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TJ
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',.iK
Lib. 9.
306811
Léon Bollack
PREMIÈRES NOTIONS
L
/— DE
LnifCUE Bleue
- BOLAK - J
LANGAGE EXTRANATIONAL PRATIQUE
Le betoin crie Vorgane.
Prix : fb. 76
PARIS
ÉDITIONS J)E
(
LA LANGUE BLEUE
i47, aoenue'Malakqff
BOLAK DITORT
Malako/Rov, 147
1904
Editions de LA LANGUE BLEUE
147^ Avenue Malakoff, 147
© ' - PARIS — ©
Lib. 1. — La Langub bleuk. Théorie complète.
1 vol. in-8° raisin, 480 pages 10 Francs
Lib. 2. — Grammaire abrégée de La Langue Bleue.
1 vol, in -8° raisin, 64 pages l Fr. 25
Lib, 3. — Premier Vocabulaire de Langue Bleue,
1 vol. in-8* raisin, 89 pages 1 Pr. 25
Lib. 4. — Méthode et Dictionnaire de La Langue Bleue.
^Franfais-Bolak et Bolak-Français).
1vol. in-8° raisin, 304 pages 5 Franos
Lib. 7. — Résumé théorique de La Langue Bleue.
1 vol. in-8^ raisin, 122 pages 2 Fr. 50
Lib. 8. — Textes Français traduits dans La Langtie
Bleue.
1 vol. in-8° raisin, 89 pages 1 Fr. 25
En Allemand :
Ltb.2(42). — KuRZE Gramatik der Blauen Sprache. Bear-
beitet durch A.-L. Picard, licencié es lettres. lMk.lkr.25
En Anglais :
Ltb.2(62). — Abridged Grammar of the Blue Language.
English version by Professer Tischer. . . 1 sh.-$ 25
En Espagnol :
Lt7>.2(92). — Gramatica abreviada de La Lengua Azul.
Adatada por el Profesor E.-O. Gil. . lP.25.-$ 25 oro
En Italie^i :
Lib. 2(82). — Grammatica della Lingua Azurra.
Adattata dal Professer Lanzanl ..... 1 L. 25
A la Revue des Revues, 12, Avenue de l'Opéra.
Vers la langue internationale t brochure, 20 pages . . Fr. 50 centimes.
La langue Française en Van 2003 y brochure, 24 pages. Fr. 60 —
Aie kvilsu ad sfelm sfested pro ate lantu, sralbiq Sveriq it Norie.
Tous droits de reproduction réservés pour tovs pays, y compris la Suède et la Norvège.
INTRODUCTION THÉORIQUE.
La Langue bleue, — dont la théorie fut publiée en 1899 et le Dictionnaire
en 1900, — est un idiome artificiel destiné' à devenir la langue seconde (1)
des civilisés ; c'est-à-dire un organe auxiliaire neutre d'inter-compréhen-
sion,oraZ et écrli^ entre personnes de nationalités différentes.
La couleur du ciel, pavillon d*azur planant sur toute Thumanité, a donné
son nom à cet idiome extranational (2) . .
Pour qu'un langage conventionnel soit accepté par tous, la première
des conditions est que cette langue présente la plus grande facilité
d acquisition possible.
Afin d'obtenir cette facilité, il faut que ce langage soit édifié sur des
principes logiques^ devant lesquels toutes les nations doivent s'incliner; il
faut également qu'il obéisse aux lois de l'évolution des idiomes vivants,
qui tendent à une forme analytique dans la traduction des pensées et à
une grande concision dans l'expression dès vocables.
Dans un langage scientifiquement créé, il ne doit exister ni anomalie,
ni exception, ni irrégularité ; les règles grammaticales doivent y être peu
nombreuses, afin qu'un tel idiome se puisse apprendre, seul et sans
maître, partout et par tous.
Il est possible d'acquérir sans secours étranger une parfaite connais-
sance de la Langue Bleue, parce que chacune de ses parties du discours
possède une physionomie caractéristique. Cette contexture spéciale four-
nira donc une méthode d'enseignement matériel par I'aspect des mots
eux-mêmes.
Pour parvenir à la création logique d'un véritable langage exirana-
tional (3) il est indispensable de se guider d'après les principes suivants,
qui constituent les 4 Règles-Bases de la Langue Bleue,
Concernant I'Alphabet :
P^ Règle-Base : Un signe = un. son (et vice versa).
C'est-à-dire qu'une lettre ne sera prononcée que d'une seule manière,
et que chaque sonorité ne doit être écrite que par une seule et même
lettre.
(1) La devise de la Lanque Bleue a dovem pro tle » inscrite sur la couverture
veut dire « la deuxième pour tous ».
\;t) Dans l'idiome lui-môme, le mot « Bolak », nom de Fauteur, est rappellation
do^ la Langue Bleue. L'auteur a décomposé son nom en Bol-ak, et en attribuant
aux mots leurs çignificaiions, il a donné à la syllabe Bol le sens : «ingéniosité »,
et au suffixe ak, celui de « fait avec » ; le mot Bolak signifiera donc : (langage)
fait acec ingéniosité.
(3) Comme sous-titre aux livre» précédemment publiés, on lisait langue inter-
nationale pratique: cette fois, Tépithète eœtranationale est adoptée.
Cette qualification fera bien mieux comprendre qu'il s'agit de la création d'une
langue seconde. Extra-nationale : c'est-à-dire, à la fois, en plus de la langue
.juatcrnelle de chacun, et en dehors des frontières de chaque nationalité.
— II —
Concernant le Vocabulaire :
2* Règle-Base: Un mot = an sens (et vice versa).
C'est-à-dire qu'un vocable ne pourra posséder deux significations, et
qu'une conception ne devra être exprimée que par un seul mot.
Concernant la Grammaire ;
3"" Règle-Base : Une classe (de mots) = on aspect (et vice versa).
C'est-à-dire que chaque partie du discours possédera une physionomie
spéciale, et que cette contexture ne se rencontrera jamais dans une
autre classe grammaticale.
De cette règle découle la facilité d'acquisition nouvelle, toute particu-
lière à la Langue Bleue.
Concernant la Syntaxe:
^"^ Règle-Base ; Une phrase = nne constraction (et vice versa).
C'est-à-dire que chaque phrase ne saurait être construite que d'après
un même plan. Cette règle de construction sera une aide puissante pour
la compréhension ; elle permet en effet d'inscrire préalablement en fran-
çais (comme en toute autre langue maternelle) les mots d'une phrase à
traduire dans l'ordre même où ils devront être traduits.
Ces prescriptions, qui peuvent sembler très sévères, sont pourtant indis-
pensables. Il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'un idiome que des hommes
de toutes nationalités doivent manier. Aussi, pour éviter les malentendus,
convient-il de fixer des règles immuables,assurant des points d'appui solides
dans la transcription des pensées comme dans leur émission.
Si Ton se pénètre de ces principes, un minimum d'effort est obtenu
dans l'acquisition du langage extranational pratique, car l'on constate que:
En quelques minutes^ il est possible de lire et d*éerire la Langue
Bleue.
En quelques heures, il est possible de faire toutes traductions en
Langue Bleue.
Il suffira en effet d'apprendre quatorze pages de grammaire.
Pour parler ou écrire sans le secours du dictionnaire, il est évident
qu'il faut apprendre par cœur des mots ; la durée d'acquisition du voca-
bulaire dépend de la mémoire de chaque individu.
On peut néanmoins assurer que l'effort exigé est au moins dix fois
MOINS grand que pour toute autre langue étrangère à cause de la consti-
ution logique de la Langue Bleue.
Mais, si l'on prend le Dictionnaire en main, une démonstration éclatante
de la mise en pratique immédiate de la méthode est fournie, puisque :
Sans connaître la Langue Bleue, il va être immédiatement prouvé que:
1» Pour traduire en français tout texte écrit en Langue Bleue il suffit
de savoir une seule Règle-Clef ;
2« Pour traduire tout texte français en Langue Bleue il suffit, pour
quelqu'un ayant de vagues notions grammaticales françaises, de savoir par
cœur six Règles-Mécaniques.
COMMENT, SAHS LA CONNAITRE, UTILISER INSTANT ANËItENT
LA LANGUE BLEUE
en s*aidant seulement dit EHctionnaire»
L — VERSION.
Pour traduire un texte de Langue Bleue quelconque en FRANÇAIS.
Une SEULE règle-clef suffira :
Considérer le nombre de lettres de chaque mot, et distinguer les mots
qui contiennent au plus 3 lettres de ceux contenant au moins 4 lettres.
1° Si un mot a moins de quatre lettres (c'est-à-dire : 1, 2 ou 3 lettres), on
le trouve toujours au Dictionnaire.
2° a) Lorsqu'un mot d'aw moins quatre lettres n'est pas inscrit au Dic-
tionnaire, c'est la racine du mot qu'il faut y chercher.
Cette RACINE commence toujours à la première consonne du mot pour
finir avant la seconde voyelle.
b) Les syllabes suivantes se liront toujours de voyelle à voyelle (1).
La signification de chacune de ces syllabes successives se trouve au Dic-
tionnaire.
c) Lorsqu'un mot d'au moins quatre lettres commence par une voyelle,
cette voyelle initiale à elle seule constitue la première syllabe du mot.
Sa signification est également retrouvée au Dictionnaire; mais elle ne
doit être recherchée qu'en dernier.
Le Dictionnaire de la Langue Bleue en main, essayons avec cette seule Règle-
clef initiale de trouver la signification d'un mot dans lequel seront accumulées
toutes les difficultés possibles de traduction. Le mot : uspilora, dont la syllabi-
sation sera, comme il a été indiqué : u— spîl— or— u.
Recherches des sens trouvés au Dictionnaire : 1" la racine : spil» jeu;
2^ or (suffixe indiquant : l'acteur de l'idée), donc : spilor, le joueur;
30 a final ; le Dictionnaire dit : pluriel des noms, donc : spllora, les joueurs;
4« Revenant sur nos pas, on cherche dans le Dictionnaire la signification de l'a
initial (1" syllabe à rechercher en dernier), et Ton voit que, dans les noms, Vn initial
désigne le féminin; donc le mot entier que nous voulons traduire : uspilora,
signifiera : les joueuses.
Avec cette seule et unique règle-clef, on pourra de même traduire d'une
manière absolument exacte toute une bibliothèque de textes « bleus ».
(l) La deuxième syllabe d'un mot commencera donc à la -?""• voyelle pour finir
aoant la S"» voyelle; la troisième syllabe d'un mot, à la 5'»« voyelle pour finir
avant la 4"« voyelle, etc.
— 2 —
» . ■ • • ' T • '
//. — THÈME.
Pour traduire un tbxte FRANÇAIS qublconqust en {.angae Bleue.
Il suffira de connaître les six règles- mécaniques suivantes :
!• Mettre les mots français dans Tordre suivant : sujet (qualificatif du
sujet) — verbe — adverbe — complément direct (qualificatif dudit) —
complément indirect (qualificatif dudit).
Exemple : « Mon]}on père m'écrivit rapidement une longue lettre hier,» s'inscrira
dans l'ordre : « Mon père bon écrivit hier rapidement une lettre longue à moi . m
2® Tous les articles, pronoms et adjectifs (sauf les qualificatifs), toutes
les prépositions y conjonctions et tous les adverbes simples sont inscrits
au Dictionnaire,
On n'a donc qu*à les cherclier à leur ordre alphabétique pour les tra-
duire.
3® De môme pour les substantifs ; en effet, en plus des mois ci-dessus
désignés; le Dictionnaire ne contient que des noms, lesquels servent inva-
riablement de racines aux verbes, aux qualificatifs (ou participes) et aux
adverbes composés.
/ o pour le présent.
4« Pour former le VERBE, ajouter au nom-racine < c pour le passé (e ^= é).
( a pour le futur.
Pour former le participe présent, ajouter au nom-racine : md.
Pour former le quauficatif ou le participe passé, ajouter au nom-
racine les deux lettres éd.
Pour former I'adverbe composé, ajouter au nom-racine edeh.
A Taide de ces trois dernières règles nous pouvons facilement traduire Texemple
donné à la Règle n« 1 .
En effet, d'après ce qu'il a été dit, on trouvera au Dictionnaire les mots suivants :
mon, père, hier, une, lettre, à moi, soit : mea, per, geq, an, prif, ama.
11 reste à traduire les seuls mots : bon, écrieit, rapidement, longue.
Bon et longue sont des qualificatifs; donc, ajouter cd aux mots «longueur » et
« bonté » inscrits au Dictionnaire : iras et boa ; d'où : trased et bonod.
Le mot : écriûit est le passé du nom-racine : action d'écrire, trouvé au Diction-
naire, Brar$ donc, en ajoutant un e, indice du temps passé, on a : srare.
. Le mot : rapidement est nn adverbe composé, dont le sens substantif est rapidité
(rapidement = avec rapidité) ; donc, on ajoutera au nom-racine rapidité, fa^f,
la terminaison edch = fastedch, que Ton écrit : rasteq (le son dch =r q) .
Maintenant, en appliquant la Règle t, on voit que, sans connaître la Langue
Bleue, on peut traduire d'une manière absolument correcte la phrase :
« Mon bon père m'écrivit rapidement une longue lettre hier »,
par : Hea per boned srare ge^ rasteq an prif trased ama. .
5? Pour former le pluriel ûe^ fwm9 ajouter un n au nom-racine.
Il est utile de noter qu*aucune autre partie du discours ne prend la
marque du plurieL
Pour former le féminin des noms, les faire précéder d'un u.
Le chien, dog ; les chiens , dagu. La chienne, odog; les chiennes, udogo.
&^ Dans les verbes au passifs intercaler un «avant la voyelle indicatrice
des temps : 1
Exemples. : faime, me lova^je suis aimé, me toTUQi
tu aimeras, te lova; tu seras aime, te lovua.
Pour la forme négative des verbes, se servir toujours d'un mot spécial nb.
— interrogative ^ — — àù.
— interrogative négative — — tnu.
— pronominale affirmative — — «».
— pronominale négative -- — sna.
Ex. : Je n'aime pas. He nu lavo ; Est-ce que tu écrivis? Te du ararc ?
I^écrira-t-elle pas? Le ton srara? Nous nous aimons. Vienu
loTo. Elles ne s'ëcricirent pas, Fc sna srare.
On constate donc qu*avec les six règles-méôaniqaes ci-dessus on peut
traduire tout texte français; en certains cas, cette traduction ne sera
qu'approximative, mais encore suffisante pour être comprise. Pour obtenir
une traduction absolument exacte, il faut nécessairement connaître quel-
ques règles grammaticales ; elles sont contenues dans les quatorze palmes
qui vont suivre. :;
AU LECTEUR
Les trois pages précédentes donnent la possibilité de se servir d'ufte
LAHGUE HOUVELLE, EHCORE IHCONHUE, grâce à des procédés lÊËCA^
KIQUES â la portée de toutes les intelligences.
! Elles sont la démonstration que la lA^SUZ B^tUt e^t pratiquât)
puisque, toute personne qui possédera le volume n"" 4 ^ Dictionnaire »,^
mme SAHS AVOIR LA miNDRE CONHAISSAHCE en Langue Bleue,,
pourra néanmoins se servir IHIHËDIATÈHEHT de ce langage extra-
nationaL
PREMIÈRES NOTIONS de LA LANGUE BLEUE
ALPHABET
19 LETTRES : 5 voyelles et 14 consonnes,
. ABqDEFGIKLMNOPRSTUV^
Les voyelles ont un sens bref sans exagération.
Toutes les lettres se prononcent comme en français» sauf :
L*e sans accent, qui devient un É. Ex. : me, je; prononcez : mé>
Vu a toujours la sonorité ou. Ex. : du, est-ee que; prononcez : dou.
Le ç se prononce toujours ou. Ex. : g^» donc; prononcez : gui.
L's toujours dur, comme ss. Ex. : asa, à lui; prononcez : assa»
Une seule lettre nouvelle ' le y prononcé dche (ou, si Ton veut, che).
Ex. : aq, ce, cet, cette renoncez : adche (ou : ache),
• Pour écrire cette lettn rire un y, mais le trait final en dehors : ^.
- Toutes les lettres sep ..ononcent ; il n'existe pas de dipJv^ongueSy ni de
son nasaly ni de lettres mouillées.
Dans la phrase suivante on trouve toutes les difficultés de prononciation :
He crivo qa li mea pan asa pro pobra.
Je donne cela et mon pain à lui pour les pauvres.
Prononcez : Mé guioo dcha ite méa panne assa pro pobrou.
' En B (1) aucun accent grammatical ni orthographique (pas d'accent
aigu, grave, circonflexe, ni de tréma, cédille, apostrophe ou' trait d'union).
La ponctuation est la même qu'en français ; les majuscules sont em-
ployées au commencement des phrases bu des noms propres.
L'accent tonique n'existe pas en B; toutes les syllabes doivent se pro-
noncer avec la même intensité ; il est permis d'appuyer très légèrement
sur la partie du mot qui constitue la racine, sens principal.
Dans rémission, autant que possible, laisser un court intervalle entre
chaque mot; un arrêt un peu plus long entre chaque phrase.
Règles orthographiques. Sauf dans une trentaine de mots, tous courts,
on ne rencontrera jamais deux voyelles successives, jamais trois.
Jamais trois consonnes ne se suivront dans un mot; jamais deux con-
sonnes pareilles.
Règle spéciale à l'alphabet de la Langue Bleue. La lettre u n'est pas un
signe comme les autres ; elle ne sert pas à la constitution des mots. Sauf
dans 45 mots courts, finissant par cette lettre, Tu ne se trouve dans aucun
mot du dictionnaire,
L'u sert à modifier le sens des mots (pluriel, féminin, passif,^ etc.) ; c'est
l'ouTiL GRAMMATICAL de la Lttnguc Bleue,
(1) A noter que l'abréviation b signifie : La Langue Bleue ou Bolak.
— 5 —
GRAMMAIRE
La GRAMMAIRE delà Langue Bleue repose sur une théorie du langage :
celle de la sensation, a pas à'' impression, pas d'expression ». Sa méthode
est basée sur un principe, résultant d'observations faites lors du déve-
loppement du langage chez Tenfant : « que les expressions vagues sont
formulées les premières ».
Pour appliquer cette méthode, on se sert de la classification, Tï/is-
tfument le plus facile pour Tétude des règles grammaticales.
La grammaire B est une série de classifications obtenues soit par la
longueur des mots, soit par leur sonorité.
Tous les grammairiens ont divisé Tensemble du discours en : notions
de rapport et en notions précises.
Les notions de rapport sont des conceptions ne signifiant rien par
elles-mêmes" (prépositions, conjonctions, adjectifs, — sauf qualificatifs, —
pronoms, etc.). En effet, des mots, tels que : de, car, ce, ehaque^ pris
isolément n*ont aucune signification.
Les notions précises comprennent les nombres, noms (idée de subs-
tance) ; verbes (idée d'action ou d'état) ; qualificatifs {idée de comparaison);
ddoerbes (idée de modification).
Dans toutes les langues vivantes, on peut constater que les notions de
rapport, qui ne signifient rien par elles-mêmes, sont représentées par des
vocables plus courts que ceux affectés aux notions précises.
De cette constatation, une loi de Division grammaticale matérielle
du langage sera formulée :
En B, toute conception vague, qui par elle-même n'a aucune significa-
tion, sera représentée par un mot court (en abrégé : motnle).
La structure matérielle des motules est : mots ayant au plus trois
lettres ; lorsqu'ils ont trois lettres, ils sont terminés par une voyelle.
■ En Bî toute conception précise sera représentée par un mot long (en
abrégé : granmot).
La structure matérielle des granmots est : vocables ayant au moins trois
lettres; lorsqu'ils ont trois lettres, ils sont terminés par une consonne.
' Cette loi nous permet de diviser en deux grandes catégories toute la
grammaire.
!'• Catégorie : les mots vagues, représentés par des motules.
