m.
r REFERENCE C H ."^
lî'if.'^V.^il-J'^ LIBHAHY THE BRANCM LIBHARIES . y4
liiiiiiiiiiiri ^'^^-
3 3333 08109 5321 'J^lc^S^'' /\ '^% 2 T Z
\jùL 1 .
LA FRANCE
GÉOGRAPHIE ILLUSTRÉE
p. JOUSSET
LA FRANCE
GÉOGRAPHIE ILLUSTRÉE
TOME SECOND
19 .PXHKÇJ''?'y.."!'JQi"s texte. — 29 Cartes
et i.FLîîi'iïs/'VTi. ïnoir et en couleurs.
1071 Reproductions photographiques.
PARIS. — LIBRAIRIE LAROUSSE
OUVRAGES DU MÊME AUTEUR
L'Allemagne contemporaine illustrée, in-v, ôss gravures,
22 caries et plans en noir et en couleurs, f Collection in-'l" Larousse.)
Broché, 18 francs; relié, 23 francs.
L'Espagne et le Portugal illustrés, in-'j", 772 iAravures,
19 planches, 21 cartes et plans en noir et en couleurs, f Collection in-l'
Larousse.) Broché, 22 francs; relié, 28 francs.
L'Italie illustrée. In-'i", 78'. -ravures, I 2 planches, 23 cartes et plans
en noir et en couleurs. (Collection in-i" Larousse.) Broché, 22 francs;
relié, 28 francs.
THE NEW YORK
PUBLIC LIBRÂRY
AKHI\i:i: A .MARSLill.l.li ! LE l'UAHi:, LA JOLlEriL, LA C A P H L D R A L L .
LA FJiA^JCE
UTTOnAL de la MEDJTEJiJ{AJ\IEE
I. - Dii Rlïône à la frontière italienne,
AU LARGE DE MARSEILLE
Le graii.l l.'rriluiiv ,1,. plu;
parseniiM-^ (rrM,iiiL'> .|in ^"ii il.-
de Fos, d'\i\r~. ,1 1,1 i,[.i . l'.-l
bras, saigin's di; iiiulli|iles déi
Mais son œuvre créatrice est
iiiiri i.iiiics l'I de plaines basses
!'• Il' -lill.' d'Aiguesniorles et celui
■ ( iv,iii-ii ilii WiÙHC De si's deux
lions, il eiiilùt ce vasLe domaine.
ilievée. LMionime s'en est emiiaié
trop tôt pour en jouir. Au lieu de diriger la fougue du fleuve, de
le laisser étendre ses eaux de crue comme autrefois, accroiUe ainsi
l'épaisseur du sol en foiinatinn, l'enrichir elle rendre propre à la
culture par la dilution des sels en excès dont l'ontsatuié les retours
offeiisifs de la mei', on a traité le Rhône en ennemi ; son cours prin-
cipal a été rejeté à l'est, emprisonné entre des digues. Le (lr\iv
ligoté se venge: pour un delta plantureux qui devrait êtn- aus>i
prodigue que celui du Nil, nous avons une Camargue, en parlif
dévorée par les el'Ilorescences salines et, malgré ses mas entourés
de champs en culture, dévastes espaces déserts, des landes cliétives
constellées de mares croupissantes. Eties ITmillionsdemètres cubes
de limon que le graml Rhône entraîne annuellement s'en vont ainsi
<àla mer tout à fait inutiles, bons seulement à encombrer le débouché
du fleuve. De part et d'autre les fonds s'élèvent, dcstheys (îlots; émer-
gent, se soudent, allongent en nier le nuisoir du lleuve et, de plus en
plus, barrent ses approches à la navigation. Déjà même le golfe de
Fos est atteintparcet apportincessantde matériauxde comblement :
des sondages récents on t relevé 10 mètres de fond où on en troiivai t20,
il y a moins d'un siècle : les trois cinquièmes de la baie sont
menacés par le glissement sournois des limons rhodaniens. Si l'on
n'arrive à rejeter le grujid Rhône à l'ouest, de façon à colmater la
grande cuvette cenlrale ilu Vaccarès et réparer les brèches faites par
la mer aux rivau's, Ir conililoment inutile et désastreux du golfe de
On espérait, par des tiav;i
du Rhône une force assez gi
pour balayer au large les m
.•;nix. Al '
n avenir plus ou moins éloigne : 1 étang
Pori-di'-iionc seront alors sans issue.
;iii\ .rrihli_'iicnient, donner au courant
1' 1 r une chasse assez puissante
snlidi's en suspension dans ses
avoir fléchi sous cette poussée inattendue, le seuil
s()u^-in,iiiii qui barre l'entrée du fleuve s'est relevé; la barre, un
inonii-nt lonipue, s'est reconstituée et ferme impitoyablement le
passage aux navires. Alois fut pratiquée, sur le liane gauelie du
nilône, en amont, la saignée du canal Saint-Louis t|ni ])ermet de
tourner l'obstacle en pénétrant latéralement dans le lleuve parle
golfe de Fos. Ce chenal d'accès, un canal de Suez en miniature,
se développe en droite ligne, sur près de 4 kilomètres. Un port
intérieur le lie au fleuve; un autre, prolongé entre deux digues,
plonge à l'intérieur
îme de la baie de Fos.
LA FRA.NCI'
Dans le même golfe déboucliail le c.nial des Fo.
ouvert par des l>'>i;ions de Marius à travers le clia|ir
l'cliel'uiiM'.s .lc|iiiis Arles jusqu'au grau du Galéjun. .\|i
au i.iMi.iill'Mii^nl des troupes rouiaiues, le caii.ii ■
caceiii'iil au diaiiiage des terres basses qui le con\o\
deux rives. Presque tous les anciens marais en bordui
sel, fournissent un alimenl aux indusliies chimiques. Lui-même,
bien (pi'en communication souterraine avec la mer, l'étaug do VEs-
i<.iiiii'ti,ii (non l'Estomac) ne laisse pas de s'amoindrir; c'est le
Sinm,,-I.iinné de Strabon ((ito-aï, bouclie, Xi'iavti, étang), ancien
iliMMMiir, mainlenanl emprisonné.
Tout autre est le grand lac salé de Berre, dont la vasque irrégu-
lière est bordée de collines presque ininterrompues, détacliées du
soulèvement côtier de l'Eslaque. Ces montagnes sont faites de
calcaiie stérile ou voilées d'un maquis d'arbustes nains d'où se
délachent, sur les pentes, des oliviers de petite taille. A l'ouest
s'élève le massif de 5am(-il'/i(?'e (131 mètres d'allitude maxima), entre
bassin du lac, les étangs et la plaine basse de la Crau : non loin
!■ là tb'bouclienl dans le lac, au voisinage du bourg d'Istres, le canal
■'S A Ijiiites elle canal de Craponne, sillons de drainage des terres
assts voisines. Un pelit canal creusé dans le roc ouvre une issue
l'élang riverain de l'Olivier.
Au nord, le relief monte à 12() mètres au-dessus du cul-de-sac de
aint-Chamas, aux fonds encombrés d'herbes. A l'est, les alluvions
e la Tuuluiibre, de la Durançulle et de VArc ont créé des terre-
leins où se montrent, parmi les champs, des olivettes et des vér-
ins d'amandiers. La côle, ourli'e do salim^s. se rfTnnrbe en éperon
u-dcvant de Bcne, tidryi |irn|..|ir nm. 1, ,,,■,■,. |,i;ii,. ,.i un seuil au-
essus duquel il n'y a p.i- -1 m- ip- .Irm : im p.u, , ,■ fond, désigné
[lécialement sous le nom d.^ Ii,i>-iii .m . i.my ,|,- \',,',„,., sera séparé
u grand lac de Birrc. Le fait déjà s'est produit au sud-est. Dans
intervalle des bourrelets montagneux de Vitrolles et de l'Estaque,
étang de Bvlinan, qui échancre les rivages de Marignane et de
Sai)tt- Victoret, sur une longueur de 6 kilomètres et une largeur de 2,
est séparé de la grande nappe salée par le lido sablonneux du Jaî.
Le lac amer de Berre couvre plus de 15550 hectares: son pour-
tour mi-sure environ 72 kilomètres pour une longueur extrême
caillouteuse de la Crau sont ainsi
disparus ou envoie de disparaître,
tandis que, sur l'autre bord, la ter-
rasse dite Plan du Boury, qui mi il
là rive du Rhône, est comiilèl'iiiiiil
émergée, excepté aux apprm his du
littoral. L'ancien canal de Mariusest
aujourd'hui remplacé par le canal
d'Arles à Port-de-Bouc. Le canal de
Marius suffisait aux transports de
son temps. Après l'écrasement des
Teutons à la journée de Pourrières,
le vainqueur céda son œuvre aux
Marseillais, en reconnaissance du
concours précieux qu'ils lui avaient
jn-êté. Alors les Grecs de Marseille
créèrent, au débouché du canal,
un port, source de gros revenus, à
cause des pi'':iL"'s; qu'ils exi^eaii'ui
des passants, I, i-n y..^ i in.ns.i;
lais des F.- - 1/ . ;i ,|i~|i,iiii
comme le ran.il ; iii;ii> 1^' jimiu ic>l.j,
et de nombreux débris, amphores, poteries, monnaies, gros blocs
taillés, fondations ensevelies, permettent d'en retrouver remplace-
ment, à peu de distance de la ville actuelle de Fus. En traversant
l'étang du Gah'jim, pourprendre, à la traverse, jusqu'à r»s, et eftleu-
rer, en le contournant, le fond du golfe jusqu'àPort-de-Uouc, le canal
d'Arles enferme, à l'intérieur des terres, d'anciennes lagunes vives
condamnées à disparaître. Déjà les cuvettes de Bassuen^ei de CitU
sont converties en salines; le niveau de l'étang de Lavalduc et celui
de VEnprenier sont réduits, par l'évaporalion, à quelques mètres
au-dessous du niveau moyen de la mer : leurs eaux, saturées de
de 22 kilomètres et une largeur de 6 à l-'i kilomètres. Celle belle nappe
bleue, abritée des tempêtes, emprunte à l'éclat de la lumière et à la
variété de ses rives un charme tout particulier. Les fonds donnent
un mouillage excellent : toute notre flotte marchande y trouverait, en
cas de guerre, un refuge excellent, hors la vue et les entreprises de
l'ennemi; 17 kilomètres de côte, entre Marligues et Saint-Chamas,
s'ofl'rent aux chantiers, cales, ateliers, entrepôts de la marine de
commerce. Or, à peine trouve-t-on sur ces bords quelques établis-
sements industriels pour utiliser les produits de la pèche et des
marais salants; rares senties barques de pêcheurs, et plus encore les
LITTORAL DE LA MEDITERRANKE
U VIEUX PORT.
lialeaux de caliotagp ; Jamais 1rs navires de coniiiicice ne visilciil
cet admirable goll'e. On ii"y voit point de pni l di-ne d,> !-,• n
l.etaiig de Beire communique avec ]a nui- | ii- l.lmii,. ,1 |h'ii
profonde lagune de Caroiilc; Mnrtigues, « la \riii>i' |ii .n .'iir,!!!'
(on compte en France une demi-douzaine >\'- \.iiis, > , r.iiiiiiMinlr
le débouché intérieur du lac; Port-ilc-/!'iiir l'.niiic c xIk uni/', i Hc
île partage la coulée des eaux lacushvs ;ni iM—.ijr (!.■ J/./, //,/»r s;
mais un chenal, creusé à 6 mètres de |ii (ilnihliiir llhnihim'nii'uL
du moins), ouvre la voie aux bâtiments jusqu'au mole de Ferrièns,
à l'intérieur du Jac. Une prolonge du canal d'Arles à Port-dr-Bnur
traverse jusqu'à Martigues le couloir stagnant de Caronte, en frô-
lant la live scplriilridiiali' sur une longueur di- !i Vin nirtics. Son
point d'.ill;n hr, l',,ii-ilr-/!niic, prendjour en u\r I(iii|is sur Arles
parle canal et sur !'■ i;niri; de Fus par une rupliin' naliuclle des
falaises cotières. Il suffirait d'approfondir cette passe, de creuser à
10 mètres le port de Bouc, en donnant le même fond au chenal de
Martigiies, pour vivifier cette immense rade intérieure de Berro, que
la nalure a si magnifiquement préparée, mais dont nuire iiK luic
fait un étang désert et à peu près inutile.
Entre le cap Couronne et le cap Croisette, l'arène nuaivanli' dn
golfe de Marseille se développe dans
une enceinte de haut relief que des-
sinent, sur le bleu du ciel et de I;
mer, la chaîne côtière de YEstaque, Ich
monts de l'Etoile, avec le Pilon du Bu.
(710 mètres), Noire -Dame -des- A ngi-;
(o25 mtli -^ h fliiine de H 'J '/ -
Baiw 111^ ^ / I II m II
le m, ni I ' / M |i m m II
de Jl/«; iil III II \ I ml
rieui de te \ I I i i| I ili n n^ii
tue pai des il i i u |iii i
siques,unem is I i n n | In-^ t n li
acciue pai les dtp
rHu\eaune, apitpii
sinmaiitime,la( ihi
fut le bel et lu I 1/
gent toulLS les i\ Il
Au noi'd, la côlo s'aflirme dès le cap Cunronne et surlout avec les
falaisi'S roui.'eàlics du cap iléjean (153 mètres). .-Vvec la chaîne de
y lixiaijae, rrilii-ssée en falaise, la ligne du rivage est nettement
(h'Iinic. f)i; iiflits ports échancrent la côte : Carri/, Gi(/nac, Niolon,
Vcsse, Fi'jueroUc, escile de VEslaqw. Passé l'ansi^ de la Madrague,
une longue digue égrène les bassins de \:\. J^dictlc
Au sud du Pharo s'incurvent Vanse des Cuialan.i r\ le mouillage
à'Endonwe, et, au delà du lioucas Blanc, la belle plauc .In Prado ou de
Montredon, dans l'embrasure du débouché de llluveaune. L'narchipel
d'îlots et d'écueils hérisse les approches du cap Cruiselte, dans un
cercle de roches traîtresses. L'archipel compte en tout une quinzaine
de rochers, à peu près inhabités, nus et déserts, domaine des oiseaux
de mer qui viennent y cacher leurs nids et s'y réfugier pendant les
tempèles. Des fragmenis romains ont été retrouvés dans l'île .Maire.
A 10 kilomètres einiion du cap Croisette, le phare du Planter
s'élève d'un îlot bas el plal. s,. s trois éclairs blancs, strii's d'un
éclat rouge, percent la unit la plus noire. Par temps clair, sous
l'étincelant soleil de l'r.ivenn', Planier est le premier anneau
de cette chaîne leudne par vingt écueils échelonnés jusqu'à
Marseille, sur le nui oiieim ni di's eaux. Planier ne souffre pas de
du Jauet et I
au cœui du b is
ut inti iieuieipii
ill I i convi 1
s In _ Ife Dun
éeueildeioch i I m tii m le \ ili
Dame de-la-(jaide suivit di la d( pits
sion du vieux poit, sui Ihoii/on de li
mei I 'i se noue 1 1 pi ion qui pio) tl
au
doum I I lii| I 1 / I /
neau l n i I m lu h l il/ Il 1
sur le h ut Cu lii^ | un s li s | u
lanatuiecontielesllotsdulaiç,c,dLl( n 1
les appioches de Mai^edle et en tnce
la loute aux na\nes venus de 1 Oiient
Pai lui le golfe se tiouve paiti-,e en
deux conques distinctes : l'une au
nord, la rade de Marseille proprement
dite; l'autre au sud, \:iha.ie A' Endmune.
lRTIGUES
LA FRANGE
l'isolement farouclie des phares atlantiques; ]a nostalgie ne lue |ias
ses hôtes. Près de la tour ronde et blanche du phare, liaiile de
59 mètres, sont des habitalions. Car les gardiens de Plnnirr uni
ce privilège : femmes et enfants les acconi|iai.'iiriil, duns leur exil
volontaire. Il est vrai, les logements sont élrcil^; iii.iis, ,'i linl. linir
des bâtiments, règne une cour à l'abri de la(|ni'llc 1rs ijaidiiMis cul
édifié des pigeonniers et des poulaillers : c'est le furuui dr la
colonie. Tons les dix jours, un petit navire côtier fait la relève du
phare, le ravitaille en légumes, eau douce et pain frais. >■ On ne
se languit [.as Imp ,.|, Phwi.r. .
DU CAP CROISETTE AU CAP SICIÊ
Il y a flagrante opposilhoi rnire la côte du golfe du I.ion (ou de
I.yon) et celle de Pnn.'iiri' : lune concave, faite de plages sablon-
neuses et d'alluvions instables (jui fléchissent et disparaissent au
moindre étal du flot; l'antie, toute en saillie, hante et droite, cui-
rassée de falaises, bastionnée d'écueils, faisant tète contre les as-
sauts de la mer. A l'ouest, une rive incertaine et tremblante, ourlée
de lagunes traînardes; à l'est, la roche vive, tantôt de calcaire com-
pact (de Marseille à Toulon), tantôt de granile ou de brèche volca-
nique, avec les Maures et l'Estérel, qui surplombent la côte, depuis
llyères jusqu'au-dessus de Cannes, dans les parages d'Antibes.
Aussi, quelle variété de sites! Ce ne sont que pointes hardies,
promontoires abrupts projetés en belvédères au-dessus des vagues
jaillissantes; calanques tranquilles et profondes entre de hautes pa-
rois grisâtres; ports de pêche doucement étalés au bord de plages
dorées; archipels d'îlots qui flottent cà portée de la rive; dans les
retraits plus amples, des i.i.li s .miiiM'rs, il.s cih's laborieuses, des
édens de repos et ilr (iln-n . J-^ ^ illi- |.h|in ,■. ,ni flanc des collines
moutonnantes ou lil-Mir.^ s, ,11, |, , |ni.,|ii, i~ il,Miris; dans les jar-
dins, la flore des tr.ii.iqu.-^, ,|r,ui..ui._- à col,- de e.dle des |iays tèni-
lién's: l'c-ventail du ]ialmier qui frémit à la brise du large au-dessus
des champs d'orangiMs ; ici, d'une roche empourpi'ée, le gracieux
pavillon du pin parasol (|ni s'élance; partout, sur les pentes, l'oli-
vier provençal, l'arbre iiiininii,|, ,1. sm- ce vivant amphithéâtre,
la grandiose toile de fond drs .\I|ms n. i-euses, tendue entre l'azur
immuable du ciel et la cou|m- (■tinrrlaiite de la mer. Les liomains
peuplèrent de leurs villas cette région bénie; ils y trouvaient la
lumière vive, l'air vivifiant, le climat tempéré par le voisinage de
la mer, l'exubérante nature de Baies, aux portes de Naples.
Depuis qu'on l'a délivrée de l'obsédante terreur des Barbaresques
qui la tinrent de longs siècles à leur merci, la Côte d'Azur est rede-
venue le rendez-vous du monde.
L'âpre et hautaine muraille crétacée qui commande la mci- au
détour du cap CroiscVe s'échancre à peine de quelques couloirs
sinueux : calan(|ues île Sormion, àaMorrjiou, de Port-Miou,\rMS. fjords
Scandinaves dont les goufl'res prennentsous les lueurs qui glissent le
long des ]iaruis de leur prison des reflets d'améthyste, d'émeraude,
de lurqu.iisc : l'eau dort ici à côté delà mer qui gronde; plus d'une
linrijuc en didi-esse y a trouvé le salut. Le port de Cns!ii<;, autrefois
cnvelopiii'- de forêts, fut une oasis dans l'isolenienl r.iiMinlir de crllc
côte inhospitalière. Pour échapper aux Sarrasio-, !■ - ImIuI mis de
Cnxsis durent, au moyen âge, abandonner le ii\.i_' -1 -1 ii lu^irr
sur la ha\iti'ur voisine, à l'abri des murnilb-s ,-\ du . li.iu-uu éiigés
par lessfigm-uis des Baux. Depuis, la vdle ,1 ie-,,
la cri(ine où liriuit escale les navires iilhi, . , us
rive ; mais
. peu s'était
s pentes dé-
Longlemps Cassis fut le reihle/-\ mus des li.iKpies |ii ..\eiie;ilcs, laïa-
lanes et génoises, qui venaienl |iM, h.r le^ |.M|\]ies edi illi-.nes. tiès
abondants dans les eaux du ynlle : la .lipi eeiali.ui du lii.iil a l'ait
tomlier cette industrie; mais les belles pierres de taille de C'issis font
encore l'objet d'un fructueux trafic, après dix-huit siècles d'exploi-
tatiiin. Trop isolé, le port de Cassis décline, faute d'aliment.
Plus heureux est son voisin, le port de La Ciolat. Simple faubourg
maritime de la ville, aujourd'hui village de Cctjrcsle, situé à quelques
kilomètres de la côte, ce ne fut longtemps, après l'occupation et la
dévastation de la place par les Normands et les Sarrasins, qu'une
agglomération de pécheurs. Au xiii* siècle, sous la suzeraineté de
la puissante abbaye de Saint-Victor de Marseille, La Ciolat comptait
jusqu'à 3000 baliilanls. I,'/labli--eMienl, iu..deine des grands chan-
tiers de construeh le^ .l/r.^./'/./eï m'Uiimim en a fait une ville
populeuse. La ])éelie esl lies aeii\.'. M I eu \ eu lait lier par une digue
l'île Vcrle au Brc ,lr l'A,;/!,; recuuil.e sur feutrée de la rade, les
plus gros navires pourraient mouiller par des fonds de 20 mètres
dans ce bassin tranquille, désormais à l'abri de la houle.
Dans l'enfoncement nrieiiial de la baip, sous réperon du cap
Saint-Louis, la |ila-e ,|, , /,;,,,, , a e.ni- i\,', eii-e\e|is sens un linceul
de sables mouvaiil-. |.s 1 ii,| ni ~ J une a ueieu ue \ ilie qui fut con-
sidérable, à en juger pai' riniji.Tiaui e ,lii peu ijui lesie. Elle s'appe-
lait Taurocntuin : le port s'ouvrait au pied dus Baumelles, tandis que
les maisons étaient groupées à flanc de coteau sous la protection
d'une acropole. Dans ces eaux, la flotte de César, commandée par
Junius Biutus, anéantit dans un combat sanglant à l'abordage, dont
le récit nous a été conservé par Lucain, la flotte de Tauroentum,
alliée à celle de Marseille, sous les ordres de Nasidius, combattant
pour la cause de Pompée. Des fouilles, commencées par le savant
LITTORAL DE LA M EDn EIUl ANKE
abbé Barthélémy en l'ijri, reprisrs fii I7S1 par iM. Marin, et renou-
velées par M. l'abbé Magloin- (.inniil, nul ramené au jour ce qui
subsiste des principaux monuincnis de l.i \ille antique : acropole,
agiira (place publique), théâtre, tbri m,», inair-isin':. Les criiinli's
jarres exhumées n'ont pas moins ilr l'",J.'i ,\r (Immi'Ii •■ : puui bs
médailles, fragments d'œuvres d'art, a--i-' > l.nll' > <, .h l.n- ib' Lmir
sorte, on ne les compte plus. Mallieuieu?.unu;nt ce m- scmt là que des
débris; il ne reste des monuments que des substruclions. Sur la
plage déserte et ensablée, l'ancienne colonie phocéenne n'est plus
qu'un souvenir.
Avec les baies de la Moittle, de Bandol, de Sanarij (Saint-Nazaire),
la côte se découpe de plus en plus jusqu'à l'archipel des Einbicz,
détaché en avant-garde sur le front du cap Sicié.
Bandol est une réduction de La Ciotat : un fortin perché sur son
écueil Uanqué d'une île rappelle le Bec de l'Aigle et l'île Verte. Mais
Dmidul soulfre du voisinage de Toulon : l'exportation des vins de la
côte et de la plantureuse contrée du Bausset ne fournit qu'un
maigre aliment à son commerce. Saint-Nnzaire, aussi heureu-
seiiniii ..-iiih' ,|ni' n.in.bil, sur une baie complètement abi'ilée du
laii-''' |i.ii 1,1 >iilli.' (lu r.ip Sicié et de l'archipel des Embiez, x\a. pu
(l,n,iiil-i;:c I ( li^i|i|i.i ,1 I aixaparement du voisinage, surtout depuis
ipii- le clieniin de fer de iMarseille à Toulon draine toute l'activité
qui faisait vivre ces petits ports. Par bonheur, la mer est poisson-
nruse et les pêcheurs ne sont pas rares.
La lade du Brusrj, si complètement abritée par l'archipel des
Embiez, comptait parmi les plus sûrs mouillages offerts à la flotte
romaine le long des côtes de Provence. C'était VyEmines purlus,
grève d'un abord facile, avec quekpies hangars pour les marchan-
dises, des habitations peut-être, mais en petit nombre; car les
cités antiques, pour échapper aux surprises de la mer, se grou-
paient d'ordinaire sur quelque éminence voisine, dans une ceinture
de remparts.
F.a péninsule de Six-Fours semble une véritable \Anc>' f.Mli> natu-
relle pointée sur le large par l'éperon du cap Sicir. Ln chemin pavé
de dalles parles Romains conduit au sommet. Mais, avant les légion-
naires, lesCirecsy avaientconslruitdesfortins, "E;<l>pouft'a, d'oùvient
probablement le nom de Six-Fuurs : on devrait dire Six-Forts. Le
moyen âge éleva sur cette hauteur une tour de guet, d'où un fanal,
pendant la nuit, la fumée d'un feu de paille, pendant le jour, annon-
çaient la présence au large de navires suspects et prévenaient les
attaques des pirates. On se réunissait en toute hâte : les Maures du
l'iaxincl, entre autres, débarqués sur la plage du Brusq, y furent un
jour durement reçus et aussitôt rejetés à la mer.
Il ne reste rien de ranriiinir' cilniloUe grecque, romaine, pro-
vençale, sur le morne de ^'( /-/■'""/- ,• m.iis le génie militaire a cons-
tiuit, sur cette admirable p.i-ilion sli.il' uique, un fort dont les feux
b,il.i\ent le tour de la prescju ile, du lirusq à Toulon. Dans la crypte
de la vieille église de Six-Faurs, on retrouverait l'exemplaire parfait
de te que furent les sanctuaires chrétiens de la primitive Église :
double souterrain rayonnant d'une abside où le siège de l'évèque,
un banc circulaire, la cuve baptismale, les parois des couloirs,
liiut est taillé dans le roc vif. Une église romane, puis une
gotliKjne ont successivement enveloppé cette vénérable catacombe.
Dans le cortège d'ilôts qui forme l'archipel des Embiez, le grand
Rluveau porte un phare dont les feux cioisent ceux du Planier et
é( binent l'accès de la rade de Toulon. A la pointe du cap dentelé en
scie, cap Sicié, par lequel la presqu'île de Six-Fours plonge à pic sur
la mer, s'élève, au-dessus du vert sombre d'une épaisse futaie de
pins, le sanctuaire IS'otre-Dame-de-la-Garde ou de la Bunne-Mère,
providence des marins.
1.
LA FRANCE
TOULON
HYERES
TOULON
Du cap Sicié au cap Béant, promontoire occidental de la cliaine
•des Maures, la côte multiplie comme à plaisir les saillies rocheuses,
les écueils, les déchirures et les retraites abritées : aucun cadre ne
fut mieux préparé pour rétablissement et la défense de noire pre-
mier port de guerre. Doux rades, une grande et Mn&pelite, appuyées
sur le bastion avancé du Ct'pet, que le mince pédoncule des Sahlettes
rattache à lapi'uinsule deSix-Fours, conduisent au /imt pi..|u'.'mpnt
ditetàlarfV/cde Toulon. Il y a 13 kilomètres du c^i|i .s/-// à In pointe
: Cai
e, et de celle-
ip Céjict, I oUV(
mile
rade dépasse 5 kilomètres. Celle pointe roui,'eàtie de Cniijui'ninine
soutient, à plus de 60 mètres au-dessus du flot, une plate-forme que
domine le gros morne vert sombre de la CoUe-.Xoire (302 mètres).
A la suite s'enguiilandent, d'est en ouest, plusieurs abris : liaie de la
Garonne, au fond d'herbes et de sable limoneux; petite anse Méjan,
dessinée par la pointe abrupte, mais
peu saillante de Sainte-Martiuerito,
•et le cap Brun; rade des Vignettes
en bordure du Mourillon, entre le
cap Brun et la petite jetée enracinée
à la Grosse Tour qui commande la
petite Rade. Cette digue s'approche
à 500 mètres d'une jetée opposée,
celle de la Vieille, soudée au front
de Saint- Mandrier, dans la pres-
qu'île de Cépet. Malgré l'étroitesse
du passage, on voudrait, pour dimi-
nuer les risques de le voir forcé
I>ar une attaque résolue, le défendre
au moyen d'une double digue d'avant-
ijarde tendue entre le cap Cépet et
le cap Bi-un, en arrière d'un brise-
lames. Si ce projet se réalisait, la
l^elite Rade de Toulon pourrait être
ruiisidérée comme inabordable.
lue fois doublée la digue à double
front qui la commande aujourd'hui,
on entre dans Isipetite Rade : à gauche,
l'enfoncement du Lazaret; surl'autre
liane du promontoire de Tamaris, la
grande baie peu profonde de la STi/ne
nue coupe un chenal de 6 à 7 mètres
lie profondeur; enfin, dans la partie
■est, la;)e<i(ei{a(/e proprement dite, que
des curages incessants maintiennent
•à 10 mètres de fond, jusqu'à moins
■de 300 mètres du bord; c'est le bas-
sin d'amarrage des grands navires.
I.e port est au fond et comprend
quatre darses : la darse Vieille à l'est, la darse Neuve, la darse de Cas-
tigneau, celle de Missiessy à l'ouest; enfin, dans le coin oriental de
la rade, le port marchand ou ;)or( de la Rode. La darse Vieille couvre
une superficie de 3S 000 mètres carrés, accostée par plus de 500 mè-
lies de quais. Une passe de 50 mètres en ouvre l'entrée : elle s'appelle
la Chaîne Vieille, parce qu'on la barraitautrefois d'une chaîne. Outre
le port de Rode, qui lui appartient en propre, la marine marchande
occupe encore les deux tiers de la darse Vieille et peut mouiller en
bordure, à l'extérieur. Les trois autres bassins appartiennent exclu-
sivement à la marine de guerre. \.'Arsenal les étreint de ses im-
menses constructions. Là se pressent, autour des bassins de carénage
et des cales couvertes afl'ectées à la construction des plus gros
vaisseaux, les forges avec leur marteau-pilon colossal et les engins
compliqués qu'exigent l'équipement et l'armement d'un navire de
guerre. Castigneau détient la grosse chaudronnerie, l'atelier de
torpilles, la fonderie, la grande boulangerie de la marine qui, avec
ses vingt fours, peut fournir quotidiennement 600 OCO rations. De
beaux bassins de radoub, le parc aux ancres, l'artillerie de marine,
le colombier militaire sont groupés autour du bassin de Missiessy,
de création récente, qu'une passe
ouvre sur la petite rade et le canal
des Subsistances dans la darse de Casti-
gneau. Trois bassins de radoub dans
la darse Neuve, l'arsenal hors les
murs, du Mourillon, avec des forges,
une scierie à vapeur, cinq cales cou-
vertes, de grandes fosses pour la ma-
cération du bois de construction : tel
est en aperçu l'outillage de notre
grand port de guerre. Mais il faut
pénétrer dans cette remuante cité de
l'Arsenal qu'animent des milliers
d'ouvriers : les statues de Mars et de
Uellone en défendent la porte monu-
mentale. Vous verrez, en passant, la
M(//e d'armes, étincelanle de trophées,
If Musée naval, ses galères en minia-
ture, ses engins modèles, les réduc-
tions du Su/fren, du Duqucsne, des
nomsglorieuxquisonnentlavictoire.
Toulon est le fief de la marine.
Partout, dans les rues, le long des
quais, la vareuse du matelot, la cas-
((uette de l'officier, se mêlent à une
foule vivante, expansive, toute mé-
ridionale, qui ferait dans Toulon une
autre Cannebière, si la place ne man-
c[uait. Depuis l'élargissement de l'en-
ceinte par Napoléon III, une ville
neuve, régulièrement découpée de
belles rues, avec de grands et riches
immeubles, s'est bâtie à côlé de la
vieille cité toulonnaise. Au boulevard
LITTORAL DE LA MLDITLUU ANLE
de Slrasbourg, trait d'union des deux villes, s'attachent, au contre, la
place de la Liberté, ornée de palmiers, l'avenue Vauban, et, dans le
rayonnement de la place de Strasbourg, le Jardin botanique, le Jardin
de la ville et son Musée-Bibliothèque. A l'autre flanc, l'avenne Colhcrl
et le théâtre monumental; enfin, au seuil de VAr/~enal, la place
d'Armes, encadrée d'admirables platanes. Dans le labyrinthe de la
vieille ville, les places Victor-Hugo, Puget, Raspail, Louis-Rlanc,
Gambetta mettent un peu d'air et de lumière : toutes les rues, ou
presque toutes, la rue Hoche, celle d'Alger, bordées de beaux ma-
gasins, convergent, ainsi que le cours La Fayette, vers le pari, rai l.i
est la vie, surtout au quni de Cronstadl oîi les cafés bruyants, la foule
des promeneurs et des partants, les mannsqui ie|(ugnent leui boid,
les touristes qui s'embarquent, les camoldts qui ruent, les batelieis
empressés, et les bateaux qui sifllenl,
prennent, sous la lumière crue du Midi,
une intensité de vie extraordinaire. Iii
monuments, il n'en est guère, à paît
YHdicl de ville appuyé sur les cariatides
de Puget, et l'ancienne cathédiale
Sainte-Marie-Majeure , vénérable édifn e
du xi" siècle, tant de fois remanié, le-
bàti, déformé, que le premier édifice est
depuis longtemps méconnaissable.
Toulon compte 104 oS2 habitants. Ce n e-
tait, au temps des Romains etdes Grecs (des
Phéniciens peut-ètrei, qu'une escale connue
surtout pour l'abondance dans ses eauxd un
certain coquillage, le murex, dont la sécré-
tion particulière servait à la production de
la pourpre, celte teinture rare et precieu>.e
dont se paraient les chefs de peuples et les
chefs d'armée. Aussi les Romains appelaient-
ils Toulon : Telo-Marlins, parce que lapourpi e
était la couleur de Mars, dieu de la guerre.
Cependant, sans être recherché des anciens
navigateurs qui n'avaient guère besoin des
bassins profonds nécessaires aux masto-
dontes de la marine moderne, mais accos-
taient de préférence aux grèves de sables,
commodes pour l'atterrissage de leurs petils
navires, Toulon dut être, au début de noire
ère, une cité déjà constituée, puisqu'ily eutde
bonne heure (fin du lu» siècle) un siège epis-
copal. Duv= siècle au milieu du XIII», les actes
des Conciles nous ont conservé les noms de
ses évéques. Les invasions barbares, mais
surtout l'établissement des Maures en Pro-
epirin. -, I,, - M, M,,,l.^ ,!-• M .: . iM. , . ^ .1.:.. .: ~,.ll,l \,rt,,l-
de l'n.v.;urr, l,l ivillr JoUlllu Mlli-Ul lui .n. ,,,,|<T, i,t .1. .- llMl.da-r.-. .'-aiiit
Louis visita Toulon avant du s'ciuburquur pour la prciuiùrc croisade et fit
élever plusieurs tours pour sa défense. Mais la menace des Maures tenait
la plaro en de perpétuelles alarmes; du haut du Faron, la vigie promenait
son i'l: ml ini|iih I sur l'horizon pour signaler les navires suspects et pré-
venir I iM i\ i ' h - pliâtes. Toulon était prédestiné pour la guerre. Louis XII
acii'Ml -' - '\> r. ii-< - rt commença la Grosse Tour, que termina François ler.
IIiiiii l\ liii '\ Miii 1 une nouvelle enceinte bastionnée, appuvée de deux
foi th dctacliLb . Saint-Antoine et Sainte Catherine, la munit de bonne artil
lerie, et jeta les assises des deux môles du port. Richelieu voulait faire
de Toulon leBrcbtde la Méditerranée. Le vrai créateur de notre sraml port
iiiilil III. fut luuis \1\, ,aide de Co/Ae;/ et de I 'h' '» FnI iim. ii 1 I i n-
ceinte bastionni • i .li ii 1 ii ml i ii^i s
batterieb et de d ii\ I M I ni I un Im de
piil. 1 iiiMi 1 1, ( kf de la pi itt , cnliu oiga-
ni ili 11 I I \I■^l nal : tout se fit comme par
11 11 ml III ni Innlon put se croire mtan-
_il I I I \ i\ nn t llii |ii ^nc coulaient
-11- iii\ Il II m I 1 1 I pidiULniiinl
11 \ un 111 m I 11 I 1 \l hl 11 i.KC, Iniii
\ illi \ Il ni 1 ni 11 1 mj 11 ni 1 1 M , après I i
cil I iiti iIl I i lliilti ingld-hull indaise dans la
Il m ili Lagos. Pendant la guerre de la suc-
1 1 ssiiin d Espagne, la place tint vaillamment
( iiiitit; la flotte anglaise et les armées du duc
(le Savoie, Victor-Amedee, et du prim eEuficne
qui 1 assiégeaient : le patriotisme des Inbi-
tants, la vigueur du comte de diignin,
gouverneur de Provence, etl heroiipie du\oue-
ment de 1 evéque Bonnin de Chalucet foice-
rent l'ennemi a se retirer (1707K
A l'exemple de Marseille, de L\on et des
grandes villes du Midi, Toulon se soule\ i
i outre la tjrannie sanglante de la Con^cn-
lion (14 juillet 1793). On sait ce qu il ad\ int
de Lyon. Le gênerai Carleaux, après la prise
(le Marseille, fut dirige sur Toulon. Toutes
les familles provençales, entraînées dans le
iiKinvi mentcontre-revolutionnaire, } avaient
I lu II lie un refuge. Sous la terreur de li
II pu s,ii)n mexorable dont on les menai ut
Il s louUmnais crurent trouver leur salut i-U
pid int 1 oreille aux promesses fallatunisis
(le 1 amiral anglais Ilood qui cinglait d.ins
( es parages, en même temps qu une escadie
espagnole aux ordres de 1 amiral Lanqaui
L'amiral Trogo/f commandant de la défense,
LA FRAACE
ouvrit la rade et les forts de Toulon aux alliés (28 août V
Carteaux prenait son f|narlier général à O/Z/o/^/psetprélndai
est investi du commandement en chef à la place de Carteaux, mais pr
le
_;mbr
mari in qui venait d'être assez ;;i ir\ i innil M ■ -. , i,l< \ !■ mit [iIm ,■ .m ;ji ulr
de chef de bataillon, lionujjarle devint r.im.' du -ir^r. Il \.,iiI.hI mh v. t
le fort avancé de l'ÉguiUette : du coup la vlll'' l iiil- r ni . ru |r- \ii^l,ii~.
pris entre deux feux, devraient, sous peine d rhr il hmIm-. . \.n ufi- n
diatement le port. Deux batterirs sont élal>lirs -ni' i.s li.Mihiiis dr j,,
Seyne. On .•ill:hiMr il ^l'plriiilir.' : |h'iih' prniue. I/ennemi vi'ill.iil ; drvi
nant Bon:iii:iil.\ il |. nlihe -.1 |i>i-il nui, rl,vc une redoute à la pl.-icc (m(ii|ht
depuis par le Imi i.in-' iiii II, ri N i|Hi|i',iii. Les Anglais l'appel.ii./nt Inrl
Midgrave, ou, plus liLiuiULiil, lu iru.yaiil imprenable, le petit Gilindtur.
Un coup de main ne pouvait suf lire contre Tonton ; il fallut entreprendre
un siège en règle. Alors Tartillerie est convoyée de toutes paris; le géné-
ral La Poype, collègue de Carteaux, qui, sans le prévenir, avait dirigé
contre le Faron et le cap Brun deux attaques infructueuses, est envoyé à
Lyon pour amener des renforts. Doppet, qui venait de prendre cette ville,
: aussitôt le cède à Diirjo
(16
ibre). Bonaparte , de son coté,
Irrjo, s'impose par son zèle, sa fougue rai-
Irr.Kiie I,- |ii . \ i-iiMis des chefs eux-mêmes
l \ ' Mil rih'iii indispensable. Un conseil de
. : I iii i.|ii. . -I rr.-iilue comme l'avait deman-
!■ . h' - hiiilcurs voisines de la Seyne, ses
MiiLiix. . La plus exposée d'entre elles, la
I ..ii\ i II In m, est emportée d'un élan furieux,
dais u'Iliira. Mais voici Dugommier, Bona-
Bt Mouret ; la batterie est reprise, l'Anglais
Cipenifinl Ir /,i/// Gibraltar tient toujours. Enfin, après un nouveau
conseil de guerre (U décembre), la canonnade recommence contre le
fort Mulgrave, et dans la nuit du 16 au 17, le capitaine Muiron, à la tête
d'un bataillon de chasseurs, enlève la redoute d'assaut, avec le vaillant
concours de Dugommier et de Bonaparte. En même temp« le ffénéivil
La Poype escalade le Faron par le Pas de la Masque et y pliude une
batterie. 11 ne restait aux Anglais qu'à déguerpir, s'ils ne \Mul,ihni , in:
anéantis. Le 17, l'amiral anglais, sans prévenir son colleene is|hienid,
commanda la retraite, non sans mettre le feu à l'arsenal, aux chanliers et
aux vaisseaux ancrés dans le port : vingt mille réfugiés, accourus sur les
quais, supplient qu'on les arrache à une mort cer-
time, pas une chil upi tu In^p ne \ient a leur
■CiK" '^icouis U fallut qui I iiiii I 1 11 an ému de tant
««^^^ dinfoitune piitluuli ii\ I u\ 1 lutant de mal-
^ .iiJH lu urtuxqu ilput ci qii \ \ ml I iiiiiiil//oorf cédant
"u\ mipuCTtionsdi. ^i pi |i mi limes essaja mais
iptxid d en sunei quilqui s unts, aux lueuis si-
isliLs de 1 ini endie qui dix 1 ait nos \ aisseaux Sui
inquanti. SIX naMits i 1 ani u dix huit duitnt leur
ilut aux fou atb qui puicnt ciiconsciiie 1 lULendic
1 a -vengeance de la Conxention fut ciuellc Les
fusillades sont a
'2b decemlii
que son tiii|
tarjne lOiMii
du ]i
uxait Fi 11 on
I sirait rase et
' <it de la-Mon-
iit requis pour
X deuct ne put
/ /// tn 1 is
1 lion Ni] 1 II 1 1 1 mil 1
1 1 nteinte
Ctlksfoil nllll II 1 1 h N MN
ni mcitles
hauteuis b.ii 1 iilli lill 1 d
1 liitluries,
de redoutes, de loits plonj,Laiits
Ln veiitable boulevaiJ Je feu f nveloppr h don
lil( nde et les appiocheh de la place suieiiMioii
)b kilometit b Dans le lajonneiiient de la pu s-
qu lie du cap Cepet foH Saint-Elmc et batteiie
inne\e, baltene haute du La.,aret, batteiies de la.
Pid'.tie, du Cicui-Saïut-Gcoiges, de la Carra(jueA
I.ITTOP.AL DE LA MEDITERRANEE
(oïl de \a. Croix-des-Signain elhiUcwf" -MW^ \ 1 ill ii s lu 'i ( / I
du Gms-i;«K de Peyras. Aid 1 IV. ..1 I s I I ii^ di 1 i ^i m I iil
fort de la Co/Ze-A^oîVe, quidoiiiiii I I iini I (.(lunrt ^> U \ i.\ i\t ii
deCarquciraiine; [ovlsSat7iU-M I / /lu' ip-Iiiim Ji\( c \ ill ii s
hautes et basses, ïoit Lamnlr/u il si lu M uiilloii et b ilLi 1 1 I h
Croupe-Lainaly^te.Buvla. petite ladc, lui L Anyjiy/ton et bittiiii uni \
sur la hauteur, batterie de 1 Lyuiltette, en avanl-gud( , foi t 1/ /
(piet, aujourd'hui sansvaleui I e puot de la di fiiiso est, en uni
la montagne-citadelle du i^'ajon, dont les feux plongent sui la vilb
redoute du fort Faron, leliô pai la batteue de la CreinnlUie an /oit
de la Croix-Faron, placé au dessus, a 'i3U mettes d altitude et boidi
d'escarpements à pic de plus de 101) mcties, batt( lies du Pii (/(
la-Masque et de la tour Beaumunt, caséine relianclUe du laion, i
l'ouest, le retranchement du Paifoi/tet, \i tour d [Inbw le foi I
Saint-Antoine; enfin, Vûxsnài^i] n^Hui h I illilul I I il 1 1//
S'WM et le fort S«m(e-Cn//i''n/i i niii li ul m ni I 1 u ml
Afin d'échapper à la longu | ii I -i ^|i ^ I iiinin
et éloigner l'attaque, on a cou\ ut (1 I uv louslisni iiN \ ism-,
fort du Coudon (702 mèties), avec louvidge du B<ih I' / I d u\
batteries annexes; au noid-ouest, les ouvi igts du U nt t m i mu
un étroit plateau situé à 79j mètres d'altitude. A 6 kilomètres ouest-
nord-ouest du mont Caume et 9 kilomètres de Toulon, les ouvrages
du Gros-Cerreaii commandent les gorges d'Ollioules, la voie ferrée
de Marseille-Toulon et lient leurs feux à ceux de la presqu'île du
cap Sicié que défend le fort des Sijr-Fours, admirable position stra-
tégique qui tient sous ses canons la baie de Saiiary, les caps Sicié
et Cépet, la grande rade de Toulon et la Seyne.
Tniihm est une ville de guerre : les voyageurs ne font qu'y passer,
à luit peut-être, car c'est le point de départ de belles excursions
v.us : Tamaris et la plage des Sablettes; la Sei/ne et ses puissantes
installationsmélallurgiques; la vallée do Z)ffrrfm;iM et son vieux pont ;
la source de la Foux; Ollioules et ses gorges pittoresques; Evenos et
son vieux cliûteaujuché sur un piton volcanique; les grès de Sainte-
Anne, découpés comme une ruche colossale; le ravin sauvage du
Destéou; la jolie vallée du Baussel, le belvédère de Si.r-Fours. Vers
l'est : esplanade du bois de Sainte-Marguerite , Carqueiramie et sa
plage, vestiges gallo-romains de Pomponiana, Ui/ères au milieu de
jardins embaumés; le Faron et le Coudon. soulevés au-dessus de la
ville, et, tout là-bas, en remontant la coulée fleurie que l'arrnîchit
le Gapeau, les ruines romantiques de la vieille Chartreuse de Mon-
trieux (xii= siècle), au milieu de sources vives et dans le recueil-
lement des grands bois; enfin, les dolomies de Valbèle, aux formes
titanesques, qui couvrent près de 30 hectares. Voilà ce que l'on
devrait voir dans le rayonnement de Toulon.
et roulé l.'s luielli's
en longues llèchcs
de sable. Ainsi la
presqu'île de Cêpcl,
par la plage des Sa-
blettes, et sa sœur,
la presouile d,-
blimneuse, mit di-
tirées de leur iso-
lement.
Pour Ginns, la
soudure est loin
d'être complète et
ne se fera jamais
si l'on maintient en
coin municati " n
avec la mer, par iiii
yrau de sortie, l'c--
tang intérieur des
Pesquiers et les sa-
lines à demi noyées
qui l'accompa-
HYÈRES
La presqu'île de Céprt. (|ui garde les
ililiiiiilns (il la glande lade de Toulon,
(l h pu s(iu lie de Gcos if ' "Uibi'e sui le
jolit de te nom, sont ^ituis pu !i in-
liiie gianitique de liius i li ■> i I pu
Il Ul liaison lecented li I ii I iili i ^
(Il nx musons opp i>-, ^ h _i mili 11 idi
loulonnaise et h _ Il I (.n ns in Im
ment qu'une m m im| | i((ident(_i
seulement en smi iiiilu ii | ii li )un nu
nence de Caïqupiianm
Avant que n eut étt li i I i 1 1\ I m
rienne île de Giens, au. un ul si m h m
SI paiaitce golfe de la idde d Hyeres, ( I
pdi Id celle Cl se tiou\ait le tonipli un ni
natuiel de la lade de Toulon I n istl
a suigi entie les deux pai le U ni li i\ ul
(le la mei, qui, a foite d t buinli i li s pi u
montoiies saillants, en a (1( m mil II h s is
LA FRANCE
gnent du côlé de la lerrc. Des deux Uèclies sablonneuses qui l'en-
cadrent, l'une à l'ouesL, très basse, n'a pas, en certains points,
plus do 20 mètres de large; l'autre, à l'est, se profile, plus ferme,
)usiiu'du suijissement de l'ancienne ile la laigeur mo}(nne de
I isilnii, (stdt 200 mettes, mainlet. baïqups y sont \t_iiues faire
n luli 1,1 It s souvenus de pillages qui s illcu lient a cette langue
de sable loiit lait noniinci Irne d' \capto il i i| in Qiii liiues val-
lons de la pi es(]U lie de Gicnj cfrient des si i -MM iii- sa longue
ériiine mesuio 7 kilomutics sui 1 de lai^i n m \ nu
Entie les îles tlHyera, f paves du massil d« s \1 ai c s llotlant sur
les eauv, b s piesquiles de Gaiii et de Lepet, les liants leliefs do
Cnrijttrirnnnn cl de Fenuiiil/ct, il y a une etioile paiente de foitune
et(liui_ini ( Il pit II iiiiii /-^z' "o/W (203 metiesi, point culminant
dis 1/ Il ni 111 1 ! il s, avant que ne fussent combles les
ml 1 I I I II h II I 11 I illuvions du Gfl/jerru. Ce louent, des-
t uni I I s I , il II, iijii ,) I ouest, au sortii d'un étroit
défilé, par la plaine basse et pierreuse
dune sorte de Crau intérieure, dont le nom
subsiste pour témoigner de l'état précé-
dent. Toutes les eaux dévalées du Coudon,
du Fenouillet, de Carqueiranne se don-
naient rendez-vous dans cette coupe na-
lurelle qui se perd au-dessous du village
de la Garde, dans le bassin de la grande
rade de Toulon : VEijgoutier, qui draine
cette dépression, devait être un ancien bras
du Gapeau; il sourd presque au rebord
du torrent, à son débouché des monta-
gnes, et prolonge sa direction première.
Pour le Gapeaxi, h force de rouler sables
et cailloux, il s'est lui-même barré la
loulo du sud et a pus la direction do l'est,
que nous lui vo\ons suivre aujourd'hui.
Ses alluvions s t talent maintenant aux
^ boi ds de la i ade d H\ ères : elles y ont dé-
^' veloppeuiie pl<ige ciiculaire, dite /(/«je rfîi
■^•'«■«s ( iiiiliitiiii entie les cuvettes de Vieux-Sa-
in I "^ lins-Neuf eten borduredel'étang
I I |in I s, sui le fi ont marécageux où
M 1 I - I iihe le ruisseau du Roubaud.
\ 1 kiloiui ttesdelamer, la ville d'Hyè-
res ,1 i\i|ii les tuiles brunes de son vieux
|ii II tin I l 11 s toits clairs de la ville nou-
velle aux lianes du tertre où se greffent
les remparts de son château démantelé.
Lu mur de séparation divisait l'ancienne
ville en deux groupes fortiliés. L'union se fit plus tard; la grande
avenue Alphonse-Denis, ouverte sur le front des deux villes, les a
réunies. A droite, au seuil du logis de l'ancien maire Denis, aujour-
d'hui Musi'i' nuMi I sin lis ili'lji iiiisis fimiilaisons du Jardin public,
la plai-e Jr l,i IIjJ- luii ,i r.-ii|,iii,ii|.' |.l,iiitée de la place de la
Uépulilii|iiiMiii |i.ii.i.|i' I i|ii-n .|i-i.li,n i-sirAnjou, non loin de l'église
SnuU-Liimx, véiirnilili' i ilili. !• du \u" sinle, entièrement réparé au
cours du siècle iIi-iiihi i liapelle du xv" siècle, vitraux de Maré-
chal). Ls.place Mii^^ill'iii i.'riiii|H', au cœur du quartier commerçant, le
marché.
a pnissi.ll
iiiii', dont les coloni
PS ,ie IV,
lie voisinent avec
l'Hôtel il.'
Vlllr. lui,'
■ dans une ancienin'
|U|||.|1.
ib-s Templiers, de
curieuso
nllllrrlll
e romane. On mmi
Iliiliaton, l'humble
demeure
lùnaquil
l'un des plus illuslie
eiifanl
dllyères, le doux
et p.itl lé tique Mnssillon.
Puis ce sont des rues tortueuses et montantes vers l'esplanade
Saint-Paul, ouverte au grand soleil. Un escalier conduit, sous
l'arête d'une poterne que
flanque sa poivrière en en-
corbellement, à l'église
Saint-Paul, édifice irrégu-
lier dont les parties les plus
anciennes viennent du
xii= siècle. Enfin, troisième
étape, l'on grimpe par des
rues en escalier, des échelles
ent
is il
LE G. \ PEAU AU
liisii.uni Lhn.hl JI/,/r,r',,
cUadelli' t-veiiliée qu'ac-
caparent les vignobles et
les jardins d'une propriété
piivee Snnf Louis s y re-
pu- I ni 1 1 I iir de la croi-
- I 11 il I -\ pli I juillet 12o4);
( Il 11 11 s d \ujou en fut
lliote; plus taid, le roi
René, dont la boute survit
dans le souvenu des habi-
tants. En ce nid d'aigle,
d'où la -sue plane sur l'ad-
miiable panorama de la
mer éblouissante et des îles,
François 1°' décida la cons-
truction d'une forteresse cà
Porquerolles, contre les
Darbaresques, et créa le
Marquisat des Iles d'or. Il
n'eût tenu qu'à lui de voir
LITTORAL DE LA MÉDITER II A NLE
w\
'i y
les clievaliers de Rhodes, ces pionniers de la clirétienlé, lians]
ici leui' qiiarlier général et poursuivie, contre les pirates qui
talent la Médilrn-.ni.W-, li lnlh" .'lu'iU riii'n.ii'Mil i.'l.iiii>uscnii'iil .
des siècles coiiIp' Il -In m. ;iii\ ;i\ ;iiil-|ni.|.>^ J.' I (ii iimiI. l'nl -
prévoyance, d^'.l.iin [i^ ui •'\\v, ;i|i|ii .■lirn-innv ,,|,-rMir, ' im
les chevaliers s'i-hil'lir ;'i M.ijli' l'I l.i loir d.- I'iommi';'' r,iiiiiiiii,i
infestée par les corsaires d'Afrique.
Henri IV commença la démolition du château d'Hi/ères; l,ou
l'acheva. La ville conserva, au nord, des rem|iarts des xu» et xi
clés, flanqués dune dizaine de tours presque intactes. La sédi
qu'exerce le climat d'Hyéres, l'incroyable fécondité de son ti
l'éclat de la lumière, le pittoresque des sites qui renvelo|i|
attirent une nombreuse clientèle : des palais-hôtels, dis vill.is, sui-
gissent de tous côtés pour les recevoir. Deux quartiers ihuIs pin-
longent l'avenue Alphonse-Denis : vers l'ouest, par l'aM-iiiif ([■■s
Iles d'or; au nord-est, le long et sinueux boulevard d'Ui'ienl. >'c!
quittez pas Hijères sans aller visiter ses jardins, où s'épanouissent
à l'envi, entre les haies de rosiers du liengale, la flore et les végé-
'taux des tropiques; le cocotier du IliV-il. 1.' i:M\,i\ier des Antilles
y mûrissent leurs fruits à côté de I'uIim . ^•■ h iii.'iie, du raisin.
1,'oranger couvrait lUO hectai'es de m'^ 'ii»i i im-ds, avant que
les gelées hivernales de '17S4-1755-^^w u m fussent consommé
la ruine. C'est qu'en effet, malgi'é la constante douceur de son
climat, et pour bien abritée qu'elle soit, la campagne d'Hijères
n'échappe pas complètement aux subites incursions du mistral
par la coulée du Gapeau. Le palmier a remplacé l'oranger : il
s'épanouit ici avec une vigueur incroyable; le boulevard hyérois
des Palmiers fait penser aux fu-
rieuses poussées de Boidigliera. A
•côté du palmier, l'eucalyptus, aux
acres senteurs qui purifient l'air des
miasmes exhalés par les lagunes
riveraines, monte en fusée rapide
d'entre les tamaris, les grenadiers,
les niyrthes et le cactus aux ra-
quettes pointues (21340 habitants .
La campagne d'Ui/ères est l'Eldo-
rado du maraîcher; les plates-
bandes de légumes le disputent aux
•champs de Heurs et de plantes aro-
matiqiir-. I,.'- |n'|iini.''res d'Hi/âres.
son Jai.liu d.M I liiii,ii;iiion sont jus-
lement i > I- liics : mi i;oûtera moins
les abords de la [duge, encore mal
assainie, et les grandes étendues
éblouissantes de Vieux-Salins et de
Salins-Neufs, qui produisent eu an-
née moyenne 10001) tonnes de sel.
La rade d'Hyères, complément
naturel de celle de Toulon, seitaux
exercices de la flotte, pour laquelle
ont été aménagées les approches de
Vieux-Salins. De la presqu'île de
4",iens (ouest) au cap Bénat (est),
entre la côte du Var et le cercle des îles d'Ihjèrcs, s'étend une magni-
fique vasque liquide ayant la forme d'une ellipse dont le grand axe
mesure près de 18 kilomètres. C'est un mouillage très sûr, en partie
abrité du nord, contre les vents de terre, par les contreforts de la
chaîne des Maures, et par les îles, au sud, contre les lafales du large :
les fonds vaseux d'Iierbes offrent partout une excellente tenue pour
une épaisseur de 10 à 30 mètres d'eau. De bons abris, en eau profonde
et trani]uilb', s'incrustent entre les découpures de la côte orientale et
les îlots riverains. Les pointes de la Galère, de la Tripe et du cap Blanc
1p 'rissent l'extrême saillie méridionale des Maures, avec le cap Binât,
dont le haut sémaphore annonce l'entrée du gi'and bassin d'Hijères.
Au sud, la clôture de la rade est faite par les fragments symé-
triques des îles d'Hyères. Ici s'échelonnent, reliées par l'inter-
médiaire du (Irand-Bibaud à la presqu'île de Giens, les grandes îles
de Porqucrollcs, la principale; Porl-Cras, la plus haute, et son
satellite, l'île de Bcyiicud ; enfin, l'ile du Levant, la plus allongée.
cliadcs rir
Pu
Tins. Plinr. qui
•st
aiiï-M '
Stuvll,
qu aux
il.ir- lil r, ,:.>,„.. ri:, nu r. l'hd.i. r..,„èyue.^, lUltui, IICUU, 1/' , Sont
-iL'ih '■- p ir II - -.■.i-iM|ilH - ri |r- historiens anciens sous le nom de
!• -- > iii- iImiiIi/ l.iiit-il mil iidi'c |Mi' l:i les petites Stœcliades, tandis
les d Ili/eres appuilient esseiilielleuient ce nom. Stœcliades, en effet,
s rangées. Ainsi, les Grecs désignaient d'après leur apparence : les
5, parce qu'elles étaient disposées en cercle (^ùzXoç) ; les Sporades,
LA FUA.NCE
G I E N s El
Les îles d'Hyères formeiU une cluùiie de 31 kilomètres; mais elle
n'est pas infranchissable. Des passes ouvrent entre les îles et les
écueils l'accès de la rade inlérienre : petite Passe, ou passe de
l'ouest, enti-e l'île du Grand-Uibaud et le petit Langoustier, avanl-
1,'arde do Porquerolles (en anièie des écueils balisés de la Jeune-
(iarde) ; yninile Pass)\ ou jinssedusud, entre Porquerolles et les îles
jumelles de RaL'ueau et Port-Cros (près de 9 kilomètres de large);
jiiisse de Binjucni, entre cette île et Port-Cros, qui débouche sur
une excellenlr rade abritée; passe des Grattes, entre Port-Cros et l'ile
du Levant; cnlin gvande passe de t'Est, qui étale une m.iL;nirK|ue
avenue d'eau, vérilalile bras de mer, entre Port-Cros et li' c.ip ni'Miat.
Les navires trouvent, en cas d'alerte, un refuge à l'extrémité de la
presqu'île de Giens, dans la rade du Pradean, entre le promon-
toire de la Tour-Fondue et le cap de l'Estérel, et, sur le revers,
dans l'hémicycle intérieur que protège la pointe de la Badine.
La rade de Purt-Cros constitue encoie un excellent abri, le meil-
leur peut-être qui soit, de Toulon h Saint-Tropez, car l'île s'in-
cline au nord et tourne ses escarpements du côté du large. U
en est de même pour ses voisines insulaires. P«r(/!(ero//e« culmine
à 156 mètres d'altitude; longueur : 7 kilomètres 1/2 sur plus de
2 kilomètres de largeur. Barjueau ne monte qu'à 51 mètres : elle
a moins de 2 kilomètres du nord au sud. Port-Cros, très massive,,
longue de 4 kilomètres 1/2, large de 2 kilomètres, érige sa
dorsale méridionale à 207 mètres au-dessus du Ilot; elle projette
au sud en brise-lames l'îlot de la Gabinière. L'ile A\i Levant (alti-
tude 129 mètres), longue de 8 kilomètres, large de 1200 mètres,
en moyenne, détache aussi vers l'est un écueil d'avant-garde.
itlade.
TE DES JIEDES.
t se hérisse de pointes : Maupertuis, le Titan, l'Areste,
au sud ; au nord, cap de Caleruusse, pointe et
escale d'/luw (ancien pénitencier).
Poui une superficie totale de 2600 hectares,
dont 1254 d Porquerolles, l'archipel n'a pas un
milliei d habitants. Comment ces îles à peu
I I s I --iihs ont-elles niérilé d'i''tro apjielées
1 II II..' L'appellatinn rsl i,, , nlr, de la
I I I tout au plus. Piiil-.li V |.'> ( hanips
d c 1 m, 1 i|iii peuplaient la cùlc dllyèics i''\oquè-
lent-ilb a 1 imagination des poètes les fameux
jaidins d \unide aux fruits d'or des îles For-
tunées ' Ces îles sont boisées de pins et de
chênes \ Porquerolles, la plus visitée, les porcs
sauvages ou smgliers sont remplacés par des
lapins II faut suivre le rebord intérieur de l'île
avec les sentiers qui longent le rivage, par
Alicaslie, jusquau belvédère du cap des Jlèdi-s,
pi nctiei sous le couvert des pins d'Alep, au nii-
lii u des lauiieis et des cistes sauvages, agreste
ni 1 |uis qu'emhdument la lavande et l'arbousier,
I t quLgayent les bouquets de bruyères roses et
les ajoncs piqués de gouttes d'or. Dans cette
solitude, des moines de Lérins vécurent plusieurs
siècles.
/•oî^Cros, piopriélé particulière, cultive lespri-
meuis . aitichauts, pommes de terre, salades,
grâce à des sources nombreuses et abondantes
qui ne tarissent pas.
L'ile àw. Levant, propriété de l'État, n'a d'autres
li.iliilants que les gardiens du phare et du sénia-
plinre; elle est riche en minéraux : grenats, tour-
malines, etc.
LITTORAL 1)L LA MLDirLlU! A.NLE
13
LES MAURES ET L'ESTEREL
LES MAURES
La chaîne et la cote dos Maures s'éleiuliMil de l,i plains .1'
création du Gapeau, à celle de /Mtiy'iis.foniice pai- les allininn-,
cens. Au sud, la mer; au nord, la vallil'e de l'Ai-gens cl il^ r Ai
àrikient, l'oinplrlée parle roiii-s nppnsi- du Px'al-Marliii, liihiil
Ce sont comme autant de gradins montant vers la ligne de faîte qui
constitue la dorsale des Munies, au-dessus de TArgens, au front des
terrasses de soutènement dos grandes Alpes, les pré-Alpes calcaires.
Au premier plan, les i/cs d'FIi/èrcs constituent li; premier degré du
l'Iirl', eu partie seulement éuu'rgé. Le second dr-i.' s''iii:iiii lande
au il limai, entre le cap Bénat et le cap de Saint-Trn|i(/, sm- une lon-
:;u'iii' (!'■ 'i(l kilomètres, avec lesliauteui'sdu Bout <li: l;<.ni,r~ y.--2 iiiè-
tir> , des l>n„!cls (:i2'i nièlros\ de Priitirr (:i09 mètivs ri d.- Pml/a.^
Gapeau, lui lormentune circonvallation continue, nouée au pied
Notre-Dairie-des-Anges, sommet culminant du massif (779 mètres).
C'est un domaine absolument distinct [)ar la nature dos i-oclies pri-
mitives qui le composent et par son relief qui émerge des leiiasses
calcaires moulées au flanc des grandes Alpes de I'i^'m^mi'. I.'ilul
primitif du Var, comme les géologuesuppellent le massit'dis Mmurs,
comprend à l'est une grande masse de roches cri^lnlUins : gneiss
injectés de filons granulitiques, niicas( liislrs eiiliemèlés de cou-
ches comprenant des grenats, de la siaiiniii.lr... Sur celte assise
repose, cà l'ouest, une traînée de pliyllaih's S'ilinieiitaii-es, dont la
soudure se profile de la Sauvette au cap lîénat et partage, au sud,
Port-Cros en deux parlies inégales, de sorte que les deux tieis
de cette île, avec celle du Levant tout entière, se rattachent à la fnr-
mation cristalline et le reste de l'archipel aux phyllades. 11 va donc
analogie complète de formation entre les îles d'Hyères et le massif
des Maures. Si l'on admet, avec M. G. Fabre, qu'à l'aurore de l'âge
tertiaire, alors que surgissait la chaîne des Pyré-
nées, une puissante masse de roches cristallines,
en partie effondrée, existait entre la Provence
et la Sardaigne, la Corse et les Maures avec leurs
satellites insulaires en seraient les débris visibles.
1,6 granité entre pour une part considérable dans
le squelette des Manri'^; l'cspai .■ i]u'il occupe à
l'est, desaboi(U,b.(,i iiiiaiiil ,i la \ .ill.'o del'Argens,
'II' '-'Il l^il 'Il .s Ml 1-3; çà et là se
s ilols I >li\ii.nus, des basaltes
(32Ô mètres). A la
ride soulevée
entre le rivage et
la crête faîtière
appartiennent: le un bULvL-iiTci.
C(7S<e/fas (342 mè-
tres) au sud-est
de Pierrefeu, VObbède (469 mètres), le Boucicaut (640 mètres), la
Verne (629 mètres), la Perluade (440 mètres). Enfin la dorsale de
faîte se révèle par la montagne de Nolre-Dame-des-Anrjes (779 mè-
tres\ le;//'- '/'■ l<i Sfhirfiir d'allilude égale, la Valpaijelte (667 mè-
tres) et les Itu, l,r--lil.iii,lir< ifi.'tH mètres); à l'ouest et au sud du
Frn.niicl ii'iS iiirliv^i ipii il me la Garde-Freinet, la C(;//c-Z)»re
à ^l■•^l Tiiis iiiriiv^ , I,. /'rl/-^■,,,^ :vix mètres) au seuil du col de
(iialhloiip, le S,iii,l-M,niin \'.t-l\ iinlirs:; enfin les crêtes de iîo(/»e-
Iniinc \'M\ iih'irrs', qui pbuiirml en liiadins sur le cours inférieur
forme une zo
manifeslmt .
'^ dr C.
enlin, un affleurement de terrain liouiller tra-
verse la crête, du Plan de la Tour à la valh-e
du Collobrier. De nombreux filons métallifères
s'insinuent à travers les schistes du massif: fer
oligiste avec grenats aux environs de Collobrières,
galène et blende (minerai de plomb et de zinc) en
plusieurs gîtes exploités. Si le massif des Maures
n'avait été troublé et comme tordu, à l'époque
éocène, par les grands mouvements orogéniques
qui comprimèrent l'ossature de la région proven-
çale, le relief engendré par ses assises primiiives
régulièrement disposées offrirait un développe-
ment peu compliqué. Mais, dans l'elTort de la
compression venue du sud, quatre longues i id.s
saillantes, séparées par trois dépressions, se sunt
superposées, et, comme une vague pousse l'autre,
chevauchent d'ouest en est le massif tout entier.
Fhance. — II.
14
LA FRANCE
Ari;>'
Ams
s .1111
lu nord el s'abaisse de
lies des hautes, tel i asses
Sll|i,ll|MI|rs, S.'llllili'llt .Ir^ I] In||l| ils SdllS lIlipOl tdlUe, IlL bnnl
<]ii'' l's liiiiiilil.'Mc^lcs |rsi.;iiiiifsu--i I s de montagnes qui, al époque
de l'iir siir^issiiiiriii, drvaieiit altt iiidie 2000 nieti es et peut-etie
<lavaiilaur. les J/«/i/( s, roinme la peniubule d Ai nioiique et comme
rAiiliiiiic, n'uni innsi'ivé que les subbti actions danciens edificfs
ébranlés par révolution de l'écoice teiiestie, decoiisub i I, linib-
meiit, arasés par les agents atinosphéiii|ups
les
i-oni
lorsque le cliène-liègo atleintOi^/iO
de circonférence, à un mètre de
(erre, on soulève sa premièreécoice
parsectionsréduitcs,afin qu'il n'ait
point trop à souffrir de la privation
de son épiderme; cette opération
s'appelle le di-maselage. Après un
laps de temps, variable suivant la
iialure du terrain, en moyenne au
liiiut de dix ans, l'écorce nouvelle
est enlevée et livrée à l'industrie.
On en fait des bouchons : Collo-
brières et la Garde-Freinet s'y em-
ploient très activement, mais de
nombreux villages exercent la
même industrie, soit avec les pro-
duits indigènes, soitpour les lièges
importés de Corse et d'Algérie.
L'exportation atteint une valeur de
plusieurs millions. Les résiduseux-
mèmes, réduits en poudre et sou-
mis à une forte pression, servent
à fabriquer des lapis de pied, ou
encore, agglutinés avec un mé-
lange de sable, forment des bri-
ques utilisées par la marine.
I>es foj'èts de pins, exploitées
d'aulre part, fournissent un im-
purtant appoint aux boisements
des galeries de mines, alimentent
(les scieries, menuiseries, etc. Le
jiui il'Mip décèle la région des
jibyllades, qu'il aime; le pin mari-
ttinc, celle des schistes cristallins;
le sol et l'arbre sont solidaires :
uitre Quant aux pins parasols, ils al-
iénée, le long du liltoial Cette accu-
li haute légion dis Maures offre aux
ispiili siiiis un ( it I (h b'ii : dfs cen-
Mais, pour être devenues plus
pas inoins conservé unobeaulé p
nature el au ciel qui les échaull'i
Maures, règne en souveraine : elh
iprunte lescontours gracieux, ne I
les vallées et les coteaux |uo( I
au-dessus des roches grises nu
roses, paillelées de mica, qui
étincelleiil au soleil el dont les
miellés dis[ii'rsées sur les sen-
tiers de la monlngne semblent
de la poudre d'or ou d'argent
semée sous les pieds, un som-
bre manteau de verdure mou-
tonne sur l'hori/.on, du vert
sombre des pins, qui couvrent
«n bataillon serré les deux tiers
du sol, au vert plus lumineux
du chène-liège, à l'émeraude
du châtaignier. Celui-ci re-
cherche les pentes humides du
versant nord, les vallées fraîches
<les clairières de l'intérieur. Le
•chène-liège, plus frileux, se plaît
davantage aux versants que
chauffe le soleil du Midi : c'est
la richesse des Maures; il oc-
cupe le quart de la superficie
forestière, envii-on 20000 hec-
tares, et son domaine gagne
tous les jours, car cet arlne pré-
cieux, si l'on sait attendre son
développement, donne d'appré-
ciables revenus. Vers dix ans.
bon ni leui p m m lu (h |
Ululation di ii ■- i\ ■!
incendies une aiuoiLL toi
lames d liecIdiLS sont pa
la suiveillance iiicessanti
)ouis au guet, )oui et nuit I I l il p -.^i ,1, diuxl h Kd ms la région
des Mauies celle de Notii-Daiiic-dts- {nycs (2'i4 hei tares) et celle
du Ddin-de-Bo-iiiiLS (1 046 heclaies) aux agi estes sous-bois. Quelle
(Mibeiance, avec le piinlLiiips' 1 arbousiei, la biuyère blanche,
un -land ciste aux elfluves pi nétiants, le cytise épineux, se mêlent
I II 'I inexti 1 cables maquis, dans les claiiieies, l'oichidee et l'aspho-
di II pKiuent leuis \i\es couleuis, la Lavamlnla stœchas, que vien-
III ni lui II III 1 11 s abeilles, exhale son etiange pai fum, sous les hautes
1 iiimiis I h lisieie des massifs, de ciandes fougeies épanouissent
leui palmes veites aux tons
dans, enfin, le long de che-
mins pailletés de mica, ou sus-
pendus aux aspciités, l'agave,
lefi.niei deBaibarie se multi-
plii iil I nmme a plaisir. A cette
M -. I ilKin toute spontanée,
i|iiuliz I oiangei, le grenadier,
le citionniei, les mimosas qui
aiboient lenis plumets odo-
lants, les lauiieis roses géants,
1 eucalyptus, le palmier qui mù-
iit ses fiuits dans les inms
abiili s, cette legion des Maum,
lu cieux des vallons défendus
I ontie 1 apie bise du nord, aux
bords des ciKjues de sable d'or
que le soleil échauffe el la brise
lafiaichit, dut paraître à ses
hiilis afiicains le paradis de la
P 1 1 1 II 1 1 II iiiiM 1 même ciel,
M •^ I iu\ lui me terre pro-
li_iii I In I ip|M Ile justement
uni l'ioM nce dans une au-
tii » Ce qui, en effet, caracté-
iise la Prmencp ces collines,
laUaues, aiides et chauves aux ,
tons cius, a 1 i Liât aveui,dant '■
LITTOItAL [)E LA MKDlTi: RR ANÉE
15
qui sVlèvent en giadins coninip
d'immenses escalieis, d\ec louis
olivettes et leurs vignobles^, de \ i
lence à Toulon et de Cannes i Mi n
Ion, cessent à lappioclie des
.]ftiures. Ici rien de semblable, plus
de murs en pieu es si clies, iien
ne gâte riiarmonie du paysage,
rien ne lieuile le legaid, de la base
au sommet des montagnes, cai, si
les reliefs sont puissants, les angh s
s'arrondissent, et, bien que le ( o
loris général soittieb chaud, 1 p\u
bérante végétalion foiesin i iii
nue le trop vif éclat di I i tiiiiii i
proven(;ale : tout est a^i st pi
initif, et la nature seule i.st I luU m
de cet ouvrage aJiiiiidble
Front de mer. — I e nnssif di s
Maures op|)ose un fiontconvexi i
la sape du Ilot. Aussi, comme il ii
rive pour sa sœui ai moi Raine, h
côte est-elle ouilee de denteluies
sans nombre, de piomontoiies u
gus, entre lesquels s évasent de
grands bassins, desanses modestes,
des criques dormantes, fiangees de
parois abruptes ou de conques de
sable fin. Trois baies principales
échancrent les remparts des Mau-
res : Burines, Cavalaire, Saint-Tropez,
les deux premières face au large,
l'autre en retrait, seuil ouvert au
cœur même du massif. C'étaient
Irois stations maritimes de la
flotte romaine : Alconis (Bonnes), Hemclca Caccnbaria (Cavalaire)
et le sinus Snmhracilanus (golfe de Saint-Tropez). Dos fragments
de poteries, des substructions informes, voilà ce que l'on trouve
à la place de l'antique Alconis, envasée par les alluvions de
deux modestes ruisseaux.
Le L'ivandiju, sa jolie plage, ouvrent le littoral sur l'étendue de la
mer, conque de tur(|uoise sertie dans l'émeraude des bois qui cou-
vrent la péninsule du cap Béiiat et l'Iiorizon de Bornes, à la Inis
nouvelle ville percée de larges rues et viidlle cité aux ruelles inon-
tantes, tortueuses, barrées de poternes contre les pirates, qui s'est
éloignée de la merj presque au seuil de la forêt. De là monte,
à travers bois, par
le détour de la Môle,
le chemin de \iiChar-
trevse de la Verne, si-
lencieuse et poétique
retraite où, du xii'^ siè-
cle à la Révolution,
vécurent les religieux
de saint Bruno. Les
bâtiments que le van-
dalisme des hommes
n'a pas ruinés ser-
vent à une exploita-
tion agricole; le
reste se défend mal
des enveloppements
du lierre, des lianes
lleuries, des plantes
aromatiques, vrai ma-
quis avant-coureur de
la forêt où chênes
verts, chênes-lièges,
châtaigniers, vétérans
contemporains de
l'abbaye, les uns ro-
bustes encore, se mon-
trant prodigues, les
autres pliant sous le
faix des ans, décapités,
croulants, ajoutent à
la mélancolie de la
Chartreuse délabrée.
Cavalaire « si
ni 1 \ ( dans un site idéal ; la coupe de
iijle s 11 I II hl I III-, un lu inicycle de hautes collines. « De
[iiiis pli 1^ N ml I I- lit la plage de sable fin où vient.
iiLeinenl une nui qin le vent du sud peut seul agiter.
Il iiible inistial n a secoue les fruits d'or qui surchargent
is Aussi le palmiei, 1 aloes, le laurier-rose, le liguier
Is avec une étonnante vigueur; les bois touffusquiemplis-
illons poussent librement dans un magnifique désordre de
l'i.rèt vierge. » (G. Bautoi.i.)
Ciivahiire fut, à l'égal de Bormes, une station fréquentée dès la
plus haute aiiliquiti' : dans celte baie ouverte en courbe gracieuse-
-up-
sent
16
LA FRANCE
du cap Lardipi- à la pointe de Cavalaire, les galères roinninos Iron-
valeiit un refuge. Il ne lesle rien de l'établissement antique, hormis
des fragments variés de poteries, de tuyaux de plomb et raraorce
d'une jetée dont l'arc formait le port.
I e golfe de Saint-Tropez (goll'e de Sambiacie), vaste nappe de
4 kdoim lits I iifoui ed Skilomi lies à peu piesdanslesteues, ofTii-
nit aii\n unes un moudldge cxLtllent.si! n était
ou\eit a la lioule du laige etausouffle dumistial
Plusieuis fois de\astte par les Saiiasins, lebatie
api es leui expulsion ded ni tne, moi fondue encou
dans la lutte du duc d \njou contie Jei Duias,
ippeiiplee par une coloiue génoise (1470) ^enue
cl 1 instigation du bon i oi Ri ne, la Mlle fit lete
luioiquement contie di s .
manœuMaient poui s'en i iii| ni 1 ■ i nu i
Chaque année desfi (
cetexpb il,i I 1 ] iti iid la \ille, -«^/f y («yic , est
associe a < I M m nul I il ion populaue. S il dime
le biuit, st s II M -^ 11 I I 11 ])ii\pnt gueie. Ce ne
sont, i la _i iiiili ]ii(Mission oiaanisee en son
liiiuneui, que h ii\ de sahe, det h litres di tiom
culminant de la péninsule qui bastionne les approches de Saint-
Tropez, l'un des villages les plus caractéristiques de la région des
M'iurcs. Au pied même des montagnes où les Sarrasins avaient établi
leur repaire, un étrange village rappelle leur ruine : c'est une
avalanche de toits accrochés au monticule isolé que couronnent les
pans de mui et le donjon démantelé du château de Grimaud. Giba-
blons, coups isolés vers le ciel ou contre terre, cependant que des
fanfares variées déchirent de leurs cuivres le bruit assourdissant
de la fusillade et déploient leurs bannières sur l'ondoiement des
panaches et des costumes du « capitaine de ville » et de son brillant
état-major (3704 habitants).
Il y a deux villes dans5n'mi-rro;)e:.-la neuve, qui gagne vers l'ouest,
autour de la darse, avec de belles percées et un quai-promenade;
l'autre, aux rues moulantes vers la citadelle, quartier des pécheurs
et des marins, qui recèle plus d'un coin pittoresque aimé des
curieux et des artistes. I.a darse, profonde de 4 à b mètres, ne
reçoit guère que des caboteurs; une jetée de 300 mètres, éclairée
d'un phare, garde le port contre le large; il y a ici un poste de
toi'pilleurs et une école d'hydrographie. La promenade ombreuse
des Lices conduit, sous le couvert des platanes, à la roule de Cof/o-
Un, aimable et industrieuse cité bâtie au confluent de la Môle et de
la Giscle,dans un bassin fertile. Vers la mer, Gassin se dresse comme
une vigie contre les corsaires, du haut d'un tertre de 200 mètres :
ses ruelles, son rempart circulaire évoquent un temps d'alarmes et
de sanglantes surprises. C'est, avec hnmatueUe, adossé au point
UiiGrimaldi, le vaillant Gé-
nois qui mit son épée au
service de Guillaume I" de
Provence, contre les mé-
créants, reçut ce fief pour
prix de sa bravoure, et le
golfe de Saint-Tropez, dé-
signé par les anciens sous I
nom de baie de Sambracie,
prit le nom de l'un de ses
bérateurs : ce fut le golfe
de Grimaud.
Les Sarrasins venaient
d'Afrique : la côte provençale
otfrait à leurs légers esquifs
des retraites s ftresd'oii ils pou-
vaient guetler une proie et
fondre à l'iraproviste
1 :, t ,1 \i ,,.,, villages ou les passants. La
/, . Méditerranée était leur tribu-
taire : de Gibraltar à la côte
d'Asie, les corsaires l'écu-
ni.iinit iiii|inni;'iui;nl, cniiiirn' li-ui-s lointains ancêtres, les SaraceHJ (Sarra-
;-iii- Mil I '., , ^, , ,; , ,. 1 M,. ,1 l-iMH I, v.uiée au désert, exploitaient les
ijiMinU ■ \ - ■'. : I ' |, 1,1 , lui. Il ihiit les caravanes de l'Inde qui, re-
iMMiiiiiii II I ji. h . Il I iL'ii' il ili' I I iiplii-ate, se dirigeaient, à partir de
l; ili\ liiiii I ^ Il : il - .1 Iunlis 1,1 l'akslim; ut la Phénicie, les autres au sud-
Mii,-i |iii l'i ir I, vers le Nil, Ale.xandrie, Thèbes et Mempbis. C'était pour
Il - I \]itiii iiiN lie larouteune source de notables profits. Ausslles^ rafces
.Si . ,1//, s. iiiiiins par la ten-cur de vastes territoires pratiqués parle com-
nieive, nmiiadis il p i~li m -. :jii. i ri, r- il iii-liii. I, n'ayant rien à perdre et
d'autant plus âiii-.- .m |iill i^i , i n |" r|" im I ilr|il nrment grâce à leurs cha-
meaux et à Ieur> . lu \ iii\ n-ili -. .i\ m ni il- p. nhi, en celte vie d'aven-
Ini-f; et île i!érfi:li l'n ni - i :- It in. N - Ir.nUlioua que leurs frères de race.
Il - I -: I hii -. Iil- il \ Il ili lin ri ilr' ^nili, non d'Agar, la servante mère
(1 l-ni II I n iii ni II l:-ii n-i ni, Ml , i m-i r\ ,,s. Profondément corrompus, les
.l/,/'.,s' s :,i|i,iiii:ii, ni iiii\ rxlr.ix i-inl, s pratiques du fétichisme et du
s.dieiMiie (culte du feu , leurs idoles étant aussi nombreuses que variées.
Dans colle décadence, prologue certain d'une prochaine dissolution, un
homme au génie hardi, puissant par la séduction de sa parole et les pro-
messes, conquérantes des niasses populaires, osa se mettre en travers des
préjugés et des abus qui allaient perdre sa race, proclama un seul Dieu,
un ciel pour tous, la fortune et les joies de la vie pour lus plus déshérilés.
LITTORAL DE LA MLDn'ERRAAEE
17
Ils élaient légion
temps Mahomet
n-npl,élO illl,-Ulyil>l^'- 11,1 r..||li:,il .,, r,,i'lilll('
au fil <hl u\.n:. C, - i, -|..|,-
'■ à Medinc. Il n'o-.Ml -.■ .1. 1 m. i m p,,,,,- 1rs
tout des M . -1 ,
l.li-n que sa durhn,. u. lut M" "" inrl,,,,!;,;
Alors les |.ii i. ■ . ■ .M,, m >
AiH'ien cl .■niNnnvr.nil, -1, ni ; .I,t,,.:,I,-i„,
L'un de er^ lu i - nel-. ii..ii--r 1
■ Il r,l|ill;llf lie 1: n illc l'r 1 1 ^.> | , il | . \ ,l\ .lllt
considéra ce pays iiiuatueu.x, e
l\ .lll \i:\- Ar h.iiiir r.:l\\ 1 r lui. Srv ,| 1 -ri 1 , 1 fS
fondre sur tous les points du ter
Les Srirmshif: élevèrent au !■
.>■>!.■ ri MiH. NM'iAr,^|n!rn"\M,scrq"L''d
l!^-^v''ml/^il''!I,'''!•MM'',''^ll
- riihiil polir rili;i|,|i(i- iMi iii.i--:irrc de sa
• ■^■"■■^■- |ii-l !■-. '1- -■iMl-r -
r : Il i.:i>-r illl MiMnr ru Kspii;;,!.', fl folldu
iMlellK n.iil ,,,,.,,. ,iM,,,.-.ilil,
ain du Cruissaiil. La péninsule asservie, lus
xinels. les |>ii .ii< - \ . lll n- ni, si
'S Pvrénprs, pillenl et massacrent le Midi;
sions favoiMhl, - ilr jhIIilj, - IVii
II- : \r .-M-nr iiirnir ,]r la C.rmlr ,-|nTli..nnr va
Proveneo p:ir,ii--,iil a,rMMi|ili
' 1/ 1 ' ' .iiif ml il 1 nu .i-mn ,',_'. Mi-|ir i - ■ les
et pnssiiiil-, rhh Nil lui iM//h
, . 1 P .ii-iiiv,,i,l Ir- hn ir,|. 1 ,.|H.,. il.ni- 1rs
Tant de in:iii\. r\ -iirlniil |, ,1 ,,
ipez.
Vnll I I I i;|.,|,.- -.u
toul In iiiMr ,1 I. ur
cesser ilr li.il I ii\ \ liii
escailri'ii- d M'il ii I
reins, Imr iv|ii-, ml N
qu'ils avaieiil i iz/e
l'Islam ne se h nul
Désespérant île r i-u
S(7iTfl,vi';is revinrent |
d'Afrique. Des escudr
confisquaient les navires, fondaient a l'improviste sur les villages du littoral,
ouvert d'épaisses forêts, d'où l'on pouvait
■itoire, sans craindre la tempête ni les coups.
■ri.riiirt (la Garde-Freincl\ cnenr du Massif,
la, r.iliii-lr-.e du li.'In. y,,,,,;,, ■„ \ dont
]r \ -l-in i^i-, 1-iilr,. ,|,. I, ., - , .a ^ |,ar dCS
iilll-, il . lua.|iii- i-juii i, I i e : ' iile des
. l;ii litiil il aiiln.. |,aU I-..I. -, il - l.ilirsde
lialahail a l.i | l|.,il.' |,a I- |i --i' l.s oCCa-
■iiu'au lihone. L'i:iiiai|ii la - luiv : uiii
I : ilvoulait laM.'ilii. iiiiiii' .■ I
iule par la traverse .li - \'\ i . le i -, li
ler, en prenant leur el.ui de l.i euli
sillonnaient la vaste étendue bleue
écle.
r le sol, i I, ut l - plu- iiiililliiaail-, l'u- h - - , u. .itr.'S de
l'iii|iiia ili' l.i Cililii^iii-. de la Sicile, de la i .ii--a il,' la Mr,| u^ue, des
liiii-ili- l;alL,iii-, -iaiiblaient près de riaili-ri- !,■ ]a\ .- il.- laus kha-
- : laiivili 1.1 \l.ilili a i.iiieeun lacmusulmaii. l n.' er.u-.ul,. lui pia.,lK-ei962)
iilre eii,\ pur .vm/W Mit'jeul, abbé de Cluny, que secondait un précurseur
Pierre l'Iirmite, Bobon, ou Barons, depuis honoré par l'Église comme
, saint. Sous les ordres de Guillaume \<"\ comte de Provenc:;, il déploya,
LA FRANCE
la haicle Fieinel
> iidi n it .Ile
I I \i 1 I II
aux côlés du Génois Grimaldi, un yrand courage, lorsque l'assaul fut
donné au Fraxhiel. La lulte fut terrible, car, pour les pirales, la perle de
leur citadelle était le gage d'une expulsion prochaine. Nous n'avons mal-
lieureusement sur cette action que les récits épiques un peu aventurés des
du'oniques. 11 imporle seulement que le coup fj'appé par Guillaume de
Provence fut décisif : chassés de toutes leurs positions l'une après l'autre,
les Sarrasins durent reprendre le chemin de l'Afrique, mais non pas tous,
car, le vainqueur ne
s'ctani pas montre trop
dur, beaucoup d'cnlrc
eux continuèrent dha-
bili-r les villages de la
côle, cil leurs descen-
dants, mêlés à la po-
pulalion indigène, ont
pei'pétué jusqu'à nous
les traits caractérisli-
ques de la grande fa-
mille arabe. Les Biir-
baresques ne laissèrent
pas, malgré leur dé-
faile, d'inquiéter long-
temps encore les côtes
provençales : mais ce
n'était plus un brigan-
dage sur place. Les
cltevaliersde!\latle,f\ui
lut:crent contre eux
pendant trois siècles,
eulin la glorieuse cam-
pagne d'Egypte et sur-
tout la prise d'Alger, en
ont pour toujours dé-
livré la Méditerranée.
Au pied des ruines
assez insignifiantes du
l'ancienne citadelle sar-
rasine qui couronne
une hauteur escarpée de loO nieties
s'emploie à l'inoffensive mdustiie du I
les châtaignes. Assis dans une plame
la Xartuby, le Muij, marche de cocon f
se pourvoir, n'a pas à redoutei comni
400 mètres d'altitude, suri une des ciel
qui balayent les hauteurs et glacmt
leurs hivers. 11 est rare qu en jan
vicr le sommet de Notre Dame des
Anges, pointculminantdesMauies
nereinivc pasuntapis de nei^e en
haut l'un gèle, en bas l'on goule une
douce lieileur, le long des pligis
échauffées du soleil.
Cours d'eau. — Le Massif
des Mnam se détache en leliel
comme une forteresse natui elle
séparée du gi'und ampliitlii Uie
des Alpes par la douve de 1 Ar-
yens : aucune réciprocité d une
live à l'autre ; ici les i oches pi i
milives, là les terrassements
calcaiies inouli's en conticf il
di's cimes neigeuses L Ar-
gens tient de l'une et de 1 aiti
lésion, d'nîi il tire ses affluents
une abondance d'eau et une \d
riété d'aspects qui lui donnent
un grand cluirme. Il puise au
versant oriental de la montngne
de Sainte- Victoire (1 01 1 meti ( si
non loin des sources de 1 \i(
issu du mont Olympe (813 m
1res). Au revers du pli ou 1 1
(jcns vient au jour, le vill lee d
Tourrières, dans la vallée de
l'Aie, rappelle l'écrasement des
Ambro-Teutons pur Marins. Ils
suivaient la coulée opposée des
deux rivières, véritable chemin
de ronde qui, de Fréjus, enve-
loppe avec VArgeiis le mas.sif des
Maures et, par la plaine d'Aix
avec l'Air, rallie, en contournant
ranipliitliéàlre moiilagneux de
Il lailli dms 1( luL desc
u\ gioUi s dans 1 une de
Marseille, la dépression du lac de Berre et le Delta du Rhône. C'était,
à l'écart de la côte escarpée et semée d'obstacles, le chemin le plus
direct et le plus commode pour passer de l'intérieur de la Gaule en
Italie. Par là défilèrent les légions, en suivant la voie Aurélienne.
\,'Arge7is naîtà270 mètres d'altitude d'une /'oii.r abondante, jaillio
de la roche fissurée; une autre puissante fontaine, la rivière de
Mri/romv; accroît, à
1 500 mètres en aval,
le volume de ses
eaux. Puis les tor-
rents dévalent : à
droite, le Cauron,
venu de la Sainte-
Baume ; le Caramy et
VIssole réunis, qui
confinent à Carcès,
en face de la Cassok,
entre Y Eau-Salée de
lîarjols et la Brrsqxœ
de Salernes. Au-des-
sus de Vidauban, la
vallée se contracte
dans la gorge de
Saint-Michel; après
un bond furieux,
l'eau s'engouffre sous
.'.eux ponts naturels,
iicades subsistantes
.1 une ancienne voûte
clfondrée par le mi-
lieu, sur une lon-
gueur de 80 mètres,
("est là ce qu'on ap-
p. 11. \ipeitedel \r-
11 L\ il |u ([uau ton eut
I 1 I I In petite jdilllt
Miii I 1 III la chapelle
1 1 I iM le se dihte
I \ I 1 lul m \Aiyens
iillc bon piincipal af-
lluent des Mauies dans un si-
nueux delile puis danslaphine
du Muy UJSattubi/ de Di igui-
^n m \Eiube passe au pied des
lochcis de Roquebiune laisse
rii|us a giuche npits a\oir
cipti le Rcijran de 1 Esleiel en-
fin g une la mei a 1 ouest de
Saint-Rapliiel apiis un cours
de 116 1 ilomi tiesl/2
Ses alluvions ont comblé 1 an-
cien poit de Fiéjus bien qu'il
lecoive de li riaie des souices
alondmtis 1 \ujens ne porte
j 1 (1 1 ih lux on) flotte seule-
II ni m 1 ssoub du confluent
I I I I 1 |ue des bois de pin à
I lui ili n des poils du Midi,
1 lulouse et Maiseille Les sites
1 iltoiesques ksioi hescoloiécs
(lu iiroscnt ses eaux chues,
piennent sous h chaude lu-
micie de Piovence une beauté
singulii le I a voie Auielienne,
iiuiempiunlaitcetti dcpiession,
>\it apiesie meuiliede Ctsar,
It s légions de I tpide canton-
ni es au voisinage de \idduban,
fiateiniseï aveu celles d \n-
loine, arrivé à l-'réjus; l'entente
des deux chefs fut le prélude
du triumvirat d'où l'Empire ro-
main devait naître, sur les rui-
nes de la République.
Fréjus, arsenal de la marine
romaine à la porte des Gaules,
fut uneeréalion de César. Marseille,
jusqu'alors fidèle à l'alliance de
■i.,iandie de main
de S,iHr iy-(/,c/ sun^ l,iic Plus I, in 1
dans une ample et fei lile valke \u di
capte
LITTORAL DE LA .M LDLrElUl ANEE
lî>
Rome ol la meilleure ouvrière de sa fortune au delà des Alpes, s'étant fuur-
voyée, dans la querelle du proconsul et de Pompée, en piininl pnli [hhji-
ce dernier, Césa/' ne le lui pardonna pas. 11 fallait à la CMii.pn !,■ nim l.i-e
plus rapprochée de l'Italie pour le ravitaillement de ses liMii|,r -. i;,,,, im
se prêlait mieux à la réalisalion de ce dessein que la siluutu.a du I rcjus,
au point précis oii la voie Aurélienne, ce grand chemin d'Italie en Gaule,
quittait le littoral pour pénétrer dans l'intérieur, contourner, par la vallée
de VArgeiis, le massif des
Maures et atteindre, en
suivant la dépression de
l'Arc, les grandes villes du
Rhône, Arles, Orange, Nî-
mes. Les Oxybiens, peu-
plade ligure qui occupait
la côte, virent venir une
avant-garde de vétérans
de la 10» légion, qui s'as-
sura de la position : la
nouvelle colonie prit le
nom du fondateur et celui
des premiers arrivants:
Forum Julii, Decumano-
rum ; de Forum Julii, l'u-
sage a fait Fréjuls, puis
Fréjus. On bâtit sur le
versant méridional d'une
éminence effleurée par 1^
lieyran, torrent de l'Esté
rel, qui mêle ses alluvions
de crues aux eaux blanches
de l'Arffeiis : une lagune
s'étendait au front des tei
rains de transport amassés
par les deux rivières.
Le port de César parait
n'avoir été qu'une ansu
naturelle ouverte dans la
sinuosité du rivage, à l'est
de la ville : son fondateur
mourut avant d'avoir pu
l'aménager et le défendre cohnicue
contre les limons envahis
seurs de VArgens, poussés
de l'ouest à la rive de l'étang I d iim lut i. . niipli |i m I //// / iiiiiii>lrr
et favori d'.Vuguste. Romegaidnl ii\ :_ I h m i \lii Ii^iih ri dr
la mer Tyrrhénienne par di u\ II II p iniin ni I ni I nli .■ de i ni-
taillement était, pii\ir rniii H i\ lhul , puui 1 lulu Mi i m 7 / . /hv il.\ iul
le point d'appui .1 1 u-m il .1 nue tioisieme flotte thai^Le do suivelUer les
côtes de la Pr.ix, i i | | , Narbonnaise, de con\(ijLr les tioupcs, les
vivres et les a[i|no\i- ,i m, iil^ de f,uMii 1( u^umI Ai>itn\l, dédié à
Auguste, prit le nom de .\(«(//( I ' in nioiiim parce que
la 8' légion (Oc/aua) était \enu( i i i i li | m i , .hmie
Le soldat romain ne de\ait | mi i ni une règle capi-
tale de la discipline des legam» \u i 1. m dul lli i n t ulile con-
cours, plus encore qu'à celui deb nieui u luei un des \ un n I i nn ill inv
part des grands édifices qu'elle tle\ ait pi
ses fils éloignés l'illu
forum, remparts sur-
tout nen ne fut ou
blie a Ftejus L'en
ceinte pouvait a\oii
3 500 mètres de de\e
loppement, a\ec des
muis épais de 3 me
Il hauts de 8, que
Il I III uent des tours
■ I I ii\ étages de 12 i
Ij uietieb La grande
l'Oie Aurélienne ti x
versait la ville en son
entier; entiee par la
pm le Romaine a 1 ésl
elle en sortait i
l'ouestparla; m le des
Gaules. La place ou
vrait sur les teu uns
bas del \igens par i
poilaAigeiiUu, et sui
le puit p u la poile
dOiie (non la poitt
Dorée) n était ee pas
Voiee, la soitie de l\
ville sur le mage
{ora)1 Aux angles
avancés des remparts,
et du côté du large,
deux forts d'avant-
garde, l'un à l'ouest.
i de lai
rtmi:
la citadelle (aujourd'hui butte Saint-Antoine), l'autre à l'est (aujourd'hui
désigné sous le nom de plate-forme), protégeaient immédiatement le port.
Agrippa dut creuser celui-ci par d'énergiques dragages pratiqués dans la
lagune, le défendre par une jetée contre les envahissements de VArgens.
Par bonheur, les navires de ce temps, bien que ceux de transport fussent
parfois lourdement chargés, ne montraient pas trop d'exigences. Auguste
put envoyer dans le port de Fréjus les galères d'Antoine , trophée de
sa victoire d'Aclium.
Cependant l'.lrgens con-
tinuait son œuvre : au
biuit de deux siècles il tour-
nait la jetée d'Agrippa. On
essaya, par une dérivation
de ses eaux, de provoquer
une chasse capable de ba-
layer ses propres alluvions,
en les empêchant de se dé-
poser dans le bassin tran-
quille du port; l'inefficacité
du remède contraignit d'en-
tretenir un chenal artificiel
à travers la lagune et d'al-
longer la passe en même
temps que la digue, à me-
sure que r^/-je«s menaçait
de déborder l'obstacle. Les
invasions, on le pense, les
Sarrasins en particulier,
qui incendièrent la ville et
lirentde l'amphithéâtre leur
citadelle, ne favorisèrent
pas la continuité des tra-
vaux pour l'entretien du
chenal. Pourtant, même
après que Charles -Quint
eut laissé pi'.lerles églises
et les monasières de Fréjus
par ses mercenaires alle-
mands, le port de Fréjus,
au temps de Henri II, avait
assez d'importance encore
pour que ce roi y ait établi
un siège d'amirauté (IbSo).
\.' Arr/fiix. malgré tout, restait le maître : il a comblé les bassins, créé entre
Il \illi (I lamerune plaine de 2 kilomètres oil luit le filet d'eau d'un petit
.in il enlie des champs cultivés. L'ancienne lagune, isolée, transformée-
eu lu.ueciige, s'est enfin comblée, et les trains de Marseille à Gênes roulent
sur l'étendue solidifiée qui fut le port de Fréjus, arsenal d'Auguste.
11 reste des anciennes constructions romaines des masses impo-
santes, plutôt que belles : lien ne rappelle ici le magnilique amphi-
théâtre d'Arles, les richesses de Nîmes et l'arc triomphal d'Orange.
Nous n'avons plus de Fréjus que les squelettes de ses édifices, épais-
conglomérat de petits matériaux qui, ce semble, les rendait indes-
tructibles : parements, frises, statues ont à peu près disparu, si tant
fsi qu'il rn fut, rar Fréjut était uup place de guerre, un arsenal plutôt
qu'une ville de com-
nieice ou de plaisir.
\u pied de la
butte Samt-Antoine
(l'une des deux
le ropoles , flanquée
le tuiib tours, s'en-
I i( me la jetée du
I Mit, à l'extrémité
le laquelle un sou-
1 issi ment circu-
1 111 e poite une py-
1 imide hexagonale,
s >i le d'amer haut de
|iI">,jO ou de balise
piopie à diriger les
navii es dans Tavant-
t, mais non le
DE LESTEUEL.
POUTE DE
I
I Ini p lui-même,
1 I n |U a ait qua-
lili 1 1 interne ce
-iiuuliei édifice. Le
] lidip, d une bien
autre importance,
jaillissait à l'origine
delajetée,ducôtéde
la citadelle. Comme
20
LA FRANCE
ESTER EL : l'auberge
celles d'Oslic ou d'Alexandrie, le modèle par excellence de ces édi-
fices, lalouravailplusieiirs élages en reirait les uns sur les aiitresel,
dans chacun d'eux, des salles |inur les employés et les matières né-
cessaires à l'enlrclii'n (lu lan.il. L(>s vestiges qui subsistent autori-
seraient cette rp^(lll^llllllioll . mais la tour, qui tenait encore, il y a un
demi->ii''i|c, inclina -j'i nirlr^'S de haut, s'est écruulée. I.a porte
Dorci' il iii , ,■, ,!,■ M,i iir . ipii (Innnait sur les (|unis, (•la il |.arlicnli(''-
n'avoir élé que I'ihim'i hn c d un
grand portique orn'' ^1 .n > .ulc^ijiii
porte a été tant de l'ois réparée,
presque rebâtie, que seul l'arc
d'en haut subsiste dans sa pre-
mière courbe. La porte desGaules,
dans la demi-lune de ses deux
tours, louche l'ancien rempart,qui
a conservé son chemin de ronde.
Il ne reste de la poite de Rome
qu'un jambage. Oncroitrelrouver
dans les salles voiîtées, sur sol
incliné, les magasins d'approvi-
sionnement ouveris aux navires,
dans le soubassement de la se-
conde citadelle élevée à l'angle
oriental des remparts. Au milieu
des jardins et des terrains vagues,
le peu qui a survécu du Forum, du
Théâtre, se reconnaît à peine.
Les Thermes ne valent gu'u-e
mieux, englobés qu'ils sont dans
une métairie. Mais on a sauvé de
la ruine une partie notable de
V A mpliithéùtre : \cs gvudins et les
arcades, les galeries voûtées
tiennent encore en partie: iùk
12000 spectateurs y pouvaient
trouver place; ce qui donnerait à
la Fràjus romaine une population
de 33 000 âmes, l.'nijiicdtic est la
partie maîtresse des )'uincs : il
puisait, à 30 kilomètres, les eaux fraîches de
iaSiagnole et, par monts et par vaux, tantôt
chevauchant à l'air libre sur de hautes
arcades, tantôt en souterrain, débouchait
au niveau du rempart, d'où un chemin de
ronde distribuait la provende aux dilTé-
renles parties de la ville. Sur la ligne d'eau
rompue, des groupes d'arcades s'élèvent
encore : les plus belles sont à 4 kilomè-
tres; d'autres, plus proches, ont été revê-
tues par le lierre et les plantes parasites
d'un pittoresque manteau.
Lorsque, après l'expulsion des Sarrasins,
l'évèque de Fréjus releva, sous l'égide du
comte de Provence, les murs de sa ville
épiscopale plusieurs fois incendi'-e et
presque détruite, la défense en fut concen-
trée sur une aii-e moins vasic, d h- (liii>-
tianisme dola la cité nouvelle de jimmi-
ments nouveaux. Les ruines faites par les
Barbaies furent mises à contribulion. Il
n'est pas difficile de reconnaître dans les
deux tours de la cathédrale, vrais donjons
reliés aux murs de l'ancien évèché, des
débris romains. Un collatéral du xi" siècle
etnne nef du xuosiècle composent la fo;/(('-
ilni/i\ On admirera les célèbres vantaux de
Il porle principale et les stalles de la
lienaissance, le baptistère octogonal aux
absides appuyées de huit colonnes anti-
ques, le cloître du xiii« siècle, aux arcs
romans portés sur des colonnettes de
maibie accouplées. Firjus est un musée
où revivent louslesâges. Les Romains en avaient peuplé de leurs vil-
las les environs : des resles variés ont été mis à jour jusqu'à
Saint-Raiihaël. Ceux qui rêvent de rendre à Frcjits son ancien
prestige voudraient rétablir ses communications directes avec la
mer par un grand canal amorcé au seuil même de la ville et conduit
à travers la plaine ('t022 habitants). Mais la flotte pour laquelle
avait été créé le p(ul de Fréjus et les nécessités stratégiques qui
furent sa raison d'être, comment
les remplacer"?
UESTÈREL
Bien que frères d'origine et
inclinés tous les deux vers la dé-
pression centrale de la plaine de
Ficjds qui les sépare, au débouché
de l'Argens, les deux massifs des
,]Jniircs et de l'Estérel se distin-
guent par une grande différence
de formes et de couleur. Un en-
tassement de mamelons ondulés
d'aspect monotone, que le cou-
cher du soleil enveloppe de celte
délicieuse teinte d'améthyste qui
lésa fait surnommer les « Alpes
bleues )> : telles apparaissent les
montagnes des Mmircs vues de
la plage d'Hyères. Mais, pénétrez
dans leurs vallées ombreuses, de
puissantes masses bizarrement
découpées se révèlent aux yeux
surpris : ces murailles roses ou
violacées injectées de veines de
quartz., et pour ainsi dire sau-
poudrées d'une poussière de
mica, re.splendissont au soleil
cfunme une mosaïque incrustée
de diamants. Dans les sentiers
écartés, la marche soulève un
poudroiement d'or et d'argent
ijui fit croire que ces montagnes
recelaient des mines de métaux
précieux. Mais cet éclat de la
pierre disparait a\i loin sous le
manteau vert sombre qu'une
LITTOltAL DE LA MKDlTF.Ii II A MM'
21
DU TRAV,'
puissante végétation de pins, de chênes et de châtaigniers a sus-
pendu à tous li'S reliefs de la montagne.
L'Estérel remplace londoiement harmonieux des pentes par des
arêtes aiguës, des liums liiiiii''.'s, des promontoires de porphyre
qui, sous i'érjalant sm|, il ,lii ^ul, semblent llamhoyer dans le ciel
bleu comme de la gunilr i iiil.i,i-ie d'un four. Ce heurt des formes,
cette vivacité des couleuis éclatent aux yeux avec une intensité
extraordinaire du haut du mont Vinaigre (616 mètres), point culmi-
nant du système. « De ce sommet déchiqueté, l'on domine un monde
de contrastes violents. Le bleu profond de la mer, oij tranche vive-
ment le porphyre d'un roui:'' s.iii-lini. l'immensité neigeuse des
Alpes, les forêts toujours vei l.s r\ n -ii-ims de profonds ravins, les
escarpements farouches et les llrches ekmcéesde la montagne, le
croissant harmonieux du golfe de la iSapoule, tout cela, baigné
d'une lumière ardente, forme un tableau surprenant de vigueur qui
étonne et charme à la fois. » (G. Daptoli, Annnles dit Club A Ipin fran-
fai.^, 1885, tome XII.)
l.'Estérel se soulève entre la dépression de VAi-yciis et celle de
la SiiKjne, la plaine de Fréjus et celle de Laval ou de la Napoule; au
Udrd, l'Endre, affluent de gauche de l'Argens, le sépare des tasse-
ments calcaires qui forment le soubassement des Alpes; au midi, la
mer gronde contre les écueils de porphyre, la falaise découpée
d'angles saillants et résistants comme une fortification inaccessible,
les arêtes de flamme dénudées et sauvages, les écueils polis sur les-
quels la lame déferle, inlassable, depuis des centaines de siècles,
sans avoir pu les entamer d'une façon appréciable. C'est essentielle-
ment une côte fixe que celle de VEitérel. « Le relief, les dente-
lures et les anfractuosités du rivage, les fjords et les cavernes ro-
cheuses dans lesquelles la mer s'engouffre, ont à peine varié et
sont aujourd'hui ce qu'ils étaient à l'oVigine même des temps histo-
riques et même, on peut le dire, aux premiers jours de notre époque
géologique contemporaine. » (Lenthi'îric.)
D'ouest en est, l'axe du massif mesure lo kilomètres et, du nord
ausud,2llUi] Mr.'s; l,i sm|mi li, ir 1. .|,i!ré,|,ii valant à30 000 hectares
environ. li"<>ii-i iupliM' |M,iir l,i |ilii|.,iii, h's roches de YEdéreL
oITrent ]diiMrms \ai iili > (!r |imi |ili\ i , s, |ruill,>iées et injectées de
globules de quaiiz alternant avec des lutrusiuiis gréseuses. Des schistes
rouges se montrent non loin des Adrets; on exploite à Auriasque un
gîte de houille; à Bozon, des schistes bitumineux qui ofTrent des em-
preintes vé^n'lnles, maissui- toutes f
bleuâtre il'.a'i s.^ jMa. h. ail ,!■- ni-
Romains liiairiii ,!.■- , , i ,■- ,lr la
Le relief du ma^.sif s aM_ujc a 1 ■'
Vinaigre i(ilt) mètres), avec les snuii
ilarsaim v-y-'yl mètres), du Pelct '■>:
enlacé à l'est par le cours tonv
l'ouest par un éventail de ruisseaux
de la petite rivière d'Agay, la Cabi
le fameux porjihyre au Ion
aux blancs de feldspath, que les
"I''. entre Agay et Sain t-Haphaél.
I dans le rayonnement du mont
irN (lis ( 'ir/ires (S60 mètres), du
'i III. Il' - , triangle montagneux
ilh'l di' \' Argentier et drainé cà
lue léunille Grenouiller, aflluenl
», au-dessus du val Perthus. Les
eaux du massif occidental vont au Reyran, affluent de l'Argens, par
le ravin de la Mourre, au pied de hauteurs qui n'atteignent pas
300 mètres, et directement à la mer avec la Louve de Valescure et
la Garonne de Saint-liaphaël.
L'intérieur de ce pays montagneux et sauvage, hérissé de pointes,
coupé de ravins, enveloppé d'impénétrables fourrés mêlés à
d'épaisses forêts de chênes et de pins, dut ofTrir aux populations
priniili\ a-, il, (!r|iiiis. aux pillards OU corsaires de la région, d'inexpu-
giialihs II iiaii.-. hiiM irns postes fortifiés s'y rencontrent, entre
auii is ,1 lui ,1 \iii la-iuc. juché à 288 mètres au-dessus de la route
aclurllf di- l'i'iiis d tiannes qui contourne le massif par le nord, en
remontant la vallée de la Mourre, pour se replier à l'est, au dévalé
[.A FRANCE
lie l'Argentier. Un autre oppidum du
Cabre. Les Romains en tenaient l'iss
jinuii, point de convergence de plusieur
naturels de la nionlagne ouverts sur
r pal' le po^lc (Ir Ruussei-
lilets torrentiels, chemins
a vallée d'Ayaij. Ce poste
intérieur protégeait contre les surprises d'en iiaut la grande voie
Aurélienne. Mais celle-ci, au lieu de pénétrer le massif, comme elle
le fait plus loin pour les Maures, suivait prudemment la côte, où
s'échelonnaient les stations, à portée des carrières de porphyre. Le
pays, en ellet, n'était pas sûr: ces monlagnes âpres et désertes ins-
piraient la terreur. Trop de fails
juslilîaient ces appréhensions, il
n'y a pas si longtemps encore
Saussure, qui parcourait 1 Lste-
rel en 1787, exprime à la fuis la
joie que lui causait sa iloie in
soupçonnée et l'inquiétude
dont il ne pouvait se défendis
en ce pays sauvage. << I e che
min, dit-il, entièrement a de-
couvert, est dominé pu des
poinles saillantes sur lesqutlh s
les voleurs placent dts si nti
iielles. Ils laissent avancei li s
voyageurs ou, embusques d uis
les bois, ils fondent sui eu\ 1 1
les dépouillent, tandis que h s
sentinelles veillent à ce que li
maréchaussée ne vienni pas ks
surprendre. Dans ce ras, un
coup de sifflet ou un autie si-
gnal convenu les aveitit et ils
s'enfuient dans la foi et II est
absolument impossible de les y
atteindre; non seulement c est
un taillis très épais, mais le
fond de ce taillis est lempli de
gros blocs de pierre; il n'y a là
ni chemins ni sentiers et, à
moins de connaître l'intérieur
ilu lieu comme les voleurs eux-
mêmes, on ne pfut y pénétrer
■ lu'avrr une IniL-ur et une dif-
prolonge Jusqu'à la nier, et
tout cet espace inculte est le
refuge des forçats évadés des
galères de Toulon, pépinière
de tous les brigands du pays. »
Que dirait aujourd'hui le savant genevois? Le massif, sillonné de
roules, est partout d'une pénétration facile. Ce grand chemin de
ronde qui l'enveloppe avec la roule nationale de Fréjus à Touloii
commença d'assainir le pays : le poste de VEstérel, créé pour cet
effet, laisse maintenant aux gendarmes d'heureux loisirs, et la
fameuse auberge des.l(/rrts. de sombre nn'moire, n'est plus qu'une
La cote de l'Estérel est ui
parable joyau, n Moins élevi
'S rriiiiiiis i'.W'l mètres d'altitude).
iMillc ; Ir cap Roux, son incom-
Ic luuiit \iij;ugre, puisqu'il n'at-
teint qu'à Ao'S mètres, ce pro-
montoire, aperçu avant tout
autre par les navires cinglant
duhige,cetétincelanlc(7j) Boux,
ainsi nommé du voile d'or fauve
que le soleil au déclin jette sur
st s ( p iules de porphyre, s'élance
di s Ib ts, monte et, par-dessus
1 M tesde Provence, planed'un
\ 1 sans rival. Aux premiers
1 lus, de touscôtés, desaiguilles
I ipliyioïdes jaillissent, et ces
il ts 1 ougeàtres, ces écueils ra-
smt la mer, qui, à plus de
1 2tt0 pieds sous le regard, font
eeumei une vague sans cesse
agitte, que sont-ils eux-mêmes,
sinon les sommets de monta-
gnes plus bailles que VF.ftèri'},
dontlesracinrss.nid.MiIrs plon-
gent aux prutiMiil'Mii >ili' 1.1 M''di-
teiianée? » (Sleplun Lii.oL.viiu.,
Des cnernes se creusent aux
flanc s du cap et dans les soulè-
\ements volcaniques du voisi-
nage : l'une d'entre elles, la
Sainte-Baume, garde le souvenir
de saint Honorât.
Du haut du cap Roux, le re-
gard se promène, des montagnes
de Nice à celles de Toulon. Rien ■
n'arrête la vue : à l'ouest, entre
le brise-lames de la Tour du
Drainant et le promontoire d'^-
gay (170 mètres), que prolon-
gent les îles des Vieilles, s'ou-
vre une profonde échancrure,
l'une des mieux abritées de
Provence , où trouveraient un
LITTORAL DL LA MEDITERRANEE
23
refuge les plus gros navires, par "2 > nu lus ili f lud \u li )[(! dt
la baie, où, coiiiiiie de graiuls oiseaux île mei, ( liassi s p u I i l( in-
pêle, les tartanes vont se réfugier et altendie 1 apaisement du llnl
si dangereux eu ces parages he'iissi s de ]iointes et d((uuls,
Agai/ se repose, à remboucluire de son lui^'.i m d ms une pi lil(
claiiière créée par ses apports et douiiin | n d s is ii|iuitiits
de 300 mètres qui la défendent des lafalc s ( si I i | il duiiMii
où le torrent du Malinfernet roule et saulL l\\ g uid iiit au luihi u
des blocs, entre des parois aux bizaues silliouettes d ou |aillissent
à l'aventure des pins écbevelés. De la Bnnleiii, le long de laioute
enguirlandée aux sinuosités du rivage, ce ne sunt i|iie \dl is, pla^'ps
et caps pittoresqnes : à la peinte d un b i^h n ]ii iiniu ni, d( u\
écueils formidables semblables à deux monsli s i i ii| i^ | i m ib
terre et Lion de Mer, ouvrent la baie de Su: I, jl i I \h plus > n
pluslaroules'anime,devientunelonauea\i lin I mi 1 | ilmi i-
le boulevard Félix-Martin, un nom qui, a\( 1 liu d U| h n Km
rappelle les enthousiastes auxquels ce |oli i m d t in d il m
partie sa fortune. Il n'y a pas d'b>peibolp, dit mi, puni Saint
llapliaël : » C'est Rome au fond du golfe de Naples, » excepte qu iiid
se décliaine le mistral. La nouvelle \ ille, d'ailleui s, est un d iinn i
de rues et de maisons neuves, rangées autoui du poi I Qu mile Idii
riste aura vu, au cours Jean-Bart, le monu-
ment commémoralif élevé au souvenu de
(iiinaparte, la nouvelle église byzantine
de !Votre-Daine-des-Victoiies et, dansl an-
cienne cité, bâtie à la rive de la Gaionne
provençale, sa vieille église du xii= su -
cle, flanquée d'une tour plus ancienne, il
gagnei'a Vnicscure { Vntlis curans, vallée qui
guérit), à laquelle son heureuse situation
et ses environs pittoresques valent une
colonie de convalescents, de médecins et
d'hivernants.
Trois points suffiraient à faire de la côte
orientale de VEsiérel ïune des plus belles
corniches du monde : le clique de Saint-
Barthélemy au cap Roux, le sommet de 1 1
lioiiUederilsquillnn,ctThéoulesu[iéiieui,
ou pointe de l'.Aiguille. La Galère, sœui
de l'Aiguille, s'effile au-dessus d'exca\a
tions creusées à sa base : la mer s'y en-
gouffre avec fracas. On pénètre en barque
dans la grotte de Gardanne (fameux runlir-
bandierquis'yétailréfugié). Les nn'ill^in s
points de pénétration dans l'intérieiii' du
massif sont, de part et d'autre du ca[i
Roux : Agny et le Trmjns, admirablement
situé au pied du pic d'Aurèle, sur deux
petites anses azurées, ouvertes dans le
porphyre. Tkéoule, en face de Cannes et des
ms et Siiii vieux château à l'ombre des
H a\,iiHV' ,1, s p.iinles de l'Aiguille et
'S h ,iii( h. . -. il'S viaducs, des tunnels
rjnir,., ,|c I / iirrcl, la voie débouche
iiiiH- <lii |H.||| , hàteau de la Napoule,
iiirM' ri i,i\ lante de Heurs, c'est
nulle aulie |i,iieille. » La campagne
M'irc en plein i-panoiiissenienl. Sur
IIS parasols; dans l.i pliine, de longs
; des ruisseaux, de \irit,il.l. ^ Inùsde
sdseraies; partout deseliaïups d'ciran-
lanceen distance, les plantes caiacté-
: palmiers, cactus, aloès, projetant
lies. Ce n'est plus la Provence, c'est
iiitcn Orient. >i (Lenthékic.)
■ sans interruption à la double cor-
'/, des palmiers d'Hyèrcs à ceux de
dév(d(ippe àtravers les sites les plus
fs niiileurs et l'enchantement d'une
bain dair limpide, sur l'horizon bleu
m une route comparable au monde?
24
LA FRANCE
CANNES ET NICE
CANNES ET SES ENVIRONS
EnU-r. r.ippaieil lilli>i-al de Catiiirs el celui lï fli/rif^. i|ui eilcailreiU
sur cliaque llaiic le baslioii primilil'de 1 listérel et celui des Maures,
se révèle une singulière symétrie. A Test, lapresqa'ile d'Antibes; à
l'ouest, celle de Giens, forment un double bassin à l'abri des écueils
qui surgissent, ici avec les îles d'Hyères, là-bas avec les ilcs de
Lérins. Deux goH'es particuliers se dessinent au retrait de cliaque
baie, sous l'éperon d'un promontoire central : d'un côté, le yolfe
/H/7n(ou Jouan) et celui de Camus (ou de la Napoule) aux ailes du cap
de la Croiseth; d'aulre part, le grdfe de Burines et celui iVffi/èrrs. sur
les deux lianes du cap Béiiat. Si Ciinn
golfe Juan comme J/;/ères, h l'aulie I
desa rade, l'analogie s'acceutuerail p;
Powponiana, enracinée au revers de '
d'une façon évidente à l'ancienne cité
au promontoire de ce nom. Anlibes
Ferrât; Pomponia regarde Toulon, au
it le fond oriental du
loncement occidental
(|ue l'ancienne cité de
\'\\r <lc C.iens, répond
.1 .\ iihhi's, extérieure
.\i^ '-. a l'abri du cap
ip Sicié. Ainsi,
aux deux extrémités des Maures et de l'Estérel, Toulon, métropole
de guerre, Nice, (leur de la côle d'Azur, se correspondent et se
regardent coiunie les de\i\- pùjos essentiels de la vie du littoral.
ïl n'est pis iusi|ii';i la ili>ir! luiliuii des cours d'eau qui ne com-
plète celle ii.ii iiitus.' ui,l,,uii,iih r : au Gapeaude la rade d'Hyères
correspiiii.! la .Sii/y/ic du tiollr ,lr ( lannes. Enln- eux, et dans l'inter-
valle des Maures et de ii:sh-ie|, la l..iii;ue d('r,.upure de VArgens
OUMe 1rs .llrUlUIS .le riIlLlleUr. GopCaU Ct
Si,i,/iir, p,ir leurs alluvbuis, achèvent de com-
bler d 'aiiiiennes lagunes littorales et, de con-
eeii avec, le flot, déploient au fond du golfe
qui les reçoit une plage de sable, au contour
gracieux.
Il est probable que \a.Siagne confluait autre-
fois dans un fjord profond ouvert entre les
croupes orientales de l'Estérel et les terrasses
calcaires de Grasse, conlrel'orls des grandes
Alpes: la poi nie del' Aiguille et le cap de laCroi-
sette foiiueut le double musoir avancé de
cette bail' inieneuie. |)u jour où, par la mal-
l'aisance et I iu( une ibs hommes, le déboise-
ment des hauteurs livra carrière à ses em-
porlements, la Siagne, devenue torrentielle,
envahit ses rives, charria, broya les débris de
la in.>iil:iLMie, combla les fonds et, d'une grève
liiiiii.i ssa, comme le Gapeau, comme
I \i_iii-rt le jihùne, son embouchure au pied
iM lueilu prumontoire le plus proche qui en
iii.iiqnait l'entrée. Sur une longueur de 3 à
'i kilonièlrcs, la Siagne serpente au milieu de
ses piiipres alluvions. Un delta s'ostformé ; des
deux branches ouvertes, celle qui circonvient
la base de l'Estérel ne sera bientôt plus qu'un
souvenir : l'ancienne lagune s'est colmatée.
Mais cette plaine basse, dite plaine de Laval,
(|ui s'étend de la Napoule à la première inclinai-
son de la Croix-des-Gardes, aux avant-postes
de Cannes, est uue création peu ancienne de la
rivière elle-même.
Phot. do M. Gil
LITTORAL DE LA MKDITl'It II ANEE
25
La voie Aurélieniie tournait par le noiil criie |il.iiiii' Ihis-c, miIi-
mergée à la moindre crue, et passait an pii'il du hi.iumI.iu d'Ai lue,
ancien poste des Ligures Oxybi<Mis, d'oii le chimiI (juiiiius ()|iiiiiiiis
entreprit, à la demande de Marseille, l'na iii^ avant J.-C, la cam-
pagne qui devait éloigner ces peuples de la côte et aclieniinrr lis
Romains vers la Gaule. Marseille y gagna la domination du litloral.
A laplacederaacientr'iiiiilrii-rn'niiniroiirnnnaitréininenced'Arkic,
un sanctuaire consai-i'' à >" ' r ' /■», populaire en Provence, attira
les pèlerins. Un iiumuc ('rlun-c -ulisiiiiia le; culte de saint Pierre
(S. Peyré) à celui de Jlii uiiiu, au bommc-t de la montaL'np qui dn-
inine la Napoule et son vieux cliàteau. Les Romains p<i~^r ,|,ii( ni
au seuil de l'Estérel, dominant le conlluent de la Si.iLii''. d. s iii,ii:,i-
sins d'approvisionnement dont les substructions iniiinii.mhs nul
été révélées par les fouilles exécutées lors de la construction du
chemin de fer. D'autres ruines antiques se montrent au bord de la
mer : peut-être y avait-il làun quai d'embarquement pour le ravitail-
lement des places de la côte, Fréjus en particulier.
des quatre coins du monde sa
bourgade de pêcheurs s'est ti.iii:
en un immense parc lialnlc.
à près de 30000 habitants, saci
en 1787, y comptait trois rues :
la joie de vivre. L'humble
en grande ville, ou, plutôt,
ulation ordinaire, estimée
■t durant l'hiver. Saussure,
elles seraient légion aujc
les exigences de l'alignement ne les avaient allongées comme
plai ■
De
dans l'attraction du
Socca, qui regarde vei'S la >'
Cannes, V/Egilna des anciens, fut à l'ongin:
Oxybiens, groupés aux flancs du uinnt Glicval
vieille cité. Un camp rotranché sri\il .le rrlni;
hauteur que couronne la petite vill ''>•■ Mu
gins. Par la dcfaite des indiyèri.s dwlinn-.
r r, ■/ .'/ m iriliine passa au pouvoir du iMai-
I [Ml livrée de ses mailres, et s'appela
' 1/ 'sm7(«uw ." on y a retrouvé des
1 t I ih^ae des monnaies massalioles
Nuub buun^ dadleuib par de norabieu\ do
cuments epigraphiques et dauties témoins
nrecusabks, que celte cnle faxoiisee a I égal
! 1 I I I s elc e\eri a
Il II la fortune un
une bourgade des l.ir,nres
i.'i-, où s'attache encore la
a la tribu vaincue, sur la
le gidfe Juan, se déro
paralili^ avenue de palmiers qui ciii^
la Mi'dilei raiiée d'innouibralile-^ de
\ei(ln]e, 1rs unes belles, les .iiili is
si vies, lleiirs de tous Ics <ai>i ic,'^. A
nœud intermédiaire de la vieille y
promenade de la Cruiselte, qui nie>\n,
1res, sont le rendez-vous (ie lai i>iiic
Bien humble, à c(ih', parail
étages au-dessus du juiri, s;
valier. De là surgit la dnulile v
donjon féodal, Nnlre-Danir^ii: h
lie, au cap de la Croisette,
Ibiir dc' rive une incom-
ide sur la vasque bleue de
es, dans des berceaux de
ndidcs, échos de tous les
oudés l'un à l'autre par le
ville, le boulevard du Midi et la
Ile ,'i elle seule plus de 2300 mè-
iMialie des deux mondes.
ité moyenâgeuse dontlespignons,
ochenl aux lianes du mont Clie-
uette d'une vieille église et d'un
ance, dont le reliquaire vénérable
des plus celebi
sur 1 s puMk^i
aussi vif atti iil
tueuses \illas i i
anéanti pai 1 m\ i:
les Lombaids le>-
de<! iiiinc s pt Ti
[ I I ii( 1 hll ni Tout fut
itnbiibuc apie^ksOottis
Samsins ne lais'-ucnt ipie
du juii
1 il Hvait 11
syin I illi] II 11 1 11)1 \ ^ iit ti ni
ans (I I I I I III il
Encci I I I I I I I 1
la sp iil II I I Mil I I I I 1 III II
ser\elanKiii u il 1 illi n^li un li\ille
de Cannes reconnaissante, lui i ele\e une
statue, œuvre magistiale de Paul Lienaid
elle émerge d une corbeille fleurie qu ombi igc
un groupe de palmiers
Cannes, en effet, doit sa leniissinci i
loid Biougham et aux botes nombiciix (jiu
son exemple attira : on y vient aujourd liiii
CANNES : BOULE
2G
LA FRANCE
aurait conlenu en partie les restes du grand ana-
chorète saint Honorât. La tour, massive, est à la
fois un posli' d'observation et un instrument de dé-
Icii-^.' ; 1 :.lil"' .!,■ I.rrins, Adalbei t H, en posa (1070)
Ifs |.iriiii-irs assises. De braves gens, marins et
ji.'-clii'uis, jiiiliii.'ut ce quartier, leSii/juet, comme
on l'appelle; les amateurs de pittoresque se
hasardent volontiers dans ces rues montantes,
coupées d'impasses, aux rudes pavés, dont les
eflluves ne rappellent que de fort loin ceux des
champs de roses qui exilaient leur parfum aux
environs. Leporl, assez pauvie d'aspert, environné
d'écueils, suffit, grâce à de n'it-ni.-, .hikIimi i
tions, au mouvement du cabot, u^' . i J I i | < lu
Abrité de l'ouest parl'Estérel, de 1 ■ ^1 |mi I i |miiiiIc
de la Croisotte et du large par les ilcb de I.rrins,
le pelit bassin de Cannes ne voit arriver jusqu'à
lui qu'un Ilot a|iaisé.
En!re snn paravent de ninnli-nes el l, nier.
, 1-2° cm
particul
.les,
rose,l héliotrope, l'œilletlleuiissentses parterres.
D'après les observations de M. de Valcourt, les
moyennes sont à l'ombre : en novembre, 11°,6;
en décembre, lO^S ; en janvier, 8°,9; en fé-
vrier,9°,9; en mars, 1!°,3. Il arrive, même en hiver,
que le soleil, dont il faut se garder, chauffe
l'air à 32° centigrades, tandis que la brise
rafraicliissante de la mer atténue les cha-
leurs de la canicule, qui ne sont jamais
excessives. Dans les six mois que dure la
saison, le ciel est absolument pur pendant
quatre-vingt-douze jours, à peu près. Il
pleut environ trente-six jaurs, mais les
averses de Cannes fournissent une quantité
d'eau considérable : B27 millimètres, en
moyenne, et le soleil presque aussitôt re-
parait radieux, après de courts déluges.
Il est heureux que l'on ne vienne pas à
Cannes pour voir des monuments ; aussi
l'Hôtel de ville ne surprendra-t-il guère.
Si, par contre, vous aimez les parades de
maisons à perte de vue, la rue d'Antibes,
complément de la rue Centrale et de celle
de Fréjv:, ce défilé sans fin de masasins,
d'hôhlbii, ■. d. Mlli-^, (b- rli.ib'Is. de ba-
zaïs, i il (|M .1 s iii^i III,. \,,ii,. iv:;;ird. La
se plulili, funaiit la Luuibe delà plage,
entie la promenade de la Croisetle et la
voie feiiée, qui ciironv lent la ville au nord.
Mais Cannes peut-il être circonvenu"? Si
les Allies de la Liberté et la place des Pal-
»i!Ms, la Croiictte et les squares mettent
dans la ville propiement dite la joie de
b 111 veiduie et de leurs massifs, Cannes
N iiiadie à l'infini dans la plaine, sur les
I nllines ondulées qui lui forment une ad-
miiable ceinture. A tous les reliefs, dans
lesieplis du sol, de droite, de gauche, en
haut jusqu'à Grasse et, de la Napoule au
golfe Juan , c'est partout un enchante-
ment de la natuie. Il faut voir aux envi-
rons : le Cannct, dont les bois d'orangers,
plantés jadis par les moines de Lérins, ont
grièvement pàti des fureurs de la spé-
culation (là fut la tombe de Rachel et le
berceau de Sanlnu ; -- .V., ,(.,/„-, l'.nitique
monsŒ;/itnc. mi liil -uiiln' i ,l i niiverait
avec peine les l.,iiil;iiii- li-i ili'i s d.'s Ligures
Oxybiens; — la tour de Cii>ii-ll'i,,i.i, l'un des
plus beaux belvédères de Provence, sœur
du donjon de Saint-Honorat; — Vallauris
(vallon d'or ou des lauriers)
et ses ateliers de fa'ience
d'art; — vers l'ouest, le pla-
teau de la CroLi-di's-Gardes,
semé de li'iilisi|Uis et de
bruyèrr. >\ur 1,-iihM fleurit
desesgr,ipiM'sd'i.retniilepin
maritime se groupe en bou-
quets : de recueil de blocs
amoncelés que surmont-e la
croix, Caniies se découvre
avec son double golfe, son
château, ses îles et la mer
azurée. Vers la Siagne : Auri-
heau, décor romantique dans
le cadre d'une fraîche Arca-
die ; — Saint-Césaire, ses por-
tes, son enceinte féodale, les
dolmens voisins, des gorges
sauvages percées de grottes
et la claire fontaine de la
Faux, qui jaillit du rocher, à
4 ou 5 mètres au-dessus de la
Siagnole: nonloin,lebarrage
que les Romains avaient
construit pour capter l'eau
de la petite rivière et la con-
duire à Fréjus par le souter-
rain de Roquetaillade ; —
Grasse, dont les champs et
les jardins montent en espa-
LITTORAL I»i; LA MLD riL UR ANÉE
27
jusqu'à la ville
\l,M.sl'„nl,-n,H.
rs,!aJ.n„,,.rn\
iiilastique de (Iciui.Imh
lire des parois béanirs, ai
iud desquelles le luiicn
1! I.oup) gronde et saule ci
iscades dans une cour.sf
' 10 kilomètres (cascadi
hrll
M'I"
Saut du I.oup . l'ius li>in,
cisl Vence, la ville des figues
et des violettes; Cnrjnrs, elc.
Grasse méiile (|ii'nn la
uiirùtdeculonuelebu.slede
l'iaLconard, encore moins
pniir le boulevard ànJcAi-dr-
JJalInn et l'avenue 7'A«tv;
car la ville a voulu se [.ny
lielle pour attirer I'Iliu-
ger. Mais les rues cirl.-;
d'arcs-boutants, les vi. ilh-,
portes sculptées sous (i^i\ r-,
les carrefours où l'Ion^r
dans l'ombre Tt'-r la la ni M.lnl
deProvence : ers r.aii ia>irs
et cette vive évncaih.ii d'au-
trefois feront rêver l'artiste.
Industrieuse par tradition, Grasse, avec ses chemins
ses terrasses, ses champs de roses et ses oliveraies, ti
du verger et de l'espalier. « Où d'autres
sèmeraient la pomme de terre, elle
plante la rose; l'héliolrope remplace
pour elle les petits pois Des tipis de
géraniums, de résédas, de jonijuilles
de tubéreuses, drapent sa c impa-,nt
Aux soirs de mai, l'aii de\ieiit lues-
pirable à force de senlu bon De h ui
côté, les pâtres apport( nt de Ix mon-
tagne le thym et la lavinde siuvt^i
le fenouil, la menthe et le lomaiiu
Alors il neige des pétales, il pleut di -^
étamines; alors aussi l'ai imbio \a rom-
mencerson œuvre. » (Stephen I ieclard
Le monde en lier est tri butane de Gui^sr,
ses essenics parfumé, -s llniib IniP de
ses oli\(lli'<, .^rs TniiN M 1 I ilh s ml
avideiiiriii |,., (mm li.'^ (I , iiiN
C'est la /•■..»,, sniis !.■ , 1 1,1 I I ^ 11 ,
qui vaut à la petite ville K Ut I iluii,
elle fait mouvoir ses nombreuses UM m s
alimente ses fontaines, ai i ose 1 1 f, c ondt
ses fleurs et ses vergers (19 70i hib i
Acette altitude, pourtant(325metiesl
Grasse n'échappe pas, bien que fiut
abritée, aux surprises de 1 hivei II nei_t
là-haut, comme à Cannes dailleuis
Mais, dans la serre ch lude assise m
bord de la mer, sur les deinu isdigies
du vasle amphithéâtre qui la piotc^e
contre les âpres morsures du noid, les
frimas, presque aussitôt fondus, ne sont
que pour mieux faire goulei pai le on
traste la douceur de cette admii ilii
nature. Entre les extrêmes de 1 1 I, in|i,
rature hivernale et celles de 1 1 l, I , , u I
est de 12° seulement et la mo\, un, d,
l'année 15°. La mer, plus lenle a s,
refroidir, tempère les défaillances de
l'hiver et, plus lente à sechauffei, 1, s
ardeurs de l'été. D'ailleuis, tannes n (-
chappepasau refroidissement que cause.
s à tempér.
■ne est moi
ure élevée, I,
sensible qu'.
■uis. I.,' vent brûlant
d'.\frique se brise sur
les écueils du large.
Quant au mistral,
il ne fi ini lut gueie
1 I ( nn de 1 Esleiel
ILES DE LERINS
I,s il, s ,/e Lnin.,
|(i> iu\ de 1 i cou
lonne de Cannes,
sont 1( s plateaux
Wiii iiunl, cl Sainl-
Iliinoiat, la saui et
1. ficie
T es incien-^lcs aj pr-
I iicnlLouiI 61 (]i Len
lia dunomd unpeison-
n i^e Itgtndiue soiti
,1, demi dieu, auquel
, Il rcmliit un culte
/ ///, ( a ut la petite
I I ^li ,l),in neonte
tie^ peuple
me cultuie
aieheuli gi-
DU LOUP
LA FliAiNCE
ecevoir
.i-gent,
a Monnaie,
fuis repa-
1 ITho. .Mais depuis assez
nelait plus que l'ombre
Cette rielie pré-
ntait : ses biens devin-
lu ciel k conduit bienio
ipelile île Leio il m iiii
stte de seipenls En piii di t iii|
1 lie ( Il inj,e de 1 ^1 1 giice aii\ nomliu ii\ ih i| 1 |iii
Mtnnent se gioupti autoui du ^ mil mm h i l
une communaule *; oi„anise la ptlil < I m I \imI Ii .,1 m I m
piue de» puites est I 1 île det. Samls ^ ul ibk pi puiiLii, d ipuh
piintifLS d ou Mnitnt b-unt Pab icU, apulie de lliKmlt, saint//;
iswnilutliei Ai les ^ oulut i/oHoi ai poui eveque 1 humble eimite
f,na bon ^il mil gu a qnitUr ^a clicie ili il SLlii^nit dm»
lutie a
se reM
SIMIL
iiis I ili 11 plus j,i indt p iilic
\(ihù(ii/e deLeiiHS elait lune des plus cclebies dt la
si. Ihc et de la foi uitfimps tioubUs des inMsi,,ns
It uliiui dt n sinplml.s lui itombis 1 ib|,e l(/r(//)e/ / (\i' sitck) dit sa
sui les rocbeis qui regaidentl \riique un donjon de défense ou la commu-
nauté se lefugiait en cas d alerte elles étaient fréquentes Puis ce fuient les
corsaires génois a\ec lesquels il fallut comptei après les Génois les Es
pignols Frani ois I ■■ piisonniti de Chailts Quint, passa dans 1 île Saint
diiiijiHi, Idit de la (bspelle sim salon de la '^unle Table 1 ip[Uii de son
balcon » D autiis au iim nt i ! 1 lis, ,11^.., I s , | ili s .., m iit d elable :
un moment aiii\ 1 u lii n li i\ il | I 1 1 1 1 m I \ 1 1 I I lejus,
eiil8o9,l achetai I i|i | In 1 m 1 inli 1 lu ii\ I 1 m I -I itiens
parvinient enfin 1 1 I \ i I illi im u ils m i iII i nt un 1 i |i'i lui it pro-
fessiountl, 1 impumi iiL de I ibbi\t a produit di s o umi s lemiiquables.
1,'île Saml-Honoiat,peUte Leio on Planasin, paice qu'elle piesenle
l'aspect d'un plateau peu e'ievé au-dessus du niveau de la mer, n'a
que 100 mètres de large sur 1 500 de long et 3 kilomètres de circon-
férence. Une ceinture d'écueils, les Moines, lui fait cortège (l'un de
ces rochers, flpres et nus, porte le nom de Saint-Ferréol). Des pins
s.'i uliii' s. nnx iflluvis liais, iniiques, que les tempêtes ont courbés
nii -{■■ .!.' hiii s r,i].i h 1 s, ,|, s fourrés de myrtes, de cistes, de chè-
\ 1 1 I' iiili's, la \ i-ii.', luliv iir, font à l'île une agreste parure; on y
cultive le fioiuent : lliuile et le vin, le lait et la farine, rien n'y
manque de ce qui est nécessaire à la vie. Le nouveau monastère
enveloppe un vieux cloître au.K piliers trapus, spécimen d'un art
un peu fruste, mais dont les voûtes n'ont pas fléchi depuis dix
siècles. Une nouvelle église remplace l'ancienne abbatiale et l'on a
LITTORAL DE LA MKDITERRAXKE
29
eu
.'Urciis
reliefs, aUlrU.I \r|,hl,|,., MT,1,m|||S ,I,i1i^ I llr.
Le donjuii dAiLillii 1 1, il. . nu|.e l.ni|,,ms .-,i massive silhouette au-
dessus du ilûL; ses iiiuiailles, velues de lierre à l'occident et partout
dorées du soleil, abritent encore un double cloître, l'un au rez-de-
cliaussée, qui appuie ses ogives sur des colonnes de granité et de
marbre rouge; l'autre, plus mutilé, au premier étage : au centre,
une grande citerne pouvait servir aux assiégés. On montre, dans ce
qui fut la chapelle Sainte-Croix ou Saint des Saints, la place oii repo-
sait le précieux reliquaire de Saint- Hunorat; une terrasse vide rap-
pelle la bibliothèque. Cent marches de grès rouge conduisent au
chemin de ronde à mâchicoulis qui couronne le donjon; la vue qui
se decouNie du haut de ce belvedeieet, de lEsteiel a Tuiin, f-t
1 lie Sciint-Honoi at (b si \oimii
I lu e du iiv U' I il m '-ui
c est un beau d m un |ii i
ulillie, itineisl s ml II un
iinusse qui III lit I I I Mit I
pas les 01 iiiyeis, les citionnieis se pi s-- iil lui i lui I li
maison foiLsliLie, ou conduit une alh e I iiiiii n ( un im
double range e d I ue ihpf us _ inN 1 ipms i 1 1 ^l-^ m i ni ut hn
lesfourits Mais l m li |ii '^ iiit llonoi it pos'^ I i i\Imi
ches qui )am us ne t IMS ni ^ / - l/flîjî(fn/e est | 1 1\ I m
vives Cette île, 1 mli [iie / , in tenu le nom ili 1 i [ i n l ii
bitp, sœui du gi ind tli iuindtui.ip de leiins, qui, enliamte i ii
l exemple de sju fitie, y vint clieiclier la solitude L île appaitmt
1 une des |ili
b belles de
la cote
Lnd ti 1
de 700 mi
les sepa
S uni V
Il 1
lus l| 1
33110, 1
1 1 1 M
Il ' 1 II
COUNl 1 11 1
, llll,|. /
, 1
luniK le lil
1 llle sui Ul
lip. d
depuis au domaine
de Grasse, qui la h
lants de Cannes, m
Chevreuse, le due i
tenleui-S, llirlii'licii
pour déflMlill e 1,1 1.11I
gnols emiioi Irreiit
e. Après l'avoir inféodée à Bertrand
la, les moines la donnèrent aux liabi-
ne redevance légère. Après le duc de
.ban de lîellon, qui en furent les dé-
li ;ii le la couronne et la fortifia
1 r n'. l.iit |ias achevée quand lesEspa-
'iU: S'niiir-.]/,ir'/iirrite et s'en firent un
point d'appui pour leurs opérations en Provence (1635). Après deux
ans d'occupation, ils durent se retirer. Une seconde occupation,
en 1746, par les Autrichiens et les Piémontais, avec le concours de la
Hotte anglaise, céda, l'année suivante, sous les coups de Belle-Isle.
Les mêmes vicissitmles troublèrent les deux îles sœurs. Cependant
DE s A 1 N T - II 0 N O 1
LES COCOTIEIIS Db GOLl-E Jb>
France. -II.
LA FRANCK
Sinnlc-Marcjuerilc, à ciuse du fnrl qui la défendait et du peu de dis
tance qui la sépare du cap de la Croisetle (1 100 mètres), reçut tou-
jours les premiers coups. Remanié et complété par Vauban, le fort
campé lièrement sur uii promontoir abrupt, devint prison d'Etat.
Une pièce carrée, voûtée comme une cave, entre des murs épais, e
éclairée par une fenêtre unique, alors surélevée, serait le cacbot d(
l'énigmatique personnage qui, sous le nom de Masque de Fer, y fut
eniprisonué par ordre de Louis XIV. Des Kabyles, en 1841 ; de vagues
Kroumirs, en 1871, y furent aussi retenus comme otages. Enfin
Tex-marécbal Bazaine, interné dans le fort depuis le 26 décem-
bre 1873, réussit à s"en évader, pendant la nuit du 9 au 10 août 187 'i
Une vingtaine de kilomètres s'étendent entre la pointe de VAiguil
lou, extrême saillie de l'Estérel, et le cap d'Antibes. Vers le centre, b
cap de la Croisetle, pointé sur les îles de Lérins, sépare l'intervalle en
deux grands bas-
sins maritimes: ce-
lui de la. Nnputile et
le i/(ilfeJuaii (pron.
Jouan). Cannes
rayonne sur Fun et
l'autre. Mais, tan-
dis qu'à l'ouest les
alluvions de la Sia-
gne empiètent de
plus en plus sur la
mer et compromet-
tent ses conditions
nautiques, le golfe
Juan, privé d'ap-
ports sérieux, s'in-
curve dans riiéini-
cycle gracieux
d'une côte stable,au
creux de laquelle
une borne mil-
liaire de l'antique
voie Aurélienne
désigne l'endroit
oii,lel"mursl81îj,
débarquait à l'im-
|ir-nviste l'exilé de
File d'Elbe. Des oli-
viers de belle ve-
nue, des oiangers,
des bosquets de
grands pins odori-
férants couvrent
d un \ ei t manteau les collines littorales et la pénin-
suli (Il 1 1 ^ i;o!(;)(>, qui arrête, à l'est, l'expansion
(lu ^1 lli lu ni Dans sa plus grande ouverture,
I I iilii I du ^iilfe présenle une ampleur de 7 kilo-
un [[t"^, il est d un accès commode et, en certains
points, les plus gi os bâtiments trouveraient, pour
mouillei, des fonds de 13 à 18 mètres. Ces avan-
tages ont inspue la pensée d'en faire une grande
lade militaue, en fortiliant les sommets du lit-
toral et les îles de Lérins à l'avant-garde. Aucune
suite n'a été donnée jusqu'ici à cet utile projet.
NICE ET SES APPROCHES
1 I I I V |u ili d laiiuidlc s'adosse le golfe Juan
|i -.ni -ui siin flanc une série de retraits qu'ac-
( Ils ni II s s ailles du cap Gros, de la. pointe Bacon,
le Toihet d Antibcs et le monticule où repose
le fort Cane. C'est un monde nouveau dont l'ho-
iizon se développe jusqu'à la double projection
du mont Doion et du cap Ferrât, entre lesquels
s'ouvre la rade de Villefranche, à l'orient de Nice.
Au centre de ce mouvant bémicycle, le delta détri-
tique du Var dessine comme une double coupe
dans le bras de mer.
Nice, à l'est, Anlibes, à l'ouest, se regardent. Les
origines de celle-ci sont grecques et remontent, pour
;. Ile M. Giietia. le luoins, au iv= siècle avant notre ère. Sur la foi
de Strabon, Nice est regardée comme fille de Mar-
seille et Anlibes serait, ainsi que toutes les cités
hellènes de la cote, une colonie massaliote. 11 n'y a
pas d'apparence que cette opinion puisse être acceptée sans réserve, s'il
est vrai, d'après llcrnilnto, le plus rap|irocbé des événements et le plus
cnn^rirucifiix ilrs 1 1 i - 1 ' n'i l'us :iiiriin-'. quc Ifs l'iioréens, résolus à s'expa-
lii.T ,n imI i|iiillr ni iii.i--r II I -Ir il \-ii', -r ihii^rrent sur divers points
ilr II imI,- li-iiririiii. , II- Mil- \M- \lii-'ill'', li Mitres vers l'ile Cyrnos
(t-i i;.ir-r . un \\- > ri.ililnviil .1 11 [i Il' iHiril. nmi liiin de Calvi. La côte
liyuru esl pri.rlu- ; |i,ir lu ni liiii|i-, rlli- -•■ vml luiil à clair. On présume,
avec raisiiii. i|iii- l-- iii-rrs ur im.iii'|ii' r-iil p.i- il v venir et que la lutte
engagée avrc Minrs rmilrr 1rs iiiviiuns iirrii|i;iiil - (lu sol donna son nom
à la colonie qii ils luudei'eiit sur ce nvaye : >.;/,f,, victoire, Nice.
Antibes n'est que la contre-partie de Nice (13 198 habitants). L'in-
scription gravée sur un galet roulé trouvé sur son territoire par
M. Alougins de Ilochefort, en 1SU6, prouve à l'évidence l'existence
dune cité grecque en cet endroit, vers la fin du v» siècle avant notre
ère. Par la conquête romaine Anlibes devint un municipe. Il est pro-
bable que les matériaux de ses édifices furent utilisés pour la construc-
tion de ses 1 erapai Is,
( ai d reste peu de
chose de la cite ro-
I m I 1 |u 11 pos-
II I il I h |ii une
mil 11 I 1 elle
futidstL -l;i/(iesfut
tant de fuis boule-
Misce démolie et re-
n 11 lute a\ec les
111 I muv pumitifs
I i II s de grand ap-
1 I il substiuctions
dueuque dans les ca-
\es paiticulieres ..),
qu il faut 1 expé-
rience de 1 archéo-
logue pour lecon-
naitie le peu qui
reste encla^e dans
les consliuctions du
moven âge et de nos
JOUIS Cette Mlle,
a\ant 1 mnexion du
comte de Nice était
la^ant- poste de la'
Ti m e du ccte de
itilie
Sun eneeinlebastion-
née, le fort Carré qui
la protège, ne sont
plus qu'un joli décor.
LIITORAL ï)i: LA M KDITi: l( R ANÉE
donnrr [. .1 I M iiixrlli' r.iiilr, 1,1 / /.( I ///■.
romaine il-liiiiiil l ii^'iirur qii .1!. ni. m.' lui I'
Heraclea,rou[c>incvcu\i2, duiiti.nl. ni l.^\ir,,x
de haut les collines littorales, il l.-iii-nr m II
oppida ligures juchés à tous les ivln N. i nln- i
fut l'un de ces camps retranchés : dis iinir,
paient ce plateau d'une enceinte dont li- ^i - I
d'une longue suite de siècles et de il. \ . i i
de Cimiez une place de guerre, sur la gi\inl
deux aqueducs, dont on a relevé le tracé, de
vastes Thermes en partie mis à jour, l'épaisse
carapace de l'Amphithéâtre, oii peuvent s'as-
seoir 4 000 ou 5 000 spectateurs, des médailles,
des mosaïques, des inscriptions en très gr.iiii!
nomhre donnentl'idée desonimportanee.iiiln-
fois. Cimiez, ancienne capitale de la région,
n'est plus rien; Anlibes, peu de chose; Nice a
survécu et triomphé. Entre celle-ci et son
émule d'en face, le delta du Toc élevait l'ob-
stacle llr -.s r,nili".is inriil.iiMr-. ile seS CrueS
terril. Il'- .1 .1 un.. ir,t,i lun', . il'.h-.., semce
d'îhils .1 il ■ |..n.lri.r..s ,|ii,. ^Ii.|...îi évaluait
de snii lini[is ,1 jiliis de 1 -'"Il nietie.-. Il n'y a
pas bien longtemps, la fougue du fleuve indis-
ciplinable a pu être maîtrisée par des digues
et ta communication régulière établie entre ses
deux rives, le long du littoral.
C'est un fougueux tori'ent i|iio le 'Var,
et un torrent qui, à la moindre enie, loulo
de l'eau comme un grand lleuve. Dans son
bassin supérieur, il ne court pas, il fond
tète baissée, d'un bassin à l'aulte, par les
couloirs d'étroits déllh s. De sa souice d
Ja iner, il tombe de 1 800 mèties, pour un
parcours de 412 kilomi lies : on imagine
la pente, la chute, pour mieux dut Ni
à 1 kilomètre au noid d'Esteinc, d mu
fontaine abondante qui souid d un amis
calcaire, entre des crêtes qui moulent a
2621 mètres avec le Gaiiet, 27'i3 metus
avec les Grandes Tours, alimente peut eti e
par de petils lacs soutei lains blottis à di s
niveaux supérieurs, d'autieb disent pai le
ilAnlilies. grand ii'seivuir du lae iVAlhis ^bien que celui-ei, ('■tuli'' au revers
1 romaine, ,|,,s miiiits, se déverse au moyen du Chadoulin dans le Verdon et la
■ lîid > '■'.?>• I>iii''inee), le Var capte, à 3 kilomètres de sa source, le tribut d'une
Vnribeàn foiilaiiie abondante, écoulée par le torrent de Snnr/idnière; il prend
fut aban- '"^ Buiiidous à Entraunes et dégringole à Saint-Martin-d'Entraunes :
[.lus près pour une douzaine de kilomètres qu'il vient de parcourir, il est
III! la voie ti.mbéde ToO mètres. Déjà fuit la région alpestre; de belles forêts,
iiiense rin île petits champs en terrasses étagées, des prairies, des jardins font
Ile suivait pressentir la Provence.
'' ^"^ .'''"^ A Guillaumes, le Var entame les escarpements calcaires : de bas-
I ir™^^^ siiis en (b'dilés, c'est une succession de sites sauvages ou gracieux,
I " ,,'', iir.snli's .111 leilil.s, all.iehés à ses rives. Voici la dus ou défilé de
„ II, ni Ihilin^: ., La iim.-i.. eoiile dans uu abîme si étroit que les parois
il ., ml. ; s.'inl.leiil s.' 1 Ii.i;ilii fond du goulîre surgissent, de-ci de-ln.
GOUGES
32
LA FRANCE
d"ndmirables pyramides rouges pareilles à des rloclietnns de ca-
tliédrale. » (G. Taudiel:.) A la porte du dérdé, api'ès 8 kilomètres de
tourment, le lorrent se calme dans rOpanouissement de Daluis, où
lui arrive la fraîche source du Chnudou. Aussitôt il reprend sa
course, frappe de droite, de gauche, arrache des pans entiers de col-
lines, couvre les terres de gravats et de cailloux. Avant que les
traités de 1860 ne nous
eussent donné son
cours à peu près en-
tier, le Var n'apparte-
nait à la France que
par 13 kilomètres,
dans le département
des liass.
Un,
.Al|.
ut ui
fut ilouué au départe-
ineiU limitrophe. Uien
que l'on ait depuis dé-
taché l'arrondissement
de Grasse pour l'unir
au comté de Nice, et
former la circonscrip-
tion administrative d.-s
Alpes-Maritimes, le dé-
partement du Var, qui
ne touche plus dii to
au lie
rent se met en mouvement : elle bouge, elle marche, et l'on ne voit
pas le moteur qui l'anime. Le spectacle n'en est que plus elTrayant.
La masse s'avance comme une coulée délave grise; elle gravit le
talus de la route, le déhorde et convie quelquefois de son amas la
chaussi'e sur plus de 1(10 mètres de long. » (Vr. Noetinger.)
Avant d'atteindre laTinée,le Var pénètre dansla. dus de l'Échaudon,
colossale entaille de
200 à 400 mètres de
profondeur, au pied de
cimes qui montent à
près de 800 mètres au
l'icciarvet, plus de
1 ^ioO mètres au mont
Vial. « Les bancs cal-
caires en couches
épaisses, ondulées, se
su|)erposent avec un
orili >■ parfait dans leur
• 'iil.i->riiirnt gigantes-
qur; la roche est tan-
tôt verticale ou sur-
plombante, tantôt en
saillie ou en retrait,
tiilaillée par les eaux,
nst'e et polie par les
• boulis, ou bien déchi-
rée, ci'evassée, fourmil-
ant de creux et d'aspé-
■ités, de mamelons et
lie oITre
lus va-
s, dc|iuis le blanc et
1(1 re jusqu'au
sur
Hres de
comme il convient à un torrent toujours tendu pour l'elTort, quitte
sa première direction du nord au sud, et prend veis l'est, sousl'im-
]mlsion de la rivière; il anime le site pilloresque d'Entrcvanj-,
laisse cà l'écart le hameau de Gliindrr,.. ,,ni fui vilh- é|Msr,,p;,le, avant
qu'une crue ne l'eût rasée, au xi" sir, t^ . A l'u-ri - 1 ip i scnnllne la
Ruiidoule, aux eaux de crue rougcàh '■^, iiiri, ,^ ,\,- pin i ailles et de
limon, que le Var déchaîné eniraiii' ri i .mM. .nj , dans srsllots ti-ou-
blés, avec les éboulis du Gr<ih I. bs a\alaiM lir^ ,hi Ciam (ou Gians),
fa Tinte, grisâtre, la trouble Wmi/», . '1 mu-, , i < ion rnts, dévalés de ver-
sants i-apides et, le plus soiiv. Mit. I. 1111, |r>, r \a-.|,,M ,iii le llcuve jusqu'à
la fureur, l'ip' l''iii|i,'h' sur fs haiih-s i i m.s iI/m haine le Cinns en
formidables ahaU, haïr à l^ui jai s. r-ii^.'s ,ai iiuirs, à travers des
gorges lri'ribl"s qui iI.-Imui, h. ni au-(!rs-„uis .lu nid d'aigle de Touët-
de-Beuil. Pour le Gralr.l, dont le cours ne dépasse pas et atteint à
peine 3 kilomètres, ce sont des champs de débris qu'il roule en fu-
rieux : on l'a vu entasser un delta de débris long de 150 mètres,
large de 800 mètres, sur une épaisseur de 18 à 20 mètres. « Sous la
poussée d'une pluie d'orage, la masse de cailloux et de boue du lor-
jaune ocreux et foncé, au brun, au noir, avec des bandes ou layures
liizarres, formées parle suintement des eaux. Parfois nue ou si'ub-
inent colorée à la surface par le manteau bariolé des lichens qui s y
cramponnent, elle est parfois remplie de veidure répandue en niill.-
b..u.|ii'|s, arbr.'s rabougris ou magnifiques pins et cliênes tordus,
sn-|i. ihius . .iiuiiie par miracle aux fissures du rocher, arbrisseaux
.1 ail 11-1, >, I li.'vrefeuilles, clématites, herbes délicates etparfu-
Au pont de la Mesela conflue la Tinée, beau torrent qui roule
16 nièties cubes en eaux ordinaires, 1900 mètres cubes en crues
excessives. A 7 kilomètres plus bas, la Vésiihie apporte le tribut de
ses eaux fraîches et limpides dont le vert émeraude, rougi par les
crues, se profile assez loin dans les flots limoneux du Var, parfois
très sombres et couleur lie de vin. Si l'on voulait analyser les eaux
de crue du fleuve, on y trouverait, par décantation, tous les terrains
de son bassin supérieur livrés sans défense par la déforestation des
pentes et la dégradation des pâturages à l'entraînement des eaux
sauvages. Enfin, sorti de la i-égion des «étroits», le lleuve court
enli'c des coteaux plantés de vignes et d'oliviers, i-eçoit de droite
LITTORAL DE LA MEDITL RllAXEE
33
[T^térim, moins 0111-
Iioitequosesémules
ni, IIS pciui-laiit cii-
raissL pai-roisàrex-
IK me en d'innom-
1 1 ables fissures.
^aint-Marlin-du-
\iU, la station de
( olomais, Saint-
I luient s'échelon-
ni lit à portée du
\ n assagi. A moins
(le 7 kilomètres sud-
(iu( st de ^iee, il
alt( int I i mer; les
1 1 I.KI-TIll-M tl,S . l'ONT DE LA IROIN. ,. , . i-
digues dont on I en-
cliaine donnent au
(lot cliargé de terre, de sable et de gravier, une telle puissance que
souvent une traînée jaunâtre prolonge au loin, sous le cristal des
eaux de la Méditerranée, la poussée du Meuve.
Par sa haute vallée, la Vésubie met la Suisse à portée de Nice.
Elle naît, à 930 mètres environ, de deux torrents venus d'Italie :
le Dori'on et le ruisseau de la Mivlunr r/rs Frin'irrs, dans l'inleivalle
domine la Cime des
Gelas (3 13o mètres).
Ma
lagneux qui unit
■0 élroile, exlrémc
l!;,li
Var, qu'elle rencontre rn face du villag.' .!.■
mètres à vol d'oiseau de son issue, qui coti
134mètresd'aUitude, aux
crêtes, élevées de 3000 mètres, d'où ruissellent ses piemières eaux.
I.e Boréon, son principal aliment, draine le mont Pclago et quelques
hautes cimes voisines ; il est grossi du torrent de Salhes. Pour le tor-
rent de \a.ifadone des Fenêtres, il puise au vaste amphithéâtre que
Vcsu-
bi(\ prend le nom de
Vésubie. Vdi-milesCi-
lels torrentiels issus
des champs de neige
et despetits lacs très
nombreux de celte
haute région, \a.Gur-
dijlasque est le puis-
sant déversoir du
massif d'où surgit,
à l'est, le Clapier
(3 0^)6 mètres).
Saint- Marlin-Vi- i h t d. m criii
subie, RoquebiUière . "-" ^■''''' '"-" i"AM..Aib, a i.iua>us.
la Bullène, Lan-
liisqxie, Utelte. marquent les étapes principales de la rivière. \ la re-
monte, lorsqu'on quitte la vallée du Var, la Vésubie s'encaisse
entre de prodigieuses murailles de rochers qui surplombent : ce
défilé, où la route se faufile avec le torrent qui mugit, dépasse en
beauté pittoresque et sauvage les gorges du Fier. I.e « Saut des
Français » rappelle les exploits des farouches habitants de Duranus,
qui, embusqui^s dans leur nid de vautour, au temps des guerres
de la Ré|iublique, envoyèrent tète basse plus d'un traînard dans
l'abîme. I.e village de Lantosgue ne relève plus que partiellement
de la région provençale : l'olivier, la vigne, le figuier fructifient
encore sur les coteaux bien exposés; mais, aux produits des ver-
gers et des jardins s'ajoutent ceux de la forêt et des pâturages,
avant-coureurs de la montagne. La Bullène accentue la transition
avec ses champs de blé et de pommes de terre, ses prairies émaillées
LA FRANCE
Je lleui-s. Sur -
„ii preiiKiiilcire rn
la Cordolasipir
]'„-lrr,lrir (illVe Illl
pied de celle .
,Ml|H. iiio,i|,i::m,mi-,
étaséesmai.l. 1
Ml.hlese..|llle h - -1
déjà (le 1,-| vie
M-I(.rale. l»aiis le x
vr'siiiiie. :, -2 kl
.iiiK'-Ues en amont.
n"alh'i-Mt ils |i
I-?) tiraient pai-li
siillai eii.s. s (le
;eiUiemont. — Cm,
Saint-Martin- Vésubie apiiaili
parîout une ve
■dure supeibe, 1 ea
eux au-dessus du d('bouclit' de
\^:iL:e d'une rare fi'aiclieur. Au
H'.rirhillièrc, avec ses maisons
Mi li'iiients de la Vésubie, relève
leii (lu Sjifrillnrd, ouvert sur la
■ ISn^iiirtiillirif, les Roiuains (où
•s S( mires minérales alcalines
de la Vésubie, 48 kilomètres,
it franchement à la montagne :
ruisselante ou filant à travers
cliamps par de nombreux canaux; le froment, les pommes de terie,
le blé de Turquie, les haricots viennent à plaisir. Plus d'oliviers,
mais des châtaigniers superbes et, dans le voisinage, de grands
massifs forestiers : poiriers, pommiers, cerisiers mùi'issent leurs
fruits à 1000 et 1300 mètres d'altitude. De cette résidence cham-
pêtre, les excursions s'offrent à tout venant : vallée du Buréon, avec
sa cascade bondissante, au milieu de quartiers de roc écroulés; la
forêt de sapins et de mélèzes où mille coulées « ai'genllnes et pures
sillonnent en bruissant les tapis de ga/.on » ; puis la vacherie, les
troupeaux et leurs sonnailles, les prairies piquées de mille fleu-
rettes, aconits dressant leurs grappes de clochettes violettes, pen-
sées des Alpes, gentianes au calice bleu intense; dans les rochers,
des saxifrages variés, le myosotis, les véroniques, tout cela mettant
au front du Buréon naissant une jolie couronne. I,e vallon secon-
daire de Sdlcscs conduit au lac N<nr, dont les eaux, d'un bleu in-
tense, dorment silencieusement dans une conque de blocs entassés.
Par le vallon de Notre-Dame-des-Fenêtres, on accède à l'antique
sanel\iaiii> de ce nom. sur la frontière des hauts pcàturages, des
cliaiiips (le iieiiie cl (les ( reles maîtrcRses qui, comme le Gelas
, planeiil se II ve ralliement sur les plaines de Piémont et
e Lomliurdie, et puri
lets, du mont Hose à
i nappe miroitante de
sur la légion des grands som-
( liamps de neige étincelants à
Nice et Cannes sont (leii\- sduis ('ealoment favorisées de la na-
ture, avec des traits et des tempéraments divers : l'une exubéranie,
de facile accueil; l'autre moins en dehors, plus réservée, d'abord
plus froid. Tout le monde vient h. Nice; n'habite pas Cnnnci t\Hi
veut, du moins sans ennui. Ses IkMcs arisloeratiques, retirés der-
rière les grands inms de leurs paK s el de leurs villas, ne se livrent
qu'à bon escient : Airr est |iliis a\ciiaiile, plus vive, plus franche
d'allure, moins gourmée; ce n'es! peiii ,iic pas sa moindre séduc-
tion. Même ciel d'ailleurs sur les deiK i ii s renies de la C(Jte, même
atmosphère limpide, même tiédeur de lau, même soleil radieux
que les nuages voilent à regret. Mais Cannes, entièrement abritée
sous l'écran ininterrompu de hautes collines calcaires, tandis que
les Alpes neigeuses, réservoirs de froid, déploient bien loin sur
JAllDIN A\tG CIERGES
LITTORAL DE LA MLDn ERR ANEE
35
riiorizoïi leur magnilique décor, retient mieux la chaleur, ayaut
moins à redouter que A'fce les bises fraîches qui s'engoulîrent par
les intervalles des monls. Ici, en ctTet, la neige est proclie; elle plane
à peu de distance, sur des cimes de 3000 mètres, génératrices
d'orages et de coui'anls, dans les couches supérieures de ratmosplière.
Euliu la ni''r de r<i»/,rs et sa plage de sable iiii se inooIrHui |,liisr|/-
meiili's au-c |ie>iU ili>- li,ii-ii''urs que la nap|if ijr -.ilris ri ,!,• r.iillnuiis
en pente rapidr, l'ialic au ras de la promena. Ii' un nisc ili s A iil'I.u--.
Cnnnes, aussi bien, est-elle autre chose qu'une agglomération sans
cesse grandissante de retraites fleuries, une sorte de cité Inxueu-
sement agreste, propre aux amoureux du repos? A7cp, grande ville de
134230 habitants, caravansérail du monde au temps du carnaval,
alors toute à l'entraînement du plaisir, ne peut échapper au trouble,
au bruit, au tumulte qu'entraîne un va-el-vient pareil ; à côté d'elle,
sa voisine semble dormir.
l,ec/i//;'7(deNice, encore que traversé d'assez fréquentes alertes, est
pourtant délicieux : la température moyenne de l'hiver dépasse 9",
celle du printeii]|is 13». lété 2'2°, l'automne 17": moyenne de l'année,
130,5; écart d.' I liivci à lil.', 13", 2. Si Ir lln'rinoinètre, en hiver, tombe
durant la nuitaii-.li --mi, Jr z.i ,., qui |i|ii(S heures de soleil ont bien-
tôt fait de le laniiiMi : lei-r rai '■, plim s abondantes mais courtes,
avec une moyenne de soixante-sept jours par an; vents d'est fré-
quents; vent du sud-ouest ou Libeccio, chaud et humide, venu
d'Afrique, assez rare (vingt et un jouis pai an) ^ent du noid en
Gregaou, encore plus exceptionnel; mistral violent et glace du ii i i
ouest, deux ou trois fois par an ; aMil et mai v< nteu\, 1 \n i H
novembre calmes : telles sont les canctei istiques du cliinil I
Nice. L'abondance de l'ozone dans l'an, 1 1 buse imiine chii_i i d
principes salins sont des reconstilu ints enei^Iiques Aireposs I
encore des vallons abrités à l'air moins Mf et plus seditif [ i 11 i
donne l'idée du climat : son épanouissement est ma_nili [Ui, sut
an Jardin public (dattiers d'Afrique, myi tes aiboiescents, in issils
de caroubiers et de poivriers à grappes lougesi soit dans les pi-
dins des riches villas où des soins paiticuli isf nf mm ilp
pérer les phœnix d'Afrique, les bambous et li u 1 ii
d'Australie, les araucarias géants, les fou. i il i ni
agaves extraordinaires mêlés à une pi olusi n U (.inaiiis 1 i/
surtout fleurit à Nice; elle se prête aux plus modestes, conmn I i
violette de Vence, dont les éventaiies se paient tous les p>uis m
marché. Mûriers, figuiers, amandieis, vignobles de Belkt, d
Saint-Martin-du-Var ajoutent aux richesses du tenon
Il y a proprement deux villes dans Nice : celle des étrangers ou à
leur usage et celle des Niçois. I.'illustn- l'uillon. dont les grèves,
quand elles ne sont pas sous un Ilot di'-bordé, font la joie des
filanchisseuses, dislingue les deux cités sœurs : l'une attachée au
rocher du château, sur l'anse des Ponchettes; l'autre épandue
à l'ouest, sur l'aire d'anciens faubourgs : les Baumeltes, la Cruix-
,1,-Ma
e, Br
a 1rs :
iilini. Il
yr.,nii..
II. vaste enceinte que débor-
-l'/iilijipe, Saint-Etienne, Cnra-
iivallalion sur les gradins qui
ilrnl à CiniK-:.. lies \oies liiees au cordeau entre de beaux
i riililrs, (1rs lioulevards bien plantés composent la nouvelle ville.
lui' lonmie lur (■•chelonne, à l'arrivée, ses magasins bien pourvus,
ses In'itels, ses bazars, ses cafés somptueux entri' une .bniMi^ rangée
de platanes, de la gare à la place Masséua, les ilrux ii-lr- Ju mou-
vement urbain. Chemin faisant se dressent l'égli-r n. ..-.iiluque de
N„lre-lhu,i,> et le palais de marbre du Crédit Lyonnais; sur les deux
ai 1rs ib' ra\ riiiir, |r |niii|rv 11 d I Ml Ir.iic liage et celuî de Viclor-llugo,
(Ir |iari r| daiili r, |iai larriii 1,1 Mllr < Il dcux portlons Inégales, dans
re>|.ai r !■ pi isfiiiie la N.iH' Iriirr ri 11' lit du Paillou. Comiue la rue
de liiv.ili, la grande artère niçoise de la gare débouche par une série
d'arcades sur la place Mas-
séua : ici le Casino munici-
pal réunit, dans son triple
|iavillon, les séductions les
I lus vallées, jardin d'hiver,
siUes de concert et de lec-
tuie, théâtre, cercle et ta-
\eines i estaurants et cafés :
I m 1 m niuin cosmopolite
|ii I iupai;nent, d'un côté,
I /; /( iy<i(///R- aux plantu-
i( iix massifs, de l'autre le
square ou s'abrite la statue
du duc de Rivoli, un enfant
de Nice, dont le bronze,
fondu pai Carrier-Belleuse,
donne une belle impression
de vit A l'extrémité du
I II din public, dont les fron-
1 lisons exotiques recou-
\ient le lit dissimulé du
Paillon, s'élève le monu-
ment commémoratif de la
5*^■:H■?^^. -
W'ÎM
||J|
siJ-wP
WÊ'
30
LA FRANCE
réuiiinn de Nice à la France, et, plus loin, s'allonge la JetéP-pronie-
nade, esLacade jetL'e sur le flot vers un belvédère ciiiii|">sil.- ;iih]iir
rinde a fourni une pagode-théâtre, la Cliino un resl.iuranl, \r .ti]
un café, les pays mauresques des salies brillantes i-t urii^iii.ib's, I.,
lirijineiiade dfs Anglais, attachée à la rive de])uis l'einbunihun- dr
l'aillon jusquW celle du Magnan, complète l'investissement de b
nier : ses frondaisons malingies, trop battues des embruns, m
laissent pas d'attirer, entre trois et riiiq heures de l'après-midi
cher clignote la petite anse des PnnrheUes, où les
cavaliers et pronieneuis, anx layons bjenl'aisaïUsdu soleil. I.a longne
avenue se prolonge à l'est du l'aillon, piu' le <jitai du MuU, sur h'
front de la Vieille Ville.
U s'étale, entre le torreni, la nit-r et b' château, dont le rocher
alirite la petite anse des Ponchelles, la ville administrative, a\'i.>c la
Préfecture et le nouveau Palais de justice, l'Hôtel de ville et l'Opéra,
i.a cathédrale Suinle-Hcparate gagnerait à se souvenir que la simpli-
cité estune vertu chiétienne. A lame Saint-François-de-Paulc, gi-ande
artère de la ville niçoise, s'attache le souvenir de quelques holes
diversement fameux : Hobespierre jeune. Barras, Kellerniann, Hona-
parte. Dans le prolongement de celte rue, le palais des anriiMis
Gouverneurs évoque la mémoire de Napoléon 1"', de Cha[b'S-.\ll)crl,
de Victor-Emmanuel, de Napoléon III, qui nous donna Nice et la Savoie,
avec la fiontière des Alpes. A l'autre pôle de Nice, le quartier de la
Croix-de-Marbre éveille le souvenir du double passage de Pie VII,
celui de l'entrevue de François I'"' et de Charles-Quint; enfin, l'an-
ciimne villa Fnrtndo-Heinc, affectée à la convalescence de cinquante
ofriciers des aine'es di' ti'ire et de mer, rappelle la princesse Pan-
Inn-, so'ui' de .\a|io|inii [■ r^ qui en fut propriétaire.
11 ne ri'sie à jieii près rien de l'ancienne citadelle qui coniajnnait
lescarpement du Ciiàteau. Des allées sinueuses, bordées de
cactus, d'aloès, d'agaves, égayées ç;'i et là de palmiers dattiers et de
cliamœrops, conduisent sur la hauteur, à moins que l'on n'y accède
par l'escalier en lacels qui se noue à la grosse tour Bellanda, accro-
chée au flanc de la lal,ii-e, ,lu , ôlé de la mer. Au faite, les eaux de
la Vésubie s'épanclieiii en , a-i ,ide et multiplient les filets rafraî-
chissants : de la plate-lurme dominante, le regard embrasse un
magnifique horizon.
jintcs d._' Provence et rois de
;des(;nmaldi de Monaco, s
[aal.i en isss, et ce fut [ ■
rmce, sans parler des Lascaris de Tende
eiii|i.irerent. La croix do Savoie s'y im-
i| ^h, le^. \i trineols I" ni son allié le
Imi-mi r : . .mire lallaque de lo43, Calhe-
e iii'oivr. evrillaul la g.arnison surprise,
■ Tiire .1 le crni.-.iiil, ]r loi arracliC
Mirlulh
■ ,1 oiiir, et de
n IGUU,
el ,1e Navarre,
le mareclial de
i Rçpul
Iroupes sardes
liqiie française
nn.le,,
à laSanlaigne.
,lrs l,:,l.itants,
n'ee !-,_
:i',(i habitants)'.
Son port est tout artificiel : en 1750, le roi Charles-Emmanuel III en
posait la pieniière pierre. Un siècle de travaux l'a enveloppé de quais,
proté'yé ii'un(! douille jel.'e, car la pointe du Château, qui abritait la
eriiiue des l'oneliriie,, le laiv>ait à l'est ouvert aux houles du large.
I.e nom du port «si Lunnn:; une superficie de 10000 mètres carrés
environ, compi ise entie la jeh.e qui se lie au pied du château et le
môle opposé, sert d'avanl-poi l, eu lai— aoL 'X\ nieires de pas^e à l'en-
trée, tandis que l'accès i\\\ poi i Im-iMénie e-t laii.'e ,|e 07 nielies. I.a
nappe circonscrite convie !j beitarus et demi; sa [uofondeur est
de 7 mètres à l'entrée par basses mers, de G"",f!0 à l'intérieur; la
longueur de quais utilisable dépasse 1 000 mètres. Plus d'un millier
de bateaux y entrent annuellement en relâche. Le mouvement
commercial du port de Nue le range après Cotte et Marseille.
LITTORAL DE LA MÉDITERRANÉE
l.e nouveau quarlier qu'il anime se relie, par la place (buste de
Cainol) et la rue Cassini, à la place Garibaldi que côtoie le Paillon,
dans le voisinage du Muséum d'histoire naturelle.
La nature, complétant l'œuvre des lionimes, a ouvert à colé du
port de Limpia, entre les escarpements du mont Boron et la [n'uln-
sule Ae, Saint-Jean, le magnifique bassin de Villefranche : on dirait
un bras de mer creusé artificiellement entre des falaises abruptes
qui le protègent de toutes parts. Sa grande nappe deau tranquille,
d'accès commode par tous les temps, inaccessible aux tourmentes
et gardée par le recul contre les courants littoraux, avec des fonds
de 20 mètres devant la ville, offre un admirable mouillage aux plus
gros navires et à nos vaisseaux ib- i.nieri-e qui
viennent s'y reposer, dans fini' i \ il ■■ '!•■ j.urs
exercices, l.e Piémont y enini. ni ii |;i.li~ une
flottille; mais les anciennes euiisUu'jlinns,
qui avaient été élevées dans ce but, ontdepuis
longtemps perdu leur intérêt. La rade d'ail-
leurs manque de l'outillage nécessaire à un
port de commerce. Villefranche, suspendue à
ilanc de montagne, comme au temps où il
fallait se garer des corsaires, est trop peu
attachée à la rive et trop voisine de Nice l'ac-
capareuse, pour attirer à elle mieux que de
petits caboteurs faisant des opérations de
transit tout à fait locales. (4 740 habitants).
Des deux grands môles naturels, projetés sur
les lianes do la rnde de Villefranche, l'un, celui
de.S'i//»/ ■J'''iti . qui iiointeaucff/jFerra/.s'avanc-r
de 4 Uilniinli .-^ ni mer; l'autre, formé ]iar le
mniit li,.:nn. |ii i'liiii:;ement du mont Albun. du
Vitianirœr et du iiiunt Gros, olfre une sailli''
moindresurlellot,'2kilomèlresl iàiieuprès:
il s'incline vers le port de Limpia et le ch.ileau
de Nice. La défense de la plar'' .i mi-; r.-u.- |m.-
sition à profit en édifiant, à 1- Il ' 'i
tude,sur le»ion/l?oTO«, les b.i! I - m
et celles de Cauférat au front il'. 1.1 | inn-uh'
Saint-Jean; en retrait, le fort dti Mont-Alban,
dont les feux passent au-dessus de Nice, se
relient à ceux des ouvrages du nord et du
nord-est, et battent au large la Méditerranée.
France. — II.
Nice est le pivot de la défense française du sud-est, appuyée sur les
.Alpes. A 10 kilomètres nord-est, le fort de la Têle-dc-Ckien fait front
contre l'Ilalic, du haut d'un escai'pement de b7b mètres: diessé en
face et au-drssus de Monaco, il balaye la route et la voie ferrée de
la lîasse-Corniilie et le large jusqu'au cap Ferrai. Le fort de la Ro-
vère, la batterie des Feuillcrins et celle de la Drelle commandent,
en arrière, la route de la Ilaute-Corniclie et croisent leurs feux avec
les forts du Mont-Chauve de Tourettc et du Mont-Cliauve d'Aspre-
munt, juchés, celui-ci à 8o2 mètres d'altitude, l'autre à 783 mètres
sur l'échiné séparative des vallées du Paillon et du Var. L'ouvrage
de Colomars et, plus bas, la batterie de Saint-Jean-dc-la-Rivicre, com-
plètent leur action sur le Var.
Enfin, les avenues éloignées de la place,
coupée des défilés montagneux, sont gar-
dées par le fort du Barbonnet, à 23 kilomètres
nord-est de A'ice, 2 kilomètres sud-sud-ouest
de Sospel, sur un roc isolé qui commande le
conilucnt de la Bevère et du Merlanson, de
le !)l)0 mètres; les défenses de VAuthion,
dbmirlres au nord de Sospel et 4 kilo-
s 1 2 siiibiniMit de lafrontière italienne,
I - i'MWM.' >t\r M illrf(iurchese\,àe\a.Forca,
I' ~ ,1 JuMiuii II I - «l'altitude, sur la crèle
Si |i,ii ,iiiM' ili' 1,1 Ih\i II' et de la Gordolasiiue.
Vris loiicsl, InUMiiL'e (le Pininrvet, sur UU
Ihienldu VarctdrlaTiiiér, avec la redoute de
Bawna-Nn/r,i; en arrière d/Cnlrennu; sur le
Var, et de Cohnins, au boni du Verdon, points
de ravitaillement sur la lii:ne de communici-
on entre la déreiisc prnMuu-.ile et celle du
tienèvre, par Touriinux il Hn nuon.
Ia>s environs de .\ii !■ nll i . ii I :ni\ |>romeneurs
nii.iiils biils du pioiiii iiiule. Sans parler
.II' Il > ' /> -■'. dans la haute vallée de la
\ , Milh . \ 1,1' iMii. he, sa rade et la côte Saint-
i. iiilii u ;iiiai:lié à la rive, dans un cadre
africain : C'i//ut;,sesvillas, ses ruines romaines
et ligures, rOisen'(7<où-e du Mont-Gros, l'abbaye
3 Saint-Pons, vieille de douze siècles, dans
un site adniirable siir la vallée du Paillon;
38
LA FRANCE
Tourcttc avec les ruines et la giolte de Chàteauncuf; la grutle de
Saint-André, ses cascatelles et son cours souterrain; la cascade de
Gairmit où saute la Vésubie; le Vur et sa haute vallée pittoresque ;
les étroits de VEsléron; Caf/iirs: Vencc, ancienne capitale ligure,
cité romaine, avec une partie de sa vieille enceiule. su catli''drale
élevée à la place d'un lfNi|ilc i\i- Mars; les gorges du Lmij), elr.
DE NICE A LA ROYA
LA CORNICHE
L'enchantement de Nice jiouisuit à l'est. Sous la poussée des
grandes Alpes, les falaises calcaires qui leur servent de contreforts
seirentde plus près la mer; la côte, dressée en espalier contre les
rayons directs du soleil, prend de plus en plus un aspect africain.
Brisé par TEstérel, émietlé par les arêtes
des hauts sommets, le mistral n'arrive plus
qu'à bout de souffle. D'ailleurs, les cou-
rants froids du nord, qui rayonnent des
champs de neige, tombent de trop haut
pour atteindre la base des monts; ils pas-
sent par-dessus la côte, et Ton voit la ra-
fale s'al'.illre et PMulevr-r les vaiiues à plu-
sieurs itiiI:, i iir, ,],. iii.'hrs ;ni 1,11-.'. Aussi,
dans cdl.' -- li.m.h- ii,i-r,. pai- la
nature, l.i v'-iji-hili I.^s Irnimiues s'épa-
nouit-elle àplaisir. Dès Toulon, le iKiluiiei',
l'agave, les arbustes épineux se nu lent à
la flore indigène ; mais ce ne sont là que
des nianileslations isolées. Il faut Ilyères,
liormeset Cavalaire, Sainl-Ti'opez, Cannes
et Nice pour que la végétation exotique
s'aflirme avec vigueur, jusqu'à transformer
la pliysionomie du pays. Menton en est la
fleur. Le cilronnier, cette sensitive qui
souffre de quelques degrés au-dessus de
zéro, et meurt tout de suite au delà, pros-
père ici comme nulle part ailleurs : le
_ , même arbre porte en tout temps des lleuis
1^ ,^ î et des fruits à divers degrés de maturité;
Sicile ni les Baléares ne lui oiïrenl
(les conditions climatériques plus favora-
bles. I.a iiTolte se fait ilu 'l"' janvier au
;il d'iiMidire, et cela vaut au Mentonnais
di' uiiiiiliii'ux millions par au. Cette côte est le triomphe de Vulivier.
Au Ih'u ili's (bi'tirs arbustes étages aux premières collines de Pro-
vcnic, il prind ici des proportions magnifiques. De Beaulieu à
M'iii'iu. lis II ;s noueux, dontun bon nombre prit racine avant
les CK.is.hIc-, il quelques-uns peut-être virent passer le légionnaire
niuiain. siniblmt indestructibles : leurs fantastiques rameaux,
gros rouinii' drs arbres, engendrent une étrange futaie qui fait
songer à la forêt enchantée du Tasse. On voit de ces colosses dont
le tronc mesure plus de 12 mètres de circonférence, tandis que les
branches maîtresses montent à 20 mètres de hauteur. Un nouveau
venu, Yeucah/j)Ui$, mêle ses feuilles d'un vert bleuâtre à la fron-
daisuu argentée de l'olivier; découvert seulement à la fin du
xviu" siècle par le botaniste La Billiardière attaché à la croisière
d'exploration envoyée à la recherche de La Pérouse, acclimaté en
Europe et en Afrique vers 1860, cet arbre prospère aujourd'liui sur
le littoral algérien et se voit sur toute la côte provençale. 11 jaillit
plus qu'il ne pousse, et en
peu d'aunns pi iiki urs pro-
poi-tions gi:;,iiilr>i]Ui's : ses
propriétés lliura|icutiques, la
dureté de son bois, sa faculté
d'absorption le rendent pré-
cieux comme desséchant et
désinfectani , surtout dans
les bas-fonds alluvionnaires,
encore mal colmatés, qui ac-
• "iiipamient presque tou-
piiii-. l'embouchure des tor-
1 1 II N.pn'-cipités de trop court
I I ib- liop haut, par les mon-
i,ii.'iii s lillorales. A peine est-
il lii'soin de dire-que l'admi-
i.ibb' ibiuceur et la fixité de
II ti'iii|ii'rature font de tout
. ■■ p.iNsle paradis des Heurs.
De ÏSice ou plutôt du cap
Ferrât, son avant-garde au
soleil levant, le ruban litto-
ral se déploie autour d'une
double conque azurée : la
première jusqu'au cap Mar-
liii : la seconde, de ce point
au ('.(/i d'.\ nijjc'/lio, promon-
l-iiv di' lioidigliera. Dans
rh.ii|iii- riubrasiiro, un bel-
védère avancé festonne la
côte : entre le cap Ferrât el
le cap Martin, le cap d'Aglio,
projeté sur l'horizon de
Linouvr. Di^: la medi ikuuanêe
39
Itraulicii et d'Eze, du côté de Iniiol ; Moii.ii .1, la Tiiiliie, Cabbé-
Uoqucbnuii', du côté de l'est. l).iiis l'iiitri \alli; du c»/) Marliii à celui
i\'Aiiijiei//iu, la pointe de la Mortula des>iiie à son tuur une double
baie, dont le fond est occupé, d'un côté, par Menton, à l'emboucbure
du Caret; de l'autre, par Vintimille, que deux torrents, la Roua et la
Nci-fia, séparentdii promontoire de Bordigliera. La France finit à un
|)('u plus dr 2 kilomètres par delà Menton, au pont Saint-I ouïs
Deux mules desservent le littoral, l'une allai liée aux sinucisil, s
du rivage avee, la voie ferrée, l'autie mouli'e aux ( m les et (ouiuie
suspendue au->l<--n< Jrs , il, iiiies: c'est la iiiuii ih h^ // A Nip^
léonl^lalll -111111. \.is 1806: ellesuit, ( \ |i .iiinNi dli
Turbie, le Iim' i'- de r.mrienne voie Auu lu iiik , li nul ( le iiiiii
d'Italie en Gaule, et rallie sous Roquebniiie la \oip lilloi.ile diii^^ee
vers Bordigliera, Savone et Gènes.
Eze, la Turbie, Roquebrune, bien qu'oUM 1 li s sui 1 1 niei , pi inent
sur dessommetsquiles relient natuii lli un iil I \\( nu In bsdinx
dernières surtout; car Eze, hisst e d m- s, n m | | ii_| n s 1 ii-
taclie proprement à rien. La pjiamuli i^ ,1, 1 I epu 11 - - m u- u-
s'accrochent, autour d'une
étrange ruine, domine la
mer de plus de 600 pieds:
l'atteindre de ce côté par le
sentier qui monte au caprice
des courbes, au hasard du
vide, peut passer pour nu,-
véritable escalade. " L'slill'-
delamontagne y desei-nd. ni
pourtant, la cruche sur l,-
paule, pour porter leur lait
au marché : un faux pas les
précipiterait, mais elles sa-
vent leur sentier par cœur.
A mesure qu'on monte, la
pente se redresse. Les mai-
gres sauvageons, les buisso n >
rabougris ont disparu; le
mont devient muraille, mu-
raille rougeàtre, ocrée, si ri i'^,
abrupte, dont là-liaut, bien
liant, la ligne de faead.-s eu
surplomb ne semble qu'un
piolongementgéologique. On
arrive enfin; on pénètre par
une sorle de chemin de
ronde : voici la porte qu'ont
Iranchie les Maures, après
César. A des fentes tortueu-
ses, à des ruellesmisérables,
la roche, grossièrement apla-
nie, tient lieu de pavennuil.
C'est encore la roche i|iii. i\<-
ses assises naturelles, 1, n un-
ies prodigieux degrés luuu-
tant à la citadelle; c'est elle
toujours qui prête des soubassements aux maisons, et ces mai-
sons, reliées entre elles par d'obscurs couloirs ou par des roches
entre-croisées, ne font qu'un agglomérat unique, digne couronne-
ment du luoiiolitlie. » (Sléplien Liégeard.)
La Turbie groupe les ruines pittoresques du château des Lasca-
ris, un svelle campanile et le tohu-bohu de son vieux faubourg
loupe de 1 utiles et SI elle d ail s-boutants, au pied de la tour ou Tro-
phe (rAïu/iiste. Elle lui doit son nom. La langue grecque diuninante
sui le litloial l'.ippi lait Tinpnia Sebastou, d'oii Torpea, Torbea,
liiilii I s| I m el il< 1 1 petite place, oïl se cliaufTent les vieillards
it pu iil I s IiiiiiImiis I oinmande un abîme vertigineux au l'ond
duqui I I iMuiiii il! Mil de Monte-Carlo et se détache Monaco sur
son 101 bel, semblable a un |Ouet d'enfant.
Au-dessus de la loute de la Coi niche, Roquebrune se suspend à
la montagne une lampe d'accès y monte par des pentes un peu
iiiilis jusqu'aux polies en ogive qui ouvrent la cité : des arches
nii-siMs piotegent contie les flèches du soleil le labyrinthe des
m - n I Tilois le nncaihm est lemplacépar des escaliers. En haut,
L\ FRANCE
iliniscs glissoires, ou jamais
une voilure ne s'avenlura. Du
Iiaut d'une plale-fonnc, l'é-
iïlise Saint-Michel, bàlie
avant le xiv» siècle, et sou-
vent depuis réparée ou
ai;randie, dresse au-dessus
des quais son campanile à
trois étages que termine un
petit dôme. La porte Saint-
Julien, reste des fortifications
Téodales, rappelle le temps où
l'on vivait dans l'appréhen-
sion des pirates. Quehiucs
débris, enclavés dans le ci nic-
lirie, subsistent de l'ancien
I h.'itrau fort, élevé en 1502
Mil b s r,,iidriii..iils d'une ci-
II est
lir;,dpjy'v,/o/i,LMi utilisèrent
les assises pour construire
li'ur résidence de Carnolès.
Mciitun fit partie intégrante
de la France durant la lié-
volution et l'Empire, mais les
traités de I8I0 le rendirent
à Honoré V. La révolution
de lo-iS déchaîna cette ville
et Roquebrune contre le
prince de Monaco : cela fit
une petite répuldique aulo-
iiome jusqu'au jouroù le vote
unanime de ses liabilaiits
des mil. 11.
seul 1 un
chu lu I -
Menton
11 chemin de
lels la Franc.
I 11 lltche sur un promontoire,
au 1 l ui lu i| MiiUn C est une enchanteresse,
sani I Ni ((.!(( urnes, moins en dehors que
s m uni c, plus douce a ses hôtes que l'arisloiia-
tiiiue lesidence de la ISipoule. Son airsalubrc.lrs
bnses chaudes qui, dans la traversée de la iiut,
ont tempéré leurs ardeurs africaines, attirent en
ce coin de terre béni du ciel une clientèle amie
des reposants loisirs. Ce n'est pas que Menton
n'ait aussi son Casino municipal, sa fête des fleurs,
son carnaval joyeux; mais sa radieuse nature sur-
tout exerce un invincible attrait. La moyenne
de la température mentonnaise est de 10', 3 pour
l'année, celle de l'hiver 9'',fl, du printemps 15" 3,
de l'été 23°,6, de l'automne 16°, 8. Rarement le
tlierinomèlre descend à zéro, et pour quelques
heures seulement. L'extrême chaleur ne dépasse
guère 311°; quatre-vingts jours de pluies-averses
ont pour contre-partie deux cent ipiinze jours de
ciel sans nuages. Un vi'iilalib- ciniiie de monta-
gnes enveloppe Mcnlnn, dr la ( ii-lc de VAgcl à
l'àpre chaîne du Granuiuntl.
La saillie de la vieille ville, qui projette un
vieux bastion génois à la racine du môle recour-
bée sur le port, dessine, dans la baie tendue en Ire
le cap Martin et la pointe de la Morlola, deux
bassins au gracieux contour : celui de Garavan,
à l'est, très abrité par des falaises; à l'ouest, le bassin di: Camulès,
que bordi'ut les alluvions apportées par les deux torrents du Curn et
de Burrii/o. C'est, de ce côté, une promenade sans fin, à ileur de
rivage, douce aux amis du soleil. Une avenue la double à peu de dis-
tance, l'avenue Cnrjmf puis Fi'Ur-Fiinre, qui chemine sous le nom
de vy\QSamt-M,rhrl iii^.nfiï ril„lrl d^- \ ill.', ani es avoir smié sur sa
route le Janlia puhl,,, [-■s Imlrls, i,.s mai^.iMus !,■ inmi^mind. cmiiinr-
inornlif de la réuui.ju de Mcnluu à la Fiaiic, et laisse uu peu à l'écart
le Casino, à portée des grands caravansérails cosmopolites. Telle est
la ville neuve. A l'escarpement que couronnait jadis un château
fort, le vieux Menton noue le réseau serré de ses rues étroites et
sombres, ses escaliers, ses voûtes, ses contreforts, sur de hasar-
EN VIRONS DE
rattacha les deux villes à la France, l'ar le traité' du 2 f
Napoléon III rachetait au prince de Monaco, pour la soiuiue
4 millions, tous ses droits sur Menton et Roquebrune.
Le citron (30 millions de fruits par an), la violette double (t;
SGI,
3 de
pou
m p.-
rfum\ 1 or
la parfum
autrefois
370mètrr
... I,..
la .. Vvz.
il~. riiin
I-: 1,1 m:.
ir, ajoulent aux ressources du sol. Le port,
' d'échouage, offre, à l'abri de sa jetée de
de 6 à 7°", 50, aux caboteurs surtout et même
(18000 hahitanls).
L ITT on AL DE LA M Kl) m; Il II A NKL
41
> environs 1
a.'s i.uis.i,.
Iiiiit au cap iMailiii une s:
lu\uiiante parure; soit ver^
('•iiihio, camp reiranclié tli
m\ peu
stilh,
les incruslces dans
re; — au vnl de Mcnto
veilleuse Tempe Je ja
et de fruits, dnnt 1
isses, commeen un pi i
[is (lerpétuel, proili-'ur
^; — a L'iil'
■paire bast
l's, de porl
^
SSjjk;
lafâ^il
■'"-^^-
PRINCIPAUTÉ DE MONACO
r.lal s..„v.;,;,in, lu,. ,h~ |.ln- p.lils ,|ni .M„rnl, la
principauté de Monaco [ i m nu. i ih I i\ ,■ il. :i kilo-
niiiois abui'dèreiit avaii
de Irai- dieu Mellcarll,,
r. Mrll.nrih clait le ilie
''■ : I <Mi|i"ilr-[iiece,
:s tjrecà ut laissèrent
témoignage de leur
fiM-t et sans rival, le
: o'/ - - iil :, la mai-
aucun .111': ( i: 1/. . -' ' ''' \ Ir port
,17/(';v«/r .)/..„",...■, .1 ..Il I..II .1 I m, . Il ,ij.,i.l ml !.• sur-
nom : Mojiuiuos, Monaco. D'autre part y.ovo; veut dire
aussi nioiue. Par ce singulier rapprochement, deux
religieux ont pris ]ll.^ce dans l(^s armoiries du prince
lie.!/"//./.", j l:i lil.H'. ili r.in.i.n dieu pliénicien.
A t; 11. - 111 1. --Il- .!ii n.it, le bastion naturel
ilr .l/"//".'. |...iM ni ji.h- ij.ihr toutes les attaques:
aiiciiii iii.hri II. lui pliiv ili-puté. Quand tomba Tépée
tutêlaire de Cliai'lruiagne, 1 s Sarrasins s'en empa-
rèrent. Après l'empereur germaniiiue Frédéric 1", qui
!c cédait aux Génois en 1t.'^2. des maitres divers s'y
,.iL'riii|H'n.iit ri ni lirrnt un uu! -'i- [i:i-il ■^. l.cs Gr'nnaldi,
, iiiiii. i|..mI ]. - |ii.iiii.i- . "1 : ilcnR'ut bataillé
, ,.iiii .■ |, - >.ii r.i-iii- |...ii! I 1 . lu.'Ut de la cote
l,i'..\..ii.-,ilr. V cur.i.iiiri-. ni i u ..,.1. .- ils y tiennent
eiuui-e, malgré 1rs iiivasiuiis. les truites spoliateurs,
li^s révolulions qui ont traversé leur liistoire.
A Jean II, prince de Monaco, son frère Lucien se
.|lll|.:
par
fossés; ~ enfin et surtout par la cote de Garamau, toute constellée
de villas, vers le pont-frontière de Saint-Louis et les fameux lio-
chers-nuiiges. Dans les cavernes des Baoussé-Roussé furent trouvés
|iar M. Rivière, en 1872, et par M. lîonfils, les squelettes complets
d'autoclitones contemporains du mammouth, du grand ours, du
renne, de l'auroclis et autres carnassiers de grande taille dont les
redoutables maxillaires ont été recueillis à côté des pointes de
lléches, des hameçons, des silex tailles, qui furent l'unique défense
lie nos lointains ancêtres.
Vu d'en bas, le pont Saint-Louis est écrasant : celte arche audacieuse
de 22 mètres d'ouverture, jetée sur un précipice de 200 pieds, est
faite h la taille du rénovateur de la Corniche, Napoléon 1" (1806).
hommes
iri-i. .lefer
renforts du duc de Savoie (;! de :i iioo lionunes
envoyés par Louis XIII, eut à la fin raison
F R A N G r
des Monégasiiues, appuyé
do bonnes troupes franc:
de ratla(|uc : les Génois se retirèrent.
Auguslin Grimnldi, évcqur de Crris-^r, fr.rr .1 liri-ifirr de Lucien, ayant
mis sa principauté sous Ii -uiMuiiVr .!. I i.: : i: i ii ules-Quint, les
rois d'Lspagne furent niailiv- <]r i;..»./. .. li. .i.i |.i ! un siècle. Mais,
en ICiOt, le prince régnant, ;;.-»e,v //, v.inl.inl . limu. i .1- mnitre, fit appela
f! ici I (dieu, mit dehors par surprise l;i garnison espagnole et des soldats fran-
eais dans la citadelle. La Révolution annexa toute la principauté deil/oHnco;
iloquebrune et Menton (15 février 1793); les traités de 1815 la confir-
mèrent aux Malignon-Grimaldi, sous la garantie du Piémont. Honoré V
rentra dans sa capitale, mais n'y resta guère. Au prince l'Ion-Klan /-"■
4.
LA FRANCE
son sui'i-c-seiii
, M.'ntn
leur lilii 1 Ir. O
radji'l. - . Il l^
1 |M, 1
danrr, . . iMiih
1 il |lll
Cl-sl 11,1- 1 11
pour 1 1 1 iii-
les (inl -II- . . ~-
l\- llh Ml
cet ei;i, 1 1 - |.
1- 1
rin, (1- 1 -Ui II
1- 1 >
Danir IMi 1 1
- - lll _
prési'iil- 1 ni II
|ll- Mil il
ijui-brune, soulevées en IS'iS, armclii-rciit
it li"^ droits féodaux bur ces deux villes,
ir Napoleoii 111, ne laissèrent au prince
reconnaissance formelle de son indepen-
que ceti
lutte inlassable dcî Grimnhii
^-(Juint, etc. Des hôtes illustres .
1 palais. Louis XIV s'y faisait re-
ilus, le palnis princ
\li-i
dessus de l'isthme qui l'attaclie
duit; des canons de tironze iii
parapet qui bnrde la place <V i.
guerrii r. 'i 1 i ]i- it- inini qnli -
tion, il- ii\ il 1 1 - iii\ - I. ^ -ni ~
portr.iiU il-' I I I Il |ii il
nouvellecathfili il- s,,,„/ \,- /, i-lnni l - n -l \ I- rninar
byzantin. A l.i pi i_- -lu :_i i- i n \ li i ~ m -|iji - m- m \ - ni i - I lier et
côte, un quarlier 11 -iil, 1,1 c'"H'('('/(//(e, & i-^t -ill n li- . I- m -ni-li-' r-iin
terre en ce petit tlat est un trésor; aussi ne li I n--- i --ii ^n i
emploi. C'est ici le grenier d'abondance de la jn in- i|i ml- . ---in--iil-l
vins, épiceries, boulangeries, magasins, tout s\ li-nn ■ i ii-lr -I- i--
logements, de retraites accessibles aux bourses modestes; des Theriii
^'élèvent au bord de l'eau bleue ou clapotent les canots amarrés, non Ir
lua autrefois retiré qu
il des villas, sous larcin
lu n- au cœur des Moné
(;--lil- W -»., - -|ii iM ml \ --M -nli- I I n i|i|ie .-i/urée du port et le ciel
!■ -ij-liit 11 I- -1-1- iLihs- mil I, I- Monte-Carlo, ses terrasses en
I i-lin- -- - m i--ils cxoliques, ses palmiers frissonnant à la brise, sorte
- 1- 1- •- n I I IL M'i's le Citsino, temple de l'or, dans un écrin do marbre.
l-iii-ii\ \l.iii, .(s-yHi-ç/ 1,'étranger pourvoit à ce que la terre, faute d'es-
,111- n- -mini I. iir il.-nn r : ils n- r--niiii---nl |.i-le rude et trop sou-
nil \i\ii\ il I il 1- - - Il iiii|is mi I - -1- II! % -lu ciel, ils ne sèment
-is, I ( |..-iii I ml I I 1 1 I --II-- -ili -u-1- I i I 1- I II- -I pirr remplace la faux
t Ir 1 il- III lin iii-ns---iiii-'iii- \uss| [. nul ,1 inqinK . ni celui de la terre,
1 1 - lui -In --iiiii, m IIS srni •inrnt la jiiie de vivre sous le plus beau ciel du
i-iiil -1 l'is lin {iiiliii Iniijours fleuri. Gomme l'on comprend que les
I > I , n . s-,1- iii j il-ni\ de leur indépendance et tiennent à rester ce
Trophée d'Auguste.— Vu-dessus du royaume de 1 or, la Tuibie, sui
-m 11 il( nu expose à la morsuie du noid, semble une Sibérie a cote de
\ln-|iii I .• \ill.i-e est piiihe soi di s piecqHL.s dais \\ n^n-n di - pins,
al:/inic (,iilli,( » — .. J„s,pi u I I Ihilie idiis Inin In l.inile Tous I, s doi u-
ments géographiques de 1 antiquité voient dans cet emplacement la fion-
;11APELLE DE SAlNTE-DlLvOTE
s SALONS DE JEU, A MONTE-CARLO.
LITTORAL DE LA MÉDITERRANÉE
43
lieie natiiielle (Ils deux piN-^, et tu i
nous inipoile exUcniemenl A"? aux
yeux même des Romamb, comme tous
Ici comptou'b grecs éclielonncs de
Monaco a Marseille, appartenait au
httoial des Oaules.
Noiisna\ons plus que le bquclotte
ebieclie du no/i/KPr/ liiqtnie I a des-
cnplii'ii il 11 I , I r I P 1 fi 111
tiscaii
les >
liarbaiesdouncientlcspi
eiiiici- coups
Tout le \ilUge de la h
>b,e est con-
struit de SCS debiis di
is la limon
nerie du imii 1 " ml
1 ht 1 lu 1
trouM- m 1 h 1 in ni 1
dedu 11 .1 IN 1 |IM
Jolîlull. \hillii 1 1 1
IiIm 1 s II
Cheoln.n „l 1
hlii 1 < Il p 1
iiq pour 1 1
num
- I'
resli I 1 1 ' \ "-l< lis neul
frajiiii I I MiMe.li
Saint I I ! I I '' 'pliLt'
servie ni I I I M| I K et, au
MX» SU I il uuL gi ludi tiiiii ( renelee
surgit du milieu des ruines Les rexe-
tements de marbre avaient été dispei-
ses . plus d'un palais de Gènes en recelé
quelques-uns. D'autres servirent à la
décoration du maitre-autel de la vieille
cathédrale de Nice, où tout saula sons 1
par les boulets de CatiiMl, |m nd ml Ir ^
Tel qu'il nous est ii,m\. mm. , i lu n
Trophée d' Auguste est mm jim \ 1. i
Ces pierres ont vu p.i-^i i h - Irj ..n- ~i
du peuple dont II |iiT- MMMli I l' -il ni r. p;- m nil r.irli Ii-im
nous le représi-ii'i' 1 1 ii. 1m-- ml T - \I|ir. .: im- I : i._i l.-s m
dessus de ternhli - |ii - Min.-.- , m . -t |, i- un m ■ 1 1^ ■ - mi- imi-mm
çons d iiiiM v-iM' |iMiMili\ i' rc:r.iM\. - . I ri II -iir |. -,..!<- .1. l'i
dont piirl Ml II- ;iiil. iir- .im i- ii-, iiMi r- h ni I mm .i I nili ■ h - . 1 ih
phéniciens, l'cul-cli'u ukiiic ce cliuiiiiu, un peu pn iLikni ili'iu
vraisemblable, ne fut-il qu'une ancienne pisle tracée par les Li
de temps immémorial, occupaient tous les promontoires de la ci
du Rhône.
'Voie Aurélienne. — I.i- t; .iin~ n'rniinl ipi'.'i snivn-, el nn
comme iMI\. |iNl-.[il n.iliv i.MlIr ,|r 1,, Inriurh,' nnllr MMl nili
cienne ("/,• .l/jr.,,, "i/;.-. Il r.iil ni :im\ I; .liiis
r.'.ll.
guré, méconnais
les choses qu'il
1,1 ri. Ml.' Il iM- II. Il |... 1- lil n-iilli' àCabasse
I i!rf,-n, < l I '. 1...II. Il ni ,ï Aix [Aquœ
rn ,lrM\ l.i .- .1 :,i 1 ii . 1 i II u . -MT Marseille,
p.Li- le IrM.x.i- ij. 1 I I iiM, i.nl!.:iil dans .4i7e.v,
ivait.
daires greffés surlai'Oj'e Aurélienne ouvraient
par exemple la route de Vida
1-e côté du Verdon, à la i
ii-i. III - \ .1. - r II! I II- - Il iM I -Ml iil II'- A l|ies dans la direction du Rhône.
in I II', rilli' il II ,;...,,/(,.;/.'/ .r, ([Ml r.iyniinait suv Arles par la Durance,
le col de la Croi.x-Ilaute et la Drôine sur Valence, par la Romanche
Vienne. Au nord, les deu-^c routes du Pelil et du Grand-Sainl-ISer-
I, l'une par la coulée de l'Isère, l'autre suivant, depuis Martigny, la
ni.i
l-S de
l~ /,'
conquérants de la (.;iiil.
-i'in r..i]lii'i- ipii
leur permit de porter 1
'S le^
nm, I-Mplilrlrienl
d un point à un autre el
taillement. Le consul .1
(,.'/,,
,' (■..//.(. en eiin-
struisant la route lilln
il.' 1
' l'i... lui
laissa son nom : la vi
1
Oux'erte d'abord de l!
1- ;.' .I.Mlijee
jusc|u'à Gênes, puis
M- |M
II', \:p. -, elle
atteignit enfin le Rhoiu
. Pur
Va, II,,,, II,: Men-
ton, la Turbie, elle traversa
t l'exti-èine snn-
lè\-ement des .\lpes p
r le
m.ilit .l<,e/. ^,'1-
gnait r;,„;,':. .-.„■ Xi.
, ei.
i.lii.. plii.eeenne.
alliée ri lui 1,' ili' \
l'exeinpli il. - h.'i
,,|, ,
.11-1 r\ .' ses usa-
ges el -1- I..I- 1 ■.|Mi
l:..M
àsongre. De Ciinicz, lu
■tiliec
par une enceinte
ligure, la voie Auréli
nne
gagnait Aiilihes,
arsenal de la flotte, fila
itdrr
itpar Cannes sur
la N.-iiii.iil.', |..'mI .'II'.' A
ni'ibi
m Ilorrea belli.
grenier-. 1 i|.|.i..m- m
car ivi.i|,- . ,.ii .,. ..
néraii-e i'i.mmum .■ -...i.
,l.'-i
e lin
-liour la guerre);
^nee par 1' .. Iti-
11 de ad Ilorrea
reste incertaine, bien i
ne d
i récents travau.x
croient pouvoir l'attrib
ler de préférence à la
Napoule. Ici. serpentant
pnro
niche, le long des
falaises d.- ITs/,,...'. pli
^ |..ii
f, ini^cM,., enlin
toute ili'..il.'. 1 1 l'.Ml. .1
,, /■ ' ,. .'Il'-e-
nal civ,. |i II' 1..'- M' Il 11
\ . |.
r \m_i,-!.'. pnnr
le ravil.iilli'iiMMl dr-
- el il.' Il IL.tte.
La voie Aurélienne ^'
■nlon
pays, tournait les Mm
res 1
ar la courbe de
44
LA FRANCE
toin
Do„n
aiUs du lil
Ions lubin d
I ' li-iiKb et
I' " 1 1 1<^ pi
I I pi, M, , ns et
„ILlb tu LltUt d la
mode antique leurs
iniqiips vnrIcmagL,
RUINES DE (JIMIEZ, PRES DE NICE.
llullL lu
11 IIIIL
ma
uns et
legionn
au es
1 hrmim
1 1 iii
™t de
1 1 II
con-
1 1 i_ii
s de
1 1 1 1\ 1 1
III III
1 Uld
tlll.lllU
du hlume
chemin
ouvei
au
cœui m
trae c
e K
bnule
ur le
■lont
des Alpe
s (11.
DEPARTEMENTS DE LA COTE PROVENÇALE
Alpes-Maritimes.
SupeiTicie : 374 900 liectares (Cadastre), 373 800 (Service gt'ogra-
piiiiiue de l'arniée). Population : 356 336 habitants. Chef-lieu :
Nice. Sous-préfectures : Grasse, Puget-Théniers. — 27 cantons;
159 communes; I5' corps d'armée (Marseillk). Cour d'appel et
Académie d'Aix. Diocèse do Xice (snllragant d'Aix).
.Vdossi' à des massifs (jui allriyncnt et dépassent 3000 mètres, le
déjiartement drs A Ijifx-Murilînini tnmlie assez brusquement des mon-
tagnes sur la mer, principalement à l'est de Nice, où les derniers
ressauts de la grande cliaine érigent au-dessus de la Médilerraui'e
le prestigieux balcon de la Corniche Du cid de Tende et de la cou-
pure de la Roya au sillon de.l'Ubayetle, oii passe le col de Lai'clie
dans le val opposé de la Stura, le mont Clapier (3046 mètres), le
Gelas, le Mcrcaiitnur, la poinle de V ArgenMre, le mont Mounier
(2018 mètres) et, en reli-ait du cheminement de la grande crête, je
Tin ih ras (3031 m è I re s \
le bleu du ciel leur l'rt
diiiit la source avoisine
rivière puisent au vers
(30o3 mètres), château
l'ouest-nord-ouest vers
mont Chauve d'Aspremo
longue échine enraciin'
leinont Alhan et le /,(../-
table muraille de di-lrn
ban te, les torrents de 6
ton. La Roija de Vinliui:
Le front maritime du
décrits avec la côlc.
/':iirl(iislr,ii/r i2 9"i!j mètres) découpent sur
. t drcliiqurir' iiu jioudré à frimas. Des lianes
xl..irentiellesruissellentausudverslari/iep,
celle du Var : tous les deux, le lleuve et la
ant des crêtes que domine le mont Pelât
d'eau nourricier du Bachelard, qui dérive à
l'L'baye, et du Verdon, vers la Durance. Le
itl, sur le sillon du Magnan, le Falicun et la
<' ,111 ((/((/// (wK.s. (jui pointe vers la mer avec
/ 11,, mil. siHilrveiit autour de Nice une véri-
si'. A laiilic liane de la Corniche surplom-
hirbio et du C'</ra: arrosent le jardin de Men-
ille n'est pas française.
déparlement et son chef-lieu, Nice, ont été
Personnages historiques. — P. llehnus Perlinax, né en Liguric,
an 120, (ils d'un alTranclij, que ses talents militaires, sous Marc-Aurèlc,
rent oonsid puis enipeiciii' d'i' janvier 19:1) : prince honnête, il fut as-
sassiné le 28 mars de la
même année ; Catherine
Ségurane, la Jeanne Ha-
chette niçoise, qui défen-
dit héroïquement sa ville
natale, en 1543; l'orato-
ricn Jrri,,^ Pierre Papon
I7:;'i isj;; . né à Puget-
'llirni.r-. i|ui écrivit une
bi^luiiv de la Provence;
Cille Viiiih.o, né à Nice
il7n:i-l7i;r,, élève et coUa-
linralniL- di'son frère Jean-
li.ii.li-lr. i.rinive rélèbre
,/ ,■ l/.-.wcno,
|i,llirr,ri-:sS-
,il cir Fr.mcc,
près de Nice
après avoir
Uamment en
Cn-îlifrlione,
I . tour ;i luur
LITTORAL
battre en retraite; J.-B. de Lalil (1761-1839), né à l'ile Sainle-Margiiuriti',
cardinal-archevêque de Reims; le général J.-B. Fidèle Bréa, né à ML'iiInn
en 1790; Ilonové-ilichel-.lnspp!,. comie lieille. né à Antil)es {177.ï-1ni;(I!,
maréchal de France; Hh,^,-,,,,- .]n<r^,]i r„,f!l,aldi, général italien, né
à Nice en 1807, mort àCiir-:.! .u is.j : .n nit pris les armes cnnire
rAutrichc en is;;9, et omuIiiuuI >\r 1- .|r|M,.ri- |>,ir la paix de Villafi-an.-a,
il parlit a I:i I' I- i^' 1.1 k'gion des Millr. ,ll.:in|ii,i m Sirilr 'Isiini, ,nlra
dans .\.i|il. - -1 |ii, lihla ainsi au niouwin-nl m"' .ilHiulil im il. nimi ;.
l'unité il'. I II ili" ; .1 •iiie-Adolphe Dlamiiii. m- a Nnr i /is \s ,\ , , . ,.ii,i-
miste, el -"Il rii.||., Auguste Blanqui !lsii:,-|sM : rrliii-n inil [.ail ,mi\
inouvenu'uls révolutionnaires de 1830, LSÎS, 1871.
premier culminant au moût Vinaigre (016 mètres), le second au
sommet de Notrc-Dcime-dcs-Avgcs (779 mètres). Ce double massif
de roches cristallines primitives s'enchâsse dans l'auréole calcaire
des grandes Alpes.
l,'Ari/e>u, artère vitale du département, puise au revers de l'arèle
montagneuse qui lie la monlagne de Sainte-Victoire au montOlympe,
non loin des sources de l'.-lrc, diiigé en sens opposé.
Né au versant oriental de la Sainte-Baume, d'où coule en sens
inverse ['fhivcaiine marseillais, le Gnpenu se perd dans la rade <rilyè-
res, un peu à l'est de cette ville : c'est avec l'Argens le principal
cours il'iMU iiMici- de la région.
Var.
DrapTuifrna
Superlu;
guignan.
Ion. —
599 34 4 hectares (Cadastre), GoiSOl)
■ l'arméel. Population : 3'iO 7oS habilanls.
. Sous-piél'eclures : Brignoles, Tou-
il) cantons; 148 communes; KJ" n.rps
d'armée (Mauseille). Cour d'appel et Acadiinio
d'Au. Diocèse de Fiiiijus (sulTragant d'Aix).
Profondément découpé au nord par le dèlilé
sinueux du Vcrdon, le département du Var projette
eu mer de nombreuses saillies entre la baie des
Lcques, voisine de la Ciotat, et le revers du cap
Roit.r, aux approches de la iXapoule. Deux grandes
échancrures trouent l'appareil littoral : dvicap SiciC-
au cap Lardirr, sur les deux ailes de la pres(jH'ile
de Giens, la rade de Toulon et larade de Giens, d'une
paît, de l'autre la rade d'Hijire^, qu'dbiitent au
laige les ilr. d n lu d nt I i I luu i I il lu
Levant, sopi m i| / I i I n I /
et cellede Ci I l un ni I i n i I i 1 ni
au I udici D ii\ . Il pini iii\ ^\ni lu [ii 1
I ul m lljeies, cntadlcntle fiontoiicutal du \ u
/ // de Gnmaud ei golfe de Fujus, opposés I un i
1 lulie entie le h istion aiguisé pu les c ips / (/
dtP), tamaiat, la poinle de Saiat-Tiope. et 1 1 i lo
jectinn evtieme de 1 Esteiel au cap Roui
Piesque tout le missif volcanique de 1 E-iléul i t
le misbif gianitique et schisteux des Maaiis m
entier appartiennent au département du \ai .le
LA FRANCE
.1 \ll
''''m',' m'
il
Mil!
.ll".l 'l"
'\i<u
,,
ni II ' 1
iijiiii
Mil - 1
1 |IU
111% ml II
L( 111
iLpill
lin
<l.
Imcn bii 1
b ni
■ V"
71
et nm ,11
dei'
,>, i 2
-40
Liine
^]<
tiiiit 11
nkl
umilLi
cKi
nul
lU \
11» s 1 l
( m
Il 1
Bi( n (ju
4011(111
, pui-'l
■ Cl s liiils ne
, Dki'/iik/ikii
ili llii^luiiodi Diaguiynan D
, \\ villo, qui étouffait
■-I ^ Il mil ni-, VI diiiini.
(.laïul lîii.,k-i.Ut.- ui\ II. 1 In-
du MiidiL l m aulie lui i in .
fuitiliiB iiniliiiipi 11 nnUMlll
Mlle puni 11 dtliiidiL Minli' I. -
pai 11- ins i|iii, i II f i\i 111 (1 s
yuciKh cnili-, ti uni 111 lit k-
cainpignis! 1 i Tiundi di Piu-
\ I ne c dti Inind, nu nie ici, tant de
I meurs enlie kaljieuis et Cmn-
ii'h, que L.mis \U fit jilii- bas
1 ini ipn lu iriiu du \ii ski le ijue
iippilli 1 p.. -m 11 tnm d.
1 llork.ge.
En 1797, Draguignan fui
déclaré clief-iieu du dr^parlr-
iiient du Vnr, alors plus iiiipin-
lant qu'aujourd'hui, iiuis-
qu'une partie en a été distraite
liour compléter le département
des Alpes-Maritimes, a|irès
l'annexiiin du conilé de rv'ice.
I iniiiii ilii -iiuulnii 11 Luuiodeiudu \'ny iii; luuclie
un pi ml lu d puteinent qui gai Je son nom. Avec
J)i I /m /Il III 1 il lu iJt enputie les murailles de sa
iLi int) pu (Il liigLs %oies, des boulevards et des-
pioinemdes poui de iiou\t iu\ ijuiitieis nlka irAzviiwr, dues au
pli fet de ce nom en ISOO (biaux ombnges foi mes par six rangées
deph(incs) Janltn imilitis Jm dm des Plantes al extrémité du bou-
leMid de il Iibeiti Le P il us di justice (I62b) le Théâtre (1838),
I holel de h Picfectuie (1849) la chapelle di ^olIe-Dame-du-l'eupl&
ft son liipt\que du x\ sicclc, lit,lise o^i\ale (moderne) de la
lui I I m iison dile de h leine Jeanne et son escalier Reiinis-
III I iiis I I Mil de Tians ( incienne \oic lomiuie), sans ometlie
hl m d III I In^e et son campanile en fci foi -,L du xvi° siècle, les.
il ii\ p iiisdi I I |il II 1 iii\ lli i1m s 1 I 1 oitaiguii les, offrentqiielque
lutiiet Le Musée-Iiibliothè-
que établi dans une belle
I onsliuction du xviu» siècle,
iiKienne lésidence des évê-
quis de Tiejus, contient une
inleiissante collection de ta-
ble iu\ ((iu%resdeTéniers, Mi-
_iiaiil Riibens, Parrocel, Rou-
hi 1 \anloo; buste du comte
I \albelle par Houdon); de
II mbieuses médailles romai-
I set dinslar.ildiothèque.uiii
I Lieux incunable du xv" siè-
1 le Roman de la Rose >.,
nianusciit du xiv' siècle.
A 30 I ilomètres de la mer,
90 kilomètres de Nice, et
200mcliis il'nlliliiile. Dragui-
qnan ibiil
du Mahiiiinl
piunte au Mjisiiiagc de la mon-
tagne un air salubre et une
température clémente au peu
d'éloignement de la côte.
Les excursions que l'on y peut
1rs h.iiiteurs.
LITTORAL Iti: LA :\I l'.DLILR R ANLE
îuire soiiL extrèiiuMiifiil varic'cs. Le loiif; de la ente, c'est railiiiii-ahle
t'clielonnenieiit de Toulon, Ilyères, Saint-Tropez, Fréjus, Saint-
lîaphaël, les Maures et l'Estérel, qui sont de ce domaine, jusqu'au
<léloui- du cap Houx. A l'intérieur, dans l'intervalle de l'Argeus au
Verdon : la /um-p ilr In /■'/■/', /(■•; Clappox; Snint-IIermcnlaire, sa chapelle
■et les ri-i' - '1'^'- lli' 1 Mh^ i^niiin^ ; les sources de la /^okj:, riches en
alumiur ■ i !■ -•■] >■ ni mmI. .^ ; |.^ . f-rades de Trans (dont l'usine élec-
trique ril.iiir \\y:v^\wj,\\:u\ /,S.ii iilr- Itns.u'line
(pèlerinage); la i\'(irtubi/, an saul du Cfjie-
Jan; les gorr/es de Pcnnafurt et leur chute,
■entre de superbes parois de porphyre; les
ruines cVAmpiis; les grottes de Villecroze,
l'ancienne abbaye du Tluimnet et son cloî-
tre du XH« siècle, aux arcs trapus ; \Aperte de
l'Argens, sous une grotte elTondrée; les
gorgesdii Verdon ; Fontinnc-f Evéqite (source
•des plusabondantesqui d''bite6000 litres
par seconde, eu iiinyriMi,. ; la cascade de
Sillons, (ovmri' \>.ii\-\ llic-pu'; enfin riai-
jols, aux riaulis c m-.. ,il. II. >. le Tivoli de
laPr.,vence; Bnguoirs, etc.
Personnages historiques. — Fréjus lu
riiiiiiiine a produit : Ir porte Cni'neliusGallux.
ami de Virgile ; '//■/"s ./. l.,/v../a (;i7-y3), qui
■conquit la Gr.-in'l< l;i< I iirh : saint llilaire,
«vèque d'Arles :)"l ,■-' . .Ii-'iiil.' de saint Ho-
norât. Au xui» si' ■!■ ■' '/ IIS. de la maison
■d'Anjou-Sicilr, II.' I Un II. l : llomée de Vil-
leneuve, un p:iii\ri ili.iiiir 1, \-rnu b.iron de
Vence et mort s')i.r|i,i! il. l'i Mvence, en 1250;
au xive siècle, les Irouh.idours Tamudel de
l'iassans et Rambaud d'Ih/ères. Au xvi» siècle,
Suzanne de Villeneuve, qui défendit nnrnies
-contre le duc de Savoie: Aiii'''Hf 'l'Airna.
historien-poète né à S'ill; \ i -iccle,
i'érudit AVcote-CZaurfe / ■ /' i.,s(i-
1637), naturaliste distiii^'iii , I. - IV ni Miiniiie
Théophile Minuti, l'abbe l.nui^ M.;;;i (\Wi-
1680) qui écrivit un fameux Dictionnaire liis-
Joriqiie; le peintre-graveur Josepli Parrocel,
né à Brignoles (164S-170'i). Au xvuii= siècle :
J.-B. Maxsillon, de l'Oratoire, évêque de Cler-
ijuriHc iiiviiiu.iiitr ri .loiii-c, aboudaiile rt pallirliiiuc: le P. Amiol, jésuite,
ne :i Toiil.'Ti. ri .1 I'. km : le jurisconsulte et conseiller à'VAa.[, Jeun-Èlienne-
Mdti,' r,.rl,ilis- iTo.lMiT : le conventionnel B«n-a,ç, président du Direc-
toire 17:..-Is:^ii ; I .ihlie IjiiUianuel-Josrph S'îc/ps (I7'iS-lS3n\ né n Fréjus,
dè|)Mte aux Etats généraux, membre du Hii ■ . I.ii . . r..ii.iil. \ii \.\ -n'ele,
F/'. /iai/noHn;'(/, poète et philologue, I M i l.i.i. I i ,; i , I . Imu-
sonnier Wai'c-.'lH/o/He /)e'saM.7!er.s (177.' !• ■ i I ' / i' "Imi,
juriscnii-iill. I -iij 1 ■ ; ; h [i. nili ' A.- lu.v
rines Courdnuan et le sculpteur I..m,,s Hu-
/lac : Cl. Catj, voyageur et naturaliste.
Bouches-du-Rhône.
Superficie : 810500 hectares .:'Cadastre\
ri-2 iTDOiServicegéographique de l'armée'.
l'o[iulation : 805 532\abilants. Chef-lieu :
Marseille. Sous -préfectures : Arles,
Aix. — 33 cantons; 111 communes;
13= corps d'armée (Marseille). Cour d'ap-
pel et Académie d'.\i.\. Diocèse de .Mar-
si;iLLii isullVaeant d'Aix) et archidiocèse
d'Aix, coiuprenaul les arrondissements
d'Aix et d'Arles.
Tout le départeuieut des Bouckes-du-
niiùne gravite d'.Vrles à Marseille sur l'axe
de la JJurancc, entre cette rivière et la
mer. Dans l'intervalle moutonnent les
dernières saillies des Alpes calcaires avec
1,1 cli.iîne des Alpines, la montagne de la
/', /.-Ne gonflée par le volcan éteint de
!;■ ii;.i''U, la chaîne de Sainte-Victoire, à
i "1 1' lit d'Aix, entre l'.-lrc et la Toulouhre
liiliulaires du lac de 5crre; enfin, comme
uni- couronne posée sur le bei'ceau de
.Marseille, la Sainte-Baume. Vers l'ouest
s'allongent la chaîne de l'Étoile et les re-
liefs de YEstaqve, entre le lac de Beire et
kl mer. Ici la côte s'incurve en falaises et
fait front au large, du golfe de Marseille à
j O L I E T T E .
LA FRANCE
lajs : une inscription, exhumée
en l.S'iô, qui contient des prcs-
criplions relatives au culte de
Baal, quel(iues, edicules de sl\le
■mliii([U( nus i jour tn Isfai
Ml I 1 11 1 II lh^ ^ qui
I I I I I m 11 liip
11 II! ibles
l( liiilMdUiiltitMKn 1 nquit-
tint leur pa^s, les navigateuis
importaient leur dnu familier
Ln
Laies),
un I 11 III n piotcctLur
Il lit ou Ilei-
/ / \ iiibtle du gL-
I 1 I ni d sa race
I in I ^( ndi.iaconte
I I I i\ int notie eie,
llill p i! Ile de Phocee,
I ic 1 dans 11 cal in(|ue
1 ille siius la conduite
I nomme Pi olis ou Eu
I u\ désignations sjni-
s piobiblemcnt, lune
lit; temiei, 1 autre éie»
I tLiiiris immtmorial.
celui de Fos, où elle se traîne alors, de coulées en marécages, entre les
bras extrêmes du grand ileuve, tantôt accrue et tantôt rongée par le
Ilot, à la fois domaine de la terre et des eaux. Dans l'intervalle des
deux Ithônes, grand et petit, le grand étang de Vaccarès, autrefois
lagune vive où mouillaient les navires, s'enlise de plus en plus sous
l'apport des limons qui l'encombrent, tandis que son voisin, le lac
de Berre, enveloppé de roches vives, nourri de deux rivières, pourrait,
si on le voulait bien, et au prix de travaux relativement faciles,
devenir un merveilleux bassin marilimc,à l'abri de tous les assauts.
MARSEILLE
Marseille porle allègrement le poids de vingt-cinq siècles bien comptés,
depuis son origine historique. L'ne avant-garde de navigateui-s phocéens
déban|ii,iit eu cet endroit vers o'JO ou COO avant Jésus-Christ. Mais bien
aU11:.|■.^ Ull. l- /■/..„;,;,•„.. ,.s n„,|HT. ,1,. I,, M,.,|||r,Tailr,. (pil, ,lrs \r
I 1 Unes, se don
III m iH ce littoial,
niimient du Rhône
Qu ind les Phocéens
it a la gie\e de Min-
is peuplades, d'après
' ■* *' '^li 1 H ccupaientles districts
X puui 1 II le les Dec ea/es, voisins
des .VIpes, jusqu en deçà d'An-
tibes ; les Oxyhie-ns, dans la
vallée de l'Argens; les Salyens, de la Durance au Rhône. Une tribu de ce
dernier peiqde tiaiait Arles et la re^;ion du bas fleuve : c'étaient les
^Vv,./.,„,,^v. N.iKiiis mil Ii.ils ilrs iiniivraiix arrivants de Phoeée.
Il, -irrii\ ilr - ,1 .-uni- leur l,iiM\ cill iih '■, /'/.y/As partit pour Arles avec une
anili.i-- I.I.' cl ,lc^ piv-, ni-. >Mn h, in. II-.' forlune Voulut que le roi des
^éyulnujis reuail, le jour lueiiie un il .iinvail, 1rs prinei|iaiix piierriers de
sa tribu afin que sa fille Gi/plis piil il i^n. r p nnn eux Iri \ de son
choix. Invilé au banquet, le jeune ('•
manières, la disllnction de ses trail:
et II fiii-l,' .illnie des autres coiiv
enii|ic (Ir- Il in.Milles. Ce choix en ei
el.nl l-inl, M.ns 11 lui fallut se
bleuies d.i
empu
rr de ses
Imivante
Innlit la
i--aliote
inisit en
primitifs. La petite
ns leur amour-propre et
hàle quelques rustiques habitation;
troupe, d'ailleurs, n'était qu'une avant-garde de la Grèce,
Vers 542 avant Jésus-Christ, c'est-à-dire un peu plus do cinquante ans
nliis lird, P/nirr>-.\:\ iiière p,ilrie des eobuis iii,i>s,irnilr-, 1,,mli.iil niix mains
pèles du large. C'elail, à la place du l'n // ■ /',,;/ :i,lii,l. une sorte de lagune
vive intérieure qui frôlait le pied de tmi- .■,,lhii.~ 1rs Carmes, les Moulins,
Saint-Laurent). Les géographes anciens l,i ncamnan-ut Lacyilon ou Alyci-
dou, par alliisinn sans doute aux salines qui raccompagnaient, car la
Lagune s'éteuitiit en ni.arécages jusqu'au pied des collines qui contre-butent
Au fond du Vieux Porl debnnrli.ill l'humble ruisseau du Jaive/, qui rejoint
aujourd'hui l7/KBe'/»//e. |i,,iir al hiiidre la mer : ses alluvions, unies aux
terres meubles entrain. , - d, s li,tiil,nrs, encombraient peu à peu les fonds.
Ces malerlaiix de cmnlilrin, ni. r, j, les surla rive méridionale, ont édifié
peu à |ieu les trrr.Tssi-ments qui limilent iii.aintenant au sud rr\|i;in-i,,n du
^■iellx r ,ii. In,' tjilere antique, exhumée à 60 mètres enMi,,ii iln 1, ,r,l i\\u
cuulinr a I 11, il, 1 ,1e ville, dans une vase comp.acle ép,ii--c i\.- : In -.
■ donn,' 1.1 ni,-iiii' ,1,'s exhaiiSsemenls proiluils au nord pu h- Iim\:ii1 il,, s
peuple,
\n-l
Une assemblée deliberative de membres nommés à vie par le
les Timouques, désigne quinze magistrats qui, à leur tour, choi-
pnrmi eux une sorle de triumvirat chargé du pouvoir exécutif,
il vanlé la sagesse de cette organisation. Désormais
I ni, •mes de remparts, les Massiilioles s'avisent de re-
n, puissante rivale, Carthage, devait borner leur essor ;
,Mi--i l'ennemie de Rome. La communauté des intérêts
: républiques.
ne, envahie parles Gaulois, dut leur payer rançon, Mar-
'lle de lui ouvrir son trésor public. Même fidèlllé à l'ap-
municalions
son
i-l iiites, durent à l'origine â'étayer sur de solides pilnlis,
s, hôtes de passage, trafiquants toujours en quête^d.'opéra-
n'unl presque rien laissé d'eux-mêmes sur le sol m.arseil-
intr
s de la première heure, même tacli(|ue. Ceux-ci, repousses
lurent céder la place aux Massalioles; mais cette fols les
iiin Cnlvimis campèrent près de l'ancien oppidum des
amp devint une ville : Aquse Se.rliœ, Aix en Provence. 'Voilà
iaule; bientôt la Province romaine accaparait le littoral, des
LITTORAL DE LA MÉDITERRANÉE
Alpes aux Pyrénées : lac
seille étanl sœurs par l'ii
et SOS comploirs, de la i'.
clierclier fie nouveniix ili
de ses plus illiishcs rnf.i
cotes iliriinnilr^ .|ih' II.
d'Herrulr i, ilir.ill.i : Ir
vique el p.inni.ul j,i-.|ii
tltijyni'iif, tournant an ^
chure du Sénégal el eu r
pour les Irnnsartions en
par les ilrux ilhulns u
Strab.iu -I IMiir , 1 ili.i
porlérrni Ml Iil.. Il I,
était en sr, ui.uiis. l'.ll.
de César et de Pompée, .
le lui pardonna pas : sm
détruit sa tlotte (49 av. ,1
en pareille occurrence,
Sévère, Marseille dut aux
re d'or, précieux
■ reste ri<'n d.s
ih, n<lii -. I Il \. r-.. , iiurll,. a repris aux deconibres
il I hi iihh I -"Il ni' \' IIP ni. Rome, du moins, laissait
|..ii.lr. - il'iiiiiii -"II- I iiii.is de leurs débris où on les
liiu l/i//s.,.7t .ideliuil .-es propres ruines, pour en tirer
I il |i I- .|iii- cette tille de la Grèce, vouée par nature au
Il |. I--HII1 du beau, aurait laissé prescrire, dans le tour-
•, rien de tel, pas même une
iples que l'on suppose avoir
i-l-nn ici des reste? notoires
ne nous a lais;
Aplirodile, sœi
me homme au.x traits délicats, les cheveux boucles sous une cou
le revers porle un taureau, la corne haute ou llccbissanl d
iri', lointain éclio du goilt toujours vivace des Provençaux
- ],|
fui I.
écriv
dont la tradii
reporli
l.iil \:<ir-.rill,- la maîtresse des études; Cicéron, YMJifm's do
■ cul ru rll. I .1rs écolés florissantes, un gymnase el un collèyt
1 les jeunes gens mêlaient aux exercices du corps, si cliers fi
grecque, les études utiles, surtout à l'art de bien dire. Quand
ibn, c'est à .l/orae!?/e que les nobles romains vinrent s'inilier aux
uo
LA FRANCE
son é^angllt dans le même iilinme Le giec fut H langue des piemieib pon
tif(!, et dLb apolot,i'!tes de 1 Lf,libe , au M siicli ukok Mint Tcmui
t\equed Viles offiriaiten„recouen la(m Dans li \i n\(|iiiili 1^,1111! I m
deMaiseille et refuge des MeiUes tiadUions pi \ n il I | li 11 1
les mauns pailunt un savoureux langage dont t Ml I 11 t ( 1 M t I m
piofesbion sonnent le grue ou sont du grec 'sluI il 1 I n I \ 1 1 m! I
citidiome toulcs les religions de 1 Orient prncnt pitJ sueccsbULiuLut m
ICI, le culte de Milhia voi'^mait a\tc celui de C\ht\i
Il l/t//.n//i disPliiniri. n apu s Ms/oî/e t\iitnni
M I h 11 r nu 11 II 1 11 Taneilh du Nil que
I 1 I il m Is sont les mtmes
I I ni iil tmigie des 1 1\ âges
le sol de Pro\ence
1 O'.iris ég\p K n a\i
WMineiie li 11 ni h n r im 1
1 on honiinil - 1 1
Ritnddonn ! I
d \Me a\L< 1 II i\ Il |iii M I I II il ni I
pour cingler M-ib ks pi i^i-b du PiuM.nn, P
scun di missionnaires emo\eb de Rome
dcii\ mfmis a\pr les marrhamls \ns irin
ni, ecumant .
priitnt pitd sui
En
pb 1\ mUc iLuaibbUt a li libuili, pai uut, cliaitt ubk
Pro\ence (1112) un podeslat noiuniL a Me, assiste de trois
t d un rnninl mmiiiTinal ç,ou\ernait la lepubluiue Mais les
oulables emnl \ m ( oils
\ it accapai aient n m m i
I SCS forces en qui 1 II ml
I I Louionne de Fi m 1 isi u I ussa
is appréhension Pouilintk m uIil élait
foikraent attaches a la cause fiançaise
[ifs du ronnclablt de Bouibon une lesistance he-
1 ii|u 1 ni n I iil i\ Il I I ni liiili passe a Charles Quint (lo2i) Les
I jiiiii n 11 I 1 I III iili 1 1 nt un courage admii able que
I II II I 11 111 1 /'// il innt i lune des glandes voies
I \\ \ill Mil ili 11 jii lui p ui la LioUe CasauK, 1 un de ses
pitiiiiLis Lilii\i ns I 11 ciij, im i 1 1 JtknsL a 1 aide de troupes espagnoles
t ctaitun dictait ui Libertat, lunde ses ennemis, le tua et omrit lapoite
aux tiuupes iu\ ili s Depuis le nln^en âge Marseille gardait jaloubement
ses consulb élus iinui I adinini lui '^ u ]< nimi t< 1 d Mazaiin Louis
de \alois gomciii m I I 1 \ n | 1 I n hl I II I 11 lui même et les
imposeï la tent ili\ lui 1 | 1 | n un n 1 u Mais avec k
pis non plub ks Musulli
loin ils païunnt mciiiL
pnui opposer an\
Il ilil
tint bL
\ lurent
si il plus
(-iiul III ili\iti iiiblinoe et au\ diiiiii I I In I u
lis pi un I I m un iges ceilains di I \i I u I un
ciiiiiiiiun III lin In une x Maf-edle s, 1 i| | il ni m
iiiiit\ii ik siiiiil l ilIoi et de sts cmnpagnuns (Sii 1 tn
1 honni ui disquels le moine Cassitn constiuisit, au
n^sitili lis niissiNcs aicaluiLb d un mimaskie au-
dcssub di „iolles mtuielks ou u tificielles ou\tiks aux
fl ints disioihtib que couronne Nolic Dame de la Oank
et ou sciaient rtfugiLS les pumiers chietuns Lls
lia\ui\ i_\i(ulis 1)11111 11 (leu iiiieut d un bi sm d
tiuil. il u
citadelle d.
pape sous 1
et les soml
lafoitui
plus qu u.
\andaks I
qnntlei en
inlluircnt
\ cimenta Icb touib
s I pILU\LS Dt
\IV enlia dans Maiseille comme dans une place
uni nouMlle administration urbaine futoir,a-
ik Uou^ct de 11 1.
les fedeies marscil-
lusp en principe aux
//( l„ 1
1 1 lin II 1 I 1 1 h 1 11 Il II
tcmbre
itnequi en uppiimaiil | n 1 1 1 m
792) lordie de Malte, enli \ u' un 1 ml
''Pi.
Il 1 h 1 s puâtes bai baresfiues
\I utagnards mirent la main si:
:lti publique Maiseille I-\on toute
MARSEILLE
LITTOIIAL i)\Z LA MEDITERRANEE
les grandr's villes du Midi s'insurgèrent conire la Convention imai 1793).
Le gênerai Carteaux n'entra dans la ville qu'après une Uitle sanglante
(25 aoiM 1793). Tout Marseille éclata contre Robespierre, ri viiii:! ans :i|hvs
saluait avec enthousiasme le retour des Bourbons; car, ^nuriniv, jvint
tout des intérêts de son commerce, elle accusait Na[iu|..iii 1' d ivnii-
aggravé par la guerre les ruines accumulées chez elle par la Itevoluliuu :
Waterloo fut accueilli dans Marseille avec une joie non dissimulée, aux
cris de : « Vive le roi! ■>
Étrange revirement. Le neveu de celui qu'elle comptait au nombre
de ses ennemis, Napoléon JII, porta au comble la fortune de Mara-ille.
Déjà la prise d'Alger et l'achèvement de la conquête de l'Algérie met I aient
sous sa main le littoral de l'Afrique: bientôt le percement du canal
deSue/.liiin„vi-,,il U.uU-^ur.uv].:]r. ,„,rlr- d.rrxlivni. nri-.„t. An Vieux
Port iriMllh-.lIlt.^l. - h- IN IIIV ^1- -ni. -.jll. - -l.li-llIll'Hl I- IM.'-Ullh Irvr-
lOppeilinil .\r- II, ,--111- .!.■ I I ./"/ -"-■ ,,,|„|ni- -il,' le 11. il. ll.UI- |e-|,,,re ,1,.
vingt an- 1 -■ .ii-l y'.n , ] , |M>|iiil i!i.
trouani Ir- i|ii.nl 1' I- iiii|Hii . : 1 , i
remuaril'- inin- --!■ .|. li'ii^Hi - .1
■1 ]. I- iiii|Hii . : 1 Misons nouvel
--!■ .1' li'ii^iii- IN' - ombreuses;
une niMiNrlIr p.innv ; r.iHi -e el l'il.iis du commero
pices, Château d eau. Cnllinlrilr iioii\ illr, lilli' de Saiiil-
Âlarc de Venise et de Saiiile->,i|iliie <\< <:eii-i;iiiliii..|.le.
campaniles et coupoles, siii',iji--eiit ,1 IVuni sons la
vedette protectrice de Xolie-Llanie de la(iarde, dmil I 1
Vierge dorée scintille au loin sur la mer bleue, connue
un phare de bon accueil. Aussi, que de vivats, que de
protestations éclatantes pour le pouvoir à l'initiative
duquid re\en;Ml un -1 iii;i:jnilh|ne e--oi-l
En iM.i le- \l:ii-- ill il- r. e,,iin.ii-- mis envoient siéger
s enveloppent d'une
a Cannebière prend
•ce, Préfecture, bos-
àlaCleUMl,n-.|e-i|, |H
,-. non pi- .lel.esse
ps, créateur
du canal de bue/,. Il
i ilo- ne ill •III- Miivi-
ers de leur
fortune, mais un av.
l-lll lie 1 il, 1,1. Il ,,!
1, inibelta,
adversaire déclaré du
iv-nn- ,ie,,i|. 1 1;
e .lovait
sa résurrection. En
l.s7n-|sTI. /•,.,.,,.,,, 1
tint préfet
des R..ne|,e.-,|u-l;linn
■, Gamhella. mini^lr
e de l'inté-
rieur p-nr h- ..e,v,.
lement de la Défensi
nationale.
onner, ce qu'il (it 1
3 novem-
bre l.sTn : In.i- nnn-
près 's février ■1n71\
ses anciens
admini-lri - 1 .■n\-\ 1
ni -n L'iT eiiini le
n'i' .■1 r\"
semblée n. n,|. , 1
1 ' iniiiii -ni - 1 !■
lier, n-Hi.n
dans ,l/w,se,//e ; ,nn,l
h' les IMHM-e- s el.U.
ni einp.Mvs
setle, un immense golfe 80 déroule sous la saillie centrale du ro-
cher de Notre-Dame de la Garde qui le divise en deux conques
distinctes : au nord, la rade de Marseille, proprement dite ; au sud,
la baie d'Endoume. Un petit écueil, l'îlot Maire, prolonge en mer
le cap Croisette : l'archipel de Pomè/jues, Rùlonneau, Château d'If
(les Stœchades des anciens, Phila,Phœnia, Iturium), fait avant-garde
au-devant de l'.'i-ueil central, qui abrite à ses pieds la calanque
alh>iii.n'e ou ]irii-eiit terre les navigateurs phocéens. C'est par
mer (lu'il convient d'arriver à Marseille, non que la ville se découvre
du large avec' la majestueuse ampleur de Naples, penchée immé-
diatement au bord du Ilot, sous le panache nuageux du Vésuve.
Marseille s'abrite dans un repli du rivage ; la surprise n'en est
que plus vive lorsque la ville apparaît. Passé Planter, dont le
phare, planté sur son écueil, éclaire l'entrée du golfe, l'immense
rade se développe dans un superbe amphithéâtre de montagnes.
de la Pr.'re.ture, le général Espivent de la Villeboisnel
les bombarda du haut de Notre-Dame de la Garde et ré-
tablit l'ordre.
De 110 000 âmes qu'elle comptait en 1800, plus de
150 000 en ISbO, Marseille dépasse aujourd'hui 350 (i'20 ha-
bitants. De plus en plus le vrai Marseillais s'englue
dans le Oot montant de l'immigration étrangère pro-
voquée par le développement industriel de la nou-
velle ville ; Italiens, Espagnols aflluent de tous cotés.
LA FUWCE
^ -"î*^:
Entre lc3 cap avancé de Notre-Dame de la Garde et Tarcliipel dé-
cliiqueté de l'omègues et Rutonneau soudé par une forte digue, en
arrière de l'écueil qui porte la sentinelle détachée du château d'If,
la nappe d'eau s'amoindrit : là font escale, au port du Frvml, les
naviies suspects. Et la mer se peuple de petites voiles blanches qui
cinglent comme des volées de mouettes aux approches de la terre.
De gros transatlantiques rayent d'une traîne d'argent la nappe mou-
vante d'un bleu doux et profond. Comme une toile de féerie qui
tout à coup s'étale, voici le port, ses longues jetées, son fouillis de
navires, ses docks, ses entassements de marchandises apportées
de tous les points du monde, les engins d'acier aux formidables
mandibules qui déchargent les soutes encombrées; les lorrirnotives
le long des quais interminables, dans la
mêlée des sifflets aigus et des rauqucs
meuglements qui font rugir les rochers
d'alentour, l'agitation bruyante, le va-et-
vient d'une foule ivre de mouvement et
de vie, et, sur le tout, les dûmes de la
Mnjur qui, du haut de son esplanade,
trône étiucelunte au radieux soleil.
La création des nouveaux bassins de
la Juliette a fait pencher de ce côté l'axe
de la vie marseillaise. Jusqu'au milieu
du dernier siècle, la ville tout entière
était inclinée vers son vieux port inté--
rieur. Battues d'un flot sec et dur, les
falaises d'approche s'écroulaient en gros
blocs, après chaque tempête. Contre la
mer qui l'assiégeait, la ville prit l'offen-
sive, et cette offensive date d'un demi-
siècle. On a rasé la rive extérieure, jeté
bas les collines menaçantes, comblé des
anses par le nivellement des quais. Des
môles soudés à la rive l'ont divisée en
autant de compartiments ou bussiiu pro-
tégés par une digue commune, chemin
de ronde ^iiid.i'iciix, jeté comme un di'li,
sur |u - d" .iiii'ii mètres, contre la pous-
sée lin 11 'I- T'ii- l.i digue s'est allongée;
les b;i>-.iiis >'■ Ml. rèdent : après celui de
la Juliette, ceux du Lazaret et d'Arenc,
inféodés à la Compagnie des docks; le
bassin de la Gare-Maritime, le Bassin
National, le Bassin de la Pinède, avec pro-
longation éventuelle des jetées protectrices jusqu'au capJanel. Les
Docks possèdent plusieurs formes pour la réparation des navires,
23000 mètres carrés de h.niLMr-, 'r2onii ,|,. m-iLM^ins. iin entrepôt
pouvant contenir 60000 Ini s. J.'^ ri--.i vnii^ .,|m( i.nix [loiir l'huile,
le pétrole, l'alcool; des pr.'<s.s peur h- lull^s ,!.■ cottin, le tabac;
des moulins à piler le sucre, et, pour la manutention des marchan-
dises, plus de 820 élévateurs, des grues, des locomotives, elc. Dans
leur ensemble les bassins offrent une superficie totale qui dépasse
134 hectares; la longueur des quais utilisables est de 13107 mètres,
et, si l'on ajoute à ces chiffres ceux des passes des avant-ports,
des bassins de réparation, l'on arrive à près de 19 000 mètres.
Vous coiiiprendrez après cola que Marseille, notre premier port
de commerce, ait pu fournir, en 1802,
h lui seul, 73 millions de droits de
douane, pour un mouvement atteignant
presque 10 millions de tonneaux.
Bien que l'application du récent ré-
gime ibiiianipr ait porté un coup sensible
à ce ina-'iiiliiiii' .-Mir (tarifs du 11 jan-
vier iN'.iJ . |.< ]MM|.|s d'agrandissement
ne LiissiMil |.;is d'.ilh'r leur train. Peut-
être la plage des Catalans disparaî-
tra-t-elle, au sud du Pharo, pour faire
place à de nouveaux bassins; enfin,
un immense brise-lames tiré contre le
large, sur plusieurs kilomètres, for-
merait au front du bassin un avant-port
en eau profonde, où pourraient mouiller
les plus gros mastodontes de la marine
moderne.
Plusieurs grandes Compagnies ont
leur point d'attache à Marseille : 3Jes-
sageries maritimes : Compagnie gr
iquc; C„
nn.Frms.
irijif, 1/1,1
Marsedlai
Tra
n.<j„.,
Tr.nn
,lr X.f
M.:ntn,irs à rnpeur; X.
Tiiaache;Cumpagnie française de Navigation,
Cgpr. Fabre et C'"; Cum^agnie Paijuet;
Compagnie française de l'Afrique occiden-
tale; Compagnie générale de Navigathm.
La cathédrale, d'origine récente, comme
le bassin de la Joliette, qu'elle domine,
est une merveilleuse création des archi-
tectes Espérandieu et Vaudoyer, com-
LITTORAL DE LA M EDITEUR AN LE
53
iiiencée en 1838, livii^c au ruitc l'ii IS'.i.'!, ri luiu drlir Irnuiiii'r
pour la décoration iiilrrinn !■. Dans iiiic (^^i^c lalim' s'insciil uiir
basilique byzantine, avec de nombreux di'tails empruntés à l'archi-
teclure romane : celte grande coupole qui jaillit du transept, entre
plusieurs autres greffées aux croisillons, offre aux Orientaux qui
débarquent comme une réminiscence de leur pays. Deux coupoles
encore surmontent les tours de la façade, encadrant un grand arc
triomphal. L'intérieur est grandiose : les grès verts de Florence y
alternent avec la pierre blanche de Calissanne; le marbre de Car-
rare, le granité rose de Corse rivalisent de ricliesse avec les admi-
rables mosaïqu
de cette respli
humble, à din
terre-plein vni>
des arlisti-'s, l.i <
la Renai^-an. ,.,
Arauli.' li/il.'
Garde sidcvc eu
qui
»nt la grande nef et le cliœur. A cOté
■iini's^i\ l'ancienne Major paraît bien
srs n(
fs du xn'
t une mervei
■ a Francesco Laurana.
Miirscille, sur un rn. hri- aiidc
le une vigie tntélairc l.anbi-
tecte de la catiiédrale, Espérandieu, a reni|daii-
l'ancienne cliapelle du xin= siècle par un smIic
édifice byzantin varié de motifs romans et Renais-
sance d'une grande richesse : sur une crypte de
marbre pavée de mosa'ique, la nef supérieure,
llanquée de trois chapelles et couronnée d'une
coupole, mêle les blancs revêtements de Carrare
au rouge éclatant des brèches africaines : les co-
lonnes du transept sont en marbre vert des Alpes.
Knfin, au sommet du clocher, on a hissé, à près
de 200 mètres d'altitude, une colossale slaUu'
(9 mètres) de la Vierge, sur l'horizon de la inrr
et des îles.
L'entrée du Vieux Port devait être telle, au teiiips
où Protis s'y glissait avec ses compagnons. Dun
côté le U'yiSainl-Jf.in (Iiasse-Tilly), ancien clià-
teau dr, , h. ^,,||, ,, ,1, Mili.-; de Vautre, le fort
Sainl-Sn--l'i^ -il .1 r.iiiM , ,i~iraux), bâti au xvii" siè-
cle sur lis pl.iiis di: \auban, couronnent deux
écueils. Au moyen âge {\\n du xiv« siècle), lors-
qu'il fallait craindre les alertes perpétuelles des
écumeurs africains, une chaîne barrait le passage.
Dès l'abord, la vieille église citadelle de Suinl-
Victor, plusieurs fois ruinée par les Sarrasins et
rebâtie au xiii* siècle, sur l'emplacement de l'an-
cienne abbaye de Saint-Cassien (410), ses deux
dans
a rega
dnn jnns en gros blocs, ses murailles crénelées, ses fenêtres étroites,
son pmche pratiqué dans une tour carrée, évoquent de manière sai-
sissante une époque troublée.
Le Vieux Port, avec ses annexes, le bassin de carénage et le
canal do la Douane, présente une surface liquide de "28 iiectares 54
et plus de 2o00 mètres de quais utilisables. Le tirant d'eau,
de 6 mètres en moyenne, peut atteindre 7 mètres et même un
peu plus. Le port est maintenant investi de tous côtés : de nouveaux
quartiers remplacent l'ancien marécage. Sur la rive septentrio-
nale, jadis la seule habitée, s'élève VHotel de ville, construction
(lu xvii« siècle, assez ordinaire. La joie du Vieux Port, ce sont ses
légères embarcations à la fine entoilurc, qui vont, viennent au milieu
de petits bateaux rageurs, de grands voiliers, de navires chargés
de grains, et cet enchevêtrement de mâtures, des proues, des cor-
dages surplombant la rive, au débouché de la Cannebière, l'entre-croi-
sementdes cliars, des voitures, des tramways; aux terrasses des
cafés, le fourmillement des gens affairés, des marins, des flâneurs,
u
LA FRANCE
l'exubérance du mouvement, les cris, les gestes, cette vie débor-
dante déconcertent d'abord et amusent l'étranger.
La Cnnnrhière est encore etfut toujours pour Marseille la porte de la
mer, l'avenue de la fortune. Ici s'élève la Bourse (18o2-1860), dont la
façade olfre, au-dessus d'un avant-corps de grandes arcades, une
colonnade corinthienne dont l'atlique porte ji's statues de l'Océan
graphes (1889-1S91),
xn" siècle), rrb.ili de
avec des bas-i rliris
Arts, dit pal.iis^lr /y-
l'architecte tut le nu
par l'architecte Huot ; VHôtel-Dicu (du
1 à ISC,:;; un Arc rfe «nom/j/ie (1823-1833),
\id d'Ani;' is et de Ramey. Le palais des
in/i. 1 i\alisi; de beauté aveclacathédrale :
■s|M raiidieu (1862), après Bartholdi, dont
appiouvé par la municipalité en 1859. Le
et de la Méditerranée soutenant les armes de Marseille. Eu retrait,
le génie de la Navigation et celui de l'Industrie et du Com-
merce, sur deux grands piédestaux; dans des niches, les statues
des fameux voyageurs Pythéas et Euthymène. Tout 3Iarseille revit
en ce décor. N'est-ce pas h la Bourse que siège la Chambre de
commerce, organe essentiel de la cité marchande, assemblée agis-
sante encore plus qu'arbitrale? Cette chambre, fondée le 5 août 1599,
envoyait dans le Levant des consuls chargés de défendre ses intérêts,
correspondait directement, telle une puissance, avec l'ambassadeur
de France à Constantinople, créait la Compagnie d'Afrique, aînée
de la Compagnie des Indes, armait en guerre contre les pirates
barbaresques.
Les grandes avenues de la nouvelle ville rayonnent, de la Bourse
et de la Cannebière : l'une qui se profile sous divers noms, rue de
Noailles, allée de Meilhan, boulevard de la Madeleine, jusqu'au
palais de Longcliamp; l'autre qui coupe à angle droit celte grande
artère vitale par le boulevard de Paris, le cours Beisunce, la rue de
Rome, de la gare d'Arenc au Prado. Un raccourci, la rue de la
République, coupe la vieille ville, entre la place de la Joliette et
l'issue de la Cannebière. A l'exception de ceux dont il vient d'être
parlé, les anciens monuments dignes d'intérêt sont rares à Mar-
seille. Sa parure monumentale est récente : VHûtel des postes et télé-
IQUEDUC DR nOQUEI
regard est séduit par l'harmonieux déploiement de cet hémicycle
autour d'un château d'eau central d'où les eaux de la Diirance
bondissent en larges nappes, entraînant, dans un amphithéâtre de
verdure, tout un cortège de génies, de nymphes, de tritons. Une
double colonnade à jour soude les deux ailes au maître pavillon
par-dessus le fracas des eaux : à gauche est le Musée des Beaux-Arts,
où la plupart des maîtres des différentes écoles (peinture, sculpture)
sont représentés; à droite, le Muséum d'histoire naturelle. Non con-
tente d'élever aux arts ce magnifique palais, Marseille en assure
l'enseignement par VÊcoledes Beaux- Arts (Aessm, sculpture, archi-
tecture); \a. Bibliothèque d,Vir\eTi& ; un Cabinet des Médailles, où sont
groupées les plus belles productions de l'art grec en Provence ;
enfin, pour l'édification des savants, le musée archéologique du
palais Borély.
Dans cette région, entre le Vieux Port et l'avenue du Prado, la
Préfecture (18131-1867), l'une des plus grandes et des plus belles de
France; le Palais de justice (1858-1862), dû, comme le monument
précédent, à l'architecte Martin (sculptures de Guillaume, Travaux,
Gilbert); \e Pharo, construction sans intérêt, dont tout le charme
vient de sa situation admirable au-dessus de la ville et des ports.
Les grandes voies modernes, rues de Paradis, de Sainl-fi-rréol,
de Rome, de Noailles, cours Beisunce, rue de la Ré|iulili(|ur,
auréolent la Cannebière : de beaux
magasins, des bazars, des cafés,
des squares, des promenades om-
liiacies de grands platanes qui
il I ili lit de leur épais feuillage les
\ ni mes fleuris; des fontaines
I 11 II 1^^ iules, des statues, des mo-
uuminls commémoratifs : rien no
manque à la Marseille d'aujour-
d hui. Parmi les monuments ;
celui des Enfants des Bouches-du-
Rliône morts pour la patrie; la co-
lonne de l'Immaculée-Conception,
érigée en 1838; l'Arc de triomphe de
la place d'Aix; la statue de Beisunce,
près de la Major; les bustes de
Pierre Puget, Espérandieu, Lamar-
tine, la statue de Berryer. Grâce
au canal qui puise à la Durance les
eaux fraîches et bienfaisantes dont
Marseille fut si longtemps dépour-
vue, six cents fontaines jaillissent à
tous les carrefours. Au lieu qu'il
fallait autrefois se contenter du
Lirroi'.AL DE LA Ml':it Hi;i! 1! A Mil'
I)auvri_' Iriliut JcrHuveaune,
le canal de la Duiance
apporte à Marseille 8000 à
9000 litres d'eau par se-
conde, même au plus fort
de l'été. Les environs, au-
trefois arides, sont fertilisés
par l'irrigation; il n'est pas
jusqu'au Vieux Port, dont
l'infection séculaire ne se
soit atténuée sous ce lavage
abondant.
Le canal, maintes fois
projeté, commencé même
en 1771, repris en 1818 et
en 1834, fut enfin exé-
cuté, de 1837 à 1848, par
JI.de Montricher. H puise à
la Duraiice, en amont du
port de Portuis, sur la rive
gauche, à 187"', 23 d'altitude.
On sait combien les eaux de
cette rivière sont chargées
de limon (2 mètres cubes de
dépôt pour 1000 mètres
culaes de liquide) : deux
grands bassins d'épuration,
sans parler de trois autres
plus petits, le réservoir de
Saint-Christophe, et, plus
bas, celui du Réaltort, em-
magasinent successivement
les eaux du canal, qui s'y
décantent en déposantleurs
troubles. Chemin faisant, le can:i
célèbre aqueduc de Roijiiefavi,
franchit, la gorge de VArc par le
îiilin débouche eu territoire de
Marseille, après un parcours de 84 300 mètres.
Il s'étoile alors en cinq directions principales. La branche mère,
se développant au flanc méridional des hauteurs de l'Étoile, gagne
la mer, après Mazargues, b kilomètres sud-ouest de Notre-Dame
de la Garde, 2 kilomètres 1/2 nord-est du cap Croisette, à la Ma-
drague-de-Montredon. L'œuvre a coûté près de 60 millions, mais
elle arrose 3000 hectares de terre, donne en chutes une force mo-
trice de 2500 chevaux à plus de cent usines, met la vie et la fraî-
cheur là où n'étaient que sécheresse et stérilité, assainit l'air et, par
surcroit, assure un revenu an-
nuel qui dépasse largement le
million. Grâce au canal de la
Durance, Marseille s'est trans-
formé : les promenades se suc-
cèdent comme par enchante-
ment, cours Pierre-Puget, parc
du Pharo, longue et magni-
fique avenue du Prado, parc
Borély (acheté par la ville
en 1862). La Réserve, la Corni-
che, la jetée de la Jolielte sont
délicieuses aussi, le soir, pour
humer la brise fraîche dulaige.
Marseille vit de son port el
des industries qu'il alimente.
D'abord la métallurgie. Dans ses
hauts fourneaux, l'usine Saint-
Louis transforme pour canons,
projectiles, blindages, etc., les
minerais de fer, de chrome, de
manganèse que lui envoient
l'Algérie, l'Espagne, l'Italie.
Trois usines travaillent Vétain
]iour l'industrie des capsules
III' i.illiques; d'autres dégagent
i.i iii.ilirre précieuse du plomb
ariiciilil'ère espagnol et em-
ploient le complément du mi-
nerai en tuyaux, céruse, plomb
de chasse, etc. Le cuivre aus-
tralien ou américain est ouvré
par une dizaine de fonderies.
grand- .■l,ili[i-~-'iiir,
ateliers .Ir i.i S,.n.'i'
dustrie de la iia\iL:;il
lion des toili's à \ ..i
l'alimentation ,!.■ m>>
1ère de la région, m
reste d'Anglri. 1 1 r. |,
ment de Hns-i.^ ipr
lul.le
Mir, dragues, phares, machines-outils, docks
gouvernails, treuils, pomprs.clc, «■iii|.loyi''s
■ ■ ot la marine de guerre, snii,.|il ilr imis
'■s Fiirr/es et chantiers de la Mciliirnanf'r, 1rs
-w,/c/, ceux de Stapfer, Dudr.s et C". A liii-
-'' i.illa.lif celle de la corderie, la fabrica-
■.\\i\r-i. Ole. Pour l'entretien de ses usines,
Il .-. M^n-seille absorbe la production houil-
!'• ' ill'' du Gard (Bessèges, Alais), et tire le
s/nr :iliiiii'titaire tire les céréales principalo-
le toutes les importations réu-
nies), des Indes anglaises, de
Turquie, d'.\lgérie, de Tunisie,
des États-Unis. Les céréales
importées alimentent une cen-
taine de minoteries sur le Jar-
ret, l'IIuveaune et le canal do
la Durance, de nombreuses fa-
briques de pâtes... L'orge de
Russie, de Roumanie, de Tur-
quie, de Tunisie est utilisée
pour la fabrication de bières
absorbées sur place ou expor-
tées aux colonies.
Tous les produits en olives do
la côte provençale et languedo-
cienne, des Alpes-Maritimes aux
Pyrénées -Orientales, conver-
gent vers Marseille, qui en uti-
lise l'huile et dirige le surplus
sur l'intérieurde laFrance et les
colonies. Des pulpes soumises
à un nouveau traitement, l'on
fait une huile excellente pour
la savonnerie; les tourteaux,
enrichis par le sulfure de car-
bone, vont à l'agriculture.
Graines de lin, sésames, arachides,
coprahs, pavots à réduire en
huile : cela fait vivre plus de
cinquante maisons, s'exporte et
surtout est utilisé par la5fli'o/i-
nerie. Dès la plus haute anti-
quité, Savone fabriquait du sa-
36
LA FRANCE
ilAUeiK du MiioL dAuhtiilu J -Vnie
iiqup du Sud 1 ifibiicition des biiques
iks I iRiK Hb d ornement des mosaïques
smtdii, indusliies m useillaises de loiu-
tiuK tnlition
11 fiudiiit poui achevei le iictouici
lectll pi idicieuse activité compteren-
euic 1 md istiie du bon impoitt de Suéde
dAmiiique de Finlande qui f ut vnie
de nombieuspb scieues des f ibiiques de
futuilts et de caisses jioui Icxpcdition
des maiLliandises Ainsi la legiession
causée dans les tnnsactions commei-
(lales et le mou\Lment du poit pai les
tiufb lestuctifs de itcente application
liouve sa conlie-pai tie dans les piogies
constants de la pioduction industiielle
maiseillaise gi ice a la maindœuMe
foui nie pai leti ingei Malgit tout Mur-
seillc ti i\ aille et s eni ichit
Personnag-es historiques — Outie les
1 m I \ i\a^ ui / /lliiiibLi Lul/ijmene Vai
il 1 pi luit 1 lii t 11 n 7 1 igue I ompee
M, U. U' //
|iii
iil ]; me
pour (Iib-
,ll 1,1 1
1 1
1 1 11 JlU\
elcves a
Il 1^11 illii lia m II
batiuqut et fa-iou de
1 / hone
Ntiun avant
ecrn ain
d être sa
•victime soupçonne d
plot de Pi on il fut
lesMiii (Mil
avoir pris pai
rnntnint dr
M ill
t aucom
>; ouv 1 1"-
aint 1
mailM 1 1
dAllt M 1
Jeune Vuwii
ligues (1040 11
de Saint Jein
Uerb de Malte
les piritcb le
1 M) 1 t \ 1 1 lllfdb
, 1 1 1 ,//le
1 \ 1 1 1 ( lanlileMm
1 1 II 1 1 Hospitaliers
1 1 111 1 m 1 lut, tard Clieva
i\ ml , Il Jl dt Mirseille contre
chroniqueur Albei il d Aix et
les troubadouis du gai savon Fouquel
mort éveque de Toulouse (1231) et Bei h and
ta) boiiel qui floribsait v ers 1 «dO leb liaymond
déballes Banal des Baux Bei li and Posland
luengei ferventb du luth et de la viole
I nimui qui oui nt Mai cilk piur mer \.u
\M il I I ml lidil iHinli ui V 11
1 m 1 111 i ti I ^iiL 1// hel de Ni*/ ein i
roH et, avec (lent s ^iidiitk monopole de ci Ite industi le Mmsnlh
tientà présent la ttti a i c pies d une ctntaine dt, fabuqueb picidui
saut plus de 50 millions moitié de la pioduc-
tion de toute la Fiance 1 a fabucation des bougies
appelle les cires du IMni d Mi hj,ascai d Al-
gérie, les sîh/s de 1 1 i I ni h |ii Vufutine d Vus
tralie, les .çflmrfm; d I i i 1 m
L'industrie des 1 1 hnl liiim jues est née de
la nécessité de pouivoii Icb fabuqucs Mandlle
tire le soufre de Sicile le td de ses salines les
pyrites du Gaid et de 1 Aulei lie cnrhonale de
.<!0!(rfepourlasa\onnerie etlast nineue chloniu
de chaut, sulfure de cm hone sou t pi odui ts sur place
I.ecaoutchoui d^fuquc lacoclienille le clou de
girofle, l'orseille le bois de campeche debai-
quent à J/(//-«i/^ a\ec le cacao des Antilles k
[loivre des Indib ni tilindaibcs les cafi s du Bie-
bil, les sucres coloniaux il se fait de ces dénués
une importation considérable La concuiience
des raffineries allemandes a seiieusemcnt if-
fccté l'iudustiie similaue de Marseille L ippli-
cation du récent iej,ime douanier a également
causé un gra\e piéjudice i son commerce des
vins et aux industiies quil fait vivie dislilk
ries, vins de laibins secs
A Marseille debaïquent les soies fines de Cliine
du Japon, de Sjrie Avint que Gènes et \n\tib
même n'eussent di toui m ce mou\ement coin
mercial à leui piolit c ttait ri le giand maiclie
des colons du LcMnt Enfin la tmneue fpeau\
lie clicvre, de mouton et d if,iii au impoilees
iipai
l't
1 d
puetd ^1040 1 lij neb
de foi but ne a Gai
Il 1 \ a) émule de
Il I il \u wiii» sie
1 i Ai\ ainsi
I ims de Vauie
•Il
herob de la i i i i l s8)
dAi\ k mM / I IroIo
gueb rauiis 1 I I I II 1 u I Bai
bai OUI était de MiibLilk Ll \i\ bitck a pioduit
J s Pw lalis{^\\ le marquis (/e / asio>ei (Marbedlei
les dpu\ I atnict I ar/es neb i MiisciUe ainsi que
/ I il I' 191S;/) étriv -un et homme
I I I { 1 devons une Hibtoire de la
I I le littérateur Joseï h Met y
I 1 I 11 I I I 4t/i iW (l^,l^ lS7o) le
1 n I / I I 1 1 s I I Ml liai le génie
de la 1 I \ 1 111 I m u M ill iiine en lb30)
le L 1111 11 1 1 / I I I I ^iit hinenc David
Migne/lln t iitn 1 u Iss lu. n dnii\ < uil ei t {liWi
l8Sb), archevêque de Parib, tous les deux ncs a Ai\
LITTOHAI. DK LA Ml- DTI ERI{ ANÉE
S7
Corse.
SuptMlii'ic : S77800 li.-clarcs 'Cadaslic . <S7-2 ilKI Servi... i:,-;,iiv
Iiluiiuo de l'.inn.'e). Popululioii : 2SS S2() li.iliilaiils. Cln'l-licu
Ajaccio. Sous-prùfeclurcs : Bastia, Calvi, Sartène, Corte.
Ci cantons, 30'l commum-s. l.'l" imps cfai iim'i' i Maii>kii.i r. i. Cû
d'appel de Basiia. Académie d'Aix. lliDc^M' d'AjAcdo sulliai;a
d'Aix).
Son éloignemenl des grandes roules du couiuiei-ci' et du mon
cosmopolite a piéser\é la Corse des exigences d'une civilis
tion raffinée et défoiniatrice. Sœur de la côte d'Azur, elle a niiei
conservé qu'elle cette Heur de beauté simple et sans apprêt, 1
peu sauvage même, si ciière aux amants de la vraie nature.
Avant de la nommer Ci/rnos, les Grecs la qualifiaient de t,
belle (xxXXiffT/,). Elle possède en efTet les éléments essenliels do
la nature compose ses nici \ eilleii>; l.ilde.mx : |,i ,,,,,, nue m
délicieusement pure; la ,'"/''', .■im-Ji--iis .1.- \ -i ^,1 < ,1 -i ni.-i -
de citronniers, des olnei.ues \ i-<.iii .n-r ,,, ,|rs i li.i Mi-m-i s ij-,ii
qui, de loin, ressenildeut à des llUi^:^Mll^ \ei l>, laul le> \,i-ues de
terre soulevée sont gigantesques en ce pays; enfin, avec la liai:
clairon jaune pâle sertis par l'é-ineiaude des ver-
gers, dans le uiicoir sans loud d'une eau limpide.
Tout Ajaccio l'.i 227 liafjifaulsj évoque l'épopée
lia|H.|. oiiM me'. Najicjléôii Bonapnrle, né dans Cette
\ill ■. le r.aaii 1709 (peut-être en -17(18), était le
d. iiMeiiie iii^ .le Charles Bmin/iarte et de Lwlilin
lt,„n..l,n„. IlniourutàSainte-Héléne,le5mail821,
.1 ans sa ;j-2'= année. Parmi ses frères : Joseph, l'aîné,
lut r.'i de Nttiiles, puis d'Espagne; Z-ouii, roi de
Hollande (père de Napoléon 111); Jérôme, roi de
Wesplialie.
Rien d'ailleurs qui retienne dans Ajaccio les
curieux en quête d'inédit; la nature seule s'est
mise en frais pour plaire et elley a réus.si, puisque
cette ville devient le sii'jour hivernal préféré d'une
clii'ulèle, fiius les jours plus nombreuse, que sé-
.luii l'ejalii.' de -a |. iiipérature, la douceur de son
I lioiai .'I . le pi iiiieiiijis venu, l'inlinie variété des
sil.s à visiter dans lile. Avec l'été (do juin en
octobre), chacun gagne la montagne: Vi::avona,
Baslclica, Vico, Guagno, Evisa, Bocorjnann , Vcnnco,
Cervione, offrent, au seuil de la grande forêt et à
uii-chemin des hautes cimes, de frais et ravis-
sants séjours. Aucun pays d'ailleuis n'est iclati-
venieut plus riche que la Corse en sources thermo-
futaie des hêtres qui moutonnent bien haut, les
colonnades de pins .[ui jaillissent Jii-.praux som-
mets couronn.'s lie llia_'i'-. la i!n,,,/,,',:nr. ,1e L'iailil'-
rose OU bleu, s.'s .iines .|/|ile^, ^e^ lninads i|ui
bondissent
tremêl.'s .1.
de fruils >;
les attriwl-
vence, 1' \n
eiitre l'a/m
La t'.a-e
Nice à Calv
e~ id\ Hii|ii.'s pleines de fleurs et
•\i\. La ',,;■-(' offre en raccourci
-^ li.'s.liveis : l'Afrique et la Pro-
e .1 la Savoie s'y rencontrent,
lier et celui du ciel.
.■il.» d'Azur sont proches : de
'ile Rousse, six heures sufllsenl
pour traverser, huit heures si l'on va jusqu'à
Bastia, au revers de File. Des paquebots rapi.l.s
relient d'autre part Marseille et Ajaccio : un.-
nuit passée, le réveil avec l'aurore est un enchan-
tement. De loin, lile se révèle par l'étrange et
doux parfum qu'en apporte la brise, au prin-
temps surtout, lorsque les cistes, les myrtes, l.-s
thyms et les bruyères du maquis, sous l'afflux
de la sève nouvelle, exhalent leur baleine sub-
tile et mêlent d'acres parfums aux tièdes émana-
tions de l'oranger en fleur. « A l'o.leur s.ml.',
disait Napoléon, je devinerais la Corse, les yeux
fermés. » L'on arrive. Dans un amphithéâtre de
verdure que couronnent des cimes lointaines,
Ajficcio, penché sur la nappe bleue de son golfe
sans rides, reflète ses maisons roses, lilas, vert
Phol, de M. Guiltart.
LA FRANCE
iiiiiiéi-ales : Orez:a, Guagiu), Quitcrii, Pielrnpdla , ("al-
Jaiiiccia, Caldaue, etc. Alais, poui- la plupart, une
iiistallalion trop sommaire atténue leur bienfaisance,
en raréliant les visiteurs.
RELIEF
l.a chevauchée des grands sommets qui constituent
l'épine dorsale de la Corse déroule, du nord-ouest au
snd-ouest, sur le double horizon delà France et de l'ilalie,
une longue arête sinueuse qui, sans avoir la rigidité
d'une muraille rectiligno, n'en dresse pas moins une
l'oimidahle barrière de séparation enti'O les deux versants
de l'ile. 1,6 point d'attache de cette longue chaîne est en
vuedeCaIvi : lo Capo Judo [2032 mètres): elle >e t, nui, ,e
au-dessus de Bonifacio par VUomo di C'i^/n.i \-2V'< ne-
trcs), pour s'affaisser et mourir à la poinle de linmi/^nm.
Deux parties inégales, deux îles dans une, se trouvent
ainsi séparées : l'une à l'ouest, d'environ 330000 hec-
tares, ancienne province d'Au delà des Monts; l'autre
plus grande. ;'i \'i'<l, de rv2'2 000 hectares, l'ancienne pro-
vince d'/;,/ ./.. ' '. ,1/ '-. C'est, en effet, vers l'^-.! ^pie
l'aii'le molli i_im m-' m^ liane tourne sa convexib- ^^ nr-
rale et l.ii>^e mu -> ~ llmies extérieurs le plus U'i'^ine c
libre; les eu ni reloris y sont moins serrés, moins alun pis,
alloni.'('S en lollines (pii s'allaissent doucement dans la
CORSE
Q Préfecture
® Sous Pi
""""sf C
Rousse
Capo al Cavallo^ 1^ V< ,ib .'/ u. ,
-f ^<= ^ ■^' '"" M'
„ ""^s/'-ïJ^^ ^'l.Wluh II,
^ ^-P-Ïnl:,ll.
"= Rossa ' 3 CapTfAllaM.d,, „ „
Cap Co
s'il.iT.jii •,/;is//4
Cd/ i/f- Teohime
(11. lli
. M'fAtn ,-.t ' Biguglia
S' M i
L 1^"'
M*Ti lynao"""'
^'^Vls..„ . -ni
GdelaL,^'' P
-__ c^'
CdeFeno^-—'
AJACCiOn '^ I
P*^" délia Parata ' ""^ ^1 M
pta,
Castagn
C Nero
C de Porto P. Ih
G de i^ahnco
Pt.^di Campe Moro
'Jl" --^ Golo
ill
n.S-,
PMAqi
Brayone
liucM n in,^"""'" '
;l „M'H, non p^^, ,_ <Ei£tSdUrbwo
^Itîn i ' iFtumorbo
t ' I l< I Et9de Palo
Marina di Salenzai
P">di Farone
'f^'d, Pinarello
P<-*SanC.pr,ano
6 de Porto l'ecchi,
PtadellaChiappa
llesCerbicale
"''^^ Cau'nl/ LU„„,àd,
t.duna ^ f.
c Pertu^rtavezzf 8 K ', j cta».
ptadelPalcon''a 'l'd";* fJ '
^apicetolo
fa ci
délia Maddale
C délia Te^'ta"'""""'^^?'-''^'"^ " ^ I d. Cap.er
A R D A I C N t
plaine littorale. A l'ouest, au contraire, tout se presse, tout se
mêle, jusqu'à plonger à pic dans le flot, comme des étais puissants
qui contre-butent une vaste arcature. Cependant, les anneaux de
la grande chaine si'parative centrale ne sont pas si étroitement
soudés ensemble qu'ils ne laissent place à quelques brèches. Deux
passages princiiiaux en rompent la continuité : au nord, le col de
Ver'jio, dans la région des sources opposées de l'.iitone et du Golo;
au centre, le col de Vizzavona, sur la selle de séparation d'où s'épan-
chent, à l'ouest, le Gravona vers AJaccio; à l'est, le Vecchio, affluent
du Tavignano. Par cette dernière brèche passent la route et le
chemin de fer d'.\jaccio àBastia, qui coupent l'île obliquement, sur
le pivot de Corte, au cœur même du pays.
A cette double rupture de l'arête centrale correspond un fléchis-
sement des sommets, comme le flottement d'une chaîne détermi-
nant une double conque montagneuse on sens opposé, l'une ouvei'te
veis l'est, d'où s'écoulent le Golo et le Tavignano; l'aulre ouverte,
vers l'ouest, à un faisceau de torrents écourtés : le Fmigo, le Porto,
le Limnone, leGravona et le Prunelli Jumeaux, tributaires du golfe
d'Ajaccio; le r^rtv"'', ei h- /f;.-:«»é-c, enfin VOrinlo^ voisin de la pointe
de Roecapina. l.a rbr ,),. m, file ,|e l,i inniiM n- conque paraît être
la Pn,jUn Orha i'-'^ll iielr.- : e.[|. ,|.' lu s.rnnde, le monte d'Ora
(2391 mètres) et le ;/e-/ik'iî(7(r«- 2:;:.: neli.- . ihvsséssur la coupure
de Vizzavona. Au sud, V Incadine 2 l.iii mm li. - iiymmim^ sur in |iarlie
méridionale de l'île; au nord, le ,//-./,/. r,. ■-, JTln mm In ^ lu est
le point culminant. 11 y a donc une inelinnisnii ^i lei.ile de-, monts
du nord au sud et de l'ouest à l'est.
En réalité, le Cinto{2~\0 mètres), relié à la Pffji/ta OrJa (2328 mè-
tres) par l'échiné de la Punta Minuta (2 547 mètres), forme, dans l'in-
tervalle de Corte à Calvi, le triangle résistant et comme le front de
la Corse. De ce groupe rayonnent : au nord, le monte Padro (2393 mè-
tres), le Capo Jovo; au nord-ouest, la Mufretta (2 148 mètres), dont
les derniers ressauts poussent, comme une jetée protectrice, à l'en-
LITTOIIAL I)i: l,\ MKhl 1 l^lUlAMiR
59
le C.ilvi, l;i
.ur>l, dan
1ri''e du golfe
ReveUnla; à
lerv;ill.- ,lr^ ,l,„x sillons c-i-«misi's
par le 1 .m... .i [,■ l'mio, le Cnjxi
Ma M, 1,1, , ilOiU iiielres) et le
Capo al Ciclii; au sud-ouesl, le
Cnpo dello Vilallo (1_332 mèlres)
■et le monte Rno ( /27 mètres),
projetés sur le cap llosso, dans
une région touimentéc de la-
laises el de nies aux fuîmes bi-
pouisilil ,'iu sud lie lii l',ii/li,i(>iliii,
[)iii:\njiiinln Arlica j2 329 mètres),
belvédère du lac de Nina, d'où
s'épanclie à droite le Tavignau",
opposé aulJamone-Sagoiia, dé-
valé sur l'autre versant. Entre la
punta Artica et le monte d'Om,
le monte Jtotondo (2625 mètres ,
géant de la chaîne centrale,
émule du Cinto (2 710 mètres .
Passé le col de Vizzavona, la
■crête se profile par le monte li,-
noso (2 31)7 mètres) et la /lunln
alla Vctta (2264 mètres), que
prolonge \a. punta de Mantellncein
(1681 mètres), opposée àrincu-
dine (2136 mètres), sur l'un et
l'autre flanc du Taravo. EnTm
Vlncndine est le pivot de dis-
persion des monts : S. Pictto
(1 3U2 mèlres), ^ioito dclla Vaccn
Morla (1 315 mètres), VUoma di
Cagna (1213 mèlres), sur le
front desquels se détache l'au- vut iiust dans
■dacieuse falaise de Bonifacio.
Encore que gravement at-
teintes, les forêts sont l'orgueil de la Corse, la |iarure de ses mon-
tagnes. Elles couvrent loOOOO hectares, dont 45001) \ l'Etat,
le double aux communes et plus de 20000 aux particuliers.
I,es essences diversis qui s'y mêlent donnent à ces massifs une
grande variété de teintes : ce sont le chpue rni, le hêlre, le jiin
loricio, dont le tronc vertical jaillit
à 40 ou même 50 mètres de hauteui',
telle une colonne llexible dont le
panache frémit à la brise des som-
mets. C'est l'un des plus beaux ré-
sineux de l'Europe : son bois rougo,
admirablementveiné, le faitrecher-
clier de l'industrie. Mallieureuse-
menl, amoindrie chaque année par
le vandalisme pastoral et mercan-
tile, la haute futaie, mangée on
herbe par la dent des chèvres,
bouleversée par les porcs, piétinée
par le passage des tioupeaux et ra-
vagée régulièrement par les im 'ii-
dies, dans le seul but de faire du
pré pour les bctcs ou de se moquci
de l'adminislration forestière, la
haute futfiie descend peu à peu à la
banalité du taillis, de la lande dé-
serte ou du maquis, le mystérieux
maquis emmêlé d'arbustes verts,
<le genévriers, d'arbousiers, delen-
tisques, de lauriers-tins, de myrtes,
de buis, de bruyères, de cistes,
de romarins et de lavandes, qu'en-
lacent, au-dessus de fougères
monstrueuses, les chèviefeuillcs,
les clématites, les ronces vives,
jetant sur le dos des monts une
inextricable toison.
Grâce au manteau protecteur du
macjnis, l'épiderme végétal des jh/ii-
tes résisie à la cuisson du soleil,
au ciaiiuêlement de la gelée, à
l'entraînement des pluies d'o-
rage I e marpiis retient les eaux ,
fdtieles souites, eue des om-
b) T.,ps C pstaussi 1 asde nuiob
<lis fugitifs qui, apics avoii fait
un m il lu ui, se lelusent là comp-
I d un me ui
II un le s
oud une
ig pa. le
lie Coi se
ili son inili |i( nilani 1 , piesque
tiiu|ouis di me poui la d( li ndie
Ici guciie, qui fut pcmlant des
sRclts son état noimal, a m s
au rœui de ce peuple un in\in-
I ible goût des aimes ^ ajant
lins du di lu is If s Coises se
lulli ul ( iilH ( u\ la iindottn
s,\,,,. d. Illlllll. l flllllllf
dius ,
Il uli ise mf me,\ienn( ni i n aide
m coulage.
lin n qu assez atttnuns, ces
\ loli nces n ont pas entoie dis-
]i 11 u, 1( sbainessontvnacesetse
1 1 M , ti uism()tt(nt a\ec le sang S il
min 1 II MioNE c^t viai que le banditisme tend
a s effaLLi , Ils tiaditions f.i-
ioulIrs de la lemletta sui vivent,
principalement dans les pays du sud, couverts et isolés, du San
l'ietro à Porto Veccliio, en y comprenant Sartèneet Zicavo. Colomba,
l'héroïno de Mérimée, était du bourg d'OImeto, pittoresquement
situé dans un vallon qui descend au L'olfe de Valinco. I.'étmnger n'a
rien à i raiiulie de ces minus un fieu vives : cela se passe entre
IêM
mm.^^
'■^'à'
^^1^"^-
) N T E D O n O .
GO
LA FRANCE
lembip, les liuu|if;iux éiiiigient de l.i luoiilugue vers la
[ilaine du lilloral de Fesl. Ce soiU les femmes qui tra-
vaillent le soi aidées par des laboureurs lucquois On
\anle le bnucio du ^nln mets coi se p ir exrellence, qui
neiappclle ennemi li li mi ( I un s itedecième
1 ute de hit de chiM il \ ni 1 i n i lance de la
_elee et d un goul I | I i | | i i i ] ui le palais
isL Pai 11 col du l j 11 u iu\ i^c ouvpite à
1 1 'imeties daltilude que k ueiye Liicoiiibie six mois
I 1 innée on passerait en desiendint les pentes ra-
I I 1 de K foiet d AtUinp i ti iveis les colonnades de
1)1 ^ mts dins la couke dCvisi et la coupe
lu II I I uto
\u 11 I 1 (lu Golo le Bciinco toiiciit des giiaes sau-
\ ic d Lancone (2j kilometies) qui se deveise dans
le viste etaiig liltoi al de Bigiiglut (long de 10 1 ilomètres,
etioit peu piolmd si pue de U mer par un lulo à
1 me epiispaifois de 2b0 meties) entie le Golo elle
I uunmo le Fium alto sont des fiamicelh Emissaire
lu le m Clique de Piedicioee le Fiam alto seipente
lins la ^all e ou jaillissent les souices bienfaisantes
I0(( a quombia ent des chitaignieis a la puissante
lamuit Celte i i >n en a pus le nom de Castagniccia
[Ckutaiyneiaie). C est un pdjs admu ible . 1( cli itaignier
y atleintdes proportions inconnues ailleurs et forme, sur
Corses; la population de Sartène est accueilUinte et hospitalière,
le vin de ses coteaux exquis, les fruits de ses jardins savoureux,
le gibier de ses maquis parmi les meilleurs qui soient.
COURS D'EAU
Versant oriental. — Il n'y a de vrais cours d'eau en Corse que
le Golo et le Tavignano, à l'est; le Taravo et le Gravona, à l'ouest.
Ce sont des fiunii; les autres, des torrents ou torrenticnles inter-
luiltents : i\r^ /ijiiiiirrlh. Snus la |i,uissi'e d'une pluie d'orage, tous
rugiss'iit t'i I ililr lit; I.M.iiiMiili' l's a|iaise en les mettant àsec.
Alors ils ga^iH'iit |ienibleiiienl lu mer (s'ils y arrivent), éiiandus en
llaques dormantes, en amont de la barre marine qui les retient au
rivage, ou bien, comme sur la côte orientale, englués dans leuis
propres alluvions, au seuil d'une plaine à la pente insensible.
Le Golo se forme au relu in 1 .le l.i couim'ui i^in.Iii' luili !■ b's (■■-( ,ii |"
mentsdu Ciiito, de la Pagliu < h liu .;:i2.'l neli r~ ,1 ,|r |,i l'uni, i \iii, i,
en vue du golfe de Porto, ibuiL il n'r^t M'iiun'' ipu |mi- 17 kilnnu li . s
à y 'A (Tnix Mil, tandis que la rive orientale de 1 île, ouii se lieid, est
élni-iii .■ (ir :;:> kilomètres. Son cours total, avec les détours, est de
7:> kil In-. Il arrose le bassin du iVîo/o, le plus grand de la Corse,
lili>iiye au d. là de Calacuccia, dans le défilé sauvage de la Scala di
Santa-Regina, aux parois surplombantes de granité sombre, de por-
phyres enflammés, de serpentineverte,
qu'escaladait un escalier gigantesquede
80 degrés talLés dans la muraille verti-
cale, à 200 pieds au-dessus de l'abîme,
autrefois seule issue de cet infernal
eliaos. Le Golo s'en échappe au pont du
Diable, serpente en un bassin élargi,
ju-end à gauche, en passant au-dessous de
Ponte alla Leccia, les eaux réunies de
deux torrents : YAsco et le Tartagine,
s'engage entre de nouvelles falaises, puis
en des fonds malsains .jusi]u'à la iinu,
qu'il atteint, à 7 ou 8 kilomètres du dé-
bouché des montagnes, au ti<iveis (li'~
grèves et des débris anachés à ses rives.
Isolée, par les défilés de la Scala di
Santa-Hegina, dans la vaste cuvette de
granité qu'anime le Go/o naissant, la ré-
gion du Niolo a conservé une physio-
nomie propre. Presque tous les Nio-
liiins sont bergers, de teint bronzé, au
regard luisantet à l'aspect rude, accueil-
lants puurlani, mais avec simplicité. Les
beautés sévères de la nature qui l'en-
veloppe ont fait du berger niolain un
intuitif, un poète même, grand im-
provisateur de vycYTîVqui respirent une
inàle énergie. Chaque année, en sep-
les hauteurs, des réduits défensifs ou se
rt'fugièrent les derniers champions de
l'indépendance corse, autour de Paoli.
Le héros repose à Morosaglia, dans le
sol même de la chaumière où il naquit.
La châtaigne est l'une des principales
ressources alimentaires de la Corse :
des deux régions qui en fournissent
le plus, l'une regarde les golfes de
Sagone et d'.VJaccio, Evisa, Bocognano,
Zicavo ; l'autre couvre, au sud du Golo,
plus de la moitié des 35000 hectares
que représentent les châtaigneraies de
i'ile. Les arbres de Cervione rivalisent
avec ceux d'Oiezza et de la Casinca,
au seuil de la plaine basse et insalubre
,|uc 11' 'l'avignano encombre de ses ter-
rains (le transport.
I'n>,|ue aussi long que le Golo, le
Tavis:nano ( i
-st
■< sources,
iil.i Artica,
I Un tapisse
c de J^ino,
doutlabrlli' toirldr V„l,l.,
le revers. U s'épanche du
vasque limpide et poissonneuse (truites),
endormie à 1 7S0 mètres d'altitude, dans
un paysage sévère encadré de grands
LiiToiiAi. i)i: i.A Mi;i)i ri:i!i!AM-:i':
pins. Le tonvut plonye par des i^in-'j,es spleiulidus, picii.l, s»
loc abrupt de Co/Vc/la Ik-slonicn. dévalée des lacs iiidiàssi
flanc du monte Rnhmdo : dans un val à peu prés d('M'i l, il icci
le Vccclo'o, déboucliédu col d(! Vizzavona, gagne la plalin" lii'\
du littoral, où il frôle les ruines de l'antique cité greccpiu d'.l
et se perd dans la mer, entre l'étang de Diana et l'étang (/'■/
le lu-emier large de plus de 3 kilomètres, long de 4000 nu
aulrrfois lagune vive et rade ouverte, au teni[is de la doinin
romaine.
Il semble que la Cnrse soit composée de di'ux moicsiiix, dr n
granitique et porpliyriquc, ajustés sur uin^ diagonale liri'
l'île Rousse à la Solenzara de la côte orientale. De ce cô
l'appui des terrains primitifs injectés de serpentines, des terr
secondaires, pai semées de 1 imbeaux
lerliaiics et boidees dalluvions le-
c eiiies, offrentàl eiosmn touentielle
une prise facile qui e\plique 1 cffrce
ment des saillies, la di s un ., ilion
des pentes, le comblement des uub n
talions et l'unifoimite des ii\ij,is
Chaque année, les deltas du U lo el
lia Tiirtijifino, C( s ouviieis mfati
t;aMes de di'molition, gagnent sur li
mer; des lidos sablonneux, enioub s
sur leur front pai 1 action du fl il
euntraire, emprisonnent en umic
au milieu des t( ii uns de ti uispoit
des nappes d'eau s uis issue ijui c \li i
lent, aux premieis ia\ons du sideil
estival, des miasmes d 1 I its (| lu
4;ènes, produits de li I iii| iii n
des plantes et des 01. nii m mnin
L'antique Akna n e-^t i lus pi un
ombre, bien que 1 1 | 1 un n m ii
iluii limon bieni usant n lui ml m
sous les champs de Cl 1 ilisit([ii I s
arbres fruitiers poussent avec une m-
gueur et une beauté exceptionnelles.
Le gibier à poil et à plume foisonne
«lans cette région et en particulier sur
lièvre qui reprend, jusqu'en octobre, ijosse^-inii ,lr>oii ,l,,maiiie. Les
villages s'accrochent en balcon aux demn i^ i. ~-,niU di' la inon-
lagiie. C'est que le mauvais air ne s'élévi' pi^ au ii --us d'une alti-
liidebien délerminée, dont la ligne sinueuse, époii>,iiit les cimlours
duridii'lel des vallées, dessine comme un plan li\ ps-im'ii ique sur
la dielivile ilii relief. Bien que la plaine orientab,' snit parlimljére-
ineiil .■priiuM'e, elle n'est pas la seule. Parlent oir les tniieiils dé-
biiiK linii en mer, leur faible débit d'élé ne leur permettaut pas
de ri.iiiiliir l.i liane enroulée contre leur issue par le rellux des
eaux marine-., il se forme par l'arrêt de leur écoulement une vé-
rilable enveile dCau stagnante qui croupit et infeste les alen-
bmrs. La er,i riilentale paye aussi un tribut, du moins par inter-
valles, à la malaria; la côte méri-
dionale n'en est pas non plus in-
demne : seules, la falaise de Bonifacio
et la péninsule du cap Corse n'ont pas
à redouter ses atteintes. Des travaux
de drainage, l'ouverture des barres
marines apporteraient une grande
amélioration aux conditions climati-
ques du littoral et surtout de la
l'Iaine orientale. Les Étrusques de la
Vriicalyjjtus, cet arbre ineiM-illeux
1,'ràce auquel les stations de la ligne
Pise-Rome, à travers la Maremmc,
sont aujourd'hui délivrées du cauche-
mar de la fièvre '?
La plaine orientale de l'île poursuit,
du Tavignano à la Solenzara. Dans cet
intervalle débouchent des monta-
gnes : le Fium' Orho et le Travo. Le
Fium'Orbo, c'est le torrent aveugle,
indiscipliné : il s'abreuve au flanc
oriental du lîcnuso, d'où coule en sens
opposé le Prunelli, frère du Gravona,
dans le golfe d'.Vjaccio. A la sortie du
Fr.
C2
LA FRANCE
plus
livs;,
grand rc-duit de iMarmano, qu'enclosent des monts de 1500 à
de 2000mèlres{Renoso, 2357 mètres ; Kyrie Elei^. m, I '.'>x'i un-
il happe au passage les émissaires de plusieuis p. ni- Ij -,
gouffre dans les déniés de Vlnzecca, recueille au d'I.Mii lu ,b s
tagnes le Saltaruccio et le Varagno et, toujours sinueux, aUe
mer, après un cours de 41 kilomètres, en aval de C/iisonaccia
minus actuel du che-
min de fer de Haslia.
l.'Inzecca est l'un
desplusL>eauxd.-.niés
de la Corse monta-
gneuse. Au pied di'
Ghisoni, qui som-
meille au Uanc d'un
grandiose enton-
noir de montagnes,
dominé de tous côtés
par de gigantesques
aiguilles sonibi es ou
violacées, le Fiam
Orbo mugit au fond
delagorgechautiqui
qu'ils estfiaji'eddus
la roche duu i iMile
de la seipt nini ■
" Lesio( sd ih nhiui
sont comme h u li -
par une i lli i\ ildi
tourmenli , di ^ [nn^
entiers de monta-
gnes louchent les la
vins d'ebouleinent--
désordonnés Quel-
ques iibie>- _'i-ent
sur les pentes,
d'autres ont été
entraînés en
morceaux épars.
c< Plusieurs,
battus par les
flots grossis d'hi-
ver, meurtris par
les blocs, élèvent
un tronc blan-
chissant el tor-
dent leurs bran-
des attitudes d(>
désespoir. Des
chênes verts se
suspendent aux
parois et leurs
masses au fin
feuillage s'avan-
centtoutestrcm-
blantes sur l'a-
bîme. La gorge
va se resserrant
et devient de
^ plus en plus fa-
rouche. Soudain
elle semble s.-
n i 1 impression d'un étau qui va
c ( st 1 Inzccca tragique. Le chemin,
nt dans la colossale muraille, sur-
de rochers, le Fium'Orbu,
.. Kl-iir cr>sro.-lH's verles.
dans une impasse, d'être enfermé dans une prison de rocs. L'an-
goisse s'accroît encore si ou rencontre les trains de madriers qui,
sur des chars massifs, descendent des hautes forêts vers la mer,
par cette route invraisemblable Rien n est émouvant comme le pas-
sage de ces énormes pu ( es de b(ns d iii'-
cloie, le I i
se r feimi i
que les cou|
I lomlK 1( i
I I un d e u
dms ks ,
t \ous eliLindi
démine enlaiU
. au fond, d ms un cl
m-\
Sui la loutt tiuitc ets uib 1 u q lI, t n a toujours l'abîme devant
les jeux. Ils tjui nuits suit sulitt,, a chique instant, à chaque mi-
nute, on est suspendu au dessus du gouffre. Et le délilé serpente à
CL point qu a toub les j is ] usque, on a l'impression de s'engager
tournants brusques ou
ipiession intense que
Lhars, chevaux et
conducteurs vont
jierdre l'équilibre et
1 ouleremporlésdans
les remous du tor-
lenf...» (II.IIagukt.)
Le Travo (27 kilo-
mètres) descend de
1 Incudine à travers
un massif forestier,
sauvage et à peu près
désert. Avec la So-
lenznra (18 kilomè-
ties) finit l'étendue
plate qui, de Bastia
lusqu'îci, mesure
de 80 à 100 kilo-
mètres.
Alors la côte se re-
dresse, se frange
il écueils, monte en
lalaises déchirées de
lailles impression-
nantes, comme cette
s-igantesque entaille
de 9 kilomèlres en
e lu profonde qui en-
rieure, de Portn-
Vecchio, le Tou-
lon de la Corse,
si on le voulait.
Autourdelacité
vétusté, serrée
derrière ses
vieux remparts,
d'anciens forts
génois en ruine
montent une
garde inutile sur
leurs socles de
porphyre. Le
Stabiacco finit en
marécage au
fond dui-'olie ,],■
Porto- Vr.chin.
Son émule, I'Om),
qui n'a guère
plus de 18 kilo-
mètres, a con-
quis sur la Mé-
diterranée un
vaste delta dont
l'envergure est
de 3 kilomètres,
deux branches allant se
l'autre p,ir r.'.hrm>i ure d'.Vraso.
Sur un.' Il I. M ,,' au l;n ieuse, projetée en encorbellement, à GO mètres
au-dessus ilu 11 -t i,i..'ur qui évide ses flancs en cavernes profondes,
Bonifacio iJiJGO habitants', fièrement campé k la pointe de l'île,
avec ses vieux rempail-. --■- r|...h''i -, --- ui:ii-.>ns. -riiiM,> défier
les hommes et les éliMurul-. iju.iii.l. par l.li-ii .aailon' ,lu dtHroit,
la mer soulevée s'élan.'c àlas-aul .l.s lalai-a-, 1rs l'iuanlr ri mugit
au fond des mines qu'elle creuse sournoisement dans le sous-sol, il
semble que tout va s'écrouler dans les Ilots. La Sardaigne est en
face : par temps calme, le regard l'atteint, à travers les îles et les
îleltes qui llottent en escadrille sur l'azur du détroit. Le long de la
dans le golfe de Poi
idiio,
LITTORAL DE LA MÉDITERRANÉE
63
rive corso pointent on av,uit-g;u'<lo les Monacci, moines do |iiorro
éternellementli.il lus des embruns ; pi us loin, l'orgueilleuse si lliouclle
du l.inii ilr lliirnijiina se détache de la côte, monstre accroupi à
la (irle d'un éiucil de granité tout ruisselant. L'Ortolo (23 kilo-
qui
le gn
mMrrs, d.-vair ,1.. la Vacca Morta,
Versant occidental. - I. \iiiil
torrentiel des rivières corses, mais
d'abord à une oscillation de l'axe
insulaire qui, en surélevant le sol,
éloignaitl'ancien rivage en bordure
des montagnes et oO'rait ainsi une
plaie-forme favorable au dépôt des
mati'riaux de transport : les bancs
de coquilles rencontrés à des alti-
tudes supérieures au niveau de la
mer actuelle confirmeraient celte
hypothèse. De là, entre les deux
côtes longitudinales de l'ile, une
opposition flnuraiih^ : à l'est, une
plaine rectilii^iie >',ili,ii>^,nil pai (!.■-
grés sous les lbil>; à joiii ~.t, des
falaises, des luuuiuuloires, ib-s
caps, des écueils qui plongent eu
découpant à l'infini des golfes, des
sous-golfes, des anses, des retraites
tranquilles sous la projection im-
médiate du haut relief. On ne peut
que citer les golfes de : Vatinco,i-é-
.servoir du Tavaria et du Taravo;
Ajaccio, où se déversent le Prunelii
et le Gravona ; Sngona, qui reçoit le
torrent de ce nom, elle Liamone;
le golfe de Porto, séparé par la j(!(»/a
alla Scopa du sous-golfe de Giro-
lata; Elbo, que la. piinta Rossa dis-
tingue de Galeria: ici le torrent duFango, là celui de Porto; euliii le
golfe de Calvi, avec le Ficarella, la Marina de Purajola et l'OsIriconi ;
la baie de 5ami- F/orm< et ses toi itntsnouiuciei s, entre autres l'A liso.
Rizzanèse, Tavaria, \nhnco désignent un même torrent, émissaire
de rincudine ; d'une faille profnndnnent lavini e, il gagne le char-
contre les pirates génois ou pisans, étage
ms, hautes comme des tours, prèles à s'uilenir un siège,
byrintlie d'escaliers, de porches, Ai- \ is ri .l'allées som-
es de surprises et d'embûches 'i7'ii'> hiil.ilniN.
