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Full text of "L'Allemagne, l'Autriche, et quelques parties des pays limitrophes : manuel du voyageur"

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L’'ALLEMAGNE 
L’AUTRICHE 


ET 


QUELQUES PARTIES DES PAYS LIMITROPHES 


ere 


MANUEL DU VOYAGEUR 


PAR 
K BÆDEKER 


Avsc 27 cartes ET 52 PLAXS DE VILLES 





SIXIÈME ÉDITION 
EXTIBREMENT REFONDUE 


PPS Pt ut 


LEIPZIG 
KARL BÆDEKER, ÉDITEUR 
1878 


Tous droits réservés. 





De 
Ph. # , / TD 
pd, t{ACA tof #f{iin, 


Qui songe à voyager 
Doit savoir écouter, 
D'un pas égal marcher, . 
Ne point irop se charger, 
Dès l'aube se lever, 
Æt soucis oublier. 

1650. 


Le but principal de ce manuel est d'assurer l'indépendance du 
voyageur, et de le soustraire autant que possible à la tutelle aussi 
gênante que dispendieuse des domestiques de place et des guides 
de profession, en lui fournissant les indications indispensables 
pour voir ce qui mérite vraiment d'être vu, avec la plus grande 
économie et de temps et d'argent. Nous avons mis en relief au 
moyen d'un astérisque (*) les choses particulièrement dignes 
d'attention. 


Le contenu de ce livre est basé, à peu d’exceptions près, sur 
l'expérience personnelle de l’auteur. Mais l'infaillibilité est im- 
possible quand il s’agit de renseignements sur des établissements 
sujets à de continuels et rapides changementsi. Pour rendre 
ses indications aussi exactes que possible, l'auteur prie donc les 
voyageurs de vouloir bien lui signaler les erreurs ou omissions que 
leur ferait reconnaître leur propre expérience. 

Les plans et les cartes qui sont dans ce volume, suffñront 
pour orienter l'étranger. 

Les hôtels sont de la part de l'auteur l'objet d’une attention 
particulière, car une grande part des agréments d’un voyage dépend 
de leur bonne ou mauvaise organisation, des prix, du service, etc. 
A côté des grands hôtels dans le dernier style, nous mentionnons 
aussi un bon nombre d'établissements plus modestes où l’on se 
trouve bien à des prix modérés. Nous croyons rendre par là un 
service signalé à beaucoup de voyageurs. Mais comme ces établisse- 
ments sont sujets à de rapides changements, comme les exigences 
diffèrent selon les voyageurs, et que les dispositions dans lesquelles 
on 8e trouve exercent sous ce rapport une influence considérable, — 
on ne rendra pas l’auteur absolument responsable de ses indications. 


1. L'auteur réeuse les griefs basés sur des indications données dans 
les anciennes éditions de ses guides. Il n'est pas d'économie plus mal 
placée pour un voyageur, que celle qui consiste à faire usage d'un ancien 
manuel. Un seul renseignement de la nouvelle édition compense souvent, 
et largement, la dépense faite pour se la procurer. 


VI 


Les indications des prix, de même que les jugements dont les 
hôtels sont l’objet, ont généralement pour base des comptes de ces 
dernières années, accompagnés d'éclaircissements, qui ont été mis 
sous nos yeux. Le renchérissement des denrées a fait hausser les 
prix de plusieurs hôtels. L'auteur a cependant conservé ses indi- 
cations, au risque d’être taxé parfois d’inexactitude, vu que, même 
seulement approximatives, elles servent à classer une maison. 

En réponse aux nombreuses lettres de propriétaires d'hôtel, 
nous déclarons que nos recommandations ne peuvent être achetées 
par aucun moyen direct ni indirect; nous n’avons qu’un seul but, 
c'est d’être réellement utile au voyageur. Nous leur rappelons aussi 
que nous n'avons aucun agent et qu'ils doivent se tenir en garde 
contre quiconque se donnera comme tel. 


TABLE MÉTHODIQUE DES MATIÈRES 


Pages 
I. Langue. . . ne ne ee + + + XIX 
II. Monnaies, poids etr Mesures . «+ . . + + . «+ +  XIX 
III. Passe-ports et douane . . . . . . . . . xx! 
IV. Moyens de transport . . . . . . . . . . . XXI 
V. Hôtels et restaurants . . . . . . . . ‘. . . XXII 
L'ALLEMAGNE. 
Le Nord et le Centre. 
Routes 

4. Berlin ee + + + + 1 
I. Les Tilleuls. Places de l'Opéra et de l'Arsenal g 
II. Pont du château. Château royal … 13 
III. Musées royaux. Galerie Nationale 14 

IV. Friedrichsstrasse. Place des Gendarmes. Wilhelmstrasse. 

Leipzigerstrasse. Faubourg de Potsdam. Place Belle- 
Alliance . ou sn es ee + à *« 21 

V. Académie d'architecture. Galerie Ravené. Pont de 
l'Electeur. Hôtel de Ville 30 

VI. Bourse. Château de Monbijou. Synagogue. Partie nord 
de la Friedrichsstrasse . . 33 

VII. Place Royale. Thiergarten. Jardin zoologique. Char- 
lottenbourg nn ee + ee «+ + 8 
VII. Environs de Berlin . . . . . . . . 37 
2. Potsdam et ses environs . . . . . . . . . 38 
3. D'Eydtkuhnen à Berlin 44 
A. Par Kœnigsberg 44 
1. D’Insterbourg à Memel. . ai 
2. De Kænigsberg à Pillau. Le Samiand 46 
B. Par Thom. . …. . . . . , . … 48 
1. De Thorn à Posen . . . . . . . . .  . . 48 
4. De Kœnigsberg à Dantzig. . . . . . . . . . 48 
5. De Dantzig à Berlin, par Stettin. . . . . . . . D1 
1. De Belgard à Colberg . . . . . - 51 
2. De Stargard à Posen. . 51 
8. De Stettin à Swinemünde . . 52 


VIII TABLE MÉTHODIQUE. 
Routes 


6. 
7. 
8. 


10. 


11. 


12. 


13. 


De Berlin à Stralsund. Ile de Rügen 
De Berlin à Hambourg. Helgoland . . . . . . 


De Hambourg à Lübeck, Schwerin et Stettin . . . 
1. Travemünde . . + 
2. De Lübeck à Kiel 
8. De Kileinen à Wismar . 
à. De Bützow à Rostock.. De Bostock à Warnemünde et 
à Dobberan . 
5. De Neu- -Brandenbourg à Neu-Btrelits . 
De Hambourg (Altona) à Kiel . 
1. D'Elmshorn à Glückstadt et Itzehoe . 
Du continent à Copenhague 
À. D'Altona (Hambourg) par Schleswig et les Îles danoises 
1. De Schleswig à Husum. Les îles de Fœhr et de Syit. 
Wyek. Westerland . 
2. De Flensbourg à Düppel et Alsen. La baie de Fensbonrg 
B. De Kiel par Korsœr . . . 
C. De Lübeck. — D. De Rostock par Nykjæbing | 
E. De Stralsund par Malmæ. — F. De Stettin . 


Copenhague . 
1. Les environs de Copenhague . 
2. Helsingær. Kronborg. Marienlyst 


De Berlin à Brême et Emden. 
1. De Langwedel à Hanovre . . 
2. De Brême à Geestemünde et Bremerhaven 
8. De Geestemünde à Norderney. Borkum . 
4. D'Oldenbourg à Wilhelmshaven 
5. D'Oldenbourg à Osnabrück 


De Hambourg à Cologne, par Brême et Münster 
1. De Münater à Leer:; à Hamm; à Gronau. 
2. De Haltern à Venlo + 


44 De Cologne à Berlin 


. Par Hanovre et Stendal . 
. De Düsseldorf à Elberfeld; à Bteele et Herdecke 
. De Duisbourg à Mülheim-sur-la-Rubhr et Hochfeld 
. D'Oberhausen à Wesel et Emmerich . 
. De Lœhne à Nordstemmen et Vienenbourg 
. De Hanovre à Hambourg par Harbourg 
. De Hanovre à Altenbeken . 
Par Hanovre, Brunswick et Magdebourg . 
. De. Brunswick à Wolfenbüttel et Jerxheim 
. De Magdebourg à Thale par Halberstadt 
Par Kreiensen. . . 
. De Hagen à Herdecke et Witten ; à Langendreer: à Brügge 
. De Hagen à Siegen; à Iserlohn . ; 
. De Kreiensen (Cassel, Gœttingue) à Hanovre 


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TABLE MÉTHODIQUE. 


Routes 
45. De Hanovre à Halle, par Hildesheim. Le’Harz . 
. De Vienenbourg à Goslar et à Harzbourg 


. De Goslar à Clausthal. 

. De Harzbourg à Ilsenbourg 

. De Heudeber à Wernigerode 

. La Steinerne Renne et le Brocken 

. De Halberstadt à Blankenbourg 

. De Blankenbourg à Rübeland. . 
. De Wegeleben à à Quedlinbourg et Thale . 
. De Frose à Ballenstedt . . 


16. De Magdebourg à Leipzig. 


A. Par Cœthen et Halle 
1. De Cœthen à Dessau . 
2. De Halle à Cottbus et Guben . 


B. Par Zerbst et Bitterfeld . . 
17. De Düsseldorf (Aix-la-Chapelle et Cologne) à à Cassel . 


18. De Cassel à Frankfort-sur-le-Mein . 

1. De Wabern à Fritzlar et Wildungen . 

2. De Giessen à Fulda; à Gelnhausen 
19. De Frankfort-sur-le-Moein à Berlin . . 
+ Par Cassel et Kreïiensen . . . 
Par Bebra et Halle (de Frankfort â Lelpzle) 
De Bebra à Gœttingue . 
De Neu-Dietendorf à Arnstadt et flmenau 
De Weimar à Iéna . . 
. De Gross-Heringen à Straussfurt A 
. Ligne de Leipzig par Bitterfeld . 
. De Wittenberg à Rosslau et Falkenberg . 
20. De Cassel à Leipzig . 
. Par Nordhausen et Halle 
. De Leinefelde à Gotha 
. De Nordhausen à Seesen 


. De Nordhausen à Erfurt . 
. Le Kyffhäuser. Ruines de Rothenbourg . 


. Par Bebra et Corbetha 
21. D'Eisenach à Cobourg et Lichtenfels 


1, De Meiningen à Kissingen et Schweinfurt 
2. De Cobourg à Sonneberg . . 


22. La forêt de Thuringe (Thüringer Wald) . 
A. Partie orientale. De Rudolstadt à Gotha. . 
B. Partie occidentale. D'’Eisenach à Gotha par Bubla 
et Liebenstein . . 
23. De Leipzig à Saalfeld et Bichicht 
Bædeker. Allemagne. 6€ édition. 


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X TABLE MÉTHODIQUE. 


Routes 
A. Par Gross-Hoeringen et Iéna. . . . . . . . 
B. Par Zoitz et Gera , 
24. Leipzig . . .  … 
25. De Leipzig à Reïchenbach (Hot, En) - . 
{. De Kieritzsch à Chemnitz . . + ee + 
2. De Gœssnitz à Chemnitz 
26. De Leipzig à Dresde on ee 0 + 
A. Par Riesa . . . . . . . . . . . . . 
1. De Riesa à Chemnitz . . . 
2. De Pristewitz à Cottbus en ee 
B. Par Dœbeln . . ee ee + 
1. De Grossbothen à Glauchau . . 
27. De Berlin à Dresde en ee 
À. Par la ligne directe . . . . . . . . 
B. Par Jüterbog et Riesa . 


28. Dresde , . , . ee ee + + 


1. Les environs de Dresde 


29. De Dresde à Bodenbach (Prague). La Suisse saxonne 
1. De Bodenbach au Schneeberg . , 
2. De Bodenbach à Komotau. 
8. De Bodenbach à Tannenberg, à Bœhmiseh-Leips 
30. De Dresde à Reichenbach (Munich et + Nuremberg) 
1. De Flœha à Komotau . 
2. De Nieder-Wiesa à Rosswein . . 
8. De Chemnitz à Adorf (Eger) . . 
à. De Zwickau à Schwarzenberg; à Schnecberg 
5. De Zwickau à Œlsnitz. , , 
81. De Dresde à Breslau . . . . . . 
4. De Lœbau à Bakov . . . 
2. De Læœbau à Reichenberg  . 
De Berlin à Francfort-sur-l'Oder et à Posen 
1. De Posen à Breslau + 
2. De Posen à Creutzbourg . . . 
33. De Berlin à Breslau, par Frankfort-sur-l'Oder. 
A. Par Sagan. . oo + 
1. De Guben à Bentschen 
2. De Liegnitz à Kœnigszelt . 
B. Par Kobhilfurt . 
C. Par Reppen 
34. Breslau . 
35. De Berlin à Gerlitz, Hirschberg et Fuhbank . 
1. De Gœærlitz à la Landskrone . . 
2. De Greiffenberg à Flinsberg . 
36. Le Riesengebirge 
I. Hirsehberg, Warmbrunn Behmiedeberg et “Jeurs environs 


32 


170 
170 


TABLE MÉTHODIQUE. 


Routes 
11. Les hautes montagnes 


III. Les rochers d'Adersbach et de Weckelsdorf. La Heuscheuer 


37. De Breslau à Prague 
À. Par Ruhbank, Liebau et Kaniggrets - 
1. De Kœnigszeit à Camenz . . 
2. De Freibourg à Salzbrunn 
B. Par Ruhbank, Liebau et Alt-Paka 
C. Par Mittelwalde . 
1. Le Glatzer-Gebirge 
2. De Tyaist à Braunau . 
38. De Breslau à Cracovie. 
{. De Brieg à Neisse, Ziegenhals et Tegerndort 


Les bords du Rhin. 


39. De Verviers à Aix-la-Chapelle et Cologne . 
1. De Stolberg à Alsdorf; à Morsbach ; à Juliers 
2. De Düren à Euskirchen; à Neuss; à Juliers . 
40. D'Aix-la-Chapelle à Düsseldorf . . . 
1. De Gladbach à Oberhausen; à Ruhrort et Wanne 
41. De Cologne à Crefeld et Clèves . 
1. D'Osterath à Essen et Hœrde . 
42. Cologne 
43. De Cologne à Trèves . . 
41. La Moselle, de Trèves à Coblentz . 
45. De Bingerbrück à Sarrebrück et Metz . 
1. De Sarrebrück à Trèves . . 
2. Les champs de bataille des 16 et 18 soût 1870 . 
3. De Metz à Luxembourg . 
à. De Metz à Verdun 
5. De Metz à Nancy . 
46. De Cologne à Frankfort-sur-le-Mein . 
A. Par Bonn, Coblentz et Mayence 
1. De Bingen à Armsheim et Neustadt . 
2. De Mayence à Kirchheimbolanden 
B. Par Bonn, Obercassel et Oberlabnstein 
{. De Mosbach à Wiesbade . . . . . 
- 2. De Hæœehst à Soden . . . . …. …. 
C. Par Deutz et Giessen . . . . . 
47. Le Rhin, de Coblentz à Cologne . . 
1. Vallée de Brohl. Abbaye de Laach . 
48. Les Sept-Montagnes . 
49. La vallée de l’Ahr . . 
50. Le Rhin de Mayence à Coblentz . . 
1. Seblangenbad. Langen-Schwalbach, Eberbach . 
2. Le Niederwald . 


ne 


XII TABLE MÉTHODIQUE. 


Routes 

51 De Cobtentz à Wetzlar. . . . . . . . . . . 
52. Wiesbade . . . . . . . . . . . . . . 
53. Mayence . . . . . . . . . . . . . . . 
54. Fraukfort-sur-le-Mein . . . + 


55. De Francfort à Heidelberg (ou Mannheb) 
1. De Darmstadt à Worms . 
2. De Darmstadt à Erbach . . ,. . . . . . 
3. L'Odenwald et ia Bergstrasse . . 
à. De Bensheim à Worms | + + + 
Heidelberg et Mannheim . . . . . . . . ,. . 
1. De Mannheim à Carlsrube. Schwetzingen 
57. De Mayence à Strasbourg. . . . . . . . 
A. Par Worms, Spire et Germersheim . . . . . 
B. Par Worms, Neustadt et Wissembourg . . . 
1. De Neustadt à Monsheim . . .… 
2. De Landau à Deux-Ponts. Haut-Palatinat . . 
8. Les champs de bataille de Wissembourg et de Waærth . 
à. De Haguenau à Sarreguemines, Sarrebrück et Metz . 


56 


58. De Mannheim à Sarrebrück . . . . . . . . . 
1. De Hochspeyer à Münster-am-Stein . . . . . . 
2. De Landstuhl à Cusel . . . . . . . . . 
8. De Hombourg à Deux-Ponts . . . . . . . . 
59. Strasbourg . . . . . . . . 


1. Excursions de Strasbourg. Mont Bte- Odile. Saverne, ete. . 


60. De Strasbourg à Bâle . . . . . . . . . . . 
. De Schelestadt à Ste-Marie . . 
. Excursions de Ribeauvillé . 
De Colmar à Munster. Notre Dame des Trois- s-Epls 
De Colmar à Neuf-Brisach . 
. De Bollwiller à Guebwiller . 
. De Lutterbach à Wesserling . 
61. De Heidelberg à à Bade, par Carisruhe 

1. De Bruchsal à Rheinsheim 

2. De Carisruhe à Landau + 

9. De Rastatt À Gernsbaëh . . . …. .… 
62. Bade et ses environs . . 


63. De Bade à Bâle, par Fribourg . . . . . 
. D'Appenweier à Kebl et Strasbourg . 

. D'Appenweier à Oppenau. 

. De Dinglingen à Lahr. 

. Excursion au Kaiserstuhl . 

. De Fribourg 8 Brisach. 


64. De Bade à Hausach par Freudenstat. Vallée de la a Murs 
1. De Gernsbach à Wildbad . . 
2. Hornisgrinde et Mummelsee 
3. La vallée supérieure de la Murg . + 
à. La route du Kniebis . . . . . . . . . …. 


DOS 


OP OO LD 


TABLE MÉTHODIQUE. XIII 


Routes Pages 
65. D’Achern à Hausach par Allerheiligen. Bains du Kniebis 219 
1. D'Allerheiligen à Rippoldsau directement . . . . . 249 

66. D'Offenbourg à Constance. Friberg - . + … …* + . 251 
1. De Biberach à Lahr . . 251 


2. De Triberg à Furtwangen et par la ‘vallée ‘de Bimons- 
wald à Waldkirch . 
67. De Fribourg à Waldshut (ou Albbruck) par St-Blasien. 
Vallée de l'AID . . . 
1. Ascension du Feldberg 
2. De Gschwænd à St-Blasien . 
68. Le sud de la Forét-Noire. Badenweiler et ses environs. 
Vallées de Münster, de la Wiese et de la Webra . 
De Bâle à Constance . . . . . . . . . . . 
{. La chute du Rhin . 
2. L'île de Reichenau. 
4. L'ile de Mainau. Meersbourg. Ueberlingen . 


69 


mt "+ 


Le Wurtemberg. 


De Brachsal à Stuttgart et à Friedrichshafen . 
1. L'abbaye de Mauibronn . 
2. De Zuffenhausen à Calw et Horb. 
8. D'Ulm à Kempten . . 
à. D’Aulendorf à Isny 
5. D’Aulendorf à Herbertingen 
71. De Carlsruhe à Stuttgart et Munich. 
{. De Pforzheim à Wildbad . 
2. De Pforzheim à Calw . . . 
72. Stuttgart et ses environs . . . . . . . 


73. De Stuttgart à Schaffhouse . . . . . 
1. De Rottweil à Villingen 
14. Les Alpes de Souabe . . 
75. D'Ulm à Sigmaringen et Radolphzell 
1. De Schwakenreute à Aulendorf . 
16. De Stuttgart à Crailsheim (Nuremberg) par Heilbronn . 


10 


© | DÙ w D WW te) VD 
BÉRBESNS SNS DRERDEEREE D 


1. De Heïilbronn à Heidelberg . . …. , 

2. De Crailsheim à Mergentheim. os 

3. De Crailsheim à Nœrdlingen . . + + 
74. De Stuttgart à Nœrdlingen et Nuremberg 

1. D'Aalen à Um . . …. …. . + 


La Bavière. 
78. De Francfort-sur-le-Mein à Nuremberg. . . . . . 283 
4. D' Aschaffenbourg à Mayence . . 283 
79. De Francfort-s.-M. à Munich, par Anspach et ‘Ingolstadt 286 


1. De Steinach à Rothenbourg-sur-la-Tauber . + …+ + 28 
2. D'Anspach à Crailsheim , «+ . ,. . + + *+ + 27 


XIV 
Routes 


8. 
4. 
5. 


TABLE MÉTHODIQUE. 


D'Anspach à Nuremberg 
D'Ingolstadt à Augsbourg . - 
D'Ingolstadt à Donauwærth 


80. De Wurtzbourg à Heidelberg . | : . . 


1. 
2. 


8. 


De Lauda à Wertheim 
De Lauda à Mergentheim . 
D'Osterburken à Jagstfeld 


81. Munich . . 


1. 


2. 
8. 


Environs de Munich. Nymphenbourg, Schleissheim, 


Dachau, Grosshesselohe . . 
Le lac de Starnberg. Le Hohe- Peissenberg . 
De Peissenberg à Füssen 


82. De Munich à Augsbourg 


83. De Munich à Lindau. Lac de Constance + + 


1. 


2. 


De Kaufering à Landsberg 
De Buehloe à Memmingen . 


8. D'Immenstadt à Sonthofen. 


4. 


Exeursions de Lindau . 


84. D'Augsbourg à Inspruck. Hohenschwangau 


1. De Reutte à Partenkirchen. Cascade de Stuiben. Plansee 


85. De Munich à Inspruck. 


. Par Partenkirchen 

. L'Ober-Ammergau . ee ee 
. Excursions de Partenkirchen . . 
. Par Benedictbeuern, Kochel et Walchensee . 
. Le Herzogstand. 


Par Tœlz et Mittenwald ee + + 
De Tœlz au Walchensee 


. Par Tegernsee, Wildbad Kreuth et l'Achensee . 


Par Schliersee et Bayrisch-Zell 
Par Rosenheim et Kufstein. 


. De Rosenheim à Mühldorf 
. De Wærgl à Reichenhall . 


8. La vallée du Ziller 


1. 
2. 


86. De Munich à Salzbourg. . . . . . . . . . 


Le Chiemsee . 
De Traunstein à Reichenhaïl . 


87. De Munich à Linz, par Simbach. 


83. De Leipzig à Nuremberg, Augsbourg et Lindau … 


1. 
2. 
3. 
4. 


89 De Wurtzbourg à Bamberg et Baireuth. Le Fichtel- 


1. 
2. 


De Hof à Eger . 

De Hochstadt a Stockheim . 
L'abbaye de Banz. Viersehnbeitigen - 
La Suisse franconienne 


gebirge 


De Schweinfurt a Kissingen 


De Baireuth à Weider. . . . . . . . . - 





TABLE MÉTHODIQUE. XV 


Routes Pages 
90. Nuremberg . . . . . . . . . . . . . . 351 
91. De Nuremberg à Ratisbonne . . . . . . 358 


92. De Leipzig à Munich, par Eger et Ratisbonne | . 361 
1. De Ratisbonne à mgolstadi Ponsuwærth et Augsbourg) 


Kelheim . . 362 

93. De Nuremberg à Prague on ee + + + + + 363 
1. La Suisse de Nuremberg , . . . . . . . . 864 

94. De Ratisbonne à Linz (Vienne) . . ,. . . . . . 365 
1. De Plattling à Deggendorf. . . . ‘. . . . |. 366 

2. Le Danube de Passau à Linz . . . . . . . . 368 

L'AUTRICHE. 

95. Vienne . . . . . 311 
1. Environs de ‘Vienne. Schœnbrann Hieteiag, Penting . 410 

2. Brübl, Laxenbourg, Bade . .  … . 4il 

8. Kahlenberg et Leopoldsberg , . . . . + A5 

4. Klosterneubourg, Dornbach, Neu-Waldegg . + «+ A6 

96. De Breslau (Berlin) à Vienne. . . . . . . . . 418 
1. De Ratibor à Jægerndorf . . . . . . . ,. |. di8 

2. De Prerau à Olmütz . . . . . . .  .  .  . dis 

97. De Geærlitz (Berlin) à Vienne. . . . . . . . . 419 
1. De Turnau à Prague . . . . . . . .  .  . 420 

2. De Znaim à Grussbach  , . , … . . .  ,. . 421 


98. De Dresde (Berlin) à Vienne . . . . . . . . . 421 
A. Par Tetschen, Iglau et Znaim . . . . . . . 421 


1. De Deutsch-Brod à Pardubitz . . . . . . . |. 42 

B. Par Bodenbach, Prague et Brünn. . . . . . 423 

4. De Bœhmiseh-Trübau à Olmütz . , . . . . . 424 

2. De Brünn à Vienne par Grussbach . . . . . . 42 

8. De Brünn à Prerau. . . . + …. … … 425 

C. Par Bodenbach, Prague et Gmünd. . + + + 425 

99. Prague . . . . ._ . 4 + + + + 42% 


100. De Prague à Eger, par r Carlsbad . … . …. … + + 433 
101. D'Aussig à Teplitz et Carlsbad . . . . . . . . 436 


1. De Türmitz à Bilin ee ne ee à + + 438 
2. De Brüx à Prague . . . . . . . . .  .  . 43 
102. D'Eger à Vienne . . + + + … + + + + 438 
1. De Budweis à Bt-Valentin eo ee +. + + + 440 
403. Le Danube de Linz à Vienne. . . . . . . . . 440 
1. De Krems à Abasdorf |. . . . . . . . . . 
404. De Vienne à Salzbourg . . . . . . . . . . 443 
1. D’'Amateiten à Klein-Reifling . . . . . . . . 44 
2. St-Florian. Kremsmünaster. . . +. ….. 


8. De Væœcklabruck aux lacs Attersec et Mondsee . + + A 


XVI TABLE MÉTHOPIQUE. 
Routes Pages 
105. De Linz à Ischl. Salz-Kammergut. . . . . . 446 
1. Excursions de Gmunden , , 447 
2. Les lacs de Langbath. Le Kranabitsattel 448 
8. D'Ischl à Aussee et à Hallestadt . 449 
106. D'Ischl à Salzbourg. Schafberg . . . . 451 
107. Salzbourg et ses environs . . . . . . 453 
108. De Salzbourg à Berchtesgaden. Le Kenigesee. pe Berch- 
tesgaden à Reichenhall et Saalfelden . . . . 457 
109. De Salzbourg à Weærgl Gnspruck) - . A61 
1. Les salines du Dürnberg . . 461 
2. De Hallein à Berchtesgaden par Zi 461 
8. La chute du Schwarsbach. Les Œfen ." . . 482 
À. La Rauris . . 6 ee + + 483 
5. De Zell am See à Krimmi . . . … …. … … 463 
6. Le Kitrbühler Horn. La Hohe Balve . a6a 
110. La vallée de Gastein . . . . . . . . . . . 464 
1. Le Gamskarkogl. . . . . . . . . . . . 465 
2. Bœckstein et le Nassfeld |. . . . . . . . . 4% 
111. Inspruck et ses environs. . . 467 
112. De Bregenz à Inspruck par lArberg . 469 
1. De Landeck à Meran .. 471 
2. De Landeek à Bormio (Italie) . 472 
8. D'Imst dans la vallée d'Œtz 47a 
113. D'Inspruck à Vérone . 476 
1. La vallée de Stubali . 476 
2. Exeursions de Botzen . 478 
8. De Boizen à Meran . .. 478 
à. De S.-Michele à Tirano en Valteline . .. 45 
1414. De Franzensfeste à Villach . . 481 
1. De Toblach à Bellune, par le val d'Ampesso . 48 
2. De Lienz à Windisch-Matrei 483 
8. De Dœlsach à Heiligenblut . 483 
115. De Vienne à Gratz . . . . . . . . .  . . 464 
1. Gutenstein . 484 
2. De Neustadt à Œdenbourg. Forchtenstein et a chapelle 
Ste-Rosalie. Lignes de Gross-Kanirsa et de Raab. . 489 
8. De Payerbach à Reichenau et au Hællenthal . 485 
4. Le Sonnenwendstein . + + + + + … 4 
5. De Mürzzuschlag à Mariazell . . + + + … 4% 
6. De Gratz à Kœflach. . os + + + + + 4 
7. De Gratz à Wies . 6 + … + + . 4 
8. De Gratz à Btuhlweissenbourg . . . + + 4 
116. De Linz à Lafbach, par St-Michael et Villach . 489 
1. De Hieflau à Éisenerz … . 490 
2. De Selzthal à Bischofshofen (Salzbourg) . 490 





TABLE MÉTHODIQUE. XVII 
Routes Pages 
3. De St-Michael à Brueck . 491 
4. De Glandorf à Klagenfurt. oo 49 
6. Le Dobratseh . , . . . . . . . 49 
117. De Gratz à Trieste . . . . . . . . . . 493 
1. De Marbourg à Villach ee + 498 
2. De Pragerhof à Bude par Kanizsa 494 
8. De Steinbrüek à Agram . . . 495 
À Les mines de mereure d’Idria 495 
5. La grotte d'Adelsberg . . 495 
6. De St-Peter à Fiume . . 496 
7. De Trieste à Capo-d'Istria et Pirano. 439 
118. De Vienne à Pesth, par le Danube. 499 
1. De Pressbourg à Tyrnau 6 + + 601 
119. Pesth et Bude. . . . . . . . . . . 503 
120. De Pesth à Vienne . . + 509 
121. De Vienne à Cracovie et Lemberg . . 510 
1. Les salines de Wieliczka . . . . …. . 511 
Table alphabétique . . . 513 
Cartes. 
1. Le Norp-Oussrt DB l’'ALLEMAGXE . 

2 Le Nonp-Est de l'Allemagne avant le titre. 
3 L'îLs ve RüoBx (R. 6) 54 
4. Le Harz (R. 15). . 100 
5. La Forër De THURINGE (partie orientale, R. 19, 29) . . 126 
6 — —  — — (partie occidentale, R. 19, 21, , 22) 128 
7. La Suissm saAxonxE (R. 2%). . 152 
8. Le Riesenozs1nos (R. 35, 86). . . 170 
9. Le Ruix, pe Bonx À DÜSSBLDORF ET Euxemicu @. 89, &, 41) . 184 
10. La MoszLce (BR. 44, 45)... . 192 
11. Les Exvinons Ds Mars (B. 45) . os . 198 
12. Le Ruix, DE Coscexrz À Boxx (R. ‘47, 48, 29) .. . 202 
13. Le Ruaxgineau (R. 50). .  . . 206 
14. Le RBnix, DB BINGEx À CosLexrz (R. 60, 45, 51). . 208 
15. La Fonèr Noirs, partie septentrionale (B. 62, 68, sa, 65) . 22 
16. — — —, partie méridionale (R. 68, 67, €8, 69) , 252 
17. Les ENvIROXS DB REUTTB ET DE PARTEXKIRCEEN @. 84, 85). 828 
18. Les xxviRows DB Viexxe (R. 95). . oo . 410 
19. Le DaAxuBB, DE Passau au STRuDeL (R. 94, 108). 440 
20. Le DAXUSE , pu Srauvgz À VIENxxS (R. 108, 108) 482 
21. Le SALZKAMMERGUT (R. 106). . . . M6 
22. Les =ExvIRONS DS SALzBOURQ (R. 107, 106) . . 458 
. Les ALPES ORIENTALES, de la frontière suisse jusqu'à Vienne 468 
. Le Daxuse, D8 Vieuxe À Pasrn (R. 118, 120) . . 500 


. Le Sup-EsT DE l'ALLEMAGXE 
. La HOoxGRIE et la GALICIB } après la table alphabétique. 
. Le Sup-OugsT DE l'ALLEMAGXE 


XVIII ABRÉVIATIONS. 


Plans de villes. 
AIX-LA-CHAPELLE . . 182|DÜSsELDORr . . . 


AUGSBOURG. . , .. FRanNcroRT-s./M.. 
BAMBERG . .. .... . 34 FRIBOURG. .,.... 
BerLin,plangénéral 1[GoTHa. . ....... 
BERLIN, le centre. . 10|GRaATz. ...,... 
ONN . + 2OAIHAMBOURS . . . . .. 
BRÈME. .. .. . . .. 78|HANOVRE . .. . 
BRESLAU . . . . . . . 164] HBIDELBERG . . . .. 
BRUNSWICK. . . . . . SOIINSPRUCK . . . . . .. 
CARLSRUHE. .. .. 2SIKŒNIGSBERG . . .. 
CASSEL +... + + 108[LAXENBOURG . . . . . 
CoOBLENTZ. ...... 210ÏLerpsre . . . . . .. 
COLOGNE . . .. . . . 188|LüBeck . . .. 


8AlPesrx Et BubEe . . . 502 
. 218/PotTspAM ET SES ENV. 98 
244|Porspax, les jardins nr 


1181 PRAGUE... . . . .. 

. ASG|RATISBONXE. . . . .. 358 
BB|SALZBOURG . . . . . . A52 
S8IScHWERIN. . . . . .. 61 

22STETTIN. . . . . . . . D 

4B6|STRASBOURG. . . . . . 230 
L'STUTTGÇART . . . .. . 266 


412] TRÈVES .. . . . . .. 190 

. 192/TR1&STE. . . . . . . . 496 

62|Vienxs, plan gôné- 
ral 


COPENHAGUE . «+. 10]MacGDEBOURG. . . . . 94 ral. ....,.... 2 

CRACOVIE. .....,. BI0OÏIMAYENCE . .. . . .. 14 VIENNE, ville inté- 

DANTZIG ....... 48|Metz. .. ....... rieure. . .. 

DARMSTADT. . . ... 219/MuxicH . . .. . . .. WEIMAR. ....... 118 

DRESDE. . . ..... 138INUREMBERG . . . . .. 352 WixsBADE …….., . . 212 
Abréviations. 


Les abréviations employées dans les pages suivantes sont faciles à 


comprendre; voici cependant l'explication 


le plus fréquemment : 


bôt., hôtel. f., florin. 
aub., auberge. kr., kreutzer 
eh., chambre. f., fois. 
boug., bougie. E., est. 
serv., service. O., ouest. 
déj., déjeuner. S., sud. 
dîn., diner. N., nord. 
B., bateau à vapeur. dr., droite. 
Ch. chemin de fer. g.. gauche. 
M., marc. h., heure. 


pl. ., pfennig. min., minutes. 


e celles qui se rencontrent 


m., mètre. 
kil. kilomètre. 
t. les j., tous les jours. 
hab., habitants. 
pl, plan. 
V., VOir. 
p page. 

. route. 
stat., station. 
s., siècle. 
S., salle. 


L'astérisque (*) a pour but de désigner les choses particulièrement 
dignes d'attention et les hôtels, restaurants, etc., relativement recom- 


mandables. 


INTRODUCTION. 


I. Langue. 

En Allemagne comme ailleurs, une certaine connaissance de la 
langue du pays est une condition désirable pour jouir d’un voyage, 
nécessaire même pour visiter des contrées écartées.* Néanmoins, 
ceux qui ne s'éloigneront pas des grands centres ni des routes ordi- 
naires, trouveront presque toujours dans les hôtels et dans bon 
nombre d’autres endroits des gens comprenant le français et le 
parlant suffisamment. Mais si l’on ne sait pas l'allemand, H faut 
être préparé à quelques petits embarras et désagréments inévi- 
tables, et s’attendre aussi à étre plus ou moins exploité par les 
commissionnaîires, les garçons, les cochers, etc., malgré les ren- 
seignements détaillés donnés dans ce livre. 


II. Monnaies. Frais de voyage. Poids et mesures. 


L'EMPIRE d'ALLEMAGNE avait jusque dans ces derniers temps 
deux systèmes monétaires principaux, celui du fhaler (3 fr. 75) 
pour les Etats du Nord et celui du florin pour les Etats du Sud; 
ils sont remplacés depuis 1875 par celui du marc. 

Le marc (die Mark, désigné par # dans ce livre) vaut approxi- 
mativement 1 fr. 25 c., 1 shilling d'Angleterre, 50 kreutzers d'Au- 


#*) On se servira avec fruit du livre suivant: Manuel de conver- 
sation, en ailemand, français, anglais et italien, par Bædeker, On 
fera bien, dans tous les cas, de retenir ce qui suit: en allemand toutes 
les lettres se prononcent, et la plupart comme en français. Exeeptions: 
€, ne se prononce pas après f; — #, équivaut à où, l'u français ayant 
pour correspondant # ou #e; — c au commencement d’un mot ou suivi 
d'un s se prononce £ (Chor, chœur; Büehse, boîte); mais précédée d’un 
a, o, U, cette consonne double s'articule d'une manière éminemment gut- 
turale (Bach, ruisseau; — achtzig, quatre-vingt); — g à la fin d'une 
syllabe tlent le milieu entre l'aspiration cÀ et le son de & (Tag, jour: — 
môglich, possible); — À s’aspire au commencement d’une syllabe (Hand, 
main), mais au milieu ou à la fin clle est toujours muette (Lohn, récom- 
pense; — Kuh, vache) et sert à marquer les syllabes longues, comme 
le font aussi les voyelles redoublées; — 7 (iot) a le son de # dans le 
mot français rayer ou dans le mot anglais yo# (Jagd, chasse); — sch 8e 
prononee comme ch en français (Schaf, brebis); — #47, comme #s (Hass, 
haine); — + a le son de j (Vater, père); — # se prononce comme t en 
français (Wald, forêt), et z comme fs (Zahn, dent). — N.-B. La lettre k 
s'est généralement subatituée à © dans les mots où celles-ci s'employait 
autrefois seule et s’emploie encore dans d'autres langues: Æarte, carte; 
Mark, marc; Kæœïn, Cœln (Cologne), ete. 


XX INTRODUCTION. 


triche, 31 kopecks de Russie, 59 cents de Hollande et 24 cents 
d'Amérique. JL est divisé en cents parties appelées pfennigs. Il 
y a des pièces d'or de 10 et de 20 marcs; elles valent un peu moins 
de 12 fr. 50 et de 25 fr. Celles d’argent sont de 5 marcs, { marc, 
50 et 20 pf. La monnaie de billon est en nickel pour les pièces de 
10 et de 5 pf. et en bronze pour celles de 2 et 1 pf. — Les nouveaux 
billets, émis depuis peu, sont de deux sortes, ceux de l'empire, 
de 5, 10, 25, 50 marcs et au-dessus, et les bons de quelques grands 
établissements de crédit particuliers, à partir de 100 mares. 

Cependant il circule encore jusqu'à présent des pièces de l’ancien 
système du thaler: des thalers et des pièces de 5 gros (50 pf.). Le 
thaler vaut 3 marcs (8 fr. 75). 

L'AuTRICHE a» pour unité monétaire le florin, valant 2 fr. 50 
ou 2 c#{ et divisé en 100 kreufsers. Pièces d'argent: 3 f., 1 1}, 
4, 1/2 Î., 1/4 de f., 20, 10 et 5 kr. — Monnaie de billon: 4 et 
1 kr. — Billets: 100, 50, 10, 5 et 1 f. 

Le florin d'argent est toutefois rare en Autriche et la plupart 
des transactions s’y font en billets de banque. Ce papier subit 
une dépréciation qui est un peu moins forte aujourd’hui qu’autre- 
fois, mais qui permet encore de réaliser 10 à 129/, de bénéfice au 
change. Il est mieux de ne convertir son argent en papier qu'en 
Autriche même. L’agio fait qu’on reçoit environ 9 fl. /, pour une 
pièce de 20 fr., 12 f1. pour 20 marcs. 

Le tableau placé au commencement de ce volume rendra facile 
la comparaison entre Le franc et ces trois systèmes monétaires. Il 
ne sera pas inutile toutefois de remarquer, pour les réductions, le 
rapport exact entre 20 pf., 10 kr. et 25 c. ; 4 #, 2 f1. et 5 fr., etc. 

Les pièces d’or françaises sont reçues volontiers ou, du moins, 
se changent facilement partout; on obtient même généralement un 
agio de 10 à 25 pf. par pièce chez les changeurs. Les billets de la 
Banque de France sont cotés également au-dessus du pair, géné- 
ralement 81 marcs et davantage pour 100 fr., au lieu de 80 mares, 
le pair. 

Le budget d'un voyage en Allemagne varie naturellement d’une 
manière considérable selou les personnes et les circonstances. Le 
touriste sans prétentions, qui possède une connaissance suffisante 
de la langues, peut arriver à ne dépenser que 40 fr. par jour. D'un 
autre côté, ceux qui tiennent au confort, qui fréquentent les hôtels 
de première classe, vont souvent en voiture, engagent des guides, 
etc. doivent compter 30 à 40 fr. par jour. 

Quant aux poids et aux mesures, ils présenteront peu de diffi- 
culté, le système métrique étant maintenant le système légal de 
l'empire d'Allemagne. La livre, Pfund, admise depuis longtemps 
par les Etats appartenant au Zollverein, vaut exactement 1/, kilo 
ou 500 grammes. Le Centner est le quintal ou poids de cent livres. 

Pour les distances, on compte par kilomètres. L'ancien mille 
allemand était de 7 kil. 500 m. 


INTRODUCTION. XXI 


III. Passe-ports ot douane. 


Le passe-port n’est plus exigé nulle part en Allemagne, ni en 
Autriche, mais il peut être encore quelquefois utile pour prouver 
son identité, retirer de la poste des lettres chargées, obtenir en 
qualité d'étranger d’être admis à visiter certaines collections, etc. 

La douane allemande est ordinairement peu rigoureuse; ce- 
pendant on devra, d’habitude, déclarer Les objets achetés durant le 
voyage qui ne seraient pas destinés à son usage personnel. — A la 
FRONTIÈRE AUTRICHIENNE, les cartes à jouer, les lettres cachetées et 
les almanachs trouvés dans les effets sont confisqués. Le tabac et 
les cigares y sont soumis à un droit de 3 fl. par livre, mais on 
peut apporter avec soi une once (31 gr.) de tabac et 10 cigares sans 
avoir rien à payer. Lorsqu'on acquitte un droit d'entrée, on reçoit 
une quittance (Bolette) qu'il importe de conserver pour ne pas être 
exposé à payer une seconde fois; par exemple, en entrant dans 
une ville. 


IV. Moyens de transport. 


Chemins de fer. Les voyages en chemin de fer sont moins dis- 
pendieux en Allemagne qu'ailleurs. Les voitures sont générale- 
ment propres et confortables sur toutes les lignes. Celles de se- 
conde classe valent les wagons de la première dans les autres pays, 
aussi voyage-t-on peu en première et trouve-t-on des secondes dans 
presque tous les trains, voire même des troisièmes dans ceux de 
grande vitesse (Schnellzug, Eilzug). 11 est permis de fumer partout, 
sauf dans les coupés réservés aux dames et dans ceux qui portent 
un écriteau avec les mots: Zum Nicht-Rauchen ou bien Für 
Nicht-Raucher. On a ordinairement droit à une franchise de 50 
livres de bagages. Il est rare qu’on soit enfermé dans des salles 
d'attente, les gares étant ouvertes à tout le monde. Mais on est 
exposé en route à dépasser l'endroit où l'on veut s'arrêter, parce 
que les conducteurs n’annoncent pas toujours les stations (se régler 
sur la carte et sur l’heure d'arrivée). Einsfeigen veut dire monter, 
aussteigen, descendre ; umsteigen, changer de voiture. 

Bateaux à vapeur. Il y a des services de bateaux à vapeur sur 
les grands cours d’eau et les lacs navigables de l'Allemagne. Les 
principaux sont évidemment ceux du Rhin qui se distinguent par 
leur rapidité, l'élégance des cabines, etc. On n'y voyage qu’en 2° 
classe (salon), la 1° étant à peu près reservé aux personnages de 
distinction et aux malades. Vu la coneurrence des chemins de 
fer, ces bateaux ont des prix très-modérés, et offrent en outre 
l'avantage de donner des billets d'aller et retour à des condi- 
tions encore plus favorables, et souvent celui de permettre 
d'interrompre le voyage aux différentes stations. On trouve des 
restaurants et des tables d'hôte sur la plupart d’entre eux. Un 
homme y est chargé de la surveillance des bagages, pour lesquels 
on lui paie une légère rétribution fixée d'avance. 


XXII INTRODUCTION. 


Voitures. Des voitures publiques (Post, Eilwagen, Malle- 
poste), faisant d'ordinaire le service de la posts aux lettres, et par 
conséquent sous le contrôle immédiat du gouvernement, circulent 
entre les localités qui ne sont pas encore reliées par un chemin de 
fer. Elles sont assez confortables et l’on y trouve presque tou- 
jours de la place, ou, du moins, il est possible d'obtenir une voi- 
ture supplémentaire (extraposte), en s’adressant au directeur de la 
poste. Elles ne peuvent pas prendre beaucoup de bagages, et 
ceux-ci doivent être enregistrés assez longtemps avant le départ. 
Il y a des omnibus dans certaines contrées, surtout en Autriche, 
où il sont désignés sous le nom de Stellwagen. Ils n'ont guère 
que l'avantage du bon marché. Comme ils s'arrêtent à des au- 
berges de troisième classe, il sera bon de remettre son prin- 
cipal repas au moment où l’on sera arrivé à destination. — Les 
meilleures places de ces voitures, comme des autres, sont celles du 
coupé, mais elles sont souvent retenues ou prises d'avance. 


V. Hôtels et restaurants. 


Les hôtels du premier rang, dans les principales villes et les bains 
de l'Allemagne, varient peu entre eux et sont analogues à ceux des 
autres pays, pour l'aménagement et le confort. Ce sont sans doute 
les meilleurs, et souvent ils ne sont guère plus chers que beau- 
coup de leurs concurrents de seconde classe; mais on rencontre 
cependant d'anciennes maisons sans apparence qui offrent à peu 
près le même confort à de meilleures conditions: l’auteur a pris 
soin d'indiquer les unes et les autres. 

Les prix moyens des grands hôtels sont de 2 # 50 ou 3 # pour 
la chambre, 50, 60, 75 pf. pour la bougie, autant pour le service et 
1 c# à 1 off, 25 pf. pour le premier déjeuner. La table d'hôte coûte 
2 cfk 50 pf., 3 of et même dans les premiers hôtels des grandes 
villes, 3 # 50 ou 4 # Le vin est cher, la !/, bouteille ne vaut guère 
moins de 1 # on { # 25 pf. Pour le souper, il se prend à la carte, 
et l'on peut se faire servir jusqu’à une heure avancée dans la soirée. 
Il est d’usage de dîner à l'hôtel. On donne un pourbaire à l'homme 
de peine et au concierge, à moins qu'il n'y ait une somme portée 
en compte pour eux. 

Lorsqu'on reste quelque temps dans un hôtel, il est bon de 
demander sa note, écrite et defaillee, tous les deux ou trois jours, 
afin de vérifier s’il n’y a pas d'erreurs. En général il faut se défier 
des additions sommaires et de vive voix, dans les restaurants, sur- 
tout en Autriche, où les garçons comptent avec une volubilité sur- 
prenante. Lorsqu'on veut partir de grand matin et ne pas être 
forcé de payer sans vérifier, demander la note dès la veille: c'est 
quelquefois à dessein que les hôteliers vous la font attendre. 





LD à 


sciences . . . .. os... F.3 

8. Amirauté. ..... ..... E. 0 

5. Anatomig..,....... .. E.2 

6. Aquarium ....,..... F.3 

7. Ecole d’artill. et du génie E. 3 

8. Gare d’Anbalt...,.... E. 6.7 

de Dresde . .... ... E.8 

9. .. de Gærlitsz ...... K. 6.7 

10. ,, de Hambourg .. D. E. 1.2 

11. ., de Lehrte (Hanovre) , D. 2 

12. ., de Francfort (sur l'Od.) K. à 

18. ., de l'Est ...... ... L.4 

14. ,, de Potsdam ......,E.56 

15. ,, de Stettin ...... .. F.1 

16. Banque de l'Empire .... G.4 

17. Académie d'architecture . . G. à 

18. Château de Bellevue . . .. C.8 

49. Béthanie .......,.... 1. 6 

20. Bibliothèque royale . F. G. 8. 4 

21. Institution des aveugles . . F. 6 

22. Bourse ...... .... 6.8 

23. Fabriq. et serres Borsig À. B.2.3 
24. Jardin botanique, v. le plan. 

25. Porte de Brandebourg . . . E. 4 

26. Ecole des cadets . ...,. H.3 
27. Caserne de l’artill. de la 

Garde ...,F.G.S. F.2 

23. ., des Cuirass. de la G.. G.6 

29. ,, des Fusiliers de la G. E. 1 

80. ,, des 18 Dragons de la G. F.7 

81. ,, des 2°8 G.5 

. F3 

F. 2 

2 

8 

6 

2 

3 

8 

8 

À 

3 

8 

à 


SRÉESSABBASGE 88 


Légende du plan de Berlin. 


Chambre des Députés . .. G.4 
Académie des arts et des 


» 
» des Gardes du Corps 


de l'Infant. 
(2 R.). 

‘» du rég. Emp. Alexandre H. 
mn ” Emp. François H. 7. 
» des Pionn. de la G. 
des Chass. de la G. }K. L.5. 
» du 26 Uhlan de ls G. C. D. 
Charité (hôpital de la) . . . E. 
Hôtel du Commandant . .. G. 
Monum. de Frédérie-le-Gr. F. 
» de Fréd.-Guiil. III . . . D. 
" » (statue équestre) G. 
du Grand Eleeteur . G. H. 
» des Génér. de Fréd.le Gr. F. 


de la G. 


47. Monum. des Génér. de 
1813—1815 . ...... G. 3 
48. ., deBeuth,Schinkel, Thaer G. à 
49. ,, de Schiller . .... . E.4 
5. ,, du Comte Brandebourg E. 5 
51. ,, du Kreuzberg . ..... E. 8 
53. ,. des Guerriers ...... E. 1 
54. ,, de la Victoire. . . ... E. 2 
55. ,, de la Paix. ....... F.6 
57. Modèles de forteresses . . . L. 6 
58. Hôpital Fréd.-Guillaume,. . K.3 
59. Etat Major. ........ . D.8 
60. Ambassade de France . .. E.3 
61. ,, d'Angleterre . ...... E. 6 
82. ,, d'Italie. ......... E.4 
63. ,. de Russie ........ F.8 
64. Gewerbe- Academie (Acad. 
de l'indust.) ...... H. 3 
65. Musée industriel... ....F,8 
66. Prévôté (Hausvogtei) . . .. G.4 
67. Chambre des Seigneurs . . E.5 
69. Invalides ......... . E. 1 
70. Chambre de justice (Kammer- 
gericht) ....... .. G. 6 
71. Eglise St-André ....... K.5 
72. ,, St-Barthélemi ...... 1.2 
728 ,, Bohémienne....... s) 
73. ,, du Christ ........ 6 
74. ,, Cathédrale (Dôme). . . 8 
75. ,, de la Dorothéenstadt . F.3 
» de la Trinité ..... . F.4 
Anglaise . .... 2 
n» Française (dela colonie) 4 
» de la Garnison . .... 3 
n St-Georges . . . .. . 
» St-Hedwige (eathol.) . 
» du 8t-Esprit. ...... 


FRSPABBEBBRS ANA: 


BS 


5 St-Jacques ......H 
» de Jérusalem . ..... 
y» St-Jean .,...,..... 
‘5 St-Jean l'Evangéliste 
du Cloître (Kloster) . . 
» Louisenkirche .. 
n St-Luc 
n St-Mare ......... 
n Ste-Marie ........ 
n» St-Mathieu .. 
: St-Michel (cathol.) 


La 9 DA 6 E 0 99 QG on @ ju (D 0 va 28 D A 


Où CO C © ON CD D 2 Où E © à 


48 | 


94. Eglise Nouvelle , ..... F.4 
948 ,, St-Nicolas . ..... . H.3 
95. ., Paroissiale (Parochial) H. 3 
96. ,, St-Pierre . ....... H. 4 
97. ., * Bte-Sophie ss. &.2 
98. ,, St-Thomas.......K.b 
989. ,, de Werder ....... G.4 
100. ,, de Sion. ......,.G.1 
101. Corps de Garde ...... G.3 
Hôpital général . ..... L. 2 
102. Hôpital catholique. . . . . G. 2 
103. Tribunal de 1'€ instance . F.5 
104. Académie militaire . ... G.3 
105. Théâtre Kroll ....... D.3 
107. Exposit. de l'Union desarts F.S8 
108. ,, des artistes berlinois . G. 
109. Lagerhaus...,.......H.8 
110. Musée agricole . ...... D. 5 
111. Ecuries royales... . . G. H. 8.4 
112. Ministére des affaires 
étrangères .... E.4,F. 4 
113. ,, des finances... ..... G.3 
114. ,, de l'instruction et des 
cultes ....... E.F.4 
115. ,, du commerce. . .... E. 4 
116. ,, de la maison royale E. 4 
117. ,, de l’intérieur. ..... E.8 
118. ,, de la justice. . .. E.F.4 
119. ,, de la guerre .... E.F.5 
120. ,, de la marine ..... E. 4 
122. Château de Monbijou . .. G.2 
193. Monnaie (la) . .... ... G.4 
124. Vieux Musée . ....... G. 8 
125. Nouveau Musée . ..,... G.8 
196. Galerie nationale . . ... G. 8 
197. Entrepôt (Packhof) .,... G.8 
128. Palais de l'Empereur . .. F.3 
129. ,, du prince héritier G. 3 
130. ,, du prince Adalbert .. F.5 
131. ,, du prince Albert ..,. F.5 


132. Palais des princes Alexandre 


165. 
166. 
167. 
168. 
169. 
170. 


. Préfecture de poliee ... 
. Poste centrale ...,.... 

. Galerie Raezynski . .... 
. Hôtel de Ville 
. Musée Rauch 
. Galerie Ravené. ....., 
. Reichstag .......... 
. Château royal 
. Sechandliung ........ 
. Académie de chant . ... 
. Tribunal de la ville ... 
. Imprimerie royale. 
. Observatoire . ...., 
. Synagogue 


, Temple des Israél, réformés 


et Georges 
du prince Charles . . . 


RES ET 


nee 


? ? 


Télégraphe(bureau central) 


Théâtres : 

151. Opéra .......,.. 
152. Schauspielhaus. 
153. Friedrich - Wilhelms- 


e “69 


rg 
CN O9 LD CO 2e DO OÙ DO 1 OÙ ©] CO 2e pe DO Be 02) Be 9 PR 09 O O1 60 C0 À C0 O1 > C9 O9 CO C0 > > > 


stædtisches-Th. . E. 
154. Wallner ...... .. I. 
155. Victoria ........H. 
157. Woltersdorff .....E. 
158. Vorstädtisches-Th. G. H. 
159. de la Résidence . .. I. 
160. Variété. .,....... G. 
181. Louisenstædtisches Th. H. 


162. Belle-Alliance 
163. Tonhalle. . 
164. Walhalla .... 
Ecole vétérinaire . . ... 
de gymnastique. . . 
F. 


Li 


Université, . .. 
Prison cellulaire. . . .. 
Arsenal . .... 
Jardin zoologique . . .. 


mOUDHHMmMm! 


L'ALLEMAGNE 


LE NORD ET LE CENTRE 
1. Berlin. 


Arrivée. Un contrôleur, à la sortie de chaque gare, distribue des 
jetons portant les numéros des voitures. Muni de l’un d'eux, on en 
appelle le numéro, auquel le eocher doit répondre. Celui-ci ne peut 
partir sans ce jeton, qu on lui remet en montant. — Au acteur, 25 à 50 pf. 
selon les bagages. — Fiacre ou Droschke, de la gare: 1r€ classe (préfé- 
rable) 1 4 à 1 4 75; 2€ cl., 85 pf. à 1 K 25; plus, pour les gros 
bagages pesant de 10 à 25 kilogr., 25 pf.; de 25 à bo, 60 pf.; de 60 à 100, 
1 A (v. p. 3). — Gepæckdroschken, voitures préférables lorsqu'on a de gros 
bagages, mais seulement à deux places, même prix que pour les flacres 

e el. 





Gares: 10 d'Anhalt (pl. 8), pour Dresde, Prague, Vienne, Leipzig, 
Halle, le Harz, la Thuringe et Franefort-sur-le-Mein ; — 20 de Potsdam 
(pl. 14), pour Potsdam, Magdebourg, le Harz, Brunswiek et Cologne; — 80 de 
Stettin (pl. 15), pour Stettin, Stralsund, et Danzig; — 40 de Franefort 
(pi. 12) pour Franefort-sur-l'Uder , le Fiesengebirge, Posen, Breslau et 
Vienne ; — 50 de l'Est (Ostbahnhof, pl. 13), pour Danzig et Kœænigsberg ; — 
60 de Hambourg (pl. 10), pour Hambourg,-le Mecklembourg et le Hol- 
stein; — 70 de Gœrlitz (pl. 9), pour le Riesengebirge et Vienne ; — 80 de 
Lehrte (pl. 11), pour Hanovre, Cologne et Brême; — 90 de Dresde 
(pl. E6), pour Dresde et Vienne. 

Hôtels. Les mieux situés sont ceux de l’avenue dite Unter den Linden 
(sous les Tilleuls) ou de ses abords; mais ce sont aussi les plus chers. 
Chambres: aux étages supérieurs ou sur la eour, 2 # 50 à 3 A; au rez- 
de-ch., 6 à 9 # ; avee un 2€ lit, 1 © 50 en sus. Pour s'éviter des sur- 
prises désagréables, on fera bien de se renseigner d’avance sur les prix. 

er déj., 1 #% à 1 # 50; serv., 75 pf.; boug.. 50 pf. à 1 #{; table d'hôte, à 
3 ou à 4 b.,8 à 4 A, non compris le vin, qui est cher. On n'est pas préci- 
sément obligé de prendre part à la table d'hôte, mais il n'est pas 
d'usage de s'en dispenser entièrement. 

Le plus grand et le plus élégant des hôtels de Berlin est le *Kaiser- 
hof, dans le genre des grands hôtels de Paris; il a sa façade principale 
sur la place de Ziethen (pl. F 4): ch. à partir de 2 # 50; déj., 1 4 25; 
boug:, pf.; serv. 80 pf.; dîn. à 4h., 4 # 

ous les Tilleuls, les hôt.: *Royal, 3, pied-à-terre des princes et 
des diplomates; Métropole, 20 (1); St-Pétersbourg, 31; *Mein- 
bardt, 32; ‘du Nord : de Rome, 39; Impérial (Arnim), 44 
Victoria, 48; ‘Hritish Hot. 66. — Près du pont du Château, l' ‘hôt. 
d'Angleterre (bonne table d'hôte) et l'hôt. de Russie. 


1. Les numéros des maisons ne sont point placés par pairs ou im- 
pairs, mais se suivent partout et font le tour de la rue; de sorte qu'ils 
vont toujours en augmentant à droite et en diminuant à gauche. Un 
certain nombre sont marqués sur notre grand plan comme ports de repère. 


Bædeker. L'Allemagne. 6€ édition. 


2 Route 1. BERLIN. Restaurants. 


Un peu moins chers: Linden-Hôt., Neustædtische Kirchstrasse, 9, 
au coin des Tilleuls; hôt. Hohenzollern, Behrenstr., 19: Windsor, 
même rue, 64; Aachener Hof, Franzæsischestr., 19; $chlæsser, 
Jægerstr., 17: Schmelzer, Jægerstr., 18; de Magdebourg, Mohren- 
str., 11; Norddeutscher Hof, mème rue, ©: de Brandebourg, 
Charlottenstr., 59, sur le Gensdarmenmarkt; Scheible, Markgrafen- 
str., 49, même place; du Rhin, Friedrichsstr., 59; de France, 
Leipzigerstr., 36; zur Stadt London, Jerusalemerstr., 36; zum 
Dresdener Hof. Friedrichssir., 58; Mark graf, Taubenstr., 16; 
Triepeke, Schadowstr., 4, au N. des Tilleuls (pas de table d'hôte); 
Lamprecht, mème rue, 1; Zernikow, Charlottenstr., 48. 

Un peu pus écartés du centre, les hôt.: Tæœpfer, Carlstrasse 89 ; 
de Paris, Friedrichsstr., 137, près du pont; °Rother Adler, Kurstr., 
88; Happold, Alte Grünstr., 1; Bartikow, Leipziger Platz, 12; 
Thiergarten-Hôt., Bellevuestr., 1, tous deux prés de la gare de 
Potsdam; Westend-Hôt., Kæniggrætzerstr., 23; Ascanischer Hof, 
même rue, 21, l'un et l'autre entre les gares de Potsdam et d’Anhalt: 
Stadt Leipzig, Zimmerstr., 20, plus simple; Commandanten-Hôt., 
Commandantenstr., 67 (ch. et boug., 1 #K EÙ à 3 #). 

Dans la vieille ville, fréquentés surtout par les gens d’affaires, les 
hôt.: Kœnig von Portugal: de Saxe, derrière le château, ete. 

Hôtels garnis, où les prix ne sont pas beaucoup moins élevés, mais 
où l’on n’est pas tenu de prendre ses repas: Winkler, Friedrichstr., 
170; Gutike, Mohrenstr., 88; Rubin, Charlottenstr., 65; Frohwerk, 
Markgrafenstr., 59; Schulz, même rue, 65: Dunsing, Krausenstr., 68; 
Senior, Markgrafenstr., 51; Sehmidt, Carlstr., 19; Friedrioh, 
Potsdamerstr., 12; Negendanck, Jerusalemerstr., 28; Hohenstein, 
Neue Wilhelmstr., 10; Witt, Schadowstr., 2, ces deux derniers près des 
Tilleuls; Montbijou, Franzœæsischestr., 10; Bæœtteher, Burgstr., 11; 
Aschbach, Heiligegeiststr., 3; Werner, Krausenstr., 9, pas cher; 
Bellevue, Mohrenstr., 64, bonne maison; Grüner Baum, Krausenstr., 
56, bien situé et pas cher. 

En cas de séjour prolongé, on fait bien de prendre une chambre 
meublée (mæblirtes Zimmer), dont on trouve un grand nombre entre la 
Dorotheenstr. et la Kochstrasse. 

Cafés, — Cafés proprement dits, nouveaux, dans le genre viennois, 
ceux du Kaïserhof (p. 1; beaucoup de journaux); du Passage 
(p. 10), à côté des Tilleuls; National, Friedrichsatr., 76; Central, 
Jerusalemerstr., 19, 2%; de l’Industriegebæude, Kommandanten- 
str., 76; Wiener Café, Burgatr., 27, en face de la Bourse, aussi restaur. 
et brasserie. — Il y a ensuite les anciens cafés- pâtisseries dits Condi- 
toreien (café, 80 pf.; chocol., 40; glace, 50; on paie au comptoir; pas 
de pourboire; on n'y peut fumer que dans des salles spéciales). Les 
principaux sont ceux de Kranzler, Linden, 25, au coin de la Fried- 
richsstr.; Josty, Schlossfreiheit, 8; Schilling, Kochstr., 64, au coin 
de la Friedriehsstr.; Weiss, Jægerstr., 88 (surtout des dames); Hi11- 
brich, au coin des Leipzigerstr. et Wilhelmastr. 

Restaurants. Les principaux portent le nom de restaurant, les autres 
sont connus sous celui de restauration ou de café: “restaur. de l’Eu- 
rope., Unter den Linden, 83; *Dressel, id., 00: *Julitz, id. 14; 
‘Hiller, id., 62, 68; *Borchard, Franzæsischestr., 48; *hôt. Royal, 
Linden, 8; *hôt. de Rome, id., 8, tous restaur, de 17€ cl. — Dans les 
suiv., on boit surtout de la bière (2 à 90 pf.) et il y a souvent un dîner 
à prix fixe (1.4 75 à 2.K). Ils sont encore bien fréquentés, mais 
on y fume. — Il suffit ordinairement de donner 10 à 20 pf. de pourb. 
dans ces restaur.; ce ne serait naturellement pas assez dans Jles 

remiers. — Ce sont le Café Zennig Unter den Linden, 18, avec 
Jardin; les restaur. *Langict (França DE id., 16, aussi avec jardin; 
*Landvogt, id. 18; Hecht, Carilstr., 27; Senior, Markgrafensir., Di; 
du Théâtre, Charlottenstr., 58; *Lantzseh, id., 66; Kunert, Steeh- 
babn, 9, presque en face du château: Zennig, Leipzigerstr,, 111; 
‘Beyer, Friedrichsstr., 23, avec un jardin ; Café Bellevue, près de 


.- Voitures. BERLIN. Route 1. 93 


la gare de Potsdam. — Dîxer à 1 -{-1 04 25, de 1 à 5h., dans les 
brasseries suiv., qui ont des jardins: Leipziger Garten, Lelpzigerstr., 
132; Schmelzer, Dessauerstr., 3; Schaper, Kœniggrætzerstr., 111; 
Donny, Krausenatr., 86 (de midi à 2 h. 1/2); Casteeli, Louisenstr., 34. 

Débits de vin (Weinsiuben), où l'on peut manger chaud à toute heure 
et même dîner, à 1h.1/:: Habel, Unter den Linden, 30; Wittkopp, 
kleine Mauerstr., entre les Linden et 1s Behrenstr. (dîner); Lindner 
Linden, 88 (sous-s01, entrée par la Chartottenstr.); Lutter Charlottenstr., 49 
(diner, 1 # 50); Hœhn's Keller, Markgrafenstr., 43; Mrarbach, Mark- 
grafenstr., 48, Gensdarmenmarkt (dîn.); Ræhmel, même rue, 45; Hauss- 
mann, Jægerstr., 5; Dedel, Leipzigerstr., 8h; Beckerath., même 
rue. 91 (dîn., 4 4 25); Kühn, Werderscher Markt (dîn., 1 A 50; salle 
particulière pour les dames); Società enologiea italiana (vins 
italiens), Dorotheenstr., 94, et Lelpzigerstr., 81. — Dans la vieille ville; 
Mitsecher € Caspery, Kœnigsstr., 40: Mundt& Cie., id., 31; Buder, 
id., 1; Deicke, id., 11; Schütt, Burgstr., 10. — Restaur. pour dames 
seulement, Lettehaus, Kœniggrætzrerstr., 90, à bon marché. 

Une visite assez intéressante est celle des caves de l'hôtel de ville, 
Rathskeller. Elles comprennent tout le sous-s01 de la façade del ‘hôtel, 
longue de 95 m. On y vend d'un côté de la bière et de l'autre du vin. 
Les murs en sont eouverts de peintures et de sentences. 

Brasseries, — Véritable bière de Bavière (30 j' le verre ou Seidel; on 
peut aussi manger à la carte): Siechen, Jægerstr., 68; Wagner, 
Behrenstr., 27; Kœster & Wolff (anc. brass. Wagner), Charlottenstr., 48; 
Lantzseh, id. 56; Olbrich, Friedrichsstr., 83; Dames, Alexander- 
str., 47; Alte Post, au coin de la Burgstr. et de la Kœænigsstr. — Bière 
ordinaire (15 à 20 pf.; on mange aussi à la carte): Busch, Spandauer- 
str., 27; Donny, Krausenstr., 36, avec jardin; Becker, Comman- 
dantenstr., 62, avec jardin; Niquet, Jægerstr., 41; Tœpfer, Dorotheen- 
str., 81; Café Suisse, id., 84; Gærtner, id., 66; Gross, Potsdamer- 
str., 20, avec jardin. — 11 y a en outre les maisons de vente des bras- 
series proprement dites, de vastes et magnifiques locaux de création ré- 
cente: Reichshallen, Leipzigerstr., 77, au Dœnhofsplatz, local dans le 
style goth., avec un jardin: Gratweoil, gs de la, Commandantenstr., 
dans la cour de l’Industriegebæude (p. 81); Busse, Oranienstr., 147, 
la plus vaste brasserie, avec jardin: Tivoli, au Kreuzberg (p. 30); 
Eiskeller, Chausséestr., O4, ete. 


Voitures (Droschken). Il y en a de ire et |_17© classe |12€ classe 
de 2€ classe; les eochers de la 1r€ ci. ont un ({ou2|Sou4 fou2|Sou4 
uniforme bleu à galon blanc. personnes | personnes 

I. Courses dans l’enceinte dela ville:!e# pf.|# pr pi h pf. 

Jusqu'à une distance de 2400 m. ou 15 min. —| 150 !— 1 — 

Pour les 2400 m. ou les 45 min. qui suivent | — 50 | — 60:— 40 | -— 60 


Puis uniformément pur 2400 m. ou {5 min. | — 50!— 50 | — 50 50 
II. Courses en dehors de l'enceinte de ' 

la ville. De la limite aux endroits suiv. 

ou réciproquement : 
Sehœneberg, Plætrensee, Btralau . . . .| 1 —| 2 | 50! 1 — 
Charlottenbourg, Tempelhof, tir de l’Ar- 

tillerie . e . e e e. . Û . . . e . 1 50 2 60, 1 — 1 5 
Westend . . . . . . . . . . . . .| 225 35 1 50! 3 — 





Lorsqu'on garde une voiture pour le retour, le cocher est obligé d'at- 
tendre 1/, h. sans indemnité, ensuite on paie 60 pf. par 1/4 d’h. commencé. 

ul]. Îa nuit, e.-à-d. de 11 h. du soir à 7h. du mat. du 1€r avr. au 
30 sept. et de 11h. à 8 du 1€T oct. au 31 mars, les prix eil-dessus 
sont doublés. 

Lorsqu'on vient d'une gare, il y à 25 pf. de plus à payer (v. p. 1). 

Bagages. Il n'est rien dû pour le menu bagage pesant moins de 
10 kilos. Les colis dépassant ce poids sont taxés comme il suit: de 10 à 
95 kilos, 25 pf.; de 25 à 60, 60 pf.; de 50 à 100, 1 A S'ils parent d’avan- 





4 Route 1. BERLIN. Tramways. Poste. 


tage, ils ne peuvent être transportés que par les voitures spéciales dites 
Gepæckdroschken, à raison de B0 pf. par 50 kilos. 

Le tarif doit être affiché dans chaque voiture, mais il est bon, si 
l'on veut faire une course considérable, de se faire dire d'abord le prix 
par le cocher. Chaque cocher est tenu de donner son numéro à la per- 
sonne qui prend sa voiture. 

Voiture de louage, 12 à 20 «# par jour, 8 à 10 pour 1/2 journée; davan- 
tage le dimanche; pourboire, {1 a 2.#; la voiture de l'hôtel est la mei- 
lleure, mais aussi la plus chère. 

Les omnibus de Berlin (20 et 30 pf.) sont peu recommandables. 

Tramways (/ferdebahnen; 25 pf., 10 pf. pour ds petits parcours). 

1. Du Aupfergraben (pl. G3), à Charlottenbourg (p. 37) et à Westend, 
par la Dorotheenstrasse et le Thiergarten, en passant à la porte de 
Brandebourg. Départ de cette porte seulement les dim. et fêtes. — 2 Du 
Kupfergraben au jardin zoologique (pl.B5), même route que ci-dessus 
jusqu'à la Grande Etoile, où l’on tourne à g. — 8. Ligne de ceinture: de 
la porte de Landaberg (pl. K2) aux portes d'Orantenbourg (pl. F 2) et de 
Brandebourg (pl.E 4), et plus loin à la Aœpenickerstrasse (pl. 14), par la 
Kæœniggrætzerstr., etc. — 4. Du coin des rues Friedrichsstr. et Behrenstr. au 
Kreuzberg (pl. F 8), par la Charlotienstr. ete. — 5. Du mème coin de rue 
à la Kæœpenickerstr, (pl.14; v. ci-dessus). — 6. Du Dœnhofsplats (pl. G 5) 
au Kreusberg (pl.KF8) et à Tempelhof, par la Jerusalemerstr., ete. — 7. Du 
Dœnhofsplats à Rickdorf, par la place de Halle (pl. F7) et la Hascnhaide 
(pLHI8). — 6. Du pont Ft Weidendammer Brücke (pl.F3) à la Aüller- 
strasse, à l'extrémité nord de Berlin, par la Friedrichsstr., ete. — 9. De 
la Weidendammer Brücke à la porle de Landsberg (pl.K2), par les portes 
d'Oranienbourg, de Hambourg, de Rosenthal, ete. — 9,. De la place Afon- 
bijou (plG2) à Charlottenbourg (p.87), par les rues d'Oranienbourg, de 
la Chaussée et des Invalides et par Moabit. — 10. De la porte de Rosen- 
thal (pl.G 1), au Gesundbrunnen. — 11. De la porte de Schænhausen (pl. H2) 
à Pantorw. 

Bateaux à vapeur sur la Sprée, au pont Jannowitz (pl. I, à) pour Stralau, 
Treptow, Eïerhœuschen, Neuer Krug, Sedan, Sadowa, Ææœpenik et Grünau, 
lieux de plaisir très-fréquentés par le peuple, surtout le dimanche. 

Poste. L'administration des postes se trouve ruc de Leipzig, 15 (v. 
p. 29), mais ce n’est pas là que sont les bureaux pour le publie. La 
poste centrale (pl. 185) est dans la Kænigsstr., 60, et dans la Spandauer- 
str., 19 et 20. S'adresser pour les renscignements au portier dans la 
Kæœnigsstr., porte 3, à g: C'est là aussi, porte 1, qu'on retire les lettres 
poste-restante; en face, porte 42, le bureau des lettres chargées 
(Geldbriefe). 11 y a des boîtes dans un grand nombre de rues. On 
compte 51 bureaux, qui tous expédient lettres, paquets et argent. Les plus 
rapprochés des Tilleuls sont: Dorotheenstr., 28; Behrenstr., 52, dans le 
passage: Jægerstr., 22; Taubenstr., 17. 11 y a des bureaux de poste à 
toutes les gares. Tous sont ouverts de 7h. ou, en hiver, de 8h. du mat. 
à 8h. du soir; le dim., ils sont fermés de 9 h. à Dh. Affranchissement, 
pour la ville et toute l'Allemagne, ainsi que pour l'Autriche, 10 pf.; 
pour les pays de l’Union des Postes en Europe, 2 pf. 


Télégraphe, Bureau central, Franzæsiachestr., 83e (pl. 149; p. 81), 
plus 16 stations, en particulier à la Bourse, au Kaiserhof, aux portes 
de Brandebourg et de Potsdam, aux gares, ete. Ils sont.ouverts de 7 ou 
8h. du mat. à 9h. du soir. Service de nuit seulement au bureau central. 


Bains: ‘Admiralsgartenbad, Friedrichsstr., 102, près du pont; 
“à l'hôt. de Rome (p. 1); Dianabad, Franzœæsischestr., 18; As- 
canisches Bad,Kœæniggrætzerstr., 19, près de la porte de Potsdam, etc. — 
Bains de la Sprée: en amont, Oberbaum (pl. L, 5, 6) école de natation 
où l'on va par le bateau à vapeur; Wellenbad, au pont de Moabit. 


Musique classique: Singacademie (académie de chant; p. 12); 
Gesangverein (société de chant) de Stern, concerts au Reichshallen 
(bp. 3); Chapelle de l’Opéra, Symphonie-Soitreen en hiver, dans une 
salle spéciale de l'Opéra. — Le Domchor ou chœur de la cathédrale 


Théâtres. BERLIN. Route 1. 5 


donne aussi des concerts célébres à la cathédrale (p. 14). Ces institutions 
sont des premières en Europe pour l'exécution de la musique classique. — 
Viennent ensuite les concerts de Bilse, au Concerthaus, Leipzigerstr., 
48, tous les jours en hiver (75 pf.); ceux de la Symphonie-Capelle, 
en différents endroits, indiqués par les affiches (75 pf.); ceux des Reichs- 
hallen (p.3; 75 pf.), du Stadtpark (v. ci-dessous), etc. 


Théâtres, au nombre de plus de 25; on en trouve les plans dans 
l'almanach des adresses. Ils commencent la plupart à 6h. 1/4: 

1. Opernhaus ou grand opéra (pl. 151); prix moyens: loge dite 
des étrangers, 9 #; avant-scène d'orchestre, 8 # ; 1€ balcon et {re loge, 
6 A; parquet et loge de parquet (peu agréable), 6 #; avant-scène de 2€5, 
4 A ; 2€ reng, 3 A 8€8, balcon ou loge, 2 «# 50; parterre, 2 # 50; ain- 
phithéâtre, 1 # 50. Pour les grands opéras, ces prix sont-augmentés: 
loge des étrangers; 10 A; avant-seène d'orchestre et 1r€, 9 4: par- 
quet, 7 <#%, etc. 

2. Sehauspielhaus (pl. 152), le grand théâtre pour les tragédies, 
les comédies, etc.: loge dite des étrangers, 7 A; avant-scène d’orchestre, 
{er balcon et 17e loge, 5 #; loge de parquet, tribune (peu recom- 
mandables) et parquet, à «#; loge de parterre, 3 #{; 2€8, balcon ou 
loge, 3 # ; parterre, 24: 308, 1 AK DD; avant-scène des 368 et amphi- 
théâtre, Î 

Billets. Les bureaux de location des deux théâtres royaux sont 
ouverts de 10h. 1/3 à {h. dans la sem. et de 11 h. à 1h.1/, le dim. 
On ne saurait s’y prendre trop tôt pour avoir une bonne place. On 
peut se servir pour cela d'une carte postale sur laquelle on éerit au 
recto sa propre adresse et au verso l'espèce et le nombre de places 
que l'on désire; mais au lieu de l'envoyer par la poste, on doit mettre 
cette carte, la veille de la représentation, dans une boîte spéciale qui 
se trouve derrière le théâtre, en face de l’église catholique. On va ou 
on envoie chercher le billet le jour de ia représentation, entre 9 h. et 
10 h. ou 8h. et 9h. les dim. Un billet ainsi réservé coûte 50 pf. de 
plus. Lorsqu'une représentation est courue, une grande partie des billets 
sont entre les mains de revendeurs. Pour ne pas être trop exploité, on 
fera bien, dans ce cas, de recourir à l’intermédiaire du portier de son 
hôtel. Les théâtres royaux donnent des réprésentations à des prix très- 
réduits en mai et en juin. Ils ont 1 à 2 mois de vacances en été. 

38. Friedrieh-Wilhelmstædter Theater (pl. 158), opéra co- 
mique. Prix, au théâtre d'hiver: loge des Etrangers et loge d'or- 
chestre, 6 # ; loge de 1€T rang, 5 # ; balcon de 1CT rang, 4 # ; parquet, 
8 #% Les prix sont queiquefois aussi un peu plus élevés. 

4. Wallner Theater (pl. 154), comédies farces, genre berlinois: 
loge des Etrangers, 6 4; 1€7 rang, 8 # 50; parquet, 3 A Le dim., les 
billets sont souvent accaparés. 

5. Victoria-Theater (pl. 155), Münzstr., 20, théâtres d'hiver et 
d'été; féeries, etc.: loge des Etrangers, 7 # 60; 1€T rang, 5 A ; par- 
quet, à # 

6. Kroll’s Theater, v. plus bas, — et beaucoup d'autres. 

Billets pour ces théâtres, avec peu d’augmentation, au burcau de 
l'Invalidendank, Markgrafenstr., 51 à. 


Cirques: Circus Renz, Lindenstr., 21-24; Salomonsky, dans les 
anciennes halles (p. 34), Caristrasse. 


Jardins publics, etc.: Kroll qi. 105), magnifique local, concert 
et théâtre trés-fréquentés (entrée, 16 pf.; place au théâtre, 50 
compris l'entrée); — Stadtpark, Friedrichsstr., 147, au N. des Tilleuls : 
concerts, illumination brillante, théâtre, ete. 





Curiosités, jours et heures d'admission. — Comme il peut y avoir des 
changements dans les heures, consulter le ,,Fremdenblatt‘, qui paraît 
tous les jours. 

Académie des sciences et des arts, v. p. if. 


6 Route 1. BERLIN. Curiosites. 


< Aquarium (p. 10), t. les j. jusqu’au soir; merc. et sam. jusqu'à 9 h. avec 
éclairage au gaz: 1 K; dim. après-midi, 60 pf. 

Aquarium microscopique, Werderscher Markt, 8, FR entrée, 1 A 

Arsenal (p. 12), mere. et sam. de 2h. à 4 h. 

Bibliothèque royale (p. 11), jours non fériés, de 9h. à 4 h.; visite, à 10 h. 

» de l'université (p.11), t. les j., excepté les sam. et dim., de 2h. à 4 h. 
du musée industriel (p. 90), merc. et sam., de Th. 1/2 à 9 h. 1/2. 

Bourse (p. 33), de midi à 2h.; entrée pour les étrangers dans la rue à £g. 

Chambre des Députés (p. 31), cartes la veille de 5h. à Th., au rez-de- 
chaussée, bureau n° {4. 

#Charlottenbourg (Mausolée, p. 37), t. les j.; pourb. à volonté. 

#Chéteau royal (p. 13), t. les ÿ. de 10 h. à 1 h.; en hiver de midi à 
Ah 50 pf. au profit des militaires invalides: s'adresser dans la cour 

e l'E., à g. 

Collection d'armes du prince Charles (p. 29), t. les j. de 10h. 8 5b., en 
s'adressant Wilhelmsplatz, 8. 

Exposition des artistes berlinoÿs (p. 81), t. les j. de 10h. à 4 h.; dim. 
et fêtes, de 11 à 3; 50 pf. 

Exposition de l'Union des arts (p. 10), t. les j. de midi à 2 h., gratis. 

Fabrique de Borsig (p. 34), de midi à 2h., en le demandant. 

“Galerie Nationale (p.25), t. les j. excepté le lundi et aux gr. fêtes, de 
11h. à Sh., le dim. de midi à 2h. ‘ 

*Galerie Raczynski (p. 35), t. les j. de 11 h. à 8 h.; catalogue, 75 pf., y com- 
pris le pourb. 

#Galerie Ratené (p.31), mardi et vendredi de 11 h. à 2h. 

Gewerde-Academie (p. 38): modèles, jeudi et sam. de 10h. à midi; partie 

technologique, mar. et vendr. aux mêmes heures. 

Geverbe- Museum (p. 29), v. Musée industriel. 

Hôtel de ville (p. 32), t. les j. excepté le jeudi et le vendr., do 11h. 
à 8h., gratuit; ascension de la tour, 50 pf. 

Jardin botanique (p. 29), t. les j excepté les sam., dim. et fêtes, de 
8 h. à midi et de 2 à 4 (omnibus). 

#Jardin soologique (p. 38), t. les j.; entrée, 1 #; dim. 50 pf. ù 

Monnaie (p. 31), mardi et vendr., avec permission. 

“Musées royaux (p. 14), t. les j. excepté le lundi ct les jours de gr. fêtes, 
en hiver de 10h. à3 h., en été jusqu'à 4 h.; dimanche (beaucoup de 
monde), de midi à 2h. Il est défendu aux employés de recevoir 
quoi que ce soit. Déposer les cannes et les parapluies au vestiaire. 

* Musée industriel de 29), t. les j. excepté le lundi, de 10 h. à 3 h. 

» _Rauch (p.33), dans la sem. de 10 h. à 3; fermé le dernier sam. 
de chaque mois. 

»  Beuth-Schinkel (p. 31), mardi et vendr. de 11h. à 1h. 

» historique, à Monbijou (p. 34), t. les j. de 10h. à 5 h.; en hiver 
jusqu'a la chute du jour. 

n Agricole (p. 30) mardi, jeudi et sam. de 10h. à 3h. 

» des mines, fermé provisoirement. 

Observatoire (p. bo , merc. et sam. de 9h. à 11 b. du matin. 

Palais de l'empereur (p.11), en l'absence de S. M.; sur une autorisation 
du chambellan. 

Palais du prince héritier (p. 12), sur une autorisation. 

Panoptikum Castan (cabinet de figures en cire), dans le passage (p. 10), 

t. les j. jusqu'à 10h. du soir; entrée, 50 pf. 

*Potsdam (p.38). Les eaux de Sans-Souci jouent ordinairement le di- 
manche, en été, de midi jusque vers le soir; la grande fontaine en 
outre le jeudi après-midi. 

Reichstag (p. 2), l'édifice, les jours où il n’y a pas de séance; carte d'en- 
trée aux tribunes, la veille de 5 h. à 7 h., au bureau à g. dans la cour. 

Serres de Borsig h Moabit (p. 35), mar. et vendr. avec une carte d'entrée 
prise à la fabrique (50 pf.). 

Synagogue (Nouvelle; v. p. 34), t. les j. de 11h. à 3, excepté le samedi. 
Distribution du temps. — Tous Les Jours. ‘°Afusées royaux (p.14: lundi 

et grandes fêtes exceptés), de 10h. à 8 ou 4h.; dim. de midi à 2h. — 


Curiosités. BERLIN. Route 1. 7 


“Galerie Nationale (p. 25; excepté le lundi et aux grandes fêtes), de 1i h. 
à 2h. — ‘Chdieau royal (p. 13), de 10h. à A bh.; en hiver, de midi à 2h. — 
Musée historique (p. 34), de 10 h. à 5h. — Bibliothèque royale (p. 11; dim. 
et fêtes exceptés), à 10 h. — “Musée industriel (p. 29, moins le lundi), de 
10h. à 2h. — ‘Galerie Raczynski (p. 35), de 11h. à Sh. — Musée Rauch 
(p. 3: dim. et fêtes exceptés), de 10h. à 3h. — Exposition des artistes 
{p. 81), de 10 h. à 4h.; dim. et fêtes, de 11h. à 3 h. — Exposition de 
l'Union des arts (p. 10), de midi à 2h. — Fabrique de Borsig (p.34; jours 
ouvrables), de midi à 2h. — Collection d'armes du prince Charles (p. 29), 
de 10h. à 5h. — “Aquarium (p. 10), à partir de 9 h. — ‘Jardin zoolo- 
gique (p. 36), de même. — Jardin botanique {p. 29; lundi et jours fériés 
exceptés), de 8h. à midi et de 2 à 7, — °Mausolée de Charlottenbourg 
(p. 30), toute la journée. — Palais de l'empereur (p. 10) et du prince héritier 
(p. 12), en leur absence. — Synagogue (34), excepté le samedi. 

Diuaxces. ‘Sans-Souci (p. 40), les eaux à partir de midi. — * Hôtel 
de ville (p. 32), de 11 h. à 4h. 

Luxpi. ‘Hôtel de ville (p. 32), de 11h. à 4h. 

Manpi. Musée Beuth-Schinkel (p. 81), de 11h. à 1h. — ‘Galerie 
Ravené (p. 31), de 11 h. à 2h. — Serres de Borsig (p.35), toute la journée. 
— Gewerbe-Academie (p.33), de 10 h. à midi. — Musée agricole (p. 30), de 
10h. à 3h. — Musée zoologique (p. 11), de midi à 2h. — *Hüiel de ville 
(p. 32), de 11h. à 4h. — ÆMonnate (p. 31), sur une autorisation. 

MueçerEpi. Observatoire (p. 30), de 9 h. à 11 h. du matin. — Cabinet 
de minéralogie (p. 11), de midi à à h. — Arsenal (p. 12), de 2h. à 4h. 
— s Hôtel de ville (p. 32), de 11h. à À h. — “Aquarium (p. 10), éclairé 
au gaz le soir, jusqu’à 9 b. 

Jeupt. Sans-Souci (p. 40), aprés-midl, la Grande Fontaine. — Gewerbe- 
Academic modèles (p. 33) de 10h. à midi. — fusée agricole (p. 30), de 

. à 3h. 

VexpReDi. Musée Beuth-Schinkel (p. 91), de 11h. à 1h. — °Galerie 
Ravené (p.31), de 11h. à 2h. — Serres de Borsig @ 35), toute la journée. 
— Gewerbe-Academie, collection technologique (p.33), de 10h. à midi. — 
Musée zoologique (p. 11), demidià2h.— Monnaie (p.31), sur une autorisation. 

SamEept. Observatoire (p. 30), de 9h. à 11h. du mat. — fusée agri- 
cole (p. 30}, de 10h. à 3h. — Cabinet de minéralogie (p. 11), de midi à 
2 h. — Arsenal (p. 12), de 2 h. à 4h. — Gewerbe-Academie, modèles (p. 33), 
de 10h. à midi. — °Hôtel de rille (p. 32), de 11h. à 4h. —— “Aquarium 
(p. 10), éclairé au gaz le soir, jusqu’à 9 h. 


Principales curiosités: l'avenue des Tilleuls jusqu'au chêteau royal 
(p. 9-13) et aux musées (p. 14), le monument du Grand-Electeur (p. 32), 
la place des Gendarmes et son théâtre (p. 27), la Wilhelmstrasse (p. 28), 
la Leipzigerstrasse (p.29), le Thiergarten (p. 36), le Kœnigsplatz et son 
monument (p.35), les collections du vieux et du nouveau musée (p. 14), 
ct la Galerie Nationale (p. 25). 


Berlin (30 m.), capitale du royaume de Prusse, résidence du 
chef de l'Etat et de l'empire, siége du gouvernement et des adminis- 
trations supérieures, ville de 968,634 hab., y compris une garnison 
de 21,000 hommes, est situé dans une plaine sablonneuse sur la 
Sprée, à peu près à égale distance des frontières du N.-E. et du S.-0. 
de l'Allemagne. C’est une agglomération de dix parties différentes 
et de six faubourgs aujourd'hui complétement réunis: le véeux 
Berlin, au centre, sur la rive dr. de la Sprée, avec l'hôtel de 
ville; Kœln, avec le château, sur une île de la Sprée; Friedrichs- 
werder, plus à l'O., sur La rive g., avec l'arsenal; Dorotheenstadi 
ou Neustadt, avec les Tilleuls; Louisenstadt, au S.-E.; Friedrichs- 
stadt, auS.; Friedrichs- Wilhelmsstadt, Spandauer Vicrtel, Kænigs- 


8 Route 1. BERLIN. Histoire. 


stadt et Stralauer Viertel. sur la rive dr. Les six faubourgs pren- 
nent tous les jours une extension de plus en plus considérable. 
Aujourd'hui, le territoire de la ville a une surface de 6,258 hectares, 
dont toutefois la moitié à peine est couverte de constructions. 
On y compte 600 rues, 60 places et plus de 700 édifices publics 
(64 églises). Berlin est divisé actuellement en 210 quartiers et en 
60 districts de police. Le commerce et l’industrie s’y sont déve- 
loppés d’une manière surprenante depuis 30 ans, mais surtout dans 
ces derniers temps, et Berlin est aussi sous ce rapport au nombre 
des premières places de l’Europe. Les principales branches de son 
commerce sont les grains, les spiritueux et la laine. Marché moné- 
taire également important; grande fabrication de machines, fon- 
deries de fer, lainages, soieries et objets de luxe. 


Histoire. — Du temps des Wendes, l'emplacement actuel de Berlin était 
occupé par deux villages de pêcheurs, où les comtes de Brandebourg ame- 
nèrent des colons allemands au x11® s. Ils commencent à figurer dans 
l'histoire sous les noms de Kaæin et Berlin vers le milieu du x111€ 8. Au x1ve, 
c'est une ville importante, qui se met à la tête d'une ligue défensive des 
villes de la Marche et qui entre dans la Hanse en 1810. Cependant elle a 
peine à résister aux attaques toujours plus violentes d'une noblesse pil- 
larde, unie aux Poméraniens. (Ce n’est qu'à l'apparition des Hohen- 
sollern, auxquels la Marche avait été cédée en 1411, que l'ordre et 
la tranquillité rentrent dans le pays. La noblesse est alors refrénée, 
mais Berlin perd aussi son indépendance, surtout lorsque le deuxième 
électeur, Frédéric II, Dent de fer (1440-1470), y bâtit un château fort. Jean 
Cicéron (1486-1499) y transporte enfin la résidence électorale, qui etait 
jusque là à Spandau, et depuis lors, le sort de la ville est étroitement 
enchaîné à celui des Hohenzollern et du pays. Elle adopte la réforme 
en 1539, en même temps que l'électeur Joachim 11 (1535-1571), qui fait 
aussi rebôtir le château. is viennent les calamités de la gucrre de 
Trente-Ans, dont elle se relève peu à peu par les soins du grand élec- 
teur Frédéric- Guillaume ( 1840-1686) . 

La population atteint bientôt le chiffre de 20,000 hab. par l'arrivée de 
nombreux étrangers, surtout de réformés français auxquels le prince 
donne asile en 1688. Frédéric III (1688-1713), roi sous le nom de 
Frédéric IT à partir de 1701, fait de Berlin la résidence royale. C’est 
de son gouvernement que datent plusieurs des plus beaux édifices de 
la ville: le château royal, l'arsenal, l'église Française et la Nouvelle 
église. Il est aidé dans ses projets d'embellissement par un des grands 
artistes du temps, André Schlüter (1684-1714), qui donne entre autres le 
plan du château et qui fait la magnifique statue équestre du Grand- 

lecteur. Frédéric-Guillaume 1% (1113-1740), sans élever de monu- 
ments, travaille néanmoins à l’aceroissement de sa capitale, de sorte 
qu'on y compte déjà à sa mort 90,000 hab. 

Frédéric II, le Grand (1710-1786), ne contribue pas seulement 
par l'éclat de son règne à élever Berlin à un rang plus considérable, il 
fait encore beaucoup pour son embellissement. Son principal architecte 
est Knobelsdorf (1890-1153), mais il se plaît lui-même à dresser des plans 
ou à modifier ceux qu'on lui propose. De son règne datent, au moins 
en grande partie, l'Opéra, l'Université actuelle, alors un palais; la 
cathédrale, Ste-Hedwige, l'Académie, les deux tours à coupoles de la 
place des Gendarmes, la Bibliothèque royale et l'hôtel des Invalides, 
édifices d'une valeur relative. Bien que Frédéric préférât Potsdam, et 
malgré les maux de la guerre de Sept-Ans, Berlin voit encore sa papula- 
tion augmenter sous ce règne et atteindre le chiffre de 114.000 hab. 

Mais l'accroissement est bien plus considérable sous Frédédérie- 
Guillaume II (1186-1797). Dès 1800, on compte 172,000 hab. Les pro- 
ductions artistiques sont également plus considérables, il y a une sorte 











Histoire. BERLIN. Route l. 9 


de renaissance, notamment avec l’architeete J.-G. Langhans (1733-1808), 
qui construit la porte de Brandebourg, décorée par S$chadow de son re- 
marquable quadrige. 

ous Frédéric- Guillaume III (1797-1810), l'essor cst de nouveau 
arrêté par la guerre, les revers d'Iéna, d'Auerstædt, ete., et l'occupation 
de Berlin par les Français, en 1806. Mais la ville reprend une nouvelle 
activité avee la réorganisation de 1808 et la fondation de l'université. 
A partir de la paix de 1815, la prospérité de Berlin va toujours croissant. 

C'est alors que le plus grand architeete allemand moderne, CA.-Fréd. 
ÆSchinkel (1781-1841), amène une véritable renaissance du style classique 
grec. Ses prineipales créations sont: le Corps de perde près de l'arsenal, 
le Schauspielhaus, le pont du Château, le Vieux Musée, l'Académie d'ar- 
chitecture, etc., plus, à Potsdam, le château de Babelsberg et l’église St- 
Nicolas. A côté de lui figure dignement le seulpteur Chr. Rauch (1771- 
1857), à qui est dû le monument de Frédéric le Grand. 

Au commeneement du règne de Frédéric-Guillaume IV (1840- 
1860), Berlin a déjà 311,000 hab., et le bien-être et l'industrie s’y sont 
accrus dans les mêmes proportions. Les arts et les sciences s’y développent 
constamment , mais toutelois sans rien produire de saillant. Le premier 
architecte de ce temps est Siüler, dont l'œuvre principale est le Nouveau 
Musée, qui n’est pas précisément très-remarquable comme édifice. Après 
lui viennent Knoblaueh et Hitzig, qui construisent, le premier la sy- 
nagogue, le second la Bourse. Les formes classiques font place avec le 
temps à celles de la Renaissance. La sculpture devient aussi plus réaliste 
avec À. Begas. En peinture, nous rencontrons deux hommes marquants, 
inaugurant la tendance idéaliste dans la fresque, mais qui restent mal- 
heureusement isolés: Cornélius (m. en 1867) et Kaulbach (p. 22). 

A partir de l’avénement de Guillaume ICT (1861), la capitale de 
la Prusse, qui va devenir la capitale de l'Allemagne, se développe sous 
tous les rapports avee une rapidité incroyable; sa population, qui est 
déja de 519,543 hab. en 1861, atteint en 1 le chiffre de 702.43 et en 
1875 celui de 988,631. Les suceës répétés des armes de Prusse ont chaque 
fois pour conséquence un redoublement d'activité dans l'industrie et les 
arts, au point que le but se trouve un instant dépassé; mais l'ardeur 
d’une nouvelle génération trop enthousiaste une fois tempérée, Berlin 
marche de pair avec les autres grandes eapitales de l'Europe. 


I. Les TILLEULS. PLACES DE L'OPÉRA ET DE L'ARSENAL. 


La partie la plus brillante de Berlin est l'avenue qui s’étend de 
la porte de Brandebourg au château royal, “les Tilleuls (Unfer den 
Linden), avec la “place de l'Opéra, qui y fait suite, et lo Lustgarten 
à l'E. (voir le plan, p. 10). Cette avenue, plantée de quatre rangées 
de beaux arbres, bordée de magnifiques palais, de brillants hôtels 
et de riches magasins, où l’on a encore çà et ià un beau coup d'œil 
dans les longues rues qui y aboutissent, est large de 50 m. et 
longue de 2,162 pas ou environ 21 min. 

A l'O. des Tilleuls, à l’entrée de la ville et devant le Thier- 
garten (p. 36), s'élève la porte de Brandebourg (pl. 18), bâtie de 
1789 à 1792 par J.-G. Langhans, sur le modèle des Propylées 
d'Athènes. Sa hauteur est de 21 m. 30, sa largeur de 61 m. 20. 
Elle est percée de cinq ouvertures séparées par de puissantes colon- 
nes doriques. Celle du milieu, large de 5 m 60, est réservée aux 
voitures de la cour; les autres mesurent 4 m. 40. Le sommet est 
éouronné d’un *quadrige de la Victoire, qui fut emporté à Paris 
en 1807 et rapporté en 1814; il est en cuivre repoussé et l’œuvre 


10 Route 1. BERLIN. Monum. de Frédéric le Gr. 


de Schadow. Du côté de la ville, le monument est flanqué de deux 
petits édifices, également ornés de colonnes doriques et servant, l'un 
de bureau du télégraphe, l'autre de corps de garde. Enfin on a élevé 
plus tard sur les extrémités des colonnades qui forment des pas- 
sages pour les piétons. 

Entre la porte et ls commencement des Tilleuls s'étend une 
place carrée, appelée PLACE DE PARIS après 1814. Au S., le palais 
Blücher (n° 2), donné par la ville au prince; il a sa façade prin- 
cipale sur le parc. Puis le Commandement supérieur des Marches 
(n°3), le magnifique palais du comte Arnim-Boyizenbourg (n° 4). 
et au N., n° 5., l'Ambassade de France. 


AYENUE DES TILLEULS. Au S., n°1, au coin de la place, le 
palais du comte Redern, du style florentin, bâti par Schinkel; il 
renferme une galerie assez importante de tableaux anciens et 
modernes, et des sculptures. Plus loin, à dr., la Wilhelmstrasse 
(p. 28). Ensuite, n° 4, le Ministère de l'instruction publique et des 
culles; n07, l'Ambassade de Russie. 

Au N., n° 74, 73, le Ministère de l'intérieur; n° 68a, l'‘Aqua- 
rium (pl. 6; p. 6), local fort curieux, avec de riches bassins d'eau 
douce et d’eau de mer, et contenant en outre une belle collection 
d'oiseaux, d'amphibies, de singes, etc. 

De l'autre côté, n°21, dans la cour (on passe sous un bel es- 
calier), à dr., l'exposition de L'Union des arts (Kunstverein ; entrée, 
v. p. 6). — A côté, l’entrée du passage dit Kaïisergallerie (galerie de 
l'Empereur ; pl. F 4), qui aboutit au coin de la Friedrichsstrasse et 
de la Behrenstrasse. C'est une belle construction sur les plans 
des architectes Kyllmann et Heiden, égalant les plus belles de 
ce genre en Europe. L'’ornementation est riche et brillante, sur- 
tout celle de la façade regardant la Behrenstrasse. A l’intérieur 
se trouvent des magasins, des restaurants un café, une grande saile 
de concerts, un bureau de poste et un bureau du télégraphe. 

Les regards du promeneur sont attirés de loin par le **monu- 
ment de Frédéric le Grand (pl. 42), à l'extrémité E. de l'allée de 
tilleuls. Ce monument, de 13 m. de hauteur, est l’une des plus re- 
marquables et des plus imposantes créations de Rauch. Il date des 
années 1840-1851. Le piédestal est orné de beaux reliefs, divisés 
en trois parties. Dans le haut, des figures allégoriques et des 
scènes de la vie intime de Frédéric. Plus bas, aux angles, quatre ca- 
valiers: & l'E., le prince Henri de Prusse et le duc de Brunswick ; 
à l'O. , les généraux Zieten et Seydlitz. Sur les faces, des groupes 
pleins de vie d'autres contemporains et compagnons d'armes du roi; 
en particulier: à l'E., le prince Auguste-Guillaume et Keith; au 
N., Kleist, Winterfeld et Tauentzien; au S., Léopold de Dessau et 
le comte de Schwérin; à l'O., Lessing et Kant, tous de grandeur 
naturelle. Dans le bas sont les noms d'hommes célèbres, surtout de 
militaires du même temps. Le socle est en granit poli. 


nn de 

















opens CORRE 


Universite. BERLIN. Route 1. 11 


Sur la droite, près de La statue, le palais de l’empereur (pl. 128; 
v. p. 6), avec un balcon reposant sur quatre colonnes doriques, bâti 
par C.-F. Langhans, de 1834 à 1836. IL s'étend derrière la Biblio- 
thèque jusqu’à la Behrenstrasse. Le cabinet de l’empereur se trouve 
au coin du côté de l'Opéra, au rez-de-chaussée. On hisse un drapeau 
sur le palais quand Sa Majesté y réside. 

En face, l'Académie royale (pl. 2), construite en 1690 et réédi- 
fiée en 1149. Elle est le siége des académies des sciences et des 
beaux-arts, fondées en 1699 et 1700 par Frédéric L*’, sur les plans 
de Leibnitz, toutes deux possédant des bibliothèques et des col- 
lections remarquables. La première a des séances publiques aux 
jours de naissance du roi régnant, de Frédéric II et de Leibnitz, 
les 22 mars, 24 janvier et 5 juillet de chaque année. La seconde 
ouvre tous Jles deux ans (1878, 1880, etc.), du 1% sept. au 
31 oct., une exposition des beaux-arts. 


L'Université (pl. 167), ancien palais du prince Henri, frère de 
Frédéric II, bâti de 1794 à 1764, est une grande construction 
avec deux ailes en retour d'équerre et une cour-jardin. Il y a une 
partie des salles des cours (2000 étudiants) et des collections 
scientifiques : musée zoologique, cabinet de minérulogie, tous deux 
très-riches; musée d'anatomie, etc. — La bibliothèque de 
l'université (v. p. 6) se trouve Dorotheenstr., 9; elle se compose 
d'environ 115,000 volumes, et elle a au 2° une grande salle 
de lecture. 

La Bibliothèque royale (pl. 20), dont l'entrée se trouve sur la 
place de l'Opéra, a été bâtie de 1779 à 1780 par Unger. Elle doit, 
dit-on, sa forme à un caprice de Frédéric II, qui donna pour modèle 
à l’architecte une commode à tiroirs. Sur la façade, l'inscription: 
.Nutrimentum spiritus'‘. Aurez-de-chaussée sont, à dr., les cartes; 
à g.. la salle de lecture (de 9 h. à 4 h. dans la semaine) et celle des 
journaux; dans le haut, la bibliothèque proprement dite, visible 


tous les jours à 10 h. 

900,000 volumes et 15.000 manuscrits, outre des ouvrages importants 
sur la musique ancienne, dont quelques-uns de rares. Curiosités: manus- 
crits (une partie de la traduction de la Bible) et premières épreuves des 
écrits de Luther, de ce nombre 95 thèses de l'an 1517: compte-rendu 
de la diète de Worms, écrit de la main de Æélanchthon; lettre de 
Jear Agricola sur la mort de Luther; Bible de Gutenberg à 42 lignes, 
sur parchemin, de 1450, premier ouvrage composé avee des caractères 
mobiles: le Codex de Vilikind, manuscrit des 4 évangiles, du vrri€ s., 
probablement un présent de Charlemagne au chef des Saxons: une série 
de miniatures de Lucas Cranach: 36 volumes de portraits de person- 
nages célèbres avec manuscrits, rangés par ordre alphabétique; de 
nombreux livres chinois sur papier de soie et imprimés seulement d'un 
côté; un petit coran octogone; la machine pneumatique et les hémis- 
phères avec lesquels Othon de Guérike fit ses premieres expériences, etc. 


En face de la Bibliothèque, l'Opéra (pl. 151), construit en 1742 sur 
les plans de Knobelsdorf, architecte de Frédéric le Grand; brülé en 
1843, mais relevé dans l'espace d'une année. Le “fronton est une 
œuvre excellente de Rie/schel, exécutée en zing: au milieu, la 


12 Route 1. BERLIN. L'arsenal. 


Muse de la musique; à dr., la Muse de la tragédie et la Muse de la 
comédie, avec Le satyre qui l'agace ; le Poète dramatique avec la Pein- 
ture et la Sculpture; âg., un groupe de danseurs avec les trois Grâces. 
Ce théâtre peut contenir 1800 spectateurs. Pour les représentations, 
v. p. 5. Des soirées musicales s'y donnent généralement deux fois 
la semaine en hiver, dans la salle de concert (v. p. 4). 

Derrière l'Opéra, l’église catholique de 8te-Hedwige (pl. 81), 
érigée de 1747 à 1773, sur le modèle du Panthéon de Rome. 
Elle a de nouveaux vitraux. — A g., le nouveau batiment du 
Crédit foncier de Prusse (1871-1873), par Ende et Bœckmann. 


Cinq “statues (pl. 47), toutes de Rauckh, ornent la place de l’O- 
péra. Entre le palais du prince héritier et le théâtre: au milieu, 
Blücher (m. 1819); à sa dr., Gneisenau (m. 1831), et à sa g., York 
(m. 1830), trois monuments en bronze. En face: à g., Bülow (m. 
1816); à dr., Scharnhorst (m. 1813), en marbre; sur les piédestaux, 
des bas-reliefs rappelant les années 1813, 14 et 15. 

Le “Corps de garde (pl. 101), vis-à-vis de l'Opéra, a été bâti en 
1818 par Schinkel, en style dorique, sur le modèle d’un castrum 
romain; c'est un édifice carré avec cour au centre. A côté, trois 
gros canons pris en 1814. Musique militaire sur cette place vers 
midi, quand les officiers y viennent recevoir le mot d'ordre. 

Derrière le corps de garde, le Ministère des finances (pl1.113); 
à côté, en arrière, l'Académie de chant (Singacademie; pl. 144; 
v. p. 4), édifice du style corinthien construit de 1825 à 1826, 
par Otémer. L'académie a été fondée en 1791. 

Près de l'Opéra s’élève-le palais du prince héritier ou Kronprins 
(pl. 129; v. p. 6), avec une grande rampe. Il date de 1687 et il 
a été habité par Frédéric le Grand et par Frédéric-Guillaume III 
comme princes royaux. Le premier étage y a été ajouté lors de sa 
restauration en 1857. L'intérieur est ordonné avec beaucoup de 
goût et contient bon nombre d'œuvres d’art et des souvenirs 
d'Angleterre. La galerie qui passe au-dessus de l'Oberwallstrasse 
conduit à ce qu’on appelle le palais des princesses. 

L'*arsenal (pl. 169) commencé en 1685 par Nering, sous 
Frédéric 1°", et achevé en 1706 par de Boot, compte parmi les 
édifices les plus importants de Berlin. C'est un carré de 65 m. de 
côté avec une grande cour au centre. Sur les clefs de voûte des 
fenêtres, à l'extérieur, des casques antiques ; dans la cour, des têtes 
de guerriers mourants, dits masques de Schlüter, du nom du 


sculpteur; ils se font remarquer par la vérité de l'expression. 

L'entrée pour les visiteurs est sur le derrière (v. p. 6). Au milieu 
de la cour, le Lion de Flensbourg, par Bissen, élève de Thorvaldsen. — 
Le rez-de-chaussée renferme des eanons de toute espèce: entre autres 
deux pieces suédoises en cuir, de la guerre de Trente-Ans, et un grand 
nombre des campagnes de 1866 ct de 1870-1871. Au premier, la grande 
salle d'armes contenant 100,600 fusils, des trophées d armes, ete. 

En face de l’arsenal, l'hôtel du commandant de la place. Plus 


au S.-E., l’Académie d'architecture (p. 31). 


Pont du Château. BERLIN. Route 1. 13 


II. Pont pu CHÂTEAU. CHÂTEAU ROYAL. 


Le *pont du Château (Schlossbrücke), sur un bras de la Sprée, 
a été bâti sur le plan de Schinkel, de 1822 à 1824. Il mesure 49 m. 
sur 32 m. 50, et il est orné de huit groupes en marbre plus grands 
que nature, symbolisant la vie militaire. 

Au 8.: 10 la Victorie enseignant à l'enfant l'histoire des héros, par 
Em. Wolff; 2 Pallas apprenant les armes au jeune homme, par Schievel- 
bein; 30 Pallas armant le guerrier, par Afæœller ; 40 %]a Victoire couronnant 
le vainqueur, par Drake. Au N.: 50 la Vietoire relevant le guerrier 
blessé, par Wichmann; 60 Pallas l'excitant à de nouveaux eombats, par 
Alb. Wolff; 70 *Pallas protégeant et soutenant le jeune combattant, par 
Blæser ; 89 Iris conduisant à l'Olympe le guerrier mort les armes à la 
main, par Wredow. 


Au delà du pont s'étend le LUSTGARTEN, place plantée d'arbres, 
de 200 m. de long sur 225 de large, et entourée du château, de la 
cathédrale et du Vieux Musée (p. 14). Au milieu, une statue 
équestre de Frédéric-Guillaume III, par À. Wolff, inaugurée en 181. 
Le piédestal est orné de figures allégoriques. Derrière ce monument, 
devant le grand perron du musée, un bassin en granit de 6 m. 90 de 
diam., taillé dans un bloc erratique. 


Le “château royal (pl. 142), fondé par l'électeur Frédéric II, a été 
rebâti plusieurs fois, notamment par André Schlüter, de 1699 
à 1706, et par Eosander von Gaæthe, de 1706 à 1716. C’est un édifice à 
quatre étages, de 168 m. de long sur 117 de large et 32 de haut. Il 
comprend deux grandes cours et il a 5 entrées, deux sur le Lustgarten, 
deux sur le Schlossplatz ou la place du Château, et la principale, 
imitation de l'arc de triomphe de Septime-Sévère 4 Rome, sur la 
Schlossfreiheit. Au-dessus de cette porte, œuvre de Gœthe, la 
puissante coupole de la chapelle (p. 14), s'élevant à 71 m. du pavé 
de la rue, bâtie de 1845 à 1853 par Stäüler et Schadow. La partie 
la plus ancienne et intacte de ce château est à l'E. sur le bord de 
l'eau; on la voit du pont de l’Electeur (pl. 45; p. 32). — L'entrée 
du côté du Lustgarten, qui sert de passage, est ornée de deux 
groupes en bronze, les Dompieurs de chevaux, par le baron Clodt 
de St-Pétersbourg, donnés en 1842 par l'empereur Nicolas. Dans 
la première cour, un St- Georges combattant le dragon, groupe 
colossal de bronze, par Kiss, érigé en 1865. 


L'intérieur sc compose d'environ 600 pièces. Pour le visiter (v. p. 8), 
s'adresser à l'intendance, dans la seconde eour, à g., au rez-de-chaussée. 
On entre quand un certain nombre de visiteurs se trouvent réunis, 
ordinairement par le grand portail de ScAläter, à l'E. de la même cour. 
Les premières salles: des Suisses, du Roi, et de l’Aigle rouge 
sont peu remarquables. Dans l’une d'elles, un présent en souvenir de la 
fondation de l’ordre de la croix de fer. — Dans la salle des Cheva- 
liers ou du ‘lrône, le trône royal en argent, une colonne en argent 
massif de 2m. 65 de haut, offerte au roi par les offieicrs en 1867, des 
coupes et des vases d'or et d'argent, etc. — Dans la salle de l'Aigle 
noïire, un grand tableau de @. Camphausen, Frédéric le Grand entouré 
de ses généraux. — La galerie de tableaux, longuc de 61 m., qui 
sert de alle de fête comme la précédente, ronferme des toiles modernes : 
C. Stefeek, \e Roi Guillaume à la bataille de Sadowa; Ed. Afenrei, Couronne- 
ment à Kœnigsberg, en 1861; G. Camphausen, 1e Roi Guillaume décorant le 


14 Route 1. BERLIN. Musées royaux. 


prince royal le soir de la bataille de Sadowa; Æ£ybel,-le Grand électeur à 
la bataille de Fehrbellin, en 1675; Darid, Napoléon passant le St-Bernard. 
Parmi les œuvres plus anciennes: à l'entrée, Lievens, le Sultan Soliman IH; 
à le sortie, van Dyck, Charles 1€T d'Angleterre et son épouse. — La 
’saile Blanche, restaurée en 1857, de 3% m. de long, 16 m. de large et 
12 m. 90 de haut, contient les statues en marbre des 12 électeurs de Bran- 
debourg et la magnifique °Victoire assise de ÆRauch, plus, dans des 
niches, 8 statues symbolisant les anciennes provinces de la Prusse; au- 
dessous, des cariatides avec leurs écussons et au-dessus, des tableaux 
correspondants. — Dans l'escalier à côté, les statues des empereurs 
Justinien, Constantin, Charlemagne et Rodolphe Il, par Eggers, ainsi que 
des bas-reliefs de Schlüter. — La plus belle partie est la ‘chapelle 
(1818-1849) sous la coupole, haute de 39 m. 30 et de 27 m. de diamètre. Les 
murs et le sol sont couverts de marbre et de fresques de Henning, Kase- 
lowsky, von Klæber, Sleinbrück, Dœge, Schrader, Hopfgarten, Pfannenschmied 
et autres, représentant des sujets bibliques et de nombreuses figures 
en pied sur fond d’or: évangélistes, prophètes, apôtres, rois et princes 
chrétiens, surtout de la maison de Hohenzollern; réformateurs et mar- 
tyrs. L'autel, en albâtre d'Orient, est surmonté d'une grande croix dorée 
et garnie de pierres précieuses. A dr. et à g., des ambons (chaires) en 
marbre de Carrare. 10 colonnes en marbre servent de candélabres. Cette 
chapelle peut contenir 1500 personnes et sert à la famille royale. 

A l'E. du Lustgarten, entre le château et le musée, se trouve la 
cathédrale ou le Dôme (pl. 41), bâtie en 1747, sous Frédéric If, et 
restaurée en 1817 ; elle a une grande et deux petites coupoles. A l'in- 
térieur, le monument en métal des électeurs Jean Cicéron (m. 1499) 
et Joachim I" (m. 1535), par Jean Vischer de Nuremberg (1540), 
et à côté, les tombeaux du grand-électeur et du roi Frédéric 1°. 
Dans la crypte, le caveau de la famille royale. Excellente musi- 
que (v. p. À). 

Le campo-santo, à côté de cette église, imitation de celui de 
Pise et destiné aux tombes royales, est resté inachevé. C'est pour 
lui que Cornélius a dessiné ses grandes compositions (p. 27). 


III. Musées ROYAUX. GALERIE NATIONALE. 


Au N.-0. du Lustgarten (p. 13) s'élève le plus beau monument 
de Berlin, le **Vieux Musée (pl. 124; v. p. 6), de 86 m. de long, 
26 de large et 19 de haut, précédé d'un portique de 18 colonnes 
ioniques, auquel conduit un large perron. Il a été construit par 
Schinkel! de 1824 à 1828. C'est une reproduction de l’architec- 
ture grecque dans le vrai sens du mot. Une construction plus 
élevée au milieu, servant en même temps à faire ressortir la rotonde 
qui occupe le centre de l’édifice (p. 16), le domine avantageuse- 
ment ; les extrémités sont couronnées par quatre groupes en bronze: 
en avant, les Dompteurs de chevaux du mont Cavallo à Rome, re- 
production de Tüieck; derrière, Pégase abreuvé et caressé par les 
Heures, œuvres de Schievelbein et de Hagen. 

Des deux côtés du PERRON: à dr., une “Amazone à cheval, re- 
poussant l'attaque d'un tigre, par Kiss; à g., un “Jeune cavalier 
lançant son épieu à un lion renversé sous lui, par 4. Wolf. 

Sous le PORTIQUE: les statues en marbre de Schinkel (m. 1841), 
par Tieck; de Rauch (m. 1857), par Wichmann; de Winkelmann 





Musces royaux. BERLIN. Route 1. 15 


(m. 1768), par Drake, et de G. Schadow (m. 1850), par Hagen. Les 
* fresques, exécutées d'après les dessins de Schinkel (p.31) sous la 
direction de Cornélius, représentent, à g., la formation du monde 
de sa sortie du chaos à la naissance de la lumière; à dr., dans 
des groupes mythologiques, l’histoire de la civilisation. 

À gauehe. Au petit mur, l'Etat primitif du monde. Uranus en- 
touré d'étoiles. — Au long mur: Saturne et les Titans combattus et re- 
poussés par Jupiter; — Castor et Pollux préeëèdent Jupiter comme premiers 
propagateurs de la lumière; Prométhée lui ravit le feu; — puis viennent la 
Lune conduisant son char, la Nuit eachant dans son manteau une foule 
d'êtres, parmi lesquels sont l'Art, l'Amour et la Guerre; — l'amour 
maternel s'éveille; un enfant verse sur la terre la pluie fécondante; 
un coq annonce le jour; Vénus et l'Amour se lèvent; Phœæbus sort de la 
mer; les Grâces voltigent dans les airs. 

À droite. Au long mur: le Printemps, le Matin, l'Enfance des peuples, 
la Vie pastorale, la Chasse, les Luttes; — les Muses et Psyché et le Génie 
de la poésie servent le poète; — un jeune homme dessine la silhouette 
de son amante, les débuts de l'art; — l'Eté, Midi, la Jeunesse des peuples, 
la Moisson, ls Musique; l'Hippocrène, la source de l'inspiration, jaillit 
sous le pied de Pégase caressé par les Muses; — dans la grotte de la 
sourte sont aceroupies les Parques; — une Fête, le Soir et l'Au- 
tomne de la vie. les Vendanges; la Sculpture (Schinkel en sculpteur), 
l'Architecture (l’Acanthe donnant l’idée du chapiteau corinthien):; — le 
Betour des vainqueurs, une Fête de pressureurs, la Danse des Muses, 
l’Astronomie, la Navigation; — la Nuit et l’Hiver; la Lune descendant 
dans les flots. — Au petit mur, le Deuil près d'un tombeau. 

Au-dessous de ces fresques. d'autres plus petites: à g., les Travaux 
d'Hereule; à dr., les Travaux de Thésée, par Dæge, Hopfgarten, Stürmer, ete. 


Un escalier double conduit directement du portique au se- 
cond étage du musée. Sur cet escalier, une copie du célèbre vase 
de Warwick en Angleterre, et les bustes des ministres Ch. d’Alten- 
stein (m. 1840) et Guill. de Humboldt (m. 1835). — Sur le palier, à 
l'entrée de la rotonde (p. 16), d’autres fresques d’après Schinkel 
(p. 31), représentant la lutte de l’homme civilisé contre la bar- 
barie et les éléments: à g., des hordes sauvages surprenant une 
famille de pâtres; à dr., une inondation. Sur les murs latéraux, les 
Occupations pacifiques d’un peuple civilisé: à g., l'Hiver, près du 
foyer; à dr., l'Eté, à la campagne. Wa 

Au N.-0., derrière le Vieux Musée se trouve le *Nouveau Musée 
(pl. 125; v. ci-dessous et p. 22), réuni au premier par une courte 
galerie ou passage au-dessus de la rue (p. 18), bâti de 1843 à 1845 
par Stüler, dans le style de la Renaissance mélé de détails grecs. 
Sa longueur est de 106 m. et sa largeur de 40; la partie du milieu, 
dans laquelle se trouvent l’entrée principale, provisoirement encore 
fermée, et le magnifique escalier, mesure 31 m. 50 de haut. La 
grande façade est à l’E., du côté de la Galerie Nationale (p. 25). 


L'entrée du Vieux Musée (v. p. 6), qui sert en même temps pour 
le Nouveau, est sous le portique du premier, par le grand perron 
sur le Lustgarten (v. le plan, p. 17). Par une porte monumentale 
en bronze, On arrive d'abord à la rotonde (p. 16). De celle-ci, on 
passe dans la salle des Dieux et des Héros (p. 169, à laquelle touchent, à 
dr., celle des sculpiures grecques, romaines et assyriennes LE: 16); à g ; 
celles des empereurs et des sculptures du moyen âge et modernes (p. 18). 
Un escalier en face de la sortie de la rotonde, dans la salle des Dieux 


46 Route 1. BERLIN. Vieux Musée. 


et des Héros, descend au rez-de-chaussée, à l'Antiquarium (p. 18); un 
autre, au même endroit, monte au passage (p.18) qui mène tout droit 
au Nouveau Musée (p. 22), ou, quelques marches plus haut, en tournent, 
à la galerie de tableaux (p.19). La plupart des collections sont actuelle- 
ment soumises à une nouvelle classification. 


I. Vieux Musée. 


La “galerie de sculptures doit surtout son origine aux achats 
que Frédéric le Grand fit faire à Rome par Bianconi, et se compose 
aussi, en particulier, de la collection du cardinal Polignac. Elle 
comprend un millier d'objets de la décadence romaine, la plupart 
médiocres et souvent fortement restaurés; mais il y en a cependant 
quelques-uns de grande valeur. Cette galerie commence par la : 


Roroxpx (v. p. {4), grande salle ronde couverte d’une coupole en 
verre et de la hauteur de l'édifice tout entier. Entre les colonnes du 
bas, 18 statues antiques, parmi lesquelles on remarque, en commençant 
à g.:9, un Satyre; 7, Polymnie; à, Minerve: 2, Jupiter; 17, Esculape; 18 & 
1, deux Victoires; — une Amazone; 14, Junon. Dans le haut, des ta- 
pisseries d'après Raphaël (v. p. 18). 

Cette salle contient aussi des plâtres des principaux fragments de 
statues antiques, bas-reliefs et autres sculptures trouvées à l'emplace- 
ment du sanctuaire gree d'Olympie, dans les fouilles qu'on y a faites en 
1875-1876 pour le compte du gouvernement allemand. Au centre, un 
piédestal triangulaire d'environ à m. de haut, reproduetion d'une œuvre 
antique, avec une #Victoire qui s'avance. $elon l'inscription, elle fut 
exéeutée par Péonios de Mende en Thrace, de l'école de Phidias. C'est 
la première pièce de sculpture grecque authentique qui ait été décou- 
verte, car il n’y a eneore rien de prouvé concernant la part que Phidias 
aurait eue à l'exécution des sculptures du Parthénon. — Derrière, plus 
bas, un second plâtre de la même œuvre, qui permet de la mieux exa- 
miner. À g., une #éfope sur laquelle est représenté Hercule enlevant 
les pommes d’or des Hespérides (Hercule au centre, une des Hespérides 
à g. et Atias à dr.);: c'est un spécimen de bas-relief péloponésien avant 
l’époque de Phidiss. — Une partie des autres sculptures proviennent des 
frontons du temple, dont celui de l'E. fut exécuté par Péonios et celui 
de l'O. par Alcamène, autre élève de Phidias, à savoir : deux torses de diri- 
nités fluriales, la figure héroïque de Pélops, le poing sur la hanche; Île 
Conducteur de char à genoux et le Jeune homme qui se penche, tous frag- 
mentés. Parmi les statues votives, nous en mentionnerons une nommée 
Hestia, probablement une œuvre péloponésienne primitive, un beau torse 
d'homme et un Homme vêtu de la loge, œuvre romaine. — Sur les tables 
sont des plâtres d'objets plus petits. 

En entrant dans la salle des dieux et des héros, on fait bien de 
tourner immédiatement à dr. et d'aller commencer au bout de celle des 
SCULPTURES GRECQUES, ROMAINES ET ASSYRIENNES. Les bas-reltefs assyriens, 
en albâtre gris, proviennent des palais des rois de Ninive, bâtis entre 
les années 900 et 750 av. J.-C.; la plupart représentent des rois, des 
dieux et des chasses ou des scènes militaires. Parmi les sculptures 
grecques el romaines qui remplissent l'espace compris entre les trois 
premières colonnes à partir de l'entrée, on remarquera: Îr€ travée (v. 
le plan): 802, Phæbus; 808, Vénus; 746, torse d'Amazone: 399, Bérénice, 
en marbre noir. — 2€ travée: 769, Arracheur d'épine; 158, Vespasien, 
statue en porphyre dont les chairs sont dorées, restauré. — 3€ travée: 
751, Torse d'homme; 33, Méléagre; 747, Vénus, reproduetion de celle de 
Médicis; 343, trône (sella) en marbre blanc. 

SALLE DES Dieux ET DES HÉRos. {FC travrée: 124, tête de Minerve; 
+112, Apollon Musagète avec quatre Muses: °*111, Polymnie; “80, Eu- 
terpe; 108, Calliope: 79, Uranie; 98, 133, 69 et 856, bustes de Démosthène, 
Socrate, lhémistocie (?) et Euripide. — 2€ travée: *°140, Enfant en 





Vieux Musée. BERLIN. Route 1. 17 


prière trouvé dans le Tibre, la perle de la collection, peut-être l'œuvre 
de Boédas, fils de Lysippe; 217, Niobide (d’après Scopas). — 8€ travée : 
121a, Vietoire, en bronze doré, sur une sphère; 107, Flore. — 4€ travée: 
1400, Génie (bonus eventus), bronze doré trouvé dans le Rhin près 
Xanten; °74, Jeune fille assise jouant aux osselets. — D€ travée: 131, 
baignoire en granit, provenant des thermes de Dioclétien à Rome; 78, 
Junon; 215, Isis. — 6% travées: vase en albâtre. — 7€ travée: 151, 


PLAX DU PREMIER ÉTAGE DU Vieux Musée. 
(Sculptures). 











Direction 









Balle des Dieux et des Héros 
8 8 7 6 5 A4 3 












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Cabinet grec. Cab. strusq. et 8 É E 
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Rotonde 





Seulptures. du 
moyen âge et 
| sc. modernes 


Salle des Empereurs 





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Portique . 





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Vénus; 155, baignoire en granit, pendant du n0 131: 154, Bacchus et 
Ariane. — 8e travée: .*150, Satyre et Hermaphrodite: 856, Silène; 158, 
Bacchus abreuvant une penthèr . — 9€ travée: 184, Bilène; 218, Bacchus ; 
%8, Alexandre le Grand; 22, Vénus. — 10€ travée: 180, Ganymède; 
taie, tête de Minerve, bronze doré; 2%, torse d'homme complété en 
areher; 227, Athiète; 160, Hermaphrodite. — 119 travde: 150, l'Amour ban- 
dant son arc; 235, Apollon et Mercure; 236, Antinoüs en Mercure; 264, 
Antinoüs. 

Cabinet grec. Au milieu: °{46, torse d'Amour; à g., 25, Bac- 
chus s'appuyant sur un satyre, fragment; à dr,, 270, bas-relief archaïque, 
Apollon avec son cortége couronné par la Victoire: *69, même genre, 
Apolion et Hereule se disputant le trépied; °219, Mercure complété en 
héros, œuvre d’Antiphanès de Paros (selon l'inscription); *488, torse de 

arsyas. 
abinet étrusque et romain. Au milieu: 549, sarcophage. 
Dans le coin à g.: °599, urne cinéraire en forme de maison; 519, 
sarophage en terre-cuite ayant sur le eouverele une Femme couchée; 
566, Proserpine assise sur son trône. A dr.: urnes cinéraires et sarco- 
phages romains. 
Race DBs EMPERBURS: bustes et statues de la dernière époque de la 
république et de l'empire. — 176 fravée: 840, Germanicus, bas-relief; 295, 
Jules César en toge; 2, Auguste, en basaite; 299, Tibère; ab Caligula. 


Bædeker. Allemagne. 6€ édition. 


18 Route 1. BERLIN. Vieux Musée. 


— 20 travée: 304, Vitellius; 419, Sénèque; 307, Vespasien; 908, Domitien 
— 8€ travée: Al, Tête de Dace, provenant du forum de Trajan à Rome; 
895, Marcians; 316, Adrien. — 4 travée: 349, Lucilla en Félieitas; 860, 
Julia Pia en Uranie; 362, Sabine en Pieété; 868, M. Aurèle, avec une 
cuirasse. — 5€ travée: 3224, L. Vérus. — 6€ travée: °873, statue d’Auguste 
en face de celle de César; 404, Philippe l'Arabe. 

SALLB DES SCULPTURES DU MOYEN AGE ET MODERNES : “Aid, Napoléon I€r 
en César, par Chaudet, statue la plus ressemblante de l'empereur. » 
Mercure assis, de Pigalle (m. 1185). ‘719, Hébé de Canova (m. 182). 
731, Jeune fille sur une corne d’abondance, restauration d'un torse 
antique par Bouchardon (m. 1762). 687, Éphèbe en Hyacinthe, statue 
couchée en bronze, de Bosio (m. 1845). A la fenètre: 740, Cosme de Mé- 
dicis, bas-relief en marbre par And. Verocchio (m. 1488). 675, Machiavel; 
674, Laurent le Megnifque; , P. Soderini, adversaire des Médicis, trois 
bustes peints. 640 À, buste du pape Paul II. En outre, un grand nombre 
de terres-cuites de l'école des la Robbia. Nous revenons sur nos pas. 

Un escalier dans la salle des dieux et des héros, en face de la 


sortie de la rotonde, descend au rez-de-chaussée, où se trouve 
l'‘Antiquarium. 

Au bas de cet escalier, sous verre: le ‘modèle instruetif d'une quin- 
quérème antique. 

A GAucHS, dans une série de salles, des vases antiques, des terres 
cuites, des mosaïques et des bronzes. 

À DROITE, le cabinet des médailles et des pierres fines taillées (en 
creux, intaîilles ; en relief, camées), comptant des œuvres de premier ordre et 
des copies en plâtre des plus remarquables d’autres collections. On y 
voit aussi les objets trouvés en 1868 au Galgenberg près de Hildesheim, 
à 3m. dans le sol, et connus sous le nom de ‘trésor de Hildesheinm. C’est 
de la vaisselle romaine en argent repoussé, du temps d’Auguste, et dont 
les pièces les plus remarquables sont quatre vases ou plats ronds avee 
des hauts-reliefs dans le fond: “Minerve. Hercule dans sa jeunesse, le dieu 
Lunus et Cybèle, ainsi que plusieurs grandes coupes, etc. 

Les autres salles renferment les médailles, au nombre de 100,000, 
dont plus de 50,000 antiques, les plus importantes exposées dans la pre- 
mière salle. Pour les voir, s'adresser à la direction du musée. 

L'escalier double de la salle des Dieux et des Héros monte au 
passage qui réunit les deux musées. Ce passage conduit directement 
à la salle romaine à coupole du nouveau musée (v. p. 22 et 24), 
ou, en tournant et montant encore quelques marches, au second 
étage du vieux musée, qui comprend la galerie de tableaux (v. le 
plan). Une seconde entrée (l'ancienne) de cette galerie se trouve 
en haut de l'escalier double sous le portique du côté de la place; 


on y arrive par là directement, en traversant la rotonde (v. p. 16). 

Ainsi que nous l'avons dit p. 16, les murs de la rotonde sont cou- 
verts dans le haut des célèbres ‘’apfsseries tissées à Arras au XVI 8., 
d’après les cartons de Raphaël, pour le roi d'Angleterre Henri VIII, 
ensuite propriété de Charles I€T, puis du duc d'Albe, et achetées enfin 
par Frédéric-Guillaume IV en 184. Ce sont, comme celles de Dresde 
(p. 147), des reproductions des originaux du Vatican: les couleurs en 
sont malheureusement fort ternies. Les sujets sont tirés des Actes des 
apôtres : °{, Mort d'Ananico: 2, Jésus remettant les clefs du ciel à St Pierre ; 
3, St Paul et St Barnabé à Lystres : ‘À, le Magicien Klymas frappé de 
cécité ; °5, Conversion de 8t Paul; *8, Prédieation de St Paul à Athènes ; 
#7, Lapidation de 8t Etienne; *8, la Pêche miraculeuse: 9, St Pierre et 
St Paul guérisant le boiteux. La dixième tapisserie, St Paul en prison 
à Philippes, manque à la collection. 

La “galerie de tableaux est de fondation relativement récente 


(1821) et, comparée aux autres grandes galeries de l'Europe, d’une 


Vieux Musée. BERLIN. Route 1 19 


valeur secondaire. Après être restée longtemps au même niveau, 
elle s’est accrue considérablement depuis 1873 par l'achat de la 
célèbre collection Suermondt et d’autres acquisitions importantes. 


SecoND ÉTAGE DU Vieux MUSÉE. 
(Galerie de tableaux.) 























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Les tableaux sont classés dans l’ordre historique. A dr., en venant 
du passage, ou à g. en sortant de la rotonde, dans la 4° salle, l’école 
italienne; dans la 5°, l’école flamande. Ces deux salles désignées 
également par 1 surle plan ci-dessus sont les meilleurs points de dé- 
part pour une visite de la galerie : d’un côte sont les différentes écoles 
italiennes, espagnole et française à la suite desquelles est placée 
provisoirement la galerie Suermondt; de l’autre côté, les écoles 
allemande, flamande, hollandaise. Il n'y a pas encore de nouveau 
catalogue, mais une liste des tableaux qui s’y trouvent est affichée 
aux murs de chaque salle. 
A. Ecoles italiennes, espagnole et française. 

Les écoles italiennes sont presque toutes représentées dans ce 
musée, au moins par des œuvres secondaires. Les plus importants 
sont les tableaux de la période antérieure à Raphaël (salles 1 à 5). 
De Raphaël même, la galerie n'a que des œuvres de jeunesse. Parmi 
les œuvres espagnoles, il y en a quelques-unes de valeur. L'école 


française n’est guère représentée que par des peintres du derniersiècle. 
Ecoles italiennes. — Période Jormation, jusqu'à 1520. — Ecores 
ITIBMNE ET LOMBARDE: 2, Cima da Conegliano, la Vierge avee des 
saints; 18, Antonello da Messina, la Vierge: 28, 4. Mantegna, le Corps de 
J.-C. tenu par deux anges. 
Ecozss DB Toscane. 60, 61, 62, Fiesole, Madone, 8t Dominique sa- 
luant St François, la Légende de St François; 68, +60. 70, Flippo Lippi 
Madones; 73, Pollajuolo, l'Annonciation; sans num., Sands «Botticeilé, 1 


20 Route 1. BERLIN. Vieur Musée. 


portrait de femme; Luca Signorelli, Pan au milieu de bergers et de nym- 
phes; 79, Signorelli, 6 Saints; 104, A. Verocchio, la Vierge. le Christ et 

tJean; 90%, Léonard de Vinci (?), la Vierge avec l'enfant Jésus: 100, 
L. di Credi, la Vierge adorant l'enfant Jésus: 102, Sandro Botticellt , la 
Vierge avec sept anges tenant des cierges; 109, B. Perruzsi, Charité. 

Écore De BoLocxe. 121, 122, 123, Fr. Francia, Pietà, la Vierge sur 
un trône, et une autre Vierge. 

Ecoze D'OmBRIE (dans une salle latérale qu'on peut se faite ouvrir): 
135, Raphaël (?), le Christ debout au tombeau; 1408, Giov. Santi, père de 
Raphaël, la Vierge; 150, le Spagna, l'Adoration des mages. 

Période de propérité, 1500-1540. — Véxrriexs: 152, le Giorgion, deux 
portraits: 168, °166, Le Titien, son portrait et celui de sa fille; 165, Por- 
denone, ie Lavement des pieds; 169, 180, 191, 198, Bordone, Joueurs d'é- 
checs, Vénus, la Vierge avee des saints, Portrait de femme; 19, Porde- 
none, la Femme adultère devant J.-C.: 197, Morelto, la Vierge avec l'en- 
fant Jésus, Ste Anne, St Jean enfant et le donateur; 197 A. Palma de Vieux, 
portrait de jeune fille. 

LousARDs: 217, 224, B. Luini, Madone, Fête de la Vierge ; 207 à, attri- 
bué au Corrége (?), Tête de Christ couronnée d'épines:; 204, G. Ferrari, 
Adoration des bergers; 216, 218, le Corrége, Io embrassée par Jupiter sous 
la forme d'une nuée (meilleur exemplaire à Vienne), Léda et le cygne. 

ECOLES DE FLORENCE ET DE ROME. — 234, S. del Piombo, Portrait de 
l'Arétin, sur ardoise; 240, À. del Sarto, la femme du peintre: 236, 241, le 
même, Légende de St Antoine de Padoue; 289, Pontormo, Portrait d'André 
del Sarto; ‘141, Raphaël, la Vierge au chardonneret; 287, S. del Piombo, 
le Corps de Jésus tenu par Joseph d'Arimathie et Ste Madeleine ; 745, 
Raphaël (première période), la Vierge avec St Jérôme et St François. 
2€ mur: , À. del Sarto, la Vierge avec des saints; "247, Raphaël, la 
Vierge aux enfants, de la première période de l'artiste; 249, Fra Bar- 
tolommeo, Assomption de la Vierge. — 10€ salle. 1€7 mur,àg.: 233, Pon- 
tormo, Vénus embrassant l'Amour. 2€ mur: ‘218, Raphaël, Ja Vierge 
de la casa Colonna, ainsi nommée d’après le palais où elle 8e trouvait 
d'abord ; 259, S. del Piombo, le Christ en croix, peint sur marbre. 

Période de décadence, après 1540. —— 298, 299, 901, le Tintoret, portraits; 
809, 341, Paul Véronèse, Minerve et Mars, Apollon et Junon; db au pla- 
fond, Jupiter, Junon Cybèle et Neptune, par le même. — Parmi les ta- 
bleaux des autres écoles italiennes, il n'y en a pas de bien remarquables; 
on en voit de Vasari, du Caravage, de Salrator Rosa, du Dominiquin, du 
Guide, etc. 

Ecole espagnole. — 404%, Zurbaran, Franciseains et St Pierre No- 
lasque: 408, 414, Murilio, Madeleine, St Antoine de Padoue et l'enfant 
Jésus; 413, Vélasquer, le Cardinal Azzolini. 

Ecole française, — 428, Claude Lorrain, paysage; 465, Mignard, por- 
trait de Marie Manzini, nièce du cardinal Mazarin, plus quelques tableaux 
dans le genre maniéré du xvi11® 8., notamment de Wafteau (470, 474). 

Pour la galerie Suermondi, dans les salles suivantes, v. p. 21. 


B. Ecoles flamande et allemande des XVE et XVIC s., école hollandaise 
du XVIIESs. 


La galerie est surtout riche en œuvres de l’école flamande; elle 
possède dans les 6 panneaux du rétable de H. et J. van Eyck une 
partie de l’œuvre capitale de cette école. Cette division commence, 
ainsi que nous l'avons dit p. 19, à côté de la première salle des 
Italiens, la 4° à dr. après celle de l'entrée (v. le plan, p. 19). 

FLamanps DU xv®s.: °512—523, la perle de toute la collection, par 
Hubert van Eyck, et son frère Jean, 12 tableaux sur 6 volets, du célèbre 
rétable de l'église St-Bavon à Gand, connu sous le nom de l'Adoration 
de l'agneau sans tache. L'œuvre complète se composait originairement de 


12 tableaux que les Français emportèrent et dont six tombèrent après 
la seconde prise de Paris (1815) aux mains d'un marchand qui les vendit 








Vieuxr Musée. BERLIN. Route 1. ‘21 


100,000 fr. à l'Anglais Solly, auquel le musée les acheta pour 376,000 fr, 
Les 6 autres sont en Belgique, 4 à Gand et 2 à Bruxelles. Voici les 
12 sujets des 6 du musée: 1, les Juges intègres; le vieillard sur le 
cheval blane richement caparaçonné est Hubert van Eyek, le person- 
nage en robe noire et regardant de côté, son frère Jean; 2, les Soldats du 
Christ: 3 et 4, Concerts d'anges; 5, Saints ermites: 6. Saints pèlerins. — 
Sur le revers des 6 tableaux ci-dessus, les 6 suivants (on les retourne jes 
mardi et veudr., de sorte que, pour voir les deux côtés, il faut venir une 
seconde fois) : 7, St-Jean-Baptiste ; 8, portrait de Jodoeus Vyts, bourgmestre 
de Gand, le donateur; 9 et 10, Annonciation, l’ange Gabriel et la Vierge; 
11, Elisabeth, femme de Jodoeus Vyts; 12, St Jean l’Evangéliste. Voir, 
pour la disposition de l’ensemble des divers volets, l’esquisse près de 
la fenêtre. — Les numéros 524, 525, dans la même salle, sont des copies, 
peintes par M. Cocrie, de la partie principale qui se trouve à Gand: l'Ado- 
ration de l'agneau ct Dieu le père. , Jean van Eyck, Tête du Cbrist; 
580 Memling, la Vierge. Ensuite, de Rog. van der Weyden, 584, Descente 
de eroix, vieille copie du tableau existant à Madrid; 54 D, Nativité de 
St Jean, Baptême de J.-C. et Décollation de St Jean; 5348, le triptyque 
de Miraflores‘*, une de ses premières œuvres; D35, la Nativité de J.-C.. 
l'Adoration des mages et la Sibylle de Tibur montrant la Vierge et l'enfant 
Jésus à l'empereur Auguste (triptyque de Middelburgh‘). 

ALLEMANDS: 588, 577, Holbein le Jeune, portrait de Gyzen, marchand 
de Londres, la plus importante des œuvres allemandes dans cette galerie; 
et Georges Frunsberg, capitaine des lansquenets sous Charles-Quint; puis 
un certain nombre de tableaux de Lucas Cranach. 

FLAMAXDS ET HOLLAKDAIS DES xviC ET xvii® 8.: 160, Th. de Keyser, 
Famille hollandaise; 779, 783, 714, Rubens, À Enfants, Résurrection de 
Lazare, Chasse au cerf, peinte avec Snyders; 710, T18, 182, À. van Dyck, 
Jésus eonspué, Jésus pleuré par les siens, portrait du prince Thomas de 
Carignan (1634): 791, Terburg, la Leçon paternelle, reproduction de l'ori- 
ginal d'Amsterdam: 792, Gabr. Metsu, portrait de famille: 795, J. Sieen, 
Jardin d'auberge; 800, 801. Fr. Hals, portraits d'homme et de femme ; sans 
sum., du même, portrait de Tijman Oosdorp : 804, Gerbr. van den Eeck- 
hout, Résurrection de la fille de Jaïre: 810, Ferd. Bol, portrait de femme; 
815, Gov. Flinck, Expulsion d'Agar ; 89, Mic. Maes, Un prélat; 821, 822, 
Sal. Koning, Un rabbin, Vocation de St Mathicu; 897, Schalken, Enfant 
péchant à l’hameçon; 840, 842, À. van der Neer, Paysages au clair de 
lune, le premier avee une ville: 879, Jordaens, ,, Quand les vieux chantent, 
les jeunes sgh uent du fifre‘‘; 494, 885, Jac. van Ruisdael, Une plage; un 
paysage; 886, Hobbema, paysage: 927, d90, 931, J. can der Meer, Troupeaux 
de moutons, enfin des tableaux de peintres de fleurs, etc. , ,R:: :.m © 


C. Galerie Suermondt. 


Cette galerie, achetée 1,175,000 fr. en 1874, possède de très- 
beaux tableaux flamands du xv°s. Cependant les œuvres hollan- 
daises du xvni* s. en forment la partie la plus importante. La ga- 
lerie Suermondt occupe trois murs de la dernière salle après les 
écoles italiennes et les trois cabinets précédents. Les tableaux por- 


tent les noms des peintres. 

ECOLES PLAMANDE ET ALLEMANDE DES Xv® et xvi©s.: *1, 2, 3, J. van 
ÆEyck, l'Homme à l’œillet, la Vierge dans un jardin, la Vierge dans une 
église; 5, Gér. David, la Vierge avec l'enfant Jésus. — 7, 8, Dürer, tête 
d'étude, portrait du peintre; 9, 10, 11, AZolbein, trois portraits. 

ECOLE HOLLANDAISE DU XvI16 8.: 16 à 22, Fr. Hals, une Nourrice avec 
une petite fille, le portrait d'un vieillard, un Gentilhomme, un Enfant 

ui chante, un Buveur, Hille Bobbe, la mère des matelots, de Harlem; 
B à 26, Thom. de Keyrer, portraits; 60 à 62, Rembrandt, portrait d'un 
rabbin, Repos pendant la fuite en Egypte! paysage avec Ruth et BO0Z ; 
68. €9, 70, 2 van der Meer de Delft, les Bulles de savon, Maison ae 
campagne, Jeune fille à sa toilette; 71, 72, à, G. Terburg, portraits 


22 Route 1. BERLIN. Nouveau Musée. 


an Soldat qui fume; 78, 79, J. Steen, Dispute au jeu, Société trop 
joyeuse; 86 à 9), J. can Ruisdael, Vue de Harlem, Place d'Amsterdam. 
paysages, Marine; 95 à 98, À. van der Neer, paysages au clair de lune 
(98, un incendie). 

Ecoce pB BRABANT: 129, 132, 133, Rubens, étude de tête, Mars, Vénus 
et l'Amour; la Fortune ; 135 à 140, six toiles de Van Dyct ; 143, À. Brow- 
ser, Paysan endormi à l'auberge; 155, Gonzales Cocques, portrait d'homme; 
161, 162, 163. trois Snyders. . 

Ecoe p'EsPAGNe, 167, Velasquer, Elisabeth de Bourbon, première 
femme de Philippe IV ; 170, Murillo, la Vierge avec l'enfant Jésus. 

EcoLe ITALIENNE: 182, C. Afaratte, portrait d'homme. 

EcoLx PRANÇAISE: 188, Ant. Watleau, Repas champêtre. 


2. Nouveau Musee. 


Du passage (p.18) qui unit les deux musées, on fait bien de 
traverser les salles X. XI et XII (v. le plan, p. 23), pour aller di- 
rectement au “grand escalier monumental (Treppenhaus; pl. I1), qui 
forme le centre du musée et mesure 40 m. de long sur 18 m. de large 
et 31 m. 50 de haut. Simple à partir du rez-de-chaussée, il est 
doubledu premier au second. Les degrés sont en marbre de Silésie. 

Six *peintures murales colossales, exécutées par Guill. de 
Kaulbach de 1847 à 1866, ornent le haut des murs de cet esca- 


lier; elles représentent de grands événements de l'histoire. 

1. La Tour be BaBEL: au centre, le roi Nemrod; au premier plan, 
la dispersion des tribus: à gauche, les Sémites avec leurs troupeaux, au 
milicu, les descendants idolâtres de Cham; à droite, ceux de Japhet, 
souche de la race caucasique. Des esclaves lapident l'architecte. 

2. Le Beau TEMPS DE LA GRèCE: Homère aborde au rivage de la Grèce 
et ravit le peuple par ses chants; à g., des poëtes, des sculpteurs, des ar- 
chitectes ctc.; à dr. des guerriers dansant la danse des boucliers autour 
de l'autel du sacrifice : au premier plan, Thétis surgissant de la mer pour 
écouter le chant d'Homère. Dans le haut, sur l’arc-en-ciel, Jupiter, Junon 
et les dieux de l'Olympe, Apollon avec les Muses et les Grâces. 

3. LA DESTRUCTION DE JÉRUSALEM par l'empereur Titus et ses légions: 
au premier plan, le grand-prêtre se tuant avec les siens; à g., le ..Juif 
errant‘; à dr., le plus beau groupe, une famille chrétienne quittant la 
ville; en haut, les quatre prophètes prédisant la déstruction. 

4. LA DÉPAITE DES HuNs, peut-être la meilleure des 6 peintures. 
D'après une vieille tradition, la bataille aurait été si acharnée, que les 
morts se seraient relevés la nuit et auraient eontinué le combat dans 
les airs. La même légende transporte la scène à Rome au lieu des 
environs de Châlons-sur-Marne. voilà pourquoi la premiére ville forme 
le fond du tableau. En haut, Attila sur le pavois, un fléau d'armes à la 
main; en faco de lui, Théodorie, roi des Visigoths. 

5. Les CROISÉS DEVANT JÉRUSALEM: au milieu, à la tète des croisés. 
Godefroi de Bouillon offrant au Sauveur la couronne de Jérusalem: en 
bas, Pierre l'Ermite et d'autres pèlerins; le groupe à g. fait allusion au 
culte des dames au moyen âge. 

6. L'ÉPOQUE DE La RÉFORME, avec une foule de personnages histo- 
riques. Devant l'autel, Luther, Mélanehton, Zvringle, Calvin et Bugen- 
hagen; en demi-cercle, Huss, Savonarole, Wiclef et d'autres réformateurs 
plus anciens: derrière ceux-ci, sur le mur, la Cène de Léonard de 
Vinci; à g., des huguenots avec Coligny; Élisabeth d'Angleterre; à àr., 
Gustave-Adolphe: dans les nefs, à g., Copernic, Galilée, Kepler, Newton, 
Colomb, etc.; a dr., Durer, Holbein, P. Viseher, Léonard de Vinci, 
Raphaël, Gutenberg, Shakspeare, Cervantes, Hutten, Pétrarque, etc. 

A côté et entre les grandes peintures sont de grandes figures 
sur fond d'or: la Tradition et l'Histoire, la Science et l'Art (poésic). 
Entre les grandes peintures, les législateurs: Moïse, Solon, Charlemagne 


Nouveau Musée. BERLIN. Route 1. 23 


et Frédéric Barberousse. Au-dessus: l'Egypte, la Grèce, l'Italie, l'Alie- 
magne. Aux murs des fenêtres, les arts: la Seulpture, la Peinture, 
l'Architeeture et la Gravure. 

La rrise en grisaille représente d'une manière humoristique, en 
partie sous la forme d'enfants et d'animaux, l'histoire des progrès 
de l’humanité; Humboldt appuyé sur le ,,Cosmos‘‘ en occupe l'extrémité; 
l'ensemble exige, pour être compris, une explication détaillée. 

La ‘collection des plâtres occupe tout le premier étage, dans 
lequel on se trouve en venant par le passage (p.18). Elle comprend 
12 salles et elle est très-riche, surtout en reproductions d'antiques. 
La classification est faite d'après la conformité ou l’anologie des 
sujets, et en ne tenant compte de l’ordre chronologique que dans 
l'ensemble. Catologue détaillé et explicatif, 1 # 50; abrégé, 25 pf. 


PREMIER ÉTAGE DU NOUVEAU Musée. 
(Plâêtres.) 





Les plus anciens produits de l'art plastique sont exposés dans la 
cour pu NonrD (pl. 1): bas-reliefs assyriens, statues et bas-reliefs 
grecs des premiers temps; puis des sculptures architeetoniques (frises 
et métopes). 

SALLS GRECQUE (pl. 111): groupes du fronton du temple de Minerve 
a Égine (originaux à Munich), ceux du fronton ainsi que la frise du 
Parthénon, par Phidias (originaux au musée Britannique à Londres), 
ete. — Les 10 peintures murales, par Græb, Schirmer, Biermann, M. Schmidt 
et Pape, représentent, en commençant du côté de l'escalier: 1, l'ancienne 
Athènes; 2, le temple de Jupiter à Olympie; 8, le monument de Lysierate 
à Athènes; À, l'Acropole; D, le temple de Jupiter à Egine; 6, le bois 
sacré d'Olympic; 7, le temple d'Apolion Epicurios à Phigalie; 8, une vue 
de l'ancienne Syracuse; 9, des tombeaux de Lycie; 10, l'autel de 
Jupiter Lycéen en ÂArcadie. 

CAB1IKBT INTERMÉDAIRE (pl. IV): le Laocoon (original au Vatican). 

SaLLe ET CABINET (pl. V): le Taureau Farnèse (original à Naples), 
des statues d'Apollon, de Diane et d’'Amazones. 

Baie oR&cQUuE À courozs (pl. VI): statues de Minerve. et d'Hercule; 
Ménélas avec le corps de Patrocle, ete. — Peiniures murales: les Ex- 
pioits de Thésée, de Persée, de Bellérophon et d'Hereule, par Dæge, 

inbrück, À. Schmidt et Hopfgarten: les Amours, dans la coupole, 
sont aussi de ce dernier. : 

SaLLe DEs Niosipes (pl. VII): groupe de Niobé et de ses enfants 
(originaux à Florence), statues et bustes de Jupiter et de Junon, des 





24 Route 1. BERLIN. Nouveau Musée. 


Athlètes, ete. — Peintures murales: sujets tirés de l'histoire des dieux 
et des héros grecs, par Kaselowski, Henning, C. Becker et Peters (d'après 
Genelli). 

Sazze VIII: petits plâtres, animaux, etc. 

SaLLe IX: types de Vénus et de Bacchus avec leurs cortéges:; bustes 
romains. Aux murs, 17 paysages romains peints à l’encaustique d’après 
Stüler, par Pape et Seiffert. 

SALLE ROMAINB À COUPOLE qi X), immédiatement à côté du passage 
unissant les deux musées (p. 18): statues et bustes romains. — Pein- 
tures murales: Consécration de l'église de Ste-Sophie par Justinien, de 
Schrader:; Soumission de Witikind, par Charlemagne, d'après un carton 
de Kaulbaech., par Græf; le Christianisme érigé en religion de l'Etat, 
par Stilke. 

SALLE DU MOYEN ÂGE (pl. XI): plôtres de sculptures et d’ornements 
d’églises d'Allemagne, de France et d'Angleterre. 

SALLE DE L'ART MODERNE (pl. XII): plâtres des chefs-d'œuvres de la 
plastique à partir du temps de Ghiberti jusqu'à Rauch. 

On descend ensuite par le grand escalier (pl. II) au REZ-LE- 
CHAUSSÉE, où se trouvent, à dr., les antiquités du Nord, le musée 


ethnographique et la cour grecque, et à g. le musée égyptien. 
REz-DE-CHAUSSÉE DU NOUVEAU MUGÉE. 


Salle 
des Salle mythologique. Vestibule Antiquités 
tomb. du Nord 


Cour grecq. 


Salle historique Musée ethnographique 





La collection d’antiquités du Nord comprend, dans 12 vitrines et 
le long des murs, des armes, des ustensiles, des urnes cinéraires, 
des bijoux en or et en argent, avec l'indication deslieux où ils ont été 
trouvés. Ces objets proviennent pour la plupart de tombeaux anti- 
ques dits des Géants ou tumulus et appartiennent à l’âge de pierre 


ou aux derniers temps de l’âge de bronze, jusqu'à l’époque romaine. 

Les PEINTURSS MURALES sont l'explication de la mythologie du Nord. 
Mur de l'ouest, en commençant en face de l'entrée: 1F€ fenêtre: Hertha, 
la Cérés, et Odin, le Jupiter du Nord; en haut, le Jour et la Nuit. 
2€ fen.: Baldur, l’Apollon du Nord, et Hulda, la déesse des vertus domes- 
tiques. 3€ fen.: Freyr, le dieu du printemps, et Freya, sa sœur, déesse 
de l'amour; en haut, des nains constructeurs de navires. 4€ fen.: à g. 
Odur et Freya sur un champ de bataille, marquant avec du sang les 
morts dignes du Walhalla; au milieu, des Waikyries conduisant les 
morts au Walhalla; à dr. Tyr, le dieu de la guerre. — Au-dessus de 
la porte, Odin, le tout-puissant ; à g., le Walhalla, paradis des héros;. 
à dr., Helheim, l'enfer, séjour de ceux qui sont décédés de mort naturelle. 
— Mur de l'est: divinités malfaisantes; 11€ fen.: à g., Héla; à dr., Loke 














».* 


Noureau Musce. BERLIN. Route 1. 25 


2€ fen.: Nornes (déesses du sort); 3€ fen.: Ondines, Griffon et Combat 
des géants et du dragon; 4€ fen.: Titania et Sylphes, Thor, le dieu du 
tonnerre, sur un char traîné par des capricornes. 


De là on passe à la collection ethnographique, une multitude 
d'objets propres à initier aux mœurs et aux usages des peuples 
étrangers. Ils sont répartis dans 34 grandes vitrines avec les noms 
des pays d’où ils proviennent. Catalogue, 25 pf. 

Au sortir de cette salle on arrive par une porte à dr. dans la 
cour grecque, contenant, outre une frise de Schievelbein, qui 
représente la destruction de Pompéi, une série de reproductions 
modernes d'œuvres antiques ou du moyen âge, en bronze et en plâtre. 


Le “musée égyptien (v. le plan), une des plus riches collections 
d’antiquités égyptiennes, comprend 5 salles, dont la décoration ar- 
tistique aide beaucoup à l'intelligence des objets exposés. Petit 
catalogue explicatif, par l’égyptologue R. Lepsius, 25 pf. 

1. SALLR MYTHOLOGIQUE: des sarcophages et des momies. Le sarco- 
phage sous verre, au milieu, est le plus précieux; il provient de 

èbes. — Peintures murales, les principales formes des dieux. 

II. SALLE Des Tomnzaux. Les ‘sépultures ont été érigées dans 
leur forme primitive avec les fragments rapportés de la néeropole de 
Memphis par Lepsius, un des organisateurs de cette collection, et elles. 
sont couvertes à l'intérieur eomme à l'extérieur de nombreux hiérogly- 
phes. Ces antiquités remontent à 2 et 3000 ans av. J.-C. 

111. Poxrique: papyrus écrits: statue du roi Horus. 

IV. PaAssacz: autres papyrus et tuiles en terre du Nil. 

V. Sacze HisToRIQUE: statues de dieux, de rois, de prêtres et de 
dignitaires; monuments, pierres de sacrifice, inscriptions, peintures 
murales, eic., surtout des dernières dynasties, de Î à 625 av. J.-C. 
Dans les vitrines, de petits objets de toute sorte de la vie domestique 
et religieuse : ustensiles, têtes de momies; momies d'animaux sacrés, chats, 
poissons, serpents, erocodiles, grenouilies, ibis et sauterelles; amulettes, 
pierres taillées, parure, monnaies et fruits. — Peintures murales, de 
l'E. à l'O., vue d'ensemble de l'histoire de l'Égypte: 1—17, ancien; 
18—40, nouveau royaume. 

VI. AvaAxT-COUR, représentant, avec le portique qui la précède et 
les niches de l'autre côté, les parties principales d'un temple égyptien. 
La niche du milieu est occupée par une statue eolossale du roi Horus. 
Au milieu de la eour, un autel. Devant le portique, deux ceolosses en 
porphyre: à g.. Ramses 11, le Sésostris des Grecs, apporté parfaitement 
intact: à dr., Usortesen I (3,000 av. J.-C.) recomposé de fragments et com- 
plété; au milieu, deux sphinx béliers, celui de dr. en plâtre. Peintures 
murales de Schirmer, Pape, ete., paysages égyptiens. 

Sur le palier supérieur du grand escalier (v. p. 22) se trouve, 
à g., l'entrée du cabinet des estampes, ouvert au public seulement 
le dimanche. Il contient plus de 500,000 gravures et 20,000 
dessins, miniatures, etc. Les feuilles les plus importantes sont 
encadrées; les autres sont dans des armoires. Le mieux est de 


traverser la salle jusqu’au fond et de voir d’abord les gravures à l'O. 


3. Galerie Nationale. 

La *Galerie Nationale (pl. 126) occupe le milieu d'une place 
entourée d'un portique encore inachevé, à l'E. du Nouveau Musée. 
Frédéric-Guillaume IV avait voulu en faire le centre d’un ensemble 
grandiose d'édifices consacrés aux arts. C’est seulement plus tard, 


26 Route 1. BERLIN. Galerie Nationale. 


lorsque le consul Wagner (m. 1861), eut légué sa galerie à l’empereur 
actuel, qui lui-même en fit don à l'Etat, pour former le fond d’une 
galerie nationale, que l’édifice projeté reçut sa destination actuelle 
et fut bâti (1866-1876), considérablement modifié, sur les plans 
de Sttüler et de Strack. Il a la forme d'un temple entouré de colonnes 
corinthiennes à demi engagées (pseudopériptère), s’élevant sur un 
soubassement de 12 m. de hauteur, précédé d’un frontispice de 
8 colonnes, auquel on arrive par un grand escalier, et terminé par 
une abside en hémicycle. Sur les côtés de l'escalier, des groupes 
de M. Schulz, Calandrelli et Moser. La frise, également de Schulz, 
représente le développement de l'art en Allemagne. L'entrée 
ordinaire est sous l'escalier. Pour les heures, v. p. 6. 


A l'entrée du 1€T étage, 15 portraits en relief d'artistes allemands. A g., 
l'escalier du second; en face, une salle transversale (Querhalle), ornée 
de peintures à l’eneaustique dont les sujets sont tirés du gome des 
Nibelungen, par Ern. Ewald. — A dr., les principales salles de peinture 
du premier, au nombre de À (XIV-X D, puis 0 cabimts dans l'abside 
{X-VH et encore à saïlles (V-II), contenant les sculptures. Le reste des 
peintures est au second étage, ainsi que les cartons de Cornélius. 