Catégorie divisée en quatre parties du discours : 1^ les interjections ;
2^ les motS'Cadres ; 3® les connectifs (prépositions et conjonctions); 4° les
désignatifs (tous articles, pronoms et adjectifs, sauf les qualificatifs).
2* Catégorie : les mots précis qui seront représentés par des granmots.
: Catégorie divisée en quatre autres parties du discours : 5® noms et
nombres; 6^ les verbes; 1^ les attributifs (qualificatifs et participes);
8® les modiflcatifs (adverbes simples et composés).
Cette classification grammaticale a été établie à seule fin de donner un
ASPECT caractéristique à chacune des 8 parties du discours de la Langue
Bleue. .
-^ 6 —
l'« CATÉGORIE. — Les Motules, MOTS DE SENS VAGUE.
i'« Partie du Discours. — Les Intbeubctions. ? ^
a, èignifie manque, découragement ; e, exhubéranee, approbation; I, pa^
roxysmej ]6ié; o, penchant^ doute; a, égalité, consentement.
D9,ns leur premier sens, ces interjections servent d'instruments gram*
maticaux pour marquer les degrés de comparaison dans les adjectifs et
adverbes en se préfixant à ces mots.
^ Cette règle est dénommée la Margueritaiion, Les mots énoncés lors de
reffeuillement de la fleur « la Marguerite » sont remplacés par ces inter-
jections : a = pas du tout (1) ; o = un peu; u = autant; e = beaucoup;
i =L passionnément.
Cette margueritaiion sera également employable pour exprimer toute,
idée abstraite avec une intensité déterminée; elle permettra de pouvoir
émettre sa pensée avec une certaine netteté, tout en ne possédant qu'uix
vocabulaire incomplet.
• Effectivement, connaissant seulement le mot lov, amour, on peut approximati-
vement exprimer : indifférence par alov (manque amour) ; le penchant par olov
(un peu amour) ; IsLpoêêion par elov (beaucoup amour) ; Vidoldtrie par ilov (pas-
sionnément amour) .
Les mots ainsi formés ne sont pas ceux inscrits au Dictionnaire; ils suffisent
pourtant à faire comprendre sa pensé^, si le vocable exact n*est pas connu
ou s*il n'est pas présent à la mémoire.
2^ Partie du Discours. — Les Mots-cadres. /
. Les mots-cadres sont des sortes de « gestes oraux et écrits », qui expri-
ment une modalité de Tesprit, Leur appellation provient de ce qu'ils enca-^
drent ie mot principal, en se plaçant toujours devant lui; ils remplacent
certaines expressions et quelques préfixes.
Leur contexture est : Motule finissant par u^ ou composée de deux
voyelles différentes.
Les principaux sont : nu, du, Inu, 9U, snu, Lu, knu (Voir p. 3 et
verbes, p. Il); le mot bu indique la supériorité ; qu, Vinfériorité.
Le mot-cadre 9tn indique le mâle de l'espèce désignée.
Ex. : sta bov, taureau ; stn lival, étalon.
Le mot-cadre lu est un article défini général.
Les mots -cadres ru, bu, pru, remplacent les préfixes re, super, pro*
Ignorant une préposition, on peut employer le mot-cadre ia, idée àe
subordination^ Qii général; pour exprimer Mn^idée de coordinaii<ç^fiy fbn\
remplacement de toute conjonction^ le mot-cadre ai peut être utilisé. ;
. Certains modes verbaux peuvent de même être traduits au moyen de :
. ^ y-^^ : .— . — . s . — /
(1) En français. Va privatif existe déjà. Exemples : anormal, apode, etc.
^
- 7 —
#«, qui signifie « commencer à « ; €#, finir de; Im^ vouloir; w, devoir y
falloir; ai, désirer; ei, pouvoir.
Ex. : Je ceuœ travailler, me ia vorbo; Je dois tratalllery meoe \'orko.
5« Partie du Discours. — Les Connectifs.
PRÉPOSITIONS et CONJONCTIONS.
Les prépositions et les conjonctions des motules ne contenant que les
sonorités i ou o.
Principaux connectifs : bl, pendant ; ho» mai^; ni» voici; no, parce que;
di» de (composition); do, depuis ; fl, quoique; fo, lorsque; g^i, donc; go, voilà;
\hy,sur; Iq, contre; Id» à; If, si; ig^, malgré; lie, devant^ avant; in» dans ^
dedans; ir, quant à; Is, comme; ît, et; bi, aeec; ko, ^ac; li, jusque; mi, cAe;»;
mo, entre; ni, tiî; ob, car; oq, «oa«, dessous; of, (îe; og^; arrière; ouk^de
(direction de); or, ou; oa, après; ot, dehors; pi, par; pro, pour; so, c^e même
que; »wAf puisque; sico, e/i; aio, par conséquent; ati, pat», ensuite; tmi à
(direction vers); vi, «au/; to, «an«.
Les prépositions gouvernent le pronom au nominatif.
Ex. : Cours devant moi, et reno ili me (textuellement : devant je).
4« Partie du Discours. — Lbs Désignatifs.
ARTICLES, ADJECTIFS (ssiuî qusiMcaii^ et PRONOMS.
Tous ces mots sont exprimés par des motules ne contenant qu'une des
sonorités a ou e ou ces deux voyelles.
Articles. — L'article défini n'existe pas en Langue Bleue.
Le genre est suffisamment indiqué par le mot exprimé; les notions
abstraites et les choses sont de genre neutre.
Les cas de l'article défini du, de la, au, à la, se traduisent comme ceux
de Varticle indéfini, qui est :
an, un, une ; au pluriel : ane, des (pluriel de un).
DÉCLIJiÂISON :
Génitif: ad, d^un, d'une, du, de la. Pluriel : ade, des.
Datif : al, à un, à une, au, à la. Pluriel : aie, aux, à des.
REMARQCES. — Si un indique la quantité, traduire par ven, nombre un.
Donne du pain se traduit par : Et gl'va pan. Toi! donne pain.
Démonstratifs.
Ce, cet, cette, celui, celle aq. Pluriel : aqe.
Celui-ci, celle-ci, ceci mg. — af^e.
Celui-là, celle-là, cela af. — afe.
— 8 —
On forme leur déclinaison au moyen de Tarticle.
Ex. : de cette ville, ad aq sit.
EXCLAMATIFS, InTERROGATIFS, RELATIFS.
Qui! quoi! lequel! laquelle! quel! quelle! ak. Pluriel : ek.
Qui t quoi t lequel î laquelle t quel f quelle t ka. — ke .
Quif lequel, laquelle (relatif) ra. — re.
• -La déclinaison des interrogatifs ^t des relatifs s'effectue en préfixant
un e pour le génitif et un a pour le datif.
V Ex. : duquel? eka; auxgueU are.
', JUe mot EN {de cela) se traduit par er; le mot y {à ou sur cela) par ar.
Indéfinis.
Les principaux sont : aucun, mra; autrui, sfa; personne, kna; plu-
sieurs, fke ; quelque chose, kra ; quiconque, ksa.
Avec changement au pluriel :
Autre, av, pi. : ave; certain, as, pi. : ase; même, am, pi. : ame;
quelqu'un, kla, pi. : Lie; quelconque, Lia, pi. : kle.
Personnels.
Chaque personne se distingue par une consonne spéciale tant au sin-
^^^^^^ — g ulic r qu 'au pluriel. On la retrouve à tous les cas de la déclinaison.
Singulier, 1" personne : m; 2* t; 3* masc. si 3« fém. 1; 3" neutre ^.
Pluriel, 1" — n; 2«g; 3- masc. bj 3* fém. f; 3« neutre d.
Si l'on représente une de ces consonnes caractéristiques par c, la dé-
clinaison s'effectue invariablement comme suit :
^ Nominatif : ce; accusatif : ca? génitif : eca; datif : acai vocatif : ec.
Ex. : 1*^* pers. : me, je; ma, moi; ema, de moi; ama, me, à moi; em, moi!
Il est une forme respectueuse constituée avec la consonne v, pour
s'adresser avec politesse à une personne.
Ex. : à 00U9, Monsieur ! ava» sir.
Le personnel « se »> signifiant : soi-même, se traduit par «ma.
Possessifs.
Mêmes consonnes caractéristiques, suivies de ea au singulier, et de ae
au pluriel.
Ex. : mea» mon, ma, le mien, la mienne, mae, mes, les miens, les
miennes.
— 9 —
Pour la déclinaison des possessifs, se servir de l'article.
Ex. : du mieriy ad mea ; au mien, al mea ; des nôtres ^ ade
Emphatiques.
La forme française : pronom plus le mot mêmey est formée par la con-
sonne caractéristique encadrée de deux e. i.
Ex, : moi-même, eme; eux-mêmes (masculin), ebe ; eZ^-m^/ne, ele;
elles-mêmes, efe.
2« CATÉGORIE. — Les Granmots. mots de sens précis.
Rappelons que tous les granmots contiendront trois lettres au moins, et
si de 3 lettres, ils seront toujours terminés par une consonne.
La différenciation des quatre parties du discours constituant cette
deuxième catégorie se fait par la terminaison du mot.
Les noms et nombres finissant par toute consonne, sauf d et q.
Les verbes par une voyelle (ils auront toujours au moins quatre Içttres).
Les qualificatifs et participes par d ; ces mots seront toujours d'au moins
CINQ lettres.
Les adverbes finiront toujours par un q.
5« Partie du Discours. — Nombres bt Noms.
NOMBRES. — 1, ven; 2, dov ; 3, ter; 4, far; 5, kel; 6, gab; 7, qep;
8, Uk;9, nif;
Dix, se ditdlu^jcenty son; mille, nàel^ million, mlon; milliard, rnimè ^
zéro, nol.
Règles de numération : 1® De 11 à 19, ajouter dl devant les 9 pre-
miers nombres.
Ex. : 11, diven 9 13, diler 9 17, dliiep.
2» Pour les dizaines, ajouter ts aux 9 premiers nombres.
Ex. : 20, dovis9 40, farls 9 80, lolds.
3^ Pour les centaines ou milliers, ajouter son ou mel aux 9 premiers
nombres.
Ex. : 9,200, nlfmel dovson.
4<^ S'arrêter chaque fois que le mot dis (ou ts), son ou mel est énoncé.
Ex. : 391,482, terson nifis Tenmel farson l«kis dov.
NOMS. — Sont toujours des granmots commençant par une consonne
— 10 —
quelconque et finissant, à leur état naturel ^ par une consonne (sauf q
et d).
Pour former le féminin des nonïs les faire précéder d'un d ; pour for-
mer leur pluriel, les faire suivre d'un a .
Dof^9 chien; ado^, chienne; dogu^ les chien»; ndogu^ les clUennes,
DéCUNAISON DES NOMS.
Avec Tarticle (ou avec la préposition #f) : du <;hien, ad dog ou #f d«ç.
Noms composés.
On peut former des noms composés en remplaçant le trait d'union (ou
les prépositions françaises) par u ; mais Tidée principale est toujours
énoncée la dernière.
r . .
Ex. : dorniukar, sommeil-v/agon =:ioagon^lit.
vintamilv, vent-moulin = moaim à cent.
Remarque importante pour la formation de tous les autres mots précis.
Les substantifs servent toujours de racines. Des noms seront toujours
dérivés tous les verbes, tous les qualificatifs et tous les adverbes composés.
6® Partie du Discours. — Les Verbes.
Les verbes sont des granmots d'au moins quatre lettres et de 2 syllabes
finissant toujours par une voyelle (sauf a) (1).
Us: sont toujours dérivés des noms en y ajoutant une voyelle^ qui est
caractéristique du temps.
ij^idée d'éternité, notion verbale générale; o, pour le présent; e^ pour
le passé; a, pour le futur.
!l«vi, aimer en général, toujours.
loiro, aimer en ce moment, /,r^#e/if.
love, avoir aimé dans le passé.
, lova, aimer dans le futur^ devoir aimer.
Conjugaison DES Verbes.
Personne. Il n'y a jamais de variation dans le mot verbal pour exprimer
l'idée de la personne.
Ex. : faimCj me lovo; tualmeSy te lovo$ elles aiment, fe lovo^
Modes. Quatre modes : indicatif impératif, subjonctif et infinitif.
(Ce dernier, déjà étudié plus haut, est le mot verbal sans pronom.)
(1) L'a final est exclusivement réservé au pluriel des noms. On ne le rencontre
e^ aucune autre occasion à cette place, sauf dans les mots -cadres finissant par a,
qui sont des mots courts (motules) .
— Il —
« C'est en deftor^ du mot verbal que se font les distinctions des modes.
Le mode indicatif se trouve désigné par le personnel au nominatif :
Ex. : Tu aimes, te lo¥o.
Le mc^e impératif se trouve désigné par le personnel au vocatif:
Ex. : Aimes ! et Ioto!
Le mode êubjonctif se trouve désigné par des mots-cadres : km ou km,
placé devant le sujet.
Lorsque la subordination est positive, mettre le mot ka avant le pronom;
^i négative, le mot knil.
Exemples : (Il faut) que je lise, ku me llro;
(Il faut) que je ne lise pas, knu me liro.
Le mode eonditionel est supprimé; le contexte de la phrase suf-
fira (l); le mode participe est classé aux attributifs ou aux modificatifs
(voir plus loin : 7*^ et S« Parties du Discours).
Temps, l*" Simples : présent de l'indicatif : me lovo, faime ; passé
défini, me levé, f aimai; futur, me leva, f aimerai,
2« Composés. On les forme en inscrivant un u devant le temps simple.
Passé indéfini : me ulovo, /'ai aimé ; pi us-que-parfait et passé anté-
rieur : me ulove, feus ou j'avais aimé ; futur antérieur ; me alora,
f aurai aimé (2).
Uimparfait se d-érive de la forme verbale éternelle en t par le même
procédé (préfixation de Tu).
Ex. : He olovi, faimaiê;te nlovl, elles aimaient.
Voix. La voix active est celle qui vient d'être étudiée.
La voix passive est formée en intercalant un a avant la voyelle finale.
Ceci à tous les modes, à tous les temps, à toutes les personnes.
Ex. : Je suis aimé, me lovao$ soyons aimés, en Iotvo; elle sera aimée,
le lovaa ; que nous soyons aimés, ka ne lovno.
Voix ré/!ea?e (ou pronominale). Si elle est affirmative, employer le mot-
cadre sa et si négative le mot-cadre snu.
Ceci à tous les modes, à tous les temps, à toutes les personnes.
Ex . : Je m^aime, me su lovo ; elle ne s^ aimera pas, le amn lovna .
Voix impersonnelle. Traduire il par lé pronom neutre 3® personne du
singulier : qe.
Ex. : Il pleut, qe plovo; il a plu, qe nplovo $ il pleuvra, qe plova.
(1) De même en français les conjonctions suffisent; on dit : «lye viens, et non : si
je viendrais.
(2) Aux modes impé^tt/ et subjonctif, on peut former par le même 'système
des temps composés, mais ils sont inutiles.
— 12-
Interrogation. Pour exprimer rinterrogation positive^ placer avant le
verbe le mot-cadre da ; en cas d'interrogation négative : tna.
Ex. : Est-ce que fàime t Me du lovo ? N'aimes-tu peut fit tau loiro ?
^ Fusion de l'attribut. On peut fondre le verbe être et son attribut pour
former un seul mot verbal.
Ex. : Je suis bon, me bono i /e suie méchant, me vlko. Ces verbes sont
formés de bon, bonté; vik» méohancete.
7« Partie du Discours. — Les Attributifs.
QUALIFICATIFS et PARTICIPES VERBAUX.
La caractéristique de cette partie du discours est la lettre d finale qui
lui est consacrée. Aucun autre granmot ne se termine par un d.
Par suite de leur formation ces mots sont toujours au moins de 2 syl-
labes et composés de 5 lettres. Ils sont en effet dérivés du nom-racine
auquel on ajoute ed pour le qualificatif et le participe passée et od pour
le participe présent^ adjectif ver baL
Ils «ont toujours invariables en genre et en nombre.
Ex. : aiméy loved; le père aimé, per loiredi les mères aimées, mèra
loved ; aimant, loYod ; les pères aimants, pera lovod.
"Xes qualificatifs se placent toujours après le nom auquel ils se rap-
portent.
Degré de comparaisons. — On peut exprimer les graduations des qualifi-
catifs par les adverbes pliq^ plus, et leq, moins.
Il est préférable d'employer la Règle de la Marguerite {v. p. 3). Elle
consiste en la préfixation des interjections : a, pour Tinférioratif absolu :
le moins ; o, pour le comparatif d'infériorité : moins ; u, pour le compa-
ratif d'égalité : aussi, autant; e, pour le comparatif de supériorité : plus ;
i, pour le superlatif absolu : le plus.
Ex.
le moins aimé :
aloved.
moins aimé :
oloved.
autant aimé :
aloved.
plus aimé :
eloved.
e plus aimé :
Uoved.
Les mots de et que qui suivent ces termes de gradation sont traduits
par: of, de, et ko, que.
Ex. : moins aimé que mon frère, oloved ko mea rer |
le plus aimé de la ville, lloved of ait*
— 13 —
Remarque: Il existe une forme d'attributifs terminée par ad, traduisant
(es sens apportés par les finales françaises able et ible.
Ex. : désirable, tstradi respectable, spegad.
8^ Partie du Discours. — Les Modificatifs.
ADVERBES ET PARTICIPES ADVERBIAUX.
La caractéristique de cette classe de mots est la lettre finale q qui lui est
consacrée.
On appelle participes adverbiaux, les gérondifs, c'est-à-dire les parti-
-cipes présents employés avec le mot en, exprimé ou sous-entendu.
Dans ce cas, au lieu d'ajouter au nom la terminaison ad, comme pour
les participes présents — adjectifs verbaux, on ajoute la finale oq.
ADVERBES. Les adverbes composés sont dérivés des noms en leur
ajoutant la finale eq.
Ex. : Respect, speg i respectueusement (avec respect), spegeq.
Vertu, vlrt | vertueusement (avec vertu), virteq.
Remarque. — Il existe une forme finale de modificatifs en aq ; elle
traduit les terminaisons françaises, ablement et iblement,
Ex. : lisiblement, liraq ; désir ablement, tsiraq.
Les adverbes simples sont des monosyllabes commençant par une con-
sonne et finissant par q.
Les principaux sont : baq, assea ; b «Iq, bientôt ; beaq, bien ; biq, cependant ;
daq, aujourd'hui; deaq, alors; doq, odi faq, presque; feq, peut-être; froq,
tôt; gaq, déjà; ffeq, hier; kaq, combien; kleq, comment; ksaq, tout; leq,
moins ; maq, très, beaucoup ; morq, demain ; pUq, plus ; peq, peu ; rï^,
trop; rolq, jamais; siq, ainsi; soq, aussi; spiq, ici; steq, toujours; tai|,
plutôt ; tarq, tard ; toq, tôt ; tlq, encore ; trcq, longtemps ; veaq, quand t ;
^oq, pourquoi; volq, même.
Les degrés de graduation des adverbes s'effectuent également au moyen
^e la Règle de la Marguerite (V. page précédente).
Il y a deux exceptions dans le langage : les adverbes oui et non; ils sont
•en effet traduits comme suit : oui, si; non, no; ils ont donc lacontexture
des connectifs. Mais, les formes si et no n'ont été adoptées contre les
règles, que parce que ces deux sonorités si fréquemment usitées, sont
-déjà employées ainsi, dans un grand nombre de langues vivantes.
14
SYNTAXE
FORMATION DE LA PHRASE
En Langue Bleue toutes les phrases sont construites sur un même plan :
SUJET — VERBE — OBJET .
C'est-à-dire qu'on écrit d'abord tout ce qui se rapporte au sujet, les dési-
gnatifs du sujet placés avant, les qualificatifs après.
Ensuite le verbe suivi de Tadverbe (s'il en existe).
Puis les compléments : le direct d'abord, Vindirect ensuite, puis les
eirconstanciels s'il s'en trouve.