èlr.'s), nis du
mant bassin de Tallaii
collines, dans l'une ib ^ 1 ni
son troisième nom. ('• •
Taravri court au dévab de -^ i \<
devant lessources thernialesde
1 t se perd à l'issue des
Il <le Valinco qui lui vaut
Issu du monte Grosso, le
s de San Piedro di Vcrde,
ueille en passant plusieurs
filets torrentiels
et, comme son
frère du Valinco,
se perd en mer
par les deux
branches d'un
ilelta. Aufoiiddu
^'olfe, sur uiu
uve de giaiiih
sans ombiagi
Piopuniii) est 1
|M,iilb,iissnil,l
Sartene, mi ni
II. dallun h
iou( lie, qui (. M
lonne lesomiu
d une cioupe i
cheuseceintuit .
d'oliMeis, de vi-
gnes et de m i-
(|uis luxuiiants
Une route v
^'iimpe en lai els
\iaie Satlene,
ville histouqi
dont la \io II
bras inférieurs, avant d'atteindre le golfe d'Ajaccio. Par ses pre-
miers lilets nourriciers, le Gravona puise au seuil de Vizzavona,
bouillonne en courant sous la verte ramure des hêtres et des chà-
taiguieis, laisse sur un torrent latéral Bocoynano, où Napoléon
fut pris par les bandes de Paoli ; Bucognano, pays de la famille légen-
daire des Bonelli qui, sous le nom de Bellacosia, linrcntle maquis de
père en fils, durant près de cent ans. Un aqueduc emprunte 500 litres
par seconde au Gravona, pour Ajaccio. La rivière passe devant les
bains thermominéraux de Caldaniccia, arrose et féconde la plaine
basse du Cnmpo d'Oro, et, après avoir lié partie avec le Prunelii,
atteint le golfe un peu au nord d'Ajaccio. La coulée du Gravona
ouvre p.iss.iL-e à la voie ferrée qui coupe l'île obliqueinenl par Corle,
.rAji.i.. I bi-lia. Un tunnel de 4 kiloMièirr^ rr.Mi.dil b- s,.„i| de
s.|i,ii,ih-n ,l. - .■.iiix; c'est alors, au-dessus .1- l;i -m -.• |ii .il'.nhb' du
IV.- : .-. Il h.i. lie vision de Vizzavona, vilb ;.i,il m .• i,|.,i|.', ,l,iiis lo
cenle d'une sylve admirable de grands hêtres au clair feuillage.
Le grand golfe de Sagone est le réservoir commun du Sagona
G4
I.A FRANCE
(■21Uiloiiu'lres),;iu Jéliiiudii .le
la ville de ce nom, el du Tah-
mune, torrent des hautes cimes,
proche, par ses sources, du T.n i-
gnano. A peine né, le Lmin me
{'^0 kilomètres) bondit pu la
belle cascade de Pmialoiul, , en-
traine en passant le toiienldes
buiusde Guagno, ou no (jios&o,
et s'enlise, au sortir des mon-
tagnes, dans les alluvions litto-
rales (]iii le conduisent a 1 anse
de l.iscia, Tune des decoupuies
du golfe de Sagone.
Audévalédelacuvettealpestie
du Molo, d'où l'on d.-boui lie sui
le versant occiilonlal cb s monis
la.bdiciensiM ..ii.iih^J / 1
l.his beau mIm-' .1 ( i s, ,
tout embauiiii-e des eniaiialioiis
lialsamiques de laforèt d'Aïtone, u i u g eu i es
d.'couvre sur le golfe de Porto
l'un des plus beaux horizons
du monde. C'est peu de chose que le torrent de Porto {
lies), dans lequel vient se fondre celui à'Aîfone; mais s.
jiittoresque à souhait et l'une des plus actives de 1 île.
rendi-nt les bois magnifiques de la montagne; la
Marina les embarque avec des huiles à destina-
tion de Nice, des cédrats pour l'Italie, des mar-
rons pour l'Algérie. Dans l'enceinle de ses gra-
nités rouges qui strient de lueurs sanglantes
l'azur transparent des eaux, sous les falaises
sombres ou embrasées, les porphyres roses du
Cajio lldssd, le vert changeant des maquis, éche-
lonnés jusqu'aux forêts d'oîi les hautes cimes
se profilent dans le bleu profond du ciel, le golfe
de Poiio passe avec raison pour l'une des mer-
veilles du monde. Entre Pinin, Partinello, Oa-
Iriia, Talvi. la nîte est un nichaiili-iiM-iil. bi >.■
beuilrnl, dansuiH- .■■liante i,,,.!/,., |.. ai^ai , ;. -.
les doMirs nililanls, les .il..'! i>qurs ai-us i,,,lii.
des |u-nfoiKl('Urs, 1,'s rurlu-s chaulM|n,.s li^.-.,-s
en silhoueltes exlraordlnaires de iIiiiim-hs,
d'animaux fanlastiques, une ini'iiai;ci le Ar
cauchemar pétrifiée : ce sont les Calanches
modelées par le temps, le vent rongeur et la
brume de mer. Souvent le S|iectacle change,
sans cesser d'être admirable : falaises déchique-
tées, serties d'émeraude, promontoires enllam-
22 luloine-
lent, du côte
a valb e est
son aiete lo
Pai la des-
de \ dlMs di
niés plongeant dans lo Ilot, rochers
piqués de myrtes et de bruyères :
cette Corniche rivalise avec sa sœur
de Provence. Cahi, la génoise, ser-
rée dans sa gaine de remparts cal-
caires qui s'efiritent, a l'air d'une
casbah mélancolique et vide, au
bout de cette cote admirable, l.a
vieille cité, figée dans l'immobilité
du passé, rappelle aux Corses le
souvenir de leurs luttes séculaires
pour l'indépendance : lavilleneuve,
avec ses maisons blanches, dans
une ceinture de jardins, évoque un
coin de Provence ou d'Italie.
L'ile Eousse que Paoli créa, par
haine de Calvi, pour en faire la ca-
pitale de la Corse, est l'entrepôt de
la Balagne fertile, toute en vergers
et en espaliers, où. mirrissent l'o-
range, le citron, le cédrat; sur les
pentes, la mûre, l'olive, l'amande.
Dans le val pittoresque de la
.N'avaccia, Bdyodère est le centre
d'il ne ii'^'iuu plantuieuse, où le
chàlaii'iiici atteint des proportions
niuuiiiliiiuos : nulle part l'oli-
vici n'est plus vigoureux ni plus
prodigue que dans cette terre
promise, épanouie de Calvi à
la Marina de Parajola. \.QFlca-
rella (Ï9 kilomètres', descendu
de la Mufrella (2148 mètres)
au golfe de Calvi; le Regino
(17 kilomètres), émissaire des
eaux de Belgodère; enfin l'O^-
triconi (20 kilomètres), sillon-
nent la Balagne heureuse, à
rencontre de la Balagne déserte
et montueuse que draine le
Fango (2o kilomètres), tribu-
taire du golfe de Galeria. I.'-V-
Uso, fiuine du Nehhio, arrose une
vallée féconde, avant de se per-
dre dans le golfe de Sainl-Flo-
icnt, dont les rives, autrefois
enfiévrées, ont été assainies.
La péninsule allongée du cap
Carse forme un petit monde à
part, non le moins riche ni le
moins pittoresque de l'ile. A sa
lacine, deux villes: Saint-Flo-
' de 1 ouest, veis l'est, Bastui. Sur les deux flancs de
ngitudinale, des condefoits écourtés séparent autant
Ib lentes d ispei t, mais également riches et parfumées,
ou les Mgniibles et la flore africaine s'épa-
niiuissent à plaisii. Une route suit les contours
tb la cide Monza. Centuri, Luri (à l'écart), San
^\ u II, 111 (b I lit i en sont les florissantes étapes.
Bastia 2'i il 2 habitants) est une ville mo-
di 1 m un poi ttii b actif, de hautes maisonsbicn
ili_n( (S (b s lues pa\ées d'une sorte de marbre
1 isp, qui la moindie pluie transforme en bril-
I iiiti iiKisaïque, cela faitun contraste saisissant
i\i 1 la vieille cite, dédale de ruelles entrecou-
]H I s d aicades, de passages voûtés, entre d'an-
iKlues demeuiesou niche une population dense
1 Icxtieme. Les environs sont un immense
\iii.ei ou mûiissent les fruits de Provence
il d Italie Des relations étroites unissent £",<-
lia et la cote italienne voisine, d'où lui vien-
11. nt, bon an mal an, viii^d mill'' iia\.iilleurs
lui quois A l'encontie à'Ajnr. ,<>. wW,- dadminis-
ti itmn et d bivemage, Ba>tt'i est la imMiopole
III II b unie de l'île. La plupart des villes corses
sniit ,11 v,,ie de transformation : depuis que la
cauipaunc est sûre, peu à peu les habitants se
risquent hors des enceintes fortifiées, abandon-
LITTORAL DE LA MÉDlTERRAiNÉE
65
nées à la ruine, pours'approchei'de la mer,
et forment des cités, des marines animées
lui alisdrlii'iit le tialic et le mouvement.
\insi de Sniiriir, limufucio, Calvi princi-
lalrmeiil, dniit li's vieilles maisons bran-
aiiles sont d'',i'i, pour la plupart, à peu
irés dé'snics. I.a crainte des pirates, les
ilcihs porpéiiirlles de la guerre civile
i(.us.-,iii lit .luii'inis les populations dans
(•> pl.ii-. V toi h-, : |i;isde fermes nid'liabita-
,ioiis isoi.'i's lro|i l'xposéesà d'inccssanles
l('|irédatioiis, mais seulement de uros vil
.•ii,'esaux maisons rébarbatives, prèles I MOI I
:i défense. Avec la paix, tout cela cliaiii;o :
ju sort des villes; peu à peu les villa;,'es
lescendent dans les vallées. Mais la Cor^i
lorle encore les stigmates d'un long étiil
le guerre qui vi. ni à |i.'ine de fuiir.
Aucun passé lu' lui |>l ''
luurla contraindre ilans les i-e-
Ls.ses forêts. Hérodote raconte
CITADELLE DE
Jesus-an-isl,lacité d'.U.ilie,
depuis Aleria. Cotte proie
tenta les Carthaginois.
Rome, pour les déloger
1,1 >,
province : ConineiJe ,iv,iiil
donné à la pri'iiiière un gou-
verneur particulier, prasses,
elle ne fut que mieux ran-
çonnée. Beaucoup d'Iinliens, .
devant les Barbares y elim lu
série y abordait avre ^i s
éprouver une résist.uh e J.nil
sant des ni.-ii-Urs >,uiile .lui
plus que do n.ini ,i 1 I iM|ioe
proclamation Ju c'Iiel ,\, - II,-, i,
roidlhili,- ,7e .
et, après un retoui
voici venir les Sai-
écumeurs de mer :
Pour loeilr.. un lei
de Tojrane, av
léguant sacharg
constituait au pr
veraineté que (
chef du S,iii,l-I
des partisans et c'est par
là qu'elles vinrent aux pri-
ses. A défaut de pirates,
que les mercenaires génois
valaient bien, on se battit
ntre Cnr=es
i'entre-
>.h
-. l'i
icales,
s d'm
1 s et de le-
- Il 1 |uil est fort difficile
(1 en diriger des faits cer-
tains. On saccoide sur les
noms de quelques hommes
énergiques qui prirent en
main la cause de l'indépen-
dance corse et, pour la plu-
part, payèrent leur dévoue-
ment lie In vie ■ <rinri)ncnccio,
f.iihli . Ml il e . ■ iiltaches
lie I oiilll -■ . e Paoli,
le ileiMI. r el le |i|i|- lHuStre.
Lu lies nobles romains que
les incursions sarrasines
avaient appelés en Corse,
■1 iMiielii' des fameux comtes
' , .|iii, forts des services
- I \ 11- Il le entière. Peuple
iiih I , ii\ el eleiryèrentSam-
1 O U T E DE
lys situe entre Aleria, Calvi,
a dota d'une sage organisation. On
Ciiporali les chauiiiions de l'indépen-
selillilelll ,l\.i||'e(e investis d'UDpOUVOir
' II'. I :i l'ile aux pré-
li - e, .11,1. -lie r/»,/;-CU. Solli-
|,,i|,i- leni' , iivi,\ .1 iHiillaume,
,11 eiii iih iii-i I ,ii ,r,'\pulser
I. llex ,MU,M peu. AleCSGré-
ne, 11. M. liée,, ,1,-léfaite
i,il--ii _. . |.i . .' • sous
|i,. .1 /' . . ' ■ e iixpen-
|, . |. \l I . ■ Il M ,1e Pise
ii|..|l,--, I,,. ,ii .].-. M.,|uesde
■I,. 1, ,1 I, , ilie t il, mil 11, SUS-
Pour
■ nnée
■outre
C6
LA FRANCE
sesadversaires(12S0)
un descendant des
comtes do Ginarca,
Sinucello délia
Rocca, qui, en peu de
temps devenu popu-
laire sous le nom de
Giuidtice, fut pro-
clamé coinlec/eCot'se.
On respira pendant
vingt ans à peu près;
Giuulice , livré par
traliison, périt dans
une prison de Gènes
(1321). Alors la ty-
rannie génoise, sous
le couvert de la lian-
quf de Saint-Georges,
put s'exercer sans
frein. La Ban./". 1, IV-
lail de l'argi-ril .: 1 i
République, mn^ 1-
récupéraitlargriiii ni
par des taxes abusi-
ves, l'accaparement
des produits insulai-
res et du commerce
d'échange. Pour
maintenir sa domi-
nation. Gênes attisait
les haines intesti-
nes ; presque tous les chefs
ralliés, avecGiuidice, au mou-
vement de l'indépendance, fu-
rent assassinés, et, parmi eux,
le dernier des dcUa Uocca
(loll). C'est la fin de l'âge
féodal en Corse.
A l'appel de Sampiero, dr
Bastelica, le roi de Franci
Henri II envoya le maréchal
de Thermes, avec des troupes et
des vaisseaux, dans lili'. .\cli-
vement secondés par le valeu-
reux Sampiero, les Français
sont accueillis comme des
libérateurs (1553). Les Génois,
battus en toutes rencontres
(Tendal, ne tenaient plus que
dans Calvi et Bonifacio : le
15 septembre i:;.i7, des l'r.siiis.
successeur de Tlin-iih- ;i ].,
tête de roccu[i;ihi'ii. pi . .1 .m i.
•dans une asM'inlilr.' -m. i- il.
i'incorporalion de ki C './m- à 1 i
France. Deux ans plus tard, le
déplorable traité de Cateau-
Cambrcsis nous contraignit de
la rendre (7 novembre 1559'.
En vain l'infatigable Sam/.iero
parcourt l'Europe, sollicitant
des secours, débarque à Valinco, culbute
les Génois : en 1507, ses ennemis le font
assassiner. Son fils Alphonse d'Ornano émi-
gré; beaucoup de ses compatriotes l'imi-
tent. Et la Banque de Saint-Georges conti-
nua ses exploits.
Enfin une assemblée générale, tenue à
Saint-Pancrace {[13U), sonna le réveil di
dépendance. Après une accalmie (paix du
11 mai 1732), la Corse rompt définitivement
avec ses oppresse
de sa dTrn^f C
Surc.--,!r. 1 ,!h
un 1" r-..:i)i !_■•■
Ac»A-:// ,,,. ,1 M,
urs (janvier 1755) et charge
-ilrri et Hyacinthe Paoli.
1 barquaitau portd'Aleria
iiLiuatique, Théodore de
/ - protégé d'.Ubéroni, ami
del.aw.en.iu.i-
trouver en r,„^r
une r,, un. nne qu'il crovait
ili.nliv Inute attente, l'u-
mon populanv ,
il fut procl.Ullr 1
dore I", rovaut
' lil .niloiii- ,1e son nom, et
.i >wi,. 1. „„m de Théo-
.•phiiiHiv -il ,,1 fut, car
ne!"Z:^^^''^:l^
lin .lui I.i.iiImI .pull.r s..u
:.Mi.' ■■^. lii.piii--;.iil.'.-|uand
.. r,.r..'. 1 1 li.p.il.li.iue fit
appel ;, r.Mlrnr,
-vricT 17;;s, le cni
li-ri .1,- 1 , Kr:i„.v. Le S fê-
le lie l:u:s.;icux debanjue à
son successeur, le
maïquib de Maille-
bois, maître de l'ile
en cinq semaines,
firce la sympathie
{.enei aie par son
c |uitt Mais un im-
pôt nouveau vint
., vter la fête, et l'iné-
Mtable Théodore re-
parut, sans succès
d ailleurs au milieu
de ses partisans clair-
semés Sa Majesté,
de retour i Londres,
j mourut après que
ses créanciers l'eus-
sent fait jeter en pri-
son (175b)
Ne comptant plus
que sur eux-mêmes,
les Cotses se décla-
lent indépendants,
sous la protection
des généraux Gatfori,
Matra, Venturini,
chargés de faire l'u-
nion de tous pour
la cause commune.
GafTori, l'effroi de la
Il è publique, est
repon.knl en acclamant Pas-
cal PaoU Alôô).
La dernière épopée com-
mence Paoli pousse les Gé-
nois , ils ne possèdent plus
|ue quatre places : Ajaccio,
Il istia, Saint-Florent, Algajola.
1,1 nés aux abois implore la
1 lance une troisième fois. Le
imte de Marbeuf, envoyé
I ir Choiseul, qui rêvait l'ac-
.(uisition de la Corse (octo-
bie 1764), ne montre aucune
hostilité a l'égard de PaoU et
du parti national. Réclama-
tions de Gènes : rappel de Mar-
beuf, on aboutit au traité dé-
Imitif parlequel la Sérénissinie
République, si tant est qu'elle
ut eu d'autres droits que ceux
.les pirates, cède l'ile de Corse
i la France (15 décembre 1768).
\ous n'avions plus qu'à la
pi endre En vain M. de Cliauve-
liii en\o\e par Clioiseul, fait
publier 1 edit de cession, PaoU,
^"''^"' qui a fait voter la résistance
générale, s'empare de cinq
cents Français au Borgo (sep-
tcmbit 176S) Peu a peu cependant les Coraes,
re^enant aux sentiments de Samperio, un
parti français se forma Paoli eut beau dé-
créter la lL^ee en masse ;26 avril 1769;, la
sanglante défaite de Pontenuovo (9 mai 1769)
porta au parti séparatiste un coup dont il ne
dcMit pas se rele\er Le 15 août de cette
annei 1769 parut ledit d'union de la Corse
i H hiance Malgie tout, Paoli ne déses-
Kr ut pas Louis \\ I le nomma gouverneur
a Coi se et lorsque l'ile forma un dé-
I il m nt il en fut préfet. Sachant son
I I I \nglais dont les intrigues
I I I nous susciter partout des
uiigeient et soutinrent de
une nom elle insurrection que
/ I inq régiments anglais, débar-
I I lorent (179-4), mirent la main
ui I 11 ils sti atc'iques de l'île, et nom-
inticut un Mce roi Georges Elliot, qui ne
put s entcndi e B.\ ec Paoli Celui-ci quitta l'île
et stuliiiLn Vn„hteire. Pour les Anglais,
ilbé\ i II ' loux ans après l'avoir
occu| I i I I ibord divisée en deux
depui I 1 1 Liamone, fut réunie
en un s il \ \j lo pour chef-lieu. (Sé-
natus Lonsulte du U aMil ISll.)
ALPES (PASSAGES^
LES ALPES
GRANDES VOIES DE COMMUNICATION
Roules carrossaWes
Can3u\ ■ Chemins
Lois II Sommets n Mlilodes MZ'S
' \t' Bi 1
M E n
',^"!;^'=" k^^j Y?rkr„/>>/''*é5 ^e^ W M E 1) iTE n n A \ F E
^ GOLFE DU L
FRANCE -
LES ALPES. — LE JiNOME
LES ALPES
ALPES OCCIDENTALES
Les Alpes occideiilales f[uiicu-iUilieiiiies, de iiaiui e piiiuilive, loin
lie préseiiler une masse compacte et conliiuie comme les Pyrénées,
se sccliiinrienl en massil's traversés de nombreux passages. On les
distingue en trois gioupes : Alpes CuUimncs, au centre (du nom do
Cottius, qui présidait, à Suse, la fédération des tribus monta-
gnardes); Alpes Grées et Alpes Maritimes, sur les deux ailes, les pre-
mières au nord, arc-boutées contre la masse du mont Blanc, sur
l'Iiorizon du lac l.éman; les secondes au sud, dirigées vers la Médi-
terranée, qu'elles surplombent de leurs conlrel'orts au-dessus de
Monaco et de Menton, jusqu'au débouché de la lîoya.
Sommets et passages. — Si l'on restreint le nom d'Alpes occi-
dcntalcs aux massifs (pii enveloppent le bassin supérieur du Pô,
entri'le cul de TiMule et le mont Blanc, il est facile d'en dégagerl'as-
pect général. Au centre, un bastion triangulaire, dont la pointe esl
le mont Thabor (3 203 mètres), se dresse du côlé de la France; .s>s
angles de base sont appuyés, au sud, par le mont Visa; au nord, [lai
Du mont Viso découle le Pô; la l.cvanna parlaue les eaux entre
l'Arc et l'Isère d'une part, VOrco de i aulu 1 u .iiiièie de 1 Oi( o < I
du Pô, Tarin noue ensemble les filets diveigents des Alpes uniihn
liitrs, et la Doire Ripaire, qui conllue pu cisement en cet endiml
l'orme l'artère centrale de ce vaste éventail de toirenls.
Il va sans dire que les côtés du hnstuin italien n'ont point \\ ii-i-
dili' d'une liguic i;i'ométrique. Sur l'escarpe méridionale, I i ■ ini. du
Itn^iii et le gi.ind cône raviné du Chaberton (3 13 jmi ti esj ) ni
du Viso Jiis(]u'au Tliahor, de magnifiques behédeies au-dt ssu> dt s
vallées di' la llnire otde la Durance L'escaipe seiitentiionale déve-
loppe un double croissan
iiKiiit Crriis : d'une part, le
(3 375 mètres), que flanqu
la i)oinledeiî'7rr/;d'autr
rwclu;tichm{3'o-M mètres
de ]aCiairmrrlla{:i(i'.'iSm
la croupe longue et di
s'effondre à iiic dans u
t adossé au |.inm,.i,|,,iir inl,
,/,„,iJ \-.://..„ -j'.i.i:; iieii.^- , 1
inié,Iiairedu
• , 1 Ainbin
eparl,let.raiidPairv ,11.,,
),rL7a(l)rf«fic.«,7»s(3:,'.M ne
êtres), la pointe de fi,,/,/,,- -/
entelée de la Levannn ^3i,ili
n épouvantable précipice d.
n.-,|,Mieiges,
ili, l-rt delà
h., ,1a crête
i i:;i mètres),
nulles) qui
9(11) mètres.
68
LA FRANCE
DE UABUONS (3C
Il y a une opposition absolue eiilre les deux versants italien et
rr.mrais : celui-ci, enconibi'é de conti-eforts et de plateaux dont les
assises tlcscendent vers le lointain fossé du Rhône ; l'autre, brusque-
ment abattu sur la plaine comme au temps où, à la place des
cliamps cultivés faits d'alluvions séculaires, la mer écumait au pied
de ces gigantesques falaises. De loin, on les dirait inaccessibles.
Entre la Levanna et la Rochemelon, le massif compact et cuirassé
de t'Iaces ne s'abaisse nulle part au-dessous de 3000 mètres. Cer-
tain'^ |i,i-^,i-,'s loii ^ 11' fnl ilWnibin et le col d'Êtiaclie &owi cou-
vriis ,!.■ ih i_r^ |H.i |i('lur||( -,. M, lis, de chaque côté de ces trouées
(|uc|i|iir ["Il ( liiiiii I i(|ni's, la rnule du mont Cenis et le chemin de fer
iXwFrijas ouvrent une communication directe de la vallée de r.\rc
à celle de laDoire, de France en Italie.
Du col de Tende au mont Viso, les Alpes Maritimes décrivent
un vaste croissant dont b's sni is s'' lèvent avec le mont Clapier
('iOV-S mètres), d'où un louh, imi, il.srcnd sur Nice entre la Koya
et le Viir; les cimrs du Gt'lifi (■'< {'.'<■'> nn'lro! et le contrefort intérieur
de \[ipunla Anjeutora (3 297 mètres); ÏËiichastrai/e, nœud des Alpes
de Provence, dont le double rameau pousse au sud entre le Var et
son aflluent la Tinée, entre le Var et le Verdon (mont Monnier,
mont Pclat). De nombreux |i;i^s;iiiis inl.iill.'nt i 's iii,i~^irs : outie le
col de Tende {de la Roya au l.('>>n, .ililm ni .!•■ I,i Si mm, rt de Vinti-
mille cà Coni), le col de Fiiii-.irr, ciiIm' b' Ci.ijihT ri \:i punta Ari/cn-
tern (de la Vésubie au Gesso et de iNo e à Coni;; le Cdiihuuja, de la
Tini'e à la Stura; le col de Lirclie, de VArgenlière, ou de la. Madda-
Iran (1 0!t.5 mèlres', entre l'Encliastraye etle Chambeyron (de Barce-
lon[u_'tte, sur rUbaye, à Vinadio, sur la Stura).
Il faut se garder de prendre un col pour un défilé. Comme Louis XIV
pressait Catinat d'obstruer les passages des Alpes : «L'on s'imagine,
col de l'Argenlii
L'armée, partie
col Bavard, au-
celuide Varsdai
col de l'ArijoUU
dit l'illustre général, parce
que cela s'appelle col, que
ce n'est qu'un trou à bou-
cher par où il faut passer.
La plupart des cols sont
des entre-deux de monta-
gnes qui ne laissent pas
d'être fort larges et ouverts.
La peine est d'y monter et
d'en descendre. » Aucun
col ne justifie mieux cette
observation que celui de
ÏAri/entière. C'est le plus ac-
cessible de toutes les Alpes,
moins un détroit de monta-
gnes qu'un bief de partage
des eaux d'où s'écartent la
Stura vers l'est, l'L'bayette,
aflluent de l'L'baye et de la
Durance, vers l'ouest. Entre
les deux cours d'eau, un
ruisselet dévalé du talus
l'ii.ii, di M uiietta septentrional s'épand sur
l'un et l'autre versant.
François 1°" passa par le
re avant de gagner la bataille de Marignan (ISlo)-
de Grenoble, avait remonté le Drac, passé par le
cssus de Gap, dans la vallée de la Durance, par
s la vallée de l'Libaye, ta Barcelonnette, enfin par le
e descendu la Stura vcis Guni. « L'ingénieur Na-
varro ouvrait la marche, pour auM Imi ir ri ,iu besoin créerla route.
A cet effet, il disposait d'un ci'i]'^ i\>- :!(iihi pionniers. Derrière eux
marchait l'avant-garde, avec le (■..iiii.i,ilib- de Bourbon etle maré-
chal Trivulce. L'avant-garde se cumpos.iit dr troupes légères à pied
et à cheval. L'infanterie était ainnr d'.irbalètes et d'arquebuses.
Elle comprenait un corps de 4 000 liaupbinois, ancêtres de nos chas-
seurs alpins, et un autre de 6000 Gascons, petits hommes maigres,
noirs de teint, les meilleurs marcheurs de l'Europe.
« Après l'avant-garde, le corps de bataille. C'étaient d'abord, mar-
chant au son des" tambours et des fifres, 8000 fantassins français,
vieilles bandes de Picardie; puis, leurs enseignes noires claquant au
vent, 22000 lansquenets allemands, armés de hallebardes et de
piques, habilli'S de culottes boulT.i ni '-.. lu ai;.'^ dr |mii,m li.> niulti-
colnres. On appelait ces auxUiam- rii.ni-c i-, |r^ /-,,,.,.> /,-./;■-■,<, à
cause de leurs di-apeaux. Venaiml . hmiiI-' ■^::i<ii l.mrr, -jinirs de la
gendarmerie d'ordonnance, repri'sent;int lOOdO cav.ilieis avec les
éiuyers et les pages, puis le roi avec son état-major de princes et
de chevaliers : hommes et chevaux étincelaient au soleil sous leurs
armures dorées.
« L'artillerie légère suivait avec 300 pièces à dos de mulet.
Quant à l'aitillerie altelée, elle formait avec les charrettes de muni-
tions et les accessoires un train immense. Sur les chemins rocail-
leux des montagnes, ce train ne se déplaçait qu'avec une certaine
lenteur : il comprenait 72 canons de bronze; certains attelages
comptaient 23 chevaux. L'armée formait
un effectif total de 70 000 hommes et
25 000 chevaux ou mulets. » (J. Periœau.)
La pyramide du Viso (3843 mètres) se
dresse, en territoire italien, suriine double
série de passes; au sud, débouchant de
l'Ubaye et du Guil, tous les deux aflluents
de la Durance, le col du Lnio/ct rt cidiii
à'Agnellû, qui ouvrent, dans la xalbr dr la
Vraita, sur l'ancienne place Inuilirri^ de
Château-Dauphin et Saluées; au nord, le
col de la Croix et le col Saint-Martin ou
d'Aines, qui tous les deux conduisent du
Guil dans les valli'rs vaudnises de la l'ellice
et de la Grrnianasi a.
Pour facililrrli c.iiiiniiiniiation de ses
Étals avec le Daupliinu français, le mar-
ipiis d'' .S',//!(re',-, Louis II, fit creusera la
base inrine du Viso un chemin muletier,
dit perluis de la Travcrsettc; par cette ga-
lerie de 74 mètres, entièrement taillée au
ciseau dans une roche granitique fort
dure, on évitait les neiges amoncelées
au-dessus, à 3 000 mètres, dans l'éclian-
LES ALl'ES.
lîHÔM'
69
i L P li s M A m T I M E t
IDE HE I. i: (} L I
■ci-ure ou col de la Traverselte. Quand les ducs de Savoie
■cm|iari's du marquisat de Saluées, ils obstruèrent les ace
tiiis [uiur n'avoir p^s la peine de le di'femlrc. I.e ma
Saluées occupait la vallée supérieure du Pô et celle di
la haute Maira et quel([ues places sur la Stura II sépar
l'ii'uiont et le comté de Nice appartenant
alors aux ducs de Savoie. Pinir «r i-,ii di r (l
leur puissant voisin, les ni.uiini, (le ^ /
<ii''S le xiu'' siècle, s'élainiit iimi^ \ i-
saux des daupliins du Xiciiih.i^, |iiii> ih -•
français.
I e ( ol ou j lui t I I 1 il lu (lu Genevre
ouvielenin( .,aui lu du s ull int i_enti d d
Alpes Cottiennes Pu li pi ili lu du ni ni
<pn(M( une loulc fi( lie unit Bmn an sui
I i -Duïfim^, a Ct sanne sui\iD(jiip Pus du
mII li^e fiinçais un obi lisque de niilu
1 ippelleque N ipob on I ■■ fit constiuiu < i II
loute a la pi i( e de 1 lucieniie iiiiii pu
les eboulib L iltitude du passade pi i
1 obélisque est de 1 8 »9 melies
Awiîixi auiiitcunpe sur ce plate lu i\(
^es Numides d \fiique ses chevaux sesib
phants au miln u de la neige Outtutdli
flQ d 1 1 1
1 IllMl
alpin commeni i
it 1
stvii 1 in
h u 1
s plus conli idictoiies
ont 1 11
1 1
1 expliquer la m i
du
<1 \inii 1 1 II
i\ 1 1
s \.lpes ceux des
bis
ton II 1 II
1 '1 1
t ne s cntendf lit
qui
SUl 1 lllll II
1 1 1
aioule eiuoiefi
it-il
i.|cti uni,
" 1
Is CI iliins iKils d(
IitL 1 n( lui
Mil 1 II .1 In
, h
dissoute au I
1 \ 1)
Il Mini-i 1 1
Il 1
gni^e de tet
L m U
Il t lllll. i (_ t
d
ceux du geiij,
apho S
1 thon et de 1 M
e h
\iai hisloiien d \nn
ibil Deux fditb
sont
cei tains Ann
ibal pa
ti de Romans lu d
but
d octobre 218
aiii\ 1
t a Tuiin vd-, 1
lui
■ICO-ITALI
. H paraît dès lors vraisemblable qu'au sortir de
niuonter la rive droite de l'Isèi-e, passer cette rivière
i;or le Drac, puis la Romanche, où l'armée faillit périr
.b- SécliiliiiiiM . .1 i:.iiiur la haute région de lîoiirg-
iiiliit eiiMiii' !■ I I lin l^iularet, desconditla Guisane
|ii~ [Il I - Il ( iiilluentavec la Durance (sous
— ^ iiii.Hh "Il , ii-iiioiita les gorges de cotte ri-
m M.'ir cl, après deuxjours de repos au pla-
9 li'jiii du GetiPvie, poussa, au travers des
* ébiuilis qui barraient la |i.i';>;i' de Siis.% jus-
qu'à la pbiine de Turin. Pc 'iimiimi luiiiimi-s
qu'elle comptait à rciilii'' >!' s Alp'S, l'ai-
dciiii. .\iiiiili,il , p.iiii de (^iilliagène, avait
l'ail lUtlO kilonièlres à travers des nations
barbares ou hostiles, et il avait vingt-six
ans, le même âge que Ronaparte au début
de la campagne d'Italie.
A Césanne, la route du mont Gcnèvre jette
un embranchement sur Fénestielle par le
col de Scstrières, rallie à Oulxhi voie ferrée
^fiij du Fréjus et, au delà de la forteresse
d'Iixilcs, rejoint à Sksp la route du mont
Cenis; plus bas, elle poursuit par la vallée
de la Doive vers Turin.
Née en France (à peine assez pour qu'on
le dise\ la petite Boire (Dorai, laissant à
i;aurlie le village de Rlont-Genèvre, eiilie
en ll.ilie et, au bout d'un kilomètre, trouve,
à la sorlie d'une passe, le petit village de
Clnrirrrs (1790 mètres) : jusqu'à Suse elle
diTiii un grand arc de cercle, long denvi-
iMU '■>:] kilonièlres. A Ci'sanue {I3^i0 mètres),
elle j.iinl la Hiji'i ou Rihc qui, plus longue
et |ilus alHindiiile qu'elle, pourrait passer
|ioiir le vrai déversoirde la vallée. Les deu.\
cours d'eau, unis sous le nom de Doire
LA FRANCE
Jîijiairc, laissent à gauclip, au milieu d'une forêt de pins, If liaineau
de Fenils {ad fines), frontière des anciens peuples ségusiens, puis à
travers des pâturages, des champs de seigle, d'orge et d'avoine, ar-
rivent à Oulx(\ 066 mètres), centre de la haute vallée, au conduent
du torrent de Bardonèche. L'horizon de la Doire se rétrécit alors
entre des versants peu écartés, elle accélère sa course et entre à
parlir de Salhcrlrand dans le déQIé dont Scrre-la-Yoûle et les gorges
de Suse marquent le double étranglement.
Suse est la clef de la Boire. Ancienne capitale des Ségusiens,
elle devint la résidence du roi Cuttius, auquel l'empereur Auguste
(■onfia la garde du passage, en le déléguant comme « préfet des
Romains » sur les deux versants des montagnes de Lanzo et
d'Avigliana jusqu'à Gap et la vallée de Maurienne. Cattim édifia en
l'IioniiiMir d'AiiLTiistp l'arc de triomphe qui est aujourd'hui l'un des
plus iiil. I. --iiiu iiiniiuiiiruts de Suse. Des fragments d'aqueducs,
des >l.iiih'^, .|i'^ iii^i ii|.liniis ont été recueillis.
I.rs l-ii_< lin. 1^ .!.■ cil,, ii'ïïinn, le peu de profomleur de la terre
Hussoleno), par celui des Fenêtres
(à Suse en 4 h. 1/2, à Chaumonl
en 5 heures), par le pas de Cote-
/ilane (à Oulx en 7 heures), en
U heures à Césanne par le col de
Sesirièrcs (vallée de l'ragelas). Celte
mute est carrossable; les autres che-'
mins praticables, au moins à cheval.
On passe aussi de Fénestrelle à Gia-
veno dans le val d'effondrement qui
termine le plateau de l'Assiette.
C'est pai- Giaveno que Charlemagne
lournale passage fortiTié des Lom-
liards, la Chiusa, en le prenant à
I evers.
Le flanc seiitentrional du bastion,
>|u'aiguise le Thabor, livre passage
.'i la route du mont Cenis et au che-
min de fer du Fréjus. Le col du
mont Cenis s'allonge en plateau
[il e^, pie li.iii/(uital, de la Ramasse
I 11 I Il loix. Pour y parvenir
Jiiii Ml h ~. 1,1 route de Saint-;
II jii Ji --Mauiienne-Lanslebourg à
Suse décrit de nombreux lacets
qu'il a fallu tailler en plein roc,
étayer d'épaisses murailles et jeter,
par de solides viaducs, au-dessus
des ravins. L'ancienne route llé-
ehissait à la descente, au delà de la
Grand'Croix, sur la Novalaise, et dé-
valait aiïreusement, avec la Cenise,
en aval de Suse. Cette dernière portion, souvent balayée parles ava-
lanches, fut abandonnée lorsque, en 1803, Napoléon donna l'ordre de
refaire toute la route, devenue alors impraticable aux voitures.
L'ouvrage ne fut terminé qu'en 1813; c'est aujourd'hui l'un des
meilleurs i Iiemiiis .les Alpes. Entre des sommets glacés ou enve-
!e|i|iis il i'|i.iiN lii 11.11 ils, le> plateau du mont Cenis est battu par de-
forts tmii i.illiii>. l.ii-.|ue le vent de la plaine lombarde el celm de
la Vaiioixr s y eiiiioullreii t à l'opposé l'un de l'autre. Des poteaux
indicateurs servent à diriger les voyageurs surpris; l'hospice con-
struit par Napoléon 1"' leur donne le gîte et le couvert. A côté de
l'hospice, une caserne peut contenir 2 200 hommes et 300 chevaux.
C'est que la route, essentiellement militaire, est le plus court che-
min à découvert de Lyon et du Genèvre à Turin. Par là passèrent les
léiiions lie Consi.miin, Pépin et Charlemagne; de nos jours, les sol-
il.il- i|. ^..M' mm. Le ravitaillement y est relativement facile, malgré
1,1 -. . 11. I . --.• I I l'aridité des montagnes. Des racines, des restes de-
puis l,ii-s, ni , loue (pie ce plateau lut jadis couvert de bois. On les-
eaux s
la mil
tarage
il. -M
semailles et la moisson n'occupent
pas les habitanis pins de trois mois de l'année,
heureux quand les torrents ne couvrent pas leurs
champs de graviers et de cailloux : les forêts, le
bétail (bœufs, moutons), voilà leur principale re.s-
sourcc. Le blé leur vient en grande partie d'ail-
lesgi.|i-i-s t;n-iliM-s, b > i li,,i,^i innils bi u^jnes ,1-
température causent plus d un mécompte. Ln
plein été, lorsque la chaleur est torride, entre les
hautes parois de roclieis, le vent tombe tout à
coup des cimes pro<-liairies, glacées par les neiges.
N'était cette incerfitiiile du ejii,i,it, la vallée de la
ûoire, enrichie de feililes allinions, serait mer-
veilleusement favorisi/e.
L'isthme élevé de l'Assiette forme, à droite
de la Doire, comme une fortification naturelle,
dont le torrent du Cluson [Chisone] sillonne l'es-
e;ir|ie au pied de Fénestrelle. Ainsi la route du
mont Genèvre est doublement barrée : sur\ci Loire,
par Exiles et Suse; en arrière du col de Ses-
trières, par L.-ie-slre||e, s\ir le C/usnn. Le dus
aride -de l'As-nlli. si- ili-r^-r enii.. les dnix forte-
la Doire par le cui de ÏUurstère (en 0 heures à
LRS ALPES. — LE HIIONE
it îlt'truits, coinini"
■s, p.iur laiic (III |uv : Ir^ iroupeaux
sont iiniiilin'ux et donnent du lait i|ui l'ail d'exc-ellcnls fromages.
Les liiiilr^ ,il".ii,i.nt dans le lac (2 kilomètres de long, 1 kilomètre
de \:\v-'-. :iii ]iii ii'S de profondeur, 1913 mètres d'altitude). L'eau,
]iarc.xi'iii|ih', \ i.'>ie gelée six mois de l'année; mais, quand renaille
]iriulciii|is, le tajHs vert des prairies et les plis des rocliers se parent
de iiiillr llfurcllfs; des buissons de rhododendrons tapissent les
pend's il'une mousse rose.
Le chemin de fer dit Fréjus complète, i 2.5 kilomèties de dis-
lance, la route du mont Cenis. Un col se dessine au-dessus de la
galerie creusée pour la voie feirée à tidveis le massif; mais ce pas-
sage aérien du Fnyxs, à2u'il mètres d'altitude, n i st (ju'un mau\ais
sentier, praticable seulement pour lis [ik lims il i |iiinelibie de
neiges, de juillet en septem-
bre. Le tunnel s'ouvre entre
Modane, versant français, et
Bardonèche, versant italien,
mais non pas d'un point à
trriiies sniil .'Ini-iiées de
l',l kiloiuitres : Modane à
1 057 mètres d'altitude (celle
de la gare) ou 1072 mètres
(celle du village); Bardo-
nèclie à 12^)8 mètres (alti-
'lude de la commune).
Le luiiiiel pènèlre smis
roche à 1 i:;s"Mii| a'allilinl',
ducM.' il.' Mn.laiir, cl .-ii^nrl
le point culminant iiil' 1 1- m
est à 1 294",59. Une lai^.iii
de 8 mètres (au plus a |"i -
mis d'établir deux voiis.
entre deux trottoirs latéraux .
sous une voûte de 6 mètns
à la clef. Le souterrain est
ru liane droite; sa hni^'ui-ur
rllVclive de 12 23;! mèUvs.
Maison a niénaeé ]HHir l'oi-
tii'e et la SMii„.dn Irainuii,'
ruurhed.rarrMnlquilais.i.
à la ventilation les pu,.|,„ns
extrêmes du tunnel, i'i|iii\a-
lant à 597°','i0 de liuii:u.'ni.
Si l'on tient coniiUe des
1 21)0 mètres environ ajoutés
ji.ii h s deux courbes de raccord, on arrive
a 1 i'i )0 mètres au moins d'exravalion to-
tale. L'enti éprise fut d al I pi-. .• i m pos-
sible :sesadversaires al h _i in. iil 11 ( liali'iir
inteiieuie, le manque tlair i csi'iiable,
les souices imprévues qui arrêteraient le
tiavail.
Commenct? en 18i57, activé en 18B1, le
tunnel fut inauguré le 17 septembre 1871.
On avait créé près de Modane et de Bardo-
nèche deux véritables villages de chan-
tiers, détourné des couis d'eau, creusé des
lanaux pour actionner les machines per-
loratriceset assurer la ventilation. L'accès
(lu luniiel nécessitades travaux prodigieux,
liii ( ('ili' de l'Italie, la voie descend la vallée
(le la Doire en suivant l'escarpement des
iiionl.i;:!!' - . ('le 1 li^si' Suse un peu au
11(11 (I et t I /; ■(/.7W (/i40 mètres d'al-
liliiile II ' Il i.iiii .1. I( V de Turin. Pour un
pan ours de 4il kilmiictres, de la sortie du
tunnel à cette station, la locomotive fran-
chit 2() tunnels d'une longueur de 8 kilo-
iiK'dres; 1^5 grands viaducs (travée en fer de
C.ombascuia, viaduc de la Tagliata) : G gares :
iSardonèche, Beaulard, Oulx, S.ilbeitraml,
(■.hauiiiont,Meana. On passe une fois le ruis-
seau lie .M''l('zi't, deux fois le torrent de
liai. |..ii('( lie, quatre fois la Doire, et la
pi'iite (lc>( ciidiie est, à Bussoleno, de
829 mètres, soit0'",020b par mètre. La dis-
lance tolalc (le linnlniirrhek Turin étant de 87 kilomètres (altitude
finale, 230 noMics , celle de Modone à Clwmhtry de 98 ki'omèlres
(altitude finale, 2ti9 mètres), il faut au train moins de temps et de
chemin pour descendre plus bas en Italie que du côté de la France.
La diversité des deux versants ne pouvait se démontrer d'une façon
plus manifeste.
Dans les Alpes Grées, de la Levanna au massif du mont Blanc,
plusieurs brèches élevées entaillent la ligne des grands sommets :
le col de la Galise, à la source de l'Isère, entre la Cima del Carro,
la pointe de Bnzel (3 606 mètres) et l'aiguille de la Grande-Snssière;
le vol du Mont, dirigé de Sainte-Foy-Tarentaise (Isère) sur Val-
crisanche, au pied du lliiilnr (3 486 mètres); le Petit-Sainl-Dernard
^2 157 mèlies'i. entre le Ihninr ilalicn et le LnncehrnnlMle fran-
LA FRANCE
I m ipirti lupi interai bdt. 1800
La 1 ute diiLLeb du ce te de It
Suisse sillet ut al is a Sunt
PiLiu, puui lepnndir sui li^
\eisaiit itilien au \illa^e d
Saint Reiin , d lus la ^ ill
d Aobte d b sentieis impi iti( i
bleb s pai ueut cls deu\ p mis
< Lanneb pissa le i leinn i, a.
H tête de la\ant giuk, dans U
nuit du 1^1 au 15 mu 1800 On
se mil en loute entie minuit et
deu\li(.uies,poui de\ancei l ins
tint ou la clidcui du soleil fai-
sant tondie lesneues pieti] itait
des n 1 nta^nes de glice sui 1 1
tête des voM^euis II f illait liuil
h uitspouipu\ nu au sciiuneL
lu (cl, deux liLUies siukinent
I m redesceiidie a S uni Utmy
1 s s 1 I iN I iMs^ii lit 1 s sen-
I ni
rais (-2 933 iiièHvs), de liour«-Saiul^>
risi'iv, à la Tliuillo, et Pié-Saint-Didie
au pied de l'aiguille des Gl/icirn, promonloue suil-n( ( idt ni il du
iiiiiiit lîlaiic, le'coldelaSc/jraemnnte de Bouig Saint MuniLe{Iseie;
par !!niiiicval-lcs-Bains, les Moflels, etdévile pai 1 alli e Bl inclie
jus.prà Imi trêves, où convn-.nl lis ,I.ii^ l,i isnouiiK u i s de la Doue
'liall;-,', nui cnMisriit, du II- .!- Iliilo' li dnu\e pu.londe du
iiiassil-du iiioiitlllaiir.Arn|i|---M ■! 1-1 i-iH, ]e col FeiiH di boucht
sur le val d'thsièivs, où d.-\a,r, de l^..ll dl , le rlii mm du Gr^riKl-
SniiU-Bernard, vers Martigny, la vallée du lili m i t li 1 ni m
A partir d'Aoste, la voie romaine du Grand-Saint-Bernard
suivait la rive gauche du Butliier jusqu'aux enviions du < dl qui
s'i'dève à 2 Tri mètres. Sur un terre-plein, pies d une sorte de i u\i Ite
naturelle où doit un ]ietitlac, les Romains naientth \e nu te m [de a
Jupiter -/VfoiiH, pour implorer son as-
sistance! dans ce dangereux passage,
et, en lace, une halte ou mnnsio pour
s'y aliiiler. (a' petit plateau d'arrêt,
qui |ireièile iiniiH'ilialeinentle (léchis-
seiiieiil ili' la ( I l'Ie en arc de cercle,
s'appelait le y,/ (j( de Jupiter, et le col
lui-iiièiiie, mont de Jupiter (mons/yi'is)
ou [nonlJiux. Les nombreux ex-voto
qu'on y a recueillis témoignent de
l'ellroi que cette région inspirait aux
anciens. Une ancienne borne iiiil-
liaire trouvée à Bourg-Saint-Pierre in
diqne la direclinn de la route, (ia-
giianl la Di'anse, puis Martigny, elle
suivait le liliniie au delà de Saint-
Maui ire, tournait le lac de (Jenève et,
coupant la plaine suisse, atteignait le
liliin. C'était la grande route straté-
gique de Milan àMayeiice. La station
fortifiée d'Atjaune défendait le pas-
sage, au dévalé. Comme la légion thé-
baine, formée de chrétiens d'Egypte, y
campait avec sou chef, saint Maurice,
elle fut livrée au martyre, e:i 297,
par ordre de Maximien-Hercule.
I.e Grand-Sdinl'Beniard a vu passer
I 1 s 1
pu pi
saut leui montuie pai la budc
t etiit sins daneei a li montée,
111 us a la debtente, le scntiei
f it etioit ks obligeant a iiiii-
I bel devant le clic\ il, ils el u ut
(\p ses SI 1 mimai faisiit un
lin\pis i etie entiiini s a\LC
lui I uib 1 s pieciiiices \eisle
m dm, on pmuit a 1 hospice du
Saiir-Beriuiid, etlàune sur|uise
ménagée par le Premier Consul
ranim'a les forces et la bonne
humeur do ces braves troupes.
; l.io\i>ioiis iiiTessaires, avaient.
Iiaqiie soldat une ration de pain,
iioiiii ni lie reiios, l'on se remit
Lfs vi\
affûts
a d .s
et les caissons déuToi
les pièces de canon ell
■s (111
e l'on avait construits pour
lli s 11 jianuit- nii, c ii iiiia,;:ina un moyen qui réussit : ce fut
kputa,(ipu il miliiud s troncs de sapin, de les creuser, d'enve-
(qqjei aiecdeuxde 1 1 b dcini-troncs une pièce d'artillerie et de la.
,1 iinei ainsi piobgee le long des ravins. Mais les mulets man-
[uaient, les muletieis étaient épuisés ; alors les soldats tirèrent eux-
nemeb leur aitilleiie I i musique jouait des airs animés dans
es passiges diflu ihs \iiixé au faîte des monts, on prenait quelque
repos pour recommencer, à la des-
cente, de plus grands et de ]dus pé-
rilleux eiïorts ». (TuiERS, IJusIuire du:
Ciinsiiliit et de l'Empire.)
LePremierConsulqui,deMaitigiiy,
ordonnait le passage, partit enliii, non
point, comme on l'a dépeint, sur un
cheval fougueux, mais monté sur vw
mulet et conduit par un guide du
pays. Parvenu à l'hospice, le Premier
Consul s'arrêta quelquesinstanlsavec
les religieux, les leiiieicia de leurs
soins euM'is raiiion', puis descendit
ra|iideineiit sunaut la coutume du>
pays, en se laissant glisser sur la neige,
et arriva le soir même à Etroubles.
Ainsi la Duire Baille en Italie, l'/iè/e
en France, déversoirs des/l/>ies Gréa
et du mont Blanc italien, rassemblent,
en même temps les chemins et les
pistes transversales pour les conduire,
d'un côté sur Aoste, de l'autre sur
Moutiers en Tarentaise, Grenoble et
Lyon. A l'intérieur du croissant ita-
lien, Turin relie les débouchés de la
Uoiie Baltée (Aoste), de la Doire Ili-
jiaire (Suse) sur la ligne du Pô, et, par
LES ALPES.
LE II II ONE
73
imanile l'i'ventai
de toi
(Ts, Al
Mits dévalés des
iii's, AIpps Mai'i-
du iiKiiit Blanc,
maines, li''iiliii rscdh
l'niir unir les di-
vrjscs parties de lenr
(■iii|iiie à sa capitale,
les Romains avaient
percé au travers des
.1 //)(?,?, jusqu'aiixbords
diiRliinetdu Danube.
I.rs routes furent
pimr eux un moyen
denoiivriii.Mnent.Par
làpas>;,h'Ml,,,|,,r-,|r.s
armi'rs, l.vs ( ,ii,i\ani's
de inm,li.uid.s, les
ev|iliiiieursde mines,
1rs agents du fisc;
maison y rencontrait
surtout des sohlals,
des fonctionnaires,
des courriers imiir-
riaux. Solidement t'Ia-
blie sur un triple
remblai, la chaussi'e
pavée s'avançait par
grandes lignes droites,
entre deux trottoirs
que mesuraient, à in-
tervalles réguliers,
des bornes milliaires.
Le mille romain fai-
sait l 'iSl'n^SO. Des re-
lais de poste («îî^^r^/io- ^^ ^^^ ^
voya-. ■,!,., ,lu Ml
autoiis' s ,1 IV |in iir les services de la posie impériale, les cht
nécessaires. CfS relais se succédaient, de 10 à 12 milles les un
autres. Des gites ou numsiuiies, espacés de 30 à 40 milles, et
abondamment pourvus de vivres et de personnel. A ces étapes se
ravitaillaient les légions. On pouvait, en course rapide, fournir six
étapes ou relais par jour, soit environ une centaine de kilomètres.
Soucieux avant tout d'abréger les distances, les ingénieurs ro-
mains p s ( lia
marelie maîtresses des hauteurs. Les grandes voies ro-
s Alpes furent celles du Brenner, de la Malnja et an Sep-
Spli'iijen, du San Bcrnardino, du Grand et du Petit-Saint
u mont Gcni'vre et de la Rimera, suivant le littoral,
s (Iciiii. Tes appartiennent aux Alpes Occidentales et sont
Mrs par leur tracé.
1rs Horii.niis n'osèrent pas traverser l'épaisseur du massif
alpestre gaulois. Ils le
tournèrent au nord
par la vall< e d'Aoste
et le Grand Snint-Ber-
naul, du sud par la
loïc Aurthenne qui,
longeant daboid la
Mt (liteiiani e à flanc
de montagne, coupait
[ni 1 1 tiavciscde l'Ar-
- Il iiisipi a Aix et
\ I II I Rhône, ov'i
I Ih II II voie Do-
1 II Ml m I
ou%ou des
1 "|i 1 -
.'lul.,lMS,à
Il N .1 su
le^ d. ux
\.isdnts d
ts mouta-
-nés Api
s qu'Au-
-usle eut
di lait les
Salasses e
t ouvert la
voie du Gi
and-Saint-
liernard, e
n assurant
la montée de la Doire
lîaltée par
la fonda-
lion d'Aos
e, il ouvrit
drsm'riici
liions avec
l/nltllIS, ipi
coniman-
dait;Ï.V».v.'
les appro-
prit à
ches du mont Genèvre
et du mont Cenis, par
de de l'Empire et en fit
des
ienl
le sillon de la Doire Ri|
le gardien oITiciel de ces passages. Une voie romaine régulière
prit la place du chemin de fortune suivi jusque-là par les monta-
gnards gaulois. Au dévalé du mont Genèvre, la voie se dédoublait
en aval de Briunni)}, ili'seendait la vallée de la Duranee par Rama
(en face de (liiillisii r , llinliriiii, Gap, d'oii un tronçon conduisait,
par le cid ilr i.il I la liKniie, à Vn/e/ice-sur-Rhône, pendant
que 11 II II {MU i| il I III in\ ut pal Sisteion Apt Cavaillon,
iiliii ill i.iiiill 11 ii\ |i \ Il il 1 7 «»sco)! et se liait lu-dessous
I \ / i h I iil I N I In hll 1 il
Il liiit un ni ml 1 iiKlienient remontait veis le nord
i| I III III I III
montagnes k
\ersant exposi
lu soleil et ui
\ant piesquL
t luiouislamcme
MM dt S C^UI
Â
\ALLth Ut LV liOMANCllL
France. — 11.
1 m ul pu un
] 1 icee du lo
ils le touinaii iii
p 11 des esc il id
qui a\aient m
moins cet iviu
t ige ta( tique d
lendre les le-
lAlNtb COLO>NADE DC UlEZ
LA FRANCE
IlOUTE DU PETlT-SAI^T-t)EHNAUD : B O IJ It U - S A 1 N' T - M A L 11 I C L l
par la vallée de la Guisaiie, passait un Lnularet (l'Aularet, ïatlarr-
tuiii, petit autel élevé par les voyageurs aux divinités tulélaires du
passage). Là s'ouvrait, vers TouPst, le sillon tourmenté de la /?"-
manche, entre les châteaux de glaoe de la Meije, les contreforts de^
aiguilles d'Arvcs et les crêtes des (Irandes-Rousses. Dans la première
partie de la gor^te ou cinnhc de Mulaval, la voie romaine s'enCcuiçait
avec le torrent dans des délilés profonds nu cnnipait aux promon-
toires, comme à Monl-do-Lans, et il l.illiit ^'niiMii au cimmu un
passage à travers le granité (porte
Jcs fi'Diinht^. dont il if~le uueai-
cadi' I ll.'iiJi ' ' , I II.' \ Il secon-
daire. .Il I h h itii ni, dcssei-
vail 1' s -II. -, .iiL.uiil I. - du flanr
des Graudes-Uousses. A paitir du
Buiirg-d'Oisans, où elle débou-
chait, au confluent du Vénéon,
la voie de la Romanche gagnait
Grenoble, en suivant le Diac in-
férieur. C'était, de Turin au
Rhône, le chemin le plus diiect,
mais non le moins risqué
D'autre part, sur la giande cou-
lée de pénétration de la Doue
Baltée (vallée d'Aoste), une diia-
matiou se produisait au pied des
gigantesques escarpements du
mont Blanc. La voie, lemontanl
ÏAIli'c-B/nnche, gagnait par h
Pclit-Satiit-Bemard la déclivité
op|)os.'e de l'Isère, passait a I)a-
raiilaxia (Moutiers en Taienl.use),
Lcinenciim (Lemenc, fauliouig de
€liambéryi, pénétrait, par une
fracture élargie au ciseau, la fa-
laise calcaire dressée au dessus
du conlluent des deux Guieis.
en vue de Lavisco (les Lchellesl,
gagnait, par Diémoz [ad duodei i-
mum, 12» mille du point li i nu
nus), Oytier(a(/()etoî)i(;/i, 8 imll
Septèine [ad septimiiin. "i"- inilli
enfin Vicjinc, sur le Rhi.iii
En cours de roui. . d. u\ t m-
branchements se di'l u li m ut il.
la route du Petit-Saint-Bouatd
sur Goiiève : l'un par le col de Tauiié et la
dépression du lac d'Aimecy; l'autre par
l'ouest du Bounjet, Tenue, la trouée du
Rhône jusqu'au lac Léman, où se retrou-
vait la route du Grand-Saint-Bernard.
Ainsi, parles deux vallées jumelles de
la Duirc Ballée (Aoste) et de la Boire Ripairc
(Suse), issues de la plaine du Pô, une
double route d'invasion gravissait le ver-
sant oriental des Alpes : l'une au nord,
développée autour du mont Blanc par la
double brèche du Grand et du Petit-Saint-
Bernard, pour se concentrer au dévalé des
montagnes sur Vicîtne; l'autre, percée au
centre même do l:i prande chaîne alpestre,
dans l.i I il ..|.i li.iii .lu mont Genèive et déva-
lant, ]'.ii I' ~ ipii - d.lilés delà. Romanche,
jusqu'au p. .lut uniiic de concentration gé-
nérale sur le fleuve Vienne, tète de bélier
de l'invasion, à la porte intérieure de la
Gaule indépendante.
Aucun chemin d'approche ne pouvait
être mieux choisi que celui du mont Ge-
nèvre pour distribuer à propos l'efl'ort de
l'attaque sur tous les points de l'horizon
du Rhône, et c'est par là encore que les
Italiens, héritiers de la tactique romaine,
modelée elle-même sur la disposition du
sol, déboucheraient, en cas de guerre, sur
notre territoire. Ils ont constitué sur la
plate-forme du Genèvre une sorte de Gi-
A TOU u nO.M AINE . } ,. , , ,, , . , , . .
brallar alpestre, découpe, troue, hérisse
de feux la citadelle naturelle dumont Clta-
/"//■"(. qui 1 iii.l.- 1..U-1. -,il. ul..iii-.ju-.iucpi-èsdeBriançon. De
ri- h Mil I.. 1\. .1. I . du ';.'."/', I. ^ \ . I. ■^ 1 .1111 nues rayonnaient : sur
If /.../, |i,u 1 I l;..iii m. II. , d.iii^ I I .In . . li..n di' Vienne; sur le 7nidi,
|idi la iHiiaiii e, dM-c Ai/e^ |inui ..l.|. . iil. ri .1 iiis l'intervalle, à partir
de Gap, par la Drôme jusqu'à V"'" ■ \ l. m I -, les têtesde pont du
Rhône, Vienne, Valence, Arles, t-l.\>' iil i. lu . > . iili e elles par lagrande
voie i\'.\'/nppa. qui, depuis l.>iui, talla. hait à la rive gauche du
llfin.'. |ii^.|ir.iu punit lu'i s .niiiiiçaient de part et d'autre, sur le delta
rhodanien, la voie A urclienne et la
voie i)omi(i>)!î?p, long ruban déve-
loppé en vue de la mer, des Alpes
aux Pyrénées.
Au moyen âge, la STUoie reprit
pour son propre compte les direc-
tions traditionnelles, car, faute
d'entretien, les voies romaines, dis-
loquées par les éléments et ba-
layées par les eaux torrentielles,
étaient devenues sur bien des
points impraticables, puisqu'il est
avéré que, du temps de Cliarle-
magne, elles laissaient déjà fort à
désirer.
Les ducs de Savoie, maîtres de
la Tarentaise, berceau de leur
petit État, firent de la vallée de
VArc, unie par la brèche du mont
Ceyiis à la vallée opposée de la
Boire, le trait d'union de leursdeux
capitales successives : Chambéri/.
puis Tarin. Toutes les traverses
des Alpes, malgré la réunion de
la Savoie à la France, convergent
encore sur la capitale du Piémont;
autrement dit, Turm rayonne sur
notre territoire par des voies diver-
gentes chez nous : celles du Petit-
Saint- Bernard par l'Isère, celles
du munt Cenis et du Fréjus par
l'Arc, du mont Genèvre par la Dii-
rance, sur Briançon et la Provence.
Rien n'a été fait pour parer à ce
danger et compléter, par l'union
transversale de nos vallées et de
nos routes, l'œuvre des traités
LES ALIM'S.
LI' RHONE
75
.le 1860, en donnante notre
fronlière une ligne de com-
munications. Le raltaclie-
ment d'une vallée à lautie
nest fait, de l'Isère à l'Aie
(St'ez-llodane), de l'Arc à la
Homanclie (Saint-Michel, le
l.autarot), que par les tra-
verses muletières de l'Iseran
et du (ialibier. Ainsi, entre
le val d'Isère et Bonneval
bassin supt'rieiir de l'Arc,
il y a 16 kilomètres. Si l'on
songe qu'il est encore néces-
saire, pour gagner d'un point
a 1 autie par une route cai-
lossable, de doscendie sui
AlbeitMlle i I ,1( i m ni i
ensuite pu M nii i^ i ii I
cmantuncii ml d Jiiil il
meties,l utililt d uiu \ u di
ipctepialicable,pai latioui e
de l'Iseran, s impose d elle-
même, ptcetle loiite d ipiis
des études i ni n \ i
deiait pis .2 . 1 il m II s
Qud pi, 1 Liv ,11 ml
poui ladi U iisi de 11 lii li( Il
tiLie aljipslie it qui lli i s-
souice poui 1( s comniimii i
tions d'une \alleedl autie, si
une voie continue, utilisant
les nombieux fiagmenis qui
existent deja, deioulait son
luban sansaiiet, en mai^e
de nos Alpes, du lac de
Genève à la Côte d'Azur!
Partie à'Évian ou de Thonon, elle remonterait la vallée de la Dranse
Au col des Gels, descente sur la coupure du Giffre et montée du ver
saiitjusqu'aucolde ChàtilUm, ouvert mu 1 \m > . ji,' r/,,,, , j S,iU,i,ir/irs
il n'y a qu'à suivre le cours do la
rivière; et de là, par Mégève cl
Fliimet, la route de VAilij pni
Albertville, de l'/sèrtf par Mou tiers,
Sécz, d'où se délaclie le chemin
du Petit-Sninl-Dornnrd.
Tarie fiuiiroii de l'/vf/v,,,, loi,
gai;ni'iait lidiincval, LanslelM.ur-,
Mudane et Saint-Michel-de-JIau-
lienne. Ici, nouvelle traverse par
le col du Galibier, débouché sur
le Laularet, le Monestier, par la
route nationale, jusqu'à Briançon.
Alors dévale la pittoresque vallée
de la Diirnuce et l'on traverse,
de Guillfxtre à Barcelonneltc,
par le c(d de Vars, entre la val-
lée du (liiil et celle de l'Ubaye.
De Baict'liinnctte à Entraunes, le
chemin muletier du col de la
Cni/olle se transforme en roule.
Enfin par le Var et les admiia-
bles gorges de Daluis, on atteinl
JS'ice.
Belle d'un bout à l'autre, sou-
ventimpressionnante, cette roule
carrossable suivrait douze vallées
pittoresques, franchirait huit
cols, enroulée au flanc des grands
sommets alpestres et comman-
dantun incomparable horizon : cr
serait l'une des plus belles du
monde. Elle serait aussi la plus
haute d'Europe, puisqu'elle at-
teindrait, au passage de l'Iseran,
•2 770 mètres, tandis que la route
du Stelvio, en Tyrol, la plus
élevée qui existe actuellement,
n'atteint pas 2760 mètres. Trois tronçons de raccord suffiraient
pour réaliser cette merveille et unir entre elles des vallées qui
irsli'iil iliani;èiis riiiii- à l'.iulre, et, bien que /'/■««faws, demeurent
orientées, comme autrefois, vers
LE MONT BLANC
Le dôme du mont Blanc est
la clef de voûte d'un prodigieux
édifice : de vives arêtes l'appuient,
comme les contreforts d'une ca-
thédrale de glace, dont les dômes
blancs, les aiguilles, les pinacles
s'arc-boutent aux quatre coins
de l'horizon. Leur silhouette se
détache nettement sur le ciel. A
l'est- nord-est : l'arête du 7nont
Maudit (4 46b mètres), reliée au
dôme par les pitons rocheux des
Pelils-Midets (4 691 mètres pour
le supérieur) el des Jlocliers-Bonges
(le supérieur, 4503 mètres), à
peine émergeantsde leur manteau
déneige ;dans leprolongementdu
mont Maudit, le inont Blanc du
Tacul (4 249 mètres), avec ses
deux satellites, V Aiguille de Saus-
sure el\e Capucin. Au nord-ouest :
le Dôme du Goûter (4 331 mètres),
que relie au dôme du munt Blanc
l'arête de la Tourneite (4 671 mè-
tres) et des Bvsses-du-Droinadaire-
(4bS6 mètres). Du Goûter se dé-
tache, dans le prolongement de
la crête, la haute silhouette de
V Aiguille du Goûter (3 845 mètres)
et, d'autre part, l'Aiguille de Bion-
7wssny (4061 mètres) dont l'escar-
pement tombe sur le val Veni. Au>
LX FRANCK
sud, \eis rilaiio, un
triple contrefort se
soude au mont Blanc
de Courmayeur, voi-
sin et rival du Dôme
central, par l'arête
des monts du iJTOHiV-
lard ( 'i t)22 mètres),
celle de Pcleret (ou
Peutercl), d'oii sur-
gisse n tl' A î'jrîu'ne
Blanche (4108 mè-
tres), les Daines an-
glaises {'SGOimelres).
V Aiguille Noire
(3775 mètres) et le
mont Rouge [29i2mi'-
tres).
Dans l'intervalle
des crêtes, partout
d'immenses éten-
dues de neige, des
glaciers qui s'épan-
chent. Le Borne lui-
même n'est aulre
cliose qu'un bloc de
glace ou plutôt de
neige stratifiée et
durcie, à l'intersec-
tion des contreforts
de soutènement. 11
est difficile d'apprécier l'épaisseur de
sa calotte glaciaire. Elle repose sur un
noyau cristallin de schistes micacés
ou amphiboliques souvent injectés
de protogine. Les micaschistes se
trouvent aux Petits-Mulets, au mont
Blanc de Courmayeur, à la Tourelle, le
plus haut rocher d'Europe, dont la
cime n'est inférieure que de 20 mè-
tres au mont Blanc de Courmayeur cl
de 80 mètres au mont Blanc lui-mènif.
Il n'y a aucune corrélation entii
la structure du sol sous-glaciaire i t
la forme apparente du Dôme. Le pouil
culminant du mont Blanc se présenti
comme une crête de neige dure di-
rigée de l'est à l'ouest, longue duii'
centaine de mètres, abrupte vers b
nord, incurvée au sud Jusqu'à la sm-
reclion du mont Blanc de Courmayciii
dont l'escarpe plonge d'une hauttnu
de 4 734 mètres. Le modelé du faile
varie souvent d'une année à l'autre .
tel l'a trouvé tranchant, tel autre plus
large. En 1891, une crevasse profonilc
de 100 mètres, ouverte du nord au
sud, le partageait en deux Ironçons :
un guide qui montait au mont Blanc
pour la quarante-troisième fois n'a-
vait jamais vu de crevasse en cet en-
droit. Quelque temps après, la fente
s'ouvrait à l'est, et des fissures, écla-
tées sur la face nord et sud, trans-
formaient le sommet en un énorme
sérac. Ainsi la crête du î)!on< fi^anc, tout uniforme qu'elle paraisse,
n'échappe pas à la loi du mouvement universel. On n'a pas remar-
qué toutefois d'affaissement dans sa masse. D'abondantes précipita-
lions neigeuses compensent les pertes que lui causent les ouragans
ou le soleil, et maintiennent sensiblement au même niveau sa
calotte glacée.
L'état-major françaisdonne au mon<5/«nc 4 810mètres d'altitude;
l'état- major italien, 4 807; M. Vallot, d'après ses derniers travaux,
4 808 mètres. C'est le géant des Alpes; un pygmée à côté du Gauri-
sankar dans l'Himalaya, ou du plus haut sommet des Andes. On
grelotte au mont Blanc, à 4000 mètres, tandis que Potosi vit très
bien à cette altitude ; I.a Paz, à 3 71S mètres, est accessible en che-
min de fer. On rencontre, dans l'Himalaya, des régions bien exposées
ou les moutons pais-
sent à 6000 mètres,
sans presque tou-
cher la neige. A la
]il,icf de ces puis-
-.iiiN massifs, le îiioni
/; '///' londrait au so-
\i il, jusqu'au rocher
ilu moins, qui alors
éclaterait par l'effet
de la cuisson. Sa la-
titude, 4o»U0', le
sauve; sous notre
ciel, à 4 000 mètres,
la neige tient bon ,
ou, après un com-
mencement de fu-
sion, se transforme
'■n glace résistante.
Le moyU Blanc lui
.l..i( sa -laiidrur. On
le VMii a.' I.Ht Inin
,'i 1,1 r..i,a.' : du Bal-
lon dALsace, à 230 ki-
lomètres; du Mézenc
et même du Puy de
Dôme, à304kilomè-
M. ULiiii.i, Ic's ili' distance. Sa
puissante carrure
luailiise les som-
mets qui lui font cor-
tège, bien que plusieurs d'enire eux
dépassent 40C0 mètres : mont Maudit
i 'iti'i mètres), Aiguille du Géant
lin \ inrhes), Aiguille Verte {ii21mè-
li's , C rondes dorasses (4206 mètres).
I,c mont Rose lui-même, qui le cède
de fort peu au mont Blanc, paraît sur-
baissé auprès de son rival : c'est
qu'un épais bataillon de grands som-
mets l'encaisse, alourdit ses formes;
une quarantaine d'enti'e eux dépas-
sent 4000 mètres et quelques-uns
itteignent 4500 mètres. Le mont
Illanc, au contraire, se détache sou-
\ l'iainement, à l'écart de ses émules.
Un val Vem et de V allie Blanche, au
-nd. à la coupure de l'A rve au nord, de
I nuimayeur ea Italie et de Chamonix
' Il Fiance,éloignésseulementde 14 ki-
lomètres en ligne droite, il tranche
-lit le ciel, tout d'une pièce : àFest, à
l'iui'st, ses contours sont nettement
I' I oupés par la retombée des glaciers.
Conquête du mont Blanc. — Depuis
iM -ml' interminable de siècles, le )noH/
/ |il inait dans un majestueux iso-
Iriiirnt. radieux sous le soleil, ou cou-
nmné de brume. On le redoutait : d'hor-
ribles précipices, peuplés d'êtres plus
étranges encore, en défendaient, croyait-
on, l'approche. Des chasseurs de chamois,
des « crystalliers », égarés dans ces soH-
l'LACE i>E l'église. tudessaus fond, n'avaient plus reparu;
ceux qui revenaient en faisaient d'étranges
récits. On tremblait, on admirait, per-
sonne n'osait pénétrer plus avant le mystère.
Deux Anglais, Windham et Pococke, en quête d'aventures, passaient à
Genève en 1741 : aborder le monl Blanc leur parut devoir être un exploit
rare. 11 fallait, au dire des gens, s'aventurer dans une contrée presque sau-
vage, par des sentiers affreux, au milieu de gens capables des pires excès.
Cela prouve que l'horizon de Grnèvc, d'où le mont Blanc se voit tout à
clair, ne s'étendait \<:i< i\.rl Inm. N'.nla nos Anglais partis, équipés
comme pour une r\|M ,iiti,,ii ijin-nrii-, . avec armes, bagages, provisions.
L'accueil qu'ils ri.inini lr> muihiI ,1 1^ s charma; ce vallon retiré des
Alpes était des plus civili>is ; l.t vivait, {,'i'oupée autour de son prieuré,
une population honnête, laborieuse, instruite, aux mœurs simples mais
non grossières, comme on l'imaginait. Nos voyageurs firent sans peine
n l'ascension » du Monlanvers, par le sentier des » crystalliers », mirent le
pied sur le placier, sorte de » lac agité qui aurait gelé tout à coup ». Le
LA TOUK-UOMJi:, DA.NS LE MASSIF UU MUM-ULAXC
LES ALPES.
LI<] RHONE
.ih-
Mo II la II
aux yei
: M.ii/el, ].
»■ .■ un posa le piud ^ii
des voynf,'eufS, du Ij i
n,- fut p.is ,],ic«tL..n.
>ur en découvrir l'ac-i'ès.
souhait pour y conduire :
s arrêta de
du T.i
prirent par le dos di
S0II1 : une sorte de ]
deux Paccaril, V. T,
contact avec le lilnci
être même le r^ |.l il
du mnnt Blaii, . M n
passèrent : Je m \l i
lèrenl I I I. Ml ilix. 1,
glant .1. - le lu. - il.
irrcMslilde, pi,., il, 110
Alors Duun-il, tpi ,iii
de sa personne et, j
sur le yl.-u-ier : une |
suiv ml I I 11 iililhni
l'i-''^- "-" 'I' -
les Cl, \ ,", - |,i,,|..,i
jeles Mil .1 - .1.1111
SOI
IV H 1. I--. I I Illlll
I. dis. l,nllul-.-Mlu,l,
iMud-Plateau, au pied
inchir : on revint. H
>, les avalai
V menstruel
.ns de neiL:e
leirondrenieiil
les crêtes, li -
dans Ces solitudes uniformes, le de, I
au-dessus de l'océan des neiges : voil.'i
en effet, arrêtait les plus intrépides.
Ilnurrit pourtant ne se décourageait
avaient, disait-on, escaladé IWiguiUe
nt d'eUroyahlLs
fallait craindre i
, Il , II, Illlll, I, 1 .i„l. -. .1. I ,.1, ,il MM I ,1, I. c'est
il. I I i|.i.i .. I. .In - I I !.. ' .1,1 I,. 1784,
ne caravane pari ni .1 [•■ un. ii . . i nii.t I _ mil . l liour-
il p.Tidrint que M liii-ii .- I ni :.l i. . -m I . i .n' i ,iilil Lindet,
.Il . iir de chamois, poui ~iii\ 11, ni siii I.. ' m . .n ,l,-l i du /)iîme
. c. L'immensité d, 'S pi. , ipii I -- ,|ii lU , i ni . ..rs les arrêta :
III- . .iiomèlresprès, le »-.,»M;/,(„.- .IX ni iiln ill.iiil.
s,/»ssHre, à celte nouvelle, crut la parlie g.i^nee : avec liourrit, Pierre
.iliu.il et M. Coutlet, l'on s'achemina vers Pierre-Ronde pour camper au
led lie l'Aiguille du Goûter (septembre 1783) : une neige surabondante
l'rèla net re.\[iedition.
11 apparaissait pourtant que l'escalade du moni Blanc avait cessé d'être
ne chimère. Mais l'on hésitait entre deux chemins : celui de Sniiil-Cervais,
Di'ime
ri„
^les
Ile du
base
France
LA FUAxNCE
qu'aux l:osses; mais celle aiélc elroile, d'nfi le ivgarj plongeait de part
et d'autre sur d insondables abimes, glaça tous les courages. Ces
hommes sans peur, qui venaient de risquer leur vie sur la perfide éten-
due des neiges, reculèrent comme hallucinés; mais non pas tous ; un
seul persista, Jacques Balmat, qui venait d'errer deux nuits el un jour
à l'autre ne permettaient de la traverser en quelques poinls. Ihdinal, ce-
pendanl, n'avait pu en venir à bout à la première tenlative, parce que la
neige était trop molle et menaçait de s'elFondrer. Mais en ce jour il avait
observé que, par tout le glacier, les ponts de neige se montraient assez
solides. Il se risqua donc de nouveau et réussit à aborder la penle, haute
lie '''"1 Tii. lies, (|in d(\;iit !.■ c luire ,Tii-dessus des Rocliers-nougcs. La
neige durcie qui l'avait
aidé à passer la crevasse
lui fut ici une difficullé. Ne
pnuvant la tasser sous ses
piMls dans une nian he
ililiqni , il put le parli de
^1 l\ll h ni ,li II ,, (piil
Id ' iliininl d,.|,nus
M us le ciel s ttait cuu-
\i il des nuages s ibais-
II nt sur le sommet du
au juste dins quelle di-
letliiin It chen lier 11 at-
tinclit uni hi un , api es
gre le mauvais
lade du Goûter
rattrapera. »
Jacfjues Balmat n'avait a
rêvait d'atteindre, autour d
main : coiaiiieut ^Vll , Inivi
-abimes, il es.-.iya il j\ inrn
■cédant sous le jih .1, l.iiili.l
si tranchante qu'on ne |
quilibre. 11 se mit à cIp \ il
mains, se calant des lil-ii-
aiiCraud-Plaleau.Aufond du GraHi/-
l'inleau se dresse le mont Blanc
proprement dit, un sommet qui do
mine encore de 800 mèties Sur li
■droite, l'arête des Bosses le relie au
Dôme; à gauche, il est soutenu
■épaulé, pour ainsi dire, par deux li
;gnes de rochers parallèles on les
appelle les Rochers- Rov.ges Quel
■ques jours avant, Balmat était aile
sur le Brévent. De là, à 1 aide d une
longue-vue, il avait inspecte la place
et il lui avait semblé qu on pourrait
monter à droite des Rochers Rougis
■C'est sur celte conjectuie qu il si-
tait mis en campagne l'dv int-\(illi
Mais ces reconnaissances a distante
sont nécessairement incomplttes
L'accès de la rampe des Rocheii
Rovges esi défendu par une élevasse
si profonde et si large qu elle seiait
absolument infranchiss ibli , si les
tranches de glace qui se détachent
de ses bords et les arches de neige
■qui enjambent d'une do ces ruines
iloir de ses compagnons, avait pratique avec eux
Balmat est leste, dirent les autres en détalant, :
-)rs que vingt-quatre ans : le mont Blui
quel il rodait, il le tenait là, presque
■ri Perché sur la crête des Bosses, eut
mais l'aréle devenait de plus en plus
l'un côté, tantôt de l'autre, à la fin si ■■
> 11
lion,
dut a chaque pis, lois-
qu il sentit un de ses pieds
en voiU assez poui aujuui-
•:^:^^
dr
^1- |„i|i.ir.,lil „ lui ni 1
~-,|.. Il u.^ 1,1 1 1 n, M,
.i-e.-spr,,vi 1 li ( lu
re deux
élre.ite,
de
Cè-
te, celle-ci sur la glace 1
algue el
de
^ Bossons, le hassm ou le
I ii_ il ili posa son sac de cuir et s assit
ii\ iliiii poui s enveloppei, et il avait
I iiiMlii iiii nuit qu il passait dehors les
, H tioibitrac a gi un la montagne delà
Giaml-Plaleau e'it le resenoir du glaeiei
neui s du nmnt Blanc s ai cumulent et d ou
elle- drliiinlint il M, 1, \ ill 11,1, 1 . lu I I |liis ,I,,ii,Is dc 1 année
II- lli'''-|iMMii h ■■, ml \ 1 M I I I ml II il /i 10 et ]usr|u a
-'"■' :iii riml II I I I i ii !_ / > I il | lu I |ii h Grand Pla-
Ir.'iii. Il Vuy.iil 11 I III h ili I II. I I ili I II II \s limi 13000 meties
au dessous de lui 1 obseuiite et ut telle i peUte dist ini e, la blancheur
du sol autour do lui si terne et si trompeuse qu il n osait se lL\er et
marcher sur place pour se rechautîei de pcui di
vasse. H entendait de tous entes giundei h i\ il
pied de laquelle il el ut m ^ luf gui le mu ii\ |ii m
\ei I imli
seg.li 1 i.l
i tombci tu
It t
1 1 II i_ se mit
ibl mt de fines
aiguilles qui s insinuaient sous ses
\ éléments II tua son mouthoii
n udi 1,1 su
m, Ui 1 1 1 illi
il
lin 1
i 1
Msageetcom-
111 db asefrap
quil saiielait,
un engouidis-
unait, sa tête
ipp, mil 1
'r'
m sapoitiine
lit et, ch ique
1 1 \ ill ni n II
|ii il n 1 MM
1 im 1 inlii il 1 1
Il et lit tiiups P, u
halmai ne fut gelt
fiictionner di s ag
iiitala pensée
1 1 c seiait son
Im laubepaïut
s en fallait que
A force de se
tel de se Ii\iei
\mt 1 1 1 il lu
1 m
"■";::„;:,'•:;.
setiit 1 ilnn
1 lemnntti
chissaientsoii
dans ses arti
1 1
1 II II
s lin
lïnl il'"i'Cea
1" fl^-
ii_ 1 iiiissail
\ ii\ iillim-
mes pari et 11
d.sl
nt L
1 \i SI 1 1 iiisom-
jtmt 11 lumière
LES ALl'I-S. — LE JUlO.NE
79
(lu JHir. II comprit qu'il lui fallait enfin se décider ii regagner la vallée s'il
II;; viHii.ilt mourir sur ces champs de neige, inutiL'mont, sans laisser même
li; renom de la victoire. 11 descendit. I.orsipi il ariiv.i cluz lui. Il alla
.s'enfermer dans la grange, s'étendit sur le loin il (Inniiil viii^il-iiuatru
lieiu-es sans se réveiller ( i i.
Les Touristes. — Le »«o";B/rt;ic vaincu ne laissait pas d'effrayer (?ni-ore :
îs récils exagérés qui furent faits des premières e.Nplorations n'elaicnt
as pour câliner les craintes. Peu à peu cependant l'attrait de l'inconnu,
■ siiicis de nombreuses tentalives, l'entrainemcnt tardif de la mode
iriuli.iiisérent les esprits avec l'idée du monl lllanc. Chaiiionix reçut
4
constater
11
m
auD' Mi(
lu
1/
parlinul.
■1
I par un témoin
deux,
mollir
rs du
liait
met du monl lllanc [H
>ut le village en un
■l.ii.Kilionrrlenlil. l'ri
quand on les vil, uni' inuiieusr ni'cl.iiiKilion
les deu.K héros, vaimpiriir- ilii ,„,,iil llfaiir. yr
aveugle, atlache à llnlm,,! : \m :i.linir.ililr
marche: à onze liruns, ils ri iitraierit s.iiiis ri ^,miI^ .i C.li.uuouix.
du tnnnt lllanc sous la conduite de Balmat. On p.i-- i il- I i i "d .iii\ (Irauds-
Mulels; la teule fut dressée au Grand-Plateau piiui' \ |ii--.i' lanuil. I.e
lendemain, esrala.l.' du r.-iiipnrt dos Rochers-Ituii,:;Ls, il.iiir, un laids de
neige fariiuMi se mil .hIIh i. iil. . i.' |i is franchi, ^((«.vsHi-e ne pouvait_plus
avancer sans ainl Imi- li < iinin/i [i.i- ; il s'assied, reprend haleine, arrive
enfin, foule du pi I m. .il-iv la cune qui, depuis vingt-sept ans, pèse
COli
i|u"il rêvait; sans doute il se dédommagea
' "/, de Chamonix à Courmayeur (I7S7), mais
.! . II est pourtant de ceux qui, par leur esprit
itribué à sa conquête.
(1) Récit de M. ch.
lincanco de communi
d'après une lettre que
!r 1S30, à M. lo D' Auîîi
mer. (Le Monl nianc.)
des fils
■rs, Gœlhe (1779), Chateaubriand (isi
ni</n' /'(/»!os (183-2), Geori/e Sand ctLi
a\av Kau' lamille. i.i purlr ilr|i, ml I;
le mont Blanc « avir -a lia.' ilr -I a, .
traîner jusqtie dans l.i vniliiiv .1.
.. Qu'on se figure d'cina uns ihimih^
selon le rayon de soleil qiù les fi
variées, ceux-là inclinés, cetix-ci del
sanls sur un fond de sombres mtdé
de cippes, de colonnes et de pyramii
cres, et je ne m'étonne pas (pie les
aient souvent cru voir des êtres suri
il vint de
< les deux
■r CM-.arpé,
drla
l.^ du dl
k's. nue elle de triiipli s cl du .sepill-
primilifs liabilanis de cette contrée
laturels voltiger entre les fièches du
lala u'i \i lui pas chez lui la sincère
; il irii\ul |i. air ainsi dire sous la
- |H ihl iiil i|iiils retraij-aient pour lui
« .\u débouché de la vallée, dit T
soudain ii nos regards si splendidii
mes et des couleurs terrcslrrs, <\\i
nous à deux battants les imid - -lu
que frappait le soleil eiM nn, i n i
phonie en blanc majeur. ('. i i :* 1 l
lumière qui illumina le Chri-t mu 1:
ton que la neige, et qu'on n'en disti
descendaient le long de la montagne, comme les
Jacob, à travers des ruissellements de clarté, et, dépas?
sublime qu'ils prolongeaient dans le ciel, semblaient, avec
leurs ailes immenses, prendre l'essor ]>inir l'infini. ■>
ni Blanc se découvrit
si en dehors des for-
lu'iin ouvrait devant
Il m ii;e élincelanle
ipii ii-iins de la si/in-
I ili ilii, le blanc de
s MUirihes, du même
,it qu I
belle de
80
LA FRANCE
Aujourd'hui, la vallée de
Chamouix est un grand
caravansérail internatio
liai, le 7nont Blanc une
tour de Babel au pied de
iKluclle résonnent toutes
ks langueb C pendant
I invasion a ete lente a si
pioduiie Fi isio ctbt
1 due quaianU i|iiitie
anb apri s I exploit de Jai -
ques Balmat, I on ne
comptait guère qu uni
vingt une d abcensionnis
tes 11 y en avait a peint
70 en 18d3, mais la con
stiuction de cabanisic-
fuges sur les étapes de la
jt la créa
tion I
ont
/ / 11/ I
?a(/(A, p iu\ie seivanle de
Chuuoiuv, a\ait lienle
ans cnliainee par 1 es-
poir (]ui cet exploit lui
pioliteiaiten la si^'n Uant
a 1 attention, elle osa tcn
ter 1 a\enluie ( 14 juil
letlSOS) PourM">- d in
geLtlle, le mont Blanc
depuis longtemps 1 obse
dait elle en vint c bout
le 4 septembie Ihjs
L une de ses émules
miss lircvoort, accomp i
gnce de M""= ^ijlocun
Coullel, renouvelait son
exploit (20 octobre ISbo)
sur le faite, on vida une
bouteille de Champagne,
un quadrille fut organisé.
Vit-on jamais salle de bal
aussi fraîche sous un
plus éblouissant lumi-
naire? il n'est pas jus-
qu'aux enfants qui ne se
soient hasardés au som-
met du mont Blanc : le fils d'Horace
de Saussure axait quator^tc ans
quand il y monta, Armand de \er
ncuil, quinze ans, M"<= Aline Loppe
sei/e ans, lorsqu elle renoontia au
sommet du Dôme le marquis de
Tuicnne, qui en avait soixante
douie (août 187-)) Les anunaux eux
mcmes comptent dans les fastes du
munt BUnii, Isthiiiqel 11 chienne
de M Cm lidgi i|ui axait giavi avec
son miitie pliisKuis géants des
\lpes le mont 11 se laJun^fnu li
J O .N c 1 1 O N , LES G n A ;
>a b
UiD
aux (il md Mi
de H neige, elle
r( mais pailout
1 ittii elle bon
neiges un sous-sol pro-
tégé contre le rayonne-
ment et par conséquent
I lus chaud, dont il s ac-
nmmode ties bien . ce
petit longeur vit aux
(il inds Mulets qui lui of
Innt 1 la saison, une
ikIk pioxende Depuis
|ui h ,,ontl,l,n., estsil-
I mm il( piomi m uis, le
luniiois sin tloune, il
liupiuili de piileienee
1 1 mime ou
I nneregulie-
issiblc, dans
u loc de"! Pe-
i|ue cernent
teinelles, le
I a recueilli
N ux /d ^ I pp. Oi,
l(sl> hl- Mulets S élèvent
I (I Ml lut lies d altitude,
I II ux pas du mont
I I I (Hais ascension-
III I qui les animal-
iil I SI n cet endioitl
I I saison la plus favo-
1 ible pour les excursions
lu mont Blanc varie, du
ff juillet au 15 septem
lui suivant le temps
\l Ils 11 I ite des ascen-
>i Ils jilus précoces :
I lli ih M Kennedj, le
I s m ïi 1S75 , d autres plus
I 11 dix es celle de M. de
1 ill\ au 6 octobie 1824
Miss Mary Isabella S/ra-
lon a fait mieux : le 31 jan-
Mir 1876, elle atteignait
lacune, en compagnie de
s\l\ain Coultet. Après
I I ( hec d'une première
Imlative, on était redes-
renilu aux Grands-Mulets.
Le lendemain, à quatre
u matin, la caravane se
en ii.utr par Li» de froid.
iiiTs ili' I .i|irés-midi, miss
II. luiMil hl cime, par go"
. corneilles i iJ e ] iiiii /.
Diimi et Vont s ibittre su
sses pai les caiaxanes. Le;
I i| lit n > tombent de froid
II I I niveiulle, y vient
I III I I plus haut encore,
il I In il nie dans le voisinage
itiau ou lis altiunt les reliefs
ions ollicnt au campagnol des
de lengi.urdissemi
tagne Si le mauva
temps n'en exagère p;i
,ta la même aven-
ue put réussir :
ige le fit reculer.
le froid, dans la
^ \ il' ;i ( :li,iiiionix
■I- . 1 iih Mil' qu'au
,"- lih Ir-s ,ra||i-
cnI Llitil.j iniliii.iiivil.'S griiiils som-
iiirts ; il fait pénétrer le froid jusque
dans les moelles. Ajoutez que la
température delacalolte, qui oscille
lie _ 40 à — 10" en été, peut des-
cendre en hiver jusqu'à — 40" et
même plus, tandis que le soleil dar-
in air d.'iiuê de vaoenr il'eau, fait
;iii\ iMiir-iiiii- III iiiiinlagne
le 1 1111 .ipiielle I.' mal de mon-
i les ellets, ce malaise passa-
LES ALPES.
LE llllÙNE
81
ger ne laissera qu un lugiiii
souvenir, h'u-n i(iiii|wrisc |)arl:i
joie du SUl'CTS (I llllr II !lr :is-
cension. Les ^iml- -, i miihi- ;i
l'exerciee des mu- 1- - p n .l.s
excursidns imn ii.iii> r--. -- ii''-
raleninil .Ynur -,ii,lr v.^.u-\r
aCOrilr|i;i|-| rllMi I , Miilniil. --ni
frent ji^'ii l'ii \. inl 0 ■- • uh
tions aUncisl'lii 1 l'|ilr - ^i uin n
lières aux f.'iMiiil.- .iliiiu.l. -
Mais le tonri-l.- nr.liiiurr ,|iii.
à peine ilcliii- pw ilc l.i vcillc.
sonfie :i iiniiilri- - iiis aiicinu-
pré|iar:ili.'ii, in' |i ul prétendre
à ser.il.lahl>' iiiiiiinnile. Il ne
n"ian(]ue jias iWdjiinisles, habi-
tués à la dure des longues
étap(^s à travers monts, qui ae-
complissent l'ascension du
mont Blanc sans ressentir au-
cun malaise, comme il arriva
plaisamment à M. Durier et à
l'un de ses amis, M, l.emuel,
qui,parlis par un temps som-
bre p(jur exeursionner autour
de Cliamonix, s'égarèrent dans
les bois des Bossons et, de
Pierre-Pointue aux Grands-Mu-
lets, puis au Plateau, finale
ment au Dôme du Goûter, se
trouvèrent sans y penser, d'é-
tape en étape et sans l'avoir
voulu, transportés comme par
enchantement au sommet du
mont Blanc.
Le temps n'est plus où l'on
s'avançait au hasard dans l'in-
connu de l'océan des neiges.
Des pistes sont tracées; des guides prudents et eouragei
fois pratiquées : ceux qui ont fait l'ascension vingt fois
il en est qui comptent trente et même quarante ascensi
pelin montait au nwnt Blanc, en 1S8S, pour la soi\
hommes savent deviner le vide sous la neiue, à la I
qu'elle prend, reconnaître et prévoir, au m. ImIm' -ilm.',
tempête; on avance presque à coup sur - |: ii , nv
solide, de l'endurance et un certain r.i; p i i iv
cette randonnée tant de fois accomplie m n i p --'i
un exploit hors ligne. A moins de nialih un , ,M.piMiii
sans trop de dommage; et, de là haut, .pi- I jImim ihl.- >
Si l'on prend une carte d'Europe, dit M. (lli. M nhii-,
une pointe de compas sur la ville de Dijon, I autre sur h
Blanc, en traçant une circonférence dont celui-ci soit le
le coucher du so
Mais combien n
aux Grands-Mult
frisson que proci
I au iiinnl Itlanc. Beaucoup de touristes eu révent,
rivent même pas à la cime ou simplement s'arrêtent
Après avoir pris l'air du glacier, éprouvé le petit
I avalanche ou la
du jarret, la tête
r le mont Blanc,
aujourd'hui pour
tire
i|ue l'on place
ommet du tnont
mtre, ce cercle,
dont le diamètre est de 420 kilomètres, comprendra la portion de la sur-
face terrestre que l'œil
peut embrasser, du som-
met. D'après ce calcul,
le rayon visuel porterait
à 210 kilomètres. Mais ce
n'est là qu'une vérité
théorique. En fait, par un
ciel lumineux et une at-
mosphère limpide, l'œil
ne perçoit guère, au delà
de 100 kilomètres, que les
grandes masses noyées
dans l'opale uniforme de
l'horizon. Vers l'est, le
regard porte sur la masse
des Alpes, du Viso à
l'Ortler. Immédiatement
au-dessous du Dôme, se
dressent les aiguilles et
les crêtes qui lui font
cortège. Au lever, comme
au coucher du soleil, le
mont Blanc projette sur
la Tarent aise ou sur les
m ontagnes du Piémont un
cône d'oiiibi-e immense,
auréolé de pourpre vive,
sur le fond rose du ciel :
la magnificence de ce
spectacle n'a d'égale que
celle des aurores boréales
dans les régions polaires.
Un véritable alpiniste
doit avoir vu le lever ou
la vue des crevasses et des grandes solitudes ennei-
gées, l'un redesernd à Chamonix. Peut-être même les Grnmls-Mulels
ser\ iiMul-il- un JMiir à ilr^ cures d'altitude, comme une sorte de villégiature
jn'l III ' I. i l< \ , ili - nirs de points noirs comme une traînée de fourmis
ravi ni h liii-iln m i^ n-.- du Hion/ iîianc; il en vient de tous les côtés :
de >.iiiil-i.M vil-, iji I h iiunnix, de Courmayeur; les uns montent, les autres
descendent. Des cabanes-refuges marquent les étapes vers le Dôme qui
domine tout le reste : là haut, deux Observatoires se découpent fièrement
sur le ciel; on y demeure; peut-être, après des congrès scienliliques, y ver-
rons-nous un village sportif, une ville. Déjà l'on y est monté en chaise à
porteurs, même en traîneau. A quand les skis, le funiculaire, l'ascenseur,
le chemin de fer? On parle de percer le mont Blanc. C'en est fait du mys-
tère qui enveloppait la
Cère montagne.
'Voies d'accès. — On
parvient au mont Blanc
l,en U's i.u lin t liiniionix
vrlsal.l fiançai^. 1» De
Courmayeur, lescarpe-
luent est tel que, long-
leiiips, l'accès de ce côté
parut une entreprise
folle, ou du moins émi-
nemment dangereuse. Ce-
pendant le col du (jt'anl
fiirmait brèche dans le
gigantesque rempart :
Bùurrit passa par là,
de la vallée de l'Arve
dans celle de la Doire;
Saussure, Loppé y de-
meurèrent. On tenta de
ce côté l'asec'usion du
Dômr. Il-abnni M. Uam-
wv is-.-. ua-na.par le
glarirrlni:'' -M \l:;uillc
diiMi il .M luont
Mji,,!iI 1 il. .1,1 l:l me du
Ta, ml M .1. -.. iinil iiar le
Corridor aux Grands-Mu-
lets et à Chamonix; entre
les deux versants, le che-
min était tracé. Mais la
traversée, trop dure, ne
82
LA FRANCE
pouva
1 sa fain- tl un trait : tes
[le C(.nn.i,i\r„r. |h„„' r.'ure
écliec à ceux -!■■ i .li.iiih'inx. c.u-
struisirent nue .mImh- ^Ir i^ln^v au
rebord de l'Aiguillc du Midi. Ce.-t
alors que MM. Diéguel et Maquelln^
remontant de la vallée d'Aoste
(18C2), arrivèrent aux Petits-Mulets.
La cime du mont Blancétait proche;
1 fur
: ouragan qui
Hait
déchaiué redoubla de furie : aveu-
glés par les tourbillons de neige,
criblé-; d'aiguilles de g'ace, culbutés
i{ louks au dessus deb abîmes de
la Bi ul 1 ! ^ -s \ agents furent
conti 1 I I III de la Me, de
Hcli lli en I traite
pai I \[ [ K Enfin un
in^l M /' 1 1 i\e a la cime
sui ks pas de SCS de\ancicis, et
api es lui (j août 1S64), M Gior
dano, le premier Italien qm ait ga
gne le monl II [ i II | i I
Le long delc m i i I i II I I ii 1 ^
risques a c ui ii I i i t l i I n
nei , aussi bi n lui il Ile
a partir du m nt Miulit, a\ee
celle de Chamoni\
M Mooie enlSCl tenta I epreu\e
par le glacier de la ISienla On]u
géra par le récit qu il en fait des
difficultés que présente cette direc
tion Nous étions sur un mur
la glace a dioite, tombait \eitica
lemenl et il en eta t de même a
gauche D un cote pas plus que de
1 autre, il n était possible de donnei
prise à l'alpenstock. Nous tenions
la véritable glace bleue, sans un
grain de neige dessus. » Plus loin
il fallut se mettre à cheval. « L'arête
est devenue tranchante comme une
lame de couteau, et pendant quel-
ques mètres il est impossible d'a-
vancer d'aucune façon. Plus moyen
de tailler des pas ; on se contentait d'abattre le tranchant di
Avec des peines infiim ^ se hissant au-dessus îles abiines. nos
atteigniient enfin le bout de l'arête-
Intel n lie et pai le détour du mur
de la Cote auntrent au sommet
du tiiviit Blanc Jolie route, en ve-
nte pour des touiistes'
( In 1 s i\ a 1 escalade par le r/la-
lei tie M I /e elle Rocher du mont
I htn ijuis irc boutealaTournctte,
non loin de la cime la halte se
laisait a 1 issue du glacier, dans la.
I abane (Jutnlino Sella l'arête des
Bosses ou 1 on an n a t, n'est qu'à,
une demi heure du sommet. Au-
jourd'hui, les ascensionnistes ita-
liens vont se reposer à la cabane
(lu Dôme, au pied de VAir/uille-
Grise, gagnent la dépression qui
sépare le Dôme du Goûler de l'Ai-
guillc de Bionnassay et suivent la
crête des Bosses jusqu'au mont
Blanc. De quoli|ue point que l'on
atta(]iie le versant italien, toute
piste praticable s'accroche à la
I leir, sur le double chemin d'ac-
I I ,s ilu versant français; c'est un
-|pi ri pour les alpinistes de passer
ainîi lie Courmayeur à Sainl-Ger-
vais uu à Cliamoni.x.
1° Route de Saint-Gervais.
On se r ipprlli' 1 1 I. niative de Bour-
iil. I "Mil. I , h .|iii iioussèrent,de
lAi-iiill' .lu I. I pisqu'auDôme,
sans pmn mi Ml. iiidi-e le monl
lilancAw- ut nm, -, déve-
loppe do IJ- I /' ii.oii-
piiis
e gla
longueur de e kili.uK Ue.s. Point
d'avalanches à craindre, encore
moins de crevasses, les neiges dé-
valant sur chaque plan du rocher;
à l'altitude de 4 000 mètres, la vue-
I i ' -iM ii.i:. s'étend, d'un bout à l'autre, sur un
^ , iiAMn-, i\. panorama splendide. Mais cette-
belle avenue est exposée aux pires
surprises. Par un clair soleil, ce
serait l'idéal, puisque l'edort de l'ascension se limite principalement à
VAi'/uille du Goùler. De Sniiil-Gerrais on monte jusque-là par Bion-
n I- i\ 1 1 I k \oza, où s'é-
li \ Il / // /( de Bellevue
1 si m II h sentier con-
ti uni mt k 111 int Lâchât gagne
I \iete de Tele Bouise. C'est la.
lupture dune poche d'eau du
i/laciei de "lele-Rousse qui, dé-
I hainant sur la ^ allée du Son-
nant un (lot de boue épais de
0 mètres au moins, emporta le
\illage de Bionnay, détruisit
l'hôtel des Bains et charria les
cadavres de 150 victimes jus-
qu'au del'i du Fayet (12 juil-
1, I 1 1 I J I I Ml iMi-se, il
I 1 I //-■ du
nlhaUjc par les projectiles
! pierre : la roche est niau-
ise; de toutes les pyramides
m i ilt Iv
LES GRANDS- MULETS : DKPAllT D UNE CARAVANE,
pu l,s i-,,iK iliii.isplHjiiiues.
lue cabane assez rudiinentaire
lUend les ascensionnistes au
I lite, par 3 S19 mètres d'altitude.
( I i u'i iii|"'i lu qui I "S. I nsion
,1 //,',, pu I I- in/'edu
ni I 11 I ihileu-
1 u\i iili Mis il MM iilil unfu-
iiieulaue le\oilaencoursd'exé-
lution. Dcja le rail monte au
eut de Voza, bientôt il atteindra^
le Dôme du Gauler; de là le
m ml Blanc parait sous la main.
On s'élève, de Chamonix,,
par la cascade du Durd et
celle des Pèlerins tombant
LES ALPES. — LE RHÔNE
83
d'une hauleur de ÎJÛ mètres, à travei's une furèl d'épicéas et de mé-
Irzps. I.e chalet de la Para (1 60S mètres), et plus liaut, après avoir
f|nilté les bois, le pavillon de Pierrc-Painliie (2 019 mètres), font
double étape : un bloc de protogine erratique, reposant sur les
schistes cristallins du voisinage, a fait donner ce nom au chalet.
Là s'arrête le chemin muletier; un sentier en corniche et en lacets
:se déroule jusqu'au lieu dit la Pierre à l'Echelle r24l() mèlresl, eni';
l'iuclie alois le ghi-
ili < Boisdiis, formi-
le 1 emous coupé (b'
lui.'s,i|n'ili,iutti,i-
ciintre et sons la pi cs-
sion des deux fleuves
glacés; puis, un plan
(le neiye Ciinchllt aux
(h,n„h-M,,hl., ai rie
de lo, llrs , ui.'Ii,'(Mnt
ib' 1 i'|iiileruie glai ée.
I 'Ji.itelleriedesGraïu/s-
Miileh s'est déplacée
plusieurs f,>is. Qui re-
.•nnii.ùtiail.il.iiisiebà-
hmeill ?l d-UX . laue.,
s illf à manger, salle cl
iliM Iciirpourles guides,
cil, iiubres pour lesvoya-
geurs, l'héritier de
l'abri primitifque Saus-
sure fit élever, en 1781),
à r.ippui du même ro-
chi'i .' ,^ui une plaie biiini' tic 20 pieds, les guides avaient appuyé
des peu lies contie l,i paroi supérieure, étendu sur cette charpente
impiii\i&ée des draps cousus ensemble; et chacun grelottait là
dessdus, dans .sa couverture, en attendant l'aube.
Des Gramh-Mulets (3067 mètres), il y a encore plus de I 760 mè-
tres à giavir jusiin'au sommet du munt Blanc. Aussi les caravanes
n'attendent-ellespas, pour partir, le lever complet du jour. On s'en-
gage sur une longue pente de névés, dans la direction du Goûter :
ies Petites-Montées et le Petit-Plateau tvAnchis, si des avalanches de
séracs tombés du Dôme n'arrêtent pas la troupe au passage, on
arrive au Grand-Plnleau, vaste hémicycle ouvert à la base de la
Calotte, dont le sépaie l'abîme tantôt béant, tantôt gorgé de débris,
de la Graiide-Crevasse. A ce carrefour, la route bifurque : d'un côté
vers l'arête des Bosses, 'de l'autre ^a.v V Ancicn-Passaije de Jacques
lialmat, ou le Corridor, qui, tournant les Rockers-Boinjes, aboutit à
l'arête tendue entre le mont Maudit et le mont Blanc (mur de la
Côte, Petits-Mulets , au-dessus des abîmes de la Brenta. Bien que
M. Jdnssen y ait fait bâtir une cabane-refuge, ce passage dangereu.t
84
LA FRAiNGE
est aujourd'hui à peu près abandonné. Quand l'ouragan se décliaine
sur celte crête, il peut être irrésistible. Alors culbutenl, sur l'Aucieii-
l'assage, de terribles avalanches de séracs; la neige, peu adhérente
sur la paroi glacée qui la supporte, glisse, se précipite en un tumulte
effroyable dans la grande crevasse béante, au pied de la murai lie polie.
I.e 11' Hiimel se trouvait engagé avec une caravane sur celle pente
comme un roulement de tonnerre. Ce ne fut qu'au bout de huit à
dix minutes que l'air s'éclaircit et que, toujours les mains crispées
sur son pic, il aperçut, à 2 mètres de lui, un de ses compagnons,
accroupi et arc-bouté sur son alpenstock.
V Ancien- Passage est aujourd'hui délaissé : depuis longtemps déjà
la terreur en éloignait les touristes. Par le Col du Dôme, on arrive
T R .1 V E n s E
dangereuse, au mois d'août 1820 : un Uipis de
neige peu compacte recouvrait la glace vive où
Saussure avai l dû, pour mouler, tailler des degrés
ù la hache. On s'aviin ni .n .hi^'onale, suivant
l'usage, mais les [i.i^ J^^ \ i'\.i-'iiis engagés sur
la même piste trarairnl iLm^ la couche super-
licielle peu adhérente un long sillon. Tout à
coup, la fente se prolonge d'un bout à l'autre du
lapis de neige, comme la fêlure d'une glace
qui se brise; en dessous, le sol fuit, entraînant
les derniers de la troupe. Presque aussitôt, le
champ supérieur, manquant d'appui, descend
et se précipite à son tour : ce fut une horrible
mêlée. I.e guide de tête, Mathieu Balmat, roulé
dans l'avalanche, eut assez de présence d'esprit
jiour piquer son bâton ferré dans la glace :
ce coup le sauva; quelques-uns de ses compa-
gnons se relèvent à la fin, étourdis, à demi-
asphyxiés, à la gueule même de la Grande-Cre-
vnsfc. Lesaulres ; l'Ii iiv l'.i hn.i 1 , Pierre Carrier,
Auguste Tuirraz av,iiri;l >niMlii.' dans l'abîme.
Ou sait que le glaciei , euliainc par la pesanteur,
glisse sur le fond de son lit comme un fleuve,
mais la masse qu'il entraîne entre d'abruptes
parois ralentit sa marche, pendant que, sous esc^hdl
l'action de la fonte et do l'évaporation, les cou-
ches supérieures, peu à peu rédui les en épaisseui , à mesui e qu'elles
avancent, laissent apparaître les parties inférîeuu s a li siiifue
Après un certain temps, le glacier rend au jour h s I i n I mlis
danssescrevasses. Longlempsaprèslacalastrophe I i- I 1"^ i ilc
tristes débris émergèrent sur le front du glacier A l> I im-
beaux de crânes encore garnis de cheveux, effets d ' quipt im nt un
bâton ferré, une boussole, des souliers, un sac On leconnul les
victimes de la Grande-Crevasse : du 13 août 1861 jusqu'en 1804, les
restes des malheureux reparurent par morceaux. Or, de la Grande-
Crevasse à la partie inférieure du glacier des Bossons, on compte
8 kilomètres : ils avaient donc mis quarante et un ans à faire
ce chemin sous le glacier, avec une progression moyenne de O^jSS
parjour.
D'autres malheurs ont rendu tristement célèbre cette funeste
coulée de Y Ancien-Passage : le 13 octobre 1866, une caravane y
fut ensevelie sous un écroulement de séracs. Sylvain diullet se
trouvait en tête; au premier craquement, il pousse un cri d'alarme :
(< Couchons-nous! » crie-l-il à ses compagnons, et il enfonce son
pic dans la glace, se cramponne au manche, à genoux, têle baissée
contre l'ouragan. L'épais nuage de neige poudreuse que sou-
levait l'avalanche l'enveloppe; il sent les blocs passer sur son
dos, des glaçons lui fouetter le visage et un bruit affreux l'étourdir
à 4275 mètres, entre la grande esplanade du
Goûter et le refuge construit par M. Vallot, sur la
pointe d'un rocher des Bosses : on peut s'abriter
là en cas de tempête; il convient d'y passer la
nuit, si l'on veut voir le lever du so!eil du haut
du mont Blanc. Après le passage troublant de
Varcie des Bosses dressée entre d'effrayants pré-
cipices, il suffit de toucher l'écueil de la Tour-
nette (4671 mètres) et, par une pente inclinée^
de gagner la cime. La route des Bostes est main-
tenant adoptée presque invariablement, de pré-
férence à toute autre.
La science mi iii'mt Blanc. — A peine arrivé
an .-Miiiiii.i , ,1 iiiaLn' une extrême fatigue,
saii"iii.' ili-|i"- 1 ^' s iiisiruments et fit les ob-
>ri\,iii,,iis .[II.- .!■ ]aiis iMii-lempsil rêvait, sur la
-I I ih liM •■ d'S 1 la^ii'-. Lui- liaison, l'altitude,
r.ll n:.i-|'lli I r. ^,'S r\|ir| l^aircS Ollt été dcpUÎS
1^ \ . I. l's avec minus de h.ite et plus d'exac-
I liihi' : mais il eut le mérite de les vouloir et de
>i' ^-ari iii.p pour elles. Enjuillet 1788, il passait
Ipi/a' ,1 'urs dans une cabane de fortune, au col
du (.i'anti3371 mètres), y étudiait la formation
' " ^' ' ' ' et le développement des orages, la grêle, la vio-
: Aïoiiiit leiK e du vent, les variations baromélriques,
l'électricité, etc. Souvent, tandis que le calme
lesudit du coté de Courmayeur, la rafale soufflait là-haut à faire
tiemblei la montagne; contre le froid pénétrant, les fourrures ne
pouvaient sufdie : on alluma un réchaud, mais la flamme languis-
sante dans cet air raréfié avait peine à se soutenir. Mais aussi,
pai temps calme, quelles radieuses soirées!
Enjuillet 1844, les savants Martins, Bravais et Le Pileur se por-
teient au 7nunt Blanc; on se mit à l'œuvre. Un théodolite est dressé
pour la mensuration des distances : la pression atmosphérique, l'ébul-
lllion de l'eau, la hauteur du mont Blanc, la température sont véri-
fiées. Le thermomètre marquait — 18°, 8 sur la neige, — 17°, 6
et — 14°, à 20 centimètres de profondeur.
Tijndall, en septembre 18o8, devait renouveler ces expériences,
dresser un thermomètre à maxima, en enfouir un autre à minima
dans la glace. Celte tentative ne fut pas heureuse ; en août de l'année
suivante, il remontait, mais, cette fois, pour mieux mesurer la perte
de calorique des rayons solaires dans l'espace, il voulut être là dès
l'aurore. 11 n'y avait qu'un moyen : passer la nuit au sommet; c'est
ce qu'il fil. Une simple tente abritait les voyageurs, serrés les
uns contre les autres et enveloppés dans leurs couvertures, sur la
neige même, qui marquait 13° au-dessous de zéro. Chose à peine
croyable, on souffrit plus de la rareté de l'air que du froid. Le len-
demain, brume épaisse, vent terrible; il fallut renoncer à l'élude
LES ALPES. — LE UIlOiNE
lonncinent solaire; la rorm.ilinii .1rs ijl.u iri>,
iial.le à civile d'un oruanisi,,,. .nniual, su
Ir ,1c Tvndall.
aoùl, lS7:i, M.JuIrs Vinllr iVsnl iil nili i, !,■ piul,
lit snlaiiv : la vaiM-iir .Irau r.. ,,,111, lu,. ,laiis 1'
il>lir un i,H I,.
pscemlil a (.liaiiKuiix. 1 imjis
-liaut : 2S-:il juill.'t 1«87.
isil i.M,ui-ry
lIllT cùl
.M. \,,llol ,'lr
tiavailleur
•■Ic-iniMils de la
1 y a diMix Observatoires au nuuit Hlauf : lu
, pijur l'étude des phénomènes météorol,ii.'i,pi,'
,/anssen, pour les observations astr,)niuuh|u
lorme malelas d'air et de vapeur d'eau ,pii ,1
■1,'f dans 1,'S i,'-inns iufi'rieures et faussent i
lruui,'nls en: r-i~l M III s, les phénomèucs alin
il, ilaiis 1rs li.iiiir> ,ilii Indes, une intensii,' ipii |
sir l'ori^iii,,- ,-t d en étudier les lois. I.ursi|u,
iisporter sur le rocher des Dosses les inslruii
it il comptait se servir, il voulut, en coinpairni
, ],rouver, contrairement
',.pini,ni reçue, qu'il était
isddr ,!,■ vivre à cette al-
i,|,.,d,rv l'aire, ..livre utile.
m, 'lit arniii,',.!-! muni,- intr-
rii.ii rement de toile goudron-
ii,'|., sous un feutre épais. I.e
iuui;issement du vent dé-
(diain,., cmiime sur une mer
,■11 liiii,', linubla la première
nuil.l.s UnU'Sihi mont Blanc.
s,.ul !,• ,-i,h|'u,.ui,-iit ,lrs ava-
is de
Mit la
rrs à l'avance et laborieusement transportés
■ni ajustés sur des poulies dans le prolonge-
i iu,iiceaux de roc entassés assurèrent l'adlié-
■s, ,l(iubles fenêtres, des plaques de feutre in-
iil à l'intérieur une cuirasse imperméable. Le
|u,ilongé des deux côtés jiisi|irau sol, et cela
! l'air d'une i:ar,i|i,ir,. ,11 , -iMiiili'r , mitre lèvent
er aux plus \hi|,iiis I ii.il I-. lirs instruments
larlie de la tonsh nrUru ir^rn,,. à l'Observa-
it; !.. rest,. srrt d liabitatnjii, et l'on est tout
iii-ihssiis ,l,.s nuages, dans le désert des alti-
I s i du l'onfort et de la douceur de vivre.
■ part un bruissement strideiil
causé par des milliers d'étin-
celles. .\l,>s chevi.iix se dres-
étincelles : nous sommes lit-
téralement baignés dans la
foudre. » Le lendemain il
faisait froi,l; la tente se ve-
France
LA FRANCE
\: Observatoire Vallot fut un premier pas. M. ^n^isscn se préoccu-
pait d'étudier dans une atmosphère limpide les gaz qui enveloppent
le foyer lumineux du soleil. Toute ascension lui étant pénible, l'illus-
tre astronome fit construire à son usage une chaise à porteurs, que
sa mohilité maintenait toujours droite, malgré l'inclinaison du ter-
rain. (In l'employait sui- les premiers escarpements, le i-nc solide.
MASSIF DU MONT BLANC
Structure générale.
'une cilad.dle de tilaui
lassives, des pyramides
à travers le labyunlhe des séiacs : sur les pentes de neige, un traî-
neau glissait comme dans les régions polaires. On parvint ainsi à
l'observatoire Vallot; un ouragan prolongé l'y ayant retenu,
.\1. Jdiis^i'it observa que l'intensité des raies spectrales de l'iixNgène
diminuait progressivement avec l'altitude; d'où il conclut, par un
calcul appiopiié, que l'oxygène, cessant de trahir sa présence à la
limite de l'atmosphère terrestre, n'existait pas dans renvelo[)pe
gazeuse du soleil. Malgré le vent qui balayait la crête des Bosses, le
traîneau, rampant au-dessus des abîmes,
atteignit la cime du mont Dlnnc. On ne vil
jamais plus extraordinaire ascension
.M. Janssen avait résolu d'élever au faih
un Observatoire astronornique. Mais il fal
lait en assurer la base : cette calotte d'
glace qui forme la cime offrait-elle un-
assiette assez solide pour y asseoir un-
construction durable? Une équipe d'ou-
vriers, sous la direction de M. ImfeM.
oiivi il uni- i-Mli-rie horizontale, à 12 mètres
aii-<l.',-MM^ (lu l.iile : partout on trouva la
gl.M i \ n !■. III lis. de roc solide, point. Ex-
pi-MiMuc iaiu- en son laboratoire de Meu-
don sur la résistance de la neige durcie,
.\l. J;inssen reprit, malgré tout, son projet.
Une pyramide tronquée en bois de sapin,
à double paroi et double étage, s'enfonça
de 3 mètres dans la crête glacée du Dôme
et surgit de 7 mèlres au dehors : tel fut
l'Observatoire. Une tourelle en terrasse le
relevait de 2 mètres encore. Il n'est pas
en Europe de construction plus auda-
cieuse: elle a jusqu'ici résisté aux oura-
gans déchaînés, mais, bâtie sur la glace,
elle s'enfonce avec elle, par l'effet "de la
fusion lies masses inférieures, tandis que la
]ilali--rorine voisine reçoit des précipita-
tions neigeuses une compensation qui con-
serve son niveau sensiblement le même.
s la domination du Dôme, donjon
issent de toutes parts des tours
L'S, des flèches inaccessibles éche-
velées sur les crêtes ou
projetées sur les gla-
ciers. Des remparts de
1300 à 2000 mètres
tombent au sud, sur le
fossé profond de l'allée
Blanche italienne et du
\al Véni; au contraire,
iN s'abaissent par con-
1 1 escarpes échelonnées,
du côlé de Chamonix.
La plus grande épais-
seur du Massif est de
13 kilomètres entre
l'Arve de Chamonix et
le confluent des deux
torrents qui composent,
à Entrèves, la Doire Bal-
lée. Il mesure, dans son
plus grand développe-
ment, 43 kilomètres, du
I o| du Bonhomme au
lac Champey.
Trois Etats se parta-
yr nt ces 400 kilomètres
cariés de rochers et
de glaces. Les eaux du
M-rsant français des-
ct^ndent par l'Arve, l'I-
sère et le Rhône a. la Mé-
diterranée ; de même
celles du versant
suisse, par la Dranse
et le Trient, tributaires
du llhône, au-dessus du lac de Genève; enfin, les eaux du ver-
sant italien vont par la Doiie Baltes et le Pô à l'Adriatique. Varête
frontière se dégage du col de la Seigne, entre la France et l'Italie,
gravit le revers du Goider et celui du mont Blanc et, par l'arête
concave que dessinent les escarpements suspendus au-dessus de la
dépression de la Doire jusqu'au col Ferrel, se lie au mont Dolent,
môle de séparation des trois pays voisins : France, Italie et
Suisse. Là convergent la Haute-Savoie, la province d'Aoste, le Va-
■%■.,. -Il
-s Si*?" S
, 0 I à .S' /^►s
s ■s f ^-^ ■
" 1
i I
I -î l!
X -
m
3 -
a ^
Ci- ^
1 î "".
^îi fil
Ji,f' i
I?;' \ij '''>uajgi!iaV,Vi /€ ,, •• * SS
/ ^
°^ c/î „ Sa I
LKS ALIM'S.
Ll' lilIÙiXE
87
,-A .
j^ ^
^^HunaL^PcL '^''"^vHmK^t''
É^Â
b
^^9
fe&^O
M
Ë^^l
Mli^^
■1
Agents de destruction. — De I
lou.l
: qui
se gonlle
pui
rliiaiilc et balaye, le suleil qui cuit. Veau
sou-^ liiutes ses formes -vaiieur pluie «l'ico
t I iKuls (oiiblilue le pinitipal i_ent
I liiK iLUi En enet, 1< ui siiibinuinl
I iiis !( s fissuics (Il li
I II I f,(I ecuto
II iil < Il s (I SI f II Iiiii lit PU jil iqucb nu
Il ni pu II I i( Il jn ( inollK nli, de
Il ImI III I I I lu ut et t imbent
\ii\ \| I I II 1 stiULli\es c Ulsees pdi
I ^- 1 s i|(iule le puissiiil ti i\dil dtio-
I II K ( nu phpdi lis glaciers ils sapent
I II I I 1 is ks ciLti s d( m ilif s p a la cime
' I 11 MU 1 ibot de felac e moule aux
I II 1 I 11 uses qui 1 ( m lavLtit les use
I I hl I '-liu I II 1 irtuin dtscaillnux
II f-i i\i I |ii il eiiti nue (Juind pu
ml I un ill 11 III ut de la misse tl i-
iiii lu . h 1 iiiM ledel iliuuulitinn,
I I II lu I 1111 b i[ip 11 iissi ni lu ]fiur,
ou
u-
lais suisse, ilnul la liiiiile se relie au enl 1 1 iliii m
sant nord du Massil'.
(1 On cnusidérait le munt Dhinc cnuiiui' uu iil I I / / /
encore à l'élat plastique, serait venu au joui u 1 u n u il
sres latérales, en s"épanouissant coninie une f,eibe stiitc
milieu. Mais MM. Du|iarc et Vallot ont démouiie que la pi
ollrait des plissements très aiyiis entre lesquels s mt p ii
sehistes cristallins, Fensemble cnnstituant dis I mil I \
nîi Térosion a creusé des couloirs et sculpte I u mil
schistes représenteraient les restes de l'en nini m ml m
taire qui recouvrait autrefois le Massif il I ni 1 I ml
calcaire jurassique perché sur la plus liaul I ■- \uuill
serait encore un témoin. » (M. LkRoux.)
I,e massif du im»il B! nie ii'i'sl en fail ipie I i un u m 1 un
compact antérieur qui
s'effrite et tombe en
ruine. Chaque jour en
accentue la dégrada-
lion; nous le voyons
sombrer, pour ainsi
dircSousTaction sécu-
laire des agents atmo-
sphériques, Il solide
membrure des crêtes
se disjoint davantage,
les coupoles et les dô-
mess'aii;uisent en obt--
lisques, eu pyramides,
en aiguilles, dont les
|i irois écaillées se cre-
vassent et s'écroulent.
<Jni n'a entendu les
iraquements sinistres
qui rompent tout à
up le silence des
Il ml s s hiudes' C i st
I IX il m h des 1 e
en son
otngine
I s dis
< I l( s entailles ou\ei les
I 1 s essieux des loues
> inliqut s qui louhient
1RS de P )m| ei
ni IV lui (H - nid, s
ut eu tdu^ I I lU lu I II II
( un !, lit I il Ou I ii\ I I 1 I 1 11 iili ni 1 I n\ ino
m i uiK iiithine un i 1 i | i ii i I i n i il lie dis
olacicibdc 1 esililux el lui il li I i |ii n \ei tu de sa i lo^us
sion le (//'fier atteint 1 \li m | ml I lu i u au S( uil de sa vallée
infeiieuic les del ils qii il liiiii i ni ut pour foi mer sut le
lijiitd s nesciipem nt un si uihb dt bus c lsIXù. moraine fionlnh
1 i su II ssi 11 de plusieurs moi unes d ins 1 encaissement vide d un
//;(( ( p 1111 t de mesuier son lecul en remontant pu etip s le
(liemiii ju il suivait i 1 1 descente En lin, sous 1 1 masse gl icee les
^lavKis bs cailloux et les blocs loules foiment une inuraine pru-
fmtlc dont ks d( bi is \ lennent au )our, i mesure que diminue ou se
I lu I III m liiiu 1 Mus nui iiti iim s sou\eiil foi t
Mis
il I II
II
m
m I 1
un 1 ull
un u dins
m
un 1^
1 ludiiuxqui
b
inlela
iicommeuup
dé
barge
d'artillerie.
---^
i
>fc_^
M.
^-W .
m
* V ^«y^^'^c- -^
jJnUP'
■"^ M^ ^ '^
^Sê^
. -J^^-^
^B4.
^n^^bf*'
^K^
t^^*^^
a^P
1
^^
i O u K C li G L A (
LA FRANCE
loin rappellent l'aucienne présence du '//"'•"■'. '■! l:i nili
des matériaux entraînés révèle leur pi >i\ 'Iium > . l'.nl'
des cailloux engagés dans la masse et si II p- ^Ir r, i li
lèles ou entre-croisées par la morsure ih- ynniiM-- \>
non moins clairement de l'ancienne progression glacial
les roches peu consistantes, soumises à une trituration
même 2204 mètres au-dessus de la mer, était au niveau des deux cimes
.lussi, qui le dominent : la Croix de Fer (2340 mètres) et les Grands, qui
, parai- dépassent 2680 mètres. » (Ch. Mabtins.)
■ lignent Dans la vallée même de Chnmanix, cinq moraines successives
Enlin marqui'iit par échelons le retrait des glaces vers le mont Blanc.
issanle Au rrviMs du Massif, dans le val Véni, Ton retrouverait de même
GLACIER DU lALLhliE
dans ce milieu liuinidi' (pi' pro luit la lusn.ii. m arrivent a u l'tre
plus qu'un mélau:;e iur.Misislaiit, une Iniiir i;iaiiain', c ne le
/<mde la vallée .lu liliin.
Accumulés sur le front des c/lacirrs, les di'bris moraiui.jues for-
ment souvent barrage en travers des vallées et retiennent les eaux.
Tantôt la poussée torrentielle a rompu cette digue d'arrêt, tantôt la
digue a été assez |iiiis^;iiiie pnur se maintenir et emprisonner der-
rière elle une na|i|"' Liii-h'. Les lacs morainiijues sont (ovt nom-
breux. Il en est ip M ^ .ill.n deni, bien loin des masses glaciaires, re-
tirées depuis des siècles à 1 inlé-
rieur des monts. Ainsi les lacs
al[iins du versant italien : lacs
Majeur, de C'imr, de Gar,lr, véri-
tables mers inti'rieures; au ]iied
des Pyréné.-s, le lac de Lnunir,.
sont des lacs d'origine moraiui-
que. Dans toutes les régions au-
trefois envahies par les glaces,
la fusion a laissé des constella-
tions de petits lacs sans moraine
apparente, auxquels suffit une
simple cuvette d'affaissement :
ainsi les lacs Blancs, au-dessus
de la vallée de Chamonix, qui, à
une altitude de plus de 2000 mè-
tres, ne dégèlent presque pas.
A des points de repère aussi
multipliés qui trahissent leur an-
cien passage, il est facile de re-
trouver avec certitude la route
des glaciers primitifs et de me-
'oui
leni
nia
dépres-
sions qui le cinonscrivent : val-
lées de Cliamonix, de iMonljoie,
du val Véni, du val Ferret furent
comblées par des mers de glace,
dont les glaciers actuels ne sont
que les affluents supérieurs. I.e
manteau glaciaire débordait sur
les cols voisins de Vnza, du non-
homme, de la .Seigiic, de Ferrel,
de Tête-Noire, de Ralme. « Les
glaciers ont abaissé ces cols en les
érodant : ainsi le col di,> Balniç,
actuellement à la hauteur de
n G u T E DU
les traces visibles du retrait glaciaire. Les coulées du Miage,
du Brouillard et du Fresnay ne formaient qu'une seule nappe gla-
cée : trois niveaux successifs, nettement marqués, amenèrent leur
séparalion. Comnn' les t;la('iers du nord s'étalaient jusque dans la
plaine duRliône, ceux du nmli dévalaientparlavallée d'Aostejusqu'à
la plaine du Po.
Malgré des observations répétées et minutieuses, on n'a pu fixer
encore la loi de recul et de progression des glaciers : car, s'ils se
retirent, ils avancent aussi, quand ils sont suralimentés; le mouve-
ment est al lernatif, bien que plus
accentué en arrière. Les raisons
profondes de ces changements
nous échappent en partie : le gla-
cier a sa vie intérieure, une cir-
culation d'air et d'eau que l'on
devine, sans en connaître les
règles. Rares sont les observa-
teurs qui, tombés dans une cre-
vasse, ont pu en remonter, ou
garder assez de sang-froid pour
observer, comme Viollet-le-Duc,
ce qui s'y passe, en attendant
qu'on vienne les secourir.
Le glacier est un organisme
en voie de perpétuelle transfor-
mation ; il se meut, il agit par ses
propres moyens et d'après des
règles spéciales à son tempéra-
ment. Son rôle est double: bien-
faisant d'abord, puisqu'il retient
en blocs solides le surcroît des
pr('cipilalionshivernales, pour en
.|i'|Mi (il a\ ei- niesun' el, en temps
\nulll, les e;lUX de fllsiol,, sèvC
vil.ilede 1,1 |il,iule et des animaux.
M,ii. ,iu"i . e.iiiiue toute action
|,i.i.luil I 11-111 e, le <;i.(CîCî- en mar-
elle ver~ la pl.ii lie (''rode ses bords,
liibotelefoud surlequel il glisse;
son lit s'élargit et s'enfonce et
(■est le corps de la montagne qui
en pâtit. En l'usant, d'ailleurs, le
7/»fi>!- s'amoindrit lui-même par
rabaissement continu de son ni-
veau qui, en l'éloignant du point
de coimélalion nécessaire à son
LI'S ALPES.
LE RIIÔiNE
entretien, li^
r.VV
iiifc'riiniros.
'.et a
rives; alm-s
■s i-n
l'oclie (le l'atinosplirre éinollientc! des régions
llaisscment général dégage le modelé de ses
•tes ('mergent, les arôles s'allongent, les pointes
mes s'arrondissent : c'est la montagne qui parait,
et ses aspects varii's, (■"imiie une belle statue
niiui; sous le ciseau d'un s< uliileur de L'i'uie.
central offre un large champ d'expansion aux glaciers, entre des
crêtes allongées jusqu'à la vallée de l'Arve. I,e promontoire aigu de
V Aiguille dn Tacul, rattachée par le pédoncule des Périades et du
mont Mnllct (^988 mètres) au nceud de VAiguiUe de Rochefort et du
di'iiiil, puinle \i-rs 11' nnrd au cn'iir de rhé'niieyelc, entre deux grands
llrUM'S lie riarr : |c iiliinir (I il Cniiil.ii l'uuest, accru de celui de
Sommets et glaciers. — Dans la confusion apparente des
sommets qui composent le massif du mont Blanc, le regard, acca-
paré par la cime maîtresse, cherche en vain l'arête qui attache
ensemble les diverses parties de ce gigantesque organisme. On
devine ce lien, plus qu'on ne le voit, sous l'épais manteau de fri-
mas qui voile ses attaches. Une longue suite de crêtes se lie en
croissant, d'une part, au mont Maudit, contrefort du mont Btniir;
de l'autre, à V Aiguille du Triolet, partenaire du mont Dolent. Les
sommets en relief sur cette ligne sont, à partir du mont Maudit
(4 46b mètres), la Tour-Ronde (3792 mètres), le Grand-Flambeau
(3554 mètres), les Aiijuilles Marbrées (3541 mètres), VAii/KÎlIc du
Géant (4014 mètres), VAiyuitle de Rochefort (4003 inétresl, les
Grandes-Jorassps (4 206 mètres) et les Pelites-Jorasses (,'Î(1M2 mè-
tres), VAi./u.r,' ,].- T.r^rJ:„u. ':i7S() ,,,;.|,rs\ r.l/v„///r d,> VKhnule-
ment (36(t'. tii- .1 . . !!-■ An T I. ,■• :\::\\' nirlir> , riilin VAi;/aille
du rn»/W i:;sTli Ill-IN- r[ Ir innlll /»,,/o,/ A Sli^ Ulrlvs .
I.a eonvrxil,' :{.■ I .nv, I.hm \.•|^ l'ilali.', diesse au-d.-ssus di' la
vallér ,!,. la |i,,ii,> ,r.il.iu|.|s escarpements qu'étayent plusieurs
cnlieloits n.'. r-s.iiiviiinil (Tunrtés : monts de la Brrnra, de
Jrtuiihi, de Riidufurt, de \ llièqur, mont Gruetta, montagnes lloui/cs,
mont (Irépillon. Dans les intervalles des contreforts se logent quid-
ques amas glaciaires : ceux d'Entrèves, de Tonle, de Ruchefort, di'
l'Iiin/irinfière, de Frcbouzie. Entre les deux arêtes principales de celte
portion du versant italien, les deux glaciers du l'riolet et de Bar
s'attachent aux flancs de VAiguiUe du Triolet; à l'ouest, le grand
lleuve glacé de la Brenva moule ses névés à la dépression orien-
tale du mont Blanc et du mont Maudit.
Du côté français, la concavité du grand croissant montagneux
la V,illfe-Hlanclte;l<d glacier de LescItaux, à l'est, gontlé par l'affluent
du Talèfre. L'n chevauchement continu d'arêtes enveloppe cette
grande arène glaciaire : sur la rive gauche, à partir du mont Mau-
dit, le mont Blanc du Tacul (4 249 mètres), VAiguiUe du Midi
(3 8'r2 mètres), celle du Plan (3 673 mètres), celle de Blaitière,
VAiguiUe de Grépon (3 482 mètres), celles des Grands et Petits-
Charmoz (3 443 mètres et 2 867 mètres), VAiguiUe de Trélaporte
(2 550 mètres), dont la base plonge sur la coulée glaciaire. A
droite, se dressent en falaises les crêtes étoilées autour de VAi-
guiUe Verte (4127 mètres); au sud, les Droites, les Courtes, et,
au nord-ouest, VEvéque et le Moine, qui enveloppent le cirque de
Talèfre, d'où émerge, au centre, l'ilot du Jardin; au nord-ouest et
au nord enfin, VAiguiUe du Dru (3 732 mètres) et celle des Grands-
Montets (3 298 mètres), qui projette vers le glacier des Bois VAi-
(/uille à Bochard (2 668 mètres), en face du fameux Montanvers.
I.à s'ouvre l'estuaire de la mer de Glace, que forment les trois
irrands courants glaciaires du Géant, de Leschaux et de Talèfre.
\ s. in iI.lMiiirhé en vue de la plaine, le gigantesque fjord de glace
priu.l !.. Il de glacier des Bois. Cette immense coulée, la plus
inipnrlaiili' du Massif, mesure, dans sa plus grande longueur,
1 i liiliimètres environ, de Iol Tour-Ronde à VArvegron, qui sourd au
front du glacier des Bois.
Sur les flancs du déversoir central s'épanchent deux grandes cou-
lées. L'une, à l'ouest, entraîne parles glaciers de Taconnaz et des
Bossons les neiges et les avalanches du cirque formé par le mont
Maudit, le mont Blanc, le Dôme et VAiguiUe du Goûter. L'autre,
coulée latérale, aussi longue que le fleuve de Leschaux et la mer de
Hlace réunis, glisse, du mont Dolent jusqu'à peu de distance du
8.
90
LA FRANCE
Mllage (1 \u/etili(ip, qui lui dunne son nom D uiip paît, les Lieles
lavmnjiili s de 1 Aiguille Va le et, d'auhe ^a\l, le Tour Non (3S43mè-
ties) et V iiyuille de la Neuvaz (3 750 mettes), celles d {>i/inluie
(3912 iiK 11 esi, du Chmdonnet (382 > ml tresl, dessinent sa d<iul>le i ive.
Ainsi deux giandes coulées glac laues, tell s de 1 \; /iiilu le et des
iîosso?)?,s'allongi nt sur les deu-î flancs de li im i ih ^///m , sm le de
gros Bécliar), de la Côte, AiyiiiUe de la Tour, la Tapinz ou plan de
l'Aiguille, qui doiuine Chamonix, des tètes de coulées glaciaires
s'insinuent, de [letits réservoirs se blottissent (les Pèlerins, etc.).
Passages. — (in passe de la vallée de rAi"ve,par Saint-Gervais, le
col du Bnnhnnnne ylWW mMres', le col de la Seiync (2512 mètres),
dans la rdiiimie d.- 1' Uln-lilanelie et du val Veni, qui descend à
pieuvre gigantesque dont les tentacules pénètrent au cœur même
de l'arc central du Massif. Une double poussée du versant italien
se prononce par la projection de deux bastions d'appui sur les
points d'altaclie opposés: mont Dolent et mont Blanc. A l'occident,
le bastion triangulaire pointe, -pur l'Aiguille de Biunnassai/, entre les
deux côtés que dessinent : d'une part, la Têle-Cnrrée et VA iguille des
Glaciers ; de l'autre, le Dôme du Goûter, l'arête des Busses, le mont
Blanc, le mont Blanc de Conrmai/eur, les Aiguilles Blanche et IVoire de
PHiret. Dans l'intérieur du triangle bastionné, s'allonge, en per-
pendiculaire sur l'Allée-Blancbe et le val Véni, le glacier du Miagc
italien, dont les affluents sont: le glacier de l'Allce-nianrhc, au
revers de V Aiguille de TvHutêle; sur l'autre bord, le glacier de
Biontiii^sdii iliilirn. et celui du Borne, que séparent les Aigiiillrs Grises;
celui ilu niniil Jlliincde Cmmnaijeur et, dans la pince des inouïs du
Urouilliinl rt d.s Aiguilles de Péléret, le glacier A\i BnmiUard et
celui ilu Frcsuag. I.e bastion oriental, moins important, pointe à
l'Aiguille de la Neuvaz, entre les arêtes du moni Dolent et du Gr&jiil-
lon, celles du Darréi et de la pointe de Plancreu^e; dans les inter-
valles se nichent quelques réservoirs glacés: ceux du Dolent, de la
Nenvaz, de Treulz-Bouc, de Plancreuse.
Il y a un évident contraste entre les saillies qui contre-butentà cha-
cune de ses extréinitésle jl/assî/ entier du uiontBlnnr. Ce sont, à l'est,
(lu côté suisse, des plateaux massifs et de -i m l^- .illiln.le, soudi'S à
la pointe d'Orny, sorte de proue qui surploml h - _1 m ii isdu Trient,
deA Grands, de Brun (versant nord), les l'I e i.i> tlOtm/ et de .S'fl-
^^,^.
Icinaz, ravi
Saleiiiaz éui
A l'autre
pée, silloiini'c .l'ai ^Irs .
deux versaiils du /i.h^ir ,
arête àpeinc (•luVxii,.,. i
portant de TrélnliU- I I .
V Aiguille ù.eBion,n:
français et du Bm,,,.
Enhn, entre les ai. l
.Massif au-dessus de la '
■• du Trient, .\u-dessus du
-Fourche.
montagne est plus décou-
Frassc; dans le rayonnement de
is du Bionnassaij italien, du Miage
d a\,iul-garde qui frangent le front du
lée de r.\rve : montagnes de Taconnaz (le
Courmayeur. De là, le val et le col Ferret (2543 mètres) conduisent
la circonvallation dans le sillon de la Dranse, vers iVartigny et la
vallée du lihône. Elle remonte alors par lecul de la Forclaz ( 1 520 mè-
tres), le val de Trient, bifurque sur le col des Mnnirh t I iil2iuètres)
ou débouche directement par le col de Balnie (22iil mi n, ~i sur la
coulée de l'Arve, Chamonix, le Fayet, en vue de Sami-i.ri vais.
Bien qu'il n'y ait en cette longue traite qu'une seule mute de
voitures, celle des Montets, à cause de la faible altitude, on trouvera
plus facile encore le tour du mont Blanc que sa traversée. Si l'on
excepte le col de Voza (1 G75 mètres) et celui de la Forclaz du Prarion
(1 556 mètres), qui franchissent l'éperon, du val Montjoie cà la vallée
de Chamonix, les cols dirigés à l'intérieur du Massif, d'un versant
àl'aulre, ne constituent à proprement parler que des pistes, prati-
cables seulement quelques mois de l'année, pour de vi'ais alpinistes
rompus aux escalades. Tels les cols des Courtes et des Droites, per-
chés sur l'arête du glacier d'Argentière, et tellement escarpés qu'il
est arrivé de les atleindre sans pouvoir descendre de l'autre côté;
le c(d du Cliiirduniict, entre le glacier de Saleinaz et celui d'Argen-
tière; le col des Grands-Montcts (3 241 iiièlies , entre l'Aiguille de ce
nom et l'Aiguille Verte; le col du miuil /i.Jn,) :::;'i3 mètres); le
col de Pierre-Juseph (3478 mètres), enli.' h- .b ,-//.. de Talèfre et
de l'Éboulement; celui des Hirondelle •> iTT nu lies\ entre les
Petites et les Grandes-Jorasses; le col du Géant (3371 mètres\
ouvert au fond du glacier de ce nom, entre les A iguilles Marbrées et
les Flambeaux, en surplomb sur la coupure de la Doire.
Des communications normales auraient existé autrefois par cette
voie entre les deux versants de Courmayeur et de Chamonix. Cette
obscure tradition s'explique peut-être par le lien religieux qui ratta-
( hait le prieuré de Chamonix à la grande abbaye béiu'diitiiie de
SaiulMi( lui, juchée au delà des monts, surune roche prrs.pu' iuar-
cessiMe, eiihe Suse et Turin. C'est en s'inspirant de la tiadiiinu
populaire que Bourrit, parti du Monlanvers, en 1787, remonta la mer
de Glace, traversa, non sans risques, le col du Géant et descendit à
Courmayeur; le Massif n'élait donc pas infranchissable. Saussure
passa quinze jours au col du Géant, mais seulement en juillet de
l'année suivante : il y fit des observations scientifiques, et l'on a
LES ALPES. — LE RHONE
91
justement donné son nom à Tune des cimes voisines. M;iis Buiinit,
l'admirateur entliousiaste de la première heure, Tenlraîneur inf i-
(i;;able de la course au mont Blanc, bien que la joie d'y atleiiidie
Ui;it àfaitlui ait été refusée, ne mérilait-il pas que l'on consac l 'it sa
iniMuoire par un signe visible, autant du moius que le rutrue sd\ant
lie Berlin, Pitckener, qui, surla route du mont Blanc déjà fiequenti e,
vints'établiraux Grands-Mulets et célébra à coups de canon et giand
renfort de musique une promenade qu'il prenait pour un exploit
I.e col du Midi, entre l'aiguille de ce nom et le mnnt Blanc du
Tacul; celui de la Tour-Ronde,
outre les glaciers de la Brenva
et du Géant, sont des pistes peu
recommandables aux touristes
non aguerris. Encore que moins
élevé, le col du Miage (3376 niè-
lies), llanqué de couloirsde glace,
a vu plus d'un drame. M. John
l'.iricbeck, en juillet 1861, fit de
l;'i-liaut une épouvantable glissade
vi'rlicale de 538 mètres. Ses com-
pagnons le croyaient en capilo-
tade : par miracle on put enfin le
retrouver, moulu, écorché vif par
l'horrible frottement, mais sans
aucun membre cassé.
I,c |i.i-.>.i-r(lc(;iiainonixàCour-
uiayiiii, <-\ p , i|ii M(iuement, par
le (i.i\-is lia .M.i-;>if n'est qu'un;?
prouesse, l'raliquoment, les cols
sont des trompe-l'œil : la limpi-
dité de l'atmosphère, la crudité
des formes, l'écrasement des
masses, tout est fait, dans cet
amas compliqué de roches et de
glace, pour déconcerter les mieux
avertis.
Dumo)i<ronrfu(3196mètres)àla
poinled'On!y(327''i mètres), môles
de rrprre dressi's à chaque extré-
iiiitr-, sur les parties déclives du
Massif, 1.1 ilisl.inee absolue est de
34 Ivil Il'-: Il ddcsaledes crê-
tes s. ml ev ->. Il Ire, esdeux points
ne iiiesiiie pas imiiiis de 50 kilo-
mètres. On juge par là du reste. Lo
»io)i/fi/(7/ie, comme l'amphithéâtre
gigantesque du cirque de Gavar-
nie, dans les Pyrénées, échappe
à la toise du regard humain.
GRANDES ALPES DE SAVOIE
ET DE DAUPHINÉ
MASSIF DE LA VANOISE
Dans 1 enlacement de VJsèr
et de VArc, qui confluent en aval de
'S puisent, à 8 kilomètres seulemeul
l'une de l'autre, au cœur des
Alpes Grées, le relief de la
'Vanoise développe le croissant
de ses champs de glace : au nord,
l'.l iijuille du Midi et le mont Pourri,
en avan t-garde sur l'Isère ; au sud,
le glacier de Gébroalaz; au centre,
la V'(7«oiseproprementdite. Surun
développement d'environ 50 ki-
lomètres, la chaîne se maintient
à plus de 3000 mètres, pour
atteindre, avec la cime des Grands-
Couloirs, près de 3900 mètres.
I.e mont Pourri ou Thuria,
presqu'île étroite et allongée
qu'un isthme déchiqueté, tra-
versé par le col du Palet, rattache
au groupe de la 'Vanoise, tranche
nettement sur Y Aiguille du Midi,
au-dessus des vallées de Peisey
et de Tignes, qui dessinent pro-
fondément ses contours. L'al-
titude de ces vallées latérales
étant en moyenne de l'iOO mè-
tres, le mont Pourri, dont la hau-
teur absolue est de 3788 mètres,
surplombe ainsi le voisinage par
\\n relief de 2 388 mètres. De là
vient sa fierté : au lieu d'être en-
caissé dans les masses environ-
nantes, il se dresse isolé et ne
perd presque rien de sa taille. Sur
TigiiesetPeisey, ils'arc-boutepar
des arêtes entre lesquelles s'escar-
pent les masses glacées de la -S')'-
vinc et de la Gurra:, de la Plalièn:
et de la Sache. L'Isère s'enroule,
de Tignes à Bourg-Saint-Mau-
rice, au pied de ce perron gigan-
tesque dont le cône terminal,
LA FRANCE
'•gèrement Ironqui'', di'coiipe au nord la
pure silliouelle de son manteau de glace.
Des écueils émerge's l'enveloppent au sud-
ouest, comme les lignes de retranchemeni
d'une citadelle démantelée. Peut-être
rosion, en déchiquetant ces pointes d
rochers, a-t-elle valu à la fière montagn
le nom vulgaire qu'elle porte, à moins qu
les escarpements de gypse en dissolu '
qui se triiuveiil au nord-ouest de Peisey, et que l'on nomme les
Ai'/i' /'' /.' " ' . ne justifient cette désignation ; car le mont Pourri,
étant 1 I aiiiiii^in cristalline, présente, à l'ouest notamment, une
slraiiii< al I -11 i' iiiarquahle de gneiss, de quarlzites et de schistes.
Soumis, cumiiie ses congénères, à l'action météorique, il n'a subi
aucune décomposition anormale. Il a ses enthousiastes, ce belvé-
dère dégagé au seuil même des grandes Alpes. Les cartes donnent
à la cime le nom spécial de Thuria et réservent l'autre désigna-
tion pour une saillie secondaire de l'est, qui domine Sainte-Foy.
Entre Bourg-Saint-Maurice et Modane, YTsèreet VArc sont éloi-
gnésde48 kilomètres, dansleur plus grand écartemenl. Le niassifile
la Vanoise avec ses satel-
lites : mont Pourri et mont
Gcbroulaz, en occupe l'inter-
valle; mais la Vannise pro-
prement dite en retient la
majeure partie, soit 30 ou
3S kilomètres, jalonnés par
quinze ou vingt cimes qui
dépassent 3000 mètres.
L'état-major donne à la
pointe des Grands- Couloirs
une altitude de 3861 mè-
tres : c'est l'arête culmi-
nante du Massif; un superbe
glacier s'incline du somme!
sur son front nord, le seul
accessible, tandis qu'au sud
plonge un abîme vertical de
2 000 mètres. Une cuirasse
glacée emprisonne la cime
voisine de la Grande-Motte
(3683 mètres). Au sud, par
delà le col de la Vanoise,
qui ouvre au travers du mas-
sif une brèche de 2527 mè-
tres, le massif de Clinsseforêt
ou Grand-Pelvoz développe
sa large croupe arrondie oîi
sont étalés les deux plus
beaux glaciers de l.i
Savoie : celui de Son-
nailles a\i nord-ouest,
celui dePelvoz au sud-
est. Pendant 7 kilomè-
tres, la ligne de faîte
n'est qu'une croupe
éblouissante qui on-
dule au-dessus de
3500 mètres. A peine
si deux écueils noirâ-
tres surgissent de
cette vaste mer de
glace.
La pointe de Gébrou-
Inz (3520 mètres), les
masses triangulaires
du Bouchetet de Châ-
teau-Bourreau compo-
sent l'arrière-garde du
Massif. Elle épanche
ses eaux, par les lor-
Martin et des Allues, dans le sillon
on qui, au-dessous de Brides et de
s, conflue, àMoutiers, dans l'Isère,
se trouve le centre de rayonnement du
massif entier, par l'artère vitale du Doron.
A la rive du torrent s'échelonnent, au-dessous
de Bozel, les deux stations thermales de Brides
(eaux sulfurées et chlorurées sodiques), dans une
couronne de vergers, de vignes et de bois, sous
es cimes neigeuses de la Vanoise; Salins-les-
/?"/«s 'ennx salines chlorurées sodiques), dans
, au-dessus d'une véritable
MI ilh 1111 il. -liiil.rraine. La remonte du Doron
iiiiJuil .Im I1'-:,I, d'une part, vers Tignes, sur
Isère, par le col du Palet; de l'autre, veis Pra-
lognan, clef du col central de la Vaimise. I.a
conque du lac de Tignes, charmant bassin de 2 kilomètres de cir-
conférence, s'étale à 2088 mètres d'altitude. Les ruissellements du
glacier de la Grande-Motte qui l'alimentent, absorbés en partie dans
îe filtre calcaire de la montagne, jaillissent à 200 pas du lac en
nappe de cristal. Même phénomène à la sortie : l'émissaire
s'effondre et rejaillit plus loin en véritable torrent. On pêche, dans
le lac, des truites savoureuses.
Pralognan, sur le Doron supérieur, conduit, par le col de Cha-
vière (au flanc du Gébroulaz), dans la vallée de l'Arc, à Modane, tète
de ligne du chemin de fer du Fréjus; parle col de la Vanoise, sur
le revers du massif, à Enlre-deu.r-Eaaj, Therniii.'nnn 'en amont do
LES ALPES. — LE RHONE
semble promis n
réserve aux alpi-
du Crand-Saint-
iMûJane) et à Lanslebourg, qui commande la nmli^ du Mont-
Débouclié de ces deux voies im[i(irtantes, Prnlw/iniii, dans son
de prairies, de forêts, de tciirnis il ili' i:\.
un bel avenir. Le col de lu l'.//i.//sr -i.'iJT i
nisles la surprise d'un pass.i^.- ijin r,i|i|H'||
l;.Tiiai.I; d.. -i.Mids I MMX .11 m1..iii,.iiI
rliain.a, v li- ni. I in' |i.' a--r/, ,|n
ou M\ iM|.|M s i.h u.li.s lars .l.s .1 ,.;,v. . ,I>M,I la |ilii^ Irlande pet
avoir i:itlUnirU-esd.M;in;oulen'iir(.,tles(-eU(lauliaiiiraudA'u/;-c-,/cu,
/•-'(/».'■, groupe de cabanes où les bergers de Tliermignon et de !
Mauiiiuine font esliver leurs moulons à la laine blanclie et soyeusi
Ln frère du Doroa de Pralognan, le Doron iVEiitre-deux-Enu.
côtoie le versant de la Yanoise, mais dans un sens opposé, puisqu'
descend à l'Arc.
Tandis que le mont Rlauc, dr> nalure cristalline, ne montre si
ses flancs que de faibles lanilir,Mi\ M'iliiiMaii;iir''s, If iiia^sit ili> 1
Vdnoîse, au contraire, a C"ii~<'i \^' il un i^ nues a-~~i-''s .i|i|.ai h-nai
à cette formation : redressions jiar pla- rs .a |i|ms on un. mis |.riil..ni|.
ment érodées, elles nelaissent voir que la-
rement larocliede base. Cette composition
variée du massif lui donne une grande ori-
ginalité de formes et de couleur: ici, les
dômes de nature schisteuse, peu i ésistante,
et couverts de pâturages; là, les gneiss et les
scliisles cristallins, plus solides, aiguisés
en pyramides, comme dans la magnilique
circonvallation du mont Tliuria; ailleurs,
des parois verticales en solidi s ,issisrs de
grés; des calcaires déclnqucli s i l Inuii s
Les vallées des AUu/": et de s,„„/-.l/„,//y/-
dc-BellcviUene\\] esentent pii's(]ue pailoul
<iue des calcaires sombres, surmontés de
grès blancs. « Des amoncellements de
gypse donnent à tout le pays, principa-
lement aux environs de Brides et de S,iliii\,
un aspect singulier; ces amas, Mams
comme neige, ont parfois plusieurs cen-
taines de mètres de profondeur. » (Fei'd.
lÎEYMOMi, A/iiiiiaire du Club Alpin.)
Avec le gypse (sulfate de chaux), le sou-
fre se rencontre à l'état natif ou, encore,
associé au cuivre, au plomb, à l'argent.
Toutes les richesses minérales : le plâtre,
le marbre, les minerais divers, l'anthracite,
s'offrent à une fructueuse exploitation.
11 l'anl, piair riini|ii endie la VawAse, faire l'ascension du munt
Jiii'ct, belvédère tlressi' sur le promontoire que dessinent à leur
conlhient l'Isère et le Doron. Les schistes lustrés du trias qui com-
posent la montagne s'y développent en dômes d'accès facile, sous
un tapis ininterrompu de pâtu-rages. Peut-être pour cette raison, les
Cfiitnms, piiiiiilifs habitants de la contrée, eurent-ils cette mon-
tagne en V. iii'ialiiiu : elle nouri-issait leurs troupeaux et leurs
lamilli's; c'itail ui\ Dieu bienfaisant, Jupiter sans doute, Jovis. De
là seiailvenu le iiuiiil Jovet. Du mimtBIancàla Tarre des Écrins,
en passantpar les champs de glace de la Vanoise, le regard embrasse
du haut de ce belvédèie un merveilleux horizon.
Entre l'Arc et la Romanche, sur le front baslionné du Thabor, que
les Alpes Cottiennes projettent dans l'intervalle de deux grandes
masses granitiques : la Vanuise, au nord, le Pelvour, les Êcrins et la
^^f|'iJe, au sud. des vagues montagneuses, détachées de la traverse
du Cnhh/rr. se siiiièilent avec les Aiguilles d'Arves, les Grnndes-
//(/;/^w■^. la ilnidile II ete des monts d'Allevard et le massit de Belle-
(htiinr |iisi|ii ,1 la ilnine profonde du (irinsiviTidnn. ni'i coule l'Isère.
LA FRANGE
MASSIF DES
\RVES
1rs .1/7,
l'Arves mit le
;'i la racine du Granil-Gulibicr ['S 2'r2 nièlres) ; à l'ouest, sur les lor-
rciiLs opposés de l'Arvelle et du Gua, ou plutôt, en tenant compte
du remous parallèle noué à la cime des Torches et au pic du Mas de
la (Jrare, sur la trouée torrentielle du Ferrand, dont le col dos Très-
nouveaux marque le seuil de séparation. Au nord, l'.irc; au sml, l.i
Ihiinancke développent leur courbe opposée. Le sommet culminanl
du massif est l'Aiguille centrale (ÏArves, qui trône à 35l)'.t mètres,
au-dessus de ses deux sœurs et d'un peuple de hautes cimes;
Aij.Miilles de la Saussaz, du Goléon (3 429 mèlres), de l'Argenlière
'3l>'iO mèlresV le Cnis-C.renier (2 917 mè(res) e( le mont l'.diard,
tournés vers le nord. C'était, il y a trente ans, un massif à pmi pics
ignoré; le déboisement y a fait rage; les pauvres gens perdus au
milieu de ces déserts n'ont plus que la bouse de vache séchée pour
se défendi-e des rigueurs de l'hiver. Mais la nudité même de ces
montagnes, leurs formes altières ne manquent pas d'une sauvage
grandeur. Comme la Meije, sa voisine, la grande Aiguille d'.A/i'cs
semblait inaccessible : elle fut escaladée pour la première fois
en 18"8 ; depuis, de nombreux alpinistes, des femmes, l'ont foulée
du pied, même l'aiguille méridionrde, bien que celte ascension
exige, à certain rebord perrle' ;iu-ili-Mis d'iin fi-pic vriiiL'iiicnx, un
exercice de voltige qui ne l.iis.sc |i,i-, d'iiii|iivs-iniiiirr l^s l^irs les
plus solides. Les cols de rinririnl l'i ilu Col.ini, le col l..indi:ud
forment autant de failles pénétrantes qui permettent de circuler à
tjavers les émergences de la forteresse.
LES GRANDES-ROUSSES
l)i; formes plus massives, moins di''C(iup('cs ijue les Aiguilles
d'Arves, les Grandes-Rousses nouent leurs chamiis de glace
(glacier de Sniiit-Surlin, glacier des O""''"'») aux deux cimes cen-
trales de l'/iift/rfrt'rrf (3 473 mètres) et du Gm.»/-.S>»urt,7e. Au sud-ouest,
la RoinniuUe; à l'ouest, VEau-d'OUe, fossé de Belledonne ; à l'est, les
combes torrentielles du Ferrand et de la Valette ; au nord, le col
de la CTO!j-(/e-7^er, circonscrivent le domaine des Grnndcs-niiussp$,
trisles montagnes au demeurant, dont les (lancs, dépourvus du
manteau protecteur des forets, restent sans défense et comme
riiussis par l'àpreté du gel et la
tant sont de belle taille : au nord
sml, le pic Dnijh, la Pyramide, I
éperon sur le [dateau nu de lira
les Sarrasins, exploiléient ici c
grisargenlilére (lnul bs Dauphin'
cuisson
du sol( 1
. L
es
:imcs poui-
, l'Aigu
lie Nmre
(3 1
73
melies); au
epic d
1 Lnc-Blanc
et
VUnpie,.n
ndes. L
es lîonia
11'.,
(
api es eux
les min
■s de ga
en
e e
t de cui\re
s à Irni
loUl.sill
tl
ei de beaux
Is. De
. ellondieesi
expk
l.i tour du Prince-Ladre, véritable tour du Trésor, où se réfugiait le
directeur des mines, monte encoi'e la garde avec ses murs de
2 mètres d'épaisseur, ses fossés de 8 mètres taillés en plein roc, au
milieu des champs argentifères vides et déserts. A lest de la tour,
une chapelle dédiée à saint Nicolas remplace un temple antique. \]w
veslige de la voie romaine se voit encore sur la rive du lac Blanc,
réservoir de 600 mètres sur ISO, dont les eaux, blanchies par le sul-
fale de baryte, contrastent avec les roches noires de l'IIerpie, les
[tàturages roux, les pics et les glaciers e'tincelants. D'arbres, il n'en
est plus guère : le feu des mines ou des âlies iihlii.'ènes a presque
tout dévoré. La voie romaine s'élevait de la Jlmiunnlie par le plateau
de Paris et celui de Brandes, dans le priil..ii-.iiniit tlu lac Blanc, en
suivant le cordon des nappes lacustres é( helonnées au liane occiden-
tal des Grandes-Rousses : lacs Bcssun, de \a.Fare, de Baline-Rousse, de
la Jassc, jusqu'au col du Couard. La vallée de VEau-d'Olle ouvre, de
ce point, les commnnienlions an f^nd vers Belledonne, an nord vers les
Srpi^f.i,ii\ A Ilrr.inl , ilr la \alh'e ilf l'disans àcelle duGraisivaudan.
!,( s l'ifii' Jr^-/lf,ii^-.r^\ iiioiiis (bii Mlles, seraient le paradis de ceux
qu'ellVayenllesciines trop n.'bai balives, mais qui voudraient goûter,
sans trop de risques, les émotions dune promenade à travers de
vrais glaciers et la joie de contempler d'immenses horizons. Encore
que réduits, les glaciers des Grandes-Rousses offrent un réel intérêt :
celui de5«»i<-.Sor/m s'incline doucement, sans cievasses; le glacier
des Quirlies, au contraire, de pente bien plus forte, présente assez de
crevasses pour exiger l'emploi de la corde. Son point d'appui, le
pic de YElendard, point culminant des Rousses, se termine par une
plate-forine de schistes archéens de 4 à 5 mètres carrés. Le Grand-
Sauvai/o, son frère, qui d'en bas paraît une simple arête, se compose
en réalité d'une série de prismes verticaux diessés les uns derrière
les autres, d'escalade pénible et de descente assez périlleuse. Un col
sépare les deux sommets voisins. La merveille des Grandes-Flnuxses
est plus bas, dans la vallée du Ferrand, leur émissaire principal,
une cascade rivale des plus belles de l'Europe.
LRS ALPES.
LK RIT An F
9S
MASSIF D'ALLEVARD
l.a vallée du Urinsiriuidan. que sillonne l'Jsèn-, se développe, dc
Montmélian à Grenoble, entie les escarpements calcaires de la
(iiando-Cliartreuse, à l'ouest, et une longue arête dentelée de
roclir^l.iiiiiili^.s t-h,lur, ,\r ni.iinuiwsrt, sur l'Arc, au col de lu
Cocli.' iii..[ii,iuii''^ J 1//' -;/'/ '■! .1 ^ -I aux défilés de la Romanclie
(pi.- ri ,i,.|r ,!.■ /;,/;,,/-, ,., au-, 1. -MIS ,1 rriaiîe-les-Iîains). F,a vallée
de l'l-:„u-/h,ll,-, tiil.nlaiiede la Uni, mm. h.', limile à r.'.;t le re|i,.f,l,.
lirlI.'duuMe ; celle du torrent des Vtll.n,ls. alUu.nl, ,1.- F Ai.-, Iran. li.'
la hase oiieutale des monts d'A //'/■.(/./ ; enlii' l.s .hii-c niassiis, j..
oil (le lu Coche ouvre une brèclii' il.- s.-parali..ii, au hIm.kI .lu
plaleau des Scpt-Lnu.r: (sept lacs).
L'orographie du massif d'Allevard eslasse/. .■ |i|i.\e. M. ii. Imi-
land, qui en a fait une étude coin|ili''|i\ \ v..il .Icux pi in. ipale.s
arèles en l'orme d'U, courant du su.l au ii.inl, p.ii alii-ieruenl l'une a
l'autre. Au milieu s'étend l.i rianl.' vail.i. .lu llrr.la .mi il.' la
l''e)'rière; au point de jon. -
fameus
es imnrs ,!.- le
• d
Allevard. Les
■eplis
st
■.ui.L-
M.'
s de
Jlrame-
Farine a Au liil la II \,- \
ro
iin"en
tdansl;
bouc
le
[11. mI
■Ss
III' 1
Lréda,
au moment de conlUu
r (
.IMS II
s.r...
2» L
Arête orientale.
(|i
1 r|iai
■h., s. -s
eaux
i
un c
)té
sur
a Mau-
rienne
del'auliesur
c (
n.lan, .
ehelo
nn
e ses
lia
>sil's
du pl.i-
teau d.
dir.'cli
s Sr 1,1 -Lan.,- -An
.n .lAi^.u.-l.rlI.
'■'
'|',',"s','„
-/.■m
w.
■Is
s Kl
laiis la
slarhes
[■1~ ■!'■'>
„M-.|lvs , l'iii;
////
'• /„.,,
. ,''./.■.
Clrl
Al-.
■IV,
sur le
liane ,
!■ la (',..nili.'-.\
a.l
1 ;
iiij--ir
I.' r
//
III'
i_'
lll.'
i:.pinr.l
[1X'X\ 1
ss aux p.ir.Ts i
ll|..]|.
nl'in/
1 .'1 su
.lu t
;iil 1
pr.'Si
/,■
m
i.lll.
sur un
.1.' -11.'
.endi
eul
et dont
la p.ui
1.., srinlilal.l..
\ 1
!lll.', SI
ii^il .
s les
au
s au
-dessus
,1'un d
iruM ; .•■.•si 1..
s..
iiini^t 1
illiiiliia
Il .!.•
t.
ules
les
mo
itagnes
AAIIir
l'.uil .•
//■./. A la li-n.
, l.i p !.■
.1.
laite
iberuus
te pou
du air
se, celle
■suit ve
s du (
al
arlie
Md-(i
.1 : Ml
it
e gl.
eier de
Il llaut-
(Iranil-
lion, le pi
te.l
ides.S'.y,^^,,»
offre, à -2
■2()(
m. 'lies d'alt
tude, le
sp
■elaele d un
grandinse
eti
lajestueusedi
solation ; enlln, l'arête orien
taie, de be
auc
oupsuperieui
en élévation
et en impoi
lance, en
oie
à son tour,
l'est et à 1
lions SIM
oue
iii.l
sf, divers rliai
III, s .|ui r..i
lllrul les
1 u
i. II-. ^ \ iii .
loire, du (.l.'NZiii, du \ i-N l.ili
du liens et du Joudron.
1° Arête (iccidentalc. A\isui\
e.iiir.inn.int le fond de la
\alli'e.li> 1,1 Perrière, le massif
arliciil.. ,1e la Belle- Étoile
(•2 7-22 nu'^lies) et la pointe
de\a. Dent du Pi at 2(i2'l m.-
1res) cominand,-ntl,-pla|. au
des Sept-Laux; ceux-, i la.
du Cos, lac Blanc, lac Cit. -
pen, lac Carré, laclVoir) cap-
ti's par le Bréda pour l'Isèip.
les autres (Jefilan, la Corn,.,
la Sagncj dérivés par l'Eau-
d'Olle veis la Romanch.-.
Des ramilications soudées
au nœud de l'Étoile, un Ions
chaînon de pAturayes et de
forêts se détçani- au n.uil,
par 16 )() et 2 001) m,''li. s
d'altituile pis.pi'.'i /-( Tiiilli'l :
c'est ce clMÎniui tiès m lie
en ininei ais iiui .iliiiienli- l.-s
96
LA FRANCE
riuclrer du Finie
(2 811 mètres),
dont le flanc
nord est tapissi;
par un glacier
i contrefort occi-
dental, Grande-
Gnui bière [2641
mètres], Grand-
Cluu-nier L2 56i
mètres] et Petit-
(^Iiarnier) ; mas-
sif des Grands-
Mimlins (Grand-
Moulin ou roc
Crotières [2497
mètres], pointe
de R o g n i e r
[2 346 mètres],
ram if icat i on
occidentale de
la montagne d'A-
vrillard ) ; mas-
sif dit du Cu-
cheron (série de
croupes herbeu-
ses portant sur
sonfront,ducôli'
de l'Isère, le fort
de Monlgilberl).
I>ans une agreste ceinture de prairies de châtaigneraies, où le
Iln'da roule ses eaux fraîches à l'issue d'une gorge profonde, Alle-
vard offre à ses hôtes le charme d'une villégiature champêtre,
l'efllcacité reconnue de ses eaux sulfureuses et le plaisir, sans trop
i\c risques, des courses en montagne. Dès le xi'= siècle, les moines de
Cluuy pénétrèrent dans ces retraites éloignées, alors infestées de
bètes féroces. Au xii" siècle, Allevard, fief de l'évèque de Maurienne,
devint le siège d'une seigneurie qui comprit, durant le moyen âge,
une place fortifiée. L'industrie métallurgique lui donnait un vif
essor, au début du xvn» siècle. C'est dans l'étroite gorge du BinU du
Mnnde, sur la rive gauche du Bréda (1 kilomètre du bourg), que les
hauts fourneaux réduisent le minerai de fer extrait en partie des
mines de la T;iillal.
MASSIF DE BELLEDONNE
L'Isère
BMeduni,
la Homanolie,
Au levers di
l'Eau-d'Olle circonscrivent le massif de
pas de la Coche, l'alTaissement des Sppt-
US D AI.LEVA RD.
■^1 l'excursion clas-
-im.Ih, sont encore
rliiiuves, le chalel-
làturages : partout
horizons pour les
l L L i: E DU .M o l L I N - \- 1 E l: X ; A G ;
Lintx dégage scm
horizon sur la
coulée d'Alle-
vard. Cultures cl
prairies parse -
mées de ha-
meaux, forêts de
hêtres et de pins
encadrant de jo-
lis vallons frais,
des clairières
vertes, enfin de
grands pâtu-
rages comme
Chamr eusse,
précurseurs des
moraines rou-
lées, des cirques
glaciaires, des
schistes cristal-
celle de la l'iu.
d'où surgissent
les trois pics de
Belledonne : tel
est le spectacle gi.aciei.s du gl
varié que pré-
sente le massif.
I.a montée àlaCrnix-de-nelIrdniiiie 2 '.M:
sique d'Uriage. Le cliiilei-li, ,ir| ,1e lo,,, s
un joli but d'excui sinii. Ijiii.' rnniseï
hôtel de Roche-Béranger aninii' la soliti
des lacs, des cascades liruissautes, de
grimpeurs.
M. H. Ferrand, accompagné de son père et des guides Pierre Ginet
etRemy Favier d'Allemont, escalada, le 4 septembre 1876, le plus
haut des trois pics de Belledonne : le panorama du pic de la Croix-
de-Belledonne leur |';ii,ii--,iil fn lieii^-enieni hiisé par les cimes voi-
sines: Grande-Lm le /) ,::< i,f js:;:; lie>, Grand-Duménon et
Grande-Lance d'J /. /„./,,,• isW m, ii. - , m, us surtout au nord-est,
par une noire pyramide, aii;uille abiuple. eiilonrée d'affreux pi''-
cipices et qui, semblable à la llèche hardie d'un ebicliei, s'(|e\;iii
dans les airs au-dessus de tout le reste. De nnmbieuses lenl.ihxes
avaient été faites par les chasseurs de chamei< peur d^uiipter la cime
rebelle; mais l'inclinaison de l'aiguille e-i ixe^-nr, les an frac tuo-
sités qui rident ses flancs, pleinsde neiee, i . e..u\ i eut la roche d'un
perfide veigl is ei, cemme l'ascension
se faitparlenurd-est, où la glace abritée
du soleil ne fond presque pas, il eu ré-
sulle que les couloirs d'approche ne
soiil pi.iliealiles que pour un temps très
limil'- (le l.i v.ii-eii la plus chaude. Au
debul de se|i|ehdiie, quand M. Ferrand
se trouva au jiied de Y Aiguille noire de
Belledonne, le petit lac, déversoir de ses
eaux glaciaires, était encore en partie
eelé; iipiès lesdeinièies 1. -u iïes de ga-
Z,UI. les ,-|Minll-,, 1,1 |,M I,,. Mlle, les||,.véS,
qu'il faut enjamber sur un vide de
tidO mètres, roches tremblantes, paroi
debout contre laquelle on se hisse
,ivec un câble (s'il ne casse pas), arête
lueireuse où l'on grimpe à quatre
[jattes : telles furent les étapes de cette
troublante escalade. « Tout est mouvant
sur cette cime battue par les orages;
quatre hommes peuvent à peine y
leuir d; de paitout le vent souffle avec
Molence. Maisquelhorizon! Mont Rose,
uu)utBlanc, Alpesde Savoie, la Vanoise,
les Grandes-Rousses, la Meije, les
Ecrins, le Pelvoux : de toutes parts sur-
fit l'étincelant bataillon des cimes, des
aiguilles et desgrands massifsalpestres.
LliS ALl'ES.
LE lUlU.NE
97
MASSIF DE L'OISANS
I7>
l.e iiiiissif lie la Vatioisc, que circonsi
sa conti-e-]iaiiie dans le cirque glaciaire île VOismis, quViiveliiii|ieiil
la RijiiKinche et le Lrac. Mais, au lieu que la Vanoise, attachée de
|irrs à la crête princiiuile des Alpes franco-italiennes, dont la dis-
lingue à peine la courte dépression de l'Iseran, semble, de notre
côté, le prolongement du grand Paradis, le massif de VOisans
s'éloigne assez de ses deux plus puissants voisins, le 7'habor et le
Viso, géants de la crête séparative, pour former un monde à part:
la Darance et son premier al'Quent, la Gtiisane, lui ci eusent à l'est
un lossé complémentaiie du double sillon ouvert au nord et au sud
|iar la liumanche et le Drac. La massive citadelle profile sur- un
hnri/,(in sans bornes la prodigieuse niasse
(le M's 1 i'iii|iai'ts inaccessibles et de ses tours
tuiiass.TS de glace. On dirait, sur le ilanc
delà Vanoise, un autre mont Blanc, bien que
l'élévaliiin générale des plateaux qui l'en-
caissent ne permette pis d'abord d'en saisir
les pioprili us r\ [ ti nnrUes
( hiiii iii\ Il 11 ( I I lit iual041meli
1 illiUil 1 // / I 11 UteintiSlOni
tics kd iiiin uiiiu lui nKntde3779iii
tiLs t mdis que la Otave, LU imonix de 1 <>
s itis siii la Romanche, n elant el i.;nee 1 i
f ute de la Meije \oisine que de la dilleitu
I 1 )26 mtties a 3987 meties t est i lu
1 1-ibl mctiLS, se tiou\e a 1318 ii li
I his 1 ippidcliee que son émule sa\ri i un
de 11 II lute cime qui la domine De iului
poui la Bcranle, ceutie de lalliement du
massif dauphinois sur le Vénéon, qui en
rii'use l'artère centrale d'écoulement. La
II rnrde cote 1 738 mètres d'altitude ; la crête
iiiliiiinanle des Écrins barre son horizon,
à '1103 mètres, ce qui réduit à 2:ii;';ni-
1res la différence d'un niveau à l'auti' . i ■!
que celle de la Grave à la pointe de l.i .1/
Pour s'élever de Chamonix au muul Jihmr.
on inonle 1 41''i mètres de plus que de la
France.- 11.
Itl„
Ëlie de lieaumont, dont la prescience fut adiiiii;ilil'', in.n.ni ib'viné
l'intérêt et signalé le caractère étrange. «Les moiii.i.ii.- Ai-KH'^.ins,
dit-il, ne présentent, il faut en convenir, que d.-s ImmuI.'s géolo-
giques. Le voyageur ordinaire n'y trouve que de belles horreurs.
Il y cherchera vainement ces paysages à la fois gracieux et gran-
dioses qui l'attirent àsi juste titre à Grindelwald età Chamonix. Le
fond des vallées est trop élevé pour que la végétation puisse embel-
lir de son luxe les bases de leurs flancs glacés. Quelques maigres
pâturages y cèdent bientôt la place à la neige ou à la roche nue;
le HiMiiMiisiii et dEiilrai:;iies sont eiilièie-
iieiitniis. Les neiges et les glaciers de ces
lUMitagues sont leur seule décoration, et il
au t se donner quelque peine pour y atteindre,
les points d'où on ait une reculée sufli-
•ante pour les bien voir. Moins hautes sans
Iniiie que le mont Blanc et la Jungfrau, les
l.iLjiies de l'Oisans paraissent encore
M 11 iieiins hautes qu'elles ne le sont, à
lu-i' (le l'élévation absolue des vallées. Il
ml. essayer d'y monter pour bien se per-
iiader qu'elles sont hautes et, même alors,
eil a quelque peine à se rendre au témoi-
:ii,iL'r des jambes. »
I:Im' lie Beaumont compare l'ensemble à
Il'iir mi-éclose dont la corolle eiitr'ou-
■ ■[[•■ r-i li-iiive pur des couches de gneiss
|iii, Mil |.ir~,|iie toute la circonférence du
:i 111" . -'.i|'|iiie lit sur les masses granitiques
\'- 1 111 1.1 leur, pour s'enfoncer sous les dépôts
. < iihliiies. Le hameau de la Binudc, cou-
. 1 1 ,|r neige sept mois de l'aum'e, occupe le
eiilie de ce calice ou plutôt de ce ciniue
inmensc, don t les bords, découpés en massi Is
LA FRANCE
la profonde dépression des
Elançons. Une Brèche ouvre
le rcmpai t à l'ouesl et com-
mande à la fois la vallée do
la Romanche et celle du
Vi'uénn; l'étape du Chàtel-
leiet est à mi-cliemin, de la
Bérarde sur Vénéon, au fond
de la \allêe des Étanrons.
De là partirent M. de Castel-
nau et ses deux guides :
' NousdeMons, dit-il, passer
la nuit à la belle étoile, par-
tii le lendemain avant le
|i)Ui pour la Brèche, et dcs-
( cndie à la Grave. Nous arri-
\.iniis luenlût au pied des
|M. \»\< \^ KHliiTsdela J/ez^f.
IK s. iil I -.1 ;ii |irs, mais ils
olli I ul (Il s siiillies nonibreii-
t-es qui nous permettent d'a-
van-cer assez rapidement.
(Vest un granité rouge très
de 3000 à 4001.) mètres, dessinent un cercle gigantesque. 11 n'y
a pas au monde un cirque comparable à celui de ^(7 Bérunle.
l.e Val del Bove de l'Etna ne mesure pas 6000 mètres; le cratère
du Cantal aurait seulement 10 kilomètres d'ouverture. Mais
l'immense arène de i'Oisa.is permettrait de fournir un circuit
de 60 à 80 kilomètres, sans quitter la roche nue et iursiinc touiiiurs
la neige ou la glace, du »iO)if de Lans au Pierrou.r, qui ilomiiif la
passe de Saint-Christophe, sur le Vénéon.
On attribuait au Pelvoux la primauté dans ce peuple de hautes
cimes; mais le Pelvoux_(3934 mètres) le cède à \a._Meiie (3987 mè-
tres'i, et celle-ci aux Écrins (4 103 mètres'i. Les Écrias sont la clef
de vnùl,. ,lu ...In^.al .slifir,.. An
Rnrlu'^r.nnn. :;71li npli.- r\ l.i
nuest, lui font cortège : la
I' -Sngne (3779 mètres), de
-llmne (3734 mètres), le pic
liiMi Je M. viiioiio Sella rement arrêtés. Le rochei-
i.,iEu uLANc. change tout à fait de nature,
le granité fait place à un
schiste, plus ou moins pur,
qui est lisse et sur leiiud les clous des chaussures n'ont aucune
prise. Une paroi verticale de rochers, qui surplombe même à cer-
tains endroits, nous sépare du glacier du Doigt. La distance est d'en-
viron 130 mètres. Après un examen attentif, nous reconnaissons
que, si nous parvenons à franchir les vingt premiers mètres, le reste
lie la paroi sera relativement plus aisé à gravir. Gaspard, malgré sa har-
diesse, refuse de tenter cette périlleuse escalade; il la dit impossible
tt déclare qu'il ne s'y hasardera pas. — « Je vais essayer seul, dis-je.
— Nous monterons, puisque vous le voulez, dit Gaspard, mais
« nous ne descendrons plus. » Pour être plus solides sur cette roche
glissante, nous ôtons nos souliers que nous abandonnons sous une
pierre. Les vingt premiers mètres de la muraille sontescaladés. Gas-
pard acquiert la certitude que nous avons franchi le plus mauvais
passage \>(nv atteindre le glacier du Doigt. Or, tous les alpinistes qui
.1/'
(3 987
.Jandr
l!:i
(3-2!
f'id.s:! inrlirs , II' |iic Coolidge (37.j6 me-
lics , 1 \ilr fr..iilr (3923 mètres), lapointe
du Srir :; 'ifv'i iM.lios), les Bans (3631 mè-
lrrsi.|.s/i'-»/rs :!(;34 mètres), le pied 01 m
(3 37N in.-'lnsi, la Itoche de la iJn ,11,
(3439 iiiM,rs>, I,. Picrroux (2873 mi ties
Les Ecrius s'inclinent, pai la double
traînée glaciaire du glacier Blanc et du
glacier .\oir, vers la Guisane et la Duiance
de paît et d'autre, le pic de Noige-Cutdiet
(3015 mètres) et le massif du Pclvuui
(3 934 mètres^ à la pointe Pmseiii) bas-
tionnent le sommet pi'incipal
Longtemps la Meije, notre Ccrvui dau-
phinois, fut indomptalile; les meilleurs
grimpeurs s'escrimaient à en atteindie le
faite: deux d'entre eux y laisseient laMe,
martyrs de la montagne. Enfin, après dix-
liuit expéditions inutiles et un assaut qui
fut près de ré'iissir avec M. Duhamel, eu
187li, M. Boiloau de Caslelnau, accom-
pagné des guides (laspard père et fils,
emporta la citadelle, le 10 août 1877. De
la Grave, les trois sommets de la Meije
se voient tout à clair; ils s'enlèvent au
revers comme une muraille verticale sur
LA SIEIJE, VUE DU PI.AIEAU DE PARI
LES ALPES.
LE imu.NE
99
avaient exaiiiiiié
à penser qu'elle s
du Doigt. » L'Ihmi
la fin de leur |m
dans le roclier ir
montagne du ccîlé tli's Elaiii;(ins s'accordaiiMil
il vaincue, le jouroiion aurait atteint le glacier
[v>'\i ,i\ancée décida les grimpeurs à remettre
^^'■. I or corde d'une dizaine de mètres scellée
t la cl.scente facile.
Après quelques jours d'attente causée par le mauvais temps,
voici nos alpinistes revenus au Chàtelleret à 2 heures du matin: ils
emportent 100 mètres de corde. « A 4 il. 20, aux premières lueurs
de l'aube (le 10 août), nous nous remettons en marche; nous nous
reposons 30 minutes après avoir traversé sans difficulté le glacier
des Etani,ons, a9 h 1j, nous atteignons la pMamidede M Uuhi
mel, cil nous nous aiietons pour dejeunei A9h 2*5, nous lepie
nons l'ascension La coi de nous permet de ç,i i\ii plus facilement 1
passage que nous avions tiou\é si dinceiPii\ I c itstc de la mu
raille nous ofîie poui tant d i / nu difli ull s
NI I I . ml il fillu
1 lui t ni nu-, lu 1 X,
1 i( s de I evcnii sui n
uloii dont nous ne |
ut i s adi Llei II m est
lis que nous eûmes \ '^ui
esi ihdi i cette muniili
ment que, sans nous i
Nous avancions a\
tiplier les pu cautions cai li | i i luit iipin-i lu imiIkiI
A chaque insl mt n n n n \ \ i ii
après nous t li n [m un
plus sorlu 11 1 1 III 1 il imii 11
sible de deciii ii I 1 ul 1 lilli u
et la route que nous suivîmes jiou:
delSOmcties Je consl item seul
une seule minute de icpDS nous einplo) mu s 2 h lO poui i intiiii
au sommet et poui atlcindie le glaciei d i Botr/t ISous (Uiim
laisser d'aboid ce gl k iti a notie dioite afin d en n |oindi( 1 i i u I
terminale a 1 ouest De cette citte nous apeii^umcs ks cli mips 1 1
les maisons de lu Graie Poui fergnei ensuite li ghciei, il nous
fallut rétiogi ider dt, quelques pis et nous hisser couki jusqu au
névé, où nous nous aiietimes 40 minutes poui dejeunei Jean-
Baptiste Rodiei le ^uide de la Beiaide, avait etc jusqu a ce point II
principale cause de notre retard : il ne continua pas l'ascension et
dut allcudre imlie retour au peint oii nous labandonnàmes, à une
altitude de 3020 mètres.
«A midi 45, nous nous remettons en route tous trois : Gaspard, son
fils et moi. Le glacier que nous allions traverser n'est nullement
crevassé et |iréseiile une ponte uniforme dans toute son étendue.
Cctli- inrlin.iiM.n, ,i-sr/ lurle il est vrai (45° environ), n'oiïrait pas
s dûmes néanmoins tailler des marches
(4.5 minutes) avec un soin tout particulier
II A L T i; E i>
hwri^.
100
LA FRANCE
vers la partie supérieure ou
mius renconlrùmes la glace
vive. En arrivant à l'extréiuilé
du glacier, nous nous tiou-
vàraes au sommet d'un cnl
d'où nous apercevions la vall('c
de la Grave vers laquelle dcs-
cendaitun couloir do glace ver-
tical. Tournant alors adroite,
nous gravissons sansdifficullé
et très ra|iideinpnt les rochers
du pic proprement dit de la
Meijr, en no\is main tenant to\i-
jours Mil- le \ ri^.iiit sud de l.'l
blai
sommet, un obstacle imprévu
nous fit douter du succès. La
montagne surplombait de tous
côtés; en d'autres termes, la
ligne de pente formait une
courbe dans la concavité de
laquelle nous nous trouvions.
Xos efforts restent d'abord in-
fructueux. Gaspard père lente
le premier l'escalade; il fran-
chit trois ou quatre mètres.
Arrivé à cette hauteur, il se
trouve dans l'impossibilité d'a-
vancer ou de retourner en ar-
rière; il nous crie de lui porter
secours, ce que je parviens à
faire en me hissant sur les
épaules de son fils. J'arrivai à
temps, car ses forces faiblis-
saient. J'essayai à mon tour,
mais sans plus de succès : après moi, Gasiiaid lils [larvint àatl
un point plus élevé, mais il nous fit courir un si grand dange
l'aider à redescendre que je voulus donner le signal de la n
Il s'était tellementépuisé en efforts, qu'il était incapable à son
de mouvoir aucun de ses membres et qu'il fondit en larme
la contraction nerveuse avait été forte. Tous trois, pâles et
blants, nous dûmes nous réconforter un instant. Le froid, ass
paralysait nos forces. Le temps s'était gâté depuis une lieui
nuages, chassés par un vent violent qui risquait de nous f.ii
■etour
1, tant
tre ni-
ez vif,
e. Les
gringoler, nous enveloppaient
à tous moments. Nous redes-
cendîmes de quelques mètres,
prêts à battre en retraite, après
être arrivés à S ou 6 mètres
tout au plus du sommet, lors-
que Gaspard, furieux de voir
ses efforts impuissants, nous
proposa de tourner le pic jus-
qu'à la face nord, si cela était
possible. Avec beaucoup de
difficulté nous franchissons
pour y arriver un très mau-
vais passage, mais cette fuis
le succès récompense notre
persévérance et, à 3 h. 30, nous
posons le pied sur le sommet,
après avoir vainement tenté
pendant deux heures de gra-
vir les derniers mètres. « Ce
" ne sont pas des guides étran-
" gers qui arriveront les pie-
■■ miers», s'écrie Gaspard d.iiis
l'exaltation du triomphe. Tou-
tefois, ce qui lui fit le plus de
plaisir en atteignant le point
e\ilniiii.int, ce fut d'y trouver
lies pierres pour y construire
\iiii' pyramide. Le sommet de
la Meije (iiOST mètres', en-
tièrement (b'-|i..urvu de neige,
forme une e>i.ece d'arèie très
étroite dirigée de l'est à l'ouest.
L'arête elle-même et la face
nord sont en décomposition;
. . .>.>v-'.> = . les rochers de la face sud res-
tent au contraire très solides.
" I^Midant que Gaspard et son fils charriaient des pierres et cons-
truisaient au point culminant deux pyramides d'environ l™,oO, je
m'installai pour faire quelques observations à l'abri du vent, à 2 ou
3 mètri-s au-dessous d'eux, du côté de la Grave. Le thermomètre
marqiuiit 2° au-dessous de zéro. Les sommets voisins n'étaient pas
visibles. Le village de la Grave, situé au-dessous de nous, ne nous
apparut que par moments, car les nuages nous entourèrent presque
tout le temps que nous restâmes au sommet. Je pus pourtant, grâce
à ma lunelle, distinguer des membres du Club Alpin français qui se
promenaient devant l'hôtel Juge.
« C'était beaucoup d'être parvenus au
point culminant; mais il nous fallait en des-
cendre : cette idée n'avait rien d'agréable
ni de rassurant. A 3 h. S5, nous nous re-
mîmes en marche. Les difficultés se pré-
sentaient aussi nombreuses qu'effrayan tes.
Le passage le plus rapproché du pic était
infranchissable : nous dûmes fi.xer une
des cordes à une pointe de rocher, puis
nous laisser glisser le long de celte corde
jusqu'à un ressaut qui nous permît de
prendre pied. Ce ressaut ne se rencontra
qu'à 20 mètres plus bas; il nous fallut
donc nous résigner à couper notre corde
et à en abandonner un premier fragment.
Ce mauvais pas franchi, nous descendîmes
sans trop de peine jusqu'au glacier du
Doigt; mais, après avoir traversé le gla-
cier, où nous retrouvâmes Jean-Baptiste
Rodier, et regagné la crête qui sépare le
versant de la Grave de celui des Élançons,
les difficultés reparurent, la corde devint
encore une fois nécessaire, et un nouve.m
morceau de 20 mètres dut être abandonné,
on devine avec quels regrets.
" La nuit approchait, et ces rochers ver-
ticaux, déjà presque impraticables le jour,
devenaient de plus en plus dangereux dans
l'obscurité. Nous parvînmes cependant en-
core à franchir, presque sans y voir, deux
ou trois passages très difficiles; mais.
LA MEItiE liT LE VILLAGE DE LA GllAV:
France. II. - 9.
LKS ALl'ES. — LE RIlOiNE
101
arrivés à 15 ou 20 mètres seulement au-dessus de la Pierre iminide
de M. Duhamel, nous nous trouvâmes arrèti's sur une corniclie sans
pouvoir y trmivi^r le moindre pas';nîo. et imiis (Innu-s; lums ri'"<niidro
à demeurer Jiisqii',111 I'ii.i''iiMin in.ilm >iii- ( il '■! mil |i,ilirr ,|r i orh.'r.
Un bloc, conv.'U.il.lr ni, .•.luililir.' jur !.■ |i'i.' l,,i-|i,inl. imus >.'[vit
de parapet, et, peiuluiiués sur iiiais-inrints pour luii'ux ri'M»tcr au
froid, nous nous préparâmes à une longue et terrible nuit.
« De peur de nous voir enlevés par le vent, nous resserrâmes la
corde à laquelle nous étions attachés tous les quatre. Nous en pas-
sâmes une nouvelle autour de nos reins à l'aide d'un nœud coulant,
de manière à nous enlacer. L'extrémité de cette corde fut scellée
au moyen de nos piolets dans les rochers à quelques mètres plus
haut. Ainsi suspendus dans un étroit espace où
nous ne pouvions ni nous asseoir ni rester de-
bout, nous attendîmes le jour. Incapables de nous
mouvoir, tant la place que nous occupions était
limitée, nous eûmes à supporter un froid intense:
la neige et la grêle qui ne tardèrent pas à tomber
par rafales causèrent à nos membres engourdis
de vives douleurs.
« Vers 10 heures, un phénomène assez, curieux
de rnii^.'i.iiiuii s,. pi.Mliiisit sur nos vêtements:
la U'i^' . iM l.iiiili:iiil, l>iihlait àla chaleur de notre
cor[is, puis 1,1 iriii|,. 1,,: lui.' extérieure la transfor-
mait en tildce; aussi uuus était-il impossible de
remuer les bras. Cette glace s'incrustait tellement
dans nos habits que nous essayâmes en vain de
nous eu débarrasser avec nos couteaux. Rien en-
tendu, aucun de nous ne songea à fermer l'œil
durant toute la nuit. Gaspard ne me lâcha pas
une minute; nous restâmes enlacés à bras le
corps ou à genoux, tant que dura cette tempête.
La solidité de la corde qui nous retenait était dou-
teuse, et nous savions qu'au-dessous de nous s'ou-
vrait un vide profond de 500 ou 600 mètres. Du
reste, aucun murmure ne sortit de nos lèvres :
de temps à autre une voix demandait l'heure; à
cette question personne ne pouvait répondre; ou
bien l'un de nous priait ses compagnons de le
tenir avec la corde pendant qu'il changerait de
position, parce qu'il souffrait trop d'une crauipe
dans les jambes. Rien ne pouvait nous aider à
France. — II.
supporter le vent et le froid. Nos provisions étaient depuis long-
temps achevées; notre dernière goutte d'eau-de-vie avait été équi-
tablement partagée au commencement de la nuit. Gaspard fils voulut
l'umer, mais il se vit dans l'impossibilité de bourrer sa pipe, car ses
mains lui refusaient tout service : mon thermomètre à minima,
que j'avais fixé au commeneiMueut de la nuit un peu au-dessus de
nous, me donna le matin i leiii|,,iMiure de 1 1° au-dessous de zéro.
« Vers 2 heures, le teiii|is deMut m.iins affreux, le vent se calma,
et, après avoirattendu les iireim. n^s lueurs du jour, Gaspard voulut,
vers 4 heures du matin, continuer la descente. Ce premier effort fut
très pénible; nous nous vîmes tous à peu près incapables de nous
mouvoir et Gaspard nous donna l'ordre de nous accroupir de non-
102
LA FRANCE
Ois
frappions muluelli-iiient pour tâcher de ramener la circulation dans
nos membres à moitié gelés. Nous comptions sur le lever du soleil :
ce fut la neige qui survint.
« A 6 heures, elle tombait en abondance et le vent soufflait en
tourmente : il fallait partir et descendre à tout prix. Mais les rochers
couviM (s de grêle et de verglas n'offraient aucune prise, et pour la
troisième fois il nous fallut recourir à la corde pour atteindre la
Pierre humide.
« Le temps ne s'améliorait pas. Toutefois, près des rochers, la vue
de notre cher sac de voyage que nous y avions laissé la veille nous
causa une vive émotion de joie. Nous descendîmes au pas gym-
nasticiue jusqu'au Chàtelleret, et, arrivés à 9 heures à notre bel
liolel de la \eillp, nous fîmes un bon feu sous les rochers
a l.ilui de la ]iluie, (t nmis m ingeàmes avec un terrilile appi'til.
« Ce repas ter-
miné, nous rega-
gnâmes la Bc'rnnle,
par une pluie bat-
tante; il était midi
lorsque nous eûmes
le bonheur d'y ren-
Irer. »(E. Boileau pe
Gastelnau, Annuaire
du Club Alpin fran-
çais, ann. 1877.)
Si l'on remonte le
cours du Vtnéon qui
draine en éventail
toutes les eaux du
grand cirque inté-
lieur de YOisans, la
I ivi' du torrent con-
ilinl, de l'oasis du
liourg-d'Arud (com-
mune de Venosc) au
Clapier de Saint-
Christophe, encom-
bré de gros blocs
'boules, au Plan du
l,ic, dont les eaux,
'■puisées autrefois
p;ir la ruplure d'un
ancien baiiage,vîen-
niMit d'être recueil-
lii's à nouveau pour
en utiliser la force
motiice uu moyen
d'un canal de dériva-
lise de ses arbres au
nn('e à coups de mine
irsiiiii' a-^^rmllla^e de
tion. Sainl-Christopl
sortir des âpres défilés où la roi
dans le roc vif; puis ce sont 1rs
quelques huttes misérables; enlin hi llrinidr. ,iii inniliiml du Véncua
et du torrent des Élançons, émiss.iirr inlc-riiMir dr la Mitjf. l.e fond
de la vallée paraît barré : c'est la masse des Écrias, du moins le Dôme
de Neige ou pic de la Bérarde, qui se dresse dans l'axe même de la
vallée, tandis que la crête principale reste invisible derrière le pic
Lory. C'est la voie ouverte aux grimpeurs qui veulent l'escalader :
les à-pic y régnent en maîtres; des cheminées étroites et profondes
remontent contre les flancs de la montagne, se terminant, le long
de la crête déchirée, en clochetons couverts de ne
entre lesquels, de loin en loin, on aperçoit dans une
séracs du glacier de VIHi
ricr de Bunnc-Pin-rr
ndr
■liule iliipile d'environ SOU mèlres.
In r.ipi.lr couloir de glace conduit
an col ,|i'S Krriiis, l'une des brèches
iiu\(i les dans b' pourtour du massif
cl pl.iis.iiiimciii (|iMliliées passages.
F.n liaul, sur le iilAr'ifï de YEiicoula,
pai lie supérieure du glacier ûlanc,
la piste du col des Ecrins rejoint
(file des caravanes parties du revers
[lar Ville-Vallouise, la vallée du Gyr,
le torrent de Saint-Pierre, le refuge
C('7.anne, le pré de M°"= Carie et le
pied glacédelaCrande-Sagne. De là
jusqu'au sommet des Écrins, une
abiuple paroi de glace, inclinée de
bU" au moins, reste à franchir.
M Coolidge dut y tailler près de
■)!)() pas; la moindre neige fraîche,
une buse, même légère, peuvent
iMidie cette escalade impraticable
il moi telle. M. Whymper y giim-
pait en 1864. « Si quelqu'un, ra-
i-onle-t-il da.ns ses Escalades, m'eût
dit : « Il faut que vous soyez fou
. jiour être venu là! » j'aurais ré-
pondu en toute humililé : « Ce n'est
« que trop vrai. " Et si mon censeur
eût ajouté : « Jurez que vous ne ferez
« plus aucune autre ascension si
« vous réussissez à descendre sain
LES ALPKS.
LE IITIÔXE
103
« et sauf des Ecrins », j'au-
rais, je crois bien, prêté li-
serment demandé. » Laparni
glacée du nord a fait, en 19011,
In lis victimes.
M. II. Duhamel, en 1880, a
ouvert au sud une voie nou-
wllr vers la cime des Krrin-^.
((Il part de la Bérai.l.- : un
SI' 11 lier de mulets cninlmi ,iu
ivplal sillonné de iuism IrU
au milieu duquel s'étend un
la|iis de gazon et de gené-
viiers : le Carrelet, carre-
fdur de combes glaciaires de
la l'ilatte et du Chardon. Un
bu lanis te dauphinois, Villars,
le signalait en 1786 et citait
avec admiration un petit bois
voisin, encore existant, dont
la présence à pareille alti-
tude ne laisse pas en effet
de causer quelque surprise.
Le glacier de Vallon, l'ai-
guille du Fifre, érigée sur
l'arèle qui relie le pic Coo-
lidge aux Écrins, la brùrlu'
des Avalanches, ouvcrir en-
tre les Écrins et le FilVi',
conduisent au pied du rem-
part terminal. Il faut l'esca-
lader obliquement : le ro-
cher Blanc surplombe ; on le
tourne; euTin la ligne de
crèle conduit à un couloir
de ncit'f^ assez élroit et qui
r^'^>--^.jf^ i
-^vr
Noir par un à-pic de plus de
plus formidable précipice des
élit glacier des Écrins succède :
i 400 l„rfir., I,,, ,,M|eMall|ei
Aires d.uHi i.es. I.ené,
encore une grande coulée de neige, des rochers nus; le sommi>t se
montre. Le Pelvoux, que l'on croyait la plus haute montagne de
France, avant l'annexion de la Savoie et du mont Blanc, présente
deux saillies, l'une de 3 936 mètres, l'aulre de 3 934 mètres, la
pointe Paiseux, escaladée par l'astronome de ce nom, en 1849.
LE RHONE
Par la beauté des montagnes où
glaciers qui l'alimentent, le piltoies
ise, la magniflcence des
Je ses défilés, le charme
du lac Léman
entre le Nord et le Midi, la Suisse et l'Italie, à la frontière de deux
races.
Le massif du Sainl-Gothard culmine à 3197 mèlres (Pizzo Ro-
tondo^ ; sa tète chauve, à côté des champs de glace qui le pn.'ssent, est
d'assez pauvie apparence. Il n'en fut pas toujours ainsi. L'ancien gla-
cier du Rhône, le plus grand des Alpes et de l'Europe centrale, le
couvrait de frimas. Des blocs morainiques, témoins irrécusables de
son passage, se relrouvent, avec des fragments striés et polis du ter-
rain erratique, sur une aire immense dont les contours sont marqués
par Bourg, Ars, Sathonay, Lyon, Vienne. L'épaisseur de la prodi-
gieuse carapace atteignait 1 200 mètres au-dessus du lac de Genève.
Au carrefour de sortie du fleuve actuel, le glacier du Rhône ralliait
rc'lianiljeiiiiMil du mont Blanc par la vallée de l'Arve et ceux de
risèiv. ,\,- lAiv, ,ln |ii,ir, unis en une seule nappe qui emplissait les-
dépi.>.-,iuiis (I Année y et du Bourget, couvrait la Bresse et dévalait-
an sud, jusiiu'à \ienne peut-être, même plus loin. Au moment de la
glaciation la plus intense, le glacier du Rhône formait, avec ses
afiluenis delphino-savoisiens, iine immense mer de glace, de largeur
ijue, le Rhône,
malgré la briè-
veté relative de
son cours, esi
l'un des pre-
miers fleuves du
monde. Le mas-
sif du Saint-
Gothard, «lui
domine sa val-
lée supérieure,
géant trapu à la
solide carrure .
lient à l'attaclo
de grands soin
mets déjetés sin
ses flancs : c'esi
l'un des piliiMs
du grand édifice'
des Alpes, une
vedette dressée
104
LA FRANCE
D'autre part, le Rhône gagne du
côté de sa source par la fusion et
le letijit des glaciers; sou sillon
dKoulenient se dfffnL'f d iim ino-
la(ï
ï''e sur plus de 400 kilomètres. Le Rhône alors
filet de fusion échappé à la tète du glacier et
.•rranée à peu de distance de sa source. Car
(■■liimrrée entre la chaîne de THstaque, voi-
■■' ill'', i| la montagne de Ci-ll''. Ii\i ail c.irrière
iMl-ihiiie, qui ne fut auti'' iliov,. ,|ii,. l'em-
luuruiiraissé entre les murailles des Crvennes
Alpes. Dans ce golfe profond, le Rliùne et la
très irréL'iilièro, allo
ne pouvait rirr ipi,' 1
il renconliail la M.d
la côte, prolond. iina
sine de la rade (!•' \l
au Ilot dans um' h n
boucliure du fjoid jii
et les ronlrefo'rts des
Durance déversaient séparément leurs eaux chargées d'alluvions. Peu
à peu des îlots émergent au-dessus des eaux : chaîne des Alpines,
talus de Beaucaire, plateau d'Arles, etc., comme autant de points d'at-
tache naturels offerts à la sédimentation. Ils élargissent leur base ; les
intervalles se comblent de tous les débris arrachés à la montagne
(galets, cailloux roulés, sable et limon); le flot recule devant l'inva-
sion alluvionnaire. Bientôt la Durance, emprisonnée dans ses pro-
pi'i's Icrr.iins lie transport, se soude au Rhône, et le fleuve, autre-
fois ronliiii' a\i fnul ilii i;nll'c mai in, iMnpiète sur la mer à son tour.
du Binuget, dWnnenj, de Gennt,
bas-fonds de l'ancien glariei du
Rhône. Enfin, les Alpes suisissent
de km iiiiiih m .] i, , . f h liletdu
RhôiH Min ml h 1 II m .1, s„ngla-
ciei 11 I I 11 1 I II il un seuil
1 1 luh pi |ii 11 p uni ou nous le
\ii\' 11^ Mil 111 I I m Le Rhône pai-
1 l'ui I 1 1 I I -I I ^ luen distincles
Du glu Kl don. 1111 d Lyon, pai la
coulée du \aldis, le lac Léman, les
cluses du Jura : c'est la zone d'oo
tion. De Ljon, ou il lei oit la Saône,
le fltu\e ai lu M h liilui ilmn des
ililnisdiiaih.s I 11 m ni i.neetles
enlidine c i si I i 7i ne il (inilement.
A Beducdiie, Id vdllée s'elaigit, le
couiant s apaise, dépose ses tiou-
ci iiioio„iob blés dans la \dste plaine du delta,
N E . colmate les bas-fonds, gagne de plus
en plus sur la mer : c'est la zone
de déjjôl.
Bë sa. source à Lyon, le i?/«one fournit trois étapes : l" descente du
Valais, en territoire suisse; 2° traversée du lac de Genève; 3° percée du
Jura, delà frontière française k Lyon.
LE RHONE SUISSE
Le développement total du Rhône étant de 812 kilomètres, la Suisse en
possède 252, dont 72 pour le lac de Genève. Des 97S0O kilomètres carrés
qui composent son bassin d'écoulement, la Confédération en garde 7170.
10 Descente du Vî^ais. — 11 ne reste qu'un lambeau de l'ancien gla-
cier du Rhône (22 kil. carr. 80), mais il est superbe. De la partie supé-
rieure, longue de S kilomètres environ, un ressaut précipite la masse
hlocs étincelants, d'aiguilles aux couleurs irisées,
ombrent dans une sorte de conque étoilée de cre-
,'rut : le glacier s'incline entre le Dammastock
IHutere Gelmerhôrner (3 395 mètres), jusque dans
Icl^cli, à la joniMion des routes de la Furka et du
Grimsel. C'est par une
glacée
qui s"c
belle voûte azurée que le
Rhône se dégage du gla-
cier. Le Mullbach, qui le
rejoint, un peu plus bas,
sur la gauche du Glelsch-
boden , pourrait passer
pour une seconde source
du fleuve. Presque aus-
sitôt, le Rhône absorbe
un petit courant d'eau
chaude dont le débit est
de 15 litres, à 170,9, par
seconde. Ce phénoiiiène
d'une eau thermale j aillis-
sant au front d'un glacier
s'imposait à l'admira-
lion : les gens y virent la
source même du fleuve et
l'appelèrent i?o/M»7i(ei/e.
Dans le haut Valais, le
Rhône est le Rodan : d'où
la forme gréco-romaine
Rhodanus. L'étendue cail-
louteuse mise à nu par le
retrait des glaces prend
le nom de Glelschboden. Il
n'y a guère plus d'un de-
mi-siècle, tlle était encore
couverte par le glacier ;
celui-ci, en se retirant,
a laissé quelques rides
morainiques au travers
LES ALPES.
LE RHÔNE
103
inue pn
desquelles 1
deeuurUiiir;,„J,v~.
Unkil-iiirliv|,lii-l..is, !.• /;/,.;/,
plon^'e (1 111^ iiii ■ 1 li^ilr yiii':;e r.
très, pour une course de 2 kilomé
très. Un premier bassin élargit u
peu son liori/.on.
A M
,1,1.
que
:lLh,
dégage au pont de (i,-en,i',,ils. I.,i
Massa, émissaire de lAld^rh,
double le volume des t lux ilu
ûeuve.
Le sillon du \alais creuse pu
leRho?u s aligne entre des monis
gliies aunoid, le Schieckliot i,
(4 OSO mètres), le l insle,,i,i, /,,ii ,i
(4 275 mttres) 1 Alel^ lih ,, i
(4198 nii (n si gcints d. \lp
Berniii m n ! I un il lu
Rosa .1 il II 1 I I /'
foui I , Ml I 1 '
Mail,, I / , I m ti I
Weis /io;;i|,ioU2mLtit=) auvLUi
rasses etincelante», rivalistiit
a\ec le mont BHnc Pir d
gor^ I i' I 1 11
des m iii
entr m i i i I il
chiiiii ' I I I i; ,
scpm I I I , I I 1/ h \
plus, MU m I \l| 1 n_d
23 kl! iii h III i I I ^ I il
metiLb di 1 ii_ 1 \ 1111 1
fantasti(|ue M I _1 i i ni
évalue a 2o niilli n I I m h
cubes du quoi il il i [ n I ml
18 mois la seine
Et
glacier d iletsch n est que I un
des réservoirs d alimentation du
Rhône
LaS'i^/uie (duSiraplon' \\\ ,•.}
oui i'r/e la BoijHe (d Herensl li
Dvanse (de Bagnes), le /' leiil, ac-
courent sur la rive gauche du
fleuve. Brigue, Sion , Uarlignij
sont ses principales étapes. K
nise. Tout ce qui n'r«t p.i^ i-orlir
cultures. Dans I. - li i- liml^ -ni'
transformés eu iiriiii- 'l • n I
demi sauvages ri d.s t. iii\
tantôtgroupés en trnnpeauv ^ur
et d'oseraies, tantôt à
demi noyés. Sans les
hautes montagnes qui li-
mitent de tous cijlés riio-
rizon, Ton se croirait dans
un steppe de la Camar
gue provenc aie Peu après
Sion, sur la ii\e droite
directement exposée au
midi, la \ igne s étale sui
les pentes, alternant a\ci
les champs de ble ou de
mais et f irnnnt, ^ur plu
sieui-kil 111 il u-
echil 111 1 I II 11 s
SUSp Mil I I 11 pi
et soûl Jiii T lu piiv d cl
forts inouib par une mul
titude de petits murs en
pierres sèches Ainsi s'e
chelonnent une série de
paliers couv ei ts de\ ign<i
à mi-cole. Au-d(
spus, s'élcnd la
sùMilir.- i|r;i|M.n,.
«les pins, des
""■I'"- I""-- ''
ijuurs en nion-
llllll, MlllPl-.nr.i
ilre plus que les
luullrs V rlrs d.
uses des rhodo-
dendrons. Plus 1
aut encore, les
rochers ne sont
revêtus que de
mousses stériirs
ansiiiuineten-
ques,
iquée
Irgique de la vallée, commande
la roule du Gothard et du Sini-
plon; du haut du Tourbillon la
\ uf s'il- M'! jn-qn j Martigny, dé-
liiiiH Im- i\r I I r..iil.' du Grand-
S uni l'.i mil '\. \ -/.■r/-p,enamont
ili' 1.1 \ill'\ I nlhiiiie germanique
rrilr Ir [i:is au français. L'Em-
|iuv aviiil fait de S/o?! (I8I0-lsi;>)
11' (lu f liiu du département du
Sniis 1,1 poussée de la Dranse
Y,i|:ii-.iiic. le R/wiie s'infléchit à
M,-,rlig„i/. brusquement vers le
n ni Pi ( -que aussitôt, le torrent
r iigueux du Trient débouche
lu sT franche il Tccnuitdune
_ i_ m 1 iiii il in- 1 un
Mul 1, s.deil
Ine galiiie
Mombie au
que rt percutent h- nulle
des tourbillons d ccume avec un
( hos de ce xcstihule d enfci bursarne
]■'',' par \\ cascade de l'isteiatlie,
II' Il iintt
I II in pai la cluse de '^aml-Man-
n „/ (lu V„li a Denl de Votdcs
blés, de ve
ries et i
cebui
-, de pr
Mu-
ehesp I I
maisons lie
a mesure qu on s tlc\ c
la pente dev icnt plus
laide, la robe\ci,i taie de
la montagne, tiouee de
roches saillantes, s'arrête
T DU niIONEl
lOG
LA FRANCE
de cn,>,Tili,,n
sonl (
■i-^onr- linn^
IcIVA-.,..,,
iiinloh
Il-
;,,■,. p. !■- ll.llils
insiihiiir, mIiI
-, , • , , 1 1
IV
ml' ~ h.ir (les
épisnn .,.,.
leul iiiv- iiil,.-
1 - '1' ~ autres.
^i!'n,' , 1
, l.iiie géné-
1. UN disues-
M-. ebni'L'ee
de souleiiii-
i'Ihm
!.
r iii\. 1 .Milre
insiibmersibl
ii:mti. iv-|i(.m1
soudé, par i
1'- lr;i\
'■!■-
- el.llihr- ,!.•
distance en d
-1 IWr,
^1
■ Il eivl,. inle-
rieure. Entre
||~ llM\ . r-rs.
1-eau dépose
llh
-. el Ir , M,l-
rant central,
b.l-lllir
|.lll
l.i eMiilr.iiiile
iiiili..seeàsa
course
tia
ave sa ciimiue
etrom
ptl
s barrages ac-
niiiiulessur-.
v,lllrrsl:ilr,-:,
a route
e^.
débouché des
l!/,n„r.,\ r-\ ,
.Mlliv-
>iiil
-.- (le trouble
i,il(l(^-..un'es
Sibir. 1
lee .1 ^
V.' 'i
il.i'Jrell.M.; dus
les rceuciUenL
et r,iril,|, Ml
M-, 1..
les
>échement des
Kn iv.ilil, .
(■((,M|!|||" |,|'„'s
Italie du Nord. Des
avec soin. Dans la
enne, avec leur chef
la porte du Valais :
lie large. L'un ne sait où smi ( 11. ri
i|ue année sur son front un \ -l
Régime des eaux. — I i I hlh
n'eurmesure à peu ((k - |i Kd -
et la dépression de l ■ h
sauvage, de Gleh.h . ><'
rapides, sur une l.ei (((ni d i i-i >
surabondance des jx.Midlil - l.i
déehainent parfois de \r iil.ddi - n
que les torrents, IimiiUcs ,i ;iii;.dc dri
par le travers, des délias de uialeria
de crue ou le refoulent sur les ba
' nie Iles sur des pentes très raides
lue lies liquides sur la valléc. Ajoutez
I Mir le courant principal, projettent,
IX qui entravent récoulement du Ilot
-fonds des anciens bassins moraini-
moyenue il , ,i ,,
descend d.in- le^
double digu.- lalei-
lac de Constance.
a déblayé le remplissage de calcaire
schisteux qui tapissait sa conque su-
à encombrer sa vallée de matériaux on il
d'rndiLMirment rxérntes poiir ;m-, id-r.r la
,drll|-di- ;dlll\i(ill- ru\:,^-rr- d , , I , .. ,: dll
-1-e i(„ lieuse sur laquidle s'epan-
ei'iiilile ee défilé parles érosions
ei^riiieiit du fleuve, dont le delta
riiliuiaun a suivi à la sonde un
ciu moins sinueux, d'une largeur
kilomètres, par lequel le fleuve
ant de droite et de gauche une
I (le uiéine pour le libin dans le
ques. Un endiguement rationnel du Rhône a été entrepris. Deux systèmes
LAC LÈKIAN
Le lac Léman ou de Genève, lac à demi français, n'est qu'un épa-
nouissement du Rhône. Sa grande nappe bleue se développe en
forme de croissant dont la corne orientale amorce le fleuve, tandis
que la corne occidentale forme son estuaire, à l'abri du seuil sous-
lacustre de Promenthoux-Yvoire. C'est ici le Pclit lac ou lac de
LES ALPES.
LE RIIOiNE
107
/ /'/( (111 lac I ( mui
s I i longueui totale
Il \. et \illeueu\e
Il IIS , 11, ,1, I l\
)J() lllllll lis
[e\i( Ipini nt
.si ,le (jJ kil 400, dapits les demi i ^ lu li us
ilii ue sunantKi combe latoiale, 7J I il ni |i I n
ilu /{/(ouc, laiive dunoidmesuieOj kil m n s il
inelies; ensemble 167 kilometieb pnui 1 1 Iuik di ■
glande laieeur du la( , entie Moines et Amphion, ( si
la supeilicie tolale, de bS2 kil. eau. 3b, le volunn ,
de nieties cubes, la pi ufundeur moyenne, 1"53 mcli
1 j2"',7 , la plus glande, 309™, 7
Poui cliai un des deux lacs, on leleve les caiaclei isliques
A inti s : Ginnd hic supeificie, 503 kil m ti s ( m s pin
m i\i une, 172 metieb Petit lac sii| ili i
7 I kilometi es Cdiies, profondeur m \ un
'il nu lies rnsemlile «upei lu u , 'iSi 1 il m
tiebeains.pioloiidi m m \miii I m II s
est d 37j 1111 lus d illiluJi m I us I I i
Mediteiianee. Boide de tilus s / i i I
il semble que le fond de\Niil |i ul i I i
pect d'une gorge entre deux i liiLuus . i
rappeler, par exemple, le sillun du Valais.
que le Rhône a successivement comblé. Pour
être moins visible, le travail du Rhône l'.i'
laisse pas de se poursuivre. Bien que le vu-
lume des matériaux transportés varie d'une
année à l'autre, suivant l'état hygrométriqy
et la fusion des masses glaciaires, on peui
évaluer à 300000 mètres cubes au moin-
l'apport solide versé annuellement par h
Ibuiv,- dans le creux du lac. 11 faut bi.'n qiu
.■elui-rise,.,n,blepeuà penel ,iuele.sas|M.
lil/'S dispaiaisseiil.
U'auties cours d'eau ajustés aux ii\i'-
contribuent avec le Rhône à ralinieulalinu,
mais aussi au colmatage du Léman : la '//-
nière,\a. Vcnoge, la. Promenihouse, an nni,l:
la Murge de Saint-Gingolph, le Redvn an sud,
mais surtout la Dra/ise savoyarde dont le ihll i
\-\on |7() me ti ( s
Man (71 metiesl 1
saillinles felb d
uni pi I indi ui I
pioptte assez a\ant un piomoiltoue de débris. 11 n'y a pas d'iles
nituielles assez impoitantes poui offiii des assises au comble-
nu ut mteiieui du lac (Roche aux Mouettes, non loin de Clarens).
Ou I |u s il K /' tl pies de Villeneuve, Roche à Saliigmm, près
I ( I II IIS I 1 /A / i II lie ne font pas en tout la superficie d'un
h lu I I ml II insulaiie du IdC peut donc passer pour insi-
.iiili iiil (lllllll iii\i lis loclieux de Ix pointe d'Yvoireet de Vénoge,
s nid sll s I 1 1 iii |in s laisses pai les anciens glaciers.
On 11 I \ (liiisl /'( ;(^ Mr, une seiie de fosses secondaires, à :
ii_ii s (71) milles), Coppet (66 mètres), Cbe-
\\\ ii> Mit ties), séparées par des barres peu
/' (/(// (//. au piunt le plus élevé, présente
Hi nu lus, le baiii sablonneux de Travers
luiique, d ldp(iioche de Genève, la fron-
ii le du 1 ic et du Rhône. Si le courant ne
luidjdit Mgouieusemeutce couloir de sortie,
(Il puis longtemps le fond, exhausse^ d'ail-
l(iiis pai un mouvement du sol lu's leni,
III IIS pouitantappieciable, se serait dlisliné,
(l( membie en plusieurs bassins et liiiale-
mi nt colmate.
Sous le croisement de leurs giandes voiles
latines, les bateaux du lac Léman ont une
yràee sans pareille : ils sont faits pour le
cadre ; mais, s'ils se promènent, c'est en tra-
vaillant. La valeur marchande du poisson,
pris dans le lac dépasse annuellement un
million. Aucun lac n'a été mieux étudié que
le Léman: sa. faune, sa. flore sont connues.
Des cygnes redevenus sauvages, des mouettes,
lies liiuiudelles de mer sont ses hi'ites ordi-
n,iii-.>s: ajiinlez des raiiavds, des grèbes, des
1 rislal,.iui CiilKslilueiit la laune de |i|eiu la
et les êtres qui pullulent dans les grand
pidl'ondeurs.
108
LA FRANCE
ciers ont célébrés à l'envi pour la liclicsse
Je lour Icrroir el l'abonJunce Je leurs
fruits. Déjà, au temps Jes riomains, l'on re-
cluM-chait celte côte ensoleillée, tournée
vers le suJ et abritée Jes vents froiJs par
l'épnis écran Ju Cap au Moine, Je la Dent Je
Jaman, Jes Rochers Je Naye (2 O'iS mètres),
avant-coureurs Jes granJs massifs Ju Va-
lais. A leurs pieJs, le pittoresque château
Je C/(i7;on plonge les épaisses murailles Je
ses souterrains tirefles surir ] .h , ,\\ ],lr\ii<-
eau vive. Plus J'un prison m •! Imiu.i, .1 ms
cette tombe anticipée, une im>i. n. ,■ nii>,-
i:iM.' : /?.„;.,,,,/, |,ii,-.ni' Je Saint-\ ictor,
\ A. i,;-;l,, |..,i.h ,,,;,. ,,ll,i,Jié.
I.i M>r- ,i--,.[i;iiM,.| .iiiii-ecôtéJuniiône
2Iu
lion. Entre la Suisse el la >;i\'iir,
nantlaFrance, le traité Jel,.iii>.iiu
lobre 1564) failloi et fixe la IVunli
l'axe central Ju lac. On Jésigne p;i
ticuliè-
Rives du lac. — Si le Léman n'était le \lsIi
bule Jes granJes Alpes, l'aspect Je celle vaste
masse liquiJe sans arrêt paraîtrait assez uni
forme. C'est par la vie et la lumière qu il letient
le regarJ : Jans le miroir Je ses eaux se fonJent
les oppositions Je ses rives, pour composeï un
tableau J'une séJuisanle harmonie. Elles sont i
la fois majestuiMi^rs ,l douces, riantes et séM
res. Au suJ, la I ■! m' >,iw,-.,ii Je moule à tiaveis
J'épaisses chàl.ii.iiriMM s [.liisieurs fois sécu-
laires jusqu'aux verls pâturages où, l'ete venu
tintent joyeuses, Jans l'air pur et la soliluJ
Jes hauteurs, les sonnailles Jes troupeau\
là-haut, vers l'horizon, le mont Blanc JaiJe si
tète au-Jessus Je dômes immaculés. Au noid Ju
lac, les collines ondulent, plantureuses et ani
mées, les coteaux s'allongent au milieu Jes
parcs, Jes villas et Jes châteaux; villes et ha-
meaux se pressent; du haut des clochers quis'ef-
lilent au-dessus des vergers et des champs, le son
de la cloche ne meurt pas, d'un village à l'autre.
Coppet, Nyon, Marges, Veveij, Clarens, Moutmtx
sur la rive suisse, auxcoleaux luxuriantsquelespoi
s'enguirlande
■tes et les roui
rement sous le nom de Hnui-Li
Vevey elMeillerie; V^Grand^-i'
la partie profonde qui s'étale entre
'(indic est la cuvette qui s'enfonce entre
le iliJiaJi' la llranse et la pointe J'Yvoire.
Évian-les-Bains Joit à son excellente
.iii;:iiiisalion (Inslitul hyJrolhérapique),
mais surtout aux charmes Je ses environs
elà l'eiichantoment du lac, l'afflux crois-
sant Je ses Ilotes d'été. Une petite ville
aiii iniiir ,s'f i.iijr Jans une couronne d'ave-
nu.'^. (I ii,,i, u ri Je villas, aux premiers
pl.iu- >!■■. iiiMiiLi^'iics du Chablais, que do-
iMiih- l;i l)nU ,1. Uche. Ce fut li (Mpif.ile Ju
paysJr (",ni/ut,iivec une cilaJ' !!.• Ji.iil . iiiq
toiiis sulisistent encore ,o-7ii lialnlaiiK .
Thonon, ancienne mélrupulc Ju Cha-
blais, tient à la rive Ju lac par un funicu-
laire qui relie la ville du commerce et celle
Ji'S bains au faubourg marin de Rives
r,-}-.'.-! habilanls . Crst Je Thonon qu'en
bi'.t'i sailli Fiamnis Ji' Sales entreprit l'é-
vangi'lisaiiuii Ju (Uialilais. r/iO))on appar-
tenait à la Savoie Jepuis le xi= siècle :
llumbert aux Rlanches Mains, premier
comte savoyarJ, le reçut de Conrad le
>alique; la ville fut comprise, en 1792, dans
If département du Mont-Blanc, puis dans
iiJui du Léman ; rendue à la Savoie en 18 14,
et eiitîn recueillie avec celle-ci, après la
campagne J'Ilalie.
Li:S ALI'ES.
.\\ lîIlO.XE
109
lies et les bourgs actuels riverains du
|ii(i\imité, sinon en face, d'un ancien
la cilé insulaire, les com-
autre furent compromises.
Les Romains [)uurtant trouvèrent là un pont qu'ils
détruisirent, pour le remplacer plus tard par un autre
aux solides assises. Mais les grandes êlendues d'(
les lacs, les lleuv.v iii^rn
opposé aux rel.li|..|i^ mlr,- nxirUM- lin -1. ' . !'■ i)lus
et conslilur uwi -.|iirii |i[ii- .|.->.lih' que
les montagnes elir^-iiii m. -. Vn-i I .lu lue de
Genève et le cours du 7.7/., /,■ .|i\ , .uni il- îles peuples
1res dilférents : au noril. I - ll.ii,' ,■-: montagnards;
les Allohror/r^. ninii. d- \l|irs Tlauphi-
niil M ■ ^ii; I. l;i . I,. Il/ I . i|.i:ale;
.■- Iril'ii .1 1 I ■ ■ , |. ...i , •:, .1 .aillent
[., li^.j, . |, .:• ij.'ml-
li'S It :illl- II" r..lil|Hr. Ml p |. r h. IIS éta-
agglomrralions op
plus qu'une bourgade juchée au-dessus
des eaux du lac : les hommes de l'âge de
pierre et de celui du bronze y ont laissé
leurs traces. Peu à peu la cité flottante
s'épanouit sur la rive en village littoral :
France
pf-npi
M- I ■ i|.. s'.il'lii-raei"
lin. .|ii- r/ijui' liomi-
,1 r.-..-i|rr.liviuJre,
Cenrve s'est ouverte à de plus larges
liorizons: de tous les points du monde
on y vient prendre l'air des grandes
s et du ciel d'Italie. Cet alllu.x de
l'étranger a transformé la ville, élargi
10
110
LA !• Il AN CI'
«es contours, occupé les deux iives de s(
Tac. Un seul pontjadis, le vieux pont d
César, enjambait le Rhône, en s TppuN m
au milieu du lleuve sur une lie \in M i
au cours des siècles le pont fui i i|
aux solides assises de la consim ii
romaine se greffèrent des logis piiasil(
appuyés sur pilotis. Dans ce quiitiei d
l'ile, isolé de l'un et l'autie usage pi
un double pont-lcvis rt f I lili 1 I ui
vivait une popuiali-m l.il i i ii lui
sans, héritiers iiir.iii-.ri. Mil I I m i un
tité lacustre d'où sortit. Il hiafx pi
mitive.
A mesure qu'il s'approche de Gcnei»
ie Petit Ine, qui forme Icsluaiie d
J,éman, se rétrécit par degies luge d
3 000 mètres, selon Forel, àA kilomeli
«n amont de l'ile Rousseau, il ne m
sure plus que 2G00 mètres, i 3 kilonn
très de dislance; 1730 metics, a 2 Ivil
mètres; TM), h 1 kilomètre. En mêiii
temps Ir r..iid<.' i.|.\.' par degrés jusqii'
la digue s .ii<-l.M ii-irr .II' Travers. Par ci'
amoindl■l^^.■lll.■lll yi.Mluel du Petit lu
le Rliùne se retrouve comme un giaii
lleuve. Des quaisl'enserrent, discipliiH'ii
le courant et, pour atténuer l'inteivall
de séparation d'une rive à l'autre, d^m
îles rompent la nappe liquide:
la grande ile de Genève en aval
et, au-dessus, l'ancienne ile
des Bnrijues, entassement de
pierres et de gravier, depuis
-entouré d'un mur, où s'amar-
raient jadis les chalands de
transport; la slalue de Jean-
Jacques Rousseau par Pradier
s'y repose, au bruissementdes
grands peupliers. A cette dou-
ble attache insulaire se sont
soudés plusieurs ponts. D'au-
tres ont suivi : Genève n'en
compte pas moins de sept,
«ntre autres celui du Mont-
l!lanc,d'où,parun tempsclair,
s'estompe au loin la silhouette
du dominateur des Alpes. Ge-
nève et Saint-Gervais, son an-
cien faubourg, ne forment
plus, des deux côtés du Rhône,
•qu'une seule et grande cité : à
AUX DORDS DU LI
droite, luspalais-holels, les avenues
plantées, les larges quais, où s'atla-
chent les grands bateaux, vrais
hôtels flottants qui sillonnentlelac.
l,e nom de Phi/ios rappelle les prai-
ries (pascim, pâturages) qui s'éten-
daient sur la plus grande partie de
cette rive jadis à peu près déserte
et souvent inondée.
La Genève de Calvin, des Rur-
gondes, des Francs, des Allobioges,
se concentrait à gauche. Il est c.m-
tain que le plateau des Tranchées,
un peu au-dessus de la vieille cité
du moyen âge, fut fortifié et habité
|iar les Romains : des armes, des
iiiscriplions lapidaires, des mon-
naies et des poteries, des ustensiles
lie binn/.e, mis à jour, ne per-
mettent pas d'en douter. Il ne reste
lien des enceintes successives qui
ont dû défendre la ville. En 1034,
l'ilrfiit anncM'.,. p,,r Conrad le Sa-
liiiii.' .i r.'iiipii.' i;.'i iM.iiii.iue, avec
si-> ..\ ■■,\\\r^ p. .111 pi m.'. -s tempo-
I .I--- I .1 1 ' I li.-'Cahin chassa l'évèque
■ Il r..r.. .1 lifiii've fut indépendante, si
i. M |..'iil .i|. p. Ii-r indépendance l'étroite
-M|. Iii.ii ,'i iiii p.iuvoirsoupçonneux, dont
Michel Servet fut victime, en 1553.
Il.ittachée à la France, de 1798 à 1814,
.■nmme chef-lieu du département du Lé-
man, Gei^ève se rallia, en 1814, à la Confé-
dération helvétique. C'est une ville ou-
verte aux choses de l'art et de l'esprit;
lin y professe, non peut-être sans quel-
.juc ostentation, un véritable culte pour
l'étude. Voltaire, dont la raillerie neres-
|.. li.iit rien', se moquait agréablement
Ir ..tli' exagération de zèle poussée
liis.|u,\ la manie, dans les controverses
i.-ligieuses et phil..s..phi.iiii-s. .Miis le
irmps atténue bi. u .1.^ i h..-.-, i, ,,:,',;■
1 produit des huniin. - i .hmi .iimM. s :
/. /. Rousseau (1712-1778;, dDiil l'J^utile
■t le Contrat social furent brûlés par la
main du bourreau; le naturaliste de
S:n, ssiin' (I7'i0-I790 , ,1,. 0'»i//'-//<> 1778-
l.-;'il ,r/„.y,„, ,■,/.,. v../.r l7:!2-ls()'i ,;',■„-
//.-■ I 17.Mi-|,V,2 , 7:>/,'/\r. l'iiiij.-iii.iiK
jicr Viclur Ckcrhuticz-.
Genève offre à l'étude des établisse-
ments scienlinques et des collections re-
m,iri|nables : pour les arts, le musée Rath
(peinture), le musée Foll
^sculptures antiquesi, YAthe-
(Kfi (exposition peimanentede
tableaux modeines); pour les
sciences et Ihistoiie, le Mu-
séum (Thistuue natuielte,\e Mu-
sée arcltuiliigique, la Btbliuthe
que (autogidphes, manusc uls ,
dans les Bâtiments académi-
ques, le Jflîrfmiotonîi^îfe, le J/w-
sée hi^lmtqve qeneinf., le Musie
d<s AU d ' ' rt VkLule
d'Hoil I I gmc-
voise 1 / I ^ wdus-
l,uh i 1/ 1/ i,senbi-
toial, Lniviisité et Jaidin
botanique, Théâtre), pronie-
LES ALPES.
LE RIlOiNE
lit
Aiil.
»|isi'!
Diane); sur la rive droite, Saiul-(i
square des Alpes, les quais, les
boulevards, lesCropettes, le pave
de Mon-Repos, sur un gracieux
terre- plein que baignent le>
eaux bleues du lac.
I,e Rhûnc et son lac sont la
vie de Genève, mais on n"a en-
core tiré du fleuve qu'une partie
de l'effort utile qu'il pourrait
donner à l'industrie. Par l'alti-
tude des étapes du Rhône, entre
sa source et la sortie du lac de
Genève, on jugera de la force
laissée sans emploi : Glelsch, au
pied du glacier d'origine, est
ù i7:J3 mètres; Môrel, 760,
llrigue, 673; Loèche, 623,
siou, 491; Saint-Maurice, 411;
le l.éman, 37'j.
Génère développe de plus en
plus ses établissements liydrau-
li(|ues. Sur le bras droit du
fleuve, que coupe en deux la
grande île du Rhône, un sys-
tème d'écluses règle l'écoule-
ment des eaux, de façon à en-
tretenir la chute nécessaire aux
turbines de l'établissement hy-
dro-électrique de la Goulouvre-
nière, attaché à la rive gauche
d'aval. Libre de ses impuretés,
déposées dans le grand réser-
voir du lac, le Rhône a la lim-
pidité du cristal de roche : vous
diriez, sous le barrage, une cou-
lée d'émeraude.
A 2 kilomètres environ du
pont du Mont-Blanc, le Rhône
limpide reçoit un affluent.
n itie, chaigé de boues et de débiis.
à moins de 2 kil 12 de
unsiiand usumui piuii déposer
s, s tiniil,]. s Issu du ,..1 de
Bnlin,, il eiiti iiii, bs luiss, llc-
inents des grands glaciers qui
composent le colossal iceberg
du mont Blanc : torrents du
Tour, d'Argenlière, de la mer
lie Glace, eaux de fusion des
Pèleiins, des Bossons, de Ta-
connaz. De la région du col de
Balme, où il nail, à 2200 mè-
tres d'altitude, le torrent tombe
à 372 mètres, pour un cours de
1(12 kilomètres, au point où il
rejoint le Rhône. Sous le coup
(l'une débâcle, la puissance de
VArve est irrésistible. Si son
débit ordinaire est de 160 mè-
tres cubes par seconde, avec un
minimum de 3S mètres cubes,
il atteint en crue 700 mètres
l'ubes, et, par débordements
exceptionnels, dépasse 1 200 mè-
tres, tandis que le /(/('j/-'' donne à
sa sortie du lac une moyenne
de 250mètrescubospar seconde,
son écoulement étant réglé
artificiellement. La coïncidence
des maximapour les deux cours
d'eau ne se présente qu'excep-
tionnellement. Alors le flot ter-
reux de VArve reflue dans le
Rhône limpide : on l'a vu,
en 1888, soulever le niveau du
fleuve de 2°',05 sous les turbines
de la Coulouvrenière. VArve
peut même, en refoulant le
Rhône, pousser ses déjections
torrentielles jusque dans le
Léman. Ce fait très rare, parce
H2
LA FRANCE
OUCllLS.
Ithàne : non seulement elles entia-
veiit le cours du fleuve par le
refoulement de ses eaux, mais elles
épuisent son aclivilé au déblaie-
ment des matériaux jetés par Tinon-
dation à travers son lit, comme une
iligue sans cesse relevée, qu'il faut
rompre toujours. Ce sont les allu-
vions de VArve qui ont comblé
l'ancien marécage, étendu àlajonc-
lion des deux cours d'eau, sur lequel
est construit le faubourg genevois
de Plainpalais (palus, marécage).
Les affluents de YArve sont: à
gauche, le Bonnant, issu du col du
lîonhomme et alimenté par les
glaces du Miage, de Trélatête, de
lîionnassay; la Sallanclie, le Foron,
le Bronze, la Borne, qui entame
les chaînes calcaires et précipite
ses eaux dans le défilé d'Entre-
niont; à droite, la Diosaz, émis-
saire du Buet, qui s'efTondre dans
une entaille étroite à travers la
roche cristalline dePormenaz; le
Giffre, dans une cassure perpendi-
culaire à la dépression de l'Arve :
Giffre-Haut, venu du Buet; Giffre-
Bos, émissaire du lac de Vogeable
et des nombreuses cascades du Fer
ù Cheval qui ruissellent d'une gi-
gantesque muraille couronnée d'al-
pages ou de blancs névés; enfin,
Cl. eu. la Ménoge.
Pour un bassin de 1980 kilo-
mètres carrés que draine VArve, la
Suisse en possède seulement 80 ; de
nombreux méamlies conduisent lo torrent dans la plaine de Plain-
palais, à la " jnnriinii lin rdh'me ». Désormais le fleuve serpente
dans un lit (b ;ii"ll;i--r llni'iu'- .le hautes falaises : des villas, des
fermes isolées, n ri, pi. s -i.iii|irs d,. maisons défilent sur l'escarpe-
ment, entrenirli s ,}i- jaidiiis, de vignobles et de quelques bois. Sous
l'afflux des eaux troubles de VArve, des atterrissements déchirent
çà et là le cours du Bhône; des berges s'allongent, où prospèrent
quelques établissements industriels. Plusieurs cours d'eau viennent
au fleuve, avant qu'il ne quitte le territoiie de Genève (18 kilomètres
de rive droite; 24 kilomètresderive gauche, depuis la sortie dulac).
LE RHONE FRANÇAIS
DE LA FRONTIÈRE SUISSE A LYON
Le lihône entre eu Franee, dalioi.l par .sa rive droite (départe-
ment de l'Ain), au-dessous du coniluent du London; plus bas, par
sa rive gauche (département de Haute-Savoie), en aval de VAire,
avec unelargeurmoyenne de 350 mètres, et par 330 mètres d'altitude.
Son lit s'encaisse enire des f,il, lises, dont quelques-unes atleignent
81) mèlres de haut ; iLsemlili' que le fleuve veuille prendre son l'I.ni
pour entamer, au delà du Im^-ui de CoUonges, l'épaisse digue du
Jura qui lui barre la roule- de lonest. Alors, il se contracte, rassem-
ble ses forces, disjoint par un terrible effort la tenaille serrée du
Grand-Credo jurassique et du Vtiache savoisien : il se creuse un cou-
loir profond, s'insinue d.ins le^ fissures du sol (la Perte du Rhône),
écume et nin-il. poui- irj. iiMiiie. upaisé, à la rencontre de la Val-
serine. 'Voilà le |ii . r pi- II. lin lu. La poussée de la Valserine jette
le fleuve dans une l.niP- |ou,-ilndin;ile, qu'il suit, aux flancs du Grand-
Colombier, de Bdlcyiirde au bassin de Ciitoz.
Alors le Rhône torrentiel se réveille, cherche sa voie, incline
vers l'ouest sous le promontoire de l'Épine, longue arête riveraine
du lac du Bourget, dans le prolongement du massif de la Grande-
Chartreuse. Ici, un nouveau barrage ferme la route de l'ouest; le
iî/fd/ie l'entaille, de Yonne à la Balme, par le défilé de Pierre-Chdtel :
du bassin d'Arlod à la plaine de l'Ain, il découpe un bastion trian-
gulaire au sommet duquel débouclie le Guiers. Maître désormais
de sa roule, le Rhône se promène à travers les mailles d'un ver-
doyant archipel, se laniasse, enfin entre dans Lyon, où il lencontre
la Saône.
FRONTIERE DU NORD-EST
rail
S .^4 /. .,.^?~ BRUXELLES ^-^ ^^'^^'"^Ï',^,,
%/;^*.. B F L G I Ql h '7^
"Aixl n p
Bonn /&■ £cyî^/- ^
EMPIRE
l «BLl N r.
dcUltiis
-Dieppe
/» /'.^d uIl
AMIENS
Count
P
i'beuqc
LEGENDE
^ Forteresses Franc ses
^ ii^ Allemandes
f ii Belg-es
8 i(f Italiennes
Limite iEtat ^ColPont-,
5 /illeFortifipe et Fort
lïftx Chefheu de Corps d Armée
Ertielle
^1"^ ?5 ^k
l I tfEA\\r 1 •*'
Pran<^brt
Neufchatel Mmtdidie LiFtre «^
. oBOTJEN' Eeauv;
Evreux j^
^VersuM '^'
Drevx tiux
Ml/UK s
^t lêe A
Sol.
ul mm.ei
«(rtTîr
VI I LAIA> I)
-^ rdiHi
Kaib rslautpm
\,^n-, Ji, Doux Ponts |B»(;ar/s<T^ffla2
yit 1/. "-^^ isiTfJ j A •% i izJiSlP'' '
' nnstadt
1 iiinheim
' requeim^e
enih UT/
Jfr
^_. PARIS ^ ^^e elFrr "BarleLu, i„.,i-B,
Chartres y'metde s^"
Foatdinetleju Tr,„
Chsteaudim p^fj^^ ^ -
M l 3 (pS o
,0^^
' fea'û
'Lorre
Cien
Auxerre «^
^ Oidumoiit
"" jme^e Ciottllon ^
T\om nitm
^'L luqri
I i
.11 \SI Ol ne
\ 1 tboui ;|
F lab g
Stuttgart
tJ\ R 1 f 31BtI t
bi ^Tnanagpa
_^.(Cun^t<mce
B^a e -^
Clan eq
Jiocht
Sanc&re q '-
BOURCl S
4taFn ^Sp-n r
I),,
/ JudLa
Ctt
Chjiir
Nevers.
Moulins
Chaleam-oux 5,^^^
^^^ o }uin(Jiara ^
CretMe
Is (3iatre "ô
Boj c Montîuç n
V.^ Gueret ^ ^ ^_^^^
^ ^ t. ^
LIMOGES o A,j
P yd Dôme ^
PI de ( Ll RAIONT
I Ile ache TI RKAND
•* 5 Lons le Saunier
^ *■ Suleui e ^ f
'> \ O 3i&i^e Luceriu
, ^eu^hatel gERNE
^^,S l I
Zurah.
Ulorl
Fribour
\t
L
rCFara',
~ Mdcon
^Laubanne ^
^i
Boaane ^ ^ hâ-anclif
o Thiers ^j -^ov I '
* V
Mg^t'hr-j or
Aia^ert %
J Vj
Novare
F j
bti^heiine
Ctiambi
CRFNOBM'
v',.
Aurillac P'°'"t' d^
«LePuy , T irarp
^ MMezenc \dknLt
J n
\vun
lome
Milan
r A L I E
^ - < Pavie
'" lurm û ^
7^ ,. 1 erroné
Asti -, "*' °
;'.^™' ' ^ r„na''" Alexandrie
X M s
. t .Gênes
'^'iùifiimlle M E Jl
NACO
M AHSI 11,1 1^:
M EDITE BB A NEE
LES ALPES.
LE R 11 One
113
Ainsi, du fort de l'E-
cluse, qui ouvre l'en-
trée des défilés du
Rhône, au pont du
Sault, qui lui donne
carrière sur la plaine
de l'Ain, deux rup-
tures principales : la
Perte, entre l'Écluse
et liollcgarde; la
gorge de Pierre-Chû-
tel, entre Yenne et la
Balme, conduisent le
lleuve, d'une cluse du
Jura dans l'autre,
avec arrêt intermé-
diaire dans le bassin
de Culoz, jusqu'à
l'épanouissement de
la plaine lyonnaise.
Le Jura est vaincu.
La perte du
Rhône. — >< De Col-
longes à Oellegarde,
c'est une cluse [clau-
sura, clôture). Le
lleuve y précipite son
cours entre des rives
abruptes, formées
d'abord de roches
solides, puis de cou-
ches beaucoup moins
résistantes de mo-
lasse tendre et de
marnes. Son lit est
étroit, profond, à pente rapide mais assez régulière et obstrué çà
et là par des écueils adventifs. Ce sont des roches écroulées des
bords et que le torrent a vite fait d'user et de rouler. Mais d'autres
les remplacent sur les mêmes points ou ailleurs : le lleuve niiuf
ses rives qui s'éboulent sans cesse. »
Le fort de l'A'c/îise n'est qu'une élape de ce Ihul: cniilnir: di' liiiips
immémorial, ce passai:^' Fui lmi .l' ; b'S Mms ilc S.n^iic y av.ii^iit i
citadelle. Le 3 Janvier |n^:;, nu l-i i iM'' rli--'- ni .|r iioiiiiihi hp'I i ''^
cubes, détaché de la l..i-'- A\i i i: '::,>!-< 'n Jn, snimil [mi' la Imm- l'nn
des deux forts de lErluse, eu burplumb ?ui li- Ib'UVL-. Le It/ione,
encombré, recula.
« Dans cette cluse, tout parait à l'état d'équilibre instable. La
vallée n'est qu'un ravin escarpé, sauvage et à pou pies ininl it I
villages sont tout en haut des versants, aux points ou 1 ^ | ni
s'arrondissent pour former des plateaux ondulés, a la biul m 1
150 à 200 mètres au-dessus du lleuve. Les cultures descend nt i I
là jusqu'au bord de l'eau, mais, presque partout, ce ne sont (]u 1 ^
prébois. On y accède par d'assez mauvais souliers dont qu 1 \u s
tronçons seulement sont à peu près parallèles au (liu\e lus ul
chemin accessible aux chars de montagne met on communication
les deux rives. C'est le chemin de Vauzy, rive dioUe, au village
d'Éloise, rive gauche, par Grésin. Ce chemin traveise le Rhône pai
un petit pont de bois jeté sur un singulier étranglement Le fleuve
s'est creusé là un double lit, des deux côtés et au-dessous d un gios
rocher de molasse en forme de pyramide renversée Le plus laigc
de ces deux bras, celui de gauche, a 5 ou 6 mètres delaigeui, et te
lui de droite en a 3 ou 4. La profondeur est considei ible et le
courant de surface très peu sensible. A quelques centaines de mè-
tres au-dessous, il y a un fort rapide.
« Du pont de Grésin à la Perle, les rives sont peu accessibles, mais
cependant visibles partout, et, avec plus ou moins de difficultés,
abordables. A la Perte même, il y a de bons sentiers sur les deux
rives. » La Perte du Rhône se produit au pont de Lucey; pen-
dant les basses eaux, le fleuve disparait sur une longueur de 50 à
GO pas. Le pont, en pierre, a une arche de 12 mètres de portée. Les
eaux du fleuve sont grises; elles accourent en ligne droite par un
étroit canal, avec des bonds et des jets d'écume. A partir d'une
chute initiale en fer à cheval, à 2bO mètres en amont du pont, c'est
comme une cascade horizontale. La chute en fer à cheval est produite
par une digue oblique au courant. Elle ne barre pas entièrement le
lit du Rhône. Entre son saillant et la rive gauche du fleuve, on a
laissé au courant un libre passage d'une trentaine de mètres. V.n
tout temps le Rhône forme par ce pertuis un rapide impétueux, mais
sans atteindre le niveau du barrage. En été seulement, pendant les
grandes eaux, il passe par-dessus en lames plus ou moins épaisses,
114
LA FRANCE
•et y forme une cliute
oblique au courant
principal, mais de hau-
teur verticale.
Au-dessous du bas-
sin tumultueux, d'une
longueur de près de
100 mètres, où ces cou-
rants se rencontrent en
formant des vagues
énormes, les eauxs'en-
goulTrent dans un ca-
nal roclieux d'une di-
zaine de mètres de
large et qui va, se
rétrécissant encore,
Jusqu'au pont de Lu-
cey. Leur vitesse est
d'abord effrayante,
puis il semble qu'elle
•diminue avecla largeur
•du couloir. Presque
toute la masse [lasse en
siphon dans un lit in-
férieur, sousun plafond
de rochers, rompu vers
son milieu et comme
formé de deux corni-
•ches. Mais le défaut de transpaiciirr de 1
deviner, excepté en hiver, lorsque le , ,iii;i
« Le Rhône, au pont de Lucey, n'a p,i
■ne se perd pas : on le voit. C'est en ,'ir
l'on en rapporte une déception. 11 fau
Ml|,.
ee qii ,.n y cjn
être prévenu
■qu'il y ade remarquable, c'est précisément ce rapetissement
•espèce d'évanouissement du fleuve. En amont du barrage (
•courant superbe, 500 mètres cubes par seconde en eaux mr
■d'été. Cette masse s'écroule dans >in goulfre avec un bniil
bonds formidables, puis, sans
•cause apparente, le tumulte
■décroît et s'apaise. C'était un
fleuve puissant, ce n'est plus
•qu'un étroit et rapide canal,
puis un torrent sans grande
importance. Ce qu'on en voit
•couler sous le pont de Lucey
ne dépasse pas 50 met res cubes
par seconde, le dixième du
•courant d'amonl. Pendant ce
traj.'l (ie:!niliiiMivs,l,iut s'est
riMiiM'i, non pas srnienient le
Ueuve, mais ses lives, sa vallée
même. Le pont de Lucey a des
dimensions mesquines,
•comme pour un médiocre tor-
rent de montagne. La vallée
■est étroite et sans grandeur,
un simple lavin La ^oige voi
sine de la VdKeiine est plus
imposante et lavalke ou elle
■se Cl euse a une auti e ampleui
Elle est large et bien dessinée,
on la sent ancienne C'est évi-
demment la valhe maîtiesse
et le Rhône > d( bouche comme
-d un lavin aniui nt.
« Il faut \()ii le fleuve i nhi
111 On (lislin_n il is deuv
in M i| I I \ II: [m iMde,
de lOni 11 I I 1 t Kim.
tlesih I 1 I II I II i\ Il t I m
foiiduni I I I I I ni h 1 1/ Il
taie 11 ni| n m e nln i i
Comme foi m de deu\ ap-
pnits, liissuit enlie eux un
vide sinui u\ de 2 ou 3 mètres ,
au-dessous, un lit infeiieui
■que l'on devine, mais qu'on no
ut; vide.
mais il
State et
que ce
et cette
;'est un
yennes
voit pas et où tout le
fleuve passe en basses
eaux. Par les étiages
moyens d'hiver, l'eau
vient effleurer les cor-
niches et quelques jels
a-écume jailli^.ell^,,,■,^
leur illI.'Halh . l'.ii' |,.s
plusba-^'-. iii\, Ii^,-
tinguelelhu\e.,ciiiel-
que distance au-des-
sous, mais alors son
courant parait faible.
Ce double canal on ti-
roirs étages, dent l'as-
pect n'apasdùehanger
beaucoup depuis de
Saussure, court en
ligne droite jusqu'au
pont de Lucey. Mais,
à mesure qu'il en ap-
proche, la largeur du
couloir supérieur di-
minue un peu, puis des
rochers tombés des
deuxpaniis >'(iilass.'nt
sur les e,M III, h, .s ,|u
fondai! i-ii.M. 'Il ii,,-,s-
quer l'intervalle. Sur une bm-uenr d'une (piaranlaine ,!,■ nirii,.>, ,|,.iil
le pont marque à peu pi-rs le m Mien. ,,ii n,. \-,,ii plu. ],. ,aiial mlei,.. ni-
que par quelques illler>|iers ,-nlle 1rs Mues ai l-oinli. ,■( p-lls et ,|lli
formentdes Irons snnibies, cuuinie d etruiis oiilices de puits. 11 y a là
perte totale pendant au moins quatre mois de l'année. Au-dessous, à
une trentaine de mètres en aval du pont, le fleuve reparaît dans
une sorte de bassin encaissé et à parois surplombantes, où ses eaux
remontent en liouillniis eeinine d'une source. De la chuteinitialeù la
renaissanro du Heine, la ililVérence de niveau est, àl'étiage, de 12 à
13 mètres. » (G"' Rourdon, BuI-
,!,' h, Su
■dr
'■"l"'"''
En is-A, deux Américains,
ayant acquis la concession du
tiers des eaux du Bhône, cons-
truisirent une digue de dériva-
tion en amont de la perle. Un
tunnel, do 8 à 9 mètres de
large sur 6 mètres de haut,
sous clef de voûte, creusé dans
le massif calcaire qui sépare
le Rhône de la Valserine, en-
traîna une partie des eaux du
fleuve (GO mètres cubes en-
viron) dans le lit de la rivière.
La chute obtenue, étant de 9
à 11 mètres, développait une
force de 8 000 chevaux. Une
usine s'éleva sur le promon-
toire, au piedduquelse réunis-
sent le Rhùne et la Vahcrine.
Le site est impressionnant.
Sous les roches cyc1o])éennes
qui surplombent, le Rhône,
large à peine de 10 mètres et
presque sans courant, mais
d'une profondeur incroyable,
reçoit le flot bruyant et rapide
de la Valserine qui traveise
en courant contre la rive op-
posée, qu'elle frappe avec vio-
lence.
Les turbines de l'usine distri-
buent aux fabriques de Belle-
ijarde l'électricité et la force
motrice : scieries, filatures,
papeteries, minoteries, fabri-
ques de courroies, de carbure
de calcium, vivent du Rhône.
Bellegarde, clef de la route de
LES ALPES
LE H II ONE
113
Lyon à Genève par Culoz, est situé
sur la rive gauche de la Valserine. La
poussée violente de la rivière tor-
rentielle précipite le fleuve, du nord
au sud : on le dirait son affluent.
Mais là ne se borne pas l'efTort du
Mône. Pendant 8 kilomètres en-
core, l'encaissement de son lit s'ar-
croît, pour diminuer ensuite. A Del
legarde môme, Tallitude absolue d<s
bords supérieurs du di'tilé est di-
340 mètres; à Malpertuis,''iSO. Le vil-
lage de Beaumont qui, sur la rive
gauche, domine le Rliône de très
près, est à la cote de 492 mètres,
c'est-à-dire à 220 mètres au moins
au-dessus du courant. L'escarpement
s'élève en deu.\ paliers dont le se-
cond fuit en pentes; de là, sur les
rives, une suite de paysages d'étrange
caractère.
Bien qu'il suive docilement, du
nord au sud, la base de la biiii,nii'
jetée que soulèvent le Crêt Jn .Vx ■ I
le Grand-Colombier, entre Bi'II'-mi <!'
et Culoz, le Rhône ne laisse pas d-
percer quelques éperons de roclie>
sur sa route : partout se révèle l'ef-
fort patient et tenace.
Au pas de Maljiertms, ou de la
Planche d'Arlod, le (leuve se resserri'
entre deux rives, éloignées au plus de
6 mètres Tune de l'autre : « Les ro-
chers en encorbellement mêlent, sur
l'abîme vert entrevu, des branches i
des ruines. Le Rhône disparaît presque comple
dans le trou sombre où il est contraint de s'engoull
il pousse des cris furieux grossis par les échos pi r
niers dans les cavités souterraines; la. Planche d' \
(château ruiné sur un gros rocher au-dessus du UliO
qu'on levait quand la France était en gueire avec "
voie, a éic riMii|ilai l'e par un tablier en fer. Un peu |
bas, }<■ I iMh.iii ,!.■ C'nissiat suspend ses touis à 200
au-desMis (la Ibinc. >i (Ardouin Dumazep.) Là s'efi
dénié (la Mmilniir, fn're du Malporluis. \u-des^us
Pi/rimont, le château du Paie mai que
l'origine officielle de la navigation.
I n dépôt de gravier, où s'enracinent
quelques osiers, témoigne du chan-
yament qui s'opère dans l'alluiedu
I iiurs d'eau : sa vitesse n'est plus
aussi grande; le courant devient
di-uve et porte, d'une rive à l'autre
. litre Pyrimont et Seyssel, des ba-
laaux chaigi'b d'asphalte, dont les
illb ui. m. lit-. 7( tuent la montagne
\'aMii. Mil-, I . st plus bas seule-
un lit III cl. 1 1 de Seys'spl et apiès le
' 'iiiilii, ni du Fur, que les rives s'a-
I 11--' ni et la vallée s'élargit. Seyssel
I ' n| h II s deux rives du Rhône en
I' ii\ 1 ininiiins distinctes : long-
I II I ■- ili I ni ^ entre la France et
I I ^ i\ n ^ I 11 I s par une fiontière
jii m II III iit la inle jetée au milieu
ilii Ib in a, léunies en 1794 au dépar-
li lin ni de l'Ain, sépaiées encore
n |s| ,, l'annexion de la Savoie les a
1 liln 1 ^ une deinièie foisà la France.
\I ii.- I mil', sur la ii\e droite, appar-
lii iitaudi partementde l'Ain; l'autre,
^111 la ri\e gauche, à celui de la
llaiite-Savoie.
Aucaiiefnui de C((/o:, la voie ferrée
h l\nn 1 (a m \ a croise la ligne in-
li I n ilmn ili I' n is-Tuiin par le tun-
111 1 du lin 111 1 1 I, in^, (mont Cenisj : ici
116
LA FRANCE
ouvert de Seyssel à
Grenoble, parladépres-
sion du lac du Bourget
et la trouée du Graisi-
vàudan; les deux
grands glaciers du
Rhône et de l'Isère y
unissaient Icius h-'--
racs. Lorsqu'ils sr rc-
tirèrent, un lac tor-
tueux reçut leurs eaux
de fusion par les dé-
versoirs du Rliône, de
l'Isère, de la Romanche
et du Drac. La trouée
du Rhône à travers le
Jura ayant changé son
orientation, de son
côté l'Isère fraya sa
route à travers les dé-
bris glaciaires du Grai-
sivaudan. Entre les
deux, le lac du Buuryct
demeura, pauvre reste
de l'ancien fjord inté-
rieur. Le canal de Sa-
vières (2 kilom. 1/2)
écoule les eaux du lac
dansle/?/('!»'',àCli;in.'iz.
Alors 1.' Il'in \\\r sa voie entre les vig
vergfis (1rs priilr, |iiii:i'ysiennes. Du pont d'
des Romains, au p.mt de la Balmc, il entaille,
ron projeté par le Jura, du nord au sud, iiili^
(629 mètres) et le mont Tournier (884 mèh -.
parois rougeâtres, tranchées au vif des rn. lu
de Pierre-Châtel érige ses
bastions et ses épaisses mu-
railles. On l'a déclassé ; des sol-
dats y remplacent les moines,
dans le cloître d'une Chartreuse
du XIV» siècle, que des remparts
enveloppaient. Cet appareil guer-
rier, dans un site farouche, n'est
plus qu'un décor. Le fort des
Bancs, plus récent, domine à
540 mètres d'altitude celui de
Pierre-Chàtol; un escalier dans
le roc vif descend de là-haut
jusqu'à une batterie basse qui
garde le passage du fleuve, au
pont de la Balme.
A l'issue du défilé, le Rhône
prend le large : des îles boisées,
des masses calcaires détachées,
donnent à son cours un aspect
varié, jusqu'au confluent du
Gnicrs, accouru du massif de la
Grande-Chartreuse. Comme à la
rencontre de la Valserine, le
Rhône dévie sous l'effort du tor-
rent, à ani:lr .liLju, "lisse (fin-^
ventla Vi^rmurrci la.sV/rc. Iiriix
étroits encore [Mnlararje cl .S',;,('
dit Rhône), et le fleuve se ]in.-
mènc, du château de Veiliicu
au bloc oolitliique de l'ile Vré-
mieu, recueille au passage la
Bourhre et Y Ain, qui conflue
dans la plaine de graviers de
la Valbonne. C'est alors, depuis
les talus morainiques des Bal-
mes Viennoises jusqu'en vui'
de la Côtière, qui appuie ]r |il,i^
leau lagunaire des Domlio, uip
dispersion des eaux, entre des
grèves sablonneuses, des îles
multipliées au point d'étendre
nobles
Yenne,
sur 3
'fl llln
savoisiens et les
l'antique Epaona
kiliiniMi es, l'épe-
lules
■ fort
Affluents de gauche (1
le domaine fluvial sur
près de 3 kilomètres de
large, en face de Mi-
ribel. Et le fleuve j oyeu-
sement se perd et se
retrouve dans le dédale
des îles, lesunes arides,
les autres transfor-
mées en prairies ou en
champs cultivés, quel-
ques-unes envahies par
d'épais maquis où le
gibier pullule, à l'abri
des saules et des peu-
pliers : étrange région,
paradis du chasseur et
enfer du batelier, si l'on
n'avait laborieusement
conduit une bonne
partie des eaux entre
les digues d'un étroit
chenal, dit « canal de
Miribel ». Le syndicat
lyonnais des « forces
du Rhône ;> emprunte
Phui. de M. Brun. au fleuve son énergie
DUKNGT, vu DE TALLoiREs. paT uuo prisB d'cau
amorcée au pied des
Balmes Viennoises.
Avant de toucher Lyon, le Rhône assemble ses eaux, franchit
une dizaine de ponts et atteint la Saône un peu plus bas qu'au-
trefois, un ingénieur du xvni' siècle, Perraclie, ayant reculé le
confluent des deux grands cours d'eau, pour y créer le quartier qui
porte son nom.
de la frontière suisse à Lyon.
1° Les Usses, déversoir du pla-
teau des Bornes et du versant
orientil du Silève passententre
^luchc, d dioite \c Fumant qui
I oupe le chaînon Vuache-Mu-
sitgp au di lile de Malpaz : le
1 ii| n taiie (\iv' siècle) du
liii lu de Salit nove domine le
iilhi nt des Usses et des Pc-
li(t s-llsses
2° Le Fier, ne du mont Char-
\\n apiis i\oii tianché profon-
I III I I lui au travers des
1 I 11 insversales du
il ' /' locueille, dans
I I I un d Vunecy, le Thioa,
imssiiK du lac, et s'abîme
dins h juofonde entaille des
- 1- s il / )î T iny. Par le pont
I I I is u se voient de
I 11 m II II il s de Géants, l'on
iiLLdc iu\ \Liiiics à travers le
délicieux boih, du Poète ; une
galène de 2dG meti es s'accroche
d 28 meties au-dessus du tor-
lent, le long dune fissure
t tioite, dont la largeur ne dé-
passe pas 10 mclies. L'extraor-
linaue chaos dune Mer de ro-
htrs attend les voyageurs à la
sutie des dcfiles : une sorte
1 écueil, tnoime bloc de con-
_lomnat, nommé la. Roche atix
Fies, suigit du courant. A peu
de distance s'ele\e le château
féodal restauré de Monirottier
(xiv''-xvi= siècles).
LI"]S ALl'KS.
Li: UIIÙiM-:
117
Échappé au défilé de Lovagny, le Fici s'iiibinue enlie de haut
falaises de molasse jusqu'à la cluse pittoresque de 4 kiloniiHies qu
découpe dans la chaîne de la Chambolte. A dioite lui viennent .
Nom, issu du col desAravis; la. Filliere, qui lavine le Paunelan;
gauche : le Chéran, collecteur principal des naua;ps, qui lile de
combe de Bellevaux par un fossé profond, d"()U il s'échappe au p i
de VAbiiiie, et gagne le Fier dans la giande et ftitile \ i\\< • .
Rumilly. I.e Thiim déverse le trop-plein du lac d' Viinec y, ou si |h i
à l'autre extrémili', r/?rt'»-.1/')r/p venue du lol de 1 h imiisp,u l.i | I m
basse de Faverges.
Le lac d'Annecy, résidu, comme n lui du Bmix/it, île 1 nu u
glacier du Rhône, est resté, ainsi que lui, tiihutaiie du Ih um I n\
de 14 kilomètres, large de 3kilométiis 1/2, le l.ir muMi I m
nappe liquide, épaisse de 64 mètres, une plaine sous-l.ii usln |
s'enfonce à 80 mètres de profondeur au Kouiïie du licuiluo/, i un
saire d'une source chaude. Le promontcui e aluupt du Rocde Clu
(643 mètres), projeté entre Talloires
etMenthon,étreinlla nappe lacustre
et distingue le Grand du Petit lac.
Rien de charmant comme les bords
de cette mer en miniature.
M. A. Theuriet l'a délicieusement
décrite :
« L'eau est d'un vert lustré et
tendre. Des frissons Lmlni .iigcrités
et tantôt mor il'ii .s l.i m.ii rui à lu
moindre brisi'. !,.• solnl Iml |iaitnul.
A droite, il baigne l'iuKUrne croupe
allongée du Semnoz d'une blonde
couleur ; à gauche, dans la verdure,
il fait pi'lillor ili-s poinlos de clo-
chers il.- vill.i-'', .lis riinrs Mancs et
des ti 'il s (11' \r III l.i 11^:1 'ni rs il inséminés
dans lis \ i^iM s. \Vi s II' lorul ilu lac,
cinq pl.iiisili' iil.iL'iii'S s'i''clii'liiii-
nent l't s'i'im lii'\.'li l'ul , n.'vr's i|i'
bruiui's li.iii-|i,iii'nti'Siiui Mlonleirl
les contours, arrondissentles arêtes,
puis s'envolent en fumées blanches
et vont former comme un chapeau
de nuées autour des cimes les plus
hautes. La lumière attendrie du
matin harmonise toutes ces lignes
et fond dans une tonalité sans cesse
changeante le vert phosphorescent
N T u o T T I E 1
-O VAGN Y.
de M Brun.
des vignes, l'or des blés, la verdure
épaisse des noyers trapus et le ve-
lours presque noir des sapins. Une
biisr I.'i;i''r-.- traverse la nappe cé-
ruli'i I lu lie, y fait des risées
ciiuli'Ui il .ir:.'iir-inarine et apporte
jusque sur le bateau l'odeur des vi-
gnobles qui commencent à fleurir. »
Voici, au pied du Veyrier, la Tour,
où mourut Eugène Sue; Mentlwn,
où Taine voulut être inhumé, sur
l'horizon du lac qu'il aimait : son
tombeau, une petite chapelle très
simple, creusée dans le roi-her, i>st
sur la face nord du Roc de Chère.
Au bord du lac, un établissement
lie bains, héritier lointain d'anciens
thermes romains, utilise les eaux
sulfureuses sulthydriquées alcali-
nes d'une source qui a été retrou-
vée en 1863. Au-dessus du nid ver-
doyant où s'éparpillent les maisons
du village, le château de Mentlion
(xrii° au xvi= siècle) couronne une
colline détachée sur le front des
Dents de Lanfon. Là naquit, au
x° siècle, saint llernard de Menlhim,
118
LA FRANCE
foiulateurdes hospices du Grand et du Petit-Saint-Bernard. Tiilluires,
pairie de Berllioliet, commande l'entrée du pflit lac, on face de la
presqu'île de Buiiujt.
Un village lacustre s'appuyait à l'ilot du Hnselet, sulimergé entre
Talloires et la pointe boisrede nttini/t. Cette rive conduit dans le val
ombreux d'Entrevernes, au cliàteau de D'-r/T, qu'habita saint François
dont les roches calcaires ont été profondément dissoutes et cre-
vassées par l'action dissolvante des eaux atmosphériques.
Le Parmelan n'est pas une montagne quelconque. Haut de
1855 mèties à son point culminant, il soulève, au-dessus des
bois feuillus, des sapins, des talus gazonnés, un quadrilatère de
roches ciénelées, flanqué aux angles de tours arrondies, d'une pro-
do baies, le
bout du lac af-
tb'uri- à la plaine
III a r i- ca gcuse
d'dii monte, en
vedette, près de
VEau- Morte, la
tour du Vivier
(Xn^siècleV
Uu C(Mé iV An-
née)/, au ilrclin
du jour, le reflet
du ciel orange
répand sur l'eau
très calme une
éblouissante
coulée d'or à
chatoiements
vermeils. Bar-
rant cette nappe
incandescente,
la presqu'île de
....,,,,1 ^ „L su iu,,,z r)ui)ujt y dé-
coupe avec vi-
gueur son châ-
teau et ses feuillages presque noirs; ]iuis l'eau, se décolorant insen-
siblement, prend une teinte verte toujours plus tendre jusqu'au
l!out-du-Lac, où elle se fond dans les vapeurs gris bleu qui fument à
la base des montagnes, tandis que les crêtes les plus élevées, encore
effleurées pa^r le soleil, semblent lavées d'une suave couleur mauve.
11 faut v4|Uer, dans la sphère d'attraction du lac, le Crét du Maure
(Observatoire), le CriH de Chdtillon (1 704 mètres), point culminant
du Semnoz, d'où la vue se promène sur les lacs de Savoie, des gla-
ciers du Dauphiné jusqu'au mont Blanc; les gorges du Fier ei le cas-
tel de Montrottier; Thoreiis el l'ancien manoir de Salles; la Tour-
netle (2 357 mètres) et son fauteuil, bloc isolé de 33 mètres que l'on
escalade par des échelles scellées au rocher; la comhe d'Ire, le Pur-
luetiiii (1 855 mètres), ses lapia: analogurs à ceux du désert de Plalé,
(tigieuse tiar-
diesse : ses (bm-
ves profondes
sont rayées, à
1 30:1 mètres en
contre-bas, par
les filetsdu Fier,
du Mélèze et ib-
la Filliéiv. Vur
de la plaine
d'Annecy, la
montagne parait
inexpugnable
C'est un entas-
sement titanes-
que de roches
pelées, arides,
démantelées,
semblables aux
flots pétrifié-!
d'une mer en
furie. « Çà et l'i
pointent, comme ,,,,i,iis i,i -,iiku(i/,
des mâts de vais-
seaux engloutis,
des squelettes de pins dépouillés de leurs feuilles et de leur écorce,
blanchis par les années ou frappés (lar la foudre. .■ (C. Dunant.) A
quelle ca>ise sont dus les lapiaz du Parmelan? I.a déforeslation
d'abord qui, en livrant la roche aux ardeurs du soleil, à l'éclate-
ment du gel, à la morsure du vent, à l'acidité des précipitations
atmosphériques, a commencé le démantèlement de la montagne. Au
surplus, géologues et physiciens s'escriment en explicatimis plus ou
moins plausibles.
Cette Arabie Pétrée qu'est la mer des lapiaz offre tour à tour au
regard l'affligeant spectacle de l'aridité et de la ruine : partout des
crevasses traîtresses, des arêtes tranchantes, des puits sans fond
où les neiges d'hiver se moulent en épaisses ci'oûtes de glace. Il
n'est jias jusqu'aux roches décharnées iiui, je luisant aux rayons du
LES ALPES.
LE P, Il ONE
lia
soleil, ne donnent l'illusion des champs de névés él des séracs de
la Mer de glace. Dans ce sol bouleversé, les pluies les plus fortes
•disparaissent comme par enchantement : pas d'eau; les pâtres qui
fréquentent, avec leurs chèvres et leurs vaches, paimi les îlots
<Ie verdure semés coiuim' drs oasis dans (■ctlc di'snjation, n'ont
pour abreuvei' h'urs hrli-s il ctiinh.-i- U-wi snil' ipi>' |;i ni-i:;i'
Les Bauges. — Entre les dépressions des lacs d'Annecy et du
Bourget, d'Albertville sur l'Arly à Chambéry, sur le front de la
vallée de l'Isère, en amont du Graisivaudan, le relief des Bauges, une
petite .Savoie dans la giande, élève ses abrupt» remparts que rom-
piMit scuicmi'nt (|md(|ucs couloirs d'accès : passages de I.eschaux, de
Cusy, ilii l'iéiir.i ,{,■ r,imi('. De belles routes s'insinuent à travers des
ccjngelée dans les fonds à l'a-
bri du soleil : on la fait fondre,
et l'eau, recueillie dans des
troncs de sapins creusés, pa-
vait un nectar. Une sorte tie
mirage se produit par l'éi- lia ni-
fement des grandes vai-'ursilr
rocher; la réverbération du
soleil d'août sur ces dalles
miroitantes est intense; le
vent souffle là-haut comme
l'haleine d'un four à chaux.
Alors fondent les réserves de
l'hiver et partout où, entr.'
les replis arides ou au fond
des cirques, se trouve un peu
de déti'itus végétal, une flo-
raison s'épanouit ; la campa-
nule, les crucifères jaunes, la
centaurée bleue se niontrenl
dans les fentes de r.icliiT ou
piquent un IimmIi c ^azoïi (!.■
leurs vives cou b'i lis; d.'s ij-ai-
tianes, desorchisudurifiauls
jonchent le sol de quelques
criques abritées, tandis que
les rhododendrons suspendent leur guirlande caiininée au couron-
nement, comme unvélum de pourpre sur l'arène d'un amphithéâtre.
Dans les parois du roc s'ouvrent parfois des cavernes mystérieuses
comme celle du Haut-Aviernoz : une tranchée de 30 mètres sur 10
pénètre sous roche, d'une vingtaine de mètres; des pins en
frangent les bords. Le sentier suspendu aux pai-ois presque verti-
cales de la tranchée aboutit à un parvis de glace. l!n grand arc
triomphal ouvre la porte; des colonnettes de glace, dont quelques-
unes gisent écroulées sur le sol, ont l'air de soutenir la voûte de
cette crypte dont la crèle reçoit à ciel ouvert l'illumination du
soleil. Si l'aride désert du Parmdnn recèle d'étranges merveilles,
elles sont par malheur d'un accès peu facile.
délilés pittoresques faciles à
défendre : ce serait, en cas
d'invasion, la position stra-
tégique la plus importante de
la Savoie, car elle commande
Albertville, Montmélian, le
débouché du Petit-Saint-
Bernard, par l'Isère, et celui
du Mont-Cenis, par l'Arc,
Chambéry, Aix, Annecy,
Cgines et les approches du
Khône, de Culoz à Genève.
Cette citadelle naturelle, ap-
(irovisionnée de tout ce qui
est nécessaire à l'entretien
d'une armée, pourrait tenir
indéfiniment. Les Bauges, en
idîet, bien que dominant d'as-
sez haut les régions plantu-
reuses qui les entourent, sont
riches en bois et en pâtu-
rages : des luHres, des pins
couvrent les souiiiiels; dans
les vallons croissent des
noyers énormes, d'où l'on
tire une excellente huile;
eiiliii l'iiidiislrie pasloiali- excelle dans la fabrication du beurre et
du fromage. Tout n'est pas uniforme dans cet entassement de roches
jurassiiiues et crélaci'es. L'altitude moyenne étant proche de
l 000 mètres, le point le plus élevé, la Bmit du Pccloz, atteint
•2200 mètres; le plus bas est au pont de Bauges, issue du pays par la
vallée du Chéran sur la riante plaine de Rumilly et le cours du Fier.
Le Chàtclard élaye ses maisons sur un promontoire escarpé qu'en-
veloppe le Chéran : c'est le cœur du pays; on rayonne de là sur la
forêt et sur l'ancienne abbaye de Bellevau.r, les grotles du Pré-
Rouge et des Bauges, le site pittoresque du pont de l'Abîme. Tandis
que la partie orientale du plateau forme barrage au-dessus de
risère [Haulcs-Bauges], la partie nord-occidentale s'épanouit par
120
LA FRANCE
l'évenldil du Chérati. eiitie les sail-
lants de la Dent du ISivolet, au-
desbus de Cliambeij, du Ilcintrf
sur Aix-leh-Bauis, et, d autre pnU,
l'arête du Sniniid-, poinlee sur An
necy Le Semnnz, Rujinde laSaïuic,
depuis longtemps fiequenté des
touiistes, possède un Ubsei\atniiP
(poinlculmmant . le ci et de Cliàtil-
!on, i7U'i mèties); 1 asi ension du
Ni\olpt (in'i3 mèties) est le com-
pl( ment ciassii|ue d une visite à
Chambéiy. On jugeait inaccessible
l'abiuple aiete du ReiaiJ, qui se
dresse fièiement au-desbus d \i\-
les-Bains : un funitulaiie, qui le
prend à leveis, pai les collines éla
gées de Mouxy et Piigny, en rend
aujourd'liui l'ascension facile.
Le lac du Bourget, long de
18 kilonièties, laigc au plus de
3 kilomelies, avec une supeipKie
de 4^462 beUaic ^ est ipiclel.
man, le plus li n I il | I is | i
fond de nos l.n ^ i i 1 1 ni il
doucenipul iik lui iili i-tt m
les cdiili I iN II s. ^ de la Diiit
du Chili (|u I 11 I ( n use JUbqu i
unepiiil .ikIi m b Sll 100 et menu
14S nictiLb. Le pioinontoue de
Grésille, piobableraent d'oiigine
moiainique, et le delta du Siei-
roz, qui sépare le grand et le petit
port d'Aix-lcs-lîains, dessinent ^ ^^
deux bassins dans la nappe la-
custre. Lamartine aimait le Bour-
get : il en a reçu d'émouvantes inspirations; il écrivit à Cbàl
une partie de Jucelyn et ses Médilntions.
Huutecoiiibe, vu du large, semble un nid de verdure llottant su
eaux. Depuis Amédée 111, les princes de la Maison de Savoie y r
\-
•ur qi
il'é.
n
10 nu m
enls
t
issemi
lc(^S
(
ercle de la
sent. Dès le .xu" siècle, des reli-
gieux de Ci teaux fondaient sur cetle-
presqu'ile un monastère. La Révo-
lution de 1"93 établit une faïence-
rie dans les bâtiments claustraux;
mais, en 1825, Cbarles-Félix de
Savoie racbeta l'abbaye et ses dé-
pendances et fit restaurer le Pan-
théon de ses ancêtres. L'église, dr
style ogival fleuri, est à trois nefs
avec transept; la façade principale,
les chapelles, les murs, la voûte
même disparaissent sous une sur-
c'Iiarge d'ornements peu eu harmo-
nie avec la destination de l'édifice.
(Juelques belles œuvres : la Reine
Marie C/iristine secourant les pauvres,
la statue de Cbarles-Félix, reposent
(le la monotonie des tombeaux. Au
sommet de la tour qui commande
11' lac, un fanal servait do phare
aux mariniers.
Aix-les-Bains est la reine du
Bourget; une belle avenue franchit
la distance de 3 kilomètres qui l'en
sépare. Abritée des vents froids par
b' Rcvard, dans le cadre d'une val-
lée luxuriante où la vigne, grâce au
(limât, s'épanouit sur les pentes,
,111 niilii'u de cultures variées. Air
N'.i.ii habitants), déjà fréquentée
des Ibiuiains pour l'aménité de son
séjour et l'efficacité de ses eaux, a
retrouvé, depuis Henri IV, Viclor-
Amédée III de Savoie et surtout
son annexion à la France, une fa-
stations thermales les plus fréquentées. Pour
ùtels le long de larges avenues, des villas
erdure, deux casinos, la villa des Fleurs et le
(Mdré's de gazons bien peignés et de massifs
fleuris. Combien parmi
leurs hùtes de passage s'at-
tardent aux souvenirs du
passé : poteries romaines,
inscriptions, objets lacus-
tres retirés du lac et réunis
au Musée? l.fs courses de
Marlioz, les fêtes du Casino,
les petits chevaux, le tir aux
pigeons, le Golf-Club, le
lawn-tennis, les courses de
canots et d'automobiles ac-
laiiarent toute la vie. Aix
'".7 1 . Les Thermes ro-
ua ins remonteraient au
'■ siècle. L'édifice construit
ar Victor-Amédée III, à la
n du xviii" siècle, a été
ranslnrmé. Deux sources
1,1 in,il.'s fournissent 4 mil-
i.iii> .h' litres par jour à
i:ial.li>-emenl: leur tein-
Irssrlsi
l G DU E O U 11 G E 1- ET
sulfuré, qu'elles reii
rn quantité à peu pr
'■xercent une acTn
1
lient
gale,
sahi-
eLla
-outtcarlici
laiivchi
ou
i(|ue.
1 )n traile é:.
les engorge
des viscères
alemenl, a
nents du fi
abdomina
ie et
IX.
LES ALPES.
LE l; II UNE
121
lette;(
il bVpanehe
ilans le Giiieis.
I e lac atteint sa
plus glande pro-
fondeur (71 mé-
tier) en face de
S,iiiil-All.aii-de-
i-„u,. ucw, uucna. M<,,llli.^l; Sa SU-
.VUC UOMA.N, A A,X-LES-BA1NS. |,„,,„.„. ^^^ ^|^,
'6 kiiunirlri's car-
rés. On y poche la carpe commune, le caipeau, la truite saumum'c,
le véron avec le barbeau, le chevesne. Le lac du Bvurget est plus
poissonneux encore ; il nourrit vingt-sept espèces, parmi lesquelles:
le chabot de rivière, la perche, le ciievesne, le goujon, la tanche, la
truite de Genève, l'ombre-chevalier, le lavaret, la lotte de rivière,
l'anguille noire.
Le Guiers est formé par la ii'uninn dr deux torrents : le Guiers-
Vif ei le (laiers-Murt {aussi vil' t\\u' l'imli.' , qui prennent naissance
au cœur du massif de la Gi'aiid'-i'.li.irlivii^(>. Le Guiers-Yif, issu au
revers du Grand-Soni, sous le pl.il'Mii il'- T Alpelte, entaille profondé-
ment le massif, de Saint-Pien-r-,ri-:nirr,in,iit au village de La Grotte;
son cours, sinueux et rapide, se ib\.l.i|ipe au milieu des sapins
embués de rosée. Son émule h' Cmrr-M'.rt ouvre, par de grandioses
défilés, le chemin de Saint-l.nii l'ui-.lii-rdut à la Grande-Char-
treuse. Les deux Guiers, unis mmis la ville drs Échelles, franchissent
rauliclinal du mont ïournier, par les gorges de Chailley, passent au
l'oul-de-Beauvoisin et se jettent, en aval de Saint-Genix, dans le
IVu'ino. — Cours : 43 à 48 kilomètres, par le Guiers-.Mort.
I.i's Echelles furent une station romaine, le Lahisco de la grande
iiiiile iiiililaiie de Milan à Vienne, sur le Bliàne. Un seuil de rochers
aluupts sépare la vallée du Giiiers-Vif de celle de ÏHière qui con-
duit à Chambéry : les Romains l'entamèrent au ciseau, et l'on voit
encore, aux parois de la route actuelle, les entailles qu'ils avaient
pratiquées dans le roc. Et comme celte gorge, lit naturel d'un
torrent, se trouvait, à certaines époques de l'année, envahie par
les eaux, un mur fut élevé, pour protéger le passage en détournant
France. — II.
ux [i.ir II' lavm du i.rand-doulet. -Mais la voie romaine, à la
évre du défilé qu'elle s'était accommodé, tombait à pic au-dessus
de la plaine, en sorte qu'il fallut pratiquer dans les falaises
rocheuses une sorte d'escalier, une échelle, d'où les fardeaux descen-
daient péniblement à dos d'homme jusqu'en bas.
En 1667, le duc Chailes-Emmannel II, pour faciliter les relations
commerciales entre la Fiance et la Savoie, dont le poste des
Échelles était frontière, lit réparer et élargir à grands frais l'an-
cienne voie romaine, de\enue un simple passage muletier. Par là
se trouvèrent assuiées les communications de Vienne à Chambéry.
Mais on dut, pour iiiMiiui i uni' mulr duis ces défilés, faire sauter
à lamine 13 000 lu' tn ■> miIm s ,I,mu, h, i s rt Intir 6000 mètres cubes
de maçonnerie, 01
la route contre
la falaise et l'in-
cline peu à peu
vers la plaine.
L'ancienne fis-
sure de dégage-
ment de la voie
romaine sert à
présent de fossé
pour l'écoule-
ment des eaux,
sans préjudice
du Grand-Goulet
par où fondent
en torrents les
préci pitations
sauvages de
la montagne.
Un monument
commémoratif,
adossé à l'une
des parois de la
route, rapporte
à l'initiative et à
la persévérance
de Charles-Em-
manuel II l'hon-
>ment qui arc-boute
LA FRANCE
ncur do ce grand et
difficile travail.
Depuis les légions
romaines, bien des
armées ont gravi ou
descendu le défilé des
Échelles. Napoléon I",
trouvant trop pénible
encore pour les lourds
chargements l'incli-
naison de la route de
Charles-Emmanuel,
fit ouvrir, à travers le
rocher surplombani la
plaine, un beau tun-
nel, long de 308 mè-
tres, large de 8, d'oii
la roule, conduite par
une pente douce en
lacets (4 kilomètres),
atteint la localité des
Échelles. Le tunnel,
commencé en 1804,
peu après abandonné,
puis repris en 1812,
fut percé en 1813; le
13 août de cette an-
née, les mineurs qui
travaillaient à ren-
contre les uns des au-
tres se rejoignirent; mais la route ne fut terminée que plus tard
et inaugurée en 1820 par le gouvernement sarde. Voitures et auto-
mobiles plissent par le tunnel; les vrais touristes suivent la pre-
mière portion de l'ancienne route.
Plusieurs cavernes s'ouvrent dans la misse ïocheuse. Pai les soins
de la Société des grottes, les paities les plus inteiessnntes sont
devenues accessibles. Dans la fissuie du Grand-Gmib t , une galène
en fer s'accroche au flanc de Fescaipement. La memniie du
fameux contrebandier. Mandrin, hante ces sombies souteuains il
en avait fait un repaire inaccessible. Louis Mnndiin (né en 172'))
recrutait des partisans parmi
les déserteurs, qu'il payait : en-
nemi-né des fermiers généraux
et de ]a. gabelle, il faisait le coup
de feu contre leurs agents, at-
taquait même des villes, tenait
tète aux troupes envoyées ré-
gulièrement contre lui, mais
respectait les biens des particu-
liers, ce quiluivalutunoi^iaiidi'
popularité et la complicité des
paysans qu'il protégeait, tin
vous mon Irera, dans la gorge du
Grand-Goulet, le siège de Man-
drin, sa cuisine, etc.
La petite ville des Éf/te/te com-
mandait l'issue des défilés. Celte
situation, sur la grande route
des Gaules en Italie, lui valut
une grande importance mili-
taire et commerciale jusqu'à
nos jours. De nombreux ves-
tiges romains y ont été trouvés
Au moyen â-,e, le ch iteau i\ec
le territoire d( b Echelles fuii nt
l'apanage de la piincesse Bia-
trix de Savoie qui epousi en
décembre 1220, Haymond Be-
renger, comte de Pio\enre Sa
réputation de be luté et d psput
lui faisait une c m 1 i ill nili
c'était, audiicdi M iliu n | ms
«la plus ht Ht ^1. i ( I Ml I ul(
piincessodesonli iu| s p(i( |( ssi
ello-ménip, elle fut clniiti e pu
les poètes » I aînée de ses
filles, Marr/xiente de Pmience,
épousa le 101 de Fiance I ouisIX,
en 1234; Éléonore, sa
cadette, fut mariée à
Henri II r, roi d'Angle-
terre; Béatrix, la der-
nière, épousa (124S)
Charles d'Anjou, frère
de saint Louis, et lui
apporta en dot la Pro-
vence : par là, Charles
d'Anjou fut roi de Ka-
ples, de Sicile et de
Jérusalem. L'une des
petites-filles de Bt'atrix
de Savoie, Béatrir de
Sicile, en épousant un
Paléologue, devenait
impératrice de Cons-
tantinople. Béatrix de
5fluoie mourut en 120G
au château des Échel-
les; on lui érigea,
dans sa chapelle, un
splendide mausolée de
marbre. Pour le châ-
teau, canonné et pris
en mars 1591 par Lcs-
diguières, repris l'an-
née suivante (août i par
le duc de Nemours it
Amédée de Savoie, à la
suite d'une nouvelle canonnade désastreuse, incendié, croulant, il
fut complètement abandonné. Des défrichements et des déblais,
pratiqués en 18'>7 dans 1rs ruinr';, ont amené l'heuieuse découverte
du tombeau de II pi m . ss. R, itn\.
I e massif de la Grande-Chartreuse compose avec la suite des
hauts icht Is ainsi, s I, ut i Imnl, i?«??îcs i t Bauges au nord, Yercors
et DelO?»// ausiid, , I II, ,n .ml, ( \l ii, uie de contieforts qui, sous
le nom de Prealpes calcaires, b isli .une à l'oupbt sur la plaine,
le la Balance, nos grandes Alpes
phim . Llseie auete brusquement
au sud 1 expansion du massif de
la Lhartrcuse : il se prolonge
veis le noid jusqu'en vue du
Bouiget, sur l'horizon au Jura,
soulevé en bordure sur la rive
dioite du Rhône. Il y a entre
les deux chaînes une évidente
patenté de lole et de nature,
celle de la Chaitreuse étant uni-
quement constiuite de roches,
massiques et ciétacées. Même
analogie dans la disposition du
lelief en chaînons juxtaposés,
d où suigissent les sommets,
avec cette dilTéi ence que le Jura,
en généial moins bien défendu,
oliie sui ses hauts plateaux des
aspects plus ludes, un climat
plus âpie que la Grande-Char-
iieuse ou se letiouve mieux, à
I abu d'un épais manteau fo-
lesliei, la beauté première des
montagnes de moyenne alti-
tude.
De nombreux blocs erratiques
(col du Fiène, etc.) prouvent
que, duiant la période quater-
naiie, les glaces qui emplissaient
la dépression du Graincaudan,
diint llseie est lé déversoir,
I 11 111 lent dans l'intérieur du
de la Grande-Chartreuse et
s ) III heient par les profondes
Il II iiiies du Guiers-Vif et
II' ns Moit. Le massif se
II 1 ii-iie en quatre chaînes pa-
lallilit, ouentiis du nll^d-e^l
au sud-ouest . 1° la chaîne du
LI'S ALPES.
LE RHO. NE
123
Granier et do la De ni
de Crulles qui, sou-
tenue pur les assises
des coteaux de Belle-
Combe, soulève àl'est,
au rceard du massif
de Uclledonne, un
rempart continu où
culminent le mont
Granier (1938 mè-
tres), le sommet de
VAlpette (1841 mè-
tres); au revers du
col de Saulce,lePp<i(-
Som ou Dent de Crulles
(2 060 mètres); au
delà du col des Aijes,
le Roc de l'Aiguille
(I 787 mètres), enfin
la crête du mont
Eynard ou du Snint-
Eynard (13o9 mè-
tres), dont le fort
commande les appr.i-
elles de (ireiiiil)li';
2° la chaîne de Cha-
mechaude, avec h-
Signal de ce nom
(2 087 mèlrcs\ point
let l'un tii ui le
rocheux que cieuse piofondement lesillon de hVcnce enfin le mont
Rnchais, àonl les premiers esrnipem ntspoitentle foi tb Rabot et de la
\"" '^
"■^
fÊBÊÊÊÊÊh
k
A
''"y ' ,
^
'':wsr'^^
w^mSÊÊÊÊ^^- '
^mk
T
''"1^ , ^./^J'C^
pu,.
j.ff-.ii.,,,.H ''y B^S^^^fe^^^BI
^^É
\
J^Mteittftai
lgfe.,l
DastiUe, juclies i pir tu 1 <; u I I
3" la chaîne du Grand Som [
Por<e(13j2m tiPb)rt 1 II I h i
très) et 1 ccl du t u h i i I ii^
dessus de la plaine 1 i I u I i j
tres)etquunonte au I I 1 I 1 m
avec la montacn d ( il l 1 ii 1
(964-1812 niLties) JUS lu lu 6-/« /
cime du massif behedue de h Oi
s'estompent au sud le Cluamant S
du Casque rfe ^ r n [\ iO'i m ti i
au sud ouest sui li
coupure de 1 Isli 4° h
chaîne de la Grande-
Sure, s I 11 le 1 i
chaîne du ( i m 1 s m
par plusieuis d pies
sions, entiel qu lleslt
vallon ou s (.1 \e le im
nastère de la t nn le
Chartreuse i e cli unon
amorcé au mont OUi mu
(1007meties) monte m
Signal de l i Cachette
(1 623 mt ti es) s oum e m
passage du ( ui i \il
soulève h ( 1 1 111
liénard(i jb iu\ li ju
coupe le (juiei Mit t
culmine i la G/n ik Suie
(I924metieb) poui liiiu
sur la uve dioite de
l'Isère pai lalon^ueciêt
lies Rochen de Chihi
(1776 mètres) Cette
chaîne foi me sui 1 1
plaine de Saint Liui nt
du-Pont etdLsELhcll
le rempai t occident il dt
tout le massif, abstrac-
tion faite d'une petite
crèle d'avant-yarde,
celle du Uaz ou du Itatz.
de ( lenoble
1 nte p II le col de
I lu/rt inllb4me
Dluxî (/ I 11
du CiUiei M il I
bif du sud ui 11 1
ndtuie saine M^iuieusc et m i
C/(ar/;<>i(it joint 1 lutei t des pi
1 le monl de / i
luie delaCoc/( //
ilmttiieui du côté de 1 ouest [iili lu-
luGuieis\if Une II isi me ti i\ i I m i:
tieOienrl 1 t ( liiiiil r) V 1 ittidit d ui:
1 I 1 lie le maàsi/ d 1
\ 1 1 nt il e t coiiiin
bi-h dcie d un c jte h & giand s Vlj a 1 1| I m *; n i i un s m
f,hciers etinctl uits lelautie la lésion j 1 uitui u l I ii 1
lies du 1 ouiget et d \iinec) C est encoie un iiii I I i
de la vie \ ^ dit un tiait dunun cntie \ I Ij I ni
qui 1 11 1 11 I 1 M il I ( iitiiiuil de la Me t s ti u lis d u i
Il 11 luj ui l hui I 11
I i Grande -Chartreuse — Diiis lpn\ebp|e lu ( ni
1 lit I 1 uv In-, 1 ( uib s lui Mt niiv m •, fi ii h s 1
EN HIVEll ; LE GUIEHS-M011T, PRliS DU GHAND-LOGIS.
124
LA FRANCE
contreforts orientaux, le
Grand-Som (2 033 mètres)
abrite du nord une clai-
rière verte et retirée où
s'élèvent les bâtiments
de la Grande-Chartreuse,
aux toits aigus dardés
contre la neige. Le site, à
la fois riant et sévère, se
développe à la lisière des
grands bois qui montent
au nord vers le col de la
Ruchère; à l'ouest, un
contrefort boisé de l'Alié-
nard complète l'investis-
sement de l'agreste désert.
On y pénètre par la cluse
étroite et sinueuse d'un
petit torrent à la source
duquel s'abreuvait sniid
5nmo, lorsqu'il s'ensevelit
avec ses compagnons dans
cette solitude.
Venu de Cologne, où il
naquit vers 103S, il étdil,
à Reims, directeur des
Écoles dont il a\ait été
d'abord élève : on le \ oulut
pour arcbevèque; il s'en-
fuit à Paris pour écliappei
à cet honneur, et résolut
de consacrer sa vie à la
prière, dans le désert que
saint Hugues, évèque de
Grenoble, lui indiqua, au
milieu des Alpes du Daa-
phiné. Piès d'une souice,
à la lisière d'une foi et pio-
fonde, Bruno et s^es com-
pagnons bâtirent quelques
huttes rustiques, avec un
oratoire, sur un rocher.
„. ,,, . ,. ,,, Gli AN DE-Cn AUTUli i: s E : C II E .M I
Bientôt une église s éle-
vait, aujourd'hui Notre-
Dame de Casalibus, dont le nom {casa, cabane) rappelle le modeste
campement qui fut l'origine du monastère. Appelé à Rome par
Urbain H, dont il entlamma le zèle pour la prédication de la
première croisade, saint Bruno mourut le 6 octobre MOI, sans
avoir eu la consolation, qu'il i-èvait, de revoir la Chartreuse. Une
avalanche de rochers ayant écrasé le premier couvent, élevé par
saint Hugues, les religieux transférèrent leur résidence à l'endroit
où s'élève la Grande -Chartreuse d'aujourd'hui. Les bâtiments
actuels furent édifiés en 1676, après un incendie allumé par les
soldats du baron des Ailrels. Une première fois (179b), les moines
r
1 15
1 i D
DE S\INT-UHUNO, E
alelieih, voies de com
chanté La loi de 1901, i
pajs des Clinrlreur; le F'
(que la Fiance posséda
fabiiquée p ii les
Pèles Chai tieu\
se fait d'autre
part en Espagne,
à Tarragone!'
L'architecture
desbâlimentsde
la Grande-Char-
tieuse est d une
siin[ li( lie \uu
lui c )inme 1 i
\i d(S hiMis
quiK-ll lit lient
lensemlih (n-
toui de uni
d en ce mit s i
Lit e couMe uiK
(huent quitter leui cou-
> I nt que 1 Etat s a(l|Ugea
I I Restauiation lendit a
la Grande-Cliai treuse ses
Ilotes (1816), en leui lais-
^ int l'usage des pâturages
enclos dans le Déseit,
ainsi que le bois qui lem
était necessaue.
Les Chartreux, lentiés
( hez eux en locataiies, di -
mandeient àlalaluicatioii
d'une liqueui les les-
souices nécessdiies à leui
subsistance. Des plantes
ilpines aiomaliques, li
m lissi la lavande, des
lli III s II, illiesdanslespà
lui I- s nu les anfiacluo-
-il s (I s in( hcis voisins.
itu\ que débita d'aboi d le
]ihaimacien du couvent
Il fallut, poui lépondie à
la faveui du publa, éten
die la fabinalion, la dé-
placei, poui ne pas trou-
lilei le lecueillement des
sdlitaiies : de vastes bâti-
ments, édiliés pour cet
objet a Fuvudîi ir, ainsi
que d£businesieiiii)la( nil
un haut fiuini lu con-
sliuit pai les Cliaitieu\
au milieu du xvii"= siècle,
s(int à piésent aux mani'
hmhquilil.i - --
|.l„lili n
\,^( hnl,
LE U É F E C T O 1 It E
1 liDi loge qui
monte a 30 me
tiebdehiut Une
chapelle ouveile
liois du couvent
le l0j,emenl des
employés, celui
GALE II lE DU
LES ALPES. — Ll' lUIÙiNE
125
des Ilotes qui étaient reçus
gratuitement, accompa-
gnent l'entrée large et
massive. Une paix profonde
ii'i-'ii.ul à l'intérieur, mais
uni- paix vivante que trou-
l.l.iil Miil II' tintement de la
clnche ap|)flant les reli-
giiux à la prière. De cette
Miiiiude se dégageait une
pénétrante poésie; une
à s'y révélait : il n'y a
plus rien que le vide; le
cadre reste, les hôtes sont
partis. Le grand cluitre, où
glissaient d'un pas à peine
perceptible les Chartreux
hlancs se rendant à ma-
li lies, ne s'éveille plus qu'au
délilé des touristes, sous la
«niiduite d'un guide pa-
tienté glaiiissant des bana-
lili's mal apprises. Dans la
talent, le long des murs, la
vie de saint Bruno, d'après
l'œuvre de Lesueur au mu-
sée du Louvre; ils n'y sont
plus. Les portraits des gé-
néraux de l'Ordre, depuis sa
fondation, noble et impres-
sion nai il.- lignée s'il enfui,
<iiil ar.Miiqiagné les Char-
treux en exil. La salle des
Cartes n'a plus ni plans ni
i-eliefs; de la Bibliothèque
reconstituée patiemment,
après la dispersion des
plus anciens manuscrits
par la Hévolution, les der-
niers volumes sont partis;
Véglise, où les Chartreux
passaient le meilleui deleurvie
à 5 heuies et demie du matin, a
8 heuies, 1 10 heuies, a 11 heu
les, a midi et quai t, a 2 heuies
tiuis ijuaits, a b hiuies, i
Il heuies tiois quaits, (usqu i
'2 heuies du matin pom lecb mt
des oflices 1 .lise est muett
conimi 11 lest ( t u\ quiles ont
vues se iipiill nt les .,1 miles
ombi s 1 I m 11 m Im 1 s d nis
les (III |i IV still s ,lii
chaui 1 1 I lu 111 m itiim di s
lanternes 1 ui ml ii s glus m
tiphonaues poui le chant des
offices pu inteivalles, la lu
mieie lé| I f II! I se voilait
sombi ul] III I I iiebies des
voix ^1 i\ Il iil II nt, sonoies
et vibi iiiks iiLi tacle était
beau, impiessionn int
Le refectoiie est deseit les
Chaitieux n\ venaient gueie
on sait combien leui legle i si
sévère. Chaque religieux a son
logis communiquant avec le
cloître : un promenoir, un petit
jardin, un atelier avec tour et
établi pour se donner quelque
exercice; au premier, où l'on
accède par un étroit escalier,
un réduit pouvant servir au re-
pos, le cabinet de travail, com-
prenant une table, une chaise,
France. — II.
quelques livres; la cham-
bre à coucher avec lit,
paillasse, couverture, deux
draps de laine, un petit
oratoire dans le mur;
telle est la cellule d'un Char-
treux. Avant 11 heures le
matin, à 5 heures l'après-
midi, chacun reçoit son
repas par un guichet. C'est
le régime du prisonnier
volontaire. Jamais le Char-
treux ne parle, même au
réfectoire, où le règlement
ne l'appelle que le di-
manche et à certains jours
de fête. Il porle un costume
archaïque, tout de laine
blanche, vêtements de des-
sous, tunique et capuchon;
ses aliments sont simples :
pain, légumes, lait, fro-
mage, œufs (jamais de
viande) ; les ustensiles dont
il se sert, d'un modèle pri-
mitif : cuiller, fourchette,
assiette, le tout en bois
grossier, avec un pot d'é-
tain à deux anses, qui lient
lii'u de verre. On ne quitte
la cellule que pour aller à
I .iilise, et une fois par se-
maine en promenade : le
silence est de rigueur tou-
jours, en dchiirs de cette
pnimonadi' et du colloque
autnris.' |Miiii' le dimanche
.1 .-.•i laim s lèles, à moins
i|iii' 11' Slip 1 iiMir ne donne
une [leniiissioii spéciale,
('.est paitiiul la paix pro-
fonde, le silence, le recueil-
lement en harmonie avec
celui de la nature. Mais la
Chartreuse sans les Chartreux
n'est plus qu'un corps sans âme,
une morne solitude sans grand
intérêt. Des religieux qui rani-
maient, il ne reste que les morts :
ils reposent dans l'enclos aban-
donné du cimetière, gardiens
du sol pour leurs frères exilés,
lémoinsd'unegrandechosetom-
bi'c, sous l'égide de la croix, sym-
inii
iT-PA NClt ASSE.
Le massif ib' la i.i .Hhli'-l_;liar-
Irciisr ne di'iM—aiil :^ii.ii\ sauf
i|ueli|Ufs pii-s ilairscmés, l'alti-
tude de la véi;i'tation arbores-
rciile. un manteau de forêts
presque continu enveloppe la
montagne (forêts de Malissart,
de Ginieu, de Curière, de Porte,
de la Grande-Chartreuse). Par-
tout les bois, la grande futaie
aux arbres plusieurs fois cente-
nain's. Grâce aux Chartreux,
la s\ Im' ilniit ils surent envelop-
|ii 1 li'iir ri'traile demeure in-
I ..iii[iai aille. C'est la forêt sa-
crée, mystérieuse, aux arbres
sains, robustes, vénérables : les
ormes, les bouleaux, les frênes,
les pins s'élancent à l'envi des
cimes, dans une oasis de fraî-
cheur où ruissellent les sources
cristallines et murmurent les
cascalelles.
11.
126
LA FRANCE
Que l'on vienne des Échelles o ' '
route de la Cliartreuse est admiia ' '
gauche du Guiers-Mort (église orig'" ' '
g.'nénisilé des Chartreux), la lo" '' '
entre les sapins drus et serrés dan"' . ' ' "
les Chartreux taillèrent dans le roc ^ ' '""^
A 42 mètres au-dessus du torrent, 1 ^""'
audacieuse dans un site d'un pil "" "'1'^
ninnlcnt tonjoursaveclesaiguillesc'' '^'"'.' '
passe un tunnel, puis un autre, u?
c liant.'; en haut, sur le transparen ^ ' "Z" '•'
h's aiftes dentelées de la Cochet '"^ '^
un (l.'lil(S un ruissflrt sur des piei' " ' ^ ,
I ,ia,,t,i
"P" 11"
ins, d<
M II du
Ol ilh I
d lUb 1
amphithéâtre di' U<
LE RHONE DE L
Jura II
YON AU DELTA
Libre des entraves q
son essor vers le sud. A limite, le""
granitiques dirigml s.i miiiM-; à - J
moutouneul les i il^, roui i cl.ii ts
de l'ouest, la in.iiila^nr s.' prmiie ' '
même parfois dans le tlot, et, lorsn"
rive opposée, contracte le fleuve e"
jusqu'à la prochaine clairière d il"
muse entre des îles
vertes, qu'il submerge
à la première crue, ou
des bancs de graviers,
qu'il s'amuse à dis-
joindre et à recon-
struire. De plaine en
étroit, le lihône file en
droite ligne, comme la
llèclie vers son but, les
courbes légères qu'il
décrit n'étant qu'une
exception sans valeur
dans l'ample et majes-
tueux développement
de sa vallée.
Par cette coulée lu-
mineuse, tous les peu-
ples ont passé; ce fut
l'une des grandes
routes du monde :
chaque rocher, chaque
vallée a son histoire;
les pierres parlent et
éveillent mille souve-
nirs : ici revit le Grec
dans les légères créa-
Hknn, p,
-, ,,.lli
Mil- ,1
tionsde bon f,'i un 1 i li liom
foice Li b diiupiiis vns|M min
\ide é\i)HULiit di s -,1' ' I' ^ il'
sans liein, kb In iii]i|in -, i qii
l'id^lIc Lt le dtdini CM illi m
Bien a\aiit b lihin s.m In
glatiei d ou il I iillil s,ms un i
les goiges sau\ i-i s 1. s di lil
tuieubf s, les uili s illiiniin i '
1 une deb nu m illi ■^ du iinnnb
De il/»/! à h Jhinni,, m ,1,
le LOUIS du J,/nn, b |iP nin
Louile d. \ii un, b s, ,nn,i
ilation de la
lants sur le
b's passions
L't l'histoire.
tcnalle de ci tli i
en dtu\ lai!.i s
autitloibuui sinl
. ilis \1|H-, 1p /î/,(;»e était vivant: le
I di ciistd, le lac bleu où il s'épure,
b pittoiebques, les campagnes plan-
de son couis héroïque en feraient
SI on II ( nnii lissait mieux.
snn^ il \\ i-imn, trois seuils entravent
1 ■. ms b siillmt du mont Pi7(7<, au.
I 1 II tiMisn lin , sous la poussée du
/. n, I t lin ( oiiini. Tmirnim et Tnin
Imiii ni b II ni^nnin se poursuit au-
-- ]i H b ih lili iln Uniizère. Dans l'in-
lii lli iiM 1 I iiM gauche se développe
-lis mv I il lises du Vercom: ce lut
Il 1 nn In I d importance par la ferti-
I I 1 ib II iisi , le Valentiniiis. Au nord
111 siill ml du l'ilat, le Viennois, terri-
ili imni u appelait, au temps de
pi npl I. In iiu.'d.ssiin-lribniMi.