La galerie compte environ 400 tableaux, parmi lesquels il y en a 
toutefois quelques-uns de peintres étrangers de la collection Wagner. 
Voici quels sont les principaux, dans l'ordre du eatalogue: 1, 2, 3, 
A. Achenbach, Paysage d'automne: Ostende; Schéveningue. 4. 0. Achenbach, 
Villa Torlonia, près de Frascati. 17, Becker, Charles-Quint chez les 
Fugger. 22, Ch. Begas, la Toilette de la négresse. , Bendemann, 
Jérémie après la ruine de Jérusalem. 32, 33, Bleibireu, le Passage de 
l'Alsen; la Bataille de Kœniggrætz. 42, Brendel la Rentrée au village. 
46, 48, Bürkel, Remorqueurs se reposant, Paysage près de Velletri. 
50, A. Calame, Gorge dans les hautes montagnes. 51, 52, Camphausen, 
les Cavaliers de Cromwell; Düppel après l'assaut. 56, Cornélius, Hagen 
jetant dans le Rhin le trésor des Nibelungen. 73, 74, Freese, Cerfs en 
fuite; Chasse au sanglier. 84, Gallait, Derniers moments d'Egmont. 
87, Gebhardl, la Cène. Gebler, 88, Critique d'art dans une étable. 100, 
Günther, le Veuf. 108, 109, Hasenclerer, la Dégustation du vin; le Cabinet 
de lecture. 118, Henneberg, la Chasse au bonheur. 120, Hertel, la Jeune 
Allemagne. 132, Hiddemann, Sergent de recrutement prussien du temps de 
Frédéric le Grand. 133, 134, 195, 136, Ed. Hildebrandt, Côte de Normandie: 
Paysage d'hiver; Plage vue le soir; Château de Kronborg, près de Helsingær. 
131, Th. Hildebrand, le Soldat et son enfant. 199, Hoÿ, le Baptême du 
puîné. 140, Hoguet, les Derniers moulins de Montmartre. 147, J. Hübner, 
l'Age d'or. 151, 152, 158, 154, Jordan, la Demande en mariage dans l'île 
d’Helgoland; la Mort du pilote; Pêcheurs virant un cabestan sur la côte 
de Normandie; Asile de vieillards en Hollande. 157, 158, Kalckreuth, Lac 
de Gaube, dans les Hautes-Pyrénées; Vallée de Canigou, dans les Pyrénées- 
Orientales. 170, Knille, Tannhæuser et Vénus. 197, CA. Landseer, Cromwell 
à Naseby. 208, 204, 206, 207, 208, Lessing, Paysage de l'Eifel; Chapelle 
dans un bois; Défense d'un défilé; Jean Huss devant le bûcher; Prédi- 
cations hussites. 218, 219, 220, Menzrel, 1a Table ronde de Frédérie le 
Grand; Frédcrie le Grand jouant de la flute ; les Cyclopes modernes (usine). 
225, P. Fr. Mayerheim, un Antiquaire d'Amsterdam. 244, Pisiorius, le 
Ménétrier de village. 266, Raäl, Persécution des chrétiens. 272, Richter, 
la Fille de Jaïre. 281, Rotimann, l'Ammersce. 291, 292, 295, 296, Schintel, 
Paysage de fantaisie; Château de fantaisie; Paysage du nord de l'Allemagne 
à l'approche d’un orage; Paysage au soleil couchant. 810-315, Schirmer, 
six paysages bibliques. 821, Schmidt, Forèt et montagne. 308 Scholtsz, 
Volontaires de 1813 devant Frédéric-Guillaume III. 928, 339, B30, 831, 
Schrader, Adieux de Charles 1€T d'Angleterre; Esther et Assuérus; le 
Consul Wagner, fondateur de la galerie; Hommages des villes de Berlin 








Schauspielhaus. BERLIN. Route 1. 27 


et de Kœln en 1415. 934, 335, 4. Schrædter, Don Quichotte; Seène du 
Henri V de Shakspeare; 913, Schwind, la Rose. 341, Seil, Commencement 
de la poursuite de l'ennemi à Kœniggrætz. 952 Sleffec', Chiens jouant. 
355, Stilke, Enlévement des fils d'Édouard. 358, Fautier, la Première 
leçon de danse. 89, Veit, les Saintes femmes au tombeau. 87 1, Waldmüller, 
Apres l'école. 980, Waeltach, Alexandre de Humboldt dans sa jeunesse. 

Ce que la galerie possède de plus précieux, ce sont, au IT étage, 
les *CARTOXS DE CoRKELIUS (1788-1867), le plus grand peintre allemand des 
temps modernes. Ceux de la 1F€ salle furent composés pour le ..Campo 
Santo‘ de Berlin, qui devait former une enceinte destinée aux sépultures 
royales et cntourée de grieries ouvertes, sur les murs desquelles ces 
compositions auraient été peintes à fresque. L'artiste y travailla jusqu'à 
sa mort, de 1841 à 1887. On s'crientera d’abord à l'aide des croquis 
à g. Les sujets sont le Rachat de l’homme par le Sauveur, la Venue 
de J-C. sur la terre, l'Eglise et la Fin derniére. Chaque grande compu- 
sition est accompagnée, dans le haut et dans le bas, d'autres plus petites 
qui l'expliquent et la complètent: sur les côtés sont 8 groupes représentant 
les huit béatitudes du Sermon sur la montagne. Parmi les grandes 
compositions, les principales sont: les Cavaliers de l' Apocalypse (6) la 
Résurrection de la chaïr (9) et la Descente du St-Esprit (17). On remarque 
ensuite parmi les Béatitudes les num. {4 et 15. — Les cartons de l'église 
St-Louis à Nunich, les Ævangélistes, les Prophètes et le Jugement dernier 
sont moins remarquables ; ils datent de 1834-1840. — Ceux de la 2€ salle 
sont encore plus aneiens. Les sujets ont été exécutés à la Giyptothèque 
de Munich (salles des Dieux et des Héros, p. 815); le plus estimé est celui 
de la Destruction de Troie, n9 51. 


IV. FRIEDRICHSSTRASSE. PLACE DES GENDARMES. WILHELM- 
STRASSE. LEIPZIGERSTRASSE, FAUBOURG DE POTSDAM. PLACE 
BELLE-ALLIANCE. 

Au sud des Tilleuls, à la Behrenstrasse, commence le quartier 
dit FRIEDRICHSSTADT (p. 1), partie la plus régulière de Berliu, 
bâtie sous Frédéric l® et Frédéric- Guillaume 1‘, autrefois peu 
animée, mais maintenant, dans la partie qui avoisine les Til- 
leuls, le centre de la vie et du commerce, comme aussi le quartier 
des étrangers. Ses rues les plus importantes sont, du N. au S., 
la Friedrichsstrasse, la Wilhelmstrasse (p. 28) à l'O. de la précé- 
dents, la Charlottenstrasse et la Markgrafenstrasse à l'E.; de 
VE. à l'O. ou transversalement aux premières, la Behrenstrasse, 
où se trouvent plusieurs grandes maisons de banque et de belles 
constructions neuves, et surtout la Leipsigerstrasse (p. 29), une 
des plus animées. 

La Friedrichsstrasse ou rue Frédéric est la plus longue de 
Berlin; elle mesure, avec son prolongement au nord des Tilleuls 
(p- 34), de l’ancienne porte d'Oranienbourg à celle de Halle 3,300 m., 
des Tilleuls seulement, 2 kilom. La partie la plus animée est entre 
les Tilleuls et la rue de Leipzig (p. 29). 

Dans la partie N. de la Friedrichsstadt, à quelques pas de la 
place de l’Opéra (p. 11) et des Tilleuls, se trouve la PLACE DES 
G&sNDARMES (Gendarmenmarkt), avec le Schauspielhaus, l’église 
Française et la Nouvelle église. 

Le *Schauspielhaus (pl. 152) ou la Comédie, édifice de 77 m. de 
long, 50 de large et 38 de haut, a été bâti de 1819 à 1821 par 


28 Route 1. BERLIN. Wilhelmatrasse. 


Schinkel, à la place de celui qui fut brülé en 1817. IL est du style 
grec, sans aucune ligne courbe. C’est une des plus belles créations 
de l’architecte. La façade principale, à l'E. , est relevée par un por- 
tique de 6 colonnes ioniques, auquel conduit un grand perron (l’en- 
trée des salles se trouve en dessous). Sur les côtés de ce perron, 
deux groupes en bronze par F, Tieck, des Génies sur une panthère et 
un lion. Dans le fronton du portique, le groupe de Niobé, en grès, 
par le même. Au sommet du centre de l'édifice, Apollon sur un char 
traîné par deux griffons, groupe en bronze de Rauch et de Tieck ; 
au-dessous, dans le tympan, Melpomène et Polymnie. Comme 
pendant d'Apollon, sur l'extrémité opposée du faîte, un Pégase en 
cuivre repoussé. Au fronton du N.,1e Triomphe de Bacchus et 
d'Ariane; à celui du S., Orphée et Eurydice, par Tieck. L'intérieur 
comprend le théâtre proprement dit, avec 1500 places, et deux sal- 
les de concert, dont la plus grande contient encore 1200 personnes. 

Devant Le perron de cethéâtre, le monument de Schiller (pl. 49), 
érigé en 1871, haut de 6 m. et tout en marbre de Carrare, par Ren. 
Begas. La statue même du poète a 2 m. 80; le piédestal, destiné à 
servir de fontaine, est orné de figures allégoriques représentant la 
poésie lyrique , la poésie dramatique, l'histoire et la philosophie. 

Au N. du théâtre, l’église Française (pl. 78) ou de la colonie; 
au S., la Nouvelle église (pl. 94), toutes deux du style de la 
Renaissance, bâties au commencement du siècle dernier et augmentées 
de leurs portiques et de leurs tours à coupole par (Gontard, sous 
Frédéric le Grand. 

La Friedrichsstadt est bornée à l'O. par la Wilhélmstrasse ou 
rue Guillaume (pl. E F À, 6), qui part des Tilleuls, non loin de la 
place de Paris, pour descendre au S.-E., comme la Friedrichsstr., 
vers la place Belle-Alliance (p. 33). Le haut de cette rue est la 
partie la plus distinguée de la ville. On y voit, à dr., n° 72, le 
palais des princes Alerandre et Georges de Prusse; à g., en face, 
n° 67, la maison Pringeheim, avec une façade polychrome et une 
frise en mosaïque d’après A. de Werner; plus loin à dr., 73, le 
Ministère de lamaison royale; T4 et 75, la Chancellcrie de l'empire; 
vis-à-vis, 65, le Ministère de la justice; puis, encore à dr., 76, 
une partie du Ministère des affaires étrangères; 717, l'hôtel du prince 
de Bismarck, l’ancien hôtel Radziwill; l'hôte! du prince de Plese, 
dans le style Louis XIV, nouvellement construit sur les plans 
de l’architecte français Destailleurs et par des ouvriers français; 
ensuite une rue neuve, la Vosstrasse, et au n° 79, le Ministère 
du commerce. 

En face, Le square dit WiLHELMSPLATZ, place Guillaume (pl. F, 4), 
orné de statues des héros des guerres de Silésie (guerre de 
Sept-Ans): Schwerin (m. 1757), Winterfeldt (m. 1757), Seydlitz, 
qui décida la bataille de Rossbach (m. 1773), et Keith (m. 1758), 
par Kiss; Ziethen (m. 1786), et le *prince Léopold de Lessau 
(m. 1747), d'après Schadow. 


Leipsigerstrasse. BERLIN. Route 1. 29 


Du côté N. de cette place, le palais du prince Charles (pl. 133), 
datant de 1737, mais transformé en 1827 par Schinkel. IL a au 
rez-de-chaussée une importante salle d'armes, riche surtout en 
ouvrages italiens (entrée, v. p. 6; s’adresser sur la place, n° 8). — 
A l'est du square et y attenant, la place Ziethen, avec le Kaiserhof 
{p- 1), et plus loin l'église de la Trinité ou Dreifaltigkeitskirche. 

Au S., l’imposante construction du Ministère des affaires 
étrangères de l'empire, par W. Neumann (1876). 

En descendant quelques pas encore, on arrive à la Leipsiger- 
strasse ou rue de Leipzig, longue de 1500 m., parallèle aux Tilleuls 
et partant de la place Dœnhof (p. 34); elle traverse la Friedrichsstr. 
et aboutit à l'ancienne porte de Potsdam. Au n°15, à l'E de la 
Wilhelmstr., l'Administration générale des postes, le General- 
Postamt, édifice construit de 1871 à 1873, par Schwatlo. Au n° 5, 
à l'O. de la Wilhelmsstr., le Ministère de la guerre, grand édifice 
reconstruit en 1847. 

A côté, n° 4, le Reichstag provisoire (pl. 141), établi en quelques 
mois dans une partie de l’ancienne manufacture de porcelaine, par 
l'architecte Hitzig. On entre dans la salle des séances par la porte 
du milieu, aux tribunes par la porte cochère, à g., au fond de la cour; 
c’est là aussi qu'il faut s'adresser pour les cartes d’entrée (v. p. 6). 

Près du Reichstag, la Chambre des Seigneurs (Herrenhaus; pl. 
67). — La rue de Leipzig aboutit au square appelé PLACE DE 
Le:pziG. Au S. de cette place, num. 9 et 10, le Ministère de 
l'agriculture; 11, l’ancien palais du prince Adaibert , amiral en chef 
de la marine allemande; 12 et 12a, le Ministère de la marine; 
au milieu, à dr. de la rue qui traverse le square, la statue du 
ministre président comte Brandebourg, par Hagen. 

A l'extrémité de la rue commence le faubourg de Potsdam, une 
des plus belles parties de Berlin, habité surtout par de riches 
négociants et des employés supérieurs. On y remarque un grand 
nombre de maisons et de villas bâties avec beaucoup de goût, d'après 
Stüler, Strack, Hitsig, Ende, Bœckmann, etc. Les rues de Kænig- 
grœætz et de Bellevue, à dr., conduisent directement au parc; celles 
qui longent ce dernier sont des promenades très-fréquentées 
{v. p- 35-36). — Au S.-0., la rue de Potsdam, à g., la gare de Potsdam 
{pl. 14), dans le style de la Renaissance, construite de 1869 à 1873, 


par Weise. 

A 20 min. de distanee, dans la rue de Potsdam (omnibus), le jardin 
botanique, près du village de Schæneberg. Il contient quelque 20,000 espèces 
de plantés: c'est un des plus riches de l'Europe, surtout en palmiers 
et en cactus. 


Au S.-E. de l'ancienne porte de Potsdam, Kæniggrætzerstr., 
120 , au fond de la cour, se trouve le musée industriel (Gewerbe - 
Museum), établi dans l’ancienne manufacture de porcelaine. C'est 
une collection déjà fort importante de produits de l’industrie de 
tous les pays, tant anciens que modernes, exposés dans 20 salles. 
Entrée, v. p. 6. 


30 Route 1. BERLIN. Kreusberg. 


1ér ÉracE, produits des arts plastiques en pierre, en bois, etc. Balle 
d'entrée, ouvrages en pierre de la Renaissance italienne. Salle de g., 
meubles et sculptures d'Italie et d'Allemagne (éperon de galère vénitienne 
du xvi€ s.; stalles de l'abbaye d'Altenberg, près de Cologne, du xrr1€ 8.). 
Salle de dr., également des meubles. Plus loin des plâtres, plus de 


2900 num., et des objets du Japon. — II® ÉTAGE. Galerie céramique: 
majoliques ital., angl., allem.. holland.; faïence, poterie. etc.; porcelaine; 
verreries d’Angl., d'Allem., de Bohème, de Venise. 7ssus el broderies: 


vieux ouvrages orientaux (persans et indiens), broderies du moyen âge. 
Outrages en mélal, en or, en argent, eu bronze, en fer, etc., de tous les 
temps et de tous les pays. ÆEmaux, laques, mosaïques, ete. Dernière 
salle, à g., l'‘argenterie de la ville de Lunébourg, 36 pièces en argent des 
xv@-xvilit 8., en partie dorées, achetées en 1874 pour 660.000 marcs. 

A ce musée se rattachent une école de dessin et de modelage (800 élèves), 
et une belle bibliothèque (entrée, p. 6). 

La partie S. de la Friedrichsstadt n'offre guère de choses 
intéressantes pour l'étranger. — Wilhelmsstr., 102, le palais du 
prince Albrecht (pl. 131), de 1738, transformé par Schinkel en 
1832 , avec une colonnade sur la rue. — Schützenstr., 26. le musee 
agricole (pl. 110 ; entrée, p. 6), composé de produits et de machines 
agricoles. — Au bout de la Charlottenstr., l'observatuire (pl. 147 ; 
entrée, p. 6), rebâti aussi en 1835 par Schinkel, avec une belle 
coupole. — De l’autre côté, Lindenstr., 15, le Kammergericht 
(pl. 70), ancienne cour suprême du royaume, aujourd'hui cour 
d'appel du district. 

La Wilhelmsstr., la Friedrichsstr. et la Lindenstrasse convergent 
vers la PLACE BELLE- ALLIANCE (pl. F 6) au milieu de laquelle 
s'élève la colonne de la Paix, (Friedenssœule), dont la première 
pierre fut posée en 1840 après 25 ans de paix. Elle est en granit, 
avec un chapiteau en marbre, et surmontée d’une Victoire par 
Rauch. tenant une palme de la main gauche et offrant de la droite 
une couronne à la ville. Il y a en outre À groupes de marbre 
représentant les quatre principales puissances alliées de 1815: 
l'Angleterre, la Prusse, la Hollande et le Hanovre, d'après Fischer. 

La rue Belle-Alliance mène en 1/4 d'h. de la place (tramways et om- 
nibus) au Kreusberg, colline élevée de 31m. au-dessus de la ville, la 
seule éminence des environs d’où l'on puisse en avoir une vue générale. 
— Àu sommet, une pyramide gothique en fonte de fer, haute de 19 m., érigée 
en 1821, d'après le dessin de Schinkel et avec des statues de Rauch, Tieck 
et Wickmann. L'inscription signifie: Le roi à la nation, qui, à son appel. 
sacrifia noblement à la patrie sang et fortune; en souvenir des morts, à 
la reconnaissance des vivants et à l'imitation des générations futures. — 
À côté, la grande brasserie de Tivoli. 

Au S. du Kreuzberg, le champ de manœuvres de Tempelhof, où ont lieu 
aussi les grandes revues. 


V. ACADÉMIE L'ARCHITECTURE. GALERIE RAVENÉ. 
Pont DE L'ELECTEUR. HÔTEL DE VILLE. 


Non loin du pont du château (p. 16), au S., s'élève l’ Académie 
d'architecture (Bauacademie; pl. 17), bâtie en 1835 par Schinkel, 
qui a recommencé ici le premier à employer la brique simple, sans 


enduit. C’est un édifice carré à quatre étages, de 56 m. 50 de côté. 
L'entrée de l'Académie est du côté N., sur la place Schinkel. Dans 
le vestibule, un buste colossal de l'architecte Nellin. Au 83€, le ‘musée 


Galerie Ravené. BERLIN. Route 1. 31 


Beuth-Schinkel (v. p. 6), riche collection de croquis, d'esquisses et de plans 
de constructions de tout genre; des paysages au lavis et à la plume et 
les esquisses originales des fresques du portique du Vieux Musée (p. 15): 
la plus grande et la meilleure partie des œuvres de Schinkel. 


Devant cette académie, les statues en bronze de Schinkel (m.1849} 
par Drake, avec cariatides représentant la science, l'architecture, la 
sculpture et la peinture ; de l'agronome Thær (m. 1828), à dr., par 
Rauch. et de l’économiste Beuth (m. 1853) à g., par Kiss. 

Près de là, une église gothique avec deux tours, la Werder'sche 
Kirche (pl. 99), également bâtie par Schinkel. À l'intérieur, un 
tableau de Begas, la Résurrection, et les À évangélistes par Schadow. 


En face de l’église, la Monnaie (pl. 123 ; v. p. 6), élevée en 1794 
et depuis peu considérablement agrandi, sur l'Unterwasserstr., 2 et3, 
près du canal à g. La partie récente, en briques brutes, a des bas- 
reliefs de Schadow, représentant la recherche etletravail des métaux. 


Non loin du Werder’scher Markt, Franzæsischestr., 33c, au coin 
de l’'Oberwallstr., le Télegraphe central (pl. 149). Quelques pas 
plus au S., Jægerstr., la Banque de l’Empire (Reichsbank; pl. 16), 
récemment construite sur les plans de Hifzig, avec une façade à 
colonnes corinthiennes et ornée de sculptures qui représentent 
l'Allemagne protégeant le commerce, la navigation, l'agricul- 
ture et l’industrie, par Franz. A côté est la prison de la Prevôté 
(Hausvogtei). 

De la place voisine (Hausvogteiplatz), on arrive à la PLACE 
Dæxxop, sur laquelle donne, rue de Leipzig, 79, la Chambre des 
Députés (Abgeordnetenhaus ; entrée, p. 6). En face s'élève depuis 
1815 le monument du baron de Stein (1757-1831), qui contribua 
si puissamment après 1806 à la régénération de la Prusse. Ce mo- 
nument est de Schievelbein et de Hagen. 

Au S.-0. de cette dernière place, la (ommandantenstr. à l'en- 
trée de laquelle on voit à g., num. 77 à 79, l'Industrie-Gebœude, une 
ancienne caserne transformée en magasins, etc., avec une grande salle 
où est l'exposition des artistes berlinois (entrée par la 2° porte; 
v.p.6). Dans la cour, la brasserie de Gratweil (v. p. 3). Derrière 
ces bâtiments passe la Centralstrasse. 


Non loin de Là, à l'O., Wallstr.. 92 et 93, la *galerie Ravené 
(pl. 139), choix excellent (160 numéros) de toiles modernes alle- 
mandes et françaises. Entrée (v. p. 6) au n° 93; sonner au 1°, 


Il y a des catalogues. 

SALLE PRINCIPALE. Long mur de dr.: 60, Hübner, Droit de chasse; 
8, Begas, Toilette de nègre ; 67, Knauss, Jeune paysanne cueillant des fleurs ; 
128, Stevens, Visite de deuil ; #22, Gallait, Oubli de la douleur: °131, Tide- 
mand, Enterrement en Norvége: 111, Ritter, le Fils du pêcheur noyé; 46, 
Hildebrandt, l'Hiver, paysage; 134 Troyon, Un pâturage; 8, À. Achenbach, 
Une jetée durant une tempête; ®, Græb, Intérieur de la cathédrale de 
Halberstadt; 17, F. Couture, Un fauconnier; 11, Biard, la Contrebande; 
135, Troyon, Une meute de chiens. — IIC mur (petit côté): 68, Ænaus, 
Jeane fille jouant avec deux chats; 137, H. Vernet, Zouave nourrice; 142, 
Rod. Fleury, Massacre des juifs le jour du couronnement d’Édouard 11 


32 Route 1. BERLIN. Hôtel de ville. 


d'Angleterre; 42, 4i, Æ. Hildebrandt, Vues de Lyon, de Rouen et de 
8.-Gloria, prés de Rio-Janeiro. — III® mur (long mur): 14, 4. et R. Bon- 
heur, Un pâturage; 1, À. Achenbach, Côte de Norvége:; 122, Schmitson, 
Chevaux hongrois (inachevé); 89, Menre!, Fréd. le Grand en voyage: 
10, Brendel, Troupeau sortant de la bergerie; 80, Lessing, Paysage; G2, 
H. ten Kate, Conversation de personnes vêtues dans le genre rococo: 
125, Schreyer, Attaque de hussards prussiens; 47, Æ. Hildebrandt, Boa- 
Viagem, près de Rio-Janeiro ; 62, Jordan, Enterrement d'un enfant dans 
l'île d'Helgoland: *sans num., Hasenclever, À l'école; 32, id. Seène dans 
une cave; 35, id., Portrait du peintre; 86, fd., Portrait de Beyer; 33, id., 
Jobs (héros d’une épopée burlesque) en veilleur de nuit; 51, td., Jobs 
à l'examen; 94, Meyerheim, Vieille mère conduite à l’église. — IV® mur 
(petit côté, à l'entrée): 130, Tidemand, Récit d'un chasseur de loups; 120, 
A. Schmidt, Charles-Quint communiant à St-Just. — Dans les CABINETS 
voisins, de petits tableaux; 102, 104, Preyer, Déjeuner de moineaux:;: 
90, Meissonier, Homme en lecture; 128, 124, Schrader, Scènes bachiques. 

De la maison Ravené, on arrive par le pont de la Grünstr., la 
place St-Pierre et la Brüderstr., à la place du Château (pag. 13). 
L'église St-Pierre (pl. 96), sur la place du même nom, est un 
édifice goth. rebâti de 1846 à 1853 d'après Strack; ses belles voûtes 
ont 15m. d'ouverture ou 1 m. 50 de plus que celles de la cathédrale 
de Cologne; la tour est haute de 95 m. 

Au S. de la Wallstr. s'étend un quartier uniforme qui ne date guère 
que de 25 ans, la LouIsBKsTADT, maintenant la partie la plus vaste et 
la plus peuplée de Berlin. A peu près au milieu de ce quartier s'élève, 
depuis 1856, sur une grande place, St-Michel (Michaelskirche; pl. 93), 
église catholique de la garnison, du style roman et avec une coupole 
haute de 47 m., d'après Soller. Sur le fronton, un St-Michel de K4s, 
des ornements et des statues en terre cuite. — Un peu plus loin au 8.-O., 
un vaste corps de bâtiment nommé Bethanien (pl. 19); c'est un hôpital 
modele et une maison de diaconesses (sœurs de charité protestantes). — A 
côté, l'église St-Thomas, aussi du style roman, ‘avee deux tours et une 
coupole, achevée en . 





De la place du Château mentionnée p. 13, au S.-0. du château 
royal, on passe par le pont de l'Électeur (Kurfürstenbrücke ; pl. 45) 
dans le vieux Berlin. Sur le pont même, la statue équestre du 
Grand-Électeur (m. 1688), avec quatre esclaves aux coins, en bronze, 
par Schlüter, œuvre d'un grand mérite artistique érigée en 1703. 

La Kœnigsstrasse ou rue Royale, qui commence à ce pont et 
traverse toute la VIEILLE VILLE, est une des artères principales du 
<ommerce de Berlin et ne le cède guëre à la rue de Leipzig pour 
l'animation. A g., n0 60, l'hôtel des Postes (pl. 135; v. p. 4). — 
Près de là, au S., l'église St- Nicolas (pl. 94a), des xrn°-xv° 6., 
la plus ancienne de Berlin. Sur le Molkenmarkt, la préfecture de 
police (Polizei-Præsidium) et le fribunal criminel (pl. 134) — Au 
N. de la Poste, la Marienkirche (pl. 91), du xrv°s., avec une tour 
de 90 m.. bâtie en 1790. 

Plus loin dans la rue Royale, du côté opposé à la Poste, le nouvel 
‘hôtel de ville (Rathhaus; pl. 137), édifice imposant en briques, 
avec soubassement en granit de Silésie, d’un style goth. modernisé. 
La forme est celle d’un rectangle de 98 m. de long sur 88 de 
large. Les trois étages atteignent une hauteur de 27 m. et la tour 





Bourse. BERLIN. Route 1. 33 


sur la façade principale du côté de la rue Royale, 8im. Les riches 
ornements sont de Fischer, Hagen, Drake, Wolff, Siemering, etc. 

IxTéeieur (entrée, P- 6). Par la grande porte du centre, on arrive 
à l'escalier monumental dont les fenêtres sont ornées des écussons de 
84 villes de Prusse. A dr., la bébliothèque, longue de Si m., large de 14 
et haute de 9. 50, avee voûte supportée par 20 piliers et {4 colonnes. Sur 
les portes des armoires renfermant les livres, des médaillons d'hommes 
célèbres par Zurstrassen, rappelant en même temps le genre des ouvrages 

ui s’y trouvent; peintures d'E. Ewald. Traversant la petite salle de 
ecture, dont le plafond est orné de peintures de L. Burger, tirées des 
eontes allemands, on 8e trouve dans la brillante “salle des fêtes, mesurant 
% m. #0 de long, 18. 20 de large et 17 de haut; elle atteint le niveau 
du second. On remarquera le beau plafond à caissons en bois, les 
lustres, les candélabres, les portes en chêne sculpté par Robert, en- 
eadrées de marbre par Calandrelli, des peintures d'O. Begas et des statues 
par Sussmann-Helborn. — A eôté, la salle de la délégation municipale 
(Stadtverordneten), avec peintures par Burger. — De l'autre côté de 
l'escalier, en montant à g.. la salle du conseil, de 18 m. de long, 10 de 
large et 9. 50 de haut, avee beaux lambris en bois et portraits en pied 
du Grand-Électeur et des 7 rois, ete. 

Dans le sous-sol, le Rathsteller (p. 3), curieusement décoré de pein- 
tures, etc. 

En face de l'hôtel de ville, au coin de la Jüdenstrasse, le éribunal 
de la ville (Stadtgericht). — Dans la rue transversale suivante, 
la Klosterstr., à dr., num. 35 et 36, la Gewerbe-Academie (pl. 64), 
possédant de riches collections technologiques (entrée, p. 6). 

En face, Klosterstr., 75 et 76, le Lagerhaus (pl. 109), autrefois 
résidence des électeurs. Dans la cour, à dr. au rez-de-chaussée, 
le musee Rauch (p. 6), collection presque complète de plâtres 
des œuvres de Rauch, dont les originaux se trouvent en grande 
partie à Berlin. 

Un peu plus loin, dans la même rue, la XTosterkirche (église 
du Couvent; pl. 87) ñ construite au x111° 8. par les franciscains, 
avec un chœur du x1v”s., etc. Plus loin encore, la Parochtalktrche, 


l'église Paroissiale, du xvn* 8., avec un carillon. 


VI. Bourse. CnÂteau DE MonBiJou. SYNAGOGUE. 
PaRrTig N. DE LA FRIELDRICHSSTRASSE. 


En face des musées (p. 14), de l’autre côté de la Sprée, au coin de 
la Burgstr. et de la Neue-Friedrichsstr., la nouvelle “Bourse (pl. 22), 
bel édifice de 81 m. de long sur 61 de large, dans le style de 1a Renais- 
sance, bâti par Hitsig de 1859 à 1863. La façade principale est ornée 
d’une double colonnade et surmontée, au milieu, d’un groupe en 
terre cuite par R. Begas, la Prusse protégeant l'agriculture et le 
commerce. Surles ailes, de petits groupes et des figures allégoriques 
de villes et de pays commerçants, par Fischer, Franz, Afinger, etc. 

De la Burgstr., on arrive dans le vestibule, orné d’une statue du roi 
régnant, en législateur, par Siemering, puis directement dans la salle prin- 
cipale, Îa plus grande de Berlin (68 m. sur 26. 50 et 20 de h.), partagée par 
une galerie à arcades en deux parties, la Bourse aux fonds et la Bourse 
aux grains, décorées de fresques de Xlæber. Les heures de Bourse sont 
de midi à à h. où l'on a acces libre à la galerie. Entrée pour les étran- 
gers, Neue-Friedrichsstr. à dr., par la première porte; puis à g. au 
premier. Pourboire interdit. 3 


Bædeker. Allemagne, 6% édition. 


34 Route 1. BERLIN. Charité. 


Près de là, Burgstr., 19, la Kréegsacademie; Neue Friedrichstr., 
l’église de la Garnison (pl. 79), qui a un tableau de C. Begas, etc. 


Au N.-0. de la nouvelle Bourse, à g., le jardin public du chä- 
teau de Monbijou (pl. 122). Ce château a une chapelle anglatse 
et renferme Le musde historique (v. p.6), composé de nombreux 
souvenirs de la famille royale (1 #). 

En prenant au N.-0. du même château l'Oranienburgerstr., on 
arrive à la nouvelle synagogue (pl. 148), imposant édifice du style 
moresque, sur les plans de Knoblauch, avec une coupole de 50 m. 
de haut. La façade est en briques de différentes couleurs. L’in- 
térieur est très-richement décoré dans le style de l’Alhambra. 


L'entrée est fermée par trois portes de bronze avee colonnes en granit 
vert. Un large vestibule donne d'abord sur la pettie synagogue, puis sur 
la grande et brillante synagogue, qui compte 8,000 places. La partie la 
plus riche est celle où se trouve l’arche d'alliance, en bois sculpté. L'é- 
clairage tout partieulier des fenêtres et de la coupole, le soir, pendant 
le service du vendredi, est d’un effet magnifique. 


La Friedrichsstrasse (p. 27) se prolonge, au N. des Tilleuls, en 
ligne droite jusqu’à l’ancienne porte d’Oranienbourg. Elle tra- 
verse la Sprée sur le pont dit Weidendammer Brücke (pl. F 3), 
Plus loin, à dr., une caserne d'infanterie de la garde. A g., au S. 
de la Carlsstrasse , les Halles vaste construction en fer dans le genre 
des Halles Centrales de Paris, où l’on a voulu concentrer les 
marchés de Berlin, actuellement transformées en cirque. 

Au delà de l’ancienne porte d'Oranienbourg, au commencement de 
la Chausséestr., à dr., la grande Jabrique de Borsig (v. p.6), qui livre 
annuellement 160 locomotives. Pour les autres établissements et les 
serres de Borsig, v. p. 56. 


Le prolongement de la Wilhelmstrasse (p. 28) au N., parallèle 
à la Friedrichsstr., traverse la Friedrich - Wilhelmsstadt sous le 
nom de NEUE WILHELMSSTRASSE jusqu’au pont dit Marschallsbrücke, 
puis sous celui de LouisENsTRAssE. Au n° 56 de cette dernière, 
l'école vétérinaire ( Thierarzneischule ; pl. 165), bâtie en 1840 par 
Hesse. A l'entrée, des copies des chiens de Florence. L'’établisse- 
ment possède de bonnes collections. 

Vis-àa-vis de cette école, à g., entrée Unterbaumatr., 7, la Charité 
(pl. 59), le plus grand hôpital de Berlin, comptant 1400 lits, en grande 
partie pour les malades nécessiteux. 

La Louisenstrasse aboutit à l’endroit appelé Neue Ton. 

À g. est l'hôtel des Invalides (Invalidenhaus ; pl. 69), bâti en 
1748 par Frédéric le Grand (,,læso et invicto militi‘‘)}. Dans le 
parc en face de l'hôtel s'élève, sur un socle de granit de 6 m., une 
colonne corinthienne en fonte de 31 m., avec des groupes allégoriques 
en haut-relief par A1b. Wolf, et surmontée d'un aigle qui a 8 m. 
d'envergure; c'est le monument des guerriers (Krieger-Denkmal) 
érigé à la mémoire des soldats morts fidèles à leur devoir en 
1848 et 1849. Un escalier de 181 marches mène aux pieds de l'aigle. 
— Près de là, également dans le parc, uu obélisque de 9 m. 50 





Galerie Raczynski. BERLIN. Route 1. 35 


en marbre de Silésie, érigé aux naufragés de la corvette prussienne 


l'Amazone, perdue en nov. 1861. 

Le faubourg voisin, Moabit, qui n'existe en grande partie que depuis 
une trentaine d'années, doit son n0om à des colons fransaies qui l'ont ainsi 
appelé à cause de l'aridité du sol. 11 est surtout habité par des jardi- 
niers. Il y a aussi beaucoup de lieux de divertissement pour le peuple 
et d'importantes fabriques, entre autres celle de Borsig (p. 34), avec des 
serres très-curieuses (v. p. 6). L'église (pl. 85) est de Schinkel. 


VII. PLace ROYALE. THIERGARTEN. JARDIN ZOOLOGIQUE. 
CHARLOTTENBOURG. 


À dr. la porte de Brandebourg (p. 9) se trouve l'ALLÉE DE LA 
Paix, qui est maintenant, de 2 à 4 h. du soir, la principale prome- 
nade du monde élégant. Elle conduit à la “PLACE RoyALE ou 
Kœnigsplatz (pl. D E, 3), qui promet de devenir une des plus belles 
parties de Berlin. Cette place est bornée à l'O. par l'éfablissement de 
Kroll (p. 5) et à l'E. par le palais Racsynski (v. ci-dessous). 

Au milieu de la place, où aboutissent encore deux grandes ave- 
nues du parc et la belle rue d’Alsen, la colonne de la Victoire 
(Siegessœule; pl. 54), de 61 m. de hauteur et 5 de diam., d’après 
les plans de Sérack. Sur huit degrés en granit s'élève un socle 
carré de 19 m. de côté, avec des bas-reliefs de Siemering destinés à 
perpétuer le souvenir des dernières campagnes de la Prusse: à l'E., 
la Guerre de Danemark, par À. Calandrelli, sans doute la meilleure 
de ces compositions; à g., la Bataille de Sadowa, par Maur. 
Schults ; à l’O., la Bataille de Sedan, par Æ. Keil ; au S., l'Entrée 
des troupes en 1871, par A. Wolff. Au-dessus est une galerie en- 
tourée de 16 colonnes doriques en granit poli à chapiteaux de bronze, 
dont la paroi, au pied de la colonne même, est décorée d’une 
mosaïque faîte à Venise, par Salviati, d'après Ant. de Werner. Elle 
représente la guerre de 1870-71 et le rétablissement de l'empire 
d'Allemagne. Au-dessus, une tour ronde en forme de colonne 
cannelée, en granit jaunâtre, ornée de canons pris sur l'ennemi. 
Le tout est terminé par un puissant chapiteau composé d’aigles, 
et couronné d’une Borussia de Drake, haute de 13 m. 

Dans le palais nommé ci-dessus Kœnigsplatz, n°2 (pl. 136), se 
trouve l’excellente “galerie Racsynskxi, composée surtout detableaux 


modernes (entrée, v. p. 6). 

Dans l'escalier, des peintures murales d'après Kaulbach, par ÆEcter : 
la Poésie, la Peinture et la Seulpture. Les autres sont des copies, — La 
galerie de peinture est exposée dans une grande salle divisée en deux 

ar une eloison; elle commente au mur opposé à l'entrée, près d'une 
enêtre. — 11€ partie: 1, Cornélius, Jésus dans les limbes: 2, Æaulbach, 
la Tradition; “9, fd., carton de la Défaite des Huns (p. &), couvrant 
presque toute la muraille, peint en camaïeu; 4, Cornélius, Groupe des 
huit béatitudes: ,.Bienheureux ceux qui ont faim et soif‘; %5, Overbect, 
Fiançailles de la Vierge; 7, Führich, Triomphe de J.-C.;: 8, Schnorr, le 
Poète des Nibelungen: 10, Steinie, Visitation ; 11, Ed. Bendemann, la Sagesse; 
12, X. Makart, la Reine des sylphes; 14, £. Deger, Adam etËve; 15, 4. Hess, 
l'Adoration des bergers et des mages, esquisse en couleurs. — Oôté de 
la fenêtre: 17, M. de Schwind, le Dieu du Rhin. II pariie (en face ” 


36 Route 1. BERLIN. Jardin 200ologique. 


dremier mur): 28, Schadow, un Templier; °32, Fr. Preller, Ulysse ct Nau- 
sicaa: 34, Ed. Meyerheim, une Femme et des enfants dans un payes e; 
35, G. Schadow, la Fille d'Hérodiade: 36, J. Hübner, Mélusine; °37, h: 
Hildebrandt, les Fils d'Édouard IV; 38, Preyer, Nature morte: 41, Stilke, 
Pèlerins dans le désert; 45, J. Becker, le Braconnier blessé: 47, Roft- 
mann, Près de Nauplie, esquisse; 58, Sohn, les Deux Léonore; 60, Æaul- 
bach, Jeune pâtre-à Rome; 61, Ed. Bendemann, Idylle; 65, Lessing, Con- 
fession dans la forêt. — vè partie (de l'autre côté de la eloison): 192, 
Crétius, Cromwell; 188, Poitevin, Un pirate sur le rivage; 139, Riedel, 
Un enfant avec sa bonne: 144, Lœwenthal, 1a Mort de Riccio: 145, C. Begas, 
Thorvaldsen; 147, P. Delaroche, Pèlerins à Rome; °155, L. Robert, les 
Moissonneurs. — IV® partie (mur de l'entrée), Espagnols et Flamands : 
115, Murillo (?), la Vierge; 119, Zurbaran, la Vierge invoquée par des 
moines; 120, 121, Velasquez, Femme aveugle, un Chien. — III partie 
(long mur), Italiens et Allemands: 72, Botticelli, la Vierge et l'enfant 
Jésus ; 87, J. Bellini, Ste-Famille; 88, Mazrrolino de Ferrare, Jésus et les 
pharisiens; 99, le Dominiquin, Madone. 

Daus le nouveau quartier au N. de la place Royale, on remar- 
que surtout l'État- Major (p1.59), où demeure le comte de Moltke. 
La Sprée contourne ce quartier et est traversée par le beau pont 
d'Alsen, qui conduit à la gare de Lehrte (p. 1). 

Au S. de la même place, devant la porte de Brandebourg. 
s'étend le parc le plus fréquenté dans le voisinage de la ville, le 
*“Thiergarten, mesurant “/, d’h. de long et 1/, d'h. de large, rempli 
de magnifiques arbres et de belles pièces d’eaux. Les parties les 
plus remarquables ne sont toutefois point sur le bord de la route 
ni des grands chemins pleins de poussière qui l'entourent, mais 
dans l'intérieur, dans la partie occidentale et sur le bord de l'eau. 

La ROUTE DE CHARLOTTENBOURG divise ls parc en deux par- 
ties inégales. Au N., derrière l'établissement de Kroll (p. 35). 
les brasseries connues sous le nom de Zelte (tentes; pl. D 3). 
Dans la même direction, 15 min. plus loin, le château de plai- 
sance de Bellevue (pl. C 3), habité par le duc Guillaume de 
Mecklembourg. En face de ce château, sur la rive dr. de la Sprée. 
le village de Moabit (p. 35). De la Grande Étoile (Grosser Stern ; 
pi. B C À) partent différentes allées; c’est dans celle qui se dirige 
vers le S., du nom de Hofjæger-Allée, qu'ont lieu au printemps les 
grandes promenades dites du Corso, auxquelles prend part une 
société aussi nombreuse qu'élégante. Les lacs et canaux qui tra- 
versent le parc offrent en hiver d'excellents patinages, surtout aux 
environs de l'île de Rousseau (pl. C 4). — Tout près de la lisière 
du S., sur le bord du canal, se trouve Le “monument de Frédéric- 
Guillaume III (pl. 43), élevé en 1849 par les habitants de Berlin. 
C'est une statue fort remarquable, en marbre, par Drake, de 5 m. 50 
de haut, et reposant sur un beau piédestal orné de hauts-reliefs 
représentant les bienfaits de la paix. L'hiver, on enveloppe ce 
monument, pour le protéger contre les intempéries. 

Le “jardin soologique (pl. 170; v. p. 6) est situé à l'extrémité 
S-0. du parc (tramway de la porte de Brandenbourg). Il a été 
considérablement agrandi et embelli dans ces derniers temps, et il 
est très-fréquenté. IL y a un bon restaurant à g. de l'entrée. 


Charlottenbourg. BERLIN. Route 1. 317 


La ROUTE mentionnée ci-dessus (voir le carton du grand plan) 
conduit en 1 h. de la porte de Brandebourg à Charlottenbourg. 
Tramway (Pferdebahn) toutes les 5 min. (v. p. 4). Fiacres; 1° cl., 
pour 1 ou 2 pers., 1 # 50; 3 ou 4 pers., 2 # 50; 2° cl., 1 # ou 
1 . 

Charlottenbourg est une ville en soi peu intéressante, de 25,000 
hab. Brasseries et restaurants en grand nombre; meilleur café chez 
Zipter, dans la grande rue, à g., 114, à peu près à mi-chemin du 
château. 

Le château, construit par Schiüter en 1699, est composé d’un 
corps de bâtiment central surmonté d’une coupole, et de deux ailes 
s'avançant vers la rue. A dr. et à g. de l'entrée, des copies en 
oronze des gladiateurs Borghèse. — En face, deux constructions 
également à coupoles, des casernes de gardes du corps, entre les- 
quelles sont des groupes de bronze représentant des soldats du régi- 
ment qui amènent des chevaux. 

L'entrée du beau jardin du château est près de l’aile gauche, 
à côté du corps de garde. Traversant immédiatement l’orangerie, 
à dr., et tournant ensuite à g., puis à dr. par une allée de sapins, 
on arrive en {0 min. au “mausolée. Ce monument du style dorique, 
élevé par Schénkel, renferme les restes de la reine Louise (m. 1810), 
et de Frédéric-Guillaume III (m.1840). Pour l'entrée, v. p. 6. Les 
statues sur les sarcophages du couple royal sont deux chefs-d’œuvre 
de l'illustre Rauch; celle de la reine est surtout d’un effet saisis- 
sant. Des deux côtés sont de beaux candélabres, celui de dr., avec 
les trois Parques, de Rauch; celui de g., avec les Heures, de C.- 
F. Tieck. Le crucifix est d'Achtermann de Rome. Services anni- 
versaires le 7 juin et le 19 juillet. 

Dans le haut de Charlottenbourg se trouve la Flora, jardin et 
parc dans le genre de ceux de Cologne et de Francfort-sur-le-Mein, 
avec une grande serre, un jardin d'hiver et des salles de concert; 
elle est très-fréquentée. — A 10 min. au S.-0. du château, le beau 
parce Witsleben, au bord du lac de Lietzen. | 

Au delà de Charlottenbourg, à g. de la route de Spandau, sur 
une éminence, le Westend, agglomération de villas généralement 


fort jolies et de tous les styles, de construction récente. 

1/4 d'h. plus loin se trouve l'endroit dit Spandauer Bock, brasserie 
trés-fréquentée, avec jardins donnant sur Spandau. Au S.-0. de là, 
à 1/2, b. de distance, Pichelsberg, au milicu des bois et sur le bord d’un 
lac de la Mavel; en face, Pichelswerder, lieux d’exeursion favoris du 
peuple berlinois. Il en est de même du rendez-vous de chasse et du 
lac de la forêt de Grunewald, à 4h. 1/4 au S. de Charlottenbourg, en 
passant devant le jardin de Witzleben. 


VIII. ENVIRONS DE BERLIN. 


(voir le carion du grand plan, p. {). 

Les endroits les plus dignes d’une visite dans les environs im- 
médiats de Berlin ont déja été mentionnés: le TAtergarten, D. 
Gharlottenbourg, ci-dessus ; le jardin soologique, p. 36; Schæneberg et le jardin 
botanique, p. 29: Moabit, p.35; Pichelsberg, ci-dessus; le Kreutberg, p. 30. 


38 Route 2. POTSDAM. Environs 


On va encore beaucoup aux villages des bords de la Sprée Strulow et 
Treptow, à 3/4 d'h. au S.-O. de la porte de Kœæœpenik (omnib. et bat., v. p. À). 

On peut faire une excursion intéressante (en voiture; v.p. 3) à À el 
(15 kil.), autrefois le séjour de Humboldt. Le château a été rebâti en 1 
par Schinkel dans le style d’une villa romaine. A l’intérieur se trouvent 
d'excellentes œuvres d'art, entre autres une statue de l'Espérance de 
Thorvaldsen. Dans le pare sont les tombeaux de Guillaume (1835) 
et d'Alexandre (1859) de Humboldt. 

Ces endroits, à l'exception des premiers et de Tegel, n'offrent qu’un 
intérêt tout à fait secondaire. La première excursion que devra faire 
l'étranger, sera celle de ‘Potsdam et ses environs (v. ci-dessous). 


2. Potsdam et ses environs. 
V. les plans, ci-contre et p. A0; le dernier se rattache au premier à l'O. 


Chemin de fer de Berlin à Potsdam, 26 kil., en 30 à 39 min., pour 
2 # 10,1 Æ 60. ou 1 # 05 Stat, Steglits, Zehlendorf. — Une nouvelle 
ligue passe par Friedenau, Steglits et Lichterfelde, où se trouve la nouvelle 
école des Cadets; puis par Zehlendorf, Schlactensee, Wannensee, Neu-Babels- 
berg (45 min. du  Râteau) et Neuendorf, où l'on rejoint l'ancienne ligne. -—— 
Puis viennent Potsdam et Wildpark, cette dernière stat. non loin de 
Charlottenhof et du Nouveau Palais (v. &: 42). Prix de Berlin à Wildpark : 
2 A 40, 1 4 80, 1 # 2; billets d'aller de retour avee réduction, 
valables pour une journée. 


Potsdam. 


Vorrures. — 1r€ classe, seulement pour 2 pers.: dans la ville, 75 pf. 
pour une course; en dehors de la ville, {5 min., 76 pf.; 80 min., 1 # 25; 





min. { # 50; 1h., 2 # ; chaque 1/4 d'h. en plus, 60 pf. 
22 classe. 1-2 pers. 8 pers. |4-5 pers. 
Course de 15 minutes . . . . . . . . .|— pf.|— 75pf.| 1 #4 25 

“ 3 31 . . . , e. . . . | 75 1 pu 1 60 

“ » 45 CT En ,» . . , . « ns . 1 — 1 ps) { 75 

Li] CL » . . ° , . . . A . 1 50 1 7 2 25 
Bagages, 25 pf. 
Pour la gare de Berlin, le Nouveau Jardin ou 

le Mählenberg. . . . . . . . . . . .— 50 |— 7 1 — 
Pour le Ruifnenberg, le moulin de Sans-Souci, 

et l'escalier de l'orangerie du même côté — 76 1 — 1 2 
Pour Wildpark, le Nouveau Palais et Petit 

Glienicke . , . . e e . . . . , « | — 1 50 1 75 
Four Babelsberg, par Petit Glienicke ou par 

Nowawes. . . . . . . . . . . . . ., 1 50 1 75 2 — 


Si dans ces excursions on 8e sert des voitures our le retour, ou 
si l'on s'arrête en route, on les paie à l'heure: 6h., 12 #{; 12 h., 15 À 
sans égard au Aombre de personnes. La nuit, les tarifs sont doublés. 

PLAX pour voir rapidement les environs de Potsdam. Aprés avoir 
parcouru la ville, on visitera successivement ‘l'égiise de la Pair, le 
“château de Sans-Souci, le jardin Sicilien, l'‘orangerie, le temple des Antiques, 
le "Nouveau Palais, le temple de l'Amitié, Charlottenhof, la maison Japonaise 
et la grotte des Coquillages, d'où l'on rentrera en ville. Puis on prendra 
une voiture pour 8e faire conduire, par le PAngstberg, au “palais de 
Marbre et, par Glienicke, au ‘château de Babelsberg, et l'on retournera 
à la station, d'où l'on fera encore l'ascension du Brauhausberg (p. 45), 
qui offre, surtout vers le soir, une des plus belles vues de Potsdam et de 
ses charmants environs. Il est impossible d'aller à tous ces endroits à 
pied en une journée, le chemin à parcourir étant de plus de 2 kil.; 
il est même très-fatigant en voiture, si l’on veut tout voir. — Il est 
défendu de fumer dans les jardins royaux. 

Les Baux de Sans-Souei jouent ordinairement, en été, le dimanche 
de midi à la chute du jour, et le jeudi après-midi, mais alors seule- 
ment la Grande Fontaine. 








2* 


de Berlin. POTSDAM. Route 2. 39 


Pounsoregs. Les domestiques des châteaux ne doivent pas en demander, 
mais il est d'usage de donner de 1 # à 1 # 50 si l’on est seul, et environ 
3 A pour une société. 

Hôrgrs: Einsiedler, Schlossstr., 8; Deutsches Haus, id., 6; 
StadtKæœnigsberg, Brauerstr., 1, avec un grand jardin, également bons. 

BasTAURAXTS. Dans la ville: outre ceux des hôtels ci-dessus désignés: 
‘Harms, Berlinerstr., 19; buffet de la gare. — Tavernes (Delicatessen- 
stuben): Lehmann, Alter Markt, 17; Hormess, Wilhelmsplatz. 

Dans les environs: Café Sans-Souci, à la porte de Brandebourg ; 
Weckermann's Hœh', bon, eommodément situé pour souper en 
attendant le train: station de Wildpark (v. p. 42), etc. 

Potsdam, siége du gouvernement de la province de Brandebourg 
et ville de 45,000 hab., avec une garnison de 7,000 hom., occupe un 
site des plus charmants au milieu d'une contrée boisée et sur une 
Île formée par la Harvel et ses lacs. Elle était sans importance avant 
que le Grand-Electeur y bâtit le château. Elle doit tout son éclat 
à Frédéric le Grand, qui y demeura presque continuellement, qui 
éleva deux autres châteaux, Sans-Souci et le Nouveau Palais, qui 
fit tracer une grande partie du parc, et sous lequel furent aussi 
entreprises des constructions particulières importantes. 

On arrive de la gare dans la ville par le Long Pont (Lange 
Brücke; 110 m.), qui mène au château (v. le plan). Au S. de 
ce dernier s'étend le Lustgarten, jardin entouré d’une double 
colonnade. Près du grand bassin, 14 bustes en bronze de personnages 
importants de la guerre de l'Indépendance (1813—1815), tous de 
Rauch, plus une série de statues et de groupes du commencement du 
siècle dernier. Le dimanche, à 1 h., il y a musique dans ce jardin. 


Le château royal (Residenzschloss : concierge dans la cour, à g.; 
pourb., v. plus haut), construit de 1660 à 1701, est surtout re- 
marquable par les souvenirs de Frédéric II. 


Les pièces qu'il habitait sont restées telles qu'elles étaient; on y voit 
son bureau taché d'enere, sa bibliothèque remplie d'ouvrages français, 
son pupitre à musique, ses chaises, un sopha dont ses chiens et plus 
tard les amateurs de reliques ont presque entièrement enlevé la soie; 
sou chapeau, son écharpe et son écran (garde-vue). A côté de la chambre 
à coucher est un petit cabinet à doubles portes, dans lequel une trappe 
permettait de faire descendre la table à l'office. Le roi n'avait pas, grâce 
à cet arrangement, à redouter l'indiscrétion des domestiques. Les apparte- 
ments de Frédérie-Guillaume III, avec divers tableaux de batailles, des 
drapeaux et étendards des régiments de Potsdam, ainsi que les appartements 
de ls reine Louise, sont également restés intacts. Ceux qui furent plus 
tard habités par Frédérie-Guillaume IV, renferment quelques belles toiles 
modernes de Kaikreuth, Hagg, Hasenpflug, Sohn, Begas, Kiæber, Polact, 

, etc. 


*8t-Nicolas (Nicolaikirche), au N., vis-à-vis du château, est une 
haute construction carrée, due à Schinkel et Persius (1830—1837) 
et surmontée d’une puissante coupole de 23 m. de diamètre sur 13 
de hauteur, par Sttler et Prüfer. Le fronton du portique est orné 
d’un bas-relief, le Sermon sur la montagne, exécuté par Kiss 
d'après les données de Schinkel. 


Ixréargur. Dans l'abside, une grande fresque sur fond d'or, Jésus 
avec les apôtres et les évangélistes, d'après une esquisse de Schinkele 
Aux pendentifs de la coupole, quatre Prophètes par Cornélius. — Belle 


| 


40 Route 2. POTSDAM. La ville. 


vue du haut de la galerie de la coupole, sur 18 ville et les environs. — 
S'adresser au sacristain, chez le pasteur (Prediger), à côté de l'église. 


L'hôtel de ville (Rathhaus), bôti sur le modèle de celui d'Am- 
sterdam, en 1754, est surmonté d’un grand Atlas portant le globe, 
en cuivre repoussé et doré. L’obelisque, de 23 m. de haut, sur la 
place, est orné des médaillons du Grand-Électeur (p.35) et des trois 
premiers rois de Prusse. — A côté, le palais Barberini (1850-52), 
avec de grandes salles de réunion pour des sociétés artistiques 
et scientifiques. 

L'église de la garnison (Garnisonkirche), à l'O. de la ville, 
renferme dans un caveau, construit sous la chaire, les restes de 
Frédéric II et de son père Frédéric-Guillaume 1**, qui fit bâtir 
l'église. Des drapeaux français, pris dans les guerres de 1813, 
14, 15 et de 1870-71, sont suspendus des deux côtés de la chaire. 
Derrière la chaire, des bahuts en acajou renferment les uniformes 
que les trois monarques alliés portaient pendant la campagne de 
1813. On y voit aussi des listes de militaires de la garde tombés 
sur le champ de bataille ou décorés de la croix de fer, en 1813, 
14 et 15. La tour a un carillon qui joue toutes les 1/, h. Le 
sacristain demeure vis-à-vis, Breitestr., 32. 

La place Guillaume est décorée de la statue de Frédéric- 
Guillaume III, par Kiss. 

Autres édifices remarquables dans la ville même: le grand orphe- 
linat müitaire (mil. Waisenhaus); le casino, bâti par Schinkel; 
l'église française, de 1752, sur le modèle du Panthéon de Rome; le 
théâtre, la caserne des hussarde, l’orphelinat civil et la nouvelle 
église catholique, du style roman, place du Bassin. 


Environs de Potsdam. 

À l'O. de la ville est le *garc de Sans-Souci. Une allée 
y conduit de la PORTE DE BRANDEBOURG voir les plans, p. 38 et 40), 
arc de triomphe dans le genre de ceux de Rome, construit en 1770 
par Unger. 11 y a là une nouvelle fontaine avec un beau groupe 
composé de cinq figures allégoriques. A l'entrée du parc, à 1/, h. 
à pied de la gare, s'élève l'église de la Paix (Friedenskirche ; pl. 7; 
le sacristain demeure à côté), dans le style des vieilles basiliques 


chrétiennes, achevée en 1850 sur les plans de Persius. 

On entre d'abord dans un cLoîTRE earré entouré d'arcades, adossé 
à un campanile de 40 m. de hauteur. Au pied de ce dernier, dans le 
cloître, se voient d'’intéressantes sculptures. Contigu au eloître, qui a 
un beau portail du eôté du parc, se trouve encore un afriwm, aussi 
entouré de colonnes, dans lequel se voient une ‘“Pietà par ÆRietschel, 
*Moïse appuye sur Aaron et Hur, par Räuch, et une reproduetion gal- 
vanoplastique du Christ ressuscité de Thorvaldsen. — L'INTÉRIEUR de la 
basilique, un peu nu, est divisé en trois nefs par 16 colonnes ioniques 
de marbre. Le roi Frédérie-Guillaume IV (m. 1881) at la reine Elisabeth 
(m. 1873) reposent dans un eaveau au pied de l'autel. Les anges, en 
marbre de Carrare, sont de Tenerdni de Rome, On remarquera ja mo- 
saique de l'abside: Jésus avec la Vierge et St Pierre, à dr.; 8t Jean- 
Baptiste et St Cyprien, à g.; c'est une œuvre vénitienne du moyen âge, 
achetée à S-Cipriano-di-Malamocen en 1837. 





, 


Sans-Souci. POTSDAM. Route 2. Al 


En entrant par la grille dans le parc, on arrive bientôt à la 
*Grande Fontaine (pl. 10), dont l’eau s'élève à 35 m. (p. 38). I1y a 
aussi d’autres jets d’eau plus petits aux alentours, à l’entrée, dans 
le jardin Sicilien, etc. Parmi les 12 statues qui environnent le 
bassin, on remarquera, près de la terrasse, la Vénus de Pigalle, 
du milieu du xv111° 8.; au S., une reproduction réduite, en marbre, 
de la satue équestre de Frédéric le Gr. par Rauch (p. 10), et un 
vase de bronze avec la reproduction des bas-reliefs du monument 
de Fréd.-Guil. III. Le buste en porphyre du condottiere Paolo 
Giordano, duc de Bracciano, au N. du même jet d’eau, a, dit-on, 
coûté 75,000 fr. à Frédéric le Gr. 

Un large escalier de 20 m. de haut, interrompu par six terrasses, 
monte de la Grande Fontaine au château. A l'extrémité E. de la 
plate-forme supérieure, place favorite de Frédéric, sont enterrés 
sous des dalles ses levriers et ses chevaux de bataille. 


Le château de Sans-Souci, que Frédéric le Gr. fit bâtir de 1745 
à 1747 par Knobelsdorf, occupe une éminence qui domine la ville 
et ses environs. (C'était la résidence habituelle et presque exclu- 
sive de ce prince. J1 doit surtout son importance aux nombreux 
souvenirs du grand roi, dont les appartements sont conservés, pour 
la plupart, dans leur ancien état. Le gardien demeure par der- 
rière. — La galerie de tableaux (pl. 2), dans un bâtiment à part, 
est sans importance. — Le Cavalterhaus (pl. 3) servait en hiver 
d'orangerie, en été de salle de théâtre français. — Tout près, le 
jardin Sicilien, avec des fontaines, des plantes exotiques, des 
statues (la “Jeune fille puisant de l’eau est d’E. Wolff), et derrière, 
le jardin du Nord ou Pinetum. 


Immédiatement à côté de Sans-Souci se trouve le fameux moulin 
à vent (pl. 15), aujourd’hui propriété royale. 

Plus à l’O., la nouvelle Orangerie, construction du style florentin, 
longue de 300 m. en y comprenant les ailes, achevée en 1856 sur 
les plans de Hesse. — Sur la terrasse, deux colonnes avec des 
statues de Cérès et de Flore, ainsi qu'une reproduction en zinc du 
Taureau Farnèse; dans le bas, deux sarcophages antiques. La 
longue façade de cet imposant édifice est ornée de nombreuses 
statues : les Saisons et les Mois par Schievelbein, Wittig, etc. Au 
milieu: l'Agriculture, l'Architecture, l'Industrie et la Science. 
Devant l'édifice, une statue du roi Frédéric- Guillaume IV, par 
Blæser. L'intérieur de l'Orangerie renferme de belles sculptures 
modernes, par Thorvaldsen, Rauch, Steinhæuser, Troschel, et 
quelques peintures par O. Achenbach, Kalkreuth, E. Hildebrandt. 


De l’aile du S.-0., on va dans un petit jardin le Paradiesgærtl, 
qui a un charmant atrium du style grec. — On a une jolie vue du 
belvédère, à l'extrémité N.-0. des jardins, de l’autre côté du jardin 
du Paradis, près de la tour chinoise dite Drachenhaus, où se trouve 
la clef. 


42 Route 2. POTSDAM. Nouveau Palais. 


Un chemin conduit du moulin, en 15 min., au Ruinenberg (v. le plan), 
colline avec des ruines artificielles cachant le grand bassin, de 47 m. de 
diamètre et à de profondeur, qui alimente les fontaines de Sans-Souci’; 
41 est entretenu par une machine à vapeur sur le bord de la rivière. 
Du haut de la tour (129 marches; 30 pf. de pourb.), on découvre une 

elle “vue. 


Du jardin du Paradis, en suivant l’aliée principale, on arrive 
au temple des Antiques ou Mausolée (pl. 1), où se trouve un double 
de la statue de marbre de la reine Louise par Rauch (p.37), plus 
soignée encore comme exécution (s’adr. au gardien du Nouv. Pal.). 
En face, le charmant temple de l'Amitie (pl. 6), rotonde que Fréd. 
le Gr. fit construire par Gontard à la mémoire de sa sœur, la mar- 
grave de Baireuth, et qui en contient la statue. 

A l'extrémité O. de l'allée d'arbres, longue de {/; h., qui tra- 
verse le parc de Sans-Souci de l'E à l'O., s'élève le Nouveau Palais 
(Neues Palais; façade de 114 m.), que Frédéric II fit bâtir immé- 
diatement après la guerre de Sept-Ans, de 1763 à 1769, et auquel 
il consacra plusieurs millions de thalers. Il a près de 200 pièces, 
en général richement décorées, parmi lesquelles on remarque la 
chambre du prince, telle encore qu'elle était à sa mort. Une partie 
des appartements du haut sont habités, au printemps et en été, par 
le prince héritier et sa famille. 


À l'O. du Nouveau Palais sont les Communs, actuellement 
caserne du bataillon-école d'infanterie (Lehrbataillon). — Non loin 
de là, un restaurant. 


À 20 min. S.-E. du Nouveau Palais, sur La lisière du parc, s'élève 
ÆCharlottenhof, converti par Schinkel (1826), de simple maison de 
campagne, en villa italienne; le concierge est dans le sous-s0l. La 
villa renferme un buste de Schinkel, par Rauch, une chaise faite 
d'acier et d'argent, par Pierrele Grand; un Ganymède, par Wredow, 
‘et un David, par E. Wolff. 

Tout près de la villa, on a construit des bains romains, où se 
trouvent une magnifique baignoire en jaspe rubané et un beau 
groupe de marbre, Ganymède et Hébé, par Hentschel, etc. 


Non loin de Charlottenhof, la station de Wildpark (+. p. 38). 


En retournant vers la ville à travers le parc, on passe devant la 
Maison japonaise (pl. 4), que Fréd. II nommait la ,,salle des 
Singes‘‘, à cause de ses décorations (il y a une précieuse pendule 
à musique donnée à Frédéric par Mme de Pompadour); puis de- 
vant la fontaine de l'Hippopotame (pl. 19), par Kiss. et l'on se 
retrouve dans la grande avenue droite. Après avoir ensuite dé- 
passé Sans-Souci, on voit à g. la grotte des Coquillages ou de Nep- 
tune (pl. 12), par Knobelsdorff; plus loin, la porte dite Weinbergs- 
thor (pl. 14), dans le genre de l'arc de Septime-Sévère à Rome. 
Les sculptures, en terre cuite, par Schievelbein et Blæser, représen- 
tent le retour du prince de Prusse après la campagne de Bade. Au 
S., un obélisque ot la ville. 


Babelsberg. POTSDAM. Route 2. 43 


Au op de Potsdam, à environ 15 min. de la porte de Nauen 
(+. le plan, p. 40), se trouve la colonie d'Alexandrowka, composée 
de {11 maisons russes, d’une chapelle grecque et de l’habitation du 
pope. Elle a été fondée en 1826, par Frédéric Guillaume III, 
pour fournir aux chanteurs russes, alors attachés au 1° régiment 
des gardes, une demeure qui leur rappelât leur patrie. 


À V'E., dans un joli site sur le bord du lac appelé Heiliger See, 
le palais de Marbre (Marmor-l'alast), commencé en 1786 par 
Fréd.-Guil. IT et achevé en 1845 par Fréd.-Guill.I1I. Il est rempli 
d'œuvres d'art: sculptures de Tieck, Trippel, Troschel, E. Wolff, 
Hopfgarten; peintures de Reinhold, Kretschmer, Beckman, Klæber, 
etc. — La cuisine, à 50 pas du palais, ressemble à un temple en- 
glouti dans le lac; elle communique avec le palais par une galerie 
souterraine. 


Sur la hauteur voisine, dite Pfngstberg, on a érigé une 
grande construction décorative, qui devait faire partie d’une villa 
projetée, sur les plans de Hesse. Les deux tours (152 marches) 
offrent une vus étendue et belle, surtout le soir, sur Potsdam et la 
Havel, jusqu'à Berlin, Spandau, Nauen et Brandebourg. Un bon 
chemin de voitures y conduit. Au S., dans le bas, une grande 
place d'exercice. 


Sur La rive gauche de la Havel et la route de Berlin, près du 
village de Glienicke (restaur.), est un château du prince Charles, 
avec un jardin et un parc qui offre beaucoup de belles vues. 


De l’autre côté de la route, le Bætfchers- Berg, dans Le haut du- 
quel est une ,.loggia‘, avec un buste de feu l’impératrice de Russie, 
et d'où l'on a un panorama superbe. — Au pied de cette hauteur, 
un rendez-vous de chasse du Grand-Electeur, transformé en habi- 
tation pour le prince Frédéric-Charles. 


A 15 min. de là se trouve l'entrée du parc et du château de 
*“Babelsberg, propriété de l'empereur Guillaume IJ°', construit 
en 1835 d’après les plans de Schinkel, en style normand, et agrandi 
en 1848. On fera bien de se faire accompagner dans le parc par le 


fils du concierge (90 pf. à 1 #). Pourboire au château, v. p. 39. 

Ixrénteur. Les appartements sont décorés avee un goût parfait de 
nombreux objets d'art: * Wittich, Un page; ° TA. Hildebrandt, Othello ; Meyer 
de Brême, Une mere avec ses deux filles: Hagen, Conversation; C. Becker, 
le Petit recru ; Spangenberg, le Sommeil du forestier; Dannhauser, l'Obser- 
vatoire de Dunth (guerre du Danemark); *Bleibtreu, Bataille de Sadowa; 
paysages de Dæœge, Hummel, Harrach, ete. De nombreux souvenirs 
rappellent les campagnes de 1864, 1866 et 1870—71, ete. — La ‘vus 
s'étend sur Potsdam, Sans-Souei, le Pfingstberg, le palais de Marbre, 
Glienicke, la vaste nappe d'eau de la Havel et les hauteurs boisées. — 
Le ‘jet d'eau devant le château s'élève à une hauteur de 30 m. 


Le Brauhausberg (restaur., v. p. 39), près de la gare, au $. 
offre une vue magnifique, surtout le soir. 


8. D'Eydtkuhnen à Berlin. 


A. Par Kœnigsberg. 


743 kil. par la ligne directe, 770 par Bromberg. Trajet en 14 h. 10 
ou 15h. 40 par l'express, 20 h. 10 en train omnibus. Prix: express, 
66 A 80, 49 4 50; trains ordinaires, 59 .# 60, 44 A 40, 29 K TO. 

Eydtkuhnen est la station frontière allemande sur la ligne de 
St-Pétersbourg à Berlin; elle est à 898 kil. de la première ville 
(trajet en 24 h. environ; prix, en roubles : 25.26, 18.95 ou 10.53). 

62 kil. Insterbourg, ville de 16,400 hab., au confluent de 
l'Angerop et de L'Inster, qui forme le Pregel. 

D'IxsTERBOuRG À MBMEL, 1à8 kil., en 5 h. 45. pour 13 4 50 ou 10 20. 

54 kil. Tilsit (A0. de Russie), ville de 20.000 hab., sur le #emel, où 
fut signée, le 9 juil. 1807, entre Napoléon, Alexandre et Frédéric- 
Guillaume III, la paix qui enlevait à ce dernier la moitié de son royaume. 
Trois ponts grandioses sur la vallée du Memel, qui a 4 kil. de large. 

tal kil. Memel (British-H6t.), ville de 20,000 hab., la plus septentrio- 
nale de la Prusse, aves un grand port faisant surtout le ecommerce du bois. 


153 kil. Kœnigsberg. — Hôrezs (v.le plan):‘Deutsches Haus, 
Theaterstr. (ch., 2 4); °Hôt. de Prusse, Kneiphæf'sche Langgasse, 
‘Kæœnigliecher Hof, même rue, 25; H. de Berlin, Steindamm, 70; 
du Nord, id., 117; Bellevue, id., 124, ete. — Resraue.: Bœrsen- 
restauration, dans la nouvelle Bourse; Bellevue, à l'étang du 
Château. — Cark: Za pps Franzæsischestr., {4 (beaucoup de journaux). 
— Fiacres, 50, 60 ou pf. la course. 


Kanigsberg, ville de 122,400 hab., y compris 6,700 hom. de 
garnison, capitale de la province de Prusse orientale, place 
très-forte depuis 1843, et centre d’un commerce actif, est située 
sur le Pregel, à moins de 7 kil. de l'embouchure de cette rivière 
dans le Frische-Haff. La ville doit son existence à une forteresse 
de l’ordre teutonique, bâtie sur une éminence, et à laquelle on 
donna ce nom de Kœænigsberg ou Mont du Roi en l’honneur du roi 
Ottocar de Bohême, qui prit alors part à l’une des croisades de 
l’ordre (1255). Après la prise du château de Marienbourg (p. 46), 
Kœnigsberg devint la résidence du grand-maître teutonique ; ce fut 
aussi plus tard celle des ducs de Prusse (1525-1618). C'est le 
berceau d'hommes illustres tels que Kant, Herder, etc. 

A peu près au centre de la ville est le CHÂTEAU (pl. 19), grand 
carré de batiments avec une tour goth., reconstruit au xvi° et au 


xvini*s. Il n’a rien de bien remarquable comme édifice. 

L'aile de l’ouest contient la chapelle dans laquelle l'électeur Frédéric 111 
de Brandebourg se eouronna roi de Prusse, en 1701. C'est là aussi qu'a 
eu lieu le couronnement du roi actuel Guillaume I®7, en 1881. Au-dessus 
de cette chapelle se trouve une immense salle, dite saile moscovite, con- 
struite par les Russes durant leur occupation de la ville, de 1758 à 1762. 
On a une °vue très-étendue de la tour. , 

Une statue de Frédéric I® (pl. 4), de grandeur naturelle, s'élève 
devant l’entrée du château à l'E. ; elle est de Schlüter. 

Près de l’angle N.-0. du même édifice, la statue de Kant (pl. 6), 
en bronze, par Rauch. Le célèbre philosophe (m. 1804) demeurait 
dans le voisinage, Prinzenstrasse, 3. — En face, la Poste (pl. 17) 


et à côté l'église de l’Altstadt (pl. 13), bâtie d'après Schinkel. 


KŒNIGSBERG. Route 3. A5 


Le Paradeplatz ou KŒNIGSGARTEN, près de cette église, est 
borné au N.-E. par le théâtre (pl. 18) et au N.-0. par la nouvelle 
Université (v. ci-dessous). Au milieu est une statue équestre 
de Freédéric-Guillaume III (pl. 5), par Kiss. 


L'UnivsRsiTÉ (pl. 22), au N.-0. de la place, dans le style 
de la Renaissance, a été achevée en 1862 sur les plans de Sérler. 
On en verra la grande salle (aula), ornée de belles fresques, par 
Rosenfelder, Græf, etc. 


Le SCHLOSSTEICH, étang qui traverse la moitié de la ville du S. 
au N. à partir du château, et qui est entouré de jardins, contribue 
à son embellissement. Il est franchi par un pont, d’où l'on a 
une jolie vue. 

À l'E. de l'étang se trouve la KŒNIGSSTRASSE, rue longue et 
droite où se trouvent, au n° 57, 


L'Académie des Beaux-Arts et lo MUSÉE DE LA viLLe (pl. 20), 
collection choisie d'environ 300 tableaux, la plupart d'artistes 
modernes. Ce musée est public le dim. de 11 b. à 2 h. et le mercr. 
de 11 h.à {h.; il est ouvert tous les jours aux étrangers moyen- 


nant un pourboire (1 #; gardien, Landhofmeisterstr., 2). 

I1 faut monter au premier. Le eatalogue mentionne parmi les 
Italiens représentés au musée: Fra Filippo Lippt, Dom. Ghirlandajo, Lor. 
di Credi, Inn. da Imola, le Garofalo, le Guide, Jean Bellini, Cima da 
Coneglione, etc., et parmi les autres artistes anciens: Jean Stleen (07), 
Jean van Goyen (59), etc. — PeinrRes MODERNES: 150, À. Adam, Chevaux; 
187, C.-W. Hübner, la Saisie, 173, Kæœhler, Moïse sauvé des eaux; 174, 
Kolbe, Bataille du Lochfeld; 181, £. Pistorius, le Ménétrier; 224, id., 
le Tonnelier: 182, E. le Poitievin, le Golfe de Naples: 189, Schotel, Un 
naufrage; 191, A. Schrœdter, Till l’Espiègle; 198, ZX. Butte, Départ des 
chrétiens après la destruction de Ptolémais (1991) ; 210, P. Delarockhe, 
la St-Barthélemy; 215-218, Gudin, Marines; 295, Ary Scheffer, Mère en 
deuil avec deux enfants; 238 Jul. Schrader, la Fille de Jephté; 240, 
ÆE. Verboeckhorven, Un homme avec un veau: 248, À. Giradet, Souvenir 
de Suisse; 219, L. Rosenfelder, Prise de Marienbourg en 1457; 252, Kalkreuth, 
Lace dans les Pyrénées; 258, K.-F. Letsing, Moine en prière pres du 
cercueil de Henri IV; 254, Brendel, un Troupeau de moutons; 255, 
Camphausen, Blücher et Wellington après la bataille de Waterloo; 264, 
À. Tiedmand, Communion dans une maison de paysans en Norvége; 267, 
L. Knaus, Bohémiens au repos; 273, Piloty, l'Abbesse de Frauen-Chimsee 
défendant son couvent contre des soldats; 279, W. Lindenschmit(, Walter 
Raleigh recevant la visite de ses parents à la tour de Londres; 284, Fr. 
Defregger, Chasse interdite. 

Dans le quartier appelé Kngrrxor, sur l’île du Pregel, s'élève 
la CATHÉDRALE (pl. 9), édifice goth. des x1t1°-xv1 5. ; elle a trois nefs 
et deux tours hautes de 50m. Il y a dans le chœur de vieux 
monuments, entre autres celui du duc Albert IT de Prusse (m. 1568), 
fondateur de l’université. Le sacristain demeure Domstrasse, 15, au 
S. — Kant (m. 1804) est enterré dans un portique adossé au chœur 
de cette église, du côté N. 

Sur la rive g. du Pregel, la nouvelle Bourse (pl. 3), bel édifice 
achevé en 1875. Heures de Bourse, de midi à 2 b. 

Kænigsberg possède, dans sa partie ouest, un observatotre (pl.21), 


un jardin botanique, un musée soologique (pl. 24), etc. 


46 Route 3. MARIENBOURG. D'Eydtkuhnen 


Un embranchement de chemin de fer conduit en 1h. 3/4 (6 kil. ; 
8 A 70, 2 A 80, 1 # 90) de Kænigsberg à Pillau, forteresse à l'entrée 
actuelle du Haff et où se trouvent aussi un port et un phare. 

La contrée couverte de collines et de forêts au N. de Kœnigsberg, 
appelée Samland, possède plusieurs bains de mer. Crans, le plus im- 
portant, est à 32 kil. de Kæœnigsberg. Celui de Schwarzort, 25 kil. avant 

emel, est surtout connu par ses importantes pêches d'ambre. La côte 
occidentale du Samland a été de tout temps la plus riche en ambre. 
La mer en rejette surtout beaucoup pendant les tempêtes. L'exploitation 
ne consiste pas seulement à recueillir les morceaux qui 8e trouvent sur 
la plage, mais on emploie encore des plongeurs et même la drague, et 
l’on creuse aussi la terre jusqu'à une certaine distance du rivage. Un 
morceau d'ambre d'une quinzaine de grammes se paie de 1 #4 50 à9 .#« 
ceux d’une livre, 800 A et plus. 


La LIGNE DE BERLIN passe d’abord par Braunsberg (62 kik.), 
ville sur la Passarge. 

270 kil. Elbing (hô£. de Berlin), jolie ville commerçante sur 
l’Elbing ; (33,900 hab). Elle n’a toutefois rien de remarquable, mais 
les environs rivalisent avec ceux de Dantzig, surtout à Vogelsang 
({/ h.), Dambütsen, etc. La promenade la plus intéressante 
qu’on y puisse faire est de se rendre en bateau à vapeur aux bains 
de mer de Kahlberg, ou d'aller à l’ancien couvent de Cadienen. 

Puis les bas-fonds fertiles d'Elbing et de Marienbourg. 


299 kil. Marienbourg (hôt.: Kæœnig von Preussen; Hoch- 
meister, en face du château), vieille ville de 8,500 hab., sur la rive 
dr. de la Nogat, autrefois très-célèbre comme résidence du grand- 
maître de l’ordre teutonique. La grande place est entourée d’ar- 
cades. On y voit aussi un hôtel de ville gothique du x1v° 8. Les : 
portes de la ville sont de la même époque. Obélisque gothique, en 
face de l’angle S.-0. du château, en l'honneur du bourgmestre 
Barth. Blume (v. ci-dessous). 

Le *château des chevaliers teutoniques est le plus noble 
monument que l'architecture civile ait produit en Allemagne au 
moyen âge. On en remarquera surtout les façades N. et O., cette der- 
nière du pont de la Nogat. Il se composait de trois parties, dont 
deux subsistent encore; l’ancien château ou Hochschloss (pl. A), 
celui du centre ou Mittelschloss (pl. B), et les ouvrages avancés ou 
Vorbourg. L'entrée principale est au N. (pl. e). Le sacristain qui 
montre l'église, demeure dans la maison d'école à la sortie de la 
ville; le gardien du château, dans ce dernier (pl. f). 

Ce château fut commencé dès 1274, pour servir de base d'opération 
dans les luttes de l'ordre teutonique contre les Prussiens idolâtres. 
D'abord siége d’une commanderie, il devint en 1909 la résidence du 
grand-maître: on y ajouta alors le magnifique Mittelschloss. L'ordre 
dégénéra bientôt et fut défait par le roi de Pologne, en 1410, à la bataille 
de Tannenberg. £En 1407, le château tomba entre les mains de merce- 
naires révoltés, qui le vendirent au Polonais. La ville tint encore 
tête à ces derniers, sous le bourgmestre Barth. Blume, et ne suecomba 


que trois ans plus tard. ; 

Ls HocxscaLoss (pl. À), la partie la plus rapprochée de la ville, 
forme un carré et avait autrefois, sur la cour, des cloîtres à deux étages. 
C'est là aussi que se trouve la "MWarienkirche (Notre-Dame, pl. a), église 











à Berlin. DIRSCHAU. Route 3. 47 


du style gothique le plus pur et à voûte en ogive. On y entre par la 
porte d'Or, portail en brique fort élégant. L'intérieur en a été mal- 


beureusement défiguré par des additions ; 
RC 
TS 


on y voit encore les stalles des che- e 
one 
Z 


valiers. 11 y a à l'extérieur, du côté 
nt | 












de l'est, une statue de la Vierge re- 
couverte de mosaïques, de 1341, mais 
restaurée. Au-dessous de cette église, la 
chapelle Sle-Anne, avec l'ancien caveau 
des grands-maîtres. 

Le *MiTreLscHLoss (pl. B), restauré 
de 1817 à 1820, forme aussi une espèce de 
carré, ouvert du côté de l'ancien château. 
11 contient les appartements du grand- 
maître et des chevaliers, et trois salles 
ou ,Remter‘. Après avoir traversé le 
véstidbule et un long corridor éciairé par 
einq fenêtres. on entre dans le *grand 
Remter du Maître (pl. D), salle carrée 
dont la voûte hardie repose sur un pilier 
en granit. Les 10 fenêtres sont ornées 
de vitraux peints, représentant des sujets 
tirés de l’histoire de l'ordre, avec les 
armoiries de membres de la famille 
royale. Au-dessus de la porte et au mur 
de l'E., 10 portraits de maîtres célèbres. 
À côté de cette salle, sans toutefois com- 
muniquer maintenant avec elle, le petit 
Remiter (pl. c), qui offre la même dispo- 
sition. La chapelle particulière du grand- (Ville.) 
maître renferme, entre autres choses, 
l'autel de campagne de l’ordre, de 1888 L'une des plus belles pièces du 
château est le °Convenis-Rernter (pl. d), qui a une voûte à nervures d’une 

nde légèreté et fort élégante, portée par trois piliers en granit rouge. 
Les 14 fenêtres en ogive ont des vitraux peints. 


Immédiatement après Marienbourg, le chemin de fer traverse 
un bras de la Vistule, la Nogat. Le sol entre la Nogat et la Vi- 
stule, les bas-fonds ( Werder) de Marienbourg, est au-dessous du 
niveau de leurs eaux, et, pour cette raison, protégé par des di- 
gues. Depuis 1857, un pont en fer à 6 arches traverse ici Le fleuve, 
dont le lit a ordinairement 400 m. de large, mais peut en avoir 
jusqu’à 700 lors des hautes eaux. 

316 kil. Dirschau. — Ligne de Dantzig, Route 4. — D'ici à 
Schneidemühl (v. ci-dessous), la ligne de Berlin se compose de 
deux tronçons, un nouveau, plus court que l’autre de 32 kil., et 
l'ancien, par Bromberg. Il y a un train express alternativement 
d'un côté et de l'autre. 





LIGNE DE BROMBSRG. — 20 kil. Pelplin, siége de l'évêché de 
Culm. Belle cathédrale. — 39 kil. Warlubien, stat. à 15 kil. de 
laquelle est Graudenz, forteresse sur la rive dr. de la Vistule. 

128 kil. Bromberg. Pour cette ville et le reste du tronçon, v. p. 48. 


LienE DIRECTE. — 341 kil. Preussisch- Stargard. — 498 kil. 
Schneidemühl (v. ci-dessus). — 556 kil. Kreuzs, point de jonction 
avec la ligne de Stettin à Posen (p. 51). 


48 Route 3. BROMBERG. 


65 kil. Landsberg-sur-la- Warthe (hôt. Pasedag), ville manu- 
facturière de 21,400 hab., fort bien située au pied d’un plateau 
escarpé, et dans une contrée fertile. 

660 kil. Cüstrin (hôt.: Milisch; Wagener), ville de 11,000 hab. 
et forteresse au confluent de la Warthe et de l'Oder. Frédéric II, 
encore prince royal, y fut détenu prisonnier. Zorndorf, où il battit 
les Russes en 1758, est à 7 kil. au N. de Cüstrin. 


EMBRANCHEMENTS de 831 kil. sur Reppen (p. 181) et Breslau (v. p. 164); 
de 30 kil. sur Francfort-sur-l'Oder (p. 161). 


743 kil. Berlin (p. 1). 


B. Par Thorn. 

745 kil. Chemin de fer. Trajet en 15h. 50 en grande vitesse, 28 h. 15 
en train omnibus. Prix: 59 4 D0, 44 A 70, 29 A 80. 

D'Eydtkuhnen à Insterbourg, v. p. A4. — 132 kil. Korschen, 
où l’on croise la ligne de Brest-Litowsk, en Russie, à Kœnigsberg. 

A 4 kil. sur cette ligne, dans la direction de Kænigsberg (81 kil.}, 
se trouve Æylau, célèbre par la bataille du 8 févr. 1807. 

363 kil. Thorn (hôt. Sans-Souci), vieille ville de 18,800 hab. 
et forteresse sur la Vistule. Bel hôtel de ville, devant lequel 
s'élève une statue de Copernic, né à Thorn en 1473. Tour penchée, 
le Schiefe Thurm. Château des xir° et xv° s. 

Ds THonx À VARSOVIE, en 7h. 1/4 par la grande vitesse. 

DE Taozx À Pose, 141 kil., chemin de fer, en 3h. 8/4 à Bh. 3/4; 
pour 11 # 60, 8 # 50 et 5 A T0. — 84 kil. Jnowraclaw, où aboutit un 
embranch. de Bromberg (v. ci-dessous). — 90 kil. Gnesen, en pol. Gniezno, 
la plus vieille ville de l’ancien royaume de Pologne, sfége d'un évêché 
depuis l'an {000 et où les rois furent couronnés jusqu'en 182%. Les en- 
virons sont beaux et couverts de collines et de lacs. La ville eompte 
13 églises, dont une cathédrale célèbre, de la fin du x° s., renfermant le 
tombeau de St Adalbert, l'apôtre de ces contrées. 

Gnesen à Œls (Breslau), 160 kil., ligne sans intérêt. — 66 kil. 
Jarocsyn, sur la ligne de Posen à Creutzbourg (v. p. 162). Œis, v. p. 181. 

412 kil. Bromberg (hôt.: Moritz; Rios), ville de 31,000 hab., 
sur la Brahe, et chef-lieu de régence. Depuis la construction du 
canal qui porte son nom. sous Frédéric II (monument sur le marché), 
elle est devenue une place de commerce assez animée. Au S., la 
Schwedenschanze, jolie promenade avec une belle vue. 

EMBRANCHEMBNT de 45 kil. sur Inowraclaw (v. ci-dessus). 

409 kil. Nakel, ville industrielle sur la Nefse. 


500 kil. Schneidemühl. Pour le reste du trajet, v. p. 47 et 48. 


4 De Kœnigsberg à Dantzig. 
196 kil. Chemin de fer. Trajet en 5 h. 25 à Th. Prix: 15 4 B0, 
11 À 70, 7 À T0. 
Jusqu'à Dirschau, v. p. 47. Autres stat.: Hohenstein et Praust. 


Dantuig. 

Hôrcs (v. le plan): *Engilisches Haus, Langemarkt, 3%, ancienne 
halle des drapiers anglais; ‘du Nord, Langemark, 19; °Walter, 
Hundgasse, 26; de Berlin, Vorstædtischer Graben, 18, ge de la gare. 

RæsrTaue.: Leutholz, Langemarkt, 11; Denzer, id., 16. 

Brasseries: *Hôt. St-Pétersbourg, Langemarkt, 18; Selonke, 
Langgarten, 31 (concerts, etc.) 


DANTZIG. Route 4 49 
Carés: Grentzrenbeorg, Langemarkt, 92; À Porta, id., 8. 


Vostuees. De la gare: pour 1 ou 2 pers. TB pf. ; 8 1%; 4p., 1 425. — 
d., 80, À p£, LA 3; DO min,, 75 pl. 1 A, À 


BATEAUX À VAPEUR pour Neufahrwasser (p.50), au Johannisthor (pl. C3). 

Baixs ps xER°à Bræsen et à Weichselmünde (bat. à vap. et chem. 
de fer). Zoppot, v. p. 50 

Dantzig ou Dansig, en pol. Gdansk, ville de 98,100 hab., y com- 
pris 7,000 hom. de garnison, place forte de premier rang, et l'un des 
principaux centres de commerce du Nord, est situé à 5 kil. de la 
mer Baltique, non loin de l'embouchure de la Mottlau dans la 
Vistule. La Mottiau, qui sépare les anciens quartiers (rive g.) 
des nouveaux, est maintenant assez profonde pour que les gros 
vaisseaux puissent remonter jusque dans la ville. Dantzig est un 
port considérable, exportant surtout du grain et du bois de la Po- 
logne. Les magasins de bois sont au Langgarten (pl. D 4), ceux 
pour le grain, dans la Speëcher-Inael, l’île des Greniers. On ren- 
contre dans cette ville beaucoup de costumes Polonais. 

Dantzig était déjà en 997 la capitale du duché de Pomerellie, passa 
en 1310 sous la dépendance de l'ordre teutonique, entra dans la Hanse 
en 1360 et prit une part active aux guerres de eette dernière. Après la 
décadence de l'ordre, en 1468, elle s’affranchit de sa domination et se 
déciarsa ville libre, en se mettant sous la protection des rois de Pologne. 
Pendant les désordres qui régnèrent dans ce pas elle fut plusieurs fois 
assiégée et tomba aux mains des Russes en . La Prusse l’oceupa en 
1793, à l'époque du second partage de la Pologne, mais se la vit prendre 
en 1807 ‘par le maréchal français Lefèvre, qui reçut de là le titre de 
duc de Dantzig‘. Le maréchal Rapp fut obligé de la rendre en 1814, 
et elle fit retour à la Prusse. 

Dantzig a conservé son ancien caractère plus qu'aucune autre ville 
du nord de l'Allemagne, si l’on excepte Lübeck. 8es riches bourgeois 
pouvant des le moyen âge construire de solides et belles maisons, il y en 
a encore de tous les styles depuis le x1v® 8., avec pignons sur rue, per- 
rons, ete. 

Le *LANGBMARET (Long Marché) et la *LANGGAssE (pl. B À) 
sont la partie la plus intéressante de la ville. Ce sont deux larges 
rues se faisant suite et la traversant tout entière. Elles sont bor- 
dées de belles constructions, la plupart des xvi*-xvir1* s. 

Au coin où la Langestrasse s’élargit et où commence le Lange- 
markt, s'élève l'‘HÔTEL DE viLe (pl. 24), bel édifice du x1v°s., avec 
une tour svelte et élégante, de 45 m. de haut, ajoutée en 1556. 

L'intérieur, fort bien restauré dans ces derniers temps, mérite une 
visite (le gardien demeure dans le vestibule à g.: 60 pf.). Au rez-de- 
chaussée, à g.. la Sommer-Rathastube, et à côté, la Winter-Rathsstube, salle 
d'été et salie d'hiver. A dr., l'ancien Remier, aujourd'hui salle des 
réunions du conseil municipal. La voûte, qui est moderne, repose sur 
une seule colonne octogone en granit. — Un bel escalier tournant, en 
chêne, conduit à l'étage supérieur. 

La'belle fontaine de Neptune, sur le Langemarkt, a été fondue 
en 1633 dans les Pays-Bas. 

Un perron derrière cette fontaine conduit à l''ARTTSHOF ou 
Junxenuor (pl. 1), maison où se réunissaient jadis les négociants 
de La ville, dits ,,Stadtjunker‘', et qui sert de Bourse depuis le siècle 
dernier. Cet édifice, d'un extérieur simple, est de 15 2 


Bædeker. Allemagne. 6® édition. 


50 Route 4. DANTZIG. 


La ‘salle du rez-de-chaussée (généralement ouverte l’avant-midi : 
entrée par la maison voisine à g.; heures de Bourse, de 11h. à 2)a une 
belle voûte à nervures dans le genre de celle du château de Marien- 
bourg (p. 48) et reposant sur quatre colonnes en granit. Cette salle est 
décorée d’une manière fort originale de tableaux, de bas-reliefs et de 
statues dont les sujets sont tirés de la Fable ou de légendes chrétiennes. 
Au milieu, une statue en marbre du roi Auguste III de Pologne. A dr. 
de l'entrée, un Jugement dernier, par Mæller (1602); un Actéon, curieux 
mélange de peinture, de bas-reliefs et de bois de cerfs; un Départ de 
soldats au moyen âge, etc. 

L'église “STE-MARIE (Marienkirche ; pl. 17), un des plus beaux 
monuments des bords de la mer Baltique, fut construite au xv° s. 
C'est une vaste église à trois nefs et à transept, dominant la ville 
comme une forteresse, de sa tour colossale, haute de 76 m., et de 
ses dix petites tourelles à pignons. Le sacristain demeure Korken- 
machergasse, 4, au N. de la tour. 

Le maître autel, ouvrage gotb. de 1517, est orné de bonnes sculp- 
tures en bois et de peintures représentant la vie de la Vierge. A côté 
de l'autel, un beau tabernacle. Derrière, une belle verrière moderne, 
Dans une chapelle au :$. du chœur. un excellent cruxifix en bois. 
La chapelle Ste-Dorothée, dans le bas-côté du nord, contient la 
perle de l'église, un grand tableau d'autel à volets, représentant le 
‘Jugement dernier, de Memling. Les deux lustres en cuivre sont très- 
beaux. Cette église possède en outre une importante collection de 
chasubles, de garnitures d'autel, de calices, etc., des xr1€-xvit 5. 


Autres églises bien moins remarquables: Kafharinenkirche 
(pl. 11), de 1326, avec un carillon; Trinitatiskirche (pl. 18), de 1514, 
avec un pignon original et fort riche à l'O. 

A côté de cette église, un ancien COUVENT DE FRANCISCAINS (pl. 32) 
édifice goth. des xv°-xvi* s., presque complétement réédifié de nos 
jours et transformé en musée, comprenant, au rez-de-chaussée des 
antiquités locales, au 1% des peintures anciennes (350) et mo- 
dernes (150). 

PROMENADE agréable sur les remparts, où il est permis de 


monter. 
Les environs de Dantzig sont jolis et desservis par le chemin de fer, 
par des bateaux à vapeur et par un tramway. 


Belle EXCURSION À L'EMBOUCHURE DE LA VisTuLe (3 à 4h.): le mieux 
est d'y aller en bateau à vapeur (p.49) et d’en revenir par le chemin 
de fer (p.51). Le bateau mène en 1/2 h. à la forteresse de Weichseimünde. 
Presque en face, Veufahriwasser, faubourg de Dantzig. — A l'O., les petits 
bains de mer de Bræsen, 

*Excunsion À LANGrPUHR, OLiva xT Zoppot, par le chemin de fer de 
Stettin (tramway pour Langfuhr). La première stat. est Ldngfuhr, fau- 
bourg de Dantzig, où se trouve un chemin conduisant au Johannisberg 
(98 m.; hôt. Bellevue). On a de là une des plus belles vues du N. de 
l'Allemagne, sur les environs de Dantzig, la mer, le promontoire de 
Hela, etc. Oliva, la stat. suiv. (à hil.), était autrefois célèbre par son ab- 
base de l'ordre de Cîteaux, fermée en 1829. Le chœur de l'église ren- 
ferme des portraits de rois de Pologne, le réfectoire du couvent. ceux de 
tous les abbés depuis 1170. Le château de ces derniers est habité par 
une princesse de la famille royale. — Immédiatement derrière Oliva, le 
Carisberg (107 m.), d’où l'on a aussi une belle vue, — Zoppot (hôt. Kutz- 
bach), troisième stat. (5 kil.), a de petits bains de mer. — A 5 kil. de là, le 
promontoire d'Adierhorst (60 m.), qui offre une vue charmante. 








5t 


5. De Dantzig à Berlin, par Stettin. 


508 kil. Chem. de fer. Trajet en 11 h. par l’express, pour 50 Æ ou 37 4 

Langfuhr, Oliva, Zoppot, v. p. 0. — Collines boisées. 80 kil. 
Lauenbourg, sur la Lebu. 

136 kil. Stop (hôt. de Prusse), sur la Stolpe, ville de 18,300 
hab. — 159 kil. Schlawe. A 25 kil. au S.-E., Varsin, petit village 
avec le château de M. de Bismarck. 

199 kil. Cœslin (hôt. Dürre), ville de 14,800 hab. — 223 kil. 
Belgard. 

De Bezoanp A CozBere, embraneh. de 86 kil.: en 1 h., pour 8 4 20, 
2 4 10 ou 1 # 60. — Colberg (hôt. de Prusse) est une ville de 13,500 hab. 
et une place forte, presque sur la côte, à l'embouchure de la Persante, 
avec des bains assez fréquentés. Elle est bien connue par sa défense 
courageuse en 1806-1907. Bel hôtel de ville moderne devant lequel 


s'élève una statue en bronze de Frédéric-Guillaume III par Drake. Objets 
aneiens remarquables dans la Marienkirche. 


334 kil. Stargard (hôt. : Prinz von Preussen), ville de 20,000 hab., 
la plus importante de la Poméranie orientale, sur l'Ina, qui y est 
navigable. Elle a un mur d'enceinte bien conservé avec de belles 
portes. La Martenkirche est une église remarquable des x1v° et 


xv°s. Hôtel de ville, du xvi®s. Maison Protzen, à côté de l’église. 

Licxx DE STaRcanp, KREUZ RT POsEN, chemin le plus court entre 
Stettin et Breslau. Contrée uniforme. On traverse à Æreus la ligne de 
Kœnigsberg à Berlin (R. 3). Posen, v. p. 161. De Posen à Breslau, p. 162. 

Plus loin, à g., le grand Lac de Madü. Ponts sur la Reglitz, 
bras oriental de l'Oder, et sur l’Oder lui-même. 

Stettin. — Hôrezs: de Prusse, Louisenstrasse; du Nord, Drei- 
Kronen, Deutsches Haus, tous trois Breitestr.; Bode's Hôt. et 
Kaiserhof, près de la gare. 

RESTAURANTS: Hœven, sous l'hôte] de Prusse; Tessendorf, kleine 


Domstr.. 10; Grand Restaurant, Schuhatr., 12. Les jardins de l'hôtel 
de Prusse (Louisengarien) et ceux de Jenny, kleine Domstr., 20 


Stettin, capitale dela province de Poméranie, ville de 81,000 hab., 
plus 6,000 hom. de garnison, ville suédoise après la mort du dernier 
duc de Poméranie, de 1648 à 1720, et appartenant depuis à la 
Prusse, est situé sur la rive g. de l’Oder et réuni par 4 ponts aux 
anciens faubourgs de Lastadie et de Silberwiese, sur la rive dr. De 
ce côté est la gare de la nouvelle ligne de Cüstrin, Breslau, etc. 
Stettin est un des principaux centres de commerce de l'Allemagne. 

C’est particulièrement sur le port qu’on reconnaît la ville mari- 
time, de la gare au quai des bateaux à vapeur. Le fleuve a d'ici 
à Swinemünde une profondeur moyenne de 5 m., de sorte que les 
gros bâtiments remontent jusqu'a Stettin même. Cette ville a plus 
de 200 vaisseaux en mer, exportant du grain, du bois, des alcools, et 
important surtout des bois de teinture, des vins français, des sub- 
stances grasses et des harengs. C’est en même temps la ville in- 
dustrielle la plus importante de la Poméranie (raffineries, distille- 
ries, fabriques de machines). 

Il y a peu de curiosités, mais la ville s’embellit considérable- 
ment depuis qu’on a commencé à en démolir les fortifications. Le 


52 Route 5. STETTIN. 


vieux château qui la domine (pl. 9), ancienne résidence des ducs 
de Poméranie, est occupé par les autorités. Vue de la tour de ce 
château. | 

Sur le Kœnigsplatz, une belle statue de Frédéric le Grand 
(pl. 10), en marbre, par Schadow, érigée en 1793. Elle doit être 
remplacée par une copie en bronze et transférée dans la salle des 
Etats. Plus loin, sur la même place, devant le théâtre, une autre 
statue en marbre, de Fredéric-Guillaume III (pl. 11), par Drake. 

Les églises de Stettin sont peu remarquables. Nous citerons 
seulement celle de St-Jacques (Jacobikirche; pl. 3), et St-Pierre- 
et-St-Paul (pl. 5), la plus ancienne de la province. 

Le Logengarten, à 20 min. du Kænigsthor, où se réunit la 
bonne société pendant l'après-midi, offre aussi une bonne vus. 

Les Exvinons sont bien boisés et jolis, surtout en aval, sur la rive g. 

DE STETTIN À SWINEMÜNDE. En bateau à vapeur, tous les jours en 
été, à midi 1/2; trajet intéressant de 4h., pour à # 60 ou 8 A — En 
chemin de fer, par Pasewalk et Ducherow (v. ci-dessous), 111 kil., en 
4h. à 4b. 3/4, pour 10 # 90, 6 Æ 70 et à Æ DO. 

Swinemünde (hôt.: de Prusse; Drei Aronen), ville de 8,000 hab., à 1/2 b. 
au-dessus de l'embouchure de la Swine, sur l'île d'Usedom , est l'avent- 
port de Stettin pour les vaisseaux de fort tonnage. Deux grands môles, 
longs de 1250 m., s’avancent dans la mer à l'embouchure de la Swine, 
qui est défendue par des ouvrages de fortification. Près de ces môles, 
des docks et un phare haut de 64 m. (vue). — Les bains sont à 20 min. 
de la ville. ÆHeringsdorf et Misdroy, villages dans le voisinage de Swi- 
nemünde, sont également très-fréquentés par les baigneurs. 

LIGNE bE BERLIN. — 4392 kil. (de Dantzig) Angermtünde. vieille 
ville avec embranch. sur Stralsund (R. 6) et sur Schwedt, ancienne 
résidence des margraves de Brandebourg-Schwedt, éteinte en 1748. 
— 446 kil. Chorin, qui a une vieille abbaye de l’ordre de Cîteaux, 
dont l’église en ruine est du plus pur style goth. primitif. 

458 kil. Neustadt-Eberswalde, sur le canal de Finow. 

Embranch. de 30 kil. sur Freyenwalde, localité bien située, avec des 
bains. et sur Wriezen, petite ville sur l’Alte-Oder. 


480 kil. Bernau, petite ville, la dernière station. 
503 kil. Berlin (p. 1). 


6. De Berlin à Stralsund. Ile de Rügen. 
240 kil. Chemin de fer. Trajet engh La ou 6b.1/e. Prix: 21 4, 15 4 80, 


De Berlin à Angermünde, 71 kil., v. ci-dessus. 

109 kil. Prenslau (hôt. de Prusse), ville de 15,000 hab., sur 
*Ucker et le lac Uckersce. Eglise goth. remarquable de 1350, la 
Marienkirche. Belle porte à l'entrée de k ville. 

133 kil. Pasewalk, petite ville sur l’Ucker et La ligne de Stettin 
à Hambourg (R. 8). 

164 kil. Ducherow. Embranch. de 38 kil. sur Swinemünde 
v. ci-dessus). 

175 kil. Anclam (hôt.: Traube), ville de 11,800 hab., sur la 
Peene, qui commence ici â être navigable, et qui formait jadis la 





STRALSUND. Route 6. 53 


frontière de la Prusse et de la Suède. Il y a encore un certain 
nombre maisons à pignon sur rue. 


192 kil. Ztüssow. Embranch. de 18 kil. sur Wolgast, ville com- 
mercçante sur la Peene. 


210 kil. Greifswald (hôt.: Deutsches Haus), ville de 18,000 
hab. Université (450 étud.) fondée en 1456. Quelques belles mai- 
sons anciennes à pignon, particulièrement sur le marché. Eglise 
St- Nicolas de 1300-1326. Devant l'Université, une pyramide go- 
thique érigée à l’occasion du 400° anniversaire de sa fondation. 
Salines assez importantes aux environs. 

Bateau à vapeur de Greifswald à Rügen, v. p.54. 


240 kil. Stralsund (hôt.: de Brandebourg; Giebel), ville de 
27,800 hab., chef-lieu de la régence du même nom, sur le Strela- 
Sund, détroit qui sépare l’île de Rügen de la terre ferme. La ville 
est complétement entourée d'eau et n’est reliée à la terre ferme 
que par 3 ponts. A l'extérieur, elle a beaucoup de ressemblance 
avec Rostock et Lübeck. 

Fondée vers 1209, Stralsund était dès le x1v£ s., après Lübeck, la 
ville la plus importante de la Hanse sur la Baltique. Elle prit parti pour 
la Suede pendant la guerre de Trente-Ans. On sait la vigoureuse ré- 
sistance qu'elle opposa, en 1628, à Wallenstein, qui avait résolu de la 
prendre ..fât-elle attachée au ciel par des chaînes‘, et qui dut pourtant 
lever le siége. Elle fut cédée à la Suède, avec toute la Poméranie occid. 
par le traité de Westphalie (1648), et elle ne devint prussienne qu'en 1815. 


De la gare, on entre par le Tribseer Thor et on arrive directe- 
ment au Nouveau Marc, sur lequel se trouve l’église Ste- Marie 
(Marienkirche), du xv°s., l’un des édifices les plus considérables 
de l'Allemagne du Nord. Belle vue de la tour. Le sacristain 
demeure derrière l’église, Marienstr., 10. 

Une large rue, au N. de cette église, conduit au VIEux 
MARCHÉ, belle place où s'élève l'hôtel de ville, avec une riche fa- 
çade, des xv° et xvin* s. — Il renferme un *musée provincial as- 
sez riche. 

Derrière l'hôtel de ville, l'église St- Nicolas, dont on remarque 
le maître autel, des sculptures en bois du xv° s., une pierre tumu- 
laire en bronze de 1357, et les stalles, du xvi° s. Le sacristain de- 
meure en face de la tour du S.-0. 

Près du Frankenthor (au S.), dans le mur, à une caponnière, 
une pierre avec une inscription suédoise en l'honneur de Charles XII, 
qui défendit la ville pendant le siége de 1715. 

La FÆHRSTRA8SE descend du Vieux Marché au Fæhrthor, où 
est le bac et le débarcadère des bateaux à vapeur pour Rügen. Une 
pierre dans le trottoir de la Fæhrstrasse, devant la maison n° 21, 
près du Fæhrthor, rappelle l'endroit où Schill, major de hussards 
prussien et chef de partisans, fut tué dans un combat contre les 
Hollandais et les Danois, le 31 mai 1809. 


De STRALSUND A CoPENHAGUE, bateau à vapeur 8 fois par semaine, 
par Malmæ (p.10). 


b Route 6. PUTBUS. 
” Zede Rügen. 


(Poir la carte.) 

PLAN DE VOYAGE. Excursion de 2 jours 1/9. — De Greifswald (p.53), en 
bateau à vapeur à Lauterbach et à pied à Putbus, où l’on couche. — 1er 
jour: en voiture, en 1 h. 1/2, ou à pied en 2 h. 1/2 au Jagdschloss, et à pied 
en 1/2h. à Binz et Aaïbeck; puis avec un bateau 4 voile, en 2 h.1/o, à . 
nitz, et à pied en 3h. à Stubbenkammer. — II€ jour: à pied, en 2h. 1/2, 
ou en voit. en 1h. 1/2, à Sagard; puis à Stralsund; ou bien par Polchow 
en bateau à vapeur, ou par Bergen en voiture. 

Partie intéressante pour les piétons entre Sassnitz et Stubbenksmmer. 


. _ VorTuRes. Il est presque toujours possible, en été, d’avoir une voiture 
à Putbus, Bergen, Alte-Fæhre, Sassuitz, Polchow et Stubbenkammer, 
en la commandant d'avance. 


BATEAU À vareuR: de Oreifswald (p.53) à Lauterbach (Putbus), tous 
les jours en été, excepté le dimanche; trajet de 2h. De Siralsund, tous 
les jours au milieu de l'été; avant la mi-juin et après la mi-août, 

fois par semaine, eu 4à 5h., pour Raïswiek, à 1 h. de Bergen, par Schap- 
rode, Wiltower-Fæœhre, Vieregge, Breege (Arcona, p. 56) et Polchote. 

Bac entre Stralsund et Alte-Fæhre toutes les heures (10 min.). 

Rügen , la plus grande île de l'Allemagne, compte 45,600 hab. 
Elle est séparée au S.-0. de la Poméranie occid. par le Strela- 
Sund (p.53). Sa plus grande longueur, du N. au $., est de 60 kil. ; 
sa plus grande largeur de 40. On pense que les premiers habitants 
de ce pays ont été les Rugiens, qui ont mis fin à l'empire romain 
sous Odoacre, à l’époque de l'invasion des barbares. La vieille 
déesse Hertha y était particulièrement adorée. Rügen a fait partie 
de la Suède de 1648 à 1815. L'eau bleue de ses golfes, ses belles 
forêts de hôtres et les souvenirs de la mythologie scandinave (p. 56) 
donnent à Rügen un charme particulier. 

Putbus (hôt.: Fürstenhof; Bellevue; du Nord, bons) est l'endroit 
le plus fréquenté de l'île et la résidence du prince du même nom. Il 
se compose surtout de la Promenade, rue qui longe le parc du 
prince, et d’une place ronde, le Circus, où se trouve une pyramide 
en l’honneur du prince Malte, fondateur de Putbus (1810). Le chë- 
teau, du style Renaissance, vient d’être rebâti. IL a une magni- 
fique terrasse du côté du petit lac du parc, et il possède quelques 
bons tableaux et des statues en marbre de Rauch et de Thorvaldsen. 
Devant le château, La statue en marbre du prince (m. 1854), par 
Drake; le socle est orné de bas-reliefs. Belles promenades dans le 
parc, où est le mausolée des princes. 

Les bains sont à 1/2h. de là, près de Lauterbach (hôt. Vic- 
toria). Omnibus, 5 à 6 fois par jour. — En face, la petite île de 
Vilm, célèbre par ses magnifiques bois de hêtres et de chênes. 


Sur la petite presqu'île de Meuencamp, à { h. de Putbus. une statue 
du Grand-Electeur, là où il aborda en 1878 pour chasser les Suédois. 


Le Jagdschloss ou chétfeau de chasse, sur une hauteur au 
milieu de la Granitz, beau parc réservé rempli de daims, mérite 
‘ d'être vu. Un escalier tournant en fonte mène à la plate-forme de 
la tour, d'où l’on a une vue excellente (795 pf.). La maison fo- 
restière est en même temps une bonne auberge. 








ILE DE RÜGEN. Route 6. 55 


Il n'est permis de se promener dans le parc, et surtout d'aller au 
point de vue nommé ÆXïiekæwer, qu'en compagnie d'un gardien. 

La visite de la presqu'île aride et singulièrement découpée de 
Mon t se fait le mieux en bateau (8 à 9 AK) de Lauterbach. Le beau 
point de vue du grand Pehrd, à l'extrémité orientale, est à 2h. 1/, du 
château de chasse. Belle sue aussi du Bankenberg sur le grand Zicker, 
d'où on observe le mieux les découpures du Mæœnchgut. 


Du château de chasse, un chemin de voitures conduit au N. 
(à dr.), en !/eh., à Bins. Plus à dr., du côté du rivage, se trouve 
Aalbeck. Ces deux localités sont fréquentées comme bains de 
mer. Excursion intéressante en bateau à voile d'Aalbeck à Sass- 
nitz. — Nous continuons, en passant le long du lac Schmachter 
See, vers le N., par la langue de terre dite Schmale Heide. jusqu'à 
l'endroit où l’on atteint, non loin de la maison forestière Prora 


(1 h.), la route de Putbus à Sagard. 

En faisant un petit détour à g., on peut monter au Schansenberg, près de 
Lubtow (1 h.). C'est une hauteur sans arbres au milieu de la forêt, d'où 
l’on a une vue très-étendue. La maison forestière Prora est encore 
10 min. plus loin sur la route de Putbus à Sagard. 


La route continue au N. sur Neu-Mucran (1 h. 1), où il 
y a une bifurcation: à g., sur Sagard (1 h.1/,; v. p. 56); à dr. 
sur Mucran, la grande propriété de Lanken, Crampas et Sassnitz 
(hôt.: Paulsdorff), deux bains de mer bien situés et prospères, à 
l'entrée d’un ravin. Le meilleur point de vue est le Fahrenberg. 
où se trouve l'hôtel. 

De Sassnitz à Stubbenkammer, 2 h. {/ à 3 h., en bateau à voile 
ou à pied par un magnifique sentier dans la forêt, près du rivage. 
Nous recommandons de voir en même temps les Wässoiwer Klinken, 
série de rochers dans le genre de ceux de Stubbenkammer (à dr. dans 
la forêt, au poteau qui est à #/, d'h. de Sassnitz, et ensuite le long 
de la mer). On passe avant Stubbenkammer près des points de vue de 
Victoria et de Guillaume I (v. ci-dessous). 

*Stubbenkammer (bon hôt., souvent comble le dim. en été). — 
Le cap de Stubbenkammer est le plus beau point de l’île de 
Rügen. C'est une falaise crayeuse et déchiquetée s'élevant du 
milieu des flots à une hauteur de 128 m. Le sommet, appelé le 
Kanigsstuhl, offre une vue très-étendue sur la mer: à g., une autre 
falaise; dans le lointain, le phare d'Arcona (p. 56) et à dr. la petite 
Stubbenkammer. Cette dernière falaise nommée aussi vue de 
Guillaume I, est le meilleur point pour bien voir le Kænigs- 
stuhl. Il y a encore un troisième point de vue, la Victoria-Sicht, 
sur le même chemin, quelques minutes plus loin que le pré- 
cédent. Un chemin entre le Kænigsstuhl et la petite Stubbenkam- 
mer descend en 10 min., en passant devant la source de Golcha, 
au pied de la Stubbenkammer, d’où l’on à une vue imposante d’un 
autre genre sur les falaises. Elles offrent un coup d’œil très-curieux 
quand, par une soirée sombre, on allume au sommet un feu de bois 
et en précipite à la mer les charbons ardents; on croit voir alors une 
cascade de feu (50 pf. par pers.). 

Le côté E. de la presqu'île de Jasmund est couvert d'une ma- 


56 Route 6. ILE DE RÜGEN. 


gnifique forêt de hêtres, la Sfubbenitz, coupée par de profonds 
ravins et s'étendant à 4 h. de distance le long de la côte. Dans cette 
forêt, à 15 min. environ à l'O. de Stubbenkammer (10 min. de l’hôtel, 
sur le chemin de Sassnitz; il y a un poteau), un petit lac appelé 
Herthasee, d'à peu près 300 pas de diamètre, et une sorte de 
rempart en hémicycle, de 15 m. de haut, sur le bord du même 
lac, nommé Herthabourg. D’après la tradition, cette forêt aurait 
été un bois sacré des Rugiens, et le lac serait le lieu où ce peuple 
sacriflait à la déesse Hertha ou Nerthus. 

Pour aller de Stubbenkammer à Arecons, on prend généralement un 
bateau à voile au village de Lohme, à 1/3 h. de là. Le chemin par la 
Schaabe, langue de terre sablonneuse, longue de 8 kil. et large de 700 à 
1000 pas, demande 7 h. et est très-fatigant. 

Le cap d'Arcona, point le plus septentrional de l'ile, à 68 m. au- 
dessus du niveau de la mer, porte un phare de 28 m. de haut: vue 
sur la côte de Jasmund, l'île de Hiddensæe et celle de Mœen (danoise), 
dans le lointain. C'est sur ce promontoire que se trouvait la vieille 
forteresse des Wendes, retranchement rond, de 9 à {12 m. de haut. A 
l'intérieur était le temple de Swantewit, idole à quatre têtes, que les 
Danois détruisirent en 1168. 

Le meilleur chemin pour le retour d’Arcona est par Breege (2 h. 1/2), 
gros village de pêcheurs sur le bras de mer (Bodden) du même nom 
(bâteau à vapeur, v. p. 4). De ce village, on va directement en bateau 
à voile (1. h.: 3 #) à Vieregge, ou bien l'on pousse jusqu'à Cammin, pour 
y passer en bac. Entre Vieregge et Netenkirchen (auberge). 1/a h. plus 
loin, les collines nommées Hochhtigord, qui ont certainement servi jadis 
de lieu de sacrifice et de sépulture. Bergen est à 15 kil. de Neuenkirehen. 


La plupart des touristes vont directement, par la route (2 h. {/), 
de Stubbenkammer à Sagard (hôt. Fürstenkrone), d’où l’on peut se 
rendre, en bateau à vapeur (p. 5Â) à Stralsund ou en poste à Bergen. 

Bergen (hôt.: Prinz von Preussen; Rathskeller) est le chef- 
lieu du cercle de Rügen et des petites Îles environnantes. À 
1/4 d'h. de cette ville s'élève le Rugard, le plus haut point de 
l’île, à 190 m. au-dessus du niveau de la mer, avec une tour en 
l'honneur d’Arndt. Vue étendue et pittoresque, surtout vers le soir. 

De bonnes routes relient Bergen à Putbus (9 kil.) et à Stralsund 
(26 kil.; bat. de Ralswieck). Poste, 2 fois par jour. 


‘ 7. De Berlin à Hambourg. Helgoland. 


286 kil. Chemin de fer. Trajet en bh. 1/4 par l’express en 8h. par 
les trains grdinaires. Prix: 27 4, 20, 20 A 10 et 14 A 60 ou 23 4, 17 A 20 
et 


Berlin, p. 1. On franchit la Spree et la Havel. 

17 kil. Spandau (hôt.: Adler). place forte et ville de 27,000 hab. 

127 kil. Wittenberge, sur l’Elbe, point de jonction de la ligne 
qui vient de Magdebourg, et d’où part une nouvelle ligne se bifur- 
quant à Lünebourg (p. 90) sur Brême et sur Hambourg. C'est 
même la plus courte de Berlin à Hambourg (278 kil); mais elle 
n’est pas desservie par les trains express. 

171 kil. Ludioigslust, petite résidence du grand duc de 
Mecklembourg-Schwerin, avec un beau parc. — 192 kil. Hagenouw. 
Embranch. sur Schwerin (p. 65). 


HAMBOURG. Route 7. 57 


239 kil. Büchen, sur la Stecknits et la ligne de Lünebourg à 
Lübeck. — Forêt nommée Sachsenwald. — 270 kil. Bergedorf, 
petite ville. Les femmes du pays ont un costume original. 


Hambourg. 

Hôrezs. Les plus élégants somt sur les bords du bassin de l'Alster: 
‘de l’Europe (pl. b), Alsterdamm. 89; *Streit (pl. a), Jungfernstieg, 19; 
*Vietoria (pl. c), id., 10; — °St-Pétersbourg (pl. d), id. 1; 
*Kronprinz (pl. h) id., 8 Prix: ch. à partir de 3 à 3 #A ; boug., 1 #; 
serv., 60 à 75 gt: déj., 1 #; dîn., ordinairem. à 4 h., 8 { — Ensuite les 
hôt.: Belvédère (pli. e), Àisterdamm., 40 et A1; °’Alster (pl.f), id., 82; 
‘de Russie (pl. g), Jungfernstieg, 1b (café); Moser. — Puis encore 
les hôt.: du Nord, au coin du Nouveau Jungfernstieg et du Gænse- 
markt. — Dans le voisinage du bassin de l'Alster, les hôt.: ’Water- 
100, Dammthorstrasse, 14; Schadendorf, près des promenades (pl. 
A. 3); Royal, Grosse Bleichen, 12; Scheller, Dammthorstr., 16; 
Wiezel, sur le port; "Zingg (pl. k), en face de la Bourse, avec un 
café très-animé avant l'ouverture de la Bourse; Hæœfer, près de le 
gare de Berlin, etc. 

Carés: Alsterpavillon, Alter Jungfernstieg, très-agréablement 
situé pour les étrangers. (tasse de café, 15 pf.); à la gare du chemin de fer 
de ceinture. Dammthor-Station; Zingg (v. plus haut). 

ResrauraxtTs: *Wilkens, Bergstrasse, au coin du Plan, en face de 
l’extrémité S. de la Binnen-Alster à l'hôtel Streit (v.ci-dessus), Fick, Ad- 
miralitætsstr.,2 (euisine anglaise); Ehmke, Gænsemarkt, 60; Spechner, 
Alster-Arcaden, 16: Wiezel, Singe (v. ci-dessus); Luzi, grosse Jo- 
hannisgasse, 9. — Puis des tavernes fréquentées surtout le matin et le soir: 
*’Utesch, au coin de l'Alsterdamm et de la Bergstrasse; Cœlln, Brod- 
schrangen, 7, près de St-Nicolas (huîtres, fromage, Xérès et bières anglaises 
seulement); London-Tavern,NealeetKolbe,toustrois Hafenstrasse, 
faubourg St-Paul, ete. — La viande fumée de Hambourg est renommée. 

BRASSERIES: Gebhard, Klileine Bæckerstrasse, 15; Casemaette, 
Alster-Arcaden, 12. — A St-Paul: Mutzenbecher, Reeperbahn, 100; 
HantelmannetZethner, Marienstr., 32, cte. — Concerts au Convent- 
garten, Neust. Fuhlenwiete, 59; dans le Sagebiel’s Etablisse- 
ment, grosse Drehbahn. 

Baixs. Froids: dans l'Elbe, Johns, au Graasbrook (30 à 60 pf.); dans 
l'Aussen-Alster , Mœller, Lombardsbrüecke. — Chauds: Vachez, Grosse 
Bleichen, 36; Grube, Zeughausmarkt, 12. 

TuéÂrees: Stedttheater (pl. A4; p. 61), dans ia Dammthorstrasse; 
Thalia (pl. 45), au Pferdemarkt (surtout des comédies); Sehultze, à 
St-Paul, (farces et pièces populaires); Damm’s Tivoli, à Sechulterblatt 
(x. ci-dessous). — Concerts et représentations, dans la Centralhalle à 

t- Paul. 

Fiacrgs. Le tarif varie, selon les quartiers, entre 7 pf. et 1 #4 20 
pour 1 ou 2 pers. Une pere: en plus, 15 ou 30 pf. — À l'heure: 1/2 h., 

pf.; 1 h., 1 { 50 pour 1 ou 2 pers, et aussi 15 ou 80 pf. par pers. en plus. 

Poste. La poste centrale (pl. 36) . pour les lettres chargées , recom- 
mandées ou poste-restante, se trouve dans la Poststrasse, 10; il y a en 
outre {à bureaux auxiliaires. 

TÉLÉGRAPHE, à la poste centrale, Poststr., 19. 

OxxiBus dans plusieurs directions, en particulier pour Altona (25 pi 

TRAMwAYSs pour Wandsbeck Barmbeck, Eimsbüttel, Hoheluft et 
Hamm ; départ du Rathhausmarkt (pl. Ed). 

CHEMIX DE FER DE CEINTURE entre Hambourg et Altona: {5 trains par 
jour entre la gare de Berlin, (pl. GH à) et celles de Blankenese (p. 61} 
et de Kiel (p.67) à Altona (p.61); 8 kil., en 25 min., pour 60, 356 ou 
25 pf. Stations intermédiaires: Dammthor (pl. F 1), Sternschanre et 
Schulterblatt. . 

BATEAUX À VAPEUR (voir les journaux). 10 Sur l'Alster: petits ba- 
teaux à hélice, départ toutes les 5 ou 10 min. du Jungfernstieg, premiér 


HAMBOURG. Route 7. 51 


239 kil. Brchen, sur la Stecknitz et la ligne de Lünebourg à 
Lübeck. — Forêt nommée Sachsenwald. — 210 kil. Bergedorf, 
petite ville. Les fommes du pays ont un costume original. 


Hambourg. 


HÔôrTeLs. Les plus élégants somt sur les bords du bassin de l’Alster: 
*del'Europe (pl. b}), Alsterdamm, 39; "Streit (pl. a), Jungfernstieg, 19; 
*Victoria (pl. c), id., 10; — ‘St-Pétersbourg (pl. d), id. 1; 
“Kronprinz (pl. h) id., 8 Prix: ch. à partir de 2 à 3 # ; boug., 1 # ; 
serv., 60 à 75 pf.; déj., 1 {; din., ordinairem. à 4 h., 3 # — Ensuite les 
hôt.: Belvédère (pl. e), Alsterdamm, 40 et 41; °Alster (pl. f), id., 32; 
‘de Russie (pl. g)., Jungfernstieg, 15 (café); Moser. — Puis encore 
les hôt.: du Nord, au coin du Nouveau Jungfernstieg et du Gænse- 
markt. — Dans le voisinage du bassin de l’Alster, les hôt.: *Water- 
100, Dammthorstrasse, 14; Schadendorf, près des promenades qu 
X. 3); Royal, Grosse Bleichen, 12; Scheller, Dammthorstr., 16; 
Wiezel, sur le port; ‘Zingg (pl. k), en face de la Bourse, avec un 
café trés-animé avant l'ouverture de la Bourse; Hœfer, près de la 
gare de Berlin, etc. 

Carés: Alsterpavillon, Alter Jungfernatieg, très-agréablement 
situé pour les étrangers. (tasse de café, 15 pf.); à la gare du chemin de fer 
de ceinture, Dammthor-6tation; Zingg (v. plus haut). 

ResrauRAxtTs: *Wilkens. Bergstrasse, au coin du Plan. en face de 
l'extrémité S. de la Binnen-Alster ; à l'hôtel Streit (v.ci-dessus), Fick,Ad- 
miralitætsstr.. 2 (cuisine anglaise); Ehmke, Gænsemarkt, 50; Spechner, 
Alster-Arcaden, 16: Wiezel, Éingg (v. ci-dessus); Luzi, grosse Jo- 
hannisgasse. 9. — Puis des tavernes fréquentées surtout le matin et le soir: 
#Utesch, au coin de l'Alsterdamm et de la Bergstrasse; Cœlln, Brod- 
schrangen, 7, près de St-Nicolas (huîtres, fromage, Xérès et bières anglaises 
seulement); London-Tavern.NesleetKolbe, tous trois Hafenstrasse, 
faubourg St-Paul, ete. — La viande fumée de Hambourg est renommée. 

BRASSERIES: Gebhard, Kieine Bæckerstrasse, 15; Casematte, 
Alster-Areaden, 12. — A St-Paul: Mutzenbecher, Reeperbahn, 100; 
HantelmannetZethner, Marienstr., 32, ete. — Concerts au Convent- 
garten, Neust. Fuhlenwiete, 59; dans le Sagebiel's Etablisse- 
ment, grasse Drehbahn. 

Ba1xs. Froids: dans l'Elbe, Johns, au Graasbrook (30 à 60 pf.); dans 
l’Aussen-Alster , Mœller, Lombardsbrüeke. — Chauds: Vachez, Grosse 
Bleichen, 3%: Grube, Zeughausmearkt, 12. 

TuéÂrres: Stadttheater (pl. A4; p. 61), dans la Dammthorstrasse;: 
Thalia (pl. 46), au Pferdemarkt (surtout des comédies); Schultze, à 
8t-Paul, (farces et pièces populaires); Damm’'s Tivoli, à Schulterblatt 
[rer dessous). — Concerts ct représentations, dans la Centralhaille à 

t-Paul. 

Fiacres. Le tarif varie, selon les quartiers, entre 7 pf. et 1 . 20 
pour 1 ou 2 pers. Une pr: en plus, 15 ou 30 pf. — À l'heure: 1/2 h., 

pf.; 1h., 1 # 50 pour 1 ou 2 pers.. et aussi 15 ou 80 pf. par pers. en plus. 

Poste. La poste centrale (pl. 36), pour les lettres chargées, recom- 
mandées ou poste-restante, se trouve dans la Poststrasse, 10; il y a en 
outre 14 bureaux auxiliaires. 

TÉLÉGRAPHE, à la poste centrale, Poststr., 19. 

Oxxisus dans plusieurs directions, en particulier pour Altona (25 Pi: 

Tramways pour Wandsbeek Barmbeck, Eimsbüttel, Hoheluft et 
Hamm; départ du Rathhausmarkt (pl. Ed). 

CARMIX DE FER DE CEINTURE entre Hambourg et Altona: 15 trains par 
jour entre la gare de Berlin, (pl. GH 4) et celles de Blankenese (p. 61} 
et de Kiel (p.67) à Altona (p. 61); 8 kfl., en 25 min., pour 50, 35 ou 
25 pf. Stations intermédiaires: Dammthor (pl. F 1), Sternschanze et 
Schulterblatt. 

BATEAUX À VAPEUR (voir les journaux). 10 Sur l'Alsier: petits ba- 
‘eaux à hélice, départ toutes les 5 ou 10 min. du Jungfernstieg, première 


58 Route 7. HAMBOURG. Les ports. 


halte, Lombardsbrücke, puis, sur la rive O.: Alsterglacis, Raben- 
strasse, Eppendorf; sur la rive E.: faubourg St-Georges, en 
deux endroits; Uhlenhorst, en trois, et Mühlenkamp; prix: 
20 à 25 pf. — 00 Sur l'Elbe: pour Blankenese @- 61), plusieurs fois par 
jour, surtout le dimanche; Harbourg P 88) 12 à 14 fois, par Altona; 
Stade (p. 61), 2 fois; Cuxhaven (p.61) plusieurs fois par semaine; 


L 


passage de St-Paul au Steinwærder, à chaque moment de 1la 

journée. — 3€ Sur mer: pour Helgoland, v. p. 61; pour les relations 

avec les autres ports de l'Europe et d'outremer, voir à la Bourse. 
EGLISE CATHOLIQUE, la kleine Michaeliskirehe (pl. 2à). 


Hambourg st la plus considérable des trois villes libres de la 
Hanse, et. après Londres et Liverpool, la place de commerce la plus 
importante de l'Europe. Elle compte plus de 264,700 hab. Sa po- 
sition sur la partie inférieure de l’E/be, jusqu'où peuvent remonter, 
à la marée haute, des navires de 5 m. 50 de tirant d’eau, en font 
l'intermédiaire et l’'entrepôt naturel entre la navigation maritime 
et celle de tout le bassin de ce grand fleuve, à laquelle s'ajoute la 
circulation tous les jours croissante des chemins de fer. Hambourg 
se compose d’une vieille et d’une nouvelle ville autrefois entourées 
de fortifications; de l’ancien faubourg St- Georges, au N.-E.; de 
celui de St- Paul, à l'O., et d’un nouveau quartier créé de nos jours 
au N., en dehors du Dammthor. Elle est encore baignée par l’Alster, 
rivière venant du Holstein, qui forme deux bassins, l’un en dehors 
et l’autre dans l'intérieur de la ville, sous les noms d'Aussen- 
Alster et Binnen-Alster (v. p. 60 et 61), et qui se divise ensuite 
en deux bras principaux réunis par des écluses avec les nombreux 
bras et canaux de l’Elbe dans la vieille ville. 


On manque de documents sur l'origine de cette ville. Charle- 
magne y bâtit un château fort (bourg) en 805, et l'évêché qui y fut fondé 
en 631, par Louis de Débonnaire, favorisa beaucoup la propagation du 
christianisme dans le Nord. Elle fut plus tard sous la domination des 
comtes de Holstein, et elle entra de bonne heure dans la Hanse (p. 68). 
La réforme y fut introduite en 1539. Hambourg a surtout acquis de 
l'importance depuis que la découverte des Indes et celle de l'Amérique 
ont donné une autre direction au commerce: ee que Lübeck y a perdu 
Hambourg l'a gagné. Son commerce a été particulièrement favorisé 
par l'établissement de communications directes avec l'Amérique. — Au 
siècle dernier, Hambourg fut un centre littéraire animé. Lessing y a vécu 
de 1768 à 1789, et Ælopstock pendant 30 ans. 


Les monuments de Hambourg sont de peu d'importance. Par 
suite des ravages d'un grand incendie en 1842 et des transforma- 
tions incessantes qu’elle a encore subies depuis, son aspect est tout 
à fait moderne. Il ne faut donc point s’attendre à y trouver des 
curiosités.‘ Mais on y voit se développer une vie excessivement 
active et originale, particulièrement sur le port et à la Bourse. Pour 
se faire une idée du commerce de cette ville, on se dirigera vers les 
*ports, où il y a toujours des centaines de navires, parmi lesquels 
s'en trouvent bon nombre de pays étrangers. Ces ports s'étendent 
sur la rive dr. de la Norder-Elbe, sur une longueur de 5,500 m., 
d’Altona à la nouvelle digue de Billwærder; ils peuvent contenir 
aisément 400 vaisseaux marchands, autant de l'Elbe supérieure et 
une quantité considérable de bateaux de moindres dimensions. 





Elbhôkhe. HAMBOURG. Route 7. 59 


L’extrémité O. du port. près de St-Paul (pl. A 5), est surtout 
occupée par Les bateaux à charbon anglais et les paquebots faisant 
le service entre Hambourg et l'Amérique. À côté se trouve le port 
inférieur, protégé contre les glaçons et servant spécialement aux 
navires à voiles. Dans ce port aboutissent la plupart des canaux 
qui sillonnent la ville, appelés Feete, sur lesquels on transporte les 
marchandises dans les magasins à l’aide de bateaux plats. Puis 
viennent le nouveau port de SANDTHOR et celui de GRASBROOK 
{v. le plan) encore inachevé. Plus à l'E., le PORT DE BROOKTHOR, 
près duquel se trouve la grande gare de la ligne de Brême-Venlo- 
Paris; le port supérieur, l’un et L'autre pour Les bateaux descendant 
l'Elbe, et enfin les ports au bois, grands bassins plats où l’on conserve. 
toute sorte de bois de construction. — Il est intéressant de parcourir 
ce port en canot ou Jolle (1 à 3 pers., 1/9 h., 60 pf.; chaque {/, d'h. 
en plus, 30 pf.). 

L'importation totale a été, en 1875, de 2,120,439 tonnes, pour une 
valeur d'environ 1800 millions de mares. Principaux articles du eom- 
merce hambourgeois: eafé, sucre, spritueux, matières tinetoriales, 
vin, fer, grains, beurre, peaux, objets de luxe; ces cinq derniers articles 


surtout exportés et en grandes quantités. Hambourg a vu s’embarquer, 
la même année, 81,811 émigrants. 


On a une vue des plus belles et des plus variées, près du 
port, de l'‘Elbhæbhe (pl. 14), généralement appelée Sfintfang, au- 
dessus du débarcadère du bac de Harbourg: en face, Le port avec 
sa forêt de mâts pavoisés à toutes les couleurs, et le fleuve, large 
de 7 à 8 kil., avec ses îles; à dr., le faubourg de St-Paul et Al- 
tona; plus prés au delà du fossé, sur la hauteur, le magnifique 
hospice maritime, où les marins sans occupation trouvent un logis 
à peu de frais, les vieillards et les malades un asile. Sur la colline 
suivante, l’hôtel-restaurant Wiezel (p. 57). 


Le faubourg de St-Paul, à l'O. (pl. AB 4,5; restaur., v. p.57), plus 
<onnu sous le nom de Hamburger Berg, est le théâtre des ébats des 
matelots. On y voit une foule d'échoppes où se déploie, surtout les 
après-midi du dimanche et du lundi, une vie qu'on ne rencontre 
pes ailleurs en Allemagne. Marchands (surtout de fruits du Sud), 
ménageries, cirques, saltimbanques, théâtres populaires, polichi- 
nelles, etc., y attirent à grands cris une foule compacte. 

On reviendra par le Zeughausmarkt et le nouveau et l'ancien 
Steinweg, quartier des juifs et des fripiers. — A quelques pas au 
S., la grande église St- Michel (pl. 23), avec une tour de 137 m. 
de haut. 

Le centre du commerce est la Bourse (pl. 7), où se réunissent, 
entre 1 et 2 h., 4 à 5,000 hommes d’affaires de Hambourg, d'Altona 
et de Harbourg. Coup d'œil très-curieux du haut de la galerie sur 
cette foule qui s'agite et bourdonne de ses mille voix (entrée libre, 
sauf de 1 h. 1/4 à 2 h. 1/, où l’on paie 30 pf.). L'édifice, achevé peu 
avant le grand incendie de 1842, échappe heureusement aux flam- 
mes. — Presque en face, une succursale de la Banque impériale. 


60 Route 7. HAMBOURG. Binnen-Alster. 


A l'E., l'église St-Nicolas (Nicolaikirche; pl. 25; ouverte de 
midi 1} à2h. 1/2; sacristain, Neueburg, 28, au 2°). Elle a été 
construite après 1842, dans le beau Style gothique du xrmr° 8., sur les 
plans de l'Anglais Gilbert Scott. La tour, qui a 144 m. de haut, 
est une des plus hautes de l’Europe (v. p. 239). 

Devant cette église, le HOPFENMARKT, marché le plus animé de 
Hambourg. 


L'église St-Pierre (Petrikirche; pl. 26), au N.-E. , à égale- 
ment été rebâtie depuis 1842, dans le style goth. du xiv°s. — En 
face, au S.-E., le Johanneum (pl. 16), de 1834, qui comprend les 
principaux établissements d'instruction de la ville. L’aile du $. 
(pl. 6) renferme la magnifique bibliothèque de la ville, qui possède 
5,000 manuscrits et plus de 300,000 volumes. 

La partie La plus brillante de Hambourg, partie dont le carac- 
tère grandiose et la beauté originale ne se retrouvent dans aucune 
autre ville de l'Allemagne, est la “Binnen - Alster et ses environs, 
qu'on désigne le plus souvent sous le nom d'’ALSTER - BAssIN 
(pl. EF 2,3; v. p.58). C'est une espèce de lac formant un carré ir- 
régulier de 1750 m. de tour, bordé de trois côtés d'hôtels et de mai- 
sons particulières splendides et de quais plantés d'arbres, le vieux 
et le nouveau Jungfernstieg, ainsi que l'Alsterdamm, tandis que 
les remparts transformés en jardins et le pont dit Lombardsbrücke 
le séparent, du quatrième côté, de l'Aussen-Alster (p. 61). De pe- 
tits bateaux à vapeur (p. 57), une multitude d’embarcations à rames 
et à voile et des cygnes sans nombre animent ce bassin. La plus 
grande animation règne sur le vieux JUNGFERNSTIEG, où 8e trouvent 
l’Alsterpavillon nommé p. 57 et le Bazar, passage couvert dans le 
genre de ceux des autres grandes villes. Au S.-E. du vieux Jung- 
fernstieg, les Arcades de l’Alster, belle galerie remplie de magasins. 
On a un charmant coup d’œil des REMPARTS, près du pont entre 
les deux bassins. Il y a sur le Rempart de l'E. une sfatue de 
Schiller (pl. 50), en bronze, par Lippelt. 

A l'E., sur une petite éminence, la Kunsthalle (pl.32; ouv. de 
10 h. à5), musée bâti de 1867 à 1869, dans le style de la Renais- 
sance. À l'extérieur, des statues et des médaillons représentant 
des artistes. Le rez-de-chaussée contient des sculptures, le 1% 
étage des peintures modernes. Parmi ces dernières, il y a des toiles 
d'Achenbach, Brendel, Calame, Camphausen, Delaroche, Gebhardt, 
Knaus, Scheuren, Tidemand, Vautier, etc. 

Les promenades, établies plus loin sur les anciens remparts 
et qui s'étendent de l’Elbhæhe (p. 59) jusqu'à la gare de Berlin, 
autour de Ja vieille ville, sont également fort jolies. On voit 
encore à l'E. de la Kunsthalle un monument (pl. 10) érigé en 
1821 au comte Adolphe IV de Holstein (1224-1259), fondateur de 
l'indépendance de Hambourg. — Non loin de l’ Esplanade (pl. E?), 
plantée de plusieurs rangées d'arbres, dans la Dammthorstrasse, le 











Environs. HAMBOURG. Route 7. 61 


théâtre de la Ville (Stadt-Theater), sur les plans de Schinkel. — 
Sur le Valentinskamp, l’élégante chapelle d’Anschar (pl. 17). 

A L’O. de la digue de l'Alster, à g. du Dammthor, le jardin 
botanique (pl. 8), qui est fort riche. 

Un peu plus loin, le jardin soologique (entrée, 1 <#, et 40 pf. 
pour l'Aquarium), un des plus curieux de l'Allemagne, avec de 
jolies promenades. On y remarque surtout l’Eulenbourg, ruine ar- 
tificielle du haut de laquelle on a une belle vue, puis la fosse aux 
ours et l'aquarium. Il y a un bon restaurant et il s'y donne des 
concerts, etc. 

Les environs de Hambourg sont fort intéressants. Ils sont presque 
partout couverts de maisons de campagne, de pares et de jardins, sur- 
tout au N. sur les bords de l’Alster extérieure, et à 1'O., au delà d’Ai- 
tona, sur la rive dr. de l'Elbe, jusqu’à Blankenese (v. ci-dessous). Un 
chemin de fer relie ce dernier endroit avee Altona et Hambourg. 

Les bords de l’Aussen-Aister (Als. extér.), avec leurs belles prairies 
et leurs villages composés on grande partie de villas, se visitent très- 
aisément et agréablement par les petits bateaux à vapeur dont nous 
avons parlé p.57; ils cireulent toute la journée entre le Jungfernstieg 
et l'extrémité N. du lac. Les endroits les plus fréquentés sont UAlen- 
horst, Harvesiehude et Eppendor. 


Une quadruple rangée d'arbres conduit du Millerthor, porte de 
Hambourg, à Altona (voitures, chemin de fer de ceinture, etc., p.57). 

Altona (hôt.: Kæœniglicher Hof;: Bahnhofs-Hôtel, en même 
temps restaurant et café) est une ville commerçante et manufactu- 
rière de 84,000 hab. , sur La rive dr. de L'Elbe, dans un beau site 
et entourée de jardins et de villas. C'est un port franc comme 
Hambourg. La Palmaille, rue plantée de tilleuls, offre un beau 
coup d'œil sur le fleuve. — A côté d'Altona, au N., la petite ville 
d’Ottensen, dans le cimetière de laquelle repose Klopstock (m. 1803). 


De Hambourg à Helgoland. 


(Voir la carte.) 


Bateau à vapeur, de la mi-juin à la mi-juillet et à la fin de sept., 
2 fois; de la mi-juil. à la mi-sept., 38 fois par semaine, et encore 8 fois 
en oct. Traversée de 7 à8 h., pour 16 L'argent allemand a cours 
dans l'île. 

Li y a aussi un service de bateaux à vapeur régulier entre Geestemünde 
(v. p. 82) et Helgoland. 


Le trajet sur l'Elbe inférieure est fort beau. Coup d'œil 
imposant sur Hambourg et sur sa forêt de mâts. On passe devant 
Allona, etc. (v. ci-dessus), — A dr., Blankenese, dans un joli 
site; à g., Stade, ville et forteresse, qu'un canal relie au fleuve; 
à dr., Glückstadt, autre petite ville; àg., Cuxhaven (hôt. Bel- 
védère), port et bain de mer. — On passe devant l’île de Neuwerk, 
où 8e trouve un phare. La traversée dure 2h. 1/, à 3 h. à partir 
de Cuxhaven. À l'entrée de l'Elbe se trouvent solidement amar- 
rés trois phares flottants (Feuerschiffe), et entre eux le bateau des 
pilotes (Lootsenschiff). 


62 Route 7. HELGOLAND. 


Helgoland (v. la carte, ci-contre). — Hôrezs: “Stadt London; 


‘Qu een of England, dans l'Oberland (v. ci-dessous). 
RsstTaus.: Conversationshaus (casino); Dünenpavillon,ete. 
CArÉ, au Pavillon, dans le bas, sur la plage. 
Les BAINS sont sur la dune (v. ci-dessous), à 1/2 h. au S.-E.; on s'y 
fait passer en 10 à 25 min. pour 60 ns aller et retour. Un seul bain, 1 «#{ 


Heigoland, occupé depuis 1807 par les Anglais, qui l’appellent 
Heligoland, est un rocher d'argile rouge ayant la forme d’un tri- 
angle allongé et s'élevant, presque perpendiculairement de la mer, 
à une hauteur de 50 m. Le plateau, nommé L'Oberland, est recou-— 
vert de végétation, tandis que l'Unterland, qui s’y rattache au S.-E., 
n’est composé que de sable. Cette île a 55 hect. de superficie et 
une population de 2,000 hab., originale dans ses mœurs et son 
costume, descendant des Frisons et parlent un dialecte allemand. 
Ses ressources sont les bains et la pêche, surtout celle du homard. 

En arrivant, on se trouve dans l’Unterland. — Un escalier com- 
mode, de 190 marches en bois, conduit à l’Oberland, dont la rue 
principale, le Falm, s’étend le long du bord S.-E. de la falaise et 
offre une belle vue sur l’Unterland, la dune et la mer. Une prome- 
nade autour du plateau est intéressante et présente partout un beau 
coup d’œil sur les rochers et leurs déchirures. 

Vis-à-vis de l'Unterland et séparé de lui par un bras de mer 
de plus de 1 kil. de large, la Dune, où l’on peut passer à chaque 
instant l’avant-midi; c’est surtout là qu’on se baigne. 


8. De Hambourg à Lübeck, Schwerin et Stettin. 


Chemins de fer. Jusqu'à Lübeck: 63 kil., en 1h. 1/9 à 1h. 8/4, pour 
5 4 10, 3 # 80 ou 2 4 60. — A Schwerin: 138 kil., en 8h. 2 SÈh. 25, 
pour 12 .#, 8 #Æ 60 ou 6 # 20. — A Stettin, 358 kil., en 8h. 1/9 à 11h., 
pour 81 c# 60, 22 # 80 ou 16 # 40. 
La contrée est à peu près uniforme. — 39 kil. Oldesloe. 
EMBRANCHEMENT de 45 kil. sur Neumünster (p.67), point de bifur- 
action des lignes de Hambourg à Schleswig, à Kiel et à Neustadt. 


e . Li Je. 
63 kil. Lübeck Lübeck. S£é 28,)/#7# 


Hôrecs (v. le plan): °Tœpfer, au Klingberg; ‘DüffckKe, Breitestr. ; 
*Hahn, même rue. — RESTAURANT, sous l'hôtel deville Gr. plus bas). 

Voiture: pour { ou 2 pers., 60 pf.; chaque pers. en plus, 2. 

Le MASSEPAIN (Marzipan) de Lübeck est célèbre. 

BATEAU A VAPEUR pour Travemünde, v. p. 66; pour Copenhague, v. p. 70. 


Lübeck, troisième ville hanséatique, siége de la cour d'appel 
supérieure pour les trois villes libres, et autrefois siége du gou- 
vernement de la Hanse, est encore une ville assez commerçante. 
Sa population est de 44,700 hab. Elle est située à 15 kil. de la 
Baltique, sur la Trave, que les gros navires peuvent maintenant 
remonter jusqu'à l’intérieur de la ville. Bien des choses dans l’ex- 
térieur de cette vieille cité rappellent ses jours de prospérité au 
moyen âge : hautes tours, maisons à pignon, portes fortifiées, églises 


gothiques et vieil hôtel de ville. 
Lübeck fut fondée en 1148 par le comte Adolphe II de Holstein. 
Cédée bientôt à Henri le Lion, elle fut élevée par ce prince, en 


LÜBECK. Route 8. 63 


122%, au rang de ville libre de l'empire. L'année suivante, elle dé- 
truisit, de concert avec les Holsteinois, la puissance des Danois sur 
le continent, à la bataille de Bornhœved, et elle défit ia même puis- 
sance sur mer en 1234, dans la première victoire navale allemande, à 
Travemünde. C'est à Lübeck qu'on doit la formation de la ligue Aan- 
datique, cette grande association commerciale qui a si longtemps 
dominé les mers et les peuples du Nord et de l'Est. L'heureuse issue 
de la guerre de 1367, dans laquelle le sud de la Suède et le Danemark 
furent conquis, ainsi que la ratification du choix des souverains de 
ce dernier pays accordée à la Hanse, porta à l’apogée de sa puissance 
cette ligue, à la tête de laquelle se trouvait toujours Lübeck, qui 
comptait alors de 80,000 à 90,000 hab. Le développement et l'impor- 
tance que prirent ensuite les trois royaumes du nord et l'empire russe 
amenèrent sa décadence, que précipita encore le changement de direction 
donné au commerce après la découverte des Indes et de l'Amérique. 
Lübeck est done aujourd'hui une grandeur déchue, mais elle conserve 
encore sa position comme ville libre et jouit toujours d'une grande 
aisance. — Elle occupe aussi une place importante dans l'histoire de 
l'architecture en Allemagne, car elle a été la première dans le Nord à 
construire des édifices goth. en briques, en apportant dans ce style les 
modifications nécessitées par ces matériaux, en le simplifiant et en y 
introduisant de nouveaux modes de décoration. 


On entre dans la ville, en venant du chemin de fer (pl. B 2), 
par le Holstenthor, porte remarquable, achevée en 1477 et restaurée 
en 1870; c’est un beau spécimen de porte fortifiée du moyen âge. 

La Holstenstrasse conduit directement au MARCHÉ, sur lequel 
se trouve l'*hôtel de ville (Rathhaus ; pl. 20), édifice goth. en briques, 
dont les parties les plus anciennes datent du milieu du xv°s. 
11 a d'énormes pignons et des clochetons originaux. On y a ajouté 
en 1570 des arcades à l'aile du S. et en 1594 un escalier en pierre 
de taille, du côté de la Breitestr., le tout dans le style de la 
Renaissance. On remarque à l'intérieur la salle d'audience et la 


Kriegsstube. 

Le Rathskeller, caveau-restaurant dont l'entrée est en-dessous de 
l'aile du nord, a des voûtes très-imposantes et parfaitement conservées, 
datant de 1443. La table appelée Admiraltisch a été faite, dit-on, avec 
du bois du dernier vaisseau amiral de Lübeck (1570). 

Sur le marché se voient encore un ancien pilori, construc- 
tion goth. qu'on a restaurée et transformée en boutique, et une fon- 
taine moderne avec les statues d'Henri le Lion, d’Adolphe II, de 
Frédéric Barberousse et de Frédéric II. 

A quelques pas au N. du marché s'élève le plus bel édifice de 
Lübeck, *Ste-Marie (Marienkirche, pl. 15, ouv. de 10 h. à 1 h.). 
C'est un des meilleurs monuments du style gothique dont il a 
été question ci-dessus, de la seconde moitié du xiH1°s. Elle a trois 
nefs, un transept et un déambulatoire. La grande nef est haute de 
38m. 60 et il y a deux clochers de 124 m. 

Du portail S.-0., par lequel on entre habituellement, on arrive 
d'abord à la ,,Briefkapelle“ ou chapelle des indulgences, qui date de 
1310, et dont la belle voûte est supportée par deux colonnes monolithes 
de 9 m. de haut. A l'extrémité O. de la grande nef, des fonts de 1337. 
Derrière, une chap. avec un rétable où son représentées des seènes de 
la vie de la Vierge (1518), et un tableau ayant pour sujet la descente 


de croix (1494). — La Danse des morts, dans une chap. fermée au N., 
date du milieu du xv®s., mais elle a été plusieurs fois restaurée. — La 


64 Route 8. LÜBECK. De Hambourg 


chapelle suivante contient un tableau de F. Overbeck (né à Lübeck 
en 1789), le Christ mort. — Il y a de belles sculptures dans la sacristie. 
— L'horloge astronomique derrière le maître autel attire toujours beau- 
coup de curieux à l’heure de midi. On y voit alors l'empereur et les 
électeurs défiler devant J.-C., en le saluant et recevant sa bénédiction. 
Cette horloge est de 1561-65. — La ,,Beichtkapelle‘‘, chap. des con- 
fessions, derrière le chœur, renferme une autre toile d'Overbeck, l'Entrée 
triomphale du Sauveur à Jérusalem, et elle a des vitraux peints de 1436, 
œuvre d'un artiste florentin. — Le maître autel est de 1697, et il y a à 
côté un beau et grand tabernacle gothique en métal, de 1479. — Les con- 
naisseurs ne manqueront pas non plus de remarquer les sculptures 
des stalles et quelques plaques tumulaires en bronte. 


La cathédrale (Dom ; pl 12) a été fondée en 1173, par Henri 
le Lion, et rebâtie au x111° et au x1v® s. Les tours ont 120 m. de 
haut. Le portail E., le transept, le chœur et la grande nef sont 
romans, et le reste goth. On entre généralement par le portail N. 


(sacristain Hartengrube, 743). 

Le chœur renferme la statue couchée, en bronze, de l'évêque Henri 
Bockholt (m. 1841). — Le maître autel est de 1696. Sur le devant de cet 
autel, la pierre tumulaire de Gerold (m. 1163), premier évêque de Lü- 
beck. — Dans la chap. des prinees évêques, à g. du chœur, le sarcophage 
du dernier d'entre eux. — Dans la suivante, la pierre tumulaire des 
évêques Burchard de Serken et Jean de Mull, œuvre flamande du xiv£ 8. — 
La chap. Greveraden as un “tableau d’autel portant le millésime de 
1491, en partie au moins de Æfemiing. Il représente, sur les volets, quand 
ils sont fermés, l’Annonciation, peinte en camaïeu, et quand ils sont 
ouverts, St Blaise, St Jean-Baptiste, St Jérôme et St Egidius avee le 
chevreufl: à l’intérieur, l'histoire de la Passion, le centre étant oceupé 
par un grand crucifix. 

L'église Ste-Catherine (pl. 11), qui ne sert plus au culte, est 
une belle construction du style goth. primitif, avec un chœur re- 
marquable entouré de colonnes, dont on a fait un musée d'anti- 
quités de la ville (ouvert le lundi et le jeudi de midiäh.) L'ancien 


couvent sert de gymnase (collége) et de bibliothèque. 

Le cabinet d'histoire naturelle (Naturaliensammiung), Breitestr., 805, 
contient la colleion de gorilles léguée à la ville par le voyageur Henri 
Brehmer; 4 sujets empaillés et 3 squelettes. 


8t-Jacques (Jacobikirche; pl. 13; sacristain au coin en face, 
Breitestr., 710) est une église goth. du x1v° s.; elle renferme un 
beau rétable de la fin du xv*s., dont le milieu est occupé par un 
crucifix de pierre, en haut relief, et sur les volets duquel sont des 
bons portraits de la famille du donateur, le bourgmestre Brœmse. 

En face du portail de cette église, Breitestr., 797, la maison 
des Armateurs (Haus der Schiffergesellschaft; pl. 18), dont l'in- 
térieur, occupé par une brasserie, a subi peu de changements et 
donne uns bonne idée de ces sortes de maisons. — Un peu plus 
loin, n° 800, la maison des Marchands (H. der Kaufleute-Com- 
pagnie; pl. 8); elle possède d'excellentes sculptures en bois, surtout 
celles de la chambre Fredenhagen, de 1585, par un artiste inconnu 
(our. Le jeudi de { à 2; pourb.). 

L'hôpital du St-Esprit (Hospital sum Heiligen Geist; pl. 7) a 
pour vestibule une belle chapelle goth. du commencement du 
xiv*s., renfermant trois rétables avec des sculptures en bois de 
la fin du xv°s. — Non loin de là, dans la grande Burgstrasse, 


“MadiT soqag # 15e à 





à Stettin. SCHWERIN. Route 8. 65 


l'ancien couvent appelé Burgkloster, belle construction malheu- 
reusement fort délabrée, du xui° 5. 
A ls sortie de la ville au N., le Burgthor, haute porte de 1444. 
La maison n° 298, sur le bord de la Trave, où se trouve un 
marchand de vin, a des sculptures en bois originales de 1644. 
Au N. de la gare, une élévation appelée Chimborasso (pl. 5), 


d'où l'on jouit d’un beau panorama de la ville. 

A {7 kil. au N.-E. de Lübeck (bateau à vapeur plusieurs fois par 
jour) se trouve Travemünde (Curhaus; Aôt. de Russie), ville de bains et 
port de Lübeck avant qu'ont eût approfondi le lit de la Trave. 

De Lüsscx À Kier, 81 kil., en 2 h.1/4,à 2 h. 3/4, pour 6 # 50, 4 # 80 
ou 3 # 40. — 33 kil. Eutin (bôt.: Stadt Hamburg), ville de 4,100 hab. 
dans un joli site entre deux lacs. Château entouré d'un beau pare. 
Promenades fort intéressantes aux environs. — Embranch. de 16 kil. sur 
Neustadt, petit port sur la baie du même nom. 

Suite du trajet charmante jusqu'à Ascheberg. — 47 kil. Pl@n, également 
bien situé entre deux lacs. — 54 kil. Ascheberg. Embranch. de Neumünster 
(p. 67). — 6B kil. Preetr, petite ville. — 81 kil. Aiel (p. 67). 


C'est à Lübeck que commence la ligne du Mecklembourg. — 
122 kil. Kleinen, point de départ des embranch. de Wismar et de 
Schwerin. La ligne principale continue sur Stettin (v. p. 66). 

De KLEIKEN À Wisxanr, 16 kil., en 1/2 h. — Wigmar (hôt.: Stadt Ham- 
burg), ville de 14,000 hab. et excellent port de mer. On y remarque 
l'église Ste-Marie, de 1339, et l’ancien château ou Fürstenhoÿ. — A l'O 


les bains de mer de Boltenhagen. ” 


DE KLEINEN À SCHWERIN, 16 kil., en 25 min. 


Schwerin. — Hôrezs (v. le plan): “du Nord, Schlossstrasse; ‘Stern, 
Pfaffenteieh, au coin de la Poststr.; de Russie, Louisenbof, près 
de la gare. — Resraur., ‘Cohen, Kœnigsstr. — VoiTuRE, 60 pf. la course. 

. Schwerin, capitale du grand-duché de Mecklembourg-Schwerin, 
ville de 25,000 hab., bien bâtie dans les nouveaux quartiers, est 
située dans une contrée riante sur les bords du Zac de Schwerin, 
entouré de collines boisées et de plusieurs autres petits lacs. 

La *cATHÉDRALE (pl. 6), dans la vieille ville, est un monument 
important achevé en 1430 et bien restauré de nos jours. Elle a 
trois nefs et un chœur remarquable. 

La chapelle du Saini-Sang, derrière le maître autel, renferme les tom- 
beaux du grand-duc Paul-Frédérie (m. 1842) et des deux premières fem- 
mes du grand-duc actuel, Fréd.-François II. On en remarquera les 
vitraux peints, par Gillmeister, d’après des cartons de Cornélius. A côté 
de cette chapelle, à g., derrière le chœur, un grand monument funèbre du 
due Christophe (m. 1595) et de sa femme, en marbre, avec bas-reliefs 
par Coppens. Les quatre plaques tumulaires en cuivre jaune, avec figures 
gravées et hautes de 3 m., sont de 1478. A l'un des piliers du chœur, 
au 8., l'épitaphe en bronze de la duchesse Hélène (m. 1524), coulée par 
Pierre Vischer de Nuremberg. 


De la cathédrale, en traversant le marché et prenant par la 
Kœnigsstr. et la Schlossstr., où l’on voit, à dr., un bel édifice 
moderne, le Collegiengebœude (pl. 4), siége des autorités, on arrive 
à l'ALT-GARTEN, place où s'élève, près du théâtre (pl. 21), une statue 
du grand-duc Paul-Frédéric (pl. 15), en bronze, d'après Rauch, et 
un monument commémoratif de 1870 —71. 

Bædeker. Allemagne. 6€ édition. 5 





66 Route 8. ROSTOCK. 


Vis-à-vis, le CHÂTEAU grand-ducal (pl. 17), dans un site mag- 
nifique, sur une île entre le lac de Schwerin et le Burgsee. Cet 
édifice, commencé en 1845 par Demmier, dans un style de la 
Renaissance rappelant celui du château de Chambord en France, a 
été continué plus tard par Stüler et achevé en 1857. C'est une 
vaste construction d’un aspect pittoresque. On a conservé une 
partie de l'ancien château. L'intérieur, dont les décorations pleines 
de goût sont surtout dues à Sétler et à Strack, est visible (1 #) 
les dim. et fêtes, à midi; dans la semaine, à 10 h., 1 h. et 5h. 1}, 
(3 b. du 1% sept. au 31 mars). Après la visite, on n’omettra pas 
de faire un tour dans le petit jardin au pied du château. — Un 
pont conduit au grand et beau jardin du château (Schlossgarten ; 

1. F 2). 

g Le MUSÉE DE PEINTURE (Gemäldesammlung; pl. 5) est ouvert les 
dim., merc. et vendr. de 11 h. à 2, et toujours visible pour les 
étrangers. Le catalogue mentionne des œuvres de Pordenone, de 
Véronèse, du Guerchin, du Dominiquin et d'autres Italiens; puis 
de Rubens, Van Dyck, Teniers, Frans Hals, Rembrandt, Potter, 
Gér. Dow, Terburg, etc. Il y a aussi quelques toiles modernes et 
des plâtres. 

L'Antiquarium (pl. 2) est une curieuse collection d'objets 
anciens du Mecklembourg. 

PROMENADE intéressante à Zippendorf et plus loin, le long 
du lac, à Rabensteinfeld, où il y a une villa d'été du grand-duc. 
Bateaux à vapeur en été sur le lac, dont on peut faire le tour le 
dimanche. L'île de Kaninchenwerder est très-fréquentée (restaur.). 


LIGNE DE STETTIN (suite). — 163 kil. Bützsow, petite ville. 

EMBRANCHEMEXT de 81 kil. sur Rostock (50 min.). 

Rostock (*hôt. de Russie, Sonne, Stadt Hamburg), qui a fait partie de la 
ligue hanséatique jusqu'à sa dissolution (1690), et qui se tronve depuis 1317 
sous l’administration mecklembourgeoise. est encore aujourd'hui la ville 
la plus importante du Mecklembourg (84,000 hab.). Klle est située à 
10 kil. de la Baltique, sur l'Unter- Warnow, et elle possède la plus grande 
marine marchande de la Baltique (plus de 370 navires). Rostock a une 
université (200 étud.) fondée en 1419, où enseigna l'astronome Kepler, 
(m. 1630). La ville a conservé un cachet ancien eomme Lübek. 

De la gare, on arrive par la porte de Pierre (Steinthor), à g., au Nou- 
veau Marché, où se trouve l'Aôtez de ville, de 1365-1990, avec des ad- 
ditions postérieures. L'édifice de l'Université, place Blücher, a été bâti 
de 1887 à 1870, par Willebrand, dans le style de la Renaissance. 

Plus loin, l'église Ste-Marte, du style goth. (1898-1472), rappelant celle 
de Lübeck. Elle renferme de nombreux monuments funèbres. — L'église 
St- Nicolas est un peu plus vieille. — Le clocher de St-Pierre, de la même 
époque, a 132 m. d'élévation; les marins l'aperçoivent à 8 ou 4 h. de 
distance du rivage. 

Au 8.-0. sur la place du même nom, la statue de Blücher (né à 
Rostock en 1742), par Schadow. 

A g., le palais; en face l'Université, édifice de 1867-70. 

Bateau À vapeur 6 à 12 fois par jour en été; (50 min.) pour War- 
nemünde, petite ville et port sur la Baltique, avec des bains. 

Posre 2 fois par jour pour les bains de Dobberan à 16 kil., également 
sur la mer Baltique. Eglise goth. de 1968. 


KIEL. Route 9. 67 


176 kil. Güstrow (hôt. de Russie), ville industrielle de 10,500 hab. 
— 219 kil. Malchin (5,000 hab.), dans un beau site, entre deux 
lacs. — 264 kil. Neu-Brandenbourg (7,500 hab.), à l’éxtrémité 


d'un lac. Quatre belles portes goth. 

Posre 3 fois par jour (27 kil.: 2h. 8/,) pour Weu-Sirelitr, ville de 
8,000 hab.. capitale du grande-duché de ce nom. Joli site, beau château 
et beau pare. ‘ 


326 kil. Pasewalk (p. 52), sur la ligne de Berlin à Stralsund. 
358 kil. Stettin (p. 51) 


9. De Hambourg (Altona) à Kiel. 
107 kil. Chemin de fer d'Altona. Trajet en 2 h. 1/, à 3h. Prix: 
trains ordin., 8 4 40, 6 4, 4 c#K 20; grande vitesse, 10 A 0, 7 A, 5 4 D. 
Altona, v. p. 61. — 31 kil. Elmshorn. 
EsmBRANCHEMENT sur Giäckstadt (17 kil.; p.61) et Jtzehoe (38 kil.), la 
plus ancienne ville du Holstein (9,700 hab.). 