M. Jourdain, s'il avait voulu s'exprimer en Langue Bleue ^ n'aurait pas eu besoin
de s'adresser & un Maître de philosophie ; il n'aurait pas pu faire sa déclaration
autrement qu'en ces termes : « Marquise belle ! vos yeux beaux font mourir moi
d'amour. »
Il est recommandé de faire les phrases les plus courtes possibles.
Couper les longues phrases françaises et répéter tous les mots sous-en-
tendus.
Les phrases interrogatives sont construites sur le même plan.
Ex. : Avez- vous vu mon père aujourd'hui? Je l'ai vu hier, se construit comme suit :
Vous — est-ce que — avez vu — aujourd'hui — mon père? Je— ai vu — hier — lui.
DERIVATION DES PARTIES DU DISCOURS
On aura remarqué que tous les verbes, qualificatifs et adverbes (sauf
les adverbes simples) sont tous dérivés du nom qui sert de racine et que
cette racine reste toujours intangible.
Ces dérivations s"'effectuent par allongement final de la racine.
Nom -|- voyelle = verbe.
Nom 4" voyelle + d == qualificatif ou participe .
Nom -f- voyelle + » ch (soit ; lettre q) = adverbe.
On pourrait supposer également en français que tous les mots se rapportant à
une même conception, soient régulièrement constitués comme les deux suivants :
. , ) dont les substantifs, par addition d'une ou de
respect — a — bie — ment i plusieurs lettres, deviennent successivement :
désir ~ a - ble - ment j ^^^^e, qualificatif, adverbe.
En Langue Bleue, tous les mots ; verbaux, qualificatifs et adverbiaux
sont régulièrement formés par cette seule et même règle de dérivation.
— 15
DÉTERMINATION DE LA RACINE >
.Retrouver la racine d'un mot esl une des plus grandes difficultés dans
la compréhension des langues étrangères. La Langue Bleue offre la ,
très grande facilité de devination suivante : la racine est toujours en tête
dos mots (d'au moins 4 lettres)^ sauf si le mot commence par une voyelle. ,
Dans ce dernier cas, la voyelle initiale (qui indique un certain état for-
mel), constitue toujours la première syllabe du mot à elle seule. Il faut
VenXQVQv {décapiter le mot en enlevant la voyelle de tête)^ et la racine
apparaît de nouveau en premier en tête du mot. >
Cette racine commence à la première consonneàxi mot pour ^niv avant
la SECONDE oo^eZ/e.
Règle de VARIATION des mots.
D'après les principes exposés, on obtient la Règle de variation suivante:
La plupart des variations grammaticales s'effectuent par l'addition d'une
voyelle^ soit au commencement, ^oit à la fin d'un, nom-racine, soit aux
deux extrémités.
Voici la règle graphiquement formulée : ^
a\ /a
e\\NOM//e
I — racine — 1
o/V \\o
u/ \o
VOCABULAIRE
Puisque les substantifs sont les racines d'où seront toujours régulière-
ment dérivés: verbeSy qualificatifs ei adverbes, on comprendra qu'aucun
mot de ces trois parties du discours ne se trouvera au dictionnaire.
En effet, on n'y rencontrera que : 1*» toutes les notions de rapport (mo-
TULEs) : prépositions, conjonctions, articles, désignatifs ; 2^ les adverbes
simples (expressions elliptiques de toute une phrase) (1) ; S^* les noms-
racines. ...
Constitution du vocabulaire.
Tous les vocables de ïsl Langue Bleue ont été construits sans qu'il ait été
déterminé le moindre sens pour aucun d'eux. au préalable.
Par suite du choix des lettres de l'alphabet (2), il n'y avait que
475 formes possibles de motules (idées de rapport).
(1) Ainsi hier veut dire en un mot « la journée qui précéda celle en laquoHe
nous npU9 trouvons ^^
{2) Les groupes de doubles consonnes étant également fixés à l'avance.
— 16 -
Environ 8,000 formes de noms-racines ont été de même écrites sans en
connaître le sens, et, d'après les règles grammaticales et orthographiques
prescrites, le dictionnaire devait fatalement commencer par le mot
bab, et finir par le mot vovs, dernière forme théorique correctement
possible.
Les mots « bleus » ayant été créés, il fut ensuite recherché dans toutes
les langues vivantes quels étaient les phonétismes qui correspondaient à
ces sonorités correctement établies d'après les principes grammaticaux.
Ainsi furent attribués des sens aux sonorités théoriquement exactes.
Ce sont donc les langues vivantes qui sont venues se couler dans les
formes monosyllabiques régulières adoptées. On va retrouver nombre de
mots connus et surtout de sonorités entendues dans le Dictionnaire Bleu.
La concision des vocables et la constriction (le resserrement) des mots
longs s'observent dans l'évolution de tous les idiomes (1) ; le vocabulaire
B se conforme à ces lois.
Ex.
félicitatiofij devient flisi % tristesse^ trisi | constitution, sUt | télé-
graphe, tlaf f téléphone, fou ; chemin de fer, rel | monopole,
mnop % possibilité, psib % maximum, malcs % querelle, lôrel i
correspondance, krosp % canal, knal 9 cerise, srls (2).
EXPRESSION DES NOTIONS SECONDAIRES
Il a été choisi un certain nombre de terminaisons pour exprimer des
notions d^ordre 8eeo/ic^a/re évidemment dépendantes d^idées principales.
On les traduira au moyen de ces suffixes.
Ainsi, les mots contenant le sens de : celui qui fait Vaete^ qui
s'occupe de, sont indiqués en B par la seule désinence or (3) :
Cocher, dirbor ; cultivateur, keltor ; mécanicien, malkor ; dentiste,
La terminaison il, sert à indiquer les outils ; Ort, les noms de lieu,
osm, une collection matérielle ; ism, une collection d^idées ; 0I11I9 indi-
que l'arbre ou la plante qui porte un fruit ou une fleur ; alg, ajouté à la
fin d'un mot, veut dire « la maladie, le mal être » ; olb, indique un coup
de ; II, rempli de ; ak, qui abonde en, composé de ; adr, qui ressemble ;
ig, qui fait, qui rend ; Ir, le devenir d'un état; Is, qui multiplie Teffort ;
ef, le résultat, le produit d'une action; etc., etc.
Deux désinences sont très utiles : as qui donne l'idée d'un agrandisse-
ment matériel ; et la finale et, celle d'une diminution matérielle,
(1) Ainsi en français : Sequana, devient Seine; aeunculus^ oncle; Augustuè,
le mois d'Août; colopatus, coup, etc.
(2) Le français parlé «t mange » encore plus ^e lettres.
(3) Pour l'expression desquels en français diverses désinences finales sont néces-
saires {er, iste, ien, eur, aire, euw).
- 17--
Il est très important de noter que Von trouve souvent au dictionnaire
le mot exact et que ces » terminaisons secondaires » ne servent qu'en cas
PE BESOIN.
Ex. : Si pour traduire canif, on ne connaît pas le mot exact : knif, on peut
Texprimer par kot (action de couper) et la désinence il = kotll, soit : instru-
ment qui sert à couper. Mais cette expression n'est qu'une traduction approxima-
tive, car kotil peut aussi bien vouloir dire : couteau ou tranchet.
Pour bien rendre sa pensée il faudrait donc ajouter encore le diminutif et.
Le mot kotllet signifierait; petit instrument à couper; mais là encore ce mot est
imprécis et devient par trop long.
C'est en ce point que consiste la principale différence de la Langue
Bleue — dont le dictionnaire est très fourni — avec les systèmes de langues
artificielles qui veulent fabriquer tous les mots avec un petit nombre de
racines; il en résulte des vocables d*une longueur insupportable et peu
pratiques et dont, par surplus, le sens est toujours très vague.
La constitution du dictionnaire de la Langue Bleue a permis au con-
traire, tout en étant précis, de rendre cet idiome aussi court que possible.
Les exemples qui suivront démontreront que la Langue Bleue est à peu
près UN TIERS PLUS COURT quo le français, un quart plus court que
Tanglais, moitié plus court que Tallemaud.
Or, comme la loi du moindre effort régit toutes les actions humaines ,
une langue seconde concise sera certainement adoptée de préférence (1).
On dira qu*un tel idiome monosyllabique pourra peut-être manquer
quelques peu d'harmonie.
Le vers de Racine :
« Le jour rCeêt pas plus pur que le fond de mon cœur »,
est-il donc inharmonieux?
Lors môme que le résultat obtenu à Taudition serait moins mélodieux
qu'en certaines langues vivantes, ce manque d'harmonie ne saurait être
une objection plausible contre la contexture de la Langue Bleue,
Il ne faut pas oublier en effet que le but essentiel d'une langue seconde
est de communiquer de la manière la plus simple et la plus pratique.
Il ne s'agit nullement de créer des chefs-d'œuvre littéraires^ mais bien
de donner un mode commun d'expression à toute idée scientifique, com-
merciale ou d-usage courant.
Dans la langue seconde on ne veut pas charmer son auditoire ou son
correspondant ; ce que l'on désire est de parcourir le inonde sans
passer par l'intermédiaire d'un interprète^ c'est surtout de correspondre
avec l*univers entier sans le secours d'un traducteur.
La langue seconde, utilitaire, doit donc être un idiome concis et précis
qui contiendra le maximum possible de facilités matérielles pour que
chacun puisse le posséder avec un minimum d'efforts.
(1) La. meilleure preuve en est donnée par l'anglais, qui se propage plus
qu'aucune autre langue vivante. C'est que cet idiome, qui est celui qui contient le
plus de monosyllabes, est reconnu de ce fait comme le plus pratique.
— ^18 —
VOCABULAIRE obs mots les plus usuels
extraits du Dictionnaire de la Langiie Bleue-Bolak.
-Abrétiations : a. de= action de; éi. ^ état. Comme il n'y a que des snbstanlifli ao Dictionnaire
les significations sont toutes ramenées à des idées Bubstantives.
abandon left
abattre (a. d*) fkarf
abbé pfar
abeille bepv
„ aborder (a. d*) trir
abréviation prift
abri niit
absence nib
accent ksent
accepter (a. d*) sep
accident ksaf
accompagner (a. d) klit
accrocher (0. (f*)knisp
accusation fkls
achat kof
acide tsit
acier stils
acteur trims
action {physique) mak
d** {morale) dan
activité tivs
addition lat
adhésion dept
adieu ■ ferf
adjectif qekv
.admiration bigr
admission tnap
administration tnin
adolescent dois
adresse skil
adresse {lieu) tsim
adresser (a. d') spet '
d» {parole) trof
- adverbe tveb
affaire {en général) firan •
d** commerciale bisn
affiche fasp
' agacer {a. rf') kedr
ftge
làg
agent de police bob
agilité gil
agir (a. de i- de) dirl
agrafe fobl
agréable {état) knem
agriculture kilir
aider (a. ^*) bift
aigle nesr ^
aigre {état) slons
aigu {état) stef
aiguille nidl
ail garl
aile flig
air latm
alcool kolv
alphabet fabs
allée steg
aller {action d') goir
d» àcheval{a.<r) redr
allumette mads
altruisme lodr
amande migl
' ambition mimb
&me psik
ami mik
amidon mitm
amour lov
d» {pour choses) gern
amusant bimg
amusement spirl
ancre navs
âne donk
ange sraf
angle gon
animal bist
anneau dagl
année laii
anniversaire ponf
antiquité tiks
apparence prem
appartement flads
appartenir (a. éf')plonk
appeler (a. d') pran
appétit lap
applaudissement plods
apporter («. iT) ' prink
apprendre {a.d'-
par eemr) nint
d» (a. d") lern
appui vlft
après-midi tert
aptitude napt
arc dsLgr
arbitrage levl
arbre bolm
architecture tekv
arête kreds
argent {de l') fom
d» {métal) silv
arme gavl
armoire srank
arrêter (a. d) stop
arriver (a. d') venk
art lart
article tegl
d» {journal) sreb
d* ifram.) tigl
artiste tist
ascenseur lift
aspect «pàk
asperge sperk
asseoir (a. des') seds
assiduité iàst
assiette P^^t
assis {état) tav
associé sods '
assurance lins
assurer (a. </') seft
attacher {a. d*) nabr
atteindre (a. d') plesm
attente vârt -
attraper (a. d*) prap
-19-
auberge ^
lin
beauté
bal
bride
pridl
audace
daks
bégayement
balb
brillant {état)
klans
aujourd'hui (r)
Hor
bénédiction
benp
brique
priks
aumône
geb
besoin
▼ant
briser (a. de)
prek
automne
tnon
bêtise
sot
bronze
prons
automobile
tof
beurre
bodr
brosse
borf
automobilisme
toml
bien-être
bems
brouillard
fog
«utocisation
lobr
bienfaisance
banf
bruit
lerm
auxiliaire
ksor
bière
bir
brûler (a. de)
bern
avaler (a. rf')
vor
bijou
qevl
brun [état)
pron
avance
fep
billard
plart
bureau
lof
avenir
ttir
billet
tikt
but
tsil
avenue
rov
d* de banque faf
aveu
dav
binocle
fasm
avocat
vokt
blanc
blé
blessure
ves
korn
vont
AVOIR,
verbe
bleu
slest
cabaret
knep
de possession tenki
bœuf
bov
câble
kabl
- boire {a. de)
bib
cachette
flitg
avoir {a, rf'-àj
tosk
bois (du)
legn
cadeau
qenk
d* (a. d^beao) vovr
d» iforêi)
bosk
café
kaf
d« (a. éf-y)
spot
boisson
trank
cage
keg
axe
laks
boite
beks
cahier
sreft
bon marché
qlp
caillou
pedr
bonheur
flis
caisse
kes
bonté
bon
calcul
kalg
B
bord
birf
caleçon
kals
bottes
bot
calicot
goft
babiller (a. ie)
Hat
bouche
mom
calomnie
gip
bagage
pegl
bouchon
kork
campagne
plens
bâillement
gep
boue
tnof
canapé
kanp
bain
ban
bouger (a. de)
mov
canard
knar
baiser
kis
bougie
kers
canif
knif
baisse
bas
bouillir («. de)
bisl
canne
8tik
balai
besl
bouleau
birk
canon
knon
bal
bal
boulevard
bolv
capacité {physique)
kabs
balance
bams
bouquet
gorl
d* {ftg.)
gibl
balcon
balg
bourgeois {un)
pant
capitale
kapt
balle
kig
bourse
bobs
caractère
tism
ballon
boft
Bourse {la)
bors
caresse
derm
banc
benk
bouteille
bodl
carotte
kirf
banque
bank
boutique
botg
carré
kver
baptême
bapt
bouton {/leur)
knov
carte
kart
bar
bar
d» {toilette)
knopv
carte postale
psart
barbarie
barp
d* {maladie)
pimb
carton
tnag
barbe
bart
bracelet
prasl
casser {a. de)
prek
baron
bam
branche
tveg
casserole
srol
bas {état)
nidr
bras
larm
catégorie
katg
d* {pêtement)
stog
bravo
plods
catholicisme
kadl
b&tir {a: de)
bilt
bravoure
prav
cause
kos
battre {a. de)
klOTT
brevet
preft
caaier {a. de parler) blrl
cave kev
céder (a. ie) smelff
oercle serlL
cercueil sark
cerf stag
cerise sris
certitude sert
cesser (a. ie) ses
chagrin qagl
chaise qer
chaleur \\pX
chambre kam
d* à coucher slof
champ felt
chance qans
change kamb
chanson sonk
chankr [fl- de) qant
chapeau kap
d« [de dame) mids
chapitre tiapt
charbon qarf
charge {fardeau) qag
charité banf
chariot qar
charme qarm
charrue plog
chasse qas
chat - kat
château 8los
chatouiller (a. de) kids
chauffer {fl. de te) qof
chaussettes slost
chef mest
chemin veg
à? de fer rel
cheminée qiml
chemise qert
chêne kvevl
chèque qek
cherté dir
cheval kval
cheveu qlv
chèvre qevr
chien dog
chiffon rag
chignon ilign
choc i^ok
chocolat iiogl
choix lerl
chose \\OB
choux iiola
choyer («, de)
qasf
conduire («. ie)
muer
christ
krist
d» {véhicule)
dirk
chute
fal
conduite
ftp
cidre
8idr
cône
kon
ciel
sll
confiance
fldr
cirage
▼Iks
confondre (a. de) spagi
circonstance
skans
connaître (a. ie) ken
cire
vaks
conscience
knoa
ciseau
qisl
conseil
rads
civilisation
sivl
consentement
sep
clair {état)
klar
conserver {a. ie) tsav
clarté ifig.)
klir
consolation
slabi
classe
klas
consonne
ksoik
clause
klos
conspiration
plot
clémence
klem
construire (a. ie) bilt
clergé
klerk
contenu {ie)
peb
client
klant
contrainte
sfln
climat
klim
contraire ('*)
trer
clou
nel
convaincre {a,ie) bept
cochon
pi§r
convenir («. ie)
tenf
code
leks
convention
pakt
cœur
kor
conversation
birl
coffre-fort
klp
copie
kibl
coin
vinf
coq
kok
col
kol
corbeau
raml^
colère
tsorm
corbeille
kobl
colis
pak
cordage
rop
combat
badl
corne
gorp
comédie
borl
cornet
knol
Mfflmenccment
mans
cornichon
gork
commerce
merk
corps {homme)
korp
commis
bamt
d* {tubitanee)
leb
commode [wie)
snog
c«rreeU«ii {qualité)
krekv
commodité
kvem
con'espondance krosp
communication mnok
corriger {a. de)
kris]^
compagnon
firep
d« {châtier) bega
comparaison
smiin
côte {homme)
rib
compas
xnrav
d« {montée)
ftalt
compassion
povr
côté [corpi)
flank
complaisance
pler
d- {face)
tlav
complément
sonp
coton
borner
compliment
plem
cou
nek
etmprendn (a. de)
stant
couché {état)
8laf
comptabilité
pseb
coudre (a. ie)
kodr
compte
kont
couler («. de)
flev
concierge
pib
couleur
kler
conclure (a. de)
fnir
coup
kolb
conclusion
klons
coupable
kUb
concorde
klort
couper (fl. de)
kot
condamnation
spenk
couple
par
condition
klirs
courant {le)
fil
condoléance
dois
couronne
kroii
courroie
cours
course {à pied)
d« [de chevaux)
courtier
cousin
cousine
coût
couteau
couvent
couverture
couvrir («. de)
cracher («. de)
crainte
crampe
cravate
crayon
création
crédit
crème
cri
crime
crin
crochet
croire (a de)
croisée
croître (a de)
croix
cruauté
cruche
cuillère
cube
cuir
cuire {a. de)
cuisine
cuisse
cuivre
culte
curiosité
cuve
cuvette
garf
kors
ren
ran
gent
pemb
paxnb
kost
mesr
klost
kovr
teg
spit
klorn
kranp
kvst
xian
sopv
krent
krexn
Plig
krixn
krin
krosk
belv
fnedr
krov
kros
serp
^og
spon
kib
ledr
kosk
kims
kvis
kivr
kilt
nolg
kiv
besn
danger pril
danse tans
date daim
débarboniller {a.de se)sïxiiTt
débauche porn
debout {état) stanf
déchirer (a. de) torn
décision . tsis
décwverte dask
découvrir (a. de) dekt
dédain psef
dedans {le) mibs
défaite tef
défaut {moral) gif
défense {protection) slenp
d* {interdiction) pribs
défi nalg
défiance dinf
définition nams
dégât fnim
dégoût slirt
déguisement tvest
dehors {le) vof
déjeuner {matin) prans
d" {midi) gap
délégué {état) tleg
délivrance bevr
demande {prière) beg
d* {question) trag
déménagement trixnb
dent tsan
dentelle spids
départ fart
département dap
dépêcher (a. de se) pront
dépense spems
déplaire (a. de) demv
dépôt 6tor
déranger (a. d'être) nasr
dernier {état) preks
derrière {par le) der
descendre {a. de) del
déiert {état inhabité)yreksm.