IN, Il ,|,|.11M, ilel'nsl ^n, !.■ in,i-Mr
•grmm_
W^^rn^ -H
À
- Mf'fl^^i
ai
L._
' WMmÊwm 1 9
1 T
Vfl^
■éH
me il'Oraitge eld'Avignoyi,
luisqu'il est une création
du ileuve, à la place
ili rainicii golfe marin
ibnit la vague poussait
dans l'embrasure des
monls.
Première étape. — En
aval du bec effilé do
Perrache, " le Rhône et
la Saône roulent pen-
dant quelque temps
dans le même lit, sans
que leurs eaux se con-
londent. Le mélange se
fait peu à peu, et les
\ liesses si dilTérentes
des deux cours d'eau
tendent à s'égali'ser.
1 es eaux paresseuses
de la Saône sont gra-
duellement attirées et
comme absorbées par
son fougueux voisin.
I e Rhône ainsi dou-
blé perd un peu de son
allure torrentielle.
II est désormais navi-
gable. » (Li:n'tiiéric.)
LI'S ALl'ES. — LE RIIÙNE
127
Sous la haute silliouelle du Pilât, qui barre l'Iiorizon de r(iué->l,
Givors transparaît dans l'atmosphère embrumée par ses iniiniubru-
bles usines. Là débouche le G;('r(44kilomèlres) : celle vallée, ([ue la
nature avait faite riante, n'est plus qu'un couloir industriel, enlaidi
]iai- les déjections du labeur humain. Forges, fonderies, aciéries,
hauts fourneaux, verreries se succèdent le long d'un petit canal
de i.1 kilomètres environ, où traînent les lourdes gabarres pleines de
minerais, de houille etde produits nianufaeturés.
Au détour du Pilât, tout d'un coup 'Vienne se découvre. Cette
ville (-24710 Iialiifanlsl fut, avant Lyon, avant Paris, alors simple
station de pérliems, la iie'li'M|in|,. du |Hii--,inl l'Inl des J//n/„,„/«
et, après (|ne r.- p.Mipl.' lui a-Mii^m, iinr r,,|,,l,i|e ,!,■ |,,,,vinee
romaine. Alliée' lideic de lieiii,', V>r, m i,.,;,il plnsd-uM la-ailail;
outre les immunités attachées au titre de .. e(donie r aine .-, des
palais, dos temples, un forum,
des roules. Cn lien directla rat-
tachait à la capitale de l'enipiie :
c'était, en effet, du Tibre au
Tihône, le point terminus de la
glande voie qui, par Jlilan, la
\allée d'Aosle, le Petit-Samt-
l'.ernard, Chambéry, les
El belles, tia\eisail de paît en
bmsbsmilliMus s.mUenns
f lie sni r » .1 Mil - s m
civile. Les ediln i s icdi^ieux
Samt-Mmtnre, l'un des plus
beaux du Midi à l'époque ogi-
\ale, fuient incendiés, mis à sac,
I (imnie t.intd'auties dans laval-
b l'du Rhône, les Mliaux biisés,
bs cloches fondues, le Irésoi
pillé ou détruit par les bandes
I uKitiques de des Adrets.
jviii, I I I., ^. s \ i.nes aux VCl-
sanls, n.nl, ill, s du Pilat, d'Am-
}Hiii d Cuiuhuu. La live droite
olfre le spectacle d'une grande
feilihle : l'uianye des abricots,
le I 11 11 1( s I 1 isi s, le veimil-
liiii di I I il - I (11 I. s de fiaises,
la m i_'i il. s p( .luis et des piu-
lueis en lleuis, a\ i\enl un pai-
terre de primeurs, de petits
pois, de haricots verts. C'est,
tout le long du fleuve, un \eiger
d une merveilleuse opulence.
riusloin.au pied des escar-
pements du Pilat, dressé de
toute sa hauteur au-dessus du
lihàne, défilent les hameaux, les
villages, où se recrutaient au-
trefois les meilleurs bateliers
du lleuve. Avanliiu'une défores-
talion acharnée n'eût dépouillé
les Cévennes et les Alpes, le
débit des affluents du Rhône et
celui du lleuve lui-même, plus
abondant, moins précipité, li-
vrait à la navigation, ou du
moins au flollage, des cours^
d'eau, aujourd'hui impratica-
bles. L'Ouvè:e et VArdèche
avaient leurs corporations de ba-
icdiers; la Curie de fvimes faisait
lionneur de vingt-cinq places, au
premier rang des gradins de
sou amphithéâtre, au Collège
" splendidissime >> des bateliers
du Rki'ine. Lorsque, en dehors
des voies romaines, les cours
d'eau, « ces chemins qui mar-
chent », constituaient le seul
moyen de transport pour les
voyageurs et le commerce, le
12S
LA FRANCE
rôle de balelier fut de premier ordie. La dénudation du terrain et,
par suite, le c:iraclère torrentiel des cours d'eau portèrent un coup
fatal à son industrie, l-a navigation à vapeur et les chemins de
fer surtout l'ont i-endue plus précaire encore. Les bateliers se
recrutent au pied du Pilât, dans le Riauine, abréviation de Hoyaume,
mot par lequel on désignait, aux xi<^ et xn" siècles, la rive dioitesou-
A cel
duul.l
mise aux rois de France, par opposition à la rive dauphinoise et
provençale sur laquelle pesait, au moyen âge, la suzeraineté du
Saint-Empire romain germanique. D.ins le lMn:.';\t;e ini.iL'é di-s liale-
liers, celte dislinction persiste : /'"/"'■ '> /'/-''"/", > ''>t l-.n i '• 'i -.iin-jir
(en descendantle courant); piqiifnn lli-m, l,,iiiv .1 .h-iir. il, ci.iicnl,
ces «vieux loups» du /î/iy/ie, d'une liai.lics-r rt .ruih' mu .■!/■ mnoya-
bles pour franchir les rapides et échapper aux remous sourimis.
Au-dessous de Condrieu, la vallée du Rhône se développe liar-
monieuse parmi les saulaies, les grands rideaux de peupliers que le
Pilât couronne de forêts. Serrières, le château du Péage-de-Boiis-
sillon, SaiiU-Ramhert-d'Albon défilent sur le fleuve. Andance (rive
droite) regarde Andancelle (rive gauche) et le donjon carré de Saint-
Homan, reste d'une importante forteresse d'où sont sortis les dau-
phins du Viennois. La Cance, rivière d'Annonay, débouche en aval
d'Andaine et au-dessus de Saint- Valller, où conflue la Gnlaure. Le
château de Sa»i/-yrt//ù'c, ancien domaine des comtesde Valentinnis
les tours et les remparts Ae Serves, face au donjon A'Arras, lière-
ment campé sur l'autre rive, gardaient ici le passage du fleuve
au commencement des défilés, d'un côté pour le roi de France, de
l'autre pour les dauphins du Viennois. Adroite encore, les ruines
pittoresques du château à'Yzerand, Saint-Jean-de-Muzols, en face les
célèbres coteaux de l'Ermitage. Tournon et Tain complètent l'in-
vestissement des deux rives : Tournon (4720 habitants), avec ses
tours, son rocher crénelé de remparts. Deux ponts suspendus en-
jambent d'une rive à l'autre au-dessus du Rhône qui commence à
s'émouvoir et à gronder, puis à s'élancer, plus impétueux que
jamais, dans la série de défilés et de rapides qui vont le conduire
au delà de Donzèie, jusqu'à Pont-Saint-Esprit.
Deuxième étape. — Des hobereaux, embusqués dans un repaire, la
Roche de G un, qu'ils avaient grelTé à une île rocheuse, guettaient
le fleuve et détroussaient les passants. Comme saint Louis allait s'em-
barquer à Aiguesmorti-s, il châtia leursinéfaits, culbuta la forteresse,
« pour ce que, dit Joinvilli», Rogiers, li sii'es du chastel, estoit criez
de desrubcriièleiins et marchans ».
Deux l'iaines ouvrent la rive gauche du Rhône sur l'horizon des
Alpes : celles de Valence et de Monlélimar, entre \& plateau de Cham-
baran, au nord, le mont de la Lance, au sud, double avant-garde pro-
jetée sur le front du Vercors(mont d'Ambel : 1 703 mètres) et du
Dévoluy (Rochecourbe, 1S25 mètres), adossés à la grande chaîne.
Entre les deux clairières voisines, le relief de la forêt de Saou
(1592 mètres) s'interpose. Il s'en faut que le territoire de Valence,
où y hère et la Drôme tracent leur sillon vers le Rhône, présente une
aire de développement uniforme. Au contraire, la plaine de Monté-
limar, circonvenue parla forêt de Saou et l'échiné de la Lance, dans
le bassin du Roubion et du Jabron réunis, étend du Rhône à. Puy-
Saint-Martin un sol presque uni, durant 2'i kilomètres.
■]<■, lisCévennes opposent, sur la rive droite,
des esc.ii [iriiMiiK i|iu phiii-riiL; de Tournon à Rourg-Saint-Andéol,
les reluis .V.' Il' I i-M iil. Iji \ ue de Valence, deux donjons ébréchés,
les Corna i/e CiumuI, planent sur la vallée, au sommet d'un village
fortifié dont les débris roulent au versant qui regarde le Rhône ; au
delà de Saint-Péraij (vins renommés), la tour Maudite d'Yons. Puis
ce sont les vieilles maisons de Charmes, à l'as-
saut d'un manoir démantelé; la Voulle (la Volte),
son beffroi, sa vieille église, ses maisons, le châ-
teau qui fut domaine des Soubise et des Venta-
diiui, groupés dans un retrait de la masse grani-
iKjue dominatrice du fleuve. Désormais le Rhône
ueuse sa route dans la roche crétacée, moins
duie que le granité. Il reriieillc, à liauche, la
Brame, torrent des Alpes cale. uns; ,i dioile, YOu-
veze cévenol, sous les terrassas et b's jardins du
Pouzin, où fument des fonderies. Le lleuve, tou-
jouis vil, mais avec moins de turbulence, se pro-
mène enire les haies de peupliers, dans une vallée
largement ouverte.
Presque aussitôt son humeur le reprend; la
poussée du Coiron volcanique accélère son allure :
un appareil guerrier s'attache à la rive. Voici Cruas,
sou abbaye, l'i'glise, une merveille romano-byzan-
liiic; le donjcin, le bourg, autrefois défendu par
une triple enceinte flanquée de tours carrées;
Rochemaure, site archaïque, ville de basalte, 3ux
ruis en échelle, bordées de logis surplombants,
^^tt
dont l'enceinte fortifiée se suspend à l'impérieuse silhouette du
donjon, planté à 200 mètres de haut sur un noir dyke basaltique.
Teii, la blanche, à côté de Rochemaure, la noire, s'embrume des
vapeurs et de la poussière de ses usines à chaux hydraulique. Tcil
regarde Montélimar : et la rive droite se redresse encore. 'Viviers
commandait ici le passage du fleuve vers le Mézenc et le Massif
Central, par la coulée de l'Ardèche; pendant des siècles, entourée
de solides murailles, la cité épiscopale entretint une petite année,
battit monnaie, tint tète au roi de France. Son pont suspendu relie
la ville à Chàteauneuf, clef du couloir ou Robinet de Bonzère, dans
lequel le /î/(dne s'engoufl're, entiv cb's l'alais.-s louizeàtres percées de
nombreuses grottes. Ce passa,y>' b'm niriil'', rrlln.i Ji'S mariniers, se
défendaitde lui-même : le vieux I..1 1 Ai- l)'»i:r,rrn gardait la sortie.
Bonrg-Saint-Andéol en occupait l'approrhe.
Dans l'écarteinent des montagnes, au pied des Cévennes, à la
racine des Alpes, le i?/iône prend le large, découpe des grèves fauves,
des archipels d'ilôts, qu'il submerge ou déplace, au gré de sa fantai-
sie. Au dévalé de l'Ardèche, le fleuve se divise, en glissant sous les
Oiïches du Pont-Saint-Esprit. Un «étroit » encore, au-dessous du Lez,
cueilli en passant : les gigantesques citadelles de Mondragon et de
Mornas gardaient cette dernière issue. Voici la plaine. Orange, à
quelque distance du fleuve; au loin, Chàteauneuf, Avignon, le
fameux rocher des Boms, les remparts, le palais des papes, formi-
dable entassement du moyen âge féodal et religieux, qui se détache
sur le ciel clair, tandis qu'à l'orient le Ventoux surgit brusquement
comme une acropole projetée, des Alpes, sur la rive où venait
autrefois battre la Méditerranée.
Le Pont Saint-Esprit fut un ouvrage extraordinaire pour le temps
LES ALPES.
LE RHÔNE
129
où il fut construit; une sorte de vénéralion l'entoure : il a de fait
résisté sans faillir h tous les décliaînemcnts du Rhône. On ne connaît
pas l'arcliitecte : c'est un chef-d'œuvie anonyme; du moins, la
marque des maîtres ouvriers qui s'employèrent à sa construction
et la mer se perdent dans l'azur sans fin. Qui n'a pas essuyé un coup
de mistral au sommet du VenUmx ne peut imaginer sa puissance.
Les nuages allolés se ilécliirent en lambeaux qui sifQenten courant
dans l'air avec une rapiditi'' effrayante : les rochers tremblent, les
[lierres an'ach('rs, b's c.iilluux rouliMit en mitraille, tnurliillunnenl,
loin de nous Les giands
rope de tant d institutions utiles lieux d
'itelleiies ou^eltes i tous écoles de m
ladrs,
leur f:
pensé
ilifes (fiiseuis de pon
p iu\ies et d(
(Ullt
aiiuitl institution d
sage des livieie^ i
vent moins de la put di s l
jours en éveil conlie les passants Les su es de t
de Noves avaient fut bien miuvaise lepulation a ceitain
la Ditraiice : on 1 appelait poui cela le Mmipni l n
nage nommé Sîôoi aj ant eleve tout pits un oi il ii i li\i
réunit quelques compagnons établit une maison I m I
l'argent recueilli pai ses œu\ les construisit un p ni I pu
la rivière; une sécurité relative s établit B<mpa$ lemiildca le
;)(7S (le mauvais) Denouvelles leciuess étant eniolees dans la p
confrérie, d'autres ponts furent con-
struits sur la Durance et bientôt
dans la vallée du Rhône.
Aux Frères pontifes appartiennent
les deux ponts de Montélimar, le
vieux pont de Romans, sur l'Isère;
celui de Saînt-Nicolas de Campagnac,
sur le Gardon, dans une gorge sau-
vage, entre Niiues et Uzès, et surtout
le Pont Saint-E!<prit. On osa ligotei
le Rhône, d'une rive à l'autre. Deux
alignements de 800 mètres enjam-
bant les bras, les îles et les gieves
du lleuve opposent au courant un
saillant aigu. A chaque extiemid ,
deux bastilles crénelées et deu\
tours centrales défendaient 1 <mi
vrage. Dans l'une d'elles, on eiigea
un autel en l'iionnourde saint Nico-
las, patron des mariniers.
Troisième étape. — Le Pont Saint-
Esprit ouvre glorieusement la plaine
de Provence; l'atmosphère, purifiée
par le souflle puissant du vdslral,
prend une transparence admirable.
C'en estfait dunord : plus de brumes,
mais le ciel clair, l'exhilarante lu-
mière; aux pentes, sous la domi-
nation du Ventoux , l'olivier, ami
du soleil, pique ses bouquets d'ar-
gent, tandis qu'au sud la terreaplanie
^
ISSE r>F LOBSEllVATOlRl
ml I lit les
Il 1 ^4ion-
iliinu.ibel
lu &> vit par
I-, i|
naîtrai, quelle
I 11 II I I ilui ispheiL, quelle
111. ,pi. laii d. iRieux!
■ 'Ventoux (montagne du vent)
it comme un géant, tout dune
lu-dessus de la plaine. Dans
\\\ soûles Pjiénet s, enchâssé
I |i usse eaine de massifs qui
I 11- lit le 11 -'Ud pu ib -'IIS )Us-
I I m lu 11'- - 11 1- I III lit -ui une
1 I I \ee de quelques mcticsseu-
1 III ni lu-dessus de la mer le gian-
ilii .1. gage ses contours, en fait,
|ioui la lierté et l'harmonie des
lignes, le iival heureux du Canigou.
l ne petite chapelle couronne le
sommet, depuis le xv^ siècle : on y
vient chaque année en pèlerinage;
les lacets de la route qui s'enroulent
au flanc de la montagne ne font
pas moins de 22 kilomètres. Il pleut
ibondamment sur le Ventoux, mais
les pluies, même diluviennes, s'éva-
nouissent comme par enchantement
130
LA FRANCE
lU DE PErnARQU
dans cet immense filtre calcaire. Tout ce q>ii n'est pas Im par l'évapo-
ration que stimulent la si'cheresse de l'air et l'àprelé du vent unies
à la vigueur du soleil disparait dans les entrailles de la montagne
et, par mille veines mystérieuses, alimente de .claires fontaiues
jaillissanl's, ciimnie ce petit filet qui sourd à peu de distance du
sommet (I 'JlJ iii^Ur> ; la source du Groscau, au bas de la mon-
tagne, du i.i|i> du \u'\i\-o\\c?,\.;\a. F'intaine deVaucluse.
Entre la Uurauce, fougueux émissaire des grandes Alpes, et l'Ou-
vèze, la Sorgue, issue du Venteux, draine les infiltrations du relief
de Vaucluse. On disait IcsSorf/uc.:.', quand la rivière divaguait à travers
les marécages qui noyaient la plaine d' VvIl'ii.iii ; iii.iii;, dc[inis que
les eaux sauvages ont été disriplin<'es il I ■ // ' -ni, nii. I.i lene
s'est tiauslorméeen l'une des plus ricli''s i _ --m -l'S i|iii Miii'iit.
l.'hlr-Mir-Siiryiif, avec ses canaux, ses mm- i.ll- < i|mi innn rni, drs
moulins bavards, ses usines et ses ateliers qui nut remplacé de
misérables huttes de pêcheurs, témoigne de celte heureuse tians-
formation. En amont, la. Surgue
réunit ses eaux, et sa vallée cou
duit, entre des collines pici
reuses, revêtues de vignobles cl
d'oliveraies,jusqu'au hameau de
■Vaucluse. Un vieux château
surplombe au-dessus de la ri-
vière, en haut d'une falaise es-
carpée. Philippe de CalLi-^Mi. ,
cardinal-évéque de Curpeniias,
y recul, Pélrarijve, son ami. l)'uii
abîme ouvert sous roche, la^'or-
gue impétueuse jaillit en ra-
pides et en cascades : c'est la
fin de la valhe, une sorte de
bout du monde {v'nllis claiisa:
val fermé, Vaiichcjé-y! La fraî-
cheur des eaux, le tumulte des
remous écumants, dont la pous-
sière s'irise, sous le soleil, des
lueurs adoucies de. l'arc-en-
ciel : les poètes, les géogra-
[ilies ont décrit à l'envi cette
merveille. Pétrarque fut l'hôte
assidu, l'admirateur enthou-
siaste de la /^odtewerfe Vau-
cluse : il lui confia ses es-
poirs, ses déceptions, son
amour.
Onsaitla passion malheu-
reuse qu'il nourrit durant
toute sa vie pour la belle
l.aure doN.ives. Celle-ci, née
.■n 1308, mariée à un riche
boui'geois d'Avii;uou, âme
|U-ofondément re|,^ien-e el
droite, ne fui p,is i,,-,M,-.iMe
à l'amour pei~.v. rant du
poète, mais ne se départit
jamais de la i-éserve que lui
imposaient ses devoirs d'é-
pouse et de mère. « Elle
resta, dit Pétrarque, ferme
et inexpugnable. Le peu
que je suis, je le suis par
elle. Elle m"a séparé de la
société du vulgaire, elle a
aiguillonné mon génie. »
Le nom de Pétrarque et de
L'iare, indissolublement liés
à la Fontaine de Vaucluse,
ont fait de cette charmante
retraite comme un sanc-
tuaire de la poésie. C'est la.
fontaine de Castalie, où les
disciples d'Apollon pui-:,
salent, à Delphes, l'eau d'im-
mortelle jouvence.
Le débit de la Fontaine
de Vaucluse varie avec la
quantité de précipitations
reçues par les montagnes
poreuses dont elle est l'émissaire. Tantôt elle bondit au pied de la
falaise, dressée à 200 mètres sur son front : elle peut atteindre,
bien que rarement, 120 mètres cubes à la seconde; c'est alors un
gave déchaîné sous des fhjcons d'écume. Le débit ordinaire se réduit
à 22 mètres cubes ; alors la fontaine, incapable de franchir le rebord
de sa conque, se repose, ti-ansparente comme le cristal. La cascade
ne coule plus, mais d'autres sources alimentent la petite rivière de
Sorgue et maintiennent son débit à 4 mètres cubes par seconde
dans les plus basses eaux, à 8 pour l'étiage moyen, 13 et même 20
en bonne saison et jusqu'à l'JO par crues abondantes.
Au faisceau de drainage que composent la Sorgue et la Nesque,
nourries par les monts de Vaucluse, le Lauzon elVOuvèze, qui em-
luassent le Ventoux ; VEijyucs et le Lez, sur la rive gauche du lihône,
lArdi'clir et la Cèze, sur la droite, ajoutent le tribut inégal de leurs
eaux torrentielles. Le lil du Illiôno est encombré de leurs alluviiuis;
des îles s'allongent : ile .lu Cidomhier, longue de 5 kilomèlres,
en vue d'Orange (à 6 kilomèlres) ;
ile de la Piboulelte, petit monde
à part avec ses bois, ses champs,
sesprairies, sur une plate-forme
lOMilaire de 7 kilomètres; l'île
^1'/, . /./, en avaldeRoquemaure
I il un. '1/2); la Barthtiasse
I 10(1 hectares), dont la langue
sablonneuse se profile, comme
la pioue d'un grand navire
I clioue, jusque sous les murs
d VMgnon.
Le Rhône penche d'instinct
vers sa droite. De ce côté, Vil-
leneuve fut longtemps l'escale
de la batellerie sur le bras
droit du fleuve : c'était le plus
abondant, le plus régulier, tan-
dis que le bras gauche, re-
foulé par les atterrissemenis
de la Barlhelasse, n'était qu'un
II lône » souvent impraticable à
la navigation : les tartanes, les
radeaux, les barques s'arri-
maient au pied de la tour de
LES ALPES. — LE RHÔNE
131
Pliilippe le liel, en vue de la Chartreuse el du l'o
C'était là le port de Villeneuve. Mais une digue tli
soudée à la pointe de la Bartlielasse, a détourné
partie des eaux du Rhône dans le bras d'Avignon. Lo
enllé par les torrents cévenols et alpesties, étendai
reuses sur la plaine de Provence, laissant, après (
grandes flaques marécageuses entre l's ni.iill.^s c.
canaux vifs et des fossés crou-
pissants, le Rocher des Boins
émergeant formait, sur l'im-
mense lagune, comme une acro-
pole naturelle à laquelle s'atta-
chèrent les Cavares indigènes.
En haut, sur la plate-forme, le
refuge; en bas, sur la berge, les
huttes des premiers bateliers.
Il n'est pas douteux que, six
siècles avant notre ère, les Phé-
niciens et les Grecs aient tia-
fiqué avec les occupants du ro-
cher des Doms; ils apportaient
les produits de leur industi'ie ;
les métaux, les étoffes en
échange des produits agricoles
de la vallée. Peu à peu, la
pénétration pacifique des Ilrl-
ïènes s'affirma de telle sorlr
c{\xAvignon put passer pour
être une colonie de Marseille.
Il est probable qu'au début
la ville fut entourée d'une
-enceinte et qu'elle s'agrandit
autour du noyau primitif des
Doms. C'est contre l'enceinte
gallo-romaine que vinrent se
heurter Clovis, pour en délogei-
les Burgondes; Charles Martel,
contre les Sarrasins. La dernier»'
enceinte, celle des papes, em-
piétait sur le champ d'inonda-
tion du fleuve : elle a survécu.
rt Saint-Audré. Sui- la même rive du Rhône, mais plus au nord et un peu à l'écart
! \ 800 mètres, du lleuve, Orange (11(187 habitants) a conservé de beaux monu-
la plus grande ments romains. Un théâtre étage ses gradins dans le roc vif d'une
rsque le Rhonc, colline; les blocs superposés donnent à sa façade l'aspect d'un véri-
t ses eaux ter- table rempart : la scène s'adosse à un grand mur sans ornement.
haque Cl ne, de C'est massif, puissant, d'une brutalité architecturale qui convenait
'rnpli.|iiiMS (les aux spectacles grossiers et sanglants de l'amphithéâtre. Un aqueduc
rohuste qui captait les eaux do
la fontaine duGrosseau, par une
canalisalinn d'environ 30 kilo-
mètres, ua laissé que des traces
à travers la campagne, sans
cesse remaniée par la culture.
Mais l'are de trioiiijihe d'Oronge ne
je cède en rien aux grands mo-
nunienls de ce geni'edont Home
sVnori;u.'illit. Haut de 22 mè-
pr.
. Il C D li TRIO
ileur, il com[ii''ihl li isanailes
dont l'une, ci-W,- ,lii nnli- n, jdus
haute, était di^^lio' <■ ;iii ji^issage
des chars et des cavaliers. D'élé-
iïantes colonnes corinthiennes,
les bas-reliefs du fronton, les
rosaces des voûtes, les guirlan-
des de fleurs et de fruits enrou-
lées aux arcades, les trophées
d'armes, les sculptures à pro-
liision, la force et la somptuo-
sil.- réunies en font le type
achevé de cette fastueuse archi-
tecture qui fut ciière aux lîo-
mains, parce qu'elle lémoicnail
de leur puissance et de leur
richesse. I.a masse entière, mais
surtout la face septentrionale, a
tenu bon pendant vingt siècles.
A la vérité, les détails ont souf-
fert : il n'y a plus d'inscription
dédicatoire ; les lettres en
bronze doré ont ét('' arrachées.
132
LA FRANCE
AFFLUENTS DU RHONE
L'ISERE
Née du glacier de la Galisc, au cœur
l'Isère fraye sa voie par de multiples dt
rejoint au-dessus de Valence. Ses
afiluents di'Toupcnt les grands mas-
sifs delpliiiin s i\nisi.Mis. A droite :
rAr/y,ilr\:ili' .lAllii rlville, puise pour
elle aux prniiirrsc.iiiUefortsdu mont
Blanc ; sur la gauche, le Doron lui
apporte, au coude de Moùtiers, les
ruissellements do la Yanoise. Par
VArc, elle draine l'intervalle de la
Vanoise aux grandes Rousses; la Bu-
maiichc, émissaire des Housses et des
Écrins, lui apporte, avec le Vénéon,
les eaux du puissant massif de l'Oi-
sans; enfin, plus enragé que la Ro-
manche elle-même, dont il recueille
les eaux, le Brac enveloppe cet im-
mense réseau torrentiel d'une douve
profonde qu'il s'i'st rri'iist<^ ni ipvpis
des Écrins, sons 1^ rnl , lu M h \insi
de la Durance pi M\ riM il i 1 \i\, ^i
voisienne,r/jtv(iii;u''Uep u 1 i m nliil
de ses tributaires les lephs de nos
grands massifs alpestres des Ecrins
et de la Vanoise, en les lattaclianta
la citadelle française du mont Blanc
Pour un si vaste domaine, les dé-
buts de VIsére sont modestes : un
ruisselet s'épanche à 2400 mètieb
d'altitude, dégringole au Piaz-Rwn,
gracieux cirque de verdui e a2272 me
très, s'étreint au Mnlpas ou iLil) /
(2100 mètres) entre des paiois pu s
que perpendiculaires, atteint 1 m
son premier village oîi mûrissent les
orges et les seigles, aune altitude de
\ 936 mètres.
Val d'Isère, dans un bassin complè-
tement invesli do monis glacés, pienJ
pour leu
r âprt
lé, des arbres fru
ses poin
iiicrs
l'iiinfiit un cxi'cllc
le l.rl.ll
piu>p
■l.'. Kn nllllT, l- s.
(eaux ri,
Ollll/'
•> so,|iqu.-s,l Arhun
jour à la fois sur la
Vanoise et le Valgii-
sanche italien, par le
col de (ialise, et sur
Ronneval , dans la
haute vallée de l'Arc,
par la traverse do l'I-
seraii . Dans une gorge
profonde, vrai couloir
d'avalanches où des
croix trop fréquentes
évoquent de funèbres
souvenirs, l'Isère
atteint le large et pit-
toresque aiuphi-
théàlre de TUjnes, ad-
mirablement situé,
au débouché de deux
torrents. De Rréviè-
res à la Thuile, les
escarpements ennei-
gés du Thuria ou mont
Pourri scintillent au-
dessus de la vallée.
Sainte-Foij, de sa ter-
rasse, commande le
lorient.
Bourg-Saint-
Maurice, débouché
du Petil-Saitil-Bcr-
nard sur la vallée de
Ylsère, possède, bien
qu'aussi proche de
montagnes réputées
dans une aire verdoyante;
Ire, le miel est savoureux,
fiche eu produits minéraux
n'est qu'un berceau de verdure ;
y descend d'un cours paisible. Quel-
ques sites pittoresques présentent çà
et là d'imposants contrastes. » (De
Mi'ûtiers à Aoste, par !.. BiiiiABD. « Ann.
du Club Alpin français. »)
Aime, l'ancien A j-wm, et l'une des
inincipales cités des Centrons, offre
aux archéologues ses restes de forti-
lications romaines, des inscriptions,
une église romane, prétendu temple
de Diane, construite de débris anti-
ques et consacrée à saint Martin
(crypte du xi' siècle, peintures mu-
rales du xii= siècle); les ruines d'un
château fort, etc. A 2 kil. 1/2 d'Aimé,
Vhèrr s'est creusé un défilé tour-
niiMili', ]n iiiripalenient au Saut de la
l'iirrllr cl, par drlà le hameau de Cen-
linii ipii rappelle les prirailifs de
iillc valléi',. elle force le passage de
r'(((/ iSiii.r, Saix; sacrum, rocher),
.'UniiL- lissurc large au plusde44 mè-
iKs, sciée dans un beau calcaire
lie teinte bleuâtre. Trois tunnels,
(idiit l'un pénètre sous une cascade,
livrent passage à la route, à travers
le rocher : l'ancienne voie gravis-
sait sur de fortes murailles d'appui
un promontoire d'où elle domine, à
300 mètres de haut, le cours du
torrent. Au voisinage, ruines du
cbàteau de la Pi'rouse et, en aval, ro-
cher de Saint-Jacquemoz, où depuis
saint Jacques, apôtre de la Taren-
taise, et premier évèque de Moùtiers,
résidèrent saint Marcel et ses suc-
cesseurs, arcbevèques suzerains de la
ville. Lesdiguières, au xvi« siècle, n'a
laissé du château que des ruines.
fJ'S AI.PRS.
I.l' UIIONE
133
A Moûtiers (2550 habi-
laiils) ciuiinienee la Basse-
'laiviiiaisi'. Le coude aigu
,1c l/sre' circonscrit le ter-
iildiie de Moûtiers dans
lin bassin trianyulair,^ nii
ciinllue le Duruii, éniissaiiv
ili:s vastes dépôts glaces
(le la Vanoise. Salim-les-
Binns, au confluent du
torrent do Saint-Martln-d<-
lii'lleville féaux thermales
>aliiies chlorurées sodi -
ipics ; rSriiles-les-Baim, au
lonlluciU du torrent des
Allnes, dans unejolie vallée
enrailree de vergers, de vi-
gnes el de bois (eaux ther-
males snllalées sodiques,
calcaires); Dozd, dans sa
vallée supérieure, et Prahir
i/iian, jalonnent le cours du'
Doron de la Vanoise.
Pralognan, dans un
cadre de prairies alpestres,
au pied du Grand et du Pciii-
Marc/iet, dont les escar]"--
mcnts épaulent d'imnn-nse-^
cliamps de glace, ouvre le
passage du co/ (Ze la Vaiwiir.
par le cen Ire du massif, vers
Bnlre-deux-Eaui, dans la
région supérieure de l'Arc;
ou bien, en remontant vers
la source du Doron, la des-
cente parle col de ChavuTC,
sur Modane, tète de ligne
ilu tunnel ouvert sous le mont Fr('|us. ]'riil'ii/iiiiii i,st le cenlre de
lallienieiil des touristes qui veulent i'X[diirer la Vamjise.
De Mdùliers, VJsèrese hâte, non sans quelques arrêts, vers le bas-
sin d'Albeilville : au Pas de Briançon, an déiilé du Pas de la Rochc-
Crriiis. elle s'irrite et bondit pour s'épanouir bientôt en plusieurs
bras dans une amide vallée de plusieurs cenlaines de nn'dies, ..l'i
riveraines contre les divagations
de son cours.
l/Arly (plus de 40 kilomè-
tres), qui conflue dans le bassin
d'Albertville, apporte à l'Isèn
2'J mètres cubes par seconde à
l'ordinaire. Ce carrefour est
d'importance : là se croisent en
cll'ct les routes de la Tarentaise
et du Graisivaudan avec celles du
bassin d'Aiinerv par Faver^es-
Ugines el la vue <\,' r. 1/7'/ 'par
l'Iumet-Mé-éve, vers l'Arve, d,iii>
la double direction de Chanioiiix
et de Genève. La place forte qui
commandait ce carrefour sur la
rive gauche de l'Arly s'appelait
Coiiftans : son faubourg de la rive
droite, érigé en cité par Charles-
Albert, est proprement Albert-
rillc.
La rencontre de l'hère et de
1 \>c (ii\e gauche) se fait en n il
de Violant dont le ch iteau ni i
gniluiuement perche sui un i il
isuh L ii^e d pic SCS belles luiiu
lu dessus du cieux de 1 1 \ ill
Chaini a (< gaide le conllu nid
diu\li\RiLs \utit lois ( 1 m lu
dm il lii_ \ ill ( qui , I
c iiiiii I \ I I iil lu ( 1 II n m
Il d ( Il unb
naiit conliac:
entre des digues qui laissent à son cours ordinaire une largeur
à peine sufllsante, se déchaîne parfois en véritables trombes, lorsque
les débâcles de la Vanoise gonflent ses eaux. Montmélian, gardien
de la route de Chambéry, fut une forteresse de la Savide contre la
France. François l"' l'enleva en 1523, Henri IV en IGOO, non sans
iMurir le risipie d'elle tin'; Catinat la prenait à son tour en 1691,
après trente-trois jours de tran-
cliée; enfin la place fut détruite
au début du xviii» siècle. Ce
triangle de vallées qu'elle domine
fut manilesleiiieiit un grand lac
dont les eaux s'insinuaient par la
ili'pression du Bourget jusqu'au
lîhône. Ici VJsère se perdait dans
la grande nappe intérieure laissée
[lar le glacier. Depuis le comble-
ment de la vallée du Graisivau-
dan, ÏIscre poursuit entre le re-
Imrd de la Grande-Chartreuse et
le relief d'Allevard-Belledonne.
Le massif de la Chartreuse, trop
escarpé de ce côté, n'envoie à
VIsère que de brefs torrents : des
i;laciers d'Allevard vient le char-
mant Bréda; de Belledonne et de
ses lacs, descendent le Duinétwn
et le Sonnant qui enveloppe de
Iraicheurle parc tïUriaye (source
saline sulfureuse, source ferrugi-
neuse carbonatée, établissement
gallo-romain).
Enfin VIsère touche Grenoble,
cœur du Dauphiné, nœud rayon-
nant de communications sur
Lyon, Valence, Gap, Briançon,
Chambéry. Dans ce bassin, ÏIscre
ellei)r<.cse donnent rendez-vous.
Avant que le connétable de Les-
diguières n'eût corrigé son cours
inférieur, le Z)r<7c serrait Grenoble
entre deux pinces : ramenées en
12
434
LA FRANCE
■un seul lit, les eaux du
terrible Dragon se versent
à présent, d'un Irait, à
3kil.l/2cn avalde la ville.
Cet apport accroît l'Isère
de deux cinquièmes à peu
pies \nmbiede luibseaux
I V .
a< li(
Fiur
de Lanspai des cb lili s]iil-
toiesques {cuves ib s,i^si
nage) A dioite, la ^ i un
deine de la Giande-Ch ii-
lieuse ainsi que la \(iii<
lie Vtiteppp, bouig situi
a 1200 nulles de"l Uc n
au pied d un ciuiue gi m
diose, ruisselant de < as-
catelles
Lapioie( tiondts monis
de Lans, pai b Bu th
l Eihinll(m,d 2 bilniin lu s
fet ulemi nl(b su iii{mi K.b
lal.iande rhaitidis, , ,.„
ti mit le lit de 1 hcie tl
i( ( nmbe une deinieie fois
son I mus de la ]usqu i
'V'-
<Ieu\bi is.li I I
b,ia d. \nunn
;-((?»mgillo-iniiuun, luu.
Itinps dispute mtie I i
&d\oie et le Dauidinit ,
cédé par celui-ci à. la
France en 13oo (toiles,
soieries, papeteries); sur
la Fure, Rives, au-dessus
du confluent de cette rivière et du Réaumont, \illr i
avec des aciéries qui datent du xii= siècle d île;
du xv!- sièrie. l,aF»rrcstrémi>saii.',luA/r,/,.Paladru,
ris.'-iv, ,h,Ms u,„. v;,s,|,i.. ,lr Vu|,.n'K''l',',r>,C'''|'..'myu'eu'r :
i^'i-^.'ur : dr UliM à 1(10 ;.|,v.; ,i,„l,„„bM,r maxiiiii
imueui' ; y kil. 1/2:
maxiiiia : 35 mè-
tres 90; moyenne:
près de 25 mètres ;
tour : 12 kilomètres;
superficie : 390 hec-
tares 100 ares.
De longs ruisseaux
descendent à VJsère,
du plateau de Cham-
bûTfin, où sommeil-
lentquelquesétangs:
]aCuinarir, parSaint-
Alarcelliii (à 3 kilo-
mètres de risère;
restes de remparts et
d'un château du
xiii" siècle). A b ki-
lomètres, ruines
pittoresques du châ-
teau de Beauvoir, où
résidèrent les Dau-
phins et que lluiii-
beit 11 se réserva eu
cédant sesËlalsà la
Francis à H kilo-
mètres, ancienne
abbave de Saint-
Antoine, fondée en 1070,
d'abord hospice, puis chef
d'Ordre des religieux Anlo-
nins, souventvisiléeeten-
ricliie par les souverains,
pillée au XVI» siècle par les
Calvinistes, enfin vendue
par la Révolution comme
bien national, après la dis-
persion des Anb.uiins ral-
lathés aux chevaliers de
Malte. A Saint-Gervais
(rive gauche), la vallée de
VIsère s'élrangle sous la
]ii'essi(in des monls cal-
caires du Royannais, pro-
Jeclion du Vercors et,
r 0111 nie lui, de môme
nalure que la Grande-
Cliailreiise.
Pont-en-Royans s'é-
sur la Biiuriie. un peu en
amont du confluent de la
Vernaison avec celle ri-
vière. Un gouffre au fond
duquel le torrent roule
ses eaux claires sépare les
rochers où s'accrochent,
sur des étais pittoresques,
les vieilles maisons de
l'ancienne capitale du
llôvans. La Bourne n'a
[il- 'l.'i Kibanètrcsde déve-
M|i|ir ut : c'est mal-
ui •■ ImiiI l'une de nos ri-
\ ièrr> Icsplusabondantes:
■ ■llr dr.iiiie un territoire
iDUt lissiué oîi les eaux ac-
courent de toutes parts en
lilets souterrains. LaBour-
niUon .jaillit d'un cirque
<ii'i i 1 s'effondre en cascade
. , ^ , ^ ... uiaiiiiifique : là s'ouvre
' ... ^^^^ . glotte mystérieuse
où, sous un é-|lM)lgb'nirllt
de 5 mètres, le torrent bouillonne à grand fracas. La Vr;„, /,>,„) li ibu-
taire de la Rourne, bondit écumante avec un bruit fiuMiidable dans
les lumineux défilés des Grands et Pcltts-Goulets : elle conflue, d'une
fente étroite, entre deux hautes parois de rochers presque per-
pendiculaires. La petite vallée d'Eclievis, qu'elle creuse au bas
de grands escarpements rocheux, se trouve close en aval par les
Petits-Goulets, en amont par les Grands-Goulets. Ci iix-.i s'ouviiiit
au-dessous du hameau des Baraipics, au ]iiiiiii où la Vrnniis^.ii, a[u es
s'être fravé un sillon sur le plabMu du ViM-cms, s'rii l'iliapni' iiour
LES ALPES. — LE RllOiNE
135
n
w
'1:^,1' ïVl If '^^fs
/ - /^
\ -:
^ *; ' . '•. (-' il, , . JJ8S9
-^ ry 1
A
M-M
'";/
4à
Î'M
v^
Pi â£
'^^'i. '"
^^"iSfe^^^i
r^^
«i**
..J^F^:--
GOllGt s
LA BOUIi'
GOULE-NO
do tunn, Is, d . n-
coibelkinou ts,
par lesquels la
route s'accroche
aux parois vertigineuses au-dessus de l'abîme, au fond duquel la
Xcrnnison dégringole en cascades et roule à grand fracas.
Entre la Vernaison et la Lijonne, dont la rive droite porte le clief-
lieu de canton de Saint-Jean-en-Royans, la grande forêt de Liante
oITre aux promeneurs l'allrait de ses falaises calcaires trouées à<i
grottes et d'avens [scialels] , connue les Causses, dans un cadre de belles
futaies à essences variées, de clairières et de grands pâturages. La
route de Combe-Laval conduit aux sources du Chollet, singulier
cours d'eau, proloniicniPiit iMolialilo du /^nc/o»,)- perdu sous terre,
puisqu'il jaillit, dans l.i nhiiii' iliivrii.ni, iluiir lissure étroite, dans
un amphilhéàlre di' mi-inri jn.s i -, hihum ni-;, l.a. BoKriie, sillon
commun des eaux du i:-yaiui.u~, |m .scnl.' cll.-in.-ine dans sa tra-
versée du Vercors calcaire des beautés de premier ordre. Au-dessus du
pontde la Goule-Noire, une fontaine vauclusienne, souvent plus abon-
Ire I \
21jM,IM ,,
mmaiie d s II
généraux i\r \'i^\).
La réunion des
trois Ordres convoqués par le roi, le 29 août 1788, aboutit à la réu-
nion des Étals du Dauphiné ('l'"' décembre) qui discutèrent, h. Romans,
les cahiers électoraux rédigés par l'évoque de Gap, sur l'initiative de
Mounier. L'abbatiale 5ami-i?<Trnflrrf, beau spécimen de l'ai'chitecture
iluxi= siècle, rappelle que la ville doit son origine à l'abbaye fondée
par ce saint archevêque de Vienne, au début du ix° siècle.
Bien qu'abondante encore, l'Isère, assez peu large, mais pro-
fonde rivière, laissant sur sa gauche le canal d'irrigation tiré de la
Bourne au profit de la campagne deValence, atteint enlin le Bhone à
5 ou 6 kilomètres au-dessus de cette ville. Pour un cours de 290 kilo-
mètres, VIsère est dite flottable sur 63 kilomètres, à partir d'Aigue-
blanche, et navigable sur 150 kilomètres, en deux sections, dont la
dernière (42 kilomètres), de la Bourne au Rhône, offre un tirant
(l'eau moyen de 1™,50, à quelques exceptions près.
136
LA FRANCE
UARC
L'Isère et VArc puisent aux glaciers des grandes Alpes; leurs
sources sont voisines (8 kilomètres à vol d'oiseau) : l'une naît au gla-
cier de la Gniise; l'autre aux versants des Lcvanna, dont le point
culminant (les Trois-lîecs : 3ti4l) mètres) offre un admirable pano-
rama, du mont Cenis au Petit-Saint-Kernard. Vheran, qui sépare les
deux -rivières sœurs, ce fumeux IsiMan que l'on faisait gigantesque,
dans
de c.
It.
le versant ilali
jltiplient les attraits
bien qu'il dépasse à peine 3240 mètres, s'incline sur un sill |ui
réunit les deux vallées, entre Val d'Isère etHonneval. PciKlaol IKion
40 kilomètres, l'Arc et l'Isère coulent d'abord à l'inverse 1 un di-
l'autre; leur plus grand écartement (48 kilomètres entre Modane
et Bourg-Sainl-Maurice) mesure l'aire d'où surgit le haut relief
de la Yanoise. Enfin les deux rivières se rapprochent, l'Arc décri-
vant une courbe harmonieuse, et se réunissent en vue de Cha-
mousset, après un cours sensiblement égal (10 ou IB kilomètres de
plus pour l'Arc).
L'Arc naît à 2188 mètres d'altitude. Bonneval (1 798 mètres),
son premier village, ramasse dans un coin de la vallée ses maisons
basses et grises entourées de pauvres champs. Peu de régions
alpestres sont aussi d.'sjiériii'rs ; en hiver, les habitants vivent
dans les élables souterraines à la di.ileur de leurs animaux. Le bois
étant rare, le chaibon tmp ,li,r à Irniisporter, le combustible usuel
est l'excrément des bestiaux si'clié au soleil. Entre le montagnard
et la terre avare, la lutte est ûpre. Deux saisons sont nécessaires
au seigle pour mûrir, parfois même il ne mûrit pas. « La neige
couvre le sol prn.Iant six ou s.pt mois de l'année, interrompant
souvent les comiiniin. al mus, .sr, illustrant les habitants comme dos
marmottes dans lenis t< inns. <• Cl. Iîegauii.)
Avec l'été, tout srv.-ille, tnut lleurit. On délaissait Bimneval :
depuis que le Club Alpin français a fait construire un chalet-refuge
en amont du village, à la lisière d'un bois et non loin du tor-
rent de la Lentn, qui amène kVArc les eaux de l'Iseran, les tou-
ristes sont venus. Le bois, les ruisselets qui babillent sous les roues
de moulins rustiques, la fraîcheur des prés, les environs cons-
tellés de plantes alpines aux' vives couleurs, les pâturages qui
montent au pied même des glaciers, en supprimant presque les
traînées ordinaires d'affreuses moraines, les excursions sans nombre.
~-l nn II' ~ , nu peu plus en aval, est de pauvre appa-
rence : a rp,u.ssc-s dalles, aiipartenant aux schistes lustrés du trias,
reposent sur une forte charpente qu'elles défendent contre les vents
violents, et sauvent de l'écrasement, sous les 3 ou 4 mètres de
neige qui s'y accuninlent durant l'Iiivcr. Quelque pauvre qu'il soit,
les gens aiment leur p i\s ,i i mh^, lArni leurs usages : les couleurs
vives de certains ihsI - Iml U eorrigent agréablement la
mélancolie générale de , elle nn|e rmilne.
Lans-le-Villard, Lanslebourg se succèdent au pied du mont
Cenis. Au-dessus des pentes gazonnées, parsemées de sapins,
monte la magnifique route construite, de 1803 à 1810, par Napo-
léon !'■'■. Il ne semble pas que ce passage dis Alpes ait été fréquenté
lies Romains: Polybe etStrabon n'en ]iailenl pas. Cependant Pépin
le Bref, et après lui Cliarlemagne (77 'i et Charles le Cliauve, y tra-
ou eu traîneaux {ramasses). Napoléon I'^'', en construisant la route,
agrandit l'ancien hospice, et un service régulier de diligences relia
dès lors Suse à Lanslebourg, la Doire liipaire à la vallée de l'Arc.
Vingt-trois refuges forment étapes entre ces deux points : laborne-
fninlière entre la France et l'Italie se trouve pi'ès du dix-huitième
refuge (•21)82 mètres). De là une rampe conduit à la dépression
centrale du passage du mont Cenis, large bassin de prairies au milieu
duquel dort un joli lac bleu, entre des sommets éblouissants.
Termignon marque le coniluent du Doron de Yillard dans l'Arc ;
c'est le torrent du hameau d'EnIrc-Deiix-Eaux, réunion de quelques
cabanes où fréquentent les bergers de Maurienne, lorsqu'ils condui-
sent sur les hauts pâturages leurs moutons, ces jolies hôtes à la
laine soyeuse et tombante comme celle des mérinos, au museau
noir comme le tour des yeux et le bout des oreilles, signe dis-
tinctif de la race. Enlre-Deax-Eciux (entre la rive gauche du Doron
et la
du Me
Dor,.n
Api
Bram
nrrent de Saint-Jacques, descendu des glaciers
Tuie halte au débouché du col de la Vanoise
•, greffé, de l'autre côté du massif, en vue du
voisin du torrent de Saint-Pierre, les forts de
VEsseillon, face au torrent de Sainte-Anne, gardaient le jiassage.
LES ALIM'S.
Li: illlONE
137
avant que la dtMV-iise n'eût élé i-u|.iortée au Jébourlié i.lu Uiuiil'I iIc
iModane-narJonnt'che. Avrieux signale le torrent d'Aussuis, qui
liiuibe de la Vanoise par une cascade de 80 mèlres. Mudmie-iiave,
<lont la longue rue bordée d'Iiôlels, de cafés, de bureaux doua-
niers, gagne au sud vers Fourneaux, prolonge Modanc-\i\]e, ancien
liourg sur la rive gaucbe de l'Arc. Sur un éperon rocheux, Ir
fort du Iteplnlon et, plus haut encore, le Snjijifi/, communiquaul
avec des batteries par des câbles aérions Jcli'S sur la vallée, défen-
dent le d('bouclié du tunnel creusé smis le l'n'jus. Par son as[M>( i
international, JSIodmic tranche fur l's
autres localilés de la vallée : Saint-Mirli.'l
et Saint-Jean-de-Maurienne, où vient lAi-
vant. 5rT!)i<-.l/if/(o/-de-JIauiienne, au dé-
bouché de la verdoyanle vallée de Vahn.i-
nior, que conirnamle le fort .lu '/'''In/nij^lw.
ouvre la roule fré(|ueiili''e du (.ahbier, |i;m
le torrent de Vallnire, vers h' cirrefour
du Laularet, d'où s'éloignent, à l'est, la
route de Briançon par la Guisane ; à l'ouest,
celle de Bnurg-d'Oisans-Grenoble par la
Saint-Jean-de-Maurienne .'1327 ha-
lii(anlsj fut capitali^ de la Maiirienne et
Cl inserve son évèque, avec une cathé-
diule décorée par la libéralité des Char-
lieux : un cloître aux arcades d'albâtre,
d'iiili'ie.ssantes collections y retiendront
l'areliiii|Mi;ue. La Chambre est bâti à
i-'JO luelies au-dessus de la rive droite
de VAir. I,e dernier village que fi'ôle la
rivière, avant d'atteindre l'Isère, est.-tîjKe-
hflle (rive gauche], petit centre industriel
qu'animent une fonderie, une usine do
[iroduits chimiques, de riches mines de
fer, sous la Crète qui porte les baUerie^
complémentaires du fort de Montdlbert.
Cuars de l'Arc : environ, 150 Uiloim' 1res.
France. - 11.
Tro
pressi
d'Alv;
>'ei:;e
placiers uni
enclose pa
3Fi:!'i nièlie
iKi nièlre.'
l^,les;i
/,/ 7'/.,
LA ROMANCHE
îu un seul bloc se moulent à la vaste dé-
la lioche Méane ('Aim mètres), la noche
la n.M he Faurio (3716 mèlres) et le Pic de
MIS li.iuruents disloqués s'épanchent vers le
MIS lie moraines, et, du plus avancé d'entre
'e ilrs A'/)ii;n:.r: une grotte ruisselle par un
r, lie Vr.iiiile. C'est le berceau de la Ro-
manche. Elle s'échappe du lac, déjà bon-
dissante à travers les gi-os blocs, prend au
passage le torrent du Clut des Cavales et,
au delà An lac Pei/re, rallie, sous le chalet
de l'Alpn, son bras oriental, la Grande-
A irjue, issue du cold'Arsines (2 3(i8 mètres),
où puise, d'autre part, un torrent de la
Guisane, aflluent de la Durance. Du gla-
cier de l'Homme, du revers de la Meije,
affluent les eaux torrentielles. I,a Grave,
capitale tourislique de ces hautes vallées,
étage ses maisons en espalier à 100 mètres
au-dessus de la Romanche, dans un site
alpestre comparable à celui de Zermalt
et de Chamonix : la Meije hautaine, entre
les champs de glace du Tabuchet et du
Râteau, barre l'horizon du sud. Presque
aussitôt, après le torrent-cascade de la
.Meije et le saut de la Pucc/le, le village
des Frcvai.r juche ses maisonnettes sur des
éperons de rocher, à l'entrée de la combe
de Malaval, mauvaise vallée à coup sur,
stérile et sinistre, creusée par la Roman-
che enlre les escaipements du Plateau
de Paris et le glacier du Mont-de-Lans
qui n'a pas moins de 8 kilomèlrcs de long
sui 3 de large, et s'incline en pente douce
vers le torrent. Du Platcati. de Paris, où
12.
138
LA FRANCE
iiiiiuiUMit plusieius petits lues, la ravine du /((/-run/ précipite ses
eaux dans la lioinanche par une cascade de 200 mètres, aux loclies
surplombantes. Au moyen âge, riiospice de VOc/ie, fondé, dit-on,
par Humbert II, servait de refuge aux voyageurs engagés par la
combe de Malavai : celie-ei prend lin uu liariie.ui de l'an/.d, dans le
petitbassin verdoyant (lu li.iupliiii, "ù luiillue !.• Im lenl du ( '.lia ui lion.
plus loin, l'émissaire des puissantes sources de la 7i'ir'', la Sarennc,
VEiui d (Jl/c, diiuve (rr^coulement de Belledonne etdes Sept-Laux.
1,'Oisans fcjrma ia<lis un petit monde à part : il s'étendait le long
de la/{o//(rt)îc/('', deSecliilienne au col duLaularet; c'était le pays des
Uceiii: les Homains y insinuèrent une voie stratégiquequi desser-
vait au passage les mines .li' llimides, en tournant le promontoire
If v-'s
'.^V
\
Hientôt paraît le Fernnid, torrent sauvage dévalé du glacier des
Quirlies, dans le massif des Grundes-Bousscs, et grossi, en roule, du
ruisseau de la Valette, issu des névés du Grand-Sauvai/e. Complè-
tement dépouillée de ses bois, la combe supérieure du Ferrand
s'allonge monotone jusqu'au point où le torrent, gonflé de toutes
les eaux accourues à lui, se resserre entre les bautes parois schis-
teuses et, comprimé dans un étroit canal, s'élance d'un bond
de 80 mètres, en décrivant une coui-be immense dont les ilôts jail-
lissent en gerbes étincelan tes. « Il faut aller jusqu'à la chute du Rhin
pour trouver un semblable fracas d'eaux mugissantes et de roches
broyées. » (P. Puiseux, Annuaire du Club Alpin français.) Au-dessus
de la cascade, C/fl(,'f7îî5 étale sesriantes prairies ombragées de frênes.
Puis le torrent bondit encore dans une gorge effroyable où aucun
sentier ne pénètre, pouratteindrelaiJojnoHcAe, au-dessous du village
de Mizoën, qui domine la vallée, du haut d'une terrasse plantée
d'arbres fruitiers, à 1206 mètres d'altitude.
l.e cours de la Romanclie esttout en contrastes; passé le Freney, un
précipice l'élreint sous l'éperon des Grandes-Rousses, au fond duciuel
on l'entend mugir sans la vni,', .u |,,i>s;mt la galerie de Vlnfcrncl. Puis
l'étreinte se desserre bi iiv.piriiM ni, et la Aoiiflfic/ie s'épanouit dans
la plaine fertile de r(li>.uis, ;inrn n lac colmaté, long de 12 kilomè-
tres, large de 1 500 à 1 81)0 mettes, où viennent la rejoindre : le Vi-nùon,
gonflé de tous les torrents du vaste amphithéâtre glacé des Écrins et.
des Grandes-Rousses. Ces mines de galène et de cuivi-e gris argenti-
fère, ex[doitées peut-être plus tard par les Sarrasins, prirent, sous les
Dauphins, une grande importance. Une ancienne tour, dont les murs
avaient 2 mètres d'épaisseur, sur des fossés de 8 mètres taillés en
|ilein roc, servait de fort au Directeur. Les mines argentifères de
C/iahmches, près d'Allemont,au flanc du massif de Belledonne, sur la
inulée de l Ean d'Olle, remplacent, depuis le xvm" siècle, l'ancienne
exploitation romaine; des gîtes d'argent très rapprochés y ont été
mis à découvert : certains ni in m. lis onl rendu 50 pour 100 de im'lal.
Outre l'argent, cette montagn.' i onhrnl le cuivre, le zinc, le niikil,
le cobalt, le soufre, l'or, \i- [n:\iiv. wf'-^i-, l'antimoine, l'anlhiacite ;
l'asso, i;ilioH d'élrinruls si .ln.isl:iil ,!.■ I,i iinnihii;ne de Chalanchrs
un liv-Mi' iinninr d;ins 1rs Alp.'-; el |..nil-.-lre ,-in monde.
l.e lln,t!<i ,1' ()i:.,iiis, i|ni r;i\onn,iit sni' !■■ l>,is>in île la Romanche, est
bàli, à70U me 1res de la rivière, sur je [lelit luisbeau delà 7?iVe, au pied
du Signal de Prégentil. Des travaux importants ont dû l'abri ter contre
le torrent de Saint-Antoine qui descend de cette cime, et, d'autre
part, des digues le défendent contre les terribles emportements de
la Uoniandie. Au xii» siècle, la vallée entière fut recouverte parles
eaux, le bassin transformé en lac, le Bourg en port intérieur, sous le
nom de Saint-Laiirenl-du-Lnc, qu'il conserva deux siècles durant.
La chaîne de Belledime pèse sur le débouché de l'Oisans : dans les
dernières années du xu' siècle, elle jeta dans la vallée de la Roman-
che un quartier de la montagne de Voudène : sous l'avalanche des
rochers, de la terie, des graviers et des arbres, la rivièie s'arrêta
devant un colossal barrage, les eaux refluèrent, engloutirent à 10 mè-
tres de profondeur des villages entiers, et la plaine de l'Oisans fut
un lac, le hic Suint-Laurent. Les montagnards se firent pêcheurs,
mineurs, ou essayèrent de défricher le sol aiide des environs. A la
fin, dans la nuitdu l 'i au loseptembre 1219, le barrage artificiel qui
obstruait la vallée de la numanclie, cédant sous la pression, sauta.
« Lue masse énorme d'eau s'engouffra par le débouché dans la
LES ALl'ES.
LE RHONE
13î>
gorgp, brisant, ciiiiiorlaiil tout cl.ius son cours furieux : ar
végétale, habitations, des villages entiers, rasant lavalliT
lienne comme feiait un faucheur d'une prairie unie, inond
et la plaine de (ircnoblo. L'/si-re, arrêtée dans son cours
riMe délionlemont, rellita vri s l.i ville el la reni|ilit de i
un.- haulenr (b-m ,|n„i„-,.. CV.i.iil la niiil; Crmnhl,'
lu x" siècle; puis les Dau[diius y résidèrent. Lrsdi-
ilever la place aux catlioliques, mais devenu,
ion, lieutenant général pour Henri IV, il acquit
! el le transforma. I,e 21 juillet 1788, les députés
d'étrangers, le leud
éperdue; les uns
autres se réfugient sur les toits des maisons .1 ib'> i
baut des tours; un grand nombre se picssc ,'i l,i |ior
de pierre, afin de fuir par la montée de ('.babiininl ; m,i
est fermée, et, la rivici'e siiiiuonl.iiil les |i;ii;i|iets du pont, ce:
malheureux sont engloutis. I.e <l,Mi|ibiii (iin-iies VI eut grand'
peine àatteindre sa maison lui te de S.nnt-M.irlin-le-Vinoux. Il en
Irevit dans cette catastrophe la C(dère du ciel et fit vœu de se croiser
l'ar la rupture du barrage de Livet et l'écoulement des eaux,
de VOifans fut exhumée de sa tombe. Elle reprit sa place au
nus l'action de la chaude lumière et
I.iIh Ml s (|.^ iii.iiii,mnai-ds, elle se couvrit de nouveau
dliabilaliiiiis. ,!,■ I h II, s iiM 1,111 PS, de jardins, de prairies, d'une vé-
gélalMin A i^.iiii iiiv,. fi, \ai i>-e. Cependant le sol a gardé des traces de
cette luiimi,. sl.iuiialion des eaux. D'ailleurs la li'unnnc/ie n'a [loint
ce sur la plaine d'Oisans. Trop souvent, le toireiit,
gonllé par les eaux pluviales, surmonte ses digues et, redevenu ter-
rible dominateur, il se répand dans la plaine, où il porte partout la
désolation. « (A. Albert, Essai descriptif de l'Oisans.)
Des gorges de Livel, où se produisit l'écroulement de la mon-
tagne de Voudène, la Romanche gagne Rioupéroux, Séchilienne, et
leprend sa liberté, au confluent du torrent de Sainl-Barthélemy. Le
déversoir d'un petit lac du Taillefer lui arrive en face de Séchi-
lienne; celui de l'un des lacs de Laffreij, à l'entrée du bassin de
Vizille. Lalfreij, sur son plateau exposé aux vents, commande le val
de \a. Romanche; une plaque d'ardoise, scellée dans le mur du cime-
tière, relate les paroles que Napoléon I'^'', à son retour de l'île d'Elbe
et sur le bord du lac, adressa, le 7 mars 1813, aux soldats du déta-
iliement envoyé à sa rencontre pour l'arrêtei-.
■Vizille ( Vigilia\ amienne station romaine de la route de Milan,
garde le débouché de la Romanche. L'évêque de Grenoble en était
l'erier ont possédé son cliàte.iu et h' parc aux
' a Romanche rencontre le Dnir, après une
course tourmentée de 78 kilomètres.
LE DRAG
Deux torrents, celui d'Orcières et celui de Champoléon qui j'uise
aux névés du Sirac (3438 mètres), sur le revers du glacier de la l'i-
latte et du mont Pelvoux, forment le Drac ou Dragon, cours d'eau
endiablé, vrai brigand dont les rapines s'aggravent de celles que
commettent une collection de brigandeaux dressés sur son modèle.
Au Brac-BInnc ou Urne de Champoléon, tombe l'fssora ; uwe source
intermittente, la. fontaine de Lait, lui apporte l'afflux considérable
d'une eau blanchâtre qui la qualifie. I.e Drac-Noirvientd'Orcicri's qui
commande la valb'e, à 1 3o0 mètres d'altitude, sur des pentes pau-
vrement cultivées en seigle et orge, au centre de hameaux épars.
140
LA FRANCE
^B^HStel; -^'..1^: --m
fe
"^"^^^^^^^■lÉH
^Hh
^H^^i s'-\
kU^M
^'j^^^^^l
^M
BB^B^/^
po
oBH
H
1
^
IHI
poi
' Ip"; ipstos bien amnin-
diis du (lidlocui des ili-
'//(;i /e^, beueau di> la famille
du f mieux Cdiiiii table.
Du coullueut de la Sêvc-
tnnse à celui de la Bonne,
le Drnc se tourmente au
buid d'àpies défiles, sous la
double etieinte du plateau
de Beaumout et des lacines
de l'Obiuu : le pont Bernard
l'enjambe d'un roc à l'autre ;
celui du Loup relie deux
parois Miiii s,,iii-.I, .^susd'un
étroit ,\r r> iM-iM's. Villes
etvill:i^r,>V|,,,^n,.,,|; Corps
s'(M('\ r Mil iiiM' (''i lasse fer-
de la
départ
.e Haut-Champsaur
l'-e du Drac stiji('riei(r, depuis Sainl-
sance, a éh' iiialhriiivusrriii.nt d.'li.iisé; !.. sn|,-il du Aiidi brûle ses
iiuiula^'iics cia(|Ui'l, rs par le yc], labourées pai' les eaux torren-
tielles; le climat est si'C, et l'été venu, cuisant.
A peine formé, le I)rac vcise au camil de Gap 5000 lities d'eau par
seconde ; plus bas, au canal de Pimt-du-Fassé, 1 120 litres pour l'arro-
sage du Bas-Chiniipsaur, ](mgue coulée d'alluvions toi'renlielles dont
les di'|i."i|s en terrasses, appuyés à l'est sur des calcaires jurassiques,
vieiiiiriit buler à l'ouest contre le massif du Dévoluy. Avec ses cent
villai,'is, ses grasses piairies au milieu desquelles la rivière miroite
au soleil, cette plantureuse vallée du CAaHîyjMiirn'est pas sans beauti'.
Par la Scvcraissc, qui puise, d'une part, aux névés du Sirac, de l'aiili e
aux glaciers de la Pilalle et des Houies, la vallée du Valgaudémar
(Valgodémar, d'a|iiès l'Etat-major) s'épanouit dans le (',liam|isaur,
presque en lac.' du iiionlicule, qui, sur la rive opposée du Drac,
"//■•'■
vallée de la Hnnnr. ,1
l.a Cl,np,dlf-n,- Vali.
vallée d.- la linmir el ,■•■11
ilure el dVaii liairlir, i|ui
les ])ins sylvestres iiirleii
des hêtres, à l'argent de
turages ou, le i'.' s. |i|riii|,re
1846, laVierl..■ap|Mlul.>,li-
vant une pirii^r ii(.\,iii( ,..
que perpétue la basili((ue
romane érigée dans celte
solitude.
l.a Bonne draine les nei-
:;es lie l'ilisans par les miil-
liples prises d'eau du Val-
joi,/frr,,r\,[n Valseiusirr.On
a|q>elle 'Valjouffrey la
du 'Valsenestre, riante coulée de ver-
l'ioiile un iqiiilriil manteau de forêts où
leur éidice rugueuse et ardente au gi-is
bouleaux et au vert tendre des sapins.
L'évenlail des torrents du Vaijoufl'rey, du Valsenestre et la Malsanne
forme, sous Entraigues. le Vnlhmmni-^ proprement dit : alors les
champs cultivés succèdenl aux prairies, |usi|irau iioinl où la Hoinie
se jette au Drac, à Ponsounas.
la Mallicysiiie oii le i;ran.l lac de Laffrey l'Iend, sur 3 kilomètres
de long el SIKI iiiélres dr large, ses eaux poissonneuses, enti-e des
hords si'inés ib- |».uquois Iireii.x. Tidis autres lacs appelés : Mort,
Pelirhrt. Pirrrc-CIcitcl, s'éclndoniient, les deux derniers et le Laf-
frcy vers La Mine, méiropole de celle agreste région. I.e Petichet
présente la forme originale d'un eoMir, avec pio-
niollloile elllle dellX liolfes, el ,lll e.'iilie une
'(Un
très d alliliule, ilomine
lUX, de bois et de prai-
ud, le moutonnement
ndent.àl'est, le Taille-
rs les
Sous rarihix do VEhron, venu du sud àf
I l'iiil"- \oidoyantes elles rocbors du plale;iu <le
/ . 'iil re le Dévoluy à l'osl ol h s i~( ,i i |n nis
■ >' ' à rouest(rirand Vr\ iiiMiii l'.'l'ii in-;
n 1 // /(.>...), le i);<ïf ton I m I i ii-'iu.iipnl au
ni' I II- le piolongemciit diiLcL de sou tribu-
ini I I --' en vue de la iiyo«e-/ei-5ffm5, recueille
I I I 1 I h du luisseau de VnuU, enfin s'élargit
i\ Mit d. jii m iK 1 dans I anc len lac de Grenoble,
pi mu liilili ouhiiaiiiM I imi» tueuse Romanche.
I i Malle I t son I bateau se gieffent a une colline
isoli e au iiiiliLU d'un bassin veit qu'arrose le
luissi.iu de Vauli. Ses eaux thermales bromo-
tbloi UK t s-sodiques, excitantes et toniques, jail-
li ssi ni aux boids du Diac : une pompe les refoule
,1 1 ■)() I ini lies plus loin, dans 1 Etablissementdes
bains, gi 11 e à la foice motuce fournie par le ruis-
seau de \ aulx, qiii plonge par une cascade magni-
fique de 1 !0 mtties.
LES ALIM-S. — LP; RHONE
141
PIEnilE PERCEE.
La. Romanche accroît le Drac d'un tiers : il s'élargil, enveloppe
des îles basses, absorbe la Grosse, à défaut des sources deRochefort
dérivées sur Grenoble, et se rétrécit sous l'arcbe de Pnnt-t/r-Claix,
atteint l'Isère en aval de CiviinMc, .ni |.i.a .I.s rsr,ii|M'iiiriiis ,1e la
Grande-Chartreuse. D'un (■li.i-" (!.■ \n mrii ,-. ml..-. ].■ /)/■,,,■ |i,i".\ en
grande crue, à 1800 mMivs. C- lni,,„i ,-1 inuM..; .u.ml !,■ rejet
de ses eaux à 3kilomètres 12, aii-tirssuus de (..leiiubli-, il iiioiulaet
fit souvent trembler la ville. On le dit flottable sur 11 kilomètres,
mais rien n'y flotte ou à peu près; on l'utilise pour les arro-
sages. Mais, si des barrages écbelonnés resserraient dans ses
défilés les eaux sauvages, ce serait un merveilleux producteur de
force et de richesse. Cours : 125 kilomètres.
LA DROME
11 n'y a pas 8 kilomètres, de 1
rance, aux premières sources d'
plus de 1 000 mètres d'alli-
tude, près du village de la
Ràlie-des-Fonds. Sept filets,
qui la rejoijinent à l'étoile-
ment de Valdrùme, la por-
tent, à travers un défilé de
10 kilomètres, au fond du-
quel descend le Maravel, son
premier affluent. A 1 kilo-
mètre 1/2 au-dessus de Luc-
en-Diois, un barrage de ro-
chers encombre son cours:
en 1442, la montagne du C/up,
s'effondrant, précipita dans
la vallée des blocs énormes;
l'avalanche, divisée en deux
par un contrefort, se répandit
jusqu'à larivière et la coupa
d'une double digue, en for-
mant deux lacs de retenue :
le grand elle petit lac, d'une
superficie de 300 hectares.
Les Chartreux de Durban
(1788) entreprirent le dessè-
chement et la mise en va-
leur des deux cuvettes lacus-
tres : on ne leur en laissa pas
le temps; cinq ans après,
en 1793, leur abbaye fut
vendue comme bien natio-
nal. Il n'en reste que des
ruines informes sous un
fouillis de verdure; le loge-
raentdu prieursertde ferme.
La Chartreuse de Diirhon,
fondée en 1116 par un dis-
ciple de saint Bruno, s'éle-
vait dans un vallon agreste
rive du lUicch, aflluent de
la Ihnnie ,,u,.iailliss..nt 'i
et reculé, voisin de Saini
qui passe par le col de Li i
de laDurance, au val <lr I
le Bez aborde la Di ."mi.'.
consacrée à la d. .v^.Cn |
Jlilan; de là son iiii|iui i,i
du comte de l)uns o 7y<S
De Snint-Auhan à Crest.
lant au passage la Sure,
la Roanne, rivale du Dr?.;
GenmnHe (grottes et ai]]|il
donjon commandent um
tenue par des diL'ues, i.n
arides qui fei'.ii'nl d.iiil
dernier afilueni, ni .!■ --i
le Rhône. De va>l'-; l.'i ni
liili. Il .n-lM'auchêne, sur la voie naturelle
' n,i I - ll.niir, de la vallée du Buech, affluent
lli ..II, .ililiirnt du Drac. Entre Luc et Die,
Die, I ancienne Dea Augusta Vocontiorum,
.' 1'-, faisait étape sur la route de Vienne à
1. '■ jiassée : ce fut, au x= siècle, la capitale
labitants;.
la Drame vague de bassin en défilé, cueil-
le torrent raviné du pittoresque Pontaix,
h S.-iill.in<;, le Rioussec dans une gorge, la
illi.Vili.' ' -I arpé de Beaufort). Cres< et son
r,iiii|.:i^ii.' fertile. La Drônie, tantôt con-
l.ii ip. indue sur des grèves et des cailloux
. r qu'elle existe, reçoit la Grenelle, son
~ .!'■ Livron; après quoi, elle se perd dans
.11. 'S ont été conquis par des digues rive-
:ivst à la jolie vallée du Itnahi,,,,. la Foret rie
I o N T A 1 G L
142
LA FRANCE
le Genèvre à la suile de Charles VIII
(l'iOi), de France en Italie.
Ce prétendu col est une grande
roule, due à l'initialive île Nupn-
léonl"', comme celli' iln Mmil-CiMiis
Htcelledu Siniplon. l.'s |),iii|i|iius
(lu Viennois avaient l'on,!,-, im hos-
pice au seuil de séparation des
.leux versants : on l'agrandit. Il ap-
partient au départe ment des Hautes-
Alpes. Des gendarmes en occupent
y étaien
l'Italie ei
h.
pour les
noi
montais
uu début
qui
de
. L L i: E U E
Saou groupe sur une longueur de 12 à 13 kilomètres, une largeur de
B à 6 kilomètres, une colossale corbeille de verdure, semée de ro-
chers et trouée de vastes clairières. Cours de la Drôme : 102 kilo-
mètres.
LA DURANCE
Première étape, de lu smiree à Brinnrun. — Si l'impiirtance d'un
cours d'eau se mesurait exclusivement au nombre de kilomètres
qu'il parcourt, la Clairée, déjà longue de 30 kilomètres lorsqu'elle
rencontre la Durmice, qui en a fait 8 à peine, devrait être considé-
rée comme sa sœur aînée et, par suile, la source viaie du fleuve.
Mais, si agreste que soit la vallée de la Clairée, entre les roches-
calcaires, aux tons chauds, qui rattachent sa rive gauche aux
escarpements du Thabor, et les eaux jaillissantes, les lacs et les
cascatelles qui babillent ou somnolent sous le couvert épais des
bois de mélèze, celte fraîche coulée ne mène à rien. L'éperon du
Thabor en barre l'issue et, pour en sortir, il faut grimper à des cols
ouverts, comme celui de l'Échelle, sur l'âpre vallée d'oii dévalent
les eaux sauvages vers la Doire Impaire.
Aucontraire, la vallée de ]a.Durance s'épanouit il'un vaste ]ilateau
qualifié col, celui du Genèvre,
011, depuis l'origine de l'his-
toire, tous les peuples ont
passé, après les sujets du roi
Coltius, qui occupaient les
deux versants des Alpes et
dont le nom figure sur l'arc de
Suse, jusqu'aux conquérants
modernes : hordes gauloises
de Bellovèse, Annibal et ses
éléphants, Marins et César à
la tête des légions romaines,
Auguste, Claude, Domitien. La
voie romaine du Genèvre des-
cendait sur Arles, oii elle se
soudait, d'une part, à la grande
route du Rhône sur Vienne et
Lyon, de l'autre à la voie Do-
mitienne, dont le cercle se dé-
veloppait, des Alpes aux Pyré-
nées. Théodose aussi et, après
les Romains, Charlemagne,
les nôtres enfin passèrent par
f VON .
eux ouvriers ]iir-
iversent les Alpes
iver et reviennent
chez eux, par celte route, avec le
printemps.
Le ruisseau qui ouvre la grande
roule du Genèrrr, entre le rocher
di' lAlpi'l(23i:! mèlres) et la cime
du (;iiriiaill.>t(-2(;3'i nièires\ devait
l'-lic las<iurre de la Durance. Il
uaitdansun cirque ouvert au nord
et relevé au sud par le relief du
Giindran, à l'ouest par le moiitJanus
iiu Chàteau-Jouan (2 514 mèlresl.
" 11 y a sous le col du Gondmn,
dans un site charmant, paimi les
buissons d'airelles, quelques 11a-
(|ues d'eau très profondes, creusées
dans les pâturages tourbeux et qui
n'ont p.i- do ,l'\oi>oir i\\>\ ni. I.rs eaux se frayent une voie se-
crète à lr,i\ oi s ,|rs ainos imoImiicIos que les prés ont recouvertes,
et liiii>soiii p,,i 1 o|i,ii,ii:i o ,1 :; ki|. .moires de leur point de départ. Le
lit du torrent ne parait pas d abord; mais, en prêtant l'oreille, on
entend sous les rochers le sourd bruissement des eaux. » (P. Guil-
LEMiN, Ascension du Chabcrton. <c Ann. du Club Alpin français ».)
Le seuil du Genèvre incline la Durance à gauche, par un assez-
brusque détour; elle happe la Clairée, glissant dans une gorge creu-
sée à travers des poudingues de cailloux siliceux et porphyriques
agglomérés par un ciment calcaire.
Au confluent de la Guisane et de la Durance, Briançon groupe
dans une attitude guerrière ses remparts baslionni's et sa vieille
ciladellc à la Vauban, sur un étroit plateau en contrebas des hau-
teuis de la Croix de Toulouse (1 973 mètres), dont les pentes tom-
bent de part et d'aulre sur les fossé'S profonds des deux rivières. Le
pont d'Asfeld enjambe, d'une seule arche de 40 mètres, le précipice
au fond du(iucl roule la. Durance. Contraintes par la cuirasse des rem-
parts, les maisons de Briançon s'étagent : peu de places libres; la
grande rue veut une escalade, comme un chemin de ronde. L'église
même, grâce à son épaisseur massive, l'entre par son aspect dans ce
cadre guerrier : Vauban l'édifia
sui un bisiion qui commande
iaioiii d (.1 II 1 I la pieoc-
cup ili II il I 1 I I lise y est
e\id. lit -^sMi il 11 itilsi
Biuiu, ,n o-L i^ncucle de
toits qui gai dent ses appio-
ches : sui la Clan ee, louviai,e
durorhei de 1 Olne ri bsl il-
teiits de lEul ii -mm ill nt
les culs des Ad I -^ I Imi s
di I Libelle, pu ■ u i i^- i ut
-- iiis pt ine, sous un tunnel de
> Uilomtties, une voie feiiee
ib lulissant a Bai donneche, si
iks considéiations sliategi-
ques ne rendaient cette sépara-
tion nécessaire; au nord de la
place, à 1 960mètres d'altitude;
la redoute des Salettes. Contre
les routes du Genèvre et de
Pignerol, les forts du Château,
des Tèles, du Dauphin, tandis
LES ALPES. — LE lUIÙiNE
143
qu'au premier plan, le fort du I'"n<l
baltent la vallée de la Cenvy/r//. , An-n
ries du Gondran et du Jmiits, ;<. ■ uninl^
rent à la haute Durance. Au mmI, |.> <i-
Aijes et du col carrossable d'h'^n-'l, .pi
forteresse par la vallée du liuil, .'..'Ht (!•
de-BrctiKjne et les ouvrau'i's (l'.n.iiil'ij
veyretle et le double [M>>.i:;r : (.ini.i^
Grande-Maye, etc. C'est im In ris>.'iipiil
mune (!'■ M"iit.n'iiri-re possède, sur
le plal' III. ri ilrj'i |.n teri'itoire ita-
lien, d's [.àlui,!::. s iju't-lle loue au\
bergers provençaux; les pentes du
C/irticr(ou s'y rattachent, puisqu 11 ^
viennent mourir en face de Ch\ i i es
Peut-être pouvions-nous, lois de 1 m
nexion de la Savoie, gaidei cette pai
celle de territoire et la Chaberton a.^ p
elle? Celte montagne, foitifite di
toutes parts, trouée de casemates i i
d'embrasures de canons, le Gibi il
tardel'Italiedansles Alpes, nous don
nerait moins de souci poui la dtfens
de Brianrnn, car la distance qui si
pare hs ihnx f'i Ivresses n est qu
de 12 kilniiiciirs 1 -2. Or, le sommet
de crtir iiiiiiiiic jiyramide calcaii
de 3 VS.'i nirli i-s a été aplani, ciéneh
par les Italiens, qui, laissant subsistei
un pan vertical de la muiaille lo-
clieuse tournée du côté delà 1 nn
y ont ajusté la gueule de ] i
longue portée, logées ellt s-ni m -^
l'abri de ce rempart natuiel, d lus 1
tourelles à coupoles. Ce foit du Cha-
berton commande tout 1 hoi i/ Il d
la Durance à la Doire : le i imI iill
raent en vivres et munitions se fut
par un câble transboideur amou
au village de Césane et soutenu pu
deux postes de relai inteimediaiies
Un chemin en lacets, à l'abri de nos
vV la ivdoute d.\»/""
w'i-cVInfernct, lesbatte-
s l'intervalle de ce tor-
cuups, cunduitau sommet, par le lliiii.
millions ont été prodigués pour fuirr
sive et défensive hors pair : battrii.
!.• C/,„h,,i„„ iiii,.|,rHii,i,Millén-
>. rrdniiir.. |,;,,.i-|ii.ni.-iils se
ies du col muletier des
lettraient de tourner la
s par le fort de la Cr«ù-
■lii-h.nn.-sf.nlip la Cer-
hissont aux pointes, se di---iriuil(iil
entière semble un colossal .iHiit à [ili
DriL.ihne étape, d'' Brw„,,.H ,) K,,.!.
et la Biin/sse viennent de tlmile à la
il.iiis 1rs ciriix; 1,1 montagne
virurSLTihIins ,|r (Mii.ins.
../'. - - l.a ^•."-" r, la Gi/roiidr
Ihirana:; de ijauche, la Ccmij-
1,1 / n:.:'< . h^lio de la
r..|,|,.|MMlr~ 1rs crêtes.
rp//cet le GiiiL
La Guisane descend du col de L
nilarct, que les neises d'hiver
ir^:i ii-.iilirir. I.a rnni-
enveloppent d'un épais manteau bl.ii
c. mais 011 le soleil d'été fait
i.:_ .^^
"^v^He^
. -' '~4a
[„ltnrrj dislir.iiniiv, Mir la voic ro-
maine de rOisans. L'hospice du moyen
âge, reconstruit par Napoléon l"'', est
maintenant un hôtel. Par Monèlier-
Irs-Bains (ancien monastère de Béné-
dictins, sources thermales) et le val
liiiisé de Saint-Chaffrey, la Guisane
rnnflue sous Briançon, presque en
lace de la Cerveyrette.
Les eaux du Pelvoux, du Glacier
lllanc et du Glacier Noir descendent
par l'Onde et le Gi/r, dont la réunion,
ru aval de Yllle-Vallovi^e, forme la
Gi/rondc.î)e belles f. ii .'N ,ii'i h-, li ènes,
les sapins, les in.ir/,^ ^r [,|r^>rnt,
piinripalemeutaulniii ,|r |\l , /, /,„„/c,
l'oninte .'Il un ]>:n >■ >i1Imiiii.' d'raux
\ i\rs ri siiii,'- ,!,. (I.iiriri l's vertes, au
snulevés d'un bniiJ dans un envelop-
[lement de glaciers, s'unissent pour
l'aire de celte vallée l'une des plus
pittoresques des Alpes Dauphinoises.
De toutes parts les eaux ruissellent:
Ville-Vallouise, métropole rustique de
ce petit monde alpestre, regarde vers
II' midi de la Durance.
En aval de la Ccrvcyreltc, le Guil
iiuvre la sauvage et pierreuse vallée
ilu Qnei/ms, dont l'arc se recourbe
entre la Durance et le mont Viso.
141
LA FIlAiNCn;
pnr Mont-Dauphin,
Château-Qucyras,
Aiguilles, Abriès,
jusqu'au pied du col
de Valante, sur une
longueur de U6 kilo-
mèlres environ. Par
les nombreux pas-
sages qu'il com-
mande entre la Cer-
veyrelte et TU baye,
de ce côté-ci des
Alpes, et surtout les
cols nombreux et
faciles dont il est le
débouché naturel,
Tévenlaildu Guil p.bt
d'une importance
capitale pour la dé-
frnse du territoire.
Aussi lesO,(rtri>ïte,
i|ui l'.iisaient partie
de la confédération
de peuples régie par
Cottius, se firent-ils
habilement valoir.
Ilurabert II leur con-
sentait, enl3''i3, une
charte de franchise;
les archives do Mo-
lines, deSaint-Véran, de Ville-Vieille, ont conservé jusqu'à nous ces
anciens titres de noblesse du pays. Comme en Andoi-re, les archives
de l'Escarlou du Çuei/ras reposent à la niaiiie de Ville-Vieille, 1 une
des plus anciennes cités des Alpes, dans une armoire de fer dont
sept communes possèdent une clef, sans laquelle on ne peut l'ouvrir.
Le Queyras vit de son industrie pastorale et de l'émigration. On
émigré du Queyras en Amérique. Les fréquents passages de ti'oui)es
mirent le pays à rude épreuve : ce furent, au temps des guerres de
religion, les 1! ii \« ls\ m lois, \ k | .i \ni b e et HeiwicU, pendant la
guerre de su( I i n il I ^| i_ui I s Vu^li. s iides, enlSlb. Le t;»;/,
en ellet, ia\()ini. , p II lui m hh ■ u p u s, , alllueiits, sur les cols de
Lonyet, de Sailli \niinild ly/iWoud i'jiii'llii,leco\deValante,h\Aid-
cine septentiionale du Viso, la Tiavemlte, le col Larron, celui de
Saint-Mai tin i\\i\ conduit pai la valh e de la Geimanasca veisPignerol.
Mont-Dauphin, a l'ontiee de la vallée du Ciinl, et h Chàirau,
en amont de I i i luiibe de (Jui juis, au fiuiil de l.iquelle le toiient
roule seseauxctaires
sur des cailloux de
iiiaibre vert et rouge,
entre des murailles
infranchissables,
gardent l'issue de la
vallée. VaubanetCa-
tinat forli lièrent sur-
tout Mont-Dauphin,
sur son plateau
abrupt dressé pres-
que à pic, au con-
tinent du Guil et de
la Durance; mais
l'importance de
cette place a été fort
amoindrie par le dé-
veloppement donné
aux fortifications de
B, lan; un et VélahUs-
sement du camp de
Tinnnuux. Château-
Qiu i/in^, jilanté sur
son loi lier p\rami-
.l,il, gai.le Id'combe
(lu Gatl, dont le pas-
sade est miné : au
nmd, les ouvrages
qui commandent le
col d'Izoard; au sud,
le camp de Tournoiix, défendentriiitervalledelaCerveyrelteàrUbaye.
Embrun noue les monts du Chainpsaurk ceux du Parpaillon, sur
l'une et l'autre rive de la Durance. Juchée sur un plateau, la ville
(3556 habitants) étage, à 100 mètres au-dessus de l'eau courante,
l'amphithéâtre de ses maisons autour de sa vieille cathédrale
du xii= siècle, de la tour Brune, étonnante de fierté avec ses
créneaux et ses mâchicoulis, dans une couronne de jardins et de
promenades qui ont pris la place des anciens remparts. On a
déclassé, puis démantelé la place. Cité latine dès Néron et métro-
pole de cette pailie des Alpes, saint Marcellin fut son premier évêque
au n" siècle. Sans pailer des Vandales, ^//i/j/k/i ne put échapper
aux Lombards, puis aux Sarra^ns, et passa, dans rémietlement ter-
ritoiial du moyen âge, sous la suzeiuiiieté germanique (Il'i"). Ses
piemieis archevêques battaient monnaie, i'/xirifu revint aux Dau-
ph
1 1 F.
Lesdi
. d. h.
ILL A GE UE CEILLAC.
^iiièifs la prit, Louis XUI rasa
iilit lii'iou|ueiiient contre le duc
de Savoie. Louis XI montrait
une dévotion particulière à
.\otre-Dame d'Embrun, dont
la statue vénérée se trouvait
sous un porche de la cathé-
drale (le Jléal), précieusement
orné, entre des colonnes de
marbre rose ; les soldats hugue-
nots le détruisirent en 1585.
Troisième étape, d'Embrun à
Sisirnm. — Aflluents de la rive
droite : laiî/i/êdet.ap, le Buecli
de Sisteron; de la rive gau-
che : VUbaije. L'Ubaye se dé-
roule à travers des pays bien
diflérents; au nord, les cluses
calcaires dorées par le soleil,
les aiguilles, les névés, les
champs de glace, tranchant
sur le vert des arolles et des
mélèzes (autant du moins qu'i 1
■ ■Il reste) sous le ciel cru de
j'iiivence; au sud-ouest, la
li.isse-LIbaye, avec ses terres
iioin's, ses schisles arides, ses
airaires décharnés, ses tor-
rents effrénés (le Riou Bour-
douxî, égayés çà et là par des
bassins de verdure, des prai-
ries (Barcelon nette) et des coins
ravissants (val du Bachelard).
Moins exposés que leurs voisins
m;
A mm; s. —
itiKi.M';
143
iluQueyrus au passage des
liiiupcs, les habitants de
\ l'hiji/c surent aussi bien
rlrM.ln" leurs franchises : le
,;,,mlrltoll^'.Mh.v,,^,!,,.,.,,|,|-
lialt7M-/-';ilalMaii.-.- i:.i:. ;
le traité de Câteau-Caml.i ■■
sis (n;r;'.1) la rendit à la >-:i-
vriuriilàl.i Fianci.'auliail.
dTliaMlil, ITII! .
En aval dr Saiiil -l'aiil .
dans une fiai. .m,i..i
lie mrlèzes, \r ji l- Jr la /.''
sûle suspend 1. ssliahs \. i-
ticales desesscliistrs aidoi-
siers, au-dessus de IV/,,/,/,,
qui fjlisse par une lissun' d''
:! mrln's. Tournoux rst
pinilie : plus de huit l'imiIs
inaichestaillri'sdansle roi-
vif montent aux batteries
siipéi ieuresdu fort; lamon-
taL'MO évidée découvre des
riiihiasures de canons, et
(ilie épaisse cuirasse de
yuiMre se hausse en deux
C'est uiir s.a,r,nr||,. |M,sl,T
aud.'l.uurh.- dur. .1,1, •/.,„(■/„
(der.b-yf)i/;V'n'oude \ii JJa-
dcleine) par la vallée de
rUhayette, dans celle de
VUbaye (batteries de La
R(iche-la-Croix, de MaUmort,
de la Tête de Virai/sse
(27S0 mi'tres] la plus haut perchée qui soit). Le caïup relraiiché de
Tuuniiiux peut donner la main à Mont-Dauphin, par le col de Vars;
au camp des Fourches et à la Tinée, par le col des Granges Com-
munes (Pelouse).
l.e col de Larche, le plus célèbre et le plus fr.',pi,'nl.'' il,- lous, dé-
lH,u,he parla dépression de la Madeleine sur la \all,-,' il,> la Slura;
■ lii ni (i,'nèvre au col de Ten,le, au,'un n'i-sl ,ra,',-,s plus fa,ili',
Barcelonnette, mrtr,,|M,I,^' de llliave iJ^ili'J lialulaiils , ,'st
„■. ,-inissaii,' .1 uu,' s,.un-,. alH,ii,lanl,', aux
s ,1,'s m,uils d,' A»/r; la Uzc, issu,- ,lu pi.,-
,iire des monts dt^ Ltihérun, qui s'all,mi.'i'nt
le ,1e Manosiiue. De gauche vienn,'Ul a la
nco : la Btùme. VAsse, le Verdon.
haut relief qui barre au sud Thorizon de
ilairi'lonnette, par le sommet des Truh-liviklws
■1 '.1-27 mètres), le mont Pflnt (3033 mètres) el
I,' Lnuzmner (2434 mètres), lie en faisceau les sil-
l,uis lie trois cours d'eau, la Bliune et le Verdon,
alllu,'iils d(! la Iturauce, le Vnr et son affluent la
Toiir !n|,|,.,s,-sau l!a,li,lai,l de l'Ubaye), qui dé-
ns.iiilil,- ,■! ,lnv. I, ■m, Mit àla Méditerranée.
I.a Bléone iTll kil.uu,'ln-s), rivière de Digne,
l'ordinaire peu d'eau dans un lit trop vaste.
VAsse, filet rapide, qui se faufile sur de larges
grèves, comme la Bléone, entre des roches déchar-
nées, peut devenir terrible. Aucun affinent de
la Durance n'égale l'incomparable grandeur du
146
LA FRANCE
Verdon. Le canon du Verdon comprend plusieurs section
première que suit la route de Castellane à La Palud et dont 1'
s ittenue a mesuie que le toiient s eci
' _clio de SLS musîissemen
1 dulie Au hamem de nouj;on, la lou
s enfonce, \eisle sud, le deuxième a
tulle aismtesqup du
tf sse de 1 eau n est jamais inférieure à 2 met
I s eiux que nous avons eu la clianri
ne un VI ai toiient de montagnes qi
qui, authentiquement, u'avuniit pu eii-
iitrée même elle Pas de llmbul, vers
is une somme d'énergie terrible. La
I t demi de labeur pour 21 kilomètres
iiiierrocber, un de
h'rs de service;
liuuer la descente
llotter), — que M. Janet et nos
(c'est-à-dire presque tout le
- qu'en cinq endroits, de lon-
les deux bateaux épargnés fu-
équipe entière des passages
pour être guéables ou traversés
D li 1' I L E s D
diose de tous, en face du signal de Collet-Barris (14U2 mèlies'i. Il
faut grimper au Jas d'Aire, au pied des hauteurs de Collet
la vue plonge d'en haut, sur une entaille de 600 mèties que feime
la baume d'Escales; une pointe surplombe, à peu de dislance, le
conlluentde l'Ar/Hi// qui jaillit d'une fente haute de plusieurs cen-
taines de mètres. Une piste en lacets descend au Verdon à travers
les éboulis : le regard ose à peine sonder la profondeur vertigi-
neuse; d'en bas, au-dessous de Guègues, surtout au défilé du Saillet,
l'œil se trouble sous l'étreinte des titanesques mui-ailles qui s'élan-
cent jusqu'au ciel. C'est du 11 au 14 aoiit lOO'i que fut effecliii'i'
la première visile complète du grand cafion du Verdon, par
M. Martel, en compaenie de MM. A. Janet, Le Couppev de La Forrsl,
L. Armand .•! dix .uixili.iii vs d.s xill.mes de Uougon et de La Palud,
MM. lilaiir, AiMili.Tl. (::.il I, ,■},■.
« Gi''ii,i;i .i|iirn|ih'iiiiiil, !'■ linm,/ l'inaiidn Verdon, du confluent du
torrent du Kaus au (,ai.-l,is, a 21 kiluinètr.'S de Inngu.uir; rrllc |m.i-
tion de son cours, dessinée sur les carias uui.ph luiMit d'api's r.'
qu'on pouvait en apercevoir d'en liaul, '"-Liilus ijuaui uni' aulir
vallée française du Jura, des Causses et luéun; d(i lnute I liuinpc,
un véritable canon, seinblal)le à ceux de l'Ainéiique du ^■ord. La
hauteur des escarpements qui l'encaissent n'est jamais inférieure à
300 mètres; elle atteint par place 600 à 700 mètres, et les cimes
montagneuses qui forment les gradins supérieurs de la vallée la
dominent même deOOOàl 100 mètres. La largeur, au fond, est par-
fois inférieure à 10 mètres. La dénivellation totale du courant que
le Dictionnaire Joanne dit être de 2()() mèiics |i,,ur 20 kilomètres,
soitl pourlOO, n'atteint, en réalité que K>:! m-li.- de 603 à'iuOmè-
tres d'altitude), soit une pente de7"',33p(iur looo supérieure;! colle
du Rhône entre sa source et le lac de Genève, et à celle du Tarn en
Lozère, 2°',71 pour lOUO).
à la nage. La première nuit, la cabane de l'Escalés nous recueil-
lit au soir tombant. Sans la perfection prolongée du temps et le
faible volume du torrent (au minimum d'étiage, environ 8 à 10 mè-
tres cubes), nous n'aurions pu réussir. Le moindre orage, gonflant
subitement le Verdon, nous eût mis en position ultra-critique.
« La seconde nuit fut passée dehors, sous un auvent de roches,
(b'signé par les coupeurs de bois comme étape du premier soir; là
une escouade île ravitaillement, descendue de la Palud par des ro-
rliiTs u'.iiuis (le cu.b's et de crampons, nous avait vainement at-
tendus toute la nuit pivçé.buite.
« Après lie multiples incidents de chavirement, de chutes péril-
leuses dans les cascatelles, de portages terribles, parfois à plus de
100 mètres au-dessus du torrent, la troisième nuit nous surprit,
avec nos deux derniers bateaux crevés à leur tour, encore à trois
heures de la sortie du canon; il fallut la passer à la belle étoile,
sans couvertures ni provisions, autour d'un feu de broussailles,
séchantnos vêlements et nos membres trempés. Mais la nuit parut
courte, tant la scène fut sublime, au bord du Verdon rageur, en bas
des falaises si hautes et si rapprochées, que pas un rayon de la
pleine lune ne put nous atteindre, par-dessus ce rempart et malgré
l'impeccable pureté du ciel. Cette stupéfiante gorge du Verdon fait
bien pâlir celle du Tarn dans la Lozère. Notre torrent des Basses
LES alim:s.
m: iniùiNE
147
Alprs a ilix Etroil.^
roinnio rmx ,Ip \:i
.M;il('iii! cl, viiiiit plis
(IcSmiriKnVvimii'vU-
nn;i
snus di'S 1
rhoux! \
laiits ( liauinc-aux-
l'igroiis, gn.lle d'É-
iHcraude, etc.); ''•
r.iurant s'y brise on
liiurbillons ilange-
rcux, clifficilcs à
éviter. Deux d'eiUio
eus furent bi(Ui près
de nous être fii-
nostcs. Armand, sous
nirs veux, fut re-
conjointemeut avci;,
lui-même hors du
courant furieux.
du Vrnl.m esl uue
iiieuui|.arahle mer-
veille, ce que je con-
nais de plus admi-
rable en France,
beaucoup plus i;ran-
diose et plus extra-
ordinaire que les
canons des Causses
et de TArdèche. Pra-
tiquement inacces-
silile en l'i'lat actuel, il sera
nialliriiiriis, rit (ou plutôt
lieiii . U-. III. ni |i,.ur la préser-
vali !'■ -1^ iii'autés) impos-
siM'' .'i ,iiiii ii.i.ji'i- : ou bien les
cliriiiin~ ,1 mut, s ilevraientêtre
élalilis lin|, h. ml pnur voir, ou
Us sel
JUt
les crues; il en cniuna
millions pour rendri^ rr
Canon visitable, sansTalii
(E.-A. Maiitul, La Ni
17 mars 1906.)
l.e Vn;h,n nail à une
7, ai
Ile rt
lalflrol
r !.• yen
-.hab
lileparC'o//»r(,-,s-,Saiiit-Andic-d(-
.Mêouilles, Cnstc/linir, a„,i,su„,
(iiéoulx, au confluent du Cn-
liixti-f, venu de Hic/. \.i- lac
d'AUos, à '2-2:i7 iiieiivs ,r,ilii-
linb'jjnii (1 UilniiiMicsdi' liuir,
1 ijllO mètres de luny, OlILI de
larf,'e; profondeur 'il à î)2 mê-
Ires), dans un cadre de forêts,
de montaiines et de pàturaixes
semésde fermes et de hameaux,
olïre le charme d'une liai.hr
retraite alpestre, sous le c irl
du .Midi. Calmars, son nmu le
dit (colline de Mars, Collis
'^^im
iVintli), lut OCCUpi 1 11 lis lin
mains; les chu tu iis ' lili i ni
sui le-i luines di mmi Ii iii| I iim
i_dise àsdint Pu m 1, iMimud
lie Tuienne, en l.i'IU, leduisit
Il petite ville en cendies ; au
wii'&iMc, la Fiance en lit une
(ilace de «ueiie. des lempaits,
de^poites flanqui es de touis,
d(sfoitsappuii nt hdi Pense sur
Il \n II II qui iniil, I ntie les
iiiiii s d ( Il I mil Ils penles
s, Il pu s d h (.iid Ile. Des
pi mil s s , Il iiili ni I l'est, >eis
1 I liiuli \alli e ou la Lance bon-
dit in L isi ade sous une voûte
lit mkIiiii m I md ili
2 iiKlUM In - 1 iiis ,1 s , ii|„ s
1 .1/1, iii|i iilii^ ,„ilLi,i/<r
2"iiiliii h \nlpi\sd,.inon-
I i_ih s II In! plus ,1, \asté et
II Mil iliN is| I is I lus aiides
jiii I 11 ml II In I lu OUL^-
I is I, Il 1 i\ I. i I l;l une ( t
In \,| Inil Viiisi s, xpliqui h
Castellanei ul un I iss, ^m i-
iiunttbe pai k Vdilmi, li citi
dis Suitiiens fut n levée au
iv- siècle pai un ci i tain \alenti-
nus, appaienté aux lumces de
CastiUe, qui donnait la chasse
LA FRANCE
irr.isins de Provence. Le
i'li;i Caslidlana, d'où Cnsl.
iu|ics d(; Charles Oiiint
éloigna Lesdiguii'
Aiulran : Caslcllaii.
la ville a 180 m."'
environs, li'S rocli
Cinquihnc cliijir,
core son travail d'
elle court, elle se
vagueàsafanlaisi
iilies de ses alhivi
< n pu lu a 1 1 di nudation des montagnes,
illiili >- 1 jH nli il une niani( 16 \aiiable
' lli di ^ I nd (Il 11 metieb par kilometie
inlii lin 1111 on (t Embiun, de 4 meties
ulii Eiiil lun et Sisteion, 3 nielies entie
I I lli mIIi etPeituis, en a\al du Veidon.
I» I 1 1 I II i[ pi e à l'i xtii niili des monts, elle
I llli un , I u p ISS iiit di I i Hli ne au \pi-
1/ . siiut il ttt s (Il 1111 lu s (_ ili Mil s, pai-
1 is siIk cuses, dontltno\au, duiLi pai un
I iiiient naluiel, a pu itsistei à 1 eiosion
\ us diiiiz, au dfssus de la Dwance, les
II 11 ^ lui iilsd 1111 Miinseiratenminiatuie.
I I II I ml I 1 I i\ H le se donne du laige,
i| ni III inilii u des pieiiailles, en\c-
I l|i d s dois is, I, s dont les saules
I loii-i iil II ui s 1 H m mI nis le couiant. Les
\ illi s s 1 liiuii, ni ,1, Ui Jiininirc capucieusc
t I I liaii-i iiiti .1 di oite, J/rtJiowy!!^ qui s'dt-
I 11 lu i 'ikilometies de la me, aux Ilanis
du iiimil dUi, esLdlade par les champs
d I liMtib, agdurhe, (htixn la-Baim, dont
h s eaux appiecH es des liomains, lemibes
(Il honneui pai les Teinpln^is, atliient
I h ique anni e une nnniliK use clienlfle,
diiisunsil( 1^1 (s|i |iiii(l(ii,'U( duVeidon
^(ius 1 i p(.uss( ( il( c( puissant tiibu-
tiiK, la Duuuu, tduiuedlouist. Au-des
sdus de Jluabcau, d ou tue son oiigine la
famille du puissant dateur de ce nom,
voii 1, à l'ecait du fleuve et de ses mineuses
. L("ze; Cudenel, qui, du penchant d'une colline
is d'un vieux manoir, étend jusqu'à la Du-
M-te de mûriers (dans un site admirable, à
■ .ilib.iyc li.stciriciini; de Silvacane, fondée
ml ilrs H.iiix et l'uiie des mieux conservées
riii[is ; ()r^/i,ii livr i.',iurhe) dont le château.
.-La/*
■ni; du
Cn'iiillnii rive droite), son arc de h iiiiii|ilir, ^(m ,■-!
jardins. Aux environs : Gunlrs mi^|,,ii.I ,mi pn
Kuuaissanee, entre deux ravins eiiibiuussaillcs d
de ses terrasses, de ses figuiers et de ses mais
monts de Vaucluse. L'n ravin sauvage abrite, au cœur
tagnes, l'anlique aldn
p/iiditm gaulois;
Saint-Véran,ses
(le son château
viers, la cascade
aux pentes des
e ces mon-
p de S('7ia7i-
quc, sœur de ."^ilvai ;iiic, f.aub'e au
xii" siècle par un (•\("t|iic de Cavail-
lon; du seiilii i i iillmili ux qui
^'umpeàtiaveisleb ( iilliss mx mi s,
I i vue découvie le ( nhn ,,ii s( 1 |H I -
à tui
is de
Apt (Si h ,||, ,1e ,(ll( \ ,11.1
Juh b ( I su lui dduna snn nniii
XpluJulia, et Auguste Ki fa\oiisa.
Ions les bdibaiosy derilèrenl. Elle
lUt des é\i'(|ues, dès le il" su ( b
jULb . DO.NJON Ur
lu I I iiiin h s iiiiiK s (l ocie, une
iiuiii di sniih I , lui Adlent une
loituiii KiiMiunt, (hairaants; as-
cension du (.land Lubeion). Bai-
hcDtinic, au pied do sa montagnette,
lui une lie, quand laDiiiame dé\oi-
siil dans le gland golfe du Rhône
SI s tononts d eau boueuse et ses
iiiniitagnes de cailloux: dis leni-
|| Il Is, en pdilie tdilb s (I ins le i ..i ,
mil belle toui du \i\" su , h d, s
MUiis, des pi, uni s Imil un jnli
ib I or à la petite (île. I d IhnitiiK
coiillui' d.ins le lîbi'iiie, en a\al de
Nniis (sdus rii ileduienaid) et de
Kiniii niie dbbiM" du B.mpn .
La Ihiiniuc dislubui' la Me aux
LES ALI'RS. — LE lilIONE
149
campagnes qu'elle parcourt : ce ne sont que canaux d'arrosage, qui,
d'ensemble, lui prennent 82 mètres cubes, sans qu'elle en soit
épuisée. Son étiage extrême étant de 40 mètres cubes, les plus'
fortes crues de 9000 à 10 000 mètres, on rêve de lui emprunter
encore. Son flot, tantôt limpide, tantôt bourbeux, surtout au prin-
temps et à la fonte des neiaes, transporte par an 18 millions de
mètres cubes de matières tnifiisis ipii, d'après M. Hervé Manyon,
contiennent aulant d'aziiic .is^nMiI.ihl' que 100000 tonnes de guano
et au tant de carbone qu'une l.nvi,!,' :i(M)0(l liectares. Or la plus grande
partie va au Rliône et à la nier sans pinlil,. — Catirs 3'M) kilomètres.
DELTA DU RHONE
Dans l'estuaire où le lUinnr et la Duranci', jiulnfois la
dus, déposaient li'iirs IrouM.'s, d.-s il..|s. drs ,■, mil-
émergeaient au-il.-ssiis drs r.mx \,i-,il h-. ,lr> il,,>|
et (leslai:unesq\ii,iVMiiiirssniisr,,lil,!x ,!,■. ,m,i n, r,ii m
lable mer intérieur,' ;i liiliri .Ir^ hi|.i^>,,M iix ion
du ,l,.||a. I.'lMininieviiil, -.ucv.,. I,,-, ,],■ p,,MM-s iiull.'..
Aviijiuiti, susiiendue au rocher des Diniis : .1 rirx, sni- son i.-,!,' |.|,i-
ican ; Ciirili':i, Mimtmajuvr, sur leuis su, lis in\f>ii-. ilf l.nis i oi.'s pu
les eaux. Des chartes des xii' et xiii'" siècles lappoiiruL qu'un ne
pouvait aborder à ces îles qu'en bateau. Vers la lin du xvni" siècle
encore, les pèlerins, pour atteindre Jio)i(mj/o»r, devaient s'embarquer
près d'Arles, traverser les étangs, poursuivi-e par d'étroites levées
que coupaient de distance en distance des ponts de bois, pour la
défense. Tout cela est bien changé : une bonne route a remplacé les
levées de fortune, des prairies et des champs sillonnés de canaux
ont surgi des étangs. Mais, au vni° siècle, lorsque l'invasion sarrasine
déchaîna sur le Midi de la Narbonnaise et de la Provence ses bandes
France. —H.
de pillards et d'incendiaires, dont les exploits dépassaient en féro-
cité stupide tout ce que les populations avaient eu à souffrir des autres
barbares, Cordes devint l'enlrepôt L'iMii''r;il di"; prises l'aitesàBéziers,
Nimesrt Ail. 's, p,ir p.. S, m,, -m-, lin n qn- Liliinnl.- de cette plate-
forme rnilirii^r iif ,b p,i-~r p,iv I il iir., I . ' s | , i r, , i , s n'curen t pas de
peine à en l',nif nn rjnqi n li .nn In} jm-sq un in ac cessible. Aujourd'hui
encore, bien cpir l's iMn\ (jui l'enveloppaient se soient retirées,
l'accès de cette i il.nj. No n.ilmelle n'est praticable que du côté sud.
Des restes de nnnp.iils sont soudés au roc; une grotte naturelle
ouverte .i l'nili-i n mi , je Tmii des Fées, a suscité de terribles légendes.
I.e )■,"/('; r/' Montmajour (nions majnr, mont principal) a perdu
la Cdbuiio (lo Hoiiodnqins qui en avaient fait un asile des lettres et
de l'Iiunianilé en pleine barbarie. L'abbaye datait, pour le moins, du
temps de Charlemagne : une tradition en i-apporte la fondation à
saint Césaire. Los bâtiments clausliaux, en reconstruction au mo-
ment de la Révolution, ne sont plus qu'une carcasse lamentable
ouverte à tous les vents. L'église abbatiale, d'une belle ampleur et
romane par le style, repose sur une vaste crypte; tout à fait au-
dessous, ouvert en plein loc, un oratoire primitif évoque, par sa
fruste ornementation, les premiers sanctuaires chrétiens. Le
cloître profané, plus ancien que celui de Saint-Paul du Mausolée
(Saint-fiémy) est une traduction simplifiée de celui de Saint-
'l'rophime d'Arles.
A l'origine, Tarascon \'nl iino il.' 8 630 habitants). Beaucaire,
sa rivale, sur l'autre rive du lîhône, prit, de sa situation au bord
d'un grand fleuve accessible aux navires par la lagune vive, une
importance commerciale exceptionnelle. C'était, au moyen âge, le
iMjni-Novgorod de la Fiance : ses foires exerçaient un attrait
universel. Dans ses bazars improvisés, les riches étoffes, lesarmes
damasquinées, les vases précieux, les épices du Levant s'échan-
geaient contre les huiles de Provence et les vins de France, les sa-
laisons de l'Ouest, les peaux et les diaps du Nord, l'ambre et l'étain,
les oranges et les métaux d'Espagne. C'était, autour de la cité mar-
13.
LA FRANCE
chaude, un va-et-vient incessant
d'embarcations. Les navires de
faible tonnage y abordaient par
le fleuve ou par le chenal des
étangs. Bcimcaire n'a pas sui-
vécu à l'enlisement de sa lagune,
et suiiniil au iirogrès des trans-
ports jiar voie l'eriée.
Arles, porte ouverte iln Tiluinf
sur la mi:r, fut avantUeauciii i | m
termédiaire naturel et inrr-. m,
entre la Gaule et rOricnt. ^^i, m i
lidVes. Les l'Iu
et, avant eux, i
{I II III "-i I II I liiii 1 que le
au iiiuin^ di- illuMons s at-
le aux assiscb du bol en forma-
i, la masse annuellement en-
bee dans le delta du fleuve ne
ut \\ is inférieure a 4 millions de
I I iibes Pour maintenir libre
- ili la mer, il n'existe qu un
, Il iflRaie la dnirue au\i-
II il I Ml li_iii m nt ou 1 ou-
1 un I II 11 il itiiue dou-
it I 1 \ 1 lliiM il ( I ircfler-
I Mil |ll Ml I il 11
I, ( iiHil de M<(i
Marianse d( 1 1
11 faut venir au i'^ siècle avant J.-G. pi
d'être rapporté par l'histoire. Marius, envu
aux Aiulini-Tiufiius, en marche sur l'Italie
avant tout, le clierain de la mer. Or leinboucliui-.
Plutarque, obstruée par des boues profondes, coni
fleuves à delta qrii déJjouchent dans une nidr sans
eieii-e h'iiendc
l'iiili- , ayant
lui deutrc eux
ilyptis, séduite
pour époux et
la route
un pro-
vei-s le
r.ahi-iel.
LM'eS, et
les lagunes ]usi|
vèrent pi^h s ,
voisin i_ I \ I \
Au s. ml II. I
duflcuM n I
l'Orient, jiai un
et à toutes les i
exilai) es, elle di
qu'A) les posscJ ul i
p di s Ri. ni uns I ts < il i
lleltiiible htiatoinbe dt
bubi
1 mer. Ailes communiquait par la batellerie
, Il Oaule, avec MusLilIc , 1 11 du li Ouïe,
iiiM parles emban iti n I - i 1 I » "
I nt une riihe et iiui ml. il \ii i. .lit
1 tb . 1 un sur le Rhont p ui h s u ml ni. i s .lu
fleure, 1 autre au sud, pour les naMres et les radeaux piopics a la ciitul i-
tion des étangs Lne triple flotte fluMale, maiitime etlagunaiie, muuilUit
presque snub s^s muis Viissi, l,,is,|uc C. s u dut issu ^-a Mus, ill, qm
avait I m lu I II m . il I' m II. I ml I i I . h iii-
tiers
les gLiis d ill m. . ^1 aipii. ni ml un .1 li .1
paiement sui lauve dioite du liUune en un \ i-l
le faubouig actuel de Ti inquetaïUe n est qu un du
compta, au temps de son apo.,. i Iflfi iioii Ii du
grecque de goût et de moeurs, 1 I n |i. l i mm
sansleffacer En 4b avant Jebu- i . i m
dirigeaitsur 4(/e';unecolonneili \ . . Iml
ud dont
it Atles
I ible prise
Constantin /e G) and,
I I m I \ / m. 1 tt sur
.1 I I. m e oïdi-
u et a sang, firent de 1 am-
une forteresse dont Chailes
I Inssa, puis Charlemagne
II tour offensif de la pira-
I I demembiement de 1 em-
iii.i. n 11 ndit i 1 ini u nm
du i\» siLi le au début du xiii", le
royaume d'Arles, ajuste al Etat de
IiiuiU'Oj^'ne iisjuiane, puis Transju-
I> L M O N T M V J O c 1
(M Allèges port
des outres pon-
LI'S ALI' ES.
LE RHÔNE
loi
comté de Pro-
vence
in'vcii lie Urne ilAnjnu, ciiii laissa I.-
rviiilé (le Prnrence (lu roi Louis XI,
Arles devenait française. Henri IV
voulut être proclamé dans celte ville
et prit, comme Louis XI, le titri' dis-
tinctif de comte de Provence.
I.a ville dWrlcs, résiilenei' île
l'empereur romain, dos hauts nui-
gislr.its, des patriciens et dos fa-
milles opulentes, s'élevailsiir la rive
iiaurho du Rlinne. Au premier plan,
une pnrie ninnumentale couron-
nait, à son eniri'e dans la ville, la
Via Aurélia, en regard du beau pont
jeté par Constantin, de part et d'au-
tre du faulionrg de Trinquetaillc,
sur chaque liras du fleuve. Le
palais iNi|i.'ii il, vraie cité dans une
autre, ilniiiiiiail le fleuve de sa m-
tondi' l'-i niin.ile et s'ouvraitàrouest
|iar un aie de- tiiomphe de grand
intérêt, qui subsistait encore sous
Louis XIII. Les consuls arlésiens
de 1743 le jelèrenl bas, pourélargir
une rue! Le palais, dit yroZ/t'a ou
Trullium, comme celui des empe-
reurs de Kyzance, s'étendait du Rlii'me au Forum, au centre duquel
s'élevait une colonne en l'honneur de Constantin. L'ossature de
briques des pavillons ipii composaient le palais disparaissait sous
de lielies pli eiiieiils. Tii eniiiile y réunit (31'i) de très nombreux
évèqii.'-. \|ii è- lis eiii|Hi l'iirs, lis (loths et les rois d'Arles, Alphonse
d'AiM-'iiu, l;.i\ iieiii.l liiiaii-i 1 |\ l'habitèrent. Si l'on n'avaità temps
répaii- lu iiiliiiiile qui coniui.indi' le Rhône, ce vénérable témoin de
tant de choses ne serait plus qu'un souvenir.
Le Forumdemeure à la place qu'il occupait; son nom même a
survécu, et les flâneurs n'y manquent guère, bien que le rendez-
viius des Arli'siens soit à présent la promenade des Lices, aux
niagiiilliiues iiiiibrages. Deux colonnes de granité, soutenant un
fraiiment de fronton corinthien, font l'ornement du Forum, à l'une
>bélis(|ue d'un seul morceau (U)°',oO) taillé dans le gi
'Kstérel, a éli' retrouvée, en V.WO, dans le limon du lili
I devant l'IIiitel de ville, sur
.ns datent de 1828).
e Saint-Trophime,aprislaplace
u Piétoire. Le théôlre, tout prochi
par Louis XIV
nouveau les qn
LaJ/-(/e/-, liasi
peut-éire il'iiiir |
les arènes un en
L'amphithéâtre, dans s;
œuvre romaine. La passion
monumental
liii^l
•Ile;
de ses extrémités; mais ce ;
ment détruit. Des portiques
01 nés de statues en toui aient
la place on en ietiou\e la
1 i( ine sous foi me de galè-
nes qui se piolonsent, des
soubissements le 1 II t 1 1
Mil |Usqu au\( a\ s lu ( 1
iej s lUsla ( lUi d t I 1 1
bliss imnt une aicide a\eL
ni h sot lonnescannelées
U piobablement une
nue Basilique ou se
ut 1 1 ]usti e
nmt ilH tel de Mlh
i 1 l'il is 1 lUstl
les nii
rhésil'
romain.
était toi
et du c;i
lii.n lie
anite gris de
ône et érigée
un piédestal
d'un temple,
', forme avec
raiment une
qui éleva le
es du [leuple
elal.'urs, elil
.M-.lu faible
•l'Ile institu-
^^•i4>it'>oi'^ir <-*
lin
<b sL I lie d cnlitL un eu
lieux \(stige dautiefiis, le
bxnc de pieue d ou le juge
puLliut ses aiiets et sui
l juel le Mguiei et le gou-
verneur de Provence ju-
raient par serment de res-
pecter les franchises de la
ville.
Dans l'attraction du Fo-
rum se groupaient les ther-
mes, les temples, le théâtre,
les arènes et, sur la décli-
vité qui descend au fleuve, le
grand Cirque, dont \a.Spina,
152
LA FRANCE
IS \n
U's
iUiénti-f
leU'ouvé de nos jours un recaia
f vie : on y donne des jeux, ni:iis
p ne sont p:is des spectacles d'é-
ouvante. Avant la conquête ro-
laine, les Provençaux, comme
l'UX d'aujourd'hui, aimaient, à l'aire
lullant
théâtre. I,e i'er<!(«(j; Titus inaugura le Colisée par une série de fêtes
où des milliers de bêtes féroces, lOOOO gladiateurs ou esclaves furent
mis à mort. Et ce ne futlà qu'un spectacle d'ouverture ! F/idée, alors
acceptée des hommes réputés les plus sages, de faire manger en
masse des êtres humains par des animaux féroces, donne la mesure
do la bienfaisante révolution accomplie par le Christianisme. Aussi
pour ces gens que réjouissaient la vue des souffrances et l'agonie de
leurs semblables, n'y eut-il pas de pires ennemis que les chrétiens.
On les jeta aux bêtes. Aucune terie n a bu plus de sing innocent
que celle de l'amphithéâtre. Celui d Wlos eut aussi ses martyrs":
snint Génies y fut livré aux betes par Dioclelien En 404, les
empereuis chiétiens ajant pi'olube les
theàlie, les Alênes d'Aïto furent a peu
sins en firent une cita<lelle : quatie t
piiiinpales l'attKiue, ipii ronrinnait
ints de 1 amphi-
I I s LesSarra-
II t lux entrées
lit ] I 1 as pour
L ml 1 1 1 'S por-
ti lULS du rez-
d (liiussêe.A
1 1] I ae dts Sar-
1 isins expulsés,
I ut( un popu-
1 ili u dt misé-
I ux se logea
d ms 1 aniplii-
th lie lesarca-
1 s cIt^i s furent
II insl jimées en
elibles ou eu
moulins i huile;
on 11 oua les voû-
tes poui le pas-
sii^e des clieini-
neLS les dalles
dt m iibiedu/<o-
/( lin et les bel-
1 s pieu es tail-
I ( s des fÇradins
I 11 pillèrent à
I ut venint. En-
liii les Arènes,
I cupéiées par
I I ville en 1809,
nt repris fi-
^uie Gidiidaxe:
140mèties, hors
de la tuerie espagnole. On dompte
le taureau de Camargue, on le maî-
trise par les cornes en lui faisant
force de la tradition qui fait revivre
au milieu de nous, comme s'ils
l'Iaient d'hier, les jeux populaires
cl les combats de la Grèce antique,
pn-iiiiêre édiuatrice de la Pro-
vence, car la pi'iii'tration des pays
ihi llliMii'- p.ir l'Hellénisme fut pro-
l-iel'' 'I ■--eiiiiellement pacifique,
Mil clii.iii ,111 |uiii-(l'liui économique
el, pailiiit, très durable.
Allé.', M 1)10 habitants) est sur-
' ' ' tout grecque. Son Théâtre re-
' ^'•''"' produit les disposilions ordinaires
créées de toutes piècespar les Grecs.
En contre-bas de la scène, l'orchestre ( 'Op/'i^nTpa, danse), réservé
d'abord aux évolutions du chœur autour de la thymèle ou autel
de lîacchus, fut mis par les Romains à la disposition de specta-
teurs choisis. Au lieu que la tragédie grecque se déroulait grave et
imposante dans un cadre simple, devant un public délicat comme
celui d'Athènes, venu pour entendre les beaux vers de Sophocle et
d'Euripide, la foule romaine, qui voulait surtout repaître ses yeux,
exigea des décors somptueux, des costumes brillants, des parades,
des défilés de bêtes féroces, d'escadrons et de chars : la féerie rem-
plaçait le théâtre, et Térence s'en plaint amèrement. Ajoutez les
athlètes, les gladiateurs, les bouffons et le cortège ordinaire des
courtisanes, le théâtre di''riguré n'était plus qu'une succursale de
l'amphithéâtre, et lespi einins i'M'(|ues d'Artele considéraient avec
raison comme une écle ,!e i|,'|.r,i\,ition. Des néophytes dans leur
zèle, animés par un diac ic uoiumé Cyrille, vouèrent le t/i,hifre
d'Arles à la destruction. Tout fut renversé, brisé, mi- <'u |i'<^ -. Kt
chacun vint y puiser à sa guise : les marbres fureiii ,iii,i. h. -. les
statues des dieux brisées, les bas-reliefs jetés pèle-niéle Imi s île jen-
ceinte avec des fragments de corniclies, de i amir-labres, de colon-
nettes et de vases d'ornement. Depuis iinnii la eumplètement dé-
gagé des décombres et des parasites qui rnlislruaient, le théâtre
iVArtes nous est résipiiaru : l'orcheslri' et plusieurs séries de gra-
LES ALI'K
LH lilIÙ.XIi:
153
lulileau. Dus iiurli(iiics, .les
i;alei'ics, eiitour.iii'iit li'
Ihédire, et la parlii' ^u|h'-
i-ioum H:i\\.
^r,' ,lr
liaii'lll.S.Tr].os,Trl, |.l.'Il,lrr
II- fiais. Il iir ivsic rien .1^
ii'llf (li'ciiratiim exli'rieui !•.
Du fouillis tics di'bi-is fui
rxhuiii/c (lOlJl), en tmis
innlv.MUX. la 1m.|].. \'//-»n
,/'.lr/r,,rlirl-,|-,,.uviv,l,.rarl
l.ouis XIV 11
cl (In niaius vulgaires, runr
teuanl une pomme, l'auliv
un miroir, dont la di'essi;
parait quelque peu cmbar-
lassce.
Les débris antiques, exlin-
uiés du théâtre d'Arles, du
llhône et du sol de la vilh',
ont été réunis au Musée
lapidaire (auei(uine éi:lise S;iinle-Anu
Ki-ance eu doeinueuls i.'allo-r,,iu:iius. \o
de la terre; un Milhra sans lùle, tnmvi'
torse enveloppé d'un serpent, dans bs
seulptés les signes du zodiaque. Miilu;
gi''n(''rateur de la vio; les signes du zn
l'anni'e réglée par lui; l'immolation du I
siiiuiliait la régénération parle
A II L E s :
IVt Iil,- n'.
n l.'i'.IX, le eh
.|Url sont lil
leuibiruir .b' dr l.l
lui elait nllVrt, de li
Il fuit rceliiMcher les dépouilles opimes des A lyscamps i\i\ns
■s luusi'es dlùirope, et les collections particulières : Aiirs
uisiTve (|ue la [ilus petite part. Au xvi" sièele, ("barles I\ fit
r do sarcophages plusieurs bateaux qui snuiluèi eut en plein
: le prince de Lorraine, le duc de Savoie, IlielH'jiru, b's gou-
rs de Piovence en poss('daient. La consliU( Imn ibs aleliei-s
niupaiinie l'ans-Lyiui-.Méditerranée a coiisuinue' eilli' ruine :
ibi rux IiuiiIhmux out l'Ié brisi's en miellés. >aiiit Tinnhirue
liui.
Ml 11 il I m ni d e iii pn-
I ibb 1, liul (.uig de Tiimiue-
l iilb L n tombi au gi et voisine
iM c un phi nicien, des su o-
pliagps païens se mêlent iii\
liiietiens, ceux-(i icpiLstn-
lint enbas-iclief des scem s de
I Evangili , Lcu\-Li des chasses,
ib b comluils, etc.
( f sont b s tpaves des Alys-
camps, Cl s Cliamps-ri\s( I s
d \iles nu d'innombiabli s
.,1 ne lations, celtiqui s, giu-
loisps, gieiquPb, lomunes et
« lui tiennes, ciuient liou-
M 1 le repos dans la tombe. \
puer par le peu qui nous 1 1 sie
bionzes, inscriptions, ^el ii s et
bi|ou\, e\Iiumesdi s tombeaux,
II on imagine quelle devait
«lie 1 incompanble rn liesse
de cette ni i | 1 b m ni n
Vlub de Mii-l I 1 ul 11
tout a eti di I 1 1 liiiil l
« e ne sont p i-^ b > l> n b m s du
iv= SK de qui ont eonimeiRe ce
154
LA FRANCE
ittiaiis
lu n d<
dei. pi 11
IKIU h\
Dè'sli' Il
pi-eniin
Arks 1 ,
snuit T)
ell( a ( 1
I a 11 (
orient ili
venait 1 1
I ^
] u de temjib, a peu p
mil |iio des \hisc iinpi
Il iiiMpi 1 h beige inc < i
I u iiK nt uipiLS des 111
( I nus (I( \( nus
Iruile et rebàlie,
pillée par les
Sai-rasius, sac-
(_ liji'e en 1793,
s di-^ia'ce de sa gangue.
iiK lin ut \( is 1 extirmiti-
S( I I
une
piiHlicalKin (Il
l'Evangile. A 1 1
place d"un an -
ci en sanctuaiie
dédié à saiiil
Elienne (début
du vii° siècle;,
i|ue saccagèrent
1rs Sarrasins,
l'i glise acturllr
futcnnslruitc ,iii
xi= siècle et (im
sacrée à l'apoln
iV Arles. C'est li
M aie basiliiiue
puie : nef ci-n-
tiale appuyée dr
deux bas cuirs
étroits que fi i-
ment deux ab-
sidioles, de cliaque c
système de voûtes (au
ledilirecstriiin.ui.
Leiiiirlail rsl ,rune
glande abside tei
centre, bas côtés
Au.
■galr
s I
su ns d 0
ia\i^ation
ui la ville
moins pi
sant di s
et du rtliiHi , iiini 1
comblei , si ti ui^l i
mai ce igespeslil nii I
paiurent peu i | u
laiies, piesque tous \\
rigine, et a\ec euv Id
inteiieuie qui i tut \
une souii i I ju sp
Sousl I\ I 11 1
Ems, api II 111 ml I s i
lï Ailes a BtiuL, icviMscence de
celui de Minus, a cnuionné
l'icuMP de diuni^p nitiepiisi
L'an II imi ili d \ili m nul
liant t 11 ,1ms I. m II uni s ml
un
it in 111 II
en
se lelu uit, la un i lui a enlev
le nicilb ui appoint de sa fui tune
Presque tout i pi u de 1 1 \ die an
tique son c idu , ses monuments
en initie, nu me les moUs
Il est i( m lupi ible (ju ipiesli
bouiiasque jussi e dis ^i nul s
in\asions
monde ouidnilil se
enfin h lenaissince d
tique se pinduisit dan
tôt qu 1 II 1
le cloilii 1
offient un
ilii 1 1 1 isihiin II
I Saint Trophime
II uni ju ible evem
plane dis
xi« et xii"
edilices élevés au\
Il 1 les dans les pio-
vinces du Midi , on y reconnaît
dans 1 adaptation dU\ foiinrs de
l'ail aieluteetunique romain, la
di'ux ili' srs galeries datent du
r nii'iicrini'nl du xii" siècle,
iliaciini' il'flli's comprenant trois
liavéos de quatre arcades por-
lées sur des colonnes jumelles,
ijuatre piles d'angle, somptueu-
sfinent décorées, reçoivent, à
li-iiicroisnni'nl, la ivlinnb.-T des
vnùles en b.'rreau. H ii'rst dans
Ir Midi que le merveilleux portail
dr Saiiil-liilles pour soutenir la
roiii|., liaison avec celui de Snint-
Tiujihiiiif : l'exubérance de la flo-
raison seul plurale s'y déploie dans
un cadre roman.
A côlé' de la Renaissance des
arts, celle des lettres achevait de
donner à la Provence du moyen
âge un caractère bien marqué.
cours el amour ei iii's irirs po-
pulaires, dont réchocst v.iiujus-
qu'à nous.
I.es collections r.'linir> dans le
Museon Arlalen par le zèle et
la générosité de F. Mistral évo-
quent ce passé, ses usages, ses
li.i.liliMiis : r'osl tout un monde
MiMi- -<Mi~ 11.., yuxpar les traits
.| Il ,1 I. 1 1-. ni la vie provençale
li.idilioniullc, les dictons popu-
laires, les bijoux, le costume, le
mobilier, les objets d'aliiiieiila-
Ics custumes, les usages de la
vii'ille Provence , Mistral en a
l'voqué l'àme, élevé le langage à
la noblesse de l'épopée, dans son
immortel chef-d'œuvre de Mireille.
Li;s ai.im:s.
M'] Il 110 M'
153
LE FÈLIBRIGE
PROVENÇAL
Les lro„ha,lo,u:.
la
partie inlé^'rante île (
cours priiH'irrrsc|ua
Cllrv.ilh l--|nH Ir, ,
il :
.1 .
j i*,.
et r,,,nln -,„,- la main .lu r
.1 ilr
Va 11
r la féodalité du
Mi. h. Li- .-■ .ml • ,lu,' 1,
il.-Ti.
iliK |i;
|,a|.
, les cours pnn-
^. les liviibailouvs
evirnil le >..rt .l,s M., , ,,. ~ .p,
11- l^a
if vivre. Oïl n'eut
plus le laiHir ni Ir ImimmIt .h.
lin-: \
a- I.
lin du xiii« siècle,
après lieux ca'iils au^ il.- il
la
Miesie provençale
chaulait sa dernière ballaJe as
■i: (,■//(
,//(/
tnjuie,; le dernier
(les troubadours.
Ce[iendaut la poésie no pou\
iiir
ai rr,.,n,c^ : v\\v
se ressaisit, mais il une niauiri
ailr.
des barons, se subslit liait une
lii.iii-
■.il-l
■ ilr , lailllinrr ri
de métier qui tint à li.iiiiinii- ,
rr\ <
|r- llMillIliillS ili
la langue et de la raer. .Mais
i-rllr 1
laai\.Jlr llr P-
ibla
où elle devait vivre; bientôt le fonualisiue, la routine pla-
cèrent son inspiration. L'on s'unit pourtant, afin de la dé-
fendre, en lui créant un foyer, yueliiues lettrés de Toulouse
fondèrent, en r.M.\, la Joyeuse cninpar/iiie des sept Ironha-
dnurs tnulniisniiis; l'année suivante, leur assemblée deve-
nait une Académie litlèraire sous le nom de Coiisis/ori de la
^ai/a sciensa, car. pour eux, la poésie fut toujours lo r/ay
cuber (U; ftai savoir). Des concours poétiques : " Jeu.x lloraux ".
distribuèrent au mois de mai, chaque année, des récom-
penses aux poêles, smis f.irine de tleurs d'or ou d'arf;i'iil.
Jla
In
ili
.lan-, ,|
dau
"l''"' "'
de
lie
de -1-01110
iiC
fidèle a s
ad
ne
tait au 00
ncoi
rs les oi
a|)
es
un long
3ubl
, elle es
a
vieille tr
idili
in piaiv.
se
foi
nièrent à
son
exemple
1
1 '1
le dis manifes-
1
Hl
(hacun parlait
nui
Mil il
Louis Uellaud
)bS
le Marot de la
nlel
H, d
„' Toulouse, au-
1 1
r
d. V
11
1
mni ts pr.acieux
Il 1 1 1 [loesie
1 Ml 1 iiliini de
) liiiiiiniiste sa-
V"
.1 -
;
1 II
1
1- 1
li is 17, ,1, le
Il s jours, le
\ 1 1 II (1708-
11 1 1 , dismt
1 Mil iiMisme
11 une I
eiiaissance poe-
dxit
et h
s poêles locaux
■uvenrale : l.ou llmn lA.w^s,.. |iir t)r.>aiiat; 1 autre
i-provencale, ini-IVanrai~i- ; l mi I niiihuuriiunre ai le
r«c.s-/rc/, parlirll.il ri Imi-; Mri\ : enlln, en 18.52, le
rirai ilr |„„ -ir- : /; /■.,.„,■„."/-■, r.lilr par Joseph
an Il , :,\. :■ Il rr[! ,|,,,r ilrri .riilr- I r- lilaine dcS
lll. II! - p. H I. - |a .r , ,r ,i,\ 1 , Irl mr- r \rlation :
ai niMr.^iii.Ml pi- .pr Ir pal, r p. ,piila,rr rpuré pilt
Mariai, I ilr -avnir. ,lr iirlilr^-r. .1 harmunie. Mais il
llail iliiiiirr I r-xMi- par iiiir in-piration nouvelle
rrll,, lalirnr .Ir l'i . .\ . 1 1. .•, si ri.lir, si doUCC et fpiï
avait lie trop longtemps que le gazouillement d'une
■usée enfantine.
'l'r..is |i.iètes : Joseph Roumanille, Théodore Au-
iiiel, fri-déric Misira/, contribuèrent surtout à ce
1 Mail ; par eux le langage populaire cessa d'élre
1 Miiq.lr patois; la langue parlée devint une langue
iilr 1 I lillrrnire. I.'ninc de ces précurseurs, Jo-
îpli Ronmanillc, .lai nr à '^ linl 1;. my, d'une
iii:l.' I ■ .': !'•'.■ ■ - 1 ■ I [.!■. .■.:.-^- ,Iu sens
nr .niniirenant
Is dut traduire
:til parut ainsi
u. Houmanille
II. i.rlil profes-
■ morceau, du frai
iliniment plus gr
.,,,,. f, N\,a.-. piii~ a AM^irai, .l.iii^ Ir p. iKionnat
in.pi.v, .ri il r.ii.,,iilri Mi-lr.il .1 \ii-.liii.' .M.ithieu,
.Iriix ami- triai- r.,i Im il nirair | r 1. iirparler
natal; enfin huit ans correrl. m- a limpî im. rie avi-
gnonnaise de Fr. Séguin,ilcomp..- a .1 pu 1.1 1 a. laimme
éditeur, des opuscules en prose ,pii 1. lii, ni . ..nuaitre.
Son pr.'iuii'r livre, Li Maryaridelo îles l','i.|uerettes)
fut un recueil d'élégies et de stances printanières, d'un
LA FRANCE
allicismc suave, inconnu jus.Mir-|,i du
/ioHm,ni(7/eneui-aitraubô|iiu(c. .111111,.
au rcalisuK! ti'rrien, les f.irl, - >< nir
Th. Aubanel is-n-: ssr, , ,| unr un
frAvi,;..n..n. lui cnl.nv ,I,m,-^ ^..n :~\s\.'
linn. Fr. Mistral, I-' [iln- jmnr .Ir- i
^•■'Vinms,l..l/.,.// .,;,p.u,l. ,!,-!, M
jnlirs ,.|,:,„-u„. | ..ov,., H.l,- , |. ,n I .:
fesseur : ce lut ui
natal, de la lanuii
l'un corriijrani et :
naliuutil à au.uue l-esululiou ulilr. C-lu
'VAir, (lu à l'inilialive (le J.-13. (Iiuill, n
réussit p.is (I.-ivrinla^e ; ,T fu! , enhv 1rs |H,ele
(lelieieUM- , , m .■: I m' ,:.„'x li'Avi
uitres, en liant l'accent toni(|ue à l'ùrtliu-
1, sans avoir pu s'entendre. Ceux d'Avignon,
ir la langue de Provence et sa poésie, réso-
de s'imposer à f(uve de chel's-d'œuvre. Ils
Mal/i
■ Félibrig(
Mailt-ilh' , 1 .. 1 . ■,,. 1 1 ,! .1,,,. „ ■,. ,(,|,,,r .,,1. Il vrlll .r|,l /,7,',,r,v
u sol
sept i'l'"l" ■■' ' i'I "• '''' .1 .1 • 1 1 1 rt, rMlMIIir Ir J, ,,,,■,„
4Uon,
se fonil.i l. 1 II i. 1, ,|. • , / r , ,• ,,ii 1,1 |iril |i.iiii' |i,iiiMiiiii'
Estelle d ui;. m, ,ui,iii ml ,, ,-,:','. , u |ir...i\ lilmI, Icl-ilc svuibuiiiiuu a sep
1 sol
branches lut 1 cuibleuie de 1 Association.
lève.
C'était peu de s'entendre ; on ne pouvait rien sans le peuple dont i
-sept
fallait ennoblir la langue, en l'attaeliant à des (euvres iiu'il put coui[iren
drr. \.r< -r|,| .uni- nvriviil „„ „/,„„,„„/,
^
Kl \ li-iliuereul, niais surtout Mistral, Ilouuia-
^m
■1^^. \ nille. Aubanel. Mathieu. Le succès dépassa
M
mH^. \ leurs c-prrancps : l'àme populaire fut se-
fut ur
In ijraud poète épique nous est né i>, dit
l.;uiiarline à qui Mislml avait fait hommage
lie son livre. Et Villeiiiain : « La France est
.isse/. riche pour avoir deux littératures. »
A Niines, oïl l'on fêlait le chef-d'œuvre en
un banquet officiel : « Je bois, dit Jean Re-
ùoiil, le boulanger-poète, à Mireio, le plus
beau miroir où la Provence ait jamais pu
se mirer. » C'était, en effet, l'àme elle-même
et lr rniir il'iin priiple, snu langage, la terre
piM\,;. ,[,■ i.m'.- (lr |,,iiiiini et de lumière,
A\. r .l/'r /■ I. ciili,. ilii Beau faisait sa
renfne Iriniupli.ale eu Provence. Depuis lors,
le l'clibrige n'a fait que grandir et s'étendre ;
LES ALl'ES.
LE RHONE
157
poéto
Mil M,-i
ht Cb siid 1 luinn
111
(It cette p(>( ML r
i
^ 11 (1 iniK uni
\
IK s,,n ,t Ml,, ,
11,
Il 1 l, L pi \,l. il,
(ItlIHlIhui 1 1 1
n bit, tlk i 1 \
II
d,,^ le p upl
scntiiii.nls,! lui
1
tlllK
î atui e des Felihi e\
]iirM BoiiEvuN tiail
( Iin„'t chti lîou
manille, AM^'aon )
Entie II Dui inte
et 1 1 pi uni i iilldu
t( use (Il I i ( I m la
misst di s Alpines
détache sous le bleu
cru du ciel provcii-
i;al ses remous cal-
ci iii's qui, d'eu bas
lusl
M.ili.
<:i<i
iiii' (li'l,iunia les eaux liunmeus,
alors infertile de la Cran. Saini
Il Ucii, dont il reste, à Pi'eart, u
,lans un earrornur >l,-sert inipivs
[r ,1,-s Alpin, 'S. ,lii ,.-4r .!,■ la l»i
de di'troit par le,|u
de la Diirauce sur b' «b»-
Itéinij, hérilièi'e de l'an, mm
arc de triomplie et un ma
sionnant, est la vedette c
rance. De ses cours ombrai:, s ,.ii inm iiiiiiv, >,,iis |V|,;iis
des platanes, des micocoulieis, ,l,s lu.iiinuiiicrs, l'eau liai
monlai-'ne qui court partout en gais ruisseaux, on pénètr,'
ravins s,M-s, ta|iissi's de clit''n,'S verts, d'arbustes soulTret,
enracinés à une mince couche d'humus desséché. Une tid
uniforme enveloppe toutes choses; puis ce sont d'âpres
des pans de montagne comme taillés à l'emporte-pièce, i
éldouissants sous la lumit-re aveuglante, cadre digne de la
t,,iue d,'S Baux, jm-bée sur r,'\li,'m,' pr nt,>ir,' ,!,■ ,-,|
de pierre servai,'iil ,1,' si, 'g,' aujc ib'lilM'ranIs
tante et sèche, |,,n-,- lainhii li,',l,-l ,l,s J/„»
meneaux, en pailif i.hsli u,,s | r é\il,'
amorces d'escaliers, une haute clo'mim'-e s
bâillant sur le vide, contrastent par leurdéc
recherche d'art très purde la lienaissance. I,
alvéoles dans une
ruche. Au lieu d'é-
lever des murs en
mettant pierre sur
pierre, ils ont évid,5
la montagne elle-
même, dressé des
tours en isolant de
gros blocs, découpé
des tranches do
rocher en guise de
murailles. Dès l'en-
ti ée, un corps de
uanle est niché dans
I,' rnr. Au snriii- ,!,■
pelle la place Neuve
(ici le moindre car-
refonr est nommé
place), Vllùtid de
ville oll're à son
pignon les armoi-
ries de la maison
des Baux; l'inté-
rieur renferme
trois grandes salles
voûtées dans l'une
d,'squellesdesbancs
l'n,' glande rue, mon-
///,, ,ni des fenêtres à
la luine (lb72), des
igneuriale, des portes
épitude avec l'évidenle
ruedesFours prolonge
i>|i
ip-
fait un Mus,-,
,■ la Tour di
onstruclions
lilKI
penil)tes (li'Iours
jusqu'à >i n e
porte en partie
découronnée de
ses mâchicoulis,
et gardant en-
core les rainures
de la herse dis-
parue. C'est la
Cnln.lr, aulre-
■, ,lit le rn,n,uri -,il|.. ,|. ~ I . I,
lirau. r/,--l, a\,'e b, Ji.,. p,,in
•estées debout dans cette \ille
Vincent possède troisembryons de nefs succès
la première à droite, d'origine romane, a des
cuve baptismale et bénitier de m,'iii,' i:>Mi
rédiflce est du xu= siècle; enlin !,■ ti ,,iM,'nM \
un élégant campanile, renferme b' I I'imu ,1
romano-byzanlin ,l,' li-glise, i,'>iaiii,' ,11 1m
tère. Le sous-s,d
formait une né-
cropole, où fu-
rent ensevelis
dans la pierre, b'
long de corn-
leries ,les cala-
eombi's roinai-
Ni(i-,i, une /,)
>neme clievelui,
,1,11 que Misti 1
■ ,l,' ( ,1 1 ililir,- ; ou en
- , Ti iiM ,il ,ni maison
»ial,', un,' ,l,-s rares
d,' d.-Linlii,-.. Saiut-
pi incesse dfs
Baux d nnt. u
m 11 ,(11 dile be lu
le, moite a la
158
LA FRANCE
de murailles, des tours entières
manquant de base se sontafTais-
si's, comme de grands arbres,
rnuprpnu pii^il.quis'arc-boutent
' m "I '■ 'i II m i-i^p du rocber
iju I ju II lui liions ont
I 1 \< nul 11 ndiementdefinitil
It cette luine, mais la \Rillt
II qui 1 entouie, cette CTpitib
III pi ht pu Iqiii c iiii| tT|iisi|ii 1
I 1 lil K , commLnt
u 1 hei cuisint et
-m s' Pas, dindus-
u i jii u les maisons se
pencbent et tombent,
nt 1 qui veut Dans les
I il s II s animaux se
il il ii^e, le coq y fait
•~ I nies et, pcichi
u iih
lin 1-
lleur de l'âge. Proche de l'église, une école s'esl logée dans l'ancienne
maison seigneuriale des Porcelets, marquis de Maillane (patrie
de Mistral), l'une des plus nobles familles d'Arles. La chapelle ro-
mane de Saint-Biaise n'aconservé que ses murs. A côté se Irouvait
l'hôpital. Une citerne pour recueillir les eaux de pluie dévalant
de la grande surface dallée qui touche au plan du Château ; un mou-
lin à vent à l'extrémité du plateau, servaient à l'iippi m i--i"iiiii'niriit
de la ville. Iinagine-t-on que l'on ail perché l.'i. imIh' dr^ iiiini's,
un enclos sommaire, comme toujours, destiné aux .(.iii-.>^ ilr l,ni-
reaux? Des Grecs si'nl>^ pouvaient smihailer pour Icuks aila>^rni.-iils
un cadre pareil. Ii.- la l.i u-.... |mi b lufis clair, la vue pinlr jusqu'à
Aiguesmortes et (1 \ii- bail.' la /';■./ c/iee du Uhône : à l'Iim i/nii,
sur le fond bleu di; la nnr, lisSai!!lu.-,-.Maries, le grand élaniide Vac-
carès qui miroite au suleil comme une cuve de métal fondu, la
grande Camargue et ses fourrés verdoyants, la Crau, les lagunes,
les canaux, la Sainte-Bauine et la montagne de Sainle-Victuiie,
l'Estaque qui enchâsse le grand lac de Berre, Arles, Mniiliua jMiir.
Mieux que tout, le Château domine ce splendide paimiania.
On y monte parla brèche ouverte entre la tour Sarrasinr ri nllc
ides Bannes. Ce devait être autrefois inacrrssililr. Iri rrxIiMm ili-
niaire passe l'imagination. Les
fpiintes des Baux se s ml
•ompaiLS delà mimtdgni iK
i ont fimilke, ioni[uie, lui i
JOUI, sculptée ; le don|iiii I >
touis, le iochei,ctlane loinir
jioui ainsi due qu une seule
ipiecc, des salles cllondues,
«les amoices de voûtes, dis
lionçons d escalieis, des
jiiii t( s ou\ei tes au-dessus d un
pied, tout u i st qu ei loult -
ment, et, toiiime les couches
iiiféiieuies de la loche se dé-
composent plus Mie que ks
parties supérieures, des pans
\eisfe 1 1111 I 1 1 _ s biil-
lintsdes-i II 1 1 II uisvenus
a 11 coui d s B nu lune des
plus nobles dePio\ence, limes
les cours d amoui ou les che-
\alieis poètes et 1 dite destiou
badours célébraient la beauté et
les vertus des princesses Cécile,
Clairette, Alix, la dernière de
son illustre race. Les fêtes populaires se sont éclipsées à leur tour :
celle de saintVincent, avec l'antique jeu des Chivau frits (attribué
aux Phocéens); la plantation du Mai, la procession empanachée
de saint Éloi... Désormais, la ville est muette; elle somnole, ense-
velie vivante dans ses ruines, comme dans un tombeau.
Le premier qui prit le nom patronymique des Baux vivait dans la
première moitié du xi" siècle. La princesse Alix, son ultime héri-
tière, mourut en 142G. La seigneurie annexée au comté de Provence
passa, comme lui, de Bené d'Anjuu à Charles du Maine, son neveu
et, par celui-ci mort en 1471, au roi de France Louis XI qui ordonna
de démanteler la place et le château des Baux (1483). Sur l'empla-
cement de l'ancien jardin seigneurial, en contre-bas de la ville,
subsiste un pavillon, vrai bijou d'architecture qu'édifia la reine
Jeanne de Naples, comtesse de Provence.
A peu de distance, la grotte îles Fées, immortalisée par Slistral,
et la gorge du val d'Enfer. Au-dessus du l'rou des Fées, la montagne
Costa Péril servit de quartier général à Marins; un deuxième
camp romain occupait au nord un monticule dominant; le plan du
Château en retenait un autre. D'anciens remparts, des tombeaux
II' 1 oc \ II: lies leslrs il aqueduc
'm iII I. Il 1 II il.'S Baux.
I»i ii\ si I, s .nuire, les Tré-
I II 111 mil iiit un groupe de
lims pi isdiiiiues sculptés à
même le loiher, les Gaié ,
uni foit éprouvé la perspi-
cacité des ai chéologues. Ceux-
ci voient, dans les trois per-
sonnages figuiés, Marius
\i compagne de sa femme et
de la piophetesse égyptienne
qui le suivait dans tous ses
(Il placements, car il était ou
pinissiit etie superstitieux.
I m ( oiiliisi II 1 iiiiiui y vou-
h ni \ Il M iillii', Marie et
I 1/ m ili I 11 qu saux Saintes-
Mai les. Ce 11 était là probable-
ment qu un ex-voto à trois
peisonna^'es, l'homme et la
it iiiiiii en adoration devant
LES ALI'ES. — LE RHONE
159
REGIME DU RHONE
'S Al
ri-ues ili' s.-; ,irilii.-i,|. rnn-espdndaicnl -i \:i i\rh.\r\i'
serait un .1.!m_n . l'n ["Hilieur la Saône et le Dmilis
(les mcmlai:!!' - iimn ^iiin'S, fortement boisées, recim
hivernali-s Lui |iiiii. i|ial aliment. Ces deux rivières .l
se glacent les sources alpestres du fleuve. T'est l'U ai
que les tnnents cévenols, Doux, lùàeux. Arilé( le-, (
rive LMiieln'. I''S t'missaires préalpins, lirruni', K>ui
|ii'i'ci|.il.iii .11 Imnibes sous la détente des L'raud^ "i
li.Mii.n-r .li-|iii -i.m des eaux qui le nourrissent. \>-
à la pauvrel.' uL à l'excès des fleuves tributaires du
d'un même climat.
Pour un cours de 812 kilomètres, mesurés depi
d'origine, 8t)0 kilomètres en remontant à la
source de la Saône, son naturel proloni;enient,
et 1023 kilomètres à la naissance du Doubs, le
Rhône req.oil 9')0 millinièties de pluie, la mnvcnne
de la Franc étant scnlenient ,1.- 770. Son i.assin
de 9S«8:iiil h.Tlarrs.'sl Irllmirni armsé, que \r
lleuve, si bien ré.-lé. quil paraisse, ccub- Innjnurs
rapide et ne souffre pas qu'on l'entrave. I,a navi-
gation, par suite, y est de nature assez précaire.
Le Guide officiel de la navigation dit le Rliôno
/lottable, de la frontière suisse au Parc, sur '.'<:] ki-
lomètres; navigable du Parc à la Médilerranér,
sur -'i89 kilomètres. A son tour, la partie navi-
gable se divise en trois sections : la première, du
Parc kLijon (134 kilomètres); la seconde, deLyi'ii
au delta d'Arles (287 kilomètres); la troisièm'\
d'Arles tila. mer, par le grand Rhône (48 kilomètre-;
1° Du Parc à Lijnn, le fleuve offre à l-li i- ^
(]uand il se produit, un mouillage de (în . . un
mètres, ne laissant aux bateaux que O», Vi JVn
foncement. Lorsque les eaux d'été le permettent,
des transports à aubes, calant 1"',40, peuvent
conduire les voyageurs à Aix-les-Bains, par le
canal de Savières, déversoir du Bourget. Mais la
pente du fleuve est d'inclinaison assez Imli', \,-
m glaci
débit variable et le lit semé d'écueils. Tout concourt à entraver une
navigation régulière. Le haut Rhône pourtant n'est pas la quantité
négligeable que l'on paraît croire : quel(|ues écueils sautant, des
ili-n;.'ai:es apprnpi-iés et l'aniénat-'enient depln^^ieurs bi-as secondaires
,I,,iinorab'hl au (l.-ii\c un i i\.-iMriil dr Linri-h-s .4 une circula-
tion e.iuiiniuvialr Mon plus inipoi Lmlr. fjilio r„'l|ooarde et Pierre-
Ch.itrl. d,>s paysages admirables se succèdent : le haut RItône est le
cliomiu naturel du Bourget, l'un de nos plus beaux lacs, et son trafic,
mène' laissé à l'abandon, égale celui de TAdour, de Bayonne à la
niei'. C'est le liant Rhône qui conduit à pied d'œuvre les énoimes
blocs de pierre do Villol.ois, .lonl sont construits les quais, les
ponts et les mcmunioiits di- l.von.
2° De Lijon au Di'll.i, lo .(uiraut. grossi des eaux de la Saône et du
Donlis, s'accidèro: il siuait cliini''i ique de le vouloir contraindre, en
divisant s. m couis par l'icbolonuiMuent d'écluses successives; une
lAliA SCON
160
LA FRANCE
crue subite balayerait l'obslacle. Le mouillage niiiiiiiiiiiii, diiis cette
section, est de 1™, 10, laissant aux bateaux un fnlunct'iiient ilc(l",9U.
l)es bateaux à aubes, le chemin de lialage étant impraticable sur
nombre de points, d'un tirant de 1"',30, à pleine cliarge, descendent
au gré du courant et remontent vides ou à moitié chargés, tirés à la
reniiin|ui' |iai' dcsli.iliMii'c d'un sysli'-iue particulier nommés grappiiis.
l.a p. •nie, lié-^ Uni'- ciiiMic. old,' :i:j centimètres par kilomètre;
le lit enriiiiibi e de i;ia\ iers iiKibiles cipables de former barrage au-
tour du moindre obstacle de lencunlie; |e llenve, teiijoiirs courant,
d'un débit très inégal, cm^e Je liV.,|ueiii, rrlnuLi-e.. Si la Sein,-,
fleuve lent, de débit con^i.ini, ii,i\ei-;iht i le^i Iiiliiimle
moyenne, a pu subir le tiein d écluses nombieu.ses qui en ont lait
une magniPique voie fluviale, on n'a pu que diriger le Rhône, con-
tenir sa fougue, le régulariser par des digues longitudinales sub-
mersibles qui ramènent le Ilot dans un lit régulier, hors des îles et
des bras moris ipii répuisiMit ; des épis transversaux rattadienl les
digues au rivage, à travers les Ducs. Par basses
eaux, tout le courant se trouve ainsi ramassé
dans le lit majeur, tandis que les crues se don-
nant libre cours par-dessus les digues, celles-ci
se trouvent préservées de rupture. Depuis que
sont terminés ces grands travaux (plus de 50 mil-
lions y ont été dépensés), le Rhône a pris une
allure plus régulière que le Rhin lui-même ou le
l)anube; les chômages sont devenus rares; la ba-
tellerie reprenant confiance; la Compagnie géné-
rale de navigation du Rhône a créé une excel-
lente flotlille appropriée aux exigences du régime
lluvial.
3° D'Arles à In mer, le grand Rhône offre un
mouillage minimum de 1™,60, ce qui laisse aux
bateaux un enfoncement de 1",40. Les transports
se lont par bateaux à voiles ou chalands, que
lin ni (les remor(iueurs à aubes ou à hélice. Le
pi lU Rhi'nio, classé comme navigable d'un bouta
l'iiilie ne (loiiiie à l'éliage qu'un mouillage de
T' (1 ;i|,i[- 1.1 ii.i\ ij.ileiii s'.iriète. Grâce aux
I Mi_i r , ,|(. 1,1 ciiliin i' il,iii~ 1,1 ( .,imargue, le trafic
1' CL Lias du liliùac tend à s'accroître; les ba-
teaux sont halés, presque toujours vides à la
remonte, par des chevaux.
L'altitude duffran(/ii/('ine, en basses eaux, n'étant
([ue de l",7o dans Arles, sa pente d'écoulement
ue -M. MCI..UI-, devient insensible. Pre que partout le mouil-
lage dépasse 2 mètres; à l'approche de la tour
Saint-Louis, 4 etS mètres. Cette profondeur cons-
tante favorise la navigation; mais, sur ces rives sans abri, le mis-
tral, quand il souffle en tempête, peut entraver la marche des gros
bateaux, et même les faire sombrer.
Le mouvement est actif sur le Rhône, depuis que le canal de Saint-
Louis lui ouvre un débouché sur la mer, par la grande rade de Fos.
Il est clair que, malgré les progrès du port de Saint-Louis, la car-
rière ouverte à la navigation par ce canal se trouve limitée, en
amont, au port d'Arles, et qu'en aval les bateaux du fleuve ne se ris-
quent guèie en mer par la voie du chenal maritime, l'n transborde-
iiient s'impose donc : nous avons un port de plus, mais le pi oMéme
lie la iia\i^alion intérieure du Rhône attend une plus c pie le solu-
tion. U n'y en a pas d'auti'e que l'ouverture d'un grand cniuil mun-
tiine, reliant directement Marseille à Lyon, à l'aide, mais hors la
puissance du Rhône.
Canal latéral. — Sur la nécessité de cette grande voie de com-
miMiication, il n'y a qn'uin- voix : le simple exposé des projets que
celle question a soulevés ferait plus d'un
volume. Les uns préféraient la rive gauche,
liien ,|ue l'élalilissement de la voie ferrée,
depuis les jiieiuiéres éludes, ait fort com-
pliqué le creusement du canal, sans parler
des grandes brèches luiverles par l'Isère et
laDrôme, qui exigeraient des travaux d'art
très coûteux. D'aulies len.iient pour la
'Iles,
pas
le |eis.l;ieileiiieni p, ■ ij é | l'abl es :
d allliient à 11 ancliic ; mais sur-
tout le c(//ie/ Irouveiait de te colé un trafic
assuré par les grandes cités industrielles
de Rive-de-liier, Saint-Élienne, Annonay,
les mines de Privas, les carrières de Clio-
mérac, les fours à chaux de Tain. Le pre-
mier projet, après les essais de Céard en
ISIIS. CarPtoieen 1822, futexposé, en 1847,
|i,n' rMiu''nienr .1 rhtideDumont; desobser-
\,iiiiiii- plu- >ei 1, 'es aboutirent àl'avant-
projel ,lr isTi : un canal de 327 kilomè-
lies, doté de 33 mètres cub(>s jiar seconde
à l'étiage, 4S en volume normal, devait
s'amorcer sur la rive gauche du Rhône, à
la hauteur de Condrieu, descendre jusqu'à
Mornas, passer en siphon sur la rive
droite et gagner Montpellier. Mis à l'en-
quête (janvier 1874) par le conseil général
des Ponts et Chaussées, subordonné (1875)
LKS ALl'ES. - Li: ItlIONE
161
ù l'achr-vement dos grands travaux entio
salion du Rhône, objet d'un projet de l"i
la Chambre des députés, qui prenait 30 iih
30 à l'Isrre, reronnu d'utililé publique ,,;,,
ui..nl;iir.- chin-r l'.-ipi.iVrirr (|uii, 1S77
bidis>..|.Uh.n ,b' v\l,- CiMiniir.., b^ prnjM,
(drrriiilii .■ \s~'.i . Mais la proposition de M.
l'expir^^ioii ,1 uni' nouvelle combinaison U>i
Cfi'iiiihi'i Iriii, iIlmui'' de reviser, en le mell;
pusr |i,ii' M.ShIi Cil II -1 ,i\iil bSSl); on obtint le vnir ,!.■ l;i ( :li,iiii hre,
le.jniii- ,11-111. • il.' rrx|iir;ilh.n d.' ses pouvoirs (iO.iiiilIrt iNNb.
i.rs iiMuurbrs (lu S' liât iLiu, h lirrcH t encore le fameux plan. Pour
un iMiial et à pioposibun Ib'uve smis notre main, il nous a fallu près
di! i|uatre-vinL;ls ans de discnssimi, et l'œuvre est loin d'être accom-
plie! Elle se résume ainsi : Doahlc canal, un sur chaque rive. Prise
d'eau sur la rive droite, à Mornas : dotation, 25 mètres cubes; prise
d'eau sur la rive gauche, à Romans : dotation, 12 mètres cubes. Un
troisième canal puisera au Rhône (rive droite) 12 mètres cubes, près
de l'embouchure de la Cèze, pour l'irrigation de 33000 hectares de
terrains bas. Arrosage, circulation, force motrice : tels doivent éln'
les bienfaits du mulliple ciiiml jniur les pays riverains.
FLORE ET FAUNE DES ALPES
FLORE
s'épanouit dans I
'altitude,
où crois-
subalpinc
s glaciers,
Des palmiers de MiMiInn, .'i I . inil,. ,| ;,vi
région des glaces, la \ .L^r'l.ilinn si rlirlciiin' par degrés avec le
formes variées que lui iinpusi; b' ilim.it. En peu de temps on pass
de l'Afrique au pôle : dans l'oasis du Jardin de Talèfre en plei
massif glaciaire du mont Blanc, 24 phanérogames sur 87 habi-
tent la Laponie et li le Spitzheru. On dis
trois régions végé.|,-il.'s ,l;,iis l..-.\l|-s : I,,
sent les arbrrs et 1rs pLinics d.'s |i,i\ - l'i
ou forestière; la )■«/(,„( ,(//.r's/,v .b-s [kUiii'.iu
des grands sommets.
1° Région inférieure. — Chaque espèce de la vie végétale doit à
l'orientation vers le nord ou le midi, comme à la nature même dn
sol, des différences marquées. A égalité d'altitudr, |,i Pmv. ih r, b
Daupliiné, la Savoie ne produisent pas les mêni. s pi, nili-, mi lr~
prodnisent dilféremment. Sur les versants qui r. ::.ir.lriil la M-di-
terranée, Volivier prospère à 600 et 800 mètres d'aliituib'; son do-
maine, dans la vallée du Rhône, s'étend jusqu'à Montélimar. Une
France. - It.
vi'iri'lalinii loutr Miéridiimale l'accompagne dans les garrigues :
la\andr, iliwii. cisics, i.. marin et autres arbrisseaux à feuille per-
sislanlc il p.irtum ar aliqne. Aux cliénes-liè{/cs, chênes verts et
/)/)/.s (l'Mi'j), (|ui s'associent avec Volivier, succèdent, à partir de
Monli'linuir, le châtaignier, le chêne blanc, etc., arbres à feuilles
caduques, adaptés au climat plus humide des premières pentes du
Dauphiné et de la Savoie; le lionx et le buis, à feuilles persistantes,
rappellent encore le climat chaud du Midi; mais, sur les landes
stériles, la fougère, le gencl, la bnujère ont remplacé les arbris-
seaux aromatiques des garrigues méridionales.
2° Région subalpine. — Le châtaignier, le chêne, le hêtre, les
conifères à feuilles caduques comme le mélèze, ou persistantes
comme les jiins et les sapins, composent la ceinture forestière des
Alpes, mais ici encore l'orientation et la latitude les distribuent à
des degrés divers. A 500 mètres, dans les Alpes-Maritimes, l'olivier
cède la place au chêne, puis au pin, sur les versants exposés au
nord; il ne disparait qu'à 800 mètres, sur les versants du sud. De
même pour le ciiêne (guercus ilex) : à 900 mètres au nord, 1200 mè-
tres au sud, il recule devant le hêtre ; le hêtre à son tour, vers
1 300 nu'dres au nord. 1 .iDO mètres au sud, est remplacé par l'épicéa
ou b' riin à croclifls. Dans b' Daupliiné. d la Savoir, b- liêlre succède
i6â
LA FRANCE
au cliène blanc (qiier-
cus robur), à 700, 800,
ou 900 mètres, suivant
la latitude, puis il
règne seul et cède la
place aux sapins.
Avec le liètre qui
l'accompagne, mnis qui
s'arrête plus bas que
lui (ISOO mètres en
moyenne), le sapin
monte : d'abord le sa-
pin argenté [abies pec-
tinnta) ; Vépicéa, dont la
ramure sombre se mêle
au feuillage plus clair
du sorbier, de Vorine,
du frêne (que l'on
trouve à 1800 mètres
au sud, 1100 mètres
au nord). Enfin , des
arbres moins exi-
geants, le bouleau, ou
plus robustes, le mé-
lèze, et plus haut en-
core,le/im« tronc tordu,
le pin cembro, portent
la forêt alpestre jus-
qu'aux pâturages de la A i - i.i .^s
région glacée. Des ali-
siers, des chèrrçfeuiUes,
des groseilliers, Acsronces fleriuet des niielli ■. a 1
ciin]|iai;ni'iit <l.uislesclaiiRie&,lesiotailles,lpt
fi'U'/rri's, dans li's endroits bumides, des carey
Région alpestre. — La foi et monte en
1700 mètres dans nos Alpes fi inc ni^' ^ I'hui
monte à 1810 mètres sui le mi- ml m ii lu
l'escalade du sapin s'ariLle a ITihi m ii.s
Daupbiné, Vépicea, suivant 1 cxiiu^iUmi ^11111
mélèze et le cembro, par ex( eplmn, jusqu a
la végétation arborescente se labouant, des
buissons, ïaune \ei% le qentvner nain (jui I
rappellent la forêt; le pâtuuvje commi ik < Wi
des troncs oblitérés, dont les de-
bris trouent la surface du gazon,
prouvent que jadis la foi et se pi ci-
longeaitplus haut; on a biijle b
bois pour faire du pré : 1 uu\ii
de destruction n'a ith nir |ms
épargné les rhododendum-- «.II.
joie des yeux dans la ib ^.,1 itmn
des hautes solitudes. On lencoii-
trait leurs massifs carminés a
2330 mètres; à peine arrivent-iK
aujourd'hui à 2000 mètres, m iis
k côté du rhododendron, une m
finie variété de plantes et d
Heurs pique le manteau veit di -
nlpaffes : le bleu pur des gentiam
les nuances roses et blanches t\> n
saxifrages, Vaster alpin au capiliil.
violet à cœur jaune, le tendji
myo<otis, les anémones, l'edelwef.-< i
étoile d'argent.
La persistance des neigi s plus
<luo la ligueur du froid, s opims,
à l'ascension des plantes . n I i
température du sol, on 1' 1 1 mis-
taté, même au bord des 1.I h i. is
n'arrête pas les fonctions <|. I , m,
végétative chez certaines espi ( ( s
parliculières, organisées pourn-
sisler aux basses températuies
Aussi a-t-on rencontré, au-desbus
des déserts de neiges et de glaces
qui ne fondent jamais, les sa.ri-
fraga oppositifolia (3300 mètres),
saxifraga Bellardi (3480 mètres).
. h iiilis iiiiM.|UPdes
(1 iii~ I --Il lUi lieux
m \. mi I K.DO et
ait Ir / mil-, uiiLuiata
ml du \entou\ Si
dans les monts du
H a 1 10(1 iii.ties, le
2 lOn iiH II. s \l„is
tiilhs II, liMiiv des
|iii s s uil< s / nii/>ant^
BOUQUET DE!
la cainpanula cenisia
(3672 mètres); au col
du Géant, Vandrusace
glacialis (3436 mètres);
enfin, la plus auda-
cieuse de nos plantes
alpines, la rammculus
glacialis, qui a été trou-
vée à 4080 mètres sur
le Schreckhorn, à
4275 mètres, sur le
Finsteraarhorn. Plus
haut encore grimpent
les lichens; M. Valloten
a trouvé à 4700 mè-
tres. Enfin, dans le bain
glacial de la neige elle-
même, un végétal mi-
croscopique {hœmalo-
I occus lacustris) dont les
ellules multipliées res-
semblent à une poudre
tine, anime l'étendue
blanche d'un doux co-
lons : c'est la neige
I oiige, qui a tant éprouvé
la sagacité des cher-
11 1.1s . \\(iNs LN iii\Ei, L œinre de la nature
est faite de nuances :
d'une espèce à l'autre
la tiansition se fait sans heuit, et teld jiaïaît surtout dans la mon-
tagne Un > obseive une soite de migiation des plantes; les unes
montent, les auti es descendent. Il n'tst pas lare de trouver asso-
ciées SUT les moiaines de la \allee de Chamonixdes plantes mnnta-
gnaidt s rtd's plantis (b la plaine Ceitaines espèrps, cniniiic le
ihododi II iinii ilis, mmImiI isspz bas, au-dessous i\i- nnn hm'Iii's
dans b iiMssii ,1, h ( Il iilM use, àWO meties au boi.Mii In (I Aii-
necj, a 2(l(t lULtii b bui b b \i isants du lac de Côme, iinlé à la viune
et a 1 oliviei 11 lesulte de ce double mouvement de montée et de
descente une accommodation de la plante au climat avec lequel elle
doitvnie Puni mieu\ lesistei au fiiiid cli s hautes régions, la feuille
sipaissii s( 1 1111 ISS, ,11 insittis I I pi mie laccourcit ses entre-
nu mis s( 1 approche du sol, dont
1 1 t. inpt lature est toujours plus
I le\te que celle de l'air ambiant;
elle se ciamponne aussi, allonge
ses lacines contre les bourras-
ques qui pourraient l'enlever; la
tloraison est plus précoce, l'évo-
lution de la vie plus rapide, car
I I 11 esttaidifet court. Jlaisaussi,
dans LPtle alnios[ibpi'e de plus
on plus 11 msjiaiente, à mesure
que diminue la vapeur d'eau,
s(.us la chaleur rayonnante et
1 intensité de lavive lumière, dans
cpI an Mf, léger, quelle pureté de
enloiisdu rouge, du bleu éclate
bui les Hem si
On 1 a vu, Vexposition exerce sur
la dispersion des végétaux une
influence décisive : on est sur-
plis de trouvera certaines alti-
tudes des plantes amies de la
( lialeui, une flore provençale sur
cutdins coteaux ensoleillés de la
ba\oie Le sol, à son tour, a sa
it iipicussion dans la vie de la
plante et introduit des différences
caiactenstiques entre la végéta-
tion des Alpes siliceuses et des
Alpes calcaiies. Des îlots se trou-
vent ainsi tiansportés d'une ré-
gion dans l'autre.
Les Alpes et les Pyrénées
possèdent une grande quantité
d'espèces communes. Pourtant
LES ALIT'S.
LE niIÔNE
163
M. Ronnier a signalé l'ab-
sence de l'éjjicéa et du. mé-
lèze dans la chaîne pyré-
néenne; en retour, lessari-
frages sont nombreux dans
la zone alpine. Il y aurait
l'U échange entre les deux
systèmes montagneux,
mais souvent des Alpe-i
aux Pi/rênées. Enfin, sur
700 pianlos rf crardé.'s
comme cai .hl''i islniurs ib'
nosA//«.,v,:((;i,.,„r 1(111 bM.r
tant celle différence, qu'un
certain nombre d'entrr
elles se trouvent à des ni-
veaux pluslias,en Laponi''
l>ar exemple, et cela est eu
elfet très naturel, la lati-
tude compensant les dilT'--
rences d'altitude.
FAUNE
A mesure que l'un s'''-
lève dans les nu ni un
bî froid, en s i.- i
égrène les manil i i
de la vie, mais b ui d un
des formes plus oii-in il -
par la nécessite ]iii| s ,
aux animaux et aux [danlts
df s'adajder aux exigences
du milieu où ils M\Lnt
Mammifères. —Avant
que les chasseurs l'eus-
sent refoulé dans les n'-
traites presque inaccessi-
bles des hauts sommets, le
chamois (rnpni rvpicapra
l.inn.i animait de ses ébats le voisinage di.'S
souplesse incroyable, son courage, ses ruses,
l'ardeur de ses ennemis. Chaque année en v
mais la frugalité du
chamois, une aptitude
presque indéllnie de
ri''sistance à la fatigue
elauxinteuipi'ries,nnt
jusqu'ici empéclié que
la race ne disparût.
H en reste de nom-
breuses familles dans
les montagnes des
Housses, la Vanoise,
l'Oisans, les hautes
vallées de l'Arc et de
l'Isère. La timidité du
chamois, toujours
pourchassé, est deve-
nue excessive : le
moindre bruit Tef-
fraye. Très retiré, il
vit en été de rares
touffes d'herbes et
d'arbustes; l'hiver, en
éloignant les chas-
seurs, élargit son do-
maine : il descend en
quête de lichens, d'é-
corces tendres, de
touffes desséchées.
Si le boiKjuetin (capra
ibex Linn.) n'était soi-
gneusement défendu
iremieres neiges. Sa
n'ont fait qu'exciter
lit des hécatombes;
sur le territoire de chasse
du roi d'Italie en Piémont,
peut-être aurait-il à présent
disparu des Alpes occiden-
tales. Le courage de cet
animal est extrême, son
agilité incomparable. Pour-
tant il s'apprivoise facile-
ment : on en voyait autre-
fois se mêler aux troupeaux
qui vontesliverchaque an-
née sur les hauts pâturages.
L'ours bnm (ursus arctos
I inn.i h.ibite les forêts du
\ ' lui ~ I t les districts
III' nl.i_n' nx les plus boi-
si s d'' bi >avoie; mais il se
lait plus rare de jour en
jour. Presque jamais il ne
se hasarde dans la région
(j.s iM ii.'.-: l'hiver le fait
.|i -■ • n II ■ jusque près des
h.iliil il s, à moins qu'il
ne le conliue dans son trou.
Le lynx [felis lynx Linn.),
ou loup-cervier, encore as-
sez commun en Suisse, il y
a un siècle, doit être con-
sidéré comme à peu près
disparu : le dernier aurait
été tué, d'après Tschudi,
en 1867, en Valais. D'un
tempérament féroce, le
lynx tuait pour le plaisir de
tuer : chèvres et moutons,
marmottes et tétras, telles
étaient ses victimes ordi-
naires.
Vhermine, ou belette des
ne\aes(mustelanivalisL\nn.)
ne fait plus que de rares
apparitions, à la poursuite
descampagnols, jusque sur
les sommets neigeux.
La muniiiitte (nrelumijs marmotta), cet amusant rongeur qui réjouit
notre enfance par ses gambades et ses grimaces au bras de quelque
jeune Savoyard, exilé des montagnes comme lui, passe sa vie, au
pays du chamois, non
loin des neiges, à
brouter le gazon qui
végète à l'abri de quel-
([ue nicher. Les mar-
iiinii, a se groupent en
laiiiilles; tandis qu'el-
les se reposent, lissent
leur fourrure ou gam-
badent au beau soleil,
un vétéran de la
troupe veille à la sé-
curité commune.
Qu'un chasseur, un
oiseau de proie, un
carnassier s'approche,
un petit cri déchire
l'air : toute la troupe
disparaît sous terre.
C'est là que, au fond de
leurs galeries, les
marmottes passent de
longs mois d'hiver,
dans une sorte de
chambre garnie de
fourrages, condam-
m ' ■< à un jeûne pro-
h II..' iiui, en ralen-
ii".iiit à l'extrême les
I. niellons vitales, les
plonge dans une sorte
164
LA FRANCE
fie sommeil léthargique. On recherche la marmutle pour sa four-
rure épaisse. Bien qu'où l'ait exterminée dans certaines parties des
Alpes, elle vit encore en nombreuses familles, dans la région de
Vallouise, par exemple.
Le campa'jmil des neiges (arvicola nivalis Mari.), autre rongeur
parent des marmottes, mais de taille plus petite, se creuse des ter-
riers dans le voisinage des neiges ou
furète à la manière des souris dans
les cabanes de bergers, sur les hauts
pâturages. I.e lièvre des Alpes {lepus
vnriiibilis Pall.) est un animal bizarre;
rhi\crvenu, son pelage fauve s'har-
monise avec la nature qui l'entoure.
On le dirait d'aboid couvert de flo-
cons de neige; peu à peu les taches
blanches s'élargissent, se rejoignent,
euvi>liip|i(Mit noire lièvre d'une robe
immarul(-e, sa meilleure défense,
puisqu'elle le souslrait à la vue sur
l'uiiirornie étendue de la montagne
neigeuse. I.e lièvre des Alpes ne des-
cend jamais au-dessous de 1000 mè-
tres, mais il peuts'élever jusqu'à 3000
et même plus; on le rencontre dans
toutes les parties de la chaîne, en Sa-
voie, en Dauphiné, en Suisse, en
Tyrol, comme aux Pyrénées et dans
le Caucase. Il habile, durant l'élé, la zone intermédiaire des sa-
pins et des neiges permanentes; l'hiver le fait descendre, mais, loin
de somnoler comme la marmotte, il cherche sous la neige des
écorces, des racines, des herbes sèches dont il fait son maigre repas.
Oiseaux. — Les grandes :,l;iin,]. , ;,pp:ii lirnnent au vautour des
Alpes ou gijpnète barbu (, i ,iv.) et à l'aigle royal
{aquila fiilva Cuv.). Le piu,! im l.,,-,,ii i , il y a quelque cin-
quante ans, dans le Dauphin.-, enire 1 uisans et la Maurienne : on
en vit d'assez audacieux pour s'attaquer au chamois, rarement tou-
tefois avec succès, car le gracieux ruminant est armé de deux
cornes solides et poinlues, et le courage ne lui fait pas défaut.
Vautours et gypaètes semblent avoir émigré des Alpes savoyardes
et dauphinoises. Les aigles, au contraire, sont assez nombreux
dans les grands cscariiemcnls : non loin de Grenoble, à la Char-
treuse, dans le V'ercors,nn'iiic mu- |.s hautes montagnes cristallines
de rOisans et dansles g.iij.s (I.- la lu. manche.
Milans, faucons, buses, bu.^unls se partagent avec la chouette et le
liibiiu grand-duc [strix bubo Lin.), les zones inférieures. Celui-ci, très
rare en France, a élu domicile dans les grandes forêts de la Savoie
etduDauphini'. Là encore habitent,pourla grande joie des voraces:
\n gelinotte, le faisan (pltasianus colchicus Lin.), le grand tétras iletrao uro-
gallus Lin.), de plus en plus rare; et, au-dessus de ce monde em-
EOUQUr
plumé, le tétras lagopède {tetrao la-
gopus Linn.) dont le plumage brun
clair, tacheté de noir, passe avec
l'hiver au blanc pur de la neige.
A un niveau plus élevé, tourbil-
lonnenl, autour des rochers noirs,
mouchetés de blanches plaques
neigeuses, les corneilles alpines ou
clioquards {jpyrrhocorax pyrrhocorax
Cuv.), à pieds rouges, au bec jaune,
qui nichent et vivent jusqu'à plus
de 3000 mèlres de hauteur. De
jolis petits oiseaux, Yaccenteur des
A Ipes, le bruant des neiges, la ber-
geronnette jaune, égayent de leurs
ébats les savanes blanches des
hautes cimes : aucun n'égale, pour
la beautéde sa livrée, le tichodrome
échelette au manteau cramoisi, qui
grimpe, les ailes mi-ouvertes, le
long des rochers, à la pouisuite
des insectes qu'il pique de son bec
recourbé et pointu. Jamais on ne
le vit percher sur un arbre; de
Saussure l'a rencontré à 3362 mè-
tres, au milieu des glaces du Géant.
Les corbeaux noirs {corvuscorax Lin.)
sont aussi les hôtes des sommets :
ils chassent les petits rongeurs,
marmottes, etc. Des pics les plus abrupts
le martinet à ventre hlanc {cyjiselus alpinus)
fond sur sa proie en l'enveloppant, comme
en un filet, de cercles extrêmement
rapides.
Au bord des grands lacs, vit un monde
à part : l'aigle criard et Va.\g\e Jea ii-le-Blavc
{A. brachydactyla Cuv.), qui habile les fa-
laises escarpées du lac du Bourget, bat les
bois àla recherche des perdrix et des tétras,
chasse les reptiles, explore les étangs
et les rivières, pêche le poisson. Parfois le
milan royal tombe sur sa proie, la saisit à
la surface de l'eau et l'enlève dans ses
serres avec la rapidité de la foudre. Pour
le caihartes aliinoche, vautour au plumage
blanchâtre, qui habite la Dent du Chat, au-
dessus du Bourget, les roches du Salève
et les plateaux du Vercors, il se repaît de
charognes; le faucon pèlerin chasse les
hirondelles.
Chaque année l'automne attire le long
des lacs des bandes d'oies rieuses [anser
albifrons), de canards, de grèbes, de cormo-
rans, de cygnes et de hérons: tous se livrent
CHEZ ELLES.
LES ALPES.
LE IIIKJXE
dG5
sur les eaux dulacde Genève, des iim'.s de nnniritcs y voltigent à la
surface des eaux, et l'on peut voir, dans ([ui'hiue anse retirée, la
femelle du grèbe huppé, promenant ses petits sur son dos, au-dessus
des eaux tranquilles.
n.irement les reptiles quittent les régions basses; ils ont l.esoin de
rhalrur pour vivre. Cependant le It-zard vivipare se rencontre iusi[u'à
la liniile lies ni'iges; Vorvet {angiiis fragilis) se trouve au Pelil-Sainl-
Iternard; lu salamandre noire et le trilon alpestre, à 21)00 mèli-es et
plus ^aliuudanls dans le lac Robert et le massif de Belledonne . I.e rrn-
paud, capable de supporter de longs jeûnes, résiste lijrn ,iii fioid in
se terrant; la grcnuinUo rousse mieux encore : ses d'uls cl lirvr-^.
grâce à une sécr/dion mmiueuse préservatrice, peuvent sub^islci- de
longs ninis sous la neige et même la glace.
Poissons. — Dans 1rs torrents, les rivières et les lacs al|ieslres vil
une niinilireuse po[iulatinn aquatique, dontli»sva-
riéti's les plus communes sont : le gardon, Vahlclte,
le giiujiin, la tanche, la carpe. Mais la truite et le
brochet sont les plus beaux poissons des Alpes : ils
prennent, dans les lacs, des proportions bien
s\ipérieures à la taille de leurs congénères de
livière; la truite saumonée (trutta lacitstris Lin.)
du lac de Genève peut atteindre plus de 1°',20 et
pi'ser jusqu'à25 ou même 30 kilogrammes, tandis
(pie la truite commune ne dépasse guère 0°',S0 à
0™,60 de long, et comme poids 7 à 8 kilogi-ammes.
On pêclie le brochet dans la Durance, l'Isère, le
lîliône, les lacs de la Savoie, de la Suisse et du
nord de l'Italie : c'est une terrible bète de proie.
Il a pour frères, dans les lacs alpins : Voinbre-
chcvalier, le lavaret qui abondent dans les lacs
d'Annecy, du Bourget, de Genève; par malheur
ces beaux salmonidés recèlent quelquefois les
germes do grands parasites tels que le ténia...
\.a.pcrche de rivière est fort eslirm'e des gour-
mets; la lotc, coniinnuc d.ins !•■ Illi.'.iie et le lac
du Bourget, a le sin^ulei' inslin, t, \ivaiit liahi-
tuellement dans les l'nnds, de r.nmnlrr au mo-
ment du frai, et de sauter sur le gravier de la l'ive
pour y déposer ses œufs. Singulier poisson que
Valofe iiilosa vulgaris Cuv.), qui remonte de la Mé-
diterranée parle Rhône jusqu'en Savoie et même
à Genève, pour y déposer sa progéniture et rega-
Insectes et mollusques.
se déroulent sous leiii
qui s'agili', du plus II
cimes les plus inacces
ite, s'ébat au gr:
it les espèces ii
; qui expurgent
- Une incroyable population d'êtres
de la montagne : la plupart des lou-
■s par la grandeur des spectacles qui
'aperçoivent guère ce petit monde
in d'herbe jusqu'aux neiges et aux
ce le soleil, chacun s'éveille, quitte
. Il va des insectes carnassiers, qui
MU dangereuses par leur nombre ;
i\'--~ iMipnret(-s qui gâteraient la sève
les raniassiers : les cicindèlides, vrais
t leur ]irnic à la course, jusque dans
166
LA FRANCE
le voisinage des lîI.hhts
vers blancs et ilrs i ..iili
feu sur un halul d un m
des niai-es; les .s/.///Ay//.
les déirilus, les |iiciir-
gnons. Aux iii'rrnji/inrcs ,-|
■ihiilrs, ennemis des limaces, des
nil'iis niirifiuli-n-i, an corsage rouge
i|U''. Les iliihs, i.Irs sont les pirates
sali
latea, aux ailes blanches, découpées par un échiquier noir; le
sali/rus Ifermione, un eiïrontéqui se pose sur les épaules etjusquesur
le nez du promeneur; Vcrebias au manteau brun velouté, qui voltige
même sur les moraines des grands glaciers; des satyres encore,
le bn\pis, cl.iii' panaché blanc, le co/i'as, jaune, le ff(mo/)(erî/.r, dont le
vol (l.'.iil (li\s li.iils de flamme; le C. ht/aie, d'un jaune sombre
brodé de noir; le pulyo-
iiintu!:, aux reflets irisés d'un
manteau cuivre et feu: le
If.
sylvmnis
lune fa
e flc-ur
•si la(
hée
II. h
comme aux hyènes et aux chacals du (h'scrt : ils cnlnuisscnt les ca-
davres Au contraire, les méUdonthidca, h'-; hiraiwlrs d.ml li l.irve pro-
duit le cerf-volant), les tcrcdiles sont d.'s iu-,.'rl(.s iiuimM.s, parce
qu'ils s'attaquent aux arbres, dont les vins (h'v.ir( iit la r.uiiie et les
autres perforent l'écorce. Les Imnicides font parfois de tels dégàls
dans les forêts et lesjardins qu'il fallut, voilà un siècle, incendier
plusieurs milliers d'hectares de bois dans le Ilai-z pour en délivrer
la confiée : leurs Tiatirssnul armées de Icrribb'S cr.M-|icfs. Oui'biues
insectes
métallii|
cants, b
jaunes;
vètem.'i
L'hun
1rs /./
■r/x ;
iMKJ mètres,
.\/.„//,/élalf srs ailes blan-
ches tiaus|iarenli's comme
une brume légère, brodées
de disques de vermillon;
son rival , le thaïs medesi-
caste, aux ailes roses qua-
drillées lie noir, habile de
|ui I. leuee les Alpes méri-
'iuin:iles ei les sommets voi-
sins de Digne. Au-dessus de
■2000 mètres, les biens, sa-
phirs vivants; les ti/cwna
(tjntilcle, améthyste animée,
se jouent dans l'azur. Rien
n'est sans vie, même dans
l'allVeuX désell ,les i:I,iees:
là vil, i:l(UI|M'e eu eel-nies,
\apu,hnrll,' ,,n ,n:rr ,/,,. ;,/„-
ciers (iU'suna ylacialis ;, in-
secte si petit qu'on le pren-
.1 w lui drait, à la surface de la
Ils ni.MMis 1,1-, M CI s. 'icige, pour une pincée de
poudre noire : au moindre
bruit, tout cela saute, dis-
parait dans d'étroites flssuies invisibles, entre chaque grain de
névé; des familles de podurellcs ont été vues dans le Pelvoux, sur le
glacier du Tacul. Il n'est pas jusqu'aux mollusques, ces êtres si
peu doués pour le mouvement, qui ne se retrouvent avec les gla-
ces; Vhelix alpina se cache dans les fentes des rochers, sous les
pierres et les gazons humides entre 1 100 et 2100 mètres ; il abonde
à la Grande-Charireuse. La taille de sa coquille ne dépasse pas
'20 niillimèlri's de diamètre. De quoi peul-il biiMi vivre?
POPULATIONS PRIMITIVES
larves (pii lon^e,,! bs arbres et les piaules. La l.u'nf;iis:iue.. des uns
rachèle bi m.! I l,i i ~;i ni-e des autres.
Plus heuieux que les coléoptères, les lépidoptères ou piiinlluiix oui
le don d'attirer le regard le plus distrait : ils animent de leur vol capri-
cieux et de leurs jolies couleurs les cimes les plus désolées. Les
uns vivent de jour (les rho-
palocères), d'autres la nuit
(les hétirocèien) et dorment
pendant que leurs congé-
nères prennent un bain
d'air pur et de soleil. Quelle
variété de couleurs, de
tailles et d'humeur volage
parmi les papillons des prai-
ries et des clairières! Les
lycènes ou « bleus » sont
partout : le mdananjia ya-
J^laC.., .lU pnU.I.UenI senieuir
N iM..' .In I;1m.,,, . :,,, .1, 1 . .!,. 1 ^..u. r\ vW.x,-
.■ e, M, ,,-... ,1,. h, Ml .-, ,-. 1 .■niMV.IMl ll.-.'l-l
biiiii.VuH' (les ubslaclcs insiu-
ll.Hi: il,l, .. All-H les h.iri.s i|„| ,VN.'lrlll la
preuiieie ;i|i|iarition de rtiono
le il III, |i< (//„ V ,,e,M/i'/i/,//es se IlIrrUt-
elles |ilus l.inlet essaimcessi
,. 1,., 1,;,^ \ rrs.lllls (lu II. nul ■ Mil - hirll-
loi, sous ] influence d'un olim
it sec et froiil les ffl.-U'iei'S i. . ul 1 iliui-
donnant sur leur front les nior
aines et les boucs glaciaire- il,! uns
les blocs erratiques de roches
crlstaflines, témoins de I. m 1 . linu-
pétueuxtoriviil-ie - ,', l ii<,,ile
^Êd^Ê^^k
des glaces raviiiùrcnt les allu-
\ vions anciennes, découpèrent
^^S^^E
%^ les sommets, ouvrirent des
l!^^V^VH|
1^ voies à l'invasion humaine,
^^ en même temps que l'adou-
m^' ^^1
[^^^ cissement du climat par la
^^
^^^^ plus cvnnde luniii.|if(i nliims-
F
^ Pl--' '--1 1^- 'l-c-
^ l01l|lrllielll (le 1 :i V. L' . U .1 1 1 . m
'
sylvalniiie. Telle iir.iliiii.l,.nio-
rhot. dcM.Gast.
dificaliiin du régime aipesfre
ALPES.
coïncide avec f'arrivêe de
LES ALPES. — LE RHÔNE
167
tribus pnmii
rocli.- .lu S„i
indu^lii'- III'
paléolithiques, qui habitaient les abris sous
la tombe est recouverte d'un toit fait d'une table de
indestructible, 'l'els sont les monuments mégalitliinuos,
a iiierre polie témoignent d'instincts sociaux plus pro-
ifîeiice plus vive que leurs prédécesseurs de la /kcdi?
'X.
^"'^^
i-.
PANS i: N C O
Ph.il. (le M. Tair
VGE V£ TIU- Lie Cil A NT.
le G étaient e-isentRlIi
dol,
/ A (/
.1 i.i ill ii_
Mais
le
plus an, a
n ! pusintant
l Lspete
humaine
danb les Vlp
pani
1 1 |i
e
II
lel hnmm
m di 1'/
l,|lii 1 1
> chelleen < o
/ has anliquw,.
Il une de la pi i
1 i 1)1
\ 1
1 Cm son du
1 iniiiiilir 1
(lui,
,1
,'' ' i'
pu 1
1
1 1 1
d im
1 1
i\ 1
1 _i i\
1 n olitl
1 nie m de la piirri
ni m
Il 1 pourtour di s
Ml , M
1 11 m nli.n
1 iiii II 1 iiii
indu lu 11
On (Il II 1 II
IN 1 1 / 1 ll\
groupis .Il Ii i
1 II 1 llll
longues Lpii
prun us aux
llllIM II 1 1 1
dans la Sa\ i
1 1 1 s , 1 ,
tlLS plus ou III
III lit llll 1
gulaii.s p, N
1 llll 1 lll ll\ 1
pi Ml lll I iiiiiii iii\ I nusiiipus y I
1 II < I 1 1 I I 1 par la formi
aiinii h llll 1 ui ce sont des
imt/iy w //<//< s 1 ,)ui eux lamoil
ttant uiit nouNcUe Me la tombe du
défunt doit i appeler sa maison il \
est tn e\Lli a\ec ks outils de son
lia% lll ses amus des objets de
paiure, et, poui le piesentr des
doliiiins iimI, ut
les bas lunds ou
ptmcnis forment i
Une nom elle p
il d s hts non loin de la ri\L tis^iou
I II lies ou palaflltfs
il Us appartenant au t\ pe /hli( hnc ep/iule
I 11 hiu ti n. I. i I 1 1 liiulir \lois
|.lii „i ml I ul 1 I h N h |ULs se
In lll iiiiii lll II I I 1 II ..if
iiiiiui n 1 I II \ I ul (j un iiques
L âge de bronze ippaitient,
romme celui di la pu ne polie i la.
nce b)a(-hi/(i>p/iri/e ( i ttti ronde)
Nous sonimi s i I un n rh 1 his-
loiie dej \ Il Pli lll I 11 \ ul I her
( liei 1 elain ui\ il i i il 1 1 I car
i ctain enlu i\ I i ui\ i dans
1 illiage du bron7i lis unies et
lis outils foires pai les iieo hiaOïy-
tej haies ces a^ant toureuis des
Telles oxxVitcelliqiies douent i la
puiete dt leui métal da\oirusiste
1 1 Usure du temps Dans les debns
des cilis Ihu lu du lu de f:ene\e
men
t= en »ile
\ de
Il plel
e polie
d(s
couteaux
des
lanc(s
Us fau-
uUe
des bia
ekts
debion
/i mais
toui
)uis ass( /
1 un
Il II 1 1 1
miiense
que
des mv
1 III
1 M lll
a.bhs
ains
pa, l,s
1 11 1
m 1
tiafi-
llll lu
sec de bi
piin-
,illon
,it Ger-
1 UN t DE
fiequc
lompte pies de bOO pièces
ilhffe de Reallon pies d Eni-
luduit i un col anciennement
te. qui dépasse 2 dOO mètres
168
LA FRAiXCE
d'alti
le y.
IIVI-RTS aiiiuii
r<, peut-
I 1 niule,
i^' L't de
Avec l'âge du fer, vuici venir
Celles et Galates ou Gaulois,
race dolichocéplude, oomme les j
léolitliiques de la |ih i i c .i 1 iIc r . I
néolithiques de l.i -i,,,,,,!,. |„ii,
lacustre. Ce sont d. - IkiI.uiI.'ui^
Tépée de bronze ils nul miIi-i ilne i ,
de fer, plus solide et plus meurtrie)
ils construisent de vastes camps
tranchés dont ils savent relier
poutres p.-ii- ilr- c-r.iii]|M.ns iii.'la
ques (()/'/,-./,> du l'.iii - il,\ r..
Ghatelanli : A.- lilml.^. ,1 - iJ.,,,,
de ceinliii'Mii, .1. - lin lir^ .!,■ I r.
hlMll/r, y.n: r .yu^ ■ , -I ,, ||
M. 111- l:i I. llllr Vlllrh 1m .|iim -1
M, I., i: tr . 'i'ii , I ,, • I
.^i/<es, ae.iii-lil,. ,|ii,. I, MHS 111
funéraires s-nl :i [ini |iirs
jets ont été trans|i rli -
lie Lyon. A Sainl-Vr -.i ,.
plus élevé de Fimih ^ ■ ,
M. B. TniiniiT.i 1 Ml Mi-
santes drrnll\ , llr-, 1 r-l
miilu.i de II 111. Ml ■ r|i,Mii
dans le .Iium, ru Im m, l,.
Bourgogne et en Suisse (|i
pôles alpines ont le plus
Refoulés par les Cauloi:
de rage du fer, les *;'o.
de la pierre polie el de ràj
^
ne se laissèrent pas entièrement sub-
merger : ce sont eux qui conslituent
encore le fond de la population de
la haute région des Alpes; il y a
une parenté de race entre le Savoyard,
le Bas -Breton et l'Auvergnat, mais
lexpression la plus pure de la race
hraehyeéphaleà crâne court se trouve
en Savoie. Mêlée aux peuples autoch-
tones des Alpes et bientôt absorbée
par les vaincus, la rare coni|uérnnle
et guerrière des Gahil,-- \:: ',. ,-, va
défendre avec eux le [i I- - _ ! - m ii-
tagnes contre le Ilul m m' i.i .1 I in-
vasion romaine, et e • -l il \ii\i iLue,
celte citadelle naturelle de nuire pays,
i|ue se lèveront les derniers cliam-
[lions de l'indépendance gauloise.
CLIMAT
DES ALPES
La montagne est un merveilleux
laboratoire : enlre elle et l'atmo-
.splière s'établit un mutuel courant
d'i-nergie. Par les cimes, la mon-
tagne puise au plus liant des airs
les vapeurs suspendues qu'elle con-
dense en brouillards, distille en
pluie fine, ou bien réduit en neige
et en névés qui conslituent les immenses réserves glaciaires d'où
la chaleur et la fusion feront jaillir, en temps utile, les eaux nour-
licières de la plaine. Mais en retour de cette action bienfaisante
qu'elle provo(iue, la montagne reçoit, des forces mises enjeu par
elle, une empreinte qui niodilie
sa .sirih Une et sa physionomie.
Sestiaits s'accusentpar l'érosion.
Ii.pi.uillée des sédiments préser-
valeiiis, la roche s'efl'rile, se
(li'^agrt'ge et croule; par suite,
ralTaissement général du relief
amoindrit la puissance de son
action dans l'air et restreint son
rayonnement aux alentours. Ainsi
la montagne s'épuise par sa pro-
pre activité jusqu'à ce que l'ef-
fort continu des agents atmosphé-
riques, après l'avoir découpée en
morceaux et réduite en miettes.
>-■
lELllS ESCALADANT UNE PENTE.
l'abaisse au terre à terre du sol
enveloppant.
Kds Alpes sont toujours jeunes
el lièies; pour entamées qu'elles
paraissenl, leur relief constitue
eiieiiie le plus puissant couden-
sati'ui- de l'Europe.
Lorsque, sous l'inlluence du
relii.iilissement nocturne ou d'un
abaisMinent accidentel de teni-
piialuie, les vapeurs qui som-
meillent dans les vallées rencon-
liint une paroi froide, elles s'y
allaihent, prennent la consis-
tance vésieulaire du brouillard :
ce n'est [lasla pluie, mais ce n'est
plus la simple vapeur d'eau;
celte buée s'élire comme une fu-
iiu'e bi;i'-ie, s'étend, suspend aux
,is|ii'iit''s son échnrpe de gaze.
Itientùt on la voit flotter dans
lair, envelopper les plus hauts
suiiiiiiets, emplir les intervalles
comme une ouate floconneuse
d'où les crêtes émergent,
|iareilles à des récifs au-dessus
d'un océan laiteux. Le brouillard
est terrible dans les montagnes
Ai.i'i;?
liiioNi;
y
l( s I I ui iK >.( Mil S i ( h i(|iii |i IN tout se viiile aux yeux du vu
rul)is _iii( i 1 i 11 11 K Imii ili 1 1 luuiii 16 au travei'S des
Il lt( b ti nues en «-uspi UMun d lus 1 ituiO';ph( le, il se produ
liind du d( 1 01 floi onneux une soi le de mil ige des fonuos
iKIues se dessinent etajout* iit i loffioi del isolement. Ces f;i
de 1 iir ont été vus lu BroLken d ms li s monl unes du lia
l<s \lpts nhi liqiies dinslrs monts
d \.iipen7ell Vu souille du vt ni s, us
I I ( 1 iir d un ra\on de soli il i]iii It li i
Mise, le bioniUnrd se dttend, silli
liH lie, dispar ut I orsqu il estiuMsibli
d en bas sous son misiiue m buh u\
on ditqu. I. m nt Jll,,„ i son < Imn
y,ii.TUi-.
sur le
goulto-
et de
t sur le
même
fantas-
des pi
ntômes
pagne
7., dans
que le
, puis sur les Ci'veiines, où elles se résolvent encore; enlin
s Alpes, où elles fondent en abondance, à cause de l'altitude-
la basse température des sommets. Il pleut abondamment,,
à l'approcbe des montagnes : à Li/un, la moyenne annuelle
nies est de 77G millimètres, tandis (ju'elle s'abaisse en Ghaiii-
à 400 millimètres. Aucune région des Alpes n'est plus arrosé&
riunit Blanc et la vallée de l'Arve : la pluie atteint là 1 200 à
1 -'d Kl III illi nielles de ji.ni lion ,.'11 année
dit qu il a 1 uni , qut I i |ioussi e de 1 m
( Il isse 1 1 neige et er be\elle les en t( s
d une aigiette mobile et bullante, b
innnt Blnnc « fume sa jupe ».
Pluies. — Le monl Blanc n'a pas
de rival au monde pour l'étude des
gi.indes perturbations atinospliéii-
i|ues. C'est un rendez-vous de nu.ujes
il les attire comme le paratonnein
appelle la foudre. Au contact des
liantes cimes, la vapeur d'eau cbai
liée dans l'air par le vent se deveisi
en pluie. Cette grande aiète inonla-
gneuse, l'épine dorsale de 1 Euiope,
que dessinent les Puém es, les Ce-
veiines, les Alpes occidentales, i eii-
liiiles, orientales, dont lépeion si
lelie aux Carpatlies et pousse on \sie
par le Caucase, forme le condensati ui
par excellence des vapeuis aspiri es
par la clialeur solaiie au dessus des
mers tropicales. Le vent du sud-ouest
les pousse Contie les PMéuies, ou
elles laissent une pu mu le [ui i ipi-
les
ils
Alpes l'i
es Alpes (.rees,
ceux de Savoie, le l'elvoux ainsi que
la portion orientale des Alpes-Mari-
limes reçoivent encore 1000 à
1200 millimètres. Il est remarquable
qu'entre ces deux zones bumides^
des Alpes occidentales, du Tliabor
Il 1 I di' Tende, les crêtes alpines
\ 11! moins de 1000 miUimèties,
M |M 1 MIOseuleiiKut dans les Alpps
I 111 Suis ,li ut.
s ( I
s /
;>./-
Fr;
uis. Pal suiti , le \eibaiit pienion-
laib LOI lespoiidant est assez panvie
Il eau : 000 à 700. même 600 miUi-
111 lus (Il iiiii\ mil, dans la liaute
\ lUi I du l'ii I» mil 1 jiait, la pailie
ili (I Misiiii qui ii^aide la zone
SI 1 lie t'u lussin lianiais de la Du-
lance iei,oit de 800 à 900 millimèlies,
1 omme par une soi te de trouée ou-
\eile dans la i nnlinuilé di I i i baine
condeiis iiiii 1 .
13
170
LA FRANCE
revêtement de roches cal-
caires qui dominent la rive
du Rliône dans la gorge de
VÉcluse, au pied du Grand
Credo jurassique : tout fila
en un clin d'œil. Sous la
masse des débris, le Rliône
reflua de plusieurs kilomè-
tres, couvrit ses rives sous
UU.Ml,l|i|w ],|nr,,||,|r. Si le
ilrin.. ii'^iii lu 1-/' r..|te en-
li;i\^' J'- 1 ' iriiip', il i-emon-
lait ,ik-lu:;e V. niable) jus-
qu'aux plateaux étendus
icheetleSalève,
.Vu
La répartition de la pluie n'est pas la même sur divers points des
Alpes. Ainsi les hauts sommets comme le Veninux, le mont Blanc
le Grand-Saint-Bernard rrcnivcnt sui Inut d.'s |iluirs ilc jirinleinps;
à Genève, ce sont les pluirs (V^'ir b's |iliis alM.iid.iiilr,; ,\ uicsiire que
l'on se rapproche du nuissil iiiniii,i::iiiMix, 1rs pliiM s à'nninnnie l'em-
portent, comme à Grenoble, Ga|i, Biiau(;(jn, iNue. Cenree compte,
en année moyenne : 122 jours de pluie et reçoit 815 millimètres,
dont 227 en été; — Grenoble: 119 jours de pluie, 871 millimètres,
dont 207 en automne ; — Albertville : 101 jours de pluie, 1 109 milli-
mètres, dont 404 en automne, la plus forte proportion des Alpes
françaises inférieures; — Gip : 11 jours de pluie, 836 millimètres,
dont 314 pour l'automne; — Briançon : 103 jours de pluie (34 au
printemps), 786 millimètres, 336 en automne; — mont Venteux:
13o jours de pluie, 1743 millimètres, dont 639 au printemps; —
Grand -Saint -Bernard : 119 jours de pluie, 892 millimètres, dont
337 au printemps.
Ce sont les vents de l'ouest, du sud-ouest et du sud, qui contri-
buent le plus aux précipitations pluviales dans les Alpes; le vent
d'est n'entraîne que des nuages secs, appauvris par une course pro-
longée au-dessus du continent : la mer est trop loin.
Le fœhn (fuvoniut des anci( nsl vent tiède qui souffle impétueux du
sud-ouest, appoi II il \ i| ui i h ni 1 il | lui li 1 |uil ntfut
surnommei le mm m lui il I li i I il i li dts
montagnes et SI i h i lil I hmi h I i | u Iihi m ii a ilti-
tuile. La cil te fi m In il i I ml suiliiilie\ i int 1 1 u Iioum i
la descente un il un I i I i h ileur pai IIH) nu tu s di chute le
neiges fondent s u n li il m émuUienle les itl u lu s du
roc peu consistait se d l nient les tiiies mi ubli s se
liquéfient en coulées de boue les toiiLUts eue imbu s
refluentet se gonfli nt et ce sont tiopsiiu\ent dmsles
vallées alpesti es des im nd liions dc\astaliices d s i\ i
lancbes de neue et dis éi loulcmenls
dont le sou\enii se ti insmi t d ige en
âge, comme celui d un m ilhi ut qui ne se
peut oublioi \iii il" / /i< de 1 1
montagne duT; ; m \ min 12'iS
dont la falaise s di m I us de 1 1
vallée de ChamliLi^ i nsi \ litilusieuis
villages, la ville de Saint-Andié et fit
SOOO victimes; de petits Incs sommeil-
lent dans l'intervalle des ili'rombres : on
les appelle « Abîmes de Mi/uns ».
Les talus mal assujettis au flanc de
parois abruptes sont exposés aux pires
aventures. Ainsi s'effondrait soudaine-
ment, dans la nuit du 3 janvier 18S3, le
Seule issue qui lui restât en
aval de Genève. Le désasire
eût élé incalculable.
Les avalanches de neige
ne sont pas moins terribles.
« Celles que l'on nomme ava-
Innehes de poudre se produi-
sent seulement en hiver et au
|iremier printemps, lorsque
sur une croûte de neige
ferme et dure tombe une
grande quantité de neige
fraîche, granuleuse, sans
consistance. Dans les pentes
raides, cette neige nouvelle
n'a aucune cohérence avec
l'ancienne, et quand les cir-
constances sont favorables, il suffit de la chute d'une petite corniclie
de neige sur les hauteurs, du passage d'un chamois ou d'un lièvre,
ou seulement de la moindre commotion dans l'air pour que toute la
masse se mette en mouvement; elle avance d'abord lentement et
tout d'une pièce, puis, entraînant les couches plus profondes, elle
se divise, déborde et tourbillonne. L'ébranlement de celle masse,
le courant d'air qui en résulte déterminent sur toutes les pentes
latérales des avalanches partielles qui grossissent la première.
« Cel|p-ri se pi-i'i-ipite avec une rapidité croissante, une fureur
toujours plu- len iMe. On ne voit plus qu'un tourbillon de poudre
qu'accuiiipaL'in' je L'iondementdu tonnerre, les arbres craquent, les
rocheiss'i lu ni jeu t, les ci mes d'alentour répercutent tout ce vacarme
et prolongent riiurreur. La puissance de la colonne d'air qui accom-
pagne les avalmiches de poudre est terrible : elle brise et déracine les
arbres, précipite les hommes et les animaux. » (F. de Tsciiudi.) Dans
les cirques élevés des grandes montagnes, au pied des couloirs qui
rayent les flancs des aiguilles décharnées, Varalanche neigeuse dé-
coche, au milieu d'une mitraille de pierres, des blocs de glace, des
séracs déracinés, projectiles monslrueuxqui oui la il luiiiib'svictimes.
Quant aux orages, comme les nuées charL'i'e- d'. h > 1 1 1, iié qui en
allument l'éclaii ils se répartissent sousTacH'iu du \'iil il du relief,
d une fanon tout i fait inégale. Des localités peu rlm-iM es l'une do
1 autre peuvent offrir, à ce point de vue, un p ^iine lié- dilli leni.
AiUbi cinq ongesàGap correspondentàvingl li - i- iKuir >m e ; dans
Ils hautes rt .,10ns des Alpes maritimes et dans le Ih idiiruiiiiais, il y
1 p u d origi s Mais le mont Blatie, à ce point de vue, est sans rival.
La répartition des neiges est aussi très iné-
gale. Elles s'accroissent avec l'allitude : pour
i jours de neige à Nice, Grenoble en compte 10,
Burcclonnette 30, Briançon 36, le Ventoux 38. Au
Grimsol, la neige peut atteindre, année moyenne,
une épaisseur de 9 mètres. Le Grand-Saint-Ber-
nard, très exposé aux courants froids, a reçu,
en 1873, enviion 3">,70 de neige et, en 1876, plus
de 13 mètres. Or le Grand-Saint-Bernard n'est
qu'à 2478 mètres d'altitude. Bien qu'inférieur
encore (2160 mètres), le Petit-Saint-Bernard a
reçu, en 1873, 14"" ,34 de neige; en 1874, seule-
ment 7 mètres; 13°", 40 en 1875 et le chiffre
énorme de 17'", 30 en 1876. De tous les
t^ ^ .^ points régulièrement observés, c'est le
M ' •*' col du Pelit-Saint-Bernard qui, à égalité
1% tofc^ ^ d'altitude, est le plus enneigé des Alpes.
* rJ"*^ On juge de ce que doit être, chaque
année, la provision du mont Blanc. A
NARD. 3000 mètres, il no pleut presque jamais;
Li:s ATJ'I'S.
LI-: Ri:()-NR
171
à 3500 mètres, la iiliiio est
|i(iui" ainsi dire inconnue;
partout règne laiieigc. Elle
|HUirrait s'amonceler indé-
liiiiment, mais le vent la
lialaye des sommets; la cha-
leur du soleil, très âpre sui-
les hauteurs, en l'ait l'nndre
une partie; le rcsl(> L'Iis^e
sur les pentes aliru|ili's .iii
SI- coni.'èlo en n<'vcs, ali-
nicnt des f/Iariers.
(lu a fort exay.'rc ra.liun
(■(irrosive des glaciers sui
le fond solide de leur lit :
les récentes observations de
M. Rabot prouvent que les
blocs, entraînés par le lleuve
de glace, proviennent sur-
tout de la surface et soni
t.iiiibés dans les crevasses
avec les pierres et les débris
divers arrachés à la mon-
tagne. Le glacier ne creuse
pas son lit à la façon d'une
charrue : il le polit seule-
ment jusqu'à la roche dure,
en charriant avec lui la ma-
tière meuble; d'autre part,
il émousse les saillies de ses
rives et, par ses moraines
latérales, sape la montagne
et l'use.
.Si , aux pans de roche
écroulésparl'elTetdugel, de
la chaleur, de la pluie, que le
gtiicicrroxûe ou rejette en blocs épars bien loin, dans la plaine. Ton
ajoute les matériaux de démolition des schistes argilo-calcuires liasi-
ques, détrempés par les eaux sauvages et coulant en masses pâteuses
comme des laves de boue torrentielles; si l'on tient compte aussi des
graviers, des limons, des terres pulvérulentes charriés par le Rhône
et ses torrents, sur les vastes étendues de laCrau et de la Camargue et
accumulés au loin dans les abîmes de la mer, on jugera du gigan-
tesque travail de déblaiement ac-
compli par la nature aux dépens
des Alpes et de leur altitude.
Température. — Les Alpes
occidentales, comprises entre les
isnthcnnes annuelli's de |-2",0o
et 14°, d'ailleurs éjni-n.'es .le l.i
mer, éprouvent tous bs ex, rs .lu
climat continental, non S'-nle-
nient en latitude, mais aussi in
hauteur. Ainsi la chaleur .illei-
gnait, à Nice, 37» en juillet ISSl ,
à Grenoble, 36°8 en juillet 1884;
37° à Gap en juillet 1881; 27° au
Ventouxenaoùtl889. Lamoyenne
des températures inaxbna donne:
32° à Nice, 13° à Briançon, 13° à
Grenoble. Les températures les
plus basses qui aient été obser-
vées sont : — 7°, 4 à Nice (décem-
bre 1879), — 21° à Gap (jan-
vier 1881), — 20°,4 à Grenoble
(décembre 1887), — 21° au Ven-
teux (mars 1889), — 30° à Clia-
monix en 1891. Vécnrt entre les
extrêmes donne 44° de différence
pour Nice, B8° à Gap, 57° à Gre-
noble, 48° pour le Venteux, G2° à
Barcelonnette, et cela pour une pé-
riode, relativement courte, d'une
dizaine d'années. Les régions du
littoral et celles de la haute mon-
tagne sont moins éprouvées par
les températures extrêmes que
les vallées intérieures ou les
plaines étendues au pied des hautcuis : l'i si'vi'.-eiit les étés brû-
lants, les hivers glacés. Souvent même, Im^ nie ,,.|ile journée, le
thermomètre peut tomber de 18° à 6° en pnu, de 22» à 12° en pleine
canicule, de 21° à 8° au début d'octobre : cela s'est vu à Grenoble.
Les observations faites au mont Blanc, un Sainl-Bcmard, dans la
région d'Aniirci/ offrent un utile enseignement. Depuis longtemps a
lUé signalée la diei nissance des variations barométriques, à mesure
que l'on s'élève vers le dôme du
mont lilanc; le soleil est plus
chaud, la lumière plus vive, dans
un air plus sec. Il résulte des ob-
servations faites simultanément
à Chamonix, aux Grands-Mulets
et à l'Observatoire Vallot, sur le
rocher des Bosses, du 13 juillet
a\i 1-1 août de la même année,
nue leiii|M rature moyenne de :
II' .-'. :. .^. — 0°,4 pour chacune
de , r-,,^i.iiiiiiis ; oscillation diurne
i,un., inir : ll°,î), 4°,3, 3°,5; maxi-
iMuiii ,ili^-Iu:30°,l,13°,3, 4'; mi-
ninnnii absolu: 7°,t;,0°,9,— 13°;
écart entre les extrêmes : 22°, 7,
12°, 4, 17°. Ainsi la température
est plus stable aux Grands-Mulets
et au mont Blanc qu'à Chamonix.
A nm-Tii. à 44S mètres d'altitude,
proche des grandes montagnes et
éloigné de la mer, a des étés
chauds et des hivers rigoureux,
comme toute région continentale.
.Mais les variations barométriques
y sont moins brusques et moins
fréquentes qu'au bord de l'Océan
ou de la Méditerranée; les coups
de vent sont rares, les orages
aussi. Grâce à la radiation so-
laire et aux étés plus chauds, cer-
taines cultures, celle de la vigne
par exemple, réussissent plus
liant et plus loin. Les vignobles
s'élèvent à 700 mètres en Haute-
172
LA FRANCE
M O N T PO
Savoie, à plus de 800 mètres dans la Savoie, située plus au sud. 1-e
mois le plus cliaud d'Annecy est juillet : rarement alors le thermo-
mètre descend au-dessous de li" a K" pemlnnl la nuit; durant le
jour, il se maintient entre 2;>° et 28°; on la vu même atteindre
36° centigrades. La température moyenne de juillet est de 19°, 07. Si
la température de l'été se maintient au-dessus de la moyenne, celle
de l'hiver semble, au contraire, en voie d'abaissement. Il y aurait un
rapport curieux entre l'allure de l'hiver et le développement ou le
retrait des glaciers. Hiver plus sec, été plus chaud : le glacier.
moins bien aliin' nie rrcul,.; Invrr dr neiijes, été pluvicu.x; le
glacier, mieux ]".uivu, n-incml dr ra\,iin'e. Tout se tient, tout
s'enchaîne dans lu'uvre di' la nature : 1rs nuages, le brouillard, la
pluie, la neige, la glace, dans la dépendance des vents, de l'altitude,
de la température. Au régime des eaux tiennent l'abondance ou
la stérilité de la plaine et l'existence de l'homme lui-même. C'est,
par le moyen de la montagne, un échange perpétuel entre le sol
et l'atmosphère, l'activité sans trêve des éléments les plus divers,
dans une harmonieuse et puissante manifestation de vie.
DÉPARTEMENTS DES ALPES ET DU RHONE
Haute-Savoie.
1)0 Service géogra-
it.inls. Chrl-liini :
Annecy. Snus-pré-
IVclur.- : Tho-
non, Bonneville,
Saint- Julien.
2Sc,iiilnns,:-;riroin-
IHdetAcad.Miir
CUAMUÉIIV. —
corps d'armée.
Diocèse d'ÂNNECV
; suffragan t de
C.hanibi'ry I.
Origines de la
Savoie. — Annecy et
Chambéry furent,
.avec des fortunes di-
verses, les deux plus
.■uirii'nnos métropoles
ilr l.t Savoie. Dans ce
v,i>lr champ, qu'en-
r.hln iil les Alpes etle
lilionr. (lu l:u- l.éman
■i-, Ir^ Allohror/es
voie). Plus avant,
dans les vallées al-
Cenlf
le Val
inféri
vallét
et Je l'Arve, :i Mégève, à Beaufort, vivaient les
confinant au I.ac l.éman, poussaient jusque dans
aissant; enfin, au sud, les Graioc'elesen Maurienne
?s. plus li.-nit fini-- If-^ rn..nlnL'nf"=. tenaient la
de l'Arc. Ces tribus
époque reculée, par
■, du la /
rei,oli,
''T,u
',;'
.. Allobroges,
ifSBn
lia
ns ri,,./,, ■UN, Dm
fut bri
,r.,lH,nl |,:>rPu
Fabiu:-
M
MMiu-, :i.h|,n-l
• m du sol,
fer et d,.
,■ iiifllre ;i
Allo-
bro<i
Viennoise : Vn-iine. bur le tili'iUc, cii clait la ciialalc. Par d lialnh'S
concessions, la politique achevant l'œuvre de la conquête, lus Romains
parvinrent à se concilier leurs ennemis de la veille. Vienne fut dotée de
somptueu,x ni,inuiii,-nts. éh'Vo,; au rang de coI,>nie privilégiée, admise
enfin a,i -Irnil il,,li,|,„.. ,,in 1,, r,,i-,,il ^uair |H,i„,.. ,1. I,, :jr,,n,l,. .■ilé
romain,', ii, - l,/.'...' <■ . ■ iih nvnl .m >rnil. ,1 :,■■ ■ - ill n -I i , 1 1 iil i!,,,is
leshann - , 1, ,.-■- ,1- I , n,|H,, \l,n-, ,1,- Ir p, , m . r l .,r, I ,""■■ ,'lail,
devennr lu Ir^nl ,r,,lla,|,,,' ,lu l;,,,,,,. ,.,„iliv |,, ,,.,,,!-■. 1„. ^IuImIu .lu \ry-
cingéturix livra celle-ci tnul enliuru à César (bS-Sl;.
Pour garder sa conquête, Rome dut assurer ses communications au tra-
vers des Alpca, car, si h"; mnnlairnnrds n'osaient trnp disputer le passag,'
auxlu^i,ui-, il- Imiu, l,,i. Ml I, ,!,■ iM u I,.-, |ull ,i. riM.-- . Mnvni<, i<u,lniunt lu^
déta,-lu'liU Ml- p..,i;' I - inl. :,., , , ' I , :,, i. , I . r a-^IMM \< uail- ,ln
niOnl I ,• II' 1 ! ■ |i T I ,': II. ■■ 'lu I I ' ,; Il . . Il 'Il I||,| ill . .1 Ml--', l.'l
Cotlius, ami ut alliu du puuplu r.uuain, lit pour lui la pnlice du la roule de
Genèvre par la vallée de la Doive Bipaire. Son fils, (^ui remplit le même
rôle, étant mort sous Néron, l'État des Alpes Cottiennes fut annexé à
l'empire et réduit en province.
A l'autre extrémité des Alpes occidentales, la vallée de la Doire flallee
était occupée par la tribu belliqueuse des Salasses. Auguste entreprit de
a-.
.W\.
«_.= ^-^ |o -y^\i
< l
■s
t ^? ,° °"
^ r' ^ ^
'5' .= ^
')î!tft-
^- i .-.}JL-^i^-A%r&HX:.i-^^^S^'.-~^%mi¥.
]A-:
ij-: uiioNK
173
Il 11 / /
, , I V si ) MU <ami
I tranché ou furent eU
blis 3 000 \tlei an"* Ainsi
ipu^slavoit (In GeneMc
la (louhlt r( ut(, qui di
% i„'e de la\alltLd \obte
s n le (.1 ind et le Petil
"^ lut li iri r I st ti n\ lit
\ is
I i n itiun et de son roi
(lunther dtti a les sui-
\i\\ntb i emij,icr ^trs le
sud Ils s inipostrent
Jiiis 11 huit hissin de
il Si ML tt du Rli nt et
I Wibl \ntli niiiis a la
\ lit (^ 0 de Id ruine
lin lie ratilia eet et iblis
sèment Les Buigondes,
I ullnirs t; niplis par
II lit
n païut peu fi
(i cote des e\ac-
■ mmi^ps par les
. pi>s
Rh(
de
iperieui et le
VUjor et des sourees
I I \ ih(> d Id Durince
i I I n I jon \ienne
1 I Genève et le
1 1 irtie de la
■.Li'iii ii'< Aljic's fran
■■■n-.-.r, I,, r.,, sait ut
Th,
llonorius eut l'Oochii ni l; . ■■/:,, I i )i nul I riii|iiri' il i inrnl \ mit , iimii
sans peine, un millnr .1 iiinr, -, jii-,|ii ,1 imiir, ,i, \| il iri || ,i Cmi,-
tantinople (1453). L'euipirc d Uccuk-aL lUviul Li (.r,u,j d^^ It.irb.iir,, ,iOb,.
V.n vain Slilicon, Cottslance, Aétius, essayent du le sauver. Les Francu
descendent du nord; les Bxirgondes sont à l'est; les Wisiffolhs, sous
.Marie, et, après eu.N, les Oslmr/olhs, les Hériilex fondent sur l'Italie.
Ulix
puis, à l'est, dans la vall
sont créé un royaume.
e, importé de bonne heure à
rs lr< Fr.i,,.
.Uanc 11, n
de la Saône
par
lui Guin/jcih-, de
a ruine.
ssurer la défense,
gondes
Len
iir 1rs [inints me-
sembl;
laud, avec Clovis, chef des Francs,
• iidi- uni' saiivi-t;ardc contre l'am-
' -1 \l I 1- h' Il irli irr, III l'iOllde-
' ; li |M i':r ..,11 I : , r,'. lit père
;34)
trceai.ent
ve en
77.1, l'i
niontCcnis
, le se
cond 1
mère voie (
l.cllllcll
llcp,-
^pivii
- .1 formé
ijicrovin-
• ut et ra-
- rn Italie
[.:u- la Ira-
it ipiedes
, concen-
■ par le
ii-s en deux corps, le pr
l'.einard, et c'est aussi par cette der-
'inc, le nouvel empereur d'Occident.
I- caridinf.'ien. p.ir la faiblesse de
b uni
.s C(i
^ iint Mari len, s mit
lleraclee. Genève au
ut ete evangelisee au
II' siècle
Premier royau-
me burgonde —
i\ ml SI disloealinii
dilinitive, les Bur-
gondes avaient d a-
liiird obtenu des can-
tiinnements sur la rive
du Rhin, dans le pays
(lui correspond au Pa-
latinat; l'atTreux mas-
sacre (1) qui fut fait de
(1) Ce lugubre évone-
iicnt a inspiri; la légende
les Niebelidigen.
174
LA FRANCE
"■'
4LLÉE
DU D O 11 O N ,
LdUis le Dehnnnaue (it pi^-^i i
mltriiK Jniie crée ihhu 1 oth un
de la Mcditerran. , i 1 i iiim du N
de la Meu^e et dt 1 1 ml li nh
diaire fit de la io/A./, ,» ,-. (1 :l
pciii. tii. Is conflits tnlic 1. 1 i
Tel (tut encore inalgie tnul 1
(hail.sh Chauve, a peint m nli
pniii iMueillirdu moins, i .1 1 i
«•, pa\h subalpins
la Lotharingie
,1,1 pu 1, s \ ,11, ,s,
,1, \,1 liUL s, (
un 1 llMi 1 1
1 1 ll_ ,11 : Il m
,1 1 1 Ul II
,1 ,1 1 ,M|U h
d.
Inn^
u 1,1
1
es
UL
,1
t dan
band.
il, 1
s IRit
Ml, ime
n|it de
1, irst
,iii|
Ml que
Il Italie
niiiiir
ut aurctoui, dans un pain
Il \ lll l_
ni
^il \
n ut
un einpcieur pei sonne ne 1
Uli,l 1 '
1
II, 1
"
1 ,1 Uls
:)!, ttment le littoral
I mpc de nou\eau\
, Il
ptieui tuniiiiUeGtimaïuiiue deli\ra
le pa\s dt teb puâtes, en suscitant
IIoivi OIS et 'î 111 asms 1, s uns contie
lis mil , s p Ul I, s , 1 I is, 1 pendant
s,|, \I,.
Deuxième royaume burgonde
— Le démembrement de 1 empire d,
Charlemagne au traite de \eidun
(8431, en créant 1 Ttat tnnipim di h
lothaiingie, entii ri ,i I I (1,
etLouib le Germ m
la nationalité bui i l i i
blee des giandb il I [ , hi I I ,
région des Alpeb et du lili u , lui
Doson, gendre de Charles u i h un,
pour roi de Boui^oj"'' et d 1;/, \ s- i
Comme, d autre ] ut I i im
buigonde était i m
deU du Juia ou I i I I u
daitlEtatdeBo»/ ; ,,
les deux ro\aumi s, lumlus cns, m
ble, formèrent, a la mort de Bobon
le second loyaume de Buutgogne
qui iluia nnt anb (93^-1032) le dcrniei sou\erain de cette d^nastie,
Hodul/jhe III i e,l i st b Ftats 1 1 empereur d Ulemagne Coin ad le Salique.
De 1 1 11 s p, I isi ml, s pu t, niH.ns deb empeieurs germains a la domination
delà /'/ '," 1/ /,////,(, / l//,s)et aux teiutoires de 1 ancien Etat bur-
gonde I |n m I , I lui 1 i ut ete depece par morceaux Boni gogne ^pro-
preniiiil dit , ml il BuuipOgne ou A antfte Com/e Lyon sous la do-
minât i, u t iii| lll lll ses aiebe\eques Dauphuie, ancienne piovince
Menniu i ui\ limi luus Pioiente, aux comtes de Barcelone, Savoie, à
, eux il, \liiiii Mil I IL lealile lesu/ininik gi riinnii|Ue ne conbtituait,
|ii,ii 1 I I il I II ,1 1 un II 11 1 \ luiii liiii- 11,1 ipiun lien Ihéorique
Mipii {lll I ^ Il \ 111 1 lll 11 \ ni il m I \l| I autant de petits
I I it pu ,1 \ lll , ( I lll 1 I 11 il , lupli 1 de la teire par le
I, lin t funlid I I pour ne citer que
dis fiinl, iiis ,pii ont contribué à
r,.iiii, 1 11 ^,(/ /, I on -s distinguait
(i II ,11, I 1 I n X lis le gou-
M I u m ni ' I le Gene-
Melie (1, W 11 M lurienne,
lelui de i^aiiil Juin Leb evêques
étaient inxestis deb mêmes droits de
sou\eiaini te que les b lions, privilège
i trange en appaunie mais bien
, omprehen&ible, si 1 on fait attention
qu i cette époque tioublee, il n'y
naît contre les attaques soudaines
iks gens de guerre ou les incursions
baibaresques d autre refuge que les
\illis fortifiées nu le piemirr de la
lll il, \ n ul I 11 , I ,1 u défenseur
ht \iii I I II lie Mau-
Mil I 11 mm du mont
I un-, 1 11 1 I \ lll I il, / 1/,, prit le
p ib bui bebxoibinb et, en leunissant
successnement la Mauuenne, la Ta-
iintaise li Chablais le Genevois et
r
' '
IX 1 IX
1 1
il -ii|iérieure
lll lll ee nom
^\
l'iint
s don
t il t
m un au delà
n ut les princi-
Du
1
h au
Tint
sages
t dun
Il lit
eper
di 1
-in rocheux qui
\ii et semble
ii\ «lufeau de
^^lo-ises tmirs le dtbouehe du long
di lile de Mauuenne, chemin naturel
du mont Genis dans la vallée de
LES ALPES.
LE lUIÔNE
173
Isère, issue du Peti
ifiDie était, des le ;
Saint-Bernard. Le comte de Muu-
siècle, le <• portier des .-Vlpes", et
llh
Comtes de Savoie — Le piemicr dt la djnTslie
s cuiuIls de te i\oie dont lenom tt h mii pu >,( nli ni
ih li|ue CLi litudc fut llumbei l ai
u \o sietle^ Sun petit lils Odnti
m in( du m ir nii^ d( ^ii'.e m
iioinJretli /
jn ( ommi 1 i ilt
lis piini(_s (I -. n
pi,
111 II Di sol mais les co»i/es rfe Saioîi suit il
7»(s en lltilie
Eiilie les deu\ Étals -mi ins di Sivoie
phine tous les di ii\ i n lu I ni ml
I \aume de Bour^iun \i l n ni un ii\
liihiinetun enchtMli m ni d I m ii
% lient nianqiur de lis mitln au\ |ii
fiihl Ihiuiliiit III inhume i laljbi\ I
<_ imti, Thomas fut une -Neiitalilc i un
ailitti L/iiiiiiliLi 1/ a sein sei^ntur lîiili ii
piiui son us i^t (12)') ilaicoidi dis fi un
lions 1 ontle 11 s pi tils bliims fi iidiii\ Son i
de Plo^cnle épouse sa lille Bi itii\ i t I s
dis couionncs souMiunts 1 uni i 1 un
autiLs sont uines de I-i ance d Vii_li I ii
V la d\na tie di s Thnwa-. su, ml
une tjur bupieme di jii lui i-ii m uni
licndinee Entre les pin i\i s \ ^ ,, |
le Comte rouge i nlnln 1 ni I Ml! I
mai on 1 e pu mu il 1/1 liiil I
Amedee Chamberv reçoit
I m 1 un le et d indé-
I I Comte vert et
I I I 1 lune di leur
sir. le : I a.h.il du Genpvois à son dernier titulaire, la Savoie érigée en
(/i(r/(p souvrrain par l'empereur frermanii|ue Sipismond flSfévrierl.'il6),rae-
ipii-ilion ilu Molli ferrai, de Saliir,'n.,'t !.■ iTlmn- an doniMim-, du Pîemon/,
|iivrrd.inment inféodé à la branehr r n!, m,, .r \r|i ,,,■ j , pi-onnilsation des
Shiliili lie Savoie, code de lois rnli-r |) .r I— |.r inir-i jurisconsultes
d'aloi-s, i-es importants événemnii - .Ijni-i-ul :i li nniisim de Savoie
une éelal.nilr i,,.|nii,l,.. Tu r, m. \mi..I'. \II1 n .,• \ ordre ile Sa'nit-ilau-
rice, aii<in I - n .ni i ..Im II - / ' . I niime il se reposait des
fatigues lin I ■, :r 1 III- .ii. 'i i'. I I;; ' |in\s de Thonon, le con-
cile de liiik: le drM-u L p.iur lu >uu\i,rini I' nlilieat. Le nouveau pape
prit le nom de l'cli.r V. Avec Eugène IV d'Avignon et Nicolas V, qui
résidait à Rome, cela faisait trois pontifes, au lieu d"un. A la mort
d'Euf.'ène IV, Félix T", cédant aux sollicitation^ des princes chrétiens, se
v^r, m; gardant que le ti
ncve : c'est i
de Ge-
Dans cette r- - Il I ' l- l'Etat
de Savoie. Annecy I I.' i! ■ !■ jn imipe, des
ilr-liiir.s |i:u!ii nh' 1 1 ■ I i - . \ l'i lues-princcs de
i.ivnv .■. .; V iiil 1 1 - 1! 'Il' I I ni|i' iriir, au xii« slècle,
in\.'-lilnrii ilr Inn- \iiln r|.isi'opaIe, et, par
II. -Mil V iiMinement temporel, il fallut bien
in. II. /«, administrateurs naturels du
|.i\- il.nl ilrneve était la métropole, cher-
h I il ill ui une résidence Ils choisirent
tniiLL j Leur Etat dans 1 c pèce le comte de
tiene\e ou Genevois comprenait a\ec An
ntc> Rumilh Cliaununt la Roche etc La
naisoii de heneie stttipiiit en 1394 Le Ge»e
lots con tituaitune enila\e fiiheuse pour les
Mats de batoie Au» i le comte Amedee Mil
( lui I i m me qui fut dut puis pape sous le
1 I I I I li\ ^ achetât il le Oeneiois de
I n 1 \illii son dernier héritier mo-sen
, ni u d ir lnsi,cIeplustard(lol4l
\l(Ut
pour
/ ///
latl
n don
/ ' / ppe U
il ( printi
tnn ois I r
ressortissent désormais i la Cjui ujn un
Clinmhérij. Puis ce fut la gutrie a\ee \K.I)ouph
iiui'ii-. Ilninliert II qui se\0}ant i
II-. Irin-inil I:i4<)) ses Etats au roi
r. i:ii I,;,.,, Aiuèd c tnitant direit m
el le Faiu
en échan,
duGuiers':Le ComI,
batailleur. Son fils
fils de Bonne de Be
m 1 Amedee VIII
egna près d un demi-
I I lin nianage «a
il n t lui inféoda le
lu tu I N ) I I I II fut l oiigme de
I 1 I I 111 I 1 1 II 1 s. \ I thiede Genève s
\ Il ( I il I iiiin lin I 11 rifitties heu
1 1 m ni ni \Mi 1(1 I iiniti di. la Sa\oie
1 I I lit) ^ Jeanne Mm le de beneiois
\ I iiliere du dernui duc mort sans
I 1/ le Faucif,n} Beaufort fax
I 111 I m IFtntd ^niri après en a^ on
I I u dunul un i I et demi
Ducs de Savoie —I [ i ini es de SaM il
\ Il 1 ni Im 1 lit d m llie a piolit h
1 I 111 n de leurs -^ 1 ins pour en tirei
\ I 1 I iharrasses pal fois dans leuib pro
1 I 1 t intct a%ec la Fi ani e et tiop sou
\ ni iili elle aAéc l Empire germanique et
lanni nd \utriche ils s ingagerent malheu
rousement et perdirent plu leur foistous leuis
Ltats A foi ce de courage et d adresse ils par
Murent i li ressai ir Mus quand la Sa%oie
pioMnte isolée de ce cote ci des Alpes, leur
176
LA FUAACR
.1, Bnui
iu mm
MU pi
M.'i
parut d'une dêfens
qu'elle fût le berc
ainhiliuns à l'abri,
3, ils n'hésitèrent pas à l'abamlonni r, lu'n
famille, pour mettre leur buim I Imi-
coté des montagnes. Le doiiiairir i|ii il> s v
11, p. il à peu s'étendit à toute l'Italie. Les
, lii^i ni maintenant à. Rome, dans le palais
l'h.
lee que
cuUc calli-liqiic, 1
à la place. Ue coi
l'offensive contre 1
biais à l'ouest d
nrrnMi,,.. I„, parti
|-orr,i|,. ivnl, I,,, |i
lllr. Mil- il, I , l., i
duc de Savoie, s'emparent du
la Dranre, et partout impi
de terribles hasards.
Rivalité de la France et de la Savoie.
rrance et Suivie se
- Si, au lieu de
se battre
le moindre incident d
les de Savoie et
les D,ni-
lutte, ne devait plus
Vii-iuiiiix eussent pu se mettre d'ac-
r uih' IV. lilicatlon de frontières, asso-
I 1 il il bnalement les fondre en-
limce de famille, l'ancien
ogne se trouvait ainsi re-
s dans ses parties essen-
ci^'ement ce que rêvait la
'^aiote, mais elle le n'vait pour
it pietendait y anixr r [i ii- 1'. Imii-
cbsne de ses vniMn-, m rr|i\.int
: L\, lusif les dn.iN, In. ,.lMi:,iies
I .1 I 1 mpire germaniipie sur la
1 1 I II ipparut que ce rêve deve-
111 I I >ibque le dernier des Dau-
I Mi\ titure de ses États au roi
Il II' -iilistituant à sa place, sur la
■- i\ II' . Contre un voisin de celte
j.i |i.i>sedait Lyon et la Provence,
conipi-it que la lutte allait devenir
résolut, après la première alerte,
ter sa ;capitale au delà des Alpes.
■p côté encore, le duc de Savoie se
na ili. France, car celui-ci, maître
.. I .lait ainsi du Briançonnais,
rr iliii^'ee par-dessus les monta-
Phoi. de M. Ti.iuih.i- gii.s au rn'iirméme du Piémont. La vallée de
juiEiNNE). îa Doiie (Oul.\, Exiles), jusqu'en amont de
Suse; celle du Cluson par Fenestrelle et Bec-
Dauphin, saillant avancé du Briançonnais sur
le front dumont Genèvre, étaient français et se reliaient, le long de la crête
principale, à Chdleau-Daupliin, dans la haute vallée de la Vraita, sous les
escarpements du Viso. Entre la double pince de Bec-Dauphin (vallée du
Cluson) et ChAleaii-liaiipliiii liaiil.- \i lil i . I.s vallées de la Germanasca
et de la Pellire, ... .ui ~ [..r im- ail.- I - Vaudois, et, au seuil même
de la plaine, le nnir^ini:.,!! ./.• >i.;i/, ■ ., .y,, l.ni à notre cause le souci de
sa propre défense, proluayeaiL ni 1 aclioii d.- la France briançonnaise jusque
dans la plaine où convergent, dans le rayonnement de Turin, tous les tor-
rents dévalés des Alpes vers le Pô.
De Son coté, la Savoie débordait, sur ses deux flancs, la projection
iiiena.anl.' .In Ttriaii.;. innais : au sud, par le comté de Kice et surtout la
vaille .].■ I / /""/.• .1 nurceloniietle, porte ouverte sur la Provence qu'elle
Mpaïail .In |i.iii|.l.ni.' ; au nord, p.ar la masse compacte des territoires
savoisi. IIS .'. li.|..iiii.'> du Rlione au bassin du Pô, vers Aosle, par le
|i.'lil-Sanil-l!. I nar.l. v. as Snse, par le mont Cents. Si la France possédait
II' pas- ai;.' .lu III.. ni i;. ii.M-.- ri quclques trouées jusqu'au delà du Viso, le
Siivi/fii-il |. liait la .1. 1 .1. s |irincipales communications par le col de
ïr,,,/,-. chu .1.' Ijn-rl, I I \r-. iilirre, le mont Cenis, le Pelit-Sainl-
jn, :■!,,■,■ ,/,'s Alpes, et il poussait de ce côté du
. lin II a .1- Lyon. Si le Dauphiné briançon-
i:i ils, il l'etreignait de partout sur ses flancs,
lient donc en deç.à comme au delà des Alpes;
s mettre aux prises. Mais la Sayoïe, dans cette
u'un ri'de secondaire. L'efl'ort de l'attaque et de
a .1. f. II-.- va M- ]..irl.r au cœur des Alpes,
l!e,',i<
)ù la France,
par la maison
lutt.'..\pirslui,
'U,s MU et lii-
t et Berwick la
par les armes,
III siiil.parles
I II la l'rancke-
/ ' , ^ lias. Dans
I liai. \.a.Savoie
ii\ islissement.
Il' .1.' laPénin-
si.ii'iiie avec le
.1. M. II., et de
an\ Liais de la République de
cia, Vérone, qui l'eussent reliée à
escendue par les montagnes du
rien ne fut négligé pour l'obtenir. Par ce
moyen les troupes espagnoles pourraient, en
toute sécurité, traverser les montagnes au
col du mont Cenis, descendre par le long cou-
loir de la Maurienne jusqu'au delà du Rhône,
où l'on se retrouverait en terre espagnole.
LES ALIM-S.
LE IlIIONE
m
Dans ce grand conllil, l- /"
tif;sitait à se dcclaivi-, lu -ii
oais, il fallut en assurer les communical
ciintre Charles-Quint.
Al..rs le nù île France sollicita l'alliance
ci Voulait resler neutre. On le somma
(le ciiuMuuuie.ilicin la plus courte cnir
liourj;. Cliaiiihrry, le couloir de la M;
c'est-û-dire |i.Lr la Bresse, la Savoie, I
avec la France, le dèfemlre
e formelle du duc de Savoie. Celui-
là Sai'nie fut envahie, car la ligne
Piu-is et Milan passait par Màcon,
■iriLue. le mont Ccnis, Suse, Turin,
l'irniont. Comme, d'autre part, la
N ttait ce pas de 1 Empire quêtaient \enu
i sa famille les titres de tomte puis de
duc'Poi
1 priK de son r
m our 1 Viitn
h
\ou.li ut
peut ilr .1
Il II 1 1
II
1 UKI 11
\ luuu ! 1 1
M II!
M_U((. il
lit ille II
1 11/ 1 IM 1
cour nn
lojile 1 II \ 1
1
j retlcch
t
D aboi
d le duL de Savoie %oulut flairer
1
■lent de temps immemo
rial <^a Maison
n
trttenait
a\tclacoui I
1 1 II 1 I
1
tions de
couitoisie et 1
iili \ { In 1
,1
reprises
des allian
1 1 Ml II \ Il
11
scelle cette commun ni ni I m l\
épousait une petite fil e de fe i\ oic 'i ol inde
fille de Louis \t devenait la femme du duo
Amedee I\ et la tutrice de son fils Mai fru.
rite de France sœunl II un II lut m m
i Emmanuel Phihli il i hn 1 m i I
I rani ois I'^'' devait h I n I ^ \ i
la propre sœur du du i h n I III \ii i
quind le loi de France François I ' u
^en(lll|u^nt les droits de fouis \II et de
( Il iili s \ III sur le Milami -voulntpa ii
<n II ili, nqnoux i I il I 1 [ i ( 1 i
parint m une ilifli uH I IM
de Us/ i/HC boi I \l
IK me du / / laiii m [ i i i| ! m iit i
Sust par ou pensan ni il d \ m iit p i u
Us Frani ai a 1 issue du mont Gine\it
Franiois I r déboucha par h c I di I li
qenlieie dans la plaine de ( ni Su il t
II nus de leur surprise \i m i i
I lisser enfermer dans les h ml \ M i i
en retraite abandonnent la lin I Imin
dans la plaine de Mansnan
se I onnaissait en i m un
I es Suissies \aiii n i n i
Pair perpétuelle en \ iluil li
JOUIS a leur service di
"^r^
É
II
P .
.^...*^
Hi^^^^UB\
*^f
TN fifËfc^^rr
UHm^
^f
^^^
E7
I le pays
ileulal et
qui lui
Iteforme enlevait au ilm r,
lie Gex et de Vaud, le (Inl
le Bas-Valais, à peu pi' -
restait en dei;"i iles Alpe.-. Ir m illieiireux
prince, ayant tout perdu. p,ii 1 un .ision, se
retirait à \eie.il. Emmanuel-Philibert
sauva sa dyn.islie que l'on croyait perdue.
On conn.'iit sa devise : " Aux spoliés restent
les armes » {spolialis arma supersuni).
Il a|iiiiil la guerre en se battant et, <à la
léte d'une année es]iagnole,infligeala défaite
de S,iiii/-(ji(riilhi 1 :.;;7) aupâle successeur de
Franeois I'", Henri II. Le honteux traité de
Gâteau Cambrésis avec l'Espagne suivit
,!'■ |iir. I , ,1 : |i ir lui. Il -|Ki^»ne, qui avait
ii\ ,1,1 |, w ■ ' Il 'i-,la, ainsi que le
I ,,\ iiiin, ,lr N ,j,l, -, I , -i, ;l,\ la Sardaigne;
tous ses Etats, et
durent évacuer Ti
encore. La premièi
I m ni 11 1 s»i InK iil
lui m li\i nt h il util i Fi un ois 1
ee fut au duc de Tinulce qui
e de géants
1 11 I ni i\ec nous H pair de liihnuiij dit
d I I ju lie les rois de Fi ince entii tinn nt I u
luntiiigents de cette nation aupii i\ int n tu
ennemie, mais dès lors notre alliée fidèle. Pour le Milanais, devenu fran-
ioii|,rs françaises
|ir, lies tenaient
iipiilinn française
,/r lu .siiroie avait duré vingt-trois ans.
Kiniiniinii-l l'hiliberl, pour compléter sa vic-
l.iii,,. Menait avec les Genevois et leurs
iiniis de Berne le traité de Lausanne (156i),
|ui le remettait en possession du pays situé
sur la rive gauche du Léman ; un accord
avec le Valais (l.ifi;)] lui rendit le vieux
i;li:,|.l,ii- in-,|n I 11 ii\,' - iiielie de la Morge
I 1 M ii,i,j11i,. ; .s ' '. M . qirenant quel
1 s \ 1 1 i V 1 i. s. .■i,l\ , 1- ,ir,' -, I ,ii j,,.,;i I I 1,, roi de France,
il p.e-,-a les m, ml.- il. ti lusl'era sa capitale
à Turin (lôlii); Chaiiihery demeurait la
tett des États patrimoniaux de Savoie, mais ce ne fut plus qu'un chef-
lieu de proMnce éloigné.
Annecy (lo(i-22 habitants) se penche sur son lac par l'iie des
Cn.ii si I I I presqu'île ombreuse duJardiyidrs Plantes, qui baigne ses
pu ils il iiis h double douve latérale dnT/iiiru et du canal du Vffsse.Au
noiil II slii lies frondaisons du i'i/'yKicrs'atlaclient à la rive, où s'élève
la statue en bronze de Germain Sommeiller, promoteur de la percée
178
l'UANCE
Fréjui,
Plante I //
tniit pi I
gran 1 ml i I i I
d'iinpoil ils II
lions d iilIi lo^ie
pvélijsloii [ue et il lus
tûiic uitmelle V ( té
d'une CTsiine liei-e
dansles baliments d un
couvent de domini-
cains, se voit l'ancien
collège fondé piir Eus-
tache Clwpjinis d'An -
necy, en i''to3. Saint
François de Sales fut
élève du collège Cliap-
puisien (aujourd'hui
bureau de l'état-ma-
jiir). Son souvenir esl
[lartout dans Anncc/ : vnm . i i i, c \ \ m
à la cathédrale, assez
pauvre édifice, où il
officia comme évoque, ctoii ]ihis l;iid Jeaii-Jaciiiies liousseaii ch.iiila
comme élève de la maiti-ise. Les bureaux de la Compagnie des
bateaux à vapeur du lac, des particuliers, diverses industries oc-
cupent ce qui reste du premier monastère de la Visitation, vendu et
mutilé p;ir la n'^vnlulion. Saint François de Sales et sainte Jeanne de
Chantai y ,i\,ii('iil, eh' inhumés; c'est là que M""= de Warens abjura
le proli'sl.inl isiiie IT-JCi. Les ndiques de saint François et de sainte
Jeanne dt,' Cliantiil liiLeut transportées dans le monastère eu bordure
de la rue principale. La maison de la famille do Sales se voit dans la
rue du Pàquier, bordée d'arcades.
Va.ssé N'otre-Daine-dc-Liesse (très ancien pèlerinage, ii.irduu d'An-
necy), l'ancienne ville évoque d'une façon saisissante ces petites ( api-
tales italiennes comme Padoue, Bologne et tant d'autres, qui furent,
au moyen âge, un centre d'activité politique, artistique et lithnaire
et exercèrent une attraction, comme aulantd'oasis disséminéesdans
la solitude des provinces : mêmes arcades, même fantaisie, celles-ci
d'un côté, celles-là de l'autre, comme dans les rues de la Filaterie et
Notre-Dame. De droite, de gauche, les évenlaires des marchands, de
sombres couloirs, des passages voûtés; çà et là, de vénérables poi tes
seigneuriales, des escaliers au fronton armorié, de vieux muis ou
grimpe la vigne vierge, pour retomber eu feslons sui- quelque (oui
silencieuse. A l'appro-
che du ThioH, ses pas-
serelles, ses ponis rus-
tiques, les maisons
enguirlandées di; bal-
cons lleuris qui sur-
plombent la rive,
l'voquent un coin de
Venise.
Il n'y a rien dans-
Annecy de la vulgarité
commune aux villes
trop récentes et bâties,
sur un plan uniforme.
La vieille cité gagnait,
par le travers du canal
duThiou, le faubourgde
la côte Perrière, groupé
au pied du château.
Dans l'embrasure de la
porte Sainte-Claire(cré-
ueaux et mâchicoulis),!
la rue Sninte-Clairé
égrène ses arcades et
ses vieux hôtels. Dans
l'un d'eux, le président
Favre fonda, au xvi" siè-
cle, de concert avec
saint François de Sales, V Académie flurimontane, sœur aînée, mais
trop peu durable, de l'Académie française. L'hôtel, donné parson pro-
priétaire à saint François, devint résidence épiscopale. Le pré-
sident Favre rendait ses arrêts au présidial du palais de l'Ile, maison^
forte, anciennement aux comtes du Genevois, qui s'élève à la proue:
d'un îlot sur le canal du Thiou. Ce logis original, aux pièces
basses, aux murs trapus, terminés au deiiors en proue de navire
pour mieux résister aux assauts, ses fenêtres étroites, grillées de
lourds barreaux, ne dit rien qui vaille. Il servit d'atelier monétaire, de
l'.dais de justice, de Chambre des comptes, mais surtout de prison;
I e n'est plus qu'un résumé d'antiquailles (belle salle au premier).
C'est une très ancienne ville qu'Annecy. Une charte de l'emiiereur
Loihaire la mentionne [Anîiesiacuin) -clm ix= siècle. Les Burgondes y
luienl; avant eux, les Romains. Elle compta surtout, lors(iu'elle
devint, avec les premiers comtesduCenevois, la capitale de leur petit
État. Son château, plusieurs fois incendié, reconstruit en partie au
XV' siècle, ofl're un ensemble composite où se remarquent la tour
Sauit-Paul et la poite piincipale (\iv° siècle), la toui de la Reine
(mi" su cle) ; couitine cienelee, tourelles d angle du \vi° sièi le. Les
comtes, puis duc s, de la blanche cadette de Sa\oie, dite de Ginevoit-
Xiiiniiii^ ( nih( lliK ni ( I tli itsidinii UM eiitit , I e li gant buis qu'ils
IX NECY : ANCIEN PRESIDIAL.
LES ALPES.
LE lUIÔNE
179
firent conslniire ronliont
niiK! I.rll.. salle ,les Tèles à
pl.ilniia lîeiiaissane,-. llr-
puis rextiiictioii de la fa-
iiiillo ducale, le château
i\' Aniieci/ fut assez délaissé;
une caserne l'occupe au-
jourd'liui. A ses pieds le
canal du 7'hiuu forme, à
l'entrée du lac, un petit
|iort où viennent s'amarrer
<les flottilles de barques et
; a v;
•ur.
Personnages histori-
ques. — Saint lieniiinl île
Mfiilhoii, lils (.le Fi-annus <\r
Mciillion et (le lieni-linr dr
Duingt, né au oliàteau (le Mcii
Ihon, près du lae d'AiiiK^ \ .
vers 9S0, mort à N'cvarc, en
Italie, en 10S2 : il év,(iii,'.li~.i
les haules vallées des AI]..- cl
fonda des rcfn-rs an r.A du
uKiat .1..IIX -,- . ,v ,/.. i.. ,,,,.,.(
ul ; Je
z,m, cardinal de liro,,,
village du Petit-Brui;
Anneey ( 13 i:i\ paiivi
eni;Hi;:illoiid i.daii- Ui-ihni,
un C(dlcgc, (iii \ iii_a .]ii ili-i'
places graliiilc. ,a m ni iv-n--
vees aux éludiniN >,i\ov:irds;
GiiillaiiDie l'ichet, né en l',33 au Petit-Bui
recteur de ffriiversUé de Paris, où il eut V
merie : Genève en 1478, Cliambéry en l'iS'i,
•ds Genève, Clément 17/ d'Avignon, né au cli.'
héritier direct des comtes de Genev(jis: s;
'l'horens (1567), l'apôtre du Chablais, dont le
; G lî T ( s A V o I
Vlnlroduction à la vie dévole,
rang des écrivains fran(;ai3 l(
favorisait : l'Académie fiorim.
fonda, en 1610, de concert av(
Fran(;oise de Chantai, l'ordre
mort à Lyon, endécembre Kri-I
puis (1499-1556), chanoine de
taire du du( de Sa\oie Cl ni
de ( 1 I I (U I I 1 II I
n \ 1 il 11/
lit /(■/ (
^nons de
!^. 1
l:t, 1
\'
1 1 àBo-
-
1, mort
,'. né à
... 1.
1 .,,
,1
, bords du
(. lll.C^
Il.ilca
II
IH'
c l\m
•eroy et de
1 i:-\|
(■: ./•
hirie Dessaix, de
■ciihl
,•
ici
le la
égion des
i défendit c
Ih
pr
)VMice
contre les
Diipns
d'Ev
an
qu
Jitla
campagne
Il fut I
1 «;tnat
//
I mil I (.( / lil, ne ab iinoens toi I
pi f ^seur a 1 unl^elslte de I l| '
^'imdepirt iHulKtiind i i I
p ir le p i[u P ^ II 1 I / /
/e V I I I II
I s tl lip s I I ( 1 I
Ihdei Ui I 1 I M I 1 tl 1 11 I 1 [ I
Tippo baeb et li\i \plubieuis cumb Us ui\ \ii
glais, Michel Mai le Pachlod, de Saint Julie ii
gênerai de division, blesse a \^^^'lam I
flteialie) de Bullet, originaire de B inneMll
ingénieur distingue , Jacques Balmat et le do(_
teur Paccnrd, conquérants du mont Blanc;
LA lUAiNCE
■ rililie, frrincliif 1p prpriiier le pont de Lodi sous uiip prdo -
l'iil :i Aii^lnlil/ . Irii.i . Wnpr.iiii ; A/exis liouvaril, de r.iiil
S iiiii-i.ri vu-, iir il iiiif laiiiillr lie cultivateurs (ITTT-I'^r . i'
il,' I .iiilarr: .InsPiili-Sirnhi-i Sirallel, aslronome, ne n Clll-rs
a Pans (IS^S); l.ei-iKuni Somuieiltei; de Saiul-Jeoire-en-l''aiii-l
tour du perforateur à air comprimé, qui perça le luunel du
(mort en 1871); Mii' Diqwnlonp [Féli.i), né en ISiia, à Sainl-
mven-
it Cenis
:, d'une
gardi
non! Cenis Minliiielian boulL\aid de la pui ini t duc ili a 1 issue-
lit s uni lii in ird et de la coulée de Cliinil i\ I ml iu\ mains
1111 1\ ^11 Mlle pii lartilleiie de Sull\ 1 / I Lvon (I611I)
I i ( id |ii \i iiicincnt les deux ad\ei 111 1 Iml I mmanueL
Calmes en iLsliluant Château Dauphin di ti 1 1 te des \lpes il
1 la Fiance 1^ pa>& de Gea le \alioiney le bugey \a.Biesse c est-
tous les teiiiloires> sa\oisiens de la n\e dioite du Rhône sans par-
Su p 1
MOOO hectares
(Cadastre), 618 700
(Service gôograplii-
ciiATE\u DE BouuDiîVLx quB ds rarméel. Po-
pulation : 2'i7 89Û
liabilants. Chef-
lieu : Chambéry. Sous- préfectures : Albertville, Moûtiers,
Saint-Jean-de-Maurienne. — 29 canlons, 330 communes ;
14= coi|)s d'arnii'e ( (Ihenobi.e). Cour d'appel et Acadt-mie de
CiiAMBÉiiY. Diocèses de Chambéry, de ïauentaise (Moûtiers), de Saint-
Jean-de-Mauuienne, ces deux derniers, suffraganls de Chambéry.
Les ducs de Savoie au delà des Alpes. — I-e marquisat de
Saluées constituait une enclave gênante pour le Piémont; sa fidudité à
rallia:ice française était une menace. Le dernier mavqnis île Saluées étant
mort sans lierilier, le mi de l-'rance Henri II, arguant de s/s droits suze-
rains, réunit ce dniuaiue à la couronne, coniiin' lu f ni ili -lierence.
Charles-Emmanuell"'', meltant à prolil les tninlih < mi 1 ih - m l'i-ance
par la i|nriTlle ri'ligiriise, occupa, en pleine paix, li' in n i|ii!..il •]<• S-z/mccs,
terre française, et mit garnison dans Chdleau-Daiii>!ini, [Kiiiie inlegranle
du Dauphiné. Le roi de France Henri III, aux prises avec dextrémos diffi-
cultés intérieures, ne put relever l'injure. Ce fut Henri IV qui s'en
Du'clief de sa mère, sœur de Henri H, le duc ./-■ - - ■■ i ri- mlait à la
couronne de France; en saisissant le marquisat di' '- i N i ; niil un
gage. Henri IV en prit un autre contre lui, en o. , 1 itl . - , . I.ei<ll-
guiéres, le " vieux renard du Dauphiné », couiiiie I .j lui le Sivnyard,
enlève l'une après l'autre les forteresses de son rival. Après Charbon-
nières, berceau delà dynastie savoisienne, qui commande la vallée de l'.Vrc
^ lie inteuenlion eue in i pi |
du d^ Maiitoue \incentdc(i 11/ 1 \ n
sin hciiKge a Chai les de Ni \ 1 • li I
con\i)itut le Montfenat qm el iit cl
r--paf,nolb ne pouvaient ^olr sans ap[)i li i
poser dans le nord de lUalie enli 1
lioupes t pa„noks en\ dussent les Lt il I
\u il 1 Louis XIII I n ^ / Il
lias ,iu| I 11 .iil \ I Mil luiiiiill\ Il
net le 1 1 f 1. le / - / V, M ,
plate de Pignetol au 11 u I 1 1 1 \
montaise, tombe tu u li | n\ n h
pille Manlone se pi ni n nt I \ ml (
allait en\tnir aux main qumd Mn m
medialtui auela la lulle et fit signtr en
Cheiaiin (1( iU Charlev rmimniiol obti
et pendant que
an 1 Riiheheu
n ni I In f lie
tiell
tiali
Mil II I traite de
un I 1 11 II M inlferrat
,1 ut i\ I I il l'igneiol
le iet liauj liin de Fenes
( excellente ^ole de pêne
s et du mont Oenevre 1 a
\nioie d n 1 1 \ u il 1, sis ani 1 ns maîtres elle na\ait jout
d^ns cette 1 I mil m |ii un lole tout a fait secondaue 'Victor-
Amedee I ■■ ni 1 ( 1 il I mm inuel en reprit possession Api es lui
(halles Vini anu 111 en e lupleK 1 unile par son marngc(ll(7) a\ee
llieulieie des Ceneiuis \eiiiuuis auxeiuels lt (jene'vois le Faueigny et
L aufiiit a\ aient ete apimges
Les ducs de Savoie, rois de Sicile, puis de Sardaigne —
Victor Amedee II fui un lui I m li_u 1 CaUnat, n\< un 1 m iitn
I is 1, \ ul II et il Louis XIV u I l\ 1 u I I I I lin
1 h
iludiii de s<a le m Itiitl iiiunii i 1 île il n |utl uUi 11 et li^ii i
1 Fui pt contie ni us tli^ue d Vu^ boui^, Ibsi 1 Calmai lt plus ^lanil
benirae de guerre de son temps pasbC en Italie par le GeneMe le col de
Li;s alim:s. ^ li- uiiôae
181
SosUièrcs, le val Cluson, Fciiosli-ull,;, Pigncrol;
il attaque et met en déroute, à Sta/furde, le
lUic de Savoie et ses alliés d'Allemagne cl d'ICs-
|iagne (IS amM l(ii)(ii. En se rolirant, il enlève
>H.vp, |iui'5 ;ili:iiii|Miinniit. niix premiers souflli's
|irini.iiii' t -, - - ■ imI iiicnts de Provcni-i'.
i.'nl'\r !.■ .Il il. iM il, \ , ,', occnpe le conili-
SI r,
lur du Viso en notre possession. La l-'rance
l'venait le <i porlier des Alpes »; les rôles
aient cl.ani^vs. Malljcurciiscnicnt le sirge ile
niands, espagnols et le
français, envahit l'année
le niianrnnnais franr,,
Pour assurer la succession d'Espagne à
son petit-iils le duc d'Anjou, Louis XIV ilul
tenir tète à l'Europe coalisée conire lui. I>:n'
murs de Tiirl,,, par Vi.lor-Ai
p.^nlur, la Prov.'uce envahir
avec le litre de roi. Par nu
Savoie, la France lui accordu
Dauphin, Fénestrelle, Exilr>,
1- ■, hiiniM.rs de
La Révolution er
iiiiiiliL,.ilri|ii iMuper
la <<nn d. Tnini u .
m ni, il M- h- A1|H.^,
i|ii- 1' iiiiiii 1 11' Ir.'iih'
1 \UIII h 1 1 1 1 il!
h [0. hil 1 II h 1 1
■ !■ , il .1 1 \iilrli hr
,1 1 . ..., |.,,i,/V,. //,
.1 \ ml 1 1 1
i:i ; ;iv,c le due de
pom.l. un 1 1 m
M. :H-es, Chàteau-
htliqes ] mil 1 1
urii- iv|nvnait laval-
pa>sxouliU.I, 1 mu
In ili r.ini Ii.nurtte,
ce vau et la ^ta. te
ili 1 11 II. 1- ,1 ilis du
fut mcorporee dans
.■i.iiii, ,|,. i'iiwnce.
le qualie-\mgt-qua-
\iiiH lu IVi.MliiTe des
tiieme département
Alpes dauphinoises
celui du Monl Hhn,
coïncide avec la crête
Les engages \ 1 n
ries.-eauxpendantes..,
taires du Mmil 1 hm
loiii^, de notre coté.
fcumiKut un, \ iil
l.i ^,ir,,le reste au
lante(<.li il n- 1
iii.iu.iu roi de Sicile.
chefsM Min l\
Cni.i ans plus tard,
(lui et 111 ni ih - Il 1
VUlor-Amédée II
Cependant ks nqui-
échange à contre-
silions fieiinentes en
cœur la Sicile pour la
hommes et en argent.
Sardaigne. Singu-
les atlemles leileiee»
Ii.Tr,|.-lin.....,,,r,-elle
a la kheite de cons-
.lr...|i,in.., \ l:i-cde
cience et i toutes les
tixdilions (heies au
(ITail 1 il alidique
cœur des SaMi\ mis
en faveur de son
soule\<rentuni puli
fds Chnihf-lmnm-
de la popui i i 1 o 11
„„,/ III niuv -,n
(onh 1, i.-uni 11 m
~ou\ent hiureux de
I ouïs \1V le fait ar-
iilir. Il meuil de-
I iissL au th ile.iu de
Muni du ri (o< t 17521
le tr ute d Ltrcdit
fut un triomphe pour
la Maison de t^maip :
elle sortait njeunie
111 mil puis M ,...., ,11
ks iljlUiluI (Il I m
tretoledes Alp. s
Trois ans plus I ml
Bompai le mi n ni
t unbiuir halHnt sa
tiiompliante t mipa-
gne d Italie après
\i(ole, le II mie de
l;,ns (■ l(Mit i la
momi ( lue s ai de
JE I \ s W (1 lE V LA 1 R/
182
I.A F 11 AN CE
le Molli
de Savi
I noire ji.iys s:i fniiiliri-c n.iliirelle
de Savoie devient roi d'Italie.
Alpes. lUenlnl le
Chambéry s'pteml dans une plaine fertile, au seuil de ladépres-
,011 qn'orcnpail le iilacierdu liln'me, entre ce fleuve et l'Isère, et
dont le lac du Bourget n'est
qu'un résidu attardé. Au
pied du soulèvement qu'oc-
jue Li'iiH
Le^bse piomem sur le front
la \ille son humeur in-
conslante, aujourd hui tor-
lent d eau tiouble a la fonle
des ni i.:!es ou sous l'afllux
s pluies automnales; de-
mi pauMc filet qui se perd
tii de gidsses pierres
inssues et di s filets brû-
il ddoùl. Dos
ides plantées s'atta-
de paît et d'autre,
u boul d( la iiviere. Vers
ouest, la \ille nouvelle
avec ses monuments, le
Palais de justice (statue de
minenl |Uiisconsulte,pré-
Le3 princes de Savoie
Api. s 1/ / , / „,„,„„ I I ,
gueiu Il
et de \ \ il Ml
Emmanuel II ,
du VillEtfranca, c|ui < 1 U 1
let tSja), et échange de cettt
laisse la Savoie tout entière
rois d Italie
1 III 1 1 m 1
- 1 . \ m ment est d luer
X Charles-Albert :
h il 1
1 1 ih II 1
Il 1 il liK Victor-
ml u h 1 1 i 1
luMnue dvcu le 1
iiliiil i\
m,, M, Inii n>L ^12 juil-
ui de bdid ligne, qui nous
comié de Nice (traité du '
sident Famé), le Muste-liibliotlieque (1888), riche en antiquités
piehistouqup^; à h lisièie de la belle piomenade du Veiney, les
etdlilisseiui iils il lis uni iiii ni hitisdi „ ik nis et de filles, école
niiinidle d iiisl il Mil II \ii |i mlil iilli m nid s deux villes, sur
la Le^ssp, h 1/ mmi iil ihi (mil II II nuMi siipi ibe de Falguière
et de ruj(d, 1 1 1^1 LU lh'i2, LiiiiiiiiLiiKiie Id u uuiuu de la Savoie à la
Fiance en 18b0 De là se déploie, veis 1 est et le sud, la cité qui fut
capitale des duis de Savoie : leur chàledu couionne une éminence
en\eloppee de belles fiondaisons, dans la peispective de la grande
rue de Boiyne, qui lui fait une avenue monumentale, avec ses beaux
portiques aux arcades élégantes, bordées de magasins. Au seuil
LFS ALPES. — LE IIIIOM'
183
mime de la lue Je Boigne, li ruaUnne dei, Lkphanh i qipelle li
siiuiilitie foilune d un enfant de Savoie, le geneial conili de
lî iijne (de son nom pdlionjinniup I eboignc), qui, apiLS a\iiii soni
I i 1 1 ance et la Russiej s tniôia dans les li()up( s de jj, tnni] a^nie
(Il > Indes (1777) et olTut ses sel vices an 1 1) ili (1( I)( llii piili [uclil
fut ( omble d lionneuis et de biens Tnlm i \ mi i < li iiiib i\ ivi (
monte, pai une tour plus ancienne (|ue la tour carrée des Arcbivcs
(xn" siede), i une plaie-forme d'où la vue porte sur tout le bassin
de Chimbfiy
Sui les df ux ailes de la rue de Boigne gravitent : à l'ouest, VHûtal
de viHi , d 1 est, la cntlMrnle Sainl-François-de-Sales, avec son gra-
cieux poi I 11! gotbiqiio fxiv-xv" siècles), malheureusement privé des
vf , ,^AH^^ ^^
iFv^"/
/
li»,^' i>^-'^> — '^'rk. ^
ij^^/'
wÊ'^^'^^ iJ^f^
^^^^
l^ftiiii Kwi^v^^
\^
WK/j^BÊÊU^^g^
I^^^^H^^HIi;^'"»,: ^ s^^H
■■m
^^K- % m
H^H
^^^^^^K*
3^H
issÉâfettL. "i^^Hi^^^H
HH
: Q U E s ROUSSEAU,
une forlune de 15 millions, il l'employa en œuvres de bienraisuiicc,
écoles, hospices, embellissements, et reçut pour ses libéralités, du
roi de S.ird.iiune. le titre de comte, de ses concitoyens reconnais-
sanls If ^111 -Il II,' r monument (1838) qui rappelle l'origine de son ex-
tram .Im, un- imiiiiif. A l'autre extrémité de l'avenue, près des pre-
miris ili'.'ii's lin ihàteaii, le monumentdes frères (/e Mnhtre évoque
(ilepuis 180'J) le souvenir de ces deuxécrivains, également bien dciurs,
quoique en des genres différents : Jnseph, l'ainé (17u3-1822), sénateur
de Chambéry, "ambassadeur du roi de Sardaigne à Saint-Péters-
bourg, oîl il écrivit ses ouvrages de politique et de philosophu-
[Du l'ape. Soirées de Saint- Pitersbuurq); l'autre, Xavier, pensciu
moins profond, mais écrivain plus habile à exprimer des senti-
ments délicats (Voyage autour de ma chambre: — h' L&'jii(tn <li' hi i iii
il'Adste; — le Prisonnier du Caucase).
Chambéri/ fut capitale de la Savoie
(1-232) du jour où Ir . n,,il.' Tl is I"
acheta de Berlion m- .Ii-in - i.n. u
riaux, moyennant 'i.iiHMi 11 - I n n -
rpiérant un peu plus taid le dcilt'iii i\r
(^hnmbéry, Amédée V en lit sa ii-m-
deiice oflicielle. Lorsque Emmanurl-
l'hililiert, ;ipiés In vive alerte qui avait
l'ailli lui .•iiliM r >.- I':ials, jugea pru-
ilnil b'.ti-J iralinln la Ini'lunc de sa
Muisi.u de laulr.'oit,' Jrs Alpes, et fit
de Turin sa capitale, Cliambtrij, demeu-
rée à la tète de la Savoie, ne fut [iliis
qu'un clief-lieu de province; sa réunimi
à la France en a fait un chef-lieu de
département. Mais, au calme de ses
1 lies, au développement de ses boule-
vards, au grand air de son artère vi-
tale, se retrouve l'allure d'une ville qui
fut chef d'État, durant plus de trois
siècles.
Il reste peu de chose de l'ancien châ-
teau des princes de Savoie; la Sauitr-
Chapeile, écrin du x\= siècle, ornée
d'éclatanles verrières de la Renais-
sance, en est la pièce la mieux con-
servée, bien qu'un peu à l'abandun.
L'n grand bâtiment classique, élevé
sur l'autre face de la cour intérieure,
abiite le général commandant la sub-
division militaire, le préfet, le Conseil
général et l'Académie de Savoie. On
slaliirs qui 1 aiiiuiaieiil, et ses trois
iiels L'iilliiques, dont les voûtes peintes
■ 11 II pe l'œil rappellent celles de la
I atliiilral.- de Milan, où cet art, cher
aux ai ii.sles italiens, a trouvé son plein
l'panouissi'menl.
De chaniianls buts de promenade
l'niit une cduronne à Chanibêry : l'agreste
niaisiin des Cliarinettes, où vit le souve-
nir di' M""- de \Varens et de Jean-Jac-
ques Housseau; ailleurs, l'église dres-
sée sur le relief de l'antique Lémenc
I tombeau de saint Concord, archevêque
d'Armagh, du général Boigne); Challes-
hs-Eaux (eau froide, sulfurée sodique,
Kulo-bromurée); le Bout-da-Momle et
son pittoresque vallon où la Doria
s'épand en poussière argentée; la cffs-
, ,ide de Jacob, la Dont de Nivolet, pour
les apprentis alpinistes, le lac dWiijue-
lirlrtte, le Grnnier et la Crande-Char-
Inn^e. Ai.r-h's^nams et le Bourycl...
Personnages historiques. — Saint
•,/h,'!u
iiiIIm
ijiRT punt d'Avignon, .sur le Rboue (mort
■ n 1184); Thomas 1", comte de Savoie,
ne au château de Charbonnières, qui fit de
Chambéry sa capitale; Pierre de Ckam-
pngnij, né en Tarentaise, pape sous le nom
d'Innocent V; lo comte Amédée V, dit le
184
LA FRANCE
Grand, né au i-IihIimh iIh Ihmii:;i-i i _'s,,-|.;j,; :
Amédce 17, dit. Ii' ■ Comir. \,v\ ., ,i ,■ m-r Or
l'armure qu'il pini.Ml din- un Imu i cliim.
à Cliambéry, ne d.in: crlle vilk- Jii'ij-l.^J:
Amédée VIII, comte, puis duc de Savuie, pape
sous le nom de Félix V, né à Chambéry (13ai-
1451): Claude di' Spi/fixrl, né à Aix-les-Bains
en 1450, rli;iii.-rliri- (lu n.i Ij.uis XII, évêque
de MarM'ill- irnxnn pim, ri aimable : tra-
duisit le< ■'u\ I i^r> ilr, iii-|,.i inis grecs de l'an-
tiquité el rniMt mil' lii-loire de Louis XII:
Emmanuel -l'hUibei-l de l'ini/on (1525-13821,
magistrat, historien de la maison de Savoie;
Marc-Claude de Butlet, poète fécond, ami de
Ronsard, né à Chambérv ru i ,20, i I . u i;;sr,;
le duc Emmanuel-Philihrif. \ iMh,ii' m .1- s. nul
Quentin, restaurateur di- I : ^ i\ l . .'• l .mi ;
Philippe de Genevois-Srni'.in^. tiu-' •)>■ r.llr
branche cadette de la Maison de Savoie fmurt
en 1533); César Yiiichard, de Saint Real, né
un des bons histo-
à Chambéry en 1
riens du ^ - • " -i'<
Flumet. 1. ji |.
Ciens, ihrr, i.iir ■_■. ,,. , ,i| ,ii - ji-nl- cl .ii;ias-
sées, giiuvenirur de la lianque de l'rance,
ministre de l'Intérieur sous Napoléon I""'' (1747-
1809); Albanis de BeaumonI, de Chambéry,
antiquaire et agronome ; le général Doppel
(175:i-18i)«), de cette même ville, écrivain, puis
181)0), de cette même ville,
lieutenant-colonel de la légion Allobrog
au sir-e de T.uilu
de Lcubcn avec Bonaparte ( ITÎiTi ; /.'r.
Boigne (1740-1830), né à Chambéry; les
Fra/irnis (mort en 1S3!)', qui écrivit 17)
Isère.
Superficie : 828 900 hectares (Cadastre!, 423 5110 (Service tréoara-
phique de l'armée). Population : 555911 habitants. Chef-lieu : Gre-
noble. Sous-préfectures : Vienne, La Tour-du-Pin, Saint-
Marcellin. — 45 cantons, ^M (Mimiuunes; i'i" corps d'aimée
(Gp,enoble). Cour d'appel et Académie de CnE^oBl e. Diocèse de
Grenoble (y compris le canloii de Villeurbanne : départeiuent du
Rhône), sufframint de l.v(ui.
Dauphi
p lUi s LU Une
cheielue, dont i
sTit comment.
lll„h)n,,e6 \.\ mt les Ro-
is Phenmens lemontaient
•s lie di pi m II Ttion ou-
li („iule
quête On
le Domitienne se nouan nt
bas Rhône, Vienne coni ent
Il tntt dOrsui I. d
t de la Loire, et celui i
iim du Rhin.
■Vienne, rnpilnle ib
\ aldieu dans la duec-
rte sur
I //..',/-;, rs ;^^,,||| rlMiun,". les Roiiialns de
t luiuJee par .Muualius Plancus sur la rive
au-dessus du confluent de cette rivière avec
de Lyon. Aucune position ne pouvait être
volonté sur tous les points de la Gaule,
■ C.'.va
ant l'autel de Rome et
; Grandes-Rousses) qui
.iusi i'ienne lut supplauleu par la grande cilé voisine : elle n'en restait
. moins la tctj de ligne des principaux chemins des Alpes sur le Rhône,
par le prestige de son ancienneté et de sa richesse, une grande cité
ALPES.
LE IJIIOM-:
que Claude, dans son discours au Sénat pour l'accession des Gaulois aux
grandes charges de l'État, qualifiait de « colonie splendide et puissante «.
Thêàtr'-;, rMiiini, Iruiples, amphithéâtre, rien n'y manquait des organes
indi-^lM 11- ilili < ,1 II vie d'une grande cité romaine. Nous n'avons plus
malliriii, li-. III, ni ,|,. tout cela que des restes incomplets défigurés, ou
d.sfiuio m M ,1
Loi i|ii„ 1 1 luimc ^ tlTondia -ou 1 u ilanche barbare des i\e et v" siècles
1 ani lenne I /•'/(HOfsepissl au pou\ iipdcs Bi^fi/OHrfes (tiondebauil i puis de-
piin, ,- / n, s fils di ri .tiin ( on-
Cliablais, lu Genevois, la Tarentaise, la
>ar clic, la double issue du Grand et du
\r (In ni. ni r, ,/ s ,ni r.iilri>, dirigés sur
I I I , i I 111 ■' n-, échappaient
.!i ( ' I > ipiiin ji' II tardivement,
I \ ni I I ] iil 'S divergentes
m ut (jLUt.\lL
iiobli la capital! dauplii
pnr le
pire cdioim^iLn te p us ht p iiti inlt-
^rinte d\i second loyaume buiqonde
lele^e par Bosnn dans H roulée du
k f n h II I
il \ eul pi. pi
\all.ps et il III
\ .1
nepul r que dis [iiiin ipiii\
fi agiiientait le si cond ro\ auiii
gngne rtMM-ienie de la L il
du piMiiiirr \ iiime bui_onde
I D luphine n*tachait plus pai-
tii uli I m ni 11 lli proMnce bien qu il
n en eut pas con ir\e I etendm i ii 1 1
Viennoise confinait au lac Iiinin il
cestpourla sau\er di_b HlImU- qm
César leur a\ ait barre i.GcnL\e lu p i
-âge du Rhône Dins 1 intervalle des
montagnes au fleuve, la Savoie peu à
France. — 11.
1 remontait vers le Geneiie,
defiUsdi H Romanche que
; plu
1 col
inconnais u Qes
i i\tc la Doire
m pas de Suse,
I 1 1 1 Doire nais-
I / de ><es<)teies
I I /,t Dauphin
I \ 1 1 1 in amont
lin n II \L en
Il II 1 II 1
1 il il. ( ha
' ' 1 "
Il II leur
iilln ni 1 II 1
1 1. iirts
1 1 \l II 1 In 1
I 1 1 i fron-
1 u LU l\ il LIk ( J
li i, y c Dau-
liai cLs mots sont
ilsdsse^evocateurs
u Daiqihme '
\in I pai le Bii<
ninnnais a cheval
m 1 1 UN s 1 ml
.1 Vlpes du Ge-
M m \i 1 1'
/ 1 me sinLlinait,
Il ni lin 1 ni 1
1 1 II. m au de— us
1 1 1 1 lin 'n 1 1
Il ni |ii-|iialen-
1 1 1 _ - sou-
1 1 ni 1 II 1
11 ni 1 hauts
iiiiii 1 ni 1 {III
1 1 1 . pour
ni lin 1 1 1 1 II 1 II
1 1 1 . ituser
' i-on-
1 ni M
1 1 lin fron
1 1 /'
1 epre-
Il ut pour son compte 1 aneien territoire
fédéral de Cottius, établi sur les vallées
LA Fil AN CE
raj onnanteb de-- deux v ersants, les hauts plateaux n aj ant jamais constitue,
quni qu on dise une "îepintion reellp C était 1 innenne orgini<!ition
le pa>s lui rat me s'appela d'eux le Dauphiné. Dans les armes de Gui
^ues I\ tliriiniLnt des daupliins; de là vint peut-être le noiii. M:iis emn-
la Pio\enre (t3ss^ a\ec le umitt de \u e au piofit du S i\cij iid iu noid,
la masse compacte des Etats de Savoie investissait sur ses deux flancs
le saillant dauphinois Bien mieux, le Savoyard empiétait sur le Gineis
par de nombreuses encla^es semées entcrritoiie dauplnn i t 1 p Tnt
le Rhône tournait son m al pirli Btesse jumih lui | u i I
Ljon De ce cote, il est vrai 1 acquisition du Fau( i_n\ |1 ni ni I /<(»// /,
en pleine terie savoyarde Comment la guérie ( ni II | n n \ i nnln
■entre les deux voisins' En substituant le rui de ti mi i
■cession qu il lui fit de ses droits le dauphin II
compère de Sa\oie un Mlamtour Sous la pesée d I i
pu
Pio-
pai k niauaj,e dt Béatrix, heriliure de Guigues \', avec le duc IIiii;iii's III
(1183) La seconde Maison dauphinoise dura une centaine d'aniieis. jus-
qu a la mort de Jean l'', dont la sœur Anne épousa, en 1273. Humhrrt.
I n u d 11 Tour et de Coligny ; ce fut la maismi .lilr ,],■ l,, T.ui,-,hi-l'',n.
'~ Il I nu I lepiésentant, Humbert U, a.VL\ pn-r- .ixrr ,1-- ililln ullés
I lih |ii ( I suitout financières qui lui parurenl inr\iiir;il.lr-, ,i|ii il. avec
I 11 iili jiii nt de ses grands feudataires, de ir-i^nrr l.ins ;.,■> dmils en
fT\tui du pimce Charles, petit-fils de Philippe de Valois, fils de Jean le
Bon, depuis roi de France sous le nom de Charles V. Après de laborieuses
ntgociatiims, le transfert du Dauphiné se fit à Lvon (16 juillet 13'iO'',
Ilumbi it II en
m u liM s ili 1
lllUlt 1) 11 11 SiLll
ui ysinsi Milili pu
tu (t 1 UllR Ul 11
\-"
k Diuphini le
bannie re et lepee,
.entie de fei iMk
au pi ince Charles
dt Ix Maisnn du
Le nouveau Dau
SfiiiKe de\ xit ne-
phtii sengagi ait a
1 essairement s in
lespecttr les li-
( liner vers 1 autre
belles et fian-
M 11 11 (Il 'n
1 II IhiiiI ni Ml
ill ni 1 ill.in II,
clusesdesDauphi
nois et pour bien
maïquer le carac
tue de cet engi
gement il lut
d Mis < 1 kIii^i su
con\enu que U
piLiiie pai 11 11 is
Dauphiné consi
llnn L diiubl. tdc
dce comme ipi
du Rinn lin II
lis Dauphins?
I. m uup . 1 1 ut
1 n 1 1 lllwn
1 m M 1 \u, an
cOU\Line pir eux
M II 1 lU dP-
non tomme une
llll 1,1 1 Mldl
pio^ince ordi
Il II II de K
mue mais dune
1 1 mil 1 nixison
fai on indepcn
d inte sunant ks
\nn„ ,s ippeks
lois piilicuheies
,
ilLpiiis < Dau
a ce pa\s
J
[iliius leprinom
Alois pai un
n
nu le surnom de
tiaitesi^ni i/»)c
IH
((tte famille ser-
(13-.4) entie U
ait a en designer
nou\eau maitie
les souverains, et
du Dauphiné et le
LES ALPES. — LE llHOiNE
187
duc de Savoie, disiia-
rurent les ein Lim ^
territoriales qui v< n
stituaient, ciilu I
deux voisina, uiil
cause de perpétuels
cundits
It (lUieii deMul
fi nlicit Miist uiiii
m-, il ui ( Il
uiuu dt dLU\ t 11
iciits \eGuieisino) l
tt lu Guieis vif, pxi
ou de\ aient i s( ^
deux e-îtremil I
taux du mas^il I I
Oiande Ch ii d
le tnite n asdul ^ i
spécifié de quel
Ouars il s agissait,
1 intervalle m ni i
gueux deratui i i
veine, 3u<!qu n l
pir le Put ^ 11 1 I
dLsCliartrcux Pu un
Us (ils de France qui
giiUM rnt rtnt k D iii
phmr.l.ninsM D.ni-
phlll L'U.sIl MMiiIlM
une S:i,u:irilo |i;irlhii-
lière ul un zclc qui i, iii:.Noi;
valuiLut au pi\s de
nombreuses et utiles
reformes il agissait en nnitie din-< ^on npims
pieftrtnces du loi son ptie ( h nk^ \ I] dnl I 1 i n i In fi / ; 1.
1 i qui^ition di cette pioMui I si tii\ I || p h ( i i In h i
donniit aux lois di 1*1 inue un pini n\ q [ u i i I \ \ m
s i\ ue Aussi / lanrnit, I , deM nu m iili du Mil nu [ i I i \ i I n
M iiiç'nan (lol5), voulut il s en assurer ks cumniunn ations tu ottupaiit
^«(Oic, presque sans coup ferir C est parla Mauuenne, couloii de 1 Vi
et le mont Cenis, que lo=! f?îj t rf? «n; o(P résidant -i Tui m depuis I mm
uuel-Philibeit,hi\nit] m I I I I 1 ii\ mi ml d \l| | ir
défilaient leui s trou| l /' / 1 | m \ n_ i I i | m I s ii,,
et la violation du I 1 1 i i u | 1 m | ii\ | i I ii| li ii
Chiteau Dauphin «. ii ' ' ' / i / \ nlol iq i I I I il is
pins d, ,, punit U.dtutae.t, k m un ' ' '
I i|>|iel ut U ^ i\n\ ird, ne cessa de hai I i
( ijii\ lis en\o\ i_s i 11 défense de la ^ u i
sui 1 1 V alke de 1 \rc, par les cols du i 1 1 1
nieres, Montniehan, boulevaids dt
et de 1 Iseie, tombèrent en nos main
le pa\ s entier François de Bonne dm I /
est lun des plus nobles fils du Dauj lun
château patrimonial se dressent sur une fa-
laise du Df\nlii\ an di ssu» du Prar qui
mu. il 11 M I 1 1 I 1 \ M I I n>
vniil
au( K nnos fi am
Napoleiui !•
toussr.s Etats de Sa-
voie de ce coté des
Alpes et retenait les
vallées briançon-
nniscs du vorsant
.i|,|Hi-r Sii^r, l-'énes-
ii-ll-. l'i^'ii.i-.ij. Clià-
I.MU iMiqihiu.Dftait
I Halle pii-due pour
nous, avec le Dau-
phiné décapité, une
Alsace qui nous
échappait, l'ennemi
prêt à fondre du
haut des Alpes dont
i'ieli.iil |,,|i- les paS-
-,^- -, -lu s ,iiil Ber-
111 '! I 'I- Tende,
■'l-'-lM -I-E^-
pagne de malheur!
i Jusqu'à la fin du
J wiii" siècle, les sti-
pulations qui liaient
la France au Dau-
phiné furent respec-
tées ; mais de 1760
filTOn, lapénurie des
finances ayant pro-
voqué des édits hur-
saiix exceptionnels,
le Pa)-Ze7»<'"/ de Gre-
noble, en qui se per-
sonnifiait, aux yeux
du peuple dauphi-
nois, la défense des
nt attendu. Menaces, exil des
I I journée di's Tuile? . l'hôtel
1 Mirnl ivili-l.llle~ de vive
' I.Hil ee IllIMIlIte .'llnOltit à
//.>
iluih d. liKiiui.u d s E/als ypiiéraux du
n Grenoble, la bourrasque passée, applaudil
retour de 1 ik d Elbe
Grenoble 77 438 habitants',
iiilii et comme la réduction
s et de couper les
nnt a 1 improMste
Dans sa couionne de mention
semble une petite patiie dans ui
en beauté du pajs dauphinois
Montez a la tour de Cleueux, qui suigit du centre de l'ancienne
ville, face a Notre Dame . devant vous, piesque sous la main, en re-
giid 111 1 veis le noid, les escaipementsdu Rabot plongent de 300 mè-
liis iliiis les eaux de 1 Iseie, à 100 mètres plus haut, la 5«s<i7/p,
mil itddelle de Grenoble, peiche sur un ressaut du mont /<(7-
i h II 1 1) i7mMiPs) pxtipme projei tion de la Grande-Chartreuse vers
D p
i H 111 1 1\ 111
ml dis \lp, s ,1 luiilliuist
l\ll 11 s s|]I|il
1 s tt les ressourtes de la
111 iiiti_ii mil
il i tt prime et a son pajs
d tuiineiils s, 1%
Il ts
loisque de
a Savoie la lutte entamée
par Fiani us 1
tt Henri IV porta son effort
de 1 lutie t. Il
il s \l|„s jiour \ itlMudit
lesrf«c<t, ail 11
1 1 1 1 i 11 III \ullll lu
dans leurs 1 1 il
Il Il lll Ml il 111
phinois devuil
1 |\ 1 1 1 1 h 11 II III 11
(voir le det ni
Il 1 1 |,uv dt luui,
(aoùtlb96) IN
\ 1 1 1 \iii ke dont Id dt
fectionalali_ii
1 \ii„ 1 m, imena le traitt
deBvsxMtk 1
1 m 1 II iite de Monta
heii II 1.1
1 1 iiiM lits traites d Ltrecht
et d 1 1 1 II
i\ 1 la coahtion contre
loui \l\ 1 1
1 1 s de la succession d Es-
pa Ut lau ul 1
n iu\ opérations de Calinat
et de BeiiLick
SUI le double versant des
Vlpps
1 rspagneie-
tiitaupttit filsdtIoius\I\
il n \ a\ lit
ndiLssiit ( ni
n II 1 1 III 1 ni 1 1 1
Vlpts En tll 1
1 1 M 1 II ul 1 II II llll 1
signe le 31 otli
hi. 1 t. luthatmdt )l u
ea/îe?(, presdeTuiin, \utoi Amedeellnoui
cédait la vallée
de Barcelonnette, il reprenait
l'ItOFlL DU PA
DE JUSTICE.
lit, avec les forts qui couron-
III lll 1 I lus rapprochées : le Saint-Ei/-
I I 1 • mètres), dont les feux battent
I ^i| i \ it le col de Porte (1352 mè-
ii I II iiu Ion monte à Saint-Pierre-
I 1 h 11 11 use, et, sur l'autre flanc du
< liiiiiiiiliniiih , l'intervalle qui se creuse
iiilii cette croupe montagneuse et la
Itnit de Crollei (2066 mètres). Au-des-
siius (lu Samt-Eynard, à 730 mètres d'al-
liliidi le loit du Buurcet, avec batterie
m m \p, ( oiuni inde, à plus de 500 mètres
m dessus du cours de l'Isère, le débou-
(lie du Giaisivaudan. Dans cette vaste
(lt[iiLssion, le Brame-Farine (1214mè-
tipsi montie la tète, et, tout l;i-bas, dans
I 1 dm 1 timi d \llevard-les-Bains, le mont
m llll s , siompe sur l'horizon lointain.
l'iiisd SI lll, en suivant du regard le cercle
ihs gtautb diessés contre le ciel : le
(,>and tlwmei (2564 mètres), au delàdes
^(pt-Laux, le Grand Rcplomb (2548 mè-
In s^ le Ruchei de TZ/omme (2 786 mètres),
II s tiois pus de iJc/Zerfonne (2 981 mètres)..
Il uni ip encoie inviolés, qui se devinent
|ihis qu on ne les voit; la Grande Lancede
I) aune (2 8 'l 'i mètres i, la Grande Vaudaine
i2789 metres\ le Chamrousse (22So mè-
tiesi sui le front duquel les forts du
Marier, des Quatre-Seigneurs,de Montavii;
188
LA FUANCK
défendent l'intervalle de l'Isère à la Ri)iiianrlie, sur la traverse
d"[Jriage. A l'extrême sud-est se dégagent le TniUefer (2861 mètres),
la Gramle Serre (2 W\ mètres), la tète de XObwu (2 793 mètres), très
loin, par delà les lacs de Laffrey, h. la lisière des profonds défilés
où mugit le Drac. Sur la rive gauche du torrent s'attachent en file,
l'un derrière l'autre, le Veymont (2346 mètres), la Grande Mnucherolle
(2289 mètres), le massif de Villard-de-Lam, aux flancs duquel le fort
de Comboire croise ses feux avec celui de Montavie, par-dessus le
Drac; enfin, les promontoires du Vercors, projetés avec la Sure
(1 631 mètres) et la Pyramide de la Buf (1 627 mètres) sur la vallée
de l'Isère, en face de Voreppe, accroché aux derniers talus de la
Grande-Chartreuse.
Au nœud des crêtes et des sommets qui se haussent à l'envi les
uns des autres, jusqu'à près de 3000 mètres, comme les gradins
échelonnés d'un cirque immense
taillé par des cyclopes, Grenoble ne
pouvait souhaiter un plus noble et
plus magnifique horizon. Mais cet
horizon est limité; il semble que ces
grandes murailles le séparent du
reste du monde. On aie sentiment du
chez soi : de là peut-être cet esprit
individualiste, cette originalité, ce
goût très vif de l'indépendance, dont
témoignèrent à maintes reprises les
habitants de la capitale dauphinoise.
Postés au débouché des vallées al-
pestres dans la grande avenue du
Graisivaudan, ils durent en découdre
avec plus d'un adversaire. De tous
côtés, en effet, .s"insiiin''iil par les in-
tervalles des iii'iiit-, III Miivant le
cours des tornnl^, d^s Muticrs, des
chemins, des roules, des voies ferrées,
de la plus grande importance pour la
sécurité de notre frontière de l'est :
L>/nn et Vn/pnrr, snria invinde conb'e
duRlion.-. M„r r,/lr p:,r !,■ |i|-,ir rt la
Croix-llnil-., /;., „ ,.| I,. (,,.,lrvir
parlaDiir.iiicr nu j,,ii> l'di^.nis, !.•/„.„//
Cenis et le Frcjus (M..,|.iii,.d;,ii Jm,,-
nèche) par le couloir ilr i' \i i-, Ir l'riii-
Saint-Bernard par l'Isère sii]»'riiMnf,
le Grnnd-Sainl-Bernnrd par AUevard,
Chamonix, Albertville ou Genève;
Armée;/, Chamhénj prennent jour sur
le bassin de Grenoble. Ce camp re-
tranché intérieur est la grand'garde
de Lyon, à mi-chemin des Alpes. Aussi en a-t-on fortifié soigneuse-
ment les approches par l'utilisation de l'enceinte montagneuse qui
l'entoure et barré les chemins d'accès. Cette dispersion de la défense
à longue portée atténue d'autant l'importance du corps de place
proprement dit, appuyé sur la double ligne de l'Isère et du Drac, en
amont de leur confluent, dans le cadre d'un rempart bastioniié qui
couvre l'intervalle des deux cours d'eau. La vieille cité, livrée à sa
propre défense, serrait de près le cours de l'Isère, sous le canon du
Rabot et delà ciladrllc; j.lus d'une bus die en pàlil. D'aillcnri les
eaux déchuiniM-s du IMac |"inv,iMiil l'alliiiidn', en d^'lnudaut sur la
plaine.
La ville moderne s'étale au large et gagne la rive du Drac, dans
la direction de .'^assenage. De grandes artères traversent les quar-
tiers neufs de la ville ouvrière et de la ville marchande. La plus
Inngue, cours Bernai, païaît inleimi-
n ilile . elle coupe, au passage, de
_i iiules et belles a\enues bien ba-
il s nmrt Saint- André, boiilevanl
<,u,il>ffi. boulevard Ed -Rey et des
\///^ 1 loib S sui le lond-point qui
s i|us|e du cours de l'Iseie, dit pla( e
de la Bastille De la gaie, ra\enue de
ce nom et celle d'Alsace-Loi lame ga-
gnent, de concert avec l'avenue Bei-
1 Ml et la lue I esdiguieies, le champ
«bis du mouvement inteiieui, entie
b joli square Yictoi-Hxigo, la place
il( la Comtituliun et le Jaidin de la
\ille pioche du Palais de justice.
Au centie même s'allonge la place
Gienetle, gi uni ni i p m >uie, à la-
quelle une (1 iil I I ni- di [Hii-
tiques, align s s\ m lii|Uiinent d(^
paitet dautie sui b h uni de la fon-
taine qui en décore le fond, donne-
I lit I aspect d'un forum, dans les cites
Tiiliquis < il ni au foinin que se
I s iiislilnli.ins de ciedit, les niagd-
siiis II -^ Il >Li Is, les buieaux de louage
. t d e\[H dition : c'est un va-et-vieni,
un mou\ement incessant, suitout
quand les premiers beaux jours ap-
pidlentles voyageurs et les touristes
l'i.oi. j,M Kiv.iic. dans les émouvantes solitudes de
JUSTICE. la Chartreuse, les fraîches retraites
LES ALPES.
LE imuAE
189
d'AUevai'd et d'Uriage, les t;oii;c'S pilln-
resques du Vercoi-s, les âpres di-lilis de
la lioraanciie ou du Drac, les rliaiiips di'
neige des Grandes-Rousses ou les i;i,iii-
dioses solitudes de l'Oisans. Tramways,
cars alpins, voitures particulières, alpi-
nistes et curieux donnentalors à la place
(iri'nelte une joyeuse animation.
(aenoble, ville de progrès et de mou-
vement, a retenu du passé queli]ues
monuments de valeur. Cependant, pimr
ime ville aussi notoire, la cnthàlnilr
Notre-Dame paraîtra d'assez médionc
aspect. C'est une niosaï(|ue de tons les
âges : un clocher du xii= siècle surimmle
la façade récemment reconstruite. A lin-
lérieiir, quatic nel'sd'allurc oi:i\a|e, il.-ux
à drnile, une à gamlie de l'avenue <-,-n-
trale, dont les ogives ictuiiilieiit siii- de
massifs piliers, Imlès aux angles par des
colonnes à chapiteaux corinthiens, cela
forme avec les galeries des trihiines un
bizarre a>si-inlilai.'e : même en pleine pé-
riode i;nihe|ie . le Sud-Est ne put jamais
sedèga-'i- ( ■■iiii'hleinent des formes de
raichii. riiii '■ I .iiiiaiie. Il faut louer sans
réser\ '■ I'- iiiai-'iiiii'iM.- ciii..i iumdu cliœui
qui ]iro|ri|.- |ii^i|u à la voûte ses festons
délicals. Le sirt;e do levè.jue, oeuMe île
gante du xV siècle; des toml» ni\ m il
heureusement mutilés, sont > m on di-
gnes de remarque. De ce qui icsti , i qiu
de menues réminiscences de notie lien,
mieux ne rien dire. Cela ramené invinci
tade connue : « Il n'est pas de pa\s i n 1 i
kk.-^,|p'-*t*;«^4»
que dans le
" Si {.lenoble
pas le Midi
chapiteaux étant d'assise trop étroite
polir supporter la retombée des cintres,
on a dû les siirnionler de tnilhtirs, forme
i-ararléristique propre à l'art byzantin
ilii VI" siècle. Les motifs décoratifs soni
em|iriintés au symbolisme des premiers
temps chrétiens : colombes, brehis, pam-
pres et raisins; leurs contours indécis
révèlent l'inhabileti' d'artistes épris en-
core des formes antiques, mais incaiia-
bles de les rendre. Les sculptures, trai-
tées par mc'plnts, sans relief et sur fond
uni, comme à Ravenne, ne rappellent
que de fort loin cet incomparable mo-
dèle. C'est un art qui sombre, avant de
renaître glorieusementsous rins|iiralion
des architectes romans du moyen âge. Le
fameux casque en bronze doré, trouvé
dans les champs de Vézeronce, où Francs
il Bourguignons se livrèrent bataille
• M '.'yl'i, et que possède le Musée de Gre-
noble, est, avec la crypte de Saint-Lau-
reiil, un des plus précieux documents
<|in nous restent pour l'étude de l'art à
ri-poque mérovingienne.
Saint-André, ancienne chapelle du
palais des Dauphins, avec sa tour mas-
M I sive qu'effile une flèche oclogonale, le
lu DIS coMiTi^ Palais (le justice, l'Hôtel de Ville se
-loiipint entie la place Grenette et le
lioi 1 de 1 Keie. Grrnohle doit être lière
de von Palais dr pistia , ou lieu peut due autant de la statue de
1)1 1 ml qui pieiede I edilice. Dans un cadre du xv° siècle, la fan-
I ii^n II dienne a brode de giai leux di cors : c'est la Renaissance
II ini use de nos châteaux de 'louiaine donnant la main au renou-
veau de lait antique. Les i onsti uclions du Palais aiipartiennent à
tiois époques : la poite d eiitu e de la (.oui d'appel et son vestibule
à cioisees d'ogni s sont des plus am leiuies (xv" siècle). On y saisit
la \ene sain iqiii desnnilns un unis du moyen âge ; elle s'est
doiini 1 ai Iinslid i m ition di I i poi le : des lions dévorants.
is, 1
■i imens i
deiaden
ill.sl
, di l'(
des lai
lisl|,,|„|| .,,,,
1 1 ( atacombe d
'>.iint-Cali\te , peut-
iti. aussi fui-(e, 1
I 1 ii_iiii lin 1 1 I-
I \ e T u (1 11 Sol.
1 xh insscment dis
I 1 1 es la enseveli
I I st un rectanL'lo
I inoiii sur b-
Hntiefa es en qii i
II ibsiilioles. L'ai
I itiave antiqiii' -
mil 1 pose sa ligie
I i-ide dans l'enrou-
I ment des arcs. Les
LA FRANCE
iiiil^'ut un liS, ("iiiiiii' |i'^ t:''
IN ,
■La !.. |M,M
ir. la i;lia|H.|l,.,
(lonUaliMaeLMi i-ii.:url.ellr
11. ■!
Mail Mjnli,
li'lil >,lll
ir sur la laçaile
du l'ulais, nexisie plus qu
fU
une (iMi\
■e gracieuse du
tem|is de Louis XII.
Rien n'e'-ijale la parljp Fr;
111-,
is I" pnur 1
auiplrur
(Ips litrups et le
Uni du drtail. Sur If ivz-d(
-cil
lllSSri' un 1"
Il IViisIe
(in'eni:iiirl,ilide
lerie et le Musée-Bibliuthèque, construit en 1865 avnc une entente
parfaite des dispositions propres à ce genre d'i-diin r. a r/iir des
maîtres français, italiens, flamands, hollandais, repn -,iii, s |i n des
œuvres de clioix, une salle renferme les portraits des Daupiiinois
qui ont fait lionneur à leur pays : belle mosaïque gallo-romaine
provenant de Vienne.
La Diblidl/wfjiie contient 250000 volumes, des incunables, des ma-
nuseiils précieux (poésies de Charles d'OrléaiisV On a choisi p.uir le
CHATEAU D URI
une frise de iietits arcs surbaissés, le premier étage est tout à jour;
de grandes fenêtres monumentales à trois embrasures, en hauteur,
accompagnent un motif central où, dans trois niches ouvertes au-
dessus de la porte, figuraient les statues de Louis XI, de Charle-
magne et de la Justice, la seule qui soit restée à son poste. L'intérieur
du palais renferme de très belles salles : l'ancienne Chambre de In
Cour des Comptes, décorée par Paul Jude (lo-2I) d'une dnulile raiiué'e
d'armoiries avec un dais monumental, eniichi d'une |iMirii^e,ii .le
pinacles; la salle des ÂJidiences générales, avec un plateinl ,|rr,,i.'. de
profondes uieiilnivs dues aux nièillemvs ciieeplimis Je 1 ,,i i r,,i,M us
du XVIC M-cle; 1,1 |,|e|,,i;.|e (:li;ill,l,re ,|e l,| C ■. nll s.lile ,1e, /W-'e-
ratioiis, au iiKifeiid |iliiMeiiis f.,, reiiiane', aux p.a le, ,.,i-.ii i l.nel. ■-
de chêne, ([ue surmontent de petits génies portant une eau. .une.
L'Hôtel de Ville, ancienne résidence de Lesdiguières, n'a rien
de particulier. L'ancien jardin du connétable olfre au public d'agréa-
bles ombrages. A l'autre pôle de la iiie Ci-enette, la place de la
Constitution groupe, autour de ses ma-, ils .1.' marrcmniers et de
platanes, un ensemble de monumi'iils iiii|...',aiils : VUniversité et
Vlmtel de h Divisii.ii, en face de la l'ri'fn-hur : ^ \ ,■,!. V École d'nrtil-
Miisée archéologique l'ancienne chapelle du couvent de Sainte-
Marie-d'en-Bas. Au sud-est de la Préfecture, le Muscuin s'allonge
en bordure du Jardin des Plantes, non loin des belles avenues om-
breuses de l'Ile-Verte : une collection minéralogique remarqualde,
et la salle de géologie où sont groupés les animaux alpeslre's de la
région delphino-savoyarde, en sont les principales richesses.
Grennlile n'est pas une ancien
ne capitale figée dans les rêves du passé.
industrie des ciments, sou
rce de beaux profits jusqu'à une époque
,-.ut.', osl un pivsent du s.,I
dauphiniiis. L. Vii-at avant rccmnu, en
sis, ,|l„. t..lll.. .■..l„-l,e,.,,l.',:ire
.ll-llell,.-, Mlfn, ,1111111. Ill Ih.llie-.lie, dont
!!''i ''■'■'"" r.''','
ci's pinssances,
III. lit réduit les
!'i!"'riTr'i'n
.le. Il lin ciment
-r. ii,-M,,|- 1.i
ele.l'C rUI. ■ma-
;^ 1 1 1 ■ 1 , 1 ■ 1 1 1 1 1 1 1 ■ ^
il, illi,, il, .■! il.'mi
,1,. l..|,n.-..l,. 1
terre 1 mille
■Il 1. lAii-le-
, 1 1 |.,.il .!,■ la
France n'e-l .i
i'- A.' \ .« iton-
nesetpourll-
!'■ I'- l'.iinus.
Tl"
Vif
et du Valbonnais.
Dans un pays qui possède
le- imni.nses r."'.^rv..irs placés
,|,.r(ii-,ii,-.l. -.■li,.i.i|i,.l.' neige
houille blanche, éiieri;ie do
l'e.ui c.inrante transfeinice en
êkctricité, pour s'adapter à
toutes les furmcs du labeur
humain, devait être une source
LES ALI'I-S. — Ll' UIIO.M'
101
lINli DE UELLEDC
qui fournit la luniiùre
l'tée sur le Drac, qui ni
V de I.aMiiiv; um.iu .h
de richesse. .^
lique, qui trav
sienne en foui-
usines hydro-r
mique de la li
A'Avignonnet.
tion électriqu.'