19 kil. Neumuünster. — Ligne de Schleswig, etc., v. p. 68. 
Embranch. sur Ascheberg (p. 65). 

87 kil. Bordesholm, village où se trouvait autrefois un riche 
couvent. — La contrée a un aspect riant; on est dans la vallée 
de l’Eider. 

107 kil. Kiel. — Hôrszs: °Germania, en face de la gare; Stadt 
Kopenhagen, Zum Kronprinz, Hafenstr. Très-recommandables 
en cas de séjour, les hôt. ‘Bellevue et Düsternbrook (v. ci-dessous). 

Voiruegs: ja course, 1 pers., 60 à 75 pf.; l'heure, 1 «# 50; chaque 
personne en plus, 15 ou f. 

Banques: à l'heure, 1 À D: plus de 2 pers.. 30 pf. en sus. 

De petits BATEAUX À vareuR sillonnent le port dans toutes les di- 
rections. — Bateaux pour Copenhague, v. p. 10. 

Kiel, ville de 37,300 hab., capitale du Schlesvig-Holstein, siége 
du commandement de la station navale de la Baltique, de l’académie 
navale, etc., est fort bien située à l'extrémité S. d’une baie de la 
Baltique, l’un des meilleurs ports de l'Europe et le principal port 
militaire de l’Allemagne. On y a fait de grands travaux de fortif- 
cation et bâti de vastes chantiers et des docks (p. 68). Kiel gagne 
également tous les jours de l’importance comme ville de commerce. 

L'Université (250 étud.), fondée en 1665, possède des col- 
lections assez importantes, en particulier des antiquités nationales, 
dans la Kehdenstrasse. 

On construit en face de la gare un musce destiné à renfermer 
la galerie de sculptures en bois que le prof. Thaulow a donnée à la 
ville; elle est très-remarquable et peut-être unique en son genre. 

Les ENVIRONS DU PORT sont beaux et offrent l’occasion de 
faire des promenades intéressantes à pied et en bateau. 

A l'O. de la baie, une charmante route bordée de villas et 
menant, à travers un bois de hêtres, en {/$h., à des bains de mer 
très-fréquentés en été, où sont les hôt. Düsternbrook et Bellevue. 
Le dernier de ces hôtels est sur une hauteur d’où l’on voit toute 
la baie, A {/, h. de là, l'embouchure du canal du Schlesvig- 
Holstein, qui relie la Baltique à la mer du Nord, meis, qui n'est na- 





68 Route 10. SCHLESWIG. 


vigable que pour les petits bâtiments. — { h. plus loin, Friedrichs- 
ort, petite forteresse commandant l'entrée du port avec les batteries 
de Maltenort, et de Labæ, de l'autre côté. 

Le côté E. du port mérite également une visite, surtout 
Wilhelminenhæhe ou Sandkrug, en face de la gare (bateau à 
vapeur); on y a une belle vue. Entre cette hauteur et le village 
d'Ellerbeck, les chantiers de la Societé de constructions navales, 
ainsi que les chantiers et les docks de la marine impériale. 


10. Du continent à Copenhague. 


A. D'’Altona (Hambourg) par Schleswig et les 
Îles danoïises. 
856 kil. Chemin de fer, sauf pendant les courtes traversées pour 


aller aux îles de Fünen et de Seeland. Train direct tous les jours, en 
18 h. 1/2, pour 45 # 20, 35 Æ 10 ou 23 A 90. — Monnaie danoise, v. p. T0. 


Jusqu'à Neumiünster, p. 67. — 109 kil. Rendsbourg (hôt. : 
Stadt Hamburg & Lübeck), ville de 11,500 hab., sur l'Eider, qui 
sépare les duchés de Holstein et de Schleswig. 

Avant Schleswig, belle vue sur la baie de la Schlei et la ville. 

Le rempart, en travers de cette eontrée plate, est le célèbre ourrage 
des Danois, le Danewerk ou Dannewirke, pris d'assaut par les Prussiens 
sous Wrangel, en 1848. Les Danois le fortifiérent encore dans la suite, 
mais ils durent finalement l’abandonner en 1864, paree que leurs forees 
étaient insuffisantes pour tenir toute la ligne, qui a 75 kil. de long. 

136 Lil. Schleswig ou Slesvig (hôt.: *Stadt Hambourg: Ra- 
ven ; Stehn), vieille ville, de 14,500 hab., ancienne résidence des 
ducs, dans un site riant, à l'extrémité O. de la baie de la Schlei. 
— Le château de Gofforp n'est pas loin de la gare. — La cathé- 
drale, dans la vieille ville (sacristain en face du portail S., n° 68; 
1 c#), renferme un “rétable en chône de 1521, chef-d'œuvre de 
sculpture représentant La Passion (20 parties). 

144 kil. Jiübeck. 


EMBRANCHEMEXT sur Husum, pelite ville catme et port de la mer du 
Nord. Grand parc d’huîtres. — Bateau à vapeur de Husum, en 3 à 4h. 
(6 #), pour Wyck, chef-lieu de l'île de Fær, le plus calme, comme 
vagues, des bains de la mer du Nord, et de 1à, en 2h. (4 #{) pour Syit 
et (voiture) Westerland, chef-lieu de l'Île de Syif, dont les bains, con- 
trairement à ceux de Wyck, ont les vagues les pue fortes de toute cette 
mer. — De Sylt, bateau à vapeur pour Hoyer , et de là poste pour Tondern, 
qui est relié par un chemin de fer avec Tinglef (p. 69). 

167 kil. Nordschleswig'sche Weiche. Embranch. de 5 kil. sur 


Flensbourg (hôt.: Stadt Hamburg, Südermarkt; Bahnhofs- 
Hôt.), ville assez commerçante, de 26,500 hab., très-bien située 
sur le versant d’une colline, à l'extrémité S. de la baie du même 
nom, et dont le port est excellent et fort animé. Beau coup d'œil 
sur la ville et le port, du cimetière et de l’endroit appelé Bellevue, 


à l'O. près des moulins, où il y a un café. 

ExcCuRsION DE FLeNsBouRG À DÜüÜPPEL ET ALSENW. Bateau à vapeur 
à à O6 fois le jour alternativement par Nübel, d’où il y a un omnibus, passant 
par Düppel, et directement par Sonderbourg, en faisant le tour de la 











FLENSBOURG. Route 10. 69 


presqu'île de Broacker. Le premier de ces chemins est recommandable 
pour l'aller et l'autre pour le retour. 

La baie de Flensbourg est un de ces petits golfes profonds, s'avan- 
cant au loin dans les terres et formant d'excellents ports, qui sont le 
caractere distinctif de la côte orientale du Schleswig. Elle est entourée 
de collines qui s’inelinent doucement vers son large bassin aux eaux 
vertes, et ce ne sont partout, sur les bords, que bois touffus, belles prai- 
ries ou champs bien cultivés, cte. — Promenade agréable, à pied, de 
Nübel (v. ci-dessus) à Sonderbourg , 9 kil. Le village de Düppel est à g. 
Sur la hauteur, un trophée (Siegesdenkmal), d’après Strack: belle “vue 
sur l'île d'Alsen, la presqu'île de Broacker et les fertiles collines du 
Sundewitt, avec la mer au N. Un peu plus loin, les redoutes de Düppel, 

rises d'assaut par les Prussiens en 1864. On descend ensuite pendant 
20 min. aurivage du détroit d’Alsen, qu'on traverse sur un pont de bateaux. 

Sonderbourg (hôt.: Molstein'sches Haus) est une petite ville agréable 
de 5,800 hab., le chef-lieu de l'fle d'Aisen, avec un petit port et un 
ancien château transformé en caserne. Belle promenade autour de la 
ville. — Ah. au N.. sur le détroit d'Alsen, à l'endroit où les Prussiens 
l'ont traversé pour s'emparer de l'ile en 1864, un second trophée par Strack. 


190 kil. Tingleff. Embranch. sur Tondern (Sylt, v. p. 68); 
— 205 kil. Rothenkroug. 


EMBRAXCHEMENT de 6 kil. 1/4 sur Apenrade, petite ville commerçante 
avce des bains de mer sur la bafe du même nom, que beaucoup regardent 
comme la plus belle sur cette côte du Sehleswig. 


226 kil. Woyens. Embranchement de 12 kil. sur Hadersleben, 
petite ville commerçante située sur une baie. 

266 kil. Vamdrup, sur le territoire danois (douane; les bagages 
enregistrés pour Copenhague ne sont visités qu'à l’arrivée). — 
257 kil. Koëding, avec les ruines imposantes d'un château. 

285 kil. Fredericia. Statue en bronze du ,,brave soldat‘, en 
soavenir de la victoire des Danois sur les insurgés du Schleswig- 
Holstein, en 1849. 

Un bac à vapeur vous transporte, par le petit Belt, à l’île de 

Fünen, en dan. Fyen. On débarque à Sérib, près de Middelfart. 

299 kil. Odense (hôt. Postgaard), chef-lieu de l'île et ville de 
15,000 hab., où naquit le poète Andersen (m. 1875). St-Knut, la 
cathédrale (1086-1301), renferme les tombeaux des rois Jean et 
Christian II. 

329 kil. Nyborg, à l’extrémité de la ligne de Fünen. 


Le bateau à vapeur part environ {/, h. après l'arrivée du train. 
Traversée de 5/, d’h. sur le grand Bell, jusqu'à l'île de 


Seeland. On aborde à Korsær. La gare est près du quai (buffet). 


325 kil. Roeskilde (pron. Roskillé; hôt. Frederiksstad ; buffet), 
vieille ville sur la longue baie du même nom, capitale du royaume 
jusqu’en 1448. Elle a compté autrefois 100,000 hab., mais elle 
n'en a plus que 5,000; il ne lui reste de son ancienne splendeur 
que sa belle cathédrale romane. Elle renferme les tombeaux des 
rois de Danemark, qui y reposent presque tous, depuis Harald 1° 
(985 m.) jusqu’à Frédéric VII (m. 1863). — Embrancb. à l'O. et aus. 


365 kil. Copenhague (v. p. 10). 





70 Route Il. COPENHAGUE. 


B. DeKiel par Korsær et vice versà, tous les soirs; trajet. 
en6àth.; prix, 1" cl., 11 # 25. — Korsær, v. p.69. Chemin 
de fer pour Copenhague, en 3 h. 1/4, pour 8 Kroner (x. ci-dessous), 
6 Kr. ou 3 Kr. 70 Œre. 

C. De Lübeck, tous les jours en été, directement en 16 h. 
pour 18 #{ 75, et 1 fois la semaine par Nykjæbing, dans l’île 
de Laaland. 

D. DeRostock par Nykjæbing, 3 fois par sem. en été, en 
9h. 1/3 à 10h. (4 h. 1/, en mer). 

E De Stralsund par Malmaæ, 2 fois par sem. en été, en 
8 h., pour 18 #, 13 # 50 ou 6 # Malmæ (hôt. Kramer) est une 
ville suédoise de 21,000 hab., d'où il y a plusieurs départs chaque 
jour pour Copenhague (1 h. 1/,). 

FX. De Stettin, directement 2 fois par sem. en été, en 14 a 
15 b., pour 18 #, 10 # 50 ou 6 # 


11. Copenhague (Kjæbenhavn). 


Monnaie. — Depuis 1875, la Suède, la Norvége et le Danemark ont 
un nouveau systéme monétaire commun, dont l'unité est la couronne, 
ÆArone, divisée en 100 Œre et qui vaut environ 1fr. 4i. Les pièces en 
circulation sont, en or, de 2 et de 10 Kroner; en argent, les anciens 
Rigsdaler, valant 2 Kroner, des pièces de 25 et de 10 Œre, et en cuivre, 
de 5, 2 et 1 Œre. Le papier-monnaie y est au pair avec l'argent. 

Hôtels: “d'Angleterre (pl. e), Kongens Nytorv, 3%; *Roval 
(pi. a), en face du château de Christianborg; “Phénix (pl. b), Bred- 
gade au Norgesgade, 37 (café); Kongen of Danmark (pl. f), au coin 
du Holmenscanal et de la Niels Juelsgade (café). Prix a peu près les 
mêmes dans ces trois hôtels: ch., 1 Kr. 1/,, 2 Kr. et au-dessus; déj.. 1 Kr. ; 
dîn., 2 à 3 Kr. — Union, St-Annaeplads. Ritter, Axelhuus, 2, en 
face de la gare et du jardin de Tivoli (p.71). Victoria, Store-Strand- 
strade, 20. Tottenberg, Vingaardstrade, {. Kronprindsen (pl. g), 
Nyhavn, 21. 

Pâtisseries et cafés : ‘A Porta, Kongens Nstorv, 17; Gianelli, Kon- 
gens Nytorv, 23; Schucani & a Porta, Store Kjœbmagorgade, 18, etc. 

Restaurants: °Trantel, Holmenseanal,17; ‘Vincent, Kongens Ny- 
torv, 21; °Schwalbe, Lille-Kongensgade, 1, et Nytorv, 17; *Rydberg. 
Œstergade , 13; Bechmann, Pilestrade, 15. — Tarerne: J.-G. Bœytler, 
Œstergade, D2, ete. 

Brasseries (Œlhaller):Rydberg (v.ci-dessus); Baiersk-Œlhslle, 
Vimmelskaftet, 38; Figaro, Vesterbrogade (grand local, concert presque 
tous les soirs; on ne saurait le recommander aux dames). 

Fiacres et cabs (ces derniers n'ont que 2 places). A l'heure (time- 
viis), { Kr. 50; de la gare dans la ville, bagages compris, { Kr.; le plus 
simple est de faire payer la voiture à l'hôtel. 

Tramways, en dan. Sporrogne, dont la stat. centrale est au Xongens- 
Nytore (p.72; v. le plan), à l'O., par le Tivoli, jusqu'à l'entrée du Frede- 
riksberg-Have (p, n). ou bien à la gare; au 8. jusqu'à l'Amager-Port 
(pl. GT); au N. pour Strandrei, à mi-chemin de Charlottenlund; au N.-O. 
à la Nœrrebro. 


Bains: Ryssensteen, près du long pont (pl. E7). Bains de mer, sur- 
tout pres de la langue de terre dite Lange Linie (pl. G,1): Engel- 
brecht, Bechts, Winter, etc. 

Poste et télégraphe: Store-Kjæœbmagergade, 4. 

Théâtre (pl. D): théâtre royal au Kongens Nytorv (18F sept. au 31 mai); 





| 
| COPENHAGUE. Route 11. 71 


* chéâire du Casino (pl. 37), Amaliegade, 10; éhédtre populaire (pl. 38), 
Nœrregade, 31. 
#Tivoli (pl. 39; entrée, 35 Œre, 50 lors des grandes fêtes), près de la 
À porte de l'O. (Vester Port), est un grand jardin où l'on trouve toutes les 
h distractions et tous divertissements possibles: théâtre en plein air, concerts, 
cirque, panoramas, etc., de petites boutiques, des restaur., etc. Ce 
1 jardin, ouvert toute la journée, est surtout très-fréquenté l'apres-midi et 
vers le soir. — 1] y a d’autres établissements analogues. le Sommerlyst, 
dans l'allée de Frederiksberg, l'Alleenberg, etc. 

Bateaux à vapeur (v. l'indicateur) pour Helsingær et Helsing- 
borg (v. p.77 et 78), 2 fois par jour, en 3h. 1/2; prix: 1 Kr. 50, 1 Kr. 
Pour Malmæ (p. 70), & fois par jour, en 1 h.1/; prix: 1 Kr. 50, { Kr.; 
pour Bellevue près de Klampenborg (p. 77), plusieurs fois par jour, 
en 45 min.; prix: 60 Œre. Embarcadére de ces bateaux, au coin 
de la rue Havne-Gade et du Charlottenborg (pl. G 5). — Pour Kiel, Lübeck 
Stralsund et Stettin (R. 10), embareadère près du Tolbod (douane; pl. 43). 

Chemin de fer pour Korsær, v. p.69; Nykjæbing, p.70; Helsingær, 
p. 71; Kiampenborg, p.77. La gare centrale et la gare spéciale pour 
la ligne de Klampenborg (pl. &) se trouvent à la Vester Port (pl. ê 5). 

hapelle catholique (pi. 16), dans la Bredgade (rue large). 

Jours et heures d'admission, etc. (consulter aussi le Dagbladet ou un 
autre journal à l'article: Erindringsliste). 

“Antiquités du Nord (p. 75), du 1€7 mai au 90 sept., le mardi de 5 
à Th. (en sept., de 3 a 5h.), le jeudi et le sam. de midi à 2h.; du 
127 oct. au 90 avril, le dim. et le jeudi, de midi à 2h. 

Arsenal (p.73), le merer. de 1 à 3h., seulem. en été, jusqu'au 1er sept. 

Cabinet des estampes (p. 75), le mardi et le vendredi de 11h. à 2h. 

Cabinet des médailles (p.75), du 17 mai au 31oct., le lundi, de midi 
à 2h.; plus le merer. et le vendr., de midl à 3 h., pour ceux qui 
veulent étudier. 

Château de Christianborg (p. 13), tous les jours. en s'adressant à l'in- 
tendant M. Zeltner, Tœihusgade, 17 

Château de Rosenborg (p.76), tous les jours moyennant 6 Kr. pour 
12 pers. et en le demandant la veille. 

Collection d'antiques (p. 15), le mardi, de midi à 2h. 

Galerie de peinture (p. 13), du 127 mai au 31 oct., le dim., le mere., 
le jeudi et le vendr. de midi à 2h. 

Jardin soologique (p. TT), tous les jours, moyennant 35 Œre. 

“Musée ethnographique (p. 75), du 1€ mai au 30 sept., le lundi et le 
vendr., de 10h. à midi; le merer. de 5 h. à 7 h.; en sept., de 3h. à 5h. 
et du 1er oct. au 30 avril, le dim., de midi à 2h. 

Musée d'histoire naturelle (p. 72), le dim. et le merer., de midi à 2 h. 

ss Musée Thorvaldsen (p. 73), du 127 mai au 30 sept., le dim., de 11 à 
2h.;, le mardi, de midi à 3h.; le jeudi, de 9h. à midi, le sam., de 
midi à 3h.; en hiver, le mercredi, de 11 à 2h. 

# Notre-Dame (p. 72), tous les jours, de 9 à 11 h., moyennant un pourb. 

Tour ronde (p. 76), le merc. et le sam. de midi à 1h. 

PRINCIPALES CURIOSITÉS: Notre-Dame (p. 72), le musée de Thorvaldsen 
{p. 73), les antiquités du Nord (p. 75), le musée ethnographique (p. 75), 
la vue de l’une des tours nommées p. 76 et 78. Puis se promener sur la 
Longue Ligne (p. 76), passer une soirée à Tivoli (v. ci-dessus) et, s'il est 
possible, faire une exeursion à Helsingær (p. 77). 


Copenhague (Kjæbenhavn se pron. Keubenhavne), capitale du 
royaume de Danemark et ville de 195,000 hab., 216,000 avec le 
faubourg de Frederiksberg, est située des deux côtés du Kalle- 
bostrom, bras étroit et profond du Sund, qui sépare l’île de Seeland 
de la petite île d'Amager. La partie large de ce bras au N. forme 
l'excellent port auquel la ville doit son nom (port marchand); et 
son importane. 


72 Route 11. COPENHAGUE. Kongenrs Nytorv. 


Copenhague a été fondée au x1r1€ 8. et est devenue la capitale du 
Danemark en 1448. On connaît les événements du comineneement de 
ce siècle, la bataille navale du 2 avril 1801 et le bombardement de 
la ville, suivi de la prise de toute la flotte danoise, du 2 au 5 sept. 
1807, deux coups de main des Anglais qui ont anéanti pour long- 
temps la puissance et le ecommerce du Danemark. (Ce eommeree a 
maintenant bien repris, et la marine marchande de Copenhague possède 
aujourd'hui environ 470 navires. Les principaux articles d'exportation 
y sont les grains, le cuir, la laine, l'huile de poisson, etc. 

La ville est aujourd'hui démantelée du côté de l'intérieur de l’île, 
et il n’y a que les ouvrages du côté de la mer, en particulier la cita- 
delle de Frederikshavn, qui soient encore en état de défense. 

Outre la beauté de sa situation et de ses environs, cette ville 
offre encore beaucoup d'intérêt, au point de vue des arts, comme 
patrie du plus grand des sculpteurs modernes, Bertel (Albert) Thor- 
valdsen (1770-1844), dont toutes les œuvres y sont réunies ou, 
au moins, représentées par des copies. 

Au milieu de la ville se trouve le Kongens Nytorv ou Nouveau 
Marché du Roi (pl. F 4, 5), sa plus grande et sa plus belle place, 
sur laquelle sont le nouveau Théâtre National (pl. 36), le 
château de Charlottenborg (académie des beaux-arts; pl. 23), la 
Grand-Garde (pl. 9), etc. Treize rues y aboutissent ; entre autres 
l'Œstergade, la plus animée. Sur cette place s'élève la statue 
équestre de Christian V (m. 1699), en plomb. 

En prenant par l'Œstergadeet son prolongement, leVimmelskaft, 
on arrive au Gammel-og-Nytorv (vieux et nouveau marché), dans 
l'angle duquel est l'édifice servant à la fois de tribunal et d’hôtel 
de ville (pl. 31), bâti en 1815, par Hansen, avec une colonnade. 

Nous tournons de nouveau à dr., nous passons devant une fon- 
taine érigée par Christian IV, et nous nous trouvons bientôt en face 
de “Notre-Dame (Fruckirke; pl. 21), l'église métropolitaine du 
royaume, reconstruite par Hansen depuis 1807. C’est une basilique 
simple à colonnes et dans le style de la renaissance grecque. 

11 y a dans le tympan du péristyle un groupe en terre euite, St Jean- 
Baptiste prêchant dans le désert, et, au-dessus de la porte, un haut-relief 
en plâtre, l'Entrée de J.-C. à Jérusalem, tous deux par Thorvaldsen. 

L'’intérieur de cette église, ouverte tous les jours de 9 h. à 11 h., est 
remarquable par ses nobles proportions. 11 n’a ni tableaux ni peintures; 
pour tout ornement, on n'y voit que les magnifiques * sculptures en 
marbre dues à Thorvaldsen et exécutées en partie par lui-mème: Jésus 
ressuscité et les douze apôtres; un Ange à genoux de toute beauté, 
tenant un coquillage comme fonts baptismaux; Jésus portant sa croix, 
le Baptême et la Cène, trois hauts-reliefs au-dessus de l'autel et dans 
les deux chapelles latérales, et l'Ange gardien et la Charité chrétienne, 
bas-reliefs au-dessus du trone pour les pauvres. Le St Paul a été 
sculpté par Thorvaldsen lui-même; les autres statues n'ont été que mo- 
délées par lui et faites par ses élèves sous sa direction. 

La vue du haut de la tour de Notre-Dame est dans le genre de celle 
de la tour Ronde (p. 78). 

En face, l'Université (pl. 41) rebâtie de 1831 à 18386, sur les plans 
de Malling. L'université de Copenhague, fondée en 1479, compte 
plus de 1000 étudiants. A côté, la bibliothèque ; derrière, le musée 
d'histoire naturelle (pl. 27), riche et bien classé; on y entre par 


le Krystalgade (v. p. 71). 





Musce Thorraldsen. (COPENHAGUE. Route 11. 73 


Le château de Christiansborg (pl. EF 5, 6), sur une petite île, 
est un vaste édifice qui, avec ses nombreuses dépendances, occupe 
un petit quartier de la ville; il est sur les plans de Hansen et date 
de 1794. Sur la place qui le précède a été érigée en 1873 une 
statue équestre de Fréderic VII, en bronze, d'après Bissen. 


La façade du château est ornée d'un ecrtain nombre de sculptures 
de Thorvaldsen. Dans le haut, quatre bas-rcliefs: Minerve et Prométhée, 
Hereule et Hébé, Jupiter et Némésis, Esculape et Hygie. A côté de 
l'entrée, dans des niches, quatre grandes fgures allégoriques en bronze: ls 
Sagesse, la Force, la Justice et la Santé, cette dernière exécutée par Bissen. 

IxXTÉRIEUR (entrée, v. p. 71). On remarque surtout la salle du Conseil 
d'Etat, avec une reproduetion de l’Entrée d'Alexandre à Babylone, par 
Thorvaldsen (l'original est à la villa Sommariva, sur le lac de Côme), ct 
la salle du Trône, où il y a deux cariatides du même artiste. — La bfblio- 
thèque se compose d'environ 500,000 volumes. 

La GALBRIB DB PEINTURE (kfongelige Malertsamling) est au premier 
étage du château; on entre par la grande porte sur la place, puis l'on 
prend par l'escalier à g. Elle se compose surtout de tableaux flamands 
et hollandais. Pour les heures, v. p. ?1. 


Au N.-0. du château, le *’musée Thorvaldsen (pl. 40), monu- 
ment un peu sombre dans le style des constructions de Pompéi et 
des tombeaux étrusques, bâti de 1839 à 1848, par Bindesball. 
Le fronton du péristyle est orné d'une Victoire sur un quadrige, 
exécutée par Bissen, d’après des esquisses de Thorvaldsen. Sur les 
trois autres côtés de l'édifice, des peintures murales relatives à la 
réception faite au grand artiste lors de son retour en 1838. A l'in- 
térieur, une cour au milieu de laquelle il est enterré (m. 1844). On 
entre généralement par la petite porte vis-ä-vis du château (v. p.71). 


Outre les œuvres de Thorvaldsen, le musée renferme ses collections 
d'objets d'art, antiques et modernes, qu'il a léguées à sa ville natale avec 
ses sculptures. Ces dernières sont évidemment la partie la plusintéressante. 
Elles sont toutes représentées ici, et l’on n'en voit pas seulement les 
modèles, les dessins et les esquisses, mais les originaux mêmes en 
marbre, exécutés par lui ou ses élèves, ou bien de très-bonnes copies 
en plâtre. 

Dans le PÉRISTYLE: à dr. en entrant par le corridor, 128, l'Elec- 
teur Maximilien 1@r de Bavière, modèle du monument en bronze à Mu- 
nich; à g., 123, Poniatowsky, exécuté pour la ville de Varsovie, deux 
statues équestres colossales; 142—145, monument de Pie VII, à Rome: 
135, Schiller, à Stuttgart: Guttenberg, à Mayence: 118, Copernic, à Var- 
sovie; 253, buste en marbre d'Horace Vernet. 

Dans le CORRIDOR: à g. et à dr. de l'entrée, en venant du péristyle, 
55 et 56, les cariatides du château de Christianborg (+. ci-dessus); à g., 
119, le Lion de Lucerne: à dr.. 122, un Lion au repos; plus loin, du même 
côté, 575—578, les Evangélistes. bas-reliefs en marbre; 59-70, le St-Jean- 
Baptiste du tympan de Notre-Dame (p. 72). Nous revenons sur nos pas, 
voyons en passant les beaux bas-reliefs funeraires aux piliers entres les 
fenêtres, et entrons dans les cabinets latéraux. 

127 cas.: 40, °42, Ganymède. — II€ cas.: 27, l'Amour et Psyché; *428, 
les Ages de l'amour; 490, l'Amour tirant Psyché de son évanouissement ; 

et 587, des Génies, bas-reliefs. — III cas.: 29, les Grâces et l'Amour; 
340, la Danse des muses sur l'Hélicon, bas-rellef; 371, 396, 397, 376 et 
39, cinq bas-reliefs représentant l'Amour dans différentes oecupations. 
— IVS cas.: Vénus avec la pomme de Péris ; *414, l'Hiver; 410, l'Eté; *412, 
l'Automne, bas-reliefs. — V® cas.: 51, Jason avee la toison d’or; *489, 
* et 490, quatre bas-reliefs: l'Enlèvement de Briséïs; Priam 
redemandant à Aehille le corps d'Hector; Achille pansant les plaies de 


74 Route 11. COPENHAGUE. Musee Thorvaldsen. 


Patrocle et Achille avec le corps de l'Amazone Penthésilée. — VI® cas.: 
°38, Hébé; 321-324, Hercule et Hébé, Esculape et Hygie, Minerve et 
Prométhée, Némésis et Jupiter, bas-reliefs. — VII cas.: 6, Mars et l'A- 
mour; 499, Hector avec 
Pâris et Hélène; 501, les 


(XX. 42 
Salle XXI. XX. 42. Adieux d'Hector et d'An- 
É 3. (Se à romaque.— VIIIC cas. : 
du Christ. XIX. ai. 46 l'Espérance; 367 et 
— — | +588, le Jour et la Nuit. 


XVIII. 40. 
XVIL. 39. 
XVI. 58. 


bas-reliefs. — IX€ cas. : 
8, Vulcain ; *418, l'Amour 
piqué par une abeille 
se plaignant à Vénus 
(plâtre); 497, Minerve 
accordant les armes 
d'Achille à Ulysse, bas- 
relief. — CAB. : 
XIV. 36. | Mercure tuant Areus! 
XIIL, 5. 362, 354, 407 et 416, Pan, 
XII. 96. | Satyres etl'Amour, grou- 
7.7 A pes. — XIE cas.: 168, 
Escalier | ja Comtesse Ostermann: 
171, la Princesse Bara- 
tinska; 451, l'Amour et 
Hymen ; 6182, la Mort de 
la baronne Schubert. — 
XIIS cas.: 124, Statue 
équestre. du rince Po- 
. niatowsk i; , le Comte 
Péristyle. Bernstorff ; 234, le Prince 
_" de Metternich; 272, le 
= Comte Sommariva, bus- 
tes en marbre. 
I.— XXI. Rez-de-chaussée. La AULE pr CHRIST 
22.—42. Premier étage. (la cella) renferme les 
modèles des sculptures 
de l’intérieur de Notre-Dame (p. 72). — Nous redescendons le corridor. 
Dans le haut, comme frise, le modèle du Triomphe d'Alexandre; sur les 
plier entre les fenêtres, de beaux bas-reliefs; à g.. 252, l'Apothéose de 
Napoléon 1€T, buste en marbre: 233, Louis IT de Bavière; , Walter 
Scott. — Nous entrons maintenant dans les autres cabinets. 

XIIIC cas.: 121, Lion couché; 190 et 131, Lord Byron, avec un bas-re- 
lief sur le socle; 343, l'Amour écoutant les chants d'Erato; 365, les Trois 
Parques, bas-relief. — XIVE cas.: *d4, Ganymede et l'aigle de Jupiter; 
sur le socle, “389, l'Amour sur le lion; plus loin, 391, 417, Groupes 
d'amours:; ‘421, Bergère avec un nid de petits Amours, bas-reliefs: , 
Hylas enlevé par les nymphes. — XV® cas.: 155, le Prince Wladimir 
Potocky:; 359, la Victoire retraçant sur son bouclier une action hé- 
roïque; bia, Alexandre le Grand entraîné par Thaïs à incendier le temple 
de Persépolis. — XVI® cas.: 22, l'Amour triomphant; *377—380, quatre 
bas-reliefs, l'Amour maître des éléments; 396 et 454, Groupes d'amours. — 
XVIIE cas.: #59, Adonis; 480, Nessus embrassant Déjanire, bas-relief. — 
XVIIIE cas.: 31, les Trois Grâces avee la flèche de l'Amour. — XIX® cas. : 
176, un Jeune pâtre; 482, Hylas enlevé par les nymphes, bas-relief; 
*638—611, les Quatre Ages de la vie ct les Quatre Saisons. — XX caB.: 
162A, statue en marbre de Thorvaldsen; 282, Louis 1er de Bavière. — 
XXI€ cas.: 150, Conradin de Hohenstaufen (en marbre à Naples). 


Dans l'escalier du PREMIER ÉTAGE: Hercule ou la Foree, de l'entrée 
du château de Christisanborg (p.73). Dans le haut, “CORRIDOR DE G.: **508, 
le Triomphe d'Alexandre ou son entrée à Babylone, réduetion modifiée 
(1811): 609, la partie du milieu encore modifiée. Le long du corridor, des 
deux côtés, une nouvelle série de modèles et de plêtres. — Les CABINETS, 


Tombeau. XV. 37. 


L 2 Corridor. 


Corridor. 
*10p144109 




















Prindsen-Palais. COPENHAGUE. Route 11. 75 


de 22 à 32, contiennent la galerie de tableaux de Thorvaldsen. On y remar- 
que encore des statues de l'artiste: cAB. 24, l'Amour triomphant; 
cas. 25, Gcorgine Russel (la Fanciulla); cas. 26, une Jeune fille dan- 
sant; cas. 27, l'Amour jouant de la lyre; cas. d, l'Amour avec son 
arc; CAB. 31, Psyché. — Le cas. 32 sert à l'exposition alternative 
des riches collections d'estampes et de dessins de Thorvaldsen. — cas. 33: 
ses esquisses, ses ébauches, etc. — ca. 34: 649, cheminée en marbre d'a- 
près des dessins de sa main. — Les cas. 35 à 40 sont consacrés à ses 
antiquités, le caAB. 41 contient sa bibliothèque et le cas. 42, sa dernière 
œuvre, inachevée; des meubles de ses appartements et son buste, par Bissen. 


Au S.-0. du château de Christianborg, le long du canal, de 
l’autre côté du pont, le Prindsen-Palais ou palais des Princes (pl. 29); 
renfermant différentes collections remarquables: ; 

19 Le *musée des antiquités du Nord (museum for 
nordiske oldsager; v. p. 71), le plus considérable qui existe 
(40,000 numéros). Il y a cinq grandes divisions: 1°, l’âge de 
pierre (salles 1 à 3, jusqu'en 1500 av. J.-C.); 2°, l'âge de bronze 
(4 et 5, jusqu’en 250 ap. J.-C.); 3°, l'âge de fer (6 à 9); 49, Le 
moyen âge chrétien (10 à 15, de 1030 à 1536 environ): 5°, les 
temps modernes, jusque vers 1660 (salles 16 à 19). Les deux 
dernières parties sont au premier étage. Catalogue très-intéressant 
avec reproductions, en français: 75 Œre. 

2° Le *musée ethnographique (v. p. 71), également 
l’un des plus riches de l’Europe, comprend 35 salles. Deux 
divisions principales : 1°, celle des temps anciens, composée 
d'antiquités européennes (moins celles du Nord), asiatiques, 
africaines et américaines; 2°, celle des femps modernes, où sont 
réunis des objets propres à faire connaître les pratiques reli- 
gieuses, les costumes, la vie militaire et intérieure, les arts et 
l’industrie chez les principaux d'entre les peuples non européens 
d'une civilisation primitive ou aujourd’hui stationnaire. Le Groen- 
land et les Indes y sont particulièrement représentés. Catalogue, 
en danois, 50 Œre. 

Les autres collections sont moins importantes; ce sont: 3° 
celle des antiques, À° le cabinet de médailles, comptant plus de 
30,000 numéros, et 5° le cabinet des estampes, riche de plus de 
80,000 gravures (jours et heures d'admission, v. p. 71). 

Sur le port se trouve la Bourse (pl. 4), édifice du style baroc, de 
1619-1640. Le bas est occupé par des magasins. A l'intérieur, en 
face de l'entrée, la statue de Christian IV, en bronze, par Thorraldsen. 


Le pont appelé Knippelsbro, derrière la Bourse, traverse le port 
et relie Les parties de la ville que nous venons de voir, avec celle de 
Kristiaonhavn, sur l'île d'Amager. Vue três-étendue de la tour 
de l’église 8t-Sauveur (Vor Frelsers Kirk; pl. 20). Le sacristain 
(graver) demeure Dronningensgade, 67 (1 à À pers., 2 Kr.). 

Vis-a-vis de la Bourse, au delà du bras du port, une autre 
église, la Hoëmenskirke (pl. 15), renfermant les tombeaux de 
plusieurs Danois qui se sont illustrés sur mer, Niels Juel (m. 1697), 
Pierre Tordenskjold (m. 1120), etc. 


76 Route 11. COPENHAGUE. 


A l'extrémité de la Gothersgade, rue qui part du Kongens- 
Nytorv (p. 72), se dresse l'imposant château royal de Rosenborg 
(pl. 32), édifice à trois tours, construit en 1604, à moitié dans le 
style gothique et à moitié dans celui de la Renaissance. L'intérieur 
mérite d’être vu ; il y a une grande quantité d’objets précieux de 
toute sorte, en or et en argent, des pierreries, des meubles, des 
armes, etc. Entrée du côté de l'Osterwall (v. p. 71). 

Le château, qui est entouré de fossés, a un jardin à l'E. le Ro- 
senborg Have, joli parc avec deux cafés, etc. En face de ce châ- 
teau, sur l'Osterwall, l'observatoire et le nouveau jardin botani- 
que. — À l'O., le grand hôpital municipal. 

Non loin du même château est l'église de la Trinite (pl. 33), 
dont la tour, de 36 m. de haut, appelée la *tour Ronde, offre un 
magnifique panorama (frapper fort à La porte; 25 Œre). 

La partie de la ville au N.-E. du Kongens-Nytorv est le quar- 
tier aristocratique de Copenhague. Ce sont surtout la rue Norges- 
gade, la place Ste-Anne et l'Amaliegade, où se trouvent les grands 
palais. — Norgesgade, 15, est le palais du comte Moltke, qui 
possède une belle collection de peintures hollandaises des xvi‘ et 
XVII 5. — Plus loin, à g., l'église de Marbre, commencée en 1749, 
mais inachevée. — Les statues en bronze de le place Ste-Anne 
(St-Annae- Plads) sont celles des poëtes danois Œhlenschlæger 
(1779-1850), par Bissen, et Holberg (1684-1754), par Théob. Stein. 

L'Amalie-Gade est interrompue par une place octogone. la place 
Frédéric, sur laquelle se trouve une statue équestre de Frédéric V 
(m. 1766), en bronze, d'après Saly, un Français. Les quatre corps 
de bâtiment qui entourent cette place, l'Amalienborg (pl. 1), sont 
habités par le roi Christian IX, la reine veuve, le prince royal et 
le ministre des affaires étrangères. Il y a dans cette même rue ur 
hôpital recommandable aux étrangers. 

La Lange-Linie (/ongue ligne; pl. GH 1, 2), langue deterre entre 
la citadelle et la mer, est un excellent but de promenade. On ya 
une très-belle vue sur le Sund, toujours couvert de nombreux bâ- 
timents, et sur l’entrée du port. 


Les *environs de Copenhague et toute la partie N.-E. de l’île de 
Seeland sont d'une beauté remarquable. 

À l'O. de la ville et faisant ‘suite au faubourg de ce côté, se 
trouvent Fredericksberg, qui compte 21,000 hab., et le château 
royal du même nom. Une ligne de tramways (p. 70) et plusieurs 
omnibus y conduisent; il y a !/, h. de chemin de la porte de l'Ouest 
(Vester-Port). Devant cette porte est le palais de l'Industrie ouvert 
en 1872. Plus loin, à l'entrée du jardin de Tivoli (p. 71), la colonne 
de la liberté (Frihedstætten; pl. 8), érigée en 1778 par les paysans, 
en souvenir de l'abolition du servage. On prend de là par l'allée 
de Frederiksberg, dont les nombreux jardins publics sont surtout 
fréquentés le mercredi et le dimanche (p. 71). 





ENVIRONS DE COPENHAGUE. Route 11. T1 


L'entrée du jardin (have) de Frederiksberg est ornée d'une 
statue de Frédéric VI (m. 1839), par Bissen. — Le château de 
Froderiksberg, du xvu1° s., transformé maintenant en école mili- 
taire, est sur une colline d'où il domine au loin tous les environs. 
Belle vue de sa plate-forme. — Le parc de Sændermarken, attenant 
à ce château, au S., est très-beau et fort bien ombragé. C'est 
dans ce parc que se trouve le grand réservoir d’eau qui alimente 
Copenhague. Le jardin soologique est aussi dans le voisinage 
(entrée, 35 Œre). 

D'autres châteaux de la famille royale, au N. de la ville, sont 
ceux de Charlotteniund et de Bernstorff, tous deux entourés de 
jolis parcs. Tramway, v. p. 70. Chemin de fer, v. plus bas. 

Un des Lieux d’excursion les plus fréquentés par les habitants 
de Copenhague est le “Dyrehave, bois splendide de chênes et de 
hêtres, peuplé d'une grande quantité de gros gibier. A l’entrée. 
l'hôtet de Bellevue, où sbordent les bateaux à vapeur venant de 
Copenhague (p. 71), et l'établissement de bains de Klampenborg, 
très-fréquenté pendant La belle saison (chemin de fer, v. p. 71; 
gare à côté de la gare centrale, v. le plan, 44). Plus loin, le long 
de le côte, les nombreuses maisons de campagne de Taarbæk et de 
Ny-Taarbæk. Dans la partie N. du bois, le château de chasse 
appelé Ermitage, près duquel on voit souvent des hardes de cerfs, 
daims et chevreuils. 


La LIGNE pu NoRp, qui conduit à HELSINGŒR (60 kil., en 2 h., 
pour 3 Kr. ou 1 Kr. 50) offre l’occasion de visiter quelques 
endroits plus à l’intérieur de l’île. Stations: Hellerup, d'où 
se détache l'embranchement de Klampenborg (p. 71); Gjentofte 
(château de Bernstorff; v. ci-dessus); Lyngby, village dans le 
voisinage duquel se trouvent les châteaux de Sorgenfri et de Fre- 
deriksdal; Hoite, dont les environs sont également jolis et très- 
fréquentés (château de Dronninggaard, sur le lac de Fure, etc.); 
Birkeræd, Lilleræd, puis 

Hilleræd (hôt. Leidersdorff), avec le beau château de Frede- 
riksborg, résidence d'été du roi. L'église mérite d’être vue. Le 
château lui-même est situé au milieu d’un petit lac, entouré d'un 
superbe bois de chênes et de hôtres, nommé Indelukket, à travers 
lequel un large chemin conduit au N.-0. à Fredensborg, autre 
séjour d’été favori de la famille royale, (7 kil.), près du joli Lac 
d'Esrom. Le village de Fredensborg (*restaur. Hansen) est égale- 
ment une station de chemin de fer. 

Viennent ensuite Kvistgaard et Helsingær (v. ci-dessous). La 
gare est à l'E. de la ville. 

Au lieu d'aller à Helsingær par terre, il sera bien plus agréable 
d'y faire une EXCURSION EN BATEAU À VAPEUR (2 h. 1/2), le long 
de la magnifique côte séelandaise. 


18 Route 11. ENVIRONS DE COPENHAGUE. 


Helsingær ou Eiseneur (hôt. Œresund ; buffet à la gare) est une 
petite ville commerçante très-ancienne, de 8,500 hab., à l'endroit 
le plus étroit du Sund, qui sépare l’île de Seeland du comté sué- 
dois de Skaane. L'hôtel de ville, dans la rue principale, est un édifice 
du style gothique construit en 1855. 

A l'extrémité N.-E. de cette ville s'élève le beau château fort 
de Kronborg, qu'on aperçoit déjà de loin. Ce château, bâti en 
pierres de taille, de 1577 à 1585, et entouré de remparts et de 
larges fossés, est l’endroit où le gouvernement danois prélevait 
autrefois le péage du Sund. On 2 une très-belle vue de la Flaggen- 
batterie, théâtre de quelques scènes de l'Hamlet de Shakspeare. A 
part son extérieur pittoresque, Kronborg, qui sert en grande partie 
de caserne, offre peu d’intérêt au voyageur. Belle vue de la tour 
(pourb., 20 Œre). 

Les bains de mer de Marienlyst, à !/, d’h. de là, au N.-0., sont 
bien fréquentés. Le Curhaus (restaur.) est un ancien château 
royal. Une petite colonne avec une inscription, sur une colline, 


désigne, dit-on, la place du tombeau de Hamlet. 

Sur la cÔTE suÉDoIse, vis-à-vis de Helsingær ou plutôt de Kronborg, 
se trouve Helsingborg (*Aôt. de Mollberg), petit port et ville de 5.700 
bab., sans intérêt. Belle vue de la colline qui domine la ville. 


12. De Berlin à Brême et Emden. 


338 kil. jusqu'à Brême, 462 jusqu'à Emden. Chemins de fer. A 
Brême en 6h. par la grande vitesse. Prix: 27 4 10, 22 A 50, 16 A 70. 
De Brême à Emden, 8 h. 25 à 4h. 45. Prix: 9 4 60, 6 ..A 10,4 4 


Berlin, v. p. 1. Départ de la gare de Lehrte. — 13 kil. 
Spandau (p. 56). — 93kil. Schænhausen, propriété des Bismarck- 
Schœænhausen et lieu de naissance du prince de Bismarck (né le 
1% avril 1815). On traverse l’Elbe. 

105 kil. Stendal, où la ligne de Brême se détache de celle de 
Hanovre-Cologne. Stendal (hôt.: Adler) est une vieille ville. On 
y remarque deux belles églises goth. du xv°s., la cathédrale et 
Ste- Marie. Devant l'hôtel de ville, une statue de Roland (p. 80) 
et le monument de Jean Winckelmann, l'illustre antiquaire, né ici 


en 1717. Beaux restes de fortifications. 

ExpRaAnxcremexT de DO kil. sur Wättenberge, stat. de la ligne de 
Hambourg, v. p. 56. 

Ds Srexpaz À MacpEesouro, 59 kil., en 1 h. 10 à { h. 90, pour 4 Æ 75, 
3 4 60 ou 2 # 40. — Magdebourg, v. p. 94. 


162 kil. Salwedel, vieille ville de 8,500 hab. Edifices remar- 
quables des xin°-xv1° s., trois églises et un hôtel de ville. 

212 kil. Uelsen, sur la ligne de Lehrte (Hanovre) à Hambourg 
(p. 90). 

310 kil. Langwedel, sur celle de Hanovre à Brême (122 kil.) 

De LaxewepeL À Haxovee (p.88), 94 kil., en 2h. 85 à 2h. 45, pour 
7 M, 5 ke 80 ou 3 4 50. — 7 kil. Ferden, petite ville avee une cathédrale. 
On traverse l'Aller. — 81 kil. Neustadt. A dr. dans le lointain, le 
Steinhuder-Meer, lac de 3 kil. de large. — 163 kil. Wunstorf, (p. 88), sur 
Ja ligne de Cologne à Hanovre. 


Brême (Bremen). 


HôrTLs: °Hillmann (pl. a; Ed); ‘de l'Europe (pl. b), tous deux 
au 8. de la promenade: °Gr.-Hôt. du Nord (pl. f3 Ë 8), Bahnhofsstr., 14, 
grandes maisons (ch., 3 A); — °Stadt Frankfurt (pl.c; E5), Doms- 
bof, 18 (ch., 2 A); *H. Siedenburg, Wall, 1%; Hannoversches 
Haus (pl.g; E6), Dechanatstr., 15; Schaper (pl.h; ES), Casper 
(pi. K; É3), et Bellevue (pl. is; ES), tous trois Bahnhofsstrasse. 

RaesTAURANTS: “Rathskeller (p.80); *Hillmann's Keller(v.ci- 
dessus); au jardin de l’hôt. du Nord (v.ci-dessus); Bæœrsen-Restaurant, 
dans le passage de la Bourse: Hasselmann, Seemannstr.., 15; Kapff's 
Keller, Wachtstr., 43; dans le Bürgerpark (p. 81). 

Brasseries: C.-H. Haake, Wachtstr.; Kaune, sur le marehé; 
Hoppe, Wall, 161; Bœrsenhalle, Domshof, ete. 

Voitunes. La course: dans l'intérieur de la ville, pour 1 ou 2 pers., 
70 pf.; dans le second rayon (gare de Venlo-Hsmbourg), 1 MX; au Bürger- 
park, 14 2%; chaque pers. en plus. 20 pf.; une malle, 90 pf. — A 
l'heure: pour i ou %pers., 1/4 d'h., 80 pf., chaque 1/4 d’h. suiv., 40 pf. ; 
chaque pers. en plus, 10 pf. , 

o8TE (pl. 18). au Stadthaus, côté N., sur la place de la Cathédrale. 
TÉLÉGRAPHE (pi. 24), à la Bourse. 





80 Route 12. l BRÈME. De Berlin 


Brême, dont la population est de 102,400 hab., est la deuxième 
des trois villes libres hanséatiques et, après Hambourg, la plus im- 
portante des places de commerce de l'Allemagne du Nord. Elle 
est située sur une chaîne de dunes et sur les deux rives du Weser : 
à dr., la vieille ville, autrefois entourée de remparts, avec ses 
faubourgs : à g., la ville neuve. Nombre de constructions anciennes 
bien conservées témoignent de l'importance de cette ville au moyen 
âge, et celles qui s’y sont élevées de nos jours ne lui permettent 
pas moins de rivaliser avec les grandes villes modernes. 

C'est à la fondation de Bremerhaven (p.82) que Brême doit sa pros- 
périté actuelle. Le mouvement de ce port est de 2,600 à 2,700 navires; la 
valeur de l'importation s'élève à environ 500 millions de mares et celle 
de l'exportation à 450 millions. On y fait surtout un grand commerce de 
tabac, de pétrole, de riz, de grains, de laine et de coton. Brême est 
encore un des points principaux d'où partent les émigrants pour l'Amé- 
rique, de 30 à 81,000 par an (v. p. 59). 

Les promenades ( Wall-Anlagen), que l'on a établies à la place 
des anciens remparts, sont la plus belle partie de la ville; elles 
forment une large ceinture autour de ses anciens quartiers, qu'elles 
séparent des faubourgs. Leurs jolis groupes d'arbres, les larges 
nappes d'eaux des fossés, les moulins à vent rappelant la Hollande, 
et les maisons semblables à des villas, qu'on aperçoit de l’autre 
côté à travers la verdure, offrent des aspects aussi variés qu’agréables. 
Les fossés sont interrompus à six endroits par des passages qui 
portent les noms des anciennes portes de la ville. Le plus rapproché 
de la gare est le Heerder-Thor. Plus à l'O. est l'Ansgarii-Thor 
(pl. D 4), près duquel est un *monument commémoratif de 1870-71, 
par Keil. De là part une nouvelle rue menant au pont neuf dit 
K'aiserbrücke ou pont de l'Empereur. 

Le centre de la ville est aux trois places voisines nommées le 
Domshof, la Domsheide et le Marché. Au MARCHÉ (Markt ; pl. D5), 
se trouvent surtout l'hôtel de ville, la Bourse et le Schüting. 

L'*hotel de ville (pl. 19) est du xv° s., mais on y a ajouté à la 
fin de la Renaissance la façade de L'E., avec ses douze colonnes 
doriques, son pignon, le riche balcon, les statues des sept électeurs 


et de l’empereur. etc. 

La grande salle, au premier, a été restaurée avec goût fl y a peu 
de temps. Dans un coin, la statue de Smidt (m. 1857), bourgmestre de la 
ville et fondateur de Bremerhaven, par Steinhæuser. Un vieil esealier 
sculpté conduit à la salle dite ,,Güldenkammer“. 

u côté O. se trouve l'entrée du célèbre Ratñskeller, cave-restaurant 
où l'on ne trouve que des vins du Rhin et de la Moselle. 11 est ouvert 
jusqu'à 10h.1/, du soir, mais le dimanche seulement à partir de 8h. 

Devant l'hôtel de ville s'élève le Roland (pl. 7), statue de 
5 m. 60 de haut érigée en 1412, le palladium de la ville. On re- 
trouve souvent dans la Basse-Saxe une statue de ce genre comme 
symbole de franchises municipales. Le géant porte au bras gauche 
un bouclier avec l'aigle de l'empire. Le sceptre nu dans sa main 
droite, et plus encore la tête et les mains d’un criminel ä ses pieds, 


indiquent la haute juridiction accordée à Brême. 





à Emden. BRÉMEF. Route 12. 81 


Le bel édifice au S.-E. de la même place est la “Bourse (pl. 2), 
bâtie en style gothique de 1861 à 1864 par H. Müller. Il y a 
6 statues allégoriques sur la façade à l'O. La grande salle est 
imposante et richement décorée de dorures sur fond blanc. Elle a 
aussi un beau plafond à caissons: Deux rangées de 6 colonnes 
chacune la divisent en trois nefs. La Bourse ouvre à 1 h. 

À l'O. de cet édifice, vis-â-vis de l'hôtel de ville, le Sohüt 
pl. 20), siége de la chambre de commerce, de 1538-1594. Au 
N.-O., la Liebfrauenkirche (Notre-Dame ; pl. 14), des x11° et xur s., 
restaurée du côté du marché. Le grand bâtiment neuf adossé à 
l'hôtel de ville, au N.-E., est le Séadthaus ou la maison com- 
mune (pl. 22). 

La principale église est la cathédrale (pl. 12), des xi°, x1r1° et 
xv1° s. La façade principale a été défigurée par l'écroulement de 
la tour du S. en 1638. 


L'INTÉRIEUR (entrée par la maison du sacristain, BSandetr., 9) a éte 
récemment restauré et sert au culte protestant. Le nouvel orgue est 
excellent ; il y a des bas-reltefs de l’an 1500 environ à la tribune. Dans 
la nef du S., des Jjonts du x1® 8. Quelques marches conduisent de Ià à 
un caveau peu profond dit Bleikteller, parce qu’on y a fondu le plomb 
(blei) dont on s'est servi pour couvrir l'édifice. 1l renferme quelques 
corps momifliés datant de 100 à 400 ans. 


Le Museum (pl. 17), sur le Domsxorp, la place de la Cathédrale, 
au N. du même édifice, sert à diverses réunions. 

Derrière la tour méridion. de la cathédrale, le local nouvelle- 
ment agrandi du Känstlerverein, l'association des artistes (pl. 10). 

Sur la place nommée la DOMSHEIDE, une sfatute de Gustave 
Adolphe (pl. 4), en bronze, par le Suédois Fogelberg. 


La Kunsthalle (salle des Beaux-Arts ; pl. 9), près de l'Osterthor 
et sur les promenades contient une galerie de tableaux, pour la 
plupart modernes, de Leutze, Achenbach, Ritter, Camphausen, etc., 
quelques sculptures de Steinhæuser, etc., et une collection remar- 
quable de vieilles estampes, de dessins et de sculptures en bois de 
Dürer, etc. Elle est visible t. les j. moyennant un pourboire. 

La hauteur dite Alfmannshæhe (pl. E 6), à l'extrémité S. des 
promenades, offre un joli coup d'œil sur le cours très-animé du 
Weser et sur la ville neuve qui se trouve en face. — Au N. de la 
Kunsthalle, également sur les promenades, la statue d’Olbers 
(m. 1840), astronome et médecin, par Steinhœuser. 

St-Ansgare (Ansgariikirche; pl. 11), église du x1n1° 8., restau- 
rée depuis peu, possède un tableau de Tischbein. On a une vue 
étendue de sa tour, haute de 109 m. — La statue en grès devant 
le portail, est aussi de Sfeinhœuser ; elle représente St Ansgare, 
l'apôtre du Nord et premier évêque de Brême et Hambourg (m. 865), 


délivrant du joug un jeune païen. 
Au N.-E,. de la ville et à 5 min. de la gare principale ‘est un beau 
parc appelé le Bürgerpark, qui est très-fréquenté par les habitants de 
rême, surtout pour les concerts du soir (restaur.). 
De Brèmæ À CoLoaxs et DB Brême À HAMBOURG, R. 13. 


Bædeker Allemagne. 6€ édition ! 


82 Route 12. BRÈÊME. 


DE BRèME À GERSTEMÜNDE ET BREMERHAVEN, 62 kil.; ehemin de fer 
jusqu'à Geestemünde, en 1h. 1/2, pour 6 #, 8 .# 80 ou 2.4 50. La 
contrée est peu intéressante. 

Goestemünde (n6t. Hannover), sur la rive g. de la Geeste, à son con- 
fluent avec le Weser, a été fondée par le gouvernement hanovrien pour 
faire concurrence à Bremerhaven, situé sur la rive dr. de la Geeste. 

Bremerhaven (hôt.: Beermann, Sleinhof, Lœhr), port de Brême 
établi en 1827, à l'instigation du bourgmestre Smidt (p. 80), sur un 
petit coin de territoire acheté au Hanovre, gagne chaque année en im- 
portance. au point qu'il s’y est formé une ville comptant déjà 12,000 hab. 
Les bassins du port sont aussi grands que ceux d'Anvers. 


Ds GEESTEMÜNDE (Bremerhaven) à NoRDERNEY: bateau à vapeur 
3 fois par sem. en été, trajet de 5 à 8h. (D'Emden, v. p. 83). 

Norderney, qui eompte 2.000 hab., est la plus peuplée et la plus 
grande des îles de la Frise orientale. Le sol en est aride et sablon- 
neux; c'est à peine s’il y croît quelques arbres rabougris. Cette île 
est néanmoins l'un des bains de mer les plus fréquentés de l'Allemagne, 
à cause de la supériorité que présente pour eela la mer du Nord sur !a 
Baltique (environ 6,000 baigneurs par an). 

Borkum, la plus occidentale des îles allemandes, est à 15 kil. des 
côtes de la Hollande, à l'embouchure de l'Ems. Cette île présente le 
même caractère que Nordeney, et elle est aussi fréquentée pour les bains. 


LiGRE DE LEER ET EMDEN. — Le chemin de fer fait une grande 
courbe autour de Brême et traverse le Weser. — 366 kil. Hude, 
où l'on voit de belles ruines de couvent. Embranch. de 44 kil. 
sur la rive g. du Weser jusqu'à Nordenham. 


383 kil. Oldenbourg (hôt.: de Russie, Erbgrossherzog), ville 
de 17,300 hab., capitale du grand duché du même nom, sur la 
Hunte. Beaux boulevards. Vieil hôtel de ville. 

Le chäteau, à l'extrémité S. de la ville, date des xvrr° et 
XVIII 5. Il renferme des tableaux modernes et une bibliothèque 
de 50,000 vol. 

Sur l’autre rive de la Hunte, le palais qu'habite le grand- 
duc; il y a également une collection de peintures modernes. 

A dr., l'‘Augusteum, bel édifice moderne, style Renaissance. Il 
contient un galerie remarquable de tableaux anciens, visible tous 
les jours de 11 à 2 h., le dim. de midi à 2 h. 

ire pantrg: 87, Beltraffo , Tète de fille; 88, Solario, Hérodiade; 90, 
école lombarde, St Jean-Baptiste; Fiesole, la Vierge. — ILS P., à g.: 
87, Zurbaran, Portrait d'homme; 88, Murillo, la Vierge; 69, Velasques. 
le Cardinal-infant Fernando. — IIIe P.: 64 et 65, Bellini, la Vierge: 82, 
81, P. Véronèse, Vénus, l'Amour et une jeune femme; Portrait de femme; 
71, P. Bordone, une Vénitienne; 71, AMorelto, un Noble de Bergame: 
70, L. Lotto, un Chevalier. — 1V® P.: œuvres de Tischbein, et d'autres 
peintres du siècle dernier, etc. Nous revenons sur nos pas et nous 
prenons à dr. de l'entrée. — V€ P.: 180 et 129, Teniers, Paysans; 115, 
A. can Dyck, un Conseiller d'Anvers; 107, 106, Rubens, St-François d’As- 
sise; Tête d'homme. — VIE P.: 120, 121, Snyders, Volaille; 150, Wouver- 
mann, Une aumône: 169, 167, 186, 170, Rembrandt, Paysage: Portrait 
d'homme; Viellle femme; Vicillard; 161-164, Ruysdael, Paysages, — 
VII® P.: 139, Lucas de Leyde, le Comte Etrard I*7 de Frise orientale; 
148, Afierevell, Portrait de femme; 196, Backhuysen, Marine; 205, Honde- 
kœter, Parasites: 104, Rubens, Prométhée. 

Le musée de la Hafenstrasse a d'importantes collections d'or- 


nithologie, de géologie et de botanique. 


EMDEN. Route 12. 83 


EMBRANCHEMENT D'OLDENBOURE (02 kil.; 1 h. 8/4; À 4, 2 A 40, 1 K 60) 
à Wilhbelmshaven (At. Denninghof), port militaire de l'Allema ne sur la 
mer du Nord, établi par la Prusse depuis 1855 et ouvert en 1889. 

EmMBRANCHEMBNT aussi sur Osnabrück (v. plus bas), par Quackenbrück 
(68 kil.), petite ville industrielle. 

Au delà d’Oldenbourg, la contrée est couverte alternative- 
ment de forêts et de marécages. 

438 kil. Leer (hôt. Maœller), petite ville commerçante de 9,300 
hab.,au confluent de l’Ems et de la Leda. La ligne d’Olden- 
bourg tombe ici dans celle de Westphalie. 

Emden (hôt.: Weisses Haus; Goldene Sonne), ville commerçante 
de 13,000 hab. Elle était autrefois située immédiatement sur 
l'Ems, tandis qu’elle en est aujourd'hui à 1/, h. de distance. 
Toutefois un canal profond en fait toujours un bon port. Elle a 
un caractère tout à fait hollandais. Son hôtel de ville, riche édi- 
filce de la Renaissance (1576), possède une curieuses collection 
d'armes. Belle vue de la tour (50 pf.). 


D'EMDEXN A NoRpBexer (p. 82), bateau à vapeur tous les jours, en à 
à Üb., pour 8 # ou 12 4 aller et retour. 


13. De Hambourg à Cologne, par Brême et Minster. 


447 kil. Chemin de fer. Trajet en 9h. 36 ou do 50 PE dd la grande 
vitesse et 13 h. 15 en train ordinaire. Prix: 37 # 

2 A 50 et 18 A 40. — À Brême, {14 kil., en S 5% ou 8h. 1 pere 
8 A 40, 6 A T0 et 5 A 05. — A Münster, 248 kil., en 5h. 85 "6h 
pour 19 4 80, 15 4 86 et 11 4 90. — Départ de la gare de Paris et 6 H 8 

Hambourg, v. p.97. — On traverse l’Elbe sur un pont à 
treillis de 408 m. de long, puis l'île de Wilhelmsbourg et un second 
pont sur un bras de l’Elbe. 

10 kil. Harbourg (hôt.: Kœnig von Schweden), ville commer- 
çante de 17,100 hab. — Ligne de Lünebourg-Hanovre (p. 90). — 
Visite de la ‘douane, parce que Hambourg est port franc.- 

114 kil. Brême (p. 79). 

199 kil. Lemfærde, près du lac nommé Dümmer-See. 

235 kil. Osnabrück (hôt.: Schaumburg; Dütting), ville de 
30,000 hab., siége d’un évêché fondé par Charlemagne en 783. — 
La cathédrale (cathol.), du xn°s., a trois tours, une octogone au 
transept et deux carrées au grand portail. Riche trésor. — La grand 
place voisine de cette église est ornée d’une statue de Justus Mœser 
(m. 1794), publiciste national et philanthrope, en bronze, , d'après 
Drake. — Ste-Marie (protest.) est une église goth. du x1v° s., aux 
colonnes três-élancées. Elle a un rétable en bois du commencement 
du xvif s. — A côté de cette église, l'hôtel de ville, de la fin du 
xv‘s., où eurent lieu de 1643 à 1648 des négociations de la paix de 
Westphalie (quelques souvenirs de ce temps dans la salle de la 


Paix; v. aussi p. 84). 

D'OsxABRÜCK A RREIKE CA 85), 47 kil., chemin de fer, en 1h. à 
1h. 16, pour 8 4 80, 2 A 90 et 1 4 90. 
253 kil. Lengerich, À l'extrémité des ramifications N.-0O. de la forêt 


de Teutberg ou Teutobourg, qu’on traverse par un tunnel de 753 m. 


84 Route 13. MÜNSTER. De Hambourg 


248 kil. Münster (A6tels: “Kœnig von England,*Rheiniseher 
Hof; Moormann, Deutscher Kronprinz), ville de 35.500 hab. 
capitale de la province de Westphalie, et l’un des plus anciens 
évêchés du pays, sur la petite rivière de l'Aa. Au x1n1° et au x1v° s., 
“elle occupait un rang distingué parmi les villes de la ligue hanséa- 
tique. Elle fut à l'époque de la réforme le théâtre des folies et des 
excès des anabaptistes, sous Jean de Leyde (1534-1535). Münster, 
avec ses nombreux édifices anciens et ses belles églises, a conservé 
à l'extérieur le caractère du moyen âge. Cette remarque s'applique 
surtout à la grande place avec ses arcades, ses belles et vieilles 
maisons à pignons, l’église St-Lambert d’un côté, et l'hôtel de ville 
de l’autre. Une particularité de Münster, ce sont encore ses grandes 
hôtels (I1œfe) de la noblesse, comme l'Erbdrosten-Hof et le Rom- 
berger-ITof, dans le style du xvu1° s., etc. 


En quittant le chemin de fer, on aperçoit d’abord, avant d'entrer 
dans la ville, l'église collégiale de St- Maurice (xn° s.), rebâtie en 
1859 dans le style roman, avec 3 tours et un chœur goth. de 1451. 

Près de là, un hôpital du style gothique, datant de 1856. 

Ensuite on voit, à g., la tour pittoresque de Sr-LrpGEr (Lud- 
gerikirche), église du style roman et du style goth. (x11° et x1v°s.). 


En entrant dans la ville du côté de la gare, immédiatement à g.. 
ST-SERVAIS (Servattikirche), église du style roman, construite vers 
1197, restaurée au xv° s. et de nos jours. 

Plus loin, la belle église goth. de Sr-LANBERT (Lambertikirche), 
du xiv®s. Le chœur a un joli escalier sculpté. Au-dessus du por- 
tail S., à l'extérieur, l’arbre généalogique de J.-C. 

On voit encore suspendues du côté S. de la tour (fortement inclinée), 
3 cages de fer dans lesquelles furent exposés les corps des chefs des 
anabaptiates, Jean de Leyde, Knipperdolling et Krechting, morts au milieu 
des tortures sous des tenailles ardentes, en 1536. 

L'HÔTEL DE VILLE, près de là, est du x1v° s.; il a une belle 


façade gothique. 
C'est dans l'une de ses salles, dite Friedenssaal, que fut signée la 
aix de Westphalie, le 24 oct. 1848. Cette salle, restaurée en 1873, a une 
jolie cheminée de 1577, et elle renferme les portraits des signataires de la 
aix et de quelques prinees du temps, la plupart attribuées à G. Terburg. — 
n montre dans une autre salle de vieilles armures et les tenailles 
mentionnées plus haut. 


La CATHÉDRALE est du x111° et du x1v°s.; elle a deux transepts 


et ses nefs latérales sont très-basses. 

L'INTÉRIEUR à été mutilé par les anabaptistes. Dans la nef, à l'O., 
une Pietà en marbre, par Achfermann, (1850). Au-dessus du portail S., un 
grand Jugement dernier, haut-relief de 1692. Au-dessus de l'autre por- 
tail (N.), des restes d'une peinture très-ancienne, du x1v@s., représentant 
des Frisons apportant leur tribut à St Paul. Sur le pilier N., un grand 
St Christophe, et sur celui du 8., un monument funèbre de 1825. Dans 
le pourtour du chœur, un grand groupe en marbre aussi d’Achtermann, 
la Descente de eroix. L'horlage astronomique sur le mur du chœur 
date de 1400. Derrière le maître autel, différents monuments d’évêèques. 


Sur la place de la Cathédrale, le palais épiscopal, un musre 
d'antiquités religieuses, édifice moderne du style roman, et le palais 





à Cologne. MÜNSTER. Route 13. 86 


des Etats (Stændehaus), à l’entrée duquel sont les statues d’Ar- 
minius et de Witikind. On y a érigé, en 1875, un monument au 
ministre Fürstenberg (m. 1811), fondateur de l'académie de Münster. 

NoOTRE-DAME (Liebfrauen ou Ueberwasser-Kirche) est une 
église du gothique le plus pur, de 1340, avec une belle tour. 

St-Egidius, du xvin* s., a des fresques modernes. 

St-Ignace, église gothique construite en 1857 et 1858 par les 
jésuites, a des vitraux peints par Didron de Paris, et de riches autels. 

St- Martin date surtout du xIv*s. 

Derrière Le château, datant de 1767 et autrefois résidence des 
princes-évêques, se trouve un beau parc très-fréquenté (café), avec 
le jardin botanique, appartenant à l'académie. 

Les fortifications de la ville ont été transformées en promenades 


après la guerre de Trente-Ans. 

De Môüxsrer À Lrer (Emden), 158 kil., chemin de fer, en 8h. 40 à 
4 h. 40, pour 14 A 80, 10 A 70 et7 M 20. — 38 kil. Rheine, (buffet), ville 
commerçante où aboutit une ligne venant d'Osnabrüek (p. . — À7 kil. 
Salszbergen. Ligne sur Arnhem et Amsterdam. — 158 kil. Zeer (p. 88). 

À Haux (p.87), 85 kil. — A Groxau (Zutphen, Arnhem) 686 kil. 

314 kil. Dülmen, sur la ligne de Dortmund (p. 87) à Gronau 
(96 kil.), à 44 kil. de Dortmund. 

327 kil. Haltern, où nous quittons la ligne de Hambourg à 
Paris par Wesel et Venlo. 

De HaLTERx À VExLo, 90 kil., en 2h. 40.'pour 6 .# 80, 6 # 50, 4 A 10. — 
41ki]. Wesel (p. 86). On traverse le Rhin. — 69 kil. Geidern. — 4 kil. Venlo, 
sur la route de Rotterdam et de Liége-Bruxelles. 

352 kil. Wanne, sur la ligne de Cologne à Minden, Hanovre, etc. 


(v. ci-dessous). 


14. De Cologne à Berlin, 
A. Par Hanovre et Stendal. 


584 kil. Chemin de fer. De Cologne à Berlin, express ({r€ el.), train 
poste (ire et 2€ cl.) et train mixte, sans changement de voiture, en 10h. 
15, 11 h. 10 et 11h. 45, train ordinaires en 18h. 45. Prix: grande vitesse, 
53 4 30, 39 A 60, 28 A 50; train ordin.. 47 #4 40, 35 4 60, 23 4 80. — De 
Hanovre à Berlin, 255 kil., en 4h. ou Gb. 1/2, pour 28 4 20, 17 #4 20 ou 
12 A 80 et 20 A 80, 15 4 50 ou 10 4 30. 


Cologne, v. p. 185. — On traverse le grand pont sur le Rhin, 
et on passe à Deuix (p. 186). — Akil. Mülheim-sur-le-Rhin, ville 
de 17,000 hab. . 

39 kil. Düsseldorf — Hôtels (v. le plan): Breidenbacher Hof,; 


Alleestr., 8; *’Europæischer Hof, près de la gare; °Kœlnischer 
Hof; °Rœmischer Kaiser; ‘Stelzmann/'en face de la gare du 
Cologne-Minden (restaur.). 


Düsseldorf, ville de 80,700 hab., est l'une des plus riantes et 
des mieux bâties de la province rhénane, à l'embouchure du Düssel- 
bach dans le Rhin. Bien que très-importante par son industrie et 
son commerce, surtout dans ces derniers temps, elle doit avant tout 
sa célébrité à son academie de peinture, fondée en 1767 et recon- 
stituée en 1819, à la tête de laquelle ont été Cornélius (4821-26), 
Schadow (1826-59) et Bendemann. Le siége de cette académie était 


86 Route 14. DUISBOURG. De Cologne 


dans l’ancien château (pl. 1), dont une partie a été brûlée en 1872. 
La galerie de tableaux, qu’on est parvenu à sauver, sont dans 
l’aile du château qui subsiste encore. 

Sur la place du Marché, la grande statue équestre de l'électeur 
Jean-Guillaume (m. 1716), en bronze, par Grupello. 

L'église St André (pl. 11) a des peintures de Deger, Hübner, etc. 

Le théâtre, du style de la Renaissance, a été ouvert on 1875. 

La grande salle de l’école réale (Realschule;: pl. 2) contient 
une *frise à fresque très-remarquable de Bendemann (entrée, 50 pf.). 

À la Tonhalle (pl. 24), lieu de divertissement très-fréquenté. 
est exposée provisoirement la “galerie de peinture de la ville, com- 
prenant des œuvres de peintres de Düsseldorf {de 9 h. à 6; 50 pf.). 

Le palais de justice (pl. 10) possède le dernier tableau de 
Schadow, représentant le jugement dernier. Près des gares, la 
nouvelle poste (pl. 19), dans le style florentin. 

Les anciennes fortifications ont été converties en promenades. 
On remarque surtout le beau parc nommé Hofgarten (pl. BC 2). 
Le jardin voisin est la propriété de la société d'artistes dite ,,Mal- 
kasten ‘. 

De DüssELDORF A A1Ix-LA-CHAPELL& (Verviers) par Neuss et Glad- 
bach, v. p.184. — À ELvrerezp (p. 98), 28 kil. en 1h., par Haan et 
Vohwinkel. — À STBELE et HarDecke. 42 et 78 kil. Embranch. à KÆettwig 
(23 kil.) sur Mülheim-sur-la-Ruhr (p. 185), à Steele sur Essen (v. ci-dessous) 
et sur Dortmund (p. 87); à Herdecke, sur Witten Langendreer (p. 96) et 
Dortmund, et sur Hagen (p. 96). 

63 kil. Duisbourg (hôt.: Europæischer Hof; Hof von Hol- 
land), vieille ville de 37,400 hab., aujourd'hui très-florissante, cen- 
tre industriel et commercial fort important et entrepôt de charbon 
du bassin de la Ruhr. 

EMBRANCHEMENTS de 8 ct de 8 kil. allant rejoindre à Mülheim-sur-la- 
Ruhr (p.185) la ligne de Gladbach (p. 184), à Rubrort (p. 184), Essen 
(x. ci-dessous), Dortmund (p. 87), etc., et à Hochfeld la ligne d'Osterath 
(p. 185) aussi à Essen ot Dortmund. 

T11kil. Oberhausen, où se croisent plusieurs chemins de fer. 


EussaAncasmuaxTrs de 9 kil. sur Ruhrort (p. 184) et de 5 kil. sur Mül- 
heim-sur-la-Rubr (p. 185). 

D'OBBRHAUSEN À Euxmricu, PAR West, 61 kil., en 1bh.10à2h., pour 
A A 10, 3 A 25 ou 2 4 45 

27 kil. Wesel (A6t. Dornbusch), place forte, de 17,000 hab., à la 
jonction de la Lippe et du Rhin. Hôtel de ville du xiv® s. nourel- 
lement restauré. Église St-Willibrord du xli® s., mais défigurée par 
des constructions postérieures. 

61 kil. ÆEmmerich (hôt. Royal; Bahnhofs-Hôt.), ville d’un caractère tout 
à fait hollandais, sur la rive dr. du Rhin. Eglise Ste-Aldegonde du 
xv®s. Cathédrale de l'époque de transition. — Prolongement de la ligne 
sur Amsterdam, v. la Belgique et la Hollande, par Bædeker. 


82 kil. “Altenessen. Embranch. de 3 kil. sur Essen. 


Essen (hôt.: Essener Hof, Berliner Hof) (51.900 hab.) est un centre 
houiller fort produetif, qui fournit annuellement environ 17 millions de 
quintaux de charbon, et où l'industrie métallurgique « pris en même 
temps des proportions colossales. Un peu savant ia ville, la fameuse 
fonderie Ærupp , qui oceupe plus de 12, ouvriers. L'entrée n'en est 
pas permise. — Essen a une cathédrale remarquable. 


a Berlin. DORTMUND. Boute 14. 87 


89 kil. Gelsenkirchen. Embranch. de À kil. sur Kray, stat. de 
la ligne d'Osterath à Essen et Dortmund (v. p.185). — 95 kil. 
Wanne, où s'’embranche la ligne de Brême et Hambourg (R. 13) 
et où aboutit celle de Rubrort par Sterkrade (v. p. 184). — 98 kil. 
 Herne. Embranch, de 10 kil. sur Bochum, ville industrielle et 
prospère de 28,400 hab. 

120 kil. Dortmund (hôt.: Wencker-Paxmann; Middendorf), 
ville de 57,700 hab., la plus importante de la Westphalie, au milieu 
d'un bassin houiller considérable, aujourd'hui d'apparence mo- 
derne, quoique très-ancienne. 

Liexes de Gronau par Dülmen (p. 85), 96 kil.; d'Osterath par Essen, 
v. p. 185; de Rubhrort par Steele et Essen, p.86; de Düsseldorf par 


P- 
Steele, p.86; de Hagen (p.88), 31 kil.; de Holzwickede (p.97), par 
Hoœrde (4 kil.) et Weiver kil.), p. 185. 


150 kil. Hamm, ville de 19,000 hab., où l’on fabrique beaucoup 
de quincaillerie, et point de jonction des lignes de Münster et 
Emden (p. 83) de Soest (p. 97) et d'Unns et Barmen (p. 96). 

200 kil. Guütersloh, petite ville qui fait un commerce important 
de jambons, de saucissons et de pain noir dit pumpernickel. 

217 kil. Bielefeld (hôt.: Drei Kronen), ville industrielle de 
26,600 hab., centre du commerce des toiles de Westphalie. Elle est 
adossée au S. au Sparenberg, colline sur laquelle s'élève un château 
fort dominé par une haute tour ronde. 

232 kil. Herford (hôt.: Stadt Berlin), ville de 12,000 hab., 
ayant beaucoup de filatures de coton et de chanvre. Belle église 
datant de 1325, la Marienkirche. Cathédrale romane avec abside 
gothique. 

Enger, petite ville à 7 kil. de Herford, était la capitale du chef des 
Saxons Witiking, l'adversaire obstiné de Charlemagne. On montre en- 


core son tombeau dans l'église de l'endroit, où l’empereur Charles IV 
lui a fait élever un sarcophage en 1377. 

242 kil. Lœhne, d'où part la ligne d'Osnabrück (p. 83) et 
Rheine (94 kil.; P- 85). 

De LŒnxE À NORDSTEMMEX BT VIENBNBOURG, 88 et 160 kil., en 2h. 
40 à 8h. et 5h. 45 à 6 h. 10, pour 12 4 90, 9 A 80 ou 6 # EO0 et 19 A 
90, 15 4 20 ou 10 Æ 10. 

6 kil. Œynhausen (v. ci-dessous). Cette ligne tourne à dr. dans la 
belle vallée du Weser. — 12 kil. Vlotño, petite ville dans un très-beau 
site. — 28 kil. ÆRinteln, ancienne capitale du comté de Schaumbourg. 

kil. Hamelin, sur la ligne de Hanovre à Pyrmont (v. p. 91). 

82 kil. Æîre, sur celle de Kreïensen à Hanovre (v. p. 98). — 88. kil. 
Nordstemmen, autre stat. de cette dernière ligne. Voir pour eette station 
et les suivantes p. 98 et 100. 

247 kil. Œynhausen (pron. Eunhaouzen; hôt.: Vogler, Rose, 
Victoria; restaur. au Curhaus), où sont des bains d'eaux salines 
très-fréquentés, sous l'administration du gouvernement. 

Nous traversons ensuite le Weser et nous quittons les collines 
de la Westphalie par un étroit défilé appelé la Porta Weséphalica, 
près de la stat. de Porta (250 kil.). La gare est située au pied 
du Jacobsberg (188 m. d'aitit). De l'autre côté du fleuve, le Wät- 
tekindsberg (250 m.), avec une tour (vus). 


88 Route 14. HANOVRE. De Cologne 


263 kil. Minden (hôt. Victoria; buffet), ville de 17,000 hab. 
sur le Weser, autrefois fortifiée. Sa cathédrale est un bel édifice 
goth. du xi1v° 8. 

272 kil. Bückebourg, ville de 4,800 hab., capitale de la prin- 
cipauté de Lippe-Schaumbourg, avec un château et un joli parc. 

299 kil. Haste. Embranch. de 27 kil. sur Weetzen (p. 90). — 
306 kil. Wunstorf, d'où se détache la ligne de Brême (p. 79). — 


329 kil Hanovre. 
Garz provisoire loin de la ville. 


Hanovre (Hannover). 

Hôters (v. le plan): *Britisb-Hôte], Georgstrasse, 7; ‘Royal 
‘de l'Union, près de la gare. Prix dans ces trois maisons: ch., 2 #4 56 
à 3 A; boug., 75 pf.; serv., 76 pf.; déj., 1 4. à 1 # 25; dîn., 3 4. — 
*Grand-Hôt. (restaur.), hôt. de Russie, Rheinischer Hof, un 

eu moins chers. — Hôtels et restaurants, dans la ville: Georgshalle, 
heaterplatz, 9; Rudolph, Georgstr., d; Vietoria-Hôt., id. 19. 

Cavés ET PÂTISSBRIBS: Robby, dans le pavillon sur la place du 
Théâtre; Œsterle, Bahnhofsstr., (2; Rabe, Marienstr., 42. 

LIEUX DE DIVERTISSBMENT: Tivoli (pl. H4), Kœnigsstrasse, 1, vaste 
établissement éclairé par 16,000 becs de gaz; Odeon, Nikolsistr., 6; 
Bellavista et jardin zoologique, en dehors de la ville. 

Voirrurss. D'une gare en ville: 1 ou 2 pers., 75 pf.; 8 ou 4 p.,1 4: 
dans la ville, 50, 60 ou 70 pf.; en dehors de le ville, 75 pf. ou 1 4; 
après 10h. 1/3 du soir, le double; — à l'heure, 1/4 d'h., ou 7 pf. 
Une malle, 18 pf. — Tramway, v. le plan. 

Hanovre, ancienne capitale du royaume du même nom, au- 
jourd’hui province prussienne, compte 106,200 hab., ou 127,800 en 
y comprenant le faubourg de Linden. Elle est située sur les deux 
rives de la Leine, qui y commence à être navigable. Cette ville 
s’est accrue beaucoup depuis une quarantaine d'années (27,500 hab. 
en 1830) et devient un centre industriel et commercial important. 
A côté des anciennes parties irrégulières se sont élevés de nos 
jours, au N. et à L’E., de vastes quartiers où l’on voit beaucoup de 
belles constructions, qui se distinguent par un style à part, simple 
et sérieux. 

Devant la gare principale (Staatsbahnhof; pl. 1), que l’on re- 
construit, une statue équestre d’Ernest-Auguste, roi de Hanovre 
(m. 1851), en bronze, par A. Wolff. 

Le théâtre (pl. 35), près de 1à, est un des plus grands et des. 
plus beaux de l'Allemagne. 11 a été bâti de 1845 à 1852 sur les 
plaus de Laves, Monument du compositeur Marschner, érigé. 
en 1877. — Vis-à-vis de ce théâtre, Georgstr., 14, l'Ecole Poly- 
technique, édifice du style florentin construit en 1837. Les cours 
de cette école sont suivis par environ 300 élèves. — Sur la place 
George, à côté, une statue colossale de Schéller, par Engelhard, 
et le Lycee. 

Le musée municipal (Museum für Kunst und Wéssenschaft; 
pl. 24), Sophienstr., 2, comprend un cabinet d'histoire naturelle, des 
collections historiques et une galerie de sculpture et de peinture. 
T'ette dernière se compose surtout de tableaux modernes, d'A. 








à Berlin. HANOVRE. Route 14. 8% 


Achenbach, Becker, Flüggen, Jurdan, Kaulbach, Lessing, Schirmer, 
Voltz, mais il y a aussi quelques toiles anciennes, de Gér. Dow, 
Poussin, etc. Ce musée est visible dans la semaine, excepté le 
vendr., de 10 b. à 1 h., moyennant 50 pf. Entrée libre le dim. de 
41 b. à 2 h. et le merc. de 2 à À. 

Un autre musée a été formé provisoirement avec les tableaux 
qui se trouvaient autrefois dans les châteaux de George V. Ils 
sont exposés dans la maison n° 3 de la Landschaftsstr. et ils sont vi- 
sibles dans la sem. de 10h. à 3h. 

PEINTRES MODERNES (1€7T étage, et 2€ ét. à dr.): Achenbach, un Paysage 
hollandais; Adam, Napoléon à la bataille de Ratisbonne; À. Becker, un 
Paysage norvégien; Begas, la Lorelei; Bergmann, l'Empereur Charles- 
Quint et Rembrandt; Blanc, une Femme allant à l'église: Bletbtreu, la 
Bataille de la Katzbach; Camphausen, des Puritains: C. Hübner, l'Aban- 
donnée, le Retour des fils au foyer; Knille, le Cid mort; Ch. Kæhler, Sé- 
miramis, Moïse exposé sur les eaux; Æretsschmer, un Ouragan dans le 
désert; Lessing, l'Empereur Henri V devant le couvent de Prüfening; 
Metz, une Scène de la guerre des Paysans; Northern, Napoléon pendant la 
retraite, la Haie-Sainte:; Œsterley, Léonore, Jephté; Schirmer, une Forêt. 

PEINTRES ANCIEXS (2 étage, à g.): L. Carrache, Jésus à Emmaüs: 
G. Dow, un Vieillard taillant une plume; van Dyck, Jésus et le nau- 
fragé; van der Helst, Portraits d'homme et de femme; Holbein le Jeune, 
le Prinee Edouard, Mélanchthon (médaillon); Mierevell, un Portrait de 
femme: Panini, la Piazza Navona, St-Pierre de Rome; Poussin, l’Enlève- 
ment des Sabines; Rubens, l'Enlèvement de Déjanire; Snyders, un Ours; 
Snyders et Rubens, un Homme ouvrant un chevreuil; ARuysdael, des 
Ruines: Teniers, un Abattoir; le Tftien, Portrait de vieillard et Por- 
trait de femme; P. Véronèse, le Christ. ; 

Le centre de la VIEILLE VILLB est occupé par l'église du Marché 
(pL. 18), du x1v°s., restaurée à l’intérieur en 1855, et qui possède 
de belles verrières et un autel moderne en chône sculpté. 

L'ancien hôtel de ville (pl. 31), édifice du style goth. tertiaire, 
sur la même place, en face de l'église, date surtout du xv°s. 

Du marché, partent plusieurs rues bordées d'un grand nombre 
de belles constructions goth. avec de hauts pignons à redents, des 
xv° et xvi°s. Au n°10 de la Schmiedestr., la maison de Leibnits 
(pl. 17), dans le style de la Renaissance (1652) et ornée, au balcon, 
de 16 bas-reliefs tirés de la Bible. 

Le château royal (pl.33), Leinstr., 1, au S.-0. du marché, est 
un vaste édifice du milieu du siècle dernier, mais qui a été trans- 
formé en grande partie en 1817. L'intérieur, visible tous les jours 
de 9h. à 5 h. (entrée par la porte n°2), a été restauré pendant ces 
dernières années. La chapelle renferme un tableau de L. Cranach, 
. Je Crucifiment, et des fresques d'Œsterley, représentant l'Ascension. 

En face du château, le Vieux Palais (pl. 26), et près de là à g., 
l’ancien palais du roi George V, aujourd’hui l'hôtel de ville (pl. 31a). 

Au $. du château coule la Leine. De là s'étend un grand champ 
de manœuvres, la PLACE DE WATERLOO, à l'extrémité de laquelle 
s'élève la colonne de Waterloo, érigée ,,aux vainqueurs de Waterloo, 
par la patrie reconnaissante‘. A dr. et à g., des casernes, ainsi 
que le grand arsenal (à g.). Au N., la statue du général Alten 
(m. 1840), qui commandait les Hanovriens à Waterloo. Entre cette 


90 Route 14. HANOVRE. De Cologne 


statue et les casernes, un petit temple (pl. 9) avec un buste de 
Leibnitz (m. 1716). Le tombeau d. l’illustre savant est dans 
l'église voisine (pl. 19). 

La bibliothèque royale, derrière la statue d'Alten, compte 170,000 
volumes et 3,000 manuscrits, entre autres les papiers de Leibnitz. 

L'Aquarium (pl. 1a; 50 pf. d'entrée), non loin de la gare et 
tout près du Tivoli, est curieux à voir. 

La Christuskirche (pl. 14), église goth. moderne (1864), mérite 
aussi d'être vue. 

Une magnifique ALLÉE DE TILLEULS conduit, au N.-0. de la 
ville, au château de Herrenhausen, éloigné de {/, h. A l'E. de cette 
allée, l'imposant château des Guelfes( Welfenschloss; pl. 38), nommé 
autrefois Montbrillant; on en fait un Polytechnicum. De l’autre 
<ôté, le Georgen-Park (café dans le jardin). 

Le château de Herrenhausen, à l'extrémité de l'allée, était le 
séjour favori des rois George 1° (m. 1727), George 11 (m. 1766) et 
George V. Le jardin, dessiné dans le style français, a 47 hectares 
de superficie, renferme un petit théâtre, des fontaines, etc. Le jet 
d'eau monte à la hauteur extraordinaire de 67 m. Le bâtiment 
voisin du château, construit en 1694 et appelé Galleriegebœude, 
contient une collection de sculptures antiques et modernes. Près 
de là, deux grandes orangeries et le Berggarten, jardin riche en 
fleurs. On a établi dans l’ancienne maison du directeur du jardin 
un Weifen- Museum, musée d'antiquités du pays, ouvert dans la 
sem. de midi à 2 h. — En face, dans le Garde-Meubles, une galerie 
de peinture, autrefois propriété de l'architecte Haussmann. — Au 
fond du jardin, le mausolée du roi Ernest-Auguste (m. 1851) et 
de la reine son épouse, par Rauch. 

Au N.-E. de Hanovre s'étend l'Eflenriede, belle forêt qui lui 
appartient et voisine de son quartier le plus élégant (pl. H J 3, 4). 
Le jardin zoologique est à !/,h. de la ville, à l'extrémité S. de 
<e bois. 

Ds HANOVRE À HAMBOURG PAR HARBOUR6, 180 kil., chemin de fer, en 
SR 19 ARS 15, pour it A 90, 11 #4 50 et 8 A, ou 13 4 70, 10 AK 30 
ee On suit la ligne de Berlin jusqu'à Lehrte (16 kil.; v. ci-dessous). 

44 kil. Celle (hôt. Bockstæver), ville de 18,100 hab., sur l’Ajler, possé- 
dant un vieux château des styles goth. et de la Renaissance. 

96 kil. Ueiren, sur la ligne de Berlin à Brême (v. p. 79). — La contrée 
est à peu près stérile, ce sont les landes de Linebourg. 

182 kil. Lünebourg (A6. Wellenkamp), vieille ville de 17,500 hab., sur 
l'Zimenau, ayant beaueoup de constructions partieulières des xrv®-xvits. 
On y remarque surtout l’église St-Jean, du x1ive s., et l'hôtel de ville, des 
xIn1È-xVI11€ 8. — Embranch. de 20 kil. sur ÆoAnstorf (bac sur l’Elbe), 
Lauenbourg et Büchen, stat. de la ligne de Berlin à Hambourg (v. p. 56). 

170 kil. Harbourg. Voir p. 83, la route de Cologne à Hambourg. 


DE HANOYRS A ÂLTENBEKEX, par Pyrmont, 110 kil., chemin de fer, en 
8h. à 3h. 15, pour 9 #, 6 4 fo et 4 A 80. — 14 kil. Wesiren. Em- 
braneb. sur Haste (p. 88). 

52 kil. Hamelin (hôt.: Sonne) ville dans un beau site, sur le Weser. 
Belle cathédrale, des x11€ et x1v®s. Constructions de la Renaissanec. 


à Berlin. BRUNSWICK. Route 14. 9i 


Ligne de Lœhne à Nordstemmen, v. p.87. — Ponts sur la Hamel et le 
Weser. — D8 kil. Emmerthal. Château de la Renaissance sur une hauteur. 

70 kil. Pyrmont (hôt.: Grosses Bade-Hôtel; Krone), jolie petite ville 
dens un vallon entouré de bois, connue par ses eaux minérales très-fré- 
uentées. Chéteau des prinees de Waldeck, avec un parc. Grotte pleine 
‘acide carbonique, la Dunsthæhle, 

110 kil. Altenbeken (p. 97). 

Ds Haxovre À KREIENSEN (Gœættingue, Cassel), R. 19 A). 

DE Haxovez A HALLE (le Harz), R. 16. 


Liens DE BSRLIN. — 344kil. Lehrte, point de jonction deslignes 
de Harbourg CR. 90), de Brunswick (v. ci-dessous) et de Hildesheim. 

De LeurTE À HILDESHEIM, chemin de fer, en 40 min., pour 2 #, 
1 # 60 ou 1 Æ Voir p. 98. 

416 kil. Œbisfelde. Embranchement sur Magdebourg (p. 94) 
et Leipzig (p. 132). 

479 kil. Sfendal (p. 79). — On traverse l'Elbe. — 491 kil. 

Schanhausen (p.79). — 571 kil. Spandau (p. 56). 

584 kil. Berlin (p. 1). 


B. Par Hanovre, Brunswick et Magdebourg. 

618 kil. Chemin de fer. De Cologne à Berlin en 14 h. ou 15h. 15. 
Prix: grande vitesse, 58 # 30, 39 <# 60, 28 .# 50; trains ordin.. 47 # 40, 
35 A 60, 80. — De Cologne à Hanovre, v. p. 85 à 88. — De 
Hanovre à Brunswick, 60 kil., en 1 h. 20 à 1 h. 35, pour 5 4 70 et à 4 20 
ou 5 4, 3 A 80 et 2 A 60. — De Brunswick à debourg, 86 kil., en 
1h. 45 à9h. 20, pour 7 A, 5 4 ot 3 #4 30. — De Magdebourg à Berlin, 
142 kil., en 2h. bo à 3h. 45, pour 15 4, 10 4 et 7 A 50, ou 12 4, 
1Aet8 A ; | 

On suit la ligne précédente jusqu'a Lehrie (v. ci-dessus). — 


390 kil. Brunswick. 


Brunswick (Braunschweig). 

Hôrecs (v. le plan): *Schrader, Gœrdelingerstr., 7; *Deutsches 
Haus, Neue Strasse, 21; *H. de Prusse, Damm, 6; Blauer Engel, 
Gœærdelingerstr., 40; — Stadt Petersburg, Kohlmarkt, 14: Deutsche 
Eiche, Bruchthor, 2; Stadt Bremen, H. du Nord, Bankplatz, 
prés du chemin de fer. 

RBsTAURANTS.: °de lagare; Gicseler, en face de la gare: Bank- 
keller, sous la Banque; Cissée, près de l’hôt. Schrader. 

Carés: Denecke, sur le Kohlmarkt; Lück, Steinweg, 22. 

Vorruess : la course, pour 1 ou 2 perse 50 pf.; 3 ou 4 p., &0 pf.; l'heure, 
1 4 75 et 2 A 50; un colis, 15 pf.; 2, 25 pf. 

Brunswick, capitale du duché de ce nom et ville de 65,900 hab. 
sur l'Ocker, est le siége d’une industrie considérable, mais a cepen- 


dant conservé dans son extérieur le cachet du moyen âge. 

On fait remonter la fondation de cette ville à 861 et on l'attribue à 
Bruno, fils du due Ludoilf de Saxe, auquel elle devrait son nom de Bru- 
nonis vicus ou Brunswick. Elle n'a pris toutefois de l'importance que 
sous le due Xenri le Lion (1139-1195). Sa période de prospérité fut au 
milieu du xrv®s. et au commencement du xv®. C'est de ce temps que 
datent les plus belles de ses églises. Elle est tombée en 1671 au pouvoir 
des ducs, qui en ont fait depuis leur résidence. 

Le centre du quartier S.-0., le plus rapproché de la gare, est 
occupé par L'’ALTSTADT-MARKxT, marché où s'élèvent l'ancien hôtel 
de ville, l'église St-Martin et de belles constructions particulières. 


La place est encore ornée d'une fontaine en étain, fondue en 1408 


92 Route 14. BRUNSWICK. De Cologne 


et restaurée en 1847, sur laquelle se voient maintes sculptures, des 
armoiries et des devises en bas-allemand. 

L'Altstadt-Rathhaus, ancien hôtel de ville (pl. 40), est un 
édifice du style gothique le plus riche, des x11°-xv° s. Les deux 
étages ont des galeries ouvertes du côté du marché et des arcades 
à réseau, contre les piliers desquelles sont placées des statues de 
grandeur naturelle de princes saxons. Il y a à l’intérieur une 
grande salle avec des poutres richement sculptées. 

L'église St-Martin (Martinikirche; pl. 22), vis-à-vis de cet 
hôtel de ville, est du style roman et du style goth., des x111° et 
xv*s. On en remarquera les portails et les pignons. À l’intérieur, 
des fonts baptismaux en bronze et à bas-reliefs, de 1441, et une 
chaire de 1617, avec des bas-reliefs en marbre. 

Tout près du marché, en face de la rue de la Poste, une jolie 
construction en bois du xvi*s., dans le style de la Renaissance ; 
c'est le Gewandhaus, la halle aux draps (pl. 10). Il y a nombre 
de belles maisons anciennes dans ce quartier. 

La cathédrale ou St-Blaise (pl. 20), sur la place dite Burg- 
platz, au N.-E. du même marché, est aussi du style roman et du 
style goth., du x11° et du x1v®s, Les tours, brûlées en 1194, n’ont 


jamais été rebâties. 

INTÉRIEUR (le sacristain demeure au n° 12, en face du portail). On re- 
marquera surtout le monument du fondateur, Henri le Lion (m. 1195) 
et de la duchesse Mathilde (m. 1189), sa femme. Dans le chœur, un 
autel roman, un candélabre en cuivre à 7 branches et de 5 m. de haut (pied 
moderne eurieux), quelques vieilles seulptures, des peintures murales 
du xurit 8.; une vieille crosse, des ostensoirs gothiques, ete. — Sous le 
chœur, est une crypte, qui sert de caveau à la famille dueale (2, 3 et 
à A, pour la voir!). 


Au N. de la cathédrale, sur la même place, un Lion de bronze, 
la gueule béante, que Henri le Lion y fit ériger en 1166. 

Au $S.-E. de la cathédrale est la place du Château, où l’on a 
érigé en 1874 des statues équestres des ducs Freédéric-Guillaume 
et Charles-Guillaume Ferdinand, par Hæhnel et Pœnninger. 

Le château (Residenzschloss; pl. 42), presque complétement re- 
bâti depuis un incendie en 1865, est l’une des habitations prin- 
cières les plus somptueuses. La façade principale a 125 m. de 
développement. Sa magnifique entrée est couronnée par un célèbre 
quadrige en cuivre, de Räiefschel. Les statues colossales de Henri 
le Lion et d’Othon l'Enfant, au sommet de l'édifice, sont de 
Blæser. La façade de derrière est également pleine de goût. Pour 
visiter l’intérieur, qui est fort riche, s'adresser à l'intendant, à 
l'entrée. Tout le monde peut traverser le vestibule et visiter libre- 
ment le jardin. 

En prenant au N. du château par la rue dite Bohlweg, on arrive 
au “Musée ducal (pl. 47), ouvert tous les jours, excepté aux grandes 
fêtes, du mois de mai au mois d'oct., de 10 h. à { h. ‘/; le dim. 
de 11 à 1 h., et de plus de 3 à 5 h. le mercr. et le sam. (Cet 
édifice est attenant à un couvent, transformé en arsenal au com- 





à Berlin. BRUNSWICK. Route 14. 93 


mencement du siècle dernier. 11 contient un important musée de 


peinture, des estampes, des dessins, etc. 

1r6 saLzLm: précieuses *madjoliques ital. et franç. des xv1® et xvItie 8. 
(1050 num.); le vase de Mantoue, tombé entre les mains d'un soldat a 
la prise de Mantoue, en 1630, puis propriété des dues de Brunswick. I] 
est taillé dans une sardoine et orné de bas-reliefs. 

IIe sazze. A l'entrée, à g., deux vitrines avee de riches émaux de 
Limoges. Les vitrines de dr., contre le mur, renferment des souvenirs 
bistoriques, ainsi que beaucoup de belles seulptures en bofs et en fvoire, 
entre autres (vitrine du eoin à dr.) une Prédication de St Jean-Baptiste, 
magnifique petit haut-relief en pierre, par Durer. — Il y a aussi quelques 
souvenirs de la maison ducale. — A côté le 

**Musée de peinture. — I'® GALERIE: portraits notamment des deux 
Cranach (7, Luther; 18), de Holbein (9), Rubens (108, 104), Van Dyck (109, 
111), Mierevelt (190, 191), Ravesiein (124, 125), Rembrandt (131, 132, 138, 
134). Bol (141), Terburg (145), Van der Helst (146, 147), Eeckhout (155). 
Schailken (159), Æ. v. Moor (1! 0}, ete. 

IIS eurent: 572, Molenaer, un Dentiste; 408, Rubens, St Roch et les 
Pestiférés, ébauche; 496, 4. van Noort (le maître de Rubens), Vanité: 
AB, Pieter Lastmann (maître de Rembrandt), David au temple; 499, Hont- 
Aorst, des Enfants. — Parmi les petits bronzes qui sont exposés dans les 
trines, on remarquera un chien de Pierre Vischer. 

ILI® GALERIE: 110, Eltheimer, paysage; 692, À. van der Necr, paysage 
en hiver; °C88, Rembrandt, Un orage, toile très-renommée; 700, PI. T0, 
Ruysdael, une Forêt, deux Cascades; 709, J. van der Meer de Harlem, 
Vue des dunes; 650, Rubens, Diane ble chasse: 684, À. van de Velde, 
Combat de cavaliers; 698, 699, ÆEverdingen, Paysage du Nord, un Mou- 
ln; 882, Hondekoeter, l'Arche de Noé. On y voit encore des Natures 
mortes, des Fleurs, ete. 

IVE GALBRIB: 305, Dirck Hals, tableau de genre: — antiquités et ob- 
jets du moyen âge. 

V9° GRAXDE SALLE (passer par la première galerie): 468, Jordaens, 
la Fête des Rois ; 142, Corn. de Vos, la famille de Rubens; 124, Ravestein, 
tableau de famille; 418, Fr. Floris, Mars et Vénus; 239, P. Véronèse, le 
Baptême de J.-C. 

VI° SALLB PRINCIPALE: 804, le Dominiquin, Vénus au bain; 315, 
Salv. Rosa, l'Erection de Ja eroix; 907, le Guerchin, Caïn et Abel; 
289, 291, Ann. Carrache, Jésus au jardin des Oliviers, Berger et bergère ; 
205, Palma le Vieux, Adam et Eve: 297-902, l'Albane, Scènes de la My- 
thologie ; 168, le Titien, Une jeune Vénitienne; *292, le Guide, Céphaile 
et Procris; , Ann. Carrache, la Vierge avee le corps de Jésus; 200, 
J. Callot, Pillage d'une cuisine; 581, David Teniers le J., Cabinet de singes; 
578, Adr. van Ostade, Paysan; 568, Gr. Dow, un Astronome; 515, Lievens, 
Abraham et Isaac; “611, Jan van der Meer de Delft, Jeune fille avee un 
verre de vin; 571, Adr. Brouwer, Paysans buvant: 612 Netscher, Berger 
et bergère ; 89, Snyders, Chasse au sanglier; 573, 874, Molsnaer, tableaux 
de genre; 646, Berghem, Vertumne et Pomone; 590, Metsu, une Hollan- 
daise; 455, Rubens, Judith; 518, 519, 516, #10, Rembrandt, Jésus 
apparaissant à Madeleine, Un hilosophe, la Mise au tombeau, la 

amille de l'artiste; 523, Sail. Kontnk, un Philosophe; 473, Van Dyck, 
la Vierge; 454, À. Jansens, Tobie et l'Ange; 465, Jordaens, l'Adore- 
tion des bergers ; 587, 589, Gér. Dow, le portrait du peintre, Un vieillard 
lisant: 158. F. Mierts, une Vieille femme; 582, Dav. Tenters le J., un Al- 
chimiste; Karel Fabritius, St Pierre chez le centurion Cornélius; 542, 
Phil. Wouverman, l'Ascension; 596-598, Pieter Wouverman , Cavaliers; 604, 
Macs, un Savant; 599, 600, Jan Sicen, le Contrat de mariage, la Joyeuse 
société; 540, Ostade, la Nativité annoncée aux bergers: -b31 » Victors, 
Scènes de la Bible; 659, Adr. van der Werÿ, Adam et Eve. 

VII° TroIsrèME sALLE.: *119, Fr. Hals, portrait d'un Hollandais: 594, 
Gerbr. van den Eeckhout, Salomon sacrifiant aux faux dieux ; 348, Cranach 
de Vieux, Hercule près d'Omphale, 


94 Route l4. BRUNSWICK. De Cologne 


Le second hôtel de ville, le Neustadt-Rathhaus (pl. 41), monu- 
ment goth. considérablement défiguré au xvin° 6., non loin du mu- 
sée ducal, renferme le musée de La ville (dim. de 11h. à 1 h., jeudi 
de 3 à 5), qui se compose surtout d'objets d’art du moyen âge, 
d'antiquités nationales, etc. 

Sur la place voisine, le HAGBNMARKT, une statue de Henri Le 
Lion, en bronze, et l'église Ste-Catherine (Katharinenkirche ; pl. 19 ; 
sacristain au $., n° 3), bel édifice des xu1°-xv*s. Les trois vitraux 
peints du chœur sont de 1513. — On y remarque aussi de belles 
maisons datant des xvi*-xvins. - 

L'église St-André (Andreaskirche; pl. 17) est surtout du xi1v° 
et du xv®s. Les pignons de la nef du S. sont ornés de sculptures 
étranges, de 1401, représentant la Vierge, les rois mages et Jésus 
sur un trône, au pied duquel sont des infirmes de toute sorte. 

L'*Alte Waage, ancien poids public, en face de cette église au 
S.-E., est une belle construction goth. en bois, de 1539, qui a été 
restaurée en 1856. 


La grande église des Frères ou Bruüderkirche (cordeliers ; pl. 18) 
est également un édifice de l'époque ogivale, terminé en 1450. 
Elle a des fonts en bronze de la même époque, un autel en bois 
sculpté de la fin du xrv°s. et de belles verrières. 

Les anciens remparts àâe La ville ont été transformés en magni- 
fiques promenades. La gare est au milieu decespromenadesauS. — 
Sur la place qui porte son nom, une belle statue de Lessing (pl. 34), 
en bronz:, par Rietschel. 


À 20 min. de la porte d’'Auguste (pl. E 7), sur une colline, le château 
de Richmond, bâti en 1768, et la villa Williamscastile, de 1890, 


Sur la place du Monument (pl. F 6), un obélésque en fonte, en 
l’honneur des ducs Charles-Guilaume-Ferdinand, mort à Iéna en 
1806 et Frédéric-Guillaume, mort à Quatre-Bras en 1815. L'espace 
compris entre les déux portes suivantes est occupé par le parc du- 
cal. Plus loin, le théâtre (pl. 46), construit par Wolf. 

À 15 min. S.-E. du Steinthor (v. le plan, G 7), s'élève le monument 


de Schill, érigé à Schill (p. 63) et À ses compagnons d'armes, dont {4 furent 
fusillés iei en 1809, pour s'être révoltés contre la domination de Napoléon. 


EMBRANCHBMEXT de Brunswiek sur Wolfenbättel (12 kil.), se bifurquant 
là gur Bœrssum (21 kil. de Brunswick; p. 98) et sur Jerxheim (41 kil. : 
).. 


P: 


Liens D5 BsRLin. — 435 kil. (de Cologne). Helmstedt, petite 
ville. Embranch. de 22 kil. sur Jerxheim (p. 98). — 446 kil. Eils- 
leben, où aboutit la ligne de Cologne par Kreiensen (p. 98). 


476 kil. Magdebourg. — Hôrazs (v. le plan): Koch, FürstBis- 
marck, tous deux près de la gare centrale; ‘London-Hôt., °Weisser 
Schwan,Stadt Braunschweig, tous trois dans le Breite Weg; Stadt 
Prag, Bærstr.; ‘KEde]l, Fürstenstr. 

Carés: Salis, Breite Weg, 188; Sachtleben, id., 165. 

RgesTAURANTS: Riegel, Kaiserstr.; Richter, Breite Weg. 





à Berlin. MAGDEBOURG. Route LU. 95 


5 NÉ Lo pers., 50 pf.; 8 p.. 76 pf.; à p., 1 A; à l'heure, 
Magdebourg, capitale de la province prussienne de Saxe, place 
forte de première classe et ville de 88,000 hab. , est située en grande 
partie sur la rive g. de l'Elbe, qui s'y divise en trois bras. Elle 
s’est considérablement accrue par suite de l'agrandissement de son 
enceinte, depuis 1866. Comme point de jonction de nombreuses 
lignes de chemin de fer, c'est en même temps une des places de 
commerce les plus importantes de l'Allemagne du Nord. Elle 
possède aussi beaucoup de fabriques (laine, coton, sucre, etc.). 


Magdebourg doit son ancienne célébrité historique à l’empereur 
Othon le Grand (936-973) et à l’impératrice Kdithe, qui y fonda un 
couvent. Ce fut une des premières villes qui embrassérent le protestan- 
tisme (1524). On connaît les calamités dont elle fut accablée pendant Ja 
guerre de Trente-Ans. Elle fut prise d'assaut par Tilly, en 1631, et 
saccagée au point qu'il n’en resta que 139 maisons. Othon de Guéricke, 
inventeur de la machine pneumatique’, en était alors bourgmestre. 


La partie la plus animée de la ville est le BRxITE WEG, grande 
rue qui la traverse du S. au N. 

La cathédrale (pl. #), noble édifice aux proportions grandioses, 
a été construite de 1208 à 1363 : maïs ses tours n’ont été terminées, 
telles qu'elles sont, qu’en 1520. On en remarque surtout le grand 
portail. Le plein cintre se montre encore dans les parties les plus 
anciennes, particulièrement dans le chœur, tandis que les parties les 
plus récentes sont du meilleur style ogival. La tour du N. a 103 m. 
de haut; celle du S. est restée inachevée. La sacristain demeure 
dans le beau cloître roman-gothique à côté de l’église (75 pf.). 


InTérieur. La chapelle sous les tours renferme un monument de 
l'archevêque Ernest, une des premières œuvres du célèbre fondeur P. 
Vischer de Nuremberg, achevé en 1497. L'empereur Ofhon Le Grand (m. 973) 
repose dans le chœur sous une simple plaque de marbre, et sa femme 
Edithe (m. 947), derrière Le maître autel; le monument de cette dernière 
est probablement du xrv® 8. La chapelle des fonts, à côté, est très-an- 
cienne. Il y a aux murs et aux piliers de l’église de nombreux monu- 
ments funébres, la plupart des xvi® et xvri® 8. Les trois statues dane 
la pertie S. du chœur: St Innocent, St Maurice et St Jean, sont regardées 
comme du x€s.; et les trois autres: St Pierre, St Paul et St André, seraient 
du x1ri. Les stalles, ornées de belles scuiptures, sont du x1vê 5. On 
montre aussi dans Ia cathédrale le casque, le bâton de commandant et 
les gants de Tilly, ainsi qu'une boîte aux indulgences de Tetzel. 


Sur le Vigux MaARcé devant l’hôtez de ville, un monument re- 
marquable de l'empereur Ofhon le Grand (m. 973), statue équestre 
sur un haut piédestal, qui fut érigée en 1290 par la ville (pl. À). 

Le Füratenwall (pl. A B 3), le long de l’Elbe, est la promenade 
la plus fréquentée de la ville : il y a en dessous des casemates. 

Le jardin Frédéric-Guillaume, sur le glacis au S.-0. (v. le plan) 
occupe l'emplacement du couvent de Bergen, autrefois célèbre. 
On a construit un grand et beau local publie à l'endroit même où 
il se trouvait. Au $., la petite ville industrielle de Buckau. 

ExsrAKcHBMENTS sur Œbisfelde (p. 91), sur Stendat (p. 91). — Liawns 


de Cologne par Kreiensen (v. ei-après), de Leipzig-Dresde par Halle et 
par Zerbst-Desgsau (R. 16). 


96 Route 14. BRANDEBOURG. De Cologne 


Ds Macpesoura À THarg, par Halberstadt (ligne du Harz), 87 kil., 
en 2h. 45 à 3 h. 95, pour 7 # 10, 5 4 30 et 34 60, — 38 kil. Oschers- 
1eben (p. en — 58 kil. Halberstadt, Pour cette ville et le reste du tra- 
et, v. p. 102. 

Liexe De BeRLIN. — 500 kil. Bourg, ville de 15.000 hab., dont 
les grandes manufactures de draps ont été fondées par des réfugiés 
français, après la révocation de l'édit de Nantes. 

557 kil. Brandebourg (hôt.: Schwarser Bœr, Schwarzer Adler), 
ville considérable, de 27,400 hab., sur la H/atel, qui forme ici le 
grand lac de Plauen. La cathédrale, située sur uno île, a été 
fondée en 1170. Ste-Catherine, église goth. du xiv°,s., possède 
un magnifique autel en bois sculpté et plusieurs monuments. Sa 
riche décoration extérieure mérite l’attention. Statue de Roland 
{p. 80), devant l'hôtel de ville. Belle vue du Marienberg (60 m.) au 
N-0. Plus loin, d’autres lacs formés par la Havel. 

592 kil. Potsdam (p.38). Joli coup d’œil sur les lacs et la ville. 

618 kil. Berlin (p. {). 


C. Par Kreiensen. 
(Départ de Deutz.) 

644 kil. Chemin de fer. Trajet en 14h. 45, 12h. ou 18h 15. Prix: 
grande vitesse, 52 Æ 60, 39 Æ 10 et 28 4 10 ou 46 A 80, 35.4 10 et 23.4 50. 

On suit la ligne Cologne-Minden jusqu’à Mrulheim-sur-le-Rhin 
(3 kil.; p. 85). — 26 kil. Ohtigs- W'ald. Embranch. (!/, d’h.) sur 
Solingen, ville manufacturière. — 32 kil. Haan. Embranch. de 
Düsseldorf (p. 85). — 37 kil. Vohwinkel. Embranch. de 33 kil. 
sur Kupferdreh et Steele (v. p. 86). 

44 kil. Elberfeld (hôt.: Blæm; Victoria, Falkenberg) et, à par- 
tir du pont de la Wupper, (48 kil.) Bamen (hôt.: Kaëserhof; Vogier). 
— Ces deux villes n’en forment, pour ainsi dire, qu'une seule, com- 
posée dune série de maisons et de fabriques, de près de 2h. de long 
et d'une grande largeur. L'importance de ce centre industriel ne 
date que d'une centaine d’années, mais sa population est au- 
jourd’hui de 167,000 hab. (Elberfeld, 80,600; Barmen, 86,500). 
Ses grandes manufactures ont surtout pour spécialité les cotonna- 
des, Les soieries, les rubans, la teinture et les produits chimiques. — 
49 kil. Barmen-Ritterhausen. Embranch. de 17 kil. snr Remscheid. 

54 kil. Schwelm, ville de 7,100 hab. On sort de l’ancien duché 
de Berg et on entre dans l'ancien comté de la Marche, qui forme la 
limite ethnographique entre la race franque et la race saxonne, et 
qui est encore aujourd'hui la frontière de la province rhénane et de 
la Westphalie. 

T0 kil. Hagen (hôt.: Lünenschloss; Fluss, à la gare), ville in- 
dustrielle de 24,200 hab., possédant des manufactures de tissus, 


des filatures, des teintureries et des forges importantes. 
ExpraxcuguenTs: {° sur Herdecke, se bifurquant d'une part sur Stecie- 
Essen (v. p. 86), de l’autre sur Witten et de là sur Langendreer, Bochum 
(p. 185), ete., et sur Dortmund (p.87); — 2% sur Prägge, A kil. 
De Hacex À S1Ecex (et Betzdorf; p.201), 106 kil., en 3h. 30, pour 


à Berlin. PADERBORN. Route 14. 97 


8 A 50, 6 A 40 et 4 A 30. — 21 kil. Letmathe, d'où part un embrancb. 
de 6 kil. sur Iserlohn (hôt. Welter). l'une des villes industrielles les plus 
importantes de la Westphalie (15,700 bab.). Entre Letmathe et iserlobn 
a été découverte en 1868 la Dechenhæhle, une magnifique grotte à 
stalactites. — 390 kil. Alfena, petite ville dans un site fort pittoresque. — 
124 kil. Finnentrop. Embraneh. de {4 kil, sur Oipe, petite ville ma- 
nufacturière. 

106 kil. Si (hôt.: Goldener Lœwe), vieille ville, de 10,000 hab., 
centre des célèbres forges de cette contrée et, d'après les dernières 
recherches, lieu natal du peintre Pierre-Paul Rubens (29 juin 1577) 

83 kil. Schwerte, petite ville de 5,000 hab., d'où se détache 
la ligne de Cassel (R. 17). — 92 kil. Hoëswickede. — 99 kil. Unna. 
petite ville avec embranch. sur Dortmund (p. 87), sur Hamm 
(p. 87) et sur Cassel (p. 107). 

129 kil. Soest (pron. Sôst; hôt. Overweg), ville ancienne de 
13,000 hab., faisant au moyen âge partie de la ligue hanséatique. 
Elle est encore entourée de fortes murailles et de fossés. Parmi 
les églises, on y remarque Sfe- Marie de la Prairie (Wiesenkirche), 
édifice goth. du xIv° s. 

EXBRANCHEMBNT sur Hamm (p.87), 24 kil. 

182 kil. Paderborn (hôt.: Post, à la gare; Læœffelmann), autre 
vieille ville, de 13,700 âmes, le plus ancien siége épiscopal de West- 
phalie, fondé par Charlemagne. Sa cathédrale est un édifice im- 
posant du style de transition, avec deux beaux portails. IL y a à 
l'intérieur de nombreux monuments funèbres d’évêques. Sous 
l'église même, du côté N., jaillissent les sources de la Pader, assez 
forte pour faire tourner un moulin à quelques pas de 1à. — A 
15 min:de La gare, l’Inselbad, petit établissement de bains. 

A 1 h. de la ville se trouvent les bains de Lippsp Chôt.: Curhaus ; 
Concordia). — De là, 3h. 1/4 de poste, à travers la forêt de Teutberg ou 
Teutobourg, jusqu'à Detmold (hôt.: Stadt Frankfurt), ville de 7,000 hab. 
résidence du prince de Lippe - Detmold. — En marchant pendant 1 h. 
au 6.-0. de cette ville, on rencontre le Grotenbourg, l'une des hauteurs 
principales de la forêt, à 388 m. au-dessus du niveau de la mer. Sur 
le sommet s'élève le monument d'Arminius (Hermanns - Denkmal), par 
E. de Bandel, terminé en 1875. Le vainqueur de Varus (l'an 9 apr. J.-C.) 
est représenté debout élevant son glaive. Le soubassement, espèce de 
rotonde à arcades fete a plus de 30 m. de haut; la statue, en cuivre 
repoussé, plus de 17 m. et le glaive 9 m., ce qui fait une hauteur totale 
de plus de 56 m. 

ntre Lippspringe et Detmold, la petite ville de Æorn, dans le voisi- 
nage de laquelle sont les Externsteine, Ü blocs de rocher sur une même 
ligne et sortant de terre comme des dents gigantesques. Il y a dans 
l'un de ces rochers une grotte ornée à l'entrée de bas-reliefs du xr1@8., 
aux figures de dimensions colossales, représentant la descente de eroix. 

Diligenee tous les jours (5 h. 3/4) entre Detmold et Herford (p. 87). 

Après Paderborn, la ligne passe sur 2 longs et hauts viaducs. 

199 kil. Attenbeken. Ligne de Hanovre par Pyrmont, v. p. 91. 

ExsRANCHEMBNT sur Warbourg (p. 107), 88 kil. 

208 kil. Dribourg, petite ville, avec des bains d'eau ferrugineuse 
et.-de boue sulfureuse, dans un jolie site. 

244 kil. Aœzxter, ville très-ancienne. — On traverse le Weser. 

Immédiatement à côté du pont se trouve Corvey (1 kil. de Hæxter), 
ancienne abbaye princière, jadis le plus célèbre couvent de bénédictins 


Bædeker. Allemagne. 6€ édition. 


98 Route 15. HILDESHEIM. 


du nord de l'Allemagne, fondé en 816 par Louis le Débonnaire et le ber- 
ceau du christianisme dans ces contrées. L'édifice appartient maintenant 

au rince Victor de Hohenlohe-Schillingsfürst, due de Ratibor et prince 
e Corvery. 

248 kil. Holzminden, potite ville ayant une école d'architecture. 

293 kil. Kreiensen. 

Ds Kas:ensex (Cassez, GŒTTINRGUE) À Haxovre, 67 kil., chemin de 
fer, en 1h. 1/4, pour 5 # 50, 4 A 20 et 2 A TO. — 10 kil. Freden, dans 
un site charmant. — 19 kil. Alfeld, ville au pied des Sept-Montagnes ou 
Sept-Frères (Sieben Berge ou Brüder). — 86 kil. Æïze (p.87). — 49 kil. 
Nordstemmen (p. 87). — 67 kil. Hanovre (p. 88). — Cette ligne doit se 
continuer sur Hambourg. 

343 kil. Seesen. Embranch. de 32 kil. sur Herzberg (p. 123). 

Fe kil. ÆRingelheim. Ligne de Lœhne par Nordstemmen 
v. p. 87. 

338 kil. Salzgitter. On aperçoit à dr., à l'arrière-plan, les 
montagnes du Harz(v. ci-dessous). — 353 kil. Bæœrssum, sur la ligne 
de Brunswick à Harzbourg (45 kil. ; p. 101) par Vienenbourg (p. 99). 

371 kil. Jerxheim. Embranch. sur Brunswick (p. 91), sur 
Helmstedt (p. 94) et sur Oschersleben (25 kil. ; p. 96). 

405 kil. ÆEïlsleben, sur la ligne de Hanovre à Magdebourg (p. 91). 

435 kil. Magdebourg (p. 94). Pour le reste du trajet, v. p. 96. 


15. De Hanovre à Malle, par Hiüldesheim. Le Harz. 


22%6 kil. Chemin de fer. Trajet en 8h. ou-8h. 25. Prix: 184 20, 
13 A 70, 9 AK 10. 

Cette ligne contourne les pentes N. et N.-E. du Mars, la chaîne de 
montagnes la plus septentrionale de l'Allemagne, mesurant 9Ù kil. de 
long sur 30 de large, et s’élevant rapidement du milieu de la plaine. De 
nombreux embranehements de chemin de fer en rendent les prineipaux 
points facilement abordables. 

Hanotre, v. p.88. — 26 kil. Nordstemmen, sur la ligne de 
Lœhne à Vienenbourg, pour laquelle on quitte celle de Kreiensen, 
Gættingue et Cassel (v. ci-dessus et p. 113-114). A g., le 


château de Marienbourg. 


60 kil. Hildesheim (hôt.: d'Angleterre, Hohenweg; Wesemann, 
Friesenstr.), vieille ville de 22,600 hab. (1/, de cathol.), qui a con- 
servé beaucoup de son caractère du moyen âge. Siége d'un évéêché 
à partir de 835, elle a surtout prospéré au x111° et au x1v° 5. ; elle 


a fait partie de la Hanse et elle a été ville libre jusqu’en 1803. 
Hildesheim acquit de bonne heure une grande importance eomme 
centre artistique, grâce à son évêque St Bernward (998-1022), qui a partieu- 
lièrement encouragé, sinon pratiqué lui-même tous les arts. Ontre des 
édifices, on lui doit surtout des owuerages en bronze fort remarquables. 
Son successeur, St Codehärd et les évêques Bernhard et Adelog, au x111€ s., 
ont suivi son exemple; de sorte qu'on ne trouve nulle part en Allemagne 
l'art roman aussi bien représenté qu'à Hildesheim. L'amateur y sera en 
outre charmé par la foule de belles maisons du xvi et du xvus., 
pour la plupart en bois, tant du style ogival tertiaire que du temps de 
la Renaissance, laquelle domine seulement à partir du milieu du xvi£s. 
De la gare, on arrive d'abord à l'‘AzrsræÆpTer MARKT, belle 
belle place entourée d'édifices anciens: l'hôtel de ville, du style 


ogival tertiaire, la maison des Templiers (Templerhaus), la 





HILDESHEIM. Route 15. 99 


“maison des bouchers (Knochenhauer-Amthaus), la maison Wede- 
kind. Au milieu de cette place s'élève une fontaine érigée 
en 1540. 

L'‘écuise Sr-Miomez (le sacristain demeurs à l’E., n° 1579) 
est une des basiliques romanes les plus remarquables de l’Allemagne. 
Elle a été fondée par St Bernward en 1033, et restaurée au 
xn® et au xui° 5. Elle a trois nefs, deux transepts et une crypte. 
IL y avait autrefois six tours. 

Inrénisur. Des colonnes alternant avec des piliers soutiennent un 
plafond en bois orné de peintures du x11€ 8: les Prophètes, les Anciens 
et Jésus juge du monde. À une balustrade du transept N., de curieuses 
figures en stuc. les huit Béatitudes, des x1€ et x11© 8. — La crypte (cathol.) 
renferme le tombeau de St Bernward. — L'ancien couvent qui avoisine 
cette église a été transformé en hospice d'aliénés. On peut, en le de- 
mandant, en voir le beau cloître à voûte en ogive. 

Ste-Madeleine, non loin de là, possède plusieurs œuvres remar- 
quables sorties de l'atelier de St Bernward. Le sacristain demeure 
en face, au S.-0., n° 1406. 

St- Martin a été transformé en musée; on y voit une belle 
collection d’objets du moyen âge. Le gardien demeure derrière, 
au n° 1340. 

La CATHÉDRALE (sacristain, kleine Domhof, n° 1198), primitive- 
ment du style roman (1055-61), fut agrandie au xv°s. et a été com- 
plétement défigurée à l’intérieur en 1730. 


Les grandes portes en bronze, œuvres de St Bernward, de 1015, 
ont ane grande valeur artistique. 1l en est de même des jonts, qui sont 
du xx 8., et du grand lustre dans la nef du milieu. Il ÿ a à l'entrée 
du ehœur une petite colonne, en albâtre fleuri, appelée Jrmensœule, 
que l’on dit être l’Irminsul, l’idole des aneiens Saxons. Il y à aussi un 
beau jubé en pierre de la Renaissance. Dans le chœur même, à dr. 
et à g. du maître autel, les chdsses de St Godehard et de St Epiphane, 
toutes deux du x11° 8. — Le trésor de la cathédrale renferme un cer- 
tain nombre d'œuvres d'art précieuses des rxt-xr1® s.: manugseérits avec 
des miniatures du temps de St Bernward, ciboires, crosses, eroix romanes, 
candélabres, ivoires, émausx, ete. 

À l'E. de ce monument se trouve un beau *ciofire, des derniers 
temps du style roman, à deux étages superposés. Le milieu de la cour 
est occupé par une chapelle gothique de Ste-Anne, de la fin du x1vê s. 
Contre le mur extérieur de la crypte s'éléve un rosier, de 10 m. de haut 
sur 10 de large, qui, selon la tradition, fut planté par Louis le Dé- 
bonnaire. Il est prouvé qu’il a 800 ans d'existence. 

On voit sur la grande place de la cathédrale, au N. de cet 
édifice, une colonne en bronze dite Christus-Sœule, de 4 m. 70 de 
hauteur, sur laquelle est représentée l’histoire de J.-C.; elle avait. 


été érigée par St Bernward dans l’église St-Michel, en 1022. 


L'église *Sr-GonexARD, construite au x11°s. et restaurée de 1848 
à 1863, est une des plus belles églises romanes de l'Allemagne. 


11 y à l’intérieur des piliers et des colonnes comme à St-Michel. Le 
lustre, imité de eelui de 1a eathédrale, et les peintures murales, sont mo- 
dernes. Cette église possède un beau calice du milieu du xt11® s., donné 
par l'évêque Bernhard. 


Jolie promenade sur les remparts. 
93 kil. Ringelheim (v. p. 98). — 118 kil. Vienenbourg ; sur 


100 Route 15. GOSLAR. Le Harsz. 


la ligne de Brunswick (p. 92) et Bæœrssum (p. 98) à Harzbourg 
(v. p 101). 


EMBRANCHEMBNTS DB VIBNBNBOURG: sur Goslar, 13 kil., et 
sur Harsbourg, 8 kil. 

Goslar (257 m.).— Hôtels: Kaiserworth, vieille maison mention- 
née plus bas; H. du Hanovre; Paul; Rômischer Kaiser. 

Goslar est une ville de 9,800 hab., longtemps le séjour favori 
des empereurs saxons et franconiens, situés dans la partie N. du 
Harz, au pied du Rammelsberg, montagne riche en minerai, (or, 
argent, cuivre, plomb, zinc, soufre, etc.). De nombreuses tours, 
de vieilles maisons et des restes de remparts considérables, lui 
donnent un certain caractère imposant. 

Près de la gare, à g., la belle église du couvent de Neuwerk, du 
style roman (x11° s.), dont on remarque surtout le chœur. En face. 
une tour qui faisait autrefois partie des fortifications. Entre les 
deux passe une rue un peu tortueuse conduisant à la vieille PLACE 
pu Mano. L'hôtel de ville est une construction goth. du xv° s. 

À l'intérieur, on montre surtout l'ancienne salle des Hommages 
(Huldigungsrimmer), décorée de peintures par Michel Wohlgemuth et ses 
élèves (1480), puis de vieux Evangiles, des chartes, des bannières, des 
instruments de torture, ete. Près de l'escalier est une espèce de cage en 
bois appelée la Beisskatre, le Chat qui mord, où l’on enfermait jadis les 
femmes querelleuses. 

Le Kaüserworth, ancienne maison des corporations (v. ci-dessus), 
également sur le marché, date de la fin du xv°s. La façade en 
est ornée de 8 statues d’empereurs d'Allemagne, à partir de Henri 
l'Oiseleur. 

Au delà de ces deux édifices, à dr., l’église du Marché, de la 
fin de la période romane. Vis-à-vis du portail de cette église, une 
vieille maison originale, nommée le Brusttuch, qui date du xvi°s. 

La chapelle de la Cathédrale (Domkapelle), dans le voisinage, 
est à proprement parler le porche du portail septentrional de l’an- 
cienne et célèbre cathédrale, démolie en 1820. 

À l'intérieur est une petite collection d'objets d’art provenant de 
l'ancien édifice, et l'Autel Crodo, caisse carrée, en plaques de cuivre, 
reposant sur à statuettes accroupies et avec de nombreuses ouvertures 
rondes, qu'on a regardé longtemps comme un autel d'une divinité du 
nom de Crodo, mais qui est grobablement un reliquaire, autrefois garni 
de pierres fines. On donne 00 pf. à 1 # au gardien, selon le nombre 
de personnes. 

Le palais des Empereurs (Kaïserpfalz), qui s'élève tout près de 
là, sur une éminence, a huit cents ans d'existence et est aujourd'hui 
le plus ancien édifice profane de l'Allemagne: il a été fondé par 
l'empereur Henri II. Il se compose d’un corps de bâtiment à 
deux étages, comprenant La salle de l'Empereur et la chapelle 
St-Uirich, chapelle double (deux étages) en forme de croix 
grecque, de la fin du xr°s. 

Il y a encore à la porte S.-E. de la ville (Breitenthor) une 


vieille tour énorme, nommée le Zwinger ou le donjon. 





Le Hars. HARZBOURG. Route 15. 101 


De GosLar À CLausTHAL, 19 kil. (poste), par une contrée uniforme. 

Clausthal (560 m. ; hôt.: Krone), ville de 12,800 hab., la plus impor- 
tante du Harz supérieur, est le siége de l'administration des mines de la 
contrée. — De Jlà, 22 kil. jusqu'à Andreasberg, petite ville habitée égale- 
ment par des mineurs, sur des hauteurs escarpées et arides. 


De GosLar À HARZBOURG, 4 h. de chemin, par Oker, avec un 
guide. — Chemin de fer par Vienenbourg (p. 99.) 

Harsbourg. — Hôtels: Braunschweiger Hof, Lindenhof, à la 
gare, à 25 min. du Burgberg; Bellevue, Belvédère; Juliushaïlle, 
au pied du Burgberg; hôt. Ludwigslust. — Gasthof auf dem 
Burgberg, 40 min. (belle vue; mais il est souvent plein; on hisse 
un drapeau dore et bleu quand il y a encore de la place); plus loin 
encore, le ‘Harzburger Actienhôtel (eh., 2 c# 60). — Les rotfures, 
les mulets et les guides se paient conformément à un tarif. 

Harzbourg, ville de 8,000 hab., à l’entrée de la vallée de la 
Radau, avec des bains d'eaux salines, est l’un des endroits les 
plus fréquentés du Harz. Sa partie la plus remarquable est le 
Burgberg (474 m.). Il y a à {/,h. de distance uns cascade fort belle, 
quoique artificielle, nommée le Radaufall. On peut encore faire 
de Harzbourg d’autres promenades intéressantes, par ex. dans les 


parties ©. et E. de la vallée. 

Exctnsiox à Ilsenbourg en 3h. à 8h. 1/2 (guide, 2 # par jour, 1 # 
pour sa nourriture, 60 pf en plus si on lui fait porter quelque chose, et 
une indemnité pour le retour). 

Lsenbourg (238 m. ; hôt. : Drei Rothe Forellen; Deutscher Hof, également 
bons) est un bourg animé à l'entrée de la vallée de l’Ilse, qui est regardée 
avec raison comme l’une des parties les plus agréables du Harz. Une 
route y conduit en 1h. ou 1h. 1/4 à l'Jisenstein. Un sentier, à g. de 
la route, mène en 3/4, d'h. directement d'Ilsenbourg au sommet de ce 
rocher, d'où l'on a une belle vue sur la vallée. 

D'iLsexsoura À WERKNIGERODE, route de 9 kil., desservie par des 
voitures publiques. 

Excuns1ox intéressante au Brocken: À h. 1/3 à 5h. de Harzbourg, 8 h. 
1/a à 4h. d'Ilsenbourg, 4h. 1/9 à 5h. de Wernigerode. 


141 kil. (33 de Vienenbourg) Heudeber. Embranch. de 9 kil. 
sur Wernigerode. 


Wernigerode (235 m.). — AHôteis: Weisser Hirsch, sur le marché; 
Deutsches Haus, Burgstrasse, etc.; Lindenberg, sur la hauteur 
du même nom, offrant yne belle vue sur la ville et les environs. 

Wernigerode, dans un site fort pittoresque sur le versant du 
Harz et dominée par un château du comte de Stolberg, est une 
ville ancienne qui se distingue par ses belles constructions gothi- 
ques en bois, parmi lesquelles on remarquera surtout son hôtel 
de ville, du x1v's. Belles promenades au Thiergarten ou parc du 
château, etc. 

Excunsiows intéressantes de Wernigerode à la Steinerne Renne, la 
vallée de la Xolsemme, qui prend dans le haut le caractère grandiose 
de celles des hautes montagnes; mais surtout au Brocken, en dh. 1/2 à 
5h. par la même vallée, le mieux avec un guide (3 #). 

Le Brocken au Blocksberg, le mons Bructerus des Romains, haut de 
1014 m. au-dessus du niveau de la mer, est, après celles de Silésie (p. 170), 
la plus élevée des montagnes de l'Allemagne du Nord. Les arbres n y 
eroissent plus à 80 m. au-dessous du sommet. Il y a une auberge dans 
le haut. Près de cette auberge se trouve une tour où l’on monte par 





102 Route 15. HALBERSTADT. Le Hars. 


60 degrés. La vue s'y étend à plus de 100 kil. à la ronde. Par un 
temps clair, on y aperçoit les tours de Magdebourg, Leipzig, Erfurt, Gotha, 
Cassel, Gœttingue, Hanovre, Brunswick et Stendal; mais c'est à peine si 
l’on pout y jouir du lever du soleil une fois sur dix. 

ne tradition populaire, qui remonte sans doute au temps du paga- 
nisme, où l'on sacriflait ici des victimes humaines au dieu Wodan, fait 
rassembler les soreières sur le Blocksberg pendant la nuit de Walpurgis, 
du 90 avril au 1€°T mai (voir le Faust de Gœthe). 


155 kil. Halberstadt (hôt.: Prins Eugen; Hôt. Royal), vieille 
ville de 27,800 hab. sur la Holsemme, centre d'industrie et de 
commerce assez important. Il y a un certaîn nombre d’édifices et 
de constructions remarquables du moyen âge, et surtout des mai- 
sons en bois bien conservées des xv° et xvi° s. 

Sur le marché, l'hôtez de ville, monument goth. du x1v°s., 
précédé d'un Roland (p. 80); l’ancien palats épiscopal ; une autre 
construction goth. de 1461, le Rathskeller et une de la Renaissance 
(1579), le Schulhof. 

L'édifice le plus important de la ville est sa “cathédrale. 
magnifique et gracieux monument goth. construit de 1184 à 1490. 

À l'intérieur, on remarque avant tout le jwbé, qui est du plus riche 
goth. flamboyant. quelques tableaux et des antiquités ainsi que des orne- 
ments aacerdotaux, spécialement intéressants au point de vue historique. 

La place de la Cathédrale est bornée à l'O. par une belle église 
romane, Notre-Dame (Liebfrauenkirche), bâtie de 1005 à 1284. 
Peinture murale du x1v° s. dans l’une des chapelles. 

Lioxe ps MaAopesouro, v. p. %6. 


De HALBERSTADT A BLANKENBOURG, embranch. de 19 kil., en 
35 à 40 min., pour 1 # 60, 1 # 20 et 80 pf. 

Blankenbourg (228 m.; bhôt.: Weisser Adler; Rœmischer 
Kaiser, etc.) est une petite ville de 4,000 hab., dans un site très- 
pittoresque sur le versant de la montagne, et dominée par un château 


du duc de Brunswick. Vieil hôtel de ville et parc du duc. 

À 3/4 d'h. au N., des rochers escarpés, nominés le Reïnstein ou Regen- 
stein, couronnés par une ancienne forteresse; on y a une belle vue. 

Ds Braxxexsoura À RôBgLawp, route de 92h. 1/4, passant par le 
Ziegenkopf (429 m.), contre-fort offrant une excellente vue, l'une des plus 
belles du Hars, surtout l'après-midi. 

Rübeland (393 m.; aub.: Goldener Lawe) est spécialement fréquenté 
à cause de deux grottes à stalactites qui sont dans le voisinage, la 
Baumannshæhle, et la Bielshæhle, en face. I1 suffit d'en visiter une. 
Guides, entrée et éclairage aux feux de Bengale, pour { ou 2 pers., 2 .# 50, 
8 pers., 2 #4 75, ete. ee 


182 kil. Wegeleben. Embranch. sur Quedlinbourg (10 kil.) et 
Thale (21 kil.). 


Quodlinbourg (hôt.: de l'Ours ou Bœr; Kronprins), ville de 
17,000 hab., sur la Bode, à 5 kil. au N.-O. du Harz, jadis séjour 
favori des empereurs d'origine saxonne, a encore aujourd'hui son 
enceinte de murailles, de tours et de fossés, et est dominée à l'O. par 
un vieux château avec son église abbatiale, ce qui lui donne un 
aspect imposant. 





Le Hari. THALE. Route 15. 103 


Sur la PLACE DU MARCHÉ, l'hôtel de ville, devant lequel s'élève 
une petite statue de Roland (p. 80). Il renferme une collection 
remarquable d’ustensiles en bronze et en pierre, d’urnes, d'armes, 
d'instruments de torture, de parchemins, de coins, etc. 

Le château était la résidence des abbesses du couvent de Qued- 
linbourg, qui ne fut supprimé qu’en 1803. 

L'église abbatiale ou du Château est une basilique à trois 
nefs et à plafond, d’une haute importance au point de vue archéo- 
logique. La partie principale date de 1021, le chœur a été trans- 
formé au x1v° s. et le tout restauré en 1862. 

1l y a deux cryptes superposées ; Henri l'Oiseleur, fondateur de la 
ville, est inhumé dans la seconde. — Le trésor de cette église possède 
des objets d’une grande valeur artistique, des antiquités ete. 

La terrasse, dont le gardien du château a la clef, offre une belle 
vus sur la ville, les environs et le Harz. 

I1 ya au S.-0. de la ville, non loin du pied de la colline du 
château, un beau parc, nommé le Br&hl, où l’on a érigé des monu- 
ments au poête Klopstock et au géographe Ritter, tous deux 
natifs de Quedlinbourg. 

Thale. — Hétu: “Zehnpfund, à la gare: “Zum Waldkater, 
bien situé à 1/4 d’h. du chemin de fer; Hubertusbad. — Resiawrants: à 
la brasserie (Actien-Brauerei), à 5 min. de la gere, et à la gare même. 

La gare est à l'entrée de la *vallee de la Bode, vallée sauvage 
et rocheuse, qui est incontestablement le plus beau point du Harz. 
A dr., les masses de rochers à pic de la Rosstrappe {v. ci-dessous); 
à g., le Tanzplatz (v. ci-dessous). 

En remontant cette vallée, qui offre une série de paysages 
grandioses, on traverse, après un pont et une auberge (10 min.) 
deux galeries en bois, le long de blocs de rochers surplombant le 
chemin. Au sortir de la seconde (6 min.), on est au pied de la 
Schurre, versant escarpé couvert d'éboulis, au milieu desquels un 
sentier commode monte en 1/, h. aux rochers de la Rosstrappe. 
Quelques pas plus loin, le Bodekessel, bassin sauvage entouré de 
rochers de granit. — Ensuite, à 3 h. de Thale, 

Tresebourg (279 m.; aub.: Weisser Hirsch), village dans un 
site charmant, au confluent de la Bode et de la Lupbode. Le 
nWilhelmsblick‘ et le ,, Weisse Hirsch‘‘ (Cerf blanc) sont de char- 
mants points de vue dans les environs. On peut aller du Wilhelms- 
blick à la Rosstrappe et du Weïisse Hirsch au Tanzplatz. 

La Rosstrappe, l'Empreinte de cheval (aub.), est un cône de 
granit escarpé de trois eôtés, à 401 m. d'altit., qui s’avance dans la 
vallée et d'où l'on a une vue grandiose sur cette vallée sauvage et 
sur la plaine. La Rosstrappe tire son nom d’une empreinte dans 
le rocher, laissée, selon la tradition. par le sabot du cheval co- 
lossal d’une princesse, en franchissant d’ici le bassin de la Bode, 
pour échapper aux poursuites d’un géant. A dr., la Schurre, nom- 
mée plus haut. 

Le Tanzplatz ou Herentansplats, la Place de la danse des sor- 


104 Route 15. BALLENSTEDT. 


cières (465 m.; aub.), est un plateau rocheux en face de la Ross- 
trappe, mais de 64 m. plus élevé que celle-ci et d’où la vue est 
peut-être encore plus grandiose. Ses rochers escarpés, au pied 
desquels bouillome la Bode, ont jusqu'à 250 m. d’élévation, et 
l’on y aperçoit dans le lointain le sommet du Brocken. 


180 kil. (suite de la route de Halle), Frose, avec un embranche- 
ment de 14 kil. sur Ballenstedt. 


Ballenstedt (210 m.; hôt. Grosser Gasthof ; Stadt Bernburg) est 
une petite ville de 4,600 hab., bien située, avec un château du duc 
d’Anhalt sur une colline rocheuse. Beau parc d’où l'on a de très- 
belles vues. 

À 1 b. de distance, an bord de la charmante vallée de la Selke, 
est le château de Falkenstein (330 m.), qui mérite une visite. Belle 
vue du baut de la tour. — Plus loin dans la vallée ({ h. 3/,), le 
moulin de la Selke (Selkemühle), puis (1 h. {/), les forges considé- 
rables du Mægdesprung (hôt. Schmelzer), dans un site très-pitto- 
resque. La hauteur voisine doit son nom (Saut de la Fille) à une 
tradition dans le genre de celle de la Rosstrappe (p. 103). — 3/, d'h. 
plus loin, enremontant la vallée de la Selke, qui est surtout belle 
dans cette partie, les petits bains d'eaux ferrugineuses d’Alexisbad. 
— À 1h. {/, environ de là, la Victorshœhe, d'où l'on a une vue 
très-étendue. 

1 faut 1 h.!/, pour aller de la Victorshœhe à Gernrode, petite 
ville à 1 h. 1/, de Quedlinbourg (p. 102) et 1 h. 1/, de Ballenstedt, 
dans un site charmant sur le versant du Stubenberg (bon hôtel), où 
passe la grande route venant de la Victorshæbe. L'église de Gern- 
rode, du x°s., est un beau monument du style roman. — A quel- 
ques minutes de Gernrode, Suderode, village très-fréquenté en été 
par les Berlinois. 


188 kil. (de Hanovre) Aschergleben (hôt. : Goldener Lœwe), ville 
très-ancienne, de 17,500 hab. Embranchements se bifurquant sur 
Cœthen (44 kil. : v. ci-dessous) et sur Schænebeck (41 kil. ; v. ci- 
dessous). 

226 kil. Halle (p. 105). 


16. De Magdebourg à Leipzig. 
A. Par Cœthen ot Halle. 
119 kil. Chemin de fer. Trajet en 2h. 1/4 à 2h. 1/9 par la grande 


Yitesse en 8h. 3/4, à 4h. par les trains ordinaires. Prix: 12 4 et 8 4 
ou 9 # 60, 7 # 20 et 4 


Magdebourg, v. p. 94. ‘On part de la gare centrale. — 15 kil. 
Schænebeck. 


EMBRANCHEMENT sur Stass/urt (salines), Güsten et Aschersleben (40 kil. ; 
v. ci-dessus). 


HALLE. Route 16. 105 


50 kil. Cœthen (hôt. : Prinz von Preussen), ville de 14,400 hab., 
ancienne capitale du duché d’'Anhalt-Cœthen. 

EuBRAKCHEMENTS: {° sur Aschersleben (44 kil: ci-dessus). — 20 kil. 
Bernbourg (hôt. : Goldene Kugel), ville riante de 18,000 hab. avec un vieux 
ehâteau. — 2 sur Wittenberg (88 kil: p.121). — 21 kil. Dessau (p. 108), 
sur la ligne de Leipzig à Magdebourg par Zerbst, qu’on suit, en traver- 
sant l’Elbe, jusqu'à Rosslau (26 kil.). 

86 kil. Halle. — Hôtes: °8tadt Hambourg; Kronprins; Gol- 
dener Ring; Stadt Zürich; Goldene Kugel; Russischer Hot. 

Halle est une vieille ville de 60,600 bab., sur la Saale, depuis 
longtemps importante comme centre de salines fort productives 
(plus de 200,000 quintaux par an). Elle est célèbre par son univer- 
sité, fondée en 1694 (1000 étud.). Sa gare est le point de jonction 
de plusieurs lignes considérables (v. ci-dessous). 

Sur le MARCHÉ, au milieu de Ja vieille ville, s'élève un clocher 
isolé, de 84 m. de hauteur, appelé la éour Rouge. Entre cette tour 
et l'hôtel de ville, la statue du célèbre compositeur Hæœndel, né ici 
en 1685 ; elle est de Heidel. 

L'église du Marché ou N.-D., à l'O. de la même place, bâtie 
de 1530 à 1554, a quatre tours plus anciennes, dont deux sont 
réunies par une arche. Elle possède deux tableaux de L. Cranach 
(1529) et une toile moderne de J. Hübner. Le sacristain demeure 
au n°6, an der Halle, derrière l’église. 

Le plus beau monument religieux de Halle est l'église St- 
Maurice, dans le bas de la ville, près des salines ; elle date probable- 
ment du xu°s. Son chœur fort riche est de 1388. 

Au S.-E. de la vieille ville, les céfablissements (Stiftungen) 
Francke, fondés en 1698: orphelinat, vastes écoles, pharmacie, la- 
boratoire, librairie et imprimerie, publiant surtout des Bibles à 
bon marché. 

Non loin de la cathédrale, qui est sans importance, les ruines 
du château fort dit Morifzbourg, bâti en 1484. — On peut faire une 
promenade agréable (%/, d'h.), dans la vallée de la Saale, aux bains 
de Wittekind, dominés par les ruines du château de Giebichenstein. 

De Harzs À Correus er Guex, 212 kil., chemin de fer, trajet en 
5 h. 1/2, pour 16 #4 90, 12 AK 70 et 8 A 060. — 27 kil. Delitzsch (p. 122). — 
Eïilenbourg, où aboutit une ligne de raccord venant de DCIpzie (26 ki1.). 

T1 kil. Torgau (hôt.: Goldener Ankter), ville de 10,700 hab. et place 
forte sur la rive g. de l’Elbe, Chdteau Hartenfels, un des plus grands de 
la Renaissance en Allemagne (caserne). Hôtel de ville du xvit s. 

Falkenberg, où passent également la ligne de Wittenberg à Kobl- 
furt (v. p. 122) et celle de Berlin à Dresde par Jüterbog (v. p. 138). 

150 kil. Calau, sur la ligne de Lübbenau à Camenz (v. p. 168) 


174kil. Cottbus (p. 168), où l’on eroise la ligne de Berlin à Goœrlitz (R. 35). 
212 k!l. Guben (v. 162). 


Dr Has à Berlin, R. 19; au Harz, à Vienenbourg et Hanovre, 
R. 15; à Cassel, R. 20; à Franefort-sur-le-Mein, R. 19. 

105 kil. Schkeuditz, puis la frontière de Saxe. On passe à côté 
de Mæœckern, connu par la bataille sanglante du 16 oct. 1813. 

119 kil. Leipzig (p. 132). 


106 Route. 16. DESSAU. 


B. Per Zerhbst et Bitterfeld. 
MT kil. Chemin de fer. Trajet en 2 b. 1/4, où 3h. 1/4 Prix: 9 4 50, 


3 


Magdebourg, v. p. 94. On traverse l'Elbe. 

42 kil. Zerbst (hôt.: Lœwe), ville très-ancienne, avec un grand 
château. Belle place. Hôtel de ville du xv°s. EKglise St-Nicolas, 
du xv° et du xv°s. — 55 kil. Rosslau, à la jonction de la ligne de 
Wittenberg à Cœthen avec celle-ci, qu'elle suit jusqu'à Dessau. On 
traverse de nouveau l’EÆfbe. 

61 kil. Dessau (hôt.: Goldener Beutel; Goldener Hirsch), ville 
de 19,600 hab., sur la Muide, la plus grande du duché d'Anbalt, 
avec le château ducal (xviri* s.) au centre. Ce château renferme 
une galerie de tableaux assez importante et d’autres œuvres d'art 
(2 # de pourb.). — Sur la place qui le précède, une sfatue du 
prince Léopold, d'après Schadow. L'église du Château (ScAlosss- 
kirche), du xvi*s., renferme quelques tableaux de Cranach. 

Au N. est une place plus petite avec l'hôtel de ville, et un 
monument on l'honneur du duc Léopold-Frédéric. 

Dans la rue voisine, la Zerbster-Strasse, n° 12, l'Amalienstiftung, 
hospice pour les vieilles femmes, au premier étage duquel se trouve 
une galerie de peinture, qui compte environ 600 tableaux de valeur 
secondaire. 

Au bout de la rue de la Poste, à g., l'église St-Jean et la 
statue du duc Léopold Frédéric-Franz (m. 1817), par Kiss. 

À {h. 1/4 environ à l'O. de Dessau, le village de Mosigkau, avec un 
château du xvirI® 8. qui renferme une galerie de peinture supérieure à 


celles de Dessau (Rubens, Snyders, Van Dyck, Th. Rombouts, K. Du- 
jardin, 8. Koninek, ete.). 


86 kil. Bitterfeld, où la ligne de Magdebourg rejoint celles de 
Berlin à Halle-Francfort (R. 19) et de Berlin à Leipzig. Voir p. 122. 








17. De Düsseldorf (Aix-la-Chapelle et Cologne) à Cassel. 

259 kil. Chemin de fer. Trajet en6h. ouh. Prix: grande vitesse, 
22 A 40,17 K BO, 12 K 10; trains ordinaires, 21 A 10, 15 4 90, 10 .Æ 60. 

Düsseldorf, v. p. 85. De Düsseldorf à Elberfeld ( (28 ki), 

p. 86; de 1à à Schwerte (67 kil.), p. 96-97. — 83 kil. Frœnden- 
Berg. “Embrancb. de 6 kil. sur Menden. — Tunnel avant Arnsberg. 

111 kil. Arnsberg (A6. Husemann), jolie petite ville, ancienne 
capitale du duché de Westphalie, avec un château en ruine d'où 
l'on a une belle vue. — On traverse cinq fois la Ruhr. 

131 kil. Meschede, petite ville dans un beau site, sur la Rubr. — 
Avent Brilon (154 kil.), un tunnel de 1394 m., qui conduit du 
bassin du Rhin dans celui du Weser. — Un autre avant Bredelar 
(172 kil.). — 180 kil. Nieder-Marsberg, petite ville au pied d'une 
bauteur que couronne la vieille ville d'Ober- Marsberg ou Stadtberge, 
là où s'élevait La forteresse saxonne d’Eresbourg, détruits par 
Charlemagne en 772. 

205 kil. Warbourg (h6f. sum Desenberge), petite ville sur la 
Diemel. A g., le Desenderg, avec les ruînes d’un château. — Ligne 
d'Altenbeken, v. p. 97. 

225 kil. Hümme. — Embranch. de 16 kil. sur Carishafen, petite 
ville avec un port, fondée en 1704 par le landgrave Charles, dans 
un site charmant, au confluent du Weser et de la Diemel. 

231 kil. Hofgeismar (eaux minérales). — 237 kil. Grebenstein 
(ruines). — 259 kil. Cassel. 


Cassel. 


| Hôrets: ‘Royal, “du Nord, en face de la gare; Prinz Frieür. 
Wiibelm, Deutscher Kaiser, près de la gare. *’Kœnig von 
Preussen, *‘Schirmer, Kœuigsplatz; Rheinischer Hof, Hedwig- 
str., 

"BSSTAUR. : Bohne, Goslar, Kœnigsplatz, 2 et 12; Siebert 
Friedriehsplatz, 1 

Brasszaine: café Wul1p, au eoin de la Musenmstr. et du Stendeplats : ; 
jardin Schaub (souvent coneert le soir); Belvédère, à 1/4 d'h. 
au N.-E. de la ville Qolie vue); les Felsenkeller (concerts), 8 sur le 
Weinberg, à la porte de Francfort (pl. C DB); Carlasaue (p. 110). 

Carés: Jung, Friedrichsplatz; Gruneberg, Steinweg;s Woreh, 
Obere-KϾnigsstr. 

Vorruezs. De la gare et pour la gare: 1 pers., 0 pr 2 SPP a 76: $ &: 
1 A : à p., 1 AK 20. A l'houre: pour 1/4 d'h., 1 pers., 
bo pf. Bagages, 10 pf. par eolis. La nuit, ces or. Ron ublés: 
MAX) pour le service entre la gare et la ville et réciproquement, ainsi 
que our revenir du théâtre. — Pour Wilhelmshæhe, v. p. 111. 

5; froids, dans le Fulda, près de l’Au; chauds, Scbæfer au 
Konigsthor 
gposition permanente de beaux arts au ÆXunsthaus (pl. 5), 8tænde- 

plats; entrée. 60 of. une autre à La librairie Krieger, place Frédéric. 


108 Route 17. CASSEL. 


Si l’on « peu de temps, voir la galerie de peinture, (p. 109) et le 
musée (v. ci-dessous); faire une promenade à l'Auegarten, (p. 110) et une 
excursion à Wilhelmshæhe (p. 111). 


Cassel, ville de 53,000 hab., sur la Fulda, capitale de la 
Hesse électorale jusqu’en 1866 et aujourd’hui de la province de 
Hesse-Nassau , avait autrefois éminemment le caractère d’une petite 
résidence princière et était connue pour son calme, tandis qu’elle 
devient maintenant tous les jours de plus en plus animée, une 
ville industrielle et commerçante. 

On a la preuve de ce développement aux abords mêmes du 
chemin de fer. Une grande partie des rues qui s’y trouvent ne 
datent que de ces derniers temps. Du Sfændeplats (place des Etats ; 
pl. C 3), planté d’une quadruple rangée de tilleuls, et où s'élèvent, 
entre autres, le Stændehaus (pl. 11), bâti en 1836 et le Kunsthaus 
(pl. 5; v. p. 107), on arrive bientôt à la grande PLAct FRÉDÉRIC 
(Friedrichsplatz; pl. DE 3, 4), sur laquelle donnent, à l'E. 
l’ancien palais électoral (pl. 10), le musée Frédéric (v. ci-dessous), 
avec son portique; l'Ecole militaire, l'église catholique (xvur* 5.) ; 
au N.-0., le théâtre; au S., l'Auethor, belle porte élevée au 
xven* 8. par Frédéric II, et agrandie en 1824. Au milieu de la 
place, la statue du landgrave Frédéric II (1760-1785), par Nahl, 
érigée du vivant même du prince par les Etats généraux de 
l'électorat. L'inscription qui se trouve derrière la statue signifie 
qu’elle fut enlevée du temps que Cassel était la capitale du royaume 
de Westphalie (1806-1813). En lisant celle qui se trouve sur le 
devant: Frederico Il, patria, il ne faut pas oublier que de 1776 à 
1784, Frédéric a vendu 12,000 soldats hessois aux Anglais pour 
l'Amérique, moyennant 12 millions de thalers. 


Le musée Frédéric (Museum Fridericianum; pl. 7), bâti 
également par le landgrave Frédéric II, renferme des collections 
de petits objets d'art, de médailles, de sculptures antiques, d'objets 
curieux relatifs à l’histoire naturelle, à l'ethnographie et à l'histoire 
en général, etc. Il est ouvert gratuitement les lundi, mardi, jeudi 
et vendr. de 10 b. à 1 h. et visible encore sans cela en s'adressant au 
gardien, près de l'observatoire. Entrée, en été par la grande porte, 


en hiver par la cour, à &. 

Da portique, on entre dans la IT® sazzg, dite des Fondateurs, où 
l'on voit des bustes des princes qui ont fondé ces eolleetions et des 
Bonaparte, en partie par Canova. — Nous tournons à dr. 

11e saALLp, sculptures antiques : {, un Adolescent nu se frottant d'huile, 
ouvrage grec; 3, reproduetion du Doryphore de Polyelète, mal restauré; 
4 et D, Apollon; 7, Minerve; 18, Tête d'un Diadumène (Adolescent 
portant un bandeau). 

ITIé sazce: 36 modèles en liége d'anciens monuments romains. 

IV sacs, objets précieux. 17€ vitrine, à g. de l'entrée: objets en 
or et en argent, coupes en ivoire, en agate, ete., pierres fines, nautilus 
et œufs d’autruche, armes de luxe, peintures sur porcelaine, etc. — 
vitrine: ivoires, entre autres, 96, une amphore avec le Cortége de Bsechus ; 
115, un vase avee la Bataille d'Alexandre, tous deux par Dobbermann ; 
154, deux bas-reliefs attribués à A7d. Dürer et représentant la Passion 
de J.-C.; 156, un erueifix attribué à Michel-Ange; 167, une Vénus, de la 


CASSEL. Route 17. 109 


vieille école allemande. 3€ vitrine: objets en ambre. 4€ et 5€ vitrine: 
objets d’art faits de différentes matières. En outre 93 pièces d'horlogerie, 
automates, chronomètres, ete., notamment, au centre de la salle, 130, une 
horloge marchant au moyen de deux boules agissant alternativement, 
faite a Rome en 1730, par Campani, pour réaliser le mouvement perpétuel: 
133, une grande horloge astronomique d'après le système de Ptolémée. 

V® sALLs, antiques de petites dimensions; des monnaies ot des mé- 
dailles antiques et hessoises; 1, statuette en bronze de la Victoire, ouvrage 
grec. Les D vitrines contiennent des antiquités égyptiennes, gréco-ro- 
maines et germaniques. ÆEn outre, des copies et des reproductions d'œu- 
vres antiques, et quelques beaux ouvrages italiens, du xvi£s. 

VI® sALLS: mosaïques romaines et florentines, imitations de mosaïques 
en éeaille, et des ouvrages sortis d'un atelier de glyptique hessois, 
fondé au siècle dernier. 

VII sALL3, pierres gravées, parmi lesquelles il y a un certain nombre 
d'antiques. 

Nous revenons à la salle II et nous passons, à dr., à la collection 
des plâtres, qui remplit quatre salles, et qui est classée par ordre chrono- 
logique. — Viennent ensuite les colleetions d'histoire naturelle, qui o0e- 
cupent six salles (XUI-XVIII), quatre au rez-de-chaussée et deux au 

remier étage (spécimens de 5ab espèces de bois en forme de livres). — 
Une XIX® salle, au second, contient de vieilles armes, des coupes, des 
objets de parure, des ustensiles de chasse et des curiosités historiques. 

Le musée renferme encore la bibliothèque de la province, dont la 
grande salle occupe tout le premier étage sur le devant, et qui compte 
130,000 ouvrages et 1400 manuserits. 


Le château de Bellevue (pl. 1), grand corps de bâtiments qui 
servit de résidence au roi Jérôme, de 1811 à 1813, renferme la 
célèbre “galerie de peinture, riche surtout en œuvres des écoles 
flamande et hollandaise, dont elle possède tout une série de premier 
ordre: 20 Rembrandt, {4 van Dyck, 15 Rubens, 7 Fr. Hals, plus 
6 Titien, etc. Cette galerie est ouverte le dimanche de midi à 
2 h., le mercr. et le sam. de 9h. à {h., et même en tout temps pour 
les étrangers, moyennant une petite rétribution au gardien. On 
entre par le portique de la rue de Francfort. — Un nouvel édifice 
spécial pour la galerie, à l'extrémité de la rue de Bellevue (P1. 2, D5), 
est en construction depuis 1873, il sera probablement terminé vers 
la fin de 1877. 


Les plus remarquables parmi les 1390 tableaux de la galerie de 
Cassel sont les suivants: 

» D, À. Durer (?), portrait d'homme, portrait d'Erasme de Rotter- 
dam; 6, Holbein, portrait; 10, 11, Luc. Cranach, une Nymphe, Judith; 
20-25, du Titien: 2, 21, deux portraits de femme; 22, Madone; 28, Cléo- 
patre; 2, portrait d'Alphonse d'Avallos: 29, Raphaël (? plutôt une 
copie de l'original de Madrid), la Ste Famille; 8-59, Holbein, la famille 
du peintre (6, faussement attribué) et quatre portraits; DS, AMfabuse, la 
Trinité, tableau à volets; 60, le Parmesan, François I*T, roi de France; 
62, Daniel de Volterre, Jésus portant sa croix; °70, le Tintoret, Gentilhomme 
vénitien: *89, Paui Véronèse, la Famille de Darius devant Alexandre le 
Grand; 98, Palma le Vieux, Andromède délivrée par Persée; 101, Palma 
le Jeune, Vénus et Cupidon; 106, le Bassan, Jésus chez Lazare ct ses 
sœurs; 125, Ann. Carrache, Tobie oignant les yeux de son père; 138-147, 
du Caravage, 168-171, du Guide. 

175-188, de Rubens: “176, la Fuite en Egypte; 117, Jupiter sous la 
forme de Diane, earessant Calisto ; 178, Madeleine pénitente; 179, Bacchus, 
Cérès, Vénus et Cupidon; *183, portrait d'homme; 188, Diane et des 
nymphes surprises par des satyres; ‘187, la Vierge, l'enfant Jésus et des 
saints, tableau d'autel; 188, Mars couronné. 