désespoir misr
déshabiller (a. de se) nakt
déshonneur timv
désir tsir
désobéissance nonp
désolation navr
désordre slif
dessert tser
dessin tsin
dessous {te) knet
dessus {le) top
destinée faim
destruction nilt
détail dedl
détail {commerce) tlel
détermination slers
détester (a. de) krabl
deuil smorn
devant {le) front
deviner (a. de) ges
devise tvis
develr {a. de, argent) deds
d» {a,dejalloir)m.ost
d- {le) dev
diable tvU
dictionnaire vob
dieu div
digestion pebs
dimension dims
diminution dimv
dindon gogl
dîner dln
dire {a, de) sag
direct {état) dlrt
direction {vers) slort
discours tisk
disponible {état) spot
distraetien {défaut) tnal
d» {spectacle) srap
division skom
divorce tvors
dock dok
doigt dak
donner {a. de) giv
dormir {a. de) dorm
dos slap
douane dogn
douceur dolv
douleur tlop
douleur pnip
doute dobs
drame tram
drap klot
d- de lit kiml
drapeau flag
droit {le) kvils
d*» {et. pas cottrbe)Telsit
droite {la) dest
duc diks
dupe ■ dipv
durée bin
eau vat
eau-de-vie votg
échantillon saxnb
échec lies
échelle skel
éclair plids
éclat {luenr)
école
économie
écouter (a. éf)
d* {oMir)
écrire {actUi^ £)
éducatioa
effet . .
effort <
égalités
égard
église
égoïsme
électricité
élément
clevaga
élever (a. d')
embarras
embrasser (a d')
émotion
empêchement
empereur
employer (a. d')
emprunt
enchère
encouragement
encre
endroit
énergie
enfant
enfer .
enfoncer {état)
enlever (a. d')
ennemi
ennui
ennuyer (a. de *')
enseignement
ensemble (r)
entendre {*>. d^
entente
entêtement
entier (état)
entrer (a. <f )
entrevue
enveloppe
envers (/')
envie
environs {les)
envoyer (a. d*)
épais {état)
épargne
épaule
klanis-
skol
spsr
ifemb
lisn
srev .
dikt
lef
pnib
gai
fteg
iLÎrk
mlov
trik
sment
lely
frosl
kisk
kls
srek
pribr
ksar
sfiv
bork
blds
mrip
tint
dort
nerk
fant
flrn
ninp
rapt
nlm
nisa
xnnev
provs
tsot
slab
siel
tptm
kisp
tsirm
traf
flop
pil
dS8t
geks
spet
dik
spar
spol
èpinard
épingle
éponge
époque
épouse
époux
épreuve
équipement
erreur
escalier
esclave
escrime
espace
espacer (a. de)
espérance
espèce
esprit
essai
essuie-main
est (D
estimation
estime
estomac
éiage
étain
état
d« (bon)
d* (mauvais)
été
éteindre (a. d*)
étendre
d* (a. (F)
éternité
éterûuer {a. d*)
étiquette
étoffe
étoile
étonnement
étouffer (fl. d')
étourdissement
étranger
d» {au pays)
pnaft >-'
pin
tvsm
pok
vab
spos
spev
fklp
mist
sterk
slev
fens
spas
skagi
sper
spes
gist
tnif
tovl
lest
nabs
stim
stom
flor
tin
stst
sof
ftit
tiv
pfof
spant
slar
semb
snis
labl
stotv
stem
baf
kvaf
gidi
frem
rast
ETRE Verbe :
d'existence seri
de propriété propi
de situation stiri
éventail
éviter (a. «T)
exactitude
exagération
examen
excellent {état)
excuse
exécuter {a. d*)
exemple
exercice
exiger [a. d')
exile
existence
expérience
d» {etsai)
exprès {état)
expression
d» (parole)
fan
skiv
ksat
gors
ksam
kselt
skis
pimv
sanp
tril
trods
ksil
ser
sneks
prabl
kner
negn
spels
fable fabl
fabrique febr
fâcher (a. de se) prolg
facilité fasl
façon fas
d» (matM-d'œuvre) meft
étude
évangile
éveiller (a. d')
stot
gosp
vokt
facture
faculté
faillite
faim
faire (le)
d« (a. de)
d« (a. de moral) dan
faire mal (a. de) dol
falloir (M. de) most
famille
farce
farine
fatigue
fauteuil
faux
félicitation
féminin (état)
femme
fente
fer
fer blanc
ferme (une)
d» {él.pasmou)lueTÎ
fermer (a. de) fenn
férocité fros
bU
fak
faim
fam
fas
mak
faml
fars
frin
stank
stals
flom
flist
feml
fem
spslt
fer
tinf
farm
— 23-
fète ■ ' fest •
feu fok
feuille ipapi^) film
d* {arbre) fogl
fiancé ' prom
fidélité fldl
fierté spolt
fièvre flvr
figue flg
figure {visage) blrm
d* {rhétorique) psop
fil fadl
fille feg
fils les
fin {la) vovs
finir (a. de) fin '
finance fnans
finesse fnes
flair lerf
flamme flam
flanc flank
flatterie fladr
fléchir (a. de) flikt
fleur fier
fleuve flov
flotte fllt
foi krar
foie lebr
foire kerm
fois volt
folie ter
foncé {éiat) dark
fond {le) : pnev
fontaine fons
fonte _ gesm
forcer {a. de) sfin ;
forêt valt
forge srait
forme ^ ( form
fort («n) ' fort
d"* {6L physique) "kXKtt
d» {état fig.) kvalt
fortification ftif
foudre folm
fouet bafg:
foule molt
four . qiins
fouroàe fork
fourchette gabl
fourneau stovl
fourrure pelt
fraction frakt
fragile {état)
frais {état)
d« {dépense)
fraise
firapper («. de)
d*> {à la porte)
firaternité
fréquent {état)
frère
frire (a. de)
frisé {état)
froid {état)
d* {moral)
d» {refroidi)
th>mage
froment
front
frontière
frotter («. de)
fruit
fumée
fumer (a. de)
funérailles
fusil
futilité
futur
gâcher {a. de)
gage
gagner {a- de)
gaieté
galanterie
galop
gamme
gant
garantie
garçon
d* {domestique)
garder {a- de)
gare
gâteau
gauche {la)
gaz
géant
gelé {état)
gendarme
genou
génie
genre {^exe)
d« {sorte)
frai
frisk
spens
fres
klovï
klopv
frat
rarm
rer
ftrir
kresp
kolt
frost
gel
ifls
trig
stim
krens
frlk
trit
flm
smok
psek
rif
ftil
ftir
dorp
kifm
gan
legr
galt
klop
^am
klov
vopp
knab
kerl
bev
gar
kek
llnk
gas
mlos
from
darm
knib
gen
seks
sort
gentillesse mabl
gentilhomme nobl
geste itest '
gibier ' gexn
gilet nilv
glace {eau) spigl
à* {miroir) mror
globe sfer
gomme gbm
gorge gerk
goudron tari
goût sap
goûter {a. de) smek
d* {le) Ions
gouvernail stirm
grâce {charme) kars
d» {pardo») kidr
grade krat
graisse fet
grammaire kramt
grand {état) krant
grande vitesse vels
gras {état) fat
gratter {a. de) kratv
gratuit {état) naks
grave {état) fef
d» {et, dangereux)Ts.T9,y
gravure klipt
greffe kref
grêle krels
grenouille Irog
gril kril
grimace simg
grimper (a. de) klemb
gris {état) lem
gronder («. de) skorn
groom gbs
gros {éta() big
groseille {grosse) gobs
d" {à grappes) ribs
guérison virn
guerre ger
guide git
d» {une) rern
habileté skil
habiller (a. tf') bilm
d» {a. de 5') klet
habit frak
habitant {un) vonf
— 24 —
habiter {a. if)
bebr
impair {état)
jklr
jeune homme
feb , 1
habitude
kemb
importance
fnap
jeûne
non
d* (a. d-âvoir V
) Ptog
impossibilité
P»t
jeunesse
Hov
hache
firamt
imprimer (a. dTi print
joie
legr
haine
lasl
imprudence
sfarp
joindre («. de)
trav
halte
rak
inclinaison
kliv
joli {état)
plim
hareng
ranf
inconnu {état)
Uks
joue
illks
haricot
vesm
indigestion
girs
jtoer {a.de^omédie) smagr
harmonie
f&or
indignation
snig
d»{a.desedivertir)torl
hâte
pront
indisposition
krank
jouissance
knis
hausse
lois
industrie
dist
jour
t»ff
haut {état)
naît
infini
linf
journal
nal
herbe
lerp
influence
flems
judaïsme
sral
heure
1er
ingéniosité
bol
juge
mnos
hier (0
gek
injure
vekv
juger {a. de)
I[08t
hirondelle
sfalb
innocence
sfab
jupon
skiri
hiver
vern
insecte
bidl
jurer (a. de)
sarm
homard
lobs
insister (a. i')
sisr
d» {itacrer)
bogr
hommage
meg
inspection
speks
juste {état)
knap
homme
man
installation
smobl
justice
qist
honnêteté
tret
instant
momt
honneur .
nob
instantané {état) kvek
honte
Item
instinct
stint
L
horizon
tnos
instrument
psil
labour
til
horloge
klebs
insulter {a. d)
snodr
lac
lak
horreur
ribl
ininpporUble {état)
nerp
laideur
nebr
hôpital
losp
intelligence
telg
lainage
laine
rebs
hôte {recevant)
gast
intention
sfek
len
d- {reçv)
gest
interdiction
pribs
laisser (a. de)
liv
hôtel (ttii)
tel
intérêt
trest
lait
mile
d» de ville
slosm
d" {retenu)
sins
langage
langue
d* artifieielle
lank
^HHie^
loi
international (^^}trans
tonk
huître
dost
interpréter (a. rf*
)terp
sropt
humanité
totxn
interrogation
vas
d« bleue
bolak
humidité
danp
interruption
ropt
lampe
lapin
lann
humiliation
mlart
intervalle
tval
fkan
humilité
mnig
intestin
bovl
largeur
lark
hygiène
gink
intimité
tlint
larme
plop
hypocrisie
tarf
invention
flnt
laver («. de)
lav
invitation
vetv
d* {a. de se)
slalv
I
ironie
lirn
leçon
lesn
islamisme
slems
léger {état)
Urk
idéal
dils
ivrognerie
pigT
légume
gim
idée
ment
lendemain {le)
dop
idiot {état)
slem
J
lettre {alph.)
fab
ignorance
nesk
d- imisme)
ppif
lie
111
jalousie
liais
lever {a. de)
stan
image ^
mag
jambe
leg
d* {a. de se)
mlev
imagination
smag
jardin
gart
lèvre
llp
imbécillité
sot
jaune {état)
gelb
liberté
libr
imitation
mimt
jeter («. ûe)
verf
libre échange
lesf
immédiat {état)
balt
jeu
spil
lien
trrist
— 25 —
lièvre
lep
manteau
skorl
moisson
krop
ligne .
sl^ids
manufacture
manf
mollet
mlef
lime
slarf
mtLttktLMàtt {a.de)
mrag
moment
momt
limite
born
marche {escalier) stebs
monde
velt
linge
lims
marché
mirk
monn2de {la)
mins
lion
lomv
marché
trokt
d« {petite) bads
liquide (^/a/;
gisk
marcher {a.de)
valg
monsieur
sor
Ur© («. de)
Ur
mariage
mret
d* {respectueux) sir
lit
tlem
marine
mrin
monter {a. de)
mant
livre
Ub
marque
mark
montre
▼ads
location
let
d* {de fabrique) treds
monument
mnom
locomotive
tniv
marron {état)
mron
moquerie
mok
loger {a, de)
tnan
marteau
klopt
morale
mral
logique
gik
masculin {état)
masl
morceau
stak
lointain (le)
fern
masque
mssk
mort
mort
longueur
iras
mât
mast
mot
vort
lorgnon
knef
matelas
melv
mou {état)
flask
lot
lot
matelot
mrlk
mouche
flog
loup
volv
mathématiques
matm
mouchoir
fads-
lourdeur
psan
matière
stof
moulin
mUv
lumière
Uxn
matin
morn
mourir {a, de)
mort
lune
sien
mécanique
mnik
moustache
snort
lutte
kamv
méchanceté
vik
mouton
ram
médicament
ksebr
mouvement
mov
M
melon
mlom
moyen
midi
membre (km)
memb
moyenne
miv
mâcher {a, de)
sporl
mémoire
mnem
muet {état) '
domb
machine
gin
menace
mnas
multiplication
mlip
madame
mam
mensonge
&b
mur
vamt
d*" (respectueuxjda^m
menton
kln
murmure
mirm
magasin
ksin
mer
mar
muscle
kiisp
maigre {état)
magr
mère
mer
musée
mosm
main
nam
mérite
mrit
musique
ksik
maintenir (a. de) mopt
mériter («. de)
nels
myopie
slog
maïs
borm
merveille
merf
mystère
knen
maison
dom.
mesure
smes
maître
mest
métal
madl
If
mal
mal
méthode
mlot
maladie
Islg
métier
fap
nager ia, de)
sflm
mal de mer
sik
meuble
mebl
nain (état)
nsb
malédiction
mlek
meui-tre
skims
naissance
nodr
malentendu
mreb
midi
met
nappe
nap
mal -être
mais
milieu
mit
nation
nads
malheur
mler
minéral
mnal
nationaliste
nadl
malice
Smart
minuit
mon
nature
nadr
malle
tronk
minute
mnit
naturel {état)
dadr
malpropreté
dert
misère
ftok
navet
tnip
manche
sliv
modèle
modl
navigation
nav
manchettes
lieds
modération
modr
navire
sif
manger (a. de)
mem
modestie
ksev
naufrage
rek
nmqoer (a. de faillir) flir
mœurs {les)
mor
négation
neg
d* {nepatapoir)mé.nÏL
mois
mes
nègre
negr
-.26 —
neige niv
net (sans firais) net
nettoyage netv
seof [état pas vieux) nov
d* {état pas connu) nevs
neveu nof
nez pif
niôce nés
niveau . nivl
noce nobs
noir ner
noix notg
nom nomv
nombre nomb
nord nor
note {musique) not
notion kens
nourriture steks
nouveauté " nov
nouveUe {une) nevs
noyau kern
nuage nebl
nuance farp
nudité nak
nuit noks
numéro namb
opération
sfemt
pari
bet
or
lor
parole
prol
d- {de V)
golt
part
pars
orage
ratg
partage
seg
orange
nam
partie
part
orchestre
kost
pas {un)
step
ordinaire {étatj sons
ordonner (a. d*) befm
ordre renk
oreille slop
orge gesk
orgueil stols
origine ri0
orphelin lopf
orthographe tokv
os knok
oser (a. <f ) dar£
ôter (a. d") nem
oubli ferk
ouest vost
ouïe lirm
ours bar
outil psil
ouvrage (manuel) vork
d» {intellectuet)verls.
ouvrir (a. (f) Cnen
obéissance
plar
page
peg
objet
dink
paille
slom
obligation
debs
pain
pan
observer (a.rf')
skop
pair (état)
kir
obtenir (a. d')
krig
paix
paks
occasion
ril
paletot
paît
occupation
dil
pâleur
pal
océan
nept
panier
bask
odeur
smelt
pantalon
penk
odorat
flar
pantoufle
slibs
œil
nog
pape
psp
œuf
peg
papier
pep
œuvre
verk
papillon
marp
offre
lovr
paquet
pak
oignon
tvib
paradis
pirp
oie
gans
• paraître (a.
de) rert
oiseau
bert
parapluie
ilirm
olive
tliv
parc
park
ombre
somb
pardessus
kaft
omnibus
bos
pardon
solv
oncle
lonk
parent
prent
ongle
nagl
paresse
fegn
opéra
lop
parfum
balm
passable (éiaf) psab
passé past
passer («. 4e) pas
passion pasm
patience pads
patin sket
patrie madr
patrie fost
pauvreté pobv
pavé pav
payer {a. de) pag
pays lant
paysan bor
peau skin
pêche (la) flsp
péché sin
peigné komb
peinture pint
pelle pel
pendre (a. dé) namg
pensée ment
penser (a. de) denk
> pente pent
percer (a. de) pers
perdre (a. de) pert.
perdrix sinp
père per
perfection perf
période stadr
périr (a. de) prir
permissio]i(^nani(^«}dirf
d« (accordée) pem
perruque vig
persévérance gitm
persistance frisf
perspicacité srobs
perte (de temps) lost
d» [argent) les
peser (a. de) pes
petit (état) klen
petite vitesse slov
pétrole trol
peu (état difauf) selg
peuple pobl
peur pop
pharmacie . tefi^
-27^-
photographie
fkof
ponctualité
aakt
phtisie
ftiv
pommade
kven
piano
klav
pomme
pom
pièce
staH
d» de terre pim
d» {de théâtre]
1 min
pompe
ponp
pied
fot
ponctuation
spob
pierre
ston
pont
pont
piété
pliv
d« [tmire)
tesk
pigeon
trelt
porcelaine
saks
pilote
tlot
port
pof
pince
kniks
porte
dor
pinceau
pabs
portefeuille
trif
pincer (a. ie)
pins
porter (a. de)
port
pipe
pip
porter (o. de)
trsg
pitié
ksorl
d« (a. de se)
San
place
plas
portrait
ftaf
d» {une)
plads
position
tasf
plafond
plafm
posséder {a. de)
tenk
plaine
plems
poste
post
plainte
gels
post-scriptum
psiv
plaindre (fl..ife se) klag
pot
pot
plaire («. de)
pler
potage
sop
Hers
poudre
podr
plaisir
pies
d» {munition) polv
plan
plan
poumon
bof
planche
plank
poupée
pob
plante
plant
pourboire
bop
plat [état)
flat
poursuite
psebl
d« (an)
plat
pousser {a. de)
srarf
plein (état)
fol
d» {croître)
kresl
pleurer (a. de)
plor
pouvoir (te)
pov
plier (a. de)
folt
d» (a. de)
kan
plomb
plomb
d* {a.deneptts)U»lt
pluie
plov
prairie
mebs
plume
fedr
pratique
prakt
plume (d écrire)
pen
précaution
pfep
poche
pokt
précéder (a. de)
preks
poêle
pfan
précis {état)
dilg
poésie
karm
préférence
tsog
poignée de naia
snam
prématuré (^/a/) primg
poil
pelv
prendre (a. de)
pren
poing
flst
prénom
pnon
point
tien
préoccupation
psarp
pointu {état)
qisp
préparation
prep
poire
birn
présence
presm
pois
bims
présent {le)
psen
poison
gift
d* (^n)
qenk
poisson
fis
présenter (a. de) primb
poitrine
pekt
presser {a. de)
prems
poivre
pfef
prêt {état)
prast
police
plis
prétention
temv
politesse
plit
prétexte
tekt
prêtre padr
d» [grée) pop
preuve prov
prévenir {a. de) varn
prévoir («. de) preb
prière {à Dieu) prap
prince prins
principal {état) prims
principe sip
printemps primv
prison snirm
privation privl
: privilège ppilv
prix pris
d» {courant) kost
problème porm
procès prosk
prochain [état) nir
d* {qui suit) prerm
proclamation . klamt
procuration psant
procurer (a. de) qaf
production dibs
produit doft
profession prof
pruât benf
profond {état) tif
progrès ksek
projet plars
prolétaire serf
promenade gank
promener(a.</« se) gank
promesse proms
promptitude kvik
prononciation nont
propagation prosm
proportion pors
proposer (a. de) pamt
propre {ét.-^) fit
d» {état) linp
propriété {d^un corps) "gTCip
prose ppos
protection pamv
protestantisme prods
protestation latm
providence got
province vins
prudence dent
prune plom
public [le) pibl
publication plibl
puits pods
puissance pov
punition nlbl
pureté [phys.) pirl
d» (morale) nev
purgation êedl
quai
dars
qualité
keft
quantième {le)
leks
quantité
kvant
queue
sfans
question
frag
querelle
krel
quittance
skit
quitte {état)
kvar
quitter (a. de)
kit
R
rabais
bat
rabot
sarn
race
ras
racine (filante)
besf
d- {gram.)