LaTii:. ■]'■ -
bière ■ \i I 'i '
auiii. .;
près d"Annccy, etc. C'est la Iuuiimv , i l.i |..i ,-■ |, iil,-nl m,-, - .m .,, r\ i. ^ .In
mouvement, de la chimie, de la iiiri.illnr-i''. M n- \,-,ni , >..iii'. .■ .\,- |..ii^ r,-
biens, a b-^aiiconp d'ennemis : Ir ilili-i-. in.iil, ,|iii l inl 1. - .,,,,]■,■, ~. |,mii-
incon>..Iii I -, h d' -li'n- Ii.im A.- |i il nr i-. - d- riilr,i\,. il mu' .■iiliiiiin--
tratioll In. I--I. r-. I.ii i.riMi'i|i-., lui- |. - .•-.iir- ,1 , .iii, n ,m^,,|,I. - .m |l.,l|,i-
bles, .•ipi'H'liiniirnl :mi .Imiiii I.- IKIil : mi in' imil \.< i,!ili-i-i- -:iii-
une autorisation souvent précaire, incouqjatibic avec l'établissement d'une
industrie sérieuse qui doit pouvoir compler sur l'avenir. Pour les cour>
d'eau qui ne sont ni navi^'ables, ni flotlables, le riverain peut s'en servir.
sous la réserve du drnit ili-^ tirr^ .'i l'ii-.i-r ,\, r, in, n-nx,- |,l,inr irnn
bûches et dont lu-nlllmt i|.- n .iirl i, i --,,,--, ni|ii,h . -m - n- m. - ! ^ ,i, ,,,
liques ll:in|illinoises, J'I >'inl il ililr - -m- il- - I lilir^ il I m ii,,ii ,1 i ....
Les eaux minérales I iilli--.nl lin --1 .1 in|ilini..i- . l m ._. . \ll.\.;..[.
LaMoll... l;,rn,li||. iLillilinli. ini.Vnnin. W In - . / ,.,„.,,■ il,,,l ..n, ^,.,-,
nades el .1 I . lin- inln i|.. -. - ,-.,u\ ri.i1rni..nl, elili .iniv.- .1 -iillnr.n-.-
pOUr luules II- .ill.i lli.n- i{nl ivlevetlt du lynillll.ill-nn . I .].. Il -. l'..|n|. .
un succès tou< l..^ ,i..iir^ n-nissant. Grenoble e-i |..nl [in - 1 _• kilmn
très); un traniw iv ri. . iii.|ii.' relie la grande vil Ir 1 -..n |i,ir.- .ilii.-lr
Rien ne surpa^- . In rli'ni le la vallée d',l//(Tir"/. .|iir 1 ..n iv !,■ ,11
suivant la cnuli r |iil|..ri -.in., du jlnd.n i;'r-l fi I 1 j..i- un.. -I il;..n Mil r
maie, une oasi.-< dr iv|,.i-, un e. mIm. .1 ..\.-n|.-i..ii-, l.i mu--.. .In li.in|.l
Son.eau sulfliydlliinn, I. -. 1 nn ni eli|..iiir. .■ ,-i"ii.|ni- il Irniiln, .- . niiiLn. .
par inhalation, couiro la brouelule ehroiiique, le ealaiile, l.i l.truiinde. \
473 mètres d'altitude seulement, dans une vallée complèlcinent investie
par la haute montagne, Allevard jouit, pendant plusieurs mois d'été, d'un
climat tempéré d'une grande efficacité sédative : on excursionne au\ ruines
delà Chartreuse de Saint-Hugon, au chàtean de Baynrd: ..n -. |.! .ni. ne
au Bout-du-Monde. Toutes les beautés alpestres : forèt,^ .[. .[ -n-
vertes, neiges étincelantes, sont réunies aux environs. /..' '/ /. ,>.
accessible par le chemin de fer de La Mure, l'une des plii.> b. U. ,-, \..u,-,
ferrées de montagnes, se blottit à 640 mètres d'altitude dans un vallon bien
e.xposè, au climat exempt d'humidité : ses eaux thermales bromo-chlorurées
ont coupe les vi
et le chahol, s'ai
s aux lorreuls d(
l-.iv ri 1,. |l|-,i,
if.dsante sur la
poissons. I)ru\ e-|ici-,.s seule-
UENT Dli CUOLLES.
192
LA FRANCE
tout : telles t-ont les
causes dun appauvris-
sement certain. Par
ordre de fréquence dans
les eaux dauphinoiseb
il faut compter le lai-
ron, ou cuzeau des gre-
noblois (ruisseaux de la
plaine), le chabnl ou
chavasseau (Furon,
eaux torrentielleb), la
sui/fe bouchesse ou bla-
f)eon d'\nnecy (poisson
le plus commun di
risère et du l)i i I i
suiffelombarde i u \ n
doise (bas Iser . l
suiffesdulacde l> ih lin
(qui sont de vriis gai-
dons), \& meunier (Isevf
et bas coursduDrac),li
truile noiie ou grise
saumonée, reine de^
torrents (assez fre
quente dans l'Isère et li
Drac), le brochet et l.i
lote, ou bec-figue de
l'Isère, voraces qm dé-
truisent une grande
quanUté d'alevins; l'a-
pron ou apré (Isèrel, la cm
lacs de Laffrey et de Palad
avec l'ombre cum
sons lacuslres i|i [
courantes dauplim i-^
de l'Isère est pauvrem
dont l'initiative fut pr
non sans succès, le r.
Pays de hautes ni..n
ses ressources nnlnn I
", de plus en plus rare
; le W'^ij'oi (lietiles pii-i
lise, le Lan
rement pa
la,
en témoigne : le-; -ml- i\- i. r-ii-l.lr. ;,u x\
royales. (''.'Ilr iihln-l ri.>. .m niiliiu ilii wi i
quand \v,\\\ ,1 ,:..iil l : ,<. rl;ili|l--:iMl i|i'< ih .
coup scM-ililr, N .11 - iiI<'Im''mI II- l'.irl iiii ni
ment dc^ rilil-. m n-, ,!,■ .,i |,['. i|ii'i- .Milmilr
dauphilMI-r-. ,|m|,| Ir- piM.llIll- ri, Il nl ,\,.~U
de douane. Ii-.nlr^ |.,iMiiir. mi ,Milr<- I i- >•
lèvemeiil ilii liaiipliMu-, pivlihl,- ,\r l:i lirvul
tion, ne fut pas aussi desmli rr-v,- (|ii ,,ii y,,
draille faire entendre. I.a lî. \ mIuI hm fui
mort de toute indusirie. .V jm m. i.iui^,-
cette dure epreu\e, la rj tnl if ^\ n lil n'
tombée de moitié, se reput a M\it, Bieni
l'Angleterie lui omiait ses portes, puis
fut 1 \miiiqu importatri<e de; gants ib
vreau (|iii \ il n ni iii\ _ ml I
finesse. Il m i { ul .li u I i n i
et leur pu [i u ili u iiup 1 1 ni
à la valeur du pioduit oin I iii
le gant thevieau qlai-e I |
dites nitionabs , et i i i n
duDuiphine Pour le gant c /ici/
meilleuies peaux Mennent de
Sud, des Canines On impnrtp
gne, de Suisse d II iln m m
des peaux prep n \|
Grcniihle n est ni u i
. dans les
es d'eau à fond sa-
■ Il \riirr D'autres
Il il ilii llliiiiie dans
I I / ' '. '(■■. Il' i/ardon
c l.uiL p.Ls confondre
!)■<;/, ce sont despois-
i à la faune des eaux
; faune ichtyologique
nuls de pisciculture,
illi rt, ont entrepris,
i' .1 su tirer parti de
!!• Il ganterie est, à
I uK r-isliv de 1343
\:il ml 1rs |irrl',-|-enrcs
d'œuvre. .Malheureuse-
ment, le bon marché
qui prévaut surlegoiM,
les taiifs |llM|rr|ion-
nislr- .1, s 1 I il- I nis
(tanr Iiin_.| N. l.nTl,
raC(i-iH--inirut des
charges pèsent lourde-
ment sur la ganterie
grenobloise. Au lieu
qu'en IS'.io elle expé-
diait en .\ngleterre et
au Canada pour plus de
28 millions, et 18 mil-
lions aux États-Unis,
cette exportation est
tombée, pour 1903, à un
peu plus de 2-2 millions
pour les États britan-
niques, 8 millions et
demi avec l'.Vmérique,
et pour l'ensemble de
tous les pays, de 49 mil-
lions à 31 millions.
Grenoble qui, en 1867,
comptait 180 fabricants
couturières en 1878, n'a plus que
. On produisait 1 500 000 dou-
is de francs en 1S93: il ne s'en
iiHiii, valant 22 millions. L'in-
Ih irnient l'acheteur; il doit à.
et 30 000 ouvrières, l.iO fabricants
66 fabi-icants et l.ïoiio ein[ilnvés
zaiiies ili' -uni- il une v^ilnir '.h- 'i
fait pin-, ihs :iii- ,i|ir.-. .11 l'iiij,
duslrii-l -1- ii..|il..i- iliinlnl..,- .il
présent, imiune sr.- c.MirnirrllI-. I ill i- ilnrrlirp i-liez lui.
Un niassif forestier cniiiinr ii lui il - iin.iil.i-iu- iln Hauphinéet delà Sa-
voie pourrait donner, lin .i i.|iii im ni iln m .111-. n I 1 I iluacation du papier
par cellulose delmis nn .ilinenl |.i. -.pir im pin- iM ■. I.rinploidelapiilede
bois iMr.Miiiiiii I. lu III II] n ■, iliii-rrllr niilii-ln- 1-1 iiiviit is:, . . 1:11 Iiiii:',,
aver l:i iiMii|.i-i. 1 . Il- lii.i- - .11- I..11I. - - - l.inii. - .1: , |.i p iill.. -mil., s);
la cnii-..iiiiii 1I1..11 I..I il.'rii |i il., il.. |i..i- lut, celle année là, de 4o oiiu tuunes.
Il siiliii 11' .]. j Il . I n. - ,l. Ii..i- piiur alimenter une telle fabrication. Or,
le d iir li.ii -hr r ili l|iliin..--.i\ .i-iiMi, bien que déjà fort entamé, repré-
senli- i.ii. -iiinr \in-t Lu- -ii|i.i-irure. Mais la forêt se défend. Les
Il ri II. - n -. I I il- 1 - i]ii I iinv .In |i,i|iii r .' II. .n.- il faut importer, et
Im -'■ |.liiiii i|. - liiil- il. ni. i-..n\iiiil ih.iir Irniitière sans compen-
-iliiii. in -.ni |ir..|il ilr .|iir|i|nr- -TM- -|H . ni. il, ni-. I.rs produits de choix
I.a haute montagne, il n y .. pas si Imi^ilinip- .ri.'.ir.». .'tail cdmitèe
s(/i le,
( iique
si d r-.
fais in!
pêche. Il
i-iquedii
anatômi.]
Xavier Je
A
,► ,n.j^^
T]
r
HHHHI^gg^
m '^''"W^k^^^ÊM
■
;is humaines à trente-deux types prin-
VALLÉE DE LA ROMANCHl
France II. — 16
LES AL1»ES.
LI-: UIKKNE
193
àl'épal ilr r(icr:in.llicn avant
que \r ^'imikI i n-iin'iit (lu
toui-i>ni.' Il i ni Iiiit ilans
les iii,i"iN ,l:iiipl,iii.,is les
expldiMlcurs, les savants, les
curieux et les amants de la
grande nature, la montagne
11.
(I, A-.l. H.
plus ul.i.' ■[•- 1 -ml
de raml.i.r . T. .1,1
!''i"i'ii.'ii
v!'m!^iMi':!rm'l'''!'.
liv .lal-
pinisme. Smis 1 i
1|.uImu„
il IsTl .
de sa ^.Tl,,,,, ,1,
li-rr,.
(août I-7'. . <!- 1'
des ■i.:ln;.lr. ,IU
/.,.;/.'/,//,'
(les cables metaUi(.iues aux
endroits dangereux, ménager
des chalets de repos. L'ère
Facultés, vaut à leurs cours
prt'S d'un millier d'auditeurs
venus de toutes les parties
iihl.' il d:!. . Iini.ililiun du
Personnages histori-
(jues. — Pierre du Terruil,
seigneur de Bni/ard, « le che-
valier sans peur et sans re-
proche ■'. qui nrnia Fran-
r.:,- \ ' .],.x ilicT .Ml suii- de
Hrdiiiiiûiit, baron des .1
Frelte(I513-15S7),tour à
tant, enfin revenu au cal
la Maison de Liirraine j.
Itefor-
ce, T(
Jacques de V(
nieux. dont le
-iiii. I.N'ii. nul attaché ù. sa mémoire
liiiir: >, '!'■>:■<, (/-■ ISoissieu, écrivain,
i-iiin ih ,, \irime (1600-1683); -4Aei
," iM L - Ml. NI- des traités de West-
I - M III \ Il llii;,iies de Lionne (1611-
I. m ili rMiiiM,-' lui, nés à Grenoble;
..i. , I, 1 ,i,!n, il ,1e Teucin (1«8(I-17.ÏS),
~ ' -.riii Ml ,1e Teucin (I6S1-1749),
lii 1 1 I lii-l' iii 11 (iiihriel Bonnol de Ma-
.-nii II. II. Ir |iliilosophe Bonnol de
-IT^ii : Il I le Pierre-Joseph Ber-
. iH 11 (, 1. ii.iiiic; des savants, des
liirv : H, ,1,1, ire (17G1-1793) et Mou-
i qui préludèrent à la Révolution;
icanso7i (1709-1782), mécanicien ingé-
automates excitèrent l'admiration de
héroïque passée, après les premiers grimpeurs.
\V. Coolidge, E. Whymper, E. Boileau de Cas-
telnau, le vainqueur de la Meije (3 987 mè-
tres), avec P. Gaspard père et fils, sont venus les
visiteurs ; les refuges se sont transformés en
hôtels : la Bérarde, grand TLitid du limir-
d'Oisans, Grand Som. Sninl-l'i. nv il, Clmi-
treuse, le Lautaret, etc. I. m li\ ilr iln --viiilii il
d'initiative de Grenoble a cninplrir l,i rnniiiirtr
commencée. On facilite de toutes manières la
visite de la montagne : voyages circulaires.
cars alpins s'organisent, et l'alpinisma (non
celui des hautes cimes qui n'a plus ou presque
plus rien à dévoiler) recrutant chaque jour de
fervents adeptes, de nouvelles Sociétés se
forment : (;;-(/»/)CHcs ,le.s Al/,es. Socicic des Al-
pinisles r '',■•:■' ^. ^.•■i-lr il.'- I',.',;.,'cs ,liiii
plin,..: , ,111 - I ...K , .••111 . ^ . .^^.-||.■
comur I ■ I 1 •! Kl II. ■ ! : I .1 ;'; • ' ' .■ . |iiv-
que ui.il l-iic, j„ic Imp .1.111.1,1, c il i.|.uili.;il
tout guidei. Ajoutez les conférences, les pu-
blications, les annuaires, des livrets-guides
variés : cela explique la cohue des voya-
giHH's, cyclistes, automobilistes, amateurs de
tout genre, qui envahit Grenoble, à certains
jours de l'été.
Le mouvement intellectuel d'une ville comme
Grenoble se devine. 11 convient de citer, parmi
les sociétés savantes : r.lca(/e'm(e delplii-
nale, la Société de slatistique du département
lie l'Isère, la Société dauphinoise d'elhnoloffie
et d'anthropologie. Le patronage des Etudiants
étrangers, si heureusement organisé par les
France. — II.
1 D - D .\ n E >
194
LA FRANCE
ses contempoiains
nufactuies de suie
chines utiles a c t
géologue et min i
l'erin nf n Oi ii
irdini
(if <ti(
Fleury ins]K
i eu inM niT ]
I I 11 I
SOI)
ClUl Mlk (1 n ,11 t 1
<,imii
Rhcne en n il \ i i
ptre
discipl s de ^ Il 1 1 1 1
jpLle
Kfin 1 III
ntde
bires ] il 1 II 1 1 1
ique,
le n m 1 1 1 ' /
nan
geneiil d II n.iuis De Huli
ihoz
Rhône n en nixn(|ua guère
■iint
Wmqnlh'! et pins 1^rd le^
rent
noid s - Mu 11 n ^^ nt
dt 11
les r 1 M 1
imte
terni \ 1 1 1 1 1
S)l
Tnl 1 1 1 1
ittriit lu sei iind sip( le i\ int JesusChu^t Les R ni uns
it dt I inc enti ition sui le fi ont di s Alpes
le rayonnement du mont Gene^re sur le
a plue de 1 ancien Foi uni En 212 trois
del^in -^ nppiitircntl christiinismL
\ ]] ] 1 I lue \tib
I I II 1 d s Bu-
1 I I I I 1 Icf ndie
Il I / t 1 1 11 Ils du
s T ileii
in le c uli
du
r Huaient même du sud, comme li s
!((s/nç les hr imn7ids, eux, Mnicnt du
1 1 inr I lii I 1 pi andi s in\ lisions
s I I I I ir domination Le
I I le Bomgogne
I I I I I [1 III 1 de leur -Mlle
il II I il I ihnlinois
D
rome
Superfirip 652 100 hectan s i i
iic) e'jGOnO (Seiviiegeogi i| lu |ii I
1 II m 1' imliliuii 200894 luliil mis
(lui 11 u Valence Sous pu fectuies
Die, Nyons, Montelimar. — 29 c m
tons, 378 communes, i'i" cuips d ai mee
(GRbNOBic) Coui d appel et Académie de
Grlnobll Diocèse de Vallnle (sullia
gant d Avignon)
Les Caoare* dans 1 arrondisstnu nt de M n
tclimir, les Votonces i Dir < t i N\ ms Irv
( eiteconaioM dans le ^ I s i
mens a \alence, les li
Trois Chiteaux ces du
Voi onces et de s Ulobn ^ il M
occupf icnt le teint me du ! j il m ni I
la Diome, vague heiitiei de 1 ineitn T! il
feod il de Valenlinoib La situation de I (
lence au bord du Rhône, cette grande A le
naturelle du commerce antique, lui donni,
de bonne heure une grande importance. Sa
d une pu Ut de
< Valence, creie
nant en second, ^ int compléter son éducation
militaire à l'École d'artillerie de Valence.
LES ALI'I'S.
r.IIOAE
195
Ily.-idpuxvillesdans
Valence (SSTUU ha-
Mlaiils) : l'une flam-
liant neuve, qui enve-
loppe de ses avenues
(Félix-Fauie, Victor-
Hugo), de ses boule-
vanls ombreux (bou-
l.-vards Gambetta,
lîaucel, Maurice-Clerc,
Alsace, Sadi Carnotet
Vauban) l'ancienne
cili5, groupée autour
de la place de la Li-
iM'rlé, d'où surgit
rilnlel de Ville. L'en-
semble s'incline, à
12S mètres d'allitudi'.
MU- la rive gauche du
lUioue. De'" l'Eshbi-
nel, le regard descend
sur le jeune parc
Jouvcl; surlepontsus-
pendu et le nouveau
ponLdu Rhône, qui, d'-
ses arches massives ,
enjambe le fleuve, eu
dos d'âne (216"', 10),
sous la romantique ,, xlu.mi-, i.miL i.i b ouands-
silhouette des ruines
de Crussol, projetées,
à la pointe des Cévennes, au-dessus de l'horizon du Rhône. Le long
des boulevards, ajustés à la forme baslioniiée des anciens remparts,
cheminent les monuments : ceux des enfants de Valence, d'Emile
Augier et de Montalivet, au delà d'une gracieuse fontaine.
L'Hôtel de Ville, de construction récente, est un édifice de belles
proportions dont la salle des fêtes et celle du (Inuseil ont été déco-
rées par deux
les valen
nois : WM. Ollier et Malleval.
Sui les deux ailes de la place de
h Liberti , quil domine, st-
levc, au sud, le Palan de Justice
(lb24 lS27),non loin du nionii
ment d Emile Au.,iti et de li
place de la République Alautie
pôle «ni h pi I e s //))/ Juin
lejis I , n I I 1 I h tclo
chei I I I |u il II 11 I uni i
dansl X 1 iiii. lu y , I.ihh
Iheque et d peu de distance de la
Pieftctuie, dont les jaidins en
teirasse planent magnifiquement
SUI 1 1 \ ill I du fleuve De ci de
h |u I |u s bonnes vieilles lues
I II 1 luit s a I odieuse ligne
droite, de vieux hôtels c t lui d<
Siei/ei>, ou fut le su ,i du pif
iiiiei Piesidial valentinois, 1 an
cienne chapelle de labbi-ye de
Saint-Ruf, affecte e au temple
piotestant, la maison des Tetrs
à façade Renaissance, coui in-
ti Ht ure ornée de nu dallions el
de figuies en h lut lelicf (luitie
en 1530) Sui. la place voisine
dite place dei Clerc:, se tient 1<
m ai ht, c est la qu on c\hcu
tut liUustie bugand, I ouïs
M ludrin, y fut loue, puis ttiaii
gb le 26 mai 17ol
Lxcathediale5<im(- XpnllmuK
n est pas du Midi 1 Vuvu^ne i
fourni son modèle Rtconstiuik
au M" siècle, a la plai e d un \c-
II 1 il le édifice qui 1 1 mont ut en
ii.irtie, croit-on, aux premiers
temps du christianisme à Valence, la basilique actuelle fut consa-
crée, en 1093, par le pape Urbain II, lorsqu'il vint prêcher la croisade
à Clermont. C'est un majestueux édifice avec porche de quatre
grands arcs décroissants, que supportent trente-deux colonnes à
chapiteaux richement sculptés; une tour carrée de 57 mètres en
jaillit, cl finis luTs, de billes proportions, se couronnent d'une ab-
side à chapelles rayonnantes. La
forme est celle d'une croix la-
tine; la longueur, 75 mètres :
conduit par le couloir de la maî-
tresse nef, le regard découvre
vers le porche une belle pers-
pective. Un monument de pur
style Renaissance, dû à Nicolas
Mistral, chanoine de la cathé-
drale (1546), pour être affecté à
la sépulture de sa famille, fait
l'ornement de la petite place voi-
sine : des arabesques variées,
des soleils, des animaux et la sa-
lamandre de François I", qui
entrent dans la décoration de ce
|oli édifice, n'inspirent pas la
imdancolie ordinaire à ce genre
de consliuclidiis : la forme de
d<;itif.
A Valence, le Midi commence :
les environs sont charmants,
[dantiireux. Sur la vaste plaine
où le Rhône et l'Isère dévelop-
pent l'f'clair de leurs eaux, avant.
de se fondre en un seul cours, la.
mine altièie du donjon de Crus-
•■iil se hisse à la cime d'un roc.
Valence est la porte du 'Ver--
cors. De Sainl-jcini-cn-noi/ans
monte la rouir ,].■ i niulH-l.aval.
Cette immeiisr r\r,i\,iip.ii, (aillée-
comme àremiHu ti-pièi c surune-
longueur de 7 kilomètres et
une largeur de 3, contre-bute le:
plateau mamelonné que la foréf
de Lente recouvre de ses vertes
clairières et de ses mystérieux
196
LA FllAiNCE
iH|iiiinriil, ;i\r'.- :n(ili,,MnLU'S,cuntrc22C00as-
I ïl ''i' '1 .' 1 ■- ii--caux; contraint de
, 1 ■■ ■ il-niiii. - mil M --res de ses ennemis
■ii'iil :i 1 rrliilau'l, upiLS un procès inique,
mis et cassé en 1778; lo général Jean-Êtienne
net (1762-1800), né à Valence; le géologue
• Saivl-Fnnd. né à Mnntélimar ;t7;i-isi!i'; le
. \alc
;en ISll; Philip pe-
. "Il M-'/lai'u de la Dvùme, émule de
MiN-iMjj ; le poète dramatique Emile
•ô), né à Valence.
Hautes-Alpes.
■licie: 558 900 hectares (Cadastre!, 564 200
■ t:''oi;iaiiliiqne de l'armée). Population :
lialMi.iiits. Chef-lieu : Gap. Sous-préfec-
Embrun, Briançon. — 24 cantons,
iiiiiiiiii'>: 14» corps d'armi''e ((Ibenobi.e).
ippi'l et Académie de GutNOBLE. Diocèse
(^iillrai-'ant d'Aix;.
ssurant, par la suzeraineté des dauphins du
, la garantie de leur indépendance contre les
du dehors, Irs populations du Briançoiuiaii
t rifn aliéné de leur indépendance, mais bien
•aire pi-ovoqué des déclarations formrlles et
i-nt toute
ombrages. On pourrait, en franchissant le seuil de 15ouvante-Ie-
Ilaut, descendre sur Omblèze dans le vallon pittoresque de la Gcr-
vanne. Le Pont-cn-Royans, qui accroche ses vieilles maisons à de
hautes falaises en surplomb sur la Baume tapageuse, la route re-
nionte la coulée de la Vcmaison par Sainle-Eulalie, le délilé des
Petits-Goulets, l'étrange vallée d'Échevis, que couronnent des enta-
blements rocheux: hérissés de hêtres et de sapins, enfin pénètre sous
les tunnels des Grands-Goulets, dans le roc vif, au-dessus d'abîmes
d'oii s'élève la clameur du torrent. Au-dessus d'un escalier gigan-
tesque, sur les gradins duquel la Vi-nniis,,,, (l.-riii-nle en une s'uite
ininterrompue de cascades, la i oui.. >'.iii:..i]|li .■ .lan-^ un noir tunnel,
aux parois ruisselantes, et débnu. Ih' il.in-. la pl.in.. lumière d'un
berceau de verdure, les Baraques.
L'herbe fraîche et drue, les filets
clairs courant parmi les fleurettes,
les bois touffus, l'activité, la vie re-
posent de la grandeur sauvage des
Grands-Goulets. Des Baraques, la
route porte au sud, par le col de
Rousset, sur Die et la liante vallée
de la Drôme, ou bien, tiaversant le
plateau de haut lelief qui sépaie la
Vernaison de la Bourne, s'engage
dans celte dernièie vallée, gagne en
surplomb du ton eut le pont de la
Goule-Noire et pouisuil, à tiaveis des
sites giandioses, dignes de ceux du
Tain, jusipi'a Vi11ai"d-de-Lans, d'où
l'on dé\ale sui 1 Isèie et Gienohle.
Personnag-es historiques. — ^nml
Bur/upi ,-, ,,, ri ( ,,n l.l , t - m
'horaon\ ni ' I 1 \ n \i m
cle), ( '/ 1/ / , ,1 ,„ a ,
-qucnt I II I I il I I h I I Mil 1 1 . I I
sade, /i / / I III II I I
l'ordre il ~ m l i m
duPui/ i; , i' I I „ii I
(15tO-I / / ' / ,
laCha, , ,111 I I I I 1 , , I
son pi II 1 I I II I 'il II ii| I III
lestroii|i lu lu I ^ \ I I
Thnmu-, I // i I I / /
dal, du I I 1 II
(1702 1 I I I
aux ImiI I iiiiii ^1 I II m ^ 11 1 il
deb etahlissLUii iil= fi m ais abandonne
sans re&soui tes dans Pundicherj , il «o de-
du ba
du Guil
de
la Doir
torrents
del
un et de
les au In
s (1
la Oui-.
deri'|.iil
li.ji
fedeiv..-
>..u
- I. |..it
de r.illi.
II. 1
1. |.i. -.|
se tn.iiN
il.'
m.agi-lr
U
.ii-iil-
les ru;. 1
N 1
li iru'.'- .
la cuim
uni.
putsini
jlan
er dauM
un privi
ese
: la péel
cumiiie
e dl
oit de r.
i.'ii.. I..I1II II. ut Jaua Kur^ vallées autant
lu 1. - .1. ~ .111. lennes tribus gauloises con-
lui-/;././,/...», après Suse, fut leur centre
- ii]..iit~. (laquante et une communautés
II. une s'administrant elle-même par des
il. nunt élus, qui nommaient à leur tour
iiiui. iiiale et de la régence des biens de
|. il urages; car jamais la féodalité ne
. iu.;.innaises. Ce qui, ailleurs, constituait
|. i>urt des armes, était le bien de tous,
-nlliage. C'était la liberté complète, sous
réserve des impositions d'intérêt général
et des contingents militaires à fournir
au suzerain, dans des cas déterminés. La
suzeraineté dau/>hinoise se résumait en
une autorité suprême de justice et de
commandement. Le Dauphin érigeait
dis places fortes pour la défense com-
mune . Bec-Duuphm barrait la vallée
du Cluson, Château- Dauplim la haute
\i iila au dcssu.^ de la phim du Pie
1/ /-
uiiL /tdtiallun duul ka iuIlkIs Liaient
gerts par une Asbemblee de députes re-
piesentant chacune des paitn s conli n -
tantes La quote-part di - iliu. - illii
buecs a chaque c iniiunn ul il li
fédération, en ^'ue dl l ml i li nimnn
se nommait 1 estai? un i^ \|liiu b
nom descoj/on empl \ | m I i_iui
une fédération et scm t nii u I inq
iicait'iiis du Bnani / ; I i ni u iit i
aldt
C était donc une vraie république fé-
1 1 \li\i que le Briançonnais, sous le
1 I .1 I il militaire desZ*fHi;)/i!ns, libre-
1 ni I jl et garanti par des traites
I lin 1 1 lit ( eu\-ci, et aprcs eux les
1- il 1 1 mce, leurs successeurs, se
lonlitrent toujours respectueux Ainsi,
mime leurs frères des Alpes, les mon-
LES ALPES. — LE RHÔNE
197
tagnards des Pyrénéen, ceux de la vallée d'Aspe gardaient jaluu.seint
contre les vicomtes de Béarn leurs antiques libertés.
On a vu quel puissant appoint apportait aux rois de France le Dauphi
cheval
sur deux versant':
di'S montaffnef
it coni
•e 1,. duc de Savui
, pour donner
Alprs
Avec- l'ignerol, ,,
capi
céder la Sacoi'e, pour conser\(i -on il ,\:\< lini-il|.iii Nous e
malheur de perdre en de^liill.- jImi i, n-. -, - niiilili->l |ia
s.i^'""-, |u. ],,l^,^o^,„^ ,1 .e|ue politique de llenn
Ri''i"i' ■"""■ " "i^"ii "H m |.M
1.i-mIIi--Ii IiIiiiiIi liiiiiih. i\ ml |iM-|cs du fl«Mp/i(He sur
des j;Mod. - \liM-. Gap, I ml i, .1. . inviit parfcus cruel!
soulTrir du Vuihinago des du. - .li-'~i\oi- m nli. - de I i \ ilj. . d
lonnette. L'invasion de KJOa fui p ii u, nie n on ni .1. - i-h mi-, \ h I
déc II. parti de Turin, pn"i l> - \l\n ^ I d.- I \i ^. nie n .
hu'j
frni
contingent de réfugies protestants
1 m\ i-imi pue II 0)1 d. \i \ ill [• de l'Ubaye OU de Barcelonnette, qui
appartenait au duc, dans le hastin du Guil, qui composait le Quoyras
français, Guilleslre, Chàteau-Gueyras, Embrun tombent aux mains de
l'ennemi, non sans lui causer des pertes sensibles par une cnorfjiipie
re^i-tine, I i d. fi n<:e d'Embrun, sous les ordres du ni mpii- de I irrey
(.^ oiiii liMiiMm - d h nupes régulières contre 30 000 asM( M ml- i -I I mi des
plu- 11' m\ h ni- de notre histoire militaire : pour ton II nlill.n. I i |d ice
n',i\ ni i| Ii\ p. lits canons en fer, sans affiÛs, et, pmn- ImhI, i-, . ceux
ijue l'ennemi envoyait ». Comme le duc de Savoie souimait m^di uiment
la ville de se rendre : « Mes soldats et moi, dit Larrey, ne mamiuiuis m
r, ni d'epees. » Et la garnison, étant à ses dernières cartouches,
ambour battant, avec armes et b.agages, enseignes déployées et
au niouS(|uet i Ifi août i:i92l. Caprara mit le feu à la ville : la
elle et les ipi.ilre cinipueines des maisons furent anéantis.
I ite-qiie. Il ill.iiil 11 cinqiitine, razziait, incendiait, massacrait
■ . h s Mleiii.iiiiK -iirliiiit iiioiilr.iient une ardeur sauvage. lîien
ipiiL'ie-: l.iiibnin perdit les (doehes de toutes ^,.s eLdise<, celle
I H I iieipal, et jusqu'aux morliers des ip 'I n- dniit on
1 \ expédies à Turin; ses remp.n-l- Inniil i\ n Ires, les
- -ml nul. Mais quand, aiin's avidr enliM li - 1" -I i m \, incen-
im 11 11 - .1 m- 1. - .11. Il ip- 1 I lili -iil\ ml. .Ii\ Mil. - . I Mll.lges,
. - ni I ni 11 .1. 1 II iiil m I . ii\ |. .1. -. il I - . I. i--i Cette
II 1 I lil. 1 ipiii I .il I \ I. I. I \ 1. 1 pin- I. 1" I lininmes.
I illiiiil.il .11 i.\ I- ili - numl- p.1,11 lui iiilh^. 1-, aiu-i qu'à ses
1,1. lui. I. I. iili-- ml. .1. /(( .l/K/iHi/Zi; ^4 octobre lO'JJi qui l'obligea
iiiin.i II ...ililiiiii il.i 1,1 ligne d'Augsbourg et de traiter séparé-
1, h iilllliiil. embel-
li n \ nll iiil I. lume :
I ' ' l''P's-
-. iiilili^ilili nixpil-
f.iits suicnl e.\agerés.
France.
II.
lissant l'histoire, a fait une réputation d'Ii. i. i-
Philis de La Tour du Pin de In Charce, qui . .
tolet au poing, souleva ses vassaux et fil mn
lards du duc de Savoie. Bien que. ainsi présente
au dire des critiiiucs les mieux avertis, les ser\'ices rendus à la cause de la
défense commune p,ar Philis de La Tour ne sont pas contestables.
Après de telles épreuves, Gap f 10647 haliilanls) ne peut offrir
aux curieux un grand luxe de monuments : la paix m'-cessaire à
IVclosiou des arts n'est pas le pri\ilège des places fortes destinées
jKiriHat à se défendre. La Cathédrale est une reconstruction roniano-
gotliiciiic (180()-1895\ dont l'aspccf est lieureiisenient varié par
l'eniiiloi do la pierre et des marbres indigènes : noir de Champsaur,
vert de Maurin, rose de Chorges. Une cioix de granité monumen-
tale termine le cloclier; quatre magnifiiiues colonnes monolithes,
en marbre rose de Cliabrières, découpent autour du chœur surélevé
liuis cliapiliMux finement ciselés. La Pi'éfecture n'a d'intérêt que
p.ir le inausnli'e du connétable de Lesdiguières, défiosé dans la salle
17.
LA FRANCE
du Conseil général; la statue en marbre blanc de l'illustre défunt
est étendue denii-couchée sur un sarcophage en marbre noir de
Cliampsaur; de curieux bas-reliefs en albâtre, par Boscodon, enca-
drent le monument.
La ville de Gap s'appuie au contrefort de la montagne de Charence,
dans un bassin qu'arrose la l.uye et qu'empruntait probablement la
Durance, lorsqu'elle
servait d'écoulement
à l'ancien glaciei
moulén CFttedi pie-,-
sion. Le |(di p iK (I
la Pépinii II <>, , iip,
sur le il.uK (iiH iil il
de la ville, 1 uitei-
vallede la Luye et de
son petit affluent, la
Bonne : une a\enue
plantée de beaux
noyers, l'avenue
d'Embrun, y conduit
au sortir de la gare.
Là sont réunies, dans
le nouveau Musée,
des collections ai -
chéolociquesduplus
hiut inirp \ |l 1111 11
Lesbijoutieisde Gap
sont habiles à mon-
Basses-Alpes.
Superficie : 695400 hectares (Cadastre), 698 700 (Service géogra-
phique de l'armée). Population : 107 231 habitants. Chef-lieu :
Digne. Sous-préfectures : Barcelonnette , Sisteron, Forcal-
quler, Castellane.
— 30 cantons, 248
Kimniuni s, 1 > coips
d'arniPL iM uiseili e).
Coui d'appel et Aca-
di nue d'Aix. Diocèse
de Digne (sufliagant
d'Aix).
L histoire des Alpes
se révèle, par frag-
ments, avec celle des
di\i-i ses communautés
qui, chacune dans sa
vallée , menèrent une
■vie particulare Sans
doute, le souci de la
'\i Imi I M niinune les
.1 i| M il \ eut entre
\ 1 iM II - iiiuncs in-
1 itiiiKs, Il peste, les
in\ iMons . après la do-
iiiination des Bur-
{,1 miles, celle des Wi-
Mgiiths et des Francs,
les deprcdations san-
BAnCELO>
teren bijouxdes
étoiles fossiles
ou pierre des
Alpes, SOI te de
panlaciiintr' tiès
abondante dans
les teu.uns ba-
siques de la
I ontiee. Au di -
v<ilé de Gap, les
[iitliui squi srui-
III s du ( bateau
il /nll ni (à la
I II ill 11 sCler-
I I \ iquent
I I I ui-N iiile foi-
li lesse qui com-
mandait fièie-
nient, au début
IdDi
iince entip Eni-
lunet Sisti ron.
,esdiguièies
dut s'acharner,
après une pre-
mière attaque inutile en !î377, pour la prendre de vive force douze
ans plus tard; les troupes du duc de Savoie y mirent le feu en 1692.
Personnages historiques. — Guillaume Favel, né près de Gap, qui,
après avoir étudié à Paris, prêcha en Dauphiné et en Suisse, s'établit à
Geiiivr, où il allira Calvin, et organisa, de cmici-rt avec lui, la Itéforme
•l'"i- iri 1,. \ illr ; 1 1 j. 1 1 1 i Hij avcc SOU collabor.i I r M I' r ■ I rh.i--r lie i.rnrvo pour
-, ^|iii |i.iri-iiurut
/'• l!<nnn\ ihic de
lUn.iil
Lesduiu
d'abord
Dauphii
tira à Neurl
il. 1. ■
né à La Gi.
\ ' . Il
lie de Henri
1 1 ; /•-
■:inre, né à
Saint-
Il Uefornie,
1 servi
S;ivi)ie, il al
jura 1
■|.(l,. llnirilVen
i-nii- à (.rrnoble
(l:/i:i-|r._'i. ; .l/7»s ,/.■ I.ionnr, ^ruinrli-r, e\i-ipii' ili' ii;i|i, sa ville natale;
U'-l iiirilhiii ITT'.-I^'il : ir iii|.lMii,,:i,. .\],,,i,,. ,■ l:l,,,ir ,/,. /,/ Naulte, comte
de Ihni/riue . ITjI-IsJu,, nu a Aspres-lcs-Curps ; d aburj collaborateur de
Choiseul-Gouffier, à Gonstantinople, puis attaché par Talleyrand au minis-
tère des Affaires étrangères, il travaillait directement avec Napoléon.
glantes des Lom
bards et des Sar-
lasins, ceux du
Languedoc et ceux
du Fraxinet M us
lien ne prouve a
quel point le pi\s
était morcelé
comme le nombi e
des petits États
qm surgirent 'sui
le territoire di s
Basses- VIp-s, i
cote des églises
précédemment
constituât s Cilm-
deves, isi nez, 'sis-
teron, Rli /,DlJ;lll
qm Lut p lUl ipn
nm ()l 0 1 1 ^ uni
\inc.iit, sts diiix
pruni, is tvequis
Fiiii alquipi, Cas-
tellane, B ircelon-
nette, satellites
ecailes du comte
de Provence, vi-
vaient à part. Le
comté de Forcalqui
par un mariage, à
Caslellnnr. rbmt 1'
chissriih Ml lin pa-
dePrn\vnrr.,|,,i ,N
Barbari-Hiir.. I n n
r, qui confinait au domaine dauphinois, fut rattaché,
la Provence, au xii« sif-rle. A leur tour, les sires de
ger, ci.imI.- ,1 I; ir. i |,,]|,., qui fut, sous 11- iiiiiiMl. /; ■ ' /■' - ■ -/ .la.
tige ilr I I --' .'II. 'r. 111, uson provençale. 1.1111 il. - -.::,,.., . /; ,.,,/
Bére»:/! I / 1 . li.inl.ul au .vni" siècle, dans lu \ tll ,. .1, Il |, . \ . , mu \ ill. .[n il
appela linrcflunnelte, en mémoire dr. l,i \illr ijiu lui I- liiM-.ni de sa
famille. Ce prince aimait les frais pays.ii.. - i\-- \l|ii - il n-hl ut souvent
à Sisteron, oîi l'accompagnait une cour lu ill mh . , .In uiv savoir»,
comme on disait alors pour désigner la pm-le il, s Irnnli.nli.ni - el des trou-
vères. La quatrième fille de Raymond Bérenger, liikilri.r, si m héritière (1245),
en épousant Charles d'Anjou, frère de saint Louis, fit passer dans la
maison angevine le comté de Provence, avec les droits auxquels il préten-
dait. Après le règne bienfaisant du roi René d'.injou, la Provence, échue
à Charles du Maine, son neveu, revendiquée par Louis XI, fut annexée
avec ses dépendances à la couronne de France (1487). Pourtant Barce-
LES ALPES.
LE itIIONE
199
;'n de-
1. C.esl
.1 Uij
éch
Ch.i
donnera uu tuuile du !
voie. Aiiiéilée 1 //, en
servant p ir des li.ii
Soltriii.M^ m- .11. 1 m
frau. lu I . N .11..
Ba,
ud.
coni[i..-i un [
à part, iiiiM-rl,d I esl, bul-
les hautes vallées pie-
montaises par des pas-
sages faciles à franchir
et inclihé vers le sud par
les cours du Verdon, du
Var et de la Tinee. De
hautes crêtes le séparent
du nord. Le col de I ucs,
((ui en ruuipt la conti-
nuité cnire la de|ii. ssuju
.le ILIiixe .1 ..lie du
(,uil, i-t i Jll . m. tri'v
.1 illitude, tan.lib (|ue ce-
lui do l'.lciyeH/i'or.duverl
entre l'Lbavette et la
Stura, na,ce!,„iNc//e el
Con,, Il ill. ml pas
20(10 III. Il - . . Il i.pie
pnnt. M.| - 1 I 11 ui I ili.iniliinni
soit lil.i. 11 \ i\ ut d..ric entre
une SLpii.iUun plus réelle ([u'enlre ci
piemuntaives. P ir l.i s'e\pli(|ue son r,i
d'in\a-ion ouverte, au pn.lit dis dues
briançonnaib, menai 1' |..ii|..iii~ pi. -.ni.
et le territoire pro\eii. il I . - li .il. -
nos voisins du Pieni. ml in i- . . I.il
(|-ais de l'autre versant i|. ^ Mp. ~ ri
Juan (1^'' mars 1815), prit sa ruut. -i . i ^ i
Alpes : de Grasse, il arrivait le I. ii.l
(4mars'l, entrait àSistoron dcii\ i .mis i
de la, par la grande r..iil .In li i.
extraordinaires de 1 1 i i . 1 1 i . i
sant son entrée, au iiiili u I I iMi n
siasme général, daiiN h . .|i|.il. .I.i
riauphiné. De Grenoble au\ Tuileries,
ce ne fut qu'une promenade.
Digne (7 317 habitants) s'élève
gracieusement sur la rive gauche
Je la Bléone, où confluent le
Mardei'i.^ et le torrent des Eaux-
Chaudes. C.ir Di^/nr possède des
sources tliei inales sulluieuses alca-
lines, eflicaces contre la chlorose,
la paralysie et les rhutnatisiiies,
pour lesipielles a été créé un .1 i-
blissenient thermal, à 3 kiloneti es
de la ville. Pline et Ptolémée en
ont parlé. Romaine sous Auguste,
évangélisée au iv"> siècle par saint
Domnin et saint Vincent, Digne
conserve du passé, à l'écart du
quartier neuf, qui arflmire ;i la
la Cathédrale Saint-J. i ne . ,i m |
nefs (xv siècle), coiupl. i..' p.ii' un.'
façade de pur xiii° si. .1- ; !.' Mu-. .
départemental, unef. .nluine ni..iiu
mentale à double p..rli.]iii' .r..i.li.'
corinlhien, la véiiéi .iM.' hi-iluiu.
de Notre-Dame-du-lîoui g ,.\i'' siè-
cle) et ses curieuses fresques, sa
superbe rose et la tour du xii= siè-
cle, i.'atlrait des souvenirs double
celui d'une ville animée, pleine de
projets et d'avenir. A signaler l'in-
dustrie originale des
parures en pierres de
Saint-Vincent, ditcsf?!-
criuill'.':. vei'i tables ob-
jets d'art fails de fos-
siles et montés en métal
précieux. Les (^lui's de
llnilc-, roches fanlas-
liques où le jîès a percé
sa route; celles de CAa-
hrièrcs (19 kilomètres),
sur le torrent de l'Aise,
appelleront les tou-
ristes dans le voisinage.
A portée de Digne : les
(.'ndièrrs de Brandis,
Castellane, surtout les
incomparables gorges
du Verdon.
Personnages histo-
riques. — Saint Maijeul,
ililie de Cluny. l'une des
lumières de son temps
lin du X" siècle); saint
.lf(in (le Matha , fonda-
Pur de l'ordre de la Merci
..u de la Trinité, pour le
rachat des captifs, né
leurs semaines, avant
uphine et 11 \ allée d,-
1.1e p.ir le couvert d, s B isses-
a Castellane, gagnait Digne
atteignait la Dur.ance, Gap, et
né ft Moutiers (mort en \'66x]; son
professeur de malheuiiitiipies à
nome, historien, ne pi- - .1. liiLU.'
qui a laissé de c lu u u\ M. n...
membre de rAcadeiiii.u n.- i Pi./. i.i^l7l>
tellane; le médecin de Louis MU, Jean S,il
Fenillée. m- ii Mane, près de Forcalquier i
nisti- : les marins Desmichels de Chamjif
savant oralorien liérenoer. né A liiez (17,
Laurent Bai/le (\i:,-\^\i' : P- \ i. .■ .nu. .1 /■
netwe, né h Valeusul. - i:.,, i^im, . /
tique,néàBaroelu !!.■ ITT, \-i: ■.ll>rr-^ ■
ne à Diiiiie ■PMPIN.I. ; I .■.■i-ivi.in fn„i .1,
'ievre Cas--.' il . 1.1 .PAIx,
à la fois pluP.-.i.l, , astro-
..; ; Louis de l'unUs (Ii'J3-1670),
l'abbé Gaspard Abeille, poète.
Dnlle.
iilpte
.1 li.ita-
/;, - . / . uu-; le
i "" ! '"-P'n-d-
■ -le .-.v/tciVre de Ville-
■• Manuel, orateur poli-
'"«/, écrivain et ministre,
lie Sisteron ( 18'.:î-IS9f,).
200
LA FRAiNCE
Vaucluse.
Su|ierficie : 3oi771 liectares. rdpuLilion : i.'iSdoii habitants.
Chof-lieu : Avignon. Sous-piéfectuies : Apt, Orange, Carpen-
tras. — 22 cantons, 130 communes; io" corps irarmi'e (Marseii.i.i;).
Cour d'appel de Nîmes.
Académie d'Aix. Ar-
chevêché d'AviGNON
(suffragants : Valence.
Viviers, ,Nimes, Mont
pellier.
La Provence, il^nt I
dépait ni ni .1 \ I In-
n'cstijn II I II II ni I I n
réduit I II I h il III
ciennc Province /
marne qui rtliiil m
rembra«;ure du Mi n I
littoral ligure \ui m d
l'Italie au littoril ibi
rique chemin d approchi
de la Pininsule Nnj
bonne -ni 1 i 1 1\ un ]i n
pelait I 11 I I I I
et la fl Ml
Aueuni | ih i n | n
vaitnii ii\ Mil I I
jets d I II II II |ii
rants d I i i i il i
NaihiN, I I
PrOMin 1 II II I II
Jklll M H Il
par 1 1 \ 1 1 1 I I I I
ronnt \l n ill I nu
naît \> Il ni| I II il
sa clii ni I I ni I I II I
toiredu I Min n n
pom ut I 1 I I I iii n
d'une I i| il I II I I i|
prochLi I 111! Mil II
clave I 11 I 1 1 h II III |ii
unecdii iiM ni I i
alliée du | n| I
Pai UUL in^nli I I I
née cefuti.LttoiLoioni|iii
con!5er\a le nom de 1 an
cienne Province et re-l i
la Provence tandis qm
l'ouest a\cc NarbonuL
devenait le Languedoc ( t
les piys du Var se giou
paient autour de ^lce
Au centre, Ma>':etlle
cite grecque par e\(_i-lli m
institutions la langue d
d'elle une fu'Jion de t ni
delintciiLui avec la M
ci\disation 1 ait et le ( n
leurtiaco onfeiaita^
cale le plus riche mu i
intacts tint de bai ban
Aucun pi uTil n i ni n i
la vallée du Rlione. Puis vint Charlemagne, qui réunit tout l'Occident
par le double lien de la même autorité civile et religieuse. Ce rappel à
l'unité devait tomber avec le grand homme qui l'avait créée. De son
empire démembré, grâce à la faiblesse de ses .-ucresseiirs. Irnis grands
États Mii-ii-eiit du traité de Verdun (K43i : les F..:... ., I -I, l,i Germanie
M:i ni ji 1^ I L.jlli.aireetfut
dépecée à son tour. Pour
la seconde fois, le Rhône
revenait aux Burgondes.
et comme la région li' Ar-
les s'était groupé' aulour
de Boson, beau-l'i'. re du
roi de France, Charles le
Chauve , on la rattacha
au second royaume de
Bourgogne iiue Ro-
dolphe II mit bientôt
sous la suzeraineté ger-
manique Longtemps les
empcreuis germains se
prévaudront de cette dé-
pendance théorique, poi r
pretendie n la souder u-
iKt, di h Pimente,
niiii I pi\sdelu-
in I il hnt et de
\ I 1 Mil I mil pim\ iiten
M n .l.p(nihL de- louiis
I e-ii- du NordI
La Provence au
moyen a^e — P ur
I I |ii lin n\ lin C ir
II// 1 ut du SL-
II I I \ ilinn de Boui-
_ _n 1 iiiiiii un do-
Mi uiu 1 p ut na\ait pu
(onser\er son inteorite.
Plusieurs grands fitfs se
pailagerent au mi" su-
de, la terre pro\eni aie
le comte de Pi vienne,
gioupe autoui d \i\ en-
tre le Rhône la Dui inc e
et 11 mer le mimiuiuit
de Pioience désigne
Mis-i sous le nnin de
ml it d \ I msipit (1)
la ^dllet de LuiLilon-
nelle détachée a la fin
1 fiia ri tour par li tiaite
u de morceaux i la ^cll
triompli II lli ih il I 11 III ii\ I - I
cette lobustesse h s i i lin
éléments conjuies A h m i i i i /
sans lis pouvoir detrun i\ \
Fîancj de Ntustue Osh III /
sans broniher fondre di lui | ni 11
Dans 11 dislocation gi II i I I I ni{ n m
dé\eloppi Di ] I II s gl III I il In M n
Maut II 111 I I 1 I I 1, n I 1
conti il 1 I I 1 1 1
A-ilh I I I I I ni|
lants d II 1 m lin ni I j i \ i h imn il
quelques enipeuui Le fuimt les Bubales
aux autres : après les Burgondes, les Francs
1 me de rénovation s était
lit iliii liennes Marthe
I il i\ Il nt jete dans la
uni \ lUpclisait la cite
I in| Il malgré de bril
il 1 i I idi nce pieferee de
uetiens qui s imposèrent
Clovis furent maîtres de
ce t 1 1 il
a Cl I 1 1\
Allii^ I
de 11 h
au b unt
rdln lî
P m I
sunit I
rm mil!
San i m
du Piui
odieuses
passer li
\iii
Sie,,! plus tard ivignon qui \iMit en elle indépendante, sj
is) «nos la commune autoiile des papes
comtes de Provence loi li i>i n d a 17 nb me qm
'mt (Il ^iide lleiu 1) et leu sit i dilniei le Midi di li ui s
déprédations Au début du mi^ siècle (vers 1122), un mariage fit
PioLence sous 1 autonte de Baijinond Èeienget , comte de Batce-
uonaldtb monts
LI'S ALIM'S.
LE lUIOiNK
201
piwg
Mjà^^
M
IM':
%^:- >«3«^' ^;:-:T^
1 . 1.
\iU
}
'1
Ma
1.
ne furen
l'roieia
annexés
e ne fut
■l.s VIII.
teluis
. rli
,n
i\r
li
.loi
Ml lin 1'
i: iiiirruL
ri 111. ■ni.
Iuiij.jurs
distii
(^liun
en
K
le
irs
rapports
avec les
s du
sud e
ceux
qu'ils
avaient
avec les
■s pi-
.[ireri
Lui
■ni
1-
i-l
tr
In
<1(
;il
.Il
.1.' 1,
>nne, en
■:.mle de
;• ..rence
.■Ile une
icatiu
eut.
à! se
dr
1.1
r.
i'I'
Il IV rin\
{garantie,
asion de
rh-^-Q
uini,
1 I
.M.
: .
- 1
Mlllilrs d
.Uxetde
lone, tiL'e di- la .Iriixii^me Maison pr.ivenrale. Si la ccssiun que ce prinee
dut .■i.n^.^nlir :i -..ii li'.'p pni-^-.inl v..Niu il.- Siinl-iiilles l'appauvrit du
,■..11, 1,1 \, iMi-Mii, il - .^iMil .. I.'-I. |Mr la r..ii.l:ili..ii .le Barcehiinette, le
ci'iir .!.■ 1,1 \,.ll,.' .!.■ Ill..i\.', l!.\ii I li.T'ii;j. r aiiii.iit les pays.ages de
de ^.■i^^.i.'iir- .-1 .!.■ Ir..iil.,nl...ir<.
1)11 iiiili.ii .lu \ ■ H. . I. ;i II lin du xui= , la Proî-eHpe, heureuse et floris-
sante, > .■\. ill ni Mi\ ,-..ii\ ' iiir^- de l'art antique, si profondément entré dans
son espnt et dans s. s ni.rurs, mais que le déchaînement des Barbares
avait engourdis et presque effacés, jusqu'au jour où l'expulsion des S.irra-
sins mit fin, pour ce malheureux pays, au régime de la pein-, C'rljiit
le temps où, sous l'inipulsinn des évéques et des moines, l'ar.hileilure
et la sculpture, de trn.llli.H i..iii nn., [.r.i.luisai.Td .les (e livres adiiiinilil.s :
cloître et portail d./ -uni h i.linn
Saint-Gilles, œuvre .■.i|.ii.l. .!■ .H.
renaissance de l'art. Av. . I - ^i.n.l. :
abbayes, les châteaux .La h .i. ni I i-iL
des lettres : Avignon, .\i\ ..\ n. ni l. m
cours d'amour; lapoesn, .n |...li..inl l.^
esprits, mettait aussi plus d'anienit.
dans les mœurs et faisait de la Pro
vence une oasis, au seuil de l'Europe
■:ile
Mar~.^ill.^. siiM'il.- |..r|. - ^.i.ri.- r.li^i.^uses;
,!.■ la Fn.n.l.'. n.-n : ,1.' I . |.. -n- .|in .l.'|..^lipla
Marseille, en ITi», et s.^nilil.it .■.^..■i|. ]..■.■ a .■.II.' |. i iv .h, -,,|, M. ,,n, II,, fai-
sait peri.idiqueuienl de triTud.js li.j.a|..iiil.. ~. I. a. ■.■,■"!. .11 ,|.^ M. ni. .11 et de
Riiquiliriine, souli;vrs contre le prince de Monaco en ls4s, la réunion de
Xice et de la Savoie, en IsGO, ont achevé de grouper autour du même foyer
la gr.inde famille française et la famille provençale. Aix, ancienne capi-
tale de la Provence, en est restée le centre judiciaire et universitaire.
Mais, en Provence, la vie est partout : à Marseille, Arles, Avignon, d'où
la sève provençale vient de rejaillir en fleurons magnifiques.
Avignon (49304 habilants) eut, en Provence, des destinées
particulières. Après avoir subi tous les Barbares, passé successive-
ment ili'sWisigotlis aux Francs, puis aux Burgondes, aux comtes de
Provence et à ceux de Toulouse, avec le comtat Ven.nissin, lasse
Naples, ce prin..^ anil.|h.^ii\ allir i -n
la Provence .!.■ I.^iiil.l.^^ ii'|.r.'- .ill.'- \i
contrains, Hvnr il' I///..;/. ilil |.- I...!. i ■■
René ■■ \\:.\-\ iS" . lui ]. ■ h- l'i ■• • <<
çaux un Inallr.' .1.1. ..lin nn .1 ■ ' I i ■
fort épris .1 - I lli.'-. .L- arl- . i !
bien de ses siij.i- l.. lni,.liiijni nn
partie de sa vi., -a r.'-i,l.n. .■ ..nlinain^
11 légua ses l-llal-, .■n ni..iiranl, a >..i
neveu Charles du Maine, dont lastu
deux Louis XI sut capter la confianc
en se faisant promettre l'héritage de se
202
LA F II A i\ CE
administrée par des
consuls. Assise au dé-
bouclié du Rhône, sur
la plaine et presque en
vue de la mer, la cite''
avignonnaise ne pou-
vait manquer de pros-
pérer : elle ne sut pas,
en se donnant des lois,
éviter l'anarchie. Dans
l'enceinte de ses rem-
parts, les quartiers di-
vers s'entouraient
i d'une muraille proli^r-
trice, les maisons se
crénelaient, des tours
se dressaient comme
de véritables citadelles
intérieures : l'insécu-
rité était la règle, la
guerre presque end' -
mique. Avignon fut à
qui voulait la prendre.
Déjà le roi de France
avait investi le Saint-
Siège des droits qu'il
possédait sur uni> pai lir
apanage des rois ilr .\,i|
la reine Jeanne, icllr-i
apparence de corijplirii
grie, vendit son (l.uii.iii]
le comtat Venaissm, y <
des souverains Ponlil'ei
le son leii iioire; le reste étant passé comme
es, ((Unies lie Provence, entre les mains de
|i"iir se Iili('rerdu souci que lui créait une
'l.iiis la mort de son mari, .\ndré de Hon-
.(viiriionnaisau pape Clément VI. Ainsi tout
inipris Avignon, se trouvait sous l'autorité
(13'i8). Alors commence une ère nouvelle.
Les factions qui désolaient Rome en avaient rendu le séjour into-
lérable à la papauté. « On ne trouverait pas, dit M. Gebhart, de
Charlemagne à Bonifare VIII, dix; |ieiilifes (|ui n'.ii'iil (-I'' |(ers('-
cutés, outragés par le peiiiile i aiii dii les jeil.l.s, , li,i-~,.^ iiailms
à coups de pierres, rap|iel('s, sans (csse liuniire's |iai- |i' i :a|iiliile.
toujours effarés et tremblants t-n l'ace de ces bannis (h. ni h s Inirs
se dressaient comme une forêt sur la ville. » lians ( es dillii ibs
conjonctures, Bertrand de Got, archevêque de lèndi an\, l'iail i'\r\r
au souverain pontificat. Philippe le Bel, dont cette clcvatinu était
l'œuvre en partie, sut persuader nu nouveau Pontife qu'il convenait
au premier pas-
nnit XH fl3.?'i-13',2),
rlr,„rnlVI l?.'ii-\:V.\i),
Jnnnrnii VI \:'.:\-2-\:\*\i},
Urhaia V { l3G-2-loT0J.
Grégoire XI[ï?,-Q-\Ti&).
Les Romains criaient
à l'apostasie, repro-
chaient au pape d'être
Français et, comme tel,
sous la sujétion du roi
de France. Urbain V
essaya sans succès de
rentrer daus la capi-
tale romaine : Dante,
Pétrarque, l'opinion du
monde chrétien y rap-
pelaient le pape, suc-
cesseur de saint Pierre.
Une simple i-eligieuse,
sainte Catherine de
Sionne, trouva, dans les
inspirations de
sa piété, les rai-
Gréyoïn: XI Aiins
la capitale des
papes, le 13 sep-
tembre 1376.
Deux ans après,
il y mourait
(27 mars 1378) et
le grand schisme
d'Occident met-
tait dans Avignon
deux antipapes
successifs : Clé-
ïiient VU (Robert
de Genève), d'oc-
tobre 1378 à sep-
tembre 1394; Be-
noit X/// (Pierre
de Luna), Arago-
nnis originaire
(l'Ilnesea , cou-
^1409, 1417),
mort en novem-
bre 1424 à Pa-
niscole, en Ara-
gon. De 1376 à
1691, des légats
remplacèrent le
pape dans Avi-
l'l uLiiiu,, ^'""'' P"'*' ^'^
furent des vice-
l'yiils, subordon-
n( s i unt Consii »ilion de cardi-
uiu\ £t dt pu lits, établie par
hin(.L< ni \II d. 1542 jusqu'à la
Mill di I uHRM m au lojdume de
liuKe piononi^ee le 14 septem-
bie 1791 par 1 \ssembke nationale,
etiatifu e pai 1 article 6 du traité de
lolentino en \ei tu duquel le pape
lenontait a ses dioits sui Avignon
d le
itat ye^w^^s^^;
du
des iKits [Il tliLUis Sun succes-
seui J( uiWII etint éveque d'Avi-
gnan loi squ il fut t lu pape continua
d habiter son pahis » piscopal et se
contenta de l'agraiidii-. .Mais ce palais- '
LES ALPES.
LE UIIÔNE
203
nesuflisuiliiliisauxi'xii;rnri'sclui.'ijuvrnii'nii'nt, ni surtnut à l;i ilt'IVnst»
de la paiiauli'. Bnidit XII, nidini' cisIciciiMi nommé Jacques Foiii-
iiicr, ori-iiiairc (lu cdinh' dr Fmx. sii.'.rssi-ur de Jean XXII, éleva
sur li's diluis inriiirs de la résidence ('iiisi-opale les premières con-
slnicliiiiis du palais aii'istuliqiie. Ce fut un monastère enclos dans
une forlen-sse; au lenire, une cour carrée s'enveloppait d'un cloître
aux larL'i'S airades, appuyées sur une muraille extérieure que
(lanquaient, aux deux extrémités, la tour massive de Trouillas et la
tour de la Campanc, ainsi nommée du campanile à cloche d'argent
qui la surmontait. Plantée sur le roc et haute de 66 mètres, avec
des murs épais de 4 mètres à la base, 2",o0 au sommet, celte
tour formait un véritable donjon douiinant tous les ouvrages du
palais. Une seconde série de ( ousir ui Imus, qui furent l'œuvre de
Clément VI, d'Innocent VI et d'LiLain V, mais surtout du premier
pontife, compléta l'ahbaye-forteresse de Benoît XII.
Le caractère guerrier del'extérieurn'est pas moinsaccusé : li' liui::
des courtines s'échelonnent des créneaux et des màchnoulis.
grandes arcades ogivales enjambant Tinlervalle des conliefoit-
extérieurs et permettant de balayer, par de véritables avalanches
de projectiles, les échelles des assaillants ou les mineurs assez
hardis pour tenter l'approche des murailles. Un ouvrage fortilie,
entouré de fossés et garni de redoutes, gardait la porte d'entrée
pi incipale, au lieu de la rampe banale qui le remplace depuis \Sol :
deux tourelles la surmontaient et portaient le pennon pontifical; il
n'en reste plus que les attaches en encorbellement. Le palais apos-
toli(]ue était, au dire de Froissart, « la plus belle et la plus foi le
maison de France ». Car l'intérieur fut aussi beau que l'exIi lo iii
•était sévère; les plus célèbres artistes d'Italie furent coum' ■■ i h
décorer : Florence, Pise, Sienne, Pérouse envoyèrent d'ailnm alibs
irosseurs de fresques.
Tout un monde gi-avitait, dans la \ilb' dis papos, aulnui- de Irur
palais. Les |iiinces d'Italie, de Franer, ilr (,.i niaiiie s'y i nu onlraienl
avec les ambassadeurs de Byzance, le kliau niemc dis 'laitares,
auprès du souverain Pontife, alors l'arbitre de la paix du monde.
Evêques et seigneurs, marchands et pèlerins, poètes et artistes,
gens de métier habiles à profiter du mouvement, aventuriers de
toute sorte y venaient, attirés par le prestige et l'éclat de la cour
pontificale. Avignon, la Rome d'Occident, atteignit alors l'apogée de
sa foiliine : dix-neuf conciles y furent lenus, tous les ordres reli-
gieux de l'univers eliit'tien y étaient représentés. En aucune cité du
monde ne s'i iilemlaient de pareils carillons. Dans la mêlée d'une
|iopulation eosiiio|iolite avide de fêtes, d'honneurs et d'argent, il
serait à peine croyable que des désordres ne se fussent pas produits.
On accusait le fasie de Clément VI, qui fut un grand seigneur sous
la tiare, et, quoi que dise Pétrarque, se montra un très noble et très
méritant pontife. Son entourage ne le valait pas.
Que reste-t-il de ce brillant passé et de cette richesse d'art accu-
mulée par les papes dans leur palais? Si la masse du noble et impo-
sant éiliilee liiMit encore debout dans ses parties essentielles, bien
ipie di'li^'ui ( r. Iiiili'i ieiir en a été mutilé, dépecé, vendu, sariai;i'
Coin me à |iLii-ir p.ir di's liarbares obtus, dignes émules de ceux ipii,
au IV' sièi le. ili iH.iiii.irnt des forèls de la (lermanie. Le iiuins. en
_^"'''-'.
^p,7'
' ■ 1 .
o
âtt
IltblDLN ( E D 1.1 I
204
LA FllA.NGE
eiïc-l, n'est pas seul respon-
sable de cette déplorable
ruine. Même après qu'ils eu-
rciit quiHé Avignun pour
Ruine, les papes n'oublièrent
pas leur palais des bords du
Rliône. Maitin V, en 142i;
Julien de La Ilovère (depuis
Jules II), en 1472; le grand
pontife Léon X, en lol4, con-
sacrèrent des sommes éle-
vées aux réparations et à
l'entretien du palais d'At'î-
gnoii : une taxe fut établie
pour cet objet sur tous les
revenus ecclésiastiques du
Comtat. L'œuvre réparatiice
du cardinal de Glerinont-Lo-
dève, légat de Léon X, se
reconnaît sans peine. Mais,
peu à pou, les vice-léyals ,
comme peidus dans ce palais
tiop vaste, ne donnèrent d'at-
tention qu'aux parties utili-
sées par eux, laissant le reste
à l'abandon. Le grand esca-
lier, dont les marches étaient
de marbre, dut être réparé
en 1639 par le vice-légat Gas-
par Lascaris, à l'occasion du
passage de Louis XIV, qui
séjourna au palais, du 19 mars
au 1"' avril 1660. Le roi se
rendait, suivi d'une cour bril-
lante, dans le Midi, pour
épouser Maiie-Thérèse d'Es-
pagne. Deux ans plus tard,
comme le duc de Créqui avait
été insulté dans Rome par
les gardes corses du pape, Louis XIV fit saisir le Comtat et la ville
d'Avignon, en même temps qu'il signillait h Lascaris d'avoir à
s'éloigner, jusqu'à excuses cnnipIMes pour l'injure faite à son am-
,1111811)
le d Avi-
Deux dcLicts 1
^23a\lll 1810 et 8
djant donne a la \
gnuii la nue pi npi u le des
prisons et de s I I m [m |-
qups AMgnonn 1 1 >- , , nt
d sauvei ce ijui i ^i ni ,| i i
décoiation iiitcuLUie : une
dame Baitet (1819) pioposa
même d enlevei les fiesques
pai un piocéde spécial et de
les tidiispoitei sui toile poui
les dounei au musée du Lou-
\ie, ou d celui de la ville.
I ddministiation du Musée
lepondit que ctia n'en valait
I is I I I I Mil Telle fut aussi.
Il 1^-- I I K ponse d'un ca-
I II lin In -I me au moins
n II il iiii liMii 1 \( us( ' En-
bassadeur. Le comte
tolique (1662), le déclai.ui ;
décoration intérieure di'> pin
Dans les salles consistai i.i|.>
de la Renaissance italienih , (
Survient la Révolution, 1^
papes, devenu bien national.
III. rli;ii -•■ il nirll|"|- \i- p, liais apOS-
i-n |u.s iiilnliil.ilil.-. Crprinlant, la
|ii lin i|>ales ii avait pas tmp souffert.
'■^ ^.'landes fresques, chefs-d'œuvre
m niaient intactes.
Il ri il'annexion (1791); le palais des
■>l abandonné ou transformé en pri-
son. Le décret de la Convention nationale du 25 juin 1793, qui
instituait le département de Vnucluse, ne changea lien à ces disposi-
tions. Dans l'intervalle, le Conseil général de la < ommune d lu-
(jnun (l»"' octobre 1792) avait voté la démolition de cette Bistille
du Midi, terreur des patriotes».
Etce fut, en attendant, une ,:\i
rièrc de pierre et di' m niiie
où chacun puisait à I-imi
« Les tuiles, le fer, le Imis. imi
disparut, dit un conteniii-iain:
il no restait plus ni ]i'iih ~. n
fenêtres.» Des casernes I n
établies dans l'en. e,,,ie. .■, ,v,t.
des prison.; a la pla. e ,|,.s e|.-
gantes feneti rs gulhnines, li.iil-
lèrent de grandes ouvi ituiev
carrées, d'une banalité laineii-
lable; on coupa les i;aliMie.; |,i
gi-aiide salle rcn-i^iiri île lui
divisée en trois eia^ex p nu inic
des dortoirs, et les IVes,|iie-
élincelantes qui couvraient se^
parois disparurent sous um
épaisse couche de badigeon, or
bien furent mutilées, di'truiles
Un amateur fit enlever les nie
des personnages pour s'in lam
des tableaux et les revendre :
ce fut la dévastation complèlcl les vikux hemparts d.
pressant pour la conservation
et la restauration du palais
pontifical, Napoléon 111 décida
que tout se ferait h la charge
de l'Etat. Les événements
de 1870 entravèrent tous les
projets : les plans de Viollet-
le-Dnc lestèrent inexécutés.
En 1878, le département lit
transporter ses archives au
palais : c'était un premier
pas; on répara la chapelle de
Benoît XII; l'architecte Re-
voil dressa et fit approuver
ses plans de restauration.
Enfin, des casernes spéciales
ayant été construites pour le logement des troupes, celles-ci se déci-
dèrent cà partir, en octobre 1906. Grâce à la WUe d'Avipnnn et à la
Commission des monumenls histoiiipn'S, l'o^ni e de lestauialien est
COmmeiieee. (hi a d.^a-" la Liaiele sa I le en ,,h -h n laje , 1 e 1 :1 .• ne 1 1 1 VI
(dite chapelle 1m.~.' . ihmi |e. vaih'^, re|.n,, l.uit sur une ,,,ii^ée
centrale de (iii,| eolmnies, ,1.. iivenldeux vastes nefs dmil les murs
étaient mm s de peinimis ni,ii:nili(]iies. Quelques figures de pro-
phète>, Ineii i|u eihluiniii.i^'i'.>. dennent l'idée de ce que devait être
cette splendhle ih'euialioii, u'uvie probable de Simeone Memmi, de
Sienne, ou peut-être d'Orcagna, le maître décorateur du Campo
Santo de Pise. La chapelle haute n'a de remarquable que la hauteur
de ses votîtes (16 mètres) Apiès avoii admiie une gi u leii^e pt tite
galeupih \in.,t tidvees, I on passe, dlapaitieoiientil I I m iiN
dans h toui S unt-Jean qui lecele un oiatoiie aux d h i I i-
>coi
(unu I un iMiilie d ^ it i he
M tl ( I \ m tti, dont le nom
si I \ I I 11 uiicomptedel34b
di 1 se ui\ ln,hl\esdu^ ilican
La toui de Tiouilln^, lesenee
(hns le piincipo aux appiite-
8(1
inesui
la derli\it( e\l I i
ties sui 1 autit I 1 Is I
ties de Idige LU tiil luli I i&
plus élevée et suimontee d une
toui de guet, on la entouiee,
1 Ml I 1 ( nservei, de deux im
I II I 1 s de fei Les h
1 I 1 I lusiidicules se sont
lin II I 1 a son sujet on
I pus la du ininee de la cuisine
pontificale poui le four a louju
II s insti uments de supplice dans
une silh des Toituies, bien
qu il soit avéré qu il n y eut
LES ALPES. — LE RHONE
203
jamais de prison dans le palais des
papes au temps de leur séjour, et
<|ii(>, s'il y en eut, ce ne fut pas du
et; cot-'. Mêmes légendes à propos
de la salle Brùl.'c'qiii faillit som-
brer dans le va>te inr,.ndie allumé
l>endant le siège que soutint l'anti-
pape Pierre de Luna contre les
troupes de Boucicaut et les Avi-
t'uonnais restés fidèles au pape de
iiome. C'était en 1402. Malgré la
petite armée d'Aragonais et de Ca-
talans qui l'entourait, Pierre dr
Lima (Benoît Xlll) allait être con-
tiaint de capituler. Or, un grand
soulerrain, sorte d'égout, proba-
bliMui'ut d'origine romaine, s'en-
Innci', à partir de la tour, jusqu'aux
prtils canaux souterrains, ou sor-
i/iirtles, qui traversent Avignon pour
aller se jeter dans le Rhône. C'est
par là, qu'une nuit, Pierre de Luna,
(le Mnnlinajuur, le prit et lit force
(le rames vers Cliàteaurenard. C'est
encore au pied de la tour de
Trcjuillas que, dans la nuit du 16 au
17 octobre 1791, soixante mallieu-
leiix prisonniers, hommes, femmes,
vieillards, adolescents, furent mas-
sacrés à coups de hache, de bamn-
iiettes, de barres de fer, pendant
que leui sinisti t b "n i m / m I
. U M L N r ( O M M K M O H
liUMOX DU CO.MTAT VENAISSIN A LA FRANCE.
I-. (I
maitie
lant a
Il nt SL'
lii"
J( m
\\l
iolitiim, \„I,,-Dn
Il dans son obscuii
mit a diverses
Il pu- ~ Il (hn. I , loman d oii-
..ini , iLiinsim m bdle coupole
1 1, bii n qu lin 1 ut dépouille de
1 1 ]iliip ut di s (1 uvies d ait qui
I mil lient jinssidi un siLge pon-
tilii iltnmubn du xiii» siccle,
une ViMyede Piadiei, des iieui-
tuies de Deveiia, une riac/elln-
liiin en aigent, pu Puget, et, tu
t\mpin du poiclie, imite delan-
iiqui ile> fiisqnis de Memmi
I istitui di la \ H ige, hissi'e au
s.iniiin t di 11 toui, est di 18j9
Sui 1 esplanade \oisine, le biavc
( nlbm un peu seul, p ii ide sui
Le roi'lier des Diims, dont les
[iremiei s degri'S servent d'assise
au palais aposlulique et à la ca-
(héiliale, monle en pente rapide
par lies escaliers et des avenues
diiibrenses qui sertissent de leurs
massifs viM'tsunlac, un ruisselet,
(le fiaiclies retraites et des tapis
lleuiis, jusqu'au plateau culmi-
nant qui plonge à pic, de l'est
et .lu nord, sur la vallée du Hhône.
Au bas des rochers en surplomb:
le lleuve, l'île de la Bartbelasse,
comme une corbeille flottante,
avec ses champs, ses bosquets de
vigoureuse venue, piqués d'auda-
cieuses maisonnettes que n'ef-
fraient pas les emportements du
(leuve qui les enlace; car de lui
viennent les grasses alluvions qui
assurent une abondante récolte.
Franc
- II.
du palais. Au pud nu ni( de 1 esc u peinent les aiches d. m inli I i - du pont
son oigie de Samt-Bem ze t, le bac, semblable a un jom I I ni mi ■-h-ik ndu
Ml tunes au fil pusqui invisible qui conduit a la iivi di - - n-. i jsiopi-
lu I il us qui s (Il I luln iiili du fleuve, aux eaux fau^e--, de m ip slutuse
II! m I iliuii liliui(l( 1 liilip[ie le Bel, issue d une opulente feuiUee, sui
son loc, le foit Saint-Andie,
doK pu 11 s ans, et, tout la-bas,
1 1 11 uite silhouette du Ventou\,
IV int-(ouieui des Alpes, qui
Il un lhoii7iin II n v a pas, sous
Il (itlduMidi, de passage plus
nnbb [dus iiclie et jdus liant Le
lui li( 1 di s Ijiiiiis fut 1 aciopolc de
Il pi( mil 11 1 l( d iiii est né Avi-
•liii'ii ( \i ( pi. (lu ^iid et du sud-
I ui si ( 1 II. p. sillon et ut pi iti-
I i ville moderne ( l'i {il'i b i-
1 II plaine, au pied du Palus
ili s pajies et de 1 ancien hôtel
des Monnaies, lourd édifice qui
(•viMlue, par son rez-de-chaussée
en liossages, les palais italiens
de la Renaissance. A la solitude
un peu irisie de l'esplanade pon-
lilii ,ile Ml. '.■.'■dent sans transition
le M ment et le bruit de la
plaie de rikUel-de-Ville et de
l'Horloge, vrai Forum d'Avignon,
ou l'on vient, sous prétexte de
musique, ou même sans prétexte,
voiretêtre vu, deviser entre amis
il regarder des gens qui regar-
dent. Tout Avignon est là, dans
les beaux après-midi des jours
de fètc, comme le tout Venise à
la place Saint-Marc. Il manque
seulement à notre cité avignon-
naise le cadre grandiose des ar-
cades de marbre sur le front
rutilant de la basilique véni-
tienne. Cette place pourtant n'f st
18
L uu T M KA nu; .
206
LA FRANCE
pas sans beauté : le mrmiwicnlda Centenaire, par F. Cliarpentier, érigé
en mémoire de la réunion du comtat Venaissin à la France (1791);
la gracieuse faraùe du Tliiâtre; l'Hôtel de ville, b;Ui en 1845 à la
place d'un ancien palais cardinalice dont on a judicieusement con-
servé la tour de l'Horloge, avec son campanile du xv siècle, si joli-
ment coiffé de clochetons et muni d'un jaquemart : cela n'est pas
d'une banale ville de
province, à la mesure
d'aujourd'hui. Une
grande rue droite,
l'une des rares qui le
soient en Avignon,
l'avenue de la Répu-
blique, conduit la
vue, de la place de
l'Hoiloge à la porte
de la gare, entre une
double haie de maga-
sins, que rompent
agréablement quel-
ques bouquets verts
et la retraite ombra-
gée du sipiai-e iiuverl
dans l'dncirn pai i
des Celestins. Ou le
nomme :iiiint Mm -
tifrl, parte qu'il s'a-
dosse à l'église béné-
dictine de ce vocable
(xiv' siècle), dans
laquelle loge un tem-
ple protestant, et aux
bâtiments conven-
tuels qui ont reçu la
collection d'histoire
naturelle due à Esprit
Requien. Dans le
square, monuments à
ce savant, à Perdi-
guier, à Roumanille, l'ardent promoteur de la renaissance proven-
çale qu'a immortalisée le génie do Mistral.
L'ancienne librairie de Roumanillo existe encore dans la rue
S«m<-A(;)-iC((/, presque en fare >\r niir l'-lisc, oit repose le peintre
architecte Pierre Mignard (rcl.iMc dis linni^ par Boachon, Vierge
de Coysevox, tableaux anciens^. L'igli-sit, à. laquelle on accède par
un perron latéral, remplace, depuis les xiv°etxv'> siècles, un ancien
sanctuaire fondé par saint Agricol, vei-s la fin du vu' siècle. Sa fa-
çade est agréable, bien éloignée toutefois de la riche et harmo-
nieuse décoration qui fleurit la porte de Saint-Pierre (façade cons-
truite de 1512 à 1525; vantaux en bois, scul|ités par Antoine
'Volard; chaire du xv'= siè-
cle; tableaux de N. Mi-
gnard, P. PaiTocel. Siniiin
de Chàlons; retable de l'rr-
rinet Parpaille, par Iniliert
Boaclion; tombeau des (ia-
léan-Gadagne).
L'église Saint-Didier, bâ-
tie au vil" siècle par saint
Agricol, reconstruite au
xiv° siècle, possède l'uiie
des premières œuvres de la
Renaissance, exécutée
en 1481 par l'Italien Finii-
cesco Laurana, retable en
ronde-bosse (le Portcnn'iil
de croix), provenant dr
l'ancien couvent des C.é-
lestins.
C'est un dédale que le
vieil A vifjnon, un régal par
les surprises de ses rues
originales : dans celle des
Teinturiers (clocher go-
thique et restes de l'église
des Cordeliers; grosses
roues mues parles eaux de
la Sorgue) ; place Pie : la villeneu vk-li
tour Saint-Jean, restes d'une commanderie des chevaliers de Malte;
rue Banasterie : chapelle des Pénitents noirs, entièrement revêtue
de boiseries d'un grand prix; rue Carreterie : la haule tour cou-
ronnée de mâchicoulis qui fut le clocher des Augustins ; même rue :
façade du xv<= siècle, qui servait d'entrée au couvent des Carmes;
rue des Fourbisseurs : maison du xv= siècle, à deux étages en
encorbellement; rue
Galante : la maison
dite de Mignard; rue
de la Masse : hôtel des
ducs de CriUon; rue
Josepli-Vernet : cha-
peHe en rotonde des
( iralorieiis; rue Saint-
Ihinuc dilr de la reine
.Ira mil'; rue Dorée :
aiirirn huleldeSade,
"IL la liadilioii veut,
sans raison plausible,
.[u'ail habité la belle
l.aure; près du
llhône : l'hôtel du
l'alais-Royal, où fut
assassiné le maréchal
Brune, en 1815.
La perle artistique
d'Avignon est son nni-
u'e Calvrt, installé
dans un bel hôtel du
XVI 11" siècle : ses col-
lections archéologi-
ques (égyptienne,
grecque, romaine,
bronzes et verres an-
tiques) sont d'une
rare valeur; les Par-
rocel, les Vernet, les
Mii.Miai,l suiii liiniie-
présentés dans la galerie de peinture; en si iil|.| m r, jr /•',,;,„, ri le
Merctirede L. Brian. Une bibliothèque de 150(iii(i vdluim > . -I adjointe
au musée (près de 1000 incunables, plus di' oUOO maiiusci ils, édi-
tions rares du xvi'" siècle dont le premier fonds vient des richesses
bibliographiques eonlisquées par la Révolution sur les établisse-
ments religieux) ; ajoutez les documents du D"' Calvet.
Les remparts, construits par les papes, s'harmonisent heureuse-
ment par leur architecture avec celle du palais pontifical; ils enve-
loppent complètement la ville de murs épais, flanqués de tours
rondes ou (•ari(''es, dent l'enceinte est per( l'e de se|ii portes que
protégeaieiil des chàlelels. Créneaux et mii clin ,,u lis aihiiir,'.s coiiron-
neiil les eiiiirliiies et les
tours : la grande porte don-
nant sur la gare (œuvre de
\i(dlet-le-Duc) fait à la
ville une soi te d'entrée
tuomphale. Qui n'a pas vu
le fameux pont de Saint-
Bnii.it, ancetie du pont
^ mi(-l sjuit, ne peut ap-
pii ( it I h coulage et l'au-
dace qu il lallut, alors que
toutes les traditions de
lait romain avaient som-
bii dans la glande nuit des
iinasions baibaies, pour
nseï, à la fin du \ii= siècle,
avec des mojens rudimen-
taues, opposeï au cours du
Rhône un ouviaue qui a
bi nf toutes ses fureurs,
lui uil plus de cinq cents
m I ll77àl679,oùdeux
Il In ^ SI lompuent). Com-
be Il (Il jmnts modernes
pmiiioiil en dire autant'?
Onze anni es suffiient pour
meltie deboutle pontSainl-
l'.enezet, alorsque le pauvre
•-ONTAINE DE L.
LES ALPES,
LE RllOiNE
207
ouvrage en charpente qui le remphira, an d'imt ilu sirclr di-rnii-i-,
mit treize ans f I8Û5-1818) à se planl'cr arl„,ul. In niai;nili.|iie pont
de pierre traverse aujourd'liui le Rlunif, en aval du pont suspendu
qui suppléait tant bien que mal au pont Saint-Benezet. I.e véné-
rable pont ne tient plus au rivage que par quatre travées.
possedut dix huit et enjambait le
(alois du cote d Avignon) 1 île de
passeï i pied sec sous les ai ceaux)
de \illeneuve Despile Uf n.u
voie fa\oiisaiont 1 ul m ni 1
culee est h itie la ( Il i| Il I s uni
Philippe le Bel et 1 Lh a 1 t ncoie
exist mt d ms les i empai ts, qui en defen
daient les deux exti émîtes 1 omi i_e
mesui ut enviion 100 meties Cetaitle
tnit d union d( 1 1 t( ne de Fiince avei
la Mlle dt s ]! ipes et nant cu\ uvct la
Pi MULe
\illincuii' sui liutie ini fut aux
xi\ et w^siLcles le \ersaiUPid {it/niin
les lois de Planée et, a leui dcfiut les
gouveintuis du Languedo( , j sepui-
naient fréquemment les caidinaux ^
avaient leui n sidence d été de la ei s u
cades ces poi tes de haute allure ces u
moines ces feneties seigneuuales que
lencontient ca et là les yeux suipiis
dans cette ancienne ville aujouid liui i
peu pies déseite L église était crénelée
son ancien cloître (du xiv" siècle) abrite
aujourd'hui dt-n charrettes, des provi-
sions ni.u.ii' lii'i ■ <, il. s (li'bris innoin-
mahlrs. I„i ( li,i|i.'llr cl.' I llù|iital conserve
le inaiiiiilique tombeau du pape Inno-
cent VI; dans les hautes salles de réta-
blissement existe un véritable musée de
toiles, dues, pour la plupart, à des ar-
tistes provençaux : on l'a dépouillé d'une
superbe Pietà au profit du musée du
h.unaue du Rhône
I I I II Ml I I ou 1 on pouvait
II .1 III I I I I du ileuve en face
uini ul t d Ijmpans a claue
glandes eiux sui la deinieie
Nicolas Entie l\ toui dite de
l.ijuvre. (hi pourrait errer longtein|is dans les dépendances du vaste
riiiliis que fut la Chartreuse de Villmcnve : junte monnnientale,
petits cloîtres gothiques, cellules ib'^ umoih ~. 'n'i nirln ni (!'• |i.iuvres
gens, vaste cour à puits central, csi il, i ^ ,|. Kd i . -. |. n. i n ~ ri j, mi-
beaux de la plus pure Renaissam r, i .i,.)!!! > il m^i\ i > -;iji> Mippurt,
la boulangerie de l'abbaye avec suu ancien luni . la cliapell.- [leiiite
à fresques: c'est un labyrinthe, une misère de choses croulantes
sousune parure flétrie etrongée par les ans. Quel merveilleux musée
on ferait là! Au-dessus de la Chartreuse, le {oviSaint-André enclol de
ses remparts, flanqués de deux grosses tours fauves, les vestiges
d'une ancienne abbaye bénédictine et les débris d'un village effondré :
de ce dtlabiement extrême à la ma-
_nilii|ue tt plantuieuse natuie qui par-
tout M pi idig'ue au dehoib sous le lumi-
ni ux I lel de Piovenie, le contraste est
poignanl
Dans le laNonneiiunt d V\ii;non : le
pont du Gant, a [ ou> '^l, Banu-ain; T<i-
ra\crin, Arle^, au sud, au sud-est, Saint-
Rànij, les Alpines sauvages, aux senteurs
de thj m et de la\ ande, encadrant l'extra-
oïdinuie cité des Baur; Montmnjour et
son \ leux rloitie i a la descente sur Arles) ;
Caiaillun (aie de tiiomphe, cathédrale
lomane), a I est, Apt, Gurdes, SenaïKpie
(abbaje du xu" siet le, viai bijou d'ar-
chitecturel, l'Isle-sui-Soigue, et l'im-
moitelle fontaine de Vaucluse, Pernes,
Vcnasque sur la ^esque, Saint-Didier,
Carpentras (ancienne capitale du Com-
tat); Montmirail (eaux minérales), le
Ventoux, Vaison, Malaucène et la source
du Groseau, au bord de la séduisante
vallée de rOuvèze (ancienne capitale des
Voconces); au nord enfin, la cité ro-
maine d'Orange, son théâtre-forteresse
où mille spectateurs peuvent encore
goûter l'illusion et la grandeur de la
scène antique.
RBENTANE.
208
LA FRANCE
tstiint s (K lauile JnsephVeuiet(\l\-t 17S')),pa\SHf;isl
Personnages
LYON
historiques. —
(..iriiiii.il l'iLilipiie
Origines. -
,ler„h„<:'.ole.Uti i
l.vnn (,ii:t 7!ii, lin-
(;.i\.iillmi XM'biù-
bitauts) lui, pen-
lk^),U•hvi^eCril-
dant quel(|ues
A.»ll-"iHs (les Gal-
siècles, la pre-
bes dr Berton),
mière cité des Gau-
comp.ignuii d'ar-
les et, à plusieurs
mes de Henri IV
reprises, pendani
(ne à Murs : 15U-
le séjour des em-
11,1 , . 1. Mvant
pereurs rnmaius.
/-i; s/-,-M^.evè-
la seconde caiii-
.|ii< <\, \ lison
tale du monde.
1 ,'i't K.TTU le
EUeseconeenliMil
In.inu. |iin\,,i-
alors sur la hau-
teur de Fourviè-
MH ['"-< 1^
res; le Rhône et
niHMMU, ,1 les
la Saône unis bai-
gnaient le pied d..
VnllH N\ (Ifil4-
sesescarpemeiils,
lt,7. l'.pnlFlé-
car les deux neu-
,/,„'i, e\e(iue de
ves mèlei-eiit d'a-
Nulles ne à Per- '
bord leurs eaux au
nés, l'un des
pied du promon-
i^i inds nrateurs
toire de la Croix-
.1, 1 , ,l,ure au
Rousse, à 4 kilo-
^\ll M., le (1632-
mètres en amoni
l"liil d urnncjnra
du point où nous
voyons leur con-
cle Turenne; le
fluent aujour-
s.ivant P. Joseph
d'hui. Ces grands
idom Malachie
cjuartiers qui s'é-
d'Inguimbertl,
tendent au 1 lin
evèque de Carpen-
sur la rive gauche
tras, sa ville
du Rhône : les
natale (1683-1757);
Brotteaux, laGuil-
Iqnace-François
lotièrcn'exis-
l'arrorel (1704-
taient qu'à l'état
17sM d'une fi-
d'iles instables et
iiiilli d p(inties
deseitcb dans le
1 II 1 diuxen
champ d mondatio
M 1 1 lu pi and
meisibles i punt
llM 1 , it.Ul,
concmh ili II 1
„ Du
raontoii 1 1 1 1
1 1 imle-
succe i\ 111 ni 1
1 \ ui. u (1-28-
destin 1 1 III .11
Hi sillustia pai
emei^i l ni u un
1 1 II Joseph
comm 1111 1 1 II
uni la , leliwij
ensenil 1 lin
itencs basses sub-
Mus au p imt de
philosophe et hi
mnihn \\\\ \\>
I ! I 11
compi^u n d„ h unniiiille
(ne i S unt RLm\ ) 1 1 di Mis
hnl (ne pus de '\liilliui)
Rhonc
Superficie 285916 hec
tiips(il ipi( sleradistre)
ropuhlion Ml', ,S| lulii
l mis ( In l-lii u Lyon
Sous [11 i,,iun Ville-
franche " 2') i uiluiis
2b') communtb Coui
d appel ft Académie de
I YON ( nuveinemt ntmili-
1 uiedel YON,ii^p ulit iitn
le 14= coips (I>(>iil cf 11 7
( Besançon) Au IihIum i si
de Lyon dont le tituluie
est primat des Gaules.
nfils
Ponl-
las et
900 m. h I I ii_ |iii II I 1 I II) Mil
sa foilnii M M III, ni 1 II iM iiM II m
Medit, 11 un un i liiiii il I \ u uilui.lle .1
neui de la G iule et li s i onlins de 1 Lui ope Oci i
n aurait il pas suni cette grande route du comi
Par Hercule entende? lis P/ienuient dont il
Kli n 1 |ii lin
1 s 900 ans
u ml II < In
Il une, les
iiilii II iiii iiii
dus tard
Lui, Il nui il, 1(1
un deBie-
tigiie lue des i
is Si.ilin-
,.,ues de 1 ambii
de 11 Bil
tique d, s p, aux
dueunie
ils app it lient
es epiees
dixtiime Onint
luises a\ec les rnei uns de
la Snone gardiens dis pi -
( t du Rhnne sui la colline
Qu uid Lesar passa les Al
pes pour conqueru la Gaule
(58 avant J.-C), les Romains,
LYON
llrll Ml.m.na
I A I I I I [) 0 li
'/ M^'^.
LES ALl'RS.
LK IIIIÔNE
209
déjà étaljlis dans la Province qui com
aux Pyrénées, s'étaient assurés la lifii
eux, sur le lleuve, le point de concentiM
à travers les montajjnes. De l'autre '
indépi'nilante et g-uiTriève. la Ci'iule <•//
Gar
veni
plusii
all<>
il notre ère, les colons
; Vienne, à la suite de
•mêlés avec la noblesse
Il Ml m rhen-her un refuge
<lii i:
réialilir J.ins 1 / iiiii< |iar la force, le
Sénat rnui.iiii doiiua l'ordre à Mxi-
natius Pkincus d'installer les exi-
lés au confluent de la Saône et du
Rhône, c'csl-à-dii-e sur la colline
de 1- ■Il'-, ijii lut aux Ségu-
s/((('r~. I ' !■ i! ivance, Rome,
IiuImI' ' II! 11. lire dans les
(|uir.lli- i|iii iliu.^alcnt entre eux
Irs ililli rnils peuples de la Gaule,
lis ilii:.if;i'a de la domination des
Edurii>, iliinl ils élaicnt clients,
atl.i
-dire
était t.. ri. 1,1 |HM- nii II iiiTi, .inn.ii^-
sait ïiir la l.iiM'ii iinr rxliii-imi ili'
territou'e dont Feurs (Koiaïui), la
capitale, groupa, depuis, le Forez.
L'importance politique et straté-
Frangb. — II.
rte sur
deux SI
rs qii
lit
/ Il - 1 -iil.- inmliii- lirut de Lf/on en
illii -lui;!,. II. r illi 11. ni -iir |i. liUiiralla grande
lin . I i il 11 ih. . il I -Il iL'Mi. Iii ii\ .|.jiicilucs d'abord,
i.iir l.i \ illi. Il- i.iiix II. mil.- ilii oiont d'Or, des
i'l,\ i|iii I Lui iii- .1 Imiii. I ..ii-lriiisit le fameux
i< ili. ,iii kil .|ii.-. :iii\ -..111. i.~ ilu mont Pilai.
I.iniii i! i.iii lui l.iii|..in.- lin.. i.|rlii..-sc. Rome, qui
•lir ,li. ,-i.- :iiii.|..|i~ :ii|iii.iliii -, ..-I riicore la ville
l'Ile il i. .111 ; ili. vi ril.ilili - M\ Il II-- >i-|ianchent dans
u.-.es c.iMiiile.s, puiv.-i i oiiiiiii.: le c^i^tal. La colonie
comme toute grande ville de l'empire, des éla-
délassements du peuple : elle eut un théâtre,
un cirque et deux amphithéâtres
I n I iili I I il II Mile romame,
II I I m ni II I I 11 par le Uhone
I 1 I ^ Il I II I \ iiu comme une
s ikili c ili ml iiiiUunale !ts/io!S
Gaules s y doiin uent rtndez-^ous,
chaque année pour honorer le génie
tuteliire de Roint et de Icmpeieur
auquel on i] \ il ]i | ii\ \msi
tous les pi u| I \ lin II tiou-
\aient unis il m 1 i i^i vi-
0 U 1\V I E n E S .
iblp d uni
.t la
te de
illUi ut 1 et ut une liti 1 11 lui
religieuse et marchande
Dèb les piemiers smks 1, s
\iiiiles [iiajilj m\i„Ltiuis du
I II II ni| I \ ml III 11 m poit
1 m IMIII 1 I l I une
I lit lin i| 1 ili 11 I m mil dont
liMui. iMus se gi .upuenl d ins la
^ ille bds.se, aux abord» du taimabi\,
grand canal de communication qui
18.
210
LA l'JlAiNCE
liait le Rhône à la Saône
sous le promontoire fédéral,
. hauteur de la place at-
luelle deb Terreaux Dans ce
couloir intérieur, l'anima
lion était intense la se ma
nuficliii 11. ni d
pereurs, ou naqui-
inanicus, Claude,
i : un Lyonnais,
, ayant acheté
s en 1500, y cons-
lation où fu-
iniiilirc d'ob-
•Mi"i ■ni'i'""
-M„|,.x|,,|,M
•. nu c
n él(
arrefon,
ignaient
de^
tlie.iliv; .11!
Miisa-ean
■ ihImmux. U
.lane les r
air-, se voil
ne pr
■SifS
tl:::
laii
<lii
l'oi-um de 'Il
d'une villa
l.aill^, pa\a
Ijau .|lll - r,
.iliiaDic; |,a
li::
. n -MI. 1
llr
lir;,i|\ ,r;h|
(>J0 arcades)
Miir- : nir
eut aux eiiv
à Beaunan
lu .lu
,isb
(-.l,-|>,u
■' l'lia|M.
elles .a IV
lii>
sur un tapis de prairie
tif,'cs imposants du fa
: ce
sont 1rs
a,|u,alu,
il
saints Irénce, Alexandre, Épipoilr, .aiiis
qu'un ossuaire contenant les rcsli- il,
plusieurs milliers de martyrs. Lliospi. a
de VAnliquaille occupe l'emplacement di
palais de l'ancien Préfet du prétoire, gou
verneur des Gaules, résidence de plu
h.apcUe
ac dum \u de l,i
iule récemment,
du vœu formule
\. ,|iu il. I \ .111, le 8 octobre ISVO:
■ el.ut pi-e^rrvee de l'invasion,
lique suppléerait l'j
LES ALI'ES. — LE RHÔNE
211
1, ouvrage, presque
liMininé, est remar-
c[uablp, non que les
luopiii lions en soient
I \li iiiiilni mes, i cote
Il 1 1 II s (le nos vastes
I itln.h il. ^ (S6 m. très
ili long, 33 de Idi^e,
iS de haut), mais la
iiiinulipuse poileition
ili s df tdils, la uchessp
ikb mati uaux niai-
liusbleus, \oits, loses,
I 1 jnzes tt ois etince-
I mis, la splendeui de
I i perspective, de
_i uicl,sinosii,iu(s(iui
II imhoi.iil, U 1 i\ II-
1). 111. lit d. t.Hlt.t, dl.l-
si s font d. cet . dili. .
. iimposite, d inspii i-
liiin \ hfois Inrinliii
si.ili im I iiMii I
g-'t 1 |ln
poui mil u h V m iil
I d 1 1. ide est nolile
Des colonnes en ^ii-
iiitt lose d Ililie, d. s
|iil islies en poipli>i.^
.1.^ I Estel el, sou-
li. nnont, i 1 est au-
loui d. I ibside emei
^eiiil lies t. nasses
liois. I s i|ui sui plom-
bent la S i.Mie, une j, i
lent en couionne d ou
1. 8septembi.,lai. lie
vp.iue de l>on donne
hbenedi. lion a la ville
«^tendue a ses pieds
Des quUiP touis qui
Il iiuiuentiux ingles h
li.isihqu. , celle du
n.ud est possède un
( ibs. ivatoiie d ou 1 on
il. I oiivie un immense
/on un. .nn.b tililed.
Ull .11 SUI lu Mllllll ,
Du
cil. s
li.lii. s, 11, ,1, (,,iii nil. I .n
i..lu. iDii, polie i S) nu 11. s
de b tuteur un. pi it. f.uni.
d DU le r. ^iid pl.iii.p . n b is
i 212 nielles, sur 1. . mis
1 1 S lone De la tuui met
lique ou de celle de la basi
Iulue de Fourvieres, le pano
rama estcompaiable au\ plus
vante's. Par malbeui, le ci
de Lyon n'a pas, du moins
l'ordinaire, latianspii n
celui de l'Ilalie si I i i
l'atmosphère le \n i m
le r.-uMi.l |..T 1 I 1 ] I I
m.iiil l;l,i,i, I I I il I
La .S.i.iii.' jii- I 1 I \l
plateau des iJeiub. s 1 i mon-
tagne qui domine Bouig, 1.
Credo, la chaîne du Juiaet le
(irand-Colonibier, les
liauges et la Dent du
l'.bat, les monts d'Allo-
vard, la (irande-Char-
tieuse, l'imposanle
masse du l'elvoux, le
Vercors tourmenté,
\i.■nnesurlelîh(^ne, le
l'ilat, phare des Cé-
vinnes, le Tarare, les
coteaux du Reaujolais;
plus près enlin, les
trois cimes du mont
.l'Or, sont dans le
rayonnement de Four-
vii-rpa. Du moins, com-
jnend-on mieux ici
que nulle pari ailleurs
la formalion, l'accrois-
s.iiiiiit .-t la grandeur
s^iiMss;nile de l'agglo-
iiMiiiiioii lyonnaise :
en bas, sous la double
('■Ireinle de \aSa('ine et
,lu Bliône, la presqu'île
alloiiij.'f (|u'occupe la
mII.' moderne; à la
KO m.' d.- cette pres-
quile, la côte rapide
lie la Croix-Rousse;
là-bas, dans la plaine
l'iib'.^ sur la rive
_.iin 11'' .lu fleuve, les
'jiMi II' 1^ neufs et in-
.luslii.ls des Rrot-
l.'.iux, il.- la (iiiillotièrc
.'1 bs loiiilaiiis fau-
l"'iiiL's ; Vilb'Uibanne,
M"n|'l:iisir, qui s'éta-
j. iii pi-'iu'à l'horizon.
A I '10 mitre de ce qui
--'■ |i,i--i- pour la plupart 1
,\.-< iji.iiiib's villes as-
^i-i's sur le cours d'un
v'iand fleuve, tandis
qu'elles gagnent vers
r.iuest, avec lui, Lyon,
.l'abord allongé entre
ses deux grands cours
d'eau, du nord au sud,
s. tend de plus en plus
\eis lest Du côté du
ud en eflet, le surgisse-
nl .1. la Cioix-Rousse ; à
u. si 1 escTi pement de
'/// / /(S airetent son ex-
I a.cathfdrnleSamt-Jean, qui
■levé au pied même de la
siliqn. est un édifice com-
I I \' I iil i] moieeauxajus-
I < h i| Il ^ iint-Pierre,
I iiii I . III. ut 1 oiiiane; chœur
. t tiansept, plus bas que la
nef (style ogival rudimen-
aire de la fin du xii» siècle);
rois portails mutilés et dé-
ourvus de leurs statues, da-
tant de la fin du xiii° siècle.
Seules les statuettes des vous-
sures et les médaillons des
ambages ont survécu aux fu-
reurs iconoclastes du x^i» siè-
cle. Une galerie de la Renais-
sance sépare les portails, de
a grande rose flamboyante
qu'encadrent les deux tours
de façade noyées dans la
212
LA FRANCE
masse de la construction.
Il est probable que, d'a-
près le plan primitif, ces
tours devaient s'élever
plus liau t, d'un étage, et dé-
gager ainsi l'édilice, mais
on ne croit pas qu'elles
aient dû jamais recevoir
de llèchos. Le gable déco-
ratif qui les s( pare )a lis
ajouré, fut aveugle pu
l'adaptation de 1 1 nou\ elle
toiture ùson in( linii n
tours et gable m liiiI u ml
fort alourdis lui ut I i
minés à la fin du \\ bi
cle. Deux auties touis
flanquent le tiansept
l'une du xiii= si le 1 m
tre du XV'. L absi I m
déambulatoue ni li i] Il
conception ti idili nii 11
de la basilique lomaine s
détache, à 1 extéiieui, au
dessus des issises em
pruntéesaufoium tel ul
de Trajan,pai une galeii
élégante qui iv( o la 1 i
luslrade du ^i ind ll ml I
relie d'heuimse iaeoii ks
morceaux di^iaiates d
rédiTice.
Arintérieui dehcitli
drale : jolie chapelle flam-
boyante, de belles verriè-
res, une chaire en mai lu r
blanc d'après Chen.naid,
une curieuse horloge as-
tronomique de la lin du
xvi" siècle; de part et
(1 iiilii du maîtie autel, deux cioix
I ii_. ( s I 11 mpinoueduconcile œcu-
III' iih|U( lU l'27''i qui tenta de lea-
li^-i 1 I iiuhui ih s il, u\ I _lises giec-
qiii 1 t I iiiii \ |M I 1 I i façade
di I 1 1 illi. ,li il II, ninlerw,
nu 1. Il lo-i-. d. - . h mil.-, ou de la
iiiiiliisi niniiii (iiiilii)f, chantei dts
II iiiiliii piisiiiii une seiie d'ar-
I iili s Mil colonm lies accouplées,
u iiM I c II limante du \i'= siècle, mal-
in m I iiM un nt mutib e en i'>C,2 et,
ili [lUis Ims, alteiée pai de malen-
ccnitu usts lestauialions.
Du XI au \\i° suile, Sntnt-Jean
u sumt tous les stjlis . c'est un
I' 11 pliilot qu'un modèle; les
_i iiiiU I iils de l'histoue lyonnaise
m un \i II a_e y ont eu li ui it pei-
1 ussmn Su( Lessnemi ul Jliii'/ninli ,
|iuis Flanque, Lolh n in in un i\i(
I <illiaiie,petit-filsdi ( h ni m i-in ,
atlacln e au lojaume dt l'nninn
sous Boson, pabst e aux lois de la
lamille de btialluujcn et, a la moit
de 1 un d eux, Rodolphe III, sous la
suzeraineté des empereurs d'Alle-
magne, Lyon échappait à cette sujé-
tion artilicielle par l'action résolue
ib l'aichevèque Bourcaid, fieie ca-
ili t du dernier souveiain Rodol-
III
.omtLs du IiuL/,uu suji
Lonllils L'aidievi ([ue i
muni s se pu i
M'"-
de giaVLS
t les cha-
ilan nt du
l'nii s. iM imiiefen-
i |iii d \ ml jilus taid
1^ 11 (1 1 I il . Il huent in-
iiceies ludoMC bforza,
■ fameux baion des
liets. Cinq -Mai s et de
lou, exécutes sui la place
s Tel 1 eaux.
(Juati e ans api es la moi t
' saint Louis (1270), les
lui.iciis de Liimi obtin-
ut le dioit de s'assem-
II pi 111 d. libiii, MU les
- /
/ /; /
h N |l
du tli i| Un uni ]Milie des
lui ns qui juslili lient leur
diiut 111 tempiiit 1, accoi-
dait a Lyon un Cumulât
Il limé de douze conseil-
liis(1312). Ainsi lespié-
io,'ati\es épibcopales se
tinuvaient sensiblement
illi nuiVs pal It 1 piivile-
_i -1 iiMil m s ili la ville
I 1 1 ii\ I I I [M II I loyale.
I M - I I i ildeiyrm
_ u 1 1 .Il I 1111 II une pu-
ni uil. 1 m imt , un sin-
^uln 1 pu ^lut . A Lyon
lunnt assemblés deux
L milles œcuménKjues. -celui
de 124b, présidé par le
pape Innocent IV, qui dé-
posa Frédéric II de Hohen-
staufen;le concile de 1274,
LES ALPES.
LE HIKVNE
213
sous la pi'L'Si-
(IciuM! du pape
(a-égoire X, ten-
liTent de réali-
siT, àrappiilélo-
([uent de saint
Bonaventure.
pes poui que Liiim n ut pas en i n
de icligion lui luient plus fun l
Louis \I, Lyon fut iede\abk il (m
lui pi ep lièrent m I n u\tll I iliiii
munauti s li s li [ i I Mm n
se gioupent il m I Mu n I II
de loi et de i i m\ ut 1 n I il
conniissible a II ludgiiilique tolu
sui la ii\e dioite de K Saône et s I
thédtie de Toumeies ( e qniitiei t
rues montantes et eni 11 \ li lu
daitisans de lenti i I 1 m
tiaditions et de LUI I ii\ 1 i m I
coupole byz iiiliii I ^ ' / / / / I
' ceidos sui 1 I uni I un I I I I
Le lUione est
tiop piLS des K\
lllili ( Il
m i_i»tidts les gen
] lin, d^Ja tue le
les Si
pi 1 iM 11 lilli I lie
Il 11 11') 1 n s tint Si
I un I I |l I Ihiiit I i.ee plus taid pai
I 11 < Il II I m i-ii ml lli au xui" sietle
ui_ _iie uthe\i lUL dt 1 >on
u\ 1 les a celui de Ix Cioix Rousse on voudiait
it( |ut a 80 meties au-dessus de h Sione
ilieis qui se legardenf de chaque c iti d un
abiine st tendiaientla main li montat,ne qui pue et celk qui ti a
viille se tiouveidient ainsi reunies 11 est douteux que les a\an-
tajjes piomis a la lealisation de ce beau i \e en r inpi nsent di
sitôt Ils fi aib II op cei tains
Enti e & lone et Rhune, le tei ti e de la Croix-Rousse 1 \ e bi us
ti 11 11 un ]! Il
pu 11 les de
quement de la place des 7 erreaux In s ouvi
ment, le canal de communication des deux 11
de laplace desTeireaux conseive le souvenu
m ( es ui s poui unir au piomontoue ml
îtiïiK
indépendance bi ice a cette oi_anisation 1 imiliale du travail,
femme enfants souvent des compagnons du même métier, se
pi t ntnninl ili Mais le souci du bon m ir lie n 'A par la concur-
1 I, Il m 1 Lt la cheiti des ti i- i li immii, l'élévation
d liiii I II Mil ib suri entiee des mili i p n i^ m s et la sortie
a 1 ] I III 11 ili lui ] Il siiile la n itL dj produire beaii-
( ii| I ) I I I 111 ni iliii I I iii| 11 1 h niodiLite desbénéOces en
1 I iiilii| Il ml I 11 I 111 \ Il |ues toutes ces causes on I
m iili 1 111 ni I 11 ml i< li m | I i lion du tisseur à domicili».
I 11 m 1 I \ 1 1 nii tiei idiiulul bui 8o 000 métiers montés pour
I h 1 I 11 le dans la lésion h onnaise 50000 sont à la cam-
I I n 1 Il 1 17110(1 ini II is i m un . n mIIi et de 20 000 à 22000
T\IL d'une col h.
iiio 11 ine Le de
h.ue I oulilli-
\el p[)iment du
delasoitii l\ Il
quntiei de la
naise pLui li
( ioi\ Rousse LSt
estimé i 1 lu il
intimement lié à
100 millions.
relui de l'indus-
Ce capital du
trie de la soie.
tra\ ail est le gain
C'est le domaine
de plusieurs siè-
de l'ancien tis-
cles. Dès sa nais-
seur lyonnais, le
sance, Lyon fut
.. canut .., vérita-
une ville iadus-
ble industriel
tiieuse: au
liansforniant à
temiisd'Aumisle,
domicile, surdes
ses orle\ies, ses
métiers qui lui
potieis, ses tis-
.ippartieiinent.
seurs de fils d'or.
la matière four-
ses verriers
nie par le fabii-
étaient réputés;
idiil. .'^'il subit
et il est probable
les a le 11 s du
que leurs pre-
roinmene, il en
miers maîtres fu-
recueille aussi
rent précisément
du moins en
ces marchands
partie) les pro-
grecs et tyriens
lits, mais surtout
qui leur appoi-
il conserve son
taientpar la voie
214
LA FRANCE
MUT 'F '■ogipaefiggige
du Rhône les produc-
tions de l'industrie etdcs
arts de l'Orient. Toutes
les nations marchandes
du moyen âge étaient
repre'sentées à Lijun.
Lorsque Cliarles Vil et
Louis XI eurent affran-
chi de tous droits les
foires qui s'y tenaient,
ce fut un concours tel
que le roi dut insti-
tuer (l'i62) une sorte de
tribunal consulaire, dit
tribunal de Conservation,
pour régler les diffé-
rends de nature com-
merciale. A l'exception
des Anglais (on était au
lendemain de la guerre
de Cent ans), tous les
peuples venaient au.x
foires de Lyon; les let-
tres de change étaient
dès lors en usage pour
les règlements de
comptes. L'industrie
de la soie venaitau pre-
mier rang du com-
merce d'échanges. '-'"'' ' ''•"■■'•' -^ ' -^ "^ ^'^ uauth
En 1450, Charles Vil
donnait à £(/o?i le monopole de celle vente. Louis XI établit en celle
ville une manufacture royale de tissus, qu'il devait ensuile trans-
porter à Tours. Enfin François /" donnait un élan décisif à l'in-
dustrie naissante, en exonérantles ouvriers de la soie de tout inqiot
ou service de milice: Milanais, Génois, Florentins, Lucquois arilm''-
renl d'Italie. Grâce aux subsides du Consulat, les Piémoul.iis
Etienne Turchetti et Barthélémy Narrix réussirent à monter vingt
métiers de tissage en 1S36. Ce fut un merveilleux essor, qu'en-
travèrent, presque aussitôt, les guéries religieuses de la fm du
xvi» siècle. La prospérité revint au xvii% avec les inventeurs :
Claude Dagon, Honorât, Blanchet, James Fournier. Le xviu» siècle
fut l'apogée de la soie; la Révolution son effondrement. Jacquart^
en 1801, ouvrait une ère nouvelle. Malgré ses épreuves mul-
tipliées, Lyon demeure encore, par des prodiges de travail et
d'ingéniosité, le plus grand marclK' du commerce des soies.
Une institution
sprrinlp, ,Iiler,»u/(--
pnx J.s d.Mirces.
Lyon tire de la
Chine et du Japon
67 pour 100 de la ma-
tière première mise
en œuvre dans ses
ateliers; 13 pour 100
viennent d'Italie.
Les querelles de ta-
rifs, en troublaul, à
mainte reprise, l'in-
dustrie lyonnaise de
la soie, ont dispersé
sur les campagnes
environnantes les
métiers de tissage.
La ville ne conserve,
en dehors des mé-
tiers à main de la
«"loix-Rousse, poiir
-a. h
Itdlts
laine
des 11
les er
O II T E D A H l
tries annexes du tis-
sage : teinture, ap-
préls, impression,
finissage. Si l'on
conipleavec lesaili-
balleuis, commisMnn-
naues, etc., le nuinbie
des ouvrieis eiuplnji s
par cette industue
serait de 300000. Le
chiffre total de la pio-
duction dépassait lar-
gement B50 millions à
la fin du deruiersiècle.
I Aii^li'liM I .• |i..ur un
rin.]iiiriiM> . b's Élals-
I m-, l'Ail. ■nia;:ne, la
Suisse, la Belgique.
Au front de la Croi.r-
Rousse , le boulevard
de ce nom s'enroule
avec le cours des Char-
treux en face de Vaise,
qui surplombe, de
l'autre rive, une courbe
de la Saône. Du haut
de Fourvières, ce
Di (PLACE DLs TERKEAix pauorama Bst admira-
ble. A mi-côte s'élève
l'église Saml-Bruno, ancienne chajielle des Chartreux.
Sur la déclivité de la Croix-Rousse, dans une vigne de la côle Sainl-
Sébastien, fut exhumée, au xv« siècle, la fameuse Table de bronze ()ui
contient en jiarlie le discours prononcé au Sénat par l'eiiipeieur
Claude iW) pour obtenir l'accession des Gaulois aux charges el
aux: Imnni'ui's de l'empire. Quatre mois après sa découverte, le
12 mars l:i29 (vieux style : 1528), les conseillers de Lyon achetaient
au propriétaire de la vigne, Roland Gerbaut, le précieux document,
pour 58 écus d'or au soleil (environ 650 francs de noire mon-
naie). Après des vicissitudes sans nombre, la Table de bronze est
venue orner le vestibule du Musée des antiinH-, ;iii P.il.iis (b s Ails.
C'estun témoin d'unevaleur inestimable, non pj^i-ml pu h Ji-immis
de Claude, dont Tacite nous donne d'aillfiiis l.\ sul.-l.ui.r, unis
par les faits qu'il révèle et les inductions qu'il auluiise. « (Test
près de l'emplacement où il fut relevé que devait s'élever autre-
fois, selon toute vraisemblance, l'autel de Rome et d'Auguste. Il
se trouvait ainsi précisément sur l'arête faitière des deux versants
qui descendent, l'un à la Saône, l'autre au Rhône. A 151) mètres
environ, au cou-
cha n t de ce
massif, se déve-
loppait l'aiii phi-
théâtre de la
Société des Trois-
Gaules, affecté
aux spectacles
qui faisaient par-
tie des fêles du
culte de Rome et
d'Auguste. 11 On
remarquera que
Claude appelle
Lyon de son vrai
nom, Lugadu-
num, et non pas
Luydunuin.[\'oh- :
La Table de
Claude du musée
de Lyuii, xiarAA'.)
Sur la place
des Terreaux,
le groupe ma-
gnifique de Bar-
tlioldi symbolise
les fleuves, dans
leur course vers
l'Océan. Le gran-
CHEMINEE
Li:
ALI'ES.
LE RIIÙ.XE
213
diose palais des Arts ou palais
Saint-Pierre tient le côté méri-
dional de la place. Cette con-
sliuclion, exécutt'e, à la fin du
xviii'- sii-i'le, pour les religieuses
hrnédictinos de l'abbaye de
Saiiil-l'iom\ contient de belles
collerliiins d'art, d'arcliéolot-'ii'
et d'lii>t(iire naturelle : sous li'>
porli(|ui-s de lacour intérieuns
le musée épii/rapliique, enrichi
par la récente mise à jour de
la ni^cropole du Trinii (stèles,
taui'oliolcs, inscriptions, sarco-
liolll
dun.
musredesAn! : ,>. . -. , .nlmi-
rables ni..>ai' iu-^, ki T-hlr ,lr
Claude, des statues de bronze,
des bijoux, des monnaies, un
Cabinet des médailles, un Calen-
drier gaulois encore ofTert à la
sagacité des chercheurs. Pres-
que tous les maîtres des écoles
italienne, espagnole, flamande
et française sont représentés au
musée de Peinture ; il y a une
salle des p.Miilrrs lynuiiais. I,,.s
cnlleclioiis du M.yii .\-r ,■{ ,|,.
la Renaissance Iniil ,i>srz iiiaii;ie
figure à côté des antiquités
gallo-romaines. Par contre, le
Muséum d'histoire naturelle est
l'un des premiersd'Europe pour
la minéralogie et la paléontologie (mammouth gigantesque trouvé à
Lyon en 18o3). La Bibliothèque (plus de 100000 volumes) compte
000 incunables, 23 manuscrits carolingiens, plusieurs globes terres-
tres, dont l'un, exécuté vers 1700 par des moines franciscains, men-
tionne, au centre de l'Afrique, des lacs qui ont été reconnus et
déterminés, au siècle dernier, par les explorateurs africains.
L'Hôtel de ville, bâti au milieu du xvii= siècle par un architecte
lyonnais, remanié par Mansarl au
début du xvui", présente deux fa-
çades : l'une sur la place des Ter-
reaux (perron élevé, avec une statue
équestre de Henri IV, dans une
niche; sous le vestibule, groupes
en bronze du Rhône et de la Saône,
par les frères Coustoul; l'autre ou-
verte sur la place de la Comédie,
en face du Grand Théâtre, par un
charmant péristyle que surmonte
une galerie ornée.
Le Grand Théâtre, entre l'Hotid
de ville et le Rhône, lut
de 1817 à. 1830, par Che
Follet, remanié à l'inlé
Daidel.
Au double flanc de la
<|ui porte la ville moderne, de nom-
breux ponts enjambent le Rhône et
la Saône, jusqu'à leur réunion. Il y
en a 22 en tout : 9 pour le lih.'.iir,
12 pour la Saône, 1 an conllin ni.
Dans ce long cheminement <\r ru. s
qui emplit l'intervalle drs deux
fleuves, des traverses se surc.-.liMil
d'une rive à l'autre, mar^innit l.i
progression de la marée niniil;iiilr
des maisons. Deux de ers li,iiN
d'arrêt ouvrent à travers la nirlrc
urbaine des clairières d'air et de
lumière : la place Bellecour, au
centre; au sud, la place Carnot,
avec le cours du Midi. Des Terreaux
à Bellecour, c'est la ville commer-
çante et financière, la cité des affaires ; de Bellecour au boulevard
du Midi, tendu devant la gare de Perrache, habite de préférence
la riche bourgeoisie lyonnaise.
Trois grandes rues ajustées aux Terreaux coupent, du nord au
sud, la cité des affaires, jusqu'à la clairière verte de Bellecour : rue
Chenavard-Centrale, parla place des Jacobins; rue de l'IIôlel-dc-
Ville et rue de la République (monument de Carnot). Dans la rue
mslruil,
avard el
ieur par
resqu'ile
LA BOURSE.
216
LA FRANCE
mi
î?ïii
te. ^^^ }7ZK^/^
WM
^1
~^™™*^ , , r^-^^^jm
-
Chenavard, l'église Saint-Nizier remplace l'oraloire que saint Potliin,
disciple de saint Polycarpe et premier apôtre de Lyon, s'était mé-
nagé dans les fourrés d'un terre-plein marécageux. Là fut la pre-
mière cathédrale de Lyon, à laquelle appartiendrait une petite
crypte sous le transept de l'église actuelle. L'édifice date de la
fin du XV' siècle. Une demi-rotonde en hors-d'œuvre, attribuée à
Philibert Delorme, flanque la façade, dont le pignon porte une
Vierge de Bonnassieux. A l'intérieur se remarquent les roses du
transept, les arcades du triforium, un autel en marbre de Carrare,
de riches hnluslrndos. Dnnsle vnisina;;^, Sninl-Pirrrr, quifutl'église
des relii,'ii'iis''s lii'ii'Mlii-iiiir^. |mi-,s;'(|,- un 1"mii |"irlail roman.
Leceiiln» d^'s ;iiV.iii'S cvi ,111 y„//,i,\ ./,( Cununrrrr et i\ela. Bourse.
Dardel, qui b/ilil rr miiii.'nl lSo4-lS01j, lui donna de grandioses
proportions. Li' Mus/r ln^h.n'jin' des tissus en occui)e le second étage :
on y verra, mi'llhMlii|iii' nt rangées, les plus admirables étoffes
do la productidn fi.iin hm' r[ iMi'ani.'i're, depuis deux mille ans avant
Jésus-Cliii-I : li-siis ^ L'\ |ili'i]^, l;i|iis^fries byzantines, brocarts du
Moyen A^"''-i ,1,- |,i IIcimi-^hi. .■, (Ii-iiirlles, broderies, tapis d'Orient.
Uu coubur tsi (.11, lu ,r,.|n|lr.^ ,|,. Cliiiii.; dans une galerie, modèles
des principaux métiers à tissci-. Tue lubli.i-
thèque historique des tissus rompli'li- t-l ix-
plique cette collection unique au iuoimIc.
La place Bellecour fut largement tiu ,'.■,
au début du .\vui'= siècle, dans une luuru'
qui appartenait à l'abbaye d'Ainay; c'esl uiaïu-
tenant, avec les avenues ombreuses qui leu-
tourent, ses massifs, le jardin anglais et sa
pièce d'eau, uu polit parc en pleine ville.
L'esplanade mesure en tout 310 mètres de
long sur 200 de large : au centre, la statue
équestre de Louis XIV. L'abbaye bénédictine
,1p S„int-_\fnrtin-.r \i„„„. Vun- ,\f^ plus 11-
In-lp . J.- /. ■ :. ^■■■h .. ,1: i,.,ii t .11, .!.• l.iSaone,
■■I l.i l'I.i' ' --l"ii 1,1 i,,,<I,i,,,M, ,. •,.,',/,■ Blm>-
(//''■ I lit ''U^ri rlir. a\ i-- !■■, '■iiui|ia;.ij'jus de son
martyre. L'église est uu siiécimen remar-
quable des basiliques primitives. Un clocher
trapu, coiffé d'une pyramide à quatre acro-
tères sur les angles, domine l'entrée; des in-
crustations rouges décorent la partie centrale
ou Ir h'
iiple d'Auguste;
be
prés d.-
1,1 rl,.,p,.ll,-al.~i.
,il.
du 1\'' ^
rrl,.; , ,x|,|,. ,Mll
1 '
delà façade. Hàlie au vr^ siècle, reconstruite aux x^etxi', consa-
crée avant son achèvement par le pape Pascal II, la basilique ouvre
par trois portes sur cinq nefs, dont deux furent ajoutées au xn° ou
xni'' siècle. C'est un véritable musée que l'intérieur : au front des
Irnis absides, coupole portée sur des colonnes ayant décoré l'autel
sa'ique découverte dans le chœur;
"il'', irsli's d'une ancienne église
iiiNil'li s peintures sur fond d'or,
par II. l-i.iii.li m. ;ni 1 i.'l >|i > .1 |.-i Ji ~ ; p. 'il ail roman de la cliapçlle
d.'sli.nis iMplisiuuu.x; Virr./r d,- l;..nn,isMriix. scidplures de Fabisch ;
luailrf aulid >-u liiciiur d.nV' par INiussnkur. X,,n loin <VAin<iy, très
L'ancienne statue équestre de Louis XIV qui ornait la place de
Bellecour, ayant été détruite par la Révolution, une autre statue du
même roi, œuvre de Lemot, la remplace depuis 1825.
Kell.r:
réussi
isMuyeanlc entre dans lu place. Les rc-
s liucnt implacables. Par décret du 12 oc-
C.nvonllon décida qu'une partie de la
•nt
')//"' - /;, / 'irlié, MûkUiuU, exécuteurs
.• (■,< 'I h . I. .1 I II I -. La besogne de destruction
t iiirii. ;i. , riiiiiiii et, pour aller plus vite,
I iiiiptiiv:i 11 uiiiii'r..nlre 1rs édifices, les canons
i:ii-;;rs à niitriullc roulic dis files demalliuureux,
imirs [i.ir rriil.utirs, .lins la plaine des Brot-
.iu.\. Un an après, quand il y eut assez de sang
de ruines. Commune a/fraHcIde reprit son nom
autrefois. Mais les rancunes soulevées poussèrent
Ll-S ALl'ES.
I>E lUlO.M'
217
lin us 1 uni n ■
% M le Cdiisulat 1 <
Mus de nom. Il .|
ui guuNLiiiLUiont de Juillet
s obstinait contie les nou
ii\ t iiifs lutii moin( mont,
liiisiii, lit ( 11,1 ,t , jmu isi,
11, lus lo lajnnnenient ili
JSdhcour s'attachent à 1 un
I t 1 auti e 1 n p du Rhône di
lil llldl s lUstlluIlnUb cliai lia-
1,I(S : // hl-]>ini, hu^puf
,1, Il Ch
h,,ll,l Di^qr
. du ]Hiiit d( ILniveisilé (iive gauche), les i^'ictiZte des
I, SI II n is III ilnine, magnifique cité scolaiie à laquelle
I i| mh 1 un JJiisi iqnniiint trrlitnijiip I iit,'ement repii'senté
i^'iii (Il /'(///(//( il I ni (iiinnii un li il i ,ii;p. Au wnii^bie-
1 I \tn luitt de la iui squ de un SI il \elo[i[)e la \ille mu-
Liituii piuinontoiie mail cageux au-dessus du confluent
et du Rhône. Giace à 1 ingénieui lyonnais Penaclif, un
ut a I té ciée. Mais il dc-
1 à l'écart de la vie ui-
sine à gaz, les abattons.
C est que l'industrie de la soie en a suscite bien d autres Si la filatui e
se fait toute en di hors de Lyon, le moulinar/e en grande partie dans les
/e(/(/(/'/e, 1 nui dibsage et le //ssnçe sont large-
ur iIImiI iii\ atelieib de teintuie, d ippitt et
M I liiitiuis de la mature qu ils em-
-1! Il I /uits chimiqiiet qui fournissent
nerale On liaite les os et les ;ieah
dus donnent encore des supi rpl
1 us.
il \ sont comme 1
il- piiitd attache
di I 1 'si.ine et du Rlii'uie
Rive gauche du Rhône.
niti (Il la ( iti maichande, la \
ouMii le I II nd au Luge ses lUf
SI s biiiili \ II ils il ins la gl inde [il i
-sia
coinpii ml . Il gi nul jiaïc de la J i li -
d'ur (iiioiiuineut des mobiles et le-
gionnaiK s du Rhône, a la poi te piin-
iiliale); le quaitier des Bioiliinn,
\i iitable ville ameiiraine aux inlii-
ininables avenues tianchees dans U
diinier des lues qui se cou|icnt a
nu'leilioit; tout pi es de la me gain lu
du lleini , à |ioitt e du pont L.i Fay lli
I t de la Boiiisp, la. Prcfectmr, tiès lu I
1 dilue de btjle Renaissance, bàti di
1883 à 4890. Là commence, au sud
dis Biotteaux, \a.Gmllubcie, qnailiu
iiuMu r que iien ne distingue de si s
p 11 eils, sinon les lai ges voies qui huit
pi netier paitout l'air et la lumièie.
1)1 |a les Biotteaux et la Guillotièie
sont cil convenus par les faubouigs
de Charpennes, Vdleiiihanne, Montplni.-
sir, Montihat, la Mouche, viaie ville
sleari
il! \ _ I 1 1 ou mi-
I 1 1 Ils resi-
i I I I /. ■. sul-
I IN I I I I iitiRiue
,.iH/e, sulfites de fer
il', produits phaima-
• que ni> fibnque-t-on pas a
n qii 1 s tniiims immédiats
I I \ Il I iiiiii I >i, 1 on met en
Il I ni s I II H 1 s du Creusot
ml I 1 I II pour en fane des
\Ls, des punis, des machines
i, les fonde) les de cuivre produi-
cloilus et dis bron/is \orfe-
=inl. ni 1 II I liso, la
Ims
\usti,-
sila/i-
1 mimee
\poi fa-
illi ah-
s palet
liiouveite de Onti
:es toi:
les jours grandissante.
r 1\pographi-
rtics que, sous
[itait (lej i plus
' des transports
strielle . Lyon
IX funiculaires
218
LA FRANCE
fifexfap
montent a la Croi\ Rousse et i Fourvières S iint-Just II semble que, ^rice
aux derniers travaux la grande navigatum du Uhnne dui\e retiuuv( i une
partie de bon ini n nm ictnite les petits bateaux de la Saône et du fleu\e
sont en i \ in ni im I ^s mt
Nomlii I I I In In ( Il ingères a la ville de Lyon, Mvent de ses rap(/nur
\insi, I I |lii| ni I I h iilionms-os des fonderies et forges de la I oire ont
I I I m I il M i| itil Ti_i_ dm ill m ^ n -t pns infc-
M I 11 / 1 I il I / I I I I I il, innih Mlles
,11 ! n I I I I V II I I I I - I M I X iiidus-
lii II \ I I I I 1 I I I ililisse-
Personnages historiques — Claude (Tib. Claudius Nero Drususl
Is de DiMsiis fine de Tibcii, Carncalln (Marc-Auitl Anton. Bassia-
us^ fil^ di "^1 pliiiii ^1 \ M il ili liilii Ilniiina, empereur en 211, ne a
,>on Iss I I - I M pie de ( lermont (430-489)
artliil I / / ' ( Batbou, chef dune ce
=bii I I II I I I ni de 1 Min auxM= siècle
frei,
Ile, I,
m- de la Fiance, pu
inportance htiatigii
Boisiieu, pi mile, dessmateui f,i i\
/ Ipui leti Jean-Mai te Roland de I i
de boliil. s i)n
,1. d ippu
1,
en ont tle fm
iliecs, ains
1 ou
du Rlinii du
1,1, d, lii
lun
\ile iiivhe k mnnl d t), \
Ions, ses taillis, ses btlM I
les /es-Cains et ses chai m M |
(deux sources d eaux mun i il
de Tiajan et 1 agreste \t1Iii di
les grottes de la Balme, le Tarare
77 l,Si') , le iiiucilial L -Oui buchet, duc
Vlbufeu (1772-lb26 ; 1 économiste Jean
,,,tist, ^1,,/ (!-(- IS-Î21, Il bii.in di Ge
iiide Bel
I iiiiil, cai
I / /!, »
Lmis 1 inest Mti-.',m,e, (1
de Chavannes (1S24-1899).
■MlHJi^
r^^^
CHAJJNE Blf JlfJiA. — LA SAÔTNE
LE JURA
ETUDE DU MASSIF
H ./'( Jura d.-M.iil,. ^rs iil,,ii, !,,.> ;ii-,-i,.<. s,.,,il,l,iM.', ,, <;,., \,iL'iifs
teiiinit dau.sl imiiHjl.ilitédi-lapicne. A mi-Mir« i|ii\-llc ^ r|ui-,if des
pôles solides auxquels l'enracinent ses extrémit<'-s, la digue juras-
sique, livrée à ses propres moyens, a ci'dé davantage sous la poussée
des f'>i s nroîTHniques qui la comprimaient de l'est, et a pris cette
f'T Midiil iloir(\ si caractéristique à la fois du fléchissement de
la I '■■^i-l;iiir.> cl (!,■ la violence de l'attaque. C'est au centre que la
digue a le plus c'dé : elle ne s'est pas rompue, mais le faisreau des
rides qui la composent s'est diHendu; des craquelures ont disjoint
les arêtes, sectionné la masse intérieure, dont elles ont cniiiiii-nmis
la belle ordonnance première. De là, ces
brèches qui entament l'escarpe orientale
du massif : cols de la Faucille, de Saint-
Cergues, de Vallorhe-Pontarlier ; de là ces
plissements de la roche, déjetée, tassée et
comprimée contre elle-même, qui sont
comme les derniers frémissements de la
grande convulsion qui contracta l'écorce
terrestre, lorsque le formidable édifice
des Alpes jaillit dans les airs.
I.e Jura est par excellence une montaf/ne
de plissement. Ses chaînons, dirigés d'a-
bord du sud au noi'd, puis incurvés au
nofd-est , dessinent un vaste amphithéâtre
(très large en son milieu, effilé aux deux
extrémités), de la coupé'e de l'Isère au
sillon de la Limmat embranché par l'.Var
sur le Rhin. La plus grande largeur du
croi.fsant jiirassirjue est de 80 kilomètres ;
elle se réduit à 3b kilomètres entre Bienne
et Porrenlruy, d'Ambérieu à Seyssel; la
corde de son arc ne mesure pas moins de
250 kilomètres.
Détinir exactement le point de < nul, h i
du Jura proprement dit avec les \ msj. -
et la Forèt-iN'oire d'une part, les AIim -, df
l'autre, paraît assez complexe. Les mon-
tagnes ne sont point séparées par des
poteaux-frontières, ni toujours déchirées
par des abîmes; il y a d'ordinaire fusion
insensible d'un système à l'autre. Cepen-
dant il convient d'alioi d d'édiminor, du Jura proprement dit, le Jura
souabe et le Jura francnnien, considérés à tort comme son prolonge-
ment naturel, bien qu'ils appartiennent à un régime de caractère
tout din'érent. A écarter également ce que les géographes appellent
Tafd-Jiira, table calcaire projetée au sud du Rhin entre Bùle et
Schafriiouse parl'expansion du manteau secondaire de la Forêt-Noire.
Ainsi déliiii, le Jura se révèle à l'ouest de la Birse par des chaî-
nons délaclK's aiiii. .s~iisde la région (mdulée A\iSitnd;iau, transition
gi-aduell(. d,-, 1 ni s à la plaine du Rhin. D'autres collines dites
pnjiirasxiijiirs limt ces plissements à la projection terminale des
Vosges. C'est de Clvn-al àtfe.sflnfonquesurgitncltement, à la rive du
Doul>s,la l'alaise jurassique. A partir de Saint-Vit, oh ce cours d'eau
quitte la chaine, celle-ci se juolonge en escarpements de .300 à
4tiil mètres, coupés d'échancrures au-dessus de r,ill.iis-.iii,,|ii, de la
Bresse et delà Ihimhes, jusqu'au coude du RIh'mi. , à l.iL'nJrii, non
loin de l'embouchure de l'Ain. Sur la rive gauche du lleuve, une
sorte de terre-plein calcaire, l'île Crémieu, s'interpose comme un coin
entre la Dombes et le plateau dauphinois. Le long de cette réserve
PHOJECTIO
220
LA FRANCE
tinguent nettemo
la
ii\e druite du
Rli me, pousse
au sud ses falai-
ses jusqu'à la
chaîne subalpine
de la Grande-
Chartreuse, et
tombe brusque-
ment surla/W(7/e
lie Voreppe, ou-
verte pnrl
Un seul jili juras-
sique Irai
;iu pour
se fondre d
masse du Vercors
subalpin.
Du côté de
l'est, le Jura et
les Alpes se dis-
ue de Sm-die qui
■tdui delà Balme
■; deux systèmes.
I' 1,1 plaine suisse.
ibkm.
pr.'S Y^
dTJlten
unique
■i(b,n; ,lrS.,u,h'-Vrn;n-,Yvr^ Solnirr; ,\r Itnrii, a
Enlin, tout à fait au nord-est, le Jura s'eftile
l'arête des Lâgern, projetée de l'autre côté de 1
Structure du Jura — ( m\ ii aux vét(-rans du
1( Massif tential ciel de voûle de notre
liianele ai moi ic un tout décrépit, la
'ira est une
1 I ni ^l I I 1 m h II I I iiii;iiirs, ni les
1 ii| li\ I h m ni I II II I I iiinils cons-
L 1 1 \ 111 11 1 ^ 1 lU 11 11 ly,; secondaire
sentent lu giand c mplet le ^/lOfliswywe, surtout,
I en occupe li plus gnnde paitie Alors la mor, en-
oppant la claine tôt ilement iinmeigee, y superpo-
siit les matnuu\ alUnionnaiies du futur édilice
montagneux Un exbausst inent de h phte-forme ayant
e ailé ses eaux, des lagunes attaidees formèrent par
évaporation des dépôts de gypse depuis exploités. Avec
'i période crétacée, une nouvelle invasion marine se
roduit, mais elle n'atteint que les arêtes septentrio-
nale et orientale de la région : nouveaux dépôts, suivis
d'émersion totale. De plus en plus la chaîne se dégage.
Quand survient, à l'époque oHijocène, une nouvelle in-
( iirsinii de la mer, mmiI.-; Ic-^ |hirtiestout à fait septen-
s, sonc recouvertes;
mis qu'clb ^ I . ( i,i\ riii ;il..is se lient aux alluvions
cien bras de mer, devenu la vallée du Rhin. Le
début de l'âge miocène marque un retour offensif des
eaux marines, le long de l'escarpe suisse où se déposent les molasses
ge helvétien.
Déjà le massif, hors d'atteinte, prend figure. Dans les hautes
régions de l'air, les sommets s'enveloppent d'un manteau de frimas
et le grand glacier du Rhône, le plus vaste îles clacii-v^ alpins, s'épen-
dant à la ronde, enveloppe toute la um--.- pu :i--h|iir . |,i p m 1 1 v ,!,■
coulées dont témoignent, nu loin, ib-, |.|..rs iii,iih|ii,s ilini-in.'
alpine mêlés aux blocs calcaires de piii vni.'' jm ,i^^i,|ii,'
fermé de Ruz, dans celui de Saint-Imier, et jusqu'en Argovie, se
rencontrent les témoins de cette ancienne invasion glaciaire. Alors,
par les eaux de fusion se creusent les vallées et se remblaient les
plaines : des graviers, des sables, des limons s'amassent, s'étagent
en terrasses et, dans ces alluvions anciennes, s'incrustent les osse-
menls des grands animaux : le mammouth, le rhinocéros tichorinus,
qui peuplaient ces parages. Puis sont venues les alluvions modernes
auxquelles appartiennent les tourbières des grantls plateaux juras-
siques. Tous les agents atmosphéricjues entrent en
donner au Jura sa physionomie actuelle. Mais, entre tous, aucun
n'a comme buriné ses arêtes avec plus de force que le grand mou-
vement qui, à la fin de l'époque miocène, a poussé ses roches les
unes contre les autres et fait surgir de la masse ces rognons,
plissés comme une étoffe qu'on froisse, qui constituent les traits
propres du /"acrà jurassique.
Exposés sans défenseà l'aclion rorrosive et dissolvante des agents
de destruction : l'air, le subil. |,i |i|iiir, l;, nri^r, lis brouillards, les
plissements dn Jura, (ii^]i'.~rs ru m,)/, -s siiiw in^ims, ont rarement
gardé leur aspect primitil. Si le noyau dr l.i iiM.iii,i::ne, mis ànu par
le démantèlement des faites, laisse pai ail i ,■ drs mii, hes marneuses,
on les désigne sous le nom de combes: \r<. |i,ii,as .a Iraires escarpées
sont des créts; de part etd'autre des voulus, bs .Impressions longi-
tudinales sont des vais ; que l'un des flancs de la voûte soit entamé
par l'érosion, cette coupure est désignée sous le nom de ruz; mais
Il AI m: m .11 i; A.
LA
A ONE
carde, coii|i(! la inolnnuo du f'iraiid Ciiloiiibier.
Iri finit vraiinriil le Jura méridional.
i" l.c Jura central est plus complexe, parce
i|ii(^ plus épanoui. Marcel Bertrand y distingue
Ir.pjs zones, alignées du sud au nord et superpo-
si'cs en gradinsde l'ouestà l'est, vers la latitude de
l,ons-le-Saunier : d'abord un minée revêtement
de coteaux en vignobles, à la lisière de la plaine
occidentale; puis \n zone desplaloaux qmsi''lag(\ut,
région moins tourmentée que la pi-érédenle, mais
subdivisée pai- trois gi-andes failles longitudinales;
enlin, à l'est, lesnriHesréyiilièrfs de la haute chaîne
hissé'es au-dessus de la plaine suisse.
I.'arèle tuailress(> de celle bordiiie oi ientale, le
Reculet, poii,- Ifscnis bs |.liis éb'\.s du .lura :
(■,Tt,lr /., .\r,.,rl\--l:i nirllrM, la /*,;/,•( 1078 mé-
li.-.,,le wunl. Tn„lrc(\V,HUmvUr<,i. Mais la chaîne
(lu llcculet, d'où surgissent ces sommets, a l'air
du M rempart extérieur plaqué au front de la for-
Irics^e juiassique; elle s'en déi.'a!.'e vei's le sud et
si la voùle est tranchée transver-
salement par une faille ]ir'ibiiiib'
à parois souvent verticales, re .h
Iroitest une cluse, couloir de roui-
niunication entre deux vais voisins
l'un de l'autre. Souvent les crêtes
enveloppent de hauts plateaux qui
Chaînes et sommets. — i'.nui-
ments'y reconnaître ou, plutôt, ilé-
gager pour l'étude des distinclions
rationnelles dans cette chaîne si ho-
mogène et d'apparence si uniforme
(|u'est le Jiirn? Il semble que son
]u'emier aspect suggère aussitôt à
la vue trois grandes régions nalu-
relles : le Jura central, épanouisse-
ment des crêtes et des plale.uix
dans l'arc du croissant jurassique;
le Jura méridional et le Jara oriental,
dont les plissements, peu à peu
contractés en une chaîne unique,
vont se souder aux pôles d'attache
résistants, .\lpes et Vosges, soulevés
aux deux extrémités du massif.
1° I.e Jura méridional, d..nire:
piedde laC.li 11 II eu-e suli,il|une, >ui
de Voreppe vers Chambéry ; //e//././/"'
de l'Épine et mont du Chat, qui s'élii eiil le
long du lac du Bourget; le mont Tvnmrr,
dans l'inlervalle du Rhône à l'Isère, et, sur
la rive droite du lleuve, à l'intérieur de
i'angle aigu qu'il pointe sur Saint-Genis-
d'Aoste, la montagne de Saint-Benott et le
Crêt de Pont, que double le Molard de Don.
Oesdeux plissombrentsur la coulée trans-
versale de r.\lbarine, affluent de l'Ain.
kn delà du fossé se profilent, du sud au
nord, de grandes crêtes longitudinales.
<'omme les lignes profondes d'une armée
rangée en bataille : de l'est à l'ouest, le
Grand Colombier (1 534 mètres) et le Cri't
du Nu, le relief de ]a. Forêt de Coriuaranvlu-.
les Joax noires et les Joux blanrln'<, b'-
nmnts Berthiaut, le Corent, \e Revirnmnl , se
juxiaposent entre le Rhône de Belle, ii, le
et la plaine des Bombes. C'est le /; ^.
(pie groupe Nantua, au sud d'( iViimix.
enlre lîourg et Genève. Deux sillons, c élu i
de V Alharine au centre, celui de \'Ain à
l'ouest, interrompent la continuité de-
dorsales montagneuses et ouvrentles com-
munications d'un val à l'autre. Vers l'est,
la Semine, qui tombe au Rhône à Bellc-
Fr/
me projection vient buter, au
. Mipure de Voreppe, tranchée
1 -.sitôt, se ramifie en plusieurs
ron du mont Vuachc, que coupe le Rhône sous l'escarpement du fort
de l'Écluse. Une seconde ligne d'arêtes se profile en arrière du Re-
culet, comme la muraille d'une enceinte intérieure : dans le prolon-
222
LA FRANCE
gfijipnt du Coliiiiiliifr, la lnni.'ue rliaiiiH <lu nuDit S<ill,i:.. puis, d.-
droite à {iauche, la traînée du mont Itisua.r, le Xoirinoiit, le bourrelet
du mont Cruz, la Joux en bordure du terre-plein de Cliampagnole.
Trois brèches de traverse coupent ces arêtes longitudinales et
donnentjourau Jura sur la plaine suisse : le col de la Faucille et celui
de Saitil-Ccri/ucs, ouverts dans la falaise du Reculet; le col des Hôpi-
ti/ii:r, ipii tranelii; dans l'rpaisseur même du massif, entre la coulée
de rOihe etcelli- du Doubs, snus Pontarlier. Sur cette faille centrale
se l'onipent les pli>M' ni-- |Miii(i|Mux du Jura central. Il y a eu,
comme au col ilc S.iinl-C r-m ~. iniisd'une façon plus brutale, tor-
sion des plis moiila-iKMix, dnr.M linui'nt des assises, de sorte que,
d'un bord à l'autre de la cassure, leajetr^s cunstitulives du massif
ne se correspondent plus. D'une part, la Jlnil Jr VhhIhui, avant-garde
du Uccidet sur la trouée de l'Orbe; le Lnrrmn. ]>■ Soinnont, projec-
tion des plissmi.-, ils p|V.,é,lrl,ls; ,1c r:n , Ir umnl A iihvrl,\e Cl„l,-
Seroit, \r rrri ,lr -r,'irr:.. ,-|l|-ll.>S |.s llll> rll \,ur 1 1 1 ■ S ;n 1 I I vs, SCMlblrllt
appai'lruir ,\ driix s\slri,,r> , 1 1 11 - 1 V 1 1 1 - . 1,1. ■„ ,pr,i\.iiil la convulsion
qui les brisa lisaient dû conipuser le même faisceau d'arêtes.
L'on dirait une nouvelle région qui commence. Au lieu que la
Sienne et VAin cherchent leur issue vers le sud, VOrbe, issue du
val de Joux, VAreuse, du val de Travers, frayent leur voie au nord-
est, vers le lac de Neuchàtel. Crêt de Travers, sur la gauche de
r.\reuse, et, sur la droite, le Chasseron et le Chaumoni, en prolonge,
dure nait le C/ias.^eriil, qui bientôt, à son tour, uni avec la ride jiaral-
lèle dn Montoz, rebord du val Saint-Imier, forme la digue uniiiue du
Wcissoistein. Le Jura cential a pris fin : ses arêtes se resserrent et
se fondent en un plateau calcaire, celui des Franchcs-Muntaçjnes, sur
la rive droite du Doubs. Plus loin, c'est la Suisse. Un nouvel épa-
nouissement de crêtes, bientôt mêlées aussi, ne forme plus qu'une
seule croupe altachi'e à l'éperon de la Forêt-Noire.
Les plateaux du Jura cenir«/ offrent un développement plus simple,
moins lu isi'' que celui des hautes chaînes. Au cœur même du massif,
le iilateau de Champagnok, borné au nord-est par le rendement
du mont Croz, à l'ouest par le bourrelet de Yffeiitc, Icmlu sur
la coulée de l'Ain, s'étend à l'altitude moyenne de l'M inrlrcs : le
sillon de la 13ienne l'entame. C'est par excellence la n-^ion toifs-
tière du Jura : ses vastes sapinières, aux fûts élevés aux altières
colonnades que pénètre à peine le soleil, encore qu'un peu mélan-
coliques, ne manquent pas de grandeur; elles impressionnent sans
beaucoup séduire, mais le pays n'a pas de richesse plus sûre.
Le plateau de Nozeroi/ , voisin de celui de Champagnole, au
nord-est, mais d'une altitude moyenne supérieure, enclôt de vastes
tourbières. Il bute à l'est contre la chaussée du Luremn ; le InuL'eon
écoule ses eaux vers le Doubs. Le plus oi ri, Lui ni il. s i^I.iI.mmx jui is-
siques, ou plateau Lédonien (de Lons-li-S;niliih i , niu ■pic un ili iji é
inft'iieui à I I lui (!■ ( h nnp uimlc. Sa plus
glande altitude ne dcpasse pas 6U0 mètres.
Il s ttend d Oigelet à Salins, où finit la ré-
gion d( coupée de nombieuses failles, aux
\i is mis (Il 1 Hiui lie muussent les crus des
vignobles di '^'unt-Maur, Poliyiuj, Arbois.
i I Iti /OUI ( \lii me du Jura s'affaisse en
iKuduie sui la plaine de Bresse, et di-
minue rapidement de laigeui vers le nord.
(( n'est qu un levetement adventif de la
1.1 ludi 111 issi |UMssi([ii, i 1 incident.
\ Il lililuili il' ^iliii^ sous l'escarpe
du liniiil l'inlji, /, 1111 uil il' SI -, ii'M'JS de sou-
I. 11, m, ut 1, pi II' lu il (hn,,,^ r-'iid nu
l„n, SOU is|„ , I ,ouln,ni' I II proloML^niiu
i,,'i,l 1, |.lil' ni I 'loiin n, ' Inl'^ ;,u I.iilc
-.'-'spnisil, niiilis quit.iikul dis tailles
lii'liiinl'-- ,1 1 Iiieuses la Lune elle
I) I iil I \ I H 11^, ut leui cours sinueux,
ui loinl d' M 1 ilables canons eu minia-
liii, r< u a peu la plate-foi me de VOrnans
|i, ni sa iigidité monotone le sol ondule,
,l(s nphs naissent, vont se resserrant
,t conveigent en une jetée unique qui
M, nt mouiii sous l'escaipe extérieure du
I oiitont, dans la depiession du Doubs, cil
dune le Dessoubie, en a\al de Saint-
Hjppoljte Dans ces mêmes parages, mais
a lest du Dessoubie, se fondent égale-
ment les piolonges plissees du plateau de
Nuzeioy, dont la plus saillante, l'arête du
CIIAI.M: 1)1 .ILllA. — LA SAONE
223
Clos du Doiih.y, lu iiA'tilf 1 ml.'-
rieur du coinli- .hju ^I'' '•■II^' i i-
vièrepointéMir~-,uiii' 1 i-.iiiiM'.
3" Le Jura oriental e.-^L in
(ii'']i'inent suisse. La cou|"'i'
Inriiicuse de Biienne-Ponvii-
Iniy, p;ii-le col des Ranyicrs, lucl
en relief la saillie de ses cluii-
nons parallèles : Weisscnslein.
Muron-Grniteri/, mont liaiineiir,
mont Terrible, dont l'expansion
s'est butée à l'ouest contre If
plateau non plissé lïAjoie, il.
à l'est, sur le bloc tabulaire iln
Tnfcl-Jura , contre-buté lui-
nienip par le socle piimitit d'
II Foiêt-Noue. La proxiniit'
(lu jiole résistant auquel s at-
ti lu ]p Jma oriental, en lele-
u ml ^1 s |ilis (liiiiiiuiait leui
sniipi ss( , nli i\ lit kui deve-
lo|i|ii 1111 iil ^uun 1 1 [1 lussi e \e-
1111. d. I inl. iiMii Unis bs
( Il iiiiniis tiin ni 1 iinime dt la-
( m s, siiuli \i mUi Mil [loui ainsi
iliK i loisi s etmlbutes les uns
sui 11 s auties dans un inexpii-
III ilile désoidre Par mille dt-
liiuib en ce dédale de valb es
et de bassins en chapelet, la
Birse cherche sa voie, et la ligne
fpiri-e de Hienne à Dàle s'y in-
siinif avec elle. La poussée latérale fut si violente, à cette extn'milé
ilii Jiini, i]ue les plis chevauchent comine des écailles, en superpo-
sanl jusim'à trois fois les mêmes dépôts les uns sur les autres. Ce
Irniible extrême se révèle surtout dans VUauenslein, où se résol-
vriit les plissements du Jura oriental, avant de pousser de l'autre
c.ilt' de l'Aar, de la Reuss et de la Limmat par quelques traits vite
einiiàtés dans la plaine molassique, un seul émergeant encore, jus-
qu'à Regensberg, sous le nom de Lafjcrn.
L'analogie de la terminaison en pointe, par convergence des plis,
révèle entre le Jura oriental suisse et le Jura méridional français une
paionté trop évidente pour qu'il soit nécessaire d'y insister. D'ail-
leurs, l'uniformité originale de sa structuie donne à tout le Jura
une individualité qui le distingue de toulfs I.s .mlir^ I,ii;ii.'s
de l'Europe. Mais ne lui demandez pas les cli:iiii|i< W. — I,m •■ .ji-- \l|i. -,
la chevauchée des pics inaccessibles, le vrii..' ,1.., alinp s ^all■^
fond, les horizons sans limite. Les géants du t/wn; smil mieux à iinhr
mesure ; ils se tassent, s'allongent au lieu de dresser lièrenient
leur tète dans les nuages. A l'intérieur même du massif, les failles
de rupture qui rra(]iièlent ses plateaux engendrent, par contraste
avec la moiiiii'iiii'' d^s biuteurs, des sites repo-
sants, pittoresi|iir-, ,1111 s, qu'égayentde claires
fontaines et des loiienls tapngpurs. Est-ce à dire
que le Jura manque de lar^^'S !■. Ii,i]i|h.(s ? se-
crètes sont des belvédères iialui ils. An iMniarl d-
la plaine orientale, l'affaisseineiit des h-nes dap
port ou de débris qui constituent le pays de Gex
accuse mieux le relief de la montagne. Du faite,
après la pénible montée du revers opposé, c'est
tout un monde violet et bleu qui apparaît, comme
[Ml- un coup de baguette magique : en bas, le
p.irlerre moutonnant des collines de Gex, piqué
de petits villages semblables à des ruches d'a-
Im illes; la longue traînée d'azur du Léman, de
(ènève à Chillon; au loin, à droite, comme une
111.1 le de montagne, ouverte entre le Jura et les
Alpes pour le passage du Rhône; enfin, d'une
pureté idéale, le mont Blanc (\\i\ trône surle héris-
sement des aiguilles poudrées à frimas, dans une
sereine majesté. Il semble que le Jura se hausse
pour mieux voir : du belvédère de la Dole, ce
spectacle est d'une sniivernine grandeur.
En manteau vert de forêts 'I de pdiarar/es enve-
loppe le Jura d'une la. mii ].ii-i|iii: continue. Le
sapin est ici l'arbre duiuiiuil.jur : ses fùls, hauts,
dioits et serrés, accaparent l'air et l'espace : il
ne souffre point de concurrent dans son voisi-
nage. Le chêne lui-même, pourtant si robuste, doit reculer. Il n'y a
que le hêtre pour vivre avec le sapin en bonne compagnie, et c'est
merveille quand son feuillage léger, empourpré des feux de l'au-
tomne, met comme une gloire h la lisière des grandes pineraies
sombres. Le sapin a son habitat principal limité par une ligne allant
de Champagnole au confluent de la Bienne. Si tyrannique qu'il
soit pour la plupart de ses congénères, des arbustes et des plantes
plus humbles prospèrent à coté de lui, dans les clairières : le cytise,
le gem'vrier, l'aubépine, le buis, le ne/lier, le chèvrefeuille et le rosier
des Alpes, le rhododendron, joyau de nos montagnes. A côté de ces
arbrisseaux vivent de nombreuses plantes herbacées : le suave
ri/clamen, la belladone, la digitale, l'aconit, la valériane, le géranium
'ii-i Uni. \t' muguet, l'élégante et gracile spi'rea aruncus, reine des prai-
1 1. s al|.iiies et ornement de nos jardins.
I. ■ \|ili.itation des pâturages alimente, en Jura, une double
iiidusliie ; celle des frnilirres et celle des raffineries de fromage.
Dans les régions d.- |i..|iiilaliiin ai;i;li.mérée, les producteurs de
lait, unis en soei.d.'. iiViait un . Iialel „n fruitière aménagé pour
la réeeplion et le liavail du lail. (diaeuii y apporle Joiirnellenient
22i
LA FRANCE
le produit de la traite de ses bêtes, dûment pesé et enregistré.
A la fin de la saison, le bénéfice de la vente, déduction faite des
frais de l'entreprise, est partagé entre les sociétaires, au pro-
rata de ce qu'ils ont versé. Le fromage est l'objet de soins intelli-
gents : c'est une façon de gruyère, dont la production totale est
estimée par M. Priant à 6 millions de kilos par an, pour le Jura tout
entier, et vaut à peu près 7 millions de francs.
Danslpsri'<;ions élevées, où la disppi-^inn di-; villncesne peinii'l ipie
difncileiiiriil i',-,|.|H.rt,lulai(,l,i |iin>lM.li,,n .lu -nix/r.' c-l i r,n|.l,MV.,.
par celle des IVmiiaui'S |ii'r>ill''S, r..iiiiils r-.iii^ Ir iMiiii -rM'iiij.h' il.-
septmonccl: licllcrombe, les hoiirlmux, 1rs .MnlniH'>, |,.s Mmissirivs
s'adonnent à cette industrie. C'est même aux ildus.siércs que le
septmoncel s'est fabriqué pour la première fois. Mais Septmoncel
en a centralisé le commerce, tout en prenant l'initiative d'une autre
industrie : la taille des pierres précieuses. A lOÛll ou 1200 mètres
d'altitude, comment employer mieux les loisirs d'un long hiver?
)E DE LA LAN GO CETTE
LES EAUX
Aucun pays n'est mieux arrosé que
le Jura. Le filtre de son. sol fissuré,
absorbant les eaux du ciel, les déi obe
à l'action réductrice de l'air et du so-
leil, pour les rendre à la lumière par
des couloirs mystérieux, en sources
jaillissantes. Ce ne sont, dans le liant
pays, que fontaines claires et vives,
riviérettes sémillantes, filets d'onde
pure et bleue, grâce auxquels, même
sous les ardeurs de la canicule, tandis
que la plaine meurt de soif, la mon-
tagne conserve son tapis vert et les val-
lées leur ln'llc ib.iaison. Les eaux ju-
rassiques s'. coulf ni : au Tî/impar rOi'lic
et la Thirl,., tnluitaires de l'Aar; la
Birse, affluent direct du Rhin; à
l'ouest, vers la Saône, par le J.)oubs;
au sud, par l'Ain, la Bienne et r.\lba-
rine, vers le Rliùne, ou directement à
lui par la Valserine. La Birso, le DouIik,
VAin sont les rivières jurassiques par
excellence : au nord, le groupe Aar,
Reuss et Limmat; au sud, le Rhône et
VIsère lui sont plutôt extérieurs, leur cours ne faisant que tra-
verser, à l'une et l'autre extrémité, son double pédoncule de rat-
tachement aux massifs voisins.
De même les grands lacs qui s'étendent en contre-basde la bor-
dure orientale : ceux de Genève, de Bifnnc de Nevchàlel. lui sont
extérieurs. Tout autres sont les rési'i \ (.ii s ,|, |,i li.niii- cliaiiic empii-
sonnésdans le creux des vais : lacs di' ./"" ' . il'' Sinni-I'nmi. de Ctiail-
le.ron, de Sila,,, de Chàlnin. lar M-«„hn ri l.,r Dr,, us étalés sur le
plateau de Champa-iinl,', lai- di' .V-////'/'». Leur vie se lie intime-
ment à celli' drs rciMs di MU, (|ui . n s.uil les dérivatifs naturels.
Parl'Amel !■■ ])niihs, alIlMeul di' la Saune, la majeure partie des
eaux du Jura descend au Itliône. L'Ain jaillit d'une fontaine pro-
fonde (TfiO mètres d'altitude), à 10 kilomètres est de Cliampagnole.
Accrudela5cr;)«!Ù'rec, autre coulée d'eau pure, il se perd dans des
cluses pittoresques dont les parois s'entr'ouvrentà l'apport de tor-
renlicules, émissaires de lacs nombreux et de sources abondantes.
Tout à coup le petit fleuve disparait sous des blocs sauvages
détachés de la rive. A peine revenu au jour dans le réservoir de
Rourg-de-Sirod, il fait un bond de 17 mètres pour capter au passage
lo-Siume, née comme lui d'une puissante fontaine, la. font sous la
Lete. Cette turbulente rivièiv plnn^e Imis fois sans désemparer,
gagne les Plancbes-en-Monla-m . sanlr 'i mètres, puis 30, et plonge
dans l'étroite fissure de la 1 iu-mu, iir Pourtant de contorsions et
de biuil H5<7!»iena f ut <]ui 17 1 ib mètres, mais ses 4 360 litres
d eau en débit oïdinaiie sont poui 1 Ain, un précieux apport. En
a\ il coniluent \ \ngillon fils de la combe profonde des Nans; le
bief drr»/- fmi'=: ain du I u d. Ch dam.
M 1 I nul i I lu luilnl ni 1 s tubutaires de l'Am, un torrent
lie 2 I il ui II I ] III I Hérisson, dont le cours heurté n'est
I m iin I lu |u 1111 1 I idt en interrompu. Le lac de Bonlieii,
1 u il lii| I u 1 11 un de inière du Lac, est l'une des plus
h mu ml lilul lu I iKi une Chartreuse se reposait à la rive ;
I 1 II 1 I jiiiii liivuinntes des bouquets de hêtres sécu-
I mes et dt sipins atblLtii|ui s se muent et souvent trempent leurs
lu niches dans li nappe tianquille Le lac, profond de 12 mètres
uMion couvie une étendue de 18 hectares, à 803 mètres d'altitude.
A peine issu de cette conque champêtre, l'impétueux Hérisson
I I m outre 1 eniiss me du lac d Illai/ grossi du trop-plein des deux
Mailuf ses \oisins un cipiicieux encore, qui, après avoir passé
en sous-sol pu un caml de 400 meties sous le village d'illay, lie
piitie avec son tuniultm u\ voisin et commet avec lui toutes
suites de folies AnsanI Girayd le ,ffcHMon s'essaye au métier d'acro-
bite couit se contiacte et plonge d un jet, au milieu d'un grand
huas a \o mcties plus bas Cette chute, la dix-septième di-
puib son oiigme ne vient qu au se( ond rang pour l'imporlanci'.
Il faut \ou plus loin le Heriswn bondir, on s'effnndrant du haut
dune coiniclie de locbes comnn im pdil Mat;.iia; lUi mieux,
loisque piécipite sui les sliales lui aiihs (l'iiii virilaMe cbàleau
1 eau natuiel il di ploie d un mouscineiit gracieux les plis on-
doyants de son echaipe blanche, pailletée de diamants. C'est ici la
cascade de l'Éventail, l'une des plus belles connues. La hauteur de
CIIALNE DU JIRA.
LA SAONE
22.^
la chute est de 60 mètres. Encore quelques remous rageurs à li.i-
vers les éboulis, jusqu'au moulin Jacquand, et le Hirissmi ,ip;iis.
sa fougue dans la double conque des lacs du Val ou /'c y^v k-
(longueur : 1500 mètres; largeur : 400 àGOO) et de C/mmbl,/ ou
lac De<!sfms (longueur • 1 250 mètres; largeur • 300 à 400) Pour une
^tape de quelques kilometies, le Hérisson est lombi , de la i('i;ion
dllhy à ctlle de Chambh, d une b iiili ui nciIk \W i]iii (b i' i"---'
'JiOiniues 11 se peid alois <I iiiN b mI1( ii (b 1 \ni
Il lac de C/irf/r/m (ou Cbiiin p. u . Im.,,, .Iu(l bl\ b. Ib
ét(udueliquidede220 becliKs, b.ii- 2 >(ill ,,,, li . s , I I ii .. .b
500 a lOOOnK tus, le plus Vcislo k s, m I , m ,lii hii i i|>n ■. ( . lin
de Saint-Point, SI Idle àGOO niLlK s (I ilhiii b .nin uhnmI i i|.is
de piailles et un fi i à cheval de icx lu ■- (ji uimiiih iil ib vhim i h. ^
hetidies Le site est dune (iniiu\uilu btaulctl lu 1 lo l"il |i"i^
sonneux on a evhuin< de ses cauv les u sli s assez bien c nn^i i m -
d une antique ciU bu ustii , ( nli e aiilii s uni lu Ib piiogiK , lnii_n
Il Drouvenant, mi /)/i//(i Mi/i' In h iIii II iiss t il nissilm
biib nie n itui I, jaillit diinnabiu |. h |.iini,|, I , r „/- .h. Uu h, bnii
de 1 bO meties Si s miilliiib s (ib Is n unis Im un nt une lu u\ ml'
cascade, dont les seieiies et moulins de lai lasiu e utilisent b Ibil II
s
Enlie elle i
t 1
de
la hautPiH,
d,
xp
1 il
nu
io|p[tenl II
liibiil ilis
Il ilu /'// V
. 111 1 'lltU
::,;;
aiiiveque les eaux suiabond iiili s pio\eu mt de la funte
ou de pluies exceptionnelles obslment 1 oi ilu e mi n e di
le iiop-plein lemonte aloi s p.ii un conduit inluii I dit I
Gaw/ûnes etiiMint bondii du h ait d un inibci appelé
Dnrd Cette chute atteint alors pu s de 90 nu
souice noimale de la inieie, a moitié, au tu
failles nuisibles, dt s giottes, di s sillons tmti
de cascdtelles intei nu ili un s d iiis I i uMib i li
Pai le Diouvriitint ( I J iOd un li i s) di 1 1\ i i 1
lacs de Chnnaux 1 m d Fn /fnul, 1 n Shih m
de 700 meties, birgi de^lO, qii ili ili lib I
d En-Bas, In fi7u HT ou Ginud-Lac{ uln i I m -
tics,laigeui -iOOaTnOj Pai gnnib s , ni\ b s ,|. ii\ I n s ^i .li.nn.nl
la main sui le pi m de pi m n s qui b s m pu I n 1^7(1 lui i nt nn- i
joui les 11 stes d une I ili I n iisli, ,li j i.i ,b Idiueiie polie I -
saiiedi sib ux biisou />'"/ i/i /" /"'" bs|Hiiti au Diouvenanl \ nisni
I entiaineniPiit di s. s tui biiN iiK li ibul nu s précipite le muis ,b
VAin Sous Pont-de-Puilte il f,li'-se en lapide et fianehit un seuil
de 18 meties par la belle chute du Saut de la S(7^^se des eouiants
tumultueux se croisent, se biismt, lejaillissi nt en fusées, e'( st
moins une chute qu une mèli e de bondisseinents Les Inugis de
laSaisse (Compagnie des foiges de Fianche-Coniti ) utilisent (etfi
précieuse foi ce natuielle. Puis VAin se
faufile en de profonds couloirs, presque
déserts, où ses eaux bleues frôlent le pied
de grandes roches fauves. Cette longue
faille dr 'iikil lins. 1,1 .. Cnmbe d'Ain»,
oITre il.i-i ' -I' < |i,i", !-.■-. ili's sites impré-
vus : C/n:i',< ii-r ,lr .\ ui ,r- 1 ),i me de Vaucluse
et ses. jardins suspendus, la yioc7(e-5M!-i?r(«7,
le Saiit-da-Moriier.
Voici la Bienne (68 kilomètres), émule
de VAin et son principal adjuvant. Issue
d'un plateau peu éloigné de la frontière
suisse, et d'abord connue sous le nom de
Bief de Chaille, elle dévale et saute comme
ses sœurs du Jura, incessamment accrue
de sources jaillissantes. Au-dessous de
Morez, longue cité inilnstrieiise qu'effile
une double entrave de r.ulnTs, \'l-'riihin<
lui arrive, par bunds irasr.nle ilu i:ii,ipr.ni
de Gendarme), d'un iiialrau l'I.vi' I mii) à
1100 mètres), où somnolent : le Lac des
Mortes {10 hectares) et celui de Belle fontaine
(12 hectares). Puis la Bienne, par une
échappée pittoresque que commandent de
hauts rebords calcaires, happe la Vattchise,
puissante fontaine de l'amont de Saint-
Claude, et rencontre au pied de cette ville
le î'^eon, torrent d'allure désordonnée qui
dégringole de la région élevée des Bou-
clumx, entraînant avec lui le Flumen, cé-
lèbre par ses défilés et ses cascatelles.
Au-dessous de Saint-Claude, des cluses,
des couloirs épanouis en bassins ver-
doyai! ts, e-o nduise 11 t la Bienne à la rencontre
de plusieurs toireiils : le Lison (ne pas
leyion (b S, lins
roni/riri/ (émissaire
e où il glisse et se
l'Alihdi/r, vasque de
226
LA FRANCE
sont los lieux rapitales industrielles de la Bienne.
Morez, ancien village de Combe-Noire, aurait
fu l'iiur ( rt'Mirur de sa première industrie un
certain Élienne Morel, qui vivait au xvi« siècle
et dont elle aurait pris le nom : Combe-Morel,
d'où l'on aurait fait Mitre:. C'est à pre'sentiine
ville de 3900 à 6000 habitants, ou plutôt une
longue ruche laborieuse étirée aux bords de la
liienne, le long d'une interminable rue de 2 kilo-
mètres et demi, tronçon de la route nationale de
Paris à Genève. I,a lunetterie et V/iorlogerie en
sont les deux industries fondamenlales. De J/o-
rez nous viennent ces monumentales horloges,
ciu Ilissims dans des coffres enluminés de fleurs
et de sMji Is ( liainpètres, avec un balancier qui
1 ehnl , I nnnins sous le nom de «comtoises". Il
s ,'11 lalirlque :j:;(lOn par au. De J/,-,v; éealenient
.1)0 lin
93 heclares, longue de "2 kilomètres, profonde de 20 inèires environ,
à près de 880 mètres d'altitude. On imagine les ressauts, les bonds
et les circuits de l'Enrayé; son nom est une gageure : il saute dans
une caverne, fouille les profondeuis du sol, où il rallierait les eaux
de la rivière de Luuirc, disparue subitement à 5 kilomètres de sa
source. Qui sondera le monde mystérieux des eaux souterraines"?
Vficrin, dernier affluent notable de la Bienne, recueille en sous-
sol les eaux du lac d'A7itrc, nappe solitaire de 8 hectares, endormie
à 824 mètres d'altitude, au pied d'une roche où s'étayaient les habi-
tations d'une cité gallo-romaine, la ville d'Ancre, l'une des plus
notoires de ran[i([ue Se. pian le, ri \ aie de Jeun-e et de Villars d'Héria.
Les débris qu'on eu a i cueilli-; d. puis des siècles donnent l'idée de
ces vieilles citi's il/clmes : d.^ \ ilLiues se sont élevés sur leurs rui-
nes, après que b-s Sariasius eiiieiit passé par cette vallée d'Héria,
comme une trombe dévastatrice qui n'en laissa rien subsister. iMoi-
rans, petite, mais active cité, est aujourd'hui le centre de la région.
Par une dernière gorge (cluse A'Uffel ou de Chancin), la Bienne
atteint la coulée de VAin. Dans sa course heurtée, la sémillante
rivière sème la vie sur ses bords.
Avec ses torrents indisciplinés, ses cascades, ses fonts vives, ses
chutes rapides, le Haul-Ja a possède une merveilleuse réserve de
force. L'industrie d'ailleurs n'y chôme guère. Morez et Sainl-Clmide
de douzaines, qui s'exportent dans toutes les
rincipalement en Angleterre et en Allemagne. Zîj-
veites et Iwrlo'/es donnent à la i égion moré-
/i 1111 une moyenne annuelle de 6 mil-
h u- d'i qipoit de la classe d Horlogerie à
1 I \|i Mh .nunneiselledelOOO)
Saint-Claude est d'aspect moderne,
Inn (|u snu oiieme lemonte au temps
I hiuni <pu s nnt Romain et saint Lupicin
Miiii nt fixei leui i esideni e au confluent de
I I Bienne et du Tacon. I e premier grou-
pement tonne aulonr du monasti re qu'ils
lundèient s'apptl lit ( i,!:h,i n/himl; il
jnit ensuite le ii m lu ipiilii nie abbé,
'^ iint 0-\and,puis ( I lui lin il u/i , saint
I ibl i\ ^omemait souveuunement celte
I _i n 1 I foimait, à la lisière du pays
ml 1- une soi te d Etat indépendant, ou
/ / ! iqianilejii(h(fituie (leSaint-Clinide.
M iLi snn ancienneté, la ville, maintes
1 is 1 i\ ir,ee pal de tenihles incendies,
a gdide pou de chose du passé la cnt/ié-
drale elle-même, c ii le sieye abb itial fut
111-' en éveillé en 1742, avec la froide
Ml 1 lin ini e de sa façade composite, n'ar-
léleiait guère, n'étaient les trente-huit
stalles di'iicieusement sculptées pour elle
par Jehan de Vitry (1A49-14G3). Le site,
d'ailleurs, est agréable : ce pont de pierre
CHAÎNE dl: juha.
LA SAÔNE
227
qui enjambe liai-diiiient la coupui
ili' la i^icnnc, à la place d'un piciiih
• MiMuije dû aux frères Poiilil'.-. .p
ji^lrrenl sur le Rhône le poul >aiii
Esprit; celle passerelle qui susprn
ses fils de fer à '60 luélres au-de;
susdesbouillonnonientsdu Taron t
que le terrililiM'vr|..iic(li' iSOO lord
comme unfi-lii: rr^clnlaiiihiL'i' pî
toresquo du M''ii\- i|ii;Miiii' (!'• I
Poval : cela nrsl p,is ■..in- n.l iV
i,UnsSai„t-rl,n„l., r'.'-l -,, \;il|, .
ce sont SCS iimiilaL'ii' s, >c.-. ;:i ,iin
bois, ses eaux I di>-,i ni.-- , -
claires fontaine-. Si -.(liiiMinh'
l'éveil du prinl.Miip-. si liai lir iii
core et si vertf scius les aidruis d
r.'li', cette nature rpa w d
lla\il-.lura connaît iHUiilant la sla
gnation des hivers prolongés, qui, sans montici de iigueuis exceb-
sives, closent les gens près de l'âtre poui d interminableb veillées
Après s'être adonné à rinnnrentc industiie du sifflet Saint Claude
a entrepris de fabriquri- d.s t'ilmiirn^ dis I intioduction du tabac
en France, puis, comme la raeine de bru\eie melee lu buis que
l'on employait surtoul, lu; cduvenait gueie on eut 1 id( e d en faire
des pi;)«. Et la fabrication de Saint-Claude en pioduit une tient un
de millions par an. Ajoutez les accessoiies de cette mduslin le
tuyau de pipe, autrefois d'ambre,
nin|)lacé par le caoulchouc vulca-
iiisi', le celluloïd ou la corne du
linsil; le travail de l'ivoire, de l'os,
de l'écaillé, pour les articles dits de
« Saint-Claude » ; la taille des pierres
précieuses et du diamant, l'établis-
sement des mesures linéaires, vous
aurez l'idée du labeur accompli
dans l'agglomération San-Clau-
dienne, vraie métropole industrielle
du Haut-Jura (12022 habitants).
Sous l'afllux de la Bienne,à Condrs,
l'Ain, presque aussitôt, cmipe eu
traversles crêtes loniritudinab'- qui
l'enserrent: jetée des monis y,', /-
i/iiant, dorsale du Curent, escarpe
du Re'vrnwnt, etd('d)Ouclie en plaine,
ayant pris au passage les ruisseaux
déclinés des vais jurassiijues : Val-
loiise et Saran à droite, Oignin à
gauche, déversoir du lac de Nan-
tua; au-dessdus de Pont-d'Ain.
r.\ //-(»■//(.' d'.\inl..'rieu. Au seuil de
la 1). nulles paiait le Rhône.
lùitie les hautes f.ilaises, boisées
à la base, des monts d'Ain et l'hémi-
cycle formé par un éperon avancé
de la muntai;ne des Bain, < th.. aux peut, s de la.pielle s'etagent les
maiscuis de Nantua, muuile lanapped'uu lac chaimant, à4~o niè-
ties d'altitude. I.e lac de Nantua mesure 2 600 mètres de long,
'lOO à 700 de lar«e et couvre 141 hectares de superficie; dans ses
eaux poissoniieiises. picifondes de 46"" ,30, au niaxinnim, les Iruiles
s.iumoiiées alleiuiieiit une taille remarquable. I. O/,/,/,,, /i^nmi/el
Vain/ reuiii- , d.iii- leqind s'épanche le Bras-du-I. , , -.iii — .iire,
s'.iceioit dl' l-i/e/'. luisscau A'Oijunnax, ville mdii-li leii-e, haut
perchée, à ool mètres d'altitude, au pied de monts boiseb qui dépas-
sent 4 000 mètres. Les cascades de l'Oignin fournissent à sou usine
d'électricité la force motrice, et elles sont admirables : celle d'Ar-
liintaine, qui plonge en arc de lOmètresdans une belle vasque natu-
iidle; celle de Thorey, qui saule 30 mètres; enfin l'escalier d'eau
de Charniine, la plus puissante des trois chutes.
V \ u 1 Albarine née d un petit etan^ a (j kilometies sud-sud esl
dl > Liitiu II 11 1 >in de la coupe veidoj mte ou subsistent les lestes
de lidiiili u I de Meipiat (fonili e lu xii su c le^ Ion ne si drule-
1 ut^u I. iju te p iinii iiii ml | i m i m il _ iill n il l
quilt. s m (diteiu ii il il iii| H n I i I I 1 1 i ti\ l ,, ils
queiicutilli 1 1// ;/(/((. tu K ttt LLiiiU 111 i^iiili ju 1 un [1 ii^iant
de deux ca\eines (casi ide de Chai ibollej lui appoitenl un alflux
SI abondmt qu i Chaley son flot loiile doidinaiie 3^80 litus et
228
LA FRANCE
■19;]0 litres h IVHiaso.
De 940 mètres d'alli-
tude, la tumultueuse
petite rivière est toui-
bée à 400 mètres. Elli'
semblait jusque-là sr
diriger vers le Rhône :
c'est VAin qui l'attire
à l'ouest, par une gorge
où ses eaux courent
jusqu'à Tenay. Au-des-
sous d'Anibérieti, elle
débouche enfin dans l.i
vallée de VAin; mais h-
sol de gravier qui
forme son lit inleiieur
l'a tellement appauvrie
qu'elle ne roule |.lus
que 1 500 litres, ninins
qu'à Chaley, au (h'-valT'
de son plateau natal.
Altitude de la source :
Q'iO mètres ; altitude de
l'embouchure : 22Û mè-
tres; c'est pour VAlha-
rine une chute totale de
720 mètres en K8 kilo-
mètres de développe- ^^^. ^^^
ment, soit 12 mètres
lomi tu < Il i Mil I idée des soubiesautsdésoidonnes de sa course.
A la II n mil lu l»ouhs, 1 Ain, qui a piicouru 190 kilomètres,
fournit un débit oi iliiidue de Ml nu tu s nil» s, 2500 pat giandes
crues. Cette iniere toiientii 11 i --t i | iil i naMgable, seulement
de Condes, conlluent de la lîi lu^pi ni Rhône; mais on ny
navigue gucie. Le flottage uflKal nnuiutiiLe à Ciiampagnok, le
réel au Saut de la Saisse, à 4U kilomètres plus bas. Par la pie-
cipitation de S(m couis, \ Ain possède une réserve d énergie, en
paitie sins f inpl n
Les h ml I I |i iialleles du Juia méiidional olTiaient, dans les
dépiessi M pil ^ paient, des cadies fwoiahles a 1 1 eonstihilKin
de coiiiiiiun 1 II s jiii longtemps
vécurent dans Icuis vallons le-
tiies comme autant de pt litsl tils
autonomes : ainsi le Viihuim i/, 1 1
Michaitle, le Bas-Biujfi/, le v il
Ch nry et]e paijs de Ger, anfimi
de la glande baiiitie du Recule!
Le Valromey s'allonge avec le
Séian et (pu Iques toirents, ses
tnbutaues, en lie les lehoids ( le-
vés d'un ,! iil I Imim. i I I
la plus h ml I ni I
Giniul < I 1 1 I I II 1
CietduAii J .)_. 111. tus; , l 1,
Sujnnl du hctonlyï 322 metiesl, a
l'ouest, les entes foiestieirs de
Saint-(.ei III 1111 de ( ni imi hk |h
de Ma/1 i i.n il I I In, i lui
1237 m s \l , , , s
Des cols iiM ni I 1 \ ill s,,! | s
depiessions voisines. Le si uil
élevé de Cervejiieu-\rtemdie,
qui se pio|etle au sud sur les
pieraieib vallons du eu que de
Belley, poi te 1 altitude du Yalui-
meij inft'ruur i pus de 300 me-
ttes : a\.. Il phi lu duRi toul,
elle muni m ii i I i 1 lOOiii, lus
C'est 11 iimiih m m dessus de
Hotonnes, dvei sls hauts pâtu-
rages, ses foiets de sapins et de
hêtres aicioiliis au\ esraipe-
ments rihiius i nlm h s htl-
vedèiis il| siu. |„ Ihssui le-
chine (Il s m iiis I I p.iintuu]ieu
<le villa.,1 s, bLuli 1111 lit di s giangcs
gioupces en h imeau\ poui 1 ex-
ploitation du bois, l'abri
des bêtes en pâture et
de leurs gardiens, char- /
gésde manipuler le lai-
tagedans des chalets ou
fruitières et d'en fabri-
quer un fromage ana-
logue au gruyère. De-ci
de-là, de rares champs
d'avoine et d'orge, par-
fois de froment. Au-
dessous de Hotonnes
jusque pi
d'Arte-
î^^^k mare, le Yalronieij s'é-
^À^^jÉMSÊÊÊk panouit : prairies,
,^ÊgÊÊ^^^^^^^Ê^ champs de céréales,
.vJB|H|^B||||[^^B cultures variées s'éta-
.^f|H^9HHH^HH| gent aux pentes, pi-
^^^^^^^^^^^^^ quées de villages, sous
la bordure des grands
Iniis. |,,i viiiiie même
pinspèie (l.iiis la partie
inériiriiinale: naguère
encore, Vieu, Artemare
tiraient de leurs vins
un ajipréciable revenu :
le vit-'iidlilede Machuraz
jouit eiiriue de quel-
que ivpiil.ition dans le
pays Mais le YaJromeii
de ses ioiêts et de ses pàtuiages. Ln tiamvvay U latURhe
vit suit'
a la giande voie feuee, Bouig-Ambeiieu-Culoz.
\ahumeij ne veut pas due vallée romaine ou vallis :
l'ooi^upalion romiine y ait Hisse des lestes impoitants
tajutile de la Mllee, (htnuti ji u 1. s \ iiidilib nu ih
iemi^iie dispiiul l ut s, i„,,i,,l
ib, aiipartenant suc( essivement i
ipitale féodale de <e petit Etat hi
, bien que
leu, ancienne
1 LL \ une.
I I I iilit en 1 l'Jo, iitliiit piunt
I II ou ne se suuci^nt p is de le
il I In confie le ici de I imte
fn 11 12, le comte fut eujje en iini
quisat pour Honore d Uife, fieie de
Jacques
I I Bas-Bugey, -,i(iupL aut(mi
il. ihlhii SUIS h tiitill. di son
aux(lu(sde i5iV(ue, qui le ct-de-
lent aldl'iance en ItiOl, confie
le mai quisat de Saluées. Riants
pav suces autoui de BiUey, sites
piltoi(S(]ucs sur le couis du
Rhône, combes fiaîchi s et pla-
teaux sauvages, touents et cas-
cades, sapins et lieties, ce petit
pays, hoiinis h s champs de glace
et les pics maccesbibles, pos-
st II (11 miniatuie toutt s les
Il mil s des glandes montagnes
Vu dessus du Valiome), 1 an-
( len mandement de Michaille
s adosse, le loni; du RIk ne, a 1 1
haute cil I |ui is,| {Il |ui I III ti
le Ont d, ,\ I 1 , m II s)
Sur son il iiit .1 I 11 h 11 \ (/-
(,//, 1 II iilu.llse mille delà
lui I Mil nu et du \ al Chf
I 1 1 iiH iist par sa souice, a
1j kil m liisnoid-est de StiuI-
t.laudi-, la \ahiuiie desLCnd
CIIAiM^ DU JURA.
LA SAO.NE
de 11 villi^e des Happes pii une ii^gion
d^iLstc et pistoidle ou s< sucrèdeiit
Mijoux Ch(^7fi\ I c lo\ dinsun rulie
det,i iiul(s |.i mi |u I 1 I iil , Kbl
des (S ujH m ni I I oiiu m Im i
1 OlRsl dullUll lllu U I II II I IIM
inti foilt. dun liiut| i île m di 1 200 i
1 00 iiilIms ou S( di'^peispiit l( s li ibi
I ili iib d( s Molunes ( tdt Bi 11( ( onil e les
dtuv MiinnuK i) 1( s ])lub ( Icvi es du Jiii i
Vu \ni d du ( ut de la Neige (1 723 m
tu ( nui inudebiedu m issif \i\ il
m I issci c lime )u^ |u i I i \ i
iiime eiUie ks ( ii| m ni I I
II 11 issis en suiploiiil pu I I I
(Ile SI démène ploii.i d m nii li il
libsuie digiinyiik de 22 j iulIus in
81 iloinètics happe en pdbbdut d s I i
icnts tpiidus ( mime elle \i^r))niii n
pu I lli ^ hlll/l n h Vultull s I 1 i
m
g^^g
,1 , 1, 1 ,
%,j^
mimes au profit du canton de Genève : ce
qui reste du territoire forme uu arrondisse-
ment du déparlement de l'Ain.
C'est une ri'gion éminemment agricole :
de gra-s iidlurages, des bètes superbes,
d'exetd lents fromages, un vin blanc assez
Linùli', de grandes forêts de hêtres, des
rairières de pierre el de marbre, des
l.ibriiiues de poteries, de ciment, de
verres lenticulaires, la taille du diamant,
di'S tanneries, cjuclques minoteries don-
nent une large aisance à ce petit pays.
Ses eaux qui descendent, par la Versoix
belles sources au pied du mont Mussy),
dans le Léman; par le Lmdim, grossi
du Jnurdan, rivière de Gex, dans le
llln'.ne. ollriîai.iil au déveloiipement in-
du--linl M.' I p. h ;i>es ressources, si les
eiiliaves ini-i > i\<- part el d'autre par les
douanes au lilue éeuuleinent de ses pro-
vient 1
tivité
Si, a
de se
, lieu de divaguer sans cesse et
replier sur lui-même par des
coudes aigus et des détours sans (in, le
Dimhs coulait directement de sa source à
la reneoiilie ,1e la Saône, il ferail90 ki-
loniMirs : il en parcourt 430 en réalité.
C'est un fantasque. Sa pi •ninre dii eetion le mènerait droit
auRliin. A peine né, par 937 mètres d'altitude, d'une paroi
rocheuse du Nuirmunl que Couronnent des bouquets de
sa[iins el de hêtres, il prend vers le nord-est. Cinq mi-
milesapiès, il nient une piiMuière scierie. Sous le village
pillni, .-,pic ,lr l;<irlir|.,iii, i| pimd uuB bclle sourcB :
la/ey,/,/,ee,/, /J/e, , i,,eein.la IL lu-e-liief, fait son entrée
de Itemoraij, de
I peu près, large
■. dont le Dimbs
M , tandis qu'il
e Saint-Point,
V^ilh'r des Lacs. I.à s'.'hni
esque ovale. Ion g de 1 diin
900, profond de 27 .a 2 s
trop-plein par un jeiii
dans toule son ampleur
N.i^l.- i<--nuir de 400 hectares, allongé, à s:iO mètres
.1 allilu.l.', sur plus de 6 kilomètres. Sa ]dus grande' pro-
fondeur dépasse à peine 40 mètres; on l'appelait lac
Damvaulier, d'une ville qui aurait sombré sous ses (lots,
peut-être une cité lacustre, à moins que le seuil rocheux.
LAC DE SAINT-POir
à 3 kilomètres plus bas, sous un ainoncelk'ineiil
de roches effondrées [perte de la Vaherine], puis
reparaît, tournoie et s'engoulTre dans des cre-
vasses au fond desquelles ses eaux mugissent à
grand fracas, pour se perdre enfin dans le lihône,
nonloin de Bellegarde.
La haute barrière qui sépare la coulée de la
Valseriiie du pays de Gex porte les cimes culmi-
nantes du Jura. Une seule route coupe ce rem-
part, au col de la Faucille, et assure les commii-
niiations du pays de Gex avec la France.
Cette contrée, qui s'adosse au Jura, en regard du
Léman, appartint autrefois au Comté des Équestres,
ancienne Colonia Julia Equeslris fondée par César et
mêlée à une |iopid;ili,.n d'aneiens Helvètes. Sur cette
route il. - i;,ill..ii- ipi.' r..| m ii( l.i .1 .11!. l.' ir..U''.> ^Iii
("1 au I . ■ ' ■ 1 1 • ■ ! . ■ ■ . ; ' '•'•'!' I \ ' I • ' ■ ■ j ■ ■ -
Sarrasias, des Ilalieus, dus Espagnols, luerLCnaires
des ducs de Savoie. Car la baronnie de Gex, d'une
brancha puînés de la maison comtalo do Genève, était
passée au " Savoyard », à qui I' - V. m .1- I'- ni. vri', ni
en loSfi, en lui imposant la lîrl I' a I -
Genevois, qui s'en emparèrent IV I ' ! Il milN,
le pays de Gex devint un bailli.i:-'- li m n- p i- 1- Ir.nlr
de Lyon, en 1610, et fut rattaclié à la Geiieraliîé de
Bourgogne. L'Empire en fit un arrondissement du
Léman; mais les traités de 1815 en détachèrent 6 com-
Fk.i
230
LA fra.xcf:
dit Pont-des-Sarrasms, qui surgit dans la parlie nord-est, ne rappelle
une extermination accomplie par les barbares du Sud. Tandis qu'à
gauche moutonnent les hauteurs de Saint-Point, jusqu'à 900 mètres
et plus, la rive droite se hausse au-dessus de 1000 mètres, avec le
ri'nlli'mrnl .Ih Mall.uissnn et de Mniitfw.i i rux. De-ri df-l,'i, drs rui^-
l'eau profonde, aiguilles effilées, bastions aventurés sur le viilf, Iriurs
démantelées, promontoires échevelés, corniches vimi i-in^u-r,, ,i,,ù
les sapins audacieux piquent dans le ciel. En bas, aïo mi iii,.ii\. mnit
ne trouille la nappe immobile, miroir sans rides, où disci luk iit, dans
liiilini, h's L;i;iiidr-i vculips souilires et leur luxuriante chevelure.
lE-LES-DAMEt
selets purs s'épanchent dans le lac ': source de Malbuisson, source
Bleue, fontaine de l'Oiseau, la Malepierre, etc.
Issu du lac après un long repos, plus clair encore qu'il n'y était
entré, le Doubs reprend sa route, happe au passage maint ruis-
seau, mais, au lieu de poursuivre droit devant lui, par la douve occi-
dentale duCrètde Travers, il dérive par la cluse qu'ouvrit le décro-
cht-nicnldes crêtes jurassiques au col des Hôpitaux, entre Vallorbe
et Pontarlier. Le Doubs arrive dans cette ville, clef des communi-
cations de la France avec la Suisse, entre Besançon et le Léman ; il y
rencontre le Brurjeoii, cours d'eau traînard, émissaire d'un plateau
humide et froid, qui fut et demeure un peu demi-marécage.
Le pauvre tiibut de celte rivière ne suffit pas à éveiller le Dinibs:
il avance lentement sur un lit d'oo-
lithe, où, avant qu'on n'eût isolé, par
des circonvallations de fortune qui
l'en préservent, les fissures ou œil-
lettes qui captaient sournoisement
son onde incertaine, la rivière ces-
sait de couler, pendant la saison
sèche, en aval d'Arçon. Elle poursuit
désormais. De la gorge d'Entre-Floches,
au pied de parois en hémicycle, dé-
coupées en colonnes et en strates de
belle apparence, elle s'engage dans
l'étroit du Coin de la Roche, entre les
versants boisés du mont Rognon et
de la Grand' -Combe, l'un dépassant
--1000 mètres, l'autre y atteignant
presque. Les rives s'écartent, et le
Doubs, calme et limpide, si lent qu'on
le dirait endormi, touche à. Morleau.
Presque aussitôt reçu le bief de la
Tanche, il s'anime, disparait dans
une gorge dont l'i^^panouissement
forme la vasque dentelée du. Chail-
lexiin, nappe magnifique, en cinq
bassins lacustres que séparent des
défilés pitloresiiiies. La rive gauche
reste fiamai^e a mm- le village de
■Chaillexon;ladioiieestsuisse,avec
celui dus Brenets. Un petit bateau à
vapeur, des canots pcnnillrnt <riii
-admirer les aspects i Miiiaiili.|iii>.
D'un bassin à l'autre, àcliaqiu' J.'t'.ur,
le décor change : roches verticales,
hémicycles abrupts, plongeant dans
Tout à couple fleuve s'écroule de '27 iii'hv> dans un l'imiIIic. C'est
le Saut du Doubs: le spectacle est L'ian.lin-.^. C.lia.pie a '.■, jadis,
les gens de la rive suisse et ceux ili' la i ivc tramaiM' se i finiissaicnt
en juillet, pour l'admirer et célébrer la fête dn Dmibs. On y vient
encore aujourd'hui, surtout de la rive suisse, à grand renfort de
chorales et de fanfares. Songez que Le Lucie, berceau de l'horlo-
gerie montagnarde, et La Chaux-de-Fonds, métropole mondiale de
cette industrie, ne sont éloignés que de 4 kilomètres à vol d'oiseau.
Quand l'hiver a glacé les eaux calmes du lac, on y vient en foule de
ces deux villes pour se livrer aux joies du patinage, sur une piste
idéale, polie comme un miroir.
A peine libre, le Dovhs s'engouffre une fois de plus, meut des
scieries et des moulins dans une
ciiuh'e solitaire, entre de hauts pla-
teaux froids et sévères, animés par
une industrieuse population. En aval
de (ioumois, l'un des sites de cet
élriiit ]iassage, le Doubs coule en
Suissi- par ses deux rives, durant
•iT kilnnH'dres environ. L'extrémité
du r. .11. Il' brusque qui le ramène sur
Siiiiil-rr-aïuie n'est qu'à une tren-
taine de kilomètres du Rhin. Li-
Duubs irait à Bàle par le tortueux
sillon de la Birse, si le barrage du
mont Terrible ne le repliait sur lui-
même, autour d'un éperon monta-
gneux qu'il étreint et qui, pour celle
raison, s'appelle le Clos du Doubs.
lue échappée s'ouvrant à l'ouest, la
ri\ière s'y engage, et, par Soulcr,
diint les colonnades rocheuses évo-
quent le souvenir des orgues d.-
liorl, gagne Sinnt-Hijipoh/te, où lui
arrive, du sud, un humble afllueiit.
le Dcssoubre, dont la vallée, l'un.'
des plus délicieusement agrestes et
sans doute l'une des moins prati-
quées du Jura, conduit, par une suc-
cession de ravins boisés et de bas-
sins verts, jusqu'à l'amphithéâtre
ou grand Cirque de Consolation.
Deux hémicycles entaillent ce « bout
du monde », enfoui sous la ver-
dure : de l'un surgit le Dessouhre;
l'autre projette le Lançot, son frère.
niiAi.Ni': DU JURV.
LA s AU. NE
231
lintic les deuxruisselets, un
bec lie roc se redresse sous
le dais échevelé des sapins
et des lii^tres.
Saiiii-Z/i/i/iolyte s'élève à la
rentiiiilre du Dcssoubre el.
du J)niihs, dans un beau site
q\ie duniinent des escarpe-
ments boisés (forges, tanne-
ries, filatures, moulins, pis-
ciculture). Bientôt le Douhs
licui le aux portes de sa pri-
son jurassique. La plaine est
là, au revers du Lumunl; mais
l'étrave de cette crête en
bordure arrête net l'expan-
sinn naturelle de la rivière;
<(iiiiine le mont Terrible a\i
nniil-est, le iomo?i<, au nord-
ouest, forme un infranchis-
sable barrage. Alors le Douhf,
déviant sous l'obstacle, se
ramasse, l'enlauie par de
nouveaux delii.'S ,|ur jalon-
„cut : P„„/-,lr-ll:„Jr cou-
llueut du Hoidc , JJ.indfun',
où, dans une boucle de la
rivière, s'élevait l'antique
Epomanduodunim ; Vonjcau-
court, au dévalé du grand
cingle décrit par la rivière.
Eu gagnant droit vers le
noiil, le Ihiubs atteindrait
Montbéliard, place forte
qui, di^ tcuips immcuiorial, gai
par la trouée de Belfiui. liés |,
le rattachait à la Lni/i,ini,,/ir
Louis le Débonnaire. Mniitbrhn
des comtes particuliers et pas
Wurtemberg, qui en
t le passage du lil
• siècle, le"^traité d
(•(■■e pour l.otlialr
eut, jusqu'à la fin
par alliance, dans
resta maîtresse, encore que
occupé la place, de 1676 à 1697. Le rattachement
au foyer français ne se fit qu'en 1793. La ville (10
s'est défendue bravement en chassant de ses murs le
mandes, après la sanglante bataille d'Héricourt (16
Montbéliard est assis pies de l'.l/
laine, surle canal du Rhône au Rhm
Canal et rivière, le Dmibs s en em-
pare, et, comme les colhurs ]ui pi
rassiques qui appuient h m i ^il
principal en iléfeLulent les aiqn Im s
du côté du nord et baueut, dt ii
côté, l'horizon, la rivièie de\ie \eis
l'ouest, à la lisière du Juia et de 1 1
plaine, et en suit les talus de soule-
nement, par YIsle-sur-Duubs, Cl<rvnl.
Baume-les-Dames, E nam, ou le fll de
l'eau se brise au l'apide de Gmnarht',
Arcier, aux belles sources, ( iplii;,
déjà par les Romains, repus, s de
nos jours pour le service de Bi smu nu
Baume-les-Dames doit son nom a une
ancienne abbaye de Bentdu tnas,
fondée au temps de Chdileiiiai;ne,
retraite princière dont les poites ne
s'ouvraient qu'aux aspiianles qui
pouvaient justifier de seize quai tiei s
de noblesse. La ville a élevi un uhi-
nument à Jouffroij dWbbans, li | i <
mier pionnier de la na\i-Mih.ii i
vapeur. Au voisinage, d.uis 1 i.i -i
vallon du Cusam-in, bains de (,ii,ll .ii
dont les sources sulfuiees-. ih i pi s
offrent quelque analogie avec llIKs
de Rarèges.
La ceinture d'eau vive que le Dnubs,
accru de l'abondante source de la
Muulière, déroule autour de Besan-
çon, lui vaut un détour de 5 kilomè-
e Verdun (843)
e, fils aîné de
du xiv siècle,
i la maison de
Louis XIV eût
de Montbéliard
392 habitants)
■s troupes aile-
janvier 1871!.
très, tandis que rislliiiie étroit (pii rallaclie au.\ derniers talus
jurassiques le terre-plein de la ville n'a pas 40U mètres. Sur ce
mince pédoncule est dressée la citadelle; le canal du Rhône au Rhiu
passe en tunnel sous l'écueil montagneux qui la porte, à 118 mètres
au-dessus de la rivière. A Thuraise, nouveau détour du Doubs que
le canal évite encore par une percée directe. Ossclle, dont les
vastes cavernes recèlent la coulée bruyante qui jaillit par la grande
source de la Froidière; Saint-Vit, un peu à l'écart; Fraisans, à la
lisière de la forêt de Chaux; Ranchol, Ûrchamps, Dole et Crissey
conduisent le Doubs à la rencontre de la Saône, par 173 mètres d'al-
titude. Dôle regarde à ses pieds le
Diiubs et le canal, son comparse
inséparable. C'était déjà, du temps
de la conquête romaine, un croise-
ment de routes importantes, au con-
tact du Jura et de la plaine, entre le
Rhône et le Rhin. Louis XI, après
avoir mis la main sur l'héritage di-
rect de Charles le Téméraire, duc
de Bourgogne, entra de vive foice
dausi)<)/e(li7'J), capitale de la Fran-
clie-Comlé; il cherchait de ce côté
notre frontière naturelle. Cette in-
cursion dura peu, Dôle ayant fait
retour, par le tiaité de Senlis (1493),
à Maximilien d'Autriche. En 1668,
Louis XIV. renouvelant la tentative
(le Louis XI, enleva la place, puis la
[lerdit et la reprit délinitivement
eu 1674 : le Parlement et l'Univer-
siti' passèrent à Besançon, désor-
mais capitale de la Franche-Comté
liaiiçaise.
Après avoir frôlé de près les col-
lines boisées que suit, à l'est, le
cours de la Loue, le Doubs s'en écarte
à la hauteur de Saint-Vit, et prend
le large dans la plaine alluvionnaire
de la Bresse Chalonnaise. Là, le rejoi-
gnent la Loue, son maître affluent,
et YOrain, fi'ère de la Glantine,
deux riviérettes venues de Poligny ;
celle-ci fille d'une cluse fraîche et
charmante, la t'«/<'e de Vaux, l'autre
232
LA FRANCE
issue du grand roclier de la Dent (ol4 mrli-es) l'uiuli' du Griinoiit, qui
porte les ruines d'un château des comtes de Bourgogne. PijUijnij
produit des vins estimés; sa forêt communale couvre 2 960 hec-
tares : aux environs, mine de sel gemme exploitée.
I.a couii'e de la Loue et celles de ses Irilmlaires, le Lisim, ou
Li/.on, la /'hcckw, \h ('nixniicc, comptent p.irnn !.•-; pins S(''(luisautes
talus de son vignoble et arrive à la plaine du Val d'Amoui' où se
promène la Loue. {Cours, 44 500 mètres.) Ariow rappelle l'illustre
Pasteur; on montre la maison qu'il habita. I,a Zoue gagne le Doubs,
après un cours de 125 kilomètres. Accru de cette rivière, puis de
l'Orain, le Donbs poursuit jusqu'à Verdun, où, en trois coulées, il
rencontre la Saône. {Cours, 430 kilomètres.) De Dole à la Saône,
du Jura. L'on s'élève, en remontant la vallée, entre des sites riants
que couronnent de magnifiques entablements calcaires. Sur la
route : Clcron (rive gauche), sa fontaine, les rochers et la cascade de
Valbois, que commande un château féodal restauré; Omans et ses
vieilles maisons en encorbellement sur la rivière; parmi les vignes
et les prés, Lods et le mouvement de ses forges, de ses laminoirs,
de ses scieries qui puisent la vie au fil de la rivière. De beaux
rochers surplombent; des escarpements étreignent la Loue dans les
gorges de Nouaillc, où s'effondre la cascade de Stjratu (180 mètres en
deux étages). Voici la source du Ponté, qui dégringole à la rivière;
la grotte ogivale de Baumachée, au fond de laquelle bruit une fon-
taine; enfin, dans un hémicycle sans
issue, dressé à 106 mètres de hau-
teur, la Loue, qui tombe d'une ample
caverne, large de 60 mètres, par
une chute d.
des fonl.iiiM'
La sonn r
■s. C'est la reine
l'2)
bondit .finir IliiiI.' ri nriir raverne,
happelafr|lr>niiMr ,1,1 /,,/■>•,„■,•„.,/(,
jaillie d'une giganlrbijuc niche cin-
trée, court bruyamment, tel un gave
déchaîné, entre de hauts rebords
couverts de pins et de hêtres, s'en-
gage dans un profond et tortueux
couloir, prend le bief d'Eternoz, celui
de Conc/ii', cc'lèbre par sa double cas-
cade, frôle Chàtillon et son antique
château sur de giands rochers, à
180 mètres au-dessus de la rencontre
de la Loue.
De cascades en défilés, la Furieuse
se démène, prend au passage la
Gouaille, tombée des nues par un
abat de 120 mètres, en trois bonds,
court \ia.v Salins, longue ville effilée
à sa rive (eaux chlnruri'os sodiques);
elle creuse les f.ilus ,\,- snulriiement
du mont Poupet ,x.'i:; ne'Irrs , enfin
rencontre la Loue. \Cuarx, 184o0mè-
tres.) La Cuisance, elle aussi, s'épan-
che d'une grotte du cirque des
Planches, où dort un petit lac, donne
la vie aux usines A'Arhois, frôle les
le Doubs est flottable sur 54 kilomètres, entre Dôle et JNavilly, et. de
ce point à l'embouchure, navigable sur 15 kilomètres.
LA SAÔNE
Au lieu de sureii biusquement, comme ses sœurs du Jura, d'une
grotte sombre, a la lumieie du joui, la Saône naît d'un mince filet
et s'étiie au \eisant inteiieui d^s pietendus monts Faucilles qui
contie butent les \ osges La souue est a 396 mètres d'altitude, au
Mllage de ^Mlnllnll. Danslaiene montueuse aux pentes adoucies
du pays forestier qui l'enveloppe,
I lUuie tianquille de la rivière lialiit
un autie sol les Vosges granitiques,
au\ foimes arrondies, reniplaernt
II Ji»(rca/f(7ire, abaissé par terrasses,
que sautent les torrents.
Cependant les premiers pas de la
'^aane nt \ontpas sans quelque fan-
t ii'^ie elle liait vers le nord-ouest à
1 1 \ me, affluent de la Meuse, si un
ti 11 s de la \aste furet de JJarncy,
( ntoume cette localité, la « ville
iu\ tiente tours », dont il ne reste
|u un jian de mur, baigne Monthu-
I (M, ancien oppidum gaulois, dans
une t tioite piesqu'île, sur la roule
dt lingits a Strasbourg; puis elle
\ 1, \ient, pai brusques détours, aii-
l(\antd. 1 l/r7nc^.riviérettede5oî(r-
SOUUCE DU PONT!
I, Il I II. 11 du Khone.de la Moselle
et de la Ml use
1 e\titme facilité avec laquelle le
canal de l Fst passe d'un versant
a lautie des Faucilles et, de la
Saône à la Moselle, montre, à elle
seule, combien fut erronée la con-
ception des géographes inexpéri-
ciiAi.M-: Di; .11 lîA. — L.v saune
203
is lll
iiii'iités, qui ont vu dn
.s'uil une vraie uioul
l.a thi'-oi-ie des bass
viaiixempi-isonnés dans uiir
barrière continue a causr
plus d'une méprise. Rien,
absolument rien, ne peut
iM.-iilri'aux /•'-'»',//« la. |ii.i
lilicali !.■ lii,,lila:^lirs. I.r
Saône sur la Mo-
FmicU.'s ne sont
.■riuvlrs des géo-
l.aude de lerrain, la 7V/,-
Jlinile, porte seulement à
ii !'( mètres; il serait d'ail-
li'iirs exagi^ré d'estimer la
liauleurmoyennede laligne
de faîte h. plus de 4bO mè-
tres, et si l'on cuiisiilèi ■■
que les points les |iliis i|.-
primés des terres \"i>iih ^
cotent jusqu'à 3S0 mètres,
ou jugera du faible relief
de celle iirétendue cliaine
i\i'. luonlagnes. De part et
d'an Ire, 1rs pentes sont si
douces ([ue les eaux incer-
taines s'étalent sur le faile
en étangs et en mare>, dni'i
l'on ne sait, au luinii. r
coup d'œil, si elles pic ni
leur dilerlinn V.TS le lll. m
ou le liliùne. Ce f.iil nav.iil
puintérhappéaux 1!.. mains,
s'il est vrai, comme !'■ rap-
porte Tacite {Annales, Mil,
li'S), que les lieutenanls de
César projetaient déjà ]>■
canal actuel pour y faire passi'r les léginns,
selle, le Rliin et la mer du Xonl. Ihi réalil
qu'une plaine ilevée. liais comme les carli
grapbes, continuent de les qualifier immtx, fnii a rher, le- ilans h
Vosges voisines la montagne absente en réalllé- : un iliaiiioii délacli
du Ballon d'Alsace fut réputé le point d'attache de la jetée des Fai
cillrs, bien que la forme de ce soulèvement, Ballon de Servanc»
Ballon Saint-Antoine... et la roche de syénite qui le conipnse, 1
rattachent, d'une indissoluble façon, à la chaîne vosgienne connu
[larlie intégrante. (L. Roussel, Annuaire du Club a//iiii fi-<nir,n^, 188.'!
L'éventail de ses premiers affluents a doublé la Sa/mr. lie l'.nies
le pliiteaa de Langreslui envoie VAmanre p;
Missey; \a Gouri/eanue, ruisseau de sources
issu des premiers talus en bordure de la
plaine; le Salon ou Saiilun, dérivé du voi-
sinage même de Langres; la Vingeanne.
qui s'incline avec le canal de la Marne à hi
Saône. De Vest arrivent, au revers des
■Vosges : la Lanterne, le Durgeon de Ve-
siMil et ÏOgmm; la Lanterne etson trident
tl'eaux. vives, la Semouse, VAiigruienc et la
Cuinbeaulé. Dans les prairies où s'iiuissenl
la Seinuuse et l'Augromie, Sainl-Lmip lui
une position forte, que déliuisit Allila.
Sur VAugronne, dans une étroite et piltn-
resque vallée vosgienne, riche en sources
et eu beaux ombrages. Plombières et
ses eaux thermales ou froides, sull'.in'r,
sodiipies, à forte proportion de silice, mil
toujours alliré', de[uiis les Romains, d^^
hôl'es I ilnvnx, pacnii lesquels c,m,|.l-
renl Mnnl,l|-lie, llhlicllcu, le loi Sl,misl,i~.
iNapol. on lll. Il.nis la \alh c d,; l.i r,-,„-
beaiilé, le val d'Ajol essaime ses soixaule
hameaux iiidusiriels sur un territoire
de 7 7(18 hectares (forges, tissages, fila-
tures, elc.) : au-dessus de Faymont, la
Combeaulé ouvre le magnifique étroit de
la vallée des Roches.
L'Ognon, rivière vosgienne qui peut pas-
ser pour une branche mère de la Saône, des-
cend du ballon de Servance (1 210 mètres),
rs Lure (ti
■, sous la feuillée, la
),,„..„ prend le Rabin,
Gray
in li.iliilanls , au dévale du petit ruisseau des Ecintlutles,
de-siis ,|n conlluent de la Vingeanne et de l'Ognon,
les eaux qui, des Vosges et du plateau de
l'me, en fout une grande et belle riviéri', au
— II
234
LA FRANCE
ieb(uiisse, lenninii dut se retirer et
I luiis Mil \oulut que la vaillante petite
\ill( lut (xemple Je tout impôt. La Révo-
luli Ml pi IIS t 11(1, la nomma Belle-Défense;
m us I. s iiii| nis ( talent revenus. En 1814,
^ mil I III- h-/ iisne repoussait victorieu-
sunent, une lois de plus, les alliés; il y a
dans ces muis comme une tradition de
liravouie : ISapoleon I" voulut le recon-
naîtie en ajoutant la croix de la Légion
d'honneur aux aimes de la ville.
La Dheune, issue de la coupure ouveric
enfiP les tiois pointes ronversentes de la
seuil de la plaine. Pour un paliei de "ii meties qui lui leste a des-
cendre lusqu'au nneau du Rhône, la Saône doit paicouiir encoie
253 kilomètres. Aussi avance-t-elle avec lenteur, souvent attardée en
coulées latérales, toujours prête, dès la moindre crue, à fondre sur
ses bords. C'est icWa. plaine de Bourgogne, immënnQ lac autrefois, aire
d'alluvions fertiles aujourd'hui.
Du seuil de la Côte d'Or des-
cendent à la Saône, après raboii-
dante source de la Bèze, qui jail-
lit des talus inférieurs, la Tille
(88 kilomètres), appauvrie par
les fissures de l'oolilhe; VOuche
(100 kilomètres), rivière de Dijon,
dont le cours supérieur ouvre la
voie au canal de Bourgogne, trait
d'union, par l'Armançon, avec
l'Yonne et la Seine. De puissants
réservoirs, établis sur la crête de
partage, constituent à cette voie
d'eau une réserve insuffisante,
car ils sont fort éloignés de la
plaine de gravier que traverse le
canal au-dessous de Dijon, m'i
il s'appauvrit fort : enfin il dé-
bouche à Sivnl-Jean-de-Lijsiip,
petite ville campée k i kilomètre
au-dessous du confluent de l'Ou-
che, en aval de l'amorce du canal
du Rhône nu Rhin. Saint-Jean-
de-Losne, maîtresse de ce car-
refour impm tant et petite capitale
du pays de Lomois, tint heioi
quemen't, en 1636, au plus foit de
la guerre de Tiente ans, runtie
Gallas, géneial (h rt-iiipi n m Tt i
ditiand II, qui > n\ iliil I i jioiu-
gogne à la U U di doii ii) U miium s
Ils étaient I'jU combattants d\ei
les femmes et les entants : on ai
rêta l'armée assiégeante jusqu'au
moment oii la Saône secourable,
inondantles environs, et le maré-
chal de RanUau survinrent à la
~shni h ' M (/ /»r ,v,/,7■.sull.^^parlaBoul■-
l 111' I i I I I .11 ],■ ln^oiii. Ainsi, du côté
I I iH si II , /, //(//( r</)//r ],, 11- laDlieune,
I lui d H m /Il/Il avrc rihiihe, le canal
dtine de la Maine à la Saùnc avec la Vin-
i/eanne; le canal de l'Est, s'insinuant par
le Coney veis la Moselle et la Meuse; à
I oiient, le canal du Rhône au Rhin, divergé
du Doubs en a\al de Dôle; tous ajustés,
(il lui de 1 Est excepté) sur le cours de
II ^ I III , dans 1 aire triangulaire que
nulent, sui ses deux ailes, Dijon et
I iiM m, Cil lion à l'aval sur la rivière,
III M ni I II II en communication avec
II - I lu -I M Is fleuves, le Rhône avec la
/ I I '^ ( ( le /?/im, et font de la plaine
Il I. III- -III II' carrefour des communi-
"' ^ < ili lis ilii su I a\ec l'ouest, le nord et l'est
■ I I III 1 liiii (. iule. Par cette voie natu-
ilHi iciiioiiti lent les Phéniciens et les
Grecs, puis les Romains, pai la pénétrèrent aussi les hordes ger-
maniques, et c'est encoie dans ce champ clos de la Saône que
se débattrait, comme au temps de César, notre indépendance,
si Louis XI et Louis XIV, dans une claire vision de l'avenir, n'en
avaient mis, par la conquête de la Franche-Comté, la clef dans nos
poches, en donnant à la France
sa fioutiéie naturelle du Jura.
Au-iléssiis de Chaliin, presque
en face du didiouché de la Dlieuiie,
la ville de Verdun-sur-Douhs pré-
side à la réunion de cette rivière
avec la Saône, celle-ci puissante
et d'une seule venue, moins lon-
gue toutefois que son rival, peut-
être aussi moins forte. Mais la
Saône l'emporte par l'abondance
léguliêre, la force mesurée,
débit de ses crues : aussi m:
trise-t-elle le Doubs en lui impo-
sant sa direction.
Cette grande étendue plate, à
peine mamelonnée, qui s'affaisse
léi;éirmeiit inclinée sur le trait
|ii'ipondiciilaire de la Saône, des
derniers talus jurassiques à la
jetée granitique et porphyri(iiie
des monts du Charolais, du Beau-
jolais et du Lyonnais, fut sans
doute un grand réservoir des eaux
courantes dévalées de ces hau-
teurs et du seuil de l.angres : le
même sédiment pliocène eu ta-
pisse le fond, aujourd'hui trans-
formé en terres de culture et en
prairies. C'est la Bresse, nom
qui s'applique plus spécialement
à la région comprise entre le re-
vers du Jura, ou Rrnriinnil, et la
rive gauche di' Ii >' ^''^nr, Imii que
la même plaine IitIi.hi.' (uiilr la
rive droite de la iivnre jusqu'à
la base des montagnes voisines.
La région Bressane se distingue
cil Al. NE 1)1 JURA. — LA SAÔNE
233
-LEE DE UAUr
en Bresse proprement dite ou Bresse de Baurg, en Bresse Louhannaise
et Clmtnnnaise dans la dépendance de Louhans et de Chalon. Le
même mot ne désigne, en réalité, quune seule contrée parfaite-
ment Immogène, qui mesure 90 kilomètres du noi.l an sn.l. cnlre
le cunlluent du Doubs et la rive gauche delà Vi;yl>'.'l '-''^ Uih. mè-
tres environ de l'ouest à l'est, la plus grande expan-mn .^ mIImuI à
lalianleur de Chalon. 1,'altitude générale est niédioi [c, 170 uièlies
au d(liouché du Donlis, 170 mètres à celui de la Seille. Si faible
est la penle du terrain (|ne les eaux incertaines coulent dans tous
les sens, même du sud au n^ril, rnninie il arrive pour un tribu-
taire inférieur de la >.illr. l,i. n i|ii'' I i >■;■.. i > --l'rvoir commun de
tous 1rs étiers df la |ilain'' lli ■•--.i lo. h ~ i' ■ loillr à l'ouest.
La Seille, fleuve do la A'/.vj, , j.iillii du:^ un iviili du Jura, de deux
sourci's pittoresques, laUoye ou Scillc de Bluis, et la Seille de Baume.
qui s'échappe d'un jet puissant au seuil de vastes cavernes ou-
vertes dans un hémicycle de roches : de part et d'autre, les eaux
ruissellent sur des parois moussues, dans l'entraînement de la chute
principale. Tout près de là, Baume-les-Messieurs, assis entre de hautes
falaises, à la réunion de la magnifique souice du Dard avec la
Seille, ne conserve de son illustre abliav., fou,!,-., à la fin du vi= siècle
par saint Colomban, que de beaux l'iili po-, ouvrant l'accès de
l'ancien cloître dévasté. Après avoir bai-o'- \ (.il.Mir, la Seille échappe
aux collines du Vignoble pour s'épandre et errer dans la plaine de
Bresse, aux horizons illimités. Dans celte aire uniforme lui vien-
nent, du nord, la Brenne sinueuse et indolente, tombée comme la
Seille d'une combe jurassique; à l'est, la Vnllière, de Lons-le-Sau-
nier, née d'une source sous roche, dans la combe de Revigny; au
sud-est, le Solnan et le Sevron, ruisseaux frères, qui confluent près
de Louhans. — Cours de la Snlle : 110 kilomètres.
Entre les rivières paresseuses et les ruisseaux traînards, plus
d'un étang sommeille dans les creux; des prairies spongieuses at-
tendent les drainages libérateurs. Bien qu'une tradition surannée
les dise d'esprit lourd et peu ouvert aux nouveautés, les Bressans
tirent ingénieusement parti de leur sol froid et assez peu prodigue.
La culture en a fort amélioré le rendement, mais l'élevage du bétail,
des volatiles surtout, connues pour leur chair délicate, est la plus
fructueuse industrie du pays. On parle, en Bresse, un dialecte par-
ticulier, mais il perd du terrain chaque jour; le costume aussi s'en
va, notamment le vaste chapeau à dentelles tombantes, rehaussé de
ganses d'or ou d'argent, dont se parait, comme d'un écrin, plus
d'un joli minois. La Bresse formait, du ix' au xui" siècle, un État
]iarliculier, la Sirerie de Bdgé, à laquelle les princes de Savoie,
qui l'u devinrent maîtres en 127'2, donnèrent Bourg pour capitale.
Henri IV la r<-cn\ iIimix par le traité de Lyon (1601), en échange
du niai(|iii-ai a- <aln. rs. La France gagnait ainsi le Rhône et s'ache-
niin iii \. I- [-- M; -, -a frontière actuelle, depuis la récente acqui-
silinii ,1c l;i ^,ivoi,- |.,ir Napoléon IIL
Au midi de la Bresse, dans la plaine circonscrite par les crêtes ju-
rassiques du liugey, la coupure du Rhône au sud, et à l'ouest la Saône,
la Dombes forme un monde à part. Ses boues glaciaires parsemées
de blocs erratiques témoignent de l'âge éloigné où le grand glacier
du Rhône, débordant à l'ouest les crêtes et les plateaux du Jura,
venait mourir dans ce fond, qu'il combla de ses débris. Des allu-
vions moins anciennes, cbs sajil.s iilmcènes, la molasse se sont su-
per|iosi'saux anciens di'|i"i- .i i ,iih|UiS. Le sol né de ce mélange se
reconnaît sans peine, du sud il,' la \c\ le au Rhône. Pauvre d'aspect et
de consistance, à l'cjnc inclncc du sud-est au nord-ouest vers la
Saône, cribb-e ir.l.niL-. la |il.ime de Dombes ne suffit guère à l'écou-
lement de SCS iiidnlciiis niis-c.iux. Loin de s'affaisser vers le Rhône,
elle se redresse, au contraire, à l'approche du fleuve; ce bourrelet
s'appelle la Côtière de Dombes, talus de peu d'apparence, que domine,
à 377 mètres d'altitude, le Martinertm, protubérance avancée du
Jura, au point où l'Ain s'ccliappe delà n'irion montagneuse. Le co-
teau de laCroix-Ic.ii-^c, .lic.^,. .I.ms i,v<.n. au-dessus du confluent,
de la Saône et du llh iiic. c~i i |.i..]ccic.n delà Co^ière. Son alti-
tude de 231 mètres d/croit, vers lest, à 1-.^L) mètres au-dessus du
Rhône; encore cette dénivellation va-t-elle en s'amoindrissant au
delà de Miribel, jusqu'à se fondre dans la plaine caillouteuse et
236
LA FRANCE
aride de la Val-
himnc. La Sereine
et le Longcvert
ébrèrliPiit la Cô-
tièrodeDombes,
qui parfois enra-
gent dans leurs
ravins ou se per-
dent en roule
dans leseailh.u-
lis de la Val-
bonne.
A l'intérieur
de la Bombes,
parmi les traî-
nées lagunaires,
les terre-pleins
d'aventure, les
prés mouillés,
les fonds mis ré-
cemment à dé-
couvert, çJi et là
bombent des ter-
tres, d'origine
morainique, qui,
se détachant sur
due plate , font
comme une pa-
rodie de relief.
Au centre, Villnrs, dans une dépression, ne dépasse pas 279 mètres
d'altitude. Pour une superficie totale de 11272o hectares, on en
compte près de 10 000 en nappes stagnantes. Tel de ces étangs prend
188 hectares ; il en est un assez grand nombre de 50 à 100 hectares,
la moyenne oscillant de 20 à 30. C'est une souir." d.' Iumux profits
qu'un étang bien aménagé, pour l'eau d'abord ri s's iniMliiiis, et
pour la culture du fond, car le même terrain, l,ii>>i' .l.u^ ims sous
l'enii Ti'volau'el, se cultive en « assec », la troisième aiiin-i/, etpro-
diiil di' r,iv.iiiie ou du blé. Ces revemis intercalés font une sorte de
r o U K !• A B 1
igs.
En eau, Vctaïuj donne ses pois'
truites, élevés avec plein succès:
espèces de canards, des iiiihk
incalculable sont encore ses hii
aquatiques, depuis l'algue qui In
la «brouille» et le fenouil d'e.ii
cherchent avec avidité. Aussi l'In
prix assez élevé, son rendemen
ts, tanches et
cial, rbavi
ion, plusieurs
Despuil-
s en nombre
soutei i.iii
nt les plantes
mètres ,1.
.■•l,in-s jusqu'à
routes ,1:;
1rs bu.ufsre-
sionnaiM-
1 iillrindre un
dess.M-h.n
et même 300 francs dans les cas exceptionnels. On loue, en
moyenne, 40 à 45 francs l'hectare, souvent plus. Mais un étang
desséché, fût-il de fonds riche en matières organiques déposées par
les êtres qui l'animent, perd un tiers de sa valeur en « assec ».
Aussi arrive-t-il que plusieurs propriétaires voisins s'entendent
pour inonder leur terrain par un barrage à frais communs : les
fruits de Yéla-nr/ appartiennent à la communauté, mais chacun des
associés reprend possession de son bien lorsqu'il revient à dé-
couvert, et la culture succède à l'exidoitalion de l'eau. De nombreux
lacs stagnants furent créés artificiellement, surtout aux xv=, xvi",
xvu' etxviii"= siècles ; avec eux se multipliaient 1rs iwrnus. Mais aussi
la fièvre, cette misère des eaux sans écouleniml, |irrii;iil possession
du pays et en dévorait les habitants. La Butnln ^ .sr (lr|Miipla. (Jurl-
ques étangs pourtant furent vidés, entre autres celui des Échets,
qu'un ancien canal du xvi" siècle écoulait dans la Saône.
En 1853 seulement fut institué, pour la. Bombes, un service spé-
le l'i-roiilement des mares et du drainage des terres.
ilrn.ls allrinit capter, pour l'alimeiitatinii, 1rs n.ipin's
|Mirrs i[f toiilc contamination. En dix an^, 2110 kiln-
111 s (I r,ui furent nettoyés, rendus à la circulation; des
'1rs silldiiiièrent le pays; alors la Compagnie conces-
I I lirhiin de fer de Sathonay à Bourg, par Villars,
iiio lirrtares de marécages. La même initiative féconde
la Biiiiibes, comme la Sologne : l'air se purifiait des
miasmes mortels qui l'empoisonnaient; les habi-
tants cessèrent de fuir ou de végéter : on se reprit
à vivre. Enfin la fièvre, messagère de mort, de-
venue plus rare ou moins malfaisante, cessa d'in-
fester le pays. Mais aussi le dessèchement de la
Bombes, en la rendant plus habitable, a diminué
ses revenus; car la terre ne vaut pas l'eau : d'an-
ciens étangs ont dtj être reconstitués. Ce singu-
lier pays forma un fief indépendant (1032) avec
les sires de Betiujeii, qui passèrent leur bien au
duc de Bourbon, Louis II. Confisqués en 1522
sur le fameux connétable de Bourbon, par Fran-
çois I", \eBeaiij(iliiis ei la. Bombes, celle-ci pourvue
d'un paileiiieiit à Trévoux, furent donnés à
Louise de StiNoie, mère du roi, puis aux Bour-
lion-Monl|iriisicr, et, par ceux-ci, le Beaujolais
\iiil .i l'Iiilippe d'Orléans, la Bon^bes au duc du
Maine, lils b-itinié de Louis XIV. C'était un fief
du Domaine en 1762.
Au regard de la Bombes et de la Bresse, les
monts du Charolais, du Beaujolais, du Lyonnais,
dressent leur digue de roches anciennes que drai-
nent la Grosne et VA:ergues, vers la Saône. Le
cours de ces rivières est opposé. Tandis que la
Grosne s'allonge au nord-est, en côtoyant les talus
du Charolais pour gagner la Saône, sa partenaire,
issue du même nœud central, où culmine le
Saint-Bigaud \\0\2 mètres), descend au sud-sud-
est et contourne la butte du mont d'Or, projection.
(Il M\K i>r .iriiA.
LA SAÔ.M'
237
<le lii JKti'-e obliiiue des iiKHilagnes
(lu Lyonnais. La Grosne, livirne de
Cliini/, n'entame pas la traverse des
monts du Cliarolais, drainés d'autre
part, sur leur versant occidental,
par la Btmrbince de Montceau-les-
Mines et de Paray-le-Monial, l'Ar-
a))!fc,deCliarolles,etle5orambeau-
Jolais, tous dévalant, avec VArroux
d'Autun, dans la douve commune
de la Loire voisine. Au sud, VAzor-
yicrs rallie la Turdine, émissaire du
massif de Tarare, et sa sœur la
Brévenne, avant de prendre contact
avccla Saône : au sud-ouest de Ta-
rare, le mont Boussicvre (lOU'i mè-
tres) se dresse comme le phare mé-
ridional du Beaujolais,sur le double
luii izon de la Loire, de la Saône et
du liliône.
ditioa i.i-lh|iir, Cluny IH' ,iii\ \ .
XI» el M!-Mr,-|r-, IllMC .1. , Mh lrM|„,|,.~
religil'll-r^ cl illtrll.vlllrllr^ ,li- 1 T..!-
rope clirélicnnc. I.rs verliis et les ta-
lents de ses premiers al)l)és : saint
Mayeul, saint Oïlibm, saint Iliigiies le
ligirUN :, I. ,l,-M|T|,,n. ,1- -M.ll l:,-,,..,!.
et,p.nM,rMX.,l.h--...:.n,|--.,.,H.,ir-.
L'aclivilc (Ir- ,iMi. ~ Ji' ' //(!/'/ il. ji,!--, lit
souverain ponlih. il :
UrliainlI. l.',.,.|i,. ,].-
ils Vdlniiljfi-; .'iiiimI ;n
gran>lr> ,i--iNililr,>- I
rende/ v.ni-. i.iiillniii
se d..iiii' 1' iil 111 Ij, ..
abliaye; trois d'entre en
e VII, l'indéfectible ch.ii
-: Pascal II. Aussi les s..
ils
SUJC
grand., ,j, /, „ l,eiu ■^.
dation, la plupart de
A travers les épaiss
debrigands, lesm.iii
raient le sol cmuih
L'abbaye fni-r il. ni m
romaine^ ay.iril l< n i
autour de Iriliii- •■ |
la terre, jus.|iii l i
raréfia les di^' ilrv
pauvrelé, nii|ii i-r.- |
Les ilrhlll. A.' ' .'
les er:-l|.|. - .il.h,>, .
d'une 1 ,, I ,,,11. |, .. I
galln-n.iuaine, fuldniiiie., ,i:ii„.|,,r ,i,,i
le Pieux, duc d'A.iiiil . ,, m,i • -i, lu
nommé Horucin, qui vml - \- elihlir ;i\ ,,■ ,|,,i,
compagnons. On défrieha le snl, labbaye s(
leva. Ses colonies essaimèrent par le mond,
De toutes parts, on y
terer avec le pape :
bénédictins furent
' fondée à Solignac par saint Éloi, ministre de
'e saxon qu'il avait racheté et dont il fit son
.•ail. La tinifiirpin s'identifiait ti'op avec la pre-
.|iii . -I ,!'■ 1-1,' r |ii' ,1 |.-i,i' éti-e négligée.
n-h , ' , 1 1 I musique reli-
Mi .1 ,1. ,. ,, _. . M :ir l'abbé Rat-
1. garder et de
,e, au seuil et
s, de Cbartre,. :
la Renaissaii.'.
après
à \C)
Mi.-ii.
dptait
I lan-
luni/,
lienté,
li.iuve
[.arables, ferait de gros in-folio.
-es à un degré éminent. Que reste-t-il
latiale, vendue par la Révcilution, fut
s'édifier et
struire. La règle de saint lienoit, en elTet. qui
imposait aux religieux la loi stricte du liM\.nl
et de la prière, ne proscrivait pas, bien m
contraire, la culture des lettres et des iil-
Les moines terriens se tirent inventeurs, archi-
tectes et maçons. Tous les aris qui se ratta-
chent fi l'architecture : la sculpture, la verre-
rie, l'orfr'Vi-erii', s'a|i|iri'naii'nt ihins li- ciniire.
ClunV.S,lnl l.:lll r-.r.-l\,,.-u\ .|,.i-ImI ,lell.-:il
Fran.'.', . n \lh n, ■,_,..■, . ,, M .h-, |iei-ev,T, ,■-,,(
dans cet incroyable labeur de peinture ut de
calligraphie. La. peinture sur verre suivit celle
du parchemin : elle a produit des merveilles
inimitables. Dès le vu" siècle, Jumi.'ges avait
des maîtres verriers. On conn;dt la biill.inle
;t-geohgeï
238
LA F11A.\CE
coupie iIl puntb, une ligne
de coteaux, deinieie ondu-
lation de la Biessi'. De ce
côté, laSaônc a le champ libre
à tuiveis la. prauip. giande
nappe verte de 2 a 3 kilo-
mèties qui s'étend piesque
entièrement sur la iive gau-
che, en aval deTouinus; sur
let. deux mes, de >làcnn à
lllnlsM\ Mil II in, ,ll,,lt,',
m-d."nl|s,l, ,. Il |,„ dit,
( ,11, tdll,lls ,|ll I l,,U,st h'*
mimts du Be.iiijolais s'éloi-
gnent de la rivièi e. la Bombes,
a l'est, gdgne veis la Saône,
[1 11 le bourrelet de sa Cô-
iiiir De ce côté s'étage la
pilloiesque petite Mlle de
Mniitmeile; BelleviUe , au
contraire, Villefrannhe, Anse,
échelonnées sur la Saône,
s'éloignent de la rive droite
par crainte des inondations.
Villefranche est à 2 kilomè-
tres de la ihière seb habitant»
sont des Caladois de 1 an
rien hour? de Oalade que
l.Mll T Itipll < I 9(7 69 de
ifficile.
démolie pitire a pierie [leiniis
^oltl!,ts dt lintru in \ili i ■
tiient sagloue dm nil | lu i m
tluny au wi'' 'il, , I I i li li h
B„uill,,n enfui, ni 1 1 I
seul rebte de 1 eglibe ueu quelques
débris de 1 abside un grind clocher
octogone et e, lui (h 1 h il,,, D iiis
1 Mi Ml 1 1 1 1 lt(
,nne
h Ml/ mu 1 1 lu
dde
tint
pu ut Lue htoh ,1,
)/-.(/
rpionsliuits dans un
sl\l.
m, iiit ip,nes voisines ou fut leui premieie resn
de I einijeu formée au début du \« sieele et d
alliance Anne fille de Louis \I montra une r
Beaujeu I e suerie
une des tilul mes par
dgesse pendant la mi-
norité de son frère Charles VIII fut confisquée par Francoib l"
d montagneux, d assises si 1
alraiies sur les veis ints qui
bon se
debout I . Ijii lnlul ml
A lautie pôle des monts du
Beaujohis, Tarare, sui 1 1 Tui
dîne, arilii, ni .1, 1 \/, i_ii s p ,ii
vie boni -il, I il II I I I ] I I
d un anei, n // ' '"' - Il i ni un
vivant d( s, st iiiiieiu s et de I il i
bncation de toiles jiossieies, diil
au génie de l'un de s, s enTmls
Simonet, fils d'un maichin,! I i
lier, l'industrie delà mouss Imt
(lo76), des cotons fili s, dt s 1 i idi
riesaucrochet qui roiiimi neeieiil
sa réputation et safoitune 1 in-
dustrie des mousselines, pelu-
ches, tartanes, brodeiR s M hlUls
rideaux brodés, impiessi n ,
cupe, dans le rajon d, 7 i
60000 ouvriers, disséniiiit s d h
Loire au Rhône (42532 habitants
Au-dessous de Touinus et ,1
l'île de la Palme, que la iiMen
enveloppe, Mâcon est la leine d
ISiSaûne, entre Clialon et I a on I i
ville est assise sur la ii\e dioile
à gauche, sou faubouig Samt
Laurent gagne, pai une levée,
s 1 , \ lu ,1, SI (hments
ni I I ^ 1 11 I 1 nluit un
m I I m I 1 - I pi m 1 linessi ,
u di II, leuv f,oiU di It HOU
De \ illefranche a -in^e le pajs
st plantuieux a souhait, consi-
li 1 ilili le ie\enu ([u on en tue
1;/ ( tiiui he I Vzeigues sui la ii\e
lioiti Trévoux s ittai he pit-
oiesquement a la ine gauche de
i Saône ^3072 habit uits)
Encore une capitTle an petit pied
m, imiunn 1 1 lui n li iM leDic
I lin n I I I II m 1771,
I I m II I I par les
I mil I I I m III || LUS, des
iilileries dm un, niinufacture de
,ue ont donne une notoriété a la
die riveiainc de la Saône
Cependant 11 Cotiere de Bombes,
loubsant contie le piomontoiie
lu mont d'Or, resserre le cours
,■ la Siiùne : elle s'encaisse dans
l's ilililés de Quart, enveloppe
I giaiii'use île Barbe, sous la côte
■ ■ Siiiiil- ll.iiiilii-rt, et dans un
,11 hu'' ,1'' l'.ii I s, de châteaux, de
ill.is I li.iiii|i, Il is, s'avance abon-
<iiili' l'i pins vive, parce que plus
oniraiiile, entre le promontoire
e la Croix-Rousse et la montaene
.LES DU CIK
li/iiiiir. Mais, le fleuve et la ri-
en' ayant accumulé sur leur
l'iil d,'s vases, des graviers, des
rre-jdeins insulaires, la ren-
ntre se fit plus loin. Depuis lors,
eu AI. M' 1)1 Jir.A
LA SAÔNE
Ils tii\ iu\ Lk Plu k 1r 1
Muhti ip la ^aon( tombe
lti2 m tif, cl altitude 1 istl
<1 isMst i 11 ville do I ^nll
Cjun, i82kiloni Ik s I
mt re de 1 1 Saône ii i~ i il i
puis sa souicc 11 s iiii| 1
IjI) 1 inn m lips 1 I s
Si) 111 11 s m I 11 I II
|>l t en n ( 11 d\ il du | ut d
lut i un 11 m iç,e d ms le Rhône, \
ill 11- |iii h sep ue du fleu\e s
Il tu ut 11 Doubs poui 1 i lu m
s sjit 'i8 de i)lus que k kli ii
s la lenrontit, du Doubs lu.
il 11 I I I I 11 I I 11 s II I I il I [ jon eaux oi I
naii - Il III II iii I II I, III III tus cubes (.oiill
pu I s [lui ^ I Iii\ 1 II ii\i 1 L ui.uuu iiiK n est ijik 1i
sujette a soilii de sou lit et ses eau\ ne se leluent quf li iil m i
Miib aussi ces eiues leguheies fécondent son bassin, mti i m i
(oime de telles dlluNiales, qui ont comble l ancien lac lu s m I
cliakuis de lele leduismt foit le débit de la Saune test al i
que le Rhône, ^ondi pu li fonte dis iipu,ls alpesties, compuis
dunflotiipid linlutii e de son indolenti \ usim Ii ^ i m t-
chss e n IM_ I I I ( 1 I 1 Lyon sui 37i I il m li s ] n I il n
dan p ( ni un I iii\ semblables i II I un _i m I I i iii
coui mt i| I 11 ni I lin \oie cnmiuf K i il |i i ii I s m i n
le sivdiLiit, lussi Ul i h m ni ils un »i m 1 I 1 1\ i n li I s m uUt '
DEPARTEMENTS DU JURA ET DE LA SAONE
Ain.
Supei-Hcic : «79 800 hectares (Cadasti-e\ 582 :;nO (DepAI (le la sueriv''.
Population: 342 382 habitants. Chef-lieu : Bourg--en-Bresse. Sous-
préfectures : Belley, Gex, Nantua, Trévoux. — .((i r.intons,
457 communes; 7'= corps d'armée (Bi;sanço\). Cour d^iiqiel et .Vailé-
mie de Lyon. Diocèse de Bi;lley (suffragant de Besanroii ,
Le département de VAin tient l'intervalle de la Saône au Hhôiie,
entre Mâcon et Genève. Les formes les plus opposées se heuitenl
sur son territoire : à Test, le massif du Jura méridional, avec ses
grandes crêtes longitudinales, réunies en faisceau sur la coupée du
l'ihône; .i l'ouesl, la plaine de Bresse et la cuvette des Bojnbes. Du
point le plus déprimé au sommet ciilniiiiant ilii .liira, l'alliludi^ varie
entre 200 et 1723 mètres. Mais, au lieu de munler doiieemenl, le
sol s'érige assez brusquement au conlact de la Bresse et du Jiever-
niont, escarpe occidentale des montagnes que raye le cours de
r.Vin, comme une douve d'approche. Sur la plaine suisse et le Rhône
genevois, le Jura dresse ses plus hauts sommets : Cnlonihey de Gi-.r
(1691 mètres), /?PC((W (1720 mètres). Grand Crêt d'Eau (I 62'i mè-
tres), dont l'étrave, poussée contre le surgissement du Vuache sa-
voisien, étreint le Rhône dans un étroit déTiJi' n
sa voie sous terre. Puis c'est au-dessous de B' I
premier rempart, une autre chaîne qui s'alloua
en surplomb sur la rive droite du Rhône : le </■
tres', le Grand Odomhier (1534 mètres!.
Deu.x cluses rompent, par le travers, la coi
itinuité des crêtes
240
LA FRANCE
])iualleles . l'une au noi d, que ci rusent, d une pni t, VOu/nin, dt\ci-
snri du lac de ?\^<intun, veis 1 \in, et, ddulie pai t, le petit louent de
Combet, par ou b écoule le lac de Silatis a la Semine, tiilmlaii e de la
\alseiine ihodanienne. r,a biisuie tiansveisale du sudsuit la ^all^e
de FAlbaiine, le sillon supeiieui du Finaud, iivieie de Belle\, 1 1 li
dél)ourhé duSem?isurle Rhône T'ai lapiemieie coulée tiansv( isili
An( lenne capitale de la Biesse, depuis le début du w» sièt le, et
sou\cnt lehidence des ducs de Savoie, qui bàtuent un château loit
poui sa défense, Bourg n'est pas si déiiourvu qu'il convienne dj
passer sans au et Statues et piomenades ne lui manquent guèie .
bionze du généi a.\ Jouhcit, pai Aube, dans la cour de la Piefectuie,
p>iainide en I honneui de 1 illustie soldat, sous les platanes de la.
.^|# w
."--■^■;:s:
APELLE Dt
court la voie ferrée de Bourg-Nantua-Genève; par l'autre, celle de
Boura-Ainbérieu-Culoz-Turin.
Bourg (20 343 habitants) doit à cette double ligne son impor-
tance : c'est la gardienne de la route entre Saône et Rhône, au dé-
bouché du Jura. Aussi les ducs de Savoie, maîtres du Jura méridio-
nal, par l'occupation successive du Bugey, du Valromey, du pays de
Gex, firent-ils de Brou la tète de front de leur marche vers l'ouest.
Bien avant eux, les Romains avaient smimi
plarifs ^'■iiiloi^ps df re |invi. criiiiiii.- en li'inn
leur domination les peu-
inaitre de la Provuncu, ruiiait l'aiiciti
dolplic m, qui on laisse la suzeraineté à
C'est la raison des rOrl.-imations siii-aii
sur une région ni.inilV- irin- ni .'^i, ,,
lois de la nature ^ i .! ' , ,!. i ,
teutonnes à pn>|' I .i i . ,
déjà
I Ro-
1033).
'■ .liira et ses ap-
ili-omeii,\eBugeti,
une fie Bienfie fut
les liet^ -M . -. . /: . , , ril, ^mIIii r,,ii . .' .' I i: I < Il .. -H .| ill :i
concilf il I ' '. . 1 ^ . M .'' : Ir^ ,1,1111.1 1111- ~ i|i- - ,, ■ ,i. I I I i, irirrii-
aux sires de li.'.-uiji'u et, par eux, aux lii-llll \|.:il;. I |.| ,iil|i a 1
couronne de France, nombre de vdliigcs Irnilil m rin i L i miIi, iir /,y„
gardèrent leurs franchises sous le nom di' /, ,,„, /. .|ii .|ii,i laid
volution. Partout ailleurs s'étaient implaiilco d..-, du. > .1^ ^aMM.-. On sa
comment la ferme et habile politique de Henri IV nous donnèrent ton
les fiefs savoyards en deçà du Rhône, par le traité de Lyon (janvier IGol
place qui porte son nom; statue du philosophe Edgar Quinet, par
Aimé Millet, à la promenade des Quinconces; Bichat, par David,
sur le front de la promenade du Bastion; entin un buste de Charles
Robin, par Aube. Les tableaux du 3Iuste Lurin, les trouvailles du
Musée préhistorique, dû à M. l'abbé Tournier ; les pièces si originales
du costume bressan, réunies par M. Guillou dans le Musée ethnogra-
phique, oITrent un vif intérêt.
Les ducs de Savoie voulurent faire de Bourg le siège d'un évêché :
cette fondation ne dura pas. Il nous reste l'église Notre-Dame, d'un
beau style ogival, fin xvi" siècle, déjàtoutbrodé de Renaissance. Mais
on vient à Bourg surtout pour visiter, non loin de là, ce merveilleux
écrin de pierre qu'est Véglise de Brou. Marguerite de Bourbon avait
projeté cette église pour commémorer le retour à la santé de son
mari, le duc de Savoie Philippe II. Elle mourut avant d'avoir pu
réaliser son vœu. Marguerite d'Autriche, sa belle-lille, veuve de
Philibert II le Beau, en fit une réalité. Sous la direction de l'archi-
tecte Van Boghem, Conrad Meyt fut chargé de la sculpture; le
monument s'éleva de 1305 à 1532 et ne coiita guère moins de
■23 inillions. Bien que d.' faïade un peu lourde, l'église rayonne
il'iiiii- lill" r\ii|iii ,iiii .' .Il riii,iii\-i> i|ii'iiii 1,1 li''iit à bon droit pour
H 1.'- .l'iiMi-. iii.iiin ",s ,lii >i\l,. ,i-i\,il ll;iiiil„,yant. Le jubé, les
sl.ijl.'s M'iiliih'.'S j.;ii- un ,ii lis!.- I,,, al, |.s \ilr.iiix, b'S mausolées, ceux
de Marguerite de Bourbon et de Marguerite dAulriche, celui de Plii-
libert le Beau, dans le chœur, y sont d'une royale magnificence. Le
retable de la chapelle de la Vierge, les deux grandes figures d'al-
bcàtre de saint Philippe et de saint André, l'inimitable coloris des
verrières de sainte Suzanne et de Notre-Dame des Sept-Douleurs
sont tout à fait dignes il'admiration.
Personnages historiques. — Philibert II, duc de Savoie («80-1504),
l't I.mnse de Saeoie. fils et fille du duc Philippe II, nés à Pont-d'Ain; Gas-
pard de Cidir/i,,/, niai-fchal de France s.ius François I" (ne pas confondre
avec son fils l'amiral de Coligny, né à Chàtillon-sur-Loing); le grammai-
rien Claude Farre, baron de Faj(.9e;o«(lo8D-1650) ; le mathématicien Jacques
0;anu?« (1640-1717); l'astronome Joseph-Jérôme Lefrançais de Lalaiide, né
ciiAiM': F»i .11 ii\ — I. V s\('»\r':
2U
Ti liourfr (I7;î2-1.s(i7 : un fameux liurlu-
-iT, li-piiie, nu à Cli.-ili'x; le ncneiMl
l!,ir/li.-C,i/lin-hie Jnuherl, f;K,r-icu\ ;i(l-
v.Ts.nnj (1.^ Suuv.iniv, lue :i N.ivi ( ITil'J-
ll'Mr, l';ilj|j(3 .liirii.-Ainh-r (■:,„evii, ilc
(lex (17;«-l.sll ; Drillnl >ur,rrn,, .-ivn-
cat, nu à Brll.v. anlnir ,1e la /■/,-/-
s}olo,iie du il. ml 1, ,, |s;^i, ; liii:;,.-
nieui- -rn:;l:i|il,r .!/,./,,•/ ,U,,/,sv/',,/, m- a
Naiilua 11 77,1 |sj.' ; J.-/(.- 1 -,/.„■ /;„«
,/>». Jll.d,', lu ri I ' N.illil.lll,'. lu,'
M,n-h„n.\, ,-,,„.|u,r,nl ,1,- I U,„|,„
uMualurialu U'- ^' Tlpa-,;y ,u Isi,,,.
Jura.
Superficie : k'Mhm h,',l,n, -
((■acUisliej, :ili:i^lHI S,rM,,. ..n
..,a|,l,.,iu,',l,'la.„„^,-.l'„|,ul, ,
•2;i2 Tl.'i lialiilauls. ( ;ii,'r-li,'u ; Lons-
le-Saunier. S,iu^- |,i ,'r,Miui ,s
Dôle, Poligny. Saint-Claude.
32 cantons, S85 communes;
ili.' Saint-Claude (suffragant ,
rps d'armée (lii;;
Dans le partage du ]iay
Jura fut assez heuren-.,)
,|,'S premiers talus Juia^
Moii,'Mt,'|,'S.I,'iix ma^^ils
-•all.mi;,' le l'e//io/,/r, ,i,.nl l,'^ mus i,.iii;,-^ j,'.^ phw ,'slim,'S s, .ni .■■•M\
,1,'S Anur,'i et dVlW/ew, ,|U.! ^..ùlai.'ut r,.rl l.s r,,i.s ,1e Fraii,;,' Kran-
•;,>is I" et surtout Henri IV; .S'o/ms [.lus précoce quArliois; J/™é/,<-
r,mr les vins rosés, Foulnay (coinnuine de P(digny) ; les vins lilan,-
,l,iux mousseux : Arbnis, Salins, l'Étoile, (Juintigny; le Chàliiin
L'Iiiiliin, d'un,' |h'1|i> s,''v,> aromatii|ue.
Si r,in fran,inl, l,s pifmi,'rs gradins du massif, de grandes lni. i
cou vr,'ntr,'d,'n,hie(li'Sy,/'//e(ïi/,r. Après la forêt de CViowi, l'uneil,-s |,Im
vasies de France (près de 12 9oO hectares I, dont nue partie a ppa II I, Il I
au département du Doubs, celles d'.-b-//,//s, de Po/iV/h;/, des .l/<,(,/,e,^
l'i 109 hectares), de la Joux, de la Serre, de la Frasse, du jShinI Smr.
du Risoux, etc. Le chêne, le charme, le hêtre s'y mêlent; dans !,•
haut pays, l'épicéa et le sapin, de magnifiques proportions. A
cJté des étendues monotones et froides de Grandvaux, du val d,-
Mièf/es, qu'un déboisement inconsidéré a livrés sans défense ;\ une
marâtre nature, des pâturages verdoient et, l'été venu, s'animent.
France. - II.
^1 lu «1 uuu in(jHt<ii/Hi tstcxt, iHini au d, p il li m, ut ,lii y»;,? il
n ]iiissi_de d( s beautcs de piemii i oïdie, gi h e a la disposition d,
( s au ti s paialli ks et de ses t( nasses en uiadins, soi ti di gi^'aii-
i s,|ui cil itciu d'eau ou h s toi i ents se ])ii t ipitent en i as, ades, s,
, 1,1, lit (1 ms 1, s lissiii, s ,lii , il, III, p,iui ic|aillil dans les \allees
Il liiiil mil s \ iM s I L I,. 1111,1 I, s plus madenx passages llj a
,1111111, un, !-i-,ui, ,iili, I, s ,,,uis ,l(dU r l»i II IhnisoH, lu
.nnn, 1, 7 l, , ii Mni.l.i I, I ), „l , , ,i,nit J \ ^aw( d( S Planclll s-
ii-M ml iLii. , h (II, nn,, . I h / „,„„., Iiibuliins ,1, |i | ,,ii,
iM 1,1,^ , I 1 ipi,l,s iiM, 1,-, s,„il. Il un, s, l.ouilbmii, m i I.UM,
■ ilhll--.. II! ,1. |,,|lt, s pill- I II IM is ,1, s„mlll,sd, hl.s d, s (lus, s
lilitiii,- il, s \ illi.iis pill.ii, si|ii, V |, //■,(»<-■/«/ n- (Si conslc 11. de
1'^ Il -, i\,iiis,li , , - I iils I I 1 I lin (,.mpos(.un m iitahh tn sor
I II, ml, s 11 ilui I lli s 11 ,.|i i_ii,ii 1 , ■- I I une im i(i\abk i, s{ iv( di
Lons-le-Saunier I !''27 li ilm niK p,,ss, ,1, nu li, 1 , I ibli-,-, nu ni
il Il, pli (b s
,,in, s,(/(/„s ((
lui fut d, bonm
tiaulms 1 appe-
laient Ledn. En
iililisant ses sa-
luas, les Ro-
mains ajoutèrent
a A(/»N le surnom
,!,■ Sulinanu^i :
,|-,u'i vient Z,o;cv-
l„irons féodaux
,lu voisinage :
plusieurs fois la
ville fut incen-
diée. Ce n'est
|ias que la place
l'ùt d'exceptioii-
ni'lle iiiip,ir-
lance. Dôle
itfi29'i habi-
tants), sur le
Doubs, qu'elle
a supplanté de-
puis, fut jusiiiie
-21
2i2
LA F II A NCR
'^W'^Vâ,
mm
vrrs la lia du xv<= siinle lu capitule Je lu Franche-Comté, à laquelle
l.ons a|i[iurti'nuit. On sait la glorieuse résistance opposée par les
défenseurs de JJùle aux assauts de l'armée envoyée par Louis XI,
enl'479. Mais, la place ayant succombé malgré d'héroïques efforts,
le roi d'Espagne liuns|Hirla la capitale franc-comtoise à Bcsanrun,
dans une boucli! du hmilis, dunl risllinii' d'uicrs est Inluli'iiii'Ut
barré par une cil.idrllr. Ici drsinni.iis m' ib 'kmiIc l'Iiisliiiic ilr la
Frmirhe-CiDutr. (]iii est crll,' du .//,,■,/. I.nuis XIV, iii;iili.' .!.• Dùlr
en 1674, priva la villr dr snn l'arlc iil. r\ de ^n,, | nivriMi,', |i(.iir
en doter la m.iivrll.' capilalr IVaiir-rniiilni^,-, /,',s„,„„„.
L,M,s-l,-^S„innrr puss,-,!,- un M usrr v\chr ni.lnru nlsdc la picnv
polie, tirés des laciisliTsdr Clan vaux; ,l.-s aul uinil.s r.db.-i oinaiii.'s
et burgondes, aniu-s et ]inlcii.'s; (les slahu's, (■cjli's ^i- J!,„i,,rt ,/,•
Lisie et du général l.mmrlw. I,. |,usi,. du srul|i|rii,- l>n,;n„l. rrlui
de Bichat. Des prnMiruad.-s, drs avruurs piauliez, h, C.lirvaln i,', b-
beau pui'C di' ré'lalilissfnicnt des itaiiis, varient bciiicusc ut Ir
dévelopiicrucnt de la vilb'. limujrl ,!,■ Lisir nuquil au vdiai:.' ib- Abui-
taigu, qui, du baut du pluteuu de ïlhuln. d<uuiur |ullnics(|urui.uil,
au-dessus de Lum, le développement de la Vullii rr ri snu viiibiyant
bassin; son église, en partie du xiu» siècle, ]U'é(é,|,i (clb' dis Curdr-
liers de Lons, où se voient de très bidles boisrri.s.
Personnages historiques. — Saint Claude et llii,,ues ,/,■ Saliiix, liais
deux nés en celle ville;, lu pivniirr, evéïiue {\u- sii'cli , Ir siinml, ilirlLi.'-
ruiitre Henri l\ ; .l,;u, I:, ,,/,-,„, |,irMii,i'
(1580-1650); le prr.lliMlnu- .HMlni-irll .Iran
Claude Pio.st (lapiLuric l.^n u/.im), I un
Kranche-Conité, au xvii" siècle (I(;ii7-li;sl
de Ctuiniar/e (1079-175^); Dom Claude Juii
à Poligny (l(i9e-17xâ)
1757); Claude Louis,
Louis XVI (17117-1 77s
Jean-Denis Al lin- 1. ]i
neveu Cl. Allir,-/. s
Cl,rif.-lin. ne n S;iim
l.i.slf,
-le lti,i
vis Va.
-Ie.lia,i/s7p-/w((»r
latin, niinislre de
nqjortanics rclm-i
le, mort à Pékin i
le jurisciinsiille
t:i:ils çeniTUiX
Doubs.
Superbcie : r.-2-270n becliires (Cadaslrel, 531 500 (Service géogra-
pbique). l'opulatiiiu : 2'.t'.M«:> bubilanls. Cbd-lipu : Besançon.
Sous-préfectures : Montbéliard, Pontarlier, Baume-Ies-Dames.
— 27 cantons; 63(i cduiiuuucs; 7^^^ cmps d'anuép. Cour d'appel et
Académie de Besançon (lelli-es, sciences, l'cnle de nii'deciuei. llio-
cèse de Besançon (Dnubs el liaule-Sarme ,
L'ancienne Franche-Comté
Ihuile-Snàne, du Ihaihs cl du ,laia
le cadre dessiné^ par le Jui'a, la i
il une ri-gion originale, dans
l'e des Vosges, les terrasses
CHAÎNE DU JURA.
LA SAONE
2Î3
us DU DO LU S, PU US DU B E S A N (^ O N .
•S, le |.l,il.MU d<' l.,iii-ivs et le seuil de la Côte-d'Oi
jl.iul'', si l'iiilcivaile ouvert entre les extrêmes t;i
ilu Jura et di's V.isues n'eu ;i\ait l'ail le pussai^e naturel Je la val!
du Rhin à celle du UhOne, et d(! lia!
e bonne heure ce passage fut fré(|ui'iilr; .les peuplades primitiv
V "lit laissé h.MU-s traces, dans les ■^rMUrs ,!,• Hnrlie.hmr, |.irs l'.iul-,
Iloi.Ie, sur les haulnii-; vniMnrs ,|r .\l,.nl hrli,ir.|. ,l,,,i- |r^ ni, s l.ini-h
du (7,,;/,,
iI'hu V<<n aexliunie dr^ l.i|-.i\ ,1,. ,.|,rr-. m,.. roiiiMiiiir
l,r |irii|il.' i\.< Séquanes ImIuIhI rdir rMiihcr. Coiil
U-rl.rru.nt~. ,|N1 .MV„i,,ih.:,l, ,, r..\r .IruX. I:, MV,.,I,
ll''"vr,.„|.,M„,|„-,|n , 1,^, .,,!,. ->,.," s ,.„r,.Ml !„u|,
l.iplaui,:
(o8 avant J.-C). Les 1.
['oppidum de Vcsonlhi ^
reuiaineciintre la Griiii
cin-,„nv„„|M,-l,.|rH,l,.
^■■■"l'Ml r.r |M,- I,,
; l'iuiportauce slratcyi(ii
situation. Bientôt la G
idse par étapes, grâce :
1, la défait et con-
tour, est
-ace, njrlu de l'autre coté du UUin
■ut dans le pays des SéqiKdifx. et
lit le point d'appui de l'occiipalidu
la-maitune sorte de camp reirauclie,
ir. cil aclrlle naturelle, barrait l'étran-
\irrr. Celait là, pour les Séquanes,
il, 111 Iriups de paix, des marchés
l.von à Uàle; d'autres r.j
eut sur Langres et Ponta
(|iii subsiste de son thcàti
dans rrinniil,. mr In ll,r,l
quelles premiers ap"lrrs do rhn
lianisme en Franclic-Camlc. sai
Ferréol et saint Fcrj'c".r, iuis>iii
naires venus de Lyon, auraient su
le martyre en 213. Quand l'Iigli
reçut, de Constantin (oUG-3j7),
t de vivre au grand air, Uesançoti, en sa qualité do métropole, reçi
écpie dont l'autorité s'élendait jusqu'à Lausanne.
Lors(|ue, au début du v" siècle, la marée montante de la Germanie bar-
b.are déferla par-dessus la double ligne du Rhin et iK's Vosges, impuis-
santes à contenir |diis l,.ii;;l( iiips smi iir.ai. la S, './«,( //,',■. placir au pre-
mier rang, fut au~~ih'l -uImu^i -r.- : Alun». Sin \r-, \':inM,ilr~ Inir chef
Crocus devant YcsmiiIi.. . -,■ rn.iviil mu- la i,.iiilr. ].r< Sr,///,/,,,'s. v.ms dé-
farnurlics d'entre ces barbares, les
Burgondes, sorte d'aristocratie
gu( iiirrc qui domina le pays, entre
alliance ne sauva pas l'ancienne
Srquanaise de ses turbulents voi-
sins de l'cmcsl : un petlt-fils de
C.lovis.Gontran, fol roi de laHur-
gon.li.. coM,|uisç. Dans le partage
.le rciiq)ire de t'/iurlfi,i„;,i,r, la
Si-tjiitniic, attribuée à Lothaire,
constitua le trait d'union de ce long
domaine ([ui, par les vallées du
lih.'.ne et de la Saône, de la Moselle
cl de la M(uise, cimstituait, de la
Mi'ililcnaiice à la mer du Nord,
I l'.lal (|Me l'on appela, du nom de
^oll liliilairo, la Lo/liiiringie {trailé
. r 1, . ; s , : I :. t VAiii ne pou-
\ il .1 1 l; Il ' Il Sivyuan/c était
1 ,1, >\r 1 .au,!, Louis le Germa-
ine et C/utrles le Chauve. Elle
;illait entre la double attirance
244
LA FRANCE
de la France et de la Germanie : cette ;>ituation intermédiaire lui valut des
maux, inévitables sans doute, mais aussi des privilèges particuliers dus
aux deux ad^eisaires qui cheuhaient a se la concilier
La Franche Comte germanique — D abord la pi Mn( ( inclina
vers lest Du d(in lubn ni ni I I . ih| n i I I i ni n du
nombreu'-Pb piiii i| ml un i I I n h i I i I il I i hiii\(
Boson, fonda li i \ mm \ I i i n I i 1 I / ili\int
suzeraine Le di m I \i I I I l| I III nil n I l iN i
1 empereur d VI 11 m n |n hi II ni_ n n Fnnche Comte
passa dans la dt | n I m _ i ninn pi I i ni I li ii < / \ i_iii i I ih
fiait par le mari ui il / '// h i ili m I I i ( i\ I ( i n ^ m
Frédéric Barberousse |iii miiI Im m nn i li ui(cin(ll4S)
D( lin us II |iiini ml i i)/,„l II : » ///, sont gcr-
III un 11 m I ni II m ni lili n I n il i i ii leiin tle ( halnn
lippe le lii 1 i|iii ^1 I I l'liili|iiii \ dit II I iiii^
La Franche Comte française et bourguignonne
Comte M_i ut jiii il ili ii\ ■-Il I II il m I i ili |i ml un i ili
sous 1 e^lde du i i li I i m |nii ill i lu il |ii i I i
duc de BouipO^ii Philippe le Hardi ni I I m I I i
province en ap n
1/1/
( m
pai 11 loi (jronti ui Luxeud pu saint ( o-
ns enJuia, Monlbeiioit (Houbb) bainLilauile
ciuc
ses démêlés avec la France; pendant la guerre de Trente ans, invasion des
Suédois sous le prince Otto Louis, compagnon de Gustave-Adolphe, incur-
sion des Français sous Bernard de Sa\e-\\ eimar arai du roi de Suéde Les
tiailes de Westphalie et Mazarin rendirent a la tomte saneutnlite (lfa48i
maisBcsanion ville impériale perdait son autonomie hugiiei le de Devo
lulinn f[ue fit 1 ouïs \1V a la mort dt son bcau-piic l'Iu/tppe IV loi d Fs-
pagnc, pour recueillir, au nom de sa femme, Marie
Thérèse, une partie de l'héritage espagnol, ramena les
l-Ynnc.nis en Fi-nnclic-Ciuiilé : ce fut une pi-niiininde
mir 1 M II- r ii,i|M,ni l:i Fraiiche-Coinlê, iiiii|i.'i-e la
1>| lli II -i-l III, . .1 /;, -"/( sous le prince de Vaudê-
ni , ilr h' I . il' ^iliii lut donnée à la France par
Incorporation de la Franche -Comté à la
France. — (in cmisnv.i les luiiiniurs a>sruililccs du
is le Parlement i
lues, furent rame
■illire. A la tête dr
épiscopale, comme un véritable ;
par les progrés de la Commune.
De 13.s't àl',77, U Fraiivhe-ru
habile et IIImi, il, • ,1, s ,/«, v ,/,. l;,.
contre l.mn- \ 1 l imhIiI., r Itr II,
ne laiss.iil i] hlir. i;,,- „■ ,
lot Louis M il,, nnlli-,^ 1,1 mnn •
d'envahir la Cnmir ; , h.,--, s n
et la lutte se
Louis XI, époiis
de Marir ,!r /;,.■
La Rrrn
■ s, m- r:i,liiimi.lv,ilnin
nients, su
1- '/■■'■/, . /,■ /, un'raire
somhrrnii
■' iil '.l'i7-),
Monthrinn
'1 ' - . Aussi-
Louis MV
.111 1,, 1 II, i.i^iiiin l't
complcuir
Moranil, I
L' : Ch.iil,.- \ III, M< ,1,.
Elle eut à
rnilIT, ,U,i, ■,,».'/■(/.•, Illlc
périlé, vil
liiit. On sait ciiiiiuient
la gliiii, Il
liartiplus avantageux.
génc.il .
lis (1493), rendit Mar-
vell,..l. 1
epOUS.'l II. . , /.' . .;, , , I . |, ,1 |,. I I iilr
guérite il i ,1-1 ,i .n |i, r,. \|.,.. Inn ,1 Viilii, lir.
La Franche-Comté autrichienne et espagnole. — Voici la I-'nni-
che-Comté encore une fois orientée vers l'est par la Maison ilWulrirlie et
celle A'Espnqne qui en fut héritière. La domination autricliienne fut douce
au pays : V,ir-;.„cr.7,', qui II- ^',,„v,rn,.|il au nom de son neveu Charles-
Quint, Ini ' Mil II I i\ , I |, In- I, |i,iur ainsi dire, se gouverner lui-
même:!'/' . ' ./)../,• ,1,1 Il- lit la justice, les £(«/« ffcHeTOux
votaient 1- iiii|i..l . -,,ii. | ml, mie ,1 nu gouverneur choisi dans les pre-
mières familles comliiises. l.'iiiliiiinislralion de Philippe II se munira
moins libérale. Liée à l'Espagne, la Frauclie-ConHé subit le contre-coup de
en trois départe-
ns de toute nature
1 iMupirc.
• de pros-
nie. Après
Tsexel, le
il, la nou-
crmiin, II,.. ,liil- I iMi ., iiM,:;ii,iiitl iiiuiL-lne, ;L\-ait ne^li-e ,1 y comprendre
l'armée de 1 Esl. Nos malheureux soldats, épuisés par le froid, la faim, les
combats, les marches sans répit, durent pénétrer en Suisse, pour échapper
aux Allemands à leur poursuite (1" février ISTl).
Besançon (57 978 habitants). —Monuments antiques : Avant
que de n'cents travaux de déblaiement iroussciit ramené au jour
iiuélques restes de ses anciens nionuiiirnts, l'on ne se doutait pas
que l'ancienne ca|iitale de la Séquanaise fût aussi riche en souve-
iiiis de l'époque gallo-romaine. A la vérité, nous n'avons guère, à
CHAÎNE DU JURA
LA SAÔNE
243
deux exceptions pr^s, que des fragments, des racines d'édifices
abattus et émieltés, qu'il faut deviner plus qu'on ne les voit : tel
le Forum, dont l'architecte Marnolte, préposé à la construction des
égouts, en 1851, exhuma plusieurs colonnes tronquées, dans la rue
des Chambrettes (aujourd'hui rue Pasteur); tel, le Palutium, rési-
dence du gouverneur de la Province, qu'évoquent de nombreuses
s'élève au seuil de la montée à la citadelle. I,e moyen âge l'enclava
dans les fortifications de la cité épiscopale ; l'arc fut rempli, défi-
guré : on le sauva, en lui donnant un emploi utile. Il a été dégagé :
les proportions sont belles : 12"", 30 de haut, 10'", 30 sous clef,
13™, 70 de large; la décoration est très riche, un peu redondante,
car aucune surface du double étage d'architecture n'est laissée sans
mosaïques, ordinaires aux riches demeures. Le Capitale survivait
dans un massif planté, que l'ancien rituel de saint Prothade appelle
Moiitiaihis Capitolii; l'on y a retrouvé des vestiges d'architecture
d'un caractère somptueux, qui permet de les attribuer à un temple
de marbre, élevé en l'honneur de la triade capitoline : Jupiter, Junon,
Minerve. Le sommet de l'acropole était occupé par un sanctuaire
plus ancien, piobableuient d'origine celtique. Au sud de l'artèie
centrale qui traversait la ville de part en part, s'élevaient les Thenni's
et s'étenihiit le CInihip-rk-Mars, avec un vaste édifice, sorte de ber-
gerie ciiTiilairi'i^oriVc) divisée par des traverses en compartiments où
tinuvai'iil |>lar.', pour leurs comices, les sept quartiers de la ville,
("elle i'^|il,iii:iib', lestreinte parle champ d'inondation du Doubs.
fut binylriiips bordi'e d'une siale de niai'érai;e. Depuis la fin du
xvMi° sii'ile, elle forme la b'Ib' |'i ii nb- ilr r/(r(»(c;rj' (Champ-de-
Mars), dontle nom trahit av. •(■ im.I.ih ,■ la b.iiiiaine destination.
De l'autre côté du Doubs, rabaisMiiiciit de la courtine fortifiée
qui avoisine la caserne d'Arènes (nom assez significatif d'ailleurs)
a fait paraître des murs d'égale longueur, rayonnant autour d'un
noyau central de forme elliptique. Des voûtes reliaient ces sup-
ports sur lesquels s'étageaient des gradins destinés à recevoir les
spectateurs. Un pont romain traversait le Doubs à peu de distance :
il subsiste entier; ses cinq arches en plein cintre ont défié les siè-
cles, mais ses extrémités ont été confisquées par la maçonnerie des
quais modernes inaugurés par Vauban : c'est le pont de Battant.
La. grande rue centrale, qui coupe encore la ville, du nord-ouest au
sud-est, est l'ancienne voie romaine, héritière elle-même d'un che-
min primitif : elle unissait d'un trait le pont de Battant et l'Arc de
triomphe ou Porte-Noire qni ouvrait l'entrée de la citadelle : le
pavé antique gît encore, à 2™, 30 en moyenne, au-dessous du niveau
de la rue moderne. La merveille dos antiquités hisontines est sans
conteste l'arc triomphal ou Porte de Mars, appelée la Porte-Noire, qui
ornement. Les motifs principaux de cette parure décorative indi-
quent que ce fut un monument comniémoratif de victoire : on
l'attribue avec assez de raison au temps de Marc-Aurèle.
Au pied de la Porte de Mars, des fouilles, dues à l'intelligente
initiative de M. Castan, ont révélé l'estrade semi-circulaire d'un an-
cien thMtre que couronnent, suivant la courbure de la muraille,
liiiii . nl.iiui. s r. -rail, s a\.-. |,s bas.'--, les fùts, les chapiteaux re-
Ir^iiiM'^ -..u. !.■ -i,| Jr la pla. r >ainl-,b'an. Des morceaux de por-
|>li\ I 'I' mai lu (' mil cl.' -i ^.n|i. .s >.ius les frondaisons d'un square
itri'lir''h„ii, !(!,■, ;un>i qui- les iia^-n-licls de l'ancien bassin de récep-
tinn et lie distribution des eaux à'Arcier, qui débouchait en cet
iiidinit. Les Romains avaient capté, pour le service de Vesonlio, les
eaux ([ui Jaillissent de la caverne A'Arcier.
Au premier rang des monuments religieux laissés par le moyen
âge et les temps modernes, il faut citer la cathédrale Saint-Jean.
Vesonlio possédait un temple au sommet de son acropole ; jusqu'au
jour où la citadelle fut transformée, quatre colonnes cannelées de
style corinthien se dressaient là-haut. Une basilique chrétienne,
dédiée à saint Etienne, remplaça le temple; elle fut rasée en IGT-i
par Vauban. Renouvelée au ix' siècle et au xi" par l'archevêque Hu-
gues, voûtée au xni", la basilique Saint-Jean porte, dans le disparate
des styles, les traces de nombreuses retouches. Avec ses deux absi-
des, elle est plus intéressante que belle. On y trouve néanmoins
des œuvres dignes d'intérêt : buste du pape Pie VI; rose de marbre
antique provenant du maître-autel de Saint-Étienne; chaire du
xv6 siècle, et le plus beau tableau que possède Besançon : une Vierye
tenant l'enfant Jésus, par l'un des émules de Raphaël, Fia Barto-
loinnieo. Dans une pièce de la tour du clocher, une Horloge ostro-
nomi(jue, commandée par le cardinal Mathieu, ne compte pas moins
de 30000 pièces et de 72 cadrans (œuvre de Véiité de Beauvais,
réorganisée par un horlogerbisontin, Florian Oudey).
21.
24G
LA FRANCE
Après la cathédrale, il
convient de citer parmi
les édifices rclicieux :
siiis dr iNh,. lus .Nicole, de
Besançon ; Saint- Pimp un
carré flanqué d'absides sur
chaque face); Noire- Du me
(ancien Saint- Vincent) ,
desservie jadis par des re-
ligieux bénédictins; Saint-
François-Xavier, bâti par
les jésuites, sur le modèle
du Gesîi de Rome; Saiiit-
Ferjeu.r, basilique romane
reconstruite par l'arclii-
tecte Ducat, sur l'empla-
et ou on les enseveli
après leur martyre.
Monuments civils
YHûtcl de ville. Vers le m
lieu du xin" siècle, les ma- i.,,i,ti.- hivut
gistrals de la commune de
Besançon n'avaient encore
que des locaux d'emprunt pour se réunir : un siècle et demi plus
tard, ils étaient chez eux. Des acquisitions successives agrandirent
i-e premier immeuble; la façade actuelle (noircie par le temps) est
en piei le à bossai,'es et date de 130'J-lo73. Dans la grande niche mé-
iiagi'e pouiMine foiilaiiie à côté de l'entrée principale, le sculpteur
bisoiilin Claude Lullier av
(:iiarl.'sQuint(1567).Lafa
en anière-plan de l'édil
(le lalienaissance frniKMi
Ange; un.' s.ill.- inl/'ii.'ui
l',il,
lié en bronze l'apothéose de
isde Justice, malheureusement
al, offre un beau spécimen
.nie^F^ninhi,, éb'.ve de Mieliel-
Parlement de !•
dantM. de Lac(
lacroix l'a inte
sent en grandeu
(^•S, s.',\,,|l aii^ au.lirnrrs snlninrlles du
ninlé. L,. ihe.itre de Besançon, du à l'inten-
■■--iiM- par JNicùlas Ledoux ; l'architecte De-
nt 1 '■>i,iuré. Peu d'établissements surpas-
l;il Siiinl-Jacqnes : sa grille, en fer forgé,
œuvre de Nicolas Chappuis (1"03), est d'une grande magnificence.
Dans l'écrin du parc de Chamars, l'ancien hôtel de l'Intendant,
construit par M. de Lacoré, est devenu le palais de la Préfecture.
Aucun hôtel par-
ticulier n'égalait,
pour la noblesse
d'allure et l'en-
tente du décor, la
somptueuse de-
meure qu'édifia
(1634-184Û) Nicolas
Pcrrenot de Gran-
velle. Bisontin d'a-
doption, par son
rnariaij;e avec iNi-
cole Bonvalol
d'une des premiè-
res familles de la
ville. L'architectun;
du palais est de ca-
ractère flamand;
les collections pn'-
cieuses qui en fai-
saient l'ornement
intérieur, meubles,
livres, œuvres
d'art, d'abord ja-
lousement conser-
vées et accrues par
lesCrailvelIectles
d'Orsay, leurs héri-
tiers, furent lais-
sées à l'abandon,
puis dispersées; ce
sont les épaves de ces ri-
chesses d'art qui, recueil-
lies par les abbés J. Chillel
et J.-B. Boisot, composent
aujourd'hui les joyaux de
la Bibliothèque publique
et du Musée. Acheté par la
ville en 1712, le palais
Grarivclle devint la rési-
dence du gouverneur. La
muniripalilé y loge au-
joui d'hui plusieurs collec-
liniis l't met quelques
s.illis à la disposition de
SiMO'li s variées.
I.es plus beaux hôtels
]i;ii iK iiliers, après celui
(le(,inii\elle, sont : Vhôtcl
lie Cluiiiipaejney (rue Bat-
.^^^^1^^^^^—. tant), rebâti en luBO par
à ^^^^^^^^^1 Nicole Bonvalot, femme
lM!afl[|liHHH|^H uanle sceaux de
Cliailrs-Oiiinl: [luUel de
.Mniihinirini I Kis-Ji^ que le
caidiii;il do (liaiivelle vou-
lait se ménager comme
\ BESANCON pied-à-terre dans sa ville
natale; Vhôtel Bonvalot
(1538-1544), élevé par
Trançois Bonvalot, beau-frère du premier Granvelle; celui d'.lc/icri/,
converti en auberge (belles cheminées) ; ceux de Porcelet, de Gauthiot,
de Buson d'Auxon, le logis des Chiicannnj, dynastie de riches apo-
thicaires (1582), charmant par sa vaiiéb- et sa noblesse; l'hôtel
Mareschal, construction gothi(|iie diMni.o parla Renaissance.
BesaiiiiiH possède un certain n inr ilo fontaines monumen-
tales : (l'Ile dos C-innes, avec un INopl iiiio p.ir Claude LuUier ; la
fontaine de /é/zc A.'H.r (1750), avec la sbiluo alb'^ni oiue duDoubs;la
fontaine dosiJ(//;(i'.s de Luc Breton (Hc'^oj, et ^a sirène de bronze (du
xvi= siècle); entin la fontaine de Battant et celle de Chaprais (1844),
qui porte une Flore au sommet de sa colonne centrale.
VUnivcrsUé de Itùle ,-,v;,nt élé transférée en 1691 k Besançon, la
théologie, la pu i~|iriob M -■ ( I l,i iio.brino y furent enseignées jus-
qu'en 1793. Kn iNu^, -on . ii-ri:jii,.|]i,iii lui iidevé avec une f(7cu/<^rffs
sciences, une /"./(//// ,1. - hiins, une Ecole de médecine, àe^Xain exer-
cice. Le Lycée (Vicloi-llugo; a été créé en 1802 : buste en bronze de
Pasteur entre les deux portes d'entrée. Ajoutez : VÉcole libre de
sourdes-muettes, fondation due à l'ingénieuse charité de sœur Rouzot,
en 1819; une École
des beaux-arts,
créée en 1773 à
Besaticon, par l'in-
tendant de Lacoré,
anéantie par la Ré-
volution, puis réta-
blie en 1TO7 comme
école de dessin;
VÉcole d'horlogerie
(1861), essentielle
à l'industrie bison-
tine. Au premier
rang des sociétés
savantes : V Aca-
démie des sciences,
belles-lettres et arts
de Besançon, fon-
dée en 17:^2 par
le duc de Tallard
(quarante mem-
bres), la 5ocîe«^d'^-
mulation du Doubs
(1840), association
plus ouverte qui a
rendu d'éminents
services à l'archéo-
logie, l'histoire lo-
cale, les sciences
naturelles. La Bi-
è/!'o(/ièjuepublique,
Pliot. de M. Gambej.
.LLÉK DU DESSOUBRE, A CONSOLATION.
France. II. - 21.
CHAÎNE DU JURA.
LA SAÔNE
tl.irit le fonds le plus
riche provient de
l'.ibbaye bénédic-
liiKî de Saint-Vin -
rrnt, possède 90000
irii|irimés, plus de
•il II 10 manuscrits, un
millier d'incunables
yClironiques deFrois-
sarJ éditées au
XV" siècle en Italie);
la iiiciilié du livre
d'heures de M.ixiini-
lien I", illnshc .le
dessins par bs |ii iii-
ripauxdisciiilesdAi-
biit Diirer. Musée de
jiiinlure et de srulp-
liirc, dans l'un des
corps de logis du
vaste édifice con-
struit pour la ll.ilic
aux^r.iiiis. M fi'./, ■.:,!,',
urls\h'..>,nh . ,/ ',;,-
toirc inl/lirr/lr. et, .
Dans rétraniîle-
ment que forment
les deux bras du
Boiibs, avant de se
déployer autour de
la pi'esqu'ile qui
lii.ili 11 sinitnn un m issil locheux, extiême ressaut du I oinuni
biii. I ml. M ill I i.s m. ties daltitude, 118 mi ties au dis^ii-, .1,
Il i.^iiui II plus h l^-.. il. la ville Lne simple muiaille eut. un ut
il ili.uil 1 es( aipenient dt celle aciopole naluielle et la citf qu elh
pi .il. geai 1. 1 e moyen âge étendit 1 1 dcciut cesfoitifiLdtions Cli nies
Huiiit y ajouta la toui caiiee de Battant, les deux touis de la poiti
liiMitle Loisque, apies un double su ge de MUgt-sept joui-i, com-
01 m. h pai I OUÏS XIV, en lb7'i, Bmindiu fut définitivement acquis i
I i Tianfe, \auban compléta leb fionts de la citadelle commencts
pu I. »ou\i inement espagnol et ienou\eli tout, s les défenses de
I I pi 1 . r au la couMU contie la poiUe cioibsante de 1 aililleiK,
I .un os A.piil ut foitilier les hauteuis voisini s. Ce piojet ne fut i. a-
liM qu. plustaid .lepuis 1870 1871, lecudedclensifde j5'6'h»o«
11. lu J\ i( . I un h. ui. UN. en. liainement des sommets
,ten.
qui p. I
Lip..
.td.ii b
iPl'i
mil
st.
. hes
. 1 2 000 âmes au xiii" siècle,
is I. s Mcneions y enflaient
poui à pi u pies la moitié. I evin, en efiet, duiant de longs siècles,
lut 1 i luincipale souk e de ses revenus ■ les vins louses de liochatey
1 1 ks blancs de liag.it sont encoie tics estimes Mais 1 industiie es-
se nlalle de Bc-a/iion est 1 hoiloeeiir onA a dejiuis peu ajouté la fa-
biRati.in ih\ jinji/cr [i piti di h. us i I d. 1 1 ^ «e aiti/uielle (a base
.le cellul.is. 1 ul.lu. ti.m ilt s t m\ d. Ii s.iui.e s il. e de Miseiey
alimente I. -. b mis s ilnis I. h 1/ iiiUm i asino, paie, piomenade).
lesenMi u I /, nu n Hi ni . ii .i md iiomhie les butsd excur-
sion ca\ .1 \i I I I II II I. _iiittes d Obbelle, Oinans et la
I ou. , le I). ss ni I li.h I I. .1. lo. OiuLe-Dieu, elc
Personnages historiques
.iiis 1. ii.iiii di ( I isl II I . I
\u Mil" sucle, (lUtj de Jiouiqitgnp, pape
une Uan de ]n,n,e liiiii ,1 ,1. Ti mce
.Ju,„ la .yi,
248
LA FRANCE
Chif/lel (lass-ieie) kpoctedrannfi
de Corneille , 1 erudit abbe J B h I
de BL<i-in m '^t. -mIIo ml^lc 1 i
Jean il il l h _ i 1 1
Jou/! c/ (1 1 1^ I I I
/;,-,■/
Mdiitti u (1 '2 l^
lécbal de France (1
(1760 ISl 5) Ihistoue
^ Il i il ( / / / ( / n 1 Huffej
hianfoii Xaviet Imepli D )- (1^73 18 0),
courent sous la fouillée et animent de gracieux vallons. A la vérité,
le département ne possède que les plateaux de soutènement des
Vosges : les grands sommets du massif lui échappent. Mais, posté
en sentinelle à la retombée des derniers ballons (ballons de Lure,
de Saint-Antoine, l l'28 mètres), au débouché de la trouée de
Belfort, large couloir naturel ouvert entre les Vosges et le Jura, de la
plaine du Hliin à celle de la Saône, ce pays de l'ancienne Gaule a
connu les épreuves de multiples invasions : après les hordes germa-
Alph ns W 1
Ornans (IM i ls 7/
Becquet sculpteur, élL\
J((6i
Ru le (isjl IJU-J
Haute-Saône.
Superficie : ri4300Û hectares. Population : 257 606 hahitan
Chef-lieu: Vesoul. Sous-préfectures : Gray, Lure. —-28 irintiui
883 communes; 7» cor|iS d'armée
(Besançon). Cour d'appel et Acadé-
mie de Besançon. 1,'arcliidiocèse de
Besançon comprend les départe-
ments du Doubs et de la Haute-
Saône.
Le département de la Ilatite-Saône
se développe au penchant de la dé-
pression que rayent en éventail la
Saône naissante et ses premiers af-
fluents. La dorsale aplatie des Fau-
cilles l'appuie au soulèvement des
Vosges; mais l'approche des calcaires
fissurés qui composent la masse ju-
rassique se révèle, dès les premiers
talus de la Haute-Saône, par de nom-
breuses failles, des ravines, des en-
tonnoirs et, dans les vallées, de nom-
breuses et fraîches fontaines. Ainsi,
à quelques kilomètres de Vesoul, le
Frais-Puits, entonnoir de 60 mètres
de circonférence, 16 cà 17 mètres de
creux, sans eau en temps ordinaire,
mais qui, sous l'abat des grandes
pluies, peut donner jusqu'à 80 ou
ÎOO mètres cubes d'eau parseconde,
soulever le Durgeon et, par lui, faire
déborder la Saône.
Les projections granitiques des
Vosges soulèvent rapidement lesol :
des forêts montent de plus en plus
denses, de petits torrents babillards
niques d'Ariovisle, celles d'Attila, la cohue des Burgondes et jus-
qu'aux bataillons casqués de la Germanie moderne. C'est, en efTet,
à Villcrsexd, en territoire de Saône-et-Loire, que se produisit
(9 janvier) l'une des plus glorieuses, mais sanglantes rencontres de
la funeste guerre de 1870-187 I. Aussi ne doit-on pas s'étonner que,
dans uni' siliialion aussi précaire, exposé de partout, ce territoire,
essentiellement de transition, des montagnes à la plaine et de
Germanie en Gaule, n'ait pu garder l'originalité des régions mieux
abritées qui peuvent se défendre et accentuer, par un développe-
ment durable, les traits d'une physionomie propre.
Vesoul (11) 165 haliitanls), chef-lieu du ilt''|i.irlciiirnl, ne se re-
commande gUl'li', ou |r (dllinit, à
l'attention drs Inui isl.'s p;ir m'S nin-
numents. Mais cette ville possède une
ravissante promenade à fleur d'eau,
le long du iJurgeon; la haute colline
de la Motte, qui la domine, offre au
regard le spectacle d'une contrée
charmante : on y monte parmi les
vignes jusqu'à la statue colossale de
la Vierge qui couronne la hauteur,
sous un beau monument gothique.
Vesovl, ce n'est plus la montagne,
mais encore la séduction de ses ap-
pi'oches. Gray rayonne sur la plaine,
au bord de la Saône déjà grande,
entre Dijon et Besançon. Son port en
rivière est mouvementé, sa prome-
nade des Tilleuls, le Musée, l'Hôtel
de Ville, gracieuse création de la
l'iciiaissance, sont dignes d'intérêt.
Mais c'est à l'autre pôle du dépar-
t'-iiM'nl, au-dessus de Vesoul et dans
1rs valli'cs vnsi;icnni'S, aux cours du
H.iliin, de l'Ôyiinn, de la Lanterne,
de l'Augronne et de la Semeuse, qu'il
faut rechercher l'attrait de Saône-et-
Loire. Là se rencontrent Lure et sa
font profonde, immobile sous un ber-
ceau de grands arbres; là s'abrite
Luxeuil, fondation due, ainsi que
Lure, àlacolonisalionmonastique do
l'Irlandais saint Colomban. On était à
la lin du vi° siècle. L'abbaye grandit.
cil Al M' DU JIIIA.
LA SAU.NE
219
flevint l'une des plus florissanles de la Gaule. L'église abbatiale
Snint-Pierre, belle construclion du xiv» siècle, encore que privée de
deux de ses clochers, réserve aux curieux plus d'une surprise. Trois
des cùlés de l'ancien cloili'e subsistent encore, ainsi que
de 1,1 " liaille », siège de la justice abbaliale; l'iiahitalion du c;
diiial (le Jouiïi'oy, son joli balcon cl sa tourelU; du xvi" siècle;
vii'il IImIcI lie Ville, s^rte de maison forte llaiiinn'c d'nno tour c
Saônc-ct-Loire.
Superficie : 8:i:i200 hectares ((:ada>tre;, 8C)2 (iOU ; Service géogra-
phique de l'arniée). Population: (iO'i V'ili liabitanis. Chef-lieu : Mâ-
con. Sous-préfectures : Autun, Chalon-sur-Saône, Louhans,
Charolles. - HO i-aulnus: 'iX'.l cniin.nine.s; 8" corps d'armée
nelép, avec di's éiliaugueltes aux angles, une élégante loggia tourelée
iii f.ii-adi'. de liillcs salles aux grandes cheminées; enfin, de par la
ville, ([ii('l(|ues vieux hôtels moyen âge ou lienaissance.
On venait à Lu.rcuil, même avant les Romains, puiser là mssourccs
bknfnisiinles. Les nombreux ex-voto, statuettes de bronze et figu-
rines, réunis au musée de l'Établissement des bains, témoignent
assez de la reconnaissance des nial.iiles, aux siècles les plus reculés.
Les cn».r de Z/Hj:*?)»'/, hyperlliei niabs i adio-actives, produites par
dix-huit sources ayant un iblut j iialier de 600000 litres,
se rattachent à deux groupes : les iilf.iliiif<, si'dali\es <■[ ibcnii-
geslimiuanles; lea fcrrwjincKscs, tuniques fl i .•, ..n^liiu.inl.-. Les
affections utérines, 1(!S entéiàtes, la neiiia^llo nie, l,i iIi|..i..m', les
affections neuro-arthritiques relèvent de /.m.jnl. :\:\\f< liah.i
Ce ne sont pas d'ailleurs les seules eaux iiimp'i .ili-- du dcqiaile-
ment. Des mines de sel, ç/pdiiiia sont explioi, .-, ,i ( .nuheiians, à
(BouHGEs); Cour d'appel île
d'AuTUN (suffragant de Lyon).
Dijon, Acac
de Lyon. Évéché
Melecey-Fallon. Enfin b- |iays
liiKiille qui permet de h's nir
teries, des filatures aiiiiiM'nl,
Personnages historiques.
luier litiilaiiv,hidii<lM'.fAllM .1.
,/eJo„/ln„,.nr.-:i l.ux.'uil : I , L' 1
ch.n,:: i,r . \. ,.,,1 I , ,' !■...
l'i.-.r, I h _ ,,, ,J ,. , i.
de T-u|..ii, llv <r, I •■ . ■"■ / ■/'
le peintre Jean-Lcuii (Jcru/ne, m
roche ; le romancier Xavier-Ayii
ur : des in,-,. s, despape-
HMlses vall.M.s des Vosges.
i,rlu, 0/hon de la liocke, piv-
.< croisades ; le cardinal Jtan
iiiqucur Jean de Vaiulenesse,
IWiiaiiiliil : le phvsicien niiné-
.l..,i,-\.iri,rl:i,n;,ude l'iisu.
Vcsoul(lîi2l-lUUi;, clevcdc
Ue MoiUépiil (18^4-1902).
eph llea
S(wne-cl-Loirc mène de front les grands travaux agricoles de la
plaine bressnnno, qui lui appartient en partie; les cultures, plus déli-
cates et non moins rémunératrices de ses vignobles, allongés au
soleil levaiil, e.oilie hs t'i i,i>.sis i liantes du Charolais; enfin,
l'exploiLilinn de |,i iiinnl.i^ ii i,, lu, lion, dans le Morvan oriental.
Son horizon s'iUend du .lur.i jusqu'.i la Loire; à l'est, Lons-le-Sau-
nier borne sa vue ; à l'oinsl, au bord du llinive, Digoin, entre Roanne
etNevers. L'union des deux grands cours d'eau, la plus puissante
rivière de France et noire plus longUeuve, se fait par la trouée d'où
coulent, en sens inverse, la Dheune vers la Saône et la lîourbince
veis la Loire : le canal du Centre y a trouvé sa voie. Dans ce couloir
n.ilurel, Vétantf de Lonr/penda, qui s'épanche de part et d'autre
(.■!5heclares\ marque exaclemenl le seuil de p.artage des eaux entre la
Méditerranée et l'Océan. Cette dr|,i,.s.si,,n, riche en dépôts houillers,
alimente la givinde cité induslriell,- du Cinisnt. Chalon-sur-Saône,
au débouché' du canal du Centre, tiiul U clef du passage.
M.iis, dans une vallée ouverte à toutes les invasions, les villes de
la Saline ont subi tant de déprédations que l'on s'étonne d'y trouver
encore debout quelque chose du passé. 11 en subsiste pourtant.
Vous verrez à Mâcon (19779 bahitanis), outre la belle église Saint-
Pierre, construite en style roman-bourguignon, une curieuse maison
en bois, place de l'Herberie; l'hôtel de Sénecé (xviii° 'siècle) ; de
belles faïences à l'IIôtel-Dieu, un intéressantmusée àPHôlel de ville,
la belle flèche de pierre de l'église 5(/i"/-C/é»ic»< (xv" siècle), enfin
ce qui reste de l'antique cathédrale Saint-Vincent, que démolit la
Révolution : fac;ade gothique llainboyante et tours découronnées,
débris d'une basilique bâtie au xiii° siècle, survivance elle-même
LA FRANCE
tiennent le milieu entre les produits g(''néreux de
a Bourgogne et ceux plus délicats du Beaujolais :
Pouilli/, Sohitri', L(jc/u' sont, parmi les crus blancs
du Mni-onnais, les |i]us estimés.
Le Creusot. — A la place du pauvre hameau,
Crosot, qui s'élevait à la
lin du wiu" siècle au penchant d'un coteau inchné
entre la Bourbince et le Mesvrin, tributaire de
l'Arroux, une vaste cité ouvrière s'est dévelof
sous l'iuipulsion des deux frères Adolphe et
J.-E. Schnridc.r, ,lu lils ,1c crhii-ci, Henri, et de
'lil-lils, I NUI ni' Sriiiiri.lri , Cl l'uteurs du plus
l.iul il;ilili>sriiifnl inilu^liii'l de France et
f's |i]iis Im'.iiix du momie. Avant eux toute-
fois, 1rs liuiiillèi.'sdupays, exploitées déjcà par les
aliilaiils.i 1,1 lui ilu xv" siècle etmises régulière-
ment à conUibuliun en 1770, alimentaient déjà de
hauts fourneaux et une fonderie. On transféra
même, de Sèvres au Creusot, la Cristallerie de la
langs dt platanes, ou sdcM- la statu(
de Lamaitine. Aux enviions, leirangi
silhouette de li indu d< SuhUn, que cou
louncient jadis un castiuin lomain, puis
un donjon féodal, à ses piedh sabiili
une impoi tante st ition piéhistoiique i"
i^e de picue I) ms ces paidges, li
istie abbaje de Clunj, la vallée de la ^
lu/e, affluent
vint 1
snUM ni
Chalon
nietl
tduen et, du y" siccle d
du vi", lesidence des ic
gondes, reçut la foi chr
, dont lamaitine
s juL et qu il habi!
'^ iint Point
ilints), ancienii
pns
.1 lin
bui
enni'
Ir
lie s.iiiit Marcel, qui suli
ma livre, près de cette ville, au
11° siècle. Le siège épiscopal
établi eu son honneur prit lin,
comme celui de Màcon, à la Ré-
volution. Construite du xii"^ au
xv° siècle, l'ancienne cathédrale
Saiiit-Vinci'iit possède un chœur
et une abside du plus pur style
bourguignon. Sur la rive gauchi'
de la Saône, oîi le fiiulinui^
.S'(7mi-L«Mre)i( fait tète de peiitdii
côté de la Bresse, à 3 Idloiiièircs
plus loin, le village de S,uiii-
J/(7)'ce/ possède une intiTcssaiile
église.du xii= siè,!,'. Cli.ih^n M. ni
son importance au iininveuiiiii
commercial et iinlusii ie| .|ui s \
fait, à la rencoiilie de la .Saùiie
et du canal du Centre. Du l'ort-
Villiers partent les bateaux di'
duiseiu ui
goûté; les
crus du Mdcunnais
lîTANG DE SAlNT-POINT.
reine Marie-Antoinette, et c'est dans cet établisse-
ment, le château de la Verrerie, que les Schneider
ont établi leur résidence. En 1836, le Creusot végé-
tait: on n'y comptait guère plus de 2000 habitants;
il y en a aujourd'hui 35587. C'est une grande ville,
la plus remuante et la plus populeuse de Saone-et-
l-oire, ayant plusieurs églises (Saint-Charles, Saint-
Henri), un bel Hôtel de ville, Ilôtel-Dieu, Théâtre,
Hippodrome, Maison de retraite. Asile de vieillards.
Caisses d'épargne et de secours. Cités ouvrières à prix
réduit, Caisse nationale de retraites. Écoles, qui gra-
vitent autour de l'immense usine où bat le cœur de
la cité laborieuse.
L'usine du Creusot s'i'leud sans intiTiuplion sur
une longueur de 4 kilmiièlres : un ii'seau h-iir.
eniii|irii|ué, que desservent 35 locomotives et plus de
l'ion wagons, unit entre eux les divers ateliers :
loiii^ à coke et hauts fourneaux, dont la coulée de
leii s r|Mnrlii' plusieurs fois par jour; aciéries (acier
l'.es-^iiier cl SiiMiiens); la grande Forge et ses deux halls
.le |iu,|,||,i-,'. ji.iurla conversion de la fonte en fer; une
li'ille de l,iiiiiii.ii;e, où vi nul-deux trains de laminoirs,
III lis I II 1 lies \ I il'i II is u'i »'i II I ''SI [ I j I >, e 1 1 1 eut et malaxent
le fer: je r.uiii'in; 111,11 1,., III- |. il le 1(10 tonues; des
leiiileiii s, Inuiiiei les, cli.iudi ouuei le de fer et de cui-
vre, ateliers de montage de machines marines, de lo-
comotives, etc. De la Société Schneider et C'= dépendent
ciiaLm-: du J[jua
LA SAÔNE
251
enrore : les houillè-
res de Montcliaiiiii
ot Longpondu, filii-
sieurs mines de IVr
ru Saône-et-l.oii'i',
i-n Savoie, Allevard
dans l'Istre, plu-
sieurs gîtes en Es-
pagne; de grands
ateliers de construc-
tion à Clialon-sui-
Saône (Petit-Ci-eu -
sol); les hauts four-
ate
lia
-Marne;
d'ai-tille-
■, avec le
polygone du Hoc.
Bien avant le Civn-
pol, avant même I i
venue dos Romains,
l'industrie avait piis
racine en cette région.
N'est-ce pas à Bi-
bracte, aucica .■.■iiini
^î\
\ . ,
^1^ -) •.,„^^|M.
-'.d^^l
âÉ
•-■*■--,-■-;•:' ^ ^ Mi^"^fÉi^\^
: .•r2|
■ ' ^ -^"W^ » ■" >à'^ '"'^""""^'viM^^;'''"'-^
^M
.^-'^'''■^-'^^^^^^ -'
\ '1
sionné,iiue des fouille:
récentes ont mis ;
jour tonte une cité li
populaire conservait s
est due au.'c travaux di
,1e J. Dchelelle. Se
soniinel do U.'inr.ni.
Il'' ni Ir /;./.., (,/(», Autun di'vinl
pripiil 1 1 - ' ' 1 1 l'i II'-; : Linrjons eiEduc
et ilo |il ! 1' uni'' l..iiij;i-es, à l'arrivée
des H.ijH.ioi.^. ,\uus savons (pie le
territoire des Etluenx s'étendait de
la Saône que bordaient, à l'est, les
Séfiuiiiiex, à la Loire et à l'Allier,
conlins (lis .1/ /'I-; HP.ç : au nord do
Idiic Im'. une liLiir conventionnelle
f.ii-niaicoluae n |Milili(iue aristocr.a-
liipie dont les nobles constituaient
le Sénat. Dans les circonstances
lurliliees, comme celle du mont
Ueiwrnij, qui en temps de paix ser-
vaient aux échanges, vé.àtables
•^ ,lr
■ilics, les clous, les ustensiles, I
niches de ch.arbon du mont /»•
•iiy attestent que ces refuges 1.
: les £(/«c».s- tiraient des
péages établis par eux
I la iiieuK.ire Sur la Saiine, les .S'('(/)/<(//c,s-. leurs voisins de l'est, ajuvs s'('li'e assuré la
ii-e ili I iiiiverle ciiniplieilé des .\ rvi'iii(<, .-iiipelèrent a. la rescousse les bandes gerniani-
'I Im'iIni. et cpies (lu Siirve .1/ /../w\/c. l.es /./i/CH.s', vaincus en un scul couiliat, durent
L (leiiiiiirr, .■III livrri- le^ | n i 11 r i | , ; 1 1 1 \ ( jf 1 1 1 re ( ■ il \ et jiii'er ohéissanco à leurs rivaux. Alors
li-iiil |'ii\ I ■ Ir , , , ..' . -M- , 1,1,1 ,r, m .,>. , r ,1 i;.,iMr- I, ,liiiii!.' /);■ ;,':.' | ■implorer son
'il n- 'I - ■:•'' . Il I .- I .! ; i;. . I ■ I . -■ , !• |r l;i, ,iie et la Sa('ine,
unir ili' i I, il'i- i. •.ul II ■ Il h, . h . . I I ■ Ml .:• .1 !,' '■ r !■ ,: ■ . hu'ii' I '!• |M.ur envahir la
'• I ; I liei-riii'-. '' . !■!'-. I e '. I I— / '/r„.,i ii-~ /.,., . S' à eux-mêmes.
-iHiives, aipie- l; ■ nnil |i,i^ ir.ille- |ilii- ihlrles. Ceiiendaiit, Inrsipie l'Arverne Fec-
I ii|iies ipii rap- e//.,,7,v/i IN ;ip|irl ,1 iiiiiir II li.iolc, pourla sauver de la conquête ro-
I II. epie année, iiiiine, les l',lii,iis >r r.illhniil (luvertement à lui. César venait de lever
I II. ml lie celle le Mi -e île tierr/urie : cumoie il battait en retivaite vers la S.a(me, Vei-cinr/é-
le I \ii,iiis. le /.i;v,. ([Lii le hai'celait, craignant de le voir éch,iiq)er, voulut au moins
e eu isTii pu- n-i|iiir un combat de cavalerie contre les Romains, avant qu'ils ne se
liiSM ot mis à l'abri de l'aulre cêité de la rivière : la cavalerie romaine
Ei/iiciifi. Di'ux lut sabrée, mais une charge des cavaliers germains auxiliaires rejeta
ili- Il Ciile-il (Ir les Gaulois en désordre sur leur iuranlerie. (lésar faillit être pi'is, mais
tnuruée, s'eiihiit et se réhigia dans
Alésia.
r- ^^^ ■- ■ jiiw«n|»Mr 3^rfTMr*^I^^^A- J5^1tf»i '-'■ pliifeau peu élevé qui cou-
I Jji y^ ijWl . -^^^Zt'^^7*4^^''\^ A?l^«^i rniiue le mont Av.ru'is, au-dessus
,. fW'-'iXJfm^.JftTmMf ?% .f-^M '^Tjr de la pl.dne des I.aumes, n'a guère
/J / i'. '''f 2^3^^-^Jfc-^«u^ JÉar-', ''j;-*5^ que a.iiImMresdeli.ng sur environ
^r/-'4J?ï^>,", '^^><jr7, i'-^^lJj ,s,H,,h.la,.e..:„nnoeutlcss,MMa,ran-
^■^-i^^- -^ -^ y- '^V^' ^''- ^ '^'■-'^''"^ '■'■ ''■' ^"""" '■^'^■^''i^''-« T'e
'Mm ^a "^ -^ -3 t '~ -i-^' '' \j^^ fmlt\ César atlrihue à, rerc/n(/e/ôi7.r au-
'#-^J Y mA'' JF^ ■mTlMhY' raientHs pu y tenir'? 11 est clair
-^* • ', -W f^ jÉr -.^^nî^'**^ quiMe f;éuéral romain exagère le
^_^;,_^ ^' f 3K,V< S "W ^'■'?'->ii "■""' le ses ennemis prmrgiMn-
■Z^.J/^',^. ^^■:S,A^ -■ ^--'-M .lu -Ml lire. A peine arrivé, l'er-
^ \7~-iiH\ .^ 1. %:-'-.-^'^''t-r-' J ■'■«i-*/- -/ta ^? ' s entoura d'un fossé et
V'# 5^lrW WS-'-'-f-^-^' ■^' ' ' l7 'I mSt^' .luonuu en pien-e. sèches haut de
f><*^*'i^^r^ "'M.:--<î^:>^^fj^;>'h ^3Â..Mi enceinle : sni, i.ilMili I.uitdis-
^m^f^^Ê '"^'"' 1""'"'"^ ''" 1" i'''^-'''*' '•'"'""
:::— -np^» y V V' ••.'•■//// .^ Jf' iT^rM daulantet creusé à pic, qui coupe
""•* — -^ ^ ^r/ F wt^'^\- ■^M la jdaine des I.aumes, seul passage
:rxr^/^^^/ V,^^ j^ ;,ue''hm,,id,hle cuiun.v''' '"'''"''''''
i.nt..(H.i
Deux r..ss(-s la ccoop.isent, lai
.-NE tuajam:!. de i:i pieds, profunils de s à y :
232
I.V FRANCE
vallalion couvri! ai liilomùtres.