110 Route 17. CASSEL. 


198, 200, Snyders, Une cuisine, Renard avec sa proie, attaqué par 
des chiens: 216, David Teniers le Vieux, une Kermesse. 

. Frans Hals, °222, Paysan riant, tenant de la main g. une 
cruche; 23%, deux garçons faisant de la musique; *224, Portrait d'homme: 
°225, Jeune femme; *226, Portrait d'homme. : 

230, G. de Crayer, l'Adoration des bergers. 

252, le Guerchin, Judith; 255, 266, Ger. Honthorst (Gerardo delle Notti), 
une Vieille femme pesant de l'or, Ste Céeile; 268, l'Espagnolet, Mater 

olorossa. 

265-278, de Jordaens: 268, Satyre à table chez un paysan, d'après la 

fable d'Esope : 268, la Famille du peintre; 270, le Mangeur de bouillie; 
e Roi boit. 

978, Mic. Poussin, Assassinat de Pompée devant Alexandrie. 

284-287, Jean van Goyen, paysages. 

290-304, d'Antoine van Dyck: 20, le Peintre François Snyders et sa 
femme; 2091, le Syndic Meustraten de Bruxelles; 293, le Bourgmestre van 
Leers et sa famille ; 294, un Conseiller d'Anvers et d’autres portraits. 

849, Sassoferrato, ls Vierge et l'enfant Jésus endormi. . 

847-378, de Rembrandt: *547, Portrait d'une Hollandaise; 848, Portrait 
d’un homme avec une chaîne d'or au cou; 949, 950, Portraits de vieil- 
lards; “351, le Poète Krul; 358, 354, Paysages: °95Ù , Saskia van Ulen- 
burg, première femme du peintre (1838); *557, Portrait du peintre, un 
casque sur la tête; 858, le Maître d'écriture Kopenol; 360, Portrait du 
peintre; *364, le Bourgmestre Six; "886, la Sainte Famille; *967, Jacob 

énissant les flls de J oseph; 869, Samson privé de la vue par les Philistins ; 

871, saseigne hollandais (copie); *872, Paysage. 

+580, 381, Adr. Brouwer, Paysans; +581. Sa, Ger. Terburg, Femmes 
jouant du luth; 399, Adr. van Ostade, Paysans ; 408-410, de D. Tenters le 
Jeune: °4O4, le Cabinet du chirurgien; , 16e Dentiste; 412, 419, de Ferd. 
Bol; 430, 431, Gér. Dow, Portrait d'un vieux soldat et d’une vieflle femme. 

482, °498, Murillo, Deux enfants en costume espagnol, Joseph et la 


femme de Putiphar. 
SA 4S6, Bart. vas der Helnt, Portraits; AT, M8, Gabr. Moisw, Jeune 


femme faisant l'aumône, Femme accordant sa guitare et derrière laquelle 
se trouve un homme. 

450, Carlo Dolci, Ste Cécile. 

SAC, 459, Gonzales Cocques, Jeune savant en costume espagnol et sa 
femme, la Famille d'un peintre: 464-485, de Phil. Wouvermans: 473, Quatre 
cavaliers; “478, la Fenaison; 480, une Bataille: 481, une Chasse au cerf; 

, Pierre Wouvermans, une Chasse au cerf; D04, Weenir, des Fruits; 
511, Gerbrandi van den Eeckhout, la Cireoncision; 55 526, 827, P. Potter, 
Animaux: 507, 568, Jacques van Ruysdael, Paysages: #75, 0576, Jan Steen, 
une Auberge, la Fête des Rois; 0577, 578, 519, Hondekæter, Volaille: 586- 
592, C. Netscher, tableaux de genre: 580, le peintre lui-même: 593, Ar. 
van de Velde, Près de Schéveningue, à la marée basse; 611-618, God. 
Schalken, eflets de lumière; 691-701, d'Adr. van der Werf; 8544, Jean van 
Eyck, tableau d'autel. 

L'église goth. St- Martin (pl. 6) renferme le grand monument 
en marbre de Philippe le Magnanime et de sa femme. On y voit 
aussi celui du landgrave Maurice, en marbre de couleur, et en 
face, un autre en bronze, avec le portrait de la landgrave Christine 
(m. 1549). Le sacristain demeure Hohenthorstrasse, 18. 

L'Auegarten ou Carisaue, dans le voisinage de la place Frédéric, 
la promenade la plus fréquentée de Cassel, est un parc dans le style 
français, dessiné par Le Nôtre en 1709. En descendant de l’Auethor 
(p. 108), on arrive bientôt à la grande orangerie (pl. 20). Près de ce 
bâtiment se trouve, dans le pavillon à l'O., le Marmorbad (pl. 17), 
où sont des sculptures en marbre, des statues et des bas-reliefs 
exécutées au xvil* s., par l'artiste français Monnot. Il est visible 





CASSEL. Route 17. Aif 


gratis les lundi, mercr. et sam. de 10 b. à midi, le dim. de 11 h. 
1/2 à 4 b., en d’autres moments moyennant un pourb. (50 pf. à 1 #). 


De Cassel à Wilhelmshækhe. 


Vorrurgs : à 2 chev. jusqu’à l'entrée, 6 A; au Lœwenbourg ou aux 
cascades, 8; à l’Octogone, 12 #, outre le pourboire, de 1 # 50 à 2 # ; — 
à 1 chev. jusqu'à Wahlershausen, à 1/2 h. de l'entrée : 1 pers., 2 # ; . A 
2 #4 60; g ou 4 p., 3 A; retour, la moitié. Le cocher est tenu d'attendre 
1/2 h. gratis et reçoit A0 pf. pour chaque 1/4 d’h. en plus. 

Ouxievus, du Kænigsplatz, 60 pf.:; trajet de 90 min.; en été, 7 fois par 
jour, et toutes les 1/2h., de 9h. à 2h.1/9, les jours de grandes eaux 
(v. ci-dessous): dernière voiture pour le retour, à 9h. du soir. 

Cusxix DE r&Rr, pour 60, 40 ou 30 pf.. jusqu'à la station de Wilhelms- 
hœhe, d'où il Ÿ a encore 20 min. jusqu'à l'entrée du parc. 

Hôtecs à Wilhelmshœhe : *Sechombart, dans le pare, et plusieurs 
hôtels-pensions. 

Les Aux jouent à l'Ascension, et du lundi de la Pentecôte jusqu’en 
octobre, les dimanches à 8h. 1/3 et les mereredis à 8h. (les anciennes cascades 
et la nouvelle seulement te dimanche). Elles descendent de l'Oetogone, 
où se trouve le grand bassin d'alimentation, par les aneiennes cascades, la 
caseade de Steinbeæfer., le pont du diable, l'aqueduc, la Grande Fontaine et 
la nouvelle cascade. Comme l'eau d'alimentation s épuise rapidement, on 
fera bien de se trouver vers 2h. 1/2 ou 8h. au pied des cascades, après 
avoir été à l’Octogone et à la Vue, et de suivre l'itinéraire de l’eau tel 
que nous venons de le donner. 


De la porte de Wilhelmshæhe (pl. B C4), une belle allée de 
tilleuls conduit en 1 h. {/,, par le village de Wahlershausen, à 
*Willeëmshæhe, l’ancienne et célèbre résidence d'été des électeurs, 
dont il a été souvent question pendant la guerre de 1870-71, 
comme lieu de captivité de Napoléon III. 

Le château même est une construction un peu lourde de la fin 
du xvuni 5. ; il renferme entre autres choses une collection de por- 
celaines chinoises et japonaises. — Les autres bâtiments près de 
là sont un corps de garde, les anciennes écuries, transformées 
aujourd’hui en caserne de hussards, et l'hôtel nommé ci-dessus. 

La visite complète des parties principales du parc exige 4h. ; 
on pourra se passer de guide en suivant l'itinéraire suivant: 

Partir de l'hôtel, et passer à dr. devant les serres. Des sentiers 
commodes conduisent à la nouvelle cascade, de 40 m. de haut et 
15 m. de large. Monter à g. au temple de Mercure, puis au Riesen- 
schloss ou Octogone. L'Octogone, le reservoir, au point le plus 
élevé du parc (415 m. au-dessus de la Fulda), se compose de trois 
voûtes en berceau habilement superposées, dont la supérieure est 
supportée par 192 colonnes accouplées, de 15 m. de haut. L'obé- 
lisque de 30 m. de haut qui s'élève sur la plate-forme, est surmonté 
d’un l’Hercule haut de 10 m., imitation en cuivre de l’Hercule 
Farnèse. L’ascension en est facile (50 pf. de pourb.); huit personnes 
trouvent place dans la massue. La grofte au pied de l’Octogone 
renferme une source à surprises. 

Une série de cascades descendent à l’E. de l’Octogone, sur une 
longueur de 280 m. et une largeur de 12 à 43 m., avec de grands 
bassins de 40 en 40 m. A dr., à mi-hauteur, la cascade de Stein- 


112 Route 16. MARBOURG. 


hœfer ; plus loin, le Lœwenbourg, petit château féodal bâti en 1793. 
Beau coup d'œil. 

Au delà de la grande pelouse, devant le château, l'étang de 
la grande fontaine, dont le jet, de 30 centim. d’épañsseur et de 60 m. 
de haut, est un des plus considérables de l'Europe. Non loin de 
là, un pont du diable (Teufelsbrücke) ; à dr., un agueduc avec une 
magnifique cascade. Les alentours du Grand Lac, à l'E. du château, 
près de la route de Cassel, sont fort beaux. 


Dxz Casse À KRBIENSEN et GŒTTINGUE, (Hanovre, Brunswick, Berlin), 
v. p. 113. — A FRaxcrontT-sur-L1n-Mein, R. 18. — A Lerpzie, R. 


18. De Cassel à Francfort-sur-le-Mein. 


199 kil. Chemin de fer. Trajet en 4 h. He per la grande vitesse, en 
6 à 8h. par les trains ordinaires. Prix: 17 4% 30 et 18 Æ# 30 ou 186 À, 
124 et85 A 

Akil. Wiüilhelmshæhe (p. 111). — 14kil. Guntershausen (buffet). 
Ligne de Bebra-Loipzig, v. p. 124. — 27kil. Gensungen. A dr., 
sur des hauteurs, les châteaux de Felsberg et d’Altenbourg, et au 
loin les ruines de Gudensberg. — 34kil. Wabern, avec un château. 

A 8kil. Fritrlar, petite ville qui a de belles églises des xirit et 
xive 8., et 18 kil. plus loin, les bains de Wildungen (poste 2 fois par jour). 

104 kil. Marbourg (hôt.: Ritter; Pfeiffer ; restaur. à la gare), 
petite ville de 9,600 hab. sur la Lahn, bâtie autour d’une colline 
couronnée par un château, dans un site ravissant. Université 
fondée en 1527, la première sans priviléges du pape (450 étud.). 

La perle de Marbourg est son ‘église Ste-Elisabeth, du xin° 8. 

Cette église fut élevée sur le tombeau de 8te Elisabeth, peu de temps 
après sa mort, (v. p. 116). Des pèlerins y vinrent bientôt de toutes parts, 
et du nombre l'empereur Frédéric II, qui déposa une couronne d'or sur 
la tête de la sainter. Les restes vénérés furent placés dans une châsse 
ornée de bas-reliefs d'argent doré. Lors de la Réforme, le landgrave 
Philippe les en fit retirer, pour mettre fin aux pèlerinages, et ils furent 
enterrés secrètement dans l'église. La châsse existe encore et se trouve 
dans la sacristie (fermée) à côté du maître autel. Près de la chapelle du 
St-Sépulere, un Couronnement de la Vierge, en bois sculpté, et des 
tableaux à volets par Dürer (?)., représentant, à l'intérieur, la Nati- 
vité de J.-C. et la mort de la Vierge. Les quatre autels latéraux ont 
aussi de vieilles seulptures en bois et de vieilles peintures. Il y « 
de nombreux monuments de princes hessois. 

L'église luthérienne, au-dessous du château, sur une terrasse 
d’où l’on a une belle vue, est un édifice remarquable du xv° s.: 
elle renferme quelques grands monuments funèbres de princes de 
Hesse. — L'hôtel de ville est de 1512 ; l'observatoire et l’ Anatomie. 
de 1842. 

Il y a 20 min. de chemin escarpé de Ste-Elisabeth à l'ancien 
château des princes de Hesse. C’est un édifice remarquable et bien 
conservé des xv° et xvi®s. L'intérieur, où sont les archives de la 
Hesse, mérite d’être vu, surtout la belle chapelle gothique et la 
salle des Chevaliers. C'est dans une salle de ce château qu’eut 
lieu le colloque pour lequel Philippe le Magnanime avait réuni, 
en 1529, Luther, Zwingle, Mélanchthon, Œcolampade et d’autres 


GIESSEN. Route 19. 113 


réformateurs, afin d'amener une entente sur La question de la trans- 
substantiation, essai qui échoua devant l'entêétement de Luther: 
»Hoc est corpus meum“, écrivit-il en grosses lettres sur le mur. — 
Pour redescendre vers la ville, on fera le tour du château (1/, h.): 
la vue est partout ravissante. 

De Marbourg à Giessen, on suit la vallée de la Lahn. 

134 kil. Giesson (hôt.: Kuhne; Einhorn), sur la Lahn, ville 


en grande partie moderne. Université, fondée en 1607 (300 étud.). 
De Grxtsex À Daurz (Cologne), p. Df. 


De Giesssx À FuzpA, 108 kil, D rem de for, en 3h. ee pour 8 4 60, 
6 A 45 et À A 90, — SARL. A A dr., le château d'Urich- 
stein, sur une montagne conique de "670 à m. fa haut, — HÉSUL Aleid, 
ville ancienne, qui a deux églises goth. remarquables et de jolies eon- 
structions de la Renaissance. — Fulda, v. p.1 


De Grssssx À GRLNHAUSEN, 70 kil., chemin de fer, en 2h. 1/4 à 2h. 
1/a pour Bb A 60, 4 A 20, et 2 A 9. Gelnhausen, v. p. 114. 


126 kil. Nauheim (hôt.: de l'Europe; Bellevue), ville de 3,000 
hab., possédant des salines et des bains fréquentes annuellement 
par 5 à à 6,000 pers. Il y a trois sources d'eaux mères (28, 26 et 
23° R.) qui s’emploient en bains, et trois d'eaux minérales qui se 
boivent. La Conversation est en faces de la garo, au pied du 
Johannisberg. 

On passe entre des bâtiments de graduation, puis sur un viaduc. 

165 kil. Friedberg (hôt. Trapp), ville de 4,000 hab., jadis ville 
libre et qui a conservé quelques constructions remarquables du 
temps de sa prospérité: église des xt11° et x1v° 8., restes d'enceinte, 
château, etc. 

173 kil. Nicder- Wallstadt. À dr., le T'aunus. 


199 kil. Francfort-sur-le-Mein (p. 216). 


19. De Francfort-sur-le Mein à Berlin. 
A. Par Cassel et Kreilensen. 


580 kil. Chemin de fer (Westbahnhof). Trajet en 12h. ou 12 h. 40 
ar la 607 38 4 vitesse, en 20 h.35 par le train ordinaire direct. Prix: 
BA 26 A 10 ou 7 A 80, 36 A 80 et 26 A 4. 


Francfort, v. p.216. Jusqu'à Cassel (199 kil.), R. 18 en sens 
inverse. — La ligne suit les sinuosités de la Fulda, dans une belle 
contrée. 

223 kil. Münden (hôt.: Goidener Lœwe), ville ancienue, dant 
un site charmant, sur une langue de terre formée par le confluens 
de la Fulda et de la Werra, qui à partir d'ici portent, le nom de 
Weser. L'église remarquable de St-Blaise est du xiv°s. Vieux 
château du xvi®s., aujourd’hui inoccupé. Près de là, une Académie 
forestière. — Ligne de Nordhausen-Halle-Leipzig, R. 21. On quitte 
la vallée du Weser. 

257 kil. Gœttingue, en all. Gœtffingen (hôt.: Gebhard; Krone), 
jolie ville de 17,000 hab., célèbre par son université 4100 étud.), 

Bædeker. Allemagne. ge édition. 


114 Route 19. OFFENBACH. De Francfort s.- M. 


mais qui offre sans cela peu d'intérêt. Bibliothèque de 400,000 vol. 
et 5,000 manuscrits. Ligne de Bebra, v. p. 115. 

276 kil. Northeim, vieille ville avec une belle église de 1519. — 
Embranchement de 27 kil. sur Herzberg (p. 123). 

296 kil. Kreiensen, sur la ligne de Deutz (Cologne) à Berlin 
(p. 98). 

B. Par Bebra et Halle. 
(De Francfort à Leipsig.) 

538 kil. Chemin de fer (même gere). Trajet en 11 b. 40, 12 ou 12 h. 
pen grande vitesse, 17h. 40 en train ordinaire direct. Prix comme 
ei- . 

Francfort, v. p.216. — On suit d'abord la rive g. du Mein; la 
ligne de la rive dr. est une ligne de banlieue. 

8 kil. Offenbach (hôt.: Stadt Cassel), ville prospère de 26,000 
hab. Grande fabrication d'objets dans le genre des articles de 
Paris. — La ligne traverse ensuite le Mein. 

22 kil. Hanau (hôt.: Carisberg, Riese, Adler), ville riante de 
22,700 hab. et centre industriel où se fabriquent surtout des tissus 
de soie et de laine et de l’orfévrerie. Près de là, sur le bord du 
Mein, le château de Philippsruhe, appartenant à l'ancien électeur 
de Hesse, grand et bel édifice du style italien, bâti au commence- 
ment du siècle dernier. Patrie des frères Grimm. 


Liexz px Nunsuszne, R. 78. 
On suit la vallée de la Kinsig et traverse le champ de bataille 


où Napoléon, dans sa retraite après le désastre de Leipzig, défit 
40,000 Alliés sous les ordres de Wrede, qui voulaient lui barrer 
le passage. 

42 kil. Gelnhausen (hôt.: Hessischer Hof), vieille ville dans 
un site pittoresque, au milieu de vignobles. Restes d’un palais 
impérial construit par Frédéric Barberousse. Belle église (Pfarr- 
kirche) bâtie au x111° 5. dans le style de transition, avec un jubé 
goth. et de vieux vitraux peints du xurl° 8. 

Ds GELNHAUSEX À Gimssex, v. p. 118. 

66 kil. Steinau, petite ville qui a un ancien château et quel- 
ques vieilles constructions. — 80 kil. Em. 

EMBRANCHEMENT de 46 kil. sur Gemünden (p. 284). 

109 kil. Fulda (hôt.: Kurfürst), sur la rivière du même nom, 
vieille ville de 10,800 hab., qui doit son origine à une abbaye fondée 
en 744 par St Boniface. Son extérieur, ses nombreux clochers 
rappellent l'ancienne résidence d’un prince ecclésiastique; mais 
elle a conservé peu de choses intéressantes malgré son ancienneté. 

La cathédrale, surmontée d’une coupole de 33 m. de haut, a 
été reconstruite au xvir1° s., sur le modèle de St-Pierre de Rome. 
Il ne reste du monument primitif, que la chapelle St-Boniface, 
crypte sous l'autel de laquelle sont les reliques de ce saint, l’apôtre 
de l'Allemagne, mattyrisé en 754 par les païens, près de Dockum, 
dans la Frise occidentale. 


à Berlin. EISENACH. Route 19. 115 


La petite église St-Michel, à côté de la cathédrale, a été con- 
sacrée dès 822. La crypte est probablement encore de ce temps, 
mais l'édifice lui-même a été rebâti au x1° s.; c’est une église dans 
le genre de celle du St-Sépuicre à Jérusalem. 

Devant le château s'élève la statue de St Boniface, en bronze, 
par Henschel. 

Belle vue sur la ville et ses environs du Frauenberg, immédia- 
tement à côté de la ville; il s’y trouve un couvent de franciscains. 

EmBRArRCHBMENT sur GHessen, v. p. 118. 

152 kil. Hersfeld, petite ville industrielle, de 6,800 hab. 

165 kil. Bcbra (buffet). 

Ds Bssra À Gæœrrrneux (Hanovre), 80 kil., ehemin de fer, en { b. 3/4 
à 2h. 3/4, pour 7 4 40, 5 4 50 et 3 4 90 ou 6 A 50, à #4 90 et 3 A 30. — 
85 kil. Medernonne. Petit embranch. sur Eschwege, vieille ville sur la 
Werra. — 60 kil. Eichenberg, sur la ligne de Cassel à Halle-Leipzig R. 20). 
— On entre dans la vallée de la Leine, que suit la ligne de Hanovre. — 
80 kil. Gœttingue (p. 119). 

Puis un long tunnel. — 186 kil. Gerstunger. — On aperçoit 
la Wartbourg en arrivant à Eisenacb. 


210 kil. Kisenach. — Hôreis: GrossherzogvonSschsen,en 
face de la gare, avec un restaurant où l’on sert aussi de la bière; 
Rautenkranz, Halber Mond et Thüringer Hof, ces trois 
derniers en ville; à la Wartbourg, v. ci-dessous. 

Vorturss: de ou pour la gare, 40 pf. la pers.; la nuit, 50. Pour les 
longues courses, il est bon de s'entendre d'avanee avec le cocher. Les in- 
dications suivantes correspondent aux prix généralement reçus. A l'heure, 
4 #4 50 à 24 Voit. à 1 eh. pour la Wartbourg, aller et retour, avec 1 h. 
1/a d'arrêt, 6 A: pour la Wartbourg, l'Annathal, la Hohe Sonne, aller 
et retour, avec 1 h. 2 d'arrêt, 9 à 16 # ; en y ajoutant le Wilhelmstha] 
avec 2h. d'arrêt, 12 à 14 A Chaque 1/2 h. d'arrêt en sus se paie 50 pf. e: 
à ces prix s'ajoutent les péages et le pourb. 

Ax8s: pour la Wartbourg, 1 # 0 pf.; aller et retour, 3 # 50; pour 
la Wartbourg et l'Annathal, aller et retour, 4 #; pour la Wartbourg, 
l’Annathal, la Hohe Sonne et le Wilhelmsthal, aller et retour, 7 # 50; — 
à l’heure, à ch; pour une journée, À # 60, pourboires compris. 

Eisenach est une ville coquette de 16,400 hab., faisant partie 
du grand - duché de Weimar. Elle offre en elle-même peu d'in- 
térêt à l'étranger; à l’entrée, la four Nicolas, du style roman; sur 
le marché, le château, du xvini* s., précédé d’une fontaine avec 
une statue dorée de St Georges. — Les environs, au contraire, sont 
d'autant plus beaux (v. la carte, p. 128, 129). 

On n’a guëre besoin de guide pour aller à la Wartbourg. Plu- 
sieurs chemins y conduisent, le plus court (35 à 40 min.) qui est 
d’abord escarpé, monte à l'O. de l'hôt. ,,Halber Mond‘‘, passe de- 
vant un cimetière, puis à travers bois. Un second sentier, qui est 
plus beau, et le chemin de voitures, prennent en dehors de la ville 
à dr. de la route de Cobourg. — On paie 50 pf. d'entrée. Bonne 
auberge dans une maison construite dans le style du château. 

La *WanTzoura (413 m., 190 au-dessus d’Eisenach), jadis 
résidence des landgraves de Thuringe, fondée en 1070 et habitée 
maintenant quelquefois par le grand-duc de Wetmar, ot un des 


116 Route 19. GOTHA. De Francfort s.- M. 


plus beaux monuments civils de style roman qu'il y ait encore 
de cette époque en Allemagne. Elle a été restaurée depuis 1847 
par Ritgen, et ornée de nombreuses *fresques par Maurice de 
Schwind, représentant des événements de l’histoire du château et 
de celle de Ste Elisabeth, fille d'André II, roi de Hongrie, et land- 
grave de Thuringe. C'est à la Wartbourg qu'eut lieu, selon La tradi- 
tion, en 1207, la lutte des minnesænger, où figurèrent surtout Henri 
d'Ofterdingen et Wolfram d'Eschenbach, et que rappelle une fresque 
également par Schwind, dans la salle des Chanteurs, restaurée telle 
qu'elle était autrefois. C'est à la Wartbourg aussi que Luther fut 
conduit et resta près d’un an à son retour de Worms. Il y travailla 
à sa traduction de la Bible. La cellule qu’il y occupait sous le nom 
de ,gentilhomme Georges“ est restée à peu près intacte. Vue 
magnifique sur la forêt de Thuringe et sur la charmante vallée 
d’Eisenach de la tour du Sud, la seule où {l soit ordinairement 
permis de monter. 

On pourra redescendre de la Wartbourg par l'Annathal, où l’on 
arrive d'Eisenach en suivant la grande route de Cobourg, qui 
traverse le Marienthal. Il faut 3/, d'h. pour faire ce chemin. 

L'Annathal est une gorge rocheuse et étroite, baignée par un 
petit ruisseau; ses flancs sont tapissés d’une végétation luxuriante 
de mousse et de fougères. Sa partie la plus resserrée, qui com- 
mence à l'endroit où un grand A est tracé sur le roc, porte Ie nom 
de Drachenschlucht ou ,gorge du Dragon“; elle a 250 pas de long 
et moins de 1 m. de large. Bien que visité par tous les touristes, 
l’Annathal est plutôt curieux que beau. 

On pourra continuer jusqu’à la Hohe Sonne (442 m.), point 
culminant de la route. *Vue sur la Wartbourg. Rafraîchissements 
chez le garde. 

Au $. de la montagne, {/, h. plus Loin, le château de Wilhelms- 
thal, avec un parc charmant créé au xvi1® s. Revenir par un sen- 
tier à travers un bois de hôtres et par le Häirschatein (v. p. 129). 
Wihelrsthal est à 2 h. au S. d'Eisenach. — Bains de Ltebenstein, 
v. p. 130. 

Promenade également intéressante dans la Landgrafenschlueht, 
vallée à g. à côté de l'entrée de l'Annathal. 


D'Erssxaca À MainiINosx, Cosourae, ete. R. 91. 


Au delà d'Eisenach, à g., lo Ææœrselberg (480 m.), où, selon la 
tradition, Vénus tient sa cour, à laquelle séjourna Tannhæuser. 
A dr., jusqu'à Erfurt les hauteurs de la forêt de Thuringe. — 
230 kil. Frœttstedt. 


ExBRANCHEMBxT de 9 kil. sur Waltershausen et Friedrichroda (p. 130); 
trajet de 1/2 b. ; prix, 3 4 10, 2 4 20, 1 # 40. 


241 kil. Gotha. — Hôrezs (v. le plan): Deutscher Hof; Wün- 
scher; Stadt Cot urg; — Lange, à la gare, de deuxième rang. 
RasTAURANTS: Heyn, près du théâtre; Café National, Carolinen- 











à Berlin. GOTHA. Route 19. 117 


platz; Kœnigssaal, Brühl (bonne bière). — Vis, chez: Gams, Wei- 
gert, ete. , 

Vorruxss : de la gare dans la ville ms par pers. le jour et 50 la 
puit; pour une personne seule, 1 # et 1.4 2. 


Cette ville, seconde résidence du duc de Saxe-Cobourg-Gotha, 
avec une population de 22,900 hab., et place de commerce im- 
portante, est une des plus agréables dans son genre; elle occupe 
un site également favorisé par la nature et embelli par l’art. 


En y entrant du côté de la gare, on voit quelques belles con- 
structions modernes : à g., trois Banques; à dr., le palats ducal 
(pl. 18). Plus loin au N.: à dr., le palais Fricdrichsthal ; à g., l'o- 
rongerie» qui a de vastes serres; puis la poste, etc., et le théâtre 
(pl. 27). 

Le château Friedenstein (pl. 22), qui domine la ville, renferme 
les collections suivantes, ouvertes gratis du 1°* avril au 31 oct. le 


mardi et le vendr., de 9 h. à { h., en d'autres temps moyennant 3 # 

19 Une GALBRIB DE PBINTURE, environ 700 toiles elassées par éeo- 
les. — IT€ salle: Animaux de Wondekæter, F. Damm, ete. — 119 B.: Pay- 
sages de PA. Hackert, Chr. Reinhard!, Voogd. — III® 8.: 1, Van der Helst, 
Portrait d'homme. — 1V® 8. : 1, 9, Van Dyck, son portrait et celui d’Eli- 
sabeth Brant, première femme de Rubens; D, 40, Rembrandt, étude de 
tête; portrait de sa mère: 42, Rubens, les Familles Rubens et Trenck 
(Jardin d'amour“). — V®8.: 1, 66, 120, 191, grand paravent avec des 
sujets du Nouveau Testament, école allem. du xvi*s,; nombreux por- 
traits de Cranach, qui vécut à Gotha; 34, 96. 37, %9, Molbein, le Pa- 
tricien bâlois Sulzer et d’autres portraits; 87, 6è, Cranach, Péché et Ré- 
demption, Judith et Holopherne; 78, J. van Eyck, Philippe le Bon de 
Bourgogne. — VIS et VII 8., rien de bien important. — VIII 8,: 6, 
Van Helst, portrait d'homme: 11, G. Dow, Vieille femme filant, don- 
née pour la mère du peintre; +98, Fr. Hals, portrait d'homme de le fin 
de sa vie; 29, Potter, Paysage avec des animaux; 40, Fr. Hals, portrait 
de jeune homme également fort remarquable. — IXÈ 8.: rien d'important. 
— X°8.: 28, Liotard, le Duc Ernest IL de Saxe-Gotha (pastel). — XIC 8.: 
4, le Tien, portrait d'homme; 64, 62, 65, le Guide, Bacchus et Ariane, 
Ecce Homo, un Enfant devant un nid de pigeons; 70, Palma le Vieux, 
le Christ; 71, le Caravage, l'Annonciation. 

2 Un casier D'ssTAMPES (00,000), riche en gravures des plus an- 
ciens maîtres italiens et allemands, ot où il y a aussi des dessins (Mise 
au tombeau, de Raphaël). 

SP Une GALBRIS DB PLATRES ET DH SCULPTURES, au 1°7 étage. 


4° Un CABINET D'OBJETS D'ART, DE CHINOISERIES, ETC. — {7€ salle : pierres 
gravées, ustensiles et parures en or et en argent, sculptures en ivoire et 
en bois: gros onyx antique avec Cérès et Jupiter, statuette de Confucius 
en saphir, Tête de Louis XIV en améthyste, bréviaire avec une reliure 
récieuse attribuée à Benv. Celliné (Adam et Eve), statuettes en bois 
"Alb. Dürer. 2€ 8.: mécanismes et mosaïques, ces dernières de Raffaeli. 
8e 8.: porcelaines de Meissen et majoliques. — 4€ 8.: antiquités égyp- 
tionnes, grecques, romaines et allemandes. — 5% 8.: collection ethno- 
aphique et curiosités historiques. — Les salles 6, 7, 8, 9 et 10, ren- 
erment nne riche collection d'objets d'art et d’ustensiles chinois. 
59 Un CABINET D'HISTOIRE NATURELLE, riche en minéraux et surtout 
en coquillages (17,500). 
69 Une BIBLIOTHÈQUE eomptant 200,000 volumes, plus un grand 
nombre d’ineunables, de miniatures et d'autographes. 
n CABINET DE MÉDAILLES (75.000), qui possède beaucoup de mon- 
naies grecques en or. 


Le Nouveau Musée, édifice dans le style français de la Renais- 


118 Route 19. ERFURT. De Francfort s.- M. 


sance, sur la terrasse au S. du château, est destiné à renfermer 
une partie de ces collections. 

Derrière la terrasse du Nouveau Musée se trouve le Parc, 
qui contient quelques monuments sans importance, et, dans l’fle 


d'un étang, un vieux caveau de la famille ducale. 
EuprAxCHEMEnXT de 16 kil. sur la petite ville d'Ohrdrw/; un autre sur 
Leinefelde, par Mühlhausen (v. p. 123). 


Passé Gotha, on aperçoit à dr., sur des collines isolées, trois 
vieux châteaux nommés les Drei Gleichen, ou les Trois-Egaux. 


286 kil. Neu-Dietendorf, colonie de frères moraves. 

EmBRrANCHEMEXT de 10 kii. sur Arnstadf, ville fort bien située. Belle 
église des x11€ et xI1I s.; avee des sculptures remarquables et des mo- 
numents. — Diligence d'Arnstadt pour {imenau (p. 128) par Plaue, où 
sont des ruines d'un château. 


268 kil. Erfurt — Hôrucs: Silber, àla gare. En ville: Rœmi- 
scher Kaiser; Weisses Ross; Preussischer Hof; Thüringer 
Hof, pas cher et bon. 

RBSTAURANT : Steiniger, au Predigerplatz, ete. 

Caré: Winkler, à l'Anger. — Voiture: 1 pers., 50 pf.; 2 p., 70. 

Erfurt, ville de 48,000 hab., plus 4,500 hom. de garnison, an- 
cienne forteresse prussienne, sur la Gera, était déjà du temps de 
St Boniface un village fortifié. Elle fit partie de la ligue hanséa- 
tique appartint ensuite à l'électorat de Mayence, puis à la Prusse 
de 1802 à 1806, et resta jusqu'en 1814 sous la domination 
française. 

La PLACE FRÉDÉRIC-GUILLAUME, la plus remarquable, s'étend au 
pied d'une hauteur où s'élèvent la cathédrale et l’église St Sévère, 
et où l’on monte par un escalier. 

La cathédrale (cathol.), commencée à l’époque de transition, est 
surtout un édifice goth. des xiv® et xv°s. On en remarquera 
les beaux portails. 

A l’intérieur, au 1€T pilier N., un Couronnement de la Vierge, en 
bronze; au pilier en face. une singulière représentation de la transsub- 
stantiation, tableau de ; au mur du 8., un grand St-Christophe, de 

499; au-dessous, le monument d’un comte de Gleichen avec ses deux 
femmes, du x11® s.; une chaire en bois, d’après les dessins de Schinkel, 
et de belles stalles du xv°s. 

Beau cloître goth. au 8. — Il y a 10 cloches dans les tours, l’une 
pesant 275 quintaux. Belle vue c6ù marches). 

St-Sévère (cathol.), église à trois tours à côté de la cathédrale, 
est du x1v°s. 

La Predigerkirche est de 1228. — L'ancien couvent des Au- 
gustins, où Luther prit l’habit en 1505, est aujourd’hui un orphelinat 
nommé Martinsstift. l 

Sur le marché aux Poissons, devant l'hôtel; de ville, rebâti 
de 1869 à 1875, se trouve une statue de Roland (v. p. 80). 

L'hôtel du Gouvernement, jadis palais du lieutenant de l'élec- 
teur de Mayence, dont le dernier fut le coadjuteur Charles de 
Dalberg, a servi de résidence à Napoléon 1°", pendant le congrès 
des souverains réuni par lui dans cette ville en 1808. 





à Berlin. WEIMAR. Route 19, 119 


La promenade la plus fréquentée, près d'Erfurt, est Le Steiger. Pour 
y aller, on passe entre de beaux jardins potagers. Il y a un bon restau- 
rant, et souvent aussi l'on y donne des concerts en été. 


289 kil. Weimar. — Hôrezs (v. le plan): Erbprinz; Russi- 
scher Hof. — Zum Elephant; Ziegler. 

BusTAUR.: Stadthaus, au Marehé; Werther, place du théâtre. 

CArÉ: Isleib, place du Château. 

VortuREs, de la gare, qui est à 2 min. de la ville: omnibus, 25 pf.; 
fiacre, 1 pers., 50 pf ; 2 pers., 75 pf.; 3 p., 1 A 

Weimar résidence du grand-duc de Saxe-Weimar-Eisenach, sur 
la rive g. de l’Zfm, est une ville ancienne de 17,500 hab., aux rues 
irrégulières et tortueuses, si ce n’est dans ses faubourgs. Elle est 
célèbre comme la ville des poètes et le rendez-vous des plus grands 
esprits de l'Allemagne pendant un demi-siècle, sous la protection 
de son magnanime prince Charles-Auguste (1757-1828). Gaœthe y 
a vécu, dans les emplois publics et en dernier lieu comme ministre, 
de 1776 jusqu'ä sa mort, en 1832; Herder, de 1776 à 1803, comme 
président du consistoire; Wieland, de 1772 à 1813, d'abord comme 
précepteur des princes; et Schiller, nommé professeur à Iéna en 
1789, par l'intervention de Gæthe, vint ici en 1801 et y mourut 
en 1805. 

La première chose qui frappe les regards de celui qui vient 
de la gare, est Le musée (pl. 15), édifice en briques jaunes et rouges, 
bâti sur Les plans de Zitek, de Prague, dans le style italien de la Re- 
naissance. Le musée est ouvert tous les jours du mois d'avril 
au mois de sept., excepté le lundi, de 10 h. à 4 h. ; les dim. et jours 


de fête, de 11 h. à 3 h.; le mercr. et le jeudi, de 10 h. à 3h. 

Rez-DE-CHAUSSÉE. Salle de l'O. et pavillon du N.-0.: sculptures, 
surtout des plâtres d'œuvres antiques, classés dans l'ordre historique. 
Parmi les quelques œuvres originales, une frise en haut-relief, composée 
de trois parties: l'Education de la jeunesse allemande, la Victoire d’Ar- 
minius et la Walhalla, par R. Hærtel. — Dans une niche de l'escalier, 
un groupe colossal de C. Steinhœuser, Gœthe et Psyché. 

EMIER ÉTAGE. Dans la salle de l'O. et dans les trois petites salles 
voisines, des tableaux, la plupart de peu de valeur, sauf les num. 43 à 47, 
qui sont de Lucas Cranach. — Galerie du N.: Fr. Preller, dé Weimar, un 
“Cycle de fresques à l'encaustique, tirées de l'Odyssée, et que l'on met 
au nombre des meilleures œuvres d'art modernes. Il y a seize compositions 
représentant les aventures d'Ulysse, et une frise composée de figures 
rouges sur fond noir, comme celles des vases grecs, où l'on voit les 
évènements qui se passent à Ithaque en son absence. Toute cette salle 
est un bel exemple d'alliance harmonieuse de l'architecture et de 
la peinture (pour les détails, voir le catalogue). — La salle de l'E. et cel- 
les qui y touchent renferment de célèbres dessins modernes de Carstens, 
Cornelius, M. de Schwind, Genelli, etce., et une peinture à l'aquarelle par 
M. de Schwind, le Conte des sept corbeaux. — La galerie du 8. contient 
des gravures en taille-douee, à l’eau forte, sur bois, etc., ainsi qu'une 
petite bibliothèque et une collection de modèles d'architecture et de 
produits industriels: aux murs, des cartons de Veher, des Carrache et du 
Guide. — Dans le pavilion du 8. sont des miniatures, des pastels et des 
copies de pierres gravées. à | | 

Au milieu de la ville, sur une place où se trouve aussi la mai- 
son et une statue de Herder (v. le pl., 24, 29), la Sfadikirche 


(pl. 19), église construite en 1440 et qui possède de bons tableaux 


120 Route 19. WEIMAR. De Francfort s.-M. 


de Cranach, le tombeau de Herder et quelques monuments de ducs 
de Weimar, des xvi° et xvii° 5. 

A l'E., le cHÂTEAU ou RESIDENZ8CHLOSS (pl. 6), construit de 1790 
à 18083. 

Ixrérigur (gardien au fond de la eour, à dr., 1 A 50). Plusieurs 
salles sont décorées de fresques. Salle Herder: figures symboliques 
relatives à sa vie, par Jœger. Schiller et Gœthe; scènes tirées de leurs 
prinel ales œuvres, par Neher. Salle Wieland: Obéron, ete. , par Freller. 

ans l'appartement de la grande-duehesse, les eartons originaux (apôtres} 
de la Cène de Zéonerd de Vinci (on ne peut les voir ns très-rarement). 
Appartement du grand-duc: tableaux d'Ary Scheffer, Wislicenus, etc. Dans 
le salon, des paysages de Preller, Le ,,Bernhardszimmer‘‘ renferme l'ar- 
mure du due Bernard (m. 1889), le héros de la guerre de Trente-Ans. 

Sur une place voisine, le FORSTENPLATZ (pl. C4), une statue 
équestre de Charles- Auguste, par Donndorf, érigée en 1876. 

La BIBLIOTHÈQUE GRAND-DUCALE (pl. 12) est ouverte journelle- 
ment de 9h. à midi et de 2 à 4 h., sauf en juin et aux vacances 
de Noël et de Pâques (pourb., 1 #). 

Elle compte 170,000 vol. et 80,000 cartes géographiques, etc. La grande 
salle est ornée de nombreux portraits et de bustes de célébrités de 
Weimar: portraits ft statues de Charles Auguste (p. 118), de Gæthe, à 
différents Âges; son buste colossal par David d'Angers, de 1831, et 
l’admirable buste du poète par Trippel. de 1788; des bustes de 
Sehiller par Dannecker; de Herder par Trippel; de Tieck, Wieland, 
Winckelmann, Gluek, eto. On y trouve aussi maintes curiosités his- 
toriques et littéraires. Le cabinet de monnaies et médailles saxonnes 
est important. 


Sur le marché se trouve l'hôtel de ville (pl. 11), du style goth., 
bâti en 1841 par Hess. — La maison en face (librairie) a été jadis 
habitée par Lucas Cranach. 

La maison de Schiller (pl. 26) est près d'ici dans la rue qui 
porte son nom (de 8 h. à midi et de 2 à 6; pourb.). 

Devant le théâtre (pl Bd), le “monument de Gaæthe et Schiller 
(pl. 30), groupe de bronze d’après Rietschel. — Au N., la maison 
de Wieland (pl. 25). 

Dans le partie 8. de la ville, la placo et la maison de Gaœthe, 
qui n’est pas ouverte au public (collections visibles le vendr. en été). 

A l’ancienne porte dite Frauenthor, le monument de Wieland 
(pl. 31), par Gasser. 

Quelques minutes plus loin, le CIMETIÈRE. Dans le caveau 
des princes (Fürstengruft; pl. 29, BG), les restes de Schiler 
(m. 1806) et de Gæœthe (m. 1832). Là aussi reposent les grands-dues 
Charles-Auguste (m. 1828), et Charles- Frédéric (m. 1853), avec 
leurs femmes. A côté est une chapelle russe, très-richement 
décorée; elle renferme les restes de la grand-duchesse Marie 
Paulowna (m. 1859). Le caveau des princes est ouvert en été de 
11 h. à midi et de 2 b. à 5; à d'autres heures, il faut s'adresser 
au gardien, qui demeure Mostgasse, 3, près du château. 

Le parc du château (pl. CD 5, 6) est au S., sur les jolies 
rives de l'Ilm; on y remarque la modeste maison de campagne 
de Gathe, le Rœmische Haus (pl. 35). Au bout de ce pare, le 


ss" 


à Berlin. NAUMBOURG. Route 19. 121 


village d'Ober- Weimar. Plus loin, sur une hauteur, le château 
de Belvédère, où conduit une vieille et belle allée de #/, d’h. de long. 

Le château de Tieffurt, charmante villa de la duchesse Amélie 
(m. 1807), est aussi à /, d'h., à l'E. sur le bord de L’'Ilm, — 
Ettersbourg, résidence d'été du grand-duc, à { h. !/, au N., rappelle 
encore l’époque brillante de la petite cour de Weimar. 

De WEIMAR À LÉNA (23 kil.) er À GEra (68 kil.): trajet en 50 min. 
our 2 # 10, 1 A 50, 1 A 10, et en 2h. 1/2 pour 6 A 80, 4 A 50, 
‘sf 20. — Jéna, v. p.191; — Gœschwits (27 kil.) est le point de jonction 

pour la ligne de Gross-Heringen à Saalfeld (R. 238). — Gera, v. p. 132. 

293 kil. Sulsa, avec des salines. — 304 kil. Apoida, ville très- 
industrielle (bas), de 12,400 hab. — La contrée s’embellit; c'est 
la vallée de la Saale. — 318 Lil. GQross-Heringen, d'où part la 
ligne d’Iena (R. 23 A). 

EmBraxcHemEenT de 58 kil. sur Straussfurt, (p. 123). On passe devant 
Auerstœdt, fameux par la bataille où les Prussiens furent défaits en 
même temps qu’à léna, le {4 oct. 1806. — 40 kil. Sœmmerda, où se trouve 
une célèbre manufacture d'armes. 


Plus loin, à dr., les ruines des châteaux de Saaleck et de 
Rudelsbourg. 
324 kil. Kaœsen, petite ville qui a des bains d’eaux salines. 


329 kil. Naumbourg (hôt.: Sœchsischer Hof), vieille ville de 
16,300 hab. Sa cathédrale St-Pierre-et-St-Paul, du x1n° et du 
x1v° s., est un monument remarquable du style de transition et 


du style goth. Elle a trois tours, deux chœurs, et une grande crypte. 
A 9 kit. à l'O. de Naumbourg, se trouve Fribourg-sur- l'Unsirus, 
petite ville avee une belle église et un vieux château impérial. 


I1ya beaucoup de vignes aux environs de Naumbourg. On 
aperçoit du chemin de fer, à dr., la haute tour des ruines de Schæn- 
bourg; à g., le château de Gosek. 


343 kil. Weissenfels (hôt.: Schütfse, Goldener Hirsch), ville de 
16,900 hab. sur la Saale, dominée par un grand château qui sert 
aujourd'hui de caserne. 

EMBRANCHEMEXNT de 81 kil. sur Zeitz (Gera, ete.); v. p. 182. 

353 kil. Corbetha, à la bifurcation de Leipzig (31 kil. ; v. p. 132), 
dont le tronçon passe par Barneck, d'où se détache la ligne de 
Zeitz-Gera (p. 132). 

11 y a deux champs de bataille dans les environs de Corbetha, celui 
de Rossbach, où Frédéric le Grand battit les Français dans la guerre 
de Sept-Ans, le 5 nov. 1707, et celui de Lützen où les Suédois vainquirent 
les impériaux et où fut tué Gustave- Adolphe, le 6 nov. 1632. 

363 kil. Mersebourg (hôt. : Sonne), vieille ville de 13,600 hab., 
sur Ja Saale, jadis séjour favori des empereurs Henri 1° et Othon 
LI et siége épiscopal du x° au xvi®s. Sa cathédrale, du xul° 6., 
renferme, dans le chœur la dalle funéraire à bas-reliefs de Rodolphe 
de Souabe, adversaire de Henri IV et mort en combattant contre lui 
(1080), ainsi que des tableaux de l'école de Cranachb, des sculptures 
en bois, etc. Beau château ancien avec de nombreuses tours. 


376 kil. Halle (p. 105). 


122 Route 19. WITTENBERG. 


406 kil. Bitterfeld, sur la ligne de Magdebourg à Leipzig par 


Dessau (p. 106). 
A Bitterfeld aboutit une ligne de 81 kil. venant de Leipzig (Hof, ete.) 
par Delitzsch (p. 105); c’est la ligne directe entre Leipzig et Berlin. 


On traverse l'Etbe sur un pont à 12 arches et long de 284 m. avant 


443 kil. Wittenberg (hôt. Ludwig), ville de 12,500 hab. , célèbre 
comme berceau du protestantisme, et place forte jusqu'en 1875. 

On entre dans la ville par la porte de l’Elster et l’on arrive dans 
la Collegienstr., où se trouve à g. un séminaire, l'Augusteum 
(xvr® 5.), dans la cour duquel est la maison de Luther, une partie 
du couvent des augustins que le réformateur habita comme pro- 
fesseur de philosophie â l’université, à partir de 1508. — Plus 
loin, la maison de Mélanchthon et une caserne d’infanterie, 
qui n’est autre que l’ancienne université. 

Près de là, sur le Marché, une statue de Luther par Schadow, 
érigée en 1821. — Derrière ce monument, l’hôtel de ville. — Dans 
l'angle S.-0. de la place, la maison de Cranach le Vieuz 
(1472-1553). 

La Schlossstrasse conduit au château, qui sert en partie d’arsenal. 

L'église du Château est du xv°s., mais elle a été plusieurs 
fois restaurée. 

Les portes de bois de cette église, où Luther afficha ses thèses, ont 
été brûlées durant le bombardement de 1780, par les Autrichiens; elles sont 
maintenant remplacées par des portes de métal, sur lesquelles est gravé 
le texte latin des thèses. — A l'iINTBRIEUR sont enterrés Luther, Mélanch- 
thon et plusieurs princes saxons. Monuments de bronse de l'école de 
P. Vischer et portraits des réformateurs par Cranach. 

La Stadtkirche, église du x1v° s., où a préché Luther, renferme 
une Cène de l’école de Cranach le Vieux, d'autres tableaux de 
Cranach le Jeune, etc., et des fonts par Herm. Vischer (1457). 


EMBRANCHBMBNTS de 26 kil. sur Rosslau et Dessau (v. p. 108), de 69 
sur Falkenberg (p. 105). 


476 kil. Jüterbog, ville de 6,000 hab., qui a de vieilles portes 
remarquables et une église du x1v° s., dont les deux clochers sont 


rattachés dans le haut par une galerie en bois. 
Liaxe pe DrBspe, v. p. 138. 
A 3 kil. au 8.-0., Dennewttz, où le général prussien Bülow battit 
les Français, sous Ney et Oudinot, le 6 sept. 181 


20 kil. Grossbeeren, connu par la bataille du 23 août 1813, 
dans laquelle Bülow et Borstell défirent le corps d'armée français 
d’'Oudinot, composé presque uniquement de Saxons. 

538 kil. Berlin (p. 1). 


20. De Cassel à Leipzig. 
A. Par Nordhausen et Halle. 
Pa us Chemin de fer. Trajet en 6 ouT7h. Prix: 20 A 20, 14 A 90, 


Cassel, v. p. 107. — La ligne suit les sinuosités de la Fulda, 
dans une belle contrée. 


NORDHAUSEN. Route 20. 193 


24 kil. Münden (p. 113). On remonte la vallée de la Werra. 
— 57 kil. Eichenberg, sur la ligne de Bebra à Gœttingue (p. 114). 


62 kil. Heiligenstadt, ville avec trois églises goth. des x111° et 
x1v°s. — 78kil. Leinefelde. 

ExsRaAxcasMExT de 67 kil. sur Gotha (p. 118); trajet en 2 h. 

27 kil. Mtihlbeusen (hôt.: Weisser Schwan), vieille ville de 18,000 hab. 
Ce fut un des foyers de l’anabaptisme, dont l’un des chefs, Münzer, y 
fut déeapité en 1525. 

46 kil. Langensalszsa (hôt.: Kreuz, Mohr), ville industrielle 8e livrant 
surtout à la fabrication du drap. A 10 min., les petits bains sulfureux 
même nom. C'est dans les environs qu'eut lieu, en juin 1868, entre les 
du Prussiens et l’armée hanovrienne, une rencontre qui fut suivie de la 
capitulation de cette dernière. 


120 kil. Nordhausen (hôt.: Rœmischer Kaiser; Englischer Hof), 
ville de 23,600 hab., dans une contrée fertile sur le vergant mé- 
ridionel du Hars (p. 98). Elle possède des distilleries, ainsi que 
des fabriques de chicorée et de produits chimiques. Son église 
St-Blaise a deux tableaux de Cranach, un Ecce Homo et l’Enterre- 
ment du fils de la veuve de Naïm, où l’on remarque les portraits 
de Luther et de Mélanchthon. Il y a une statue de Roland (p. 80) 
devant l'hôtel de ville. Les anciens remparts ont été transformés en 
promenades. 

De Norpaausex À Enrurt (p. 118), 79 kil., en 2h. 1/2, pour 6 4 09, 
A A 90 et 3 #4. 30. — 21 kil. Sondershausen (hôt.: Mœnch) , capitale de 
la principauté de Sehwarzbourg-Sondershausen, dans une partie char- 
mante de la vallée de la Wipper. — 65 kil. Straussfurt. Embranch., sur 
Gross-Heringen (p. 121). 

DE NoORDHAUSEN À SEEsEN, chemin de fer longeant le versant 8. du 
Harz (p.98), 3 kil; en 2 h. 25 à 2h. 45, pour 6 # 05, à Æ 45 et 2 A 96. 
— 14 kil. Elirich, petite ville bien située sur la Zorge. — 19 kil. Waïken- 
ried. Ruines considérables d'une abbaye de l'ordre de Cîteaux. Eglise 
des x1iri€ et x1v@ s. Beaux cloîtres. — 42 kil. Herzberg, getite ville sur 
la ieber. Embraneh. de 27 kil. sur Northeim œ 114). — 53 kil. Osterode, 
ville sur la Swse. Vieilles maisons. — 73 kil. Seesen (p. 98). 

C'est près de Nordhausen que commence la Goldene Aue, vallée 
fertile arrosée par la Helme, qui s'étend jusqu’à Sangerhausen (+. 
ci-dessous). — 142 kil. Rossla. Château; église goth. moderne. 

.. Au S$S. s'élève le Kyffhæuser, montagne boisée de 425 m. de hauteur 
et que couronnent les derniers débris d’un vaste château longtemps 
habité par les Hohenstaufen (auberge dans le haut). La tour de la 

artie supérieure, haute de 25 m., n'a malheureusement pas d'escalier. 

a partie inférieure renferme la chapelle. C’est dans une grotte du Kyf- 
bæuser que sommeille, selon la tradition, l’empereur Frédéric 16r Barbe- 
rousse, le plus grand des Hohenstaufen (m. 1190), qui doit en sortir un 
jour et rendre à l'empire germanique toute son ancienne gloire. 

Li ÿ a d'autres ruines au N.-0. du Kyffhæuser, celles de Rothenbourg 
(331 m.), où l’on jouit d'une belle vue (auberge). — Dans le bas, égale- 
ment au N.-O., la petite ville de Æeibra. 

158 kil. Sangerhausen. — 165 kil. Réestædt. Tunnel et 


viaduc. 

180 kil. Risieben (hôt.: Goldenes Schiff), ville de 14,300 hab. 
où naquit Luther, en 1483 (maison près de la poste). L'église Sé- 
André renferme des tombeaux remarquables des comtes de Mansfeld. 


124 Route 21. MEININGEN. 


Il y a dans le voisinage d'importantes mines de cuivre et d'argent. 
On y voit aussi, près de Wimmelbourg, une grotte intéressante. 
218 kil. Halle, et de là à Leipzig, v. p. 105. 


B. Par Bebra et Corbetha. 

253 kil. Chemin de fer. Trajet en, 6. Le? 15ou8h. Prix: 24 .4 3% 
et 18 A 60 ou 22 .K 40, 16 ee 

Cassel, v. p.107. Jusqu'à uen, D p.112. — 17 kil. 
Guckshagen. Jolie vue. La localité s'étend sur les deux rives de 
la Fulda. Dans le bas, l’ancien couvent bénédictin de Breifenau, 
fondé en 1120. — Tunnel. — 30 kil. Meisungen, vieille ville dans 
un joli site. 

58 kil. Bebra. Pour le reste du trajet, v. p. 115-121. 


21. D'Eisenach à Cobourg et Lichtenfels. 


153 kil. Chemin de fer. grajet en 8h. 1/; ou 4h. Prix: jusqu'à 
Soboure, 11 A 80, 7 A 00, 6 A 60; jusqu'à Liehtenfels, 13 A 80, ë , 


Eisenach, v. p. 115. Cette ligne traverse par un tunnel, à l'O. 
de la Wartbourg, le versant N.-0. de la forêt de Thüringe. 

28 kil. Salsungen, daus la vallée de la Werra. Salines et bains 
à côté de la station. Non loin de là, le lac de Salzungen, borné à 
l'opposé par le Seeberg, où il y a un parc. 

32 kil. Immelborn, stat. pour Liebenstein (p.130), 7 kil. à l'E. 

42 kil. Wernshausen. Embranch. de 7 kil. sur Schmalkalden 
ville ancienne, célèbre par la ligue des princes protestants conclue 
en 1531 dans l'auberge de la Couronne (Krone), sur le marché. Sur 
une hauteur, le château de Wäilheëmsbourg. Toute la vallée est 
remplie de forges et il y a dans le voisinage d'importantes mines 
de fer. 

50 kil. Wasungen, ville industrielle sur la Werra. 

Avant Meiningen, on voit sur une montagne à dr. le chdteau 
de Landsberg, récemment construit, orné de fresques, de peintures 
sur verre, et possédant beaucoup d'objets du moyen âge: armes, 
curiosités . autographes, etc. — Très-belle vue sur la vallée de la 
Werra, la forêt de Thuringe et lo Rhœængebirge. On est toujours 
admis à visiter ce château en l'absence de la famille duosle. 


62 kil. Meiningen (261 m.; hôt.: Sœæchsischer Hof; Erbprincs), 
capitale et résidence du duché de Saxre-Meiningen, ville de 10,000 
hab., sur la Werra, et entourée de collines boisées. Un terrible in- 
cendie en a consumé les deux tiers en 1874. 


Le château ducal date en très-grande partie de 1682. 

Il renferme une galerie d'environ 400 tableaux et une riche col 
lection d'estampes. Il y a aussi, dans les appartements du que, en 
certain nombre de toiles choisies; entre autres: le Christ et six saints, 


COBOURG. Route 21. 125 


ar Taddeo Gaddi; la “Vierge et St Joseph adorant l'enfant Jésus, par 
desole ; St Jean-Baptiste et Ste Lucie, par le Pérugin, un “portrait d'homme 
par ÆMelosso da Forli; un autre portrait par À. van Dyck; puis des 
œuvres de Æil. Lippi, Fra Bartolommeo, S. Botticelli, Luca Signorelli, 
du Garofalo, ete. _. 
Près du fhéâtre, un buste de Jean-Paul. — Un des principaux 
ornements de la ville est le jardin anglais ou parc du château, 
avec La chapelle des Princes. 


De MarnixeEx À KissINGEX et Schweinfurt, 75 et 81 kil., chemin de 
fer, trajet en 2h. 1/4 on 2 b. 3/4. — 40 kil. Meustadt, petite ville indu- 
strielle sur la Saale, dans un joli site et dominée Le les ruines consi- 
dérables du château de Saisbourg (vue). — 65 kil. nhausen. La ligne 
se bifurque ici sur Xissingen (10 kil.; v. p. 349). Schweinfurt, v. p. 348. 


A 1l'O., les Gleichberge, deux montagnes hautes de 659 et 620 m. 


94 kil. Hildburghausen (358 m.; hôt.: Englischer Hof), petite 
ville riante, sur la rive dr. de la Werra, autrefois résidence ducale. 
Château du xvri s.; hôtel de ville du xiv°. 


131 kil. Cobourg. — Hôtels: Leuthæuser, Grüner Baum, 
Traube. — Restaur.: Horold, au théâtre; Schaffner; Vereins- 
brauerei. Voiture: 50 pf. la course. 


Cobourg, ville de 14,500 hab., alternativement avec Gotha la 
résidence du duc de Saxe-Cobourg-Gotha, occupe un site fort 
agréable dans la vallée de l’Ifs, petit affluent du Mein. Boulevards 
bordés de villas, la plupart du style gothique. 

‘Au centre de la ville se trouve le MARCHÉ, où s'élève une statue 
du prince Albert d'Angleterre (m. 1861) par Theed. Sur la même 
place sont encore L’hôtez de vülle et l'hôtel du Gouvernement, et 
près de là, l'arsenal, édifices du xvri° s. 

L'église St- Maurice (Moritzkirche) date surtout du xvifs.; 
elle a un clocher de 102 m. de haut. Elle renferme un monument 
érigé au prince Frédéric II en 1598. A côté, d'excellentes plaques 
tumulaires en métal. 

Le gymnase ou collége, en face de l’église, est aussi du xvu1° 8. 

La PLACE DU CHÂTEAU, dans la partie la plus élevée de la ville, 
est entourée du château, du théâtre, du corps de garde, du palais 
du duc d’Edimbourg, héritier présomptif du duc Ernest IT, etc. 
Devant le château, sur une pelouse, la statue du duc Ernest I 
(m. 1844), en bronze, par Schwanthaler. 

Le château, nommé l'Ehrenbourg, grand édifice du style go- 
thique anglais, flanqué de deux ailes, est un ancien couvent de 
carmés déchaussés. ? | 

Près du corps du garde et du château, des escaliers conduisent 
au Schlossgarten, parc s’élevant sur le flanc de la montagne que 
couronnes la forteresse. 


Le vieux château appelé *Feste Cobourg (499 m.), petite for- 
teresse à 166 m. au-dessus de La ville, où l'on monte en t/# h., 
domine toute la contrée. Il fut la résidence des comtes de Henne- 
berg et des ducs de Saxe, jusqu'en 1549, où Jean-Ernest La transféra 


126 Route 21. COBOURG. 


à l'Ebrenbourg (v. p.125). En 1632, cette forteresse fut occupée 
par les Suédois et vainement assiégée par Wallenstein. Elle a été 
restaurée et transformée en un grand musée des arts et des an- 
tiquités, dont les salles sont ornées avec beaucoup de goût. 

L'entrée de la forteresse est au S.; celle des collections dans 
la première cour, sous un bel escalier en bois du style gothique 
(sonner à la porte-cochère à g.; 75 pf. pour 4 pers., 2 # pour 
une société). Bon restaurant dans la cour. 

Sur le mur de l'escalier, une série de fresques, par Schneider et 
Rothbart (1888-55), représentant le cortége nuptial du due Jean-Casimir 
et de la princesse Anne de Saxe (1585). 

La galerie aboutit à la salle des Harnais: carosses historiques, etc. 

Dans le vestibule de la salle d'armes, une fresque de Schneider (1841), 
Deux ours envahissant le château. La chambre où Luther séjourna en 
1580 est conservée telle qu’elle était alors. 

Les salles d'armes renferment une riche collection d'armes à feu, tant 
anciennes que nouvelles, ete. 

Salle des Rosettes: au plafond, 365 rosettes toutes différentes; des 
portraits des landgraves de Thuringe, restaurés en 1838, et des coupes, 
sur l'une desquelles on remarque le portrait de Gustave-Adolphe. 

Oratoire : seulpiures en bois, font les sujets sont tirés de la 
vie de la Vierge, d'après des tableaux de Martin Schœn; une Bible de 
Hans Luft, imprimée en 1550, avec des vignettes coloriées de Burgkmair; 
une autre Bible imprimée en 1572 à Francfort; des manuscrits sur par- 
chemin, du x1€s., avec de belles couvertures en ivoire sculpté. l 

Salle de la Réforme: copie d'un vieux tableau de l'église 
St-Maurice, représentant la diète d'Augsbourg; portraits en pied des 
réformateurs, sur fond d'or, peints par Aothbart; armoiries de villes. 

Salle des Cornes (Hornzimmer): mosaïque en bois représentant des 
chasses du duc Jean-Casimir, chef-d'œuvre de la Renaissance. 

L'aile du S.-O0. renferme un grand eabinet d'histoire naturelle, et 
celle du N. une collection considérable de gravures, monnaies, mé- 
dailles et autographes. 

On a de la Æohe Bastei (haut bastion), à côté de cette aile du N.. une 
vue magnifique, l'une des plus belles du centre et du nord de l'Allemagne. 

Le grand bastion N.-0. (Bærenbastei) offre la plus belle vue à l'O. et 
sur la ville. Ce bastion a de belles bouches à feu. 


Parmi les nombreux châteaux d'été de la famille ducale aux 
environs de Cobourg, ceux de Rosenau, à 1 h. !/; au N.-E., et de 
Callenberg, à 3/4 d'h. au N.-O., se distinguent surtout par la beauté 
de leurs sites. — Le beau château sur la rive dr. de l'Itz, en face de 
la ville, a été construit en 1838 pour le duc Ernest de Wurtemberg. 

EMBRANCHEMENT de 20 kil. sur Sonneberg, ville industrielle de 7.000 hab., 


bien située et connue par ses Joujoux et ses boîtes, dont elle exporte 
annuellement pour un million de francs. 


à 153 kil. Lichtenfels, station du Nord bavarois (v. p. 344). 


22. La forêt de Thuringe (Thüringer Wald). 


La forêt de Thüringe est un pays montagneux à hautes forêts et 
jolies vallées bien arrosées. le ,.cœur de l’Allemagne‘‘; il est long d'environ 
40 kil. et large de 30 à 20, borné à l'E. par la Baale, à l'O. par la 
Werra, et incliné au $S. vers la Franconie. Les piétons le parcourent 
en deux belles exeursions: l'une à l'E. en commençant à Hudolstadt, 
l'autre à l'O. en partant d'Eisenach. Cette division coïncide avec la 


SCHWARZBOURG. Route 22. 127 


nature géologique du massif: au 8.-E., du schiste argileux jusqu’à l'Erz- 
gebirge; au N.-0., du porphyre jusqu'à Eisenacb. 

Si, faute de temps, on ne peut voir que l'une de ces parties, il 
faudra donner la préférence à celle de l’O.; mais si l’on peut visiter les 
deux, on devra commencer l'excursion à l'E. par Rudolstadt, et la clore 
à 1°O0. à Eisenach (p. 115), ‘dont les environs forment, avec l’Inselsberg, 
la plus belle partie de la forêt de Thuringe. Les journées seront alors 

artagées ainsi: la 1r@, de Rudolstadt à Paulinzelle; la 2€, à Oberhof; 
a 59, à Inselsberg, et la 4€, à Eisenach. 

Les nôrBLs sont généralement bons, mais souvent combles en été 
aux endroits les plus réquentés, et alors assez chers. 

Les euIpes ne sont nécessaires que sur certains parcours de peu de 
longueur, comme nous l'indiquerons en temps et lieu. 

Vorrurzs: à { ehev.. 10 à 15 # par jour; à 2 chev., 18 à 20 


A. Partie orientale. 


PLAN D'EXCURSION. 17 jour à Zéna et Rudolstadt (R. 23). — 2€ jour, 
à pied à Blankenbourg et à Schwarzbourg. — 8€ jour, au Trippste n, à 
Paulinrelle et à Timenau. — 4€ jour: Kickeihañn, Manebach, Schmücke, 
Schneekopf et Oberhof. — De jour, à Tambach. — 6€ jour à Friedrichroda, 
Reinhardsbrunn et Waïltershausen, stat. de chemin de fer (p. 116), — ou 
bien de Reinhardsbrunn à l'Inselsberg, par le Lauchagrund et le Thor- 
stein; puis à Liebenstein par le Trusenthal, et enfin à Eisenach (v. p. 115). 


À 5 kil. de Rudolstadt, la stat. de Schwarsa (p. 131; buffet), 
au confluent de la Schwarsa et de la Saale. — A 3/, d’h. dans 
la vallée de la première rivière, 

Blankenbourg (h6f. Schellhorn), petite ville dominée par les 
ruines du château de Greifenstein. 

La vallée de la Schwarza est une des plus belles de la Thuringe; 
elle commence à 10 min. de Blankenbourg et s'étend jusqu’à Schwarz- 
bourg, 2h. plus loin. A l’entrée de cette vallée, l'hôtel Schwarz- 
burger Hof; plus loin, le Norddeutscher Hof. A g., on remarque 
sar une hauteur l'Eberstein, espèce de donjon servant de rendez- 
vous de chasse. 

Le *château de Schwarsbourg, admirablement situé sur un rocher 
haut de 78 m., est le berceau de la famille princière du même nom. 
Il renferme le caveau des Rudolstadt, une salle d’armes assez riche, 
une collection de bois de cerfs, etc. L'édifice actuel ne date que 
de 1726. Au pied de la colline, le village de Thal-Schwarsbourg 
(hôtels: Thüringer Hof; Weisser Hirsch). 

La route passe au Trippstein (476 m.), hauteur au milieu de 
la forêt, à 5/, d’h. du château. Il y a vers le sommet une cabane 
offrant une vue splendide sur la vallée et le château. Plus haut 
encore, à 20 min. au N., le Kienhaus, belvédère dont le panorama 
est plus étendu, mais moins pittoresque. 

Du Kienhaus (guide, 1 e# 20), on peut aller, en suivant un 
plateau ondulé et sans ombre, à Ober-Rottenbach (#/, d’h.), par 
Bechstædt , et à Paulinzelle (1 h. 1/4), par la route neuve; ou bien 
l’on retourne à Schwarzbourg et l’on va, soit à pied soit en voiture, 
à Unter-Kadüs (2 h.), par Allendorf, en suivant la route au N.-0. 
Au-dessus d'Unter-Kæditz, un sentier mène en 1h. environ à 


4 


128 Route 22. ILMENAU. Forêt de 


*“Paulinselle, ruines d'un couvent du même nom, dont l’église, 
du plus beau style roman (1114) est tombée en ruine depuis la 
suppression du couvent à la suite de la réforme, en 1534. Il y a 
uns auberge. — Vue magnifique du Singerberg, à !/, h. au N.-O., 
près du village de Singen. 

Un sentier conduit au S. des ruines, en { h. à travers la forêt, 
par Galgenberg, à la vieille petite ville de Kænigsee, d’où l'on peut 
se rendre en voit. à Ilmenau (5 à 6 #). La route, généralement 
sans ombre, passe par Amt-Gehren et Langenwiesen, où elle re- 
joint le ruisseau de l’Ilm, qu’elle suit à partir de là. 


Ilmenau (477 m.; hôt.: Lœwe ; Curhaus; Tanne, etc.), petite 
ville du grand-duché de Saxe-Weimar, dans une contrée pittoresque, 
sur l’Ilm. Etablissement hydrothérapique très-fréquenté. 

À LA SCHMÜCKE PAR LE KICKELHAHN, 4 h. {/,. On remonte pen- 
dant { h. la vieille route de Schleusingen, prend à dr. à la pierre 
kilométrique 346, et arrive en quelques minutes à une maison de 
garde (Jægerhaus; rafraîch.). Il y a là une tour dont le garde a 
la clef. Il faut encore 20 min. pour arriver au sommet, en passant 
près de la maison de chasse de Gabelbach (713 m.). Ce sommet, le 
Kiokelhahn, (831 m.), est l’un des plus élevés de la Thuringe; il 
est couronné par une tour d'où le panorama est immense. 

Nous descendons ensuite, en {/{ h., à dr., au Hermannatein, 
groupe de rochers basaltiques couverts de mousse. ‘25 min. plus 
loin, à g., toujours en descendant, Cammerberg et Manebach 
(503 m.), deux petits villages séparés par l'Ilm. D'ici, nous 
avons 2 h. de marche jusqu'à la Schmücke, La plupart du temps 
par la forêt, la seconde heure sur le chemin de voitures venant 
d’Ilmenau. 

La Schmücke (880 m.), endroit où l’on réunissait autrefois le 
bétail paissant dans les environs, est aujourd’hui un hôtel très- 
fréquenté, au milieu d’une belle forêt, sur un plateau couvert 
d’une riche végétation et à 1/9 h. au S.-E. du Schneekopf. — A 2h. 
1/a au S., l’Adlerberg, montagne avec une vue très-étendue. 

Le Schneekopf (945 m.) offre du haut de sa tour la plus belle 
vue au-dessus des plaines de la Thuringe, jusqu'au Brocken (p. 101). 
et au Kyffhæuser (p. 123) et, au S., sur les montagnes de la Fran- 
copie et de La Rhœn, etc. On retourne par la même chemin à la 
route, qui fait le tour du Beerberg (951 m.) au N. Beaux coups 
d'œil. — Au S., au fond de la vallée de 1a Lauter, la ville de Suhi, 
célèbre par ses manufactures d'armes. 

Le chemin de l'Oberhof, où l'on se rend en 2 h. de la Schmücke, 
est facile à trouver. 

Oberhof (875 m. ; auberge) est un château de chasse avec un 
village d'une cinquantaine de cabanes habitées par des bûücherons. 
La route qui y passe est celle de Cobourg à Gotha. Elle nous 
conduit, toujours en descendant et par une magnifique forêt de 


Thuringe. RUHLA. Route 29. 129 


sapins, en 3 h. à Ohrdruf (aub.: Anker), station de chemin de fer 
(p. 118). 

Les piétons peuvent aussi aller d'Oberhof au Falkenstein (2 b. 
1/2), puis par la belle vallée dite Schmalwassergrund à Diethars 
et Tambach, d’où l'on arrive à Georgenthal (1 h.) ou à Friedrich- 
soda (2 h.), également au chemin de fer (v. p. 130). 


B. Pertie oecidentalie. 

PLAN D'EXCURSION. 17 jour: Æisenach, Wartbourg, Annaihal, Hohe- 
Sonne, retour par la Landgrafenschlucht (v. p. 116). — 29 jour: à RuAia 
par la Hohe Sonne et le Wachstein, puis à Al/enstein par le Gerberstein 
et Lutherbuehe. — 8€ jour, d'Alterstein à l'nselberg, par Liebenstein. — 
4€ jour, de l’Inselberg à Reinhardsbrunn et à Waltershausen, au chemin de fer. 


D'Eisenach à la Hohe Sonne, v. p. 115-116. De ce dernier 
point à Ruhla, Le chemin est indiqué par des poteaux. 

La route de Cobourg traverse sur la Hohe Sonne le Rennateig, 
vieux chemin qui suit la crête du Thüringer Wald et sépare la 
Thuriuge de la Franconie. Tout près de l'endroit où ils se croi- 
sent, à dr. du Rennsteig, se trouve un sentier conduisant en 
10 min. dans la forêt au Hirschstein, place libre où il n'y a qu'un 
chêne et un banc; la vue s’y étend au 8. et à l'O. 

Nous revenons sur nos pas et nous continuons par le Rennsteig 
au S., pendant 5/, d'h., jusqu’à un poteau indiquant les chemins 
du Wachstein et de Ruhla, d'Eisenach, de Wilhelmsthal, de Ruhla 
et de Heiligenstein (v. ci-dessous). On prend ici à g., toujours par 
la forêt, mais par un bon chemin, pour aller en 15 min. au 
Wachstein, groupe de rochers d'où la vue est magnifique et fort 
étendue, surtout à L'É. et au N., où on aperçoit le Harz. 

Revenant encore sur ses pas au chemin de voitures, on le 
suit de nouveau jusqu’à un endroit de la forêt planté de jeunes 
pins et appelé le Todte Mann. De ce point, on peut aller par la 
montagne à Bellevue et Rubla, ou poursuivre tout droit, en 18 à 
20 min., vers la hauteur du Ringberg, couronhée par une éour 
en bois offrant une vue pittoresque sur Ruhla et la Thuringe. — 
On retourne ensuite au Todte Mann, et descendant enfin le long 
d’une haie, on arrive en 1 h. à peine à l'hôtel Bellevue, sur le 
flanc occidental de la montagne, à 30 m. environ au-dessus de Rubla. 

Bubla (hôt.: Curhaus; Kaællner, etc.) a des bains et est très- 
fréquenté comme séjour. C'est un bourg de près d’une heure de 
long, dans la vallée de l’Erbstrom, ruisseau qui Le partage en deux 
moitiés. Les habitants s'occupent spécialement de la fabrication 
de têtes de pipes en bois et en écume de mer, ainsi que de pipes 
entières ; ils font 15 millions de ces dernières par an. Fête curieuse 


le 2 août. 
En suivant la vallée, on arrive en %/4 d'h. à Heiligenstein (aub.; 


bonne bière), en 3/4 d'h. encore, à Farnroda, et en 25 min. à WutAa, 

remière station de chemin de fer à l'E. d'Eisenach, vis-à-vis de la 
ongue crête du Hoæœrselberg; (v. p. 116). La route de Ruhla à Wutha 
est bonne et desservie 2 fois le jour par la poste (1/2 h.). — À 10 min. 
à l'E. de Heiligenstein se trouve Thal (hôt. Tannbæuser), d un si 


Bædeker. Allemagne. 6€ édition. 


130 Route 22. LIEBENSTEIN. 


charmant, au pied des hauteurs couronnées de ruines du Schaffenberg. 
Belle excursion au Meisenstein, à l'E., en 3/4 d'h. 


DE RuxLA À ALTENSTEIN, bonne route, toujours à travers la 
forêt, demandant 1 h. 5/, à pied et ?/, d'h. en voiture. 

Le château d’Altenstein est une résidence d'été du duc de Saxe- 
Meiningen. Il n'a rien d’intéressant en lui-même, mais on fera une 
promenade agréable dans son parc. Il y a une auberge dans la cour. 

D'ALTENSTEIN À LIBBENSTSIN, #/, d'h., également par une bonne 
route. À mi-chemin, près de Glücksbrunn (auberge) se trouve une 
grotte de 150 m. de long dans la roche calcaire, au milieu de la- 
quelle est un lac souterrain. A l'époque des bains, cette grotte est 
ordinairement éclairée le dimanche avant-midi (1 # 50 d'entrée, 
79 pf. en d'autres temps). 

febenstein (hôt.: Bellevue; Curhaus Muller; Aschermann, 
etc.), village à 4 h. au S. d’Eisenach et 1 h. 1/, à l'E. de la station 
d’Immelborn (diligence à chaque train, v. p. 124), est très-fréquenté 
en été à cause de ses nombreuses sources fraîches et limpides, de 
ses bains d'eaux minérales fort riches, du charme de sa situation 
et de la beauté de ses environs. 

Derrière les bains, l’Erdfall, anfractuosité au milieu de laquelle 
bruit une source, et dont les paroîs à découvert sont boisées et 
étagées en amphithéâtre. Plusieurs chemins conduisent du même 
endroit au Helle-Blick, au Bernhardsplatz et au Wernersplats, qui 
sont autant de beaux points de vue. 

I1 faut 20 min. pour aller de Liebenstein aux ruines de 
Burg- Stein, dont la vue embrasse toute la chaîne des monts 
Rhoœn, les ramifications occidentales de la forêt de Thuringe, de- 
puis le Dollmar jusqu'ä l'Ochsenkopf, et la grande vallée de la 
Werra, etc. 

DE LiEBENSTEIN A L'INSELSBERG, on prendra la route par 
Herges, à 1 h. 1}, au S.-E., puis au N. par la pittoresque rallre 
de la Truse ou Druse et le village de Brotterode (1 h.; auberge), 
au pied de l’Inselsberg. 

Le grand Inselsberg (896 m.) offre une vue bien dégagée, 
surtout au N.; mais il est rare qu’elle ne soît pas voilée (2 aub.). 

On peut suivre, en descendant de l’Inselsberg, la grande route 
qui conduit en { h. 1/, à Cabars et, un peu plus loin, à Tabars, 
et gagner de là le chemin de fer, soit à Waltershausen (1 h.), soit 


à Friedrichroda (4 h.; v. ci-dessous). 

Il y a aussi un SENTIBR NE L'INSELSBERO À FRIRDRICHRODA (3 h.), très- 
recommandable, mais il est difficile à trouver (guide nécessaire ; 1 «# 50). 
Il passe au bout de 38/4 d'h. près du Thorstein, plus loin par l'Aschenberg- 
stein, au sommet de l'Uebelberg, qui offre une vue presque pareille à 
celle de l'Inselsberg. De là à nhardsbrunn, 1 h.: à Friedrichroda, 
encore 1/4 d‘h. 


Friedrichroda (hôt.: Herxog Ernst, Schauenburg, Berliner 
Hof, Wagener), dernière station de l'embranchement de chemin 
de fer mentionné p. 116, est la résidence de nombreuses familles 


RUDOLSTADT. Route 23. 131 


en été. On fait de jolies excursions dans les environs. — 15 min. 
à l'O. se trouve le château de Reinhardsbrunn, résidence favorite 
du duc de Cobourg-Gotha, entouré de magnifiques forêts de sapins. 
Il y a également un hôtel. — Visite intéressante au Hersog Ernst 
Stollen, mine d’où l'on extrait de la pierre spéculaire ou spath 
gypseux. A 200 pas de l'entrée, il y a une grande grotte, dont les 
parois cristallisées font un effet magique à la lumière des flambeaux 
(pourb., 50 pf.). 


23. De Leipzig à Saalfeld et Eichicht. 


A. Par Gross-Heringen et Iéna. 

150 kil. Chemin de fer de la Thuringe. Trajet entier en 38à 4h. Prix: 
12 4 30, 9 A 40, 6 A 30. Jusqu'à léna, en 2h. 15 à 2h. 20. Prix: 
7 M 50, 5 A T0, 3 A 80. 

Leipsig p. 132. Jusqu'à Gross- Heringen, par Corbetha, 
v. p. 121. 

91 kil. Iéna (hôt.: Bœr; Deutsches Haus; Sonne), ville de 
9,200 hab., célèbre par son université fondée en 1548, et dans un 
joli site au confluent de la Saale et de la Leutra. 

Au milieu de la ville, sur le Marché, une statue de l'électeur 
de Saxe Jean- Frédéric le Magnanime (m. 1557). — Non loin de 
là, la Stadtkirche, église du xv°s. — Le château renferme une 
partie des collections de l’université. — Les anciennes fortifications 
ont été transformées en promenades. — On voit à Iéna, sur beau- 
coup de maisons, des inscriptions rappelant qu’elles ont été habitées 
par tel ou tel célèbre professeur ou étudiant; Schiller, p. ex., qui 
était de 1789 à 1799 professeur à l'université, habita dans les 
rues Leutragasse, Schlossgasse, Jenergasse, etc., Gæœthe demeura 


souvent au château des ancien ducs d’Iéna, etc. 
Au N. de la ville se trouve le champ de bataille où Napoléon rem- 
orta, le 14 oct. 1806, la fameuse victoire qui anéantit alors la puissance 
e la 88e. 


108 kil. Kahla, petite ville qui a encore son enceinte fortifiée. 

130 kil. Rudolstadt (hôt.: Ritter; Lœtre), capitale de la prin- 
cipauté de Schwarzbourg- Rudolstadt, sur la Saale, dans un site 
ravissant. Sur une hauteur s'élève le château de Heidecksbourg, 
résidense du prince. — Excursion dans la forêt de Thuringe, 
v. p. 127. | 

Plus loin, on longe le champ de bataille du 10 oct. 1806, où 
Lannes et Augereau vainquirent l'avant-garde prussienne. — 
135 kil. Schwarza (v. p. 127). 

140 kil. Saalfeld (hôt.: Hirsch), vieille ville manufacturière, 
dans un site pittoresque sur la Saale. Hôtel de ville du xvi° s. — 
Non loin du mur d'enceinte, les ruines du château fort de Sorben- 
bourg, qui passe pour avoir été bâti par Charlemagne, afin d'arrêter 
les Slaves (Sorbes) païens : les nombreuses localités de la rive dr. 
de la Saale, aux noms terminés en ifz, sont d'origine slave. 


OUT ON RS mm sn 


132 Route 23. ZEITZ. 


150 kil. Eïchicht, dernière station, importante seulement pour 
le transport des ardoises, qu'on extrait en grande quantité aux 
environs. 


B. Par Zeits et Gera. 

149 kil. Chemin de fer de la Thuringe. Trajet en 5 h.1/, à 6 h. 1/0. 
Prix: {1 9% 80, 9 4 05, 6 Æ 10. 

Leipsig, v. ci-dessous. — 6 kil. Barneck (p.121). 

44 kil. Zeits (hôt.: Kronprins), vieille ville dans un site 
agréable, sur l'Elster. Eglise du xv°s. avec des restes romans. — 
Embranchements sur Weissenfels (p.121) et sur Altenbourg (p. 136). 

On remonte la vallée del'Elster. — 66 kil Kæstritz, petite ville. 

72kil. Gera (hôt.: Frommaten ; Reussischer Hof), capitale de 
la principauté de Reuss de la branche cadette, ville industrielle de 
plus de 20,800 hab. Bel hôtez de ville. — Château d'Oberstein en 
face de la ville. 

De Gusra À WegimaR, v. p. 120; À Gæœssxitz (p. 138), 34 kil. 

79 kil. Woifsgefærth. — Embranch. de 47 kiL sur Plauen 
(p. 345), par Greiz (p. 136). 

108 kil. Neustadt-sur-l’Orla, petite ville industrielle. Bel 
bôtel de ville. 

122 kil. Pœsneck, autre petite ville industrielle. 

on kil. Saalfeld, üo l'on rejoint la ligne venant de Rudolstadt 
(p. 131). 


24. Leipzig. 


Arrivée. On distribue des numéros pour les voitures, comme à Berlin 
(v. B 1); quant aux tarifs, v. ci-dessous. — Leipzig a six gares: 10, celle 
de Bavière (Bayrischer Bahnhof, pl. 2), pour les trains allant sur Chem- 
nite, Hof (Nuremberg et Eger, Munich, Carlsbad, Ratisbonne); 2%, celle 
de Berlin, à 20 m. au N. de la ville; ®, celle de Magdebourg 
1 E2), pour Halle (Cassel), Magdebourg et Hambourg; 40, celle de 

resde @l- E 1), pour Dresde, GϾrlitz et Breslau; 5 celle de Thu- 
ringe (pl. E{), pour Weimar, Eisenach, Cassel et Francfort-sur-le-Mein ; 
60 celle d'Eilenbourg (pi. G 4,5), pour Cottbus, ete. 

. Hôtels: ‘Hauffe (pl. a), au coin de la Rossstrasse et du Rosspiatz, 
élégant: (ch. à partir de 8 .{ ; boug., 80 pf.; serv. id.; din., 3 #): ‘de 
Russie (pl. b) Petersstr., 10, 11; ‘de Bavière (pl. ce), même rue, 36; 
*Palmbaum (pl. d), Gerberstr., 65, 66; de Prusse (pl. e), Rossplatz, 
7; Stadt Hamburg (pl. f), Nieolaistr. 7; StadtRom (pl. k), à la 
gare de Dresde; Sedan (pl. 4), près de la gare de Thuringe; Stadt 
Dresden (pl. D Grimmaischer Steinweg, 11, 12; Stadt Nürnberg, 

rès de la gare de Bavière; plus aux gares de Dresde et de Thuringe. — 
endant les foires, les prix sont beaucoup plus élevés et les logements 
presque tous retenus d'avance. 
afés: Zum Reiechskanzler (Hennersdor/), an coin des rues Park- 
strasse et Gœthestrasse, en face de la gare de Magdebourg (beaucoup de 
journaux); Café Français (Felsche), Augustusplats au coin de la 
Grimma'sche Stasse; au Théâtre, pavillon de l'O. 

Restaurants: *Æckerlein's Keller, sur le marché, 11; Dæhne, 
id., 8; Rheinlændische Weinstube, Ritterstr.; Auerbaeb°s 
Keller, Grimma'sche Str., 1, près du marché, célèbre dans le peuple 
et par la pièce de Gœthe; il y a des fresques du xvit s., restaurées en 
1863, représentant la tradition de Faust. — Un lieu de divertissem t‘t 
favori de Leipzig, surtout en été et durant les foires, est le Schütz.:n- 














——— rrerde Ein 


LEIPZIG. Route 24. 133 


haus (pl. 46), Wintergartenstr., 9; belles salles et jardins où il ya 
concert et illumination en été. 

Brasseries: Baarmann, Katharinenstr., 28; Stephan, Parkstr.; 
Kitzine, Bierbaum, Petersstr.; Hochstein, près de la gare de 

avière. 

Bains: Sophienbad, Dorotheenstr., 1; Disnabad,Langestr., 4,5. 
— Bains de rivière, Schreberstr.. à 1°0. de la ville. 

Fiacres. Course de 20 min.: 1 pers., EOpf.; 2 p.. 60: 8 p., 80 pf.: 
Ap., 1.4 Pour la gare de Berlin: 75 pf., 1 #4, 1 4 25, 1 .{ 00. De 
toutes les gares dans la ville, 10 pf. de plus. À l'heure, à l’intérieur 
comme à l'extérieur de la ville: { # 25, 1 A 50, 1 A 7 et 2 A 

Tramways pour Reudnitz, Connewitz, Plagwitz, Eutritrseh et Gokhlis, 
localîtés voisines de Leipzig (25 pf.). 

Poste (pl. 36), Augustnsplatz, près du théâtre. 

Telégraphe (pl. 48) Kleine Fileischergasse, D au 1€T. 

Théâtres: Nouveax Théditre (pl. 4); représentation tous les jours; — 
Vieux Théâire (pl. 45) le merer. et Je sam. en hiver et tous les jours pen- 
dant la foire. 

Concerts célèbres, en hiver, tous les jeudis au Gewandhaus. 

Exposition d'œuvres d'art (pl. 7) de Del Vecchio, au marché, num. 9, 
de 9 b. à 5 h. dans la sem. et de 10 à 3 le dim.; entrée: 50 pf. 


Leipzig, ville de commerce des plus importantes de l'Allemagne, 
centre de la librairie allemande, siége du tribunal supérieur de 
commerce pour l’empire, et de l’une des plus anciennes et des 
plus célèbres umiversités, est situé dans une grande plaine, non 
loin du confluent de L'Etster, de la Pleisse et de la Parthe. La 
vieille ville proprement dite, au centre, est entourée de cinq 
faubourgs bien bâtis, qui ne font qu’un tout avec elle. La popu- 


lation de Leipzig s’est accrue continuellement depuis une qua- 
rantaine d'années (1834 : 44,800 hab.: 1849 : 68,400 ; 1864 : 85,400; 
1875 : 127,400). 


Leipzig a, dit-on, été fondée par des Slaves, dans la langue des- 
quels elle se serait appelée Lipsk ou ville des Tilleuls. Il en est fait 
mention pour la première fois au commencement du x1®s. Dès 1180, il 
y avait déjà régulièrement deux foires par an, à Pâques et b la St-Michel ; 
mais elles ne devinrent vraiment importantes qu'au xv€ s., époque à 
laquelle on en ajouta une du nouvel an. Toutefois les deux premières 
seules ont conservé leur célébrité. Les marchands y affluent de toutes 
les parties de l'Europe, mais surtout de l’est: juifs polonais, Grees, 
Bulgares, Arméniens. Tures, etc. Le nombre des étrangers que leurs 
affaires amènent alors dans cette ville est généralement de 30 à 40,000. 
Les principaux articles qui se vendent dans ces foires sont d’abord les 
fourrures, dont il se négocie annuellement pour près de 20 millions de 
marcs, puis les cuirs, les draps, les lainages. la verrerie, la toile, etc. 
Les transactions y atteignent chaque année près de 200 millions de marcs. 

Nulle part en Allemagne le commerce de la librairie n'est aussi im- 
portant qu'à Leipzig, qui en est le centre depuis la fin du xvini® s. Il 
y à dans eette ville environ 800 librairies et 60 imprimeries. Presque 
tous les éditours allemands y ont un dépôt des œuvres publiées par eux, 
et c'est d'ici qu’elles sont expédiées aux libraires-marchands par les 
libraires-commissionnaires. Les comptes relatifs à ces affaires se règlent 
à la foire de Pâques. 

La plus belle partie de la ville sont les Promenades, sur l'em- 
placement des anciens remparts, entre la ville proprement dite et 
ges faubourgs. C'est là aussi que s'étend la PLACE AUGUSTE 
(Augustusplats ; pl. E 4), la plus grande de Leipzig, qu'entourent 
le Nouveau Théâtre, le musée, l’université, la poste (pl- 36), etc. 


131 Route 24. LEIPZIG. Theûtre. 


Le Nouveau Théâtre (pl. 44), édifice imposai.t flanqué de deux 
ailes, a été érigé de 1864 à 1867, sur les plans de Langhans, archt- 
tacte de Berlin. La façade principale est ornée d'une colonnade 
d'ordre corinthien, et le fronton d’un groupe allégorique par Ha- 
gen, auquel on doit aussi l'Apollon avec Clio et Calliope. L'autre 
cité, qui donne sur la plus belle partie des promenades, produit 
un effet pittoresque avec sa véranda saillante, en hémicycle, et 
son jet d’eau d’une hauteur de 20 m., dans un étang qui baigne 
le pied du théâtre. 

En face de cet édifice se trouve le musée (pl. 31), achevé en 1858. 
Il renferme la galerie de tableaux de la ville, remarquable sur- 
tout par ses toiles modernes. 1L est ouvert gratuitement le di- 
manche de 10 h. 1}, à 3 h. et le mercr. et le vendr. de 10 h. à 4 h. 
(3 en hiver), plus le jeudi et le sam., aussi de 10 h. à 4 h., et le 
lundi de midi à 4 h. moyennant 50 pf. 

” REz-DB-CHAUSSÉE. À g., une colleetion de cartons et de dessins. — 
En face de l'entrée, les sculptures : 80, Thorvaldsen, Ganymèdo abreuvant 
l'aigle, marbre; 17, Duret, Improvisateur napolitain, bronze, cte. 

PREMIER ÉTAGE. Ire salle (rotonde): Fr. Preller, seize paysages dont 
les sujets sont tirés de l'Odyssée, exécutés à fresque au musée de Wei- 
mar (p. 119). — 1I® salle: 194, Murillo, la Vierge et l'enfant Jésus: 213, 
Sassoferrato, la Vierge dans les nues, etc., etc. — IIIC salle: 195, Retñel, 
Booz et Ruth; 208, Æ. Ritter, Fiançailles en Normandie; 229, J. Bchnorr: 
St Roch faisant l'aumône. — IV salle: °26, 2j, Calame, le Mont-Rose au 
lever du soleil; Tempête sur le lac des Quatre-Cantons ; 98, Gudin, Ma- 
rine; 28, 27, Calame, Eboulement de rochers dans la vallée du Hasii, 
Pæstum ; 275, Verboeckhoven, Troupeaux de moutons. — V® salle (loggia) : 
St Michel, fresque attribuée sans preuve à Raphaël; celle provient d'Or- 
vieto. — VIC salle: °35, Paul Delaroche, Napoléon à Fontainebleau (1814); 
10, Biard, Combat contre des ours blancs; 9, Biard, Charies VI, roi de 
France, cxoreisé durant sa folie; 277, H. Vernet, Madeleine pénitente; à, 
5, 6, Bellangé, Après la bataille de Wagram, Adieux du conscrit, Retour 
du soldat; 2, L. Robert, le Brigand endormi. — VII® salle (loggia), 
fresques de TA. Grosse, en tournant le dos à la fenêtre: à g.,'les Dieux 
de la Grèce; au milieu, les Arts; à dr., la Création d'après la Bible. 

Ensuite une série de petites salles: XI€ 8. (2€ de la série): 210, 211, 
C. Rotimann, Corfou, le Lac Coppais en Béotie. — XI S.: 268, V'autier, 
Joueurs surpris par leurs femmes. — XIIC S.: 118, Anaus, les Tricheurs. 
— XIIIC S.: Orerbeck, le Miracle des roses de 8t François, csquisse 
coloriée. — XVI® S.: tableaux de Bourgkmater et de L. Cranach le Vieux. 


Le secoxp ÉTAGE renferme un grande collection d'estampes classée par 
écoles, dans 9 salles. 


A côté du musée, à l'O., est l'Augusteum (pl. 2), construit en 
1836 d’après Schinkel. Ce sont les bâtiments de l’université, fondée 
en 1408 et fréquentée aujourd'hui par près de 3,000 étudiants. Au 
fronton, les quatre facultés par Rietschel. Outre les collections or- 
dinaires , il ÿ a, dans la grande salle (aula), de quelques marbres 
(bustes et statues) et 12 excellents bas-reliefs par Rietschel, repré- 
sentant les principales phases de la civilisation. 

La Paulinerkérche (pl. 28), attenant à l’Université, date, dans 
sa forme actuelle, de 1544; elle renferme un monument en pierre 
avoc statue du margrave Dietzmann de Meissen, par Rietschel. 

Parmi les monuments qui ornent les promenades, on remar- 


Rosenthal. LEIPZIG. Route 24, 135 


quera, au S.-0. du musée, la statue en bronze de l'agronome 
Thær (pl. 19), par Riefschel. 


De la place Auguste part la RUE DE GRIMMA ou Grimmaische 
Strasse, rue très-fréquentée qui conduit à la PLACE Du MARCHÉ, 
où s'élève l'hôtel de ville (pl. 38), édifice de 1556. 

Dans le voisinage du Véeux Theâtre (pl. 47), une statue en 
bronze de Hahnemann (pl. 12), fondateur de l’homéopathie 
(m. 1843). 

: Un petit monument à l'extrémité du Ranstædter Steinweg (pi. BC 2) 
rappelle la destruction grécipitée du pont lors de la retraite de l’arméc 
française le 19 oct. 1813, destruction qui fut si funeste à l’arrière-garde 
de cette armée. — Un peu plus loin, un autre monument à l'endroît où 
Poniatowsky se noya (pl. 16). Le terrain a été complétement transformé 
par suite de la canalisation de la rivière. 

L'ancienne citadelle de Pleissenbourg (pl. CD 4, 5), à l'angle 
S.-0. de la vieille ville, date du xvif 8.; elle sert aujourd'hui de 
taserne. 


Près de là, l’église catholique (pl. 23), édifice moderne par 
Heideloff. 


Au S., la Maison Romaine (Rœæmisches Haus; pl. 39), ornée à 
l'intérieur de belles fresques par Wislicenus et par Preller (Pay- 
sages de l'Odyssée, exécutés ici en premier lieu; v. p. 134). 

À l'E. du chœur de l'église St-Jean (pl. 22) se trouve le tom- 
beau de Gellert (m. 1769). 

Au S.-E. de la ville sont de vastes constructions appartenant à 
l'université : l'Anatomie (pl. 1), le Laboratoire de chimie (pl. 5), 
l'Insitué physiologique (pl. 34), l'hôpital et l’Institut pathologique 
(pl. 55). 

L'endroit le plus fréquenté parmi les environs immédiats de 
Leipzig est le Rosenthal (pl. AB 1), beau parc au N.-0. (deux 
cafés). 11 y a une statue en marbre de Gellert (pl. 11) et un buste 
du compositeur Zœlner (pl. 20). -- Au N., le village de Gohlis, et 
plus loin celui d’Eutfritssch. 


La collection du baron de Speck, à Lütsschena, au N.-0O. (1h. de voit. 
<n passant par Mœckern, p. 105) se compose de bons tableaux anciens. 


Les PLAIXEs D® LeiPzie ont été plusieurs fois le théâtre de com- 
bats acharnés, dont les plus connus sont: la bataille du 7 sept. 1631, 
dans laquelle Gustave-Adolphe défit l’armée de la ligue catholique, sous 
les ordres de Tilly; celle du 2 nov. 1642, où le général suédois Torsten- 
son vainquit au même endroit les impériaux commandés par l'archiduc 
Léopold-Guillaume, et la bataiile des nations, du 16 au 19 oet. 1813, 
l’une des plus grandes et des plus sanglantes que l'on connaisse. Les 
forces de Napoléon étaient de 140 à 150,000 hommes, dont 90,000 seulement 
purent battre en retraite sur le Rhin, et les alliés disposaient de 300,000 
hommes. Le nombre des morts et des blessés fut de 14.000 Autrichiens, 
21,000 Russes et plus de 16,000 Prussiens:; celui des pièces d'artillerie 
engagées de part et d’autres est évalué à 3.000. Il faut environ 3 h.,en 
voiture, pour visiter le champ de bataille. 

Le Napoleonsstein, petit monument à 3/4 d'h. au S.-E. de la ville, est 
à l'endroit d'où l'empereur suivait l’action, le 18 oct. Probstheyda, 1/4 d'h. 
plus loin, était le centre des positions françaises. 


136 Route 25. ALTENBOURG. 


Un obélisque en fonte, près de la route, à 1/9 h. au 8.-E. de l'endroit 
que nous venons de nommer, désigne celui où, selon une tradition er- 
ronée, les trois monarques alliés se seraient réunis le soir de la jour- 
née décisive et auraient reçu de toutes parts la nouvelle de la victoire. 


25. De Leipzig à Reichenbach. 
(Hof, Eger). 

kil. Chemin de fer. Trajet en 3h. 10 ou 3h. Prix: grande vi- 

tesse, 9 # 40, 6 #4 40; trains ordin., 7 Æ 60, 54 10, 34 80. — Jus- 

qu'à Hof, 4h. ou 68 h.; 134 20, 8 A 80, 6 A 60: — à Eger, Ü h. 1/s ou 

h. 3/4; 8 A, 5 4 90, 1 A - 

Leipzig, v. p. 132. On part de la gare de Bavière. — 8 kil. 

Gaschwits. — Embranchement de 28 kil. sur Ztwenkau (5 kil.) et 
Meuselwitz. 


21 kil. Kieritzsch. 

Dz Kienirzsom (Lerpzie) À Caemnirz, 61 kil., chemin de fer, en 2h., 
pour à A 80, 8 4 60 et 2... 40. — 31 kil. Nersdorf. Embranch. de 9 kil 
sur Roehlitz Œ: 197) et de 11 sur Penig (p. 137). — Viadue de 412 m. de 
long et 68 de haut. — 51 kil. Wittgensdorf. Embranch. de 6 kil. sur Lim- 
bach. — Chemnitz, v. p. 158. 


39 kil. Altenbourg (hôt.: de Russie; de Saxe), ville de 22,000 
hab., capitale du duché de Saxe-Altenbourg, dominée par un châ- 
teau pittoresque, des xvi* et xvi1°-x1x* 8. Eglise goth. dite Schlosæ- 
kirche, du xv°s., avec un chœur remarquable. Belles promenades 
dans le jardin du Château. Hôtel de ville de 15602. 

Près de la gare, un musée récemment ouvert, contenant d’im- 
portantes collections léguées à la ville, surtout 166 tableaux de 
peintres italiens des x1v° et xv° 8. , 

Les habitants du pays, d'origine wende, portent un costume 
original, grotesque et presque indécent chez les femmes. 

EMBRANCHEMENT d'Altenbourg sur Zeitz (26 kil.; p.192), par Meusel- 
witz (v. ci-dessus). 

8 kil. Gœssnits, ville industrielle, comme les deux stations 


suivantes. Filatures et fabriques de tissus. 

lei passe la ligne de Weimar (108 kil. ; p. 119), Iéna (80 kil,; p. 181) 
et Gera (84 kil. ; p. 182) à Chemnitsz. — De Gœsemirz À CHaunire, 40 kil., en 
1h. 3/4h92h., pour 4 Æ, 9 A 60 et 2 AM — 17 kil. Glauchau (v. p. 189) 


67 kil. Crimmitzschau. — 78 kil. Werdau. A g., le château 
de Schœnfels. — Embranchement de 8 kil. sur Zwickau (p. 459). 

87 kil. Neumark. — Embranchement de 12 kil. sur Greés 
(v. aussi p. 132). 

95 kil. Reichenbach (hôt.: Lamm), autre ville manufacturière. 
Ligne d'Eger, p. 344-346. Ligne de Hof, Nuremberg, etc., R. 88. 
On change de voiture. 


26. De Leiprig à Dresde. 


À. Par Riesa, 


115 kil. Chemin de fer. Trajet de 2h. 1/4 à 3h. l/a Prix: grande 
vitesse, 11 4 70, 7 A 75, 5 A 85; trains ordin., 9 4, 8 4 80, à À 00 pf. 


Leipzig, v. p.132. 11kil. Borsdorf, d'où se détache la se- 
conde ligne. — 70 kil. Riesa (buffet), sur l’Elbe. 


MEISSEN. Route 26. 137 


De RigsA A GHExxITS, 66 kil., chemin de fer, en 2 h. 1/2, pour 5 Æ 40, 
3 A 60 et 2 A 70. — 25 kil. Dæbeln, où l'on croise ls ligne de Leiprig 
à Dresde par Meissen (v. ei-dessous). Pour Chemnitz, v. p. 158. 


72 kil. Ræœderau, où se raccorde la ligne de Berlin à Dresde 
(p. 138). — 84 kil. Pristewits. 


Da Pristewitz À CorrTeus, 85 kil., éhemin de fer, en 2h. 1/4 à 8 LE V4 
our 6 A 80, 5 A 10 et 3 4 40. — 5 kil. Grossenhain œ: 198). — 
nftenderg, sur la ligne de Lübbenau à Camensz (p. 188). Cotfbus, v. p. Tr 


La contrée, s’embellit un peu. — Un tunnel. 

404 kil. Costwig, où aboutit la seconde ligne. Chaîne de 
collines plantées de vigne. — Le train s'arrête à Neustadt-Dresden 
(v. p. 138) 


B. Par Dæbeln. 
A Pr kil. Seconde ligne. Trajet en 4h. à4h.1/3. Prix: 9 Æ, 6 A 80, 
Jusqu'à Borsdorf, v. ci-dessus. — 30 kil. Grimma, petite ville 
de 7,200 hab., sur la Muide. — 37 kil. Grossbothen. 


EMERANCAENENT de 57 kil. sur Glauchau, 'par la jolie vailée de la 
Muilde. — 8 kil. Coldits, petite ville avec un château — 18 kil. RocAlitz. 
lei eette ligne se bifurque; il en passe un tronçon de 20 kil. Je Narsdorf. 
sur la ligne de Riesa à Chemnitz (v. ei-dessus). — 38 kil. ti où les 
deux ramifications se réunissent. — 97 kil. Glauchau (p. 1 


66 kil. Daæbeln, ville florissante, de 11,000 be , au point 
d'intersection avec la ligne de Riesa à Chemnitz (v. ci-dessus). 

77 kil. Rosswein. — Embranch. de 45 kil. sur Chemnitz 
(p. 158). 685 kil. Nossen. A dr., sur une colline boisée, les ruines 
du couvent d'Altenzeila. Embranch. de 24 kil. sur Freiberg (p.157). 


107 kil. Meissen (hôt.: Hirsch ; Stern), l’une des plus anciennes 
villes de Saxe, dans un site pittoresque et en partie sur des col- 
lines, au pied desquelles la Tréebésch et la Meisse se jettent dans 
l'Elbe. La population s'élève à 13,000 hab. 

Sur le Schlossberg, qui domine la ville, s'élève sa vieille 
cathédrale, bel édifice des xiti*-x1v s. La plupart des princes 
de la maison de Saxe da xv° et du xv1°5. reposent dans cette église. 
Le plus beaux d’entre leurs nombreux monuments est celui de 
Frédéric le Guerrier (m. 1428), qui est en bronze. 11 y a aussi une 
Descente de croix par L. Cranach le Vieux. 

L'Azbrechtsbourg, attenant à la cathédrale, est un des châteaux 
les plus importants du xv°s. Le rocher d’Afra, relié au Schloss- 
berg par un vieux pont, est couronné par un ancien couvent de 
chanoines augustins, dont on fit une école supérieure en 1543. — 
La manufacture royale de porcelaine, qui était autrefois au château, 
a été transportée dans un vaste local à 1/, h. de la ville, dans 
la vallée de Ja Triebisch. On peut en visiter les ateliers et les 
magasins ouverts tous les jours non fériés. Elle occupe environ 
600 ouvriers. 

Au delà de Meissen, la ligne traverse l’Elbe et rejoint, à la 
station de Coswig, celle qui passe par Riesa (v. ci-dessus). 


AE, 





133 Route 27. 


27. De Berlin à Dresde. 
A. Par la ligne directe. 


174 kil. Chemin de fer. Trajet en 3h. 60. Prix: 14 4, 10 4 50, 7 4 
À Dresde, la gare est dans la Friedrichsstadt (v. le plan, ci-contre). 


Berlin, v. p. 1. Départ de la gare de Dresde. — 76 kil. 
Luckau, ville de 5,000 hab. — 103 kil. Kérchhain-Dobrilugk, sur 
la ligne de Halle à Cottbus (v. p. 105). 

123 kil. Elsterwerda, sur la ligne de Falkenberg à Kohlfurt 
{p.163). Embranch. de 25 kil. sur Riesa (p.137; ligne de Chemnitz, 
Eger, Carlsbad, ete.). 

141 kil. Grossenhain, ville de 10,000 hab., connue par ses manu- 
factures de drap. — Embranch. sur Pristewitz (p. 137). 

174 kil. Dresde (v. ci-dessous). 


B. Per Jüterbog et Ricsa. 


188 kil. Chemin de fer. Trajet en 3h. 10 par le train poste en 5h. 
par les trains omnibus. Prix: 17 #{ 40 et 12 4 20 ou 14 4, 10 4 00 et 7 4 


Berlin, v. p. 1. Départ de la gare d'Anhalt. — Jusqu'à 
Jüterbog, v. p. 122. — 112 kil. Falkenberg. Ligne de Halle à 
Sorau et Guben (p. 105) et de Rosslau (85 kil. ; p. 106), à Koblfurt 
(148 kil.). — 23 kil. Elsterwerda (v. ci-dessus). — 50kil. Ruhland 
(p. 163). — 60 kil. Hohenboka, sur la ligne de Lübbenau à Camenz 
(p. 168). — 125 kil. Horka. — 148 kil. Kolfurt (p. 163). 

441 kil. Rœderau, où l'on rejoint la ligne de Leipzig à Dresde 
(v. p. 137). 


28. Dresde (Dresden). 


Arrivée. On distribue des numéros pour les voitures, comme à 
Berlin (p. 1). — Tarif des voitures, v. p. 139; 10 pf. de supplém. — Dresde 
à à gares: 19, celle de Leipzig (pl. 5), pour Leipzig et Berlin; 20, celle 
deSilésie (pl. 6), pour Gærlitz et Breslau; %, celle de Bohème 
{Bœbhmischer Bahnhof, pl. 4), pour la Suisse saxonne, Bodenbach et 
Prague, ainsi que pour Tharandt, Freiberg et Chemnitz; 4 celle de 
Berlin (pl. 7), pour cette ville par la ligne directe. Ces gares com- 
muniquant entre elles, il y a des trains qui s'arrêtent à la fois dans 
les deux parties de la ville (v. ei-dessous). 

Hôtels. Dans la vieille ville (Altstadi), les hôtels: *de Bellevue, 
à côté du vieux pont, près de l'Elbe, fort bien situé (eh. à partir 
de 3 4); “Victoria, Waisenhausstr. et Johannesallée, au 8. de l'Alt- 
markt; ‘de Saxe, Neumarkt, 9; *Grand Hôtel de l'Union, place 
Bismarck, près de la gare de Bohème; — Stadt Berlin, (ch. ct déj. 
3 A; Stadt Rom, tous deux au Neumarkt: Rheinischer Hof, See- 
strasse, 6; Stadt Gotha, Sehlossstr., 8; Weber, Ostra-Allée, tout près 
du Zwinger (musée); Kœnig Albert, Christinen-Str.; — de France, 
Wilsdrufferstr., 10et11; Goldener Engel, même rue, 4, 6; Preus - 
sischer Hof, Bcheffelstr. — Hôtels garnis: H. du Nord, Lüttichaustr., 17; 
Stadt Moskau, Christianstr., 5. 

Dans la ville neuve (Neustadi): ‘Stadt Wien, à côté du pont 
(ch., 2.#), et "Kronprinz, Hauptstr.; — “Stadt London, non loin 
du pont; H. Royal, Antonstr., 9, prés de la gare de 8ilésie; Kaiser's 
Hôtel et Werthmann, tous deux sur le marché; Stadt Coburg, à 
la gare de Leipzig, etc. 


[LS 


Voitures. DRESDE. Route 28. 1939 


Chambres meublées (mæblirte Zimmer) dans le quartier 8.-E. de la ville 
(quartier anglais ou des étrangers). 

Restaurants: Belvédère, grand local sur la terrasse de Brühl (p. 
141); °Hôtel de France, Wilsdrufferstr., trés-estimé (din., à 1h. 1/4, 
2 A 50); Englischer Garten, Waisenhausstr., 14 (dîner 1 4# 756 ou 
2 4 25); °Müller, au Neumarkt (dîn. à 1 # 60); Helbig, au pont de 
l'Elbe, très-fréquenté à cause de la vue, — Dans la ville neuve: Henne, 
Bautzenerstr., 4ib, avec jardin. 

Marchands de vin restaurateurs (Wein- d Frühatück-Stuben): Beulen, 
Wallstr., 16; Gerlach, Moritzstr., 2; Victoriakeller, Seestr. 

Brasseries-restaurants: *Dauch, Grosse Brüdergasse, 34; Renner, 
même rue, 13; Helbig (v. ci-dessus); Lussert, Frauenstr., 2; Wald- 
schlæsschen-Rest., Postplatz; Münchener Hof, Gewandhausstr., 
avec jardin; Stadt Nürnberg, Wilsdrufferstr., 16. 


Cafés-pâtisseries: °Trepp, Altmarkt et Scheffelsgase, 1; *Café 
Resle, petit, mais assez joli; Belvédère, tous deux sur la terrasse 
de Brühl; Læssig, Pragerstr., 60. 


Voitures. Daosctksx. La course: dans le rayon (Bezirk) intérieur, 
passage de l'Elbe compris: 1 pers., 50 pf.; 2 p., 60; 8 p., 80, 4 p.. 90 pf.; 
de ce rayon dans le rayon extérieur et vice-versä : lo, sans passer l’'Elbe. 
60, 70, 9% pf., 1 {: 2 en passant l'Eibe, 80 pf., 1 A, 1 4 bo, 1 A 40. 

A l'Aeure: 20 min., 60, 70, 90 pf., 1 # ; 1/2 h., 90 pf., 1 #. 1-4 20, 1 # 40: 

3/4 d'h., 1 #4 20, 1 4 40, 1 4 60, 1 4 80: 1 h., 1.4 60, 1 A 00, 2 A, 

2 A D. La nuit; de 10h. 1/2 à 7 en été, à 8 en hiver, le double. Ba- 

gages, 20 pf. par colis ou 40 pf. si le poids dépasse 25 livres. 

Firacres ou voit à 2 chev.: La eourse dans les deux rayons, pour 
1 à 4 pers., 1 # 50; à l'heure, 2 #4 la première 1/2 h., 1 -# 50 pour la 
suivante, etc. — 11 importe de s'entendre toujours sur les prix avec 
les cochers. 

Tramway: de la gare de Bohème (pl. 4) à Blasewitz, village voisin 
(v. ci-après), un départ toutes les 10 minutes; de la mème gare à Plauen 
(p- 157), toutes les demi-beures. ; 

Bateaux À vapeur, en amont, presque toutes les heures en été, surtout 
du bas de la terrasse de Brühl pour Loschwitz, Blaserwitz, Hosterwitz, Pilnitz, 
Pirna, Wehlen (Bastei), Rathen, Kæœnigstrin, Schandau, etc. (v. p.158); en 
aval, à fois par jour pour Meissen (p. 137). 

Poste (pl. 36) sur le Postplatz. 

Télégraphe: Waisenhausstr., 2, (service de jour et de nuit). 

Bains: Dianabad, Bürgerwiese;, Johannisbad, Kænigsstr., 11, 
et dans l’Elbe, en amont et en aval du pont. 

Théâtres. Le théâtre royal, en face du musée, ayant été com- 
plétement détruit par un incendie en 1869, on en a établi un provisoire 
dans le voisinage. Les autres théâtres sont: l'Albert-Theater, dans 
la ville neuve: le Residenz-Theater, Circusstr., et le Zweites 
Theater (pl. 43, G86), théâtre d'été au pare. 

Jours et heures d'admission (consulter aussi le Dresdener Anreiger 
ou une autre feuille locale). — Nota. Toutes les collections royales restent 
fermées les jours du vendredi saint, de Pâques et de la Pentecôte, 
la veille et le jour de Noël, ainsi qu'aux deux jours de jeûne saxon 
(un vendredi, en mars et en nov.). Les autres dimanches et jours de 
fête, on ne peut voir que la galerie de peinture, la galerie historique 
et le Grüne Gewœælbe (toutefois en été seulement). En hiver (30 oct.- 
30 avril), la visite des galeries est rendue difficile par une foule de 
conditions singulières, et elle coûte aussi davantage. 

Antiques @ 149): tous les jours, excepté les dim. et jours de fête, de 
10 h. à 2 h.; entrée libre en été, le merer. et le sam., de 10h. à 2h.; 
aux autres jours et tout l'hiver, aux mêmes heures moyennant 50 pf. 

Argenterie royale (Silberkammer; p. 142), au château: tous les jours ex- 
cepté le sam. et le dim., de 9 b. à 1h. et de & à 6: 1 ou 2 pers., 
1 A 59; 3 à 6 pers., 3 A | 9h. àtih 

Bibliothèque (p.150): les lundi, mardi, jeudi et vendr. de Jh.aù , 
les mercr. et sam. de 9 à 11 et de 2 à à. 


— 


140 Route 98. DRESDE. Heures d'admission. 


Cabinet acoustique Kaufmann (pl. 22), riche collection d'instruments auto- 
phones, Osira-Allée, 9, tous les jours de 10h. à 6h. 

Cabinet des médailles (p. 150): le mardi et le vendr. de 10 h. à 1h. 

Château royal (p. 142): tous les jours en été, en s'adressant à l'intendant, 
dans la cour prineipale. 

°Bstampes et dessins (p. 147): de 10h. à 2h. les jours non fériés, gratis 
les merer. et sam., 50 pf. les autres jours. 

°*Galerie de peinture (p. 143): les dim. et jours de fête (exeeptions, v. 
ci-dessus) de {1 h. à 2h., entrée libre; le lundi (jour de nettoyage), 
de 10h. à 2h., moyennant { # 60; les autres jours, de 10h.à à h. Fe: 
en hiver), entrée libre les mardi, jeudi et vendr., moyennant 50 pf. 
les merer. et sam. Dans la seconde moitié des mois d'avril et d'oct., 
où ont lieu les grands nettoyages, de 10h. à 2 h. durant la semaine, 
en payant { # 00. 

Galerie d'armes (p. 149): mêmes jours et mêmes heures que le musée 
historique (p. 148), d’où l'on y entre; toutefois en hiver seulement en 
payant 6-4 pour 1 à 6 pers. 

“Grünes Gewaælbe (objets précieux; p. 142): en été les dim. et jours de 
fête de {1h. à 2h., les lundi, merer., jeudi et sam. de 9h. à 1b.. 
moyennant 1 #; les mardi et vendr., de 9h. à 1h., moyennant 9 
pour 1 à Gpers.; en hiver, les jours de la semaine, de 10h. à 1h., 
a la même condition. On trouve ordinairement à l'entrée des person- 
nes auxquelles ont peut se joindre. 

Jardin zsoologique (p. 151): tous les jours; 70 pf. dans la semaine, 
50 le dimanche. 

Musée zoologique (p. 148): le lundi de 10h. à 1h.. et le jeudi de 2h. 
à 4h., moyennant 00 pf.; le mercredi de 2h. à Âh., et le samedi de 
10h. à 1 h., gratis. 

sMuseum Johanneum (p.118). comprenant le musée historique et la 
collection de porcelaines: les jours de la semaine, à l'exccption du 
samedi, de 9 h. ({0h. en hiver) à 2h. moyennant BÙ pf., de 2h. à &h. 
(3h. en biver) moyennant 6. pour 1 à 6 pers.; le dimanche de 11 h. 
à 2h. moyennant 50 pf. 

Musée de minéralogie (p. 148): entrée libre en été le mardi et le vendr. 
de 10 h. à midi; 50 pf. les lundi, merer., jeudi et sam. et en hiver. 
Musée Rietschel (p.191), au château du Grand Jardin: les jours non 
fériés, de 3h. à 6, entrée libre en été le merer. èt le sam., 25 pf. les 
lundi, mardi, jeudi et vendr., et 1 -# 50 pour 1 à 3pers. en hiver. 
Objets anciens (p. 151): en été, tous les jours de 8h. à midi et à partir 
de 3h. du soir (50 pf.); en hiver, s'adresser chez l'inspecteur, Seestr., 

21 (3 A pour 1 à 3 pers.). 

Piôtres (p. 147), de 10 h. à 2, gratuitement en été le lundi et le jeudi; 
les autres jours et en hiver, pf 

Porcelaines (p.149), v. Museum Johanneum. 


Si l’on à peu de temps: voir la galerie de peinture (p. 148), le 
Grüne Gewælbe (p. 142), et le Museum Johanneum (p. 148), se promener 
sur la terrasse de Brühl, sur le vieux pont, à travers la ville neuve, 
revenir par l’autre pont (Marienbrücke), passer devant le Zwinger et par 
la vieille ville, aller au Grand Jardin et faire une excursion à la Bastei 
(p. 155; particulierement resommandée). 

Dresde, capitale du royaume de Saxe, et résidence du souverain 
depuis 1485, est aujourd’hui une ville de 197,300 hab. Elle 
est située sur les rives de l’Elbe, qui la divise en deux parties 
principales, la Vieille Ville ou Alfstadt, au S., avec la Friedrichs- 
stadt, etc., et la Ville Neuve Neustadt, également avec des fau- 
bourgs, au N. La beauté du site au milieu duquel eile se trouve, 
ses collections considérables d'objets d'art et surtout sa galerie 
de peinture y attirent tous les étés beaucoup d'étrangers. 


Terrasse de Brühl. DRESDE. Route 28. 141 


On a donné à cette ville le surnom de ,,patrie du roeoco‘ qui lui 
restera probablement. La fondation du Zwinger et l'invention de la por- 
celaine, en 1709, caractérisent son rôle dans les arts. Dresde n'a été un 
centre artistique qu'à l'époque où florisssit ee style, surtout grâce à 
l'impulsion que lui donna Auguste IL le Fort (1670-1733). IL y a eu 
cependant une espèce de renaissance au commencement de ce siecle. De 
nos jours, les arts plastiques v ont été cultivés avee suceès par Rietschel 
(a 1) et son école. C'est aussi à Dresde qu'a débuté le célèbre 
architecte Semper. 

L'Elbe est traversée par deux ponts de pierre. Le vieux pont 
(alte Brücke), construit au xuni* s., restauré au xvurt® et détruit 
en partie le 19 mars 1813, par le maréchal français Davoust, pour 
couvrir sa retraite, est l’une des -principales voies de commu- 
nication de la ville. Il est d'usage de marcher toujours du côté 
droit. La longueur de ce pont est de 433 m., sa largeur de 12 m. 
50. — L'autre pont, à un millier de pas environ en aval, la Marien- 
bräcke, achevé en 1852, sert à La fois aux voitures, aux piétons et 
au chemin de fer; il se continue jusqu'à une certaine distance 
du fleuve comme viaduc. On a une belle vue de ces deux ponts, 
surtout du second. — Enfin il s’en construit un troisième en 
amont du vieux. 

Sur la RIVE GAUCHE, tout près du vieux pont, se trouvent 
réunis sur un petit espace plusieurs des principales curiosités de 
Dresde: à g., la terrasse de Brühl; en face, le château royal et 
l'église catholique ; à dr., le musée et le Zwinger, où sont les col- 
lections les plus importantes, ainsi que le nouveau théâtre. 

La “terrasse de Brühl (pl. 8), ancien jardin du comte Brühl 
(m. 1763), ministre d’Auguste III, s'étend au bord de l'Elbe et 
offre une belle vue. Cette promenade célèbre a perdu beaucoup de 
ses charmes par suite de la modification du quai. On y monte de 
la place du Château par un large escalier de 41 marches, orné de 
quatre groupes en pierre: la Nuit, le Matin, le Jour et le Soir, 
par Schilling. Il y a un monument érigé en 1876 à Ritetschel 
(m. 1861). Là se trouvent aussi le bâtiment de l'exposition des 
beaux-arts (Kunstverein; pl. 47) et l'Academie des beaux-arts 
(pl. 1). Plus loin, Les cafés nommés p. 137. 


Prés de l'extrémité E. de la terrasse, la synagogue (pl. 41), du style 
roman, bâtie par Semper. 

En descendant de ce eôté, on trouve, au coin du jardin botanique, 
le Moritzmonument œi- 15), érigé en mémoire de l'électeur Maurice tué 
au combat de Sievershausen, en 1553, après avoir en partant remis l'épée 
électorale à son frère Auguste, comme l'indique le bas-relief. 


L'église catholique de la cour (kafholische Hofkriche; pl. 28). 
vis-à-vis du vieux pont, dans le style rococo, a été bâtie de 1737 à 
1756. Elle renferme, entre autres, un bon tableau d’autel par 
Raphaël Mengs, l'Ascension. Musique célèbre à la grand messe 
le dimanche de 11 h. à midi. La police y est faite avee séverité 
pendant les offices. 

Le château royal (pl. 38), fondé en 1534 et considérablement 
agrandi depuis à plusieurs reprises, est un grand édifice irrégulier. 


142 Route 28. DRESDE. Théâtre. 


Le plus bel ornement de l’intérieur, ce sont les fresques de 
Bendemann: dans la salle de bal, des sujets empruntés à la 
tradition et à l'histoire grecques; dans la salle du Trône, les quatre 
Etats, scènes tirées de la vie de l’empereur Henri I"; à la frise, 
les Travaux de l'homme; à l’autre extrémité de la salle, les 
Législateurs depuis Moïse jusqu'à Maximilien 1, etc. — La 
chapelle du château possède un certain nombre de bons tableaux 
du Guide, d’Ann. Carrache, de Raphaël Mengs. etc. 


Le *GRÜNE GEWŒLBE (voûte verte; entrée dans la première 
cour, dans le coin à dr.; v. p. 140) est une collection d'ouvrages 
d’art et de curiosités, d’objets précieux et de pierreries, formée du 
XVI au xvIII° s., peut-être la plus riche de l’Europe. 


1r6 salle, bronzes: cerucifix de Jean de Bologne: petit Chien qui se 
gratte, de P. Vischer, statues équestres de Charles Il d'Angleterre, de 
Louis XIV, d'Auguste le Fort. — 11€ S., tvoires: deux têtes de chevaux, 
peut-être de Michel-Ange: une Rixe de musiciens par Dürer (?); erucifñix 
avec la Vierge, par Peruszi; une Frégatte hollandaise, par Jac. Zeller;: 
ja Chute des anges, 92 figures dans un morceau d'ivoire d'environ 
40 centim. de haut; le Combat des Lapithes et des Centaures: de nom- 
breuses coupes, etc. — 1119 8., émaux de Limoges et autres, mosaïques, œufs 
d'autruche, objets en nacre et en ambre, coraur, cheminée splendide par 
Neuber (1782. — 1IVE S., celle d’où la collection tire son nom; les murs 
sont peints en vert: vases en or, en argent et en verre: calice et aiguière 
de Benv. Cellini, écrin de Jamnitzer. — V® 8., vases en pierre et en 
cristal: chalcédoine, agate, lapis-laruli, héliotrope, jaspe d'Orient, onyx, 
coupe à camées; horloge à mouvement perpétuel, représentant la tour 
de Babel par £chlottheim d'Augsbourg; Madeleine d'après Carlo Doici, 
par Dinglinger, le plus grand émail, du eommencement du xv111* s.; 
glace avec cadre par Benv. Cellini, ete. — VI® S., objets de fantaisie: 
brûle-parfums de Benv. Cellini; œuf d’or. — VIl® 8., ouvrages divers en 
bois, en pâte de froment, en cire, d’autres faits de noyaux de cerises, ainsi 
que les insignes du couronnement des rois de Pologne. — La VIII salle, 
la dernière, surpasse toutes les autres. Elle renferme les joyaux de la 
famille royale, entre autres un brillant vert de 180 grammes, enchâssé 
dans une agrafe de chapeau, des chaînes de décoration, des agrafes., des 
boucles, des boutons en brillants; un ruban avec 682 diamants: des 
anneaux; des armes ornées de pierres précieuses; Ja plus grande plaque 
d'onyx connue, haute de 18 centim. et estimée 160,000 off, les singuliers 
chefs-d'œuvre de Dinglinger, le Benv. Cellini de ia Saxe, surtout le 
Grand - Mogol Aureng- Zeb de Delhi, entouré de sa cour (xviui® s.), 132 
figures mobiles d'or et d'émail. 


La salle de l’argenterie royale (Silberkammer) est également au rer- 
de-ehaussee du château, et on peut la voir en le demandant d'avance 


(p. 189). 

Le mur du côté de l’Augustusstr. est décoré d'une grande com- 
position (sgraffito) par W. Waltber, représentant un cortége formé 
par les princes du pays. 


Au N.-0. du château s'étend la PLACE DU THÉÂTRE, à l'E de 
laquelle est l'église catholique déjà mentionnée. Le centre est oc- 
cupé par le théâtre royal (Hoftheater ; pl. 42), reconstruit depuis 
son incendie en 1869, sur Les plans de Semper, dans le style de la 
Renaissance (84 m. sur 77). Au S., le corps de garde (pl. 19), sur 
les plans de Schinkel (1831) et le musée. À l'angle N.-0. de ce 


Musée. DRESDE. Route 28. 143 


dernier édifice s'élève (pl. 16) la statue du célèbre compositeur 
C.-M. de Weber (m. 1826), en bronze, modelée par Rietschel. 

Le “musée (pl. 34), monument dans le style de la Renaissance, 
construit par Semper de 1847 à 1854, passe pour l’une des meilleures 
créations de l'architecture moderne. Il est orné de nombreuses 
sculptures par Rietschel et Hæœhnel. 

Ce musée forme le côté N.-E. du Zwinger (pl. 34), commencé 
sous Auguste II de 1711 à 1722, dans le style rococo, pour servir 
d’avant-cour à un magnifique château qui n'a jamais été bâti. 
Il forme un corps de bâtiment de 117 m. sur 107, comprenant six 
pavillons reliés par des galeries. Il y a au milieu de la cour une 
statue de Frédéric-Auguste 1° (m. 1827), en bronze, par Rietschel. 


M U S EE 
Fret L° étage : Tableaux 


FSI "ed ) maire 
destins | 






Z WIN GE R 


Statue de 
Frédéric Auguste 


Le musée et le Zwinger renferment des collections importantes: 
le musée, la galerie de peinture, les estampes, les dessins et une 
salle de plâtres; le Zwinger, le reste des plâtres, le musée 
d'histoire naturelle et un salon d'instruments de physique et de 
mathématiques. 

La **galerio de peinture, une des premières de l'Europe, occupe 
surtout le 1T étage. Pour les jours et les heures où elle est ouverte, 
v. p. 140. On entre par la grande porte du milieu du côté du 






V 2 





444 Route 28. DRESDE. Musée. 


théâtre, à dr. (pl. a). Les noms des peintres sont inscrits sur les 


tableaux. 

On se trouve d'abord dans le vESsTIBULE, où est le vestiaire et où 
se vendent les billets pour le mercr. et le sam. Aux murs de ce ves- 
tibule, une frise bas-relief représentant l’histoire de la peinture: à dr. 
les peintres italiens, par Ænauer ; à g., les allemands, les flamands et les 
hoïlandais, par Schilling. Tout droit en face sont les salles des dessins 
et des cstompes (p. 147) et à dr. celles des pastels et des paysages de Cana- 
detto (p. 141). 

Nous montons au premier étage (v. le plan ci-dessous), nous traver- 
sons la salle d'entrée, ornée de grands portraits, nous nous rendons 
directement par le corridor suivant, qui contient un certain nombre de 
tableaux flamands et hollandais des xvIrIS-xviir6 8., ainsi que par la salle 
à coupole (p. 147) et les salles voisines, sans nous arrêter nulle part, à le 
salle du coin ou salle À, pour y contempler tout à loisir, avant d'être 
fatigué, la perle de la galerie, la Madone de St-Sixte, qui fait toujours 
une profonde impression même sur les gans du peuple. Nous commen- 

ons ensuite la visite des différentes salles et cabinets. Dans les unes, 
e À jusqu'à N, les murs portent les numéros 1, 2, 3 et 4; dans les 
autres, les lettres a, b, ç et d. 


Nord 
A LÊ (s 
Madone N 
de Allem. 


Raphaëll 11212l41616171819 TU ii alisl6l17418l10h508 
B = RE Espa- IFlamiFiam! _ 3 
LE pe la 1er Flam 


| tal. tal. | Ital. | tal. EN noi. 
C D | E F H Esp. à Holl. L 
Ital. | Ep F1. etH. 


= Salle d'entrée 


Sud 


SaLLe A: *°67, Raphaël, 1a Madone de St-Bixte, qui représente la Vierge 
apparaissant sur des nuages avec l'enfant Jésus, deux petits anges au- 
dessous d'elle, St Sixte à dr. et Ste Barbe à g. Ce tableau, de 2 m. 66 
sur 1 m. 96, a été acheté 225.000 fr., en 1753. 

SazLzs B. — Mur 1 (au-dessus de la porte): 129, Battoni, Madeleine 

énitente; 63, Carlo Dolci, Jésus bénissant le pain et le vin; 70, Raphaël, 
LA Vierge à la chaise (copie ancienne); 61, 62, Carlo Dolkci, Hérodiade; 
Ste Cécile. — Mur 2: 18, Annonciation, de l'ancienne école florentine: 
115, 114, Sassoferrato, la Vierge; °82, Jules Romain, Bte famille (Madone 
à l'écuelle). — A dr. 

SALLE C. — Mur 1: “339, Al. Turchi, David avec le glaive et la tête 
de Goliath; °315, Paul Véronèse, Présentation au temple. — M.8: *287, le 
Tintoret, Assomption. — M. 2: 72, van Mander, copie de la Vierge de 
Raphaël dite la Belle jardinière, dont l'original est au Louvre. 

Sazze D. — M. 1: °151, 192, le Corrége, la Vierge et des saints; 
*2382, Ant. da Messina, St Sébastien; 2390, Séb. del Pio , Jésus portant 
sa croix; 210, Cima da Conegliano, Jésus bénissant; °154, °156, le Corrége, 
l'Adoration des bergers dite la Nuit du Corrége; la Vierge et des saints. — 
M. 4: 2387, Jean Bellini (? Previtali), la Vierge avec Ste Hélène; 48, À. del 
Sarto, les Fiançailles de Ste Catherine; 256, Péris Bordone, Diane et deux 
nymphes; 211, Vince. Catena (?), la Vierge et des saints. — M. 3: °908, 
Paul Véronèse, le Centurion de Capharnaüm; °487, Fr. Francia, le Baptême 
de J.-C.; ‘21, Luca Signorelli, 8te Famille: 44, André del Sarto, Baerifice 
d'Abraham; 904, Paul Véronèse, Moïse sauvé des eaux. — M. 2: +Ba, page 
cavallo, la Vierge et À saints; 285, L. da Ponte, Portrait d'homme; 288, te 
Tintoret, Un homme et un adolescent. 


Musée. DRESDE. Route 28. 145 


Sazre E. M.1: "900, *299, P. Véronèse, les Noces de Cana, l’Adoration 
des mages. — M. 4: 218, le Giorgion, Jacob et Rachel; 306, P. Véronèse, 
le Bon Samaritain; 225, 228, 230, le Titien, Vénus et un joueur de Luth: 
Pierre l'Arétin; Lavinia fille du peintre. — M. 3: 302, P. Véronèse, Jésus 
portant sa eroix; 244, Palma le Vieur, Vénus; 229, 226, le Titien, Dame 
avec un éventail, Dame avec un vase; °301, P. Véronèse, la Vierge et la 
famille Coneini. — M. 2: 223, le Titien, la Vierge et des saints; 290, le 
Tintoret, Chute des anges; 909, P. Véronèse, Jésus à Emmaüs. 

SALLE F. M.1: 178, *177, le Caravage, Joueurs de trictrac et diseuse 
de bonne aventure, Joueurs de cartes au corps de garde. — M.4: *472, 
le Guide, Ninus et Sémiramis. — M. 3: *176, le Caravage, les Tricheurs ; 
149, Ann. Carrache, Génie de la gloire. — M. 2: D11, le Guerchin, Sémi- 
ramis informée d'une insurrection à Babylone; 182, Zanfranco, le Renîment 
de St Pierre; 470, le Guide, Vénus et l'Amour. 

On revient ensuite jusqu’à le salle E, pour entrer dans les CABINETS 
des petits tableaux italiens. — IT cas. ur a: au-dessus de la porte, 
Sandro Botticelli, la Vierge, l'enfant Jésus et St Jean; 2386, Lor. di Credi, 
la Vierge et l'enfant Jésus, avec St Sébastien et St Jean l'Evangéliste ; 
52, Ang. Bronsino, Eléonore, femme du duc Côme IT de Florence. — 
M. b: 148, 149, Grandi, Jésus portant sa eroix; Jésus au jardin des 
Oliviers: 2384, L. Signorelli, deux tableaux de piliers, avec des figures 
de saints; 24, le Piniurricchio, portrait d'adolescent ; L. Maszolino, Jésus 
conspué. — M. c.: 94, L. di Credi, la Vierge et l'enfant Jésus avec 
St Jean; *496, Fr. Francia, même sujet; 90, Léon de Vinci (? peut-être 
L. di Credi), 1a Vierge; 2385, L. dé Credi, la Vierge adorant l'enfant Jésus; 
2383, Gent. da Fabriano (?), la Vierge. 

IE cas. M. c: 473, le Guide, \a Vierge adorant l'enfant Jésus endormi ; 
+153, *156, le Corrége, Ste Madeleine, portrait du médecin de l'artiste; 
“85, Baroccio, Agar et Ismaël. 

IIS cas. M. a: 2411, P. Morando dit Cavazrsola, Emili da Verona; 
2412, Gaud. Ferrari, Ste Famille: 0528, Cignani, Joseph et la femme de 
Putiphar. — M. b: 471, le Guide, Bacchus adolescent. — M. c: 
Ann. Carrache, Tête de Christ; le Guide, Eece Homo; À. Mantegna, la 
Vierge et des saints. 

IV® cas. M.a: 307, P. Véronèse, le Golgatha ; ‘243, Palma le Vieux, 
Portraits de ses trois filles; 320, P. Véronèse, Adoration des mages. — 
M. b: 256, Bordone, Diane. M. e: 245, 246, Palma le Vieux, la Vierge 
et des saints; *°222, le Titien, 1a Parabole du denier de César. 

Ve cas. M. b: 416, Rotari, Madeleine. — M. c: Schtavone, le Corps 
du Christ. 

VIE caB. — M. a: *855, Claude Lorrain, la Côte de Sicile, avec Acis 
et Galatée au premier plan; 661, 657, G. Poussin Rayenges; 618, . Poussin, 
Nymphes surprises ar des bergers. — M. b: 887, , Watteau, Scènes 
galantes. — M. c: 6Ë6a, G. Poussin, Paysage. — M. c: °654, CI. Lorrain, 
Paysage avec des bergers et la fuite en Égypte. 

VII — XIIIE cas: Flamands et Hollandais; Batailles de Wouverinan, 
paysages, ete. Remarquer surtout, dans le X€ et le XI® cab., M. b, “1436, 
°1437, des paysages de Ruysdaël, les deux derniers nommés la Chasse et le 
Cimetière Juif. 

XIVE cas. M. a: 1049, Nee/s, Intérieur d'église. — M, b: 1244, Terburg, 
Un homme et une joueuse de luth; 1166, Mierts, Société de singes; 1515, 
Van der Heyden, Intérieur de ville. — M. c: 1421, 1422, Potter, Troupeaux; 
51242, Terburg, un Trompette attendant une lettre; 1248, Terburg, une 
Dame se lavant les mains. 

XVS® cas.: surtout des tableaux de genre des deux Tenters. 

XVIE cas. M.a: 931, Teniers le J., Kermess; 1349, PA. Wouvermau, 
Départ. — M. b: surtout de Wouverman. — M. c: 1307, tableau de genre 
de Metsu. 

XVII cas. — M. a: "1156, D. de Heem, Fruits. — M. b: 1189, El 
Nature morte; 1496, Mignon, Fruits. — M. c: 1645, A. van der Werf}, 


PERS ame Ma: 1853, 1662, W. van Meiri, Un trompette, 


Bædeker. Allemagne. 6€ édition. 


146 Route 28. DRESDE. Musée. 


Femme versant du vin. — M. b: 1344, PA. Wouverman, Campement. — 
M. c: 2800, À. Cuyp, Cavaleade; 1475, 1474, 1471, 1473, 1470, des tableaux 
de Fr. van Mieris. 

XIX® cas. — M. a: *1284, 1288. À. Osiade, Atelier de peintre, Cabaret; 
1667, Schaïken, Effet de lumière: 969, 988, Fr. Hals, Portraits d'hommes. — 
M. D: 1365, 1886, Chevaux de Wouverman. — M. c: 16 tableaux de G. Dow: 
1140, Ermite en prière. 

XXE cas — M. a: Breughel. — M. oc: 1203, 1204, 1907, 1208, Browser 
et Netscher (1527, 1529, ete). 

XXIC cas. — M. a.: 1812-181à, A. Holbein, Portraits d'hommes; 1714, 
École des van Eyck, la Vierge. — M. b: 1769, 1770, Cranach, Portraits de 
Luther et de Mélenehthon. — M. ec: Gossaert, les Mages. 

SazLe N.: °1809, Hoïlbein le Jeune, la Vierge et l'enfant Jésus, ayant 
à leurs pieds le bourgmestre de Bâle Jacques Meyer et sa famille, vieille 
copie d'un tableau de Darmstadt, regardée comme l'original jusqu'à 
l'exposition des œuvres de Holbein, en 1871; — °1810, 1817, Aoïlbeis, 
Thomas Moret, orfèvre d'Henri VIIL d'Angleterre, Portrait de femme. — 
Mur de dr.: °17224, Dürer, Jésus en eroix; °1713, Jean van Eyck, la 
Vierge, triptyque; 1718, Roger van der Weyden, Jésus en croix; 1718, 
Dürer, le Christ portant sa croix; 1815, Holbein, Virginie (grisaille). 

Sas M. — M. 3: 851, 842, Rubens, Tête d'un grand-prètre. le Jugement 
dernier, esquisse du grand tableau de Munich: 991, Van Dyct, 
l'enfant Jésus portant le globe, Portraits. — M. 8: à 856, Rubens, Por- 
traits; du même, *838, le Jugement de Pâris: 889, le Jardin de l'amour 
(copie); 840, Assoupissement d'Argus; 005, 997, 998, Van Dyck, Portraits. 

Sazze L.: 1290, °1214, 1215, 1222, 1229, Rembrandt, Portraits: 1499, 
J. van der Meer de Delft, Jeune fille à la fenêtre; 941, Portrait de femme, 
d’un inconnu; 2867, F. Hals, Laurens, le peintre. — Un corridor eonduit 
d'ici aux trois salles des maîtres modernes (v. plus bas). 

Saczx K. — M. 4: 1224, 1255, Rembrandt, Mise au sépuicre; 1296, 
1231, id., Portraits; 991, Snyders et Rubens, Chasse au sanglier. — M. 8: 
897, Rubens, Chasse au sanglier; 1220, *°1917, Rembrandt, Sacrifice de 
Manué et de sa femme; Noces de Samson ou Festin d'Esther et d'Assuérus. 
— M. 9: 1216, Rembrandt, Ganymède enlevé par l'aigle de Jupiter; 2968. 
Fr. Hals, Hille Bobbe; *1482, J. van der Meer, Bociété de buveurs; °1225, 
°1219, Rembrandt, Portrait du peintre lui-même, avec sa première femme 
sur ses genoux, la mème tenant un œillet; 131bs, Sal. Koninck, Vieillard 
avec un turban; 1590, À. de Geider , Ecce Homo; 1228, 1228, Rembrandt, 
Portraits; 1268, F. Bol, Repos pendant la fuite en Égypte. 

SazLs I. — M. 3: 982, Van Put St Jérôme; 825, Rubens, Diane revenant 
de la chasse. — M.2: °624, , Velasquez, Portrait d'homme; Portrait 
du comte d'Olivarès; 618, l'Æspagnolet, Diogène; 857, Rubens, Portrait 
d'homme. — M. 1: 986, Van Dyck, Portrait d'Henriette d'Angleterre; 845, 
Rubens, Portraits de ses deux fils: 967, 965, Var Dyck, les Trois enfants 
de Charles 17 d'Angleterre ; Charles I®T jui-même. — M. à: 848, Rubens, 
Une mère et son enfant; 961, Jordaens, Satyre portant une corbeille de 
raisins; 896, Rubens, Paysage; 881, Van Dyck, Jupiter descend en pluie 
d'or sur la couche de Danaé. 

Sazze H. — M. 3: 084, L. Giordano, St Sébastien: 214, Saiv. Rosa, 
Naufrage; “608, l'Espagnolet, Ste Marie l'Égyptienne. — M. 2: 2418, 2414, 
Saiv. Rosa, Qperreses. — M. 1: 627, Zurbaran, St Célestin refusant ls cou- 
ronne papale. — M. 4: 634, 639, Murilio, la Vierge, St Rodrigue. 


De la salle L (v. ci-dessus), on arrive, par une galerie ouverte, à l’é- 
tage supérieur du pavillon N.-E. du Zwinger, où il y s trois autres salles 
renfermant des TABLSAUX DB PEINTRRS MODERNES. 

1re saile: 2041, Wegener, Incendie dans une forêt vierge; 2069, Chou- 
lant, le Vatican; 1092, Matiñæi, Mort d'Égisthe : 2018, Rotermundt, Pietà. 

II salle, divisée par des cloisons en plusieurs cabinets. — 1€7T cab. : 
2044, L. Richter, Une noce; 2023, Peschel, Venez tous à moi. — 2° cab. : 
2061, 2080, J. Hübner, Mercenaire; un Jutf; 2082, Dreber, Paysage avec 
le bon Samaritain; 9088, Gærtner, Paysage après la chute du premier 





Musée. ° DRESDE. Route 28. 147 


homme ; 214, Dal, le Giessbach. — 3€ cab.: 2065, CA.-Guill. Muller, Pâtres 
italiens. — 4€ eab.: 2089, Van OUer, Albert Dürer recevant la visite de 
Jean Bellini à Venise; 9007, Dorr, le Signature: 2064, Dahi, Animaux 
assant une rivière. — 5€ cab.: 2006, Œime, Paysage des Alpes suisses; 
5012, Bæœhr, Sorciers finlandais prédisent la mort au c£sar Ivan le Ter- 
rible. — mur de g.: 2047, Schuster, Beène d’une bataille: 2019, 
Wichmann, P trargues os, Mühhg, Moines attaqués par des chevaliers 
pillards ; 2038, Wislicemus, l'Abondence et la Misère; , wrig , 
l’évêque Jean de Spire prenant sous sa protection les juifs persécutés. 
€ salle: 2008 (à g.), Plüddemann, Frédéric Barberousse à la diète 
de Besançon ; 2048, Schusier, Attitude héroïque d'un régiment saxon à léna. 
2088, Rating, Colomb devant le conseil de Salamanque. 

Revenant sur nos pas à travers les salles K, 1 et H, nous montons 
à la sALLS À COUPOLE (G), au-dessus du passage entre la place et le 
Zwinger. 11 y a 12 anciennes ‘tapisseries flamandes. Parmi les 6 du 
bas, quelques-unes sont certainement d'après Quintin Messys, entre autres 
le Crucifiment, qui est magnifique; les autres ont été faites sur les car- 
tons de Raphaël (v. p. 18). 

Un escalier monte de cette salle au second étage, dans les petits cabi- 
nets duquel on a placé quelques toiles modernes et les moins importants 
des tableaux anciens. Dans l'escalier même: des portraits par Graf et 
Angelique Kaufmann; 9008, 2010, Schnorr de Carolsfeld, esquisse du vitrail 
de St Paul], 8t-Paul de Londres; 1227, Jul. Hübner, l'Age d’or. — 
A dr., XXJIIE eab.: tableaux d'autel de Cranach, Martin de Kulmbach, 
Hans Burgkmaier et Dürer. — XXIVE cab.: surtout des tableaux d’autel 
de Cranach le Vieux. — XXVE eab.: 1865, Vaillant, une Lettre. — XXVIE, 
XXVIIE et XXVIIIE cab., petites toiles flamandes et hollandaises du 
xvirt et du xvi1l© 8. — XXIXE eab.: 2860, Jui. Hübner, Dispute de Luther 
et du Dr. Eek à Leipzig, en 1519. — XXX® cab.: Animaux, par PA. Roos. — 
Nous rebroussons encore chemin, jusqu’à l'escalier, pour voir les cabinets 
à g. — XXXIC cab.: rien de bien remarquable. — XXXII® cab., vieux 
maîtres italiens: D, Giunta Pisano, la Vierge: 216, Cima da Conegliano, 
la Présentation de la Vierge au temple. — XXXIII—-XXXVIIIE cab. : 
rien à signaler, si ce n’est, dans le XXXVI®, 5315, P. Véronèse, l'En- 
lèvement d'Europe. 

Le rez-de-chaussée (v. p. 144) renferme des œuvres d'artistes du xvir11 
siècle. Cabinets XXXIX — XLI, portraits au pastel, principalement de 
princes, la plupart par Rosalba Carriera, quel ues-uns de faph. Mengs, 
les meilleurs de Ziotard:; par ex., eab. XLI: . son portrait dans le 
costume qu'il portait à Constantinople; 2090, le Comte Maurice de Saxe; 
2081, ia Chocolatière; 2092, la Belle Lyonnaise, sa nièce. — Cab. XLII— 
XLIV: petits tableaux du peintre saxon Dietrich (m. 1774) et de nom- 
breuses vues, la plupart de Dresde, de Varsovie, de Venise et de Vérone. 
par le Canaletto (m. 1768). — Il y sa en outre su rez-de-chaussée une 
collection de miniatures, visible seulement le premier mardi de 
chaque mois. 


Le cabinet des estampes, également au rez-de-chaussée du 
musés (entrée, v. p. 144; heures, p. 140), possède actuellement plus 
de 350,000 feuilles depuis Finiguerra (1450) et les plus anciens 
maîtres allemands (xv° 8.) jusqu’à nos jours. 700 environ des gra- 
vures les plus importantes sont exposées dans des vitrines; le reste 
est dans des cartons que l’on peut se faire montrer. La petite salle 
attenante est consacrée aux dessins, dont à peu près 300 des plus 
remarquables sont exposés. 

Le musée des plâtres comprend plus de mille copies de sculp- 
tures célèbres surtout de l'antiquité, classées par ordre chrono- 
logique; quelques-unes ont sujourd’hui d'autant plus de prix que 
les oviginaux en sont perdus. 10* 


148 Route 28. DRESDE. Johanneum. 


L'entrée est à l'E. du Zwinger, à l'extérieur, vis-à-vis du palais des 
Prinees (pour les heures, v. p. 140: v. aussi le petit plan p. 143, côté c). 
1r€ galle : bas-reliefs assyriens, de 1100 à 700 av. J.- ., et sculptures grecques, 
de 1100 à 470 av.3.-C. — La II® salle, dite du Parthénon, la III® ou la 
rotonde, et une partie de la IV® sont celles des œuvres de la meilleure 
époque grecque, d'environ 450 à 350 av. J.-C., e.-à-d. de Phidias et de ses 
élèves Scopas, Praxitèle et Lysippe. Dans 1e reste de la IV® et 1a Ve 
salle les écoles de Rhodes et de Pergame (325-146 av. J.-C.), les œuvres 
du retour de prospérité jusqu'au temps d'Auguste (14 av.3J.-C.) et même 
quelques-unes encore postérieures. La troisième partie de la V® salle 
cst oeeupée par les œuvres de la Renaissance et des temps modernes. 


Le musce zoologique (entrée e sur le petit plan, p. 143 ; heures, 
v. p. 140) n’est pas très-important, mais cependant sa collection 
d'oiseaux empaillés, avec leurs nids, leurs œufs et leurs petits, ainsi 
que celle des papillons, méritent d’être vues. Le musée de mine- 
ralogie (d sur le plan; heures, p. 140) comprend aussi une col- 
lection géologique avec des pétrifications. Le salon de physique et 
de mathématiques (f) contient des instruments de physique, de 
mathématiques, de météorologie et d'astronomie. 

Dans l'Ostra - Allée, qui longe le Zwinger au S.-0., se trouve 
l'Orangerie, bâtie en 1842; elle se fait remarquer par une façade 
décorée de sculptures par Hæœhnel. 

A l'E. du Zwinger sont le palais des Princes (pl. 37), habité 
par le roi actuel, et l'église protestante de Ste-Sophie (pl. 29), 
du style gothique; l’intérieur en est peu remarquable. 

Non loin de là, au S., la PLACE DB LA Pose, où est l'hôtel des 
Postes (pl. 36). Sur le devant, une fontaine avec des statuettes, 
d'après Semper. 

L'Annenstrasse, conduit de la place de la Poste à l'eglise Ste- 
Anne (pl. 23), pres de laquelle est la fontaine Anne (Annen- 
brunnen), érigée à la mémoire d'Anne (m. 1585), femme d'Au- 
gusfe I. 

Sur le Nouveau Marché (pl. D 4) s'élève Notre-Dame (Frauen- 
kirche ; pl. 25), église à haute coupole construite de 1726 à 1734. — 
A l'angle opposé du marché, une statue de Fredéric-Auguate II 
(m. 1854), en bronze, par Hæœhnel. 

Au N.-0., est le Museum Johanneum, comprenant, au premier 
étage le musce historique, au second la collection de porcelaines. 
L'entrée est dans l'Augustusstr. (p. 142), par la cour. Pour les 
heures, v. p. 140. 


Le ‘musée historique, au I®T, se compose d'armes, d‘armures, de 
meubles, de costumes et d'autres objets ayant une valeur historique ou 
artistique. C'est une des plus importantes collections de ce genre en Europe. 
11 y a des étiquettes. — 1. SazLe D'BNTRÉE, à dr. de l'entrée: meubles 
des xvi® et xviiC 8.; horloges, coupes et autres vases à boire; portraits 
de princes saxons par OCranacA(?), ete. — 2. SALLE DES TOURNOIS: armes 
de tournois de princes saxons et autres: à dr. de l’entrée, une armure 
de gala du due Charles-Emmanuel de Savoie (m. 1690) faite à Milen; à 
l’autre cxtrémité de la salle, à dr. et à g., deux armurcs en argent de 
l'électeur Chrétien II de Saxe (m. 1611) et de son ami le prince Chrétien 1er 
d'Anhalt (m. 1630). — 8. SazL& DE LA CHAssB: armes de chasse des xviC 
ct xvr1€ 8. — À. SALLE DE LA PARADE: armurcs de gala de princes saxons: 
Henri le Pieux (m. 1541) l'électeur Maurice (m. 1553), Chrétien 187 (m. 1591), 


Palais Japonais. DRESDE. Route 28. 149 


Chrétien II (m. 1611; trois armures magnifiques, au milieu de la salle), en- 
suite du due Jean-Guillaume de Weimar (m. 1573), de Chrétien 1€7, de Jean- 
Georges 1€7 (m. 1658), de Chrétien 1I1 (3 armures dorées) et du prince 
Chrétien d’Anhailt. Dans les armoires, des épées, des boucliers, des cas- 
ques, ete. — 5. SALLB DES PISTOLBTS: armes à feu des xvi€ et xv11€ 8., 
la plupart de princes saxons, et aussi de Charles XII de Suède, de Louis XIV 
de France, ete. — 6. Sazze D8s BATAILLS8: armes dont la plupart ont 
servi; armures de princes saxons et d'hommes célèbres, rangées chrono- 
logiquement ; trois armures de l'électeur Maurice; à côté, l'écharpe tachée 
de sang qu'il portait à la bataille de Sievershausen (1568), et la balle qui 
le tua, etc. — 7. BALOX: armes modernes, de la guerre de Trente-Ans 
jusqu'à nos jours. — 8. TenNTz TUuRQUE du grand-vizir Kara Mustapha, prise 
& la levée du siége de Vienne, en 1688, par les troupes allemandes et 
polonaises sous les ordres de Jean Sobieski, dont on voit dans ls même 
salle la ecotte demuilles; l’armure de l'électeur Jean-Georges de Saxe, des 
armes orientales. — 9. Sazzs pes SELLss: harnais magnifiques et autres 
objets d'apparat employés dans les grandes fêtes de la cour, surtout sous 
Auguste 11 (1694-1733). — 10. SazLB pxs CostTuums: habits de eour et de 
gala des xvit-xvi11é s.; masque mortuaire de Napoléon It"; les bottes 
qu'il portait à la bataille de Dresde et les souliers de velours de son 
couronnement; chapeau et épée de Pierre le Grand; épée de Charles XII 
de Suède, ete. 

La galerie d'armes (Geweñr-Gallerte; entrée, v. p. 140), dans le bâti- 
ment voisin, se compose d'une précieuse eolleetion d'armes à feu et 
autres, de peintures représentant des tournois, de beaux bois de cerfs, etc. 

La eollection de porcelaines, au second étage, compte environ 15.000 

ièces de porcelaine de Chine, du Japon, des Indes, de France et de 

xe, arrangées par ordre chronologique. Le plus intéressant, ce sont 
les anciennes porcelaines chinoises, les produits saxons, depuis les pre- 
miers essais de Bœttcher (m. 1719) jusqu’à nos jours, les poreelaines de 
Sèvres, de Berlin, ete. 


L'église de la Croix (Kreuzkirche; pl. 48), près du Vieux 
Marché (Altmarkt), a une tour de 105 m. qui offre une belle 
vue (25 pf.) 

Sur la PLACE GEORGES, l’école de la Croix (Kreuzschule; pl. 48) 
édifice moderne du style goth. — Sur le devant de cette école, la 
statue de Th. Kærner, par Hæœhnel. Kœærner, poëte et soldat, est 
né à Dresde en 1791 et mort à l'ennemi en 1813. 

Autour de la BURGERWIESE, grande place et promenade con- 
tiguë, et plus loin dans tout le quartier du S., se sont élevées dans 
ces derniers temps de belles constructions particulières. — Sur la 
PLACE Moztxe (pl. D 6), la fontaine des Nymphes, par Brossmann. 
— PLace Bismarck (pl. D Ÿ), la nouvelle Ecole polytechnique. — 
Un peu plus loin, l’église russe, à cinq tours. 

Pour le Grand Jardin, le musée d'objets anciens et le musée 
Rietschel, v. p. 191. 


En entrant dans la Vizze Necve du côté de l’Elbe, on voit 
sur la place du Marché, près du vieux pont, une très-grande sfatue 
équestre d’Auguste II, le Fort (pl. 12), en cuivre repoussé et doré. 

On prend à g. de cette place pour aller au Palais Japonais (pl. 


20), où sont les antiques, les médailles, et la bibliothèque. 
La collection d’antiques (Antitensammlung; entrée, v. p. 189), au rez- 
de-chaussée, ne comprend guëre que des œuvres du temps des empereurs 


150 Route 28. DRESDE. Palais Japonais. 


- romains, dont une partie sont de plus fortement restaurées. Il y a en outre 
quelques œuvres modernes. — Salle 1: {—10, bustes de princes saxons: Sà, 
le Maréchal de Saxe, fils naturel d'Auguste et général de Louis XV. — 
Il: 53, Gustave-Adoliphs; D4, Richelieu; D5, Charles IT d'Angleterre; 98, 
Nessus et Déjanire, groupe en bronze par Jean de Bologne; plus de 
nombreuses petites reproductions en bronze de scuiptures antiques et 
de la Renaissance. — Il: 119, Silène; 115, tôte de Niobé; 135, Jupiter; 
143, torse de Minerve Promachos. — IV: 158, Faune et bacchante: 168 
Petite fille; 183, statue de femme, draperie en marbre gris; {84, Divinité 
marine; 185, torse d'un Gladiateur blessé. — V : 196, Vénus et de petits 
Amours; 197, l'Amour jouant avee un lion; 196, l'Amour et Psyché ; 
#01, pied de candélabre triangulaire en marbre, sur lequel sont repré- 
sentés l'enlèvement du trépied sacré par Hercule, sa nouvelle consé- 
cration et la conséeration d’un flambeau, style archaïsant; 208, un Jeune 
athlète; 208, Mercure adolescent; 210 et 211, de Jeunes satyres. — VI: 
bustes d'empereurs; 224, sarcophage, avec le cortége de Bacchus; 256, 
1280, ‘283, deux Jeunes filles et une Femme, trouvées à Hereulanum en 
1715; les deux dernières de ces statues sont presque intactes et ad- 
mirables pour les draperies; 268, un Faune dansant. — VII: 280, Pugiles 
en marbre gris poli; , Neptune, petite statue provenant d'une fontaine; 
303, statue couchée; 304, 806, Satyre et nymphe, Faune et Hermaphrodite. 
— VIIl: 313 sarcophage, avec des scènes de chasse: 324, Osracalla; 334, 
une Muse: 949 à 2, Gladiateurs. — 1X: 383, Antonin le Pieux; 584, 
Athlète; 385, Antinoüs (Bacchus); 388, Ariane; “383, Vénus; 3617, Sarco- 
phage, avec le cortége de Bacchus. — X: trois lions en syénite égyp- 
tienne; 891 a, b, c, d, quatre bas-reliefs assyriens de Ninive. — XI: vases 
romains: urnes cinéraires, dans des niches de la muraille comme dans 
les tombeaux ou eolombaires romains: des momies et de petits objets 
en bronze. — XII. Antiquités allemandes. 

Le cabinet des médailles (entrée, v. p. 140) est aussi au rez-de-chaussée. 
Le premier et le second étage du palais sont consacrés à la *biblio- 
thoque royale, qui se compose de plus de 800,000 volumes, 2,000 ineunables, 
4, manuscrits et 90, cartes géographiques. Parmi les curiosités 
lacées sous verre, on remarque: l’Âtias Royal, collection précieuse 
aite par Frédéric-Auguste 11, 19 vol. in-folio de portraits de prinees 
et de princesses du xvii® s., avec des cartes de différents pays et des 
plaus des capitales, dressés à Amsterdam en 1707 et tirés seulement à 
trois exemplaires, dont les autres sont à la Haye et à Copenhague; puis 
un manuscrit d'hiéroglyphes américains, de 5 m. 70 de long et écrit des 
deux côtés; un fragment du Zend-Avesta de Zoroastre, manuscrit du 
commencement du xv® s.; un Coran octogone de la grandeur d'un écu; 
le Coran de Bajazet Il, orné de dorures; un écrin persan, avec des lettres 
d'or et beaucoup de dessins; des calendriers runiques en buis, du xri€ 
et du x111@8.; le De re militari de Valturius, manuscrit sur parchemin, du 
xv£s., avec de nombreuses reproductions d'objets militaires: des ouvrages 
sur les tournois, également ornés de vignettes, surtout celui du roi René 
d'Anjou, du xv® 8., qui a appartenu à Charles le Téméraire, duc de 
Bourgogne; le De remediis utriusque fortunæ de Pétrarque: des manuscrits 
français sur parchemin et avec vignettes, du xv® s.; des bréviaires ornés 
de miniatures et, en particulier, le livre d'heures de Marie de Bour- 
gogne, premiere femme de l'empereur Maximilien 17; le Sachsenspiegel, 
manuserit avec des dessins, de 1386; des manuscrits de Luther et de 
Mélanchthon; le ‘traité de Dürer sur les proportions du corps humain, 
avec de nombreux dessins de sa main, de 158: le Æaœllenswang ou livre 
des conjurations de Faust, manuscrit du xvII1® 8., sur papier, avec toute 
sorte de dessins cabalistiques; une collection de portraits de princes 
saxons depuis les temps les plus reculés jusqu'à Auguste IT; le Vais- 
seau des Fous (Narrenschiff), de Seb. Brant, imprimé en 1497 à Paris, 
avec 117 miniatures; la première édition allemande du même livre (1494) 
avec 114 gravures sur bois, et un ‘volume renfermant 58 portraits en 
miniature des hommes et des savants les pius célèbres du xv€ et du 
xvi@ 8., probablement par Cranacb le Jeune. 


Grand Jardin. DRESDE. Route 28. 161 


Le Jardin Japonats, derrière le palais, est ouvert au public; 
on y a une belle vue sur l'Elbe et le pont du chemin de fer. 

Les grands bâtiments que l'on voit au N.-E. de la Ville Neuve, 
sont des casernes, des arsenaux et d'autres établissements militaires. 


De l'autre côté de la ville, au S.-E., au delà du faubourg de 
Pima, se trouve le Grand Jardin (Grower Garten; pl., FGH, 6), 
parc créé à la fin du xvn° 8. et théâtre de combats acharnés entre 
les Prussiens et les Français les 26 et 27 août 1813. Au milieu 
est un château (pl. 46) où sont maintenant le musée d'objets anciens 
et le musée Ricischel (ntrée du côté de la pièce d'onu). 