stam
raeommodage {a. de) bods
raconter (a. de)
tels
rage
fob
raie
tredl
rail
rels
raillerie
skasm
raisin
trob
raison {la)
kirxn
d» {pas tort)
sron
d» sociale
flpm
rame
rsms
ramasser (a. de]
smar
rancune
fkim
rang
rank
rappeler (a. de)
tsUt
d» (a. rf<î se)
mnem
rapport
rap
rare (étal)
skers
raser (a. rf«)
Kev
rat
rat
rayer (a. de)
nolt
rayon {lumière)
stal
d« X
rotg
réalité
tods
réalisation
alorn
recevoir (a. rf^)
res
— 28 —
. réception {visite) giiv
récit skes
récitation lirp
réciprocité prork
réclamation klems
réclame pibs
récolte krop
reeemmasditlei koml
récompense tLv
reconnaissance penf
rectification rarf
reculer {a. de) radr
rédaction sret
réduction psai
réflexion kog
refuge refm
refus ref
référence psiin
regarder («. de) plek
régime rign
règle norm
d« {instrumeuf) regl
règne pegn
regret ragr
rein nevr
religion lig
reliure mrap
remarquer {a. de) tinp
remerciement dank
remords rerf
remplir {a, de) sfik
renard foks
rencontre tref
rendez-vous vegp
rendie («. de) trel
d* {faire devenir) snant
renfermer (a. de)iiskrlL
renverser (a. de) tvorf
repas keb
remuer (a. de) trems
d* (a. de se) mov
renseignement resm
repentir pnsb
répéter («. de) stes
réponse rep
repos rest
reproche tadl
reptile rept
république resp
résignation resn
résistance skint
résolution tsols
respect spegf
respiration bap
responsabilité psabl
ressemblance telxn
ressort mois
restaurant trst
reste (le) plep ^
rester {*. de) piip
résultat nen
résumé smiv
résurrection fuis
retirer («. de) mrig
réussite tvlp
réunir {a. de) kesm.
rêve rev
réveil vep
réveiller («. de te) vep
révolution sleft
rhum rom
rhume rem
richesse rik
ride frink
ridicule {lé) digl
rideau vopl
rime rlm
rincer (a. de) rins
rire laf
risque risk
rivage rip
rival virl
rivière fliv
riz ris . .
robe rob
roc, rocher rok
roi reks
rôle rois
rond {état) ront
rose {état) ros
roue ratv
rouge {état) ret
rouler (a. de) roi
route bam
ruban bans
rue gst
ruine fksv
ruse pipt
rythme ritm. -
sable
sabre
sebl
sabr
sac sak
d* {4e voyage) bag
sacrifice lopv
sagesse sab
saigner («. de) sagn
saint («ft) sant
saisir (a. de) klasp
saison sisn
salade slat
salaire kifkn
sale {éM) trek
salir (a. tf^} 8lir
salive bar
salle sal
d* (à manger) tUm
salon sloD
salutation i[inf
sang sank
sanglot 80b
santé San
satisfaction sfaks
sauce tsos
saut itomb
sauvage {état) vilt
sauvegarde kepT
savoir [le) sav
d» {te non-) nesk
savon sfon
scie snit
science dokt
scrutin vods
sculpture skilb
séance sids
seau pagi
sec {état) sek
seconde skant
secouer {a. de) sretg
secret segr
secrétaire srib
séduction serl
seigle qegl
seigneur lort
sein bibs
sel sais
selle
semaine
semblable (état) kif
semblant {le) frim
semer {a. de) smer
sens sens
sensation sans
sentier Tog
— 29- .
sentiment mlant
sentir (a. de) smel
séparation spart
sérieux {état) fef
serment sarm
serpent snek
serrer (a. de) prasm
serrure slas
service dlns
servir [a. de se) sivr
serviteur sarf
sexe seks
siècle segl
sieste kef
siffler {a. de) pflf
signature gir
signe sign
signification sinf
silence slant
s'il vous plait(/0) gef
similaire {état) kif
simple {état) smip
sincérité tsorf
singe sim
singularité (eVff/) psarf
singulier {nombre) vens
sirop srop
situation stir
d» {emploi) lesp
sobriété sobr
socialisme sism
sœur sar
soie silg
soif sef
soin ker
soins {médicaux) kvern
soir vesp
sol torf
soldat mils
solde nob
soleil sol
solide tedr
solide {état) slit
solidarité ftadr
solitude Ion
sollicitation slitv
solution qolv
somme om
sommeil dorm
sommet gipv
son vos
sonnette iiel
sordide {état) ladr
sort {destinée) snos
sorte sort
sortir [a. de) sart
d* (au dehors) ksit
sottise stis
souci sork
souffle bap
soufï^ance senk
soufre sort
souhaiter (a. de) prost
soulagement sauf
soulever lèv
soulever (a. de) pesr
soulier flosp
soupape ' spap
soupçon sosm
souper sfop
soupir sonf
source kvel
sourcil krerk
sourire srir
souris skof
soustraction sost
soutien bift
souvenir {le) remb
souveraineté sovs
spécial {état) speds
spectacle ramv
spéculation spek
sphère sfer
sport sport
station pos
statue skolb
stérilité sterf
stipulation stib
style stil
subit \^état) spebs
substantif sobs
succession seks
succès soks
sucre sogr
sud set
suffire {a. de) bast
suffrage freg
suicide vasn
suif talg
suite folg
suivre {a. de) flosk
supérieur {état) sifg
supplice plesf
supplication pet
3
supposition spog
suppression sebr
sûr {état certain) spist
d* [acide) slons
sûreté skert
surdité def
surplus (le) plos
surprendre {a.de) spemg
surveillance gasr
suspicion sosm
susceptibilité trarp
syllabe silb
s> mpaihie telb
système sisk
tabac
table
tableau
tablier
tiche
tâche
tact
taire (a. de se)
talent
talon
tambour
tanner {a. de)
tante
taper (a. de)
tapis
tapisser (a. de)
taquiner {a, de)
tas
tâter (a. de)
taxe
teint
teindre {a. de)
téléphone
télégraphe
télégraphe tani fil
témoin
temps [époque)
d« [durée)
d" {température)
tempérament
tempérance
tempête
ténacité
tendance
tab
tebl
kvab
qirs
flek
task
takt
tsat
tlant
tlon
trom
tan
tant
tap
smim
plop
pisk
bimg
tat
taks
trisp
ferp
fon
tlaf
tuf
tseg
tim
frilg
vedr
plekt
pranf
storm
tnas
klint
-30-
tendre (a. de)
d* [état mou)
tendresse
tenir (a. de)
d» (a.deie)
tension .
tentative
terminaison
terre
terrine
testament
tête
texte
thé
théâtre
théorie
tic
tige
tigre
timbre-poste
timidité
tiroir
tisane
lisser [a. de)
titre
• d' [d'un livre)
toast
toile
toilette
toit
tolérance
tombe
tomber [a. de)
ton
ton [couleur)
ton [bon)
tonnerre
torchon
tordre
tort [pas raison)
torture
total
toucher
toucher [a. de)
d' [émouvoir)
tour [ordre)
d* [monument)
tourner [a, de)
d» [retourner)
toux
trace
tradition
Btalg
traduii^ [a. de)
tradr
mol
d» [thème)
trads
mink
trafic
tvik
tnir
trahison
tridl
ten
train (/«?)
tren
tesf
traîneau
flok
prabl
traîner (a. de)
tran
VOV8
trait
skids
gev
traité
pakt
garni
traitement
trids
srab
trajet
fert
kopv
tranche
slids
teks
trancher (o. de) pnln
tev
tranquillité
kvet
tadr
transformation
mism
transition
trens
tik
transpiration
sfet
kigl
tramporter (a. de)
tnef
tigr
travail
vork
stamb
d» intellectuel verk
taf
travers [état)
krom
kesk
traversée
tvads
tasn
tremblement
trebl
veb
trésor
ifads
srebs
tricher [a. de)
kleft
tidl
tricot
trilg
tost
triomphe
domv
telv
tristesse
trlst
tlet
tromper [a. de)
kriml
tek
d« (a. de se)
mist
tolg
trompette
troms
tomb
trône
tpon
slip
trot
trot
vos
trottoir
flast
farp
trou
ksv
qik
trouble [état)
trabl
tpor
trouver [a. de)
trov
mop
d» [découverte) solg
vimt
tube
tib
tort
tuile
steft
nift
tunnel
tnel
tôt
tutelle
tesm
takv
tuyau
fael
knip
type
tip
srek
tork
tonn
U
skov
vols
ultimatum
tlons
tis
unanimité
stims
pfat
uni [éiat)
tsint
tralm
uniformité
felm
— 31 —
union
tsem
ventre
belg
unité
fnor
ver
vorm
univers
mens
verbe
verp
université
lalm
vérité
var
urgence
gasm
vernis
mept
urine
rin
verre {à boire)
kles
usage {emploi)
sivr
verre
ver
<!• {coutume)
rerm
vers [un)
vers
usine
snln
verser {a. de)
gis
ustensile
tUs
vert
vert
utilité
Uilt
vertu
virt
utopie
tvop
veste
vest
vacance
vesn
vacant {état)
vak
vaccin
ksav
vague
vev
. d« {état imprécis) vosm
vaincre («. de)
von
vaisseau
sif
vaisselle
fesl
valeur
kost
vanité
van
vanter («• de)
lob
vapeur
damv
variole
poks
vase
dedr
vaste {état)
vast
végétal {un)
klof
veine
vemg
vélocipède
sigl
velours
samt
vendre (a. de)
sel
vengance
nems
venir {a. dé)
kom
d» {arriver)
venk
vent
vint
vente
sel
veuf ve£
veuve vav
viande karn
vice pesk
victoire sig
vide {état) vak
vie lif
vieillard tvek
vierge virk
vieux {état) vek
d' {qui a servi} vis
vigilance vigl
vigne vign
ville Bit
vin vin
vinaigre fnegr
violence vemb
violet flet
violette parm
violon gegr
vis srob
visage birm
viser (a. de) qids
visite bef
vitesse vit
vitre vet
vivacité vif
vivre {manière de) frigl
d° (a. de) lit
vœu vov
voile velT
voile {étoffe) vel
voisin {un) nebs
voiture vag
d* publique kab
voix voks
vol klep
vol (oiseau) . vol
volet fiiint
volonté vil
volume (livre) tom
d* {mesure) vomi
vomissement vom
vouloir {a. de ne pas) nilm
voyage travi
voyelle vovl
vraisemblance verl
vue mir
w
wagon
warant
water-closet
yacht
kar
varp
Sog
iiokt
zèle
tsark
zéphir
sflr
zézaiement
tsirs
zinc
tsink
zone
tson
zut {être excédé;
en avoir aaset
«Pa«
— 32 —
DICTIONNAIRE DES NOMS PROPRES
NoBU DB JOURS BT DE MOIS. Sont formés des 9 premiers chiffres aux-
quels on ajouto les mots tag (Jour), ou mes (mois).
Ex. : Lundi, ¥eftt«ir *> Mardis Doviai^f Mercredi, Tertair, etc.
Janvier, Vsninea f Février, Dovmes f Mar«, TeFmes, etc.
Noms Géographiques (1). Pour les noms nationaux, les transcrire avec
Talphabet B le plus approximativement possible, d'après la prononciation
du pays auxquels ils appartiennent :
Ex. : Noms de nations : France, Frans i Allemagne, Deqlant i Angle-
terre, Englant; Italta, Espanla, lus (Etats-Unis d'Amérique).
Noms de villes: Parif BeFlln, LoDdon, Roma, Madris, ¥lla
(Vienne), Venetsia (Venise), MaFsell, Bordo, LU, Nant, Brest»
Talon, Nls, Nlnlork (New- York).
Mais il est quelques noms internationaux pour lesquels on adoptera les
mois suivants : Continents : Erop, AsI, Aflrlk, Amrlk, Oseanl, Ostrall.
Océans : AUaatik, Arlik, Paciflk, Mltumar, Méditerranée, etc.
Les HABITANTS d'un endroit s'expriment en ajoutant la terminaison an.
Ex. : Français, Fransanf habitants des Etats-Unis lusaai Pariêien^
PaFlan; Londonien, liondonaai Berlinois, Berlinan.
Le féminin se forme suivant la règle générale en préfixant ui mais la
lettre majuscule reste à la première lettre du nom de Tendroit.
Ex. : Une Parisienne, an uParian % des françaises, ane uFransana.
L'adjectif gaa^t/îca^(^ est régulièrement formé en ajoutant ed au nom
de l'habitant. Ex. : la vie parisienne llf Parlaned.
Prénoms. Des monosyllabes, appellations familières et faciles à pro-
noncer, et la plupart déjà usités en anglais, seront adoptés.
Ex. : Robert, Bob; Adolphe, Dof; Barthélémy, Batf Benjamin, Benç
Daniel, Dan; Edouard, Ned; Guillaume, BU; Henri, Arl; Richard, DIk;
Paul, Polf MatAtea, mat I Jean, qoni Catherine, Ket; Ernest, Net, etc.
(1) Chaque nom géographique devrait avoir un second nom, appellation inter-
nationale officiellement adoptée ; un congrès universel de géographes les décrétera.
— 33 —
VOCABULAIRES SPÉCIAUX
I. — EXPRESSION DES RELATIONS FAMILIALES
!• Parenté naturelle. Redoubler les deux premières lettres du mot (pour
le second degré).
Ex. : Grand-père^ peper f petit-JlU, leles.
A partir du troisième degré, préfixer le nombre cardinal correspondant.
Ex. : Arrière grand-père, terper; arrière-arrière-petiUneveu, farnef.
2« Parenté créée par le mariage, par la loi. Préfixer le mot Zoï, lek.
Ex. : Bru, leUteg i tante par alliance, lektant.
Suffixer le mot alliance, lel, au nom de celui par qui elle est survenue.
Ex. : Alliance du côté du mari, sposlel.
On obtient ansi une indication complète de la parenté.
Ex. : Beau-père, père de Vépouse, Tablel lekper.
Beau-père, mari de la mère, inerlel lekper.
II. — Locutions nécessaires pour l^indication de l'heure
L'heure juste est exprimée par les cardinaux au pluriel.
Ex. : Trois heures, teru.
Le nombre au singulier indique les minutes.
Le cardinal au pluriel prend la place de la petite aiguille d'une montre;
celui au singulier, celle de la grande aiguille. A la demie, la place change.
Ex. : 3 h. 10, tera dis ; 3 h. 20, teru doiis i 3 h. 30, teris fara (trente
— minutes — avant quatre — heures) ; 3 h. 40 doTts faru.
Une demi-heure se dit : doTler f un quart d'heure, farler.
III. — Expressions du système métrique.
PLUS : 10 fois = dek ; 100 fois = lekt ; 1000 fois = kll ; 10000 fois = mlrf.
moins : 10 fois = des f 100 fois = sent f 1000 fois = mil f lOOOO fois = krov.
Exemples : Kilogramme, kllukrami décilitre, desuUdr.
Vocabulaire : Mètre, medrf litre, lldr ; stère, sterf are, lari gramme, kram
Un franc, flrank i décime, dim ; centime, sem.
IV. — Abréviations
V S et G S à la fin des lettres remplace toutes les formules.
Ce sont les 1^** lettres de vca sarf ou gae sarfa, votre, vos serviteurs.
Monsieur s'abrège par S ; messieurs par S" ; madame, mesdames par
D, D", première lettre des mots : Sir et Dan.
Le signe 0, placé après le iiom, indique un adhérent de la Langue
Bleue. La lettre ^^^ idiome lui-même.
MODÈLES DE
TRADUCTIONS INTERLINÉAIRES
I. — Sregr ade Kvilsu ad man it ad stemgor (Déclaration des
de Droits V homme et du citoyen).
Mrarlom of Fransan pobi, frorsed tli
Les représenUnts du Français peuple, constitués en qualité de
Frors nadsed, ira knor ferk or tenp
Assemblée nationale, considérant que l'ignorance, Toubli ou le mépris
ade kirilsu ad man sert sla kos ade misfo pebled,
des droits de Thomme sont la seule cause des malheurs publics,
npraflgo pfenki lu kvUsu nadred, no ksormad, nu posrad
ont résolu rétablir les droits naturels, inaliénables, non prescriptibles
It sasred ad man, pfo an sregr fefled, plo aq
et sacrés de Thomme, par une déclaration solennelle, afin que cette
sregr, sllrmeq presmed aie ate membm dl pUfp^
déclaration, constamment présente à tous les membres du corps
sosed, tsUtl 9teq bae kvilsu It bae deiru aba.
social, rappelle toujours leurs droits et leurs devoirs à eux,
Venem nesn t IHana nodrl It plepl llbred It
Premier article : Les hommes naissent et restent libres et
galed Ir bae k^llsa. Tlnpu sosed el
égaux concernant leurs droits. Les distinctions sociales peuvent
basmiil boq pi tlil kleked.
être fondées seulement par Futilité commune.
IL ^- Harseles of Paks (La Marseillaise de la Paix).
De frontières au ciel voyons-nous quelques traces
Sa voûte a-t-elle un mur, une borne, un milieu?
En do miro ane marka of krensu Ib sllî
Nous! est-ce que voyons quelques traces de frontières sur le ciel?
qea Tost, qe du tenko an vamt, an skevr or an mltî
Sa voûte, cela est-ce que a un mur, une borne ou un milieu?
— 35 —
Vègoîsme et la haine ont seuls une patrie,
La fraternité n*en a pas.
SIe» mloT U lasl tenko an madr,
Seuls, régoTsme et la haine ont une patrie,
Frat nu tenko er.
La fraternité ne pas a de cela.
Ma pairie est partout où rayonne la France,
Où son génie éclate aux regards éblouis.
Je suis concitoyen de toute âme qui pense,
La vérité c'est mon pays,
MLea madr sert ftcq doq Frans srambo.
Ma patrie est partout où la France rayonne.
Doq qea gen klanso Ik pleka smaped.
Où son génie éclate devant les regards éblouis.
Me serl frer ad ai pslk ra denko.
Je suis concitoyen de toute âme qui pense.
¥ar serl mea lant.
La vérité est mon pays,
Lamartine.
III. — Venem Dev ad Sivlor (Le premier Devoir du Civilisé),
SIvl folgfo qea Talg kseked. Skes of
La civilisation poursuit sa marche progressive. Le récit de la
*opv, prar kristed, tsevra i^emired, - lu
création, la prière chrétienne, les théorèmes géométriques, la
« IHarseles », la Sreg^r ade k^Ilsu ad man, lu « Marseles »
Marseillaise, la Déclaration des Droits de THomme, la Marseillaise
of Paks marko tlapa to totm oboned ko ne
de la Paix marquent les étapes vers l'humanité meilleure que nous
ate revo,
tous rêvons.
Plo domgl kvikeq al aq tler dl flradr maned,
Pour parvenir rapidement à cette ère de solidarité humaine,
ne oe travso tlq an stadr tlmted x aq ad
nous devons traverser encore une période intermédiaire : celle de
smobl of lu dovem lank, psil of slcl mo ate
l'instauration de la seconde langue, instrument d'entente entre tous
les hommes.
Léon Bollack.
EXEMPLES DE CONVERSATION ^'>
PERSONNAGES: MICHEL..... 50 ans
APRÈS UN DÉJEUNBR
et
ROBERT iSans,
OS AN GAP
M. — Vous êtes très sobre, vous M. — Ve esobro, ve nu umemofaq
n'avez presque rien mangé. pna.
R. — Au contraire. Je ne pourrais
travailler s'il me fallait faire
d'aussi copieux repas tous les jours.
M. — Oui, la cuisine est exquise
ird; du reste, la cuisine française
est renommée dans tout l'univers;
c'est une supériorité très en-
viable.