Cepenilant, à l'appi!! de Vefcinpélorix, la
Gaule s'rst sniilpvée : 2'iSOOO hnmnifs. im-
iiit une sortie. Du
aine une partie de
', l'Arverne Verr/a-
st parlait à 1.-
fois, rrsiste au chue et, lam-anl
a cavalerie d:
us le dos des assaillants, jette
e trouble para
1 eux, les met en fuite et les puui-
lli(^ In (ri.llo
■'^t vaincue 1
1 . . •- . ,'
. n'ayant pu la sauver, voulut
Il IIP. III- ,- ..
II- aux Romains comme vic-
es ||-||. -. 1.
■ |i.iur le salut de c.mix .|ui
1 - :.. cML^r lllir |r,M|||,ill ,'.„„.
.Il -iir ...Il lui. 1. II. il ru ,,\,ml
cheval. Aucun héraut ne le précède. 1
les sentiers de la montagne et appar.-
provisle: " Il moiitailuucIievaldeh.il,
qui va vers le triomphe. Il lit à cheval le ti m
du tribunal, puis s'arrêta devant le proconsul
sauta à bas de son cheval, arracha ses arui
1 I -I , pli.ilrn .. 1rs jeta aux pieds duvainqueui
II. Il 11 il - i\ III. .1, et, sans prononcer une pi Mo-sr ai \ois
r.li , i.ii.lil l. - .l.iix mains en avant vers C'rà»)
1. s s|.. . I il. 111^ il.^ cette scène demeurèrent m
Uiicicux ; relouueuient faisait place à la pille (Jlllien ]ei ime/i
lies licleurs enlr.aiuèrent le héros gaulois Ci sar lui fit atlinilie
celui des Dëriirinn.i, :
deux maijislrats anni
reiiii
des IIm .1.. .1. Il . un. ..„ I ..11, ..1,1. .1,1.
Dans l.i c.ii.ii..i,:.iu:, K ,-, , .ilj.ia.., ,1,... o..luus
de la terre se groupent autour de riches villas
et forment des villages : Pouilly, Flavignv.
Fleury n'ont pas d'.uitre ori-ine. Aux re's-
iisforme leur cùle en mine d'oc. Une
iation, celle des nautes de la Saône,
iimerre et le transport par eau
lAutun U
IS),
iF \Tl E DE \ E
.nsl'insu
•du
S(i)
ip J
Cest,e
que Rome prit sou point d'.iiq.ui, pour
compléter la victoire de ses armes par lu
conquêle morale de la Gaule. De ce point
élevé, à l'abri des surprises, son iniluence
devait rayonner à la fois sur trois grands
neuves : la Seine, la Loire et le Rhône par
la Saône, toute proche. On comptait, par
le commerce journalier des idées, des arts
et des mœurs, rallier les Gaulois aux insti-
tutions romaines, infuser aux jeunes géné-
rations une mentalité nou\elle Des ilié-
teuis des plulobophes des aitistes fuient
appelts d It ilie les écoles d Autun oj iio-
seient a 1 i nsei-,ntniLnt tiaditmnnel des
diuides ks auMes du génie latin On vit
les lils dis plus nublis familles gauloises
dppiendie 1 i 1 m u a 1 | I i le r shmie
et les us u In n pi i ml 1 ni iii|
avant 1 tdlt I i u i ill i I I lu u | m
suent du di il I il \ii i 1 1 lu n
C j tt k Lin^ou Jaluii, Sabinu^ (7'J ans
ami ment di soulivei le pivsc ntii Iiomi
■hir ce musée patriotique
lu souvenir.
Dans le iiarla-e de la
alliés plutôt qu'exploités en
vaincus. Langres, cité des
Lingons, fut rattachée à la
province lielgique, dont le
chef-lieu ét.iit Trêves; .4»-
tun, cité des Éduens, à la
Lyonnaise, avec Lyon pour
capitale. Un conseil élu,
v\£/l„.
;gc d alise I'.
cuaL\e i)V .iriîA
LA SAONE
253
Auttm fut doté de splendiJes monuments. Cette promenade des
Marbre:!, à l'entrée de laquelle se dresse la slalue de Diviliac, ami
de César, rappelle l'avenue fastueuse, entièrement disparue, par oi'i
les empereurs faisaient leur entrée solennelle dans la villiî. Des portes
monumentales rompaient la continuil(> d''s icmparls : la jmrlr Samt-
Anilré (autrefois ;wr(a Linyonensis, p,ir. .• (iiTcll i\i,iil l;i nmlr (!.■
I,ani,'res), faite de qua-
lie arcades que con-
mnne un atlique di-
Il luteur momdie ( t
Il iiuiué de deux a\.inl-
I oips,avecune toni (l(
>[• h nse; \vij'0)te d' \i-
iiiiix, ou poile de Si ns
[put ta Senuiucni, qui
ouviait cette \oie p ii
deux grandes an idLS,
accolées de deux plus
petitespoui lesiuétons,
l'ensemble couionné
d une galène de petits
aies, dont sept seule-
ment subsistent encoie.
II con\ient de rele\ei
aussi : la tour de -1/;-
ncrio, qui faisait p.iilie
de 1 enteinte lomaine,
les luines du Théiitn,
diti'S « Cd\es Jo>au\. »,
le parc de Saiiit-
Ando( he.lemas-
sif édifice à
quatre faces, dit
temple de Janiis;
la tidce d'une
ancienne Allée
sacne, des restes
d'aqueducs, entie
auties celui de
Montjeu; la py-
lamule déman-
teli edeCouhnid,
qui fut peut-être
le tombeau d'un
lUustie peison-
nage (ou la spuia
dun Clique dis-
paiu).
I ■ uil i I l.ilule,
AUTUN . TLMPLL DL JINL- pUt lUl .l\ CC le
III" siètle : pres-
■ïuri^e par les e\i-
geni lu II I I I I le se depeiqilait I il 11"^" ' I " " ' ^ >ns
dilM II I 'in fut enlevé il ' I ' ' '''^
Ttlii ! I H ursmillieisd \l i l i ^
LiiiiiiiM I lu I ii^i rpio-soquaun ( Il il l ' i i ut
Il m piupiL dLlcU!,L,dLSSiiUh1sau\ilniii ^liii ni i 1 ' | '"l-i
( Inloa de\mt le ])nit dnttaLhe dune flottilli '! -n ^1 \ ilmi
riliiKiinient dos aunes et ries m ulunesde iimil I ni 1 I mt
s. us I I 1 ,1 1 , lîiilnii - Mus (Il p 1- I liii II III- '\ l'I l'I' ^'i""
,,|| Il I il ni im 11 UN ni III M I M Minl Ue«i./«<', dls-
, il I, I mil 1^ 1 1 , X |ii ,1 ^ , \ I 1 I I I h iiiiué à M useiUe,
Il m ni il Ml II iM -, s ,!, ii\ ,li- i| I I / , , I / y; se. Tousk^ tl ois
Mibiuiitlc miitjic, lois de lipiisiiiilH.ii de MiK-Vur.le, et de nmii-
liiciix chrétiens a^ec eux, entie autics le jeune Symphonen, fils du imble
1 lustus, dont l'apotre de la Bourgogne fut 1 bote, a Autun.
Aucune ville française n'est mieux pourvue qu'.4 utun en documents
de l'antiquité gallo-romaine. C'est la richesse de ses musées : celui de
l'IIolel de ville, le Musée lapidaire élabli dans l'ancienne chapelle
Saint-.Nicolas, du xn" siècle; entre tous, le musée Rotin, dans l'hôtel
de ce nom, reslauré par la société Éduenne des lettres, sciences et
ails (bronzes, poteries, armes, produits et outils de l'industrie gau-
esi
icte). La ville elle-mé
■Mars, gravileut l'Hôtel de villi
grand musée. Autour
e et le Théâtre moderne, la
gendarmerie, dans un
cloilre intact, jadis aux
( oïdelieis. Le collège
municipal, fondé par
Il s jésuites, en 1709,
leslauié et agrandi de
nosjours, compta par-
mi ses élèves : Joseph
lionapaite et Napo-
léon I'"',du moins pour
qui Iques mois.
Du jour où Autun
( essa d'eire la métro-
pole intellectuelle de la
(.aule lomaine, la ville
se replia sur elle-
iiii me se çioupa, pour
I I il il n-i aux versants
il I I I 11 qui porte la
1 iili 11 lIi et l'ancien
palais des ducs de
Bouigogne. Une en-
( einle nouvelle s'éleva,
dont il leste une partie
des lemjiarts et quel-
(jues tùuis. Les ducs de
l!i 111. 11. m de la pre-
mière race sé-
journèrent vo-
lontiers àAii/im;
mais les pou-
voirs .-i-sr-/. l'ten-
ivl de
L'U éli
l'anci
France.
II.
pelle dlHMln ,-l
deveiiiii-1,11 illr
drale d'.iiijnni-
d'hui, dédiée a
saint Lazare.
Bâti au début
du xii' sièclr.
vers 1120, et ter
miné en 1178.
l'édifice fut doti'
par le cardinal
Rolin, en l'i7(l, ■ , m..
d'une flèche ma- autln : eoisiE d'auhol.x.
gnifiqiie, qui s'é-
lève à77"',()b au-
dessus de la croisée des trois nefs. Sous un vaste porche accoté de
deux tours, le tympan de la porte centrale offre aux yeux le Juge-
tiienl dernier, œuvre magistrale de Ghislebert; le portail roman du
transept nord possède uik^ li'oi"u'e cidhique. A l'intérieur : trois
nefs et chœur sans r-li ii mux, siucluaire orné de colonnes
corinthiennes et de pil.i~ii- l'ipis de marbre précieux, belle
châsse de saint Lazare ib ri nu' l" nniiHe-autel, statues agenouillées
du président Jeaiinin et de sa femme, chapelles desxV et xvi" siè-
cles, celle de Saint-Joseph, décorée par le peintre Froment; au
transept, le chef-d'œuvre d'Ingres, .3/ar(yre de saint Symphoricn; Des-
cente de croix du Guerchin; belle salle gothique du trésor.
Sur la place Saint-Louis, à côté de la cathédrale, une élégante
fontaine à coupole, dite fontaine Saint-Lazare, est attribuée à Jean
(ioujon (1343). Les magnifiques bâtiments élevés au xvu» siècle par
le président Jeannin, pour un hôpital Saint-Antoine, passèrent depuis
22
254
LA FRANCE
rs au grand
omTages sur J'é-
minaire; à la
ducatiun ; Joseph
1 p du petit
Domhey (1742-
1793!, naturaliste,
le d( cavile-
Claude lUibei-jnt
i orc upe le
(17,1-r.n, i„u
in[ tui u\ edi
dps phnij, ,f n
( nstiuit
tiaues 11 un ii- m
IH 1 ^1 ire
Congicb dt I!is
V hl I dites
tadt, It l)aion/)p
1 1 \1V et
non{\l'r Wl 1 di
loguc, d/.sni,-
ni 1 1 idins
I s 1 I s tn-
i 1 ut de
I ^1 uidi ui p is
s lie H tiou
II n t ^ u c 1 1
s us st s poi tes
uiouuni (-Utiles,
Il lia pi ire des
•cortèges impé-
riaux, des lé-
gionnaires casqui'-s et des coliorles sonnant le fer et déployant leurs
enseignes multicolores, les grands bœufs blancs du Charolais, à
l'œil mélancolique et doux, s'en vont d'un pas tranquille vers les
places où les convient chaque année des foires et des marchés créés
par une lointaine tradition.
faut Pi
la 1 ( lun) , /»-
seph hiciphuie
A(e;K.e(l7(>5-lSi3),
ne a Lhalon, li
père de la phol .
graiîlut,, avec II i
gueire : son m
ABU, Niepce (/<
Sainl-] iclut\lsii .
187U), perfci
tionna ses pinc ( i i \ i \ i \ i s i i n i i \ / \ i i
des: U: comte
Claui/e - P/iiU//ert
de Ilamhuleau (I781-1S60), né à M,-jcon, cli.uiibcllan de Napoléon I"',
préfet de rKiiqiirp, député sous les Bourbons, pair de France sous Louis-
Phi\ii<[>c: A lj,/,,uisr-Marie-Lonis de Lamarline, né à Màcon (1790-1S69),
jns », homme politique et hisi
le général
en Afrique et
Personnages historiques. —
près
I arty-
et .s.;//,/ ///,/(.•,, ,ir. lM\r,|
l!nuri,'(.gnc, Mr„l„s l:..l,.
comtesse -/r
e (1510-1G23);
/. delaUaume,
>sage du Rhin
h' Languedoc
■h:il M' relies,
prit 01
préside
cardiii.j
Magenta (ISoU) et fut deuxième
l'érudit bénédictin de Solesmes,
Côte-d'Or.
Superficie : 876100 hectares (Cadastre), 878 600 (Service géogra-
phique de l'ariiiér!. l'fquilalion : 350044 habitanis. r.licf-li.'u : Dijon.
Sous-pn Ir.lui. s : Beaune, Châtillon-sur-Seine, Semur. —
37 canlniis, 717 ci uiirs; 8^ corps d'aiii I'm.i i;,.i s). Cour
d'appel et Acadriiiic de Dijon. Diocèse de Dij(iN ^Millr.iganl de Lyon).
■e au seul
..à
-. Ç^J^ Mkm.^A
*:;'î^;3pl
in-.' .4
. u DE M U N r J E U .
calcaire de la Côte-d'Or et du Plntenu de Langres,
le jetée superlicielle entre l'écueil granitique du
Miirvan et le massif primaire des Vosges, l'an-
cieiine Bourgogne, dont le département de la
Côte-d'Or n'a retenu qu'une partie, commandait,
]iar un éventail de cours d'eau, les passages na-
turels qui conduisent de la Saône à la Loire et
à la Seine et, par elles, de la Méditerranée à la
Manche et îi l'Océan. Point de barrages élevés sur
ce seuil. La Côte-d'Or culmine à 630 mètres, au
Buis Janson; le mont Afrique s'élève seulement à
584 mètres, le Plateau de Langres à 460 mètres
de hauteur moyenne.
Par contre, les cours d'eau rapprochent leurs
sources, au point de consliluer une seule coulée
dans b' ]o iilniii^riiifjit rime de l'auli-e : ainsi
que par le seuil de Pouilly-en-Auxois de VAr-
mani-un, qui coule à l'Yonne. Par là s'introduit
le canal de Bourgogne, chemin direct de Paris
à Lyon. J/Yonne et ses affluents : Cousin, Serein,
Ariinninn,, constituent un remarquable faisceau
d.'d, 1 i\alion de la haute Bourgogne vers la Seine.
Au su.l-duest, \a. Dhciiiic, tributaire de la Saône,
it la Bourbiiice, sous-affluent de la Loire par
l'Arroux, ne sont désunies que par un petit pla-
teau, au centre duquel s'étale la dépression la-
custre du Longpendu. Par là s'effile le canal du
Centre, de la Saône à la Loire.
CIIALNE DU JURA.
L\
AU M'.
255
Sa siluiition rayonnante sur nus plus
grands fleuves : Seine, Loire et lllionr,
donna, dès l'origine, kla. Bourgoync une
importance considérable. Ce fut, et c'est
encore, par nature, grâce à la médiocrité
de ses montagnes et à l'heureuse distribu-
tion de SIS e.inx, un pays de passade et
d(Mli.iii-.s. Aii>-i, entre les anciennes
au nord, Aiveiuais et Bourbonnais à
i'duest Lyonnais au sud est, Franclie-
( mte a list, est il souvent diflicile do
li\ I s s lin il s n(C piecision lantotli
B ui I I --U1 ses voisines, tantôt
ell I I sont dts Mcissitudes
ctnli I lue il cmvipnt a un
pns le II 1 II II
\,\ li I, I I 1 11 I 1 s les
Burgondes | I I M |
blir sur la rive ilroile ilu Rhin. Plus tard ils
débordaient la rive gauche du fleuve, avec
mission de le défendre. Leurs villes principales
furent Mayencc, Spire, Worms, où leur nd
résidait. En 4:i7, une terrible .avalanche de lliiiis
fondit sur eux : les BuvijuiHles se ilefciHlireiil
vaillamment; s'il faut eu . n.iiv Irpuinc ihs
Niebeluiigeii, 37000 ^n^iriri^ ^-imh ni iv^ir^
sur le champ de bataille ,1. pu nu , n\. l, ru|
Gunllier. \.,< survi viiiil - il.' I.i ii iImui Im r-. .inl.' se retirèrent VI
Geurv. 1,1 M.iun , I,, 1 ,i,Ml M-- |, , I, , Mivnt.
Trr^ lu (\. N (lui- !-■ ciiii, (t. VI iinl- ( I l.irN, les Burgondes
i sud :
rêvent
teul \ ' . il.. 1 1 ^
Goii.n ■ , ,M 1 .
tuait uu .-. M-;;.].. 1
voisinage: l li
roi des Kranc . (
fille de son livre c
le malheur du roi 1
Chilpénc II; mais
baptiser dans la b
naissance et son
IH.IIIII^ (le M, Il
W iij.illiv; (7r-/(x,
1-:- llh.rl M.ilrlll,.
ilrui. . ^ . 1 Mil lait
inl-.aMMr ul. /'.'./-■/
niciil. \:n Ncii-tn,., Kh
à la iiicme tache. Déso
il Im^Ii -■ Il ir -a
les grands au souver;
, 111 il ch.'cchait
verner, le roi ne pia
durant le viu° siè-
cle, les Arabes,
pour inclire la
main sur la. lionr-
go^iic. Lu allié
venus par le
lUiône, envahis-
sent la Bourgogne
et la couvrent de
/,■.,!, piopicfiiie
du 101 bur„nn(l(,
lui peimit de lea
hsci sans taidti
sts MUS unbi-
Ducs de Bour
gogne benefi
Claires — ' n
111 1 ml 1 lin 1
tRU-c Intua.
,,s a ( undehaud
,1,1 1 il .,, 1
labilulb scn^i-
„Lapusdeilyort,
sui les boids de
10m li( , en son
l/,(//./s,l,\ il ,
coup, Il ;
(/ne \ii 1
il, s inml 1 1
Rois de Boursogne mérovingiens. — l.a , muiin le liani|uc ne fut
,,iiil. , 11,1 ,,ll,' ,1.- l;,ii i;,,ii,!,'s et des Romains, une occupaliou. Les
ain,'us g:,,,|ri.iil |,iii< Il 11,- ,1 leurs inslitutions : on leur donna seu-
„' ! /,.,. ., i 'il ^ . :,N ,1,1 , II, , ,, -., |. II. illl ,.'•,.','...■■■. ■.• -,/,;«« fut
I I, -i.ir iM ,■ I, |i;ii,. 11,1 ,ii,- 1 1,1- II,' i.i\ ii,_M. Il - ili l;.i : _ ■_ 'I 11, ivilisa-
.11 , ..iii mil , I li. , liri-ii.iMi-ii,.' .'S ii-'iil |iliiii I . ,''• I 1 1 .| ,■■ |i. Il- Iré ces
,..ll, ,j nglMll ,j1I-. ,Mi.i,ri -,,r |.,n|i - , Im-, s. Bru-
rgogucdea'JS âGU, pour suu pelit-lils 77Hen-;/,
•dre : les grands, s'en étant saisis, la firent périr
■e[irend cette politique; il meurt prématuré-
,ai l'„,iiiu,iun,|. ,v,,;„/ /..-. ,•,■ ',:■:,: su, ,,,mbent
. 1,.- ,,,./■,' , •, ,..'// y.i>/..i. . luiiii-i, I - iiii |ii,>,-s par
ofite :
le roi '^iijismond
accuse d a\ oir fait
1 tmpiie de ( haï
leniagne la Boui
gogne, apitt
256
LA FRANCE
au cinquième degré, dé-
clare la Bourgogne unie
au royaume de France
(novembre 1361). Mais,
afin de répondre au
goût des Bourguignons
pour l'autonomie, Jenn
le Bon dc<i-nn son lils
/'//;/,/./-,■ roMHUr Ih-n-
lrli;i,il L'clhlMl (',1 ,llirlltf
iT .juin l,;(l,; .Cli.uhs V
lui ayant confii-iiii- ce ti-
tre,lenouveauduc 1:1 son
entrée solennelle ,; Dijon
lelYnovembre i:'i;'i.
Ducs de la Maison
de Valois. — La mai-
30LHG0GNE.
mainte vicissitude, fut donnée à Charles le Chauve par le traité de
Verdun (S43). L'administration de ce prince en Bourgogne fut excellente.
Mais voici les Normands : en 878, ils sont devant Dijon. L'année suivante
le faible Charles le Gros, pensant sauver Paris, abandonne la Bourgogne
aux pirates : ils remontent la Seine et l'Yonne. Alors les Bourguignons,
abandonnés, pourvoient à leur défense et, à l'assemblée de Mantailles
(15 octobre 879), se donnent un chef connu pour sa bravoure : Boson de
Provence, beau-frère de Charles le Chauve. Le roi de France doit l'évincer.
Cependant le frère de Boson, Richard, se montre le pire adversaire des
Normands : avec Robert de Franco (Robert le Fort), il repousse les pii'ates
et en fait, devant Chartres, nue In nlili' lir-
catombe (20 juillet 911). I.'- Iiuni l iiilimm^,
reconnaissants envers lem- lilir, .,i, m , | , u-
rent tantôt proclamé duc. 11 jMnil. Iimi aux
rois carolingiens de conserver une tli.ir^^e
si utile à la défense du pays. Pendant Innl
le x<^ siècle, la Bourgogne eut des ducs à sa
tête, ducs instables il est vrai, dépendants
du pouvoir central, bénéficiaires en un mot
et non maiires absolus du pouvoir.
Duos capétiens. — En 1002, Henri, der-
nier des ducs bénéficiaires, étant nmit sans
enfants, son neveu, le roi de Franre llnlicri
le Pieux, héritier de Hugues Capel, saisil
la Bourgogne : son compétiteur Olli<-{',uil-
/oume, beau-fils du défunt, garda senlennnt
pour lui le comté de Bourgogne (KHi;;. lii^-
bert le Pieux administra la Bourgogne avec
libéralité; mais les Bourguignons regrol-
taient leur autonomie. Henri, son succes-
seur, leur donna son frère Robert pour les
gouverner. Les nouveaux ducs de Bour-
gogne purent gérer à leur guise l'État qui
leur était confié, sous condition d'hommage
au roi de France, leur suzerain; ils purent
Je Ir ni~iiii llir a, leur descendance : c'est une
viMi-' .|\ii.i-ie. .|ui se fonde (1032). Di/ore de-
vn ni II ( ,i|iil,ile de la Bourgogne. D'abord
fuiL clep,,mvu=, avec Itobert '^nn-: Terre et -r^
.successeurs immédiats, les </»- . ,,/,„/;,, ;s ,/,
Bourjog'ne, princes avisés, |hii i pii- i! . nh,
prises tapageuses, s'appli(|ih r. ni Mirnuii i
-accroître leur domaine jMe . i. ! I u.l
d'achats et de mariages. M i! '<< >: li
lils en devinrent les plus ri( Il II ,: lu
Robert II, gendre de saint l.uui,-,, dont il a
.épousé la fille Agnès, est alors l'un des pre-
miers princes de son temps. Quand rneurl
prématurément Philipfie de Rouvres, petit-
fils d'Eudes IV et dernier duo capétien de
Bourgogne (21 novembre 1361), le roi Jean le
■lion, de la maison de Valois, parent du défunt
,\r >:, y:u r, elall tiaiic
elirvallrr. .le l.ellelallle,
prodigue de sapersonne
et de son bien, mais
doué d'un jugement sûr,
de finesse et de séduc-
tion. Pendant le régne
de Charles V son frère,
puis la minorité et la
folie de son neveu Char-
les VI, il montra toujours
qu'il était prince fran-
çais. Ses conseils toute-
fois furent loin d'être désintéressés. Son mariage avec Marguerite de
Flandre, fille unique de Louis 11 de Maie et veuve de Philippe de Rouvres
(19 juin 1369), lui donnait, à la mort de son beau-père, les comtés d'Ar-
tois, de Rhetel, de Bourgogne, de Nevers, la Flandre avec Malines et
Anvers, Bruges la Venise du Nord, G and, Ypres, les reines du drap. Le
duc de Bourgogne devenait l'un des plus riches princes de la chrétienté.
Maisles Flamands, de.;prit indépendant l't fi.-r, pniir\nis di-s li.ngtemps de
franelii--^ inniiin|ialrs n'rlaicnl |inint d-s siii.U il,, ilr~. Cnid s'étant
révolte ,11 |,;,S:;, a I 1 1 1 - I I ^ a I I , , I M I,- l'lilll,,|ie \ . n I A ri , \ . Ii I , ■ , I ' h : I , p/iC le Hardi
mit en m irehe I .iniice r,.\,il,, a\-.r le, e,,nl iii^,ail , I iLMiiL'ie.iis et tira
il semblait, quand Philippe mourut à Halle,
près de Bruxelles, qu'elle fût passée au ser-
vice de la Bnurt,'ni;ne.
T'n |Mr:i>,,r,,Mnie,,nlr,,ri„i:,, niebour-
,1 ralalin,,, |,,nl I ,,|,|,,,^e de son père i'Iu-
1 1 1 ,| ,, ■ . . , ■ I , , ■ Il , I a II I i 1 1 1 , ■ 1 1 1 e , ■ n t autant que brave,
lia\aill, 111,1 |,,,lili,|ii,, avisé. Entre les deux
ii\,iuN le e.jnllil ne jeiuvait se dénouer que
par la violence; en 1407, le duc d'Orléans mou-
rait à, Paris, « occis piteusement », en pleine
rue, par une bande de conjurés. La conipli-
.alril,./,.,,, ,^„„^ /■,„,,, 'ni^pas .liivpliis,
Il . ■ ' |. ,1 ,,i!, ,, , , \|.,r-, .laiN -raniis
|,. ,.i , i ■,! 1,1, ,!,,•,• : d'iiii e,,l,, l.-s
/:,,„,,.. .,,,.,- , r,,-,,i,ii u-~ald,,s a la, er,,i\ de
S,iiiil-Aiidi-e cousue sur leurs habits; de
r.intre, \i-^ Armagnacs, ainsinommés de Ber-
n.iid il Ariiiiignac, beau-frère du jeune duc
d'Orléans : on les reconnaissait à leur éeliarpe
blanche. Jean sans Peur tint d'abord tète à
l'orage; il sut, en flattant à propos les réel.i-
mations de la bour;!eoisie et de ITuiversilé
de Paris, se faire .a, , n.illn- .iv,,i- i]r< I, iin.i-
gnages d'allégressi' ilms la , M], il il,,. M.ii^nn
ne le vit point sur le eliamii ,1e liilallle
d'Azincourt(liVi) : il négociait avec les An-
glais. Cette grande défaite, qui fut surtout
celle des Armagnacs, lui livrait Paris. Les
Bourguignons y entrèrent, comme dans une
ville prise d'assaut, et firent un grand mas-
sacre de tous ceux qu'ils soupçonnaient être
leurs adversaires (mai 1418). L'arrivée t.irdive
CIIAIMl dl .ilua.
LA SAU.NE
257
dt: Jean sans Peur {\S jiiillrf mil fin
pouvoir, il se fût Ydlnuli, i- i . !.. :
Charles Vil. Les deux iniinr- ,. n m:
la Seine et de l'Yonne, mii' Ii !■ ni
assassiné (10 septembre 141'J), saii'^ i|i
Duchàtel loin du théâtre de r;iilin]i.
s'accomplissait.
En r,|.|.r.'M-uil I ri I, i^|.|ii. ,1^
Jean ^.ii: !■ il ,| : •., • ■,. ,. -
lui fall -ijin r I. lMi„ir,i\ Irul. Ar .
dauphin dinrlcs, au prulil du Henri \'
de France, fille du roi. L'enfant né
Henri V et de Catherine de Fr.mcc, i
prince anglais, fut proelnmé n Par
sous le nom de //?»)■/ 17. l'.nuiLniiiiiin
et Anglais combattirent . n^rnililn , ..ni
les Frani;ais, à Crarnnl . à \'rnii'ii
C'est en voulant sauver Compirffne d
Anglo-Bourguignons que Jeanne d'A
tomba entre leurs mains. On sait
reste; r.\nL'lni^. ernynnt [inrlie f:n:;nf
cesse ilr MiriiaLnr Ir (lue A.- l'.iiiirvLMe
Philippe
Cl. C. B.
JON : iOMUKAl
X DES
DLt:s Dii iiOUu<;(
(.MO.
ésormais sur du
Viarlc.i, le futur
au eonlluent de
sans Peur v lui
grand
(■/,„,!
S était rautilhèse di
.s- le Tcméraive soi
iiil.lir. A peine duc,
diieili
leva ei
■hnr/,'.
nmii-o^iie. rnruir r, e ,1 1 e de Charolais,
ilr.. -.111 V. .1-111 1 , , .. ,rrc Liçjue du
h- ï. ,,.. /'.'/ .' .|<ii ,.\ .il |.ri- rendez-vous
■ la peur d .li,; r..]. un jni-unnier, peut-
le parTannr-uv
ler ,lu eriMIr .ini
le Bon, IIK ,].'
\11UI.U~. eiIVriM-
M Ml -l-' l; iMriv,
él,V|,
tr< a
teiaill
vai- 1
•|.iiii-
.s flu-xrr. et riiiniiili.
e i-.irihv <uu iii-nl
1- .. H parl'-l- il -
--11- la IM.-Iiar-' iT
leni ,lr
1 lui di
il \a--
■ .]■ . 1,1
venu- avec lui réduire les Liégeois révol-
France. Louis XI en garda une rancune
1. Mais habile .à « soy tirer d'un niau-
.vail.il cililiiil dc'- t;ials généraux de
.lia. Il Ir- . IIL.,!- lll.IllS pris il Pé-
.Aalll l.l.ll, .11. 1111,. xal.l,,. ». Louis XI
(|lll :|r-h, lll,' 1,'
Ninivi
1 iliair aii^ Mil.- ,
lie /,,./»,• ,/,/ ;;„■„ /,/
■ 1 1 -
liiiii... ,.e,a,p,. \iMir,i-. Saint-Quentin,
larles le Teméi-aire envahit la Picardie,
net tout à fen et à sang dans Sesle, ne
on
Celui-ei>rn en, ml: er ,-..i,l .1.^ in.iiln.
qu'il s'est donne an lieu d'alliés. I,
France d'ailleurs, de tous cotes, s
relève. Philippe le Bon se rapproche d
Charles VII et signe avec lui le trait
d'Arras, qui réconcilie France et Boui
gogne {-21 septembre 1433).
Philippe le Iluii, ou pluli.t le Magiii
fique, étant nn.i I . K. iij. - juin I e.T
Charles le Téiiier.iiia-. , . il- |.r. n.
aussitôt le |l..ll\ 1 ' ;:i 1. . 1.1 1
grand chasseur, arclei- .1 j..iil. m . m. -
rite, il montrait au emi-. il .1 a 1 . lii.l.
une grande anleur. l'uni illi.nr. il .ni
ramlMli..ii.l . Ir.' i'..i. 1 .1. ■, .• • Il .a-lih.
cette |i . ' .a , 1. ■• ■ ■ . . . 1 .
Son ail, ^ ... ; 1.,,
bien uim. .-. Ineli dl,-. li.Uln ,-, i n .\: . ..111
pagnies dorduuuauce et une uuiiiin-eu-.'
artillerie; le roi de France, Luui^ \l. lui
le premier contre lequel il s'en -. i vil.
Ce prince, de maigre apparence, aussi
mal habillé que » pis ne povait », ami
d^s gens de moyen état et ennemi des
irréto que devant l!e
l'St
ne dduiaine ne niéritera-t-il pas
r.ii .' Pour la Ilaule-Alsace, Charles
■ni sans peine du besogneux ar-
e d'Autriche Sigismond, qui lui
lonne, au traité de Saint -Orner
l'iKO}. outre le landgraviat alsacien,
nié de Ferrc'tte et les villes fores-
. 11.- s. .11 (.dé, Uerié de Lorraine,
■un lit eiiia.nvenu, signe le tr.aité
'//.'/ ...l..lne l'i7:i), (pii livre aux
iirt.
rnt
/ .. .. .11 -..|.|,iiil.r.. 1 ,-;. Mus le
la = le deploNu ir.u- CI,,,, les le Jei„c,aire
pour éblouir son hole lui fait craindre
t;n vassal dangereux; dans la nuit du
i\ novembre, l'empereur disparaît à
l'improvisle.
Charles le Téméraire occupe Sancj.
Cependant les Suisses, inquiets de voir
Fra
•258
LA FRANCE
f
I
P
Jf'm.A
:,' "
-^ê
t1
-""
•-'-.-,.
-'
7
1
i
-^
1
i
^^— '"-i-
P I
ible.
en Ilauk Visai e un aus-i t ni ni nt ^ i
■conclu avec SisismonJ (1 \nl il \!
îfrne, qui meiHise scb 1 h i n I
arnite, couit i eux, s i ni i I i i i i i
le 22 juin a Moiat en d(.n\ tl( f ikb m
A celte nomelk René de Loi i aine rrnli
tobiel '>ins s d mner le temps de refi
rai) elasMe^e le22u(tubie Comme uni
tout de buisse'-, s a^ance pour delnrer
la place, Chai les se porte en hite (o jan
vier 1477), a travers des maïais a moitié
gelés contie les armants et les attaiiue
avec des troupes harassées llest\aintu
■et tué trois jours apies soncoips, a
moitié de\ore par les loups estretiouM
dans la boue glacée d un étang
(V Kleinclausz, Histoiiede Bouirjogne i
Peu de temps après, iouis A/, rappelant
au\ Bourguignons qu ils sont de la cou
ronne et du ro'^ aume, envoie une armée
en Bouigogne sous les ordies de Georges
•de La liinidille sue de Cnon Elli
•entre d ins 11 i i i | I n I I
vrier) 1 n \l \ I I i I i i 1
aijuilb I I I I I 11/ /
ifirent pi lee 1 ( il s du roi e sldt^ i
mais une province fi 3
Dijon (76 847 habitants) ne fut i
loiigiiie qu une soi te d avant postt
sur le fiont d \xUan et di Laiiyret
cites maîtresses de 1 oeeupation lo
maine, entie le Rlione, la S( ineet la
Loue L'enceinte fuililiée de la ville
teiminée pai Philippe le llaidi, en
1371, flanqui e de dix huit touis, fut
souvent lemaniée , elle dmajusqu'au
milieu du su cle deiniei Elle etail
peiLi^e de onze poites, entie luties
la porte Guillmime, d( innlie et n m
placée, en 178^ pai 1 ai( qui se a it
iiujourd hui I 1 s |n (1 1 1 n 1 1
mt^iaue peidil I i I | i si
ISancy (5jan\i( i 1 i " 1 i i M
viP, Louis XI, ]Mmi feassniei I li
capitale bourguignonne, comni nul i
d'élever « empios li poite (.ml
Il une
puis
laume » un château
assez foit, qui put à la
fois tenir la ville en
respccl l'I lu iscT une
atUulUc Vrnnr (lu dl'-
hors.C.ir la Jiniii-i/ni/ne,
avant hu-iinqucte de la
Franche-Comté, élail
pays frontière. Ainsi
que les remparts, le
vieux château n'est
plus qu'un souvenir.
La porte Guillnuive
conduit, par la rue de
la Liberté, à l'aiirien
palais des dncs île Bmii-
ffoi^ne, aujourd'hui Ilù-
tel de ville. C'était, uu
début, un liii;is assez
iniMli'sIc, péii'-iiiélc de
liàliiiirnls ,1 ,1e tours,
■s peu
Après
riiirendie de 1417,
l'Iiilijipe le Bon rebâ-
tit le palais presque
ciilicr, en conservant
la tour oii devait être
retenu prisonnier de
-'^— _.._^__^ ' , guerre Mené de Bar,
" - ' — ^^ d'oùvintle nom qu'elle
garda. Après les ducs
de Bourgogne, les gou-
verneurs royaux fu-
II lit les botes du palais c i tut abus le Logis-du-Roi. Louis XII,
Ht nu II Calheiine de Medieis, Hemi 111, Henri IV, Louis Xlll et
1 mus XIV enfant y liabiteient Peu a peu, le palais se transbuinail.
Iles la fin du \\ii° siècle, les appaitements avaient été modernisés :
Dubois j executnt des cheminées monumentales; on élevait la
tacade actuelle les Etah lepiésentatifs de la Province, chargés
de \otPi 1 impôt etnnities de 1 administration locale, se réunis-
saient tous les deux ans. Louis XIV
leui accorda, pour s'y réunir, une
dépendance du palais ducal : une
\aste salle y futéilifiée, dontJIansard
dessina le vestibule et Gabriel le
gland escalier. La salle des États
a été restaurée avec magnilicence,
en 1896. Dans les vastes bâtiments
du palais, devenu Hôtel de ville,
logent les services municipaux, une
ei oie des Beaux-Arts, de grandes
collections d'art, les Archives de la
V ille. Le Musée,- dû à l'initiative de
Fiancois Devosge (1709), est l'un
des plus riches de province : outre
de piecieux restes archéologiques,
( n y admire l'œuvre de Rude, le toiii-
1 eau de Philippe le Hardi et celui
(Il Ipui sans Peur, joyaux de cette
Thr.iirr (|ui borde la
I lit place liainuau, d'où l'on entre
lu Musée, s'élevait la Sainte Cha-
II Ile, église particulière des ducs,
fondée par Hugues III, en 1172. Toute
I histoire de Bourgogne y était écrite
( n maint souvenir : les ducs y étant
I aptises, ce fut le chef-lieu de l'ordre
(le la Toison d'or; les drapeaux de
R()( 1 oy y furent apportés ; rois et gou-
\i meurs s'y présentaient, à leur en-
li dmsla ville. I.,. 8 janvier 1791,
I m iiic fpiiiia l'i'iilisi' •■! emporta la
t( ut fut gaspillé, dispersé; le trésor
I I les tissus précieux envoyés à la
Monnaie; les vitraux cédés à vil prix
CIIAÎM' DL JUr.A.
LA SAONE
259
A ni:
I.' d;i
lilldic
lioil {18110 . Sur rcin-
placemi'iit ilt'blayi'^
s'élevèrent les foiula-
tions du Théàd'c. l'a-
reil sort, ou [nui s'ra
faut, allcndait Sainl-
Êlu-nni'. A rcltr ]. lacis
une cliaiielle futclevi-e
au iv= siècle, par saint
Urbain, évèque dtî
Langres, au-dfssus de
la ciyple où s'assem-
blaient les pieniiers
rbrétiens. Kn Kl'i:),
une église la rem-
plaça; l'abside s'ap-
puyait sur une des
1oursduC'*«;™)/i gallo-
romain. Enricliie par
les dons des évèques
de Langres et des dues
de Bourgogne, l'ab-
baye, qui s'était grou-
pée autour de l'église,
devint le siège del'évè-
que et son église, la
cathédrale, lorsque
Clément XII inslilua,
par une bulle du
9 avril 1731, l'évècbé
de Dijon. Saint-Etienne
élait assez riche en
a'uvres d'art : les deux grands scu
Sliiter et son neveu Clans de Werve,
saccagé : l'église est maintenant u
heureux, Saint-Michel, autrefois hor
du temps et à la malice des
hommes. L'église actuelle est une
reconstruction ogivale du xvi" siè-
cle. Son portail, peut-être par
Sambin, est l'une des plus belles
œuvres de notre Renaissance.
La Sainte-Chapelle, voisine du
palais, était rr-glise aristocratique
de Dijon ; Sntre-Banie fut l'église
populaire. Klcvc d.' biin à \1M\
envii-on, elb- lui -hiliic .n l:;:i'i
etrestainc pl^ !.■. (.Csi u.nlirl-
d'œuvre de lart bourguignon.
Notre époque a restitué les gar-
gouilles qui hérissaient les gra-
cieuses arcades de la façade. Le
porche, qui fait corps avec l'édi-
fice, donnait accès dans l'église
par trois portes ornées d'un riche
décor sculpté, rehaussé de vives
couleurs. Tout fut haché en 1794:
" un imbécile, le citoyen Bernard,
détruisit à lui seul toute l'ima-
gerie du portail; c'était sa récréa-
tion hygiénique de chaque après-
dinor. » [Dijon à travers les âges,
[lar IL Chabeuf.) La restauration
générale, commencée par Lassus
en 185 i, nous a rendu Notre-
Dame. Dans la tour centrale habi-
tait le veilleur de la ville; à l'an-
gle sud de la façade se dresse
encore, depuis cinq siècles, le
populaire Jacquemart, mais bien
<lilTérentde ce qu'il fut lorsqu'on
le rapporta du pillage de Cour-
trai, en 1381. Près de Notre-Dame,
l'ancien Hôtel de ville a ic u les
Archives (L-partementales : d,iiis le
voisinage s'élève l'hôtel <lc Vii.-i' .
Ipteurs de la Chartreuse, Claus
y reposaient. En 1793, tout fut
ne Bourse du commerce. Plus
s les murs, a résisté aux injures
La Bibtiothèijiic partage avec l'École de dndl, l'ancien collège
Godrnn ou collège gratuit des Jésuites (IS87), où furent élevés Bos-
suet, Buffon, Piron, Cri'bi
Charles de Biosses; la bibliothèque
IIS. Le Palais de Justice est de ce
iiuartier : la Gourdes comptes et le
J'iirlement y siégeaient. Il fau-
drait, pour en retrouver l'aspect,
restituer à son haut pignon la
(leur de lis terminale, les statues
des deux niches, celle de Henri III
au-dessus du porche; devant les
degrés, les lions, emblème de la
Justice, et l'admirable porte ex-
térieure sculptée par Sambin. Ce
l'ut Louis XI qui dota la Boiir-
gogne d'un Parlement. La grande
salle de réunion dite salle Borée
Mcnt de François I'^'' : son plafond
ist l'œuvre du charpentier An-
toine Calley; elle fut magnifique-
ment peinte, armoriée et ornée de
belles verrières en grisaille. La
façade est duc à l'initiative de
Charles IX et à Henri III. On a res-
tauré la salle Dorée, ainsi que
l'ancienne Chambre des Avocats.
|,'( L'Ii-.' Saint-Jean, au cœur du
qiMi 1 1. 1 p iilementaire, reraonte-
i.iit, il,iiis son principe, à saint
Urbain, sixième évèque de Lan-
gres, qui y fut enseveli, en 373. La
première pierre de l'église ac-
tuelle fut posée en 1448 ; sa voûte,
en lambris tout armoriés, est la
plus belle qui ait été faite alors
en Bourgogne. Ici fut baptisé, le
■27 s.'plfinbre 1627, Jacques-Bé-
nigne iy.-NM(c/. Après avoir servi de
magasin à fourrage et de marché,
l'église a été rendue au culte,
en 18G-2. La place Saint-Jean, Ja-
dis la plus grande de la ville,
servait aux Joutes et aux fêtes
populaires.
260
LA FllAiNCE
S mit Jein foi m
Bénigne, un boni ^
en JlIiois de 1 n
but du M^ siccb -
1 veque de 1 an^n '
[iiemieie église ( r
int
ijnf
a li(, ui_ .11 1 u m mil
A, fut 1 l| iiit 11 1 I ( lit m
1( michit d uni il ml 1 ii li s
En 8<)1, les ^ uiiiui i i ni
1 ibbayeetmas^ i i ni I -^ ni m
Mub, au x» bu.l ( / '
moine de Chinj,cii\u^e I ii mil
Miyenl, a\ec douze cuni| i n n
leconhtiuit 1 1 glise sur uni \i i
< ijpte ou sont les lestes du m u
t}i, et une lotonde iinilee du
s unt Sépulcre de Jeiusilern I i
< onstiuf lion, tiop hitne ni ui
quiit de sohditi en 1280 1 !() )
uni aulie la lemplaça Saint U
nu/ne fut la piemieie en di^iiit
des églises dijonnaises b s duc^
i leui entiee,y veniicntpiendii
possession du ducbi , en juiant
siii 1 L\ ingile deiesptLtei les pu
\il , s de la piovinte Ldblu>e
M I
t mil iu\, btulptuiLb du poil iil
ml n II , tout futmutib M Suiss
I u i lu uieuscment accompli, dt " ^'
nos JOUIS, unerestauiation gem -
iile, la Otcbe du ti insept, une fli cbe idc i
sljle plus pui que celle du w* sacle, b
'13 meties de h lulcui
Ln viste ten lin, dit C/i d"/ "( /s t nlnl
I I ii\i( 18 d Ouche Pliilii 1 1 1 II il II I
1 leiiiii le pieiie d une tluntieuse dont il \oi
de saf imille Les mcilleuis ai listes, du tcmii!
1 ellir Le poiliil de 1 e^^lise est remiiqmlil
\ 111 u sengubdilb ,auxétus um n ] u
de M dmi s Diiis le cliaui s I \ u m i I
Iliiih au\re de Sluter ]iourb s 11) I 1 d
Cisi lu le tombe uidi Jean snwi 1 ( m ( iiIk
plus; à la même époque, les bàti-
limenls claustraux avaient été
modeinisib En 17'JU, ksicligieux
lui eut I 11 isbi s, b s toiubeaux de
1 -Il I iib ves, dcposc s a Saint
1 ni-n i\ant de tiou\or asile
m Mil la Llinilrru^f, mise en
M nie, lut atheke p i Emm uuii I
I 11 te, qui s intitula « de t h imp-
mol ). , en 18^3, le Dqiailciiieul,
1} uit acheté la propritle, en a
lait un asile d alnfnes
Les ani itns teiiainsdp 1 irqur-
hii^f, ou d( jiuis 1543, 1 un s L\ei-
( ut au tu , sont devenus 1 un di s
[ilus beaux jaidins bnlinii jiiis de
I I ince Dans une lie eu coin enue
1 11 lOuehe, beli\e \ Htipitnl gc-
I < ial,àoni\A fondation 11 monte
lu MU* siècle et la leeonsliuetion
lu xvii° De beaux LouImuiIs,
mues pji {i place du Puiplc, la
I kae du 30 Oclubie, h place d>' ta
lUpubhqui, se tendent autoui de
II ville sans cesse giandissinte.
I i place du 30 Octobie, avec le
m munient de la Résistance, i ip-
I I lie le sou\enii de la guérie
ib 1870 1871
Fn^ahle, apiis la capitulation de
sli ishniirfr pu lo 1 *• mrps il aimee
,11 I i I h I [ 1 1 I ) du ge-
ib 11 lute et d un
(depuis IS^tb) a
F un
1 iMlb , )usqu i
1 is! ^ posa 11
t 1 ini il m
C
diin
1 1
bilibts, qut boulmt
( eoui u danb D jt_ n a^ec deuxre„imenlb de ligne .
\iiluii le
I m iche '
II lllo M I
Dijoa
lun en
1> u I T s DE
ai 1^ jn us Jchnn
nili,)nilL,liiuo\L
(Il II Iliicita, et
bl .quci Belfoit
iiH/Aa/ibbCum
leimini fai 1
manile S msictte
Diupliiniis 1»
mm II i Wei lei
tune II M ntu-
e\aeu(. Ilij m tt
uei (1 i7 ) \u
centie du ai and
fianiaibbaehemi
cloitie di b Cil a-
ncnt libiement
lieu\ le pu des
lil d un cilvaiie
■soib 1 est deja
^\elder ist b ittu
i 1 ,!/, ,.e,el
(19jain 1 I>,,a,
tiansf mue en
s élevé d une
eu\i pidfnnde
1 iiiidie d eau
campietianihe a
st le Puits de
reçu 40 000 liom
1/ 1 c Tiois des
mes, sous leb oi-
pi 1 h teb qui
dieb de Gai (4((Wi
s util lui.utleu
I ennemiluiikpe
t il 1 m ut s )nt
cbe lu'tthr, avec
b ( 1 iiis Slubi
lui m int bon
M 1 11, su i
une simple bri-
gade, pourl'uccu-
pei : Boss.ak est
tue on se bat trois
d 1 1 ,[11 pu
1 iirs ! 2\ _':'. j:m-
, lui 1 Ml 1, 1
\iU 1 il\ m
1 1 nT,,,|i'.', ,,l
,1111 siiinn nt ut
1 n,l.nil.|i„i i;„ri-
1 ii\ 1 i^e lut
hlili iTlrlil'c SCS
siii lout 1 u U\ 1 1
pulendiics victoi-
d. ( llUS d(
les en p,.inpeuses
depccbes, Man-
^\ iwe a\ iiit
178'J, il n'existait
tiuffel dirige à
travers le plateau
CIIAl.NE 1)L" JLIiA.
LA SAU.NE
261
(!■• l-.mgres les deux corps de Zastrow
■ I (le Fransecky, à la renconlre de
\\ idei En se boinmt <i diltndie
/' / n sans en \(iuloii bnu^ei au
lu u do SI piiilci siii 1 tnru mi pour
liiis(i Sun iiid II 11 use nmche de
fliiii ' /;(Ar// // m mha qu un e\tcl
luit iliil di p ulis uii, peut tlie un
nuiliiiiit f^cntidl pu bon ineitii
fui ( lit 1 suii I s la lui IL do 1 iniKL
<\i 1 I si (lli pu le di liBiiuioii^ni
PI 11 < ili la Ri imliliiiUP si^levp
1 1 si ilup du piLbiilent Climat, qui
futdi pute d( ] iToli ilOi sui II
lîiObses h I ihi ili nul /. ///(//
au\ r e du 1 11 lui |i I n m I m i
(Ir 1, a I illii hp piidi.dldii
piuu 1 II I liili I liiii ol Je Jouffio\
poui I s li_iiiis 1 i plite Dnrci/
I ipi" lli I un di s liiimiTK s qm
I I k plus poui I)i|iin, sa \illi
< iu\ du Hosoii , il ti uibloi m i et
ISS nuit le Suzoïi Uasquireom
luput et lleuii LUVLloppe le ii -
SI 1 Mil! deb eaux qu ilcii a Enlin
I I [d 11 ( lu Pi iijili conduit, pai uni
liiple illipile tillpulsdelbOOmi
fies, ui [letil bois du Pflrc, réduit
<liiinnnt mal(,ie son e\iguité
jdi in d onibie et de fnii lieui
Dijim est lune de nos Mlles de
province les mieux pourvues
<reau et d'ombrages. Au seuil
<le 1870, on n'y comptait pas
40 000 habitants; l'immigration
■alsacienne-lorraine lui a prolité, mais sur
<le voyageurs et d'affaires, dû à la const
l.yon : c'est le preinirr uianlii- de grains
<li'S vins, une ville iudusli irusr.
Vignoble bourguignon. — l.a Bour:
e l'aris-
'■tropole
hui
Vill,.
-liOr, ;
oi/7ie vinicole dépasse les
Or. Ainsi comprise, elle s'étend
/'(/(/.« lie lu Montnrpip, aujour-
de la richesse de .ses
produits, une cliaîin'
de coteaux qui clu'-
vauclient du nord au
sud, entre Dijon et
Màcon, au-dessus di'
Au-dl-S-.ills ,|,.S snlU-
mets, presque tous
boisés, les vignobles
regardent à l'est, vers
la rivière. Le sol est
d'oolitlie, avec bancs
de marnes oxfordien-
nes; le climat géuéial
est tempéré, bien quf
sujet à d'assez brus-
ques écarts.
Le vignoble produi-
sant des vins fins s'al-
longe à mi-côte, ib'
Dijon à Santenay, sui-
une longueur d'envi-
ron 60 kilomèti-ps.
C'est du rlimnt, c'est-
à-dire en langage du
pays, de la portion de
terroir dans laquelle
Je vin est récolté et de
la nature du cépage, que dépend
surtout la qualité du vin Climat
est donc synoinme de cm « Lors-
qui le Mn ]iio\ii nt du puiut fin
pi irili d LUS II s s ds d( la cote les
uji u\ ( \p(is s I usque foules les
I II oiis ( ullui ili s m cessaiH s ont
I le mise s en a u\ I p, que la 1 ( 1 oite
ainsi quel icu\aihonont éti 1 lilps
sui\ant toutf s les ic_|ps de 1 art,
i|iii b vin possède une bi ll( i ou-
I 111 que tous sis eluiKiils con-
stiluliîs sont 11 11 moriK usi ment
lu sentie eux qu il a un bouquet
tl un aronip spéciaux, de la
(inpsse, de la vinosile, que la
cuvi e est le pioduit d un seul et
uiiiijiu climiil qu ( n un motil pré-
si iit( uni supmoiite inconlestée
SUI tous les dutics, on considère
II t( non d ou il soit comme don-
II nit une tclc do ciiiee » (fli Au-
iiEi UN et n Dangi y Lei Grands
l iii\ de Buuigo'jne )
lis troiiiimcs ciiviis obtenues
I ai le mi lange du nuitien et du
</rn/(oi/, donne nt, en gincnl, des
MHS qui ont du coips f l une ccr-
I nui iinesse Ce sont des vins de
^11 de par exLpIli ncp Les qua-
ti unes cuvios Sont obtenues par
II Mnilicition du qniiiny Moins
ili iioliqui s, nuis [dus duis que
Il s d( nui is ils ont uni ^\ inde
h niiliisHPtdi IkiiuIuii .lesont
riMix qui se consomment sous le
. . ' e. ,, iiiiui gihiérique de iouri/ojiie ordi-
iiiino. Les vins blancs se distin-
guent de même en différents crus.
D'après lîerlall, lesums roiii/cs hors ligne sont: liomanée-Conli, Cliam-
bertin, CIns-Vougeot, la Tache. Vin blanc hors ligne : Montrachet.
D'une façon générale, on divise la Côte-d'Or en trois groupes vini-
coles : la Cote de Beanne pour l'ensemble des coteaux, de Santenay
(à Corgoloiii ou Comblancliien ; 2° la Cote de Niiils-Saint-Georges, de
l'une ou l'aulre de ces rnmiiiuiirs hCirri'i/; 'A" \:i Cote dijonnaise,
|iis.|u'.'i fyirri'i/. fti v 1 allarliani le vi i;ip ij.le assez i iii[H.rtant de Piom-
/.,-,,-. !,p groupe de
l!,-ui„„' ,l:{410 habi-
laulsest reinanpiable.
Personnages his-
toriques. Il Bour-
L-.'-\i>' :: > ■■ l' . ..nile en
Ih'Miiii' - - ' llrnard,
liiihl.th iir ij,' I ateaux,
rrln,]uriil asi rie , qui
rriiuja son siècle et en-
I. iii.:-iir, Conrad, avecle
1-1,1. I iaiu-e,LouisVn,
.1 I I I i-j>aile, était né a
1 ial|.lille-les-Dijon(109l-
l I .iS). Le dernier des ducs
rapétiens de Bourgogne,
l'hilippe de Rouvres
l:ii5 K'.i'il' ; les ducs de
la in.MM.n de Valois,
,/,„„ sans Peur (Ul\-
I ', |M : l'Iulippe le Don
\ ,'ir,- I ',. : ; ( l.,irlcs le
ï -•■■ 1 I ;;-i477)
\' ! - I,-, : /■ 'ne Vol
liûur-
//
liai .1 - .. ••■'•• li'S de
la Keii.Oî.b.iiue buurgui-
pnonne; Bonaventure
Despériers, esprit ia^k-
LA FRANCE
' H I N C I P A U X Cl
nieux et indépendant (mort
(1509-1S73), pris à P;i.vic, ci
tour, C( ' I ri I H . u I . I 1 1 1 1 1 1 . ■ I mm
sain/e ./- / /
grand- M M ■ . .1 \l !< — . ,
qUeS-lliin rr /.'.• ': / | ( , .'
frani-aJM-, .1 1,1 i,m- mimI,
(1669), |Hii- A'- \l. ni\ |(,x|
du vrni ; i- |.i - i.|. Ml ■ ,/../7 ,.',• ;;'.•• ,7 , I
amis dr- /' / .
(1674-i:i. I h , / /' / ,
mais dcN'jiiLi, |i.M- Il \ 1^11, ur iLl .'n^iiiMlil
nuateur de Lulli el le preeurseur de Gli
l'iiumeur railleuse; Erhne Mavwite {\i,i
de Bc.-ume, qui contribua à errer la |>li\
/.M»;,. L. Chrr. ,,,.„/,. ,/,. vu/r..,, ^1:1, 7 r
MmIiMiMI-iUmIM, 1. ,.'!.•, |,„MI. M. r .||,| ,.
Gii,:ii,:ii, ,1e .1;--,,/',./,,,, /, M- .1 -. Minr I 7 '1
l'i); Gaspard de Saulx-Tava?ines, né à Dijon
lant de Orisoles, de .l:n-na.-, .le Monrnii-
borêrent à VHisloire T.afiirelle de Bufîon; l'historien Févret de Fonlette
(1710-17721, coïiseillrr .111 l'.irleiiirnt de Bourgogne; l'annaliste Fi-ançois-
Cléi/ient de !'.<:■■ |7|, 1 >., I.im lu-lin de la con^i-iL'.il imh <|,' Saint-
Maur; le
homme d
. Ihvs
qui n d,-,-
IXiS ; llM
iirgui-
Cun,;l, IM-
ement
de la ^un
ettrés
Colll-llr ;,
Dijon
teeli,
grand bl.ilu.iiic l'iaj^ç.us lin. le ,i;.m I,...., , Ir
goix (180b-lS6i), qui veeut au Siaia et noua h
cales de ce pays avec la France; l'amiral Rmis
J.-B. Ileini Larnnlaire, né à Rei-ry-sur-Our.
iii ii.iiiii iii-h-, ne a en :
ii<lMiiMM,-, (JMMi il adonné les
"■'"'""/-■// Chilsoo), et chui
qm tuU5 les deux, colla- saii,
s, l'un d(
Romanti
harles et
/;. Fnlle-
l.ullnnl;
s orateurs
que de la
Désiré Ni-
CLIÎK DE VOUTE, AU MUSEE DE DIJON.
BASSJy DE PAJ{JS
\
I Ssâ
&».I-=:EE ISrS. saîi
: ^Tm lifjT ÙSS SPHn&ÊS ïii- Ji Ssili-
5B'irr;*r la
îvMi p.Mis ■ÎSÏ
uiassiâs de iii->Er*- s<l4 z A ^teicr*»
Massif -r/esianci e-ï JTnjïîî/ .tff
rOmfii. Cr-îîie Tis:* rr^ic-m
s'-r-TETT-? s^ET 5a Jtaa'rlie- A na-
iertSEêrfs. dif jw-ts laïsës p«ar î* i*:jniîs p>.r'L".£T'rss2S' -Jr* eim asiriasi
qnï s".î-îajfaiï*-]iiit éaas I^tmitn pulî*: 'Je Pmt.
iJteJŒ Sfr-Œils : c*Iiiii dm P'Mi>m e5 crfiai iii-!- te C-^Jf-^O^. ir-aaTr*?!!!! :;a
c«'nîi!Biiiiîllif dlereanfiÊiiiite et ©jimps-inJ s*s c.ij.uïiijHuiDâirauisO'ms â T'rxi'i^ifmr.
aTec la r'-jd'iS'iii d* Sa GarS'HiMe a« sîjii- aT*-f rr-ZIi'is 41 RJb.:»mi* ■î-î 'âi Rilia
âfe^ss. T"'-™5 !■"-= -^-"lîîrs d"*an qîEÏ en sîlîviamiemli la «l-f'rliTÎS.f îiafrfjrïirTiire
îâ.>iii ri, exreî"ti? yK-uor la Li-ïre Œtti-j'Hiiuae. qua a *:■?
ffleai- - - ■ - i™-? dir^rîe vers îa m-er. for tae îiiB*
da :^ -- --. entre îeî.3^5* 4ela BretaLpaeet cri!iiiâ
de i "^ - l'rrsre- sair is li*ôr-inî des rr«riia*î f ai-
]I^û^- - ^. ._ r«>mle, le iaiis.'-eaiŒ de Sa Maiine eî îe
ses L . i|»]j»iiM .uŒ Bbiisif der<»Be5t,sei>-Têleaïïeiiii'r-:"ire.
j'ims - c»ii r€»imT"i!Be=. les aiiJî>r->5-ss dé'rK"ita5aiBtes qm
<-3T- " ■ -nuenil le iBSSsïn dît jurrï*»^
Paris, r-i -:::.-.„ ci.p<i:llaie de Sa Frisce. «s*, le î-yer d'ayf.ei «4
-cicLisiê le idbFibJ de c-ôimDeaîialiïWi de ia lîe de ce lassiB; Itv^îs
. HEp*:-îïEœîes se rassaobi-leinS en
eî T'Vjif. e.î eiâes xefflrwseatiMttî â eil*s -
Ift» de£i>ës. Lii ÂiT^eaî ~» SRsnpêr me.:
d*s*reitt-Jliiii«s des liaaiJeDis. A ri-c-ndeat,
SJET îeiiiiv.ia.Je. «2eae lem-— - -- - - --■ -
d'uEBe î':-'B£Tnie s^fsie d'au: - -
srorii- de Bi-îre mjs^ e^
amifinel il s'eœTSufiae. Fi : -
5Miiî*S- Caï. â FeX'ref.lî'D'ii ém j-^i -
ment imitliaé Ters ia Loire, dat- -
iîi desïTBCli&iD iJiifrenâ'âeile. j'iar
i^'r-înir* mtenl.se da imassif îer
jpil, la r7ini«"iiiinrsr des fe-rmaâi-i; -
dmî .l"->r.iiiiaaire •çiu'a moe •reitat "
â M'C-reZ. la Jlerne â Êp<enBax.lia '•'
C&aïKBT. î>.>]iiî parreBiDes â r-;"iiBiî'- -
•feSiamcrsiies m'einf^beiL: j :.= ' -
et de .à-.njiiBeï la jolai':
ïïeiiims. <-.:..imim»e mae île i -
f <>:te ile esî -*• -t^'
e^iîe^'dtffl dsuBis le ^ -
ma~:Sjf î'-rtiaire.
^ii*-a dm r^-se î- .
He-de-Fraiice.
"lI. â.cJ!là- je
-. Teae est
et Sa 31a: -
d"eaai •!--
dro'i'ee! •. _
«ÇTuTils ffll't ■
are^- 3e îe:^;
proJ&ndegiT i
: Jorre Tire â ■âêdmciatiirr r«-keaacle,
---à esitamer. Aîii~î a dô naUre.
;- f:L; Ir -.ri îr :r-. --iïsîfrrfe-. tua sHi'M cc-iai-r df-Bî îa
■«S acoTue p»en â j-eîŒ. La dsrecîk.n Je I" J kw. î-rès de sea
I.A FRANCE
(■(.iillucrit iivcc, la Seine, et surtout celle (!■■ (■.■ (Iriivc, eu
et Moiilereuu, justifient jusqu'à un ceilaiii pnjiit cetti'
Mais il faut aussi faire la part d'uu fait inipurlant : le
de la craie. » (Di: Laitahent, Dcfrrijition du bassin parisier
LA SEINE
Le Fleuve. — Les anciens honoraient, dans les sources, des divi-
nités bienfaisantes. Un beau et grand fleuve comme la Seine
dut avoir ses fidèles et son culte. Aussi a-t-on exhumé, près de son
origine, les substructions d'un temple antique, des fragments déco-
ratifs, des débris de statues, une petite galère en bronze offerte en
ex-voto à la déesse Seij^iana, enlin une prodigieuse quantité de mé-
dailles appartenant aux piemieis siècles de notre ère. Le nombre
et la diversité de ces (ili]eis, ncneillis pour la plupart au musée
ai'chëologique de Dijon, altesli ni, I inipcn'taiice de la divinité que
l'on implorait et celle du fleuve i\\\'\ pu- ille, ou voulait se rendre
favorable. A une époque où les l'mi s il r.m ((:ll^lilll,lient, en dehors
des voies romaines, les seuls ninvens de eiuniiiunieution, la Seine
ouvrait aux voyageurs et aux nianliands, venus à la remonte de la
Saône et du Rhône, le cœur même de la Gaule, sur l'hoiizon de l'Océan,
de la Manche et de la mer du Nord. Ainsi l'Orient se liait par
le lleuve à l'extrême Occident. Aussi les nniites, ou bateliers de la
Seine, chargés de convoyer les batiuiux et les niarcliandises, for-
maient-ils une corporation puissante : l'une de leurs principales
stations, Lutcce, berceau à^Paris, au carrefour des roules qui rayon-
nent par la Marne etrOise.rYonneetl'Eure, vers tous les points de
l'horizon, estdevenue l'une des grandes capitales du monde.
Sources du fleuve. — Sous sa voûte de rocaillcs, une Nymphe,
sculptée par Joufl'roy, symbolise aujcjurd'hui le génie de \a.Seine, à la
place du temple et de la slalue Moiés par les anciens. Cet appareil
factice préside à l'émission des picniiers filets nourriciersdu fleuve :
c'est un jeu d'en franchir la maigre coub'e. Tandis que le Rhône
jaillit àlalèvre glacée des grandesAlpes, par 1733 mètres d'altitude,
el. pie la Lui ri' (b'vale à 1 5S4 mètres des hauts sommets dominateurs
ilu Miissif ceiitial, \a.Seine, humblement, vientau jour, par k~\ mètres
d'altitude, dans un repli de relief médineie, à la suliire des plateaux
de Laiigres et de Cliàtillon. Nulle pari . eli,. dursile, mlerjelee du
Morvnn aux V"Si;es sur la double déTlivih- Av la Siim- el de la Saôni%
ne piésriilr d'.di^l/ifle s.'i ieuv ,i la lii-culation : sesnodosilés les plus
ciuii'h 1' - Il ,iMi ijiMMi l'.i- r, -Ires. A lamodestie de ses débuts,
leu Oi |.n |ii_> I , il Lie I ' Il l'i lune vingt fois séculaire du grand
Heine |i,ii i~e II. ( , •■,! i|ue, ,i r.iiruiitre de ses congénères, la 5'ei?i(?,
au louiN a--.iLi [mi- I,i pei .ilulilé des terrains qu'elle parcourt,
aliiiieiii, e il', Inuidiiih s >. m , es \ ives et d'aflluents venus comme
(die de hauleurs uioyenue.s, elli.iil ,i l'halufat humain des conditions
exceptionnellement favorables. \j- Hhùn,', lui, tombe de trop haut
et court trop vite; la Loîrc, f.iile ,1e linn,,uis mal ajustés, au sol in-
cliné, trop souvent imperméable, tanlnt pauvre cours anémique
perdu dans les sables, tantôt torrent furieux et dévastateur, est
d'humeur trop fantasque. Au contraire, la Seine, encore qu'elle ne
soit pas exempte de fantaisie, attire et séduit par l'aménité de ses
approches, la constance moyenne de son débit; elle est plus
près de nous : c'est le ]dus humain de nos fleuves. Sa natuie, au-
tant que la situation privilégiée qu'elle occupe dans l'intervalle des
deux mondes, en ont fait le lien et comme la coulée de fusion des
peuples les plus divers.
Le sol fissuré de l'oolithe qui accueille les premières eaux du
fleuve lesboirait, si d'abondaules '/r»»// nuil.iiues ne les venaient-
rappeler à la vie. Née àlNmi nieii-.'s siub^'^l Je Snini-Cirniunn-
Source-Seine et à 3 kilomètris I 2 siul île (diiiiin ,iux, la .'^>7//l si-
nueuse, après s'êtrerecueillie dans lélaiig île la Gn/lmulc, à l'uiiibre
des pins et des chênes qui ombragent sa rive, prend, à Billy-lès-
Chanceaux, un ruisselet, le ru de Charmeronde. En aval d'Oigny et.
sous Duesiiies conflue le petit torrent que nourrit au fond d'une
combe étroite et rustique la Fontaine de Lafont, jaillie d'unevaste
cavité souteriaine. Luesmes, ancien chvïAiftn dxi. pngus DuismensiSy
conserve les restes importants d'une vieille forteresse féodale où
résidèrent souvent les ducs bourguignons de la première race.
Quemi(jiiij xt\a.v(\\x& l'issue du gracieux vallon que sillonne \<xB aller elle,.
BASSIN Di: l'A RIS
2C3
fille de la Duiiix uu .source île la Jlochr. Plus loin, Bn-inur s'uc-
ci'oclie à l'arête ouverte sur la vallée du fleuve par le Bn'wn, ca-
pricieuse petite rivière du vallon de la Chouette, réputée |iour sa
limpidité et l'excellence de ses truites. Plus loin, le charmant village
d'Aisei/sur-Seine offre aux passants les restes informes d'un an-
cien château, séjour aimé des duchesses de Bourgogne : une fon-
taine légèrement pétrifiante alimentait les fossés de l'ancienne rési-
dence lu'incière. Des deux sources de JVud, l'une, Bdh fontaine,
gagne encore la Seine; l'autre, la font des Goulottcs, a été captée
par la ville de Chàtillon. Car il aiTive, par certains été chauds, que
[a Seine se vide pou à peu, sur le fond perméable de l'oolilhe,
jusqu'à pei'dre haleine en amont de la ville. Mais, prestiiie aus-
sitôt, une fontaine abondante et qm ne tarit jamais, la Dniur <lr
Chàtillon, apporte au fleuve, en eaux ordinaires, tJOO lities d. par
exception, jusqu'à 3000 litres à la seconde. A quelque 200 pas ib- là,
une voûte de verdure ouvre sur la soîtrce des Ducs. iVloins im|ioi tante
que sa voisine, le cristal de la source est si pur, son eau si IVaichis
qu'on la dit capable de donner à si's Ibléb's une éternelle jiMinesse.
De fait, cette source a des
propriétés thérapeutiques
bien connues qui la font
comparer volontiers à celles
de Contrexéville.
De beaux arbres le Ions
,1e l.i.SV,,,,', lAl|.'e,leS lioU-
lani^ers, le beulevard des
sources, le cours l'Abbé et
ses tilleuls séculaires, le
jardin de la Mairie; les pe-
louses, les oinlu-a;.'es, dans
!.■ ( .iilr.' ib'v,|ii,ls s'érige le
muni Ml ,b s .\i,;n-.f; en-
fin, au-(bssus du massif
boisé qui surplombe la
Douit, la belle promenade
aux larges allées, aux bos-
([uels semés de gaies clai-
néri's, que planta André
liinnont en 1789: combien
de villes de province vi-
vent dans une aussi opu-
lente jonchée de verdure?
Sur le plateau dominateur
de la ville, se profile la vieille
France. — II.
'<ntnt-Viirle<:, préci
château r
castcllum,
core, dai:
.M on ta une
nn.> cipiMM
des .iels de
le 1;
lin ,1
1 X' s
1 I'Im,
, Uliel
é,le
d d
iurl
d
;l
)nt
ite
■v
1. .|in
le>le
le lu
ne
en
llle,
gl"U|
i-e à ses 1
UH
Vha
tilUm.
A siL
nali
r cn-
Mise
du
baUl
âge
de
la
au
sie
-xV;
ne àrinili.ilne ,!,• siiiit Bernard (Viollet-
a signalé l'originalil.' : la r|,a|Mli,. de l'hospice Saint-
■id'ois .Niptre-Danii- . r<Ai>i- cb nianleb-e, la plus importante
au \M' seili'; .iitin. \r Iniig de \ixSeinc, qui rafraîchit
, si'v laillis .1 >,-, I,' s, durant plus de 2 kilomètres,
II. au diiinaieebal Mainmnt. (4698 habitants.)
lurges de Sainlc-Coluinbc, Elrocheij et ses trois fontaines,
lires encore, confluent le ru de Pothières et celui de
■es A/us»!/, la Seine capte coup sur coup trois rivières :
Oiiirr. et \'.\rn'. au ((iiirs pill(ires(|ue. Sur la /><7(r/)ic,
266
LA FRANCE
et d'Abélard. Sur le connuent
même de l'Yonne, lu où le cours
d'eau « faut », se perd, dans la
Seine, Montereau (8 617 habi-
tants) prit, au vi" siècle, le nom
d'un monastère dédié à saint Mar-
tin [Monnsterium, Montereau). Deux
ponts soudent les rives opposées
du fleuve et de la rivière, en s'ap-
puyant au promontoire intermé-
diaire effilé par leur double cou-
rant. Ici se dresse la statue équestre
de Napoléon \" : elle rappelle le
fîlorieux et terrible combat du 18 fé-
vrier 1814 qui délogea les AVurtem-
lirrgeois des hauteiîis voisines de
Survillo, piésai,'e heureux (on le
croyait du moins) d'un retour de
lurtune pour nos armes. Ici encore
se ih'iniil.iii.aii w" siècle, une san-
glai] !'■ I m:j Jii- .pii eut pour notre
pa\s |r- niii-.^iu. •lices les plus dé-
sastMUM-S, 1 a.-»assinat du duc de
Bourgogne, Jean sans Peur.
Le
eptembr
l en-
tiriselles possède une église dont la crypte aurait servi de refuge au
fameux chef des Lingons, Sabinus, et à sa femme Éponine, qui,
après avoir échappé neuf années à la vengeance de Vespasien, payè-
rent à la fin de leur tète le crime d'avoir voulu secouer le joug de
la conquête. Dans la même région, Verlault rappelle un ancien op-
pidum gaulois, devenu plus tard une florissante cité, Vcrlilium, à
laquelle les débris exhumés de ses monuments donnaient une
vaste él.-ihliic, .-njnt >:i ,b-lnirlinn, ;mi i\'- m.'tI,..
. L'Om /■'■'■ iii' I.' !■ .Ir Lih'i '■ ,i >-■-, \ ,,i- s ni liiiiait champêtre : Recey
y futle 11' M ' ,111 ,|i> I illii-h.' I ;i 1,111-. 1 1,11 1> !.■ vallon de laDijanne,
sœurcadelle deH»uire, i:.^.>uru(.\. r\ , al kil.. mètres, la fontaine de la
Cave, ancienne station balnéaire gallo-romaine où l'on a retrouvé,
mêlés aux restes d'un petit temple dédié à Apollon, des fragments
d'autel, de niosaïqiies, de statues
(musée arili<'uliii.'ii|iie de Châtillon).
Bar-sur-Seine dresse sur la rive
gauche du lleuve sa tour de l'Hor-
loge, débris sans caractère de l'an-
cien château des comtes de Bar : sa
vue frappe l'arrivant. Puis c'est, au
débouché du pont, passées les usines
attachées a la rive, la rue Thiers,
axe de la ville, d'où l'on atteint, sur
la place de la Halle, la plus originale
maison de Bar; l'église Saint-Etienne
(xvi' siècle et début du xvn'), qui
possède une œuvre délicate de la
Renaissance et de très beaux vitraux
anciens, dont plusieurs en grisaille
sont atlribués à l'école de Linard
Gonthier, sinon à l'artiste lui-même.
A Bar, commence le canal de la
Haute-Seine. (3 107 habitants.)
Troyes, où le fleuve se divise en
tant de branches, de canaux, de
rigoles, qu'il est partout et ne se re-
connaît nulle part; Méry (à droite),
Rumilly (ville industrielle, à 2 kilo-
mètres de la rive gauche), Nogent-
sur-Scine {ses deux ponts et son île;
église Saint-Laurent et sa belle tour),
conduisent la Seine jusqu'à la ren-
contre de VAube (rive droite), sous
Marcilly. Dans les iKirages deNogent,
ferme du Paractct, sur l'emplace-
ment de l'ancienne abbaye dont la
crypte renferma les restes d'Héloïse
Boni-'':;!!!' Jean sans Peurutle dau-
"''■'""■ phiu Charles, plus tard Cliarles VII,
se renouutraient au pont de Montereau
pour sceller en public la réconciliation
des deux parlis qu'ils représentaient. Chacun des deux princes était
accompagné d'une escorte de chevaliers armés. Comme le duc, après s'être
agenouillé pour rendre hommage au Dauphin, se relevait, une mêlée con-
fuse l'enveloppa et il tombait frappé à mort, tandis que Tanneguy Duchâtel,
l'un des compagnons du Dauphin, entraînait son maître au château de
Montereau. Ce crime eut des conséquences terribles. Pour venger son
père, Philippe le Bon, duc de Bourgogne, se fit l'allié des Anglais, leur
fit livrer la couronne de France et la moitié de son territoire par le
honteux traité de Troyes, signé à son instigation.
Partout les soldats bourguignons prêtent main forte aux troupes
anglaises contre les Français, à Gravant (IMi), à Verneuil (14^4). Tout
le Midi, l'Ouest, le Nord sont aux Anglais : seule tient encore contre l'in-
vasion la ligne de la Loire, faible abri derrière lequel le pauvre roî de
Bourges, Charles VII, traîne sa désespérance et ses ennuis.
Vkib p-iiiit Je inned' il c elle délivre
(•il 11 11 I 1 1 lit la -victoire a Jai
f, m I 1 II \ I I Ile Tiojes Reims
UM 1 I I I I 1 1 I ( barlesMI bar
i piu pus I 111 I I 11 t i(ie rti
dt Fiance Dit | 1 1 I \n„lais
iLcuknt m 11 1 t \ | li It in i
iiualions de ii ill i lu n I qui le
doutent pour km inllutntb le prestige
|ue dcnne laMctoire Chai les MI he ite
i ontinir 1 ihn qui cnlnme Jeanne et
{ Il I I II I nnimi I a
de seiieux pour la secourir et Kdelnrer
pai ceux H même qui lui devaient 1 bon
\iul
Li
= ■^50
dt k
1 la funeste ^ii ii
la France 1 a\ ni I
dcfection de 1 m
était pour ceux
expulsion définitive. Mais le cume de
Montereau fut vraiment trop cher payé.
Dans l'ébrasement du Loing et de
la Seine, la forêt de Fontaine-
bleau déroule, au gré des mouve-
ments du sol, les remous profonds
de ses immenses fulaics. Sa super-
BASSIN DE PAHIS
267
.Jim
immm
Jwt-i^
r n n n H n n >M ai. ilJ II
î!i! il n iî im îî ifii !i lîiî Ï!
il .i
0*^'
firie, revisée en
1892, est de
1688!) hect;ii-es;
au nord jusque
près de Melun,
au sud vers Ne-
mours, à l'ouest
jusqu'à Jlilly,
donnent 2S kilo-
mètres d'est en
ouest (Moret-
Milly) et 30 kilo-
mètres, du sud
au nord, à l'en-
semble du mas-
sif boisé dont
elle est partie
principale.
Le liètre, le
chêne, le charme,
le bouleau, le
châtaignier , le
pin sylvestre
('■es exceptionnelles
les pins mari limes
chênes rouvres, les
sont les principales essences de la Inn'l. 1..
de 1879-1880 l'ont fort éprouvée : la plup
durent être prématurément abattus; seuls
hêtres et les charmes résistèrent, sans trop de dommages, aux mor-
sures du froid. Chaque année d'ailleurs les gelées printanièrcs altei-
cnent les jciiiirs plmis ,1c m i.iin-. . ,iiil..ns: ajoutez les incendies qui
dévorent i"i i.mImiih hmmI ,|. , ||, , i.n .^ . nliers : il n'est pas surpre-
nant que, mal-iv Il > |u. , .mihiii, |ii:-r^ |iour la défense, la réfection
ordonnée et le pfU[ilemeut, celle Miai;iiilique sylve présenle, dans
ses parties vives, des clairières ouvertes à la lande et au dé>ei l. Mais
ce désert, ces gorges chaotiques, encombrés de gros blocs nnuissus,
ont aussi leur beauté : car le sol de l'ancienne forêt de Itirrr ^(■'ê■tait
aulrelois le nom du massif boisé de FonlainrMr.ni , l.i.ii (pie pays
de plaine il), est loin de présenter une suificc muloi nie
Ses assises sont de plusieurs sortes : 1" lniion (/'.s lrrriis.^cs recou-
vrant le calcaire de Brie, composé sableux, mélangé parfois de gra-
viers calcaires ou de dépôts caillouteux (grès et silex du poudingue
de iNemoursi ; 2» travertin de Beaucc, sorte de gravier calcaire sou-
vent siliceux qui
recouvre les
bombements
qualifiés monts;
!!'' s-iblcs et grès
ih Fontainebleau,
dont les masses,
pouvant attein-
dre une puis-
sance de 'iil ni(''-
tres, forniciil un
banc rêi.'ulii'r
sur un sulistia-
lum sablonneux
strié de nom-
|MM-(^ CM |H,,|-
(Jlll-llc^. I a/-(C|/-
licre et les mar-
nes de Brie qui
encerclent la
foret, les marnes
vertes dont la
bande s'effile à
hauteur cons-
(11
1 âge, signifie pla
tante, le long du coteau qui borde la Seine; les travertins de l'âge du
gypse; les limons et graviers anciens des vallées achèvent de
définir l'ossature solide de la forêt. L'élément siliceux y domine;
aussi les eaux, filtrant rapidement à travers la plate-forme per-
méable, n'onl-elles pu former nulle part ni sources, ni ruisseaux,
ni réservoir lacustre, sauf dans les affleurements des marnes vertes
et au contact de l'épaisse couche d'argile qui retient la nappe soli-
taire de la mare aux Évées. Les creux de la forêt sont des ravins
secs et ses vallées des dépressions sans eau courante, au flanc des-
quelles croulent les rochers. Partout eu effet où l'érosion a em-
porté les assises sablonneuses sur lesquelles reposent les grès de
couverture, d'immenses tables, enliain('cs faute d'appui, se sont
r( un pues, morcelées en cataractes, le -) c^ Mx v. mu 1, -.pc I- l.i nature
est venue jeter un manteau ru.sli.|iic. Ain-i >c .1. ..i^cni. J.ms l'uni-
formité de l'immensité verte, des Icna^x-s de \2i\ .i \'rl nc'li-es de
haut, ramifiées en collines allongées, souvent rompues; des plaines
ondulées, des vallons étroits à fond plat dont l'altitude varie de 40 à
80 mètres (la ville de Fontainebleau est située dans une dépression
de ce genre); enfin, sur le flanc des terrasses, des versants à pentes
douces, le pk;s souvent abruptes, on surplombant dos gorges sauvages.
LA FRANCE
On peut suivre ainsi huit ou dix chun ns \ui li i\ is ni I i / >0
presque [jarallèles, dans le sens (Je 1 est il u si II lis| siliun
engendre une infinie variété de sites, d ou vient un ^i md chaime
Bien que sillonnée par un réseau ties complet de loutes, dont
100 kiiomèlres au moins sont empieir s sans romptei les giandes
voiesdec nuiiciilinu ihilion.il ! | il ii ni 1 niililaues, et
les di'liciriix sniiM'i s ihis ;'i lui- I 1 I ii\ I \I Denecouit
et de M. C-liiMl, Miii (|i-\Mii,- ( uli 1 I 11 I I h Funtnme-
6/en)( cousiMM! a.sM-z d'opiileoles liiUi s l I Mil s s luvages poui
faire la joie des amants de la natuie hi 1 exploitation legulieie
des bois donne encore à l'État un ie\enu annuel ((ui di passe
SOOOÛUfrancs, elle n'atteint pas, ou du m inspu I. h is le .il un. s
conditions, les réserves de beauté
mises sous l'égided'un service de pié-
servation. Les arbres séculaires ne
sont pas rares : il en est de vénéia
blés qui conservent sous le poids
des ans une noble allure; tels le
Pharamond, le Cbarlemagne, etc
Ces vétérans ont leur histoire et
aussi leurs légendes. On s'étonneiait
de n'en point trouver ici : elles han-
tent les cantons solitaires.
Les sites les plus riches en beautés
naturelles simt : au sud-est, de Mo
ret à Nemours, le Long-Rocher, la
'jori/e aii.r Loups, la mare aux Fte
enlie la route de Nemours et celle
d'Oiii'ans, le rocher des Demoiselles a
l'ouesl-sud-ouest, de la route d'Oi
léans à celle de Milly, les rochers et
gorges de Franchard, le Mont- Ai ju
les gorges du Houx, les rochers de la
Salamandre, les Hautes-Plaines; a
l'ouest-nord-ouest, de la route de
Milly à celle de Paris, lessplendides
futaies du Bas-Bréau, les gorges
d' A/iremont ; la vallée de la Solle, le
■Gros-Fouleau,le?i!Vi./e l'Aigle, en le
gagnant la Seine, à l'ouest-nord-esL
L'attrait de la forêt a fait naitie
sur sa lisière, aux approches des
réserves artistiques, de fraîches le-
traites où, a|irès celle des peinties
■est venui! s'installer une clientèle
ipi.
iT 1 tiipsoin nlsiini .1 uni rohueélran-
\l I I II 11 ni 1 s frrvents de
I 1 m I MIS I , iiM li.T,- du vil-
1 - I) uv m iiill iib do bicinz. un rustés dans
un liiisie lo.liei lajipellent les deux grands ar-
lisi.s Outie Bmhi'tim, que favoiise le voisinas-'e
ili s lulaies du Bas-Biéau et des gorges d'Apre-
inont, Monttgny-sui Loing , Marlotte, Nemours,
(liez, BeclosPS, le Vaudoué, a\ec ses rochers
etianges ou puise la capiicieuse et charmante
ii\H le de l'/ico/e, Noi\y-':in-École, Arbonne tiMa-
'Jinm, Bois-le-Roi altiientune clientèle grandis-
s ml. I a iive gauche de la Seine, du Bas-Samois
I \ iImiis n est qu un long boulevaid de villas et
I 11 hliliiiis (hampetics adoss.es aux grands
I 1 \l Us il intéueui même du massif, pas un
iili hilili SI ni F intainehleau vit enchâssé
il ins I 1111 il, SI 1 ,1 I I4b80 habitants).
Fontainebleau d il son existence à une rési-
iliiiie piiiiLiiie, dabiiid simple rendez-vous de
.hisse que les lois de Fiance y construisirent.
Elle fut, au début, foitifRe, car les bois n'étaient
pas SUIS, des biigands lodaient dans les pro-
l.indeuis ou l'on ne lencontie plus aujourd'hui
que des ceils, des biches, de raies chevreuils ou
i|ni Iques aulies innoi entes betes : lièvres et
I i| ins il lit il 111 n s|. _ui le
I I pli 1111 II 1111 ni n 11 qui Suit faite du château
II 1 lit nui I II lit ■^t 1 ip[iin te au )(.gne de Louis VII,
ijui batit Id une chapelle dedae a saint Saturnin
et la fit consacrei pai Thomas Becket. Saint Louis
j vint, Chdiles V s y munit d une bibliothèque,
d'où l'on conclut à ses fré(|iiPiils séjouis. Jl.iis,
^ les 1. rniers Capétiens eties premiers Valois, 1rs i ms ili> l'un ne,
I s MI, Louis XI, Charles VIII, Louis XII donniiiiilliMir pivlé-
lence aux boids de la Loue et résidèrent souvent a Lliinon, Loches,
Plessis les Touis, Amboise, Blois
Iiançois I'^' fut le viai cieateui du palus Ses successeurs y
ajouteient Henu II, Henii IV,auqui 1 sont dus \\ ltI. ne de Diane,
les bâtiments de la coui des Puni i s |, li,,iii, . i, , I unis XIII,
Louis \IV louisW Louis X\I,Adpoli ni 1 onis W III, Louis-
Philifp II en II suite un ensemble dis|kLi atc de paulluns tant bien
que m I | ish s i mi gnut plus ou moins pui , a mesuie que l'on
seloun I -oi 1.1111 s Poui oinei son pal us, Fiançois I"" fit appeler
dllili I fin,^ ,, \iriilo dell Almti , \ n/niile, Bos^o, toute une
[ili I iiii ili pi iiitii s. t de .1. . .iidteurs
qui poiii 11 I iii p is ili ]iii niier or-
ilii, s.liiint i.p.niliiit foi mes à
I école des maities de la Benais-
sance Depuis eux, chaque souverain
bâtisseur donna caineie d ses goûts
. I I ceux de son temps, cred un cadre
poui sd\ie a\oii les appaitements
qu ils lidbitaient, on les duait partis
Vous venez, associés en façade, le
pavillon Louis \V, les appai tements
des leines meies (Maiie de Médicis,
Anne dAutii.he), ceux du pape
Pie \ II et la chapelle de la Sainte-
Tiinile en tiait d'union avec les
Gonstiuctions primitives, les appar-
tements de Napoléon adossés à une
galène Fiançois P'', ceux de Marie-
Aiitoiuetle et le salon Louis XIII,
faisant ceii le autoui de la cour ovale ^
.lil. lin |ioii|on n\ec les portiques
ili 1 1 m iM ill 11^1 i/riliue Henri II,
II I In I- I M iiM ,lii pih.is
Diiis , , s siii, s s,,iiiptueuses, il se
diinni d.s ktcs lettntissantes en
I hoiineui des hauts peisonnages qui
tiiiinl les lioti s du loi de France.
I 1 1111 OIS I ■■ \ n I ut le 101 Jacques V
.11 I . sM I I ( h iil, s-ouint On y vit
II s iiiiii 1^^ ni. 111 s du iiajie, de l'em-
loi d Ls|idgne, envoyt'S
de Médicis et a son lils
liASSIN DE PAUIS
2C9
Charles IX. LouisXllln,i.|uil,iu(li,-,l.',Mi;I...ms.\lV
y résida souvent iiciuLliiI sa iiiiiuiiili' ; la icliic
<rAni,'let..ne, fcmiiu" ,U- Cluirlfs l-'; Cliiisliue .le
Siirde aprt's smi alMlication, furent reçues à la
<Mur. Au triiips il(! I.nuis XV, le tsar Pierre I";
Chiistian VU, roi de Danemark, vinrent àFontai-
Mi'lileau; Voltaire, Jean-Jacques Rousseau en
lurent les hôtes de passage. Après la Révolution,
(liii fit le vide au château, Na|inli-.,ii l'"' le pn'iiar.i
pour la réception de Pie \ II, ipii \i nul le cnn-
ninner. Huitansaprès,lesnn\ . i l'nnlih', ,11 n'i.'
puis Iransiiorté à Savone, ir\rn.iit > n pi is.mnni
dans les mêmes a[ipartt'ments <iù on l'avait traiti'
en souverain : là fut signé, le 2o janvier 181.3, le
Concordat, qui réconciliaitle pape ell'cniiiereur.
Ftmlainehlrim vit, mali;ré les pro.liiiieux com-
bats de la campai,'ne de France, Napoh'Dii, écrasi'
par la défaite et l'abandon des siens, résigner le
jiûuvoir (5 avi'il 1814) et partir pour l'exil, après de
tuuchants adieux à sa vieille garde, dans la cour du
Cheval-Blanc, dite pour cela cour des Adieux; et
là même, moins d'un an plus tard (20 mars 1816),
il passait en revue les grenadiers fidèles qui le
suivaient, de l'ile d'Elbe aux Tuileries.
L'n biMuparc en bordure du canal, tiii pjil.-i <,■
orné de pièces d'eau, le fameux él.mj J. s 1 n |,. ,,
lin jardin anglais et le jardin (h- I 1 n ,iiiji 1 ic
l'ont .lU palais une couronne de l'Mh linii'.
La Seine, échappée au\ -land.- oniincs de la
forél, après un cycle déci-il \i-is \bliin. si- lecn
aup.issagelacharniant<.p.-l,lr iim.l' ,!,■ l'/v,,/, 1',
au-,|..ssnns ,\r -<ainl-F.n:^r,,n l /iss,.,,,,. . .nu-, Ir-,
en linlel de Mlle. Sur la rive fjnuc
résidence favorite de LcmisXM <•
Allongé sur la rive droite de \.\
Pont s'adosse au plateau qui pni |.
En face, Mlortnllo et Mr„rt l.', .
liviéieltr d'Yères, aux approches de \ilhM
atti'int enfin la Marne h Charenton et enlie 1.
l,'/ivs(,;i/(c,àson embouchure dans la Seine, .1
m.iiiiin- lie Corbeil, la plus impnrlanle miin
l'iii luine I eineiilerail au xii° sièc-le (-lilise S, nu
o:;uale de I ,1111 leii monastère). Coi lu il In T'itl
un centre industriel : à la rive gauche s", il
iiifiil\ Dcdiiinllr. sur lo hectares de siipeili
viiers ; à la remonte de l'Essonne, sur plu-^i
1 1\ ière, l'immense papeterie de MM. Darhhni,
France, où s'engouffrent les sapins de la Sue,
la Finlande et du Tyrol, les chiffons, la
paille, l'alfa, transfnVniés pai 3000 nu-
viiers et uin' l'nire (le KMIOO chevaux 111
meules lie p.ipier isiii tnut papier a joui -
naux's lient les lHOOdtl kilogiammi "^ qn -
tidi.'ns sont emportés par une vc 1 I 1 1
spéciale vers le portque l'usine poss 1 m
la rive gauche de la Seine. Cet m
é-talilissement, qui couvre de ses b il nu ni
lUOOKd mètres carrés, compti , d m
ih'pendances, plusieurs papeteiRs un 1
(|u'une tilalure échelonnées dans la valkc
de l'Essonne.
I„i fnrrt de Sénart, assise sur les ai-
giles |iili;iiies qui font suite au pi il m
de 1,1 l'.i le, roiiM e entre YYeies et 1 1 S» m
à lires de ;iil mètres d'altitude, unt su[ii 1-
licie de 2 557 hectares : des villas, dis
maisons de campagne, s'essaiment <iu\
alentours; mais les nombreuses clotuiis
de ses réserves de chasse lui enlcvcni
une partie de son charme, le cote d
Cliamprosay est le pins appn 1 n
Au seuil de la ri.inle \,ill I | n
qui suit di'jà la niéiii.' \,il In jh | i •- m
Ji(i'(,<y s'élève au |iie.l d.j. , 11-, t in\ I ni
Louis XIV auraitvoulu faire son \i isnlli s
(beau parc).
Villcneuve-Saiiit-Georges monte iFesn-
lade des pentes qui dominent h n n nli
del'Y/;r.<eldela.Se(,„.;cliàli nul /,
i/ard, dos xvil" et xi.V siècles, (|ni appn h ni
à Honoré de lialzac; an.pnirdliui cen\eiii
de la .M, une, ,,1
Saint-Maur, qui 1
i-iN
Cluiiiii-le-Roi fut une
toinette.
i Marne, Charenton-lt-
cliàteaude Vincennes.
e) : au penchant du
I ans la commune de
lint-Maurice; le long
igement de celui de
e cou|ie à sa racine la presqu'île que forme
la Marne. Charenton possède un double [lort : l'un sur la Seine,
pour le trafic des futailles, des vins, des alcools, des bois de char-
pente; l'autre sur la Marne canalisée, où l'on débaniue la houille, le
plâtre, les moellons, les matériaux de construction. Enfin, en aval
de Charenton et du conlluent de la Marne, dans l'attraction immé-
diate de 1,1 -i.inde \ille, C<iii/lans l'appidle le traité du S octobre 1465
qni le. 0111 ih.i, pnui- un leinps, Louis XI et Charles le Téméraire.
270
LA FRANCE
LA SEINE DANS PARIS
La Seine, en traversanl Paris, parcourt un peu plus de 12 Idlomè-
es. Elle ne vague plus comme autrefois sur Jes terres basses, jus-
u'aux talus peu à peu redressés de sa rive dmile : on a contenu
;i..ii, rami'nr If Uni ciilrc une d.iiil.lr lii-'iii' de quaLS so-
venu du 11.
n\r :
Crilr
depuis \x>
parleliari.
SuresiH'^ a
1. h'^
la \l
.■ la
des observations quotidiennesont relevé le ni-
du pont Rayai et du pont d'Austerlitz. Mais,
liMiis du pont de la l'ournelleont été modifiées
1 1 1 i ( ' . ri , depuis 1867, la retenue du barrage de
iiiir iiilluencesurles donnéesdu pontRoyal.
itte double cause d'erreur en rapportant les
observations à réchelle dupnntd'AristerUt:,
qui, se trouvant à 980 mètres en amont
du pont de la ïournelle. érbappe davan-
fii,.' àlaclinn aililirirll,' >ii.-iial.-.- |,liisliaut.
Mais bs iiiaicali.ins mrnirs ,lu pmil d'Aiw-
leililz ne sont pas exemples d'erreur,
surtout en basses eaux. De fait, la seule
éclielle à peu près indépendante de toute
action extérieure paraît être celle deBezons,
à 40 kilomètres en aval de Paris, et c'est
là qu'il faudrait rappoiter toutes les don-
nées hydiométiiques du fleuve, pour en
dégagei le débit leel.
On a vu la Smie s'affaisser à 0"",80 au-
dessous de 0» du pont d'Austerlilz. Les
crues di I ubie poitee atteignent 1 mètre,
'2 m Ip s ', meties; à 2", 80, les ports de
l'iiis I !™,7'i, les caves de Bercy sont
UK liai I I s <li' submeision; à 'ô mètres, le
lit u\e il. bciide; a <o mètres, il devient in-
quK tant flans le couis de ces trente der-
1111 lesanneeb, la ciue de 1876 monta jus-
,iu'd6'°,b!l; cellesde 1882, à6"',12; de 1883,
lies
\ ,„ In
quiiio I ib S, nul /nins , nlm I i
plus^i ui.b de toutes lib dU !(,(/<
bc M ( lU de I utece qui poil(
I K nu|ouidbui Notie-Dimi
I Ibiti I Dieu, le Palais de Justice, 1 1
Sainte Lb qielle, a gai dé si peison
nalite Seule, avec 1 île Saint Luin
qui I st t oiiune une petite cib vu il
toit
hlisl. sll
,,
liqulb b
s
sut ,11, s q
1
(luM. m.
l
(
et Inoiis
1
Sous 1 ,
C(Uiduitt
11
lltl
dnn,l
L (Il lnil I I 1 iblissi UK ni des pieniuis ( obms
squiis liS(/y/( Il ( 1 leic son couis une(pa\i
Il m 1111 lli ni I iiMiiiu ( UKi lieuics jioui ti ivei-
si I Puis ihi |ioiit ^ itimul m Pi.iul du-Joui A son tntuc dans
I i mII I 1 ^ // luj,e de 1()5 mi ties atteint sa plus ^landc am-
\\\ m i'i III i\ il du Pont-Neuf Pi esque puie à Chai enton, encoïc
qui II Muni 11 iiiible sou\( lit st s I iu\ t Ut t|uittt Pins s uis tmp de
liiiiniii i-,c, depuis que It SI _ mis \ i ■, ni 1rs il p i liiuis tli la gl uide
\ dit d ms les plaines d Vi II i s i I ( iuhmIIi is 1 //«/r/f du lleuve
( si issi z bas 4b litn s p u si n b i > I il nm lu s tb « stuni^ts,
1(1 lui tu s cubes lia it 1 1 ]itniu (Il I ^IUUH 22 snusl iltlu\ tb 1 1 M iim
! ) i Puis, 00 m ] illiuui ul tb 1 (tisi M us snu débit iioiiii il ddil
ippid. h( 1 di l'>0 1111 lit s t lllii s i P uis 1 l di p Issi 1 issi 7 I 11^,1 un ut
2)0iii. tiisiubis lUi.ut u piiiii lit. indu ,nnu,s 6Û0mt tus tubi s
lu niM lu (b 3 un ti t s m ii |iii ji u lit In lli du pont d Austeililz,
'100 un lit s t ubt s ]i(iui 'i lin In s j 1 i i un II i s t ubt s poui h int lies,
1 'ibO iialits tubes ab mtlits I 7'Mi m luscubts a 7 mtties,
2 lit) meties cubes a 8 meties ( i s ib iiin u s cotts sont i ues et
pi UM lit p isseï poui 1 lutlire ilt i i m s i \li nu iluiiiies Puis possède
Il OIS échelles /(i/'/;y//('/!('y)(^ s 1 1 lli dupniildi 1 1 y i/iofu//» , ou, depuis
xic|iliiiniieHes se sont suc-
lliU\allr. Crllr . In 1010 est
!■ /iinji,i,i,iii"ii ilu maximum
- ilu Ibuivi. r[. Paris est en
la t lue ]u iivieul surtout de
lîii .se piiiduit au bout de
jiar la Marne
à 6°',24; de 1897, à «"',60. Deux crues
fédé, en 1882 et 1883, à un mois t
dans toutes les mémoires. Le temps
des crues entre les ariluents supéiim
moyenne de 3 jours 4 dixii'iin s. (ju an
l'Yonne ou du Grand Mmin. In iiniximiini .se pm
Sjours; quand la crun i si im liisi\ iinml ali n
supérifiuv, in maximum im sn pnuluil qu'au boutde 0 jiuirs ciivirou.
La Seinr est dans la (b'|ii'ii(ia m c immédiate de ses altlurnls su|m'-
rieurs,flri'ux-ii,à leur b air, si ait ii'gis parle degré de perméabilité
du sol qu'ils parcourent et l'abondance des pluies qui les alimentent.
11 va de soi que les terrains perméables, en absorbant une partie des
précipitations atmosphériques, atténuent d'autant la puissance de
rouleuinul tbs taux; au (■imliaire, les terrains imperméables accélè-
rent leur ciuiisr, ju in(i|ialcment dans les régions de forte inclinai-
son. Aussi bs riiics (bs murs d'eau de terrains imperméables
sont-i'Ilrs violiiiiis ri |.luliil de courte durée; celles des terrains
pernii'ablis uiml li'iiliiurnt, descendent de même et sont par
conséquiul jiliis buii:uis. (ir, si l'on évalue à 78 6B0 kilomètres
carrés la supi-iiiein du bassin de la Seine, les terrains imperméables
lîASSIN DE PAIIIS
271
les trrrnitis jifrméablus, \»)\\y
[i921() kilomètres carrés. Lo
rùlfi (les terrains imper-
inr.ililcs est manifostenienl
siroiidaire. Élanl donni-,
diiulrc part, que la moitié à
I.is ii\M'irs du premi(M-
i; Il >u|u'd.'ti'iiiiinent presque
lnii|ours Ir maximum des
crues de la Seine, en aval
de Montereau et à Paris. 11
convient d'ailleurs de re-
marquin" que la plupart des
.illluriils [iriiicipaux du bas-
sin dr la Srine ont un ca-
S1I|W
ivillirllrs ,!.■ I,:
liavi'isre di- la jilaine fhauip'iioi-
n'enlrent pas en crue, tant i|iir li -
pas saturées. Cette saturatinn sr
que, en été, l'évaporalion produite
pli'in des Icrriiiiis prriiiéribks et à l'ai
iiiéine alors qui' icrtains afiluents
di's HKiindi'cs, interrompent leur i
pierre et Dancevoir-le-Iias; la Mun
pont h. Marnay et jusqu'à Cliauiiinu
croit à partir de Crenay cl
dis|iaraît quelquefcdscoiMplè-
l.-inrnt à partir di' .Ncmlly,
pour reparaître ;\ Cliaunionl
en sources abondanlis : ( .
cours d'eau a tari l~l inm-,
en 1866, 324 en 1871, i:. ci,
1878, 22 en 1882. On trouvr-
rait la même chose pour l.i
Laiyne, affluent de la Seinr
supérieure. Il n'est pas jus-
qu'à la Seine elle-même ipii
ne tarisse, on l'a vu, sur 4 ki-
lamèlres environ, de Buncry
à Chàtillon. Aussi les crues
d'été, qui se produisent ran-
nicnt dans le bassin de l;i
S.il,r,S..„l-..||. sdllrsd'.lj.nrd
rlsillInUl.ll-.lillMxd.-r'l
f>aiis lri,n-ur. ,r/,,rr,; aucu-
traire, c'est la continuité,
beaucoup plus grande que
l'intensité des pluies qui di-
termine l'élévation des eaux.
La saison et, par suite, le
climat sont donc, avec les
pluies, le facteur le plus iin-
pni tant des crues. Or, laqua II
tité de ;>/!»> dépendant avaiil
t. Mit de l'altitude et de la dis-
lance à la mer, il se trouve
c|ue |(; Morvan, région la plus
élevée du bassin de la Seine,
1, les crues tor-
lement dans l;i
•eau de la lîrie
l".^
P^a
l'ii^.e j. M. 1-. Juussct.
TUE-UA.Mli.
s. ivciUinssi d.
,lils de rVnniie
s pluies exceptionnelle
leur émissaire, s'expl
les |i|llleS S. .ni .'
j.ileiinMil (discrvées yv!
is l.
ation des sources. Jl
•iciers de la Seine, i
\:AHhe hibWl entre
; écoulées, de 18til à 1S8U. La moyenne
odel873-189ii,a été de 2U0 jours par
deux climats : le climat cimlinenlal,
élevée en hiver; le climat marin,
liniis r.iile^ à miiservatoire de Paris
272
LA FRANCE
(G8 mètres d'allitude), h Versailles (133 mètres d\
valoire de Montsouris(78 mètres d'altitude) et à i
Maur (GO mètres d'altitude), le seul qui soit à F.
perturbatrices de la grande ville, M. Renou, du
climat parisien, a dégagé la moyenne de ses tcmin
i',0
M.Dausse a, depuis longtemps, fait remarqui'
du !"• novembre au 30 avril, reçoit beaufoiq
l'arisquc la saison chaude, du l"mai au 31 ortolii
diiiic à Paris, au imiiit de vue plaviniiir/rii/iic.
mide,
lies à
lr<.i(
1.11
sour
10 d
céda une aiii- tir Imulc:
presque alisolu : la Sfn
débâcle de la Loire à S
de 1890-1891 débuta subi
pérature extraordinairt
resta au-dessous de 0" j
presque sans iiiterru|ilii
de riiiver 1879-1881), Ir
grâce àrabscuce di; nri
nuiti'^, jus(iu';i 1 niètrc
li dure environ cinq mois : c'est la saison
il'rxcès, durant les mois complémentaires.
lire enregistrée par l'observatoire de Munt-
7 \ et en 1911 ; la plus basse, de — 23", 9, le
■Ile même année, le tbermomètre est des-
S.iinl-Maur. Ce fut un hiver exceptionnel :
.ai- une bourrasque de neige à laquelle suc-
pressions, avec un calme atmosphérique
" resta prise pendant vingt-cinq jours; la
uiiiur, cette année-là, fut terrible. L'hiver
enienl,en novembre, paruiie baissedetem-
(^O" en quatre jours) ; le tlierniomèire
•. Los
dans
iùirope subit des i
lise gela au-dessi
Arles comme m
,, lS29-lx:t(l, Ir
I navigation de
nient à soull'rir
les, gelés par leurs
écorce, éclataient;
us exemple, la Ta-
rifs; le Rhône piit
■|i\iis le milieu du
Il V liiversfurent ex-
i'(,l7SS-l7S9, 179'i-
\:\.><-iiir II a, [lai- lionlieur, que
de pareils écarts atmosphé-
riques. Elle ne rencontre, dans le parcours de
Taris, qu'une seule écluse, celle de la Monnaie,
en aval du l'inU-NCut'. l'artout ailleurs, le chani])
est libre. Il laiil voir b>s bateaux de toute forme
et toute ciuilmr, rliargi'S à couler bas, que tirent
les loueurs sur cliaîue et bs rrinuKinrurs, Jetant
à tous les échos leur iiiiMii^lriii.nl .^..iKire : clia-
lands de 300 à 500 toniirs, ,n,:,.jnh,ls. /lùlrs de
rOirmi, Chaiiiprnnis, Laiieauj , etc., battent inces-
sau ni, le lbii\e. Une population originale vit
à liniil cl, siiiilile ignorer le monde qui s'agite
.luliiiir (relie. Souvent le pénichien est proprié-
laii I- (le son bateau : il y est né, il y vit entouré
.le .SCS curants. C'est sa maison à lui : un parterre
(le lleiirs égayé la terrasse do son logis; le chien,
les cillants s'ébattent là sans crainte; il n'est pas
jusiiuà l'âne, chargé, le long des canaux, de tirer
le bateau, qui n'y trouve son gîte, en attendant,
l'resque toujouis le marinier de la Basse-Seine
IJASSliN DE l'AUIS
273
prinsifiis. le parc
de riloli'l de Vill.
mes. Kn élé, servie
iit-(ierniaiii. Les li
^ de Cliarenlnn à Au-
\blcin, des Tuileries ù
,iee S|i(H'ial, du quai d'Orsay
lialeaux-dumibus prennent
'S deux rives du lleuve en
a lilent à raison de lo kilo-
piit Iraiisporti', en 189S, plus
lueurs.
(les voyageurs sur I
trente-deux escales,
mètres ù l'iieuri». Ils
de 2o millions de vo)
C'est plaisir, du liavit de ces li'gers esc[uifs, de
Iraverser Paris au fil de l'eau : le va-et-vient des
I inbarcalions, le mouvement des rives composent
une séiie de tableaux varii'S, d'une intensilé de vie
i-xtraordinaire. Tout un monde de liavailleurs
anime les cjuais de débarcpienient : ici, le di'hnr-
(Iciir, corps demi-nu, charge à l'intérieur des cha-
lands la b(mne de sable qu'une grue à vapeur sou-
lève preslemenl et rejetle sur le rivage; plus loin,
le coltinfiir. tout noir, la niiqin' prolégée d'une
nois liU lii.urguiguon.
Le port de Paris couiiuvud im
des quais de la Seine, à linli-rieii
fortiliée, ainsi que les canaux de>
Saint-Denis et la poilion du canal
finit en deçà des murs, dans le g
commun de La Villetle. Ainsi euu
Paris compte plus de ■!'.'' kilMmeii
son trafic, en 1893, atteignail prè^
de tonnes transportées ]iar 37 'i7o
busti
pris, le port de
es de rives, et
de 7 millions
bateaux. Com-
igrais, iiois et matériaux de construc-
tion, produils iiK-tallurgiques, denrées agricoles
et al iiuenl aires sont le principal élément du trafic.
Le long des quais, 21 bas porls se succèdent sur
la coulée de la Seine : 12 sur la rive droite, 9 sur
la gauche; ils sont munis de quais accostables,
de terre-pleins, de magasins, de hangars, de
grues fixes et roulantes, de monte-charges pour
('embarquement ou le déchargement des marchan- ton lie
dises. Sur les canaux de Saint-Denis, de Saitit-
Martin, de l'Oiircq, les bas ports semblent ne for-
mer qu'un établissement uniijue, tellement ils se suivent de près.
C'est le canal de l'Ourcq qui réalise le trafic le plus considérable.
Parmi les ports de la Seine, quelques-uns tiennent de la tradition
une spécialité originale. Ce sont, en descendant le lleuve: \e. pari
rfeficre(/etses2kilomètres de celliers en ^'eMUMii!!! eni ,|es miUii-rs de
tonneaux; le port de la Râpée, où di'l'.n imi ni {■■-. Ii-i^de NUrvège ; le
part de la Gare {rive gauche), dont bs bei-es en penie deure re(;oi-
vent le chargement dangereux des fùls de pétnde; le paît Saiai-
Dcrnard, oiicle lourds véhicules déversent par un tuyau leur coiiteiiu
malodorant au bateau -citerne , souvent
paré de verdure et de lleurs, qui les attend
h la berge, puis s'en va, par le canal Saint-
Martin, au dépotoir de La Villette, ou re-
monte le fleuve, vers Alfort, pour trans-
mettre aux usines son chargement. Puis
viennent en aval : le port aux Coches (de là
parlait le coche d'eau d'Auxerre), oii s'en-
tassent blés et farines ; le port de la Tour-
nelle, pour la vieille ferraille; le port aux
fruits ou marché du Mail, en contrebout
des berges de la Crève et des Ormes; le
port Saiid-Xicolas, en amont du pont des
Saints-Pères et sous les murs du Louvre :
deux navires de haute mer y acce^irni
pour le service régulier de Paris à Londres ;
eiilin leportd'Or^ai/. chargé de meulières,
do sable, de pieiies .le laille, et le pmt
de Javcl, où ile|i,i i (|Meiil les ordures ména-
gères et hivciiieut une partie des bateaux-
omnibus.
Le mouvement des voyageurs sur la
Seine ne le cède guère à celui des mar-
chandises. Moitches et Hirondelles desser-
vent, pour la Compagnie générale des ba-
t des corbeilles de houille,
,ir^e bs bateaux de plâtre-
eti I en plein air : les in-
le. Sa lis parler des bateaux-
oulres, des établissements
vapeur, des postes llotlanls
es ctirdeurs de laine ont accaparé le large quai soudé
les laveurs de chiens exercent leur nii'dier sur la
abreuvoirs; aux approches du |iniit îles Arts, que
bmie (le cuir, porte sur sa tète des s.ie-
.1 cillé, du malfrat, tout blanc, (pii if i
Les berges du fleuve sont un vé-i ilaMe
(luslries les plus diverses y ont (■lu ileiii
lavoirs fixés au rivage par de grosses
de bains, des pontons pour les bateaux
de sauvetagi
au Pont-Ne
di-rli\ilé (l(
274
LA FRANCE
crusteut dcsliuilcsuàlcs bouquins, mùli^s aux 1i\li;s raies et curieux,
font la joie des flâneurs. C'est partout un grouillement de vie sous
le rideau des grands arbres dont l'écran mobile laisse transpa-
Billancourt et le Val. Combien de capitales au monde peuvent
«illiir un aussi merveilleux développement? Le soir venu, la
nappe du fleuve étincelle sous les feux multicolores, comme dans
uni' lï'te vénitienne, et si, d'avenlure, quelque feu d'artifice projette,
à la pointe avancée du Pont-Neuf, ses fusées lumineuses et ses
gerbes fulminantes sur la silhouette des grands monuments assis
dans l'ombre, le spectacle atteint à celui
(le la féerie.
Paris se développe dans un cirque im-
nii'iise dont les approches sont couronnées
irinipoilanls nm^siff forestiers : au nord,
I s I I I I 1/ / I I / / 1 /
\ < I I II J II < I ,n \ I-
I 1 ( tt ni a \ is lest f , cy Ar
; ( lUui au sud est, Stnart il Fontai-
iiest
1/ /
les bon
Il I d(
raitre les longues files de maisons et de monuments échelonnés
sur les rives.
La iSeme, dans la traversée de Paris, décrit une vaste courbe,
brusquement ramenée vers le nord-ouest. La rive droite « enve-
loppante », la première aussi par le nombre des édiQces, la lon-
gueur des voies, le développement des boulevards, la richesse
de ses magasins et le chiffre de sa population, s'élève en pente
douce d'abord, puis accentuée vers les hauteurs de Belleville, de
Montmartre, point culminant, du Trocadéro et de Passy; la rive
gauche, « circonvenue » par la boucle du fleuve, riche en monu-
ments anciens et en belles promenades (boulevard Saint-Germain,
jardin du Luxembourg, etc.), monte aux pentes de la montagne
Sainte-Geneviève, que couronne le Panthéon, et étale ses maisons,
comme une marée sans fin, tians les plaines de Vaugirard et de
Grenelle, par delà les Invalides. Dans ce vivant amphithéâtre, les
perspectives du fleuve se développent aux yeux du voyageur avec une
majesté et une richesse
incomparables : du
pont d'Austerlitz, sur
le chevet de Notre-
Dame; du pont Saint-
Michel, sur la coulée
du petit bras de la
Seine, avec le Pont-
Neuf et la silhouette
lointaine du Louvre; du
pont des Arts, sur l'île
de la Cité, d'où se dé-
gagent la vision moyen-
âgeuse des tours de
Notre-Dame et laflèi-lie
de la Sainte-C,lia|H||e:
du pont des Saints-
Pères ou de celui tie
Solférino, l'enfilade
des Tuileries et du
Louvre sur la même
toile de fond ; enfin, de
l'Aima, sur le palais du
Trocadéro, émergeant
d'une corbeille de ver-
dure ; à la sortie de la
ville, le viaduc du
Point-du-Jour et le
beau coup d'oeil sur
1 s s I s ( nif osent d la grande ville
uni mil lit 1 s lue Elle ne saiietepas
Il ( Il et 1 1 1 lipide enceinte de ses muis
'Ile rayonne au contraire sur les plateaux
et, les vallées des environs. Et ce n'est
pas le moindre attrait de notre capitale.
C'est aussi sur les hauteurs enveloppantes
que la défense de la place a recherché ses
assises.
Paris camp retranché. — Bien avant
,, gg le dernier siècle, le génie de Vauban, au-
quel rien n'échappa de ce qui pouvait con-
tribuer à la sécurité de notre pays, rêvait
de fortifier Paris. Ce rêve ne fut pas réalisé de son vivant. On
n'imaginait guère, en ce temps-là où nous parlions en maîtres,
qu'un ennemi pût rompre la formidable ligne de loi lei e^,se>, i'Icmcs
sur toutes nos frontières et pénétrât d'un coup jusiiu ,i l.i ijiniale,
sans laisser le temps de la mettre en défense. Au leiMlrm, me
d'Austerlitz, Napoléon, maître de l'Europe, songea au--^i /i ( cin.lre
Paris de remparts et de forts : ne venait-il pas, a|ii' > a\iiir enlevé
dans Ulm la moitié de l'armée autrichienne, d'entrer il.ius \ lenne
sans coup férir? Si la capitale de l'Autriche eût été Inrlitiee, nul
doute que le sort de la campagne eût été changé. Ce fut une
leçon pour l'empereur : il fit rédiger des projets que l'incroyable
entraînement des événements ne lui laissa pas le temps de réaliser.
Il le regretta depuis amèrement lorsque, aux prises avec les armées
alliées, en 1814, tantôt contre l'une et tantôt contre l'autre, pour
arrêter leur marche sur Paris, il ne put achever aucune de ses vic-
relVml
■re ou I y ramener à sa
suite : il eût fallu pour
cela que Paris pût se
défendre, tenir une di-
zaine de jours. Or Pari>
ne le pouvait pas,
faute d'une enceinte
fortifiée.
La nécessité de forti-
fier la capitale s'impo-
sait. Aussi bien, com-
ment livrer au danger
d'une surpiise le cœur
nnlni' de tmit le bassin
de l.i Suiu. la clef de^
communications du
nord avec le midi de la
France et, de l'est à
l'ouest, la pierre angu-
laire de notre édifice
administratif, dont le
trouble, aHerlanf toute
toutle pays? A la suite
du discours prononcé
par Thiers à la Cham-
bre des députés (20 et
20 janvier 18 'il), sur
HASSIN l)i: l'Alll;
273
iture de
l'avis des généraux les pins
qualifiés : Ghabaud-Latoui-,
Bugeaud, etc., Pnrw reçut enli II
une enceinte de forts delà
elles. Au centre des lignes df
circonvallalion naturelles qui
l'enveloppent depuis la fioii
tière, c'est le réduit supiciiM
de la défense nationale I (
siège de 1870-1871 a piouM
que ses approches étaient en-
core d'accès trop facile. I es
Prussiens, installés à \(i
sailles, purent tout à lem ai^
bombarder la ville, dont 1 uni
que défense, au sud oup^I
était le fort de Vanves, a j
de distance desrenipaits I
leçon fut dure : elle a prolil> .
Une nouvelle circonvallalion
d'ouvrages défensifs com- mvi; di.oim
mande au loin tons les che-
mins conviM-gi-nts vers la place.
Ainsi Pari': possi''de : l^uiie enceinte fortifiée; 2'
forts lapproche-s; 3" une ceinture de forts éloignés.
L'enceinte, d'un dévelopiiement de 36 lulomètres, n'a de valeur
sérieuse qu'au sud et à l'est; l'ouest-nord-ouest est déclassé, du
canal de Saint-Denis à la porte d'Auteiiil. Les anciens forts : au
nord, forts de la. Bric/ie, de la Double-Cuuronne, de l'Est, composent
le groupe de Saint-Denis; au nord-est, Aubcnilliers; h. l'est, entre
le canal de l'Ourcq et la Marne, les forts de Romainville et de Nuisi/-
le-Sec, de Rosny et de Nogent-sur-Marne, appuyés
sur les redoutes et le retranchement de Saint-
Maur, avec le fort de Vincenncs en arrière, pour
< riitre d'approvisionnement,; au sud-est, de la
Marne à la Seine, le fort de Charentmi; au sud,
sur la hauteur, les forts d'/cry et de iîfcc/re et.
Mir le front, la redoute des Hautes- Bruijères.
<iilri' la Seine et la Bièvre; de cette rivière à la
liiiiicle de la Seine sur Billancourt, les forts de
Montroiirjc, de Va,iri>^ ,.t iVhffi; enfin, à l'ouest,
dansl'envel.iinii hi.iil du iLiivc, le innul Vah'ricu.
toujours rrdnul.ilil.. : I- II.- r'Iaii'Ilt les (li'fnisrs
de Paris, à l'in vw-v ,\r<. l'i ussieiis.
Les nouveaux fuits étendent très loin la zone
lie protection de la place. La défense du nord,
• i|i|iiiyée sur le plateau àeVHauthie, au revers de
ta iorét de Saint-(!erinain, commande les routes
vt les voies ferrées entre les hauteurs de Cor-
ineilles, sur une boucle de la Seine, et Sevran-
Livry, sur la rive gauche du canal de rOiiini
{distance à vol d'oi.seau : 28 kilomètres ; la
deuxième section défensive, à l'est, relie Scvimii-
l.ivry à Villeneuve-Saint-Georges, l'Ourcq el la
^uiiio, sur un parcours de 24 kilomètres environ ;
le fort de Villeneuve-Saint-Georges est à 12 kilo-
mètres do l'enceinte de Paris et lU8 mètres d'al-
titude. De Villeneuve, en couvrant les hauteurs
du sud-ouest par les bois de Verrières et Palai-
seau, Versailles et Marly, des groupes fortifiés
gagnent le cours de la Seine en contre-bas de la
forêt de Saint-Germain, jusqu'au village d'Iler-
lilay, près de Cormeilles; cette sei:lion mesure
iiivii on 37 kilomètres.
A la vérité, toutes les brèches ne sont pas fer-
mées à l'ennemi : on voudrait lier le fort de
Stains, angle de la défense du nord, à celui de
Vaujours, sur le front est, par un fort occupant
le plateau intermédiaire dit " l'Orme de llorlu ».
D'autre part, au sud, la distance de Villeneuve à
l'alaiseau étant de 10 kilomètres, on projette de
liaricr l'inliivallc de la Seine à la Bièvre par un
t'iil Mil Ir |ilal.Mii iVAIilrm, opposé- à Villeneuve,
1 Iiallriir pii'> ,lr Moranyis et un ouvrage, à
Lit) mètres dultilude, au nord de C/iainplan. Par
ce barrage complémentaire se trouverait ache-
vée la circonvallation extérieure, dont les feux
croisés doivent tenir l'ennemi
'■loigné à 32 ou 33 kilomèlrcs
(le: l'enceinte etrobligeraiiMil à
développer ses lignes sur un
poiirt.nir de 160 à lO^ kilomè-
li is, cxiurant l'immohilisalion
dr 'rJil 00(1 hommes, alors que
la di'fense du camp retranché
de Paiis n'en demanderait
guère plus de loOOOO. A l'in-
térieur du camp retranché, le
rhi'inin de fer de Grande Cein-
iiire, en rattachant les forts
I iilii' eux, permettrait le ravi-
la ill' un ut rapide du front de
lialailli' fil hommes, vivres et
LA SEINE
DE PARIS A ROUEN
la peine à quitter Paris : elle
va, vient, se replie et se re-
tourne encore, de Sèvres à Saint-Denis, de Marly-Saint-Germain
vers Cormeilles. En quatre longs détours, elle fait près de 80 kilo-
mètres, sur une distance d'un peu plus de 30 kilomètres en ligne
droite. Un premier cycle, enveloppant le bois de Boulogne, passe
en vue de Sèvres, en\eureSnint-Cloud,Suresjies, Puteaux, Cuurbevoie,
Asniércs, attachés à la rive gauche; Nenillij, Levallois, Clichy, Saint-
Oucn, échelonnés sur la droite jusqu'à Saint-Denis. Nouveau dé-
tour, enveloppant la presqu'île de Gennevilliers et ses champs
IS DU TUOCADERO.
27G
LA FRANCE
<i. pin h- Il (Imu, Msito \, luitnul m
( lui „ Il 1/ ' 'I Pli y iil I '1 'Il I I 11 11
il , II II iss I m, il l In. I| ml ii I I m. i
(jLiniiMi \lill >, m niis^ ill i h ni i - s
Sèvres ] lu ' '_! '
f t 1 I ( lulii llissenient dmiuel tiavaillci pnt les auluttcles I epautie,
Uni uni M insdi t f t le peintie Mign iid I e du( j ddiiiia dt s fi tes
liillinl s sdii fils, le Rtgent, ie(ut la Pieiie le Giand(1717)
Neiulu LU 1785 a Mcine-Antoinetto, le château devenait lesidenro
rojdle Sui la fin de la Ri \olution, le 18-Biumaire y tiou\a son
dénouement Le Piemicr Consul, piorlamé enipeieui (18 mai 1804),
se plaisait dans cette lesidence bon maiiage avec Maiie Louise y
fut celebii il' uni IMO A '//« /( o» i tsuh s, um ni ,i 's iiul-( Inud
IS ET HANCHE DE PARIS.
turede Meissen, en Saxe, rt.illii ma sa uiailiisr pur l'iiilroduction de
la porcelaine dure, à la pl.n r il.^ la p,iicr|,iiiir irn.lir, dans sa fabri-
cation. La découverte des i;i>( iinniN de k,iuliii ,|c S.iiiit-Yrieix (1705)
lui donna un essor décisif Ue \H\)\ à l«'i7, le célèbre Al. Hron-
giiiart la dirigea. Des artistes de talent lui lurent attachés. .Son
Musée de la ct'raniùjae réunit, sous les yeux du visiteur, les plus
belles faïences d'Italie, d'Espagne et d'Allema-ne, m ir-anl .les
nôtres. Il se fabrique é-aleiuent à Sèvres des mii.imx ri ,|,s ,iiiaii\
sur métal, l'iie école d'appliculion de la céraiiiiipie. anin \ée à la
Maiiafactiirr, l'orme des décorateurs et des tielini. unis, m 1rs iiii-
liant à, tous les secrets de leur art dil'licile. (9 'it;:i hal.iLinl-.
Saint-Cloud. — Clovis eut quatre fils: Thieny. ClnhlclH 1 1, Chlo-
doinir et Clotaire. Chlodomir étant mort prémalunnin ni, .srs eu l'an Is,
livrés à la rapacité de leurs oncles, furent froidement assassinés.
Un seul échappa: Clndnald: il se réfugia dans les bois riverains de la
Seine, en aval de Paris, et vécut là en ermite. La réputation de ses
vertus lui attira des fidèles; un sanctuaire, une collégiale honorè-
rent sa mémoii-e (550) : le village qui se forma ainsi est devenu une
ville de plus de 8000 âmes. Le 7 septembre encore, chaque année,
l'on fête xnhtl CIniid. De belles villas s'(-.|ali|issaien I, dès I,' xvi" sièel,..
C'est là que fut signée la seconde capitulation de Paris C! j
laque C/i"fteX approuva les ordonnances (24 juillet 1 n:1( I
rent à partir pour l'exil ; là que Napoléon III reçut le sènial
qui rappelait au trône impérial (7 novembre 1852); mai
ilans ce palais qu'il signa, contraint, la déclaration de
Prusse (18 juillet 1870». Paris assiégé se trouvant à bout
pendant qu,' s, ■ né:^,,, iail l'arniislir,., Irs .Mleniaiiils, api.'
la ville ri f. palais,!,. S,u„l-CI,,„J . viiiinnit !■• l,-n.|i,vs ,i
snuibr,n-,iil ,lan^ h, llan,,ii,.s ; il ii,, ivMa ,1,. f,.,lili,-,. ,p
n.iinis et des debiis lam.nitables. Un a jm restauivr le
Valois; une école normale supérieure y a été inslalb'-e.
p.iic de 392 liectares (9 725 habitants).
guerre
à la
d
elfor
s, et
■s
ivdii
pillé
,■
s-il'd'uvre
II'
lies
uurs
p
ivilb
n de
à la finiill,' il
Clément (fi- an
de Louis XIV, Il
Orléans, devint un vrai pahiis, à la consti
gent Paris (886) : les moines se réfugient à Reims, emportant les précieuses
P.ASSLN DE l'AIÎIS
lALIi DE S^
rcli:|uos dont ils ont I.i garde. La tempête passée, ils reviennent : l'abbaye
est reslaurée, sans doute aussi l'église.
Au XH= siècle, Siif/pi'. abbé de Saint-Denis, conseiller de deux rois et ré-
gent (hi riivaiiiii''. rrniplira l'iMlilii-c cnndiiiL'ii'n [inr une liri«ilii|in' siim[)-
tUeUS.' ri N ',^1, , :|m!,1,. ,|,. ,■. , rVril- I. - II, 1- nri- -ir lilll- m plll- 11m|,,!,|VI1N
(I13i . l;i. il 11- lui r,,,,,,Mlr |...Ur IrllllM 11,1- : >«^-,. hl r, rhr,v|„|T| ,-,|i|M|rl
les plu < f.iiiiriiN ,iiiV\ I- -, |Hiiilivv. \ , III, I - , I -, ii|,,|. Ml - ,!,■-, m l.iiip». Il SI.'
prodiguait de sa piTSiiiiii,' : 1, -) ,11, 1 , Il , Mil' i ,1, - ' ;i, '■ -, ml. imiiu- In
sculpture et rornemeiil.ilhiii ili -' 'liii' '-.,, 1, - ,,,. i:i.i:,[,i |,,iiir l'arclii-
lecture (c
triomph;i
ans. \n •
en fiirnil
eut tiiip I
sée d'oc
Lab.iM
lerches, Viollet-le-Duc a constate que les fondations
mur de façade fait d'un blocage peu résistant : on
Sur le con-
seil di- - ,11,1 I -. Il'-
Sainl-|i-iii- riiii. (,iii, 1,1
struclirii '1, I' III' . _li-' L
de Mui</.,tu,i rn iul 1
C'est, bien qu'assez de
monument que nous a'
les veux auiourd'hui.
des r.ii- '!,' Il HM, , , ,ii |.,il , -.,iii
frir il.' I I LU' II',' '!' C' Ml :iii- : l -
trouiii'- 'i. I .Il ,1 l, - l, \l.'ii\ .'I-, .illi,
des.\[iLl 'I-. I' - \iilI II- 'MX iiii'iih -
y cau~. I' ni i'Iii- 'I lin '1 III, IL,
Alors ,li-|.,iriii'''iil .iiiLi',iii.lii.'ii,l.i'.'
de dalles funéraires et d'ornemenis,
même des tombes royales : celles
de Philippe Auguste, de Louis VIU,
de saint Louis, que les Anglais n'ai-
maient guère et dont les figures,
par surcroit, étaient revêtues d'ar-
gent ciselé. Le xvi'-' siècle éleva,
dans labasiliqu. . il. I i^lm ii\ I
beau.\ à Louis \ll, i iin.i- I i.
Henri II. Sun,l-lir„,. |,,ii| ,|, -
guerres de relif;ioii : U-s oil,-\r,'-
ries, les ornements d'autel furent
pillés. Henri IV y campa, bloquant
Paris. Peu après, il revenait jiour
abjurer, .1,111- lu li;i-iii'|ii.' _'., juil-
let l..!i; . I.l'l' ll\' - . I|."l'.' 'lllMlut
laFriiii'l' ; I.' In --i' .lui . li. I,:ms-
porte I' 'I- I' - III
xvn" Ml ' |, , r.il
détouin- 'I' -.
tombraiiN ,l. \.
curément dans l. - . .i\ . mx. \ii
regard des r..iil .im |..'i' un- .1'
Louis XIV, rLLUlVIC du .MU' ,slr, I,
paraissait une déchéance. Alors le
titre et la dignité d'abbé sont sup-
mblique
. : pins
primés, les revenus de l'abbaye attribués à la maison de Saint-Cyr (1G8C) :
un simple prieur, mis h la place de l'abbé, releva du supérieur général
(les briieilictins de Saint-.Maur, qui résidait à Saint-Germain-des-Prés. Au
xviu" siècle, l'abbaye fut reconslruile de fond en comble, d'après le
goût du jour. Mieu.'c encore qu'au xvn" siècle, la basilique était de plus
en plus négligée, méconnue. On en vint même à un tel mépris de l'art
gothique, qu'il se trouva un jiricur de Sainl-Denis, D. Malaret, pour
diiiiaii.li r. ir.irc.iiil iiv.c lis rspiils « éclairés » du jour, le déplace-
luriit 1' - l.nil.r - r.,\ il. - .lu . l,.i m-, « œuvre d'une laideur horrible » : un
di'i ..r |.-. n.|.. ,iiili,|ii. il. N.iil IIII--1 l'i'vétir les murailles. Un glorieux badi-
geon c.uMit l.s uuu>. I,.i Itrvuliiliun coupa court fi ces diva-iiti.ins. C'est
désormais la basili(iue vouée à l.a ruine. Lis . \. ii.'in. ni- s. jn. . ipilcnt :
le 13 février 17'J0, la suppression des ordres ii,,ii,ii-.h<iiirs m. I liii u l.-xis-
de cette année sui
i-,v li'irns </c.v éolises
,1.11.' 1 '1' - M
. reste,
r.ili-llIlMll 1
II.'. 'Il
parahlc
. .' .1 ..r|, \ r. n
■ .
.1. Il
lai
s il. 'S
caisses
us l.iid Irain,
, ni
alité en
r, la C.nvei
tion (1-2
novem-
IT'.Kî , par une
Cl
hue f
ui étale
T
rable
le la
ineptie,
leslruc-
t.. ni ,inj.,ni'.l
mi
l'orne
iient de
.■.':i|.|'|,'il_\|
..M
1
" ''"'
Louvre.
. ip.dité
. <iiirre
^hiu.lu'a ci.-rlcc- lie .Mai-ucate de
Provence, de Charles Vlll, de Bu-
reau de La Rivière, etc.); le métal
est fondu et converti en boulets de
c.aniiu. An 1''' août 17'J3, surla pro-
posili.in (lu coiiiitcilc Salut luiblic,
la Cuviiiliou, pour l'ct.r .avec éclat
lanniversaire de la journée du
■10-.\oùl, ordonne la destruction des
tombes de Saint-Denis, « qui rap-
it des
^fTravant souvt
7 . ! < août,
|. :',.'li-sent
- L 1,1. pics,
lin, I .lins, les
rain appelé le
an en fait une
Frange
II.
278
LA FRANCE
r ^r^
1
^
,J ^^
'v.mH,
p>nmi 1 tnl h n
ruur dt Mai it
\ius H ck.hu
ti n (ks ttmbeb
n tn prend aux
/ /itiits le 12 et,
lu 1 nu «5 octo
ipte
Il jLus&ie
\ingt nener
is un aies jeti
^cnl 11
1 ndu '
Ccltt
(_ II finit
me
it la
) / ■i\ lient I u
unci luient re
iRillis lu dépôt
s Pelih iugus
1 1) 9 (école des
l iu\ \:ts) de
nu p ir décret
u l o I bie l/Oo
menis fiançuii It
publique fixèrent
Mu ee (les monu
plus di pintes sy coudt^iRnt inxis tant
1 I I 1 Mil I oidre excitèrent la cuiiosite
I I 1 ( tait gothique que 1 on disait
cissent
accomj
gratée,
nionsli
s'étail
ancie-ni
tions I
nages i
fusion
Chanih
numrii
Autii
les arcs-boutants sont réduits à leur squelette. <■ Grâce aux travaux
lis en quarante ans par Debret, l'abbatiale nivelée, régularisée,
embellie, r.iceeiminode-e, mais eli.ineelanle, élait une sorte de
■, Il ll-.i- ilr- ;irelir(il(iL'lh- I . ., I.r Tel .1 |j| I - -ni irli I ilrsIombeaUX
Kiin.iiin
M'I'' : inscrip
i|l I.ImI.
lui 1 -n
iiilirMiiil .1 1;
n.\;ih|r
s genre
_M,lii- ili- niM-
, un véritable
, Vioilef-le-Duc a réparé le mal : reprendre en i
iintreforts, rétoblir le nive.-iii de la li:i«llif|iie
un cntiep t de bl
tiansi irmer en li
que 1 enoii lui m
de sigi ite \
p jur tnle\ei ce |
dee I ili n du m
tui 1 s Mil u
Lel
. empei
travuU lient m I l | i i
I exhaussement lu I | i h
Alois pour les i iiu ni i\ i
neuf on déchausse les [ il i i
sape les bases tout le \ l i |
1 équilibre est fiu I \ i
compi omises Pu 1 |
24 avril 1S16, i H \ I /// I I
la reinstallation I i I i
dans Saiitt Denis I I i l i i
1 édifice La ruine des | lii i \ il
disloqué les voûtes Fiin i /i / /
charge de reparer le mal ne lil |u
1 aggraver par son mcapieile lii n
n échappe au grattoir et au marteau
du maçon : les contreforts s'aniin-
'I ; et giàee aux subsides dus à l'in-
rvenlion personnelle de Napo-
iin m, put mener à bien ce grand
■livre (lSCO-1870). M. B. Darey l'a
impiété.
Aucun des tombeaux détruits
riiili|i|i' III le Hardi, lils de saint
l'iii- '|iii ouvre, à Saint-Denis, la
-' Ml il- [Kirlraits authenticiues des
Dans un site idéal, au-dessus
lie la Seino enroulée à ses pieds,
Saint-Germain fut de bonne
lieu le 1,1 villégiature rêvée, aux
l'iiites (le Paris. De sa magnifique
li-nasse (2 400 mètres de long
sur 30 mètres de large) créée par
I.e Nôtre en 1672, la vue plane
sur un immense horizon, dans le
rayonnement de la capitale qui
s'estompe au loin. (18344 liab.)
Un acie du xi'' siècle témoigne que
le roi Robert fit bâtir, à la lisière de
la forêt de Laye, un prieuré, dont il
dota Saint-Germain-des-Prés de Pa-
ris, sous le vocable du patron de
l'abbaye : Saint-Gertnairi-en-Lmje. 11
est question, dans un diplôme de
L'Éijlise ahbiiliale de Sninl-Denis et
ombeatix, par P. ViTEY et G. Brièke
guet, édit.).
I5ASSIN l)K l'A lus
279
Louis VI (1124), d'une résidence royale qui existiiit au même endroit, sans
doute un rendez-vous de (-liasse. T,e donjon du rliàteau adiiol. à part son
chapelle, delieirii>r ;u re - i |.i--' ( I -, - Ini, I r, - ,|,||, ,il, ne ni .(|-iiiv, - ..e
rattaelie ;m .|el„it du 1^ _eir ,|, ,.,, /,. 11,1 I i^M.,i,,it |H,-,iii. |,i-,|ie-
dans 1,'L see,.nde ninilie du Jm,,,,,,- .,;., |,.. l, l!,,,,,,,! u„ I ,i\,ul ei.M loppee
d'une épaisse gauyue de construelions par.isilis.
Au XV!" siècle, François l"" décida de i-ecoiislinire le rhàlntH dr
vauchée ii';iiv;h|e^ e,,muiiii,i>v |,;ir ,!,■, l-j-M^ ,'i TiLilienie , l,i pi-i |e
et la brique', (inplovee,s au rel„,urs de licoliUuii,s cie-aei ,■, ,> p,u
l'usage, donnent à rensemble de i'éditîce un aspect inipiévu qui
n'est pas sans majesté ni sans grâce. Henri IV, trouvant trop sombre
levH iixili.iteau,
quHnirns et où iiimirul Tbiers en IS77. Depuis 1G82, Louis XIV
s'élant donné à Versailles, le Cluilnin i\n,f de Saint-Cernuiin fut
laissé à l'abandon.
Pour le Vieux Clultrau, llardouin Mansaid, sur l'oidie du roi, l'en-
i-'lua de lourds plaeaf,'es (|ui le déiii,'uraient, sous pr.dexle ,[,■ res-
tauration. C'est là que vi-cut Jacques II, roi détront': d'.Anijleterre
(I6S8-17I1), et que fut proclamé son fils Jacques III (le chevalier de
Saiiit-tieorges). Avec Napoléon III, l'ancienne résidence royale a
reirouvé son aspect d'autrefois : on l'a di'L',iL'i'e des lourds apports
dii .wii" si.'ele .'tiles ruines faites par lesalle, l,ii ~ lM/,iii-esqu'elle
suliil .lepiiis 1,1 llévolution. Tout l'inlériiuii- e-t ah^-ilu' p.ir le Muste
il'niitiqiiili's luitwnalcs, créé par l'empereui, en I^IJJ, et ouvert au
publii', le l'i mai 1867. Tout ce qui intéresse la préhistoire, particu-
lièie nient celle de la Gaule : statues, armures, ustensiles primitifs, re-
in K, moulages,
lil 1 mstiuiie
saicophau'es,
.1 i.uillaunie
K 1 onslitutions
\1 II II Mil, sui le
déplaces, de cob
1 u II ml du 1 o-
tûmes militdi-
1 lu. uni n -1-
us, d'engins de
1 ni. iihis
gueiie, etc., y
1 1 II ml. d.s
i ompose un sin-
1 1 1 1 ^ - . s d.s
i-ulier retour du
passé. Ces col-
1 Ml un. s d. s
le, lions Uouvent
_i II . .1. 1 ,-
leui complément
iiM.-, d.s,,n-
et leur exphca-
.laient |usi(u i
li..n dans une 1 1-
Il Seine. Il ne
dl." HthllotlKqW
Il ste de ce Clm
,1 ai. héolo-ie
h au Neuf, sou-
pi. lllst,.Ils.|ll.'
M'nt habité p,ii
1 i Forêt de
1 ouisXIIIetpai
Saint -Ger-
1 .lUis XIV, pen-
main, l.iiu'u. lit
1 int sa nuno-
11 kilomelies.
1 ili ,(|U un pavil-
irnplit piesque.
1 m, .hl jiaulUin
a\ec la lisieie
Il m//V,depuib
boiséed'Achèies
li,.iislornié en
(ihainps d'épan-
\u<W\,,mMo.ran-
dage des eaux
'Ire Dumas ccrivil
d'égout de Paris)
ses Trois Mous-
et celle de Mai-
280
LA FUAiNCh:
DEL liEUF.
ISXI\,
Poissy.
n;.'ueur
Aulnilie. A liiil<:-i 1,'ur : 1rs Lu./cs, n
(les membres de la Légion d'honni'
inp de courses; fameux château 1
sons-LaffiUe, Faire ciicnini-
Un mur, commenci'; ]i:ii- I ■'
de25kih)mèl,res.Lasu|Hi li(
bouleau, pin sylvestre et pin
son d'éducation pour les lilh
MaisoHS-Lnffitte (parc, cl
par Fr. Atnnsnnl, ].ropi'iélé .lu rnmte d'Arlois, ,|,. Lanues, du lin;iii-
cier Latlillr , IbTM.iv, CuilLiiK-Saiiilr-lloiioriiir, m aiimnl, du cnn-
fluent .b- rih-', Andi.'sv, l'..issv, pmplmt l.'s ...iilnnis .!.■ I.i fnirl,
le long du llruw qui, laigcnHMil .l^vrlopp,'., baigne d^s iirs v.t-
doyantes. La ville natale de saint Louis, Poissy, a conservé son
originale physionomie d'anlau : pont du xm= siècle, église romane
de Notre-Dame, restaurée par Viollet-le-Duc; emlos de l'abbaye
où vécut Meissonier, restes du monaslèi.' i|U'' l'hili|ipc- ],■ p.cl cons-
truisit à la place de l'ancien château roy.il n 17(i lialiil,inl> . Au ilrLi
de Poissy, c'est une surprise, tout le long du Ucuve, jusiiu'a Kuncn.
Après Meul an, que deux anciens ponts du xv" siècle relient à la
rive gauche de la Seine, sur le pivot d'une île formant le faubourg du
Fort (église Saint-Nicolas, du xii" siècle ; hôtel de ville récent, style
Renaissance ;
château dont le
donjon fut pris et
renversé par Pu
Guesclin), voi. i
Mantes, au d'-
b.uu-hr du irais
valbm de la V,ni-
CHlIrurs. (;uii-
■t2^^^%^
'^m^
val, en tombant,
le blessa mortel-
lement. Philippe
■**ttS.'-
""^%
Augiistr ixn'ecliounait,
Manies ; i 1 y mourut ;
Edouard JII mit la
ville à sac, avant
Crécy : Bu Guesclin
l'enleva aux An-
glais; Henri IV la
prit à Mayenne et y
revint quelquefois,
en galanle équipée.
L'éL-liM. Snlrr-lhuiie
de .}/,:„!.. ,:,p|H.|b.,
enuMmidrcspinpor-
tions, Ncitre-Uame
dePaiis(magnili(|ue
portail). Il faut voir
l'ancien Aiidilnire
royal du xv'' siècle,
la fontaine Renais-
sance proche de
l'IIÔtel de ville, la
tour Saint-Maclou,
les restes d'anciens
remparts, la porte de
l'Étape, la maison
de la Tour, héritière d'un bastion qui trempai t danslc flot, les vieilles
tanneries rangées le long de la Vaucouleurs; enfui, Limay, sur
l'autre rive (droite), son île verte, ses ponts, son église, le château
des C('lestins. (S 821 habitants.)
Jtnsfii/siir-Sriiir: ce nom évoque le souvenir du ministre de Henri IV,
duc (b'Sull y, auqmd appartenaient la terre et le château deRosny.Au
sninnnt d'une longue courbe du Ileuve, La Ruche-Gwjon darde, au-
dessus de son château, un donjon cylindrique qui surplombe de
vasics s.iulcriains taillés dans le roc vif. Vcrno», sur la rive gauche
du lli'uvc, niniilait la garde pour le roi de France sur la frontière de
^iiniiandic. Philippe Auguste s'en rendit maître; Edouard III d'An-
ylclcirc brûla une partie de la ville; Charles le Mauvais pilla ce
i]ui rcsiait. Anglais et Français se disputèrent la position, durantia
néfaste guérie de Cent ans.
A la place d'une forteresse d'origine gallo-romaine, sur les hau-
teurs qui dominent Gaillon, le cardinal Georges d'Auiboise, arche-
vêque de Rouen, l'un des promoleuis de notre Renaissance fiamaise,
fit élever, en 1500, un palais auquel travaille] ml lespiiis baiides
artistes de ce temps : Michel Colomb, Jean Jnsie de Tnin s y si ulp-
tèrent de délicates images. Ce fut un cliel'Hld'iiMe et un iele :
la R(H'olution en fit des mietles, dniil les nieillems nnuceinix boit
aujourd'hui l'ornement du Louvre et de inili e Li nie d.s beaiix-aiis.
Si (uiillon se tient à l'écart de la Seine, les Andelys, grand et
pelil, la liindeiit l'o 530 habitants). Ce fut une lière citadelle que
le C/nUr.ni-Cnl/.frd, planté à la lin du xii= siècle, par Richard Cœur
lie l.idii, sur un rocher dominant ici le cours du Ib'uve. Il falliil à
l'iiilippe .\uguste un siège de cini| mois el un assaut nieuiliier
pour l'enlever à Jean sans Terre en l-'o'i. Tiois eiii ciules deleu-
daient la place, en l'isolant des terres voisines, jiai tles lusses en
parlio creusés à même le loc : les murs de la dernière enceinte
reposaient sur des assises rocheuses ayant 8 à 10 mètres de haut;
ceux du donjon mesuraient 4™,1J0 d'épaisseur à la base. Tout cela
est décapité, Henri IV ayant fait démanteler la forteresse en 1008
et Richelieu abattre le donjon. De vastes souterrains voûtés s'ou-
vraient entre la seconde etla troisième enceinte ; au basde l'escarpe-
ment, ipii plonge, se dressent les ruines
.l'uni' l.iiir d'approche. L'île qui coupe le
mdieu du fleuve conserve les débris du
!ovl Biiutavant, que Richard Cœur de Lion
avait posté là en sentinelle.
Le Pclit-Andebj se groupe dans un site
charmant, sur la rive droite du fleuve. Un
[lont et un boulevard lient le Pçï(< au Grand-
Andcli/, situé dansl'ébrasement de la vallée
du Gambon. Un monastère y aurait et.';
fondé, au vi" siècle, par sainte Clotilde.
L'ancienne collégiale Notre-Dame offre
l'élégance et la richesse du slyle ogi\'al
fleuri associé à l'art de la l!eh,ii--.ii]..' su-
]ierbes verrières du xvi" mci le, l.ull.t
d'orgue magnifique, de la hm'iih- i'|.im|ii.' ;
à gauche de l'église, chapelle de Sainle-
Clotildc). Vhôtel du Crand-Cerf, avec sa
lîASSiN ni: l'AUis
281
cheminée monumentale, ses panneaux
sculptés, ses bnisei'ies, sa façade liisl'U iir,
est un lei,'s du xvr' siècle, au (.'n(/i</-.l '"/'■/'/ ■■
VictorIlugo,\ValterScoltenlurenllesli^il.-.
Au débouché de Vlùire sur la Sna,.,
Pimt-dc-r.\r< lu-, entre l'ancienne l''iance il
la Normandie, eul à soulTrir de ce doul.lr
voisinage : Charles VU reprit délinilivc-
ment la place, en 1449. Une belle pro-
menade égayé les anciens remparts,
dont les fossés ont été convertis en jar-
dins. L'église, inachevée, du xv- -ii'- 'l'-,
n'est pas sans beauté; de belles ven lén^^
du xvi° siècle, des stalles, « emprunti'es
à l'abbaye voisine de Don-Port, orneni
l'intérieur. L'abbatiale de Bon-Port en est
réduite à ses piliers; par contre, le réfec-
toire convenluel, du xui" siècle, s'ouvre
encore sur un bras de la Seine.
Avant de toucher Rouen, ]a.Seini' touru'
brusquement sur Elbciif, en IGkibunèiic-,
au lieu de 3, atteint Oissel (rive v hi li-
bordclaforètdeRouvray :c'estlaliaiili.'M.
d.' la ca|.itale normande qui comm.Mi: ■
Elbeuf(lSJ!tll li.ibilaiils ,dès|e.\vi=sh
moN.IIIM'. h. s lILlIllIrS dr l;iil|.', Irmll,-
lanurl-Mauii
ville enseve
I m -m. iiiciii e[ a la mam-d u'uvrc
NlJiiiiiir, du xvi" siècle, avec tU;
d adiiiii.ibb < vitraux et une cuve
i.iiil d"lb'ivMl,iiium;c'estenelTetun
', (|iii expinia le jiremier, en 171f),
i. Vitraux et orgues de Saint-Jean.
n.iM- /;../■ iii.ine, VAubetle et le Rohec, deux riviéreltes sueurs,
des( . ihl. lit, à la rive droite de la Seine. Nourri des claires fontaines
([ue liltrent les calcaires du pays de Caux, le Robec, dont le cours
dtqiasse à peine 10 kilomètres et la largeur 4 ou 5 mètres, offre
par la constance de son débit un merveilleux appoint à l'industrie,
cpii accapare ses rives : teinturies, filatures, moulins à foulon, à pa-
pier, etc., se pressent en amont et en aval de Darnétal.
Rouen est un port, l'un des premiers de nos poris intérieurs,
non seulement par la multiplicité des échanges, Tuais aussi par son
matériid fluvial. Il comprend trois bassins : le //.r^w/i iiuiriliuir,
constitué par la Seine, à l'aval du pont
Boieldieu, avec un développement de
2167 mètres en rive droite, 2077 en rive
gauche, des quais, des appontements con-
tinus. Les deux auli'S l.a-■^ins, formés
par la liaison de plii^i'iirs îlr~, sont: b'
irt«m anr Bnii ;\\i-r .in/,- a|i|H'ntinieiil-i,
LA SEINE DE ROUEN A LA MER
C'est un enchantement! Partout ailleurs qu'enTranceon en dirait
merveille et on irait voir. La Seine se met en fiais : six fois elle se
rejdiit sur elh'-nième. enchâssant dans le cri>lal de ses eaux de
gi aihN 111,1-- 11-; f. -I ' -ii'Ts ourlés de blaii'--\ il! !-'• - |" iirhés à la rive
(.11 i ih II, , Mir |, - , I . i.'s. Dans un preiiip r i\. [i- i.in rii au sud, vers
b- vilLig.'ib' 1,1 |;m,iiII.', hi forêt deRourr.i,/ ':i-j:!'.l b.riares) est liée
vers le sud-ouest ù celle de la Lande (2 154 hectares) : l'une, de pins
sylvestres, avec de grands espaces libres; l'autre, de liêlres, chênes,
charmes, aux remous pittoresques, piqués d'arbres géants, comme
le « bel Arsène », hètraie de onze bras qui s'élancent à 22 mètres
de hauteur. Le second cycle du fleuve, ouvert au nord, encadre la
forêt de Houninre (iO^l hectares), dontlosfutaiesrecèlentun abondant
gibier et comptent des sujets remarquables, comme le Gros-IIètre,
d nul la riicinb'rence ne mesure pas moins de 8", 80. Nouveau détour
/ / I
bii I 1 h ni iili ii\ un Kiu iii\
(liemins d II lu N I 1 t t de 1 Liât D( s
h m, UN I lUM ml lioill) mcties cuit'-
K oi\ent II ^ m m h m lises ceuales
mus, pi tioks, boib pour limpoitation
su les biuts et raflines, phtie, houille
iiiune, pyiites dénués i.,iicoks, poui
li\poitation De 1872 a 18')'), le mou
\ement du port de Ronen est passé il
'jjl8b5 tonnes a 1778 808 le tonni-
di s naviies a ciu plutôt que leui nombi
I e simple dioit de tonnige de 0 fi 'i
l'iKU pai la Chambie de commeice i
I 1 .duit pies de 4^jO0OO fiants, en 189s
II luit compiendie dms le mou\emenl
lu pint celui du ba'^nn fliiiinl en amont
lu p int Boieldieu n séné \ la Inli Ib lie
il aux tianspoits a destination Jt Pans.
F R A N c I
UOULN . LL lONl U
2S2
LA FRANCE
de la Seine vers les falaises de
Duclair, étai du pays de Caux;
la forèl de Mauny s'allonge, au
sud, dans l'intervalle (environ
il.'iO hectares) : à sa lisière et do-
minant la rive i;auclie du fleuve,
CnniHunt et ses carrières de
pierre lilanclir, dont les liantes
paniis se pmlihuit en formes
Dans un i|uatrième cycle s'in-
scrivent Jumièges et sa forêt,
les ruines de Si'int-Wa)idriUe et
la foret du Trait.
L'abbaye de Jumièrjes, fondée au
milieu du vu" siècle par saint Phi-
libert, devait s'élever au milieu
d'uu repaire : l'iconographie ne
manque pas de représenter son
fondateur en compagnie d'un loup.
Devenue l'une des plus riches de
Normandie, l'abbaye de Jumièrjes
eut une basiliipie aujourd'hui pri-
vée de voûte et ilont le chœur, du
Mil" siècle, ne subsiste que par
l.-imlieaiix. Deux clianrllrs : celle
[■s à Charles VII pendant
idait à fablwve; le lopis
(;ci7/c,alili n ■ I ;i I ' > Inn du vu" siècle par un disciple de saint Go-
bunban,ili ' < I niu: .l. Iihiv- de sa vieille église près d'une riviérette, la
Fontenelle jcluitrc di ,, .\i\ et w^ siècles, réfectoire des xu» et xv= siècles).
Caudebec est la clef de voiite d'un grand arc enveloppant,
dessiné par la Seine, autour de la foret de
Brutonne (6 758 hectares), somptueux massif
coupé de vallonnements, escarpé d i st et
d'ouest, d'oîi jaillissent des fûts dllieis
comme le cliène-cuve, de forme bizaiie,ciui
mesure 6™,60 à 1 mètre du sol.
Le cycle de Caudebec, plus détendu qui
les autres, accuse un changement dins le
régime du fleuve. La Seine désormais ne s(
contracte plus aussi brusquement . elle
s'étale, se déroule avec ampleur; le flux et
le reflux l'agitent. C'est l'estuaire qui corn
inence. Aussi, lorsque, àl'époque desgiandcb
marées, le flot, soulevé par les violents souf-
fles du large, remonte le fleuve, le choc de^
vagues contre le courant fluvial pioduit-il
une intumescence, barre mobile ou moicaict
qui roule avec une force irrésistible et une
vitesse de 6 à 10 mètres par seconde. Légè-
rement infléchies vers le centre, les vagues
se d''|diiiiiil r iiM' 1rs replis d un mons-
liii.'Mx Sri p. ni, ;il Mil contre les iives des
tL.iiiiirs lui irii,r> ,|!ii J.ferlent a\ec fiacas,
bondisseiiten lus.r,s .Hincelantes ets'anais
sent en remous tournoyants. C'est l'avant
garde de la mer qui vient. Caudebec a en-
core des maisons pittoresques, le poitail d
son église Notre-Dame est une merveille du
xv= siècle.
Avant que des dépôts accumules dans b
lit du fleuve et sur ses iives eussent fait
de plus en plus reculer le flot, 1 tstuaiie de
la Seine commençait peut etie a Villi juin,
tout au moins en amont de Qailltbnif, dont
la pointe, extrême projection du Rownui^
se dressait en face des hautaines falaisi s di
Tancarvillc, contreforts du pi iteau de ( aux
c'étaient là les deux pylùnes d entrée de la
Seine, a. son point de contact
avec la mer. Tout est bien
changé :Quillebeuf est terré; les
blancs escarpements de Tancar-
ville, que la mer battait comme
les falaises en surplomb sur la
.Manche, ne dominent plus que
des grèves et des prairies. Qail-
tebcuf, Punt-Audemer , Uonjleur,
attachés à la rive gauche de
l'ancienne baie de la Seine, Lil-
lebonnc et Harjleur sur la rive
droite, ports jadis florissants,
ne sont plus que l'ombre d'eux-
mêmes; Le Havre, au contact
même de la haute mer et du
lleuve, les a supplantés.
La pointe rocheuse de Quil-
lebeuf était la clef du fleuve,
le bouclier de Rouen. Pendant
la Fronde, l'alliance anglo-cal-
viniste essaya de livrer la place
à Gromwell; Ipeu s'en fallut,
\ ingt ans plus tard, que le com-
plot du chevalier de Rohan ne
la fit passer aux mains des
princes d'Orange et des Hollan-
dais. Mais le pire ennemi de
(Juilbdieuf a et/' la Seine, qui l'a
I" u ù |H 11 riir|ii,'.. Ses anciennes
1 -ri ^r, dr |irr|ie SOUt aUJOUl'-
d hiii liuiisIniiLjres BU pralrlcs t
snii port n'est plus qu'un havre
iE A sAiNT-AUDiN. d'utlênte iiiédiocre, avBC 800 Hiè-
tres de quais. Les abords sont
terrés. Cette conque, ouverte de
la pointe de Quillebeuf au cap de La Roque, fut une sorte de golfe
intérieur, de près de 6 000 hectares, le grand marais Vernier. Le
voilà comblé à son tour. La partie la plus creuse, la GrandWar, rap-
pelle leswateringues du nord, sillonnés de canaux : partout s'étend
la plaine verte ; les bœufs paissent là où
s I ( houaient les naviies.
V I issue dune vallée feitile et indus-
ti II iisi , au point même ou la iî(7/e rallie ses
dutis bids en un seul couiant navigable,
avive pai le flot, Pont-Audemer entre-
tenait, au nio)en âge, dos lelations directes
avec rOuent. Le poit n'est qu un élargisse-
ment de la iivieie, ou peuvent évoluer
les bateaux de faible tonnage, d'un tirant
de 3",'30, des caboteuis qui apportent les
bois du Noid ou les chai bons anglais, en
chai géant poui fiet de retoui les produits
a.,ii(oles et les fiuits, des peaux ouvrées
I t di s ( uns m inulactuiés dans les tanne-
111 s di liRill. (.12:! habitants.)
Ronfleur, plus pu s de la mer, à l'einhou-
chuie de LW / 1 iiis uni i ii |Ur ciiv.duii-
peedecoteaux I i ii m m |u .■dr-im.'.
au lôle de gi m I il mnihiu rt rcuiiiuri-
ciale. Ses m ii iii~ I |i mil is,ex|diiirrent
le golfe de ^nul I lui ni |iiirent pied à
Teiie-Neuve, I u i ni |u^ [u auxlointains
paiages des ili s de la Sonde, en contour-
nant 1 Vfuque. Malgié la récente et formi-
dable concurrence du Havre, Hon/leur tient
bon : son petit port d'échouage, drainé par les
chasses de la Claire, n'a pas perdu le contact
des pays d'outre-mer; sur ses quais les
laines, les cotons, les sucres bruts importés
s'entassent à côté dos jurdiiiis .iriindes, lé-
gumes,fruits, œufs, vid.iilirs, rèi ..,i|,.s desti-
nés surtout à rAiiglcIiurr !i -J'dS liuliilanis).
Tancarville.
RUINES DE l'abbaye DE JU.MIEGES.
France. II. - 24.
DASSIN DF' l'A MIS
283
Uui.lis qu'un
la Mil,., MUipl,.
]irofonil ravin
élarylssiMuenl
s' eff.) luirait à
de la i-ivière
l'oiiesl. Tout cela
pour les barques
est à présent
de commerce;
bien décrépit :
l'autre exté-
;in travers des
rieur, le ,< clos
vnùirs eri'on-
des paires », où
,livr-, la vi.ùlle
s'amarraient les
.IcuM'ure drs
bàliui,Mils de
Mrr^ .!.• T.i.irar-
:;u,Tr,'. I,a II. .1-
vill.'l.àillràlMU.
lan.l,', TAui:!,--
1rs vents, lu ri, •!:
leri ,', 1 l'siiai;n,'
le lierri' grinip,;
iMilr,' tenaient
aux murailles ;
,les relations
en bas s'i'leml b;
suivies avec //r,r-
E CAUDEBIil
sur la baie ,lu
l.ai.MU.Iin,M'
etauxchariu.ii
à la montée d,
■l du Ilot ,t
[ de Lillebonne
Ancienne capitale des Calèles, I.illcbonne c,>n,iuiso, non sans peine, par
les Romains, prit le nom do son vain. pi, ■m-, ./»//,(-/).)"«. Jiilcs-(r.,'snr), dmit
on a fait Lillebonne. Ou jii;^,>i',-i .!,• ^..M im [..ii I nh .■ \'ii- L' u.iiiil.r.' .t la
valeur des débris gall. 1-1'. m. lin-. I.i-i-lri-. I'ili.ii.i- ■!■ -l'^i -, -
saïqucs et médailles exlniin.- .1.' -"H i. i ' -■ i^ . ■ i 1 1 1 un ■! - : 'inns
de la flotte romaine qui tu rv.ji II. ut I.- .-!■- .!-■ h M ni. Ir ; un- \ ..!.■ .le
terre l'unissait à Fécamp au travers du platc.iu, et, par la coulée de la
Seine, la liait à Rouen, Mantes, Lutèce. 11 faut maintenant faire plu-
sieurs kilomètres à travers les terres pour atteindre, avec la rivière de
Lillebonne, le débouché île la Seine.
Harfleur, nu temps d,'s Uomains, fut lu dernière étape du lleuvc.
Il s'ouvrait, par l'estmiire di' la Li'zardc, sur le Ilot : .■ La iiii'r en
envebqiiiait la moitié, » dit une chronique de la lin ilu mv" sièide,
et de bonnes murailles en défendaient l'accès, du côté de la terre.
Sitne avai,nt envasé son double pori, et c'est péniblement que la
l.rzarde i,'agne au loin, par un cours sinueux, l'ancien golfe qui lui
donnait la vie. Depuis qu'on l'a relié au canal de Tancarville, le port
de Har/tcur a rejuis ,iu,d,|ue importance. :i :V20 habitants.^
Le travail tratterrissement a,-,-,>in|.li par la Srinr ,'st prodigieux.
Les 60 kib.inétirs de ,li:;u,'s subni.irsibbis .pii r,iss,-mbl,Mit ses eaux
en aval de Caudebec, jusqu'à KJ kilonii'tres cuvir, m au-dessous de
Quillebcuf, n'empêchent pas les alluvions qu'elle charrie de se dé-
jioser sur les fonds voisins. On évalue à 8 000 ou 9000 hectares les
terrains soudés par le fleuve à la terre ferme. Dans l'espace de deux
années seulement, une masse alluvionnaire, évaluée à 26 millions
do mètres cubes, a pu .s'étaler entre Villequier et Quillebeuf, sur
une étendue de 1 300 hectares et exhausser le sol de 1 mètre par an.
Si, par surcroit, comme il est arrivé pour Ilarfletir, une digue de
galets, poussés par la mer, vient se souder au rivage en forme de
croc et ceindre une sorte do bassin tranquille, les alluvions marines
et lluviales s'y décantent à plaisir et ne tardent guère à emprisonner
le port voisin. La pointe du IIuc a joué ce rôle pour Harfleur.
284
LA FRANCE
Cette pointe est elle-même une création de la mer, dont
sance de comblement dépasse ici celle du fleuve. Si, en
jusant égalait le flux, il pourrait, à la suite de cliaque
marine, ramener au larci- Ifs iimlrriaux eu suspension,
par elle. Mais c'est le cmuIi ,iiiv ^|ui ;ii rive : le jusant est ni^
que le flux; ainsi, le d/inil ,!.■< m. ihTiaux d'ap-
port et. prir -^iiili'. !■■ cnliiiatayc du l'estuaire, de-
viennriil i ih \ il.ililr,.
Les mil' 1 1 iii\ ' li.ii ries par la mer proviennent
surtout 'I'' Il il'' Iilion des falaises de la côte :
les courants s'en emparent et les transportent
dans toutes les dépressions ouvertes sur le lit-
toral. Le grand courant d'ouest, qui s'engouiïre
dans la baie de la Seine, h peu près impuissant
contre les roches granitiques du Cotentin, moid,
à partir du golfe des Vejs, les falaises maineuses
de la baie de Caen, e'mousse les saillies du Bessin
et du pays d'Auge, et, cbaigé, au suiplus, des ap-
ports côtiers de l'Orne, de la Dives et de la Tou-
ques, les entraine, craie dél.iyi'e, sables et vases,
d'une part au nord, vers le cap de la Hève, i
l'autre au sud, dans la baie ih la Snm DoubI
ment envahie par le flnt m nii du i i li nu nt i
la puis-
effet, le
invasion
refoulés
uns fort
AnL'liis. Alnis un te
lie ni.-iri''e jeta sur le bas-fond de
rrlirant à marée basse, rompit la
■ iiri'ii lait la côte et ouvrit à la
I. Cl- riMi|i fut jugé providentiel :
Havre-de-Gràce : il n'y eiil plus
bÇ^
A
'^7-j^^.^r-i^. 4
l'ouest et le courant littoral ramené du proiiiuiilnii i' dr la llève,
l'embouchure du fleuve est vouée, par nature, i\ I riirninl.rriiii'ul. Si
écourté qu'il soit, le flot de la fl'èi'e n'est pas smi m In- iiiiirmi.
Une traînée de galets, provenant de la di'iiinjiiinii ,1. s t.iLnsrs lô-
lières, s'est allongée au-devant du Ibni r, 1 .ml ,i s;i |h|iIc radr
une digue d'aliri naturelle. N(jus savuns ilaillniis quaii diMuit du
Xll« sirrie l'érniMl soiis-iiiavin, i]>'<rjur aiij dliui .suus le nom de
V Éclat, r ,iil r'\lM -iillir M-ilil.' ilii iiaysde Caux sur la loer :
le banc ipii Lu -ni pai i n- il- la I ..le rr I Mil l.'i> est maintenant nnvi',
au large, s..us une éiMi-.-' iir il .mu ,I.' 7 .à .^ iiiMres.
Mais rien ne se penl. lai .ninir il:' ll.nlliair i-l ih' l.i jm/nir ,!ii
Hoc, les mouillages de Cmn, 1,-11, mr ,.| ,1,. /',///,-//,,/,•. sCm.uli .m ni
au bord d'une plaine bassr it man ragiuisc, f.iile ilrs .iriu is .appui ii's
par la mer, à l'entrée du fleuve. Cette plaine de l'Heure ou de l'Eure
{ora, bouche, bord, littoral), sans cesse accrue, peu à peu s'exon-
dait; les mouillages voisins s'envasaient; mais il ne pouvait venir à
l'idée de personne qu'un grand port dût s'ouvrir jamais dans celle
lagune marécageuse et malsaine. Au retour de sa brillante cam-
pagne d'Italie, le vainqueur de 3!ari;/ii,in (Uilîi), Francis Y", n-
:hait sur les côles de
■ un port, capable de di'
Ma
LES QUAIS.
qu'à compléter l'œuvre de la nature. Bien-
tôt un canal s'ouvrait entre deux jetées
d'aïquoche ; on créait des chantiers.
Avant le milieu du xvr siècle, 150 vais-
seaux appareillaient mu Havre contre la
flotle anglaise réunie près de l'île de
Wight. Les Anglais, voyant avec inquié-
tude les progrès de la ville naissante, se
la firent livrer en 1562, avec la compli-
cité de Coligny : elle leur fut reprise deux
ans après. Depuis \ovs, Le Havre n'a. cessé
■ le croître: Richelieu, Colbert surtout, et
\,iu1mu, il''viln|ipèrent son champ et ses
uinycns iraclnui; bientôt la Compagnie
ilrs In. les eu faisait le point d'attache de
s. - Imiiiaines expédilions. Louis XVI or-
.1 ,1 (le nouveaux travaux qui, repris
|..ir I laupire, après la Révolution, furent
.ichiv. s par Napoléon III.
lu j.'i /,(■ Havre ne suffit plus à ce qu'on
1^1 XD. alliiiil de lui. A 71 kilomètres de Rouen,
228 kilomètres de Paris, son port, émule
de celui de Marseille, rayonne sur tous les
points du monde, mais surtout vers les
iviys du nord et les deux Amériques : ses communications avec
Aew-York deviennent de plus en plus rapides. Les 12 kilomètres
de quais, mis à la disposition du commerce maritime, vont être
finîtes à 13 1/2. Trois millinus d.. |..iiii.s d.- ni.irchandises s'en-
1,'iiull'rent annuellement dans ^.- .1... k^ . i . ni i .[..'ils : leur valeur,
iui|ioi'tation et ex|iortation i. nui. s, .1. |ia.--.. I.ir^ement 2 milliards.
Principaux articles impiules : c.ic.ui, ealV', coton, laine, peaux
lu \ilcs, vins et ci'n'ales, Imis exotiques, etc. A l'exportation : tissus,
|i.isseimMileiies et luli.ins, peaux préparées, cuirs, lingerie, outils,
eu Lui, |ia|iiei, livres, etc.
/.. //',.)/.' niii.' ,'i la marine marchande un avant-port (lkil.1/2
lie .|u.ii-; sii|iia lii le, 1 1 hectares ; Compartiment intérieur et réserve
lie l.i lliuiile , e| \\ bassins à flot dont les abords sont munis des ap-
pareils les plus perfectionnés. Si le tirant d'eau, à marée haute, est
de 10™, 20, et 7™, 80 en morte eau, l'écueil sous-marin qui borde la
rade, à 2 kilomèlres au large, ne laisse place qu'aux navires calant
7 luMres au maximum. Le plus ancien Im^sn,, celui du Jl„i {K'/.i mr-
liesde quais; su|.(ulicie, 11800 mèlie> , leiiiie, a\ec le Ihi.mh ,lu
C./y///(/crce i I '200 mi'ties de quais; su|ieiiiiie, 51ieilaies\ et le bas-
Mu de la Harrc (1 2lll) mètres de quais; su|.e,ricie, SiOOO inèlresl,
un triangle rentrant, au cœur même de la ville. De là, s'écartent
IJASSIN Dh: l'Alil;
28."
Vnnhmi (1 580 mètres do qu;iis;
leelares Xji), entre la gare
et les entrepôts qui couvrent 23 lieclarcs;
le bassin de VEure (S 000 mètres de quais;
superlicie, 21 hectares), où s'amarrent les
grands paquebots transatlantiques, et
son annexe, le bassin des Docks; enlin, le
bassin Bollnt (2800 mètres de quais;
1 OoO mètres de long, 220 mètres de large),
dont la belle nappe, divisée en deux
darses, est reliée à celle de l'Eure par
un canal écluse de 100 mètres. Au
centre de ralliement des bassins et de
usines [lour construction de machines,
et, au premier rang, les ateliers de la
SiicUlé des fiirycs et clianliers de la MMiter-
ranie, les Forges Havraises. Aux coteaux
voisins s'enguirlandent les jardins semés
de villas : déjà l'ancien village des la-
gunes de l'Euro dépasse en population
(132430 habitants) la vieille capitale de
aXorniandie. Mais les progrès de sa jeune
ivale ne peuvent être pour celle-ci un
tijit d'apiuéliension : Le Hnvre est sur-
oul un poit commercial et maritime,
indis (pie Jloiirn tire sa prospérité d'un
iiiiai(|ualili' (lévejo[ipement industriel et
luliml (II- la silualion qui en fait l'enlre-
hM iialiiicj duih-v.isterégion productrice
|M. n.r.ssaire ,1e Paris à la mer.
FFLUENTS DE LA SEINE
AFFLUENTS DE DROITE
l'avant-port, le bassin de la CiladeUe comprend un sas écluse et un
grand réservoir divisé en deux darses, ouvertes sur le_ bassin de
l'Eure par une écluse. Sur le flanc du bassin Bellot, débouche le
canal de Tancarville -In kilomèlri"'s\ qui
permet l'accès du ll'irrr .'i I,i l-.iiill.Tic
de la Seine, en lui .■\ it ml h ~ i i-pi-s
et le détour des bas I U d-' l.i liii''.
De vastes projets, s'ils si- r'Mlisciil,
doivent doter Le Jfn-rr ,!.• nniiv. ,iu\
bassins. Dèsàpréseiil, un imurrl ,ii;,nl-
jiort fait une assez large emprise sur
la mer, au moyen de deux digues oppo-
sées. On a voulu éloigner iinsi les
approches du port de la zone d tnva-
sement produite par la Seine Déplus
une fosse profonde doit permettie aux
plus grands navires de rester a flot,
à toute heure de marée. Sept phaics
éclairent le port et ses appioches
Deux tours quadrangui ui es se
dressent à 121 mètres d'allitud , sui la
falaise du cap de la Hève, nutufois
Chef-de-Caux ; le feu électri jut di II
tour Nord porte jusqu'à 51 milles | a
temps clair : ce phare est h ] lus
puissant du monde. Le banc de I Fdit
est éclairé par une bouée lumineuse
I.a ville du Havre M;î6 160 h ibilants)
,1 i;raii(li avec snn p.u-l; ell poss tli
dr laiyrs iHiiili'vards, <lr be uix m nu
m, Mils Unie! ,!.• ville, linuise, (te)
mais tout cela rsl li^p r, nt | m
olVrir, excepté dans l.'s m t
r.'glise Nolre-Daiiie \m -w ii -h-, I,-,!,
lin intérêt d'art ou ,r,ii vlir.,|o-i. . I.a
Mlle du Havre est toute dr liiouvi-
meiit : à côté des entrepôts, soûl les
L'Aube [alba, la blanche), la claire, issue du
faîte boisé qui lie entre eux le Haut du Sec
(:;iG mètres) et le mont Saule (012 mètres), dont
•iid.iii. \.'is l'.sl, à la Saône,
ass;::;.' ib' r.-lilh- Ii-mm'.-, une partie
u.v que lui V. !-■ ni |,^ ,-,..111 ..-s limpides de
ie. Elle atti'iut, d.ins une liaiche clairière
iries, Clairvau.r (elara vallis], oij saitit Ber-
rd, un Bourguignon (1091-1153), moine de Ci-
IX, fonda, au début du xii" siècle, une abbaye
l la règle dépassait en sévérité ce que l'on
it imaginé jusqu'alors. L'austérité de sa vie,
|, i,,,pifiice de son langage et l'ardeur de sa
. à l'abbé de Clairvaux une grande
son siècle; il traitait avec les
ereur, et se fit l'énergique auxi-
liaire de la papauté dans l'effort qu'elle tentait
pour sauver l'Orient de l'Islam. En liiG, Bernard
parcourt la France et l'Allemagne, prêchant la Croisade à
Vézelay, à Spire. A son appel, l'empereur Conrad, le roi de Fiance
Louis VU prennent la croix. Partout où le convie l'intérêt de
O .M .M li It C E .
286
LA FRANCE
l'Eglise, on le trouve:
« Il a donné iine vi-
gueur nouvelle au
.sentiment cliiélien
et laissé au monde
l'exemple d'une
vertu et d'une éner-
gie qui dépassaient
l'hunianite. ,. ( Lu-
chaire, dans 1 His-
tuiio de Lavisse, II,
2 ) Il n ste peu de
riiosede iai)iemieie
abbaje de Clmi-
uiur, les bàtimenls
ayant été piesiim
enlierement retoii-
btiuits au xviii" siè-
cle; c'est mainte-
nant une maison de
détenlion.
A Fontaine, la gen-
tdle rivn'ie d'Aube
(a\AeldFiintdiiCie'^-
sȔi, la Bi(^se, pi es
de Bar; Aisiinval lui
donne V Arlettr;
Ti aunes, le lunsinu
des F<ml<:. Bar s'al-
lai he alaiivedioite
de 1 1 »/», dont 1 eau
fuit siius les mues
des moulins et frôle
de magnifiques om-
brages : des vignes, des bois revêtent les rnlt-anx delà rive gaiielie
qui se dressent à 180 mètres au-dessus de l;i i imciv. I in> \ici^iMlii(>-
tienne, Germaine, fut ici mise à mort par Al liLi Vil ; (lliarh's \II
vintà5r7ren 14'41 pour châtier les méfails il Al.\;iiii|i ,■ île liuur-
bon, qui fut cousu dans un sac et jeté à l'eau : une eliapelle enm-
mémorative, élevée sur le pont de V Aube, rappelle cet événement.
I,a pittoresque église Saint-Pierre, avec ses galeries extér'
nivre la te
du :
se rendre à l'Ecole
militaire de Paris
(17 octobre 1784).
In peu dépaysé d'a-
bord parmi ses jeu-
nes camarades, le
cadet " Buonaparte »
montrait une fierté
prompte à s'effarou-
cher et un goût pro-
noncé pour la soli-
tude : ses progrès
rapides, surtout en
mathématiques, le
firent promptement
remarquer. Il ne
reste plus de l'an-
cienne École mili-
taire qu'une aile de
bâtiment sanscarac-
li' I !■, ilonnanlsur un
jardin, donl la porte
d'accès est surmon-
tée d'une statue de
Bonaparte enfant.
Lorsque, au retour
de son sacre, l'em-
pereur visitait
Brienne:» Quel beau
champ de bataille
on ferait ici », di-
sait-il, en prome-
nant son regard sur
la plaine que dé-
raii. Il ne croyait pas si bien dire.
un legs duxv= siècle; Saint-Macloumè\Q le style du xi
nord et sud ) à ceux du xiV
(l'abside), du xv= (chœur) et se
relie, par un arc-boutant, à
une massive tour de défense,
érigée en clocher.
Brienne-la-Yieille, Nogent,
où débouche VAitzon, Arcis-
sur-Aube avec la Gironde,
Champigny avec VHcrbisse, le
confluent de la Barbuisse et
celui de la. Superbe conduisent
VAube à la Seine, qu'elle re-
joint par 71 mètres d'altitude,
à Marcilbj, après 248 kilomè-
tres de cours. On la dit flnt-
cle(port
C'est ici, en effet, qu'en lS14il tiendra tête à l'Europe coalisée, culbutera,
les uns après les autres, Prussiens, Russes, Autricliiens, dans une cam-
pagne mémorable entre toutes, où, niatf;re l'énorme disproportion du
nombre, l'inexpérienre i\r jmnrs -.iM.iK a |irmr nrnu'S de la veille, la
lassitude de chefs découiML'- <\ \i'illi-, rliniii, m
Napoléon est partout, CMiii III' l^ ;j. mr im un- >\r li
(27 janvier ISl'i), à Drieiiiic [M janvier , .i ( '
t une victoire.
à Sainl-Dizier
M 'ilniirail, à
. à Mon-
re est
d'une insiitlisaure notoire.
Brienne-/''-C'/(((<t"<iu s'élève
à 2 kilomètres de VAube, au
pied d'une colline que domine
son château, bâti de 1770
à 1778 par Fontaine, à la place
d'un manoir féodal. Les Mi-
iiiini's y tenaient une École mi-
liliiire préparatoire de 1 10 élè-
ves, dont îiO entretenus aux
irais du roi. Le 25 avril 1779,
Napoléon Bunapartey (ul admis
comme élève boursier; après
avoir passé cinq ans cinq
mois et quelques jours dans
cet établissement, il en sortait,
à l'âge de quinze ans, pour
!• Paris
laissât
le temps d'arriver. Or, le !=■■ avril,
à deux heures du matin, Paris
capitulait. Alors prend fin la dra-
inalii|ue partie engagée par une
poignée de héros, sous un chef
do génie, contre l'Europe en ar-
mes, dans le champ clos que
forme, au front de la falaise ter-
tiaire, la double courbe symétri-
que de la Marne et de la Seine,
sur les deux ailes de VAube.
La Marne. — De la source
à Epernay. — A 5 kilomètres
sud-sud-est de Langres, la pe-
tite Marne ou Marnotte, à
peine issue d'un cirque de
rochers, ne s'appartient déjà
plus : une conduite souter-
raine lui enlève une partie
de ses eaux. Et il en est ainsi
de la rivière, tout le long de
son cours; elle vit plus pour
les autres que pour elle-même.
Ses premiers affluents subis-
sent le même sort : ainsi, la
Liez est employée à remplir le
réservoir de Lecey; la Mouche
alimente celui de Saint-Cier-
gues; le Val de Gris, en amont
de Rolampont, le grand bas-
sin de Charmes; toutes ces
réserves nourrissent le canal
de la Marne à la Saône, lequel
1JASSL\ Di: l'AIlIS
287
passe, à 119"',!)5 au-ilcssous du
faite au plateau ai>l.ani:rrs,, lu 11
versant à l'autre, par un liin-
nrl,l(.ntlavoùle,.n plein cintre
\iiii.'i'anni\ apn's un parcours
Langres (.ccupc un i oulri'-
.1. SI
tu SI, tjue couionncnt ilc giiib
bl(Ms, ont livu , ainsi cjue le
c lupiL d( la M iinutlt, de nota-
lihsd. bus inlM|u. s ( , lut, (n
. 11. I, d. Il, s Im.uii. 11. um , un.
IMiissnil. .11. .111. Il . ipilil,
lU -, LinijdHs aucun, issisc n.
s. iiiblait mieux pi. pu. . .lu.
1 1 sienne poui la d. b ns. / ,(,;
S>e4 poui tant devint 1 allii t .1.
Ctsai, desson auivce en t.aub
Mais c'est un de ses ml mis
S,//;i;ii(s, tjui, a la m.iitdc ^.-
i.ui, tenta de leconstitii. i un
I iiipiiegaulois(70ansap I -( j
II échoua, oblige d. s. i k lu i
avec sa femme E|iiuiiii. p.iui
ccliappei au suppln . ipa I il
tendait, le chef lin^.ni un ni
VI tu, pendant neul iiis .Ims
une glotte située pi. s d. ii
souice de la IMaine Si pm. h.
.1. la(jeimanR,/La/e/)(s 11. p..u-
\ait manquei d en soulliii m
m" sietle, le chef des \laiii ms,
Crocus, faittianchei la le le a son
evecjue, saint Di œr En 301,
nom elle invasion, eciasee sous b s inuis i
( lil.iie I nclave dins le lojdume des I3ui
mi>>cn âge, sous lautoute de s.)n eveque
souvciainb, pouvait bittie monnaie , m \ii
i 11 couionne Gelait un poste d i\ lul-
Il liontiiie Occupée, en 1814, pu
l.s Autuchiens, la place echapi.
uix Allemmds de 1870-1871 On 1
soigneusement foitihee depuis 1
citidelle est le cmtie d un \ isl
Un chemin de Ici i (i.iiiiill.i
esi alddt le plate lu de la m1I. .1 .m
suivit la calht di ib 'iUint-M niiini
11. 1 tdilice de la lin du \ii si I
.'.iiit lafacadc esldcligUiec p 11 .1 ii\
Imiis d( st^ Il u> t .1-1 fini nu lu s
m wiu SI.. I, It, Il ,11.1-
1. 1111 1111. ^'1 lia lui II mis,
I llssmtf /,//(/;/,./(/ slll SI ^lU. Il
h yaiiie capte la '^ui c, en iin.uii
de Londes (Coiidite, conilufnl
pi. s de Donjeux, elle se d.iuble .lu
Uifi/iion, piesque aussi iliuilini
.lut lie C est dans le \.iisin i
aiii.mt, que s amoice h kik il i\i 1.
IliiiUc-Mnrnt, compleiiii ni d. . lui
de h M une a la Saoni / un il h
sui h me gauelie de hMim m
piid de col. iu\ \. I 1 \ iiiN I nll
eioupe p.ul un | lil ! i m i in
i U phcc .1 1 m 1 a .ImI m I
dal, lappelb le hdcle liisl, ii, a et
ami du 101 saint Louis. Au xm" siè-
cle, le fief de Joinville passait à
b 11 pi
i. < pu Constm. (
presque
enlièrement (l"J'i4). L'anné
gond. s
Liinyiis vei ut, au
grâce a
d'importants privilèges, él
qui, i
1 c^il des piinci s
Perlhois,
vaste cirque d'alluvions su
" su c b
Liiiiqiis ht letoiu
vert de
riches cultures el de pra
-u.b
m .1 11. 111. b. .1.
b.Mail, V
elles laitii'i-es el eb.'Vaux t
Claude de Lorraine, chef de la
maison de (Juise, pour laquelle
r.ineienne baronie fut érigée
.'Il principauté. A la fin du
wii" siècle, il devint propriété
d.^ la famille d'Orléans, qui en
a reb'vé 1.. litre. Snint-Dizirr,
vè.pi,: de l.aiigres, bniuait, sur
la rive droite de la Marne, une
position de premier plan, qui
en fit, au xvi" siècle, une place
de guerre dont Cliarles-Quinl,
avec lOOOUO hommes, ne put
venir à boul que par la ruse
(irj44). En 1814, même ardeur
contre l'invasion : la croix de
la Légion d'honneur ligure
ilans les armoiries de la vail-
lante et industrieuse cité.
A gauche, conflue la Biaise,
i|ui passe à Vassy, connu pour
b; tragique et malheureux évé-
nement du 1"'' mars 1562;
puis, la S'iuh, VOrnain (liar-le-
liuc), la Bruxcncllc, la ClUe
.1 la Viî-re convergent vers 'Vi-
try-le-François , capitale au
|ietil pied de la verte région du
l'rithiiis. Pour avoir brûlé ses
églises par esprit do vengeance
conlr.' lee.iiiile de Champagne,
et av.iir ainsi causé la mort de
1200 nialb.Min-ux, L..iiis VII
ealreprit la .l.iixh ii.isade.
Vilri/, au XM" M.rjr niait la
garde sur imi,,- fini,t,,ie de
l'est : Charles-Quint, furieux
de sa résistance, la détruisit
B suivante, une nouvelle ville,
lit fondée par François l'"'. Le
■ un sous-sol argileux, est cou-
ries favorabb's à l'élevage du
288
LA FRANCE
la Champagne pdur iclinuv.'i-.à Imuc-
analogues.
La Champagne. — La J/"c/ir,daiis
d'une verte oasis qui contraste avec l'i
crayeuse. Chdlons-sur-Marne, Epernaij,
de la falaise tertiaire enroulée au fro
li G L 1 s E N O T I
champenoise îonne un vaste hémicycle, de l'Aube à l'Aisne, sur les
ailes de \a.Murne : Romilly près de l'embouchure de VAube, Épernay
sur la ilarite, Reims sur la Vah, Bery-au-Bac en aval de Neufi'hà-
tel-sur-Awîie, commandent la pénétration de ces rivières, dans l'es-
carpe de la falaise tertiaire. Quelques rares cours d'eau, marqués
par des rideaux de peupliers, rompent la monotonie de la plaine,
dont le sol poreux absorbe, prescjue aussitôt venues, les eaux de
précipitation : la Coule,
la Somme-Soude vien-
nent du sud à la rive
gauche de la Marne ; la
Vesle et la Suippe vont
au nord, vers l'Aisne.
Au contact de la falaise
tertiaire, les eaux
refluent ou s'épandent
incertaines; ainsi, au
sud d'Épernay, entre les
affluents de la Marne
et ceux de l'Aube,
s'étendent les marais
de Saint-Gond, d'où s'é-
chappe, à l'ouest, le
Petit-Morin; au nord-
ouest de Reims, les
bas-fonds de la Veste
et ceux de Pouilly.
On a trop médit de
la prétendue indigence
champenoise : « Quel-
ques maigres champs
de seigle ou de sarra-
sin occupaient jadis !<■
fond des vallées, alors
que les trios et les s(i-
varts ( terres de friche où
paissent les njoutons),
parsemés çà et là de genévriers chétifs, s'étendaient sur de vastes
espaces. Aujourd'hui l'étendue des cultures s'est considérablement
accrue; les moissons ne le cèdent en rien à celles des contrées
les plus fertiles. » (Congrès de l'Association française pour l'avan-
cement des sciences, Reims, 1907.) Grâce aux engrais, aux machines
employées pour la culture intensive, aux plantations de pins dans
lesré::ini,-,al.>.il,u,.rnt ^l.•|i!rs, le blé, en
Cliaiiiii.i-n-. .1 ( li.i-'' I.' >.-iJ.'.rt celui-ci
a pns |n.,>r,Mnn .!.■ iMi.s a 11 I ir | uis iu-
cultes; des ]irairies arlilicielles ont amé-
lioré le sol en augmentant les ressources
fourragères, augmenté le nombre des
bêtes à cornes, diminué celui des mou-
tons. Partout, le long des vallées, des
fermes bien tenues, des villages propres,
des cultivateurs vigoureux, vivent à l'aise
dans cette Champagne qualifiée « pouil-
leuse », par une routine invétérée.
A mesure que l'on s'avance vers l'ouest,
la plaine montueuse, entrecoupée de val-
lons étroits dans sa partie orientale, ne
présente bientôt plus qu'une surface légè-
rement ondulée, qui finit en pente douce
au jiifd de la falaise tertiaire. Alors le
paysage change avec le terrain : au nord
(Ir la Marne, le Tardcnois; au sud, la Brie
r/itiiiiprnnixr, régions de plateaux argileux,
iir|i(iuivu.s de calcaire, où reparaissent les
bois, les prairies naturelles et les étangs de
lArgonne, bordure orientale de la plaine.
Au front de la falaise s'avance la Mon-
lagtie de Reims, entre Marne et Vesle; ses
points les plus élevés dominent de 180 mè-
tres la plaine crétacée, d'où surgissent
(li'S îliits isolés : les monticules de Berni et
,!,■ MnrnnviUirrs au nord de la Vesle, Fère-
rhitiiipeiiinse et Suiiducshus au sud de la
Maine, inojectious probables de l'anti-
clinal parisien. Appuyés sur le soubasse-
ment crayeux de la falaise, recouverte
généralement par des dépôts de sables ou
d'argiles d'origine tertiaire, descendus des sommets, de plantureux
vignobles en revêtent les versants.
Le Vignoble de Champagne comprend deux régions princi-
pales : XnMonlmjne de Reiim el\a. Vallée de la Marne. A la Montagne
de Reims se lattachent les crus piincipaux de : Veinezay, Yerzy,
Mailly, Ludes, Rilly-la-Moutagne, Villers-Marmery. Des crus secon-
dcUK", loi ment la Petile-MmUai/ite. au noid : côte d'Hermonville, de
Saint- Ihierry, côte de
Aogeiil-I Abbesse et de
Ceinay-les-Reims. La
Vallée de la Marne com-
piend : la Rivière pro-
jiiement dite, avec Ay
et Mareuil pour grands
cius; Dizy-Magenta,
Avenay, Hautvillers,
Cumières, Damery...
et toute la rive droite,
jusqu'à Tréloup dans
l'Aisne. Sur la rive
cauche : Epernay,
l'i.M-rv, Moi,^-\ , M.ir-
.1^ ml \ III H iiiM -.1 II ,
la Maine : la côte de
Cramant et lïAvize, le
Mesnil, comme grands
lins, puis Chouilly,
(iranves, Mancy, ainsi
i|ut.' Vertus. Les meil-
leurs crus de la rive
gauche de la Marne
donnent des vinsmoins
fins et moins alcooli-
ques; ceux de la côte
de Cramant et d'Avize,
ISASSIN I)l' l'AIUS
289
]ilantrn on i-.nsiiislil;uics, donnent df'S produits truni' grandn (li'Iica- une |uail(! quantili^ dn li(nunir, failo dn suno candi cl de vin
tesse. Vniii^isi |ilant(i de raisins roui,'('s. Les crus dn la rivi^ dniit(^ ilioisi, est a,jo\ili''i; ]i(im- clia(iue houleillo; enlin celio-ci, dûment
de Maiiir, y cniiiinis lîouzy, Tri'pail, Anilionnay, exposc's gi^ncrale- niusidée, toiiueltenient parée et mise en iianiers, va répandre la
la consu,
ly, sur les
imatiun couraud'. A citer en n 1 s \i.n lies de
Vitnj, sur les collines orientales de la région champiucise Les
grands vins de Champagne sont faits principalement de laisins
rouges, composés avec des crus de la Montagne de Reims de la
vallée de la Marne et de la côte blanche di Ci imiiit d d \\i/
Les vins rouges de Bouzij, délicats et légeis, ont un i | ul iti n
méritée; de même ceux de Vertus, Villedom m,.
C'est une culture coûteuse et complexe que celle de la vigne
en Champagne; la lutte engagée contre les maladies parasitai-
res, oïdium et phylloxéra, n'est pas pour la simplifier. Cette cul-
ture se en ad. 'liM^ par une sorte de luovin
liut d.- (|. \r|M|i|i,T le système radiculaii <■,
raisin à jn uxuiulr du sol, afin de l'axoriM'
îiôiV, Ir /./».// A/.///'', lie Cramant et d"Aviïe,
sont Ic-s r.|.a:;is pndérés des grands crus;
pour li-s s'T.inds crus, \e pinot Meunier.
Un soin métic uhux préside à la récolte du
raisin; on élimine sans pitié les grains
pourris ou manquant de maturité. Aussitôt
la récolte conduite en cave, on pressure
.'-ans dr-sniiparer, afin de séparer rapide-
nhiil le jii^ di' la pulpe et d'empèchercelle-
trois premièri's pic<s,-rs r,,ii-;liluriil h- vin
de cuve. Les iihnil- ^"iil nu- .'ii \\\\>r\ Ir.in-.-
portés à deslin.iliwii. Sun- I'ik linn d.s l.'i-
ments, micro-organismes que le inoùl a
entraînés, le sucre naturel du raisin se
transforme en alcool et en gaz acide car-
bonique. Avec l'hiver, les ferments per-
dant leur activité, le vin se clarifie; on
le soutire, on le mélange de crus divers,
suivant la vinosité, la finesse et le bou-
(lu.t de chacun; c'est la cuvée qui est mise
en bouteilles au début du printemps, avec,
pdur chaque récipient, une petite quantité
de sucre de canne. On bouche et l'on
ayrafe. La chaleur venue, le moût assoupi
se réveille, la fermentation reprend et
décompose ce qui reste de glucose dans
le liquide, en acide carbonique qui, cette
fois, reste emprisonné. Mais ce nouveau
travail laissant ipielque dépôt, l'on décante
(par la misesiii-pointe et le dégorgement).
Au liquide, désormais très pur, mais sans
douieur, puisque tout le sucre s'est trans-
furni.'' en alcool et en acide carbonique,
Les rési
dont on a
se croisen
Reims, n'i
de MM. Cl:
terraines,
des rie!
5 de l'année Util'.»: à l'étranser, 19992314 bouteilles;
7i:iO-2'i. T.. lai du mouvement : 38 923 851 bouteilles.
ru liniileilles siiiil emmagasinées dans des caves
lil 1,1 |,i.Trr ,1 |i;ilir .1 ildiit les galeries s'allongent et
nlini, lanh'l smus l'ai'i- Kunan, tanlôtsous l'ogive go-
ii's ilans le roc vif. De grands sujets sculptés en
même le rocher, forment des tableaux originaux aux
unes salles. Les caves de la maison Pommery, à
is uioiiis de 17 kilomètres de développement; celles
m. à l-^iMinay, ne leur cèdent guère. Ces villes sou-
; liin xli icalde réseau de leurs galeries, renferment
•ulald.'s.
Chemin faisant, la Marne a dé
canal de la Marne au Jtliin, p;
, au seuil de la Champagne, le
oulée de l'drnain; aux approches
France. - II
290
LA FRAxNCE
cubes par jour pour
Tir\,iul. Meaux (
de la falaise torliairc, le canal de la Marne à fAixoppar la Veslc;
de l'une à l'autre saijj;néo, un canal latéral accompaiîne la rivière
jusqu'à l»izY-M,-iL'.'iit;i,où.Mial^Mv l.>s .■iii|iniiils inf..<«.inN IViits à son
cours, la.)/'"//'' d'-vi/'iil navi^iiM'' |mi -/'^ |ii.i|iir-; iii^vi^n^. Ayant
pris le r/////-//,î i:|"-i ii;i\, le /•'/'/'/"/ |iir, ,!'■ (;li,iiill I;i N' -,.././///■ près
de VernrLiii, !■■ .N///-////7/// S'/us jii.ini.nis, rll'- ^/lyii'' l'IiH' 'm-Thicrrij,
patrie de La Fontaine. Après Cliarly, IN'auteuil, LaFerté-sous-Jouarre,
où débouche le Petit-Morin(i'\ye gauche, 90 kilomètres), Saint-Jenn-
les-deux-Jumeaux inaugure l'une de ces multiples sinuosités qui
conduisent péniblement la rivière à son emboucliure. Le cingle, de
Saint-Jean à Trilport, ne mesure pas moins de 23 l^ilomètres, pour
un isthme de 4 kilomètres seulement. Alors débouchent : VOurcq
(80 kilomètres), privé d'une partie de ses eaux par le canal de ce
nom; puis la TMroiiane [ïk kilomètres), saignée de ''lO 000 mètres
""alimentation du môme canal de l'Ourcq
10(10 lialii-
,IIM' bnllrl,.,
sur l/l colivrxilr ,lr l:i,|U,'ll,' s'r^l
animée la vilUs un laulMUirg ucii-
pant l'inté'rieur. Oppidam gaulois,
cilé riiuiaine, capitale de la Brie,
Meaux vit, au moyen âge, l'écrase-
ment des Jarques, sous les coups du
comte de Foix. Sully fut un de ses
vicomtes, et Bossiwt, l'honneur des
lettres françaises, son évoque : on
montre, sur un terre-plein des rem-
parts qui domine la vallée, un
petit pavillon où le maître aimait à
se recueillir, une allée d'ifs où, sui-
vant la tradition, ilse promenait. La
tombe de l'illustre évèque de Meaux
a été retrouvée, en 1834, sous le dal-
lage du cliœur do la cathédrale; un
monuMii'ut 1 uiisaii'' sa mémoire.
Sainl-Kiicniic, i''.iiiiiiriiri'' ,iu XI 11° siè-
cle, teiiiiiii'' au XM , |. "-selle une
nef de slWe llaÈiiboyant. Ifelle pro-
menade sur les rives de la Marne
et vieux moulins sur pilotis au mi-
lieu de l'eau. Un petit canal évite à
la navigation la boucle de Meaux.
Un autre, plus important, le canal
de C/ialifcrt (12 kilomètres), abrège
le grand détour de Trilbardou.
Bientôt, du sud-est, débouche le
Grand-Morin (112 kilomètres), dont
les bras entourent la prairie insu-
laire de Coudé. Et les cycles se suc-
cèdent avec les canaux qui les abrè-
gent : canal de Chelles (9 kilomètres);
en aval de Ville-Évrard, Nogent, Join-
ville-le-Pont, le cin-
gle dont l'intérieur,
ville et parc, es-
saime Sainl-Maiir-
tes-Fossés, la Va-
rcnne-Saint-IIilaire,
le Port-ile-Créteil, et
([ue dét.M he, en vé-
nlableiii,-s,]u'ile, le
(■((///// (le Siiinl-Maur
(000 mètres souter-
rains), long de
1 113 mètres, pour
13 kilomètres de ri-
vière. A la suite, le
canal de Gravelle, de
Siiiiil-Miiiirire ou de
r/,/;,/7//,.;/i3!^8o niè-
tii's\ lib'avi'clurive
di/.ilc (!/• la Marne
ius'iu'à siiii cndiou-
cliuri' d.iiis la Seine,
à Charenton, par
,. 25 mètres d'altitude.
(Cours : 325 kilo-
mètres.)
La navigation de la Marne est faite de pièces et de morceaux. Son
bassin, relativement peu arrosé, les terrains imperméables qu'elle
traverse, lias des eiivir/uis de Langres, crétacé inférieur de la ré-
gion de Sainl-hi/i'u . ,iii:il.'s r rli,iires de la Brie, la condamnent à
l'excès deseiU'^ ^n ,i | im,!il' m /> //idinaire des eaux, aggravée en-
core par les n l/reus's I .,uli iliutions que lui empruntent les ca-
naux ajustés à sa rive. La Marne est navigable, à partir de Saint-
Dizier, sur 363 800 mètres, ou 327 kilomètres, en prenant les
raccourcis. En amont de Uizy-Magenta, tout va par canaux (latéral
à la Marne, Haute-Marne, Marne à la Saône). L'aval de Meaux re-
vient au régime canalisé, coupant au travers d'isthmes multipliés.
De Dizy à Meaux seulement, la Marne est vraiment elle-même
(183 kilomètres). Ainsi corrigée et complétée, cette voie d'eau offre
une précieuse ressource à la navigation : elle rayoiine à la fois sur
l'Aisne (Aisne à In Marne) elles Ardennes, sur la Meuse et le Rhin,
la Saône et le Rhône. C'est l'antique
chemin retrouvé des marchands
jihéniciens et romains, entre la
Mi'diterranée et l'Océan, doublant
celui de la Seine, à travers la Gaule.
La Èlarne, sur sa fin, effleure
la base des coteaux qui poitentle
liius t 1 b ( lulteau de Vincennes.
Vincennes
que
Il \ 1 I I \ii_l/
1 .1. LlMClL l\ Lit
1 idnce, eu même
1 y fut mort, peu
lis M ll„Ilt il (Ic-
in<\ Mil 11 I.' I un
dCMul 111 u 1 I I a lh,n,
dxub Ij, baiiitc Chapelle, (
1 uiteueur dufoit, le siège <
lîASSI.X DR l'Ai!! S
291
biint Michtl ([LU ttmil
aiipaiavant ses ism es
dans la ceh brc abbnje
du Mont Des piisonnic is
de iiiiii|ue fuK nt nitti
de N i\ iiK ^ Il puis Ilin
11 1\ I le m II et 11 il (1 <H
11 111(1 le f,i ind ( onde k
du de Beaufoit UeU
I 11 |uet Mu abc ui
I mis \\I a\ ut le jIu
de desaireelci le donjcin
Uins les fosses le la
,1 1 mliien lui lu ilU I
lien ne put lu lui
tiepide Duuinesnil i
défendait Comme i
demandait dp rui
.1 iil / III I I I I
,11 I il ii\ \iihi
/
kV^;^
l <
\f
V
i V
i,(l< }|4~l
v^^l?
Hvi
' v^^
miiiHiiÉHPi
^ij^l
ij Iftjllj^IBBipspWh?^
l Irîl ^^^^^raî^^^N,^ i
K«f'
' Ï^V*'^^^ -^ '"^^
r *' , Ad»!- -"55" * " ^
^ml^^~.
V 'Wm^^^. ...
-%
I e ili itiim fui me un
leilm^le de 224 me- ieu^pective su,
lies sui J82 1 eneeinli
eles lempiils n ij ait
eonseive que la laeine Je ses neuf tmis exeepte i
Alinteiieui appujee SUI le nulle-U élu eole oi ( i 1
enceinte caiiee entouie le dunjon lnut ele )2 un
giosses loui elles continues C est 1 un eli s plus li
Un le visiti ainsi que la cliaiielle liiln pu Cliiil
elt le (le 1 1 S unie Ch ipelle ele P ii is (i emai imlili s
( u m I mil lU du duc dEngliien) I im i un
[lus [u un iiin \( du n )u\eui foit (sans ml i I
1 pus Isi'i 1 l( (1 iJministi ilinn milit m iili
LHiim, snil s (S h il ,1 ml )
U li i^ I \ I mm u I M I II 11
Miine (uli ^iml Muni K li u ni ui Mml Mm
I 1 illitiidt iiii|.iiie de 11 UKtKs
II eouvK une suj ( ilicie de '13 'i hei
laies d(dueti(n faite des teiiains
i V, n lu m lui liKsI I u suil
dis (iliuu, s (Il II i\ iii\ 1 1
^uliii ili n 1 ( iiiih 1 II 11 \ill
de Puis ihpiiis (Ui I Ll il lui i
ctJ, lipiopuelé eluLiols le 1 ul>
cone 1 école de PjioteihnK un
eliinip de manœuMes le foit des
ietran( liemenls des ledoutes lui
ontenliM di ^i indi s sui faces le
biii a eti uni ni^e enpinmPnaJes
II juic plutôt a\ec boiduies
d illi es quinconces pelouses mas
ils lacs et cascades Leau puisi i
dmsla Maine pai les tuibines di
Siint-Maui i emplit le u seivoir d(
( lavelle poui le seivice de 1 iim
s 1,1 deslontiines des nappes ai ti
liiitllis et 1 ilimentition des 1 les
Aisne — Ineline veis le noid
I I im (h mi| n i e puinonce i
1 L s 11 1 h I m dessus de 1 lu
1 11 il( ,11 s VI Ils infracu I n i
cpu enveloiqie son leboul d mm
t 11 1 mtot comme au M iil I
1 uiehe pi s (1( \ili\ n / /// i
hem llm li h m I u
de 11 ei u iiiHii n n I iln pu
pt uvellt ill m 11 un ni un I
nii lies le | lus s uvi ni les m nili
cules de la craie blanche, rejetcs
.INTL-MEN EIIOULI
SOIbSONS nu INI s 01
ili un |i u (Il iiueie foiment uni. Si eoiide eu te plus < 1 \ ipii se
hl III i| ( ilaïucmieie Et la lune deo collines se pi 1 ii.i \irs
Il I 1 11 1 1 |iisi|ii i ^ ilin> cunl^ ii/i(is(lsm luvi ml ui d h lliel,
m iu\ i\ ml [losUsdu ini il | uni m I I \i I un
III - 1 \; ne sdii ul, i.iiiin lin n I > n I m | i 1 I Ile
I m filu ( Alii,,ioneonlu , m i I I I i i I | u m I I mgs
ni l nniili(U\ (|ui i u k ti iisi b lussmsupiii uideliiUKU sui cède
pjd e unlu,( siU m fi ilile II Vnllar/c i ntie les collines de Cli impa,ne à
Il (1( 1 lu si el 1( iiliif ciiticé d( 1 Aigonne a 1 ( st dont lis cietes,
i iu\(il(s ili fiuls et coupe(S de goi^es piofondes seiuent à
(I h 1 lus (1 illO 1111 In s L liinc seuc de tiop pies 1 estai pe cb impe-
niK n I piuii 1111 (( \oir d impoilmls tiibutiiits \ -intc I liue de
lBSIDIS UE la CATlUiUUALli DE NO Y ON.
202
LA FRANCE
Sa in If
-Mcii
■II, ,11
d,
B,n,UI,
la
Tn,n
■r.
Dnlliu
/,sr, 1'
1 ri:,
r., r
amon
. de
Vou
ziei-h
sont de modestes
COUl
d'oan.
Mais
au 1
esar
de \\\
rr/oni
r, à
IVs
r.inm
i->[.
MU
jian
ÏMn
oit 1.
qui
a il.
pas»,
mémo en lunijueur.
L'Argonne, région
de crêtes forestières,
mises en relief par l'é-
rosion, entre les deux
dépressions de l'Aisne
et de la Meuse, parti-
cipe à la fois de l'au-
réole crétacée et de
l'oolitlie jurassir|ue
qui constituent la dou-
ble enceinte extérieure
du bassin de Paris,
moulée au pourtour de
la falaise champenoise
et de la falaise ter-
tiaire. Le massif de ÏAi
rinvd, et donne la main
de 375 mètres entre lia
Dun et Buzancy, 3'i6 n
de ]' Aisne, d'une part;
la chaîne une appann
couvert, entre uim' ilnii
grande forêt (Z'.l r./'"""'
épaisseur de 10 à 1.! kil
longer, au delà du vi.\
moins serrés, iu^-iprau
L'Aisne s'écliai^p.- à
lisière. Ni'o à prii il-- .1
près de Vaiili.Toui i, à
dont la s.iiiir,. voisin,
cours iiarallrlr ri parlai
ouvre mil kilouiolres, du sud au
epaisseï
loaii schisteux de r.Vrdeiiue : son
entn' C
IVS mire Givry-sur-Ante et Villers-
rennes
.riiiir, est de 30 kilomètres en
route .1
iio p'u considérable, se maintient,
Boisn-,
■1 Sainl-Milii.'l, à M'i.-! hm'Iivs entre
à Von/,
sihl de Srilan. .\I,ii> Tni l-i.o.iuent
sive de
la .V-„>,, .r.nilic pail. d nt à
ture de
Iniisipiement a la ren-
l'oiiii ,■ ,!.■ s.i voisine
I I II I ili n longi-
lii liu d les \alkes
ml 11 mes e\| lique le
il d ( isil que 1 Ir-
/ nnp 1 ) u d ins n lie
hist 1, Il ml I
( lllllis I I I I I
\ lu s I I II I I Is
foimait un ban ij,e dif
ficile a fian<liii pu
une aimee d invasion
venant de lest. Pour
s'y être imprudem-
ment engagés, les
Prussiens de 1792 don-
nèrent à Dumouriez le
temps de concentrer
ses forces au revers de
lolislarle, et furent
hallns à V^'lmij. Ou ne
pouvait autrefois tra-
verser VArr/onne en
Isictics, de l'Aire à l'Aisne,
. délilé de la Chahulf (Va-
plus ou
l CIm ne-p..|,nleiix.
de fi
u massif forestier et en suit la
croy
u sud, par 2311 mètres d'altitude.
cepe
e, elle recueille, au ilévalé, l'.-t!>T,
fossi
enne là 3 kilomètres: IVuirnil un
ral.i
•du canal des Ardennes). Mais la ligue défen-
he loin née: des déboisements hâtifs, l'ouver-
■niins forestiers, et des routes excellentes, en
piaiicalile. Comme l'armée du prince royal,
Il ly, III nn\ta.v le sud et atteignait Saint-Di/.ier,
eut des troupes françaises sur Sedan. Aussitôt
laverse VArgonne dans toute sa longueur, par
et débouche à temps pour compléter le cercle
ippait. Toutefois, pour n'être plus ce que l'on
\les de France, la chaîne de VArgonne offre
les positions défensives: la Biesnie serait un
l'Iiisieurs des forts de Verdun couronnent
'Ai'/niiiir sur la Meuse. Mais c'est à droite de
uiieli't des Cnii's (te Mrnse, que s'échelonnent
les priiii'ipaux ouvrages fortiliés,
]iii'posès à la garde de cette ligne.
S,iiii/i -MriirhonUl, OÙ l.ouis XVI
l'ut lecoiiiiii par Drouet, fils du
<lii V,ill,i
■il 1,1
Ai-i
poursuit par Semuyjusqu'au o/fjrti
(les Ardennes, et se confond avec
lui, pour reprendre bientôt son in-
di'piuidance. Attichi/, où Charle-
inaeue irciit la soumission du fa-
meux Wiltikind, chef des Saxons
(çoullueut du ru le Saint-Lambert);
Bethel (conlluent du Saiilcy), que
Turenne défendit sans succès con-
tri- l'ai nn'e loyale, piuis enleva sur
C(Ui(lé cl les l-spa-nols, auprofitdu
i;C_7-.;/c,
i-l'
/c,c;),enavalduruis-
au ,1e la
-.Jl.n-rrs
V,ii
llcjlàl.
■Id ailles celui
1 aildel.ouehé
la BrI,
, lalo,
lient le cours
la rivi.
le
Il sou';'
la rencontre
ses ,i,M
X II
ailri's
liil.ulaires de
u. In-, la
nidses.
\u delà d
débouche
a V,:--le cliam-
• Vailly et de
ette dernière,
\(«ie ar
lie la f.
rose
rèt
Soissnns, s'engage
de Laigue au nord,
al dr CI,
ini|
l'eue
au-n,,
m sud, et, en
, que domine
I5ASSIN Di: l'Altl:
293
de 1 10 iiirtrrs le plateau étroit et nccidentr du mont Ganilim (ranip
romain, mégalillies), rencontre l'Oise qui lui impose son nom, bien
qu'il ait parcouru 70 kilomètres de moins que la rivière. V Aisne
(280 kilomètres) est flottable, de Mouzon à Cbâteau-Porcien, sur
'.)0 kilomètres, et navigable, de ce point à l'Oise, pendant 147 kilo-
mètres et demi. En fait, le canal de Semuy, celui des Ardennes et
le canal latéral à l'Aisne, faisant 102 kilomètres jusqu'à Condé-sur-
Aisne, suppléent la rivière, pour le transport des houilles de Bel-
gique, des bois et charbons de l'Ardenne.
Soissons, ancienne capitale des Suessions, patrie des deux
frères martyrs Crépin et Crépinien, résidence des patrices romains
.Cgidius et Syagrius, vit la défaite des dernières légions, sous les
coups de Clovis, chef des Francs (486). 11 y eut un royaume méro-
vingii-ii (h- S..i~>(iiis : Clotaire en fut le souverain, avant d'être le
mailri' ib' Iniiic 1,1 monarchie franque. Soissons a. conservé de son
loinlaiii l'i-^'' d iiil'-ressants monuments, sans parler des cryptes de
Saint-Miiiiird, église primitive ou catacombe, dont un souterrain
proche aurait servi de cachot à Louis le Débonnaire : l'ancienne ab-
batiale de Siiint-Lrijer et la Cathédrale, œuvres du xui" siècle, et les
restes de Sainl-Jenn-des-Vi<ines (logis du xvi" siècle, petit cloître
Renaissance, réfectoire, mais surtout graml cbiilre du xm" siècle,
façade de l'église, avec trois portes
et des tours couionné(»s de ilèibcs
élancées). Si iinilil'' iinil lïil, Siinl-
Jean-des-Vigii'^ \ 1 1 fHi -i .• b-s t\ m-
pans de ses p^iilr-; bn^i.s par b's
obus prussiens en 1870. La ville
de Soissons est dans une siluation
charmante : c'était jadis une place
d'avanl-iiardi', sur la route di' Paris
(14 /io8 habitants).
L'Oise fait ses premiers pas en
Belgique; h peine assez pour qu'il
soit nécessaire de le dire (13 kilo-
mètres). Fille de l'Ardenne schis-
teuse, la rivière naît à 8 kilomètres
sud-est de Chimay, non loin de la
Trappe de Psotre-Dame-de-Scour-
mont, s'attarde dans un étang qui
porte son nom, puis dans celui
de la Forge-Gi'rard (800 mètres de
long) et pénètre en France, par
sa rive gauche d'abord, puis par la
droite, en côtoyant la forêt de Hir-
son. Elle est nôtre a;ors, muse en-
core dans les étangs du Pas-Bayard
et de Blauyy, quitte les bois et tra-
verse la grande ruche laborieuse di;
Hirson (filatures, verreries, scieries
mécaniques, métallurgie). Guise,
berceau de la famille ducale de ce U'un, cité industrieuse aussi,
garde, sur la rivière, les approches de la dépression empruntée par
le long canal de la Saoïbre. C'est là un carrefour d'importance où se
nouent, avec le canal de la Sambre, celui de Cruzat, prolongement
du canal de Saint-Quentin, qui enjambe de l'Oise à la Somme nais-
sante et à l'Escaut, et, d'autre part, à Chauny, le canal de Manicamp
(o kilomètres jus(iu'à cette localité), amorce du canal latéral qui des-
cend, avec la rivière, jusqu'à Janville. Aussi La Fcre, qui s'élève
dans un enveloppement de l'Oise, au croisement de ces importants
passages, fut-elle toujours une place fort disputée : en l'assiégeant,
Henri IV faillit périr. Les Prussiens, en 1815, l'attaquèrent inutile-
ment. En 1870, après une héroïque résistance, la place dut capi-
tuler. Chauny, tête du canal latéral et de la traverse qui unit VOise
à l'Aisne avant leur confluent, possède un établissement annexe
de la fameuse manufacture de glaces de Saint- Gohain. Celle-ci
occupe un sommet, entre la basse et la haute forêt de Coucy : établie
en 168o à la place d'une ancienne verrerie qui datait de Louis XII,
elle l'ritle titre de Manufacture royale de grandes glaces en 1692;
après plus de deux cents ans, ses produits jouissent encore d'une
réputation universelle. Dans une gorge de la forêt voisine, ruines
de l'abbaye de Sainl-.Nicol;is-aii-l!iiis des xi*, xiv= et xv° siècles).
Fn>i
294
LA FRANCE
Coucji-le-ChcUeau se dresse,
entre l'Oise et son affluent la
Lclle, la butte Ac I.aon et La
Fère. Ce fui une d.'s |.lus puis-
santes f.ii l''i f>>fs (lu ninyi-11
âge, un rlM'r-il'uMivi !■ lie con-
struction, dont, lort heureuse-
ment, il nous reste des ruines
superbes.
Concy, à l'origine, était (ief de
l'archevêque de Reims, qui le mu-
nit d'un fort. Le comte Herbert
de Vermandois, s'en étantemparé
(928), y retint prisonnier le roi
Charles le Simple. Enfin l'arche-
vêque de Reims l'inféoda, au
profit d'Enguerrand de Boves,
qui s'était distingué dans la pre-
mière croisade. Son petit-fils,
Enguerrand II, aurait délivré le
pays d'un monstre, figuré sous
l'aspect d'un lion au-dessus de
la porte du donjon. Mais ce fut
Enguerrand III, le plus puissant
vassal du roi de France, qui fit
bâtir le château actuel. C'était un
terrible homme; il eut des dé-
mêlés avec ses voisins, l'arche-
vêque de Reims et l'évêque de
Laon : un instant même, pendant
la minorité de saint Louis, il faillit
mettre la main sur la couronne
de France ; la politique de la reine
Blanche déjoua ses astucieu.'i pro-
jets. Le sire de Coiicij dut prêter
serment de fidélité au roi. C'est,
au temps de ses rêves ambitieux,
qu'Enguerrand fit élever la ma-
gnifique forteresse (1225 à 1230),
dont les ruines sont encore un
sujet d'étonnement.
Bâti à l'extrémité d'un plateau hôtel de vi
irrégulier, qui plonge sur des
escarpements de 50 mètres, le
château de Coucy couvre une superficie de 10 000 mètres environ. Entre
la ville, fortifiée également, et le château, une vaste esplanade renfermait
des bâtiments. Le donjon qui commande cette citadelle, flanqué aux
angles de quatie tours épaisses, en est la maitiesse piete Des olastacles
multiples en défendaient 1 appiothe Tiois salles se supeiposent dans la
hauteur du donjon, toutes voûtées, au moyen de douze deini-aus en
quaitde teu le, iboulissmt i une cnoime i Ief peicee d un oeil, afin de
j ( mil lli iii\ lu iLiLu ^ Il s (liili II iiis postes de donner ou de recevoir des
ordres, et de passer les muni-
tions. Au troisième étage, la
grande salle voûtée est entourée
d'un portique à balcon, élevé de
3 mètres au-dessus du niveau du
pavé. C'était là qu'on réunissait
la garnison : douze ou quinze
cents hommes armés y pouvaient
tenir. » 11 n'est guère de monu-
ments, soit de l'époque romaine,
soit moderne, qui présentent un
aspect à la fois plus grandiose et
plus puissant. » (E. Vioi.let-le-
Dlc. ) En montant toujours par
l'escalier à vis, taillé dans l'épais-
seur de la muraille, on arrive au
dernier étage, qui est crénelé et
formait une plate-forme, proté-
gée à ciel ouvert par une couver-
ture de plomb. En temps de
guerre, de grands hourds à dou-
ble éhi^e I l:ii. îil jiiiM'S sur les
enrlieaiix lie |ihiic (|iii existent
en eonlic-li;i- 'lu rrénelage.
En l'iou, 1 nuis ,1 (iileans, frère
de Charles VI, ayantacquis Coucy
de ses derniers seigneurs, fit re-
nouveler les bâtiments d'hnbi-
rs fu
national en 1793, puis r
jourd'hui à l'État; des
dation y ont été exécutés.
llilUl- Ile iurrrr. Les |M,UIMe~ IIC
la Fronde causèrent la ruine du
château : son gouverneur, Hé-
bert, ayant refusé de rendre la
place au maréchal dTstm?, gou-
verneur de Laon, Mi/illll lil :is-
siéger Coucy et Im mImI I i -:ii--
nison du çIi.'iIimu riqul uhiit
lui ilriiiiuilrlrr ;i loufis (le mine;
11- nrii- lie l'nii,,/. |ueii;int dans
,j J, j^ l'enceinte ruinée les pierres dont
ils avaient besoin pour leurs con-
structions, achevèrent l'œuvre de
Mazarin. Le château, devenu bien
heté par Louis-Philippe en 1829, appartient au-
ivaux importants de déblayement et de consoli-
partir de 1856, par VioUet-le-Duc.
Api es aviui capte laiivière de Noyon, la Verse, puis la. Bivette, VOise
passe en vue des luines de l'ancienne abbaye cistercienne d'Ours-
camp, effleuie la foret de l.aigue, prend VAronde et rencontre
l'Aline, sous le bihtdiie du mont Ganelon. Alors, dans le vaste
champ, clos par l'Aisne et le ruisseau de
Pieirefonds au nord et à l'est, au sud I'Am-
«/ionîipdeViliers-Colleiels, qui emillue sous
Verberie, moutonneui ,i liniiui les magni-
fiques futaies de Com/fin/nr W Wl hecta-
les). Par ses réserves aiiisliques i^il y a aux
Beaux-Monts des chênes de trois siècles
etnièmeplus) ; par son relief mouvementé,
ses goi'L'ps arrosées, la coulée piltoresque
du 111 de Berne, son village de Vieux-
Moulin, ses h.iine.iux ép.ns en des sites
letii-és cl ( li.-irni.iiils, ses luisselets et ses
étangs, la forrl <lr C.iHjiirf/nr est l'heureuse
livale de celle Je l'nuliiiuebleau. Maisonla
connaît moins. Dès les pi eiuiers temps de
la monarchie fianque, les rois, Clotaire
( ntre aulres, s'y adonnaient avec passion
lu plaisir de la chasse ; on l'appelait aloi's
I 1 torèlde Ctii.ie (Cusia, Coysia); Compiègne
lepuis lui donna son nom.
Compiègne s'élage, de la rive de VOise
au plateau qu'occupent le Palais et ses
.ivenues. C'était, à l'époque romaine, la
gardienne de la route de Beauvais à Sois-
sons. Clovis, ou du moins Clotaire I", eu-
lent là une résidence. Charles le Chauve y
fonda l'abbaye de Saint-Corneille. Charles V
lésida souvent à Compiègne. On sait com-
ment Jeanne d'Arc, qui s'était enfermée
dans la place pour la défendre, tomba, par
BASSLN DE PAULS
295
une mallieureuse sortie, aux
mains (les Bourguignons, qui la
vendirent aux Anglais (1430).
Il n'est guère de souverains
français qui n'aient |ilus (lU
moins habité Com]iii'grie :
Louis XIV, Louis XV, les .Na-
poléon y donnèrent des fêles
S[ilendides. Louis XV en lit re-
bâtir le chAteau par l'archi-
tecte Gabriel. Deux façades
majestueuses donnent, l'une
sur la place du Palais, l'autre
sur le Parc, où de belles ave-
nues s'allongent et se penlcnt
en forêt. L'intérieur du pahus
évoque bien des souvenirs,
ceux d'une reine, Marie-An-
toinette, et d'une impératrice
('salement malheuieus( s.
VHotel de iille de ( onipie-
gne, à la fois de coin e|ilion
gothique et de di c oi Iten us-
sance, I ( _lise Snmt - /nrqui s
desxill"^tt xVsiec les,l( siesti s
de la tuur d( Jeanne d Vk
quelques débris de la riche
abbaye de Saint - Corneille ,
l'église Saint-Germain, du
xvi" siècle, font à la ville, avec
son parc et son château, une
belle parure (17046 habitants).
De Compiègne à Pierrefonds
par les Beaux-Monts, le Vieux-
Moulin , la valh'e du ru de
Berne, la roule est un enchaii-
lement.
Pierrefonds ne fut pas une lmule imuncu^ii li cii\il
simple forteresse, comme le
château de Coucy, hautaine
et rébarbative par l'ostentation de la force, mais aussi une rési-
dence pourvue de tous les services utiles à la vie d'un grand seigneur
et d'une garnison choisie.
ap
I'"
•h.,--,
1 MU.l-
ii.i:.'nili.|ue réserve
Il .lins une posi-
1. iMble. Le chd-
Ict
llclll
i: un promontoire
du
Soissi
nna
s, entre deux plis
pr
ilonds
cri-
iscs jiar l'érosion.
Ma
IS 1,. p
atei
u dont il forme i'é-
n.lantl.issiettedu
,^.<. f.,ss., ,„l,pé à
VI
. 1 m
M-|,,-
ir, m iiiTi.Te de
Iro
ISIM.U
U .l.f.'iiHN. (■■clie-
loi
IK'S SI
r Ir
r..iil. ! ,1 piviiiière
lIO
■le du
n.h.n.l!,.. Mirle
lia
..ml
iM..hih' p. nn.-Uait
de
.i'i,,.,'
!.• 1
.1.-,
.--.■ .1 .1 .ll.indre
|..i,l un . h.delet
iR
■; non
CHU
lu.s.sr, l.iryuetpro-
loi
d, rec
ouvc
rt d un plancher
l|U
on pouva
it supprimer ea
Irmps de
-^irpo. Voici l'entrée du
i|]
h-au;
II, il,
l.,iiive d'une herse,
('(.
|i> .Il
j <
.1. (l poterne de
uni
.ili :i\.-
|H,1
1 Ivis.dontlecou-
loi
iiil. partroisrangs
'l'
1 1 1 : 1 >' 1 1
-- la firandecour,
• Il
r ll.lr
\' 1.
lin., nls et de mu-
r:i
llr-, ,
1 II
M.jii..-, aux angles
l..iit tours, dont
l.
\ . I.i
IkIII
1 1. .il. -magne et la
l-l
1 .1' I
1- .11- le donjon. Ici
r|.
Il 1 lj:
l.il;i
I..I1 du seigneur.
Lorsque, en 1390, Louis d'Orléana. frère de
résolut de construire a- l-h.it.^1u. !.-■ innn.l.-' I
desse primitive. Louis .liirl. ..n^ >.- in .1. n.lai
hissant du duc de Boui'-..l-ii.-. .I.- 1 mllu. n. .- .
lui valait, à son jugciuciit .lu iii.uii-^, s.ui lilr.-
adversaii-es éventuels, il smigi^ailà pn-mli-e s
ifnrfuné roi Charl
c-c caves, cuisines, offices,
larabres, garde -robe, salons,
dles de réception. Une tour
i-i-i'-o f,'.-ir.le l'approche de l'es-
li.r d li.pnneur et peut isoler
il.-f(-ii^i.- .lu donjon, dans l'en-
iiile iii.-nie de la forteresse.
Un grand perron, avec esca-
II M. li.-r monumental, s'élève d'un
. m iiiArtAu DL ciiANriii.v. angle de la cour aux salles des-
tinées à la garnison : en bas, les
locaux ordinaires; au premier,
la grande salle, décorée de peintures, toule lambrissée, avec, au fond,
une vaste cheminée portant sur son manteau les statues des neuf Muses.
Là se donnaient les fêtes, les bals, les banquets; là aussi se réunissaient
les capitaines pour recevoir les instructions du commandant de la forte-
resse; là encore se rendaient les arrêts de la justice seigneuriale. Cette
salle cnuiniuni. [liait avec tous les organes de la défense. Chaque courtine
. -I |. .1. '- .liiii .l.iiiM. . lau.^ de chemins de ronde : l'un, inférieur, muni de
m a. lu. ..Mil-: I aiil.. . .1. . i-i-ueaux et de meurtrières. Les tours, liées auder-
ni.i- .la;;.- li.- la i'. .111 1 m.- |.ar un chemin de ronde à màchicoulis, possèdent
lie d.-fi-nsf-
ile, devait avoir
i-fille (-ila.li-lle.
d'une
ouis xin
l.-r (mai 1617).
sur liniliative
, I. li- .1.- Napo-
vu.lu ..-iiiagnl-
il.- 1 ai-.luk-cture
!.' an XV» siècle,
I- linspiration
.11-; lequel se re-
nie .. toutes les
notre Renais -
Villers-Colterets, bâti au-
dessus de la source de l'Au-
ihonnc, fut une résidence
royale. Mais le clvâteau, con-
struit par François l^', en
lo32, et qui passait pour une
iiii-rvfille, n'a conservé
II. Il li.- de lui-même
- i i.iN',,issociéeàde
I .iiin.'iils modernes,
.l..nl lui a faituiie maison de
1 i-traite. La forêt de Villers-
I ii.tti'rets, bieuamoindrie, n'a
<|ue 13 020 hectares. Non loin
de là, les ruines intéres-
santes de l'abbaye de Luîu/-
piint, fondée, au xii'= siècle,
liour les religieux de Ci teaux.
29G
LA FRAACE
L'Oise recueille sur sa live diuile la Bti-che et le Théi
de Beauvais, dont le vrillmi infprieiir n'est qu'une pi
nièi-e (forges de Monlalaire) de l'industrieuse ville de
bas, sur la iVonn(?(/c, à i'('cart del'Oise, Chantilly et Se ii
îlot baigné par la petite rivière, le coum'dalile Anne de Mo
au xvi" siècle, édifia une résid
château, démoli plus tard, à
la Révolution : le grand Condé
y fit dessiner par Le Nôtre
des jardins égayés d'euuxjail-
lissantes. L'un après l'autre,
les Condé s'appliquèrent à
embellir Chantilly (hameau,
parc de Sylvie, jardin an-
glais, etc.). Leur héritier, le
duc d'Aumale, remis en pos-
session de ce beau patrimoine
par décret de l'Assemblée
constituante, en "1873, l'a ré-
tabli dans son ancienne splen-
deur, enrichi de magnili(|ues
colle tiens et légué àl'lnslilut
de France (1886).
Senlis (7 006 habilaiils\
l'une de ces petites villes ilnnt
le nom se perd dans Ir loin-
tain des âges, réserve à ses visi-
teurs plus d'une surprise. Son-
gez que, de Clovis à Henri IV,
les rois de Finance y résidèrent:
leur château s'élevait sur l'em-
placement et à côté de l'an-
cien prétoire romain, dans la
partie nord d'une enceinte
gallo-romaine, la plus com-
plète peut-être qui existe en
France. Senlis, capitale au pe-
tit pied, fut un avant-poste de
I.utèce. Dès le ii= siècle, il y
eut un évèque. Tous les an-
ciens édifices religieux n'ont
pas également survécu : Saint-
Pierre, bel édifice du xii° au
xvi= siècle, sert de marché;
Saint- Fiambourg, également
délaissé, était une culli-^'i.ile de belles propor-
tions (xii° siècle . iM;iis la (-///(rï/m/e (c'était son
lilre)Notre-I)aiiie, leinie siiituutdu xvi» siè-
cle, olTie toule la délicatesse du style ogival
Ih-uii, dans ses portails latéraux et l'élancc-
nit 1 t guu leux du clocher de sa façade, llèche
dmleltc, qudccompcuuent des tourelles dé-
< Mip ( s a JOUI. L Ildtel de ville conserve des
d( liils chaiiiuints de la Renaissance. Parmi
h s M, u\ loi.is : 1 holel des Trois-Pots, avec sa
Meillt enseigne, ses bossages, son auge, ses
( a\ebpiolond( s,seschapiteauxetsesmoulures,
dont Sullj , le mai ( chai de Schomberg, le comte
de Saint Pul et tant d autres illustres person-
nages furent les hôtes, depuis le xiii= siècle.
Au fil de l'eau, su rfOise, se succèdent: Beau-
mont, VIsle-Ailaiii el ses trois ponts; au dévalé
de la Viijxiie, Pontoise Ç9 023 habitants), an-
tique cité ijauloise (iii'aimait saint Louis et
oii Louis XIV et Mazarin trouvèrent un refuge
contre les Frondeurs ((-glise Saint-Maclon).
Enlin, voici la Seine, à Fin-iVOise, non loin de
Conflans-Sainte-Honorine, à une vingtaine de
kilomètres de Paris, cà vol d'oiseau. — Cours :
300 kilomètres.
L'Eptede Gournay et de Gisors conllue en
amont de Vernon. C'est l'un des émissaires
qui drainent en éventail le faite de siilure
tendu des collines de Picardie à celles du pays
de Caux: de là descendent l'A ?K/f//e à la Seine,
la DHhuiie etla. Bresle à la Manche, le Tlisrain
à l'Oise. Après que les ducs de Normandie
eurent conquis l'Angleterre, le cours de VEpte
i stratégique, contre leurs voisins les rois de
es châteaux annexes de Neau/les et de Danjit
(li'feuse et d'attaque. Rieh.n.l Cn'iir de Lion,
■ ipe Auguste, pour i|iii ce \.,iMnaue ('luit
rable, se hâta de eeiislniii e, en anieie,
■s du château de (iisois, enveloppés de
beaux ombrag s, couvrent une
superficie de 3 hectares. Du
donjon pumitif il 11 i si (jue
les muis, sui d I I s 11 11
dies une enc ml I | | u\ ni
dont 1 une d( s t mis t iis-
tiuite pai Phihpiie Auguste,
seiMt plus taid de piisoii
dl]lit I iglise %!/ t Cniiai ,
I (.is is , si un liMP ouveit
us Ils ni I s tnnsf 11 mations
I 1 11 lui ( luie iLli.,Meuse,
I I uis 1 SI le de RI inclie de
( islill |iis |ii i 1 i [ aiiouisse-
III ni d. h II iiussinc.
AFFLUENTS DE GAUCHE
L Yoiuic est fille du Mor-
van, extieme piomonl m du
Massif Cential piojete sui le
b issin de la Seine, dont 1 en-
suiible mesuie 82 kiloiiictics
du sud au noi d et 50 kilomc ti es
en laigeui Sunant quelques
gtologues, le nom gimuque
de Mon an di si^ne gt néi ale-
M II l.iili d Mus,
1 \iitunoisi 11 meune
I lui It , Stmui pus
Mie
([Uiauieole le I i ml luis
n'est qu'une sentinelie d^ lâ-
chée sur la lisière' du Meivan,
et, à ce titre, représentative
d'un pays original, VAuTois.
IJASSIN Iti; l'A IMS
237
Le nord du massif est surtout constitué par des roches de gneiss,
souvent très micacées, au travers desquelles la Curn et le Cousin ont
creusé leur route, en faisant saillir de sauvages escarpements. Le
cœur du Morvan est fait de granité, de granulite et d'iuimiubra-
Mes coulées porpliyriques, dont les dykes et les filons sont voilés
par l'épais manteau forestier qui les recouvre. Dans cet amas
confus de roches disloquées, dont rcnsciiilil.' forme le massif en
ruines du il/orfan, il est difficile de ili'iin'l.r. à pirmière vue, quelque
symétrie dans le développement du nli.'l'. .Sur un socle de
31)0 mètres environ, des crêtes ayant seulement 500 mètres d'alti-
tude moyenne, mais dressées au-dessus de sillons étroits et ver-
doyants, donnent l'impression d'une nature plus grande qu'elle
ne l'est en réalité. Aiii-i 1.- ;^A./-//-Fm//« (902 mètres, | iili„in;.iit
du massif, ne dép;i-~i' >\\\'- <['• J'iO mètres les valIniiiiiHi.nN < \ - uses
à ses pieds. I.a d(ic-.-ilr .!'■ p-u l,ii:(^ des eaux inni \,in'l-lli-, nitro
Seine et Loire, aiuoic^e a Cliciiap-Cliarmnnt, par 'Jn h' s ,1 ,illi-
tude, monte à 4()'i mètres dans les ci oii|ns li.ii-.! .-< (!,■ M-, ni i^inll
et, tantnt en crêtes enveloppées de tuM i>, i/uiiil tu liniN |il iI'mux
marécageux, où les eaux incertaines s.iiimiiillcul, avant de j;lis;,cr
vers l'un ou l'autre versant, le relief s'accuse par bonds successifs :
609 mètres au Guet de Chàteau-Chinon; 670 à 680 mètres, avec les
massifs arrondis de porphyre noir
qui poricnt les futaies de la Gra-
vellc ;H'JO mètres au mont Prénrln/,
donjcm méridional de l'enceinli
faîtière; 810 mètres au mont Beu-
rrai/; 902 mètres au point culnii
nant du massif, désigné sous le-,
noms de ILvit-FoUn, Pic-du-Boi^-
dn-Itoi, Forêt de Saint-Prix.
Le Haiit-.Morvan est un pays dur
et froid : les extrêmes de tem[ié-
rature observés à la station météo-
rologique du Haut-Folin sont de
— 21»; à la station des Cdun.nix,
— 18°, en janvier 1894. .luilh i • i
août sont les mois les plus ch neK
23" en moyenne, à ces altiliid' -
Après un long hiver et un prin-
temps plutôt frais, l'été se monln
tout à coup, mais il est court et mI.
Les Morvandiaux, par bonheur, ont
le couvert des bois contre le soli-il
, et d'immenses réser\ es
tourbières! hes simrces sont innombrables, malgré la nature im-
méable des roches composantes du massif, amas de décombres
travers desquels filtrent les Jéliiges versés par le ciel. Les étangs
it légiim. depuis le grand réservoir desScHo/is, qui a plusieurs kilo-
tips (le tour, jusciu'au modeste vivier aménagé pour la conserve
|iidsson. Certains ruisseaux ne sont qu'un chapelet d'étangs; mais
ilupart sont aitiliciels. Ces grandes réserves d'eau, créées pour
ipléer à l'iiisuflisance de l'Yonne, devaient favoriser le flottage,
jelant dans le lit de la rivière une masse liquide capable
iitraiiiei-, jiisipf.'i la Seine, bûches perdues et trains de bois. Dans
eaux cimes (le-, lacs morvandiaux vivent et se muUiplient la
pe, la liiiile, re( revisse : le grand réservoir des Sellons csl ua
.a cli.ïlaiguier, le noyer, le chêne et le hêtre, roi du Morvan, en-
ippent ses contours d'un épais manteau forestier. Certains hêtres
■I -lient une taille colossale ; mais ils se font rares, à mesure qu'une
il'Oialion intensive, grâce aux nombreuses voies de communica-
1, |e iiètre et éclaircit les futaies, que leur éloignement mettait à
111 (le la hache. Les propriétés particulières se substituant peu à
1 aux biens et droits communaux, l'élevageavu restreindre ses pro-
. Chàteau-Chinon alimentait, au xvii"' siècle, sa fabri(]ue de drap
rop
pour se défendit'
lis du froid. Des
^ et surabondantes
de
coni
plui.
(150
trelieun..Ml 11 \' i'\
leurs 1 i,i-iieiies. C'est le pays le
plus humide du bassin de la Seine,
mais aussi que de sources, d'étangs,
298
LA FRANCE
avec la laine des moutuns nioivandiaux
ce temps est loin Le che\al du pajs
petit mais robuste et infatigable, le bœul
de I ice moiviudelle dur a 1 ifatigue, sont
excellents poui le labouidge tout cela est
compiomib pu des cioisements avec lis
1 aces voisines Le Moivan, pai bon clinnl
n est pas un pajs i fiuits, pouilant s( n
altitude n est point telle que le pommn i
ny puisse leussu, et, i défaut de mu
diinui 1 du cidie Le saiiabin et b s( i.li
ICI ipii lient lutiefois les teries 1 iissi ( s
liliKs jm le bnis nu h liiiib h pi itii[U.
du 1, mil- ( n 1111 M liiil I s 1 11, s ,
, iih m m I Kulliii liili un lit \\u
U\t-
Llfb
st en
ipin et I
M m lu moiub, plus di
Il il I \M nt laie, le loup
Il 1 II iiln pai contie, b
mubcut eneoie en tioujHs
dans les hallieis A quelle i ice d hommi s
ipp 11 tiennent les Mon mdiaux' les li\
potin ses les plus in\niscinlildbles (nil
tiouveciéance I eeai ictcie bi icliycepli il
des hibitantb du H lut Moivan la 1 ulli
iii(i\(niii b b ^IU\ Il cbe\eline, jh i
III lli lit (b b s 1 ill i( Il 1 ilaiace celtiqui
d uis I III ,1 m p( I ipbi I Kiue d ai ei s f icili
les 11 iili, dt 1 i 1 11 e se mt b ut a\ee ci u\
liin d,s 11 I 1
\iu 1 1 luit \ )
louti 1 11 1\ I I
niul lia i\i( m,
- lui he le vallon
\ lute de conceit
I iln/7}i/ sui 1 1;
,lu II iMiiuir
d M, lit 11 ttdll
///
LtS
M I lui I II iiit idioile
/NI II qu eib iLLueille
1 1 s I [7mes son cours
i 1 nu ic entie alois a
( I ii,i( I m e nllu nt du Bniiiun (beau
piatl u 1 du nus bubtcde Jean Rouvet
|iii un ni m iiuui le flottage du bois au
qu 1 11 mHi dut sa piosiiciite) Au bout
lu pont de Betlibem 1 ancien hopit il de
P mtbeuoi fonde au début du xu» siccle
[iii les comtes de ^e^elb di\inlliii i-
di m I di 1 e\ique de ISi Ibl m i| i I i
puse ib J lusib m ]iu bil i lui il ^"^ il
ei cuiii u\ cvi élu dontliimili li un
d I is lit JUS les muis di i 1 il II m ni
liispitili 1 subsist i jusqu il il \ luli II
1. imbistendiesdel lilli Im I
|ll 11 s M nn l| 11 II ni I In |ii
tliitdi I iil niiii Il m
lui
m 1 11 m-
i\ isiuns b I
L Yonne
I )
iu\ du M(
Il I |ii Is s iiisiuue le Sdim I i Cuir liiul i t-i i-
' I I II 11 II sont Id 11 s deux e tipis di cisnes
Il m liiii i\ill sele\e -iiiicne sui l\onneinfe-
I ^ I III n nue supt iieuie Clniiien/ ei Cmbiyni/ ,
n est pis fuit et i-ii .1 I i s m ,
^e du mont Pnn I ii (S 0 ni In i d iiis um le^nm
nie
def ,1,1s Llb I I ml I s
Chiiiot effleui. I | i I l il I
(609 milles) SI ii- ni un I il
lomain etd un /,/ / / _ ml i
Audevalé,pii s, lu | nil | ,
/ Yonne, luienb m IiIMMKI ni li
desi I luses du (•'?)(((/ (/a \ ik tnais
ciinstiuiten l'^'u, au diboueh.
i\ I 111^ d \,uint^ i,iuil lu Pont
' III Chmun au sommet duquel
I idale heiitieie, d un (asirion
.1 ubi sd I m p II I nu piiui b s, iviee
Il supiihi niui ilui de MimhiuilUtn
du lu de ce nom, pnite le canal de
, i\ MVDrLhiNt e iu\ Aiues a\oii, chemin fusant capte
m II lu puie de la Drwje^ 1 \onne fiole
C/iiitrl-Ccmuii , a 1 escalade dune cime
loi'heuse, au conlluent du Chamuux; le
lirniinuilnire ,|in pinte le manoir de la Tour; Mailly-le-Chàteau,
jucbé suc la p,nnl,' e~..;ir|.,'e ,rim siiiiiPiix ini'andre.
La Cure, si-i Ir In.m. he nni e (lerVnime, est un long et nia-
gnilique torreni de |n',i k ileim'i i e^. i;r|i,i|i|Hi. au grand réservoir du
lac des Srttom (sii|iei lii ie^ 'im:{ lie.i.ire- ; di-ne de '2ti7 mètres de long,
20 mètres de haut, ll^j^O d'épaisseur à la base; contenance,
23 millions de mètres cubes), la dire accourt par : Monlsauche (à
B kilomètres, le Sault du Gouloux ou du Caillot), à l'écart de Quarré-
les-Tiitnbes (à -iO minutes, la Roche des Fées, arête de granité
donl les blocs s'effilent enaiguilles), rase Chastellux (château restauré
des XI", xm" et xviiii= sit>cles, dont les grosses tours rondes domi-
nent le fracas de la rivière, -;ur les éboulis de roches); Pierrc-Pertuis,
dans un site romanln|iie; Sni,ii-l'i-re (église du xiii^ siècle, au
portail dentelé, à la ilérlie eli-::,iiiie, restaurée par Viollet-le-Duc).
Ici, « 'Vézelay occupe, dans un site admirable, le plateau
d'un proiuontoire dont les pentes dominent des vallées pro-
fondes Ses remparts en ruine ses rues
moines, ou quelques m iisniis m n un s
ti un lient sur la médioiiili il h il il i-
lii ns voisines, attestent si | h m
m us il a conseivi un maj,iiiliqu ti luui
{,nage di sa f,i iinb ui jassi e son église
ibbdti ib dont lis ilocheis se dcldchent
sui le ciel ))^Ch PoRLE, Yi-efoy )
Au \i= sicele le biuit se lepandit que 1 ab
bTjefondfepni Ginulde Roussillonposserliit
lundes^i
le St nu
b 11
11"
nul Ici
,'m'|"/|,'"ii" 1,
leuxii nie
lel de II
eiois
ide
cl
duil^nu
1 1 1 1 1 \ Il
III II ml 1
Il s,, .MM
1 1
ili
lllMllCI
1 M 1 |ii 1 In
liipi \ii-
1 h
1 1
hu 1 1
ml 11 11 pu n
1 ni 1 II
1 1 1 III
1 il\ 1 1
x
i
Il 1 11
l-iiUI In
1 ^ li.eZ«v
1 11 liite de 11
1 un In
11 II 1 \ :
muiniiil
ml 1
1 h
1 1
1 ni 11
M lut m
1 s que de
lient dotée scb
wi- et \ii» Siècles
nant a l-i lettre Icb
aiddeRoussdlon
I5ASSIN DI' l'AI'.l:
299
cl SCS Jeux bc.'iux portails romans, tour de l'Horloge au toit pointu),
la ville ne manque guère, non [ilus que d'esplanades établies sur
ses vieux remparts, au-dessus d'un magnifique horizon : prome-
nades des Capucines et des Terreaux, avec la statue de Vauban;
les petits Terreaux, penchés sur le vide, bastion avancé de l'en-
ceinte fortifiée que couronnent sept tours (sur seize), au-dessus
(les jardins suspendus à la cote. C'est d'en bas, au bord même
.lu louciil, i|ii il convient d'admirer le surgisscmcnt de ram|ilii-
tlié,'ilie .-ivall ais. (5900 habitants.)
Aiii|.liliee ,lii Cousin, la Ciiro atteint y\m/ et ses grottes il.mt on
(lit, iiiei\edle. l.a |ilus Iniiuui" 876 inètres) se creuse à llauc de
ciciii, lu iiièiies ,iu-.les-.ii^ (le la rlvlère. A peu de dislance, les
-miles (lu Tiildl.ile, (le 11 lui s, des l'ées (lîJO mètres), explorées par
\1. r.ililie l'.ii.il elM. de Viliraye, autrefois repaire de bêles sauvages,
(ii'i l'en a P h. .in é les débris d'espèces animales anciennes : hyènes,
.,iir~, I ,|. s ( .ivernes... Dans une grotte en contre-bas, les Gou-
Irihs ,.,u I. - liiliiiinoirs . les eaux de la Cure s'engouffrent en tour-
I.1II..11, p..iir ii'|.,ii,iili.- à I Ivilomèlre plus loin, de l'autre côté du
|.i.,ii l.iiic 1... lieux, au Cliiilenay. Au sortir du tunnel percé dans
la (('.l.' .1.' Ch'iir ..Il .le Chaiiv , les rochers escarpés de Sainl-Muré,
.lus à r,i. ii.ui .li~-..|\.iiiie .!•• l'eau sur l'oolithe, sont troués de
i;i,.li,s ; .■.11.' .1.- Vllnninir, ..Il l'oii a uiis à j our UH ossualrB dc l'ûgB
d.' i.ieiT.'; ..II.- (lu M'iinnnniik, qui a livré aux archéologues les
avait obtenues du Souverain Pontife, à l'origine, pu
]icndance de l'abbaye, rejetaient à la fois la tutelle s
d'où ils venaient, la suzeraineté féodale des comt(
depeii'l.nl l.iii' li.l. eiHiii I' jiiii.li.ti.in de l'évéque (
dui|ii.l 1!- ,ii,|. Hli II .1. Ml l.iM- ,..l\-ersaires trouvèn
l'abbe AiUiiid lut iu..>.-.l( rc. l.u n:.2, nouveau soiil
geois, soutenus p.ir lu comte du Nevers : on ]iill.^ I:.lili:
Montboissier est obligé de fuir. Il fallut rinl.iv.iili..i
pour le ra|ipclcr de.\il. Mais d.'jà l'abbaye el.iil sur
Uneillllle lie l'.iul III J.IIIMel- 1 ..iN la S.VI,I,I n ~.l . .Ile
étraue. rs ,1 .s,,u\elll elcuiu. -. Illll.|llellielll jic Vlllie-
revenu.s, av.ait pl-eeijille I i de. i.l.n. .■ . ..iiiiiii' .■.11.-
instiUitions monastli|ii.s. |. ;ilil.,i\ .■ .!.■ I..-.7./7. .I.v.ini
n'était plus qu'un Ii.m.Ii..'. I..i-.|ii.- lu i;.\ ..liili.ni
cenibre 1790). Déjà la l.:isili,|u.' Snnl.-Mii.lel.iii.' j.rii'
i;n 1840, la Comniissi.ui .l.s M. .1111 mI> lii-l..ih|i
ristaiirer : Viollel-le-llu.-, ili.nv.' .1.- ■■.Ile ..iivie ilitl
I intéressant édiûce, dans la l..iv.- ,1
la beauté de sa prime jemu --. .
Le narthex, véritable avanl-n.'!,
mesure '22 nièlres de bui:; : en-
core que fort riche, sa ,|e. ..i.il i.ui
le cède pourtant .'1 . .•II.' .I.s ii..is
portails intérieurs, iuiv.mN sur la
perspective graiiilioso des dix tra-
vées de la nef l'iimane, qu'enve-
lopp.", d.iiis le l.iinlain, un chœur
de style ogival primitif, porté sur
des colonnes miuiolilhes, aux cha-
piteaux merveilleusement sculptés.
A l'aiipui de la basilique, galerie
de l'ancien cloître et belle salle
capitulaire du xii» siècle; de la
terrasse en sur|ilomb, belle \ ue
sur la Cure. On verra encore, dan--
Vi'zelni/, une partie de l'eiu . iiile,
l'ortiliée de tours au xiv" si.'-cle,
la porte Neuve et, dans les rues
grimpantes, quelques maisons
souvent remaniées, des logis du
xV siècle, des murs couverts d'in-
scriptions, la maison où naquit,
en lol9, Théodore de lîè/e.
PuislaC»r«?preii(l.;ni |i:i^ a^.'.le
Ciiusiii. Du hautde si j.l.ile-l.. ,
surgit, entre deux silleii- l.il. 1 >iu\,
la cité d'Avallon, dardaul au .1.^-
susdu Couxin, qui saule el inii-il à
ses pieds, la proue avauc.'c de s. .11
promontoire granitique. De monu-
ments, legs du passé (Saint-Lazare
d'Am
En
Serai
plus priinilifs; celle de Nerutont, station de l'époque de la
li.' .1 .lu bronze. Au-dessus des grottes, restes d'un retran-
eii pieiies sèches d'origine gauloise; à 2 kilomètres, vil-
nul \I(.i(-. Ii.'iii sur des fondations romaines, et, tout près,
iiesl, l( lire .1.. Ville-Auxerre dit Camp de Lora, perché à
is .r.iliiiu.l.-, .lont l'escarpement soutient les ruines d'une
.le 17:; iii.tivs, ll.anquée de sept tours, qui défendait la voie
1. liuMisiiit la (iaule en écharpe, de Lyon à Boulogne.
'.'•viitail .le l;i Cure et celui de VArmnnrun, le Serein (ou
n.iiM' peu lie iil.iei' Tidiir Se Cl I 11 i lier ; il coulc d'un trait
l rV ■ ji.ic M..„lr.'.,l
le magniti(|ues slalles, ui
albâtre du xv° siècle 1; pa
/(/ (ancienne abbaye foni
Armançon
leiix l.i^is à liiiirelles des xiv», xv=
par \ i.ill.l-l.-liuc, avec de belles
1; ch.iire de la lienaissance, un reta-
■ Ch'ihlis (célèbre par son vignoble ;
l'e par Hugues I'"', comte de Cham-
ie iiar Thibaultle Grand ; église dont
lions; châsse de saint Edme, arche-
I exil ( 1242]). Le Serein débouche en
uançon. — Cours : 186 kilomètres.
commande SnufeM (entre le Serein
■io Seiuiir, -prend, kMufïon, la Bretme,
300
LA FRANCE
)NNE A JOIGNY,
giossie de 1 0 e et (le 1 O I I i\i in'l (Hnb K plaine des Lan
nus ciue commande 1 l ili I \ i -^ unte Reine Jolie ville que
Semur, juchée sur un i i I i H I i mulite que 1 \imanron envi -
1 )| I d un cingle piesqm ( (Hiii li t it dont la ciele poitait uni
111] I 1 11 ible citadelle De 1 ancien cli iteau fort qui ban ut 1 ( tiin-
gi m iil de 1 isthme enserie pu le double bias de la mieie, il ne
1 I |ii 1 I 1 m 1 II 1 I I II ml m le Mde, et quelques
I m I III M ill II 1111 l\ iii I III ml I I II plice en 4bU2,
1 I I (Il II 1 I II I m I II I iii| lits oITient d idmi-
I il 1 s I is| t ii\ s I i I II ( iiilli I lu w SU cl( Notie Dame,
II [lins s\ elle dts eyhsps _ llii|ii s I un d | lus m t s aussi, sont
AVAl-LON ; POUTE DE LtGLl
encoie des legs heuieux du passe F e site de Seimn est saisissant.
Li gorge qui 1 enveloppe doit sa beauté i la lobustesse et à la
teinte iidente du gnnite louge, pailleté de mira et de quartz,
diesse en m isses eiioimt s Cette loclie a seiM a constiuire les rem-
paits ks touis loiuies, les muis de souttnement des vignes et des
jaidins etagt s > (\idnuin Dum\zet )
5ew«r fut I i| Il il 1 lAuxois inuii/w" 4/< ( /i«> (3 410 ha-
bitdiilhj Paiuu|iiMl. lu I III I 111 iil , liiiilnau de l'an-
cii nue liiiii. u i li i\ i m li | I d uiinu les pt'iiodes
les plus lioiill s d iK liL hislcuie 1 iiciHulistie iurieuse des
bandfs, li m. i s le plus souvent, a la soldi de la Reforme, ou des
( ii( i_uiu( nés de la Révolution qui, paitout ailleurs, a
I Mil iiiiitilt ou lenveise de fond en comble tant de
Il I I iiNie du Moyen Agi ou de la Renaissance,
I |i |u paigne 11 petite légion de 1 Aurois. Aussi,
1 II iili t on encoie mieux que des ruines dans le
ilie de cette natuie agieste, douce et variée, pleine
d imprévu le long de ses villi es sinueuses qu'en-
I losent des falaises ou det, coteaux veido\anls. Dans le
ixyonnemint de bemui le barrajp ilu P uit (digue de
IbO mettes, h lute de 23j leservou conten iiit 5 millions
de melies cubes poui 1 alimentation du c mal de Bour-
gogne, LpoisiCi (\illa gallo lomaiiie), dont le château,
en paitie du xiV^ siècle, piopiieté de la famille de
(lUilaut, eutpoui hutc, <x plusieuis repiises, M™° de Sé-
\i-,né, Bowhilhj et son maiiou, ou vécut sainte Jeanne
I Clidutil fille du pitsident Fii miot, gi md'mère de
M de S \un riin/iu/ vi i italile an opole qui domine,
i 120 111 11 1 illilul li\ ill d, lO/ I un, et possède
II ci\|l H 11 1 I un 1 1 abbaye (église
^ mit (il 11 I lu Mil I I i\ I s I illi s, chef-d'œuvre
lu XV ■" si ilu I 11 1 luii 1 u biiiissieu; débris de
iiiiiiullis ]iiili du \ il, ni usons des XV" et XVI» siècles^
i ])i,n iiis u^usl V (i I il un ti I s di II iiluine des Laumes,
I u C3nllucnt 10 i et 1 0 cnnii, diiis h Biennc, château
I Bussi/, ou vccul exilé de la Coui, poux avoir écrit
] fltUuire amourane lies Gaula, Uo^i i di Bussy-Rabutin,
usin de M™° de Sevigué (salle des devises; salon des
liiinuns de gupiie, chimbie Sivi^iii , judin dessiné
pur Le Nôtre; parc admirable).
BASSIN ])K l'AllIS
301
Alise-Sainte-
Reine (ancienne
Al.'sia), bâtie sur la
ilr.livilé du nionl
Aii.Tois, rappelle le
il'inier effort de la
(liiile pour son in-
ili' pendance. Une
slaluo de Vercingétu-
I i.r, due au slaUiaire
Aini.'. Millet, coni-
liiaiide le mont
Auxdis, depuis 186o:
sa hauteur est de
0 mètres (le poi-
f;naid que porte à
sa ceinture le héros
gaulois n'a pas moins
d'un mètre); sur le
piédestal de granité,
gravée dans le cui-
vre, l'inscription dic-
tée par Napoléon III :
« La Gaule unie, for-
mant une seule na-
tion, animée d'un
même esprit, peut
défier l'univers. "
(Vercingétorix aux
Gaulois assemblés :
C^SAR, De bello gal-
lico, liv. VII, ch. XX.)
Alise possède trois
belles statues .-celles
de Vercingétorix, de
Jeanne d'Arc, et de
sainte Reine, martyre, sa patronne. Cha([ue année, If 10 septembre,
on représente le Mystère de sainte Reine : tous les r(iies scmt tenus
par des jeunes (illes, et c'est, par ce temps de scepticisme, une pure
et réconfiirtante vision.
Montburd, au penchant d'une colline, sur un frais vallon qu'arrose
la Brenne, au milieu des prairies, évoque, par sa tour surgie des
belles frondaisons de son parc, la mémoire de l'illustre naturaliste
Georges-Louis Le Clerc, comte de Bulfon, né en cette ville (1707-1788).
Alors se succèdent, sur VArinannjn :
Tanlny et son double château; l'mi-
nerre, poste fortifié au vi° siècle, ville
et fief passés au comte de Clermont
en Kj'iO, puis à Louvois, dont le tom-
beau secimserve dans la grande salle
de l'ancien hôpital, fondé par Mar-
guerite d'Anjou, reine de Sicile. A
Laroche, débouché de YArmançon
(174 kilomètres).
Joigny, Villeneuve, Sens, font étape
sur V Yonne, jusqu'à Monlereau, où
celle-ci rencontre la Seine. Joigny
i(500 hectares de vignes) est réputé
pour son vin de la côte Saint-Jacciues.
Sens (15 034 habitants), cité des
Scnons, plus tard capitale provin-
ciale de la IV° Lyonnaise, exen .i
longtemps une hégémonie politi(|iie
et religieuse sur Auxerre, Orléans.
Chartres, Paris et Meaux. Son évé([ne,
au vu" siècle, tint tête aux Fram ^
encore barbares; plus tard, saint
Ebbon y organisa la défense contre
les Sarrasins, qu'il défit, en 732. An
moyen ;ige, son abbave de Sainl-
l'ierre-le-Vif était un foyer d'études.
Saint Louis aflectionnait cette ville;
son mariage avec Marguerite de Pro-
vence y fut célébré; c'est à la ca-
tliédrale Saint-Étienne qu'il conli.i
la précieuse relique de la Couronne
d'épines, en atlendantque fùtacliexé,
jHiur la lecevoir, l'admirable leli-
Frangk. — II.
de la Sainte-Chapelle. Le
ropal de Sens, (lui lut rétal
. leiivie de plusieurs siècle
■ I il' I iii\, sud et nord, ai
ineordat supprima le siège ar-
en 18-21. La cathédrale S(7W«-
du xn» au xvi", possède deux
lirablement ouvrés par Martin
('.li.iiiiliiue- ; plii.-ieurs tombeaux (ceux du Dauphin, du cardinal Uu-
prat, des linperron) et un trésor de tapisseries soie et or, d'orne-
ments et d'objets sacrés, d'une haute valeur artistique.
P)ien que plus forte que la 5ef«<?, venant d'un peu plus loin, et re-
cueillant des
.;mv ,.|
is abon<lantes
dans un b.i>-i
|,|„. ^.
-le, supérieure
àl'éliage, li. n
i< v(dumineuse
en crue, 1 \ -
me ^■2'.':J
liilomèlies; le
cède à sa riv;
le pou.
l'égalité d'hu-
meur, le cours trant|uille et la pureté
des eaux. Elle est flottable à bticlies
peidnes, delà source jusqu'à Armes;
Ib.ll.ilileen trains de bois, de ce point
,1 .\uxei 11'; navigable en aval, jusqu'à
M. nie, eau (108 kilomètres). Le flot-
la^e se l'ait par la levée des écluses
(les I éseï \ (lirs établis sur la rivière et
ses allluents; il est fort en déca-
dence. Sens est le port important de
l'Yonne navigable.
Le Loing draine les terrasses oc-
cidentales en contre-bas du Morvan;
c'est l'émissaire de l'humide Puisaye,
l'artère du Gàtinais. lilénean, sur son
cciurs supérieur, rafipelle la victoire
de Turenne sur Condé en lévolle,
V leioire qui sauva la Cour réfugiée à
u (163-2). Bordé du Canal latéral
I se réunissent les eaux du canal
iiiléans et de celui de Rriare, le
/../i/i(/ se divise en plusieurs bras, dan?
1 1 traversée de Monlaryis, et multiplié
.iinsi dans celte ville les aspects va-i-
nés d'une petite Venise du Xord :
uidupe légendaire du Chien de Mon-
liriiis, qui désigna, parmi les soldatsde
Charles VIII, l'assassin de son maître.
A Ncmu-urs, le Loing coule dans une
26
302
LA FRANCE
l'objet de la munilî-
cence des piemiers
rois de France.
Aprrs Philippe Au-
guste, Étampes ap-
partint à Blanche de
Castille, aux ducs de
Bourgogne, aux
comtes de Foix, à la
l!r
agreste vallée, dont les collines se hérissent de gros blocs de grès,
à l'ombre des bois. Louis XIV en donna le titre et le fief à son frcre
Philippe d'Orléans (1672); le titre seul est passé en apanige ni «i-
cond fils du roi Louis Philippe Nemours est un lieu de ville^i Uuie
recheiché, a poitte de Fontainebleau Déjà la Sewe est pioclie
Motet, a\e( '.T d iil 1 1 Ile 111 niinient-ile (fiortes de Pans (.t di
Boui^d-ii ii\i u I ni _ lin pi 1( beau poit ul {\v° siech I de
soné»li II I I I 11 |ii II III iil 111 i contiefoils du xii" su de,
ouvie i II MM I I h 11/ Il lu 11 ii\ ( 1 2 kilumetiPS en a\al) Ici
finit le Canal 1 itti il, a di ntc, le cliaiiiunt villnn de 1 On me con
diiit i I elniu/ de Morel L Essonne, 1 Oi j,e, la Bievie se sui 1 1 dent sui
la ii\e giuche de \a.liiine, jusque dans Pans
L Essonne (00 kilomètres) léunit les eaux de 1 Œ'M/'(Pithivieis)
et de la lUmaiile, pisse en vue de Maletherlm, patiie du capitaine
LelieMe, heios de I\I izigran (ch iteiu di I imoi^non de M ileslieibf s
château d \ngeiville, biti par Jacques ( nui et ou mouiut le gi md
dateur Beiiyei) diossi di \a.Juiiie, rivieiette d Étampes, 1 Essonne
débouche a Corbeil d ins la Seine Si pies de Puis, Etampes fut
rnilllM' ,lr I.nllisXII,
qui ir (Innua cu dot
à sa fille Uenée de
France, mariée à
François I"''; puis le
titre et le fief passent
à Diane de Poitiers,
duchesse d'Étampes.
En 1362, les merce-
naires allemands au
service de la Ré-
forme laissaient la
ville à demi ruinée.
Étampes mérite
qu'on s'y arrête pour
sa tour Guinette, an-
cien donjon royal,
(lufcmpsdeLouisVl;
l'église Saint-Basile, desxv" et xvi" siècles, foiicb'<' |Mr If r^i riobeil;
la ilnison de Diane, charmant édifice de la I!riiai>>.nH r : Xfilir-Danie-
(/u-Fur<(crvpte et piliers remontant au roi Rnlieil;, dniiL le créne-
lage évoque des siècles de lutte, et la flcclie en pierre, accom-
pagnée de clochetons ajouiés, ollie lune des plus heureuses
Liédtions du st\lt lom in L eahse Saint-Gilles, l'hôtel historique des
Tiot'.-Rois la m lis m Ht miss ui( p, dite d \ nne de Pisseleu ; dans les
enviions li\ill i dL\iJuuii ti oui evei te ou, sous les gros blocs de
gii s qui I 11 nt SI b bois, I i ^entille rivieie musarde au milieu des
I I m I s ( nti p de lustiiiues moulins, |p cinte m de Méieville et son
1 11 1 h us et luxuiiint vallon de la Chalonetle : \oi\a. de quoi
ni un I s t uiistes tiuis d ait et de belle nature (9454 habitants).
1 Orge(')i> kili un tit_b) estlaiivitiedeDouidan et d'Ai pajon, où
dl iili \iJ,n(nlt I lii lusse a dioite5;e<7jni/, à gaur II. ■.!/.. „///,<•,</
et lis itsi s a s m 11 I utdble chdlemfoit, prend I Yvette, iiui
aiiii'^e la. i alleede t hev) I ineelg ignela Seine, entirAtliis.l Alibui.ltans
1 agreste coulée de I \vcttp lech iteaudeC/f* w (^- ,riivr|n|,|H'di' bois;
Bampinre t t sx belle lesidenci , b i
dr-SMusilr II. Mausarl,
lestaune par iiuban ;
1 abbaye des Vaux de
Cernaij, fondée en 1 128
par Simon de Mont-
lort; en remontant la
dépression ouverte de
Trappes (ligne de Ver-
sailles à Rambouillet),
sur l'horizon de
I Yvptle.la solitude de
l'nrl-llu,,„l. dont Ra-
iiir i4 l'asr;il furent
1 shnlrs illustres.
La Bièvre(:i7 kilo-
mètres) linit enégout
dans Paris -.une popu-
lation industrieuse
l'animait. Notre ma-
nufacture des Gobe-
Ims ne l'a pas délais-
sée; mais l'agreste
livière d'antan ne se
leconuaît plus.
L'Eure ii^i kilomè-
tres), fiu faite que do-
niinent les monts
dAmain (.309 mètresi,
au-dessus du Merle -
lault, entre Norman-
die et Perche, Manclie
et Océan, dérivent à la
HASSIN DE PARIS
303
ronde VEure et ses grands afiluents de gauclie, l'Avre etTUon, c|ui
gagne la Seine; \a. RiUe, tributaire de l'estuaire séquanien; la ?'</«-
ijiies, la Dives, VOnie, nourriciers de la plaine normande; et, dans
la région même des sources de l'Orne, mais du versant opposi;
dirigé vers le sud, la. Sarthe etïHuisne, qui descendent, par Angers,
au large récipient de la Loire. A suivre les premiers pas de ÏEurr,
après ([u'elle a égoutté les étangs de la haute région boisée du Perche,
on la dirait destinée à grossir la Loire, vers Orléans; mais l'incli-
naison du plateau de Beauce détourne la rivière par un coude
brusque vers le nord-est, puis vers le nord, où elle rencontre le
coteau de Chartres, qu'elle effleure d'un enroulement pittoresque.
C'est en amont, au Boizard, que Yauban construisit, de 1684 à 1687,
la digue de refoulement chargée d'accumuler les eaux de l'Eure
pour les transporter à Versailles, au moyen d'un aqueduc gigan-
tesque qui devait enjamber la vallée de la Fowe, àMaintenon, par trois
rangs d'arcades superposés, dont le premier étage seulement com-
prend 47 arches de 13 mètres d'ouverture. Certaines arches attei-
gnent 2o mètres de liauleur. Ce gigan-
tesque ouvrage ne fut pas terminé. Des
ponts jetés sur la Voise, l'Eure et les ca-
naux, au travers de larges prairies et de
massifs en haute futaie, donnent une in-
finie variété au grand parc de Mnintetum.
o\s. Racine promenait ses rêveries, t.indis
que Le Nôtre dessinait le parterre, ou\ rail,
les avenues, distribuait les eaux pnui- \r
plaisir des yeux. Louis XIV acheta le dn-
maine et en fit don à Françoise d'Aubigné,
créée plus tard marquise de Maintenon.
Les Noailles en son t les tenants depuis lors.
Un trio de rivières peu développées con-
flue à l'Eure, sur sa droite : après la Voise,
la Druuette d'Épernon, la Vesgre de lloudan,
émissaire du plateau qui porte le grand ré-
servoir de l'étang de Saint-Hubert, entre
Rambouillet, Montfort-l'Amaury et Ver-
sailles.
Les maîtres de Rambouillet étaient appa-
rentés de fort prf'S aux constructeurs de Mainte-
non, ilniil .I:i, ,|u( < il' Anuriiihs avalt épousé la
fille uni' |ih I 11 I ._'(.. I Ml . ..Miiiitl'influenceexer-
céeparC.iilM une (|i' \ i\ MMiir, iiiarquisede/{n»i-
bouillrl ^ f. iiiiiir i\r Cli.ii li^ il Angennes, sur le
mouvement littéraire de son temps. Louis XVI
acheta le domaine de Rambouillet et bâtit, pour
Marie-Antoinette, une ferme et une bergerie mo-
dule, qui reçut d'Espagne le premier troupeau
de moutons mérinos importé en France. Na-
poléon l" chassait volontiers à Rambouillel;
l'impératrice Marie-Louise s'y réfugia, le i avril 181 'i, avec le roi de Home,
qu'une escorte autricliienne ne Inrii.iit fiiière à entraîner vers Vienne et
Schœnbrunn, son tumlMMu. /; . 'm,,, , , / ii.i |,i première étape des princes en
route pour l'exil : Nn/i.-lenii / . ■ , - W t t mi (nuit du 23 au 26 juin IS 15) ;
Charles X, aprèssonaliiliiMlinii, ^ :_;, m: i ;,: rlinurg, se reposèrentau château.
Château et parc sont niaiutuuant propriété nationale. Restauré,
agrandi, défiguré à diverses reprises, /?am6oui//p< intéresse surtout par
les souvenirs qu'il évoque. (François I"'' mourut au dernier étage de
la grosse tour, en lo'i7.) Pièce d'eau, parterre, magnifiques planta-
tiiuis du jai'din (tulipiers, acacias, rhododendrons); parc giboyeux
de 1200 hectares, coupé d'admirables avenues et entièrement clos
de murs tj 'iS4 hiibiiauN.
Dans rriivr|.i|.|.rnii'rit de la rioiilM» ciu'elle dessine, à partir do
Chartres, 1 /■,''( /y arrueille Mir sa gauche un premier groupe de tri-
butaires : la Biaise de Dieux et l'Avre de Verueuil, enfin l'ilun, au-
dessus de Louviers. L'Avre, double ou plutôt doublait l'fiîire, avant
que la confiscation de ses souices et de son affluent, la Vigne, n'efit
304
LA FRANCE
diminué sa pnrtt'e, de 1 200 li-
tres par seconde. Dreux com-
mande la vallée de la Biaise qui
s'y divise en plusieurs bras, avant
de rejoindre l'Eure, à 4 kilomè-
tres en aval. Henri IV, après
avoir deux fois assiégé la ville,
l'emporta et renversa en partie
ses fortifications. A voir : le
beau portail de Snint-Pierre, ci-
selé par Clément Métézau; V Hô-
tel de xnlle, œuvre du même
artiste (U;i2-1S37), ses élé-
gantes tourelles, ses vastes
salles, gracieusement ornées,
son magnifique escalier de
pierre; sur le coteau qui do-
mine la ville, la chapelle royale,
tombeau dos princes de la fa-
mille d'Orléans (10 692 hab.).
Anet rive droite , Ivri/ rive
gauche, Pac)/, jalonnent le cours
de VEure, jusqu'à la rencontre
de l'Iton : Anei, avec les restes inuix ■ ihack
du magnifique château que l"lii-
liberl Delorme construisit, sur
Tordre de Henri II, pour Diane de Poitiers et qu'illustrèrent des
artistes comme Jean Goujon, Germain Pilon, Jean Cousin, dont
l'œuvre admirable fut en partie détruite par la Révolution; Ivry-
la-Bataillc, au dévalé de la Vesgre, qui rappelle la grande victoire
de Henri IV, le 14 mars 1590; Pac y-sur-Eure, qu'habita Philippe
Auguste, où se plaisait saint Louis, et dans le voisinage duquel,
sur la rive droile de la rivière. Du Guesclin iniligea aux troupes
réunies d'Angleterre et de Navarre la mémorable défaite de Co-
cherel (13G4).
Singulier cours d'eau que l'Iton, tantôt à fleur de pr(', tantôt
vaguant dans des profondeurs souterraines. Né à 9 kilomètres
de Mortagne, au pied du mont Chauvet(299 mètres), api'ès avoir
alimenté l'étang de la Trappe, dans un site mélancolique, et passé
devant le fameux monastère de l'abbé de Rancé, Vltm, échap-
pant à la dorsale forestière du Perche, dévale, vers le nord-est, à
la rencontre de VEure. A l'éperon du Recquet, une dérivation,
ouverte par le roi d'Angleterre Henri I", lui enlève toutes ses eaux
en deux bras : l'un, celui de Verneuil, qui, après avoir complété la
défense de cette place, construite (1119-1131) par le même prince
pour servir de boulevard à la Normandie contre la France, va re-
joindre l'Avre; l'autre, le bras forcéde Breteuil, qui, k 3 kilomètres en
aval de cette ville, rejoint Vlton
à Condé. Alors celui-ci se re-
prend à couler. Son lit vide, ou
à peu près, Vlton-ilort, à sec
hors les temps de crue, me-
sure 14 kilomètres et demi.
A peine revenue au jnur,
1,1 rivière plouL'e : ses eaux sont
nhsoi bées par des limt-tuut, sorte
d'entonnoirs ou hctloirs éche-
lonnés en ligne sur la rive
droite, dans la forêt d'Évreux,
de Verrières, à la Fosse -aux-
Dames. L'un de ces gouffres a
16 mètres de profondeur, sur
80 mètres de diamètre. Sur la
ligne des bettoirs, un canal sou-
terrain a été découvert en 1860,
à 18",70 sous terre, dans la mar-
nière des Boscherons.
Déjà un autre canal souter-
rain avait été signalé plus en
amont, dans la direclinn et à
K swM-iouis 8iiiètresencontre-liasde r//()i!.
Ces eaux minent les étais du sul,
forment voûte, provoquent des
effondrements et remplissent de grandes cavernes-réservoirs, aliment
des sources voisines. La ville d'Evreux puise de BOO à 600 litres
par minute rt
enfin, vm'a
Riant, \r ll„in
tiyny, la lonl .
belles sourci-
perd dans 1'/
(115 à 118 ki
Dans un val
l'Eure, Lnnvie
; cale
a rivière souterraine. Le Sec-lUm,
!■ ( liii .S r^iiLiiiiis (|ui lui rendent la vie : le Grand-
ir ('.Mill liiics , la Fofse-aux-Daiiies, la funt de Bou-
'iniiutri, (•.•II,, d ll,.,„l.nn'ille (700 litres), l'une des plus
iiniiiianilr^. iMilin, Vllnit, plus éveillé que jamais, se
'". '•Il il ili' l.'iini'i s. Sun cours, en interrompu
Miiètivs , n'i^st ni iiavigalih- ni flottable.
on fertile et cciuronné de bois, qu'anime le cours de
s a su garder les trésors d'art de son église Notre-
Dame (piirche magnifique de style flamboyant, portes Renaissance)
et aussi les traditions de vie industrieuse que lui légua le xiii= siècle
(filatures de laine, manufactures de draps, ateliers de constructions
mécaniques, à l'usage de l'industrie du tissage).
VEure prête sa force aux usines; elle devient navigable sur 14 ki-
lomètres : 6 de Louviers au Vaudreuil, délaissés par la batellerie,
8 de cette étape à la Seine. Une longue presqu'île. Vile de Grâce, sépare
encore la rivière et le fleuve qui coulent presque parallèles, et
VEure, presque en face du confluent de l'Andellef rive droite), ren-
contre la Seine, à 2 kilomètres an-dessus de Pont-de-l'Arche, où déjà
se fait sentir le mou-
vement de la mari'e.
La Risle ou liille
(140 kilomètres),
fille du Perche,
descend du massif
d'Amain.au pied de
la butte de I.ouvigny
(309 mètres), baigne
Laiyle , où elle se
multiplie pour ani-
mer d'importantes
fabriques d'aiguilles,
épingles, agrafes, (h'^s
à coudre, etc.; Itiii/lrs,
rivale ou comph'ini'nt
de Laigle. Le double
village de la Ferrière-
et-Ajou voit dispa-
raître la rivière par
les Assures de la
craie. Non loin de
Grosley, ses eaux
reviennent au jour
avec \a.fonlaine Rayer,
source admirable qui
jaillit à raison de
1 500 litres par se-
conde, entraînant les
infiltrations d'entre
Risle et Charentonne.
«ASSIN DE PARIS
303
Encore accrue des
fantirines de Benumont,
la Risle prend ;iu pus-
siige son luailre al-
IhiLiit, Id Chaxnlimni
de Hoinay, ului i1I(
i liiioniie (lildluies
(U> colon et de laine
le luisseau des
fontaines Saint-De-
lUf, puis 1 ValliDH
(6Û0 1i(iP«) et la fon-
tainn .i. Pn„t \ iilhoit
4.11 hli I I I h
fou I I \l ml II L
cuLilkli luHiu/k ou
SiIhc ('uO hties) a
Pont Audemei et, du
1 mt 1b kiloineties
di vient navigable, t ii
un couis languissant
<iai piend encoie h
torbie (6j0 lities)
dans les pi es de 1 ou
t iinville, et se pei 1
entre les bancs de
l'estuaire séquanien.
A Bcauniont-le-Roger,
église Saint-Nicolas,
avec deux portails du xv= siècle; magnifiques ruines de l'abbaye de
la Sainte-Trinité. Bernaij s'est formé autour d'un prieuré fondé,
au M' siècle, par la duchesse Judith de Pn'l;i-n.': .hs !.■ xiii'-- siècle,
le fief passa aux comles d'Alençon. Dans h> .nimMis li'iluioMits d.'
l'abbaye, reconstruits au xvu" siècle par Ifs Ih'ip ,li, iius d.' .S.iinl-
Maur, logent la Municipalité, la Bibliothèiiue, la Sous-Préfecture,
le Tiibunal : la Caisse d'épargne, la Justice de paix, le conseil des
Prud'hommes ont élu domicile dans le logis abbatial.
COTE NORMANDE OCCIDENTALE
ENTRE LA SEINE ET L'ORNE
L'expansion de las[ihère mari lime dela5c/(i(' u'esl limitée, à l'ouest,
que par la jetée granito-schisteuse du Cotentin. Une ligne tendue de
la pointe de Barfleur, éperon de la péninsule, au cap d'Antifer, pro-
jection du pays de Caux, trancherait entre la baie du fleuve et la
Manche. Entre ces deux points, l'écartement dépasse 100 kilomètres.
Mais, en réalité, l'action du fleuve, par les déi>ôts qu'il entraîne, ne
dépasse pas la traverse de 24 kilomètres, mesurée du cap de la Hève à
l'embouchure de laDives. C'est là proprement que finit l'estuaire sé-
quanien. Aussi la côte qui prolonge au sud-ouest les rivages de Ilon-
llfur ne perd-elle que peu à peu le caractère des rives de la Seine
innritinie. Des éboulis de roches, des falaises rompues, des collines
boisées et verdoyantes exhaussent et égayent ce littoral jusqu'au
point on il s'affaisse dans les grasses pâtures du pays d'Auge, que
fé'conde le double sillon do la Touques et de la Dives : Criquebœuf,
Yilkmllr, Traiirillr-Ueniirillo, VilIcrs-siir-Mcr, IJoulç/ate-Beuzeval,
Cabourg, se donnent la main le long des grèves de sable.
Le groupe Trouville-Deauville tient une place brillante à la
tète des cités cosmoiiolites, venues au jour comme par enclian-
liiii'iil. T'iis l.'s terrains vacants au bord de la mer ont été accapa-
1' - |Mi 1,1 I i- ulation : on a comblé les marais de Deauville, arasé
t-r> .liiii. ~. ,|. oii|ié les bois en parcelles, créé des boulevards, des
j;ii.liii> >ui ji's dcMix rivos do !:i Touques. Les masures de l'ancien
hain.'au ^\>^ prihcuis (Uil ^wiiiln.' sniis la marée montante des cons-
tiuclions bi/,.irifs, di-s Inui-^l .li'> l'iurelles en faux gothique, des
pignons prétentieux, dis fai adis vernies, des pagodes chinoises,
des colonnades hindoues, décor de toutes les époques et de tous les
styles, ou plutôt sans style, qui se retrouve dans les grands caravansé-
rails de la mer. En face de sa remuante voisine, Deauville couvre de
ses voies régulières et tranquilles l'ancien fonds où mouillait, au
xi' siècle, une partie de la flotte de Guillaume le Conquérant. La
Touques, assagie,
excellent port
d'échouage, long
de 1 kilomèti'e,
complété du côté'
de Deauville par
un bassin à Ilot
et un bassin de
réserve, toutcela
bien au point,
animé par les
barques de pè-
che et le va-et-
vient dos ba-
teauxqui partent
pour le Havre.
Née à 4 kilo-
mèlivsdu bourg
.b> Mrrl,.iault, la
Touques! 1)8 ki-
lomètres), ri-
vière de Gacc,
frôle dans un val
(leprairies, r/ïiV-
m.-îs, defraiEvil-
liges qui se tou
lient presque.
Ile claires fou-
la i n e s , des
• douets "l'avi-
vent. Dans la
liaine de Li-
tenue dans un chenal, forme aujourd'hui ui
306
LA FRANCE
sieux fis 948 habitants), elle reçoit ïOrhec. Une enveloppe trop
neiiv ilissimulp aux ypux de rarrivaiit les vieilles maisons à pi-
r,,.,! -MI m- q,i.. |,- ',n..yr-i^ :]._-n ri 1;, R.mki i'^'^Jincc li'L'U.'Tent à la
Vi- , I ,!• VI- 'ImI. .h /. ■ ': : Mi' .MIN A-.'.-.nlr ,lrs BoUch.Tii'S,
'S. Au-dcss.pu,s ,
-ri-oyn
Falaise domine de ses douze tours et de son beau donjon un paysage
de bois et de rochers essaimes sur le cours de la petite rivière.
Cuibray est un quartier industriel, à l't'cart de la ville (sa foire est
devenue surtout un marché aux chevaux).
De l'embouchure de la Dives à celle de l'Orne, une plage de
saille à peu près continue s'adosse, en regard de la mer, à un bour-
ii.|ct(Ip .liiiM's lilaiich.ilres qui niasi|UPiiirarrière-paYS verdoyant.
dont le pout lut construit par un évèquede Lisieux, la Touques divague
à l'aise dans un val élargi, prend adroite et à gauche de nouvelles fon-
taines, passe en vue des débris du château de Bnnneville oxi se plaisait
le Conquérant, s'élargit, à Touques, en un petit port de cabotage, bien
déchu de ce qu'il était, avant l'aménagement du port de Trouville.
LaDives(llOUilunièln'-i ,I.-iiv.- ,1,. hi régionde l'Hiéniois, à 4 ki-
lomètres de la vilh- J ■ (.1 !■, ,|ii iii--' la Touques. Le Tnilncfniillr,
l'Anïe, rivière de /■/'', l,i i . j.ii.n. ni, cl elle s'épand dans le pl.it
pays d'Auge par Annrroi/, na di-liciuclie la Vie et remonte la marée.
Le sol (|u'fllo ai rose, faitd'alluvions grasses, conquises surun ancien
golfe, se sature à la saison pluvieuse. Bivcs, d'oîi Guillaume le Bâtard
partit pour la conquête de l'Angleterre, ouvre à la rivière l'horizon de
la mer. Deux cents navires, àl'appeldu Conquérant, se réunirentdans
le port de Bioes pour transporter outre Manche des milliers de com-
battants et, s'il faut en croire la tradition, un nombre incalculable de
poursuivants d'armes. Ce port en rivière est aujourd'hui assez peu
animé, encore que son tirant d'eau dépasse 3 mètres en morte eau et
atteigne 6 mètres, avec la marée. L'invasion des bancs de sable dé-
posés à la pointe de Cabourg n'a point obstrué son issue. Mais Ca-
bourg la ville neuve, aux longues avenues plantées d'arbres qui
s'allongent en éventail comme autant de tentacules tendus vers tous
les points de l'horizon, Cabourg a tué, ou du moins relégué à l'ar-
rière-plan la vieille ville du Conquérant. Pourtant l'activité du port
de Z»n'es semble renaître: la pèche y est toujours florissante. C'est à
Falaise (6 847 habitants), sur la rivière d'Ante, affluent de la Dives,
i:|ue naciuit Guillaume le Conquérant, bienfaiteur de sa ville natale.
Du haut de son promontoire de grès quartzeux, le vieux château de
L'ORNE ET LA BASSE-NORMANDIE
C'est par le cours de l'Orne que prennent contact les terrains
si divers qui composent le sol de la Basse-Normandie : à l'ouest, les
schistes, les granités elles grès du massif Breton, projetés dans la
presqu'île du Colenlin; à l'est, l'auréole crélacée du bassin de
Paris ; au centre, la grande plaine jurassique de Caen. Le cours de
la rivière en est diversement affecté.
Né d'une source qui jaillit à moins de 200 mètres d'altitude, le
ruisselet originaire de l'Orne descend les pentes d'un massif peu
élevé, de 241 mètres, au revers duquel la Sarthe s'écoule vers le
sud. S'il suivait sa piiMiiière impulsion, l'Orne irait vers l'ouest à
la Mayriiiir, .ni-^lr-^iK ,r\|.'ii.Mii ; mais, dans la plaine verdoyante
où est a-H-r 1,1 virillc Mlh' i |ii-.r,,|.,ile de Sées, en vue des hauteurs
que revrl la |iin|.>udi; lonl dEiuu\es, son cours tourne au nord-
ouest, puis fraiicheinent au nurd-est, pour atteindre le rivage
au delà de Caen. D'abord la rivière coule silencieuse et sans hâte
surun lit de vase, d'oii, à la suite des pluies d'hiver, elle s'épand
sur ses rives et inonde les présvoisins. Mais aussitôt qu'elle entame
le seuil des roches primaires tendues au travers de sa route, la
rivière change d'allure en aval d'Écouché: ses eaux roulent en gron-
dant sur des roches aiguës, tournent et se replient en multiples
détours: celui de Ménil-Glaise, qui lui vaut B kilomètres de course,
pour un isthme en ligne droite de 500 mètres; celui de la Courbe,
puis les méandres qui, de Bernay à Putanges, mesurent 13 kilomè-
tres, pour une distance à vol d'oiseau de 2 kilomètres et demi.
A partir du vieux pont de Sainte-Croix, l'Orne devient un véritable
15ASSLN Di: l'AlUS
307
lui 1h
AuIm'iI,,1,ujsuip
surle (k! f,'iiuirrc
la Fusse tnur-
mante, où l'(>;ii
tourbillonne pi
profonds re-
mous. Dans et
val toujours en-
caisse, débou-
chent la i?«î:e, 1,1
Rouvre, le Nui-
reau. Un loiii.
méandre encori
pourraient être
limousins ou al-
pestres, entre
des promontoi-
res ardus de 80
et 100 mètres;
sx.,,c „. '•-■--;-;: ..-....--., p';;;,t':î;:;,::
tent, la rivière
s'épand dans la
monotone et riclie campagne de Caen, où l'attend le flot. A Caen,
dernier tribu taire, r0.io(i, formé de deux bras qui alimentent son canal
maritime. Car la rivière, dont le tirant d'eau est de S^jîJO à 4 mètres
en vives eaux ordinaires, possède des fonds très instables. De tout
IfiLips son embouchure fut encombrée de sables; il faudrait, pour
li'S écarter, un fort courant d'eau : l'Orne n'y siifQtpas. Cependant de
[iilils bateaux à vapeur, auxquels convient un tirant d(> 2 iiiMns,
fout un service régulier entre Caen et Le Havre, par la rivière.
L'Onie débouche en mer entre deux pointes sablonneuses, éloi-
gnées de 800 mètres l'un de l'autre, tandis qu'un peu en amont,
d'Oiiistrehnin k Snllenelles, sa largeur peut dépasser 1000 mètres,
naturellement aux dépens de la profondeur. En mer, la baie
s'étend des dunes de Merville aux rochers de Lion-sur-Mer et di'
l.angrune. Peu de rades sont aussi favorisées pour l'excellence ûf
l'ancrage ; l'Orne est malheureusement d'une instabilité déses-
[M'rante. On a doublé son cours d'un cnn^Z, entre Caen et la mer, sur
un parcours de 14 kilomètres; sa pinr Icni .u nini |.- eau suflltà
la remonte des voiliers, des caliiilrin^ ri ,|r^ bnijs ( .•m i nus venus
de toutes les parties du iniiiidr Uni ic ii imimI -, i r.nl, daii-^
C'î'/i, pai un bassin lect ingul m i dr iini» lus sui .io. \:()ni<',
dûment anu iiagi , foinie de son ( n\r un pnrl diilHin,i!.'i'. I.i' /mrl ilr
Caen fait, a lui seul,
comin n M ' ild. h
Bissi N aniin li un
K 0,u
iKunli
niable bassin a flol
avec jetées en cliai-
pente que piot( geni
— Cinin, de lOine
1j2 kibun. lies
La Basse -Nor-
mandie. — Carn csl
Lentrepot nalnirl
d'une région extrê-
mement fertile. La
diversité des ter-
rainsyengeiidrr uih-
grande varii |.' ,1 .i--
pects et de |i|n,|ih -
tions.C'est,àr.>ue,st,
le Bocage normand ,
« dont les schistes,
humides et éminemnuuit favorables aux prairies naturelh^s, tandis
(pie les arènes granitiques se prêtent mieux en général à la culture
des céréales et que les crêtes gréseuses, tantôt se boisent, le plus
souvent restent arides, se couvrent d'ajoncrs et de bruyères et for-
ment de grandes landes, semées çàet làde bouquets de safiins »(1).
Au sud de Falaise, le pays d'Houbne est une annexe naturelle du
lîi>cage. Tu [KU dilTéreiile est, autour de Hayeux, la physionomie du
Ui'ssiii. Le soiis-s<il, fonué jiar les couches généralement argileuses
du lias, sur iihfs du bajocien, engendre un pays encore acci-
driili' it boisi', mais ne présentant plus la raideur des talus du
l'.iH ,i^.'. Aii\ limes des vallées s'étalent des prairies, tandis que les
r,ih iii'> I 11" iens se prêtent plutôt aux cultures. Mais la |date-
l'iiiiH' j.i' 1. i,e (les céréales est constituée par b'S calcaires batlio-
nieiis, i|ui s iliai>sent de|uiis Bayeux pour former la campagne de
Cncii, ngiiin iiniriuine, aux longues ondulations en pente douce, qui
[U(uid en echarpe touie la lîasse-Xorinandie, du n<H-d-ouest au sud-
esl, à la liinile d.'s lerraiiis anciens. Seuls quelques bois de sapin
e,)iironnent les pniules de la pi riple'iie oi'i, d'aïuis le dieton, « il y a
à pi-ine assez de terre
pour beurrer les
cailloux». Toutautre
est l'aspect du pays
(ÏAnge, qu'arrosent
la Divcs et la Tou-
ques; les argiles et
les calcaires de l'ox-
lordien, que recou-
vre unepellicule cré-
tacée, forment de
nombreux niveaux
d'eau qui entretien-
nent une constante
liiiniidil.-. Celte ré-
Li-u est d'une ri-
I lir>-r remarquable
en gras pâturages :
nulle part l'herbe
n'est plus verte ni
plus é])aisse, les
(i) Caen et le Calvados,
publié sous les auspices
de l'Assôci.ition française
pour ravuncement, des
sciences. (Ed. Chevalier.)
308
LA FllAiNCE
"- :si/AJK
troupeaux plus charnus, les chevaux plus costume anc
musclés. Le sol alluvionnaire est presque
horizontal ou même incliné un peu, de la
mer vers rintérieur, ce qui révèle un ancien fond marin, sorte de
golfe où laDives et la Touques débouchaient et que les dépôts de
la mer et des eaux douces ont comblé, en créant un terrain d'une
remarquable fécondité.
L'agriculture est le triomphe de la Basse-Normayidie. Grâce au
climat doux et humide, tempéré par le voisinage de la nn^r, les cé-
réales, les i;iaiiirs cib'.IL'ilIrlIsrs, 1rs |il;illlrs Tnlll r.i:J'"'r''S, l^S.-lli.Irs
sol est pl.llllii' fil |i>.l>; Ir ir.l,' M' |i,lll,l-.- III II,. I. ., b-l Im-'--, piilll
un tiers, et les labours parlmiL uilleiu s. I.i-s /»7A</yc.s dnimiMnl .l.iiis
les arrondissements de Bayeux et de Vire, Lisieux et l'iiiil-l'i;viqiii' ;
les terres de labour sur les territoires de Caen et de FahuM'. où iii^ui'
la culture herbai.'ére, Ic'^ pi-.iirii's se smcéilent sans intcnuplion,
séparées les unis ib -, ,iiili . s lur il.-, In-^i s iImuI les talus sont plantés
d'arbres etsoin'iil ib' |".iiiiiiii i -. X.hIms liiliéres, juments suivies
de leurs poulains, buails à ri-n-uns y paissi'iit en liberté. Au prin-
temps, loi'sque les arbres fruitiers sont en ileur, que les timipeaux
disparaissent à demi dans l'herbe épaisse, ce pays est lùllurfsqui'
et riant à souhait.
Les plaines forment entre les herbages du pays d'Auge, d'un côté,
ceux du Bessin et du Bocage, de l'autre, un vaste triangle dont la
base s'appuie vers le nord à la mer, sur une longueur de 30 à 40 ki-
lomètres, et dont le sommet se prolonge au sud jasi]u'à Falaise. La
partie la plus fertile est celle
que l'on dési-,ne S3us le nom de
plaine de Cnen c est la Beauté
dans sa iithesse et aussi sa
froide monotonie I e lie pi end
100000 hectdies Aucune tm
n'est plus fa\ n ible lu s mil m
que la plaine c il( aiie 1 1 ii_il
calcaire u ' i^n I i iillui I i
colza, aiiii I I I iiiiiii I h i
a dû r.TuI il iiM II I II 1
tion drs I lin I m n
étrangères elle coum n ut m i
veilleusement a 1 élevage d
chevaux de sang cai, en ^ i
mandie, tout aguculteui est tu
même temps éle\eui
Les chevaux nés dans les j i\
d'herbages sont achet s à 1 i-
de six ou huit mois, pai les cul
livateurs de lai I l'ne, aux fout s
du Calvados deliMancheet lu
Maine. Au puntcmps, le poulain
est mis au piquet dans les prai-
terre,
mité (
de cei
de IV
iliaiii-
U T A N c E s .
^j ,, g _ lies artificielles, puis dressé peu à peu pour
le travail; à deux ans, son maître en tire
un utile labeur pour l'exploitation de sa
is il le vend, soit à l'administration des haras, soit au Co-
■emonte de Caen, soit aux particuliers. La majeure partie
ijiilains est de race demi-sang ; certains étalons peuvent
iiii pi IX exceptionnel de 4500 à 8000 francs. Le Comité
iili' m ailiète 2500 à 3000 chaque année, qu'il paye de
•lin tiaiirs. La Société d'encouragement pour le cheval
i;, li's ilalilissi' nls particuliers d'élevage ont singulière-
ilii|'l'i' irs i|iialili-s de la race normande.
A. s /,/,///,,>. 111 .Normandie, sont légion ; elles ne connaissent
Il II s [i.iiir l'abondance et la qualité du lail ; rrlui di' la race
I -I s riche en beurre. L'engrai~s,.|Miiit ihs binifs de
Il II'' Il nisi'e Durhain se pratique e\i liisiMinrnl à lin rbe,
I III |M\s ilAuse; chaque année, le Calvados luuinit 25000
tclcsib- bi-iail au mai il, é de LaViUelte.
I ISc-^iii i|iir se la il le plus de beurre, et non pas seulement
iiiai^ilaiis liiiit lai iiiiidissement de Bayeux; lasupériorité
iiiluils lient à laiialuie des herbages et au soin apporté à
linii. L'ixpiirlaliiin du beurre normand en Angleterre et au
cliillre par milliuns. Cependant, les beurres du Danemark
elle, la mai'garine aidant, font concurrence aux produits
s, bien que de qualité inférieure.
Ine fromayi'-re a pris un développement considérable : le
l'ont-rE
Livarot, le Mignot sont connus du
monde entier : ils produisent
au m ins 10 niilli ms pai an
1» s 1 x\ 1 I (Il industiie
11 11 iil 11 \ ; / / iie Guil-
1 i lin I I 111 111 \iii= siècle,
I I I 1 b P nt 1 I veciue dans
Il / mm de 1 1 Rme LeLnarot
I I 1 1 ]ue d uis le bouig de ce
II 111 ( uiondissemt nt de Li-
sieux) I e Camembert estne dans
une feime de cette commune,
r 1 s \ mi nli IS (Oine;
1 I II n Mit 1 iiiivi e des Noi-
III III 1 I / au due de Stia
I II lui iiiiii I lus le noid de
\ I Ml t ul I iiiiii i., lut au
1 imnuei Chulemigne le rc-
ommandait aux administra-
tcuis de ses dom unes Au
\\i= siècle, le cidte et ut devenu
la vraie boisson normande : fer-
miers, métayers et bourgeois
IJASSIN DE l'AHIS
309
s'appliquaient à en proiluiro d'ex-
cellent; les auberges, les IhMcIs >.■
faisaient honneur de n'en jkissii \ ir
qui fût de qualité inférieure. CTlail
le temps où, pendant l'hiver, on ai-
mait k déguster au coin du feu un
broc de cidre doux, avec des mar-
rons grilh's nu de la galette de sar-
rasin : res usages ontdisparu. Lors-
que, dans la première moitié du
siècle dernier, les routes et les
voies ferrées mirent le vin à la
portée de tous, ce fut une invasion
du 15(inleluisetdc la lîourgogne en
Ndniiandie. Viriieut le phylloxéra
et les maladies luuasitaii-es de la
vigne; le cidre eut un retour de fa-
veur. Il en est de plusieurs sortes :
l'argile de Divcs donne le cidre
riche et corsé du pays d'Auge; le
terrain argilo-siliceux produit un
cidre sucré et, par suite, alcoolique
et très agréable au goût; le sol
argilo-calcaire, un jus léger, mais
plus sec. Le sol, plus souvent sili-
ceux que calcaire du Dessin, donne
un cidre fin et délicat. Mais on ne
boit pas que du cidre en Norman-
die : la distillation des eaux-de-
vie, dites calvados, est le coi'oUaire
naturel de cette production. Caen
est devenu un grand marché de
vins et de spiritueux.
DE L'ORNE AU COTENTIN
Le grand courant d'ouest, dirigé
de lapointedeBarOeurverslallève caiiiéduale i>ic h.
et le cap d'Anlifer, détache au sud-
est, sur le front de la Basse-yor-
mnndic, une traînée torrentielle qui en a rongé les falaises I
raies, émoussé les saillies, aligné les sables et les dunes, et I
donné une physionomie assez uniforme. Contre le large, une 1
d'écueils, racines de la falaise écroulée, déchirent la lan
tels, les ruchers du Calvados et les Essaris
de Langriine, proches de la rade de Caen.
Des dé-bris triturés et ramenés par le flot,
un seuil sous-marin s'est formé près du
bord, en ligne continue, comme un gra-
din d'approche du plateau de craie dont
le front est aujourd'hui démantelé.
De l'embouchure de l'Orne à celle du
golfe des Veys, sur environ 100 kilomètres,
en suivant les ondulations de la côte, de
petits havres se succèdent : Riva-Bella.
Lion et Liic-sur-Mer, Langrune, Saint-Aubin.
Bcrnières (en face des îles de ce nom),
Ciiurseulles , Ver-sur- Mer , Arromanches,
Porl-en-Uessin. Ce sont de modestes re-
fuges pour les barques de pêche, des plages
à la mode, de charmants belvédères de la
côle normande sur la baie de la Seine.
La couche d'argile bleue qui affieure
sous le sable de la grève a fait la fortune
de Cmirseiilles; car c'est là un terrain émi-
nemment favorable'à l'élevage de l'huître.
On a régularisé, pour elle, l'embouchure
de la Seulles, créé un bassin à flot et un
avant-port qui offrent ensemble plus de
1000 mètres de quais munis d'estacades.
Les marins d'Airoinanches se livrent à la
pèche du maquereau et du hareng jus-
qu'en vue des cotes anglaises : deux cales
incliné'es pour lialer les embarcations
constituent ce port, à l'abri des rochers
du Calvados. Port-en-Bessin est le port
de Bayeux : là prirent terre les barques
normandes que conduisait Rollon. Entre
deux falaises escarpées, le « Port»
comprend un grand bassin circon-
venu par deux jetées curvilignes.
Les caboteurs moyens accostent à
ses quais; mais la pèche seule y
présente quelque activité. Les vents
furieux du nord qui, l'hiver venu,
battent cette côle presque recli-
ligne, sans coupures hospitalières,
en éloignent les gros navires, qui
pourraient lui donner un mouve-
ment commercial important.
Ancienne capitale du Bessin, cité
lomaine, et, comme telle, siège
d un évèclié qui paraît avoir été
londé par sunt Exupère vers le
iinlieu du w" su (le, ville prospère
di -. \iii 111 m is et souvent résidence
(Il s du s, Bayeux semble attardé
dms le IdinUin de ces souvenirs.
Dans son musée, la fameuse tapis-
seue de la k me Mathilde raconte
les pei ipi ties de la conquête de l'An-
^leteue pai le duc Guillaume; de
nombieuses et pittoresques mai-
sons a picnons de bois sculpté,
toutes peuplées d'images, remet-
ti nt sous nos yeux un temps dis-
paiu, la catludrale enfin associe
lux (lèches rt aux arcades sévères
(le la ne! romane l'élancement
des lignes et la délicatesse de
1 ait gothique Bai/eux ne s'éveille
(u'aux JOUIS de foire ou de mar-
(lie; lindustiie de la dentelle,
qui faisait vivre jadis des milliers
d'ouvrières, n'a pu sans en pàtir
soutenir la concurrence de la pro-
duction mécanique. Mais la terre,
cette terre plantureuse de la vallée
;eiiieiit ciimpensé ce déficit. Bayeux fait un com-
, d(' [iroduits agricoles et de bétail (7 638 habitants),
irrose, plonge, à 6 kilomètres nord-ouest de Bayeux,
erbages où le sol, fissuré, peu à peu l'absorbe dans
310
LX FRANCE
des bas-fonds crevassés que masquent d'épaisses broussailles : les
Fosses de Soucy. I.es eaux reparaissent à 1 kilomètre plus bas pour
former VAtcre inférieure, dont les riches herbages font la fortune
à'Isigni/. Après quoi, VAure rejoint la Vire, à 10 kilom('>tres de son
embouchure dans le golfe des Veys.
De vastes marais, où s'épanchaient, à l'ouest, la Tante et la Dimve,
à l'est \a.Vire de Saint-Lô et VAurc de Baveux, défendaientles appro-
ches de la plaine normande, à la su-
tuie du Cotentin. Le golfe des 'Veys,
au fond duquel débouchent ces ri-
vières, fit autrefois partie du conti-
nent : les sables marins y recouvrent
des bancs de tourbe et l'on a retrouvé,
çà et là, de beaux troncs d'arbres
fossiles, derniers témoins d'une forêt
engloutie. Un vaste golfe s'est ouvert,
dont le fond, partagé en deux par
une pointe avancée, est encore pra-
ticable à pied sec, en basses eaux,
sur une largeur de 7 kilomètres,
entre le village du Grand-Vey et
l'église de Saint-Clément, du chenal,
autrefois baie de Carentan, au chenal,
aucieune baie d'Isir/ny. La Douve
(Ouve) et la Tnite, réunies au Four-
de-Taatc, forment le chenal de Ca-
rentan; la Vire et l'Aure, unies de
même, celui d'Isigni/. Les fécondes
prairies qu'arrosent ces deuxrivières
sont une conquête de l'homme sur
la mer; « elles ont conservé une ho-
rizontalité parfaite et les contours
adoucis de nappes d'eau tranquilles
qui se soiit-liBeu à peu atterries ».