Le musée d'objets anciens (Altérinümer Museum; entrée, v. p. 140), au 
rez-de-chausée, 56 compose particulièrement d'objeu religieux du moyen 
âge, enlevés des éçlses de Saxe depuis là Réforme. 

chel (entrée, v. p. 140), su premier, est une collee- 
lon se compte de plâtres el de modèles des œuvres de 68t ar 


tite ( 
Le jardin zoologique (pl. FG 6; entrée, 140) possède un 


certain nombre de beaux sujets. — Il ÿ a un restaurant. 





nl 





Les environs de Dresde ofrent l'ocaglon de faire beaucoup de 
belles excursions (Suisse saxonne, v. p. 154 
le RIVB GAUCRS DB L'Etss. Immédiatement derrière le vite e 
de Ræcknitz, à 1/9 h. au 8. de la ville, le monument de Mo 
l'endroit où ce énéral fut tué à la suite de l’em 
rs a une belle vue de la Suisse saxonne, sur la 
as de là, à mi-chemin de Ræeknitz. Elle est a: 
pas de Hahe (02 m.), 1 h. 1/2 plus au 8. 





f 
fort étendue de 





152 Route 29. PIRNA. 


Autre excursion: de Wiedersedlits, première station de la ligne de Bo- 
bême (v. ci-dessous), par la riante gorge de Lockwits à Æreyscha, puis par 
le village de Maren, 1 h. au S.-E., et par la romantique vallée de la 
Müglitz, au château royal de Wesenstein, 1 h. à l'E.; en continuant 
à descendre la vallée, à la petite ville de Dohna. et, en 1 h., à la station 
de Mügeln (v. ci-dessous). Le château de Wesenstein est remarquable 
par sa construction originale. 1l est situé sur un rocher qu'on a utilisé 
de façon que l'écurie est au 3 étage, la glacière et la chapelle, au 5€, 
et l'autel de cette chapelle est taillée dans le roc. 

La RIYE DROITE DE L'EÉLBE, AU-DESSUS DE DRESDE, s'élève, en 
collines à pentes douces couvertes de bois au sommet et dans le bas 
de vignes et de nombreuses maisons de campagne. Plusieurs des lieux de 
divertissement les plus fréquentés sont situés sur cette rive; par ex., 
à 25 min. du pont, le Schtllerschlæsschen; 5 min. plus loin, le Wald- 
schlæsschen, grande brasserie d'où la vue est fort belle (omnibus, 30 pf.). — 
Plus haut, les réservoirs de l'aquedue de Dresde. 

À 15 min. du dernier loeal, l'Albrechtsbourg, le plus beau point 
des environs, avec deux jolis petits châteaux modernes (ouverts tous les 
jours de 1h. à 8h., excepté le dim.). — A côté, la villa Souckay, con- 
struction à 8 tours dans le style anglais. — Les promenades dans le bois, 
derrière l’Albreehtsbourg, conduisent à la hauteur dite Woifskügel. 

Plus loin encore (1 h.), le village de Loschwitz, et à 1/4h. de là 
Wachwitz, joli château royal entouré de vignes. 

À Pilnitz (63 m.), 2 b. 1/2 environ au-dessus de Dresde, sur la rive 
dr. du fleuve, mais dont le chemin direct suit la rive g.. un château 
royal où la cour réside habituellement en été. On a une jolie vue des 
ruines artificielles qui sont derrière le village, mais elle est beaucoup 
plus belle et plus étendue au sommet du Porsberg (348 m.), 1h. à l'E. 

ar le même chemin. — De Pillnits, on peut se rendre en 1 b. a 
Lohmen, bourg qu possède un vieux château, et de là, à Uttewaid 
et à la Bastei, en 2 h. 1/2 (v. p. 165). 

Au xonD-ouesr DE Dresps, en aval, à 1/4 h. de Weintraube, première 
station de la ligne de Leipzig (R. 26), est un lieu de divertissement très- 
fréquenté, le Paradis, sur une hauteur couverte de vignes» où l'on a 
une belle vue. Sur une autre colline, le Spitehaus. célèbre aussi pour 
sa vue, et sur une troisième, près de la station de ÂXatschenbroda, la 
Friedensbourg (restaur.). 

Le château de Moritzbourg, à 2 h. au N. de Dresde, est riche en sou- 
venirs d'Auguste le Fort. Il y a de beaux étangs, un haras, etc. 


29. De Dresde à Bodenbach (Prague), 


La Suisse saxonne. 


66 kil. Chemin de fer. Trajet en 2h. à 2h.1/4. Prix: 0 A, 3 A 3%, 
2 A 50. — Be mettre à g. pour la vue. 


Dresde, v. p.138. A g., les versants de la rive dr. de l’Etbe, 
dont la ligne se rapproche. Premières stat.: Niedersedlitsz et 
Mrgeln (v. ci-dessus). On atteint le fleuve et on en suit le cours 
dans toutes ses sinuosités, à travers la contrée montagneuse nommée 
la Suisse saxonne (p. 154). 


21 kil. Pirna (hôt.: Schwarzser Adler; bon buffet), petite ville 
de 10,500 hab., s’élevant en terrasse sur la rive g. de l'Elbe et 
dominée par la forteresse de Sonnenstein, transformée aujourd'hui 
maison d'aliénés. Il y a près d'ici, sur les deux rives, de grandes 
carrières de pierre qui ôtent ou paysage beaucoup de sa beauté sau- 
vage. — Pont et embranch. sur Arnsdorf (p. 163). 


KŒNIGSTEIN. Route 29. 153 


La station suivante, Pœtzscha, est ordinairement celle d’où 
l'on part pour visiter la Suisse saxonne (v. p. 154). Vient ensuite 
celle de Rathen, en face de laquelle est la Bastei (p. 155). 

39 kil. Kæœnigstein (hôt.: Blauer Stern, Sæchsische Schweiz; 
bon buffet), petite ville au-dessus de laquelle s'élève la *forteresse 
du même nom, à 355 m. au-dessus du niveau de la mer et à 307 
au-dessus de l’Elbe (40 min. pour y monter; carte d’entrée à la 
porte, 4 # pour 1 à 8 personnes). Des remparts, on a une des 
vue les plus charmantes. Le puits de la cour a 190 m. de pro- 
fondeur et environ 20 m. d'eau. En temps de guerre, on apportait 
ordinairement à Kœnigstein le trésor et les archives de Dresde. La 


forteresse est en même temps prison d'Etat de la Saxe. 

Vis-à-vis, sur la rive dr., le Lilienstein (394 m.), la plus haute des 
douze montagnes isolées et à pie de la Suisse saxonne. La vue y est 
plus étendue que du Kænigstein et surtout très-belle du côté de la par- 
tie supérieure de l'Elbe. Pour y aller, on traverse le fleuve à Kænig- 
stein, descend à Halbestadt, en face, et se dirige directement vers le 
pied de la montagne, en passant à l'extrémité E. d'Ebenñeft. On monte 
ensuite pendant 1 h. par un chemin assez escarpé et des marches taillées 
dans le roc. 

Parmi les autres hauteurs dans les environs de Kœnigstein, nous 
nommerons le Pabstein (p.156), les Bærensieine, le Pfafenstein, dont l'as- 
cension se fait en 1 h.. etc. 

À une petite heure au 8. de Kænigstein, l'établissement hydrothérsa- 
ique de Âœnigsbrunn, sur le Bielabach, à l'entrée de la vallée de la 
iela (Bielagrund), vallée excessivement curieuse aux rochers et aux pics 
résentant les formes les plus étranges. — Exeursion intéressante au 

Échneeberg en remontant eette vallée. On passe par la Schwefzermtilhle 
(2 h.)., où il y a un autre établissement hydrothérapique, et l'on prend 
à g., 20 min. plus loin, à un poteau. Le Schneeberg (1h. 1/9) est une mon- 
tagne (691 m.) couronnée par une tour qui offre un vaste panorama 
(restaur. au sommet). Au pied de la montagne, le village de ScAaneeberg 
(aub.). De 1h à Bodenbach, 3 h. de chemin (v. ci-dessous). 

À 1 h. à l'O. de Schneeberg (guide nécessaire), les Tissaer Weænde, 
labyrinthe étrange de rochers et de crevasses bizarres. Belle vue du pla- 
teau de ces rochers. 


45 kil. Krippen, où l’on descend pour Schandau (p. 156). 
Au delà de Schæna, la frontière de Bohôme; puis Niedergrund, 
d’où part un petit embranch. sur Tetschen (v. ci-dessous). Quel- 
ques tunnels et 

66 kil. Bodenbach (hôt.: Post; Badhôtel; buffet), village de 
2,000 hab., siége de la douane autrichienne, sur la rive g. du fleuve, 
relié por un pont suspendu à la jolie petite ville de Tetschen (hôt. : 
Silberner Stern, Krone, Stadt Prag; restaur. chez Pacelt et au 
Schützenhaus, à 8 min. de la ville, sur le bord de l'eau). Cet en- 
droit est peut-être le plus agréable de toute la vallée de l'Elbe. On 
y voit un beau château du comte Thun avec de jolis jardins. — 
Bateau pour Dresde. Suite de la ligne de Prague, ligne de Vienne, 


R. 98; chemin de fer pour Zittau, R. 97. 

Da BobEnBACH AU SCHNEEBBRG (2 h. 1/2). On quitte la route de Teplitz, 
soit au bout de 15 min., à l'aub. zum rothen Kreus (chemin facile à 
trouver; lignes blanches sur les arbres, mais presque pas d'ombre), 
soit au bout de 30 min., à une autre auberge. sur grünen Wiese, en tour- 
nant à dr., puis à g., 7 min. plus loin, par un sentier conduisant au vil- 


154 Route 29. WEHLEN. La Suisse 


lage de Schneeberg. Pour y aller en voiture, on suit la route qui prend 
au-dessous du pont suspendu, à g., et quitpasse au même village de 
Schneeberg. 

Ds Bopbensaca À Komotau (Carlsbad, Eger), par Teplits (v. R. 101), 
chemin de fer, 90 kil., en 8b. 1/,; pour 8 fl. Bb, 2 4. 97 et 14. 79. — 
Stat.: Evlau, Koœnigswald. — 34 kil. Cuim, à 1l/ah. au N. duquel se 
trouve le champ de bataille du même nom, où le corps de troupes fran- 
çais commandé par Vandamme fut défait les 29 et 30 août 1815. — En- 
suite Hohenstein. — 40 kil. Rosenthal-Graupen. Graupen est une petite 
ville possédant d'importantes mines de lignite. A 1h. de distance, le 
Mückenthürmchen m.), une des principales hauteurs de l'Erzgebirge 
(aub.). — 44 kil. Tepiitz-Waldthal, à 10-15 min. de Teplitz (R. 101). — 
55 kil. Osseg, où il y a une riche abbaye de l'ordre de Cîteaux et d’où 
un tronçon de 4 kil. conduit à Dux (p. 438). — Enfin Oberleitendor/, 
et Obergeorgenthal, Gœrkau et Komotau (p. 433). 

Autre EMBRANCHEMENT de Bodenbaeh sur Tetschen (4 kil.; v. p. 1531 
et Bensen (11 kil.), se bifurquant là sur Kreïbitz- Neudorf (52 kil. ; v. p. 180) 
et sur Bœmisch-Leipa (32 kil.; v. p. 180). 


La Suisse saxonne. 


La Suisse saxzonne, en all. Sæchsische Schweir, est une contrée mon- 
tagneuse qui se distingue par ie charme de ses paysages et ses rochers 
bizarres et même grandioses, dans lesquels sont des gorges sauvages. 
Elle s'étend sur une longueur d'environ AÙ kil., de Liebetbal à la frontière 
de Bohême, et sur une égale largeur, du Falkenberg au Schneeberg. Elle 
est _iraversée par l’&tbe, dont la plus belle partie est entre Leitmeritz 
et Pirna. 

PLAN DB VOYAGE. — 127 jour, en chemin de fer (8/4 d'h.) à Pœtzscha 
(p. 158), en barque à Wehlen, puis, par la gorge (Grund) de Wehlen 
et celle de Zscherre, à la Bastei, { h. 1/2; per l'Amselgrund à Hohn- 
stein, 2 h., et par le Brand à Schandau, 3h. — 2€ jour: en voiture 
à la cascade de Lichtenhain, 3/4 d'h.; à pied au Kuhstall, l/ah.: au 
Grand Winterberg, 1 h. 1/2; au Prebischthor, 1 h.; à Herrnskretschen, 
1h. 1/2; par le bateau à vapeur (1h.) ou par le chemin de fer (1/2 h.) 
à Kœnigstein; monter à la forteresse, 2 h.; puis revenir en chemin de 
fer à Dresde. — Pour le Sehneeberg et la vallée de la Biela, v. p. 158. 
Ne pas choisir pour cette excursion ls semaine de la Pentecôte, où tous 
les hôtels sont pleins. . 

Guinxs. Un guide dans ces montagnes est utile, mais nullement né- 
cessaire; on paie 8 à à A par jour et 2 A pour une demi-journée. 

Casvaux, 3 # à l'heure: v. toutefois p. 156. 

CHaIsEs À PORTEURS, avec deux hommes: de Wehlen à la Baastei, 
6 A ; par la gorge d'Uttewald, 7 # D0; de Rathen à la Bastei, à 4, ete. ; 
(v. aussi p. 136). 

BATBAU À VAPEUR sur l'Elbe, v. p. 139. — Cagxin pa rer, p. 152 


On quitte le chemin de fer à la station de Pæœtsscha (p. 153) 
et passe en bateau sur la rive dr. de l'Elbe, à Wehlen (hôt.: Sæch- 
sische Schweis; Stadt Wehlen, où sont les guides). Après avoir 
traversé la localité, on remonte la rive g. du ruisseau et prend, 
à quelques minutes de là, non à dr. par le chemin pavé, mais à g. 
par la gorge de Wehlen. Cette gorge, au milieu de hauteurs cou- 
vertes de bois, se bifurque à 20 min. de Wehlen; rester à dr., et 
7 min. plus loin on rencontre un poteau indiquant les chemins 


de la gorge (Grund) d'Uttoewald, a g.; de celle de Zscherre, à dr. 
La gorge d’Uttewald est une des plus belles de la Suisse saxonne. 

Les rochers y sont si rapprochés et si élevés qu'il y a des endroits où 

le soleil ne luit jamais. A 10 min. du poteau mentionné ci-dessus se 


Sazonne. BASTEI. Route 29. 155 


trouve un restaurant. On passe à côté d'une grotte ouverte dans le 
haut et ressemblant à une cheminée, appelée la Cuisine du diable ou 
Teufelsküche. A l'endroit le plus resserré, nommé le Felsenthor, D min. 
lus loin que le restaurant, le ruisseau remplit tout le fond du défilé. 
n escalier, à l'extrémité du ravin, monte au village d'Uttewald (p.152). 
Ceux qui visitent cette gorge en partant du poteau en question, retour- 
nent habituellement sur leurs pas quand ils ont vu le Felsenthor. 


Il n'y a plus guère à se tromper maintenant pour aller à la 
Bastei, si l'on suit toujours le grand chemin, qui monte par la 
gorge de Zscherre, défilé sauvage et frais, entouré aussi de rochers 
aux configurations étranges; en dernier lieu, à travers un bois de 
sapins. Arrivé dans le haut, on croise la route; puis on passe 
près de l'endroit dit la Table de pierre (rafraîch.), et l'on atteint en 
25 min. la Bastei. Avant d'y arriver, à 50 pas à g. du chemin, 
belle vue sur la gorge de Wehlen et ses rochers. 

La *Bastei (bastion; hôt. dans le haut), à 266 m. d'altit., 
et 200 au-dessus de L'Elbe, le plus beau point de la Suisse 
gaxonne, est une masse de rochers s'élevant à pic sur le bord de 
l'Elbe et terminée par plusieurs cimes isolées. On y découvre une 
vue magnifique sur Le cours de l’Elbe et sur d'autres massifs le plus 
souvent à pic, qui s'élèvent ça et là comme des forteresses au mi- 
lieu de cette étrange contrée. 

En descendant pendant 5 min. à partir de l'hôtel, on est au 
pont de la Bastei, pont en pierre bâti en 1851 et dont les 7 arches 
réunissent, à une grande hauteur, les cimes d’une série de rochers. 
(Avant d'y être, à g, un chemin descendant en quelques minutes 
au Ferdinandstein. point qui offre un beau coup d'œil sur les 
rochers et particulièrement sur le pont lui-même.) D'une saillie 
que ce pont fait au-dessus de l’abîme, vue imposante du ravin et 
de la multitude de blocs qui s’en élèvent. — Plus loin, le sentier 
se bifurque: à g., la gorge de l'Amsel (v. ci-dessous); tout droit, 
Bathen (aub. sum Erbgericht), petit village sur l’Elbe. Ruines 
d’un vieux château. Station des bateaux à vapeur sur la rive dr, 
et du chemin de fer sur la rive g. (p. 153). 

Si l’on prend à g., au carrefour mentionné ci-dessus, à 20 min. 
du sommet de la Bastei, on arrive à Rathewalde, en 1 h. 1/4, par 
la gorge de l’Amsel, et en passant devant une cascade presque à 
sec pendant l'été. On se fait montrer ensuite le chemin du Hoek- 
stein, hauteur escarpée de 110 m. (restaur. en été). En face, de 
l'autre côté de la gorge, la petite ville pittoresque de Hohnsfein, 
dominée par un vieux château, aujourd’hui maison de correction. 

On va du Hockstein au Brand par la gorge du Loup, en 
remontant la fraîche vallée de Polenz et gravissant la montagne 
en vus du moulin de Waltersdorf (auberge). La vue du Brand 
(205 m.) passe pour être aussi belle que celle de la Bastei. Il y a 
au sommet une petite auberge. 

À une centaine de pas de cette hauteur. un sentier descend à g. 
vers un abîme où l'on voit des rochers bizarres ressemblant à des 
sacs liés. Le grand chemin tourne dans la direction de l’Elbe, 


156 Route 29. KUHSTALL. La Suisse 


à quelque cinquante pas plus loin, et descend par le Tiefe Grund 
vers la route de Hohnstein à Schandau ({/, h.), qui conduit en 
45 min. au bord du fleuve, à Wendisch-Fæhre, où il y a un pont 
neuf. À 20 min. de là 


Schandau (hôt.: Forsthaus & Deutsches Haus, Sendig, Dampf- 
schiff; Bahr), petite ville bien située, sur l'Elbe, à l'embouchure 
du Æäérnitzschbach, et centre de la Suisse saxonne. Il y a de jo- 
lies promenades dans les environs. La station du chemin de fer, 
Krippen (p. 153), est sur la rive g. du fleuve. Pour le bateau à 
vapeur, v. p. 139. 

Tarifs. — Guides, v. b 154. — Voitures: pour la cascade, 6 Æ{; pour 
le Brand par Hohnstein, 12 A; pour la Bastei par le Brand et Hobnstein, 
18 A — Chaises à porteurs: de la cascade au Kubhastall, 2 #; du Kubh- 
stall au petit Winterberg, 3 # 504 de 1à au grand Winterberg', 2 #{: au 
Prebischthor, 2 # 25, et de 1à à Herrnskretschen, à # — Bêtes de somme: 
de Sehandau à la cascade, 4 #; de 1à au Kuhatali, 1 <# 25; de ce der- 
nier point au petit Winterberg , 2 # 50; du petit au grand Winterberg, 
2 A; au Prebischthor, 2 # et à Herrnskretse en, 2 # 50. 

On paie “pour l'entretien des promenades“, en eas de séjour pro- 
longé: 5 à 8 A par pers., 10 à 16 A pour une famille! 

De SCHANDAU AU PAPSTSTEIN, en 1h. 1/,: prendre au-dessous de la 
gare de Krippen et monter à g. le premier chemin, garni d'un garde- 
fou; au bout de 25 min., continuer par le même chemin sur la première 
terrasse de la montagne, en suivant à dr. les pierres de bordure; 8 min. 
plus loin, Xlein-Hennersdorf ; passer par l'extrémité O. du village et con- 
tinuer tout droit dans la direction de l’angle de la forêt: des marques 
blanches sur les arbres indiquent le bon chemin. La vue du sommet 
du Pabststein (437 m.; petite aub.) embrasse toute la Suisse saxonne; 
on remarque surtout, au N.-O., le Lilienstein et le Kœnigstein; à L'E., 
le grand Winterberg; le Kleis, semblable à une tour; au S.-E., le plus 
haut sommet, le cône basaltique du Rosenberg. On ne voit de l’Élbe 
qu’un petit point voisin de Schandau. — Bon chemin du Pabststein au 
N.-0. à Kæœnigstein (1h.) par Gohrisch. Barque de Kænigstein à Rathen 
(p. 153), 3 .# 00, trajet de 40 min. 

Un bon chemin de voitures remonte la VALLÉE LE LA KIR- 
NITZSCH (voit., v. ci-dessus), conduisant à la cascade de Lichtenhain 


(aub.), d’où l’on monte en {/, h., par un sentier, au 

Kuhstall (274 m.; auberge), galerie naturelle dans les rochers, 
haute de plus de 6 m., qui a peut-être servi en temps de guerre 
aux habitants de la contrée, pour y cacher leurs bestiaux, et qui de- 
vrait à cette circonstance son nom qui signifie efable à vaches. La 
vue s'étend d’un côté sur une vallée profonde et boisée, appelée 
la gorge de l'Autour, Habichtsgrund. Dans une crevasse des ro- 
chers, un escalier pour monter sur le Kuhstall. 

On descend ensuite dans la gorge de l’Autour. De là, le che- 
min, facile à trouver, s'élève d’abord lentement jusqu’au pied du 
petit Winterberg (433 m.); puis rapidement jusqu'à un plateau 
de cette montagne. On arrive aisément en 2h. du Kubhstall au 
sommet du grand Winterberg (540 m. ; auberge), croupe de basalte 
avec une tour haute de 25 m., d’où l’on jouit d'un pittoresque et 
vaste panorama sur les montagnes de la Saxe, de la Bohéme et 
même de la Silésie. 


Sarzonne. PREBISCHTHOR. Route 29. 157 


Le CHEMIN Du PRBBISCHTHOR, endroit situé à À b. au S.-E., passe 
à g. de l'auberge du grand Winterberg et à travers bois. Au 
bout de 15 min., à la première bifurcation, prendre à g., puis 
marcher toujours tout droit et plus tard le long de la frontière de la 
Bohôme, marquée par des bornes. Le Prebischthor (373 m.; au- 
berge) est une arche de rocher comme le Kubhstall, mais plus 
grande; il se trouve déjà sur Lo territoire de la Bohême. La vue 
y est remarquable par le caractère sauvage des alentours. 

Un sentier de 1 h. 1/,, qui n’est pas trop raide, descend de cette 
porte au S.-0., entre d'énormes parois de rocher, en suivant le 
cours de la Biela, puis celui de la Kamnits, à Herrnskretschen 
(bôt.: Stadt Berlin), village situé sur le bord de l’Elbe. En face, 
sur la rive g., Schœna, station de chemin de fer (buffet; p. 153). 

Bateau à vapeur de Herrnskretschen à Tefschen (p. 153), plu- 
sieurs fois par jour; de même pour Dresde (v. p. 139). 


30. De Dresde à Reichenbach 


(Munich et Nuremberg). 


1:0 kil. Chemin de fer. Trajet en Ah.1/2 ou en 6h. 1/4 Prix: 
12 # 20, 8 A 20, 6 A 10. De Dresde à Munieh, par Eger: 15 h. 3/4 par 
l'express ; 54 #4 00, A1 4 10; — à Nuremberg: {1 h. 3/4; 49 Æ 40, 31 A TO. 

Dresde, v. p.138. On part de la vieille ville. A la stat. de 
Plauen, %/4d'h. au S.-0. de Dresde commence le Plauensche Grund, 
gorge de 1/,h. de long, traversée par la Weisseritz, couverte de 
prairies et de bois, et resserrée entre des rochers. Un petit tunnel 
et plusieurs ponts. Sur la hauteur à dr., on aperçoit le petit château 
de Begerbourg. 

Tkil. Potschappel, au milieu de grandes houillères. 

14 kil. Tharandt (hôt.: Deutsches Haus), petite ville de 1,706 
hab., dans un site pittoresque à l’entrée de trois vallées. Elle est 
dominée par les ruines d’un vieux château qui couronnent un 
rocher escarpé. Les environs offrent d’agréables promenades. — 
Contrée boisée. Beaucoup de mines et de forges. 

40 kil. Freiberg (360 m.; hôt.: de Saxe: Rother Hirsch), 
vieille ville fondée en 1171, après la découverte de ses mines d'ar- 
gent; elle a compté 40,000 hab. vers 1540, mais elle n’en a plus 
aujourd'hui que 23,000. Elle est située sur le Mtnsbach, non loin 
de la Freiberger Mulde. Freiberg est le centre des mines de la Saxe 
et le siége de leur administration supérieure. 

Sur la place dite l'Obermarkt, se trouvent, à l’E., l'hôtel de 
ville, de 1410; au N., le Kaufhaus (entrepôt), qui renferme actuel- 
lement un musée d’antiquités. 

La CATHÉDRALE, rebâtie après un incendie en 1484, est une 
église du style ogival tertiaire. Beau reste de l'église primitive 
dans Le portail roman du S. nommé La “porte d'Or, goldene Fforte ; 
les sculptures qui le décorent, probablement de la première moitié 
du x1n° s., sont au nombre des plus belles créations du moyen âge. 





158 Route 30. CHEMNITZ. De Dresde 


Celles du tympan représentent l’adoration des mages. Entre les 
colonnes sont huit statues: Daniel, la Reine de Saba, Salomon, 
St Jean-Baptiste ; Melchisédech, une femme couronnée, David et 
St Jean l'Evangéliste. 11 y a à l’intérieur de l’église une chapelle 
des Electeurs, où sont enterrés 41 membres de la maison de Wettin 
ou de Saxe. Le principal monument est celui de l'électeur Maurice, 
mort à Sievershausen en 1553 (v. p. 141). 

A côté de la cathédrale, un cloître aussi du style ogivale tertiaire. 

L'ancien château de Freudenstein, du xv° s., dans la partie 
N.-0. de la ville, sert maintenant de magasin. 

L'Académie des mines (Bergacademie), fondée en 1765, doit 
surtout son ancienne réputation au grand minéralogiste et géo- 
logue Werner (m. 1817). 

Eupnraxcazugnts de 24 kil. sur Nossen (p. 137) et de 14 sur Mulda. 

Jolie vue sur Œderan, le château d'Augustusbourg, la petite 
ville de Schellenberg et la chaîne de l'Erzgebirge. 

61 kil Œderan. Puis le jolie vallée de la FilŒha. — 71 kil. 
Flæha , village bien situé dans la vallée de la Zschopau. 


De FLœna (CugmniTs) A Komorau, deux lignes : 10 par Reitzenhain, 
84 kil., en 4h. 25 à 5h. 50. — 96 kil. Pockau. Embraneh. de 11 kil. sur 
Olbernhau. — 66 kil. Reitrenhain. — 71 kil. ÆKrima, où aboutit la ligne 
suivante. — Komotau, v. p. 498. 

20 Par Annaberg, 1920 kil., en 6h., en remontant la jolie vallée de 
la Zschopau. — 29 kil. Zschopau (hôt.: Hirsch), ville avec un vieux 
château et des manufactures de drap. — 47 kil. Annaberg (hôt.: Wider 
Mann; Museum), ville manufacturière importante (dentelles). Son église 
principale (Hauwptkirche), édifice goth. de 1499-1595, contient quelques 
œuvres d’art remarquables. — 66 kil. Weipert, sur le territoire autriehien 
(visite de la douane). — 101 kil. Krima, stat. de la ligne précédente. 


T1 kil Nieder- Wiesa. 

Knusraxcusuexr de 87 kil. sur Rosswein (p. 137) par Frankenberg et 
Hainichen (17 kil.), loealités fort industrielles. 

19 kil. Chemnits (pron. Kemnitz; hôt.: Stadt Gotha; Stadt 
Berlin; etc.), ville de 78,200 bab., très-ancienne et connue depuis 
longtemps par ses fabriques de toile et ses blanchisseries, aujourd’hui 
l’un des centres manufacturiers les plus importants de l'Allemagne, 
surtout pour la bonneterie et les machines. Chemnitz offre peu 
d'intérêt au touriste. On y remarque, sur la grande place (Haupt- 
markt), l'hôtel de ville, du style ogival tertiaire, avec des galeries et 
une haute tour. L'église St-Jacques, près de là, est du x1v° s., mais 
elle a été modifiée au xvin‘. Le château, au N.-0., est un ancien 
couvent de bénédictins; il est transformé maintenant en un local 
public très-fréquenté. A côté, l'église du Couvent, édifice gotb. 
construit de 1514 à 1525, dont la partie la plus curieuse est le 


portail du S. 

Da Casuxirz À Laipsio, v. p. 198; À DæœsæLx, p. 187; À Rosswæix, 
p. 187; À Komorau (p. 488). 

D£ Camanirz À R Do? (Eger). 112 Lil., chemin de fer, en 4 b. 8/4 à 
5 h. 3/2, pour 9 4, 6 4 80 et 4 A 60. — kil. Aue (p. 109). — 100 kil. 
Zwota. branch. de 8 kil. sur Kiingenthal. — Ador’, v. p. 981. 

94kil. Wrüstenbrand. Tronçon desservant des mines de charbon. 


à Reichenbach. ZWICKAU. Route 30. 159 


112kiL Glauchau (hôt.: Deutsches Haus; Adler), sur la Muide, 
ville manufacturière florissante de 22,000 hab., où se fabriquent 
surtout des tissus. I1 y a deux châteaux. Embranch. sur Gœssnitz 

(p. 136). 

P 128 kil. Zwickau (hôt. : Deutscher Kaiser; Wagner, à la gare), 
vieille ville industrielle de 31,500 hab., dans une charmante vallée 
au bord de la Muide. Son église Ste- Marie (Marienkirche), du 
style ogival tertiaire, des xv° et xvi° s., est la plus élégante 
de toute la contrée. Il y a au-dessus de l’autel un tableau 
à 8 volets, peint par Wohigemuth en 1479. La chapelle des fonts 
renferme une petite toile de Cranach. Une autre église, Ste- 
Catherine, des x1v° et xv° s., possède également un tableau de 
Cranach. Non loin de là, le château d'Osterstein, qui sert aujourd'hui 
de prison. Sur le marché, l'hôtel de ville, de 1851, le Kaufhaus 
(entrepôt), du style ogival tertiaire, etc. 

La contrée est belle et le centre d’une vaste exploitation de 
houille. On compte dans le district de Zwickau 80 mines de char- 


bon, occupant plus de 8,000 ouvriers. 

Ds Zwicrau À Wanpau, v. p. 196; À ScnwanzsmxBBRo, 40 kil. ; { h. 3/, 
de chemin de fer par la vallée de la Mulde. — 2%5kil. Meder-Schlema. 
Embranch. de D kil. sur Æchneeberg (hôt.: Sæchsischer Hof), petite 
ville riante de 7,500 hab., au milieu de mines eonsidérables. L'église 

rincipale, édifice gotb. du commene. du xvi® s., possède un tableau 

autel de Cranach le Vieux (1589). — 90 kil. Aue (p.158). — 40 kil. 
Schwarzenberg (hôt. de Saxe), petite ville entourée de montagnes et do- 
minée par un ancien château royal. — De Schwarzenberg à Carlsbad, 
diligence 1 fois par jour, en 7h. 1/4. 

Ds ZwickAu À ŒLSNITz, P*" Falkenstein, 50 kil., chemin de fer, en 
2h. 10 à 2h. 40, pour 5 4 25, 34 75 et 2 A 65. — Hkil. Auerbach. 
Embranch. de Herlasgrün (17 kil.; p. 949). — Œlaenits, v. p. 361. 

142 kil. Neumark, sur la ligne de Leipzig à Reichenbach (+. 


p. 136). 
81. De Dresde à Breslau. 


268 kil. Chemin de fer. Trajet en 6 h. 10 par l'express, en 8h. à 8h. 
24 Le les trains ordin. Prix: 24 4 40, 17 # 70 ou 21 h 60, 15 A 50, 


Dresde, v. p.138. On part de la Ville Neuve. — 16 kil. Rade- 
berg, petite ville possédant des forges et des verreries. 

EMBRANCHEMEXT de Radeberg à Camenz et Lübbenau, v. p. 168. 

21 kil. Arnsdorf, ou passe une ligne allant de Camenz (25 kil.) 
à Pirna (21 kil. d'Arnsdorf; p. 152). — Près de Bautzen, un long 
viaduc sur la vallée de la Sprée. 

57 kil. Bautsen (hôt.: Goidene Weintraube; Goldene Krone), 
capitale de la Haute -Lusace, ville industrielle de 14,700 hab., 
ayant encore son enceinte de murs et de tours, sur une hauteur es- 
carpée au-dessus de la Sprée: on ne l’aperçoit qu'un instant du 
chemin de fer, en arrivant. Son église St-Pierre, sur le Fleisch- 
markt, sert depuis 1635 aux catholiques et aux protestants; elle 
est divisée en deux par une grille. A l'extrémité O., le château 
d'Ortenbourg (1635), siége de l'administration de la régence. On y 


160 Route 31. LŒBAU. 


voit, à la tour, une statue de Mathias Corvin, roi de Hongrie, érigée 
en souvenir de la reconstruction de ce château par le prince, en 
1483. On y a une belle vue sur la ville du Profschenberg, sur la 
rive g. de la Sprée. C'est dans le voisinage de Bautzen qu'’eut lieu 
la bataille du même nom, entre les Russes et les Français, le 20 et 
le 21 mai 1813. 

Sur le flanc de la montagne, à {/, d'h. au S. de Pommrits, 
la station suivante, le village de Hochktrch, théâtre de l'une des 
batailles les plus sanglantes et les plus malheureuses de Frédéric II, 
en 1758, contre les Autrichiens sous Daun et Laudon. 

De la chaîne de montagnes qui s'étend au 8. de Hochkirech, s'élève 
au S.-0. le Czerneboh ou Uzorneboh (mont du Diable), haut de 538 m.; 
on y va de Bautzen en 2 h. 8/4, et de Pommritz, en { h. 1/4. Il y a 
au sommet une haute tour d'où l'on a une exeellente vue de Îa Haute- 
Lusace, pays fertile et très-peuplé. 

79 kil. Lœbau (hôt.: Weftiner Hof: buffet), en wende Lubiÿ, 
ville de 6,000 hab., au pied de la montagne du même nom. Les 
habitants de Lœbau sont allemands, tandis que la contrée en- 
vironnante est peuplée de Wendes, restes de l’ancienne population 
slave (environ 130.000 dans la Lusace). 


Das LœzBau À Bakov, par Ebersbach, 113 kil., chemin de fer, on 
À h. 1/4, 4 h 1/a ou 6 h. — 15 kil. Ebersbach. Embranch. de 14 kil. sur 
Sohand., de 16 kil. sur $Seifnennersdorf. — On est ensuite en Bohème. — 
22 kil. Xumbourg. Embranch. de 10 kil. sur Schluckenau. — 33 kil. Æret- 
bitz-Neudorf, où passe la ligne de Bodenbach-Tetsehen (50 kil.; v. p. 154), 
à Warnsdorf, 11 kil. plus loin (v. ci-dessous) et à Zittau (v. ci-dessous). — 
€8 kil. Bœmisch-Leipa (hôt.: Alte Post), vieille ville manufacturière, 
d'environ 9,250 hab. — 118 kil. Bakor ou Meu-Balor (p. 420). 

Ds Lœsau À REICHENBERG, par Zittau, 61 kil. chemin de fer, en 
2 h. 1/4, 2 b. 1/2 ou 2 b. 3/4, pour 5 # 50, 8 4 EO et 2 K 70. — 15 kil. 
Herrohut (aub. Gemeinde-Logis), joli bourg d'environ 1000 âmes, centre 
de l'association des Frères Moraves, en all. Herrnhuter, qui s'y ré- 
fugiérent en 1722, sous la proteetion du comte Nic. Louis de Zinzendorf 
(m. 1760). 

27 kil. Zittau (227 m.; hôt.: Sonne, Sœchsischer Hof), ville industrielle 
(orléans, cotonnades), sur la rive g. de la Mandau, non loin de son 
confluent avec la Meisse; 20,400 hab. Bel Aôtel de ville bâti en 1814, sur 
les plans de Gærtner. Eglise St-Jean reconstruite en 1836. Jolies pro- 
menades autour de la ville. — On ne négligera pas de faire l'exeursion 
à l'Oybin, qui s'élève dans un bassin presque complétement entouré de 
rochers et qui est couronné par de belles ruines d'un couvent et d'un 
château détruits en 1577 et 1681. Il y a une auberge. — La visite de la 
douane autrichienne se fait à Zittau, qui est à 8 kil. de la frontière. 

Après Ziltau, on passe sur le grand viaduc de la Neisse, long de 
860 m. et haut de 22. — Gi kil. Refchenberg (p. 419). 


88 kil. Reichenbach, première station prussienne. C'est ici 
que furent tués en combattant le lendemain de la bataille de Bautzen 
le général Kirchner et le maréchal Dura, favori de Napoléon. — 
A dr., la Landskrone (p. 169). 

113 kil. Gærlits (v. p. 168). 

Au sortir de la gare, le chemin de fer traverse sur un viaduc 
de 433 m. de long et 22 m. de haut La vallée de la Neisse. 

131 kil. Kohlfurt. D'ici à Breslau, v. p. 163. 


161 
32. De Berlin à Francfort-sur-l'Oder et à Posen. 


254 kil. Chemin de fer. — 82 kil. jusqu’à Francfort, trajet en 1h. 3/4 
ou 2h. 1/2, pour 6 A 60, BA et 3 .K 30. 174 kit. de Francfort à Posen, 
trajet en d'h. 1/2, pour 15 A 90, 10 A 40 et 7 A 


Bertin, v. p. 1. On part de la gare de Francfort. La contrées est 
uniforme; beaucoup de bois de sapins. — 24 kil. Erkner. An S., 
les Mäggelsberge (v. p. 168). — 48 kil. Fuürstenwalde, petite ville. 

82 kil. Francfort-sur-l’Oder, en all. Frankfurt an der Oder. — 


Hôtels: Deutsches Haus, Wilhelmsplatz, 1; Goldener Adler, 
Bischofsstr., 21; Prinz von Preussen, Oderstr., 26. 


Cette ville, chef-lieu de la régence du même nom, est, après 
Berlin et Potsdam, la plus considérable de La Marche de Brande- 
bourg; sa population est de 47,200 hab. D'une certaine importance 
déjà du temps des Wendes, elle s’accrût continuellement grâce à 
sa situation sur la route de Pologne. Aujourd’hui encore, ses foires 
de Reminiscere (mars), de la Ste - Marguerite (jutMet) et de la 
St-Martin (nov.) ÿ attirent beaucoup de monde, surtout des Polonais. 
Ses rues sont bien bâties et larges, et elle a de belles places. 

De la gare, on arrive à la porte de Fürstenwaide. Là, on tour- 
nera à dr. et on traversera une place plantée d’arbres, le Wilhelms- 
platz, où est Le théâtre. Plus loin, dans la même direction, est 
l'église Ste-Marie ou Oberkirehe, construction en briques du 
x1v° s., avec une abside polygone et un déambulatoire. 

Le bel hôtel de ville, sur le marché près de l'église, date de 
1607. Il y a au pignon du S. un emblème de la ligue hanséatique, 
composé d’une barre de fer supportée par une autre plus petite. 

Le parc, au S. de La ville, est un ancien cimetière. La loge de 
Francfort y a fait ériger un monument au poète Erwwald de Kletst, 
mort ici en 1799, des blessures qu'il avait reçues à la bataille 
de Kunersdorf, 

Lionss px Bamsiau, R. 53. EmpranoneuBxT Da Cüsrrix, p. 48. 

104 kil. Reppen, où passe la ligne de Cüstrin (p. 48) à Breslau 
(p. 164). — 130 kil. Kunersdorf, où Frédéric le Grand fut défait 
en 1759 par les Russes et les Autrichiens sous les ordres Soltikoff 
et de Laudon. — 158 kil. Schoéebus. — 181 kil. Benfschen, où 
aboutit la ligne venant de Guben (p. 163). Il y a encore 1 h. , à 
2 h. de chemin de fer de cette station à Posen. 

256 kil. Posen, en pol. Poznén (hôt.: *Myltus, de Dresde, de 
Rome, de France, de l’Europe, ete.), capitale de la province prus- 
sienne du même nom depuis 4815, et place forte de première classe, 
située au confluent de la Warthe et de la Cybina. Sa population 
est de 61,000 hab., y compris 7,000 hommes de garnison. Plus 
de la moitié de ces habitants sont allemands, et il y s un quart de 
protestants et autant de juifs. Posen est une des plus anciennes 
villes polonaises. Elle a été ls résidence des rois de Pologne 
jusqu’en 1296 et un centre de eommeree fort important entre 1 t se 
magne et l'Orient dès le moyen âge, où elle fit partie de 7 

Bædeker. Allemagne. 6€ édition. 


162 Route 33. GUBEN. 


hanséatique., Après avoir déchu au xvir* et au xvin s., elle est 
revenue à son ancienne prospérité. 

La gare est à 10 min. de la porte de Berlin. En entrant en ville, 
on remarque les fortifications; puis vient la grande et belle place 
Guillaume (Wilhelmsplatz), sur laquelle se trouvent le théâtre et 
la bibliothèque, léguée à la ville par le comte Racsynski. 

Parmi les anciens édifices, le plus remarquable est l'hôtel de 
ville, du xvif s., avec une tour de 1730. La voûte du vestibule est 
ornée de bas-reliefs peints représentant les signes du zodiaque. 

La cathédrale, située sur La rive dr. de la Warthe, dans le fau- 
bourg Wallischei (Chwaliszewo), habité surtout par la classe pauvre 
polonaise, a été réédifiée en 1775. Elle n’est point remarquable 
en elle même, mais elle renferme quelques œuvres d'art (sacristain 
à l’angle dr. de la façade). 

Quatre de ses piliers sont ornés de grandes plaques tumulaires 
en métal, du xv® s. On y voit ensuite un certain nombre de statues 

‘évêques, en marbre rouge, reposant sur des sarcophages. La cha- 

pelle Dorée, construite en 1842, à côté de la cathédrale, aux frais 
d'un comité de nobles polonais, est peinte et dorée avee tout l'éclat 
du style byzantin et ornée de mosaïques. Les statues en bronre dore 
des deux premiers rois chrétiens de ologne, Mieszyslaw I°r et Bo- 
lislaw 17 Chobry (le Valeureux), modelées par Raucb, sont le plus 
bel ornement de eette chapelle. Le monument à hauts-reliefs des Po- 
wodowski, de 1685, dans la chapelle à dr. de la chapelle Dorée, mé- 
rite également l'attention. 

Pour bien voir Posen et ses environs, couverts de collines et de 


lacs, il faut monter au Fort Winiary (permission chez le comman- 


dant de la place). 

Dx POosEx À THonx ET À BRomBExG, v. p. 48: À Srerrix p. 51. 

Dz Posex À BamsLau, 164 kil.. 4 h. 1/2 de chemin de fer, pour 13.4 20, 
9 # 90 ét 6 A 60. Contrée uniforme. — 96 kil. Lisa, en pol. Lessna, 
ville industrielle, d'où étaicnt originaires les comtes de Leczynski. Ligne 
de Glogau. v. p. 164. 

DE PosEN À CReUuTzBOURG, ligne de 201 kil., également sans intérêt; 
trajet en 6h. pour 16 .4 10, 12 4 10 et 8 A 10: — 67 kil Jarocrys, sur 
la ligne de Gnesen à Œls (v. p. 48). — 114 kil. Ostrowo, ville de 
5.700 hab. — 160 kil. Kempen, en pol. Æempwo, ville de 5,750 hab. — 
D! kil. Creutrbourg (p. 181). 


33. De Berlin à Breslau, par Francfort-sur-l'Oder. 


La ligne la plus directe pour aller de Berlin à Breslau est celle de Sagan: 
890 kil., l'express y met 6h. 1/4. Un autre train de grande vitesse fait le 
détour par KoAlfurt: 360 kil., trajet de 7 h. 1/3. Une troisième ligne, par 
Reppen (p. 164), est plus courte, il est vrai, que la ligne de Sagan, mais fl 
n’y a pas de train grande vitesse: 925 kil., trajet de 7h.3/,à8h.1/,. — 
On peut enfin aussi choisir la ligne de Cottbus (v. R. 6). 


A. Par Sagan. 
830 kil, Trajet en 6h. 1/4, 7h., 10h. 1/4, pour 29 4 70, 22.4 ou 
26 A, 19 cK 0, 138 A 10. 
De Berlin à Francfort-sur-l’Oder, v. p. 161. — On traverse une 
contrée sablonneuse et couverte de bois d'essence résineuse. 
100 kil. Guben (hôt. Lichr), ville industrielle de 23,700 hab., 


ayant des manufactures de drap. 


LIEGNITZ. Route 33. 163 


De Gusex À CorTsus ET HALLE, v. p. 106. 

DE Gusex À Benrscagx (Posen), 95 kil., chemin de fer, en 3h. 8/4, 
pour 7 c#% 90, 54 90 et &.K — 29kil. Crossen, petite ville industrielle, 
au confluent de l’Oder et du Bober, avec un vieux château. — 52 kil. 
Rothenbourg (p. 164). 


157 kil. Sommerfeld, d'où se détache la ligne de Kobhlfurt 
(v. ci-dessous), 

190 kil. Sagan, ville industrielle. Château du duc de Sagan 
et Valençay. 


On croise la Liexs px Haxsporr A GLocau sr Lissa (p.162); em- 
branchement de SAGAN À Sonrau (v. ci-dessous). 


255 kil. Arnsdorf, où aboutit ligne venant de Koblfurt (v. ci- 
dessous). 

205 kil. Liegnits (hôt.: Rautenkranz, Schwarzer Adler), ville 
de 31,400 hab. , autrefois capitale de la principauté et aujourd’hui 
chef-lieu de la régence du même nom, au confluent de la Katzbach 
et du Schwarswasser. Château de la Renaissance réédifié après un 
incendie en 1835. L'église catholique renferme les tombeaux des 
anciens princes, qui étaient de la dernière branche des Piasts ou 
de la dynastie polonaise. Sur le Schulplatz, une statue de Frédéric 
le Grand. 

DE Ligoxitz À K@x1cszeir (Frankenstein), 47 kil.; 1 h. 1/2 de 
chemin de fer par la ligne venant de Raudten (38 kil. ; p. 164) et de Glogau 
(p. 184). On passe la Æatzbach et traverse le ebamp de bataille du 
même nom, où Blücher battit le corps de Macdonald, Je 28 août 1813, 


s'emparant de {00 bouches à feu et faisant 18,000 prisonniers. Kœnigs- 
zelt, v. p. 177. 


Le train franchit la Katzbach en sortant de la gare de Liegnitz. 
A g., le Zac de Kunitz et un petit château. — 315 kil Lissa. Le 
5 déc. 1797 Frédéric II remporta près de Leuthen, à 1 h. au N. 
de cette station, une victoire importante sur les Autrichiens com- 
mandés par le prince Charles de Lorraine. — On traverse la Weist- 
ritz. -— 325 kil. Mochbern, où aboutit la ligne de Glogau (p. 164). 
330 Lil. Breslau (p. 164). 


B. Per Kohlfurt, 

360 kil. Trajet en 6h. 8/4, 7h. 1/9 et 11 h. Prix comme ci-dessus. 

Jusqu'à Sommerfeld, v. ci-dessus. On suit encore la ligne 
précédente jusqu'à Gassen (6 kil.). 

184 kil. Sorau (hôt. Læœrgner), ville industrielle avec un château. 

ExBRaxcu. sur Cottbus (v. p. 168) et sur Sagan (v. ci-dessus). 

122 kil. Hansdorf, relié aussi à Sagan par un embranch. de 
11 kil. — On traverse une forêt de plus de 29,600 hect., apparte- 
nant à Gœrlitz. . 

224 kil. Kohlfurt (buffet), où aboutit aussi la ligne de Dresde 
à Breslau (R. 31). 

DE KonLzrurt À WITTEXBERG (Magdebourg), v. p. 121; À LAUBAXN, D. 169. 

144 kil. Siegersdorf. Puis un viaduc de 490 m. de long et 
23 de haut, sur le Bober. — 157 kil. Bunslau (hôt.: Schwarzer 
Adler), ville de 9,900 hab. — 184 kil. Hainau. — 193 kil. Arnsdorf; 
où l'on rejoint la ligne directe (v. ci-dessus). ue 


164 Route 34. BRESLAU. 


C. Par Reppen. 

3965 kil. Chemin de fer. Trajet en 7 h. 3/4 et 8 h. 1/4. Prix comme 
ci-dessus. Pas de train de grande vitesse. — De Francfort, 243 kil., en 
5 h. 30 ou 6 h. 60, pour 19 A 50, 14 A 70 et 9 A 80. 

De Berlin à Francfort-sur-l'Oder, v. p. 161. — 104 kil. Reppen 
(p. 161). — 252 kil. Rothenbourg, sur La ligne de Guben à Bentschen 
(v. p. 163). — 265 kil. Grünberg, où l’on fabrique du champagne 
avec du vin récolté dans les environs. 

229 kil. Glogau (hôt.: Deutsches Haus), ville de 17,000 hab. 
et place forte sur l'Oder. On croise la ligne de Hansdorf à Lissa 
(v. p. 163). 

550 kil. Raudten. Embranch. venant de Liegnitz (p. 163). — 
319 kil. Schmiedefeld. Ligne d'Œls, v. p. 181. 

325 kil. Breslau (v. ci-après). 


34. Breslau. 


Gares. — Breslau a À gares: 10 le Centralbahnhof (pl. t}, pour 
la Haute-Silésie et Posen ainsi que pour les trains de grande vitesse 
de la ligne de la Basse - Silésie et de la Marche allant sur Liegnits, 
Dresde ou Berlin, ete.; ® le Niederschlesiseb-Mærkischer 
Bahnhof (pl. 3), pour les trains ordinaires de la ligne précédente; 90 
le Freiburger Bahnhof (pl. 2), et 4° la gare du chemin de fer dela 
rive droite de l'Oder, au N. de la ville (pl. D i). 

Hôtels {r- le plan): “Galiscbh, Tauentzienplatr,; *Heinemann, 
Junkerstr., 14 et 15; *Siber, Ohblauerstr., 10 et 11: — *du Nord, Neue 
Tasohenstr., 18, vis-à-vis de la gare centrale; de Bilésie, Bischofstr., à 
etb;, Drei Berge. Büttnerstr., 33; Junghans (hôt. garni), Claassenstr., 
10, en face de la gare centrale; — Deutsebes Haus, Albrechtstr., 22; 
Weisses Ross, Nikolaistr. 10 et 11, tous deux simples, mais bons et 
pas chers; Stadt Brandenburg, Berlinerpiats, 6 . 

chands de vin restaur.: “Hansen, vieille maison renommée, Ohi- 
auerstr., 9: *Wittig, Junkernatr., 1, joli local; Kempner, Sebweid- 
nitserstr., 27, en face du théâtre; Riegner, Kæœnigstr., à 

Brasseries: °Kissling, Junkernatr., 9: Bœrsenkeller, dans la 
nouvelle Bourse: Friebe, sous l'hôtel de ville; Weberbauer, 
Zwingerstr.. D; HôteldeRome, avec un cabinet de leeture; Labuske, 
Ohlauerstr., 7; Kusemann, où il ÿ a souvent concert, Carlstr., 4i; 
Scholz,Schweidnitzerstr.; Simmenauer, près du Zwinger (pl. F6), _ 
et dans les jardins publics, Liebichs Garten, Weiss Garten, etc. 

Cafés: Porini, Junkernstr., 4, au coin 8.-E. de la place Blücher (beau- 
coup de journaux); Manstschal, Ring, 3; Steiner, Albrechtstr., 38; 
Brunnies, Junkernstr., 90; — Liebiehsbæœhe (v. ci-dessous), en 
même temps restaurant. 

Voitures, La course à l'intérieur de la ville, en y comprenant la 
are centrale et celle de Frefbourg, 1 pers., B0pf.; 2p., 60: 3p.. 80; 
P. 1 A; dans le second rayon (Bezirk), y compris la free de la rive 

dr. de l'Oder, 70 pf., 80 pf., 14, 1 # 40. A l'heure: 1 4 25, 1 #4 50, 
1 A 75, 2 A; chaque 1}, d'h. en plus, 25, 90, 40 et b0pf. Le soir, de 
10h. 1/9 à minuit, la moîtié en sus. La nuit, de minuit à Dh. en été 
et 7 en hiver, le double. — Les voitures de 1rè classe coûtent le double. 

Poste centrale, Albrechtstr., 26 (pl. 28). 

Télégraphe, à Îa nouvelle Bourse. 

Bains. Dans le Heuve: Riesenwellenbad, aux moulins et hors 
de la ville. — Bains chauds: Malitzki, Weidendamm, 3; Georgenbad, 
Zwingerstr., 8; Baron, Friedrich-Wllhelmatr., 68. 

âtre: ÆSiadittheater (pl. 33); Lobetheater (pl. 38 8), Thaléatheater, 
Vaudeville, ete. 


Licbichshæhe. BRESLAU. Route 34. 165 


Breslau (119 m.), deuxième ville de Prusse, capitale de la 

e. ; « 
province de Silésie et siége du gouvernement de rette province, 
du commandement général du sixième corps d'armée allemand et 
d’un évêché princier catholique, compte 239,000 hab., dont 
50,000 cath. et 20,000 juifs, plus 8,000 hommes de garnison. 
Elle est située dans une plaine fertile et bien cultivée, sur les deux 
rives de l'Oder, à l’endroît où celui-ci reçoît la petite rivière d'Oh- 
lau. Le fleuve y forme plusieurs îles reliées aux rives par un grand 
nombre de ponts. On distingue la vielle ville, la ville neuve et 
cinq faubourgs. Ces derniers augmentent tous les jours en étendue, 
et le faubourg de Schweidnitz, au S., se distingue par des con- 
structions régulières et élégantes. 

Breslau, en lat. Wratislaria et en pol. Wraclaw, déja nommée avant 
l'an 1000 comme ville et comme siège épiscopal, est d’origine slave 
et appartint à la Pologne jusqu’en 1168, avec la Silésie. Devenue en- 
suite capitale du duché indépendant de Silésie, cette ville passa en 

, après l'extinction de sa famille ducale, à la Bohême et à la mai- 
son impériale de Luxembourg. Breslau jouit sous sa dépendance d'une 
grande prospérité, dont les églises principales (surtout St-Elisabeth), 
ainsi que des monuments profanes (hôtel de ville) font eneore preuve. 
La maison d'Autriche succéda en 1027 à celle de Luxembourg. Plus 
tard, en 1741, Frédérie II annexa la Bilésie à la Prusse. Breslau fut 
réoceupée en 1757 par les Autrichiens, mais Frédérie la reprit bientôt 
en gagnant la bataille de Leuthen (p. 183). Une nouvelle attaque 
de l'armée autrichienne sous Laudon, en 1760, y fut repoussée par 
Tauentzien (p.187). Assiégée de 1806 à 1807 par Vandamme, elle dut en- 
core se rendre et elle eut ses fortifications rasées. C'est enûn à Breslau 

ue la jeunesse se réunit en 1813 pour commencer la guerre dite de la Dé- 
livrance, et que Frédéric-Guillaume III publia son appel: ,, À mon peuple“. 
Depuis lors, la prospérité de la ville a toujours été en augmentant. 

Comme ville industrielle et eommerçante, Breslau est l’une des 
principales places de l'Allemagne. Ses fabriques de machines et de 
wagons et ses distilleries sont surtout très-importantes. On y fait par- 
ticulièrement le commerce des produits de la Silésie et des contrées de 
la Pologne qui l’avoisinent: laine (130 à 160,000 quintaux par an), 
grains, métaux, draps et bois. Les foires aux laines qui s’y tiennent au 
commencement de juin et d'octobre sont d’une très-grande importance. 

Les anciennes fortifications ont été remplacées par d'agréables 
Promenades bien entretenues, qui entourent la plus grande partie 
de la ville, le long des larges fossés des mêmes fortifications, et qui 
la séparent de ses faubourgs. A l'angle S.-E., sur un ancien 
bastion dit Taschenbastei, un belvédère dans le style de la 
Renaissance, la * Léiebichshôhe (pl. 36), dont la haute tour, couronnée 
par une Victoire de Rauch, offre une excellente vue de la ville et 
de ses environs jusqu'aux montagnes du Riesengebirge, dans le 
lointain. Au pied de cette hauteur, un petit monument érigé au 
théologien Schleiermacher, originaire de Breslau (1768-1834). — 
Joli coup d'œil sur l'Oder d'un autre bastion plus loin au N.-E., 
nommé la Zéegelbastei, où est un monument commémoratif de 
1870-74. | 

Sur le Grosse Rina (place du Marché), qui occupe à peu prés 
le centre de la ville, se trouve l'“hètel de ville (Rathhaus; pl. 29), 
datant du xiv®s., mais dont la riche décoration architecturale, tant 


1466 Route 34. BRESLAU. Nouvelle Bourse. 


à l'extérieur qu'à l' intérieur, n’est que de la dernière époque gothi- 
que, de la fin du xv° et du commencement du xvl*s. La plusbelle 
partie de cet édifice est La salle des Princes (Fürstensaal), où 
avaient généralement lieu les assemblées des princes et des Etats 
de Silésie. Elle a quatre voûtes en ogive reposant sur un pilier 
central. La cave de l'hôtel de ville mérite également une visite, à 
cause de sa belle voûte. Elle est occupée par une brasserie-restau- 
rant dont l'entrée est au S. 

À l'E., devant l'hôtel de ville, se voit une colonnes quadran- 
gulaire avec 4 anneaux et un haut chapiteau gothique, surmontée 
d'une statue qui tient dans ses mains une verge et un glaive: c’est 
la Staupsœule, symbole de la juridiction criminelle de la ville. 

La partie O. du Grosse Ring est ornée des statues équestres 
de “Frederic le Grand (pl. 23), et de Fréderic-Guillaume III 
(pl. 24). toutes deux par Kiss. 

Il y a derrière les statues un nouvel hôtel de ville attenant à 
l'ancien, le Stadthaus (pl. 30), achevé en 1863. Ses belles salles du 
premier étage renferment la bibliothèque de la ville, composée de 
plus de 300,000 vol. et 2,000 manuscrits, plus un cabinet de mé- 
dailles et une excellente collection d'estampes. 

Sur la place voisine, la “statue de Blicher (pl. 25), en bronze 
d’après Rauch. Le grand bâtiment au S. de la même place est 
l'ancienne Bourse, appartenant aujourd’hui à une société. 

L'église Ste- Élisabeth (protest. ; pl. 16), au N.-0., près du 
Ring, est un bel édifice du x1n1° 6., restauré de nos jours. Elle a 
une tour du xv*s., haute de 402 m., et trois absides polygones. 
Elle renferme beaucoup de monuments funèbres remarquables, un 
beau tabernacle de 1455, des stalles en bois sculpté, etc. — Ste- 
Marie-Madeleine (pl. 18), , à L'E. de la même place, affectée aussi 
au culte protestant, date de la môme époque. 

Le Ring et ses alentours, surtout la RUE DE SCHWRIDNITS, 
qui conduit aux gares de l’O., sont très-animés. Au bout de cette 
rue sont deux beaux bâtiments neufs: le fhedtre (pl. 33), et le 
Gouvernement. La PLACE D'EXBRCICB (revue à midi) est bornée au 
N. par le palais Royal (pl. 27), restauré en 1846, et à l'O. par 
le palais des Etats (Stændehaus; pl. 34), où se trouve une galerie 
de peinture qui n'a pas autrement d'importance. 

La Nouvelle Bourse, derrière le dernier de ces palais, est un 
grand et bel édifice gothique terminé en 1867. La salle principale, 
de 600 m. carrés de superficie, est décorée avec magnificence. Elle 
est ouverte tous les jours de 10 h. à {Â h. 

De l'autre côté des promenades et du fossé: la synagogue 
(pl. 35), édifice neuf en briques, du style moresque; le éribunal, 
du style gothique ; la caserne des cuirassiers (pl. 8) et plus loin, la 
gare, de Freibourg et la gare de la Basse-Silesie et de la Marche 
(pl. 3). 

Dans le prolongement S. de la rue de Schweidnitz, au dela du 


Cathédrale. BRESLAU. Route 34. 167 


pont du Fossé (Grabenbrücke), s'élève, sur la grande place du même 
nom (pL 26), le monument de Tauentsien (m. 1791), le brave défen- 
seur de Breslau en 1760 (v. p. 165). A l'extrémité S.-E. de la 
ville, La grande gare centrale (pl. 1). 

Par les rues partant du Ring au N., on arrive à l’Université 
(pl. 34), un ancien collége des Jésuites. Il y a environ 900 étu- 
diants à Bresiau. — La bibliothèque de l’Université, qui contient 
380,000 vol., dont 2,400 incunables et 250 Aldines, plus 2,840 
manuscrits, est dans un ancien couvent (pl. 6), sur une île appelée 
la SANDINSEL (pl. F 2, 3). Dans les mêmes bâtiments sont aussi un 
musée des Arts et des Antiquités et un musée d'Antiquités de la 
Siléste, ouverts dans la som. de 3h. à 6 h., les dim. et fête, de 11 h. 
à 1h. et de 3 à 5, moyennant 25 pf. 

A côté, dans la même île, une église aux nobles proportions, 
du milieu du x1v° 8., la Sandkirche (pl. 19) ou Notre-Dame du 
Sable, Liebfrauenkirche auf dem Sand. 

L'église de la Croix (Kreuzkirche ; pl. 17), sur la rive dr. de 
l'Oder, est une belle église, avec une grande crypte, de 1295. On 
y voit, devant le maître autel, le tombeau remarquable du duc 
Henri IV de Silésie (m. 1200). 

La cathédrale, St-Jean (pl. 14), des xu1*-x1v° 5. et restaurée il 
y a quelques années, est à trois nefs, sans transept, mais avec 


des chapelles de chaque côté. 

A l'intérieur, à l'extrémité de la nef du S., la chapelle du Car- 
dinal-évêque Frédéric, landgrave de Hesse, magnifiquement décorée de 
marbres et de peintures, avee le monument de son fondateur et une statue 
de Ste Elisabeth, par Floretti, du milieu du xvr1®s. — La chapelle voi- 
gine a une bonne plaque tumulaire de l'évêque Rother (m. 1506), par Pierre 
Vischer de Nuremberg. Il y a encore de nombreux monuments d'évê- 
ques et de chanoines et des tableaux. — Dans la chapelle St-Jean, sous 
verre, la Vierge aux sapins de Cranach. En face de la chap. St-Borromée, 
au mur du chœur, le Christ à Emmaüs, du Tifien (?). 


Au N. de la cathédrale est le jardin botanique (pl. GH 1, 2), 
ouvert tous les jours jusqu’à 7 h. du soir. A 5 min. à l'E. le 
Wintergarten, un local public; plus loin, en dehors de la barrière, 
À !/, d'h. de distance, le joli jardin zoologique, et 1/, h. au delà, le 
village de Scheitnig, très-fréquenté pour les parties de plaisir. 

La Mobnhauptstrasse, qui part du jardin botanique et se dirige 
au N., en passant devant l'asile des sourds-muets, conduit directe- 
ment à la nouvelle église St-Michel, bel édifice goth. en briques 
que le prince-évêque a fait bâtir dans ces dernières années, et dont 
le plan est de Langer: on aperçoit de loin ses deux hautes tours 
inégales 


85. De Berlin à Gærlits, Hirschberg et Ruhbank. 


kil. j ‘à Gœrlitz; trajet en 4h. 1/2 onBh. 1/2; prix: 16 oh TO 
12 A80, 8 K À. — De Gœrlits à Rubbank, foi kil.; trajet en 4 à 6h; 
prix: 94 70, 7 4 80, 4 AK 90. 


T te nent nf D CP Re — EE RER — OR RE CR CR —  —— 


__———— 


166 Route 35. GŒRLITZ. De Berlin 


Berlin, v. p.1. Près de Grünau (18 kil), à g., le chîiteau 
de Kœpenick, ainsi que les Mwggelsberge et les Maüggelseen. 
coines et lacs où L'on fait souvent. des exeursions de Berlin. 
Au delà de Brand (58 kil) commence le Spreewald, forêt maré- 
cagouse de 60 kil. de long sur 6 de large, traversée par une grande 
quantité de canaux et de bras de la Sprée. 

77 kil. Lübben, petite ville. — 86 kil. Lubbenau. 

EmBraxcugmuxTt gur Carnenz, Dresde et Firus. 

115 kil. Cottbus (hôt. : Lossow ; Ansorge), ville industrielle de 
22,600 hab., avec des manufactures de drap et un château ancien. 
Collection d’antiquités wendes au gymnase. 

EMBRANCHEMEXTS sur Sorau-Sagan-Breslau (p. 162), sur Grossenhais 
(pb. 188), sur Torgau-Halle (p. 105), sur Guben (p. V0). 

138 kil. Spremberg. — 157kil. Weisswasser. Embranch. de 
Muskau, sur la Neisse, où se trouve un pare célèbre créé par le 
prince Pückler et appartenant actuellement au prince Frédéric des 
Pays-Bas. 

187 kil. Horka. Embranch. sur Kohlfurt (p. 163). 

208 kil. Geærlitsz. — Héôteis: Rheinischer Mof; Herbst:;Stadt 
Dresden, à ls gare; Kœnig Wilhelm, Salomonatrasse; Vietoris: 


Prinz Friedrieh Karl, place de la Poste; Doutseher Kaiser, 
Struvestr.; Strauss, place Demiani. 


Gaærlits est une ville très-industrielle et florissante de 45,400 
hab. , la seconde de la Silésie. Elle est située sur une route fort 
ancienne venant de Pologus, à l'endroit où elle traverse la Neisse. 
Gærlitz fut la capitale de la confédération de six villes de la Haute- 
Lusace formée en 1346, dont faisaient partie Bautzen, Læbau, 
Camenz, Lauban et Zittau. Saxonne depuis 1635, elle est devenue 
prussienne en 1815. Les belles églises gothiques, les grandes tours 
de ses portes, son hôtel de ville, nombre de maisons du xvi°s., 
témoignent de ia prospérité dont elle jouit depuis longtemps, tan- 
dis que les larges et belles rues de ses nouveaux quartiers lui 
donnent de plus en plus l'aspect d’une grande ville moderne. 

De la gare, on arrive tout droit au Marienplatz, où s'élève No- 
tre- Dame (Frauenkirche), église du xv° s., avec un beau portail. 
On y vait aussi la statue du bourgmestre Demiani (m. 1846), au- 
quel Gaærlitz doit surtout son développement actuel, et une four 
Notre-Dame. 

Tout près de cette place, à g., celle de Demiani, où sont le 
théâtre et le Kaisertruts, grand et vieux bastion de 1490, servant 
aujourd’hui de corps de garde et d’arsenal. 

Sur une autre place, l'Obermarkt, l’église de la Trinité ou du 
Couvent, des xin1° et x1v° s. ; elle possède de belles sculptures an- 
ciennes sur bois. 

Non loin de là ar l'Untermarkt, l'hôtel de ville, du com- 
mencement du x1v”s. La tour de cet édifice, qui porte les armes 
de Mathias Corvin, roi de Hongrie, protecteur de la ville, fut bâtie 
de 1503 à 1513. Beau perron du style Renaissance. 


à Ruhbank. HIRSCHBERG. Route 35. 169 


Au N. de l'hôtel de ville, *St-Pierre ef St- Paul, église du xv°s., 
mais restaurée après un incendie, de 1691 à 1696; c’est l'un des 
monuments gothiques les plus importants de l’est de l'Allemagne. 
Pour en bien voir le chœur, on se placera sur le pont de bois de la 
Neisse, à l'E. 

La chapelle de la Croix (Kreuzcapelle), au N.-0. de la ville, 
possède un Saint-Sépuicre, de la fin du xv°s. 

On ne devrait pas négliger, en visitant cette ville, de faire une 
promenade dans son beau parc, qui l'entoure en grande partie, 
jusqu’au viaduc du chemin de fer. — Près de là se trouvent encore 
la nouvelle église catholique, du style roman, et le palais des Etats, 
du style de la Renaissance italienne, également moderne. 

Excursion à la Landskrone (433 m. d'altitude, 190 au-dessus de la 
ville), cône de basalte, à 8 kil. au 8.-0. de Gœærlitz; il y a un hôtel dans 
le style des anciens châteaux. gpesu panorama de la tour. 


De GŒRLITz À DREsDS, R. OHLFURT-BRESLAU:; à REICHRNBERG 
(Vienne), R. 97; à Zirrau (p.160; embranch. de 38 kil.). 


On passe par le grand viaduc de la Neïsse, nommé p. 160. À 
g. se détache la ligne de Kohlfurt. 


222 kil. Nicolausdorf. — 233 kil. Lauban, où aboutit une 
ligne venant de Sommerfeld et Kohlfurt., 


247 kil. Greiffenberg (hôt. Spohn), petite localité à 5 min. de 
la gare. À {/, h. environ, au S., les ruines du château de Greiffen- 
stein (427 m.), sur une montagne conique d’où l’on a une belle vue. 

Une route conduit de Greiffenberg de même que de Rabishau (v. plus 
bas), en passant devant ces ruines et par la petite ville de Friedeberg, à 

Flins rg (840 m.;, hôt.: Neues Brunnenhaus), village s'étendant au 
loin dans la vallée du Queis et dont les bains d'eaux minérales sont assez 
fréquentés. À {1 h. à l'E., le Geierstein (807 m.)., qui offre une belle vue. 

Au 5. s'élève l’Iserkamm, dont les sommets les plus importants, le 
Heufuder (108 m.) et la Tafelfichie (1106 m.; vue masquée par des arbres) 
sont à 2h. 1/, et 3 h. de Flinsberg. Il y a encore un petit bain à 
Schwartbach, au pied de la seconde montagne et à ? h. du village. On 
peut aller au HocAstein (p. 170) en 4 h., en remontant la vallée du Queis, 
avec un guide. 

En prenant à l’O., on arrive en 3h. 1/2 de Flinsberg, par des sen- 
tiers, aux pets bains de Zéebwerda (hôt.: Âäler), qui occupent un site 
charmant danse la vallée de la Witiiÿ et au pied de la Tafelfehte. 


À dr. se montre peu à peu le Riesengebirge. — 274 kil. Reib- 
nits. Services de diligence et d'omnibus plusieurs fois par jour 
pour Warmbrunn (7 kil.; p.171). On traverse deux fois le Bober, 
la première fois sur un viadue long de 167 m. et haut de 33 ; la vue 
est toujours belle. 


285 kil. Hirschberg (p. 170). Omnibus plusieurs fois par jour 
pour Warmbrunn (v. p. 171) et pour Schméedeberg (p. 173). 

301 kil. Schildau, où se trouve un château appartenant à la 
princesse des Pays-Bas (omnibus pour Schmäiedeberg). On traverse 
encote plusieurs fois le Bober sur des viaducs en pierre et des ponts 
en fer. Belle vue. k 

312 kil. Ruhbank, où l'on rejoint la ligne de Breslau à Prague 
(R. 37). 


170 
86. Le Riesengebirge. 


Le Riesengebirge (montagnes des Géants) est unc partie de cette chaîne 
de montagnes qui s'étend, sous le nom de Sudètes, du N. à l'O., sur 
uve longueur de 2890 kil. environ, du pied des Carpathes jusqu'au dela 
des sources de la Neisse saxonne. Mais la partie qu'on désigne ordi- 
nairement sous ce nom, le ÆRiesenkamm (crête des Géants), assez es- 
carpée du côté de la Silésie, et qui s'abaisse en pentes douces du eûte 
de la Bohême, entre les sources du Bober à l'E. et eelles du Quais et 
du Zacken à l'O., ne mesure que 35 à 40 kil. Sa hauteur moyenne cst 
de plus de 1200 m. Les sommets les plus importants sont: la Scanee- 
doppe, 1586 m.; la grande et la gite Sturmhaube, 1371 et 1369: le Ait- 
tagstein, 1416; la Tafelfichte, 1061; le Reifiræger, 1907; le Hohe Rad, 
1356; le Brunnberg, 1469 et lo Kesselberg, 1350 m. 


Pour visiter les parties les plus remarquables du Riesengebirge, il 
suffit de D ou 6 jours. On choisit ordinairement comme point de dé- 
part la station de ÆHirschberg (v. ci-dessous). Voici quel pourrait être 
l'itinéraire à suivre en partant de là. — 17 3our: Hirschberg et ses 
environs; Cavalierberg, 3/4 d'h.: Sattlerschlucht (vallée du Bober), à h.: 
en diligence ou en voiture particulière, l'après-midi, à Erdmann:- 
dorf, 11/9; à pied à Warmbrunn par la Heinrichsbourg et le Weihrichs- 
berg, 3: total, 9 h. — II sour: Hermsdorf, 3/4 d'h.; Kynast, aller et 
retour, 1 h. 1/2; chute de la Kochel, 21/2; Josephinenhütte, 2: total, 7h. 
— IIS sour, sur la crête: chute du Zacken, 3/4 d'h.; Neue schlesische 
Baude (chalet), 3/4; chute de l'Elbe, 2; Sechneegrubenbaude, 8/4, Peters- 
baude, 1; Mittagsstein, 1l/+; Riesenbaude, 11/2: Koppe, 3/4: total, en- 
viron D h. — IV sou: descendre à la Ham cibaude, 1 h. l/as église 
Wang, 11/2: Græbersteine, 1; Arnsdorf, 1/2; chmiedeberg, b. — ve 
Jour: Friesensteine, 1 h. 1/e; Fischbach, 1; Falkenstein, 1; Jannowitz, 
41 h. — 8i l'on veut descendre du eôté de la Bohème, on s'arrange à peu 
près de cette façon: de la Koppe au Riesengrund et à Petz-Kretscham, 
en 2 h.; puis à Johannisbad, en 3h. De ce dernier point, se rendre 
le lendemain à Sehmicdeberg par Klein-Aupe et les Grenzbauden, en 
6 h., ou aller à Trautenau et continuer en chemin de fer. — Visite des 
rochers d'Adersbach et de Weckelsdorf: se rendre de Schmiedeberg à Lands- 
hut par la vieille route, en 8 h. 1/2, y compris un tour aux Friesen- 
steine; de là, en 5 h., à Adersbach et le lendemain à Weckelsdorf, 
3/4 d'h.; aux rochers, 2h. 1/2; à Friedland, 2 et à Waldenbourg, 21/2, — 
ou bien prendre le chemin de fer de Jannowitz à Liebau (v. p. 178). 

Les AUBERGES sur le versant des montagnes et dans la plaine sont 
généralement bonnes, mais simples dans les petites localités. Dans les 
Parties élevées, au contraire, excepté le Koppenhaus, il n’y a guére que 
des Bauden, c'est-à-dire des espèces de chalets, bâtis dans ces derniers 
temps. Prix ordinaires des meilleures maisons: ch., 2 à 34; dej. 
76 pf.; serv. 60 pf.; dîn., 2 #4 à 24 50. Le vin est généralement bon 
du côté autrichien, et assez cher du côté prussien. Dans les maisons 
plus simples: ch., 1 # à 14 60; serv., 40 à 50 pf.; déj., 60 à T5 

Les GExs À POURBOIRE qui vous mettent à contribution à beaucoup de 
points de vue, de easeades, etc., ne contribuent pas précisément à en 
augmenter les charmes. 

I. Hirschberg, Warmbrunn, Schmiedeberg et leurs environs. 

Distaxces: de Hirschberg à Warmbrunn, 1 h.1/,; de Warmbrunn 
à Hermsdorf, 3/4 d'h.; de Hermsdorf au Kynast, {À h.: à la Joscphinen- 
Lœhe, 4; à Schmiedeberg, 3; de Warmbrunn au Schmiedeberg, aussi 3h. 
et de Hirschberg au même endroit, encore 3 b. 


Hirschberg (342m.). — Hôtels: °Preussiseher Hof, Thamrn, 
tous deux sur les promenades; °Drei Berge, grande rue; Titze, 
Deutsaches Haus, tous deux sur le marché. 

Voitures: à 1 ehev., 68 à 8 Æ pour 1/3 journée, 10 à 12 pour une journée 
entière; à 2 chev., 15 à 18 KA 




















TE SE ee FR 


Le Ricsengebirge. WARMBRUNN. Route 36. 171 


Hirschberg, dans un site pittoresque au confluent du Zacken 
et du Bober, est une vieille ville de 14,000 hab., ayant encore 
une partie de son ancien mur d'enceinte, et la place de commerce 
la plus importante de ces montagnes. Le marché, désigné sous le 
nom de Ring, est entouré d’arcades sous des saillies considérables 
des étages supérieurs des maisons. Au $S. de La ville, de jolies 
promenades bordées d’une série de villas et s'étendant jusqu’au 
Cavalierberg, où l'on a une belle vue (hôtel). 

Sur la rive g. du Zacken, au N.-0., s'élève le Hausberg, lieu de pro- 
menade offrant aussi un beau point de vue et où 8e trouve un restau- 
rant. Au pied de la même hauteur, le tiaduc du chemin de fer nommé 
P- 169, sur le Bober. Vis-à-vis du Hausberg, au N., l’Hélicon, dont le 
sommet est couronné par un petit temple dorique. 

Exeursion très-intéressante par la sauvage vallée du Bober ou Satt- 
lerschlucht, en remontant la rive g. de la rivière. Le plus beau point de 
cette vallée, à 1 h. environ de Hirschberg, s'appelle Der Welt Ende, le 
Bout du monde. Le sentier qui y conduit quitte le Bober pour monter 
à g. En face, le Rauwbschloss. Puis, également sur la rive g., un énorme 
bloc de rocher, le TAhurmstein. On peut revenir à Hirschberg par 
l'Hélicon (v. ci-dessus). 

De Hirsebberg à Schmiedeberg (p. 173), 15 kil., voitures publiques. 

DE HIRSCHBERG À WARMBRUNN, % kil. ; omnibus 6 à 8 fois par 
jour. La route suit la rive g. du Zacken, presque continuellement 
entre des maisons, dans la vallée industrielle de Hirschberg, 


qu'habitent surtout des tisserands, et par Kunersdorf et Herischdorf. 


Warmbrunn (342 m.). — Hôtels: ‘de Prusse; *8chwarzerAdier; 
Schneekoppe; BreslauerHof;SehwarzesRoss;StadtLondon, 


cte. — Table d'hôte dans les deux premiers hôtels et à la Galerie, 
2h à 2 M T5; au Cursaal, 1 A 75 et 2 M — Bière au Rosen- 
garten, etc. — Voitures tarifées pour les environs. 


Warmbrunn est un joli bourg sur les deux rives du Zacken, 
fréquenté annuellement par environ 3,000 baigneurs. Ses eaux. 
alcalines et sulfureuses, d'une température de 35 à 409 centigr., 
sont surtout efficaces contre la goutte et les maladies de peau. La 
famille des Schaffgotsch y a un beau château dont le parc est ouvert 
au public le mardi et le vendredi, de 2 à 7 h. Warmbrunn a des 
promenades agréables et bien ombragées, se prolongeant jusqu'au 
village de Herischdorf. Sur ces promenades se trouvent le éheâtre, 
le Cursaal , la Galerie et de nombreux magasins: les pierres et les 
verres taillés de Warmbrunn sont célèbres. Parmi les hauteurs 
du voisinage offrant de beaux points de vue, nous citerons le 
Weihrichsberg (354 m.), à 1/4, d'h. au S.-E., et le Scholsenberg 
(413 m.), aussi à 1/, d'h., à l'E. 

Oranibus 9 fois par jour pour Reibnitz (3/4 d'h.; p. 169). 

La route venant de Hirschberg mène /, d'h. plus loin à 

Hermsdorf (390 m.). — Hôtels: ®Tietze; *Verein; Gebhard; 
Weisser Lœwe; Wilke; Zum Kynast. — Guides: pour le Kynast, 
1 # 5; pour la Bismarckhœhe, 2 { 060. 

Hermsdorf est un gros village ayant aussi un château des Schaff- 
gotsch; il est bien situé, immédiatement au pied de la chaîne de 
montagnes, et c'est do là que se font généralement les excursions. 


172 Route 36. KYNAST. Le Riesengebirge. 


Sur un cône granitique boisé au-dessus de ce village, à une 
grande hauteur, les ruines bien conservées du Kynast (573 m.), 
détruit par la foudre en 1657. Vue magnifique de la tour sur la 
vallée de Hirschberg (v. p. 171). 11 ya un bon restaurant dans la 
cour. De là, on descend par le Haællengrund, qui sépare au S. le 
Kynast du Heerdberg (6567 m.). L'ascension de cette dernière 
montagne est également intéressante; on y va en $/, d'h. du Kynast 
et en 4 h. !/, de Hermsdorf: beau coup d'œil sur les ruines. 


A 1Db. 1/4 à l'O. de Warmbrunn, ou à 1h. de Hermsdorf se trouve 
Wernersdorf (aub.). non loin des Bibersieine, agglomération de bloes 
de rochers, dont le principal, haut de 39 m., offre une jolie vue. 


À 3/4 d'h. au 8. de Hermsdorf, Agnetendorf, petit village d'où il 
y à encore 3/4 d'h. jusqu'à la Bismarckshæhe (673 m.; restaur.). point de 
vue très- fréquenté. — ScAneegruben, Thurmstein, etc., v. p. 178. 

La route (dilig. 1 f. par j.)remonte l'étroite et pittoresque vallée du 
Zacken, et passe d'abord par Petersdorf (%/, d'h.; hôt.: Ahr, à 
l'entrée ; Deutscher Kaiser, à la poste, et Zum Kochelfail, à la sor- 
tie du village). Un sentier qui se détache à g., non loin du dernier 
bôtel, conduit en 10 min. à une cascade nommée le Kochelfazl 
(42 m.:2h.!/, de Hermsdorf). La route continue par le village de 
Schreiberhau, aux maisons disséminées dans la vallée. Il y a de 
nombreuses auberges le long de la route, entre autres le Gasthaus 
gum Zackenfall (618 m.), le Kænig's Gasthof et le Gasthaus sur 
Josephinenhütte (678 m.), c’est à la dernière, à 4h. de Hermsdorf, 
qu’on trouve surtout des guides et des porteurs pour la Koppe. 
La Josephinenhütte est la verretie la plus importante de Schreiber- 
hau. Dans le voisinage, le Rabenstein, rocher énorme et très-élevé. 


On se rend en t/, b. ou %/, d’h. de la Josephinenhütte, au $., 
à la chute du Zacken (25 m.), l’une des plus remarquables du 
Riesengebirge, mais qui manque souvent d'eau en été. De là à la 
Neue schlesische Baude, v. p. 174. 


11 faut 1 h. de la Josephinenhütte pour faire l'ascension du Æoc4- 
stein (1140 m.)., au N.-0., et 4h. de Hermsdorf, en y allant directement. 
La vue y est magnifique. Auberge dans le bas et chalet au sommet. 


La route continue à monter jusqu'à une hauteur de 750 m., traverse 
la frontière autrichienne et mène à Reichenberg (p. 419) par Veuwelt ou 
Neuvwald et par Tannwald. 


AU $.-E. LE WARMBRUNN, à %/, d'h., Sfonsdorf (374 m.), village 
avec un beau château appartenant au prince de Reuss, au pied du 
Prudelberg (464 m.), hauteur qu'on gravit en 20 min. et dont la vue 
est analogue à celle de la tour de Heinrichsbourg, sur le Stangen- 
berg (481 m.), autre hauteur à 40 min. au N.-0. du même village. 
Au pied de cette montagne, à l'O., le petit village de Merzdorf. 
à 1 b. de Warmbrunn. 

Non loin de Merzdorf, au S.-0., deux villages contigus: 
Géeredorf (5/4 d’h.; aub. dans le haut; brasserie dans le bas) et 
Hain. A1/, h. de Giersdorf, en remontant la vallée du Mittei- 
wasser, la cascade de Hain, dans un site pittoresque. Près de là, 


Le Riesengebirge. SCHMIEDEBERG. Route 36. 173 


un beau point de vue et un restaurant. Plus haut encore, des 
rochers aux formes étranges, le Semmeljunge (vue), etc. 

Seydorf (360 m.; brasserie auberge), au S. de Merzdorf, est 
souvent choisi comme point de départ puur l'ascension de la Koppe 
(p. 175). Guides: pour la chapelle, 1 # 50; pour l’église Wang, 
3 #4 — Les Græbersteine, dans le voisinage, offrent une vue 
étendue et pittoresque, comprenant une partie des montagnes elles- 
mêmes. Près de l’Axna-Capelle (630 m.), à /, d’h., une maison 
forestière où l'on peut avoir des rafraîchissements. Retour à Seydorf 
en 20 min. Plus loin, à L’E., sur la route, Arnsdorf (aub.), bien 
situé au débouché de la vallée de Lomnitz et où se voient les 
ruines d'un vieux château fort, et un autre château bâti au xviI° 8. ; 
puis Steinseiffen et 

Schmiedeberg (440 m.; hôt.: Preussischer Hof; Goldener 
Stern), vieille ville de 4,000 hab., dans la vallée de l’Egliés, et séjour 
agréable avec de nombreuses maisons de campagne. 

A mi-chemin sur la route de Schmiedeberg à Hirschberg (15 kil. ; 
dilig. et omnib. plusieurs fois par jour) est situé Erdmannadorf 
(383 m.; aub.), village dans une contrée riante, ayant un château 
royal et un parc. Des protestants tyroliens émigrés ont fondé près 
de là en 1838 la colonie de Zällerthal, où se trouve une filature 
et une manufacture de dentelles. A côté d'Erdmannsdorf est Lom- 
nüz, autre village que traverse la route venant de Schildau (p. 169). 

On peut aller d'Erdmannsdorf, à l'E., au village de Fisch- 
bach (1 h.), dont le beau château, entouré de fossés, est un des 
points les plus souvent visités. Brasserie et restaurant dans les 
dépendances, et une auberge dans le village même. — Au N. de 
Fischbacb, les Falkenberge, dont le sommet le plus élevé, le 
Falkenatein (648 m. ; ascension de #/, d’h.), offre une excellente vue. 
De ce point en { h. {/, au S.-E. au Mariannenfels, groupe colossal 
de rochers offrant un baau panorama. Au S. de là, un lion colossal 
en fonte, d’après Rauch. — Il faut { b. 1/, pour retourner de 
Fischbach à Schmiedeberg. 

La vieille route de Schmiedeberg à Landeshut (p. 178), longue de 
15 kil., passe par la crête de Landshut (Landshuter Kamm). La vue 
est d'une beauté surprenante de l'endroit le plus élevé, nommé 


l'Ausgespann. Pour voir La contrée dans toute sa beauté, il faut monter 
aux Friesensteine (800 m.), à 1/9 h. à dr. (au N.), à 1 h. 1/a de Schmiedeberg. 


Il. Les hautes montagnes. 

Distances. De la Josephinenhütte à la Schneegrubenbaude, 8 h.; 
à la Riesenbaude, 41/2: à la Koppe, 3/4. De Seydorf à la Riesenbaude, 
5h. l/4. De Schmiedeberg à Krumhübel, 11/2; de ce point à la Riesen- 
baude, 21/4. De Schmiedeberg directement % la Koppe (SehneekOpRe): 
Ah. De Johannisbad au même sommet , 5 et de Hohenelbe, 71/9 à 8h. 

Guides: 5 A par jour, frais de nourriture compris. On en trouve aux 
endroits principaux. 

DE LA JosPuiNEN«UÜTTE à la Koppe, 9 à 10h. On monte, en 
8/, d’h., à la chute du Zacken (p.172), qu'on longe sur la rive g., 


traverse le pont dans le haut (701 m. d'altit.), et suit le sentier, 


174 Route 36. SCHNEEGRUBEN. Le Riesengebirge. 


pendant 1 h. encore, jusqu’à la Neue schlesische Baude (1172 mm. ; 
aub.), où l’on jouit d’une belle vue. Le chemin continue à monter 
en laissant à g. le Reiftræger (1307 m.) et passant devant des 
groupes de rochers remarquables, les Sausfeine (1/, h.) et les 
Kœssteine ou Quarksteine (1/4 d'h.). Puis il croise (!/,d’h.) le 
chemin allant de l’,,Alte schlesische Baude‘‘ à Ober-Rochlitz, et 
il reste du côté S. du Spétzberg. A 1/, d'h. de là, on quitte le 
chemin direct de la Schneegrubenbaude ({/, h. ; v. ci-dessous), etl'on 
va à dr. à l’Elbbrunnen ({/,d'h.), la source de l’Elbe, entourée d'une 
maçonnerie, au milieu d’une prairie marécageuse. Ensuite on se 
rend au $., à la chute de L’Elbe (1/, d'h.), qui se précipite d'une 
hauteur de 40 à 45 m. Il y a à côté une modeste auberge. — 
10 min. plus loin, la chute de la Pantsche, de 250 m. environ, 
et à 1h. {/,, Spindelmühl. 

On revient sur ses pas de la chute de l’Elbe, en remontant la 
rive g., et l’on va en 3/, d'h. à la *Schneegrubenbaude" (logis), 
sur le bord de gorges rocheuses et aux parois escarpées, d'environ 
300 m. de haut, nommées la grande et la petite Schncegrube. Belle 
vue, au-dessus du ravin, sur la vallée de Hirschberg, particu- 
lièrement près du chalet (Baude), du sommet d’un haut rocher de 
granit appelé la Chaire de Rübezahl, Riäbesahl’s Kanzel. — A 
l'E. des Schneegruben s'élève le Æohe Rad (1356 m.), cime qu’on 
atteint en 20 min. Comme point de vue, certaines personnes pré- 
férent cette cime à la Koppe. 

Du chalet des Schneegruben, le chemin suit continuellement 
la crête de la montagne, qui marque la frontière; il laisse à g. 
la grande Sturmhaube (1371 m.) et longe le Mannastein, les 
Mædelsteine et les Vogelsteine, pour arriver, au bout de { h. 8/, à 
la Petersbaude (1239 m. ; rafraîch. et logis), d’où la vue s'étend au 
loin sur la Bohême. 

On descend ensuite un peu dans un pli de terraiu marécageux 
nommé la Mæœdelwiese, pendant 40 min., jusqu'à la Spindlerbaude 
(1161 m.), sur le versant occidental de la petite Sturmhaube 
(1369 m.), où il y a également une auberge. De là, on continue par 
le nouveau sentier du côté du N., vers le Mittagstein (1 h.), masse 
de granit d'environ 12 m. de haut, sur le versant septentrional 
du Lahnberg ou Silberkamm (1416 m.), offrant une belle vue de la 
Silésie. Plus loin, on passe à quelque distance du Grand Etang 
et du Petit Etang (à dr., la Wiesenbaude). Traversant ensuite le 
Koppenplan, plateau couvert d'une végétation rabougrie, on arrive, 
en { h.i/,à la Ricsenbaude (1338 m.), sur le territoire bohémien 
et au pied du cône dénudé de la Koppe. Un nouveau chemin, qui 
s'appuie sur des murs de soutènement (coup d'œil grandiose au 
commencement), conduit au sommet en 5/4 d’h. environ, par de 
nombreux détours: on ne met que 20 min. pour en redescendre. 


D'AexeTEnDORF (p.172) à la Koppe, 8 à 9h. Le chemin remonte 
dans le Tiefe Graben, vallée qu’arrose un ruisseau descendant de ja 


Le Riesengebirge. LA SCHNEEKOPPE. Route 36. 175 


Sehneegrube dite d’Agnetendorf, reste presque continuellement sous 
bois, passe devant le Thurmstein (656 m.) et plus tard (2h.) devant Jles 
Korallensteine (8538 m.), proupe de rochers sauvages sur le versant N. de 
la petite Sturmhaube. Après avoir longé plus loin la Schneegrube d'Ag- 
netendorf ou Schneegrube noire, on arrive en { h. 1/3 au sentier de la erête 
déjà déerit (v. ci-dessus). 

De Sexvorr (p. 173) à la Koppe, 6h. Un poteau, dans le 
haut du village, indique à g. le chemin de l'Anna-Capelle (1h.1/,; 
730 m. ; rafrafch. dans une maison forestière). De là, en prenant 
au S., on atteint en { h. !/, la Brotbaude (rafraîch.), où se re- 
joignent les chemins d’Arnsdorf et de Schmiedeberg par Krumhübel. 
Dans le voisinage, à 10 min., l'église Wang (7153 m.), servant au 
village de Brückenberg (aub. à l'entrée). Cette église est une 
curieuse construction en bois, du xn1° s., ayant d’étranges sculp- 
tures et entourée d’une galerie de 1 m. de large ressemblant à un 
cloître. Elle provient de Tellemarken en Norvége, où elle allait être 
détruite, lorsque Frédéric - Guillaume IV la fit acheter et rebâtir 
ici en 1844. Certaines parties ont naturellement dû être remplacées, 
et le clocher est moderne, de même que la jolie maison du pasteur, 
l’école et la ferme. 

Un chemin assez large, à le maison du pasteur, monte en 
40 min. à la Schlingelbaude (1035 m. ; rafraîch.). On voit près de 
là les Drei Steine, dents de rochers se dressant sur la crête de la 
montagne. 10 min. plus loin, on traverse deux ponts sur les eaux 
qui s’écoulent du Grand et du Petit Etang (Teich). Il reste encore 
de là !/, h. de chemin jusqu'à la Hempels ou Hampel-Baude 
(1214 m. , aub.). 

De ce dernier chalet, on gravit pendant 25 min. le versant 
appelé Sfirndl, jusqu'au Koppenplan, qui ne produit que des pins, 
et après 25 autres min. de marche sur ce plateau, on arrive à la 
Riesenbaude, au pied du cône de la Koppe (v. ci-dessous). 

DE SCHMIEDRBERG (p. 173) À LA KoPPE PAR KRUMHÜBEL ET 
BRCCKENBERG, 9 h. de marche. Un large chemin de voitures con- 
duit de Schmiedeberg au S.-0., par Sfeinseiffen, en 1 h. !/, à 
Krumhiübel (aub.). Il faut encore 3 h. {/, pour atteindre le sommet. 
On peut à la rigueur se passer de guide. Le chemin de voitures 
continue jusqu'à Brückenberg, 50 min. plus haut. Pour l’église 
Wang et le reste de la montée, v. plus haut. 

DE SCHMIEDEBERG DIRECTEMENT A LA KOPPE, par la crête de 
Schmiedeberg, #h. avec un guide. Le chemin passe par l'Anna- 
Capelle nommée p. 173, puis se dirige, généralement à travers 
bois, sur les Grensbauden, chalets à 2 h., c-à-d. à mi-chemin du 
sommet (bon vin de Hongrie). La végétation est de plus en plus 
maigre à mesure qu’on approche de la cime. L'’ascension devient 
pénible pendant les trois derniers quarts d'heure, à partir de la 
Schwarse Koppe. 

La *Schneekoppe, Riesenkoppe (cime neigeuse ou des Géants), ou 
simplement Koppe, montagne la plus importante du Riesengebirge 


176 Route 36. ADERSBACH. Le Riesengebirge. 


et La plus haute du nord et du centre de l’Allemagne , est un cône 
de granit tronqué s'élevant à 1566 m. au-dessus du niveau de la 
mer, à 1200 au-dessus de Warmbrunn, de Hirschberg et de 
Schmiedeberg, et à 300 environ au-dessus du Koppenplan. Une 
chapelle ronde en couronne le sommet, sur la frontière entre la 
Silésie et la Bohéme. Il y a à côté une bonne auberge et une 


seconde se trouve sur le territoire de la Bohôme. 

La vue de la Koppe est aussi pittoresque qu’étendue: au N., la vallée 
de Hirschberg jusqu'à Bunztau et Liegnits; à l'E., Schweidnitz, Zobten, 
Breslau, l’Eule, le Silberberg, le Schneeberg, la Heuscheuer; au N.-O., la 
Landskrone près de Gœærlitz; au S.-0., le Weisse Berg, près de Prague; 
à l'O. le Milleschauer près de Teplitr. Il faut dire cependant qu'il est 
rare que le ciel y soit elair au lever du soleil. Le coup d'œil au 8.-O., 
sur l’Aupegrund ou Riesengrund, vallée étroite et profonde de près de 
650 m., dans laquelle serpente l'Aupe, est vraiment imposant. La vue 
du Melrergrund ne l'est guère moins. 


III. Rochers d’'Adersbach et de Weckelsdorf. La Heuscheuer. 


De Liebau à Schœæmberg, 7 kil.; dilig. 2 fois par jour; de LandsAut à 
Schœæmberg, 3h.: de Schœæœmberg à Adersbach, 2 h. — De Waldenbourg à 
Friedland par Dittersbach, 18 kil.; dilig. aussi 2 fois par jour; de Fried- 
pra . ë Adersbach ou Weckelsdorf, 2 h. — D'Adersbaeh à Weckelsdorf, 

4 . 

De Liesau (p. 178), 7 kil., sur une grande route jusqu'à Schæm- 
berg (hôt.: Deutscher Kaiser). Ensuite, un large chemin de voi- 
tures, qui monte d'abord jusqu'à la frontière de le Bohôme, et 
passe par Liebenau (3/4 d'h.), Merkelsdorf (40 min.) et Nieder- 
Adersbach (8/4 d'h.). 

DE WaLDENBoUR& (p. 178), route montant en ?/, d'h. à Ditters- 

bach (p.178) et traversant les villages de Neuhayn, Lang- Walters- 
dorf et Schmidtsdorf. Avant d'atteindre ce dernier, à g., Gœr- 
bersdorf, endroit fréquenté par les poitrinaires. De l'autre côté 
de la petite ville de Friedland (hôt.: Goldner Læœwe), on passe 
la frontière de Bohême. Il ÿ a un marchand de vin près du 
bureau de la douane. Plus loin, Merkelsdorf, d'où l'on peut aller 
à Adersbach (5/, d’h.), d'abord par le même chemin, puis en tour- 
nant à dr., ou bien à Weckelsdorf (5/4 d'h.), en prenant à g. par 
Buchwaldsdorf. 
:* Rochers d’Adersbach (aub. Pol; entrée et guide pour les 
rochers, 75 pf.). Ces rochers excessivement curieux, dans le genre 
de ceux de la Suisse saxonne (p. 194), formaient dans le principe 
un seul massif, une montagne ordinaîre, mais l’action des eaux a 
élargi peu à peu les fentes naturelles du grès, les a crousées, dé- 
chiquetées de plus en plus, et il en est résulté un labyrinthe de 
pyramides, de cônes, de cylindres, etc. Leur nombre s'élève à 
plusieurs milliers, et beaucoup ont de 40 à 50 m. de haut. Un 
petit ruisseau limpide serpente au milieu. La visite demande { h. 
à 1h. {}. 

À 2e 1/ au 8. d'Adersbach se trouve Radowens, dans le voisinage 
duquel on a découvert une forét pétrifiée. 


Le Riesengebirge. LA HEUSCHEUER. Route 36. 177 


Les rochers de Weckelsdorf (aub. Zum Eisenhammer) sont 
encore plus imposants. Ils sont à l'E. des précédents, à 3/, d'h. de 
l'auberge d’Adersbach. On n'y arrive également qu'en payant un 
droit d'entrée (70 pf. et un petit pourb.). L'ensemble est désigné 
sus le nom de Ville des Rochers (Felsenstadt), et il y a un Marché, 
une Cathédrale, etc. 11 faut 2 à 2 h. 1/, pour visiter ces rochers. 

Weckelsdorf est une station de la ligne de Chotzen à Nachod 


et Braunau (v. p. 180). 

On va de là en 3h. à la Heuscheuer: par ÆXlein-Ladney, 20 min.; 
Doœsengrund, 1/4 d'h.; Bilay, 3/4 d'h.; Meiden, 1/4 d'h.; MNausenei, 1/s h., 
et (Lh.) Carisberg (aub. Pawel), au pied de la grande Heuscheuer au 8., et 
de là encore 1/2 h., en partie par des escaliers, jusqu'au chalet. 

La Heuscheuer (aub. dite Schweiserhaus) est une hauteur ressemblant 
au Kœnigstein de la Suisse saxonne (p. 153). On y voit également des 
rochers aux configurations étranges comme à Weckelsdorf. La vue du 
point le plus élevé, le Grossvaterstuhl (890 m.), bloc de rocher chancelant 
et creusé en forme de siége, embrasse toutes les masses rocheuses dis- 
séminées au-dessous. 


37. De Breslau à Prague. 


A. Par Ruhbank, Liebau et Koœniggrætz, 


816 kil. Chemin de fer. Trajet en 13h. Prix: 28 4 70, 21 # 80, 
14 o# 50. Pas de train de grande vitesse. 


Breslau, v. p. 164. On part de la gare de Freibourg (p. 138). — 


30 kil. Mettkau, où descendent ceux qui veulent visiter le Zobten. 
Diligenee 2 fois par jour, en 2h., pour Zoblen-am-Berge (aub.), et de 
là, sentier commode, de 1 h. 1/4, jusqu'au sommet du Zobten (BTS m.), 
qui offre le plus beau point de vue de la Silésie. 
49 kil. Kœnigezelt, sur la ligne de Liegnitz (p. 163) à Fran- 


kenstein. 
Dr K@W1GS2ELT À CAMBWZ, PAR FRAMKENSTEIN, 60 kil., en 1 h.1/2à 1h. 
3/4, pour 4 # 80, 3 4 60 et 2 A 40. 

O kil. Schweïdnits (hôt.: Ærone; Scepter), ville de 19,900 hab. sur la 
Weistritz, — Jolie exeursion à Waldenbourg (p. 178), par le ScAlesierthal et 
Charlottenbrunn (hôt.: Deutsches Haus), lieu de bains fort bien situé. 

{8 kil. Reichenbach (hôt.: Seliger), ville ayant de vieilles fortifications 
et un château. — 50 kil. Frantenstein (hôt.: Lœwe), petite ville. — 80 kil. 
Camenz, où aboutit un embraneb. venant de Lübbenau (p. 168). 


57 kil. Freibourg (276 m.; hôt.: Schwarser Adler; Burg), 
petite ville de 7,800 hab., bâtie dans un joli site et possédant d'im- 


portantes fabriques de tissus. 

C'est à Freibourg ou à Altwasser (v. p. 178) qu'on descend pour 
Salzbrunn. Ii y a 10 kil. de Freibourg (dilig. et omnibus). — A 1h. de 
Freibourg, une allée ombragée menant en 1 aa. au château de Fürsten- 
stein, résidence du prince de Pless et l’un des plus beaux points de la 
Silésie. Il y a une tour offrant une belle vue. Promenade très-inté- 
ressante d'environ 2 h. à travers le pare. — 11 y a 1h. de marche de 
ce château à 

Salsbrunn (880 m. ; hôt.: Flammender Stern; Preussische Krone, Brunnen- 
hof, ayant un cabinet de lecture et un café très-fréquentés; Elisenhof; 
Sonne; Curhaus, ete). — Cette localité qui s'étend à plus de 1 h. de 
distance sous différents noms: MWieder, Mitiel, Ober et Neu-Salrbrunn, dans 
la vallée du Sasbach, entourée de hauteurs aux pentes douces, est, > 
eause de ses excellentes sources d'eaux minérales, le bain le plus : = 
quenté, mais aussi le plus cher de la Silésie; on y compte virer A 


Bædeker, Allemagne, 6€ édition. 


178 Route 37. KŒNIGGRÆTZ. De Breslau 


baigneurs par an. La partie où sont les bains et les sources, Ober- 
Saizbrunn, se distingue par ses belles promenades. — Au S8.-0., à 20 
min., Friedrichsruh avec le café bien fréquenté de Conradsthal. 

On qe faire de Sailzbrunn une belle exeursion aux ruines de 
Zeiskenschioss, à 1 b. l/a au N.-O0. — 11 faut 2 h. 1/1 pour atteindre le 
sommet du Sattelwald (882 m.), d'où l'on découvre une belle vue s'éten- 
dant au loin sur les montagnes de la Silésie. 

Le chemin qui se détache à g., dans le haut du quartier de Neu- 
Salzbrunn, conduit à Altwasser. Nous recommandons aux piétons de 
prendre par la Wilhelmsiæhe (515 m.) où l’on monte enl/ah. Il y a sur 
cette hauteur une bonne auberge semblable à un vieux château et d’où 
l'on a une fort belle vue. On descend de là en 1/4 h. à Altwasser. 


70 kil. Altwasser (417 m.; hôt.: Kunze, Villa Nova, Berger), 
ville de 7,700 hab., ayant des mines de lignite, des fonderies, etc. 
Salzbrunn (v. ci-dessus) en est seulement à 4 kil. (voitures publi- 
ques) ; Charlottenbrunn (p. 177) à 9 kil. (voit. publ.). 

75 kil. Waldenbourg (422 m.; hôt.: Schwarses Ross), ville 
tres-industrielle et florissante, de 11,300 hab., au centre de mines 
de charbon considérables. Il y a aussi une grande fabrique de 
de porcelaine, des filatures et des manufactures de tissus im- 
portantes. 

19 kil. Dittersbach. — 86 kil. Gotteshberg (550 m.). La ligne 
descend. 

100 kil. Ruhbank (v. p. 169). On change de voiture. — 109 kil. 
Landeshut (Drei Berge), petite ville de 5,800 hab., sur le Bober. — 
115 kil. Liebau (hôt. Kyffhæuser), où se trouve la douane au- 
trichienne. 

C’est par le défilé où s'engage cette ligne, que s’avança en 1866 
le premier corps d'armée prussien, qui tomba sur l'ennemi à 
Trautenau (v. p. 179). — 116 kil. Kœnigshain. — 133 kil. Parsch- 
nits, d’où l'on peut aussi aller à Prague par Alt-Paka, etc. (v. ci- 
après). — 162 kil. Sfarkotech. — Embranch. de 3 kil. sur Wenzels- 
berg (p. 180). — 175 kil. Skalitz, connu par les combats du 
28. juin 1866; La gare de Skalitz fut le dernier point defendu 
par Les autrichiens; sa prise décida la victoire des Prussiens. 

180 kil. Josephstadt (hôt. Wessely), ville et place forte sur 
l'Etbe. — Embranch. sur Turnau (p. 420). 


197 kil. Kæniggræts (hôt.: Lamm, Rose), ville industrielle de 
4,000 hab. et place forte, sur l'Elbe, en même temps station de 
la ligne de Pardubitz (p. 423-424) à Josephstadt, etc. 


C'est au N.-0. de cette ville, sur un terrain accidenté entre la Bictrits 
et l'Elbe, que fut livrée, le 8 juillet 1866, la bataille de Badowa ou de 
Kœniggrætz L'armée autrichienne, sous les ordres de Benedek, avait 
pris une position défensive très-forte sur les collines qui s'élèvent insen- 
siblement au bord de la Bistritz. Ses lignes s'étendaient en demi-eerele 
de Ratschits et Horsenjowes au N., jusqu'a Problus, Prim et Nechanis au 
S., par Benatek ot Sadowa. La route de Kœniggrætz à Horsits (Gilschin), 
traverse à pe" près le centre de eette position: elle passe à Wechestar, 
Rosberits, Lipa (2 h.) et Sadowa, 1/3 h. plus loin., où elle franchit la 
Bistritz. À 1/4 d'h. à dr. de Rosberitz se trouve lun. le point le plus 
élevé de ja contrée, où se tenait Benedek. La bataille resta indecise 
jusque vers midi; mais l'enlèvement de ces hauteurs de Chlum par les 
Prussiens décida alors du sort de la journée. De nombreux monuments 


à Prague. GLATZ. Route 37. 119 


ont été érigés aux vietimes, en différents endroits du champ de bataille, 
par les Prussiens, les Autrichiens et les Saxons. 

226 kil. Chiumetz, où aboutissent les deux autres lignes de 
_Breslau à Prague (v. ci-dessous). — 249 kil. Gross- Wossek, où 
notre ligne se confond quelque temps avec celle de Tetschen à 
Vienne (R. 98 A), par Kolin (9 kil.; p. 422). — 265 kil. Némbourg. 

ExBrancæewexT de 30 kil. sur Jungbunzlau (p. 420). 

280 kil. Bœmisch-Léssa. — Ligne de Tetschen, v. p. 422. 


316 kil. Pragus (p. 426). 


B. Par Ruhbank, Liebau et Alt-Paka, 

927 kil. Chemin de fer. Trajet direet en 14h. 1/4. Prix: jusqu'à 
Parsehnitz, 11 of h0, 8 4 70 et B A 80; de là à Prague, 8 1. 15, 6 f. 60 

Jusqu'à Parschnits (133 kil.), v. ci-dessus. — 137 kil. Trautenau 
(hôt.: Weisses Ross), petite ville de 6,000 hab., sur l'Aupe, centre 
des manufactures de toile de Bohême. Cette ville est aussi connue 
par des combats entre les Prussiens et les Autrichiens, le 27 juin 
1868. — Embranchement de 10 kil. sur Freiheit, à 1/, h. des bains 
de Johanntsbad. 

465 kil. Petsdorf. Embranch. de 4 kil. pour la petite ville de 
Hohenelbe. 

188 kil. Alt-Paka. Embranch. sur Josephstadt (p. 420). 

213 kil. Wostromer. Embranch. de 17 kil. sur Güifschin ou 
Jicin, petite ville avec un château ayant appartenu autrefois à 
Wallenstein et où le célébre général est enterré (v. p. 436). 
Victoire des Prussiens le 29 juin 1866. 

239 kil. Chlumetz. Pour le reste du trajet, v. ci-dessus. 


C. Par Mittelwalde. 
353 kil. Chemin de fer. Trajet en 10 h. 40 min. Prix: 28 «# 70, 
21 A 80, 14 A 50. 
Breslau, v. p. 164. On part de la gare centrale. 
37 kil. Sérehlen, petite ville sur l'Ohlau. — 72khil. Camenz, 
. sur la Neisse. Dans le voisinage, sur le Hartaberg, un grand 
château bâti sur les plans de Schinkel et appartenant à la princesse 


Marianne des Pays-Bas. 
EMBRANCHEMENTS sur Frankenstein (p.177) et sur Neisse (97 kil.; 


P- ). 
82 kil. Wartha (hôt.: Lœwe), petite ville célèbre comme lieu 
de pèlerinage (Ste Anne), visité annuellement par 40,000 personnes. 
98 Lil. Glata (hôt.: Weisses Lamm; Neu- Breslau), ville de 
12,000 hab. et place forte sur la Neisse, dominée par un ancien 


donjon. . 

On pourra faire d'ici une excursion dans les montagnes des cuvirons, 
dites Glatzer-Gebirge, — À 28 kil. au 8.-E. (poste 2 fois par jour), Landeck 
(hôt.: Lœwe), petite ville sur la Hiele, près de laquelle sont les bains de 
Landeck (eaux sulfureuses). De là, on continuera par la route, jusqu’à 
Schreckendorf (3/4 d’h.), puis on ira par un chemin à dr. à Seitenberg 
(1/4 d'h.), de là à Ælessengrund (1 h.), à une sorte de chalet du nom de 
Schweirerei (1h. 3/4), à )/a du sommet du Scaneeberg (vue masquée) nd 
ce chalet ou du poteau qui est 1/4 d'h. plus bas, dans 12 « œifetsg 


180 Route 38. | BRIEG. 


(1/e b. ou 3/4 d’h.), vallée dans laquelle il y à une magnifique caseade, 
le Watfelsralt (auberge). À 1/gh. de 1à, on est dans la plaine, et l'on 
peut aller avec une voiture en Î h. 1/e à la stat. de Habelschwert (v. ci-après). 

112 kil. Habelschwert hôt.: Drei Karpfen), petite ville dans 
un joli site. — 130kil. Mitteliwalde, également bien situé, sur la 
frontière de l'Autriche. — 143 kil. Wichstadtl-Lichtenau. 

Exsraxcx. sur OLuÜTz (p. 418), par Grulich et Sternberg. 

174kil. Geiersberg. — Embranch. de 11 kil. sur Wildenschwert 
(p. 424). — 215 kil. Tynist, sur la ligne de Chotzen (24 kil. ; 
p. 424) à Braunau. 

D» Trynisr À Bratxau, 76 kil. chemin de fer, qui sera bientôt pro- 
longé dans la direction de Dittersbach et Waldenbourg (p. 178); trajet 
en 3h., pour 3 fl. 60, 2 f. 70 et 1 f. 80. — 18 kil. Opotscino. Château. 
Jolie vue sur la Schneekoppe (p.175). 

30 kil. Wenrelsberg. — Embranch. de 8 kil. sur -Starkotseh (p. 178). 

86 kil. Wachod, petite ville dominée par un ancien château de Wallen- 
stein. Aux environs eut lieu le 27 juin 1868 un combat acharné entre 
les Prussiens et les Autrichiens. — D9 kil. Wectelsdor’, avec ses rochers 
(p. 177). — La voie fait une grande eourbe. 

76 kil. Braunau (hôt.: Zum Kaiser von Œsterreich), petite ville ayant 
une grande abbaye de bénédictins. 

À 1/ah. à l'O. de Braunau est Weckersdorf, où l'on voit des rochers 
comme à Weckelsdorf et Adersbach (p. 176). — A 1/sh. de là, le &ferx, 
avec une chapelle et une auberge; on y a une très-belle vue. 


236 kil. Kœniggræts. Pour cette ville le reste du trajet, v. p. 178. 


38. De Breslau à Cracovie. 
A. Par Oppeiln. 

265 kil. Chemin de fer. Trajet direct en 8 b. 10, par le train poste. 
Prix: 22 A 80, 17 A 40. | 

Breslau, v. p.164. On part de la gare centrale. — 26 kil. Ohlau, 
petite ville sur l'Oder. Grande culture de tabac. — A dr. avant 
Brieg, le clocher de Mollwits, village connu par la première victoire 
de Frédéric le Grand, en 1741. 


41 kil. Brieg (hôt.: Hirsch, Kreuz), ville de 14,800 hab., sur 
l'Oder, avec un ancien chäfeau de la Renaissance, commencé en 
1547 par des architectes italiens. 

EMBRANCHEMEXT de 47 kil. sur Neisse (hôt.: Ærone ; Schwarrer Adler), 
ville d'environ 20,000 hab. et place forte dans une jolie contrée. Hôtel 
de ville goth.; églises des xvi® et xviti® 8. — Autre chemin de fer 
venant de Frankenstein Œ% 177). La ligne de Brieg se continue de Neisse 
sur Ziegenñals (66 kil.), à la frontière autrichienne, et sur Jœgerndorf 
(109 kil.; p. 418). 

82 kil. Oppeln (hôt. Biewald), ville de 12,000 hab., ayant une 
église très-ancienne. On traverse l’Oder. — Embranch. de 32 kil. 
sur Wossowska (p. 181). 

123 kil. Cosel- Kandrain, stat. qui dessert Cosel, place forte 
à 1 h. à l'E. sur l'Oder. — Ligne d’Oderberg (Vienne), v. R. 96. 

Gleiwitz (hôt.: Gutfentag), vieille ville de 13,000 hab. La con- 
trée change d’aspect entre Zabrze, Ruda, où la vue s'étend au loin, 
et Kœnigshütte. L'horizon est obscurci par la fumée des nombreuses 
cheminées de mines de charbon, hauts-fourneaux, fonderies de zine 


BEUTHEN. Route 38. 181 


et de fer, laminoirs, fourneaux à coke, etc. Embranch. de 30 kil. 
sur Beuthen (18 kil.) et Schwientochlowitz (v. ci-dessous). 

176 kil. Morgenroth. Embranch. de 21 kil. sur Beuthen (8 kil.) 
et Tarnowitz (v. ci-dessous). — 180 kil. Schwtentochlowitz. — Em- 
branch de Gleiwitz, v. ci-dessus. — 188 kil. Kaftowits. Embranch. 
de 8 kil. sur Sosnowits et la ligne de Vienne à Varsovie. — 193 kil. 


Schoppinits, sur la ligne de la rive droite de l’Oder (+. ci-dessous). 


@. 12, 4 SCROPPIKITE A Dasixpirz, sur la ligne de Vienne à Cracovie 


197 KL,  Mystowits. 


De MysLowiTz À OswiEcim, également sur la ligne de Vienne à Cra- 
covie, 28 kil. 


On traverse la frontière de l’ancienne république de Cracovie. — 
210 kil. Ssczakowa, d’où un tronçon de 2 kil. va rejoindre la ligne 
de Varsovie à Granica. 

226 kil. Trsebinia, où l'on rejoint la ligne de Vienne par Oderberg. 

265 kil. Cracovie (R. 121). 


B. Par Beuthen, 
280 kil. Chemin de fer. Durée du trajet et prix comme ci-dessus. 
Breslau, v. p. 164. On part de la gare de la rive droite. 
32 kil. Œls, petite ville riante, sur l'Œlsa. Château de 1558. 


Li6xe DE GNEsEX, v. p. 48. — Lions De WiLuBLusBRÜCx, 09 kil.; elle 
croise à Kempen (46 kil.) celle de Posen à Kreutzbourg. 


6 kil. Creutzbourg. — 133 kil Wossowska. Embranch. 
d'Oppeln, v. p. 180. — 177 kil. Tarnowits, centre des mines con- 
sidérables de la Haute Silésie. 

191 kil. Beuthen, ville de 14,000 hab. — 208 kil. Schoppinits. 
Voir ci-dessus pour le reste du trajet. 


me 


LES BORDS DU RHIN * 


PS 


39. De Verviers à Aix-la-Chapelle et Cologne. 


30 et 99 kil. Chemin de fer Rhénan. Trajet en 1 h. 5 à 1h. 10 par la 
grande vitesse, 1 h. 15, 1 h. 20 LE les trains ordin. jusqu'a Aix-la-Cha- 
pelle; 2h. 25 à 2h. 60 et 8h, 15 à 3h. 30 jusqu'à Cologne. Prix: pour 
Aix-la-Chapelle, grande vitesse, 3 fr. 50; trains ordin., 2 fr. 80, 2 fr. 10 
et fr. 50; — pour Cologne, 1À fr. 85 et 10 fr. 75 ou 10 fr. 30, Tfr. 
et ofr. ©. 

On traverse plusieurs ponts sur la Vesdre et 7 tunnels jusqu'à 
la stat. de Dothain (8 kil.), la dernière sur le territoire belge. — 
Au- dessus du village, les ruines du château de Limbourg. — 
15 kil. Herbesthal. Douane prussienne. La révision des colis 
des voyageurs en express, lorsqu'ils sont enregistrés pour Cologne, 
se fait à l'arrivée dans cette ville. — Embranch. de 45 kil. sur 
Eupen. — Plus loin, un viaduc de 210 m. de long et 38 de haut; 
puis deux tunnels, et l’on descend à Aix-la-Chapelle. 

Outre oette ligne, que suivent les trains de grande vitesse, il y en «a 
une autre par Bleyberg. Elle passe à Montzen-Moresnet, où est la mine de 
zing de la Vieille-Montagne. On arrive à la gare du Templerbend (pl. A8). 


Aix-la-Chapelle (Aachen). 

HôreLs (v. le plan): ‘Grand Monarque, au Béoel; *Nusllens, 
en face de l'Elisenbrunnen (v. ci-dessous); maisons de 197 rang; — 
Franck ou de Bellevue; de l'Empereur; du Dragon d'Or, ete.; 
Kœnig von Spanien; de l'Union, du Nord, ceux-ci près des gares. 

RESTAURANT: Giesen, à l'E. de l’Elisenbrunnen. 

Vorruxxs: la course, F9 SE 60 pf.; ebaque pers. en plus, 20 pf.; ba- 
gages dépassant D kilos, 90 pf. par colis. 1/ah., { ou 2 pers., 1 A 30: 3 
ou à pers., 1 4 50. 

Aix-la-Chapelle, ville très-ancienne, de 79,000 hab., l'Aquis- 
granum des Romains, est située dans une vallée fertile entourée 
de collines aux pentes douces. Ce fut la résidence favorite de Charle- 
magne, qui y naquit (?) et qui y mourut en 814. Ville libre de l'empire 
au moyen âge, Aix fut jusqu’en 1558 le lieu du couronnement des 
empereurs. Sauf la cathédrale, l'hôtel de ville et quelques autres 
édifices, peu de chose rappelle ici, à l'extérieur, la vieille cité; c'est 
au contraire une ville d'aspect moderne, avec de larges et belles 
rues, de grandes maisons, de vastes fabriques et de brillants 
magasins. 

Le centre est occupé par le MarcHÉé, où s'élève une fontaine 
avec une vieille statue en bronze de Charlemagne. C'est là aussi 


* Pour plus de détails, voir notre volume spécial intitulé: Les 
Bords du Rhin, de la frontière suisse à la frontière de Hollande. 


184 Route 40. GLADBACH. 


une telle quantité d’eau, qu’elles forment ce qu'on appelle le 


Warme Bach (ruisseau chaud). 
D'Aix-La-CHaAPzLre À DüsssLponr, v. ci-dessous. — EMBRANCHBRMEXT 
de 12 kil. sur Würselen et Hængen. 


Après Aix-la-Chapelle, un viaduc long de 280 m. — A g., dans 
le fond, le Frankenbourg, qui fut le séjour favori de Charlemagne. — 
4i kil. Sfolberg. 


EMBRANCHEMEXTS sur Aisdor/f; sur Würselen (v. ci-dessus) et MorsbacA 
(8 kil.); sur Juliers (Jükch; 96 kil.) et Gladbach (58 kil.; v. ci-dessous). 

Puis un tunnel. — 44kil. Eschweïler. — 62 kil. Düren (hôt. 
Mommer), ville industrielle, sur la Roer. Au pied d’une montagne 
boisée à dr., le château de Mérode, avec ses À tours. 

De DÜünex À Eusxincuex (ligne de Trèves), 80 kil. — 20 kil. Zäpick, 
jadis Tolbiac, eonnu par la victoire de Clovis sur les Alémans, en  — 

uskirchen, v. p. 168. 

Ds Düxex À Neuss (p. 185), 49 kil. chemin de fer, en 1 h. 1/4, pour 
LA 34Aet24 

EMBRANCHEMENT de 15 kil. sur Juliers et la ligne de Stolberg (v. ci- 
dessus) à Gladbaeh (v. ci-dessous). 


82 kil. Horrem, dans la vallée de l'Erft. Un tunnel de 1500 m. 
99 kil. Cologne (v. p. 185). 


40. D'Aix-la-Chapelle à Düsseldorf. 

85 kil. Chemin de fer. Trajet en 2h.1/2. Prix: 7 A 80, 5 A 80, 8 A 90. 

Il y a deux gares pour cette ligne, l’une à la porte dite Mar- 
schierthor (pl. B6), l’autre au Templerbend (pl. À 3). 

À Richterich se détache à l'O. l'embranchement de Maastricht. 

9 kil. Kohischeid. Les hautes cheminées près d’ici appartiennent 
à des houillères. La voie entre dans la jolie vallée de la Wurm. — 
13 kil. Hersogenrath, petite ville avec un vieux château. A g. dans 
le voisinage, sur une hauteur, l’ancienne abbaye de Xlosterrath, 
transformée en petit-séminaire. — 25 kil. Geilenkirchen, stat. avant 
laquelle on voit les châteaux de Rimbourg et de Zweibrüggen. 
Plus loin, celui de Trips. — 32 kil. Linderen. Le chemin de fer 
traverse la Roer. : 


61 kil. Gladbach (hôt. Herfs) ou München-Gladbach, ville de 
32,000 hab., dans un des districts les plus industriels de l'Allemagne 
(cotonnades, soieries, velours). 

De GLapsacn À Ruaxoxr, 44 kil., en 1 bd , pour 84 60, 2.4 D 
et 1 # 80. — 9 kil. Viersen. — Embranch. de Lu. sur Venlo. — 23 kil. 
Crefeld (p. 185), sur la ligne de Cologne à Clèves. — 80 kil. Uerdingen 
Œ: 186), petite ville eommerçante et industrielle sur le Rhin. — 42 kil. 

omberg, d’où un bateau à vapeur mène en 5 min. à la gare de Rubrort 
(hôt.: Clevischer Hof), sur la rive droite du Rhin et à l'embouchure de 
la RuAr, qui forme ici un excellent port, pouvant contenir 400 bateaux. 
Rubrort est le principal entrepôt des eharbons de la contrée. En face 
de la gare. d'énormes hauts-fourneaux. — Embraneh. de 9 kil. snr Ober- 
hausen (p.88 , de 24 sur Wanne (p. 87), par Stertrade (ligne de Wesel, p. 88). 


78 kil. Nouss (p. 185). On traverse le Rhin sur un pont de fer. 
85 kil. Düsseldorf (p. 85). 


185 


41. De Cologne à Crefeld et Clèves. 

117 kil. Jusqu'a Crefeld, en 1h. ou 1h.1/2, pour à Æ 20, 5 A et 2 4 10. 
Jusqu'à Clères, en 2h. 1/9 ou 8h., pour 9 .# 40, 7 A et 4 A 70. 
Cologne, v. ci-dessous. — 15 kil. Worringen, le Buruncum 

des Romains. 

36 kil. Neuss (hôt.: Rheinischer Hof), point de jonction des 
lignes d’Aix-la-Chapelle à Düsseldorf (R. 40) et de Düren (p. 184). 
C'est une des plus anciennes villes de l'Allemagne, le Novesium des 
Romains. Assiégée en vain par Charles le Téméraire en 1474, elle 
fut prise par Alexandre Farnèse en 1586. Son église St-Quirin, 
fondée en 1209, est l’une des plus belles du style de transition. 

45 kil. Osterath. 

EusRAXCREMEXT sur Uerdingen (10 kil.: p. 184; pont sur le Rhin}, 
Hochfeld (19 kil.; p. 86), Mü&hlheim-sur-la-Ruhr (30 kil.), ÆEssen (40 kil.; 
p. 86), Xray (46 kil.; tronçon de 4 kil. sur Gelsenktirchen; p.87), Watten- 
scheid (49 kil.), Bochum (57 kil.; 87), Langendreer (64 kil.; p. 98); Dori- 
mund (76 kil.; p. 87) et Haærde tu) kil.; p. 87). 

53 kil. Crefeld (hôt.: Wäder Mann), ville très-industrielle de 
63,000 hab., le siége principal de la fabrication des soieries et du 
velours en Prusse. Ses produits, qui atteignent une valeur de plus 
de 40 millions de marcs par an, y font concurrence à ceux de Lyon. 

GAkil. Kempen. — Embranch. de 23 kil. sur Venlo, en Hollande. 

83 kil. Geldern, ancienne capitale du duché de Gueldre. — 
93 Lil. Kevelaer, lieu de pèlerinage célèbre. — 105 kil. Goch. — 
Embranch. de 63 Lil, sur Boxtel, en Hollande. 

117 kil. Clèves. — Hôtels: Maywald, au S., sur une hauteur; 


Badhôtel & H. Styrum; Robbers, tous deux à l’O., dans le parc; 
Loock, en face de la poste; Laferrièëre, à côté du château. 


Clèves, autrefois capitale du duché du même nom, est une 
ville de 9,200 hab., dans un site fort agréable, sur trois collines 
et le versant d’une montagne boisée qui formait la rive primitive 
du Rhin. Son église collégiale, de 1345, renferme quelques tom- 
beaux de comtes et de ducs de Clèves. Ily a sur le marché une 
statue de Jean-Sigismond de Brandebourg, qui annexa le duché 
à la Prusse en 1609. Au centre de la ville, sur une hauteur, l’ancien 
château ducal, avec la tour dite Schwanenthurm (56 m.). Cette 
tour et le Cleverberg, montagne située à 1 h. de distance, offrent la 


plus belle vue du cours inférieur du Rhin. 

Le chemin de fer se prolonge jusqu’au fleuve, le traverse en bac, 
à la stat. d'Biten, et tombe à Zevenaar dans la ligne de la Hollande qui 
conduit à Rotterdam et Amsterdam. Voir la Belgique et la Hollande, 
par Bædeker. 


42. Cologne (Cœln). 


Gares. — Cologne, en y comprenant Deutr, qui est sur la rive opposée 
compte trois gares principales: 1°, la gare centrale (plan, 8), à 0 
logne même, pour tous les trains de le ligne du Rhin, sur çoi entas 
Bingen, Mayence, etc., d'une part, sur Aix-la-Chapelle, la a giquee 
Trèves, ete., d'autre part, et pour ceux sur Crefeld, Clëves, ete, de ande 
troisième direction, ainsi que pour les trains poste ét ceux 


186 Route 42. COLOGNE. Hôtels. Restaur. 


vitesse de la ligne Cologne-Minden (R. 14); — 2, la gare du Cologne- 
Minden, à Deutz, près du pont du chemin de fer, pour les trains 
ordinaires de cette ligne et ceux du Cologne-Giessen, qui correspond 
aveo le chemin de fer de la rive dr. du Rhin; — 3, la gare du Bergisch- 
Mærkisch, également à Deutz et près du même pont, pour tous les 
trains de cette ligne. — Omnibus: de la gare centrale, à Cologne, pour 
la dernière de ces gares, en correspondance avec tous les trains. 


Hôtels, — 4 Cologne même, les hôt.. du Nord (plan,h), près du pont 
du chemin de fer; *Disch (pl. a), Brückenstrasse: ‘de Mayence 
(pl. b), Glockengasse; °Victoria (pl. g), Heumarkt; ‘Ernst, Trank- 
gasse, 3, entre la gare et la cathédrale, en même temps restaurant ; 
‘de Vienne (pl. e), Giockengase; de Hollande (pl. d), près du 
Rhin, tous de premier rang: ch. à partir de 24 60, déj., 1 4; serv., 
60 pf.; diîn., 384 — Ensuite les hôt.: du Dôme (pi.s), Dombhof, 9; 
de Russie (pl. g), Friedrich-Wilhelmstr.; de Cologne (pl. e), au 
bord du Rhin; °St-Paul, Fettenhennen, 9, près de 1a cathédrale; 
‘de Paris (pl. k), Drususgasse; de Strasbourg. près de la cathé- 
drale; ‘Laacher Hof (pl. i), au Laach; Museum, Drususgasse. Dans 
ces maisons, généralement: ch. et déj., 2 #Æ à 2 #4 00; serv., 50 pf.; 
dîn., 14 à 24 — Europæischer Hof, Comædienstr., 1, non loin 
de la cathédrale; Billstein, Friedrich-Wilhelmstr., 8, pres du pont de 
bateaux; Picht, Trankgasse, entre la gare et la cathédrale; Weber, 
Hochstr.; Bergischer Hof, Thurm-Markt, près du pont de bateaux, 
troisième catégorie, dont les prix sont un peu moins élevés. 

A Deuiz: Prinz Cari (pl. o): ch. à partir de 1 4 50. 


Restaurants. I1y a uu buffet-restaurant à chaque gare. — Tarernes 
(Austern & Delicatessensalons): °Bettger & C1€, Kleine-Budengasse, 6 
(pl. r); Pommer, Breitestrasse, 155. — Marchands de tin: Bertzdorf, 
au Gürzenich, Sandbahn, 10; Heuser, Herrogstr., 10. — Brasseries: 
Werny, Salomongasse, entre l'hôtel de ville et la Hochastr.; Horn, 
Am-Hof,12; Fischer, dans le passage (pl. F 5); Keh1l, près du musée. 

Cafés et pâtisseries: Mosler, Ober-Marspforten; Pslant, Hochstr., 
119, au coin de la Minoritenstr. (beaucoup de journaux); Fischer, dans 
le passage, près de la Hochstr. (pl. F 5); café du Dôme, à l'hôtel 
du même nom (beaucoup de journaux): Bœrse, café-restaur., sur le 
Heumarkt (aussi beaucoup de journaux). 

Théâtres: Stadttheater, Glockengasse; Thalia-Theater, Schil- 
dergasse; Gertrudenhof. 

Voitures (Droschike): course à l’intérieur de la ville, 1 pers., €0; 2 pers., 
75 pf. B pere. 1 A, A pers. 1 # 25 pf.; — 1/2h., 1 ou 2 pers., 1 #; 8 ou 
À p., Î À 50, — De Cologne à Deutz, 1 4 50 ou DA, y compris le péage 
pour le pont. Une malle, 25 pf.; chaque colis en plus, 

Eau de Cologne, la meilleure dans les différentes maisons Parina, 
en face du Jüliehsplatz; Hochstrasse, 129; vis-à-vis du grand portail de la 
cathédrale, 8A; Jülichsplatz, 4: une caisse de 6 bouteilles, ? #4 

Télégraphe, Cæcilienstrasse, 4. — Poste, Glockengasse, 25—27 

S1 L’ON À PEU DE TEMPS, visiter la catédrale et monter au chevet 
{p. 187); voir le pont du ehemin de fer (p. 188), le musée (p. 188), la 

ochstrasse, l'hôtel de ville (p.188; façade de l'O.). Le Gürsenich (p. 188), 
Ste-Marie-au-Capiole (p. 188), le Neumarkt, l’église des Apdires, St-Géréon 
(p. 189) et, s’il est possible, le jardin soologique (p. 188). 

Cologne, ville la plus importante de la Prusse rhénane, la 
sixième et l'une des plus considérables de l'empire d'Allemagne 
pour le commerce, en même temps que forteresse de première classe, 
compte 135,500 hab., y compris 7,000 hommes de garnison. Elleest 
située sur la rive g. du Rhin, où elle forme un vaste hémicycle, 
ayant en face la ville de Deutz, dont la population est de 14,500 hab., 
et avec laquelle elle est reliée par un pont de bateaux et un pont 


fixe (p. 188). Vue du côté du fleuve, surtout en arrivant par le 





20 — GS 


nr de 


Cathédrale. COLOGNE. Route 42. 197 


bateau à vapeur, elle présente un aspect très-imposant, mais elle 


est généralement mal percée et mal bâtie à l’intérieur. 

Cologne a été fondée par des Ubiens. Agrippine, fille de Germani- 
cus, y amena l'an 50 de notre ère une colonie romaine qu’on appela 
Colonia Claudia Agrippina, et la ville devint bientôt la capitale de la 
Germanie Inférieure. Elle fut su moyen âge le siége d'un très-grand 
commeree, membre de la ligue hanséatique en 1201 et ville libre de 
l'empire en 1212. Les arts y ont acquis un haut degré de prospérité. 
Sa vieille école de peinture a produit des œuvres excellentes à la fin du 
xiv€ 8. et durant le xv€, où elle fut particulièrement représentée par 
maître Guillaume (m. 1378) et maître Etienne Lochner (m. 1451). Nous 
avons la preuve de l’activité extraordinaire avec laquelle on bâtissait à 
cette époque dans les nombreuses et les belles églises de cette ville, qui 
eu comptait plus de 100 avant sa sécularisation, en 1801. Les bourgeois 
y furent toujours en querelle avee les arechevêques., jusqu'à ce que ceux-oi 
eussent transporté leur résidenee à Bonn. Après avoir appartenu à la 
France de 1 à 1814, Cologne est à la Prusse depuis la paix de Paris. 


La *cathédrale ou le Dom (pl. 9) est le point vers lequel tout 
visiteur dirige ici ses premiers pas. Cette église, œuvre la plus 
grandiose de l'architecture gothique en Allemagne, a été commencée 
en 1248, et le chœur, dont la partie inférieure montre le style 
ogival primitif dans sa plus grande pureté, a été consacré en 1322. 
Les travaux, complétement interrompus au xvi° s., ont été repris 
en 1817 et continués sous la direction d'Ahlert jusqu'en 1833, 
sous celle de Zwirner jusqu'en 1861, et depuis sous celle de Voigtel. 
C'est une basilique en forme de croix, à cinq nefs, avec transept à 
bas côtés, déambulatoires, chapelles absidales rayonnantes et deux 
tours encore inachevées, mais qui devront atteindre une hauteur 
de 156 m. 


L'‘intérieur est visible toute la journée. Cependant, il n'est pas 
ermis d'y circuler pendant les offices (les jours de la semaine, de 9 h. 
10 et de 3 à 81/9). Pour voir le chœur, les ehapelles, ete., s'adresser 
au suisse, qui en vend les cartes d'entrée au profit de la fabrique, 1 # 50 
par pers. Les guides sont tout à fait inutiles. 

L'édifice a 136 m. de long sur 61 de large ou 88 au transept, et sa 
surface est de 6166 m. cer. Les cinq vitraux peints du Bas côté pu N., qui 
datent de 1508 et de 1509, sont au nombre des meilleurs vitraux anciens. 
Les nouveaux du 548 côÔTÉ pu 8., ont été faits à Munich et donnés par 
le roi Louis IT de Bavière. Ceux du 8RAs 8. du transept, présent du 
roi Guillaume, viennent de Berlin, et ceux du BRAS N., offerts par une 
société, de Cologne même. Le cHœur, haut de 4 m. dans œuvre, et 
autour duquel rayonnent 7 chapelles, a été décoré de nos jours de fres- 

ues représentant des chœurs d’anges, et de tentures en soie brodées. 

‘est dans la CHAPBLLB DERRIERE LE MAÎTRE AUTEL que 86 trouve la châsse 
des trois rois mages, richement ornée de pierres précieuses. Les corps 
des trois mages ont été donnés à l'archevêque de Cologne en 1162, par 
l'empereur Frédéric Barberousse, après la prise de Milan, où ils étaient. 
Les AUTRES CHAPBLLES renferment les monuments d'un grand nombre 
d'etchevêques, en particulier de Conrad de Hochstaden (a. 1261), fon- 
dateur de la cathédrale, et de Frédéric de Saarwerden (m. 1414). La cha- 
pelle de la Vierge a un autel goth. moderne surmonté d’un grand tableau 
d'Overbeek, l'Assomption. À dr., dans la chapelle à côté de celle des 
Mages, le célèbre * Dombild ou tableau de la Cathédrale, gent environ l’an 
1150, probablement par maître Etienne fLochner (v. ci-dessus). Il repré- 
sente: au centre, l'adoration ges mages; sur les volets, ête Ursule avec 
les onze mille vierges et St Géréon avee ses compagnons. 

Une ascension à la GALERIE EXTÉRIEURE DU CHEVET (,,auf den ne fûte 
Chor-Umgang‘; {1 A par pers.) est excessivement intéressante, 


se — 


188 Route 42. COLOGNE. Hôtel de ville. 


ce que pour la vue qu'on a sur la ville, la plaine environnante, le fleuve 
et les montagnes à l'horizon. 

Au S. et en face de la cathédrale se trouve le musée archiépis- 
copal , riche collection d'objets d'art du moyen âge. 

À l'E., le pont fixe sur le Rhin, servant à la fois au chemin de 
fer, aux voitures et aux piétons. Il est en fer, à treillis, et me- 
sure 412 m. de long. Les entrées en sont ornées, sur la rive g., 
d'une séatue équestre de Frédéric-Guillaume IV, en bronze, par 
Blæser; sur la rive dr., d'une autre de Guillaume I", par Drake. 
On y a un beau coup d’æœil sur le chœur de la cathédrale, de la 
rampe de la rive g. 

Près de l’église des Minorites, le nouveau musée Waliraf- 
Richarts (pl. 22), du style goth., construit en 1861 aux frais d’un 
habitant de Cologne, M. Richartz (m. 1861). Le noyau des collec- 
tions qu’il renferme se compose d’un legs considérable fait à la 
ville par le professeur Wallraf (m. 1824). Elles consistent en 
objets d’art romains (pavés en mosaïque) et du moyen âge, en 
tableaux de maîtres de la vieille école de Cologne (plus de 400; 
v. p.187), de Cranach, Holbein, Wohlgemuth, Dürer (Tambour et 
Fifre), Rubens, van Dyck, etc., ainsi qu’en tableaux modernes de 
Bendemann, Begas, Camphausen, Scheuren, etc. Il y a de plus 
une exposition permanente des artistes de Cologne. On remarque 
aussi dans l’escalier des fresques de Steinle, et à l'extérieur sont 
des statutes d'hommes célèbres de la ville. 

La HOocHS8TRASSE, au S.-E., est la principale rue de Cologne. 

L'hôtel de ville (Kathhaus; pl. 26), dont la façade principale 
est à l'O., sur la place dite Stadthausplatz; l'autre à l’E., sur le 
Vieux-Marché, date du x111° 5., mais il a été agrandi au xvi°s. et 
augmenté de son beau portique de la Renaissance. La four, d’un 
style goth. fort riche, est de 1407 à 1414 ; la grande salle dite salle 
de la Hanase, du x1v‘s. 

Non loin de ce dernier monument, le Grand-St-Martin (pl. 38), 
église romane d’une construction hardie et élégante, des xui° et xui1° 5. 

Au S. de l'hôtel de ville, le Gürsenich (pl. 15), édifice du 
xv° s., agrandi et transformé à l'intérieur en 1856: c'est le 
plus imposant des anciens monuments profanes de Cologne. Les 
portes à l'E. sont surmontées des statues d'Agrippa et de Marsilius, 


le fondateur et le défenseur de la ville du temps des Romains. 

L'intérieur est toujours visible moyennant 50 pf. Le rez-de-chausée 
sert d'entrepôt. La grande salle des Fêtes servait déjà dans les s0- 
lennités au moyen âge. Elle se compose, depuis les changements faits 
en 1857, d'une immense pièce centrale de 51 m. de long sur 22 m. de 
large, et {À m. de haut, dont le plafond repose sur 22 colonnes en bois 
richement seulptées, et autour de laquelle régnent des bas-côtés avec 
une galerie. Les vitraux de ces fenêtres sont ornées d'armoires. On 
y remarque aussi deux grandes cheminées ancicnnes. 


Ste-Marie au Capitole (St- Maria im Capitol; pl. 40), basi- 
lique en forme de croix, à piliers, du style roman et de proportions 
grandioses et originales, est la plus vieille église de Cologne; elle 


Jardin zoologique. COLOGNE. Route 42. 189 


a été consacrée en 1049. La partie supérieure du chœur et le 
transept sont toutefois du xu1° et du x1n1° 8. Des restaurations im- 
portantes y ont été faites de nos jours. — Le Tempelhaus (pl.51), 
dans Le voisinage, Rheingasse, 8, est une belle maison particulière 
du x11°s., nouvellement restaurée. — L'église St-Pierre (pl. 47) 
renferme un grand tableau de Rubens, la Crucifiment de St Pierre 
(le sacristain réclame {1 # 50 pour le faire voir). 

Au Neumarxtr ou Nouveau - MARCHÉ, la plus grande place, 
l’église des Apôtres (Aposteënkirche ; pl. 30), édifice roman très- 
imposant du x111° s., avec un beau chœur, une coupole et trois tours. 

St-Géréon (pl. 36) est une église de forme toute particulière. 
La partie la plus ancienne, sur le tombeau de la légion thébaine, 
a été tranformée au x11° s. en construction décagone du style goth. ; 
le chœur est de 1069, sauf le chevet, qui est du xn1°s. Dans la 
crypte, une mosaïque du x1*s. ({ #. au sacristain pour { ou 2 pers., 
puis 00 c. en sus par pers.). 

Ste- Ursule (pl. 49) renferme les ossements des onze mille vierges 
et le tombeau remarquable de Ste Ursule, par Lenz (1653). 

St-Cunibert (pl. 33), près du Rhin, date de 1248; il y a de 
vieux vitraux et, dans le chœur, des fresques modernes à l'encau- 
stique par Welter. 

Le jardin zoologique est fort remarquable et a de beaux ani- 
maux. 1Il se trouve à !/, au N. des fortifications, presque en face 
de Mülheim (p. 85). On peut y aller, en bateau à vapeur (20 pf.) 
du pont de bateaux (pl. E 6). On paie 1 # d'entrée, 50 pf. le 
dimanche. 

Le jardin botanique ou la Flora, qui se trouve à côté du 
précédent, a de jolies serres. Entrée: 1 #; 1 # 50 les jours de 
concert; aquarium, 50 pf. 


43. De Cologne à Trèves. 


182 kil. Chemin de fer. Trajet en 5h. où 5 h. 10. Prix: 14 # D0, 
10 A 90, 7 c# 30. Départ de la gare centrale. 


11 kil. ÆKalscheuren (p. 199). A g., la ligne de la rive g. 
du Rhin (R. 46 A). 

40 kil. Æuskirehen (hôt.: Rheinischer Hof), petite ville indu- 

strielle, avec des manufactures de drap. — Embranch. de Düren, 
v. p. 184. 
94 kil. Jünkerath-Stadtkyll, dans la vallée excessivement pit- 
toresque de la Xyll, qu’on suit dès lors jusque près de Trèves, en 
traversant un grand nombre de ponts, 44 viaducs et 10 tunnels. 
— 102kil. Hillesheim, petite ville après laquelle commencent Les 
montagnes volcaniques de l'Eifel, qui s'étendent jusqu’au Rhin. 

111 kil. Gerolstein (hôt.: Post; Clemens; buffet), le plus bel 
endroit de la vallée et de l'Eifel, dans un site pittoresque, resserré 
entre des rochers et la rivière et dominé par les ruines d’un châ- 
teau. %/4 d'h. en deçà, près de Pelm, les ruines du château de 


— 


190 Route 43. TRÈVES. De Cologne 


Casselbourg. Excursion intéressante de Gerolstein à Daun, eu 
2b.1/,, et par les Lacs (maare) de Daun, à Manderscheid etKyllbourg. 

119 kil. Birresborn. Dans le voisinage, une excellente source 
d’eau minérale. 

136 kil. Kyllbourg (hôt. Schulte), bourg situé au pied d’une 
hauteur baignée par la Kyll et dominée par une église goth. — 
Puis le tunnel de .Wilseck, le plus long (2kil.) sur ce parcours. 

174 kil. Ehrang, où l’on arrive sur le bord de la Moselle. — 
182 kil. Trèves. 


Trèves. — Hôtels: °de Trèves(pl. a); maison Rouge(pl. b); — 
Stadt Venedig (pl. d), non loin de la gare; Luxemburger Hof 
(pl. ce); Stadt Metz, à 1a gare, nouveau. 

Trèves, en all. Trier, ville de 22,000 hab. , regardée comme la 
plus ancienne de l'Allemagne, dans une contrée charmante, sur la 
rive dr. de La Moselle, était dans l'antiquité la capitale des Trévires, 
tribu de Gaulois belges soumise par César, l'an 56 av. J.-C. Ce 
général y fonda une colonie romaine, nommée Augusta Trevirorum. 
qui se développa rapidement et devint, dans les premiers siècles 
de notre ère, la résidence de quelques empereurs commandant 
les troupes sur les bords Rhin. Capitale de toutes les Gaules sous 
Constantin le Grand, la ville prit un caractère complétement 
romain. Il y a encore de ce temps des constructions comme on 
n'en voit nulle part en decà des Alpes, excepté en Provence. Après 
l'introduction du christianisme dans cette contrée, Trèves fut 
pendant près de 1500 ans la résidence d’évêques et d'archevéques 
électeurs, jusqu’à sa prise par les Français, en 1794. 

La CATHÉDRALE (pl. 10), bâtie vers 550, réunit les styles les plus 
différents. L'édifice actuel mesure, sans le trésor, 98 m. de long, 
sur 42 de large et 28 de haut, et il a trois nefs et deux chœurs. 
L'église primitive formait un carré de 37 m. de côté, au milieu 
duquel se trouvait un espace également carré, de 16 m., entouré 
d’arcades à plein cintre, supportées par quatre puissantes co- 
lonnes de granit. Des modifications y ont été faites au xvI1° et au 
xvin* s. dans le style de l’époque, mais on les a fait disparaître 
autant que possible de nos jours. Parmi les monuments d'arche- 
vêques de Trèves, à l’intérieur, le plus beau est celui de l'électeur 
Jean III (m. 1540), au mur de la nef du N. 

Immédiatement à côté de la cathédrale, à laquelle elle est réunie 
par de beaux cloîtres, s'élève l’église *NoTRe-DAME (Liebfrauen- 
kirche ; pl. 15), construite de 1227 à 1243 dans le style gothique le 
plus pur. Son portail est richement orné de figures symboliques 
de l’ancien et du nouveau Testament. La voûte est supportée par 
12 élégantes colonnes, sur chacune desquelles est peint un apôtre : 
on embrasse d’un seul coup d'œil toutes ces peintures, de la fin du 
xv° s., en se plaçant sur une dalle d'ardoise à l'entrée. L'église 
renferme aussi de nombreux tombeaux de chanoines. 


A 


muarinn 5. 
. . El]. 





Scogrepi. artah. von Waguer à Débes, Letpaiy 


4 


à Trèves. TRÈVES. Route 43. 191 


Près de ces deux églises se trouve le marché, avec l'hôtel de la 
Maison Rouge (pl. b), l’ancien hôtel de ville, construction go- 
thique du xv° s., portant l’inscription: ,,Ante Romam Treviris stetit 
annis MCCC.‘‘ 

La rue au N., la Simeonstrasse, est terminée par la “PORTE 
Notre ou porta Nigra, nommée aussi poréa Martis (pl. 21). C'est 
le plus important des monuments anciens de Trèves, datant pro- 
bablement du 1° s. de notre ère. Elle mesure 36 m. de longueur, 
et 16 de profondeur dans la partie centrale, 21 dans les deux parties 
en saillie, et 29 ou 23 de hauteur. Elle avait été convertie en une 
église consacrée à St-Siméon en 1035; on a fait disparaître les con- 
structions additionnelles qui la défiguraient. Dans une salle à 
l'E. sont les antiquités romaines trouvées en cet endroit. La clef 
est chez le concierge des bains (v. ci-dessous). 

Ï1 y a d’autres restes de l'époque romaine dans le quartier 
du S.-0. 

La BASILIQUE (pl. 9), construite au commencement du 1v° s. de 
notre ère, est un grand édifice destiné dans le principe à servir de 
tribunal et de rendez-vous d’affaires, dont on fit au moyen âge la 
résidence des archevêques, puis une caserne, et qui a été en partie 
remis à neuf de nos jours, pour étre transformé en temple protestant. 

Au S., les BAINS ROMAINS (pl. 24). On y entre de la place 
d'exercice et de la promenade (50 pf.). Des fouilles y ont fait 
découvrir des salles et des tuyaux assez bien conservés. 

En montant à l'E. (v. le plan, H 7), à cinq cents pas environ 
des bains, on arrive à l'AMPHITHÉÂTRE également bien conservé, 
au milieu de collines couvertes de vignes. De forme elliptique, 
il mesure 64 m. sur 49 et pouvait contenir 57,000 personnes (celui 
de Vérone, 70,000; le Colisée de Rome, 87,000). 

La BIBLIOTHÈQUE de la ville, au collége (pl. 26), possède des 
ouvrages rares, tant imprimés (4,800 incunables) que manuscrits, 
entre autres le Codex aureus, livre d’évangiles avec des minia- 
tures, donné à l’abbaye de St-Maximin par Ada, sœur de Charle- 
magne; la couverture en est ornée d’un onyx d’une grosseur peu 
commune, représentant la Familia Augusta, Le musée, dans le 
même bâtiment, se compose de collections d'histoire naturelle, 
d’antiquités, de médailles romaines, etc. 

Enfin on remarquera encore le PONT DE LA MoseLLe, long de 190m. 
et large de 7 m. 50, dont certaines parties datent aussi du temps des 


Romains. Les arches en ont été élargies et abaïissées de nos jours. 

Pour avoir le plus beau coup d’æœil de Trèves, il faut monter à 
la Mariensœule, haute tour couronnée d'une statue colossale de la 
Vierge, sur une éminence de la rive g. de la Moselle, à 1/23 h. du pont. 

Igel, village à 2h. au 8.-0. de Trèves (voit. à { cheval pour 4 à D { ; 
chemin de fer jusqu'à Cons), sur la route de Luxembourg, possède la 
célèbre colonne d’Igel, un des plus beaux monuments funèbres romains 
en deçà des Alpes, en grès rouge, haut de 28m., avee beaucoup de 
bas-reliefs; eile a été élevée, selon l’inseription, par la famille den 
Seeundini. 





19 
44. La Moselle de Trèves à Coblentz. 


BaTgau À vareur: tous les jours en été (1re pl., 12 4 ; 28 pl., 8 #); à la 
descente, 10 à 12h.; en remontant, { jour1/2. Les bateaux, au point de 
vue du confort, sont inférieurs à ceux du Rhin. 

La distance par eau (200 kil.) est le double de celle par terre, à 
cause des grandes sinuosités que décrit la rivière; la diligence, qui 
fait le trajet deux fois par jour, le franchit en 15h.. sur une route qui 
monte et descend tour à tour, par des plateaux peu attrayants. Le 
voyage en bateau est d'autant plus préférable, que la Moselle peut ri- 
valiser avec le Rhin pour la beauté jdes paysages. Il faut ajouter ce- 
pendant que le service des bateaux est souvent interrompu en été par 
suite des basses eaux. 

Pour les abrévitions G. et Dr., v. p. 202. 


En descendant la rivière, on voit d'abord, près de Pallien, 
G. Pfalxel, le Palatiolum des Romains. 
G. Entre Ehrang (p. 190) et Jssel, la Quint, fonderie de fer. 


Dr. Neumagen (hôt.: Clæœren, Hain), le Noviomagus des Ro- 
mains, où se trouvait le château de Constantin: Inclita Castra 
Constantini, dit Ausone, dans son idylle sur la Moselle (XII) ; 
il n'en reste que quelques vestiges. L'église de ce bourg date 1190. 

G. Pisport, Pisonis Portus, connu par son vin. 

Dr. L’Ohligsberg ; puis, au delà de Dusemond, 

G. Le Brauneberg, deux coteaux renommés pour leurs vins. 

Dr. Mäkhlheim (hôt. Karsch)}, localité importante. 


Dr. Bernocastel (hôt.: Gassen), petite ville, avec un château 
et des ruines d’un château de Landshut. 

G. Cues, où naquit le cardinal Nicolas de Cusa (m. 1464). 

Dr. Graach et Zeltingen, rénommés par leurs vins. 


Dr. Trarbach (hôt.: Græfinburg), petite ville, la plus indu- 
strielle et la plus florissante des bords de la Moselle, dominée 
par les ruines du château de Græfinbourg, que la comtesse Laurette 
de Starkenbourg fit élever vers le milieu du x1v° s.: les Français 
l'ont rasé en 1734. En face, sur le versant de la montagne couverte 
de vignobles, 

G. Traben (hôt. Claus). Sur la hauteur, les restes de la 
forteresse de Mont-Royal, bâtie en 1686 par ordre de Louis XIV. 
Elle fut rasée dès 1697. 

Dr. Pünderich (hôt. Schneiders). Un sentier raide conduit, 
sur la rive g., à travers les vignobles, en !/, h. aux ruines d'un 
ancien château ou couvent nommé Marienbourg. La vue qu'on 
y a est une des plus belles de la Moselle. Il s’y trouve une 
petite auberge. 

Dr. Zell (hôt.: Fier), petite ville ancienne, avec des restes 
d'enceinte et une tour. 

G. Alf (hôt.: Theisen), à l'entrée de la riante vallée de l’AIf. 

Bonne route, peer près des ruines du château d'Arras, dans le 
fond de la vallée de l’Alf, encaissé eentre des montagnes, et menant aux 


bains de Bertrich (hôt.: Kiering, Werling, Thomas, Schmid). Les eaux, 
alealines et sulfureuses (260 R.), sont assez fréquentées ( 1000 pers. par an) 


“7987 7 UD 79 


COCHEM. Route 41. 193 


et sont surtout efficaces contre la goutte, les rhumatismes et les maladies 
de nerfs. On y va d’Alf en 1h. en voit. (5 4 aller et retour). 

Dr. Stuben, couvent abandonné en 1793 et tombé en ruine. 

G. Ellgr, avec d'anciennes habitations seigneuriales. Les rives 
de la Moselle sont particulièrement belles en cet endroit. 

G. Ediger, bourg entouré d'anciennes fortifications. Sur la 
hauteur, les ruines de la Kreuzkapelle. 

Dr. Beülstein, petite ville dominée par le château du même nom. 

G. Cochem (hôt.: Union; Kehrer), où se voit un ancien château 
restauré des archevêques de Trèves. Dans une vallée latérale, sur 
un mamelon élevé, les ruines du château de Winnebourg, berceau 
de la famille princière de Metternich. 

G. Clotten, avec un ancien château. 

Dr. Treis, qui a une jolie église moderne. 

G. Carden, où fut érigée au xn1° 8., en l'honneur de St Castor, 
une belle église collégiale surmontée de 3 tours. 

G. Moselkern (hôt. Deiss), au confluent de la Moselle et de 
l'Eltz. Dans la vallée de cette rivière, le vieux château d'Eltz. 
qui est bien conservé et occupe un site excessivement pittoresque. 

Au-dessous de Moselkern, se voit à g., sur Le flanc de la mon- 
tagne, une haute tour ronde qui fait partie des ruines du chà- 
teau de Bischofstein, du x1r1° 8. 

Dr. Brodenbach (hôt. Probst). A #/4 d'h. de là, dans une 
vallée, les restes du château d'Ehrenbourg, les plus belles ruines 
des bords de la Moselle. 

Dr. Alken, ancien bourg, relié par des murs et des tours au 
château de Thurant, construit en 1197. 

G. Gondorf, avec un ancien château-fort restauré. 

G. Cobern (hôt. Simonis). Un sentier escarpé y conduit à 
travers les vignes au château de Niederbourg. Celui d'Oberbourg 
ou Altenbourg, situé plus haut, a vraisemblablement été fondé 
plus tôt. C’est dans l’intérieur de ses ruines que se trouve la cha- 
pelle St- Mathias, de forme hexagone, dans le genre de l'église du 
St-Sépulcre. Elle a été bâtie par un croisé dans la première 
moitié du xuui° 8., mais elle a été entièrement renouvelée. 

G. Winningen, où l'on récolte le meilleur vin de la Basse- 
Moselle. 

G. Gls, avec une église neuve au milieu d'une forêt d’arbres 
fruitiers. 

Dr. Coblentz (p. 210). 


45, De Bingerbrück à Sarrebrück et Metz. 
V. la carte, p. 206. 
221 kil. Chemin de fer. Trajet de 4 h 84 jusqu'à Sarrebrück, et ge 
3h. 3/4 de là à Metz. Prix: de Bingerbrüek à Sarrebrück, 11 ; 
8 A T0, 5 4 80; à Metz, 18 # 13 Æ 10, 8 # 10. ah à 
Les parties les plus pittoresques de la ligne sont de Creusn 


Norheim et dans les environs d'Oberslein, au point de vue des travaux 


Bædeker. Allemagne. 6€ édition. 


194 Route 45. CREUZNACH. De Bingerbrück 


d'art, il faut citer le parcours de Fischbach à Birkenfeld (20 ponts et 
10 tunnels). — Il y a en tout 15 tunnels et 25 ponts sur la Nahe; sur 
plusieurs points, on a dû creuser un lit artificiel à cette rivière. 


Bingerbrück, v. p. 208. On longe la rive g. de la Nahe, au pied 
de collines couvertes de vignes. 

45 kil. Creuznach (hôt.: Pfælzer Hof, Adler, tous deux dans 
la ville; Berliner Hof, près de l’île, où sont aussi un grand nombre 
d’autres hôtels), ville da 14,000 hab., bien connue par ses bains 
d'eaux salines, fréquentés annuellement par 6,000 personnes. Près 
du pont de la Nahe se trouve la Bade-Jnsel (île des Bains), avec le 
Curhaus, des hôtels, les bains, les sources et les promenades; c'est 
le centre de la ville pendant la saison. Belle vue du Schlossberg. 

Au sortir de la gare, le train franchit la Nahe, contourne la 
ville à l'E. (à dr., la saline de Carlshalle) et longe le pied de la 
Gans, rocher de porphyre de 335 m. de haut (vis-à-vis, la saline 
de Theodorshalle). Près du pont qui ramène la voie sur la rive g., 
se dressent subitement à g. les deux pics escarpés du Rhein- 
grafenstein (241 m.). Le château en ruine qui le surmonte 
fut détruit en 1689 par les Français. Belle vue de la Gans, surtout 
au N.-E., du côté du Rhin. 

20 kil. Münster-am-Stein (hôt.: Curhaus; Læœtwe), avec des 
salines et des bains bien organisés. Profonde tranchée dans ‘le roc. 
On voit ensuite reparaître le Rheingrafenstein, et au dela de l’Alsens, 
qui se jette ici dans la Nahe , la montagne escarpée qui porte les 
ruines d'Ebernbourg, jadis château fort du chevalier François de 
Sickingen, détruit aussi en 1689. 

DE MOÜNSTER-AM-ST&IN À KAISEBRSLAUTERN, 60 kil., v. p. 290. 

Le train passe ensuite entre la Nahe et la paroi abrupte du 
Rothenfels (250 m.). Coup d'œil en arrière, à g. La voie suit les 
contours de l'étroite et pittoresque vallée de la Nahe, toujours 
sur la rive g., au pied de rochers escarpés dominés par les ruines 
du château de Baæckelheim. — 31 kil Waldbæckelheim. Un 
tunnel. — 35 kil. Staudernheim, sur la hauteur à g., les ruines pit- 
toresques du grand couvent de Dissibodenberg. 

38 kil. Sobernheim (hôt. : Adler), petite ville ancienne, entourée 
de murs. — 48 kil. Monzingen, célèbre par son vin. — 48 kil. 
Martinatein, sur le flanc d'un rocher. On voit ensuite s'ouvrir un 
bassin, dont le fond est occupé par les belles ruines de Dhaun. 
En face, sur la hauteur à dr., l'église de Johannisberg. La vallée 
se rétrécit. Un tunnel. 

53 kil. Kirn (hôt.: Stroh; Post), petite ville avec les ruines du 
château de Kyrbourg. La voie repasse ensuite sur la rive dr. — 
60 kil. Fischbach. 

68 Lil. Oberstein (restaur. à la gare, avec une belle vue; hôt.: 
Neue Post). Le village est à 7 min. de la station, sur la rive g. 
Au sommet des rochers qui le dominent, deux châteaux en ruine. 
L'église protestante, à mi-hauteur, est du xu° et du xv°s.; elle est 





à Mets. SARREBRÜCK. Route 45. 195 


construite en partie dans le roc. L'église gothique neuve sur la 
rive dr., à côté du chemin de fer, est l’église catholique. 

Les environs d'Oberstein sont connus par les objets d'agate qui s'y 
fabriquent. L'/Zdarbach, ruisseau dans la vallée au N., met en mouvement 
plus de 50 moulins de polissage. Il y a au village d’Zdar, à 1/3 h. d'Oher- 
Stein, une salle où les produits se vendent à des prix fixés par un tarif. 
On a découvert de nos jours le moyen d'imprégner l'agate de matières 
colorantes, et de donner ainsi aux pierres les plus ordinaires l'apparence 
de la cornaline , de l’onyx, de la sardoine, etc. 

Le chemin de fer présente maintenant une suite non inter- 
rompue de ponts et de tunnels. — 92 kil. Türkismühle. Un peu 
plus loin, à Wallhausen, est le point culminant de toute cette 
ligne (384 m.), sur la limite des bassins de la Nahe et de la Sarre. 
On descend ensuite rapidement. — 106 kil. S£- Wendel, petite 
ville où il y a une belle église goth. — 115 kil. Offweiler, autre 
petite ville, et le grand éunnel de Wibelskirchen (375 m.). 