R. — En effet, Thomme mange
tous les jours, et il est reconnais-
sant à la nation qui lui procure
cette jouissance de la manière la
plus parfaite.
M. — C'est un de vos philosophes
qui a dit : «• La découverte d'un
nouveau plat importe plus à l'hu-
manité que celle d'une étoile in-
connue. »
R. — Ce n'est pas un savant, mais
un gourmet qui écrivait., entre
ses repas.
M. — Un bon dîner est évidem-
ment une bonne chose et, ensuite,
un cigare facilite la digestion. En
usez-vous ?
R. — Je ne fume que quelques ciga-
rettes par jour. Mon allumette
s'est éteinte. Voulez-vous me don-
ner du feu, s'il vous plait?
M. — Voilai Je constate que vous
n'êtes ni gourmand, ni buveur,
ni fumeur. Vous avez toutes les
vertus 1
(1) Extraits d'une saynète • Un bon père», publiée dans le livre 8. « Teœte français
traduite dans la LMngue Bleue ». Cette série de scènes n'a été écrite que pour
rendre un peu plus vivant les exemples de causerie similaires, à ceux-ci, générale-
ment insipides dans les « Manuels de Conversation ».
R. — Kiaq. Me nu ei vorkaifmeoe
kebi usfilbeq spa tag.
M. — Si, kims ksivo spiq ; tsi, kims
Fransaned tronfo in mens toted;
qe sero an prem egavsad.
R. — Lefeq, man merai ate tagu it
se penfo lo nads ra qafo aq knis
asa pfo fragl ipirfed.
M. — l[o sero ven of vae floforu
ra usago: « Dask ad an pions noved
fnapo pliq al totm ko aq ad an
stern liksed. »
R. — qe nu sero an sebor, bo an
frabsor ra usribli... mo sae kebu.
M. — An din boned sero tvireq an
qos boned it sto, an sigar fasligo
pebs. Ve du sivro er?
R. — Me smoko boq ane sigaretu pi
qor. Mea mads su upfofo. Ve du
ia givo fok ama, pleqt
M. — Go I Me stadso ko ve sero ni
frisor, ni bibor, ni smokor. Ev
tenko ate virtu !
37
R. — Vous me flattez. N'exagérons
pas ; mais vraiment je n'ai pas ces
défauts-là.
M. — En auriez-vous d'autres ?
R. — Chaque homme a les siens;
j'espère n'avoir aucun vice grave.
M. — Je vais les énumérer pour ob-
tenir vos aveux. Nous disons donc
que vous n'êtes pas gourmand.
Se riez-vous joueur?
R. — Je ne touche jamais une carte,
mai j'aime jouer au billard ; J'a-
dore les sports : ramer, monter à
bicyclette, faire de l'escrime.
M. — Ces exercices sont des diver-
tissements très avouables. Arrê-
tez-moi lorsque je découvrirai^
quelque chose. Êtes-vous méchant
colère, jaloux, envieux, orgueil-
leux? Dites -vous du mal de votre
prochain? L'avarice, la luxure,
l'ambition...
R. — Halte 1 je suis ambitieux.
M. — Avoir de l'ambition est un
sentiment très légitime. Est-ce
de l'ambition politique?
R. — Ce serait plutôt là mon pen-
chant. Je crois très sincèrement
qu'un homme doit se préoccuper
des intérêts de son pays et faire
prévaloir ses idées.
M. — Un commerçant n'a pas beau-
coup de temps pour s'occuper de
ces questions.
R. — On en trouve. Avec les minu-
tes perdues de la vie d'un homme,
— a dit un sage, — chaque être
humain pourrait à lui seul cons-
truire la Grande Pyramide.
Ji. — Ainsi, sauf cette passion,
vous possédez toutes les qualités :
la bonté, la douceur, la simpli-
cité...
R. — Ve fladro ma. En nu gorso;
bo me nu tenko vareq afe gifu.
M. — Ve du tenko ave er?
R. — Spa man tenki qae ; me spero
nu tenki mra pesk fefed.
M. — Me oa nomlo depro krigiviae
davu. Ne sago gi ko ve nu friso.
Ve du sero an spilor?
R. — Me knipo rolq an kart ; bo me
gerno plarti; me igerno sportu :
ramsi, sigli, fensi.
M. — Aqe trilu serosmiku edavad.
Ev stopo ma fo me daska kra* Ve
du sero viked, tsormed, qalsed,
gavsed, stolsed? Ve du dobo voa
frosn? Ladr, satv, mimb...
R. — Rak ! Me mimbo.
M. — Mimbi sero an mlant etranfed.
^e du sero mimb tliked ?
R. — Aq sero taq mea gern. Me
belvo etsorfeq ko an man su ce
psarpi pro trestu ad sea lant it
pridrigi sae kensu.
M. — An merkor nu tenko maq
frilg pro su mresmi ki aqe frolmu.
R. — Sta trovo er. Ki mnitu losted
in lif ad an man, — an sabor
usago qa, — spa stesm maned ei
bilti ese sla lu Pirm kranted.
M. — Siq, vi aq pasm, ve tenko ate
keftu : bon, dolv, smor...
- 38
R. — Attendez! Je ne suis pas un
saint; je crois être dans la bonne
moyenne.
Je n'ai pas eu beaucoup de peine
à être un homme d'honneur ; je
n'ai pas eu à lutter contre les dif-
ficultés de la vie.
M. — Vous me sembleztrès tolérant,
c'est du reste une des caractéris-
tiques de l'esprit français.
R. — Que ceux qui ne péchèrent
jamais jettent la première pierre
aux coupables! Je n'admets pas la
bassesse oula calomnie; il est
certain que je ne serrerais pas la
main à un assassin ou à un voleur;
mais envers les écarts de jeu-
nesse ou les défaillances morales
ne faut-il pas user de beaucoup
d'indulgence ? Ne devons-nous pas
pardonner souvent?
M. — Vous n'avez pas tort, et plus
vous vieillirez, plus vous compren-
drez qu'il ne convient pas d'être
toujours impitoyable. C'est du
reste une des plus belles lois de
la justice nouvelle...
EN PROMENADE
M. — Puisque nous parlons d'arbres
et de verdure, conduisez-moi jus-
qu'au Bois de Boulogne.
R. — Peut-être aurons-nous la
chance de voirie ballon dirigeable.
C'est aujourd'hui que son inven-
teur veut tenter son ascension.
M. — Ce serait très intéressant. Si
cette merveilleuse invention de-
venait pratique, quel changement
dans les destinées de Thumanitè 1
R. — En effet, les frontières s'effa-
ceraient complètement, la guerre
deviendrait impossible; les peuples
unis ne formeraient* qu'une fédé-
ration fraternelle.
R. — Ev varto! Me nu santo; me
belvo seri mi miv boned.
Me nu utenko tre skagn pro
sero an nobor; me nu utosko
kamvi iq difgu ad lif.
M. — Ve rarabo etolgod ; tsi qe sero
ven ade kraktu ad Fransan gist.
R. — Aqe re sine rolq eb verfi
venem s ton aie kilboru ! Me nu
tnapo knav or gip ; qe serto ku
me nu prasma nam ad an stabor
or ad an klepor; bo ne tnu oe
sivro tre dimg lo frasku ad qov
or defgu mralged? Ne tnu oe
solvo sreq?
M. — Ve nu torto, it pliq ve vekira,
pliq ve stanta ko qe nu tenfo
plakti steq. qe sero tsi ven ade
leku ibeled ad lu qist noved...
OANKEq
M. — Sni ne spiko bolmu it tverp,
ev mnero ma 11 Bulogn bosk.
R. — Ne vonpa feq miri froft, l\e
sero daq ko qea fintor ia prablo
an pneg.
M. — ^e etresta. If aq fint merfed
upraktiri, ak qanf ir fatm ad
totm !
R. — Lefeq, krensu su idelta, ger
patiri; poblu tsemed forma boq
an fnebs frated.
-39-
M. ^ Les nations ne s*entendront
jamais.. .
R. — Et pourquoi î
M. — Parce qu*elles ne peuvent se
comprendre.
R. — Elles y parviendront peut-
être.
M. — Comment, s'il vous plaît ?
Vous savez bien qu'il est impos-
siUe à un homme d'apprendre
toutes les langues vivantes et, par
conséquent...
R. — Vous vous trompez encore.
S*il est vrai que la mémoire ne
peut retenir tous les vocabulaires,
il existe pourtant un moyen de
pouvoir se faire comprendre et
être compris de tous les étrangers.
M. — Je ne sais pas ce que voiis
voulez dire... J'y pense; vous
voulez sans doute parler du Vo-
lapuk. Vous ignorez probablement
que cet essai échoua totalement.
11 n'y a malheureusement rien à
chercher dans cette voie.
R. — Vous vous trompez encore, ou
plutôt vous n'êtes pas renseigné
sur ce qui se passe.
Il y a en ce moment un mouve-
ment considérable pour étudier ce
problème. De nombreuses métho-
des ont déjà paru, apportant la dé-
monstration que, non seulement
cette question n^est pas insoluble,
mais encore qu'on peutla résoudre
de plusieurs façons.
Une assemblée internationale
dont le nom est » la Délégation
pour l'adoption d'une langue in-
ternationale » a été constituée...
M. — J'ignorais toutes ces particu
laritès. Vous avez un enthousiasme
communicatif.
M. — Nadsu su slela rolq...
R. — It voq ?
M. — 1)0 de snu ei stanto.
R. — De domga feq ar.
M. — Kleq, gef ? Ve esavo ko qe
pati pro an man lamti ate lanku
lifed it slo...
R. — Ve misto tiq. If qe varo ko
mnem nu ei nintô ate vobu, qe
sero biq an midi pro su ei stant-
igi it pro ei stantui pi ate rastu.
M. — Me nesko ska ve ia sago...
Me denko ar; ve ia spiko qerq ir
Volapik. Ve nesko probleq ku aq
prabl iflomto. IJe spoto misfeq
pne spirni pi aq ksen.
R. — Ve nemlo tiq, or taq ve nu
resmuo ir ska spoto.
l{e spoto momteq an movksabled
pro stoti aq porm. Mlotu nombed
udito gaq, prinkod bevs ko, nolq
aq frolm nu sero nu qolvad, bo
mloq ko sta ei qolvi qaki fke fasu.
An frors transed rea nom sero
« Tlegorosm pro dopt ad an lank
transed » ustituo...
M. — Me uneski ate aqe getmu. Ve
propi an nesm frekved.
— 40.
R. — C'est que de la solution de ce
problème dépend le rapide déve-
loppement de tous les progrès.
Tant au point de vue de l'éduca-
tion qu'à celui des relations com-
merciales, c'est par l'établisse-
ment de la langue seconde qu'il
faut commencer. C'est par cet
idiome neutre que pourra régner
la concorde entre les individus,
la paix entre les nations.
R. — qe sero ko flep fasted ade
ate kseku psego om qolv ad aq
porm. Tanq id frogl of dikt ko id
aq ade lasku merked, qe sero pi
darp ad an dovem lank ko qe ce
raanso. ^e sero pfo aq lank fnalm-
ed ko klort ei régna mi ketmu,
paks mi nadsu.
Le paradis sur terre !
Pirp ib gevl
R. — Sinon le paradis complet, du
moins certainement une ère de
plus douce humanité, où l'homme
ne considérera plus ses frères
comme des loups, mais bien
comme des amis, comme des com-
pagnons de route et.de labeur,
pour l'appropriation en commun
de notre planète à un meilleur
état social.
R. — If noq pirpfoled, minq serteq
an tler di totm edolved doq man
nu sfîrpa ftiq saereru is volvu, bo
is miku, is freru of slort itofvork,
pro titav kleked of nea pnet to an
lesp sosed eboned.
M. — Bravo I Vous me convertissez
O jeunesse, jeunesse, qui ne
songe pas aux obstacles de toute
nature qu'elle va rencontrer!
M. — Plods! Ve smadso ma, O qov,
qov, ra nu denko aie psoku di ate
sortu ko qe oa trefo!
R. — Qu'importe! L'idée vaincra
parce qu'elle est juste. Lors même
que nous ne verrions pas son
triomphe, ne faut-il pas travailler
à son avènement?
Lorsque le premier homme a
songé à planter le premier arbre
il savait qu'il ne jouirait pas de
son ombrage... mais il a pensé à
ses descendants.
R. — Eq fnaqo poq! Lu ment vona
qo qe qisti. If volq ne nu oe mira
qea domv, ne tnu oe vorki pro
qea tvent*'
Fo venem man udenko fiansi
venem bolm, se usavi ko se nu
knisa pi qe qatv,.. bo se udenko
aie sae progloru.
— 41 —
MODELES BE CORRESPONBANCE
KROSPUIODLI]
CORHESPONDÀNCE COMMERCIALE
A huit jours de vue, je paierai à
Monsieur B ou & son ordre , la
somme de dix mille francs.
Valeur reçue en espèces.
A.
Meêêieurê D.
et Compagnie
Paris.
Votre circulaire du premier cou-
rant nous est bien parvenue. Nous
avons pris bonne note du change-
ment de raison sociale et des nou-
velles signatures que vous nous
signalez.
Nous espérons que les excel-
lentes relations avec votre maison
subsisteront comme par le passé,
et que vous voudrez continuer à
nous honorer de votre confiance.
Suivant votre tarif numéro trois,
nous vous prions de nous adresser
par grande vitesse et franco de port
les articles suivants...
Suivant les conditions fixées, nous
accepterons une traite à soixante
jours sous déduction de l'escompte
d'usage de trois pour cent, et sup-
posons que vous serez d'accord avec
nous.
Nous pouvons vous indiquer com-
me nouvelle référence la Banque
de Paris.
Nous attendons votre réponse par
retour du courrier.
Recevez, Messieurs, nos saluta-
tions empressées.
B. FRÈRES.
REMERCIEMENTS
Veuillez agréer, Monsieur, l'ex-
pression de mes remerciements les
plus sincères pour le très favorable
accueil que vous avez voulu faire à
ma demande.
Grâce à votre bienveillante pro-
tection , j'ai pu obtenir rapidement
la place que je sollicitais.
KROSP MERKED
Id lok tagu os vis, me paga al Sor
B or al sea befm , som of dis mel
franku.
Val resed barf.
A.
Siru D„. it koo
Pari.
Gea srabs imi venem kronted
domguo benq ana. Ne erirlo of
qanf ad firm it of giru noved ko ge
reblo ana.
No spero ko krismu kselte^ ki
gea firm stokva is pasteq , it ko ge
ia figla nobi na ki gea fidr.
Ri vea magl namb ter, ne bego
ga speti ana velseq it frenkeq teglu
sived...
Ri klirsu srimved, ne sepa an
tseds id gabis tagu ki fivs of skont
rermed di ter pro sen , it spogo ko
ge stemta ki ne.
Ne ei dasno aga is psim noved lu
Pari Bank.
Ne varto sibeq gea rep.
G. S. •
Reru B...
DANKU
Sir, ev ia rilbo negn ad mae
idanku pro skods eprisped ko ve ia
udano id mea beg.
Fti vea pamv bemged, me ei
ukrigo fasteq lu plas ko me uslitvi.
— 42 —
Je souhaite de tout mon cœur de
pouvoir quelque jour vous être utile,
et j'ose espérer que vous voudrez
compter alors sur mon inaltérable
dévouement. Robert W...
CONDOLÉANCES
J'apprends, mon vieil ami, le mal-
heur qui te frappe et, bien que n'en
ayant pas reçu de faire-part , je ne
veux pas tarder à t'écrire combien
je prends part à ta douleur.
L'épouvantable catastrophe de la
perte d'un enfant adoré ne permet
aucune banale condoléance.
Le seul souci de ne pas aggraver
l'affliction de ta chère femme peut
seul te donner la force d'essayer de
surmonter ta peine.
Songe à tes autres enfants, à ta
grande et charmante fille qui bien-
tôt pourra se marier, à ton gentil
petit garçon, qui travaille si bien, et
à. ton bébé que vous adorez.
Prends courage, très cher ami, et
crois bien à toute ma sympathique
considération.
Henri N...
FÉUCITATIONS
* On vient de m'aviser. Monsieur,
des fiançailles de mademoiselle
Marie, votre fille aînée, avec le
neveu de notre ami commun, M. Dar-
ville.
Je puis d'autant plus vous féliciter
de cet heureux événement, que,
connaissant ce jeune homme depuis
son enfance et l'ayant suivi dans
toute sa carrière, je crois pouvoir
dire que vous n'auriez pu faire un
choix plus judicieux.
L'avenir est donc plein de bon-
heur pour les jeunes fiancés aux-
quels j'irai présenter mes vœux les
plus affectueux mardi soir, si vous
me le permettez.
Veuillez transmettre mes félicita-
tions les plus sincères à Madame...
et agréer l'assurance de mes senti-
ments cordiaux.
Léon Bollack.
Me iprosto ei tlili an ap tag ava,
it me darfo s péri ko ve ia lalsa denq
ki mea vetm nu liltad.
Bob W...
DBLSU
Mea mik sested, me lamto lu
mler ta flelgo va it, û me nu ureso
tebs, er me nu ia divro srevi ata
keq me pronpo ki tea tlor.
Lu pnov porad of pert ad an fant
ksalted nu pemo mra dels pnarled.
Sla sork nu vorsi navr ad tea vab
darled kano boq givi ata kvalt pro
sarpo sfirmi teà tlor.
Et denko id tae ave fantu, id tea
dat qarmed ra su ei mreta balq, id
tea nin linted, ra verko ebenq, it id
tea beb ko ge ilovo.
Mik edarled, et pravo it et ebelvo
id at mea ksab telbed.
Ari N...
FUSW
Sir, me eo kemsuo of pramav ad
Mis Mri , vea dat starned, ki nof ad
nea mik kleked. S' Darville.
Me kano tliq flisti va of aq vinp
flised, ko kenod aq feb oni sea fant-
av it os skope sa bi sea krir toted,
me belvo ei sagi ko ve nu ei dano
an lerl etsensed.
Ftir pleno gi ki flis pro lu promu
qoved are me oa primba mae vovu
idarlod Dovtag vespeq, if ve pemo
ama.
Ev ia timso mae iflistu id Dam...
itrilbo seft ade mae mlantu kodled.
Leo Bolak.
TRADUCTIONS D'AUTBURS
Mais je n'ai aucun doute pour
l'avenir.
Je suis convaincu que les progrès
de la mécanique, de la chimie se-
ront la rédemption de Touvrier;
que le travail matériel de l'huma-
nité ira toujours en diminuant et
en devenant moins pénible /que de
la sorte, l'humanité deviendra plus
libre de vaquera une vie heureuse,
morale, intellectuelle.
La deuxième pour tous.
{Devise de la Langue Bleue.)
De la lumière I Toujours plus de
lumière !
Bo me adobso ir ftir.
Me beptuo ko kseku ad mnik, ad
qim seri dimb ad vorkor ; ko vork
stofed ad totm ie dimva steq it ie
opnibla; kri totm elibra lifi fiiseq,
mreleq, telgeq.
Renan.
Dovem pro tle.
(Bolak tois.)
Lim ! steq pre lim 1
Goethe.
Le besoin crée l'organe.
{Epigraphe de la Langue Bleue.)
Vant sopvi gamv.
{Bolak spakt)
Je connus mon bonheur et qu'au
[monde où nous sommes,
Nul ne peut se vanter de se passer
[des hommes ;
Et, depuis ce jour-là, je les ai tous
[aimés.
Me kene mea flis it ko, in velt rea
[ne seri,
Mra ei pradlo stenti manu,
It, oni af qor, me ulovo ba ate.
Sully-PrucLhomme.
Je suis convaincu que, grâce à.
l'affirmation persévérante de cer-
taines pensées généreuses dont le
siècle finissant a retenti, le ving-
tième siècle verra luire un peu plus
de fraternité sur moins de misères.
{Discours d'inauguration de r Ex-
position universelle de 1900.)