(C. LiîNTHÉRiG," Côtes et ports français
de la Manche, édit. Pion et C".)
Grandcump, Isigny, Cnrenlan soni
les satellites du golfe. Mais Grand-
camp, trop dépourvu et tout à fait
exposé aux coups de mer, n'offre
qu'une modeste cale aux barques de
faible tonnage : sa seule industrie
cstlapèche. Isigny (2590habitanls),
Lien abrité au fond du chenal d'Aure
et Vire, puis du canal d'Aure, possède des quais avec bonne cale de
radoub pour des navires de 300 tonneaux : l'exportation du beurre
et de la tangue lui donne de l'animation. Le maître port du pays
est Carentan; rc fut, avant l'atterrissement dos eiivir.ins, un p.islc
strati'gique il iuniit les marais de la Douve et lis ums ilu noil'i;
des Vhvs; luaiuli's fuis les .\nglais y commirent ton trs s-i h~ .1 i\i is.
(Vfsl à ]U'i''Si'iil nui' ville ouverle, avec un brissin à Uni, \„,]i\r de
■>. En
culture intensive, le port de Carentan
expédie du bétail et des produits
agricoles en Angleterre; le beurre
seul, en certaines années, dépasse
en valeur 13 millions.
Dans les parages du golfe des Veys
se livra la glorieuse bataille de For-
inii/ni/, gagnée par le comte de Cler-
mijut et le connétable Arthur de
liichemont sur le général anglais Ki-
riel; cette victoire complétait l'œuvre
libératrice de Jeanne d'Arc, en reje-
tant dérinitivement l'invasion hors
de France (i:i avril n^O;.
PRESQU'ILE DU COTENTIN
Entre la jetée granito-schisteuse
du Cotentin et la péninsule armori-
caine, dont elle est le naturel com-
plément géologique, de larges terres
s'étendaient, l'une couverte de fo-
rêts, que la mer emporta par lam-
beaux en faisant saillir les écueils
rebelles à sa morsure. Ainsi furent
isolés de la côte -Ae 3Iunt-Saint-M ichel ,
lari-liipel des Chnmcij (plus de trois
renis îlnis à nian'e basse), le plateau
lies J//(///i(;<7\, Jcrsri/,Serc(j, Gaerneseï/,
Anriijnij, éelielminés au large, jus-
(ju'au cap occidental de la Hague.
Chassée du continent, l'invasion an-
glaise s'est enracinée sur ces îles
normandes, d'où elle observe, prête
ù y prendre pied, le territoire d'en
I5ASSI.N DK l'AItlS
3H
facf. Il ..^1 ron'^l.ii.l .pi" ro'^ppnvf";
insul-iii.^ -.■ Mll.P li.ih 1,1 ;i,i ruu\\
losi'l'i" i-l.iliv-ni.-nl |i-n .iMigurr.
Ces îles sont des morceaux de terre
française. Plusieurs chartes du dio-
cèse de Coutances, les vieilles cliro-
niiiues de Jersey donnent à enten-
dre qu'au vi" siècle on y accédait
de la côte, à marée basse. C'est qu'en
effet le flot, très puissant dans ce
golfe, couvre et découvre alterna-
tivement d'immenses espaces aisé-
ment franchissables. Ne vient-on
pas de la côte au Mont-Sainl-Miclicl
par la grève? Mais il y a mainte-
nant 1 1 kilomètres de Ùrnni-ille aux
iles Chausey; 20 kilomètres, du lit-
toral à Jersey, et H mèlres d'eau
pour le moins, aux plus liassi'>;
mers. L'affaissement île la r. '-1^111
est indénialde : battue des vidl.iii.v-,
tempèles d'ouest, ébranlée par de
formidables marées, rongée par
des courants d'extrême violence,
la côte perd son aplomb; ses ro-
ches s'aiguisent en arêtes, se dé-
chirent en fiords hérissés d'écueils
€t de récifs sous-marins qui en
rendent l'abord dangeieux. Entre
le cap de la Ilague et l'ile d'Auri-
gny, morceau détaché du promon-
toire que l'on désigne sous le nom
de Nez de Jobonry, un courant ter-
rible roule à une vitesse qui peut
dépasser 16 kilomètres à l'heure.
Non moins redoutables que le raz Blanchard, d'aulres
balayent le bras de mer compris entre l'alignement des
mandes et la côte : sous l'effort de traînées latéral, s ijui .1.
des îles, le courant saule parfois, comme !.. v.nl. I.mt .1
en sens inverse : malheur au na-
vire en détresse dans \q pasmge de
laDéruute! Etles refuges sont rares
le long de cette côte. Mais, si dé-
pourvus qu'ils soient, ils peuvent
paraître providentiels.
Rares aussi sont les cours d'eau.
Trois rivières : le Couesiwn, la .S'é-
lune, laiVe, se donnent rendez-vous
au fond de la baie du Mont-Saint-
Michel, d'où s'érige, à l'est, la pé-
ninsule du Cotentin.
La Sélune (TU kilomètres;, tille
du lîoiat;.» normand, naît, à 6 kilo-
mètres de Barenlon, du faîte d.'
Saint-Cyr-le-Bailleul (170 mètres).
Un frais vallon de bois et de prai-
ries conduit la petite rivière à la
rencontre de pittoresques ruis-
seaux : la Cance de Ahir/ain, YAirnn
0\llléron,]e firun-nndr S„,„l-J.,,„rs,
à l'issue de t.ii lii.'iix .1. hl.s. A H m
cev,!a,S//.(„.-.-|.lil..|i,uiiMl,|.., ~;ir
f6kir.ni.'lr.'<. ]n^.|u'àlamer. Mai>
lésion \.- .1. |H.,. .s par le flot ob-
stru.'hl > mmIm
ichure au poi
de ren.li.' l..iile
navigation ilk
soire, l.'S londs, pa
r basse mer, n'
tant parfois que 1
e O-.On. Alors
Sélune s'évase en
iv.'il .1.' I>..nl.i
bault; son .'-l)i;iii .■. ■'livji il' ".mi
à 1 000 et UMIM.- -j:.!!!! ni.'ll.-, -
lie, à 4 Uil.iin.''li-.'s .■m-.l.->.iNs
d'Avranches, à celui do la Sée : les
deux rivières se perdent ensemble
dans la baie du Mont-Saint-Michel.
La Sée (60 kilomètres), sœur tie
ia Sélune et fille, comme elle, du
li O I D li VI
rive, à 9 kilomètres de Morlain et, par plus de
i.\ du massif des Herbreux (343 mètres). Au
.ur. levai, elle rencontre un ruisseau qui porte
I.-, la S. .' Housse, seconde branche mère de la
rivière; puis, en un val herbeux
et bocager, d'une beaulé paslo-
rale qui évoque les plus jolis
réduits du pays d'Auge, elle ar-
rose Tircpi.'d, où commence la
navigation, frôle Suinl-Jeati-de-
la-Hiiizi', eu face de la hauteur
que .'our.inne la ville d'Avran-
ches 7 174 liabilanls ,bi.|védère
ilicssé, enti-c les deux coulées
.le la Sée et de la Sélune, sur
I horizon de la baie et du Mont-
Saint-Michel. L'antique capitale
des Abrineates fut le siège d'un
.'■vêché, du w" siècle à la fin
.lu vni" : des magistrats siègent
dans l'ancien palais épiscopal
(Jardin desplantes, pépinières).
Au pont Gilbert, la St-e s'épa-
iK.uit, prend 500, 1000,jusqu'à
'2000 mètres d'anipleuretforme,
avec la Sélune, un estuaire large
de 3 kilomètres, réduit de moitié
au seuil du flot. A mer basse, l'é-
tioite coulée des deux rivières
jumelles en prolonge le sillon
iusi]u'au rocher de Tombelaine,
.ii'i il .lisparaît. Au delà de
Granville, port ouvert sous un
proniont.iire baslionné de ré-
.; ifs, le iioc, que couronne l'église
Notre-Dame, témoin de sièges
héroïques soutenus contre l'An-
iilais, la côte s'échancre devant
le cours de la Sienne et de la
Soulleréunies 113'i7habitanls\
La Sienne i7-2 kilomètres),
issue du liocaue normand, dé-
312
LA FRANCE
rive d'un massif de 344 mètres, qu'enveloppe la forêt de Saint-Sever:
la. Senùie, ou petite Sienne, lui arrive presque aussitôt. Échappée
à des fonds verdoyants un peu marécageux, elle contourne Villedieu-
les-Puétcs, petite cité industrieuse oîi se fabriquent, à grand renfort
de marteaux assourdissants : batteries de cuisine, poêlons, mar-
mites, alambics, chaudières, etc. De nombreux hameaux .s'épar-
élre Agon : elle eut un forum, une basilique, un ou des temples, et
l'inévitable aqueduc, s'il est vrai, comme le veut la tradition, que
les arcades enveloppées de lierre, bâties au xni» siècle par la riche
famille des Paisnel, et qu'on appelle les Piliers, soient les héritières
d'un ancien ouvrage romain qui captait une source du coteau voisin.
Vers 430, saint Eureptiole, un enfant du pays, en fut l'apôtre et
pillent dans la verte coulée de Li >■;,.. A . mt rangé le coteau d'où
surgit Orval, elle rallie la Soûl h' . >• nîi ' illhient, et devient navi-
gable, du pnnt (le In Roijne au havi - <!' I^ _!i \ illr, sur un parcours de
7 200 mètres. A mar^'e hniito. l:i 1 1\ n i. .-nil'.- a l'air d'un petit fleuve.
La Soulle un piii |iliis il.' 'iii kihiiii''lres), émissaire d'une
région (!'■ l-imiuIcs rt i\r ^,1,1^1,^ i^inil.ini's, sourd d'un massif
de 276 mètres, à S kiK.ui.lres si'ul.Miinil .In m,,,-^ o, ,,><«,-. ,|.-la Vire.
Par un vallon, souvent pittoresque, elli' .ilhini ,'1 l'.nl .li ~^..ulle le
mamelon de granité syénitique sur lei|iii I r-i li.ii r , entre
le ru de Prépont et le ru de Bultart, ses ti iliulaii e^. Ain ^ la Sualle,
grice aux écluses qui régularisent son plan d'eau, devient navigable
et peut porter de petits bateaux auxquels suffit un tirant de
1™,'J0 en moyenne. A 6 kilomètres plus loin, le « canal de Cou-
tances » (aujourd'hui déclassé) rencontre la Sienne par sa rive droite
au pont de la Roque. Le coup d'œil du confluent est pittoresque :
en face, le camp de César et l'église de Montchaton ; à l'ouest, la
.s,r ,,:,■ ,|in s'i'Iaii.'it |H.ur former de vastes marais l.iiiLMii.is, au-dessus
,|.-l'i. ~.,!,x,,,i 1.^ collines de Tourville et dV.'Mii. /;/->///-' est
i>/j I an sihl il.' la in irre : quelques sloops et t;.!. Iriic^ |,- |i r.|ueii-
teiit. ('.e liavre assèche à toutes les marées; les bancs nioliiles qui
en modifient les conditions nautiques ne permettent pas d'en
attendre un grand mouvement. D'autre part, l'atterrissenienl sablon-
neux de la pointe d'A^''in menricp de j.lns en j'Iiis ('..ci.,;,-,,,.,
Coutances (6 600 halai mi- lui r,,j,,i ,!.■ ,:.■ ' , ii ii.n ■ . 'li.pie des
Unclli:on l'appelait T— ■. I ■• in i;h n ml J. ( ,: . <,'■ I - ^al.inus,
ayant soumis ce peuple, 1, mil |u- ' < : ■ ~ a|.|" I 1 'J-' ',.'■, du nom
dc! Constance Chlore qui dulfurliln a la \i 11.. \ ers la lin du ni" siècle;
c'était alors une capitale provin. lale, 1, >i.lenee de hauts fonction-
naires et de chefs de cohortes jn . [...sTs à la défense des côtes. Des
voies romaines se croisaient à Co;is/'ïn/(^7, vers Saint-I.ô, Valognes,
Cherbourg; une route spéciale la reliait à un port maritime, peut-
le preiiii. I .'\.'.|M. . Saint Lô, au vi^siècle, fut l'un de ses plus illustres
sucre--. m-. \\..' n.iftinrjs, puis Roi Ion, les pirates du Nord firent
rage d.in- h 1 ■ i- ni m : Coutances fut saccagé de fond en comble lSl!t)\
Rouen (ui,-, S,n,ii-iyi mis à feu et à sang (881t). Lorsque, pour limiter
le champ de leurs dévastations, et fixer enfin les Normands, la
Neustrie fut cédée b. leur chef Rollon, celui-ci, converti à la foi chré-
tienne, manifesta le dessein de réparer une partie des ruines qu'il
avait faites. Après lui, Richard I" voulut relever l'église de Cou-
tances : sa veuve, Gonor, aida l'évèque Robert à jeter les fonde-
ments d'une basilique romane (vers lOSO). C'était le temps des loin-
tains p.' 1. m 111,1::. ■<, .Nsfondationspieuses (abbayesdeLessay, Hambye,
Blamle I 111.;. , .1 s r(|uipéfis aventureuses. Les fils de Tancrède de
Haule\ il]., s eiii|.iiai.nt alors des Deux-Siciles. LeurparentGeo/froi/
de Muntbriii/, évèque de Coulances. en tira de nombreux subsides pour
l'édification de sa cathédrale, qui fut consacrée (1056) en présence
de Guillaume le Conquérant.
En ce temps de force oii chaque cité isolée ne devait compter que
sur elle-même pour se défendre, l'évèque de Coutances, Georges
d'IJarcourt, crut devoir mettre sa cathédrale à l'abri de solides mu-
railles. Tlinpirs de Mnrrill,' la r. .bâtit. Cet édifice est la gloire de
Contaiirrs. luii (l.s |i|us pins -p, , iniens de l'art du xin« siècle. Une
juvénil.' .11 il.iir .'. lai.- dans I .■l.ia.a inentde ses ogives, dans la subli-
mité du dùme, la sveltt >se des cluipelles, et, pour ainsi dire, la
transparence des mursdi'coupés à jour. C'est l'allégresse d'un style
maître de lui, capable de ton tes les délicatesses et de toutes Ico audaces.
Le Plomb, cette admirable coupole qui est le chef-d'œuvre delà cathé-
drale, devait porter une tour : on le couvrit seulement. A la liévo-
lution, Jean-Bon Saint-André fit démanteler la coupole, enlever le
métal, pendant que, dans la nef transformée en magasin à four-
rages, campait la cavalerie bu bien se développait l'étrange cortège
des fêtes de la Maison, de l'Être suprême et de la Folie. Les grilles du.
HASSLX DP. l'ARlS
313
\eilie d ut qu st \\cit/, h île i ut lie m i
igeuse intenention Je M Duhamel n
sauvée des fureurs imbéciles qui avaient jure
sa ruine.
Avec ses boulevards qui la ceignent en |iarlic
de verdure, sa vieille église Snint-Pierrc, (rMiviv
gracieuse, de style flamboyant, i|ue bâtit ,1:1
xv° siècle l'évèque Geo/frui/ Herbert, li^ lyci'c, ln'ii-
tier du vieux collège fondé par ce niènie |iir'Lit,
on l'i99, son Palais de justice, son vt'nérable
lln|iilal, son Musée, son délicieux Jardin, ses
iiislitutions de charité et de progrès, Coutanccs,
dans Tentre-croisement de deux vallons et h
portée de la mer, conserve une originale physio-
nomie et mérite d'être vu. D'abord chef-lieu du
département de la Manche ilT'.KIi, la ville a dû
céder l'administration géniTalr ri, smi liliv .'1
Saint-Lô; du moins a-t-elle i.miiIi> ^a |Miiiiaiil.
judiciaire et religieuse, ainsi qui' la i ailir,|ialr, !,■
plus beau fleuron de sa couronne.
1,'Ay est une riviérette de peu, p.Tdue ilans
une région de bruyères, d'ajoncs et de pins ra-
bougris; c'est la rivière de Lcssaij, petite ville
sans industrie et sans commerce, mais siège de
l'une des plus importantes foires de la Manche.
L'église de Lessaij, ancienne collégiale d'une cé-
lèbre abbaye fondée au milieu du xi" siècle, est
France. - II.
uib specnnens de et tU anhiltctuit nobb^ et sévère
uiitl s Lonstiuelions leli^ieusis lu temps Je Guillaume
Cherbourg ('H730 hahi(anfs) ( st nolie bastion d'avant-gardo
\n I I ne fnlicksJ ux musons du cap de /n //flr/iic cl
ml I / ; jlpur e\ti i mes saillies du Cot( ntin. 11 est vraiseï
I luiin I il sihva de lionne heuie en ce réduit naliin
plus àl ouest, peut-èl
I ron de la Ilague. Dans 1
t dt ce cap, une longue
es fragments, :
Mil lin i celui de llei qui ville, sous le pro-
/ ' m I et f limait ainsi un \ ritable camp re-
lit eau s comikt ini nt isolé de l'intérieur
nt d ulkuib sui une mi i lu iisst c d obstacles. C'était à la
un poste dobseivdlion etuniefu^a en cisdattaque; les ar-
1I .,ut_s h de i^ncnt s us It nom dt Lnuil 1 Quelle que soit
(/ // '/ / 1 I iliii lu \ii 11 ilii \ SI ■de. qui c.\islail
LA FRANCE
encore au temps de Froissart, n'en pouvait assez dc''fenclre les
approrlios contre les hommes du Nord. Ce rivage a subi des inva-
sions sans nombre. Après la conquête de l'Angleterre par (ùiillaume
le Cont|iiérant, le Cotentin devint comme la tète de pont de l'iiiti vi-
sion anglaise chez nous. Maintes fois Cherbourg eut à se drffmlic,
tantôt contre le duc de Normandie, tantôt contre le roi de France.
Eu 1199, la place, pour échapper à Jean sans Terre, ouvre ses portes
à Philippe Auguste; en 1293, retour des Anglais, qui mettent tout
h feu et à sang. Avec Charles le Mauvais, nouveaux deuils : vendu
à l'Angleterre, Cherbourg subit s,i (b.niin.ilinn |i ,iilc aiiii'i s de suite,
jusqu'au jour oii, après la de' l'a île Je Imi iiii_ii\, |, , \ii_ln-. li.uiués
dans ce dernier refuge par le e i,ii.|e,|,. Lk h, ni. 1 .miiral
Coëtivi et Jean Bureau, maître de l.u lillei u, Murenl ,i i eiii|iiisiliiin,
le 12 août l'iîj;), et quittèrent la place. Eu releur di-s épreuves siiliies,
Louis XI e.Kempta la ville des
tailles, aides et autres iuipnqi-
tions; on releva, en les d. \eliip-
pant, lesfortilicalions. iM.iis Chei-
bourg manqua toujours d'un [loit
abrité, qui pût en même temps
servir de refuge à une flotte dé-
semparée et de point d'appui pour
une action dini."' ulie I en-
nemi d'en face. I.ei sipie y,, m , iih ,
sur l'ordre expi i s de I oui-. \l\ ,
attaqua (29 mai liiil2) de s, s ,|im
rante-quatre navires, à I i h nili m
de la Houguo, les qu.ili ■ -\ ni_'l-
quatre vaisseaux de la Ueite ,iii-
glo-hollandaise, la mêlée leiiilile
d'où notre flotte sortit yleiieuse,
sans être séi ienseinenl rnl nue, ,
si un relu.e s ( i ui ..iii 1 1 i |ini ii'e
pour 1,1 I illh I , I |.iii., 1 ., s 1,1,,-
sures. Il I illiil , . h ,|,| , I I I ,'ii-
nemi, il,,iil,|, i I, i ,l, ni m |. u ,|,'s
courants il in_, i, ii\, _m.ii, i s imi-
Malo coûte que coûte, i u ,'p,u pil-
lant les blessés sur la mut,'. 1 1 ,,is
navires s'é, bouèient à (".li,'i li,ini :.
lesautii's-ui l,i_'i,v,', le/,, //,„„/,„,
et lesAii-l ii^.n i\ inl|,nl, spi, n
dre, n'eiii, ni ,{ii i I, s l m, sailli i
Vaabiin, i liar«e d'armer le h, ml
du Cotentin, décida de transhu-
mer Cherbdwg en arsenal (!,■
guerre : la lade d'abri n'exisl.nl
pas, on aliiiit la créer au luoyn
d'une digue. Vauban n'eut pas le leuips d'exé-
cuter son projet. En 177b, I,- , apil.iin,' de
vaisseau de La Bietonnièie, t 11 II-, ib li n-
piendie, le (Il ve|np|ia; nu lu u ,1, si i, la
Kpoiul( du // uni I 1 |, I ( ill ni s m i m, i
sup.ilHi, d. iTi id ilui I il, I 1 m II . il,
lui 1 , une double passe t tant k sente sui les
I, ii\ ailes du fiont de défense, l'une à l'est
|i ui 11 snaviiesdecommeice, 1 autie à l'ouest
I ,ni 1, s\ iissi auxdegueiie.Maisl'ouviagede
1 I / /, Il ill ut pas sans encombie, dans une
111,1 pi I, uile et tiop souvent tumultueuse.
Viues des ess.iis mfi ui lui ii\. naviies immei-
ges, glands cmi s,liii. s île mateiiaux, unis
pai le fond, juiis d, , i.usiis it halajés, l'on
s'en put aux lalaises voisines : la montagne
fut jetée à la mer. Quand cet amoncellement
lyclopeen fut à Heur d'e.ui, un lemjiait s'j
ciamponna; c'est la Digue aciuelle.
Elle mesuie plus d, i6n() nu tu s de lon-
gueur, 9 mettes de lai-i m i l.i i nui mine, avec
des painpets épais d, i",i(l Lnlie l'extie-
niil. OUI ut lie di I i dijii. i t I il, P.l,e, i itta
I 11, , ni 1 1\ ui , 1 1 p ISS, ,U I est a Î)IM) m, lit s
d. I ii-i 1 t un, iu,il<ui,leui de9miti.s. Entie
'^'' ^^' ladigui' ,'t 1 il,,t C/iiiriignac, soudé à la pointe
''^' de Qu,T,|u,viil,', l.i largeur de la passe est de
1000 mètres et la profondeur de 11 mètres.
C'est la porte des cuirassés. Le port de guerre ouvre, à l'abri de la
pointe du Homet, son avant-port, ses bassins et les outillages com-
pliqués qu'exigentl'armement et la réparation d'un navire de guerre.
Le fort du Roule est, en arrière, le nœud central de la défense. Le
jiiirt de aimmerce, bien pourvu, occupe l'embouchure de la Divette,
aménagée en bassin de retenue pour le nettoyage de l'avant-port et
du chenal. Entre les deux ports et sur l'aile droite de celui du
commerce, qu'elle déborde, gravite la ville. Sur le front, l'église do
la Sainte-Triuilé, du xv siècle, et l'Hôtel de ville; près de la rive,
belle statue é,|in'-li,' ,1,' X.ipoléon \".
Bien que ,1 e ~ • - ,n--i |,,'iilleux, à certains jours, que la pointe
de la Hague, ,11, ,|, /; , //, »r abrite un havre qui fut, au moyen
Age, l'un des plus 1 1 ,',|u,'ul,'s do cette côte. Oii y embarquait pour la
(;r,iu,l,>-l!r,'lagii,'; à 'l Uibuuètres en vue de Barfleur, la Blanche-
Nef sombra sur un écueil , en-
gloutissant avec elle la famille
de Henri I"'', roi d'Angle-
terre (1129). Le port, enfoui dans
les rochers et protégé par une
digue, se vide en basses eaux de
grande marée, ce qui oblige les
navires i\ mouiller plus ou moins
en sûreté dans la rade, en atten-
dant le flot.
Sainl-Waast, qu'une jetée de
granité relie au petit îlot fortifié
de la Hovgite, témoin de la glo-
rieuse mais néfaste épopée de
'l'iuirville, possède un havre d'é-
, li,uiag,\ al, nié du sud par une
|,'l,',' ,!,• 'illO mètres, de l'est par
■,l,e,x |,Ms,.-|, ^s et du lar-epar
I il,' |,u I,, n-,- .l,' -/'..///e-,,. l'Iiis
bas, sni:;,-s,a,l b'S il..ls ,!,■ S.nnt-
M.l,nn,l, del.l, lus de la livi- Vni-
siiie. Alors la côte se détend :
(les roches moins rébarbatives,
,r.issise plus lendre et d'aspect
nu p,ni l,Tii,', .su, ■,■,'•,!, 'lit aux
i,„ s ,lnis,s,,iiil.ivs,-t eiillaiiiun'S,
aux iniiiu's aigu, 'S et tellIUlell-
tées; des falaises blanches ou
grises se lèvent en contreforts
des terrasses et des plateaux de
l'intérieur; la lande fait place
au siil gras et plantureux; après
11! Coteuliu. le Bessin. « La Bre-
tagne est iiuie, la Normandie
commence. » (Cli. Lenthékic.)
HASSIN
COTE NORMANDE SEPTENTRIONALE
PAYS DE CAUX
Entre Rouen sur la Seine, |)i.'|i|ir sui- i.i M.inrlic
au conlactdu lleuve et de la, nirr, s"'lriii| à pcii,'
découvert, aux larges ondulalions, lnj nianl inn' ai
lari's d'une seule venue. Il s'ahai^M' d'un in[i'- mu
tains boisés, souvent abrupls, mais pinni.''' au
Uni, par une véritable muraillf, lailli'c à li-in|in
pays de Caiix.Vyin des mieux cnllivé^s et des pluï
Normandie. Les champs de céréales ou de colza,
les prairies artilicielles et les herbages y alter-
nent à l'infini. De claires fontaines, filtrées par
la craie, émergent dans les brèches verdoyantes
ou vnllpusps qui sectionnent en creux le plateau et
alimeiil-ail de prlilcs ii\ i''ir,s ri d^vs Im i ruls. Ions
diriL;-s; ! .ai.-l, v.m, I Ihoi/ !-■ la Maiirlir.
Les haiil. Ml-, m. an, |,unl iv.'-, niaih|ii.ait da
sources lallal^lll^^anles; mais, tjràei- a la naplie
argileuse du sous-sol, les eaux de pluie s'emma-
gasinent dans des mares et des citernes et, aussi
bien, le voisinage de la mer produit assez d'hu-
midité pour faire prospérer les prairies artifi-
cielles. Contre les vents du sud-ouest, souvent
déchaînés, qui balayent cette plaie-forme élevée,
le fermier protège son enclos de cultures et d'her-
bages, « la masure », par un double ou triple ali-
gnement d'ormes et de hêtres enracinés sur une
digue de limon, haute de i",?)0 à.2 mètres. Ce brisc-
vcnt protège les vergers gazonnés, conserve au
pommier la neige rose de ses Heurs et lui permet
de mûrir ses fruits. Le Cmichois lùme sa terre; il
est rélléchi, laborieux, sait garder son bien et
encore mieux le défendre. Yvrtnt, cœur du pnys
de Caii.r. fut une modesie canilale. 1 1 ansfnrnu'e
■ la lé:..,.nde.
Par transferts successifs, la l'ovauli' IradilioninUe
YrrM éel.ut
à lillnsde fanulle d'.l///.///. dniii Irs anr.iivs. /m,i-
mis sonveraii
s du Viriimàs. fuient, jusqu à la lin du wr siècle.
js alliés lidél
'S contre les ducs de Savnir.
La Côte. -
Les vnlleiisr, de Caux déj.nuchaieiit autrefois en mer
V il a-sez lar
.■rs rrhaiiei iiiTs el f 1 1 ma i.' n 1 ainsi, à travers le rem-
il ooilinu ili
la lalai-e,.,ii,.|e. des liavi.Mialiii-,.|s où les pécheurs
iuvaieut u.i
aloi.l.a,li..iidesliuriive de la mer a changé tout
la. De ! eiiil
nihliuie de la ^eine a celle de la Somme ou, mieux.
1 r„i, ,1,' l„ II,
i,'{y\\ liniii'i d'AuU.,(\\n marque l'affaissement de la
le, niM' luill
iiile de lalaises, d abord diiigée suivant une courbe
nvexe, puis
c..llcave, S(TI-e au-dessus du l!ol ; les saillies, l.'S
drl,,
316
LA FRANCE
contreforts d'appui se
sont, pour la plupart,
effondrés, laissant
après eux le grand
mur nu coupé à vif,
d'une rigidité impla-
cable, du Havre à la
baie de la Somme.
Entamée par l'ac-
tion dissolvante des
eaux météoiiques,
fiagmentee sous 1 ef-
foit lu c I ! Tllne (In
p 1 , ,1 U|s 1
sui ^i 1 i uni I I
falaise, pn l 1(
ses él lis natuicls
s abîme, entraînant
av ec elle les dépôts de
silex inciustes hoii-
zontalemcnt d ins son
épaisseui, comme les
nœuds dune chaîne
solide. La mer a tan-
tôt fait de pulvériser, ^l•,lu^ ■ urini
diluer, entraîner au
large, pour les distri-
buer ensuite à son gré, aux deux pôles de la côte normande, dans
les estuaires de la Somme et de la Seine, ces fragments de la fa-
laise. Pour les rognons de silr.r, roulés les uns contre les autres,
arrondis ou aplatis en galets par le jusant qui les emporte et le flux
i|ui les riimi'Mie, ils ont rli.'ininé et pri's cohésion : par le sable
i|iii |r'^ ri iiii- en r^.iiiM.iiii 1''^ i 1 1 1 .'l'v.i Mrs, lis constituent de longs
liiiiii 1 .!( I-, SM] i,-^ ,1 .-. h.ii |irs iihilulrs, |i.ii .illrli.g à la côtc, quI bar-
rent les pulls, V'ril.ilile ir^i'v\r i\r pinji ( iil.s ,|ne la mer, en furie,
lance à l'assaut de la rive pour y faire bn'clie. la p(Miélrer, la
démolir, emprisonnant der-
rière ses décombres les pau-
vres « valleuses » voisines,
quand les villages trop près
du bord ne croulent pas en
même temps dans les flots.
Privées des hauts rebords
qui conduisaient leurs cours
d'eau à la mer, il arrive que
les « valleuses » restent sus-
pendues sur le vide.
De toutes les rivières qui
échancraient cette côte, la
rivière de Fécamp, la Béthune,
la Bresle, ont pu conserver
l'intégrité de leur issue et, par
là, l'existence des ports qui
en commandent l'entrée. Il ne
reste ailleurs que des havres
de fortune, à la tète de rivières
taries ou cheminant avec peine
en sous-sol, pour échapper à
la barrière de galets qui les
bloque à l'intérieur.
Les ports. — Nulle ])art le
travail de destruction de la mer
n'a laissé de témoins aussi im-
pressionnants qu'aux environs
d'Étretat. Sur près de 3 kilo-
mètres, ce ne sont que déchi-
rures, saillies aii;u('s, iMilieis
abrupts, antres ]ii (iImuiIs, djns
lesquels la lame sriiiicuilliv
en mugissant, gronde etedule
avec un bruit de tonnerre :
la porte à'aval et la porte d'n-
iii'»il,ri'^ gi^anles(pies arcs de
'jniUe, qui jaillit à 7(1 mètres
LOUl
V h
\anta\ec laison que la nionl d n ;
ment à 1 est d Llietat, au cdjMl l
se creusent ici, à 40 meties du i w i_
pièces un avant-poiten f lu pi i n I
môles cuivilii,nes. I I im ii n I I
n'est plus qu'une jd i. I h ii i_
baïqui s sui la mèM , i_iiiili ni il
fiiMi. ni h- minus ,1, Nu, il, et d Uc
au-dessus du tumulte
des eaux, les anciens
n'avaient pas rêvé
d'aussi fantastiques
monuments. C'est ce
décor étrange, gran-
diose et presque tra-
gique, qui a fait la
fortune d'Éttetat. Au
débouché de deux val-
lons, le grand et le
petit Val, cet estuaire
fut un vrai port d'é-
ehouage : de nom-
bi eux débris gallo-ro-
mains, des monnaies,
des mosaïques, les
lestes d'un aqueduc
^olsln ne laissent au-
I un doute à cet égard.
Au x\ 1= siècle, encore,
le flot remontait assez
loin dans la vallée,
alors accessible aux
embarcations de petit
tonnage. La rivière
s'est enfoncée sous
terre, devant les obs-
tacles accumulés par
le flot conti e son libi e
I ur I amblaulie, obsei-
di di ux
11 havie
lit leuis
is : ainsi
is ( I
(Juatoize kilometies de fa-
laises se deidoient d'Etietat
jusqu'à Fecamp ■ un seul coude
dans ce mui ; la petite jetée
il Yport b'} eniacme al'oiée
d iMM \ ill usi julloiesque. Et
I 1 ---1 n In ^1 md mui dioit
I ni ^nil \\i~. |u"i 1 escaipe-
ni( lit du 1 Ip Fi /Il /, ipil s I-
le\e de IdU m li -, m I "ils
de Fécamp, i I ml n Imn
\ //
Il di
sue, fut subitement pioielee
dans lestuaiie par Ihoiiible
temiiete de 1666 II fallut un
tiavail opiniàtie pour rompie
I obstacle et di blajer le che-
nal Agiippées a deux belles
jetées solides, des estacades
a claiie-voie piéser\ent au-
]0Uid'liui FCcamp de paieille
aventuie : un a\ant-pnit de
h hectaies, deux bassins à
flot, un ensemble de quais de
3 kilometies composent l'ap-
paieil mautimo du poit. Des
débus de l'époque gallo-io-
maine piou\ent qu'il fut au-
tiefois floussant. Les comtes
du pajs de Cnux en avaient
fait un poste de suiveillance
(ontie les puâtes du Noid.
Les abbi s de Fei amp, jusqu'à
II RiNohition, fuient les mai-
his de la Mlle; l'église de
Il liiiule ebl un heiitage de
1{AS8L\ DE l'AIllS
317
l'ancienne abbaye, à laquelle élail aiiiiex.T, an ni.iyrn à-c, une
<'ciile llorissanle. Le port de Fù-ainj) ainic |inui' la uimikIi' péi-lie
d'Islande et de Terre-Xeuve.
De Fi'riiitiji liS,ni)t-Valerii-en-Cnux, les Grandes elles Petites- Dalles,
Vnilriir<, ail didiDuclié du Durdent, attirent par le charme de
leurs valleuses; TtHernel galet a bloqué ces anciens fjords. Veulcs
doit à ses eaux limpides, à ses cressonnières, à sa rivière tte qui jase
sous la roue des moulins, une clientèle estivale de plus en plus
nombreuse. Saint-'Valery-en-Caux a perdu sa rivière qui diva-
guait dans un pelit fiord, entre deux alignements de collines; on l'a
ressaisie, emmagasinée dans un bassin de retenue, pour balayer le
chenal et rejeter le galet. Deux jetées défendent le port, l'une plus
longue, celle de l'ouest, poussée en avant contre l'invasion. Ces tra-
vaux de défense ne sullisent pas à préserver le jiort. L'importalion
des bois du Nord et
des charbons an-
glais, l'exportation
de la marne, du ga-
let, piiurlesusinesà
lioirelaiiié d'outre-
.Manrhe, luidounent
quelque mouve-
ment. Saint-'Valory
■iiine pour Teri-e
Dieppe t M
Mit II, 1
cisive de cette c t
comm ind lit un
„ lleou lefl 1 1 ene
Il irt au dessus
1 \i lues s tué ( n
\ue du c nllu nt 1
ITi lirai de la 5
thnve. I.a lade, ad-
mirablement enca-
drée, offrait un abri
sûr; des groupes
habités s'étageaient
au flanc des collines voisines : l'antique cité de Z(';(ics, ancien camp
fortifié, dont les sépultures gauloises, romaines et mérovingiennes
révèlent lalointaine origine; au sud-ouest, sur le vallon delaSàane,
à l'abri du promontoire qu'éclaire le phare d'Ailli/, projeté à
93 mètres au-dessus du flot, rétablissement gallo-romain de Satiite-
Margucrile, furent les amore(^s de la ville normande, l'eu à [leu les
habitations sont descendues dans la vallée, en s'approchant du bord.
Alors la rivière d'Arqués di'bouchait à l'ouest de la ville actuelle.
Une magnifiiiue terrasse de 1 kilomètre, bordée d'hôtels et de villas,
en regard de la grève, se développe à présent sur l'ancien dépôt
(!e galets qui forma d'abord, au chenal, une digue de protection
naturelle. Bientôt, sous la poussée de ce bourrelet mobile, la passe
reculait à l'est; en 1016, un coup de marée formidable anéantit la
falaise, qui, de ce côté, arrêtait l'expansion des eaux, combla le
port, en rejetant la rivière d'Arqués au pied même de l'entaille tran-
chée à vif. Là s'ouvre aujourd'hui le port. Vauban, Colbert s'em-
ployèrent à le défendre. Le chenal, entre deux jetées de 600 et
700 mètres, la plus longue faisant front contre l'ouest, conduit à un
avanl-]Mirt(le7 bec la ces, où mouillent les pai|uelio (s faisant le se i vice
ré'L;uliei- (les cèles d' A nideterre. Un lunivel avant-purt de 'i lieclares.
318
LA FRANCE
quatre bassins à /hd de Ki licrtares oITreut à l'accoslai^e près de
4 kilomètres de quais : inijiurlations en bois du Nord, fontes et
charbon anglais; exportation de céréales, boissons, galets.
Les pécheurs de Dicjijie sont les fournisseurs attitrés des balles
de Paris; quelques-uns poussent Jusqu'à Terre-Xeuve. Ces pècbcurs
du Pollel sont les héritiers d'une énergique race de marins qui
courut jadis toutes les mers du monde. Avant les Portugais, ils
toucbaient aux côtes de Guinép, aux Canaries, doublaient le cap
Vert; Cousin, l'un d'eux, (bv^m; lil >]'■ qii;ilii- ans r.nldinb ru Amé-
rique, en reconnaissant , .!■ - i i^N. I ,.|iilu,ii, In Iii llr'iiNr ,l..s Ama-
zones. De là il travrrs.iil I All.iiih^inr, r.\|i|oi ,li|, iH.niL \ asro de
Gama, la pointe méridionale de lAtniiue. JJirppms et Mulnains ac-
costèrent de concert à Terre-Xeuve. Un Dieppois, Jean Angn. ar-
mait des flottes, traitait de pair avec les
souverains. Dieppe fut, au xvi' siècle, le
rempart de la cause française contre les
Anglo-calvinistes; les Anglais s'en vengè-
rent par le bombardement de 1694, qui
anéantit le port et la ville. -Dï'e^'/ji? s'est relevé
dans la première moitié du siècle dernier,
quand la duchesse de lîerry le mit à la
mode. Une foule y afllne chaque été. Dans
la vallée, Arques et son vieux château rap-
pellent la victoire de Henri IV sur Mayenne,
le 4 septembre 1589.
Des criques difficilement accessibles,
comme Biinlle-sur-Mer, la valleuse de l'Yères,
où Crirl recevait, à 2 kilomètres dans l'inté-
rieur, les bateaux
avec la marée ; d'au-
tres trouées encore,
les « Sept-Vallées »,
obstruées à présent,
conduisent au dé-
bouché de la Bresle,
entre Mers à droite
et le Tréport à gau-
che. Ce sillon de ri-
vière séparait la Xor-
mandie de la terre
picarde. Le Tréport
et Eu, la rade et le
port, se donnaient la
main le long de l'es-
tuaire qui s'enfon-
çait à 4 kilomètres
dans les terres, sur
une largeur de
IBOO mètres. L'im-
placable ennemi de
cette côte, le galet,
entravant peu à peu
l'écoulement des
eaux, la Bresle re-
lliia. Iransforma sa
vall('e en lagune,
dont l'entrée fut
bientôt un véritable
cloaque. Deux je-
tées, une écluse de
chasse par la con-
centration des eaux de la rivière en un grand bassin de retenue
(13 hectares) : ci'S travaux, dus à l'initiative et à la générosité
du duc de Prntlilèvre, sauvèrent le Tréport de l'envasement délî-
nilif. Mille pèrlieurs animent les 800 mètres de quais de son avant-
port et ses deux bassins à Ilot. Un canal, par surcroit (autrefois ca-
nal d'Artois), conduit jusqu'au bassin d'Eu les bateaux à voile de
100 à 150 tonneaux. Le château à'Eu, héritier d'un ancien fort
bàli par Charlemagne conti-e les Xormands, rebAti par Henri de
Guise au xvi' siècle, et deiuiis |iid|M kI.' d.' la f niiillc d"Oi I.mus;
l'ancienne collégiale de Sai,r-I ■'--,■. I un- d-s |i|ii^ |m||,s .'-li-'s
de Normandie ; la forêt, ses Inm i .■.-. _'iliM\ ,ux r| ..(•> Iiaiil.> I iiLiir.s ;
.1 Bresle. son an
iile (otJoO babil
m et SCS uinlira,:;rs liml le c liai me de la i>elite
, sieur du Tréport ('i ÎS90 habitants).
Passé Mers et l'embouchure de la Bresle,
la côte s'abaisse, livre carrière aux inva-
sions marines; l'ancienne anse du bourg
tVAult n'est plus qu'un réservoir de galets
et de sable. A force de rouler, le galet s'é-
miette, s'étale en larges bancs de cailloux
et d'arène, où s'attachent les vases et les
limons, soite de terre en formation, que le
travail obstiné de l'homme, à force de levées
d'appui, de canaux d'écoulement et de ri-
goles, transforme peu à peu, de lagune
vive, en marécage fertile. Dans cette im-
mense plaine, ancienne rade marine, la
5'/;((i;/e s'ouvre péniblement un chemin vers
la mer.
RÉGION DE LA SEINE ^ nSâ^ll'^î
^iSHavrf^'-';^ . 'MANCHE
Chaussée des ff^ "i'^iiHMii ""
Bœufs '^^'f iJ/rfn
-4
,r'. ' U'-n^ f
^\,,rff , L VA D ^ 0
^
^
^ J>'HliM m II - ^^"£^^
ILLE
M A Y E N N El
i„,,,„i "laval "'"""
fe'"'Vl"i!AI]VE
^ ^ 1 11 ,11 ,„
1 U«/
' ' "
>
'"r-nz//^ li„,,„
' s, 1,1,
fe-™.„r::;;
""7 -Moi-,,!,,,, '"'k h
'MAINE
l.n,,„
L 0 i' R E
FT
L ^0^^^^ ^^^^ 1 R
j, ^"""^
"" (lui trtw.'
:?
^.=a^
'"^ ART H:.... I E ^'"""«"^if" Lh^M
'1,N D REJ '^^''"l'et LOIRE
ET DE LA LOIRE MOYENNE
DÉPARTEMENTS DU BASSIN DE PARIS
Yonn(
Siippi-ficio : TiGliOil h.Tlaivs (Cadasiiv .
l'nl.ulali..ii: :ili:!,s!Hl lial.ilaiils. C.licl-li.u:
Auxerre. S(ius-|in'|.TiiiiTs : Sens, Joi-
gny, Tonnerre, Avallon. — 'M (an-
tons; 4S(j ciimmuiifs; 5° coi'ps d'annr'e
(OiiLiiANS,!. Cour d'apiiél de Paris. A<-a-
déiuie de Dijon. Aiclievèché de ,Si;ms,
ayant pour sulTra^ants : Troyes, Moulins,
Nevers.
Par ri'veiilail de ses principaux rouis
d'eau : l'Yonne, la Cure et le C'ni.m, |r
Sfireiii, VArmançim, ce terriloiro drsri nd
lies liaulimrs du Morvan cl, ilu sioiil de
la Chli-d'Or, vers le grand cancroui- dr
la Seine. Ce n'est plus la nioulai.'iic. !■.■
sont ses approches dont li-uoi-nml |,s
gorges tourmentées et lacouiso piV(i|ii|rr
des torrents. La région de Ton'U'in-, i|ur
parcouit l'Arniançon, n'est qu'un n•uloll^
de la glande oolitlie qui porte laCote il'or;
les coteaux s'enguirlandent de vignobles,
ainsi que dans \' Auxerroh, à l'aval des
hautes futaies morvandelles. Ces crus for-
ment le complément du vignoble bourgui-
gnon {Grande Cote d'Auxeire, Chablis, Côte """^
Siunt-.Iacqaes). Sur les deux ailes de l'é-
venlail aux fertiles et fraîches vallées qui convergent vers le
déversoir commun de l'Yonne, s'étend, au nord-est, la grande
région forestière du pays d'Othe; au sud-ouest et à l'ouest, un pays
de collines moutonnantes, au sous-sol d'argile, coupées de bois,
d'étangs, de pâturages entourés de haies où paissent les bêles,
autour de maisons isolées, dans leurs petits enclos : c'est la Pui-
S(ii/e, pays frais et agreste, frère du Gùtinais.
]j: pi ii|ili' (loSenons, ([iii occupait le débouché de la fertile contrée de
l' Vomir, il m iil -Mil I. lui ^ une partie de la Gaule du nord; les « nautes »
de l.iil.ii', liiiviiii ili- i'aiis, étaient ses clients, ainsi que les habitants
:s Barbares s'aballit
Clovis mit des comte
■ les pays de
. Sens et dans
vnol, comte d'An
lîui-Lmnrles. Alors
fut mémo général des
moines de Saint-Benoît
(1 Au\Liii,. Lost du (II-
jiai'tenient actuel, qui
monte vers le plateau
de Langres, dépendait
des Linqons, dont cette
Mlle fut la cite; au sud
1 Avallonuais, déjà
montagneux, se ratta-
chait au peuple des
Eduenf, puis^.inle ( on-
fedei-.dion iiui ti'nait le
Morvan et l.i Cole d or.
le Chauve et l.cuiis I:; Ccrnianicpie, contre leur h'éi-e, Loiliaire, iuvcsli de
la couronne impériale, et le fils de Pépin d'Aquitaine, trouvait alors, dans
le traité de Verdun (S'i3), une personnalité qui s'affirma par la possession
celles de la S i.
colonne de .se;
vahitlEtiuriea
tle a\ant Ji-su
poussa iiifiue
Rome, se lj\.i
dans 11 i.euiu
Lue
-uh
I. une de leurs cites,
.S(e«rte, la Sena Julia,
fut, aux xiv« «t \v° siè-
cles, la rivale de Flo-
rince pour les arts et
la ridRssc-.
Ces»), devenu maître
de la daule, n'eut garde
d'oublur les Senons,
ScHs ac( cpta la domina-
tion rcjin une, après que
la G lulc eut sulii l'irie-
nudi.ibl. difulf,! llise
U-ch,istia,U',me\ lut
prêche de bonne heun'
[1 ir saint SaL<inien,mnr-
tjr; dès le milieu du
m« siècle, Auxerre eut
320
LA FRANCE
d"un souverain particulii
aux ccolcs (ÏAu.rerre. I.i
momie clir. 1 1. ii
la preiiih I, . I
de Chasirlliix. i
vous avec Itir/ii
ditions, un . i n
développiiiinil
pris le drviiil :
(le Court e lin <!. ,
chises aux h ilu
le xm'-- siùdo, le
les monuments
Charles le Chauve, roi de France, mit son fils
déprédations causées parles Normands qui, de
I. V villées latérales de l'Yonne, ne firent qu'en-
uhl mouvement agricole, littéraire et artistique
'I I' : i/rïy, fondée au ix» siècle, dans la vallée
I! ii--illnn, parut comme l'une des capitales du
i!' ~ I. Mlles. En 1146, saint Bernard y prêclie
lul l.niiis VU et ses vassaux d'Auxerre et
1- l'Iii- tnnl, l-hUh^pr h;,!/c',. V iir.ii.l reudez-
riches et pittoresques vallées de l'Yonne.
Auxerre (21 930 habitants) s'i'panouit au versant de deux col-
lines, à 122 mètres d'nltilude au-dessus de VY^onne quiscrpente àses
pieds. Deux ponts (l'un du xm' siècle, restauré) traversent la rivière
dans l'embrasure du grand fer à cheval que dessinaient les anciens
remparts, aujourd'hui remplacés par des promenades; boulevards
Vauiabelle, du Temide, Vauban. Le cœur de la vieille .ville battait
entre la cathédrale Suint-Etienne, qui se profile ù peu de distance
de la rivière, et l'Hôtel de ville, plus rapproché du centre urbain.
Sainl-Étienne remplace un antique sanctuaire du V siècle, deux fois
rebâti : l'édifice actuel, commencé au xiii= siècle, ne fut achevé
qu'au xvi° ; encore, la tour du sud demenre-t-elle inachevée. Des
énergumènes ont mutilé la fai;,u|.' pi im ipule ; in.iis, aux vnussures
des portails latéraux, de délirui. - -i ii m ii^ ~, 1 nui II., -s ifms une fine
pierre de Tonnerre brunie pur le limp,, i eii aecut flu^tune de saint
r.piinain d'Auxerre et le martyre de saint Etienne. L'élancement et
lliui iiionie des lignes architecturales, les verrières du xiiii^ au
AM" siècle, donnent au chœur la beauté noble et simple à la fois
du slyle ogival primitif. Derrière le maître-aulel en marbre,
du xvni^ siècle, se voient les bustes de Nicolas Colbert et de Jacques
Amyot, évèqnes d'Auxerre (fresques dans la crypte restaurée par
I d'Auxerre, ayant été supprimé
iniiment du xiu' siècle, logea le
iMinane, ancien promenoir des
■ qu'ouvre une porte du w" siècle,
par saint Germain, l'illustre évèque
énisc,
Viollet-le-Duf
en 1790, le palai-; de r('v.'.|ue,
préfet, en lui ]ii einil su ;: il,'
pontifes, etraiu uime ^ulle >yii<
Dans l'ancienne abbaye fondé
A' Auxerre, les bâtiments monastiques, reconstruits au xviii" siècle,
sont occupés par l'hôpital militaire, l'hospice et une école normale
de garçons. La destruction d'une partie de la nef de son église a
séparé l'ancien monastère de la belle tour romane dite clocher de
Saint-Jean. Tour l'église Saint-Germain, bâtie, dit-on, par sainte
Clotilde, reconstruite
au xiii" siècle et ter-
minée au xv", elle a
mn^eivé, malgré les
dt lu edation s des
une] les de religion,
une belle rose du
xv" siècle au croisillon
nord et quelques
sculptures du xi\', au
portail voisin. Au pi-
f,'non du croisillon sud,
une colossale statue
de saint Germain
se dresse sur la ville.
La lue du Collège
lappelle l'heureuse
initiative de J. Amyot,
cet évèque d'Auxirre,
qui, au xvi" siècle,
donna un si vif es-
siir d l'étude des arts
I tdeslettres antiques.
I a place de YHôlel-de-
Ville (1733) ramène à
la porte de VHurloge
qui évoque l'aspect de
la ville du xv» siècle.
Tout près de là, sur
l'emplacement de
l'ancien château des
BASSLN DI'J l'ARlS
321
S,u,it-Pi
'■<■, df« b..
Sens, c
le Slip. ri. ■ur lii.'iaiTliique de W-
vi''.|iii' cir l'iiiis i.e qui lui valut
(l.iiis (-.■Ile ville une ivsidence),
c.inservc, .le s. m .111. i.Mine pre'émi-
ni'ii.;.', un(' lalli.ili.il.' .Imil les par-
lies les plus ,111. i. ■un. 'S s.Tnt con-
t.'Miporaines de la liasili.|n.' .!.•
Saint-Denis, construite par su.. 1 .
I.'art ogival est encore k s.^ .h -
buis : aussi la nef île la raili..li ,il.'
de Sens parait-elle liuii.l.\ p^ur un
tel (Hlilice, et de liauh ur iuMilli-
sante. La constru. li..n i.mi le
à 1 l-'iO; après lesr.'uiaui.' ni- d.s xiii" et xiv° siècles, l'archevêque
Tristan do Sallazary ;i|..ul,i. .!.• I V.iOà 'lS-29, un transept. Encore que
ses statues aient été niulil. .js .m refaites pour la ]ilupart, la façade,
avec ses arcatures, est d'un grand luxe décoratif. ÂlaiMin Chanibiges
fut le maître architecte des portails qui ouvrent les croisillons; aussi
sont-ils d'une extrême richesse : verrières du xvi" siècle par Jean
Cousin, statues de Jacques et Jean Duperron; tombeau du Dauphin,
lils de Louis XV, père de Louis XVI, par Guillaume Cousl.ui; sphui-
didestapisseriesdesxv^ etxvi'= siècles; enfin, ausud de lacalli.'ilraie,
le palais archiépiscopal (xvio siècle) et VOfficialité (seconde muilié
du xui° siècle), dont les trois salles superposées s'éiianouissent, la
dernière surtout, en magnifique fusée d'ogives. L'II'ih-l de ville de
Sens est beau, le HJusoe riche en documents gallo-romains.
Personnages historiques. — Saint Germain, cvèi|ue d'Auxerre;
Ennitis Mumiiiol, cuite d'Auxerre; Héric, moine de l'abbaye de Sauit-Ger-
main-d'Auxerre, poète et historien (m. en 8.S1); liemy, savant moine de la
même abbaye, dire.teur des Écoles d'Auxerre; Guillaume de Barres, qu'il-
lustrèrent ses e,\i)biits à la troisième croisade (m. cnlâS'i); l'ien-e deConrle-
tiay, comte d'Auxerre et
de Hainaut, élu eiuiie-
reur de C.mslantinople,
mort piisonniLi, a\ mt
d a\oir pu prondie pos
session de sa couronne
{\2\^),Malhihlede( Kui
lenaij, sa lille, le pot te
Jean Regniei , bailli
d Uixerie ( HSO 1460)
Claude de Beauvoii , sei
gneur de C/tasteltm
(m enl433),marecbaldL
Bouipofrne scrMteui
Jacques-Germain S<
tcctc du l'antliêon:
Kdme nes/ifde la
Irancy. près d'Auxorre (17Ii-I7N'ii\ arclii
r Charles d'Kon de lieaumant (ITiS-lsKl)
Aube.
Superficie: 600100 hectares (Cadastre). OOSriOO (Service géocra-
phi. [lie de l'armée). Population : 240 7bo habilanls. t.h.-f-lii'U :
Troyes. Sous-préfectures : Arcis-sur-Aube, Bar-sur-Aube,
Nogent-sur-Seine, Bar-sur-Seine. — 26 cantons ; 4 45 com-
munes ; ()' cor|is d'armée (Chalons-sur-Macne). Cour d'appel de
Paris. Arad.'iiii.' de Dijon. Diocèse de Tiioves (suffragant de Sens).
.1 I
rh
Jean Cuusin, ^idNtui,
puntre et archittcte, le
Michel Vn^'e français,
ne pies de Sens, %Lrs
IjOO, moit en lj<)U,
^ehaslien I e;ii es 1 1 (
iquis
]anba
V nuli-
uit, maître d ins 1 art
Il s siegts (t di s fortifi-
ilions il cntouia \i
1 ini ed unci (iiitiueiie
I II I s qui la sau\Lii nt
lus dune f.us de I in
. \sion, 1 inliquiiiefi 11
i ain La I m ne </c ^uinle
I alaye (IbUT-lTSl),
322
LA FRANCE
m 'n I
i w^m, vrT'^'''^ m^n% I L^»' s%
autourde son \ |u //</ 1
Il II, 1 l'ni Midamme
j)ouiKie-i-l Ml I 1
iiiii! .1. hoyes,
quefceul d< 1. n 1 il /
1 II 1 1 - /(((//,mar-
tjnse sous 1 iiiiiti Lii Vui
li u, i\ lit L\ iii^tlise le
peuple deb Tnca!,!,ti, iuuit .
inaieui fut son premier
eveque, en 340. Samt Loup,
qui siégea, de 426 a 479,
bien que sufliagant de Si
is, a-\iit prib sur toute
1 Eglise des Gauleb un
1 ml iiin II ililt i 1 1 lui
([U eurent, avant lui ml 1
Mai tin de Tours, . lu,
III \ ni /;/ / ' 1 II
d \u\erre, son cunl. 114 1
Il il JIM M 1 i lin nli 1
sawt Remi de Reinib Daub
Il dcbaiioi unnerscl, les
glands pontifes du \« siècle
furent les pilotes de la
cnili^atiiin en détresse le
ir nutonto «s'en arriut,
nuii^, ili-il 1 liiiil II 111111^,51 lu milt ^ta d lUb
kb tiindts I ml I s I s conciles, qui furent, en
un bii cle 1111 I I Mil II II II m , comme les assibcs du
monde cliii lu u ( imIisi li imiowîs le Bèrjue asbis-
t ut au coni île que le pipe Jeim I /// con\oqua dans
Tîni/eset piLbida lui-nitiiie(aoiit siptembie 87Si Maib
liirsqiio ( Il uli m i^iic (lis|niutt son cm|iiie iniH^,'!
I I ( h i I II , b 111, ml II oliblatle d .i|i|
I 1 I In- I M I /,' lu- Mont, n'a qui
.1 I 1 II - m Ml 1 ili I 1 viande ondulatu
de Lkaoïini, d \iun„nt. àOlb, 1, li l.
I \ube oihe à tnut veiiaiiL di I i ^ u ni
tuiei de la valli e do la S
Pu lette gi inde route de peniti ili u 1
lin nt que pibvtr dans la cite ou\ i 1 I
t ini e a kur pinetration se porta plu- I
dominent Lutece. Tioyesne fut gut re
(|uune étape sur la route de lm\a-
bion , son nom fut modifie • on en fit
Auçjustobona Miib I s II mnin-n^
laissèrent point il I 1 I In ii\ m
numents parlebqii 1 il Uni il
h ur puissanced m I 1 n I il
1 omme Autun, 1 \ n \iin I il
(le Tuiyes fut tmil mii h \ 1
nombieuseb s y 1 1 1 1 ni lui un
I urtfour de coiiiiiiiian ili u-, Vu
n» siei le seulemeni tt sui tout au % ,
<i mesure que s allaiblibbiit le picb
tige de l'empile, Augii^lnhona prit
le nom de cite dcb Ï/Kusse*, qui
il lit cilui de bon peuple, et, par
diuvation, Ticca», Troyes. Daub la
gi inile mtlte baibiie, la plaine dt
liiii/es Mt le dernier elfort tente par
II gi m ril romain Aeltui, pour sauvei
I oiiipu e de la ruine A son appel, kb
biibiKb deja nantis, FiancsAa Ml-
iii\i I Wisigotlis de Theodoiu , mcu-
miil be giouper autour deb kgioub,
( ontii de nouvelles, hordeb, li s Huns
d'Attila Le choc eut lieu dans la
plaine de Champagne, aux Chamj)^
Calatnniiiijiif's (peut-êtie Maunai ,
M i\ ' T I" ou 12 kilomètres de
/ I I mine Attila vaincu
I ti il / /'S, ville sans muis
De la dctlieuice uiuveibtUe (pu
minait le monde païen buigit un
principe de vie, feiment d une so-
ciété nouvelle : le Clunlianisme
Attila venait d'en rcconnaitie la
force, en s'éloignant d'Orléans groupe
ini uibioubdib No
mUtiedesediA
Anseyise, 1 un il
d'aisance le ci- |i
d éliminer son 1 1\
Diii^ il(b siv/,
, fi.ii, (lundi I
MUlIlll 1 )U1\II
appoiliiinl I m-
Itahenb I I 11
teints I h
({Il il I n I I I ii\ lit I mil lin I 1 m im m un
A 1 - I I m ni il II il I I I II u I pir les
ninii I II II I III n lin I \ 1 I I | m I, m pcr-
"IM ' ''' ' I "" I |i" lt\t(iue
I • I 'I l"i " ' I "M I' "I I I "I iMcplub
■ M I |ii I Il 1 I I I I I i| I iMiii tente
,,s il II III] Il II liiil II I lio,,ps. lune, la
I nul I Il I III fioide», d(.no-
V(i- -I ni m I h ml inili iiiii\, les Flamands
ili ip- II- VlkiiiuiiU ili b loïKo (_Uicb pelleteues, les,
Il I une et de soie, kb LbpagnoK kb cuirs piepares et
n Is (le Provence des epices et deb pioduits du Levant .
I ilii is j ti-uaient comptoir de pitts et d'échange avec
ks Juifs et Icb Lombaids. Ce con-
couis rtgulier deb dners produits de
1 industiie uionilnle ne pouvait qu e-
Is , I
- /,
lliullllll
bicckb et demi, bous 1 admmibliation
des comtes de la maison de Biais, et
le souvenir de sa bienfaisance est
Ubte populaire.
Avec sa bouigpoisie de iiihes
111 III liaiiilb Pt Sun riiliMlt indub-
lin ll( ,Ti ill !_iiil inwiieet
\iirbii , I, - Il i| - \l us, 11-
I hibb, ,t II n iil m \ lit point
baub le goût des diN. Do n Ho
( poquedale la cathédrale 12(i^).
L'< veque de Tnijes, IIhik, son
lonJdteui, ie\dit d un édilice
loinpdidble à ceux de Paiib, de
Si>ns, de Chdilies, dloisfoitdvdn-
u s. Mais il semble qu'un mau-
\dis génie ait pieside aux desh-
111 es du monument. Sa ri^gion
dbbidale était à peine teiminee, a
la moit de Heivée, que la funeste
guerre de Cent ans suspendit les
I5ASSIN DE PARIS
323
trav.uix. On les cimtinua parintorvnllos. ]\/(irHii Cnn
hi;/e (du C/iiimbi;/i's), auquel étaient dues les me:
veilleuses faeailes latérales de Saint-Jean-de-I!eai
vais, donna les dessins tie la façade occidentale d
lacatliédiale (!(■ Tmi/rx, et son œuvre fut continué
|iai-Ji',in (le Damas, dit de Soissons, son gendi'e, imi
par .Iran liaillv II. En Kiliit, la tour Sair'il-I'.aul .av.j
.illeint sa li.nilr,,,- .irhi.il.- : C;,, ,!,■,., Im i,,,,,- Sain
1).' |-J(t8, dale de sa fondation, à ID'iil, l,i r,,i,v|i m
liiiii, inachevée, de la calliédr.ilc .nail |a is 'i.!.; ,in-
côti's, la ijaierie ajourée du triforium, 1rs ^landcs
rnses des croisillons qui sont de l.nilr ImmuI, ,
sa magnilique vitrerie peinte des xv° <•! .wr sir-
rlcs à peu près intacte, le pavement et les tom-
Inanx de quelques chapelles, la cathédrale de
Tmi/ps!, bien que privée de sa (lèche centrale, déli-
i;uié,. au portail, et n'ayant qu'une tnui-, c^l luimx
([ue l'une des premières, parmi les calle'di.drs de >
Saint-Urbain est un chef-d'œuvie d'i'ji lmui-.' r[ ,
rêve de l'impossible, à la fin du xni" siècle, en avam r
ans sur les œuvres les plus audacieuses de l'art gotliii|u
fée veilla sur son berceau. Son promoteur fut un pap
lils d'un cordonnier, qui voulut remplacer iiMlin|.
par cette glorieuse dentelle de pierre. Cru est u
et l'on se demande si ces immenses verriéirs (u'i lia
li'S f(Hix du ciel ne sont pas faites pour si>ulruir 1rs
que ceux-ci bâtis pour elles, telleniriit Hs s.uil h-
rllil.'s, ti'nus et comme transpa-
sé-e e'n'l-i(i-2. i'ru sri, tallut .pir
|-hnSlililédrslr|l..|ru>rs,|r.\nlrr-
I la nie aux Aoniiains, di in t relevait
re (|uartier, et qui se préteu-
d.iieiit lésées dans leurs droits
]iar la création nouvelle, ne mît
un obstacle insurmontable à son
ailièvement. I.a consécration de
l'édilice, terminé par le neveu
d'Urbain IV, cardinal Ancher, se
fit en 1389. La sculpture, h Saint-
Urbain, rigoureusement discipli-
née par l'architecture, est peu
abondante; les verrières datent
presque toutes de 12t)o à 1280.
Ainsi Troijes, par la magnificence
de SOS édifices du xm' siècle, ne se
laissait dislancer par aucune des
cités de l'Ile-de-France. La malheu-
reuse guerre de Cent ans arrêta ce
bel essor. La réunion du pays cham-
penois à la couronne de France,
par le mariage de Blanche de Na-
v,arre, comtesse de Champaiine, avec
.udie.
Charlesyi V
lîonrgof^ne.
Franrr .l.v;,
iMUlur
II, l V,
l'rJinr (Ir Vv
ruelle
l.is d. ii\
effet.
Six MHS |.|ii
Ckiiilfs \ Il
plutôt
férir. Kniv,-
fut signé, à l'insligatiun du duc de
mai 1120, par Icipiel Calhcrine de
Irliiir et lui .apportait en dot la cou-
r |a rv.miplif, en attendant la mort du
■lirr Ir :! juin, dans l'église Saint-Jean.
iir de liuurgogne avec Charles VU, le Imilé d'Arras
is ennemis, car ils étaient forts, surtout de nos
rivalités. Bientôt, la paix aidant, et
Plii
rent I.
par cil
reçut dans ses murs {{iVJ-liîo) le
duc de Bourgogne, Jen« le Coh, avide
de venger la mort de son père, Jean
sans Peur, assassiné ii Montereau,
et bientôt la reine haheau de Ba-
vière, son mari, le pauvre dément
gràer A la sn^r ,,M
linistration de
h.ios M .1 .Ir -,,i, Il
~ Chin-le.^ VIII,
ÏVry.'VMl ,v,| ,| 1 ,. 1 ,i
,.,r,„irpr„spé-
rili-. Kii m |r iiip-
|rr,„H des .arts
relleui-il. ^ 1 r . -1 |,.i
Ir une pléiade
d'artisir- ,1111 ;,; ml 1
lu vieille capi-
taie cl,.iii.|H M.ii^r.
\ii-hilectes et
sculpteur», »..ii>;aian
li.nnerlart go-
thique, lui donnèren
une grâce spé-
ciale : leurs oeuvres c
omptent parmi
les plus rem.ariiu.abh
s d,. nntre Re-
n;ii-.:uirr frinriuM'.
\n XM" siècle,
/V,r,,-. ;, pnnluii uir
rr,,|r ,lr ,„■;»-
Ir ri |:,„>.ante
fanhvii'irln'i!' l'in,', ,
|rl„nn,>s,.,uent
jusuumu ,r.l„ - .Ir
lin, ri III et de
Henri IV : Ir. /,,„.,,
,l-r„.,iihier, en
furent la gloire; leur?
grisailles sont
inimitables.
Sainte -Madeleine , commencée
au xii° siècle, reconstituée par
J. Gaide, ou Gualde, fut terminée
dans la première moitié du xvi",
par Martin de Vaulx, son élève;
elle possède d'inestimables vi-
traux de Cornuat, Soudain, Ma-
cadré: l'admirable jubé gothique,
dessiné par Jean Gaide (IS08),
avec la collaboration de Hugue-
nin Bailly, Nicolas Ilavelin, Simon
Mauroy, et sous lequel, malgré
la hardiesse et la délicatesse de
la construction, son auteur
voulut être enseveli « en atten-
dant le Jugement dernier,
sans crainte d'être écrasé », fut
terminé en 1517. Saint-Nicolas est
une église, gothique par le chœur
324
LA FRANCE
elle poilail iitnil, de la llonaissance poui- le
reste, sauf la faraile, iiiii est moderne, recdii-
slruite en 1550 par les Faulcliot père, fils l'I
petit-fils. On y remarque les deux slatues de
David et d'Isaïe, par Franriiis (lenlil, de li.dl.'s
Saitit-Nizicr, gothique dans son poilail mi.I
(xvi" sièelo'!, dans plusieurs IVn.Mi rs, srs
Vdûlr-s, r.>tdr la !trnaissanr,> ; quani au .vslc:
la luai-, wrdri aui-nl llaudrol l(ill-J- |i;i'.l ,
la iri|i|.' I !■• la la. ad a id.ailalr II, 7', ,
une Pietà et un saint Sépulcre du il. lail du
xvi" siècle, remarquable par la nol.l.>~.- Ai-
.Ma
/'■,.!:/'
rard Faulchul el sou fils, a reçu les épaves de
divers édifices ruinés ou vidés par la Révolu-
tion : l'on y admire les statues de la Foi et de
la Charité par Dominique Florentin, quatorze
fenêtres en grisaille de Macadré, les beaux re-
liefs de Ch. Simart. Saint-Iicmi, rebâti vers le
milieu du xiv° siècle, avec une tour carrée en
quatre étages, possède un Christ en bronze,
de Girardon, et de curieux panneaux peints
du xvi° siècle.
Pour Saint-Jean, construit dans la seconde
moitié du xiV siècle, sur les ruines d'un édifice
ravagé par les Normands, end(unmaL;é dans
ses œuvres vives par la i;iaudi' ( liiillii^ialinn
delo2i et rebâti à la lin d.- ( ail,' i''|MHpi,., , .•llr
église, dans son cadre de vieux lu.yis à iiigimn
surrue, avec son entrée délabrée que suinicnite
une façade en bois recouverte de plâtre et
décorée de pilastres ioniques encadrant un
œil-de-bœuf, au bas duquel l'aigle de Saint-
Jean ; sa façade nord enchâssée dans de vieilles
maisons basses du xvn° siècle, au-dessus des-
quelles s'élèvent les contreforts de la nef; la
petite porte du nord (xiv' siècle) et sa jolie
statuette; le transept,
plus élevé que la nef et
les bas côtés; le chevet
plat; la façade méridio-
7iale el sa grosse tour
du xi\° siècle, refaite
au \\i" et flanquée
I d une tourelle d'esca-
liei, que hurmonte un
lu fil 01 », la porte du
luidi, autiefois très ri-
I lie, aujourd'hui dévas-
li e et comme honteuse,
deiiieic sa cloison de
bois : quel romantique
nons donnera la des-
lili I iiii].' de tous
I -, i.i - 1 . hu de tous
s si\ !■ s, livre ouvert à,
I I 1 I du ciel, où cha-
lut sRcle, en passant,
1 buiine son histoire
laub la pierre, au mi-
lieu du plus étrange
louiUis qui se puisse
ou ! Au chevet d'une
iiple nef des xiv" et
w\° siècles, le chœur,
nal soudé avec le reste
le l'eglise, des voûtes
i clefs pendantes, des
ands maîtres de l'école
e, peint par
s (I u\it des _
a , un letable du wii
1, des statues de Girardon, trois célèbres
efs; tout se trouve à Saint-Jean : l'art,
icsque, les souvenirs. Une chute ré-
u rioilier (Mon. hist.) a entraîné le
(Innl fut coiffée une maison voisine,
X clo, lies s'i'tant arrêtées au passage,
(le préférence dans la con-
ion des mnnnmenis reli-
nie h rr..,jes. 1.
iiii^ Mil à son
iO, y vinrent l.n
Ils \l\ ri Aline
encore par la
imIhI,., rpill-re
rnissants, la \
llr llr lll ,|ur
1 jour où le 1
lllrnirul, i-xile
. XVI 1>7, p
rpara les nu-
1 1 V. nirlll ,1.
la llfVùlution.
(.-^•liii de S,ii
I-Alliin Y dé-
: la calliédiale ninlilée, son
lOUllLLLE DE L II O TEL Dl
Tn,i/rsM\ niroi,. Napoiroiije ;1 février l.s 11, apivs
la Iialaillc ,\r la liol liiri-c. On y entendit le glo-
liriix taiioii ,1,- lin, iiii,., de Nogont, de Méry et
d'Aivis-Mii- Aiilir : iiiai< l'invasion malgré tout
s'avançait. AlcNainliv f ' de l!iissii\ Fi'ancois 1=''
d'Autriche, Firil.iic (.iiillaïuiir dr l'nisse arri-
vèrent à Trni/rs. lài IM,,, apirs le retour de l'île
a i;n.r, inaivrlle occupation de la ville. Charles X,
m i^js. I niiis-Pliilippe avec le duc d'Orléans
Miiiiil iiis-i à Troijes. Du 9 novembre 1870 au
Il aonl isTl, 1rs Allemands occupèrent la ville sans
del'Liise et lui imposèrent, avec un despotisme
ri^joureux, de lourdes contributions.
BASSIN DE l'AUIS
32o
¥^^t^
rma^à^
TIIOYES : IIOTI'
Il y a moins de cent ans, Trui/es passait
!■ l'rance, pour une de celles qui avaient
■Ml-.'
Vffulrl dr Vlllr, L'aUlCL- de i{\\v I.uuis XIII
(liHil l'intérieur conserve, dans la sall<
m'e avec médaillon de marbre hlanc, p;
|i.Li1iculiers comme ceux de Vaulaisarn
/In/lrt, de Marisij, d'Autniij, de Cknjirh,
viriix quartiers ne peut manquer d'i'\cillii' riiitrrr
la place de la Bunnctene, ses vieillies iiiaisinis à jii
leur des iiireiidies, assez lii'i|ueiits dans une ville
autri-l'iiis liàlie presifue enlièri'iin'nt en bois; sur un
bras de la Seine, voûté, l'esplanade du 14-Juillet et
ses beaux tilleuls argentés; la rue (leu/fr()i/-ilr-
Yillchardimin, chroniqueur champenois; la rue Drlu-
rotliièrc et ses jardinet s en li.ii dm e de l'un des canaux
dérivés par les conih- (!'■ ( lMiM|i.i;:ne; passé la place
de la Pli- fort lire et l^' -i uid lM--in du canal où se
mirent les ailves du J.n-J,,, ,ln l'n„u elles murs de
Vllnhl-ltn.i. h la -Mlle iMa-nilique: la rue et la
plaie S.iini - Ih'iu^, irdilit ilaiilau (ju'une peinture
(mi]i l'i.iielie Vididiail ra|uunii-; la lue de la l'Ianclir-
C/riiinit. sun canal et son pont fortilié de deux denii-
tnuielles. Seul rcste des remparts de Troyes, que
llaiiqiiai.'nt cinquante-qualve tours; la rue d,.s 7';'„\-
()n,ir~. ,|ni !■.',, lenie d-s [,.'..., ^ di niia/vii ; celle
s travaux de voirie, des
de ses maisons de bois
eux â;;es. Sans parler de
assez iMdlespnqicjrtions,
lu Cnnseil, une .l,e|||i-
(.iiard li .les hnlels
de M.iur.,,,, de Niml,,^
\, uni' llàuerie dans les
r l'intérêt. On y verra :
;iiiis à jngnons pointus,
des II.
iucIm
Cailles et sa perspective de lavoirs; laruei.'i<i;/c(/e, aux
vieux logis cahotants; la Cour Saint-Sébastien, sa gale-
rie de bois, ses pavés aigus; après la fraîche et lumi-
neuse échappée du boulevard Danton, la rue Buucher-
ilr-Perthes, berceau du patois troyen; \a. place de la
7\iar,oh. fut le château des comtes de Champagne; la
rue Saint-Frobcrt et son ancienne église occupée par
un cliais...(V. Troyes, par M. Lucien MonEL-l'AVEN.
Il y a comme deux villes dans Troyes: celle des an-
ciens comtes et de la cathédrale, dans une bouile
de la Seine ; l'autre, la ville nouvelle, dans le quadri-
latère de ses boulevards. Ce n'est pas que les vieux
hôtels, les ruelles ombreuses manquent encore de ce
côté, comme la fameuse rue aux Chats, dont les pi-
gnons élancés s'inclinent au point de ne laisser pa-
raître entre eux qu'un lambeau de ciel clair; la
rue r//(r/;/^(C(f!(j; et sa tourelle de l'Orfèvre; l'euche-
vèlreiiient fantastique qui termine la rue Urbain-IV.
Mais, de|iuis l'esplanade qu'orne la fontaine d'Ar-
gence, les beaux ombrages, les jardins, les massifs
fleuris se sont emparés de cette partie de la ville.
ts' est riche on rontrasii's et
■ tles, des SeUs-VelelnellIs. lIl-S gautS, cl Ce tra-
cM|.e une iMinni^ nieili.' de |a population, sans
1 .laulres .-enlivs uiiviiers, tels que : Arcis-
Ae. /'/-;,/-,/. (JrvUUers. Mrs,,ri,/uy. Ori;,ni/-le-Sec,
-Oihr. r.^iis^iic, surtout Itoluilly, où l'industrie
In'i-e lait vivre de nombreuses usines. Troyes
isi une \ille de gonruiels : ses langues fourrées,
iliiuillettes sont connues... jusqu'en Auu;rique.
Personnages historiques.
— F„nn
Amateur, prc-
iiuei- évèqu
odcTn.ves n'' ^e. K
llermajtie, née
à l!ar-sur-A
ibo, deca|,ilr,.|,,il . ,.
, ,1 \ Il
Il i.il 1; lotrou-
\éi-e, Chres
ieu ,1e r, ■■.'/.-■ 1... ^'
1 !■'
le chronlipieui-
i:en//-ro,/ ,/,
]'iN,-/,,irn'.>,in,. ne \.
- 11. .11
aes (le Bar-sur-
Aid.e. ru:ni
cli.d lie C.li.iniliii^'ne
nus Tl
ibaut V : il prit
lUle p.lll ^1
e Cons
antinople(1204)
(lent d a la
s>e le lieil ; le tl-.Mlvi
le Iluo
( de Villeneuve,
auteur des
. Uuatre (ils Avnion »
Jean de Brienne, mort
.uqiciTurd
e Constantinople, en 1231 ; Jac
qiies l'aiilaléon.
Irhain IV.
né à Troyes flis.vi26
i\ p.ipe en 12U4; ï'/ii-
ru \i:\\. r,
rnrrr. tille ■
v;iLie :rlli-
ni.- ,lr cil. Ml, |. 11:1, e IJ
- Il lin 1 , .,.|i.l,'.l 1
|„,,i^.i k ruiil-rr.ilirr
U-IJ'-;
■lalii-ii
. roi de Navarre
.Iranne de Na-
nietroideNa-
leI!el,enl2S4:
le rhreui.p
eiir ./l'i,,, de Tru,/,-s, ,
ui a ec
rit l'histoire de
|,.ui< M;
le poêle Jean Passeï
al et
e jurisconsulte
r;,-,r,- r,ii
:.„. , iitlabnraleurs d
e la S^f
lire Menippée;
/•m...' ';■;
„,./ l'ivre de Nirolas
TniM- lelii li,'i, ; /
peinli
- et •rraveur de
riinirdon, éliu-
Jise
L HOTEL DU LIO?
Iiiiiiur; ll..iirsiiult, poète comique; Pierre-Jean Grosley
ITIN- IT.v:; 1, (le l'Académie des inscriptions et bellcs-
tellics; Su-, dus Desmarest (1725-1815), physicien et géo-
lofruo; (ieor;/es-J(icques Danton (1759-1794), né à Arcis-
sur-Aube, ardent tribun de la Convention, victime de
Robespierre et de Saint-Just, qui l'envoyèrent à lécliafaud ;
28
326
LA FRANCE
Hylvain-Charles, comte Valée,
neaBnenne(1773 184fa),maii
ih-ildeFrance emportaCons
lantine (13 octobre 183-),
J«( ques Claude, comte Beu-
qnot, homme dEtat, Louis
/(•((f/HCs, liaion7/ie)ia)d(177"
ls,7), cliimisle, 1 inlKiiiim
l/pi du ^ommeiaul ( 17" i
Haute- Marne.
Supeifiue : 621900 In
taies (Cada'îtip), 02^ Ml
(SciMip gcoeiai)liiquc d
1 uiu. 0- Pf^inilcUion
2ri7(i') habit uilb. Chi I
I u Chaumont S
I I I u Langres
Vassy — s 11
U c mm ne " c i| s
Atademie de D j n 1)
'; - ., ni. J- - I.ingon?,
■ .^ l'iir laBon-
I I ' \l t iii. Il ii-<:inte,ne
ip.i- m X Humains, lors-
l"ii(.lnrcnt en Gaule.
rrllr ville est-elle riche
i\ri,ii-.,lMV|„M,iicgallo-
II. ■ 1. uni- .1.111- M.n Mu-
ni- |i.ii II r ilr la p-ande
a,l,.,,Miiv;nlr~,,,meede
i^l^l•nl■
Langres
s 1
I p plateau
II 1 M 1 I I
in l H I / s
Srt /e lias ui d 1 \
i,ees du seuil qui les e
i|PUX les ^ens du 1 ah ]
L (Besançon) Coin I
L^N&BES (sufria-,ant
Bassigny
L g es
c I 1
1 III 1 itantb 1 \
n 1 1 ouest et j ai
I III
I 1 I ^ touib d p U
J II i H Se e \ li,
\ \ Ir t la J/ / e J i UiL au\ envu ins le I
1 1 Id Seine de\eisoiis I \i Haute Vaine ne t
t ment M us la Mcu e née au leveis des Tau il
n d scend veis le noid ruest Un pajs ans
1 i\Pit sui un seuil [pupleve sans autie
f 1 lit ses faut ne p u\ait echapi ei lux;
1 les pajs fionli les q le guette lin\a
I I 1 I lelee
la aux
I b\ le
et It
I le La
I 1 1 t t I t t II p a^ s
tduBituddeB uibnntpiou
t Main S isfl iil s MU et
I M ^ t
( / / t 1 n \ I lama le
\ l II I Ub
I 1 ( I il \ La comei
H m 1 1\ leconciha 1 s
I V Ri 1 elieu ^uiieiritla
1 II I n II la
/ /
Sui un plateau esraipe qut
lécoupe au noid cuest la ^al
1 e sinutuse lelaSuize Chau
mont (Il 870 liibitants) c n
pi\ de 1 nrien ch iteau des
//
Ile
DE L LPl
I M I N I 1 le la
il I 1 I I i ne tel
1 I I sui la
I \ S I t
I 1 11 ,li e a 1
le adonne son
t ses clochtis
1 1 1 tlles latéiales
le \vi b n tidnsppt et le chaui
gothique, \Hutel le iille mo-
I'hI S'flXfiis
REIMS
FAUB'^ DE LAON
/ Orphelinat
\ ^ \ '^incent-del
ILdIe (("'■-i-S-'
^^''
A^^
— Tramnay
Echelle i u 3oo
.^y KAOB'^ FLËClfAMBAULTX ' V^ '' \ ' PRE DES ' ,
# „o^ S»'^ Jf / \\ / \ MOINES
Tff^-'"' V ^*
SÏClolildp
>V^' w .^CV-^
i.v.mn^^;-'"'-"'"^''" >
r LgS'JWauiin
,V^ iî ' Cimeuere
Su(i '
.* '-
LA FRANCE
28
lîASSIN DE PAULS
327
1 Jt:^'
-fr-V
. ^' iV u 'n
A>
^^!#J]JC-^
l!tît!><,Tia:»r1
ifM^^^^^^H.
vl^
ri I -> TtÎioMK «.I
^Jia
1 11 11
1 I h I 1 I du Lj 1Mb tl
1 I I 1 1 1 1 r rtu 0 1 b le 1 1 ) 1
I I I i? / 1 11 p t I t
t g I I 1
t I e c I e le la s i i i t e i
I a 1 t 1 te\ eil 1 jl s iu e\ lie 1
1 1 e V 1 t 1 6 11 her
t 1 1 I 1 jst t
I I I il
Personnages historique-:
I r
1 t 1
et T a I
Def
I
lune ( 813 18 1) bl e e la /e o< (18UJ 18J7)
M 11 ne
Sui iPc SIS
(^ e g I
il) 1 1
s r
(ih l e) S
) Pop
le le
CI Pl 1 u Chaloi
Reims Epernay Sainte
Menehould Vitry le François — i i
1 ( u (
1 11 l t V 1 II E le 1 (
i.oN^, sulîiap,ant île 1 aiLhe\(,LliL de Reimb, dont
relève directement rarrondissement de ce nom.
Châlons-sur-Marne est agiéaldenienl
<iln.' sm la liv ilniile du canal latéral ;ï cette
I iwi 1 -. .1 1.1 louche à peine, sauf par un fau-
li.iiii- ;jruu|i.' aut<iurdelaf;are. Les sinuosités
'lu Jl.m cl, de son alllucut le Nau introduisent
clans la ville un double sillon de fraîcheur qui
.ijoule au charme de son jardin dn Jnrd. I.a
jucmenadc du mèuie nom, le parc anglais,
'livrent aux promeneurs de très beaux oin-
lirages. C'est là une très ancienne eilé, autre-
Inis centre de réunion des fa((ir/ai(n!, clients
lies iî^ips (Reims), où le clirislianisme eut, au
lu" siècle, un siège épiscopal occupé par saint
Mi'mmie. Les archéologues verront, avec iu-
iirèt, à la cathédrale Saint-Kticnne, bâtie au
\iii"= siècle, une nef de belles proportions, des
I hapelles absidalcs en style assez incorrect,
dues au. \vii° siècle; un Iriforiumà claire-voie,
iiuebelle façade au croisillon du nord; hSaint-
Mliinln xu" siècle (façade et nef), le xiv» (croi-
sillon nord), le xv"= (chœur et tour), unis à la
llenaissanee; à Ndlre-Dninfi, ancienne collé-
giale du xn" siècle, ses quatre clochers ro-
mans, deux en façade avec flèches en plomb;
à S'iwl-7^<iiij), uue toile de Simon Vouet, une
autre de Jean Jouvenet; à VUùlcl de Vf7/e, bel
DE JOVIN.
'^2i
LA FRANCE
il,
édifice de 17'
la ville, Nolrc-D'nin
du xV siècle, s' s
ornces, l'abside cl I
A N T s ET T O U U N O li D DE LA C
ili'S tapisseries d'Auliusson ; eiilin
»' , superbe créalinn, en nKi.icuiv
.lies à jour, ses trois portes ri< li
■lies rayonnantes exéculées en 1-
. E DU n E m s .
Caulr
de la-
>. Même
it pour-
,■■, r.-i;,-ird .Ir T,;„i,'s
tant,' durant qui'lqurs sireles, rési-
dence et capilale des comtes de
Cliampngne, la situation de Reims
fut privilégiée. Le renflement de
la l'alaise tertiaire, qui bastionne
rilc-ile-France sur la plaine cham-
[HiKiise, a marqué d'avance le
rôle des villes qui forment cercle
sur son front : Troyes, Châlons-
sur-Marne, Reims, Laon. En effet,
les eaux courantes, butant contre
i'nlislacle, dévient, les unes avec la
Marne, l'Aube et la Seine; les au-
tri'S, il.'I.Mii m'es vrrs le nord, avec
la Vesli' ri la Sui|i|ii', eiilraînent
ave.-cllrsrarlivil.',|rs<ihs(iu'elles
arnisfiil. Troyes regarde plutôt vers
Sens qui est du voisinage, vers Pa-
ris el même, par Monlargis, dont
ni' la sépare aucun obstacle sé-
riiux, vers la Loire; Reims, au con-
Iriiirr, par la Vesle, est orientée
V. rs l'Aisne et Laon qui fut un fief
de ses archevêques, vers les cités
de la Flandre et la mer du Nnrd.
.\ll--l.rrllrVlllr fil I - . 1 1 r | ml M' IcS RO-
llliMM- une rl,l|ir' |irrrh ti-r. LUI CCUtre
,!,■ iM\ il.iilh nu ni. Il h.i-r 'lu leur ac-
•lll
,,,uu|'ur.u\ulu|,lul:,niu,lc;Vesie),
I hu ,u\ rslunnus Mil' tout le
il,,n i nrliuni i I, un prumiur rang,
i;; ,:.u du liaut,, percco de trois
iiilus arrailcs et orncc de vingt co-
in s miiiilliiriines, fait à la ville
,ui. I iiii|iiil- uni romaine, la cité
/;,/.. M huu-fnrma, devint un
i.lu riilliiru lillui'iiire et artisliguc :
unlinieii y séjuui'na m :i(;7; ini
ic'Ouc lui amenaitri'iiii ilu l.i Siii|i|ii'.
y vit des thcnnrs, mi lriii|u; du
Miii
jubé et la clôture du chœur du xvi" siècle, le grand orgue et s
tribune Renaissance. Clidluns a transformé en boulevards son an
cienno cm-einli^. Il s'v l'ait un iinpoi'Iant Irafic de grains et de vin
dcCliani|.;iLjnu. I.,. piùl'ul,!,- |,, M.inm y lési.lu.
Mais C/n!ln„s n'a qur :!l r.C.T ImIuIuiiIs. Reims m eoniplu I \l\ 17S
De môme que l'aris, au carrefour d'un grand lluuvu.lniil hs ariluuni
dispersent son iniluence vers tous les poinis du l'Iioi i/nn du 1
mer et du continent, devait être une cité de prumiui- didic, <■[. 1
serait encore, mémo si son titre de capitale venait à lui ni.ini|iiui
J!riiiis, r\:\[if iii'iuss,iire de l'ime des grandes roui us du iinnidu, uulr
la Médiluiiuiiéu ul, la I- (In \nrd, dans une pLime mu m le san
olislailu, unlre lu rudiiit d.' rile-de-Frauce et l'i'|,aiss.Mir Imiséu d
Massif ardunnais, devait être ce qu'elle lui, bien Iniiulunips avar
César, il y a plus de deux mille ans, un(! grande nii'lnp|in|c de
entre le lïhiii et
aux fêtes de Noi
lable, puisipi'il ,
l,..pu!alinii,:^,dl
Tn.is dMui^liu,
ville épisoopalc une c
leux édiCces qui mcl
Viaus Tniinliruii-i- - un u. niiuiil vues
Andens,Mul/,'liuN, -, Lin-i u,, Aulun-
Quand survnnunl lu, l;,n lin—, d fallut
.nurilirrlrsii uiiu ni.-, lu, nehes de-
.l' 1
nliur. Il- uluvur du- niuis et se didendre; la ville
^ lllll
lu- ,lu 1 UNI U 11 .' /u,/„,„ L'aulois.
ih- 1, luu 1 lu du /((.(îjîs voulut que sa situa-
tari a
uu lus ruliii.-,ni iiln- du la Gaule, les Fro/fes, établis
la S.,i
nue, bientôt à Soissons. Saint /îewi baplisa Clovis
an /i9C, et cet événement eut une purtêe incalcu-
Hivrai
la Gaule nu chef des Frnnrs, converti à la foi des
iiius. Ilrh„s duvinl .niiiniu -mlu duvillu sainlu.
-ivu. du mis Miirunl. un d, iuil du luur iv^iiu, -'v
lu un
, I.UUll
ail 1111 linuNuau lu-ll-u. Idlu Ml l'uplll lu lii-uf .■! lu
III ul Charleuiagne. En filO, Louis le Ucbunnaire y
.inu t:
luiiiiu IV: là se tiennent des conciles, se renconircnt
1 -us lus rois. LesKen/r.f n-mu/.sr.s- renouvelées par
au piriuicr rang : Sainl-Remi, la Callu
IJASSIN DE PAlil:
329
drule, Saint-Xicalse. En même temps, les ljoui't;euis elenjent et iTéent une
nouvelle enceinte fortiliée, édifient de belles demeures, dont la Maison des
musiciens a conservé jusqu'à, nous la pittoresque physionomie.
Dans la cathédrale de Reims, tout est gracieux, élancé, transpa-
rent, non sans une expression de force et de stabilité. L'architecte
de génie qui conçut ce chef-d'œuvre a voilé sous un prestigieux
décor les épais massifs dont il étayait son audacieux monument. \
mesure qu'elle monte, la pierre s'étire, s'effile, se délie, <liqiloie
d'aériennes guipures, devient transparente, spiritualisée pour ainsi
dire, afin de mieux prendre son essor. Que serait-ce si la cathédrale
retrouvait la parure rêvée pour elle et presque réalisée avant le
grand incendie de 1481, ces pyramides élancées du haut des six
tours : deux au grand portail, deux sur chaque croisillon du tran-
sept, enfin la flèche centrale qui devait être l'émule du grand clocher
de .Strasbourg !
La foi chrétienne, prèchée à Reims dès le i" siècle, n'y fut pro-
bablement organisée qu'au iii» siècle. Saint Sixte avait dédié à saint
Pierre une modeste chapelle hors la ville, non loin de l'église
actuelle de Saint-Uemi. Bétause, l'un de ses successeurs, transporta,
en .'iU, son siège épiscopal à l'intérieur de lieims et bâtit, sur les
ruines d'un é.lili. f païen, un temple dédié aux douze apôtres, puis
à sailli Syiii|iii.ii irii (dans la rue de ce nom). Ces embryons de
caillé, h. lie luiriii, en 401, remplacés par une basilique que fit
consliuiie ^lunt Nicaise, au cœur même de la cité rémoise, en la
consacrant à la sainte Vierge; six ans plus tard, il avait la tête
tranchée, au seuil même de son église (406). C'est ici que saint Rcini
baptisa CIdvif:.
La première pierre de l'édifice actuel fut posée par l'archevêque
Albéric Ilunibrrl 'appelé aussi Albéric de Ilautvillers), auxiii' siècle :
on célébra sa dédicace solennelle, le 18 octobre 1215. A la fin
du xm» siècle, le transept était à peine terminé ; les trois dernières
travées de la nef sont du xiv : le portail, en 1391, s'élevait jusqu'à
la galerie! des l{(jis; ciiliii, la incmière moitié du .W-' siècle conduisit
les tours à leur hauteur actuelle. Celles du transept étaient termi-
nées, lu flèche centrale dressée au-dessus de la croisée, quand un
fnuineau mal éteint, abandonné dans les combles par deux plom-
biers, alliiiiia le terrible incendie qui dévora en quelques lieures
tnuie, |,.< p,ii lies supérieures de rédifice (24 juillet 1481). Le dé-
s,i-ii e, I , |Mi e seulement en partie, a laissé les tours privées de leurs
lb''( les, el le ilocher central reste encore à l'état de projet. Des
ri'païutiiins noinlireuses ont maintenu l'intégrité de l'édifice: la
dernière a l'té entiepiise après 187b et dure encore. On cite, parmi
les maîtres ouvriiTs de la cathédrale, Robert de Coucy, peut-être
Libergiers, le génial créateur de Saint-Nicaise, Jean d'Orléans,
Jean le Loup, Gaucher de lieims, Bernard de Soissons.
« La façade occidentale de la cathédrale de Reims, dit Viollet-le-
Duc, est l'une des plus splendides conceptions du xiii" siècle; elle a
pour nous, d'ailleurs, l'avantage d'être seule. Notre-Dame de Paris
est encore une façade de l'époque de transition ; Amiens n'a qu'une
fa. .ide li..ie|iiée. Mil' l,i(|Uelle des époques différentes sont venues
^e v,i|M I |i,,.ei : cii.ii 11. s ne-,1 .[u'une réunion de fragments; Bourges
et lleueii -,|il de, HP l.iiij. ~ ,le stylc.»
I.,i l.içaile de /,'.i,„.< euiii|ui'iid trois portails et quatre étages, en
élévation. L'exubérance de son iconographie est à peine croyable :
certaines figures, le drapé d'un bon nombre d'entre elles ont la
beauté de l'antique. Des slalnes colossales L'.irnissent les parois des
trois porches; elles sonl l iile^ ,,,|,,.v, e< ;, u elonne et une
magnifique série de dai- s. ii!|iies lè-ne ;,u-.|e-Mi, ,le leur tête;
quaire-vingt-une statues s'eLi-eni ,mi i iiei iin.e.s concentriques
séparées par des guirlandes de fleurs et de feuillages dans l'enfon-
cement de la voussure centrale. Les grandes statues des trois por-
ches étaient revêtues d'or et d'un beau coloris. Cette statuaire est
grande, riche, simple, admirablement à l'échelle de l'architecture.
Le porche central est entièrement consacré à la Vierge : des anges
Fn;.
330
LA FRANCE
lui foniii'iil un c.iii'.-c (riMinnoiir.
Iluitslahn-, r,,lM..,,|.. r,i |.|M.||r,,t les
pi-inei|.anv liails.lr ^,i m^ :[ \un,n,-
ciatioii cl la Visilnl i<,ii |irii\ i-iil sr cdiii-
parer aux plus lullis pi odin lions di'
l'art grec. Le tympan r-t à jnur, uni''
d'une rose; le linluau, drpouilli- di'
ses ornements, porle une inscription
moderne. Au-dessus de la vous-
sure. Iei:àble représente le Couronne-
riifnt ilr/,1 Virr,/r, de grandeur surlui-
ui, , suininiilé dune succession
de daiss''lai;iMnt, en manière de gra-
dins, jusqu'au sommet du triangle.
Le transept nord a, comme le |H>r-
tail occidental, ses trois arcades :
une au centre, consacrée aux prin-
cipaux arcliovôques de Reims : saint
Nicaise, saint Uemi, etc.; une à
droite, autrefois mure'e, mais s'ou-
vrant aujourd'hui par une porte ro-
mane, <c la Proliosa » ; une à gauche,
sans accès dans l'intérieur et consa-
crée au Jugement dernier : au tru-
meau, l'admirable statue dite du
« Beau Dieu ».
Au premier étage de la façade occi-
dentale, la pointe du grand gable se
projette sur la grande rose, merveille
de gracilité et d'élégance où les feux
du soleil couchant allument un bra-
sier de pierreries, de rubis, d'éme-
raudes, de saphiis, dont lesplentlit
tout l'intéueui, de paît et dautie,
s'eflilen t deux doubles feneti es gémi-
nées, d'une extif me legei été Letioi-
sième étage aligne le coitege de ses i
arrière d'une balustiide à joui, d ti
s'élancent 1 s l
et sans au. m
chemins d( I 1 I
et au drihii 11
forts, les si 1 I
devérilal.l I
des cariali 1 s, d
s n
Hb (nnqumte six st dues) en
ealme du « f.l i ii Enfin
I I II I II II I .urées
I I I s I h . Cinq
1 I I I ledans
lUX ailes tplo\ees, sousdi s pin u If s, qui sont
i\ie de composition et d i \i tution partout,
milles, des galènes ti inspaientts celle de
l'abside avec ses inimaux fantastiques, le rioi lu i a 1 inge », des
corniches, des losaces, des fuses enguulandi es qui, d en bas, se
devinent à peine et, m inmoins, sont tiailKs a\ec un soin par-
fait. Notrr-D une di I.i ims possi de une m unili jiK s mn rie de
cloches, deux bourdons entre autres :
l'un, don du cardinal Charles
d<- Lorraine, en 1570, a été fondu
par le Rémois P. Deschamps, et
pèse M .500 kilos; l'autre date de 1849
et pèse 7 500 kilos.
L'intérieur de la cathédrale frappe
par son unité et sa hardiesse : les
grands arcs appuyés sur de gros pi-
liers entourés de quatre colonnes
plus petites, aux chapiteaux remar-
quablement fouillés ; le tril'orium
ajouré de cent soixante-quatorze
arcades du g..ùt le plus pur; enfin,
leshautrs Iriii 'Ires, malheureusement
perdurs dans l'espaee, dessinent trois
étages réguliers. Le chœur, au lieu
de remplir l'abside, a été ramené en
avant, disposition spéciale que né-
cessitait la cén'monh' ilu sacre. La
chaire oii sain/ ll.numl piceha, au
concile de /i'V(/, s 111'.' IMI), et que
l'on conservait pii. usemeiil, a disjiaru
dans la tourmente révolutionnaire.
Disparu également, le jubé en pierre
qui clôturait le chœur. Comme à
Chartres, le transept comprend une
nef et deux collatéraux; mais il n'a
que deux travées. Des tapisseries
bien conservées atténuent la mono-
tonie des murs, le long des bas côtés
sans chapelles. Le trésor contient
Il ta \i K n„ir quelques belles pièces d'orfèvrerie :
-E sAiNT-iiEMi un calice dit à tort de saint Rémi, la
nacelle de saint Ursule, des reli-
quaires, calices, etc.
Dimensions de In cathédrale : en longueur, extérieurement, 149"', 17;
intérieurement, 138™, 69; largeur à la croisée : extérieur, 49'",4!i;
intérieur, 30™, 13; largeur à la nef, 34™, 07; avec les contreforts,
41™, 57; largeur de la grande net, 14™,65 ; hauteur sous voûtes,
37™,95. Une seule cathédrale de France est plus longue : ci-llo du
Mans, avec 150 mètres. Amiens a 138™,35, Chartres 130™,8G,
Paris 126™, 67. En hauteur, la nef de Beauvais monte à 48 mètres,
celle de Metz a 44™,33, de Bourges a 37'",50, de Chartres a 36"',5S.
Les tours de iJe/ms inachevées, ont 83 mètres; avec les flèches,
elles auraient 124 mètres. La cathédrale de Reims compte 211
grandes statues de 3 à 4 mètres de haut, 126 moyennes, 936 petites;
des fleurs, des animaux, en tout, plus de 2HiiO figures sculph'cs.
Saint-Remi rfe /?r/»/,s- a Lin ne'drrs do |oi,-,2s nioiir^do lar.'onr
de France, cette basilique possède encore
la nef et le transept de la basilique romane
consacrée par le pape Léon IX, en 1049.
Le célèbre abbé Pierre de Celles y fit
quelques remaniements, lorsqu'il ajouta
(fin du XII" siècle) un chœur de style ogival,
d'uiio ampleur luagnili. pie. Une triple ar-
eado iiP'gale t'a i t Communiquer les cha-
pidies layoïiiiautes avec le déambulatoire,
autour d'une riche clôture en marbre,
ouvrée par Omer Talon, au début du
xvn» siècle. Dans l'hémicycle de ce
véritable sanctuaire, s'élève le magnifique
cénotaphe de saint Rémi, dont la Px'vo-
lution n'a laissé subsister que les statues
des pairs de France qui, triomphale-
ment, portaient la châsse. Des vitraux de
la lin du xii° siècle, une crosse abbatiale
de cette époque, dix superbes tapisseries
CllOliUlt DE L EG
do Lenoiicourt, vers loOO, complètent le
trésor d'art de Saint-Remi. Les bâti-
ments de l'abbaye, reconstruits aux xvu''
et xviii= siècles, servent d'Hôtel-Dieu :
sous les arcades subsistantes du cloître
r
.*' ' ..i
/
-I
CONTREFORTS PU SUD.
France. II. - 28.
A
I CAl HbDRALH
a^
mk^a
iS^.
BASSIN DE 1>A1US
331
(xvi» sircle), a été
or;,''inis('" un musée
hplui.
Line tioisièmo
1 I ili lUP Saint-
Nicaise m ins
I u I kidblt qu
I deux nitie
III iib d une iinpoi
lin e c ipitile poui
I lu I nie de 1 dit
( Il nnp( noib pas
s lit pour la mer-
\ ilk de 1 Cuiope
1 11 sa h udicsse et
s II (_!( gante Li
I I lia en él iit 1 m
I m (1220) Un
II u md obtus (il
III iiteiait qu on 1
nomme) 1 dLhet i
sous la Révolution
c mme bien nilio-
n il ( tdLinolitiuei e
à pitce C(-t idmii ib
Shi I fir/iu en m
auw i nb i nu de
( t un tiLS b
les I I I I 1
d \i I II I
nai I
led M I
Rei, i I I I
et d I I / 1111/
1 an 1 II 11
ciee )ii H 1 il 1 II II I
gleterie et de Plan li I I
pour les tentures d
tisses dt lui ou de I 1 I
soie des riches tib us d i tt
des tipisseries Le fathiux ed
début du XIV siècle, et pai repit
riamands 1 iccls des foires
de licim^ porliuncuup
bible a kur pi ^pciite
L.iiis \ "
de /
celU I I
anuc 11!
ÇOlb I II I
velks ( 1 I
repu il ui I
pro\ |ii uni
perde d uiUtf
un nouA L iu progrès des arts
la rtenaissance produisit loi de
brillants altistes Alors
tntive du cardinal de Lor-
raine fa\oribe 1 introduction
de limprimtrie, fonde 1 Uni
ver^ite (1ti71 Mais presque
aussitôt la guerre ci\
chaînée par la prédication
calviniste, entrive ce nomel
essor Reims, dont le siège
archiépiscopal est de\enu
comnit iinfii f kl i iniis >a 1
Lori un II I m I I
LlgU i II I l\ . Ml
dans / I I I I i;
totbd M
de ^dle.
pHns d un arihilci te rtmoi^
Deserudits debcbioniqueurs
des peintres, des gia%eui-.
des fondations bienfaisantes
1 H ipital général, 1 Institut
s des écoles
■ fonde par
la Sdk la
k la ph e
1 iddu( Il n
k la\ le
I II n des
I des XMi et
1 <l<b Alois
Ihei l contri
u dé\cIo[ipe
1 indu lue et
u r e pii leb
d ui S(ul dcb ti u«
banlieue atteignit 11 million
ces pioduits étaient e\poi te
Ifa
euliereiiieul 1
deLoui M fuit
Il emploi ail 3 i 4n ûnO ou
fabriqués a iï h s et dans
de liMe et 1 d u\ tiers
LN b Dl L \
La Ville — A piemiere \ue le \\\n de Jletms ar-
me elliptique qui carictdisa le piemicr
lit gaulois des 1 emes Durocort foiteiesse
lu delà ville actuelle Deux gnndes\ oies
lie piolon^e la lue de Ci i lue Colbi it
eisiie se coupent dan^le dioit aucdiio
etnli il de la place RoAale La lue Ci Ibi rt con luit
Ilotd de Mlle Dmsl intervalle s u\iiit 1 mui n
/ niiii actupllementp/ocec/e Mnrchét ou sub i t iitidu
I iiis m usons du nio'\( n ue apit;nons en sdillio no
I iiuuK nt celle de 1 Fiifint d Or ancienne boutique d or
t \i itmaifiiulle pir ses caiiitides ses stitues de
mil et d (Il \ ih i D ins ces p irages rue du Tam
iiiieu'îe Maisundes mnsiiicns dont lis
ni posées sur la façule entie de
^1 mdes It m ti sa meneaux repiésentent des peisnn-
mg( s qui jouent de la haipe du violon de la corne-
muse et du tambouun, statues aussi intéiessante» piur
l'histoire de la sculpture
que pour celle de la mu-
sique, au moyen ûge.
I.a Renaissance a con-
struit à Reims : la porte du
Chapitre, à étage flanqué
de deux tourelles (1530),
qui donnait accès à l'inté-
rieur de la Colb'i;iale et
dontles portes de bois sont
maintenant au Lycée; rue
du Marc, un hôtel dont la
cour intérieure est décorée
de frises et de panneaux
sculptés représentant des
scènes de tournoi; rue de
TArbalcte, l'ancien hétel
de la famille de La Salle;
l'hôtel Féret de Montlau-
rent (xvi= siècle); rue Eu-
gène-Desteuques, l'ancien
hôtel de la famille Thiretde
Prin, bien conservé (gale-
rie décorée, cheminée de
pierre). Une magnifique
grille en fer forgé fut éle-
vée par la ville pour l'en-
trée de Louis XVI, en 1774.
V Hôtel de ville, ààk Y av-
chitecte rémois, Jean Bon-
homme, et à son compa-
332
LA FRANCE
II
^■..liîijof'
*^ ■■ Il
1 E.NN F-, IM.A CE DU 11 '
triote, le sculpteur Mcolas Jacques, qui en
fut commencé en 1627, mais resta inaclie
date de 1820, les autres
sont dues à l'architecte
N. Brunette (1882). La fa-
çade, de style Louis XIII,
que surmonte un lri;ii-
campanile, offre un asjx-i t
harmonieux et imposant.
Outre les services muni-
cipaux, ce vaste éditiic
abrite la Bibliothèque et \r
Musée de peinture, sculji-
ture et antiquités. Reims
est chef-lieu judiciaire du
département; ses tribu-
naux sont installés dans le
palais de Justice, au fronton
ionique, construit (1827-
1845) sur les plans de Ca-
ristie. Le théâtre voisin,
précédé d'un vaste por-
tique, a été bùti en 1807,
sur les plans de l'archi-
tecte rémois, Alphonse
Gosset. Parmi les édifices
municipaux hospitaliers :
VHûpital civil (ancien
Hôtel-Dieu), installé l,i
depuis 1827, dans les bâ-
timents de l'ancienne ab-
baye de Saint-Remi, re-
construit au xviii" siècle,
dont l'incendie de 1774 a
respecté l'ancien cloître,
de grandes salles conti-
guës et un magnifique es-
calier à double révolution,
avec une belle rampe en
fer forgé; VHospice géné-
ral, dans l'ancienne mai-
fut le décor
é. en 10:!6.
ateur atliti
L'aiio droi
é, monades publiques, aux squares
le statue du grand Hémnis, Cnlbert,
son (les Jésuites, bùtie
au x\ii« sieele (sjilen-
iliilt bibliothèque aux
I le lies boiseries et lam-
biis sculptés, conver-
tie en lingeiie).
II a place Royale, où
conveigent les gran-
des aitèies de Reini\
constiuile en 1759,
sur les plans de Le-
gendie, est entouiée
de façades monumen-
tales unifoimes. Au
centre, monument d&
lonlsX^,dontll■ssta-
H, diliiin iMeiiH lit
Mulpl .s pu Pigdlle.
II \ I lin -iii-iilier ron-
ti i~li I II! 1 1 II tteplai e
SI noble, mais de fioide
oidonnance, et la
place Diuitct-d'Eilvn,
jadis place de la Cou-
tuie, où se tenait la
loue de Pâques, sous
de vieilles aicades,
digne épanouissement
de la vieille rue de
l'Étape. Dans ce cadre
rajeuni, s'élève laF(/«-
/(((«e. Suie, œuvre d'An-
dré Narjoux (1906).
Les magnifiques-
frondaisons des Pro-
ris, enveloppent, au centre, la.
Eugène Guillaume. Une avenue
les prolonge au sud-ouest,,
en bordure de la Vesle,
jusqu'au boulevard Dieu-
Lmnière que termine le
square Saint-Nicaise.
Tout pioche est le vaste
élalilissrinent Pommery,
dont les galeries, plon-
geant dans la masse cal-
caire, alignent en batail-
lons serrés, sur leurs sup-
ports de fer, des milliers
de bouteilles.
L'industrie et le com-
merce des vins de Cham-
pagne ont été étudiés
plus haut. Avec le calme
qui suivit la tourmente
révolutionnaire , ï indus-
trie séculaire des tissus
loprit, à Reims, un mai;iii-
liqiie essor. En ISO'i, l'in-
vnitioa du nrrinns, alors
appelé schall, par M. Ter-
naux, et le premier essai
lie filature mécanique
1812), par la maison Jo-
brrt-Liieas et C'", dans
l'.'talilissement de Bazan-
rourt; en 1838, le premier
essai de tissage mécanique
|iar M. Croutelle en éclie-
ionnent les progrès déci-
sifs : l'année 1878 marque
l'apogée de la fabrica-
tion rémoise. Elle produit,
cette an née- là, pour
104 millions de mérinos et
cachemires d'Ecosse, pour
lîASSI.X DE PARIS
333
'l'.l millions île llnriplles et tartans,
suit i;i3 millions au total. Et l'on
lie parle pas ici clos ('tablissements
C()nipl(''in.nlniirs (|i> l'industrie des
tissus, I mil r 1,1 lriiiliii-e et les apprêts.
Mais liiiiii'ii 1,1 iii,mIc, en délaissant
les tissus <l,issii|ues pour les étoffes
dr fintaisie, la concurrence de
It iil iiK et de Touicoinq, suitout
Cl lli de I Alleni yne, affectèrent tei
riblenunt lindustiie lemoise De
noinbi eu\ c tablissements fermi i ent
leuis poites Alois /{eiiiis modilu
ses pioccdcs, se piete aux n ii
velles( xigencesdelamodi ,f ilu i pi
des c tolfcsnit lanfii esl une tt i I m
laine et soie, pailois coton pui, d( s
tissus de h lute nouveiutc des feu
ties De noinbieuv ttiblissements
de filituie et de tissige mec\niqui
tiavailltnt, [loui Reims, dansltsvil
lées do la Suippe et de II \ls1l, i
Rethcl, dins les Auknnes, pits
de Sunt Uuentin 4]oultz le ti ii-
tement des déchets pour la fa
biication dt s ili ip^ i ininun^ lU
comme en^i us | m I i.ii ulliii
laconkLlion (I In! ill ni iil^ niili
tau (S, (lIIo do 11 11 ui atilitl Ib
ijui ncLuptnt de nombieux atelieis
Kn tia\ail de 1 1 1 iino se i ill iclic
euLoie la pioductiou de la/io/^ss^, soit poui Iis\(ii n
le savon necessaiie lu dej,idissd^p , i celle des vins ni
fabrication du sulfate de cuiiie poui le ti iit( ment di I i
SKcreî ira, des distilleiies, 1 1 culluie d( \a.hill<uiv( Aïonip
des industiies mécaniques, des V(r)enis iiniioi tanU s, c
teille qui d<ut contenu le \in moussi uv e\i^t d( s iju iliti
lanL( putiiuliens 1 1 i ibiK itiun des /«jk^/m/is d uis uni
s Ihi-luiiMi .1 .m lhu,n/ lUunail, s i\ ml ba
edulin
Il iil / "" Unpli'.le de la S.ille, ne
R( un
1 II Ml 1 1 In hliil .1 s llLRs des I ( oies eliu
imnts
/ inniii II i_, (II, 1111, me iDuutiN, lins dlpdn
^ (Ki'tO
1, / 1 iiiinnif \eUi/, liisldiien ne a 1 ismes (17«
I-.'l)
mil III „i Jinnson du (oudiay (kftnscui de la nm
M irie
1 II 1 isl 1 -Il i))«!te/, le nnitie de poste de Sun
-Mem
ni ,11 1 1 liiius \\l it VI fiiiMll, i\ iiinn, s Ml jii
n l-'il
■
bhldl'uislw iieele pies de U 15ie%
Jacques de Reims , le sa\ant innilisle bLUedietm (mili 1/ /
Robei t \nnleml ne i U<ims peuilie au pastel et ^'i i\ m I | ili i
(moit a Paiib enlh S) Puul di hondy eaidinal de Uit/ ikIkm pu
Pmis (lbl<1679), Jean liaptiUe tolhei I fils d un di ipiei de Ueim
controleui gênerai des lindneeb, rénovateur de 1 industrie et du comniei
334
LA FRANCE
lemarùchalBr../'. /, / , /.: .. i,. ,i llrims
(176Ô-ISU); i'"'' ■' ''■ '' '' ■ I ■■llni;l,
philosophe, hniiiiu .! I : :!. m i. Sniu-
puis, près de Viii v-l.-l i.iii. .as i^lTUa-
18'i6); le littérateui- E. Gi'ruzez (17111)-
1865) ; le savant géologue , vicomle
d'Archinr, né à Reims (lS02-lSi;:i) ; le
sciil|)tein' Paul de Suiiil-Marceaiu:
Seine-et-Marne.
Sui-cilicie : 573 600 hectares (Ca-
dastre), îi88S0O (S.M'vi.-e tr.'oijra-
phique de l'aiiiM'i' . l'n|'ulalion ;
363S61 habilaiiis. cl,,.!-!,,,! : Me-
lun. Sous-in'iUicini rs : Meaux,
Coulomniers, Provins, Fontai-
nebleau. — 29 cuitons, 533 com-
munes; 5° coips d'armée (OuLiiANs).
Cour d'appel et Aivulémie de P.mus.
Diocè«e de Meaix (sulTragaiit de
Paris).
Le di'partement de Srinc-cl-Marnc
rassemble, sans encore les n'unir,
les grands cours d'eau ronvcri;rnK
sur Paris : au sud, la Seine, a\(c la
Voulzk de Provins, l'Yo^Mede .Mon-
tereau et le Luinrj de Moret; au iinid,
la Marne accrue du Pclil-Munn. di^
VOnrcq, du Gnind-ilnrin. Au uoid ,1e
la Marne, le plateau de Mallkn cl de
Critèle rattache ce terriloire à la ré-
gion de l'Oise et du Valois, pays de
l'ancienne France. Au sud de la
Seine, s'allongent les plateaux sa-
blonneux et les collines de giés de la f(
le cours de la Seine et celui dr la Mai
tille Yères déroule son frais silboi .le v.
La Brie, vaste plateau de \i''i kil M
tantvers l'est. C'était, àrorigine, un pa\
rets et d'étangs. Terre de grands lalionr
grosses fermes et de grands domaines,
ses champs d'épis d'or évo(iue invincibi
lîeauce, mais moins plaie, (|ncli|iic peu
surtout riche en fonlailM■^. ( in (lisiiiieu,
n'en faisant qu'une
Ami;I
, de
de
ir 60, s'incline c
ièremont couver
pâtures artiPicie
plaine ondoyante sous
t la pcnsi'e d'une autre
la Drie champenoise. La première avec
ses céréales, ses pâturages, ses vins,
ses fiomaees lenommés, dépendait
du-' ii\, ni' III' ni de V Ile-de-France:
Bii' I ml I' I ' it en était la petite
capil l1 I mil 7y/(e fut comprise
dans le i,"UMinfmpnt général de
(_ liaiiipagne : son territoire, un peu
moins feitile, ]ilus boisé, plus gi-
b<i>cu\, compienait : la Haute-Brie,
a\ec Meaux etCoulommiers;laiîflssc-
BiK, gioupie autour de Provins;
enlin la B/ le-Pamllruse ou Gah-èfC
(galeuse), se lattachant à Chàteau-
Ibu'iij. Le passé de la Brie est
lie h celui des giands paysvoisins.
C'est plaisir de voir Provins, «la
ville des roses », entre ses vieux
remparts, en partie debout, et les
pr(Uiienades ombreuses que rafraî-
chissent les eaux du Dwtain et de
la Vimlzic. Au XIII" siècle, son in-
duslrie des draps et des cuirs, ses
IViircs et la sécurité qui lui valait la
suzeraineté des comtes de Cham-
pagne, en avaient fait un centre llo-
rissant, témoin ses monumenls
qu'envierait plus d'une grande ville :
.Saint-Ayoul et sa tour romane, ses
quatre nefs dont la principale est
de style ogival primitif, les autres
étant d'un art plus n'cent; l'église
Sainle-Cruix et ses quaire nefs aussi,
les deux inférieures étantdu xiii" siè-
cle, celles du nord et du sud ainsi
que le chœur, fleuris parle xvi°; le
s anli'|ii''S ti'iuvés dans les tombcUes du voisi-
'l'b's d'all''cs, laporle de Jouy et la Brèche aux
t-Jean, llanquée de ses deux tours; les arcades
de Saint-Jacques; le Donjon, dit aussi tour du
cet extraordinaire édifice du xii° siècle, carré
flanqué de tourelles aux angles, qui sert de
collégiale du xii° siècle, barrée d'un mur eu
au xiii" siècle,
nu ou Unir do C
d'abord, luiis octugon
chichev à. Sninl-Qiiiria
façade et pourvue d'un chœur en beau style, du x
si'-''-|e
uijourd'bui murées des croisillons, charmant
Melun(l'iS(iO
li.ibilants), tout chef-lieu qu'il soit, parait pauvre à
côlé. Il est vrai, sa situation est belle; les deux
bras du lleuve enveloppent une île qui fut le ber-
ceau de Melun, comme la Cilé, toutes proportions
gardées, fut celui de Paris. Un pont de fonte, vul-
gaire héritier de l'ancien pont aux Moulins, y
donne accès. Vous y verrez NuUc-Danie et ses
Avwii tours romanes; à l'autre extn'milé di- l'île, la
Innr de la Rrine-Blanihe, seul n-l'' ib' l'ain i''ii
cli.'it''au inyal. Au quartier delà ri\'' 'li "il'' : I ■ -li>e
i>aint-Aqiids, des xV^ et XVI" siècles, «■.lili. '■ bi/.aii''
dont les ccdlatéraux portent sur des colniiii's d'
licatcs; Vlli'dcl de ville, construit en INiT-Inin,
dans le style de la Renaissance (biblioiliè'iiic cl
musée); une fontaine monumentale, place Saiiit-
.lean. Le préfet demeure dans un ancien couvenl
de Bénédictins, dont les beaux jardins descendent
en terrasses sur la rive droite de la Seine. Avanl-
garde de Paris à la descente du lleuve, Milan
subit de nombreux sièges.
'fiiUt le monde connaît les vieux moulins d''
Meaux (13 600 habitanis), hissés en pleine rivièiv
sur les échasses de leurs pilotis. Sur un cingle d''
la Marne, dont l'intérieur forme une sorte de for-
I' !'■--'■ iialurelle qu'il suffisait de barrer, à l'ori-
^iii'', |iiiur s'y retrancher fortement, la ville, issue
d'un pilit oppidum gaulois, dut à cette situation
une certaine imiiortance. Meaux vit le dernier
éi'isode de la Jacquerie, dont les excès, provoqués
par la misère qui suivit le désastreux traité de
Poitiers et la captivité du roi Jean, terrorisèrent le
Beauvoisis. Après la signature du honteux traité de
lîASSI.N Di: l'ATilS
33^
Troyes, la ville eut à soutenir un long siège contre les Anglais. La
Réforme y jeta de terribles divisions. j1/f</«.r eut l'iionneur d'avoir
Bossuet pour évèque : le grand orateur est iniiunié dans la calliédralo
Sainl-Élieniw, bel édilice du xui" sièclf, que li' gotiiique llaniLioyanl
a paré d'une riche ornementation intérieure. La tour du nnid, sfulr
exécutée, haute de 70 mètres, et la tnur du sud, inachevée, d'aspect
indigent avec son pauvre toit d'ardoises, commandent une riche
façade de trois portails profonds, dont les voussures ont été- privées
de leurs statues. Un j<ili portail latéral du xni" siècle rappelle, au sud,
celui de Notre-Dame de Paris. Dans le palais éijiscopal. noble édilice
du xvn° siècle, une élégante chapelle du xn^, le jardin, de-siiii';
peut-être par Le Xôtre, une terrasse appuyée sur les anciens rem-
parts, évoquent le souvenir de Bossuet : il aimait à se promener dans
une étroite allée d'ifs, au bout de lacjuelle un petit pavillon orné de
boiseries lui aurait servi de cabinet de travail. Près de la cathé-
drale, l'ancien bâtiment de l'Oflicialilé, avec ses quatre tourelles
d'angle en encorbellement, est un curieux édifice du xrn' siècle. Le
cours de l'Arquebuse, le hualcrfinl Jinn-Rnsf, le cnnrs /î/jo»/^ d'-ssinenl.
autour de la ville, luie
fraîche couronne di-
verdure.
Personnages his-
toriques. — (iailliiuine
de Chnmj.eiiiix (niurl
en tlââ), dialecticien:
Pierre de Sloiilereau, ar-
chitecte de la Sainte-
Chapelle de Paris (Ui5-
1248); Jean de Chelles.
qui construisit, au
xin» siècle, les façades
latérales de Notre-Dame
de Paris; le chroaiqueur
Guillaume de Sangis,
moine de Saint-Denis,
au xui* siècle; Jea/i
Desmaresl, avocat gé-
néral au Parlement d •
Paris (décapité en 13s;! :
Jacques Ainijiil. m- ;\ M.
lun ^1513-1593 , cl une la
mille pauvre, clevé a
Paris au collège de Na-
varre et professeur de
grec à rCniversité d'-
Bourges, précepteur de-
fils du roi Henri II, évr
que d'Auxerre : on lui
doit la traduction com-
plète des Œuvres de Plii-
tarque; François II
(1344-1560) et llenrilll
(1551-1389), nés à Fontai-
nebleau; Moïse-Valentin
de Boulongne, dit « le
Valenlin » {I60l-lC3'(^ peintre, né à Coulommiers, ami de Poussin;
Louis A7/f 1601-1613 , né à Fontainebleau; le comique DancouW; le biblio-
phile Antoine- Ale.rnndre Biirbier ( 17C5-l.Si.ï) ; lècrivain-poète Hér/ésippe
M,ireriu : IMii-ls:i.s , né ;"i Paris, d'abord compositeur d'imprimerie à Pro-
vins; le i;eiieial liuoult, tué à ReischoB'en ; le sculpteur Henri Chapu
(Is33-I.s91i; le littérateur C/j. Lenienl; le onite rfe A/un.
Aisne.
Superficie: 733200 hectares (Cadastre^, 7'r2')00 i Service géogra-
pliir|ue de l'armée). Population : rilW±2(l habitants. Cliel'-iieu :Laon.
Sous-préfectures : Château-Thierry, Saint-Quentin, 'Vervins,
et Soissons. — 37 cantons, 8ii communes; 2' corps d'armée
(.VsiiENs). Cour d'appel d'AMiE.Ns. Académie de Douai. Diocèse de
SoissoNS (suffragant de lieiins).
Ce territoire de plateaux et de collines peu élevées, dont la plus
haute n'atteint pas 300 mètres, rayonne veis la Ciuinip.igne par
CATHEDHALE DE LAO
336
LA FRANCE
l'A/sne, vers la Manche p.iil.i .s./ij//»r,
vers la Flandre par l'/.w,;»/ ri |,i
Meuse par la Sambre. Cr>(. nu li.u
de passage où tous les Ilots d'invasion
sont venus déferler.
A 100 mètres au-dessus des caiii-
pnirnfs environnantes, Laon
\ù-liVl li.il.iinnts) se iirelTc à un
|M-Ii"ii II i.iiiiiulairc dont 1rs clrm
ailc'S ni('ridionales se replient sur
une cuve intérieure, sorte de goulfrc
disposé par la nature pour lui per-
mettre de mieux happer l'ennemi au
passage. Des remparts s'enroulent
aux sinuosités de la crête, qui porte
la ville proprement dite, et du double
plateau, complément de son assise.
Laon était dans la dépendance de
Ueims : en 497, saint Rémi dota la
colonie d'un sièi.'e l'pisrnp.il (pii de-
vait être l'avant-jHislc du rl,rr.liniii.iii(i-
contre la barli;iiir du .X.ikI; srs
évêques eu rui.uil 1rs .[.' fr nsriii s .-1
enmé InMjis !,-s ,-.,u\.i ..ms Iriii-
porels. I.rl -(|Mi- I' , ilrl IIM'I , ||| Mil ,.,
carolini;ii-iis duicuL .srll.ii .t dc\;iiil
les <lucs de France, didriisruis .!.■
Paris contre les Normands, rf^l ,i
i«(//i qu'ils vinrent se r.-ru;.'icr. I.ini
des prélats-Sdiiv. I ;iiii> J,' l.,i..ii, c,,,,!
A-;/, ayant péri n;is,-i;ili|rniriii j.ms
une émeute, pour u^^lir vuln nu'-
connaître et rompre la charte com-
• munale accordée durant son absence
aux bourgeois de la ville, le roi de
France, Louis VII, intervint, et ré-
tablit l'ordre. Laon vécut dans une
sorte d'isolement administratif,
asservi aux exigences d'une place de
guerre qui pouvait, au xvi» siècle,
bien pourvue de vivres, tenir indéfi-
niment. Si l'on n'avait ouvert ses portes aux Alliés, en février 1814,
Napoléon, écrasant Bliicher sous ses murs (9 et 10 mars), eût changé
la face de la guerre et peut-être, d'un coup, terminé l'invasion.
La citadelle d'une part, l'arsenal de l'aulre, à l;i place de
l'ancienne abbaye de Saint- Viucrul , .ii-,ii|m'iiI hs dmx points
extrêmes du croissant que courouur iiil.ricunuucnl la ville. A
peu de distance de la cit;
Gauthier de Mortagnc, (jui
fut évêque de Laon, de
1159 à 1174, elle ne fut
terminée qu'en 1225. On
admire, dans leur robus-
tesse, l'élancement des
voûtes, les tribunes ajou-
rées des bas côtés, cou-
ronnées d'un triforium.
Malgré les mutilations su-
bies, la façade et ses tours,
flanquées d'elegants clo-
chetons qu'unit une ii\-
leue découpée au dessus
d'une lose, olfient un
bel exi nipl du sl\ I i ,-
man d( - i- I I ui I ^
foimes 11 I lili nu II s i l
s'essai,dnt dii\ liioniidi ui-
tes audaces qui seiont la
gloiie du \ni° siècle.
L'ani n n pil ns ('pispo-
pal,a(i I 1 I ih h d( ,
seit ani ni I Imi I /• //(.
de Justin , un . il m du
cloîtie bol de sa cour d'en-
trée. I e Musée, voisin
d'une chapelle octogonale
des Templiers (xii° siècle),
la Bibliothèque, renferment
■DES-VIGNC
stalii
Qui n
lai
teau
plus d'un sujet digne d'intérêt, celle-
ci surtout, exi'e|itionnellement riche
en miniatures, en manuscrits et en
autographes de personnages célè-
bres, provenant pour la plupart des
anciennes collections épiscopales ou
monasti(|ues. Une belle promenade
enveloppe l'esplanade, un peu vague,
de Saint-Martin : de-ci de-bà, une
caserne, l'IIôtel-Dieu, le Lycée, une
Ecole normale. La vie n'est pas de
ce côté : elle se concentre en arrièi e
de la Préfecture, juchée au rebord
de la cuve Saint- Vincent, puis autour
du Théâtre, de l'Hôtel de ville (statue
du maréchal Sérurier, au débouché
de l'escalier, delaroule et du chemin
lie fer éleclri(]ue qui, de la gare, es-
ciiladent le versant opposé). Lffon des-
cend de son plateau dans la plaine;
des usines, des faubourgs ouvriers,
les servicrs d'une vaste gare, s'y
pressent, à l'un des carrefours les
lie.
'lEuiope.
Personnages historiques — '
apo"
rons de L i 11 \ I il
Reims, ou il I h / m,
maue du pilii^ I \ i, hi i, i I -
t iiiL III iltcutaA uiinntiitd(,iclL,M.rlc
pLunuu' chanielant des rois nieioMn
î-iins par l'abnis emi nt dos Inults;
lui I.
do son num, lesi\ int l'a^thu^e Ihidhei t,
abbe de Corbie ; Lnuis IV d'Oulie-mer
(élevé en \nf;l( torn , fils de Clnrles le
Sini]ili / ///(/(/ ( iijs de Louis IV,
iou/s 1 lill I iiiLi int, mort, a Mngt
ans, SUIS [1 I Mil (kinier roi carulin-
^11 u is II I I I II I munie son lu le
Milhnii U \
)E L ABBAYE CI
- O iN O P O N T .
I Il \ lui I nu iiu, pour-
\ ^ III I mil lin. OMiute
I II I I i;, /m» riii-
I >i| il 11 il HORS
I 1 u 4 11 1 11 1 = tk Mun
.lu\i, l'une Pu/ueuu de
lu haine [ou Dehaigne] (1741-
l"'iq), ne à Ougny, niission-
uiiii (Il Cochinchino, ou il
I II p u i 11 s ^ oies al influence
II III Ils 1 Tstrononie Me
U m I s jii I ss Atsene
liiinmis, pub Lion, la
comte do S.((inl-ralliei, di
plumate (1S33-1886)
IJASSlxN UE PARIS
337
Oise.
Superficie : oSS ÎJOO
hectares (Cadastre),
588 500 (Service géo-
grapliique de l'ar-
m(5e). Population :
411028 habitanls.
Chef-lieu : Beau-
vais. Soiis-pi-i'liM'i li-
res : Clermont.
Senlis, Compiè-
gne. ~ 35 cauimis,
7Ul communes;
2» corps d'armée
(Amiens). Cour d'ap-
pel d'AMiiiNs. Acadé-
mie de I'akis. Diocèse
de Beaijvais, Novon et
Senlis (sull'ragant de
Reims).
Sur la dorsale der.
collines de Picardir.
prolonge de l'Ar-
denne, ce terrilnii'-
occupe les aviMiurs
pénétrantes de laii-
cienne Ile-de-FiaiK •■
par le sillon de I o, r.
Au cours de la in II H-
s'ajust>'iit, à i;au( Im-,
les valli .s srruihlaires de l'Aime qui conllue au-dessus de Coin-
piègne, 11, (///.,„„,, la Nonnette de Senlis et de Clianlilly; adroite,
la Ycrse de .Noynu, VAronde, la Brèche de Clermont, le Thornin.
grossi de l'Avelun à Beauvais. De belles forêts, celles de Coinjiir',,if
d'Ermenimville, de C/mntilh/, de Coi/e, de Halatle, de IIk, de TliHlr
de Laifiue, rappellent l'ancienne sylve aux futaies pi-ol'ondes ([u
couvrait autrefois ce pays. La vallée de VOise, qui le traverse, oppo
sée à celle de la Sambre et de la Meuse, ouvre le chemin le [du;
direct dePam à Cologne : par là descendirent les Barbares.
Les Francs s'y établirent : c'est ici proprement lllr-ib-Fr.in.c. A Xni/on
qui commandait le dévalé de l'Oise, Raclosonde, fiivaiil l;i imir ^vi,>.>\i_-vi
de Clolaire I'■^ se relira prrs ,]c snini Mé<lnr,l . .pii m rl.nt uv.-ipie. S
Com)in-in:r iii'iiinit ri, ,/,,;,,■ I •-. ;iu r.,ur- cl'iiiic rliiv.r ,11 l'.irrl. d'Ile vdl(
et Noy.ai viivnl |,lu~iriM- ,-..u.ilr~^ \ \-, -,,,., m, ■,,!,■. i :inrlii,:.-rie se li'
couronner rni il Aii-li-a>ie, in 771. Il rlia^-iil muin mt ;iii\ nivirons ili
Se7ilis et de Vei-berie, et c'est dans sa résidence de la forêt de Cuise qiu
se tenaient ordinairement les assemblées annuelles des lendes et de;
évêques. Le dernier des
Carolin^h-::,.],:„\
\', <'é
(987), 1.1 ■ -
[M
Hugue < / i l
llll
de roi t din la
( atlu
dralede \oijon qu
ils h
sacrer No\on et
H m
vaiseui nt 1 111
1 II
du Ml 1 1 1
1
mier iMi 1
1 II
aimaient te pajs
Su,
Louts venait volontiers
Compiegne et i
Beau
vais il donna en a
an i_
le comte de ( te
m ni
entre ces deux x
11
son sixième fil
/ //
tige de la maison J
B oi
bon Lafune tegueirtd
Cent ans éproux a
duK
ment Its p u s de 1 Ile d
Fiance iK n eure
ntpi
moins a souffrir d
tilite bourgui.i
nn
Charles le Te m
i m
après axoir sac u
\
les xint m lli 1
1
dexant Biauvan
1
mais les miliees
boni
geoises tinrent bon conti
tous ses assauts; à côté d'eux, les femmes se firent soldats, enire autres
Jeanne Laisné, que son brillant courage fit surnommer Jeanne llachetle:
Les dissensions religieuses (car Calvin, bien qu'ayant quitté le pays assez
dit, êlait (le Noyon ; la Fronde, agitèrent encore le pays. Racine lit ses
étiiilrs au collège de Beauvais.
Beauvais (19840 habitants), au moyen .âge, était l'une des
grandes « cités drapantes » de la France du Nord : les eaux de sa
rivière (le Tliérain) se prêtaient admirablement au travail de la laine
et de la teinture des étoffes. Son industrie n'est pas morte; mais
alors Jiraurais rappelait Amiens, .\rras et ces vieilles cités de Flandre
dont l'isprit d'indépendance et l'activité industrielle faisaient un
peiit nionde à [lart, jaloux de ses privilèges et fier de sa richesse.
linimnis eut de bonne heure une charte communale (1099).
La cathédrale de Beauvais, commencée presque en même temps
ijne celle d'Amiens, révèle l'ambition d'élever un monument qui
dépasserait en plan et en élévation toutes les églises alors connues :
le chœur élargi s'éleva sur des travées plus ouvertes; les fenê-
tres montèrent indéfi-
nimenl; la voûte de la
nef devait atteindre à
plus de 50 mèlros au-
dessus du sol. Avec la
découpure exagê^rée
des murs, les formes
élancées des massifs,
les transparents des
galeries, des rosaces,
des fenêtres dentelées
ouvertes partout sur le
ciel, le monument res-
semblait à un échafau-
dage de rêve plutôt
qu'à un éditice con-
struit pour durer.
Aussi, à peine achevé
Mis l'iTtt , le cliœur
s'elloiidia ,29 novem-
bre 12841, disloquant
tiuit l'édilice. On le re-
prit : lesarcs-boutants
fuient doubli's, reliés
par des cliaiiiages en
fer. Deux siècles pas-
sèrent : Louis Xll et
François I"'' encoura-
gèrent la construction
20
338
LA FRANCE
du transept, qui lut i'lt'\<'',
de 1500 à 1548, pai Mai lui
Cliambiges et, apret, lui. Mi-
chel Lalye. Mais, au iinlii'U
du xvi« siècle, un aicluteclc
de génie, disent les uns, un
fou, disent les autres, Ji-nn
Va\t, que tourmentait le
rêve de l'impossible, au lieu
de poursuivre rexéculuni
de la cathédrale, en con-
struisant la nef, voulut jptci
sur les quatre piliers du
transept, que l'on nav.nt
pas préparés pour ce loli ,
une tour en pierre et une
flèche qui devait dépas^ei
toutes celles du inonde. L.i
flèche, arrivée à 153 mètres,
s'écroula en même temps
que la tour et les piliers de
soutènement (1573) : ce fut
iini. Une clôture sépara l'é-
difice interrompu, de lafi((s*e
Œuvre, legs du x' siècle,
que la nef projetée de\ait
remplacer. Les fenêtres su- ^ viiiii.niLL i.t \o'io
périeures de la cntltéihab
Sdint-Pirrre sont hautes de
It) à 17 mètres. Une merveilleuse dentelle drape les façades gothi-
<liies des deux croisillons. Au fronton sculpté se détache une rose
iiiaguilique, ajourée au-dessus d'une double galerie. La porte Saint-
rierie, mutili'e, a perdu ses statues; celle du nord, ou de Saint-
l'aul, a heureusement conservé sa délicate parure de Heurs, de
salamandres, de reines-marguerites, de dauphins et d'hermines. Les
portes, sculptées par Jean lo Pot, sont des bijoux de la Renaissance.
Saint-Étienne pourrait être une cathédrale ; sa nef et le transept du
xii= siècle contrastent avec le chœur, commencé en 1500. Le portail
•occidental a vu, comme tant d'autres, décapiter ses statues : une
porte de fort bon style remonte au xni' siècle.
L'ancien palais épiscopal, aujourd'hui Piihiis de justice, l'dilié aux
XII*, XlV et XV' sii'''li'S, siii- iIi'S .-oiiliassc iils :.',illo-|- .liiis, idlVc
Tin corps principal .!.■ \,r\\.- ..i ,|i.iiii,iii' ^ : I -llr, . !.■_;; n h-, puiics
■et fenêtres joliniml mu mc>, ( Miniur on .^.u.iii N- l, n 1.>ihi. C'rst
sur la GrandTlace, on place de lliotel-(le-\ lije. Imi ,iiiri, une, que
revient à la pensée le Beauoais d'autrefois. Ici S'IeM ni, au nu ire, la
statue de Jeanne Hachette; à l'est, la maison des Ti ois-l'ilii-rs, du
xiii" siècle; au sud-ouest, la maison de riinai;i'-.s.iiiii-,Jeaii, due à la
Renaissance. Pour l'Hôtel de Ville, rebâti en 17:'i'2,ses lourds pilastres
ioniques ne rappellent en rien la mniseii ( inune du moyen âge.
Proche du Thérain , la
Manufacture nationale de Ta-
pisseries perpétue les tradi-
tions de l'art qui fit la ré-
putation de Bcauvais. C'est
une fille des Gobelins : elle
date de 1664. Pour que la
nouvelle industrie française
créée aux Gobelins fût en
mesure de lutter contre les
im|iortatinns étrangères, il
elait iiéressaire qu'elle se fît
une' clientèle dans le public,
par la création de plusieurs
aleliers provinciaux, tandis
que les œuvres delà grande
manufacture royale se-
raient exclusivement réser-
vées à l'ameublement des
résidences princières. C'est
pourquoi des succursales
lurent d'abord fondées à Ca-
lais, Amiens, Tours. Celle-
( i seule eut quelque succès.
Colbert, au lieu de la déve-
lopper, préféra fonder à
portée de Paris un établis-
sement nouveau. Un tapis-
sier flamand, actif et avisé,
Philippe Bc'hagle, en fut le second directeur. Le plus illustre, après
lui, fut le peintre Jean-Baptiste Oudry ; il y eut une véritable réno-
vation dans le « faire » de la Manufacture : on représenta des
chasses, les <i Fables » de La Fontaine, les amusements cham-
pêtres. Charles Natoire, François Boucher furent les collaborateurs
de la Manufacture (« Vie de Don Quichotte », « Psyché, Bacchus
et Ariane », « Enlèvement d'Europe »). Louis XV vint visiter le
« royaume d'Oudry », comme on disait alors. Les meubles de Beau-
vnis, chaises, fauteuils, cana|iés sont alors recherchés avec passion
par les amateurs. Le Menou, ancien fabricant de tapisserie à Aubus-
siui, dirigeait la Manufacture, en 1780 : la Révolution produisit un
ari(n dont personne ne s'étonnera. Avec Huet, an VIH, la Manufac-
ture de Ri-iiHi'ins relidina son aiieien sueiès. L'administration de
M. liailiii, sous .\ap.i|.oii |||, lui paiiieiilieiement féconde. Bien que
s'exeirant siu des siijeis pliis rediiils ijiie ceux des Gobelins, dits de
" haule lisse ", !'■ 1 1 ,i\,m1 de ltr,nir,tis n'eu exi^'i' pas moins le sens des
couleurs, la i|e!M ai, ,|e | .x,! niion el |.' style, l'n pelil niusi'e
renferme qnehiiie^-nia- des plus ln^lles (i'u\ i es pioduiles pai' la Ma-
nufacture, l'eu d elraiiiieis quittent Bcuuvais sans donner quelques
iiislanls à la maison plus de deux fois séculaire qui a si noblement
lonh ilun- ,i la renommée universelle de la tapisserie française.
A
'A
i
lJ±îl
^^1
k
M
m'en
SE
P»™_^
eOUTE DU I'ALAl-5 11 C JLblICC.
, TA! LE DL J 1
= S"^ \ O U E N ' ^ ' r
* î c - t' M.,,,,
XVlil,
._ PANTIN "■'f'"
^? ''o "^ 'v Commerce ,, ,»^l»^'^''' ^-^
; ^il-ch.ve^'^jie. "; I '^>, yi ^'Çgy,, ^ Pere Lâcha, se \W «S
IV .."■\,. ^- ^= »>..- y AY\
Hopibal 'ri ni
S*Su\p*CB ,^^ ;|
nopiDa, 'M m lVlair,e" \ ^v ^^ ' ^ W '''e «-
Laennec' ' " " ^ ^ pj^^^^^ '< ^ ^ ' ^^^, ^^^ / " \ ^'^"'"*-'''
■1' ^^ J. '*'^" ^''" '' su, ^ ^\ .- . 7 "^ >v \ <s
= .'""'"■jarrl.n . /i^'' "^''""'ït p Eco),' ,, ''<!^ ^x ''"- "' W-'-, ^V
.„.-''%::
RASSIN DR PARIS
339
Personnages historiques. — Sain/ Mi'
prrs •].■ \--n. ,M..rt M, ■:;■■. ,-v,^,no ,1- Vmn
porir .1 \ -1 : ; ^ '1 .'.. r\ - .pir -lr
Chmiil.: , :,: '. / \ . .1 :n,Ml ., ; .
SoisSnll-. Iir.Mir >|. I it. ri\. :iiv|,r\,>|l|r ,lr
lippe fie l:r„iima„oir, pnrir, jini^rM,,- .,11 ,•.
129ti); /'ie/7-e d'AiUy (I3a0-1'.2», ^iinJ m
(1384), où il eut Gerson pour .-l^x •■. r\. ,|i„ ,1,
dit le .. Crrinil Frn-r ■■ ;■, ,-.h:^,. <|.- -, 1,,,
(Je.iî"'"!"- ,h u,i,. I .,,; ' ,',,,„. ,1.
Franrr ,,,,,,, i ,; ■ / • / /' ' .■, „.■ ,,
fils Ar .^.- , I ,/^. . I, ,!., . ;, M,: . - vrrrir
Calvn, .. , I ,,.,., M I \,,'. ..,, ■ . i,,o,-| :, ,
ju^i^^ ■,,.!.' '. . .M.' //r»r
à Cli;n,1il^, .1 .J. I..I.I ■! . . Ii-.'.L-: l.
(15.SS- , >!-■ ,. \..^..ll _ Il II. . \ ii-l ; Tal
phy.-iri.n. :,--M,|,. iir., 'i ■ .• ' I; , , il M u |- ;
182'i , lil- irii.i II--I I i:i ' :. - .11' .Im-I. .t.
profu-sriii- ,li. iiiiih r.il.i^i. III \lii-. uni ; I "<
daU'iii- ,|i. I hi-lilnl il, - |. INI, - .iM ii-l. - ;
ph.ii-iii.li II 11 ri rliiiMi-li ; / .' .- !.'■ ' / /■■
PARIS
lurl. ,
lit f.iii'e les premiers essais de la vat
(1806-1881), diplomate, né à Senlis.
nii-i/, né
luis de La Vaklle
Seine.
Superficie : 47873 hectares. Poiiulalion : ilo'ill'ri haliitanl.s.
Chef-lieu: Paris. Arrondissemenls (sanssous-prt''fcl) : Saint-Denis
et Sceaux. Paris est sulidivisé en 20 arrondissements, adniinistri''s
chacun par un ni.iiie cl di's adjoints. — 'i2 cantons, 79 coiiiniuncs.
'l'on! I .1 |. Il 1 iiii ni .Ir 1,! Si iiM' ressortit aux tribunaux de Paris.
1,7' /' a i'~\ i--h', non par un recteur, titre réservé
au iiiini-i I .■ il-, riii-i Mil iMiu piiMique, mais par un vice-recteur.
Le drparlenienl de la Seine forme Varchidiocèsc de Paris, gouvernr
par un archevêque, et divisé en trois archidiaconés : N'olre-Dame
et Sainte-Geneviève pour la ville, Saint-Denis pour la banlieue.
Le
Fran
lus petit di'S di'
isla capitale n'sii
français possède la capitale de la
:. (2888050 habitants;,.
r lin pouvoir exécutif, présidentde
la lii'pnMii|iio, et les niiiiisirrs qui en consUtuent le gouvernement.
I,c> pn'sîileiit (le la Jlr/,uh/i'jac habite l'Élysée. La construction
ist (il- modeste apparence. Elle fut élevée en 1718 par Molet pour le
(■"/;(/(.' :l Evrcux, Louis d'Auvergne. Le palais eut pour hôtes : le
linain irr Bcaujon, qui l'acheta et le revendit à la duchesse de Buurbon.
Avec l'Emiiire ce fut rÉlysée-Xapoléon.
La troisième Ri'publique en a fait la résidenci" officielle du Pré-
sident: Thiers, le maréchal de Mac-Mahim, Jules Orrvi/, Cnrnot,
Casiinir-Perier, Félix Faure, Louhel, l'ont habité tour à tour.
LnChamlire des députés tient séance au Palais-Bourbon. Com-
mencé en 1722 par Cirar-
dini, pour la duchesse de
Bourbon, achevé seule-
ment en 1775 par Jacques
Gabriel pour Louis de Bour-
bon, piince de Condé, le
palais, complété par l'hô-
tel de Lassai OU Pctit-Hour-
bon (résidence du iirési-
dent de la Chambre', fut
dérlar'' propriété natio-
ii.il'', |or-;,|iic le duc émi-
::i,i. S, m- \r Directoire,
I.' Cuns.il .les Cinq-Cents
s'y réunit; après lui, sous
le Consulat et le second
Empire, le Corps légis-
latif. Au fronton, se voit
la France entre la Liberté
et l'Ordre. Des statues co-
340
LA FRANCE
lossalfs: Sully, Colbert, d'Aguesseau, l/llùpilal. uardeiit lenlive dii
])ii i--l\ |i-. A Min retour de Versailles, en 1879, la Chambre dn députes,
;i|.i .-; ii.'i Miiilissementsel réparations, y a repris domicile. La tribune
i'>l rcjl.- d s Cinq-Cents. On remarque, dans la salle des Pas-Perdus,
le plalond peiiil par Horace Vi'inet et r(iMi\re de Delarroix, à la
Bibliothèque.
Le 5en«< se réunit au Palais du Luxemboura: Vprè^ h nvil
tragique de Hc nu 1\, ^i \ m
la reine Maiie de Mi du i^ [ m
échapper a la hantise dt (i s u
venir, voulut quitter h Louxn
et se- créei une nouvelle itsi
dence dans la pioprieté du du
François de LuuiiiIihhi i qu i H
acheta. Saloni ni I i I ii
l'architecte di 1 lili i
diquer son insi ii ili n j i- i
nellc, il sut icpioduue kb pi
lastres coupés, les assises en
hossage, qui i appelaient d li
reine le palais Pilti de I i i n
où elle a\ait -sécu s i j un
Deux pavillons suppleiii ni m ^
et une façade sui le jiidin In
rent plus taid ajoutes pai Louis
Philippe. Depuis la moi t de Ma
rie deMédici^,<l\ii\d,\ \\\.\ _u i
son second fils daston 1 | il un
était patumoine de li liunll
d'Orléim^.LouiiX VI, en i','/J, i n
tu l'apanage de son fi ei e, le com/e
de Provence, depuis Louis XYlll.
m d irret ou fuitnt enfti
[mI II i\\[ ^ mil (_ Il L ml il I I I I III il 1 n celui des Pans
I I lui (1 I nu.liii_ I ni II 1 l\ I III I II 1 iii^-Plulippe furent
Ui_ I iiiiiii II I Hi II I \ I il I 1 II II I m Napiileun
lu I iil I 1 1 mil 1 I I h I I I 1 1 I I I ( m ulit e
I 1 lui I II II \i i_ I un ii'iii \l I II m I I i_ I filial lin-
jieiiul A itsiJa dtpuib ISjJ, la P/t/tc/u; t. de la ittnt, apus 1 incendie do
1 Hotcl de ^llle pu la Commune Le palais est enfin rede^enulc joa/ais (/u
senal II gênerai Bout ingei y a ete juge par contumace, en 18<t0
Peu de chose subsiste de l'ancienne disposition intérieure : dans
le salon de Jeanne Hachette, la statue de l'héroïne de Beauvais; de
belles peintures dans l'ancienne chapelle ; dans la salle des Confé-
rences, ancienne salle du Trône, rainiilu'"--.' d.' Napoléon; dans la
Bibliothèque, l'œuvre admirable d'Eii-i lu' li.lu i nix; le cabinetdoré
de Marie de Médicis; l'escalier d'honni'ur par Clialgrin, avec tapis-
series des Gobelins et de Beauvais; au rez-de-c haussée, l'ancienne
.salle du Livre d'or. La salle des séances du Sénat est au premier
étage. Marie de Médicis destinait, aux grands ofliciersde sa maison,
une annexe de son palais, le Pelit-Luxembourg. Raiinché au grand
palais, siège du Directoire, habitation de Bonaparte durant plu-
sieurs mois, à la suite du 18-Brumaire, le Ptdit- Luxembourg est
maintenant la résidence des
présidents du Sénat (1879).
Le cloître (aujourd'hui jardin
d'hiver) et la charmante cha-
pelle Renaissance du couvent
des Filles du Calvaire, que Marie
de Médicis avait installées à côté
d'elle, se rattachent au Petit-
Luxembourg.
Le jardin du Luxembourg,
ipuvre de Salomon de Brosse,
comme le palais dont il fut le
complément nécessaire, bien
qu'assez diminué, couvre encore
une superficie de 23 hectares.
Les terrasses à balustres qui
i-nveloppent le grand bassin
octogonal supportent des quin-
conces ornés de statues des
reines de France. De-ci de-là,
dans les allées ombreuses ou
parmi les massifs, des monu-
ments rappellent Eugène Dela-
crrii.r, Gabriel Vicaire, Chnjjin,
Fcrdinnud Fabre, la comtesse de
BASSIN DE PARIS
34Î
Srgur, Frédéric T e Play
Sainte-Beuve, WatUau,
U', peintre délicat dt s
grandes dames du
.WMi" siècle.
\.\wemie delObsnia
loin, plantée p ir h
Convention, on 179 j
prolonge l'houz m du
l.uxombourgau dessus
<les parterres que bir
dent deux allées lai -
raies, jusqu'à 1 admi-
rable fontaine des
Quatre parties du monde
chef-d'œuvre de Cn
peaux. Sous I ni
même du ]i.il iis un
belle avenue tl [h
t.ines encadre le bassin
tranquille de \a.fontain(
Médicis, œuvi e de S i
lomon de Brosse
Au Palais-Royal
siège le Conseil d 1 l il
La magnifique rt^i
dence, bâtie en 1629 pai
l'architecte Leraercur
pour le cardinil de Bi
c he lie II, L-ldonnti- pai lui
p. la
i-int, à p.i
I. I
<le s'onfuii
[ udant SI rbgtnce , Louis \l\
I I M eues lumultueusi s di 1 1 I ;
L.' I I u De retour i Pans ilhihiti
l'alais-Itoijal devint, en l(jJ2 propritlc d( la fimillc d O
de plusieurs incendies qui a\aiont fort endomma^'t le
Égaillé entreprit sa restaunti m gcnndc v lus li hi
tecte houis, et, pour subverui ni\ fi n I i i h
brillante dont il s'entourait il m h ii il l ii I i
larges galeries d'arcades, r ii I / \ i I 1 il I
C'est dans le jardin du Palan l j il cp
moulins, monté sur une table, harangua
Le Palais-Royal, devenu Palais Lgalile
tenanciers de mai-
sons de jeu, jus-
qu'au jour où le
Premier Consul y
instnilri ]r Trilnnwl
H foule, ei
, se pLupH
enfant -s habi
indi 1 obligèrent
lit l 1 ' L>es-
n 1 ippi I mt auv aimes
de if-tiuiateurs et de
s etlr ]aidin enca-
(li pai IHf) aicades,
I Unti de tilleuls et
1 limes, Dîné de pe-
1 uses, avec quelques
si iluf s ( imille Des-
ni nlins \ i t i Hugo à
I 11 111 \ I 11 Uodin.
Palais de la Lé-
gion d honneur —
II MIS 1( giai H ux hôtel
iiistiuit ji u 1 aiclii-
I le Rouss( ui pour le
1 1 ince de Salin- Kir-
urq, guillotiné le
tlieinudoi an II, ha-
I lia un aventurier,
I utiaud faussai! edé-
I m , qui dut aban-
I iHif I cette lesidence
I iineièitpoui h bagne
II Toulon Napo-
I nl»% en 180'i, après
I a\oii ai hei( , établit
I insce p liais ladrflwie
( liancelkrie d lu légion
Honneur. M""» de Staël
i\ ut oceupé le palais,
sous le Diiecloiie. La
double colonn ide loni-
.elLNNES^IlLDUlUOM . ,
que qui tntouien cour
intiiieuie, la rotonde
couionnL-3 de blatues qui regaide la Seine, font de cette charmante
lesidence un eb cint spi cimen de l'art du xviii" siècle.
Ministères. — Le ministre de l'Intérieur habite, place lîeau-
V ,u M h lilLlysee les ;in/'e<«, /'.\«w~/':;,-y. /,.,/,//-/»-., ladiiiinis-
ti ili ul'niiliiiliaue clli Sûreté générale m il.|..'ihl. iil. Le préfet de
police, hiui de l'oidie public, est smis >nn aiihuilé iiiiiiiédiate.
L'hôtel de la Pi efei lui e de police est situé boulevard du Palais, près
du P il us de justice I a b j;ion de la Garde républicaine, celle de la
gendannerie de Pans, bien que lelevant, ainsi que le régiment des
sapeurs-pompieri,i\\x minisleie de la Guerre, reçoivent les instruc-
tions du Piefet de police, pour le service de la ville, et du Gouver-
neui militaue de Paris, pour le recrutement et
line.
nistère de la Marine occupe le pavil-
des deux hôtels consiruits, de 17G8
s dessins de Gabriel, aux angles de
l'on lit Ils élnient destinés aux ambassa-
le
-i\ r
\ 1 |. r 1
- 1^,
ail
.'«■le
l illVrl'^
clll-
Pl
1"'
nre
OM.Irllr
JrrOiiir,
.-in-
■n r<
i de W
est-
pl
•die.
puis de
son
lil
, le
prince
Je-
ru
me-
Napol
eon
(i'
squ'
xu ', sep
em-
bi
e 1K7
0. le Pu
/0(.'.-
li,
yal.
nrenilii
pai-
/es
par le Conseil d'Elu
■et la direction
Beaux-Arts (aile de
Valois).
Le palais ouvre
sur une grande
place par un mur
en portiques. Une
galerie de traverse
(la galerie d'Or-
léans) sépare le
corps principal du
France. -
342
LA FRAiNCE
deurs et aux hôtes de distinction. Marie-Antoinette, lors de ses
déplacements à Paris, résidait dans les appartements attribués au-
jourd'hui au ministre de la Marine.
La belle colonnade de Gabriel étend la vue sur la place de la
Concorde, la plus belle et la plus vaste du monde, à Tintéi leur
d'une ville.
Une monotone esplanade, veuve des pelouses qu'y avait fait établir
Le Nôtre, dans l'axe de la rue Royale et séparée des Champs-Elysées par
un égout à ciel ouvert, champ de dépôts pour les marbres et les pierres
du port voisin de Saint-Leu : telle était, au milieu du xvin» siècle, la place
de }n Cnncnrih. La ville rie Paris avant volé une slafiic équestre à
I.Miii-- W n|.i.' -- 1111. 1,1 il 1.1, . ,1, ,■ . r,,i 'I7',s\ l',.|,i|,l,,r,.|,,,.,,l r,il (l.'blayé,
tinu'iits gazimiifs. Au ci-rilri', la statue équestre de Louis XY, par Bou-
chardon. La place Louis-XV devint, au lendemain de la journée du
10-Août, la place de la Révolution. A la statue de Louis XV, renversée,
l'on substitua la maquette en plâtre d'une statue de la Liberté (1792).
C'est à cette statue que M"» Roland, montant à l'échafaud, lança son apos-
trophe : " Liberté, que de crimes on commet en ton nom I » Cette place
fut arrosée de sang. La guillutine y était dressée en permanence : d'abord
entre la sl.tlii.t cl i,s (:ii.iiii|i<-l',lysées, pour l'exécution de Louis XVI, puis
du côté (I,- I ,],!, 11.-. |,,,,ii- M,, i.'-Antoinette. Les Girondins, Charlotte Cor-
day. M""' li.,|.ii,,l, 1.-; Il, l,n li-l,-s, les Dantonistes, Robespierre, le savant
Lavoisier, d'autres illuslrcs vii-times descendirent ici, de la charrette des
condamnés, pour gravir les degrés de la machine de mort. Le 20 messi-
dor an 111, la Convention décréta qu'il n'y serait plus fait d'exécution.
La statue de la Liberté s'était effritée ; on projeta, pour la remplacer,
une colonne nationale dont la première pierre seule fut posée; sur la
place, devenue place Louis-XVl à la Restauration, place de la Concorde
dil ubthï.iuu de L.m.|.-,ur, dun
du vice-roid'Égypte, Mèhéraet-
Ali (1836). Sur les pavillons de
Gabriel prirent place huit sta-
tues de villes françaises : Ma?--
seille et Lyon, par Petitot;
SIrasbourr) et Lille, par Pra-
dier; iîo!/e)i eHiresl, de Cortot;
yanics et Bordeaux, par Cal-
louette.
Deux belles fontaines, sur
les dessins de llittorll, rap-
]iellent celk-s de la place
Saint-Pierre de Rome. A la
suite d'une catastrophe, où
périrent de nombreuses vic-
times, les fossés en bordure
de la place furent comblés
en 1852. Déjà paradaient, à
l'entrée des Champs-Ely-
sées, les deux beaux groupes
équestres sculptés par Guillaume Coustou, pour Marly. La place de
la Concorde comman<le de tous côtés une perspective admirable;
au fond de la rue Royale, le fronton de la Madeleine, et, en face,
de l'autre côté de la Seine, le Palais-Bourbon; vers l'est, à travers
les frondaisons du jardin des Tuileries à la place du palais détruit,
l'Arc du Cii I ,,u>,d, cil,;,, Il é par les ailes de Flore et de Marsan et le
majêsi,,.,!^ ,|..\. i..|,|,,i,,. lit du Louvre; à l'occident, tout en haut
des (:i,,mi|i^-i;i\ ^, ,'<, lAïc de Triomphe de l'Étoile, qui délache sa
masse III iiiiriil.ile sur l'horizon.
Au ^\ll'' sii'i le encore, les Champs-Elysées d'aujourd'hui,
hors il,' r t, eiii.'inte bnstionnée » qui se terminait à la grille des
Tuileries, n'iUiieiit qu'une plaine, moitié marais, moitié champs de
cullure iiu terrains vagues qui s'étendaient jusqu'à la forêt de Rou-
vray, dont notre Bois de Boulogne n'est qu'un reste amoindri.
Mil
dans .
l'LACE DE LA CONCORDE ET srATUE DE SX
OJ une uuiorcc de promenade en quinconces : lu GrunU-Cours,
1 Tuileries. En 17fi4, le duc d'Antin l'allongea jusqu'au Rond-
Point, et la nouvelle avenue atteignit bientôt le plateau où devait s'élever
l'Arc de Triomphe. Des baraques, des échoppes, des guinguettes s'y établi-
rent; mais, hormis certains jours, l'endroit était désert et assez mal famé.
David, sous la Révolution, voulait en faire une avenue des grands hommes.
Les Chaiiips-Élysées ont vu défiler les parades triomphales du
premier Empire, mais aussi, hélas! les Allemands vainqueurs,
musique en tète et drapeaux déployés. Jusqu'à Louis-Philippe, l'ave-
nue végéta dans l'oubli : l'érection de l'obélisque de Louqsor lui
valut quelque attention; les pavillons de l'Horloge, des Ambassa-
deurs se bâtirent. Le second Empire y
édina le palais de l'Industrie, pour l'Ex-
liosiliiin de iN.'l'i; des massifs de fleurs
lui eut dispijsi's, parmi les pelouses vertes,
sdiis la l'euillée. C'est à présent la plus
belle avenue de Paris.
On croirait à peine que l'Arc de
Triomphe, trophée de la victoire d'Aus-
terlilz, ait pris, pour s'élever, un si long
temps et demandé tant de peine.
I :,|,r, ii]i,.repierreenfutposéelel5aoiJtl806;
lli\iieM,i| et Cbalgrin, puis celui-ci seul, en
1,11, iil I, - premiers architectes. En ISIO, pour
I eiiliee .Je Marie-Louise, le monument, à peine
élevé de quelques mètres, dut être suppléé
l)our le reste en carton peint. G oust, élève
lie Cbalgrin, continua la construction. Enfin
Hliiuel la termina, et l'inauguration en fut
fuite le -M) juillet 1836. Au retour de Sainte-
llélciie, les cendres de Napoléon l" passèrent
suus l'arc triomphal (15 décembre 1840). Victor
Hugo (mort le 22 mai 1885) y fut veillé, avant
son transfert au Panthéon (l"juin).
Le grand arc mesure 29°", 10 de hau-
teur sous clef; la hauteur totale du monu-
ment est de 49", .54; sa largeur de 44™, 82.
BASSIN DE PARIS
343
Les luiuls n-lii'ls (lui oineiil 1rs pirdruils, avec leurs groupes niou-
vciiienlrs (Dipurt dea volontaires, de Kude; Ajiothéose de Napoléon,
]i.ir C.orlnl'i; la Renommée, de Pradier, au tympan du grand arc; les
grands h-d>.-veUe{s {Funérailles de Marceau, Passage du pont d' Aréole,
Balaiile d' Austerltlz) ; la frise du gr.ind entablement, l'attique
décoré de boucliers, les nom-; ,lr l.iliill, -, ,(, de généraux gravéssur
les massifs des arcades latéral' -, -ni |i-iim' à [lallier la nudité de cette
masse imposante, la plus grand.' ([ni cxisle en ce genre.
A l'autre extrémité des Champs-Elysées, sur la lisière du Louvre,
LArc du Carrousel a l'air d'un jouet d'enfant, avec ses trois
arcades élégantes; ses soldats qui veillent; son quadrige qui rem-
place les fameux chevaux de Saint-Marc, repris par les Alliés, en
1814, et restitués à Venise. Des parterres, des statues (le Quand même!
de Mercier) remplacent, autour de lui, les Tuileries abattues.
Le jardin àes Tuileries devail ci.uipb-lri' \,' i'.ijai^. Cuherine de
Màlicis en fit commencer laiiianl.ili 1''- |:ii;:!. !,.■ Nnii.', en 1664,
lui donna son allure générale, ''dilia les (n i ;i^^rs. (b'>Mi]a IfS massifs
de verdure que devaient orner des statues, imitées de l'antique.
Li'S orangers de Versailles furent transportés aux Tuileries, à la
Kévolution : deux exèdres de marbre y ménagèrent, de part et
d'aulic, (b'^ irliaili's ombreuses où l'on pourrait deviser « à la
nianièie drs |'hi lns, i|i1m'- :.'recs ». Les quinconces et les pelouses
Inn'iit oi nés à |u nlu^i-'n da'uvres d'art : Lepautre, Constou, Coysevox,
Lri'cijue, A. Millrl, Barrais, Foijaticr, Pradier, Marqwste, Renandiit,
Flameng, y vivent par leurs œuvres. Parmi les dieux et les déesses
de l'antiquité, Jules Ferry (idée bizarre !) voisine avec une nymphe
et Vénus à la colombe; Waldeck-Rousseau, avec Flore et V Enlève-
ment de Cybèle. Au front du bassin octogonal : le Nil, le l^ibre, W
Rhône, la Loire veillent, dans leur robe de marbre, sur la grill.'
d'entrée du jardin, à l'endroit même où un pont-levis d'accès fran-
chissait le fossé de l'enceinte qui marquait, il y a à peine un siècle,
du côté de l'occident, l'extrémité de Paris.
Passé la Seine et en marge du Palais-Bourbon, le ministre des
Affaires étrangères (quai d'Orsay) habite un palais commencé
sur les plans de Laeornée, durant les dernières années de Louis-
Philippe, terminé en 1853, gravement atteint en 1871, et depuis
réparé. Sa façade, ornée de médaillons, présente une belle ordon-
nance du côté de la Seine.
Le ministère de la Guerre possède une façade monumentale,
nni.lerne, bâtie par Honilml, l"i-'|U'' fnl pci' .'• ].■ lunilrvanl Saint-
(irrmain ; une tour criiorl"^'''. s"i !'■ .b' il"n j n l"'~-a_'.'N. axa-i- une
ccuniche à consoles ft .b > t. n' li.'> à nnn. anx. nia>'|ni-, à l'anizle de
la rue de Solférino, le raccord des anciennes couslru. lions et de la
nouvelle façade.
Le camp retranché de Paiis a été décrit plus haut. Le commande-
'Ecole
polytechni-
que, fondée le
21 ventôse an II, ko niai m; he la place de la congohde.
comme école
centrale de tra-
vaux publics, àiie École polytechnique , le 13 fructidor an III. Logée, au
début, dans les dépendances du Palais-Bourbon et de l'hôtel de
Lassai, elle habite les anciens bâtiments renouvelés du collège de Na-
varre. Dans ses dépendances, mais de l'autre côté de la rue Clovis,
se voit un reste de l'enceinte do Philippe-Auguste.
'Ecole militaire
XEroh-
supi-l
I187S),
__.ÉàÉâ, ,
^ip| wrk
f
^Çïs^^'^'^^II^Ê^^u ^
r
r
n^^HP
344
LA FRANCE
sortent les officiers d'état-major.
C'est une fondation de Louis XV,
l'une des plus gi'andes masses
architecturales de Paris : li'
pavillon central, orné de co-
ionnes corinthiennes, les frdU-
tons de ses ailes rentrantes, di'-
corés de fresques; deux paMllim^
dans le même style, ajoutM>, par
le second Empire; le Dônn', h-s
balcons, la décoration int( iieuie
donnent à l'œuvre de t.aluifl un
•caractère imposant et h.iinio-
nieux.
L'Hôtel des Invalides d.ilo
du 30 novembre 1G7Û, joui uù
Louis XIV en posa la piemière
pierre. Commencé par Libéral
Bruant, il était en partie terminé
en 1674 par IlardoLiin-M.UT-ai l.
C'est un vrai quartier militcuif,
distribué sur quatre côtés, aux
flancs d'une grande cour d'hdii-
neur. Une batterie d'artiUeiie,
dite batterie triomphale, boule l.i
terrasse de l'avant-cour : ce snnt
de glorieux trophées, descanmis
pris à l'ennemi. Entre les st.ilui"!.
de Mars et de Minerve, par Cuus-
tou je.ine, Louis XIV, à cht'\.il,
commande la porte d'entrée. La
cour d'honneur, longue de
1 30 mètres, large de 02, est en\ e-
loppée d'arcades; en face, statue
de Napoléon I"" et portail de l'é-
glise paroissiale de Saint-Louis. hôtel des
Les victoires de la Uépublique et
de l'Empire avaient suspendu à
sa voûte 1 400 drapeaux pus à l'ennemi. Dans la nuit du 30 mai 1814,
au moment où les Alliés entiaient à Pans, le géni lal ScruriPi, gou-
verneur des Invalides, ciaignant de voir tombei tes uloinuses
dépouilles entre leurs mains, donna l'oidie de les biub i I ii 1 1 unis-
sant depuis ceux qui étaient dispeises aux étend inN |mm1I iis il
drapeaux conquis en Italie, en riimi'e, au Mai oc, la\ii loin us. [ih i-
langea été en partie rci niislilu , I t _;lise lenfeimeli s moniimi iits
d'un certain nombre ili mu h iu\ nu gnuveineuis des Invaluli s .
Bugeaud, Moncey, Oiulin l I m I m, etc. Dans les caveaux ont ete
•ensevelis : Turenne, Jountan, JShntui , Valée, Bugeaud, Bntiand; les
•cœurs de Vauban, de Klcbci, de Néijuri , de M"= de Snuibienil, cé-
lèbre par son dévouement
filial. Trois dalles de
pierre sont celles du tom-
beau de Napoléon à Sainte-
Hélène. L'église se pio-
longe, de l'autre côté du
maître-autel, par une cha-
pelle en croix grecque,
•œuvre de Jules Hardoum-
Mansart. Un portail à
double étage dorique et
corinthien s'ouvre au sud,
surla place Vauban, entie
les statues colossales de
Charlemagne et de saiiil
Louis.
De la croisée jaillit k
Dôme, chef-d'œuvre de
Mansart, dontlacolonnade
•et les caissons curvilignes
en plomb doré portent une
flèche terminale qui pointe
àl05mèlres du sol. Jou-
venet, Coi/pcl, Boullongne,
ont contribué à la décoia-
tion de l'intérieur : tom-
beaux du roi ^oscji/t, du loi
Jérôme, frères de Napo-
léon; de VuîiiH/j. Au cen-
bàions de m i
historique (h t
peau de Nap
hampes d i ti
ne des wv/ n
de Napolt on
tauialion, ib
nus , iilb ,
tie, dans une crypte circulaire,
dont la galerie porte, sur douze
jijliers de marbre blanc, douze
Virioirrs, sculptées par Pradier,
nn L'i;ind sarcophage de porphyre
rnnt;i', sur un piédestal en granité
vrrl des Vosges, renferme les
cendres de Napoléon I'".
Il fut un temps où VHâlel des
rnvntideK, \i'r']lah\e cité militaire,
rninpiait jusqu'à 6000 pension-
n.iii. s. Leur nombre va s'éclair-
cissanl de plus en plus, etl'on pré-
voit leur disparition procliaine.
La majeure partie des bâti-
ments est consacrée au Musée
de l'armée ; armes et armures,
casques, mousquets, boucliers, poires
à poudre, chefs-d'œuvre de damas-
qiiim rie et de ciselure de la Re-
naissanir ; armwes authentiques
(1rs rois de France, de François 1"
à Louis XIV; galerie des modèles
du matériel d'artillerie; galerie
ethnographique (types de guerriers
des deux mondes); celle des cos-
tumes de guerre (âge préhisto-
rique. Grecs, Romains, Gaulois,
moyen âge jusqu'au xv» siècle);
salle orientale (armes chinoises,
japonaises, indiennes); salle des
armes blanches (épées à deux
mains, poires à poudre, arbalètes,
étriers, selles); galerie des armes
à feu (arquebuses, mousquets,
coulevrines) ; salir îles r. .//,■. /î'ods
rations, gibernrs, sabn-larlies,
1 b s 'i fi u de lacowrd {lu/ouh un ; <!eclion
I I . il m Tiofone (ledingote guse et cha-
i-il II _Bi(7enî(rf (tableaux, bustes, aigles,
lin s I, \lu-Mahon, Caniobeit, etc.) ; gale-
1 // / (// ((/ salle Louiois (lunette et pistolets
/ ( J nu d' \uvergne (légiments de la Res-
liii di Juillet); galène d'As«n'«(Algeiie, coln-
niihtdiies... On tiouveiait difficilement au
iiilinaue collection.
en passant, dans les |i in:; sdnPaliis-lîour-
ti'ie des Colonies (me Oudi II i . ii\ .InTravail lue
Il In \ Ih il I Agricul-
ture lin (Il \ m lin des
Travaux publics biaile-
Commerce et de l'In-
dustrie, ib s/' /, ,/ Il li-
me de \aiLnne). Ces ii si-
dences officielles, bien
que foi t convenables, ne se
lecoramandent pas a 1 at-
tention par un meute
exceptionnel.
Au mmislèie des Colo-
nies se 1 attache VEcole
inlomale, avenue de 10b
I ins
Tiaïaur publics, l'ei oie na-
I lonale des Ponts et Chaus-
is et relie des J/»m'.
Du ministi le du Com-
merce et de l'Industrie
J( pendent, le 7 m/ih/i((/</'
(ommeice{iiuà\ de la Citi ),
la Chambie de commerce.
BASSIN DE PARIS
34fi
i-i-rrr au début du xvii= siècle, sociélé fort
(lui subventionne et administre des inslil
iililrs, l'Écobî des liaulcs études commerci:
de gros travaux d'iiili'nH puMir; la Bourse de com-
merce (rue du l.i.uviv , ilr ii (■.ilmn récente, qui
réunit les éléim-nis .iiiils du i numicrce des blés,
seigles et avoines, alc.nl.s, laiiucs, sucres.
I/Ecole centrale des arts et manufactures,
fondée en 18-29 par inie associatinii privée,
devenue école de l'I'.'Iat en IS^iT, occupe, rue
Montgolfier, les bâtimenis i- ruencés, en 1882,
par Deminiuid et a(he\es en iNN'i par Denfer.
('etto École foruje des iuy
les industries.
Le Conservatoire des arts et métiers esl
un trésor d'art induslriel. Ses eelleetiens occu|ieul
les bâtiments de l'aiiei' ii pneun' de .S''(in(-il/^(rtw-
des-Chniiips. Les niudMes île nue liines, les poids
et mesures, l'horlogeiie, la i
désie, la topographie, les macbiiieseu mouvement,
l'agriculture, ont élu domicile au rez-de-chaussée;
les machines hydrauliques, Tart des construc-
liniis, laverrerie, la céramique,
liuiprimerie, le chauffage, l'a-
ceustique, l'optique, les ma-
chines-outils, les machini s i
vapeur, la mécanique, la lil i
ture, la physique, la chimie, It ^
appareils de transpoil, sont m
premier étage. Une gali ne sp.
ciale renferme les dessins de
machines (le poi tefeuille) et h s
originaux des bie\ets d'inven-
tion. Dans l'ancien réfectoiie
est installée la bibliotln que.
lJal■dle^se !•( ,1 une b'i:èrcté merveilleuses, dont les
sei/,r ilrls Sent oriiées de feuillages et de fruits
({■diealei]].iil seulplés. L'iie rose et trois fenélres
s<Mil |irali.|U('esdaiisb' pignon; un escalier ajouré,
dans r.'paissr'ur du mur, conduisait à la chaire du
ieiirin-. La pdcle du lèté sud, spécimeu dugollii(iue
Henri, donnait sur le cloître. L'église fut ornée de
deux tours, au début du xii" siècle. On retrouve
dans le chœur, œuvre remarquable due à la pre-
inièie moitié du xii" siècle, les hésitations, le
lu.'laiige du plein cintre, de l'arc brisé, de la voûte
d'aréli! et de la croisi'e d'ogivesqiii caractérise l'art
lie liansilion, il'ui'i \ int ri''panouissementde l'arclii-
lei lui e t:ii||iii|ui-. |,a nef, sans bas côtés, a été res-
lauii'e, III l,s:i'i-l,Sii2, |iar Vaudoyer. Contre la nef,
lielle cliapelle du XV siècle. Le portail d'enln'e, riii'
Saint-.Maitin, date de 1848-1800 : il est orné de
statues : la Science et l'Art, par Robert d'Élanipes.
Le sous-secrétariat des Postes et Télégra-
phes vit à part, rue de tJrenelle-Saint-tleiniain.
Dès le xii« siècle, l'Université de Paris instiliiait un
si'i-vii'e de correspondances et de nie^^-riL'erii'^ iMnir si'S
élèves de provum . Il i -I mm. les
conimunicatlipiis . ini ni Imm-ihs et
hasanleuses. 1. jii-l iIiiIimh iM.inlant
SSII? ^ lit'
Les plus importantes constiin-
tions du Conservatoire sont ui
ciunnes et provienm nt du pm un
de Saint-Martin-des-Champs,
dont la fondation remiuit i ut m
vni« siècle. Détruite par les Xm-
mands (fin du ix" sièi le\ la pie-
raière abbaye fut rebâtie et cimliee
aux religieux de Cluny, à la place
des chanoines réguliers de Saint-
Augustin. L'un des premiers
prieurs, Hugues I"' (1130-1 142), l'en-
toura d'une muraille crénelée, flan
de dix-huit tourelles, dont
autres celle du Vertbois.
Du prieuré, nous avons : les bâtiments d'habitation (du xvni"^ siècle)
restaurés par Vaudoyer, sous Louis-Philippe; le cloître, remanié
aux xvii« et xix" siècles, où sont les laboratoires des deux amplii-
Ihéàlres; le réfectoire, chef-d'œuvre du xiii° siècle, fiirniaiil nue salle
de 'V2'",80 sur 11",70, sous des voûtes en deulde liavee, iliiiie
*f
•il IIU
vice exclusif de I i iii.ii-"n ilii rei,
l'usage de la/je.^/e ,";"/- lu! I uni lot
concédé aux parlimln i'^, nn.yen-
nant une redevance. Vingt ans
après sa création, au temps de
Charles VIII, la poste comptait
deux cent trente relais. Peu à peu, le
service s'cicndit: Henri IVnoninia,
dans Paris, un contrôleur général
des postes et deux n généraux de
en ferme.
;.'iiail IJ iiuniuii-, ilr livres, en I78G.
Ou payait alors, pour une distance
de 2U lieues hors Paris, 4 sois une
lettre simple, S sols une lettre
fermée ; de Paris à Paris, la lettre
coûtait 2 sols, 3 pour la banlieue.
La Révolution, en reprenant l'ex-
d'une gros
este un fragment de n
distance de 50
lieues. Souvent les
tarifs ont varié :
-^- ^
if
\
\
E
Hl
f^'i
^
346
LA FRANCE
taxe. T_
jouril'l
des tul
cartes-
tion de
•■ '' >■ '' ' •" J"^ etdeCunfi,
' "'~ ' ' '' " ^^ ■ des flnanrr
V Hôtel des Postes {vue du Louvre et rue E(iennc-Marcel) réunit la sous la dii
direetion générale des postes et télégraphes de la Seine au bureau dumonumi
principal des postes de Puis. La fabi
cartes postales se fait d ins une
vaste usine du boulevaid Bium
Le ministère des Finances
loge, en parasite, dans 1 aile noi 1
du Louvre, non sans ris ]ues si -
rieux pour les merveilli use s lh\
lections de notre grand Musée
national. ])ft lui relèvent lEnie
gistrement, les Hypothèques, la
Caisse dos Dépôts et Consigna-
tions, ]a. Monnaie, les Mmufactu-
res de TÉlat (tabacs et allumettes)
La Banque de France, créée
sous le Consulat, par la loi du
24 pluviôse an VIII, reçut de 1 Et it
le privilège d'émettre des billets
jusqu'à une valeur déteiminee,
d'après son encaisse léelle Le
gouverneur et les deux sous trou
verneurs sont nommés par d
crcl. L'hôtel de la Banque, bili
pour Louis P/iélipeaux de La \ i I
/i(?rc (163'j), sous la'directim I
François Mansart, ayant été 1
clarô propriété nationale, en 17 •
reçut, après l'Imprimeiie natm-
nale, puis impériale, la. Banque de
France, en 1800. De nombieux
remaniements à la façade monu-
mentale de la rue Croiv-dcs-Pe-
tits-Champs (fronton, pai ( xiiiei
Belleuse) ont laissé subsistei peu
de choses de l'œuvre de Mansait
et de Robert de Cotte.
Le Crédit foncier, créé en 1852,
est une banque privilégiée de
prêts hypothécaires, dont le gou-
(JUP
verneur et les deux
sous-gouverneurs
sont nommés par
l'État. Il convient de
noter encore, parmi
les hluhlissements de
crédit : le Crédit Lyon-
nais, le Comptoir d'es-
compte, la. Société g''né-
ra/e, pour encoiiragiT
le développement du
commerce et de l'in-
dustrie; la Société gé-
nérale de crédit indus-
triel et commerrinl , oie.
Les agents d'alTairesà
Paris sont légion,
mais non pas sans
mélange.
La Bourse de Pa-
ris date de si'|itein-
l.re 17-2'i. Elle se tint
d'abord de divers cô-
tés. Depuis novem-
bre 1826, elle est dans
ses meubles, ou plutôt
dans le palais que lui
lit construire à ses
frais, par Biongniart,
laVillede Paris. Deux
ailes ont été ajou-
tées en 1903.
'■■ Après bien des al-
ternatives, la fabrica-
Monnaie, sous l'ancienne monarchie, eut enfin son
m palais jiour mieux dire, à la place des hôtels de Nevers
sur la rive gauche de la Seine. L'abbé Terray, contrôleur
S en ]in>a la preinièie pierre, en 1670, et l'édifice s'éleva
^(iiiiii de r;ii(liilerle ,l,ir.|iiis-I)enis Autolue. La façade
nt i|ui iei;;ii(le le lleuve,a\ ec Sun avant-corps de colonnes
m 1 si ilu s, Il p it m inument lie, à panneaux
^iill u s, m rliiOre de Louis XV,
\t \ slil ul its -,viiij;t-quatre co-
1 mit s, un 5,1 iiid et bel escalier,
donni nt bit gi nid air à l'hôtel
dtsMonn lies boniI/«s('erenferme
une pucieuse collection de mé-
dailles de plaquettes, de sceaux,
de monnaies étiangères et fran-
çaises, en 01, aigent et bronze,
depuis les Meiovingiens jusqu'à
nos JOUIS Une salle est spécia-
lement consacrée à Napoléon.
Tiois atelieis celui des espèces,
poui la fonte et 1 alliage des mé-
tni\, celui du momiayage, oii des
piissis puissantes donnent d'un
s ul mup, a chaque pièce, sa triple
LU I it mte, 1 atelier de la fabrica-
lii 11 des médailles, avec ses quinze
balancieis, ofTient un vif intérêt.
I hôtel des Mi nnaies ne fabrique
I is e\ liisnemenf de la monnaie
h 1 il II i\ illle aussi pour
Mil i m m l.il |in'cieux et
p luçuiis qui lui suul fournis.
Le ministère de la Justice
occupe deu\ des immeubles, à la
fioide et noble oidonnance, dont
H Mansait en^eloppa l'emplace-
ment de 1 ancien hôtel Vendôme.
\u centi e s élevait une statue de
Louis XIV, pai Girardon, renver-
sée le 11 août 1792. Cinq mois
après, on fit de son piédestal un
lit de parade oii fut exposé le
corps du conventionnel assassiné,
Lepeletier de Saint-Fargeau.
BASSIN DE PARIS
347
Colonne Vendô-
me. — Le Picmier
lover là une colonne
analogue h celle de
Trajan et que sur-
monterait une >lalur
<le Charlemai.'iM-. nn
n'en fit rien, m. us. I"
1"' janvier 1800, I.-
Sénat vota l'érection
d'une colonne triom-
phale, à lael.ùre ,1,1
vainqueur d'Aii^lii
litz. Uenon,a>-i-|,'. ,|,
Lepcre et liMudom ,
présida aux travaux.
La hauteur totale du
monument est de
43 mètres; tout en
pierres de taille, re-
vêtues de plaques de
bronze, métal fourni
par 1 200 canons pris
à l'ennemi, dans Ulm
et Vienne. Beauvallet,
Bosio, Bridan exécu-
tèrent les bas-reliefs
enroulés au fût de la
colonne. Les aigles
du piédestal sont d,.'
Henaud. Un escalier
en colimaçon con-
duit, par l'intérieur,
au tailloir du cliapi- [■ahis : i>al.\
teau à balustrade, que
surmonte une statue
de Napoléon en empereur romain, par CliauJet. \n lendemain de la
première entrée des Alliés à Paris (1814), des royalistes essayèrent
vainement de tirer à terre la statue de l'empereur; mais, peu après,
l'autorité militaire l'envoyait à la fonte. Un drapeau blanc, puis
tricolore, flotta au sommet de la colonne, jusqu'au jour où (1833)
un Napoléon en redingote grise, œuvre de Seurre, vint reprendre
la place de l'ancien. Le second Empire, à son tour (18G3), y remit le
Napoléon de Chaudet, et la statue de Seurre, apr,''s av,iir oiné le
rond-point de Courbevoie, céda sa place au monument de la Défense.
La Commune de 1871,
sur la proposition du
peintre Courbet, jela
bas la colonne Vend,,-
me, le 16 mai , à iiiii[
heures etdemie ,lu soir.
Deux ans plus lai,l, la
loi du 20 mai USTIi or-
donnait la ri'cdiislruc-
tion du monunii'nl I i
statuette de la \itl ii
que rSipokon tient n
sa main, est de Mlicr
LA CITÉ
Il Palais de justice
et Notre Dame I I ^
deux pôles dt 1 ' lu
l'alat-, de I I I \
à la I I 1 I I
plicci 1 I I
toire 1 I I
est ccil 1 II
gallo r m un le ,, i I
importance s cl \ it n
cetendinit au 1 i 1 i i e
de la '^ II '^ I I
sion !
manJ I I I
Parib I ( I
resse et ai u Un 1 i
Capétiens y résidèrent :
Louis VI, Louis VII, Phi-
lippe Auguste, saint Louis, Philippe le lî,-l. Mais ce prin,-e y ay.ant instalh
la Cour suprême de justice royale ou Parlement, celui-ci, malgré de nou
veaux aménagements apportés au Palais, y devint bientôt assez encom'
lirant pour que le souverain dût songer à se pourvoir d'une autre résidence
Cliarles V fit construire le Louvre et jjassa la Seine. Le Louvre fut pou
les Valois ce qu'avait été le Palais pour les premiers Capétiens, ce que
sera Versailles pour les Hourbons.
Plusieurs fois
depuis 183"), par
lé, sans cesse remanie, en
Duc, Dauniel, le Palais de
É
I^BHHSiSHBt!SrT»-mnis!Si i^H
^l^l^^Llj^
I^^^K^H^Hk^iHiHSl
■
348
LA FRANCE
conservé que bien peu, surtout à l'intérieur, sa iiliysionomie d'untau.
La pailie la plus caractéristique des bâtiments longe la Seine,
depuis la tour de VHorloge, bâtie, dit-on, par saint Louis sur des
substrucLioiis gallo-romaines (gi'acieux beffroi, son borloge refaite
sous Henri III iiar Germain Pilon), jusqu'aux tours en relief qui
baignaient autrefois dans la Seine : tour de César et Tour d'argent,
où la tradition veut que Philippe le Bel abritât son trésor. Une qua-
trième tour, dite Bon-Bec ou la Tuurnelle, flanquait le corps de logis
oii siégeait la juridiction criminelle.
Il est posMlilr i|ir,.nliv I;i | ■ ,1,- (V.,,,' ,1 |,, J.n.r J ,ir,,r„l -r IrMUV.llt,
OÙ les riiis Ifil.'ili'lll Iriir pi m! .[•■ ii;.l |. .■ ..Il , / . ./ . . ::, /-.. /r, |. 1 l..-|..l]l
le concicrg.. ihi |,;i|iii^, i,rr|i...i. i la yml.; Ar< pn^. .imi.jr, ri iiivc.~li plu.-
lard de fondions judiciaires qui un lirciit un vcrilablc ULigistrat. De là
le nom de Conciergerie donne à la prison voisine. Ici périrent, égorgés
par les Cahnrhicn.f qui tenaient pour 1rs Bnurgiiif,mnn>; : le connét.ible
l((c et Damii'i
■s,
/,
'..nom
Cuili,!
II, lu
f .I-
uni
e ^
ru
•e (h
mai-e
■liai
d'Ancre; Cartouche
q
li fut 1
ompu
Vif en
72
. D
in s
la
cour
intérie
ire
288 malheureux
pa
rqi
es, fu
ent m
ssarrés
en
spp
tom
lire
17!)-?.
La Concierr/er
'..;■■ il,.
l'r.-ln!'
ml
1-,
•ii(
1^ l.n
TiTre
Lir :
Marie-Antoineit
_ ,|
" ,
.11
• il
te'i
Girondins, iW""
/,'
.■ , ; ;
■ . 1
;;.
Vr /
l'^i. II. Il
.V<</cv/,e.7;P,v, le .
;
. 1/
;
\i
•1. Ir ii
■né-
VOr
salb
léaiis (Ih'JU; La prisun de la Conciergerie, uujt
reçoit plus que des détenus provisoires.
On montre, dans cette partie du palais, une
des gardes et ce ipn' jnii a |i]ii.||.. h^s Cinunr-: ,
lierfaisaitconmiiiiiii|ii.'i' l.i -i .in.li- .-,il|.- ml..; i
Penlus, oii se fai-.iniil aul|■l■lli|^ |..s l:i;iiii|i.s ricipliinis r.iy.ilt.'S. Re-
construite par Saloiuon de lirosse (1622), rétablie après î'incendie
de 1871, par Duc et Daumet, la salle des Pas-Perdus se compose de
\o Salle
n esca-
les Pas-
deux immenses nefs
voûtées en berceau,
séparées par une ran-
gée d'arcades en plei n
cintre. On y voit un
monument à Berryer
par Ghapu, un autre
à iJalesherbes, d'après
H. Lebas.
Parmi les salles qui
entourent celle des
Pas-Perdus, l'an-
cienne chambre àcou-
cher de saint Louis,
luxueusement déco-
rée sous Louis XII,
par Giovanni Gio-
cando, la Chambre Do-
rée, comme on l'ap-
pelle, fui an'eetéeplus
lard à la GrantrCbam-
bre, et les rois y tin-
rent des lits de jus-
tice. L'accusateur
public Fouquier-Tin-
ville logeait dans la
tour de César, voisine.
La Sainte-Cha-
pelle, joyau du Pa-
lais de justice, bâtie
en 4245, terminée en
1248, parsaint Louis,
pour en faire le reli-
i|uaire de la sainte
Couronne d'épines et
d'une portion de la
vraie croix, eut, croit-
on, pour architecte
Pierre de Moutreuil.
Sous le règne de
Louis-Philip|ie{ 18371,
une restauration générale fut entreprise par Duban, Lassus, puis
Viollet-le-Duc et Boeswilwald. \.a. Sainte-Cha/jelie esi un type normal
et parfait de l'art ogival parvenu à son apogée; elle est toujours
citée, et mérite de l'être, à côté de la cathédiale d'Amiens, bien
qu'ayant les dimensions d'une église de troisième ordre. L'édilice est
long de 36 mètres, large de 17, haut de 42",50 jusqu'à la crête du
toil, et de7îi",73 jusqu'au sommet de la llèche, qui monte à 33 mètres
an-dessus du comble. Il y a deux chapelles superposées : l'une,
celli' d'en bas, pour les officiers du palais et les serviteurs ; l'aulre,
de pl.iin-picd avec les appartements royaux, pour le roi, sa famille
il I' - L'i.iiids officiers de la couronne. « La chapelle haute, dont
.Mniiii i.l.-i.icle ne limitait l'élévation, a 20°', 50 sous voiite.
. liiiii i|i- plus él.'fjaiil. de plus l'iclu', de plus spleudide que l'in-
térieur ilr ci'llf cli.iiM.lli- haute. TiMiir^ je- p. Il lji.> i|.. !'. dilice, sans
au<'uue exeeptimi. d isp.'i i;i is>eii I Si ni - 1 1 '- . I . • I II 1 1- r I I '■■> r 1 1 1 II minurcs ;
mais riiiiieineiil principal ce .sont les \iUaux. Cliaeinie des quinze
leiii'li.'s e>l un I rrin éblouissant, et elles sont si hautes et si rap-
piiii lues, i|u.iii iiiiii-ail être sous une voûte de pierres précieu-
ses. Ces vitraux nut été l'objet d'une restauration intelligente et
complète. Lusson a réparé tous les panneaux et comblé toutes
les lacunes, d'a[)rès les dessins de Sleinheil et sous la direction de
F. de Guilhermy. La grande rose flamboyante du portail se divise
en soixante dix-neuf panneaux, dont les sujets sont empruntés à
l'Aporalypse. » (Anthynie Saint-Paul.)
Le Châtelet. — Une double forteresse : le Petit Ckdlelrt sur la rive
gauche de la Seine, le Grand Chdtelet sur la rive droite, défendait
lai lès du Pont-au-Change et de la Cité, dans le prolongement du
boulevard du Palais.
L'origine de cette fortification remonterait à Julien. A travers les modi-
fications qu'il subit, le Grand Chdtelet conserva un caractère distinclif ;
là siégeait le préuôt de Paris, représentant du roi et premier juge ordi-
naire civil et politique de la ville. Le Chiàtelet, en 1789, avait absorbé
autour de lui toutes les juridictions seigneuriales; il venait immédiale-
ment après le Parlement. Le prévôt de Paris était assisté dans ses fonc-
tions par un lieutenant civil et un lieutenant de police. Cette organisation
a disparu avec le Chdtelet lui-même, que rappelle un plan inscrit sur la
façade de la Chambre des notaires. Au centre de la place : fontaine du
BASSLN DE l'xVIUS
349
oliàtelet de la Victuire ou du Palmier, ccmiposé d'un socle établi en ISKS
et d'un fût, en feuilles de palmier, que surmonte une Victoire en bronze doré.
Tout près, le siinnre S;iint-Ja('i|ues raiipclle rancieiiiie é'^UseSaùit-
Jacq\ii's-lii-P,(nic}i:rk, dont suhsisle la tour, liaulo de 52 mètres, œuvre
di'licate du di'but du xvi*' siècle. Sur la plate-rorme supérieure, où est
étaldi un Observatoiie niéléurolujiiiiue, annexe de eidui de Mont-
souris, un gracieux clocheton porte la statue diï s.iint Jacipirs le
.Majeur. Au rez-de-chaussée, une statue de Pascal dioini' \ic,'i |,i
tradition d'après laquelle le savant aurait lenouvidé, sur celle Imir,
les ex[iérieiices du Puy de Dôme.
C'était, avant l'arrivée des Romains, peu lU' chose ipie l'elniilc- cité
gauloise, circonvenue sur son tertre p.irla Seine et (pie l'en de>i^nail sons
le nom do Luièce (Lu-
tetia\ Au iu= ou iV
siècle, le Jietit peuple
liitaril^: c,
Les hao
rive gauc
exposées
demenls ,1
seul ni
tiei'- 1 1 ili -
dcM I
put,., ,1,.
fm.lu I , I, 1,1
consliniii {\n p d n-
Julien, (pu lui su( -
céda, en 3dh, s ( t ildit
dans le paliis de Cons-
tance ilaunaittu/e(?t
et vante la douceur de
son climat, grâce au-
quel Il le figuier et la
vigne mûrissaient
leurs fruits sur les co-
l-^RANCE. — 11
uix d'alentour». Quand l'empire s'inclina vers la ruine, la semence du
rislianisme, apportée en Gaule par smr.l Denis, avait déjii produit une
lie moisson, grâce surtout à la tolérante clairvoyance (!e ConslniiceChlore,
i, [ii'cc(ii>enr (le son propre lits Constantin, avul .inl'ii-e h; culte
lilic (les cin-e liens daus les (iaules. Aussi saint .W^c r ■■/. , \ r.|in- il.- Paris
(1 à ',:,!, , ciiil il pouvoir quitter la rive gauche ou il n -il 1 1 1 jh-in' dors,
pliiu (piaitier p.aien, pour franchir la Seine et Ir.m.-fui-Li- m. a siège
i-((i|ial dans l'ile de la Cité.
I'( (1 (1(; temps avant sa mort, Clnvis fonda, sur les hauteurs de la rive
n.le, une abbaye Sons le vccahle de Sninl-I'ierre-Saiiit-I'aul, et il y fut
M'vili :.lt\ TiMi- iii.i, |,|;:, 1,11(1, saiii/e Genepii-te, qui avait sauvé
lis ,1e l;ii,nleiii-i,i ■ 1 i; | lie des Hiuis (',:il), était inliuuiee dans
le e-lise ; un ui ni ' (le fidèles s'étant fait autour de son
iiliiMii, r.ilili:i\- M! ii_ I I II. .111 et s'ajipela Sa(«/e-Geî!ei'/èt'e.
Alors s'élevait, sur
une partie de la place
actuelle (h\ Parvis, la
mil., lie 1.1 ( i.'c, sur
.|ii..|lr iiMiis ayons
iiel.pir liiniirre, de-
uis le VI- siècle. Cet.
lifice, héritier sans
lute du temple païen
n'occupa ou fit mo-
ilicr sailli Marcel, à
cuit
chré-
lien, servait de cathé-
drale, sous le vocable
de.Vo(re-7J<(»ie.AI'cst,
une autre église,
Sainl-Élieune, plus
l'approchée de la
nin!
la Ci
pendait directement
de la résidence épis-
copale, si elle n'en
était pas l'oratoire
-Il . sontétércmpla-
. . |. irlacathédrale
'.In. Ile, et le promo-
teur de ce grand œu-
vre fut l'évêque de
Paris, Maurice de
30
3S0
LA FRANCE
Sulli/, fils de modestes paysans des environs d'Orléans, que son zèle et son
intelligence avaient promu au siège épiscopal. I. a première pierre fut posée
en 1 163, vraisemblablement par le pape Alexandre III, de passage à Paris.
Notre-Dame. — La construction fut menée rapidement. Par le
croisement d'ogives et l'emploi de l'arc brisé, l'architecture romane,
aux formes amples et robustes, mais un peu lourdes, se transfigu-
rait. En 118.J, le patriarche de Jérusalem, Héraclius, officie pontiti-
calement dans le clurur de l.i callu'drale, entièrement livré au culte.
merveille, remplacée par de beaux carreaux blancs (1740-1760); la suppres-
sion par l'architecte Soufflot du trumeau de la porte centrale et la mutila-
tion du tympan (1771). Tous les reliefs, pinacles, corniches, statues en
saillie, au dehors, sont abattus. Bientôt, à cette mutilation générale, la
Révolution substitue la destruction pure et simple. En 1792, la flèche de
plomb est jetée bas pour en faire des balles ; le deuxième jour du deuxième
mois de l'an II (1793), la Commune de Paris décrète que ■■ les gothiques
simulacres des rois de France placés au portail seront abattus » : quel-
ques cordes passées au cou des statues les font rouler en miettes sur le
parvis. Déjà plusieurs clo-
ches ont été envoyées à la
fonte : objets de bronze,
lampadaires, appliques,
statues, même les crucifix,
1 1 jusqu'aux cercueils de
[iluznb. Ion arr.-iche tout
pnur en faire des canons.
I t Kidle du clupur fournit
il( - |iii|\ii ^ Meus la calhe-
, :h i„Mi,,n , ,1. Ment le
t. iiiph i\> I I H iisnn »
n 1 1 ui ri rnfin,
1 I M Ml I i I . _li 1 1 II
{ I I A .1 lin -.
~t 1. iiilii. III hlii. , \, I-
iKe duiullc ct.lelj.ioi'it,
après une purification so-
lennelle, a laquelle assis-
tait une foule immense de
peuple, l'office est célébré
dans la cathédrale.
\i\'' ^|i
^paré,
; me-
es du
l.anef se poursuit: on démolit alors l'ancienne église Notre-Dame, et
les fondations des tours s'élèvent. En 1196, quand mourut JSlmrire
de SulUj, la nef, sauf les dernières travées, était à peu près finie et
la toiture s'avançait. Les trois portails de la façade étaient debout,
en 1208; vers 1220, la construclion atteignait la grande galerie.
Tout parait avoir été terminé vers 1240. Ainsi que l'a démontré
VwlIcl-lc'Diic, la cathédrale avait d'abord été conçue sans tran-
sept; on l'ajouta, au cours des travaux, juste assez pour donner à
l'église unea|iparence cruciforme. Puis la nef parut trop sombre,
les lias ri'i|i''s trn|i nus : ainsi s";iriiisnit l'inexpérience d'un art, encore
à la ivrlicnlii- (11- si'S r s i|i liiiilives. Alors fut ajmili-e uih'
cciiiiiiii' ili' ilia|"llis, ,1,111, I iiii^nilli. des contreforts e\|i''iiciii- ;
on ai:rau(lit li-s ivnrlirs di' 1, !' |ii i iiri|i,-ile, en les allongeant au.\.
dépens du tril'oriiiiii; eiiliii 1rs i i .im I lais, .{iii se trouvaient en re-
trait, par l'addition des ( II, Mil- 1 II-, lui' Il I istruits, avecde riches
façad<'s. par Jean do Clirlirs, .n lj:i7. l'i.iliahlement à la même
époque fut érigé le clocher central. Le jubé (disparu) datait de 1230;
la clôlino du chœur, en partie détruite, fut l'œuvre de Jean Ravy
et de son neveu Jean Le Bouleiller, maîtres maçons (1319-1330).
Telle qu'elle parut enfin, et malgré les imperfections du début,
Notre-Dame était, dès la fin du règne de Philippe Auguste, l'une des
plus belles cathédrales de France, celles de Chartres, Bourges,
Reims et Amiens étant alors en cours d'exécution. iMaurice de Sully,
qui siégea de 1160a 1196, ne vit pas la fin du grandiose édifice qu'il
avait rêvé et qui fut vraiment son œuvre.
Par une heureuse fortune, la cathédrale de Paris, conçue et exécutée
d'un trait, conserva son caractère; les xv', xvi% xvu» siècles l'avaient à
peu près respectée; le xviii" la défigura. En exécution d'un va^u fait par
Louis XIII, Louis XIV fit orner le chœur d'une siiiii|iliirn>r ilnm'ation,
dans le goût de son temps, ce qui en modifia conqih li m- ni li' r,ir,irliTe :
Mansart et Robert de Cotte avaient la direction drs Irax.iux y[ù:\\)). On
démolit en partie la clôture du chœur; un placage de marbre dissimula
les piliers d'ogives. Puis ce furent des destructions injustifiées : le jubé
enlevé, en 1725; tout l'intérieur badigeonné, la vitrerie peinte, une
I l'e en 1843, sous la di-
rection de Lassus et de
\'ioUcl-le-Duc, et pour-
suivie par ce dernier
L DE LA POUIE P It I N C 1 P A L E . , ^'^ , of a - AOrf.
seul, de 1856 a 18/4,
avec une conscience ad-
mirable, peut-être parfois un peu excessive, nous a rendu, dans son
ensemble, la cathédrale de Maurice de Sully. Les travaux intérieurs,
terminés en 1864, permirent à M?"' Darboy d'en célébrer la consé-
cration solennelle. Peu s'en fallut que de malheureux égarés, pen-
dant la Commune, ne réduisissent à néant l'œuvre admirable du
sni= siècle, à peine reconstituée : des chaises, entassées dans le
chœur, le Vendredi Saint de l'année 1871, brûlaient lentement et
menaçaient de tout incendier; on put à temps enfoncer les portes
et sauver le monument.
èiiie des cathédrales de Frani-e par
■T)nK
■stqi
tenir 20 UOO 1^
130 mètres; lai
celle de la cii
balustrades, (i;
II. Dii
lui. iii's; hauteurde la grande voûte, 33", 77;
riitnl comble, 30 mètres; tours jusqu'aux
s; llèche centrale, 96 mètres. La nef a des
bus côtés doubles, bordés de chapelles, même sur le pourtour du
chœur. Si la grand nef, trop étroite, les arcs-boutants, trop lourds,
et l'uniformité extérieure soulèvent de justes critiques, on peut
admirer sans réserve les trois portails de l'ouest et ceux du tran-
sept. La décoration sculpturale y est admirable : aussi l'influence
de Notre-Dame, à ce point de vue, fut-elle considérable; de bonne
heure elle franchit les limites de l'Ile-de-France. Les statues des
rois de Juda qui ornent la galerie occidentale sont récentes et ne
reproduisent pas les anciennes qui, selon la tradition, représen-
taient les rois de France. Au portail nord, la statue de la Vierge
mère, œuvre authentique du xni» siècle, est justement admirée.
Le portail sud, qui représente la lapidation de saint Julienne, passe
avec raison pour un chef-d'œuvre. « Ah! si j'avais connu cela! »
dit Pradier, quand il le vit, quelques jours avant sa mort. Le trésor
de Notre-Dame n'est plus que l'ombre de ce qu'il fut; il possède,
dans un très beau reliquaire, dessiné par VioUet-le-Duc et exécuté
par Poussielgue-Rusand, la Couronne d'épines envoyée de Constan-
tinople à saint Louis, ainsi qu'un fragment de la vraie croix. Quel-
BASSIN DE PARIS
351
t|urs ornements, des vases s;i-
cr i-s, (Ions de soavei'ains, retiiMi-
Autres édifices religieux.
— .\llK,l.M|X|.n|,.S,lry,„7<,l;irnl-
liiir ,1e Montiiiailre ivip|».||r [,■
iii.illyre do saint Lcnis, ;i|i(Mie il. s
l'.ii isions, et la monla:.'iir S.nuh'-
(.•'iieviève, leur libénUiice. D'un
(..|.', la \icille église Sainl-Piei IV
cl la ba-^ili.|ue du Sacré-Cœur ; dr
laiilie, Saint-Etienne-du-Monl cl
II' l'aiilliéon, couronnent les liau-
liurs. C'est dans la seconde moi-
tii- du 1'"' siècle, selon les uns, au
milieu du ni" siècle, srlnu d'a\i-
Ires, que doivent ùlie ia|i|Miiir-s
l'apostolat et la décaiiilalimi i\f
saint Denis et de ses deux dis-
1 i|iles, le prêtre Rustique et le
diarre Eleullière. Le nom de
.Miinlmartre, " mons martyruin,
iiiniit des marti/rs », n'aurait pas
il'aulre origine; à moins qu'il ne
rappelle un temple du dieu Mars
(mont de Mars), qu'aurait rem-
placé une église chrétienne.
Saint-Pierre de Montmartre, en-
core que de dimensions res-
treintes, est un précieux reste
de l'architecture du moyen âge.
Celle église fut construite par
i.iMiis le Gros, en 1133, consacrée
]iar le pape Eugène III, en pré-
sence de saint Bernard et dr
Pierre le Vénérable ('il avril 11 i7 .
Le Sacrê-Cieur ou église du NH'U
national, dont la constiuttion lut
décrétée par l'Assemblée natio-
nale, en 1874, sur la pioposilmn
deMe"^Guibert,archevr lu I Piii-. -fini 1
tine àcoupoles. Laciiii-ii 11 ii nIuI h
d'Abadie, etuuiqueniiiil ilim ni | n ni
sommes importantes ont l le c jiim i ^ i 1
profonds de 33 mètres et remplis de bt ton, le
tènement, reliées par des
arcs. Si la butte Mont-
martre, composée de ma
tériaux meubles assez
peu consistants, venait a
se déi'ober, la basilique
resterait suspendue sui
ses piliers, dans les ails
Le monument, de n» 1
courte, avec croisillims
et rond-point, surmunlt
une vaste et belle crypti
sa longueur est de
100 mètres, la largeui
de 50; le dôme monte a
60 mètres, et le campa-
nile qui s'élève au chevet
du monument doit at-
teindre 8U mètres. Cette
tour renferme le bour-
don "la Savoyarde», qui
pèse, avec son battant,
17 735 kilogrammes.
Saint-Elienne-du- Mont
dominait la montagne
Sainte-Geneviève, avant
l'érection du Panthéon.
L'église fut commencée
en 1517; dix-huit ans
après, le chœur était ter-
miné et la nef, entre-
prise aussitôt, s'achevait
en 1563. Marguerite de
OlILVtr DL NOlliL DlMfc. DI 1 VllIS
|n 1 mm I)\/iii I esueui , le coips
1 I^"i Ml I I 1 m^ en 1710. Enlin I
I \ I ni m --Dis Ltienne la possc s
uli ni s ! I mis ce qui en ii sle,
intcolnimisdt sou I i V thlniip d.
Valiiis, en lino, posait la pre-
iiii.Tf pirue du portail construit
à ses liais; enlin l'édifice, entiè-
rement terminé en 1624. était
consacré le "25 février 1626, par
le premier archevêque de Paris,
Erançois de Gondi. Tout révèle
en cette église une préoccupa-
tion archaïque. Élevé au début du
xvi" siècle, le chœur est gothique,
comme on le conce\ail au siècle
[)ii cédeni, .r\ec (le longues ogives
fiiseh'<'>, sans cojonnetlt's, de sil-
lioiielte un peu iiMi;,'i(', mais qui
se paient, à mi-h.iuleur, d'un che-
min de londe aéiien dont la ba-
lusliade ù jour s'enroule, autour
de chaiiue [iiliei-, par de lit lies
encorbellements. Au transept,
celte banderole aérienne .s'inter-
rompt, pour cheminer plus loin,
le jdTi;; de la i;i aiide iiel, ((u'elle
SI p le di u\. bas côteh pres(|ue
lussi I |, \,.^ ([u'elle. Le )ubé,
o'UMi' deluale de Pieiic Biard,
(lui l'exi'cuta de 1600 à 1609,
est une gracieuse composition de
pierre où domine l'insiiiiation de
la lU'iiais.sance. Outre les iiiagni-
licjues verrières encadrées par
h's fenêtres de son abside, Sainl-
/i'(!C7iH(; possède de beaux vitiaux
modernes, par Eillon et Cliainpi-
gneulle; quelques fresques de la
lin du ,\vi« siècle; des tableaux
ili' Sébastien Bourdon, Philippe
de Champaigne, Largillière, Fra-
gonaid, des statuts ou gioupes,
par Chapu, Fojatiei. Dans cette
église fuient inhuim s Pascal et
III >i lé de Poi t-Rojal d( s Champs,
I iM ije voisine \alut a Samt-
s I siinte Geneviève, du moins
m nilli.ntique, pmfine mi 170^
352
LA FRANCE
Panthéon devait être
est devenu un temple
•des grands hommes.
Lephbe de labb-i^e fonde
inrCloM-
sou*- k ^oclble ri '- nul 1 i
1 t ^iint
Pu.1 ct^uel,^ 1
1 i-n
buntct s.iiisiLn 11
( / ( 1 (
Mil Lepeii
nuis Wpo
LKiL pieire
1 r 11 Hon
I a des
I il I Ml
ml IpLida
Dejd Muabeau jn_
pid'-é diimoniinii ii
iiiiiit avec la colonnade d'où jaillit la
cdupule. Le Pantliéon mesure l'IOmè-
ti es de long, en y comprenant le pé-
ristyle, 82 mètres de large, hors
d"œuvre, 83 mètres de hauteur, au
sommetde lalanlerne ,|\ii surmonte
ledôme. L-inti-nrur. |.,irM- i::,|im n's
surélevées de liimi'-^ imIuuimiIi-,
sous la lumière lilmirlir i|ui tniiiln',
évoque l'image d'un temple grec,
dans sa noble et simple grandeur.
Des œuvres remarquables animent
(|ui'lque peu cette solitude : les murs
retracent la Vie de sainte Geneciéve,
piii Puvis de Chavannes; la Mort
Il lis jimérmlli's de la sainte, par
J -I'. Laurens; Sainte Geneviève snn-
uuit Iri Pnri'iiivs de la famine, par
J.'-Vii
,1 //
Gn'goiredeTi
Siétranee
,„,,'. de Ion
J,'
_sdc
it Denis,
ipiVArc^
let.Fal-
'.I 'Pnil.
xduMXLUiLnl Ib laïUht
:irterebse ou il fallut les i
sa pi emiere destmalion religii
n IboU Ltb iiibUiotb de
^er Enfm, un décrut de Ifc
fois peidue depuis
dt^Vesis
iiMnt son
1 ^1 md
Icvint
it unu
tglist
a itpui, tint bien que ni.il, i-
Le 11 inse|it la nef, que diiino
tnius de Saint Gniiiam des-I'ràs
romane pii)[)iement dite. On su
gotliuiui , d ms le chœur du m
de Miintiiiaitn et le clio ur di'
des, ( hamiis Lait og-ival troi
Dame i Siniil Julien le l'auiir.
iiLe,
ipil il di la Fiiince, assez pour-
li liiiiis religieux variés, ne
i|iiiite LU aucun genre sur ses
li'S de piovince : Caen, Poitieis,
liiuse sont [dus riches que Paris
■ililices roiiuins; Rouen l'empoite
r le style ogival; Troyes, pour
li de la Benaissance. C'est que
is a subi, au cours des âges, d'iu-
i.ilili's dommuL'es. Le xix' siècle
; Il oMlues de Flandrin, et les
•sentent, à Paris, l'époque
d la transition du roman au
e Siiinf-Germain, dans Sai7it-Pi(rie
udi-e ,l.'~:i(T I II-.' de Saint-Martin-
>,i -l-Miii-i' l'xpirssion à Nolre-
lili', 111, us l'ii ririise église, et dans
Au fronton, le bas-relief, sculpté par David d'Angers, et mis en
idace après 1830, représente la " Patrie distribuant les palmes de
l'immoitalité aux giands hommes » La forme exlé-
rieuie du monument, qui est celle d une cioixgiecque,
PU louide sui les ailes, se dégage meiveilleuse-
eilleux écrin de la Siiinl.t'-Clia//cllc. Ces tmis o
ovdve. Saiat-Germaiii-l'Auxemis, Saint-Gerrni^
radieux triforium, Suint-Merri, le chœur di-
du-Mont \
Idu
même ai t, a des étapes
dneises de son déve-
loppement, Saint-Eiis-
taclie, d inttiet capital,
tvoque la Renais-
sance, <iiiisi que des
Chamj s
Les églises des xvii''
( t XMii" siècles, inspi-
I..S pai la ti iditioii
greco-romaine, éyli-
Msdu V,it-dt-(,><h:i;ih'
Ici Soi lionne, des Inra-
li M, Suinte- Geneviève
ou le Piinthcim, Saint-
s /y i,,Saint-nocli, ont
Il 1 dément conservé
m ( iidLti le. C'est un
\ iitdile ttmide m-
dii
elle aussi d antiquité,
mais d'antiquité chré-
tienne, nous a donné
'^nint-Vineent de-Paulel
Xutie-Dame-de-Lorette,
qui sont de vraies
lîASSIN DE l'AllIS
353
itns liasiliques. A la
<hi ir'^no de Louis-
li|MH , Sninle-Cldtitde
lii,lU\ llinliuill' IlK ( l h
tmisInK Imii ,|.' Saint-
J(im-Baitlibti' lil Aii Sainl-
l^iKjme, celle lluiaison
ilu stjle ogival u'a jet6
(|ui> Je f.iibies lacines
(1 uibPcirib. Lesconstiuc-
tiiiiis rérentes sont dues
,1 1 iiis|iii,iU(iii romano-
byzantine niiti.i c ili-
Snae-Cintr, Notre-Dame
d'Auleiul, franchement
bjzdntine; Saint-Am-
hxnse, lïwn rnman siuili-
nih-. Saint- l u.iastni.
Saint- Fuiu<„i,-X,n lu,
de genre Renaissance,
aux motifs préco-ro-
luains; Siiint-Pierre de
M<,ntrni„ie,Nntrr-l)miir-dr^
INSTRUCTION PUBLIQUE LT BEAUX ARTS
Il iiiiiii'.tiii i\i 1 Instruction publique un d( (ninlli imi-^smIi
Il du LL tu in de 1 ( nstigncmi nt j'iiiiiuiii , sunuddin , ntpnn m Iii lui
diiundent les Coips sa\anK, lis Aiclu\es nationales, lis l.ililin-
thtiiues publiques, les Ei oies flâneuses de Rome et d \llii m ^
I \( hkmii di 1 1 un e i Rome
\ \.iie uiiii u ■.ilitue trouve son plein tpanouissemcnt au rjuiului Inlni
qui lut s m lu u i tu Cl quaitici de la me f, luehe ou, avant 1 ( t ibli^sc iiu nt
ilis |ii(iiiiiiib Ecoles dins des enclos feimes, se \o\ aient, autour de
I ihli i\i s note Gene\ie\e, des ilnuips eultnes, des feimes, des vignoble b,
ili \ lut un In f de 1 f nveistte Celle n en oei upa le «ominet tt b s versants
I 1 I ut 1111 I iii intion
■A^•ïllEo^
L'enseignement supérieur do ï Université de P«rîs comprend
arlurlleiiicut ; 1° une faculté de thàilotjie protestante, t'migre-e de
Sliasbiiuig dans ims murs, après l'annexion de l'Alsace par 1' Vlle-
III igne , 2° la faculté de duat, dont le palais, constiuit jm Soufllot,
jibu p du l'antht on, s'est agiandi de vastes di j» ndances , ^''lifaailtt
de lettKs, I t 'i° celle des ^mnces, loaees diiis la nouielle Surbonne,
1 nui il 1 lulii abondamment poui\ues de cliaiies et de laboia-
liuiis \ mil (Il ces d(ux faeulti s, des loeiux sont lesdves d la
Ittidiaili, ,jU( I 2110 000 volumes), a 1 hcole de-, chai les e t a VLude pratique
di ■. Ilaiili s Ltade\ Le ciand ampliithi itii de la Sorio/nic, qui contient
! lOOphees, a etc dicoie de slalui s et de fusquis, pu Baiiias,
( h qil un, Dalou, Pums de (buinnes, Galland, Dayu m-liouveiet
[ i /acuité de tiudcLine est msl ilb e a paît, dans les bâtiments cons-
tiuils pai Louis \\I et agiandis de nos jouis jus<]u i occuper tout
Imteivalle eompus (iitieliiui H uitefeuille, lebouli\uil Saint
doiO il, I 1^1 1111 II I
dind de lîiiliclieu,
ilins li^hs, ili 11 Vu
biinni I (_sb iliiiii uNuiu
M rsltllii s ont ete ii iimi
velesiei emini nt p ii 1 u
chlteileNenoUlSbi l'JOIl)
3iii
LA FRANCE
Tient, -ixint la RlvoIu-
lion, Daulienton, de
Jussieu, Fouicioy, L i-
inaick, Biongniart,
Hau), Vauquelin, Lacé-
pLcle, Cuviei, Chevieul,
Becqueiel, etc. De le-
centes et magninques
galènes lenfeiment les
collée tinnb d anatomie
Ml] iK c, de paleon-
1 1 -I etc
l' Il iiii 1( s écoles spe-
( I il s (1 h lut ^ iibcigne-
iiK ni iiiili 1 ( oie des
]J I II J I I I , qui a
Il pi 1 Ecole normale
supérieure, i i - ini
puis ri, 1 , I ,1
ons de letties et de
genres qui conduisent
t d.b
Geimain et la lue de rEcole-de-Médecme en face s'élèvent
laboiatoiit b ( tamiiliilhi ilics, sui lis teiiains dcin ndant auticl
I I ,„l, s,l,u
I. phannan
ch6el( Inii. ,1, I ,M iiih ,1. I oiixi i\ ,1
Le Coll. -I .il Imim. 1. Mus. mu ,|liis|.,ii, h ilnn 11. , 11 . .il.
piatique d. s II ml. s Llu.l. s, d. b Lcokb sp. cialcs, ( om|iktLnt 1 m-
seignernent supi m m
I institution du Collège de France lemonte a Fiançoib I^"", et
Il siiu, li,.ii |,i.i|, I, , pu ce imnci est due a l'initMlive de Mm.
,1. \l li.i I . ii.l ml 1 i Miinoutcde LouisXlII(aoutiblO) Let.-///.
]. Il 1 ... su, II-. i_ii. 111. nt entie une quaiantaine de cliaii. s I. s
].ii.l s~. iii^ii iiit p.ib d dutie lonction que celle d t \p.is. I I. i. siill il
(1. I III s 1 1 H iu\, dans une seue de lerons, cil i.iu. uni..
I uni. . Il liiil), sous le nom de t/nnimrfîtroi (i n. I.is .1. |ilmlisiii.
di. m il. s.l .1111. pu (.uvilelilîioss, m. deiin .1. 1 ..iiisMIl , su, ,.s
si\, III, lit . iiM, lu <l iiiiiii. us, s I ,ill, . lions, Il Muséum olli, un pi . -
(1. u\ i|.|..,mt il . Iii.i, .1. s s, I. Il, . s 11 iliii.ll. s I). ssi\ mis iliiisli, s
A, .,1,1 . 11., 1.11, .1, puis lui I ,N l,ull,,ii ,l7!'t I.. 11111. lui ,l. s nul-
Il I I L Ecole des
chartes, fond, e en
1S21, tsi inblillee dTus
la nouvelle Sorbonne :
des archivistes. L'École des langues orientales
et rue des Saints-Pères) forme des drogmans et des
ti'rprètcs ])iiur les pays d'Orient.
Corps savants. — Avant de mourir (1661), le cardinal Mazarin
sp.isa iriiiie s.inimo ('l.'vi''e pour la construclion d'un Collège qui
elle prepi
(rue do L
l'Institut.
A,//,:
,nr,,|.|..-kile cull.--
.0 grand corps s,i\
isi\ créée par Ri.li
'ii-iin -SiitiijKS, aujour-
iiij.i.nil aujourd'hui:
Il liili.) : 40 membres
:iis ; 2" VA cadéinie des
-n 166^1; 3" V Académie
ilr.s ,s, ■/,'/,/■,■< (|i;r,('i ; 'r r.\, ■,/,//,/,;,• il,-^ l,r,iiir-iirts; 5° V Académie des
si^irncrs iiiniiilr^ vl pnl ttiijiie^. Cluniue Acadi'inie a son régime indé-
pendant, gère ses propres intérêts, se réunit à un jour marqué
par semaine et tient séance publique, une fois par an. L'Institut
et ses diveibis Ai ad. mu s disposent de put annuels.
Le Bincau des longitudes
est comme le conseil direc-
ti ui des études aslronomi-
qui s . il publie un recueil
aiinui 1. L Observatoire,
b itiikii ( laude Perrault, sous
I OUÏS XI\ , avec les aména-
gt ments nouveaux qu'il a
leijis, son giand équatorial
coude, sa coupole tournante,
olîie aux cheicheurs d'é-
toiles les mojens d'investi-
gation les plus parfaits. De-
puis 1870, l'Observatoire de
Meudon est réservé aux étu-
des d'astronomie physique.
Le Bureau central m/'léondu-
(/iijue (rue de l'Univcrbité)
ilvesbe cliaipii' jour une carte
.l.'s pli.-n.iiuèi'i.'S alni,.s|,|,,-.-
ii.|U.'s,,r,,,,i,.s l.'s .1. i.,..li,.s
i.'.iu's ,1 |.;iii.,p.; et d'Aiiié-
ii.|ii,'. 11.' lui dépend la
si. il mil iiii'lriiroliiijique de
S.nn/ M.nn. La Ville possède
rologique de la tour Saint-
liASSLN Di: PARIS
35.*)
dr slv
is, iustall.' .1
int de rExp.
l'm
illVo au lalM^ur inlellcctufl des ressources
iii.-iiiii|iaialiles : ses arcliives, ses bibliollièiiues
rciilVi iiii'iil de véritables trésors documentaires.
Les Archives nationales occupent, dans la
rue des l'"ran(s-li<iuri:eois, l'hôtel de Soubise, un
des plus bcau\- du vieux Paris : là reposent, ja-
lousement enl'eiims et défendus contre le feu,
d'antiques parcliemins, des chartes, des papiers
d'État remontant jusqu'il l'époque mérovingienne.
Plusieurs millions de pièces proviennent, pour
une lionne part, des établissements religieux sup-
|ii iriiés par la Révolution et constituent une mine
pifM|ue inépuisable. Vous y verrez : le testament
de Sio/rr et celui de PhiUppa ÂH'iHstc, des lettres
de Chiirli'i le Triiirniire, de François I''\ de Jeanne
d'AUirel, l'ecrilurc! de Commi/ncs, le texte authen-
lii|ue (lu traité des Pi/rénées, le testament de
l...uis X\l, la Constitution de 17'J3, la table
Lniiis A' \'. qui servait auxaudiences du comité de
Salut public et sur laiiuidlc fut déposé Robespierre
mourant; la uniiul.' du ;:lniieux traité de Campo-
Formio, le Cum-nr.t.il , I .k !(■ di; création de la Lé;iiim d.'hianie
frc<(/cJ/(Mco!(,relatif auïheàtre-I'rançais, les/raitof/c Vi'cxlj.
autograplies de souverains, le Trésor des chartes, l'armoire
se conservent les prototypes en platine du mètre et du kil
/<-(/;>•, de^
de fer où
c deniiuveaux volumes. Aucune bibliothèque d'F.u-
riclie en livres rares: des Aides, des Estienues, des
iures magnifiques exécutées pour les rois de Erance
"igneurs bibliophiles. Dix mille volumes sont réunis
dans l'immense salle de lecture à cnup<des,
que Napoléon IH lit construire, en 18(58,
par Labrouste; plus d'un million de vo-
luiio's sont à la portée des travailleurs
.fui-> le magasin voisin, vaste cmir rec-
l.iii;:iil;iii-o à cinq étages. Communiquant
('ii>rinlile par des paieries latérales et trans-
\'i~.il'-. I.a ■ I 'siiv )> comprend des im-
|iiiiii' - <lii X'." >irr\r, (b'souvragcs excep-
ihiiiiir|>, ,1. s vnh s [irécieux : la galerie
Mazarine en expose dans ses vitrines de
merveilleux exemplaires. Ajoiitez \fscartcs
et globes terrestres, les collections de mé-
dailles et pierres gravées, mises à part :
vous aurez une faible idée des trésors
inestimables réunis dans l'ancien palais
Mazarin, agiandi et tiansformé.
La plus riche bibliuihèqne de Paris, après
laXalionale, est celle de VArscnal (rue de
Sully , créée par le marquis de Paulmy
J Ait^'iison, dont le comte d'Artois acheta
Il ri.ll.iijon, en 1780 (collection complète
lii' m. s œuvres théàtiales, œuvres de nos
|nriiii.-rs poètes). La Bibliutkcque Saintc-
l'iiiii-riére est due aux chanoines génové-
Paris se trouve lu musée Carnavalet, lue ScM^m Outie \\v
bihliuthèqtie très iiehe, installée, même lue dans 1 hôtel Lepeletn
de Saint-Fargeau, on tiouvei i, iu Musi e piopiement dit, 1 holel b i
en lo"iO par Pieiie Lescot poui 1 lantois de Ivemevency (dont on
fait Carnavalet), decoie pu Jein (iOU|on, complété pir Mansi
en llîiiO et babitt pai 11°"= de Sevigne et sa f imiUe, en 1677, de m n
râbles di'lM'is an u hi s an sol piusun des nu d nlles, des tstin
pes, des tableaux IV |uinlliM I I ii is in\ lill n nls iges de s
liistoire, le costunn I ^ m li i I ml ni I _i mdb (\(ntmeii
et les per.sonu 1^1 s jun q i\i\ 1 I | pi i \ ilulionn un , i\
Bibliothèque nationale —Du
cardinal Mazaiin s lit < uisliuiic
de livres maiiusc utb II uuih lul i u\
accrue parles souveidins, fut clib
Devenue Bibliothèque nationale, elli
opimes de l'abbaje de Siint-deun
ments religieux sup[iiimi s ji ii
l'-l i somptueuse 11 1(1
llBihlnlIujae li i ,
epxiC/<7,/( V I u
le pu LoUibW 111
: ri cueillit eiK oi i I s
m des Pu s et d iiiti
i Révolution, elle n
s'accroître, grâce a 1 obligation du dépôt légal qui lui appoi te chaque
3o6
LA FRANCE
(k 1 1 a
ouvia^LS a eux le_UL'i pu le eu
viste b itiment qui leunit luiuuul luu ei & eulli ( ti ns i ( li li i(i ji u
Labiouste sui 1 emplicement de 1 uieien Collège deMontii^u II
faudi utcitei encciiP 1 1 lîibliotlieque de U Surbunuc li Bibliotlic que
Mn nrine celles du iuuspp Guimet d( s (.obehas du Lou\ie, du
Thedtie-ri-iniiis, delOpeii du (nu (i\ it iieib Musi([ue de 11
Sotii II de Gio.,iaphie
Kltnsfi'/neiiKnt siipéncur hhii i| | iiti ni 1 Institut catholique
établi dins un ancien couvent de ( iiim I ut I i iliip lit sui
monti e d une coupole conseivedins i i\]l I i i I s m d
beuieux massiCK b en 1702 I enseun m ni in| i n I un I k ulle
dp tli 1^1 une fuullé de dioit un I I II ml I lud( s
11! 1 [i I lentidijups coiies-
1 I I ni I i\ I 1 ullesdel Etit et des
( ni I II ni il 1( b i epi tnins enseï
j,uenuuKdii ( lit ,i li I i uire etdi
I Ecole d(b IIuUc I liidib
L Institut Pasteur, eomuitm
en 188S, iu mojen dune sousi ii|
tion publique dleve sa f i il
Louis \1U sur la 1U( Dutot In
cijpte de cdiacleie bjzanlin S)us
des voûtes a fond d oi, decoiees de
mosaïqueb par Luc Oliviei Merson
lenfeime le tombeau de 1 dlustie
savant Des silles de cours sont
louites aux liboi itoiies ou s étudie
I I iiaïuibiiiUijie y n i de
Pu nu les id|uvantsde 1 ensei.n
ment suptiieui \ tculo hbn !
t I n (S /(lltijlILS (lue bdiut ( Ull
I luni I 1 I " ilouc aux cdiii I
li| I III ih III s et aduunibti di\
\ I I I II tinal, \liisUtut or m
yiqihiiui londi en lOlOpulepuue.
Albeilde Monaco 1 Iii-ylUutdfssoiinh
iiiiK /s (i ui S uni J II |U( s] en I
des élu 1 1 ni
m
CK le d( ( Il '1 In 1 1
1 II
phwciinin 1 nie h
( lui
SuticU yiulu'jtijiie i
1 J
Sociéte's minéralogique et fpéléologiijue ; la
Suciité nationale d' hor lieu l litre et d'aijricul-
tnrc; celle des Agriculteurs de France; la
Société des Éludes liistoriijues et de VHisluire
de France, etc.
Le sous -secrétariat des Beaux-ArtS,
complément du ministère de l'inslnie'tion
publique, a son siège à part, rue de Valois,
llrégitnos grands musées, nos théâtres et
uénéralement toutes les manifestations
d\irt.
Lo Louvre fut d'abord une forteresse
qui gardait la rive droite de la Seine contre
les invasions du Nord et de l'Ouest, comme
un avant-poste de Paris. Son existence ne
remonte qu'à Philippe Auguste.
Presque en face, mais sur la rivp gauclie,
undonjon, la roîfr (/(■ A'' W/'. liait lu d. l'ciise
des deux rives et fui, jus. |ii'à l,i ((mslnir-
tion de la Bastille, la seconde eitudclle de
Paris.
Longtemps le Louvre garda son caractère
féodal. Dans la période d'accalmie qui suivit
les premiers engagements de la guerre de
Cent ans, Charles V en reconstruisit les
bâtiments d'habitation; mais bientôt les
rois de Fiance cessèrent d'y résider. La
grosse Tour menaçait ruine au temps de
François I". Ce prince résolut de réédificr
le château : Pierre Lcscot fut son architecte,
' ' '^'^'- Jcdii Giiiijnii le sculpteur. Deux ailes neuves
ll;uiqiu"'ii'iit le donjon de Charles V, et
luuMe fut de tout point lemaïquable pai
1 e\ [Uise puiete des 11, m b et la bi llnile eveeution du détail Puis
ee luK nt des coubtun lions suis suite Au lieu d kIipnpi lœu\ie
de ti uiçoibl >■ Catherine de ^f h 1 f nt 1 itir ] ii T i n ( Inml i
en letoui d équene, une g il 1 1 | i | n h ni m i i i "^ m | ni
tout \ coup chan.pant d iil I I n lui l lut I i i mi ni
[il K Pini nt d uup m us n di \ 1 u la i uqui f ( u 1 i ui is 1 d iiib
uni [iiiii n| I I Ils [ni d s tuih Iles un nouveau p d us dont
llihliilil ilj m lîiilliat euuntladuection
LitliLiuit (le M dieib n aelu va dis Tuileiies que le pi\ill n du
milieu Eiitie ce nouveau pal us et le I ouvre lintinill | n i| u
pht Henu III Henii IV (pavillon de Floie | n hn i m
Hoiloge pai Lemeiciei, pi\ ill ad Mu m
Iiu levui), Louis \l\ (eolonnil
d( Charles Peiiault), Louis \\
(glands guichets pai Gabnel) j
ijouleient successivement Des ac i-
demies llinpiimeiie io-\ale sié-
geaient au louvip, la Rp\olution
h s dt 1 .t et en fut un Muséum dt s
lit I ui II \ Tuilcrirt elles sei vent
(Il 11 il née a I ouïs XVI (fa 0(
Hichelieu ('iiaMllon
K) a(
1702) dan
1 les tuilt lit s au LouMe Pn-
Fonlaini d( hl l^ent 11 place du
I a III décide 11 leunion d linilne
d s deux pal us Viiconti puib Li/ut l
tl V lit les b itiments en boiiluip de
II m I HiMili le pavillon de Iloie
il I 1 1 1 du boid de 1 eau sont
I II 11 ml La Commune de 1871
i\ ml ineeadie les Tuilerie: la les-
timition de ces luines fut jugi t
iiii| ( ible on les démolit en boi-
II int h leeoa tint 11 m au ji mil m
de Maison etd I .nie qui I aeeum-
[{ASSIN Di: l'AlîlS
337
li.igno au noi-il. Sur le fron-
ton des grands guidirls : le
génie des Arts, haut irlicf
en bronze par Merci, ■.
Si la riiblinlhr.iue natio-
nale est le Ir.'sor des Irllr.'s
tianeaiscs. Il- Musée du Um-
rrc est noli-e grand tn'sor
d'art. Sa valeur est incompa-
ralile : on ne peut eu donner
ici qu'un aperi^u.
I .1. ( ollection u'unie pu
ri(ni((ns /"''à l'ontainebleau,
^ui l( ■> conseils du /-"((//m^rp
< I (1 \,nhm h 1^,11 h,, I, nf. I
i\ I!
( iln
lnl|(nil,.\..nd. noli, hium ,
dul oUM(.
*>! >5 immenses iiclassis
<i utsout distiibuteseusept
départements. Celui de la
jicinliire offre un iutérètcapi-
lal. Par la somptueuse Galerie
(V AiniUun, où, dans des
\ilriues, resplendissent, à
<ôté des reliquaires du
moyen âge, des ostensoirs,
des livres d'heures, une épée
<lile de Charlemague, une
cassette attribuée à saint
Louis, et l'un desplus beaux
diamants connus, le fameux
Régent, l'on ari'ive, comme par une aviime fiiom|il
carré, sanctuaire du palais, où ti-onent dr-, clicls-d'i
parmi les chefs-d'œuvre : le saint Muhrl, ,[.■ lijpli.K I
Cana, de Paul Véronèse; le Charles l-, de V.ui Dy
d'Ilolbein ; des tableaux de : Van Ostade, du Tilien
du Giorgione, deGhirlandajo, Poussin, Rubcns, Mur
de (juido I
llo, Higaud
trait de Bossuet], Philippe de Champaigne [purtrait de Richelieu
Pi'-rugin, de Rembrandt, Mantegna, Meniling; la Snnrer, A'\\\;
{.'.'■(■oie franraise a spéciale-
ment les honneurs du Salon des
Srpl-Chemiriées, avec : David (Sacre
de Aapuléun), le baron Gros (Bona-
parte à Aréole), le Radeau de la Mé-
duse, de Géricault; des œuvres de
Prud'hon, Gérard, Vigée-Lebrun.
Alors se présentent les premiers
peintres de notre école : lesVouet,
Bourdon, Jean Boullongne, Claude
Lorrain, Poussin et Lesueur, Le-
brun, Mignard, etc.; puis l'art
charmant du .xr;/;e siècle, avec
\an Loo, Lancret, Greuze, Bou-
chi'r, Watteau, Fragonard, Nat-
lier, Coypel, Boilly, C.-J. Vernet,
C.liardiu, Mignard. En d'autres
salles, la grande Vie de saintBruno,
par Lesueui-; la collection Las
Gazes, d'une inestimable valeur
par le nombre et le prix de ses
la Idéaux (Fr. Hais, Watteau, Ghar-
<lin, Velasquez, Greuze, Largil-
liére, Fragonard). L'école fran-
çaise du -v;xc siècle est à part, avec
Ingies, Delacroix, David, Paul De-
lai'oibe, Hoi-ace Vernet, Dcvéria,
Ary SchrlTer, Troyon, Millet,
r.iiriil, l»iaz, Daubigny, Fromon-
lin, Iti-camps, Henri Regnault,
Flamirin, Gérard, Prud'hon, Léo-
]iold Robert, Courbet, Girodet-
■fiioson, etc. Les primitifs ita-
liens, l'école espagnole, les écoles
flamande et hollandaise, l'école alle-
mande etl'érole ani/taise (|ieu de chose) sont re[irésentés. Les dessùis ol
cartons, dont plusieurs sont des chefs-d'œuvre, avec les aquarelles,
enluminures, missels, etc., sont réunis à part et oITrmt un
grand intérêt, puisqu'ils trahissent la manière et les progrès des
maîtres. Le Louvre possède encore une très belle collection de gra-
vures et d'estampes, depuis l'eau-forle jusqu'à la lilbographie.
Commencée par Louis XIV, elle compte aujourd'hui plus de
7(1(10 sujids el compose b; Musée de culcographie.
l^a. sculpture antique, celle de la
Renaissance et celle des lenqis
modernes occupent plusieurs
salles. La Vénus de Milo est le
jovau de la sculpture antique.
.leàn Goujon, Germain Pilon, Mi-
ch(d Colomb, Michel-Ange, Ben-
venulo Cellini, Donatello, Mino
da Fiesole représentent la Re-
naissance. A la sculpture moderne
appartiennent les noms de Pierre
Puget, Coysevox, ÎSicolas et Guil-
laume Coustou, Bouchardon, Pi-
galle, Allegrain, Falconel, Ilou-
don, Cortol", Bosio, Clodion, Rude,
Pradier, David d'Angers, Foya-
tier, Carpeaux, Barye. D'autres
salles encore sont consacrées
aux : Antiquités asiatiques, égi//t-
tiennes et à la céramique antique,
phénicienne, étrusque, grecque,
persane. Puis, des meubles, ta-
pisseries, ferronneries, l'aïenc<>s
d'art et, pour finir, le musée des
Arts décoratifs. Depuis 1881, une
série de cours, institués pour
tirer de nos grandes collections
d'art l'enseignement qu'elles ren-
l'iuuii'ut, composent ce qu'on
ap|..-lle l'École du Louvre.
le musée du Luxembourg,
installé dans l'ancienne Oran-
gerie du palais, auu'nagc'e et
agrandie pour cet objet, est
comme la salle d'attente du
358
LA FRANCE
TilOCA DL
Louvre, pour les artistes français cent
récemment une salle des étrangers.
Musée de Cluny. — On ntfi-ilinp à C(in
la construction du palais nu |ilu|ii|
les eaux captées par raiphiluc d.
•rmes de Gluny, qu'alimentaient
11 est probable que le César
un p:.'U à l'éoarl, une résidence
r.'i,
1. |m1,m
-, ;i|irésles
iirlii'us se
1 1 1 ^ ^ ■ ' : 1
1 ,li:,U(hm,
ce '
LU LU 1^
,l;ul. A la
lUes
encore
isibles au-
fin du XV' siècle, il ne subsistait plus que
jourd'hui. Alors fut élevé, en partie sur des fondations romaines, le
gracieux hôtel de Jacques d'Amboise, abbé de Gluny. Devenu bien nalional,
à la Révolution, Ihotel fut livré à divers
industriels et, en 1 «33, acheté par Du Som-
merard, pour y installer ses collections.
A sa mort (IS'iSj, l'État ayant acquis
l'hôtel de Cluny, la Ville lui fit don des
restes du palais romain, qu'elle venait
d'acheter, quelques années auparavant.
Le nouveau Musée fut inauguré en 1844.
qu'il renferme,
ins li's chambres
Les trésors d';
disposés avec cnû
du vieil li-l.'l pi. M. 'i,.,', sou. les pin-
fonds à I i^ll >, I- J -illMlvt (lUI
tombe (les .iniMllons ;\ vili'.iux, don-
nent une sensation toute particu-
lière, encore accrue parle contraste
de recueillement des vieux objets et
du tumulte de la vie moderne qui
éclate au seuil même du palais. Les
figurines du musée sont délicieuses,
les ivoires célèbres, Vorfèvrerie reli-
gieuse très riche. Vorfèvrerie civile ex-
pose des couronnes d'or du vii'= siècle,
exhumées, en 1838, à la Fuente de
Guarrazar, près de Tolède, et consti-
tuant le' trésor du roi goth Recesvin-
thus; un trésor gaulois trouvé dans
les environs de Rennes. Puis, ce sont
des étains de François Briot, des fers
forgés, serrures, heurtoirs, clefs et
landiers de châteaux gothiques; des
armes de toute sorte : targes, épées,
cuirasses, boucliers, poignards et
pertuisanes; une céramique de choix
(coupe de la fabrique d'Oiron, eu
Poitou), des Bernards Palissy, des pièces
de Nevers, Moustiers et Rouen; des ver-
reries de Venise, des émaux et plaques
ém.iill'i's : (i. s objets mobiliers, coffres,
siri;i - liu II iliuN, armoires, un clavecin,
inn il II Ml I II hu; des tissus, broderies,
ih nli lli '^j t uluicb en soie brodée; des Cf/r-
iiissii et ti diueaux des XVII'' et xvni° siècles,
avec le luxe louid et magnifique qui ca-
ne tt'iise ce temps. Au dehors, sans tran-
sition, sous de hautes frondaisons, les
lobusles et fioides murailles des Thermes
Kunains, le «fiigidaiium >., le tepidarium,
d la \iiute I cioulée, et, dans le square qui
les en\Lloppe, paimi les pelouses et les
nidssils, des nioiceaux épars : piliers, gar-
.;(iuil]i s, aieadis, dt-bris de monuments
luutili s (lU dispaïus
Dans le musi e du Trocadéro, construit
lioui 1 Exposition de 1878, v;i--l.' Ihiui. n rie
faisant saillie entie deux nilis im iir\res
en poitiques, plusieurs cnlh. ii,,iis sniit
iMiiiiis celles du musée d'etlindijniphie
_ Il I ih intiquitt s péruviennes et mexi-
iin s , (istumesdesprovincesfrançaises);
m Ils buitnut le musée de sculjiture coin-
jnitn, du d 1 iniUdlne de VioIlet-le-Duc et
ou\eit en 18.S2 On a reproduit par mou-
lage les puncipaux types de sculpture
monumentale, du moyen âge, de la Renais-
sance et de l'âge moderne : le choix des
œuvres reproduites et la perfection des
moulages, en même temps qu'ils mettent sous nos yeux l'intéres-
sante évolulion de l'art sculptural, produiseni, dans leur ensemble,
une saisissante évocation de beauté. Un musée spécial, consacré
aux aiilii|uilés cniiilioilçjiennes, réunit des moulages d'art annamite,
kmer, iii(ln-|;iv.iii;iis. Les clichés et reproductions des Monuments
hislonijiii'^. consliluant une collection unique au monde, forment
une annexe de la Bibliothèque, à la disposition des chercheurs.
D'autres musées encore ouvrent les horizons les plus variés au
monde des arts : musée Brignole-Galliera, élégant édifice, dans le
style de la Renaissance italienne, offert à la ville de Paris par la
duchesse Galliera; musée Guimet, fondé à Lyon en 1879, par
M. Ein. Guimel, transféré à Paris, avec ses collections offertes
à l'État en 1885; c'est un extraordi-
naire défilé des divinités, des étoffes,
des objets familiers dus à l'art de
l'Inde, de la Chine, du Japon, de
l'Egypte, de la Grèce, de l'Italie grec-
([ue ; bouddhas majestueux ou ven-
trus et souriants, dieux grimaçants,
douces ou extravagantes déesses en
bois doré : Confucius dans sa robe de
bronze, à côté de l'Osiris égyptien,
parmi les terres cuites et les jades
chinoises, les riches ornements, les
étoffes somptueuses, les laques, les
porcelaines, les brùle-parfums, les
papyrus, les stèles, les figurines de
Tanagra et de la Cyrénaïque.
Le musée de Cernuschi, légué par
cet amateur à la ville de Paris, en 1895,
renferme une collection de la Chine
et du Japon, célèbre dans le monde
entier. Il faut citer encore le musée
d'Ennery; le musée Gustave-Moreau,
légué par cetartiste( 1898); le musée
des Beaux-Arts de la ville de Paris,
dans le Petit Palais des Cliamps-
Élysées, construit par Girault, pour
l'Exposition de 1900; le musée des
Arts décoratifs, installé, depuis 1905,
dans le pavillon de Marsan, au palais
.lu l.nuvir; celui du Garde-Miiible ou
M,>liiln-r iinii,mal((\\ia.\ d'Orsay , coiii-
pns.' d'oliiets mobiliers et décoralil's
]irovenantdes palais nationaux; enfin
lescollectionsd'artdurA^rf<re-/'r(znf«!s
IJASSliN DE PARIS
359
e t deïOpéra ; \e Musée
pédagogique (rue Gay-
Lussac); le Musée so-
cial (rue Las-Cases);
celui de la CImrité
privée (rue Pierre-
Charron); le muséi'
Balzac (rue Ray-
ii'iuard); le musi'i'
Vlliur-Ifur/O (plai'r
ilis Vùsgos', dans l;i
Lis Gobelins. —
Dans les li.'ili nl-
occupés,lel(jim.lil I
Bièvre.pMrl.snVn-
Cbrlin. Irinhiii,.,-,
siors flaiuaiid^
Louis XIV fit de c.>
établissement 1
siècedp la Mannlnr
turc r..\,ilr,lcs iiini
blés ,[•■ la .(luiunii,
que diriyùieul mr
cessivenienl Lebrun et Pierre Mignard. En 18'27, la manufacture di'
tapis de la Savonnerie, d'abord créée au Louvre, puis ti'ansférée à
Chaillot(lGO:i), fut réunie à relie des Gobelins, mais en lui laissant
seulement la tai>isserie de haute liée, celle de basse lice (étolTes
d'ameublement, pnnneuux décoiatil's, fauteuils) ayant été transfé-
rée à Beauvais. N'est pas tapissier qui veut : il faut, à cet art
difficile, un long appreulissage auquel préparent une école de
dessin et une école de tapisserie, dont les cours et les leçons
pratiques sont suivis d'un concours. Le travail est de choix : les
« Gobelins » servent à la décoration de uns éiiilncs puMics cl.
sont olferls aux souverains étrangers coirmie des irin res. eu elTel,
iuestiinables.
Les principes et la pralique gi'Uérale de lai l, en si's (li^e^-^es mani-
festations, s'enseignent à l'École des Beaux-Arts, rm^ l'e ma parle).
L'ancien couvent des Petils-AuL'nsliiis étant devenu, par les seins
d'Alexandre Lenoir, un dépôt d'antiquités, lors du sac de .Saint-
Denis, de Notre-Dame et des établissements religieux condamnés
par la Convention, ce trésor de riches épaves, devenu un musée
d'art fraueais, s'offrait naturellement au groupement d'études dé-
ciib'' liai' la création de l'Ecole des Beaux-Arts, en 1795. L'ancien
chaire, ilii, cour du Mûrier, fut conservé avec les colonnades qui
roilniiicMt ; la salle Melpomène, oij se fait chaque année l'exposi-
lien (les ii'uvres envoyées par les élèves de l'École de Rome, a été
censlrnile en 1802 sur le quai Malaquais; enfin, en ISS^i, l'hôtel
voisin, œuvre de Mansart (bùlel de Chimay), a élé réuni à l'Ecole.
De belles œuvres ornent la première cour. Une magnifique arcade
du château de Gaillon ouvi-e la seconde, en face du grand et
niaunilique édilire cniislruit |.ar Duban, peur les ruileet ions d'art de
Le Conservatoire ■/uitioiinl Jr iiiir'.i,/iic et de dérbnnaiion offre à
l'étude de la musique vocale et instrumentale, à la déclamation
dramatique et lyrique, à la composilion musicale, les cours les
jilus variés. Comme les élèves de l'École des Beaux-Arts, ceux
de compesiliiiu musicale concourent chaque anni'e peur un piàx
de Home. |.'in-l ilul ion date du décret par lequel Louis XVI créait,
le ;i ianviii- IT.s'i, ll^eole royale de chant et de déclamation :
installée dans les liàtiments dits des Menus-Plaisirs, on la dési-
gna d'abord sous le nom d'École des Menus. Elle prit fin, ou plutôt
se compléta en se transformant, au 16 thermidor, an III : ce fut
l'Instilut national de musique. Les bâtiments du Conservatoire, sou-
vint remaniés, conservèrent une petite salle de spectacle dont l'acous-
liipp' est excellente. Le musée et la bibliothètiuc sont très riches.
•h* 4j*i'*^ Kï*'-'^*;^ i 'i
Il ifl^ 1
D li L OPEUJ
360
LA FRANCE
Théâtres. — Ce
n'est pas d'aujour-
d'hui que les Pari-
siens manifebtent un
goût prononce pour
les spertacles. Le=
Arènes, construites
au 1" ou au ii« siècle,
sur la déclivité orien-
tale de la montagne
lui i(.li.liMii N,lon-
naiL deo ji uv a 1 1
population paii-
sienne. Avec les m
curbions norinandes,
tout partit en lam-
beaux et bientôt
l'amphithéâtre, re-
couvert de dtcom-
bres, di-parut. Des
fouilles retentesl'unt
remis au jour, en
partie du moinb. 11
est vrai'îcmblable
la
'}en
âge, le goùl p(ipulaire pour les manifestalùms scêniqiies donna naissance
à la Confrérie de la Passion, dotée par Charles VI de privilèges qui on
firent une vraie troupe de rninédirns atlilrrs:, dimt le théâtre fut rapide-
ment aili il .:..|." ir iiIm- X lui, ni : r,',i , ., ,/,■ ; . r.i . '- , r„r,iiilssansso^tci,
qui jour! I I ' I I I ' I 1 ' - Il . ' I -eurs du vieux
Paris : il II ■. ■ i' i :i,t .1- ;■ !.■ ■ ,:i- , n \ i ■■ !• Uni • Il (lu xvi" siècle,
les abus ;iii\'iii. N ih-nii.iil Ih II l.i IVJI-I-. ni, iiMii il, - iii_\ -lères sacrés les
firent défendre aux Cm/irres de lu l'iisnimi.
Ils cédèrent leur salle à une association nouvelle (i;)iS8', celle de
VIIoteldeBdiirpogne, dont les membres furent autorisés par Louis XUI
à prendre le titre de « coinédieiis ordinaires du roi ». C'est l'origine
de notre Théâtre-Français. Celui-ci résulte, en efl'et, de la fusion
opérée, en 1681, par ordre royal, entre la troupe de VUôiel de
Bourgogne, celle du thédlre du Marais qui en était issue, et (comme
on jouait aussi entre amateurs) la petite troupe dont fut Molière,
connue sous le
nom de Vltlastre
tkiùhc (16'i3). La
société nouvelle,
toutes sections
réunies, prit le
nom de Comédie -
Française et fut aji-
[lointée par le roi.
Les artistes de la
Comédie -Fran-
çaise, constitués
en société comme
à l'origine, exploi-
tent leur théâtre,
danslesconditions
él.iMirs parle Dc-
,,,/,/,.J/ov„„,,,ne
,„,„nul.ua .Napn-
^. _ j léon, en 181-2. Un
^Bk *»l Administrateur
J^pl nommé par l'État
^g\ I fè're le théâtre, de
W d concert avec les
4 'S Sociétaires : lasub-
-^^^^S îM ventiou annuelle
■-' ^'^' qu'il reçoit est
de 240 000 francs.
Aos classi.|ues
xviu° et xix° siècles ont les honneurs du 'J'hr.Hi, -i'r.i:^, u^.
ecevoir la • : ^ lu I i m-
s (théâtre (!'■ I l.-iin- . plii-
auié en IS7G,
des XV
L'Odéon, d'abord constitué pour
çaise (1"82), affecté à des emplois div
sieurs fois incendié et reconstruit (1808-181
est une sorte d'annexé de notre premier tln'àtre subventionné;
sa dotation annuelle est de 100000 francs.
L'Opéra iiai|uit, en 1671, sous le nom d'Académie royale de musique.
On le; Il nini' siii i rssivenient, rue Mazarine, au Palais-Royal, rue de
LouMus. Le iiminl Opéra, construit, de 1861 à 1875, sur les plans
de Cil. Carnier, est un vaste monument auijuel les groupes de la
façade, signés de noms illustres : Falguière, Dubois, Chapu, Car-
peaux, les Pégases qui paradent aux angles supérieurs, et VApot-
lon à la lyre d'or de Millet, qui couronne le faite, les marbres de
couleur, les bustes, les bronzes, les statues, donnent un grand
aspect décoratif. On admire, à l'intérieur, le grand escalier, avec
les groupes porte-lumière de
Carrier-Belleuse; les peintures
du grand foyer par P. Baudry,
celles de Barrias, Delaunay,
Clairin, Boulanger pour le foyer
de la danse, Lenepveu au pla-
fond de la salle. La subvention
annuelle de l'Opéra est de
800 000 francs.
L'Opéra-Comique, héritier
de la Comédie italienne, vécut
longtemps dans la salle Favart,
sonpremierdirecteur.il quitta,
puis reprit cette salle, jusqu'au
jour oùl'édilice sombra dans le
vaste incendie du 23 mai 1887.
L'Opéra-Comique, aujourd'hui
reconstruit, reçoit une subven-
tion de l'iO 000 francs.
\.\rr «1 s ([uatre théâtres sub-
MiiiiMiiiis, l'a/ts compte une
|iui ml iiiM de théâtres régu-
liLis. A|outi/, les spectacles de
puie cuiiosite; les theâties a
côté, les païades écineslies,
les cah s-eoiK el ts, les caliai i ts.
;U DE LOPElii!
le concouis de poètes et de
chansonniers. Qui dira l'infi-
nie variété des fantaisies bril-
lantes ou baroques, écloses sous
le ciel enfiévré de la capitale'?
IJASSI.N DE l'AUKS,
3G1
t^B^j^i .'„--'^
s concerts '
y rondes (itidilians lu
pour la musiijue
la Société des chnnteu
Gervais, lu Srh.,J„
(école de cli.iiili'iii
en -IST'i, uni 'l-m'.'
LA VILLE
uieur i)anni nous; au
s : Cercle de l'Union
''ercle de la Liiirairic;
rrrir dr 1,1 nir II,,,/, lie.
vi;
"/'"'
; Courses l,i
de l'onseigncment, se r.ill
associations qui ont imur c
les sports, l'escrime, si (ui la
les grands cercles do l'ai
Armées de terre et de nier.
Club, le Cercle a'jricole, \v i
nent aujourd'hui une |il,i( r iiii|.i.rlaiiti' ilaiis la \ic paiisicnnc La
Siiciété d'Encourar/enirnI a di'ux rciininiis di' iiÈiiilciiips : l'une à
Paris, l'autre à Chantilly où se court le Derby de 100000 fr.in. s; imc
réunion d'été à Paris pour le grand Prix (-20001)0 francs,; dnix
réunions d'automne, à Paris pour le prix du Conseil niuniriiial
l< 10 000 francs) et à Chantilly. En 1893, celte Société a distribué,
«Il tout, près de 4 millions de prix.
]>oit-on nommer encore les sociétés nmtliques, les sociétés de gi/m-
nnstique, de ci/clisme, de tir; le Yarhl-Club, VAatomobile-Club, YAéru-
Club, le Club Alpin, le Touring-Clab : quelle activité, quelles
ressources, mises à la disposition de toutes les bonnes volontés!
11 faudrait encore, dans ce raccourci de la vie parisienne, parler
de la presse, des innombrables iouriiaux qui se publient dans la
capitale et vont porter à tons les écbos du pays les récits du jour;
rappeler les i(ci'î(p.s liUi'iain'^ ri srimlififpu's, les annonces, les ;<roi-
pectus, les réclames vieil,!, : |i > |..il r^uillrs d' « aboyeurs », les char-
rettes-réclames, les»'/"/"-, viiiM'iit liaiialrs, parfois de véritables
" œuvres d'art « signées Cheiel, W ilIeUe, tàiillaume, qui tapissent
les maisons et les palissades, les gares, les bateaux, attirent le regard
bon gré mal gré et donnent à la physionomie de Paris tant de variété.
iut, avec Etienne Marcel, à biplace de Grève, dans la
cs(n.ï7), que remplaça, enl.ïS:!, l'ilolel de ville briMe pai- 1
1X71. La tradilion en attribuait la construction à l'an
1 Barnabe, originaire de Corlone , en Toscane, surnoi
, tandis que, dans cet édifice de pur style national 1
Is voient plutôt rinspiratiim de Pierre Ckambiges.
i Coni-
liilecte
imé le
•Hôtel de Ville a.
llliUl.'rll bSSJ. Il !■,.
isll
Ballu et Deperlhes, a été
eu, l'ancienne façade, dite
fenêtres cintrées du rez-
bres,les croisées Renais-
sance du pre-
mier étage. Sur
la crête du com-
ble,paradent des
chevaliers en ar-
mure dorée, sur
les deux ailes du
},ia(ieu\ cam-
toul
di-
staluc s
,anl l.s
1 1 m. e.
SI niant des liom-
nub n kbit s,
m s à Pans, oi-
ncntles coipsde
bâtiments qui
unissent la par-
tie centrale aux
pavillonsd'angle
qui encadrent
l'ensemble, im-
mense paral-
lélogramme cou-
vrant une super-
licie de 13000
mètres carrés
Fr^
!.- II.
362
L.V FRANCE
environ. En regard de
la Seine, statue éques-
tre d'Etienne Marcel.
La grande cour d'hon-
neur, entourée de gale-
ries vitrées, est ornée,
au centre, du groupe de
Mercié : Gloria victis!
(Gloire aux vaincus!
Les peintres : RoU,
Gervex, Benjamin Cons-
tant, Aimé Morot.
H.Martin, Donnât, Ber-
trand, Lefebvre, l!af-
faëlli, Dubuffe, Clairin,
J.-P. Laurens, Cliar-
tran, Tattegrain, Tony
Roberl-Fleury; les
sculpteurs : Chapu,
Guillaume, Barrias,
Dalou, Kalguière, Tur-
can, Idi-ac, etc., onl
conti-ibué à l'embellis-
sement de rintiTicur.
Le régime munici-
pal de la Ville rv\rv,;
en principe, de la loi
consulaire du 28 pluviôse an VIII. Si, en 1789, Louis XYI écrit à ses
« bien-ainés, les échevins, conseillers de sa bonne ville de Paris »,
à l'eiïet d'élire le plus tôt possible leur nouveau prévôt et fait ('on-
naître que ses préférences vont au sieur de Flesselles, membre du
conseil d'État, indication qui équivalaitàun ordre, bien que la dignité
de prévôt des marchands fût en droit élective, il n'y arien en celte
démarche qui doive surprendre outre mesure. La Révolution, en
mettant fin à la prévôté des marchands, la remplaça par un maire,
dont le premier fut Bailly, et un commandant de la milice, La
Tayette, appuyé sur 120 députés des districls. Après de nombreuses
modifications, \o, municipalité parisienne, non contente de revenir à
ses déliuis, fait songera ce qu'elle fut sous l'ancien régime : un
pi'l'l il'' Ici S^ine, fonctionnaire du pouvoir central, et non pas
iii(li<|M'' r.iiiiiiie sous Louis XVI, mais imposé à une municipalité
élu'', Idit biiiclion de maire de Paris, appuyé sur le préfet de police,
dépendant, lui aussi, du conseil des ministres.
he préfet de laScine, faisant fonction de maire de Paris, est assisté,
pour certains services administratifs, par 20 maires d'arrondisse-
ments, ayant chacun 3 adjoints. Ils président aux actes de l'état civil,
dressent les listes de recrutement, reçoivent les déclarations, déli-
vrent des certificats.
Les arrondissements de
Paris sont de simples
circonscriptions muni-
cipales. Le préfet de po-
lice est le bras droit du
préfet de la Seine, mais
sous l'autorité immé-
diate du ministre.
Les 80 membres du
Conseil municipal nom-
ment, chaque année,
un bureau chargé de
représenter l'Assem-
blée élue et -qui cons-
titue, avecles deux/)r(=-
fets, ce que l'on est
convenu d'appeler la
municipalité de Parii.
Le rôle du Conseil
municipal isi ,|,. vnii r
if^
»-
1^
-:^
^
w
Irsaclrsadiiiiuislratiis
du préR-l di' la Seine
l'I du |ir''IV'L de police,
iW slahKu- sur les af-
faires soumises à sa
sanclinu, après étude faite dans les diverses commissions nommées
pour cet objet. Le Conseil général de la Seine comprend, outre les
80 conseillers municipaux de Paris, 24 représentants de la ban-
lieue : il a un bureau, un syndic, un budget propre, des commis-
sions, comme le Conseil municipal. Le budget de la ville de Paris est
comparable à crlui d'un État : les budgets de la Belgique, de la
Hollandr, du Wuilemberg, de la Grèce lui sont largement inférieurs.
Approvisionnement. — Pour assurer l'alimentation de Paris,
la Ville a créé des établissements importants, qu'elle loue aux inté-
ressés du commerce et de l'industrie ; ainsi, le marché aux bestiaux
de La Villelte, les Halles centrales, les Entrepôts, pour les vins et
alcools.
Les marchés de quartiers, les marchands ambulants, ou des quatre
saisons, qui vont, poussant devant eux leur petite voiture et criant
leurs denrées d'une voix sonore; enfin les marchandes au panier,
jalousées de tous, complètent le grand organisme de distribution
alimentaire à travers les rues de Pari^. Il faudrait ajouter b'S mar-
chés aux fleurs, le marché aux oiseaux, celui aux chevau.r, ciii il se
vend aussi des ânes, des chèvres, des chiens, des voilui ■--, dis Mi v-
clft'es ; la /'oîVe aux jambons (houlewarA Richard-Lriinr , iii-lihi..>
par une charte de Phili|:i|)e Au^'u-lr \1-11 \
1,1 fnirr ini pniii ,l'//iiri\ ap|ii'l('e jadis foire du
l'riii-[,. nihi. In 1rs |ilus mouvementées
■ \<- l'iiiK, ilnnl Iniinini' se perd dans la
Service des eaux. — Partout où ils
sClablircnt, le premier soin des Romains
lui de se pourvoir d'eau potable. Ils n'y
manquèrent pas à Lulèce; mais Vaque. lac
d'Arcueil, qui puise les eaux pures et fraî-
ihrs de Ruiigis pour les conduire sur le
[ilaleau du l'an thi'nn, ne tarda pas à être
iusullisanl. Louis XIII le reconstruisit. On
avait, sur la Seine, les pompes hydrauliques
de la Samaritaine, élablies au temps de
Ilciui IV; celles du pont ÎS'otre-Danic, dues
à Louis XIV ; plus tard, le canal de l'Ourcq,
le puits artésien de Grenelle. Paris, malgré
tout, resta il pauvre en eau et il l'est en-
core. Ce fut Bclgrand, sous l'impulsion du
baron llaussmann, en 18S4, qui dota la
capitale d'un service des eaux approprié à
ses besoins. Une double canalisation, l'une
d'i'au \mlvih\e,\io\i.TVusage domestique, l'autre
d'rau de Seine ou de Marne, pour le service
public et l'industrie, fournit à tous les
liesoins de Paris. Après Belgrand (1878),
Alphand continua son œuvre. Trois prises
d'eau de source assurent Valimentation do-
mestique : celles de la Lhuis, de la Vanne,
de VAvre. Une conduite de 131 kilomètres
-iM
BASSirs DE PARIS
363
amené sur les liauteurs de
iMiTiiimontaiit les eaux de
l.i source de Pargny (pa-
rages de Château-Thierry),
source de la Dliais, nourri-
cière du Surmelin, afllueut
de la Marne. La dérivalion
de la Vmine, qui aboutit à
Mnriirouge, après 17o kiio-
niélres, est alimentée par
deux groupes de sources
l'ii.irses daus la vallée de ce
[lelil affluent de l'Yonne, au
di hit desquelles s'adjoint,
en cours de route, celui de la
suiiii-e de Cocliepies, captée
d'un vallon voisin. Des envi-
ions (le Veiiieuil, en liure-
et-l.oir, l'aqueduc de VAvre
débouciie à Montretout
(Saint-Cloud), après 100 ki-
lomètres de cours : les sour-
ces de la Vigne et de Verneuil
l'alimentent. A leur débou-
ché, les prises d'eau de
VAvre, de la Vanne et de la
Bhuis cotent 102 mètres,
80 mètres et 108 mètres.
Aussi a-t-on dû alimenter les lia
de Ménilmontant et de Bellcville ai
Le service public de la rue, desjardi
par l'aqueduc d'Arcueil, les puits ai
lie la Chapelle, de la Butle-aux-Caill
Fontaines.
— Sans par-
r des iiinom
)rables pi'ises
eau qilidcsse
■vent les mai-
n~ p,Mli( nli;
es, des bou-
|.'- .1 m. ■■ihii
■. du service
■Il l'.-.i-' .<|. s
.iU:iines\Val.
vuelesfonta
nés chargées
;di>|ie]|.„ r ,1
luus cotés la
aicbeiu- dans
l'aiis et dont
plusieurs sont des œuvres
d'art : celles du ChOlelet, de
la place de la Concorde, de la
nie de Grenelle, par E. Bou-
cliardon; la fontaine des In-
nucents, dessim'e par Pierre
l.escot et sculptée par Jean
Coujon; celle des Lions, du
iiiarcbé Saiiit-Cerinain, de
S^nJ-Snli. ,r ,,|e.Hlp-'e p;ir
lesii
(.1
de l'assv
qui
iiit à une grande
pinfondeur; enfin, par le canal de l'Ourcq, dé-rivé de cette rivière à
Alareuil et qui, accru en cours de route par la Beuvronne et la
Thérouennc, aboutit au bassin de La Villettc, grand bassin de par-
tage des eaux, par le canal de Saint-Denis et celui de Saint-Martin,
entre l'amont et l'aval de Paris. Outre l'apport d'eau qu'il assure,
le canal de VOarcij, bien que de dimensions restreintes, rend d'émi-
nents services à la navigation.
Six usines élévatoires puisent directement l'eau de Seine; une
seule, mais double, caple j Saml Miur celles de la Marne. Chaque zone
du service privé ou puMn |,,i.-< ,|e ses rc.-erooirs : la Vanne à Muut-
souris, la Dhuis à }h'iuln /(,,/, 1 Avre à Montretout ; leur capacité
dépasse :'iO:10iii) ni^lies eulies; ce'lle des réservoirs d'eau de rivière,
IGOOOii ne lies I iil-e,. Mils il faut compter avec les aléas inévitables,
avec les rli ihiiis Miiioiii, qui épuisent les réserves, précisi'inent
à riieine du les ,,, niées taiisseiit ou cmil.'nt moins alionilantes.
taine de Midicis, ce
du Trocndéro, avec li
Toutes les coiului
Il ; la fou laine Saint-
i.ir Davioud; celle de
itoire, avec les quatre
du monde, clief-
! Carpeaux; la fon-
1 (Jijser
dœuvi
les de la [ilace du Théâtre-Français, de Molière,
s bêles superbes de Frémiet, Gain, etc.
es d'eau de source et de rivière sont en plomb
lenienl rendez-vous dans les égouts, avec les
tube, |,ie aliqiie. Je 1,1 |M,.t,. |i.,iii II' transport rapide des télé-
gr; le,, |.', I ,iii,i!i-.iiiMii, |i..iii- la ili~lilliution de la force motrice,
les llls tel, -ra|ilie]iies ei l.'li-plioiiiques, dont le réseau serré s'in-
sinue à travers les galeries du labyrinthe qui découpe en tous sens
le sous-sol de Paris. Ce n'est pas l'une des moindres curiosités de la
capitale que ce monde souterrain, avec ses 910 kilomètres d'égouts
ordinaires, ses quatre grands collecteurs: celui d'Asnières et son
conipléinent, le collecteur Alarceau, qui prend jour près du pont
d'Asnières; celui du Aord, qui débouche en Seine à Saint-Denis;
le collecteur de Clichy, vrais fleuves où se déversent en ruisseaux
et en cascades les eaux de la rue, par 12000 bouches ouvertes en
bordure des trottoirs, et celles de 18 000 à 20000 égouts particu-
liers. Tout un personnel est occupé à maintenir la libre circula-
tion des eaux par un nettoyage régulier et des chasses produites par
le déclancheinent brusque d'appareils automatiques. Les égouts sont
ouverts nu public : on y descend et l'on s'y promène en bateau
3C,i
LA FKANCI-:
sous l.'s f.-ux ae kl lumière élerliiqur, nu sur un .luir ,inut 1rs
roni's s'aL'i-iiipiMit aux rebords ili's Imlloiis, I nr i;r,iuile |iarlli>
.1rs r.\[i\ ,r.'-Mul est dérivée, pnur les IVrIilis.'i-, sur l.'s vasirs cs-
paers (!.' la [ilaine de Gennevilliius, irAdiriTs, à l'.anii'urs-sous-
l'nis^y, à Ml I \ Pierrelaye.
Catacombes. — De temps immémorial, lus coteaux de Mnnl-
roui;p, (le Moiilsouris, de Geiililly, qui dominent la rive gauclie de
la Seine, furent exploités potir extraire les matériaux de conslrui'-
tion dont fut bâtie la ville. Des éboulements s'étant produits à la lin
duxviiii'sièclesousles quartiers de l'Observatoire, de Saint-Jacques,
de Montrouge, on craignit pour la sécurité de ces quartiers. Des
travaux de consolidation furent exécutés et, vers 1780, l'on com-
mença d'y transporter les ossements des anciens cimetières envahis
par les constructions nouvelles. De ce moment, les carrières devin-
rent deva^l.s r-//./. ,,,,,/„ i, (In y d.-srênd vers un couloir de £;alpries
entre-CI-ni~. i-,,!- lai^ .l.-.iu.M.- .1.- bai nll-.nv .rns^emmls, ,1e libias
et de cran.- d -i h 1 1 ir -, --ri i r~ r mr immic ■ rilUi-lii'e |i,irade, for-
mont \\\\ inillH use u.-,>llalle olI, .Ill-oU. le|lnsenl |>lus dl' ;i WliUionS
d'èlres h 11 ma lus. Ce sont les amarres, hanties dorment à ciel ouvert,
dans les cimetières de l'ai is : les uns, hors les
murs (0) all'ecl(-s aux f^SS^V^ concessions temporaires; les
autres (l.'i), à l'inté
ou eiuieliéie ilel'KsI; celui de J/„///»)rt'i7re, ou du Nord ; celui de J/oh/-
piirnns^r. ou du Siiil, sont remarquables par le nombre de leurs
UKUiunienls et la notoriété des défunts qu'ils rappellent. L'enclos de
Picjiiii conlieut les plus grands noms de l'armoriai de France, avec
1 Hllll malheureux, décapités sous la yerrewr, à la Barrière du Trône.
Enlin, dans la Chapelle expiatoire, élevéepar Louis XVIII, à la place
d'un teiiain vague où l'on croyait être sûr que Louis XVI et Marie-
Antoinette avaient été ensevelis, reposent les restes des Suisses
tués à la journée du Dix-Août. Au chevet de Notre-Dame, pointant
sur la Seine, la Aforgne, antichambre des champs de repos, reçoit
les épaves aiMiiiviin's de la 1:1 aiide ville.
Ao'ili'.l I I ri[. ,1 ■, 1 1-, ri lh> des vivants: les places et leurs mo-
numeiil.^ e.iiuiiM lUMiaiil-. N s ne s animéesetles grands boulevards,
la foule giiinilanli' qui deleile, iiaieille au flot de marée, dans un
mouvement incessant.
Les places. — Celle de la Ba.itilleoix, au lieu de ranliqu.' forte-
resse, se dresse la colonne surmontée d'un génie qui lappelle les
victimes des « trois glorieuses »; la place des Vusges, jadis rendez-
vous de toutes les élégances, aujourd'hui bien délaissée ; la place
du Cnrrmixel, terrain vague où Louis XIV, en 1662, célébra un car-
t que sillonnèrent bientôt un réseau de petites
rues, entre autres la rue Saint-
Meaise, d'où une machine infer-
nali' faillit tuer Napoléon; la place
lie la Co//c,);y/c, avec ses fontaines, ses
nionuinenls, ses magnifiques peis-
piatives; la place deVHôtet-de-Ville,
aiilrefùis place de Grève, car sa
pente naturelle la conduisait au bord
lie la Seine; la place de la Nation,
ancienne ^/nce du Trône, et son mo-
nii nt triomphal; la place de la
Jli-publiqiie et sa colossale statue'; la
place Deiifert-Euchcrenu, qui per-
pétue l'héroïque défense de Belfort ;
la place Vciidôiiir, celle des Victoires,
dessinéi' parilansart, et au centre
lie laquidle parade le Lovis XIV
iniiiiipluinl, voué par le duc de La
feuillade.
Que dire des grands boule-
vards, autrefois enceinte exté-
rieure de la Ville, aujourd'hui ses
ailèies les plus vivantes; des mo-
numents qui les décorent : porte
Cl. ND. Saiiit-Deiiiy, érigée en 1671, en mé-
lULEVARDs. moire de la glorieuse campagne de
HASSLN DE l'AHI:
365
Louis XIV sur U- lUiiu; porte Saint-Martin, urc di; lrioin|ilie rns^t'
par la Villo, pour célébrer la conquête de la Fianche-Coinl(' par
Louis le Grand; que dire des théAtres, des magasins, de la foule
qui les anime, bien qu'inégalement distribuée et donse, principa-
lement sur les boulevards des Itnliotu, des Capucines, de la Made-
leine et la place de l'Opéra? La man'e montante de la foule reflue
en sous-sol : on a dû lui ouvrii', snus li> lit même de la Seine, les
galeries de dégagement du Métropolitain et ses trains éclairs qui
déjà suffisent à peine à la fièvre du mouvement
Songez ([u'à lui seul le fleuve transporte parcentames le mille
les voyageurs, au dévalé de trente et un ponts qui cnj imb nt d une
rive à l'autre, du pont National au Point-du Joui en p is^^mt pu 1
Pont-Neuf, donlle terre-plein porte la statue de Henri 1 V Sineuli le
destinée que celle de ce prince : il semble que le t uiment de '>i
vie l'ait poursuivi après la mort. Marie de Medieis i\ iit tom
mandé pour lui, en Italie, du vivant même de sin mm une su-
perbe statue, œuvre de Jean de Bologne (Ji in de Douin liquelle
fit naufrage sur la cAIp de Normandie, a\ mt d iiuv i au joit
Après un séjour assez pi<'Imii_'' ^>, us l'eau, elle fut lep li t tuk nt e
à Paris : Henri IV piil pin ,• y.; ,i,iùt 1614] sui le tciie i li in qui
l'attendait. I^a Terri'ur !'■ nnvrise, du métal fait des can us di se
à cette place un aiuphiUiéàtre, [lour l'enrôlement des \ 1 nlui
La Convention voulait y élever une gigantesque stitue du P u[l
français. L'Empire rêvait d'un obélisciue : les fondati ns ( n I ii rit
établies; mais la Fiestauration y plaça une statue de Henii IV i ip
pelant celle de Jean de Bologne et coulée a\eL le bi m/e des sti
tues de Napoléon, au sommet de la colonne ^enl me t i Bm
logne-sur-Mer, auxquelles on ajouta une stalii lu n i il H i)\
Des espaces verts, malheu-
reusement trop rares, des
squares, des jardins, des
parcs mettent un peu d'air,
de lumière et de repos dans
le br..iili,ili.i de 1,1 yrandi-
ville : |Mi- -l'~ /;'<.7''v-r/,./„-
mon(, m-' iii-!i-.nient dis-
tribué ^l.so()-l,so7 ; parc de
Montsouris, créé en 1878, sur
la rive gauclie de la Bièvre;
parc Monceau, aux somptueux
ombrages, planté en 1778 par
Philippe d'Orléans, père de
Louis-Philippe; parc du Tro-
cadâro; parc de la Muette
(propriété particulière); pe-
louses du Ranelayh, jadis
rendez-vous des muscadins
de la Révolution et des In-
croyables du Directoire; en-
fin, le Bois de Boulogne
(hors les murs), la plus belle
promenade de Paris, depuis
18o'2, avec ses larges ave-
nues, ses lacs, sa cascade,
Longchamp, Bagatelle, l'avenue des Acacias, et, faisant parlie
intégrante avec lui, le Jardin d'AccUmatatUin, ses serres, son
jardin d'hiver, sa faisanderie, ses volières, ses animaux exotiques :
éléphants, girafes, chameaux, zèbres, joie des enfants et des
On n'oubliera pas la Tour Eiffel, cette audacieuse Babel du fer,
composée de 12 000 pièces métalliques scellées par 2 500 000 rivets
et pesant en tout 7 millions de kilogrammes, la huitième mer-
veill lu monde à coup sîir, au gré de braves gens qui ne savent
\ Il lulK chose dans Paris. Du haut de la troisième plate-forme, à
il)() m ti( s d( hauteur, le regard se promène sans obstacle sur les
1 n\ ii\ I 1 1 S in : de Montmartre au Panthéon et de l'Arc do
Iii ni| h iu\ 1 111 I ' Notre-Dame, jusqu'à l'horizon du vaste am-
[liilli ili hilit jm s'estompe dans la brume. Quelle prodigieuse
e\i msi n 1 I huml le cili'', aulief.iis M, .nie dans une île du fleuve
et i laqui llcl avenir rései\, (Il un— i ■ , iiimi. lortune!
Sous des appaiences fi ivnlr ,, j,, t ■ _ n 1 !■ I Vi ranger qui passe et
nesui te ju aux appareiues, i'.<;<> rsl, um- \ille d'intense labeur,
peut tie plus qu aucune capitale du monde. Sa population ne
cessi de cioitie Elle atteint 2846986 habitants. Il fut un temps
fet ce t mps n est pas encore trop éloigné) où Paris aiiparteiiail
lux / /)( ! /? ( mme Londres aux Anglais, Berlin aux Allemands,
Muliil iiix E 1 i^nols Saint-Pétersbourg aux Russes, New-York aux
\in ii( un Pan devient de plus en plus la ville cosmopolite de
toutes les nations du monde. En certains quartiers, les étrangers
piennent le pas et donnent le ton : il y a une colonie américaine,
une c 1 nie lusse une colonie levantine; ces colonies ont leurs
Il I m I inniux. leurs l>ani|iiiiTs, leurs médecins, leurs
LA FRANCE
popes, leurs pasteurs,
leurs dentistes. Les étran-
gers sont, à Paris, dans l.i
proportion de 1 pour 16 ha-
bitants; les plus nom-
breux sont les Beljes, puis
les Allemands (dont le Ilot
munie s.insci'ssi'', les //"-
/iV.».Slrs.V«(.«(..sli>sy(»w<,
\vsAn,il,iL':,[rsAi,H'ncai,is.
les AuHro-Homjrois, les
Ex/ini/nols. Les Américains
acca[iarent peu à peu b-
quartier de l'Arc dr
Triom[)he. Dans certaines
rues, l'étranger, c'est b'
Français.
Sur40000 habitants qui-
compte le quartier Saiiit-
Gervais, 10000 étrangers,
Arabes ou Israélites, d'ori-
gine russe ou polonaise,
forment un groupe com-
pact, dans le dédale drs
vieilles rues du Roi-de-
Sicile, des Juifs, du Fi-
guier, de Charlemaiine.
Ces gens, venus on ne sait
d'oii, ne parlent pas pour
la plupart et ne veulent pas parler un mot de français. Et cela pul-
lule, se multiplie, sans esprit de retour en la mère patrie, Pans
n'étantqu'un champ d'exploitation. Au Qwirtier Lalin, sur 18 000 élu-
diauts environ inscrits sur les registres des facultés, les étrangers
figurent pour plus de 3 300. Les Russes, étudiants et étudiantes,
viennent en tèle (1620), surtout pour les lettres et la médecine.
Ensuite viennent IfS AUemands, RounLiins, Éuy|ilirns, A ni(-|i,ains
<bi Nunl, Ansli'.)-IInni;rt.is, Anglais, Sni--s, Ani-'i h,, im< , In Sud,
moins de 900 étudiantes françaises, il y a 12/0 étrangères, et,
parmi celles-ci, plus de la moitié sont Russes.
Devant le flot montant de l'invasion provinciale et étrangère,
arcompignée de foimes d usages et île mots pins ( ti in (soninn
qui d( n ituient notie langue lutie-
i is M chue et si puie, 1 on pi ut se
di m ludei , a ceitaines hmies du
)oui et en certains quai tiers, ou sont
lis vnis P lusiens de idce et le
qu ils \ont devenu
Personnages historiques — Oa
n 1 ui |ii I ni i[ Il uni pcrsonnagLb
nut ilil n ^ i !• 11 1 u ui\cn\iionb
Souve/ains et pi inces Lhnles] (mv
1380) nea\incLnneb Chattes]! smtilb
(Hbs uw^ le ànr fnmsdOit a ii HVl
M II I 1 (I ni \l " ! \Jt
'LACE .MALES
ï, •"»./,.■/ I
phibnilliroi
Hommes
vain(|iieur
Séchetles, conventionnel,
exécuté avec Danlon et Ca-
mille Desinoulins; l'réron et
lallien, conventionnels;
iMmefioZanrf (1754-1793), pros-
crite avec les Girondins (Ma-
rie-Jeanne Philipon, dame
Roland); Bailly, premier
maire de Paris (1736-1793);
Lliailes-Maurice de Talley-
vuii(/-I'ér/i/ord, prince de Bé-
névenl, ne à Paris (1754-1 838);
le prince Jules de l'olignac
(1780-1847), signataire des
célèbres ordonnances qui
amenèrent la chute de Char-
les X; Lugèiie Cavaignac
(lso2-18b7), chef du pouvoir
executif en 1848, Le</n(-iîoHm
isii'-ls'i le baron Ilauss-
„ niin pubtdelaSeine(1809-
ls'il\ qui liansforma Paris;
UlIoi HuMii/ (1811-1895), mi-
nistie de 1 Instruction publi-
que; Félix Fauve, président
de la République française,
le 17 janvier 1895; né à Paris
en IS'il, mort subitement,
le 16 fuvrier 1899.
Magistrats, jurisconsultes :
Pierre de l'EsloHeiloM-iail),
chroniqueur ; Achille de Har-
l'iij (1530-1619), premier pré-
I L.u.lr lies sceaux en 1650;
,11. ; ilinllniiiiie de l.amoignon
,1.1 :1 , ,■111(111, -1 Louis XIV dit,
.iv.iia cuiuiu un plus homme de
Hine de Lamoignon-Halesherbes,
.ouis XVI devant la Convention ;
(1733-1820); Fr. Denis, magistrat
de guerre : Louis II de Bourbon (le Grand Condé) (1621-1686),
de Rocroy; Fr.-Uenri de Montmorencg-Boittleville, duc de
ir de Fleurus; le
h Uenain par le
l'ance, vainqueur
r ; le duc L.-J. de
B n q, 11
,
il II 11 m II it inii il
Napoltor
ll[
L uis Philippe dOileans
r/î IH
1 7
les Fnn ai-, de \sW \
Personnages politiques ministres ad
ministrateurs hlienne Boileau ou Bi/
/ sie pré\ ut des marchands sous 1er n
de saint Louis Élienne Marcel p i
de Pans tue dans la nuit du 31 i
let au l^aoùtlSoi Fiançois Miiou |
\ot des marchands sousHenriIV le c ir
dmal de Richelieu (la85 1642) Nicolas
Fouquet (151-j 1680), surintendant des
finances / ; Michel Le Tellier, marquis
de /o!aois(lbil 1691) René Louis mai
quib (/ il /en (i(1694 IVo'') ministre de
airnub éhangueb de Louis \V Anne
Ixile I Juipies Tu) qnt économiste et
homme d Et it (1727 1781), Huault de
"lin de
nechal
Casti-
lione (1
Saints personnages, théologiens, pré-
dicateurs : saint Marcel, évêque de Paris
(mort en 436); sainte Geneviève, simple
bergère, d'éminente pieté, née à Nanterre
vers 423, moïie eni.l'î; Antoine-Arnauld
(15C0-1619), théologien, grammairien,
géomètre, l'un des principaux tenants de
Port-Royal; L.-lsaac I.emaistre de Sacy
(ou de Saci] (1613-1684 ; J.-Jacques Olier
(1608-1657), fondateur de la Compagnie
de Saint-Sulpicc; Armand de Bou-
theiller, abbé de Rancé (1627-1700), ré-
formateur de la Trappe; le P. Quesnel
(1634-1719); l'abbé Claude Fleury (1640-
1723), historien; le prélat Louis-Gaston
de Ségur (1820-1881).
Philosophes et économistes : François,
duc de La Rochefoucault (1613-1680), au-
teur des « Maximes » ; Nicolas Male-
branche (1638-1715), prêtre de l'Oratoire,
lihilosophe et métaphysicien ; Jean Le-
rond, dit d'^/emieW, associé à Diderot
pour la publication de 1' « Encyclopé-
die» en 1750; Vic/or Cousire (1792-1867),
philosophe et écrivain.
Médecins : Guy-Crescent Fagon (1638-
171S), directeur'du Jardin des Plantes,
médecin de Louis XIV; Auguste Néla-
lon (1807-1873), illustre praticien ; Ga-
briel Andral (1797-1876); Jean-Martin
Charcot (1825-1893).
/Istronomes, physiciens, mathémati-
ciens : Laurent J.avoisier, né en 1743, le
père de la chimie moderne, exécuté le
8 mai 1794 ; Ant.-Fr. de Vourcroy (1755-
1809), chimiste; Sophie Germain (1776-
BASSIN DI' PARIS
367
1831), niatliLmaticienne, Ale>
Brongntart{ma 1847), minera
logiste ; Adrien de Jussieu (17U7
18531, b<ilini-l
Jean-lionr.m
cault 1 1 ' 1
l' ^ 1 1 II
//. OU'
naut 1/
/ / 1^
1907j, m ili
1 1 MIIIUM
chimique, l'i
EMC Juki-teMi
Janssen (182'.-1'.)07), physicien,
astroniiiiii
Geov < 1'
Chai 1 ,
De/, s/ 1
i;
La ion
111,'
sar-Ft. CusiUi
cli. lluui) ^171.
1784); L -AnI
de ISougaiiivillf
(172fl-1811\ Cl
Historiens, a
, h 1 ,1 ,11
dits : (.mil. 1
m litre de li
theque roj ik
Il I
(1o03-15j9) et .
es liU Hubert c
Charles, savants imprimeur-
Elienne l'n^q,
irr (l,20-ir,I"
juribc "Il ill
1 1 i il 11 1
ques- 1
1 III
magi-h 1
1 1 1
rien.l / /
il 1 ^
17021,11 11 1 1 1
1 1 II II'
Jacqu.^ 1
1 1 II 1 1
(166:.-1
Frei i /
noloi,'!^
quelil I I
Ale<. I III I
Quati enii I e de (Juin ij, iichcu-
logue (1755 1S4'J); Lehonne
(1787-1848), nuini«;mito et ( pisi npliist ;
18421, d'origiui I i i i I
auteur d'un h
duc de Lwjiii s I \i
Emmanuel , m i / i il
Lasleyne (ISIn I ^ Il
orientaliste; V n i I iii I I M
Quicheiat (isi . |s^ , . m lil u 1, I _ii
de Coulangei (l-)3ii Iss i
Poètes, auteurs dramatiques, litterate
1484); Etienne Jodelle (1532 l-)7) ,
PauZ.Scan-on ilblo-l(ii>iil, s iliii,|u
Charles Perrault m 's I n h n
de Claude, an lui I I h i I n
nade du Lou\ i ( l/// / // /; /
gier, dame De^ h ni s h i i,
Maiie de Ridml i i , i I il m i
quisedebe\it;ni l>Ji li !• \ h
Boileau, surnuiaiiu Lh'.jiii ni i
(1636 1711), peu le sUirique, U^'is
lateur du Parnasse français; Jeun
de La Bruyeie (Ih'o I6')(il mora-
liste; Jean de Kr t I U I"" i
notre second p ' m I | i
Mohere; Ch. 1. . i i l i n
teur du <■ Traili .1 - lu I - / /.
liouxseau (1671 n'il), poi te hii
que; L de Kouvroy, duc de Sam I
lis ,iointe(/i'ii<4o/(/e(1774
N i/nsBo!(,//-<(179s-lSb41,
.raphie >■ ; llonore-TIu'wl ,
travaux aicheologi([ue5.
|itolofîue distingue; r. de
I 11S07-18S0), numismate,
I iiob (1806-1S84); Jules Et.
II Egjer, helléniste; fuîtel
Fi au,
Yill >n
(1675
^; P Carlet de
rirrhii
Si:
Chauii I
poeli '
Arouil
à Pans
Châtenay (St
de Beau
vain d ri
(173'» is
(1764 is
Loune
Hohlein (17(,i IM . ii\ nu . I
romancière, b |i l // /
Moreau (181(1-1 s - \
Lemeicier (1771 Iniii , pm U lI lu
teur dramatique , Gei ai d Lubi unie,
dit Gérard de Neival (1808-185,1;
Pieri e-Jean de Bei anger, chanson-
nier (1780-1857); Gustave Plaïuhe
(1808-1857), critique; les roman-
ciers : Paul de Kock (17S4-1S62) et
I le 1,1, II, n
I II.Lei/ouie
_ique; .inné
,111. ,1e ^liiil-
L A T O U n E II' F li t
LAC DES BLTTES-
Eu,/ene ^ue flK(iM,s:,71; Alfred de Musset (1810-is.",71; Eu^/hi,' Si-rihe fI7ni-
isi.l \ iiiiliA-illi-l,- //,■„,•; .l/H,-ffC)- (1822-1801-, r-M, :ii. ;. r -l- 1 , \..^, :,,,■■; le
1 / ',-/././.,■.' |s_'I-Im;7'; Al.-Fr. Villeiinn i ,, , , , ,, i .,,,|„.^
eiin iiii I li"MiiiM_' |i..|iIi.|iii'; Prosper Mériux ■■ , •! :ir-
clii I, _iis /((.•/»>/( /',vr,../-/',ira«/o/(1829-lS7n , 11, -r. h. 1.; ,/,,-■, \l. 1,,-let
(179S KS7.), bisturicn; Saint-Marc-Girardin (l,S01-ls73), crilique; Aurore
Dupm, dame Dudeimnl, connue sous le nom de George Sand (1804-1876);
Emile I litre (1801-18811, philologue; Paul de Saint-Virlor (1 829-1881),
hlliiiliiir; /•:,/. I.e/ërre ,1e Laboulaye (ISll-lxs:; : A,l..l,.h,- Vl,ilippe, dit
D, uni 11/ ou il'l-.iuirrii (1811-1S99), dramatur;:,' p-iml nr- ; /;//'/. l.ahiclie
(1S13-1V- . X iiiXmIIi-I,.; Mme Au-
guste (' ru n-n Isjii Is'ili, romancier
estimé; .l/c/a«</re/)»mo« fils ; 1821-
1895); Victorien Sardou (1831-1908)
et Henri Meilhnc '1831-1897), au-
ti-lir=ilrnintli.[ii. • : /' nnçoisCoppée
Archil'' '• '; /■ ■■ Chambiges;
Piei-ie h '1 .|M-l .:\];Fr.Man-
siirt i;i:,Ms-liirii; , an-liitccte du Vai-
lle! 1 rare: Jules liardouin-Mansart
(liJU;-17iis ; Louis l.eimu ou LeVau
dessinateur du \- >rr ,1. \-i.iilli's;
Robert deColIr P .. i: . : ,/,''/«,•<-
Cabri,l, son lil- •! --ii prlil-lils
(1710-17'^J. -irrliih <l(s : r. Louis
(173:.-1M" ;,;.„/,-/. ^r/,„/r/jvn( 1739-
isir; (II. l',-ir„-r 1 7,1 1-1,^38) ;ieon
Vauilvi/ii' iMi.i l,s72,; Jacques Du
liiin i I7',i7-]N7uj; Henri Labrouste
,lMil-lv7.i ; Jean-Baptisle-Antoine
Lassus (1MI7-1S57), qui commença
la restauration de Notre Dame ;
Eugène-Emmanuel Viollet-le-Duc
(1814-1879); Paul Abadie (1812-
1884); Théodore Ballu (1817-1885);
Charles Garnier (1823-1898), archi-
tecte de l'Opéra.
Sculpteurs : Jean Goiijnn ;i515-
1572); Germain r;/- , 11, i:.!H)i;
Pierre Biar,l ]'■■■■' ; i i ré-
Charles rsoullc h ,1 . ■ , ; iiisle
ornemaniste; /',,''• M,,jriihi
(IG43-173()), peinlie graveur, et ses
deux fils; Guillaume Coustou (1716-
1777), fils de l'illustre Nicolas
Coustou, né à Lyon; J.-B. Pigalle
(1714-1785); Et.-Maurice Falconel
(1716-1791), né à Paris de parents.
368
LA FRANCR
d'origine suisse; Br'ulaii (1
Jeun-Pierre Cortot (1787-1843
génie fo deur t c'seleur .
i j Hol i (né en 18 0) Je
nos cent ip n ns
Pe très S T / 1
7-1836), qui excellait dans le bas-relief;
Anl.-Louis Barye (1796-1875), animalier de
■ né Mllet (1819 1891) F en et (1824 1910) ;
Dalou (1838 1902) B as (18 1-1905),
I I t t I 1 des chefs de
/ les Le Brun
(1(88-1754),
I / (1601-1722),
I ) peintre;
/ I I t fis pein-
I \ I k f ançais;
I I e et g 'aveur
/ ; / (l i 1770) Jean-
I F H be t D ouas (1727-
n f re 7 Jacques (1739-1821),
^ /
(1 ) I
(18 ) 1
de %
fils d \
Bord 1
18 8) d
pol /te B
lia
Lelo (1809 189") paysi
seau (1812 186 ) pi sa
de Co ol (1796 1 1
18 8) nés Pa 1
(1819 18 J) ca I I
1871) tue ai co I t I 11
(179 1 S11 p Ir d
(18Î! is ) 1 f 1 1
Cln l \ll I I \
oll U II' I 1 I II
peint e de scen s n 1 tai es Jos R l e t I le rj
(179 1890) et son fis r J n b contempo ains
M s cens Ile oll{\ 1 is^j) 4 / (| ons r)
// / J, B et, Ou ol (1818 18 3), n s P
Seine-et-Oise.
Superficie : 560 400 hec-
tares (Cadastre), 565 800
( Service géographique de
l'armée). Population :
817 617 liabituiits. Chef-lien:
■Versailles. Sous-prcfpc-
luies : Corbeil, Étampes,
Mantes, Pontoise, Ram-
bouillet. — 37 cantons,
d'il ( Duiriiunes. Le départe-
ment se rattache aux quatre
corps d'armée qui l'environ-
nent: Pontoiseau2'(AMiENs),
Mantes et Versailles au 3"
(Houen), Rambouillet au 4°
(Le Mans), Étampes et Cor-
beil au 5' (OiiLÉANs). Cour
d'appel et Académie de Pa-
nis. Diocèse de Versailles
(sulTragant de Paris).
Le département de Seinc-
el-Oisr circonvient celui de
I I Si ]i\r. Lrs flcuves , les
I III iii\, li's routes, les voies
h 1 1 1 I s, tout ce qui conduit ci
Pdus, de tous les points du
pays : l'Oise et la Marne, la
" " " ^ ■ Seine, l'Essonne, avec l'Orge
et l'Yvette, au moins en ce
qui concerne les approches de la grande ville, est saisi au passage
par le département de Seinc-ct-Oise. Aussi son territoire n'est-il
qu'une mosaïque de terrains, de prodiirlimis, (ra>pf(ls qui excluent
toute espèce d'unité : les sites en sont inlini ni variés; et comme
la monarchie française prit d'ici son t^Mir, hs ili,île;\ux forts :
Montlhénj, Montfort-l'Amarmj, Dourdnn, Étaw/irs, Munn'ixi^. La Ttoc/n-
Guyon; de belles résidences : Dampierre, Éruuni. M,n~nii^-Liif/îtU\
Marh/-le-Roi, /?o«)?y, Rambouillet, Saint-Germuin, llucil, l.ii Mnlinnisov ;
les ruiiirs pillui rsques, les églises parées par les siècles, de pe-
tites cilis il.iiis Iriiis vieux atours, Poissy, Pontoise, mêlent l'attrait
des siiuMiiiis à I •lui des paysages.
Versailles iliOl^iH habitants). — Le sommet aplati qui porte le
château de Versailles ne dépasse que de 15 à 20 mètres le territoire
voisin, mais s'élève à 90 mètres environ au-dessus du niveau moyen
de la Seine. Pne d'-pves'iion sinueuse, de
9kilom.l/2,evili.' ,!,•. i ollm,., l„,i-.-rs. en-
duit de la grille .lu .II. II. MU :i II m.- liauche
du fleuve : par là i.ai^.j la r..ul._' tl: Paris.
L'attrait de la chasse conduisit les rois de
France à Versailles, comme il arriva pour
Gompicgne, Fontainebleau, Saint-Germain.
Avant eux. ce fief, composé de bois, d'étangs
et de marais mal drainés par le ru de Gally,
appartenait à une famille seigneuriale qui en
portait le nom. L'extin. li. n .1 ■ . .11. li::iiéo, en
la personne de Jeandf I . . i , , , lit pas-
ser le domaine à d'au II. !.. .
niénie de Brieniie, puis I '
llr
: il "iuil Lo-
.■ (,'/./( en fu-
assiôger Paris,
: dernier (1589).
lébuts de chas-
y posséder un
u vieux manoii-
ayant acquis de
Gondi, la terre
sidence des an-
ciens seigneurs (1632).
En 1668, 'Versailles devint la résidence
officielle de Louis XIV ; cette année même,
il y donnait une fête exceptionnellement
brillante. Les travaux du palais, déjà com-
lurnré, priicnt alors un nouvel essor : Levau
en (li''\cl.i|i|io les ailes du côté de la ville et,
sur lis jai.lins, construit trois façades, deux
en retour, celle du milieu faisant saillie. Le
INotre, Le Brun, Le Noir, La Qaiiitinie accom-
IJASSIN DE PARIS
369
t
1
/ et tros jou s ap es le députés réun's dans, la Balle du Jeu le
I e jurent de ne sesQ irerq i\t s avo rdo i e une Con t I t on 1
1 ! 1 I I I l 1 fl 11 I 1 T 12
Il V bl Ij t 11
\u cou s de la He olul on
11 1 I 1 f t 1
s 18 1 T e sa llei fut le q t t er genenl
1 Pa d H le i ( la 1 lo
I \ll I I t e J I s
I jal (leVerbdlieb stuieena londeLou \I\ sachanbie
]elecœuiau i lit b f e f très de cette p èce ouviei t
il I M I I I 1 11 I I I 1 A e et
plissent des merveilles. De cette épo-
que nO"!), date le M-ai Vprsailli--.
ceuvre personnelle di^ Louis XIV : Ti'-
quilibre, lamesure, l,i imM. ss,. en muiI
le caractère. Juifs fl'ii'lninn-Mii'i^ini.
héritier de Lev.ui f KiTii . .1 'iiii,i m pi
laisson aspei I il' iiiiiiil miIi. hsdiiix
pavillons d'cui-l. I. h I I I I. - Mil il. ,
il tendit rimm. n-. _ il. n .1 -. .,-1 1. .■-
(1678ietronslMiiMl h. h .|.. II. lu'lu .
Onrehàtitlev'.'"./ /■'/','..,-. 1 .misMV
allait s'y re[io-. i . l .ml li. r l.-s con-
traintes de son nieller ilr nu.
Pendant la dernière moitié duxvii"^ sièi le
et tout le wiii», VrrinHli"^ fut la vraie c i
son aïeul, .icau^e iJo 1 airiiuripi .m \ i -|ii
rait, ne s'établit à Versailles ipi . u rj-l
Il y mourut, le 10 mai 1775, iin . - i\.iii
signe, dans le ] il n 1 i i uni m .1. I 1
Corse à la Fl II / \ i / hl il. 1m-
sailles sa re^i I . I nlli il le
petit Trianon i \l n \< \ il ipii n
mait cette ren.l. II. .1 uni h. ^. m pire,
son village, ms li i_.ii - \ I . - s.i(//cv,
l'Angleterre rei .niiinl I m 1. p. ml un e lie^
États-Unis, à Idiiu. Ile l.i 1 i.uue \eiiaitile
travailler si glorieusement avec La Fayette
et Rochambeau (3 septembre 1783). l,e
4 mai 1789, les Etats généraux étaient
solennellement ouverts à Versailles, dans
la grande salle des Menus-Plaisirs. Au
17 juin, le Tiers s'érige en Assemblée natio-
370
LA FRANCE
i (le Paris. I.a galerie des Glaces, chef-d'œuvie du palais,
73 mètres de long ".ur 10 mètres de large et 13 mètres de
ses dix-sept fenêtres en plein cintre, corresponilent, sur la
('•riiMire niinnsi'e, niil.'mt d'nrrnde'^ eiirailrriiit ili'S L'Inros cnlos-
>,ill>
de (,eBniii ri \.-< r,.r\n<r< ,|r (:M^.,■^MX I
sèment. Uue diie du la \uc qui s'cluud à l'iiiliiii sur lus Ij.i.ssuis, les
pelouses, les massifs de verdure du paie, peuplé de monuments,
de groupes, de statues, de vases et d'ornements dus aux meilleurs
artistes! Quand, des bosquets et des parterres, les eaux contenues
jaillissent en gerbes étincelantes, tout ce peuple de marbre et de
bronze s'anime : c'est un spectacle sans égal que celui des Grandes
Eaux de Versailles.
La cour enclose sur le front du cbàteau offre, du côté de la ville,
une belle perspective : les colossales statues de Condô, de Turenne,
de Jean Bart, de Du Guesclin, y montent une garde d'honneur, en
s'échelonnant vers la statue de Louis XIV, érigée au seuil de la
cour de Marbre. I.a grille du château ouvre sur la;j/rïce d'Armes, d'où
trois gigantesques avenues s'écartent en éventail. Dans l'intervalle
de ces grandes voies s'étale laville.Ici,laf'(//((v/n//c.S^i/y(i-Lû!(!s{J743),
avec de beaux vitraux par Devéria; là, l'i -^lisr .Xnirr-Danie, œuvre
deMansart, et sa coupole, peinte par Miihd Cn nnllc le Vieux. L'an-
cienne salle du Jeu de Paume a été trausluiniéu eu musée de la
Révolution. La Pri'fecture et l'Hôtel de ville (récent) se regardent
de part et d'autre de l'avenue de Paris. Versailles, à l'ordinaire, n'est
pas une vilb? rcinuanle : ses grandes mes droiles et sob-nmdles, sur-
tout eu d.'limx ,l„ r.Mire, ont l'air froi.i ri vMir. M;,is lir,, i,'..^,,!,. Ir
cluirmr ri j,i s|i[r nJriir de ses avenues, l;i >'iiii|iiurM~r l>r;iul.' ilr snu
'ins, la paix nirlaiiroiiqur ilii priii Ti Liniiii.