On entre dans le district houiller. — 121 kil. Neunkirchen. 

De NEUNKIRCHEN (SARREBRÜCK) À MANNHBINM, v. R. 59. 

Puis un tunnel; on passe devant les verreries et les fonderies 
de Friedrichsthal et de Sulsbach. — 137 kil. Dudweiler. À !/,, 
dans la forêt, un banc de houille en combustion depuis 160 à 170 
ans, et qu’on appelle la montagne brûlante (Brennender Berg); il 
s'en échappe de La fumée à certains endroits par des crevasses, sur- 
tout après des jours de pluie. 


143 kil. Sarrebrüek, en all. Saarbräcken (hôt. Zix), sur la 
Sarre, navigable à partir d'ici, autrefois ville frontière prussienne 
du côté de La France, et réunie par un pont à St-Johann (hôt.: 
Kaœhl; Guepratte), où est la station du chemin de fer. Le château 
de Sarrebrück fut habité jusqu’en 1793 par les princes de Nassau- 
Sarrebrück, et son église renferme des tombeaux de membres de 
cette famille. Les environs sont le siége d’une grande industrie; il 
y a des forges, des mines de charbon, etc. 


Da SanrssRûcx À Tukvus, 87 kil., chemin de fer, en 2h. 8/,, pour 
7 A 10, 5 A 30 et 3 A 60. — On suil la vallée de la Sarre, qui présente 
de belles parties. — 20 kil. £nsdor/. — A g., sur une presqu'île formée 
par la Sarre, à quelque distance du chemin de fer, près de Fraulautern, 

33 kil. Barrelouis (hôt.: Rheinischer Hof ; Zwei Hasen), ville fortifiée par 
Vauban en une année (1681), à la suite d'un pari fait avee Louis XIV. 
C'est la patrie du maréchal Ney (p. 199. 

39 kil. Merzig (hôt.: Trierscher Hof), petite ville avee une église 
remarquable du xr1€ 8. — Un long tunnel. — &7 kil. Æfettiach (hôt.: 
Saarstrom). L'ancienne abbaye de bénédictins de Meftlach a été trans- 
formée en une fabrique de faïenee dont les produits sont célébres. Sur 
un rocher presque inaceessible, les ruines du château fort de Moniclair. 
Le chemin de fer passe sur des construetions hardies, sur la rive dr. de 
la Sarre. Avant Sarrebourg, sur la rive g., la chapelle de Castel, où 
est inhumé Jean de Bohême, le roi aveugle tué à la bataille de Crécy, 


en 1346. 

66 kil. Sarrebourg (hôt.: Post; Trierscher Hof), ville bâtie dans un 
sito pittoresque, au fond d’une vallée, et dominée par les ruines sons 
dérables d’un aneien château des électeurs de Trèves. Bon église go . 
St-Laurent est de 1866. La Leuk, qui se jette iei dans la Barre ; pre 
dans la ville même, près de la poste, une cascade de 18 £° aut. 


196 Route 45. METZ. De Bingerbrück 


La ligne suit les bords de la Sarre. 
79 kil. Cons, le Consitiun des Romains, à l'embouchure de la Sarre 


dans la ÆMoselle, qu'on traverse sur un pont de pierre — À 5 une autre 
ligne se bifurquant sur Luxembourg et sur {ge (v. la Belgique et la 
Holiande, par k. Bædeker). — 87 kil. Trèves (p. 190). 

La ligne de Metz traverse la Sarre. — 153 kil. Forbach. A g., 
dans le lointain, les hauteurs de Spicheren, où fut battu, le 6 août 
1870, 1e 2° corps de l'armée française sous les ordres de Frossard. —- 
161 kil. Benningen. 

DE BEXNINGEN (SARREBRÜCK) À SARREGUEMINES RT HAGTENAT, v. p. 290. 

EugRANcHEMBxT sur Carling, devant être prolongé sur Thionville. 

165 kil. Hombourg-aur-la-Rossel (Oberhombourg). — 172 kil. 
St-Avold. — 183 kil. Fatkenberg. — 195 kil. Herny. — 200 kil. 
Remilly. — 209 kil. Courcelles (combat de Borny, 14 août 1870), 
autant de localités souvent nommées pendant la dernière guerre. 

EMBRANCHEMENT de 22 kil. sur Bolchen. 

215 kil. Peltre, village complétement détruit lors d'une sortie, 
le 23 sept. 1870. Avant Metz, à dr., le fort Queuleu. 


221 kil. Metz. — Hôtels (v. le plan): ‘de l'Europe, rue des Cieres; 
°Gr.-Hôt. de Metz, même rue; du Luxembourg, rue Serpenoise; de 
Paris, place de Chambre, 8; du Commerce, rue au Blé. — Cafés sur 
l'esplanade. 

Metx, ancien chef-lieu du département français de la Moselle 


et aujourd’hui capitale de la Lorraine allemande, est une ville de 
38,000 hab., dans une vallée encaissée, sur la Moselle, qui y forme 
plusieurs bras. Jadis capitale du royaume d’Austrasie, puis ville 
libre de l'empire, elle fut occupés en 1552 par les Français, qui la 
défendirent victorieusement contre Charles-Quint, et en obtinrent 
la cession en 1556, avec Toul et Verdun : la paix de 1871 l’a incorporée 


au nouvel empire d'Allemagne. 

Cette ville a toujours été bien fortifiée, et la France en avait fait 
dans les derniers temps une des places de guerre les plus considérables 
de l'Europe, en étendant les ouvrages de défense aux hauteurs voisines. 
Metz a été prise pour la première fois dans la dernière guerre, le 27 oct. 
1870. Les ouvrages extérieurs forment une enceinte de 25 kil. de dé- 
veloppement. Le plus éloigné, celui de Plappeville, est à 6,500 m., le 

lus rapproché, celui de St-Quentin, à 1500, et les autres à 8,000 et à 
4,500 m. de la cathédrale. À l'O. sont le fort St-Quentin, composé de deux 
parties, et le fort Plappeville; au N.-E., les forts St-Julien et les Bottes; 
au S..É., le fort Queuleu; au S., les forts St-lrivat, Bellecroixr et Moselle. 


L'édifice le plus important est la cathédrale (pl. 7), magni- 
fique monument goth. commencé au x111° 8., dont la nef a été 
achevée en 1392 et le chœur bâti au xv° 8. et au xv1° s.; un incendie 
récent (1877) l'a malheureusement fort endommagée. Le portail 
disgracieux a été ajouté au xvini®s. A l'intérieur, on remarque 
surtout la statue agenouillée de l'architecte, Pierre Perrot (m. 1400), 
à côté de l'autel près de la sacristie, et les vitraux anciens et 
modernes du chœur. Le clocher a 118 m. de haut; on a du 
sommet une très-belle vue sur la ville et sur les plaines fertiles 
du pays Messin. 

Sur la place d'Armes, à l'O. de ia cathédrale, La statue du 





à Metz. METZ. Route 45. 197 


maréchal Fabert, né à Metz en 1599 et mort en 1662, qui se 
distingua dans les campagnes de Louis XIV. 

L'église St- Vincent (pl. 14) est une belle construction goth. 
commencée au x1H—°s., avec quelques parties plus anciennes de 
style roman, mais défigurée par de nombreuses modifications du 
XVIN” 8. 


Le musée (pl. 2), rue Chèvremont, non loin de la cathédrale, 
comprend une collection assez importante d'antiquités romaines, un 
cabinet de médailles, un cabinet d'histoire naturelle et une galerie 
de tableaux. 

La belle église St-Euchaire (pl. 8), du côté de la porte des 
Allemands, date du x11° s. ; elle est fort simple à l’intérieur. 

Au S.-0. de la ville s'étend l'ESPLANADE, jolie promenade près 
de laquelle se trouve une grande caserne (pl. B6). Là s'élève aussi la 
statue du maréchal Ney, en bronze, sur un socle en pierre blanche, 
érigée en 1861, avec le seul nom de Ney pour inscription. 

De l'autre côté de l’esplanade, le palais de Justice (pl. 25), 
édifice remarquable du siècle dernier. 


Au N. de la porte Chambière (pl. F 3) est un monument érigé 
aux soldats français morts ici en 1870. 


A l'O. de Metz, sur la route de Verdun, se trouvent les mémorables 
champs de bataille des 16 et 18 août 1870, La visite s’en fait fort bien 
de la manière suivante, en 9 à 10 h., soit avec une voiture pour tout le 
temps (environ 80 fr.; celles des grands hôtels, les meilleures, 90 fr.), 
soit à pied en profitant du chemin de fer jusqu'à Novéant et de l'om: 
nibus jusqu'à Gorze: -—- dans la vallée de la Moselle gusqu'è Noveant 
(p. 198); de 1à à Gorre, 6 kil.; Vionville, 8; Rézonville, 3; Gravelotte, 8; 
St-Hubert, 2; retour, 2; de Gravelotte à Vernéville, 3; Ste-Marie-aur-Chênes, 
A1/o : 8t-Privat-la-Montagne et Amanvillers, station de chemin de fer (+v. 
p- 188), 41/e, en tout, à partir de Gorze, 28 kil., qu’on peut faire aisé- 
ment en 6h. à 6h. 1/o à pied. 

Pour visiter seulement le champ de bataille du 18 août, profiter du 
chemin de fer mentionné p. 198 jusqu'à la première station, Moulins, et 
monter ensuite à Gravelotte (B kil.; hôt. du Cheval d'Or). — Chemin 
de 1à à St-Privat par Vernéviile, v. la earte. — Le chiffre des troupes 
engogées le 18 août est évalué à 180,000 hommes du côté des Français 
et à 000 du côté des Allemands. Les pertes des premiers se sont 
élevées à 609 officiers et 11,705 hommes, celles des seconds à 899 officiers 
et 19,260 hommes. 

Le champ de bataille du 16 août touche au précédent, à l’O. — 
Les Français avaient pour principal point d'appui, à g., Résonville. — 
La bataille fut une des plus sanglantes de toute la guerre. 1l y eut 
doengac és peu à peu, dans le cours de la journée, du côté des Français, 
138, hommes avee 476 bouches à feu; du côté des Allemands, 67, 
hommes avec 222 bouches à feu. Les pertes des Français ont été de 
879 officiers et 16,128 hommes, celles des Allemands de 711 officiers et 
15,079 hommes. 

Les champs de bataille du 1À août et des 81 août et 127 septembre 1870 
se trouvent à l'E. de Metz. Le premier a déjà été mentionné p. 196 
(v. la carte). La bataille des 81 août et 1€T sept. fut le premier et le 
plus décisif des essais que fit Bazaine de rompre les lignes de l'armée 
allemande, qui le cernait dans Metz depuis le 19 août. La lutte se con- 
centra surtout autour du petit village de MWoisserille, à 8 kil. de Metz, sur 
la route de Sarrelouis. 


198 Route 45. LUXEMBOURG. 


La capitulation signée le 27 oct. au petit château de Frescati, à 
4 kil. 1/2 au S. de Metz, livra aux Allemands, outre la place, 3 maré- 
chaux, 60 généraux, 6,000 officiers, 173.000 homme (y compris 20.000 bles- 
aés et malades), 5 aigles, 66 mitrailleuses, DA1 pièees de campagne et 
800 pièces de rempart, plus une quantité extraordinaire d'autres objets 
composant le matériel de guerre de l'armée et de la place. 


De Metz À LuxewsourG, 66 kil., chemin de fer, en 2h. à 2 h.1/2, 
pour Dfr. 30, 3 fr. Bet2fr. B0. La ligne part de la porte du Chemin de 
fer (Serpenoise), au 8., contourne la ville à l'O., et touche aux stations 
de Montigny et Devant-les-Ponts. Cette dernière est immédiatement devant 
la porte de France, à Metz. — 22 kil. Hagondange (Hagendingen). — 
28 kil. Uckange (Hückingen). 


88 kil. Thionville, en all. Diedenhofen (hô1. du Luxembourg), petite ville 
a place forte sur la Moselle. Puis Hettange (Hettingen), Betiembeurg et 
entange. 


66 kil. Luxembourg (hôt.: de Cologne; de Luxembourg), ville de 
14.000 hab., capitale du grand-duché du même nom, sous la suzeraineté du 
roi des Pays-Bas. La VILLE HAUTE, qui en forme une partie considérable, 
est située sur des rochers reliés seulement au N.-0. à la contrée environ- 
uante, et qui des trois autres côtés tombent à pie de 64 m. de haut pour 
se relever en face également à pie. — La VILLE BASSE, dans la vallée 
étroite comprise entre ces rochers, qu'arrosent la Pétrusse et l'Alzette, 
se compose de plusieurs faubourgs industriels. Cette vallée est le fossé 
naturel de la forteresse. Le Bouc, rocher escarpé faisant une grande 
saillie dans la vallée de l'Alzette, est creux du haut en bas et casematé. 
Les rochers sauvages, les jardins, les nombreux bouquets d'arbres, les 
anciennes constructions militaires présentent, surtout vus de la route de 
Trèves, un coup d'œil d'une grande beauté et d'un caractère imposant, 
que relèvent encore les riaducs gigantesques du chemin de fer de Trèves 
et de Diekirch, et celui qui conduit de la gare dans la ville haute. 

On démolit depuis 1B67 les fortifications, auxquelles ont travaillé, 
pendant 500 ans, les Allemands, les Bourguignons, les Espagnols, les 

rançais et les Autrichiens, qui ont eu alternativement Luxembourg sous 
leur domination. Sauf quelques exceptions, il est permis de visiter les 
parties qui en restent. — La ville n'offre sans cela rien de bien 
remarquable. 


DE METz À Verpux (Reims, Soisaons, Paris), 70 kil. chemin de fer, 
en 2h.1/ & 3h., pour 6 # 80, 5 4 et 3 4 60 (à Paris en 11 à 12h. 
pour 34 #, 25 A 40 et 18 A 60). — 7 kil. Moulins (v. ci-dessus champ 
de bat. du 18 août). — 15 kil. Amanvillers, dernière stat. allemande. — 21 kil. 
Batilly. Douane française. — 48 kil. Etaix, jolie petite ville. — 70 kil. 
Verdun (hôt. de l'Europe), petite ville et place forte sur lea Meuse, avec 
une cathédrale des x1€ et x11€ 8. 


De Mers À Nancy, 56 kil., chemin de fer, en 2h.1/4à 2h.3/4 Cette 
ligne remonte la jolie vallée de la Moselle et traverse bientôt la rivière. — 
8 kil. Ars-sur-Moselle. Il y a, un peu au-dessus de cette localité, ainsi que 
prés de Jouy-auxz-Arches, à 10 kil. environ de Metz, des restes consi- 
dérables d'un aqueduc romain construit par Drusus; on en voit encore 
7 arches ici et 11 à Jouy. — 14 kil. Novéant. — 19 kil. Pagny, dernière 
station allemande. — 28 kil. Pont-à-Mowsson, première station française 
et petite ville bien située, dominée par les ruines d'un château fort. — 
62 kil. Frouard, d'où se détache, à l'E., la ligne de Paris. — Pour Nancy 
(bôt.: de Paris, de l'Europe, de France), v. à la fin du Guide à Parts, 
par K. Bædeker. — De Nancy à Strasbourg, v. p. 234. 








199 


46. De Cologne à Francfort-sur-le-Mein. 


A. Par Bonn, Coblents et Mayence. 
(Rive gauche du Rhin.) 

221 kil Chemin de fer. Trajet en 4h. 45,.5h. {0 et 5h. 27 par les 
trains de grande vitesse, en 6h. 50 par le train omnibus direet. Prix: 
17 4 90, 12 K 90, 8 A 10. — Pour les bateaux à vapeur sur le Rhin, 
v. R. 47 et 50 

On se placera à g. Le chemin de fer fait une grande courbe autour 
de la ville et remonte ensuite la rive g. du Rhin jusqu'à Mayence, mais 
d'abord à quelque distance. Pour les détails sur les stat. et les choses 
remarquables de cette route magnifique, v. les mêmes R. 47 et 60. 


gotogne v. p. 185. — Kalscheuren. A dr., la ligne de Trèves 
(R. 45). 

33 kil. Bonn (p. 204). Ligne d'Obercassel - Oberlahnstein, 
v, p.200. — Au sortir de la gare, à g., la belle cathédrale de 
Bonn. — AOkil. Godesberg. A dr., les ruines de son château. — 
Belle vue à g. sur les Sept-Montagnes (R. 48). — ATkil. Rolands- 
eck. — Beau coup d'œil à dr. sur l’église St-Apollinaire et Re- 
magen (54 kil.). — On traverse L'Ahr non loin de son embouchure 
dans le Rhin (vallée de l'Abr, R. 49). — 58 kil. Sinsig. — 
64 kil. Nicder-Breisig. En face à g., le château d’Arenfels (p.202). 
— 67 kil. Brohl. Vallée de Brohl et lac de Laach, v. p. 202. — 
74 kil. Andernach, dont les vieux murs et la belle église présentent 
un aspect pittoresque. — 78 kil. Neuwied. La ville est sur la rive 
dr. — On traverse une plaine fertile. — Près de Coblentz, à dr., 
les hauteurs fortifiées du Petersberg; on franchit la Moselle; à g. 
le forteresse d'Ehrenbreitstein (p.211). 

2 kil. Coblents (p. 210). De Coblentz à Oberlahnstein, etc., 
R. 51 

98 kil. Capellen, au pied du château de Stolzenfels (p. 210). 
En face, Oberlahnstein, le château de Lahneck et l'embouchure de 
-la Labn. Le chemin de fer passe devant le Kænigsstuhl et traverse 
la vleille petite ville de Rhense (stat.). Sur la rive dr., le Marks- 
bourg, Braubach et le petit château de Liebeneck. 

112 kil. Boppard. — Ensuite, sur la rive dr., le couvent de 
de Bornhofen, les châteaux en ruine de Liebenstein et de Sterren- 
berg; les ruines de la Maus, Welmich; les ruines de la Katz et 
St-Goarshausen. 

127 kil. St-Goar. Un tunnel. On aperçoit à g. la Lurlei. Puis 
deux autres tunnels et, toujours du même côté, les ruines de 
Gutenfels, Caub, et la Pfalz, château sur une île. 

133 kil. Oberwesel. — 139 kil. Bacharach. — Près de Binger- 
brück, sur une fle, le Mæuséthurm. Sur la rive dr., les ruines 
d’Ehrenfels. 

153 kil. Bingerbrück. Ligne de Sarrebrück et Metz, v. R. 45. — 


154 kil. Béngen. 
EusnancuemexT de 31kil. sur Arnsheün (p.200), qui eine belle 
église goth. du xv@s.; Flonheim, Alrei (p. 200), Neustadt, (p. 25). 





200 Route 46. EHRENBREITSTEIN. De Cologne 


La Ligne de Mayence s’écarte du Rhin et passe à quatre autres 
stat. sans importance, entre autres JIngelheim, où Charlemagne 
avait un palais. 

185 kil. Mayence (p. 215). De Mayence à Worms, Spire et 
Strasbourg, R. 58. 


EupraxcuBmxntT de 58 kil. sur Kirchheimbolanden, petite ville in- 
dustrielle, par Armsheim (85 kil.:; v. ci-dessus) et Alzei (49 kil.), d'où part 
un autre embranch.. de 21 kil., sur Marnheim (p. 228). 


On traverse le Rhin au-dessus de l'embouchure du Mein. — 
192 kil. Bischofsheim. Ligne de Darmstadt, R. 55. Encore quatre 
stat. sans importance. 

221 kil. Francfort-sur-le-Moin (p. 216). 


B. Par Bonn, Obercassel et Oberlahnstein. 
(Rive gauche ot rive droite du Rhin.) 
225 kil. Chemin de fer. Trajet en 6 h. 8, 6h. B4, 9h. 50 et 10 h. 18. 


Prix, comme ci-dessus. — Bateaux, v. p. 902. — Details sur la route, 
R. 47 et 0. 


Cologne, v. p. 185. On suit La ligne précédente jusqu'à Bonn, 
et l’on traverse ensuite le Rhin pour suivre la rive g. à partir 
d'Obercassel (39 kil.), où aboutit aussi une ligne venant de Deutz 
(p 186), de Düsseldorf (p. 85), etc. De l’autre côté les ruines du 
château de Godesberg (p. 204). Stat. de Nieder-Dollendorf. 

Â4 kil. Kœnigswinter, puis Rhændorf. — 52 kil Unkel. Sur la 
rive g., Rolandseck. — 58 kil. Lins. En face de l'embouchure de 
l’Abr, avant laquelle on aperçoit l’église St- Apollinaire et Re- 
magen. — 65 kil. Hæœnningen (chât. d'Arenfels). — A dr., le 
château de Rheineck et Brohl. — 74 kil. Leutesdorf. — A dr., la 
vieille ville d'Andernach. — 81 kil. Neutvied. — 86 kil. Engers. 

96 kil. Ehrenbreitstein (Coblents), au pied de la forteresse. — 
103 kil. Oberlahnstein (p. 212). En deçà, sur la rive g., le château 
de Stolzenfels (p.210). D’'Oberlahnstein à Ems, Wetzlar et Giessen, 
v. R. 51. — A dr., Rhense. 

107 kil. Braubach. Belle vue sur Boppard (p.209). — 119 kil. 
Camp. Coup d’œil magnifique sur les ruines de Rheïnfols et de 
St-Goar (p. 209). — 131 kil. St-Goarshausen. 

Un tunnel sous le rocher de la Lurlei; un autre sous le Ross- 
stein. — Sur la rive g., Oberwesel et le château de Schænbourg. — 
141 kil. Caub. La Pfalz, château au milieu du fleuve. Plus loin, 
Bacharach et les ruines de Stahleck. — 148 kil. Lorch. 

Sur la rive g., les châteaux de Fürstenberg, Heimbourg, Soon- 
eck, Falkenbourg et Rheïinstein. 

155 kil. Assmannshausen. On traverse ensuite le Rheingau, 
le vignoble le plus célèbre de l'Allemagne. 

160 kil. Rtüdesheim. — Dans le Rhin, le Mæusethurm. Presque 
en face, Bingerbrück (p.208), avec lequel Rüdesheim communique 
par un bac à vapeur. Belle vue sur Bingen et les ruines de Klopp. 
— De Rüdesheim au Niederwald, v. p. 208. 

Stations de Geisenheim, Œstrich, Hattenheim. — 176 kil. Elt- 


à Francfort-s.-M. SIEGBOURG. Route 46. 201 


ville (Schlangenbad, Schwalbach, v. p. 207). 179 kil. Schier- 
stein. — 186 kil. Mosbach. 

De Mossacx À WixeBaps, D kil.; tronçon de raccord rejoignant à 
la halte de Curve la ligne qui vient de Castel (Mayence). Pour Wies- 
bade, v. p. 218. 

187 kil Curve. 5 kil. jusqu'à Wiesbade. Tramway pour 
Büiebrich (p. 207). — On traverse les fortifications de Castel 
(191 kil.), dont la stat. est près du pont de bateaux de Mayence 
(bac à vapeur). A dr., cette ville, dominée par sa cathédrale (v. 
p.215). Plus loin, le pont de l’autre ligne de Francfort. 

À g., les belles montagnes du Taunus. Le chemin de fer re- 
monte la rive dr. du Mein. — 196 kil. Hochheim, célèbre par son 
vin. — 203 kil. Flærsheim. A 20 min. sur la gauche, Weilbach, 


où il y a des sources sulfureuses renommées. — 216 kil. Hæœchat. 

EuBRANCHBMENT de 7 kil. sur Soden (hôt.: ÆEuropæischer Hof: Col- 
loseus; Frankfurter Hof; Hollændischer Hof), petite ville de bains floris- 
sante, avee beaucoup de maisons de campagne, appartenant la plupart 
à des habitants de Francfort. — À Î h. 1/4 de distance, sur la grande route, 
Koœnigsiein (hôt.: Lœwe), dominé par les ruines dé la forteresse du même 
nom. On fait de là en 1h. 3/4 l'ascension du Feldberg (300 m.), sommet 
le plus élevé du Taunus. 


225 kil. Franofort-sur-le-Mein (p. 216). 


C. Par Deutz et Giessen. 
231 kil. Chemin de fer. Trajet en direct en 8h. 3/4 ou 7h. Prix: 
16 A 90, 19 AK 76, 9 A 25. 
On part de Deutz (p. 185 et 186). — 20 kil. Troisdorf, où l’on 
quitte le chemin de fer de la rive dr. allant sur Obercassel (13 kil. ; 
v. cidessus), Ehrenbreitstein, etc. 


24 kil. Siegbourg (hôt. : S£ern), petite ville qui a, surune hauteur 
isolée, une ancienne abbaye de bénédictins, transformée aujourd'hui 
en hospice d’aliénés. Embranch. sur Friedrich - Wilhelmshütte. 

On traverse la Sieg, dont on remonte la vallée. A dr., les Sept- 
Montagnes. — 31 kil. Hennef. A g., le château d'Allner; plus 
loin, le couvent de Bæœdingen, puis la maison Attenbach, et en 
face, à dr. dans le haut, le village de Blankenberg et les ruines du 
château du même nom. — Un tunnel et le couvent de Merten, à 
dr. — 43kil. Eitorf. Deux autres tunnels. — 28 kil. Schladern. Sur 
une hautour à g., le château de Windeck. Encore un tunnel. — 
71kil. Wissen. Un peu au delà, sur la rive g. de la Sieg, le vieux 
château de Schænstein. — 83 kil. Betzdorf. 

EMBRAKCHBMENT de 17 kil. sur Siegen (p. , et de là une ligne sur 
Hagen (v. p. 96). 

La ligne de Giessen quitte ici la vallée de la Sieg pour celle de 
la Heller, puis celle de la Düill. — 125 kil. Düllenbourg, jolie petite 
ville avec des ruines d'un château. 

135 kil. Wetzlar, où aboutit la ligne de la Labn (R. 51). 

On remonte dès lors la jolie vallée de la Lahn. Avant Giessen, 
à g., les ruines de Geiberg et de Fetzberg. | 

166 kil. Giessen. Pour cette ville et le reste du trajet, v. p. 113. 


202 
47. Le Rhin de Coblentz à Cologne. 


Chemins de fer de la rive gauche, R 48 À; de la rive droite, R 46B 
en sensinverse. 

BATEAU A VAPEUR. Grande vitesse: à la descente , jusqu’à Bonn, trajet 
en 2h.1/2, pour 8 # 10; jusqu'à Cologne, en 8 h. 3/4, pour 8 # 60: 
en remontant, de Bonn à Coblentz, 4 h.; de Cologne à Coblentz, 6 h., pour 
À A 30. — Bateaux ordinaires: à la descente, jusqu'à Cologne, à h. 3/4, 
pour 4 -# 40 ou 2 # 90; on remontant, 7à 8h., pour 8 4 où 2 A 
Stat.: Weurwied, Andernach, Linz, Remagen, Rolandseck, Kæœnigswinter, 
Bonn, Deutr et Cologne. 

Dans les lignes suivantes, Dr. signifie à droite; G@., à gauche; CA., 
station de chemin de fer et Z., station de bateau À vapeur. Pour plus 
de détails, v. les Bords du Rhin par Bædetker. 


Dr. (Ch. et B.) Engers, où se trouve un ancien château des 
électeurs de Trèves, bâti en 1758 ; il est transformé en école militaire. 

G. Weissenthurm, village sans importance, avec une haute tour 
carrée. L'obélisque sur la colline est le monument du général français 
Hoche, qui passa ici le Rhin en 1797, emporta les lignes des Im- 
périaux et s’avança jusqu'à Wetzlar, où il mourut subitement. 

Dr. (Ch. et B.) Neuwied (hôt.: Anker; Wilder Mann), petite 
ville bâtie en carrés réguliers, fondée il y a 200 ans à peine, pour 
des réfugiés de toutes les confessions. 

G. (Ch. et B.) Andernach (hôt.: *Hackenbruch, dans la ville: 
Schæfer, sur le quai), une des plus anciennes villes des bords du 
Rhin. La grue, de 1554; le joli donjon, de 1520 ; l'église parois- 
siale surmontée de 4 tours, du x1n1° 8., et ses anciennes murail- 
les bien conservées donnent à cette ville un aspect pittoresque. 
A côté de la porte de Coblentz, les ruines considérables d'un palais 
des archevêques de Cologne, incendié par les Français en 1688. 

Dr. Hammerstein, ruines d’un château sur un rocher escarpé. 

G. (Ch. et B.) Broh! (hôt. Nonn), village près duquel on ex- 
ploite des carrières de tuf, 

Excursion intéressante dans la vallée de Brohl, qui est excessivement 
curieuse au point de vue géologique et fort pittoresque, en 1 h. 1/4, à 
Tœnnistein (bon hôtel), endroit où se trouvent des caux minérales, et 
de là, à g., par Wassenach (3/4 d'h.), à l’ancienne abbaye de bénédictins 
de Laach (Îh.;: A6t. Maria Laach): près du lac du même nom (Zaacher 
See). La belle église romane de cette abbaye, qui a une coupole, cinq 
tours, une erypte et un joli cloître, était achevée dès 1156. Elle ne sert 
plus au culte. L'abbaye a été de 1863 à 1873 la propriété des jésuites, 
qui y ont élevé de nouvelles constructions. Au retour, prendre par Nieder- 
mendig ({h.), endroit où il y a de grandes carrières de pierres meulières, 
pour continuer sur Andernach ou Neuwied (2 h. 1/2). 

Dr. Rheinbrohl, avec une belle église construite en 1856. 

G. Rheineck, château orné de belles fresques par Steinle. 

G. (Ch.) Nieder-Breisig. Restes d’une maisons des templiers. 

Dr. Haænningen. Sur la hauteur, le beau châfeau d'Arenfels. 

G. (Ch.) Sinsig (hôt.: Deutsches Haus), le Sentiacum des Ro- 
mains, à 1/9 h. du Rhin. Son église paroissiale est un des meilleurs 
édifices du style de transition. Les voyageurs venant de Coblentz 
en chemin de fer qui veulent visiter la vallée de l'Abr, descendent 


à cette station (v. p. 206). 








REMAGEN. Route 47. ‘203 


Dr. (Ch. et B.) Lins (hôt.: Bañnhofshôt.), petite ville an- 
cienne. Eglise romane de St- Martin du commencement du xuri° 8. 
Les grandes carrières de basalte près de Linz, celle.de Dattenberg 
(20 min.) et surtout celle du Minderberg (1 h. 1/,), sont très-re- 
marquables. 

Dr. Erpel, avec une carrière de basalte qu'on voit du bateau à 
vapeur, l’une des plus considérables de la contrée: les colonnes 
prismatiques sont entièrement à découvert. 

G. (Ch. ot B.) Remagen. — Hôrezs: *Fürstenberg & "Kœnig 
Preussen; Deutscher Kaiser, à la gare. — Voirures: pour Abr- 
weiler, à 1 chev., 4 A; à 2 chev., 7 A; aller et retour, 7 # ou 10 # 
50; pour Altenahr, 10 Æ{ ou 18 # 50; aller et retour, 14 Æ ou 18 { ; 
aller et retour dans l'espace de 24 h., 15 A ou 21 A 

Remagen, petite ville fort ancienne, le Rigomagus des Romains, 
est un point de départ convenable pour des excursions. On y voit 
une vioille église du xun1° 5. Un sentier commode, immédiatement 
à côté de la gare, y monte au Victoriaberg, où il y a des pro- 
menades et d’où l’on jouit d'une très- belle vue. Pour la vallée 
de l’Ahr, v. R. 49. 

En aval de Remagen s'élève, sur l’Apollinarisberg, l’église St- 
Apollinaire, construite en 1839 par Zwirner, l'architecte de la 
cathédrale de Cologne. Elle est ornée de très - belles fresques par 
Deger, Müller et Ittenbach, et on a de là une vue superbe. 

Dr. (Ch. etB.) Unkel. La plaine qui s'étend entre le pied S.-O. 
des Sept-Montagnes et le Rhin, longue de 1 h. et large de {/,, est 
d'une luxuriante fertilité. Les villages de Rheinbreitbach (hôt. 
Clouth), Honnef (Ch.; hôt.: Klein; Weisberg) et Rhændorf (Ch), 
s’agrandissent continuellement et sont des séjours d'été agréables, 
avec de nombreuses et de jolies villas. 

G. (Ch. et B.) Rolandseek (A6t.: *Rolandseck;°Rolands-Hôt.; 
Billau, au débarcadère ; — restaur. à la gare, d'où l'on a une vue magni- 
fique). C'est un village ayant aussi beaucoup de jolies villas. Sur 
la montagne, l'arceau solitaire dit Rolandsbogen, seul reste de 
l'ancien château dont on attribue la fondation au célèbre Roland, 
paladin de Charlemagne. Plus haut encore, une tour-belvédère. 
Les grands bâtiments sur l'île de Nonnenwerth sont ceux d'un 
couvent de femmes. 

Dr. Le Drachenfels et les Sept - Montagnes (v. R. 48). 

G. (Ch.) Mehlem. également avec des maisons de campagne. 

Dr. (Ch. et B.) Kœnigswinter. — Hôrezs: “de l'Europe; *de 
Berlin; Rieffel; Zum Drachenfels; Düsseldorfer Hof. — 
Voxrruass: pour le Drachenfets, à 1 ehev., 6; à 2 chev., 7 M; aller 
et retour, 7 # et 8 # 50; pour Heisterbach, 38 { 50 et 5 A; aller et 
retour, A et 8 A DO. — Axes: pour le Drachenfels, 2 X; aller et 
retour, 3 #; pour l'Œilberg, 3.4 ; aller et retour, 8 # 60. 

Kaœnignvinter est une jolie petite ville moderne, au pied des 
Sept- Montagnes, très-animée en été, le meilleur point de départ pour 
faire un tour dans ces montagnes (v. R. 48). 

G. (B.) Plittersdorf, à 1/, h. du Rhin. 


204 Route 47. BONN. 


G. (Ch.) Godesberg (hôt. *Blinzler; Adler), fréquenté plutôt 
à cause de sa belle situation que de ses sources, qui étaient connues 
des Romains, et de ses établissements hydrothérapiques. L'ancien 
château des électeurs de Cologne, dont on aperçoit de loin la 
tour ronde, sur une colline, a été détruit en 1588. 

G. Bonn — Hôtels (v. le plan): “Stern, sur le marché; Hôt. 


Royal, près du Rhin; Bellevue; K1ley (restaur.); —-Rheineck, à la 
station des bateaux; Rheinischer Hoî, Sternstrasse. 


Bonn est une ville maintenant très-prospère de 28,000 hab., 
où séjournent nombre d'étrangers. Elle a des rues étroites à 
l'intérieur, mais ses nouveaux quartiers, surtout au 8. et à l’O., 
sont bâtis avec goût. Bonn fut l’une des premières forteresses 
romaines sur le Rhin (Castra Bonnensia), construite probablement 
par Drusus. Au moyen âge, les électeurs de Cologne en Brent leur 
résidence. Son université a été fondée en 1818. 

L'ancien château électoral (pl. 25) est occupé aujourd'hui par 
l’université, qui compte 800 étudiants, et qui comprend, outre les 
salles de cours, des bibliothèques, un musee d’antiquités rhénanes 
et un riche musce de plâtres. 

L'Alter Zolt (pl. 1), vieux bastion transformé en promenade, 
immédiatement à g. de La porte de Coblentz, offre une très - belle 
vue sur Le Rhin et les Sept- Montagnes (v. ci-dessous). On y a 
érigé en 1865 un monument en fonte à Arndé, par Afinger. 

La cathédrale (pl. 12) est une belle église romane des xr‘- 
x s.; elle n’a rien de remarquable à l'intérieur. 

Sur la place voisine, une statue de Beethoven (pl. À), en bronze, 
par Hæbnel. Le célèbre compositeur est né dans cette ville en 
1770, au n° 7 de la Rheingasse (pl. 5). 

La belle allée de Poppelsdorf, bordée d'une quadruple rangée 
de marronniers d'Inde, à l'O. de la ville, conduit au château de 
Poppelsdorf (pl. À {), ancien château des électeurs, qui contient 
actuellement des collections d’histoire naturelle. — A g. de l'allée, 
l'Observatoire. — Près du château, le nouveau laboratoire de 


chimie et la nouvelle Anatomie. 

Derrière Poppelsdorf s'élève le Æreuzberg (125 m.), colline surmontée 
d'une église, où l’on monte en 1/4 d'h. et d’où l'on a une belle vue. 

Le cimetière (pl. D 2,3), à la porte dite Sternenthor, renferme entre 
autres tombeaux celui de WiebuAr (m. 1831), avec des bas-reliefs de Raueh. 
L'élégante chapelle en style roman qui se trouve au milieu du cimetière, 
bâtie vers 1200, y a été transférée en 1847 de l'abbaye supprimée de 
Rommersdorf. 


Comme la contrée située entre Bonn et Cologne est plate, on 
donnera la préférence au chemin de fer (v. p. 199). 
Cologne, p. 185. 


48. Les Sept-Montagnes. 


Une journée: de Ææœnigswinter (p. 208) au Drachenfels, 3/4 d'h., puis au 
grand Œiberg , 1h. 40; à Heisterbach, 1h. 3/4; à Nieder-Do!llendory, À min., 








LES SEPT - MONTAGNES. Route 48. 205 


ou à Kaœnigswinier, 3/4 d'h. De Rhændorf (p. 203) ou de Honnef (p. 208) au 
Lœwenbourg, 1 h. 1/4. — Tarif pour les guides et les ânes, v. p. 208. 


Les *Sept-Montagnes ou le Siebengebirge sont un groupe de sommets, 
de plateaux et de longues croupes aux pentes douces et arrondies, eou- 
verts de bois ou d’une végétation luxuriante, et s'étendant sur une longueur 
de 12 kil. environ, du S. au N., et une largeur de 4, de l'O.à l'E. Vues 
de Bonn, les principaux sommets, au nombre de sept, comme l'indique 
le nom, se présentent ainsi: l'Œlberg le plus haut (48 m.), le Nonnen- 
stromberg (525), le Petersberg (322), le Lohrberg (425), le ZLœwenbourg 
(443), le Wolkenbourg (317) et le Drachenfels (314): tous sont de formation 
volcanique. 


Le chemin de Kænigswinter (p.203) au Drachenfels est facile à 
trouver. De la gare (p. 200), à l'extrémité inférieure de la ville, part 
un nouveau chemin de voitures, dont les piétons peuvent éviter les 
circuits en prenant à dr. immédiatement après avoir traversé le 
chemin de fer. On arrive ainsi au bout d’une bonne heure à la 
terrasse (hôtel), où se trouve un obélisque, en mémoire des cam- 
pagnes de 1814 et de 1815. (Si l’on est arrivé par le bateau ou par 
le bac, traverser en biais la ville et suivre l’ancien chemin de ca- 
valiers, qui monte au sommet en %/, d’h.). 

30 m. au-dessus de la terrasse sont Les ruines du château de 
Drachenfels, détruit pendant la guerre de Trente-Ans. Elles 
s'élèvent sur un rocher escarpé, à 260 m. du niveau du Rhin, et c'est 
un des points de vue les plus pittoresques des bords de ce fleuve: 
en face, le Rolandsbogen (p. 203) ; au pied de la montagne, les 
îles de Nonnenwerth et de Grafenwerth; en amont, Remagen, et 
l’église St-Apollinaire; au-dessus, les hauteurs de l’Eifel; du côté 
opposé, en aval, Godesberg et Bonn, et enfin Cologne dansle lointain. 

Du Drachenfels à l’Œlberg, 1 h. ?/,;. Descendre d’abord le 
chemin de voitures qui aboutit à l'E. de la terrasse, et prendre à dr., 
à la deuxième courbe de ce chemin, le sentier indiqué par un po- 
teau avec l'inscription: ,, Wolkenburg et Lœwenburg.‘ 1/, h. après 
le Wolkenbourg, ce sentier se bifurque. A g., le chemin du Mar- 
garethenkreuz (aub.), où l’on est en 1/, h., et d'où l'on monte à 
l'Œlberg. La vue du Grand Œlberg (aub. dans le naut) est la plus 
étendue de cette contrée, et elle est en même temps fort pittoresque ; 
on y jouit d’un coup d'œil magnifique sur les Sept-Montagnes. 

Du pied de l'Œlberg, on va en {/, au N.-0., à Heisterbacherrott, 
d’où une route mène en 1 b., à g., à Heisterbaoh (aub.), ancienne 
abbaye de l'ordre de Cîteaux, au milieu d'un beau vallon solitaire. 
De son église romane, du xtr1° s., il ne reste que l'abside, une des 
ruines les plus pittoresques. La route conduit de là en 20 min. a la 
station de chemin de fer de Nieder-Dollendorf (p. 200). Le large 
sentier allant à Kœnigswinter se détache de cette route à g. de la 
porte du couvent, et suit le versant du Pefersberg, passant générale- 
ment par des bois et en dernier lieu par des vignes. | 

On a encore une belle vue du Lœwenbourg (aub.), hauteur ou 
l'on monte en { h. 1/, de Honnef ou de Rhændorf (p.203). Pour le 
chemin y menant du Drachenfels, v. plus haut. 


206 
49. La vallée de l'Ahr. 


Voir la carte, p. 201. 


Route de Remagen (p. 208) ou de Sinsig (p. 202) jusqu'à Ahrweiler, 16 kil. ; 
de là jusqu'à Altenahr, 14 kil. Diligence 2 fois par jour pour Abrweiler, 
en 1 h. 3/4, et 1 fois pour Altenabr, en 3h.1/4 On fera bien dans tous les 
cas d'aller en voiture jusqu'à Ahrweiler. Pour les tarifs, v. p. 208. 
faut 1 b. 1/9 à pied de Remagen à Heppingen par la montagne. 

La vallée de l’Ahr est assez large à l'entrée, fertile et bien 
cultivée. Ses coteaux exposés au midi produisent un bon vin rouge. 
La route passe par Bodendorf, Lohrsdorf et Heppingen, où il y a 
plusieurs sources d'eaux minérales. A dr. du dernier village, la 
Landskrone (269 m.), montagne basaltique isolée, couronnée par 
les ruines d’un château. Au pied, jaillit une source minérale, 
l'Apollinarisbrunnen, dont les eaux s'expédient en Hollande, en 
Angleterre et même aux Indes orientales. Plus loin, sur la rive 
dr., Wadenheim (hôt.: de Hollande, Goldener Pflug, etc.) et en 
face, à 5/, d'h. d'Ahrweiler, près de Beul, les bains de Neuenahr 
(hôt.: Curhaus; Schnitsler ; Heimes; Victoria, etc.), dont les eaux 
minérales sont surtout efficaces contre les maladies de la poitrine, 
la goutte et les scrofules. 

Ahrweoiler (hôt.: Krone ; Stern) est une petite ville entourée de 
vignes, avec une église goth. de 1245. Belle vue du Caitarienberg, 
où se trouve une maison d'éducation, dans un couvent. 

C'est près de Walporsheim (aub.), immédiatement à l'entrée de 
l’étroite et sauvage vallée, que croît le vin le plus capiteux de 
l’'Ahr. Des rochers dentelés de forme bizarre, hauts de 60 m., font 
saillie au-dessus du chemin. 

La vallée s’élargit de nouveau. Le chemin ordinaire passe par 
Dernau et va jusqu'au pont près de Rech. On ne traverse pas 
ce pont, mais on fait un détour pour suivre la base des rochers 
sauvages et escarpés au sommet desquels s'élèvent, en deçà du 
village de Mayschoss, les ruines de Saffenbourg. (Le chemin 
direct, qui monte près de Rech, en traversant le pont, et qui 
redescend en passant près de Mayschoss, offre de beaux points de vue 
sans être trop fatigant.) Près de la Lochmtihle (aub.), la route passe 
à travers une échancrure dans le roc vif, de 12 m. de profondeur, 

et conduit aux villages de Laach et de Reimerzhofen. Des rochers 
en partie garnis de vignes sur les pentes S. s'élèvent jusqu’à une 
hauteur de plus de 110 m. Sur le sommet le plus élevé de ces 
rochers sont assises les ruines du château d'Altenahr, le plus beau 
point de la vallée de l’Ahr. L'entrée en est ordinairement ouverte 
en été (30 pf.), sinon la clef est au village. On recommande au 
piéton un chemin qui monte au delà de Reimerzhofen, immédiate- 
ment à dr. à travers les vignes, jusqu'à une croix, dans un situ 
qui est encore préférable à celui du château d'Altenahr, attende 
que le château y forme le premier plan. Le sentier descend en 


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« « BIEBRICH. Route 50. 207 


serpantant au village d’Altenahr, mais, avant de l’atteindre, il 
remonte à g., par une porte en ruine, au château d’Altenahr. 
. La route passe à travers un tunnel de 60 m. de long. 
À partir Altenahr (hôt.: Loosen-Caspari; Winkler), la vallée 
de l’Ahbr ne. présente plus guère d’intérêt. 


50. Le Rhin de Mayence à Coblentz. 


| Chemins de fer de la rive gauche et de ia rive droite, R. 46A et 46B 
en sens inverse. 

BATHAUX À VarBur. Grande vitesse: trajet de 3 h. à la descente, 
pour $ #80, et de 5h. 3/4, en remontant, pour 4 A &0. Par les bateaux 
ordinaires: 4 b.1/, à la descente, pour 4 # 60 ou 3 {,et 7h. en remon- 
tant, pour 3 4 76 où 2 hi 00. Le bateau à vapeur est bien préférable 
pour ceux qui font un voyage d'agrément. Stations, à la plupart des- 

uelles ne s'arrêtent pes cependant les bateaux à grande vitesse: Mayence, 
æstel, Biebrich, Ellville, Küdesheim, Bingen, Rheinstein, Oberwesel, St-Goar, 
Borpard, Lahnstein et Coblentz, 

Pour les abréviations Dr., G., Ch., B., voir p. 202. 

Dr. (Ch. et B.) Biebrich (hôt. : Bheinischer Hof, Europæischer 
Hof ; Bellevue; Krone), petite ville à laquelle 8e rattache le village 
de Mosbach, au N. A l’extrémité supérieure, une grande caserne ; 
dans l’autre partie, un château de l’ancien duc de Nassau, du 
xvin* s., avec un beau parc. — Chemin de fer de Wiesbade, v. 
Dr. (Ch.) Schierstein, où se trouve un grand port. Puis (Ch. 
et B.), Niederwalluf, où commence le Rheingau (p. 200). 

Dr. (Ch. et B.) Kltville (hôt.: Reisenbach; Rheingauer Hof; 
Rheinbahn), ancien chef-lieu du Rheïingau. Belles villas. — A 
1/2 h. dans l'intérieur du pays, le village de Kiedrich, ayant deux 
belles églises goth., et l'ancien château de Scharfenatein. 

Dilig. d'Eltville en été pour Schlangenbad (1 h.) et Schwalbach (2 h.). 

Schlangenbad (hôt.: Nassauer Hof; Victoria), dans une belle vallée 
profondée et solitaire, a des bains fréquentés surtout par les dames. 

-8chwalbach (hôt.: Alléesaal; Post; Herrog von Nassau; Russi- 
scher Ho/; Métropole), bains célèbres dans un joli site (5,000 pers. par an). 

Dr. Erbach (Ch.) et l'Île de Rheinau. A l'O. du village, le châ- 
teau de Reinhartshausen. 

- À 1h. dans l'intérieur du pays, l’ancienne abbaye d'Eberbach, de 
l'ordre de Ciîteaux. Son église romane, consacrée en 1186, contient de 


magnifiques tombeaux des x11®-xrx®s. Belle vue d'une hauteur voisine, 
le Dos. 


Dr. (Ch.) Hattenheim , et le château de Reichartshausen. 

Dr. (Ch. et B.) Œstrich. Puis Mitteiheim ot (Ch.) Winkel. 

Dr. Sur une éminence, le château de Johannisberg, ancienne 
abbaye appartenant au prince de Metternicb. Il n'est pas ouvert 
au public. Les vignes qui produisent le célèbre vin du même 
nom occupent une superficie d'environ 15 hect. 

Dr. (Ch. et B.) Geisenheim. On remarque surtout la façade goth. 
et les deux-nouveaux clochers de son église. 


Dr. (Ch. et B.) Rüdesheïm, endroit renommé pour son vin (ot. : 
*Darmsiædter Hof; ‘Rheinstein, Bellevue; Krass. — restaur, 


208 Route 50. BINGEN. Le Rhin de 


Rheinhalle, à côté de la gare; — bac pour Bingerbrück, v. ci-dessous). 
A l'extrémité inférieure, sur le Rhin, le Brœmserbourg, construction 
étrange, vraisemblablement d’origine romaine. Dans le voisinage, 
la haute tour de l'ancien château d'Oberbourg ou Boosenbourg. 

G. Sur une hauteur nommée Rochusberg, la Rochuscapelle 
(Chapelle St-Roch). Dans le bas, de belles villas. 

G. (Ch. et B.) Bingen (6.: Victoria; du Cheval Blanc; 
Bellevue; d'Angleterre; Deutscher Hof;PariserHof),au bord 
de la Nahe, qui forme ici la frontière entre la Hesse et la Prusse. 
Les environs offrent des points de vue magnifiques: la ruine de 
Klopp, avec sa tour moderne; le Rondel (!/, h.), sur la route du 
Hunsrück, qui monte sur la rive g. de la Nahe; la Chapelle St-Roch 
(4 h. 1/2; v. ci-dessus), le Scharlachkopf, et avant tout le Nieder- 
wald. Pour Creuznach et la vallée de la Nahe, v. R. 45. 

Le °Niederwald (Forêt Inférieure; voir la carte) est un plateau boisé, 
dont les versants méridionaux sont couverts de vignes du cru de Rüdes- 
heim et au pied duquel le fleuve, après avoir coulé de l'E. à l'O. dans 
le Rheingau, change tout à coup de direction pour prendre vers le N. 
ou plutôt vers le N.-N.-0. Cette hauteur est, de même que le Drachen- 
fels, la plus fréquentée parmi celles du cours moyen du Rhin. On y 
jouit de l’une des vues les plus étendues du côté de Mayence. L'ascen- 
sion s’en fait le mieux de la manière suivante: en barque (tarif, v. ei- 
dessous) à Rheinsiein (v. plus bas), où l’on fait attendre le batelier, 
pour passer à Assmannshausen, en redescendant du château. (On trouve 
a Assmannshausen des ânes et des guides pour Rüdesheim par le Nieder- 
wald: trajet de 2 h.; v. ci-dessous.) À 5 min. du village, en remontant 
la vallée, se détache à dr. un chemin gravissant le flanc boisé de la 
montagne, sur lequel on atteint, en 1/4 h.. le chdteau de chasse (Jagd- 
schloss; auberge). Il y a encore 40 min. de là au Temple. Les prin- 
cipaux points de vue sont à la Rossel, ruine artificielle immédiatement 
au-dessus du château d'Ebrenfels, à 264 m. au-dessus du Rhin; puis au 
Temple, dans la direction de Rüdesheim. Tarifs: barque de Bingen à 
Assmannsbausen, { à 6 pers., 34; à Rheïinstein et à Assmannshausen, 
3 A; — de Rüdesheim à Bingen, 1 à 3 pers., 2 { ; chaque pers. en plus 
80 pf.; — de Rüdesheim à Assmannshausen, 3 #; à Rheinstein et Ass- 
mannshausen, 5 #{; — d'Assmannshausen à Rheinstein, 1 { — Un âne 
avec un guide pour Rüdesheim, par le Nicderwald, 3 <#K 

G. Embouchure de la Nahe et deux ponts sur cette rivière. 

Plus bas, Bingerbrück (hôt.: Germania; Zum Ruppertsberg), 
avec les gares des lignes du Rhin et de la Nabe (R. 45). 

Dr. Ruines d'Ehrenfels. 

G. Sur une île, le Mœusethurm ou la four des Souris, connue 
par la légende d’après laquelle l'évêque Hatto aurait été poursuivi 
jusqu'ici par des souris. Elle a probablement été bâtie pour assurer 
le péage du Rhin; on l’a restaurée en 1856. 

Le bateau traverse le Bingerloch, passage autrefois dangereux. 
On en a fait sauter les rochers, mais le courant est encore violent. 

Dr. (Ch.) Assmannshausen (hôt.: Anker; Krone), connu par 
ses vins rouges délicieux, mais chers. 

G. Château pittoresque de Rheinstein, reconstruit en 1829. 

G. Ruines du château de Reichenstein ou de Falkenbourg; 
celui de Sooneck, restauré; la haute tour de celui de Zeimbourg, au- 
dessus du village de Niederheimbach (B.), et celui de Fürstenberg. 


to 





Mayence à Coblentz. LURLEI. Route 50. 209 


Dr. (Ch.) Loreh (hôt.: *Schwan; Rheinischer Hof), ancien 
bourg, jadis résidence de la noblesse du Rhejingau. La grande 
maison à cinq étages qui s'élève au-dessus des autres, eat de 1546. 

G. (Ch. et B.) Bacharach (*H6/. Wasum), su moyen âge l'entrepôt 
des vins du Rheingau. L'église romane, St-Pierre, date du xxrr° s 
I1 ne reste plus de St- Werner, du xui° s., que des ruines 
pittoresques du chœur. Le château de Séahleck, sur la hauteur, fut 
assiégé et pris huit fois pendant la guerre de Trente-Ans, puis 
détruit en 4689 par les Français. 

Dr. (Ch. et B.) Caub (hôt.: Zum Grünen Wald), petite ville 
de 2,000 hab., où eut lieu en 1876 un éboulement de rocher qui 
detruisit plusieurs maisons et ensevelit nombre d'habitants. Le 
château de Gutenfels, au-dessus de La ville, fut détruit en 1806 par 
ordre de Napoléon. 

Dans le Rhin s'élève un flot surmonté d’un curieux château, 
la Pfalz, donjon probablement construit pour assurer le péage 
du Rhin. C’est ici que les Prussiens ot les Russes, dans la nuit 
du jour de l’an 1814, passèrent le Rhin sous la conduite de Blücher. 

&. (Ch. et B.) Oberwessl (hôt.: Rheinischer Hof; Goldener 
Pfropfensicher), un des plus beaux sites du Rhin, ville très- 
ancienne entourée de murailles et de tours, au nombre desquelles est 
l'Ochsenthurm , à l'extrémité N. Sa haute église collégiale (Stifts- 
kirche) date du commencement du xv°s. Derrière cette église sur 
une montagne, le Schænbourg, château détruit aussi en 1689. 


Dr. La Lurlei, rocher de 152 m. de haut, s’élevant presque à 
pic au-dessus du Rhin, et sur lequel, d'après une légende popu- 
larisée par H. Heine, demeurait une sorcière qui attirait les pas- 
sants par la douceur de ses chants, et qui finalement se précipita 
elle-même par amour au milieu des flots, pour ne plus réparaître. 
Le bruit du bateau empéohe de jouir de l'écho célèbre de ce rocher. 

Dr. (Ch. et B.) St-Goarshausen (hôt.: *Ad{er; Lamm), avec la 
forteresse de Neu-Katzenelnbogen, communément appelée la Kats 


(chat), que les Français firent sauter en 1806. 
Jolie exeursion dans la vallée dite Schweizerthal jusqu'aux ruines 
de Reichenberg (1 h.). — Belle vue du Hähnerberg, au-dessus de la Katz. 


G. (Ch. et B.) St-Goar (hôt.: “Schneider, Rheinfels), jolie 
petite ville dominée par la forteresse de Rheinfels, que les Français 
détruisirent en 1797. 

Dr. Welmich. Ruines du chât. de Thurnberg ou Maus (souris). 

G. ZIirsenach, jadis riche prévôté. 

Dr. Couvent de Bornhofen, lieu de pèlerinage. Au-dessus 
les ruines de Serrenberg ot de Licbenstein. La légende raconte 
que deux frères, propriétaires de ces châteaux, aimant tous deux 
une fille, se déflèrent en combat singulier et périrent par le glaive 
l'un de l’autre. 

Dr. (Ch. et B.) Camp, village avec de jolies maisons neuves. 

G. (Ch. et B.) Bonppard (hôt. : Spiegel ; Rheinischer Hof), petite 

Bædeker. Allemagne. 6€ édition. 14 








210 Route 50. STOLZENFELS. Le Rhin de 


ville de 5,000 hab., aussi avec de jolies villas. Eglise prin- 
cipale remarquable bâtie vers 1200. Au delà, sur le versant de 
la montagne, l’ancien couvent de Marienberg. 

Dr. Liebeneck, petit château blanc, sur la montagne. 

Dr. (Ch. et B.) Braubach et l’ancienne forteresse de Marksbourg. 

G. Rhense, petite ville très-ancienne. Un peu plus bas, au 
milieu de noyers, le Kæœntgsstuhl (siége royal), petite rotonde rebâtie 
en 1843, à l'endroit où les électeurs tenaient conseil au moyen âge. 

Dr. (Ch. et B.) Oberlahnstein (hôt.: Weller; Lahneck, etc.), 
petite ville ancienne, avec murs et tours du moyen âge, et vieux 
château des électeurs de Mayence. Ligne de la Lahn, R. 51 

Dr. Sur la hauteur, le châtean de Lahneck, restauré. A l’em- 
bouchure de la Lahn, Nicderlahnatein et son église St-Jean. 

G. (Ch. et B.) Capellen (hôt.: Stolzenfels; Bellevue). Au- 
dessus de ce village, le château de Stolzenfels, restauré et mis à 
neuf de nos jours, en profitant des ruines de celui qui fut détruit 
en 1689, durant la guerre du Palatinat. La chapelle et la salle des 
Chevaliers sont ornées de fresques de Deger et de Stilke. Pourb. : 
4 cf lorsqu'on est seul, 2 à 3 # pour une société. Vue magni- 
fique vers le soir, une des plus belles des bords du Rhin. 

Dr. Horchheim. 

Avant d'arriver à Coblentz, on passe devant l'île d'Obertwerth, 
où il y a un ancien couvent. Pont du chemin de fer à 3 arches 
sur le Rhin. 

G. Coblentz. — Hôtels: (v. le plan), sur le quai, ‘du Géant, 
“Bellevue, tous deux de premier rang; *“Anker; — près du Rhin, 
*Traube, maison bourgeoise; — dans la ville, hôt. de Trèves, 


Clemensplatz; — ‘de Liége, non loin de la gare; Wildes Schwein, 
l’un et l'autre de 2 cl., mais bons. 


Coblentz est une vieille ville de 25,000 hab. plus 5,000 hom. de 
garnison, au confluent du Rhin et de la Moselle, et appelée pour 
cela par les Romains Confluentes. Elle a été souvent assiégée au 
moyen âge; elle devint plus tard la résidence de l'électeur de 
Trèves, fut sous la domination française le chef-lieu du départe- 
ment de Rhin-et-Moselle, et est maintenant la capitale de la Prusse 
rhénane. Les ouvrages dont cette ville est entourée, et surtout ceux 
qui couronnent les hauteurs environnantes, en font une place forte 
de première classe. Un pont de bateaux la met en communication 
avec Thal-Ehrenbreitstein, sur la rive droîte. 

A l'angle formé par la jonction de la Moselle et du Rhin se 
trouve l'église St- Castor (pl. 18), du xn°s. Le chœur renferme 
deux tombeaux remarquables d’archevêques de Trèves. 

La fontaine (pl. 6), devant cette église, porte l'inscription : 
An 1812, mémorable par la campagne contre les Russes, sous le 
préfecturat de Jules Doasan. Le général russe St-Priest y ajouta 
les mots: Vu et approuvé par nous commandant russe de la ville 
de Coblentz, le 1% janv. 18914. 

L'intérieur de l'église Notre-Dame (Liebfrauenkirche; pl. 22), 





Mayence à Coblents. COBLENTZ. Route 50. 211 


du x111° s., a été habilement restauré en 1853. On y voit un bel 
autel goth. et des vitraux peints modernes dans le chœur. 

Le pont de la Moselle, long de 475 pas et à 14 arches, a été 
bâti en 1344 ; il offre une belle vue sur les environs. Un peu plus 
haut, un pont du chemin de fer. A côté du premier de ces ponts, à 
l'O., l'ancien donjon (pl. 3) de Coblentz, construit en 1280, 
actuellement occupé par une fabrique. 

Le château (pl. 34), bâti par le dernier électeur de Trèves, 
dans le quartier dit Neustadt, a été restauré en 1845. L'intérieur 
mérite d'être vu (sonner dans le corridor à g.). Ce château est 
quelquefois habité par l’impératrice. 

La grande place plantée d'arbres qui s’étend ici, est bornée au 
S. par la porte de Mayence (pl. C4). C’est de là, à l’intérieur de 
la ville, qu’on peut aller au pont du chemin de fer du Rhin, d'où 
la vue est splendide. 

En sortant par la porte de Mayence et traversant le glacts à g., 
on arrive sux nouvelles promenades (Anlagen), qui longent 
le Rhin et offrent une vue magnifique. Immédiatement en sortant 
du glacis, on voit le monument du poête patriote Max de Schenken- 
dorf (pl.33), en bronze, sur un socle de marbre noir. Un peu plus 
bas, le pont du chemin de fer, inaccessible de cet endroit. 

Sur la route de Cologne, un peu à g. du chemin, à 15 min. du pont 
de la Moselle, s'élève une pyramide en bloes de lave; c'est le monument 
du général français Marceau (soldat à 18 ans, général à 22 ans), tué le 
21 sept. 1796 à Altenkirchen. 

La forteresse d'Ehrenbreitstein (118 ‘m. au-dessus du Rhin), 
détruite en 1801 par les Français et rebâtie après 1815, mérite une 
visite pour la vue qu’on y a. Les cartes d'entrée sedélivrent, moyen- 
nant 90 pf. par pers., au bureau du commandant, dans le bas 
(pl. 38). On est conduit par un sergent (50 à 70 pf.). L'excursion, 
demande à peine 2 h. de Coblentz. 

La vue de l'Asfterstein, en face, accessible sans permission, 
est dans le même genre. Le meilleur point pour en jouir de là 
est l'obélisque érigé en souvenir de la campagne de 1866 
(v. le plan, 8; F4). 

Parmi les beaux sites des environs de Coblentz, il faut citer avant 
tout le cAdieau de Sloirenfels (p. 210), à 1h. de distance. On peut y 
aller en chemin de fer, en bateau ou en voiture. Voitures spéciales en 


été à la porte de Mayence, 4 Æ# aller et retour, avee 2 h. d'arrêt. 
Barque de Capellen à Coblentz, 3 # 


51. De Coblentz à Wetzlar. 
207 kil. Chemin de fer. Jusqu'à Ems, en 1h., pour 2 #4 25, 1° # 
et 1 A 05. Jusqu'à Wetzlar, en 3 h. 1/2, pour 7 A 95, 5 k 30 et 34 40. 
Coblens, v. p. 210. Cette ligne traverse Rhin sur le pont men- 
tionné ci-dessus, d’où l'on a un beau coup d'œil à g. et à dr. — 
6 kil. Niederlahnstein. On passe la Lahn. A dr., le château de 
Stolzenfels. jus 


212 Route 51. LIMBOURG. | De Coblents 


8 kil. Oberlabnstain (p. 240; buffet). Ligne de Wiesbade 
et: Francfort, v. p. 200. 

Le train contourne ensuite la montagne sscarpée et boisée que 
couronne le château de Lahaeck (p. 210) et remonte la allée de 
la Lahn. 

121 kil. Es. — Hôtels: "d'Angleterre; *‘deRussie; ‘des Qua- 
tre Saisons; de l'Europe; de Darmastadt; Schloss Langenau; 
de Flandre, Guttenberg, de France, les deux derniers, près du 
chemin de fer, ete.; — plus un grand nombre de maisons garnie et le 
Curhaus. 

Æms est une ville de bains renommée, dans un joli site, sur 
les deux rives de la Labhn, et entourée de hauteurs rocheuses cou- 
vertes de bois et de vignes. Ses eaux thermales sont connues 
depuis longtemps, mais elles sont plus fréquentées que jamais 
(10 à 12,000 pers. par an). 

Le Kesselbrunnen, (38 R.) et le Kræhnchex (21 à 24° R.) sont 
dans l’ancien Curhaus, non loin du Cursaal. Devant et derrière 
ce dernier édifice s'étendent les jolies promenades du Curgarten. 
L'élégante galerie en fer prés de là et les galeries du Curhaus ser- 
vent de bazars. Un pont couvert sur la Labn conduit aux nou- 
veaux bains, dont l'arrangement est bien préférable à celui du 
Curhaus. 

129 kil. Nassau (hôt.: Krone), petite ville dans un beau site 
sur la rive dr. de la Lahn, que traverse un pont suspendu, et do- 
minée, à une grande hauteur, par les ruines du château de Nassau. 
berceau de la famille du même nom. Plus bas, le château de Stein, 
et sur un rocher en saillie qui le précède, sous un pavillon go- 
thique de 20 m. de haut, en grès rouge, une statue en marbre du 
baron de Stein, ministre de Prusse, né dans cette ville en 1757 
(m. 1831). 

A partir de Nassau, La ligne passe pour quelque temps sur la 
rive dr. de la Labn, où est le château de Langenau, bâti en 1244. 
De l'autre côté de la rivière, le couvent d'Arnatein, avec son église. 
— 140 kil. Laurenbourg, village ayant un petit château et des 
ruines. 

Grand tunnel de Cramberg. — 146 kil. Balduinstein, où sont 
les ruines du chéfeau de ce nom. Un peu plus loin s'élève, sur une 
hauteur à dr., le château de Schawmbourg, avec une partie neuve 
du style goth. 

En deçà de Dietz, les célèbres sources d'eaux minérales de 
Fachingen, dont il s'expédie 300,000 bouteilles par an. 

151 kil. Diets (hôt. Hollændischer Hof), jolie petite ville avec 
un vieux château servent de prison. 

ExraxcasmsxT de 11 ki. sur Zollhaus. 

155 kil. Limbourg (hôt.: Preussischer Hof; Nassauer Hof). 
ville très-ancienne, sur La Labn, dont le pont date de 1315. Sa 
cathédrale, qui se dresse avec ses 7 tours au sommet d'un rocher 
escarpé, au bord de la rivière, compte parmi les plus belles églises 








a Wetslar. WETZLAR. Route 51. 213 


du commencement du x s.; elle est du style de transition. 
Elle possède, dans le N. du transept, le sareophage de l’empereur 
Conrad I (m. 918), orné de la statue couchée de ce prince. 

ExsRaxcuexmenTs de 8 kil. sar Madamar, de 21 sur Camberg. 

A g., Dictkirchen, qui possède la plus ancienne église du pays, 
sur des rochers à pic au bord de la rivière. 

163 kil. Runkel, vieille ville sur les deux rives de la Lahn, 
aÿant un grand château à moitié en ruine. — 466 kil. Väélimar. 
Grandes carrières de marbre, dans le voisinage. — 173 kil. Aumenau, 
qui a des mines de fer. Ce ne sont plus jusqu'à Weilbourg que 
tunnels, remblais ot ponts. 


184 kil. Weïlbourg (hôt.: Deutsches Haus), petite ville sutre- 
fois résidence des dues de Nassau. Son château, du xv111° 5., sur 
ün rochér abrupt au pied duquel coule la Lahn, présente un coup 
d'œil très - pittoresque; c’est l’un des plus beaux points de cette 
vallée. 


207 kil. Wetslar (hôt.: Hersogliches Haus), ancienne ville 
libre de Fempiré et siége de la cour impériale de 1698 à 1806, dans 
un site pittoresque sur le bord de la Lahn et dominée par les 
ruines du château de Kalsmunt. La plus vieille partie de sa ca- 
thédrale, au N.-O., est du x1° s.; la plus belle, le bas-côté du N., 
du x1v° et du xv°, et les portails du xv° et du xvi*. Gœthe a 
vécu ici, travaillant à la cour impériale, pendant une partie de 
l'année 1772. C'est à Wetzlar et dans les environs qu'il a placé la 


scène de son roman de Werther. 
De WaTzLAR À GIEssex, v. p. 201. 


52. Wiesbade (Wiesbaden). 


Hôtels (v. le plans *Nassauer Hof, Quatre Saisons & Zais, 
sur la place du Théâtre; Victoria, Rheinstr., 1, ces trois derniers sur 
un grand pied et assez chers: Adler, Langgasse; *Rose, près du 
Koehbrunnen (p.214); *Bær, Langgasse; “Gran d Hôtel, Schütrenhofstr., 
3, 4, en face de la poste; ‘H hein-Hôt., à la sortie de la gare, à g.; 
*du Nord, Wilhelmsstr., 8; tous également de 1€ rang et ayant des 
bains. — Moins prétentieux mais bons aussi: Grüne Wald, Marktatr.; 
Weins, rue de là Gare; Taunushôtel, Rheinstr., 81, etc.;: — plus 
une quantité de maisons de bains (Badehœæuser): Enropæisoher Hof, 
au Kochbrunnen; Englischer Hof, Bær, Langgasse: Kaiserbad, 
Wilhelmastr., 18; Rœmerbad, ‘Engel, Sehwan, au Kochbrunnen; 
KErone,Spiegel, Stern, etc. 

Restaur.: au Cutrsanl, bon, mais cher; Christmann, Lugen- 
bühl1, tous deux Untere Webergasse ; Dalheim, Taunusstr., 15; Dasch, 
Wilhelmstr., A; Engel, Langgasse, non loin du Kochbrunnen. 

Voitures. De la gare en ville: à { chev., pour 1 ou 2? pers., 80 pf.; 
3 ou À p., 1 M, (une malle, 20 pf. en sus) SLT AD ESS voit à { chev., 
à course, 1 ou ers. f.; 9 ou . pf.; 1/4 d'h., mèmes prix; — 
à 2 chev., 90 pf. & 1 10” Pour la chapelle grecque: à Î chev., LA 40; 
à 2 chev.. 8 À ; aller et retour, la moitié en sus; pour la Platte, aller 
et retour, 7 A ot 94 — Les voitures des hôtels sont de 1/4 à 1/3 plus 
chères. ‘ 

Abonnement ou Curtaxe. Depuis la suppression des jeux, la ville 
fait payer aux baigneurs un abonnement de 18 à 96 A par an ou de 6 à 


214 Route 52. WIESBADE. 


18 A pour slx semaines. Les voyageurs de passage obtiennent la per- 
mission d'entrer au Cursaal en payant 60 pf. par jour. 

Concerts le matin de 6 h. h. 1/2, le soir de 3 h. 1/2 à Bh. le 
ct de 8 h. à 10. 

Anes: 1 4 75 à l'heure, pourb. compris. 


Wicsbade, ancienne capitale du duché de Nassau et appartenant 
aujourd'hui à la Prusse, est une ville de 43,700 hab., dans un site 
charmant sur le versant méridional du T'aunus. C'est l'une des 
villes d'eaux les plus anciennes; Pline le Naturaliste parle déjà de 
ses sources thermales, qu’il désigne sous Le nom de Fontes Mattiaci. 

Des gares, on entre dans La ville, à dr., par la Wälhelmstrasse, 
avenue de 10 min. de long, plantée de magnifiques arbres. A l’'en- 
droit où elle croise La Frankfurter Strasse, la nouvelle église angli- 
cane. Sur la place du Théâtre, un buste de Schiller ; à dr., la grande 
place devant le Cursaal, avec deux belles fontaines et, de chaque 
côté, de longues colonnades transformées en bazars. 

Le CursaaL (pl. 3), bâti en 1810 par Zais, est un bel édifice où 
se trouvent d'élégantes salles de danse, etc., et un restaurant. La ter- 
rasse qui est derrière, sur le bord du grand étang, est le rendez- 
vous des baigneurs. C'est là qu'ont lieu les concerts. Le parc est 
très-étendu. 


De belles allées conduisent en l/4h., en passant devant la Dieten- 
mühle (aub.; établiss. hydrothér.), aux ruines de Sonnenberg (aub.), et 
plus loin, aussi en 1/ah., à la chapelle de Rambach, où l'ont a déeouvert 
un camp romain en 1859: 

Une longue galerie, la Trinkhalle (pl. 22), met les environs du 


Cursaal en communication avec la principale source thermale de 
Wiesbaden, le Kochbrunnen (pl. 10; 559 R.); elle est surtout ani- 
mée le matin. Beaucoup de grands établissements de bains sont 
près de là. — Sur le Krantzplatz, un groupe d'Hygie, par Hoffmann. 

L'ÉGLISE CATHOLIQUE (pl. 9) est une belle construction romane 
moderne à voûtes remarquables, par Hoffmann. 

L'ÉGLISE ÉVANGÉLIQUE (pl. 8), du style goth. et à 5 tours, ache- 
vée en 1863, est l'édifice le plus important de la ville; elle est de 
Boos. Les statues colossales des Evangélistes et du Christ, dans 
le chœur, sont de Hopfgarten. 

Le musée (pl. 12), ancien palais du prince héritier, Wilhelm- 
str., 7, renferme les collections de la ville : peintures et antiquités. 
un cabinet d'histoire naturelle et la bibliothèque. 

Nous nommerons encore, parmi les autres édifices, le Palais 
(pl. 13), sur le marché, construit en 1840; le nouveau Curhaus 
militaire, à côté; l'hôtel du gouvernement (pl. 18), terminé en 
1842, du style florentin; la nouvelle école et la nouvelle syna- 
gogue (pl. 20) sur le Michelsberg. 

Sur le versant du NEROBERG (mont Néron) s'élève depuis 1855 
une magnifique chapelle russe, dans laquelle est le monument de 
la duchesse Elisabeth Michaelowna (m. 1845), par Hopfgarten. 
Le gardien demeure tout près de là (75 pf., 1 # 50 à 2 # pour 
une société). — Belle vue du sommet de la colline, à 1/4 d'h. au 


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WIESBADE. Route 52. 215 


N.-0. ou à 25 min. de 1a ville. On pourra revenir par le Nero- 


thal, où passe un tramway. 

On a découvert en 1838 sur le Heidenberg (mont des Païens), au 
N. de la ville, quelques restes d'une forteresse romaine, gui d'après 
des inscriptions qu’on y a trouvées, a été longtemps oceupée par la 14€ 
et la 22% légion. Un mur, dont il subsiste encore un fragment, la ÆHei- 
denmauer, unissait cette forteresse à la ville. 

Plus loin, à { h.1/, de Wiesbaden, sur une hauteur où on l’aperçoit 
de loin, la Platte (606 m.), château de chasse du duc de Nassau, très- 
souvent visité à cause de sa vue fort étendue sur les plaines du Rhin et 
du Mein, le Westerwald, le Spessart, l'Odenwald et le Mont-Tonnerre. 
Le chemin qui y eonduit passe par le Neroberg. 


53. Mayence (Mainz). 

HôrtsLs (v. le plan): ‘de Hollande, ‘du Rhin, ‘d'Angleterre, 
tous trois de IT rang (ch. à partir de 2 4 boug., 50 pf.; serv., 70 pf.; 
déj., 14 2; din. , 84); — Kœlnischer Hof; iegler; Germania; 
Stadt Coblenz; Karpfen;Landsberg; PfælzerHof, à la gare. — 
A Castel: Anker (restaur. à prix modérés). 

Vorruass: à { ehev.. PA d'h., pour 1 ou 2 pers., 60 pf.; 3 ou 4 pers., 
70 pf.; 1h., 2 A et 2 A 50; à 2 chev., 1/a de plus. 

Mayence est une place forte considérable et une ville de 56,000 
hab., plus 8,000 hommes de garnison. Elle est située sur La rive g. 
du Rhin et presque en face de l'embouchure du Mein dans ce 
fleuve. Un pont de bateaux, long de 740 pas, la réunit à la petite 
ville de Castel, sur l’autre rive. Les rues de Mayence étaient autre- 
fois généralement étroites et tortueuses; on a fait beaucoup dans 
ces derniers temps pour l’embellir, et construit jusqu’à des rues 
entières. Elle a surtout gagné sous ce rapport dans l'agrandissement 
de son enceinte fortifiée. 

Mayence, fondée par Drusus, l'an {4 av. J.-C., sous le nom de Cas- 
tellum Moguntiacum, est devenue, après la propagation du christianisme 
dans ces contrées, le siége du premier évéeh allemand, qui fut élevé 
au titre d’archevêché dès 701. Le premier archevêque en fut St Boni- 
face, l'apôtre du centre de l'Allemagne. La ville parvint à une grande 
prospérité au moyen âge. Elle perdit néanmoins son indépendance en 

462, par un coup de main de l'archevêque Adolphe de Nassau, et de- 
vint la capitale de l'électorat du même nom. Après avoir été incor- 
porée à la France de 1782 à 1814, elle appartient depuis lors à la Hesse. 

La “CATHÉDRALE (Dom; pl. 12), commencée en 978, et restaurée 
après desincendies au xu1°, au x1T1°, au x1v° et au xv°s., est excessive- 
ment intéressante au point de vue archéologique. Elle est ouverte 
pour les visiteurs le matin jusqu’à 11 h. 1/, et de 2 à 6 h. du soir. 
C'est, dans sa forme actuelle, une église à trois nefs, avec des 
chapelles de chaque côté, deux chœurs, l’un à L’E. et l'autre à L’O., 
et un transept près de ce dernier. Deux belles coupoles flanquées 
chacune de deux tours, lui donnent un extérieur imposant. On la 
restaure encore actuellement. 

À l'intérieur, on remarque surtout les nombreux monwments d'arche- 
vêques de Mayence, qui se trouvent aux piliers et qui forment toute une 
série depuis le commencement du x1® 8. jusqu'à nos jours. Ces arche- 
vêques avaient le privilége de eouronner les empereurs d'Allemagne et 
plusieurs des monuments le rappellent. À g., un beau cloître gothique. 

Dans le voisinage de la cathédrale, sur l’ancienne place du 


9216 Rotté 53. MAYÉNCE. 


Théâtre, aujourd’hui place Guténberg, s'élève une statue dé Gtten- 
berg (pl. 24), modelée par Thorvaldsen et fondue à Paris. L’illustre 
invénteur dé l'imprimerie èst né à Mayéncé à la fin du xtrv° s. 
(m. +468). — En face, le théâtre. — Plus loin, sur une autre place, 
urre latte de Schiller (pl. 25). 

L'église St-Etienne (Stephanskirche; pl. 49), à l'émdroit 16 plus 
élévé de la ville, est un édifice goth. de 1318, à trois nefs presque 
de même hauteur et renfermant quelques monuments du moyen 
âge. Elle a été restaurée de nos jours. 

A l'intérieur de la citadelle (pl. CD, 2), qui occupe l'emplace- 
ment de l’ancien camp romain, se trouve l’Eïigelstein, monument 
érigé à Drusus (p. 215), l'an 7 av. J.-C., maïs qui a subi d'impor- 
tantés transfotmations et qui n’est plus aussi haäut que dans le 
principe. On & du sommet une belle vuë de Mäyence et des en- 
virons. S’adreëser au corps de garde (50 pf.). 

Il y a un second monunrent romain imposant dans les environs, à 
1/4 d'H. du Gauthor (pl.E1), l'aqueduc de Zahlbach, dont il reste 62 piles. 

L'ancien château des électeurs (pl. 28), à l'angle N.-B. de la 
ville, téuferme une collection d'ahtiquités roniaines trouvées toutes 
gui les bords du Rhin, ét une galerie de tableaux. Entrée libre le 
metcr. de 2h. à 5, le dim. de 9 à 4 h.; les auttes jours on paie 1 &# 

En face du château, au S., la maison de l'Ordre Teutontque. 
conétruite au commencement du x1n1° s.; c'est dujourd'hui le palais 
du grand-duc (pl. 5). A côté, l'arsenal (pl. 41), bâti en 1736. 

Lä Neue Anlage (pl. A B 4), parc où se trouve un café, vis- 
à-vis de l'embouchure du Mein, mérite une visite. On fera une 
promenade intéressante de là sur le pont du chemin de fer, et l'on 
aura une excellente vue de Mayence en montant à l'une des tours 
de ce pont (avec l'un des gardes, 25 pf.). 


54. Francfort-sur-le-Mein (Francfurt-am-Main). 


Gares: pour Giessen (Cassel, Berlin), Hanau (Bebra, Leipzig, Berlin), 
Hombburg, Mayence, Wiesbaden, Darmstadt, Offenbach, à l'O. de la ville 
(pi. B 5); pour la ligne spéciale de Hanau, à l'E. (pl. K 8). 
HôTeLs: (v. le plen) *Frankfurter Hof (pl. e), graude maison dans 
la nouvelle rue de l'Empereur (Kaiïserstr.), non loin des gares (ch. à 
partir de 2 K 90]; °H. de Russie, sur la Zeil; *d’Angletèrre, au Ross- 
markt; du Cygne, Steinweg; Rœmiseher Kaiser, sur la Zeil, tous 
hôtels de LT rang; H. du Nord, Grosse Gallusgasse; °de l'Union, 
rès de la place du Théâtre; °Lands berg) Liebfrauenberg (bonne table 
hôte à 1h.; dîn., 2 00) ; Drexel, dé Paris, de Bruxelles (+v. 
le plan); Sehnitzsspahn, à 1h gare de Hanau; — de Wurtembderg 
(pl: ph de 8t-Pétersbourg, Rœmergasse, à, ete. ., 

ESTAURAKTS: ‘Café Casino, dans la rue de l'Empereur (Kaiser- 
str.); *Bœhm im Stift, grosse Fischergasee, T7, près de la cathédrale; 
au Palmengarten et au jardin zoologique. 

BRASSERIES: sur la place Sehiller; Eysen, à la gare du Weser. 
- Caré: Milani, sur la Zeil. 
Fracr£s. De la gare: 1 ou 2 pers., 50 pf.; 9 ou 4 p., 1 A 2. Dans 
la ville: la course, 5 et 70 pf,; 1/4 d'h., mêmes prix. 
Erpotition permanente (pl. id, funghofstr., 8; entrée, 1 





Ramcer. FRANCFORT-SUR-LE-MEIN. Route 54 217 


Francfort, ville de 00,000 hab., plus 3,000 hommes de gar- 
riison, est situé dans une plaine fertile sur la rive droite du Mefn, 
rivière toujours couverte de noirbreux bateaux. De jolies pro- 
menades bordées de belles maisons neuves en entourent 1os an- 
eienres parties, qui ont des rues assez étroites. De vieux beffrois 
indiquent encore les limites qu'avait jadis son enceinte. Sur la 
rive g. de la rivière se trouve Sachsenhausen, faubourg qui est relié 
à la ville par trois grands ponts et un pont suspendu. Le commerce 
de Francfort et surtout son marché monétaire sont d’une grande 


importance pour l'Allemagne et les pays limitrophes. 

La fondation de Francfort remonte au temps de Charlemagne. La 
bulle d'or de Charles 1V en fit, l'añ 1956, la ville des éléctions de l'em- 
pire germanique. La plupart des empereurs y ont été élus depuis Ro- 

olphe de Habsbourg, et aussi couronnés depuis Maximilian Î1 (4584). 
Après l'abolition de l'empire, en 1806, Napoléon en fit la capitale d’un 
and-duché, qu'il donna âu prince primat d'Allemagne, Cherles de 
alberg, ancien évèque de Mayence. Déclaré ensuite ville libre de la 
confédération germanique, en 1515, Francfort a perdu son indépendance 
en 1868, et est aujourd'hui une ville prussienne. 


C’est surtout à l’O., aux alentours des gares, que Francfort a pris 
4b nos jours uné grade extension et s’est considérablement em- 
belli. La plus tèemarquable des nouvelles rues est celle de l’Empe- 
reur ou la Kaiserstrasse, qui conduit au RossMaRxr, la plus grande 
place de la ville. Là s’élève depuis 1857 un monument de Guten- 
berg (pl. 22), d’après F. von der Launîts. Il se compose des statues 
de Gutenberg, Fust et Schæffer, inventeurs de l’imprimerie. Le 
socle, qui est une fontaine, porte dans le haut dés médaillons repré- 
sentant des imprimeurs célèbres, les armes de Mayence, Francfort, 
Strasbourg et Venike, où la typographie fleurit de bonne heure, et 
dans le bas, des figures allégoriques. 

Sur la place voisine, qui porte son nom, la statue de Gœthe 
(pl. 20), en bronzé, par Schwanthaler. Les bas-reliefs du piédestal 
sont relatifs aux œuvres du poète. — La maison paternelle de 
dathe, né Sci en 1749, se trouvé dans la rue dite Grosse Hirsch- 
graben, (pl. 28; entrée, 1 #). 

La Zeil est 1a plus grande et la plus belle rue de Francfort. A 
son extrémité O., derrière le grand corps de garde, sur la place qui 
porte aussi le nom du poète, une statue de Schiller (pl. 24), en 
bronze, d'après Dielmann. 

Le Rœmer (pl. 48), l'hôtel de ville, renferme dans la salle des 
Empereurs, restaurée telle qu’elle était autrefois, des portraits mo- 
dernes des empereurs d'Allemagne, depuis Chnemagne jusqu'à 
François II. C’eit sur la place qui précède, appelée le Rœmerberg, 
qu’avaient lieu lès réjouissances populaires, lors du couronnement. 

11 y a deux beaux monuments sur la place St-Paul, derrière le 
Rœnier, l’église St-Paul (pl. 39), édifite moderne achevé en 1833, 
et la Bourse (pl. 9), bâtie sur les plans de Stüler, en 1844 (heures 
de Boursé, de midi à 2 h. 1/4). 

Près du Rœmerberg, au S., sur le quai, se trouve le Saaihof 


218 Route 54 FRANCFORT-SUR-LE-MEIN. Pont du Mein. 


(pl. 50), dont la vieille chapelle, nouvellement restaurée, faisait, 
dit-on, partie du palais des empereurs carlovingiens. En descen- 
dant le quai, on arrive bientôt à St-Leéonard (cathol. ; pl. 36), église 
des xu1° et xv°s., restaurée en 1808. 


La cathédrale (Dom; pl. 33), à l'E. du Rœmerberg, fondée en 
1238, et dont le chœur date de 1315 à 1318, a été fort endommagée 
par un incendie en 1867, mais elle est maintenant à peu près res- 
taurée. C’est devant le maître autel de cette église qu'avait lieu 
autrefois le couronnement de l’empereur, par l’électeur de Mayence. 

Un pont, construit en 1340, traverse plus loin le Mein; il est 
orné depuis 1844 d’une statue de Charlemagne (pl. 19). 


La bibliothèque (pl. 8), à l'extrémité E. du quai de la rive dr. 
dit Schœne Aussicht (Bellevue), est ouverte le lundi et le vendr. 
de 2 à 4h. et le mercr. de 3 à 5. Il y a dans le vestibule une 
statue de Gathe, en marbre, par Marchesi. 

L'étroite et sombre rue des Juifs (Judengasse ; pl. G 3, 4), autre- 
fois une des curiosités de Francfort, est aujourd'hui à peu près 
complétement rebâtie. Non loin de là, la nouvelle Synagogue 
(pl. 53), bel édifice moderne dans le style oriental. 


L'*Institut Stædel (Séædel’sche Kunstanstalt; pl. 52) est une 
galerie de peinture et de plâtres et une école des beaux-arts, fon- 
dées par un habitant de Francfort, Jean-Fr. Stædel (m. 1816). Il 
est ouvert gratis tous les jours, excepté aux grandes fêtes, dans la 
sem., de 10 h. à 1 h.; le dim., de 10 h. 1/, à 1 h. La galerie de 
peinture mérite particulièrement une visite; elle est riche en 
tableaux modernes mais elle possède aussi un grand nombre de 
bonnes toiles anciennes. Le catalogue se trouve dans chaque salle. 
On construit un nouveau local sur la rive g. du Mein. 

Parmi les tableaux italiens, on remarquera surtout les Pères de 
l'Eglise par Moretto da Brescia (Al. Buonvincino, m. 1560). Le seul tableau 
espagnol, de Velasquez, est une œuvre remarquable par le coloris. Il y 
a beaucoup d'œuvres des peintres flamands et hollandais du xv®s., no- 
tamment une Vierge de J. van Æyck, une Sibylle de Dierick Bouts et un 

ortrait par Memiing. Le portrait de Simon-Georges de Cornouailles par 

olbein est une des meilleures toiles allemandes du xvi®s. 11 y a au 
nombre des tableaux hollandais du xv11€ 8. plusieurs œuvres qui s'élèvent 
au-dessus du niveau moyen des peintures de. cette cstégories par ex. la 
Parabole de la vigne du Seigneur par Rembrandt, de 1656, et les portraits 
par Frans Hals de Harlem. — Le musée Stædel permet d'étudier parti- 
culièrement la peinture allemande du commencement de ce siécle, de 
l'école d'Overbeck et de l’ancienne école de Düsseldorf (1830-48), dans des 
tableaux de ScAhwind, Lessing, Veit, Overbeck lui-même, Schadow, Æoch, 
Fohr, Rethel, J. Becker et André Achenbach. à 

Les collections de la société Senckenberg (pl. 01), près de la 
vieille porte d'Eschenheim, se composent d'objets relatifs à l'his- 
toire naturelle. Elles sont visibles le mercr. de 2 h. à 4, le vendr. 
et le sam. de 11 h. à 1 h., en d’autres temps moyennant 75 pf. de 
pourboire. Il y a à côté une maison qui fait partie de la même fon- 
dation, renfermant une bibliothèque commune à plusieurs sociétés 
savantes et des salles de conférence, avec un jardin botanique, un 


Palmengarten. FRANCFORT-SUR-LE-MEIN. Route 54. 219 


amphithéâtre d'anatomie et un hôpital civil, créé en 1763 par 
Senckenberg, un médecin de Francfort. 

À la porte de Friedberg se trouve le monument des Hessois 
(pl. 23), érigé à la mémoire des Hessois tués ici en 1792 à l'assaut 
de Francfort, occupé alors par Custine. 


Vis-à-vis, l'Ariadneum (pl. 7), ouvert de 10 h. à 4 h. (50 à 75 pf. 
de pourb.}), renfermant un fameux groupe en marbre de Dannecker, 
Ariane sur la panthère, quelques plâtres, etc. 

Le chemin à g. conduit en 20 min. au cimetière (Friedhof), qui 
mérite d'être vu, en particulier à cause des bas-reliefs de Thorwaldsen 
dans le caveau de la famille Bethmann (60 pf. au gardien). 

Le jardin zoologique (pl. 57), à l'E. de la ville, est fort remar- 
quable. Entrée, 1 # 

A 20 min. de la ville, à dr. de la route de Bockenheim, se trouve 
le Palmengarten, (jardin des Palmiers; pl. 45), qui a de belles 
serres, de magnifiques palmiers, etc. Il y a concert l'après-midi et 
un bon restaurant. Entrée, { # Un tramway y conduit. 


Ds FRANCFORT À HowsourG, 18 kil., Chemin de fer, en 1/3 h. à 3/4 d'h. 
— Dkil. Rædelheim, d'où part la ligne de Cronberg (v. ci-dessus). 

Hombourg ou Zombourg-ès-Monts, en all. Homburg vor der Hœh' (hôt.: 
Vier Jahreszeilen ou des Quatre-Saisons:; Russischer Hof; Vicloria; Belle- 
tue; Rheinischer Hof; Adler) est une petite ville bâtie sur un contre-fort 
du Taunus, très - fréquentée à cause de ses bains. La vie s'y concentre 
au Curhaus (Conversation) et dans les allées qui conduisent de là aux 
sources minérales, éloignées de 15 min. L'ancien chdteau des landgraves 
est du xvit1€s. Il y a dans la cour une tour d'où la vue s'étend au loin. 

De FRANCFORT A CRoONBERG, 15 Kil., en 3/4 d'h. 

Cronberg (hôt.: Schdtzenhof) est une petite ville de 2,500 hab., dans 
un gite pittoresque, sur une des collines du Taunus, et dominée par un 
vieux château. Excursion de 2h. au Feldberg (p. 201). De Cronberg à 
Soden (p. ©1), 1 h. 


55. De Francfort à Heidelberg (ou Mannheim). 


87 kil. Ligne du Mein et du Neckar. Gare à côté de celle du Taunus 
(p 218). Trajet jusqu'à Darmstadt en 1/2 h. à 3/4 d’h., à Heidelberg ou 
Mannheim en 2 à 8h. Prix des places : pour Darmatadt, 1 4 90, 
25, 85 pf.; Heidelberg, 6 # 15, À A 05, 
200/o de plus. Se placer à g. pour la vue. 


Passé le beau pont du Mein, un embranchement à g. sur 
Offenbach, puis à dr. la ligne de Mayence. La plaine de Francfort 
à Darmstadt est sablonneuse et aride. Sur les hauteurs à g. le 
beffroi appelé la Sachsenhauser Warte. Stations: Isenbourg, 
Langen et Arheiligen. Avant Darmstadt, le chemin de fer de 
Mayence à Aschaffenbourg passe sous celui du Mein-et-Neckar. 

Darmstadt. — Hôlels: °Traube (pl. a); *“Darmestædter Hof; 


Poste (pl.e); *Bahnhof-Hôtel, gare du Mein et du Rhin; Kœæhler, 
près de la gare; Prinz Carl (pi. d.), à côté, simple. 


Darmstadt capitale du grand-duché de Hesse et résidence de 
la cour, est une ville de 44,000 hab., qui eut peu d'importance 
jusqu’à Le fin du xvini s. Le grand-duc Louis 1 (m. 1830) fonda 


#, 65. En train express, 





220 Route 55. - DARMSTADT. De Franefort 


alors la Noustadt (ville neuve) et c’est à lui quo Darmetsdt est 
redevable de son importance actuelle. Aussi lui a-t-on érigé une 
statue (pl. 17), qui domine toute la ville. Elle a pour piédestal une 
colonne en grès rouge de 43 m. de haut; 1a statue, de 7 m. de haut, 
est d’après Schwanthaler. — A la gars, un buste du ehinviste Léebsg, 
originaire de Darmstadt (m. 1873). 

Le château (pl. 29) date en grande partie du milieu du xvini* 5. 
L'horloge de la tour a un carillon qui joue toutes les heures. La 
bibliothèque, qui compte 460,000 vol., est ouverte tous les jours de 
9h. à midi et de 2 à 4 h. ; les autres collections (tableaux, antiquités, 
cabinets d'histoire naturelle, de médailles, etc.), les mardi, mercr., 
jeudi et vendr. de 41 h. à 1 h. et le dim. de 40h. à t h. 

La “GALBRIE DB PBINTURE, au detrième étage, a été réunie pour 1a 
plus grande partie dans le cours de notre siècle. La perle est an grand 
tableau de ÆKubens, des Nymphes et des Satyres avec des fruits et du 
gibier, n0 226. A côté figurent deux portraits de van Dyck (591,327), 
et deux Rembrandt, Jésus à la colonne (347), peint un an avant ls mort 
de l'artiste, en 1668, ot un portrait de femme (348), qui date du temps 
où ce maître venait d'atteindre la maturité de son talent. Les Hollandais 
du xvrit 8. sont aussi bien représentés, les élèves de Rembrandt, 
Æeckhout (849,886,587), Flinck, ete., comme ses contemporains van der 
Helst (368,370), P. de Hoogh et plasieurs peintres de paysage. De 
l'époque antérieure, on remarquera une Vierge de Lucas de de, le 
portrait du cardinal Albert de Mayence, par Luoss Crenach ); un 
paysage de P. Breughel et plusieurs tableaux de l'anctenne école de Cologne 
(168, Présentation au temple). Les peintres italiens représentés dans ls 

alerie sont pour ia plupart du xvr1° 8., oh y remarque une Vénus du 

tien (520), une Vierge de L. Carrache (688), une Madeleine du Guide 
(649), St Pierre et Nathan du Doréniguin (655.566) un St François 
d'Assise et une Madeleine du GuercAin (063, D64), etc. 

Au premier étage sont, dans diverses salles: des antiquités romaines, 
surtout une très-grande mosaïque très-bien conservée, provenant d'un 
bain romain; des imitations en liége de monuments célèbres; des 
ouvrages en or, en argent, en ivoire et en albêtre; des peintures sur 
verre; des médailles ; des armes et des armures; des costumes et ustensiles 
de peuples étrangers; des estampes et des dessins; de riehes eolleetions 
de minéraux, de coquillages et de petrifications, surtout d'animaux anté- 
diluviens, etc., ets. 

Le château est borné au N. par le Herrengarten (jardin 
sbigneurial). A dr. de l'entrée, le thcâtre (pl. 31), brûlé en 1871 
et que l’on reconstruit; à g., la maison d'exercice, servant de 
remise au train d'artillerie. — Entre ces deux édifices, on a élevé 
en 1853 deux statues en grès, exécutées par Scholl; l’une repré- 
sente le landgrave Philippe le Magnanime (m. 1567), l'autre, son 
fils George I‘ (m. 1590), souche de la famille grand-ducale. 

Sur le Wilhelminenplatz se trouve l’église catholique (pl. 12), 
rotonde bâtie par Moller en 1827, dans le genre du Panthéon de 
Rome. Il y a à l’intérieur un beau sarcophage en marbre de la 
grande-duchesse Mathilde de Hesse (m. 1862), avec sa statue couchée, 
également en marbre, par Widnmann. — Au N., le joli palais du 
grand-duc Louis IV (pl. 24). 

Au S., dans la Wilhelminenstrassé, le palais du prince Charles 
(pl. 22), où se trouve la fameuse “Vierge avec la famille dt bourg- 


à Heidelberg. ZWINGENBERCG. Route 55. 221 


mestre Meyer de Bâle peinte par Holbein, reconnue maintenant 
pour l'original (v. p. 446). 

DE DARMSTADT À MAYBNCHE ET ASCHAPFENBOURG, v. p. 281. 

Ds Darmstant À Wonus, ch. de fer, 45 kil., en { h. 1/2, pour 8 # 80, 
2 A 55 et 1 A 65. Plusieurs petites stations, puis Gernsheim (hôt. : Korg en, 
Weisses Ross), petite ville très-animée, au bord du Rhin, où est né Ferre 
Sohæfer, l'un des inventeurs de l'imprimerie; on lui a élevé une statue. 
Suivent les stat. de Gross-Bohrheim, Biblis, Ho/keinm, d’où un embranche- 
ment conduit, par Bürstadt et Lorsch (p. 229), à Bensheim (v. ci-dessous). La 
dernière stat., Rosengarten, est reliée par un bae à vapeur avec Worms: 
il y a un tronçon de chemin de fer jusqu'à la gare de la ligne de Mayence- 
. Worms (p. 226). 

De Danusrapr À Ensac, 50 kil, en 2h., pOur 4 A 10, 24 D et 

1 A 76. Stat.: Mieder-Ramstadt, Reinheim, Lengfeld, Wiebeïsbach (embranch. 
de Babenhausen et Aschafenbourg, v. p. 28) ; uis Hæœchst d'où l’on traverse 
la belle vallée de la Mtmling; et les stat. de Mümling-Grumbach, Kænig, Zell, 
Michelsiadi et Erbach, petite ville sur le Neckar, avec un château. 

Près de la station d’Eberstadt, à g. sur les hauteurs, les belles 
ruines du château de Frankenstein. . 

Jugenheim (hôt.: Loos, Rindfuss); joli village au pied de la montagne, 
à 40 min. à l'E. (omnib.), est très-fréquenté comme séjour d'été. Un 
sentier commode mène de là au Felsberg (v. ci-dessous), en 1h.3/,4, par le 
château de Heiligenberg, appartenant au prince Alexandre de Hesse. 


44 kil. Zwingenberg (hôt.: Lœwe), au commencement de la 


Bergstrasse (route des montagnes). 

La BerasrRAsse est le versant occidental de l'Odenwald, chaîne de 
montagnes d'environ 7 kil. de long, qui s'étend à l'E. entre Darmstadt, 
le Mein et le Neckar. Un de ses plus hauts points est le Meliboous 
(512 m.), qui s'élève au-dessus de Zwingenberg et domine la vallée du 
Rhin de Spire à Bingen, jusqu'aux Vosges et au Mont-Tonnerre, et celle 
du Mein jusqu’au Taunus et au Vogelsberg. Il y a au sommet une tour 
belvédère. On y va de Jugenheim en 1 h.et de Zwingenberg en 1 b. 1/ 
par des chemins faciles à trouver. 

Une vallée profonde sépare le Meliboeus du Felsberg (495 m.), qui 
en est à 1 b. 1/3. — À 5 min. de la maison forestière (aub.), l'autel des 
Géants (Riesenaltar), bloc de syénite de 5 m. 60 de tour. Il y a eu ici 
une carrière de pierre exploitée par les Romains, et il se peut que ce 
bloe ait été destiné à servir de base à La colonne des Géants, qui est à 
5 min. de là, à dr., dans une petite gorse sur le bord du chemin. 
Cette colonne, également on syénite, à 10 m. de long; on n'en connaît 
ni l’origine ni la destination. La Aer de rochers (Felsenmeer). à 5 min. 
de là, est une accumulation, un labyrinthe de blocs nus et arrondis de 
syénite, répandus sur un espace incliné d'environ 500 pas de long sur 

de large. — On descend ensuite par une pente rapide à Reichenbach, 
village sur le ZLauterbach, à 1 h. 1/4 de Bensheim. Si l’on retourne 
de cet endroit à la Bergstrasse, ne pes négliger d'aller jouir de la belle 
vue près de l'église de Schœnberg ({ h.). 

Dans l'Odenvald, la route passant à Reichenbach conduit en 3 h., 
par Gadernheim et Xolmbach, à Lindenfels (hôt.: Harfe), petite ville 
pittoresquement assise sur une hautéur que couronnent les ruines d'un 
château. À 20 min. à l'E., la Ludwigshœhe, d'où l'on a une belle vue. 
De là, soit au 8. à Fürth, Rimbach, Maœrlenbach, Birkenau (3h. 1/2); et 
Weinheim @P: 2%; voiture, 10 4), soit à l'E. à Reichelsheim (1 h. 1/9), 
Gersprens (%/4 d’h.) et Michelstadt à h. 1/9; p. v. ci-dessus). 


46 kil. Auerbach (hôt. Krone), joli village. Près de là se trouve 
un château de plaisance appartenant au grand-duc de Hesse. Les 
ruines du château d'Auerbach sont à #/, d'h. de distance. La 
vue y eat plus restreinte, mais aussi plus belle que du Melibocus. 


222 Route 55. WEINHEIM. . 


48 kil. Bensheim (hôt.: Traube), petite ville animée. 

EMBRANCHEMEXT sur Worms (p.226), trajet en {h., par Lorsck, bourg 
sur la Weschnitz, possédant autrefois une abbaye très-célèbre. On * 
remarque, parmi les ruines, celles de l'église, bâtie en 1190. C'est dans 1a 
chapelle dite Bunte Capelle qu'est enterré Louis le Germanique (m. 8761. 
fondateur de l'empire d'Allemagne. 

Avant la stat. suivante, sur une hauteur isolée, les ruines du 


château de Starkenbourg, au milieu desquelles est une tour 
carrée. — 53 kil. Heppenheim, dont l’église passe pour avoir été 
fondée par Charlemagne. — Ensuite la frontière de Bade. Stat. 
de Hemsbach. On franchit la Weschnits. 


63 kil. Weinheim (hôt.: Pfœlser Hof), ville la plus considérable 
(6,600 hab.) et l’une des mieux situées de la Borgstrasse. Des 
tours et des fossés témoignent de son ancienne importance. À l’E., 
sur une colline, le château de Windeck. 

Le chemin de fer quitte la Bergstrasse près de Gross-Sachsen 
et se dirige au S.-0. sur Ladenbourg, le Lupodunum des Romains, 
qui présente un beau coup d’œil avec ses vieux donjons et son 
église gothique de St-Gall. On traverse le Neckar. — 77 kil. 
Fricdrichefeld (p. 225), sur la ligne de Mannheim (p. 225) à 
Heidelberg. 

87 kil. Heidelberg (v. ci-après). 


56. Heidelberg et Mannheim. 


1” Heidelberg. — Hôres. Près de la gare:’*de l'Europe (pl. a), sur 
le promenade; Schrieder qi b), à côté du chemin de fer; °Vietoria 
(pl. g), sur ln promenade: de Russie (pl. e); Darmstædter Ho 
(pl. k), à l'entrée de la ville; Bayerischer Hof (pl. i), près de la gare; 
hôt. du Nord (pl. D vis-à vis de celui de Darmstadt, plus simple. — 
Dans la ville (15 à 920 min.): ‘Prince Charles qi c); ‘Adler (pl. 8); 
‘hôt. de Bade (pl. f), Westliche Hauptstrasse; "de Hollande (pl. b), 
près du pont. Prix dans ces hôtels: ch., 2 à 3 Æ et au-dessus; dîn., sans 
le vin, 2 A 50 à 3 A — 2€ classe: Ritter (pl. m.); Zum Faiken, avec 
un café-restaur., ete. — A côté du château : 8 chloss-Hôt. &Pens., nou- 
veau (vue magnifique: ch., 2 A 60; dîn., 2 A 60; omnibus à la gare). 

Resravr.: “Gross, avec jerdin, près de la promenade; café Leers, 
Westliche Hauptstrasse; café Wachter, sur Île marché. 

Fracres (seulement à 2 chev.). Course en ville, 1 pers., 50 pf.; 2 p., 

; Sp 1 A 05; 4 p., 1 A 20 (le double la nuit), plus Ro pt par colis; — 

au château, 3 A; au château et à la Molkencur, b ef, etc. — À l'heure, 
2 A, 2 A 80 et 2 A 00. 

Ànes : pour le château, T0 pf.; le château et la Molkencur 1 A 40. 

Sr L'oX msT PRESSÉ, monter de la gare à la Molkeneur et au château 
(4 h. 1/4); voici l'itinéraire: par la promenade (Anlage) jusqu'à l'hôtel 
Victoris (pl. C6); monter à dr., en passant prr la Wol/shæhle (gorge du 
loup) jusqu'au rond-point (Rondel; min.); là, à g. par la nouvelle 
route qui mène en D min. à la Kanrel (p. 224); 5 min. plus loin, pas à g. 
(chemin de la ville), mais tout droit; en 20 min. à la Molkencur: de jà 
au château (20 min.) et à la grande terrasse (D min.). — Du château, des- 
cendre par le Burgweg (chemin du château), au Kornmarkt et à l'églice 
du St-Esprit, d'où la rue à dr. mène au pont, et suivre la rue prinei- 
pale (Hauptstrasse) gr retourner à la gare. 

Heidelberg (102 m.), ville de 22,000 hab., occupe, sur un 


espace de !/, lieue, l'étroite bande de terrain resserrée entre les 








Lea 














HEIDELBERG. Route 56. 223 


montagnes et le Neckar, que traverse un pont de 290 pas de 
long (belle vue), orné de statues de l'électeur Charles-Théodore 
(m. 1799) et de Minerve. Pendant cinq siècles, Heidelberg a 
été la capitale du Palatinat du Rhin et la résidence des électeurs. 
Lors de la dévastation du Palatinat sous Louis XIV en, 1693, 
quelques maisons seulement furent épargnées par l'incendie. 

+ Sur la PROMENADE (Anlage), qui s'étend de la gare vers la 
montagne du château au S. de la ville, on remarque, à g., près 
du laboratoire de chimie (pl. 5), la statue en bronze du comte 
Charles Wrede, feld-maréchal bavarois, natif de Heidelberg 
(1767-1838), par Brugger. Presque à l'extrémité E. de cette 
promenade, L'église St-Pierre (pl. 12; prot.), nouvellement recon- 
struite. Plus loin, l’église des Jésuites (pl. 11; cath.); puis, sur 
le marché, l'église du St- Esprit (pl. 10), du commencement du 
xv°s., dont la nef est affectée au culte protestant et le chœur au 
culte catholique. 

L'université de cette ville (700 étud.), fondée en 1386, est la 

plus ancienne de l'Allemagne après celles de Prague et de Vienne. 
La plupart des cours se font dans le corps de bâtiment sur le 
Ludvwigsplatz (pl. 19). L'établissement possède, dans un bâtiment 
spécial, une bibliothèque considérable, comprenant 300,000 vol. et 
3,000 manuscrits (codices Palatini). 
#+ Le ‘château (222 m.) fut commencé vers la fin du x1r1° s. et 
embelli sous les électeurs Rupert III (1400), Othon-Henri, Frédéric 
IV (xvi* 8.) et Frédéric V (1610 à 1621). Les Français le flrent 
sauter on 1689 et il fut encore dévasté quatre ans plus tard, enfin 
la foudre acheva la destruction en 1764. Depuis, ce n'est plus qu’une 
ruine , mais bien la plus imposante qui existe en Allemagne. 

Le chemin le plus court pour y aller de la gare est par la 
promenade, puis à dr. par le nouveau Schlossweg, chemin de voitures 
en zigzag. Les piétons abrégent en suivant l'ancien, le ,, Schloss- 
berg‘‘, qui traverse l'autre par deux fois. De la ville, il y a diffé- 
rents chemins; le plus court, le ,,Burgweg“‘, monte du Kornmarkt 
au château en {2 min. Le nouveau chemin de voitures aboutit au 
parc, où la porte Elisabeth (pl. 1) donne accès au Stäckgarten, 
jardin occupant la place du bastion qui défendait le château à l'O., 
avec la grosse tour (pl. 2), détruite en 1689. 

Dans La cour du château, à dr. de l'entrée du côté du jardin, 
un puits dont lés colonnes de granit étaient jadis ou palais de 
Charlemagne à Ingslheim (p. 199). Sur la g., le Ruprechtsbau 
(pl. 6), partie construite par l'électeur Rupert III et nouvellement 
restaurée. A côté, un peu en arrière, l’Alte- Bau (pl. 7), la par- 
tie la plus ancienne du château. . 

Celui qui voudrs se former une idée de la construction inté- 
rieure du château, pourra se faire conduire par les vastes galeries, 
en partie souterraines, à la grosse tour, à la chapelle et à la cave. — 
Tarif pour voir toutes les curiosités du château, y compris le 


224 Route 56. HEJIDELBERG. Le château. 


gros tonneau : { pers., 1 o# ; 2 ou 3 pers., 1 ©# 50 ; À pers. et plus, 
60 pf. par pers. 

L'Otto-Heinrichsbau (p1. 15), de 1556, à l'E., mérite une atten- 
tion paticulière. La façade principale du côté de La cour est riche- 
ment ornée de sculptures ; elle est du meilleur style de La Renais- 
sance. Au-dessus de la porte à cariatides, le buste du fondateur, 
ses armes et une inscription. Los statues mythol., symbol. et 
bibliques des 12 niches du haut sont d’A. Colins de Malines. 

Le Fricdrichsbau (pl. 9), élevé de 1604 à 1607, n’est pas sans 
mérite ; mais pêche par l’oxubérance de l’ornementation. 16 atatues 
décorent la façade; plusieurs ont été endommagées en 1698. 

À g., dans de coin, l'entrée de la cape (20 pf.; une société de À pers. 
10 pf. par pers). C'est là que se trouve le fameux tonneau monstre 13 
pas de long sur 11 de large), fait en 1751. Sa contenance est de 236 
foudres, soit 236,000 bouteilles. La statuette en bois du bouffon Perkeo, 
placée vis-à-vis, réserve au visiteur une innocente plaisanterie. 

La galerie Graimberg (pl. 14), établie dans une suite de pièces du 
Friedrichsbau (entrée, 50 pf.; une société de 6 pers., 30 pf. par pers.), eon- 
tient un gand nombre de portraits de princes, des documents, des mé- 
dailles, une grande représentation en liége des ruines du château; des 

arures, des antiquités religieuses, des tableaux, de vicilles armures, 

es tableaux représentant le château à différentes époques. C'est une 
collection bigarrée de toutes sortes de choses, mais qui a sa valeur 
toute partieulière en cet endroit au point de vue hiatorique. 

Une voûte conduit à travers cette aile à la grande plate-forme 
(Altan), flanquée de deux tourelles; on y jouit au N. d’une excel- 
lente vue sur le Neckar. Ici aboutit le sentier direct montant de 
la ville, le Burgweg (p. 223). 

+ La tour fendue (gesprengte Thurm ; pl.18), au S. du château, dans 
le fossé à g. en sortaut de la cour, est d’une construction si solide, 
qu'elle n’a pas sauté; il s'en est seulement détaché un fragment 
considérable, qui gît encore dans le fossé comme un grand bloc de 
rocher. Cette tour mesure 27 m. de diamètre et ses murs ont une 
épaisseur de 6 m. 50. De longues galeries casematées s'étendent 
au-dessous et sur les côtés. 

Le jardin du château. dont La disposition actuelle date de 1804, 
offre d'admirables promenades. Un des plus beaux points de vus 
est celui de la “grande terrasse (pl. 21), qui offre en même temps 
une vue complète de l’ensemble du château. —#1I1 y a dans le voisi- 
nage un jardin-restaurant. — Hôtel du château, v. p. 222. 


+ Un sentier en face de La tour fendue monte en 20 min. à un 
endroit appelé la Molkencur (restaur.), à 293 m. d'altitude et 
71 au-dessus du château. On y a une très-belle vue, surtout du 
château. 

8/, d’h. plus haut, le Kœnigsstuhl (siége royal; 563 m.), nommé 
aussi Kaïiserstuhl (siége impérial). Du haut de la tour (29 m.), on 
a la vue la plus étendue sur les vallées du Neckar et du Rhin, 


l’Odenwald, Les montagnes de la Haardt, le Taunus et la Forêt-Noire. 
Une large route conduit de ia Molkencur, à l'O., en restant à peu 
près à la même hauteur, vers la Kansei (chaire), saillie d’où la vue est 





Château. MANNHEIM. Route 56. 225 


fort belle, et de là, en 5 m., au Rondel, petite construction dont le point 
de vue est encore supérieur à celui de la Kanzel. 

A 1h. à l'E. du château se trouve le Woifsbrunnen, fontaine qui 
alimente cinq étangs peuplés de truites. Il y a un bon restaurant. 

Sur la rive dr. du Necker, à mi-côte du Heiligenberg, s'étend le 
Philosopheonweg (chemin des Philosvphes), promenade d’une heure 
de long, très-fréquentée : vue magnifique sur la ville, le château et 
la vallée, la plaine du Rhin, la cathédrale de Spire (p. 227) et les 
belles lignes des montagnes de la Haardt. On y monte par le petit 
ravin dit Hüirschgasse, en amont du pont, et on redescend à 
Neuenheim. 


De HB1pELs=RG À MAXNHEIM, chemin de fer, en 42? , pour 1 # 45, 
86 ou 60 pf. (à mi-chemin la stat. de Friedrichafeld; v. p.222); à Schwetzingen 
et Spire, en 2 min. et 1h., pour 80, 5% ou $%5pf. et pour 2 # 60, 1 Æ 75 
ou 1 #15. La ,,station du Rhin‘ à Spire est près de la cathédrale, la 
“Station principale‘, 10 min. plus loin. 


Mannheim. — Hôreis: ‘du Palatinat ou PfælzerHof; Deut- 
scher Hof; Kœnig von Portugal; Langeloth, dans le voisinage 
du Strohmarkt, etc. Hôtel à Ludwigshafen, v. p. 227. 

Fracrgs: dans la ville, 50 pf. pour 1 pers., d0 pour 2, 80 pour 8 ou 4 

ers. Pour Ludwigshafen, y compris le péage, 1 .# 50 et 2 Bagages, 
pf. par eolis. 


Mannheim, ville située au confluent du Neckar et du Rhin 
et la place de commerce la plus importante de la contrée, ne date 
que de l’année 1606, où elle fut fondée par Frédéric IV, électeur 
palatin. Elle a dû la prospérité dont elle a joui plus tard, à l’élec- 
teur Charles-Philippe, qui quitta Heidelberg pour s'y fixer en 1721. 
Mannheim compte 45,000 hab., dont la moitié cath. C'est la ville 
la plus régulière de l'Allemagne, car elle est composée de carrés 
de maisons qui rappellent les cases d’un échiquier. 

Le CHÂTEAU a été construit de 1720 à 1729, et détruit partielle- 
ment en 1795. L'entrée est à l'E. ; on voit sous La porte, à g., des 
monuments romains. Au premier étage (escalier à dr.), une galerie 
de peinture, une collection d’estampes remarquable, une autre de 
plâtres et un petit cabinet d'histoire naturelle. 

La GALERIS DB PRINTURE Comprend un certain nombre de tableaux 
des vieilles écoles allemandes (Holbein, Crandch), quelques toiles remar- 

uables de l'école hollandaise, en particulier de Rembrandt (Jésus devant 
late, Deux prêtres), Potter, Terburg, Wouvermann, Everdingen et Ruys- 
dael. Il y en a aussi de Rubens et de Teniers. 

Le THÉÂTRE est un des meilleurs de l'Allemagne. Les premières 
pièces de Schiller y furent représentées sous la direction de ce poête. 
— Sur La place voisine qui porte son nom, une sfatue de Schiller, 
par Cauer. À dr. et à g., celles du célèbre acteur Iffland (m. 1814), 
qui débuta dans sa carrière à Mannheim, et de Dalberg (m. 1806), 
ancien intendant du théâtre. 

Autres édifices remarquables de Mannheim : l’église des Jésuites 
(1733), richement décorée; l'observatoire, l'arsenal, l’entrepôt 
(Kaufhaus), tous bâtis au milieu du siècle dernier, puis les bâti- 

Bædeker. Allemagne. 6€ édition. 15 


226 Route:57. | WORMS. 


ments grandioses du nouveau port-franc du Rhin (1840) par 
Hübsch ; la nouvelle synagogue, en style byzantin et richement ornée. 
Sur le marché, un monument de Charles-Thédore (m. 1799). Un 
peu plus au N., un pont suspendu sur le Neckar. 
La ville communique avec Ludwigshafen (p.227) par le PONT pu 
CHEMIN DE FER sur le Rhin, qui sert aussi à La circulation publi- 
que; il se trouve à l'extrémité supérieure de la ville. 


De MANNHEIN À CARLSRUKE, ligne directe, en 1 h. 1/2 pour D #. 
3 Æ 50 ou 2 4 15, trajet uniforme par un pays plat. — 14 kil. Schwe- 
tsingen (Erbprinz, Hirsch, Hassler), petite ville de 4000 hab., dont l'élee- 
teur Charles-Théodore fit tracer les jardins au milieu du xviri 8. Ils 
couvrent un terrain de 47 hect. On a entouré de nos jours de pelouses 
anglaises les magnifiques allées de l'ancien jardin, tracées dans le style 
de Le Nôtre, et où l'on remarque un temple de Minerve, une mosquée, 
un temple de Mercure, un grand bassin avee des figures colossales du 
Rhin et du Danube, d'où l’on a une belle échappée de vue; un temple 
d’Apollon, des bains, des oiseaux qui lancent de l’eau, un aqueduce romain, 
etc. Le château, construit vers le milieu du xvirI® 8, par l'électeur 
Charles-Louis, n'offre rien de remarquable. 

Ensuite les stat. de Hockenheim, Neulussheim, Waghœusel, Wiesenthal, 
Graben-Neudorf (p.238), Linkenheim et Carlsruhe (v. p. 238). 


57. De Mayence à Strasbourg. 
A. Par Worms, Spire et Germersheim. 

195 kil. Chemin de fer. Trajet en 4h.1/, à 6h. l/e. Prix, grande 
vitesse: 18 4 50, 12 4 90; trains omnibus, 16 ch, 10 A 60, 6 A &0. 

Mayence, v. p. 215. Stat.: Laubenheim, Bodenheim, Nacken- 
heim, Nierstein, localités connues par leurs vins. 

19 kil. Oppenheim (hôt. Ritter), ville très-ancienne, presque en- 
tièrement détruite en 1689 par les Français, y compris 8a belle 
église Ste-Catherine du style goth., dont il ne subsiste que la par- 
tie E. Au-dessus de la ville, les ruines de la Landskron, forteresse 
impériale jadis célèbre. 

Puis: Guntersblum, avec une église romane et un château des 
comtes de Leiningen ; Alsheim, Mettenheim, Osthofen. 

A4 kil, Worms (hôt.: de l'Europe, à la gere; ‘Alter Kaiser, 
près de la cathédrale; “Hartmann; — buffet), ville de 16,600 hab., 
à 1/, d'h. du Rhin, et l’une des plus anciennes de l'Allemagne. Elle 
fut presque entièrement détruite en 1689 par les Français sous le 
commandement de Mélac. (Cependant l’église Notre- Dame, la 
vieille synagogue et La cathédrale échappèrent à l'incendie. La 
cathédrals est une des plus belles églises romanes, mais avec un por- 
tail goth. au S., du xiv®s. A l'intérieur on y remarque, dans 
la chapelle des fonts, qui est ordinairement fermée (50 pf.), de 
beaux tombeaux du xv°s 

Au N. de la cathédrale, la maison Heyl, bâtie sur les fonde- 
ments de l'évêché, détruit en 1689 et 1794, dans lequel Luther 
sont ses thèses devant Charles-Quint et la diète de l'empire, 
en 1521. 


SPIRE. Route 57. ‘227 


Sur la place Luther se trouve le monument de Luther, dernière 
œuvre du sculpteur Rietschel (p. 141), de 1868. Il se compose de 
8 statues en bronze, sur une plate-forme de 15 m. carré. Au milieu 
est Luther, eutouré de ses précurseurs Jean Huss, Savonarole, 
Wiclef et Pierre de Vaux; aux quatre coins, Philippe le Magnanime, 
Frédéric le Sage, Mélanchthon et Reuchlin, et dans les intervalles, 
les statues des villes de Magdebourg, Augsbourg et Spire. 

L'eglise Notre-Dame (Liebfrauenkirche), en dehors de la ville, 
au N., est en grande partie de la fin du xv° s. Les alentours pro- 
duisent un vin estimé, le Licbfrauenmilch ou lait Notre-Dame. 


CHEMINS DE FER POUR DARMSTADT, v. p.221: Pour BEXSHEIM, p.222; 
Pour MoxsHBix, p. 228. 


51 kil. Frankenthal, qui communique avec le Rhin par on 
canal; 61 kil. Oggersheim. 


65 kil. Ludwigshafen (hôt.: Deutsches Haus; buffet), ville de 
12,000 hab., qui ne date guère que de 1843 et qui gagne tous les 
jours en importance comme place de commerce. Son port, con- 
struit en 1850, est un des plus beaux du Rhin. Il y a aussi deux 
belles églises neuves, et un pont sur Le Rhin (p. 226). Change- 
ment de voiture pour Mannheim, Heidelberg, etc. 

Stat. de Mutterstadt. — TTkil. Schifferstadt, où cette ligne 
directe de Strasbourg, achevée en 1876, se détache à g. de l’an- 
cienne, par Wissembourg (p. 228). 


87 kil. Spire, en all. Speyer (hôt.: Rheinischer Hof; Wittels- 
bacher Hof; Pfœlser Hof), l'Augusta Nemetum des Romains, 
souvent résidence des empereurs d'Allemagne, aujourd’hui chef- 
lieu de la Bavière rhénane: population, 13,241 hab., dont 
t/; de prot. 

La *cathédrale est ce qui attire surtout ici les étrangers. 

Elle est ouverte de 9 h. à 11h. et de 2 à 6; le ehœur et la crypte ne 
sont visibles que moyennant 40 pf. au sacristain. Il faut aussi prendre 
à l'entrée une carte coûtant 40 pf. pour voir les cartons, et c'est en- 
core là qu’on s'adresse pour monter à la tour. Il y a 15 min. de la 
gare à la cathédrale: mais la ligne de Schwetzingen a une stat. dans le 
voisinage. 

L'empereur Conrad 11 posa en 1030 la première pierre de ce 
magnifique édifice, un des plus beaux et des plus grands du style 
roman; il fut probablement achevé au commencement du xIn° s. 
Ses trois tours de l'O., détruites lors de la dévastation du Pala- 
tinat (1689) sous Louis XIV, ont été remplacées en même temps 
que la façade, d'après les plans de Hübach, de 1854 à 1858. 

Le vasrisue (Kaiserhalle) renferme, dans des niehes, les statues de 
huit empereurs qui sont inhumés dans la cathédrale: Conrad II, Henri III, 
Henri IV et Henri V, Philippe, Rodolphe de Habsbourg, Adolphe de Nassau 
et Aïbert I*T. Les soldats français saccagèrent ces tombeaux en 1689. 
Les monuments modernes des empereurs Rodolphe et Adolphe, avce 
leurs statues, sont de Schwanthaler et d'Onmacht de Strasbourg. — Les 
fresques de l’église, peintes par ScAraudolph de 1845 à 1854, sont d'une 
beauté parfaite; il y a 32 compositions principales et Era de figures 


228 Route 57. GERMERSHEIM. De Mayence 


isolées. Pour examiner celles de la nef, en fera bien de monter à la 
galerie extérieure qui court tout autour de la cathédrale et d'où on les 
voit fort bien par les fenêtres (1 #); on y jouira en même temps de la 
vue de la contrée. Les esquisses en couleur et les eartons des fresques 
sont exposés dans une salle au-dessus des la chapelle de fonts, au 8. (v. 
ci-dessus). — La cRYPTR, sous le transept et le chœur, est restée intacte. 
On y voit la vieille pierre tumulaire de Rodolphe de Habsbourg. 

100 kil. Germersheïim (hôt.: Schiff), petite ville au confluent 


de la Queich et du Rhin et place forte depuis 1835. 
Da GsrMERsuEIM À LANDAU, embranch. de 21 kil., en 45 à 50 min., 
pour 1 # 70, 1 A 15 ou T5pf. Landau, v. ci-dessous. 


On suit la rive g. du Rhin, mais à quelque distance. Stat. : 
Sondernheim, Bellheim, Rülsheim, Rheinsabern, Jockgrim. — 
127 kil. Weærth. On croise le tronçon reliant Carlsruhe à Landau 
(p. 239). Puis Hagenbach, Neubourg, Berg. 


139 kil. Lauterbourg, première ville de l'Alsace, sur la rive 
dr. de la Lauter. Enfin Mothern, Selz, Rœschwoog, Sessenhetmn, 
connu par les relations de Gæthe avec Frédérique Brion; Drusen- 
heim, Herlisheim, Gambsheim, Wanzenau, Bischheim. 

195 kil. Strasbourg (p. 231). 


B. Par Worms, Neustadt et Wissembourg. 


208 kil. Chemin de fer. Trajet en 5h. 3/ç à 8h. Prix: grande vi- 
tesse, 19 4 10, 13 4 90; trains omnibus, 16 4 90, 11.4 20, Ÿ A %. 


7T kil. Schifferstadt ; v. p. 227. Autres stat. : Bœhl, Hassloch. 


113 kil. Neustadt (hôt.: Lœwe, à la gare; Xrone, Schiff), qui 
a une église du x1v° s. et qui occupe un site charmant; c'est le 


point d'où se détache la ligne de Sarrebrück (R. 58). 

Embranchement de Neusranr À Moxsumix (40 kil.) en 1h. 3/4, pour 
5 # 05 ou 34 20. Stat.: Mussbach, Deidesheim, célèbre par son vin, 
ainsi que les localités voisines; Wachenheim. — 18 kil. Dérkheim Œôt.: 
Vier Jahreszeiten; Hœusling), petite ville de 6.000 hab., fort bien située 
et très-fréquentée en automne pour la cure de raisin. A 1/e h. à l'O. 
dans la vallée d’Isenach, sur une hauteur isolée, les ruines du couvent 
de Limbourg, detruit en 1604 (vue charmante). — 3/4 d'h. plus loin, en 
remontant la vallée. d'autres ruines considérables, du château de Harten- 
bourg, détruit en 1795. 

Stat. suiv.: Ærpoisheim, Freinsheim, Kirchheim-an-der-Eck. — A1 kil. 
Grünstadt, petite ville industrielle, de 4.000 hab. — 40 kil. AMonsheim, à 
la jonction des lignes de Worms (24 min.), d'Airei et Bingen, de Marnheim 
et Langmeil. Cette dernière passe à Gœllheim (Krone), où l'empereur 
Adolphe de Nassau perdit la couronne et la vie en combattant son rival 
Albert d'Autriche, en 1258. 

À dr., sur une montagne, le château de Mazxbourg, bâti par le 
roi Maximilien 11, mais inachevé; il est à { h. {/, de Neustadt. — 
Stat. de Maikammer. Sur une éminence au pied du mont Kalmit 
(681 m.), les ruines du Kropsbourg. Plus loin, celles du Rietbourg 
ou Ripbourg. — Stat. d'Edenkoben (hôt. Schaaf), jolie petite ville 
avec une source d’eau sulfureuse. Près du grand village de Rhodt, 
la villa royale de Ludtwigshæhe. Puis les stat. d'Edesheim et de 
Knaæringen. On traverse la Queich, ancienne frontière de l'Alsace. 


113 kil. Landau (hôt.: *Pfœlzer Hof; *Schwan), à 20 min. à 


NV 
à Strasbourg. WISSEMBOURG. Route 57. 229 


l'O. de la station, ville de 7,600 hab., ancienne place forte, assiégée 
et prise sept fois pendant la guerre de Trente-Ans, etayant appartenu 
à la France de 1714 (paix de Rastatt) à 1814. — Embranch. de Ger- 
mersheim, v. p. 228. 


Le CHEMIN DB FER DE LANpAu À Deux-Ponts (Zweïbrüecken; 72 kil. 
en 2h.8/,, pour 5 A 80, 3 A 85 et 2. 45) facilite aujourd'hui beau- 
coup la visite du sud du Palatinat. Il suit la vallée de la Queich. — 
6 kil. Godramastein. — 8 kil. Siebeldingen. — 10 kil. Albersweiler. 

15 kil. Annweiler (hôt.: Vœickter), ville ancienne de 2,800 hab. — 
Exeursion très-intéressante de { h. aux ruines peu importantes de la 
forteresse de Trifels (462 m.), où Richard Cœur-de-Lion fut, dit-on, pri- 
sonnier de Henri VI en 1195, et retenu plus d'une année, jusqu'au mo- 
ment où, seion la tradition, le fidèle Blondel parvint à le délivrer en 
payant sa rançon (v. p. 443 et 491). La vue est belle, mais restreinte 
à l'E. — Le mamelon du château de Trifels est le dernier sommet au 
N. d’une chaîne montagnes dont les deux autres portent les ruines 
d’Anebos et de Scharfenberg. Un beau chemin qu'indiquent des po- 
teaux en suit le versant au 8., en passant devant les ruines en question. 
En 1h.1/9 on est su ehâteau de ÆMadenbourg, au S.-0. du village 
d'Esehbaeh, le plus important du Palatinat à eause de ses ruines 
grandioses et bien conservées, datant de 1689. — Un autre point de vue 
est le Reñberg (574 m.), au S. d'Annweiler. Vue également étendue et 
grandiose du côté des montagnes. 

Autres stat.: Willgartswiesen, Hauenstein, Hinterweidenthal-Kaltenbach. 
— Autre excursion intéressante d'iei dans les montagnes des environs 
de Dahn. On suit d'abord la route dans la vallée de la Lauter (Â h. 1/4) 
jusqu Dabn (hôt. : sur Pfalz), petite ville dans une contrée très-pittoresque. 
— À 40 min. à l'E., les ruines du chdteau de Dahn, qui semblent faire 
partie du rocher sur lequel elles se trouvent. — La route mène ensuite 
en {h.3/4 à Bruchweiler. Ensuite, au bout de 20 min., à dr., et en 
20 min. encore à Rumbach, par la charmante vallée du Rumbach, puis 
en 1h.1/, à Schœænau (aub.: Lœwe). De là, on va (guide) en 1h., au 
Wegelbourg: vue incomparable; c'est probablement la plus belle du 
Palatinat. On redescend au N.-E., en 40 min., à Nothweiler. De là 
(guide) en 1 h.1/2 à Bobenthal, puis en 2h. à Wissembourg (v. ci-dessous) 
ou en 2h. 1/4 à Bergrabern (v. ci-dessous). 

Enfin la stat de Biebermühle (embranch. sur Pirmasenz) et Deux- 
Ponts (p. 281). 


Stat. de Rohrbach et de Winden. 
EMBRANCHEMEXTS sur Carlsruhe (p. 238); sur Bergrabern (25 min.), 
petite Nes aneienne (hôt.: Rœssle; exeursions dans les Vosges, v. ci- 
essus). 
Stat. de Schaidt. On franchit ensuite la Lauter, frontière de 


la Bavière Rhénane. 


142 kil. Wissembourg (hôé. de l’Ange), vieille ville de 6,000 
hab. Belle église goth. Sé-Pierre-et-St-Paul, ayant au N. un 
cloître élégant. C'est ici et sur Le Geisberg, #/, d’h. au S.-E., qu'eut 
lieu le combat sanglant du 4 soût 1870, où fut tué le général Douay. 

On change souvent de voiture à Wissembourg. — Stat. de 
Hunsbach et Hoffen. 

158 kil. Soults-sous-Forêt , en all. Suls unterm Wald (hôt. 
de la Pomme d'Or). 


2 h. 1/9 à l°'O., Worth, où eut lieu la bataille du 6 août 1870 (voit. 
pour Reichshofen, aller et retour, 15 à 18 fr.). Au poteau à 1h.1/. de 
oulz , indiquant les chemins de Giersdorf et de Tiefenbach, la meilleure 
vue d’ensemble de ce champ de bataille: Wœrth se trouve en face, dans 





[+ 


230 Route 58. KAISERSLAUTERN. 


le fond sur le bord de la Sauer, Frœschwiller au-dessus, et ÆElsass- 
hausen à g 


167 kil. Waldbourg, qui a une église fort ancienne. On tra- 
verse la forêt de Haguenau (15,000 hectares). 

175 kil. Haguenau (hôt. de La Poste; du Sauvage), ville de 
11,700 bab. Restes de fortifications du moyen âge; église St-Geor- 
ges du style de transition, achevée au x1v° 5. 

Ligne de SARREGUEMINES, SARREBRÜCX &T METZ. Durée du trajet jusqu'à 
Sarreguemines (83 kil.), 2h.1/2 à 2h.8/,; jusqu'à Metz (83 kil.) 2 h. 1/4 
à 2h.1/2 Stat.: Werswiller, Gundershofen et Reichshofen (hôt. Bellevue, 
à la pures excursion à Wœærth, v. ci-dessus). 

21 kil. Niederbronn (A0. de a Chaîne d'or), bourg de 8,300 hab., où 
svnt des bains d'eaux minérales. — Ensuite Philippsbourg, Banstein. 

45 kil. Bitsoh (Aôtel de Metz), petite ville de 2,700 hab. et forteresse 
dominée par le fort du même nom, taillé en grande partie dans le roc et 

ui passe pour à peu près imprenable. Cette place n'a capitulé, dans la 
ernière guerre, qu'après la signature des préliminaires de la paix. — 
Encore quelques petites stations. 

83 kil. Sarreguemine en all. Saargemñnd (hôt. de Paris), petite ville au 
confluent de la Blies et de la Sarre, sur la frontière entre l'Alsace et la 
province Rhénane, et connue par ses fabriques de faïence et de poterie. 

La ligne se bifurque: au N:, sur Hanviller, Klein-Blittersdorf et Sarre- 
bräück (p. 195); à 1°O., sur Benningen et Metz (p.196). 

183 kil. Bischwiller (Bischweiler), village très-industriel. — 
1492 kil. Haærdt. On franchit la Zorn. — 199 kil. Vendenheim 
(p. 234), où l'on rejoint la ligne de Paris-Nancy-Avricourt (p. 2314). 

208 kil. Strasbourg (p. 231). 


58. De Mannheim à Sarrebrück. ‘ 
138 kil. Chemin de fer; trajet € " b. 1/2; prix: 104 70, 6 4 75; 


Mannheim, v. p. 225; Ludiwigshafen, p. 227; Mutterstadt et 
Schifferstadt, p.227. On laisse à g. la ligne de Spire. — Bæhl, 
Hassloch, p.228. On s'approche des montagnes de la Haardt et l’on 
aperçoit à g. le château de Mazxbourg (p.228), à dr. les ruines de 
Winzingen. 

32 kil. Neustadt (p. 228). — La ligne atteint iciles montagnes, et 
serpente pendant 1 h. dans l’étroite et pittoresque vallée de la 
Spire, où elle traverse 12 tunnels. — Stat. de St-Lambrecht- 
Grevenhausen. Grandes fabriques de drap. Dans le voisinage. 
les ruines du château de Neidenfels. — De Frankenstein, stat. 
suiv., excursion intéressante, par la vallée de l'Isenach, au château 
de Hartenbourg, en 3h., et de là, en 1 h. 1/4 à Duürkheim (v. p.228). 

56 kil. Hochspeyer, sur la ligne de partage des eaux , après un 
tunnel de 1360 m. 

De Hocusreyer À Müxsrkn-au-Sreix, embranchement de 60 kil., trajet 
en 2h. à 2h. 1/2, pour 4 # 80, 8 # 20 ou 2 A 05 pf., par la jolie vallée 
d'Alsens. Stat.: Entenbach, Sembach, Winnweiler et Rockenhausen, d'où se 


fait, en 2 h., la belle excursion au Mont-Tonnerre, par Marienthal (1 h.): 
vus immense et magnifique. Plus loin: Dielltirchen, Alsenz (hôt. Post), 


- Altenbamberg, Ebernbourg et Münster-am-Siein (p. 194). 


66 Lil. Kaïserslautern (hôt.: Zum Carisberg; Schwan), ville 





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STRASBOURG. Route 59. 231 


de 23,000 hab., une des plus considérables du Palatinat. On en 
remarque la prison et la halle (1846). 

On longe ensuite des tourbières et une colline boisée. 

81 kil. Landstuhl (hôt. Engel), jadis la résidence des chevaliers 
de Sickingen, dont le château en ruine s'élève au-dessus de la 
ville (murs de 8 m. d'épaisseur). Grand orphelinat catholique 


bâti en 1853. 

De Laxpsruaz À Cusc, embranchement de 29 kil., trajet en 1h. 3/4, 
pour 1 Æ 55, ou 1 A Stat.: Ramstein, Glan-Mtinchwetler et Allenglan. Ousel 
(hôt. Lammert) est une petite ville industrielle (draps). Dans le voisinage, 
des carrières importantes de pierre à paver. 


Autres stat.: Hauptstuhl, Bruchmühlbach. 


101 kil. Hombourg (hôt. Dümmier), petite ville dont l’église 
catholique, datant de 1840, attire surtout les regards. À 1}, h. au 
N-E., sur une hauteur, les ruines du château de Carlsberg, construit 
en 1780 par le due Charles IL, et détruit par les Français en 1793. 


Embranchement pour Daux-Ponrs, trajet en 20 min. Deux-Ponts, 
en all. Zweibrücken (hôt.: *Zweibrücker Hof: Pfælser Hof), est l’ancienne 
résidence des ducs du même nom et aujourd’hui le siége de la cour 
supérieure de la Bavière rhénane. À g., à l'entrée de la ville, du côté E., 
la nouvelle prison du distriet. Lorsque Charles X Gustave, de la maison 
de Deux-Ponts, monta sur le trône de Suède, en 1654, le duché passa à ce 
pays qui le garda jusqu’à la mort de Charies XII, en 1719, L'église 
St-Alexandre, bâtie en 1497, renferme le caveau des dues. Deux-Ponts 
est connu des savants par ses éditons de classiques grecs et latins (editiones 
bipontinæ). — Ce chemin de fer se continue sur Airmasenz et Landau (p. 228). 

Au delà de Bexbach, la ligne entre dans Le riche district houiller 
de Sarrebrück. Pour le reste du parcours, de la station de Neun- 


kirchen à Sarrebrück, v. p. 195. 


59. Strasbourg. 


Hôrezs: °Ville de Paris (pl. a), près du Broglie: Maison Rouge 
(pl. c.), place Kléber; °de l’Europe, rue de la Nuée- Bleue; *d’Angle- 
terre (pl. b), en face de la gare; la Vignette (pl. d), Grand'rue 
(Langestrasse), 67; de France (pl. e), place St-Pierre; Ville de 
Lyon, Kinderspielgasse; Ville de Vienne, près de la gare; de 
L'Ours Noir; de Bade (pl. h), ete. 
.  ResTAURANTS (vin): Valentin, Alte Weinmarkt (vieux marché aux 
vins); de la Pomme-de-Pin, place Kléber. — Bon Buffet à la gare. 
Carés (avec restaur.): du Broglie, du Globe, tous deux sur le 
Broglie; de la Mésange, Meisenstrasse. 
BRASSERIES (restaur.): Taverne Alsacienne, Estaminet Pi- 
ton, l'un et l’autre près des Grandes-Areades (Gewerbelauben). 
ARDINS PUBLICS: Lips et Tivoli, hors de la porte des Juifs, au N.-E. 
CirADiNEs. La course, 7 0. Bagages au-dessus de D kilogr., 20 e. 
A l'heure: 1/4 d'h., 15e.; 1/2h., 1 fr. 20; 1h., 2fr. Le soir, 1/s de plus; 
la nuit, le double. 
Posre (pl. 28), place du Château, en face de la cathédrale. 
PÂTÉS DE FOIE GRAS, chez L. Henry et Doyen, rue du Dôme. 
Strasbourg, ville de 94,300 hab., chef-lieu de l'Alsace-Lorraine 
allemande, est située sur L'JL, à { h. environ du Rhin, avec lequel 
elle communique par un petit et un grand canal. Fondée par les 
Romains sous le nom d’Argentoratum, cette ville devint au moyen 


âge une des plus florissantes de l'empire germanique. Louis XIV 


232 Route 59. STRASBOURG. Cathédrale. 


s’en étant emparé en 1681, elle resta à la France, en vertu du 
traité de Ryswyck (1697), jusqu’à la paix de Francfort, Le 10 mai 
1871, où elle fut cédée à l'Allemagne. 

De tout temps, Strasbourg a été considérée comme un point stratégique 
des plus importants. La France en a continuellement augmenté Les 
fortifications et en avait fait sa troisième place forte. Elle a opposé une 
résistance désespérée aux troupes allemandes pendant la guerre de 1870. 
Le siége commença le 11 août, le bombardement le 18, et dura jusqu'à la 
reddition, le 27 septembre suivant. La citadelle pentagane, bâtie par 
Vauban, à lextrémité E. de la ville, du eôté du Rhin, a été reduite en 
un monceau de ruines, et la porte de Pierre, au N., ainsi que la porte de 
la Tour-Blanche (porte Nationale), à l'O., ont été aussi à peu près complé- 
tement détruites. Les parties avoisinantes de la ville ont considérable- 
ment souffert; mais les ruines ont à peu près complétement disparu. Les 
fortifications que construisent maintenant les Allemands se eomposeront 
d'une ceinture beaucoup plus considérable d'ouvrages extérieurs, au 
nombre de 18, reportés jusqu'à une distance d'environ 8 kil. L'enceinte 
de la ville va aussi être considérablement agrandie à l'O. et au N. 

Strasbourg est le siége d’une université fondée en 1621, supprimée 
en 1798, remplacée ensuite par une académie française et rétablie en 1872. 
Elle a eompté parmi ses élèves un grand nombre d'hommes célèbres, 
entre autres le poète Gœthe. 

La ‘cathédrale (plan, 12; fermée de midi à 2 h.) présente 
encore les formes romanes dans ses parties les plus anciennes, sur- 
tout dans la crypte et le chœur. Le style ogival n'y rêgne comp- 
létement que dans la nef et la façade. La première fut achevée dès 
la fin du xnr1° s. La façade, commencée en 1277 par Erwin, dit 
de Steinbach (m. 1318), ne fut élevée conformément aù plan pri- 
mitif que jusqu'au-dessus de la rosace. Le couronnement entre les 
tours fut construit par Ulrich d'Ensingen, les parties octogones 
des tours par Jean et Wenceslas de Prague et la flèche par Jean- 
Hültz de Cologne. 

La facade est décorée d'innombrables sculptures et des statues 
équestres de Clovis, Dagobert, Rodolphe de Habsbourg et Louis XIV 
(depuis 1823). La rosace a 13 m. 50 de diamètre. 

Le portail sud a de riches sculptures attribuées sans preuves 
à Sabine, fille d'Erwin. On y voit leurs statues, érigées on 1840. — 
Au N., la chapelle St-Laurent, avec un beau portail orné de 
sculptures dont les sujets sont tirés de la vie du saint. 

A l'intérieur, on remarque en particulier les fonts baptismaux, 
de 1453, dans la partie N. du transept; la chaire, de 1487, 
et la grande horloge astronomique, au S., construite en 1842 par 
Schvwilgué, avec des figures de toute sorte, qui se mettent surtout 
en mouvement au coup de midi. 

La “tour du N., avec sa fameuse flèche, s'élève sur la facade 
de l'édifice à une hauteur presque vertigineuse. Entrée à côté 
du portail, à dr. On paie pour monter à la plate-forme, 10 c.; au 
2/, de la flèche. 50 c.; au sommet, avec une carte qu'on ne peut 
avoir qu'à l'hôtel de ville, 1fr. 50. La plate-forme est à 66 m. au- 
dessus du pavé; elle offre une vue magnifique, qui embrasse à 
l'E. la Forét-Noire, depuis les montagnes près de Bade jusqu'au 


Broglie. STRASBOURG. Route 59. 233 


Blauen, à l'O. et au N., la chaîne des Vosges; vers le S., dans la 
plaine, le Kaiserstuhl, dominé au loin par le Jura. Les Alpes restent 


cachées, et le Rhin n’est visible qu'en quelques endroits. 

La flèche mesure 76 m. de hauteur et tout le clocher 142 m. C'est un 
des plus élevés de l'Europe; la flèche de la cathédrale de Rouen atteint 
150 m. et celles de Cologne doivent avoir 156 m. 


Les bâtiments au S. de cet édifice, adossés au chœur, sont ceux 
du lycée, appelé aujourd'hui gymnase (pl. 8). 

L'ancien palais épiscopal, situé en face du portail S., trans- 
formé plus tard en château impérial, sert actuellement à l’uni- 
versite (pl. 35). 

La maison de l’œuvre de Notre-Dame (pl. 23), près de là, ren- 
ferme l’ancien plan de la cathédrale et le modèle de la flèche. 


Pour aller à l’église St-Thomas, on traverse la places Gutenberg, 
où s'élève, depuis 1840, le monument de Gutenberg (pl. 4), par 
David d'Angers. On sait que les premiers essais de l'art de l'impri- 
merie ont été faits par Gutenberg à Strasbourg, vers 1436. 

L'église 8t-Thomas (pl. 22; protest.), visible à l’aide d’une carte 
de 50 c. qu’on se procure à la papeterie de la place voisine, n° 1, 
gratuitement le mercredi, de 1{ h. à 1h., a été fondée en 1031, mais 
le chœur et les 4 nefs, du style gothique, furent construites à la fin 
du xn° et au commencement du xtn1*s. Dans le chœur, là où 
était jadis le maître autel, s'élève le monument du maréchal de 
Saxe. C’est un groupe en marbre auquel le sculpteur Pigalle con- 
sacra 20 années de travail, et qui fut achevé en 1776. 

Le temple neuf (pl. 16), du x111° 8, et la bibliothèque de la 
ville, qui en était voisine, ont été complétement brûlés pendant le 
bombardement de 1870 ; on reconstruit le temple. 

Une des places les plus animées est le Broglie (pl. D 2, 3), au 
N.-0., près de La cathédrale, transformé par le maréchal de Broglie 
en 1740, et portant depuis son nom. Musique militaire le soir. Au 
N.-0. se trouve le théâtre (pl. 34), détruit en 1870 et rebâti depuis. 

Presque en face du théâtre est La préfecture (pl. 29); à l'angle 
N., une statue en bronze érigée en 1857 à l'ancien préfet, le marquis 
de Lesay- Marnésia (1810 à 1814), par Grass. — Dans le voisinage, 
l'hôtel de ville (pl. 32; entrée par la rue Brûlée). 

Sur la place qui porte son nom (pl. C, 3), s'élève la sfatue de 
Kleber (pl. 5), en bronze, aussi par Grass, avec un sphinx à ses 
pieds et des bas-reliefs sur les côtés. Le général Kléber, né à Stras- 
bourg en 1753, fut assassiné au Caire par un Turc, en 1800. 


Promenades: à l’Orangerie, rive dr. de l'111, 1/4 d'h. au N., beau jardin 
appartenant à la ville; — à Æeht (p. 243), en sortant par la porte 
d'Austerlitz (pl. F.5; à g., la citadelle), en suivant la grande route pendant 
3 kil. jusqu’au Rhin et traversant ce fleuve sur le pont de bateaux, long 
de 375 pas. Sur une petite île, un monument érigé au général Desair. 
Chemin de fer, v. p. 3, 


Excursions de Strasbourg. — Au mowr Sre-OpiLe, très-intéressante : 
chemin de fer (1h. 1/2), par Molsheim, jusqu'à Ober-Ehnheim, et de 1à 
omnibus plusieurs fois par semaine, moyennant 3 fr., ou voiture parti- 





234 Route 60. SCHELESTADT. 


culière, aller et retour, pour 12 à {5fr. Le chemin de voitures passe 
par Wieder-Otrott et Klingenberg, et mène en 1 h. 1/3 au sommet. Le 
sentier, par Ober-Otroft et St-Nabor , ne demande au contraire que 1 b. 
Le mont Ste-Odile (700 m. d'altit.) forme une longue crête au milieu de 
laquelle sont le couvent et le célèbre pèlerinage du même nom (au- 
berge). Le plus beau point de vue sur cette hauteur est le Wennelstein 
(819 m.), cime la plus élevée du 8., à 1/a h. — Pour les détails et pour 
d’autres excursions de Strasbourg, v. les Bords du Rhin, par Bædeker. 

À SAYERNE. Chemin de fer, en 1h. 1/2, pour 3 50, 24 90 ou! 1 -# 
50. A Vendenheim SE 230), la ligne de Wissembourg. Stat.: Brumat, 
Mommenheim, Hochfelden, Deitwiller, Steinbourg et Saverne, en all. Zabern 
Ghôt.: du Soleil, du Bœuf), petite ville calme de 6,400 hab., sur le canal 
de la Marne au Rhin, avec un beau château et dominée par les ruines 
de la vieille forteresse de Greifenstein. A 5/4 d’'h. au S. se trouvent 
d'autres ruines considérables, celles de Æoh-Barr, et l’on peut faire plus 
loin encore une excursion intéressante (guide, à fr), par Haberacker, 
en 8 h. 1/2, aux derniers vestiges de l'ancien fort de Dabo (511 m.), 
d'où l’on a une belle vue. Au pied de la montagne est le village de 
Dabo, en all. Dagsbourg, à 8h. de la station de Litrelbourg (2 h. à l'O. 
de Saverne). — La ligne continue sur Sarrebourg (hôt. du Sauvage), Arri- 
court (frontière), Lunéville, Nancy et Metr (p. 196 et 198). 


60. De Strasbourg à Bâle. 


143 kil. Chemin de fer d'Alsace; en grande vitesse, 8h. 1/2; en 
train omnibus, 5 à 6 h., pour 13 Æ 10 ou 9 # 20, et pour 11 4 50, 
7 4 60 ou à #Æ 90. 

Strasbourg, v. p.231. Cette ligne décrit une grande courbe au- 
tour de la ville et tourne au S. Près du petit village de Kænigshofen 
se détache l’embranchement de Kehl (p. 243). On aperçoit encore 
longtemps à g. la flèche de La cathédrale; à dr., les nouvelles for- 
tifications près de Woifisheim et de Lingolsheim; ensuite, à g.. 
les ouvrages près d’Itlkirch (9 kil.) et de Grafenstaden, la première 
station, avec une importante fabrique de machines. — Ensuite 
Geispolsheim, Fegersheim, Limersheim, Erstein (3,700 hab.). Le 
chemin de fer se rapproche des montagnes; le mont Ste-Odile, avec 
son couvent, reste longtemps en vue. Le pays est fertile et bien 
cultivé (tabac, vignes). — Plus loin: Matzenheim, Benfeld, Kogen- 
heim, Ebersheim. A dr., à l'entrée de la vallée de la Lièpvre 
(Leberthal ; v. ci-dessous), sur une hauteur escarpée, le vieux chä- 
teau d'Ortenbourg (p. 235). 

45 kil. Schelestadt (hôt. : *de l'Aigle; du Bouc; de l' Agneau) 
ville de 10,000 hab., la moins animée de toutes celles qui touchent 
au chemin de fer, fortifiée par Vauban après l'occupation de l'Alsace 
par les Français. Elle ne put cependant soutenir longtemps le siége 
de 1870, et capitula dès le 25 oct. On en remarque l'église 
Sainte-Foi (S. Fides), édifice roman avec un porche du style de 
transition, ensuite l’église Sf-Georges, un des principaux monu- 
ments du style goth. en Alsace, en forme de croix, avec une tour 
octogone, fondée au commencement du xt111° s., mais dont le chœur 


est du xv°s. 

L'EMBRANOHEMEXT DE SCHELBSTADT À STE-MARIE (1 h.3 1 4 70, 1 ok 20, 
75 pf.) remonte à l'O. la vallée de la Lièpvre, contrée industrielle et pitto- 
resque bordée de montagnes bien boisées. Près de Oâtenois, en all. 


COLMAR. Route 60. 235 


Kestenholz, à dr., le sruines d'Orlenberg, avee leur majestueuse tour, et celles 
de Ramatein, nommées par le peuple château de Scherwiller. À Val-de. 
Villé ou Weilerthal, aboutit, à dr., la vallée du même nom (Hohwald, à 3h. 
1/ de là). La ligne reste dans celle de la Lièpvre, passe à Vancelie, 
Lieprre, en all. Éeberau (aub. du Grand Gerf; chemin du Hohkænigs- 
bourg, v. ci-après), Ste-Croix-aux-Mines ou Heilig-Kreus, et atteint 8te-Marie- 
aux-Mines, en all. Markirch (hôt.: du Commerce; Grand Cerf), localité 
principale de la vallée, de 12,000 hab., avec d'importantes fabriques de 
cotonnades et de draps. Une bonne route conduit de Ste-Marie à 
Ribeauvillé (v. ci-dessous) en 3h. 1/3 par la montagne. 

Plus loin, à dr., sur le versant de la montagne, les ruines 
du château de Kintsheim. Stat. de St- Hippolyte ou St-Pilt. petite 
ville (hôt. de la Couronne), à { b. du chemin de fer, domfnée par 


les restes du Hohkænigsbourg. 

Le château fort de Hohkœnigsbourg (512 m.) est un des plus grands 
du moyen âge; il a été détruit par les Suédois en 1633. On a une vue 
magnifique de la tour de l'E. On monte à ces ruines de Val-de-Villé 
(v. ci-dessus; bon chemin de voitures) en 2 h. 1/9, ou de ZLièpvre en 
2h., de St-Hippolyte en 1 h. 1/4, ou bien eneore de Châtenois en 2h. 
Il y a une auberge à 20 min. du sommet. 

55 kil. Ribeauvillé, en all. Rappoltsweiler, nommé par les 
habitants Rappschwier (hôt. de l'Agneau), petite ville, aussi à 
4 h. du chemin de fer, à l’entrée d'une vallée pittoresque. Au- 
dessus, sur des rochers à pic, les ruines des châteaux de Ribeau- 
pierre, Girsberg et St-Ulrich, ce dernier visité surtout pour la 
sue dont on y jouit. 

À 2h. au $. de Ribeauvillé se trouve Kaisersberg (A6! de la Cou- 
ronne), petite ville ancienne avec un bel hôtel de ville et une église 
remarquable du x111€ s., à l'entrée de la jolie vallée de la Weiss. Excur- 
sion intéressante dans cette vallée, par Hachémeite, en 2h. 1/4, à Orbey 
ou Urbeis (Croix d'Or) et de là, avee un guide ê fr), en 2h., au lac 
Blanc (aub. Petitdemange) et au lac Motr, situés l’un et l’autre sur la 
crête de la montagne. Du premier de ces lacs, on monte en 3/4 d'h. au 
Reisberg (1009 m.), eroupe de granit d'où la vue s'étend au loin jusqu’en 
Lorraine, ete. ÆEn eontinuant à marcher sur la crête de la montagne, 
on arrive en 2h. au lac de Daren et en 1h. 3/4 au col de la Schlucht 
(1150 m.), défilé que traverse la route de Colmar à Gérardmer. Descen- 
dant cette route à l'O., on est en 2h. 1/2 à Soultzeren, et de là en 1/2 h. 
à Siosswihr , et en une autre 1/9 h. à Munster (p.238). 

Stat, d'Ostheim et de Bennwihr (omnibus pour Kaisersberg). 

68 kil. Colmar (hôt.: *des Deux Clés: des Trois-Rois;: de 
l'Europe, à la gare; — Cafe Taron, place Rapp), chef-lieu du 
département français du Haut-Rhin jusqu'en 1870, aujourd’hui du 
district de la Haute-Alsace et siége de la cour d’appel de l'Alsace- 
Lorraine, avec une population de 23,000 hab. C'est la ville 
natale du fabuliste Pfeffel (m. 1807), du maréchal Rapp (1772 
-1821) et de l'amiral Bruat (1796-1855), auxquels on a élevé 
des monuments près du musée, sur la place Rapp et au Champ 
de Mars. A côté du theâtre, l'ancien couvent dominicain d'Unter- 
linden, dont l'église, datant du x111° 8., a ététransformée en un musee 


visible gratis le dim. et le jeudi, et moyennant 75 c. les autres jours. 

Dans le chœur, de vieilles peintures ailemandes, en particulier les 
œuvres principales du peintre et graveur célèbre Martin Schœn ou Schon- 
gauer, qui vécut surtout à Colmar (m. 1488): Annonciation, St Antoine 
et la Vierge adorant l'enfant Jésus, le portrait du peintre lui-même, etc. — 


# 





236 Route 60. COLMAR. De Strasbourg 


On a rétabli du côté N. de l'église un eloître goth. où s'élève un mons- 
ment de Schœn. — La collection de gravures et de sculptures sur bois de ce 
musée (Schœn, Dürer, etc.) est également digne d'attention. 

Au milieu de la ville est l’église St- Martin, du style goth. 
(xin1°-x1v s.). La sacristie renferme une Vierge de M. Schæn. 

Colmar possède de jolies constructions particulières des xv° et 
XVI s.; par ex. : une maison avec un riche balcon de la Renaissance, 
de 1575, au S., en face de St-Martin; la maison Pfister, dans la rue 
des Augustins, et non loin de là, de beaux bâtiments en bois; plus 
loin, dans la rue Longue, l’ancien hôtel de ville, du xv°s., etc. 


Au N.-0. de Colmar, à l'entrée de la vallée de la Weiss (p. 235), 
près de Sigolsheim (belle église romane du x1i® s.), le champ Rouge ou 
champ du Mensonge, où les fils dégénérés de Louis le Débonnaire firent 
leur père prisonnier, en 888, après avoir entraîné son armée à la défection. 


À l'O. de Colmar, la fertile vallée de Munster, arrosée par la FecAt, 
une des plus belles vallées latérales des Vosges. 

L'EMBRAXCHEMBXT DB CoLmar À Muxster (45 min.: 1 4 60, 1 A 10 
ou 60 pf.), longe le canal de Logelbach, et monte à Logelbach et à Turk- 
hoim (A6!. Meyer), petite ville avee de vieilles fortifications. 

Une bonne route conduit en 1 h.1/2 (1h. par les sentiers) à Notre- 
Dame des Trois-Epis (Aôtel des Trois-Epis; omnibus à la gare de Turk- 
heim; Aôtel des Trois-Rois, plus simple), petit village, qui, à cause de 
la pureté de son air et de sa belle situation, est devenu un des séjours 
d'été les plus importants d'Alsace: c'est aussi un lieu de pélerinage. 
La vue y est fort belle. Elle est encore plus étendue de la Gaiz (732 m.), 
à l/a h. de là. Il y a 1h.3/, des Trois-Epis à Kaisersberg (p. 295) par 
Ammerschwinr. 

A 1 h. 1/9 de Turkheim (omnibus) Winsenñeim, d'où l'on monte en 
1 h. à Hohlandsberg (632 m.), ruines considérables d'une forteresse détruite 
par les Français: vue fort étendue. Retour par les ruines de Dreieneren 
(v. ci-dessous) et de AÆarbach à la stat. de Herlisheim (2h. 1/,; v. ci-dessous), 
ou bien par les ruines de Plizbourg à la stat. suiv., WalbacA. 

Puis les stations de Wür-au- Val (Weier im Thal) et de Gänspaci ; 
on franchit la Fecht et on atteint 

19 kil. Munster (A6. de la Oigogre), au pied du Mæœnchsberg. Cette 
petite ville industrielle et prospère de 4,700 hab., doit son origine à une 
abbaye de bénédictins fondée par le roi Chiidéric, en 660. Belle église 
romane moderne. — À Âh.1/4 dans la vallée, Meireral (hôt. du Soleil}, 
d'où un chemin intéressant eonduit, en 3h.1/2, par le Herrenberg, à 
Wildenstein, dans la vallée de St-Amarin (v. p. 337). 


De Coruar À Vieux-Bnisacx (p. 246), omnibus par Meuf-Frisach 
(Aôt. de France), petite place forte bâtie par Vauban en 1700. 


Au-dessus de la stat. d'Eguisheim, Exzheim ou Exen, le château 
du même nom, avec ses trois tours: Dagsbourg, Wahlenbourg et 
Wekmund. En arrière, sur une hauteur boisée, les ruines de 
Hohlandsberg (v. ci-dessus). — Stat. de Herlisheim. 

81 kil. Rouffach (hôt. de l'Ours), le Rubeacum des Romains, 
bâti autour du château mérovingien d'Isenbourg. Son église St- 
Arbogast est du xu1° 8. — Pius loin, Merxheim et Bollwiller, en all. 
Boliweiler (93 kil.). 


De BozzwiLrer À Gusswizrer (7 kil.), 26 min. de chemin de fer 
pour 60, 40 ou 25 pf. Stat.: Soults ou Obersoultsz. Guebwiller (Aôt. de 
l'Ange) est une ville manufacturière importante de 12.000 hab., à l'entree 
de la vallée du Lauch. Belle église paroissiale du style de transition, du 
x11€ 8., à cinq nefs et trois tours. — Excursion au Ballon de Soults, en 


a Bâle. MULHOUSE. Route 60. 237 


3h. On remonte la jolie vallée du Lauch jusqu'à la petite ville de 
Bühl (20 min.), puis à g: par la vallée du Rofhbachk, en 1/2 h. à l'église 
abbatiale de Murbach, église romane du xr1®s., dont il ne reste que le 
chœur et les deux tours (auberge à côté). De là encore 2h., avec un 
guide (2 fr.), pour monter au Ballon de Soultz (Gebweiler Belehen ; 1426 m.), 
le plus haut sommet des Vosges, qui offre un vaste panorama. 1h. plus 
bas, un chalet où l'on peut se rafraîchir. 

Pont sur la Thur. Stat.: Wäittelsheim, Lutterbach (105 kil.) 


et Dornach. 