Je suis homme et rien de ce qui
est humain ne m'est étranger.
Me beptuo ko, fti fesp gitmed ade
ase mentu pralted ère segl finid u-
spobso, dovisem segl mira flimi pre
frat ib leq ftoku.
{Spok nogred of Ksib mensed im
1900.)
E. Loubet.
Me sero man it pne mi ska seri
maned sero fremed ama.
Térence.
44 —
Le véritable but de la vie est de
se consacrer à une grande pensée
et d*y travailler tous les jours.
Fais ce que dois, advienne que
pourra. (Devise française.)
Dieu et mon droit.
(Devise anglaise.)
L'union fait la force.
(Devise belge.)
Je maintiendrai.
(Devise hollandaise.)
Un pour tous, tous pour un.
(Devise suisse.)
Tous les'horames sont frères.
(Devise universelle.)
Liberté, égalité, fraternité.
(Devise républicaine.)
Ne fais pas à autrui ce que tu ne
voudrais pas qu'on te fît à toi-même.
(Devise chrétienne.)
Un des plus grands fléaux de la
vie est la diversité des langues.
Tsil vered of lif seri su sekvi al
an man klanfed it verki ate tagu ar.
Christine de Suède,
Et dani ska te devi, eq neni ska
nena. (Fransan ivis.)
Div it mea kvils.
(Englantan tvis.)
Tsem dani fors.
Me m opta.
(Belgikan tvis.)
{Nederlantan tvis.)
Ven pro ate, ate pro ven.
(Sfitsan tvis.)
Ate manu reri.
(Tvis mensed.)
Libr, gai, fradr.
(Tvis resped.)
Et nu dani sfa ska te nilmo ku
sta dani al ete.
(Tvis kristed.)
An ade kligru iklanfed ad lif seri
samv ade lanku.
Voltaire.
La communication des peuples
est si grande qu'ils ont absolument
besoin d'un langage commun.
L'idée que les langues peuvent
être modifiées et perfectionnées par
l'homme n'est rien moins que nou-
velle.
Mnokufasl ade poblu seri sanq
klanfed ko de vanti psolmeq an
lank kleked.
Montesquieu.
Ment ko lanku ei movruo it perf-
uo pi man seri ipoq noved.
Max MuUer.
La marche des langues vers l'ana-
lyse correspond à la marche de
l'esprit humain vers une réflexion
de plus en plus claire.
Valg ade lanku to nais krospo id
valg ad gist maned ta an kog tliq
klired.
Renan.
— 45 —
Ceux qui formeat le langage, vou-
lant avant tout être compris et être
compris aux moindres frais pos-
sibles, s'inquiètent peu de la puis-
sance de« matériaux qu'ils mettent
Nos langues les plus sages et les
plus savantes sont des tissus d'in-
exactitudes et de bizarreries.
Aqe re forme lank, viioq primseq
stantui it stantai ki aspensu, su
obamgo ri pov ade mabru ère be
sivro.
M. Bréal.
Nae lanku isabed it idokted seri
ane bimgu of pfalu it of psarfu.
Anatole France.
Une langue internationale est
Toutil le plus efficace pour le déve-
loppement de tout progrès social.
An lank transed seri psii ifkased
pro flep ad at ksek skomed.
L. B.
La diversité des langues est fatale
au génie et au progrès... Si une
langue universelle existait, elle
ferait gagner le tiers de la vie.
L'étude des langues est presque
toujours une inutile dépense de fa-
tigue mentale qui ne perfectionne
en rien le raisonnement.
Les peuples modernes ont reçu
leurs langues de la force d'événe-
ments dont ils n'étaient pas les
maîtres»
Samv ade lanku kaksi al gen it
al ksek... If an lank mensed seri,
qe ganigi terom ad lif.
I^lmits.
Stot ade lanku seri faq steq an
spems nilved of stank telged ra
aperfo rasn.
Lombroso.
Poblu derned ureso dae lanku om
kraft omvinpu ère de nu userimestu.
Malte-Brun.
Toutes les langues ont été faites
successivement et par degrés selon
nos besoins.
Ate lanku umakuo siksef| it spanf-
eq ri nae vantu.
Voltaire.
Quel immense avantage pour l'es-
pèce humaine, si de peuple à peuple
nous pouvions communiquer par un
même langage î
Ak vop sfermed pro spes maned,
if om pobl to pobl, ne ei mnoka pfo
an am lank !
Volney.
Les progrès de la civilisation
offrent de plus en plus aux peuples
des moyens de rapprochement. Il ne
leur manque plus qu'un lien intel-
lectuel : le moyen d'échanger leurs
pensées.
Kseku ad sivl frilso plii[ il pHq
midlu di snert aie poblu. \{e manko
boq an tvist telged ada : midi of
troki dae mentu.
Marcel.
— 46 —
Dans la langue de l'avenir, dis-
paraîtront tous les mots qui n'ont
plus de sens, tous lesmotsqui n'ont
pas de sens, tous les mots qui ont
plusieurs sens.
Ate vortu sived nispa in lank of
fiir : ate vortu re tenka mra sinf, ate
vortv re nu tenka an sinf, ate vortu
re tenka fke sinfu.
De Oirardin.
Les termes du langage sont arti-
ficiels, c'est-à-dire inventés par art;
ils représentent les idées par insti-
tution, c'est-à-dire par ce que les
hommes en sont convenus.
Vortu ad lank seri tlasted, klo fint-
ed plo lart ; de mravli mentu pi
stids, klo qo manu udano aq pakt.
Beauzée.
Les mots sont indifl'érents en eux-
mêmes. Il n'est pas plus difficile
d'inventer dix mille mots que d*en
imaginer un seul.
Vortu seri mnivsed pi ede. ije nu
edifgo finti dis mel vortu ko flemvi
ven er.
Purwitz.
Archimède, ayant inventé le le-
vier, demanda un point d'appui pour
soulever le monde. Qui osera nier
la puissance de la communauté du
langage, point d'appui de ce levier
intellectuel qui soulève le monde des
idées !
Os finte krik, Arkimedus bege an
tregr pro levi gev. Ak darfa nigi
pov of klek ad lank, tregr adaq krik
telged ra levi velt ade mentu !
L. B.
Non omnis moriar.
Ëxegi monumentum œre peren-
nius.
Me nu morta toleq.
Me frosle an ranon ebinad kolers
Horace.
L'empereur Titus s'écriait : <« J'ai
perdu ma journée » lorsqu'il avait
passé un jour sans trouver l'occa-
sion de faire du bien.
L'homme^ qui a donné tout son
temps, toute son àme à la recherche
de ce qu'il a cru être U vérité, peut
laisser à l'avenir le soin de répon-
dre à cette question posée parfois
aux heures de découragement :
« Ai-je perdu ma journée? »
Ksar Titus ukserki : « Me ulosto
mea qor » fo se udego ven tag vo
trovo ril dani ben.
Lu man, ra ugivo sea frilg toted,
sea psik toted, pro spirn ad ska se
ubelvo seri var, ei livo al ftir ker
repi al aq frag rarq daned im lern
of knir : « Me du ulosto mea qor ? ••
L. B.
Le principal devoir de l'homme
envers lui-môme est de s'instruire;
le principal devoir envers ses sem-
blables est de les instruire.
Dev primsed ad man lo sma sero
su probsi ; dev primsed lo sea kif-
oru sero probsi ba.
LiUré.
— 47 — .
Après le pain, l'éducation est le Os pan,
premier besoin d'un peuple. an pobl.
•dikt se ri venem vant .'ad
Danton.
Ne croyez pas ce que vous avez
entendu dire ; ne croyez pas aux
traditions parce qu'elles ont été
transmises par de nombreuses gé-
nérations; ne croyez pas à une
chose parce qu'elle a été répétée
par beaucoup de personnes...
Ne croyez pas aux conjectures ;
ne croyez pas vrai ce à quoi vous
êtes attaché par habibude ;... après
observation, analyse, quand un prin-
cipe est conforme à la raison et
conduit au bien et à l'avantage d'un
et de tous, acceptez-le et tenez-
vous-y.
Paix sur terre aux hommes de
bonne volonté.
Ev nu belvo skia, vè uslabo sagi ;
ev nu belvo aie- tralmu qo de utimsr
uo pfo sre gonsu, ev nu belvo an
qos bo ï[e ubisuo pfo'tre gensu...
Ev nu belvo fkeku, e v nu belvo is
vared aq ara ve nabruo pi kemb;...
os smerk, nais, fo an fenp pserfo
id snon it mnero al ben it vop ad
ven it ad tle, ev sepi qa it ksiksi
ar.
Bouddha.
Paks ib gev aie manu soyed.
Évangile.
Aime ton prochain comme toi-
même.
Et lovi tea frosn is ete.
Jèsus-Christ.
Chaque homme est obligé de
procurer autant qu"'il est en lui
le bien des autres, et... c'est propre-
ment ne valoir rien que de n'être
utile à personne.
La vérité peut attendre ; elle res-
tera toujours jeune et elle est sûre
d'être un jour reconnue.
Tout le secret pour rester jeune
en dépit des années et même des
cheveux blancs, c'est de protéger en
soi l'enthousiasme par la poésie
et la charité, c'est-à-dire plus briè-
vement par le maintien de l'har-
monie dans l'àme.
Hàtons-nous d*étre bons.
Spa man devi qafi, tanq ko qe
psibo al ese ben aie sae kiforu, it...
sta avali todseq if sta tlili id kna.
Descartes.
Var kano varti; qe plepa steq
qoved it qe spisto davui sraeq.
Guyau.
Krof toted pro plepi qoved ig
lanu it volq ig qivu vesed, sero
pâmvi in sma nesm pi karm it banf,
klo eprefeq pi mopt of fnor mi psik.
En pronto na boni.
Amiel.
48
Il faut se faire aimer; car le»
hommes ne sont justes qu'envers
ceu:ç qu'ils aiment.
Il faut que les hommes soient les
esclaves du devoir ou les esclaves
de la force.
La civilisation de notre patrie a
ce caractère particulier qu'elle n'a
jamais manqué de grandeur intellec-
tuelle ; elle a toujours été riche en
idées...
Il dépend de tout homme de se
préparer, pour l'heure suprême, un
magnifique cortège, qu'aucune puis-
sance humaine n'empêchera de pas-
ser et de resplendir dans la nuit.
Travaillons à nous faire notre cor-
tège À nous-roème I
Faciliter le plus possible la com-
munication intellectuelle entre tous
les peuples, c'est travailler à leur
communion dans les mesures com-
patibles avec les différences irréduc-
tibles qui définissent pour chacun
d'eux, la patrie.
L'homme se demande quelle est
cette loi sous laquelle marche le
troupeau des hommes sans la con-
naître, et qui l'emporte avec eux
d'une origine ignorée à une fin
ignorée.
On a beau avoir souffert, quand
on a quelque foi dans le cœur, on
répète bravement la parole de
Gœthe : « Marchons à Tavenir par-
dessus les tombeaux. »
Ne fais de tort à personne et
fais du bien à tous les hommes, par
cela seul qu'ils sont hommesl
^e nanko lovigi sa ; ob manu
qisto boq lo aqe ko be lovo.
qe nodsi kumanu sero slevu of
dev or slevu of kraft.
Joubert.
Sivl ad nea madr tenko aq tism
tsofed ko qe umanko rolq of klanf
telged; qa uriko steq di kensu....
Gttizot.
Me psego at man su prepi,pro 1er
lasted, an skort somved, ko mra
pov maned nu pribra pasi it flimi
in noks. En verko dani nea skort
aie ene !
Edg. Quinet.
Ifasli mnok telged mli ate poblu,
qe sero vorki pro bea mnol in smes
biksed ki difu srilsed re namso pro
spa eba, lu madr,
Sully-Prudhomme .
Man su vaso ka seri aq lek mlo
ra qaft ade manu valgo vo kemi qa
it ra mnepo sa ki be om an.rig nesk-
ed to an fin nesked.
Jouffroy.
l[e vovro mnegle, fo sta tenko
tsa krar mi kor, sta steso praveq
Gœthe vortu : « En valgo to ftir ibo
tombu. »>
Bersot.
Et nu donpigi lo kna it et benigi
aie ate manu, kvo qa sla fakt: be
seri manu.
Cicéron.
— 49 —
Le premier regard de rhomme
jeté sur Tunivers n'y découvre que
variété, diversité, multiplicité des
phénomènes. Que ce regard soit
illursiné par la science, et la sim-
plicité et l'unité brillent de toutes
parts !
Quand je parlerais toutes les
langues de la terre, quand je possé-
derais toutes les sciences, si je n'ai
point la charité du cœur, je ne suis
rien.
Un langage a nécessairement pour
point de départ un principe artificiel:
la convention. Puisque la conven-
tion sert de base à une langue quel-
conque, elle doit servir de base à la
langue universelle.
Nos devanciers ont créé la cons-
cience familiale, la conscience de
la cité, la conscience nationale, il
nous appartient de créer la cons-
cience et rhumanité.
Liberté et justice dans la patrie.
Fraternité et justice entre les pa-
tries.
Don Juan au Pauvre ;
« Va ! je te le donne pour l'amour
de rhumanité. »
Dans la vie humaine, il n'y a pas
beaucoup de joies égales à la joie de
voir naître tout à coup une théorie
illuminant l'esprit après une longue
période de patientes recherches.
11 rêva d'un peu plus de paix
parmi les hommes.
(Épitaphe composée en 1899),
J'oserais espérer ensuite une
langue universelle, fort aisée à
apprendre, à prononcer et à écrire...
Venem plek ad man plekad mens
dasko ar boq skerf, samv it spirf
ade fnemu. Aq plek eq qormuo pi
dokt, it smor it fnor klanso om a te
tlavu !
Pasteur.
Volq if mespikaate lanku of gev,
volq if me kena ate doktu, if me nu
tenko korubanf, me sero pne.
Saint Panl.
An lank tenki nodei[ an fenp
tlasted is sfagr : lu pakt. Sni pakt
dinso is basm pro an ap lank, qe
oe dinso is basm pro lank mensed.
C. Letellier.
Nae preksora usopvo knos faml-
ed, knos ad sit, knos nadsed, qe
sero nea verk sopvi knos ad totm.
Boutrouz.
Lib it qist in madr.
Frat it qist mo madru.
Victor Hugo.
Sir qon al Pobr :
« Et govo ! me givo qa ata pro
lov ad totm. »
Molière.
In lif maned, qe nu spoti maq
legru galed id legr miri nodri
spebseq an triv klimgod nea glst os
an stadr mlasted of spirnu padsed.
Kropotkine.
Se rêve pie paks mi manu.
{Ftefsribled im 1899),
Léon Bollack.
Me darfa sto speri an lank mens-
ed, efasled lamti, nonti it srevi...
Leibniz.
f-^r^r\-lk -^
- 50 -
11 est de mode de tourner en ridi-
cule l'idée d'une langue artificielles-
mais que ce problème lui-même
soit susceptible d'une solution et
d'une solution fort parfaite, c'^st ce
qui ne peut faire l'objet d'un doute.
Aussi, l'avènement d'une langue
universelle serait-il certainement
une œuvre chrétienne qui favori-
serait l'avènement du règne de Dieu,
but principal et même unique de la
vie humaine.
11 faut bien distinguer l'essai
quelque peu utopique de la langue
universelle qui a pour objectif de se
substituer à. toutes les autres,... de
celui nullement utopique d'une
langue simplement internationale
ne visant, ni à se substituer aux
autres,... ni à atteindre la perfection
linguistique.
Les moyens de communication
intellectuels sont en retard, d'une
manière choquante, sur les moyens
de communication matériels...
A quoi nous sert de pouvoir voya-
ger, écrire, converser d'un bout du
monde à l'autre, si nous ne nous
« entendons » pas? Nous sommes
dans lasituation strictement ridicule
de sourds-muets à qui Ton offrirait
un téléphone.
. Une langue auxiliaire interna-
tionale n'est pas destinée à rempla-
cer les langues maternelles et à
jouer ainsi le rôle de la langue uni-
verselle unique.
Les qualificatifs mêmes de la
langue auxiliaire et internationale
indiquent clairement son but. Elle
doit se substituer aux langues natu-
relles dans les relations écrites et
orales entre personnes de langues
naturelles dilTérentes.
Mods sero digligi kens ad an
sropt ;... bo ku aq 6qe porm tobluo
qolvujt it iqolvui, yè serlnu dobs-
ad,
Max Mûller.
Soq, tvent ad an lank mensed
seri serteq an verk kristed ra nepiga
tvent of Divuregn , tsil primsed
it volq stolved of lif maned.
Xeon Tolstoï.
Sta oe estirti prabl sanij tvoped
of lank mensed ra tenko is tsil
fori ate ave,... cm aq inoq
tvoped of an lank sraipeq trans-
ed, nu trismad, ni fori ave... ni
plesmi af pirf slanked.
R. de la Orasserie.
Midlu telged of mnko spati, pi an
fregl qefgad, sro midlu stofed of
mnok...
Aka dinso ana psib travli, srevi,
birli om an veltuqank to av, if
ne snu stanto? Ne sero in lu lesp
tristeq digled of defudomboru are
sta frilso an fon.
L. Couturat.
An lank ksored transed nugovïuo
tsekti lanku mered it tenki siq
rois of lank mensed stolved.
Ede kelgu of lu lank ksored
transed dasmo klireq ijea tsil. \\e
oe foro lanku nadred pro lasku
sreved it spiked mo gensu sivrad
ane lanku nadred difed.
II. Leau.
— 51
De tous les problèmes que le XX"
siècle aura à résoudre, celui qui
aura la plus grande influence sur le
développement du progrès humain,
est sans contredit l'établissement
d'un langage international.
La solution de cette question ap-
porterait, en effet, un changement
tellement considérable, aussi bien
dans les relations matérielles entre
les peuples que dans leur « état
d'âme », que toutes les branches de
l'activité humaine s*en ressentiraient
immédiatement et que l'évolution
d'universelle solidarité s'effectue-
rait, pour ainsi dire, « intensive-
meiit ».
Si le XIX« siècle peut être dénom
mé le « Siècle de la Science », le
nom que notre époque portera dans
l'histoire sera celui de « Siècle de la
Solidarité ». Et si nous acceptons
cette définition du Progrès : « la
diminution des distances soit phy-
siques, soit morales », nous consta-
terons que le siècle finissant a rap-
proché les corps et que le XX® siècle,
nouveau-né, aura pour mission sa-
crée de rapprocher les esprits.
Tous les jours davantage s'affirme
la tendance des nations às'unir entre
elles par des liens de solidarité; pour
parvenir à une entente complète,
un organe commun est nécessaire.
Et, à l'heure où toutes les pen-
sées humaines convergent vers la
sainte « communion »» des peuples,
l'instrument indispensable qui dé-
cuplerait les progrès de cette
inéluctable loi, manquerait à l'hu-
manité.
Ceci est de toute impossibilité !
Le vingtième siècle a besoin d'une
langue commune.
Le vingtième siècle possédera
CE langage.
Mi ate pormu ko XX*" segl oe
qolva, aq ra inflemsa ib flep op ksek
maned, sero {\o\i\ d^vrp ad an lank
transed.
Holv ad aq frolm prinka, lefeï|,an
qanfsanq ksabled, is pro laskustof-
ed mo poblu ko dro qae « psikufaft »,
ku ate katgu of tivs maned su fregri
er balteq it ku vomv ad fradr mensed
su travi, sai[, « stinseif ».
If XX™ segl ei namsiio lu « Dokt-
usegl », nom pi ra nea pok kenua
in Tal sera ag: « Fradrusegl ». It, if
ne sepo aq nams of Ksek : dimv
ade tsonsu ov fisned,ov mraled », ne
stadsa ko segl finad upnebso korpu
it ko XX"^ segl, mninted, tenka is
smep sasred pnebsi gistu.
Klint ade nadsu pro smu tsemo* pi
ane fradrutvistu su bevso pliq spa
tag ; an lang kleked nodsi pro domgi
al an slel kisped.