■srsja
Personnages historiques. — Philippe H, dit Philippe Auguste, né à
Gonesse, l'un des princes qur firent le plus pour l'unité française ; Robert
lie l.iizin-rlii's, arrliiterte Ju la cutlii-i-lrali; d'Amiens ; saint Louis (LouisIX),
iir I l'.ii--\ , Il I ■] ,, iiniir-' jii-lr. I Irir (le piété, de bon sens et de vertu;
m il -iii l III III - (|. I II IN- i ■ .■■ . 1') II/,!' le Hardi, fils du roi de France
Jr.in Ir l;.,ii , lu [ ilr I I - 1 \ i , i - 1 1 . . l - .jir - .|r Bour^offup, de la maison de
Val.,l^ I,;, • r,"i ; // ' I //, ir .1 I - mit... vir m ^iiinl i;orni:,in. rn ]-,V>:
Charlfs ;\ I ,,r I , ;.. • ■ |.mi,,- i,,i , ,| , I .-..,,, , | , |,:r.[l,
de sa nirrr. . : iii ,. .!• \i .:i , , ;■',■. ■ <■ i . , ,,, ,, i',,iih,i . , .u . i,
tecte du ^.11 ^1 - lir 'I- l'.iii-, .|ii il r II. :i ; ./,,,,, /;„,/,,„/ |,,|ii-
15781, qui l.riiiiiii Ir I liiilrau d'Ecoucn ; l'hilippe de Moniay, seigneur
du Plessi- \lirl\, iipirlr DuPlessis-Mornay (1549-1623), que son zèle pour
le calvinisiiir m hii n niimer le « pape des huguenots »; Maximilien de
Déthune, duc di: M'//// (1550-1641), né à Rosny, gentilhomme et soldat, l'un
des fidèles collaborateurs de Henri IV ; Louis XIV, fils de Louis XllI et
d'Anne d'Autriche, né à, Saint-Germain-en-Laye (1638-1715); toutes les
gloires c( Il iH m
rennt \ ni m
ville. Un II IN h
Racine M Ii i
sueur, CiU udnii
1793), le regdil
frère unique dt 1
Philippe-CrjaliU
1781), petit-liK
nues
luiste
'abbé-
/ kpée, né à Ver-
sailles (1712-1789),.
fondateur de l'Insti-
tution des Sourds-
Muets, en 1755 ; Ducis„
poète dramatique ; La-
zare Hoche, né à Ver-
sailles (1768-1797),.
général en chef de
l'armée de Sambre-el-
Meuse ; Louis XVIII
11755-182',) et Char-
7/'
:„inl-ni-
lan-e, ne a Étampes
(1772-1844), zoolo-
giste, ami de Cuvier ; le
géologue P. -A. Vufré'
nny (1792-1S57); L.-J.
Mon, lé Diir/uerre, né
à CorineiUes-en-Pari-
sis, qui trouva, en
1839, le moyen de fixer
les images sur plaque
métallique, par la
seule action de la lu-
mière; le sculplrur
Hoî(fZo?i(1741-ls2,Sj,iie
à Étampes ; Constant
Troyon, né à Sèvres
(1813-1865), paysa-
giste et peintre d'ani-
maux ; Ferditiand de
Lesseps, né à Versailles
(1805-1894), créateur
du canal de Suez;
Francisque Sarcey,
publiciste (1828-1899).
BASSIN DE PARIS
371
Eurc-ct-Loi
Superficie: 587 400
hectares (Cadastre);
S93 800 (Service
géographique de
l'armée). Population :
272255 habilunts.
Chef-lieu: Chartres.
Sous-pn'IVrlin-.'s ;
Dreux, Nogent-le-
Rotrou, Château-
dun. — 24 cantons,
426 communes;
4'= corps d'arjiiée (Le
Manp). Cour d'appel
et Académie de Paris.
Diocèse de Ciiartres
(sulTragant de Paris).
Adossé aux collinrx
du Pcrche,le territoire
à'Eure-el-Luir en re-
çoit deux cours d'eau
qui s'écartent en
éventail : VEuie vei s
la Seine, au noid; h-
Loir au sud-suil-
•ouest, dans la direc-
tion de la Sarthe, tri-
butaire de la Loire.
Une ronde de l'IIuisne,
rivière percheronne,
atteint. ;ni p.i^-^.-icp,
Nogeiii-I' -llnii-iii. -i la frontière occidentale du département. Pour
des r;iii-iN riM mal définies, mais dont la principale est sans
doute 1,1 il'-^^irr.iih.n |i.ir suite di' di'-iiiiisenients exagérés, leLo/r. qui
venait aujoiir,i il kil h . ^ j,. |,i i ive -mrho de l'Eure, à Eciuivilii',
paraît mainteiMiil |i,ii, l.in. Il M à -.mehe la 6'o?u>, imliijenle
fille de cet im n-e pl.ile.ni qui, ,|e Mnirsiœrhes, sur l'Essoiine, ,i
Chdteaudiin, surle Loir, et de CAin/rcs, sur l'Eure, iiOrlé(iH>:, ruude de
la Loire, constitue la Beauce, notre grenier d'abondanee, l'une des
terres les plus riches mais des
plus monot nés de Fiante
CHARTR ES
m I' H 1 s E 1) E
fi-ère, Thibault, du gouvernement i
de Blois. Cependant les Normands,
rU«-de-l"rance, !
pans enfants (1
Il nen étiit pns ain
a tref i
Une t f \
t 1 1
cnlr 1 1
\ 1 1
des 1 1
1 ;
preb 1 1
1 1
pie d s (
1
arrêts ordon 1
fasiientla il 1
enfin r I 1
dind 1 1 II
sura i i
1
cont i 1
1
en L. i III
fonl 1 1 1
jour 1 1
les c 1
cont i 1
\
cing t 1 1
Andt \ 1 1
sous un 1 1 1 1
1
Enfin -N ain
II
Ca-n les a [1 1
probable a d 1 II l
certains qu alor^ la i urne de U fo et
commen a les D u les
traques de
tous cl \1 i \
n litumnt
au-ï -s 11 II
1 1
sort 1 i
1
peu 1 i 1
1 1 t
ge-UL t 1 11
t
complète aujouid 1 u
Le co te de Ch t es
est né d s
nécessites de la defen
c m L les
A'o lands Le roiBo6e t
petit lilsde
Uobcrt le Fort et fils
d Eud.!., le
défenseur de Paris, inves
it son beau-
es pays de Chartres, de Chàleaudun et
Q.xés au sol par le traité de Sahil-Ctair-
■urs incursions : le duiJié. de Sormandie
;aipe de la'falaise terliaiie. Thibault vî
biens furent divisés entre des collaté-
raux • h's comtés de Cfiarlres IHoii
(Il I f ent [ir cl 1 1 i
7 I I t ail loi 1 iiit
I t
f t
(I irt
1 longt 1 i s I d Ublo au i i 1
I lante Les destinées du pa\s cl \r
lin 1 ent 1 orniaib lu d ^ 1 i
I I I I I f I lit
lelMepai J
le Château l
leans lit c
1 istra
e / 1 c etkc le
tt le au b lai 1 d Or
1 d n « pu s II
\ ptn 1 u t
es g
punc i
mil II
lil! Il
) I 11 J i 11 II dU\
mains du -sain^ueur, tia çois de
Cuise; l'écrasement, à j4uneau (1587),
372
LA FRANCE
des bandes allemandes aux
liaires, venues à Iravns I
Champagne pour doniii r
main aux princes refuiiuisli
du sud-ouest; le triompl
de la Ligue à Chartres et
Dreux; Henri IV, vainqiiei
de Mayenne à Irn/. nielhii
lu sir-e devant Ckin-hTs
elle son
sa Cour des aides, i
avoir abjuré, se fail
ncr dans la eallu-d
Chartres liU)i lui i
l,-iiits) ne s est pib ib'^i m
augoutdesmonomanes 1
la liçne dioile, lusqu i
perJies 1 1 1 \ n n 1 1
ginale li I s
ceintui ni .In il 1
terlie sui I lu 1 1 1 mII
grou]ie bes iniisoub et 1 s
noue i h gnnde [ilace d
Éi>aii ( iiicien miiehe lu
boib) Rues du Bois M( i
raiiietdu(jiand-Ceif, un '-
de laToiinelleue (leh^ i
lalUe, de la Cl )Ut n | ii
débouchent sui 1 1// /
Halles, lue du S I il d (h
et lue du Change, qui s
divisent a la. place D Ihnl
où s élevait le eh iteau des
anciens comtes il be dé-
gage de ces appi Uations
une bonne saveui ai
chaïque. Si vous ai i ivez en
flânant, place des Halles, unj un
de marche, vous auiez lisuipiiM
d'un gland centie d'afîaiiPs < ii
céréales et giaines, liiins it
peaux, vins et alcools, I sli iii\
(les chevaux a paît) sont 1 ubjt-t d
transactions luipoi tantes.
L Eure, en mullipliant ses bi is
au pied d' I I X illi miiiii d( sm m
linsetd t uni i I | iM i
ques pei I 11 I 1 ni Mil
ses boi Is I si Mil I I II luis I
de lavons, jusqu i la jioite 0 il
laume, beau s[itciiTien de 1 archi
tecture du \i\ ■• siècle, la seule des
sept portes de Cliaities qui soil
encoie debout Peu éloigne
l'église Saint Pierre iSunt-Pen
en-\ allée), abbatiale constiuii
du xi" au xiii" siLcle, ofTie a 1 ni
miiation des altistes ses splen
dides veirieies des \iii', mx"^ I
xv'= SRcles, et, dans li (liq II
absidale, douze mi-iiili|ii s
émaux, dus a I i n ii 1 I un n m
Samt-Aignan, I J] . Ili pi In
xvi'siecle, a\ec nn i lu \ii
et sa touielle, s nul- l / i
belle poite lomane et st s i\|l s
antiques, Sami-Maitin i i \ il
reste d une bdsiluiue anl ii m
.au X' siècle, le petit t dili o-u il
de Nutre-Daiae-dc-la-Bi 1 pu
rappelle la levée du su, di li
ville par les huguenots en l:)(jS,
de vieux logis, encore : celui de
Claude Hervé (xvi= siècle) ;
celui de Luêns, grand cel-
lier ogival du xiii=; l'esca-
lier de la reine Berthe; la
maison du Saumon (xv* siè-
cle) : on s'arrêterait davan-
tage à ces survivants du
liasse si, sur toutes choses,
n'accaparait le regard
l'iinmensecatliédrale dres-
sée au sommet du tertre
qui porte la ville
La Cathédrale. — Les
premiers apôtres du pays
cliarlraiu lurent saint .Ù-
lin et saint Emlald, mis-
sionnaires envoyés de Sens
par saint Savinien et saint
Totentien. De là vient que
lesièL'.M-nisenn;,! ,\f Cliar-
L E P o u n T o
1,1 ,|.;,|,,,,, de IV'Vrrhéde
l'ii I-, ilniit il releva aus-
-il -1 lii-'- . Chartres était
1,1 Irle dun diocèse fort
vaste : eu 109", Louis XIV
créa le diocèse de Bluis à
ses dépens. Une lointaine
tradition, que des fouilles
récentes ont partiellement
confirmée, se rattache à
l'établissement du christia-
nisme en pays cannite. Il y
avait, disait-on, à la place
même où s'éleva depuis la
catliéilrale, un puits et une
grotte où les Druides célé-
braient leur culte, en y as-
socianl celui d'une Vierge-
Mère. M. R. Merle t, en 1901,
a rflmiivé le puits, dont la
. iiini' n,( iiM- une haute antiquité.
,rst le pnils des .S'nùîfa-Forfs, où
luiairiit l'ié jetés les premiers
liii'liens martyrisés dans la
Midie vnisine et, après eux, les
.li,irli ,iiiis liii's par lesNormands
ril.i-hiiL-. I 11 s;:;s. A la place d'un
ih'di -!,■ -,i ,il,,M .•, greffe par les
ii'iiii'i- iiii-^innnaires sur la
;iulic druidique, quatre églises
• l' succédèrml depuis le iv<' siècle,
nsi|ii'à la basilique actuelle.
Les Iniideiiir 11 isde la cathédrale
meut piisis par Fulbert, évoque
leChaiiies 11 121 1-1 028) : le 17 oc-
(ilire 1037, on en célébra la dé-
licace. L'incendie qui dévora la
, ille de Chartres, le b septem-
lue 1134, ayant fort endommagé
la façade, elle dut être remplacée :
ilors s'ébrasèrent les trois grail-
les haies du portail principal
lloM-n75). En 1194, nouvel in-
eiidie qui détruit le corps entier
le la basilique, en ne laissant in-
l,i( tes que les parties occiden-
l.iles (xir- sièi li'\ encore debout.
.Murs l'évèque Reijnauld de
Miniçon fait appel à l'univers
lirétien, pour la reconstruction
le sa cathédrale : l'enlraîiiemenl
levient général. Des témoignages
■ertains nous montrent « les po-
[uilations interrompant leurs tra-
iaux, les riches apportant leur
argent, leurs bijoux, tirant avec
BASSIN DE PARIS
373
Ifs pauvres dos charrettes, convoyant du
lili', de l'huile, du vin, du bois, de la chaux :
les routes sont encombrées de pèlerins.
iNobles et vilains sont confondus. La ca-
Ihcdrale est Tœuvre d'un peuple. Sa dé-
dicace fut célébrée, en grande allégresse,
le ■1\ octobre 1-260. Il ne restait plus qu'à
laihever. Plusieurs siècles y ont travaillé.
In rhapilre de douze chanoines est créé,
en 1352, pour assurer la continuité de
l'œuvre : le jubé, le chœur s'élaborent; le
cldchfr neuf darde sa lléche audacieuse.
Des éiiergumènes, en 1793, proposèrent
(h' r.ili.illn' : on ne sut que faire des dé-
iiiiÈihrcs. Mais déjà la pauvre basilique
csi (léligurée. Le chapitre a remplacé le
jiilii' par une grille en fer, les colonnes
^'uihiques ont été badigeonnées d'un gris
jaunâtre, de magnifiques tapisseries relé-
guées au musée de la ville, le chœur tra-
vesti sous un revêtement de stuc veiné
très vulgaire, l'autel écra.sé sous la pesante
masse du groupe de Bridan. Pour mieux
éclairer ce chef-d'œuvre, on a défoncé
huit magniTiques verrières qui venaient de
saint Louis. Puis, c'est la dévastation sys-
tématique, l'extravagance, l'outrage du
culte de la déesse Raison, les palinodies
simiesques des fêtes décadaiies : on danst
dans la nef, on vocifère dans la chaue
Enhn le calme levient fmai 179b), mais la
couveilund |il ml i\iiil ti- enleveepoui
faui il ■^ 1 ili \[ \ iil u ste exposée
sansd I iiM iii\ ml iii{ 1 II s
On ne (ompli plu-, ilailhius
les incendusquiont epiouM
la int/udraii. Dans la \asli
pi nue quilb dominent, ses
ili uv glands clochers lont
1 1 m V ilable amorce des
oia.'is I un lu Ml' M. Il
lec/-«A,, 1 M ,,_„
tout il un I I M I II h
imbuqu I I iill I mil
le cloLhci du \uul, ilii /
)ie»/', que Jehan Le 11 \i i hi
Jrhan de Beauce (l")l)l) I il
héussa de pinacles, ajoui i
de baies ogivales, enguuland i
de guipures, de festons, d i-
I s
(Ji<nt,>^ se nsuiue, i U\li -
1 ieui,tnti ois glands y»/) i((//s
celui de 1 otcident, dit/jo?f/(
roi/al, par ou entiaient les
souveiains, le poirhe du Noid
et celui du Âlidi. C'est un
poème sculpté en Ihonneui
du Christ, de sdMi i e et de sou
Eglise, un tiiptvque buiiiii
dans I I pu 1 1 1 un In 1 1 u i i s
sibli I I M im II I pu
tiaduil ii| lui I i| 1 I ,1, I 1
Blbk, 1 - Ls m.,il , I \n 1 n
et le Nouveau lestauu ni, I s
légendes saciées. Ces si II II s
innombiables, ces suuliol s
\isibles de l'âme, ces embh
mes du vice et de la veitii, \< ^
plantes, les animaux ne siuil
pas de simples motifs doi-
nement, ils ont leur sijnili-
cation : ici la pensée se ma-
térialise, poui ainsi due, alin
detie plus saisissible Dans
ses tiois (biasements, ses
Fh/
II.
voussures, ses chambranles,
si'S chapiteaux, le porche occi-
ilriitnl compte 719 statues et
lii.'iiip« c|ui racontent et ma-
-iiilii ni le Christ. A gauche,
\'A -r, /(w.id.au-dessusdesApô-
iii s qui lèvent la tète : dans
II' cadre arqué de l'ogive, un
iluianach de pierre et un zo-
iliaque. A droite, le <riOi?i/)/(e
lie la Vierge, qui est celui du
Fils, dans un cortège d'ar-
changes et de personnages
ligurant les sept arts libé-
laiix. Au centre, la Glorifica-
li'ûi du Chrùt, assis, le chef
I eiiit du nimbe crucifère, les
piids posés sur l'escabeau,
luiblèmc de la terre, et bé-
nisMinl Ir iinmili' d'une main,
|ii'iiil;iiil i|iir.i|.- l'autre, illient
1.' In I r. Ii.iiis liivalo, l'homme,
le lion, l'aigle, le bœuf, figu-
ratifs des quatre évangélisles :
saint Mathieu et saint Marc,
saint Jean et saint Luc; et,
pour compléter la scène de
r.Vpocalypse, dans les vous-
sures, les douze anges et les
vingt-quatre vieillards que
saint Jean décrit, velus de
lilanc et couronnés d'or, chan-
I iiil et jouant d'instruments
Ir musique, dans une adora-
tion perpétuelle.
L'œuvre est claire, splen-
(lide; les statues, autrefois
peintes sur fond d'or, sont
couronnée;; de dais à claire-
voie. Dix-neuf statues sont
colossales : sept r&is, sept
pniphèli's, cinq reines; les
bustes smit allongés, les for-
iiirs l'ni.K'iées et comme spi-
32
374
LA FRANCE
ritualisées, les figures vivantes,
parfois empreintes d'une grâce
et d'une ingénuité charmantes;
les moindres détails du cos-
tume, ceintures, tissus, corsa-
ges, manchesetvoiles, orfèvrerie
des couronnes, chaussures, sont
traités avec un soin minutieux.
Le portail du nord, plus riche de
détails, plus ('(Miiiili'f, plus ori-
ginal pi'lll r\ I r, r-l ,|c(l|P ,\ 1,1
Vierge. Il lui im. n. >■ rn \-l\'>,
sous Plnli|il"' \iiL:ii--h', 1-1 lei-
miné vers 127o, suus i'hilippe li'
Hardi. Sa construction a donc
duré soixante ans : il compli-
700 statues, en trois b.iii's pm-
îondes. Leportail du sud Ts:; ^i i
tues), commencé au tmips il.'
Philippe Auguste, terminé sous
Philippe le Bel, représente,
dans sa baie médiane, le Juge-
ment dernier, celle de gauche
étant consaciée aux maitjis, celle de droite aux confesseurs
Lorsqu'on penetie dans la cithédiale, le demi-ioui m^slélleux
qui ( iiiilii (lishmlis^ m ks h pi oI ukIi m il ■- ii I lilnnliesse
<l -\ Ml . I iniiii Msil liMi i I 1 luis nliin n , , ,| ,nde
il II I m m n I . I lin s,|,i, V liil iii II iiiiM lus, aux,
SI h lis |ii 11 s iii ni ils x,,u plu, du moiii.h, siulll, a des
hduteiii \ ih m I ii-i s se couibent, se lejoignent, lancées
d un 11 ni 11 II h I I l'autie, se gielTent, confondent leui
sèveetlini ni | n ^ | m un , ainsi qu'en une coibeille, dans les
fleuis dub clelb de \oute. tette basilique est le supieme efîoit de la
matière cherchant a s'allegei, substituant a l'opacité de la pieue
l'épideime diaphane de ses Mties Elle stupplie pai 1 essoi de ses
voùti s, Il siih ndi m de ses vittnin. une liiuiiiaise de lueiieiiis
(jui brille dans les lances des
ogives et les sphères embrasées
des roses. La-liaut, dans l'es-
pace, li's pioplietes, les saints,
lisiiiLiiMs, (oitège triomphal
du Clii ist, viM lit au milieu d'un
luiiiaïueut en ignition.
La vitierie peinte de la ca-
thédiale de C/iflî<res est la pre-
mii'ie du nioiidp : .-H,^ compte
i.ss'i li-iii I - I I -i|iii' tilutes du
Mil s, I n Ij:. ^i.iiides fe-
111 lu s, { _! III I, s iMsrs, .'iS roses
luojennLb et 12 petites. La plu-
part des grandes verrières sont
dues à la munificence des
princes, mais les corporations
aussi, les ouvriers, les manœu-
vres, les mai chauds ont voulu
offiir à la basilique leurs pan-
neaux de feu.
La cathédrale mesure 134 mè-
tres. Les voûtes de la nef et du
chœur sont les plus larges (16",30) et les plus haidies de l-i uk e
(37™, 2 j), elles ont de 25 a 30 tentimeties d epaisseui et sont faites de
moellons cubiques nojes dans le moiLiei. Il faut louei sansitseive
\d.ilotuie du chœur, la finesse exquise des colonnettes, des clochetons,
(les aii»nilles, au milieu desquels évoluent des aiabesques au dessin
IL SUD UL L 1
(■;i|iricieux, encadrant quarante groupes historiés, sous de riches
iMlilaipiins. Jr/mii dr Beauce commença ■ i- muaniliiiue ouvrage ( 1»14).
l..i I MllniliMir repose sur une crypte lni une de deux galeries
l'ii' r.iles qui, p.uiies des deux clochers ,|e Ininsl, fi.nt, autour de la
iief uKiitressc el du chœur, un circuit de 20U iiièlies de long sur 5.
à 6 mètres de large. Deux transepts et sept chapelles absidales la
complètent; au chevet, le Marttjrium ou caveau circulaire de Saint-
HASSIN DE PARI;
375
Lubin (ix" siècle) elles murailles d'appui gallo-romaines. Tout près,
le puits des Saints-Forts, en arrière de la chapelle de Notre-Dame-
de-Smts-Terre. Cette crypte est la plus vaste de France. « Et quelle
crypte que celle où, pendant t;mt de sièilcs, ont défilé les rois et les
reines I Philippe Auguste et Isaln'll.' il,, ll.iinaut. Hlanche de Castille
Eu
rc.
Superficie : SOoSOn
graphique de l'aMm'i-
i.rl,,,, ^ r„,,l,~lr.-\ 603700 (Service géo-
iriér . I'.i|iiil,,[i,,ii : :;2:!(i:i() hahitants. Chef-lieu :
Evreux. Smu~-|,i . in im fs : Les Andelys, Ber-
nay, Louviers, Pont-Audemer. — 30 cantons,
7(111 ((iinniuiirs; W corps d'armée (Houen). Cour
d'apiHJ i"l Acadi'iuif' de Caen. Diocèse d'ÉvREUX
(sulîragant de flouen).
lux fraîches et
incline avec le
et saint Louis, Philippe de Valois, Jean le Bon, Charles V, Charles VI
Charles Vil, Charles VIII et Anne de BretaLriir, puis F
Henri III, Catherine de Médicis, Henri IV
cathédrale, Anne d'Autriche, Louis XIV, Maii. I jm /lll-l^.i... .'t l:ml
d'autres..., toute la noblesse de France, et Fenlinand d'Espagne el
Léon de Lusignan, dernier roi d'Arménie, et Pierre de Courtenay,
empereur de Constantinople.... » (Huvsmans.)
Flèches de Chartres, nef d'Amiens, chœur de Beauvais, portail
de Reims, feraient, dit-on, une cathédrale parfaite. Mais la^nef
à' Amiens laisse filtrer une lumière trop crue. Pour avoir voulu
follement dépasser ses sœurs, la voûte de Beauvais, projetée d'un
bond, vacilla, s'écroula; on l'a remise sur pied, mais elle reste iso-
lée. A Reims, c'est la pierre qui se filigrane, s'irradie sur le bleu du
ciel : ce portail, d'une incomparable richesse, contraste avec la
majesté sévère de Chartres ; mais ces tours si puissantes et ;
à la fois, autant que celles de Paris sonttrapues, arrêtées c^'imum' j
bout de souffle, n'ont pas reçu le couronnement que les ar( lui. .i.-
rèvaient pour elles. Les tours de Chartres, au conli-.nn', ont I. iir<
flèches qui s'élancent, l'une robuste et altière, l'auii > ,|. .iiip ■ .i
comme se jouant du vide. Encore que disparate en en in i^ s l^i mi ^
juxtaposées, la cathédrale de Chartres est complète : la liardies^e des
tours, les personnages symboliques qui peuplent ses portails, les
verrières animées, l'épanouissement du chœur, l'élancement des
nefs, la splendeur des roses, le mystère de la crypte, tout concourt
à exprimer la même pensée; une âme habite cette cathédrale : elle
est vivante, et c'est là sa beauté.
Personnages historiques. — Saint Fulbert, évêque de Chartres
(mort on liiJ'i ; Fnurlier i/r Chiirlres, chroniqueur de la première croisade;
l'abbe pnùle l'/iil. Iirs/,nrlrs. né à Chartres {1s'ifi-lfin6\ oncle de Régnier;
Malhuiin Kéyiicer yValï,-U\ij, pnri,. ^MiHiiii.- : P.'-<r nrllcau, né à Nogent-
le-Rotrou (1528-1577), poète dr \< I" 'Il i,' \uv Etienne d'AUgre
(1550-1635) ;Jea)iflo/ro«, né àDrcnx : i : il'amille des comtes
du Perche, ami et émule de Coinn il. ; r, - «, . ' /. cvi^iinc de Grasse
et Vence, en 1672, versificateur agréalil. : / '' ■ /' - /.proscrit
avec les Girondins (1754-1793) ; Pe<î'on, m Hi, A. I' u i i Iits (1756-
1793); le général Marceau, né à Chartri'-< i '
néral de division à l'armée de Samlii' ■ i M '
d'Altenkirchen en 1796; Clawl. r •
défenseur de Charlotte Corday, M. ii i M i
sabeth; le jurisconsulte FraHî'"'^ i, ,. / . ,
Loiseleur-Deslonchamps ; le minéialof.'isle llfii
Chastes, professeur au Collège de France (1798-1873); le cardinal Pie, évêque
de Poitiers (1815-1880) ; le géologue historien Jules Desnoyers (1800-1887).
cours de cette rivière à l'est, celui de la Rille à r(mest, un ter-
ritoire plantureux de forêts, de champs et de prairies, d'altitude
médiocre, mais copieusement arrosé, vers les cingles répétés que
diMiit la Seine, avant de s'épanouir en son estuaire, au-dessous de
Uuillebcuf.
Pont-de-FArche, Les Andelys, Vcrnon attachent le département
de l'Eure à la Seine et prolongent son action au nord, sur la rive
droite, entre les cours de ÏEpte et de VAndelle.
Les Vétiocasses, au nord du fleuve (Vexin normand), les Aulerques Ebu-
rovices (Aulerques d'ÉvTeux), au sud, peuplades celtiques, évangélisées :
les premières, par saint Kiiaisc, mai-lyrisé à Ecos ; les scccmdes, par saint
r^H/v//. |ii'.aiih'i- r\.',|ii.- .ri:\ i-i m,. ,i l , im Jij i\ ■■ -nrl, . vii|,irrnt la domina-
'1^ ■-'■ •■ ■ "' ans, ge-
.1. .s.o luuiulknient près
eau-Lagarde (1756-1811),
Antoinette et de M">« Éli-
(1792-1857); le botaniste
de Sénarmont ; Philarète
(les ItMiii iiv. ri I ,a,,lili--, ,,,, ,|i ,', - 1 : ,,:, - , i,, ; |, , m, iMiii- . 1 1! la Selnc,
ipiaii.! ,!,■ 1 ..UL»l MUMunul 1. .-, A (,,,.6, Uail, lui luis unifoianément au
pillage. Alurs Charles le Simple, impuissant à contenir les pirates, leur
alianilcinna sur les deux rives de la Seine une partie de l'Ouest (traité de
Saint-t'.lair-sur-Epte, en 911). Ainsi, le Ve:iin normand fut lié au territoire
de l'Eure. Les Normands étant aux portes de l'Ile-de-France, leur duc
Richard donna Évreux en fief à l'un de ses fils, pour en faire comme le
boulevard de la domination nouvelle contre ses voisins de l'Est. Telle
376
LA FRANCE
est l'origine du pui>sant comté d'E-
vreux (990), dont fui iuv.slic [An- Iml
la famille de Monlforl-r.-lm„un,. .\m le
garda jusqu'en Û19S et dut lu rcilcr alors
au roi de France. Philippe le Bel (1307)
en nt un apanage pour son frère Louis
l'érigea en di
d-Évreux, fils de
Navari
Pli i lippe
en prelondaiit à la lourunne de
: ses traîtrises et sa malfaisance
il snrnntnn\frClin)ie.':le Mtnnmis.
I 11' \n~\i- iiili' iiu'il joua durant
,„.,^ ,1 ll.i-iiii^. I , . lUtUlintme le Bd-
do France pour ses terres du continent,
était devenu ]dus puissant que son suze-
61 il
- Im.iiN 'l.' \ \\\u. Xux Planlugeiiels
Aii|Mii. liiiiiMis (le la couronne d'An-
I, IrM.- ri dm s de Normandie, maîtres
,. Il M.Miiir ,|. Il l'i'ance, Philippe Au-
iis!,' , Mriii-.|ii,i Ir duché de Normandie
I |r- |ii,i\ III, i^ anglaises ducontinent :
ujiiii, .M.uue 'jl Touraine.
Ldiiest vivait en paix et prospérait,
uauil la funeste guerre de Cent ans re-
ressa l'une contre l'autre la France
t l'Angleterre. Charles le Mauvais mit
! trouble à profit. En 1378, ses États
sont confisqués et, en 1404, font relour
à la couronne. L'épopée de Jeanne d Arc
et l'affranchissement du sol national, le
règne avisé de Louis XI ramènent la
paix dans Frrev.r. Pendant 1rs guerres
,|r ivliL'i"ii. la Mllr liiil ji'iiir la Ligue.
i; r-i ^111- Ir I. Il iImiit ■].■ I I iiiv ct près
MaM-niir. la dniMve b.ataille û'Ivry
1:,:mi . l-.n 17'j;t, Krreu.r, à l'instigation
(le lUizut, piil p.uii pour les Girondins.
Kniin, Napoléon, eu isio, releva en partie
l'ancien fief d'Étreitx, sous le titre de
duché de Navarre, dont il fit un douaire
pour l'impératrice Joséphine, après son
divorce.
Évreux (189S7 habitants), porte
dans sa cathédrale les stigmates visi-
bles des épreuves que lui valut, à
plusieurs reprises, sa situation de
place frontière, entre France et Nor-
mandie. Sur l'édifice consacré par
Laiifranc, en 1072, et dont il resta
les arcades longitudinales de deux
travées, après l'incendie qu'alluma
Henri I" en 1119, se sont greffées
d'autres arcades de la nef. Un chœur
plus large (1275), avec toute la har-
diesse et l'élégance du sl\ le ^'M|lii(|ne
à son apogée ; un nouv. au 1 1 aii-e|ii ;
une tour centrale dniii r.ler;,,,!,!
flèche porte à 73 mètres de haut;
une brillante ornementation des cha-
pelles, les portes des croisillons,
celle du nord en particulier, qui
est un chef-d'œuvre de délicatesse,
sont venus successivement parfaire
l'édifice. Si l'ensemlile niaii(|ue
CATIIEU 1
il uiiil( I II uvre qu'y ont accomplie les différents âges lui donne un
mI ml I. t pnuv l'histoire de l'arcliitecture en Normandie.
I /'//(/ ,'y„sc.,/„// voisin évoque un élégant manoir du xiv* siè-
, 1, Il Mil Chuitraiup, artère vitale de la ville actuelle, conduit
,1 VJtun, aux. multiples dérivations. A l'opposé de la cathédrale, dans
le réduit central, l'élégante tour du Beffroi ou de Vllorloge hisse
sa lledie du xv^ siècle au-dessus de la place de la Mairie et du
Musée. La Préfecture (ancien petit séminaire), dans un cadre de
belles liondaisons; \e Palais de Justice, Végliae Saint-Taurin [chœur
du xiV siècle, crypte romane et façade du xvii" siècle en gréco-
romain), s'écaileiil eiihe deux l.ias de rilon. Un beau jardin bota-
nique s'inler|Mi-r, ,lii l\r,r,i 1,1 iiiiin.'lli- ijare. V avenue de C-ien, qui
allonge sur de li le lu ~ |.i.,ii e - ~ a ui i-iiiliiiue allée d'ormes; Y avenue
de Bretcuil, qui c.ouluil, eu bnuluie Je l'iton, au parc de l'ancien
dulleau de Navarre, otTrent aux promeneurs d'agréables ombrages.
BASSIN DE PARIS
377
Personnages historiques.
— //eHu/i/.iirniiiri-ai.hrrMoiHl.i-
tcur (10:1, .If |:illli.-.Vr linir.llr
tine du Bec, ilmil \.< ,:■„].■< d,-
rcnt tr(''S lloriss.inirs. ,iii\ \r il
xii° siècles; le clii-iHih|tiriir (,'»//-
laume de l'nilieiK. hislniicri de
Guillaume le Conquri-anl; le
trouvère Alexandre, né à lier-
nay; Eiir/uerrand de Mnrif/n>/,
né vers 12fiO, chambell.'in de Plii-
lippe le Bel, surintetiil.ini i\r~
finances, pondu, pour ui.ih ri -,i^
tiens, au gibet de Montruicon
en 1315; Joachim Houanlt de
Gamaclies, maréchal de France
{m.enl478); Claude d'Aimehault,
maréchal de France et ambassa-
deur sous François I'^''; Adrien
(Tournebœuf) Turnèbe ( IdIî!-
1565), philologue; Nicolas Pous-
sin, né aux Andelys on 1594,
mort à Rome en 1665, chef de
l'ancienne école française de
peinture ; le bel esprit Bensérade
(1612-1691; Jacques de Chain-
iray, chevalier de Malte, né à
Évreux (16S7-1756), qui défendit
Oran contre les l):uli;iiL-qiics;
Thomas et son frri.' ,/./.'. lUihcii
Lindel. tous 1rs dnix .ouvri,
tionnels, le prcinicr, evcqiir
consUtutionnel de l'Eure; /'/.
Buzol, d'Évreux, député aux
États généraux et fi la Cuiiveii-
tion: trouva la II iM il :,\.'r 1^ li..ii.
près de Borde.ni \ 1 r , 1 1 ,
Jean-Pierre lil'i 1
1818), l'un des iii.iimiri'^ ,|r 1 ,.
ronautique; Charles Dupont ^dr
J'Eure), président du gouverne-
ment provisoire en IS'iS; le sa-
vant .-11', lir, .!,,_, ir .l„ w.'-./r Lr
Prévosl.:: . 1: l,:r :. . ; C A T U É D 1, ,
le malliriii ■' :. . n i ; vi
Fresnel, iii\ miI. nr i|. ~ [iIm ivs
lenticulaires, né à Bruglie ^1788-1827); l'avocat, député, minisire de la
Restauration, ^.-F;-.-//enfi Lefèvre de Valisménil ; Achille-Victor, duc de
Broglie (nSâ-lSlO); Scipion de Dreux-Brézé, né aux Andelys (1793-1845).
Orne.
Superficie : (509 708 hectares (Cadastre), 614 300 (Service géogra-
phique de l'armée). Population : 307 433 habitants. Chef-lieu:
Alençon. Sous-préfectures : Argentan, Domfront, Mortagne.
— 36 cantons, ol'2 communes; l\' cmps d'aiiiir'e Li; .Man's). Cnur
ilappel et Académie de Caen.
Diocèse de Sées (sufl'iagant
lie lîouen).
L'Eure et ses aflluent.s :
i'.-l!7-e et VlUm; la Bille et la
Charentnniie, dirigés vers l'es-
tuaire de la Seine ; la Touques,
hi Dives et VOrne, qui vont à
la Manche ; au sud , laMayenne,
la Sarlhe et VHuistxe, dont le
faisceau se greffe à la coulée
de la Loire : ces cours d'eau
dévalent h la ronde dis hau-
teurs du Perche, dont l'hémi-
cycle noue l'auréole crétacée
du bassin de Paris aux ro-
rhes primitives du massif de
l'Ouest. Sur ce seuil, dont le
[loint culminant atteint
417 mètres avec la forêt
iVlù'ouves. le département de
l'Oi >t assis, entre la plaine
-r|iiriiii iMuale de Caen et la
diqiirssinu du Maine. La ré-
gion est accidentée, sillonnée
de frais vallons, sous le cou-
vert de grandes forêts que
surmontent, dans la haute ré-
gion des sources, un grand
nombre d'étangs.
Alençon (17 378 habitants)
est bâti sur la Sarthe, à la li-
sièi'o méridionale du départe-
ment de l'Orne.
Maîtres du littoral voisin, les
.Vi)rmanrf.ï n'eurent garde de né-
gliger une situation assez avan-
tageuse pour leur pernu'ttre d'é-
tendre la main, de la Seine à la
Loire, /i/c/inyrf/i!'' y groupa, sous
Guillaume de Delléme, un fief important. Les seigneurs de Belléme se qua-
lifièrent alors comtes d'Alençon. Les ducs do Normandie devaient se heurter
atix ducs d'Anjou, leurs voisins d\i sud. fïm^roî.Vori'cZ, remontant la vallée
ilrl;i Sarlhe, en inin. mil 1 1 -, ,in mp ( '. . ,:tii- il-iillaumele Bdtardne
l.irda f;iirn' à y riMilivr : 1 1 ; r , ; , , . , | , , ; I , | i i . • i, - .rmiit même jusqu'au
M.iiis, lai il Si; f.irtili i /. 1/ I héritière d'JZcnpon,
liiit Im |il.irr, |iciiii- Il - 1 ; - i!.' x.n In iiilir. i>u uni MU Planlageuet, comte
il Ail ji m. iliMiii i..i .1 \ii„: iiii'c cl, par là, niailiv dos fiefs normands du
rniilinriii. Il II II] In II ,ii | i),i,e se trouva complètement englobé dans les
Élals ilr II iiiiii\. II. Mii'M m lue. Avec les territoires conlisquos par Philippe
Au,i;u>le Mir.lr.iii >aii> 1 nir, il fait retour, en 1221, à la couronne de France.
Saint Louis lit A Alençon un apanage pciui- Pierre, siui (]ualriènie fils.
LE D i; s E E s
i[J^:3^-""f«^
378
LA FRANCE
Puis le fiefi érigé en duclié-pairie (1414), passe à Marguerite d'Angouléme,
sœur de François !'■■ et veuve du dernier duc, remariée à Henri d'Albret.
Alençon fut désigné comme l'une des villes ouvertes à la religion
réformée. Avec le xvn" siècle, le duché d' Alençon est donné en apanage
à Gaston d'Orléans (1046), puisa sa fille, la duchesse de Guise, et reste dans
la maison de Bourbon jusqu'au comte de Provence, depuis Louis XVIU.
De l'ancien château des ducsd' Alençon, il l'esté deux tours crének'es
du xv« siècle, adossées à un coi-ps de logis que complète la tnur
de l'Orne à la Convention (1792; ; Nicolas-Jacques Conté, né à Saint-Céneri-
le-Géreï, chimiste, inventeur du craj'on qui porte son nom (1755-1805);
l'infâme Jacques-René Hébert, rédacteur du « Père Duchesne « ; Marie- Char-
lotte de Corday d'Armont (176S-1793), née près d'Argentan : elle assassina
Marat, qu'elle considérait comme un tyran ; aussitôt arrêtée, elle fut exé-
cutée quatre jours après; Joseph, comte de Puisaye, né à Mortagne (1754-
1S27), ancien officier des Cent-Suisses, réorganisa la chouannerie en Bre-
tagne et prépara en Angleterre la malheureuse expédition de Quiberon ;
fieiié-Nicoins Vufriclie, baron Lesgeneltes; médecin en chef de l'armée
s A I N T - P I E RU E .
Couronnée (xvi" siècle). Entre rH(Jtel de ville (1783), qui remplace
en partie l'ancien château, et le Palais de justice, une rue conduit,
de la place d'Armes à la vaste et belle promenade aménagée sur
la rive droite de la Briante. L'église Snint-Léimard est "proche
(fin du XV' siè
Nutre-Dume, d
rebâtis en \lt.
<II.
XMn
,ll ll-l
table
Rouen: ib < \ .i i in-.-,
sculpturi' (!•■ la iirii,
place d'Ai ni.^ a 1 i l'i
collège ib' .1. Miii. -. r
thèque, \iii^l-^i\ m
l'abbaye. hi \..i-hi.u.
Alençon, la salle du
n est l'église
ur et clocher
-un iiu iMi.lic : !,(.ii |Hiirhi' Il i, insulaire, véri-
II'- qui lait [ifUM'r à celui de Saint-Maclou de
du xvi« siècle; la chaire, délicieux morceau de
issance, sont de tout point admirables. De la
r.-clure, le Lycée, établi à la place d'un ancien
ii-'i \'' «la us la chapelle, Iran-Liim.'.' >■» biMin-
i-iiilii|iii's armoires en cbiair pinvi-nanl de
l..'S Inmistes verront encore avec inléièt, dans
Tribunal de commerce, ornée de boiseries et
d'une cheminée du xvne siècle ; la coulée de la Sarthe ; la Halle aux
Blés, audacieuse coupole en vitrage; la Halle aux Toiles; l'École
dentellière. Les environs fournissent un beau granité et des cris-
taux de quartz hyalin, appelés diamants d'Alençon.
Per^onnam-s historiqutjs. J- : Jf Valois, àuc à' Alençon, poète à
'' ' ' '''•''■ -M" siècle); l'helléniste Jeoïi C/te-
' ~ ' ' li'njon de Matignon (1525-1597),
mil' I. il '!' Il II-: / /: ' '. l:<'iilaix, de Mortagne, historien du
Perclie ; rr.-Ewirx ,1e Mezrrui, iiu à lîy, près d'Argentan (1610-1683), auteur
d'une « Histoire de France » ; Jean Eudes, frère de l'historien, prêtre de
l'Oratoire et fondateur, à Caen (1643), de la congrégation des Eudistes ;
Pierre Alix, controversiste protestant; le P. Louis-Fr. d'Argentan, élo-
quent prédicateur capucin; Michel Tannegui, comte Le Veneur, né au châ-
teau de Carrouges ; Ch. Dufriche de Valazé, député pour le département
d'Egypte ; J.-ll. Mouchet, né à L;
fabrication des aiguilles; Jean-Ai
e(17x:V, oii ilimpurla l'industrie de la
stin, baron Er?ioitf (1753-1827).
Calvados.
Superficie : o:;2100 heclares (Cadastre), 509 200 (Service géogra-
phique de l'armée). Population : 396318 habitants. Chef-leu : Caen.
Sous-préfectures : Bayeux, Falaise, Lisieux, "Vire, Pont-l'Evê-
que. — 38 cantons, 763 communes; 3" corps d'armée (Rouen).
Cour d'appel et Académie de Caen. Diocèse de Bayeux (sufîraeant
de Rouen).
Pauvre bourg, situé sur la voie de Bayeux à I.i?inix, Caen Wx:', ha-
bitants) n'entre qu'assez tard dans l'histoire : sim i -l r.ni ]„,iii- la
première fois, enl006, dans une charte del'abbavr •]•■ irr.Miin. i,,nihii.,„e
le Conque
de Caen i
d'outlT-lniT. Lr; .Il'UX
ville, dans le rayonnement du t
à l'est, l'une dite « abbaye aux
devinrent le centre d'agglomér
Angleterre par sa vie
a lit un donjon sur la
ans trop peiil
l.'S ;
.■■rlail, m face
■ |„.n,„-llait de
• ■ >'ai royaume
da aux deux pùlcs de la
e à l'ouest, la Trinité
abbaye aux Dames »,
Le château a gardé son enceinte, des tours rondes, quelques
courtines du xv siècle, et, à l'intérieur, une ancienne église gothique
et un bâtiment du xn= siècle, où siégea parfois l'Échiquier de Nor-
mandie. Va.hha.ûa.\e Saint-Éiienne, commencée en 1066 par Lan franc,
premier abbé du monastère, fut inaugurée onze ans après, par
BASSIN DE PARIS
379
210),
■>t
raiTliov.-.,|,i,> ,W Rnneu, Jean dWw.uuUr^, ,|,.v;int !.■ vain.in.Mir
d'HasIiiiL-s >aiv,,i,,i,.,la rfine MatliiMr .t Irur li 's lln|,r,i, mioinv.
d'uni. rill; -om;-^,. 1077). Guiilauiii» \ -nliil .lir , ,,-• ,I,.m< rH !..
église. I.i' |H';i nui subsista de lui, apiv' ■^^ N'^ jm nl.mali.ins du (^■iiiliraii
par les Réformés, fut vecuoilli et déposé snus le chœur, dans un
petit caveau que le général Dugua, préfet du Calvados, fit recouvrir
d'une dalle de marbre noir où se lit l'inscription commémorative
(1812). L'intelligente restauration delà basilique, entreprise, de 1609
à 1626, par le prieur Jean de Baillehache, nous a rendu la construc-
tion primitive. Deux tours surmontées de flèches élégantes, malgré
leur sobriété voulue, une nef du xi' siècle, longue de llo mètres,
flanquée de collatéraux que surmontent de vastes tribunes sur arcades
géminées, un transept et de grandes voûtes à plein cintre exécu-
tées au xii" siècle, le chœur l'I b-; i Iiap.lbs ali>i
donnent à l'ensemble de l'i'iliii'i' 1. mu- ''ii|' •{■■ ri
admirable spécimen de l'art i. h^i, ii\ du m M' -
Les anciens bâtiments qui entuuraiciil .<■'//'/-/.'.''
molis en partie : il en reste deux
tours (xiv siècle) de l'enceinte
fortifiée et une salle des gardes,
fort mutilée, appartenant à la
résidence du duc Guillaume. Le
lycée Malherbe occupe les magni-
fiques constructions monastiques
élevées par les Bénédictins du
xvni" siècle, sur les plans du
Père Guillaume de la Tremblaye.
Dans l'aire de Saint-Klienne, l'é-
glise Siniit-Xirnlii!^, bâtie en 1093,
pour b■■^ lialiilaiil- irroupés autour
de Taliliavr. ml- n-.sc par sa tour
central'' loi m ml niupole à l'in-
térieur et surtout son chevet can-
tonné de deuxabsidioles : elle est
occupée par l'administration mi-
litaire.
L'égliss de la Trinité [abbaye aux
Dames), dont les deux tours occi-
dentales ont été privées de leurs
flèches, est contemporaine de
Saint-Étienne (U)62-I06l)). Une
charmante chapelle du xiii" siècle
eStOUVerle daU^le r ToIm 1 1. Ui sud :
dans une \a-le i i Npl'' [i.nii'e sur
trente-quatre ciloune.s, lut inhu-
mée la duchesse-reine Mathilde,
fondatrice de l'abbaye. Ses restes,
profanés par la Réforme, furent
replacés dans le cercueil de pierre
qui les avait reçus cinq siècles
auparavant. Le nouveau mauso-
lée, détruit à son tour en 1793, a
été remplacé, en 1819, par un
troisième monument, avec la table
de marine |.riMiitive, p.ulaiit l'i-pilaplie en beaux caractères du
M" -\rr\,-. h.nis le v-i~iua-e j 1 1 , i n r, | i a l de l'Abbaye-aux-Dames, la
p'iiie .-li-e ,Vr,v,, -^■,/', s, iM,illi. Il) (ii-a-iiient privée de son abside
du w >ii(le, n'a gai ili- que ^a net , lu \ii" et une jolie porte latérale.
L'avènement des Planlagenels d'Anjou fi la couronne d'Angleterre porta
au comble la puissance des héritiers du Conquérant. //enW //descendait, par
les femmes, du duc Guillaume. Son mariage avec Êtéonore de Guyenne,
épouse divorcée du roi de France Louis VII, en ajoutant à ses domaines
de l'Ouest la plus grande partie du Midi, mit sous sa main la moitié de
la France. Une première fois , Philippe Auguste nous arrache à cette
enipi-i>e. |. Il- Il c.ail'i-r.iiiMM .],■- I], r- ui-!.;- ,1' l'()iir-l. sur Jean sans
Teire. l'nel.iiil |ilii- liiiii M-.l , I - . . :r Mi,. , li 1 •rniire (120.i-1337),
veiail-lc-- i - |M II ii-Miiia. - \|.,- ;,i.. i \'.J I. ! r,. ri la France, la
IJIlrr.'lle n'rl.ill i[ir;i|i:il~rr. | || [,n I- \lr | i liiliHli ■ |.a>.lll.' IIHIUrut IC dCf-
iiicr lies lils lie l'Iiilipiie le Bel, Cliarles IV. Cuntie I liilippe de Valois,
heriliei- (le la couronne, cnmme descendant en ligne directe de l'un des
lils du saint l.uiiis, Eilnuard ill argua des droits qu'il prétendait tenir de
sa giaTiiliuére Isuhi-ll,; lille de Philippe le lîel, bien que cette princesse,
e\elue du Inaie en vertu de la loi
salii|ue, ne |int lui léguer des droits
qu'elle ne pesseilail pas elle-même.
I.a guerre ei-lala: elle dura Cent ans et
jilu.s. Cnen reeut les preuiii'rs coups :
Édiniard III s'en empare ,\y,i\., or-
(lunue de p.asser tous les habitants
au lil de lejiee et de brûler la ville.
Après un rèiiil du à la sagesse de
Charles Y, unie à la valeur de Du
Cuesclin, qui chasse les Anglais de
Normandie, Henri (', débarqué à
l'embouchure de la Touques, se jette
sur Caen (1417), l'emporte : on dé-
capite, et l'on pend; les survivants
s'enfuient ; il fallut appeler des co-
lons de Londres pour repeupler la
ville. Knfin voici Jeanne d'.\rc,I)urtoi«
dans Caen {["'■ juillet 1430), les An-
glais à la mer : c'est la déli\Tance.
Aux xv° et xvi" siècles se rap-
portent plusieurs des beaux mo-
numents de Caen, du moins ce
qu'ils ont de meilleur. L'église
Saint-Pierre, son clocher (78 mè-
tres), le chœur et son rond-
point (lo21-lo35), festonnés par
le délicat artiste que fut Hcclor
Sohier, comptent parmi les œuvres
les plus séduisantes de notre Re-
naissance. L'exemple fit école. La
vieille église5<7!n/-/t'a'n, édifice du
xiv" siècle, voulut mettre au goût
du jour le couronnement de sa
tour centrale. Saint-Sauveur est
un bizarre assemblage de deux
nefs en accolade, dont l'une, celle
du nord, offre les caractères du
xiv<' siècle et possède une abside
380
LA FRANCE
EGLISE DE
sœur de celle de Saint-Pierre, probablement aussi œuvre d'Hector
Sohier; les fenêtres de la seconde abside, un élégant escalier,une tour
du xiV siècle, révèlent la même inspiration. Il n'est pas jusqu'à
l'église de Vaucelles, érigée dans le faubourg de ce nom, sur la rive
droite de l'Orne, qui n'ait voulu ajouter, à une tour du xu' siècle, un
chœur et des chapelles du xv«, une nef et des collatéraux du xvi".
Caen, devenu, avec le Conquérant, une sorte de capitale au petit
pied, intermédiaire obligé des deux côtés de la Manche, était un
centre d'affaires de premier ordre. C'était le fournisseur attitré de la
pierre nécessaire à la construction des places fortes; les armateurs
caennais exportaient le sel, le vm.
Dès le xiv° siècle, on excellait !• i
linge de haute lice dont s'approviM
d'Angleterre. Avecla paix qui suivil
Oentans,les armateurs de Caen pni
Duval, sieur de Mondrainville, fut I
de celle époque : un i.'r.'ind pavillon. I
<\r Wv< |nilM-|l,.s: „„ ,,,!, |.;-,|il,„.|,
I,.. ,
a toile, le
France et
,/,■ /„
hôtel de Valois ou d'Escoville, bâti en lo38; dans la rue de Geôle,
maison des Quatre fils Aymon; rue Saint-Pierre, plusieurs maisons
en bois du xvi" siècle, à pignons ouvragés ; maison de Malherbe, où
il naquit, en 1535; auberge de la Croix-de-Fer, du xv" siècle.
Le vieux Caen s'est développé sous la garde du château, entre les
deux groupes extrêmes de l'Abbaye-aux-Hommes et de l'Abbaye-
aux-Dames, sur une double artère vitale, la rue Saint-Pierre et la
rue Saint-Jean, qui se soudent en équerre. A l'ouest, la Préfecture
et VHôiel de Ville (les Musées), la Gendarmerie, au milieu de beaux
ombrages, que frangent le boulevard Bertrand et les Cours plantés
<rormes et de platanes magnifiques, en bordure de grasses prairies.
A l'est de la grande artère Saint-Jean, le quartier commerçant et
industriel, le port, simple épanouissement de VOrne, que comidète un
bassin à Ilot et l'amorce élargie du canal de Caen à la mer. Le long
des quais, puissant outillage pour le chargement et l'exportation des
denrées agricoles, des produits manufacturés, des pierres à bâtir, du
minerai de fer. Caen est la grande porte de sortie de l'exubérant
pays d'Auge et des plantureux herbages du Dessin. Aussi l'impor-
tance maritime de cette ville, centre d'affaires, d'élevage et de pro-
duction, n'a-t-elle fait que grandir.
Au souci de ses intérêts, l'Athènes normande (c'est de Caen qu'il
s'agit) sait allier le goût des arts et la culture des lettres humaines.
Son Universil'j, fondée par Henri "VI en 1432, malgré les préoccu-
pations de la guerre de Cent ans près de finir, fut inaugurée le
20 octobre 1439. Pendant les 302 ans qu'elle dura, jusqu'au jour
où un décret de la Convention la supprima (4 décembre 1794), son
enseignement produisit des hommes de valeur à divers titres :
jurisconsultes, érudils, médecins, juristes surtout, écrivains, élèves
de la Faculté des Arts, Philippe Desportes, Malherbe, Segrais. Dans
la débandade du haut enseignement que produisit le décret du
4 décembre 1794, la Faculté de Médecine, supprimée comme ses
S(Ptir<. surv('fiit. s.mis le nom d'École de santé. Vuis, ce fut la réorga-
iii-,ili'iii l'U li.JN- Jr r," que l'onavait si hâtivement détruit, et, après
lirs l.il..iiMr iii> .liveis, l'élablisscment de YUniversilé impériale
d'objets d'
^.I.p'^rollec
ml. 'S : /.'////
tions
,thé-
11:1.1, nll,r,in,'
1 .II.M.d .le \
art relatifs
illel,
à la
que niiiiin ijHiir . ,1 I ii.ii,.| ,:.■ mi,,. , i.,ii.i
versilairi\ ;iii p;il,M-~ .i.'s F,irull.'> ; r.,ll
recueil de manuscrits, de livres rares
Normandie, etc. ; Musée de la Société des antiquaires de Normandie ;
Musée archéologique ; Collections botaniques du Jardin des plantes.
Plusieurs sociétés savantes sont venues se grouper autour de la plus
vénérable d'entre elles, l'Académie de Caen, créée en 1032 (dix-sept
ans après l'Académie française). Toutes ces Sociétés publient des
Mémoires, provoquent des recherches, des concours. Ainsi font : la
Société d' Agriculture et de Commerce de Caen (1702), pour les ques-
tions agricoles; V Association normande (1832), qui organise des
concours de bestiaux et d'instruments agricoles ; la Société centrale
d'horticulture de Caen, la Société de médecine, etc.
Personnages historiques. — Guillaume le Conquérant (1027-1087);
saint T7ta/ (1060-1122), de Bayeux, fondateur de l'abbaye bénédictine de
Savigny, près Coutances ; Alain C/io»-/ie7' (1386-1449), né à Bayeux, écrivain
et poète; Olivier Bnsselln, leBéranger de son temps, né à Vire (m. en 1418);
Hector Sohier, architecte du chœur de Saint-Pierre; le poète François de
Malherbe, né à Caen ( 15o31, mort à Paris (1628) ; André Graindorge, tisserand
de Caen, inventeur des toiles damassées ; Jean Vauquelin de la Fresnaye
liASSLN DE l'AllIS
381
(1535-1607); l'abbé François le Mélel, sieui- de Boisrobert (1592-1622), poète
aux gages de Riiliolieu, l'un des f.inil.itrurs de l'Acaclémie française ; Michel
Le TelUcr. , ■.!,, [,--.■,,,■ ,1. 1,,,,!^ MN" ; |.- pn,' 1rs ./-■,/h-F,„,,«'„/v .^.^r,,,.;»
(1603-11;,, n ,;. , ;,■ - ...s' IhJ.-ITol : l',.rn--lh,„nl llurt
(1630-1:lM . -:n m' |. '1 . . 1 ,. ! \ : uirl,.- ; |,. I\ II,. I:.,rr, |.-Ml|r,
l'intrépide marin Vauquclin, né à Caoa (l72(i-lTi.; , i|iii '!• l HIU la Loui-
siane et le Canada contre les Anglais; le poêle ( /,,f,/,s /.•»,< i/e Clin-
champ de Malfdâlve, né à Caen :'1732-ivr,71 : l;n,l >. --,;, iii,,i,|iiis do In
Place, géoaièU-r ■■! ;i~liMM,.hi.' ; Ir- IMmli-lr^ /; ,■ ■' .1 /.■ ;; w''; ni"-
à Caen; le cliinn-ir \ , i i , i , ■ / .■,■..
poète, né à. \\v !"■ - i ' i / ' ■,,(,., i > ■
fondateur d'uiir .imIc ,\,- iini-hiii-' i , li-nn-r : Ir ,-..iiiii,,-ii( m' /,, /i./,-,,,,'
Esprit
ville i 1
Élie d,
Bayeu>
un (ITSJ l!j7t,; le uavi^'utuur Ccsar Dumunt d'Cr-
.1 Hamelin, né à Pont-rÈvêque; l'illustre géologue
-1874); l'archéologue Arcisse de Caumont, né à
Manch(
Superficie : 392 800 hectares (Cadastre), 641100 (Service gt^ogra-
pliiquecle l'armée). Population : 476120 habitants. Chef-lieu : Saint-
Lô. Sous-[uéftclur(S : Coutances, Cherbourg, Avranches,
Mortain, Valognes. — 48 ciintons, 6'i7 comuiuncs; 10» ciir|KS
ir;iriui'i' (UiiNxr.s . C.nur (l'ap|)el et Académie de Caen. Diocèse de
CouTANCKs (sullragaiit de Rouen).
Saint-Lô (1185S habitants) est la métropole du Cnlrulin. A la
lisière du HocaL'o normand, au sommet d'un promontoire ([u'en-
châssenl ih ii\ iiii~--eaux : le Tortcron et la DulUe, la piUoresque
cité re^,Mcl.- i ~rs |,ieils la Vire, qui serpente. Ce fut à l'origine une
station u.iuloisc; maitresse du passage de la rivière : elle prit le nom
d'un évèque de Coutances, saint Lô, qui l'évangélisa; la Hévolulion
l'appela » Rocher de la Liberté ». Dans la ville haute, sont groupés : la
Préfecture, l'Hôtel de ville, lePalaisde Justice et Téglise i\'o<re-Ortmp,
dont les llôches, élevées, au xvii° siècle, sur deux tours (l'une des xV
et xvi» siècles, l'autre du xui» à la môme époque) se profilent au
loin sur les environs. Notre-Dame est une ancienne collégiale bàlie
au xiv» siècle et surtout au xvi= : sa chaire extérieure en pierre (fin
du XV' siècle) i-appelle celles de Vitré et de Guérande. La.joio de. S"(7hi(-
Lâ, c'est, au delà de la place Feirier, l'esplanade plantée des Beaux-
Regards, d'où la vue descend avec des débris de remparts jusqu'au
cours de la Vire et se promène sur les coteaux boisés d'alentour.
Trop à l'étroit sur son plateau, la ville s'étend au nord et au sud.
sur les croupes qui l'enveloppent, spécialement à l'est, entre
ses deux ruisseaux, et essaime : l'esplanade du Chanip-de-Mars,
avec sa double rangée d'arbres; le Haras, un dépôt de remonle
et, plus loin, un nouveau dépôt d'étalons. L'église Sainte-Croix, au
centre, sur l'amorce de la rue du Neufbourg, édifice de style i-oman
rebâti en 1860, remplace une ancienne collégiale du xi" siècle, dont
il reste un pi
Maison-Dieu, :
ornées, évo(im
Ne pouvant
leve.pie II A\
dont il coTilhi
abbaye. Il se
actes du teio
la mer). 11 e
passant : la ;
irentes richement
MONT-SAINT-MICHEL
idre, le Mn„l-S„i,it-Mirl„'l a
e date relativemt
Un cataclysme
nt peu éloignée : avant le viii" siècli',
'en détacha, entraînant l'ininiense
l.e rn,-l,er du Sn
cum nemus) qui l'enveloppait, de
H/-We/„7s'n|ip.!nit alors le « mont
1 //i»////hs', .|llj \,
oN,i,i,l : erliil
"i niriiro''n' "nie v'h n' 'vër'-"^io"
Nulle part, la marée ne se développe avec une pareille ampleur.
L'intumescence marine, largementpropagée sur la vaste étendue de
l'Océan, se gonfle à mesure qu'elle pénètre dans l'entonnoir de la
Manche. Alors la digue du Cotentin replie le Ilot sur lui-même :
382
LA FRANCE
Il se double, monte jusqu'à 14 ou IS métros. àlriMMUir dos l'qiiinoxes.
C'est un magnifique spectacle que rcn\,iliisv.iiiriii ilr la baie du
Saint-Michel, au temps des grandes mai ors di-qiiiih.x,. : du bout de
l'horizon, le (lot accourt, non pas, comme on le dil, riiiiiorlr onmme
un cheval au galop; son allure a quelque chose do plus snm iims. Une
mince pellicule de vif argent s'étale sans bruit mm r.n.no [daleoù
nul obstacle ne l'arrête; une ride, une petite Iimiii:o d'.'i u roule
ses volutes pressées avec un joli murmure; bs ilimiiix. los lias-
fonds s'emplissent, une rumeur monte ; avant iiuon nr son doute,
tout l'espace visible est conquis. Puis le (lot se roliro, laissant un
immense désert miroitant, coupé de vasièrcs invisibles; enfin
il disparaît à 10 ou 12 kilomètres dans la brume lointaine.
Arrêtées par le (lux, les rivières côtières : la Sébine, la Sce, le
Couesnon, longtemps divaguèrent, cherchant une issue. Les erre-
ments du Couesnon sont légendaires. Un jour, Couesnon, dans sa
folie, Il mit le Mont en iNonuandie ». 11 débouchait jadis entre le
rocher du Mont-Saint-Michel et celui de Tombelaine : ses eaux fouil-
laient la grève, y glissaient en deltas souterrains, creusant des fon-
drières perfides où plus d'un malheureux s'enlisa, enseveli vivant.
On a endigué le Couesnon, dirigé ses eaux. En même temps le rivage
a gagné sur la mer : une digue le relie au Mont et, grâce à cet abri,
les fonds voisins se feutrent, la grève devient pré salé.
Isolé de la terre, le mont Saint-Michel offrait un refuge propice aux
populations riveraines traquées par les Normands : quelques masures
s'accrochèrent au rocher, au pied inrnic ili> rddiiN ,■ ii,d--;iii|,'. Puis les
Normands eux-mêmes, fixés par Li rMniio Ir, in d. \ ni 1. - lucnfai-
teurs : une nouvelle église couronn.i Ii m .nl i_ii. injn-ii ;i M 1 1 li 6 l'in-
sécurité des temps, l'abbaye n'était p:i> lii1do c. 1,11 Il'ii;, 1 ,ilihr .iMiirdain
résolut de la reconstruire : sur ce ruclicr iiiogal et pointu, les bâtiments
monastiques furent superposés, moulés à la montagne.
Le mont oppose son front abrupt à la pleine mer, vers le nord : là
furent construits les bâtiments claustraux; l'ensemble s'appelle la
Merveille. L'étage inférieur possède VAumcinerie et le magasin aux
provisions, immense salle voûtée sur gros piliers carrés, faits pour
porter une pyramide. Plus haut, se développe la Salle des Chevaliers,
ou salle capitulaire, magnifique vaisseau dont les nefs reposent
leurs nervures sur une double rangée de colonnes : la lumière y
entre à (lots, par de larges baies ; des balcons de pierre se suspendent
au-dessus de la mer. La salle voisine, celle des Hôtes, n'est pas moins
belle : une seule ligne de colonnettes s'épanouit en bouquets
d'ogives; contre le rnur, deux immenses cheminées attendent les
hautslandiers d'autrefois. Enfin, l'étage supérieur comprend le cloitre
et la salle à manger ou réfectoire des religieux. Ces longues fenêtres
étroites comme des meurtrières, ébrasées à l'intérieur, sont d'une
conception originale, et leur couronnement en nids d'abeilles fait
pensera l'art arabe. Pour le cloître, c'est à lui seul une merveille dans
une autro. Sos quatre galeries développent sous une voiite en
caréiio Ar. |Mi -|Milives exquises, à travers la double colonnade de
SOS (i^ivrs iriiiirs, 1 1- posaut sur dcs tlgcs légèrBs en granité rouge.
Aux ( li,i|iiii MU \, I' t. d'ornement, sans doute pour donner plus de
relief à I . \ii .ou diuaire floraison des arcades, du tympan et des
frises: |i- r'iiillu_'-s, les symboles, les personnages, merveilleuse-
ment fouillis, .siiiildo'ut vouloir se détacher de la pierre. Sous la
voûte du ciel et planant au-dessus du vaste horizon de la mer, quelle
admirable solitude! <i II faut rendre hommage à cette oeuvre gran-
diose et l'admirer, en songeant aux efforts énormes qu'il a fallu
faire pour la réaliser, en vingt-cinq ans, au sommet d'un rocher
escarpé, séparé du continent par la mer ou par une grève mobile et
dangereuse. Les façades nord et est de la Merveille sont d'une mâle
beauté; elle sont renforcées extérieurement, au droit des poussées
des voûtes intérieures, par de puissants contreforts qui ajoutent en-
core à l'effet général, par la vigueur de leur relief. » (Ed. Corroyer.)
Depuis Philippe Auguste, l'abbaye était vassale des rois de France : on
ne pouvait laisser à l'aventure ce poste d'avant-garde jeté par la nature
au-devant des Anglais. Aussi les mis de France, pèlerins attitrés du Saint-
Michel : saint Lni,i«. Philippo 1,. Hnidi. Philippo lo Pol. rnntribuèrent-ils de
leurs deniers à li pr..-|M ni,. , i miiL.uI .ui\ drpniM > .lu Mont: la religion
et la politique y li..ii\ lonl I. nr , ..mpi. . \ pr.- Ir, lii.uids travaux de l'abbé
Jourdain, Rieli.iid ■liii^liu i_m,, | isuivil lr< Ini-liii, .niions. Alors Phi-
lippe le Bel entretint dans la pl:ioe une garnison pour la défendre. Sur-
vint la longue et terrible guerre de Cent ans. Après plusieurs assauts
donnés au Mont, les Anglais, de guerre lasse, se réfugièrent dans l'ilot de
Tombelaine, où ils s'établirent, guettant une occasion favorable. Alors
Tiphaine Raguetiel, femme de Du Gtiesclin, afin d'échapper aux Anglais,
quittait, Pontorson pour le Mon/, oîi se voit encore la maison qu'elle habita.
PAYSAOU DAXb I,A VALLLL DE LA CANCE.
.MO NT- S A IX 1 -.MIC
France. II. — 32.
^N
BASSIN DE PARIS
383
Meltant
r.ilibé Pioi
<;t,rilrnli-
midahl. 1,
dedciiN I
meiisr- li
lassr. I .
remiKirt
vaifiil \ '
plac. 1 ,
-et par M,
faniiiir, \
lign,.,,ln
vitaill. I-.
péeii.ul,
sur Ici II'i
disprr- Ml
on ti
quMI
En 1
-^el 1
conli
.utLat un nou
, ilb bont 8 0011
}-\n^ H brech
les cull iil iil I I ml II I iii__l ti
abanJuniiLLs, kb MiLhcIcltLs , ^
\oiLnt encore aujourd hui «ur pKce
Louis \I donna un nouM.au lu'-tre ii
Mont enmstitudntl Ouliede-.chL\ xliei'
de Saint Michel, djnt kb picmiciLS as
sibeb se tinient dans la grande sali
capitulairt, appelée, depuib *: lU d
Chevaliers (U"0; Le vieu\. Mont ut i
coie de beaux jours En \ i I
hu^ucmts t ntnront de ■! i n (i |
a\t(_ V M 11
abb 1 I
intr il' Il
plactb p u dtb liniLditliub ilI
Révolution, apus les a\oii d
et profane son =: inrtinii en I I
leM I II I I I
dlM
pus I III I
vee ^ 1 I I I I ' '
centrik do cuutctiun Lt, _U ottebit
son de force du Mont Saint Michel et
nidlc di_b réparations fu
rent f l n | l
1 abl I i;
Mul / I I I
sont 1 I 1 1 1 II
gieu\ n N sunt plub, 1
culte de saint Michel qui
jeta sur le Mont un m \ il
éclat sestiefugie ■v.ll
quelques sou\ enirs echap
pes au pillage, dans la
modeste chapelle ou
église paroissiale, blottie
au pied de la Merveillt
Le Munt-Saitit-Michi'l
est à 13 kilomètres
ouest d'Avranehes,
24 kilomèlres est il'-
Cancule, 9 kilnmèln's
nord Je Pontoisim. I.a
diguesoliJe qui le relie
au rivage a rompu
le charme de son isole-
ment : route et tram-
way s'avancent en
ligne rigide et dépo-
sent les voyageurs au
pied même des rem-
parts et de l'escarpe-
ment, sans qu'on ail
rien entrevu J'avance.
Une passerelle qui
longe la mer permet
d'atteindre à l'angle
un giand relathenient s était
( t I I K iK Inimt rem
I I - Mata 1 a
I I u hessis
11/ / b ippela
IbbJ, N qi It n m supprima 11 mai
abbaje fut declaiee propriété doma
sud-ouest l'unique porte de la ville, dite porte de l'Avancée. Aux
époques de grande marée, le flot vient battre le seuil; la passerelle
alors n'est pas un simple ornement. Tout fut ici combiné pour la
di'fense : la place ne pouvant être abordée de front, il fallait, pour en
gagner l'entrée, essuyer de flanc les projectiles partis des tours, des
màihieoulis et des meurtrières. Trois portes se succèdent : la pre-
mière, celle de l'.t rani-re, puis celle du Boulevard ou de la Barbacane,
enlin la pmle du Uni, véritable entrée de la forteresse. De récentes
bâtisses gâtent irrémédiablement celte arrivée. Mais, rien n'est plus
délicieusement suranné que le coin de la porte du Roi, sa Vierge
384
LA FRANCE
minuscule ni-
chée au-dessus
de la lourde ar-
cade; à droite,
l'escalier du
rempart et le pi-
gnon qui le sur-
plombe, appuyé
sur un portant
(le bois : c'étaitlà
- l'hostellerie »
du Solcil-Roijal.
Alors s'ouvre la
rue, étroite, tor-
tueuse, escar-
pée, qui monte
sous les encor-
bellements, por-
ches et ensei-
gnes, la Sirène,
Jeanne d'Arc, la
Cu(juille Saint -
Michel, le Cheval
blanc, et s'en-
1 iiule au flanc de
la montagne,
jvisqu'au grand
degré de la porte
Cl. NL., de' l'Abbaye.
AU FAÎTE DU M O N T - S A I N T- M I C H E L : '^ " f^Ue du
STATUE DE SAINT MICHEL, PAR FRÉMIET. mOUt S l'IeVe 1 (?-
glise. Commen-
cée en 1020,
achevée en 1184, c'est un noble édifice roman dont la robustesse
s'allie admirablement avec son rude piédestal de granité. On a
fait sauter les cloisonnements nichés dans l'intérieur par l'admi-
nistration pénitentiaire : les vieilles pierres, brunies par le temps,
noircies par le fru, r-.'|>.ii ni'-sriil ,ni jnnr. :\I.iis, <Ii' m-[iI travées qu'elle
comptait, la nef n'ii ,i |.[ii- .| |imIi r : à l,i pl.H .■ .les trois autres,
s'étend un tern'-i'liin. .1. -li ■ l'.u iiiir vil.iini' l'iiçade. En 1421,
le chœur s'écroula ; uuus ilevuiis à ru iiialhrin If liininpliniit chef-
d'œuvre édifié presque aussitôt par Guillaunir il i;-|.iiilrMl|c, à la
place du rond-point de l'église romane : les o^im ~ l^-- !• -, le trifo-
rium à claire-voie, les hautes fenêtres jaillissent d'une iMivulée sur
la pleine lumière qu'aucune poussière ne ternit. Vue du dehors,
l'abside, ses arcs-boutants trapus qu'escalade Vescalier de dentelle,
les pinacles sou-
vent emportés
parla tempête, et
maintenant sou-
dés par des cou-
b'es métalliques
intérieures, l'ar-
mée des cloche-
tons qui grimpe
jusqu'à la flam-
boyante statue
de saint Michel :
tout cela est beau
et grand. Le
comble de l'ab-
side s'élève à
120 mètres d'al-
titude.
Les substruc-
tions de l'église
abbatiale sont
tout un dédale;
carie sommet de
la montagne, af-
fleurant le pavé
de l'édifice, il a
fallu en étendrr
la plate-forme
sur des supports
artificiels : le
chœur porte sur ty.mi-
la cri/pte des gros
piliers, dont les
deux colonnes centrales se r;
l'ouest, un vaste ensemble
de l'Aquilon, salles et galerii
des, sont accolées au mur d
mmmWi
ifiei
lume des palmiers géants. Vers
' Imns, \e Promenoir, ]a. cri/pte
-'.-., œuvre des xi= et xii= sic-
■I incrustées au rocher.
Il ne faut pas quitter le Munt Saint-Micliel sans en faire le tour.
« On voudrait encore, par les nuits sereines, voir la silhouette des
sentinelles errer sur les remparts, puis à 100 mètres au-dessus des
grèves les verrières gnllii(|iH>s n,iiiiliu\ r|- , mi' dr> ].,i-i'sde missel,
tandis que les chanN -.n m ~ iiMiniri .u.ni Aaw- \i -iIiim .■ fi s'envole-
raient dans le vent, a\' ' Li u'i nul'' \ 'ii\ >l'' la III. I ! M. M..n.marché.)
Le mont est désonnais ^aii.i voix; l'.iuie qui raiiiiiiait s'est exilée;
mais ce prodigieux décor vide est encore « le plus sublime des poèmes
de pierre qu'ait élevés la main des hommes ». (Ardouin Dumazet.)
Un petit bois pousse dans l'interstice des
:-ocs; vers l'ouest, il s'étend et finit en
lardin bastionué an-dessus de la chapelle
^aint-Auhert ;. ce serait le dernier débris
Je l'ail, ienne forêt de Scissy.
Sur rii.irizon du nord, se détache l'ilot de
Tdiiihriiiiiie, à 4o mètres au-dessus du ni-
veau de la mer: des fourrés épais d'herbes
rabougries y revêtent la nudité de la roche.
stonques
- r, // 1 de
( 1 M 1 ,tel
n ',(
Il II e le hie-
ur db Luc
■im lils lH.n,
inlin comXe de Tiiuiiille,
ir\il!e (cm
T Piusi entie
I ' "
m CTpitaine
1 1 (le c imp.
1
1 _ s 1U2-
i
/ pubh-
1
1 II lll Ul l(,jj>-
/ / /
/ / du< de
1 /
1 usle Ihiqo
1
(h Fi Le-
1
n pièb de
/
1 leil ne a
; m r tii^
le liilili phile Leiipuid Delisle, ne a \dlugnes
(ISH 0 taie Feuillet ^1821-1890), ne a Samt-
Lu , 1 truJit archiviste Snneon Luce (1833-1892).
I5ASS1.N DE PARIS
Seine-Inférieure.
Superficie: 603500 liec-
Ures (Cadastre), 634100
(Service géographique de
l'armée). Po|iulation :
877 389 li,-il.it,nils. Chef-
lieu : Rouen. Snns-pK'-
ferturcs : Dieppe, Le
Havre, Neufchâtel,
Yvetot. — 53 caillons;
700 coiiiimines; 3" corps
ir.u-iiK'e (Rouen). Cour
il'.i|i|ii'l de Rouen. Acadé-
mie de Caen. Archidiocèse
de Rouen.
La dorsale séparative
de la Touques et de la
Rille, qui vient mourir,
avec le pays d'Auge, sur
l'estuaire de la Seine,
distingue deux régions
sœurs, d'aspect assez dif-
férent. Au nord et à l'est,
la Haute -Normandie,
[lays (le plateaux crétacés,
que les sillons alluvion-
naires des cours d'eau dé-
coupent en blocs massifs,
se décompose en deux
groupes, sur les deux ailes
de la Seine. Le premier,
limité par la Bresie, fron-
tière du Vimeu picard, est
le pays de Caux, dont la
plaine élevée, bal tue des
vents du large, occupe l'es-
pace triangulaire marqué
par Dieppe, Le Havre et
Rouen. Kiitre l'Andelle et
l'Epto
qui puise, Il ,11, seuil
deron^iiial p.i\-Je /;,„//,
boutonnière juias.siq lie ou-
verte en plein pays cré-
tacé, le Vexin Normand kouin . ulcul li i,
descend à la rive droite de
la Seine. Sur la gauche du fleuve, un second groupe de hautes
plaines entremêle ses champs, ses prairies, ses forêts, entre les
sillons découpés par les cours d'eau dévalés des collines du Perche :
plaine de Saint-André; campagne dn Ncuboitrff, Rjiunvis, pays d'Ourhi',
Lieuvin, pays d'Aur/e. Partout la même richesse de terroir limoneux.
Une llore puissante engendre de magnifiques futaies : foièt d'En,
de Lijons, des Andeltjs, de Ycrnon, de Loaviers, de Pont-de-V Arche
dans les cingles de la Seine; massifs drus et florissants du Ron-
viai/, de Roumnrc, de Brotunne, de JuiniK/ei et de La Iimdp, ti ux de
Beaumont, de Buiqhe, dEuein, de Bnlniil, eti
Soud( e au pivot de loches /)M/» 7/// s lui s ( m u mi diiili pnlh
' péninsule ai moi icaine, la Basse-Normandie M I \i iii^iu i I illi
tiiile de 417 meties avec le suinl d Af MK itl m ni i ■- 1 1 /
dont le faisceau noue, au
massif de l'Ouest, le relief
lies cul/inrs de Normandie,
projetées par les rides de
VAvranchin, au nord par le
liocarje et le Cotrntin. Des
éruptions de granité sont
venues au Jour, à travers
les roches primaires; ce
sont elles qui, au milieu
des eaux partout ruisse-
lantes, donnent au Bocage
normand ses aspects les
plus pittoresques et au
Cotentin ses promontoires
du cap de Flamanville, du
.\ez de Jobourg, du cap de
la Hague et de la pointe de
Rarlleur : aucun pays n'est
mieux arrosé. Au dévalé
de cette dorsale primaire,
la campagne de Caen étale
ses terrains Jurassiques,
(loiii l'i'ieihlue pousse au
-U'l,.i\ei 1,1 (iniipagned'Ar-
:/cnUui, Vlliànois, leMcrle-
iau.lt et la campagne d'A-
lencon : au nord -ouest,
avec le Bessin et, par delà
le golfe des Veys ou dé-
luession de Carentan, le
PeniCinie, jusque dans le
liane du Cotentin. Celte
immense plaine ne dé-
passe guère 60 mètres d'al-
titude. Partout monte,
avec la marée, l'influence
de la mer : elle enveloppe
le pays, le pénètre de
toutes paris, longe la baie
de la Seine sur le front du
Calvados, remon le, par son
estuaire, le fleuve lui-
même jusqu'au delà de
Rouen qui, à 130 kilomè-
^" très dans l'intérieur, est
'' " ' ' ^ ' ^ ' " ' ' ' ^' '- un vrai port maritime.
Cette influence marine se
luauileste par un adoucissement notable de la tempcratare : la
moyenne de l'année et celle de l'hiver sont moins froides à Caen et
à Rouen qu'à Paris. L'aménité du climat généi'al et raboiulance
des eaux, surtout dans le massif de Domfront, véritable pôle d'iiumi-
ililé de l'ouest, dans le Cotentin, le Lieuvin, le pays d'Auge, et, à
l'autre pôle, dans le pays de Caux, ou se fondent les nuages qui
ont débordé, sans l'atteindre, la longue jetée du Cotentin, valent à la
Normandie ses fameux herbages, ses grasses prairies où paissent,
danslts valleuses ou les enclos de ponimieis, les vaches fécondes,
les chi vaux a la cioupe rebondie et lui^^ante
Avant quelle eut ete occupée par les ^oimamls, cette nclie contiee fut
uf pLuptuItb guiloLsLs qu
itdL
Roino
i (lins
France. — II
386
LA FRANCE
frontière du Rliin, n'atteignirent guère cette extrémité de la Gaule. Une
colonie de Saxons s'établit pourtant à Bayeux et le long des côtes voisines.
La conquête frunque, avec Clovis, en s'imposant dans tout le bassin de la
Seine, préserva le pays de plus triste aventure. Cette région, partie inté-
grante de la Neuxtrie, comme on désignait les pays de l'ouest et du centre,
par opposition àïAustrasie ou pays de l'est, plus pénétré de germanisme,
se fondit, comme une province perdue à ses extrêmes confins, dans l'im-
Cls révoltés de Henri II contre leur père ; la rivalité de Philippe Aiiffusle
et de Richard Cœur de Lion, héritier des Plantagenets d'Anjou qui, en ajou-
tant à leurs domaines patrimoniaux l'.Vngleterre, la Normandie et la moitié
du Midi comme dot d'Élronnre d'Aquitaine, c
livorrée de Louis Vil,
lli-lllriiic ; l:i rMiifisca-
ncril ; ;i|irc - un ruurt
jlrl.lTr, 1.;, ^IPITC de
■Irriv, sri,ivv;,l,,ntde
■Irndre a la couronne
/.' lion à Poitiers ; le
nous ; après l'affran-
l<-s V et la valeur de
lUo), l'abominable
rli's VI et du dauphin
-, la délivrance enfm.
rope
dtb j.i
et Chili - 1 I I Ni m
des Aoi III m Is lliitl ml auihiRu
pete pour fondie sur la cote i
Aucune route d mvasion ne 1-
magnifii[ue réseau de uvieres
contrées du centre de la Gaule
mands a Paii'i que dcfcndit le
BouigOp,ne, écumtnt
de Biisiailhe ou Rohei / I I
épuise leur effort 11 en M 11 II I I n
non le moms puisiiant Rollon
Seine mis a sai ( t pi |ii I |
raient encore di I m 1 1 I In
conquérants d i| | i i ill | i
Chai les le Sim ni ini m i
lin la paix finale
iter sur les écueils
, noi mande : ils y
resser a la terre
.piisl
punil
future Laccoid fut scelle par le traite de Sam/ Ltn
épousa la bile du roi de France désormais son alli
que la plupart des chefs ses compagnons \h i
Plier les conquérants barbares aux ni i '
gieuse quils acceptaient sans tiop la i
ments ce fut, pour les pu mn rs rfiui, d \
Épee Riehud ete une 1 u li u lui it ui I i ii
et a Falaise Gxullaume le Batird, u li' i(
que pour donner un ob|i t il i IimIi tmliiil ni il
salisfaiie sa piopie auiliili n il s lut j II sui
son mil//// / / h 1 ili
d'Jïa.s//,/ I , In,
ser\ail il inl i m li n M n u 1, ■
Philippe 1 qui 1 1. tiiiji I II ' I 11
soutint contre lui son lil I
monte la Seine jusqu i 1/
Ramené a iîoue;i ou il m ml i
mais entre les roisde Fram e I til \n^
Cse de rappeler : la défaite subie a \ er
a^ec Jeanne il tu les mi tunes de / iiiii/ini
et les Vn^lais a la mer Pai mallieui ni In
de Jelse^, Guernese\, morceaux ili I i li d
sont cncoie 1 es règnes de Louis \l 1 m Ml I i un ois I^i favorisèrent
le di \eli)ppement de la ricliesse nm mande pu lindustue les entre-
piisis Ininlaines les Mlles atteignent alors leur apogée et édifient de
lie iu\ monuments signe indéniable de cette piospeute
Cilhednih
„i inds vassaux et
Vn^leteire qu U prit a
Il d Edouaid le Confesseui a la journée
capitales anglaise et normande, Caen lui
Il Mt s uni nt a /!ui/e/( I e nu de Fiance
ine lutte sans men 1 Qui
73) par Louis VII, ligué av
Rouen, Notie-Dime, lemplice une basilique
du \ii su 1 II imiiiiliip en 1201), quialiissi^ desiesles visibles,
m mm di 1 1 I k nie oi i idput ili I p chœui suivit do pies l'achève-
mi lit de 1 1 ne! (28 mettes SI iiis Mil] Il s i la lin du xiii« siècle et au
début du xiv, on ele\ a les t 1 il II s touis des cioisillons. Dans
la seconde moitié du xiv» si I i I I i | i mu le du xv , sous les pon-
tilii ils du I 11 il 111 il d Cstoutewiii , de liobei tde Cioixmaie, du célèbre
caiiliiiiM I. d Vinboise et de son nevi u, 1 on s oceupa des tours
et il s I iiiil I I 1 1 11 dde occident lie Le gothique flamboyant n'a
p is 1 I I il I lus 1 II lie p 11 uip, une dentelle de pieiie drape les
(oiitiefoits qui eniddient les tiois poites et s eflilent en quatre
tiiuielles dune giande delicitessi, oinees a piofusion Les deux
tuuis de faç ide, elevt^es en m iiqe de 1 édifiée, laissent au fionlispicc
un développement exieptionnil Celle du noid \a.Ui-ai Snint-Ilomain,
commencée au xii" siècle, et accrue d'un étage en 1463-1477, est
BASSIN DE PARIS
387
lontée d'une
pavillon
aule to
I es de u
liiuis ont 73 mctics de li ni
( lli du sud, dite la tout
Il une, paice quelle fut lc ii
sli uitp <iu moyen dcsaumun
(oiisenlies pai les fidèles qi
fiibdient usage de beurre (
temps d ilistinencp coni
pieud m iiii i| III 11
ni„ -
, 1 uiliL kIIl dtb //
m nord, ont des poili
,us de I
alepoH,
Au des
t >ui
^ iud(-tai<e gothique que sui
ni ute lenoinie flèche mi
I iiU due d laichitecte Al i
\oini H2'i celle ci pointe d
148 meties au dessus du sol
Le ti mspptestaccompagné dt
Lns cotes avei absidiole, dcli i
que croisillon La chapelle t i
inimle de la^lelge lenfeiiiK
le magnifique tombeau n
mubie blanc et dlbitie <1
diuv caidinaux d Amboisi
(hef-dauvie de la Renais
sance , 1 une des statues des
deux caidinaux défunts, celle
de Georges d'Amboise, est de
Jean Goujon; les arabesques,
dais, pinacles, chapiteaux,
prodigués à profusion, sont d'il
chapelle, le tombeau de Louis ,
bel escalier sculpté du xv^sinl
XVI» siècle, 96 stalles exécutées
\ Il
quel(iues-uns des
s vitidux qui filent
I 1 ait iou( nnais, au
I I Ile (l( s moiiumpiils itli-
-leux \c Palais de jitsti(( est
linis jidii Consiiuit a h fin
du xv" siccle, pai I ouïs \II,
sui les plans di Ro^ei Ango
l de Roland Le Roiiv ne\cu
Il Jacques Le Roux , h gi mal
iiilntdti auquel sont dus
\i m nul poitail de li ratht -
Il die tl 1 hot( 1 du Bouiglhe-
loiilde, il compieiid un bdti-
m< nt piin(i(idl fldnijue de
I ii\ ni s en letoui stdlucs,
I lu II I I s, mouluies, bas-
I II I I sUuis et pinacles se
I I Ils» qii| PI pi spiit a\ec
I s / / /,
dus (ib","i
bt
: I
A G li 0 s s
nu
me se
II.'.
Vn \h
du
I d'KstouleviUe
par Philippot Viart (1437-1469) et dont les miséricordes représentent
les diverses professions du moyen âge, complètent l'aperçu des
richesses de la cathédrale.
Saint-Maclou, avec ses
trois portes, dont deux soni
remarquables pai kuis\dn
taux sculptés qu'eue kIk un
transparent de cinci [un i I s
à jour, est encoie une 1» Il
œuvre des xv^-xvi" siècles Li
porte de gauche est de Jean
Goujon. Un seul clochei
mais qui s'élance a 88 mt
très au-dessus de la cioiseï
couronne l'édifice Saint
Ouon, église dune abbd\e
fondée au vu" siècle iivahse
avec la cathédiale pai la
beauté du style lajonnant et
l'emporte par l'unité de sa
belle ordonnance Commen
cée en 1318, la basilique n a
reçu qu'en 1846 une fat,ade
et deux flèches, non celles
quelexvi" siècle avait iê\éps
pour elle. Lcsbltim nts di
l'abbaye, reconsimils ni
XVIII» siècle, abiitcnl ks sti
vices de VHôtd de ville, un.
annexe ayant été batie poui
la belle salle de dt libéialKui
du conseil niunu ip U Swi
Patrice (1533!, Saint-Vincml
(1511-1536), Saint-Nicaise ont
peut le mieux être surpri
des rues étroites, la pi;
I0",24j, la
ampleui de sa chdip( nie
I u cdi< UL L dncieune salle ou
I - ni h Pailemi nt (lEchi-
|in 1 1 1 de cour d assises
Il I I il ml iichement doie et
^Lulplpdili del ouïs XII r est
un LeRouxencoi l [Guilldume),
st i.neui du Buurytiuruulde ,
|iii comminça, \cis 1486,1e
1 1 hôtel de ce nom Les le-
h fs di licals de la cour inlc-
rieure sont fort endommagés.
I.i; corps de 11. -is sud est célè-
bre par ses bas-reliefs repré-
■vue du camp du Drap d'Or, entre François I" et
igleterre (lo-20).
■ rectangle inscrit entre la rue Cauchoise et la rue
}ue, sur la traverse de la Seine, que le vinix Ruuen
Là se pressent, dans l'enchevêtrement
1 Basse-Vieille-Tour, liée à la place
*--
|S.
^ J
frif*VW"''"iJ-Ll|
< I ■Ehirurii
388
LA FRANCE
Eaute-Vicille-Tuur par un passage voûté, que surmonte le monument
de la Romaine, charmant édifice de la Renaissance, à côté des vieilles
Halles qui datent de la seconde moitié du xiii" siècle. A l'angle de
la place de la Caihédrale, au débouché de la rue du Grand-Pont : le
Biiremi des finances; rue de la Grosse-Horloge, la tour du Beffroi,
avec ses deux cloches du xiii« siècle; Farcade à voiite sculptée
qui relie la tour à l'aucien Hôtel deville; les deux giands cadrans
de son horloge, qui est du xv siècle ; dans l'angle de la porte, une
fontaine, adossée à une jolie maison Renaissance. La place de la
Pucelle était autrefois réunie à la place du Vieux-Marché, sur la-
quelle donne la façade du Théâtre-Français, dont la scène touche
d'assez près l'endroit où l'on piMi^-p qui> l'ut
le bûcher de Jeanne d' 1 /'•. r'.'^t .Inm \\-n-
ceinte du château fortcMii-li ml [mt l'liili|i|if
Auguste que l'infortum'r pu- ii. i >•, li\ r.'i'
au duc de Bedford, régent pour Henri VI,
contre une somme de 10 000 livres, fut in-
fermée, soit dans le donjon appelé aujour-
d'hui tour de Jeanne d'Arc, soit dans l'une
des tours de l'enceinte.
On aura la surprise, rue Eau-de-Robec,
jadis habitée surtout par les teinturiers, de
voir la petite rivière canalisée frôler d'an-
tiques logis, sous les ponts et les passe-
relles soudés à la rue voisine. Rouen pos-
sède plus de quatre-vingts fontaines; trois
d'entre elles se distinguent : celles de la
Croix -de -Pierre, de la Crosse, de Lisieux.
L'enceinte qui enveloppaitla ville se recon-
naît aux boulevards qui la remplacent,
depuis longtemps débordés par les fau-
bourgs. Deux ponts traversent la Seine :
le pont Boieldieu et le Pont-de-pierre ou
pont Corwille, orné de la statue en bronze
du grand poète. Dans une ville aussi riche
en œuvres d'art que l'ancienne capitale
de la Normandie, les musées ne peuvent
manquer d'offrir un vif intérêt : Musée bi-
Uiolhèque, beau palais récent qui abrite,
avec les collections bibliographiques de
la ville, celles de sculpture, de peinture,
de cérioiiiqiie; Musée dépurtcmentul d'anti-
quités (objets mérovingiens, armes, bahuts,
rliiins du moyen âge); Musée industriel.
Rouen 1-24 987 ha'bitants) est, par tradi-
tion, une grande ville
industrieuse. Aujour-
d'hui elle file et lisse le
coton, le lin, le chanvre
et le jute (Barentin),
fabrique des tissus pour
hietelles, ceintures, jar-
1 etières (Darnétal), des
indiennes, du pilou;
teint et blanchit les
I Infli s, approvisionne
1.111 .itinn d.'s juoduils
( hiniKiues ^^'etit-Que-
Mlly), des superphos-
phates, de la soude,
de l'alun, du savon
Sotteville). L'industrie
du vêtement (chemi-
ses, corsages), de la
(haussuie, des galo-
ihes, du feutre, des
étoffes pour parapluies
et ombi elles (Baren-
tin), s'y est fort déve-
loppée. A citer encore :
fonderies d'acier et de
cuivre; distilleries de
mais et de riz, de
pommes de terre et
de mélasse, raffineries
de pétrole (Petit-Que-
villy) importé de Rus-
sie et des États-Unis. Il se fait une grande exportation de fruits
et de denrées agricoles pour l'Angleterre, une importation de
bois du Nord qui alimentent de nombreuses scieries. (Voir Por^ de
Rouen, p. 281.)
Aux environs, la basilique de Bon-Secours et le monument de
Jeanne d'Arc dominent l'immense panorama de la Seine etde la ville.
Personnages historiques. — Guillaume Clilon, fils de Robert H, duc
de Normandie ; Jean de Béthencourt, explorateur des Canaries, mort à
Granville (142n); Jean Cousin, navigateur dieppois qui aurait, avant
Colomb, découvert l'Amérique; Pierre Fain, le principal architecte de
Gaillon; Salomon de Caus (1576-1646), ingénieur hydrauliclen; François
(Ifi04-l(io9) et son frère Michel (1612-1686) An-
f/uier, sculpteurs ; Pierre Corneille, né à Rouen
(Ii;ii(;-li;s'ii, le pcre de la tragédie française; son
Iréi-i.', Thomas Corneille ' Ifi-jn-lTOfl^; Georges de
dcTnp" i..ii,h,inla,k-ux luis Alyir, en sau-
vant 1- i-,li\(- chrétiens; Nicolas Pradon
[li,:.-_! h-'is . lu I Kf'iien; Robert Cavelier de La-
salle 11, m |i;s7 , i|iii explora la région des grands
lacs canadiens, découvrit l'embouchure du Mis-
sissipi et y fonda la Louisiane (16S2); le peintre
d'histoire Jean Jonvenel (1644-1717); Itené Au-
hvrt, abbé de Yerlot, né dans le pays de Caux
(I(ino-173o), écrivain d'histoire, plutôt qu'hislo-
lien ; Bernard le Bovier de Fonlenelle, né à
Rouen , 1 1;,;7- 1 7:.7 , neveii de ( :orneille iiar sa mère.
ir, ne à Rouen (177u-ls34,
peintre d'histoire, né
',/,■ Veli-
Tti,, r ■ I !:.,■■ i ..■,■ Isjniv'll , hniiime poli-
ti,|ie ; ■,,, ,.' .TC linnl;-fl. nr A li n m 11 i 1 N21-18S0) ;
les eriidils Lénii lleuzey, ne à Rouen; Léon
Gautier, né au Havre (1832-1SS7), paléographe.
PLAJJME DU MOnp
REGION DE LA SOMME
le llassi
*-' l-2()kiluiii.Hii'>, (:Ltl'Abl).-ville;iLauii,uiie|il,-
clii', voilée d'un nmiileau de limon, étale au ii'-
izaiil l'étendue moutonnante de ses champs plats,
presque sans arbres, un désert lorsipie, la innissuii
laile, les gros villages et les petil''< \\\\'-< inJn--
tiielles se détachent sur l'uniforiuil'' J ■- . ii luni.'^
ft des terres à betteraves, privéï's (!■■ loiii.. \,i-
dure. I.e radrf di- (■•■Ile région uniforme est l'ertile
iMi ciinliaslcs. A Vrsl, vers l'Ardenne, par suite du
rclrveini'ut de la craie et de l'affleurement des
argiles, c'est la ThUrache, pays bocager, riche en
sources, où les villages, entourés de haies et de
pommiers, se cachent parmi les pâturages. Au
iKird, les plaines se fondent dans les plaims, es-
pace sans mouvemeiitet sans eau, d'une |ilaiilihb'
décourageante d'où émergent les cheminées il u-
sines agricoles. Puis c'est \& Pays-Noir, avecValcn-
ciennes, Douai, Béthune et Lens, les cités popu-
leuses, les maisonnettes de briques rougi's,
éparses au milieu des montagnes de sr.iiii- ^ l
des puils de houille. Les sucreries, les li- 1---
ont fait place aux verreries, le long de ri.>. .mi.
aux établissements métallurgiques échelonnes sur
la Scarpe. Vers le nord-ouest, la craie se relève
dans l'axe de VArhiis. Nouveau constraste : vu
d'eu bas, le relief monte à 120 mètres vers lié-
Ihuue, 17(1 méli es près d'Aire, 200 mètres à Saint-
Oiuer. Dans le llanl-Pnys, un sid avare, un climat
fiiiid, (les siuiiilles tardives, une terre evigeante,
Muue d la loutrne et aux dui s ti avaux ; dans le
Bis-Pai/s, sous un climat indulgent, un teiioii bilil i luuiu
ttur pai les culluies Vduées qu il a|)pelle : le fioment, 1 1 b 11 i i
\i is B ml i4ue I t 1 1 M iiK lie, la ciaie, ens'ouvi iiit, a donm pass
auv ( I ui lu s lui 1 u un s du S(d, < t ciee un p i)s nouveau, la Fus:
h ni 11(11 II I , ou 1 illi I u in( e des aigiles, du sable, du calcaiie, mu
tiplie II ■, s lui s (liuj ni d un pa>s d lieibages et de patuie A
sud un II ( I i nt V. I -que, analogue a celui du Boulonniis,
I 1 1 le pi\s (Il ///(/ m il boid de la phine . même ilteinince d
l'Uiihis n. ibiindinced eau, des aib
tuii d'il nie sui la cultuievoisini
1) luin sl( 11 nus engi ndif ntd lu
InsluuHs, ,ntn \ y plan,, p,, a, I
I t 1( Blssin piMsl u s ,u\( lit lis
i la vallée du Tliéraiii, entre Cler-
Dorée. » (.V. DE.MAN(iEoN, la Picardie,
nord-est de Saint-Quentin, la Somme naît d'un
ilortun petit lac ombragé d'ormes superbes, dont
i- liilii Ils Vilnius (lis (iiuis pli dt lui-noiints cavernes ou-
,1 Mitis (lins 11 loihe fi ndue, \in^l ou tu nte luissekls viennent
ge aliraeiib i ( e laqui t tianspaient, ou des bandes de canards laissent
des tiaint es blanc hes, en lemuant la vase Le bassin se resserre ; il
s en tcliappe un foit ruisseau qui s'en va dans un ht étroit, entre
les peuplieis » (\idouin Dumazet ) C est la Sonvite Peu éloignée
de la ligule de l One, qui \eise une jiait des eaux de cette rivière
d lus le canal de Sainl-Quentiii, la Soiniitc aiconipagne rigole et
' ' ■ ' ■ ■ // Ci„:.at, ius.iu'à
illinles
( Il I mont dominent les di
is d ileiitoui. Entie h s a-
it d hommes . a
midi, elles sont
lllllOSLUt et s tl 11
\iiliui \oung : sous la foi et di s
|iniiiiiiieis, des pouieis, des pi -
cliers, des abricotiers, des pruniers,
des cerisiers et des noyers, où pai-
fois s'enroulent des treilles, s'abri-
tent mille récoltes variées qui se
succèdent sans relâche; ici, les
asperges et le raisin de Laon; là,
les artichauts et les haricots de
Noyon; partout, jusqu'à Clermont,
tous ces produits lucralifs de la
France.
II.
?m
LA FRAXCR
Saint-Simon, ou
elle reprend son
indépendance,
et tourne franche-
ment à l'ouest.
Saint -Quentin
(5j570 habitdulM,
ancienne ( lié gau-
loise des Vuoinan-
ilun, metioixde du
Vei )nandoi<i, iiu
mojen Age, fut
cvangelisée, .lu
m'hietle, pTi Cdiii
QuinttiM^. i{m pi\ I
sa foi di' h\ie h
ll(lU(
eu.-, gioiipi
tour des II
du maityt
son nom et di \
ville épiscopale
La fabrication de ■-
ttoffes y était dij i
piospeie au \ii" <-i,
I le Entre la regnm
industrieuse des
Flandres et des Pays-
lias et celles de la
Champagne, de la
dans le pays. Lus villay:c's hlii
luètre de plusieurs lieues, | •
cède la place au coton : la lil;il
calicots, percales, gazes, mousscl
broderie, donnent encnr
il h la fabrication des clolIVs d.
■ r\\f (les tissus de lia : :ui lii-i
.1, < tniJMs liues. Le lin abcjinhii
(--.ilriil ;i la ronde, sur un péri
Utriiini. Avri- le XL\= siècle, le lii
[lalil, iii.iis le tissage tient bon
d'assez beaux niulils. liicii iin'i-i
le Téméraire, dans cette méiue enceiule, il eut
fougueux adversaire. Contre Cbarle.s-Quint, en :
une héroïne, ilarie Fouré. La Sainte Ligue y
. devant la inaclii
jtiers de villa
Deux monuments rappellent deux grands faits de 1'
Sailli-Quentin : celui du siège do \">'.)1, où l'arinée de Pliil
lètée par Ja défense héroïque des hahitants, battit, en vue
les troupes envoyées par lîenrillàson secours (10 août, j.
Laurent); le monument du 8 octobre 1870, qui rappelle
lésislauce de la garde nationale : sous la coiuluile d'Ai
KoiL-e, ell.' parvint à iv|iousser les Allemands. L7/-;/r/,/rr„
nu.-iiliii,(li:iiiiiaiil édili,-..dr;,l\l,. ll;niilM,vaiil; la r,,//,',,
transepts, dont le
chœur (du xiii° siè-
cle) rappelle celui
do Notre-Dame de
Itcims; \e Palais do
/Hélice récent, le
J/i(.5cV, la belle
piiinieunde des
rl,.,n,r-i::/,,srrs.
-nnl di-iH's d'une
ullr au»i aucieii-
rl.ai>(li'llnielreB,vlt
l.iiit d'illustres pri-
M.iiniers d'État
I ;hiii^i-iil , Montino-
ivih\ , |.iinrc Louis-
\,i|H,|r.iii linimparte,
.lr|uils,li,|,rlTUrNa-
|i(iUon 111, (Javai-
gnac, Changarnierl ;
Péronne, au débou-
ché de la Cologne,
évoquent des souve-
uirs variés. Les
comtes de Vermau-
.■; Inu ,r,n\. Herbert,
/.■. .|iii. .Miilit pour la
I -Mil I |i.ii- Charli'S
iilri ti . ni, le (le son
X illr lui il. ■!. -1111116 par
■imI: ■.■ m r.il. Les
nhliiriil Ir^ édifices
|,iiMir- }.■- ii.,i- ,|,i ,iu ,1,- III M-M,i-. ,1 rn il. In,i.iiviil .■..iii|,l.li.|iient la
I Il,,- I //-..,■/ ,/,■,,//.■ !;. II.II-..III..'. -I.II.I...I1.' .1 Mil .■. ..mile élé-
uiiil ; ( /,.,;,■,.(/ il. ml il iv>|.- .1.-- Iimi> ilr ,-|■.■^, .■..illiT> .11 i...nilrs; statue
de Marie Fuufé {\ diio habitants).
Aux approches de Péronne, la Somme, bientôt accrue delà Culoi/ne,
épand ses eaux en de vastes élanr/s poissonneux qui se succèdent,
sur un parcours de 35 kilomètres. Ces étangs, qui sont alimentés
par de nombreuses sources et par les eaux pluviales, sont tous
clôturés par des digues ou chaussées et par des barrages intercep-
lant toute coiiiiminicalion du poisson. Ils forment ainsi, depuis un
temps iiiimi.|iiiii ial, de vasies réservoirs aménagés pour la pisci-
culture. Dès le moyen âge, ces
l'Iangs existaient.
l'eu de rivières ont été mises
à iiuitribution aussi complètement
ijue celles de Picardie. Dans ce
pays sans relief, à pente imper-
riplible, les cours d'eau se déve-
1 iqiint avec une lenteui, une
instance de dt bit qui les mettent
il ibiides siihei esses excessues
il dis CI nés immodt'iées. fiiàce a
1 lli i_ilili d liumeui, ils peuvent
ilii ulilisis a peu de fiais : un
liiiiui (Il n lenue, voila l'usine
iiii It inuulin (11 mointinent. De
M I il ililt s ( (diinii s IimIi luhques se
s lit ess iinii es le long (Il L\ Siminie
1 I (le ses aifluents Amiens est la
1 ili classique des moulins et des
usines. La Somme y pénètre par
trois branches, divisées en une
douzaine de chenaux qui circulent,
avec leurs traînées vertes, au mi-
lieu du vieux quartier des foulons
il (les drapiers. Si les moulins ont
• \ ( l'ssé de moudre : ils fabriquent
5^M|k^ V des robinets, de la moutarde, des
^^^^ boîtes en carton, des peignes à
__^ I carder, des sacs lie toile; ils dé-
grossissent la laine, tissent la pas-
sementerie, concassentdes graines,
l'LAI.NR Ui: NOIII)
301
pass
dust
t le coton, etc. Peu à peu,
ivières de Picardie sont
ées, de l'agriculture ;i l'in-
rie. Ainsi, tandis que la
tt"ii(! accapare la vallir
.\'/; il' travail du bois cl
i laiii-s .■file du Tlu-rniir.
'•nunr et la Sdle tisseill
liiilrs à sacs, l'Ancre cl
<r s'rscriuient pour la
v^
%}:
tairs, Miulli|ilii'ntlcmsiii,Mii
dres et circul-'ni !,■ u,.,,
entre les bor^rs \.tI,s .1 iim'
centaine de p.'lil.s il. s : l
Hortillonnag-es. l/niii.
croisrinrnt di's « rirux ■■ \
forme un lal)yrinlli(' ((nn-
pliqué, dont l'unique VL'hiculi' _ ,
estlebateau. Surson coin de
terre, fait de gras limon, dimt
il n'a que le fiTina:;i\ I'Imm lare | vaut allciiiilir iiih' valciir il.'
13 000 francs, I7-. „/,//..„ i.ali-r .l.-s |n.Mli::rs. l-nn.nii ,l,s mirais
chimiques, il tirni |i.>ur !.■ riiini.'i- d Irn-iais naluivl .[uil lire .lis
fossés en bordui'e dr smi rliaiii|i, au fiiix .1 nii lra\ail a. harii.'; 1rs
récoltes poussent les riTnllis : ra.lis, s.ilailis, .ii;:niiiis, car.ill.'-,
pommes de terre et arli.liaiiK, |i,,is ri rlnaix, lailii.sii i|iir..r..s
se succèdent siii- ii'll.' In ii- ilr y\ issi.ui, ri r'.si |.|aisir ilr \..ir,
un beau matin ll'.'lr, 1rs liaM|UrS rllil.rs, iharu.-. s .!.■ l.-lllllrs, rji.sri-
le long des rixrs, SullS 1rs luajirhrs ilu llljrrs, il|s,|u;i |,t S,,iin„,\ ri
venir se ranger, le long des quais d'Amiens, au .< iMarclK' sur l'eau >.,
que domine, à peu de distance, l'imposante silhouette de la cathé-
drale. VluirlUloimarje est un verger autant qu'un jardin. Entre les
carrés de légumes s'épanouissent les cerisiers, les pruniers, les
pommiers et les poiriers, les haies de groseilliers; et c'est ainsi
une superposition de récoltes dans l'espace, comme une multipli-
cation dans le temps.
I.'exp.iiision naturelle des eaux de la Samme paresseuse, accrue
par les harrages de son cours, durant une longue suite de siècles, a
l'aviirisé larormation d'une épaisse couche de tourbe. Amiens en con-
seiiimait des niasses énormes dans ses ateliers. On l'extrait encore
dans les vallées de la Somme, de la Selle, de l'Avre, dans les lias-
Champs; mais elle se con-
somme sur place. « Les vallées
tourbeuses, avec leurs forêts
de peupliers, leurs fourrés de
inncs.et de roseaux, leurs
rl.iiiières d'eaux dormantes,
leurs solitudes bi'umeuses.
Cette
cl(; Cau:
I.IHHlIne. ,. ^A. Dkm.,
LA CÔTE
Au li.ilil ,1e ranrie
rhairiit autrelnis, la tourbe
ciccuiie une large dépression
où les eaux de ces livières,
refoulées par les alluvions
marines, s'étalaient en vastes
najipes stagnantes. Ainsi s'est
comblé peu à peu l'estuaire.
côte n'a cessé de s'atterrir entre les falaises du pays
et celles du Boulonnais. Les débris des falaises nor-
écronlées sous les incessants coups de bélier du large, ne
|.ac !.■ Iliix .1 !.■ \<'\,{. les galets roulnil, ri s'allini-riit le
//ri
■ilrl.
Sainini'. Cette ]iointe ne ci'sse de
gagné plus de 60 mètres, dans la
itre; en vingt ans
elle a gagné plus de 60 mètres, dans la direction du Crotoy. De
Cayeux à la pointe du Ilourdel, le ynlet forme une digue puissante,
haute parfois de 7 à 8 mètres, qui abrite les bas champs du littoral,
anciens cHnnijs intérieurs ou molici-es à peine émergés, contre les
retours furieux de la mer. Arrêté par la coupure de la Somme,
le gnict s'est accumulé sur sa rive gauche : on vient l'y ramasser
pour l'expédier aux fabriques de produits céramiques d'Angleterre,
d'Allemagne et de Hollande. D'autres écueils de galets s'éche-
lonnent en arrière de la bordure littorale, où ils forment des
îlots solides, des pôles de comblement auxquels sont venus se
joindre des matériaux de transport plus fins, sables et débris
argileux ou calcaires, couches de fin limon qui, en se superposant,
ont peu à peu formé le terroir, d'abord lagunaire puis, grâce aux
fossés de drainage et aux canaux d'écoulement, le sol gras et
fertile des Bassurea ou Ba-t-ClKiiiips. Sur le
392
LA rr.AiNCE
(lij;uf"^ so
sont gi
m
pour intPK
ne ih
11
domaine romiuis,
n 1
il ibii 1(S
CullUUs
1 t
pi mi(s
Si 1 in\ i
sion (lu
/'
m iti 10 II)
UI 1 1
IIS
Miit )iit en
1 1
( )UKmt(o
Kl II > 1
is
shiu les ,
stlllll s
1
•s 1 ,1
1 1 \ull 1
1 1
Il sable
'l
: L 111 llk
|U s 1
l.s \,mU.1
111» 1
1
Il nui 1.
l'ill Ut
'1
boucliuie dos i nu ils, pu
de \ istes i;ieves ou sei-
ppnlent, d nidiee bassi ,
quelques filetb d e lu 1>
Salnt-^alely au Ci 1 \
iLstuuie de h i
n est plus, eicei tainhjnui ^,
qu'une vaste plaiiir sa-
blonneuse, facile à tra-
verser. Au nord de la baie,
les sables, au lieu de s'é-
taler, s'accumulent en
longues chaînes rcrlili^nc
à la Canclie, les dunes sal
haut; près d'Éta|>lfs, 711
s'avance. Trois lois S.niil
église; un jour, en ITT^
de vent ayant accuiiml' !<
hissante, contre les „. - .
(lune; le sol, feutré et en-
richi de détritus végétaux,
reçoit alors le carex are-
naria et le chiendent des
arluisseaux, ra>]ieiL;e aux
■s longues et argen-
le troène, le sureau...
Invèt ne i-niivie |ias
•s, .1.
des
■s de
verdure leveleiil déjà, en
maints endroits, l'aridité
des sables. A l'ouest de
Cucq, une belle forêt fait la
fortune de Paris-Plage. Sur
la lisière orientale de ce
rempart forestier, la petite
culture s'avance pasàpas.
iXulIe part les travaux
d'endiguement,pourledé-
s ou en mamelons isi.b's. l>e la Su
iloiineuses peuvent alleindi e 'iil in.'li
mètres. Sous la ]Miii-.-~.e du \eiil, la
-I lni.|iliii-pn-Touriiiuiil a dû éloiguei
I I !' I V entrer par les fenêtres, un
- ill lasiiu'au toit. Contre la (/wne i
. ',,' I. Il niés dans l'arrière-pays pa
obstacle qui les empêche de gagne
estuaires, enfin, il a fallu se défent
Une plante aux racines pénétran
(jourhet dans le Sud-Ouest, retient i
contre l'envasement des
l'oi/rtidans
laiiieules t.
Nord, ]
lies de I
Li LoLisE s a\e<' plus de ]ielsi Vi'Kinle
activité que dans le Mat-
qamlenc, sur la ri\e gau-
che de l'estu me de r\iithie. I,e groupement du J/(nvyHf;!(f)-/ e uiiissa 1 1
|iliisieiii s pal (lisses pniii la di lense comuiune : il eut son admini^-
tiathin I niimiiiiial.', ses l'i lie\ ms, ses taxes. La première et la jihis
iiii|Nii taille (//7/(i dii \l II i|iH'ij|ei I e lenh'iite ail \iii"= siècle. Pour le
di.iiiiai.'e des bas-l U . I d. ~ lu n u . siii , ,. s'd imperméable, les
fosses, li^s tiuiau\ s, soiii niiilii|ilh s,i\, ( |. ^ , lunes dont ils sont so-
lid.iiies. Par h' giaiid i mai de l'a i iia\ an ( i ntny se sont vidés les
vastes ctaïu/s de Itiie et d'Arry, les eaux de Cantereine et de Villeis.
Ces travaux de drainage furent surtout l'œuvre du xviii" siècle.
Contre l'envasement des estuaires ouverts aux entreprises de la
mer, la lutte n'a pu être aussi décisive : une tempête suffît pour
tout bouleverser. Poussé par les vents d'ouest et les courants, le
Ilot s'acharne contre le rivage qui lui est opposé. Dans la baie de la
Siiinme, c'est la rive gauche qui s'accroît avec la péninsule du Iloui-
del, tandis que les profondeurs s'attachent à la rive droite. Le cnii-
rant de la Somme, livré à lui-même, s'est toujours porté du coté du
Cîoto!/ .■ là était le port d'arrivée et d'appareillage ilesimié par la
nature. MaisSam<-yrt/er)/, menacé d'abandon, entrepi il de eniiiis,]iipr
la rivière en l'entraînant vers sa rive. Commenc'' en ITsii. b- nmnl
di la Basse-
Somme n a t ti
Soud(
paît, a
1 mage edusc
(Il '^aint Viihii/
suit (21111 m
titb, Ltunejeti t
basse poussée
jusqu'à la pointe
du Houid. I, a
dioil, ,nnedi.,UL
l'LALNE DU iNORD
393
insubmersible, de 1 000 mètres,
et une prolonge en moellons
dépassant 2000 mètres, retien-
nent la Somme dans un clienal
artifiriel le chennl d'accès à la
mer se di\ise gi m i ilement en
dt u\ 1 I is 1 1 1 p unie du // "/
dtl c 1 st 1 i [ issi d( 1 u stqu
Sun nt d | ii I len e Its n i-
Mi s 1 ( luim ne
Its ports de la Somme,
Ali \dl ^unl \ il i\ niiLi
d» s U n iu\ c ut u\. p ui 1 s
sunei de li ruine en maint
n lut leuis communications a\ec
la niei, n ont p is cesse de d -
tliuti I n^temps la5jm)/ e lut
la iiKilleuie voie d acct s au
cœiii dfb I ijs du nord cet ut
le di b( uche de Puis veis la
mer, 1 cxutoire d une immense
lésion un centie d appiovision
neniLut international AbbeiiUe,
que Msilait la marée, en\ojait i n i v i n
ses p clicuis jus-(u en ^ iivige,
armait des b.i: i\iir^ d,' i ouibaf,
consiruisail i\>- ^i"^ |. il i m.'nts; cent capitaines en partaient pour
naviguer eu Mr,|ii. i khi- ■■ et dans les mers du Nord. Avec la fabri-
cation des (li.i|.s " I.M -Il Hollande », instituée par Colbert en 166S,
7J hiliii.iuts) connut la fortune : Cadix et Alicante,
ni, (.' iH'S, les Indes, l'Amérique, étaient de sa
>.(li' Ui' la mer par l'obstruction de la Somme,
perdu; ce n'est plus qu'un grand marché agricole
iipsque déserts. Pour le Crotoy, la décadence est
lus sfiisililp : c'est maintenant un havre de pèche ei une
e vill.-! iiiii'.^. Saint-Valery(3S2Shabilaiii< .'l;!!! \r \'v\n-
cipal port 'b' p' 11' iMii-ii de la Somme, déboucli'' d.'v imlii-l i i.'s
d'Amiens et ibs c/t' ;ib's de la plaine picarde : dans ms riiiirihiis
pénétraient, à destination de l'arrière-pays, les savon, J.' Mn^.MMi',
les vins de Bordeaux, les beurres de Normandie, b's Ihim ■,, ^1 l.~|i,i.'ip-
£t les poissons de Hollande; le plomb, l'étain, les ciLniMni, .iii^ln,;
c'était le centre d'approvisionnement de Paris. Le trafic s'est dé'-
lourné vers des por.s plus accessibles. La côte picarde, désormais
à peu près fi-rime aux navires, vit de la mode qui pousse chaque
année les amateurs de grand air et de bains de mer sur ses rivages.
Des colonies étrangères se bindent à l'écart des anciens villages
Abbeville Jn:
Bair,.|..ii,.. \Im!
cliente!. •. liriM,.-,
AhbeviUi' a tout
avec des quais
tranq.
qui ont jusqu'ici vécu de la
mer, et dont la pêche est en-
core la principale ressource.
Les marins d'iùaples pèchent le
iiareng, le maquereau, la morue
.jus(|u'en Islande.
Du moins l'exploitation dé-
croissante de la mer a-t-elle
trouvé sur celte côte une com-
pensation par la mise en va-
leur des terrains conquis sur
les eaux, les Bas-Champs.
Marais etmolières on tété trans-
bjrmés en terrains cultivés et
en prairies. Cette large lisière
verte, qui borde la falaise morte
lie l'ancien rivage, nourrit une
forte race de bétes à cornes et
surtout de chevaux de race bou-
lunnaise. Les terres libres, es-
saimées dans un lacis de rigoles
de drainage, terres grasses faites
d'argile et de limon lentement
I I i ,m IL décantés par les eaux, produi-
sent à souhait le blé, l'avoine,
le fourrage, les betteraves. Avec
les cultures, les maisons se dispersent le long des fossés, des
digues, des chemins, abritées de haies touffues et entourées de
filets d'eau vive.
EXPLOITATION DU SOL
A l'égal des Bas-Champs, en bordure de la mer, les plateaux fer-
tiles de la région picarde ont dû être conquis par l'homme. D'épaisses
forêts couvraient, à l'iuiL'ine, l.i uinjeure |i;irtie de ce vaste terri-
toire : les peuples l' ml ■!< >.\ ^ t li. ni > iiMi^ .l.iiis des clairières pra-
tiquées par eux ei . -n-i i . - ,i I i . ulmi e. 1 1,. |,i mer à l'Oise, au sud
de la Somme, (pieKiu, s IhhIi.miix I -inTs subsistent encore :
i<\:i--\(-iiïEu,d'Arijucs, deZ)/<y;ii;laforètde Bray est devenue un her-
li.i-e ; le iRiis de Thclle revit dansles qualificatifs qui le rappellent. Au
'bli ,|e II lise, le rem part forestier qui touchait aux confins des Pnmîi
et se 1 eh.iii ;i 1,1 Tlii' i.ielie se survit par des groupes importants : fo-
rèls ,|.-.l/' -' . A.'yisle-Adam, de C/uintilly,de Hnlatle, de He::,
de Vi/lrr^-i nurrri,, il,' C(ii)ipièf/ne, de Laiguc, de Coucy, deSaint-Go-
b'iin, de Bintrerc\<t\ La Cuise en était le cœur. Au nord-est, entre les
Atrébates et les Nerviens, la forêt Charbonnirre formait un rempart
LE EN PICAnDIE.
394
LA FRANCE
iitimei
nent lies
JUl
HP SUl
le bois
lou
iilluu
De nos
tlss
ntd
\ int 1 in
m
impénétrable à la circulation
des hommes, véritable bou-
clier qui longtemps sauva les
populations gallo-romaines
de l'invasion germanique : il
n'en reste àpeu près rien. En-
fin, une immense banién-
d'arbres couvrait le snl, de
Bruges à Ypres, et s'avanrail
jusqu'aux environs d'Arras.
Les lambeaux qui persistent
dans les bois de Guines, Bou-
logne, Crée;/, Hesdin, Vicogne,
permettent de reconstituer
par la pensée ce vaste enve-
loppement forestier.
Défrichements. — Los
grands ouvriers du défriche-
ment furent, au vu" siècle,
les moines bénédictins. Par-
tout à la fois, les abbayes
élargissent leurs solitudes;
les fourrés les plus drus sont ami en s : mus
entamés, transformés en
champs de culture, peuplés
de colons : l'immense f rêt Charbonnière se disloque, celle de
Cuise s'éclaircit. Les conquêtes delà cultuie, aux xi" et xii« siè-
cles, furent immenses les nomsdrs allT\es de Citeaui, de Pré-
montré, de Corbie, deSaint-Lucun de F
à cette œuvre colonisatiice Pailout I
Au xviii* siècle, presque toute 1 1 J
jours encore, les dernieis bouqur ts d
vasion de la betterave
C'est la Beauce avec toute
sa mélancolie, mais aussi
sa prodigieuse fécondité
Aucune terre n'a été plus
remuée, tourmentée, as
servie que celle-là : toutes
les productions lui ont ete
demandées. D'abord ks
céréales. Nos cinq départe
ments du Nord, de l'Aisne
del'Oise, delaSomme etdu
Pas-de-Calais ont fourni
en blé, plus du dixième
de la production française
en 1900; ils donnent
le cinquième de l'avoine
La betterave a conquis
les régions de l'Escaut
de l'Oise moyenne, de
la haute Somme : à côté
d'elle, les sucreries, les
distilleries se multiplient
De sa pulpe, on engraisse
le bétail, on utilise
l'engrais pour la bonne
tenue des terres; c'est une
source de gros revenus
Mais, de ce fait, la région
orientale de la plaine pi
carde, toute à la produo
tion intensive, est soli-
daire des pays de l'ouest
où la pâture l'emporte sui
l'agriculture.
Le Haut-Buulonnais, Ils
Bas-Champs demandent
moins à la terre qu' lu
bétail. Dans ces paystr p
défrichés, ovi le mouton
ne trouve plus les lon^s
parcours qu'il préfère, on
l'élève, faute de place, a
l'étable; l'engraissement i
air libre n'existe plus que
dans les prés salés de la
jv^
-^^^
^^^m®»=
■li
■■^^^^ ■■ni
Somme, de la Canclie et de
l'Authie. De la Belgique à
l'embouchure de la Somme,
le cheval est maître des her-
bages. L'élevage du porc, dans
le haut Boulonnais et autour
de Saint-Pol, donne de gros
beneliLes. Dans la même ré-
i-'ion, s'élèvent les ff nisses qui
dt viendront les vaches à lait
d Viidset deSaint-Omer, pro-
ductiices d'énoimes quan-
lilts debeuiie, expédiées sur
lAngleteiie et sui Paris. Le
Inbac, dans le Pas de-Calais,
1 ^t devenu l'objet d'une vé-
I il ibb m liistiie; il couvre un
lin 11 1 I d Im I taies. La chicorée,
ml 'Ui d' ( ambrai, fait con-
(uiience à la betterave. Le
pomintei s'est répandu dans la
Picardie, 1 Aitois, aux abords
m j. _ delà Thierache, dans le mas-
sif tertiaire de Noyon, depuis
le Tliérain et la Bresle jus-
ime • tantôt en vergers clos, tantôt en allées le Icng des
djnnel impiession d une foiet dins ceitains cantcns
1 Les betes a lame
qu 1 1 1
hl uis
L industrie d s pnvs du noi 1 est m e du
^ Pi
I I
d laiiiines dl u ni elles
jusqu d Saint-Omei Ai-
1 is Amiens, AbbeviUe,
Beauvais La miiu dau-
\ie était abondante dans
le pajs, et les eaux de ses
iivieies le llieiam et sui-
t lut la Somme, en perdmt
le leui ciudite pu la len-
teui de leui couis sepic-
t lient admii iblement au
lavage des laints et a la
teintuie des étofles
A B auvais, les atelieis-
de foulons et de teintu-
ueis sepiessaient sui les
bords du Thérain et de
sLS canaux dt-iivés imiens
lut au \iii« siècle, la vnie
I II I 1 ^teinturier , api es
i II i| s et les seiges les
\ 1 m de coton et ceux
1 L tie ht , les tissus de
Houbaix et du Reims pas-
saient pai sesatelieispour
vie \ 11 1 impiession et
1 I I 1 I Entie la double
1 lin nce de Pans et
1 Ihndies Amiem et
s nnt Quentin bien phct s
lu cai 1 efoui des i outes de
linteiieur, sont paivenus
\ maintenir, en piitie du
moins leui activité indus-
tuelle Autoui de ces deux
villes giavite une énorme-
iLseive de main-dœuvie
luiale Peu a peu les pio-
ducteurs se sonlgioupes.
Quand les tiavaux des
hamps labourages se-
mailles moissons, lecolte
de la betteiave, ne les le-
tiennent plus au dehors,
]i métiei les repiend Et
cela duie encore, cet
éparpillement des métiers.
^.f^
^<^
ÈmW 4 2i^i ^^->.m
^ Oii /-. — oi,-3 — r~j= — j>.,.^«s-^ sa
;i 'S'-J^
■/ V ^r r-''"^!^
7
-.z :
I'Lai.m: du nouij
395
agricoles est l'une
des surprises ili-
la rt^gion.
Ici, l'on lail la
grosse vanui'i'ii'
(Canche et bords
de rAutlùe); la
vannerie fine en
ThUrachr; là 1-s
clous, les fouelSjli'S
les
crin, les nattes et
la brosserie autour
de BeauvaU, les
lentilles de lon-
gues-vues; au sud
duTliérain,lesbou-
tons, les dominos,
mètres, les équer-
ns...On monterait
un bazar de ces
produits. La brode-
rie sur métiers mé-
caniques fleurit
autour de Saint-
Quentin : près de
4000 métiers à
bras tissent des
étoffes mélangées:
soie-coton-laine,
coton-chanvre-lin.
Les tissus en crin,
boas de plumes,
mousselines, zé-
pbirs,gazesdi'S(,ir,
se fontdansji'si ,iM
tons de Dupiiinii, .
du C'itelet... Cau-
dry, IngrydonnenI
les tulles, les gui-
fal.nqu.ail,,,,.,,,-/.'
0//'v,„,drs;,rlirl,.>
de nouveauté : gui-
pures, mérinos,
foulards. Le Snn-
ierre a sa bonnete-
rie; dans les vil-
lages ronfle la
machine à tricoter bas, chaus-
settes, châles, jupons... Avec le
chanvre de Manille, le jute de
Cal.-n(tn. 1p< usines ,|e F/i.recourt
iTiiii'I.M 'Ml |i'^ LTH-^fs l.iii.'s d'au-
(rrlni-, 1 1^,1 r, ,|r lui ri (II' chan-
vre : -a.^, |,,h Ih-, i,,il<'s à voiles
soil' ni Jr >'■- air[ici-s; mais cette
imliivi ih'. r^^riiii,.||,.inent picarde
pai- s. 'M ni 1-111. . iir tient plus an
sol :iiMi iiM iin^ à inain contre
loiio iipr iiii,|iir^:. Aucune in-
duslri'' I niajr iir s. 'st mieux con-
servée que celle du Vimeu. C'est
une véritable création : le fer,
l'acier, le cuivre, la bouille, toute
la malièro première doit être im-
portée; seule la main-d'œuvre est
indigène. Là encore, elles'estspé-
cialisée. Au lieu de fabriquer ini
objet de t(mtes pièces, ce qui de-
mandait jadis un long appj-enlis-
sage, le serrurier en reçoit, des
machines-outils et des fonderies,
les principaux éléments. Son rôle
consiste à les nionler, à river, à
polirf La division du travail est
L T H E D B A L îî D A M I E ^
trème. On fait la
clef à Darijnies, le
cadenas à Fressen-
villc; ailleurs les
coffres-forts, les
serrures, les ver-
rous... Dans les vil-
lages, abrités der-
rière leurs rideaux
d'ormes et de peu-
pliers, la lime va
partout son train;
à côté de la mai-
diu et le champ,
liiidustrie et la
iiiie se prêtent
luain-forte, dans
Somme.
CATllEDHALE D AMIENS (FAÇADE OCCl UEN T A I.E | : MEDAILLONS.
(il(i l(M) hectares
Cada-lie . 1127600
(|uc du laruiée). Po-
pulation : 520160
habitants. Chef-
lieu : Amiens.
Doullens, Abbe-
ville, Péronne,
Montdidier.— 'il
cantons; 836 com-
munes; 2" corps
d'armée (Amiens);
Cour d'appel et
Évêché d'AMiENS
(suffragant de
Reims).
Amiens (93 207
habitants), l'an-
cienne Samarubriva
"""' celtique et gallo-
romaine, gardait
le passage de la
Sdiiiiiir, au p(uiit où cette rivière,
eoiilbV d,s raiix de VAvre, mul-
lipliait ses bras, en formant des
iluls ccminodt's pnur la traversée
et faciles à ib leiidre. Paris dut à
\me situation analogue sa grande
fortune. Dès le plus lointain des
âges, l'activité d'Amiens se ré-
vèle; la rue des Tanneurs, celles
des Orfèvres, des Chaudronniers,
des Teinturiers, dans le quartier
Saint-Lni, évoquent ce passé la-
borieux. Là se pressent, au bord
de couloirs enchevêtrés oii les
eaux de la Suunne dévalent, d'un
barrage à l'autre, sous les roues
des moulins et des usines, de
vieux logis, des pignons à bal-
cons, des murs aux étais sécu-
laires. La navigation, par suite, y
devient impossible. Aussi a-t-on
soudé au lit de la rivière un vaste
cingle canalisé qui porte les em-
barcations,du pontd'(7mo»< àcelui
d'aval, en développant autour du
vieux quartier un chemin de ronde
qui couti'ibuait à en défendre
396
LA FRANCE
l'approche, sous les glacis de
la citadelle. Bien qu'encore
fort actif, Saint-Leu porte trop
la tare des ans. La vie qui si'
pressait dans l'attraction de la
Somme s'est éloignée; il faut
d'autres espaces aux puissants
organes de l'industrie contem-
poraine. L'église Saint-Ger-
main et sa jolie porte sculptée
du xvi= siècle, la tour carrée
du Beffroi (xiV siècle), la ca-
thédrale, rappellent encore
VAmiens du moyen âge.
L'Iliitel de ville, ou plutôt la
place Gambettn, qui en est peu
éloignée, forme le pivot de la
ville moderne. De là s'écartent
la rue des Sergents, celle de
la Répulili(iup, et, dans le sens
de lariviriclailèrc vilale .lu
comnicivc ;in]i''ii()is oii iiir
des Tr„is-r„,lh,iLr, qii,. |, ru-
longe la rue de .N'oyon, vers la
gare. Pour une aussi grande
ville, l'on s'étonne dune
grande rue si modeste. Ce n'est
pas que le souci des affaires
ait entravé chez les Amiénois
le goirt des arts : le Musée de
Picardie, un des plus beau-ic
et des plus riches de province;
magniliqui' >i\ir,iii w^p'^Ii';
le Palais dr jasinr hii-in.'ni.-,
qui n'est pas sans mérite, mais
surtout les magniiiques ave-
nues ombragées d'ormes, de
marronniers, de tilleuls, avec
leurs jardins lleuris en bor-
dure qui cheminent à la place
des anciens remparts, et re-
lient les contours de la ville h
la ligne de la Somme : foui
cela est digne de la t-'iMmli-
métropole que fut et '\\\'r~\
encore la capitale picanlr. A
l'ouest, s'étend la piomenade
de la Eôtoie , au sud, une cité
nouvelle de bouigeoisie, de
fonctunin 111 1 s de ni ns n li-
res di s ,11 m . ( I I I .1,
ducAl. 1 ll-ll il 11 1,1, IIS
les I iill ..s 111 uml I, lui 1 1
que ciiculc la \ie p i ni ,ii
La ville s'accunt sans I {,,,
l'axe de la Somme tt I i In -
tion des loutes et dts voks
ferlées : elle gagne de procla
en pioche, à lavai vers Aill>,
Longi au \ers 1 amont, Pont-de-
Metz dans la vallée de la Selle.
Lhi-
d'une
Ce fut
liers soildicut Itt. ttulli^b lub phr
diverses pour le marché frannis
les étammeb, \c^ pphnhcs pou
Cadix et Libb<,n,i I I ,), | ,,
le Brésil et I I 1 i \,,
XMi' et wiii' ^11 I I 1 1
que dts etolli ^ I i i I m i
camtluts, biULLiii- , d lulu
cil la laine se mélange à la soie,
au Cl, au poil de chèvre (éta-
mines, peluches...). Le velours
d'Utrecht et le velours de coton
valurent à ses fabricants une
merveilleuse |,i,,v, ml, . M,,, s la
par les tarifs p,'..li,li,l]l-. l/,./,';is-
i-'Np,'-,!!,' cnn,,,' ,,1 Al, I, 1 ,<!,,, ■ 1,'S
l-,|r
iia'i-i],,'>, niij.ins, satm...,; en-
li',pni,,l 1;, confection des véte-
niiiits, II, M (lus chaussures. Des
iiMiirs 111,'liillurgiques (fer et
,iii\i, ,il,'> fiinderies de cloches,
niii|iir-, lii fj russe chaudronnerie,
les teintureries, les scieries mé-
caniques ajoutent aux profits du
tissage et de toutes les petites
industries.
An plus haut point de la for-
lune, Amiens voulut, comme
les grandes cités voisines, pos-
séder sa cathédrale. L'an-
cien édifice venait de brûler;
oneiibàliraitun autre, capable
de défier toute comparaisim,
]iar l'ampleur des dimcnsiiuis
et la perfection du style. D'ac-
cord avec le chapiire et le
peuple, l'évêque Evrard de
Foiiilloi; posa la première
pierre de \aL cathédrale (1220);
au bout de seize ans, l'im-
mense nef était livrée au culte
etla façade terminée, jusqu'au-
dessus de la grande rose. Puis
vinrent les chapelles rayon-
nantes de l'abside, en 1247;
après une interruption des
travaux, le chœur lui-mèiue,
en 1269, sous l'épiscojiat de
lirrnardd'Abbeville.lîeslaient
les tours; elles ne furent re-
prises que plus tard (130G),
celle du nord dans les pre-
mières années du xv= siècle,
sous Jean de Boisy. Trois maî-
tres ont présidé à l'œuvre de la
cathédrale : Robert de Liizar-
ches, Thomas de Cormont et son
fils Renaut. A l'origine, les bas
côtés de la nef n'avaient pas de
chapelles; en 1292, l'évêque
Guillaume de Mdcon fit éventrer
le mur de l'un des arcs inté-
rieurs, et pratiqua une chapelle
en l'honneur de sainte Margue-
rite, puis une seconde (1297)
en l'honneur de saint Louis.
Les autres chapelles vinrent
ensuite avec le temps, et, par
bonheur, elles ne dépareraient
pas le reste de l'édifici-, si le
xviii= siècle n'y avait l^w lout
l'i I,iii~. I. L'cdilKc n'eut
1-1- li.i|..i -Miiiliirde la Révolu-
iii 11 ; .'M |iilla bien un peu, des
liiis-i, li,;> lurent mutilés; mais
le mal vint plutôt d'un long
abandon. Les frères Aimé Du-
thoi t et Théophile Caudron, puis
Viollet-le-Duc, le réparèrent : on
im.ai.m: 1)1 Noiii)
307
«dgea les abouK; les m u-
iis du paivis, leconsliuih ^
lis le goût lies \iv« et XV » su -
s, fui dit mises en liai mun-u
t( Idcathidiale.
l ( st la plus vaste des basi-
|ui b fi, me aises; elle cou\i(
I vu|" 1 li( le de 7 700mt ti i ^
I 11 s I niuneiu iiiaxima,liiii--
I ini. 14 ) 1111 lies, l.imi 111
I' M"""
.l.s I
Llh
le/-,l,
r\liii.l
de qu
s llsunbleiiu, l.,ii
mieux fane la m j
cuec son envoli ■
^1 un chef-d œu\ i >
(Il modèle a plus
lii|ued Euiopp( t du
1 lis ne seid jaiii n^
1111(11 te tiois {^la^'i ■^
isMI-,1 lllh (b 11. lll .111
(b b llllll-. s llllU
5 ]Hiui cliaque tia\(.
sui la nef, a|ouié dai
lœui t iilin de iiidiid
M s I I 1111 I I s, IU\ blli
I ArtâlMPcUêivuirdn
clui m , muUl(^een l~'.i t,
d('le i-t'Idblie; elle u-
pii'seiUe, en plusieiii -
l.ibledux, l'histoire ib
s.uiit Firmin, preiim i
'■M ([ue d\\ miens. Les
billes gulles en Ici
biiye et doié qui fei-
iiuuitlesenlie tobinnr
nu nts &unt 1 (CUMe du
wiii" sieile : (in les dl
Inbuedunseiiuuei ib
Coibie, Jedii-Bdptisle
Veyren,ditVivdidiï,. Le
maître-auLel, en bois
sculpté et dori^, relè\ e
de la manie dt^corative
E CENTliALE.
delam^me époque. En arrière
s'i'battent, dans une immense
i;loire de nuages et de rayons,
lies rliérubins roses et joufflus.
Tout cela est disparate, mais
moins que les autels à colon-
nades, dissi^minés, et, Iieureu-
seinent.un peu perdus dans la
vaste étendue de la cathédrale.
(Jue dire des stnllfs du chœur,
re prodigieux assemblage de
liais et de pinacles, de person-
nages, d'animaux, de feuil-
1.1 ges où tous les règnes de la
nature se meuvent, sans se
I iinfondre, dans une incoin-
p.irable mêlée de vie? Qui
ibmc a prétendu de nos jours
r.iire de l'u art nouveau », en
iijipelant laplanteet la (leur au
si'cours de riinavinalbin ib-s
.irlistes?Maisreiive|i,pi„-iiirnl
ili- la vigne et du liiuie, la-
lanthe et le lis, l'irillrl sau-
vage et la renoncule, la passi-
Ibiie et raubéiiinf, 1m cIhui
I..UI c-la vil ibius b-s sUilb-s
,rAiiiicns;r-estlrlrii,mpbe,le
l;i piaille sli/li.sée. Le nombre
ilis figures est invraisembla-
ble : depuis la création du
mnnde, l'histoire du Nouveau
Ti-stament s'y dérijiilr. l'-l l'un
ne parle pasilesappuie-maiiis,
.bs culs-de-lampe m'i rcliim-
bi'iit les nervures de la petite
Miùte biimant le dais des
^lallcs. Lesbnuquets feuillus,
1rs figurines giarieuses ou
-lotesques, les sujrts lr-i.'i'ii-
l.iires, les personiiai;es saliii-
.|Mr-, irjigieux ou profanes,
--ni pi.s dans la décoration
:.■ u' lalf avec une profusion
inouïe. 11 n'y a plus que cent
dix stalles; on en comptait
cent vingt autrefois. Les deux
premières, de chaque ciJté de
l'entrée du chœur, servaient,
lune à l'évèque officiant, l'au-
tre étant réservée au
loi : leur ornementa-
tion est d'une grande
ibliesse. Ce merveil-
leux travail était ter-
miné en 15111. De s,-,
nirrrir du luovi-n ài;.-,
la catbéilialc n'a cm-
nients. Le trésor, qui
était fort riclie, s'est
volatilisé à la lin du
\\\u' siècle. Les quel-
ques objets anciens
que possède la callié-
ilrale proviennent de
dons récents, comme
la châsse de saint Fir-
min, œuvre duxiii» siè-
cle, donnée en ISoOpar
le duc de Norfolk.
Cinq portes princi-
pales donnent entrée
à la cathédrale : porte
de Saint-Firmin le
Confesseur, au croi-
sillon nord; porte de
France .
IL
34
398
LA FRANCE
ULe quek statue d s n
sud, enfin, sut li 1 1 il
Il C( tf , poite di 1 1 1/
,n|H,nfMulTl, I il
Sunt-IIonuu iu| il i\i \ \ \ k t /i
tiunieauetdil | ml I I i m i
juincip lie, ji 1 1 lu "' cl
de Dieu et d( "^ / I i 1 I
saillie de qiuli i I 1 1 i
m (-pssdiies 1 I I •- I lii I / 1 II I I I I I I I
non caiites, s( d . _ ni I I i| | n il s iil| im il |i m | h I s
tiois tçiands puilailb oi cupLiit tdut 1 lutcnalle di s julii en s iilli
sous de-, voussuies profondeb, dont I ebiasement a leçu un ( ii| 1
d( si itui s I (S ]iii dioitï, ipposent sui un stylobate ou s i I i^( ni
d uv I in_s (1 i|ii lin l( mil s d nis le -. |iii K sont lepiesenti s ks
\ilis.lls\i s \ii tMii|,in h _l iilnation du Chlist ft le
In. m nid ini i li slill ^lilu de /(/i« /^«»(in au poi tiil di
(I nom, It s (luiliil mil ■- li s iiitut ss mis, ie|i s ni ni I ^
dou/e signes du 7odi i | i I s I iiis sont dtiiounn s d 11 I s
(t dis|iaialps lalliili ni i^ i (OUMite de plmnl pu si -il
dt 1 1 cioisi e du ti ins il I il I 1 i28
Personnages historiques
rn Pic u 11 A 1 s 1 ; //
micli 1 1
incmbii, de 1
gi ipht, ne L
luidil, nt i
WcmIdidiLi, pi
des Mille et V
\IUI1 IIL i \i
liste ne aAii
(17i, isill), Il
liai on l'itimi
th II
Ma • i
l.-L I
it Inuhane, lapotie du Nord
COTES BOULONNAISE
ET FLAMANDE
iiiuii s 11 uni
p msion
des collines d \itciis
c omme une o isis
\pidojanle Sous
ffoi ( d une pous-
p 01 ogt nique,
aypusp il
lalant,
mi m nu ]oui
11
'■'Unson de l'onjtiidle (17J2
CALAIS BOULOGNE — DUNKERQUE
PLAINE DU NORD
399
lioulonnais. Ce pelit pays
possède, au sud, une mon-
iagnette, le )n(int Lnmhcrl;
(■■(•^1. la l'ai
l.io.jection
^<^ l'Artois,
Jr.sus ,ln(
lise (lu Gris-Net,
extrême de l'axe
à 50 mètres au-
nt. ll;ins la cliar-
manie v.ill.
.. ,1.. 1,1 lAnne, à
son ,l:-l,OU,
Boulogne
une Irrs
h.' .l.iiis la mer,
imuue suite de
Mrc|,.S.
1 (■ lerlru f
Mil. lustoi-K
urlifié qui porto la
ue servait d'acro-
lion m intime ili -
Il (.undcBielifjiR Di lipu-
tit l'empereur Claude, en 4i,
pour conquérir en partie lile
in it innique Le commandant de
I i lliilti loimme de la Manche
II -il lit 1 hinilorjne Sous Conb-
I inlin 1, , Iliaque en qualité de citi pii=«p(l iit un t\M|i
ipiM opal fut de couifi dur.V i I il li ni i il n di il
prime en 1790 Leionil 1 / 'il un m |mii
liourgogne, I ouib \1 I iim i I \ i |iiil / ///
s en cinpaia pir ti ilii^i n I I 'il ni pil i s i n m
phitspai ili ^ \ii„diis m 11- I i jii ^ti_ Il s ili I mu , lin nt
II M mit 11, Il ( isl de lioulorjne que \iipnUon, upiii
uniiuni, ^1 pii|Miiit (ISOI) 1 cmsLi H puiss me e an.
BOULOGNE-SUR-Ml
«np-
\11I
Uollln.i^
nt la ti
pi lli que Ces ai imi luti s, s t I
ti nti 1 1 1 tiaveisi e de la M m
1 u 1 lOO nuties en 1 m et le
n :hI iinc vitdi sa pi ISP (le>
pei lie 1 1 du poi t mil II i-i (
j( tef s ouvitnt 11 I In II il il I II
deui (Il 13", 'iD tu \i\i s I in\
\uliiiliL rn.i- fnl^ Ni
lu camp de l,oulofjne
puparatilb il di^tubua
Il 1 1 1 1 ,iiin il liiinncui
, tuiiiplu c des Vn^Uio de iiaft
nous bui ait la route Nous n
ISIlllls lll notl(_ il fdlul 1l\C1 1
boulu.jiu
rcn\eiscr
^-Phdippe
-ouNcuiLincnt de
\u-dessus d( Il mUl modeim
(')n28 habitdulsl, Idciopole de
liimhi(jne foitilite, m \iii= sie(.lt ,
pu 1( comte Philippe Ihucpcl,
(liesse encoie son quadiil itcu
(Il inuis, llduqut de deiiii-louis
iNlindiiqucs et d un eh iteau
iiuitit poites (poite des Dunes)
ni\i( nt cette tncenite I a s ele-
Miil le Pli us de justice, l'Hotcl
(Il \illi 11 Ri//)iii, dans 11 lUC
il \iiiiiiint II lutiinint qui ip-
piilinl 1 h imi'-smte iblii>( di
'^iniit-Wuliiœr , enfin au noid
iiinst, la basilique Nulit-Dauu
iihlicc gieeo-iomdui de gi unie
illuip, constiuit de 1827 a 18GI)
I lUustie egjptologue t Mm u tic
e^l m dans une lue voismi I)i s
l> 'iiW viids encli isst ut 1 i mIIi
(n I s de 1 iviKs-yof/odfn, li squ n i
l'il itie-de-Uozici et lioiu un i ip
int el.M s (I 11 1, 1. 1) |uin 17^ >, pimi
lie en biUon, leui fi i^ih c-quif put
s lui (ipila sui 11 s(d
aille fin etil.ediN intleCisino, de la
lins 11 lu is, ment ili II I i-inr Deux
- ilii Il 11 m. 1 i\ii mil i.ii.fiin
Dllin.lus (1,1(11, 11, nliii eiiiitn lis
m int litloi.il, 1 lutn (die d( lisl,
iii(-\()ie I i p( elle du liaieng, du m i-
f|ii(i( lll et de 11 nioiup oiiupi
)( 1 pus (Il H)0() iniiins \|,.ii-
1i / uni ^nixml uni d il. In i^ di
siiiisons liisiiit \i\ii (I. 'il on i
'iiHM) emplo)! s, dis 1 h iiitn is di
f iinstiuction, des Inmbiirs, dis
(il limes de lui de cliunie, d(
jut( , des fibuques di plumes
metallKiues et de ciment, cl(
voil i qui diccle une singulieic
activité
Le cap (7ui:-i>e:, ([ui i si du \(ii
sinage de Boulogne, it^iidi d(
pics la cote duglaisi , It s d(.u\ 1 1
vages, duticlois, se tenaient, m
fnim uit qu une teiie 1 isllime
S,st bllsl llM Ult . 1111,11 uiv
eui\ ,1. h nii 1 ,1,1 Ni, lll nu h
tilion
du leliel 1 i 1
1 mon
c lld,
en 4iigl(liiie,
est h
iig( nu
ntdiscollin.sd
1 \i
Id nif
iiK nu 1 qui d(
HlSUt
i( enl
iani( lid(posdi
t(h,/
Msins
lpsmimess( di
n. nts
mibl.
le hissin de P
iisel
ileLondies I iMimh,
n (Si
n A il tlliuidii
dolll
i|,|,
1\ 1 su, 1 II. Il 1
llls-
1 ilii
'is ,li ( llll- 1 .1
11 llss 1
Il . il uni (l. ni .
-smn
1 1 qui s un lui ut M
IS II
lu ^o
d I dbuss,mi
Il du
de pi
ili^i, Il dciubc
e du
400
LA FRANCE
I I 1 11 fa-
I lueur
Ml s,, li-
liiL le leurs
iinunt Lorde
it (k Saint-
1 sWissind,
\ I 1 .nt,
I I I 11 ne
I n ins.
1 1 11 luitnt
I 11 (le la reine
lit Mailresse
in 1^ 1 in-
\n (h( fut (Slu^K pu II
tioit pt ( elle oiuiiip est i(
nit cl ipips If s r il( uK dt
,P IP ipfn N tnn
entp
gpo
.ip (11.
ri du Bln,
I |p lin 11
|ii I U
Il I iii|
h I 1
Tunnel
bi\ aggi ivee pu 1 unsion I
miuneb Telle est 1 oii^ine du
Il luptuie de 1 isthme se ph
logues veis 1 époque paleolithi
assez suegestif de lp gian 1 \ n m ni i I i
cessante moisuie du couiinl n i
Viiimpu) et sa plat,e a 1 nul u Iiuil du
Ambleteiae ]alonnpnl la cnlp dp Boulogne ui
1 hemicytle de 101 iloniplies qui sepue celui
paitenaiie \F(4 (W/ 1 1 île s i li Ile [ h.» Ip s i
LOidon de dunes |p//r \ I un un ml
a 134 meties suri 1 / n I I i m i | ii I
glaise se dessine il m m ni •> / " I |
dp cettP pla^p sp ti u\ I II III \ nlu II li
InMamhi On i ppi I m iiM m 1 SiinM illi ii I i ^iiii|l n
la [o( omntivp c luit ii I li iiii| di n i^e p ui pi in I n
diait pUp pas sous une nippe d pan dont 11 piolon Ipui n li | i
pas "l'i nietips ' le fond de li Mmclie est fut de ciaiegii p is ,
tendiepoui peimettie de 1 altaquei, assez compai_(e poui abiiti i It
tunnel; il suffirait de conduire la galerie à 127 mèlies au plus, au
dessous du nivpau de la mer, pour consti-
tuer un abri sûr contre tonte invasion nia-
riup. I.psrivps, iraillrnir^ .i^^. z lhi<sps, prr-
niPtliMipiitlali.iisdii >\r 1,1 x.n. -nii^-iiiariiio
aux vnips,r<ic,rps(lrrh.i.| I- Ju .l.'lr.iil.
Lp tunnel en li^' Iiir, !■■ aiii.iil JS kilo-
mètres de travciM (■ sniis mai iiir. (iii rvaliic
la dépense toialr dr rriiiic|.i mm' à ■ÏM\ mil-
lions; mais il siili^isi,. un ab'a. La coui lie
dp craie grise, >j >'iii:iieii-,einent qu'on Tait
(■■tudii'p, ne pi •'■-eiiic i-,.||c aucune fissure
produite par rinnsioir.' l'onr suppléer le
tunnel, on a tout imaginé : pont aux
arches gigantesques; digues de traverses
d'un bord à l'autre; tunnel métallique dé-
posé au fond de la mer; bateau immeigé
inù sur des rails sous-marins. 1,'audacieux
vol de Blériot a récemment enrichi d'un
procédi' nniiveau les annales de la traver-
sée rapide (le la Manche.
Au delà (les H,i/:ii/iirs, petite plage animée
parles inaisonsdep-^elieui sel les villas, voici
Calais (72. 322 hal.ilanls , -i..,,,,,. ,!,■ ,|,.|ix
villes SdMirs, l'uiip liere diiii i^lmirnx pas.-^e,
ville de marins, de négociants, de vuyageni s;
l'autre, jeune encore el enliévrée de labeur.
Si près de l'Angleterre, la place dut plus d'une
fois s'en défendre. Après la néfaste journée de
Ca-étvy, Edouard III se retourna contre Calais.
Kurieux d'une résistance de six mois, lorsque
mes, 1 (
i( d( I
( 1- (l.s
1 oie di la mei
riiirseKil on M
V iil |in lihini „ i\ Min, Ja-
1 I \iiJ \liue
1 n.li I m -. . . iis,,| i (Il It perte
il( ( ni 11^ I 1 I ni II sceau mis a
I illi nii lii-s, iiH iil lie la Fiance
iiiiii^iiii pal U {,l()ricu&e lam-
pagne de Jeanne d \re
I dnnt'n Hntel (le vilh sut
, 1 iiii (Ips boiuapois dp Calais a ( puk
li( Ik n qui nniiiil la viUp d'une iita-
(I \iiiiis, l( H>//ini fciene les notes
', Iniili pio(lii SI iuIp pui oie la mei,
lis pupiibnls Ciliis-D.iuMPs Cnkm
• Sintit-Pii III ImIii niiinmenf dans
(Il 1 Egalili , eaiiil'nii de pliisipuis
iidis qua lautie Innil d. I i mIIi , le
(lune allongée smis b i hkhi .In toit
ils 111 LPssaiiPs a un |i(n I (b pi i Iip et
Il (l( s liillis ( I (l( ni. Ib s I pus
( (b I il IIS ( I (Il ltniik( i(|i iKiuc
bns, d 12'b mi ties euMion d alliUnb
ilb e se fond dans 1 immense plaun ,
[1 u l'occupation de la mei Depi la
bientôt paitagp en deux toulees
it finit au del i de sa pla^e sablon-
PLAINE nr NORD
401
passe à HergiiPs, pOiirli-o en Holj;iipi(', ua-
pne Furnes, se perd à Nioii|Hirl.
Des pilles hissi s et mniioton s i h
mon 1 (los in( iiiskuis niauiii s, s, i li iid ik ni
mil lois I 1 11, df la mu du Noid il
( il us iiix 11 u hos de lEs( lut Boi/w
Lui lis in iliiciithb points d u (i s, du
Loié de la teiie le \ iste tiiiiloue cou
([uis auloui d elles sur li s eiux est di si^n
s lUbk noindeWateringues, piue qu on
1 idessc thcau moji II de iigoles decouli-
iiunt {watcn/nnds, en fhnnnd) a|uslees siii
le ti ono de 1 \n U des c in uix I < s AT '//( -
)(»/((fs I oniiiii m ont tn dv il de S uni fini i
'( lon^ <lu ( mil do Neulossi \ii 1 m I i
tUK iniii-i d loupee a 1 infini | u I
liiss s (Il ili 1111 ue des bamges, ili ]ii
lil s I lu s 11 m nt les miilles du I seul
SI 11 il s I m m\ Le long dcb beiges, sou
\iiil [il mil I s de s iules, glissent les, bu
qu s SI ul niOMU de tuinbpoit de ce pi\s
SI nu iqu itique Au 1 u_e et sui^iss mt di s
/ n 1 1 1111 sbissisiii UMllis 11 1111 |. s
si uu ml, s ou ( u| s ,1, t ml i lis s I,
\ ut I il 1 i\ di ( lu,,, , ,, (,, / /(„ I
Saint-Omers iitl d ii\ ] lisdi i sm
lui
Il lulus ipisiopil Liigt jui iMdnsuL, le mubi t lu
sont pis d une cilc b m ili Bergues, enooicuneMei
uule, plate de oUeuo loi tilii t pu \ luhui, disiiulee
idntlnut, qumd ini 1111, son ie///'/i du x\i° su de, 1
1 1 11 indie 11 un use Dais ces i tendiu s pi ilet, de I i
heulu^ii
Ik elle
is I
luovru ài;.'. la cilr lla-
numilrv-'is:;!-, Iialiilauls .
Dunkerque (IWS'.tiJ
liabitants) s'est l'ait
place dans undi-dale où
convergent les canaux
de Bergues, de M u-
dyck et de Furnes, au
rendez-vous coiuiimu
du port. La statue '\'-
Jean Bnrt, couIit m
bronze, par David d'An
gers, s'élève au cu'iii' ilr
la ville. Les Anglais
n'eurent pas de piir i-w-
nemi que l'intriqudi'
corsaire; aussi DunL,-
cjiie en est-elle fièie.
Celle place, jailis .inx
comtes de Kianflri', iniis
il LtuLht (1 H) di 1 U 1 1 d lui ti m dt s n cniciii
bicmtnt Ju poit Gtn ttait fait de IJunleique. Ilr
1 \ngleteire acharnée i sa ruini n eut de repos qu :
la paix d Vi\ la Chapelle et fait confirmer au tiviih
manti Itmcnt de la place
I e £(//)(« de Uunki 1 pu n t luiiii^ tour
ills|Ointdi SuiU-llii b il lili 1 i m 111 Is, ilr s
I lli
/„,,l // Il n„hts, eahàidun du// ,„ ,l„ Cn,,,,,,,,;
I I II iu\ I //(W.i(/6 ti//c, muuili 1111 I uishiulion
II s|^| il 11 li( naissance, b yi/m/ balle aux
III iiiM un ul SI piltoiesque, en b lut, vers le nord,
A I, /),,,, h Duna (w'' siècle), qui donna son
Voisine!^, et dmile (Il l'a-
vait prévu, du reste), fut
batlu (KiliS). Dunkerque
■t
J^M
w|MH|||lli 1 îi
/ ^'
^^""^^^BSSfetlUji'
MMàà
lis XV,
rnupar
}, le dé-
ivivr passage
l'ii lurlres, la
Il aii-l!apliste
■/, II' long du
II' va-et-vient
iiili'iiie, dans
lissons, d'un
i cbapelle de
im ;'i la ville
/i02
LA FRANCE
{église des Dunes: Btiii-
kerqw) ; enfin, tout ri-ln=;,
s'ellihnt I h diCUP di
Mftlol I < m
les h I 1 111
rrhol Mil |u iu il 11
,1,1 I VI II iil iLb Icnds
1,1,11 I nv l.S Mini
;ui|uui 1 luuuubasec, vci
sent Ilui'5 l ui\, lui une
inlinilt, (h u^oli s dins le
can il cuLul luc du llin^b
boot
V S 1 d m h n iid
11(11 1 si I s mit Oini 1
l'Yser, ne il iltitu 11 ino
dfisle de 27 melies, s i
vancc avec lenteui d ins
une conliée de teiii s
basbcs , d ou 1 1 butte d
Cnsscl, surgissant i
1")7 mi tus, pi end 1 m
YtHme VI iitable montagne
Cnt il (( islelluin ca^l /)
s'ai 1 111 m 11 inr f ni nt d
d.' L Ihii 11 ^iinb
|il;i 1 II I I d Mlle di
l.i I M I m , Ihuttl de
1,1 \,,lil, -I .<,nr, celui des
il 11,^ (I II illiiiii, ne sont point indii,'iir<
il, ni 1,1 1 '■shlrijce d'un gouverneur n
di-Tnier, une iinpoi-tame si i ,il.uh|iii'
■recueille plusieurs rui.ssi in \- |,,nv,,„,
(ouiours flânant, àtrav.-is ,1, l, us vil
!)Lninnh'. Anr/wrt, et se jifid dans la
mente par un bras' dérivé
de la Scarpe. Le cnnal de
h HnitL Dénie (( fst de-
sjimaib son nom) ^ i^ne,
pu un I ijsdi b mil i
I. Vieux lill , bihsui II
lotis Auboiliideligi ind
MJk, elle devient 1 liJrr
D(ule, pi end en pismnt
1 1 M m [ i])pel( t d ins
11 ms ml M ui ( m il
I 1 ,il
m s I 1 I
liMs II Iv in (Il ,i( i
lieukm mt Dans I die, 1 1
/) nie se 1 imilie si n e lu
I 111 de et noue d ^a.,i
d s f,az impuis Un ntôl,
Lc n est plus qu un t ^ ml
Mus qui 1 lufituil h h
I lui Cbt 1( sien' Il (iiilleb
I métaux giLb et s il li s
Musetakools, bs gi uns
I s bois, ks pioduils (.lu
iiiKjues les objets manu
I 11 turi s p 11 les usines i
I "
/* / I
A\
main et i.Mid.i, jusqu'au siècle
l,,ii--,iiil T/,' , / ,,'i ilroite, VYscr
iv 17 . ' iii i'' l'ii Belgique et,
iL'i s uiiil.1,1-, s d'ormes, atteint
lier du iNord. Cours en France :
:i(i kiluimMrrs; 'M) kilomètres en Belgique.
Au l'niiit de contact des bauleurs de l'Arlois et de la plaine de
Flmidic, s'i'cludonnenten ligne, delà mer à l'Escaut : Cninis eiSuinl-
(hiifi-, siii- l'A,! ; Aire, sur la Lys; Btthune, sur la Lawc; Lejts, sur la
Soiiilir/ ^D.'iile supérieure); Arrax, sur la Scarpe ; Cninhrai, sur l'Es-
caut. l.aLyS sriulilc un.' sc,,,,n,lc l,i,,ncl,,, ni.'rc ,1,. ri:>,,,int. Elle
jaillit, àr.kil.iinrli,,^ ii,,i .l-nud ,1 llm, In n, ,1 ii I,m I r ,, u i ^",1 i-v entre
la Gauche etl'l'sr.nil. S.i snm ,-,, ('Lui ii,i-iici ,, .'i '[ Lilminl 10 plus haut.
D'abord incerUiiiie de sa ioule, la iivinr |iirii(l eriliu la dncction
du nord-est par une valb-e champêtre, où villes et villages se donnent
la main : Tliérouanne, Aire, où elle devient navigable. C'est alors un
canal qui glisse dans l'immensité de la plaine flamande, et atteint
l'industrieuse
ville A'Arincniic-
res. Sa rive gau-
che devient
belge, la droite
lestant liancaise
|usqu a Ml nui.
En aval d Ilal-
lum, bouii; fian-
I, lis qui fait face
1 la ville belge
de Menin,la2/y«
nous quitte,
ivant paiLOUiu
I2G kilometies.
I ntoie 88 kilo-
meties d foui-
1111 en Belgique,
pisqu'à la ren-
eontie de l'Es-
I aut : cela lui
donne 21'. kilo-
m.lUbde eouis
Inlll
I a Deûle, af-
lUuntde la L>s,
II est plus, au
pontdeCouiiu-
en partie ali-
traveise, à partir de Itau-
vin, Ioule la campagne de Lille pourrait être inondée, la place mise,
pour ainsi dire, hors d'atteinte. Cours de la Deùle : 68 kilomètres.
Si la Deûle se nourrit en partie des eaux de la Scarpe, celle-ci,
à son tour, rivière de proie, aurait capté, par dérivation, le cours
supérieur de la Sensée voisine. Issue des hauteurs de l'Artois,
par 100 mètres environ d'altitude, la Scarpe prend, à Kenirrcs
(belles ruines d'un vieux monasière), les eaux vives de .Ses fon-
taines, à Etrun de belles sources jaillies dans le parc d'un ancien
château des évèques d'Arras, et, accrue du r.'v, s'avance àliaveis
d'agréables prairies. Arrns lui donne le BniKlininnl, le Crinrlinn, long
de20kilomèlies; alors la rivière est oflii-iellcneiit iiavi^,iMe. A
Biache-Saint-Wast, on ne compte guère plus de h KiI,,iim 1res mire
la rive droite de la Scarpe et la rive gauche de la S.a-'r: mi |, -er
ressaut de terrain les empêche de se réunir. Puis les deux 1 n k 1 es
s'écartent; mais, à r.ouiTlieletles.un canal se tend de I une ,'i r.iuli.'.
Bientôt la .SV-/;/»' est à Douai (lid :il '1 hal.ilanls , liè> aiicb'niie cilé
qui fut, au IX" siècle, la imaropole du pelit p,i\s d7;,v ,,/-/c,/. Tantèt
espagnole et taiitùt IVanç.iise, la ville, aiijoiinriiui place déclassée,
n'aplus été sépa-
rée de nous de-
puis 1712. Ses
'1111
vards.dn 1 a pri-
vée aussi de ses
Facultés, au pro-
fit de Lille. Mais
sonautoritéjudi-
ciaire lui reste;
Louis XIV, en
1709, y créa un
Parlement: Z)(/i(«i
garde sa cour
d'appel. Ld^porlc
de Valcnciennes ,
conservée, lors
de la démolition
de l'enceinte;
ïéglise Notre-
Dame, en partie
du xii" siècle et
son fameux re-
tablepolyi.tyque
d'Anchin; son
bel nù/el de ville,
en partie du
IjnjinijIfcjMj i| DLMaROLF l ..(■ n •
sjîîJiiîJiV! «_ ™'4'\i^ ^ ' I! is y
xv=
fenêtres
J li .\ N u A in
rLALxr: ui: .xuun
m
ouiviilcs ; 11! Hr/froi cn'nfilr, IlaïKHir île lou-
relli's; ii; Palais île jiislico, h- Musée foiil
encore h la vieille cilé d'aradéiuie et île
mai.'istrature un honorable collège.
F<irt ,li: Scarjie, en aval de Douai, marque
la diiaïuatioa de la rivière : son cours
principal rencontre Marchknnes et laisse à
gaiiclie la forêt de ce nom, à droite cillis
ili! Vicoigne et de Haismes. Émissaire idiii
iiiun du dédale de ruisseaux i^t de lin"!'--
ipii sillonnent la région ^^ pimii imh.iI.'
du bassin liouiller de V,ih ih i' ^, li
Scarpe se iléi.'ai;e enlin. au-J' ---mis .1^' >/'/'-
\,n,n,.l et n'i.'inl ri'-rnil ', ' k^\•>^»i^v^•
,n u d I M ili.M mil 1 lui lil ni i
i t 1 \1 I
riin
is di ^l
e II S,
A. de 1 Escaut 1 i b mpt i st
ni\i_ill d puis Vuis Linui total pus
1. loi kll Ml lus
I i Sensée, i>-Mie d un sol ciajeux, vi -
mit au piui .1 2 Ivibuntlies noid de Hi
I uime HauuiMl et ses sources constantes
m 11 [uent sa venue au joui, a 2Ukilometies
I 1 1111 iMi |H lut d online La SeH*ee^i.,'ae
/ ;m7 t t s ill iule dans 1 1 basse et humide
llaiiied 1 1 in h Sui 10 kilometies, entie
1 I Llll^p 1 1 1 11 h un, tiois passages seule-
lueni 1» 1 1111 itt nt de tia\eisei la iivieie
m 1 is d ^11 11 , lis écluses pouvant ele-
\ii I I I 11 i m i 2 meties, cette plame
Ml II I I I lit Apicsavoii alimenté
I ^ / s SIC, Il iivieie se peid
I 111^ Il iiil im ^' uiche, sous ks inuis
dcBiucliiiu Cl (?j picsdc 60 kilometies
Pas-de-Calais.
Suppiliiii 6b0b00hpcliies ^( ilislii
(iToOlHJ (SeiMce geogiaphique de I ii m
Populition . 10b8l>o hibitmls (lui
lieu : Arras. Sous-prelecluies . Saint-
Omer, Boulogne, Béthune, Montreuil,
Saint-Pol. — 46 canluns, '.t04 cuiiinuii..- :
!'■• corps d'aruK'e iLillcJ. Cour d'appel il-
Douai. Académie de Lille. Evèché d'ARHA,>
(suiTragant de Cambrai).
II y a deux villes dans Arras (26 (><S0 lia-
liilanls) : la vieille cité gallo-romaine des
Atrébales, depuis ville épiscopale, assise sur le plateau de Daudi-
mont, au nord de la vallée du Crinchon; la ville neuve, qui se groupa
autour de la puissante abbaye de Saint-WaGst, fondée sur la rive
droite de la Scarpe par le roi Thierry. Dans cette ville, fut signé,
en 1435, le traité de paix qui réconcilia Philippe le Hon, duc de
liûurgogne, et Charles VII.
En se groupant autour de l'abbaye, puis de l'Hôtel de ville, la vie
laissa le quartier de Baudimont dans l'isolement où il demeure :
la Préfecture et son parc y remplacent l'ancienne résidence de
l'évêque, héritière elle-même du prétoire romain. Dans Vabbayc de
Saint-Waast, fondée en 687 par saint Aubert et reconstruite au
xviii" siècle, la bibliothèque, le Musée, les archives départemen-
tales sont à l'aise. L'Hôtel de ville, du xvi" siècle, est le joyau
il'Arras; l'architecte en fut Jacques Caron : des arcades ogivales
surmontées de riches fenêtres, sous une haute toiture à lucarnes, lui
l.iiil iiii'' i^ilii' parure. Au beffroi, que surmonte une couronne d'où
-'. I li,i]'l"' 1111 lion portant drapeau, les vieilles cloches : celles du
r.Miviv-iiMi il du guet. Non moins évocalrice est la Grand'Place,
loisque, entre ses arcades, ses pignons de style llamand, sous les
laçades ornées et les vieilles enseignes, la foule des cullivateurs et
des marchands se presse, aux Jours de marché. Arrns, au moyen
U'e, dut à l'industrie du tissage une notoriété universelle. Mais,
trop proche des Flandres, l'industrieuse cité ne put tenir tète à
une aussi redoutable concurrence. La dculctk; au xvii» siècle et
404
L.V FRANCE
L'ESCAUT
^E (FAÇADE ouest!.
jusqu'à nos jours, lui donna un regain d'activité. Mais le coton, sub-
stitué au lîl de lin pour la dentelle, puis la fabrication mécanique
ont ruiné la filature d'.Arni,*. C'est maintenant un gros marché de
denrées agricolis.
Personnages historiques. — (ioile/'roij tie Itouilkm, premier roi clin-
tien de Jérusalem, ne vers lii:>.s à Bczy, près de Nivelles en Braliant, lils
d'Eustache de Boulogne et neveu de Godefroy le Bossu, duc de Bouillon,
mort en Orient (llltoy; S!(fler(losl-lti;i\ moine de Sainl-Deiiis, ministre de
Louis VU; Oodefroy de Saiiil-Omei; l'un des Tondalours de l'ordre des
Templiers; les trouvères Adam de I.a
Halle et Gauthier d'Anas (.\m« siècle) ;
les bourgeois de Calais ; Eusiaclie de
Sainl-l'iene, Jean d tue it Pieiie de
Wissanl. qui >•( (l(.\onei(nt poui -ui\ei
leuisconutoMU- de 1 1 * oli ledu loi m
glai>r.douu.llll H.- Inuisdclinem
botiif, roiiile (U Siunt-I'ol i|il>--li(>\
connetililo de hi mi i ^(Ui-- I nui- \i e\(-
cutepourti ilii-in il 1 1 ut ni \(U di Imn,
comte de /.lue/jf/io»)'/ I n/iii/ iKmuu m
duc de Boumoirne ipii (il Jeinne d \ii
pu-onniire » rmiipugne it la li\ri luv
.anglais (Iiiol, le philologue I)etii\
Lambin ( 1 ili.-l .Tii, ne h. Montieuit,
Geox/es Va)r< liai ^\i,,s ITih^ (hiruiirien
de Louis \l\ Ml itaWi- lean-Haplnle
Hennebeit hi-toiien de 1 Vrtoi- ne a
He-din il"i()-l7'i.> P-ilei Whhs/vhi/
(I7i"l-I'^17\ tompo-itcui ne pl^^ di
Saint Ouui / ) -Ins Vattmilien de Rn
be^piene ilT )<)-l-<i,) le lieio'- de 1 1 Tu
reui ni.iViiH- ain-i que /ove^i/i /c/kih
son rompue (l"i..-l"'ii Vhihppe lo\
ieértA llTio l"<i, ne i l-nMnl imi di
Robe~pieirt llenml lo'.epli I abir -imt
peiïonnige, ni pus dt BLihune. nioit i
Kome en 17s:5; An g. -Edouard Marielle.
dit Marielte-pacha (l.Sil-lsxr, . ::vp-
tologue cèlèlire, né à Bouloixnc-sur Mr.
P.-à.-Fr. Daiinou (17til-l,si(il, vrr,^ ,,•,
et homme politique, né à Boulogn. -m
Mer; Frédéric Sauva^je, son compalriolo
(1785-1857), qui. le premier, appliqua l'hé-
lice à la navigation; le peintre Alphonse
de Senville ( IS3(i-18,s:-;'. né à Saint-Omer;
Abel Bergaigne (1838-1888), érudit inter-
prète de la littérature sacrée de l'Inde,
L'Escaut venait autrefois de plus
loin qu'aujourd'hui. Itans le iirolon-
i;cniciu du vallon de Beaurcvoir, où
il prend naissance, une dépression
se dessine, que draine le lit arti-
ficiel du canal des 2'orrrnts, creusé
au xvni« siècle. L'Escaut passe au
("làlelet, chemine de concert avec
le canal de Saint-Quentin, puis,
libre de lui-même, à Cambrai, joint
à Etrun le canal de la Sensée.
Dans une ville comme Cambrai
f28 071 habitants), ancienne rési-
dence de Clodion, lors de la pre-
mière invasion franque, capitale
d'un petit État indépendant sous
lîagnacaire (iST, siège épiscopalde
saint \Vaast ^vi^s."), commune indé-
pendante au moyen âge, cité active
et industrieuse, l'une des citadelles
du Nord, tant de fois assiégée,
prise et reprise, en dernier lieu par
Louis XIV, qui en fit une ville fran-
çaise (1679), l'on s'attendrait à trou-
ver des monuments témoins d'une
histoire aussi lointaine et aussi mou-
vementée. Vauban la fortifia et la
munit d'une forte citadelle. Cam-
brai a fait table rase de son passé
guerrier : la citadelle est devenue
simple caserne; de belles avenues
plantées s'allongent à la place des
remparts. VHotel de ville est de construction récente; non loin
de là, le Beffroi, tour de l'ancienne église Saint-Marlin, porte à
61 mètres de haut le logement de l'ancien guetteur. Pour un siège
archiéiiiscopai. Cambrai est assez pauvrement pourvu : à la place
d'un iiiagnilii|ne édilice des .\ii" et xiii" siècles, détruit par la Révo-
liilion. l'église île l'abbaye du Saint-Sépulcre sert de cathédrale. Le
bàliinent est du sviii" siècle; il renferme le tombeau du vertueux et
charitable archevêque de Cambrai, Fénelon, par David d'.\ngers.
Comme foutes les grandes cités industrielles du Nord, Cambrai eut
des tissages renommés (fins tissus
de lin, batiste). Mais, à l'exemple
d'Arras, Cambrai est surtout un
centre d'alTaires pour la région agri-
cole qui l'entoure : sucreries, dis-
tilleries, brasseries, moulins à blé,
f.ilMi.nii-s de chicorée font vivre sa
A /; ' //'(»i, jadis place très forte
t t ciinlale de l'OsIrevent, ['Escaut
recueille la Sensée et pénètre avec
elle dans le « pays noir » à Denain
(victoire de Villars sur le prince
Eugène, le '2i juillet 1712),oùconllue
la Selle; à Valenciennes, où débouche
la Bhwielle; à Anzin (rive gauchel,
[landémonium de la houille et du
métal. Dix mille mineurs, répandus
sur un territoire de 28 000 hectares,
extraient de dix-huit puits de mine
3 millions de tonnesde charbons gras
et de houille maigre ; un réseau com-
pHipié de lii-Mies ferlées relie enlre
eux bs divers centi es d'exi'loilation.
Valenciennes ^3'4 76t; habitants),
sur la rive droite de l'Escaut, a brisé
l'armature dont Vauban l'avait en-
cerclée. C'était une place frontière,
maintes fois prise et reprise aux
xvi<^ et XVII' siècles, et définitivement
acquise par Louis XIV, en 1677. ("api-
tale du Ilainaut français, elle tint bon
quarante jours, en 1793, contre les
Anglo-.\utrichiens, malgré un bora-
PLAl.NH DU NORD
403
biirdf'iiHMit terrible (monuinenl
commémoratif). H ne reste à ]>fu
près rien dos remparts. La cité na-
tale de Watteau et de Carpeaux
possède une école des lîeaux-Arts,
lin musée riche en tableaux et en
la(iisseries de haute liée. L'église
Snint-Géry, avec sa tour svelte et
f,'racieuse; Notre-Dame, bâtie dans
le style du Mil" siècle et achevée
cl ml.'l.'l. \l,ll>l7/.;/r/,/,T,//r. rnllS-
stt 11
,t enoii
Conde m I
i//;/ lui!
\ il 11 I un
--111 I 11 ntdiiiilibMiullie de ( 1
iiiuN (il t i Okiloiii lies (1<
h 11 iiti 1 1 Up Moi (uni u
illlucl i Sfo/y c nenestpliis 1 i ii
piedelkilom 1/2 Api sllllllil
III ties de c lars fiançais 1/ lut
iili en Rel.i pie pu 16 nutus
mil u d illitul C est due com-
I 1 us ne 111 s est h nt et se pi le
au Illouveiiieilt de la l..llel|,.iie.
En Belgique, 17i«-/»/,|,.|niil,. le iiientse
Tournai, Audenaide, Cm,!, où le iv|uiiil la /,
de Menin, d'Armentières et d'Aire, rivière fr
cours supérieur. Déjà le ilux gonlle le lleuve
(iand, plus d'un mètre et son amplitude dépa;
liant le pays de Waes, VEscnut ail
estuaire sillonné par les navires
des deux mondes, et gagne la
Hollande, où il se divise en
deux véritables bras de mer :
ruil, V Esrmit arridental OU Himt,
Piilre la Zélande couliuenl,-ile el,
l'ile de Walclieivn (Flessin-ur ;
Taulre, AV-/-(( nnmtal. fn,,,-^ h,-
tal : 430 kilomètres, en y com-
prenant le canal des Torrents. Le
lleuve est navigable à [lartir de
Cambrai, où le canal de Saint-
Quentin lie ses relations avec la
Somme et Toise. A Gand, com-
mence la navit'alion maritime.
Nord.
An,
ançaise n
: la mai
se 4 heu
où il r,.
ri, il. Mil
ijrt ,r;,l
Superficie : !3ti81l)0
iCadasIrel, ÎJ77 800 (Ser
lion : 1 iir.ITSO ImIuLiiiK. CImI-
heU : Lille. Sou-pirir, llllrs :
Avesnes, Cambrai, Douai,
Dunkerque, Hazebrouck,
Valenciennes. — liSî (.niions.
niée (LiLLis). Cour d'appel de
l'ouAi. Académie de Lille. Arche-
vêché de Camurai.
I.e berceau de Lille l'ut modeste :
simple bourfiade encore, au xi" sic-
lie, d.ins une ile qu'onveloppaienl
les bras de la Ilcûle. sasituationentiv
la I.ys et la Scirpe, sur le front de
l'Kscaut.enfaisaitla position d'avanl-
parde des comtes de Flandre sur la
frontière française. Us y avaient un
par la. })asilique
sants voisins du
l.illr devint fief
-. la ville est fran-
^ et ses coutumes
Vauban refit ses
lu de ,sc
.--cdentail'OS.
Par son extension continue,
Lille (217 807 habit mis) foi me
II ^111 m Ils (Il ii\ ,1 in|i( inenls
I iiip K N I m I mil \ ille, ou
s li( loiiii lit ,1 siiiil Miuine
I h \l 1 I II m II /.' N, ^ h,.
1)1 , I h-l mil ui OUI (1 I L
1 uuidi bodil, I m I n II \,\
\i s moiin U( s et b 1' il us d |iis-
lii ( ,1e ConscivatoiM ib iimsi pi
. I bs Al.lllMS I .Ils \ /,,
Dm, I 11 Imll SI I imns ,11e
l„ iu\, lili, (s.liiN u 1 \i,nl Mun-
it I , annieduw'sii i b , leslauiee
III MX", avec SI s cin([ nels d'égale
liiiiteui, poities sui de sveltes
( lionnes, sa tour (lainee, ses
\itiaux, ses étoiles pinieuses,
milite mieux qu un letiaid. De
I in.ienne Mlle i li ii.undb,
\H I I I nll \n\ I i| il 1 111-
(b lUIiiiin, 1 iliouucoiisliiiil, lu
\\° su cle, pai Philippe le Bel
I ne ait< le Mtale, le bnuleinrrl dr
I I Lihi I II soude les deux «1 oupi -
meiits mil lins de / ilh Sni k t
i\( t( ndu, de la j,iie maicliaiidi.
40G
LA FRANCE
à la ciUulelle, laplace de la
Rijinblique s'ouvre en face
lie la place Richebé, que dé-
cori" la sintue équestre du
e.-n,'i:ilF.ii.lli..rlMM.arMrr-
ci.-., l.-i s'.'l.'V.Mit 1.; l.raa
in,.MUinrnt,Icla/>,v/;r/»/T
et le Palais des beaiix-arla,
majestueux édifice qui ren-
ferme l'un des plus beaux
et des plus riches musées
de France : musée de cé-
ramique oîi les faïences e(
porcelaines de Faille cmi-
doient celles de Delft, dr
Tournai, de Strasbouri.', dr
Ir.lion de .l.'ssinsde 11a-
phael et de Michel-Ange.
Dans les parages du
Musée : Facultés des scien-
ces, de médecine, de droit,
lii-lilul l'.i^lriir, Écoledes
isterie,
itraux
ne piV
ll,ni> l<■^,,^
consliui lii
forliliée se
ment la r
■s :\r
,1c I.lllr
!■<. A l'opposé de ce quartier, voué aux études, et sur en 18110, (|
'Mie du boulevard de la Liberté, la citadelle de Vauban, Roubaix i
!'■ cité militaire, surgit d'une couronne de jardins; à sûr : il n)
-planade, plantée de tilleuls, suit le canal de la Deûle. Petit bnuii.
LiL.'e, le palais Rameau, pour les expositions et la belle trie cmlu^
en gdlliiijue flamand de l'Université libre. L'enceinte \ uisina::'' a
il il lin iiit'dioci-e secours, bien que débordant large- ni pi nu
' (/(■ l'iiris; mais des forts puissants et de nombreuses lib's smii .i
l'iiili'iil au loin les abords de la place. La population la s(li,i|i|"'
1 lilil.' (le son territoire, les canaux et les voies feiri'i's (lam.i^scs,
ii'iil lui (Idiinent une importance de premier oïdii'. |.nur \(|.ii
-OUI. r dr >a rirhcsse, y fait merveille (lilatures, falui- lui' raAr
.•t d.' Iini:.' dr table, lils de lin, fils à coudre, lils pour luis ai h^li
lils à d'iil.llr^ . Les lilatures et retorderies de lil do i oiibaiMin
ont l(M)ii(l,iu\ riiMs et, avecla lilature delinetd'étoupos, toiiilurioi>
iio roiiiaino ,\r niillions. A côté de ces grands établis- Né d'biei
a 110 laniiiiio osl reine, des ateliers de ferronnerie, ci'aut coni
uiserie et d'ébé-
de faïences et de
peints, révèlent
■no, upalion d'art.
• ■ pari ■ pas ici des
iii.hi-iio'^ ai, M. A, .s de la
lilalni r i-\ ilii li->ai;e, aux-
,luol|i'^ loiii , Ml !,■■-,. les in-
ilusli o>,|r roiivoiiimation,
iartin,'ii,'s ,lo siii're, dis-
ti 11, Tics, brasseries. Lille
est le grand marché au
blé de la région. A ses
jiortes, la cité ouvrière de
Fivcs-Lille fabrique des
locomotives, des machines
à vapeur de tout genre, du
iiialé'riol , l'artillerie, des
]ionls ol charpentes iné-
lalli,iuos.
Ces grandes aggloméra-
tions industrielles du
Nord, triomphe de la ma-
oliine et de l'usine, ont
grandi comme les cités-
ihampignons de l'Améri-
que. Roubaix n'avait,
aujourd'hui 122 723. Mais
1, I,' premier de tous à coup
I ron,liss,'njoiil ,|ui l'égale.
1 XV' si,',l,' par une indus-
.lli- h
rarln
prépare à l'activité
inateurs avisés, des
lanuluisant au iiiagni-
liiiue parc Barbieux,
les opulentes construc-
tions de l'avenue de
Pans, la, des luellts
sombres ou de longues
lues moines que boi-
dent les usines, avec
d innombiables esti-
minels ou se débitent
la bieie aigie et 1 il
cool ficlate Pies du
tRis de la popiil ilnni
,st belg;e d ougint
Tourcoing (82 644 h i
lit mis) V lie i Hou-
bu\ On> filek» t nd
1 1 laine imj)oit( e d \us
Il ilii et d \igenlin
|)( s 111 lu tl les umeM s
co
( e, de cliotol il d,
ailes d ( mb ill i-i <lc
oITks buts, etc ,( )iu
kteiit 1 imentiiie d,
a vie industiielk
I ,,lise S((!;î< ( linslo-
I \ MnI ^i\ il 1
; /, /,
l\l tlin
u//<,Hei
des édili
//
MASSIFS ANCIl'iNS l)i: L'I-ST
407
uo unsE.
Personnages historiques. — Alain de Lille et Gautier de Lille ou
e Cli.ïtillnii : le |irciiiuT, alchimiste; l'autre, poète (xii= siècle); Baii-
uiihi IX (li:i-lJ(Mr, coiiik' de TIainaut et de Flandre, empereur d'Oricnl
près la ].iisc(lc Ci.nslMiilin.iplf, en 1t!(i'i, sous le nom de lînud.niin V\
ris au sièficdAridriiinpie cl mi- à l.i l..rliirr par .h.:iiinirr, i ni ,lrs l'.nl-
arrs; au Mu» siè,-|e, Vilar,/ ,/r ll.,,n,rr..u ,/ , vnva-.-iir. aivliil.rlr, ri lt,i,,-
Cai,
ii'fh
es h.
Monifiirl, preli'udant au i
Fia
ulre\
ers 1 ;'in, in.ir
del
100 ;
Hr,; //-,/'/./
dip
lima
e et hislnn. 1
is XI
, Charles \ III
peintres
lean Hell,:,."
(eu
s .le,
n d<- Uni. ,<;„,■
\iiviais
;,-ii;99);
(le \.lll
teuu[l
).sl-l721 , ne à Vuleucienucs, 1 uu d— |,|„-, ^i.,,
i.-ii.|H.niliv~d,-:^,-lire
du XV
u= siècle; J.-B. Descamps (I7H-17:i| . n. vn,
Ir (;„s|M.|. ne a liiin-
ker.pie
■,Ch.-.h,s.r,n,cl,„a.l,' (lT;ir;-i:!is-,ii„|„aNirnrl
/ ."/•; / ,e.,, 7 /■,,.,- '■;..,',, ,e 1 > m - 1 s ■, 'i . .■illlrli
liriliv, lira 1 lllr; M, Il
(1 r.lilrlir (ll-lili^Mir ;
M ' .1
)'. (ira
licien-.
., - .'' - ■ , ' •■ - • ■ ;, :,v. I,r,,|..- -1 II,
.- . ii.e : uai; le
iv,le-(ira|,aaeiiâ;7-t-
ill-IM,le |Mi:-18«0);
Ilenri^
!''■■'■ H ■ ■ ■". li^-l l-n ,1 l,..|,l,il,-|M,Iil|.
-: 1- |,-.|Ni,,-. 1,,.- , ; ,■:,, / /; ; ,,.', \\.. ,
ihrr: l.-i r„ir-l h . ■ 1 1 . , 1 .. , ,
-Ij-lan', , I,,. a Valen-
IT. j 1- ;, . lils d'un
.^..^. W.M.au, qui.
peau.r ,1.S27-I.ST.., cU'Iul. -Ile.,,, Ae. .-.',;, M Ta^ I.smi , ne., a \ aleuciennes ;
le gênerai Louis-Cénur Faidlierhe, ne à Lille (lsl8-ls,su), vaiiic|ueiu' de lia-
paume (10 janvier 1871); Gustave Nadaud (1820-1893), chansonnier popu-
laire, né à Uoubaix.
MASSJFS JIJ^CJEMS DE L'EST
ARDENNE ET MEUSE
DANS le prnloiiiîomeiit des
Flandi-f, les vallées du lîr
couches primaires ([ui on
fi'slent, entre Cliarleroi et Namur, pur
■laïa'es et tertiaires de
I paraître un fonds de
■es. Celles-ci se mani-
'■te dévonienne boise-e
Marlm/ne, plus loin par le Condroz, masse de schistes et de grès
striés de sédiments carbonifères, dontlesplissemenis, ayant eu leurs
arêtes rasées, forment un plateau boisé, rude d'aspect et de climat.
Vient ensuite l'Ardenne, région monotone de plateaux, au sol fait
lie schiste di'coiuposi-, infertile et souvent tourbeux, que tranchent
en silJMiis prorinds les vallées de la Meuse et de la Semois. On y
ilisiMi^iic ipi, Iqiie variété : la Famenne, aux côtes arides, dont les
sdii-lis leiidies sont tcaversés de bandes marmorifères, dans l'une
iles,|uelles 1,1 Ar^.w a Creusé la C-jèlile -lulle ,1e H^n, : au Slld et ii
rnuest, les /■■,/-/»« (terrains rali_cu\ . La ,a-~.'. Ullll ~ le II. |, ,.-
peu transformés en tourbiéies. lie.s leues, nimpai h, d ma I \ cmi,,.
piennent le nom particulier de rièzes, sur le jihile an iliaa.in, ri ,|r
llocroi. Icicommence proprementlarégion ardeiuru^, . pnm s . hndi '
jusqu'aux talus de l'Eifel. Cette monotone et froide cunlrce, doiil
l'altitude moyenne, plus proche de bOO mètres que de 300, atteint
jusqu'à 700 mètres, mesure 220 kilomètres de long sur 40 à 50 de
lari^e. Elle fut autrefois
couverte d'une forêt pres-
que ininterrompue qui
I nnsi itiiail un obstacle
inliarii liissable de l'Oise
à lu .Meuse, à la Moselle
et au Rhin. I,e gros
massif forestier couvrait
l'intervalle de la Meuse
à la Muselle. Une terreur
iii\ s|. lieuse planait sur
1.1 /./• r,,r, c'est-à-dire la
jinifrinde; des monstres
la hantaient. Depuis
longtemps, la hache y a
pratiqué de vastes éclair-
i;ies où véizètent des po-
pulations claiisemées.
Les plateaux froids et
désolés des Hautex-Fii(/nes
et du ffidie-Veim conti-
nent à la partie la plus
sauvage de VEifelou Eifel
neigeux. L'Eifel, d'origine
4ns
I. \ FRAiNCE
il(^ Robissieu ou ruisseau de
France, vient au jour à 4
iiniètres de Noiwiun, gagne,
ans les prairies d'Oisy, le
canal de l'Oise à la Sambre,
avec lequel le jeune ruis-
seau chemine de concert,
'uis il pousse au nord-est
. travers une jolie vallée
nt les rives oITrent un
lieureux coniraste. Landre-
, sur la Sambre, com-
mandait la roule du nori
sur Taris; rll.^ fui souvcnl
,UA1LAU DE BOUllLEMONr
ppllL lalllLUX NEblCllAILAU . lOUrt DE L UOTtL DL \ILLE.
MASSIF
L i: ST
409
étant prévôt de V.in-
couleurs, renonça au
service du roi et viul
(fArr {Clan. Ir du i.vs
hrrila de la 111,11s,, ,1,1,.
son père .],'■,„. ,.| lit
exécuter, au-dessus
, , ', , MAISON D
de h p ute I s m
nii nls pi( 11 us \
^o\(ns ni|()Midhui Pen hnl un su c le et |u u I ! 1 111 ils 1
jcmi/ fut leleiiue pai I 1 pi 'îteiit de Jai ([iies d \i luis I
des collatei iu\ qui h vi nduent en 1380 a I m 1
Snlm dont les lieiitieib li cid lent a leui toui I ) |iiii
Jean (.( 1 iidin Nîmte fiéJînîr/î/i, qui 1 habitait en ISIS et ni
soliit ipit s quitoize ans de seivK e seb blessun s 1 obli^
letuei ^ssez uni pouivu de biens et oblige dune n
finiille il fut((uiti mit de m tlie en \ente son | lit 1 11
comte luussien un 1 il m.l us (jiu uffiiient d I 1 li I
eionduils le ( onsiil ^eu 1 il les Vosges piesi I | n I
Chjiseul, deddidatiiuéiii I I innsiii d \i hs ( ,11 lin
consentitla ventepoui une s nini I 2 lliliin ili ni
leslei "aidien toute sa vit II m 111 ut 1 /; / I 1 I
/ 1/
I sspe comme moniiin ni lus
I 1 1 |ue, appai tient m I | ii I
iiK ut des Vosges iiui I eiili
tient et lose i cote un .,11 dieu
une £;iille envel )ppe la c >ui et
les beau\ aibies i]ui 1 ombi i
t;ent On \ d ^age les aleu
touis, mais les auLiens muis
sont lestesdeboiit, et c estbien
la le demi pignon au toit 111
cline de sfiuche a dioite it
peice douveituies dans b
style du xv« siècle qu habite
lent Jeanne et ses paients
n lus la coui, a 1 endioit menu
II Jeanne aloisdans sa tiei
n me année, entendit ses pu
iiiuies voix, un groupe ma-
gnilique de Mercié repivsenle
la France blessée, défaillanti'
etlaissant échapper son jilaiw,
que Jeanne brandit, tandis <iue sa quenouille tombi' et qu'un iil'U'mii
s'attache à la jupe de sa gardienne quMI ne veut p,is |,iissrr p;iitii-.
Dans une ogive en accolade trilobée, trois écuss.uis sr .l.'l,ir|i,.|ii
au-dessus de la porte : celui de France en tète : ,'i dr.iili', r.ius-,ni
des du Lys, « d'azur à Tépée liaule ir,nr'iil, ,ivit ^.mkIt ,\\,y supi^u -
tant une couronne royale, et accoste. ,|c drnx tb'iiisij.. Ivs r-,ilc-
ment d'or ». Ce blason futtbuini' p.n Clhn Ifs \ Il ,1 l,i l,iiiiillr d Aie.
dont les descendants prin-nl !.■ ilhh d,- /./ /,'/-, liMiin.. ,| \iv m- le
porta Jamais. Le sommet drl^^nr , si ,|, , ,ii !■ d. s ;iii 1 ilmis du ii,-i-
vail champêtre etde ceps . Ii,iig, s ,|,- iMisms, ,i\ri- i .lie insiriptinn :
« 'Vive Labeur » ; car la famille d'Arc appartenait à C(dte forle race
de cultivateurs qui honorent et font honorer le travail de la terre
par quoi se développent les corps robustes et les <àmes viriles.
L'église voisine est fort ancienne : un document de 1,'{20 Jîild.uat.,
coll. Lorraine, vol. 12'J, n° 166) en fait mention; mais Ltuniremu ne
M. ItoU
( . Ile d< li.uuii niy a
uels voûtées, mais la
poitcd aiUii Idisafait
pi M I I uni ibside, et
I I util I SI II, une au-
piiii d liin siuisla tour
qui sui montait le
maitie-autel. Eiicoie
que retouine, niain-
les fois altcint et
leslauié, 1 édifice a
lonseivé ses subs-
liui tions anciennes.
II est a peu pi es hois
de doute que la cuve
liiplismale di laiac-
I " I'" 'Pii s'y
II iiM S, iMi m bap-
I iiH II h lille de
Jacques d \icetd Isa-
belle Romee
I imaaine, un recoin peidu,
u m II I I 1 _i III I voie lomaine de Langies a
I II II m \ III ni uis y pissait en suivant li
I \l us m I is lu ihateiude Bowknioiit et du
il! i_( diiis li[ util ou setiouvenl la maison de
; Itglise in pienant la diiection de Ncufi liatc lu,
:)ie\oti de Gondiecouit en Baiiois, qui était de la
II nue mus dont le 101 de Fiance (lut suzeiain,
us uti pai le(,o»!/(?i/efi;j m 11 1 Philippele Bel,
lut 1 ne née Loii aine et Bill ibicinu, mais sujette
e ( billes \II
\u lued du B;is Chenu ou Je inne venait fane paitie ses bétes, la
Meuse étue sou lulnn d lueiit tantôt luisante et claiie tintot a
tenu ^ lie s us I 1 II un I , ip d iiil 11 j u] li is \ux
D n,
•n-(henn I
K ques d \iL
"pendait de I
fui
lu
France.
II.
MO
LA FRANCE
s IV
premières pi'
mi-côte, d'arl
au petit vin olain'
de chênes, jadis i.
broussaillé. De là.
■s champs ondulent, parsemés, à
ilii'is; de-ci de-là, quelques vignes
iiliii, couronnant la colline, un bois
stf, aujourd'hui simple taillis em-
egard descend vers la vallée. Point
de ces aspects grandioses qui, dans nos montagnes,
étonnent et troublent; mais des sites familiers, des
contours adoucis, rien de dur ni de heurté, une nature
fraîche, aimable, reposante, laissant dans les yeux et le
souvenir une image qui ravit. Au loin, les collines mou-
tonnantes s'allongent sur la riante coulée de la rivière,
que dominent les tours moyenâgeuses du manoir de
Bourlémont.
Il y avait, à la lisière du Bais-Chemi. un l'caurl cl beau
hêtre, connudans le pays sous le nom di- liraii-Mfn/.nrhrr
des Daines, ou arbre des Fées; une fonl/i I.iiii' lilliait
non loin de là, el, un peu plus lias, s rlcN.ni un modt'sle
oratoire, VËrmiliinr ilr Siuntr-Mnrn-. Timis les ans, au
dimanche de l.i iin-cnc lié- |M.|iiil,iirc an Barrais,
Béatrix de linmlr ii, li.hlr .1 un aniique usage, se
rendait sous le h.'liv ou l'iui l.ns.nl,, de compagnie avec
les gens de Dnitirrim/, un ii'|i,i> ilmuipètre. La jeunesse
chantait, couiail, dimsail aulciur du vieil arbre, et l'on
allait se désaltérer à la fontaine. Jeanne y vint souvent
avec ses amies. Mengette, l'une d'elles, raconte qu'cllfs
faisaient des guirlandes et cueillaient des fleurs cham-
pêtres pdui les (iHiir à Notre-Dame de Domremy; on les
suspciiil.iil ,iu-.si auv branches de l'arbre; elles y restaient, ou on
les eui|Hii l;iil. .Mais les anciens du village prétendaient le Beau-May
liante par lestées. Peut-être r£n/u'<(/</'' '/<■ Sninlc-M^irir fui-U pour
but de mettre fin à cette croyauee sii|ht-IiIicun,', MUMv.mce de
tradilioiis celtiques éloignées. Les a. rns.ilrin - de .I.miimi' lui re-
procliei'ont d'avoir trempé dans cette su|jeistitiuii. \ lureul h^s Sué-
dois (nos alliés) : ce furent partout, eu Lorraine, des (lev.isl.ilhuis
inouïes (163o-16^i0); le Buis-Chenu fut brùl', le //.//- ,,lMlhi, la
chapelle i-éduile eu un tas de décombres que l'on appela le l'irnier
de la l'iin'llr. (jue|(iues vestiges ont été reliivs des ruines, eu 1869:
une ba^ilh|Me eue. ire inachevée) s'élève à la place de VEnnitaye
Saintr M,i,,r ,lr In l'arelle.
Des hduleuis de Domiemy s'apeu ml h ( uillnuil du Van d.ins la
Men\e Lntiee dans le depai tement (|ui lui iii|i unie sou nom, la
iivKie hau'uePagny-la-Blanche-C6t. , I/mm/uus, piesentela Vaise.
Vaucouleurs qui se vaille d avoii, la pieniii le, ai cueilli la beigere
(Il Kdiiiii iii\ ( I st pai la porte de Fiance, encoie debout, que
leiiiiii soilil 1 11 lu lliqueu\ a|ipaieil, poui allei a riiiniui, tiouver
ChailesVn li|wil m h . h ip Ih \ usm, \,,li, H ,,,1. d. s-\ ouïes,
ou Jeanne d Vu illiil|iii 1 suildisM kuIsIusI npus
Ayant le.n illi I 1 \ m,,. 1, \h i,s, .un i',_in ,iu II, m montre
\<i canal, I, I , \l i ,(i( /W(/i, dont la ( oui, e einpi uni li I |i > 1 n
del/"/" iiiM.nilianl aflluent de la Moselle Pu h II n !> ni
celle ii\i I mil i 1 Us, les tiaînées de pieiies et de s il I I 1 i is
■use. Les alliivloi
s aux calcaires
rive gauche ,|
.1/-
sont
jeli-r ses i-au.K en souterrain da
bord à l'autre, découpe comme une suite
développés Neufchâteau, Comnicrci/, Saint-M ilm I . Vnihin.
Cninniern/ (ri'iinnimé pour ses madeleines, possède un ,li:il,'au,
animiillmi insmne, iMuistruit au début du xviii= siècle, pmii le
pi lin e ih-iiles ,!.■ \ ,iii,li'-mont, par le bénédictin D. Léop. Duiaml.
Siniii-Mihirl ^ IliIi sur le versant des côtes de Meuse (rive ,li oit,' 1,
tir,' smi nom d'une ancienne abbaye de Saint-Michel, fondée au
déhui ,lu vin" siècle, et dont les bâtiments ont été reconstruils
au wiii". Saint-Étienne possède le Saint-Sépulcre de Ligier Riclii'r,
chef-d'œuvre de la Renaissance française. Des blocs énormes de
calcaire, dits falaises de Saint-Mikiel, s'adossent aux coteaux de
la rive droite. 'Verdun (21 700 habitants) est au fond d'une cuvette
dont il faut escalader les bords pour y entrer ou en sortir. Ce fut
toujours une place d'importance. C'est là qu'entre les lils de
Louis le Débonnaire fut partagé l'empire carolingien ,H'i3l. Entre la
Fiance et la Germanie, aucune vicissitude ne lut ,|i,ii^ine ', , ,'tle
ville. Verdun, avec la partie du diocèse qui relevail i- iii|Hn ,|h imuit
lie son évèque, formait, sous la suzeraineté huiMiiii . un di^liict
in,l,''pendant ainsi que Toul et .Metz : ces group,'iii,-nls .-> ,i|ip,|,ii,'nt
à
/!
A
»====^. ..,.
p
m
è\
- ■""^-
tLM-i CHAMBRE DE JEVNNE DARC.
>E DE D O .M 11 E S
MASSIFS A.NCII'-NS DE LEST
4H
les Trois-Evêchés. Henri II les réunit à la couronne, en looi.
Verdun a soutenu un siège glorieux en 1870. Depuis que la France
a été privée de sa frontière naturelle des Vosges, la place de Ver-
dun est l'une de nos sentinelles avancées : Metz n'est qu'à 55 ki-
lomètres environ. Toutes les hauteurs voisines sont coui-onnées
d'ouvrages fortinés : l'ensemble des forts, batteries, ouvrages de
]ireruii''re ri dp seconde ligne compose un camp retranclié dmil le
pi'iiriiètif ciiibiMsse plus de 43 kilomètres. Le long des <■<;/(•%■ de
Meuse, une lÎL'nc de forts barre l'espace compris entre Veniiin, sur
la M. 'Use. ri Tnul. sur la Moselle
(Uieniin f^nsanl. la Meuse ;, ,:.|,|é. ,.:, ax:Û dKnville (,-,dè|„vs r;,,-
rières; et de C.oinnien-y. la Mm-sniipr snus .Sainl-Miliiel. le ,„ ,/,■
Crefie à .Maizcy, puis celui de Dompierre. k Verdun commence la
navigation olficielle, peu importante depuis que le canal de l'Est
supiilée la rivière. Charny, Dun, Stenay où finit la WUeppe, Pouilly
et la )r(r/;i/;(p animent ses bords; Mouzon, Remilly la conduisent
jusifu'à la rencontre du Chiers, important affluent de droite, venu
par l.ongwy et .Montmédy. Longwy, dont la forte position fut
occupi'e même avant les Romains, est français depuis le traité
de Ninii'gue (1678) : il fut alors doté d'une citadelle à la Vau-
ban. .\ssiégée, bombardée et prise par les Prussiens en 1792,
rendue après Valmy, reprise en 1815 malgré une énergique défense,
entin investie et canonnée, à moitié détruite et réduite à capituler
en 1870, la place garde de ce passé belliqueux une assez fière allure,
sur sa <'olline qui surplombe de 121) mètres le cours de la rivière.
France et sa place d'Armes, himiini-le-Bas,
ville inilnstri(dle. s'étale eu ain|diitlM'-àtre sur
la rive droite du Cliiers. Montmédy com-
prend aussi deux j,qoupes urbains : l'un, il/o«<-
tnidji-li'lluiii , où .se pressent, sur un rocher
esearp'-, l'ijoiid de ville et les casernes; l'autre,
Mu, h,.i':lii-l(-H<is, où se concentre toute l'ani-
niali sui' un leirain libre d'entraves. Clef
.In passaee eiilie Meusr ,1 Moselle, au détour
de I Arderine, la place, isolée après le désastre
d.' Sedan, liombaidr'e à mort, fut réduite à
eapiiiilei' |-2 septembre).
hans un eincle de coteaux, Sedan (19516 ha-
lilanls s'attache à la rive droite de la Meuse,
III sommet d'un méandre que déciit la rivière.
A la fin du xv siècle. Robert ili' la Man'k, maître
Jr S,.,/,//,, ilail aussi <lii.' lie I!..iii1Imii. S.in héri-
llrle. i;l,:il|ot|,. ,1,. |:, M.ovL. avani r| .,■ llrnril"
'le 1^1 T H \uve,-„r. |,m,|:, .u dol |,, |,n lieipauté
,|r vv,/„„ ,1 le duché de Ihnullon dans la maison
.le Tiiivulie ilotll). Le grand maruclial naquit à
Se.laii. Son frère aine, Maurice de la Tour d'Au-
veit;ue. acliéta l'oubli de ses intrigues, en cédant à
ai Ml' Robucii..n. Lniiis .Mil Sa principauté [UWi .
Sedan s'enrichit, au xvi» sie. b>. par la fabri-
calion des diaps; de larijes places, de belles
rues bordi'es de -rauds loi.:is du xvii'- et ilu xviir siècle révèlent
une ani-ieiiije |.ro-.|H uil''. bi put lin le diaiiie (|ui. commencé le
1"' septenibie |,S7(I. a qualie heiiii's ilii iiialin, |i.ir fbéro'ique ré-
sistance de Biizril/,.. aboiilil, malgré les charges héroïques du
général .Margnerille sur le plateau d'Illy, à l'encerclement des
ÏOdIlllO hommes de Ma. -Malion par les lignes du prince royal de
rrii-si' .■! du priii. .• .1.' Sa.xe, comprenant en tout 2'iOlMiil hommes.
La liill. .daul ~aii- issne, il fallut se r.'signer A lajiituler 2 sep-
leiulue . Kaiis . .■II.' même région de r.\r.leiine, Rocroi (2 256 ha-
lulaiils vil la glorieuse victoire du duc d'Enghien, depuis le grand
t:u„d,\ sur les Espagnols (1643).
I..- fort iïHirsun et ses deux batteries; Rocroi, sur son plateau,
en lisière, de l'Oise à la Meuse; le fort de Charlemont, en gi-and'-
garde au-dessus de (jivet; celui des Ayvelles, à 3 kilomètres de Mé-
zières, place aujourd'hui déclassée; enfin, la ville haute de Mont-
wéihj. la pl.ice de L<mr/iri/ et ses deux ouvrages détachés sur la
Il a\.'i se .lu Cl) il' I s : .1 s I MIS les b iii i li.' s, |.-l.'s su r b- front méridional
de l.\i.leiui.' eiili.^ Saiiibr.' el .Mos.-lb-. . .iiislilii.uit un service
d'éclairai;.' pliilol .|ui vnlalib' Iil' !.■ .lel.uis.-. 11 serait témé-
raire de liop r pter, pour la -an ve,,'ar.l.' .1.' unir.. Iculière du
nord-est, sur la leuilialil. bel^.^ .■! lapr.-!.- ,lu plateau ai.lennais,
Mézières .
Mrus
f'cu la
PORTE DE
412
LA FRANCE
où les enux de la Meuse
s'épanchaient dans l'Aisne
et par là gagnaient la Seine.
C'est le chemin emprunté
aujourd'hui par le canal
des Ardennes. Il n'est pas
croyable d'ailleurs que la
seule accumulation des al-
luvions charriées par la
Même ait suffi pour lui
barrer la route de l'ouest.
Seule une rupture d'éipn-
libre accompagnant l'émei-
gence définitive du bassin
de Paris explique l'entraî-
nement des eaux vers le
nord et le creusement de
la fissure sinueuse incisée
au cœur de l'Ardenne.
Avant d'enfranchirleseuil,
dans cette plaine de Mé-
iières qui fut un golfe ma-
rin, la Meuse va et vient,
retourne sur elle-même. uocheks mes m
Le cingle qu'elle décrit, de
Mézières à Charleville, n'a
pas moins de 8 kilomètres, pour un isthme de quelques centaines
de mètres; presque aussitôt, à Charleville, nouveau méandre de
5 kilomètres, enveloppant le mont Olympe, pour un isthme de
500 mètres. Enfin la rivière se décide : les gorges schisteuses vont
s'ouvrir; la Meuxc entre dans sa carrière héroïque.
Elle s'encaisse, ici bordée d'une étroite bande de prairies entre
des versants alu ii|ii-. ri l,,.isi'^ r,.ii|H>s df ravim-s. |i|iis Iniii assuiiibrir
sous la roche >> hi-i.-ii.r .|iii -^m plniul,,.. An seml ,1e., ,|.'lil('->. \..iei
NoUZOn, ses alehel, ,\r |,.|1 lene, ses aeierH'S. ses Inmlelies de
fer etdecuivic; la denhluie des Quatre fils Aymon; ('lniir<iii-
Regnault, ruine lendale liissi'i' sui' un bloc de .|uaii/ile: Limhl im .
faubourg de MiMilliennr, si's forges et ses I' liTie.,; .!/.,,/'/,.,,,,,■,
sur un cycle de la Même, au ilébeuelié de la Ne/zee,. ,|ireiir.i,ii en l
des sites forestiers et des ravins pitloi'esques; puis, l.nifniir. eiilie
les sombres parois des Daines de Meuse, nu liurinrs ,/, .\,,iir-
Dame de Meuse, et le gigantesque croissant des l'mrhrs ,lr l.ntfnin :
c'est le passage le plus grandiose du cours de la rivière. Rcvin. dans
l'étranglement d'une boucle de S kilomètres au pied du Mnliiri-lmii
(401) mètres), seiidile une
oasis, au sortir de la sombre
coulée. Fumay , dans une
autre boucle du fleuve, est
la capitale de l'ardoise : ses
idiiieies et ses atelieis
t mploient un millu i d ou-
Mieis, tant ceu\ <l u ft'n,
qui exilaient la loche mas-
sive, que ceux dn haut, qui
ladebitent en feuillets Fa
mai/ tiavaiUe aussi le fei
sui les \eisants de la vallée
s t sLaipements \ (-
1/ illiain \ancienne
I ih I, A.uhnves pien-
it ui
lr.nieti"s
I a \oi( I i Givet, d ins
une large vallée, frôlant de sa rive gauche un promontoire escarpé
que couronne la citadelle de Churlèmont, du nom de Charlcs-Quint
qui la lit bâtir, au xvi« siècle. [,e (irand Givet est de ce côté; le petit
Givet, sur la rive droite, opposée, au delioinli,- d'une riviérette ar-
dennaise, la Houille, peuplée ir,'l:d.|i~M' nls industriels. Givet
nous appartient depuis la paix île .Nime^nr |(;79). Louis XIV lit
r^ilillei- par V,iiil.,ni eeitr |M,Mli I -u,iiil-;:,ii'de; et si bien, qu'elle
(Mil li'iii eu iNI.'i e.iiiir,. |,.s Prii-~ieii^ ,{111 ne purent s'en emparer
.//-.
ii'ile >r,,,,//7, Liège, la grande cil.' walhoine,
eie.„|ii,. Mlhui de VOurthe, esenrleui l,, nvieie.
imy l"l,^e du hollandais, passe à JJncUnclil, et
belge en aval de Maeseyck (Maas : Meuse, en
Riireinonde (Roermond), Venlo (non Vtnioo),
donne la main au Wah'il (ou Rhin)
de Nimègue, pour former l'île de
Bammel et se confondre avec lui
en amont de Wimdriclien, enfin
baigne le fond insulaire du Bics-
hocli, que dégagent vers la mer le
HoUandsch Diep et le Haringvliet.
Mais la vraie 3Ieiise suit une autre
route : à Dordrecht elle se divise
en deux bras : l'un, VOude-Mnas,
qui serpente à travers les îles zé-
landaises; l'autre qui, après avoir
rallié le Lech (Lek), bras septen-
Irienal du Rhin, baigne les quais
de liuiirrdain, passe en vue de5c/(!e-
il'iin el i;agne la mer, sous le nom de
Ihl.cliein- Maas.
Cours total: 950 kilomètres, dont
450 en France, 200 en Belgique,
près de 300 en Hollande. Bas-
sin total : 3 300 000 hectares; bas-
sin français : 775000 hectares. La
Meuse roule 100 mètres cubes en
portée ordinaire , à sa sortie de
fiance, et sa largeur moyenne
est alors de 100 mètres. A partir
de Troussey, la navigation meu-
sienne se fait surtout par le canal
lie l'Est; dans le département des
Ardennes, c'est la rivière, amélio.-
rée, qui sert aux transports. A
l'ont-à-Bar, débouche le canal des
Ardennes, ouvert sur l'Aisne, vers
Rethel et Ben y-au-Bac.
^v . .
-W^^^
^ w
>T-5iB=(
M A SSII- s A.\(:ii:.\s ui-: li:st
DEPARTEMENTS DES MASSIFS ANCIENS DE L'EST
Meuse.
Su|i.n-ncie: (r22 TlKI liclnirs Ci.lastip , (1-23 OHM S.Tvire céocra-
|,lii.|u.' a.' lainirr . l',.|,iil,Hinn : 277 9*; liahitanls. Chel-linr: Bar-
le-Duc. S.ms-|iii Icriuiis: Montmédy, Verdun, Commercy. —
•28 ciuitiJiis, :j8(i L-uimimiies; (i' rmiis iraiiiiPe ^CllAl.o^b-suli-.\UKM■:).
Cour (l'appel et Académie tie .Nancy. Évèehé île Verdum (suflraguiil
de Besançon).
Bar-le-Duc fut la (•.•ipihih' iliin pi^lit Klal IVi.nlirrv r|in cuiiiriamlnil. .-lii
arihient de la
Al.irne, tenait la
il<'f (les passages,
Itiitrois Mouvant
~ilue sur la rivc
_ 1 11 c h e de I i
p( III, ni .1. Bar-
le-Duc 17 (ihtv
pliijiie pai son
liistoire. Place
(I avant-garde, la
\iedle vdle con-
( entre, sur le
[ildteau, ses plus
le (■■•Irl,!,- ^,■lllp|,■lM i.i;:ir. Ilnliici. Hall- >..u liulcl Itrii.n.-sance. 1."
.Musée, proclie, voisine avec lu rue evocatrice des ducs de liar. iJii
château qui défendait l'esplanade, il ne reste qu'un bâtiment sans
iul( rèt, du xvn« siècle. Entre le château et Saint-Pierre, la tour de
l'IJnrhir/r. ilii xn" siècle, a été fort remaniée. Le inaréclial Oudinot
est mil- -l'iii.' i\r liar : un monument lui est consacré sur la place
Hei;i:in. mi > . Irviit la Préfecture, le Théâtre et la Poste. A mesure
i|ue s Lluii;iiairiit les soucis et les contraintes de la frontière voi-
sine, la vie urbaine est descendue à mi-côte, puis sur les deux rives
lie rOrnain, entre le [letit canal des Usines et celui de la Marne au
llhin, tandis que la vieille cité ducale se morfond sur son tertre.
Plusieurs ponts traversent l'Ûrnain : l'un d'eux conduit à Notre-
Dame, édifice à quatre nefs, frèie, par l'âge, de Féglise Saint-Pierre,
mais que défigurent une façade et une tour du xviii' siècle. Bar-
le-Buc offre aux gourmets des confitures délicates. Importantes
fonderies, constructions mécaniques, tissages, ateliers de peinture
sur verre, lîien (|u'assez éloignée vers l'est, la vallée de l'Oinain,
Fra.nce. - 11.
414
LA FRANCE
d'ailleurs bien abritée du nord, n'est pas aussi dépourvue qu'on
1 e t a 1 env des cotea x de Claniagne et de ce \ le
Moselle 1 ^ne mu t eb f u ts aux eis Is I Ba o
Personnages historiques — V x s le J /
a q 1 t I 1 1 il i d d 11 c 11 ed le de I I // '
Il I \ i I I n p l e V t I 1 I I
1, / / r < te l 1 /
1 1
IMIII I
Il t I
Pragu. / "', [„ h, I , iHinh
(170')-1-M 11 iliili h H ._u 11. 1
Montiiii .l\ <l iri I II ii\lin ( iil
gregatinii ,1 - mil \l un li,7J-
1-57) n, ,11 \1 .iil _iii,|.i.s
de COHIIMM \ / - --. ( ii,/„ol
I u m' ( /
uo i Duaull 1 Ui , I ,1,
huluie, ouiute Exelnians, ^177,-
1852), ne a Bai le-Duc, genei il de
cavaleut il se couvritdpgldiiea
Waterl.jo ; Nicolas-Charles Oiuli- c „ ^ u ,. k y , l r, e :
not, duc de Roggio, né à Bar-le-
Duc (1767-1817), maréchal de
France, enrôlé là seize ans, combatlaiil d'AusIerlit/,, de Wagraiii et de Leip-
zig; Édouanl-Anlohie Thniwenel (Isl8-18li6), diplomate, homme d'État, né à
Verdun;legénéral.'l«,9«s/e.l/nr5«en7/e,néàManheulles, près Verdun (1823),
blessé mortellement à Sedan (187(i). à la tête d'une charge héroïque.
Ardcnnes.
Superficie: 623 300 hectares (Cadastre), 523 200 (Service géogra-
plii(|ue de l'armée). Population: 318896 habitants. Chef-lieu : Mé-
zières. Sou.s-préfectures : Rocroi, Rethel, Sedan, 'Vouziers.
— 31 cantons, B03 communes; 0» corps d'armée ((jII vi.ons-sur-Maiîne).
Académie de Douai. Cour d'appel
de Nancy. Diocèse de Reims.
grands arbres; l'hôtel du général commandant, une belle église
a tl ' ]ue i> t deux poila'ls él 'gants tour et fa ade Re l'ssance.
s nt la flace co tre les
t an e 181 ; enfin,
Is et bomb idement,
sa c p lui t on
I 1 au 1 lete t ssantes
11 p o( le d ns la pliine ses
us e le s s s -eiiues,
1 c u s 1 Oïl ans qui la lie
au faubourg A' Arches (monu-
ment des Ardennais morts à
l'ennemi) et groupe ses édi-
fices dans l'attraction de la
place ducale : entre les gale-
ries di' L'iands pavillons uui-
,111 ,-.i,lir, la v|,,lii.-,|,.(:i,,,rles
(II' (ioiizugue, fondateur de la
\illi . Au bord de la Meuse, le
pjMllon du Vieux Moulin re-
garde, sur la rive droite, les
versants boisés et les jardins
du mont Olympe, qui surgis-
s( ut ,iu-.lcssus de la rivière.
-.1
au bli- de la régiun, ville de
commerce et de labeur indus-
triel, animée par une active
population, Charleville pos-
sède une administration mu-
nicipale séparée, le tribunal
civil, de grands établissements de crédit, un lycée, des écoles. Ate-
liers de clouterie et de ferronnerie, fonderies de fer et de cuivre;
distilleries; port animé sur le canal de l'Est.
Personnages historiqiies. — Robert de Sorbon, né en 1201 à Sorbon,
pns lietliel, mnrt en lil'i, chapelain de saint Louis, fondateur du collège
du P.irlinnni-, r.ii'illinnue ,li- Machnvlt, poète et miisirinn (I28',-i:!70l ; .lean
Chllilir. , ,{.■ II,. n ,,,- - II, lli, I . !,,, ,11 l'I.:-, ,1|, li-T ,),■ ^^l^^,TMt.•
D. .lemi Mubillon 11632-,
Au seuil des défilés de la Meuse,
Mézières (10 403 habitants), l'an-
tique ^rj; Bemor»m, ou bourg d'.lr-
ches, vint, avec le tem|is, au [lou-
voir des comtes de Rethel, puis
de la maison de Manloue (loGG).
En 1606, Charles de Mnnioue, duc
de Nevers et de Rethel et prince
d'Arches, décida de construire, en
contrebas de la place forte, une
ville nouvelle; on l'appela de sou
nom : Charlevdle.
Charleville et Mézières ne com-
posent, eu réalité, qu'une seule
agglomération urbaine, faite de
deux groupes distincts, qui si>
tiennent et se complètent l'un
l'autre, maibtiés dilf. lents d as-
pect et de caractèie. Entie deux
bras de la Meuse qui la boulent
d'un double courant d'eau, mais
lui barrent l'accès facile de la
plaine, bloquée à l'ouest par un
fossé profoml, ai-rèlée dans son
expansion vers l'est par le bloc
de la citadelle, la vieille place de
ilAi;!iSrt'S, aujourd'hui démantelée,
déborde. Elle garde les organes
du commandement : la Préfec-
ture, sur une place ombragée de
), né
b
d
it-inerremonl. ]m, - il, \i,ii/i.
nédictin de l:i riiii:;ir^,iliMii
int-M,iiir,l'iiiiilrv|ilii>^r,iNiUi
1- ilr ,-Mll |r|ii|i-; (II. Cl, Uni.
;,ni^||,. lir ,■, llii/ainv ICTd 17
lliiail iliis:, I7„7 . |irriMi;ilrur
niinicain, ne à 11, mu : //,,,,,,,
se
Mr, minime, or n l;. Uni i
ortàRome (177ii . m 1 1 li, 111,11 1,
grand industriel, iir
fectionna le tiïit,i;ji
fabrication du di.i
'■,■/,,
Mczurcs: L.iui^ liai In' Ile, eiiilrur
né à Rethel (1800-1864); Jacqiir
Boucher de Crèvecœur de Perthr
:i7S,Ç-I86S\ né à R. th.), l'un di-
eomuiandaut eu chef du la duu.xiême
armée de la Loire; Nalalis de
Wailhj (1805-18S6^ paléographe;
Ilippolyte- Adolphe Taine (18-J8-
1893), écrivain et philosoplic, né à'
Vouziers.
MASSIFS ANCIENS DE LEST
413
LES VOSGES
NOTIONS GENERALES
Aspect. — \ u( "î du lilmi,
1 s V r/M fe( iiililent un mm
pus (I lit la cil t(, l(,'ci.-
1111 ut l.stonnie, Iuik I lio-
1 izon Av( c Id. cil uni |i i
lalkli di la Foi t \ un
(luiliui tditfdCL, de 1 iiiln
iiMe du liliin, on diiait li -,
doubles asbibos d une vouti
-i^anlesqup qui se si i ni
iHondite Lesgi ol >jii muiI
loimule cette Iniiolli s
I "iiime t tant 1 i \iiii sMon
I I lin-, I \ I r/ci n'est
I is mil III hi---- il II , tommi
I I I II 11 m[i ut des P\rt -
II Mil des, ou dei ou[ié
I 11 I -,« Ilvi t,b, comme les
\l|ii s 11 1 la snuduie dis
miSbifs est complète, mus
/ kui pi ud élévation leldtni
uni: a i.sAiiiEN ne. permet d en gravir assez
l'acilement les sommets, par
le sillon des torrents. L'es-
calade est plus dure du côté du Rhin, sur le versant alsacien. Au
contraire, la pente sur l'autre versant est douce; elle s'allonge,
déroulant ses lacets par une suite de croupes échelonnées, jusqu'au
plafenn ,lo /.„ . _ . . .
souti'iin
L.s pi
de la rli,
pour l'i'l
culniinai
un peu à
lont les Vosges semblent être ainsi le mur de
li.iiih's cimes des Vosges ne sont pas distribuées le long
e prnii'ipale; elles se groupent à la racine mi'ridionale
er : ludions d'Alsace et de Servance, Rossherg. Le sommet
Criaiid Billion ou ballon de Giiebwiller, est même détaché
écart, sur la droite, comme un puissant cimtrefort de l'es-
carpement alsacien sur la plaine rhénane. On a voulu voir dans la
forme arrondie des ballons l'explication du nom qu'ils porlent.
Mais l'aspect d'une montagne varie suivant le point d'où on l'exa-
mine : tel sommet qui paraît arrondi, vu de Lorraine, est au con-
traii'B abrupt du côlé opposé; vérité en deçà, erreur au delà.
D'ailleurs, Ijeaucouj) des prétendus dômes vosgiens ne sont rien
moins qu'arrondis. Le ballon d'Alsace, par exfinpie, se lei niine p,ir
un plateau et tombe à pic sur la
vallée des Charbonniers; la tète du
Gron(;i?rt//orapri'senteraspectd'uiie
cime à double bosse; le versant du
balliin de Servance surplombe au-
dessus de la Moselle. Que de ninii-
tagnes désignées sous le ii^in d"
ballon ou Bclchen, dans le dialerir
alsacien, présentent des Innies
tourmentées et des eseai |ieiii.-iils
très raides! D'autres, au cmil i.iii ' ,
comme le Rnthenbach et le IL,hnn-L-.
qui ont absiduinent la forme d'un
dôme, n'en pnileiit pas le nom.
Il faut donc admettre que ballon
signifie autre chose qu'une forme
arrondie. « Belchen, ballon ou bà-
loii, avec les altérations diverses
françaises ou allemandes, sont en
réalité les formes différentes d'un
même nom, suivant toute appa-
rence, dérivé d'une racine com-
mune. Les populations de langue
française appellent bdlon les mon-
tagnes nommées Behh diiis b s
dialectes allemands. Au din' d''^
archéologues, ces montagie s s^ni
des sommets consacrés aulrebiis
au culte de Bel ou de Bi'len, le dieu-
Soleil des Celtes. De nombreux mo-
numents coiibisl uitcninscniitions, en autels, en pierres levées, ren-
dent ou doiM lit n 11 lie t( mou'mge de ce culte disparu. » (Ch. Ghad.)
STRUCTURE DES VOSGES
Les géologues disliiii^iieut dans la niassi- du soulèvement vosgien
deux formations essentielles : Vusyes cristallines, correspondant aux
Haiiti'S et Moyennes Vosges des gi'ographes, jusqu'au parallèle de
Rosheim au Donon ; Vosges gréseuses ou Basses- Vosges, ajustées
à la pointe des précédentes, de manière à les envelopper complè-
tement d'un M'isant à l'inilie, en bniuaut un second massif, non
moins étemlu que le [ireiiibr.
Les Vosges cristallines constituent le massif ancien de la
chaîne, noyau résistant, sur les lianes duquel se sont écroulées, par
étages successifs, des formations plus ré'Centes qui forment, à l'est
et au sud, une série de collines étagées. Les Vosges cristallines
s'amincissent en cheminant vers le nord; leur plus grande largeur
s'étend de Thaiin à Remiremont. Elles ne sont point d'ailleurs
uniformes: c'est une vraie mosaïque où domine la teinte rose des
roches granitiques anciennes: granité ordinaire, gramdite, si/énite
ampkibolique, peginatile, masses auxquelles on peut joindre les ro-
ches feuilletées cristallines, sœurs du granité, gneiss et, niicascbistes.
416
LA FRANCE
au-dessus de dOOjneires
.au-desscRis deJOOmetres
A»2S Sommet et Cote
^ Col
= Canal
-- — Frontière
Limite de -Département
Ech2ll£-L50Q.0ÛO 0
w 15 zoKil-
■OSGES CRISTALLIN ES.
■ IF s A.NCIK.NS l»!' L'RST
des HautPs-Vosi,'es, ilu vei
le fond des vallées vosy
lîreucliin, ;
d'Alsace,
mt du Rhin à celui du l'.lu-uie, et Inmie
nues, de celle .le Munster à celle du
eau de l.uxeuil. Le carhonifèie se retrouve encore à
Irionale des Vosges cristallines, vers Ville, en S'se-
;ni-s du dévonien fossilifère. En maints eudioits.
-I troué de roches éruptives qui oui r\r rn|i|r|
' lives en mines de fer, de cuivre, Ai- |>IuniI> aii:.n-
s srries de minerais recueillies dans Irs iuusims
us uiriiicdr S,iintr-\|,irir-,iu\-.l/(/(c.s Sainte-Croix-
aux.-MinesAe Creu.r, li' Si, ilili>, ,./.,■] ,nil !'■- d.MLjii.ilinus si communes,
dans la région de (iii(iiuai;uy, .\lasiv;iu\, crim dmer, etc., rappellent
de fructueuses entreprises, aujourd'hui en partie abandonnées.
C'est encore dans l'attrait des roches cristallines et sur les lignes de
fracture ducs au contact des roches anciennes avec les formations
secondaires que se l'ont jour les eaux minérales.
Eaux minérales. — Les minerais de fer, la houille i| |i' s.d en
l.onaine, le pétrole et l'asphalte en Alsace, la houille du bassin de
la -Sarre alimentent de nombreuses exploitations mi'tallurgi(iues.
11 y aurait eu, d'après la tradition, profusion d'eaux minérales en
Atsnce. Il en reste une douzaine peut-être, la plupart salines et fer-
rui.'iii''iiscs, qih |,|Mr~ s alcalines : mais aucune n'est lliermale.
Parmi 1''^ .,,iin.~ -.iImm'^, on cite au premier rang: Nieiterliruiin,
Rihr,,,:,,//.. l; . s.:nltz-les-Bnins. SouHz-snus-FimHs, Sinrk.
e Snlzhrn„n. Sniilfzimeh. Sn„l:j„.ill.
près I iiiou\ , >'iiii . .'^ >,iii'
en llaule-Alsarr. qm Iminiit u ■;mi dr la!
En Lnmnnr, l!i,. ..,„./. ,,„[,,■ srs r.mx m
tiellement recuustiluautcs, grâce à larsi'-
niate de fer et au manganèse, olfre à ses
Indes l'air pur des hauteurs et les émana-
tiims balsamiques de ses forêts de pins.
Attacliés à la déclivité des monts, Ploni-
bières-les-Bains, Bourbonne et Luxeuil,
forment un gi'oupe, géologiquement homo-
gène, de sources chaudes issues de même
origine granitique. Plombières, dans un
étroit vallon, au climat tempéré et salubre,
occupe un rang d'élite par ses 27 sources
•donnant en 24 heures 750000 litres d'eaux
minérales thermales i;20° à 74°), sulfatées
silicatées, sodiques et arsenicales. Avant
les Romains, les Celtes y venaient cher-
cliaudi's clilonnri's, loomo-iodii! ins. lithinées, y sont d'une gi'ande
eflicacili' imiir la i.'iii-ii>ou d.'> Idrssiiics elle relèvement des orga-
nismes (liqiriiih>. I.iiniiil \iiir p. 248), dans le cadre de son
ancienne cih- ald.ali.dr, ollV,- .u\\ haii;ni-ui's |H sources chlorurées
s'piliqur^ ri In I M ni.iii^.Dic^hniir^, j.-^ <alim's ayant une tempéra-
lin. • dr :{0" ,1 :;-j", |,.> i,.ri iii^mh-u-,-. ,],• -iii" à 29°. Avant saint
Col hall M so, jr . ,n.iiil h's iloni.uii-. h - I lidlos y fri'quentaient.
aux approrlh',-. dis \rs.,rs .■ ci'lui (h' )'n,iln:n'nlli, Villil. M'nii(/liy,
Dolaimaurl . Ciiiilri'ri rille, a rorigiiie du luisscaii du Vnir. vanle sa
source du Pavillon, celles du Prince, du Quai, de la Souveraine,
riches eu lilhine, la première surtout. D'une vingtaine de sources,
Vitlel n'en exploite (|ue quatre, mais elles sont souveraines contre
la goutte, la gravelle, les coliques hépatiques, les cont;eslions ilu
foie. Les eaux de iMartii/ni/ sont sulfatées calciques, froidos, lillii-
nées, contre les affeclions goiilteuses, les coliques liépalii|Ui'>, le
diabète, l'alhuniinuiio : crlhs de Dnliiiiiniini, ]dus riches en sulfure
que Rarèi^r-. il i:,Mi\-ll i>, ,i-i>-..nl conln» les catarrhes des
voies respiialoiics, les nialadh^do la ["'an. la cddorose.
Les Vosijcs gréseuses, niouliM^ ,i l,i |Hunh' dos Vosges cristallines
et excoriacées par I'itosi.ui. s'olondoni, du paiallole i\e 3Jolsheiin-
Donan à la valli'c do la l.iuiiir. lai :.'onioiii iMahos sur le versant
hu-rain e( s'abaissjul a l'osl par L'iadiiis a poiiio sonsihles, pour se
roniliodans la plaino ili.uiaiio. Sur doux |HUnls soiiloment, les l'O-
eui iison d(
/ //
stm du ihunn
piiu i| des d oiux sull U h |ii I I
1 h s avLctiace daisenu pi lui mt nli
tus i la minute avec un l iii| i iliii
di_ 28° i 54" c est Ploinl i i ii i lu
tion K Bowbonne les R un uns i\ m n
des 1 h( imi s s nuptut u\ dt_s temples d )n
témoignent les tuts de i olonnes les ih i
piteiux les débits de miibie et di poi
jdiyre, les monnaies, les ex-voto recueilli]
418
LA FRANCE
voisin de N'ieilt-rliroiin, ri, ;iiix piivinin!
qUeSS(.■lli^l^^ ,lll( |r||> |H'l|r||,-^ .Ir I .c\\l
le grès n'-LW' -.m- l'.ii Lu- ; ■;/' • /■""." '1
pandu siii h' \r\ ^.iiil Imi i .nn. ,1 lu li-i.r.
vosgien, c^irai't'-iistique du nia>-il, 'l"i
300 mèlres et plus; grès bignri< . ^ii|i.-
dénudation, lambeaux de son c\i. n-in
loin de Wissembourg, méi-iteni .1 .ii.' ■
de Pechelbronn; au sud-ouest, b'- -uni
rons de Ribeauvillé et de Sainl-lliiii"il,\
fères dans les Vosges gréseuses : .seulunn
disséminé dans le grès rouge, mais
pour alimenter une exploitation réguli
Ledémantellementdes Vosges gréseuses,
moins résistantes, les fractures, lam
me lits et pénétrations éruptives
ont buriné, au-ilessus de leurs
vallées, des formes étranges de ro-
ches surperposées qui ajuntpul,
par contraste, au cliarme agreste
5 lie Wisseiiiliourg, par quel-
■s éruptives. Partout ailleurs.
Il permien, fossilifère, très ré-
• des roches cristallines ; grès
il ri'|i,ii>-riii |ieut atteindre
y\u.~.- |Mi i-l.ices en ilôts de
Il |ii iiiiiln '■. Au nord, et non
-i-ii,ih -, : le bassin jictrolifère
\\r lits de bitume des envi-
!'■- Il y a peu de gîtes métalli-
•iit un peu de minerai de fer
Jamais de masse suffisante
ère en fer, cuivre ou plomb,
par dénudation desrocbes les
fond
,|..- In
lèvement vosgien avec le Dimon
(1010 mètres, ou 1013, d'après-
la carte allemande), le Katzenberg
(1 007 mètres), ]eScline<-berg, le Ross-
l'O/if, jusqu'à la trouée de Saveme,
creusée par le cours de la Zorn. Ce
prolongement de la chaîne a reçu
le nom de moyennes Vosges. .\
vraidii'e, birn ipic sa ilii.Tlhin s.ut
parallèle à .-.llr ,1,- I,, rh,,iii,- pi 111-
, ipab-, il fnrinc avec ,.|le uu meiue
siiulrvi'iiii'ut L'iaiiilique.
I.is basses 'Vosges, au nord du
ciil de .Savrinc, sont moins des
iiKUilagnes i|uiine transition mou-
vciiH'iilée entie la chaiue propre-
ment dite et le [ilaleau du Hardi,
qui en est l'épanouissement naturel
vers le nord. Leurs talus n'ont d'ap-
parente élévation que du côté de la
plaine alsacienne; ils se déroulent
en un demi-cercle dont tous les
points convergent à l'est vers Ha-
guennu, et leur complet développe-
ment tient entre la Zorn et la Lautcr,
Saverne et Wisscmboiirg-Lnutcrbouri].
C'est un seuil de défense naturelle
au regard du Rliin. Mais, à l'ouest
; plateaux de Lorraine et du Hardt.
idinii.i],' (1rs V,,s,its i-sl iiiurquée par
ii-(|. -Mis ilr la trouée de Belfort. Il
i,,arqii-r; Ir ^n n |r ^ r I II r 11 t dcs Vo.s'jes
'■'. l'ail- la .Irpir.- quriqurs val-
lirlll IrSrallX. .lllll vn[r vr IS i 7// Ct le
ri la S,i,:,ir. .\!,ii> ils iir idiislituent pas
et au nord, i
Al-npp.sr
une rliiiir 1,
n'yapa>Jr
tranche en I.
lonnements
Rhin, de l'ail
un obstacle, eiicure luniii- un luii. rnlir |r^ ilriix sy-lrinrs qm se
regardent, et, dans rf p,i— .i-r l.n -rninii ,,inrri mi rn rulmi ,i I .use
routes, chemins de Iri ri r;iMaii\ ranal .{<■ la Mainr ,111 Kliiii . ou
cherche sans succès le iauirux col de Vnldim, rliiu a i rii,iiii> gro-
graphes, c'est-à-dire un passage entre deux semblants de montagnes.
Valdieu marque un seuil de séparation des eaux; mais on ne vit
jamais col si imperceplible qu'en cet endroit.
RELIEF,
SOMMETS
ET PASSAGES
Snlideinen
au-l.MUh'rauj 1
d.- ImIIoii-
(elui de SeinuH
1 jS'l IIP II,
- . le ballon d'Als.n
1 J .11 M,^ Il
-^ et son épeid
a\ lllll
--Us ili' 1 1 ll'iMlri- il
tu- Il /; "/./ I l'Il, iiirlli - I I
le l'.nuid Bdbm 1 'iJi, un lu -, I I
chaîne des hautes Vosges di-
rige vers le nmd son i i hiin i.'i,i-
nitique parle Biumuol, h- Cinml
Ventron (1 309 mètres i, Ir Ruth, n-
bach (1319 mètres), le llohn,,l.
(1366 mètres), les longues rqni-
dues'des Hautes-Chaumes (1300
mètres), le Gra/(rf 5n';(n;a)'s (1 231
mètres), le Clinionl (974 mètres),
le Chami> du feu (1 09b mètres .
jusqu'à la dr'coupure de \a.Bruchi\
où la principale chaîne se brisr.
Un rameau juxtaposé la double,
de l'autre côté du col deSaales, et,
prenant son point d'appui sur
VOrmunt (890 mèlres), au nord-
est de Saint-Dié, prolonge le sou-
es Vos;/Ci
drscendent à l'ouest du
Im/Inn do
Scrviiice, par une série
de terras
-es qui dessinent, en sui-
vaut lar
ve gauche de la Moselle,
PRES DE S.WEI
des parois de 300 à 400 mètres.
A la hauteur de Uemiremont, la
crête vosgieiiue abandonne la Mo-
selle et rallie, au seuil du canal
de l'Est, entre Moselle et Saône,
le plateau mamelonné des Fau-
cilles, dont le grès bigarré forme
Irait d'union entre le grès vos-
gien et le calcaire du plateau de
Langres; et c'est ici véritablrnient
que se termine le soulèveinnit
des Vn.,,0^. I,..s anciens l'enteii-
il.iirii! ;iinsi. Ir- leuiti's Vufijes
Mirnil -riilrs 1-jn kilomètres
m |on:jiiri,r, ,lr |:, |,a-r ilu ballon
d.VIs.iir à la hauteur de Stras-
1 -'. rlles forment, avec les
iiuiii'iiiies Vosges, la chaîne propre-
llirnl illlr.
I.r ballon d'Alsace est une
bol iir liiraiitrsipie, un belvédère
nia-iiilique d'où le regard em-
Ih.i— r 1rs grands sommets des
\osri;, au nord, Belfort à ses
pieds, Mulhouse h l'est, dans la
plaine rhénane, le Feldberg en
Forêt Noire, enfin le Jura, la Saône
et, du côté de la Lorraine fran-
çaise, un vaste horizon. Au flanc
même du ballon, l'entonnoir de
VAIfeld, la Chaudière, comme on
l'appelle, aux parois escarpées,
MASSIFS ANCIEAS DE LEST
islll
,ln
bnlhm ,h
S,,/ n,i<
. IllK
nsti
uu
un grou
H- |l\,|l.
-1 l|'ll
nies
de
commun
n ,il]oi] 1
lin p,
De 1
1 descenJpn
la Dulh
/, ,illl
nul,,
. 1
i .17^,/- le,
,<\ Id Sai
»»y/'in
r. 1,
Li
^lltlll, (|U1
par le fosse de
\llm
ir
1 iZlilsslI
le Donhs
; puis
IM,
'1
t 1 f),,/,,,
n. h II,,
i,l,,,i.
iiidi
•Ile (Ir 1,1 Mn^rll,
■Hohneck I ir.i
le sn
Il que ce
loins élevé
doit à sa
Vosges, la Schluchl. Ses llaie
ne sonl point découpés, mn
présentent une masse arroiulir
sur l'un et l'autre versant. (M
l'aborde i'aeilenient par le senin'
frontière qui s'ajuste au col </( /
Srlduckt, à travers des bois
hêtres; la cime est gazonm'e, sans
aueun buisson. Mais, tandis que,
sur la pente lorraine, vers le sud-
ouest, « le petit lac de Blnnchetnci
abrite ses eaux diaphanes dans
une coupe verdoyante ", entre
les escarpements du Hohneck
et du Montabbey, se creusent à
i'est la gorge de Fra,ikenthal et
le cirque alpestre de \V(jrmsi)cl.
Le Huhneck est le Saint- Go-
Ih, 11(1 des \osi:.- il (lulllllje dlllli pill hssullli.s,!. 1,1 )),'„, l/ir,
de 1,1 \„lu,/,„ el ,1, |,i.iy„s./„//, iillss.Milx liouilK leisdeli Vn^pll,' ,
de l'autie côte, les loirents de la Thur et de la Fec/tt. Ce dernier
ouvre d\ec la VuUiqne, par le cul de In Schluchl, entie le Hohneck et
Tanet, la grande loute d'F/imul-GéraidiiicrkMmslcr-Culmar. Mai&
i' is.iiil r)u côté lorrain la pente douce,
,iiiiene, suivant les cascades
lies Cuv
^ oh.nn,
PI les rumeurs
N.iide, gravil les
lu IdC de Loni/e-
iie de sapins gi-
iiiuntent, de la
i.',inl.s.|uis ,
Il ippe minutante.
I.e ,„l de h, Schlucht est d
1 1 )U nieti es d altitude et i2lbmè-
ties en contie bis du Huhneck.
( est la fronliete des pote lux à
1 ii_le non 1 indiquent sur la
I iiti On comide 15 kilomètres
|ii |u ICI depuis Ctundmer et
r I il i dms 1 autie duection,
1//
tel
Il I iltitudede Mmsler éia.n\.
Il 111 I telle de Geiardmer,
utc tombe en moyenne de
iillimeties pai metie sur le
iiit alsacien ttndis quelle
line de 32 miUimeties seu-
nt du ( ote de la Loinine. La
I ilsa( lenne de la Schlucht
I III I lus esciipi e du col on
Il V ,,thte, pai un It iiips
/ /
/ /
1 il 11
h s
\
Il uht est 1( pns-
^ s les lutres
Il id et au sud
11',
' '
U 1
1
11
1 \1
\ii sud les che-
1 Ml de la Thur,
l( tte et de la
M
. .1
pu
les
c Is de Biamimt,
d
Ol ,
(Il et
de Bus^nnn Lne voie
le
lee
lemonle
la vallée de la
MASSIFS ANCIICiNS DE UEST
421
ifdis toute la chaîne. On a rencontré dans la forêt du IJuhwald
\ni'd du Champ du Feu) des arbres âgés de cent vini,'t ans qui
taiiMit à tiO mètres, avec des fùls mesurant 4 et 5 mètres de
découverte des gisemeiils d.- Vn.,lli,i:/sh(i/fcn a révélé les ossements,
de vingt-cinq espèces dr iiiniiiiiiilVi ..s, héritiers des espèces fossiles
du quaternaire : l'éléphanl, Ir i Innocéros, le mammouth... De nos
jours, le sani/tiei; le cerf, le rhevreiiil. le luup recherchent de préfé-
rnir.' le couvert des moyennes et des basses Vusyes. Les hauts som-
iii'ls sont dépourvus de siros gibier et n'ont conservé que deS'
bentiei qui giimpe, dans 1 omble fiaiche des giands bois
Ticile de ne pis epiouvei un vif siisissement ( e n est pou
Mei_( ilmipli entiemelee Sduvi^çe des foiestieis dl
sui\ ill ni I INI n igent, en comptent les ubies avec si
I s liils^ ni ^1 h luts et SI dioits, leui bianchi^e se b il
luit dl mipstc dins les lamuies fioissi et> nsonm un
puissmte, que Ion est tout entiei sous le chiiiii di li
1 i ( loii lit vnantc ' (E liLLiub, Europe c( utrak y >ll
Plus du qii ut dl s forets ippiifient i I FI it b i -h .
( t d(b pull ulo is I), \, , Il ni. s iniil, s ]. 111 II ni il I I
|Us,|u iU(o m ,1, -, m ml i.n s , t ont sin^iili i, m, iil I i ilil
t ilnui ton ^li 11 II I ill lit uitiefoisiccouiii ilciudtsl in
( iRiiuns (|iii 111 m In ni ( t leur confier les bois
de Lluufl ui it (b I oiisduction, ceux ci lies en
I nli ui\, poiH b s cnti uiiei vdb Colm u et Sti is
boni., I i Ddin, H T/mr la r(c/it, la L<iuc/i
sont touj lUis dl signées pu b s cl isst ments idiiii
nistiatils comme couis di m /liiiihli it h
Hnuhe seit encoie effeLliM un ni ui 11 ill ui du
bois Mais poui nmeni 1 iiivi|ii iu\ Innnls I -,
ubiis ibilliis sui lis llui, b dis 11 mil s I I
»in s (|ii( ili |i 111 s I I ili pi ulb coûtait I I I ni
I m on 11 11 in>.p il' s iiiU nus jur di b u li
conMi\i uis II s ti mil luv de boib coupe ^lissi ni
siu dl schi ininsde sddtlU , fuis, e\pieb pour eux
de ti neisi s esp u i i s siii une double i impe ib
tiouLS d dibies i|o\ili s boni i bout ils fi ini lii^
SI nt ainsi li b toi ii iiK s In iit in\ pu i^
dix tidinc lUX et plub bi suuiut i b loun aie sou
piopie conducti ui sui le divuit, kb bi is m
bi me iid Ln fol t giineement les annonce lu
1 un Mdlieui m «/;/(/<' (ir si son g( nou (li chil si
son souIri glibsc surune ti iveise s il m i iis-ii
pib i modem lacouise du tidine lu » (( h ( i \i
I exploitdtion pio^Ksbive dis bius (n i di^
peibi b b sui\a_i b h dut mis, sui tout d uis lin
^lonescupie di liilium I)i noiubu uses i s
pi I c b smi ib I s pii bs textt b loiiimp puipliiil
lutielois 1 iiiimi ns( foièt vos^iiiuK, le biwn
\anui(lis, \(liiii le renne, le li/iir le houqiielin, h
chninois, 1 (/»m biun, le thcval iauvage qui V( eut
I n tioupes dans les Vosges jusque veis la fin du
\\i' siècle, le castor dont il ebt encoie ([ueslion
au xvu" siècle, ont complètement disparu. La
longeuis de [ictili tulli i oiniin l i uni) Ite et \i fouine, li hlnunind
la loulK se c H 11 111 1 d idiii un i iiu-tote et même daub 1 1 pi um
Quebiui s r/in/i yiiiva(/c< t t des unnrds complètent 1 1 faune vos^ienn»
Les oiseiux sont moins i lies, on en compti pus de soixante
espeies, mais beaucoup ne lu quenteut 1 1 moni i.,ne qui poui y
Louvpi 1 t dl SI f ndi ni (oiiuin 1 1 »(oa»(/e, d la i huli d( s neiges la
pi, Il I liiiolti siutiiif I loq de biui/Lie > diineiiiint miUii
lliivii II ^1 uni ciM[ dl biu>cie [titias woijallus) pisse poui le
plus bi m f,ibii 1 i plumes d Lui ope, apieb 1 oulaide, il se icueonlie
SUI toute 1 I ti ndue de li chaîne vos^ienne, du ballon d Alsace
m Si liiii I Ih 1,, j imiis dans bs foiets d( la plaine Les cha«;seuis
dis \<i\i(s i u tui lit eh iqut duni i \iii< linotte petite espc ( e voi-
II.
422
LA FRANCE
C'est un li-ait comiiuiii à tous les soininfts des Vusi-'i's que la
clairière gazonnée tendue au-dessus de leurs forêts : le ballon d' Al-
sace, le Hohneck, le Donon, dominent ainsi de leur tète chenue une
couronne de hois épais. Le long de la chaîne se succèdent ainsi
(Ir \,isl.s r^|i,ices dénudés, les Chaumes (calvi montes), comme on
lis ,i|.]M Ni , ( li.iiiips élevés et découverts qui forment de bons pàtu-
1,1^. V, ,1 la >,ii.s(in d'été. « Toujours les forêts qui couvrent les
|ieiites vÉi'iiiiciit s'y terminer par des buissons de hêtres nains,
de l'apparence la plus chétive. Ces buissons sont généralement
déjetés et courbés au nord-est par le vent du sud-ouest, de
manière à faire cmiiprendre que la violence de ce vent est la cause
principale qui ch'|iiMiille d'arbres les parties supérieures des
Vosijcs et 11 y Ini^M' ciditre que du gazon. Le dépérissement des
ai-bres esl, ni iiiiluiil, et la dont des bestiaux, qui broutent impi-
liiy.iMi'iiiciil leur feuillage, n'est que l'auxiliaire des agents atmo-
S|iIh'i iipii-s. .i i|';LIE DE lÎKAUMON'T.)
Sur ces haiileurs sont disséminés les chalets des pâtres ou niar-
cairi's (lie iiirikrr, iiicl/.i'ii, traire) qui gardent ici leurs troupeaux, de
juin au leiiips lies pi'cmières neiges; quelques-uns même, en
louant lies ir-.civrs uioins élevées, ne quittent la montagne que
vers .N.irl. Plus (lis ipiatre cinquièmes des vaches à lait demeurent
l'u h.is, (l.iiis les \.illi''es. Celles que le mnrcaire exploite ne lui appar-
liiiiiiiiit pas iuii|oiirs, toutes du moins, et sont louées pour la sai-
L^fromaqeesi^A
buqué dans le-s
I halets, et il est
de deux suites •
duts et inav/re-
chacjue inauiuii
lait desi endii
piuinellementli
pi oduit de 1,1
\eille, mais h s
mandes exploi-
tations conseï -
vent leuis fio-
mages, dans des
caves aména-
gées sui place. Il
se fait un giaiid
commerce de ces
fromages : à elle
seule la vallée de
Mi'instci, ijui fa-
brique les plus
réputes, peut en
fournir 170 000
kilogrammes.
La Poutroi/e, La
Baroche, Gueh-
ivillci; Snint-
Amarin, Kirch-
berg (vallée de
Masevaux) et
plusieurs Socié-
tés, celle de Lucellc (en Sundgau), les sodcU-s laitières de Mul/iniisr,
de Calmar. .., pratiquent cette fructueuse industrie. Sur le versant
lorrain des Vosges, la Bresse, Coruiinotit, Bemiremont, Saint-Dié,
surtout Gérardiiier (Céroini') ]ir(Hl\iisi'iit des fromages renommés.
« Sans Nancy et (n'i'uiiK', (|iie siTait la l.niTaiue? »
CLIMAT
La température moyenne des montagnes, à l'altitude de 1 200 mè-
tres, varie entre b et 4 degrés centigrades; on peut habiter toute
l'année l'hôtel-chalet de la Sehlucht. Les Vosyes, en effet, bien-
que soumises pendant l'IiiMi- à un froid très vif, n'ont pas do
neiges perpétuelles, àrexir|.ii,iii huitefois de certains cirques abri-
tés qui la conservent diiclnlii r à |iiin. Au printemps, les précipita-
tions sont alioiidanles el les orai.'es, fiéi|uents durant l'été, provo-
(pi'iii une chute de température
très seiisilde. Ces écarts de la cha-
leur au froid caractérisent la plaini;
d'Alsace, dont le climat est essen-
tiellement continental; on cite cer-
tains jours où le tliermomèire a
varié de i:; ou luènie 211 dei;r.'S, à,
lasuiled'un orai^e.dans une seuh^
journée. Mais l'autunine des noui-
tagnes est souvent adiniralile ;
maintes fois, les bergers des liauls
sommets ont pu voir sur les deux
versants de la chaîne des brumes
épaisses élendre leurs flocons
humides et froids sur la basse
plaine d'.\lsace ou le plateau de
Lorraine, tandis qu'ils baignaient
eux-mêmes dans un air pur cl lim-
pide sous un soleil radieux.
A mesure que l'on s'élève dans
les Vosges, la température diminue
d'un degré environ, pour 150 à
'200 mètres d'altitude croissante.
Mais cette diminution n'est pas
égale pour toutes les saisons. Plus
la haute montagne, exposée sans
aliri aux ardeurs du soleil, a été
chauffée durant le jour, plus l'air
des basses régions s'élève impé-
tueux le long des versants; au
//
MASSIFS ANCIENS DE L'EST
423
U.M INTl IMI lin
contraire, la moni
li-'n.', lvlV,,i,lir
liirne, laisse tonibi
r sui- 1rs vall.'.
|irO(luit ainsi, de la
ni(iiilai.'iir à la |
tante et desciMiiIan
e,lel„isr. liM,
sil)lrnientla Icnip.'
atniv .l.'s vallr,
i,('S teiHiirnftnref i
Kiycnni's (ili-iri\
(les Vo^.jcs, Haillièr
■), ponr le vrrs^
Altitudi-
llivfi- Pi-ini,
Strasbours . l'inni.
1".:{ 11)»
Ilnhiiai' . . . aiHlni.
^i",!; iii".
W.ssi^i-lin.^. .'liiTin.
11".!' ,S",
jinur le verso ni hirn
in :
Altilude
Hiver l>i-iiitn
K|iinal. . . . h:!s m.
i",(; il»
8ainl-l)i6 . . ;r,:ini.
:!",i; m»
Nanrv. . . . alTHi.
i",l 11"
aviiiiMi-iuent noc-
clair IVais. Il se
une marée nion-
[iii niodilient sen-
l'aprèsCBleicher
l'.i» '.l'M 11)",:')
I i pluie icLUcilhi en annte moyenne sui la ii.,iiin dis l" /'
onne : b72""™a Stiasbouig, ATilinnia Colmai, 1 2IIS i W -smIih.
.()""" aEpinal, 1000"'°' aSaint-Die, 7«b"'°iaNui. \ I iiidis,|ii, I -,
luHS .1, tel tmpni tint duis li pi une d Alsm, b s m ,iil i.m - ont
ui huit (Il spluKsd liiM 1 I t ib I iiiili inps h -, ( liiih s il, .11,1 inl s
inpli
I un a vu tonibi 1 2 uilLils de nt,igo on '|S bi iii i s I) un m imiiI ib s
iiiiintairnes à l'autie, le c/i)/ini (i Vhace est plus s i il plus Imid
I I lui de Lorraine, moins evcissif, plus buiuiib (ili mi lit de i
qui , sous 1 impulsion des vents dominants de 1 oulsI, b s nu ii,'i s,
_i ivissant le versant loiiain, deveisenten majeuie paitie leui bu-
nuililt' au contact de la chaîne ttiianivint qii ippiuMissui b s
ciilliiii s siius-Misniennes d' Vlsare et la pi mu ilu bbiii
Il liut o pi lulmt stloii,'nei dis V^o^vM p uili lu i .nLuiiim
II s ubi I s luiilieis et la \i!;ne qui piospi i ni |ii pi i 'illll nu in s
daltiliiib dans les vallons alsaciens. On i lu i lu i ni i n \ un i
GoiiidiiKr les laisins qui mùll-^st iit iX TIkiiui Jtijin h i/ir, /ail/imn
Rtbiiiinill( les itgnribles ahniifns tienm iit un In n i lu^' buis
pioduils son! plus SI I s, plus i_b nuls (jui i i u\ du llliin, b s r» v/i/i'y.
uoi:
LES KALX
VERSANT ALSACIEN
Les cours d'eau alsacini'^ des viandes V<ii(/(s pnscntei
rdunnance remarquable. Aux deuï (Xtii mites de la cli.ii
it uni
le, li-
ciiurbes oiiposées de la IViur et di I i li
par la crête des montagnes, di \i 1 i
dont la corde de base est tiari i | i I
versai du versant alsacien. Dans I ml i
par la Fecht et la Weiss, la Lu/wiitu et
; en I
soninu t
-I mdaii de lenli
de (il iinai,'e ti ms
UK cioupes, foi lin s
», combinés deux i
leis ^rlih la II
h ml 1
I) Il \ mi
;// / 1/
Il linich( et I
lextiemiti (b s
moyennes Vos
UZam 11 us I
baveiii I I
teiminil I I
ch IIIK
Mùmi. aiiabi-
gie dans !.■ d.-
veloppemrnt ri
laviede ers val-
lées. Leurs lur- e i i i s a m, s\v ili.ku.
rents naissent à
la racine d'anciens glaciers dont les moraines frontales superposent,
en travers de l'issue, des terrasses étagées par gradins vers la
plaine; ou bien les eaux emprisonnées dans des cirques forment
de [irtits lacs de montagne régulateurs des torrents, à la fonte des
iirii;rs, et réservoirs d'eau naturels, pendant l'été. Ainsi le joli lac
àîi Scii'cn, dans la liante vallée de la Doller; celui du Grand Ballon,
qui s'rcMilc par le Sn-harl, dans la Laiirli, alUurnt de la TIrar.
jux, débouchent des montaa
'un à la hauteur de Colmar, l'autrf
42i
LA 1 '15 AN CI-
eu l'idée de con-
leune digue pour
^nir le trop-plein
CU\ E, PI
sous 11 s eli luini s
liii.ut d laF((/(/ liij
Blanc, s ecou\ ni | i
■\u\ hes du \ I ni
W
h (i.te, 1
Il I s lacb
iiM I sœui
il s deux
> uui ( u\ette
la mont^qne,
couionncnt,
riiis huit ( iRoii lit
IxcdeDn / i n\ i s n I
dOibe%,li \
délai lii ( Il ,
inppi s I \ s ni lin ii i I i i_i si l hm i.
1l In Noir s il i il su I i | l 1 1 i ii| i
d diuit( de nuiib m i-^siK ih s L| nis, i _ ai Iil d s I Iji s ai ides semés
de queli]U( s tiietils buissous 1 a CdscadL qui tombe de 20 meties au
fond du 1 1( a di pose lentement une pla^e de sable stiatifK
sui ses boids, 1 on peut, sui\ ml des \ ii\ la cliiil d i ni ninontii
avecelle,d( giadin en giadin ]ii pi iii\ n i ]iii| i i l ni n i
en plein moib de )uillet,a2U0 n niii n | n h il In 1 | it d
son nom, 1 eau du toc \ oir est | ii I ni m nt liini i I I li m | n iil
excepté quand la tLinpete, en^oufliLL ciitie sl^ li lutes paiois, lut
lage et soule\e des viçues jusqu a 2 mi lies de hauteur
Le Inr Noir est a ')8() nu 11 t s d il lilude, le lac Blanc a 1 0 j4 nit ties ,
pai le Blaiu Tliipt, qui i si n iiii siin , celui ci lallie les eaux du
lu ISou etfoimeau-il -- n I o ;| louent de 1 1 Wof?, tiibutaiie
deUrtchl AKpoili I iii I h i |ue lac.une monine fiontile,
aflleuiMii ntdun uni n Ji i i lui 1. ( iill .ux ,1 d, 1,1 isfiit.
des réservoirs. Ces
barrages s'élèvent à
6 mètres pour le lac
Blanc, 11 mètres pour
h' lac Nuir, au-dessus
du niveau moyen. Du
1 l'ilédulac, un parapi-t
inniège l'ouvrai;!'
iniilie l'elTort des va-
gues. Grâce à ces bar-
rages, le danger et les
ravages des inonda-
tions sont à peu près
écartés, et lorsque les
.11 cleurs de la canicule
<li voient la plaine,
buv;int l'eau des ri-
vières, une réserve de
3 millions de mètres
<ubes assure aux prai-
ries une irrigation sa-
liilaire et le mouve-
ineiil aux usines qui
M\ent de la marche du
Iniient. L'heureux
siii-cès des barrages
A'Orhcij a provoqué de
divers côtés la con-
struction de retenues
semblables dans les
valb-es de Mi'inster (la
Il (ht) i lde5fli)ii l//mH/t(l i Tbui) di G!(Wi<;i//cr(la Lauch), de J/iw-
sevaai (la Dollei) Et ce n est pas 1 un des moindres traits pillo-
lesqULS des vallées vosgiennes que cette activité du torrent mêlée à
celle de 1 industue humaine, le lonOenunt des eaux à côté de
celui des machines
La vu industuelle est intense dans les ^alll es de la T/air, de la
Lauch à& la. Feclil, àa \dL LiepticH<,àe\a. Buuhc; mais celle de la
TInn i mm un i i\ n m ii |h d. I i _i in I nié voisine, Mulhouse.
st I iili ni Il III 1 |ii ill / I s r,ilni.|ii.'.,l.^|n.i,lmls
ilnniiiu s inliin m ni h m I M || n iilil^^ Iiisl, „• l.'Milr ,
1/,/ / I hl iliii I 1 lin s / / 1 //■(/(, \Vr,.nl,n:j,Krulh,
piili I ill ni I ton ^lildluic, tissage, blanchiment, imprcs.sion)
t |n I I W / ';/(, au cœur mtme des montagnes, marquent les
li| s III In lu 11 sde la vallée Au-devant des cols de Bramont,
d Odi len et de bussang, Wcsseiling domine le centre de la région,
du haut de sa moiaine tiaubveisale, digue de blocs, de galets schis-
ti ux et de fiagmentsdneis entasses en teuasse au front d'un an-
cii u „h 111 I I noi me hallage est coupe en deux i^ar le torrent. Des
moraines /((y)ii(r/es, analogues a celle de^^esserling, se rencontrent
d ins l( s 1- jts .i480mLties, dans la vallée de la Fecht; à 440 mè-
li s (Kiichbfir/), dans celle de la Dollei , a430 mètres (Giromagny),
d ins celle de la Saioauiiic, ou h s coups de polissoir du glacier
siint particulièrement intéressants a observer; enfin à 420 mètres
,Ln,„,uet\ dans lavallé,. d,- la Mosrllr. D'après Cli. (;nAD.)
VERSANT LORRAIN
La Moselle. — Née par 725 mètres d'altitude, à proximité du
1 id d.' Bussang, la Moselle, source d'un humble ruisselet moins
alHiiidant et plus court que le torrent du Pelit-Gazan, dévalé du
Ih-iiinont, qu'elle rencontre au début de sa carrière, se dirige au
sud-ouest, par Bussang, vers Saint-Maurice, comme si elle devait
lier partie avec l'Oignon et descendre avec lui vers la Saône. Sous
léperon du Ballon de Servance qui lui barre l'horizon du sud,
elle se redresse vers l'ouest-nord-ouest, va, vient, glisse sur les
sables détritiques accumulés dans sa vallée, écume sur les gros
blocs morainiques pousses par les anciens glaciers, frémit sur les
rapides, bondit en cascades, gronde dans les défilés, charme de
sou frais murmure les clairières de gazon et éveille de ses cla-
meurs les échos endormis des grandes sapinières. La vie court
av.r elle, de scieries en filatures et en tissages, échelonnés sur ses
bords.
La haute Moselle baigne Presse, le Thillot, happe le Ménil dans les
prés de Ramonchamp, se contracte devant la Itoche, aux .Maix, en
MASSIFS ANCIENS DE LEST
i\-ild. Rii|.t ( t KdKill. , Tiii i»u nu-.l( ssiiM t non l<.iii .1. R< mi
mont 11 Moselotte, (lU //-/(/- I/o // ipii miiii, ,\, plu-, 1.
('d kilom. ti(s (oiili, lO, ,t iiiussin, ,ln //,,/,,„,/ 1 '(,i, n
soiiiini t culinuiuit dis l om/» s /iniinisi tl( [uiib 1 iiiiifMdn ii<
(I lie gucie isa lualepuui 1 xbuiidinte des eiuv, K tendue de s
liisbin et le pitloiesque dt ses ii\es ISouiiie de plusieuis soiuc
dont 1 uni , h |>lus lulli ■^p ninnim li fontaine de la Duilic^e,
Vosolotio ^i fiimii 11 d ii\ piliNtm iiN \s, Moselotte ih^ Fiv/.
lOUdiMi le tiop |d In/i / hhn /, ,„(l ei du lac du Coihni,!]
Il ( kiijoin Llli 11 i\ 1^1 (m I il diciivmt une louilie]
lulie i clIIi dt 11 II ml M i lli ^ i.in | ii ^ lulxuies, Yi^nLj,
I oniluc le fi(;«c//u/ iililii |iii M I is, „|i iMiiiil iSunt-\nu,
uipt di tlnnu m n inoniN I ii\ | ii mi IiiiI. du Saut il, la Cii
Miispintti .1 \Iiisi II lis di u\ SI, iiis SI 1, 11, inlri lit pn nnii
dS)llll tl.s .1 llllludi
Remiremont lu nu l,,l,,l,iil pi, I pi 1, , ipp II iii,l 1,
yi,l„
un bu née de gu s \osgien
nent do m untcni
1, |,|
'ir""i'i
;// \ 1, 1
\m II n palais n
Munuipilil, 1 ,
ilillnll
Il s|\|,
',V"'||
.lis XU ,t XN
si
- ( si
1 m-, 1
m 1 , pus 1
,u du
1 II,. 1 ,1,
il 1 1
en iMil ISM, !,[ lis,, duu. qm I s 1 II iiuli I t mlii ni lii.i
lull\ nit,dmslldLblLlt,,lLb\llll^LS.ksll\LbdLl S.IU,,, pUls I, \ il
dt I i MuspIIl jusi|U lu dcl i d( Cliiiniib
Vu Loiiyuet une suite do diquc £,i^antehqu( , fuie degins bluis di
sible de ai i\ieis pin\enant de la villes supeiieuie, SLlusteb dt
liussaiig, syi'iutes du Ballon d'Alsace, barre en bémicyclo, par une
suite de niontii-ules revêtus de bruyères, la route de la Mosellf.
C'est la moraine frontale de l'ancien glacier de la Moselle qui attei-
gnait, sur la crèle des Vosges, le Drumont et le Hohneck. Cet obsta-
cle franchi, la Muselle, déjà belle rivière, baigne Eloyes, prend lu
, roloie
1 u 1 acci
dlpwal
itau saut di Biiic,
\isile An liLs I t liclietles ou deboULhcnt tu
fi.ii t d 1 puni, et dLvimt tlollibb i t nu mi ni\ud,l
sii.n du ( m il de I Tst <|iii I 1 siiii du pont d, h, 1 uni.
lette \ill(,a hn u n I Kl" | il ,,,, li , un i nul ,1,1 /-;
unit H iivieii 1,1 I 11, il I , m i| il
Ay int pus le Uinbiun, m iiuonl il< Ui iti I 1 iiun m i\ il, enlii
des coteiux fei tilts plintes de MoUe'i, li Mon lie biigne Cltarmis
leioit d dioite \ Baron, i giuchele Madun i Pont Saint-\incent,
se contiute (uIil les Ion K de h 11 ne et de BoislL\êque et
liiiuiiit m lui I ili l'uiu II s I uix m 1 1 ss un s d 1 alimentation du
I m il di 1 I ^1 I l ili I lui lii 1 i M II I, ,11 Idiin, issu du vallon de
1 Ingressin qui
ili liouiheaToul
I u la, lucol dit
du lal de l \iie,
l'un), ks 11
ions, hdbles,
ueh et lois
Phance.
II.
.lut lUltldltl i
iist jui le bai
1 ue de Liiei-
dun Refluant
sous lobsticle,
les t, lux de la ii
\ 1 1 1 e s é p a n -
il m nt en un lac
qui submergeait
la plaine de ïoul
et trouvait son
dégagement, soit
à l'ouest par la
36.
i2fî
LA F II AN CI-
tlrpn'ssion de la Meuse; suit au nord par-dessus des jilaleiiux peu
('•levés, dans la grande nappe étendue sur toute la partie méridio-
nale de la Woèvre, jusqu'au bourrelet des côtes de Meuse; soit
enfin, au sud, par le col du Mauvais-Lieu, dans la vallée inférieure
de la Mcurthe où l'on retrouve les matériaux transportés, par la 3Io-
selle, jusqu'aux portes de Nancy et de Luneville.
Toul commande la pointe du triangle dessiné pai la Moselle, dt
Pont-Sainl-Vinceut à Frouard. Dans cet inteivalle, le lirroum lui
arrive à Livcrdun; à 2 kilomètres en aval de Fioudid, 1 kilomelieeii
amont de Custines, la. Meiirthe, son principal afOuenl A pi es Custines,
Dieulouard (belles sources), Pont-à-Mousson a lainvie de \Ecke,
Arnaville où paraît le J/or/ on linjit de M 1 1 I iiliii li V lit nous
quitte, après avoir parcouru 2'in ki-
lomètres, depuis sa source jusipi à
la nouvelle frontière. Elle en fait till
en Lorraine annexée, par Metz, où
confluent, à droite, la Seitli', naguère
enlièrcmenl fianraise; à quelle,
VOn,,' ,!,■ Wafrrr. ,.|iiissai le de niis-
hautes terres qui lient le mas-
sif vosgien au plateau de Lan-
gres, accompagnée à peu de
distance par le long sillon de
la Meuse, du côté de l'ouest,
la 3Joselle, sur sa rive gauchi',
ne peut recevoir de cours d'eau
importants. On cite leMmlun.
rivière deMirecourt, dont le fil,
opposé à celui de la Saône
naissante, rallie la Mamelle à
Pont- Saint- Vincent (Ul) kilo-
mètres). J/iVecoiirt, indus trieuse
petite cité, fabrique de déli-
cates dentelles au fuseau ; c'est
aussi un antique berceau de la
lullierie.
A droite confluent, outre la
Miisi-liillc, qui est comniii une
scroiidi' Mosi'll.' supi'ririire, la
Vulu.inf ri la Mnirllir. I.a Vo-
lo^ne ii.iil.siiiiillaiilruissflel,
de la ligne de faite où s'ali-
mentent les sources vives de la
Moselotte et de la Meurthe. A
peine lancée dans sa course
;i\,-nlnivu^r,',ti-,uris|rsr,nins
alpestres, elle s'affaisse rapide
' ' ^" dans la vasque transparente du
lac de Retournemer, sous
une couronne de grands bois.
Elle s'y repose, en sort plus
claire et plus limiiide, et plonge plus loin pour s'abîmer dans le cris-
tal du Longemer. Encore assoupie sous les buées opalines où
transparaissent à peine les rayons du soleil matinal et d'où mon-
tent à l'envi les silhouettes des pins, la nappe du Longemcr offre l'un
des paysages les plus reposants et les plus gracieux des Vosges. On
le voit bien, pies de la loche du Diable, du belvideie de loclies
en sui plomb que côtoie la loute montant au col de la Schlucht
Le Retuurneiiiei et le Ldw/cinn, nnmw'i seitis dtmeiaude, con-
vient, d 780 mèties et a 74:5 mi ti s d illitule, 1. pniiiid di | i
bien ainoindii, 8 hectaies avec lll m li ^ di plus „i Lndc | k I ui
deui, le second 7j hectaies poni i i ml ii s d ci iik t\i ,
180U meties de long et de flK) i )n(l m li sd lu. \. i Mu
(I Gerardments 1-2 1 i i mI»
IX ti
étants. Après Tiiinn\ill(' et Sn-nk,
la iîasri/r sort, le l'ancH-iine franr,.
et, grosso- ,!,■ la S,ur, évrulail ,l..
VAlzelle, liviéri' ,|o l.ux Iionru, ac-
crue de la Ham, (hnit le cours su-
périeur était français avant In7I,
atteint Trèvrs, et dans un val pitto-
resque, entre des collines coiffées de
vieux burgs et enguirlandées de vi-
gnobles aux crus fameux, elle atteint
le Rhin et Coblentz (1). La iVosclleesi
(d'Iiciellement navigable, de Frouardà
la frontière, sur3i kilomètres; cette
section de la rivière se rattache au
canal de la Marne au Rhin. Cours
/«<((/, 570 kilomètresenviron,dont2'il)
en France, (Kl en leiiiloire annexé.
Affluents de la Moselle. —
Contrainte dans son cours supérieur
jiar les hauts sonmids cpii (-(uitri'-
liutentau sud la chaîne tics yo<;/c,v,
ramenée au nord pai rhi'niicvchî des
pus nnn i. d( s mont unes, le 1 t
mm dis\os,(s 1 i V '/(///!?, autii
1, is api. s h bond<lu S,Htd,.( ,n,
I ni e d( u\ muidilh sd .i nul ti i
\.isait le giand 1 i | m . nll i I
\ dhedulbol>ctgun , liM s 1 II
ui-dtssus de R( mueniout Lue b ii
mil moiainique laissée pai le n
II ut des glacieis i 1 on e nniidio
n lie du Gerfirdinei, n ayant ]iu i ti
loi et epai les eaux, celli s-i i 1 1 Un m
I tontiesens, ont dû cheirh i un
issuf aunoid, pai la coulée de la J»
mil /in, tt la \ ulii pu , lefouUe lioi
de sa loute natun lie, s est ou\ei t ui
]i issaye dans le gianite d une soiubi
^oige, d'où elle di bouche pu 1 1 \ il
II t de Gianges 1 e i u des \ ui l\ piii
Il A^cioif, dont les eaux nom iissdii n
I idis un ciuslace, la « mulette al
longée », dou Ion tuait d assi
jolies pelles, viennent ie|oindie 1
Vitloyne. Alois, elle se coude
angle dioit, au legaid de Binyiies
]iii nd p 11 1 ivil, H I oit <i Do( I lll s II
H iilii ( nnupi m h tliuli di I un d
du Inil n, ou ticiut du if<-»t/, eiiln
1 ( ni oiili e la Mua Ik i Jai menil, pi es
que à michemin de Remiremont i
MASSIFS ANCIENS T)\<] L'EST
427
E|)inal. Cours : un prii phis de 5ll kiiumrlres. Jamais liviL-in plus
claire et plus gazouillante ne fut aussi complètement accaparée par
l'industrie : son cours découpé, lieurté et tapageur, meut des acié-
ries, des papeteries, des filatures, des féculeries. Souillée par les
ilrchets di's usines, poussée d"un barrage à l'autre, la Vologne ne
]M'ul être ni navigable, ni Hottable.
I.a Meurthe, par sa double prise d'eau, grande Meurihe ou
Mnirthr ilu Vtittin et petite Meurthe ou Meurthe de Clefcij, puise à peu
(le (lislauce des sources de la Vologne. Coulées limpides, bouillon-
niincnls, cascatelles et rapides de scierie en scierie, à travers les
hautes sapinières et les débris de la montagne : tel est le régime
ordinaire des torrents vosgiens. Passé Fruhe, les deux Meurthes,
unies en un seul cours d'eau, l'une après 20 kilomètres environ,
\i st con le ipi's 15 kilomèlies forment une fi lîclie et ^i icieusc
iiM II qui se d loule pai S lulcj piend la/^nic en imont doSunt
1)1 (u elle 11 c it les eaux touentielks de h Guulte de R ihnclie
it I intti s pai le giès
)u^e De 1,
d Sl_ll
h II
)Uice X S uni Die 1 1
- IIS 1 11 m d \ il d
] lui,,
Dii'i, dont la cuiuniunauté, érigée à la lin du x" siècle on colli'gialo
ou Chapitre de chanoines, fut une véritable puissance, jusqu'à la
création d'un Conseil de ville, en 1G28, et celle d'un évèché, en 1777.
Supprimé par la Révolution, le siège épiscopal de Saint-Dié a été
rétabli en 1817. La cathédrale, romane par sa nef, ogivale par le
chœur et les bas côtés, et son cloître aux charmantes arcades; la
petite église ou Notre-Dame, joli édifice remanié au xn" siècle, sont
des legs du passé. Musi'e inli''ressant; bibliothèque provenant du
fonds de l'abbaye d'IClîml : mmiciit de Jules Ferry.
Rdon-l'Étape, rive drni|.> ,\>- la Mriuthe, relié à son faubourg, Neu-
veville, rive gauche, ra|iiMlli' uiir ancienne étape de la rivière, où
l'on s'arrêtait pour snlilcr un piMgp. Bnccarnt est célèbre jiar sa
cristnllerin, fondée au xvnr siècli' par M. de Montmorency-Laval,
é\t'i|ue de Metz
I i Meuilhe di sonnais coul mt en plaine omeile atteint 7" i/)i -
iilh au deboucliL de la Yc ()» e piendagauclu \à M itagiie idioili
le S m n d nt la c luh e t on luit le c in il di la Marne au Rhin tnlin
Il lui il d \aiangcvillt , ittdnt
\ I, I 1 I II! iMiii itiii un 1 1 il/osc//e i 2 kilomc-
tics au d( 1 1 d(
1. un 1 m s
no en
Cl ne et
MmdK
sdehl
, 1/ u
II, (Si
1 II ill
lu (OU
lu nid
lai iM
1 M il/
( Mlle
127 k
ilomc-
1
1 on y
I M 1
IULOUl
M 1
1 de
\l 1/ mI
il cm
Il llUI
(121,
III II
s), et
i^iiic i< m in
in m II isl u
)nd au MI sR
I le pu saint
Di odat, Dieu-
II L (saint
428
LA FRANC II
DÉPARTEMENTS DE LA RÉGION VOSGIENNE
Mcurthc-ct-Moselle.
Snpprl
Nancy.
(JUd roui
pelelAc
loiit aller
Uimpiiii,
déhictienl
jours elle-
signes de
isti
:;oo
ii/riTiiiics : Lunéville, Toul, Briey. — "J'.i cnilnii ,,
; ()" i(ii-|i.s d'année (Ciialons-sur-Marni:). Cour d'up-
; di; Nancy. Évèché de Nancy (sulTragant de Besançun).
i.'iiililr, ri iiirin.! avant l.'S iihis réccnics mulilalions, la
:i 1,1 me
• du Nord. Ce teri-i-
M- ,1c 1
Yance et de Germ.a-
-1 nh.in
Ic Iradilinns encore
;_ !• Il ri -l.v.iil sur-
et prennent une direction indépendante Vers le nord, l'une tou-
même .jusqu'à la mer, l'autre affluent du Rhin. D'autre part, les
race font des Lorrains primitifs les frères inditl)itables clcs i)ra-
chycéphales du Massif Cenlr
germaniques séculaires, des
des inrdtratlons
mt fortement at-
lien factice, conventionnel et précaire, jMivr ,|iir m!|,. rh, i, I. i ,, ,|iii ,lrN,ul
arriver arriva : l.olhiiire, mettant lin à icll.' > mili unir. ^, |i:ii i Ir iiMid ilo
midi {S."),ïl et du prenuer troni-on, cnhv M< n-r I -, nil ,1 \ m-^j, -Khiii.
ntun État parli.-ulicr p,i,ii- -,ml'|1I- I.mIIihi, II. i:,-l ,,l,.i- ,,,i, |,, Lotha-
ringie, depuis la Lorraine, [nil -■'! m -Ii-IumI I^ -■■il .,m,|ii,'I I'
vouait sa silualion iiil,T,,ir.h ni ,lii i v. I 1,1,1 m, ri,,. I Jr ,o,,v,,i-
tise entre ses deux pui".,iiK voJmiis ,!,■ I'i,,,i,v ,-l ,li- i.,ini ,ni,' >\m se I,-
partagèrent. Charles le Cros, dernier empereur carolingien, l'annexa. Lors
de sa déposition, la Lorraine, diminuée de la partie comprise dans le
bassin du Rhône, passa nu roi d,' Cermanie, Arrinvif. qui en fit un rovaume
pour s,. 1, (il- 7«. ,,lil„iM -■,'^ ' II,. /,,,:/, V!-. ':>.;. x-\ .!,■ H, nu mi,-,
elle p,',--' .<•■•■,■■ ^ ■. i ' I • ,',. .!. // I " • ■■ . !-• m-
niqu,-. ,1 / ■ ' ' '■ ,,',■,, 1,11 ■ ; ,!, I ■■!, . ' , ,,'.■,, ' ■ ,|iii I I
repriMl,! ■,,-, t , il>ii,ih' ,, -..i, l n ,,■/.■:■,, ,■,, in l,, \ ,.,|ih- ,!, , ,|,,_ n, , 1 , , lui ri
I.ui-nniie, f,,rmée'de territoires a|,|,,ii-|,.n:,nl aiij,,ur,rhiii , li l'n ■ llln-
naue, la Relgi,|ue et les Pays-H;,s, |ii<,|ii',, la in.'i'. Il,-s ,,„, ,i i_, i i Inu-
nistrèrent chacune d,'S iI,'iin |, ,,vrMr- fm,!:,!,-, Imil.- .1, u, . _, ,1, inml
vassales de l'empire. I.:, /.'■' v / , -, ,,■ ,i\ ml |iiiil,i -ni, iiumi,,, I, im ,lu
xi« siècle, la Lorraine Mi- Il un l- - ,,.1 i, \i,,-i I l.l ,1 l,,iii|,iiii. i],,.' I nu
pensait devoir être un,' i;,,i ,iili,' il,' |, ,i\. u ,,\ ,,il ,,--.• ,1 ,li,' nu l,i'an,!,,n
de discorde; cette vie d'incerlitude ne s'atlenuapour Va Lorraine survivante
que lorsque ses ducs furent devenus assez forts pour défendre son intégrité.
Le premier des ducs héréditaires de Lorraine fut, d'après la tradition,
MASSirS A.NCIKNS l)h: l/RST
420
Gérard d-AUace (lo',s\ il.uil
r.-uiiille conserva lu sniivii-
noté, sept siècles (luriiil. i'i
la maison d'Anjoti, [i.ir le ii
riaf,'e de Uené 1""' avec Isabel
s'y établit et régna, de 1
à ri73. Alors un nouveau ii
riage confond les droits
celle maison avec ceux de
laniilleile Vaudêmont, brane
oadelle issue des anciens ilu(
Jusqu-.iu XII» siècle, 1rs ,h
de l.nrrnine, plus piv.,,TUi
ladll
lion de leurs dnni
eut à l'abri de leui-
Is. Dans le iii.n-
leur État, oii de i
's rivaux s'étaicii
:s, comme ceux de
Melz, Toul, Ve,
le ;,'rimpeineiit formé autour di
château ducal s'étendit; ave
la sécurité, des bourgs, de
villes, jus(|u'alors trop clair
semés, peuplèri'nt la campagne
Les ducs de Lorraine eureu
à se défendre ciailre Irurs pui
Les r..i,lr.. ,„„s .Inr. .le Ha,
(Ils
bien que liés auK eoipr
e de leurs États, desi:;iiic s'ui
J, le Barrais ducal ou non i„„
à René d'Anjou et par celui-ci
m tour, fut donné aux ducs
is (piile prit à la France, en 1,
s Su,,V,t:,,,|. ,lr I |;,,r,,|,r n.ir
lUemand, et ailleurs,
:irle clans ces ville
[jundurant, depuis
le xvi» siée
■ IL. .m de liarrois
a Lorraine (lil'J),
Lorraine par le
llourijor/ne
avec chagi-ii
raine. 11 ré'
treux : ains
Lotliaire. i\
Charles- \r '
par
lie de
ère fois, fut rendu à son duc. Mais
ileraent inconsidéré avait jeté conire
.!m II liait une revanche à ses défaites
M.' l-'\< le siège devant Nancy. Rejié 11
■ li r, tir ville, et le duc de Bourgogne,
' " I>
.a conquête de
Plus d'une capitale en\ inait à Nancy la noble et gracieuse or-
donnance du champ clos monumental dont cette ville fut dotée
de 17o2 à 1757, par le duc de Lorraine et de Bar, Stanislas, roi détrôné
de Pologne, beau-père de Louis XV, qui avait épousé sa lille Marie
Leczinska. L'architecte directeur de ce grand u'uvrefutun Nancéen,
Emmanuel Bérc. La statue de Stanislas (par Jacquol) s'élève au
centre de la place qui porte son nom. Celle-ci forme un qua-
drilatère à pans coupés, long de lOti mètres, large de 1-24"',44,
entouré de pavillons uniformes, sur les deux ailes de TllAtel de
ville, qui en occupe le fond et dans lequel s'abrite le Mrisce de pein-
ture et de scul/iture. Jean Laniuur, le grand ferronnier nancéen, qui
ouvra ses balcons et sa magnifique rampe d'escalier, créa, pour les
quatre pans coupés de la place, d'admirables grilles en fer forgé,
rehaussées d'or, d'un goût exquis : celles des angles nord-est et
nonl-nuest encadrent deux fimlaines monumentales, l'une dite
iTil"iic lurriiin, en deui;mlrl
XIV insistait près du duc Ui:
;e sans postérité léguât ses
du grand-duelié de Toscane, la Lorrnnir a
roi détrôné de Pologne, beau-père de l.om
conditinn que cette province devini fiin.
niMil .lu
p;i-^.- .1 1
r,-\i.Hi--,,ii
"''
..„I,L
'■ '1
nue chel-Ueu
de prov
Louis XVI
obtient de
Ro
évèehés de Ni
ucij et do Sa>
La Revo
un nt d
e la
ment s : .1/.
„,.
/le, M.,„
lie.
deparleme
it
le la M,
s. -Il,
traité de .
'ar
s, des V
Ill'S
Sarrelouis
R
éling, A
nevi
l'n second dememluv-
ment, bien plus douloureux, s'accomplit en IsTl :
nous perdions les deux tiers de la Moselle, deux arron-
dissements de la Meurlhe, un canton et demi des
Vosges. De ce qui restait, on fit Meurtlie-ei-Moselle.
Metz, Saint-.U'oId, Dieuïc et Château-Salins sont restés
430
LA FRANCE
Statue Je Jeanne d'Arc,
par Mercii^, au débouclii^
de la rue de la Monnaie.
A l'autre pcMe de l'an-
cien quartier, Vcc/lisc di^
Cordehets , voisine du
Palais durai, construih'
[ur Wrnr II, ensnuvi'nii
,1. -, n;, I m, MU h' (lue
,M,unuidunlungaLn-
ilon et d un violent in-
I endie. On y a lerueilli
( e qui leste des, tom-
beaux des piinces loi-
lains : niausoUe d'An-
toine de Vaudi moni ,
. lui de liiii. Il dont
,11,
e et l'autre
"iny (àiiba
Je Neptune, dontl
et de Cylflé, si
de liartl
masses de ve
Les plus beaux monuiiirnls de Xiinc
voisine un peu effacée de rilôlel de \
ailes de la place Stanislas : à droite, 1
au fond, l'Arc de triomphe, dont les poil
marbre blanc, ouvrent sur la longue es
ancienne terre inculte et marécageuse, où
statues I
Jétachei
l'iit sur les deux
Miiclie, leThéàtre;
- «le bas-reliefs en
M lie delà Carrière,
muaient jadis les
nencee, en 1008, pai b'
lue Chailes III, lestaii-
ée au xviii° siècle p ir
'empeieur autiirlm n
'lançois 1«', de la mai-
,ûn de Loiraine, puis
lu xrc».
Ce vieux quaitiei, ou
subsistent encoie quel-
ques anciens hôtels, ou-
vre, par la Grande Rue,
,(>s tours, élevées dans la se-
la continuité des remparts et
'.Mil, ornée de bas-reliefs que
novateur de Nancy. Le Palaix
M I le, commencé au xiv' siècle,
nservé, depuis le violent i
tournois, les carrousels et les divertissements de la cour de Lorrai
A droite et à gauche, sous l'aile de
d'Héré et celle de Jacques Callut,
qu'accompagnent les bustes des cé-
lèbres graveurs, leurs compatriotes,
Israël Si/lveslre et Ferdinand de Saint-
Urbain. Entre le Palais de justice et
le Tribunal de commerce, qui se
regardent, l'avenue s'étend jusqu'au
pakiis du (iouvernement, qu'une dou-
i)le colonnade en hémicycle relieaux
constructions latérales, en se déga-
geant, d'un côté, sur le magnifique
parc de la Pépinière, de l'autre sur
le vieux Nancy. Établie par le roi
Stanislas (1665) sur l'emplacement
des anciennes forlilîcations de la
ville (bastion des Dames), la prome-
nade de la Pépinière forme un qua-
drilatère de 23 hectares planté d'ar-
bres magniliques : ormes, trembles,
frênes, distribués en quinconce au-
tour des serres, des corbeilles Ueu-
ries, des pelouses vertes et des eaux
jaillissantes.
Dans le voisinage, la vieille ville,
groupée autour de l'ancien Palais
ducal, offre à la curiosité, outre
l'éi^lïso Saint-Epvrc, magnifique édi-
fice de style ogival, construit de 1864
à iHl\, d'après les plans de Morey,
sur la place qui précède l'église,
la statue équestre en bronze du
duc René II, vainqueur de Charles
le Téméraire, par Mathias Schiff.
sur la porte de la Cra/fe, dont les liau
conde moitié du xV siècle, roiii|iaieiit
précèdent la porte de la Cihnhllr (i:
surmonte la statue de Charles III, \r i',
ducal, qui occupait le cœur de l.i vieille
achevé au xvi= et souvent modilié, n'a
cendie qui faillit le consumer, dans la nuit du 16 au 17 juillet 1871,
qu'une aile en façade sur la Grande Rue. Sa double entrée de la
grande et petite porterie, que surmonte la slaliie iiiiieslie du due
Antoine, dans un charmant décor ogival (|iie ll,iih|ii. ni dis balcmis
découpés à jour; la jolie galerie voûtée doiin.inl sur b .- massifs d'un
petit square intérieur; le Masée Inr-
rnin, réuni au premier étage, avec
, ses belles tapisseries dites de Charles
1 le Téméraire, ses vitrines remplies
i d'nbjels d'art, des tableaux, des es-
M lampes, des faïences, des médailles,
S ili s s( eaux, des gravures (pompe fii-
^\ m lue de Charles III), évoquent sous
JB'\ Il s yeux la vie de l'ancienne Lor-
w' > j ;((//ie et le souvenir de ses fZucs.
La ville ducale ou ville vieille, res-
seirée dans la ceinture de ses rem-
|Mi ts, aujourd'hui remplacés au nord-
I si par la promenade de la Pé/nnicrc,
,111 sud-ouest par le long cours Léu-
jiidd, entre la porte Desilles et le mo-
iiiiiiient Carnot, a dès longtemps dé-
liiiidé la grande rue Stanislas et la
me Sainte -Catherine, tendues sur
M m front, et soudées au centre à la
place Stanislas. Alors, s'étale lamarée
iinmlante du Nancy moderne, coupé
lie mes à angle droit, sur l'axe lon-
Liiiidinal de la rue Saint-Dizier. L'iii-
liisection des rues Saint-Jean et
^.iiiit-Georges, avec cetle longue ar-
li le, marque le puiiil eeiilial du
iiiiiuvement.
^ur le front nord ucculcnliil d<! la
I illc neuve, en liaison avec le cours
!,( opold, bordure de la cité primi-
tive, le palais de l'Université (construit
de 1858 à 1870), s'élève sur la place
MASSIFS ANCIENS DE L'EST
431
Carnot ; la Bibliothè'jite,
place Malhieu-de-Dom-
liaslo ; rueljambetla, le /Li/-
a'c Droniil, dont une partie
occupe l'ancien couvent
(les Mini tues (cloître) et de
la Visitalion (chapolle);la
/' 1 l'i ince lasiU
/ / I "' concpits et
\ \ I 1 r lin
I \ I i I I ncien
I vél
I I 1111 me
I n 1 m in de 1
I t II 1 Nincy (3 ]in
\ 1 1 1 lier i dcB i
I I c quL sui monte un
cioix 1 uaine a doull
I isdlon enfin 11 ;o( /
lit n nnirne touinell
1 i xii° siècle le plus an
1 nmonumentd >an ^
I 1 s i 1 1 I 1 1 n 1 I
1 !,1 ni|l e lil S r
Jr l \ I V t i
voisinage de laquelle lut
trouvé, en 1895, un ci-
metière mérovingien.
Au front nord oriental de la ville
fiin'slicre et son riche musée foresti
ment du D'' Crevaux, explorateur);
d'arbres et de beaux hôtels, ornée, ai
nienlale érigée par Stanislas,
en mémoire du traité d'al-
liance conclu (1='' mai IToGj
entre Louis XV et l'impéra-
trice Marie-Thérèse.
Au sud de rilôlel de ville :
la Cothédrnk et ses deux tours
décorées de pilastres et de ba-
lustres, construite en ITdli
par Hardouin Mansanl etCici-
main Boffrand, à l'iiiiilalinn
de l'église romaine de Saiiil-
AndréduVal. L'inti'rieur, un
peu froid, ne manque pas ib'
majesté et d'une certaine ri-
chesse. I.a maison de Jean Di-
iiKiur, ornée par lui de bal-
cons en fer forgé; celle 011
naquit le général /)roi«)<; celle
du miniaturiste Isaheij; la
pnrle Saint-Nicidns, édifiée
par Charles 111, au début du
xvii= siècle; l'église Sainl-
Nicalas, de style Renais-
sance fl87:;-1881); l'immensf
llépilal civil; l'église Sainl-
l'urrr 1 ISSo), en style ogi-
val du xiv= siècle; l'église
de Buii-Sccnr(rs, élevée par
Stanislas (1738-1741), sur
l'emplacement d'une an-
cienne chapelle qu'iTii-'ea le
duc René II, pour c(iiimuMiio-
rersa victoire de Nancy, coni-
plèlent, à l'extrémilé de la
rue de Strasbourg, faubourg
Saint-Pierre, l'inventaire de
•ce qui prête à la ville neuve
• de Nanci/ un intérêt dail.
L'afflux des immigrants
i * iiilW"'--''
neuve se rattachent : VÉode d'Alsacc-l.orraine Invnn
er; le Jardin b(jtani<jiie {monw- la populatinn de .V /,. ., ,■
la /ilacc d'Alliance, encadrée Me plus en [iliis, !• ■- I mli
Champigneulles... l'ailont l'mdiis-
Irie a pris un inaL'ii lllque
essor.
Industrie de Meurthe-et-
Moselle. — Le fer est l'une des
rlclie>ses du sol lorrain. 1/Alle-
iii.ienc ayniit pris, on 1.S71, la
lin Mil iirr' ri 1 I |ilii- ur, Mille par-
■ |ui.|ii. \ r~ iniiierais de
illininr .le .\|.ill-the-ct-
N un v. (:li:iiM|.ieneuIles
.-wy) se preleiit adnii-
■nl, par leur teneur en
ire, à la production des
!■ niiiul.ii.'e. Grâce au pro-
--riie I-, on en fait des
■ ^.• 11- iils. Meni'the-et-
nilir |iMurles deux tiers
|ii-"liirliiin totale de la
lent de liripi/, le
iliiiurg et les nr-
ili' TliionviUe et
I un champ nii-
■rl.ii'cs, d'un seul
lit, irnprès des
; iMi!li,ii-,ls de
i - Moselle
liauls
■,/.I\
1/ .-,,, .V,//i,7/, Luiiéville...
I • 1 reiluclion du sel, en Lor-
1 lin. . -n perd dans la nuit du
|i i--i . ililte industrie prospérait
ilejn. aux temps mérovingiens.
Mais, à la fin du xvni= siècle, il
(1) Voy. : Mémoire publié par la
hamlire de commerce de Mcmtlic-
t-MoselIc, à l'occasion du cinquan-
enaire de sa fondation.
4-32
LA FRANCE
paille, bitn qu on y emploie les matières
les plus diverse»;, celles du rhipeau tresse
dune seule piere a\LC H feuille du pal-
mier 1 alania glaucophyUa, et du cha
peau Panama (Nancy et Luneville), la
filatute et le tusarje mecaniipie du cotnn
très en pm^ns (BlainMlii BHmnnt lu
n.Mll N.ii ^ VT,nt\, I lu P ,t H
deiie siii lull, limpniii ni ,1 11 j>ho
lypte, qui ont fait de Nain >/ un centre
pogiapliiiiue des plus importants 1 (»
geiie de Pont i-Mousson rmie de (i
dtpinal lalabutation descfo/ps «7 nu
la ciiilallei le de Dattaral, l\ pu mu il
mimdL ou 1 lin inouli _i i\i il ili n
des^ot(e/s,l
Tantonrillel
donne i 1 i f
md e
n y i\ Ti
ploihh,
1 fil Ml
Thpii^i Vo,,(,ua (lu,
c>Unil
li/nce
feciileiie qlucoseiie de
■ en gio':, centre d ippioMMonneim nt di
siline C l i 1 R i|ULU Isl i M \ i^u
gemme lui r un, a la piofondeui de
bo mtticb et traversa une épaisseur
de Sj"' ')» de SI I i_n si\ ])an< s sxns
Des V H I I I \| I il 11 M I mil
lent I i I lui ni m
lIui
^aulmiii de Meurtlie et Moselle fut
constitue T ic, Château Sahm,
Dieuze nous mil i II |iiis mlsVl
Mais 1, nliniMl In I M, ni ili
fere i\ i i ' lui//
sur M II ' I <//
on pi ni hi I I II I 1 il 11 i
400 kilometiLb e mes la bupeilieie
totale du gisement et 1 épaisseur to
talc du sel mnimn ^^lnnt dt in i
70 mt h (M un I I In 11 ill\
glles ihl il, Il lin , s
ploili I I II
en<)al,, im
des 1 II 1 1 1 I I 1 1 1 il I 11 I I
lajmnili » i 1 i li mil I I m ili i
natuii II u 11 hh i II | i Imli |i ii
salui itiun di s ni ihl i II
existe en Mmi II l M II i/i
ialines, le sel t | I M i
baint \icolas \ n m \ill l s uni
Laurent Les < nm i s^i ns se i n
centrent dans la vallée delà Meui th
celle du banon, aflluent de letli
uviere, non loin de Dombasle, el
dans la vallée de la Mmelle, i
Tonnes I e se/ rend d eminents sei
vices a 1 aliment iliim i l^le^ap'^
îafiîiiii ili n I h s I, le
fet et du it/ U emuiint il i|iiiilii
la fibiique du iiuii dt juime i|iiiiii
piles et charbons eleLtmiiu- i \ m
dœu-ire, lindustiie du cha/iaii tli
paille
en tiessLs
1 ation des paves et des dalles en ciment, les iuileiteà mécaniques ?
Personnages historiqfues — ^amf } mr ul de l m^ (Mqiu de
Toul(l
,lr T 17 )
lils nés i \ mcj , ( /nul -. 111 duc
de Lm 1 aine (Wxi 16081 kieno\ iliiir
ili Nan(-\ 1( pcintri di smiluir
(1G17-Ih72) ;mO(/M//icm
de genre ne a Nam \ (K
I /• Vnuhiin I K 'd IC
i Lorraine, par E. Geeau.
-E DITU ni; LA llECEVniiSSE.
I \ini \ j-îs isl 1 \( s/,,///,/ ne
a Luneville (17ol), gênerai vendéen,
fusillé à Angers, en 1796; l'abbé
MASSIFS A.NCIKNS DK L'EST
433
ll,;,nisl, b.-ii
(I77'.-1.S8S);
il<' ri'iii|it'ifur, lici'os lie Wagram, Leipzig, Waterlo.
sumoiiiiiu- le « Srige de la grande armée »; l'agronoiii
Miilhieu de DoinljHsIf, né à Nancy '1777-Is",;!^ ; ri,,,,,/,
Ainhroixe Rer/nier. duc- dr .Ui/w.». (ils d'un nh uiii^
de Blainont, avocil , dr|iiil.' .mx Kl.its i^nn imhx
membre du Conseil drs Aii,i,-n>, ;^nmd .Invr ,,
ministre de la Justice en ixd-i; Jeini-Ii/miiflJi.,,
Gerrird de Grnndville, dessinateur et humuri-l. . n
à Nancy (lso3-18i7); Eiir/ène Schneider (l.xii. 1x7,
restaurateur duCreusol; Henri d'Arboi.i de Jiilmn,
ville, l'un des maîtres de la science cclti(|iie, né
Nancy (I8i7-1910).
Superficie : ri8G3.S'i hectares (Ca<laslrol. Po-
pulation : 433 914 haliilaiits. Cliid'-jini Épinal.
Sous-préfectures : Mirecourt, Neufchâteau,
Saint-Dié, Remiremont. — 29 cantons,
r;:!ll cunniunes; "'■ corps d'ai-mée (Besançon). Cour d'appel et Ara-
driiiie de -Nancy, livéclié Je Saint-1)ié (sullVagant de licsaiiçun)
les i
lys et se rattachent à celui Je Girimin(/ni/, qui
'k Vosues sur liellorl, la trouée de VaUieu et
Le Jépartenient des Vosges tenj la main, de la Meurtlie-.d-Mdselle
à la Meuse, de la Sclilucht'à Xeufcliàleau-Doniremy. Au c. intact des
montagnes et de la plaine, et à peu près au centre Je l'écarlenient,
Kpinal en est la citadelle : Jes forts hissés sur les premiers contre-
forts Jes Vosges et les talus J'approche Jes Faucilles eu assurent
la Jéfense; le plus élevé coui-.ume le l.allon .le Scrvance, à 1 21(1 mè-
tres J'allitude. De là Jusqu'à Brllnrt, J.-s forts d'arrêt commanJent
1
p
f 1
it
]mLM
■
"i^^^r
1
Mk^Ê^m^
Epinal ;30 0'i2 1
fondée, eu 980, par
XV' siècle, aux duo
XVII' siècle, la plaie
fortifications et déli
Lorraine : sou chap
de 1870-1871, en 1
-me reirionte a une église
c M,-t/., appartint, Jurant le
^'■■e à Jiverses reprises au
'■(liai de Créqui ruiner ses
Ile cli'vint française avec la
"S était célèbre. La guerre
t un afflux J'émigraiits qui fuyaient
la domination prussienne, a plus que Joublé sa population et, Ju
même cou[(, donné un bel élan à son activité. L'inJustrie colonnière
y fait vivre Je nombreuses usines. C'est une vieille cité très mo-
derne : la Moselle s'y Jivise en Jeux bras. L'île circonscrite par le
cours Je la rivière et le hras canalisé Jit des GranJs-Moulins ren-
ferme la « l'élite ville » : là se trouvent la Bourse et le Tribunal de
Commerce; à la proue J'amout Je l'épave insulaire, la Bibliothèque
et le M,i-ri\ l'une provenant surtout Jes fonds des abbayes de Se-
iiones .1 d i;iiv;il, iiche Je manuscrits ei |,.-ie d.ins une curieuse
r.r(.n-liluli.pn de maison romaine; lauli iii|ii ruant, avec ses
(•(dieclions arciii'dliigiques (groupe éciuesiie de l'uitieux, bas-relief
Ju Donon), J'intéressantes galeries Je moulages et Je tableaux.
Trois ponts relient la Petite ville à la Grande, échelonnée sur la
rive droite jusqu'aux versants qui portent les débris méconnais-
sables Je l'ancien château, Jans le caJre Ju jiarc Doublât, aux
magnitiiiues ombrages. L'église Saint-Giicric, fonJée au xi' siècle,
iU
LA FUAACR
reconstruite au xiii°, sa tour ro-
mane, ses tourelles coiffées de
pierre, son portail du nord, la
nef au triforium trilobé, méritent
l'attention de larcliéologue. I.e
palais de Justice, le Théâtre,
l'HAtel de \ille (l7o7) gravitent
non loin de la vieille église, au
voisinage de la rue du Pont, tiès
animée, qui ronduit à la pla( e
des Vosges (maisons à arcades .
I,e long de lari\ière, les cons-
tructions modernes du Collège el
de l'École industiielle fiôlent le
quai Jules-Ferry et précèdent l,i
magnifique promenade du Ciiin\
qui se déroule ,i\( < l.i Mnsflli', en
liaison, del'aulif I 'il( .ln( li.iiii|i-
de-Mars, avec 1 ,im ii\i< (luilai-iise
des Templiei s. i.cs euviiniib
offrent de belles promenades.