De LurTensAcxH À WEBssERLING, embranchement de 27 kil., trajet en 
1h.1/2, pour 2 # 10, 1 .# 40 ou 90 pf. On traverse la grande plaine 
du Rhin et on entre, à la station de Cernay, en all. Sennheim, dans la 
vallée de la Thur. — Autre embranchement d'ici à Guewenheim ou Geben- 
heim et Sentheim, trajet en 1 h., pour 1 # 50, 75 ou 50 pf. — Thann (hôt.: 
des Deux Clefs; du Soleil), ville de plus de 8,000 hab. sur la Thur, avec 
d'importants manufactures. L'église de St-Théobald, du xiv® s., est un 
des plus beaux monuments de l'architecture gothique. Il faut surtout la 
voir des ruines du château d'Engelbourg, qui &ominent la ville. C'est aux 
environs de Thann que se récolte le bon vin de Rangen. Plus loin, la 
vallée 8e rétrécit et l'on touche aux stat. de Bifschwiller, Willer et St- 
Amarin, localités fort-industrielles. On est ensuite à Wesserling (*h6{. de 
Wesserling), pittoresquement situé sur une colline et où se trouvent de 
grandes fabriques de tissus de laine. 3h. plus haut, dans la jolie vullée 
de St-Amarin, Wildenstein, où sont les ruines de la forteresse du même 
nom. Pour le chemin de là à Metzeral, par le Herrenberg, v. p. 23%6. 


110 kil. Mulhouse, en all. Mälhausen (hôt.; “Roman; Wagner ; 
des Etrangers, à la gare), ville de 58,000 hab., centre manufacturier 
le plus important du Haut-Rhin. Son hôtez de ville, de 1551 et 
restauré en 1846, est décoré de peintures à la façade. Près de là 
se trouve la belle église réformée, édifice moderne du style gothique. 
Sur la place de la Bourse, le grand bâtiment de la Societé industrielle. 


I1 est intéressant de faire une promenade aux cités ouvrières. 

De Mulhouse se détache , à l'O., une ligne sur Belfort, se dirigeant 
ensuite directement sur Paris et se bifurquant sur Lyon par Resançon, 
Dijon, ete. 


Notre ligne traverse la plaine du Rhin. Stat.: Rirheim, Habs- 
heim, Sierentz, Bartenheim et St-Louis. A g., sur le bord du Rhin, 
l’ancienne place forte de Huningue, célèbre par sa résistance aux 
Autrichiens en 1815. 

143 kil. Bâle (p. 246). 


61. De Heidelberg à Bade, par Carlsruhe. 


Voir la carte, p. 242. 

92 kil. Jusqu'à Carlsruhe en 1 h. 3/4, à Bade en 3 h. 1/4, pour 7 # 40, 
A #4 9 ou 3 15. Se placer à gauche pour la vue. 

Heidelberg, v. p.222. — Stat. de St-Iigen et de Wiesloch. En 
deçà de Langenbrücken (bains sulfureux), à dr., le château de 
Kisslau, aujourd'hui maison de correction. 

Bruchsal (hôt.: Badischer Hof; Rose; Keller; buffet), ville 
de 11,000 hab., jadis résidence des princes-évêques de Spire, dont 
le joli château, du siècle dernier, mérite une visite. Grande 
prison jp eHulaire en forme de château fort, à g., bâtie par Hübsch 
en . 


238 Route 61. CARLSRURE. De Heidaberg 


De BRrucusaAz À RHEINSRErM, 21 kil., chemin de fer, en 3/4 d'h., pour 
1 # 70, 1 A 15 ou 75 pf. — BStat.: Carlsdorf, Graben- Neudorf (p. 226), 
Huttenheim, Philippsbourg, place forte jusqu'en 1800, et Rheinsheirm, sur 
la rive dr. du Rhin, en face de Germersheim (p. 228). 


Suivent les stations d'Unter-Grombach et de Weingarten. 


50 kil. Durlach (hôt.: Carlsburg), ville de 6,000 hab., ancienne 
capitale du pays de Bade-Durlach, au-dessus de laquelle on aperçoit 
la tour du T'hurmberg, visible à plusieurs lieues à la ronde. Ligne 
de Pforzheim, Stuttgart et Munich, v. R. 71. Avant Carlsruhe, 
â dr., l’ancien couvent de Gottesau, transformé en caserne. 


55 kil. Carlsruhe, — Hôrezs: °Erbprinz (pl.a; ch. à partir de 
2 #4); “Engliseher Hof (pl.b); Grosse (pl. c), sur le marché; — 
Stoffleth (pl. f}; Goldener Adler (pl. d), pas cher; — Grüner 
Hofet Prinz Max, tous trois près de la gare. 

CAPFÉS-RESTAURANTS: Dæsehncer, place de l'église catholique; Bchef - 
fold, Ritterstr., 18; Beb, Hirsehstr., 2%; Café Lohengrin, Carl- 
Friedrichstr. ° 

FiacRes: entre la gare et la ville, 50 pi 70 pf., 1 4 et 1 Æ 10, selon 
le nombre de personnes; dans la ville, /a« d'h., de 50 à 90 pf.; la nuit, 
e aoupDie. 

Carlsruhe, capitale du grand-duché de Bade est une ville de 
45,000 hab. (2/, cath.), fondée il y a à peine 150 ans; elle est bâtie 
en forme d'éventail. On y entre du chemin de fer par la rue 
Charles- Frédéric, large de 16 m. Devant la gare, à g., la statue 
en bronze du ministre Winter (m. 1838). Bientôt après, à dr., une 
belle fontaine, puis le monument du grand-duc Charles - Louis 
(m. 1818), un obélisque avec un buste (pl. 6), et la Landesgewerbe- 
halle (p. 239), un ancien palais. Sur le marché, à g., l'hôtel de ville 
(pl. 18); à dr., l’église protestante (pl. 19), ressemblant à un temple 
grec, et au milieu, la statue du grand-duc Louis (m. 1830; pl. 4). 
Ensuite une pyramide en l'honneur du margrave Charles (m. 1738), 
fondateur de la ville, qui est enterré en cet endroit. Enfin devant 
le château s'élève encore une statue du grand-duc Charles-Fré- 
déric (m. 1811; pl. 3), en bronze, par Schwanthaler. 

Le cxÂTeau (pl. 20), construit de 1750 à 1716, forme un 
hémicycle et est dominé par une tour dite Tour de plomb (Blei- 
thurm. 45 m.). Du côté E. sont les écuries. 

A l'O., au rond-point, le THÉÂTRE (pl. 22), édifice richement dé- 
coré de sculptures, reconstruit de 1847 à 1853. 

Une arcade de l'aile O. du château donne aceès au grand jardin du 
château. À g. de l'entrée du jardin, s'élève une longue galerie vitrée, 
construite sur les plans de Hübseh; c'est le Winiergarten (jardin d'hiver. 
190 m. de long, 12 m. de large), avee un pavillon haut de 26 m. et une 
serre contenant des palmiers. 

Dans le voisinage s'élève la KUNSTHALLE ou ACADEMIE (pl. 12), 
bâtie de 1836 à 1845 par Hübsch, dans le style du plein cintre. 
Les statues à l'entrée, représentent la peinture et la sculpture; en 
bas, Raphaël et Michel-Ange, Dürer, Holbein et P. Vischer. 
Entrée lîbre le mercr. et le dim. de 11 h. à 1 h., et de 2 à 4, les 
autres jours moyennant un pourboire (1 #). 





à Bade. CARLSRUHE. Route 61. 239 


La GALERIB DE PEINTURE est remarquable à cause de ses tableaux 
allemands modernes. L'école qui s’y trouve le mieux représentée est 
naturellement celle de Carlsruhe, qui est en quelque sorte une branche 
de celle de Düsseldorf, son directeur précédent, J.-Guill. Sebirmer (m. 1863), 
et son directeur actuel C.-F. Lessing s'étant formés tous les deux à eette 
école. La galerie possède quelques paysages de Schirmer, tels que: 
l’Approche de l'orage dans la campagne romaine (v€ salle, n° 129) et les 
Quatre moments principaux de la Journée (vi® salle 671-674). De Lessing, 
on y remarque: une Scène de la première croisade, un grand paysage 
(v€ salle, 128, 655) et la Dispute de Luther et de Jean d'Eck. D’Anselme 
Feuerbach (p.316), la Poésie (cabinet G, 695), un Satyre endormant le 
jeune Bacchus (v® salle, 696); le Dante et les dames nobles de Ravenne. 
‘De Maurice de Schtoind (m. 1871), le Voyage du chevalier Curt à la ren- 
contre de sa fiancée, d’après Gœthe, joyeuse composition avec l'épi- 
graphe: Widersacher, Weiber, Schulden, ach kein Ritier wird sie los (des 
procès, des femmes et des dettes, hélas! il n‘'y a pas de chevalier qui 
puisse s'en délivrer; vi® cabinet, 840 . et les fresques de l'escalier. De 
Rotimann (p. 297), des paysages grecs (v€ salle, 91, 98, 280). — Parmi les 
anciens peintres allemands figurent Holbein, Cranach (v11® cabinet). — 
La collection de tableaux hollandais (vri1€-x€ cab.) n'est pas sans im- 
portance: les principaux sont: une Tête de 8t Pierre par Lievencr ou 
Rembrandt (583), un Jeune couple de van der Helst (687), un portrait de 
Rembrandt, par lui-même (592); un Joyeux eavalier de Metsu (593); un 
Paysan endormi de Brouwwer (430 ; une Auberge de J. Steen (482). — Les 
derniers corridors renferment des antiquités romaines provenant surtout 
de fouilles faites dans le grand-duché. 


L'ÉCOLE POLYTBCHNIQUE (pl. 16) de Carlsruhe, qui compte 800 
élèves et possède un laboratoire remarquable, jouit d’une grande re- 
nommée. Le bâtiment qu’elle occupe, à l'extrémité E. de la Langestr., 
a été construit en 1836, par Hübsch, et agrandi on 1863. Au-dessus 
de l'entrée, les statues de Keppler et d'Erwin de Steinbach (p.232), 
par Raufer. — La Landesgewerbehalle, dans la rue Charles-Fré- 
déric (p. 238), est une salle d'exposition industrielle permanente ; 
elle est ouverte tous les jours de 10 h. à midi et de 2 à 4. 

La plus belle place de Carlsruhe est le Friedrichsplatz, entouré 
de belles constructions neuves. On y remarque surtout, au $., le 
magnifique bâtiment des Collections Réunies (Vereinigte Samm- 
lungen; pl. 23), élevé de 1865 à 1872, par Bergmäüller, et dont 
la partie centrale ressemble à un arc de triomphe. Au N. 
sont des bazars et à l'E. un bâtiment d'administration. — 
L'église catholique (pl. 11) est une sorte de Panthéon avec péristyle 
ionique. 

Chemin de fer de CanrzsRunx À Lanpau, 26 kil., trajet en 1 h. 1/e, 
pour 3 #4 90, 2 #4 60 ou 1 # T0. Stat.: Mühlbourg, Knielingen, (10 kil.) 
Mazau, où l’on traverse le Rhin sur un pont de bateau; ÆMarimiliansau, 


Wærth, Kandel, Winden et Landau (v. p. 228). — A Manxeixm, directe- 
ment, v. p. 226.6; 


Autres stat. après Carlsruhe: Etflingen, petite ville industrielle 


(papier, velours, cotonnade); Maisch et Muggensturm. À g., la 
Forêt-Noire, le mont Mercure et l'Ebersteinbourg, près de Bade. 
79 kil. Rastatt (hôt.: Kreus, Lœwe), ville de 12,000 hab., sur 
la Murg, ancienne résidence des derniers margraves de Baden- 
Baden, et forteresse de l'empire. Son vaste château, bâti sur une 


240 Route 62. BADE ET SES ENVIRONS. 


petite éminence, est surmonté d’une statue dorée de Jupiter 


(belle vue). 

C'est dans ce château que le prince Eugène et le maréchal de Villars 
signèrent, le 6 mai 1714, le traité de paix entre l'Empereur et la France. 
De 1797 à 1799, il y eut à Rastatt un autre congrès à l'issue duquel deux 
envoyés français, Roberjot et Bonnier, furent assasinés, le 28 avril 1799. 

Æ RASTATT A GERNSBACH, chemin de fer, 15 kil., en 3/4 d'h. pour 

1 #4 050, 1 4 15 ou TÜpf. Stat. de Kuppenheim. À dr., la Favorite 

(p. 242). On entre dans la vallée de la Murg. Stat. de Rofhenjels, avec 

un petit châtean du margrave Guillaume: stat. de Gaggenau. Gernsbach, 
Y. P. . 

Le convoi traverse la Murg. — 88 kil. Oos, d’où un embranch. 


conduit en 10 min. à Bade (v. ci-après). 


62. Bade et ses environs. 


HôrTeLs:°Victoria, Sophienstrasse, 8; ‘de Bade, Langestrasse, 22 
(Anglais); id angleterre, Sophienstrasse, 2; °de l'Europe, place 
de la Promenade, 2; “Stephanienbad, près de l'allée de Lichtenthal ; 
‘de Hollande, Sophienstrasse, 14; *de Russie, place de la Promenade, 
À, *de France, Louisenstrasse, 34 (Anglais); “Stadt Baden (Ville de 
Bade; pl.s), à la sortie de la gare; *“Zæhringer Hof, Langestr., 63; 
Bellevue, Maria-Victoriastr., 6. Prix dans ces hôtels: ch., à partir de 
2 A.; boug., 50 à 7 pf.; serv., 50 à 75 pf.; déj., 1 #4 20; dîn., 3 à À K ; 
— Ensuite, un peu moins chers, les hôtels: Hirsch, Hirschatr., 1, et 
Langestr.: de Darmstadt, Gernsbacher 8tr., 1; de St-Pétersbourg 
(café très-fréquenté), même rue,9 ; Oberst, Louisenatr., 1; Müller,Lange- 
str.; Bairischer Hof, même rue, 19, en face de la gare; Goldener 
Stern, même rue, 46; Drei Kœnige, Langestr., 62; Zum Balidreit, 
Küferstr., 5; Ritter, Gernsbacher 8tr., D; Enge!, Gernsbacher Str., 4i ; 
Bær, à Lichtenthal, etc. 

CaPÉS ET RESTAURANTS : à la Conversation, bon, mais assez cher; 
Mangin, Louisenstr., 20. — Pâtisseries: Schababerle, Langestr., 80. 

Brasseniss: Haug., près de la gare; Engel (v. ci-dessus); Zum 
Geist (hôtel); Stadt Strassburg, etc. 

Fracres. À l'heure, 1/ d'h., 1 ou 2 pers., 85 pf.; 3 ou à pers., 1 4 06; 
1/2 h., 1 A Bet 1 A D; fn. 2 M, 05 et 24 56. La nuit, le double. — 
Courses aux environs, selon le tarif: pour Ü h., l'excédant se comptant 
à l'heure, de à #Æ 90 à 10 # 30; pour 12 h., jusqu'à 20 , 

ABONNEMENT (Curiaxe). Depuis la suppression des jeux, il faut une 
carte pour entrer à la Conversation, pour faire usage des chaises placées 
dans les jardins, etc. On se la proeure à l'entrée: une pers., pour 1 jour, 
50 pf.; 10 jours, 3 A ; 1 mois, 6 Æ; 2 ou 3 pers. pour 4 mois, 10 

Posts (pl. 11), place Léopold. — TéLéoraruz, Langestrasse, 111. 


Bade, en all. Baden ou Baden-Baden (183 m.), ville de 11,000 
hab., la plupart cath., la Civitas Aurelia Aquensis des Romains, fut 
pendant six siècles la résidence des margraves de Bade, qui la 
quittèrent en 1689 pour se fixer à Rastatt. Ses bains, la douceur de 
son climat, son site charmant dans une belle vallée et au pied des 
montagnes, y attirent chaque année de nombreux baigneurs et 
des milliers de touristes (50,000 pers.). La ville proprement dite 
s'étend sur la rive dr. de l’Oos et sur une des premiers contre-forts 
du Battert, dominée par le château du grand-duc et par l'église 
paroissiale. 

L'église paroissiale (Pfarrkirche), fondée au vu s., fut, in- 
cendiée en 1689, restaurée en 1753 et de nouveau en 1866. Elle 


BADE ET SES ENVIRONS. Route 62. 241 


est toujours ouverte le matin. Le chœur renferme les éombeaurx 
des margraves catholiques de Bade. 

Près de l’église, au pied de la colline du château, jaillissent les 
sources thermales (37 à 54° R.) au nombre de 13; elles sont dirigées 
par des tuyaux dans les divers établissements de bains de la ville. 
— La source principale, l’Ursprumg, sort de terre dans le Dampf- 
bad (bain de vapeur), sur la place du Marché. — Au S. sont les 
Nouveaux Bains (Neues Badehaus ; pl. 10), construction grandiose 
dans le style de la Renaissance, encore inachevée. 

Le Nouveau Château, sur la hauteur au N. de la ville, construit 
en 1479, agrandi au xv1° s., ravagé en 1689 et restauré depuis en 
partie, sert de résidence d'été au grand-duc, etc. On peut en visiter 
les salles, richement meublées, et les souterrains, probablement 
d'anciens cachots (1 # à 1 # 50). 


Le centre de Bade, pour les étrangers, est formé par le magni- 
fique parc et les jardins sur la rive g. de l’Oos, la Trinkhalle et la 
Conversation. 

La Trinkhalle, construite de 1839 à 1842 sur les plans de 
Hübsch, et qui a sur le devant un portique de 88 m. de long 
avec 16 colonnes corinthiennes, est surtout animée le matin, 
quand les buveurs y viennent prendre les eaux et se promener au 
son de la musique, de 7h. à 8. Le bas-relief du fronton, par 
Reich, représente la nymphe de la source. Les fresques un peu 
effacées du portique, par Gœtzenberger, ont pour sujets quatorze 
légendes de la Forêt-Noire. Un buste de l’empereur Guillaume, 
par Kopf, décore le jardin qui précède la Trinkhalle. 

Un peu plus loin, la Conversation (Conversationshaus), bâtie 
en 1824 par Weinbrenner et agrandie en 1854. Il y a au milieu 
un portique de 8 colonnes corinthiennes. A l’intérieur, des salons 
de société, des salles de bal, de concert et de lecture, decorés de la 
façon la plus splendide sur les données des premiers artistes de 
Paris. Le restaurant est dans l'aile du S. 

La place, où se donnent des concerts, est bornée au $. par le 
nouveau théâtre, sur les plans de Couteau. — Derrière cet édifice, 
la Kunsthalle, où a lieu une exposition permanente. — Près de 
là, la place Léopold, avec une statue du grand-duc Léopold 
(m. 1852), en bronze. 

Sur le Michaelsberg, derrière la Trinkhalle, la chapelle grecque 
renfermant les restes du prince roumain Michel Sfourdza, mort à 
Bade en 1863. 


Un chemin ombragé mène en 1 h. au “Vieux Château, qui occupe 
le plus beau site de Bade. Il date du x° et du x1° s., mais il n’en 
reste plus que des ruines depuis la dévastation française de 1689. 
Très-belle vue sur la large vallée du Rhin, depuis Spire jusqu'à 
Strasbourg (Strasbourg même est caché); au premier plan, la ville 
de Bade avec ses nombreuses villas, etc. Bon restaurant. 

Bædeker. Allemagne. 6€ édition. 16 





242 Route 62. BADE ET SES ENVIRONS. 


Autour du sommet du Battert (565 m.), qu'on peut atteindre 
du château en !{/, d’h. (poteau) s'étendent, en tombant à pic au 
S., des rochers jetés pêle-mêle et aux formes les plus étranges. 
Le plus beau point de vue se trouve â l’endroit dit Felsenbrücke. — 
Au N.-E., à 5/, d’h. du château ou 5/, d’h. de Bade se trouvent les 
ruines du château d’Alt-Eberstein ou Ebersteinbourg (487 m.), sur 
des fondations romaines, sur lesquelles le château fut construit du 
x< au xiv°s. Vue comme au Vieux Château. 

Au N.-E. de Bade sont le grand et le petit Stauffen. On 
monte de la ville en 2h. au premier, appelé aussi Mont-Mercure 
(672 m.), à cause d'une pierre votive qu'on y a trouvée. Vaste 
horizon. 

La plus belle promenade de Bade est l’allée de Lichtenthal. 
Elle longe le cours de l’Oos et conduit en 1/, d'h. de la Con- 
versation à Lichtenthal (hôt.: *Bær; Ludwigsbad ; Lœvwe), village 
de 2,3000 hab., avec un couvent fondé en 1245 et dont l’église 
renferme les tombeaux de plusieurs margraves de Bade. 

Le Cœcilienberg, immédiatement derrière le couvent, offre de jolies 
promenades et quelques perspectives ravissantes. 

Près de Lichtenthal s'ouvre la Geroldsau, jolie vallée avee le village 


du même nom (1/9 h.; aub. Hirsch). Derrière ce village, la vallée 
Grobach, et à 1/4 d'h., la cascade de Geroldsau. 

Une bonne route (2 h. 3%/, de Bade, 1 b. {/, en voiture) conduit 
de Lichtenthal, à l'E. par la vallée de Beuern, au château d'Eber- 
stein, sur une montagne boisée et dans une contrée charmante. La 
vue y embrasse une grande partie la vallée de la Murg. Au N.-0., 
à 3/4 d'h., est situé Gernsbach (p. 247). De là, il faut environ 
4 b. 1/, pour aller à Alt-Eberstein (v. ci-dessus). 

À 2h. au 8.-0. de Bade, se trouve l’antique Fbourg (517 m.) qui est, 
eomme Alt-Eberstein (v. plus haut), une tour d'origine romaine, de 13 m. 
LS d'élévation et très-bien conservée. Vue analogue à celle du Vieux 

âteau. 

Le Fremersberg (527 m.), sommité couverte de forêts, à l'O. de Bade, 
se gravit en 1 h. de la Conversation. 

À 2h. au N.-O. de Bade et à 20 min. de la stat. de Æuppenheim 


(P. 240) est située la Favorite, château du grand-duc, dans le style du 
XVI11C 8. 


63. De Bade à Bâle, par Fribourg. 


Voir les cartes ci-contre et p. 252. 

166 kil. Trajet en 6h. Prix: 18 4 50, 8 A 90, 5 4 15 pf. Grande 
vitesse en 4h.1/4, pour 14 «# 55 ou 10 K 25. 

On rejoint la ligne principale à Oos (p. 240). A g., les mon- 
tagnes de la Forêt-Noire. — Stat. de Sinzheim. A g., sur la hauteur, 
la vieille tour d'Ybourg (v. ci-dessus). — Stat. de Sreinbach, où 
naquit, dit-on l’architecte de la cathédrale de Strasbourg (statue). 
Les environs produisent le vin rouge connu sous le nom d’Affen- 
thaler. — Stat. de Bühl. Vieille église et ruines du chôteau d'A/é- 
Windeck. — Stat. d'Otternveier, village à {//h. à l'O. duquel se 
trouve le Hubbad. source thermale avec établissement hydrothéra- 














OFFENBOURG. Route 63. 243 


pique bien situé. A g., la Hornisgrinde (p.248), point le plus élevé 
du N. de la Forêt-Noire. 


23 kil. Achern (hôt.: Adler; Engel, etc.), localité industrielle, au 
débouché de la vallée de Kappel. Grand hospice d’aliénés d’Jle- 
nau. — À Allerheïligen, v. p. 249. 

Près de Sasbach, 1/3 h. au N., s'élève un obélisque de 12 m. de haut, 
à l'endroit où Turenne fut tué par un boulet autrichien en 1675. — A 
1/4 d'h. à l'O. de Sasbach, les bains d’ÆErlenbad, très-fréquentés par les 
habitants de la contrée. On y peut faire une belle promenade, en {h., 
aux ruines de Neu-Windeck, sur un rocher au-dessus du village de Zauf. 
— Le Brigittenschloss est à 1 h. 1/3 d'Erlenbach; ce ne sont plus que 
des ruines insignifiantes, mais on y gonit d'une vue magnifique. Retour 
par Sasbachiwal (1 h. 1/4). qui est à 1h. d’Achern. 

Stat.: Renchen et Appenweier, d'où part la ligne de Stras- 
bourg. 

Embranchement sur STRASBOURG, trajet en 1h., pour 2 A 85, 1 Æ# 60 
ou { # 05. — Stat.: Æork et Kehl (hôt.: de la Poste, du Saumon), petite 
ville de 3,000 hab. à l'embouchure de la Kinzig dans le Rhin, autrefois 
tête de pont fortifiée de Strasbourg, fort endommagée en 1870. La ligne 
traverse ici le fleuve sur un pont en jer, immédiatement au-dessous du 
pont de bateaux. Ce pont a une travée tournante à chaque extrémité. 

1 y a une station à la porte S. de Strasbourg, Metsgerthor ou porte 
d'Auaterlitz, D) la voie fait une grande courbe et tombe dans la ligne 
e Bäle (p. . 

D’APPENWEIER À OPPENAU, embraneh. de 19 kil., trajet en 50 min., 
pour 1 # 76, 1 % 15 ou 80 pf., par La jolie vallée de la Rench. Stat. de 
Zusenhofen et d’Oberkirch (9 kil.; hôt. de la Poste). À 1/3h. au N. de là, 
les ruines de Schauenbourg offrant une belle vue. Puis les stat. de Zauten- 
bach, Hubacker et Oppenau (p. 250). 

La voie reste à quelque distance des montagnes. À g., sur une 
hauteur des dernières ramifications, le château de Staufenberg, 


du x1°s. et bien conservé. — Stat. de Windschlæg. 


43 kil. Offenbourg (hôt.: Bahnhofshôtel ; Schwarswælder Hof; 
Fortuna; Schwarzer Adler), petite ville de 6,500 hab., sur la 
Kinsig et centre industriel très- prospère. On y remarque une 
église neuve avec une tour surmontée d’une flèche à jour, et une 
statue de Drake, l’admiral anglais qui importa la pomme de terre 
en Europe (1586). 

D'OrrFENBoURG À Hausacx TRIBERG ET ConNsTANCE, v. p. 251. 

On traverse la Kincsig sur un pont à treillis de 68 m. de long. 
À g., sur une colline, le château d’Ortenberg (v. p.251). Stat. de 
Nieder-Schopfheim, Friesenheim et Dinglingen. 

Embranchement conduisant en 7 min. à Lahr (hôt.: Sonne, Pfug), 


ville de 8,500 hab., à 1/2 h. de distance, dans la vallée de la Scautter, une 
des plus industrielles et des plus aisées du grand-duché de Bade. 


À g., au loin sur une hauteur, la tour de Hohengeroldseck 
(p. 251). 

Entre les stat. de Kippenheim et d'Orschweier, à g., la petite 
ville et le château de Mahiberg. C'est à Ettenheim, 1/, h. à g., que 
Napoléon I fit enlever le duc d’Enghien, pour le faire fusiller 
six jours plus tard à Vincennes. 2 h. plus loin, les petits bains de 
St-Landolin (hôt. Reinhold), dans une contrée agréable. 

Ensuite la stat. de Herbolsheim. On traverse eux fois l'Elts près 


244 Route 63. FRIBOURG. De Bade 


de Kensingen. Au-dessus de Hecklingen, les ruines du Lichtenegg. 
La Dreisam se jette dans l'Eltz à Riegel, la stat. suivante. 

On fait généralement d'ici ou de Vieux-Brisach (p. 246), l'ascension 
du Kaiserstuhl, montagne d’origine voleanique. Plusieurs départs d'om- 
nibus pour Endingen (1/2h.). De là, en {h.1/4 à la chapelle Ste-Catherine 
(494 m.). Vue fort étendue. Ensuite Schehlingen, Vogtsbourg et (2 h.) 
les Neufs-Tilleuls (Neun Linden; 659 m.), point le plus élevé et l’un des 
plus beaux du Kaïserstuhl. Descente en 1h. à ZAringen (hôt. Ochs) ou 
en {h.1/4, par Oberschafhausen, à Gotlenheim, stations de la ligne de 
Fribourg à Éisach (p. 246). . 

Le chemin de fer passe entre le Kaïiserstuhl et les versants de 
la Forêt-Noire, qui forme ici un arc immense dominé surtout, au 
S., par le Belchen et le Blauen. Au delà d'Emmendingen (beau 
clocher goth.), à g., sur une hauteur, les ruines du château de 
Hochbourg, détruit par les Français en 1689. On traverse l'Elts. 
Beau coup d'œil sur sa vallée, où est la petite ville de Waidkirch 
(p. 252), au pied du Hohe-Kandel (1262 m.). Après Denslingen. 
dont on remarque le clocber à jour, la vieille tour du château de 
Zœhringen, berceau de la maison grand-ducale de Bade. 


106 kil. Fribourg (Freiburg). — Hôres. “Zæhringer Ho F@E a) 
vis-à-vis de la gare: Victoria, rue du chemin de fer; *Trescher, 
zum Pfauen (pl.e), près de la gere; Fœhrenbach (pl. b), faubourg 
du sud; Engel (pl. c.), près de la cathédrale, simple, mais bon; Wilder 
Mann (pl.f), non loin du Schwabenthor; Zum Geist (pl.g), Rhei- 
nischer Hof (pl. i), vis-à-vis de la cathédrale. 

Carés: ‘Zum Kopf, auprès de l'hôtel Zum Engel; Treupel, à 
côté, Salzstr., 28. — PÂTisseRis: Wolfinger, Kaiserstr. — BRASSERIE : 
Sebaich (Greifenegger Schlæsschen), au-dessus du Schwabenthor; Stein- 
garten;, à l'E., au Sehlossbersg. 


FracRes: de la gare en ville, 1 pers., 60 pf.; 2 pers., 90 pf.; 3 pers.. 
1 A 20; à pers., 1 Æ 40: bagages 20 pf. par colis. — Autres courses: à 
{ chev., 1/4 d'h., 50 ou bo f.; à 2chev., 70 pf. ou 1 #; l/sh., 1 # ou 
1 4 DD pE ct 12% 10 ou 3 À ; 3/4 d'h.. LA 60 ou 2 K et 9 À ou 2 A 80 ; 
1 b., 2 ou 2 # 50 et 2 4 60 ou 8 # 40. — Pour la chapelle de N.-D. 
de Lorette. 1 4. 70 ou 2 4 60 et 3 A ou 3 # 80. — Pour Aappel, 3 4 50 
ou 4 <# 50 et 4 # 60 ou 5 A 50] 

Fribourg, ville de 30,500 hab. (3,000 prot.) et ancienne capitale 
du Brisgau, qui appartint à l'Autriche jusqu'en 1805, est situé au 
pied des versants de la Forêt-Noire et au bord de la Dreisam, dont 
les eaux coulent en ruisseaux limpides dans toutes ses rues. 

La *CATHÉDRALE (Münster; pl. 14), construite en grès rouge, 
est une des quelques grandes églises gothiques de l’Allemagne 
qui sont complétement terminées. Elle a été commencée (transept) 
en 1122. La nef, le côté O. et le clocher, la plus belle partie, 
furent terminés en 1236, le chœur, en 1513. Le clocher, haut de 
121 m., est carré à la base, de forme octogone dans la partie moyenne, 
et se termine par une flèche â jour. Le portail principal est décoré de 
sculptures d'une grande richesse. Celui du S. est défiguré par un. 
porche ajouté au xvu1®8. On peut voir l’intérieur de 10 h. 1/ a 7h. 
du soir (50 pf. au sacristain). 

NEr pu sup: quelques bons vitraux du xv@s., les Evangélistes d'a- 


près Dürer, peints par Helmle, en 1822; un haut-relief représentant 
Berthold V de Zæhringen (m. 1218). — Dans la chapelle du Si-Sépuicre, le 


à Bâle. FRIBOURG. Route 63. ‘215 


Christ étendu sur un sarcophage; au-dessous, ses gardiens endormis, en 
haut-relief; huit petits viéraux représentant la Passion, aussi par Helmle 
(1826) d'après Dürer. — Les aulels latéraux sont ornés d'anciennes 
figures sculptées, en bois; celles de g., de 1505, représentant l'adoration 
des mages, sont fort remarquables. 

CHAPELLES DU CHŒUR. Les vitraux des chapelles du chœur (xv£ 5.) 
ont beaucoup souffert. — Tableaux d’autel. 1re chapelle, tableau ancien 
à volets: St Augustin, St Antoine, St Roch; St Sébastien et St Christophe, 
par un inconnu. — de chapelle: la Nativité de J.-C. et l’Adoration des 
mages, tableau à volets par Holbein le Jeune (1520). A côté, le portrait 
remarquable d'un eeclésiastique, dans la manière d’Holbein. — Der- 
rière le maître autel: un autre tableau à volets, de Jean Baldung, sur- 
nommé Grän, de 1516; il représente le crufiment, des saints et les dona- 
teurs, — Dans la chapelle à g., derrière le maître autel, un vieux crucifix 
du style byzantin, du temps des eroisades; le Christ est en argent doré. 
x Dans une autre chapelle à g., une Adoration, sculpture en bois 

u xvts. 

Caœur. Près des portes, à dr. et à g., de bonnes statues des ducs de 
Zæhringen, exécutées en 1806 par Hauser. — Tableau du maître autel 
par Baldung, de 1516: au milieu, le Couronnement de la Vierge; sur les 
côtés, les douze apôtres; à l'extérieur, l'Annonciation, la Visitation; la 
Nativité et la Fuite en Égypte. 

NEr pu Non». Dans la chapelle du Jardin des Oliviers, la Cène 
avee des figures de grandeur naturelle, en grès, par Hauser (1805). 
Quatre petits vitraux par Helmle; la statue de l'archevéque Boll (m. 1836), 
par Friedrich. — Dans la chapelle Egon, deux autres vitraux de Helmle. 
— Dans la chapelle Si-Alerandre, fermée, sur l'autel, les reliques du 
saint, recouvertes de brocart. — Au mur de l'O.: à dr., d'anciennes; 
à g. quelques nouvelles rosaces, peintes sur verre. La chaire, sculptée 
en 156 par Kempf, est, dit-on, d'un seul morceau de pierre. 

CLocmer. L'entrée est dans l’église, à dr. du portail. On paie 20 pf. 
pour y monter et l'on donne en haut 30 à 40 pf. de pourboire au gar- 
dien. Celui-ei fait également voir le mécanisme de l'horloge, exécutée 
en 1852 par Schwilgué (p. 232). 

Vis-à-vis du portail S. de la cathédrale, le Kaufhaus (entrepôt; 
pl. 13), édifice du xv°s. Les À petites statues de la façade re- 
présentent Maximilien 1, Philippe 1° d’Espagne, Charles-Quint et 
Ferdinand 1%. 


I1 y dans la Kaiserstrasse trois jolies fontaines, dont l’une, du 
style gothique, est ancienne. 

La porte St-Martin, à l’extrémité S. de la même rue, a une 
fresque représentant St-Martin et une inscription rappelant la rési- 
stance courageuse de Fribourg aux Français en 1796. 

L'église protestante (pl. 46), près de la porte de Zæhringen, 
est une belle construction du style roman. 

L'Université est à peu près au centre de la ville (pl. 13). Elle 
compte moins de 350 étudiants. Les cours de médecine se font 
ordinairement à la salle d'anatomie (musée), au N.-0. de l'église 
protestante. 

Plus au N., près de l'église St-Martin (pl. 15) s'élève, depuis 
1853, la statue du moine Berth. Schwars, qui inventa ici la 
poudre à canon, en 1340. 

Les promenades qui conduisent au Schlossberg (130 m.), colline 
à 20 m. de la gare, méritent une visite; elles commencent au 
Schwabenthor. La vue s'étend sur la plaine du Rhin, le Kaiser- 





246 Route 63. MÜLLHEIM. 


stubl, les Vosges, la Forêt-Noire et la verte vallée de la Dreisam. — 
Belle vue aussi de la chapelle de N-D. de Lorette (Lorettocapelle), 
sur le Schlierberg, à 1/, h. au S. 

Dr Frisovre À Brisacx, 23 kil., chemin de fer, en 40 min. pour 
1 # 85, 1 A 25 ou 85 pf. Cette ligne traverse le Mooswald ou bas-fond 
marécageux de la Dreisam. Stat.: Mugatetien, Grotienheim (à g., les 
versants du Tuniberg); puis, Jhringen|, au S. du Kaïserstuhl. — Vieux- 
Brisach, en all. Alt-Breisach (hôt.: Deutscher Katser; Ochs; Wilder Mann), 
est une ancienne place forte, au bord du Rhin, sur un rocher Que couronne 
la cathédrale St-Etienne, du style de transition, bâtie au xivés. Cette 
église renferme un magnifique jubé de la fin du xv€s., et, au maître 
autel, un excellent rétable en bois, par Jean Lievering (1597), le Cou- 
ronnement de la Vierge. On y remarque aussi, dans le chœur, deux 
grands tableaux par Dürr. — Beau panorama de la terrasse. Les 
ruines, sur l'autre rive du Rhin, sont celles du jort Mortier, détruit en 
1870. — Un pont de bateaux unit Vieux-Brisach à Weu/-Brisach (p. 238). 
Omnibus plusieurs fois par jour, en 40 min.; pour Colmar (p. 256), 
3 fois, en 2h. 1/2. 

À 2h. 1/o au N. de Brisach, au bord du Rhin, les ruines de Sponect. 


Les ramifications occidentales de La Forêt-Noire, à g., sont cou- 
vertes de vignes. Stat.: St-Georgen, Schallstadt et Krotsingen. 
Puis sur une colline à g., les ruines de Staufenbourg (p. 256), à 
l'entrée de la vallée de Münster (p. 256), et au fond de cette vallée, 
le Belchen. — Stat. de Heitersheim, petite ville. 

135 kil. Müllheim (hôt.: Kitéler, à la gare; Schwan; Krone), 
petite ville aisée de 3,000 hab., à 1/, h. du chemin de fer, sur le 
versant de la montagne et connue par son vin, le Markgræfler. — 
Omnibus pour Badenweiler (p.255); trajet en 1 h. 1/4, pour 70 pf. 

À la stat. de Schliengen (hôt.: Krone), la voie se rapproche 
du Rhin, qui se divise ici en un grand nombre de bras et forme 
des îles couvertes de prairies. Ensuite: Bellingen, Rheinweciler. 
Kleinkembs et Istein, village près duquel on traverse, par 3 tunnels, 
une masse de rochers à pic sur le bord du Rhin; Efringen, Eimel- 
dingen, Haltingen et Leopoldshæhe. Pont sur la Wüese (p. 256) et 

166 kil. Bâle. — La gare badoise est au Petit-Bâle, à 16 min. du 
pont du Rhin et à 40 min. de la gare centrale. — Hôtels: Trois Rois, 
sur le Rhin; Suisse, Euler,tous deux près de la gare centrale; du 
Sauvage; de la Cigogne; de la Couronne; de la Tête, aussi 
pres du Rhin. — Au Petit-Bâle, les hôt.: de l'Ours; de la Croix, avec 


chambres de derrière sur le Rhin; Michel et Schrieder, en face de 
la gare badoise. 


Pour les détails, v. la Suisse, par Bœdeker. 


64. De Bade à Hausach par Freudenstadt. 


Vallée de la Murg. 
Voir la carte, p. 242. 


97 kil. Distances PouR LES PIÉTOxs: jusqu'à Forbach, 4h. (5h.1/ 
par Gernsbach), à Freudenstadt, 7; à Hausach, 8 h. 1/2. — CHEMIX DE 
FER de Rastatt à Gernsbach, v. p.240. Posræ tous les jours de Gernsbach à 
Freudenstadt, en 7h. (4 # 40), de mème que de Freudenstadt à Alpirs- 
pech en 2h. (1 4 30) ct 2 fois par jour, en 8h., d'Alpirsbach à Hausach 


GERNSBA CH. Route 64. 247 


La Murg sort au Kniebis (p.248) de trois sources, dont les eaux 
se réunissent près de Baiersbronn (p. 248), pour se jeter, à 15h. 
de là, dans le Rhin en aval de Rastatt. La “vallée de la Murg 
offre une série de beau paysages fort pittoresques de Gernsbach à 
Schænmünzach. 

Belle route de Bade à Gernsbach par le couvent de Lichtenthal 
(p. 242), et la vallée de Beuern. 


2h. Gernsbach (hôt.: Stern; Krone; Laœwe; Wilder Mann), 
sur la Murg, petite ville de 2,400 hab., qui doit sa prospérité au 
commerce du bois. — Chemin de fer pour Rastatt, v. p. 240. 

A WiLzpBAD, bonne route (voit. à { chev.. 16 X; à à ch. 25 A; trajet 
de 5 h.) par Lofenau (1 h.; aub. Adler), par Herrenalb {Ochs), dont la 
célèbre abbaye est transformée en établissement hydrothérapique, et 

ar Dobel (1h.1/2; Sonne), au sommet du col (650 m.), d’où la vue s'étend 
ort loin. De là, en 8/4 d'h. dans la vallée de l'Eyach, à l'endroit dit 
Eyach-Mühi, et par une seconde croupe en 1h.1/2 à Wildbad (p. 265). 


La route monte dans la vallée de la Murg. Sur le versant de Ia 
montagne, le château d'Eberstein (p.242). À 20 min., Obertsroth ; 
20 min. plus loin, Hilpertsau, où l'on passe sur la rive dr., et à 
20 delà, Weissenbach (Grüner Baum), qui a une église gothique 
moderne. Sur la rive g., Au, dans un site pittoresque. La vallée 
devient plus étroite et plus sauvage : à 3/, d'h., Langenbrand (Ochs), 
et à !/2h., Gausbach. — Pont couvert sur la Murg. 


Forbach (hôt.: Grüner Hof; Krone; Hirsch; Laæœtwe), beau 
village dont l'aspect est rehaussé par son église sur la colline 
(273 m.): c’est le plus bel endroit de la vallée. 

À 8h. de Forbach, Herrenwies (aub. Auerhañn), au milieu de hautes 
montagnes d'un aspect sauvage. Chemin désert à travers bois, mais 
facile à trouver. De là, exeursion intéressante de 8h. par la vallée de 
Bühl jusqu'à la stat. de BuAi, ou à la Hornisgrinde et au Mummelsee (v. 
ci-dessous), aussi en 3 h. 

À partir de Forbach, la route devient plus solitaire. Contrée 
continuellement belle et grandiose, rappelant les vallées les plus 
pittoresques de la Suisse. — A mi-chemin de Schœnmünzach, 
l'embouchure de la Rauhmtünzach dans la Murg. La première de 
<es rivières reçoit 20 min. plus haut le Schwarzbach, lequel forme 
en s’y déversant une cascade curieuse lorsque les eaux sont hautes. 
Une route conduit par la vallée de ce ruisseau, en 3 h. {/,. à Herren- 
wies (v. ci-dessus). 


2bhb.1/,. Schœnmünsach (hôt.: Glashütte ou Post; Waldhorn) 
première localité wurtembergeoise, composée de quelques maisons, 


où la rivière de ce nom se jette dans la Murg. 

À LA HORKNISGRINDE ET AU MUMMELSER, chemin de voitures remontant 
le cours de la Schœnmünzach. — En 1h. à Zwickgabel. Prendre à dr. le 
long du ZLangenbach , par Vorder - Langenbach (1/2h.) et Hinter - Langenbach 
(8/4 d'h.; aub. Züfle), jusqu'à Eckle (1h.), d'où le chemin descend à g. 
à Seebach (v. ci-dessous). Le sentier de la Hornisgrinde, celui du milieu, 
le plus battu, passe à partir d'Ecklc par le Drei-Fürstenstein, rochers 
d'où il y a encore 8/4 d'h. jusqu'à la tour de la Hornisgrinde (1166 m.), 
sommet maréeageux d'où l'on découvre un vaste panorama. Au 8. de 
la tour se trouve un nouveau sentier, qui mène, 1 h. plus bas, au 


248 Route 64. FREUDENSTADT. De Bade 


Mummelsee (1032 m.), petit lac sombre entouré de hauteurs couvertes de 
pins, qui doit surtout sa célébrité à la tradition qui le peuplait de fées 
(Mümmelchen). On en descend en 1h. à Seebach (Krone, Hirsch), et l'on 
arrive en 1/2 h. à Ottenhafen (p. 249). 

La Murg s’est frayée un passage au travers d’un rocher à {/, b. 
de Schœæœnmünzach. De l’autre côté, la vallée perd son caractère 
sauvage. À g., sur la hauteur, Schwarsenberg; à dr., Hutsen- 
bach; 3/, d'h. plus loin, Schænengrund, d'où une route conduit, 
au N., à Wildbad (p.265), par La vallée de l’Enz. 

Ensuite dans La vallée de La Murg, à 1 h.1/,, Reichenbach, qui 
a une église romane faisant autrefois partie d'une abbaye; #/, d'h. 
au delà, Baiersbronn (Ochs), gros village au confluent de la Murg 
et du Forback. 

La vallée de la Murg incline au N.-0. et est traversée par une route 
neuve. De Mittelthal (aub. Waidhorn), à 1h. de distance, un bon chemin 
conduit en 1h.1/, au Xniebissufluchithaus , près de la redoute des Suédois 
(v. ci-dessous). En continuant à suivre la vallée, on est en 1 h. à Obertha! 
(1/ab. en deçà, à dr., sur un rocher à pie, dans une gorge sauvage, les 
ruines de Tannenfels): à g., la grande verrerie de Buhibach. Point culminant 
(920 m.) au Ruhsiein (aub.), 2 h. plus loin; et on descend en {h. à Seebach 
(v. plus haut). A la dernière courbe de cette route, à dr., un poteau indi- 
quant le chemin du Mummelsee (v. ci-dessus), où l'on monte en 3/4 d’h. 

La route qui suit la vallée du Forbach, passe devant les grandes 


forges royales de Friedrichsthal et de Christophsthal. 

1h.1/,. Freudenstadt (hôt.: Post ou Lœwe; Linde), petite ville 
wurtembergeoise, de 5,300 hab., bâtie en 1599 par des émigrés 
protestants venus de Styrie, de Carinthie et de Moravie. On y voit 
une église d’une construction originale, composée de deux nefs 
accolées en retour d’équerre, dont l’une est destinée aux hommes 
et l’autre aux femmes, et qui a l'autel et la chaire au sommet de 
l'angle. À 10 min. de la ville, non loin de l’autre église (cath.), 


belle vue sur les montagnes de Souabe, le Hohenzollern, etc. 

Diligence 2 fois par jour de Freudenstadt à Horb (p.273), en 8 . 1/2, 
ainsi qu'à Nagoid LP Altensieig, en à h. 3/4. 

La rouTE Du KNigBis monte à l'O., en 2h.1/4, au village de Xniebis 
(aub.; Ochs; Lamm), avant lequel 8e détache à g. une autre route menant 
en 1 h. 1/2 à Rippoldsau (p.250. Au col du Kniebis (1/2 h.: 978 m.) se 
trouve la redoute Alerandre, aujourd'hui envahie par les herbes, d'où la 
vue embrasse un vaste horizon. Une bonne route conduit de cet endroit 
au S., en 1h. 1/2, à Griesbach (p. 250). De la redoute des Souabes 
(8chwabenschanze), 1 h. 1/2 plus loin, le regard domine toute la vallée du 
Rhin, avec Strasbourg au milieu, et s'étend jusqu'aux Vosges. À Ü min. 
au 8., la redoute des Suédois, près de laquelle est l'auberge du Refuge 
(Zufluchtshaus). Descente à Oppenau (p.250), en 1 h. 1/2. 

La route de Freudenstadt à Alpirsbach (3 h. 1/,) passe par 
Lauterbad et Lossbourg (2 h.), beau village à partir duquel on 
suit la profonde vallée d'Ehlenbogen. Alpirsbach (aub.: Laœuwe; 
Schwan; Waldhorn) est un bourg industriel sur la Kinzig, ayant 
une célèbre abbaye de bénédictins fondée en 1095, dont l'église est 
une basilique romane à colonnes. Cloître ogival de 1460. Diligence 
t. les j., en 2 bh. 1/,, pour Oberndorf (p. 273), par Fluorn. 

4 h. 1/4 plus loin, Schenkensell, où il se fait un grand commerce 


d, pois- Ici aboutit la petite Kinsig, qui descend au N. de la Reiner- 


à Hausack. WOLFACH. Route 64 ‘249 


zau, jolie vallée intéressante, par laquelle on va à Vormthal, Ber- 
neck et Freudenstadt, en 4 h. 1/,. 

Puis, à 3/, d'h., Schiltach (341 m.; hôt.: Krone; Ochs), petite 
ville au confluent de la rivière du même nom et de la Kinzig. 
Vestiges d’un vieux château et une église moderne. 

La route reste sur la rive g. de la Kinzig jusqu’à Halbmeil 
(1 b. 1/2) et passe ensuite sur la dr., #/, d’b. plus loin, à Wolfach 
(265 m. ; hôt. : Salm; Rother Ochse; Engel; Krone), vieille ville, 
avec une belle maison commune, qui est un ancien château, et 
située entre des montagnes escarpées à l'embouchure du Wolfsbach 
dans la Kinzig. Route d'ici à Rippoldsau, v. p. 250. 

On traverse la Kinzig près d'Am-Thurm, (?/, d’h.), d’où l’on 
arrive en 1/, d’h. à Hausach (p. 251). 


65. D’Achern à Hausach par Alerheiligen. 
Bains du Kniebis. 
Voir la carte, p. 242. 

Excursion de 2 jours: le 1€7T, jusqu'à Griesbach, en 8 h.; le 2%, 
usqu'à Hausach, aussi en 8h. On peut même faire ce tour en une 
journée si l'on profite des voitures: d'Achern à MNeuhaus (h 1 chev., 9 X; 
à 2 chev., 14 #), 1 h. 1/2; à pied par la montagne à Allerhetligen, 3/4 d'h. ; 
de la maison forestière au pied des cascades, 1/2 h.; puis de nouveau 
en voiture à Griesbach, 2h. 1/4; à pied par le col (Ho zwælder Hæœhe} 


à Rippoldsau, 2h., et de là avec une voiture (omnibus 2 fois par jour), 
en 3 h., à Hausach (p. 251). 


Achern, v. p. 213. Le chemin passe par la jolie vallce de 
Kappel, couverte de prairies. A g., sur la hauteur, le Brigittenschloss 
(p. 243) ; puis, Oberachern (10 min.) et Kappel (50 min.). Ensuite 
on remonte toujours le cours de l'Achernbach. A dr., le château 
de Rodeck. A 1 b. de distance, Ottenhæfen (311 m.; hôt.: Pflug; 
Wagen; Linde). 

Maintenant la route s'élève au S. dans la vallée d’'Unterwasser 
($/4 d’h.) jusqu’à Neuhaus (aub. : Erbprinz), puis, d'un poteau sur 
la hauteur , elle redescend (3/, d’h.) à Allerheiligen (600 m.). Le 
coup d'œil d’en haut, quand on débouche de la forêt, est surprenant. 
Les ruines grandioses de l'ancienne abbaye de prémontrés, fondée 
en 1196, occupent presque toute la largeur de la vallée boisée qui 
s'étend au-dessous. Bon hôtel. 

D’ALLERHEILIGEN À RIPPOLDSAU directement, en D h., par le Kniebis 
(il y a des poteaux). Durant la première heure, le chemin traverse la 
forêt. Ensuite on découvre une vue fort étendue sur la plaine du Rhin, 
Strasbourg et les Vosges. — 2h. 1/4, le refuge (Zuflucht) prés de la 


redouie des Suédois (p. 248). — 1h., le village de Ænitebis, — 1h. 1/:, 
Rippoldsau (p. 250). 


Plus bas que l’abbaye, la montagne s'est fendue par l'effet de 
quelque tremblement de terre, et le Gründenbach se précipite par 
cette brèche sur d'immenses blocs de granit, en formant sept 
cascades, appelées les ‘cascades de Büttenstein, dont quelques- 
unes ont près de 15 m. Chemin qui y conduit: à dr. du couvent, 


250 Route 65. RIPPOLDSAU. 


et rester toujours à la même hauteur, en évitant le sentier qui 
descend à g.; on arrive d'abord au Teufelsstein, rocher d’où la 
vue s'étend dans la vallée, et à un autre rocher dit l'Engelskanzel. 
Plus loin, passer par une cabane, monter un petit escalier, puis 
suivre un beau chemin à travers bois, et l'on est aux cascades. 
Pour bien en jouir, il faut monter en face par des sentiers. 

Si l'on veut pousser jusqu'à Oppenau, suivre le sentier le long 
des chutes, pour rejoindre la route d'Allerheiligen, qui longe la 
rive dr. du Lierbach, nom que le Gründenbach prend à partir de 
cet endroit. — 2h. Oppenau (292 m.; hôt.: Sfahlbad; Post), 
petite ville où il se fabrique beaucoup de kirsch. Chemin de fer 
de la vallée de la Rench, v. p. 243. Route du Kniebis, p. 248. 

Nous tournons au S. dans La vallée de la Rench, où sont les 
bains de Freiïersbach, Petersthal et Griesbach. De Læœcherberg 
{1 h. 1/4), routes au S. pour Zell (3 h. 1/,; p. 251), par la vallée de 
la Nordrach ou celle du Harmersbach. Plus loin dans la vallée 
de la Rench, (#/, d'h.) Freiersbach (384 m.; hôt. Meyer), entre de 
hautes montagnes dans un vallon verdoyant, avec des sources 
sulfureuses et ferrugineuses; (1/, d'h.) Petersthal (394 m.; hôt. : 
Muller ; Bær), le plus considérable et 1e plus fréquenté des bains de 
cette vallée, avec des sources ferrugineuses et gazeuses, dans un 
site bien abrité et agréable. — La vallée tourne au N. A 5/, d’h., 
Griesbach (507 m. ; hôt. Monsch-Jockerst), qui a une source ferru- 
gineuse fréquentée à peu près exclusivement par les dames. — Un 
quatrième de ces établissements de bains du Kniebis, Antogast 
{483 m. ; hôt. Huber), également très-fréquenté, se trouve dans une 
partie charmante de Ia jolie vallée de la Maisach, 1 h. à l'O. 
d’Oppenau. 

La route monte plus loin en zigzag au Knicbis (p.248). Nous la 
quittons à {/, d’h. des bains de Griesbach. Des 3 chemins qui montent 
à dr. dans la forêt, nous prenons celui de g., le long du télégraphe. 
A 5 min. de la cime, une petite construction avec une jolie vue. 
Dans le haut (Holzwælder Hæhe; 916 m.), on fait une centaine de 
pas sur la croupe de la montagne, puis on descend par de grandes 
courbes, en %/,d’h., à la route, qu'on suit durant 20 min. jusqu’à 
Rippoldsau (613 m. ; hôf. Gæringer), le plus renommé des bains du 
Kniebis, dans un vallon étroit et solitaire couvert de sapins, nommé 
Wolfthal. Il y vient 1500 à 2,000 personnes par an. Les eaux 
sont surtout efficaces pour les maladies d'intestins. Omnibus pour 
Hausacb, v. p. 251. Voit. à { chev., 7 à 8 # 

Le Klæsterie (hôt. zum Erbprinzen), ancien prieuré de béné- 
dictins fondé au xn1° s., est situé à 15 min. au-dessous des bains, 
sur la route qui traverse toute la pittoresque vallée du Wolfbach 
(4 h.). A ‘/,h. de là se précipite d’une petite vallée sauvage le 
Seecbach, écoulement de la nappe d’eau solitaire qui porte le 
nom de Wäildsee ou Glaswaldsee , située sur les hauteurs à 1 h. !/e 
de la route. A partir de ce point, c'est la vallée de Schapbach. 


HORNBERG. Route 66. 251 


8/, d'h. Sohapbach (419 m.; hôt: Ochs; Adler), remarquable 
par le costume de ses habitants et par ses maisons, qui ont en bas 
l’étable, au-dessus l'habitation et sous le toit la grange. A 2 h., 
Oberwolfach ; 20 min., Woifach (p. 249), et 1 h., Hausach 
(v. ci-dessous). 


66. D'Offenbourg à Constance. Triberg. 
Votr les cartes, ». 249 et p. 252. 

180 kil. Chemin de fer; Dh. 1/4 par la grande vitesse; 7 h. par les trains 
omuibus; prix: 16 #% 40, 11 # 55 ou 14 4 40, 9 A 55 et 6 A 15. 
Offenbourg, v. p.243. Le chemin de fer remonte la large et fer- 

tile vallée de la Kinsig. Première stat., Ortenberg; au-dessus de 

cette localité s'élève, sur une colline, le château d’Ortenberg, belle 
construction presque entièrement moderne et très-élégante, datant 
de 1834-1840, qui occupe l'emplacement d’un ancien château fort. 

La vue y embrasse toute la chaîne des Vosges. 

10 kil. Gengenbach (hôt.: Adler ; Salm), ville presque entière- 
ment rebâtie depuis sa destruction par les troupes françaises en 
1689. Elle est redevable de son existence à sa vieille et belle ab- 
baye de bénédictins. 

Ensuite Schænberg. — 18 kil. Biberach (hôt. : Krone; Sonne), 

à l'embouchure du Harmersbach. 

Au bord de cette rivière, 1/2 h. en amont, est situé Zell (hôt. Hirsch; 
Lœuwe), localité animée, où la vallée se divise en celles de l'Unterharmers- 
bach et eclle de la YNordrach, par où l’on peut aller à la vallée de la 
Rensch (p. 243). 

De BieeracH À LaAur (8h.), route à travers la vallée de la Schutter, 
par Reichenbach et Kuhbach. 1h. à l'O. de Biberach, les vastes ruines 
du château de Hohengeroldseck, détruit en 1697 par le maréchal de Créqui. 


Vue étendue sur les vallées de la Kinzig, de la Schutter et du Rhin. 
Lahr, v. p. 243. 


En deçà de la stat. de Steinach, un pont sur la Kinzig. — 27 kil. 
Haslach (aub.: Kreuz), localité prospère dans une contrée fertile, 
détruite en 1704, sauf l’église, par les Français lors de leur re- 
traite après la bataille de Hæchstædt (p. 348). 


34 kil. Hausach (283 m.; hôt. Schmicder), petite ville, que 


dominent les ruines d’un château détruit par les Français en 1643. 

OxxiBus pour Wolfach CE 804) 3 fois par jour, en 1/2 h., prix: 40 pf.; 

pos Ds) FR en (p. 260 2 fois, en 3h.; 2 # 60; pour Alpirsbach (v. 
fuis, en 3h.; 2 # 60. 


Le chemin de fer quitte la vallée de la Kinzig et tourne à dr. à 
Am-Thurm, pour remonter la vallée de la Gutach, couverte de 
prairies, en passant par la stat. de Gutach. 

43 kil. Hornberg (hôt. Bæœr; Lœwe), petite ville ancienne. Le 
beau château sur une hauteur escarpée fut pris en 1703 par les 
Français, sous le maréchal de Villars, et repris bientôt après par 
les paysans. 

De Hornberg à St-Georgen (29 kil.), la partie la plus curieuse 
du chemin de fer. Il suit quelque temps la grande route, qui est 


252 Route 66. TRIBERG. D'Offenbourg 


comme lui fréquemment taillée dans le roc, et il remonte plus loin 
la vallée étroite et boisée de la Gutach. Au-dessus du petit village 
de Niederwasser (421 m.), qu’on voit à dr., commence la première 
grande courbe, dite le ,, tunnel tournant de Niederwasser‘‘. Les 
tunnels (26 de Hornberg à St-Georgen), les viaducs et les ponts se 
suivent à peu de distance. 

57 kil. Triberg (618 m. ; hôt. : Schwarswald-Hôt. ; Lœwe ; Ochs ; 
Bauer, etc.). Triberg, reconstruit après un grand incendie en 1826, 
est situé an centre de la Forêt-Noire; c'est l’un des siéges princi- 
paux du commerce des horloges connues sous le nom de coucous. 

La ‘cascade de Triberg, la plus belle de l’O. de l'Allemagne, est en- 
cadrée de hauts sapins et se précipite de 170 m. de haut, en sept gerbes, 
sur d'énormes blocs de granit. On y va de l'hôtel du Lion (Lœwe) en 
montant à g. et prenant la direction indiquée par un poteau. 

Pour pousser de Triberg jusqu’à Fribourg ou à la vallée dite Hæœllen- 
thal, suivre la grande route ({ b. 1/4) jusqu'à Schœænwald (Adler), monter 
à l'auberge Zum KXreus (1/4 d'h.) et redescendre (1 b.) à Furtwangen 
(hôt.: Sonne; Engel), sur la Brege, localité de 3,990 hab., centre de la 
fabrication de l'horlogerie fine. De là, diligence tous les jours, (3h. 20) 
pour Villingen (v. ci-dessous), par Vϖrenbach. 

Nous allons jusqu'à Furtwangen et prenons une bonne route à l'O., 
pour passer (1 b. 1/2) à Güätenbach (aub.: Hochberg), où se fabriquent- 
également beaucoup d'horloges. 3/4 d'h. plus loin débouche la Wilde 
Gutach, à g., près de l'aub. Zum Stern. La vallée et la route tournent 
ensuite au N. A g., dans le ravin, la jolie chute du ZweribacA. 1h., 
laub. Zum EÆEngel. Puis, par la belle vallée de Simonswald, à Ober et 
à Unter-Simonswald (1 h. 1/2; Krone). Nous tombons ensuite, près de 
Bleybach (1 h.), dans celle de l'Eltz, vallée charmante que nous descen- 
dons et où nous rencontrons (1 h.) Waldkirch (hôt.: Post; Rebsiock), petite 
ville industrielle au pied du Hohe-Aandel (1262 m.), où l'on monte en 
2h.1/2à8h., et dont le sommet offre une vue magnifique. Chemin de 
fer cé min) de Waldkireh à la stat. de Denslingen (p. 244). 


Le chemin de fer traverse la Gutach et prend tout à fait vers 
le N. dans le grand ,, tunnel tournant de Triberg‘‘, pour atteindre 
la hauteur en faisant une autre grande courbe. Plusieurs tunnels 
et viaducs. Pendant quelque temps, on voit à g., sur La rive 
opposée de la Gutach, le chemin qu’on a parcouru depuis Triberg. 
Puis on tourne de nouveau vers le S. et l’on arrive, encore par des 
tunnels et des viaducs, à un endroit d’où l’on aperçoit à dr., au- 
dessous de soi, la gare de Triberg. Enfin la voie suit plus loin 
la direction de l’E., et traverse, par plusieurs petits et un grand 
tunnel (1697 m.), la hauteur de Sommerau (834 m.), qui forme 
la ligne de partage des eaux entre le Rhin et le Danube. 

72 kil. St-Georgen (Adler; Hirsch), localité où se fabriquent 
beaucoup d’horloges, bien située sur une hauteur de la rive g. de 
la Brigach, avec une ancienne abbaye de bénédictins. 

On descend ensuite dans la jolie vallée de la Brigach. Stat.: 
Petersell, Krinach. — 86 kil. Villingen (hôt. : Post ou Blume, etc.), 
petite ville industrielle de 5,500 hab., ayant de vieilles fortifications, 
une église (Münster) gothique de 1420 et un hôtel de ville dans le 
style du moyen âge, avec des salles bien conservées, des cachots, etc. 

A la stat. de Marbach, un embranchement sur Rottweil (p. 274). 


= 


à Constance. DONAUESCHINGEN. Route 66. 253 


100 kil. Donaueschingen (688 m.; hôt.: Schütze; Post), petite 
ville très-ancienne, de 3,300 hab., résidence du prince de Fürsten- 
berg, qui possède diverses collections importantes, en particulier 
une galerie de tableaux, surtout de la vieille école allemande; une 
bibliothèque de 80,000 vol., riche en manuscrits allemands, etc. 
Le château est visible en l’absence du prince. Promenade inté- 
ressante dans le parc. A l'entrée, à g., un bassin rond contenant 
de l’eau claire qui jaillit du sol, regardé à tort comme la source 
du Danube (Donau), puisque ce n'est que le cours d’eau résul- 
tant de la réunion de la Brigach et de la Brege qui commence à 
porter le nom de Danube. Un groupe en pierre, par Reich, sym- 
bolise le fleuve et les deux rivières en question. — Omnibus tous 
les jours, en 8 h. !/,, pour Fribourg, et 2 fois, en 4 h., pour Neu- 
stadt (p. 254). 

Le chemin de fer suit maintenant la vallée du Danube. Stat. : 
Neidingen, Geisingen, (120 kil.) Immendingen, où l'on tombe dans 
la ligne de Tuttlingen et Rottweil (p. 274). Ensuite Engen, (150 kil.) 
Singen et (180 kil.) Constance, v. p. 259. 


67. De Fribourg à Waldshnt (ou Albbruck), 
par St-Blasien. Vallée de l’Alb. 


87 kil. Ouxisus: de Fribourg à Lenzkireh, 2 f. par j., en 6 h., pour 
3 K 80; de Lenzkirch à Albbrucx, { fois: en 8 h., pour à Æ 90 (de 
St-Blasien à Waldshut, t. les j., en 8 2; pour 2h 2. — VOITURE 
de, Fribourg à Zarten: ’à { chev., SA 80 A A 50; à 2chev., 4 c# 60 


La belle et fertile vallée de la Dreisam, qui débouche à Fri- 
bourg, n'est ras telle, malgré ses charmes, que l’on ne doive préférer 
en parcourir Le première partie en voiture. On passe d’abord à Ebnet 
(1 h.) et à Zarien (1 h.), d’où une route mène à dr. à Todtnau (5h. ; 
p- 256), par Kirchsarten, Oberried et Muggenbrunn. 

A 1/ h. au delà de Bourg (hôt. de Brandebourg), la route s'engage 
dans les montagnes. Pays fertile appelé Himmelreich (royaume des 
cieux), par contraste avec les gorges abruptes de la vallée qui suit, 
la Haælle (enfer), à l’entrée de laquelle on aperçoit, à g. sur la 
hauteur, les ruines du château de Faÿkenstein. 

Le ‘“Hœllenpess ou défilé de l'Enfer n'a que 15 min. de long. 
Le rocher le plus hardiment élancé est le Hirschensprung (saut du 
cerf), où est le point le plus remarquable et le plus sauvage de la 
vallée. Le chemin a été construit par le gouvernement autrichien 
en 1770, pour le voyage de Marie-Antoinette en France. Ce défilé 
est également célèbre par la retraite du général Moreau en 1796. 

Au bout du défilé, sur une saillie de la colline, la chapelle 
St-Oswald ; puis, à 3 h. !/, de Bourg, la vieille auberge Zum Sfern 


(870 m. ; poste), avec une chapelle et une grande ferme. . 
On monte d'ici en 8h. 1/4, avec un guide (3 A 50), au Feldbe 
la plus haute sommité de la Le Noire (1500 m.). Vue superbe sur 8 





Fe _ 


254 Route 67. SANCT -BLASIEN. De Fribourg 


Forêt-Noire, les montagnes de la Souabe, les Alpes, les Vosges et la vallée 
du Rhin. On y monte aussi très-bien et même mieux du Titisee (v. ei- 
dessous), également en 8h. 1/4. En quittant la cime et en revenant vers 
le S.-E., on arrive en 1/4h. au Seebuck (1450 m.), d'où la vue est également 
magnifique et plus pittoresque. Au fond d'une gorge encaissée entre des 
montagnes escarpées et couvertes de sapins, le petit lac sombre appelé 
Feldbergsee, qui s'écoule par le Seebach. 15 min. au-dessous du Seebuck, 
l'hôtel sum Feldberger Hof. — 11 y a 3h. du Seebuck à Todtnau (p. 256), 
au 8., 3h. 1/2 jusqu'a St-Blasien au 8.-E., dans la vallée de l'Alb, en 
passant par Menzenschwand. 


La belle route de St-Blasien monte le J{æœllensteig par de nom- 
breux zigzags, et offre de beaux coups d'œil en arrière; elle atteint 
le sommet en 45 min., à Oberhællsteig (aub.: Ræssle). 1/, h. plus 
loin, près d'Alfenweg (aub: Bær), cette route se bifurque: à g., 
par Neustadt, Lœffingen et Hüfingen, à Donaueschingen (7 h. 1} ; 
p- 253); à dr., nôtre chemin, conduisant en 10 min. au Titisee 
(849 m.), lac poissonneux de 1/, h. de long, alimenté par le See- 
bach, écoulement du Feldbergsee (v. ci-dessus). Il y a une auberge. 

On traverse ensuite la Gutach, écoulement du Titisee, laisse 
à g. la vieille route, montant à Lenskirch, tourne au S. du lac et 
gravit par de longs circuits le versant mérid. de la montagne. Au 
sommet, près du Rothenkreuz, un embranchement à g. sur Lenz- 
kirch, retombant à Müähléngen dans l'ancienne route abandonnée à 
cause de sa raideur. Nous continuons à l'O. par Falkau et Alt- 
glashütte (2 h. ; Lœwe), à 984 m. d'altitude sur le versant E. de la 
Bœrhalde. Le grand étang à g. de la route a été percé dans un but 
industriel. Maintenant nous descendovs, en tournant à l'E. près 
d'Unter-Aha (1 h.; Sonne), vers Sohluchsee (1 h.; aub.: Stern), 
village au milieu de belles forêts de sapins. 

La route descend au lac du même nom, en suit le bord septentr., 
traverse le ruisseau qui s’en écoule, la Schwarsach, à Seebruck 
(aub.), longe la rive dr. de ce ruisseau dans la Schwarzhalde, vallée 
profonde et fort pittoresque ; franchit à l'O. la croupe de la montagne, 
d’où la vue s'étend très-loin, et arrive à Hœusern (2h. 1/,). Ici, 
une nouvelle bifurcation: à dr., en %/, d'h. dans la vallée de l’Alb, 
à St-Blasien (v. ci-dessous); nous montons à g., par la route de 
Waldshut, en 1/, b., à 

Hoœchenschwand (1014 m.; hôt. Hæœchenschwand), un des 
villages les plus élevés du grand-duché de Bade, où se fabriquent 
beaucoup d'objets en paille. Du belvédère sur la hauteur à 5 min. de 
ce village, vue magnifique et immense sur toute la chaîne des Alpes 
jusqu'au Mont-Blanc. Clef du belvédère et Panorama à l'hôtel. 

La même route continue sur le plateau, où l'on rencontre une 
foule d’excellents points de vue, par Frohnschwand (5/, d'h.), Tie- 
fenhœusern (1/, h.) et Waidkirch (1 h. 1/,; aub.: Storch). Puis elle 
descend à travers une belle forêt à Waldshut (1 h. 1/,; p. 258). 


Sanct-Blasien (772 r0. ; hôt. : St-Blasien; Krone) est un village 
fort bien situé dans la vallée de l’Alb. Les bâtiments de son ancienne 


à Waldshut. VALLÉE DE L’ALB. Route 67. 255 


abbaye de bénédictins, jadis fort célèbre, sont transformés en filature 
de coton. L'église, construite en 1786 sur le modèle du Panthéon 
de Rome, a brûlé en 1874. 


Ds Topruoos À Sr-BLASIEX, v. p. 257. DB LA VALLÉE DE LA WIBSE, 
une bonne route conduit également à St-Blasien, en 4h. Elle part de 
Gschwænd (p. 268), passe par Præg, d'où se détache à dr. le chemin 
de Todtmoos (o. 29, puis à travers des vallées solitaires jusqu'au 
sommet du col (976 m.), et redescend par la vallée de Bernau. 


La vallée de l’Alb ne présente pas encore, jusqu'à Immeneich 
(2 b. ; aub.), le caractère grandiose qu'elle aura plus tard. Le piéton 
fera donc bien de prendre à g., {/, d'h. au dela de St-Blasien, par 
Hachenschwand (1 h.; v. ci-dessus), pour revenir ensuite dans 
la même vallée, par le route de Waldshut, jusqu’à Tiefenhœusern 
(v. ci-dessus). Puis, 1/, d'h. plus loin, à dr.; en 20 min. à 
Brunadern et en 35 à Niedermühle (aub.), groupe de maisons 
à 1/, d'h. au S. d’Immeneich. 

La “vallée de l’Alb, devient ensuite plus étroite et plus sauvage. 
La route longe les parois à pic de la montagne, quelquefois à 60 m. 
au-dessus du ruisseau, et elle offre à tout moment de nouvelles 
échappées de vue dans les ravins, surtout grandioses à 2 h. au delà 
de Tiefenstein (aub.: Krone), où 5 tunnels se suivent à de petites 
distances. Cette vallée débouche dans celle du Rhin un peu avant 
Aibbruck (1 h.; 302 m.; hôt.: Zum Albthal), station de la ligne de 
Bâle à Waldshut (p. 258). 


68. Le sud de la Forêt-Noire. 


Badenweïiler et ses environs. Vallées de Münster, de la Wiese 
ot de la Wehra. 


Les vallées du S. de la Forêt-Noire ou vallées de la Wiese, de la 
Wehra et de l’Alb (R. 67), offrent beaucoup d'attrait au piéton, mais 
elles sont toutefois rarement visitées en même temps; on les traverse au 
contraire d'habitude isolément pour sortir du centre de la Forêt- Noire 
et revenir vers le Rhin. — De la station de Müllhein (p. 246) à Baden- 
weiler, omnibus À f. par j., en 1h.1/4, pour 70 pf. (voit à 2 chev., 5 # 50); 
de celle de Xrotsingen (p. 246) à Staufen 4 f. aussi, en 3/4 d'h., pour 
50 pf. — De Bâle à Schopfheim et à Zell dans la vallée de la Wieso 
(p. 251), chemin de fer, en 1 h. 20, pour 3 4 €0, 1 .# 85, et 1 4 30. — 
De Zell à Todinau, poste 2 f. par j.. en 2 h. 1/4, pour 2 #{ — De Brennet à 
Todimoos, poste t. les j., en 3h. 1/2, pour 1 # 00. — D'Albbruck ou de 
Waldshut à St-Blasien et Fribourg, v. B. 67. 

Badenweïler (427 m.). — Hôtels: *Rœæœmerbad; “Carlsruhe; 
Sonne; Pens. Trautwein; — à Oberweiler: Pens. Venedey;Ochs; 
Wilder Mann; — à Niederweiler, sur le chemin de Müllheim: Lœwe 
et Schwan. — Voitures: 1 h., 3 Æ 50 pf. 

Badenweiler, très-fréquenté à cause de ses bains (3,000 pers. 
par an), est situé à l'O. de la Forêt-Noire, à 1 h. {/, de la stat. de 
Mülheim (p. 246). Il y a un bel établissement ou Cursaal, avec un 
petit parc. La vue y est fort belle de la hauteur près des ruines 
de son vieux château. On y a découvert des restes bien conservés 
et très-intéressants de *bains romains. Belles promenades dans la 


forêt, à La Sophienruhe (20 min.), d'où l’on a un coup d'œil pit- 


256 Route 68. BADENV EILER. Le sud de la 


toresque ; puis, à l’Alte - Mann (1/4 d'h.), à Haus-Baden (15 min.) 


et au château de Burgeln (1 h. 5/,; v. ci-dessous). 

L'ascension du Blauen (1186 m.) est facile et se fait en 2 h. de 
Badenweiler. On y monte par un bon chemin de voitures immédiate- 
ment derrière le village, à g. de la route de Kandern. Vue de 1a tour 
semblable à eelle du Belchen; coup d'œil charmant sur la plaine du Rhin. 

Le château de Bürgeln (665 m.), à 1 h. 1/2 du Blauen et 2 1/4, de 
Badenweiler, sur la route de Kandern, offre égalemeni uee vue surpre- 
nante. Ce château était autrefois un prieuré de l'abbaye de St-Blasien. IL 
y a une bonne auberge. — Le chemin de voitures se prolonge sur Kandern 
{h. 1/4) et Bâle (4h. 1/0; v. p. 248). . 

De Badenweiler au Belehen, Bh.; guide, 2 #4 0: âne, 7 #{ Le 
Belchen ou Ballon (1415 m.), la seconde des montagnes de la Foret-Noire 
pour la hauteur, offre une vue complétement dégagée sur ces montagnes, 
sur les Vosges, le Jura et 1a chaîne des Hautes Alpes. Cabane à 5 min. 
au 8. du sommet, le Belchen-Blockhaus (aub.). 

Du BELCHEN DANS LA VALLÉE DE Münster, bon chemin par lequel 
on arrive au bas en 1 h. 1/2, dans la partie inférieure de la vallée. De 
là continuer sur VNeumüAl (35 pain». où l’on peut avoir à l'auberge une 
voiture pour Krotzingen (3 # 50; 3 h. 1/9 de marche, 1 h. de voiture). — 
La vallée de Münster est une belle vallée couverte de prairies, arrosée 
per le Meumagen-Bach et bordée de montagnes boisées. Là où elle 

ébouche dans ls vallée du Rhin, à 1 h. de la station de Ærofringen 
(p. 246; omnib. plusieurs fois par jour), se trouve la petite et ancienne 
ville de Staufen (hôt.: Badischer Hof), dominée par les ruines d'un château 
dit Slaufenbourg, et qui a un bel hôtel de ville. 


La vallée de la Wiese, qui s’étend du Feldberg (p.253) jusqu'au 
delà de Lærrach, où elle débouche dans celle du Rhin (9 h.), est aussi 
pour le piéton, du moins ‘jusque près de Schopfbheim (6 h.), un 
but d'excursion agréable. La première localité dans le haut (7 h. de 
Fribourg) est Todtnau (649 m.; hôt.: Ochs; Raæssle), petite ville 
dans un site pittoresque. — Voiture pour Schœnau, en { h.: 
3 A 50; pour Zell, en 2 b.: 7 #{ — La Wiese sort au-dessus de 
Todtnau d’une autre jolie vallée, et reçoit en aval le Bergerbach, 
ruisseau qui forme à {/, h. au N.-0. de la ville une cascade tombant 
en plusieurs fois de 100 m. de haut. 

La route conduit de Todtnau, constamment sur la rive g. de 
la Wiese, per Schlechtnau (!/2 h.), à Gschwænd (1/4 d'h.), d'où l'on 
va à g. à St-Blasien par Præg (p. 255) ou à Todtmoos dans la vallée 
de la Webra (p.257). On traverse le Prægbach , puis la Wiese, en 
deçà d'Utfsenfeld (1/2 h.; v. ci-dessus). Plus loin, Schænenbuchen 
et Schœnau (1/, h.; 542 m. ; aub. : Sonne), petite ville bien située, 
d'où l'on peut monter au Belchen (2 h. 1/4; v. ci-dessus). 

Ensuite à travers des gorges pittoresques. A 1/, d'h. Wein- 
bach, d'où un bon chemin conduit à Mullheim (p. 246). 1 b. {/e 
Mambach, d'où il y a un joli chemin menant à Todtmoos (v. ci- 
dessous). Plusieurs filatures. Viennent ensuite Afsenbach (1/e h.) 
et Zell (!/,d'h.; Lœwe), avec des filatures et des manufactures de 
tissus. Vue magnifique du Zeller-Blauen (1073 m.), dont l'as- 
cension se fait aisément en 2 h., du côté du N. 

CHEMIN DB FER DE ZELL À BÂLE, 93 kil., en 1h.1{/,, pour 
3 A 40. 2 A 45 et 1 #Æ 70. A la sortie des gorges, la stat. de 





Forêt-Noire. VALLÉE DE LA WIESE. Route 68. 257 


Hausen, avec d'importantes usines. C’est La patrie du poète Hebel, 
auquel on y a érigé une statue. 

10 Lil. Schopfheim (375 m.; hôt.; Pflug; Drei Kœnige), petite 
ville entretenant des relations importantes avec Bâle. — Excursion 
dans la vallée de la Wehra, v. plus bas. 

La vallée s'élargit de plus en plus. Les eaux de la Wiese sont 
parfaitement utilisées pour l'irrigation des prairies et par divers 
établissements industriels. Stat. : Maulbourg, Steinen. Près de la 
stat. de Huggen, les ruines du château de Raætteln, détruit en 1678 
par les Français. 

24 kil. Lærrach (299 m.), principale localité de La vallée de la 
Wiese, qui se distingue aussi par son activité industrielle. La 
hauteur de Tüllingen (410 m.), à ?/, d'h. S. de Lœrrach, offre une vue 
magnifique sur les montagnes badoises, l’Alsace, Bâle et les Alpes. 

Passé la stat. de Stetten, le chemin de fer entre en Suisse. En- 
suite Riehen (285 m.), où se trouve un établissement de sourds- 
muets. À g. sur une bauteur, l’ancienne église Ste-Crischona 
(225 m.), où se trouve une maison de missionnaires protestants, 
la vue est y également superbe. Jolies maisons de campagne. — 
33 kil. Bâle (v. p. 246). 


Pour aller du Feldberg au Rhin par la ‘*vallée de la Wehra, 
remonter près de Gschwænd (p. 256), vers l'E., le cours du 
Prægbach, d’abord sur la bonne route qui conduit par la Bernau 
à St-Blasien (p. 254), jusqu'à l'endroit où (1 h.), en deçà de 
Præg, se détache à dr. le chemin rapide et pierreux de Todt- 
moos. Herrenschwand reste à g. sur une hauteur boisée. Descendre 
ensuite, la dernière {/, h. par un chemin meilleur, à Vorder-Todt- 
m00s8 (2h.; 821 m.; hôt.: Lœwe; Adler), groupe de maisons dans 
la vallée, avec une église très-fréquentée comme pèlerinage. La 
Wehra jaillit du Hochkopf , 1hau N. Un chemin agréable con- 
duit de Todtmoos à l'O., par La vallée de l'Angenbach, à Mambach, 
dans celle de la Wiese (p- 256). 


Le chemin de St-BLasigx (3 h. 1/2) monte en serpentant à l'E.: 
jolies échappées sur la vallée, et vue magnifique du sommet sur les 
Alpes. Descente par Mufiersiehen, et la oailée Steinach. St- Blasien, 


Y. P- 

Dans la vallée de la Wehra vient ensuite (1 b.) Todtmoos-Au 
(aub.), d'où La nouvelle route de la Wehra conduit en3h.àâ Wehr. 
La vallée de la Webhra, avec ses rochers, présente dans cette partie 
un caractère grandiose qu'on ne retrouve pas dans La Forêt-Noire, 
et la variété de ses sites admirables en fait l’égale des plus célèbres 
vallées de la Suisse. La plus belle partie est au milieu, près du 
pont par lequel La route passe sur la rive dr. de La Wehrs. Au bout 
de la vallée, à g., sur un rocher à pic, les ruines de Bæœrenfels. 

8h. Wehr (350 m.; hôt.: Brugger, Krone), joli village dominé 
par les débris du château de Werrach. 

Bædeker. Allemagne. 6€ édition. 17 


258 Route 69. WALDSHUT. 


Au N.-0. de ce village s’ouvre un vallon où se trouve, à 1/2b. de 
distance et à 10 min. d'un autre village, Hasoel (408 m.; Pfug), une grotte 
à stalactites nommée Erdmænnleinhæñle, dont l'entrée est fermée par une 
porte. Le maître d'école en a la elef et y accompagne les étrangers (1 A). 
Une route conduit de Hasel à Schopfheim (p. 257). U 

Au delà d'Œfingen, 1 h. au S. de Webr, la route rejoint près 


de la stat. de Brennet la ligne de Bâle à Constance (v. ci-dessous). 


69. De Bâle à Constance. 


V. la carte, p.251. 


145 kil. Chemin de fer badois, en 4h. 1/9 à 5h. 1/e, pour 11 # 6b, 
TA T6 ou BA Se placer à droite. 


On passe dans l’étroite et fertile plaine située entre les rami- 
fications mérid. de La Forêt-Noire et le lit profondément encaissé 
du Rhin, par Grensach, Wyhlen et Rheinfelden, où on atteint 
le fleuve, qui se précipite sur des rochers et forme un tourbillon 
appelé Haællenhaken. | 

La ville de Rhoïinfelden (256 m.; hôt.: Schütre; Krone), sur la rive 
g, dans le canton d'Argovie, ancienne place forte de l'Empire très-sou- 
vent assiégée, fut démantelée en 16844 par les Français et réunie à la 
Suisse en 1801. 

Stat. de Brennet (Kreuz). Route de la Wehra, v. ci-dessus. 

33 kil. Sæckingen (275 m.; hôt.: Bad ou Lœwe), village im- 
portant avec une église à deux tours, qui eut autrefois une abbaye 
puissante. — Stat. de Murg (305 m.). 

Le Rhin, encaissé entre des rochers, forme de violents rapides 
à Klein-Lauffenbourg. Lauffenbourg, localité suisse ayant un 
vieux château, est pittoresquement situé sur la rive opposée. 
Un long tunnel, puis de hauts viaducs, à Luttingen et Hauenstein. 
Stat. d’Albbruck (320 m.; Zum Albthal), au débouché de la route 
de l'AIb (p. 311); puis Dogern (380 m.). 

56 kil. Waldshut (hôt.: Kwühner; Blum; Rebstock), la plus 
importante de ces localités des bords du Rhin, à une certaine hau- 
teur au-dessus du fleuve. — Chemin de fer suisse pour Turgi (Zu- 
rich), v. La Suisse, par Bœdeker. 

On traverse ensuite un tunnel et longe les montagnes. Stat. 
de Thiengen et d’Oberlauchringen. On passe la Wutach. A dr., 
sur une hauteur, le château de Krissenberg. Autres stat. : Griessen, 
Erzingen, Wilchingen. dans le canton de Schaffhouse; Neunkirch, 
Bcringen et Neuhausen (hôt.: *Schwetser Hof; Bellevue). 

Pour voir la ‘ebute du Rhin, prendre, dans le hant du village, le 
chemin de voitures descendant à dr., en 10 min., au petit château de 
Woœrth (restaur.); traverser le fleuve en barque (9% c.: vue sur la chute) 
et cntrer dans les jardins da château de Laufen (1 fr., pas d'autre pourb.). 
De 1à, au Fischets, échafaudage en bois qui s'avance sous la easeade et 
où l'on a un coup d'œil grandiose; au Æœnzii, à un pavillon en fonte 
d'où le regard domine l’'imposante masse d'eau; au chdieau de Laufen 
(hôt. et restaur.), dans un pavillon aux vitres de couleur, et sur le bal- 
eon. Retour par le pont en amont de ia ecbute et par le sentier de g. 
sur la rive dr.:; descendre au bout de D min. l'escalier en bois menant 


à la grande turbine de la fabrique de wagons de Neuhausen, et monter 
à dr. à la station (à g., au château de Wéærth). Il faut en tout { h. 1/4. 





CONSTANCE. Route 69. 259 


Schaffhouse, en all. Schaffhausen (hôt.: Krone; Rheinischer 
Hof; Schiff; buffet à la gare), vieille ville pittoresque de 12,000 
hab., chef-lieu du canton du même nom, sur la rive dr. du Rhin. 
Peu de curiosités. Jolie promenade avec un monument äà l’histo- 
rien J. de Müller (1752-1809). Belle vue sur le Rhin et les Alpes. 

Stat. de Herblingen, Thayingen, Gottmadingen et (115 kil.) 
Singen (Krone), au pied du Hohentiwiel (p.274), où aboutit la ligne 
de Donaueschingen (p. 253), de Rottweil (p. 274),etc. Puis Rickels- 
hausen et 


125 kil. Radolphszell (hôf. de la Poste), ville ancienne avec 
une église goth. de 1436. Chemin de fer pour Mæsskirch et Uim, 
v. p. 262. Radolphzell est situé sur le Lac Inférieur (Unter-See) ; 
nous traversons la langue de terre qui le sépare du Zac d’'Ueber- 
lingen, en passant aux stat. de Markelfingen et d’Allensbach et de- 
vant l'ile de Reichenau, et nous franchissons le Rhin sur un pont 
de fer orné de statues. 

L'île badoise de Reichenau, au milieu du lac Inférieur, a 6/4 de 
lieue de large sur 1/4 1. delong. Elle communique à l'E. avee la terre ferme 
par une digue de 18 min. de long. Son abbaye de bénédictins a été sup- 


primée en . L'église, en partie du 1x° 8., renferme la tombe de Charles 
le Gros, arrière-petit-fils de Charlemagne, détrôné en 887. 


145 kil. Constance (407 m.). — Hôtels: ‘des Bains, grande maison 
au bord du lac: “de l’1le (Insel-Hôt.), dans l’aneien couvent des domini- 
cains; *Halm, en face de la gare; “du Brochet; de l'Aîigle; de 
Bade; de la Couronne, etc. 

Constance, ville libre jusqu’en 1548, puis soumise à l'Autriche 
et badoïse depuis 1805, est située à l'extrémité N.-0. du lac de 


ce nom, à l'endroit où le Rhin s'en échappe. Elle compte 
12,000 bab. (1200 prot.). 

La cathédrale, fondée en 1052, était primitivement une basilique 
romane en forme de croix et à colonnes; elle date dans sa forme 
actuelle du xvi* s. Sa tour goth., bâtie de 1846 à 1857, offre une 
vue charmante sur la ville et le lac. 

Sur les portes du portail principal: la vie de J.-C., 20 bas-reliefs en 
chêne sculpté, de 1470, par Simon Haïder. Les stailes du chœur sont 
de la même époque. Le bas du buffet de l'orgue, d’un style fort riche, 
date de 1680. La nef a 16 colonnes monolithes, de 9 m. de haut et 1 m. 
d'épaisseur. A 16 pas de l'entrée, une grande dalle toujours humide, à 
l'exception d’une petite place qui reste sèehe. C’est là, dit-on, que 8e 
tint debout Jean Huss lors de sa eondamnation au bûcher par le con- 
cile, en 1415. Dans la chapelle au N. du chœur, la Mort de la Vierge, 
bas-relief en pierre de 1460. . 

Le trésor (50 pf. à 1 A au saeristain) est très-riche et renferme 
entre autres des missels et des miniatures de 1426. La salle du chapitre 
contient une colleetion remarquable de vitraux peints, ete. A l'E. de 
l’église, une crypte renfermant une copie du St-Sépulere, du x111€ 8., 
mesurant 6 m. de long. Au N., 2 eôtés d'un ‘cloître autrefois fort riche. 

Au S., la maison de Wessemberg, qu'habita J.-H. de Wessem- 
berg, administrateur de l'évêché; elle contient ses collections de 
tableaux, gravures et livres, qu'il a léguées à la ville et à l'Etat. 


St-Etienne (Stephanskirche), église gothique ga x; s., située 


260 Route 68. CONSTANCE. 


un peu plus loin, avec une tour défigurée à l'extérieur, possède 
également quelques sculptures intéressantes. 

Dans la rue au S., sur une petite place, un bâtiment & arcades 
(Café Barbarossa) designé comme la Curia Pacis, dans laquelle 
l'empereur Frédéric 1 Barberousse fit la paix avec Les villes lom- 
bardes en 1183. 

La chancellerie (Kanzlei), encore plus au S., est un édifice du 
style de la Renaissance (1593), décoré depuis peu à l'extérieur de 
fresques par les peintres Wagner et Frœschle d'Augsbourg. C'est 
là que sont les riches archives de La ville, comprenant 2,800 chartes. 

Sur le Marché, le Siegesdenkmal, une Victoire, par Bauer. — 
Au Rosgarten, un riche musée d'objets relatifs à la ville, etc. 

Dans l’Entrepôt (Kaufhaus), bâti en 1388, sur le bord du lac, 
la grande salle du Concile, restaurée en 1866 et remarquable par 
ses puissants piliers en chêne. C'est là que se réunit le concile 
dit de Constance, de 1414 à 1418. Elle est décorée de fresques 
relatives à cette époque par Pecht et Schwærer (entrée, 30 pf). 

Jean Huss fut brûlé vif, avec Jérôme de Prague, en 1415, à 
l'O. du faubourg de Brähl, à un endroit désigné par un bloc de 
rocher colossal, portant des inscriptions. 

Jolie “promenade Le long du chemin de fer; on y a une belle vus 
sur la ville et le lac. L'abbaye de Kreuslingen, sur le territoire 
suisse, à 15 min. de la porte du S., sert maintenant d'école. Il 
y à dans l’église un ouvrage en bois du siècle dernier, comptant 


un millier de figures. 

Bareaux À vapzu sur le lac de Constance (p.327): pour Meersbourg(x. 
ci-dessous), en 40 min.; Ucberlingen, en 1h. 1/4; Friedrichshafen, en 1h. 1/2; 
Schafhouse, 8h.; Romanshorn, 1h.1/4,; Rorschach, 2h.1l/2; v. la Suisse, 
par Bædeker. 

Le bras N. du lac, appelé lac d'Ueberlingen, renferme la jolie île 
de Mainau, où l'on fait de charmantes promenades. Un pont de fer 
la relie À la terre ferme: jolie course & 1h. Voit. de Constance: à 
4 chev., 6 A: à 2 chev., 10 A En bateau, & A et un pourb. Bon res- 
taurant dans l'île. 

Moersbourg (hôt.: Schif’; Wilder Mann) s'élève en face de l'Île de 
Meinau, sur la rive N., dominé par un vieux château. Dans le cimetière, 
le tombeau du spirite Mesmer. 

Ueberlingen (hôt.: Lœrwe; Bad-Hôtel) est une petite ville très-ancienne, 
dont on remarque surtout l'hôte! de ville et la cathédrale, du style 
gothique. 


= te ne + 


LE WURTEMBERG 


chrome 


70. De Bruchsal à Stuttgart et Friedrichshafen. 


276 kil. Ligne de Wurtemberg. De Bruchsal à Stuttgart, en 2h. à 2h.1/9, 

pour 7 # 2 et 5 A 10 en grande vitesse, 6 A 36, 4 Æ 90 et 2 A 70 en 

train omnibus. — De Stuttgart à Friedriehshafen, en 6 "AT pour 18 # 05 
et 12 # 70 ou 15 # 85, 10 A 50 et 6 A A5. 


Bruchsal, v. p.237. Un petit un tunnel. Stat.: Heidelsheim, 
Gondelsheim (château) ; Bretten, patrie de Mélanchthon (1497-1560), 


à qui on y a élevé une statue en 1864. — 26 kil. Mawibronn. 
Omnibus 2f. par jÿ., (25 min.; 85 pf.) pour Maulbronn même, petite 
ville ayant jadis une eélèbre abbaye de l'ordre de Cîteaux, dont les bâti- 
ments sont transformés en séminaire protestant. Belle église romane 
du x11€ 8., avec des chapelles du style ogival tertiaire ajoutées plus tard. 
La partie méridionale du cloftre, au N. de l'église, un des mieux con- 
servés de l'Allemagne, est d'un style de transition fort riche (1908). 


32 kil. Muühlacker. Embranchement sur Pforzheim (p.265). 
Autres stat.: Illingen, Vaihingen et Gross- Sachsenheim. Contrée 
fertile et ceuverte de collines; on franchit la profonde vallée de 
l'Enz sur un viaduc à doubles arcades superposées. — 55 kil. Bietig- 
heim, d’où part la ligne de Heïlbronn (R. 76). Plus loin, à dr. sur 
une éminence, la petite forteresse de Hohenasberg, qui est en 
même temps prison d'Etat. Puis Ludwigsbourg (p.212), Kornwest- 


heim et (72 kil.) Zuffenhausen. 

EMBRANCHBMENT DE CaALzw Tr Hons. 91kil., trajet en 4 h.1/2, pour 
7 A 90, DA 25 et 8 A 85. — Principales stat.: Leonberg; (26 kil.) 
Weilderstadt, prie de l’astronome Kepler (m. 1630), à qui on y a érigé 
une statue: (48 kil.) Calw, ville de 4,800 hab. ; Teinach, établissement 
de bains; (88 kil.) Nagold, avec les ruines d'un château. Morb, v. p. 278. 


74 kil. Feuerbach. Un tunnel de 940 m. 

18 kil. Stuttgart (p. 266). 

Le train longe ensuite le jardin du château (p.269), traverse ur 
tunnel, et passe le Neckar. — 82 kil. Cannstatt (p.270). Belle vue 
sur cette ville et la vallée du Neckar; dans le lointain, les montagnes 
de la Souabe ; en arrière, la villa royale, le petit château de Rosen- 
stein et la Wilhelma, avec sa coupole dorée (p.271). Stat. d'Unter- 
türkheim, au pied du ‘Rothenberg (p. 271). À dr., de l’autre 
côté du Neckar, Weil (p.271). Plus loin, la stat. d'Obertürkheim 
(p. 271). Les vallées du Néckar ot de la Fils, qu'on suit jusqu’à 
Geislingen, comptent parmi les plus belles et les plus fertiles de la 
Souabe. 

92 kil. Esslingen (hôt.: Krone), ville manufacturière de 19,671 
bab., sur le Neckar, jadis l’une des plus importantes de l'Empire, 
ayant encore aujourd'hui une partie de ses fortes murailles du 





262 Route 70. ESSLINGEN. De Bruchsal 


moyen âge. L'église Notre-Dame, construite de 1406 à 1522, 
dans un beau style ogival tertiaire, a de précieux vitraux peints 
et d'excellentes sculptures aux trois portails, particulièrement à 
celui du S., et son élégante nef a de jolies colonnes. De sa belle tour 
percée à jour, terminée en 1520, belle vue sur la ville et la contrée. 
L'église St - Denis est une basilique du style de transition, fondée 
au xi° s., mais transformée en partie au xiv° et au xv°s. St-Paul, 
du style gothique primitif, achevé en 1268, est affecté au culte 
catholique. Au-dessus de la ville, l’ancien château impérial de 
Perfried. 

105 kil. Plochingen. Ligne de Tubingue et Schaffhouse, v. R. 73. 

Stat.: Reichenbach, Ebersbach et Uüihingen. A dr., sur une 
hauteur boisée, le château de Fülseck ; puis, sur la Fils, Faurndau, 
ancien couvent de bénédictins, avec une vieille église romane. 

120 kil. Gœppingen (hôt.: Post), ville de 9,500 hab., en majeure 
partie des tisserands et des tanneurs, avec un château du xvi°s. 
Dans la cour de ce château, un bel escalier de pierre en forme de 
treille, le Traubenstieg. 

125 kil. Eïislingen (le Hohenstaufen, le Rechberg et sa chapelle, 
v. p. 275). — 129kil. Stüssen. En face, la tour ronde des ruines 
de Staufeneck. Puis Gingen. A 1 h. au S., la Kuchalb, hauteur 
d'où la vue est très-étendue. A dr., les Alpes de Souabe ou 
Schwæbische Alb: à g., sur un mamelon, les restes de l'ancien 
château de Scharfeneck. A l'E., la vallée de l'Eibach, avec le 
village d’Eibach et un château du comte de Degenfeld. Au S.-O. 
la vallée de la Fils, avec les bains d’Ueberkingen et Ditsenbach. 


140 kil. Geislingen (hÔôt. de la Poste), petite ville dans une 
gorge étroite au pied des Alpes de Souabe, où se fabriquent des 
objets en bois tourné et en os. Sur le rocher qui la domine, les 
ruines du château de Helfenstein, détruit en 1552. Les environs 
sont le plus beau point de la ligne. 

La voie monte maintenant à g., par la Geislinger Steig, jusqu'au 
plateau des Alpes de Souabe, limite des bassins du Neckar et du 
Danube, des cours d’eau tributaires de la mer du Nord et de la 
mer Noire. La rampe est considérable à cet endroit (113 m. ou 
1:44). La ligne reste quelque temps sur le plateau et passe par 
les stations d’'Amasteitten, de Lonsee et de Beimerstetten; puis 
elle descend insensiblement dans la vallée du Danube. Le train 
passe à dr. à côté du Wilhelmsbourg, *où le général autrichien 
Mack, pressé et cgrné par les Français après la bataille d’Elchingen 
(p. 265), mit bas les armes avec 30,000 hommes et fut fait 
prisonnier, le 20 octobre 1806. 

172kil. Ulm (367 m.; hôt. : *Russischer Hof; de l’Europe, à la 
gare; *Kronprins ; Baumastark, dans la ville; buffet à la gare; Re- 
staur. Wilhelmshæhe, jardin d'où l’on a une belle vue), ville de 
30,200 hab., sur la rive g. du Danube, une des plus puissantes 


à Fricdrichshafen. ULM. Route 70. 263 


villes-libres de l'Empire au moyen âge, au Wurtemberg depuis 1810 
et place forte de la confédération germanique de 1842 à 1866. Le 
fleuve forme ici la frontière du Wurtemberg et de la Bavière ; il reçoit 
la Blau, et il devient navigable après avoir été grossi des eaux de 
l'Iller, qui s'y jette en amont. Deux ponts relient la ville à Neu- 
Ulm , qui est bavarois. 

La *CATHÉDRALE (Munster), fondée en 1377 et à laquelle on a 
travaillé jusqu’au commencement du xvi° s. sans l'achever, est, 
après celle de Cologne, la plus grande église gothique de l’Alle- 
magne. Sa puissante et magnifique four, au milieu de la façade, 
devait atteindre une hauteur de 151 m., mais elle n'en mesure que 
77, ou 102 avec le toit difforme qui latermine; c'est peut-être, 
comme proportions, la tour gothique la plus considérable qui existe. 
Du sommet, le regard s'étend de la Zugspitze sur la frontière du 
Tyrol au Sentis, en Suisse, et même aux Alpes de Glaris. On 
restaure depuis 1843 ce monument grandiose, et l'on se propose 


d'achever la tour. 7 
L'intérieur de l'église était primitivement à trois nefs, mais les 
bas-côtés, qui étaient aussi larges que la nef du milieu, ont été parta- 
gés en deux par une rangée de colonnes destinées à consolider les voûtes 
{0 Sa superficie, non compris les piliers ni les porches, est de 
105 m. carrés (St-Etienne de Vienne en a 3,191, la cathédrale de Spire, 
4,492; celle de Cologne, 6,198). Elle a 127 m. de long sur 50 de large; la 
grande nef 43 m. de haut, et les autres 22. On remarquera les sculp- 
tures des portails latéraux. En entrant par le grand portail, on est 
d’abord dans un portique bâti en 1851, dont les fenêtres sont ornées de 
belles verrières modernes, et sous l'orgue (1858), le plus grand de l’Alle- 
magne (100 registres). Au deuxième pilier, la chaire, construite en 
1500 par Burkhard Engelberger. Le dais de cette chaire, de 1510, eat 
une excellente œuvre de sculpture en bois par G. Syrlin. A l'entrée du 
chœur, à g., un tabernacie en pierre, d'un riche travail (1469), haut de 
29 m. Les stalles du chœur, en chêne, ont été seulptées de 1469 à 1474 
par George Syrlin le Vieux, dont on voit le buste pres du reliquaire. 
e maître autel est de Martin Schaffner (1521) et les vieux vitraux peints 
du chœur datent de 1480. Dans le bas côté du S., des fonts octogones, 
ornés de têtes de prophètes, de légendes, d'armoiries, également de 
Syrlin le Vieux (1470), et aux piliers, ainsi que sur les murs, les armes 
de nombreuses familles de Souabe. Le bénitier octogone qui entoure le 
pilier à l’E., du style ogival flamboyant, est de Syrlin le Jeune (1507). La 
chapelle Besserer, au S., renferme une belle statue d'Eitel Besserer (1518), 
par M. Schaffner. Il y a dans la sacristie un joli petit autel, de 1484, 
âttribué à M. Schœn. — Le sacristain demeure à côté du grand portail, 
à dr. (75 pf. à 1 4). 
Sur le Marché se trouve l’hôfel de ville, du xvi° s., dans un style 
moitié gothique, moitié Renaissance; il porte à l'extérieur des 
restes de fresques. La belle fontaine à l'angle S.-E., nommée le 


Fischkasten (banneton), est aussi de Syrlin le Vieux (1482). 


D'ULu À Keuptex, chemin de fer, en 8 h., pour 7 e# 05, 4 # T0 
ou 3 AK Stat.: Veu-Ulm et Senden. A dr., de l’autre côté de l'Iller, 
Ober-Kirchberg, avec un château des princes de Fugger. On longe le 
cours de l'Iller jusqu'à Memmingen. Autres stat.: Vœhringen, lllertissen 
(bôt. Hirsch), qui a un château fort bien conservé; plus loin Altenstadt 
et le grand château d'Jllereichen; puis Kellmünz, Pellheim, Heimertingen. — 
58 kil. Memmingen (hôt.: Baïrischer Hof, Falke), vieille ville, de 7,700 hab. 
en partie murée et centre d'un commerce de houblon considérable. Son 


264 Route 70. FRIEDRICHSHAFEN. 


église principale a 67 stalles en bois sculpté. du plus riche style gothique 
de la fin du xv®s.. qui sont probablement de George Syrlin. — Viennent 
enfin Grœnenbach, Dicimannasried et Æempten (p.327). 


Notre ligne remonte d’abord la rive g. du Danube, passe devant 
l'embouchure de l'Iller, à Erbach (château) et traverse le Danube, 
qui est encore insignifiant à cot endroit. Stat. : Lauwpheim, Schemmer- 
berg et Warthausen. 


210 kil. Biberach (hôt : Deutscher Kaiser; Würtemberger Hof, 
près de la gare), vieille ville encore entourée de murs et de tours 
(7,300 hab.). Wieland est né dans le voisinage. 

La contrée devient plus animée. Stat. : Ummendorf, Essendorf, 
Schussenried. — 235 kil. Aulendorf, avec un château. 


D'’AuLExDoRr À Isny, embranehement de 57 kil., trajet en 2 h.. pour 
4 A 60, 3 4 O5 ou 1 A 95. Stat: Waidsee, petite ville bien située, avec 
un château et une église goth.: Rossberg, Wolfegg (ehâteau); KXisslegg, 
Leutkirch, ville industrielle de 2,700 hab.; Friesenhof et Issy, petite ville 
dans un joli site. Bel autel dans l’église St-Nicolas. — La ligne doit 
être prolongée sur Memmingen (p. 283). 

D’Auzsxporr À HERBERTINGEN, embranchement de 28 kil., trajet en 
1h. pour 2 A 25, 1 Æ 60 ou 1 A Stat: Altshausen (à Pfullendorf et 
Schwakenreute, v. p. 279), Saulgau, petite ville avec une église goth. 
intéressante. Ce tronçon atteint à Herbertingen, la ligne d'Ulm à Mengen 


(p. 279). 
Stat. de Durlesbach de Mochentoangen et de Niederbiegen. 


A g., l'ancienne abbaye de bénédictins de Weingarten, transformée 
en orphelinat, et qui a un pèlerinage assez fréquenté. Au S., à 
l'horizon, les montagnes du canton d’'Appenzell. 


257 kil. Ravensbourg (444 m.; hôt. de la Poste), vieille ville, 
de 10,000 hab., entourée de hauteurs en partie couvertes de vignes, 
avec des murs crénelés et des tours de formes très-variées. On en 
remarquera l’église protestante, du style gothique. 

Du Veitsbourg (b24 m.), à 1/4 d'h. de la ville, vue fort étendue sur 
le lac de Constance et les Alpes. Le coup d'œil est encore plus beau 
à {h.à l'E. de Ravensbourg, Xa Waldbourg (T68 m.), berceau des fruchsess 
de ce nom, ou maîtres d'hôtel héréditaires de l’Empire. 

Au delà de Ravensbourg, à g., une échappée sur les Alpes; 
mais elles disparaissent bientôt. Stat. de Meckenbeuren. Tettnang, 
où il y a un grand château de la famille éteinte des comtes de 
Montfort, reste sur la g On ne voit le lac de Constance qu'en 
approchant de Friedrichshafen. 

276 kil. Friedrichshafen (402 m.). — Hôtels: *Deutsohes Haus, 
rès de la gare; ‘Bellevue, à mi-chemin entre la gare et l’embarca- 
tre des bat. à vap.: *Kœnig von Württomberg, à 7 min. au N. 

de la gare; *“Krone, avee jardin donnant sur le lae; Sonne. — Restaur., 
chez Leuthy. 

Friedrichshafen est une ville de 2,900 hab., sitaée sur le lac 
de Constance et faisant un commerce três-actif. Le train va jusqu’au 
port, d'où partent journellement À ou 5 bateaux à vapeur pour les 
principales localités des bords du lac. Bains très-fréquentés dans la 
saison. Beau phare sur le port. 

Pour le Lac de Constance et ses bateaux à vapeur, v. p. 260. 


265 
71. De Carisruhe à Stuttgart et Munich. 


831 kil. A Stuttgurt en 2h. 20 à 3h. 10: prix: grande vitesse, 
8 A 40, 5 A 90; trains ordinaires, 7 #4 35, 4 4 85 et 3 4 10. — A Munich 
en8h 1/9 à 11 h.; prix: 90 # A0 et 21 4 40, ou 26 A 65, 17 A 65 et 11 A 30, 

De Carlsruhe à Durlach, v. p. 238. On suit la fertile vallée de 
la Pfinz et passe aux stat. de Grætzingen, Berghausen, Saællingen et 
Wilferdingen, puis par les versants septentrionaux de la Forêt- 
Noire et Kœnigsbach, Ersingen, Ispringen. 

31 kil. Pforzheim (hôt. Autenrieth) au confluent de l’Ens, de 
la Würm et de la Nagold, ville très-industrielle de 23,500 hab., 
où l’on fabrique surtout de la bijouterie. Sur une hauteur, l'église 
du Château, du style transition, construite du x11° au xv° 5.; elle 
renferme de beaux monuments de margraves de Bade du xvi° et 
du xvri*s. Sur la fontaine du marché, la statue du margrave Ernest 
(m. 1558), souche de l’ancienne maison de Bade-Durlach. 


De ProrzugiM À WiLpBAD, embranchement de 23 kil.. trajet en 
1 h., pour 1 # 86, 1 4 25 ou 80 pf. Premières stat.: Brœtsingen, Birken- 
Jfeld et Neuenbüirg (Post), petite ville pittoresquement située, avec un 
château du xvr1® 8, Puis un tunnel, Hœ/en, Calmbach et Wildbad (hôt.: 
Badhôtei; Bellevue; Klumpp: ÆKeim, ete). célèbre ville de bains, de 
8,200 hab., dans l'étroite vallée de l'Enz, sur les deux rives de cette rivière. 
Beau Curhaus offrant toutes les ressources désirables, à l'extrémité de la 
rue principale. Les eaux thermales, de 33 à 88 C., jaillissent immédiate- 
ment du sable dans le bassin des bains, et s'emplaient surtout eontre la 
goutte et les rhumatismes. On compte environ 6,600 baïigneurs par an. 

DE Prorzueim À CaLzw, embranchement de 27 kil., trajet en 1/2 h. 
à 3/4 d'h., pour 2 # 2, 1 4 45 ou 95 pf. Stat. de Braœtzingen (v. ci- 
dessus). Par un tunnel dans la belle vallée de la Nagold. Un autre tunnel. 
Stat. de Weissenstein (ruines). Un troisième tunnel. Stat. d'Unterreichen- 
bach. — 19 kil. Liebensell (Unteres et Oberes Bad), qui a des eaux ther- 
males célèbres. — 23 kil. Æirschau ou Hirsau, connu par les ruines de 
son couvent. — 27 kil. Calw. De 1à à Stuttgart, v. p. 261; à Horb, p. 261. 

On traverse ensuite L’Enz et la frontière du Würtemberg. Stat. 


d’Ensberg. — A kil. Mühlacker. — Stat. suivantes, v. p. 261. 


90 kil. Stuttgart (v. p. 266). Puis p. 262-261. 
184 kil. Ulm (p. 262). 


D'Ulm, on entre sur le sol bavarois à Neu-Um. Sur la rive g. 
du Danube, la ville et l’abbaye d'Elchingen, où Ney battit les 
Autrichiens le 14 oct. 1805, et gagna son titre de duc. Plus loin: 
Nersingen et Leipheim. — 209 kil. Günsbourg (hôt.: Bær), la 
Guntia des Romains, petite ville avec de nombreuses tours et un 
château, pittoresquement située à l'embouchure de la Grns dans le 
Danube. — On longe ensuîte la rive dr. du fieuve. Du même côté, 
les châteaux de Reissenbourg et de Landestrost. (On passe la 
Mindel en deçà de la stat. d'Offingen. La voie s'éloigne du Danube 
à Burgau, franchit la Zusam, derrière Dinkelscherben, et la 
Schmutter, près de Mædishofen. Stat. de Gessertshausen, Diedorf 
et Westheim; une autre rivière, la Wertach. 

269 kil. Augsbourg (p. 325). De cette ville à Munich, v. R. 82. 


À 


266 
72. Stuttgart et ses environs. 


Hôtels: “Marquardt, à côté de la gare: (ch. à partir de 2 -#, 
boug., 50 pf.; serv., 70 pf.; déj., 1 # ; dîn., à î h.,2 A 60: à5h..,3 #Æ 50}; — 
Royal, en face de la gare; “Silber, Dorotheenatr., 2 et 4; Kraus; 
Oberpollinger; Textor., tous trois dans la Friedrichsstr., près de 
la gare, pas chers; Kœnig von Würtemberg; Gallmann, etc. Il 
y à aussi un certain nombre de pensions bourgeoises. 

Cafés: Marquardt, place du Château; Reissig, au Kœænigsbau, 
en face du château, tous deux avec restaurant; Stollsteimer, Schul- 
str., avee vue sur la Kœnigsstr.; Damencaf ê , au coin de l’Olgastr. et 
de la Charlottenstr. 

Restaurants: Bertrand, Lange Strasse, 4b (bonne cuisine française); 
Weixler, Gymnesialetr., d1 ; Michoud, Kronprinzenstr., 1; Rau, 
Sophienstr., ; Bubeck, Ésslingstr. 10; Zum kleinen Bazar 
(taverne), Obere Kænigstr., 45; ete. — Brasseries avec jardins: Stadt- 
garten (p. 269); Textor, Friedriehsstr., 50; *Englischer Garten, 
au delà des groupes de chevaux, dans le pare; etc. 

Fiacres: {e d'h., pour 1 ou 2 pers., 50 pf.; 3 ou 4 pers., 70 pf.; 
1/9 h., 1 4 et 1 #Æ 20: T'h., 1 4 80 et 2 # 10. Bour Berg, le Rosenstein et 
le Schützenhaus, 1 heti A 40; pour le Jægerhaus, à # 30 et 5 A À. 

Tramways toutes les 10 min., par les rues principales, pour Berg; 
toutes les <0 min pour Cannstatt, bonnes voitures; dans la ville, 10 pf.; 
pour Berg, 20 pf. à l’intérieur, 15 à l'impériale; pour Cannstatt, 25 ou 

pf.; entre Berg et Cannastatt, 10 pf. 

Gare, au coin de la Schlossstrasse et de la Friedrichsstr. Cette gare, 
construite par Morlock, est une des plus belles de l'Allemagne. 

Poste, vis-à-vis de la gare. — Télégraphe, à la gare même. 

Jardin zoologique de Mill, Herdweg, 10, à 20 min. de la place da 
Château; entrée, 40 pf. ; c’est en mêmetemps une brasserietrès-fréquentée. — 
À côté, un ,smusée du monde primitif‘ (40 pf.). 

Bains: Charlottenbad, Charlottenstr. (v. aussi p. 270). 

Expositions permanentes de tableaux modernes:*Friedrichsstr., 32, et 
’Rothebühlstr., {b,t. les j. de 9 à 5h., le dim. de 11 à D (40 pf.). 


3 ‘ Stuttgart (272 m.), capitale du royaume de Wurtemberg, ville 
de 107,273 hab., n'est devenue ce qu'elle est que de nos jours. 
À l'exception de l’église collégiale et de l’ancien château, presque 
tous les édifices de quelque importance ont été construits dans le 
cours de ce siècle. La plupart des collections sont aussi d'origine 
récente. En fait de curiosités, Stuttgart possède peu de chose; 
mais la situation de cette belle ville, dans un large bassin entouré 
de collines couvertes de vignes et de hauteurs boisées, est délicieuse 
et en fait sous ce rapport une des premières de l'Allemagne. Les 
architectes de Stuttgart, qui emploient exclusivement le style de 
la Renaissance, occupent une place distinguée parmi ceux que 
l'Allemagne compte actuellement. 

La belle rue Royale ou Kænigsstrasse, large de 30 pas et longue 
de 1500, traverse la ville du S.-0. au N.-E., et La divise en deux 
parties à peu près égales. On y remarque, vis-â-vis de la place 
du Château, l'imposant Kœnigsbau (pl. 11), de 135 m. de long 
sur 41 de large, bâti de 1856 à 1860 par Leins. Le rez-de-chaussée 
renferme un café, la Bourse (de 2 à 3 h.), un passage avec des ma- 
gasins, etc.; le premier étage, des salles de concert, de bal, ete. 
A côté, le grand palais du Prince Guillaume; plus loin, à dr., le 

















Château. __ STUTTGART. Route 72. 967 


bazar, la chancellerie et le ministère des affaires étrangères, à 
l'extrémité de la rue; à g., la caserne de La Legion (p. 209) et en 
face le Petit Bazar. 

La grande place du Château, square avec deux fontaines, est 
ornée d'une colonne commémorative (pl. 24), baute de 18 m., 
érigée Le 30 octobre 1841, 25° anniversaire du règne du roi Guil- 
laume (m. 1864). I1 y a au sommet une statue de la Concorde, en 
bronze, par Hofer, des statues symboliques aux angles, et des bas- 
reliefs. Musique militaire tous les jours de midi à midi et demi. 

Le nouveau château (Residenz-Schloss; pl. 40), commencé en 
1746 et achevé en 1807, consiste en un corps de bâtiment surmonté 
d’une couronne dorée et deux ailes. On peut voir quelques salles, 
avec une permission de l’intendant (v. ci-dessous). 

Il y a au rez-de-chaussée de grandes fresques peintes par Cegenbaur 
de 184 à 1845, et relatives surtout à l'histoire du eomte Everard 1e 
Barbu (v. ci-dessous) : les cartons en sont pour la plupart au musée. Parmi 
les tableaux, on remarque une Orientale avec un pigeon voyageur, par 
Pollak, et les Batailles d'Epinal et de Montereau, en 1814 et en 1815, 

ar Schnitzer ; parmi les statues, un Bacchus et une Vénus par Dannecker. 
n y voit encore quelques curiosités, des porcelaines de Sèvres, des an- 
tiques, etc. 

A l'O. du château est le thëâtre (pl. 45). Les écuries royales 
(pl. 19), à l'E., renferment une centaine de magnifiques chevaux 
(pourb.). 

L'ancien château (pl. 42), construit de 1553 à 1570, occupe le 
côté S. de la place du Château ; il forme un carré irrégulier avec 
des tours rondes aux angles. Au $.. l'entrée pour aller à la chapelle, 
du style goth. et nouvellement restaurée. Dans la cour (pl. 25), 
une statue équestre en bronze, par Hofer, du comte Everard le 
Barbu (m. 1496), qui fut promu à la dignité de duc par l’empereur 
Maximilien. C'est dans cette cour qu'est le bureau de l’intendant 
géncral (Oberhofmeister-Amt; v. ci-dessus et p. 270-271), ouvert 
seulement du 15 avril au 15 oct., de 11 h. à midi. 

Sur la place voisine qui porte le nom du poète, La statue de 
Schiller (pl. 26), modelée par Thorvaldsen et érigée en 1839. 

Au S., la Stiftskirche ou Collégiale (pl. 18), église protestante 
depuis 1532, du style gothique, construite de 1436 à 1490 et 
restaurée en 184 par Heideloff, avec deux tours inachevées. 

A l'intérieur, des vitraux modernes, d’après Weñer: dans le chœur, 
la Nativité de J.-C... son Crucifiment et sa Résurrection : au-dessus de 
l'orgue, le Roi David, d’un excellent effet. Du côté N. du chœur, 11 
statues en pierre de comtes wurtembergeois, œuvres de la fin du xvits. 


À quelques pas au S., la place du Marché, avec l'hôtel de ville 
(pl. 38), et quelques maisons du xvi° s. 

Les rues du Neckar, d’Olga et de Reinsbourg sont les plus 
belles rues neuves de Stuttgart. À l'entrée de la première, à g., le 
Palais des Princesses (pl. 37), qui a un joli jardin; à côté, n°4, 
les Archives de l'Etat. 

Le cabinet d'histoire naturelle (pl. 31), dans ce bâtiment, est 
ouvert tous les jours en été et les jours de fête de 11 h. à { h. et de 


268 Route 72. STUTTGART. | Musee. 


2 à 3 ou 4 b., le mercr. et le sam. aussi de 2 à 4h., en hiver de 
11 h. à midi et de 2 à 5. 


Le bâtiment en face est l’Académie, l’ancienne Carlsacademie 
ou Carlsschule, qui touche à l’E. à la Résidence. — On construit 
un palais de justice derrière le cabinet d'histoire naturelle. 


La bibliothèque (pl. 2), Neckarstr., 8, ouverte tous les jours de 
10 h. à midi et de 2 à 5 (excepté le sam.), contient 330,000 vol., 
3,600 manuscrits, 9,000 Bibles en 80 langues, et 2,400 incu- 
nables. — Le cabinet des médailles, des antiquités, etc., Neckar- 
strasse, 10, communique avec la bibliothèque. Pour le voir, en 
demander la permission la veille à la bibliothèque. 
* Plus loin, dans la rue du Neckar, le ‘musée des Beaux-Arts 
(pl. 29), ouvert au publie le dimanche, de 11 h. à 1h. et de 2 à 


LS 


À; le mardi, le mercredi et le vendredi de 10 h. à midi et de 
2 à 4, en hiver seulement le mercr. et le dimanche, et visible 


sans cela moyennant un pourboire. 

Au rez-de-chaussée, une collection de PLÂTRES (2 salles), de sculptures 
célèbres, un MUSÉE THORVALDSEX, modèles et plâtres des ouvrages de 
Thorvaldsen, présents du célèbre sculpteur lui-même (m. 18); plus d’au- 
tres plâtres d'œuvres modernes. — Ensuite un cABIN&T DANKECKBR: origi- 
naux et plâtres de ce maître (m. 1841) ; les 7 cartons des fresques de Gegen- 
baur au château (v. p. 267), et une salle avec des seulptures et des in- 
scriptions romaines trouvées dans le Wurtemberg. 

A l'étage supérieur, la galerie de tableaux (700). Dans ja 1re 
SALLE, au milieu, *Æopf, Bethsabé, statue en marbre; “4, Giov. Bellini, 
Pietà: °5, le Titien, Madeleine; 8, le Tintoret, un Sénateur vénitien; {0, Le 
Titien, St Jérôme #11, Jules Romain, une Vierge à la chaise; *12, Pordenone, 

, Judith avec la tête d'Holopherne; ‘14, Palma le Vieux, la Vierge avee 

£s des saints; 18, Paul Véronèse, une Dame vénitienne ; 24, Bellini, la Vierge: 
5@, le Cararage, le Denier de César; F Cario Dolce, la Vierge; 423$ 
Bellini, la Vierge. CA 

CasinerTs: 1, 98, le Caravage, des Soldats. — II, 134, école de 
Palma, Trois femmes. — IIl, 148, Paul Véronèse, la Vierge; 148, le Titien, 
la Vierge: 161, Raphaël (copie), Portrait d'homme. — IV et V rien de 
saillant. — VI, œuvres de @. Schick et de J.-A. KocÀ. 

SALLE 11: 358, Franz Hals, un Fauconnier; °359, Everdingen, Paysage; 
948, Rembrandi, Portrait de femme; 944, Æupetzky (mn. 1740), Portrait du 
peintre avec des lunettes; la figure paraît différente selon le point de 
vue 9392, Rembrandt, Portrait d'enfant; 3933, Van Dyck, le Christ mort; 
829, Paima le Vieux, Sainte famille; 390, le Guide, St Sébastien; 3%, Fra 
Bartolommeo, le Couronnement de la Vierge; 80, d'après Léonard de 
Vinci, la Joconde; 927, André del Sarto, Sainte famille; 921, Velasquez, 
le Due d'Olivarès et son jardinier; 316, Murillo, Portrait d'un garçon; 
299, André del Sarto, le peintre Galeazzo Campi:; 297, Metru. Une jeune 
femme; 293, Wynbrandt van Geest, une Famille hollandaise; 287, Van 
der Helst, Portrait de femme; 284, le Titien, André Doria: 280, Mierereldt, 
un Bourgmestre hollandais :f 270, Rembrandé (1677): gt Paul en prison; 
263, Zurbaran, Ste Claire prenant le voile: . Rubens, Madeleine; 292, 
Miereveldt, un Jeune homme. 

BALLE III, Flamands, Hollandais et Allemands, surtout des écoles 
d'Ulm et d'Augsbourg; différents tableaux de Zettblom. 418, 368, 891, 
457, 451, L. Cranach, portraits : Judith ; 447, 406, J. Holbein le Vieux, Portrait 
d'homme; Jésus eonspué; 308 Rog. van der Weyden, Bethsabé au bain: 
une Femme en prière: 409 , Holbein le Jeune, Portrait d'homme; tableau 
à volets, d'un maître inconnu, etc. 

Comr1DoR, petites toiles flamandes et hollandaises (N.): 487, D. Teniers, 


St-Léonard. STUTTGART. Route 72. 269 


Paysan au cabaret: 526, G. Dow, un Vieillard; 547, Ruysdael (?), Portrait 
d'homme; 661, 574, Netscher, un jeune homme; une Jeune femme; plus 
(460) un petit paysage de Sale. Rosa. 

Sazzs IV, peintres modernes:#688, TA. Schtts, Dîner pendant la 
moisson; 648, 3. Neher, Résurrection du fils de la veuve de Naïm; 641, 
Hetsch, Cornelia, mère des Gracques; Æd. Schleich, 2 paysages; 649, 
+B. Neher, Descente de croix; 633, Rotftmann, Epidaure au coucher du 
soleil; 678$F. Diets, Aux portes de Leipzig en 1813; 659#Rustige, l'Empereur 
Othon I€T vainqueur des Danois; 660, Rfedel, Médée; 626, And. Achenbach, 
695, Schirmer, paysages; “664, À. Bauerle, les Orphelins; 681#Rustige, la 
Comtesse de Hudolstadt faisant prisonnier le duc d’Albe; 630, E%ert, 
Enfants se baignant;:#°Kaulbach, Bataille de Salamine, esquisse; 662, 
R. Langer, Françoise de Rimini et Paul, d'après le Dante; Os. Achenbach, 
le Cimetière des étrangers à Rome: Makart, Cléopatre; Tiesenhausen, 
la Mer Baltique; À. Feterbach, Iphigénie. 

Cabinets: VII, Kirckner, Vue de Gênes; *C. Hæberle, Suppression du 
couvent d’Alpirsbach en 1648 ; Defregger, le Chasseur blessé; Jul. Schrader 

#Shakspeare braconnier devant le juge. —- VIIL: À. Braîfth, Animaux; 639 

+Gudin, Après la tempête: 687, Rottmann, le lac Hintersee; 675, À. Rethel, 
le Corps de Gustave Adolphe trouvé après la bataille de Lützen; 670, 
Brion, une Noce en Alsace; *G. Closs (m. 1870), la ViNa d'Adrien. 


A l'E. de la rue du Neckar s'étend le jardin du Château ou 
Schlossgarten, nommé aussi Anlagen, parc charmant avec de magni- 
fiques groupes d'arbres, de jolies pièces d’eau, etc., s'étendant à 
3/, d'h. de distance, jusqu'à Cannstatt, et orné de statues en 
marbre par Hofer, en partie d’après l'antique. 

Le Polytechnicum (pl. 35), Alleoenstr., est un édifice du style 
de la Renaissance construit de 1860 à 1865, par Egle, et que l’on 
agrandit considérablement. Cette école est très-renommée. 

A l’O., sur l'Alleenplatz, le Stadtgarten, jardin public (restau- 
rant), fort riche en plantes; il y a souvent concert. Entrée: le 
dim., 20 pf. ; dans la sem., 40 pf. ; les jours de concert, généralement 
le mercr., le sam. et le dim. en été, 60 pf. — A l'O., Kanzleistr., 
la nouvelle école d'architecture (pl. 9). 

La Liederhalle ou salle de chant (pl. 20), près de là, propriété 
d’une société d'amateurs, a de grandes salles de concert, etc. Le 
jerdin qui en dépend (bière), ouvert aux étrangers, renferme les 
bustes des poëtes Uhland et Schwab, le premier en bronze, l’autre 
en marbre et de dimensions colossales. 


Le musée d’antiquités nationales (vaferlændische Alterthümer), 
Kronenstr.. 20, comprend en particulier une célèbre collection de 
porcelaines. IL est visible gratis le dim. de 11 h. à midi 1/,, le 
jeudi de 1 h. i/, à À ot sans cela moyennant un pourboire. 

Le Musterlager ou dépôt de modèles du ministère du commerce, 
dans la caserne de la Légion (pl. 30), offre une collection complète 
de produits de l’industrie. Entrée gratuite dans la semaine de 
10 h. à midi et de 2 h. à 6. 

St-Léonard (pl. 17), église du style ogival tertiaire, a en dehors, 
autour du chœur, un beau Jardin des Oliviers, sculpture en pierre, 
du xv°s. L'église de l'Hôpital (pl. 15), du même style, possède le 
modèle de la grande statue en marbre du Christ par Dannecker 


270 Route 72. CANNSTATT. Environs 


(p. 268). Dans les cloîtres de cette église, la pierre tumulaire du 
célèbre humaniste Reuchlin. Quelques pas plus loin, la nouvelle 
synagogue (pl. A4), avec deux coupoles, achevée en 1861, sur les 
plans de Breymann. Plus au $S.-0., St-Jean (Johannes-Kirche), 
belle église goth. moderne bâtie par Leins. 

Parmi les autres constructions modernes, nous citerons encore : 
l'hôtel des postes (p. 260), la Vereinsbank, la halle, la villa Siege, 
Reinsburgstr.; l’église anglicane, l’église catholique, Bæœblingerstr. ; 
l’église de La garnison, etc. 

Le Muséum (pl. 28) est le local particulier le plus important 
de la ville; on y trouve un cabinet de lecture et un restaurant, et 
les étrangers y sont admis pendant un mois, en se faisant présenter 
par un membre de la société à laquelle ce local appartient. Il y a 
souvent concert et bal en été dans le jardin de Silberbourg, qui en 
dépend , situé dans un bel endroît à l'extrémité S.-0. de Stuttgart. 


On a la meilleure vue de la ville et de la contrée, jusqu'au Meli- 
bocus, du Jægerhaus (restaur.), à l/4h. de distance au S.-O., ou, plus 
près, du Reinsbourg, à côté du tilleul dit Carislinde. 

Belle promenade en passant par la Charlottenstr. et la Gaisburgstr.. 
jusqu'à la Ublandshæhe (hauteur d'Uhland; 1/9 h.): le chemin est indiqué 
par des poteaux bleus, et on jouit tout le temps d'un eoup d'œil charmant 
sur Stuttgart et la vallée du Neckar. La Schillerhæhe, à la porte 
Guillaume (Wilhelmsthor), offre une vue analogue. Le plus beau point 
de vue est le Burgholz, à 1 À. 1/, de Stuttgart et à 8/4 d'h. de Cannstatt. 


Cannstatt (hôt.: *Hermann, où l'on a des cartes d’entrée 
pour tous les châteaux; * Wélhelmsbad; Hôt. & Restaur. Burger ; 
Merz; — restaur.: Rommelsbacher; Hasenmann). Cet endroit, 
à 3/4 d'h. du château de Stuttgart, à l’extrémité du parc mentionné 
p- 269, est le plus fréquenté des environs. Pour le tramway et les 
autres voitures, v. p. 266. Le chemin de fer y mène en 8 min., 
en passant par un tunnel sous le Rosensfein (v. ci-dessous) et en 
traversant le Neckar. (Cannstatt, qui compte 15,000 hab., a 
beaucoup gagné dans ces derniers temps grâce à ses eaux ther- 
males, à la beauté de sa situation, à ses nombreuses maisons de 
santé, etc. L'’après-midi, la société s'y réunit sur la terrasse de 
l'hôtel Hermann et au jardin du Wilhelmsbad. 11 y a un théâtre. 
Sur le Wilhelmsplatz a été érigée en 1875 une statue équestre du 
roi Guillaume I (m. 1864), en bronze, d’après Halbig. 

L'île du Neckar, entre Cannstatt et Berg (hôt.: Grüner Hof), 
faubourg de Stuttgart sur la rive g. de la rivière, est entourée 
d'établissements de bains. Sur une petite hauteur, sa belle église 
goth. moderne. Les vastes Bains minéraux de Stuttgart (hôt.) sont 
au bout de Berg, près de la station principale du tramway (p. 266). 

Le sommet de la montagne est couronné par la Villa, grand 
château royal du style de la Renaissance, construit par Leins de 
1846 à 1853 et entouré de jardins offrant une vue charmante. IL 
faut, pour la visiter, une carte de l’intendant général (p. 267). 








de Stuttgart. HOHENHEIM. Route 72. 211 


Le Rosenstein, sur la hauteur voisine, est une autre villa 
du style romain, à portiques, bâtie de 1823 à 1829. Une carte 
est également nécessaire pour y être admis (pourb.). 

Intérieur. Statues: Wagner, Pan et une Baechante: À. Wolf, Une 
Sorcière à genoux. Dans la grande salle, une frise de Weitbrecht représen- 
tant les travaux agricoles. Wagner, Psyché et Ganymède; Dannecker, 
l'Amour; Tenerani, Vénus avec l'arc; Hofer, l'Amour brisant son arc; 
Rosetti, Esmeralda apprenant à lire à la chèvre. Tableaux, distribués . 
dans la villa, d'aprés l'ordre des appartements que l’on montre aux 
visiteurs; Weller, Un Improvisateur italien; Gurltfit, Athènes; Peters, (le 
Lac de Garde; Bamberger, Sorrente; Calame, le Matin et le Soir; ÆRiedel, 
une Italienne; une Dame parée de dentelles; Æawlbach, Anacréon; #. de 
Keyser, Deux esclaves; Maes, une Italienne; ÆRiedel, Une Bacechante; 
Guffens, Deux italiennes; Riedel, Une Bouquetière grecque; Feuerbach, 
Portrait: Schendel, un Groupe sur un marché et une Dame faisant l'aumône: 
Hove, un Intérieur. Plus des fresques de Dietrich et de Gegenbaur. 


Au pied de la hauteur du Rosenstein, un troisième château, 
la *Wilhelma, du style moresque, construit de 1842 à 1851, par 


Zanth, et visible aussi avec une carte (pourb.). 

On traverse de jolis jardins pour entrer d'abord dans la salle des 
Fêtes, décorée avec la plus grande richesse. Des ecolonnades eirculaires 
la réunissent à deux pavillons (celui de dr. renferme une galerie de tableaux, 
composée de sujets orientaux, dont à d’Horace Vernet), et au bétiment 
principal, sur la terrasse supérieure. On voit dans cette dernière partie, 
au milieu et à dr., des salons; à g., les appartements du roi, decorés 
pour la plupart par des artistes de Stuttgart. D'autres terrasses s'élèvent 
derrière ce bâtiment jusqu'au plateau de la montagne, que couronne 
un belvédère. Bur les terrasses du bas, entre les colonnades, de magni- 
fiques parterres avec jets d'eau, etc. 


Hohenheim, château construit en 1768 par le duc Charles, à 
2 b. au $. de Stuttgart. est occupé par une célèbre école agricole 
et forestière. Vue très-étenduse. Klein-Hohenheim, Scharnhausen 
et Weil, établissements d'agriculture modèles, peuvent être visités 
dans la même journée que Hohenheim. Pour Scharnhausen et Weil 
il faut une carte d'entrée; s'adresser à cet effet à Stuttgart, 
Friedrichsstr., 26. Weil est à 1/, h. d’Esslingen (p. 261). 

Près de la station d'Untertürkheim (p. 261) s’élève le Rothenberg 
(410 m.), où le roi Guillaume a fait ériger à son épouse et à lui- 
même une chapelle-mausolée, ornée des quatre Evangélistes par 
Thorvaldsen et Dannecker. IL y a un chemin plus agréable d'Ober- 
türkheim (v. ci-dessous). Très-belle vue, plus étendus à 1/, h. au 
S.-E., de la Catharinenlinde. 

Obertürkheim (p. 261) et Wangen, en face, sont ainsi que les 
endroits précédents très-fréquentés comme lieux de divertissement. 

La Solitude, château à 2 h. à l'O. de Stuttgart, a été construite 
en 1767 par le duc Charles. Il y a dans le voisinage un parc avec 
un petit château (Bærenschlæsschen) et un petit lac (Bærensee). 
Les cartes d’entrée se délivrent à Stuttgart au bureau du grand- 
veneur (Hofjægermeister Amt), à l’Académie. 

Kornthal, à 1 h. 1/, au N.-E. de la Solitude, est depuis 1819 le 
siége d'une secte religieuse, avec plusieurs maisons d'éducation ; c'est 
une colonie dans le genre de celles des Frères Moraves. 





272 Route 73. REUTLINGEN. 


Il faut encore comprendre dans les environs de Stuttgart 
Ludwigsbourg (hôt.: Bær), ville de 14,700 hab., à 3 h. au N. 
(4/9 h. par le chemin de fer; v. p. 961), fondée au commence- 
ment du siècle dernier comme rivale de Stuttgart, sur un plan 
parfaitement régulier et avec de larges rues, par le duc Everard- 
Louis (m.1733). Autour du château s'étendent de vastes jardins 
anglais. L'Emichsbourg, ruine artificielle, renferme une collection 
d'armes et d'autres objets du moyen âge. Jolie vue de la terrasse. 
— Le parc de la Favorite forme 1e prolongement N. du jardin du 
château, et une allée de peupliers le réunit au Seegut (Monrepos), 
château royal à !/, h. de Ludwigsbourg, avec un établissement 
d'agriculture célèbre. 

Marbach, petite ville située sur une hauteur de la rive dr. du 
Neckar, à 2 h. au N.-E. de Ludwigsbourg, est la ville natale de 
Schiller, né le 10 nov. 1759 et mort le 9 mai 1805, à Weimar. 


13. De Stuttgart à Schaffhouse. 


243 kil. Chemin de fer, Co 6 h. 1/2 par la grande vitesse et 9 h. par les 
A 90 et 1 70 ou 18 7 


traine G'énaires, gour 20 AA ok T0, 40 et 
90. C'est de ce Gé la ligne la plus directe pour la Suisse. 


Fauré à Plochingen, v. p. 261 et 262. — Plus loin, la stat. 
d'Unterboithingen. Embranchement sur Kirchheim unter Teck 
(p. 270). A &g., les montagnes de Souabe; au milieu, le Hoben- 
neuffen (p. 276). Autres stat.: Nuürtingen et Neckarthatlfingen. 
Le chemin de fer quitte la vallée du Neckar. Avant Bempflingen, 
et souvent du reste dans ce parcours, belle vue sur les Alpes de 
Souabe ou la Schwæbische Alb, particulièrement sur la Teck et le 
Hohenneuffen (p. 276). 

Stat. de Metsingen (hôt. Sprandel). Embranch. (27 min.) sur 
Urach (p. 276), par Dettingen. Du Floriansberg, montagne à g., 
joli panorama sur l’Alb. La voie contourne le cône au sommet du- 
quel s'élève Achaiëm (v. p. 276). 

58 kil. Reutlingen (hôt.: Ochs, bon; Kronprins: Lamm), 
ville fort industrielle, de 15 200 hab., sur l'Echas, dont les eaux 

coulent dans toutes les rues. On y voit de belles maisons an- 
ciennes. Devant la gare, la statue en bronze de l’'économiste Fréd. 
List, par Kietz. Stfe- Marie (Marienkirche), église goth. bâtie de 
1272 à 1343, passe pour la plus belle du Wurtemberg. Elle a des 
fonts baptismaux de 1499 , avec des ornements d’une grande ri- 
chesse, et un St-Sépulcre de la même époque. Le sacristsin de- 
meure au S., à côté du grand portail. — L'Institut pomologique 
de M. Lucas mérite une visite. 

Puis Besingen. Près de Kirchentellinsfurt, la ligne traverse 
l'Echaz et rentre dans la vallée du Neckar qu'elle ne quitte plus. 
Pont en treillis sur la Blaulach (marécage); puis Lustnau, pro- 
menade des habitants de Tubingue. Jolie église. 


TUBINGUE. Route 73. 213 


72 kil. Tubingue, en all. Tübingen (bôt.: Traube; Prins Carl; 
Lamm; Goldener Ochse), ville de 10,500 m., bâtie en terrasses sur 
une colline (321 m.) près du Neckar, et siége d’une université datant 
de 1477 (800 étud.). Le séminaire protestant, nommé le Stifé, érigé 
en 1537 par le duc Ulrich, occupe un ancien couvent d’augustins. 
Le Wilhelmsstift, maison d'éducation catholique, est établi dans le 
collegium illustre, collége pour jeunes gens de familles nobles, 
fondé en 1587. L'hôtel de ville est de 1508. La maison au-dessus 
du pont du Neckar était celle du poète Uhland (m. 1862). On lui 
a érigé une statue en bronze près de la gare. 

La Stiftskirche (égl. collégiale), du style goth. (1469-1483), a 
d'anciens vitraux bien conservés, 12 monuments, presque tous de 
princes du Wurtemberg, et un tableau à volets de Bertsch (1574). 

La ville basse est mal bâtie. Les grandes constructions mo- 
dernes, l'hôpital, l'Université, l'Anatomie, le musée, etc., sont 
à L'E., dans la belle rue neuve dite Wilhelmsstrasse. Riche cabinet 
de pétrifications dans l’ancienne université, près de l’église collégiale. 

Le château, de 1535, sur une montagne qui domine la ville, 
renferme la bibliothèque, qui est fort bien organisée, et 1e labora- 
toire de chimie. Belle vue du Schænzchen, derrière ce château. 

Chemin de fer pour Hechingen ot Hohensollern, v. p.271. 

A 1 h. au N.-0. de Tubingue, sur l’ancienne route de Stuttgart, le 


couvent bicn conservé de Beben*ausen, de l'ordre de Cîteaux, fondé en 
1183; c'est un des édifices gothiques les plus beaux de ls Souabe. 


Station de Kächberg, puis 

83 kil. Rottenbourg (hôt.: Goldner Hirsch ; Prinz Carl), vieille 
ville de 6,400 hab., pittoresquement située au bord du Neckar 
et le siége d’un évêché catholique. Belle église de St-Martin. 
Collection d'antiquités romaines à l’évéché (Bischofshof), ancienne 
maison des jésuites ; la plupart des objets dont elle se compose ont 
été trouvés à l'endroit jadis occupé par la station romaine de Su- 
melocenna. 

Stat. de Niedernau et de Bieringen. Un long tunnel et, à dr., 
dans le haut, le château de Weitenbourg, avec une belle tour à cré- 
neaux. Près d'Eyach, à g., sur une hauteur couverte de sapins, les 
ruines de Frondeck. Puis Mühlen et 

103 kil. Horb (hôt. : Krone), bien situé sur la rive g. du Neckar. 
Eglise du style de transition. Sur la hauteur, un vieux beffroi et 
une chapelle de pêlerinage. Embranch. pour Nagoïd, Calw et 
Pforsheim (v. p.265). Diligence pour Freudenstadt (p. 248). 

Autres stat.: Dettingen et Neckarhausen. A g., au-dessus de 
Fischingen, les ruines de Wehrefein. On aperçoit de loin la belle 
petite ville de Suls, qui a une saline et une église goth. Puis un 
tunnel et, à g., sur une montagne isolée, les ruines de Geroidseck. 
Jolis coups d'œil dans la vallée, à Aisfaig. Stat. d'Oberndorf, 
beau village, à dr. dans la vallée, avec un ancien couvent d’augus- 
tins, transformé aujourd'hui en manufacture d'armes de l'Etat. 

Bædeker. Allemagne. 6% édition. 18 


274 Route 73. ROTTWEIL. 


Diligences pour A!pirsbach- (p. 248) et pour Schramberg, petite 
ville industrielle dans un joli site (2h. {/+). 

Plus loin, Epfendorf et Thalhausen. La partie d'ici à Rottweil est 
la plus intéressante de toute la ligne : quatre ponts et autant de tunnels. 

147 kil. Rottweil (hôt.: Witder Mann; Lamm ; buffet), vieille 
ville de 5,600 hab., ayant encore d'anciens murs et des tours 
bien conservés. Eglise Ste-Croir, des xn°-x1v°s. La chapelle St- 
Laurent, dans l’ancien cimetière, renferme une collection de sculp- 
tures en bois du moyen âge, et, au milieu, une mosaïque prove- 
nant d'un bain romain (Orphée). Dans la partie la plus élevée de 
la ville, le Hochthurm, tour carrée imposante de 45 m. de haut, 
d'où l’on a une belle vue. 

De Rorrwæeiz À VILLINGEN, embranch. de 27 kil., en 1 h., pour 
2 A 20, 14 45 et 95 pf. Stat.: Deisslingen, Trossingen, Schwenningen. 
Puis, à travers un plateau qui forme la limite des bassins du Rhin et du 
Danube. Stat. de Marbach et de Vilingen (p.252). 

On franchit le Neckar et on entre dans la large vallée de La 
Prim. A g., de jolis coups d'œil sur les ramifications occident. des 
Alpes de Souabe, le Hardf, le Linsenberg, etc. Stat. de Neufra et 
d'Aldingen. À g., la longue croupe du Heuberg, avec son église de 
la Trinité sur le premier sommet. A dr., dans le lointain, le cône 
tronqué du Hohenkarpfen. — 162 kil. Spaichingen, puis Rietheim 
et Wurmlingen (hôt. Bellevue), petite ville sur le Faulenbuch. Une 
grande courbe et un pont en fer sur le Danube. 


174 kil. Tuttlingen (hôt.: Post), ville de 7,500 hab., dans un 
bas-fond sur la rive dr. du Danube, à 1/, d’h. de la stat. Au- 
dessus, Les ruines de Honbourg. 

Nous suivons la grande et fertile vallée du Danube. Un pont 
de fer et sur la rive g. avant Mæhringen. — 184 kil. Immendingen 
Rôts KE)» point de raccord avec la ligne de Donaueschingen 
(p. 253). 

Nous retraversons le fleuve, franchissons la ligne de partage des 
eaux du Danube et du Rhin, par de profondes tranchées et un tun- 
nel, et descendons à Ææitingen. Ensuite encore une rampe, de 
profondes tranchées, un long tunnel et des viaducs. Stat. de Thal- 
mühle; la ligne redescend peu à peu dans la vallée au fond de la- 
quelle est la petite ville d’Engen. 

Plus loin, on longe le versant E. du Hæœhgau, groupe de som- 
mets volcaniques. Stat. de Welschingen, Mühlhausen et IHohen- 
kræhen, au pied de rochers (645 m.) que couronnent des vestiges 
de château fort. — 214 kil. Singen (hôt.: Krone), au pied du 


Hohentwiel. 

La forteresse de Hohentwiel (691 m.)., petite enclave wurtember- 
geoïse, s'élève sur un haut rocher isolé, à 3/4 d’h. de Singen et 5/4 d’h. de 
la station. Elle a été détruite par ies Français en 1800. Ruines gran- 
dioses et vue magnifique sur le lac de Constance, les Alpes du Tyrol et 
de la Suisse, jusqu'au Mont-Blanc. Il y a une auberge à mi-côte. Il 
faut prendre un guide et une carte d'entrée pour la tour (40 pf.). 


Chemin de fer de Singen à (243 kil.) Schaffhouse, v. p. 259. 








275 
74. Les Alpes de Souabe. 


Les ALPES DE SOUABE ou la Scäwæbische Alb sont une chaîne de mon- 
tagnes calcaires entrecoupées de charmantes vallées, qui forment le centre de 
la Souabe entre la Forêt-Noire à l'O., la vallée du Neckar au N. et celle du 
Danube au S. Le plateau uniforme et incuite (rauh) du côté du Danube, 
dont la localité principale est Münsingen , s'appelle la RAUHE As. Une 
excursion à travers cette contrée est très-recommandable. Les chemins 
de fer, les diligences et autres moyens de transport sont peu coûteux, 
et il y a de bonnes auberges. 

Points principaux: le Rechberg, le Hohenstaufen et la vallée de 
Lenningen, le Hohenneuffen, 1a vallée d'Urach, Reuilingen, la vallée de 
Honau et Lichtenstein, Tubingue et Hohenzollern. On peut voir les parties 
les plus curieuses de la contrée en suivant les 5 routes ci-dessous. 

1 sour. — Par le premier train de Stuttgart à Lorch et Gmünd 
(p.282). Bon chemin (omnib. pour Süûüssen, v. p. 282) de cette der- 
nière stat. (1 h. {/,) au sommet du Rechberg (706 m.). I1 y a sur 
le plateau un pèlerinage très-fréquenté. La vue embrasse le pays 
montueux et fertile d’alentour, avec ses nombreux villages et ses 
villes au N. jusqu'à la forêt de Welzheim, à l'O., au-dessus du 
vieux château de Rechberg, jusqu’au Hohenstaufen et à la Forêt- 
Noire; au S.-O., surtout l’amphithéâtre des Alpes de Souabe, et 
au S.-E., même jusqu'aux Alpes du Tyrol et de la Suisse. 

Du Rechberg, d’abord aux ruines du château de Hohenrech- 
berg, puis, par l’étroite crête de la montagne, en 1 h. 1/,, au vil- 
lage de Hohenstaufen (aub.: Ochs), sur le versant du Hohen- 
staufen. Tout près du chemin qui conduit en 20 min. à la cime 
(682 m.), une vieille petite église, le seul monument qui reste du 
temps des grands empereurs, dont la glorieuse race (1138 à 1254) 
s'éteignit avec Conradin. Le fronton a été refait en 1859. Au- 
dessus d’une porte murée au N., le portrait à fresque, à demi 
effacé par le temps, de l’empereur Frédéric Barberousse, avec des 
inscriptions. Du château qui couronnait la montagne, détruit en 
1525 pendant la guerre des Rustauds, il ne reste plus guère qu'un 
petit pan de muraille. 

11 y a 2 b. de Hohenstaufen à Gœppingen (p. 262), d'où le 
chemin de fer conduit le soir, par Plochingen, à Unterbothingen 
(p. 272), et plus loin (15 min.), par Œthlingen, à Kirchheim-unter- 
Teck (bôt. : Post; Bær), petite ville bien située dans la vallée de la 
Lauter et ayant un beau château. 


25 jour. — Dans la vallée de Lenningen, longue de 4h., jusqu'à 
Gutenberg, d'une des vallées les plus charmantes de ces montagnes. 
L'excursion se fera le mieux en voiture découverte. C'est d'Owen 
(hôt. : Post ou Krone), petite ville ayant une belle église goth., qu'on 
fait, en 1 h., l'ascension de la Teck (778 m.; ruines; belle vue). 
Près d'Oberlenningen, sur un rocher énorme, les restes du Wieland- 
stein. Du fond de la vallée, en partant de Schlattstall et passant 
par Grabenatetten, on va avec un guide en 3 b. au 


Bocher de Beuren (Beurener Fels; ascension facile d’'Owen, 
18° 





276 Route 74. HOHENNEUFFEN. Les Alpes 


en { h.), qui s'avance dans la vallée et offré une vue trés-étendue. 
De là, en 1 h., par Erkenbrechtsweiler, au 

Hohenneuffen (731 m.), montagne conique qui s’avance égale- 
ment au loin dans la vallée. Il y a des ruines grandioses d’une 
vieille forteresse, et la vue y est fort belle. 

Un bon chemin à travers bois descend à la jolie petite ville de 
Neuffen (hôt.: Hirsch), d'où l’on va, par le Sattelbogen, en 1 h. 1/,, 
à Dettingen dans la vallée d'Urach, et en 1 h. 1/, à Urach même. 
— Si l’on ne veut faire deux ascensions en un jour, renoncer à 
celle de la Teck pour voir de préférence le rocher de Beuren et le 
Hohenneuffen. 

3° sour. — Urach (hôt.: Post), petite ville ancienne. Son 
église St-Amand, de 1472, possède de bonnes sculptures en bois. 
Chäpitre (Chorherrenstift) bâti en 1477, occupé depuis 1818 par un 
séminaire protestant. Château de 1443, construit à moitié en bois, 
renfermant des souvenirs des ducs de Wurtemberg. Belle fontaine 
goth. sur le marché, de la même époque que celle d'Ulm {p. 263). 
Chemin de fer (27 min.) pour Metzingen (p. 272). 

La vallée d’Urach, qu'on parcourt en 2 h., de Dettingen (+. 
ci-dessus) à Seebourg, rivalise avec celle de Lenning en pour la 
beauté des paysages. k 

Au delà d'Urach, la route remonte le cours de l'Erms (moulins, 
grande filature de coton) et suit la vallée de Seebourg, qui a un ca- 
ractère plus sauvage que les autres vallées du N. des Alpes de 
Souabe. Le mieux, pour la visiter, est de prendre une voiture dé- 
couverte à Urach (2 # 50). Près de la Georgenau (prairie), sur 
une hauteur, les vestiges du château de Hohenvwittlingen ; en des- 
sous la grotte dite Schillingsloch, avec de belles stalactites, et plus 
loin les ruines de Baldeck. A l'extrémité de cette vallée, dans sa 
partie la plus pittoresque et au milieu de rochers escarpés, le 
petit village de Secbourg. 

Excursion intéressante d'Urach, en 8/4 d’h., à Hohen-Urach (682 
m.), où il y a de vastes ruines et qui offre une belle vue, mais 
qui est inférieur sous les deux rapports au Hohenneufen. De là, 
par un chemin agréable dans la forêt. en {/, h. à la cascade 
d'Urach. On revient à Urach en {/, h. 

D'Urach à Reutlingen, par Metzingen, chemin de fer, en 40 min. 
(p. 272). Le trajet à pied par la montagne est beaucoup plus 
beau: il demande 3 h. et il faut un guide. On passe alors à St- 
Johann (aub.), et l’on monte en 20 min. au Grüne-Felsen (808 m.), 
un des plus charmants points de vue de cette contrée. Puis on 
descend de St-Johann à Eningen (aub. Bazlen), bourg au pied de 
l'Achalm, et on va de là à Reutlingen (p. 272). 

WT 4 our. — De Reutlingen à l'Achalm (701 m.), montagne isolée, 


. Que couronne uns haute tour d'où l’on a une vue magnifique sur les 


châteaux de Tubingue et de Lichtenstein, sur la chaîne des Alpes 
de Souabe, le Hohenneuffen, le Rechberg, le Hohenstaufen, etc. 








de Souabe. HECHINGEN. Route 74 277 


Le chemin de voiture qui y monte est beaucoup plus long que le 
sentier par lequel l'ascension se fait facilement en 1 h. 1/4. La clef 
de la tour (40 pf.) est à la bergerie qui se trouve à mi-côte; la 
vue est presque la même du pied de cette tour. 

La plus belle excursion à faire de Reutlingen est celle du chä= 
teau de ‘Lichtenstein (910 m.), dans l’un des plus beaux endroits 
de la Souabe, à 3h. de distance. Ce château, qui a été rebâti de 
nos jours par Heideloff, se dresse sur la pointe d’un rocher à 260 m. 
au-dessus de la vallée de Honau et de la route de l’Alb. Il faut, 
pour y entrer, une carte qu’on se procure au palais de la duchesse 
d'Urach, à Stuttgart, rue du Necker. La route qui y mène passe par 
Pfullingen, Unterhausen et Oberhausen, jusqu'où l’on peut aller 
en voiture, en 1 h.1/,, pour 5 #, et où commence la montée, par 
un chemin également carrossable (sentiers plus courts), à l'O. sur 
le versant boisé de la montagne. On quitte le chemin de voitures 
au bout de 25 min., et l’on est 8 min. après à la maison du garde 
chasse (rafraîch.), à côté de la grille du château. 


Un pont-levis jeté sur une profonde erevasse des rochers donne en- 
trée dans ce château. Les sppartements renferment une quantité de 
beaux tableaux de l’ancienne école de Souabe, de Zeitblom, Holbein, 
Schæuffelin, Woblgemuth, Sehœn et Herlen; de nombreuses antiquités, 
armes, armures, ete. Mais le plus beau est toujours la vue de la tour, 
haute de 39 m. Per un temps clair, on y decouvre au 8., au dessus du 
plateau de l’Alb, les Alpes de la Suisse et du Tyrol; au N., dans le fond, 
la jolie vallée de Honau, où serpentent l’Echas et la route de l’Alb; au 
bout, l'Achailm et la plaine. Devant le château, sur une saillie du ro- 
cher, le buste de l'écrivain Hauff (m. 1877), dont un roman a rendu po- 
pulaire le nom du ehâtesu 

La Nebelhæhle, à 1 h. de Lichtenstein, et la Carishæhile, à 2h. de 
_ Pfullingen, sont de belles grottes à stalactites. 


Le soir, par le chemin de fer, en 30 min., à Tubingue (p. 272). 


5° sove. — HECHINGEN ET LE HOHENZOLLERN. En chemin de fer 
de Tubingue, en 1 h. 20, à Zollern, par Hechingen et la jolie val- 
lée de Steinlach. Stat.: Dusslingen, Mæœssingen et Bodelshausen. 

25 kil. KHechingen (hôt.: Linde; Rad; Laœwe), vieille ville 
de moins de 3,500 hab. (500 juifs), résidence du prince de Hohen- 
zollern-Hechingen jusqu’en 1850, et cédée depuis à la couronne de 
Prusse. Son église, datant de 1782, renferme, à côté du maître 
autel, un grand bas-relief représentant un comte de Zollern avec 
sa femme, par Pierre Vischer. On voit aussi dans la partie S. de 
la ville une belle petite église protestante, et, 5 min. plus loin, la 
villa Eugenia, château du prince, avec jardin et parc. 

Le chemin de fer conduit ensuite en 17 min. à la stat. de Zoi- 


lern, au pied du Hohenzollern, où l’on monte aisément en 3/, d’h. 

Le ‘Hohensollern (866 m.) est une hauteur isolée escarpée et de 
forme conique, un premier contre-fort des montagnes de Souabe. Le 
magnifique château fort qui couronne la cime a été rebâti de 1860 à 
1850, sous Frédérice-Guillaume IV, et achevé en 1867. Les travaux ont 
été faits sous la direction du génie pour la partie militaire et sur les 
plans de Stüler pour la partie architectonique. C'est un édifice gran- 
diose, tant par sa hardiesse que par sa situation. Passé la porte dite 











278 Route 75. BLAUBEUREN. 


de dl'Aigle (Adlerthor), on se trouve d'abord dans la grande four à ram- 
pes, dans laquelle trois rampes ingénieuses et un tunnel circulaire con- 
duisent à la tour de la seconde entrée, 23 m. plus haut. Une con- 
struction heptagone à bastions et flanquée de tourelles, de 15 à 20 m. 
d’élévation, bâtie sur l'ancien plan, forme une sorte de soubassement 
sur lequel se dresse le château proprement dit, composé de trois ailes 
‘d'inégale longueur ct de cinq tours. En somme, ce château a cinq étages, 
dont les deux premiers sont voûtés et comme dans les anciens châteaux 
forts destinés la défense. Le style est celui de la fin du xivês. La 
garnison se compose d'une compagnie d'infanterie. 

Dans la cour haule, à g., le jardin, avec la statue en bronze de 
Frédéric - Guillaume IV, par Blæser, sous un dais goth. et au-dessus 
d’une fontaine. En face, à dr., le Welrhauws, une caserne, avee un bon 
restaurant au rez-de-chaussée; à côté, la chapelle protestante; à g., su S., 
la tour St-Michel, avec les portraits et les armoiries de ceux qui l'ont 
édifiée; à l'E., entre cette tour et le jardin, la chapelle catholique (St- 
Michel), et au milieu de la cour, le magnifique tilleul! du Roi (Kæ- 
nigslinde). 

Pour visiter les appartements, monter, à dr. de ls caserne, le haut 
perron orné de la statue du comte Jobst-Fréd. de Zollern, second fon- 
dateur du château (1454). On entre d'abord dans la salle de l’Arbre gé- 
néalogique (Stammbaumhalle), puis dans is magnifique salle des Comites. 
Sur cette dernière s'ouvre, à dr.. la salle des Empereurs, avec 8 statues 

eintes d'empereurs d'Allemagne. Vis-à-vis, la salle des Evéêques, avec 

statues et 28 médaillons représentant des princes abbés de la maison 
de Zollern. La bibliothèque, atienant à la salle des Comtes, à l'O., a 
des armoires en bois sculpté et des fresques relatives à l'histoire du 
château, par Peters. De là, on passe à dr. dans la iowr du Margrave, 
où se trouvent les appartements du roi, et à g. dans la tour St-Michel, 
où sont ceux de la reine. La chapelle catholique est la seule partie en- 
tière qui reste de l’ancienne construction. 

Le vue de la plate-forme du donjon (Wartthurm), à l'O. de la cour, 
est presque illimitée de trois côtés et s'étend, par dessus les montagnes 
vertes de la Souabe, jusqu'à celles de la Forèêt-Noire et au Jura. — Le 
gardien demeure à dr. de cette tour (1 #). 

Le chemin de fer mène plus loin à Bissingen, à Engstlatt et à 


(42 kil.) Balingen, d'où on le prolonge sur Sigmaringen (p. 279). 
76. D'Ulm à Sigmaringen et Radolphsell. 


Chemin de fer. D'‘Ulm à Sigmaringen, 98 kil., en 3h. 3/4, pour 7 # 
45, À 4 95 et 34 20; à Radolphsell, 139 kil., en 5h. 1/2 à 6h., pour 11 # 
25, 7 M, A5 et 4 A 80. De Sigmaringen à RadolpArell par Ærauchenwies, 
58 kil., en 2h.1/4 à 2h. 3/4, pour 4 Æ 65, 3 A 10 et 24 


Um, v. p. 262. Après un plateau dénudé, la jolie vallée de la 
Blau. Stat. de Herrlingen. À g., Klingenstein, avec un château. 
Çà et là des rochers aux formes étranges. 

16 kil. Blaubeuren (hôt.: Post), vieille ville de 2,300 hab. 
dans un site pittoresque. Ancienne église des bénédictins, avec des 
stalles et un autel des deux Syrlin et des peintures de l'école de 
Souabe. Source de la Blau da nsun bassin de 21 m. de profondeur. 

Stat. de Schetklingen (ruines) et d'Allmendingen. 

33 kil. Ehingen (hôt.: Wiritemberger Hof), vieille ville de 
3,500 hab. Eglise St- Blaise du style rococo, avec une tour goth. 

Ensuite dans la vallée du Danube. Stat.: Dettingen, Rotten- 
atker, Munderkingen, ville entourée par le Danube; Rechtenstein 
(tour en ruine). Plusieurs ponts sur le Danube. Stat. de Zwie- 


SIGMARINGEN. Route 75. 279 


faltendorf, d'Unlingen, de Riedlingen. — 36 kil. Herbertingen. 
Embraucb. sur Aulendorf (p. 264). 

82 kil. Mengen (hôt.: Siegerist ; buffet), petite ville sur l'Ab- 
lach, où la ligne se bifurque, à dr. sur Sigmaringen, à g. sur Ra- 
dolphzell (v. ci-dessous). 

LIGNE DE SIGMARINGEN. Stat. intermédiaires: Scheer, Sig- 
maringendorf. 

93 kil. Sigmaringen (hôt.: Deutsches Haus), ancienne rési- 
dence des princes de Hohenzollern-Sigmaringen, avec un bon 
nombre de beaux édifices, vue sa petitesse (3,700 hab.). Sur un 
rocher escarpé au bord du Danube, le château , qui renferme un 
musée remarquable, comprenant surtout des tableaux de vieux pein- 
tres allemands: M. Schaffner, B. Zeitblom, Hans Schülein, etc., 
et quelques-uns d'artistes des écoles des Pays-Bas. — Statue du 
prince Charles (m. 1853) sur la place qui porte son nom. — Belle 
vue du Brenckofer- Berg, en face de la ville ({/, h.). 