It, lu psil notved, ra disipa kstku
ad aq lek nu skivad, manka pro
totm, im mont rea ate mentu maned
mrolgo to « mnol » saiited ade poblu.
qe ipati !
DovisBM segl vanto an lank
kleked.
Dovisem segl tenka Aq lank.
Léon BoUack.
-52 —
PHYSmOMIE DWE PAGE ÉCRITE EN LANGUE BLEUE ^*)
Bibl venem qapt
SOPV AD YELT
i. Div sopye sil it gev, id mans.
2. It gev user! aformed it narfed, sfart a«e/n ib la mit Divuspirt su umovi ifo yatu.
3. It Div sage : Lim, eq danuo ; it lim sere.
4. It Div mire ko lim bone it Div sparte lim om sfart
5. It Div namse lim : Tag it sfart : Noks. ^e vespe siq, qe morne siq ; ye êere
lu venem tag.
6. Sto Div sage : An spas eq spota mi yatu ; it eq sparta vatu Om yatu.
7. Sto Dive dane spas it sparte vatu re sero oqo spas om aqe re sero ibo spas ;
it qe sere siq.
8. It Div namsa spas : Silu. i{e vespe siq, qe morne siq ; i/e êere lu dovem tag.
9. Sto Div sage : Vatu re sero oqo sil, ed smasi in an dort, it lu sek cq mirlo, it
qe sere siq,
10. It Div namse lu sek : Gev. Se namse soq bimg ade vatu : Maru ; it Div mire
ko aq uboni.
11. Sto Div »age : Gev eq kreslo qea fkirf, 9ki^ lerp tsodrod tralb, it, fritubolmu
tsodrid frit ri dea spes, re tenki dea tralb in ede ; it qe sere siq.
12. Gev prodre gi nea fkirf, êki lerp tsodrid tralb ri qea spes, it bolmu tsodrid
fritu re utenki dea tralb in ede, ski dea spes ; it Div mire ko qe uboni.
13. qe vespe siq, qe morne siq ; i^e sere lu terem tag.
14. Sto Div sage: ane klimgasu in spas ade silu ed spoto, pro sparti ooks om
tag, it ed dinsi tli signu it pro sisnu, it pro tagu, it pro lanu.
15. It re stiri tli klimgasu in spas ade silu, plo flimi ib gev ; it qe sere siq.
16. Div dane gi dov klimgasu : klimgas ekraated, pro imipi ib tag, it ktimgas
okranted, pro lenpi ib noks ; se dane soq sternu.
17. It Div pone da in spas ade silu pro flimi ib gev.
18. It pro lenpi ib tag it ib noks, it pro sparti lim om sfart ; it Div mire ko ye
uboni.
19. tje vespe siq, qe morne siq; qe sere lu farem tag.
30. It Div mire ska re udane it go, qe useri eboned. i{e yespe siq, qe morne siq,
qe sere lu gabem tag.
(1) Le texte traduit, « Premier chapitre de la Bible », a été chois iparce que Tbistoire du
u commencement de la Genèse * est peat-étre le morceau de littérature le plus répandu dans
le monde entier ; la traduction ci-dessus est faite diaprés la version française de F. Ostervald.
— 53 —
PETIT HISTORIQUE DE LA LANGUE SECONDE <^)
Le public, ayant, en général, peu entendu parler de la langue seconde , sup-
pose qu'il s'agit d'une question nouvelle créée par riiumanité a en mal d'en-
tente ».
Or, depuis trois êiècles environ, de nombreux penseurs ont agité ce problème
et d'audacieux chercheurs ont tenté de le solutionner.
Parmi les hommes illustres qui ont manifesté leur approbative opinion citons :
Bacoriy Descartes, Patcal^ Voltaire, Montesquieu, Locke, le président de Brosses,
l'impératrice Catherine II, Diderot, d*Alembert, Condillac, Kant, Burnouf,
Ampère, Auguste Comte, Ch. Nodier, Littré, Renan, et de nos jours: Max
Muller, E, Reclus, Renouoier, Tarde, le D»" Rouœ, Nowicouo, Léon Tolstoï.
Quelques autres eux-mêmes ont travaillé à ce grand œuvre :
Leibniz, qui en fit une esquisse assez poussée, procédant de sa conception d'une
Caractéristique universelle ;
Volney, qui, après sa publication sur 1' « étude philosophique des langues »
fonda le prix annuellement distribué, dans le but de rechercher a le meilleur alpha-
bet européen » ;
Jacob Grimm, le grand grammairien allemand, qui traça le « Programme d'exé-
cution pour la formation d'une langue universelle ».
Comme les travaux spécialement consacrés au problème d'inter-compréhension
se sont effectués en diverses directions, il convient, pour opérer une sélection,
d'accepter comme axiome : qu'une langue seconde doit, pour répondre aux ser-
vices que l'humanité attend d'elle, être à la fois parlée et écrite.
Beaucoup d'auteurs, en effet, ont simplement voulu créer une langue uniquement
écrite, sorte d'idiographie, au fonctionnement semblable à celui des caractères
chinois. Si ingénieuses que soient ces méthodes dénommées pasigraphies, elles
ne remplissent pas la condition primordiale indiquée : que non seulement la
langue doit être écrite mais encore qu'elle doive pouvoir se parler.
Ici, nous devons signaler la seconde des conditions indispensables à l'avènement
d'une langue auxiliaire extra-nationale, c'est-à-dire, qui vise à devenir le seul
langage étranger nécessaire hors des frontières nationales en outre de l'idiome
maternel de chacun. Cette seconde condition est un maximum de facilité dans
l* acquisition.
Les diverses modifications de langues vivantes ou mortes sont inférieures en
ce point aux systèmes construits spécialement pour résoudre le problème ; ils
seront donc éliminés.
Rendons hommage aux propositions de rectification du latin : Henderson (1881),
Gasté (1890), Rosa (1892), Cortone (1894), Beermans (1895), Isly (1901), Froehlich
(1902), Peano (1903).
D'autres voulurent simplifier le grec (Boltze, 1888), ou l'anglais (Melvile Bell,
1888) ; enfin quelques-uns songèrent à fondre deux langues vivantes en un seul
idiome (Hoinix, 1889), Anglo-Franca) .
(1) Pour documentation complète, voir l'Histoire 4e la langue universelle par L. Couturat et
L. Leau. Hachette et C>«, 1903.
5
-54-
Concernant la création d'une langue entièrement édifiée par le génie humain,
deux tendances se peuvent noter. Celle qui apparaît en premier fut : le système a
priori^ faisant « tablé rase » des connaissances acquises: On dénomme ces projets
« langues philosophiques », parce que chacun des signes composant leurs mots, doit
servir de symbole à une conception déterminée. C'est à ce genre de solution
que Leibniz travailla; en ce sens parurent en 1664, VArs signorum de Delgarno;
le Real Character and philoêophical language de Wilkins.
Les systèmes les plus complets de langue philoiophigue furent au xix* siècle :
La Langue universelle de Letellier; le Solrésol, de Sudre; le Chabé, do Tin-
génieur Maldant; et, enfin, le Spokily du D' Nicolas.
Mais la véritable voie pratique où, sauf les premières propositions de Nie-
thammer (1808) et de Schipfer (1839) , les chercheurs ne s'engagèrent que dans la
seconde moitié du xix* siècle, fut la création d'un idiome artificiel empruntant ses
principaux éléments aux langages vivants tout en corrigeant les imperfections
et les anomalies de ces langues nationales, les seules véritablement artificielles,
— puisque non édifiées par le raisonnement.
Les propositions théoriqueê furent très nombreuses ; depuis la première grammaire
publiée par L. de Rudelle en 1859, jusqu'à la Iqngue catholique de Liptay
(1896). Mais, sauf erreur, les méthodes offrant à la fois une grammaire et un voca-
bulaire suffisamment nourrri sont les œuvres de :
Cesare Mereqgi {Blaïa Zimendal, Payie, 1878); Schleyer {Volapuk, Cons-
tance 1881) ; Steiner {Pasilingua^ Nçuvied, 1885) ; D' Samenhoff {Eêperanto,
Varsovie, 1887); G. Bauer (Spelin^ Agram, 1888) ; J. Lott (Lingua internasional.
Vienne, 1890) ; Léon Bollack (La Langue Bleue ou Bolak, Paris, 1899-1900) .
Un groupe d'anciens volapukistes réunis sous le titre d'Akademi internacional
de Linga unioersal a fait enfin paraître en 1902 un système intitulé VIdiom
Neutral.
Chacune de ces méthodes offre des avantages particuliers ; elles démontrent
toutes que le problème de la langue seconde est non seulement solutionnable,
mais encore bel et bien solutionne'.
Il est permis d'énumérer ici les avantages apportés par le système de la liAiifi^e
Bleue: 1» Langage édifié par le raisonnement et non par l'arbitraire ; 2» Alphabet
le plus simple (19 lettres) ; 3* Spécialisation du travail d'un des signes de l'alphabet,
simple coefficient grammatical ; 4« Réfection logique du plan de la grammaire,
dont chaque partie du discours offre une physionomie spéciale; 5« Vocabulaire
très concis; 6« Détermination instantanée de la racine des mots; 7* Phrases
construites sur un même plan ; 8° Etablissement d'une règle dHntensitéy permet-
tant l'expression des pensées avec un vocabulaire restreint ; d'où olartéf rigidité,
précision, concision^ qualités fournissant un maximum de facilité dans I'acqui?
siTiON d'un langage extranalional pratique.
— 55 —
QUELQUES OPINIONS SUR La Langue Bleue
Parmi les marques d'approbation que Tauteur de la Langue Bleue a reçues
au sujet de son travail, il est choisi quelques-uns des encourageants témoignages,
émanant de personnalités connues.
Cette énumération démontrera que la méthode proposée a été jugée digne d'in-
térêt par un certain nombre de personnes compétentes.
OplMlon de M. Emile Lbvasseur, membre de l'Institut, professeur au Collège
de France :
« Vous avez fait un effort considérable pour créer une langue nouvelle et logique. »
OplMlon de M. René Guil, homme de lettres :
« J'ai été très intéressé par votre essai où je trouve un paint de départ logique, des combi-
« naisons très simples vers un résultat qui me parait évident, t
Opinion de M. Jacques Novicow d'Odessa, auteur de nombreux ouvrages de
sociologie :
a L'idée de fixer le sens du mot par son aspect me parait fort ingénieuse et des plus réussies...
« Je le répète encore, je trouve la Langue Bleue fort ingénieuse. »
Opinion de M. G. Dottin, professeur à l'Université de Rennes :
ce Je tiens à vous féliciter de l'ingéniosité et Je la simplicité de votre système. »
Opinion de Verner von Heidbnstamm, littérateur, Djursholms (Suède) :
« Je vous remercie mille fois de l'envoi de votre œuvre exlraordinairement intéressante. »
Opinion de M. Joseph Turquan, publiciste :
« Votre livre me parait au premier coup d'œil extrêmement ingénieux, d'une logique simple et
a facilement assimilable. »■
Opinion de M. O. Donner, professeur à l'Université d'Helsingfords (Finlande)*:
« La rigoureuse conséquence avec laquelle vous avez mené à bout votre système me pafâlt
« être la plus caractéristique en comparaison des essais précédents. »
Opinions de MM. J. et H. Rosny, hommes de lettres :
«r Je considère cette tentative linguistique comme très intéressante, très intelligente. »
Opinion de M. Elib Reclus, Bruxelles:
« Vous m'avez persuadé de la praticabilité d'une langue internationale. »
Aussi élogieux que soient ces témoignages, les suivants, qui procèdent par voie de
comparaison, pourront sembler encore plus probants ; car, c'est à la suite d'une étude
approfondie entre diverses propositions qu'ils ont été exprimés.
Opinion de M. Raoul de la Grasserie, publiciste, membre de la Société de
Sociologie, auteur d'une monographie « Des principes et des conditions d*une
langue internationale »:
a L'un des pHncipes essentiels est do ne pas chercher à obtenir la perfection linguistique,
u surtout en remontant le cours de révolution, et en retournant de Tanalytisme au synthétisme.
« GAtte condition n'a pas été observée par le Yolapuk. . . Une autre consiste à choisir les racines
« du vocabulaire. . . de manière k n'Affaroucber aucun chauvinisme, elle n'a pas été observée
« par l'auteur de V Espéranto, Aujoufd'hui apparaît la Langue Bleue. Elle nous semble avoir
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c une importance particulière en ce qu'elle forme un instrument simple de langage, réduisant
a la {craramaire au minimum ot respectant résolution dans le sens analytique, lequel s'impose...
« Cet essai est digne d'attirer l'attention aussi bien des savants que des hommes pratiques ; il
« contient des principes nouveaux, importants. »
Opinion de M. J. de Hoon, professeur à Gand (Belgique):
« Il est incontestable que le Bolak a de grands avantages sur tous les systèmes de langues
« artificiels et en particulier sur VEsperanto. »
Opinion de M. le D*" Moreau, professeur à la Faculté de médecine d'Alger:
« C'est aujourd'hui VEsperanio qui paraît avoir la vogue. Pourquoi ? Est-ce pour sa perfection ?
« Il me paraît très inférieur à la Langue Bleoe. »
Opinion de M. C. T. Strauss de New- York, actuellement à Mexico:
« La question de la langue internationale m*a passionné ! Il y a plus de vingt ans, j'ai reçu
« de l'auteur du Vo^apuk le titre de a Yolapukatidel v ; ayant découvert les erreurs de ce sys-
« tème, je suis devenu partisan du Spelin dont j*ai publié une courte grammaire k New-Tork et
n suis arrivé à connaître le Bolak, paru depuis. Je considère votre méthode comme supérieure
a à toutes les autres, bien qu'elle ne soit pas complètement parfaite, mais elle peut âtre rendue
« parfaite sans changement radical dans la méthode. »
Opinion de M. John Birkby, professeur à Londres:
« J'ai examiné votre volume ; j'ai eu auparavant aussi des livres d'Experanto, de Yolapuk^
« (i*ldiom neutral^ etc. Aucune langue ne m'a semblé nnssl pratliiae que la Langue Bleue.
« Les bases sur lesquelles elle repose lui assurent une priorité incontestable. »
Opinion de M. le D' O. Knuth, professeur à Steglitz- Berlin, un des membres de
l'ancienne académie volapukiste :
« Si vous voulez connaître le jugement que je porte sur vos propositions grammaticales, je ne
« vous dis que ceci: les projets de Schleyer {Volapuk) et de Samenhoff {Espéranto) ont été des
« inventions géniales et presque parfaites, mais la Langue Bleue leur est supérieure par la sim-
« plicité et la logique, ce n'est que le vocabulaire qui me semble ici et là, quelque peu défectueux...
« L'idiome neutral, sorte de volapuk m'a été envoyé, je préfère cependant votre système. »
* Les extraits autorisés ci-dessus mentionnés permettent à Tauteur de la Langrue
Bleue de déclarer que son œuvre est une solution complète du grave problème
de la langue seconde et que sa méthode peut servir, tout au moins aussi bien
que n'importe quel autre système, comme instrument d'inter-compréhension entre
hommes de nationalités différentes.
On voit que diverses propositions sont soumises au public. Il ne feut pas que la
situation de la ** Babel " des langues citante» se reproduise devant la civilisation
pour la future langue seconde^ unique langage étranger, que les hommes auront
à connaître en sus et à coté de leur idiome maternel.
Il est indispensable qu'une autorité juge en dernier ressort après étude compa-
rative des ouvrages traitant d'un langage artificiel, extranational.
Cette juridiction existe ; en 1900 fut créée la délégation pour l'adoption d'une
LANGUE AUXILIAIRE INTERNATIONALE (Siège à Paris, 6, ruc Vaviu).
Tout homme devra s'incliner devant son arrêt. L'auteur de la langue bleue avait
offert en toute propriété à la " Délégation " (qui n'a pas accepté), l'ensemble de ses
travaux en s'engageant à ne lui demander aucune récompense d'aucune espèce.
Si ses matériaux, soigneusement amassés, peuvent servir en tout ou en partie
à rédiflcation de la langue seconde que la civilisation va bientôt adopter, l'auteur
de la LANGUE bleue sera légitimement fier d'avoir contribué à l'avènement d'un
organe neutre entre les hommes. Grâce à la compréhension établie, cet idiome
second fera naître, en effet, chez les civilisés des sentiments de parfaite harmonie,
de solidarité et de concorde à l'égard de leurs « frères en humanité » .
Imp. PAUL Dtl'ONT, 4, rue du Booloi. — Paris, !•' Arr«. — 53 5.1904 (Cl )
r
PROPAGANDE de LA LANGUE BLEUE
Pour aider à la diffusion de la Langue Bleue, langage extranakional
pratique^ l'auteur fait appel aux hommes de « bonne volonté ».
Un « comité de patronage » étant nécessaire à toute-œuvre naissante,
Tauteur a pris la liberté 4'adresser ses livres théoriques à six mille hautes -
sommités du monde entier, en les priant de bien vouloir àcéepter de
devenir les protecteurs de la. Langue Bleue. ^ _
Le même titre^ appartiendra à tout acquére\ir.du Livre 1, ^il le désire.
Toute personne adressant à l'auteur un subside quelconq^ue pour lui
venir en aide dans la propagation du nouvel idiome deviendra donateur.
Seront également donateu;isj tous ceux qui auront recruté au moins
douze adhérents; ils auront donné Jeur temps à l'œuvre commune.
Enfin, le titrée. d'ADHÉRENT sera dévolii^ iout souscripteur diû Livre 4 de
la LjANGUE Bleue: Méthode et Dictionnaire (prix : 5 franco).
Cette souscription donnera à chaque adhérent le droit à Tinscription
sur une liste de ses nom, prénoms, dojnicile et profession.
En effet, une Liste oénérale des protecteurs, donateurs et adhérents
sera dressée et envoyée gratuitement sa chacun d'eux, de manière qu'ils
puissent taire usage de la Langue Bleue d'une façon efficace..
Au point de vue utilitair;e, le programme du langage proposé est assez
intéressant pour que chacun travaille à sa réalisation : ^
Donner à tous la possibilité de rece\^r des nouvelles du monde entier
et de^ les comprendre sans traducteur.
Donner à tous la^possibilité de parcourir le nvende entier et àe se faire
comprendre sans interprète» • j
Et un idéal plus ttol>i^ encore peut-^tre atteint, grâce à Tavénernent
"d'un langage extranational qui, tout en laissant subsister V idiome rkater"
nel de chacun, deviendrait l'unique langu^étrangère commune à tous.
Comment ne p^ saisir, en effet, q^ue, de cette facilité de compréhension^
entre individus de nationalités différentes, naîtra iPqrcément une sainte
communion de pensées et qu'un profond af^aisemént d^s les relations
entre peuples résultei^a fatalement de cet état d'âme.
I Aussi, tous ceux qui prévoient que de nombreuses causes de dissenti-
ment peuvent être ainsi dissipées, tous ceux qui rêvent d'un meilleur ave-
nir pour la race humaine, doivent-ils prêter assistance à cette oâuvre do
concorde. -^ ^ ^ .
En m*apportant leur concours, tous les hommes animées de ces géné-
reusespensées contribueront aux progrès de la paix et de Funivôrselle
harmonie AD MAJOREE Hl/MANITATIS GLORIAM,
Allons vers ia fratei^nité, par Tidiome extranational, par le langage
couleur du ciel, pjir la Langue Bleue l
'^ > ■ • . . ■ / \ - ,
ÉDITIONS DE LA^ LAN<KJE BLEUE ^
VOIR AU VERSO DU FRONTISPICE la liste des ouvrages parus.
Aux membres du corps enseignant ainsi qu'aux élèves de toutes caté"
gorieSf il esH accordée une réduction de 40 0/0 sur les prix marqués, sur
demande de livres faite directement à l'adresse suivante: _
BOLAK I);[TORT — Malakof Rov, 147 — Paris [Parfi, ^^
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