La vie est intense au seuil des
Vosges, (lins la Plaine et la Mon
tngne. A la première ses cliamj s
de céréales de b tt ra\es de lin
de houblon sa 11 N f 1
teau), son / | 1 I i
de merises I I
dessus d elle 1 i i I
hautes Chaun es i m an fn It
plateaux jonches de fleurs al| e ti e
le serpolet 1 anémone Hgentnne i
la belle tige droite ornée de ilciirs
jaunes; l'arnica, la renoniule d.i-
rée, elc. Du lait des troniicniix so
fabrique un fromage, faeon gniyi'Ti',
dit géromé. Gérardmer en est le
centre de dispersion.
S.ans p.arler des mines de lignite,
des tourbières, des eaux minévales,
dont il tire un sérieux profit, le dé-
partement des VoHf/es possède une
llorissanle industrie : forges de
Bains, fonderies dÉpinal, de Robé-
riiurt (cloches), de Saint-Dié (cui-
vre); d'importantes filnlures de
coton, la plupart avec tissage : à f'i-iii
J.aniiènil, au Val-d'.\jol; fll:iliirrs di' s
à Épiniil, de toiles à (lèraiilinci-; ///<.
lelli-s, guipures de Mériioml et lulli
Personnages historiques. — Va
cha.ssa les liourguignous du chrilc.an d
môH/, châtelain de Saint-Dié, qui aiiriit
de Nancy (l'iTT); Jeamie d'Jrr,
née àDomn^ny (1412), brûlée vive
a Kouen (:to niai l^.Tl); le Mm-
heureux l'ierre Fouirier (i:,i.:.-
li;/iU), né à Mii-ecourt; le printiv
Clauile Gelée, dit Le Lorrain Himi-
lliS2), né au châte.au de Chaïuagne
en Lorraine, mort à I{ome; le
sculpteur Nicolas Jacquin, de
Neufchâteau {l(i25-16s;i) ; !,• ^r:i-
veur Dominique Colin de Min-
<'ourt (xviii« siècle); Laurenl r,,/-
hert, poète lyrique, né à Fnnlc-
nay-Ie-Châleau (1751), mort à Pa-
ris (1780); Joseph Roussel, histo-
rien,nô.à l'îpin.i^no'J-lSlS); Victor
l'frriii,i\\\ Vlc/iir, né àlaMarche
1 Tiiii- iN'iM ; entré au service
roiiiiii.' tiiiilKMir, à quinze ans,
m.urcliHl (Ir h'i-ance après la ba-
taille de Friediand, duc de Bdl une:
le comte Doulwj (de la Mcuiiljr ,
ancien ministre (17C1-1S lO ; /■'/■««-
çois-Louis Français, peintre, né
à Plombières (18U-1897); les
hommes politiques : Louis-Joseph
Ituff'el, de Mirecourt (1818-1898);
Jules Ferry, de Saint-Dié (1832-
isu;;); J. Métine,de Remiremont.
B.delaTeledeshiii-tiâ^^ Wf
F'deïirnnnun^ '
i-lunl.aine
in-Doron,
\ Etival.
énergique
, S.uilxui-es,
3 de calicots
métier, den-
■ie d'Kpinal;
Territoire
de Bclfort.
Superficie : 60 900 hectares (Ca-
dastre). Population : 101 38()habi-
tants. — 6 cantons, 106 commu-
nes, 1' corpsd'armée(BESANçoN).
Cour d'appel et Académie de Ri;-
SANçoN. Archevêché de Besançon.
Le territoire ilc Belfort. seule
pallie du département ilu ll.nii-
liliin demeurée polili(iueiiienl
fiançaise, après le traité de
Francfort (1871), correspond à
pi n prés à ce qu'était l'arroiidis-
sellielil, le /,■,■//,„•/, linsl'aueienile
garde linlervalle des Vosges au
Jura. Les IV.rls d'arrêt de Gim-
iinn/in/, ilii Ballon de Servance, ih'
( li'ili nu-Lambert, de Rapt, de 7{c-
iiiiii'iniint, Ci Arches, postés à tous
les débouchés des Vosges, re-
lient Belfort, vers le nord, au
camp retranché d'Épinal. Au sud ,
Monthéliard, flanqué du fort de
il Cliaui et de celui du mont
Baul accompagnes de battent s,
liiiie lai mte du Doiibs et ii lie
Il 1 I 11 e lu fnit du Innnnt
{S mil 1 iltilude) en anicuil
I 1 ni 1 I ude et i 4 kilomi-
tii s de h tiontieie suissi
Ontie son ch iteau ue< en-
ceinte et ses ani lens foi ts de h
Miiitte de la Justice d( s Ilaul s
et Bat'ies-Perchei ceu\ de T)i n-
firt Borhereau et des Barri s un •
circonvallalion nouvelle étend
DE uri-i'ou r. ,^y j^^iij |'n,.tion de Belfort.
La ville, située sur la Savuu-
rcKsc, :in pieil ilesciiliines de la Miotte et de la Justice et à 365 mètres
d'alliiii.le, n'i -I l'Ioignée de la frontière que de 11 kilomètres;
à 'ri:i kilnineti ( ^ lie Paris. C'est essentiellement une place de guerre.
En l.NTn-lNTI, le gi'iiéral prussien de Treskow l'assiégea. Du 3 no-
vembre 1870 au 16 février 1871, un bombardement rigoureux et des
combals incessants sur les positions avancées de la place ne purent
la constance
J)ni/ert-/!„rh,
touj
■eau et d
rs (
LE LION DE BELl'OnT.
eil, elle courage inlassable du
mîmes. Belfort ne fut rendu à
rciiiiemi impuissant qu'après
1 1 ( oni lusion de la pai\ et sui
I nidie du gouvernement de la
lii l( use nationale. La garnison
sdi lil a\ec les honneuis de h
gmue Le lion _i_iiil.s|m de
Bailhiddi, ,11-1 1 \ ^_. s
long de2'iiiH I, s m Ih m, -
tu s de haut, un i usli> au liiuit
du locht 1 qui porte le ch i-
leau, ina^nilie cette gloueuse
(Il II 11^1 ^ni 11 ]il n e il' \imes,
.inn|H ,11 - M in il Ml, II,,
.(J„,nln, no' J,s, S,int
DiUls .1,1 XMll SI, ,1 Jl,l/o,t
(3'l i7() habilaiils , si un, \ille
a, li\,', t in,lnslM, us.
Personnages historiques.
— L il, lie Jmtjh de La fuite
(171S I7"'i e,ii\ un, m iR,lf,,rl,
Baith I Jos s /,,,,) r,- isii,),
ne a Délie, ^ nu i I I m,,,
le gênerai / ' / me
lioussel; Fr.-.h '/ | mire
d'histoire, né à nriini i ,s , iMir.);
Emile Keller ( 1828-19(1 '0, reprusen-
lant de Belfort, sa ville natale.
mài^éÊè^.i*.iiis<é^tMi&lÉ^.i.':..,çm.i,.>^&^-J^i^'^^^^
JIPPEJVDJCE
Précis de
l'Algérie
et d
es
Départements ali^ériens.
NOTIONS GENERALES
L'Alg-érie jirolonge la France sur
l'iuilii^ rive de la Méditerranée.
M liHiide de son territoire ap-
|i.irlirnt III principe à celle du con-
lliiiiil al'iicain, celte côte, sœur de
la Prciveiiiy, arrosée de notre san?,
Iranslorniée par le labeur français,
nous est attachée par des liens si
étroits qu'une description de la
France appelait, au moins, un exposé
succinct de la vie, des aspects, des
ressources et des instilutions d'un
|>ays dont nous avons fait corniue
niic partie intégrant' de la iiirre
(".•■Ile Icingue suite de liants reliefs
-pii s'i-ni .iiile au front jdongeant de
I Alii^lih' .lu Xord dans les ilôts de la
M'ililri raïK'e, et dont les ]n'incipaux
s.mauets passèrent, aux yeux de la
faille antique, pour soutenir lavoiite
du ciel, l'Atlas, allongé obliquement
du cap Noun au cap Bon, forme une
iliaiiio dont les plis, le plus souvent
]i,iiallèles, encore que fragmentés et
ili^^lincts, n'offrent nulle part de rup-
luic véritable. La région dont la chaîne
(!>• ['Allas est l'ossature offre donc
nue remarquable unité. Le Marne à
l'ouest, V Algérie au centre, la Tunisie
à l'est se la parlagcut.
Ce que VAt'jérie en a retenu comprend essentiellement : les gra-
dins étages du Tell, de la plaine littorale à la vaste esplanade des
Hauts Plateaux, que contre-bulent, au sud, les 7nassifs sahariens.
La côte d'Algérie, dont le Tell forme le rebord méridional, mas-
sive, ]ieu découpée, battue des vents du nord, n'ofl're à la navigation
que peu d'abris naturels. On a dû y suppléer à grands frais par des
ports artificiels. Les meilleurs sont, à l'ouest : à défaut de Aemuurs,
trop ouvert aux vents du large, la rade abritée par l'ilot deRacligoun,
où la Compagnie de Mokta-el-Hadid a construit le port de Mersa-
Siili-Miiiiid à Heiii-Saf, pour l'exportation des minerais de fer de
la iv-i.,n; iiiiio le cap Falcon et la pointe de l'Aiguille, le port
d'Oi'ui. ,iu fond de la magnifique rade de Mers-el-Kébir, l'une des plus
sûres du liltoral algérien; l'excellent mouillage d'Arzeu, sous le
]M-omoiiloire du cap Ferrât, le meilleur abri naturel de l'Algérie oc-
cidentale, récemment aménagé; sur la côte droite et abrupte
que fninie ii- massif côtier du Dalira, le lefuge artificiel de l'enès, à
1 SOI) iiirli is lie la ville, abrité de l'est, mais exposé aux violences
(lu ihud r[ (!.. l'ouest; de même Cherckell, l'antique Cvsarea, capi-
tales de Julm II, .|ui eu lit une ville grecque, riche en beaux édifices,
et dont If l'Mi I r\\-\] .st très sûr; le magnifique port é'Ahjer, bien
protégé d' s |i iii|i.'i,s (lu nord-ouest par les collines du ^S'a/tc/, dé-
fendu par il. - j.'l. (^ ;iu uordetausud, mais dont la baie, largement
étalée entre la pointe Pescade et le cap Matifou, s'agite encore sous
la houle du nord-est; au front de l'escarpe de la grande Kabylie,
l'escale de Delh/s, exposée à l'est; Bouyie, au sortir de la vallée de
la Souniinam, dans le plus beau golfe du monde (18 020 habitants);
bassin récent de 28 hectares, pour un trafic qui a plus (|ue vingtuph'
depuis trente ans; au delà d'une côte inliospitali('>re qui pointe .iii
cap B<,u,,arn,oi. le p.. il de Ptalijipeville i;2o 890 habitanls. au d.-
l,(.u. h.' .l'iiii r.i\iii sur le golfe de Stora; enfin à l'abri de la cliaiMc
lilloralc de l7-;./-."./A, dans une situation admirable, le bon p. .il
de liane (4(1 188 habilanls), où s'embari(uent les phos|diatcs de
Tébessa, les minerais de fer de Marouania, les bois de l'Edough, b^s
chevaux et les bêtes à cornes du pays d'élevage qui s'étend entre
436
LA FRANCE
^<eréa
IJ'.^h.^^.^
^. „ " VN^^s^^//4sïâti:^" ::.
Saalettè^
j\ Pantellar a
^'^H licol
'//imniLT t
Guelina et Souk-Aliras, les vins ri
bour. Au delcà de l'ancien i///v'"/i', I
où, dès le xvi"^ siècle, une C.iii]i|.,i-
pour la pèche du corail: cette iiid
la C(illi\ est tombée depuis peu (''i
'iilesde la vallée de la Sey-
ist un port assez médiocre
>-<illaise eut un comptoir
(Lii faisait la prospérité de
RELIEF
l,e Tell. — La iéi;ion du Tell ali^'éiicn, mélani;.' de tcirrs eulli-
vables (en latin telliis), de vallées plus ou nmiiis bien arriisi'-es
et de croupes en paiiie boisées, s'érige à la IVontière du Jlaroc,
avec les monts de Xlemcen, dont les falaises rougeàtres enve-
loppent cette ville assise au pied de leurs escarpements, entre le
douKIe sillon de la Tafna et de son aflluent l'Isser. La situation de
TIciiKm est magnifique. Son berceau, d'abord un camp romain, que
l'on apiielait Pomaria, pour les vergersqui l'entouraient, futcapitale
d'un petit État dont les émirs, de race bciliéic, l'I.iii'ot vass.mx
des Omeyades d'Iîspagne. Le Tleincrn
actuel (38 336 liabilants) date de la fin
du XI» siècle. Ses monuments del'époqnr
arnho-berbcre , la population indigèni',
les environs peuplés d'oliviers cenlr-
naires, de figuiers, de caroubiers font
de cette ville l'une des plus inté-
ressantes d'Algérie. A l'ouest de Tlcm-
cen, Oiiiljdfi, oi'ciipée par nos troupes,
est déjà II' Maine; 6 kilomètres plus
loin, r<.ii.Ml /./-/, sous-aflluent de la
'lariia, tut téiiioin de la glorieuse vic-
loiie gagnée par le maréchal Hiigeaml.
avec 12 000 hommes, sur 40000 Alam-
cains, que commandait le fils du sultan
du Maroc, Abd-er-Ralimàn, poussé contre
nous par Abd-el-Kader (13 août 1844).
A l'est des muiits de Tlemcen, que flan-
quent au sud ceux de Dnija et de leur
prolonge, les monts des Béni-Ckuui/ranc,
au versant desquels s'attache Mascara (230(30 habitants), le mas-
sif de l'Ouarsenis, découpé à l'est et au nord par l'enroulement
du Chélif, au sud par un affluent de cette rivière, à l'ouest par
YoucdMina, de la région du Tiaret, forme un imposant massif mon-
tagneux que domine de 800 mètres environ son pic principal. Vous
diriez, à voir l'arête abrupte de la Sra-Sidi-nbd-rt-Kader, crête de
8 kilomètres, cà une altitude moyenne de 1 700 mètres, la nef d'une
callii'diale cydopéeniie, dont le Kef-Sidi-Amar, qui culmine à
1 !t'.i:i mètres, elle ]lelhlii-irct, moins massif mais plus dentelé, seraient
les clochers gigantesques. Une ceinture de chênes verts et de cèdres
enveloppe les pentes de VOuarsenis, dénudé et rocheux dans sa partie
supérieure. Tcniet-cl-Haad, à 1 660 mètres d'altitude, au passage le
plus fréquenté du massif, entre de hauts sommets couverts de neige
une partie de l'année, possède une magnifique futaie de cèdres, la
plus belle d'Algérie, dont les fûts prodigieux, pouvant s'é'lever à
40 mètres de haut sur 9 mètres de circonférence, occupent, entre
1 3110 et 20(10 nielles d'altitude, l'uvinm 030 hectares.
Le massif Kabyle oiii/rnmle Kabi/lic,
sdiidi' par un isllimo étroit au nord du
Djurdjura, mais isolé de t.nis eiMi'S,
cii'tes séparées par des ravins pinlnuds,
dont les eaux torrentielles rmilent en
l'iuiveigeant vers le fossé coin mua du
S, 'h, mil (|iii les jette à la mer. Isnh's snr
Il lus In lasses et les versants de leurs
neinlauiiis, comme sur autant de eila-
ileile.s di-tendues par des fiissi's iialll-
lels, les groupes A-ni///''N, In'i iliei m! i réels
des vieux Numides de M,i-ini>sa et de
Jngurlha qu'aucune invasimi ne put as-
sujettir, ont conservé jusqu'à nous une
langue à part, mais distincte des langues
sémitiques, une législation coutumièi e
souvent opposée aux prescriptions du
Coran, des usages traditionnels qui, en
Al'l'E.NDKJI-:
m
(Il |ill lie l.l piillique is-
I uiiKiue, Idissi'iit a la
ffimnc, t'[i(iusc unique
I la polysaniie n étant
i|u"une ex( eption), de^
ihoils et une liheilé
ui( iinnub de ses sd-uis
il Oiient, bien que l.i
ii'pudiation héqucnlc
nMide sa situation en
I oie pit'C uic. I)i\ 1^1 >
l'n pplils i;iou[)i's 111-
d. p.'ndanlb, pies,|,i,
toii|oiiis I n i;iii 1 ic. Il s
Knhiilos. souneuv
,n iiit tout de lilieil.
n'ont lainai.s foi nie di
I onfédtM-ation mn.-
lale. Chaque villai.'i' a
hd vie pro[)iP, son <i^
semblée, la d/riinin.
( ompobée de notabli ■-
qui gouverne et adini-
iiistre par un ainitii\
son mandataire. Mais
ci-s ^,n„|„.. f.n„.-s, >,
ri.sl,.n.u.pMl~.,.i..ni.
n-|VlMn"Ml,M,,,,.x,l,
vis,i,n^,li-|,a,lisoa;v,/>. ^^onCES lu. ,',,,
qui se disputent le pou-
voir. Le fo/' est un trait
essi'iiliid df in rnre berbère. Si la paix française a mis fin aux fusi
ladi^ I ■ _:. .^ Jniit il fut trop souvent la cause, son esprit subsis
dans 1'^ l.i I iM'S ri'nilettds qu'entretient le sang répandu, de faïuil
assises jurassiques,
l en particulier de
alcaire liasique, ap-
Milieiilpiesquo toillà
i/o/rï.Daiisles/Wior,
épaisses futaies de
lins, sur les avant-
lonts qui descendent
la mer par gradins,
•s clièues-licgcs, les
éi-ns et les afarès cou-
rent d'énormes espa-
is. C'i-st iii la région
lu chêne-liège, zone
lloiale tendue entre
vers
lumi-
et a ce qu i
lement guerrier;
a laiiiill.'. Alla, lie a sa terre, a son ludé-pi
son liiinueur plus qu'à la vie, le K al -, \r •■
il nous fallut tiois campagnes ( In^' J- Is l 'i-ls'iT) et trois divisions
pour ramener à composition. Euimic i cIIi. soumission n'était-elle
qu'apparente : en 1871, les Knbylcs se soulevèrent en masse; on
n'arrêta leur marche sur Alger qu'à l'entrée de la Mitidja. Tizi-
Ouzou (;î0 838 habitants) est la métropole du massif. LeKabi/le est,
au deniiiiiant, un jardinier et un arboriculteur émérite : le frêne
par snii liMiiJlagr, le chêne à glands doux, la vigne, le caroubier,
l'olivior et 11' lii;uier pourvoient à son alimentation et à celle dos
bestiaux, l.a piopriidé est morcelée au delà de l'imaginable; les
villages s'égrènent le long des pentes en rangs serrés. I.o Knhi/lc
est, avant tout, un Inivailleur, l'pris à l'excès d'égalité : si rrxii;uili'
de son domaine restreint oulio iiirMiie b' piniluil di' smi labiMir, il
émigré, fait b'S travaux agiii.'olrs dans la idaini'de la Milulj,/, pimbe
lai^i's à pir ,li. 1700 à IWIO II
■-■•I' il I" m II I' à peine, vers m
il \L. I I s Ml. Constanliiie, ti
Lhaïae dts Bibans, doublure
11- D.jurdjur
l'ouest, et la K
rie à l'est, sur une
épaisseur de (iU à 70 ki-
lomètres.
La chaîne des Biibnr,
que rompent Voued
Arjriuxm et Yuunl Et-
h'c'bir, forme barrière
entre Bougie et Sétif;
une seule route la tra-
verse, en empruntant
le défilé de VOned-
Ai/rioun, pendant 10 ki-
lomèlres, entre des fa-
l'dies, si 1 approchées parfois que le
11, l.l profondeur du ravin. La roule
\eise par de semblables détilés la
du Diiiidiura et des liàbor, sur le
front intérieur des monts de Hodna, coiitreforls des Hauts
riateaux. A partir de Beni-Mansour, les dédilés deviennent sauvages
et lugubres, entre de sombres murailles noirâtres, maigrement
piiiuées de pins et de genévriers, le plus souvent semblables à des
failles de houillères : ce sont les l'iirtcs de fer, dont le passage par
nos colonnes aux ordres du maréchal Valée (28 octobre 1839) fit
époque dans la pénétration de l'Algérie. Des liàbor à la Khroumirie,
les monts d'El-lCniiti)ur s'alloimeiit en regard de la côte qu'occupe
riiilippeville. En lin l'échiné littorale de VEdouijh, qui pointe au cnpdn
Fir, ,'i l'i'st di' crlle ville et à l'ouest de Boue, conslilue un massif
isob',il'iiiii;iiir \iib aiiiqiie,dominantlamerde plusde 1000 mètres.
Li's Hauts Plateaux se composent de plaines d'alti tilde dilTé l'en te,
que leur étendue fait p.ii ail i e iiuirs ciimnie un iiiii oir, mais ([ui sont
en léalitd ondulées cnniino b' Imid .1 un.' un r labouirr [.ar les
vai,'iii's; ils sont
sr/(-y;fo- o>à s',
issentleseaii
\ein.lles. I
B
pchtr KalniU,
.|r l'illio !.■
IIX SOMIlS ka
1,10 Kabi/lin est
sez misérable,
sans aucune des
voisine. C'est
pirsM.iiia
|.. r par (1rs li-
des terrains
mouvants, en
bordure de vas-
les dépôts salins
qui miroitent au
soleil. Le hameau
438
LA FRANCE
du Anidri cumul nuit telle '^ li-
tuile dt srilee a 9S8 melies d il-
tilude l)f\i les pi ileaux de li
pioMnce d Alcpi sont moins (k-
vebque ceux de 1 i n ^lon d Oi m
[.es deux Za/ne Znhre -IViatbt
(32 000 hectai es) Znloc Llm /m
(îiOOOO hecfiiesl -dstes nuits
saum ilies, sms e m en t II ou le
sel &c di pose d ins les fonds en
nappes biiUdnles ut sont [ns i
900 mettes d altitude Vu de boii-
ch( de \oue<l Mdnh le Rucher île
sel re\t_le 1 existence d un cite
salifcie dont les tilus bleuitie
atteignent lamelles Ine loche
de coul m \ Il I ill | nui i ii_e
Veitt M I M I MM I 1 |1 t
et se u II II II I u III iliiK-
spheiiiius ni unis d 11, lie et
de bt 1 se idMne se cie\ass(
d'entonnoiis piend des foimes
fanlasti(|ues Des millieis de pi-
geonsy gîtent, dessouices salines
en emi igent
I es limita Plateaux de la rtcion
de Constantme a H fois moins
laides et plus accidenti s se cieu
sent au dessous de cette mIIc
en de nombreux petits bassins :
chottsil/rouci, >4fn-i?e!rffl[...Mais,au
sud-ouest, la chaîne du Hudna
(plus de 1 800 mètres) sépare le
plateau de Sétif (21000 habi-
tants) d'une vaste dépression, BISKr V • M \ 1 \ 1 M 1
prolonge des Zalirez algériens,
longue de 150 kilomètres d'ouest
en est, large de 73 kilomètres du nord au sud, où le diult Hadna
{MO mètres d'altitude), marécage saumàtre aux rives incertaines,
occupe, au centre, 70 kilomètres sur 20. Dans ce fond, sous les
rayons du soleil saharien dardant contre les roches calcaires, l'été
est torride. Les Hauts Plateaux, généralement impropres à la
culture, offrent des pâturages précieux pour les nomades sahariens
et produisent, sur de grands espaces, l'alfa, dont l'induslrie tire
parti pour divers usages, notamment la fabrication du papier.
Massifs sahariens. —Les monlagnes qui appuient, du sud, les
Il mis Phi nix 11 Mit leui
i lue diii I pi le \ I II iblesiem
paitsau I II lu s /// // 7 jusqu i
IbOO m 11 s (I lijuliui, tandis
qu au noul elles dominent le pi i
teau de 800 a 1 000 nitties A 1 1
fionlieie du Mai oc, les monts de s
Aioui alignent obliquement lu
dessus de li dipiessmn ou s i
butent les ksouret les p ilraeiait s
du Fiyiuj de micnilii|ueb est u
penients que domine 1 isiihouetk
du Djchel-Mei (2130 meties)
Aolie citadelle dans la le^ion est
Am-Sefia, chef heu d un teiu-
toiie milildue qui s étend jus-
qu au Touat
Le Djebel \)>iuh) mi h de ] I i
teiux élevés et di hauts som-
mets plonge pdi une vent il 1
luuidille leAe/ (.î(e//n (1 jSbiii -
ti( si sur la d( pussi n s ili i
Mlle st h 1 ildises d pie , a 1 esl
l( s gaclas sont d immenses tables
Il jueiie entaillées dans 1 ef ais
s( III (lu rocher. Le nom de ces
111 'III u'nes leur vient de la tribu
cil s Bi tu-Amour ou Beni-Atneur
qui les occupait.
Des crêtes parallèles, brisées
p,\r les Ouadi, cherchant une is-
sue vers les vallées sahariennes,
composent les monts des Oukit-
Null et du Zab. Djelfa (1 loO mètres d'altitude), très froid en hiver,
torride en été, est le principal marché des Ouled-Naîl, riches en
troupeaux, dont les territoires de parcours s'étendent jusqu'au Djebel-
Amour. Latjhuuat, au débouché de leurs montagnes, sur l'oued ii;!,
cours supérieur de l'oued Bjedi, sert de liaison entre le sud oranais
et celui de Coiistantine : l'oasis compte environ 30 000 palmiers
qui, si leurs dattes sont médiocres, couvrent d'une ombre pro-
tectrice de plantureux jardins, où prospèrent à l'envi, mêlés à la
vigne, des arbres fruitiers de toute sorte. Laghouat est chef-lieu
du territoire militaire de Gliardaïa. A
2 lO kilometii s eiiMion de I d.houdt et i
iiii-(.h( min dOudigld, Gharduia, suite di
I u( lie lium une dont les uidisons s t td.i iit
Il pM iniides sui deb teiidsb(b souli -
iiueb d au id( s, est l.i i)iineipdle cite di s
1/ nbit)^, lie ibnes d oiigine, qui, clidssi s
(lui ellpdi 1( uisi on luionndiK s, aux j eux
(l( s(iuelb llb pdsbt lit poui lit letliiut s, se
- (lit it furies daiib ci tte it-ion inliospi
t lime t l,dfoiep de tuudil t td industiit ,
lit iiduenub a eit ei en ]ili iii déseit, i
I iide de juiils (t de bdiiues, plusuuis
i-is dont !( iiombie des palniKib di -
I i ^ rooiio
( -I d iiib le iiidsbif de 1 Aurès, I t
Il ni il (b bnidssilssdhaiiens, sous h m -
II 11 II I ( onstdiitine, (jue se du bs( lit b s
I III h iils boillllK ts dt 1 AL'ilie, d\ee h
' / 2 {12 metiis'' De longueb an te s
1 lili-ii s, spii, I ., tomme 1( s phs d uni
t lU I I I I 11- iiit ( n I mil I ibbs es u
I m nls siii d( s I iMii^ iu\ piiois d( s-
II N - ill i li( lit l( s M^( t liions Itb plus
1 lu pdlmiei dittui aux loK ts (I
iistiluent te puissdnt m issif i|iii
M pis inoiiib de 100 kilom<ti(-
I L-t de loutdEl Kdiitiid. Dtb gioup s
Il nomades, ini-sedent mes, <ip[)aitpn iiit
i 1 i 1 ie( beibeie, j ont suspendu leuis
\illigts d deb LKifb inat(cssiH<b. I i
y^MCQ atl-Kaniara esl le lossc occiacnial
APPENDICE
/i3î)
(Ir rAdfèf, la porte de sortie des pLUciu'i
Sahara, dont Diskra occupe le hcuil.
/?'7/»a, plnsau nord, à 1 Oil mrtns d'.i
liiiMi .uiiisi'c, 111, li-, froide eu hiver, lirùKiii
Kiiil' . I '■^ 11 .iir.-., avant nous(1844), y
11^ s'i I uriil 11, b lortenient établis àTiiii;
i|i" l'i m, ,111 (Il liiit du II" siècle, la III' li
(Miiip (le Ti h: ■.■.,!. Des citf^s se formèrent
,'(, Cdie dcb (.iiii|is: les ruines très ini-
[lorldiites (lui en restent, surtout à Ttin-
(jad, donnent l'idée de leur grandeur
passée. Aux environs de Tébossa (an-
cien Téiiesle), les ruines anliciues clans
un [ICI iiiièlie fdit étendu, les \csli_''s
(le Mll,ii;cs, ,1e feiiu.-, de l,,l,iM|,n.
(IllUlle. Cir 1,1 (uHuie de l'ollVKr hl-ill
la iichesse de ce plateau, aujouid Imi
|i,i>s de céréales, témoiijuent d'une ,iii-
iKlue prospérité. I.e pays est ri( lie i ii
mines, particulièrement en giseineuN de
lilinspkates, dont les plus productifs sont
ceux du Djebel-Kouif.
?\<<)rine, à la retombée du relief des
Xrmemcha, sur les sables sahariens, est
une petite oasis, héritière du poste et de
r,incien camp rcunain Ad Majores, établi
soiisTrajan, à la suture des montagnes
.1 du deseit. r/est Biskra(10 0IH lia-
passèrent.
:;ad, à Tébessa, à Lam.
i'gion Augusia, venue
la capitale de la légion des Zilmia-,
" de steppes parsemée d'oasis, à l'est
1 ouest, au pied des contreforts de
■s et des monts du Zab : sans parler du demi-million de pal-
(lui en font la richesse, de vastes étendues y sont cultivées en
les, grâce aux irrigations. La route de Touggourt traverse de
■11 bout l'oasis de Biskra, et cette ville est le chef-lieu du terri-
militaire groupé en plein désert, le long de l'oued Igharghar.
Sahara, en elTet, ne mamiue pas d'eau ni de lleuves, mais,
•cli,-ipp(>rà la chaleur lorride, les ouadi se sont faits souterrains.
(»ii les ramène à la surface par des puils
cl ( ciix-ci s"i-rlicl(innent le plus souvent
dans le III (icss('(lié des anciens cours
d'cui, dont ils jnldiiiient ainsi la route.
I.a r('i.'i(in de Tnaç/yoïirt doit la vie
aux l'iir,n;cs ,iil(>iens. Un grand lleuve,
V hihnr.jh.ir, -rcssi de l'oued Mijn, qu'ali-
inciihiiiiil (le n.iiiilireux îifduenls non
eiicoiv (li>|.,iius, dcseeiid.iit à travers
celle 1.-,,,,, ,|, .-diii,iii(. ,1,. l'Oued-Rir,
jils.iu/i 1,1 (l('|.i.-M,,n (lu cliolt Mi'hihir
'(ou Mrinr. ,i ll,iiss('c au pied de l'Atlas,
et en liaison avec le cliott Gharsa, voisin
(le rimmensi! nappe du choit El-l>jerid
(pie piolonge le ihuU El-Fedjedj, pres(iuc
( 11 \iie de la Méditeiranée. On songeait à
leunir ces Méditerranées en miniature
et à les vivifier [lar l'afOux des eaux ma-
nnes, en per(;ant entre elles les seuils de
séparation et l'isthme qui les dislingue de
la mer. Mais si le cliott Melrir est à 30 mè-
tres au-dessous du niveau de la Médi-
terianée, il n'en est point ainsi de ses
voisins de l'est. Vlyharyhar, s'il revenait
m lour, sel ait encoi e prisonnier, à moins
il un alTaissement de la région voisine.
Ii.iiis ce réservoir du Melrir, où il s'abi-
niiil, descend encoie l'oued Djedi, venu
(l( l'ouest et de fort loin, bien au delà de
1 .1 allouai, au C(rur même du Zj>/'c/)e/-A«iw(r.
bon cours longe en bordure le pied de
440
LA FRANCE
lAllas saharien,
jusqu'au dévalé
(le lAuivs. Plus
lie 40 oasis et
près de 1 mil-
lion de palmiers
puisent la vie
aux eaux souter-
raines deVIghar-
i/liar, captées par
les puits arté-
siens. C'est la
fortuneJel'OKprf-
Itir, pays de dat-
les délicieuses,
i|ue peuple une
race d'excellents
ii;ricuUeurs et
l'habiles arli-
-ans, d"orii.'ine
Itnbère, mêlée
.le sang noir.
Au sud, Ouar-
• ■la puise à la
nappe arté-
sienne de l'oued
Afya la sève de
, ,,,„ ,.,.,,,. „.,.,„^. ses 500000 dat-
tiers. Mais, faute
d'écoulement,
les eaux ramenées à la surface engendrent la fièvre, et les gens, de
sang berbère, ne sont, aux alentours, que les clients des Chambaas, no-
mades qui, avec les Towarey, exploitent les immenses étendues du dé-
sert jusqu'au Niger et au Tchad. Al'estde l'Oued-Rir, le. S'k»/' égrène,
dans des entonnoirs creusés jusque près de la nappe souterraine,
ses groupes de maisons en gypse rose, couvertes de petites koubas.
CLIMAT ET COURS D'EAU
Phol. de M. Fie
Les extrêmes de température, dont s'accommode a:
palmier, rayonnement intense pendant la nuit, chaleur
dant le jour, sont, ave,- la i a-
reté des pluies, la m^rt il>' l,i
végétation dans le centre ali i-
cain. Il n'en est pas de uieni.-
du littoral algérien. On y
distingue deux saisons bien
tranchées, celle des phiies et
la saison sèclie. Jlais comme
le relief est infiniment varié
dans le Tell, il s'ensuit, pour
la côte, des régimes trèsdiffé-
rents. D'une façon générale,
le climat du littoral est mari-
lime et tempéré, mais, à tra-
versas brèches del' Atlas, les
souffles cuisants du Sahara
se déchaînent parfois iii lin
lant tout sur leur |ii--i- .
Tous les excès du clim II .ii
tinental sévissent sur les pla-
teaux élevés; malgré la lati-
tude, on y connaît la neige et
les froids cruels de — il)» , à
Lambèse), après des chaleurs
de-j-olj". Alger n'a pas de gi--
lées hivernales; rarement, en
été, la chaleur atteint 40°.
Un climat aussi variable
que celui de l'Afrique du Nord
ne peut créer que des cours
d'eau irréguliers, de débit
inconstant, sujets à l'extrême
pauvreté ou aux crues exces-
sives, inutiles à la navigation
et sans grande valeur pour
l'industrie, bous seulement
pour l'irrigation des terres au
bien I..
de nen-
moyen de bar-
rages qui re-
tiennent le trop-
plein de leurs
eaux, dans le
cours supérieur.
Ainsi de larn/'/w,
qui draine les
eaux de la fron-
tière algéro-ma-
rocaine. Le Siy
et ÏHabra, dont
le commun émis-
saire dans une
région basse et
marécageuse est
la Mactn, ne va-
lent que par les
retenues qui
emmagasinent
leurseaux:surle
premier, le bar-
rage des C/icur/'s;
sur le second,
celui de Perré-
yatix. Grande
vil le de 30000 ha-
bitants, Sirfi-Zie/-
Aiiè5j métropole
de la région du
Sig, doit son développement rapide à un intense labeur agricole :
culture du froment, de l'olivier, de la vigne, élevage.
Le Chélif est le fleuve caractéristiiiue d'Algérie : venu de fort loin
(fJoO kilomètres), il puiseau seuil même des grands massifs sahariens
(le Djebel-Amour), traverse péniblement les Hauts Plateaux et ne
prend d'importance qu'au moment où, contournant l'Ouarsénis, il
se développe à travers une large vallée où font étape Miliana et Or-
lénnsrille (13 210 hal.itanls). Son irrégularité est extrême : il passe
de 3 à 1 200 mètres cubes à la seconde. Aussi en a-t-on capté les eaux
pour l'irrigation, en amont de Pontéba. Bien qu'un peu monotone,
celte vallée n'est pas sans charme, lorsque le printemps la fleurit.
Mais en été, grâce à l'écran
du Dahra, qui la soustrait
aux influences marines et
aux brises rafraîchissantes,
c'est une véritable fournaise,
it pis encore, au-dessus de
Bmiltari, qui garde le passage
des stpjijii's au Tell cultivable.
Alors, la vallée du Chélif
devient désolée, sans une
culture, sans une herbe, sans
un chardon, où un ruisseau,
assoiffé en été et bu jusqu'à
la dernière goutte, creuse en
lii\er un lit boueux, sem-
blable à une tranchée vive,
aux flancs de laquelle se
suspendent de rares lauriers
roses, poudreux et sales,
qui meurent de soif, dans
cette ornière cuisante. 2Jos-
Ingatiem est une ville pros-
père de 20930 habitants, un
peu à l'ouest de l'einbou-
ihure du Chélif. Mmagmii,
.[ui est du vo-^inaire. rap-
pelle l'héi.,iqu.- ,1. 1. n-H du
ché avec I23.— lJals dans un
réduit en pierres sèches, tint
tète, pendant quatre jours,
aux 12 000 Arabes du kbalifa
d'Abd-el-Kader (3-6 fév. 1840).
A mesure que la montagne
serre de plus près le littoral,
les ouadi qui en dévalent d'é-
tage en étage, pai- une suite
1 -N D L b T li 1 E
apiM':.m)I(;e
451
(le goifiies entaillées dans les
aiiMes transversales, prennent
(le plus <^n plus le caractère tor-
ronliel. Ainsi la CIdffa, que l'on
utilise pour les cultures de la
Milidja; Vlascr du Titeri qui, se
liinirtant an massif de Kabylic,
l'enveloppe, àl ouest, parlesgor-
ges de Palestro; l'oued Sehaon,
chemin de ronde oriental du
pays kabyle; l'oued Soummam,
i|ui s'enrouleaupied duDJurjura
pour gagner la mer au-dessous
(le Hougie; Voued Ël-Kvlnr, pio-
longement de Vmicd Buu-Mn-
Z'iiig et du fougueux /{luiunrl,
avpcle(iuel il rraucliit les d(;lil(>s
des liiibor, p(mr (inir sur une
( ote di'serte, à l'ouest du cap
liougaroun ; enfin, a[)r(''s le Suf-
!.nf, ruisseau de Pliilippeville,
la Sri/hoiKs,', 1,; seul oued d'Al-
g(''rie qui ait de l'eau en toute
saison, vraie rivi(''re qui porte
des barques jusqu'à 10 kilomè-
tres de son embouchure. I,a Jfrd/c
[Kir sa source, est eu ruajiMiic \i:iv['u:
d,i ,1,. S.iuk-Ahras,
PRODUCTIONS DU SOL
.,l,r
I.a flore alg.'iicnne ot de
p.uisse à merveille sur la zone lilt..ia|c. Ilans la iifiiie n'^giou,
les lentisqiira, jujubiers, palmiers nain^, mêlés de ci>^les et A'ns-
phndHex, rappellent le maquis corse, sorte de brousse qui recule
peu à peu devant les cultures. De belles forêts, peuplées de chèiins-
lirijes, chênes verti, cèdres, jihis d'Alep, t/nii/ns, s'étayent aux flancs
des montagnes. Sur les hauts plateaux, le steppe et ses grandes
étendues d'nlfa ou de maigres plantes sauvages fni-mcnt transition
entre les cultures de la plaine tellienne et l'S |mI raies des (^lasis
sahariennes. Bien qu'exposée aux sécheres^.-., ,hi m mm] ne d'eau, aux
coups de vent brûlants du désert, la cnltme ,1,. ,,p ,i|,.s, /;/r, (/iv/r,
a mine, mois, son/lm. :\ fait p,ir la .■r,|r.ni,,il i. ai .h- |iiM_.|,.s considé-
rables : les rendenienls, jaili- li ■ ^ IhM'^ .iy<- |i^ |,| -" -.|.'s prliiiilit's
du travail indigène, r-c >oi[i mervei ll.ii,, m.'iii ,h, iii, yw l'inipcirla-
tion des méthodes et de luiiiilla-e .r^ le, |.i..|Me~, .i la culture
intensive. Bmifarik, à
:n kilomètres d'Alger,
dans la plaine de la
Mitidja, donne bien
l'idée (les progrès ac-
ciunplis dans rex[doi-
tation du sol: à côtii
des cércales, blé, orge,
avoine, on y cultive la
rit/ne sur des milliers
d'hectares, Voraiv/cr, le
mandarinier, les plantes
à parfum, le labac, les
plantes fourragères (pé-
|iiuières et distilleries
importantes). La juxta-
position de la montagne
et de la plaine permet
de cultiver, à côté des
plantes d'Afrique, les
arbres fruitiers d'Eu-
rope : h Mcdéa, par
exemple, dont les i li-
teaux s'enguirlandeul
de vignobles jus.[ir,'i
020 mètres d'altitude.
Peu de districts si.nt
favorables à l'élevage
des bètesà cornes, dans
uu pays aussi m al arrosé
ipie l'Algérie. On pra-
ti.pie pourtant l'éle-
vage du cheval, du mu-
let, de l'àne, mais le mouton
est la grande richesse pasto-
rale du haut pays {de 8 à 9 mil-
lions de bètes).
Les gllrs mélallifcres de l'Al-
gi'iie sont encore inromplète-
Mient exploités. Ou signale le
minerai de fer en abondance :
licni-Saf, proche de l'emhou-
cliure de la Tafna, est entière-
ment peuplé par les ouvriers de
I a compagnie J/o/i/rt-p/-//^'/(W qui
exploite les gîtes ferrifères de
la région : un porta été spécia-
lement construit iJour l'exporla-
lion du minerai. A signaler les
I i' le - gisements de jdiosphate de
lu llodna, dans les mas-
it \MiMiisde Bordj-hoii-Arrà-
mlj. cl ceux de la région de Té-
hrssn, oiiles carrièies du djebel
Kouïf produisent 230000 tonnes
par an. I)escrt».r//iPr?nrtte salines,
sulfatées calciques, analogues à
celles du bassin de Contrexé-
ville, sourdent à Ilammain-ltirha; sur la route de Constanline à
Guelma, les superbes sources thermales de Hammnm-Mesicouline sont
riches en carbonates de chaux et d'une température exceptionnel-
lement élevée. VAbjirie étant surtout un pays agricole, la grande
industrie proprement dite n'existe qu'à l'état rudimentaire et s'ali-
mente des produits du sol (minoteries, huileries, distilleries, savon-
neries). \^'nrt indiijhie produit des tapis, des burnous, des bi'oderies
de soie ou de (ils d'ni- d dai^rent sur cuir ou étofl'e; des bijoux, des
filigranes, des ini i ii>lali.iiis (h; coraux, des c\iivres repoussés, des
produits céramiiiues (|ui ne sont pas sans intérêt.
Population. — Oiiahe niillmns -J-i'.* 'i7'i indiijcnes coudoient
T'itiold Earii/iériis, d'inl :i:iS:i7J -oui l-'in, irais d'origine ou natu-
ralises, le reste clan! siii I ■M,M|,n>,-- ,\/;\/„„/nnls, ïlalie„>^ et Mnl-
Inis. Pour les in.liijène-.. |,- | 1 ,■.! ,|r i,(,c lirrhrrr, les autres
sont Arabes, ceiixci, des iuImi- A.- la rnu-im'lc, plus nn lunjns
assimilés, nomades un seini-iiMiii.nlcv . h.Malanl les sleppes et,
imno' rial. refu.u - il.ni- !•■- m i~~ii~ ui.uila^'nenx nu les oasis du
sud. 'l'nns les iniliu'''M'~ --11! ui 11 ~iil niau-, : .|iie|(i 11,.— nus, comme les
E LOUUIT.
442
LA FRANCE
aJci)ttsdelibecteloiuleeiidi J/o/wmHieci ied iheibaiou i L\m \ uli
Jl MaMuna (enviions tl OilediibVille) ststcite iint soi le Je liefiHii'î
une oasihdu d(seitlibj(iu iKov/rr nii 'în 1 d 1 1 liipolil uir, cl
diUlb les. 0 IblS bllldUPllII II 1 {il 1
Leb couvents, ou -o ( I ^
de la p utent les pi I i i
et de buiexcitci h 7 I I II
Un ijouveni I ' I I ' '
gouverne et i Imi i t I 1/ I
conbeil la loi du 1 l dcccmlic 1 'OU i
dite celle du nord d un budget speci il
et de la, peibonnalite civile qui lui jei-
met de contiactei des empiuntb pcui
les tiavdux d utilité publicjne Des de-
puti s etbiniteuis lepiesentent ses in
téiets au l'ailement de la metiopjle
Cette il/eni, piopiement frmi m^e, se
divise enlioisdcpaitements \ljcr,Oran
Cun tmtiiie, administies comme cbez
nous pai des piefets et sous pielels
Tout autie est 1 oipdnisdtion des T<rn
knrci du sud qui lelevant duecteiiu nt
du i,ouveineui généial, sont divist s eu
cercla et administies pu le peisonn 1
inilitdue des Affaues imbjcnei On dis
lingue, pdimi les communes dlgeiitnnes
les communes de pli m excrcur, dssuni
lées dUXiiolKs etlestommini •, MiiU
vastes cm oiiscuj lions pi i ni d
la piediiinin mec de 1 I i i ni i i I _ n
sont legies pai un a I u i II
Les communes mut ^ ou i / / 6 d
Tnritouei du sud sont ddiiiinisliees jiai
les oflicieis des Afldues indit,enes
Algei
Cl I
I I h> n du d p
1 l 1 t IJ )S(i h 1
II u Alger Sous
lUlf
Me
dea, Miliana, Orleansville , Tizi-
Ouzou leiiiliiie civil comiium sd
plfiii cxcicico, lot), communes iiiix-
li s 2Î, l'Kcoii sd dimee Couid ip[ ( Ici
Acadeini» d Alolu. Arcludioccse d Alolii.
s I I a Mecque
s loitei esses
s dcnliclcnu
I de 1 inlid le
de 1 Intel leui,
taiie et d un
if pi I 1 ment
t]U a peine p
tjpe plus ui
de grande 1 i
épaules lai^
Deibeies pa I
t e aux 1 11 II
*--,
-Bdt "des Consuls
EcheUe
5-^EUGENE
MER
/W EDI TERRA NEE
FA
IBOURb
P EIKettan
BAB EL OUED '^
FartNpjf
.
-
• hhare
ÀI.0^H ^
<
ijf"' '
y f lE
ELBIAR
T Iv
M Pot
) jF tdu Coude
Iagha
HA Ul
MUSTAPHA
sJNFERIEUR
MUSTAf
\;voi
H neau
1 sQu nt
• "-
'
^
Belr"jrt """---
leiiient
s est eonseive laiiui les louue„
du dese
it Les Beibeiei sei aient ils -se nus
lOii n
pu li\ le pie suivent cneoie (le
1 1
1 lus les peleims I,
1 \l
1 1 luneoasib alaulie
1 1 1 (lu \il d ( u plus
1 1 1
\ 1 , ,\]]^he,lu
1 1 \ 1 le es (fii
1 1 1 1 1 % (
1 ( / 1 II 1 0
1
iiie telle i i e Uje est de dit !
1
ntiecenle Icosiwn coninic on 1 i|
1 1 1
fut quun ^1 up menl b ibere su
1
111 1 1 1 fn f 1 '
luloui de la 111"
mp fut \ Tebe
int \i aiment le gicniei de
iljei (Ips les piemiei<!
i.'liliiili I
phénicienne, cite
I I Vùipie
lomc
(Uips lut e
( t 1 \rri I
Ai4'r..\Di(:E
4i:!
en 'i30,pend;intqueli
venait de fondre sm- 1
pa^ne, ruinées à la <■
ne immense cohue barbare
ision de 'i06. La Gaule, l'Es-
(■ driruit av.',- 1rs Vaiulal,--:
Ce fut une république militaire de rapine, où Vodjok ou corps de janis-
aires, dont le dey fut le chef nominal, se juxtaposait, à la corporation
'oï//'('l des iialrons corsaires, les re/s.s-, pour l'cxiM-cici' du pouvoir cl le
5:i', (1 -
fort r IV-
d'AIViqn
aralir. i
gènes..
des e..n.
véril.ilil
l Ile s
KsAhd-el-Oiuidiles:
fut le 1
es l:si„.
cette anarchie', les l>or/„:/nis. |u
gnols s'imposent à la cote afric
Tripoli.
Mais bientôt des corsaires turcs, rené-
gats de toute race, coiiduils pnr les frère';
liarberousse, arrivent .1 I i n -- mm----: 1^--./,/ ,
l'ainé des deux frère-^. -iililil I .ileneni
dans AUier (El-Dje^air el r,il elrm^ler |,-
dernier des eliels |h ,■!„,■,- I r. L-|,aen,,ls
campaient devanl li |il,n e ; l'iji.i Navarro
avait fait élever la une l-iii iv--e le feniin]
sur le plus gro.s Jus ilols d apprui hu. Aioudj
ne parvint pas à reprendre le Pufion. Son
frère et successeur, Kheïr-ed-Dine , y réussit
enfin, en 1529, rasa le fort et, des matériaux,
fit une digue qui réunit l'îlot à la cote :
ainsi fut créé le port. l.Èlal d'Alger, sous la
suzeraineté nominale de la Porte, était fondé.
e 19, déf.ii
es peut
du
L 1, A I s DU G O Ij V F, Il N F. l
lendemam, lo.s lriai|ie- .iilrai.-nl daii- la
ville par la l>.prle-\r m , . \|aa s Ah/rr, iLniis
avons dû con(inriii- r.!/.,.,,,' pied h pied.
Notre plus terrible adversain; fut Ahd-el-
Kader, qui s'était imposé à toute la partie
occidentale du pays : la prise de 'J'ar/dempI,
sa ]dace d'armes, par Uugeaud et I^amori-
lièie (Isil : la capture de la Smala par le
due d AuiiLule (mai 18M); la victoire de Hu-
eeaii.l sur les bonis de l'/.s/y (14 août IS'i'i i :
eiiliii. Il iv(l:lili..n •]' l/i,/ i/-K'ider k I.amo-
rieieie 11 -r ■ | il e 1 1 1 1 a'e i^iT. -ont les prlnci-
|iaii\ .aeliMlrerlle lui le I h II h lie. Entre temps.
, 11-, qui lut vite étouffée.
L'Alger moderne (162 326 habitants)
plus que doublé en ces trente dernières
mees; elle atteindra bientôliUllOllinia-
il.iiits, si l'on comprend dans raggloiiic-
iliou uihaine, outre Mustapha, n'uni
iquiis liill'i, le faubourg .Saiiit-Eu^éiu-,
m salellile du nord. Le piirt d'.Mger.clout
■mhryou fut ladarse créée par Khéir-ed-
iiie au moyen d'une digue qui rallaelia
écuril du Pefion espagnol, ui.iiMleii.int
Ainiiriuté, nu rivage, l'ail une mipiisi'
e itt) hectares sui' la mer, doul la
éfendent la jetée en ciolssanl du nord,
454
LA FRANGE
_
1
1
m^
^ '*^
— ^'^^
^■v*-*^
^C'
m
%
^Pv^*^-'^^^ ^ "■
^îii^I^^HIh
;iyant870 mètres et un.v|.'h',' n|,|H, >,-.■, ,111 Ml I pu m m, 1 )!) mi-
tres. De nombreux naMi'- ''l i im^'K r''l"Hli ni iu| Il I W I m
s'y ravitailler; il vii'iii, (!■■ ^ '■ I. Il I. .111 -''l'iti'l 1 III- I | ii iim u
aprèsMarseille; auriiiiiuh'' i -ixh''iiii- imiu 1 il ni 1 h m
Un (irriî'rr-jwrt com\)\til(i au sud, le loug de J/»ii //(/((/, k pui tpuiii ipil
De la jetée de rAmirauté, Alger olîre aux -^eux de launint le
liittoresiiue ainpliitliéàtre de ses maisons, liibsees a I envi les unes
au-dessus des autres, jusqu'au sommet que couronne la vieille
r.irlrresse de la Kaslia. Iles l'abord, on monte au boulevard de la
lli-puliliipie et à sa jinilmige le boulevard Carnet, que portent en
terrasses une série de voûtes étagées au-dessus des quais et du
port, et sous lesquelles s'abritent par centaines les magasins et les
logements. Le huulnard de la République et la rue Bah-Azmm étendent
parallèlement le ruban de leurs arcades, du square (h' li Rrjiiililiqiir,
où les palmiers balancent leurs panaches sur des m i~sils tmijniirs
verts de bambous et de magnolias, à la. place du Gourcnii'iiinii, ciiu-
de la ville nouvelle, vaste esplanade occupée sur tr<iis cotés jiar des
maisons à arcades et ornée, au centre, de la statue équestre du duc
d'Orléans, par Marochetti. Ici convergent les artères principales de
la \ille. Dans le
idjonnement, s eli -
\ent 1 1 1 st, du Coté
( le poui les Tuics
duute buKfile, 1
1' liais ( onsiildiii
nu Cil imbiede com
nu KL, Il Grandi
Marquée (Djamalie
liiia), f dilice consa
( Il auiiteinilekitc,
qui est celui de 1 1
]ihip ut des musul
oidor
lUc dl
e de 1 1
I e a\ ei
se~, on/e ti i\ i es
d dice ni\fi slonnts
tu o^iM 1 ippelle
lellL de la mosquiL
de Cordoue.
Non loin de la
]ilace du Gouverne-
ment, réside le gou-
i
i
verneur, dans une maison mauresque de
la fin du xviu" siècle, aménagée pour sa
nouvelle destination. Tout près, la cnth'-
drale Saint-Philippe, bàlie de 1845 à 18G0,
remplace la mosquée des Ketcbaoua, dont
les colonnes ornent l'intérieur du nouvel
édifice ; ses deux tours oelor;iinal>'s sur
une base carrée appan'iil.nl jin-rinble
luxcieitionsdel aicliil lui iiinii |UP
1 archevêque liibitut, i ii I i du jmI ni du
(louverneinent, une m iisou de ce stjle
I édifice de [a. Bibliothèque, voisin de la
place Mal ikoll est 1 ancienne demeuie
d Musi ipli 1 p II ha 1 une des plus caiactc-
iistii|ut s du \ieil Alqei Dans ce quaitiei,
\ ■> I I 1 |ulint> sttaienl fait constiuiie
lit m lu s 111 iisiJiis i piiilii du Souk, et
1 dt \ lui m m \iisiliit dans un palais
d ut lins ml II t ut désigne sous le nom
Il J)/niiii I l'dui I chappei d H t>iannii
ilis|iiiissiii s le dej 4/î-/aw/;7 Inssiil
111 l^lli 11 Djimna, tiop e\|iiis t ni
I L util dt 11 Mlle, ( t se lefiigi iit, a\ec un
gaide d( 2000 Kabyles, i h Kasba, lu-
riennp fm teiesse beibiie ienou\elee ]mi
lis lui (S et mise a 1 abii d un coup dt
main C est li qu Hussein, successeui
d \li Ahiidja, insulta notie consul
De 1 uut a 1 auti it suleni e des anciens
' '-' de\s de h ll| uni i i I i K i I i lequaitiei
ludutiie tlu u (/ \/ , I II ule au fhnc
d liiii iitune et nu le ijil iiMi dinsuutu h \ li ment indesciip-
lil I si lies abiu[ites inuhevees, coudées en tous sens, ses luelles
I II I iisi b, ses deliles obscuis, fit queniinent voûtes, boiJes de
mil 11 sms fent lie, d échoppes niiseiables, de boutiques sombi es
iiii s empilent lu basai d toutes soi tes de iinii liandises, comme si
1 on i\ lit peui de les montiei I a maiee montante du qu utiei indi
gt ne \ient mouiu au pieil de la Kasba, d ou se détachent de paît i t
(l'autre, donnant à l'ancienne ville une forme triangulaire : le bou-
levard Valée au nord, le bmdevard Gambettn au sud, par une suite
de paliers plantés et garnis de maisons qui
de la Lyre. De cette place, un nouvel escalier à
au Grand-Théâtre, à côté du Cercle mililaii
ancienne caserne de janissaires.
Ici VAlr/cr moderne, rompant ses enliavrs
ville au sud; de beaux édifices : le palais (!.• .lu-i h . , I ■ _li-.> Saint-
Augustin, la Préfecture, de style niauie~ im , | hr.i, j ,], , l'..stes,
s'échelonnent le long des voies nouvelles, f l la Mlle .s .■i,iul vers les
coteaux de VAglia et de Mustapha, dont les versants sont semés
de villas, d'avenues ombreuses et d'admirables jardins. Là s'essai-
ment sur les pen-
tes, après le palais
de l'Université, le
jialais d'Eté du gou-
verneur, au milieu
d'un parc orné de
]ilaiiles tropicales;
le Musée des anti-
quitts préromaines,
romaines et chré-
tiennes d'.Algérie.
Le bois de Boulogne,
peu éloigné, offre
beaux luages de
plantés; eu bas,
dans l'attirance de
la mer et à la place
d'un ancien bas-
fond desséché, le
Jardin d'essai déve-
loppe ses allées de
platanes, de pal-
miers, de magno-
lias, de bambous,
de dracœnas, de
chamœrops, ses
^ndent à la place
■11. il,],, r.
MOSyUEE DU
APPENDICE
445
lirpiiueres et ses oasis en
La luiituie tlo l'enceinli
qui emprisonnait le vieil
Mi/fr a produit aussi une
\1 msinn vcis le noul Pu
le/.
1/ / I / 1(1 II
di.Si/( (/ / 7 liahm,
lui M II njii conquis su
c ( 11 pi meuts di s iiic
itmpails Au noid enc
U faubnuie;B7i il Oued
cup sui t jut pir d s I
cm K g une S nui I
et Noln Ddine d \.lii pi
Oian
I a popuhtion du depii
Il nient dOian atteint pi
(1 1211 W(»hibitints Ch I
Il 11 Oran Su | i f lu
I Mascara Tlemcen
Sidi bel Abbes Mosta
ganem 1 inL ne ou il
88 communias de plein exei
tite 18 communes mixtes
1')" coips daimee Cmu
d appel et Acidtmie dÂL
GCH Diocèse d Oran
Oran,
bitants,
bii'ii qu
peiu
rolli
ville de 118023 ha-
dont près de la moitié Français, est d'hier pour ainsi dire,
e son origine remonte, d'après les auteurs arabes, au début
ècle. Mais c'était encore, en 1830, un groupe insigifiant d'à
000 haliitants. Depuis notre arrivée (4 janvier 1831), sur
u Ih'v llassane, qui sollicita le protectorat français, Oran
>'■ de se (levi'lopper ; c'est, après AU/er, le centre commercial
m MM' cl M'/érie, un port maritime important, débouclié d'une
i II lie ei t.'ie de ligue des voies de pénétration vers le Sud
levaidMalaU.ill .
Le C/i-ilrini-
Nciif, conslruit
par les Espa-
gnols, couvre de
ses construc-
tions l'éperon de
liinin soûl \
entic le ia\in
R uina et c lui
de 1 oued i?//i
les gouveini ui
espagnols y i
1 uni
1 du
t lU
[1 ( nul
\ isin
const
oïdie
luite pu
d llassui
évoque le sou\ l
nu de ce mai
chiul 1 tal i
devt
nu L (- >
d'Onin (181-2', dnnt ou r.mserve r.ineieniie demeure, comme une
relj.|iie ilu jiassé. Au eieiir de ce vieux quartier s'.uivrent la place
Kléhi'r et celle de ]aru'jiubliijiic. Le port est proche. Plus de 7000 na-
vires y entrent annuellement : son trafic dépasse 1300000 tonnes.
Un nouveau bassin de 20 hectares et un avant-port de 136 hectares
sont en voie d'ex.'eiilidn. La gare maritime, amorcée au quai du Sud,
se relie à la ^.n e pi incipale de la ville, ou gare de Karijuenta, par un
long di'liMir i|iii enveloppe à l'est les nouveaux quartiers. Sur ce
platVau, eu ellVt, dont l'altitude atteint de 80 à 100 mètres, la ville
nom elle a pris un prodigieux développement, dont le point de dé-
part l'ut la. pince d'Armes, au centre de laquelle s'élève la colonne
cnmiiK'iiiorative du glorieux combat de Sidi-Brahim. Le Théâtre,
l'Hôtel de ville, d'aspect monumental, le Cercle militaire, entouré de
jardins, ont vue sur la place d'Armes. De là s'écartent deux artères
maîtresses, peuplées de cafés, d'Iiôlcls, de magasins bien acha-
landés : boulevard Seguin, qui conduit près de la nouvelle cathédrale
(boulevard Magenta), au palais de Justice et à la gare centrale. De
446
LA FRANCE
(■ ili' Ni'niniirs, le gt5néral Tri'zel, le géiiL'ral
lliii !• V. |,^ ( ..|,jn(>l Combe, le général Valée à la
■ ' il'- I ,11 lill. I il-, Itoliault de Fleury avec legénii-,
iMl ,|r\,iiil ( unslanlino, le 6 octobre 1837.
■I villr I liil ilrciilée à se défendre; d'immenses pa
11^1 ii_ Il II iiint dans les airs, du haut dus tti
^1 •- Il - I Jiiiiii s jioubsnient des eus aigub mêles aux
1 unalioub dtb defenseuis de la place Ine seule
jteui, le Courfirt/-^/)/, plateau situe au sud-ouest du
Mlle, pt mut d tn bmn Mur et d i n rnmnnndi i I ip-
k Lsl t inunnec, 1 i IullLl uUM.itL, tt li
I aube, par un soleil radieux et sous
ilhdo nn9 e(d(inne« montent a l'assiut
juin is
\ mouiut en août 18)0 et ses
vastes faubourgs sont en formation. La belle lade
arsenal maritime des sultans de Tlemcen, du xi
pourrait abriter une escadre.
.11 MEU-lîC Y.
; Mers-d-Krb,
au xvi« siècl
Constantine.
•s : Batna, Bône,
Populalion du di'p.uti'menl de ( juislanliin
environ. ('.Iiefdieu : Constantine. Siius-|ir. In
Bougie, Guelma, Philippeville et Sétif. Ti
mimes de [drill ixi'iriri- ri 'i'\ ri HllIinillrS lllix
Cour d'aiiiiel et Aiadi'mie d'ALGt;i!. I)iiic^.se d
Le site de CunslanVuie est légendaire. Un plateau rnclieux, ta
l'einporte-pièce, plonge en escarpements dans le ravin du Rm.
et s'incline du nord au sud, cà l'encontre de la direction du ton
du saillant nord, où la Kasba s'érige à 790 mètres, au pronion
de Sidi-Uacbed (580 mètres), tous les points sont inaccessibles,
au sud-ouest, par un isthme étroit,
aux versants rapides. Telle est l'as-
sise de l'ancienne Cirta, redoutable
forteresse naturelle, colonisée à
l'origine par les Phéniciens où,
après les lois numides : Sij/j/iai,
J/rtiSi/iijs^, Micipsfi, Adherbnl,R(iiii(
prit pied, avec César, par la dé-
faite de Juba I'^"', allié au paili ib
Pompée. Colonie romaine, i apil.rb
d'une confédération puissanle i I
pros|)èrp, ruinée au n su i li .
reb>\ie pai Con^tiinttn, qui lui
dniiu i siin iiiim, touratour vassdii
dis 1! ilsiili s de Tunis, puis dis
dt\s d VUti, piesijue indepi n
dante avec son dernier bey, Ll
Hadj-ben-Alimed , Comtantim
tomba enfin entie nos mains
Après une première lent.ilne mu-
tile sous le général Clniizel, une
armée nouvelle, sons Dainniiunil,
comptant 10000 hommes, en qua-
tre brigades commandées par le
.LiEus D ur
j' reposent
la ville modeine de Comtnnline (61413 habi-
t ints,dont plus de UjOOOriani ais, 8000 l 'MIllU Is
1 II lites nalui alises et un peu plus de 2801111 imli
-I nts musulmans) a éti tuée de son isnbiiKiit
pai tiois ponts |et( s sui le Rummel : le poni t u
*•' ^1^ fei d'El-kantaia domine de lOômeties les bouil
lonnements du toiient. Au sud-ouest, le plateau
de Coudiat-Aty , arasé, forme une plate-forme de
terrains à bâtir. De là s'éloigne un beau viaduc qui, enjambant pai'
un arc de 70 mètres d'ouverture la pointe de Sidi-Raclied, franchil
le Piummel et se raccorde sur la rive droite à la route de Batna, qui
alioulit à la gare. Une voie principale, la rue Nationale, conduit
direelement de la gare, par le pont d'El-Kanlara, au cœur de la ville,
pl.ire NniHiurs. De là rayonnent : au nord, la rue Caraman, avec la
('..ithi'diMle etl'ancien palais d'Ahmed, et la rue Damrémont, qui con-
ihiil à la Kasba. Du côté de l'ouest, la Préfecture, l'Hôtel de ville et
!■■ Miisi I' dominent le ravin frère de celui du Rummel et la route de
l'hilipprN ille ; au sud se groupent, avec la place Valée, le square de
II- nniii, ou s'élève la statue du maréchal et, à peu de distance, le
liiiiiminriit de Lamorieière. Les pentes qui descendent dans celte
iliierliiMi au pi loiiliiire de Sidi-Rached vont aboutir, sous le pont
(lu lii.ilile, au lit iiirme ilii torrent. Un long chemin, tracé pour les
liiinislrs, Mipinli' sur la rive droite et permet d'admirer le ravin
pri.liiiid du lliiiiniirl el sa sauvage grandeur, tandis qu'en face, les
niaisiiiis du quailier indigène se heurtent et montent sur les deux
ailes lie la lue .\aliiinale. Ici ou là surgit une mosquée : la Djama-
Kcbira, ou Grande Mosquée, voisine
de la rue Nationale, aux six nefs
soutenues par des colonnes dispa-
rates, souvent inégales, dont les
arcades supportent un plafond à
poutres apparentes. C'est le plus
ancien édilice de ce genre à Cons-
limiine : il date de la première moi-
tié du xiii= siècle. La cathédrale
Nolrc-D((me-des-S,rf-rh,i<lr,ir^ est
uneanciennenios.|n, !• du w m siè-
cle, salle carrée à m |.| n. 1~, \.,ù-
.1 iiiMiliiiir, mais dont on a eu
I liMii gi.ul ilniinserver quelques
liraiix moieeaux d'art décoralil'.
Iians la Kasba, où subsistenL
l'iicore des citernes romaiiirs.
jnijenl des casernes, uu luJpilal,
In-niil, la manutention : un
iM-iiii nt y recouvre les restes
ilis niiiriers et soldats tués
liiihlaut les deux sièges de 1830
DES OULED ISEl
TABLE DES MATIÈRES
LITTORAL DE LA MÉDITERRANÉE
2° Du Rhône à la frontière italienne.
AU LARGE DE M A IIS l<;i I, I , I'.
l'iiifjes incertaines et terres noyées du Delta du Rhône; ri.lmai.i^r
i\u nolfe lie Fox; cmwl Snin/-l.oiiis; canal (lAilc- ,i 11. mi.-; .1,111;;
i\i''BeTre- Mar/i'/tn-K, \rrnr in.iuvante ilu pillV .!.■ Mao.^ill.- :
• ■U;<,ur rntvvr .!.■ I /v'„,,.,r M,., IX port (Ic Mars.Mll.': ans. •.[.■s
Catalan.; Km. ■ 1- I'ilL: |.liare du /'/««iey ; ai-.-|M|,..| ,1.- I',,-
III. 'ijn.'. ,■! liai. .MM. ..11. . Ii.l. ,,, ,ri£
DU CAP CROISETTE AU CAP SICIÉ: ..|i|.ositi.,n du golfe du l.i..ii .1
ilii lilL.iMl .1.' I'r..vi'iiia' ; ('..7c iTAziii-. Au détour de Mars.âll.' :
li's i((/(/»./«c,v ; l'iixsis, La Ciotat, Hamlol. archipel d'Embicz, [»■-
ninsule de Six-Kours, cv(/) Hirié
TOULON-HYÈRES
TOULON, le cap lirun, la rade; port de la Rode; arsenal la ville :
place de la Liberté, place d'Armes, quai de Cronsta.ll. II..I.I .1.'
ville, cathédrale Sainle-Maiie-Majeure
Toulon : au temps d.'~ lt..Mi umn Siinl Louis, François l"', Henri l\,
Colbert, Vauban. Iiii.|ii. -m. ; |. ornerai Carleaux, Bonapart.' au
siège de Toulon, l'aMiiral II I, I amiral Langara. Lcs/'oc/s. I.cv en-
vin.ns; Tamaris, les >ah/fll,'s. >aiiil-Maii.In,T, la Sr^/iir.Olliniiles.
Curiiih'iranne, doloniies d.' \iill„!l,\ charlivUM' t\r Mmilrieiu. .
Hyéres. l'r.'squ'ile de Giens: \r i,,i/„;iii. \ ill,- .I7/i/.v,a ; 1.^ .liai. mu,
les jardins. La rade et h's il. s ,l7/,/c/e,y : l'orquendUs. I'..rl-
Cros, LnmiU
LES MAURES ET l/ESIÉREL
.1i((.v,N;/' (/es MAURES : leur constilutii.n. le r.li.f; \„/ie-liame-</rs-
An;/es. La forél : chêne.s-Iicges. pins .1 Al.p cl pins parasols,
lauriirs-roses, eucalyptus et palmiers
Front de mer : Bonnes, Cavalaire (Chartreuse de la Verni'). Saint-
Tropez ; château de Grimimd. Les Sarrasins: Mahoinel, l.s
Arali.s en Afrique, en Espagne; Charles-Martel; les pirates eu
Ml. 'ni la Méditerranée. Les Sarrasins au Fraxinet, chassés par
liiiillaume, comte de Provence, Le Muij
Cours deau : l'Argens, Vidauban, perte de l'.4.rgens; la Narlubij
de Draguignan. Fréjus, arsenal de la marine romaine: porte ro-
maine et porte des Gaules, citadelle; envasements de YArgens;
porte d'Orée, amphithéâtre, aqueduc. Les Barbares. Fréjus: son
l.'ESTÉREL, distinct des Maures par ses formes et sa couleur; fjords,
çavirni-s du rivage, schistes rouges. Mont Vinaigre. Intérieur .In
massif montagneux : auly/'rge des Adrets. Cap Roux: la .^nin/r-
Baume; promontoire iVAi/ay; Saint-Raphaël, Vallès. iii-.\ !.•
Trayas, Théoule
CANNES ET NICE
CANNES et ses environs : golfe de Cannes on de la Napoule : la Sia^ne
ILES DE LÉRINS: I . I. :
.lil.ais, \1. !..■-. .• n
S.,, ni II, ,1, nr.it : |,iiis
11,. Saint,'-Mar;iH,-rit
1. I', l.s Ivabyles, Ba
APPROCHES de Nice : g
M..
i.l' .1.' saint Honorât, I .1.1. av.' .I.' I.i-rin^
^.■ii..i-. 11... il, I.'- I -|. .LM1..I... I.- Aiiln
.•iilaiiv.. M.ii\ .'l v, .l..n|..u il\ilall„Tl
magnifi.pic pinède, I.- fort, le Mas, pie il.
'e Juan, Autibes et le fort Carré; Ciniiez
.-m.' ,l.' DnJnis. l
l.a Vésubie, !.■ /.'.
Tinee. VEs-
•- ,lalis Ni
rail,-.', l.a vieille ville: |..iii.' .m-.' .1- /'-../.. //c^. lai
■ .ila.N.lle; Catinat et Berwick; ;jo;7 arlilicicl de Sice. . .
itle/rniii-lte; le mont Boron et la défense. Environs : Obse
,-. Ciiiiii'Z, grotte Saint-.\ndré ; Venue
DE NICE A LA ROYA
CORNICHE : llenulim. \r- ..Mvi.i. ^.aiiK. r.ii.alv
l'Jivin.ns : le cup Mnrtm.
PRINCIPAUTÉ DE MONACO
Départements de la eôte Provençale.
ALPES-MARITIMES : picis a,liiiinistratir. Cannes, Nice, Muuiico,
.\l,'iil,in. P.'rs.inu.igcs liisli.i-ii|ues
VAR: pi-rcis a.lniiuislralir. l.a laile, l'Argens, l'Estérel. le fiapeau.
Draguignan: allées d'.Vzemar, rue de Trans, Imir ile ril.>rl..u'e.
Eni;rons: p.rges de l'enna/ort. \e Thoronel ; gnr.j.s ,/n !,■,,/,.«,
i-ariiiu .1,' lArtuliij, Kontaine-l'Évèque. Personna;;. - I11-I..1 i.|ii.s.
BOUCHES-DU-RHONE: précis administratif. Le passe: I.-- /■/,....,•».;
vi.ux |...rl .'I Caniii'l.i.i-.': I.'i.'i'iide de Protis et Glyptis. .Uacsc/Z/e
alli.a- il.' H..1M.' : .anal .l.> Fo.sses-Mariennes. Les Romains en
Cau!.'! 1;/; Osar a~si.';;.' .'t détruit Marseille. Pas de iiionu-
ni.ails aiill.pi.'s a Mai'seilie: cultes orientaux; le Christianisme;
iiivasi.iiis haihares; Louis XIV, Mb'"' de Belsunce. J(/arae«7/e contre
la Convriiliiin, Napoléon III
Arrivée à Mnr^rill,- : ],■■< Uc< du Frir,,,! : hn-^^iw .1.- la 7 :/;,■/'.■ ■ 1 , Cn-
Bours.'. ...iir- i;.>l>Mn.a'. Aiv ,!.■ ln..iM|.li.-. palai- .1,. / ..,,,7,, .,/,,
musée des Beaux-Arts, iiinsee llnrély, Préf.'Clure et Palais ,1e jus-
li,,': canal de la Durance, Roquefavour; parc du Pharo, la Ré-
siave, la. Corniche. Industries de Marseille. Personnages histo-
CORSE : vue d'ensemble. Tout Ajaccio évoque Napoléon. Relief : col
,1e '\i'rgio, monte d'Oro, le Renoso, l'incudine, le Cinto, Paglia
Orlia. La furèL : le pin laricio, le maquis, la vendella, Sartène . .
Cours d'eau : le Golo, Scala di Sanla Begina, bassin du A7o/o (le
In ii,i-io), les bergers :/brp'i(r/li7o«e, le Kium'Alto, Orez:a, la Cas-
tdipiiccia; Paoli (Morosaglia), la Casinca, le Tuvignano; Corte.
L'antique Alerta; étang Au Diana
Plaine orientale : le Fiuni'Orbo, Ghisoni, défilé de Vlnzeccn. le Travo,
Porto- Vccchio; lionifacio, le lion de Roccapina
\ri-sniil ,i,-,i.l,MiIal : 1,' IV/Z/oco, Propriano, port de Sartène :\e Gra-
rnnn. Il...-..;;iian.i. \ i:.zai>ona: conque iVFvi.ia, golfe de Porto; les
Cntnnrties: Calvi .'1 l'ile Rousse, cap Corse, Bastia
Le passé : Ci/rnos, .{leria, les Romains et les Barbares; Corse mor-
celée, Pise et Gènes; les Caporali, champions de l'indépendance:
Sambocuccio, Sainpiero, Théodore I"'', Pascal Paoli; Bonaparte.
448
LA FUAINCE
LES ALPES ET LE RHONE
Les Alpes.
ALPES OCCIDENTALES
SOMMETS ET PASSAGES : m. mis Clapier, Gr
nt Genèvre
Mnunior;
. l.r Viso,
ilii mont Cenis, la inule, 1 li.i^pi' e ii.ii-lrinl |..ir N.ipolrnri I',
II' l.ic; cliriiiin lie fer du FréJ us, iVo(ta»e, Tunuel, Uunlunèclic.
Col ilii Petit-Saiiit-Bernard, col de la Seigne; col du Grand-Saint-
n,-riiiir</ r\ vallcr d'.los/e passade du col par Bonaparte; Turin,
centre de rayonnement du cruiss.ml il.ilien . '
Nos routes, héritières des voies romaines : riMilc du mont Genèvre,
par la Durance et par la liomuin-lir le l.mihirel) ; voie du Pelil-
Saint-nernnrd, Moûtiers, Ghanibci-y, les Erlielkx, Wennc. Grande
roule des Alpes, du lac Léman à Nice
LE MONT BLANC
Dômes et aiguilles, le sous-sol du mont Blanc, crevasses, le sommet.
CONQUÊTE DU MONT BLANC : le Monlnnver,^, la mer de Glace,
Bourrit; Jacques Balmat n le Tf Pncriinl, au souin
touristes nolald.-; : Th, li.nillii. r \ irl>,r IIm-m . . .
Chamonix, aujourd'lmi .■,ii;iv,iii-rr.iil ml. in ili"ii.:l : U
Les lourisipx, la >,iis..ii, \r niM .Ir, nl;i,:;iir.; |
lever el coucher du soleil au inunt Blanc ....
VOIES D'ACCÈS : en s'élevant de Chamonix, le Dard. I
l'ieiav a l'cch.-lle, glacier des Bossohs,U-^ Gran.h-Mu
■^uussure:
Vhlean: \r \\>
Courmayeur : i
Saint-Gervais
rs du 1^
mont Blanc: expériences de Tyndall; i\I. Vallot el M. Jaiissen;
conshiiclion des Observatoires
MASSIF du mont Blanc : structure oènérale, agents de destruction,
moraines et glaciers. Le glacier, en iHiprluidle transformation.
Sommets et glaciers : mont .Mmiflii. l'.un- llimde, Talèfre, le
Tacul, glacier du Géant, Aiguillr du /'/ ». .Ucc de Glace, Argen-
lière, Aiguille Verte, Aiguille de Bumiui>:suii
PASSAGES : cols du Bonhomme et de la Seigne, col Ferret, cols des
Montets, de Balme, du Géant, Allée-Blanche, col de Miage. . . .
GRANDES ALPES DE SAVOIE
ET DE DAUPHINÉ
MASSIF DE LA VANOISE : mont Pourri, dôme de Chasseforèl,
Grand-l'elvoz; llriile.s-, Salins-les-Bains, Pralognan, cid de la 1'»-
nnise. Knhe-drii i-Eaa.r ; ïaoxii Jovet, le Doron (torrent). Massif
des Arves, .iii;uillrs
GRANDES-ROUSSES : glac er de Saint-Sorlin, du Grand-Sauvage, pic
de IKLiidanl; V F. au- d'O lie, cascade du Ferrand
MASSIF D'ALLEVARD : plateau des Sept-Laux; les sommets, le Puy-
Gris; AUevard, le Bréda
MASSIF DE BELLEDONNE : grande lance d'AUémont, grand pic de
Belledonne
MASSIF DE L'OISANS : Élie de Beaumont; cirque de la Bérarde,
la Meije, les Ecrins, Grande-Buine, la Grande-Sagne, pic Coo-
lidge, Aile-Froide, pic d'Olan. Ascension de la Meije par M. Boi-
leau de Castelneau; cours du Vénéon : Saint-Christophe on
Oisans ; glaciers Blanc et Noir, le Felvouz
Le Rhône.
Massif du Saint-Oothurd ; Pancien ijlacier du lilione et son retrait, lu
LE RHÔNE SUISSE
Descente du Valais : le glacier d'origine. Affluents : la Sallinc ilu
Simplon, la Borgne d'Hérens, la Dr anse : Brigue, Sion, Marligny;
le Trient, cluse de Saint-Maurice. Fougue du Rliùne, drainages. Kl
Le LAC LÉMAN : Petit et Grand-Lac, les affluents des deux rives;
les îles, la faune, la flore. Bords du lac : Noyon, Vevei/, Clarens,
Montreux, Chillon, Sainl-Gingolph, Éoian, ïhonon li;
Genève : villages lacustres; les Romains : pont de César. Le Petit-
Lac : le port, l'île des Barques, Jean-Jacques Rousseau. La
Genève des Allobroges, des Romains, de Calvin, à gauche du lac :
établissements scientifiques, promenades. Le Hhône à Genève;
l'Arve, émissaire des glaciers. Ses affluents : la Diosaz, le Oi/fre
(Fer à Cheval). Carouge et Plainpalais
LE RHONE FRANÇAIS
DE LA FRONTIÈRE SUISSE A LYON : le 11. uvr, /..,/ de ri:.
In Uhn
riMu.ol
•gs-
!,■!.
île Créiiiu-u. LAin el laco7(rcc de DoiiiIm-; Minhel, l.y.ni
l'reiiiirrs n//luents du Bhdne français : les Usses; le Fier; le lac
d'Annecy : Talloires, Duingt (gorges du Fier). LeParmelan, les
Bauges, le Chdtelard; XeSemnoz. Lac du Bourget : abbaye d'ilau-
tecombe, Aiz-les-Bains
La Fier, déversoir du lac d'Aiguebelette. Le '
les Romains, le duc de Savoie, Napoléon \";
Marguerile de Pn.vence, liralrix de S.ivnir.
MASSIF DE LA GRANDE-CHARTREUSE : I
(1rs l'.rlicll,:
I Grande Chartreuse :
LE RHONE, DE LYON AU DELTA : -,-
Vienne: (Vdr mtie, baleluM-, r ,.»./-
la i'iuicr, rivière d'.Vnnonay. Touni
Saiiil-P.'ray, Cruas, Rochemaure, Tr,
B,.ni- Sninl-Andéol, Po»/-.Sr(;»/-E.v/»
sur <,.,:jii, - '■.,,/,-///,' -/eVaucluse; i
D.Mi: 1 Orange: .nv de tri.
Gran.l^ ■ r .lu /;/,..»,•.- 1. ISÈRE, is
/. Viviers, .
/.\|..ni:i-.
'S .lu HI1..II
iiinIic
. iill.int duPi/a/.
iiiil..'rt-d'Albon;
,i,-.s.,l. Valence,
II!.- ,li. Donzrre,
..■ Ventoux, Isl.-
-, 1 ,llr,„'„re, les
er.l.. l, Galise;
fahi
l'.'iil-rii-lùi,/,nis : l;i Bourne, l.'i \ rnini^oii. (ir.'in.js ri l'rlils-Gou-
lets, f.iivl d.' I,..nl.', r.Milr Ar i:mi,iI,c-I.:iv;,I. I/Is, t.. ;, /;..,»,-/-.■,■ ;
.•Abbatiale Saint-lt.'in.n'.l (:.innii..nl .le 17.«.,r avec le llh.liir ... IH
VAV^Q■. Bonneval, Bess.m-, /,.i//s/. A .»/■.; (mont Cenis), Entre-Deux-
Eaux; forts de l'A^s. -/A.//. \!...l.nie, le Sappey, Sainl-.Michel et
Saint-.Jean-de-Mauri.-nnr. Ai-ii. belle 13
La ROMANCHE : glacier des Agneaux, la Meije. combe de Mularal,
iiis.M.le .lu Ferrand, Y Infernet. Affluents : le Vénéon, VEau-d'Olle.
Bourg d'Oisans, Saint-Laurent-du-Lac, ViziUe Ki
Le DRAC : i'lnn„,M,iir l'I Val.jndémar; la .S'e't'era me, Corps, la Salette;
Vtiliniiil :;'•! .1 I .(/se//. s7/.',- grand l,ac de Laffrey, lajUuce. Le Drac,
enli.' Ih V..I11V .1 \.ir,.is, où pointe le mont Aiguille; la Motte-
les-U:u„s, p.a.ls de i.hn., 12
l.a DROME : Liic-en-Diois, Chartreuse de Durban, Die, forêt de Saou . H
La DURANCE : la Clairée, col du Genèvre, source de la Durance.
Briançon : d.'fenses de la place; la Cerveijrette, le Chaberlon . . 1(
De Ui'ln,,, „ii il En,hrun. Affluents : la Gulsane du Lautaret ; la Gg-
rniid,' ilii P.lv.iiix. Le Guil; Haint-Véran, Mont-Dauphin, Chàteau-
WEmhriin ii Sisteron : l'Ubaye, Tournoux; col de Larche, Barcelon-
nell.', Sisteron; la Bléone, gorges du Verdon, sources du torrent;
lai- d',l//n,s-. Colmars, Casiellirne; pyramides des Mées, Manosque,
Grioux-les-Baius, Orgon, Cavaillon, Gordes, abbaye de Sénanque,
Api, Barbentane. Régime de la Durance î'
DELTA DU RHÔNE
Pl.iine .lu Rhi'me et de la Durance, Cordes, Montmajour, Beaucairc . . 1'
ARLES : M.iiius, puissance d'Arles, la lagune, les utriculaires. Arles,
r.'sid.'n.e de Constantin ; le royaume d'Arles. Cité d'Arles : le
|).il.ûs. le forum, l'amphithéâtre, le Théâtre, le musée lapidaire;
lis Ah/scanips, Saint-Trophime, Museon Arelalen 1;
Le félibrige provençal : Jeux floraux; éveil de la poésie provençale;
li-s Ir.iiib.i.l.oirs; Roumanille, Aubanel; Mistral i;
l.es ALPINES : Sainl-Bénig, les Baux; pavillon de la reine Jeanne. . iï
RÉGIME DU RHONE : le grand Rhône, les Iheys, les lônes; le petit
BItone, la Camargue; canal Saint-Louis, canal latéral V
FLORE ET FAUNE DES ALPES
FLORE : des palmiers de Menton aux glaces du mont Blanc. Trois
régions : région inférieure (olivier); région subalpine (châ-
taignier, chêne, hêtre, pin, sapin, épicéa, bouleau, airelle, fou-
gère) ; région alpestre (rhododendron, saxifrages, lichens, neige
rouge). Espèces communes aux Alpes et aux Pyrénées H
TABLE DES MATIERES
4i9
FAUNE: Mammifères: .■linm.iN, li..u,|iirtiii, mirs liruii. lynx, h.M--
iiuiiL-, iiianiiutte, caïup.-i^'ii.jl. Oiseaux : aigle l'oyiil, inil.in, graml-
(luc, coq du bruyère, clioquanl, bergcroiinuUu, cui'bcaii, le Jcan-
le-BIanc, le milan, le faucon. Sur les lacs : cormoran, cygne,
mouettes, grèbe. Poissons : truite, broctiet, ombre-chevalier,
|lil(lir. Inlr, alii-c. IllSeCteSrl molluSqueS ; i . n. i lirl les. Iiapi lli Ml S.
POPULATIONS PRIMITIVES : hr,.\n.r,.li .Ir. -. vill,,^,-; l,inivlr,- ;
CLIMAT (1
Pluies
;s : la montagne, laboratoire de nuages, brouillard.
nt lilanc, à Lyon, Genève, Grenoble, Gap, Briançon,
au Vi'uloux. Vents : le fœhn, effondrements de montagnes,
avalancbes de neige et de poudre ; les orar/es. Neiges : au Grand-
Saint-Bernard, au Grimsel, au Pelit-Saint-liernard. Tempéra-
tures: à Sice, Grenoble, Gap, Chamonix, Briançon, au Ventoux,
au "i(»/i/ C/'/HC, à Annecy
Départements des Alpes et du Rhône.
HAUTE-SAVOIE : précis administratif. Origines de la Savoie : les AUo-
hrof/es, la province Viennoise. Cotlius et Auguste. Ruine de l'em-
pire d'Occident; le Christianisme. Premier royaume Burgonde :
Gondebaud, Clotilde, Clovis. I'r|iiu cl (;li,U'leui,ii;ue à Ir.ivers les
Alpes; la Lol/iarinyie. Deuxième royaume Burgonde : Boson.
Hoiiniime f/'.4î-/es, morcelleiiieiit fecHial. Cmibe ilu Xlauricnne ou
.II' Garnie, vers le monl Cenis, par l.i vallée de l'Arc
Comtes rt Ducs de Savoie: Ilumbert aux blanches mains, marquis
I II Italie (Turin), liivalili' enlre S.iîv'/c cl Itiiiipliiiiè : les Amédee :
le pape Félix V ; Amim/. ir^iilmr,' ,lr^ r i^^ ilu i,riii-rnis. Ducs
de Savoie :Ia Kelnini,. ,i,.\r. |,. \ ,i n- l!i\- ilit- .!,■ l, /-/vi/u-e
et de la Savoie ; l- li.Hi|iliin- <\\i I /.„,;,.,> .■ ],■ /;, kin, oumii.';. Fran-
çois l"' à. Marignan; EniinaiiKei-l'liilihfrl : traite de t;ateau-(;am-
brésis
Annecy : Jardin des Plantes. Hôtel de ville. Cathédrale ; Saint Fran-
çois de Sal'-i: vii-illrs nies, palais de Vile, château; port du lac.
SAVOIE : |ii-- I .nlMiiiii-lntir 1.- V .lursde Sayo/e au delà des Alpes :
i:ImiI'~ Ijniii iiiiii I I '. Ilrtiri I\' et Lesdiguières; politique de
/;a//e//eu; Vieini-Aine.Iee l-'
Ducs lie Siii'oie. rois de Sicile, puis de Sardaigne et d'Italie. Viclor-
Ainéilée II et Câlinât; guerre de la succession d'Espagne: La
Fenillade et le prince Eugène ; Charles-Emmanuel III. La Hecnlu-
tion en Safoie ; Charles-Emmanuel IV en Sardaigne ; Victor-Em-
P.-iges
mauiu-l l'f rendu au Piémont. \'irtnr-Emmanuel II : Magenta,
Sol/'éiina, traité de Villafrauca; la Savoie et Nice à la France. . . 181
Chambéry : monument du Centenaire, fontaine des Éléphants, les
frères de Maistre, rue de Boigne, chdleau, la Sainte-Chapelle,
la Cathédrale. Les Charmettes. Personnages historiques 182
ISÈRE : précis administratif. Ancien Dauphiné, le Brianconnais ;
ca ssi(m du Dauphiné à la France :>/.o«('.s XI. daupltin ; Henri IV
et l.e.sdiguières; cession de Darceinnnette; États de Vizille. . . . 184
Grenoble : !'■ li ib'il, eniihirr d, iienila^jnes. La ville moderne : cours
Sainl-\ii.li. -,| \ h li-i llu.o, |,| ircGrenette; la Cathédrale,
crypie (|r ^r,.„ /,.(./,,,,/. (-ii-r >,iiiil-André; Palais de justice,
Hùtel de ville, l au, mit, , .\lu,-ee bibliothèque. Industrie dauphi-
noise. Eaux minirales: Triage, Allevard, la Motte. Sociétés sa-
vantes ; tourisme. Personnages historiques 187
DROME : précis administratif. Le Valenlinois, Bonaparte. La ville :
esplanade Championnet, parc Jouvet, maison des Tètes; Cathé-
drale, le Pendentif. Valence, porte du l'e»'eors; Pont-en-Roy ans.
Personnages historiques 19'i
HAUTES-ALPES : précis administratif. Château-Dauphin, Châte.au-
Qiieyras ; nient Cenis etGenèvre, Philis de la Tour du Pin. Gap;
Einhrun. Personnages historiques 196
BASSES-ALPES : précis administratif: Barcelonnelle, Digne: Cathé-
drale ; Castillane, le X.Til.in. Personnages historiques 198
VAUCLUSE : jeiais ,Hliiiiiii<liMlif. La Provence: les Barbares, Chris-
tiaui^^nie. Uogauine Je Bourgogne; la Provence au moyen âge; le
Coinlal-Venaissin. Guillaume l" comte de Provenc ■ ; Raymond-
Bèrenger, comte de Barcelone; Charles, puis René d'Anjou. Ai.r.
Avignon : les papes, le palais; la Révolution; re=taur.ilion du
palai-, V-' ' Ti., ■■ ■■ ■ D I .,;//., .,.■,•,„,■ |.li..- ,iery/o/e/-
rfe-l--;. .■ •■i^•:l■ ■■■ !.. ' ■'.•...■ i< .':■ . - : ' \ _ re', >1, ^o/hZ-
Pierrr iiH. .-■'.■ , |. ■ :■. ■ ,i..i.. . -.' /: .e;e/; Ville-
neuvi', |..il ^.' I ..'.■, I'. I- I !,„,. - lii-l-iLiie ~ 200
RHONE : précis adminislratif: origines de Lyon, Phéniciens et Grecs,
colonie Ivonnaise: séjour d'Auguste. fouiTi'ères; Ctaurfe et l'autel
des (..iules, fnruin ,le Trajan: le Trimi. I^epliiue ^ihrre : saint
PotlllM, IN ii|...r.. .1-. - mil,. l;l iM.ilie-, l; i~lil.|i|.. .1. lie II,- .Ir / " u r-
ic t:rltr.,>u : -uni M.iiliii .1 !.■'.', I i 1 1 1 '. . . 1 1 1 1 h m àLyon.
re il,- l'iri-a.lir, j. , \il| vrinv . y ne .I- I i Irlr-d Ur; Préfec-
•e. l/iiliistrir li/onnnise ; eam|i reIran, hé de l.y.m. Les environs:
Barbe, Charbonnières. Personnages historiques. ........
CHAINE DU JURA.
LA SAONE
Le Jura.
ÉTUDE DU MASSIF
brèches de la Faucille, ,!.■ -/",,
Vaulion, le iVo/r»ei/;/ ; , i, I ,|i. I
mont, le Chasserai. 1, ~ I rue lu
pagnole (forêts), de .\uzcrui/ [i
d'0rna7is (la Loue, le Dessoubr
la Birse. Caractère général : ft.
Blanc. Forêts de sapins, pâtur:
"i,|ue. Structure du Jura :
i-i-, euiiiliiv-. Chaînes et
-I , la Dole, mont Tendre;
■ , des Hôpitaux. Dent de
I (irbe, r.Vreuse; le Chau-
i-nes. Plateaux de Cltam-
: iieiiit Piiupet, plateau
. mont Terrible,
I' le. vers le mont
nie 1 - . >eptmoncel . . .
Hérisson, la
LES EAUX
- BnnVeu. lae
lllny, chutes du Hérisson;
I .. .1 I ■ .',, ili- Chiilniii. !,,■ Ih;.iireiini)l , les deuX laCS de
I I ' an snil il,' la ^n/>^,■. l.i Bienne, jVoce;; VEva-
hi^n . I, ;,..,, ,, s.iiul-Claiiile, Vlùieafié. VHéria (lac d'Antre).
Morez ,1 Saint-Claude, capitales industrielles de la Hienne. Le lac
de Nantua, V.ilbarine; leValromey, le Bugey : Belley. La Val-
serine; pays de Gex 22 î
DOUBS : sa source, le lac de Sainl-l'oint ,- P,,utarlier le Ihugeon) ;
b.issins du lac de Chaillexon, s, ml ilu liunhs: ,1,1^ du Ùoubs,
Saint-llippolyte; le Dessmilo-r, eii,|iie d,' innsnlut i,,,,, l.e Dnuhs
heurte le Lomont : Pont-de-Roide, Montbéliard, l'Isle-sur-Doubs,
Clairval; Baume-les-Dames, Arcier; source de la Mouiière. Le
Doubs à Besançon, Dôle, Poligny. La Loue (Ornans) ; source du
Lison, Salins; la Cuisance, Arbois 229
La Saône.
!S Faucilles : VArmance, la Vingeanne, la Lanterne, VAugronne,
Plombières et Val d'AjoI; VOgnon, la font de Lure, le Rahin,
Villersexel, Gray. La Title, Canal de Bourgogne, Saint-Jean-de-
Losne; la Dheune. canal du Centre, Chalon; plaine de la Bresse :
la Seille, Baume-les-Mexsieurs. source du Dard; la Côtière. Inlé-
rieiir de la Bombes: les étangs. La Grosne, rivière deCIuny;
Tarare. Mâcon, N'illefranclie, Beaujeu, Anse, Trévoux. Le mont
d'i)r, l'ile Barbe, Fourvi'eres; conQuent de la Saône et du Rhône. . 2
Départements du Jura et de la Saône.
239
2il
AIN : précis administratif : Nantua, Bourg, Musée, église Notre-
Dame; Brou. Personnages historiques
JURA: précis administratif. Lisière de la plaine: .4c/)o/,s, .s'a/îHs.-pl.a-
te.aux: forets, pàInrages.Lons-Ie-Saunier. Personnages historiques.
DODBS : précis adminislralif. Cités lacustres de Châtain et AcClairraux.
Vesontio ; les llnr-.,ii,l,s, l,a /•'caHc/ie-Com/e' germanique : Fré-
déric Barberiin-i ; la l rinrhe-Comté franco-bourguignonne :
abbayes de l.ii\,nil. ,1. l: i u me-les-Messieurs. .Maxiinilien d'Au-
triche, Louis M, Ciiaiies MIL Franche-Comté autrichienne et
espagnole : Charles-Quinl, Philippe II. Franche-Comté irançaisa :
intendance de M. de Lacoré. Besançon. Monuments antiques :
promenade de Chamars, arènes, pont de Battant, Porte-Noire,
square archéologique. Monuments religieux : Cathédrale. Monu-
ments civils : Hôtel de ville, Palais de justice, hôtels particuliers,
fontaines, école d'horlogerie. Musée. Citadelle, porte Rivotte; la
défense; le vin; les excursions. Personnages historiques 242
HAUTE-SAONE : précis administratif. Failles, ra\'ins et entonnoirs ;
Villersexel, Gray, Vesoul, Lure, Luxeuil : abbatiale Saint-Pierre,
Hôtel de ville. Personnages historiques 248
France.
4S0
LA FRANCE
Pages
SAONE-ET-LOIRE : précis administratif. Vue d'ensemble. Mâcon :
Saint-Pierre, statue de Lamartine ; roche de Solulré. Chalon :
cathédrale Saint-Vincent. Le Creusot, la cristallerie, l'iisino. Bi-
bracte, le mont Beuvray : les Éduens, Divitiac. Mi-'^in : mont
Auxois, César et Vercingétorix. Autun : porte i<aiiil- imlrr. |M,iie
d'Arroux, ruines du théâtre, temple de Janus; le Cliiisli.iiiisiiu',
Sdint-Sijmphoi-ien. Musée lapidaire; la cathédrale Saint-Lazare,
l'onlainc Saint-Ladre. Personnages historiques 2'i9
COTE-D'OR : précis administratif. Mont Afrique et cours d'eau dérivés
du seuil de la Côte-d'Or; canaux de Bourgogne et du Centre. Les
burrjnndes k Spire, Worms; en Lyonnaise: la Bourgogne com-
mence. Rois burgondes : Gondebaud, Sigismond et Clodomir.
Rois et ducs de Bourgogne mérovingiens : Brunehaut, saint
Léger. Ducs de Bourgogne bénéficiaires, Charles le Chauve,
les Normands, Boson de Provence; Richard, son frère, écrase les
pirates, il est fait duc 254
Pages
Ducs capétiens, la Comté mise à part. Ducs de la maison de Valois :
l'hdippele Hardi; Jean sans Peur et Louis d'Orléans, Bourgui-
gnons et Armagnacs ; Montereau; Philippe le Bon livre la France
a Henri V d'Angleterre, par le honteux traité de Troyes (1420); le
dauphin Charles, plus tard Charles VU, relégué au sud de la Loire ;
Jeanne d'Arc délivre Orléans, assiégé par les Anglais. Charles le
Téméraire et Louis XI à Péronne; les Bourguignons à Nesle et à
Beauvais (Jeanne Hachette); occupation de Nancy; le duc de Bour-
gogne battu par les Suisses à Granson et à Morat. Dijon à la France. 256
Dijon : pnrir Ciiillaïune, tour de Bar, salle des États. Hnlol de ville,
i]iii-rr~: S:iiiil l'Iirnne, le castrum romain: Siin,l-Mi. hrl. \ulre-
Dii'ni', iM.h I ,1, N'iigué; Palais de justice; fAi~'- >,niii-Jcun,
Saiiil-lli-ii,,/n,' Chartreuse de Champmol. L'Ai^/iirliiisr, llcinlal
général; place du 30 -Octobre; statues de Carnot et de saint
Bernard; place et square Darcy; le Parc. Vignoble bourguignon,
Beaune. Personnages historiques 258
BASSIN DE PARIS
Auréoles et cuvettes concentriques du bassin de Pa
La Seine.
Paris, foyer d'appel
Seine, de la .\laiii
tiaire. Le fleuve
Seine, Troges. Km
Forêt et pillais
I !■ Il:l-^in, an puiiil île loiieeiitration de la
I .le liii~.. l.Ile de-France, l,i l'alaise ter-
- MiiLiie-; 1.1 II, ,11,.,' ,1e Chàtillon, Ilar-sur-
l>, Ne^eiil-Mir veille, le l'araelet, Muntereau.
Fontainebleau ; Corbeil, forêt de Sénart,
L'EURE : la Voise, aqueduc de Maintenon; Rambouillet, Dreux :
Hôtel de ville, chapelle d'Orléans; Anel, Ivry. L'Iton : dérivations,
pertes, fontaines : Louviers. L'ile de Grâce. La Charentonne
de Bernay, Beaumont-le-Roger
Villeneuve-Saint-Georges, Cliarenton
La SEINE DANS PARIS : îles, débit et étiage, échelles hydrométri-
ques. Grues : terrains perméables et imperméables du bassin;
rivières torrentielles : Yonne, Marne supérieure. Aube; pertes
et pluies. Climat parisien. Navigation en Seine, écluse de la
Monnaie, liale.nivet ehalands. Port (ie Paris, canaux de l'Oiircq,
de S,iiTil-liriii>. (le Siiiil M.i li in. Transports : les r/Ko/.-.-; Ii';iv<'rsee
de l'.iii- eTi hili 111, l'iin'ls ./e.v environs. Paris camp retranché.
La SEINE, DE PARIS A ROUEN : Si^rrei. S,nnt-CI„„,l . Saint-Denis :
son église, Saint-Germain : elialeini el Inii-^e. l'iMncdis 1"' et le
Cliàte,aii ueiit; hi f.irél. Poissi/. .\l,iiih->. \-lnli, ■ . Kosny, La
Roclie-Cuyon, IV,„„h, Cintlini. le.s Amlrlgs. CliahMii-Gaillard,
Pont-de-l'Arche, K/ie»/'. Vort de Rouen
La SEINE, DE ROUEN A LA MER : forêts de Rouvray, de la Londe,
de Itoiiiii.ire; fal.ilses de Uuclair, Jumièges, Sainf-Wandrille:
Caudebec le ni;ise,,rer. Ville,, uier, Qiiilùheuf. mi.iimIs V.iiii.i-,
Pont-Aii,l,-iii,T. ;/,,////,•»/•, T,iii,-,,rvill,', l,ill,liMnii,. Il,ir/lriir : ,,11, r-
1
Franc
,,• Havre-de-Grâce : b.issins ,| ,l,i,-ks, ,Mri,il ,!,■ Tmi-
carri'llr: n,,uv,'l av.int-port. Ville du Havre : Bourse, Hôtel de
ville, f,i]-ges el eliaiitiers; Transatlantiques. Sainte-Adresse. . . .
AFFLUENTS DE LA SEINE. A droite : l'AUBE : Clairvaux et Saint-
Bernard; Bar; Brienne, Napoléon
La MARNE : source. Langres, les remparts, la Cathédrale; Vitry-le-
François. La Champagne : la plaine, la Veste, la Suippe, marais
de Saint-Gond. Cultures, montagne de Reims, vignoble cham-
penois : Épernay, Reims, Ay, Vitry, Bonzy; les cépages, la
récolte, la cuvée, le traitement du vin
Canal latéral à la Marne; Château-Thierry ; le Petit Morin, VOurcq.
Meaux, Le Grand Morin, Chelles, Saint-Maur-les-Fossés, Charen-
lon. Navigation de la Marne. 'Vincennes
L'AISNE: le Vallage ; l'Argonne : forêts et défilés, Valmy, les Is-
lettes, Grandpré, la Croix-aux-Bois, le Chêne populeux. Sainte-
Menehould ; VAire; Rethel, Château-Porcien. Soissons : Sainl-
Médard, Sa/nZ-JeaM-rfe-s-Ki^nes, Cathédrale
L'OISE : Hirson, Guise, canal de Saint-Quentin, La Fère, Saint-Go-
bain, Noyon. Coucj-le-Chdteau: Compiègne, la forêt, 'le château,
l'Hôtel de ville. Pierrefonds, Villers-Cotterets, Longpont, Creil,
Chantilly, Senlis, Pantoise; VEpte, Gisors
Le Morvan : sommets, climat; les Morvandiaux; sources et étangs,
flottage; étang des Sellons, \a. forêt, le gibier
AFFLUENTS DE LA SEINE. A gauche : L'YONNE pai' Clidteau-Chi-
non. Cuhi^iiy, (ll.ainecy. La Cure : Chast,lliiN, Vézelay, .ircg-
sur-Cnri'. I,s gi-,.lles. Le Serein, Chablis. I. Armauçon : Semur,
VAu.n.is. i:|„,iss,s, Flaviguy, Bussy. Oze el Uzerain, Alise-
Sainte-Reine; Miinl/iiiril. T,innerre; Sens
Le LOING : Bhneaii, Montargis, Nemours, Moret. L'ESSONNE : Ma-
lesberbes, .\ngeiville ; Étampes, vallon de laChalouelte, lnJuines.
L'ORGE : Montlhéry. L'Yvette, vallée de Ctievreuse, Dampierre,
Vaux-de-Cernay, Port-Royal. La Bièvre
COTE NORMANDE OCCIDENTALE
ENTRE SEINE ET ORNE : Estuaire de la Seine, Criquebeuf, Trou-
ville Deauville. La Touques : Lisieux; la D.ves : Deauville,
•;'l-'"'^. '■"l"'^e 305
L ORNE : .see.s,- (^a,'u, ,-anal de Caen à la mer. Onlstreham 306
Basse-Normandie ; le sul. |i:ivs ir.l,7;/i',- Vin-, l.isiiiix, Punt-l'Évêque;
307
L'ORNE AU COTENTIN : li,
en-HessIn, .\iTiini,iii,-li,-s, ( e
s ,1,1 (;,ilv,iil,,s, /,/„», Luc. Port-
illes. Bayeux. L'Aive. Golfe des
'""/'
PRESQU'ILE DU COTENTIN : ,',u,'iis, récifs et curants, raz Blan-
chard. La Sélune, la Sée : Avranches; Gninrillr : la Sienne, la
Soutle, Coutances. VAy (Lessay). Cherbourg : I,' |iiii(, l;i , ligue,
les forts. Saint-Vaast, ilôts de Saint-.Marioii/
COTE NORMANDE SEPTENTRIONALE
Pays de CAUX : le pays, les yalleuses, les fermes. La côte, les falaises,
les galets. Les ports : Etretal, Vport, Fécamp, Saint-Valery-en-
Caux, Dieppe, les marins; Arques, le Tréport; la Breste, Eu, Mers. 315
Départements du Bassin de Paris.
YONNE : précis administratif. Cours d'eau, vignobles, forêt d'Othe,
la Piiisaye. Le passé. Abbaye de 'Vézelay. Auxerre : la ville,
Catliédrale Saint-litienne, ancienne abbaye et église Saint-Ger-
iii.iin, piirli' (If l'Iliirhi,/,-. (;,illi,>,liale de Sens, palais épiscopal.
"//"
li'l
AUBE:
is,-i,ll
M'es. Personnages historiques. .
1,'s Tricasses; saint Loup, évéque
aiiiK; l,s riimtes deTroyes el de
.iii\. H li\ lie industrielle. Troyes
M N \ irivsiiudes, saint Urbain.
,ni-.. liehairde prospérité: école
:■,■ ; 1,1 M,i,leleine, Saint-Nicolas,
Siinii -J,;in. L'art troyen. La
■ ,!,• in.gfs. Hôtel de ville, hôtels
■idusirie troyenne. Personnages
HAUTE-MARNE : précis administratif. Le plateau de Langres et le
bas pays du Bassigny. La cité des Lingons, occupation romaine,
Éponine et Sabinus; les Alamans de Crocus, l'évêque saint Di-
zier; les Normands; familles â'.imboise et de Lorraine; Joinville,
lief des Guises; le cardinal de Bourbon proclamé roi à Chaumont;
les Alliés en IKl',. Chaumont : tour Hautefeuille, Saint-Jean-Bap-
tiste; pronien.iile ,1a llmilingrin. Personnages historiques 326
MARNE : pré,is ailriiinislinlir. Châlons-sur-Marne : promenade du
Jard, enlIiiiliMl,' S.iinl-Klienne, Notre-Dame, Hôtel de ville, Notre-
[),ii,,,--,l,--ri'j,iii,-. BEIMS : la cité des Rèmes, les Romains, les
KiMii. -, s.uiii lirini. Cathédrale de Reims ; façade occidentale,
richesse ,!,• \'i,-,,ii,,,/i;ij,liir^ les tours, les contreforts, l'abside,
galeries et rosace^: liiilri lem-, Lipisseries, le trésor. Saint-Remi:
cénotaphe de saint 11. mi \.,- f,,nfs de Champagne, industrie de
Reims, au moyen à,:;, l,a ville : vieux logis, maison des musi-
ciens, porte du Chapitre, 11., tel ,1e ville, Palais de justice. Théâtre,
Hôpital (Hôtel-Dieu) ; \a. place Royale, place Drouet-d'Erlon; pvo-
menades ; industrie. Personnages historiques 327
TABLE DES MATIERES
4SI
SEINE-ET-MARNE : précis administratif. La Brie, Provins, Melun,
Meaux : cathédrale Saint-Étienne, Bossuel. Personnages histo-
riques
AISNE : précis administratif. Laon dans la dépendance de Reims ;
les princes carolingiens à tao«. Position statégique de la ville.
Citadelle et cathédrale, ancien palais épiscopal; Palais de justice,
Hôtel de ville. Personnages historiques
OISE: précis administratif. L"0/se, grande route de Colnpne à Paris;
■i)/iièi/iii', Senlix. WWr lie Beauvais : l;i ca-
rs. \,„,
lin-
■ i»^-
DÉPARTEMENT DE LA SEINE. PARIS, la Capitale ; VEbiser, le Va-
L.iis-Hourlmn, U: Lu.n-inbuuro. p.il.iis et jardiu ; avenue de l'Obser-
vatoire, f,iiil,ii,ie de Méilicis: I',il,ns-I!„;/al ; palais de la Légion
d'honneur. Ministères : ministère île l'Intérieur, préfet de po-
lice et garde républicaine. Ministère de la Marine. Place de la Con-
corde, Champs-Elysées; Arc de triomphe et Arc du t'a7-roysel,
Jardins des Tuileries
Ministères des Affaires étrangères; de la Guerre : Éc.ili- iM.Iylecli-
Muustèi-.s ilrs Colonies, ilii Travail, de I Agncullure, drs Tra-
vaux publics, du Commerce et de l'Industrie : /■;. ../e i-vlnniale,
Chambre et liuurse du ciuiinierce. École centrale des arts et ma-
nufactures, Sainl-Marlin-dea-Champs. Hôtel des postes. Minis-
tère des Finances : la Ranqnc de France, la Bourse, la Monnaie.
Minisièr,' ,!,■ I , Justice: r,,|,ainr \',n.|/.iiir-
LaCité : ;'"/ ' - i ,:,,:, i,,. ,, \ . Mainte-Chapelle; le ChU-
Irlrt. /.../ - / M _iii / ' 'C. le Palais des Thermes,
SamI-M.iiv, I. i:|..M^, iMi.i\r de .-^alllk ijuneviève
Notre-Dame: i-onstrmli. m ; l'œuvre des xvu« et xvui» siècles, delà
UevoUilinn; jeslaurali.in. Autres édifices religieux de Paris:
S.inil-fnir,- dr M,,i, / „„, rire. Iiasili^iic du Sacre-Ca-nr, le Pan-
'■--". -"- ' ■' ''■' '■"-. - i:'- h'I'" Ir-l'auvre, Saint-
'. I . . . , ,,,./,g_ ig val-de-
'■'.II" ' . " ;-,.-,, ;;,,, ;,, la Madeleine,
\ ' Il ■ ' r I "■ : < I,-. ^,i,iih il,ihh,r.[.i I nnilr.Sainl-.-lugnstin.
/ \'irier. Snl r. - llnaie-des-Champs
Mini ' .' I Instruction publique. La rive gauche, Robert de
> ' j ' ' t Kl' IilIicu. La Sorbonne ; Collège de France, Musrunt,
Ecole normale supérieure. École des langues orientales. Corps
savants : Institut; Observatoire ; Arcliives nationales. Musée
Carnaralct. Bibliothèque nationale. Bibliothèque de VArsenal.
Ii'lil il ! r il h. Initie, Institut Pasteur
Ileaux-Arts: le Louvre, historique de la cons-
i't>. Musées </!( Lnxetnhiiurg et de Clung. Musées:
'. rr-'iniirh : 1rs liohelins, École des Beaux-Arts.
1/ ''Théâtres : les .4rèHes anciennes, le
', l'iy-,.,/, \ I iiicra-Comique. Concerts,
Son
VILLE de Paris. Etienne Marcel
nicipal. Approvisionnement
chés. Service des eaux :
nouvel Hôtel de Ville : régime mu-
la Villette, Halles centrales, niar-
1 Dhuis, la Vanne, l'Avre; réser-
voirs; canaux de l'Ourcq, de Saint-Denis, de Saint-Martin. Égouts.
catacombes et cimetières ; chapelle expiatoire la \l(irt.'iii'. Les
ptoces, lesgrandsboulevards : |inrlr- >-/,../ h i ^.i.ni-Mnriin.
le Métropolitain. Les p"H/\; 1rs parcs : !; i' ' . i, ni, .M-ml-
souris, Monceau, Trocadero, Uias dr ;;...ii , . . ,/ // ,,/ ,/ nrrlinia-
/«/(on; la tour A'(//e/. Population. Peisoriiia^'çs liistonques. . . . 361
SEINE-ET-OISE : précis administratif, vue d'ensemble. Versailles;
la Itrvdiiilion, les États généraux; Louis-Philippe; Assemblée de
Vers.iilles. Le palais, le parc, les Grandes Eaux; les Trianons.
\'ille de Versaillfs. l'eisnuu.ages historiques 368
EURE-ET-LOIR :pr.iisadininislr.atiL i.es Carnules^Xe. comté de r/,ar-
Irrs. Ville dr Chartres : vi.'jll.- m.-, pi- |.- llall.-^. h..pls de
l'Eure c-t parle l'.iiilhiii mr. l-'li- ^ ^ , ,, ' /■ . , , • - ,|,i|. Vim,,,,,,.
La Cathédrale : tradllioris i|ni - \ ] ili I. I t \ , ■ i, ' ; iirii.,ii : la
l'intérieiu', les vitraux, la crypte. Pcrsorni.iges liislorii|ues .... 371
EURE : précis adminisirntif. Comté à'Évreux, Charles le Mauvais,
Verneuil, bataille d'ivry. Évreux : la Cathédrale, le palais épis-
copal, le bell'roi, les prcmimadr-. P. rMiini.if.'i-s historiques .... 375
ORNE : précis administrai il I..- i:.ii,ih^ il Alençon, leur ancien châ-
teau : THôtel de ville; Nwh. -iinn. ,■! ^,,ii piirc-he triangulaire;
Halles, école dentelUèrr. I'rrsuiui.i;;i-s liistoriciues 377
CALVADOS : précis administrai if. (tri^'inrs dr Caen, Guillaume le Con-
cpirrant : ancii-n cli.àtc.iM, alili.atjalr Sainl-Élienne (abbaye aux
lloniinr., la l.-,.,;!,. :,M,-,v,. i,ux H - , fnm. pendant la
guerre ilr Criii ■!■ l.'e , ,],-.,>.. ,1 !■ r], , -, , nli^es Saint-
MANCHE : précis administratif. Saint-Lô : la Vire, Notre-Dame.
MONT-SAINT-MICHEI, s.n, isolement: la rnarée, divag.ationsdes
rivières côtièje-. Con-inirli^-n .]■■ TiMm-., li Merveille (salle
des Chevaliers, -ill ■ il-- ll-i.-. rl,,iii. i - li-ance, les
Anglais (Du i.n--- hn. le i h ili h l : I \l : ■de Sainl-
Michel; abbes e ■riilalun-, lien- .le in- ih; -inl-Maur. La
Révolution : l'abbaye prison d'État, degàls et réparations. Arrivée
au Mont; route et tramway, porte du Roi, vieille rue et i> hostel-
leries ». Église de l'abbaye, la crypte, le promenoir; Tombelaine.
Vue d'ensemble. P.'rv,,iiiia-e> lii'sleriques
SEINE-INFÉRIEURE; |.n ei> .Hlniini-halif. Le sol: Haute et Basse-
Xormiiiia'ii' : r:\]\i[t:\'^tir de Chu, le Bessin, le climat, pays
d'Auge. Les Normands, Uulluu, traité de Saint-Clair-sur-Epte.
Guillaume le Bâtard, conquérant de l'Angleterre, ses fils et les
rois de France : guerre de Cent ans, Charles V, Charles VI,
Charles VII et Jeanne d-Are. Caihédrale dr Rouen, la f.i.ade
toinl..' I ^ ^ ,■.■,.: I :,,. .! l; . ,.■■
les si .■■ I _!,^ — i; . ' - ■■ . , I /■• ■ ,,ev-
tice, li.ilcl .:.: l\.^a. ,,: !:, , uaid.:. [.^ \i. ii\ HmUui : J.i ;,,i.^^e
Horloge, le vieux Marche, tour Jeamie-d'.Vrc. Funtéiines, ponts;
Musée-Bibliothèque, la céramique. Activité indusirielle. Basilique
de Bon-Secours. Personnages historiques 385
PLAINE DU NORD
Région de la Somme.
Limites et aspects de la plaine du Nord. La Somme, sa source.
Saint -Quentin, Ham , Péronne, les étangs; Amiens et ses
canaux, les Hortillonnages. la tourbe. I.a côte : débris des falaises
normandes, les galets à li ii.inl' nn Ilm II. inv i-inn des
sables, grèves de Saint-Vil' m I i .! "v. drai-
nage des marais: le .1/ I il. S'iniiue.
Ports de la Somme : .l/'-'e ../-■. - -„' i ,,',,./. ; ;,,y,;, . |,.s Bas-
l'hainps, culture et élevage
EXPLOITATION DU SOL : anciennes forêts de la plaine picarde,
défrichements par les moines bénédictins, grandes abbayes,
centres de colonisation : les céréales, la betterave, le tabac.
L'industrie: tissages à Beauvais, Amiens. Saint-Quentin; articles
variés de fabrication, industrie du Vrmeu
SOMME: pi-eei. a.Innin-liMhf Amiens; le |e,-.e. aei,v,
trielle
elTroi.
Mil
dustrie amiénoise. Cathédrale, sa construction, dimensions : la
nef, le triforium, clôture du chœur, stalles; les portes, les tours.
Personnages historiques '
Côtes Boulonnaise et Flamande.
Boulogne. Ses origines. Napoléon, la vieille ville, son château, le bef-
froi, église Notre-Dame, la plage et le Casino, le port. Cap Gris-Nez,
ouverture du pas de Calais, Yimerevx. Amhlelcvse, Wissanf,
Saiiqa/lr ; liiiinel >e,i, la Mmelie. Calais : ri|..iiiri| III. l'i me.iis
de (,n.-e. M,,lr| ,1e mI], , |i, Ili,,l. I i mM ,:• r . ', ■ le,
\Val|e,ii.-ii'-; -".. Il ", /.'e - Dunken|ne : ,l. ■ I. i le
belVnii. S.unl i'Ji.i. .|n n -le< t|, ,1 1 i mla n. Ilil-I .\. mII I \l mk.
Xetre-Daiiie des iHiiics; Malo-les-Baius 398
L'Yser, Caxxrl; l.i Lys, Aire, Armentières. La Deûle, la Scarpe, Mar-
chiennes; l.i Sensée (Bapaume) 'lOi
PAS-DE-CALAIS : précis administratif. Arras : la vieille ville, Saint-
Waast ; Hôtel de ville, industrie. Personnages historiques ^03
I.'Escîut, Cambr.ii, Boucliain, Denain, .\nzin. Valenciennes, Condé-
sui-l->e,Mii I l\,:,„ en IM:,i,|ie , I en Hollande 404
NORD;iiri . I- ni II mil -II, Il II Lille ; ..ULiies; Notre-Dame de la Treille,
Saiiil-\l,iin h ■ , ll'il, I lie \illr, l'i. lecture, palais des Beaux-
Arts, huUl de liilmur; citadelle, porte de Paris. L'industrie :
Fives-I.ille. Roubaix, son industrie, École des arts industriels.
Tourcoing ; palais du Commerce, Hôtel de ville. Personnages
historiques 405
432
LA FRANCE
MASSIFS ANCIENS DE L'EST
Ardenne et Meuse.
LARDENNE: la Fnmenne, les Fagnes. la forél. I.a Sambre : doiibk-
.^niiici', m fùi-èt de Nouvion, Landreciex, M(iubeu;ii-
I..1 Meuse: \eiif,hijlenii, liMUi-lémont, Domremy: la maison de Jeanne
il Air, li-^lise, la rivu'io, le Bois-Chenu; Ermitage et Basilique.
Coi,
Verdun. J
•dan fBa-
I Meuse :
.-, Reviii,
les nil..!i. !i . \',:,, .■, M. M'! , !-■- Il •,:. ,
Fuin:n, ',,rW. I.,i !/,■».. m ;;^;.,-j„,' ,1 m /;.-/ .,„..■
MEUSE : précis administratif. Bar-le-Duc; eylise Saint-Pierre, lourde
l'Horloge; produits et industrie. Personnages historiques ....
ARDENNES : précis administratif. Méziéres, CharU-viile. Person-
nages historiques
NOTIONS GENERALES
Versant alsacien, versant lorrain; les ballona.
STRUCTURE DE LA CHAINE. Vosges cristallines correspondant
■,\u\ Hautes et Moyennes Vosyes. Sainte-.Marie-aux-.Mines. Eaux
minérales : en .\lsace; en Lorraine : Bussang, Plombières, Bains.
I!n„rb,,„iir: l.ii.n-uil: Conlrexéville , ViUel, Martigny. Vosges
gréseuses ; le gies, ses aspects ' ,', i5
RELIEF. Hautes Vosges : Haules-Ch.-iuniPs, trouée de Saverne.
Basses Vosges : la Zorn, AVisseniboin-i;. ,\u sud, trouée de
Belfort et bief de Valdieu. Ballon d'Alsace et eiivinuis ; le
Hohueck, col de la Schhuhl. .\iilr. s |,;.s>.ii;vs des Vosf.'es, lul de
S.ialfs. Le Donon; p.i\- i_-- -1. ■ \. ._, . ^iir-euses i[s
FLORE ET FAUNE. /;«//-./< '. Forets et pâturages : arbres
Iniitiers; ch.àtaignier. . i, ;, - i i;.,. . jh. , ,i, |,iii. futaies; les fores-
tiers; le flottage; la schlitte. .Vuuu.niv s,iuva,-es dis|,aiiis et
restants : le coq de bru.vère. Les Chaumes, li s „nii'r,ni;s, le
fromage; Gérardmer. Climat. Chalet de la ScIiIn,!,/ : l,, i,.|ii|m-
rature à Strasbourg, Colmar, Wesserling, Epiii.il, S.iint-ljie,
Nancy. Pluies. Vignoble alsacien 420
LES EAUX
VERSANT ALSACIEN : la Thin; la Dniche, la Fecht, la Welss,
VIII. la Zorn. Anciens glaciers et moraines frontales; lacs Blanc
et .Vii/r; barrages dOcAcy. \'allées de Munster, de la Fecht, de
la ïliur : vie industrielle de ces vallées 42
VERSANT LORRAIN : la MOSELLE, source; la Moselotte; Corni-
mont, Cascade du /,'..;':''. s: !,,( ^g j^ Cuve; Remiremont; le
réservoir de Bouzr\ h . , unique du Longue! sur la Mo-
selle; le saut de y>'/ II/. .1 Épinal, Pont-Sainl-Vincent:
barrage de. Liverdim . I ■■.-/. r il -à-Mousson Ui
Affluents de la Moselle : le Madon de ilirecourt, la Vologne. Lacs de
Retournemer et de Longemer. Saut des Cuves; le Gérardmer,
vallée du Thuly; cascade du Tendon 42
La MEURTHE : Fraize; le Rabodeau; Saint-Dié, Raon-1'Étape, Bac-
carat; la ilior/a j«c, Lunéville, la Vezouse 42
Départements de la région Vosgienne
MEURTHE-ET-MOSELLE
ecis administratif. La Lotharingie.
■\" : ec.jlllr- lie /;.(/■ et dui's de liour-
' "■ I -I iMi-l I-. Nancy : Place Sla-
<.:. \.Ai. ,/.' l,,..,„/d,rc\ Ux Carrière;
I de euiuuieree; Palais du Gouverne-
Iglise Saint-Epvre. statues de René II
des Cordeiters, porte de la Craffe.
et de Jeninic d' l,v
Palais durai ri mu-
Cours Léopold, Université, place Carnot;rue Jeanne-d'Arc. La Croix
de Bourgogne; tour de la Conimanderie. École forestière et jardin
botanique; Cathédrale; maison de Jean Lamour, église de Bon-
Secours. Industrie de Meurthe-et-Moselle. Personnages histo-
riques
VOSGES : précis administratif. Ëpinal. Son vieux château; île de la
Moselle; Bibliothr-qne Mn-.-e K-li-e. pjare des Vosges; prome-
TERRITOIRE DE BELFORT
défenses. La rillr. h,n
riques
Belfort : ses
nages histo-
APPENDICE
NOTIONS GENERALES SUR L'ALGÉRIE
L'Algérie prolonge la France, sur l'autre rive delaMéditerranée. Chaîne
de l'Atlas. La cote et les ports priiuiii.iux : Oran, Mers-el-Ké/,ir.
<■ ''"'•.. /■',,/_,,/„:,,;,., n(]ne,\a.Calle. . . -13.Ï
.■irzeu,Chercl,rll. I
RELIEF : le TeH,
Massif de A'-,/..,, ,
haus. des Ràb.r: le i
Plateaux : les clmlts.
Massifs sahariens : le /
l'orti
■ara, les cèdres;
;haines des Bi-
s de fer. Hauts
Ouled-
^Mi M'a, les monts des
.V(-i7,- Lagboiiat, i.Imi.I , | 1/; . , s ,- massif de VAurès; El-
Kanlara, Batna, l..iuilh . 1.1..,. Imigad, Bis/era. Le Sahara,
Touggoiirl, V,„i,;l /;/,. I / ' mi iigla, le Souf
CLIMAT ET COURS D'EAU : Iiim,.i. dures extrêmes; les 0»a(// ;
la Tafna. le Si;j, Sidi-bel-.Vblies ; le Chélif, Mostaganem, la
Chi/fa. ie Sehaou,Voued el-Kébir, \!i Seybouse,kiUed]eTda . . .
PRODUCTIONS DU SOL : la flore, chênes, pins, alfa, olivier, vigne;
Medea, la Mitidja. Giies métallifères :T:éhtiSix, Eaux daHammani-
Meskoiitine. Industrie indigène. Population : Berbères, Arabes,
Français, Italiens, Espagnols. Gouvernement, administration. . .
Départements algériens.
liotne en Afrique
tratif. Le passé
le Christianisme :
les Berlières
lint Augusti,
dates, Justinien. Première invasion arabe; empires indigènes :
Atmoravides et Almohades. Deuxième invasion arabe : trois
royaumes se dégagent de l'ancien empire Almohade ; anarchie.
Pnrhigiiis et Espiigiinis sur la côte d'Afrique. Alger nid de
pirili ~ : ri|eililii]iii' uiilil.iire sous la suzeraineté de la Porte.
Liiiii- \l\ lui I hu lir .\lger. Prise d'Alger ))ar les Français
cl r |ii.l- d- I 1/.,!".. Alger : la ville, le port, l'Amirauté,
les i|ii II-. |iMiil,\,ird r\ -.,|ii,nv de l;i Fi e 1 1 1 ililique, place du Gou-
veni-iiiriil. Il -1 ii,l. \r.-.|ii,r, I, I : iIIh di-ale, palais archiépis-
ciqnil; iiMi-iui- iiiiiir, -iini - ; l.i (),./,,.,/, ancien palais des
dey-; le (/.-/ .l'.vt/, la K.u-b.i; J.huiiev.inJ Gamhetta, Grand-
Theàtre, Préfecture. Mustaiiha, palais d'été du Gouverneur.
Musée des antiquités africaines. Jardin d'essai. Faubourg llab-
el-Oued, Zaouia de Sidi-abd-er-Rahmàn, Saint-Eugène, cap
Pescade 4 5
ORAN : précis administratif. Le passé; l'oued Rehhi (boulevard Mala-
kidfl, le Châteanneuf, grande Mosquée, place Kléber; le port.
Ville nnuvetle.pW-.e d'Armes, boulevard Séguin, Cathédrale, rade
de .Mers-el-Kebir 44
CONSTANTINE : précis administratif. Sil
gène, grande -Mu
[ place ; l'ancienne Cii-ta.
ville, pont El-Kantara,
il di^ ville; monuments
liiiiiimel; quartier indi-
lva=ba
CARTES ET PLANS
CARTES EN COULEURS
Après
la pat;.'
Passages des Alpes <Wi
Massif du Mont-Blanc HC
h'rontière du Nord-Est II-
Région des Alpes (carie douille 1 IT:i
Carte géologique <lii Bassin île l':iris ^(12
La Basse-Seine et l.e Havre ilW
Région de la Seine et de la Loireinoyeum'id'''' 1. ;{I.S
Nord de la France Ji'.l'i
France du Nord-list (carie double) .... 41-2
CARTES EN NOIR
PaKOs
Corse •>><
Chaîne du Jura "HX
Principaux crus de Bourgi)gn(^ ilW
Vosges cristallines : Sommets et Passages . ilil
L'Algérie Wli
Expansion d'Alger 442
PLANS EN COULEURS
Après
la page
Toulon, Cannes, Nice 6
Mars.'ille 50
l-you -im
Reims 3-2(i
Paris 338
Rouen 384
Plans de Boulogne, Calais, DunKiTque. . . 3ÏI8
Nancy -4-28
PLANS EN NOIR
Cani[i retranché de l-,yon .
Siège d'Alise
Camp retranché de Paris .
Camp retranché de Langres
Cherbourg et ses environs .
Camp retranché de Belforl.
Pages
218
270
280
313
434
HORS-TEXTE
Pins de l'île Sainte-Marguerite
Menton : vue prise de la jetée.
Le rocher de Monaco vu entre les ol
Tour-Ronde (Massif du Mont-Blanc)
La Meije et le village de la Grave
Beaufort-sur-Doron (Savoie) . .
Vallée de la Romanche ....
Chutes du Hérisson
Le chœur et les tombeaux de l'église
Vallée du Dessoubre, à Consolation
2(>
40
42
74
100
132
224
240
240
Ruines de l'abbaye de Jumièges .
Semur et les bords de r.Vrmançon
La cathédrale de Reims (ensemble)
Paris : le pont Alexandre 111 . .
Église de Louviers
Paysage dans la vallée de la Cancc. — MonI
Saint-Michel : la salle des chevalieis. .
Étaples : départ des pêcheurs
Forêt des Vosges
Algérie : gorges d'El-Kantara ^côle sud i . .
2'J8
330
360
376
382
388
420
438
^^=>i
INDEX ALPHABÉTIQUE
des gravures
et des mots géographiques contenus dans les deux volumes.
Les mots de géographie physique sont en caractères penchés; les chiffres gras renvoient à une gravure;
les caractères penchés gras, aux planches encartées vis-à-vis de la page qui les désigne.
Aa (!'), 11,391, 400.
Abbaye (lac do 1"), 11,
Ahbeville (Somme),
Abu,,,' (pont de 1), II, 110.
Able (détilé d), 1,341.
Ablon (Seine-et-Oise),ll,3t2.
Abriès {coL d'),68.
Accous ( Basses- Pyrénées ), 1,
203.
AcheiMu (D, 1, r..
Ac.|uisny,II,305.
Ailour (l'i, I, 26:i.
AgayiVar), 11, 22.
Agde (Hérault), I, 309, 370.
Ai/el (crête de 1'), 11, 40.
Agcn (Lot-et-Garonne), 1, 200,
319.
Aqli (D, I, 344.
Atjlio (cap d'I, II, 38.
Aynello (col d'),II,68.
Àcjdut (T), 1,34.
A,j,;,m„{oxm,\).U,m.
Aluin (Creuse), I, 4.S.
Aibrumits (les) 11, 227.
Aiglodes Alpes, II, 166.
Ai(joual (moDtagnc de l'J, I, 7,
Aiiiutimoch (1"), I, 200.
Aiguebello (Savoin), II, 137.
A if/uebelel te {\ac d ), II, 121.
(Gard), I, 3-
A iiiuillon (pointe do 1'), II, 30.
Aiguillon (Vendée), 1, 215, 210.
Ailf-F,-oide. Il, 98, 143.
AIN (départ, de l'), II, 239.
A,}, (l'i, 11,224, 22.S.
Ai,, (source do V), II, 223.
Ain-Sefra (départ. d'Oran), II,
438.
Aire(r), II, 112, 292.
Aire (Landes), 1, 327.
Aire (Pas-de-Calais), 11,402.
AISNE (départ, de T), II, 335.
Ais„e <Xi. II, 291.
^i7o)ie(forétd), II, 60, 59.
Aix (Bouchcs-du-Rhônet, II,
47, 50.
Aix (Charente-Inférieure) [îlo
d'], I, 229.
Aix-Ies-Bains (Savoie), 11, 120,
121.
A/iac (coupe d'),I, 8, 303.
Ajacoio (Corse), 11,57, 57.66.
Ajoie (plateau d-). II, 223.
A;o;(val d') [Vosges], II, 2:i3.
Alaq„o,i (1), I, 5,57.
Alais (Oard. 1,381.
Al.il:. MriU, f. nniH- .l"), II, 61.
Albi (Tarn), 1, 30, 313.
AIbi, 1, 313, 314, 316.
Albi (le Tarn sous), I, 3
Alfeld[ï), II, 418.
Alfortville (Seine), II, 269.
ALGER (<iépar(.d'), 11. 142.
Alger, H, 443, 441 à 444.
ALGÉRIE ET DÉPARTEMENTS
ALGÉRIENS, II, 435.
Algérie (gouvernement et ad-
ministration), 11,442.
Algéi-ie (climatset cours d'eau),
n, 440.
AUgnon (T), I, 9, 362.
Alignon (colonnes basaltiques
deT), 1, 9.
Alise-Sainte Reine (Côto-dXlr),
II, 250, 301.
Atiso (n, II, 61.
Allaiiie (1'), II, 231.
Allée Blanche (!'), II, 74, 76.
Allègre (ruines d'). I, 60
Alléinont (Grande Lance d),
11,96.
Alleuze (château d'), 1, 87.
A/(erai-(Z (massif d), 11, 95,90.
Alliei-{V), 1, 55.
Allier (bords de D, I. 56.
ALLIER (départ, do Y). I, 104.
.l«os(lacd), II, 31, 117.
Allos (col d'), II, 200.
Alouettes (mont dos), 1, 209.
ALPES (départ, des Alpes et du
Rhône), 11, 172.
Alpes (berger des), II, 69.
ALPES (départ, des EASSES ),
II, 198.
ALPES (départ, des HADTES !,
II, 196.
.4 /pcs: climat, II, 108.
Alpps Colliem.es. II. 09.
Ali,es : la flore, II, 101 ; la
faune, II, 103.
Alpes m,i,icen,'s, 1, 197, '97, 198.
ALPES - MARITIMES ( .léparl.
Alpes occidentales {
Alpes : populations
Alpes (sommets et passages),
II, 67.
Alpes de Savoie et de Diiupltiné
(grandes). II, 91.
Alphowm. 1, 263.
Alpin (un), II, 72.
Alpines (les), II, 157.
Alpines (canal des), II, 2.
Alsace (ballon d'), II, 418.
Alsacienne (une), 11, 415.
Alsaciens (cours d'eau), II, 421.
Allier (1'), 1,363.
Ahelte (1'), 11, 426.
AUou{V), 1, 42, 348,301, 42.
Amain (monts d), I, 197.
Ambèi,e{V}. 1, 58.
,\mbérieu (Ain), II, 228.
.\mbert (Puy-de-Dôme), I, 57,
Ambert (mont), 11, 222, 399.
Ambialet(Tarn), 1, 30.
A,nbin (mont), II, 67.
Ambleteuse (Pas-de-Calais), II,
400.
Aniboiso (Indre-et-Loire), 1, 71,
71, 124.
Amélie-les-Bains (Pyréjiées-
Orientales), 27 4, 341, 338.
Amiens (Somme), II, 395, 390,
394, 399.
Ai,i„u,- (djebel), 11,133, 439.
Ampef/tiu (cap d')-, II, 38.
Ancî'c(r). Il, 391.
Andaine (1'), II, 128.
Andelle (l'J, II, 296.
Andelot (1'), I, 58.
Andely (Grand), 11, 279.
AndeIys(lcs)|Eure|,ll,28o. 375.
Anet(Eure-et-Loir), 11,304,305.
AHe(o(pic d'), I, 240, 246.
Angers'Maine-et-Loire), 1, 130,
129, 132.
Angles-sur-l'Anglin (Vienne) ,
1,50.
jlng-les-sur-I'Ang-lin, I. 50.
Angouléme (Charente), I, 231,
232, 231, 233.
Angoiisli-ine (1'), 1, 253.
Am/oas^r/iie (rivière d'), I, 337.
Angnienne (!'), 1,227.
Aniane (Hérault), I, 359.
Anie (pic d'), 1, 239.
Annecy (II "-Savoie ), II, 177,17
Annooav(Ardcche), 1,368,36
Annot, II, 199.
A,ite{\'), II, 300,291.
Antenne {V), 1, 227.
Antibes (Alpes-Maritimes), I
30, 29.
Antif,;- (cap d'), II, 305, 316.
Antioche (pertuis d), I, 229.
Anli-e ()■), II, 226.
Anzin (Nord), II, 404.
Apance (Y). H, 232.
ApnVauduse).Il, 118, 20o.
A,;ibo {Y), I, 337.
A,;i,ionais (un), 1. 294.
A,-n„ (val d), I, 20.i.
Ai-bizon (pic d), I, 239.
Arbois (.Jura), II, 222, 232, 24
243.
Arbonne(Y), II, 132.
Are (!'), II, 2, 136.
Are (pont d'), I, 365, 364, 365.
Arcaclion (Gironde), 1, 32
324, 325.
Ane {Y). II, 265.
Arches (Vosges), II, 425, 431.
,\iviv-siir. \iiln- (Aube), II, 32
ARDÉCHE <.l,.p:iLl. de 1'), I,
Ardéche il'i, I, 9, 362 ; II, 1
Ardiche naissante (!'), I, 9.
Avdéclte (gorges de 1'), I,
364 à 368.
ARDENNES ..i,,- (.-. Il
Argelès-sur-Mer (Pyr
Orientales), 1, 343.
Aryens (!'), II, 18.
Argentan (Orne), II, 377
Argcntat (Corrcze), I, 3ï
Aryenldouble (1), I, 347.
Argenteuil (Seine-et-Ois
Argenton-sur-Creuse, I, 123.
Ar^enire (ruisseau d"), I, 103.
Arejet (!'), 269.
Arqonne (D, H. 292.
47, 74, 150, 149, 151 à 157.
Arles (canal d) à Port-de-Bo„c,
II, 2.
Arnr.n [Y], I, 52.
Aronite (1), II, 293.
Arques, II, 316,317,
Arras (Pas-de-Calais), II, 128
403, 403, 404.
An-as (l'asde-Calais), II, 128
An-os (Y), L 264.
Arsonval (Aube),
Artiyn-Telin, I, 2
1 (Ardennes), II, 292.
A^ral^■ll.-, i Manche i, I
res (Seine), H, 275.
:i.si. 310, 312.
gavo d'), I, 263.
.Irrr II, :iii:i a'.il.
.-..1 d'i, 1, 209.
Axai 1 Vuilci, 1, 3i0, 344
, 11, 1,. 146
Ax-les-Tlicrmes (Ar.éfe
y ■/'. "> 'i a'.U-^."'
.li/(l), 11,313.
1 ..
A,./</«((lac),LlO.
r . I, -.'l'iO, 271.
Ayes (col des), II, 123.
.Mons (Seine-et-Oise), II,
Aijgues-Tortes (ruisseau
269.
(1), H, 435.
A,/ous (lac d'), 1, 248.
y (Oise), II, 292.
Azav - le - Rideau (Ind
.ne (Corrèze,, 1. 92.
Loirel, I, 52.
déi.art de 1), II, 321.
Azay-le-R deau (cbâteai
Il, II, 2,<5.
62.
ax[Ardéclie), 1,363, 384.
A;e;v,«et(r), II, 237.
nos (Ardennes), H, 412.
A;i»i(gaved'), I, 261.
/I.ibor (Chaîne des), 11, 4
. , I. 4. ' '
llacané,-e (pic de), I. 268
"Il 'Creuse), 1,99,98.
i;,!(r«n.((Mourthe-et-Mi
'..is, 1,322,321.
II, 427.
Anius (.Vncgc,., I, 270,274.
Aumar (lac d'), 1, 250.
Auray (la Chartreuse d'), 1, 160.
161.
Awe (ÎSesle d'), \, 209.
Aure (1'), H, 309.
Aureilhan (étang d'), I, 324.
Aurés (gorges de 1'), H, 437.
Aurès ( eune fille de 1), II, 437
Anrès (massif de 1), II, 438.
Auribeau ( AIpcs-Maritimos),
11,26,45.
Aurignac (Haute-Garonne), I,
287,
Aurillac (Cantal), I, 85, 85, 8:.
i (1), 1,
Aufe(Y), H, 291.
Aulhion iI'),T,72 ; II, 37.
Authonne (I'), 11,293.
Anthuu 11'), II, 305.
Aiitise (1), 1, 215, 216.
Autun (.Sabne-et-Loire),
249, 252, 253, 254, 265.
Auvergne (1'), I, 81.
Availlcs-Limousine (Vienne),
1,40.
Avalanches (brècbedes), II, 103.
Avallon i Yonne), 11, 299, 319,
300, 319.
Al CM (F), 1, 157.
Avcsncs Pas-de-Calais), II, 405.
Ar,;i,-o,i Y), I, 33; II, 76, 89.
AVEYRON départ, de 1'), I, 88.
425.
INDEX ALPHABÉTIQUE
455
370.
Haleines (pharo des), I, •:-J:i.
liuUon{\e Grand). H. US.
Hallond Alsace, II. 415.
Huilons (les), II, 4ir,.
Balme (col de), II, 111.
lUdme (la), II, 220.
ttalme-Itousse {Hcde), II. 94.
lialsiègcs (Lozère), I, 88.
Ilandiat (le), I, 2Î6.
Bandol (Var), II, 4.
flans (les). II, ii».
Ban.yuls (Pyrénées-Orientales),
I, 277, 312.
Baonssé-Roussé, II, 41.
Bapaume (Pas-de-Calais), II,
395.
llar-sui--Aub<; II ,286.
llaiOa (le), II, 426.
Barljaste, I, 320.
Barbazan (Haute-Garonnei, I,
274.
Barbe (île), II, 23S.
Barbentano (Bouchesdu-Kliù-
ne), II, 148,207.
Barhezioux (Charente), I, 227.
Barbotan (Cersj, I, 274.
Ilarbnisse ilai. II, --'«6.
Harcelonnelle l Basscs-Al|.es),
II, 75, 145, 198, 198.
Bardonèche (Italie). II, 70.
««(■CHA-op/' (le), 11,418.
Bnrétous (vallée de) [Basses-
Pyrénées], I, 263.
Barfleur (Mancbe), II, 314.
Bar/leur (pointe de), II, 305.
Barjols (Var), II, 47.
Bar-le-Duc (Meuse), 11,413,413.
Barques (île des) [Genève , II,
a (cirque de), I, 24
(Gironde), I, 296.
Bar-sur-Aube (Aube),
Barthetaw (ile de la>, II, 130.
Bas-Bugey (le). II, 228.
Bas-Champs fles). II, 393.
Bas-eu-Bassct i Hauic-I.oir.> ,
I,G1.
Bas.|Ue (pavs, 285, 288. 289,
290, 291.
Basi|ues (les), I, 288.
Bassij/iiy (le), II, 326.
Bastan (vallée du;, 237, 248.
Baslan ile , I, 2.-.n, 258.
Bastia r,„.r ,11 r,, 65.
Bâti.- : . . . Il I, 64.
Batiia \ -. Il . ..'■-.
Batz;l."n- liil.r.ui- 1.-7,76.
Batz (marais salants . 1, 76, 77.
Boiidimon<(le), II, 402.
Baugé (Maine-et-Loire), I, 129.
Bauges (les). II, 119.
Baume (la), I, 363, 59.
Baume (cascade de la), I, 59.
Baume-Ies-Dames (Doubsj, II,
231, 242, 230.
Baume-les-Messieurs (Jura), II,
235, 234, 235.
Bauînes (cirque des), I, 29.
Baumes-Vieilles (les) I, 28.
Baux- Iles i'Bou.-iies-du-Rbône\
II, 157, 157, 158.
llai/ard(ro\). II, 1
Bayeux (Calvados), II, 309, 3'
Bayeux (tapisseri
309, 310.
Bai/le (pic), II, 94.
Bayonne (Basses-Pyrénées'i,
265, 279, 300, 257, 265.
Bazeilles (Ardenties , II. ni.
Bazûilles (Vosgesi, II, 4tis.
Béar (cap), I, 342.
Béarn (le), I, 300.
Beaucaire (Gard), IL 149.
Beaucaire (pont dej, II, 159.
Beauce (la), I, 109.
Beauce, II, 371.
Beauce (en), 109, 110.
Beaucens (Hautes-Pyrénée:
I, 274.
Beaucens (le château), I, 30E
Beauduc (Bouches-du-Rhôn(
I, 371.
307,
Beaufort - sur - Doron (Sa-
voie^. II, 132.
Beaugency (Loiret), I, 67, 68.
Beaujeu (Rhône), II, 238.
Beaulieu (Alpes-Marit.), II. 39
Beaulieu-sur-Dordogne (Cor-
rèze) 1, 40, 43, 51.
Beaumont (Seine-Infériourei,
Beaumont-Ie-Roger (Kure), 11,
Boaune(Côt,e-dOr), II, 254, 261
Beaiipréau (Maino-et-Loirci, 1.
210.
Beautiran (Gironde), I, 29G.
Beauvais (Oise), II, 337, 337.
Beauvoir (Savoie), II, 134.
Beauvois-sur-Mer (Vendée), I,
2 3
B c lA be (le) I 4
/ / e(la) II 42
I dar eux (Hérault) I 3
II l t le) l 8
el ard (île de [Ma ne
lo
74
I ca el (I
1 a \ èg
BELFORT r rr
434
Ile lu t trouée d II 4is
Belgodere (Corse) II 04
Bel o s (le) I 199
Bel ac (Haute V enne) I 94
Belacosca(un) II 64
Belle oml e (ba o e II 23
Be edon e(niass fde II 96 95
B l efo ta ne II b
Be legarde (A n) II 1 2
Bellegarde (Pyre ées O
tal s I 94
Belle I e (Morb han I 6
161 162
Bell me Sar he I o
B 11 y A n II
Belrupt (\ osges II 3
Bé t (cap) Il i
Be Clo jra e (mont d
II 436
B n Saf (Oran II 43
B ode (F n stcre) I 156
Bé a ger a gu lie de) II 9
Bérarde( La) [Isère] II
B et (goue Is de) I 67
Bergerac (Dordo^ne I 3
Bergues (Nord) H 40 401
Ber ay (E re) Il 305 3
Be er e(la)[Lo re Infor eu
Besançon bout H
248
« b (la I 6
B s a Sa e) II
Bosse es t a d 1 3
Bess n II 307
Bé harran (Ba ses Py en
I 1
Be (le) II 141
Bè e (la) II 234
Bez ers (Heraul ) I 357 3
3 369
Be 0 e la I 3S3
B a r tz (Basses Pyr ées I
6 255
B b s (chaîne des II 437
Bidassoa (la), I, 255.
Bidassoa (ile de la), I, 254.
Bidouze (la), I, 263.
Bietsa (port de), I, 292.
Bienne (la), II, 225.
Biesboch (le), II, 412.
'11/ (aiguille do\ II. 75,
/lionne (la), II, 292.
«irse (la), II, 219, 223.
Biscarosse (étang de), I, 3
Biskra (Constantinc), II,
438.
Boen (I o re) I 63
BogI a (Alger II
« er u II 89
io oe(l a) \lpes Mar t
II 33
loi 0 (étang de II
iu e(Consan ne) Il
' (1 I
( ol du II
420
a o Cors ) II
le Sartle
98
le bateau c
e I
sa\o e) II
136
po n e de)
II 67
les Ba s
(ba o
Eure II
30b
H Sa 0
II
42
Bouet (port de), I, 293.
fiou^arown (cap), II, 435.
Bougés (mont du), I, 7, 36
Bougie (Constantinc), II,
Bonillouses (les), I, 339.
Bouin (Vendée), I, 213.
Boulerie (pointe de la), II, 23.
Iluulogne (la;, I, 212.
Boulogne- sur-Mer (Pas-dc-
Buulou (Lo) [Pyrénées Orie
taies], I, 274, 342.
Bouhane (la), 1, 315.
Hourhon-1 Arcbambault(.\llic
1, 106.
Buurl.on-rArchambault (n
Breton (pcrtuis), I, 211.
Breton (un loup de mer), I, 137
Breuchin (le), II, 419.
Ilrévenne 'la), II, 237.
Brezouars l\c (irimd), II, 418.
Ilrinnce (la), I, 40.
Briançon(llauios-Alpesl,II, 73,
142, 196, 142, 143, 198.
Briam.-onnais (le), II, 190.
Brianle (la), I, 197.
Brides-les-Bains (Savoie), II,
92, 133.
Ilrie (la) II, 334.
Brienne-le-Château (Aube), II,
Brien
eille (Aube), II,
Briére (la Grande). I. 75, 70, 75.
Briey (Meurthe-et-Moselle;, II,
Brignoles (Var), II, 45.
B gue Suisse), II, 105.
1 ollay (Maine-et-Loire), \,
1 4
B oude (H"-Loire), I, 56, 100.
II
B oude (église de), I, 55.
II 180
B ssac (château de), 1,132.
1
Brssarle, 1,201.
329
B ve (Corrèzei, 1,93.
II 3
B vet le), I, 76.
Bourg 11
B otu e (forêt de), II, 282.
I «
B ou A n), II, 240, 238, 241.
1 1
Brou (intérieur de l'églisel,
1 u 1
1 II 4
II 240.
1
Is e 11
1 r a (Charente-Inférieure),
94 191
I
Bo rg s
116 118
/ u / a -(/(montet glacier du).
/ 1
118
II 6 90.
121 180 221
r e (la), II, 418, 420, 423.
1 o
/ 0 X (le), II, 135.
1 I
Il ap), II, 6.
1 11
B u quel (Tarn-et-Garonnc),
\ 1
II
Ard 1
I 34 316.
Brusq (rade du) [Var). Il, 4.
B ^ sa Maur c
Sa 0
B xenelle (la), II, 287.
II 72 132 74
Buech (le). II, 144.
Bo gu 1 (Inir et
lor I
B êges (la), I, 358.
3
B ge (le), II, 221.
B j q 0 f,noble II 2r
B et le), I, 9, 362.
1 rlénont \os,.es II
B et (chaussée basaltique
408
du) I 361, 362.
/ e "or^es de 1
1 II 34
Bussang (Vosges», II, 417,424.
135 136 195
B ssa ;(col do), II, 419.
1 r Lo
retC e )
Bus y (Yonne), II, 300.
1 53
Bus v lier (Alsace) [cour de
1 I
8 98
f rme à], II, 423.
1
/
I 99
II i 4
Buswler (puits àl, 11,423.
luzançais (Indre), I, 51.
B za cy (Aisne), 11,292.
Cabourg (Calvados), II, 3uo.
/ 1
C b e la), 11,21.
1 0 z „ues II rau
I 0
Cabrere s (Lot), I, 37.
Bo zols (Hau e I o r
e I bO
Cadoun 1,328.
Bu 0 (le I 62
Caen Calvados), II, 378, 377 à
Bozel sa 0 0 II 9
1
379
Bo o Is (A\e}ro
7
Cannes (Alpes-Maritimes), IL
/; «4 (le) I 32
32
38 46
/ r II
/
Calior3(Lot), 1,36, 317, 316à319.
Cal ors (pont Valentré), I, 37.
/
/ 1
4 45
1 3 4
t lo nstat (lac de). I, 252.
C laouas (lac de), I, 252, 252.
Cajarc (Lot), I, 36.
Calas Pas-de-Calais), II, 400.
/ a 11
C l c/e(la), 1,163.
/ / 1
14 2
Cala c/esdes), II, 64.
1 1 382
r ; que de Port-Miou, II, 4.
II
C l 0 (le). II, 148.
es lu Norl 1
C H ecia 'lai. Il, 63.
falle(La)IConstantine).II, 430.
1 )r
II
CALVADOS (départ, du), II, 37s.
) II
/ I
Cnl ios (rochers du), II, 309.
( al a re et menhir, I, 167.
/ Il 9
Cahares bretons, I, 171.
/ II «9
Calv (Corse), II, 64, 64.
1 SCO l de I 3 0
( a «e(la), I, 374.
/ e la II 2Jf 318
Camargue (en), I, 373 à 377.
/ / e la II 8
Canto (Basses-Pyrénées), I,
/ U II 2 4 !<!f
57 73.
I u s
e I
Can a (Nord). Il, 405,404.
( l-Est. Il, 232.
a a les )Pyrc.u-es-Orien-
Bre su re (château d ) I
208 209
a 1. 340.
1 y I
84 185
Can aie I, 146.
// 7 M o e 1
C ce ( a\ I, 368.
Bretagne (la langue
la race).
Cance (la), II, 128. 311.
I, 181.
Candes (Indre-et-Loire), I,4g, 72.
Bretagne (son histo
re), I, 177.
Canet(Pyrénées-Orient.). 1, 343.
Bréteuil (Eure), XI, 3
04.
Canigou (le), I, 239, 341, 338.
Brétigny (Seine -et
Oise), II,
Cannes (Alpes-Maritimes), II,
302.
24, 25, 23, 26.
45J
LA FRANCE
Cannet (le) [Alpes-Maritimes;,
II, 26.
Cans cévenoles, I, 1.
CANTAL (départ, du), 1,84.
Cantal (plomb et massif du), I,
10.
Cantalien (intérieur), I, 6, £6.
Cantalien(unmontagnard),I,22.
Cap-Breton, I, 32:..
Cap-Breton (gouf de), I, 261.
Capcir (le), I, 346.
Cap-de-Lonfi {\ac du), 1, 250, 250.
Capdenac (Lot), I, 36.
Capestang (lli-rauli), I. 34',i.
Capluc (rociii-r do), I, 29.
Capo al CMo, II, r,9.
Capo dello Vitulo, II, r,9.
Capo Jiosso, II, 64.
Capucin (le), II, 75.
Capvern (H'"-Pyrénées), 1 ,274.
Caramany (Pyrénées-Orieula-
les), I, 345.
Cnramy (le), II, 18.
Carbon (cap), II, 435.
Carcans, 1, 324.
Caroassonne(Audc), I, 3r.:i,3r.i.
Carcassonnc (la cité de), 1, 347,
352 à 356.
Cn-eUh' Al. :t«, 1".
Curlatlrx iU-), I,21,:i7.
Cariât (plateau basalti(|uc do ,
I, 38.
Carlille (le), I, !53.
Carlos (val), I, 20(1.
Carmaux (Tarn), I, 34.
Carnac (les mogali thés de i [ Mor-
bihan], I, 176, 177, 178, 179.
Carnolès (Alpes-Marit.), II, 4ii.
Ciirol (rivière de), I, 337.
Garante (lagune de), 11, 3.
Caroux (le), I, 357.
Carpentras (Vaucluse), II, 200.
Carpiagne (mont de). II, 3.
Carqueiranne (pointe de), II, 9,
11.
Casque (le), I, 244.
Casque de Néron, \l, 123.
Cassel (Nord), II, 4»2, 402.
Cassis (Bouches-du-Rhono). II,
4, S.
Caslagniccia (la), II, co.
Castelbouc, I, 26.
Castelet (l'Ariège à), I, 270.
Castellane (Basses-.\lpesj, 11,
147, 198.
i-:v.~' lii.ii. l-iii ■!.■; [Ilél
I, 377.
Castelnaudary (Aude), I
353, 349.
Castelsarrasin (Tarn -ci
ronne), I, 295, 315.
Castel-Vicil, I, 278.
Castels, I, 296.
Castillon (Alpes-Marit.), 1
CastiUon (Gironde),!, 4:l.
Castres(Tarn), 1,314.
Castres-sur-l'Agout (Tan
Catalans (anse des), II, 3.
Câteau (Le) [Nord], 11,395.
Catelet (Nord), II, 395.
Caudebec ( Seine- Inférieure) ,
II, 282, 283.
Cauroii(le), II, 18.
Causse de Gramat, I, 40.
Causses (les grands), I, 24.
Causses (golfe des), I, 6.
Cauterets (Hautes-Pyrénées), I,
260, 273, 273.
Caux (pays de). II, 315.
Cavaillon (Vaucluse), 11, 148,148.
Cavalaire (Var), II, 15.
Cavalerie (La) [Aveyron],I,90.
Caylus (ruine de), I, 30.
Cayo/;e( col de la), H, 75.
Caioa (étang de), I, 324.
Caze (La) [Lozère), 1,27.
Caze (embarquement à La),
1,26.
Cazilhac (Aude), I, 357.
Cebron{\e), l, 210.
Celé (le), I, 37.
Cenis (route du mont), II, 136.
Cenis (col du mont), II, 70.
Centuri (Corse), 11,64.
Cepe((cap), 11,6.
Cerdagne (la), I, 338.
<:v,'e (la), I, 39.
Cëre (gorgea de la), I, 1 0.
Cère (pas do la), I, 40.
Cérot (Pyrénées-Orientalesl, I,
34-2, 350, 340.
Cernay (Vaux-de-) [Seine et-
Oise], II, 302.
Cernon (le), I, 34.
Cérou (le), I. 34.
Cerreyrette ila),ll,143.
Cervin (le), II, 105, 105.
Cesse (la), I, 347.
Cette (Hérault), I, 370.
Cévenne proprement dite {Lu],
1, 3.
Cf^rennes (hautes), I, 8, 10.
C^i;.«»es(lesvraies), I, 7.
Cévenol (littoral), I, 309.
Ceyssac (grotte de), I, 60.
CézaWerile), I, 5.
Cère (la), 1,361,360.
Cé.-e (la). 11, 130.
C/ia6er/o/i(mont). H, 67, 143.
Chablis (Yonne), 11, 299.
Cliabris-Gièvres (Loir-et-Clicr),
I, 53.
Chadoulin (le), II, 31.
Chnillexon (lac de), II. 230.
Cliaise-Dieu(La) [Haute-Loire],
Chàlain (lac de), II, 225, 243.
Clialey (Ain), II, 227.
Chalijert (canal de) [Soinc-ct
Marne], II, 290.
Châlons (.Marne), 11,327.
riiàlons-sur-Marne, 11,326.
Cliàlons-sur-Saone (Saône - et
Loire), 11,234, 249, 250.
Chalouette (la), II, 302.
Cbalusset(château de), I, 97.
C/mii'es (roches de), II, 123.
Charaalières (Puy-de-DômeJ, 1
Chamhaa
™»(pla
de), II, ;
Chambéry (Savoie), II, 74, 182.
181,182, 183.
Chainbly [\3.c),\l, 225.
Chambon (lac), I, 16, 17.
Charabord (Loir-et-Cher), I, 68.
Chambord (château del, I, 69.
Chambord (château de), I,
Cliamonix et le mont Blani
II, 75 à 90, 169.
Chamousset (Savoie), II, 133.
Champagnac (Aveyron), I, 36
Champagne (plaine de), II, 28i
Champagne (vignoble de), I
288, 288, 28}.
Champagne- Saint - Hilair
(Vienne), I, 207.
Champagnole (plateau dei, 22:
Champ du Feu (le), 418, 421.
Champeigne (\a), 1,51, 125.
Champeix, I, 57.
Champéry (Suisse), II, 106.
Champotéon {Drac de), U, 139
Champsaur {Haut), II, 140
Champtoceaux (Maine-et
rc).
Clianceaux (Côte-d'Or\ II, 264.
Chancia (dus de) [Jura], 11, 226.
Chantenay (Loire-Infér.), I, 75.
Chanteurs bretons, I, 174.
Chantilly (Oise), II, 296, 295.
Chapeauroux (le), I, 56.
C'hapoUe-Hellouin (château do
La), I, 208.
C/rini(/o((f (cascade de), 11,227.
Charbonnière (forêt). Il, 393.
Charbonniers (vallée des), 11,
419.
Chardonnet (aiguille du), II, 90.
Charenlaise (côte), I, 228.
Charente (lu), I, 226.
CHARENTE (départ, de la), I, 230.
CHARENTE-!NFÉRIEnRE(départ.
de la), 1,233.
Charenton-le-Pont (Seine), II,
269, 290.
Charentonne (la), II, 305.
Charité-sur-Loire (La)[Nièvre;,
I, 66.
Charleville (Ardennes), II, 4i-.>.
414,414.
Charlieu (Loire), I, 62.
Charly (.4.isne), 11,290.
Cliarmant-Som, II, 123.
Charmes (Ardèche), II, 128.
Charmes (Vosges), II, 425.
Charmoz (aiguille des Grands
et Petits), II, 89.
Charnier{Grandet Petit), 11.96.
CliaroUes (Saône-et-Loirc), II,
250.
Chartres (Eure-et-Loir), II, 372,
304, 370 à 375.
Chartreuse (massif do la
Grande-), II, 122.
Chartreuse (la Grande-) [Isère],
II, 123,123,124.
Chartreuse du Reposoir, II, 173.
C/iasse/"o!-^( (massif do), II, 92.
Chasserai {\c), II, 222.
C/iasseron (mont), 11,222.
C/.a.Mc;«c (le), I, 363, 362.
Chastellux (Yonne), II, 298,297.
Chat (montdu), II, 221.
Cliâteaubourg-sur-Rhône II,
127.
Châteaubriant (Loire-Infcricn-
re), I, 133.
Cliàteau-du-Loir(Sartlie). I, loc.
Chfueaudun (Eure-et-Loir), II.
194, 371.
Château-Gaillard Eure), H, 2Sn,
279.
Cl[âteau-Gontier (Mayenne), I,
Cliâteau-Lambert (Ilauto-
Saf'ine), 11, 434.
Châteaulin(Finistère),I,155,i83.
Chàteauneuf, IL 128.
Châteaimeuf-les-Bains ( Puy -
de-Dôme), I, 84.
Château -Porcien (Ardennesi,
II, 292.
Château-Queyras ( Hautes-.\1-
pes), II, 144.
Chàteau-Regnault (.Vrdennes),
Château-Salins (Meurthe-et-
Moselle), II, 420.
Château-Thierry (Aisne), II,
890,335.
Châteauvieux (Loir-et-Cher), I,
53.
Châtel (Vosges), II, 425.
Chatel-Aillon (Charente-Infé-
rieure), I, 229.
Châtelard( Le) [Savoie], 11,119.
Châtel-Censoir (Yonne), 11,298.
Châtclguyon(Puy-de-Dôme), I,
84, 19.
Châtellerault (Vienne), I, 47,
221.
CIMillon (col de), II, 75.
Chàlillon {crèt de), II, 118.
Châtillon-de-Michaille (Ain), II,
229.
Châtillon-sur-lndro (Indre), I,
51.
Châtillon-s.-Loiro (Loiret), I, 06.
ChâtiUon-sur-Seine (Côte-dOr),
II, 254, 265, 264.
Chatou (Seine-et-Oise), II, 276.
Chaudesaigues (Cantal), I, 37.
Chaudière (la), II, 418.
Chaudon{\e), 11,32.
CAo«mes{les), II, 422.
CAaumcs (Hautes-), II, 418,418.
Chaumont (Haute-Marne), II,
326.
Chaumont (château de), I, 70.
Chaumont (Loir-et-Cher), I, 70.
C/i(iumo!i( (mont), II, 222.
Chauny (Aisne), 11,293.
C/iH«De((lac), I, 17.
Chauvigny (Vienne), I, 47, 209.
Chavière (col de), II, 133.
Chée (la), II, 287.
Chelia (mont), II, 438.
Chélif{\e), II, 440.
Chelles (Seine et-Marne), II,
290.
Chenamri (le), I, 8.
Chêne-Populeux {détilé du). II,
292.
Chenonceaux (Indre-et-Loire),
I, 53,54.
Chenonceaux (château de),
I, 52.
r/„.r (le), 1,52.
CHER (départ, du), I, 115.
Chéran (le), II, 117,119.
Cherbourg (Manche), II, 3i;!,
381,313, 314.
Chmhell (Algerl, II, 435.
Chh-e (la), I, 163.
Cheurfs, II, 440.
Chevreuse (Seine-et-Oise), II,
Cliovlard (Loi. 1.367.
108.
Chinon (Indre-et-Loire), I, 47,
124, 47,48.
Chissay (Loir-et-Cher), I, 53.
Choisy-au-liac (Oise), II, 292.
Choisy-le-Roi (Seine), II, 269.
Cholet (Maine-et-Loire), I, 129,
210.
C/(o/;w (le), II, 135.
Chooz (Ardonnesl, II, 412.
Choit et Cheri/ui i AI;; ), H, 437.
C/""S (le), II, 32, 31.
Cimadel Carro (Corse), II, 71.
Cimiez,Il,44.
Cintegabello (Haute-Garonne),
Cisse (la), I, 72.
Cité de Carcassonne : pers-
pective du château, I.
354.
Clui;
225.
Claix (ponts de), II, 192.
Clamecy (Nièvre), II, 298.
Ctop (mont du), II, 141.
Clape (massif de la), I, 347.
Clapier (mont). H, 68.
C/,im6it/e, 1,244.
Clarabide (gorges del. I. 294.
Clarens( Suisse!, II, li>7. 106.
Clarens(ilotde), II, 108.
Claysse {llL), I, 361.
Clermont(Oise). 11, 337.
Cleri
i-Arg
II, 292.
Clermont - Terrand ( Puy - do
Dôme), I, 82, 81 à 83.
Clerval (Uoubs), U, 219,231.
Cléry (Loiret), I, 67.
Cléry (verrière de), I, 68.
Cleurie (rupt del, II, 425.
Clichy(Seiiio), II, 275.
Clin
t{\e).
Clisson{Loiro-lnfér.), 1,211.
Clisson( château de), I, 136.
Clocher du Frêne {Grand), U, va.
Clôt des Cavales, U, 137.
Clôt (le) en Valgaudomar, II,
139.
Clouére{\a), I, 208.
Cloyes (Eure-et-Loir), I, 194.
Cluny(Sa6ne-et-Loire), II, 237,
234, 236.
Cluses (llaute-Savoiei, II, 75.
Cluson (le), II, 70.
Coclie (col de la), II, 95.
Cochetle (la), II, 123.
Coévrons (les), I, 200.
Cognac (Charente),!, 227, 231.
Co/ran(le),I, 8, 11,128.
Colagne (la), I, 35.
Cofanse(la),I, 60.
CoHa(iim;iJ,II, 68.
Collancrlle (la). II, 298.
Collet de Dèze, I, 300.
CoUias (Gard), I, 361.
CoUioure (Pyrénées-Orient ), I,
342, 277.
Colmars (Basses-Alpes), II, u:,.
Colme (canal de la), II, 400.
Cologne (la), II, 390.
Coloraars (Alpes -Maritimes),
II, 33, 37.
Colombey-do-Gex, H, 239.
Colombier (Grand-). 11,112,221.
Colombier {t\e du). H, 130.
Colostre (le), II, 147.
Comacre (Indre-et-Loire), I, 52.
Combeaulé (la), II, 233.
Combe-Laval (Loire), II, 135.
Combe-Madame (la), II, 95.
Combrrousse (pointe de), 11.95.
Combourg (château de), I, 189.
Combraillensi), I, 5.
Combreux (château de), I, 115.
Commercy(Meuse), IL 410, 413,
Compiègne (Oise), II, 294, 337.
294.
Conips (Gard), I, 361.
Concarneau (Finistère), I, 157,
157, 158.
Condé-sur-l'Escaut (Nord), II,
Condom (Gers), I, 320.
Condrieu (Rhône), II, 127.
Condroz (le), II, 407.
Coney (le), II, 232.
Conflans (Seine). II, 269.
Couflans-Saintc-Hononno (Sei-
ne-et-Oise), II, 296.
Conflans (vallée de), I, 320.
Confolens (Charente), I, 46, 231.
Conques (Aveyron , I, 37.
Con.|uet(lej [Finistère], I, 139,
Consolation (cirtiuedc), 11,230.
Consolation (val de), /, 246.
CONSTANTINE (départ, de;, U,
446.
Constantine, 11, 44C, 445, 446.
Coutroxéville (Vosges), U, 417.
Coule ^vi]. 11, 288.
Cvulul.je (liio). Il, 98.
Coppot (Suisse\ U. 108.
Corbcil (Seine-et-Oiso), II, 269,
Corbel (-Savoie), II, 123.
Corbie (Somme), II, 391.
Corbigny (Nièvre), II, 298.
Cordes (Tarn), I, 31, 33.
Cordes (montagne de) [Bou-
ches-du-Rhône), II, 149.
Cordouan, I, 231, 298.
Cordouan (phare de), 1, 299.
Corent (le), II, 221, 226.
Cormaranche (forêt de), 11,221.
Cormery (Indre-et-Loire), I, 51.
Cornimont(Vosges , 11,420, 425.
Cur„iche (la). H, 38, 40.
Corndloii-sur-Loire, I, 63.
Corps Isère), II, 140, 140.
CORRËZE (départ, delà), 1, 92.
Corréze{\n), 1, 44.
Corrèze ( métairie dans la
Haute), 1, 91.
COHSE(départ. do la). II, 57, 57,
67.
Corse (berger). II, 60.
Corse (cap), U, 64, 58.
Corse (le relief), II, 58.
Corse (passé de la), II, 65.
Corse (ses forêts), II, 59.
Corse (vieux moulin), II, 63.
Corses (cours d'eau), II, 6o.
Corseul (Côtes-du-Nord), 1, 149
Corte, H, 61.
Cosne (Nièvre), I, 65.
Cosne (la Loire près de), 1, 66.
Coss.m (le), I, 72.
Câte algérienne, II, 435.
C<5;e cévenole, I, 356.
Cote de Seawegan( (la), II, 427.
COTE-D'OR (départ, de la), II, 254.
Câte de Poitou, I, 211.
Côte proveni;ale (départements
de la), II, 44.
Cote Iti'py (la). H, 427.
Côle-Itàlie, 11, 127.
Cotent, n (pres(|u'ile du), II, 310.
COTES-Dn-NORD (départ, des),
1, 187.
Côtière de Bombes, II, 110,235.
Cou6!'e(pointe de la), 1, 231 . 298.
Coubre (pliare de la), I, 236.
Coucy-le-Château (Aisne), II,
294, 292, 293.
Coudray-Salbard (le) [Deux-
Sèvres], 1, 216.
Coudray-Salbard (château du),
I, 215.
INDEX ALPHABÉTIQUE
457
Couesnon (le), I, 146.
Détroils (les), I, 29.
Dun (Meuse), H, 411.
Es-Pingos (lac d'), I, 252.
Finestre (col de), 11. 08.
Coulommiors (Seine-et-Marno),
Deùle (la), II, 402.
Dunes du Nord, II, 390,
Espinouse (mont), I, 6, 7.
Finiels (signal de), I, 3.
II, 334.
DEnX-SÈVMS (départ, des), I,
Duiikerquo (Nord), II, 401, 402.
Essarois (Cote-d'Or), II, 266.
FINISTÈRE (départ, dn), I, 183.
Coumtlie (chaos do), I, S59.
219.
Unrance{\a). Il, 142,
Esseillon (forts do 1') [Savoie],
Finistère (en), I, 166.
Couplan [Neste de), I, 250.
Uévoluy, II, 140.
Durante (canal de la), II, 55,
II, 136, 71.
Finistère (en) : la vie bretonne.
Couplan (vallée de), 1, 320.
Dheunc (la), 11, 234.
Durance (vallée de la), II, 142,
Essonne (1'), IL 269, 302.
I, 180, 181, 182.
Courbevoie (Seine), II, 2-5.
Diana (étant; de), U, 61.
Durançolle (la), II, 2.
Est (massifs anciens do 1'), IL
Fium Alto (le), II, 60.
Courmaycur (Italie), 11, 81.
Die (Dromo), II, 194.
Duranus (Alpes-Maritimes), II,
407.
Fium' Orbo (le), II, 61.
Couronne (cap), II, 3.
Dièije (la), I, 39.
33, 33.
Estagel (Pyrénées-Orientales.
Flambeau (Grand), II, 89.
Courrorio ilséro), II, 126.
Dieppe (Seine-Inférieure). 11,
Darbion (le), II, 425.
I, 345.
Flavignv (Côte-d'Or). II, 300.
Coursoulles (Calvados), 11,309.
317, 385, 317.
Durg.on (le), II, 233.
Estaing (Aveyron), L 36, 35.
Flèche (La) [Sarthe], I, 196,
Courlanvau.-; (Sarthe), I, 195.
Dieulouard (Meurthe-et-Mo-
Durolh- 'la\ I, 57.
Eslany Ilnt, I, 253.
202. 197.
Cousà-ans, I, 270.
selle;, II, 426.
n-' ■ '■ ■ :-rr.l,L 106,
Esla,,ue (chaino do 1'), II, 3, 2.
Flixecourt (Somme), II, 395.
Cousin (le), II, 299.
Digne (B"'-Alpes), II, 141, 199.
/' , ' 1118,
Estaubi, I, 244, 259.
Florac (Lozère), I, 25, .s6, 87.
Coussey (Vosges), II, 408.
Digoin (Saône-et-Loire), I, 64.
/
^»;.Ve/(massifder),n,20, 19,
Flore algérienne, II, 441.
Coutauces (.\lauclie), II, 312,
Dijanne (la), II, 266.
/..,,, , \<.
20, 21.
Flumen (le), II, 225.
381, 311.
Dijon (Côte-d-Or), II, 258, 255,
h„uu.,ur ,„ li, .„ 138,94.
Esléron (!'), II, 33.
Flumet (Savoie), II, 75, 133.
Couzes (les), I, 58.
261.
£,ius,Uee (i„ II, 1».
Estissac (Aube), H, 325.
Flumet (pont de), II, 134.
Co,jer{r„-and), 11, 147.
Diuan (Côtcs-du-Nord), I, 147,
Eaux -Bonnes iBasscs-Pyrc-
Eslom-Soubiran (lacsd'), I, 260.
Foix (Ariôge), I, 272, 307, 306.
Crach (le), I, l.i9.
186, 146, 147.
néos), I, 262, 273, 264.
Estoumaou Ictaag de 1), II, 2.
Folgoat (fontaine de), I, 168.
Crapon„e (canal de), n, 2.
Dinard (Illo-ct-Vilaincl, I, 147.
Eaux ■ Chaudes (Basses-Pyré-
Elanipes (Seine-et-Oise), IL
Folgoët(Notre-Damedu)[Finis-
Crau (lal I, 376.
Dina,j{dà!.ào),n, 116.
nées), I, 262, 273, 272.
302, 368.
tère], I, 154, 152.
C.-,;cv(boisde)[Somme],II,394.
Diusaz (la) [Haute-Savoie], II,
Eboulement (a guille de V], U,
Elançons {toTT. dos), n, 102.
Folm (Haut), H, 297.
Creil (Oise), II, 295.
112, dll.
89.
Etaples. Départ des pé-
Font-Homeu (Pyrénées-Orien-
Creisscls (Aveyron), I, 30.
Dive du Sud (la), I, 208.
£bron (1'), II, 140.
cheurs. II, 388.
tales), I, 339.
Crémiou (Isère), 11, 116, 219.
Dives (la), II, 306.
Eclwillon {iiec do 1'), II, 134.
Elel (baie d'), I, 159.
Fontaine-V Evoque, II, 47.
Cresl (Drôme), II, 141.
Divelte (la), II, 293.
Echau'Ion (cluse de V), II, 32.
Etendard (pic do 1'), II, 94.
Fontainebleau (Seine.et-Marnc),
Crc7-d'£'«ii(Gr«»rf), 11,112,239.
Divonne (la), I, 36.
Eche (!■), II, 426.
Etoile (lac de 1'), II, 137.
II, 334, 266, 268, 266, 270.
Crét-du-Nu,\\, 115.
Dizy-Magenta (Marne), II, 290.
Echelles (les), II, 121, 74, 122.
/l'(oi7e(mon s de 1'), II, 3.
Fontan, II, 45.
Creully, II, 377.
Djedi (oued), II, 438.
Ecliiré (Deux-Sèvres), I. 216.
Etrelat (Seine-Inférieure), II,
Fontarabio (Espagne). I, 255.
Creuse (la), I, 48.
Djelfa (Alger), II, 438.
Ecluso(fortdol')[Ain], II, 113,
316. 314, 315.
Fontargenle, I, 271,293.
Creuse à Crozant (hi), I, 49.
DJerid (chott el), II, 439.
114.
Etrorhcy (Cète-d'Or), H, 265.
Fontauliére (la), I, 9. 3,.2.
CREDSE (départ, de la), I.'JS.
Djurdjnra (le), II, 436.
Ecluse (Y) [Pyrénées-Orien-
Ku Seine Inférieure), H, .118.
Fontcouverte (cascade de), II,
Creuset (le) [Saône-ot-Loire],
Doire Dallée (la). II. 72. 74.
tales), I, 294.
EURE idci.arl. <lo 1'), H, 375.
69.
II. 2 0, 251.
lloire Dipaire (la), II, eu, 74.
Ecoivres (Pas-de-Calais), II,
E„r. I';, 11. 302.
Fontenay-le-Comte (Vendée), I,
Crinclion (le). II, 402.
Dol(llle-et-Vilaino),I, 138, 146.
402.
EDRE-ET-L0IR(départd'),IL371.
218, 219.
Criqucbeuf (Seine-Inférieure),
190.
Ecole (D, IL 269.
Enron ilj, IL 425.
Fontesorbe (fontaine de), I,
U, 305, 380.
Dolaincourt (Vosges), II. 417.
Ecoulotles (les), II, 233.
EuviUe (iMeuse), II, 411.
272, 270.
Crissey(Jura), II, 231.
Dole (la), 11, 221
Ecornes, I, 196.
Emd de (1'), II, 225.
Fontevrault (Maine-et-Loirel,
Croisetle (cap). 11,3,30.
Dole (Jura), II, 231, 241, 241.
Ecrins (les). II, 98.
iri.en/ai; (cascade de I'), IL 224.
1,73.
Croisio(Lo,[Loire-I„for.],I 77.
Dolent (mont). II, 86, 89, 90.
Edough (1), II, 435.
Evian (Haute-Savoie), 11, 75,
Fontt'roide, L 347.
Croix (col de lai, II, 68.
Dolézon (le), I, 60.
Eiiliére (cascade de V), IL 69.
108, 108.
Fontgombault (Indre), I, ro.
Croix-aux-Bois (dcûlé de la),
Doller (la), II, 423.
Eifel (1), II, 408.
Evisa 'Corse), H, 64, 63.
Forcalquier(B—-Alpesl.II. 198.
n, 292.
Dnmhes (la), II, 236.
Elbeuf (Seine-Inférieure), II,
Erren■).ï,r^, 210.
Forclaz du Prarion (col de la).
Croix-de-Belledonne (la) [Isère],
/"),, .:.vi..'(;r:in'!fI.ani'ede),II,SiO.
281, 280.
Evreux K.:r- , H, -p., 376.
H, 90.
II, 96.
Il ■ , !'■ Il, l;::!.
EI-Kantara (Conslantine\ II,
Kvr ■! \' 1 :■'()-
Forest (baie de la). I, 157.
Croix-fle-Fer (col de la), II, 94.
/. . .,: r, ; , II, 96.
43S.
K.\.::. 1 1,330,
Forêt bretonne {en), 1,166.
Croix-de-Vie (Vendée, 1,213.
li.,„. ,l-,.i, 1. OJ.
El-Kantara (g-org-es d').
E\.,,i ;., . --, .;, , .1,215.
Forêt pyrénéenne, 1, 280, 281.
Croix-Baule (col de la), II, 141.
lj,.u,l,.j.,i (Oii.c:;, I, 201, 201;
II, 438.
E,i,r,ni,., . .11, ..
Forêt vo-gienne, II, 421.
Crolles (Dent de), II, 123, 191.
II, 377.
Elle (I-), L 157.
Eiigues,l>,n, 130.
F'-orez, 1, 5, Cl.
Cro-.l/a/;iioJi(cavernede),I,44.
Domremy-la-Pucelle (Vosges),
Elno (Pyiéuées-Oricntalos), I,
Eynard (mont), H, 123.
Formigny (Calvados), II, 310.
Crotoy (Le) [Somme], II, 392.
II, 40S, 409, 409, 410, 411.
342, 341.
E,/sse (D. I. 367.
Fornant (le). II, 116.
Croz (mont), II, 222.
Dnm.! rnrlirr drs'. Il, ]■?», m.
Elorn (D, I, 154.
Ey:ies (les) [Dordogne]. I, 4 1.
7^or..nae), II, 112.
Crozant (Creuse), I, 49, 98.
Il, ,;.■;>, 11,1!'' M ir;:.' Il ÎST.
Eloyes (Vosges), II, 425.
Eze (AIpes-Marit.), II, 39, 39.
Fos;Boncl.e.s-du-Khône), 1,370.
CrozaI (canal), II, 389.
/', ,. Il ,,■ ,. -'.20,
Elvcn (tour d'), I, lf8.
Eag,ies (les), II, 407.
Fou{l:i), 1,345.
Cro.-on (presqu'île de), 1,140.
/;.,,,,;. ,, K., ,,,,. ! ,. 11 i :<.
£-mWe; (archipel dcsi.IL 4.
Faisans (Sic des), I, 255.
Fouesnant (Finistère), I, 157.
Cruas (Ardéche), II, 128.
DORDOGNE.icpan.a. .a,..l,.;;7.
Embrun' (Hautes-Alpes), II,
Falaise (Calvados), H, 306, 378,
Fougères (Ille-et-Vilaine), I,
Crussol (Ardèche), 11,128.
Djrdoijiie (la;, I, 3s.
144, 106,198.
307.
146, 190, 145.
Cuihero.i (massif du). II, 96.
Dordoi/ne n.arilime (la), I, 45.
Encaiissc ;H".Garonnn), I, 274.
Falcon (cap), IL 435.
Four et /^romereiir (passage du
Cuclieron (col du), II, 123.
Dore (la), I, 57.
Enchaslrntie [}'), II, 68.
Falteron (le), I, 213.
et de), I, 139.
Cnisamc (la). II, 232.
Dore (confluent avec la D r-
Enroula (glacier de 1'), II, 102.
Fouras i Charente-Inférieure),
Culoz(Ain), II, 112, 115.
dogue), I, 38.
Eudoume (Bouches-du-Rliône),
Fanges (foret de',, I, 342.
1,22;, 229.
C,ima«e (la), II, 134.
D.irmans (Marne), II, 290.
II, 3.
Fnngo (le). Il, 64.
Foui-cliambault (Nièvre), I, 65,
Cure (la), II, 298.
Dormoise (la), II, 292.
^Tn^-'en/e-- (étang de n, 11,2.
Faraman (Bouches-du-Rhônc),
108.
Cnsniic;» (le), 11,231.
Dorne (la), I, 367.
Knrané (1-), II, 225,
I, 371, 376.
Fourclie (grande), II, 90.
Cussct (Allier), I, 56.
Duron (le), II, 92, 132, 174.
Enseigne d'auberge alsacienne.
Faraman (phare de), I, 376.
Fourvières (Rhône), 209, 211,
Custines (Meurtho-ei-Moselle),
Doron de Yillard (le), II, 136.
II, 424.
Fare (lac do la), II, 94.
238.
11,426.
Douai (Nord), II, 402, 403.
Entraunes (Alpes-Maritimes),
Faron (le), II, 9.
Foussoubie (goule de), I, 365.
Cufe (saut de la), 11,424.
Douarnenez (Finistère), I, 155,
11,31,75.
/='«OTi//e(coldel.-i),n, -219,221,
Faux (la), U, 26.
C"ves(sautde^),II,426.
156, 157.
Entraygues(Aveyron\ 1. 36, 36.
Faucilles (monts). II, 232, 233.
Fraize (Vosgesl, II, 420, 427.
Cylindre (le), I, 244.
Double (la), I, 328.
Entre-deux-Eaux, II. 92, 93, 136,
Fauconnier a abc, II, 440.
Franc-Allend (terrasse du), 1,5.
DaJou {le\ 35.
DouOs (le). II, 229.
Entrevaux (Basses-Alpes), II,
Fave (la), 11. 420, 427.
France.- formation du sol. 1, 1.
/)<,/„■« /TT,n==if.l.,\TT i-r,.
Doubs près de Besançon, IL 243.
32, 199.
Favcrgcs(Il"-Savoie), II, 133.
Franche-Comté (la). Il, 242.
Dain 0-< Il 1 -
Doubs près do Velotto, II, 247.
Entrèves (glacier d'). H, 89.
Fay-lc-Froid (Hi'-Loire), I, 61.
Franches-Montagnes, 11, 222.
Dalu,-: . .. i. :..31.
DOUBS (département du), II, 242.
Enval (Puy-de-Dômel. I, 84.
Fécamp (Scine-Infér.), II, 316.
Franqui (grau do La) [Aude],
Dame-.!. 1/ . ■■ li .;:.412.
Dmilis (clos du), II, 223, 230.
Enval (gorges d'), I, 58.
Fccht (la), II, 419, 423.
I, 349.
Dammar^c-.. , 1.::-.. il, 334.
/,„.,;„„.,„, .!„.. II, 530, 230.
Epernay (.Marne), II, 288, 327,
Fedji (chott el), II, 439.
Frnssc (glacier de la), II, 90.
Dampierro(VosgcSi, II, 411.
1': ' ■ ■ ■'■>, II. 229.
289.
Fées (pont des), IL 427.
Fra.tinet (le), II, 17.
Dampierre-sur-Boutonne. 1,226.
11. , ■ . - m:- , 11, 395.
Epernay (bief d'), II, 232.
Felletin (Creuse), I, 48.
Fréaux (les)[Hi"-Alpes].n, 137.
Daoulas (Fmistèro), I, 155.
;. , . . ■ 1 1, ,,;.
Epernon (Eure-et-Loir), IL 303.
Femmes arabes en voyage, II,
Frébouzie (glacier de), II, 89.
Dard (le), II, 235.
/' ■ 1 , ., 3C, 37.
Epinal (Vosges), II, 433, 433.
437.
Frébel (cap). L 145.
Dard (grand), II, 225.
/' 1 -,
Epoisses (Côte-d'Or), II, 300.
Féneslrelle, (Italie), II, 70.
F>éjus (mont), II, 68. 71,
Daren (lac de), II, 421.
/' , i: ; ■, 140.
Epie 11'), II, 290.
Fenouillct(.Vude), IL 10.
Fréjus(Var;, II, 18, 19, 20, 17,
Darijilan (grotte do) (Lozère],
Dl.HJiUiIlKLll ■, ,,, , 11, 45, 46.
Erdre (!'). I, 164.
Fer (cap de , II, 437.
18, 19.
I, 32, 31.
/,,„,t.„j ,1,1,, 11, ;uO, 11,6.
.E'rrfiT (bords do 1'), 1,164.
Fer-u-cheval (cascade du), 11,
Frénmr {\e), l, 149.
Dargnies (Somme), II, 395.
Druu.x ^Eurc ol-Lo'irj, 11, 30 i.
Erieuv (!'), I, 367.
112.
Frêne (col du), II, 123.
Dax vLandes), I, 264, 274, 327.
371,304, 305. -
£'iT(i:ed'), I, 151.
Fère (La) [Aisne], II, 293,
Fresnay (.Sarthe), I, 198.
Dmjn (monts de), II, 436.
Drôme {lu), II, 141.
Escaut (l'j, II, 401.
Ferme bretonne, I, 167.
Fresnaye (baio do la), I, 149.
Docazovillo(Aveyron), I, 37.
DROME (départ, de la), n, 191.
Escouhous (lac d'), I, 250.
Ferrand (le), 11,94, 138.
Fresquel (le), I, 347.
Dellys (Alger), 11, 435.
Dronne (la), I, 45.
Escouloubro (Aude), I, 346.
Ferrât (cap), II, 37, 435.
Presse (Vosges). II, 424.
Denain (Nord), II, 404.
Droué (Loir-et-Cher), I, 191.
Esnandcs (Charente-Inférieu-
Ferret (col), II, 72, 90.
Fresseiines (Creuse), L 48.
Dent d; Chat. Il, 120.
Drouelle (la), II, 303.
re), I, 216.
Ferté-Bornard (La) [Sarthe], L
Fressenville (Somme), II, 395.
Dcnl du Midi. II. 105.
Iirouvenant (le), II. 225.
Espag-ne {cascade du pont
198, 200, 198, 199.
Fromentine (goulet de), I, 212.
Dent d'. Mordes, II, 105.
«ra (aiguille du), II, 89.
d'). I, 292.
Ferlé-sous-Jouarro (La)tSeine-
Frontière franco-espagnole, I,
Denl d-Ochc. II. 107.
Drui/eon (le). II, 230.
Espagne (routo d), I, 253.
ct-Marno], II, 290.
239.
Déols (Indre), 1, 121,124.
Druides (les), I, 166.
Espagne (pont d'),L 260.
Ficarella (le), II, 64.
Frontiqnan (grau de) [Hérault],
Dtôme (lai, 1. 368.
Urumimt (le), II, 41 S.
Espalion (Aveyronj, I, 89, 88.
Fier (le). II, 116,115.
I, 370.
Désaignos.'Ar.iéche), I, 368.
Duclair(Seine-Infér.), II, 282.
Espnly (orgues d') [Haute
Fifre (le), II, 103.
Fronard (Meurthe-et-Mosclio),
Dessoubr- do). 11, 230.
Hufour (pic), II. 105.
Loire], I, 60, 61.
Figeac (Lot), I, 316.
IL 425.
Détroits (passage dos), I, 27.
Duingt (Haute-Savoie), H, 118.
Espiau (mont d'), I, 286.
Figuig, II, 438.
Fumay (Ardennes), II, 412.
458
LA I-RANCE
Fure{\^),n, 134.
Fu ens (le Furan), I, 62, 368.
Gijou (le), I, 3-,.
Crosne (la), II, 236.
llohu-nUlyW), 11,420, 421.
Jandri[\e), II, 98.
Gimel (cascade do) [Corrèze],
Gruuin (pointe du), I, 145.
Hokarlé i„,oi„agne de) [Bas-
Janus (mont) [Hautes-Alpes],
Furieuse (la), II, 232.
1,44.
Cru ssan (étang de), I, 349.
sps-Pvrcnoos , 1, 263.
II, 142.
Furun{\e), II, 134.
Gimel (-ascade de), I, 44.
G«a(le), I, 212; II, 94.
H..nd,uv,lle (lorct de) [Euro].
Jargcau (Loiret), I, 66.
Gabas (Basses-Pyrénées), I,
Gimone (la,, I, 295.
Guagno (Cor.se), II, C4.
11,304.
Jarménil (Vosges, II, 426.
261, 275.
Girard (Saut), II, 224.
Guébriant (le), I, 149.
Honfleur (Calvados), II, 282.
Jarnac (Charente), 1,227.
Gabiétou, I, 244
Giromagny (ternt de Belfort)
Guebwiller (ballon do) ou
Hôpitaux (col des), 11,222.
Janeiiiix (gour des) [Creuse],
GaiUac (Tarm, I, 312
11,4 4 434
G/-andft,i;on(Alsaco). 1,420.
Hortillonnages[\es),l\, 391.
I, 16,
Gaillon (Eure), II, 2^0
Giionde(ln) I, 206
Guelma (Constantinc), 11, 416.
Huspitalel (can do 1') [Lozère],
Jar,-ei,ux (cascade des), I, 99.
Galamus (Pyrénées Oui ni ) I
GIBONDE(dipart delà) I 330
Guérandais (paludier), I, 77.
I, 8.
Jasse (lac de la), II, 94,
342, 343, 345
(,nonde{t\os delà) I 2Js
Guérande (Loiro-Infcrieure), I,
Ilospitalct (rouie de) [Ariègo],
J,iudy (le), I, 150.
Galéjon (grau de) iBouclios-
(,irsberg(A.lsaLCl 11 415
78, 144, 77, 78. .
1,293
Janjac. I, 363.
du-Rhonel, II, 2
tTiî,ors (i!.uro), II 29b
Guéret (Creuse), I, 99.
Ilospitalet (1), I, 294.
Jaujae (coupe de) [Ardèche],
Ga(/«ie)-(le), II, 75, 176
Gi\e (Ariennes II, il'
Ciiéry(lac do), I, 10, 17.
Ilotonnes (Ain), II, 228.
1,8.
Galilée (val de), II, 427
(.ivors (Rhône) II 127
Guétin (Cher), I, 66.
//o!/a/ (lie dj [.Morbihan],!, ICO.
Jannay (le), I, 213.
Ca!ise{glacierdela,II "1 1..2
Glariei a'/ieslie clt/lacut pi/i r
Guiers{\c), II, 121, 123.
Ilouches (les), 11,112, 161.
Jaur (le), I, 357.
CamacAe (rapide do, II, 211
lin] t
Guil (le). II, 143, 144.
Houdan (Seine-ct-Oiso), II, 303.
Jéret (val de), I, 272,
Ganelon (mont), II, 203
1,1, Il 11-2
Guillaumes (Alpes-Maritimes),
//o«(,«e (la) [Manche], 11,314.
Jetuula (monts de), II, 89,
Ganges (Hérault), 1,3.8
<, 1 .'
II, 31.
Houlgate-Beuzeval (Calvados),
Jobi.uri, {Nés âc) [Manche], II,
Gangônes (trou de), 11, 22d
1,1 1 1
Guillestre (H'"-Alpes), II, 75.
II, 305.
311, 313.
Gannat (Allier), I 5S lOi
t,li 1 348
Guimiliau(Finistèrc),1, 154,171.
Hoidme (pays d') [Seine-Infr-
.Ioit;nvi Yonne), 11.301, 319, 300.
Gap(llautes-Alpcs II, 1 I7
(.laill0\ si' \l|.s II 3'
Guimiliau (calvaire de), 1,171.
rieure], II, 307.
./u,ii„'i/ mont de) Grande-char-
Gapeau (le), II, 10 10
Liant (la) I ^l> 47
Gnindij (le), I, 150.
Hourtin (étang de). I. 324.
trensc. Savoie]. 11, 123.
Garabit (viaduc de) Cjiit 1] I
Olanl ne lai II 2Î1
«„iiies(boisde), II, 394.
Iluelgoat (Finistère), 11, 155,
.loi„villo,ll"-Mane), 11,287.
37, 37.
1,1, uan (lies do) [tinislère] I
Guingamp (Côtes-du-Nord), I,
Huelgoat (chaos d), I. 154.
JoinviUo-le-Pont (Seine), II
Garavan (Alpes Mant ) II iO
143 157
150, 186.
Iluolgoat (grotte d'Arthur), 1,
290.
Gm-bet (le), I, 270
Gletsth II 104
Guiraude (la), I, 216.
170.
Jonas (grottes do) [Puy-de-
Gard (le), I, 360
Glii/:iH{\e) II Oo 96
Guiso (Aisne), II, 293.
Huelg-oat, 154.
Dôme], I, 58.
GARD (départ. In I ^0
bluges (Lot) I 43
GMisane(la), II, 143.
Hu,sne(ï),l. 198.
Jonle(i^), 1,31.
(;,;,; 1... : Il 1 3C0 361
(,„ mon r, coite du), I, 1 i2
Guiscriff (rileuse de). I, 177,
Hmeaune (V), 11,3.
Jonzac (Charente-InlVricure),
(,,l, n aiguille du) II, 94
Gun (roche de), 11, lis.
Hyôres (Var), H, 9, 10, 11, 9,
I, 228, 233.
(,.ll 1 1 ,
(, 1 h II 60
Gy (le), 1,402.
10, 11.
Jo,-asses [Grandes et Petites],
GARONNE,:.!. 1 i HADTE
( ordcs \aucluse, II, 14s
Gyr (le), II, 143.
Ibères (les), I, 288.
II. :,-., 811.
(„„dolasque (la, 11,33
Gi/)-oiide(la', II, 143.
If (château d'), I, 384.
.;.:,-■ Il, , I .-
Garonne (la) de Toulouse i la
(„.u,ulle (la), II, 232.
Haales (les), II, 408.
If (château d) [Bouclios-d:i-
,1,, M,. , , 1 163,165,
mer, I, 205.
Gouessan {le), 1. U9
Hiibra (r), II, 440.
Rhôno), II, 3.
,/ -.. ■ 1, 206,267.
Garonne (cjlirs d eau tribntaii cb
G mil (Il lut
Hague (cap de la) [Manche:.
I,jhargliar[\ ), II, 439.
,/„«,(,.■, l.'i II :.■".
de la), I, 24
(„ 1 \ , , Il 11
Il, 313, 3.3.
Ile -Bouchard [Y) [Indre- rt-
doux (la), II, 222,
Garonne (source do la) I 267
Haguenau (Alsace), II. lis,
Loiro), I, 209.
doux noires et blanches (les).
Garoupe (pvosquile de lij
(, 1 1
420.
Ile-de-Franer, II, 263.
II, 221.
[AIpes-Mantinies II 30
(, ,1 1 108 II 2)s
Hainaut (détroit de). II. 40.'i.
Iles dOr (les), vues do Gions,
/o>,;/(mont),II,92.
Ilalatic (l'orôt do) [Oise;, II, 393.
II, 13.
./...■o [Caiio] [Corse), II, 58,
I,:, ' . 50
Goum des Ouled R iclioib (< a
Ham (Somme), II, 390.-
/// (l-l, II, 423.
,l„v,-iis<- (Ardèche, 1, 363.
1,,,.:.^ ' 11
valiers d un) II, -nb
Hainma,„-Meskoutiue(Coni>X:M,-
lllaij (lac dj, II, 224.
.Jiiau golïe) [Alpes-Mantimes],
i;,h^'<'u.. \,- 1
Gourdon (Lot) 1, 316
tine), II, 441.
nie[\-),l, 163.
II, 30, 29, 30.
Gâliue (lai, 1, Ml 209
Gomgeonne (la), II, 231
Uainm.iiii /,;l,r„\\:-v .11, 141,
ILLE-ET-VIIAINE (départ, dj,
.Jublains (Mayenne), I, 200.
Gaube (lac de) I, 242, 249
Gowgs Blancs, l 214 2,2
Ilanan r,:urj .!.■ , Il 417
I, 190.
Juine (la), II, 302.
Gaube (sentier du lac), I,
Gournay (Seine Inkr) II 2 M
Hanll M, M, ,lv
llle-et-Jinnce (canal d'), I, 163.
Jumiègcs (Seine-Inférieure), II,
282.
Coii(ei 'dôme et aiguille du ,11
Ilarflcr S,M.c-Iiilcnc,„-e;, II,
Jllet{\-), I, 163.
282.
Caimmie (cir pK Ji I 2dS,
-5,83, 89
283, 283.
Imphy (Nièvre), I, 108.
Jumièg-es (ruines de). II,
243, 245. 246 258 259 293
Goutte de Ilobaclie la) II, ^27
Harpe (la), II, 106.
Incudine (P), II, 58, 59.
282.
Gaparnie : cirque etgrande
^o,/e'(le) I 1,6
Hautecombe (Savoie). II, 120,
Indre (1'). 1,51.
Jura central [\c), II, 221.
cascade , I, 258.
(,i „, ,1e de II ,0.
179.
Indre (T), près de Châteauroii.\,
.hua (chaîne du), II, 219.
Gavarnie(HautebP> rénues I
(,, , n 1 3=7
Havre (Le) [Seino-Inrérioure],
I. 50.
JURA(d.'p.-"'''lo. '-iî"-
244, 247.
(, Il 40
II, 281, 385, 284, 285.
INDRE nlépart. de D, I, 123,
JDRA ET DE LA SAONE (dépar-
Gavarnie (port de) I 2oi
(,. , 11,310
Hazebrouck (Nord), II, 405.
INDRE-ET-LOIRE (départ, d ,,, 1,
tements du), II, 239.
Gave (bords du), I, 259
(, 1 0
H,!as [gave de), I, 259.
121.
./nra (forets et pâturages), II,
Gave de Pau, I, 258
G 1
Héas (vallée d), I, 280.
Indrolje il), 1,51.
223.
Gaves (les), I, 258
G 1
Beaux (les) [C6tes-du-NordJ. I.
Infernet, II, 138.
/„,■„ ;les eaux), II, 224.
Gavr'inis (tumulus dei I i-
(, 1
150, 186.
lugrandes (Maine-et-Loiro\ I,
Jura méridional. U,-2i\.
Gai/ot {pays de) II 10-
(, , 1 II 292
Héchettes (Hautes-Pyrénées).
74.
Jura oriental (le), 11, 223
Gëant (crevasse du glaner du ,
1,, , Is (, „/,(! h S II lo4
I. 275.
Ingressin (P), II, 425.
,l,i,sev (Haute-Saône), II, 233.
II, 90.
137 195
Belpe [Grande et Petite). 11.
///i,)'essm (dépression de 1), II,
.luvisyiSeine-et-Oi e), II, 209.
Gé6roM;a:fglacierdu),II 91 i2
(„,i,K \illarsnts) Il 70
408.
410.
Kahi/'le (massif). 11. 430.
Gèdre(H'"-Pyréni:es),I,2o<i
0,uiii,e'< (X al des) [\osjosJ 11,
llendayo (Bassos-Pyrénocs), I,
Iiit.Tiour alsa.'ion. II, 4:3.
Kabxb-s (les), 11.437.
Cela (lacs de la), I 248
42b
255.
/ -' ' ■■'; 1" 'f'.if^f), II, 62, 62.
A-,„;(,„„-„.ni,t.,rKI-.II, 437.
Gelas (mont), 11, 31, 6S
G 1 amer (mont), II, 123, 219
Heniiebont (Morbihan), I, l,s.
/ 1,. 11,118.
A„--,,/„ „ 1, Il 118.
GoDçay (Vienne), I 208, 207
r;,awa«.r (lacde), II, 227
Uer (ilo d-) [Charenle-lnl,.-
■ 1.-;. 1,29,
A..' 1 1 II .37, 441.
Genève (Suisse), II, 108 110,
(.rauMlle (Manche), II, 31 1
rieurc), I, 211.
|. % , .■ . _- Il l.lirr d',, 1, MO.
A, 7 1.'.' ".1 ,.■ . Il . (S,
111.
(.lassc (\lpcs Maritimes) II,
Hérault (P), I, 358, 358, 359,
Iser.l ,, II, ,,l.
Korchalotiianse de liled'Ycu:
Genètire (passage du), II, 6n
2, 2- .1 27
HÉRADLT (départ, de r),I, 37:,
Iseran. 11, 75, 1;16.
Vendée), l, ili.
Genévre (plateau du, II, 142
l, l,.^e saut de la) I .3
Herbaudière (V). I. 212.
Isère(\-\.n. 132.
Kerso (marais de) [Morbihan],
Génissiat (Ain, II 115
(„u, Il [liantes UpesJ, Il
Herbisse (1), II, 286.
/spre (dolaissi's de li. 11. 134,
I, 160.
Génois (pont) Corse II 65
•17 137
Héria (1), II, 226.
ISÈRE (départ. der,,ll.l84.
Kervolet (Finistère), I, 157.
Geutaou (lac), I, 24<)
Giave ipointode), I 297
Ueric (gorges d') [Horaultl, I,
Isigny (Calvados), 11,310.
Kir.bberglAlsace), IL 42 1.
Ger (pic de), 1, 231
(.ravelmes (^ord), I, 400
357, 357.
/sied'-), II, 45.
Kl, nllpré (habitation alsacienne
Gérardmer (Vosges) 11 427
(„ ue(;e(can de) H, 290
Hérisson (le), II, 224, 225,
hle à Périguou.x, I, 44.
ti , H, 122-
Gérardmer (lac de) 11 i2b
r„«,,„m(le) 11,63
Hérisson (chutes du), II,
Isle-Adam (P) [Seine-ct-Oise',
Kr, il,-r <.:■:„, 11 ns.
Gerbier de Jonc. I 8 o9, 58
1,1 ,x (Haute saono). Il 2 .
224.
II, 296, 393.
Kl , ■ \ ■ '■ '1 r-'l.
Gergovic(Puy dc-Domo) I, lo
2, s 249
Herpic (!'), II, 94.
Isle-Jourdain(r)[Gers],L 47.
A II 138
B6, 58.
l.iiiult, (la) II 1.
Hers (1-), I, 272.
Isle-sur-Sorguo (Vauclusc), II,
I.a; 1 ,, _ liis, 1.348.
Germond (Deu\ Sèvres) I 220
Grenoble (Isoio) II, m is-
Hesdin (bois do) [Pas-.lo-Ca-
/.„i„„„ ,,-),, l;a,î»cs-l>yréuéos],
Gers (le), I, 295
184 190
lais], II, .394.
/sit./(és (défilé de.s) [Meuse], II.
1, 257.
GERS (départ, du) I 3»0
^,e,„„„He((lo)II 21
Heure [Grande et Pclile), 11,
292.
Lacanau (Gironde), 1,321.
dervanne (la), II Ul
bicou\ 1, s-Bams (Basse s-
284.
rshj (!•), II, 436.
Lacaune (monts de) [Tarn], I, G.
Gels (col des), II, 7o, 173
AI|,os), II U8
Heule (Jura), II, 222.
Isole {V), I, 157.
La Gaze (château de) [Lozère),
Gévaudan, I, 4
Gitpilliin (mont), II 89
Héve (cap de la), II, 284.
Ispagnac (Lozère), I, 25.
I, 27, 27.
Goj; (Ain), II, 239
r„.;,t„. (aiguille do) H, s,
Hi,;re[V). Il, 121.
Issarlés (lac d') [Hanto-Loirc',
LaCI,âtre(Indre), I, 51, 123.
Gex (pavs do, 'Ain] II '>•>
l.r, s,n |Sa\o,r II m
Hipponc (Constantine), II, 430.
I, 59. 59.
Lacs des Pijrénées, I, 247.
flliardiiia iSaliaïaal.' Il 4,s
(,l ^^ 1 , 11 1 11
Hirondelles (col des), II, 91).
^ï..,- Il 1 n ^u■.
Lacs volcaniques et glaciaires
;;:;'■'',::;' "'"'
1,1 17
llirson (Aisne), II, 293 411,
llivor.lans les Alpes, II, 171,
//«•(pointe du), 11.283.
1 ■ 1' 1- 1' l'"i,i,- ,I,r.0.82.
d'.iueerqne, I, 16.
Laffrey (Isère), II, 139, 140.
Laffrey (lacs do). II, 128.
r... 1. , iih ;ii 1 66
(, 1 H
Hoilna{,-hnU ol), 11, 43S,
l-.s..u;uu l:i ,'■), 1, 5-.', U>J,
Laghouat (Sahara algérien). IL
(,iii„,d II 1 , 103
Hodiia (monts , II, i:)7.
llun {Y), I1,3U1,
9, 12.
//on/ii-iilod' Murbil, an], 1,161,
Irrij-la- Bataille (Eure), 11.304.
l-aguépio (Tarn-ot-Garo„ne), I,
Cicr (le), II, 127
Gii^ \ez (cap) 11 ,, 401
llohbari-. 11, 418,
/;o<in/ (col d'), II, 144, 196.
33.
Ciescu (le), II 423
C,oix(ilede)[Moibihauj 1 1 s
Hahe-Veim (les), 11, 407,
Jabron (le), II, 141.
La Haye-Descartes (Indre-et-
C/fre (coupure du), II 7= 112
1,1 os (mont), II 37
Uohneck (le), II, 415, 418, 4 19,
Jalcreste (col de) [Lozère], I,
Loire), I, 50.
113.
Gruseau(\e), II, 130.
360.
Laifont (rochers de), II, 412.
INDEX ALPHABETIQUE
459
Laifour (Ardennes), II, 412.
Légué (le), I, 150.
Loire (régime du fleuve), I, 78.
Madeleine{\a.),\l,M.
Mas-d'Azil (Ariège), I, 271,287,
Laigle (Orne), II, 304.
Léguer (\e), h KZ.
LOIRE- INFÉRIEDRE (départ, do
Madeleine (montagne de la), I,
287.
Laigne (la), II, 265.
Léman (lac) [franco-suisse].
6,64.
Massa (la), II, 105.
laigue (forêt de), II, 393.
II, 106.
l.oire iii,rllnnr. I, 74.
Madon (le), II, 425, 426.
Massât (Ariège), I, 287.
Lait (fontaine de), II, 139.
Léman, 107, 109.
I.,.i,r >:il .].■ , I, 7a, 121.
Maqm' (ile de), I, 216.
Massiac (Cantal), I, 67.
Laila (la), I, 157.
I.ens (Pas-de-Calais), II, 402.
I.'.u. ■ |.- , 1 1,7
Maguelono (Hérault), I, 371,
Ma.isif central : aspects géné-
Lamalou (Hérault), 1.357.
Lenta (la). 11, 136.
l.n, nr,. .h, , I, 67.
370.
raux ; villages en montagne.
Lamastre (Ardèche). I, 3i-,8.
AeftCe(rorêtdo;|Dr<lm.-;,ll, 135.
LOIRET. > i-.n ,|u , 1, 109.
Mailhebiau (truc do), I, 4.
I, 3, 4, 6.
Lamballe (Côtes-du-Nord), I,
Le Puy(IIautc-Loirei, 1, un.
l..Mnl../ li.r-, , 1, ;;o.
Maillezais (Vendée), I, 216.
.Vas«/ce„^™;(climat),I, 20.
149.
h;iues (plage des) [Var, 11, 4.
/-'■ ' !'■ . Il .■.'-■. 231, 434.
Maillezais (ruines), I, 215.
Massif central (eaux souter-
Lambaré (étang de) [Mayenne),
L,-njue (la), I, 3r.9.
/,..„./. im:n .1,- I.V. 11,281.
Mailly-le-Chàteau (Yonne), II,
raines du), 1, 18.
I, 162.
L,h-ms (ilesde) (Ali.i-s-Manti-
I.:,ii<l,,„ Ir,, 11, 1 12, 229.
298.
Massif central (les eaux super-
Lambèse (Constantine), II, 439.
mes], II, 27.
Lon,l (p,,-,, I, 239.
Mnn.e (la), I, 193. 202.
hcielles), 1, 24.
Lamouroux (grottes de) [Cor-
Leschau-c (aiguille de), II, 89.
Longemer (lac de) ) Vosges], II,
MAINE-ET-LOIRE (iléparl. du), I,
Massif centraH(aane), I, 10.
rèze], I, 94, 92.
I.escun (B—-Pyrénées), 1, 263.
426, 425.
12'1.
Massif central {fioTei, I, 21.
Lampy. 1,349.
Lesparre (Gironde), I, 297, 298.
l.uiiget (col de), II, 68.
Ma,ne ( Vnnlle , I, 202.
Massif reiilral (structure), I, 3.
Lampy-Neuf (réservoir du)
I.essay (Manche), 11. 313.
Longpont (Ai.sne), II, 295, 336.
Maintonuu (Kure-et-Loir), II,
Massif central (départements
[Aude], I, 35, 350.
Lesse (la), II, 407, 412.
Longuet (moraine de) [Vosges],
303, 302, 303.
du haut), I, 81.
Lance (la), II, 147.
ieHe(la), II, 293.
II, 425.
Man-e (il,-,, 11, 3.
Massif de l'Ouest, I, 138.
Lance (mont de la), II, 128.
Leucate (Aude), I, 344.
Longviry (le), II, 225.
Mair (lac do la), II, 433.
Massif de rOuest : climat, 1, 165.
Lancebranlette, II, 71.
Levannn (monts), II, 67, 136.
Longwy (Meurthe-et-Moselle),
Maisons-Laflitte ( Seine -et-
Massif de f Ouest : cours d'eau,
Lançât (le), II, 230.
Levant (iledu). 11, 12.
11,411.
Oise), II, 280.
I, 145.
Lançot (sources du), II, 229.
I.evie : chardons géants, II, 60.
Lons-Ie-Saunier Jura), II, 24i.
Massif de lOuesl, au nord de la
Landorneau (Finistère), 1, 155,
Le: (le), I, 270.
l.or.lat lAlfgei, I, 269.
Maladela, I, 245, 246, 275.
Loire (approches du), I, 193.
185, 154.
Lez (le), II. 128.
1."'--- iii N'ird . 1, 166.
Malaucène (Vaucluse), II, 2o7.
Massif de rOiiest, au sud de la
Landes (les), I, 232, 322, 323.
Lézarde (la). H, 283.
I...I . : ■ .:.. , 1, 189,188.
Malaral (combe de) [Hautes-
Loire (approches du), I, 207.
LANDES (départ, desi, I, 323.
Lézardrieux(C6tcs-du-Nord), I,
1."! ' .1 ■! . Il 1 J-.
Alpes], II, 74, 137.
Massif de lOucst : départe-
Landévennec (Finistère), 1,155.
/,■■. ; , ;,!■ , 1, : .7
Malbuisson (Doubs), II, 230.
Landfccics (Nord), II, 408.
/..'.-. '|,L , Il 1 ,-,
/...,-// ;|i|r , II, 9S.
Malene(la) [Lozère], 1, 28.
Massif du Mont-Blanc (struc-
Langeais (Indre-et-I.oire., I, 72.
/ ■ ■ .■ 1 1, •■. 1.
Loi (,ours du), I, 35.
Malesherbcs (Loiret), II, 302.
ture générale), II, 86, 87.
Langon (Gironde), I. 2'.'6.
/ .■ •• .1 11
LOT nié,, art. du), I, 316.
Malgretont (le). 11, 412.
Massifs anciens de l'Est : les
Langon (lUe-et-Vilaine), I, 163.
1 ■ - " 1 ■ . I, 13.
LOT-ET-GARONNE (départ, do).
Malmfernet (le). II, 23.
départements, II, 413.
Langouette (la), II, 224, 224.
1 :■' II, 412.
I, 319.
!\l„l,ss,„tlfoTH,\e), II, 125.
Matifouicap), II, 435.
Langres (Haute-Marne), II,
/ ' .11, 12(1, 123.
Lou.léac (Côtes-du-Nord), I,
Mallrl (mont;, II, 89.
Maubermé, 1, 269.
233, 287, 326.
186.
M,a^ .no), 1, 266.
Maubcuge Nordl, II, 408.
Langrune (Calvados), II, 307.
/ :".■. l .•:i.H.. ].■■ I, 61.
Loudun (Vienne), I, 209, 221,
Malo-les-liaiiis (Nord), II, 402.
Maude (la) I, 46.
Lannion (C6tes-du-Nord), 1,
I.mn;,-é .V„-„„ei, 1,208,205.
208.
Mnlpaz (détilé de), 11, 116,
Maudit im.int). H, 75, 89.
153, 186, 151.
LUleNord), II, 405,406, 407.
io«c:la), 11, 232,231, 232,233.
Mulperlus (truc de), 1,3.
Maudits (monts), I, 240.
Lanos (lac), I, 253.
Lill.-bonne (Scine-Inl'érieure),
Luuet (lei. I, 72.
.Maniers (Sarthe), I, 198, 202.
Manges (les), 193.
ions (mont de), 11,98.
II, 283.
Louhans (Saône-et-Loirc), 11,
.«,„»•/»■ Ha,, II, 399.
Mauyudo (gisements de la), I,
Lanslebourg (Savoie), II, 75, 93,
Lunaiine (la), I, 5, 10, 56.
235, 249.
MANCHE (.Irparl d.- la ,11,381.
10.
136, 72.
l.imay (Scine-et- Oise), II, 280.
Loup (gorges du), II, 27.
MaihL.ilIrs Caillai , I. in.
Mauguio (étang de), I, 370.
Lans-le-Villard (Savoie), II, 13G.
Limogas (Haute-Vienne), 1, 96,
Loup (vallée du), II, 26, 27.
-l/ii/ii/'ii .'". Mil: il' , 1. 21.
Mauiéon (Basses- Pyrénées), I,
Lanterne lia), II, 233.
94, 95.
Lourdes (Hautes-Pyrénées), 1,
Mai,. 1. ■un- li.iuli.. Il 231.
257, 300.
Lantosque (Alpes-Maritimes),
Limoges (pont Saint-Etienne),
261.262, 263.
.l/.iii/.-.;i../. 1 aiiiii ili' 11 293.
Miiuniiisson ,'pertuis de), I, 230.
II, 33.
I, 46.
Louron iXes'e de), I, 269.
Maii.isi|ii.' lll' -\l|i.-s.ll, 148
Mauiiy (forêt de), II, 282.
Lnnvnux (lande de) [Morbihan],
Limousin (monts du), I, 45.
Lous(„ll.,t (lac de), I, 251.
Mans Le ^arllir , 1. 198, 202,
.1/ai(i-e(crêtdu), II, 118.
1, 164.
Limousine (coiffure), I, 97.
Zo!(,'rc (la), II, 225.
2111,203. 204, 205.
Maures (montagnes des), II, 13,
Uon (Aisne), II, 336, 335.
Limoux (Aude), I, 347, 353.
Louvie-Soubirou (Basses-Pyré-
Mantes iSciiie-ot-Oise;, II, 280,
15.
La Palisse (Allier), I, 65, 104.
Lion-d'.^ngcrs (Le) [Maine-et-
nées), I, 275.
368.
Mauriac (Cantal!, I, 39, 40, 84.
Lapoutroye, II, 420.
Loire], I, 193.
Louviers(Eure), II, 301, 375.
Marais breton (le), I, 211.
Maxey-sur-Vaise (Meuse), 11,
Larboust (vallée de), I, 271.
Lion-sur-Mer (Calvados), II,
LouFiers (égrlise de}, II,
Mardis de la Sèvre Niorla:se,
4iO.
L<irche (col de), II, 68.
307.
376.
I, 217.
-l/oy.H-ie (la), 1,201.
l.argentière (Ardéclio), I. 363,
Lioran (le), I, 11,39.
Louvigny (Calvados), II, 304.
M„r,„sp..,iev,„{\e).l, 217.
.Mavi-iiiic(Maveijtie ,1,191,201.
382, 382.
Lirun (le), I, 380.
Lovagny (Haute-Savoie), 11,
.Marais (femme du), 1, 212.
MaVeNNE idépart-de la), 1,191.
Zarjiae (la), II, 145.
Lu-é lie), I, 74.
116.
Marans (Charente-Inféritur.-l,
.Maza-ran(Oran(,II, 440.
La Roche- Derrien (Côtes-du-
Lis„ine (la\ II, 419.
Lozère (le mont), I, 3.
I, 216.
Mazaniot (Tarn), 1, 35.
Nord), I, 150.
Lisi.-ux ^Calvados,, II, 306, 378,
LOZÈRE (départ, de la), I, 86.
Mnravel{\e), II, 141.
Mazerolles (dépression de)
Laroquebrou (Cantal), 1, 40, 40.
306.
Lubérun (monisdo). II, 115.
Marboré, I, 244, ■!47.
[Vienne], I, 164.
Laroque-Toii'ac (château dcj.
/.<v,,„ 1,. , 11, ..::2.
Luc-en-Diois (Drôme), II, 141.
Marbrées (aiguilles), II, 89.
Meaux (Seine-et-Marne), II,
1,36.
/,■ - ■■- • 1,1 ■!-■ 1, :■.:,
Luchon (Haute-Garonne), I,
.l/nrcarf<Î0M (gave de), I, 260.
290, 334, 290.
Laruns (Basses-Pyrénées), I,
273, 278.
.1/a)Tadiîow(portde), 1,291.
Médôa (Alger), II, 441, 443.
262.
1 •■.■.,.-,., i : . . 1 ; ; 7 ,
Luchon, 273, 274.
Marcaddou (vallée du), I, 292.
Médéric rie), I, 362.
Lassay (château de) [Mayenne],
/.,"'.,•.< ./. ■'. 1/-.;, -, ■■■■ lu
Luçon (Vendée), I, 215.
Marcaires et fromages, II, 422.
Medjerdah (le), II, 441.
I, 192.
Kliùnc a la frontierr itahi-n-
Luc-sur-Mer (Calvados), II,
Marche (lai, I, 98.
Médoc (ancienne lie du) [Gi-
Lasiours (Aude) [châteaux de],
ne), II, 1.
309.
Marcliieijiios(Nord), II, 403.
ronde], I, 297.
(,35.
Liverdun (.Meurthe-et-Moselle),
Lude (Le)[Sarthe],l, 196.
.l/.i/-e lai. 1. 62.
Médoc (vins du), 1, 331.
La Trémouille (Vienne), I, 50.
II, 425.
Luguet (signal du), I, 5.
Marcniies (Charente -Infér.), I,
Mées (les) [Basses-Alpes], II,
Laubies (signal des), I, 3.
Livet (Isère), II, 139.
Lunel (Hérault), I, 359.
230.
148.
Lauch (la), II, 420, 423.
Livradois (étage du), I, 5.
Lunéville(Meurthe-et-Moselle),
Mnrgeride (la), I, 5.
Mégalithes (les), I, 175.
Lauchenkopfile), II, 420.
Llivia (enclave espagnole de).
II, 427.
Marqueron (le), II, 235.
Mégève (Haute-Savoie), II, 75,
Laumes (plaine des) [Côte-
I, 338.
Lure (Haute-Saône), 233, 248.
Marins et pêcheurs, 1, 79, 80.
133.
dOr). II, 251.
Lo.h (le), I. 142.
Lure (monts de), II, 145.
Marmande (Lot-et-Garonne), I,
Mphun-sur-Yèvro(Cher),I, 52,
Lautaret (col du), II, 74, 75, 143,
Loches (Indre-et-Loire), I, 51,
Lusig.ian (Vienne), I, 208, 206.
296, 319.
53.
73, 193.
124, 51.
Lussac-les-Châteauï (Vienne),
Marmottes, H, 164.
Meije(\a.).\l,m, 98,137.
Lauter (la), II, 417.
Locmalo (Morbihan), I, 158.
Marmoutiers (Indrc-ot-Loire),
Meije (la), II, 100.
/.«u.-ante,- (mont), II, 145.
Locmaria (Morbihan), I, 156.
Luhjur K-ascade et gave del, I,
I, 72.
Meillant (Cher), I, 52.
Lauzon (le), II, 130.
Locmariaqucr (Morbihan), I,
260, 262, 272.
Marne (la), II, 286.
Méjean (causse), I, 24.
lavai (Mayenne), I, 192, 202,
143, 179.
Luxcuil. Haute-Saône), II, 248,
MARNE (départ, delà', 11,327.
MellaU (oued). II, 438.
191, 192, 202.
Loctudy (Finistère), I, 157.
417,248, 249.
MARNE (départ, de la HADTE-),
Molle (Demt-Sèvres), I, 219,
Laval (plaine do) [Alpes-Mari-
Lodéve (Hérault), I, 377.
At,,y,Mla), II, 141.
II, 326.
220, 220.
times], II, 24,
Lods (Doubs;, II, 232.
Luyiu's jlndre-et-Loire), I, 72.
Marnolte (la), II, 286.
Melrir (chott), II, 439.
Laval-de-Cère (Lot), I, 40.
iom!/(le;, II, 301.
Luz , llautes-Pyrénéos), I, 260,
.l/,.,-o-t„e(la), 1,39.
Melun (Seine-et-Marne), II, 334.
Lavaldieu (Ardennes), II, 412.
Loing (canal du;, 1, 66.
280, 304.
Mnrgurnie, re (le), II, 392.
Menars (Loir-et-Cher), I, 68.
Lavalduc (étang de) [Bouches-
Loir (le). I, 193.
i«:. vallée de), L 261.
.l/nrs (vallée delà', 1, 39.
Mende (Lozère), 1,35,87,88,23.
du-Rhône], II, 2.
LOIR-ET-CHER (départ, de), I,
/,»;.•-/,■ (lai, 1,39.
.)/.irsei/;e(AuIarKede),II, I.
.I/é„e(le), ï, 149.
Lavardin (Loir-et-Cher), I, 195,
118.
Lyon,,Khôi,e;, 11,209. 208 à 219.
Marseille (Bouches-du-Rhône),
Menez-Hom, I, 155.
196.
Loire (la), I, 59.
Lvon (quais; la Saon.> ;, 11, 237.
II, 47 â 55,1,2,3,4, 47 à 67.
Ménigoute (Deux-Sèvres), I,
Lavaur (Tarn), I, 35, 312.
ioiVe (Au large de la), I, 77.
Ayons (forêt de) [Eure et Seme-
Marseille (golfe do), II, 3.
206.
Lavelanet (Ariège), I, 269, 272.
Loire (source de la), I, 58.
Infér.eurej, II, 393.
Marseilleveyro (Bouches-du-
Ménil (le), 11,424.
Laveron (le), II, 222.
Loire de Nevers ayantes (\a).
Z;js(la). 11,402.
Khône), 11,3.
Ménage (Xn), II, 112.
Laveurs (Ain), II, ils.
I, 65.
Lys (vallée du), I, 246.
Marsoulas (grotte de) [Haute-
Menthon ( Haute -Savoie ), H,
Lavottte (H"-Loire), 1, 60, 61.
Loire de Nantes à VOcéan (la).
Machurat (Ain), II, 228.
Garonne], I, 286.
117.
ia!/(le), I, 215.
I, 74.
Maclus, II, 224.
Martigues (Bouches-du-Rhône),
Menton (Alpes-Maritimes), II,
Lnyon{\e), 1,74,210.
LOIRE (départ, de la), I. 103.
Mâcon (Saône-et-Loire), II,
II, 3, 3.
40, 40, 41.
Le Blanc (Indre), I, 50, 123.
LOIRE (départ, de la HADTE-),
238, 249, 250.
Martigny (Vosges), II, 417.
Menton, II, 40.
Leccia (ponte), II, 66.
I, 100.
Macta (la), II, 440.
Martigny (Suisse), II, 72, 105.
Mer (Loir-et-Cher), I, 68.
Lectoure (Gers), I, 320.
Loire ( «épis.i de la), I, 73.
Mad (rupt de), II, 426.
.Marvejols (Lozère), 1,86.
Mercoire (forêt de), I, 4.
Lédonien (plateau), II, 222.
Loire (pêcheurs d'aloses on), I,
Madame (ile), I, 228.
Mas-Cabardès (Aude), I, 7.
Mercuès (Lot), I, 36.
£e^(le),I, 150.
74.
Maddalena (col de la), II, 68.
Mascara (Oran), 11, 436, 445.
Mer de Glace. Il, ii.
460
LA FRANCE
Mers (Somme), II, 318.
Mers-el-Kébir {ta. ede),II, 435.
Mervent (Vendée), I, 217.
Méry -sur- Marne (Seine-et-
Marne), II, ?66.
Meschers (Charente-Inférieu-
re', I, 298.
Mesgrigny (Aube), II, 325.
Meslay (Loir-et-Cher), I, 194.
iVélidjii {plaiae de la.), II, 441.
;1/eu(le), I, 163.
Meu'an (Seino-et-Oise), II, 280.
Meung (Loiret), I, 67.
;1/em-(/ie (la), II, 419, 427.
MEDBTHE-ETMOSELLE (dcparl.
de), II, 428.
Meuse (la), II, 408.
Meuse à Pépin, II, 413.
MEDSE (départ de la), II, 413.
Mnm en Belgique et en Hol-
Mialot (Gard), 1,360.
MichaUle (la) [Ain], I
jl/iVfi-faiguilleHn), II
Mi:U ( "in:i! 'lui, I. 3
Midoux (le), I, 264.
Mijoiix (combe de), II, 228.
Miliana (Alger), II, 440, 442
Dje
439.
Minerve, I, 356.
Minou (phare du), I, 183.
Minquiers (plateau des), II, 310.
Miolans (Savoie), II, 133.
Miossoii (\e), 1,208.
Mirabeau (B"'-Alpes), II, 148.
Mirande (Gers), 1, 321.
Mirecourt (Vosges), 11,426,433.
Mirepoix (Ariège), I, 272.
Miribel(Ain), II, 116.
Modane(Savoie;, II, 70, 75, 137,
Moires (les), II, 402.
Moeze, I, 228.
Moine (la), L 211.
Moine (\e), 11,89.
Moines (col des), I, 290.
Moines (île aux) [Morbihan], I,
143.
Moingt (Loire), 1, 63.
Moirans (Isère), II, 131.
Moirans (Jura), II, 220.
Moissac (Tarn-et-Garonne), I,
295, 315, 297.
Molard de Dan (le) [Ain], II, 221 .
Molhain (Ardennes), II, 412.
Molines (Lozère), I, 25.
Molitg- les- Bains ( Pyrénées -
Orientales),!, 274, 340.
Molsheim, II, 417, 420.
Molunes (les) [.lura], I, 224.
Monaco (principuutô de), II,
41, 42,43, 44, 161.
Monaco f vue générale de),
II, 42.
Monestier (Le) [Isère], I. 75.
Monistrol d'Allier, I, 50.
Monistrol - sur - Loire ( Haute -
Loire), I, 61.
Monné (le), I, 239.
Mont (col du), II, 71.
Montagne (hiver en), I, 20.
Montagne noire (la), I, 6.
Montai (crête de), 1, .13.
Montalemberl (crête de)[neux-
Sèvres], I, 207.
Montidet (signal de), I, 6.
Monlaiivers, II, 76.
Montargis (Loiret), II, 301.
Montataire (Oise), II, 295.
Montauban (Tarn-et-Garonno),
I, 315.
Montbard (Côte-d'Or), II, 301,
301.
Montbel (plaine do), I, 5.
ntbéhard (DouLs), I
12, 434, 230.
nt Blanc (le), II, 75.
Mont Blanc : la Tour -
Ronde. II. 74.
Mont Blanc de Conrmaijeur, II,
90.
Montbrison (Loire), I, 62, 103.
Monlcalm, I, 269.
Montchatm (cratère du), I, 17.
Monfcl.aton (.Manche), II, 312.
-)/or/-r /„„„■,., Il, 37.
M..nlJaii|)liin (Hautes-Alpes),
11. U4.
Mont-de-Marsan (Landes), I,
327.
Montdidier (Somme), II, 395.
Mnnl-Dore (le), I, 12.
Monl-tiore (grande Cascade ot
Cascade du Plat-à-Barbe), I,
15, 16.
Mont-Dore-les-Bains (Puy-de-
Dôme), I, 12,13, 14.
Monte-Carlo, II, 42.
MonlélirnanDrn.Ne.lI.l'.'s.r.ii,
Monlereau ( s,.i„e-,.|-.M:inie ,
Montg
II, l;
Montlii
l.ernloré
rraé (Arde
Wontjean(Maine6tLoire),I,74.
Montjeu fchâteau de), II, 254.
Montlhéry (Seine-ot-Oiso), II,
302.
Montlouis (Pyrénées-Orienta-
les), I, 339, 337.
Montluçoc] (Allier), 1,52, 104.
Montmajour ( Bouches - du -
MoEitoux (Savoie', II, 113.
M.jnioz le., 11.222.
MontpeUier (Hérault), I,
377, 378, 379.
Muiitpellicr-lc-Vieux, I, 33
Mo[itpezat (Ardèche),
Munlpeznt (gravenne de),
Montréal (Yonne), II, 299.
Moutréjeau (Haute-Gare
I, 269.
Montrésor (Indre-ot-Loir'
362.
llay (Ma
lontreuillon (Nièvre', II, 298.
lontreuil-sur-Mer (Pas-de-Ca-
lais), II, 403.
Montrichard (Loii
;-Che
Montrichard (le Cher à), I,
Montrieux ( chartreuse d
[Var], II. 9.
Montrottier (Haute-Savoie),
116.
Montrottier (château de).
Montsauche(Ni6vro), H,
Montségur (Ariège). I, 26i
Montsoreau (Indre-et-Loi
Montvallier, I, 259.
Moraines et bairages, II,
Moraines pyriSnéennes, I,
MORBIHAN (départ, du), I
302,
Morez (Jura), II, 226, 226.
Morgat (anse de), I, 139.
Marge (la), I, 58.
Marge {la.). U, W6, 134.
Morges (Suisse), H, 108.
Marin (le Grand-),11, 290.
Morin{l6 Petit-), II, 290.
.il/or/n(lac de), I, 164.
Morlaix (Finistère), I, 153,183,
151, 169.
Morlaix (grève de Saint-Mi-
chel : Finistère), I, 139.
Morosaglia (Corse), II, 60.
Monagne (Orne). II, 377.
Mortagne (Sarihe), I, lus.
Mortagne (Vendée), I, 210.
Mortagne (la Sévre), I, 210.
Mortagne (la\ II, 427.
Mortain (Manche), II, 311,381.
Morteau (Doubs), II, 230.
Mortes (lac dos). H, 225.
.Vose//c (la),' 11, '424.
Motho-Montravel (La) [DorJo-
gnc], I, 43, 329.
Mothc-Saint-IIéraye (La;[Deux-
Sèvres], I, 207, 215.
Mothe-Saint-Héraye (femmes
de La), I, 216.
Motte {Grande-), 11, 92.
Motte-les-Bains (La) [Isère], II,
140.
Mouche (la), II, 286.
106, 107.
Mounier {mont), II, 68.
Muureij (mont', II, 220.
Mo
, 358.
Mourèse (cirque de) [Hérault],
1,359.
Mourillon(le)[Var], H, 6.
Mouire de la Gardille, I, 56.
Moussac (Gard), I, 360.
Moussières (les) [Jura], \, 224.
Moiitiers (Savoie), II, 75, 133,
180, 175.
Mautte (cap de la). II. 5.
Mouzon (Ardennes), II, lu.
Mouzon (le), II, 408.
Mrouri (chott;, II, 438.
Mu fretin (la), II, 58.
Mulets (col des),I, 291.
Mulets {Grands-), II, 83.
Mulets{PelUs-),n.i^.
MuUoime (forêt de), I. 197.
il/u/iin (pic de la), I, 24 1.
t(Ca
Mnral{Y,\a.
Muret (Haute-Garonne), I, 307.
Murols (château de) [Puy-de-
Dôme], I, 16, 18.
Muy (le)[Var], II, 18.
il/ya(oued),Il, 440.
Mzabites (les) [Sahara algé-
rien], II, 438.
Nahon (le), I, 53.
N'ajac (Aveyron), I, 33.
Nancy (Meurthe-el-Moselle), II,
427, 428, 429, 427, 428 à 433.
Nantes (Loire-Inférieure), I,
74, 134, 133 à 135.
Nantes (port de), I, 73.
{la
■à).
Nantcuil (Marne), II, 290.
Nantua (Ain), II, 221, 227. 239.
iXanlua (lac de), II, 228, 239.
Napoléon (pont), I, 259.
Napoule (la), II, 23, 30, 22.
Narbonne (Aude), I, 348, 353,
346.
Nartuby (la), II, 18, 47
Naurouze (seuil de), 1, 350.
Navarre {Basse-) [Basses- Pyré-
nées], I, 257.
Nebbio (Corse), II, 64.
Négrepelisso (Tarn-et-Garon-
Negro (rio), I, 266.
Neige (crôt do la), II, 221.
Neige-Cordier (pic de), II, 98.
Nemencha (monts de), II, 439.
Nemours (Oran), II, 435.
Nemours (Seine-et-Marne), II,
Néouvieille, I, 244, 250, 249.
Nérac (Lot-et-Garonne). 1,319,
319.
Nère (la), I, 53.
Néris (Allier), I, 106.
Nesgue (la), II, I3o.
Neste (la), I, 269.
Neufcliâtcau (Vosges), II, 483,
433, 407, 408.
Neufchâtel (Seine-Inforieure),
II, 385.
Neul'eliâtel-sur-Aisnc, II, 288,
292.
Névaches, II, 197.
Nevers (Nièvre), I, io7,107,108.
Nevers(/.i Lv:rr ut, 1, 65.
Neyrac-les-l!ains (Ardeelie), I,
8, 362.
Il, 417,
NIÈVRE (départ, do la), I, 107.
Nîmes (Gard), I, 380, 379 à 383.
Nina (lac), II, 59, 60.
Nioto (région du) [Corse], II, 60.
Nioreau (étang de), I, 164.
Niort (Deux-Sèvres), 1,216, 219,
220, 219.
Nire (la), I, 256.
N, relie (la), I, 255.
Nizonne (la), I, 45.
Nogcnt-sur-Seine (Aube), II,
266, 321.
iVo/iérfts (étangs de), I, 340.
Noir (lac), II, 424.
Noire (aiguille). II, 70.
Noireau (le), II, 307.
Noirétable (Loire), I, 63.
Noirieu (le), II, 408.
Noirmont (le), II, 222, 229.
Noirmoutier (île do) [Vendée],
I, 212, 213.
Nom (le), II, 117.
Nonnetle (la), II, 295.
Nontron (Dordogne), I, 328.
NORD (département du), II, 405.
Nord (plaine du), II, 389.
Nore (pic de\ I, 6.
Normande occidentale (côte), II,
(e(côte).
349.
Normande sept'
H, 315.
res), II, 308.
Normandie {Basse-),Il, 307,
Nort (Loire-Inférieure), I, 1
Notre-D'ime-des-AngeSf II, 3
Nouaillé (Vienne), I, 208.
Nauére (la), I, 227.
Nouvelle (La) [Aude], I,
Nouzon (Ardennes), II, 4
Noves (Bouches-du-Rhô
Noyon (Oise), H, 389, 291, 338.
Nozeroy (Jura), II, 222.
Nu (crêt du), II, 221.
Nvons (Drôme), II, I9i.
0'(château d') [Orne], II, 375.
06iOi- iD, n, 140.
Oderen (col d'), II, 419.
Odet{V), I, 156.
Odon {V), II, 307.
Odouze (mont), I, 5, 46.
Œuf {V), II, 224, 302.
Ognan {V), II, 233.
Oignin{V), II, 227, 419.
Oigny (Aisne), H, 264.
Oiron (Château d'), I, 225.
Oisons (1'), II, 138.
0(sa>is (massif de 1'), II, 97,97
OISE départ, de 1'), II, 337.
Oise {V), II, 293.
Oise (rigole do 1'), II, 389.
Oiseau (fontaine de 1), II, 23i>.
Oiselet (!■), II, 130.
Olan (pic d'), II, 98.
Olargues (HéraulU, I, 357.
0;ero;i (île d') [Chareute-Infé-
rieure), I, 229.
Olette (Pyrénées-Orientales ,
Ollioules (Var), H, 9.
Oloron (B"'-Pvrénées), I, 300.
Olmeto (Corse,", II, 59.
Onde{l'), II, 143.
Oa (crêtes d), I, 244.
Oo ( ac d'), I, 251, 251, 252.
Oo (port d'), I, 292.
Or (mont d'), II, 238.
Grain {V), H, 231.
Oran, II, 445.
Oran (port d'). Il, 444.
(Iran (mos(|uée à). H, 444.
ORAN (départ, d'), II, 44.5.
Orange (Vaucluse), II, 131,200,
13L 132.
Orb (1), I, 356.
Orbey (Alsace), II, 424.
Orbiel iV), I, 347.
Orehanips (Doubs), II, 231.
Oreieres iH>"«-Alpes , II, 139.
Orrd,jn (lac d'), I, 251, 250.
Orezza (Corse) II, 60.
Orge (!'), II, 302.
Orgon (Bouclies-du-Khônc), I,
372; II, 148.
Orlig (pic d'), I, 239.
Onège (F), 1,271.
Orignv-le-Sec (Aube), H, 325.
Orival (la Seine à). II, 280.
Orléans (Loiret), I, uo, 112
,111
115.
Orléans {c,n,„l i/'i, I, 00,
Orléans (Entrée de Jeanne
d'Arc à;,I, 112.
Orléans (/« Loire à). I, 67,
Orléansville(Alger).ll,U0,442.
éo d), 270.
0,n„
id), II,
ORNE (départ, de 1'), H, 377.
Orne de Woèvre (l'j. H, 420.
Ornij (pointe d'), II, 91.
Oro (monte d') [Corse], II, 58.
Orthez (Basses-Pyrénees , 1,
261, 300.
Orthez (pont d'), I, 260.
OrviUiers (Aube), II, 325.
Ossau (pic d') [Basses-Pyré-
0.,.sau (g
. I. 261
Ostriconi (1), II, 64.
Otiiéran (mont), II, 123,221.
Ouargla (Sahara algérien), II,
440.
Ouarsenis (massif de I' , II, 436.
Oache (1'), II, 834.
Oudjda, II, 436.
Oudon {V), I, 202.
Oued-Bir (1'), II, 439.
Ouessant (ile d), I, 139.
(liirdisse.'oH (port d ), I, 292
Ourit (cascade d Kl-), II, 441.
Ours (lac de 1'), I, 249.
Ourscamp (forêt d') [Oise], H,
293.
Oursière (cascade de 1') [Isère],
IJnvéze {V), II, 127, 128.
Ouysse (1'), I, 42, 43.
Ouysse (sources de 1'), I, 42.
INDEX ALPHABETIQUE
461
Ojonnax (Ain), II, 227.
Périgueux (Uordogne), I, 329,
Plougasiel-Daoulas (i.ardon de).
Port-Vendres (Pyrénées-Orien-
Quarré-les-Tombes (Yonne), 11,
Oze (!'), II, 300.
326 à 328.
I, 175, 170.
tales), I, 342, 340.
298.
Ozerain (1'), II, 300.
Périg-ueux (les bords de
Plouharnel (Morbihan), I, 159,
Port-Vieux, 1, 292.
Quart (défilé de), II, 238.
Pacy-sur-Eare (Eure), II, 3fii.
risle^. I, 328.
178.
Posets, I, 239, 245.
Quntre-Fils-Aymon (les), II,
y'<irfn-«c (gouffre do), I, 41, 41.
l'crni-s (Vaurinsej, II, 207.
Ploumanac 7, (chaos de) [Côtes-
J'othières (ru do), II, 265.
412, 412.
Pagta-Orba (mont), II, 58.
Pà-uls (étang de; [Hérault], I,
du-Nord], I, ir.i.
Pouaucé (Maine-et-Loire), I,
Qucmigny iCôte-d'Or), n, 264.
Pagnv (Meurtho-ci-Moscllo),
370.
Ploumanac h (rochers de), I,
202.
Queyrns (le) [Hautes-Alpes], II,
II, 425.
Péronne (Somme), II, 390, 395.
137.
Pougnadoire (Lozère),!, 27, 26.
144, 196.
Pagny-la-Blanoho-Côto (Meu-
P.rome (la), II, 132.
Ployan (ruines de Languidouj,
l'ougues (Nièvre), I, 65, 108.
Quézac (Lozère), I, 25.
se), II, 410.
Perpignan (Pyrénées-Orien-
I, 143
l'ouillv flIaute-Marne), II, 2S8.
Quézac (pont de), I, 25.
Pagny-sur-Meuso (Meuse), II,
tales),!, 350, 350, 351,352.
Podeosac (Gironde), I, 296.
P..u,lly(Meuse), II, 411.
Quiberon (Morbihan), I, 144.
410.
Perrégaux(Oran). II, 440.
Poissonnière (château do la,, 1,
l'uni. leuzic (Finistère), I, 168.
Quiberon (grotte de Port-
Paimbœuf (Loire-Inforieure), I,
PerseigneHoTHàe), 1, 196.
196.
l'uni. ,n„.u (Le) [Loire-lnle-
Blanc), I, 143.
75, 133.
Perlhnis (le) [Marne et Haute-
Poissy (Seine-et-Oise), H, 280.
Quiberon (Port-Haliguen , I,
Paimpol'Côtes-iln-Nord).I, 130.
Marne), II, 287.
Poitiers (Vienne), I, 221, ï22.
Puul.-uuM (j.-t,^e du), I, 75.
144.
Paimpont (Ille-ol-Vilaine), I,
Pvvlhus (col du), I, 291.
Poitiers(l6aa!nà),I, 208, 221
/'..!//),■/ ni...,t , 11, 222.
Quillan (Aude), I, 347.
100.
Pescade (pointe), II, 435.
Ù225.
]:„irri irjiuiil). Il, 91,91,172.
guillebœuf (Eure), 11, 282.
Paolh-c (bois de) [Ardùche], I,
Pesquiers (étang des), II, 9.
Poitou maritime, I, 212.
l'uurr.ères (Bouches-dn-Hl,o-
Quillinen (fontaiije à), I, 169.
363, 363.
Pessac (Gironde), I, 43, 45.
Poitou (seuil du), I, 207.
ne\ 11, 2, 18.
auimper (Finistère),!, 183,183,
Paladru (lac de), II, 134, 135.
Péieret (aiguille de). II, 76, 90.
Polignac (Haute-Loire), I, 60.
Puurinlet (route du), l, 290.
184.
Pul.ns du liai. I, 5.
Petites-Pyrénées, I, 269.
Polignac (château de), 1, 103.
Prndelle (étang de), I, 254.
Quimperlé (Finistère), I, 157,
Paimyro (phare de La). I, 236.
Pelii-Saint-Bernard (col du),
Poligny (Jura),Il, 222, 231, 241.
Pradcs (Pyrénées-Orientales),
1S3, 158.
ramiers (Ariègo), I, 272, 306,
II, 71.
Pollet (le) [Seine-Inférieure],
I, 272, 340, 350.
Quinson ( Hasse-Alpes), II, 147.
306.
Pey-Gros (le), II, 13.
II, 318, 318.
Praluj,-nan (Savoie), II, 92, 133,
Vuintin (Cutes-du-Nord), 1,149.
Pamproux (le), I, 215.
Peyne la), I, 359.
Pomèff«es (Bouches-du-Rhône),
91. 92.
Quirlies (placier des), II, 94.
Parack-t (le! [Aubol, II, 260.
Peyre (lac), II, 137.
n, 3.
Praosac (Charente), I, 227.
Rabastens (Tarn , I, 30.
Paramé (IlIe-el-Vilaine), I, 1 17.
Peyreijet (lacs de), I, 249.
Pomerol (Gironde), I, 332.
l'rats-de-Mollo (Pyrénées-
Jiabodeau (le), H, 420, 427.
Parav-le-llo.iial (Saône-et-
Peyreborade (Landes), I, 264.
Pons (Charente-Inférieure), I,
Or.on(ales), I, 341, 341.
/lâchais (le), II, 123.
Loirc;, II, 250.
Pey.etade (rocher de), I, 30.
228.
Praz-Won (le) [Haute-Savoiel,
A</m.(le), II, 233,419.
Pardon de Saint-Eloi I 176
Peyrcleau(Avevron) I 30 23
Pont à Mousson (place àj II
11 l-'
Ilulmr (la), I, 337.
Pardon de Sainte Mar e du
Pe roUeslGard I 3dJ
425
I a 1 (landes) I 2 4.
/(<iime!u;(mont), 11,223.
Menez, I, 174.
Pc la) I 269
Po tàMousso (\l ur 1
/ I 341
Ramadan (prière clôturant le).
Pardons de Bretagne I 169
P ze as (Hérault) I 3 9
Moselle) II 4
1 a ron le I 2
II, 439.
Pardons (types de me d an s)
P Ippevlle Constan 11
Po tari r (D ul s II 230 4
/ e no 11 2
Ramatuelle (Var), H, 16.
1,174."^
435 4 0
Po Vulener (Eure II
r e \ i
Rambereourt (.Meusel. II, 413.
Pardons (types d Henncbon
P a (calancl os de) [Cors
30 3 5
1 a [P r n es Orien-
Rambouillet (Seiue-ot-Oise), U,
d'Aurav.do Van es d Balz
r4 64 65 66
Po Av n (F n stère I
a s] 1 341
303, 368.
1,175.-
P ouletle ( le de la) 11 30
159
/ (La 11 4 9
Ramburcs (Somme), II, 317.
Pardons de Saiut-Le„or et do
Pca le plane II 3S9
Po t de Beauvo s n (Sa 0 e
/ 1 e u te de) I 42
Ramillics (Nord), II. 411.
Juch, I, 173.
P card e(cultureset nuustr es
Il 121
I as Vr c he I 383 384.
Rcmunchamp (Vosges). II, 424.
Parerais [élSLOg do [Landes I
II 394
P le Cla X (Is e) II 1
/ a II
Humond (glacier de), 1,244.
324.
Pc ie (rv ères de) II 390
P de 1 Arc e(L re) II 2
1
y;,im/,oiifjir/i,' (montagne de), 1,7.
Paris, II, 339, 339 à 368
Pccar-vet (fort de) Alpe
Po de Ro de (Doul s) II 231
1 II, ir,5.
ll.niceM, 1, 146, 148,149.
Pans (bassin de), II r3
Mar t nés II 37
434
1
Rancié(Ariége), I, 271, 272.
Paris (Beaux-Arts II o6
/ ! Il i li II "9
Po t du Ro I 20 267
I e. Il,
Ra.m l'Etape (Vosges), 11,420,
Paris (camp rotrancl II
/ 1/18 278 279
fo t le) II 23''
334
427.
1 J b
I é source d II 232
/ II 63
llastn (mont), II, 67.
Paris (la capitale^ II 33
237
Pont en Roy ans (Is II
l J la ) II i2.
/(„/ (purt de), 1, 293.
PARIS (départeme s du ass
1 / \ 244
135 195
lu T ers (Alpes Mari-
mteau[\e\ 11.98.
de), 11.319.
/ e f ( 1 1 de [Isère]
Peu g I aud (Pu\ e Don c I
s II 4. 33
MAtonneau, II, 3.
Paris (instruction put |ue II
II 12 116 115
58 81
P I 239
iiai (pointe du) [Finistère], I,
353.
P crrentte Hautes Pyrénées)
Po tl crrj se e et Marn
I J 1 f I 346
140, 142.
ParisilaCité), II, 3
I 281
Il 09
P \ lu \ 346
Ray-Pic (cascade du), I, 8.
Paris (la populati. I
P errefonds (0 se) II '9 292
Pon y Morl an) I 1 8 8
P lo te 11 3
Ray-Pic (volcan du), I, 8, 362.
Paris:la5e/n<., II 283 270 277
293 294
Po tlE eiue Calvad s) H
Pu ea s II 2
iîa: (la côte), I, 141, 142.
Paris (la ville). Il
Pe reLj (déSle 1 1 34 343
378
I run 1 I 4
Raz (pointe du), I, 141.
Paris (plateau de) I
P erre Percée la I 79
Ponte se (Se ne et 0 50) II
P ie Do e l l i\ 15, 17,
Ré (fie de), 1,229, 230.
Paris : pont Alexandre III
1 e Perthus (lo II
296 3 8
81
Réart{\e),l, 343.
II, 360.
297
Po tpe e (défile de) \rd
P jdeDâ e (départ du L 81.
Rebenly (le), I, 347.
Parmelan (massif du) II
/ es r Haute I b
cle] I 367
l J ie Pa 0 116
Rebenty (défilés du), /.
Parimillail (mont, dm, 11. 14i.
P,,rres Jomàtres (les). I, 48.
Pontrieux (Côtes-du-Nord), I,
Puy d'Issolud (le) [Lot], I, 43.
346.
Parlhenay (Deux-Sèvres), 1,
J'ilat (mont), I, 9; II, 127.
150.
Puy-en-Velay (Le), 100 à 102.
Recnlet (le). H, 221.
209, 219. 209.
Pilon du Moi (le), 11,3.
Pont-Saint-Esprit (Gard), I, 128,
Puy-Gris (massifde), II, 95.
Redon (lUe-et-Vilaine), I, 164,
PAS-DE-CAIAIS départ. .1.1), II,
Piméné, I, 258,258.
367.
Puy-l'Evéque (Lot), I, 36, 318.
191.
403.
Pinède (port de), I, 292.
Pont-Saint-Louis (Alpes-Mari-
Puymorens (col de) [Pvrénées-
Régneville (Meuse), II, 312.
Pas de Roland (la Nive aui, 1,
Pi,,ue (la), I, 269.
times), II, 41.
Orientales], I, 293, 295.
Reims (cathédrale de), II,
238, 239.
Pique d'Estats, I, 239, 209.
Pont-Saint-Vincent (Meurthe-
Puys (chaîne des), I, 15.
330.
Pas-iie-Soucy (Lozère). I, ?9, 28.
Pique-Longue, I, 244.
ot Moselle), II, 425.
Puys (chaîne des), I, 16.
Reims (Marne), II, 328, 326 k
Pâturages alpestres, II, 165.
Pisserotte (gour de) [Allier], I,
Ponts-de-Cé (les) [Maine-et-
Pyramide (pic de la), II, 94.
334.
Pâturasses dAiiverfjne, 1. 6.
65.
Loire', I, 73.
Pyramide inaccessible, II, 95.
Remiremont (Vosges), II, 425,
Pau iBasses-Pvrcnéesi, 1, 27.S,
Plaine (la), II, 420, 427.
Pontusval (Finistère), I, 154.
Piirénéen (produits du sous-sol).
433.
303, 300 à 304.
Plaine picarde (travail des
l'oi)ulation algérienne, II, 441.
I, 272.
Remontalou (le), l, 37.
Pau (vue sur les Pyrénées), I,
champs), II, 393.
Porhoët (Le) [Morbihan], I, 166.
Pyrénéenne (côte), I, 337.
/îemo«(«;ou (vallée du). L 5.
279.
Plan (aiguille du), II, 89.
Pornic (Loire-Inférieure), I, 78.
Pyréné..s (rliien des), I, 336.
Remoray[\ac), H, 229.
/'nivn(lac),I, 16.
Planche d'Arlod (Ain), H, 115.
PorquerollesillBà'Yèrcs-.Var),
r,irénres , cl, mat), I, 276.
Renaison (la), I, 62, 64.
Péage-de-Roussillon, II, 128.
Planches-en-Montagne (Jura),
II, 12, 12.
PYRÉNÉES (département des
Renarde (la), II, 302.
Pedt de Bugarach, I, 344.
II, 224.
Port-Boulel (Indre-et-Loire), I,
BASSES- , I, 300.
Rencluse (la), I, 240.
Pechelbronn (Alsace), II, 418.
Planches (cascade des), II, 233.
52.
PYRÉNÉES (département des
Bennes (Ille-et-Vilaine),I, 163,
Pôcheurs boulonnais, II, 391.
Plancoët (Côtes-du-Nord), I,
Port-Breton (ile d'Yeu : Ven-
HAUTES-), I, 304.
190, 189, 190, 191.
Pécloz (dent de), II, 119.
139, 149.
dée;, I, 211.
Pyrénées calcaires de Ga-
Rennes-les-Bains (Aude), I,
Peinier (mont) [les Maures], II,
Plancy (Aube), II, 325.
Port-Château (ile d'OIeron), I,
varnie et Pyrénées grra-
274, 347.
13
Plandu-Uorn-g, 11, 2.
2;!0.
nitiques de Néou vieille.
Renoso [monu-], II, 58.
Pe/a((mont),n, 68, 145.
PInnéze (lai, I, 5, 12.
Port-Cros (Var), II. 12.
I, 246.
Réoleil.ai Gironde], 1,296.
Pèterms (les), II, 90.
Pla„ier (phare dui. II, 3.
Port -de -Bouc (Bouches-du-
Pyrénées (cours d'eau des., I,
Rq,lalun[\o,, II, 137.
/'e(rou,c(Iei, II, 98.
/V,ni;miisi«-e(glacierde),n,89.
Rhône), n, 3.
254.
rieslonica{\^),\\,Sl.
Peh-o: < Grand-), II, 92.
Plantauret, I, 569.
Port de Créteil (Seine), II, 290.
Pyrénées (eaux minérales), I,
Rethel (Ardennes), II, 288, 414.
Plateaux algériens, II, 437.
Port-du-Salut (le) [Mayenne],
272.
Retord (signal du), II, 228.
1,77.
Plate des Agneaux (glacier do
I, 202.
Pyrénées (généralités), I, 237.
iie(ow™e(la),II, 293.
Penfeld (la), I, 155.
la), II, 137.
Porte (col de), IL 123.
Pyrénées : la faune, I, 284.
Retournemer (Vosges), H, 419,
Penmarch (Finistère), I, 143.
Platièreilat,!!, 91.
Port-en-Bessin (Calvados), II,
Pyrénées : la flore, I, 279.
426.
Penmarc'h {côte de), I, 143.
Ploërmel (Morbihan), 1,63, 187.
309.
Pyrénées (ours et chamois), I,
Retournemer (lac de), II, 426.
Pennafort (gorges de) [Var), II,
Plomarch (lavoir à), I, 155.
Portes de fer (les), II, 437.
284, 285.
Retz (pavs de) [Loire-Infé-
47, 46.
Plombières (Vosges), II, 233,
Portillon, I, 245, 246, 252, 247.
Pyrénées : population primi-
rieure], I, 7S.
Perche. I, 198, 199.
417,417.
Port-Louis (Morbihan), I, 158.
Renard (le), II, 120.
Perche (col de la), I, 294.
Plouaret (Côtes-du-Nord), I,
Port-Marly (Seinc-et-Oise), II,
Pyrénées : ports et passages, I,
Renermont (le). H, 221.
Perdighero (mont), I, 246.
153.
276.
290.
Revin (Ardennes), II, 412.
Perdrix (crôt de la), I, 9.
Plouarzel (Finistère), I, 154.
Port-Navale (Morbihan), L 144.
Pyrénées et Garonne (dépar-
Reyran (le), II, 18, 21.
Perdu (le mont), I, 239, 240,
PlougasDou (oratoire de), I, 169.
Port-Royal (Soine-et-Oise), II,
tements do la région), I, 300.
Rhône (le), II, 103.
244, 240, 247.
Plougastel (calvaire de) [Finis-
302
PYRÉNÉES-ORIENTALES (départ.
Rhône (le) à Bourg-Saint-An-
Péroandre 'roche), I, 368.
tère], I, 172.
Porto- Vecchio (Corse), II, 62.
des), I, 350.
déol, U, 128.
462
LA FRANCE
fthâne (le), à Pont-Saint-Es-
prit, il. 129.
niiône (le) à Saint-Maurice, II,
106.
Hhiifir (confluent avec la Saônel,
II. 126.
RHONE I départ, du), II, 208.
Rliôiio : affluents de gauche,
II, 116.
Bhrme (delta du), I, 371 : II, 149.
Hhâiie (glacier du), II, 103.
/?/idiie (le grand),!, 374:11.160.
/(/io;!^(lapertedu), II, 113,113.
lihône (régime du), II, 157.
Rhône français (le), II, 112.
lihône, de Lyon au Delta (le),
II, 126.
Bhone suisse (le), H, 104.
Rhonelle (la), II, 404.
Rlm (port) [Finistère], 1, 140.
Wiuis (presqu'île de) [Morbi-
han], I, 144.
Rhnne (la), I, 239.
Hmiime (le), II, 128.
/Ubc (la 1, II, f,9.
Kil.cauvilié, II, 417.
Ril.cTac (Hordogne), I, 328.
Itiiiiai-df (la). II, 302.
Rio.ii Piiv-de-Dome), I, 83, 84.
lUuussec ;lel, II, 141.
Riquc\vihr( Alsace) [Vendanges
à], II, 423.
Risle ou RMe, II, 304.
Ris-Orangis(Seine-et-Oise), II.
269.
Risoux (mont), II, 222.
flire(la), II, 138.
Rives(Isère), II, 134.
Rivesaltes (Pyrénées-Orienta-
les), I, 345.
Rivière -Samt-Fromont (châ-
teau de Inl, II, 379.
A- \ . (la), 1,347.
Rocamadour, I, 42.
Roccapina (lion de), II, 63.
Roche (château de la), I, 64.
Roche-à-Salagnon (la), II, 106.
Roche-aux-Fées (la), I, 163.
Roche-Bernard (La) [Morbi-
han], 1, 164.
Rocheblave (Lozère), I, 25,25.
Rochebonne (Ardèche), I, 367.
Rochechouart (Haute-Vienuc ,
I, 46, 94.
Rochechouart (château de), I,
96.
Rochecorbon (Indre-et-Loire),
Roche-Faurio (la), II, 98, 137.
Rochcfort ( Charente - Infé -
rieuro), I, 228, 233, 236.
Rochefort (aiguille de), II, 89.
Rocliefoucauld (La)[Charente\
I, 226.
Rocliefoucauld (châteaude La),
I, 225.
Roche-Guyon (La) [Eure], II.
280.
Roche-Lambert (La) [Haute-
Loire], I, 00.
Rochelle (La) [Charente-Infé-
rieure], I, 233, 233 à 236.
Rochelle (port de La^, I,
232.
Rocheniauro (Ardèche., I, 384 ;
II,
,128.
Roche-Maurice (la) [Finistère],
I, 155.
Roche-Méane,\l, 137.
Rochemelon (la), II, 67.
Roche-Péréandre (la), I, 368.
Roche-Posay (La) [Vienne], 1,
Roche-qui-Bruit (la), II, 225.
Rucher-de-Sel (le) (Hauts-Pla-
teaux algériens], II, 438.
Rochers (château des) [lUe-et-
RocheTS Rotujes, II, 41, 75, 83.
Roohe-sur-Ton (La) [Vendée],
I, 218, 218.
Roches (col des), II, 242.
Roclietaillee (barrage de),
1,62.
RochetaiUée (barrage de;, I,
104.
Roches Tuilière et Sanadoiro,
I, 15, 16.
Rocroi(Ardennes), II, 411,411.
Rodez (Aveyron), I, 89, 89.
.fl'ijer (fontaine), 11,304.
Rognier {poiaie de), U, 96.
Rognon (le), II, 287.
//cijnon (mont , IL 230.
Rohan (Morbihan), I, 163.
Rolampont (H"-Marne\ H, 286.
/(otaiirf (brèche de), I, 291,239.
Romanche (la), II, 74, 137, 141.
Romanche (vallée do la). II,
73, 136, 137, 139.
Romanche (Fallée de la),
II, 192.
Romans (Drôme), II, 129, 134,
Ron.
issot (lac), I, 248.
illy (Aube), II, 26.
RoDcevaux, I, 291.
RoncevauK (Espagne', I, 288.
Roque (pont de la), II, 312.
Roquebillière (Alpes - Mariti-
mes), II, 33.
Roquebruoe (Var), II, 39, 38.
Roqtiebrune {cicte de). II, 13.
Roquefavour ( Bouches - du -
Rhône), II, 55.
Roquefavour (aqueduc), II, 54.
Roquefixado (Ariège), I, 269.
Roquefort (Aveyron), I, 90.
Roquetaillade (Bouches-du-
Rhône\ II, 26.
Roquette (La) [Alpes-Mariti-
mes], II, 32.
Roscoff(Finistère), I, 153, 152,
153.
Rosny- sur- Seine (Seine-et-
Oise), II, 280.
Rosporden (Finistère), I, 157.
Rossbery (le). II, 418.
Rosskopf{le), II, 41».
Rolhenbach{\c-), H, 415, 418.
Roubaix(Nord), II, 400.
Rouiion (le), II, 141.
Ruiicas-Blanc (pointe du) [Boii-
ches-du-Rhone), II, 3.
Rouen (Seine-Inférieure), II,
386, 385 à 389.
Rouen 'port de) [Seine-Infé-
rieure], II, 281, 281.
Rouges (montagnes), II, 89.
Rouies (les), II, 98.
Routoir{\e), II, 304.
Roumare (forêt de) [Seine-Infé-
rieure], II, 281.
Roumois (le) [Seine-Inférieure],
II, 282.
floiisse (île) [Corse], II, 64.
Rousses (massif des Grandes-\
11,94,93.
Rousses (route et lac des). II,
nfé-
rieure], II, 281.
Rouvre (la). II, 307.
Rouvres, II, 379.
Roux (cap), II, 22,
Itoyan (Charente-Inférieure),!,
231, 298, 229.
Royat-les-Bains (Puv-de-Do-
me), !, 18.
Rozier (le) [Lozère, I, 30.
Ruda (no), 1, 266.
Rue (la), !, 38.
RumeiiL:ol [(pardon de) [Finis-
Runnnèl (le), 11,441.
Ruoms (défilé de l'Ardèche
à), I, 362.
Ruoms (défilé de) [Ardèclic^, I,
363.
Rupt (Vosges), II, 424, 43 1.
Ruz (val de), II, 222.
Saules {col de), II, 418, 420.
Sablé (Sarthe), !, 200,
Sables-d'Olonne (les) [Vendée],
I, 213,214, 218, 214.
Sablettes (les), II, 6.
Sabran (Gard), !, 362.
Safsaf (le), II, 441.
Sagne (Grande), II, 98.
Sagnes (moulin de), I, 89.
Saharienne (industrie). II. 4iO.
Sahariens (massifs). II, 438.
Sahel, II, 435.
Sail-les-Bains (Loire), I, 64.
Saillagouse (Pyrénées-Orien-
tales), I, 337.
Saillant (saut du), I, 44 ; 91.
Saille (femme de), I, 77.
Saille (Loire-Inférieure), I, 77.
Sail-sous-Couzan (Loire), I, 63.
- Atfrique (Aveyron), I, 34,
90.
Saii
Saint-Amand (Pas-de-Calais),
II, 403.
Sain t-Amand-Mont -Rond
(Cher), I, 52, 115.
Saint-Amarin (Alsace), II, 420,
Saint-Amé (Vosges), II, 425.
Saint-Andéol (Lozère), I, 4.
Saint-Antoine-de-Galamus (Py-
rénées-Orientales), I, 344.
Saint-Antoine -de- Viennois
(Isèrei, II, 134.
Saint-Antonin (Tarn-et-Garon-
ne), I, 33,34.
Saint-Aventin, I, 271.
Saint-Barthélémy (le), II, 139.
Saint-Bauzile-le- Putois (Hé-
nlt),
358.
Saint-Béat (Haute-Garonne),
268, 275, 276.
Saint-Benoît (Vienne), I, 208.
Saiii(-Benoi((mont de,, II, 22
Saint-Benoît-sur-Loire (Loire 1
I, 60.
Saint-Benoît-du-Sault (Indre),
50.
.Saint-Remard (Grand-,, II, 7
74, 170.
Saint-Rernard (Petit-), II, 7
rtrand-de - Comminges
i-Garonne), I, 268, 268,
Saint-Biaise (Vosges), II, 427.
Saint-Boës (Basses-Pyrénées),
I, 273.
Saint-Bonnet [Gard], I, 360.
Saint-Bonnet-le-Froid (Haute-
Loire), I, 368.
Saint -Brieuc (Côtes-du-Nord),
I, 187, 186, 187.
Saint-Brieuc (baie de) [Côtes-
du-Nord), I, 145.
Saint-Calais (Sarthe), I, 195,
Saii
;-Cassien (Alpes -
s), II, 25.
,-Cast (Côtes-du-N
Saint-Céneri-le-Gérei,
196.
Saint-Céneri-le-Ciérei (Orne;
Saint-Céré (Lot), I, 43, 43.
Saint-Cergues (col de) [Jura],
II, 219.
Saint-Cézaire (Alpes -Mariti-
mes), II, 26.
Saint-Cliély (Lozère), I, 27.
Saint-Chinian (Hérault), I, 357.
Saint -Christau (Basses- Pyro -
nées), I, 274.
■ Ois
Saint-Cirq-Lapopie iLoll. I, 3r..
Saint-Claude (Jura), II, 226,
227, 241, 227.
Saint-Cloud (Seine-et-Oise), II,
276, 277.
Saint-Cybardeaux (Charente!,
I, 232.
Saint-Denis (Seine), II, 276, 277,
278.
Saint-Dié (Vosges), 11,420, 427,
Saint-Dizier (Haute-Marne), II,
287.
Saint-Dyé (Loir-et-Cher), I, os.
(Dordogn
336.
Saint-Etienne (Loire), 1, 104, 103.
Saint-Ferréol, I, 348.
Siiint-Ferréol (bassin de\ 1,35.
Saint-Ferréol (réservoir de), I,
348.
Saint-Florent (baie Je), II, 63.
Saint-Flour (Cantal), I, 86, 86.
S,.int-Galmier (Loire), I, 62.
Saint-Gaudens (Haute -Garon-
ne), I, 307.
Saint-Georges (défilé de), I, 346,
345.
Saint-Germain, 1,232; II, 278.
Saint-Germain-en-Laye (Seino-
et-Oise), II, 278.
.Saint-Germain-Laval (Loire\I,
62.
Saint- Germain - Source - Seine
(Côte-d'Or), II, 261.
Saint-Gorvais (Haute-Savoie>,
H, 82, 134.
Saint-Gildas (îlot de) [Côtes dii-
Nord], I, 151.
Saint-Gildas (pointe) [Loire-
Inférieure), 1, 78.
Saint-GiUes-du-Gard, 1, 37 1, 372,
370, 371.
Saint-Gilles-Cr..ix-de-Vie, I.
212.
Saint-Gil
te-Savoie).
Saint-Girons (Ariège;, I, 270,
306.
Sainl-Gobain (Aisne\ II, 293.
Sa"i(-GoiKi (marais de [.Marne] ,
II, 288.
Saint-Gothard(\e), 11, 103.
Saint-Guilhem-Ie-Désert (Hé-
rault), I, 358.
Saint-Herbot (cascade de),
I, 154.
Saint-Herbot (lande de), I, 154.
Saint-IIippolyto (Doubs), 11,
230, 231, 231.
Saint-H:norat (île), II, 28, 28.
29.
Saint-Honoré-les-Bains (Niè-
vre), I, 108.
.9am/-ff«ier; (étang de), II. 303.
Saint-Jacut (Côtes-du-Nordj, I,
Saint-Jean-d'Angely (Cbaren te-
aféri
Saint-Jean-du-Doigt (Finistère),
I, 153, 172, 172.
Saint-Jean -de-Losne (Côte-
d'Or), II, 234.
Saint-Jean-de-Luz (Basses-Py-
rénées), I, 255, 254.
Saint-Jean-de-Maurienne ( Sa-
voie), II, 137, 180.
Saint-Jean-Pied-de-Port (Bas-
ses-Pyrénées), I, 250, 257.
Saint-Julien (Haute-Savoie), II,
Saint-Junien (H-'-Vienne), I, 45.
Saint-Lambert (ru de), II, 292.
Saint-Laurent (chartreuse de),
II, 126.
Saint-Laurent-du-Lac (Isère),
II, 138.
Saint-Léonard (Sarthe , I, 47.
Saint-Léonard-des-Bois ( Sar-
the), I, 197, 197.
Saint-Lizier (ArièiîC . 1. 27(i.
Salnt-Lô (Manche), II, ;isi,381,
382.
Saint-Louis [Bouches-du-Rhô-
Saint-Malo (Ille-et-ViIaine\ \,
145. 147, 190,149.
Saint-Marcel (grottes), I, 366.
Saint-Marcellin (Isère), H, 134.
Sui„l-Marcouf[i\ai, de), II, 314.
Saint-Martin (col), II, 68.
Saiiit-Martin-de-Belleville (Sa-
voie), II, 93.
Saint-Martin-du-Canigou (Py-
rénées-Orientales), I, 340,339.
Saint-Martin-do-Valamas (Hé-
rault), I. 367.
Saint-Martin-du-Var (Alpes-
Saint-Martin-Vésubie ( Alpes-
Maritimes), II, 33.
Saint-Maur (Jura), II, 222.
Saint-Maur-los-Fossés (Seine),
II, 290,
Saint-Maurice (canal de), II,
Saint-Maurice (la Zoire à), 1. 65.
Saint- Maurice (des Vosges)
[Meurthe-et-Moselle], II, 424.
Saint-Michel (écueil du Mont-;,
1, 138.
Saint-Michel Ciiout-), II, 381.
Saint-Michel-de-Cuxa (Pyré-
nées-Orientales), I, 340.
Saint-Michel-de-Maurienne (Sa-
voie), H, 137, 177.
Saint-Michel-du- .Mont-Mercure
(Vendée), I, 209.
Saint-Michel-en-Grève (Côtes-
du-Nord), J, 153.
Saint-Michel-en-1'Herm (Ven-
dée), I, 216.
Saiut-M.hiel (Meuse), II, 4io.
Saint-Mitre (massif de) [liou-
ches-du-Rhône], II, 2.
Saint-Nazaire (Loire-Inférieu-
re), I, 76, 133.
Saint-Nectaire, I, 19.
Saint-.\icolas (le), II, 419.
Saint-Omer (Pas-de-Calais), II,
401, 403, 405.
Saint-Oucn (Seine), H, 275.
Saint-Pancrace, H, 125.
Saint-Papoul, I, 349.
Saint - Paul -de- Fenouillèdes
(Aude), I, 345.
Saint-Paul-en-Cornillon(IIauCc-
Loire), L 61.
Saint-Pons (Hérault), I, 377,
356.
Saint-Quay (Côtes-du-Nord), I,
Saint-Quentin (Aisne), II, 335,
389, 390, 394, 395.
Saint-Rambert-d'Albon (Drô-
me), II, 128.
Saint-Rambert (Loire), I, 62.
Saint-Raphaél )Var', II, 23.
Saint-Remy (Savuic:. II. i:,-.
Saint-Remy arc de), II, 157.
Saint-Renan (Finistère). I, 154.
Saint-Roman (Drùinej, II, 128.
Saint-Sauveur, 1, 261, 305 ; II, 32.
Saint-Sauveur (Hautes-Py ré-
nées';, I, 260, 273, 261.
Saint-Sauveur (fontaine à), 1,65.
Saint-Savin (Hautes-Pyrénées),
I, 261.
Saint-Servan, I, 148, 149.
Saint-Sevcr (Landes), I, 312,
323, 327.
Saiut-Sol-Belcastel (igue de)
;Lot\ I, 43.
S'«i/,/-Sor//)i (glacier de), II, 94.
Saint- Thégonnec (calvaire
de), I, 170.
Saint-Thégonnec i Finistère),!,
Saint-Thégonnec (église de), I,
172.
Saint-Thibéry (Iléranlt), I, 359.
Saint-Trojan (Charente -Info -
Saint-Tro'pez (Var), II, 16, 16.
Saint-Valery (Somm ), II, 393.
Saint-Valery-en-Caux ( Seine -
Inférieure), II, 317.
Saint-Vallier (Drôme), II, 128.
Saint-Véran (Hautes-Alpes), II,
167.
Saint-Véran (col de) [Hautes-
Alpes), II, U4.
Saint-Victor (gorges de), I, 61,
63.
Saint-'Waast (Pas-de-Calais) ,
[NDEX ÂLPHAnETIQUE
463
Sa.nt-Wan.lnlh- ( Seine-Inf,:--
Sarihe (la),I, 196.
■Semog (la), II, 412
Souc/ie.- (la), 11,402.
Ternay (Isère), I, 368.
rioure), II, 282, 282.
Sarzeau (Morbihan), I, 144.
Senior iCule-.rOr 1, II, 251, 300,
Sou/-(le) [Sahara], II, 440.
Territet, II, 107.
Saint-Yorre (Allier), I. 57.
Sassenage (Isère), II, 134, 134.
301
Songé ( Loir-et-Cher), I, 195.
Terrouin (le). H, 426.
Saint- Yrieix (Haute-Vienne), I,
Saalc!/ (le), II, 292.
Semur-sur-Armançon, II,
SouiUac (Lot), I, 43.
Tét (la), I, 339,
97.
Saulcy-sur-Moui-the (V osges .
298.
Soulac, I, 297.
Tète-de-Chien (la), II, 37.
Sainte-Agnès ( Alpes- .Manli-
II, 427.
Seinuy (Ardennesl, II, 292.
Soûle ,1a), I, 257.
Tète-de-CI,ien (rocher do la), I,
mes), II, 41.
5auWre (grande etpetilo), 1,53
senanqne (Vaucluse), II, 148.
Soulle (la), II, 312.
138.
Saule (mont), II, 285.
.SVii.irMorét de) [Soine-et-nisc
Soultz-les-Bains, II, 417.
Téle-Hnule (la), II, 233.
han), I, 160.
Saulieu (Cote-d'Orj, II, 299
et Seine-ct-.Marnej, II, 269.
Soulzbach, 11,417.
Thabor (mont), II, 67, 142.
Sainto-Annc-la-Palud ( chan -
Saulxures (Vosges), II, a;.
.SV-/ineilai, II, 229, 312.
Soulzmatt, II, 417.
Tliainié (col do), II, 117.
teurà), I, 176.
Saumur (Maine-et-Loire. , I, 72,
Senhs (Oise), II, 337. 296.
Sourdeval (Manche), II, 311.
Thaun, II, 420, 424.
Sainte - Baumo - de - 1 Kstérel
129, 72.
Senones .Vo»ges), II, 4.'o.
Sourd„ire (la), I, 43.
Thau (étang de), I, 370.
(Var), II, «2.
Saussa: (aiguille de lai, II, 94.
Senoussis les), II, 41J.
Soussouéon (fond lacustre de).
r/iaur«c (délilé de) [Hérault],
Sainte-Baume (La) [Bouclics-
.Saussure laiguille de). Il, 7-,.
Sens (Yonne) 11,301, 321, 302.
I, 249, 261.
I, 358,
du-Rliône), II, 3.
Sautadel (cascade du), I, 361.
Sensée {Un. II, 403.
Soustous (et. de),I, 324.
Thelle (pays de) [Oise], II, 393.
Sainte - Catherine - de - Fierbois
Saut-dc-la-Cure, II, 425.
Sroule (la\ I, 58.
Souterraine (La) [Creuse, I, 49.
Théols (la), I, 52.
(Indre-et-Loire), I, 52.
Saul-de-la-Saule (cascade du ,
Sf,,t II, s il. s , 1. l-,2.
Spaillard (le), II, 34.
Théoule (Alpes-Maril.), II, 23.
Sainte-Enimie (Lozero), I, 26,
I, 38.
■- ; / Il ..., 'J-,, 95.
Stabiocco (le), II, 62.
Thérain ( e). H, 391.
26.
Saut-de-Pmay (le), I, 64.
Ml, Il -.
.S7eii- :l,.), I, 156.
Thcrmignoii (Savoie), II. 92.
Sainte-Foy-la-Grande (Dordo-
Saul-de-Saào (Tarni, I, 30.
S.-, -iM .1,11 224.224.
Slenay (Meuse), II, 411.
Théruiianne fia). H, 290, 401.
gne), I, 332.
Saut-des-Cuves. II. 4 2r,.
s II.
Stœchatles (lies), II, U.
Tbézée (Loir-et-Cher), I, 53.
Sainte -Foy-Tarentaisc .Sa-
Saul-du-/l, . Il .,
, Il
Sto,-a (golfe de), II, 435.
Thiérache (pays de la) [Aisne],
voie), n, 132.
.S-«1|/-,/k / M j ,
. Il . 1 1 I. 358, 30.J.
Strasbourg, U, 420.
II, 389.
Sainte-Marguerite/pins de
SauteriM', .. 1. 1
, Il ;u.
.S'iic de Bauzon (le), I, 59.
Thiers (Puy-de-Dôme). I, 57,
l'ile), n, 26.
Sauvage |.i .,(,,. Il ,
. II. -.18.
Suèvres (Loir-et-Cher), I, 68.
81,56,57.
Sainte-Marguerite (île), II, v9.
Sauvegarde ij.ic de . I. .".m
11. 12,.
Siiippe (la), II, 288.
Thillot Le) [Vosges], 11,421.
28.
Sauvelem (causse de), 1, 21.
1 , Il 70.
Sully (Loiret), I, 66.
Tbionville, 11,426.
Sainto-Marie-au.\-Mines, 11,
Sai(!)e((e (pic de la), II, 13.
1 ,11,446.
.Sw;ffa«(Ie), II, 219.
r/i/0M(le), II, 116.
420.
Save (la), I, 295.
s 1 1 .•■is.
Superbe (la\ II, 286.
Thôncs(IIaute-Savoie),II, 116.
Sainte-Maure 'plateau de i In-
Saverdun(Aricge), I, 272.
i , I, >;in.
.S',„a„(le), II, 227.
Tbonon (Haute-Savoie), H, 75,
dre-et-Loire], I, 52.
.s-,i,<.nie ^coldej, II, 418.
S,i,-e (la), II, 141,426.
108, 172.
Saintc-Menehould (Marne ,11.
.Viiridi-es, canal de), II, 116.
1 210
S„re (chaîne de la (;,an,l,--).U.
Thoré (lej, I, 35.
292,327,291.
Savine (la), II, 91.
1 1,215,217.
123.
Tborens(Hauto-Savoiel,II,118.
Sainle-Suzanne (Mayenne), I.
Savoie, II, 172, 180.
s II
Suresnes (Seine), II, 275.
Thoronet (Lei ;Var]. II, 47.
200.
SAVOIE (départ, do la\ II. isu
.1-.. , 11,270.
Surmelin (le), II, 29...
Tbouars (Deux-Sèvres , I, .'10.
Sainte-Ursanne(Doubs), 11,230.
SAVOIE 1 départ, de la HADTE ,
s . II 1. >
Suse (Italie), II, 69, 7n.
Tliouet (le), I, 209.
Saintes (Charente-Inférieure).
II, 172.
s. ,' 1 II , Il
S«i/™(lac), 1,249.
Thuès-les-Bains (Pyrénées-
I, 227, 233, 226, 227.
Savoni.ieres(Indre-et Loire ,1,
S,-ijiip (1.11 \ ar . II '.
S,j,-atu (cascade do) [Doubs",
Orientales), I, 339.
Saintes-Maries de-la-Mer(Bou-
55.
Sei/siel i.Viii-IIaute-Sa\oie ,11,
II, 232.
Thueyts (Ardècbe\ I, ?.c,>.
ches-du-Rhone). I, 373, 373.
5afour«Me(la),n,4I9,42i, 431.
115.
Tabe (monts de), I, 269.
Thuilc (la) [Ilaute-Savoicj, H,
Saison (lej, I, 257, 203.
Scarpe{\^), II, 402
S,a,,nf lia), II, 21,24, 22
Taconnaz (glacicrde). II, S3, 89.
132.
Suisse (saut de la). II, 225.
Scberwiller (cour daubcige a ,
.S-,ci.- icaiii, II, 5.
Tacul (mont ma„c ,lui, II, 75,
r/mr;ia), 11,408, 419. 423.
Salât (le), I, 270.
II, 424.
Sidi-bel-Abbcs (Oran), II, 440,
r-//ia (la), II, 436, 410.
Tliuria (mont), II, 91.
Saldeu (port de), I, 293.
Schirmeck, II, 420.
442
TaiUebourg, I, 227. 228.
Tiffauges, I, 211, 211.
Salers (Cantal), I, 39.
Si-lllestadt: \lî,ace 1.11.420.423
Sidi-boii-Médme (près Tlem-
Tuillefer (massif du). II, 96
Tignes(Savoie), H, 91, 132,92,
Salette (la) [Isère], II, i4o.
s. Iiliif . 1 s l,.,,t,-urs, II, 4>l.
cen),II,436.
Taillon (le), I, 244.
133, 175.
Salent (port vieux de), I, 290.
- 1, III. m. Il 421.
^idobre [rhnus ,lu ^Tarii . I. 7.
Tain (Drôme, II, 128.
Tille (la), II, 231.
Saléve (mont). II, 166, 220
^ Mu. In 1. .1, 1. la 'Vos. -es
Sieix, II, 132, 174
Talefre, II, 89.
Timgad, II, 439, 438.
Salieiis (lac des). I, 4.
Il 421
Siridif lia . II, 311.
Talloires (Haute-Savoie), II,
Tinée (la). H, 32.
Salies-deBéarn ^Basses-Pyre-
ScMucht ><'0l de la), II. 41.i
Sierck, II, 417, 426
Tiouré{\e),l, 365.
nées), I, 276.
Schneeberg (le), II, 418.
.\„^,;-oz (gorges du), II, 120,
Talmont (banc de), I, 298.
Tirepied (Manche), H, 311.
Salies(duSalat)[Ariegel,I,271.
Scor/f (le), I, 158.
118, 120
Talmont (Vendée), I, 215,
Tiretaine (la), I, 58.
Salins (Jura), II, 222. 232.
Sebaou (oued;, 11, 441.
s„, il,. . Il liii.
Tamar.s(V„r,, 11, 9.
TiVei-i (massif dcl. H, 441.
SalinsiVieux et.Neuf [Var^ II.
.sVc^Hautdu). 11, 285.
Sedan ordonne-, 1, II, 411, U.
s , 1 II ^" ' ■''.'
71... (. ...1 .le ,11, 74.
/ ' ..", '■ . I, 8.
Tizi-Ouzou (Kabylio algérien-
ne), II, 442.
Salins-les-Bains Savoiej.ll. lu,
Sédelle lia, 1. 49, 50.
s 1
1,111. 1 M,;.- Seine-Inféricurel,
Tlemccn (Or..n. II, 436, 445.
133.
6Ve(lai, 11,311.
s ,1, 1, 1.,, 1 1 11,1 ^ ,, 1 ,, 1
11, .s..
Toirac (Lot), I, 30.
Sallanches(Hf-Savoie),II,75
Seebach (le), II, 423.
Jll,.
T<;,eh,' (bief de lai, II, 230.
Tonque (lai, I, 359.
Salla: (mont>, 11,222.
Sées(Orne\ 11,306.
^■„„l,lon fvillape ,l.i . II iC4.
Taiilay (Yonne), II, 301,
Tonnay-Chareiue (Charente-
Salles-/a-5oiiw .iveyron ,1.90.
Ségala lie), I, 40.
Slun Suisse , II. 104
T„piaz (la), II, 90.
Inférieure), I, 228.
Salon (le), II, 233.
Sègre (le), I, 240, 337. 253
.S-,o.(/-' lai. I, ->s.
Tarare (Rhône), I, 368 ; II, 238.
Toiineins (I.ot-et-Uaronno), I,
Salsos (Pyrén.-Onent.),I, 344,
Segré(Maiuc-et-Loirei, 1, li'j,
s.radan (Hautes-Pyrenees'. I.
Tarascon.II, 159.
Saltine (la), II, 105.
202.
Tarascon (Ariègc), I, 271, 307.
Tonnerre (Yonne), II, 319.
Saluées (Italie), II, 69.
Seiche (lai, I, 164.
Sistcron ' Basses- V.1 pes 1 . II, 1 45,
rara!.o(le), II. 63.
Tonquédec (château de). I, 150.
Salzbronn, II, 417.
Seiqne (col de la), 11,72, 90.
198, 145.
Tarbes (Hautes-Pyrénées). I,
Torche (anse do lai, I, 113.
Sambre (la), II, 408, 412.
Seille lia), II, 235, 426.
S,^ Fouis (Var, II,-.
264, 305.
Torclies (cime des), II, 94.
Samoens, II, 172.
Sein (femme delile de), 1,142
Si\t, II, 112
Ta, des (la), I, 52.
Torrents (canal desi, II, 4o4.
Sanary (Saint-Nazaire) [Var ,
Sein (ile de), I, 141.
si/uii, I, 155.
r,irdoi,-e (la), I, 226.
7-osas (col de las), I, 294.
11,5.
Semé 'la). II', 264.
sKu-urs. II, 167, 168.
Tardonnenche (mont de'i, I, s.
Touat (le), II. 438.
Sancerre(Cher), 1,65, 115.
SEINE (départ, delà), II, 339
Sobe (port de), I, 290.
Tarentaise (Savoie), II, 132.
Touët-de-Beuil, H, 33.
Sancy (burons du), I, 11.
Seine {affluents de droite , II,
■Soissons (Aisne), II, 293, 335,
Tarentaiso (coiffure de la), H,
■1-ouggourt (Sahara), II, .'.SO.
Sancy (pny de), I, 12.
S85.
291, 336.
175.
Toul-Goiilic. 1, 158.
Sangatte (Pas-de-Calais), II,
Seir.e (affluents de gauche), II,
Soisv-sous-Etiolcs (Seinc-et-
Tarn (Ici, L 25,
Toul (Meurthe-et-Moselle), II,
400.
296.
Oise), II, 269.
TARN iiléj.art. du), I, 312.
426.
San/juinaires (îles), II, 57.
Seine (estuaire de la), II. 282.
So((formation du), le labourage.
Tarn aflliienls du). I, 31.
Toulon (Var), II, 6,9,45,6 4 9.
Sanguine!, I, 324.
Seine (la) à Saint-Aubin, II, 282.
la moisson, Téleva-e, I, 1, 2.
TARN ET-GARONNE(départ. do,.
Toulnubre (la\ II, 2.
Sanine (la), U, 224.
Seine dans Paris (la), II, 27o.
Solenzara,:la), II, 62.
1,315.
Sanon (le), II, 427.
Seine (la) de Paris à Houe.,, II,
Solcsmes iSartlie', I, 200. 200.
Tarlai/ine (le), II, GO.
Toulouse (Haute-Garonne), I,
Santerre (Gironde), II, 395.
Sul fi-a,„'ais. I, 1.
Tascou (le), I. 31.
309, 308 à 313.
Sanloire (la), I, 38,
Seine (la) de Rouen à la mer, II,
Sulignac (Ilaute-Vienoe), I, 05.
Tas-de-Pois (les), I, 139.
Touques {\a,\, II, 305.
Sanxay (Vienne), I, 207.
281.
Sdogne, I, 55, 109.
Talihou (ile de) [Manche], II,
T-ow (aiguille de l.j. H, 90.
Saône (la). II, 232.
SEINE ET-MARNE Méparl. .le ,
Sologne oui, I, 109, 110.
314.
Toui;iine (las I, 70.
SAONE (départ, de la HADTE-i,
II, 33 i.
.So/iia7i(le), II, 235.
Taute (la), II, 310.
Touraine (châteaux de), I,
II, 248.
SEINE - ET - OISE .iéi.ait. .le.
.So»,(chaincauGmu,M,II,i23.
Tavigiiano (Le) [Corse], II, 60.
128.
SAONE -ET -LOIRE (départ. ,io
Il, 368.
SommaisMCiMeusel, H, 292.
Tazenat (gonr de) [Puy-de-
Tourcoing (Nord), II, 406.
la). II. 249.
SEINE - INFÉRIEnRE (départ, do
SOMME (départ, de la), II, 395,
Dôme], I, 17.
roumciile (la), I, 43.
Saonrlle (la), II, 408.
la), II, 385.
.Vommeda), II, 389.
Tebessa (Constantino), II, 439,
Tournette (lai, II, 75.
Saou (forêt de) [Drôme], 11,
Scinleiii (Ariègé^, I, 272.
.S'owme (côtes delà). H, 39i.
441.
Tournetle (la) [Haute-Savoie),
128, 142.
Sétindre i\ai), 1,363.
Somme (les HortiUonnagcsi, II,
Teil (Ardèche), II, 128.
H, 118.
Sappetj (le), II, 123, 137.
5e;te(la), II, 391.
389,
Télégraphe (fort du), II, 137.
rotiniiCT- (mont), II, 121, 221.
Sarlat (Dordogne,, I, 228, 328,
Selles-sur-Cher (Loir-et-Cher),
Si.mme-Soude (la), II, 288.
Teil (le), II, 435, 436.
Tournocl (Puy-de-Dome), I, .S4.
331.
I, 53.
Somport (le), I, 290.
Tenay (Ain), II, 228.
Tournoël (château de', I, 82.
Sarrancolin(Hautes-Pyrénéesj,
Sfliine (la), 11,311.
Sonnant vie), U, 133.
Tence (Haute-Loire), I, 61.
Tournon (Ardèchc), I, 382; II,
I, 275.
.S-emé„e(la), 61.
Sor (le), I, 35.
Tenile (col do), II, 68.
128, 127,
Sarras(Ard6che), 1,368.
Seméne (vallée .le lai. I. 62.
Sorède (Pyrén.-Orioni.), I, 2:;i.
Tendon (cascade du), II, 426,
Tournoux (B>"-Alpcs), H, 1 15.
Sarrasin (bief), II, 232.
Semnon (le , 1, lf,3.
Sorèze (Tarn), I, 6.
427.
T-oi.r lionde. II, 89, 74,
Sarrasins (les), II, 16.
Semnoiu vallée du . I. 164.
Sorjue (la), 11,130, 130.
Tendre 'mont), 11,221.
Tour Ronde, II, 74.
Sarre (la), II, 420, 426.
Senmo: (le), II, 119.
Soriiin (le), I, 62.
Tcniet-el-Haad, II, 436.
Tours, I, 72, 127, 125 à 129.
Sartène (Corse), II, 59, 63, 60.
Semouse (la), II, 233.
Sospel (pont de), II, 68.
Termignon (Savoie), II, 136.
Tours (la Loire 4), I, 71.
SARTHE (départ, de la), I, 202.
Semouze (bords do la), II, 417.
Soubeyrols (lac de), I, 4.
Terrible .mont), II, 223, 230.
Tourville (la), II, 305,
4G4
LA FRANCE
Toutainvillo (Eure), II, Sur,.
r^M^los), II, 116.
IW,-„„;do„tde),„,222.
Vienne (la), I, 45, 209.
Viviers (Ardèche), I, 384 ; II,
Tuuvre (la), I, 226.
Usson (cbàleau d'), 1,307.
Vaul.t (Isère), II, 140.
Vienne (la) à Chinon, I, 47.
128.
Tramefeu.lle (le), II, .'îoc.
Ustaritz ■B"'-Pyrénéos),I, 257.
Vau: (la), II, 292.
V.enne (la) à Limoges, I, 46.
Vivonne (Vienne), I, 208.
Traniozaygues (vallée de), I,
Utelle, IL 32.
Vecchio (le), II, 61, 63.
VIENNE (départ, de la HAUTE-),
n.-e.-!/ (le), I, 62.
277.
Utelle(Alpes-Maritimes;,n,33.
Vogélaliou méridionale, II, 13,
I, 94
Vizille (Isère), II, 139.
Trans (Var), II, 47.
UzerchB, I, 92.
14, 15.
Vienne 'moulin sur la), 1,45.
Vizille, II, 186, 192.
Trai pe (la) de Solign> [Orno]
Uzerche (Corrèze), I, 44.
Yérjre (la), I, 200.
l'wMIa.n, 2s7
Vizzavona, II, 63.
I 198
Uzès, I, 383.
Yday (le), I, 5, 100.
VierzoniLoir-et-Clier), I, 52.
Vi::a!>ona(colde),II, 58,63.
T) Jip;s(rrct dD II 2 1
Vaccarés (étang de), I, 374.
Yénasque (brèche de), I, 292.
Aigan ,Lo) [Gard],I, 358,380.
Voids (ru des), II, 42(..
T, neitetlr c .1 le la) Il os
Vailly (Aube), II, 292.
Vence{la), II, 134, 411.
Vigne (la), II, 3ii3.
Voie Aureliouue (la), II, 4!.
7 ; 1 II l
1 ail- (le), II, 417.
Vence(Alpes-Marit.),II,27, 38.
Vignemnle (le), I, 239, 240,241,
VoiesromainesdesAIpes,II,7j
Tra,as(Lp [\ ir II 21 2 21
l-disMla), II, 410.
Vendée (la), I, 215, 216.
243, 247, 241, 242, 243.
Voire (la), II, 134.
TrL 1 s (\al 1 Vraii L»i a^ii )
Va; (lacs du). II, 225.
VENDÉE (départ, de la), I, 218.
Vl-liei \os^-, s,IL425
Voise (la>, II, 303.
I ■> 0
Yal.nsére^W, 132.
Vendôme (Loir-6t-Clier;, I, us.
1 ' . ./ . ,11, 423, 422
Vvlane (la), I, 9, 302.
TiciiKT (Côtes du Nord) I
Valais {\e\ II, 104.
164, 194, 195.
1 1 1 1 ■
Voleans d-Aui>enjne, I, 11
loi 1 1
Valbéle (Basses-Alpes\ II, 9.
Vendres (étang de) [Pyrénées-
\ \ i \l ,1, I, 266
Vollces (étang des), I, 370.
Trc,.mi (tombeau do saint
Valbonne (valli-e de). II, 236.
Orientales], I, 349.
\.i 1 -1,1 1 , , , 1 Lalie,,I,55.
\uhj,iue(\au 11. 419, ,26
\\es I 150
V'-.M/e« (trouée de), II, 418.
Xéia'un (le). H, 138, 138.
\iIliid-( Ueiie, 11,100.
^"I^ i'i 1 !,„ I s,
Trei.na. Corrèze) I ^4 93
Valdoniello (lorêt do) [Corse],
Vénéon(pontsurle),II,97, 101,
\illaids les) [Savoiej, II, 95.
\ 1 1 II , 1
T datil, (^lauerde) II lo
II, 60.
Yeni (val), II, 76.
\dhirds (\allée des», II, 177.
\ . Il 1 1 ,
Trtlazi (Manie cl I oire I t
Valençay (Indre), I, 53.
Venngp (la, IL 106.
un, (x.il de), II, 420.
VOSGEi , , 1 II ,
Trciiil ladi (La ( 1 aioutL Iule
Valence (Drôme), II, 194.
YeiUoti.r (le ,11, i;9. 129
\.ll.l".ii, 11,375.
I uig, s ■ .ispi-ct, lorme, struc-
riLurc I "il 229
Valence-sur-Rhone (Drôme),II,
Yenlr<:ll ,}r (,r.n„l- , II, jlS,
N ill li. u-lcs-Poéles (Manche),
ture), II, 415.
Trémentincs \ iiki) I 210
73, 74, 128, 19.5.
Vcrberir ,(iis,.:, 11, -n.
Il 12
Yosqes (climat des), II, 522.
Il piss, ^(liaii les 1 1.1 141
Valenciennes (Nord), II, 404,
Yercnrs iW).n. v.::.. ivr,, m.
\ilb'l\rard (Scme-et-Oise),
Vosges cristallines, II, 415.
Tieport(Lel[Scinc Intcricure
405, 405.
Yerdo)! (le), II, 146, 147.
II, 290.
Vosges (faune), II, 421.
Il 318 318 391
Valentin (le), I, 262.
Verdun (gorges du,, II, U6.
Villofi-ancheiAlpes-Maritimcs),
\"os,ycs (flore, forêts, pâturaL-es),
Tièves II 426
Valfrancesque ou Vallée fraii-
Verdun (Meuse), H, 41o, 413,
II, 37, 238, 37.
II, 420.
Tie%oux (Ain) II 23S 23i
çaiso (Lozère), I, 360.
411.
ViUefranclie (Haute-Garonne),
Vosges gréseuses, 11, 417.
T larjo: (les) I 151
Valnaudémar (le), II, 140.
Verdun-sur-Doubs iSaôuc-ct-
I, 307.
Vosges (Hautes, Basses et
7i ail (le) I 52
Valinco (le), II, 63.
Loiro), II, 234.
Villefranche (Rhône), II, 208.
Moyennes), II, 418.
Tiiego(v„lleo de, II 90
Valjouffrey (le), II, 140.
Vergio (col do), II, 58, 60.
ViUefranclie-de-Conflent (Pyré-
rosées (minerais et eaux miné-
/•n«l< (Suisse) II IOd 105
Vjlage (pays du) [Haute-Mar-
Vernahon lia). H, 134.
nées-Orientales), I, 340.
rales des), 11,417.
7',i».n({glacierdu), II jo
ne], II, 291.
Venazobres (la), I, .357.
VillefraneliH de Rouergue
Vosges (foret des) II 420
7,ie«x(Ie) I 150
Vallauris(Alpes-Marit.), II, 26.
Verne (Chartreuse de la) [Var],
Aveyron) I 33 9
VOSGIENNE d a
h.-oes (anciens paj s 1. II
Valleraugue (Gard), I, 3:.8.
II, 15.
\ loneuve (Lot e Oaro ne I
1
VallcsiJir pavs du , I, 3il.
Vornet-les-Bains (Pvrénées-
319
T, ul ! (aiguille du II 80
Valli... ].,' n, ■-',-.
Orientales), I, 340, 339.
^ lleneu e s r Lot Le e
I
7, s, e la I 11
V(W/.' .' ■• i - ' 11, lô.
Verneuil (Eure), H, 304, 375.
Garo ne I 36
7 » l,eckes (liloiit des) II
Vernier (marais), II, 282.
\ lie eu e s A „no II
16
U
Valli.H i- ',,■'"'-), II, .-.7.
Vernon (Eure), H, 280.
132
I
Trois Moutiers (coiffure de) I
Vallorbc, U, 219.
Véron (le), I, 125.
^ 3 9
\ u V d s II
209
Vullorbe-PontarUer (col de), II,
Versailles (Sciue-et-Oise), II,
Troneais Allier) I 52
219.
368, 369, 370.
1 n ( ol de II 90
Ti L ICI r, I 1<15
Vallouse (la), II, 227.
Versant lorrain (eaux du), II,
1 e II 1 2
T M 11 lurbie)
Valmy (Marne), II, 292.
424.
1
1 I
Il 42
Valognes (Manclie), II, 381.
Verse (la), II, 293.
\ 1 e er 6e no I e e
\
/ 1 267
Yalpai/elle (la), II, 13.
Yersuix (la), II, 229.
II 12
^ II 4
/ kj I 244
Yalromeu [pays de) (Ain), II,
Yerl,' (aiguille), II, 76, 89. 90.
^ e s Co t e s \. I
1 1 4 4
Vonou (Loire-Inlei-.), 1, 211.
29
\ ss e U 2 3
ValsiArdèche), I, 365,362.
Vcrtrieu (Isère), H, 116.
■V 1 e s sur Me C ados II
^\es er n„ II 420 42
282 283, 285
Vais (château de), 1,87.
Vorvins (Aisne), 11,335.
30
V\ sepi (la II I
T, 1 /) il n T "I
Valseneslre (le), 11, 140.
resïi-ella), II, 303.
A s xe H Saône II -3i
A\ P r a II 00
Tr 1 ^ I r) Il 11
Vn/secine (la), II, 114, -.28.
Yesie (la), II, 288, 292.
\ e le Ca alos II 3
^
Ti \ 1 322 1 326
Valserine (la) à Bellcgarde, II,
114.
Vesoul (Haute-Saône), U, 248.
Yésubie iXa), II, 33.
\ U Val ou se Hautes pe
II 143
1
/ 1 1
Vannes (Morbihan), 1,188,187,
Vevey (Suisse), II, 108.
^ e eux (Pas de Cala s II
1
1 1 11 (1 u 1 it (.rji\
188.
Ycijle (la), II, 235.
400
■i I 212
Morbiliaiij I loj
r„ii..-..<., IL 91,92,93.
Veymont [Grand-), II, llo.
\ tieu le) II 395
) e \e e I
Tulle (Corrèze), I 93
Vans iArdCLhci, I, 363.
Veyre (la), I, 58.
l e (n on H
î I
Tuquerow/e 244 21" 249
\-«,-(le), IL 31.
Veys igolfe des). II, 310.
\ a I3 é é s 0 ae I
1 I
Turbie La) [A pes Maritimes
VAR (départ, du), IL 45.
re,-/(oii (le), H, 95.
I II
II 1 1 44
V«r (gorges du), IL 31,
Vézolay lYonnc , II, 298, 320,
290
YONNE ad I 3
T , :, (U) Il 23G
VarangéviUe jMeurtlio-el-Mo-
297, 298, 299, 320.
\\ I II
I H nn torrèzi I 43 ii
selle), II, 427.
lV.-c,r lia). I, 41.
i
3 b 316
tiuMI) II 114
V„rem,e (la), I, 125, 201.
VV.-(-™cnla),II,116.
II 2 6
ise II 4
Usines (Snoit) II H!
Varennes (Meuse), II, 292.
Yezouse (la), II, 420.
b II 3 8
Issngeau (Haute Lo I
/;.(l|rfe fltswns II 6-
rnrs(col de), 11,75. 115.
Yiaur (le), I, 34.
1 311
61 00 62
Umio (il Ciuj a, II o8
Vassy (Haute-Marne), II, 326,
Vicdeasos (le), I, 269, 306.
\ircu,\iArdennes), II, 412.
Yvetot (Semo-Infér.), II, 385.
Ur I 338
286.
Vichy (Allier), I, 19, 56.
V»o(e (saut do la,, I, 4 1,44.
Yvette ({■), 11.302.
UrJos(B -P\ renées) I' « 3
Vaiibocourt (Meuse), II, 292.
Vic-sur-Cère (Cantal), I, 40, 41.
Vis (la), I, 358.
Yzenre (Aller), 1,106.
Uriigc (IsèiO UJ. 190
r<m/-/n;r(lac), I, 207, 316.
Vidauban (Var), II, 18, 18, 46.
Viso (mont). H, 67, 6.S.
Zab (monts du). II, 438.
Ib-ucine (1)1 15
VAUCLUSE (départ, de). II. 200.
Yidom-le (le), I, 359.
Vitré (Ille-et-Vilaine>, I, 163,
Zahrez (chotts), 11, 438.
Ussat lAriô^e) II soi a i >-4
Vauclu^e (fontaine de). H, 130,
Vie (la), II, 306.
190, 162, 163.
Zibane (les), II, 439.
287
130.
Viella (Val d'Aran), I, 266.
Vitry-le-Franeois (Marne), II,
Zibaiis (puits dans les), II, 441.
Ussat les Bains I 287
Vaucouleurs (Meuse), II, 410,
VIENNE (départ, do la), I, 221.
287, 288, 327.
Zicavo (Corse), II, 59.
Usse (Indre et I oirc I, 52
411.
Vienne (Isère), II, 74, 127, 181,
VitleUVosgesl,n, 417.
Zolle (vallée de la), II, 433.
Ussel(Corrùzc) I J2
Vaudrouil (Le) [Eure], H, 304.
126, 127.
Vivario, II, 62.
Zorn (la), II, 418, 420, 423.
4422 17
Piris. — In
:vJ,N:
' \)ymF^