Excursions intéressantes au parc d’'Insigkofen (8/4 d'h.) et plus loin 
encore dans la partie supérieure de la vallée du Danube. 


Liansx DE RADOLPHSELL. Après Sigmaringen, deux ponts sur 
le Danube. Stat.: Josefslust, Krauchenwies, où l'on rejoint la 
ligne principale, 8 kil. au delà de Mengen (v. ci-dessus) ; Aæggin- 
gen, Menningen. 

20 kil. Moœæsskireh (hôt.: Adler), ville ayant un château des 


Fürstenberg. — Puis Sauldorf. — 29 kil. Schwakenreute. 

De SCHWAKENRBUTE À AULEKDORr, chemin de fer, en 2 à 3h. Stat. 
d'Aach-Lin:z. — 16 kil. Pfullendorf, ville très-ancienne ayant un beau 
cloeher goth. — Excursion très-intéressante à Hetligenberg, où 11 y a un 
autre château très-remarquable des Fürstenberg et d’où l'on a surtout 
une vue superbe des Alpes, jusqu'à l'Oberland-Bernois, du lse de Con- 
atance et d'une partie de la Forêt-Noire. — Autres stat.: Burgweiler, 
Ostrach, Hosskirch-Kæœnigseckwald, Altshausen et Aulendorf (p. 284) 


Puis les stat. de Muühlingen et Zisenhausen. — 40 kil. Sfockach, 
petite ville fort bien située, dans le voisinage de laquelle les trou- 
pes françaises commandées par Jourdan furent battues en 1799 
par l’archiduc Charles. — Enfin Nensingen, Wahluwies, Stahringen 
et (58 kil.) Radolphséll, où l’on rejoint la ligne de Bâle à Con- 
stance (p. 259). 


76. De Stuttgart à Crailsheim (Nuremberg) 
par Heïlbronn. 


Chemin de fer. Jusqu'à Heilbronn, 58 kil., en {h.1/2à2h., pour 6 # 65, 
A A 45 et 2 #4 90. Jusqu'à Crailsheim, Àa1 kil., en 8h. 1/4 à 6h. pour 
13 4 80, 9 4 20 et 5 A 95. Jusqu'à Nuremberg, 332 kil., en 6 à 8 h., 
pour 21 A 10, 14 A 05 et 9 Æ 05. — À Nuremberg par VNœrdlingen, v. p. 349. 


De Stuttgart à Bietigheim, v. p. 261. On franchit l'Enz, un 
pou avant Besigheim (hôt.: Sonne), au confluent de cette rivière 
avec le Neckar, petite ville probablement d'origine romaine, avec 
deux puissantes tours du moyen âge. Ag., le Michelsberg (390 m.), 


280 Route 76. HEILBRONN. De Stuttgart 


avec sa vieille chapelle, qui fut, dit-on, un temple de la Lune. 
On suit le Neckar. Au delà de Kirchheim, un tunnel de 650 m. 

A1 kil. Lauffen,dont l'ancien château et l'église se trouvent en face 
l'un de l’autre, sur deux rochers séparés par le Neckar. Au delà 
de Nordheim, à g., sur une hauteur, la tour de Heuchelberg. Près 
de Heïlbronn, au N., le Wartberg, éminence couverte de vignes qui 
domine la ville. Il y a au sommet une vieille tour, qui est un 
excellent point de vue. Au S.-E., le Schweînsberg, d’où l'on a un 
vaste panorama. 


53 kil. Heïlbronn (At: Eisenbahn-Hôtel, à la gare; — dans 
la ville, Falke ou Post; Rose; — ca/é-resiaur.: Feesenmaier; 
Grimm, etc.), ville commerçante et manufacturière importante du 
Wurtemberg, dans un site charmant sur les deux rives du Neckar ; 
sa population est de 21,200 hab. Une jolie allée, qui a remplacé 
les anciennes fortifications, fait le tour de la vieille ville et La 
sépare de ses faubourgs, qui s'étendent dans toutes les directions. 

En sortant de la gare, à g., la douane centrale et le canal Guil- 
laume ; au N.-0., le port d'hiver et Le port au bois. Sur le Marché, 
l'hôtel de ville, du style ogival tertiaire, avec un haut perron et 
une horloge de 1580. 

L'édifice le plus important de Heïlbronn est l’église St-Kïilian, 
édifice goth. du x1° et du xv° s., sauf la tour, haute de 66 m., qui 
a été commencée en 1529 et achevée dans le style de la Renaissance. 
Le chœur renferme un autel en bois sculpté, par Tillmann Riemen- 
schneider (1498), représentant la nativité de J.-C., sa résurrection 
et la mort de La Vierge, ainsi qu’un beau tabernacle. 

Plus loin, à dr., vers le N., la tour de l’ancienne église des 
Franciscains. C'est dans l'église St- Nicolas que fut célébré, en 1525, 
le premier service protestant. 

Une haute tour rouge et carrée, sur le bord du Neckar, au- 
dessus du pont, appelée le Gœisens Thurm, a servi en 1519 de 
prison au célèbre chevalier Gœtz ou Godefroy de Berlichingen, dit 
Maïin-de-fer, mais il n’est pas exact qu'il y soit mort, comme le 
suppose Gœthe dans son drame. 

Ds Hzizsroxx À HsiDELsBR6, 68 kil., chemin de fer, trajeten2à3h. 
pour 5 A 60, 3 4 T0 et 2 AM A0. — Stat. de Neckarsulm, jolie petite ville 
ayant un ancien château de l’ordre teutonique. Stat. de Æo . Dans 
le voisinage, la mine de sel de Friedrichshall. — 11 kil. Jagstfeld (Anker), 
où sont de petits bains d'eau saline (embranch. sur Weudenau, MackmüAl, et 
Osterburken, stat. du chemin de fer de Heidelberg à Wurtzbourg; v. p. 289). 
Puis les beaux villages de Wimpjen-im-Thal et Wimpjen-am-Berg, avec la 
saline de Ludwigshali et des bains assez fréquentés (hôtel Hammer). Belle 
église goth. dans la vallée. Wimpfen- sm - Ber occupe, dit-on, l’em- 
placement de 1a station romaine de Cornelia. L'administration des salines 
possède de nombreuses antiquités romaines trouvées en cet endroit. On 
traverse le Neckar. — Stat. de Rappenau, également avec des sources 
d'eau saline. Plusieurs stat. sans importance. Sinzheim, connu par la 
victoire de Turenne sur les Impérisux, en 1674. On descend ensuite la 


vallée de l'Enz. — 48 kil. Meckesheim, où l'on rejoint la ligne de Wurtz- 
bourg. Pour le reste du parcours, v. p. 289. 





à Crailsheim. WEINSBERG. Route 76. 281 


En quittant Heïlbronn, on franchit les différents bras du Neckar, 
et on passe dans un tunnel de 1,010 m. de long. 


60 kil. Weinsberg (hôt. : Traube), ville ancienne et célèbre dans 
l'histoire. Sur une hauteur voisine s'élèvent les ruines du château 
de Weibertreu (fidélité des femmes), détruit en 1515. D'après 
la tradition, l’empereur Conrad III assiégeant la ville avait juré 
d’en faire pendre tous les hommes, mais avait permis aux femmes 
de partir en emportant ce qu’elles avaient de plus précieux. 
Celles-ci prirent alors leurs maris sur leurs dos et sortirent ainsi 
de la place: l’empereur, à la vue de cette fidélité, fit grâce à tous. 

Plus loin dans la fertile vallée de Weëinsberg. A dr., sur La 
hauteur, Lœwenstein, petite ville dominée par les ruines d’un 
château. Dans une étroite vallée, l'ancien couvent de Lichtenstern. 
Stat. de Wällsbach et d’Eschenau. On descend dans la vallée de la 
Brettach, rivière qu’on traverse avant Bretzsfeld. 


79 kil. Œhringen (hôt.: Rœmischer Kaiser), jolie ville de 
3,500 hab., sur l'Ohrn, avec un château du prince de Hohenlohe- 
Œbhringen. Eglise collégiale remarquable, du style flamboyant, 
avec des monuments des princes de Hohenlohe et de bons vitraux. 

Autres stat.: Neuenstein et Waldenbourg, toutes deux ayant 
des châteaux; Kupfer et Gailenkirchen, d'où la voie redescend. 

106 kil. Hall ou Schwæbisch-Hall (hôt.: Lamm; Adler), vieille 
ville de 8,400 hab., sur le Kocher, présentant un beau coup d’œil 
de la gare. Son église goth. de St-Michel (1427-1525) renferme 
des sculptures en bois du moyen âge. La vieille et intéressante 
église (xu1° 8.) de l’abbaye de bénédictins de Kombourg, habitée 
aujourd'hui par des invalides, à 1/, h. dans la vallée, possède un 
célèbre devant-d’autel ou antipendium en or repoussé, de 1130, et 
un lustre colossal de la même époque. — La saline importante de 
cette ville reçoit l'eau qu'elle évapore des mines de Wilhelms- 
glück, à 3 h. de distance. Ces mines sont dignes d’une visite; 
elles rappellent beaucoup celles de Wieliczka (R. 121). 

Ensuite Sulzdorf et Eckartshausen. 


141 kil. Crailsheim (hôt.: Post), ville de 4,400 bab., sur Ie 
Jagast, dont l'église St-Jean, du xv° s., a un bel autel avec un 
tableau à volets par Wohlgemuth. 


De CRAILSHEIM À MERGENTREIN, Ü9 kil., chemin de fer, en 3h., pour 
A À T5, 3 À 15 et 2 A 05. — Stat.: Wallhausen, Roth-am-See, Blaufelden, 
ÆSchrozberg et Niederstetien, petite ville ancienne encore murée, et rési- 
dence du prince de Hohenlohe-Jagstberg; puis, Laudenbach, Weikersheim, 
sur la Tauber, et Mergentheim (p. 288). 

De CraïzsnerM À NŒRDLINGEN, 6À kil., chemin de fer, en Sh., pour 
5 A 06, 3 A 35 et 2 À 15; — À ULx, par Aalen et Heidenheim, 110 kil., 
en 4h. 1/4, pour 8 Æ 80, D # 85 et 3 A 75. — Stat. de Jagstheim et de 
Jagstrell. — 20 kil. Ellwangen (hôt.: Adler), vieille ville, avec un châtesu 
sur une eolline, capitale d'un prieuré princier jjuedu'en 1808. Elle a une 
église romane fondée en 770 et réédifiée en 1124. — A la stat. de Golds- 
hæfe, on rejoint la ligne de la vallée de la Rems (v. ci-dessous). 

De CRAILSHEIM À AxspacH =T NUREMBERG, v. p. 267. 


282 
77. De Stuttgart à Nœrdlingen et Nuremberg. 


Chemin de fer. Jusqu'à Nœrdlingen, 115 kil., en 4h. 1/2, pour 9 # 90, 
8 M 15 et 3 A 95. De Nœrdlingen à Nuremberg, 100 kil., en 3h. L/e, 
pour 7 #4 90, 5 A 25 et 3 A 35. Grande vitesse de Stuttgart à Nurem- 
berg, en 4h. 3/4, pour 19 # 70 et 13 #4 85. 


Cette ligne se détache derrière Cannastatt (p.210) de celle 
d'Ulm, pour gravir la montagne qui sépare la vallée du Neckar de 
celle de la Rems. Beau coup d’œil en arrière sur Stuttgart et le 
Neckar. Première stat., Fellbach. 

13 kil. Waiblingen (hôt.: Post), ville très-ancienne à laquelle 
les Hohenstaufen ont dû leur surnom de Waiblinger ou Gibelins. 

C'est ici que commence la jolie et populeuse vallée de la Rems, 
qui produit beaucoup de grain, de fruits et de vin. Stat.: Enders- 
bach, Grunbach, Winterbach. 

30 kil. Schorndorf (hôt.: Hérsch), vieille ville qui a une belle 
église goth., avec un magnifique portail et un chœur de 1477. 

Plus loin, Plëderhausen, Waldhausen, Lorch. Au N.-E. sur 
le Marienberg, l'ancien couvent de bénédictins du même nom, 
fondé en 1102 par les Hohenstaufen et qui renferme des tombeaux 
et des monuments de cette famille. 

51 kil. Gmünd ou Schkwæbiech-Gmaänd (hôt.: Rad; Drei Mohren), 
vieille ville de 143,000 hab. Belle vue de la gare sur Le Hohenstaufen, 
le Rechberg et le Stuifen. Gmünd a trois églises très-anciennes. 
L'église St-Sauveur (pèlerinage), sur une bauteur voisine, est 
taillée dans le roc. Couvent de Gottes-Zell transformé en prison. 

Omnibus 2f. par j. pour Süssen. — Au Rechberg, v. p. 275. 

Stat. d'Unterbæbingen et de Mœgglingen. A Essingen. la ligne 
sort du bassin de la Rems et descend dans la vallee du Kocher. 

76 kil. Aalen (hôt.: Krone), vieille ville de 6,000 hab. 

D'AALEx À ULu, 72 kil., chemin de fer, en 2h. 1/2, pour 5 A 85, 
8 # 90 et 2 # 50. — Stat.: L'nter-Kochen, Ober-Kochen, Kœnigsbronn (usine), 
Schnaitheim. — 22 kil. Heidenheim sur la Brenz (hôt.: Ærone), ville tres- 
industrielle dominée par les ruines pittoresques du château de Hellenstein. 
Puis Mergelsteiten, Herbrechtingen, Gengen, vieille ville avec une église à 
deux tours; Sontheim, ns ostingen, Rammingens Langenau, petite ville 


de 3,700 hab.; Unter-Elchingen (v. p. 285) et Thalfingen. On traverse le 
Danube en arrivant à Ulm (p. 262). 


Puis Wasseraifingen, qui a de célèbres usines. — 83 kil. Golds- 
hœfe. Ligne de Crailsheim, v. ci-dessus. — 93 kil. Lauchheim. 
A dr. sur la hauteur, le château de Kapfenbourg, ancienne 
commanderie de l’ordre teutonique. Ensuite un tunnel et l’agréable 
vallée de l'Éger. Au-dessus de Bopfngen, à dr., le Flochberg 
(ruines) et à g. Ll'Ipf (682 m.). — 103 kil. Bopfingen. La ligne 
entre dans le Æies (p. 348). Dernière stat., Pflaumloch. 


115 kil. Nœrdlingen. Pour cette ville et le reste de la route, 
v. p. 348. 


LA BAVIÈRE 


Perros re 


78. De Francfort-sur-le-Mein à Nuremberg. 


234 kil. Chemin de fer bavarois. Trajet en 6h. à 8hb.20. Prix des 
laces, en grande vitesse: 21 # 60, 15 A 55: en train ordinaire: 18 4 85, 
2 À 55, 8 4 10. Cette ligne, qui passe à Ratisbonne (R. 91) et à Linz 

Cp. 368) est la route la plus directe entre Cologne, Mayence ou Francfort 

et Vienne. 


De Francfort à Hanau, v. R. 19. 

Puis rien de remarquable jusqu'à Aschaffenbourg. La montagne 
à g. est le Hahnenkamm. A dr., Steinheim, petite ville sur le 
Mein, avec un imposant beffroi à cinq tours. Stat. de Gross- 
Auheim, de Kahl et de Dettingen , où les Anglo-Autrichiens rem- 
portèrent en 1743, sur les Français, une victoire qui décida en 
faveur de l'Autriche la guerre de la Succession. L'église de Seligen- 
stadt, qu'on aperçoit dans le lointain, renferme le monument du 
général Rochechouart, tué à la bataille. 

41 kil. Aschaffenbourg (hôt.: Frethof; Adler; Georgi), ville 
de 10,800 hab., qui fut pendant des siècles la résidence d'été des 
électeurs de Mayence, et qui appartient à la Bavière depuis 1814. 

Le château, bâti de 1605 à 1614, est fort remarquable. Il con- 
tient une bibliothèque, une collection d'estampes comprenant 
20,000 feuilles, et 382 tableaux, dont quelques-uns de mérite, par 
ex. de Cranach, de Grünewald et de quelques Flamands. 

Près de l’ancien fossé de la ville, le Pompeianum, que le 
roi Louis 1°" fit construire, de 1824 à 1849, sur le modéle d'une 
maison de Pompéi, et décorer de peintures murales. L'édifice, qui 
n'est pas destiné a être habité, donne une idée des anciennes maisons 
romaines (70 pf. de pourb.). 

L'église collégiale (Stiftskirche) est une basilique romane fondée 
en 980, avec additions et modifications postérieures, ainsi qu’un 


transept du xu°s. 

Dans la nef latérale de dr., un monument en bronze, qui renferme, 
dit-on, les restes de Ste Marguerite; dans le chœur, la tombe d'Albert 
de Brandebourg, électeur de Mayence (m. 1545), une grande plaque en 
bronze avec portrait, par Pierre Vischer, et dans le bras g. du transept, 
le monument de l'électeur Fréd.-Ch.-Jos. d'Erthal (m. 1802); tout le groupe 
est en albâtre. Cette église renferme aussi une Ascension attribuée à 
Dürer, mais qui est probablement de Grünewald. 

Sur la rive g. du Mein, à %/, d’h. de la ville, se trouve Île 


Schœne Busch, parc avec château royal, orangerie. etc. 
D'Ascmarrensoura À MAYENCE, ligne directe, 75 kil., trajet en 3h. 
pour 6 Æ 25, 4 A 15 ou 2 # 10. La contrée est plate et sablonneuse, 








284 Route 76. WURTZBOURG. De Francfort 


Stations: Séockstadt, Babenhausen, Altheim, Diebourg, Messe, Kranich- 
stein, Darmstadt @- 219), Weiterstadt, Gross-Gerau, Nauheim, Bischofsheim 
et Mayence (p. 210). 

Le voie monte. Stat. de Laufach, puis le tunnel de Heigen- 
brücken, qu’on met 3 min. à traverser, et on atteint la crête de la 
chaîne du Spessart, dont les forêts comptent parmi les plus grandes 
de l'Allemagne. Là, des vallées couvertes de bois et de prairies, 
une foule de petits viaducs, des tranchées, etc. Stat. de Parten- 
stein , après laquelle on redescend. 


79kil. Lohr (hôt.: Gundlach; Krone), petite ville industrielle 
où on atteint la vallée du Mein, qu'on ne quitte plus jusqu'à 
Wurtzbourg. 

Le train franchit la Saale Franconienne, affluent du Mein. — 
93 kil. Gemünden, petite ville dans un site pittoresque et dominée 
par les ruines du château de Schorenberg, détruit en 1245. 


EMBRANCHEMEXT de 46 kil. (1 h. 1/2) sur Æim (p. 114) par la jolie vallée 
de la Sinn. Stat.: Rineck, Burgsinn, Mittelsinn, Jossa, Sierdfritr et Vollmers. 


La vallée du Mein s’élargit. Ensuite Wernfeld, puis Carlstadt, 
forteresse frontière de l’ancien évêché de Wurtzbourg, ayant en- 
core des murs flanqués de tours. Sur la montagne en face, les 
ruines du Carisbourg. — Plus loin, sur la rive g., Laudenbackh et 


7” d'autres ruines de château. Stat. de Retzbach, de Thüngersheim, 


de Veitshœchheim (château royal). En deçà de Wurtzbourg, le 
Steinberg, couvert de vignes. 


132 kil. Wurtsbourg ({ Würzburg). — Hôtels: *Russischer Hof, 
(ch., 24); °Kronprins; Würtemberger Hof; Rügmer: Fræn- 
kischer Hof:; Adler: Weisser Schwan; Landsberg; Wittels- 
bacher Hof; Blaue Glocke; — Restaur. à la gare. 


Wurtzbourg, ville de 45,000 bab. (4,000 prot.), est une des plus 
anciennes et des plus curieuses de l'Allemagne au point de vue 
historique comme sous le rapport de l'extérieur. Elle est le siége 
d'un évêché depuis plus de mille ans. 

Le grand château royal, la Residence, qui est l'ancien palais 
épiscopal, a été bâti de 1720 à 1744 sur le modèle de celui de 
Versailles. Il a un magnifique escalier dont ie plafond très-élevé 
est décoré de peintures par Tiepolo. En dehors de cela et de ses 
vastes caves, il n’y a rien de remarquable. Son jardin est la 
promenade la plus fréquentée de la ville. 

Dans la Hohestrasse, qui aboutit à la place de la Résidence, la 
Maxschule, grande construction goth. comprenant des écoles, et les 
collections de la société polytechnique et historique. 

Parmi les nombreuses églises de Wurtzbourg, on distingue sur- 
tout la cathédrale, basilique romane du xn1° 8., considérablement 
modifiée vers 1240 et enfin défigurée à l’intérieur au xvurr* s. : elle 
contient beaucoup de tombeaux d'évêques. 

Le bâtiment au N. de la cathédrale est le fribunal. A côté de 
celui-ci, la Neumuünster-Kirche ou nouvelle cathédrale. 11 y a à 





à Nuremberg. WURTZBOURGSG. Route 78. 285 


l'extérieur du chœur, à g., une pierre commémorative en l'honneur 
du grand minnesænger Walter von der Vogelweide (m. 1230). 

La plus belle église de Wurtzbourg est sa chapelle St-Marie 
(Mariencapelle), sur le Marché. Elle est du style ogival le plus 
élégant, à trois nefs avec un beau portail et une jolie tour nou- 
vellement réédifiée. Elle date de 1377 à 1479, mais elle a été 
restaurée en 1857. Les statues à côté du portail S. et au chœur 
sont de Riemenschneider. Rien de remarquable à l'intérieur. — A 
dr., la maison Zum Falken, du xvini* s., du style rococo. 

L'église Haug (Stift Haug), avec ses deux tours et sa haute 
coupole, au N.-E. de la ville, a été construite en 1071, par 
Petrini, dans le style italien de la Renaissance. 

Tout près de là est l'hôpital Julius, hôpital et école de méde- 
cine modèles, agrandi en 1852 de l'Anatomie, où sont réunies les 
collections scientifiques spéciales. Cet établissement est riche de 
12 millions de francs. Sur la promenade qui le précède, la statue 
du fondateur, l’évêque Julius Echter de Mespelbrunn (m. 1617), 
en bronze, par Schwanthaler. 

Le même évêque fonda aussi en 1582 l'université, qui compte 
700 étudiants, la plupart en médecine. Le local renferme différentes 
collections : antiques, peintures, médailles, estampes, etc. 

Le pont sur le Mein, long de 196 m. et orné de statues, est de 
1476 et de 1607. En amont de ce pont, sur La rive g., les tours 
grises de l’église collégiale St-Burkard. C’est le plus ancien monu- 
ment religieux de Wurtzbourg resté intact à l'intérieur; elle est du 
xif et du xn1° s., mais le chœur a été rebâti au xv° 8... 

Bur l’éminence qui domine la rivière (180m.), la citadelle de Marien- 
berg, construite en 1650 sur l'emplacement d'une des 50 forteresses de 
Drusus, et plus tard du château des évêques. Les pentes escarpées du 8. 

roduisent le Leistenwein, un des meilleurs vins de la Franconie. La cita- 

elle ne mérite une visite que pour la vue (permission), et l'on a une 
vue semblable, plus belle même, de la chapelle octogone de St-Nicolas, 
ou le Xæppele construite près de là aussi vers 1650 (pèlerinage, bons 
tableaux d’autel). 


C'est près de Wurtebourg, que l'archidue Charles battit le général 
français Jourdan le D sept. . Le 27 juillet 1886 la forteresse de 
Marienberg fut bombardée par les Prussiens, et l'arsenal reduit en cen- 
dres. Le lendemain, l'armistice mettait fin à la campagne sur le Mein. 


Ds Wurrssoura À Bampera gt BAïmEeUTH, R. 89; à HxibELBæRO, R. 80. 

On longe ensuite la ligne de Bamberg (R. 89) jusqu'à la stat. 
de Rottendorf, pour prendre après au S., par Dettelbach. 

154 kil. Kifsingen (hôt.: Rothes Ross), ville de 7,000 hab., 
sur le Mein, faisant un commerce actif et ayant d'importantes 
brasseries. La Pfarrkirche, du xv° s., a un beau tabernacle. 

Un pont sur la rivière; contrée montueuse et à peu près uni- 
forme. Stat.: Mainbernheim, Iphofen, Markt-Einersheim, Hell- 
mätzheim, Markt- Bibart, Langenfeld. — 193 kil. Neustadt, sur 
l’Aisch (3,800 hab.), qui a des restes d'anciens murs et des tours. 
On’y fait un’ commerce considérable de houblon. — Stat. d’Æms- 


286 Route 79. ANSPACH. 


kirchen. Beau viaduc de 40 m. de haut. sur l'Aurach. Hagen- 
büchach, Siegelsdorf et Burgfarnbach (château du comte Pückler) ; 
un pont sur la Rednits, et 

26 kil. Fürth (Hôt. Kitt; Eisenbahn- Hôtel), ville florissante 
de 27,000 hab., rivalisant avec Nuremberg pour la fabrication des 
jouets. Bien au-dessus de tous les autres édifices s'élève son hôtel 
de ville moderne, avec sa tour haute de 55 m. L'église goth. St- 
Michel, du x1v®s., a un joli tabernacle du style ogival tertiaire, 
de 8 m. de haut. La Rednitz, qui après sa jonction avec la Pegnits, 
en aval de la ville, forme la Regnits, est traversée par un beau pont 


en treillis, outre celui du chemin de fer. 

A 8/4 d'h. au 8.-0. de Fürth est située, sur une hsuteur au bord de 
la Rednitz, la Vieille Forteresse, connue par une bataille entre Gustave- 
Adolphe et Wallenatein, le 4 sept. 1682. 

À côté de celle que nous suivons, il y a une autre ligne entre Fürth 
et Nuremberg, qui sont à 8 kil. l'un de l'autre. Cette petite ligne, 
inaugurée en 1835, est la plus ancienne de l'Allemagne. Le trajet s'y fait 
en 1/4 d'h. et il y a un train toutes les heures (gare à Nuremberg, au 
Spittler-Thor). 

Avant la stat. de Fürther - Kreusung, où aboutit la ligne de 
Bamberg, le convoi franchit le canai Louts. 


234 kil. Nuremberg (p. 352). 


79. De Francfort-sur-le-Mein à Munich, 


par Anspach et Ingolstadt. 

407 kil. Chemin de fer. Trajet en 10 h. 1/4 k*" le train poste, 
en 131/a par les trains ordinaires: prix: 87 Æ 40 et 26 A 15 ou 32 & 70, 
91 A 6 et 13 A 90. 

Parcours de Francfort à Wurtsbourg, v. R. T8. 

On traverse ensuite le Mein avant Heidingsfeld, petite ville 
anciennement fortifiée, et on continue sur la rive g., toute plantée 
de vignes, par Winterhausen, Gossmannsdorf et Ochsenfurt, jusqu'à 
Marktbreit. Autres stat. : Herrnbergtheim, Uffenheim, Ermetshofen 
et Steinach (188 kil.). 

EMBRANCHEMENT de 11 kil. (30 min.) menant à Rothenbourg ser la 
Tauber (hôt.: Hirsch; Schwan; Lamm), où l’on se trouve comme trans- 
porté par enchantement dans une ville des siècles passés. Elle est encore 

lus caractéristique que Nuremberg. Les églises sont du style goth., les 
édifices profanes de la Renaissance. St-Jacques (1373-1481) surprend par 
la beauté de ses proportions et la pureté de son style. Cette église est 
à 3 nefs, avec 2 chœurs et 2 tours. On remarque ensuite l'hôtel de ville, 
l'hôpital et le gymnase. 

Plus loin, Burgbernheim (vieux château); Oberdachstetten, 
dans la vallée de la Resat francontenne; Rosenbach et Lehrberg. 

219 kil. Anspach ou Ansbaeh (hôt.: Stern ou Post: Lœwe), 
ville de 13,200 hab., sur la Resat. Son château, construit en 1743, 
était la résidence des margraves du même nom. Le jardin renferme 
un pavillon orné de fresques, une grande orangerie et un monument 
érigé au poëte Us (m. 1796). Il y a aussi dans La ville un autre 
monument, celui du poète Platen (m. 1835), natif d’Anspach. 
L'église St-Jean (Johanniskirche), du style ogival tertiaire, a un 





INGOLSTADT. Route 79. 287 


beau chœur et renferme des caveaux de margraves d’'Anspach. 
St-Gumbert a 12 monuments en pierre de chevaliers de l’ordre du 
Cygne, fondé en 1443 par l'électeur Frédéric II de Brandebourg. 
St-Louis (Ludwigskirche), l'église catholique, est moderne. 
D’Axspaca À CRaizsmBim, 47 kil., chemin de fer, en 1 h. 1/2 à 2h., 
pour 3 4 75, 2 4 50 et 1 A GÙ. Stat.: Leutershausen, Dombünl (embranch. 
sur Peuchtwangen). Ellrichshausen et Cratilsheim (p. 81). 
D'Axspacu À NureuBero, 44 kil., chemin de fer, en 1 h. 3/4à 2h. 1/2, 
our 3 4 56, 2 A 85 et 1 A 60. Stat.: Sachsen, Wicklesgreuth et (18 kil.) 
Keilsbronn (hôt.: Post), qui a une célèbre église abbatiale, basilique ro- 
mane (1150) avec un chœur sothique, modifiée plus tard. Cette église 
possède de beaux monuments de chevaliers franconiens, de margraves 
de Brandebourg, ete., ainsi que des autels en bois sculpté, des tableaux 
à volets et un tabernacle de 1515. On remarque encore l’aneien cloître, 
aujourd'hui transformé en brasserie. — Autres stat.: Raïtersaich, Ross- 
stail, Stein (célèbre manufacture de crayons de Faber), Schweinau et 
Nuremberg (p. 3852). 


Stat. de Winterschneidbach, Triesdorf et Altenmuhr, dans la 
vallée de l'AZémiühl. — 246 kil. Gunsenhausen (p.348), sur la ligne 
d'Augsbourg à Nuremberg. Plus loin, Windsfeld, Beroisheim et 
Wettelsheim. — 210 kil. Treuchtlingen, où l’on rejoint la ligne de 
Nuremberg à Munich (p. 348). — Stat. de Pappenheim, petite ville 
dans un site charmant, dominée par les ruines du château de la 
vieille famille du même nom. Vue maguifique de la tour dite 
des Romains (30 m.). Il y a dans cette ville deux autres châteaux 
des comtes de Pappenheim. — Stat. de Solnhofen. Dans le voisi- 
nage se trouvent d'importantes carrières d’ardoise et de pierre 
lithographique (beaucoup de pétrifications). — Un tunnel et la 
stat. de Dolinstein, petite ville ancienne encore murée. Sur la 
rive g. de l’Altmübhl, la cime dentelée du Burgstein. 

299 kil. Eichstædt (hôt.: Bayrischer Hof), ville de 7,100 hab., 
à !/gh. de la gare, résidence du duc de Leuchtenberg jusqu’en 1854 
et siége d'un évêché très-ancien fondé dès 740, par St Vilibald, 
compagnon de St Boniface. Sa cathédrale, commencée dans Le style 
de transition, a une nef et un chœur goth. de 1365 et de 1496. 
Elle contient le tombeau de St Vilibald, avec sa statue, et d’autres 
tombeaux d'évêques. L'église Ste- Walpurgis, qui renferme le 
tombeau de cette sainte, est très-fréquentée le jour de sa fête, le 
4° mai. Sur une hauteur, le château en ruine de Wilibaldsbourg. 

La ligne court maintenant dans des tranchées à travers un 
pays montagneux ot boisé. Stat. d'Adelschlag, Tauberfeld et 
Gaimersheim. 

326 kil. Ingolstadt (hôt.: Goldner Adler), ville de 14,500 hab. 
et place forte sur le Danube, autrefois célèbre par son université. 
Son collége des jésuites était le promier de l'Allsmagne. Gustave- 
Adolphe assiégea vainement cette place en 1632. Les Français 
rasèrent les fortifications en 1800, après un siége de trois mois, sous 
le général Moreau. Elles ont été relevées et augmentées depuis 1827. 
Sur la rive dr. du fleuve, les têtes de pont et le réduit Tilly. L'église 
goth. Notre-Dame (1439) a deux tours fortes sur la façade; on y 


288 Route 80. LAUDA. 


voit les tombeaux du duc Etienne et du docteur Eck (m. 1543), 
l'adversaire de Luther, ainsi que des monuments des généraux 
Tilly (m. 1632; v. ci-dessous) et Mercy (m. 1645). 


2 b. 50, pour à # 90, 8 A 05 ou 1 #K 90. — Contrée plate et maréca- 


sur le ZLech, et Donauwærth (p. 350). 
Chemin de fer pour RATISBONNE, v. p. 362. 


Le chemin de fer franchit le fleuve. Stat.: Reichertshofen. 
Woinzach, Pfaffenhofen, ville industrielle sur l'Im; puis 
Reichertshausen, Petershausen, Rœhrmoos. On descend dans la 
vallée de l'Amper et franchit cette rivière avant Dachau (p. 321). 
Ensuite les terrains marécageux appelés Dachauer Moos, la Würm, 
qui sort du lac de Starnberg, la stat. d’Allach et 

407 kil. Munich (p. 291). 


80. De Wurtsbourg à Heidelberg. 
180 kil. Chemin de fer badois; trajet en 4 h. 1/9 à 6 h. 8/4; prix: 12 4 50, 
= BAS M AB. /* las» 


Wurtszbourg, p. 284; puis jusqu'à Heidingefeld, p.286. On 
prend ensuite à dr. et on monte lentement par un pays de collines 
uniforme. Stat. de Reichenberg. A g. un beau château. Stat. de 
Geroldshausen, Kirchheim, Wittighausen. Un tunnel, la vallée 
du Grünbach, Zimmern, Grünafeld, vieille ville, et Gerlachsheim, 
stat. après laquelle on traverse la Tauber. 

Aä kil. Lauda (buffet), point de départ de la ligne de Wert- 


heim ; grande gare. 

Ds Lavuna À Wsenrusim, 32 kil., trajet en 1 h. 1/4, pour 2 . 60, 1 4 70 
et 1 A 10. Cette ligne suit la jolie vallée de la Tauber. Stat.: Distel- 
Aausen, Tauberdischo/sheim, Hochhausen et Gambourg, où se trouve un vieux 
château. Puis deux ponts et deux tunnels; Brombach, où était autrefois une 
abbaye de l’ordre de Citeaux et qui a une église du x11 8.; Retchoïsheim, et 

Wertheim (hôt.: Badischer Hof; Held), vieille ville de 3,400 hab., fort 
bien située, au confluent de la Tauber avec le Mein et au pied d'une 
hauteur boisée sur laquelle sont les ruines considérables d'un château. 


46 kil. Kæœnigshofen, petite ville à l'embouchure de l'Umpfer 


dans la Tauber. 

De Laura À Menosxtasix (Crailsheim), chemin de fer, en 18 min. 
pour 90, 55 ou 35 pf. Mergentheim est une petite ville sur la Tauber, aves 
un grand château et une église intéressante du style de transition. — 
Chemin de fer de là à Crailsheim, v. p. 281. 

On tourne à l'O. dans la vallée de l'Umpfer; stat. d'Unter- 


OSTERBURKEN. Route 80. 289 


schüpf, de Wæichingen-Boxberg; un tunnel; stat. d’Eubigheim ; 
puis la vallée de la Kirnach et la stat. de Rosenberg. 
18 kil. Osterburken (hôt.: Kanne), petite ville fort ancienne, 


sur l'emplacement d’un camp romain. 

D’OsTersurkex À Jacsrrazp (Heilbronn), 88 kil., chemin de fer, en 
1 h. 1/4, pour à #4, 2 # 25 ou 1 # 70. Stat. principales: Adelsheim et Mœck- 
mähl, petites villes anciennes. Jagstfeld, v. p. 260. 


Puis un tunuel et les ramifications S.-E. de l'Odenwald. Stat. 
d'Adelsheim (v. ci-dessus) ; vallée de la Seckach ; plusieurs tunnels, 
et les stat. de Seckach, Eicholzheim et Schefflenz. Un pont sur 
l'Els et la stat. de Dallau. 

107 kiL_ Mosbach (hôt.: Prinz Carl), petite ville ancienne et 
industrielle, surl'Elz. Le train s’arrête d'ordinaire assez longtemps. 

109 kil. Neckarelz, au confluent du Neckar et de l'Elz. Pont 
assez élevé et un tunnel; joli coup d’œil dans la vallée; à dr., le 
petit château de Neubourg, sous lequel on passe immédiatement. 
Plus loin, à une certaine hauteur sur la rive g. du Neckar; deux 
tunnels et des tranchées. Autres stat.: Asbach, Aglasterhausen, 
Helmatadt et Waibstadt, petite ville. Ensuite dans la vallée du 
Schwarzbach. Stat. de Neidenstein (château). 

140 kil. Meckesheim (hôt.: Zur Efsenbahn), sur L'Elsens, d'où 
se détache la ligne de Heilbronn (p. 280). — Stat. de Mauer et 
Bammenthal. 

150 kil. Neckargemünd, où la ligne se rapproche du Neckar. 
Stat. de Sehlierbach. Vis-à-vis, l’ancien couvent de Neubourg. Le 
train s’arrête À la stat. de Carlsthor, porte supérieure de Heidel- 
berg, puis il traverse un long tunnel sous la montagne où s'élève 
le château, pour arriver à la gare centrale (p. 222). 


Bædeker. Allemagne. 6€ édition. 19 


290 


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21. 


(de Bavière), F 
e. Leinfelder 
D. 4. — h. believe D. à. 
k. Maximilian, G 


. Institution des aveugles 
. Jardin botanique. 
. École des eadets 
. Caserne de l'artillerie. . . 


. Monument de Louis I€T. 


TSF SES PRPEPPRENRPEE 8 


Légende du plan 


Bibliothèque 


» + 


PREDEOPPROMAPNEMMPDRENEDUEE ON EHELIDEONEEERNUL IE EE 


88 


+ + 


… des cuirassiers 
» du Hofgarten 
« de l'infanterie 
de l'Isar, la vieille .. 


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. . . … . 


. de Maximilien IE ., 
5 ! de l'élect. Maximilien. 
… Max.-Emmanuel. 

" ? de Deroy , Schelling 
Rumford, Fraunhofer. . 
‘ de Gærtner et Klence. 
» de Gœthe 
de Westenrieder, Gluck, 
Kreitmayr et Lasso .. 


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Fonderie sale 
Galerie des Généraux. 
Cimetière, le vieux . . 
« le nouveau, du S, 
Maternité 
Séminaire 
Halle au blé 
Palais de verre. . . .. 
Glyptothèque 
Corps de garde 
Hofbræu 
Porte de l'Isar ....... 
Hôpital St-Joseph 
Porte Charles 
Eglise de Tous-les-Saints. 
 Ste-Anne 
Basilique 
de la Trinité 
» protestante . . ....,. 
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50. Eglise St-Jean (Haidhausen) L. 


. Pinacothèque, l'ancienne. 


. Direction de la police .. 
. Ecole 
. Hôtel 
. Séminaire 
. Prop 


. Synagogue 
. Télégraphe (bureau du). 
. Théâtre de la Cour .. 


. Gymnase (Turnhalle) . 
. Université 


de Munich. 


» des Carmélites 
» St-Louis . 4. + + + 
d'Au, N.-D.-de-Bon-See 


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des Théatins 
Hôpital général . .... 
Hospice des aliénés . 
Ministère de la guerre 
Exposition des beaux-arts 
Union des beaux-arts . . 
Colonne Ste-Marie 
Ecuries royales. ..,.. 
Maximilianeum 
Ministère des finances. 
… des affaires érenches F 
Maison de Mozart 
Monnaie 


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Bureau des Omnibus .. 

Palais du prince Charles 
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» Wittelsbach 


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4. 
. 5. 
.1. 
. 5. 
6. 
. À. 
.À. 
.À. 
… du Peuple. ..... &T 
.1. 


RERO PE PAR EL 


1. 


Hôtels. — a. Vier Jahreszeiten (4 Saisons), H. 4. — b. Bayrischer Hof 


F. 4. — c. Detser, E 


0. Bamberger Hof (de Bamberg), £ 


x. C. de l'Opéra, G 


. 5. — d. Englischer Hof (d’An 
E. à. — f. Marienbad, E. 3. — g. Rheinischer Ho 
— i. Goldenes Kreuz (Croix d'Or), 
. à — 1. Max Emanuel, F.4.—n. Oberpollinger, E. n — 
E. à. — r. Krone (Couronne), E 
8. Stachus, D. à. — z. Hôte] National E. 4. 
Cafés. — u. Probst E. à. — v. Danner,E 
G. À. — y. Lorenz, H. 5. — a. Englisthes 


Nr .), G. à. — 
(du 1 Rhin), 


E. à. — 


E. 4. — w., Dengier, G. 3. — 
fé, E. 8. 


81. Munich (München). | 


Hôtels: °Vier Jahreszeiten (pl. a), Maximilianstrasse, pres du 
rand théâtre (ch., 3 # et au-dessus; boug., 1 # 20; déj., 1 #X D; serv. 
$o pf.; table d’hôte, à { h., sans le vin, 3 # 60; à5h., à #{ 50: omnib., 
90 pf.); *“Bayrischer Hof Qi b), Promenadenplatz (ch., 3 # et au- 
dessus; boug., Î A; déj., 1 # 20; serv., 70 pf.; dîn., à 1h.,3 #; àBh,., 
4 A 50): ‘Bellevue (pl. h}), Carlaplatz (ch., 2 A 50 et au-dessus; boug. 
ei serv., 1 M 20; déj., 1 #): *Grand Hôt. National (pl. z), Otto- 
strasse; *“Detzer (pl. ce), Kaufingerstr., 28: °Englischer Hof (pl. d), 
Dienerstrasse, 11; ’Leinfelder (pl. e), Carlsplatz; °‘’Marienbad 
(pl. f), Barerstr., 4 (ch., 2 A; 8. et b., 1 X; grand jardin et bains); 
*‘Rheinischer Hof (pl. g), près de la gare (ch., 2 Æ; 8. et b., 7% pf. 
déj., 1 A; dîn., 8. 00); Goldnes reuz (pl. i), Kaufingerstr.; 
Maximilien (pl. k), Maximilianstr. (café, v. ci-dessous); °Max 
Emanuel (pl. 1), Promenadenplaitz; Stachus (pl. s), au Caristhor; 
Kiessling, Wittelsbacher Platz: Franzisecaner, Residenzstr. , 9; 
Oberpoillinger (pl. n.), au Caristhor (restaur. très-fréquenté au rez- 
de-chaus.); Bamberger Hof (pl. 0); Augsburger Hof(pl. p); Krone 
(p1. Fr). au même endroit, ete. — Dans certains hôtels, on ne mange qu'à 
la carte, et quelquefois le restaurant est complétement indépendant de 
l'hôtel. — On trouve facilement, même pour quelques jours, un garni 
convenable et pas cher. 
Durant la FÊTE D’OCTOBRE, sorte de foire dans la première semaine 
du mois, la ville est remplie de monde accouru des environs; les musées 
sont alors en partie fermés. 


Cafés: Maximilian (pl. k), de 1°’Opéra (pl. x), Lorenz (pl. y), 
Vietoria (avec jardin), tous cafés-restaur., rue Maximilien; Dengler 
(pi. w), Heck, sous les arcades du Hofgarten; Bavaria, Gæthe, 
Weingasse; Danner (pl. v), Carlsthor, Probst (pl. u), au Carls- 
thor (fermés le soir); Métropole, dall’Armi, Frauenplatz; Eng- 
lisches Café (pl. a), avec un jardin (p. 292); Zum schœnen Thurm, 
Fritsch,Kaufngerstr.; Greif, Marienplatz; Café Central, Rosengasse; 
Ungerer, Briennerstr., 1; Paul, Gærtnerplatz; Germania, au Thal. 


de vin (restaur.): °Grodemange, Residenzstr., 19, table 
d'hôte à 1h., 1 Æ 20 sans le vin; ‘Sehleieh, Briennerstr.. 8, au coin du 
Duitplatz; Rathskeller (p.317, joli local; Eckel, Rindermarkt, 2, 
avec jardin, bonne table d'hôte, à 1h., 1 #; Neuner, Herzogspital- 
gasse, 0; Funk (Adam), Promenadenplatz, 10; Kurz (vin et bière), 
Augustinergasse; Mittnacht. Fürstenstr.; Michel, Rosengasse, 11 (vin 
de Hongrie); Wirth, Rindermarkt, 8. . 


Restaurants, dans les hôtels et dans la plupart des brasseries et des 
cafés: Maximilian, de l’Opéra, Lorenz, Vietoria, tous rue 
Maximilien; Bonnet, au Platzl (v. ei-dessous); Franziskaner, en 
face de la poste; Heck, sous les arcades; Oberpollinger (v. ci- 
dessus); Englisehes Café (v. ci-dessus); Max Emanuel, Prome- 
nadenplatz; Stadt London, Frauenplatz; Persel, Marienplatz. 


Brasseries. Le Hofbræuhaus (brasserie royale), au Platzl (pl. 37), 
local qui est censé débiter la meilleure bière de Munich, est une des eu- 
riosités de la ville. L'organisation et le service autrefois tout à fait 

rimitifs sont aujourd'hui sensiblement améliorés. Lorsque la bière est 

onne, la maison et la cour sont constamment pleines de gens de toutes 
les eonditions. Aux mois de juillet et d'août, il n’y a plus guère de 
véritable bière de Hofbræu et, pour cette raison, l’affluence est moins 
grande à la brasserie. Presque vis-à-vis de celle-ci, la brasserie *Bonnet, 
grand local neuf (même bière), et celles nommées Regensburger 
Wurstküehe et Orlando di Lasso. Beaucoup gun veurs de 


292 Route 81. MUNICH. Voitures. 


bière également au restaurant de l'hôtel Oberpollinger (v. p. 291), 
Carlsthor; puis, aux brasseries dites Franziskaner, en face de la 
oste; Augustiner, Pschorr, Spatenbræu, tous Neuhauserstr. ; et 
Éeaucoup d'autres. Les BIERKELLER, magasins des brasseries, aux portes 
de la ville (Franziskanerkeller, Hirschbræukeller, Bavaria- 
keller, etc.) très-fréquentés du commencement de juin à la fin de sept. 
sont leurs débits d'été, mais elles ne eessent pas pour cela de débiter 
en ville. Outre la bière ordinaire, il Le a quelques sortes qu'on ne 
boit que pendant certaines saisons: le Salvator ou Zacherlæl, bière très- 
forte, dans la première quinzaine d'avril; le Bock, fait avec beaucoup 
d'orge et peu de houblon, du 127 au 31 mai et dans l'oetave de la Fête-Dieu. 
Conoerts et jardins publics: Kil’s Colosseum, Müllerstr.; Cafe 
Victoria (v. ci-dessus); Paglisehes Café (pl. a); Westendhalle, 
Sonnengesse ; Neue-Welt, Blumenstr.; Dianabad, au jardin Anglais 
(p. 320). 

Pâtisseries: Dengler (Tambosi) et Lutz (Gampenrieder), sous les 
arcades; Rottenhæfer. Residenzstr.; Hof, Promenadenplatz. 

Bains: Marienbad (p. 291), Westermayr, Müllerstr., 45: Volks- 
bad, Badstr., ces deux derniers avee bassins de natation; Hofbad, 
Annastr., A: Kolditz, Müllerst., 29; Brunnthal (p. 321; chambres et 
médecin). 

Voitures. Deux sortes: Droschken, à 1 chev., et Fiaker, à 2 cher. 


À l'heure. 


Droschie. 


Pour 1 ou 2pers. 
Pour83personnes| — 60 










Fiacre. 


Pour 1 à 4 pers. 
Pour 5 ou 8 pers. 


Chaque 1/, d'h. sufvant: 40 ou 50 pf. et 70 ou 80. 

Courses particulières: à la Bavaria, voit. à { chev. (1 ou 2 pers.), 1 A; 
voit. à 2 chev. qua 4 pers.), 1 # 80; à la Tour Chinoïise, 70 pf. et 1 A 50; 
à Brunnthal, pf. et 1 A 80; à Bogenhausen, 1 et 24; à Kiein- 
hesselohe, 1 Æ et 2 # 80; à Nymphenbourg À M et 3 A DO. — Ces 
tarifs ne sont toutefois valables que pour l'aller, au retour, on compte 
à l'heure. Le premier 1/4 d'h. est dû tout entier, les autres se paient en 
entier s'il y a plus de 5 min. écoulées, sinon il n'est dû que 10 ou 20 pf. 
pour le 1/4 d'h. commencé. 

La nuit venue gusau'à 10 h., on paie 10 pf. en sus par 1/4 d'h., pour 

l’éciairage. De 16 . du soir à 6h. du matin, les tarifs sont doublés, 
mais il Ba a rien à payer pour l'éclairage. Petits bagages, gratis; colis 
jusqu’à 25 kilos, 20 pf. ; au-dessus, 40 pf. 
.  Omnibus, de la place Ste-Marie Farienpiatz) à la gare, toutes les 
10 min.; tous les 1/4 d'h. par les rues Maximilian et Ludwig, le fau- 
bourg d'Au, le Thal, à la place Stiglmaier; toutes les 1/9 h., par la 
Briennerstr. et la Carlstr.: course, 10 pf. (bureau, place Ste-Marie, D). 

Poste (pl. 49), place Max-Joseph (p. 299). 

Télégraphoe (pl. 93), à la gare et à la poste. 

Commissiennaires: une course dans l'enceinte de la ville, 20 pf., 
avec droit à faire porter un paquet de 15 kilos; en dehors de l'enceinte, 
90 pf.; pour porter un gros D 2 des bagages, jusqu’à 60 kilos, 90 à 
à5 pf.;: de ou pour la gare, 2 pi. 

Théâtres, Th. de ls Cour (Hof-Theater; pl. 94; v. p. 297), l'Opéra, 
généralement les dim., lundi, jeudi et veudr. Prix ordinaires: parquet 
assis, à AK; balcon, 1€ rang, 5 A; 2€ rang, À AM; parquet debout, 8 ; 
parterre, 1 #{ 40. On commence à 6h.1/3-7h. Le bureau de losation 
est ouvert dans la journée de 9h. à midi: entrée par la Maximilianastr. 
Pour se faire retenir une place en particulier, à défaut de numéro, 40 1 
— Th. de la Résidence (Residenz-Theater: pl. 95; p.297), la Comédie, 





Curiosités. MUNICH. Route 81. 293 


les dim., mardi et sam.: parquet, 2 # 50: 1€7 rang, 8 A; 20, 1 .. TO. 
On commence à 6 h.1/2-7h. — Th. populaire (Volkstheater:; pl. 96), 
Gærtnerplatz: stalle, {1 A; 1€7 rang, 2 A; 2, 1 A 


Musique militaire, au grand corps de garde, à midi, et à la galerie 
des Généraux (p. 298) à 11h. 1/3; en été, lorsqu'il fait beau, le mereredi 
soir, entre 5 et 6h. au Hofgarten, et le samedi, à la même heure, 
près de la Tour Chinoise, dans le Jardin Anglais (p. 820). 








— 


Curiosités, jours et heures d'admission. 

Anatomie (p.319), tous les jours, de 9h. à midi et de 2 à 4, en s'adressant 
au concierge. 

Antiquarium, petites antiquités, à la Nouvelle Pinacothèque (v. p. 312), 
en été (1€7 avril-1€7 oet.), les mardi et sam. de 8 h. à midi; en hiver le 
mardi de 10h. à midi. 

Antiques, à l’Académie q: 818), t. les j. sauf le dim. de 9 h. à midi. 

“Bavaria et la Ruhmeshalle (p.320), en été, toute la gournée: pourb., 40 pf. 

9 Bibliothèque Œœ. 298), t. les d: excepté le dirm., de 9 h. à midi (du 15 août 
au 90 sept. de 10 h. à midi); pourb., 60 pr 

Cabine des etampes, à l'Ancienne Pinacothèque (p. 811), mardi et vendr.. 

e Jh. . ‘ 

Cabinet des dessins, au même lieu et visible aux mêmes heures que le 

récédent. 

Cabinet des médailles, à l'Académie, sur une permission spéciale. 

Ecuries royales (pl. 28), t. les j. de 11h. à { bh., seulement avece une per- 
mission spéciale; 50 pf. de pourb. 

Erposition des beaux-arts (dans le local spécial, p. 515), du mois d'avril 
au mois d'oct., t. les j.. de 9 h. à D; entrée, 40 pf. — Expositions 
permanentes chez Fleiscimann, Maximilianstr., 2; van Gelder, Carolinen- 

latz, 1; Meillinger, Carlstr., 10; Wimmer, Wittelsbacher Platz, 3; Merkel, 
‘arlstr., D2: etc. 

*F'estsaalbau, y. plus bas, Résidenec. 

Fonderie royale +. 316), dans la sem., de 1h. à 6; le dim., de midi à 
2 h.; entrée, 40 pf. 

Galerie des arts industriels, Maximilianstr., 42, exposition permanente, t. 
les j. de 9 h. à 6. 

“Galerie de peinture de Schack (p. 316), t. les j., de 2 à 5h.; pourb.. 60 pf. 

Galerie Kaulbach (originaux des illustrations de Gæthe, ete.), Luisen- 
str., 8., dans la semaine, de {0 h. à 5 b. 

« Giyptothèque (p. 313), landi et vendr., de 8 h. à midi et de 2 à À; 
mercr., de 8h. à midi seulement (en hiver de 8 h. à 2). 

Jardin botanique @: 846), Carlstrasse, t. les j. sauf le sam. et le dim., de 
8 h. à 11 et de 2 à 7. 

Jardin d'hiver (le nouveau) du roi Louis Il, fermé. 

Kunsigewerdehalle, v. ci-dessus, Galerie des arts industriels. 

Æunsiverein, v. ei-dessous, Union des beaux-arts. 

Musée cihnographique (p. 297), merer. et dim., de 9h. à 11h. 

* Musée National bavarois (p. 300): mai-sept., de 9 à 2 h.; oet.-avril, de 
10h. à 2; entrée libre le dim. et le jeudi; { .# les mardi, merer., vendr. 
et sam.; fermé le lundi. ‘ 

Musée paléontologique, à l'Académie @ 818), merer. et sam. de 2h. à 4. 

*Musée Schwanthaler (p. 319), de 9 b. à 2h., les lundi, merer. et vendr.; t. 
les j. et à n'importe quelle heure pour les étrangers, moyennant 40 pf. 

Observaloire (p. 831), visible en le demandant au directeur. 

‘Peintures sur porcelaine, à la Nouvelle Pinacothèque (p. 312), les dim., 
mardi, jeudi et sam., de 9h. à midi. 

*Pinacothèque (Ancienne) (p. 306), t. les j. excepté le sam., de9h.à3h.; 
en hiver de 8 h. à 2. 

#Pinacothèque (Nouvelle) (p. 312). dim., mardi. jeudi et sam., de 8h. 
à midi et de 2 à à en été, de 9h. à 2h. en hiver. 

°Résidence ou palais royal Cp. 295), Festsaalbau (p.296), et salles des Ni- 
belungen (p. 296), t. les j. à 11h., excepté le dim.; pourb., 50 pf. à 1 .4, 


294 Route 81. MUNICH. Distribution du temps. 


plus 50 pf. pour la salle des Nibelungen (autre domestique). Les salles de 
[As Odyssée, le Trésor et la Chapelle Riche (Reiche Capelle) sont fermées. 

*Salles des Nibelungen D 296), v. Résidence. 

Salles de l'Odyssée (p. fermées; v. Résidence. 

“Théâtre de la Cour (p. , Pour voir l'intérieur, à 2 h. précises, les 
lundi, merer. et sam.: pr 

Trésor (p. 296) fermé; v. idence. k 

Union des beaux-arts (p.297), t. les j. de 10h. à 6, le samedi excepté, 
après avoir été présenté ou inscrit par un membre: les étrangers peu- 
vent obtenir des cartes pour un mois, à 

Vases (p.311), à l’'Ancienne Pinacothèque, le dim., le mardi et le 
jeudi, de 9h. à 1h. 


Distribution du temps. —- Tous Lxs sous: Ancienne Pinacothèque, 
de 9 h. à 3, sauf toutefois le sam.; bibliothèque, 9h. à midi, moins le 
dim.: tableaux de l'Union des beaux-arts, 10h. à 6, excepté le sam. ; 
fonderie, 1 h. à 6; dim., midi8 2h.; Résidence, 11 h., sauf le dim.; Musée 
National, mai-sept., 8 h. à 2, oet.-avril, {10 à 2, fermé le lundi; galerie 
de 8Schack, 23 à 0; Anatomie, 9h. à midi, 2 à À. — Les églises: Notre- 
Dame, des Théatins, la Basilique et l'église d'Au, sont ouvertes jus- 
qu'au soir; celles de Tous-les-Saints, St-Eouis et St-Michel, seulement 
jusqu’à midi et l’après-midi moyennant un pourboire. — Musique mili- 
taire, v. p. . 

DimaAncxs. À St-Michel, à Sh., musique classique ancienne de Pale- 
strina, Roland de Lassus, Pergolèse, etc.; messe militaire en musique 
à 10h.1/:. (Grandes exéeutions de musique aussi dans la semaine sainte.) 
Musique religieuse à Wotre-Dame à 9 h., à l’église de Tous-les-Sainis à 11 h. 
1/9. — Revue à midi (p.253). Nouvelle Pinacothèque, de 8h. à midi et 
2 h. à À: peintures sur porcelaine, 9 h. à midi; collection de vases, 9 h. 
à 1 h.; musée ethno aphique 9h. à {h. 

Luxpi: Glyptothèque, de 8h. à midi et 2 à 4; musée Schwanthaler, 
9h. à 2 (v. p. 298); théâtre de la Cour, intérieur, à 2 b. 

Manor: Nouvelle Pinacothèque, 8 h. à midi, et 2 à à; peintures sur 
porcelaine, 9h. à midi, dessins et estsmpes 9 h. à midi; vases, 9 à 1. 

Mercespi: Glyptothèque, de 8 h. à midi; musée Schwanthaler, 9 à 2: 
musée ethnographique, 9 h. à { h.; musée paléontologique, 2 à 4; théâtre 
de la cour, intérieur, à 2 h.; musique militaire au Hofgarten, de 5 à 
6 h. du soir. 

sui: Nouvelle Pinscothèque, de 8 h. à midi et 2 h. à À; peintures 
sur porcelaine, 9 h. à midi. 

VaenDREDI: Glyptothèque, de 8 h. à midi et 2 à 4: dessins et estampes, 
9h. à midi; musée Schwanthaler, 9 h. à 2. 

SAM8DI (l'Ancienne Pinacothèque est fermée): Nouvelle Pinaco- 
thèque, de 8 h. à midi et 2 à 4; peintures sur porcelaine, 9 h. à midi; 
musée paléontologique, 2 à 4; théâtre de la Cour, intérieur, à 2 h.: 
musique militaire à la Tour Chinoise, Jardin Anglais, de 5 à 6h. du soir. 

Une ‘promenade en voiture au Jardin Anglais (p. 320) sera une 
excellente diversion après les visites fatigantes des musées (voitures, 
V. D. . 

Principales curiosités: l'Ancienne Pinacothèque (p. 305), le Musée 
National (p. 300), la Basilique (p. 316), la Résidence (p. 295) et la 
Glyptothèque (p. 818) 

Pour plus de renseignements sur les curiosités du jour, ete., voir le 
»Tages-Anzeiger“, journal qui se vend partout le soir (4 pf.). 


Munich, en all. München, capitale de la Bavière et ville de 
199,900 hab., dont la majorité catholiques (20,000 protest. et 
12,000 hom. de garnison), est située sur le bord méridional d’une 
plaine stérile, d'environ 130 kil. carrés, et sur la rive g. de L’Zsur, 





Résidence. MUNICH. Route 81. 295 


rivière au cours impétueux qui sort d’un profond défilé à { h. 1} 
de distance. Les hautes montagnes ne sont qu'à environ 50 kil. 
au S., mais cependant l’œil ne les distingue bien qu’à l'approche 
de la pluie. Leur proximité et l'élévation de la ville (519 m.) font 

ue les changements subits de température y sont assez fréquents ; 
il est donc bon de prendre ses précautions, surtout le soir. 

Munich doit sa fondation à Henri le Lion, qui construisit ici en 
1158 un pont sur l'Isar, ete. Le sol appartenait, dit-on, aux moines de 
Schæftlarn, ce qui explique le nom de la ville: ,forum ad Monachos, 
Munichen‘* et le moine qu'elle porte dans ses armes. Sa prospérité 
commença avec les Wittelsbach; mais le véritable créateur de la ville 
moderne est Louis Ier (m. 1888), qui réunit autour de lui, avant même 
d'être roi, les artistes les plus distingués. Ce prince a doté Munich de 
magnifiques églises et de splendides constructions profanes imitées, pour 
le style, des meilleurs monuments aneiens. Ses plans furent surtout 
exécutés, pour l'architecture, par Xlenze (m. 1884), élève de Ch. Percier; 
pour la seulpture, par Sciwanthaler (m. 1848), et pour la peinture TR 

ornélius (mn. 1867). Ce dernier alla toutefois se fxer à Berlin en 1841, 
par suite d'une mésintelligence avec Klenze. Kawlbach (m. 1874) ayant 
aussi travaillé plus de dix ans ailleurs, généralement à Berlin, et Schwind 
{m. 1874) étant occupé à la Wartbourg, Munich perdit de son importance 
comme centre artistique de l'Allemagne. Cependant elle en est restée Ia 
première ville pour la peinture, mais la tendance de son école aetuelle 
æst tout autre que celle de Cornélius. Cette dernière avait soigné parti- 
culièrement la composition; l'école moderne, dont le chef est Pilofy (né 
en 188), est surtout coloriste, et elle est très-prospère. 

Au centre, à peu près entre les anciens et les nouveaux quar- 
tiors, se trouve la PLACE Max-Josgrx (pl. G 4), au milieu de 
laquelle s'élève le monument du roi Mazx-Joseph (pl. 16) ou 
Maximilien I (m. 1825), par Rauch, statue colossale assise de 
-8 m. 50 de haut, sur un socle de 7 m. 50, orné de bas-reliefs. 

La place est bornée au N. par le palais ou la Résidence (pl. 88), 
qui se compose de trois parties: le Kaœnigsbau, au S., du côté 
même de la place; le Festsaalbau, donnant sur le Hofgarten, et 
la Vieille Résidence, entre les deux autres. 

La Vieille Résidence, construite sous l'électeur Maximilien 1°, 
de 1612 à 1619, sur les plans de H. Schæn et de Pierre Candide, 
comprend quatre cours, dites: de l'Empereur ou Kaiserhof, de ia 
Cuisine ou Küchenhof, de la Fontaine ou Brunnenhof et de la Cha- 
pelle ou Capellenhof. On entre par La cour de la Chapelle, du côté 
de la Residenzstr. (porte du milieu). Dans le passage conduisant à la 
cour de la Fontaine, la Pierre du duc Christophe (inscription au 
mur); à g., l'escalier de la salle d'Hercule (v. p. 296). A dr., La 
petite cour de la Grotte, avec un Persée d'après Benv. Cellini. A 
l'angle S.-E. de cette cour, un passage menant dans une plus 
grande, ornée aussi d’une fontaine (Neptune, etc.), et d'où l’on 
entre dans les salles des Nibelungen (p. 296). Dans la cour de la 
Fontaine, à la suite de celle de La Chapelle, à l'E., une jolie fontaine 
avec des statues en bronze, par P. Candide. A l'E. de cette cour, 
l’église de Tous-les-Saints (p. 297) et au S. un passage menant au 


théâtre de la Cour (p. 297). 


296 Route 81. MUNICE. Festsaalbau. 


Les appartements de la Vieille Résidence sont richement décorés dans 
le goût du xvr1@ 8. On en montre les salles de l'Empereur ou Salles Rickhes, 
la Galerie verte, où sont des tableaux italiens et flamands sans impor- 
tance; la chanbre à coucher, avec un riche lit doré; le cabinet des Glaces, 
et le cabine aux Miniatures (Bt Jérôme, original de Durer). 

Le Trésor (Schat:kammer, fermé; v. p. 294) contient une foule d'ob- 
jets précieux en or et en argent, des pierreries, entre autres un gros 
diamant bleu, une perle blanche et noire, des coupes, des insignes d'or- 
dres, des couronnes, etc.; la statue équestre de St Georges, en or, avee 
le dragon en jaspe, le tout garni de diamants, de rubis, d'émeraudes et 
de perles: la couronne de Bohême, de Frédéric V, électeur palatin, prise 
à Prague en 1620; les couronnes de l'empereur Henri le Saint et de l'im- 

ératrice Cunégonde, de 1010; une reproduetion de la colonne Trajane, 
sute de 2 m., exécutée de 11788 à 1 par l'orfévre Valadier, ete. 

La Chapelle Riche (Reiche Capelle, fermée) possède des reliques, des 
ouvrages en or et en argent, deux petits autels de Benv. Cellini (?), un 
autel portatif émaillé et dont la longueur n'atteint pas 2 m., de la reine 
Marie Stuart, et une Descente de eroix en cire, par Michel-Ange. 

Le *Festsaalbau, où sont les salles pour les grandes fêtes, 
avec façade de 233 m. de long sur le jardin (Hofgarten), a été con- 
strait de 1832 à 1842, dans le style de la Renaissance, par Klense. 
El y a un grand péristyle à 10 colonnes ioniques, surmonté de 
2 lions et de 8 statues allégoriques par Schwanthaler. 

Le rez-de-chaussée a quatre salles ornées de */resques à l'encaustique 
tirées de l'Odyssée, par Hiltensperger, d'après Schwanthaler: ces salles sont 
fermées (v. p. 998) 

Un escalier en marbre, à l'E. de la cour de la Cuisine. dans le 
passage, conduit au premier. On y est admis à partir de i1b. On 
entre d’abord dans la salle d'Hereule, d’où un long corridor mène aux 
ANTICHAMBRES. 

A côté de la {78 antichambre, le grand escalier, avee 6 magnifiques 
colonnes de marbre d’Untersberg: dans la 2%, des bas-reliefs de Scawes- 
thaler, et dans la 8, des ormements du genre pompéien, par Hiliensperger. 
— Splendide SALLB Ds Dans, avec cariatides en papier-maché, par 
Fleischmann de Nuremberg. et des bas-reliefs, par Schwanthaler. — Deux 
CABIMETS DB JBU, Orués de bs tableaux de Skeler, portraits de beautés re- 
marquables: le gardien en dit les noms. — SALLE DEs BATAILLES, avec 

2 grands tableaux à l'huile, par P. Hess, Kobell, Adam, Heideck et Monten, 

seènes des guerres de 1805 à 1815. — SaLL» DE CHARLEMAGNE, peintures 
à l’encaustique, de Jæger, Giessmann, etc, d'après Schnorr. — SALLE DB 
BaRBEROUSSE, décorée d'œuvres des mêmes artistes; les bas-reliefs du 
baut de Schwanthaler. — Sarzx pxs Hagssouro: peintures de Schnorr; 
frise de génies (Triomphe des arts, etc.) de Schwind. — SALLE pu TRôxs: 
doure magnifiques statues plus grandes que nature. en brontse doré, par 
Schwanthaler: les aïeux de la maison de Wittelsbach, depuis Othon le 
Grand jusqu'à Charles XII de Suède. 


Le Kœnigsbau, sur La place Max-Joseph, avec une façade de 
125 mw., fut aussi bâti par Klense, de 1826 à 1835, sur le modèle 
du palais Pitti à Florence. 

C'est dans 5 salles de la partie S.-0. du rez-de-chaussée (entrée par 
la cour de la Grotte; v. p. Be) ue sont les magnifiques ‘fr:sques des 
Mibelungen, par Jul. Schnorr, exécutées de 1548 à 1867. HKilles forment 
une série de 19 grandes compositions et beaucoup de petites dans les 
voussures. — VESTIBULE: personnages principaux du poème, à dr., Sieg- 
fried et Chriemhild; Hagen, Volker, Dankwart; le nain Alberich, gardien 
du trésor des Nibelungen, et Eckewart, messager de Chriemhiid; à g., 
Gunther et Brunhild; la reine Ute, mère de Gunther, avec 8es autres 
fils Gernot et Giselher; Sigmond et Sigelinde, parents de Sigfried; le 
roi Etsel et Rüdiger, Dietrich de Berne et maître Hildebrand. — SaLLR 





Hofgarten. MUNICH. Route 81. 297 


pzs Noczs: Siegfried revenant de la guerre contre les Saxons; Brunhild 
arrivant à Worms; Mariage de Sigfried et de Chriembild: Sigfried 
remettant à Chriemhild la ceinture de sa rivale. — SALLE DE LA TRAHISOX: 
Querelle des reines Chriemhild et Brunhild à la porte de la cathédrale 
de Worms; Sigfried assassiné par Hagen; Chriemhild trouvant son corps 
à la porte de la cathédrale; Hagen reconnu comme l'assassin, parce que 
les plaies saignent de nouveau lorsqu'il touche ee corps; Hagen jetant 
le trésor des Nibelungen dans le Rhin. — SALLE DE LA VENGBANCE: 
Catastrophe et mort des héros; Chriemhild demandant raison à Volker 
et à Hagen; Combat sur le perron du palais en feu, Dietrieb vainqueur 
de Hagen; Mort de Chriemhild ; au-dessus des portes, Dernier combat des 
héros; Hagen amené devant Chriemhild par Dietrich; Douleur d'Etsel. — 
Sazce DEs LAMBNTATIONS : Funérailles des héros; Arrivée de la nouvelle 
de la catastrophe en Bourgogne, et l'Evêque Pilgram faisant célébrer 
l'office des morts (peint par les élèves de Schnorr). 


Le théâtre de la Cour (Hof- Theater ; pl. 94; représentations, 
v. p.292), à l'E. de la place Max-Joseph, est un des plus grands de 
l'Allemagne : il peut contenir 2,500 spectateurs. Bâti par Fischer et 
brûlé en 1823, il a été réédifié tel quel par Kienze. Il a un portique 
de 8 colonnes corinthisnnes, dont le fronton est orné de fresques 
d’après Schwanthaler. L'intérieur mérite d’être vu (v. p. 294). — 
Entre ce théâtre et l'église de Tous-les-Saints, le theâtre de la 
Résidence (pl. 95), dans le style du xvn° s. 

L'‘*église de Tous-les-Saints (Allerheiligenkirche ; pl. 41 ; entrée, 
v. p. 294) ou nouvelle chapelle de la Cour, à côté du théâtre de la 
Résidence et à L'E. du palais, construite en 1837 par Klenze, dans le 
style des basiliques romano-byzantines, est un véritable bijou pour 
le goût, l'harmonie des proportions et la magnificence. Elle a des 
colonnes de marbre de couleur, les murs en sont revètus de plaques 
de marbre du même genre, et les voûtes, les arcades des fenêtres 
et les corniches, couvertes de fresques sur fond d’or, par H. Hess 
et ses élèves. Effet de lumière fort remarquable. 


Au N. du Festsaalbau s'étend le Hofgarten ou jardin de la 
Cour, place plantée d'arbres et bornée de deux côtés par des 
arcades (pl. 3), qui communiquent avec la Résidence et qui sont 
ornées de fresques historiques et de paysages exécutés de 1827 
à 1834. Les fresques de la partie O. sont relatives à la Bavière; 
les “paysages, représentant différentes contrées de l'Italie et de la 
Sicile, par CA. Rofttmann, sont des chefs-d’'œuvre du genre, nouvelle- 
ment restaurés. — Les 39 petites peintures à l’encaustique au N. 
ont pour sujets des épisodes de la guerre pour l'indépendance 
de la Grèce, d'après des dessins de P. Hess. — Les 7 niches du 
côté N.-E. renferment des groupes de dimensions colossales, en bois, 
les Travaux d'Hercule, exécutés au xvi1* s. et renouvelés en 1852. 

Les salles au-dessus de cette aile du N. des arcades sont 
aujourd’hui consacrées au musre ethnographique, qui comprend 
7 pièces (entrée, v. p. 293). 

Près des arcades, au delà de l'entrée du Jardin Anglais, le 
bâtiment de l'Union des beaux-arts (Kunstverein; pl. 61; entrée 
sous les arcades; v. p. 294), où sont exposés des tableaux et des 


298 Route 81. MUNICH. Bibliothèque. 


sculptures d'artistes vivants, en partie propriété de l'association, 
en partie & vendre. 

Les magasins attenant aux arcades de l’O., vis-à-vis de la place 
de l'Odéon (v. ci-dessous), forment ce qu’on appelle le Bazar. 


La *rue Louis ou Ludroigsstrasse, entièrement créée par le roi 
Louis I, large de 37 m. et longue de 1170, commence au S. 
par la galerie des Généraux, se termine au N. par la porte de la 
Victoire (p. 299), et est bordée de magnifiques constructions. 

La galerie des Généraux ou Feldherrnhalle (pl. 27), sur le 
modèle de la Loge des Lances à Florence, bâtie de 1841 à 1844 par 
Gaœrtner. est une galerie ouverte de 17 m. de haut, 34 de large et 
11 de profondeur, avec un haut perron; elle ne contient encore 
que les statues en bronze de Tilly et de Wrede, par Schwanthaler. 
Musique militaire devant cette galerie tous Les jours à midi (p. 293). 


A côté, l'église des Théatins (pl. 56), d'un style surchargé du 
xvu* s. (1661-1675), avec une façade du xvin1° (1767), une haute 
coupole, 2 tours et 3 nefs; elle renferme des tableaux du Tintoret, 
de Zanchi, de Ch. Loth, de Cignani, etc., ainsi que le caveau de 
la famille royale. 

Vis-à-vis du Bazar, à g., l'Odéon (pi. 71), salle de concert bâtie 
en 1828 par Klenze. Sur la place de l'Odéon, la statue équestre 
de Louis I (pl. 15), par Widnmann. Le roi est représenté avec 
les insignes du couronnement, et à ses côtés sont deux pages portant 
sa devise: ,, Juste et Constant‘. Au piédestal, la Religion, la 
Poésie, l'Art et l'Industrie. L'inscription rappelle que le monument 
a été érigé par la ville, en 1862. 

Ensuite, à g., le palais du prince Luitpold, et le palais du duc 
Max (pl. 75); à dr., le Ministère de la guerre, construit également 
par Klenze. 

La “Bibliothèque (pl. 6; entrée, v. p. 293) est un grand et bel 
édifice bâti par Gœrtner, de 1832 à 1843, dans le style florentin. 
Le perron est orné de quatre grandes statues assises: Aristote, 


Hippocrate, Homère et Thucydide. 

Au rez-de-chaussée sont les archives. L'escalier est magnifique, 
tout en marbre, terminé par des galeries aves 18 colonnes, et garni de 
médaillons représentant des poètes et des savants illustres. À l'entrée 
de la bibliothèque même, les statues d'Albert V, son fondateur, et de 
Louis I®7, qui A fait élever l'édifice, toutes deux par ScAwanthaler. Les 
salles sont splendides et fort bien aménagées. On y compte plus de 
800.000 volumes et 25,000 manuscrits. 

Les CURIOSITÉS sont exposées sous verre dans le Cimeliensaal: 

17€ vitrine: petites tablettes de congé de soldats romains, en bronze 
(tabulæ honeslæ missionis); tablettes de cire avec des caractères; n0 2, le 
Codex purpureus, Evangile en latin, du 1x° 8., sur parchemin pourpre avee 
des lettres en or et en argent. — ÏI® vitr.: 12, le Breviarium Alarici, ex- 
trait du code de Théodose le Grand, fait de Â8a à 506, en Espagne, sur 
les ordres d'Alarie roi des Wisigoths. — III® vitr., manuscrits allemands 
très-anciens. — 1V® vitr.: 34, Coran sur parchemin, en lettres d'or; 35, 
Coran de trés- petit format: 88, le CAdA-Namëèh, poème persan de Firdaucy. 
Dans un tiroir, le livre des tournois de Guillaume 1V, due de Bavière, 
avec miniatures, de 1041 à 1544. — V® vitr.: 38, le Livre de Jehan Bocace, 


Université. MUNICH. Route 81. ‘299 


des cas des nobles hommes el femmes, traduction faite en 1409, avec 
d'excellentes miniatures par Fouqué. — VI€ vitr.: 40, le livre d'heures 
de l'empereur Louis IV, de Bavière; 41, autre livre d'heures avec minia- 
tures par Memling; 42, un troisième orné de peintures exécutées par 
Sinibaldi, à Florence, en 1485: tous trois ont de précieuses reliures à 
garniture d'argent émaillée et enrichie de perles. 46, les Joyaux d'Anne 
d'Autriche, épouse d'Albert V, duc de Bavière, miniatures de Jean 
Müelich. 47, calendrier du xvi®s., par Breughel (?). 48, heures d'Albert V, 
duc de Bavière, par Clovio (1574). 50, heures de l’empereur Maximilien, 
avec dessins en marge d'Albert Durer et de Cranach. — VIE vitr.: deux 
volumes in-folio des psaumes de la pénitence, mis en musique par 
Roland de Lassus, avec d'excellentes miniatures par J. Müelich. — 
VIIE vitr.: 55, le Codez aureus, manuscrit contenant les quatre évangiles, 
en lettres onciales d'or, composé en 870 par ordre de l'empereur Charles 
le Chauve, avec reliure recouverte d'une plaque en or repoussé et enrichie 
de pierres précieuses et de perles. — VIII® vitr.: 56 à 60, quatre 
Evangiles et un missel de l'empereur Henri II (1024), ornés dans le 
genre du manuscrit précédent. — IX® et X® vitr., échantillons des 
premiers ouvrages imprimés. 

L'église St-Louis (Ludivigskirche; pl. 52) a été construite de 
1829 à 1842 par Gaærtner, dans le style italien du moyen âge. Elle 
a deux clochers hauts de 69 m., et le toit est couvert en tuiles 
de couleur formant mosaïque. Au-dessus du portail, le Christ et 
les Evangélistes, statues de Schwanthaler. Le mur derrière le 
maître autel est occupé par le Jugement dernier, la plus importante 
fresque de Cornélius, haute de 18 m. et large de 11. Les autres 
fresques ont été exécutées d’après des esquisses de lui par ses 
élèves. — Dans les promenades voisines (entrée par la grille à g.), 
14 stations peintes à fresque, par Fortner. 

Enfface de l'église, l'institution des Aveugles (Blindeninstitut ; 
pl. 7), du style florentin, bâtie aussi par Qærtêner, en 1835. 

L'Université (pl. 98), le séminaire (Georgianum; pl. 31) et 
la maison d'éducation Max-Joseph (Ersiehungsinstitut), pareille- 
ment de Gærtner (1840), forment un grand carré coupé par la rue 
Louis. Deux fontaines imitées de celle du Bernin, sur la place 
St-Pierre à Rome, animent cette place. L'université de Munich 
compte 1300 étudiants. 

La porte de la Victoire (Siegesthor ; pl. 90) termine dignement 
cette belle rue. C’est un arc de triomphe à trois baies, reproduction 
de celui de Constantin à Rome, élevé de 1843 à 1850 par Gærtner 
et par Mefsger. Au-dessus est un quadrige de bronze traîné par 
quatre lions (v. p. 312), avec une Bavière haute de 5 m. 50, 
modelés par Wagner. Sur les colonnes corinthiennes latérales, 
des Victoires, et sur les faces, des bas-reliefs représentant les œuvres 
de la guerre et les cercles du royaume. 


Le côté S. de La place Max-Joseph est occupé par l'hôtel des 
Postes (Postgebœude; pl. 81), dont la façade de ce côté, bâtie en 
1836 par Klenze, a une galerie ouverte à colonnes, décorée à l'in- 
térieur de six'chevaux peints sur fond rouge dans le style de 


300 Route 81. MUNICH. Musce National. 


Pompéi, par Hiltensperger. Sur la rue de la Résidence, on à 
conservé la façade primitive, du style italien (1740). 


La grande *rue Maximilien ou Maximilianstrasse, longue de 
1664 m. et large de 23, commençant entre le théâtre de la Cour et 
la poste, et s'étendant à l'E. jusqu’au faubourg de Haidhausen, 
a été ouverte en 1854 par Maximilien II. Elle est bordée de con- 
structions d’un style nouveau. On y remarque d'abord, à dr., la 
Monnaie (pl. 68), avec des arcades ornées de statues par Kirchmayr, 
Grœbmer et Halbig. Plus loin, à g., l'hôtel des Quatre - Saisons 
(p. 291), remarquable également pour son architecture. La rue 
s'élargit et forme un square, autour duquel sont: à g., le grand 
palais du Gouvernement (pl. 86); à dr., le Musée National (v. ci- 
dessous). Au milieu, quatre monuments : à g., la statue du général 
Erasme de Deroy (pl. 19), par Halbig; à côté, celle du comte 
Rumford, par Zumbusch; en face, celle du philosophe Schelling, 
par Brugger, et enfin celle de l’opticien Fraunhofer, par Halbig. 


Le ‘Musée National (pl. 69; entrée, v p. 293), fondé par 
Maximilien 11 en 1855, est devenu rapidement l'une des plus 
riches collections d'antiquités, d'objets d'art et de curiosités. L’é- 
difice, élevé de 1858 à 1866 sur les plans de Riedel, a 162 m. de 
longueur. Le centre en est surmonté d’une Bavaria avec le lion, en 
zinc. Au-dessous, une inscription signifiant : ,, À mon peuple, hon- 
neur et modèle.‘ La façade est richement ornée de cariatides, de 
statues, de bas-reliefs, etc. 

Les collections sont actuellement placées dans l’ordre suivant : 


VO IV TIC II 





Rez- de - chaussée, 


Rez-de-chaussée: aile droite, antiquités romaines, celtiques, 
germaniques, etc. ; aile gauche, objets d’art gothiques. 

IT étage : aile dr., armes, costumes, instruments de musique et 
ouvrages forgés ; aile g., céramique. 

II‘ étage: ouvrages de la Renaissance et de l'époque suivante. 

Voici une énumération des objets les plus importants du 
musée, à l’usage de ceux qui n'ontque quelques heures à y consacrer. 

REZ-DE-CHAUSSÉR. — AILE DROITE. — Antiquités, — J"* salle: antiqui- 
tés romaines : pierres milliaires. pierres tumulaires, pierres votives, autels. 





Musee National. MUNICH. Route 61. 301 


ITI° salle: mosaïque romaine de Westerhofen, près d’Ingolstadt. 

III salle: vases de terre romains; au milieu, de petits ouvrages 
en métal des époques romaine et celtico-germanique. 

IV® salle: objets trouvés dans des tombeaux du temps de l'invasion 
des Barbares jusqu'à Charlemagne (375-800): à Nordendorf près d'Augs- 
bourg; parures en argent, en bronze, en smbre, ete.; écrin du 1x°s.; 
bosse de bouelier en or (1x€-x° 8.); ouvrages en pierre d'origine romaine; 
lion en marbre; le Christ et ses apôtres, 15 statues assises. 

V® salle: à g., plâtres des portes de bronze de la cathédrale 
d'Augsbourg; dans la vitrine de g., des ouvrages en bronze, candélabres, 
ete., du xr1€s.; un reliquaire du x1° s., une mitre en soie, du xrit s.; 
dans la vitrine de dr., des objets religieux, en bronze doré et émaillé, du 
xr1€ s.: des croix en cristal de roche, etc.; enfin de vieilles peintures 
byzantines et russes: des sceaux, ete. 

VI° salle: photographies et plâtres d'objets du musée, à vendre. 

VII® salle: plâtre du calvaire de Wechselbourg (roman, du x1x1 8.); 
colonne de la erypte de la cathédrale de Freysing (x1® s.); statue de 
la colonne de la Vierge à Munich (p. 317). 

VIIF salle: six modèles pour le monument de Maximilien II (p. 304); 
monument funèbre d'un comte d'Ebersberg. 

IX° salle: 18 piédestaux avec ornements en bois (1450-1810). — Dans 
une salle voisine (entrée par Île vestibule), des instruments de torture. 


AILE DB GAUCHE. — *Art gothique. — 17° salle: (seconde moitié 
du x111€ 8). Jésus au jardin des Oliviers ; l'Histoire de Daniel, fresques 
d'un cloître; pierres tombales; vitraux. 

JI* salle (xiv® s.): glâtres de monuments funèbres, de statues, etc., 
dont les originaux sont à Nuremberg, à Ratisbonne et à Mayence; deux 
bas-reliefs en pierre de St-Laurent à Munich: pierres tumulaires de 
chevaliers; petit rétable; vitraux de la eathédrale de Ratisbonne. 

III salle (x1v® s.): plafond en bois de l’ancien hôtel de ville de 
Ratisbonne; dans la {7€ vitrine, à g., des objets en ivoire et en métal, 
des vases en forme de lion et de cheval; à g., un trône épiscopal inerusté: 
au-dessus, deux tableaux d'autel à volets; dans la 2€ vitrine, des 
parchemins et des écrins. 

IV® salle (xx® s., première moitié): à g., un rétable représentant la 
passion; plâtre du tombeau d'Agnès Bernauer à Straubing; des vitraux 
avec des scènes de l'Aneien et du Nouveau Testament de la cathédrale de 
Ratisbonne. 

Ve salle (xv® s., seconde moitié): plafond et lambris de l'ancienne 
salle de la corporation des tisserands, à Augsbourg; quatre beaux bahuts; 
plâtre du tombeau de Louis de Bavière, à Notre-Dame de Munich; pierre 
tumulaire d'un chevalier. 

VI® salle (xv® s., seconde moitié): plafond de la maison de l'ordre 
teutonique à Nuremberg: plâtre du monument Sebreyer à 8t-Sébald de 
la même ville, par Adam Kraft: tapisserie flamande représentant l'ado- 
ration des mages, d’après Memling; à g.. la Vierge en reine des cieux; 
à dr., 8t Vilibald; à g.. une armoire de sacristie; St Sébastien de Tilm. 
Riemenschneider; Vierge en bois; plâtre du tombeau de Pergenstorfer à 
Nuremberg; Vierge en bois, de Notre-Dame de Munich (1472). 

VII® salle (xv®s., seconde moitié): plafond et ehambranie de porte 
de la forteresse d'Oberhaus, à Passau: dans la 17€ vitrine, un rétable en 
bois, représentant la nativité de J.-C., son crucifiment et sa mise au 
tombeau; dans la 2, des miniatures; une Vierge peinte sur soie; une 
one en argent, des ouvrages en nacre; dans ja des écrins et des 
coffrets avee ornements en bois et en cuir; dans la 4€ et la 5€ des eroix, 
des chapelets, etc. 

VIITe salle: autel de la Vierge (1480-1510); un escalier en chène, fait 
avec du bois provenant de stalles d'église; statuette de St Georges. 

IZX* salle, divisée en 7 travées: objets provenant d'églises, du xvé s. 
et du commencement du xvi®). Les vitraux sont de La chartreuse de 
Prüll, prés de Ratisbonne; les statues aux arceaux, des reproductions de 
celles de Blutenbourg (1488-1500). — 1r96 travée: rétable d'Untermenzing 





302 Route 81. MUNICH. Musée National. 


(1463), Mater dolorosa de Veit Stoss, plâtre de celle de Krafft, statuettes 
en bois des apôtres, par Riemenschneider. — 2€ travée: plôtre du monu- 
ment de la duchesse Anne de Brandebourg (m. 1512), à Heilsbronn; deux 
rétables, le second avec le crucifiment. — 39 travée: plâtre de la statue 
de la Vierge de Gnadenberg; un rétable; un bas-relief en bois, la Mort 
de la Vierge. — 4€ travée: plâtre du tombeau de l’empereur Henri II et 
de sa femme, à la cathédrale de Bamberg: rétable de 1470. — 5€ travée : 
Mort de la Vierge, groupe en bois (1490-1500); rétable de Botzen, la 
Nativité de J.-C. par M. Pacher (1460-1490); Mort de la Vierge, bas-relief, 
et au-dessous la Présentation de J.-C. — 6€ travée: bronzes d'église, du 
Zv€ s.; stalles de Tegernsee (1450). — 7€ travée: rétable, par Olmendorf 
(1480-1500); les armes de Milan, avec des lansquenets pour tenants: der- 
rière. la Mort de la Vierge; à dr., à la fenêtre, Jésus au jardin des 
Oliviers, bas-relief en pierre; un rétable et des gradins, représentant 
St Augustin et Ste Monique. 

ZX" salle (xvi£ 5.): deux rétables, une grande tapisserie brochée d'or, 
faite dans les Pays-Bas. 

I É$rAGE. — ‘Galerie historique bavaroise: fresques modernes tirées 
de l'histoire de la Bavière, la plupart exécutées par des artistes de 
Munich, et oceupant cet étage en entier. Ces peintures n'ont pas toutes 
une égale valeur, mais l’ensemble produit beaucoup d'effet. Chacune 
d'elles est accompagnée d'une inseription explicative. Celles de l'aile g. 
sont relatives à l’histoire de la Bavière, celles de la dr. ont rapport au Pala- 
tinat, à la Franconie et à la Souabe. 

Dans l'AILE DROITE, une riche collection d'armes. — 1'€salle: dalme- 
tique de l’empereur Henri le Saint (m. 1024); magnifique armure de Guil. 
Dietr. de Raïtenau, évêque de Salzbourg (1617); modèle d'une sorte de 
mitrailleuse faite pour le roi Gustave-Adolphe; habit de velours de Tilly; 
autel de campagne de l'électeur Maximilien 167. — Puis 2 salles consacrées 
au costume, etc.:; 2 salles contenant des ouvrages de serrurerie et 1 salle 
avec des instruments de musique. 

On arrive dans l’AILE GAUCHE par la grande salle du milieu, qui eon- 
tient des plans reliefs et d’autres modèles. — Dans les 17€8 salles: eollec- 
tion textile; puis la collection céramique (1300-1800), comprenant de 
vieilles poteries, des majoliques italiennes et des porcelaines allemandes, 
françaises et orientales; enfin une collection de verreries. 

II* #TAGE. — ‘Renaissance et temps modernes jusqu'à l'époque de 
Napoléon. — Dans l'escalier, un beau plafond en bois, du château de 
Dachau; aux murs. des tapisseries, des portraits, etc. 





IP étage. 


T7* salle: plafond en bois de Dachau; tapisseries d'après Raphaël, 
(Bt Paul), tissées à Arras; un autel par Jean Burgkmair. 1'€ vitrine: 
vieux imprimés et manuscrits avec miniatures. 2® V.: échiquier en ivoire, 
par Aldegrever (1550), etc.; pions avec portraits de princes (1500), mé- 

aillons en bois de Haguenau. B® V.: objets en métal repoussé, médailles, 





Musce National. MUNICH. Route 81. 303 


anneaux. coupes en argent: coupe en topaze fumée avec garniture en 
argent (1550): le Jugement de Pâris, bas-relief en pierre (1580 s six bas- 
reliefs en bois, le Décalogue (1510). 4€ V.: empreintes et reproductions 
de sceaux. 

II salle: deuxième partie du plafond en bois de Dachau, médaillons 
en cuivre; tapisseries d'Arras, les Sept planètes, d’après des cartons de 
l'école de Raphaël; chambranles de porte de Landshut; reproduetion 
bronzée du tombeau de St Sébald par Pierre Vischer, à Nuremberg; à 

.. la Mort de la Vierge, bas-relief en bois; plaque en bronze du tom- 
Éeau du comte palatin Othon-Henri de Neubourg, par P. Vischer grand 
vase à rafraîchir le vin, en bronze (1543); la Vierge, statuette en bois; 
bahut de fiançailles de la duchesse Jacobée de Bavière. 

IIT salle: dernière partie du plafond en bois de Dachau; autres tapis- 
series d'Arras, d'après Raphaël (St Paul); marteau en argent doré, fait 
sur des dessins de Michel-Ange et destiné au pape Jules IIL, pour ouvrir 
la Porte-Sainte de St-Pierre, lors du jubilé de 1560: émaux de Limoges, 
de P. Raymond et P. Courtois (1558-62); copies en pierre de la Dispute de 
Raphaël et de la Flagellation de J.-C. de Goltzius. 

IV® salle: plafond et chambranles de portes de l’ancien château des 
Fugger à Donauworth ; tapisseries allemandes, représentant un pélerinage 
en Terre-Sainte; coffret avec figures au repouss ouvrage florentin du 
commenc. du xvi£ s.: pièces de jeu d'échecs, en buis (1540) ; autel avee 
sculptures sur coquillages, ouvrage italien (1500) ; bois de lit en ébène et 
en ivoire (1550); 2 tables inerustées de nacre, ouvrage hispano-moresque- 

V° salle: cabinet d'une comtesse Fugger; autel en bois sculpté et 
avec mosaïque (1561): eadre de glace fait en Hollande (1550—1600); 
nécessaire de toilette anglais, etc. 

VIS salle: plafond de DonauwϾrth; tapisseries d'Arras, Histoire 
d'Abrabam d'apres Bern. d'Orley. 17€ vitrine: ivoires, verres, ouvrages 
en cire, etc. 8€ vitr.: parure en or; bijoux divers. Vieil éerin et 
nécessaire de toilette en porcelaine de Chine incrustée, ouvrage vénitien. 
Horloge avec un Actéon. 

VII® salle: plafond d'une maison de Nuremberg; tapisseries faisant 
suite aux précédentes ; grande table avec dessus en pierre; vase en terre 
cuite richement orné; 10 bustes en bois de ducs de Bavière ; tables avec 
mosaïque en pierre, etc. 

VIII salle: plafond de Nuremberg avec lustres; tapisseries d'après 
des dessins de Pierre Candide; bell: armoire florentine (le pendant est 
du côté O. de la salle); horloge de Kaisersheim, avec aigle en argent; 
armoire en ivoire inerustée d'argent émaillé (1590); autre armoire 
incrustée ; tabernacle en ébène orné de pierres fines. Vitrines du milieu: 
vases en cristal de roche, en ivoire; objets de parure, etc. — À g., un 
écrin florentin avee fruits en pierres fines, formant une mosaïque à reliefs. 
Armoire en ivoire incrustée de lapis-lazuli. Dans le coin, un reliquaire 
ncrusté. 

IX° salle: plafond avec peintures par P. Candide; tapisseries, suite 
des précédentes; belle table avec dessus en albâtre; bois de lit sculptés ; 

laque d'écailles (au-dessus de la porte), ornement du style florentin; 

uste de Charlemagne en marbre; tables de réfectoire. 

X° salle: plafond composé de débris d'areade de Notre-Dame à 
Munich: tapisseries de P. Candide, Histoire d'Othon de Wittelsbach; 
ouvrages en filigrane et autres pièces d’orfévrerie en argent; encensoir 
juif (1680), ete.; échiquier avec ornements en argent (1640—1680)', 
montres ; Vierge en mosaïque romaine. 


XI salle: plafond avee rosettes dorées; tapisseries (suite); belle 
armoire seulptée avee cariatides. 

XI1° salle: plafond de la Résidence de Munich; petite tapisserie 
représentant la fuite en Egypte; deux grandes horloges en argent, faites 
à Augsbourg; bureau, table, etc.. en marqueterie: verres à boire ornés 
de peintures; miniatures; verres couleur de rubis; coffret de Boule; 
horloge astronomique de Chr. Schœner; vitraux de Ia chartreuse de Prüll. 

ITI® salle: plafond de la Résidence; tapisseries françaises; un 


304 Route 81. MUNICH. Mazimilianeurm. 


rand planétaire fait d'après les données de Tycho-Brahé; à dr., à la 
enêtre, un trictrac incrusté d'ivoire. 

XIV® salle: plafond et tapisseries du xvrri® 8. ; statue équestre de 1l'é- 
lecteur Maximilien II Emmanuel, par Crof; portraits sur émail, la plu- 
part de Petitot et de Bordier ; armoires et table en marqueterie ; bas-reliefs 
en bronze par Crebello et Piemontini. 

ÆV° salle: riche collection d'ivoires du xvrr1® s., en particulier des 
<oupes avec des scènes bachiques par Angermayer et par Elhafen: des 
enfants jouant par Fiamingo, et un Festin des dieux par un inconnu. 

XVI salle: plafond sur le modèle de l'un de ceux du château de 
Nymphenbourg; tapisseries de Munich; à g., une plaque de eristal de 
roche de couleur sombre, avec les portraits des princes de Bavière. 

XVII et XVIIR salle, continuation du xvixI® 8. (rococo). 

XIX®° salle: époque de Napoléon 1 ou commencement du x1x® s.; 
Entrée de la reine Thérèse, épouse de Maximilien IT, à Augsbourg, bas- 
relief en argent ; premières œuvres de Schwanthaler; table en porcelaine 
de Sevres et cheminée en mosaïque romaine, grécents de Napoléon Ir. 

Dans le jardin derrière le musée, de grands ouvrages de sculpture, 
en bronze, en marbre, ete., entre autre un groupe de Mars et Vénus 
en bronze, par H. Gerhardt et C. Pallago, de Kirchheim (1580). 

A l'extrémité du square (pl. 16) s’élève depuis 1875 un beau 
“monument de Maximilien II (m. 1864), statue de 5 m. de haut, 
en bronze doré, sur un socle de granit de 8 m. et entourée de figures 
allégoriques et d'enfants tenant des armoiries et des couronnes, 
également en bronze doré, œuvre de Zumbusch. 

La belle rue Maximilien, aboutit au Maximilianeum (pl. 64), au 
dela du nouveau pont du même nom et sur la Gasteighœhe, émi- 
nence de la rive dr. de l'Isar. Cet édifice, construit sur les plans 
de Bürklein , est une école supérieure, fondée par Maximilien II, 
pour former des fonctionnaires publics. La visite n’en est pas 


permise actuellement. 

On arrive par une large rampe circulaire à une façade à double 
rang d'arcades, qui se dresse sur une haute terrasse et qui précède le 
bâtiment prineipal. À ee bâtiment, légèrement échaneré, se rattachent 
deux autres rangées d’arcades ouvertes de chaque eôté et flanquées de 
tours aux angles. Le pavillon du centre est couronné d'une Victoire en 
bronse et décoré de fresques par Piloty, représentant, au-dessus do la 
grande entrée, l'empereur Louis de Bavière faisant don aux bénédietins 

u couvent d'Ettal; à dr., la fondation de l'université d'Ingolstadt par 
Louis le Riche; à g., la lutte des chanteurs à la Wartbourg. Il y a 
également des fresques aux pavillons latéraux: à celui de dr., la Dé- 
livrance de Vienne par Jean Sobieski, de Diet; à celui de g., le Pacte 
de famille de Pavie, par Echier. Au-dessus des arcades inférieures, dans 
des médaiilons, 2 bustes d'hommes célèbres, en marbre: à l'intérieur, 
sur fond rouge, la Poésie, l'Histoire, ete., peintes à fresque par Spies. 

On monte au premier étage par un vaste et splendide escalier décoré 
de figures allégoriques en eamaïeu, par Seiberts. Dans le haut, 3 sailes 
avec 90 grands tableaux dont les sujets sont tirés de l'histoire uni- 
vorselle, ét de chaque côté, 2 sailes avec des fresques. 

Sacre pD'ewrRés: Cabanel, la Chute de l’homme; ÆMüller, l'Entrée de 
Mahomet à la Mecque (630). — Sarre DE Gaucuæ: près de la porte, 
Richter, la Construetion des pyramides (9000 av.3.-C.); à dr., Ofhon, le 
Festin de Balthasar (588); puls, Kaulbach, la Bataille de Salamine (480); 
Folz, le Siècle de Périclès (440): RD Yon! les Jeux olympiques; 
À. Mailer, Alexandre le Grand à Buse ); Konrœæder, la Destruction de 
Carthage (146): Schraudolph, la Nativité de J.-0.; dunkel, la Victoire 
d’Arminius (9 ap. J.-C.); Hiltensperger, le Siècle d'Auguste; Hauschild, 
le Crucifiment de J.-C.; Deger l'Ascension de J.-C. — SALLE DB DROITE: 
mur de l'entrée, Æærkert, Haroun-al-Raschid (786); à g., Æauibacx, 


Statue de Maxim. r°° MUNICH. Route 81. 305 


Charlemagne (800): puis, ÆEchter, Victoire d'Othon I*f sur les Hongrois, 
au Lecbfeld, en 96% : Schwoiser, Henri IV à Canosse (1077); Piloty. Gode’ 
froy. de Bouillon (1099); Fois, Frédéric Barberousse et Henri Île Lion 
(1176); Ramberg, l'empereur Frédéric II à Palerme (1225); Kreling, Louis 
de Bavière (1522); ScAnorr, Luther (1521); Plloty, la Comtesse palatine 
Elisabeth (1588); du même, l'Électeur Maximiion (1618 ; Aotsebue, Pierre 
le Grand (1703); Adam, la Bataille de Zorndorf (1708): Pautels, Louis XIV 
(1698); Æ. Hess, Washington (1783); P. Hess, la Bataille de Leipzig (1813). 

De la salle du milieu, on passe par des galeries extérieures ornées cha- 
cune de 12 bustes d'hommes célèbres, en marbre, par Schæpf et Halbig, 
aux deux 8SALLES DES FRESQUES. Dans celle de dr.: Seibertz, Fondation 
de l'ordre de Maximilien; ÆMiltensperger, 12 portraits de bienfaiteurs et 
d'inventeurs célèbres, sur fond d'or. Dans ia salle de g: les Grands 
hommes d'Etat, également par Seibertz, et de chaque côté, 12 portraits 
de généraux et d'hommes d'Etat illustres, par PecAt. 


A l'O. de la place de l'Odéon (p. 298), en face de l'entrée du 
Hofgarten, commence la rue de Brienne ou Briennerstrasse, qui con- 
duit directement à l’obélisque, aux Propylées (p.315) et à la Glypto- 
thèque (p. 313). 

A dr. de cette même rue, au milieu d'une autre place, celle 
de Wittelsbach, sur un pilédestal de 5 m. de haut, la “statue 
équestre de l'électeur Mazimilien IT (pl. 17), fondateur et chef de 
la Ligue pendant le guerre de Trente-Ans (m. 4651). Cette statue, 
également haute de 5 m., a été modelée par Thorvaldsen en 1839. 

Plus loin, à g., à l'extrémité E. de la place Maximilien (p.318), 
une statue de Schiller (pl. 23), par Widnmann. En continuant 
dans la même rue, on voit à dr. le palais Wittelsbach (pl. 76), du 
style tudor, par Gærtner et Klumpp (1848-1850). Le roi Louis IT a 
demeuré dans ce palais depuis son abdication jusqu'à sa mort 
(1848-1868). Pour en visiter l'intérieur, s'adresser au gardien 
(Schlosswart), dans la cour, à dr. La cour même et l'escalier 
méritent d’être vus. 

Au milieu de la place Caroline se dresse un obélisque (pl. 70), 
haut de 29 m., en bronze, érigé ,, Aux 30,000 Bavarois tués dans 
la guerre de Russie, qui eux aussi moururent pour la délivrance 
de la patrie‘. — Nous prenons â dr., par La Barerstrasse. 


L'*Anoienne Pinacothèque (pl. 77) ou galerie de tableaux (en- 
trée, v. p. 293) est un édifice de 152 m. de long, construit de 1826 
à 1836 par Klense, dans le style de la Renaissance et sur le modèle 
des palais romains. Sa façade principale, au S., est couronnée de 
24 statues de peintres célèbres par Schwanthaler (v. p.319). L'en- 
trée se trouve dans la Barerstrasse, à l'E. Ce musée contient plus 
de 1400 tableaux, disposés par écoles et par ordre chronologique 
dans 9 grandes salles et 23 cabinets. Les noms des peintres sont 
marqués sur tous les tableaux. Le catalogue coûte 2 # 60. Pour 
avoir une idée d'ensemble des œuvres d’une école ou d'un maître, 
il faudra visiter en même temps que les salles les cabinets voisins, 


qui renferment les toiles de plus petite dimension. 
Le fond de la Pinacothèque a été formé par les tableaux que les 
princes de Bavière réunirent au xvit et au XVII 8., par NE galerie 


Bædeker. Allemagne. 6€ édition. 





306 Route 81. MUNICH. Ancienne Pinacothèque. 


de Düsseldorf, qui fut apportée à Munich en 1805 pour éviter qu'elle ne 
fût prise par les Français, et par la galerie Boisserée, acquise en 1 . 
C'est de Düsseldorf que viennent les nombreux tableaux flamands et 
hollandais du musée, et les peintures réunies par les frères Boisserée 
à Cologne et ailleurs sur les bords du Rhin, à la suppression des églises 
et des couvents, ont encore enrichi la collection d'œuvres d'artistes du 
nord et de peintres allemands. — Enfin à ces colleetions se sont conti- 
nuellement ajoutées, sous le roi Louis IT, de nouvelles acquisitions faites 
notamment en Italie. 

L'époque antérieure à Raphaël est mal représentée à la Pinacothèque; 
la meilleure œuvre de ce temps est une Vierge de Francia (xr* salle, 277): 
Parmi celles de Raphaël même, la première est la Vierge de la Casa 
Tempi (xx1€ cab., 1206), de la période forentine:; viennent ensuite eelles 
de la Casa Canigiani (1x° 8., 034) et de la Tenda (122 S., D47), et le 
portrait de Bindo Aïitoviti (1x€ S., 585), plus ou moins bien eonservés. 
Les DB Corrége sont d'une authenticité douteuse. La Vénus du Tüties 
(vir1€ 8., D24) est encore ie plus remarquable des tableaux de l'école 
vénitienne. Les Mendiants de Wurillo méritent comme partout d'attirer 
l'attention. Les prineipales œuvres de la vieille école des Pays-Bas sont 
les num. 627 et 634, de Roy. van der Weyden (111€ cab.), le 655. de 
Memling (1V° C.); les 638, et 640-619, de Bouts (1v€ C.); le 45, de Gr. 
David (17° 8.). On remarque particulièrement les peintures de l'école 
de Cologne des xv® et xvi® s., puis celles des écoles de Souabe et de 
Nuremberg, les num. 18-18; de Holbein le Vieux (Ir€ 8.); 71 et 76, de Dürer 
(ré S.). Enfin la curieuse Bataille d'Alexandre pe Alb. Altdorÿer 
(vurté eab.. 761); et l’Invention de la croix par Bart. Beham (re S., 72). 
et un portrait de Bald. Grün (vrr€ C., 740) sont encore des toiles de mérite. 

Après Anvers et Vienne, Munich est le meilleur endroit pour 
étudier l’œuvre de Rubens dans toute sa variété, depuis le Jugement 
dernier jusqu'à la Chasse au lion, depuis la Bataille des Amazones 
jusqu'aux Enfants portant des guirlandes de fruits, ete. Van Dyck est 
aussi représenté par de bons tableaux (v€ s., 321, 331}, De Remèrandï, 
les meilleurs sont les num. 849 et 329 (1x€ C. et v© 8.) Nommons eneore 
eomme étant Lien représentés À Brouwer (1x€ C., 791, 709, 811, 813), 
Terburg (1112 8., 243), Metsu et J. Steen, et enfin le n0 À17 de N. Poussis 


(vie S.). 
1X. 1 PREMIER ÉTAGE. Salle 
Ecole de 
ital. Nord. restaur. 


2s|se/12h0/10/16| pbpele bphlplelellL spect. 
Vilt. E VIT. | VI. V. IV. Tr. | IL. | 1. D $alle 


Ecole Ecole Ecoles Ecoles Salle de Ecoles Ecole Ecole des 
ital. L'ital. Jfranç. et} flam. ! Rubens. | flam.. allem. lallem 1 Fonda- 
espagn.} et et teurs. 
holl. hotl. 


Galerie des Loges. Leu 
Direc- = 
Su = 


Salle d'entrée: portraits des fondateurs, depuis l'électeur Jean-Guil- 
laume (m. 1719) jusqu'au roi Louis 1er. 

17* salle, surtout des œuvres des ÉcoLss DB NUREMBERG 2T DE Souanz: 
1,2 et 3, Dürer, triptyque, la Nativité de J.-C. et les donateurs; °16, 17 
et 18, Jean Holbein le Vieux, triptyque , le Martyre de St Etienne, Ste 
Barbe et Ste Elisabeth: 268, Prew, Victoire de Bcipion à Zama; 27, 34, 
Wohigemuth, Crucifiment et Descente de eroix; Feselen, la Ville 
d'Alise assiégée par J. César; 40, 48, H. Wagner de Kulmbach, St Joachim. 


Ancienne Pinacothèque. MUNICH. Route 81. 307 


St Zacharie ; 56, Cranach, la Femme adultère: 55, 61, Corcie, la Vierge, 
St Jean Baptiste, copies du tableau d’autel de van Eyck, à Gand; 45, 
Gér. David, Adoration des mages; 72, Bart. Beham, Crucifiment; 62, 67, 
Holbein le Jeune, portraits des Rehlingen, famille patricienne d'Augs- 
bourg; 63, 68, 0 et 75, Gräünewald, parties d'un tableau d’autel avec 
des figures de saints; *66, inconnu (Quent. Messys?), Mater Dolorosa: *71, 
+76, Dürer, St Pierre et St Jean, St Paul et St Marc. 

IP salle (mêmes écoles): près de la porte, 88, Cranach, Lucrèce se 
donnant la mort; puis, ‘93, Dürer, même sujet; 97, Holbein, portrait 
d'homme; 80, Q. Messys, les Deux publicains ou les Deux avares. 


Ier cabinet, AXCIENNE ÉCOLE DE CoLoëwg., maîtres Guillaume et Etienne 
(p. 187): 583 a 604, volets de rétable, avec des seènes de l'Evangile et 
des figures de saints; *607, Maître Guillaume, Ste Véronique avec le saint 
suaire; : , 608, école de maître Guillaume, St Antoine, St Corneille 
et Ste Madeleine; St Hubert, &t Quirin et Ste Catherine; la Vierge avec 
des saints et des anges. 

II® cabinet, ÉCOLB DE COLOGNE SOUS L'INFLUENCE FLAMANDK: auteur de 
la Passion de Lyversberg, *616, Annonciation; 615. Fiançailles de la Vierge; 
617, Visitation; 618, Assomption; 613, Rencontre de Joachim et d'Anne: 
623, Présentation au temple ; — 625, inconnu, Couronnement de la Vierge. 

III cabinet, fcoLE DE COLOGNB, ÉCOLE FLAMANDE : *627, 628, 029, Rog. 
van der Weyden le Vieux, triptyque, l’Adoration des mages, l'Annonciation 
et la Purification; 26%, ET 632. auteur du St-Barthélemy de Boisserée, 
triptyque, St Barthélemy, Ste Agnès et Ste Cécile, Ste Christin® et St Jac- 
ques, St Jean l'Evangéliste et Ste Marguerite; 633, Mabuse, Danaé et la 

luie d'or; 634, Rog. van der Weyden, St Luce faisant le portrait de 
a Vierge. 

IV cabinet (suite): 647, 636, Dierick Bouts, deux volets de la Cène de 
l'église St-Pierre à Louvain, les Hébreux recueillant la manne et Abraham 
avec Melchisedeeh; *640, 641, 642, D. Bouts, triptyque, Adoration des 
mages St Jean-Baptiste et St Christophe; *°665, Femting, les Sept joies 

e la Vierge. 

L'Ad cabinet (suite): *861, 662, 663, auteur de la Mort de la Vierge (Jean 
Joest de Calcar) tripiyque Mort de la Vierge et les donateurs avee 
leurs patrons: ÉLTR , À. met de Bles, Salutation angélique, Adoration 
des mages; 1847, Gérard David, Mariage de Ste Catherine: °1415, Woal- 
gemuth, Mission des apôtres. 

VI® cabinet (suite): 689, Mabuse, le Golgatha ; 697, Memling, St Jean- 
Baptiste. 

PyII cabinet, ÉcoLEs DS NuRxmBERe ET DB Souanz: 712, *716, °720, 
+731, Dürer, Oswald Krell; son propre portrait (1500), eelui de son père, 
celui de son maître Wohilgemuth; 714. 718, Zeitblom, St Georges, St Antoine; 

, 742, Burgkmair, Guillaume IV, due de Bavière, et sa femme, Jacobée; 
730, Altdorfer, la Chaste Suzanne: 734, 796, L. Cranach, la Vierge avec 
l'enfant Jésus; Loth ivre; 7138, M. Schongauer (ou Burgkmair), son portrait; 
748. Hans Baldung Grün, le Margrave Christophe de Bade. 

VIII® cabinet, écoles allemandes (suite) : 1284, école de Cologne, Légende 
des ermites, St Antoine et St Paul; 1973, 1974, Zeitblom, St Corneille, 
St Cyprien; *748, °750, M. Schafner, Wolfg. d'Œiting: Appian le mathé- 
maticien ; “761, Altdorfer, Victoire d'Alexandre à Arbèles; 167, 778. Denner, 
Vieillard et Vieille femme; 777, 780, 782, Netscher, des Musieiens, une 
Dame avee un perroquet, une Scène pastorale. 

II° salle: DIVERS PEINTRES FLAMANDS. HOLLANDAIS ET ALLEMAXDS: 
299, Teniers, Foire italienne, devant S-Maria-dell’ Impruneta, grande 
toile contenant 138 figures, fortement retouehée; “811, F. Hals, grand 
tableau de famille; 120 et une autre peinture sans n0, WeucAdiel, Portraits; 
182 et 184, Ravestyn, idem; 152, Angel. Kaufmann , et 158, R. Mengs, leurs 

ortraits. 
P IIT* salle (les salles III à IV et les eabinets IX à XVII renferment 
tous des FLamAxDS et des Hozraxpais): °193, 200, 206, 221, 4. van Dyck 
Liberti, organiste d'Anvers; le Graveur Malery ; Snyders. le peintre ; Suzann, 
au bain; 225, Everdingen, paysage; 211, Millet, id., 181, 20e la Fête 


308 Route 81. MUNICH. Ancienne Pinacothèque. 


des rois: °196, Rembrandt, Portrait d'un homme avec une toque; 243, Ter- 
burg, Quatre hommes dans une chambre de paysan; 207, 4. ean Dyck, 
son portrait; 230, Backäuysen, le Port d'Anvers; 1%, À. van Dyck, la 
Vierge et l'enfant Jésus; 1299, Rembrandt, Ste-Famille; puis, 217, 108, 215, 
A. van Dyck, le Peintre Weil avec sa femme; deux St Sébastien: 208, 
Wouwermann, Chasse au cerf: 1308, Rubens (?), Abraham et Melchisédeeh; 
93, van Dyck, le Christ pleuré par les siens; 194, À. van de Veide, paysage ; 
A, van der Helst, l'Amiral Tromp; 212, 1806, 4. var Dyck, Mater dolorosa ; 
portrait de sa femme. 

IV* salle, œuvres DE RuBExs: à g.. °245, Chasse au lion; °250, les Damnés 
précipités en enfer; 255, Samson et Dalila; 256, son portrait et celui de 
sa première femme Isabelle Brant; 257, Sénèque; , le grand Juge- 
ment dernier; 260, 275, 279, Hélène Fourment, seconde femme qu peinire; 
2268, Enfants avec des guirlandes de fruits; 265, Silène ivre; et 268, 

ortraits de savants: 202, Jésus en croix; «969, le Massacre des innocents ; 
0, Latone changeant les paysans en grenouilles; 271, Méléagre et Ata- 
lante; 277, un Franciscain; 278, Suzanne au bain; . Bubens et sa femme 
se promenant dans un jardin: 281, la Femme de l'Apocalypse: 284, 
Paysage: 286, Scène pastorale; °291, Enlèvement des filles de Leucippe 
par les Dioseures ; , 18 Famille Arundel: 249, les Sabines. 
ZIR cabinet, sure Des Rusexs: 292, Deux satyres; °489, le petit 
Jugement dernier; ‘901, Extermination de l'armée de Sennachérib; 
921, Dévoûment de Décius; “909, Conversion de St Paul; 916, Paysage; 
*917, Bataille des Amazones sur les bords du Thermodon; puis les 
18 esquisses de la Vie de Marie de Médieis, tableaux maintenant au Louvre. 
salle, DIVERS FLAMANDS ET HOLLANDAIS: au mur principal, du 
côté N., des “portraits par À. ean Dyck, la plupart en pied: 14là, une 
Dame ineonnue; 313, 815, un Bourgmestre d'Anvers et sa femme: 345, 
Wolfg.-Guillaume, duc du Palatinat: 335, Un inconnu; 847, 333, le Duc 
C.-A. de Cray et sa femme: 321, 381, le Sculpteur Collyns de Nole et sa 
femme: 1298, Hondekoeter, Volaille: 316, 4. van Dyck, Repos pendant la 
fuite on Egypte; 324, Jordaens, un Batyre à table chez un paysan; 909 et 
319, Wywnants, paysages; 9317, Snyders, Chasse au sanglier; 914, G. de 
Craeyer, la Vierse, 3 et 329, Rembrandt, Govaert Flink et sa femme: 906, 
297, Snyders, Lionne terrassant un sanglier: Lionnes poursuivant un 
chevreuil. — Nous revenons aux cabinets IX à xVIL 


IX® cab., FLamaxps et HoLLANDAIS: “785, er: 804, Teniers, Scènes de 
cabaret; 788, 787, 808, le snême, Repas de singe, oncert de singes et de 
chats, Cabaret de singes; 791, 799, 811, 818, Brouver, Joueurs de cartes, 
Joueurs de dés, Fumeurs et Joueur de violon; 1416a, san Huysum, Fruits: 
143756, Waterloo, paysage. 

ZÆ° cab. (suite): 844 , 841, Teniers, Auberges; Noce de paysans; 
* 842, Steen, Une rixe; 1319, À. van der Neer, Paysage, oflet de lune. 

ZT cab. (suite): “°847 à 862, Rembrandt, Ascension, Nativité de J.-C., 
‘Descente de croix, Jésus en croix, Résurrection, Mise au tombeau; puis, 
du même, 859, Abraham renvoyant Agar; "882, Jésus enfant au milieu 
des docteurs; 860 (), paysage d'automne; 854, 865, Brouwer, Rixes; 874, 
A. van Osiade, idem; , Gérard Dow, Un Dîner; du même, 8T2, Vieille 
femme peignant un enfant; 878, des Krmites; 876, Crieur public; 881, 
Vieille marchande; 857, Vieux pelnire (Jürgen Oven, élève de Rembrandt) ; 
ge, Gérard Dow lui-même; 869, Dame à sa toilette; °879, AMieris, Dame 

vanouie. 

XIII cab. (suite): 926 à 930, 992, 934 à 940, 943, JA, esquisses de 
can Dyck; 1047, 1048, Ruysdael, paysages; 945, 948, Mieris, son portrait et 
celui de sa femme (?): 993, G. Dew, Domestique avee une lanterne; 976, 
Wynants, Paysage; 100 Terburg. Enfant faisant la toilette de son 02. 

XIV cab. (suite) : 984 A 98 , , , Ph. Wouwermann, Chevaux ; 
1020, 1034, le même, Scènes de bataille; 986, Gér. Dow, Femme cou- 
pont du pain; 987, 9b4, 4. van Ostade, Seènes de cebaset: 4006, Mieris, 

fcier endormi: du même, "1007, Joueuse de luth; °1008, Dame avec 
un perroquet; 1014, Boeiété à table; °1015, Dame devant sa glace; “10140, 
de Keyser, Un homme et une femme; 1496, san Goyen, Paysage.’ 


Ancienne Pinacothèque. MUNICH. Route 81. 309 


XV* cab. (suite): 1096, Hobbema, paysage; °1036, *1015, *1061, *1066, 
°1087, Ruysdael, paysages: 1053, Everdingen, payse e: 1003, G. van de 
Veilde, Marine: 1098, Mieris, Vieux guerrier; 1057, Brouwer, Médecin de 
village; 1055, £. van der Neer, Dame évanouie; 1083, Terburg, Trompette 
apportant une lettre à une jeune dame (pendants à Dresde, Berlin, ls 

aye et Amsterdam); °1068, 1063, Huysum, Fleurs et Fruits. 

ÆVI* cab.: tableaux religieux peints par Adrien van der Werÿ 
pour l'électeur palatin Jean-Guillaume (1068-1091, 1082, 10099, 1105). 

XVI cab.. FLamanDs ET HOLLANDAIS (suite) : ‘1118, Poiter, Vache, 
moutons et chèvres: 865, J. Steen, Visite de médecin; 1107, Brouwer, 
Paysans chantant: 1108, PA. Wouvermann, Départ du camp: 1119, Brouwer. 
un Médecin de village; 1121, Metsu, le Roi de la fève; °1122, P. de Hooge, 
un Intérieur. 

XVIIR cab., kco1es ITALIENNES (œuvres les plus anciennes): 1142, 
1145, dans le genre de Spinello Aretino, dix Saints debout; °1 1206, 
1908, Fra Angelico da Fiesole, Légeude des SS. Côme et Damien; de 
même, la Mise au tombeau. 

XIX® cab., suite des écoles italiennes: 1188, genre byzantin (avant 
Cimabue), une madone; 1148, 1152, 1420, Giotto, la Cène, Jésus en croix, 
Jésus dans les limbes: 1155, Masaccio (?), son portrait; 1164, 1169, Lippi, 
la Salutation angélique. la Vierge. 

XX° cab. (suite): °1200, Cima da Conegliano, la Vierge avec l'enfant 
Jésus, Ste Madeleine et St Jérôme; °1173, 1185, Raphaël, Baptème et Ré- 
surrection de J.-C. (œuvres de sa jeunesse); 1174, 1175, 1181, 1186, André 
del Sarto, Prédication de St Jean-Baptiste, la Visitation, l'Apparition de 
l'ange à Zacharie, la Fille d'Hérodiade (camaïeu, esquisses à l'huile); 
1189. Fra Bartolommeo, la Vierge: 1193, Paima le Vieux, idem; 1196, Bellini, 
Portrait d'homme. 

XXF cab. (suite): ‘1206, 1133, Raphaël, Madone de la Casa Tempi 
(Florence), Tête de St Jean-Baptiste, sur un sceau, premier essai de 
peinture à fresque. 

ZXXIF cab. (suite): °1223. le Tintoret, Vesale, l’anatomiste:; ‘646, le 
Titien, Jupiter et Antiope. 

XZXIIF cab. (divers): 1262, 12974, Salvator Rosa, paysages. 

*ZX* salle, PRINTRES ITALIENS DU xXVI® 8.: à g., 019, Franç. Francia, la 
Vierge; 586, Luini, id.: ‘541, Marco da Forli, la Vierge et des saints; 
564, Fra Filippo Lippi, l'Annonciation: 565, Sandro Botticelli, Mater dolo- 
rosa ; 553, Lor. di Credi, Ste-Famille; bis, A, de Sarto, id.; °587, Raphaël, 
la Vierge à la tente (Madonna delle Tenda); 596, D57 et 558, le Ghirlandajo, 
la Vierge avec des saints; 063, Filippino Lippi , Jésus apparaissant à sa 
mère; ‘561, le Pérugin, la Vierge apparaissant à St Bernard; *577, Fr. 
Francia, la Vierge entourée de roses; Ü81, /nnoc. da Imola, la Vierge ap- 

araissant à St Pétrone et à d'autres saints; °534, Raphaël, Ste-Famille 
e la maison Canigiani; 582, le Giorgion, Portrait d'homme (Fugger ?}; 
+585, Raphaël, Bindo Altoviti: *590, le Pérugin, la Vierge adorant l'enfant 
Jésus, avec St Jean l'Evangéliste et St Nicolas; 992, Jules Romain (?), 
st Jean-Faptiste dans sa jeunesse ; 538, le Ghérlandajo, Pietà; 1333, le Garo- 
alo, idem. 

VIII® salle (suite). Travée A: °588, Palma le Vieux, la Vierge, St Roch 
et Ste Madeleine; °587, 489, le Titien, la Vierge. l'enfant Jésus ct St Jean; 
portrait d'homme; ‘582a, d'après Raphaël, Ste Cécile (original à Bo- 
jogne)s °524, le Titien, Vénus initisent une jeune fille au culte de Bacehus; 

, P. Véronèse, l'Amour avee deux chiens tigrés ; °496, le Titien, l'Empereur 
Charles-Quint:; 079, Sébast. del Piombo, Trois saints ; 580, le Corrége (?), la 
Vierge ; 519, Séb. del Piombo, Trois saints. — Travée k: 518, 515, P. Véronèse, 
la Femme adultère devant Jésus, le Centurion de Capharnaüm; 468, 
500, 517, 592, le Caravage, St Sébastien, l'Adoration des bergers. le 
Couronnement d'épines; Did, Cignant, l’Assomption; °527, le Guide, même 
sujet, peint sur soie. 

VIT salle (suite) : 470, le Giorgion (?), Vanité des biens de ce monde; 467, 
le Titien. portrait d'homme; 456, le Guide, Apollon écorchant Marsyas; 
*1829, 460, le Titien, le Couronnement d’épines, fait à la fin de sa vie; la 





310 Route 81. MUNICH. Ancienne Pinacothèque. 


Vierge dans un paysage, avec St Jérôme et St Antoine; 433, Tiarini, Renaud 
dans la forêt enchantée; 440, Ann. Carrache, Suzanne; 424, 495, 429, 430, 
P. Véronèse, la Justice, la Charité, la Foi et la Force. 

VI® salle, KspAGNoOLSs ET FRANÇAIS: ÆMurillo, °368, Jeunes filles 
comptant de l'argent; °°348, “357, Jeunes mendiants mangeant et jouant ; 
#376, Vieille femme nettoyant la tête d'un enfant qui mange un morceau 
de pain; °349, Jeunes mendiants avec un petit chien; 371, St François 

uérissant un paralyti ue: 351, Zurbaran, le Chemin du tombeau de J.-C. ; 

fs, Ribera (l'Espagnolet), St André descendu de la croix; {4fda, Velas- 
ques (?), le Due Olivarez. — Du côté opposé, 1822, F. Clouet, Claudie 
fille de Henri Il, roi de France; 1825, Crabeth, Portrait de femme (1577) ; 
301, 399, 407 et 416, Claude Lorrain, Paysages; 1920, Greuze, portrait 
d'une jeune fille; 417, N. Poussin, Mise au tombeau. 


Du côté S. du musée se trouvent les Loges (entrée à g. de la 
place), galerie à arcades divisée en 25 parties et ornée de fresques 
d'après Cornélius. représentant l’histoire de la peinture au moyen 
âge. Les treize premières sont consacrées à son développement en 
Italie jusqu'au temps de Raphaël (au milieu, 13° loge) et les 
autres sont relatives au même art en Allemagne, dans les Pays-Bas 


et en France. 

À L'Est. — 1. Coupole, l'Union de la Religion et des Beaux-Ar!s: ara- 
besques; David, la Poésie lyrique; Salomon, l'Architecture; St Luc, la 
Peinture ; Ste Cécile, la Musique; le Roi Louis {1€T de Bavière conduit par 
son génie dans le bois sacré des poètes et des artistes. — 2. Les Croisades 
réveillant les beaux-arts: St Bernard prèchant la croisade; Bataille d'Iconium ; 
Jean Pisano montre aux autorités de Pise son plan du Campo-Santo. — 
8. Cimabue (m. 1300) : il étudie chez les peintres byzantins: sa Madone est 

ortée à l'église. — À. Gioito (m. 1337): de berger, il devient élève de 
Éimabue ; il montre ses peintures à Benvuît XI; il reçoit la visite de 
Robert d'Anjou, roi de Naples; il se rend à Avignon avec Clément V. — 
5. Fra Angelico da Fiesole (m. 1455) : il se fait dominicain; il décore les 
cellules du couvent; il reçoit la bénédiction de Martin V après avoir 
peint une chapelle du Vatican; il propose le plan du couvent de St-Mare 
a Cosme de Médicis; il refuse la dignité archiépiscopale. — 6. Aasaccio 
(m. 1443 ?): il montre ses esquisses à un cardinal, il travaille dans l’église 
des Carmes à Florence. — 7. Le Pérugin (m. 1524), maître de Raphaël. — 
8. Prédécesseurs et contemporains de Raphaël: Signorelli ayant une vision 
du Jugement dernier. — 9. Léonard de Vinei (m. 1519): sa naissance; il 
enseigne et peint des portraits sa mort en présence de François 1€r, 
roi de France. — 10. Le Corrége (m. 1534) au milieu de ses élèves, allé- 
gories. — 11. Æcole de Venise: Dürer chez Bellini; Bellini faisant les 

ortraits du sultan et de son amante; le Titien faisant celui de Charles- 

uint: les chefs de l'école rendant visite au Titien. — 12. Michel-Ange 
(n. 1563) : ‘allégorie rappellant qu'il fut peintre, sculpteur et architecte; 
il peint le plafond de la chapelle Sixtine; il fait de la sculpture la nuit; 
il trace le plan de la coupole de St-Pierre. — 18. Raphaël (m. 1520): dans 
l'atelier de son père; il entre à l’école du Pérugin; il est présenté à 
Jules II; il travaille aux chambres du Vatican. 

À L'OugsT. — Pour voir maintenant les fresques relatives à l'histoire 
de la peinture en Allemagne et dans les Pays-Bas, d’après l'ordre chrono- 
logique, nous allons commencer à ls dernière Loge de l'autre côté. — 
1. Allégories comme dans la première loge à l'E. — 2. Victoire de Charles 
Martel sur les Arabes, à Poitiers (732); Prédication de St Boniface; Charle- 
magne au milieu de savants et de poëtes. — 3. L'empereur Henri 1€7, fon- 
dateur de villes; maître Gérard présentant le modèle de la cathédrale de 
Cologne à l'évêque Conrad; les reliques des rois mages; mort de St Géréon 
et de Ste Ursule. — 4. Maître Guillaume de Cologne (m. 1878): la Vierge lui 
apparaît: sa mort. Allusions aux peintures des maîtres de l'école de 
Souabe, Zeitblom, Holbein, ete. — 5. Jean (m. 1440) et Hubert (m. 1496) ran 
ÆEyck: le second invente la peinture à l'huile; il donne des legons à son 








Ancienne Pinacothèque. MUNICH. Route 81. 311 


frère Jean; il montre ses tableaux à Philippe le Bon, due de Bourgogne; 
Antonello de Messine étudie la peinture chez Jean van Eyck; allusions 
au célebre tableau des van Eyck représentant l'Agneau sans tache. — 
6. Jean Memling (m. 1499): il travaille à ses peintures de l'hôpital St-Jean 
à Bruges; sa mort; sa vision du jugement dernier. — 7. Lucas de Leyde 
(m. 1533) dessinant sur son lit de mort. — 8. Jean Holbein (m. 1549): la 
Vierge lui apparaît; il reçoit des lettres de recommandation d'Erasme 

our l'Angleterre; il peint Thomas Morus et sa famille; il est présenté 

Henri VIII; il dessine la Danse des morts. — 9. Albert Dürer (m. 1528): 
élève de Wohlgemuth: son ami Pirkheimer lui faisant une lecture; l'em- 

ereur Maximilien IT lui tenant l'échelle; réception solennelle faite à 
Fartiste par les peintres d'Anvers. — 10. Rembrandt (m. 1669). Dans la 
coupole, Claude Lorrain (m. 1682). — 11. Le Sueur (m. 1655) travaillant la 
nuit, chez les carmélites. ic. Poussin et ses élèves à Rome; protection 
contre l'envie. —, 12. Rubens (m. 1640) devant son chevalet et couvert de 
fleurs par la Fortune; à ses picds, l'Amour et des bacchantes: il est de- 
vant Marie de Médicis; il est ambassadeur en Angleterre. 

AU REZ-DE-CHAUSSÉE de l'Ancienne Pinacothèque, dans la 
partie N., se trouvent le cabinet des estampes (entrée, v. p. 293), 
comprenant 168,000 feuilles, et le cabinet des dessins (entrée, v. 
p. 293), au nombre de 22,000, dont 5 de Raphaël, 10 de Fra Barto- 
lommeo, le sceau de l'académie de Florence par Benv. Cellini, des 
esquisses de Rembrandt, de Dürer, et des portraits de Holbein. 

La collection de vases (entrée, v. p. 294 ; catal., 1 <#), égale- 
ment au rez-de-chaussée de l'Ancienne Pinacothèque, dans l'aile 
de L'O., compte 1300 vases achetés par le roi Louis I‘ et provenant 
des collections Candelori (de Vulci), Canino (étrusques), Dodwell 
(grecs), Panitteri et Politi (de Sicile), Lipona (du S. de l'Italie). 

I"* salle. Table du milieu: 2, une Femme jouant de la ilyre; 8, 
Hercule luttant contre Antée; 7, Thésée enlevant Antiope; 10 à 41, coupes, 
la plupart avec inseriptions. Table de  Ei 54, Persée poursuivant la 
Gorgone; 58 et 80, Hercule enlevant le trépied; 65, Achille tuant Troiïle 
su pied de l'autel (sur les créneaux, Priam, Héeube, etc.); 89, Achille 
épiant Polyxène et Troïle; 114, Hercule et Antée; 120 et 122, des Femmes 
avec des aiguières, pres d'une fontaine ; 123, Jupiter, Mercure, Junon et 
Vénus caricaturés; 124, Achille, après le meurtre de Troïle, se défen- 
dant contre Hector, Enée et Déiphobe; 125, Lutte d'Atalante et de Pélée; 
134, Hereule domptant le Triton; 170, Thésée combattant le Minotaure, 

II salle. Près de la porte, des fragments de peintures murales 
antiques. Table de dr., ‘un petit vase trouvé à Corinthe, le vase Dod- 
well: sur le couvercle, une Chasse au sanglier avec des noms: sur le 
vase même, des animaux. Table ,de g.: + Triptolème sur le char 
ailé. Sur la table voisine, 829, Thésée et Ariane. 

III salle, à dr. 1'€ table de dr.: 281, Pélée faisant violence à 
Thétis; 334, une coupe avec une jolie inseription; °336, Triptolème sur 


le char ailé (coupe): , Hercule combattant Géryon, . le mème 
combattant Busiris; Médée et le bélier ; 845, la Terre présentant Erich- 
thone à Minerve. — table: °370, grande coupe avec des ornements 


en relief et dorés, Achille tuant Penthésilée; 876, Borée enlevant Orithye; 
878, Hector prenant ses armes; 383, Orphée poursuivi par une Thrace. — 
89 table: 404, Priam redemandant le corps d'Heetor. 

IV® salle, à g. de la LI. Rien de particulier à noter sur les neuf 
tables le long des murs. Contre les piliers, des amphores athéniennes 
données en prix (se trouvent aussi en Italie parce qu'on s’en est servi 
pour ÿ importer de l'huile), surtout les num. 449, et 5, avec des 
scènes de jeux publics. Aux fenêtres, de petits vases, parmi lesquels il y 
en a de forme charmante. Sur la première table en entrant (10): °745, Idas 
combattant contre Apollon pour Marpessa, qui est auprès de lui; 748, 





312 Route 81. MUNICH. Nouvelle Pinacothèque. 


Borée atteignant à la course Orithye; *703, Alcée prisonnier, devant 
Sapho. — 11€ table, la première du côté de la fenêtre: 716, Héphestus 
ivre; 781, grand cratère sur le bord intérieur duquel sont représentés trois 
vaisseaux à voiles. — 12€ table, dans le même rang que la 10€: k 
Scènes de l'expédition des Argonautes; 807, Pélée poursuivant Thétis; 
*810, magnifique amphore: Vengeance de Médée, Crétüise, flancée de Jason, 
meurt en ouvrant la boîte de la magicienne; Médée tuant ses enfants 
et s'enfuyant sur son char attelé de serpents. — 18® table: °819, grande 
emphore, pendant du n° 810; Orphée aux enfers: 853, Lyecurgue, Bacchus, 
et de beaux ornements; — plus des vases à boire représentant des têtes 
de femme, de griffon, de bélier, de cheval et de chevreuil. 

F° salle. 17€ table de g., des vases antiques, en terre noire avec 
des figures imprimées et quelques frises d'animaux. 17€ table de àr., 
des vases simples, de Chypre. Remarquer encore, sur la D® table, 1095, 
une grande coupe ornée de scènes de courses de char, et, sur le sol, une 
grande mosaïque antique, trouvée dans une pro riété du due de Leueh- 
tenberg dans la Romagne, et où sont représentés la Terre entourée des 
Baisons et le Soleil au milieu du Zodiaque. 


La Nouvelle Pinacothèque (pl. 78; v. p.293; catalogue, 1 #), 
édifice commencé en 1846 sur les plans de Voif et achevé en 1853, 
ne renferme que des tableaux modernes, lé plupart de l'école de 
Munich et généralement de valeur secondaîre. Les fresques du 
haut, à l'extérieur, exécutées par Nilson, sont d’après des esquisses 
à l'huile de Kaulbach; on s’en rendra mieux compte en examinant 
ces esquisses (p.313). Le quadrige dans le vestibule est le modèle 
de celui de la porte dela Victoire (p.299). A côté, à g., deux salles 
où sont des peintures sur porcelaine, copies des meilleurs tableaux 
de l’Ancienne Pinacothèque, etc., œuvres d’une exécution parfaite. 
Le rez-de-chaussée contient en outre l’Antigquarium, collection de 
petites antiques. [Nous ne mentionnerons que les choses les plus 
importantes. 


ETAGE SUPÉRIEUR. 
Nord. 


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ire sarce: Kaulbach, portrait du roi Louis, avec les insignes de 
l'ordre de St-Hubert. 

IIS sALLE: °4, Piloty (p. 285), Thusnelda au triomphe de Germanicus; 
7, Riedel, Pêcheurs napolitains (effet de lumière remarquable sur les 
figures); °8, Piloty, Seni devant le corps de Waïllenstein, 10, Schorn, le 
Déluge, inachevé par suite de la mort de l'artiste. 

nié sALLE: 19, Bæœcktlin, Pan au milieu des roseaux: 22, Voltr, la Ren- 
trée d’un troupeau; ‘24, Æaulbach, la Destruction de Yérusatem, tablesu 
qui a donné l'idée de la série de fresques du musée de Berlin. 





, 24 
Glyptothèque. ù MUNICH. Route 81. 313 


IV sie: 982, H. Hess (école d'Overbeck), la Cène, toile inachevée 
ar suite de la mort de l'artiste (1863): 38, EUR Schraudolph, Scènes du 
ouveau Testament; 35, P. Hess, l'Entrée du roi Othon en Grèce (1858); 

54, Naver, Fileuses de Fondi. 

Ve saALLE: 59, Overbeck (1783-1869: chef de l'école de peinture roman- 
tique et religieuse allemande), la Bte-Famille; 46, Guil. Schadow (Düssel- 
dorf), même sujet: 48, ScAraudolph, l'Ascension; 61, H. Hess, la Vierge, les 
quatre Pères de l'Eglise les patrons de quatre nouvelles églises de Munich. 

VI® sax: *Rottmann (1789-1850; le premier des paysagistes alle- 
mands, qui a su rendre comme peu d'autres la beanté des sites méri- 
dionaux), 3 paysages grecs peints à l’encaustique et parfaitement bien 
éclairés, par suite d’une disposition particulière de la salle. 

Nons passons aux PETITES SALLES (v. le plan). Ir€ pr IT sALL=: œuvres 
d'anciens peintres de Munich et aussi d'artistes étrangers. — III saALLz: 
Kaulbach, esquisses coloriées des fresques qui décorent l'extérieur de 
l'édifice Cp. 312), représentant, en partie sous une forme satirique, le zèle 
pour les beaux-arts déployé par le roi Louis IT à Rome et à Munich. — 
VE saLLe., rien de saillant. — VE salle: 148, Overbeck, l'Italie et la Germanie: 
101, Rotimann, Ischia: 158, 160, 162, des toiles de Riedel (v. ci-dessus). 

Les eabinets, de l’autre côté des ndes salles, contiennent de petits 
tableaux, également pour la plupart d'anciens peintres de Munich, ainsi 
que d'artistes de Düsseldorf et de Belgique. 

Du côté O. de l’Ancienne Pinacothèque s’élève la nouvelle 
Xcole Polytechnique (pl. 80), grand et bel édifice du style de la 
fin de Ia Renaissance, construit par Neureuther. La façade a 260 m. 
de développement et l'avant-corps du milieu 138 m. de hauteur. 
Dans le haut sont 72 médaillons d'architectes, de mathématiciens 
et de naturalistes célèbres. Le magnifique escalier de cette école 
mérite d'être vu. Les riches collections techniques qu'elle possède 
ne sont visibles qu’à l'époque des vacances et quelquefois aussi, 


par exception, le dimanche : s'adresser au gardien. 


La *Glyptothèque (pl. 35 ; entrée, v. p. 293) contient des sculp- 
tures antiques, la plupart recueillies de 1805 à 1816 par Louis K7, 
alors prince royal. Le bâtiment lui-même, élevé par Klenxe, de 
1816 à 1830, est la première en date des grandes constructions 
modernes de Munich. L'extérieur est d’un style ionique d'une 
conception originale et l'intérieur du style romain. Au milieu, 
un portique de 8 colonnes, surmonté d’un fronton avec un tympan 
composé par Wagner et exécuté en marbre par Schwanthaler et 
d’autres artistes : Minerve protectrice des arts plastiques. Les salles 
ne reçoivent la lumière que de la cour carrée autour de laquelle 
elles sont disposées; il n’y a que celles des coins, à l'arrière, qui 
aient des fenêtres extérieures. Les niches de la façade renferment 
six statues en marbre aussi d'après Wagner: à g., Périclès, Phidias 
et Vulcain; à dr., Adrien, Prométhée et Dédale. Sur les côtés, à 
PE., les statues de Canova, Thorvaldsen, Rauch, Tenerani, Gibson 
et Schwanthaler; à l'O., celles de Ghiberti, Donatello, Pierre 
Vischer, Michel-Ange, Jean de Bologne et Benvenuto Cellini. 


Catalogue, 2 # 

1. Salle Assyrienne: Plâtres des lions glgantes ues du palais de Sar- 
danapale III, qui sont au Louvre; sept bas-reliefs en albâtre avec Gé- 
nies ailés, etc. et inscriptions eunéiformes, de Kalah, plus tard Larissa, 
en Assyrie. 








314 Route 81. MUNICH. Glyptothèque. 


II. Salle Egyptienne: 5, 8, statues de prêtres, en marbre noir; 7, 
sphinx couché, en basalte, œuvre romaine; 13, statue de Ra, dieu du 
soleil, à tête d'épervier, très-ancienne; {4, statue d'homme; 15, Antinous, 
du temps d'Adrien; 16, 24, deux groupes composés chacun de l'humme 
et de la femme, le premier avec des traces de peinture; 17, Isis; 23, 
Horus; 25, tête quadruple de Brahma; 29, tête de Bouddha, représen- 
tant l'art indien; 90, statue d'un grand-prêtre égyptien, très-anciennr; 
81, un obélisque en syénite, de l'époque romaine. 

III. Salle des Incunables, œuvres primitives de la Grèce et de l'Etrurie, 
ainsi que des imitations de ces œuvres: 32, bas-reliefs en bronze d'un 
vieux char étrusque; 44, pied de candélabre à trois faces, d'une haute 
antiquité, fait au repoussé et rivé; “41, Apollon de Tenea, trouvé au 

ied de l'Acrocorinthe: 48, Fortune archaïsante du temps d'Adrien; 45 
“Espérance du même genre; 47, 48, caisses cinéraires étrusques ; 49, tête de 
jeune homme; 50, Bacchus barbu. 

°1V. Salle des Marbres d'Egine, fragments d'un temple de Minerve 
dans l'île d'Egine, très-importants pour l'histoire de la sculpture. Ce 
sont deux groupes de fronton, représentant le combat autour du corps 
d'Achille et celui d’Hereule et de Télamon contre Laomédon, le pre 
mier composé de {0 personnages et l'autre de 5: les formes en sont par- 
faitement correctes, mais les figures ressemblent à des masques, parce 

u'elles sont faites d'après des types conventionnels. Ces marbres ont 
té restaurés par Thorvaldsen. Le petit modèle du temple sert à les 
faire mieux comprendre. Groupe de dr.: 64, Hercule; 55, Troyen mou- 
rant: 56, Combattant Troyen; 57, Combattant tombé à la renverse; 58 
Jeune homme courbé en avant. Groupe de g.: 59, Minerve; 60, Achille: 
61, Ajax, is de Télamon; 62, Teucer, frère d'Ajax; 63, Ajax, fils d'Oïlée: 
ga un Grec plessé; 65, Enée; 68, Pâris; 67, Troyen à genoux; 68, Troyen 
lessé.: 

V. Salle d'Apollon: 79, Cérès; 80, Bacchus barbu; 81, Jupiter Am- 
mon; 82, vase de Rhodes; 83, tête d'Athlète; 84, Esculape, moderne; 86, 
Minerve; 87, une Romaine; 88, vase athénien à bas-reliefs: 99. tête 
de jeune femme; °90, Apollon Citharède; 91, tête de Mars (Achille); 92, 
Minerve, copie romaine; 98, Diane, statue romaine. 

VI. Salle de Bacchus: °95, Satyre endormi; “96, la Paix et Plutus: 97, 
Apollon, dans le genre de l'Hermapbrodite; 98, Silène, d’après un original 
grec en bronze; °99, tête de Satyre riant; 106, sarcophage orné de scènes 
bachiques; sur ce sarcophage, 101, Satyre assis, reproduction romaine 
d'un marbre grec; °102, Jeune Pan avec des cornes ; 108, Bacchus; 1041 
Vénus, œuvre romaine; *105, 106, Satyres; 107, Jeune athlète; 108, Bac- 
chus de la dernière époque romaine; 109, Jeune satyre: 111, Enfant aur 
un Dauphin; 112, Ariane; 118, Diane, bonne œuvre romaine; *114, Si- 
iène avec Bacchus; au mur de g., 115, les Noces de Neptune et d'Am- 
phitrite, bas-relief grec de l'école de Scopas. 

VII. Salle des Mobides: 123, Mercure: 125, figures de femme, bas-re- 
lief romain; 126, Isis et Harpocrate, de la dernière époque romaine: 
128, Méduse Rondanini; 190, Vénus; “131, Vénus de Cnide, d'après Praxi- 
tèle: 188, Femme parant une Hermès, bas-relief; 138, Clio, remarquable 

our la draperie; 40, Enfant luttant contre une oie: 142, Fille de Niobé 
rappée à mort; “142, Torse d'un fils de Niobé (Ilionée). 
IT. Salle des Dieux: "fresques exécutées par Cornélius, de 1820 à 
1830: 1, les enfers (Orphée); 2, Noces de Neptune et d'Amphitrite; Arion, 
Thétis ; 3, l'Olympe. Au-dessus des portes, des bas-reliefs de $chwan: 
thaler. — Petit vesäibule: Minerve animant l'homme de Prométhée; Hercule 
délivrant Prométhée; Pandore ouvrant sa boîte. 

IX. Salle Trogenne: 1, Querelle d'Achille et d'Agamemnon; 3, Combat 
autour du corps de Patrocle; 3, Destruction de Troie. 

X. Salle des Héros: à g., 149, Démosthène; 150, tête-portrait; 158, 
Alexandre le Grand; 154, Annibal (2); 155, Hippocrate; 156, statue d'un 
chasseur; 157, Périclès; 158, Domitien; 180, statue d'un roi rec; 161, 
Xénophon (?); 162, Diomède, d'après un bronze grec; 163, Zénon (?); 
165, statue d'athlète: 168, Socrate; au milieu, “151, Mercure. 





Glyptothèque. MUNICH. Route 81. 315 


XI. Salle des Romains. Aux portes: 167 à 170, quatre cariatides, 
œuvres romaines; 175, statue d'Agrippine l'Ancienne. Bustes: 178, Ger- 
manicus; 180, Lucius Vérus; 181, Néron; 188, Auguste; 188, Vespasien; 
193, Marc-Aurèle; 198, Antonin le Pieux; 199, Titus; 216 Cicéron; 217, 
Adrien: 219, Auguste; 231, Lucius Vérus; 236, Tibère; 238, Vitellius (?): 
253, Caton (?); 255, Commode; 256, Antinoüs; 257, Lucius Vérus:; 260, 
Galba; 265, Sabine, femme d'Adrien; 268, Seipion l'Africain; 268, Trajan;: 
272. Sénèque ; 282, Pertinax. A g.: 188, sarcophage avec les Muses; 192, 
Septime-Sévère, statue; 205, sarcophage avec l'histoire de Niobé:; 206, 
bas - reliefs d'une frise, des Victoires faisant un sacrifice. Statues: 209, 
Auguste; 238, Livia Drusilla; 223, Matidia en Cérès; 240, Domitien; 264, 
Tibère; 280, Lucilla (?). Au milieu: 285, Enfant avec une oie, sur un 
socle à quatre pieds; 


vase de luxe à trois leds: Nord 
Sous les fenêtres : , 26: 
‘ VIL VIII IX X 
a 7 pulvinars ou lits des Salle des! Salle per | Salle À Selle 
XII. Salle des Scuiptures | Niobi-p des bule frroyen-p des 
peintes. Au milieu, une mo- des _} Dieux ne Héros 


saïque antique sur laquelle VI 
se trouve, 294, un trépied Salle de 
avee (295) un Silène mo- Bacchus 
derne, en bronze. Puis: “288, 


V 
statue, dite de Cérès, marbre | galle Le 
blanc et noir; 299, tête de | Apoll. ae 
Satyre, beau bronze; 300, mt cs RC 
Divinité fluviale, marbre 


noir; 902, tête d’Athlète, alle des 
heau bronze; 808, Athlète, Eri 
statue de marbre noir: 904, d'E gine Assyr. 

Jeune fille détschant son Vesti- BL XII XI 
vêtement, statuette en mar- bule Pslle des Salle des 
bre noir et blane, bonne Ineun Egypt. Moder- } Seulpt. 
œuvre romaine: 906, Alexan- ° Sud nes peintes 
dre (?);: 309, Jeune faune, vw 
marbre;314, statue de femme 
drapée, en airain. 

XII. Salle des Modernes: °318, Canova, Pris; 319, R. Schadow, 
Femme nouant sa saudale; 320, Spalla, buste de Napoléon (1808); 321, 
Thorvaldsen, buste de Louis 1®T encore prince royal (1821); 322, Canova, 
autre Pâris:; 923, Bernhard, l'Amour et une Muse: 8234, Eberhard, le 
Comte Münnich, feld-maréchal russe; 325, Algardi, le Christ enfant, à ge- 
noux; ‘326, Rauch, buste de l'amiral Tromp;: 327, Tieck, Fréd. Barberousse ; 
3828, buste de Raphaël, terre cuite, de Îa fin du xv€ s.; 329, G. Scha- 
dow, buste d’Iffiland ; 830 Dannecker, buste colossal de l'électeur palatin 
Frédérie le Glorieux ; 8h1, Wolf, buste du général de Heyÿdeek: 932, 
Freund, buste colossal du comte Fréd.-Léop. Stolberg; 333, R. Schadow, 
buste de Victoria Caldoni, la Belle Albanaïse; 334, Busch, buste de Ca- 
therine IL de Russie; °825, Thorvaidsen, Adonis; 836, Tenerani, Vesta. 


Le Palais de l’exposition des beaux-arts (Kunséausstellungs- 
gebœude; pl. 60; v. p. 293), en face de la Glyptothèque, édifice du 
style corinthien, achevé en 1845 par Ziebland, a également un 
péristyle de 8 colonnes avec un fronton de Schwanthaler, la Bavière 
distribuant des couronnes à des artistes. 11 y a ordinairement pen- 
dant les mois de l’été des expositions des peintres de Munich. 


La belle place où sont ces monuments se termine dignement 
par les *Propylées (pl. 83), magnifique porte avec des colonnes do- 
riques et ioniques, construite par Klense, sur le modèle des Pro- 





316 Route 81. MUNICH. Basilique. 


pylées d'Athènes. Les sujets des bas-reliefs, de Xav. Schwan- 
thaler, sont tirés de l’histoire de la guerre de l'Indépendance et 
du règne d’Othon, en Grêce. A l'intérieur sont inscrits les noms 
des héros grecs de la liberté et de célèbres philhellènes. — Le rot 
Othon 1% (m. 1867) est rentré à Munich le lendemain de l’inaugu- 
ration de ce monument, en 1862. 


La *galorie de peinture du baron de Schack, Æussere-Brienner- 
str., 19 (entrée, v. p. 293), se compose de tableaux modernes et 


d'excellentes copies de grands maîtres vénitiens et espagnols. 

Plusieurs des principaux peintres allemands modernes ne sont bien 
représentés que dans cette galerie, par ex.: Bonav. Genelli (1798-1868 , de 
Berlin), peintre romantique, qui 8e distingue par la composition, mais 
qui n'est rien moins que coloriste: Maur. de Schwind (1864-71), remar- 
quable par ls beauté des formes et qui emprunta surtout ses sujets aux 
contes allemands; Anselme Feuerbach (né en 1829), qui étudia à Düssel- 
dorf, Anvers, Paris et Rome, mais qui a surtout pris pour modèles les 
grands maîtres italiens, et qui travaille maintenant à Vienne; 4. Bæct- 
lin (né en 1827, à Bâle), qui a également été à Düsseldorf, à Paris et à 
Roms, et qui est actuellement à Florence, remarquable comme paysa- 
giste peignant de grandes scènes. La galerie comprend aussi des œuvres 
de Cornélius, Fährich (p.379), Rottmann (p. 313), Preller (p. 119), Pilot, 
ete. — Le visiteurs reçoivent le catalogue à l'entrée. 

La fonderie de bronse (Erzgiesserei; pl. 26; entrée, v. p.293) 
et collection des modèles, au N.-0., dans le faubourg Maximilien, 
a été organisée par J.-B. Stigimayer (m. 1844). Le musee qui en 
dépend renferme les modèles de toutes les statues qui ont été 
fondues dans l'établissement. 


La “Basilique ou église St- Boniface (pl. 43), dans la Carls- 
strasse, au S. du palais de l'exposition, est une magnifique con- 
struction moderne de 76 m. de long sur 36 de large, imitation par- 
faite des basiliques de Rome du v° et du vi* s., par Ziebland. 
Elle a 5 nefs et 66 colonnes monolithes en marbre gris du Tyrol, 
avec des bases et des chapiteaux en marbre blanc supportant des 
arcades en plein cintre. 11 n’y a ni voûte ni plafond ; les pièces du 
comble, qu'on a laissées apparentes, sont peintes en brun et richement 
dorées, et la toiture de la nef principale est bleue, avec des étoiles 
d'or. À dr. de l'entrée, un sarcophage en marbre brun-clair ren- 
fermant les restes de Louis 1° (m. 1868) et de la reîne Thérèse 
(m. 1854). Partout de riches fresques par H. Hess et ses élèves 
Schraudolph et Koch ; les sujets sont tirés de la vie de St Boniface 
et de celles de beaucoup de saints bavarois. Sur les espaces entre 
les arcs, au-dessus des colonnes, 34 médaillons représentant les papes 
depuis Jules III jusqu'à Grégoire XVI. Un couvent de béné- 
dictins est contigu au chœur de la basilique; on y voit, dans le 
réfectoire, une *Cène à fresque par ess. 

Le jardin botanique (pl. 8; entrée v. p. 293), en face de la Ba- 
silique, et dont la porte est dans la Sophienstr., comprend un grand 
aquarium d’eau douce (victoria regis, etc.), une serre avee une haute 
coupole en verre, un musée botanique, etc. : 





Hôtel de ville. MUNICH. Route 81. 317 


Le Palais de verre (Glaspalaet; pl. 34), vis-à-vis de ce jardin, 
construction tout en fer et en verre, longue de 233 m. et haute 
de 23 m. au centre, bâtie en 1854 sous la direction de Voit, est un 
local destiné à des expositions et à de grandes solepnités. — De 
cet endroit, la Sophienstrasse conduit à g. à la gare, à dr. à la place 
Maximilien et à la place Charles. 








Au centre du vieux Munich 8e trouve La place Ste Mario ( Maréen- 
plats; pl. F G5), qui doit son nom à La colonne Ste Marie (p1.62), 
érigée en 1638 par Maximilien I‘, en souvenir de la victoire de 
la Montagne-Blanche (p. 433). Ce monument, de 6 m. de haut, 
d'après Pierre Candide, est en marbre rouge et couronné d'une 
statue de la Vierge, patronne de la Bavière. Aux angles sont quatre 
Génies ailés, combattant une Vipère, un Basilie, Un Lion et un 
Dragon, qui symbolisent la Poste, la Guerre, la Famine et l'Hérésie. 

A l'E. de cette place est l'ancien hôtel de ville (alte Rathhaus; 
pl. 84), restauré en 1865. Sa tour a des peintures stéréochromi- 
ques par Scitsz, dans le passage qui mène au Thal (p. 319). Les 
pignons sont ornés de statues en zinc de Henri le Lion et Louis de 
Bavière, par Knaoll. 

Le nouvel hôtel de ville (pl. 85), au N. de la même place et au 
coin de la Dienerstr., est un bel édifice moderne du style goth., bâti 
par Hauberrisser, en briques et en pierre. Il y a sur la façade prin- 
cipale une construction en saillie à haut pignon et ornée de 4 figures 
allégoriques, par Hess. Dans le vestibule, des peintures murales 
de Seitz, les Etats, en quatre groupes. Le rez-de-chaussée est occupé 
â g. par le corps de garde, à dr. par des magasins. La cave est un 
local public, comme dans beaucoup d’autres villes allemandes; 
elle mérite une visite. 

Devant l'édifice, une jolie “fontaine, le Fischbrunnen, par 
Knoll. — A côté de l'hôtel de ville, au n°5, se trouve le bureau 
des omnibus. 

Près de la place de Marie, à l'O., “Notre-Dame ou la Frauen- 
kérche (pl. 46), église métropolitaine de Munich, du style goth. 
tertiaire (xv° s.). Ses deux tours inachevées, hautes de 98 m. (la 
longueur de toute l'église), sont terminées par des coupoles dis- 
gracieuses. Elles sont visibles de très-loin dans Les environs. 


L'inréataur est divisé en trois larges nefs d’égale hauteur, avec 2 
beaux piliers octogones et de belles voûtes à nervures. Sur le maître 
autef, un rétable en bois, le Couronnement de la Vierge, par Ænabl, et 
orné de peintures sur les volets, par Sckwind. Le trône archiépiscopal 
et la ehaire, ainsi que les stalles anciennes (v. ci-après), sont aussi de 
ÆKnabl. Les nombreux autels latéraux, en pierre, sont pour la plupart 
de Siekinger. Devant le chœur, le tombeau de l’empereur Louis V, de 
Bavière (m. 1317), par Jean Krumper, érigé en 1625. C’est un catafalque 
de marbre foncé, avec figures et ornements en bronze. Aux quatre coins, 
des chevaliers en sentinelle, un genou en terre, avec des guidons où 
sont inserits des noms d'empereurs; sur les côtés, les statues d'Albert V 
et de Guillaume V, ducs de Bavière. Par les ouvertures latérales du 


318 Route 81. MUNICH. Académie. 


bas, ou aperçoit la pierre du tombeau, l'une des meilleures du xv® s. — 
Les figures en bois sculpté au-dessus des stalles du chœur, 12 prophètes 
et les 12 apôtres, datent aussi du xvts. Le dgeni drapeau ture à un 
pilier de la nef du milieu, à g., fut pris en 1658, devant Belgrade, par 
l'électeur Maximilien - Emmanuel. Sous l'orgue, près du monument en 
haut-relief de l’évêque Gebsattel (m. 1846), par Schwanthaler, se trouve 
l'empreinte d'un pied taillée dans la dalle; en s’y plaçant, on ne voit 
plus aucune des S3Ù fenêtres de l’édifice. 


Non loin de cette église, au N., la place de la Promenade (Prome- 
nadenplatz), avec cinq statues : au milieu, l'électeur Marimiléen I1 
Emmanuel (pl. 18), qui prit Belgrade; à g., l'historion Westen- 
rieder (m. 1829) et le compositeur Gluck (m. 1787); à dr., Kreit- 
mayr (m. 1790), homme d'Etat et jurisconsulte bavarois, et Orlando 
di Lasso (m. 1599), compositeur né à Mons, qui vécut longtemps 
à Munich, et dont le vrai nom était Roland de Lassus ou plutôt 
de Lattre. Le monument de Gluck est par Brugger, celui de Kreit- 
mayr par Schwanthaler et les autres par Widnmann. 


La Weite Gasse, qui part de cette place, ramène dans l'intérieur 
de la vieille ville jusqu'’â la Neuhauser-Str. A l'angle de cette rue 
est l'église St - Michel (St - Michaels- Hofkirche; pl. 54), ancienne 
église des jésuites , qui a sur la façade un St Michel en bronze 
exécuté par Hubert Gerhard, d’après un dessin de Pierre Candide. 
L'édifice, construit en 1583, dans le style romain de la Renaissance, 
n’a qu'une seule nef, dont la voûte en berceau pleine de hardiesse 
mesure 26 m. d'ouverture. Le bras g. du transept renferme le 
monument d'Eugène de Beauharnais (m. 1824), vice roi d'Italie. 
puis duc de Leuchtenberg, par Thorvaldsen. Le prince est re- 
présenté en héros grec, tenant à la main une couronne de laurier; 
à sa dr. est la Muse de l’histoire, à sa g. les Génies de la mort et 
de l’immortalité, et dans le haut sa devise: ,, Honneur et fidélité.“ 
Offices en musique, v. p. 294. 

L'Académie des sciences et des beaux-arts (pl. 1; entrée, +. 
p- 293), qui a son siége dans l’ancien collége des jésuites, à côté de 
l'église St-Michel, possède d'importantes collections. Le *musre 
paléontologique (entrée, v. p. 293) est peut-être le plus complet qui 
existe en Europe; il occupe 7 salles. Les cabinets de minéralogie, 
de géologie et de zoologie méritent également une visite. Il y a en- 
core une collection d'instruments de physique et d'optique intéres- 
sante et un cabinet des médailles, comptant 20,000 pièces grecques 
antiques et avec une magnifique armoire en {voire par Angermayer, 
de 1624; enfin une salle des Antiques, contenant de nombreuses 
copies et aussi un certain nombre de curiosités. 


A l'extrémité de la Neuhauser-Str. s'élève la porte Charles 
(Carlsthor; pl. 40), restaurée en 1791. De l'autre côté est la place 
Charles, d'où part la Schützenstr., qui conduit directement à la 
gare. Au N., la statue de Gathe (pl. 2{), d’après Widnmann. — 
Quant au jardin botanique, v. p. 316. — Au S. de la place 
Maximilien, le château du duc Maximilien (Herzog-Max-Burg), 





* Porte de l'Isar. MUNICH. Route 81. 9319 


construit par le duc Maximilien-Guillaume V, en 1579, et main- 
tenant occupé par les autorités. — Place dela Promenade, v. p.318. 

De la place Charles se détache au S. une large rue plantée 
d'arbres appelée la Sonnenstrasse, qui s'étend jusqu’à la porte de 
Sendling. Le monument à l’entrée est le femple protestant (pl. 45). 

Près de là, dans la rue du même nom, n° 90, le musee Schwan- 
thaler (pl. 89; entrée v. p. 293), qui renferme les modèles en plâtre 
de presque toutes les œuvres de Louis de Schwanthaler (m. 1848). 
— Vis-à-vis, l'atelier de Schwanthaler (t. les j. de 8 à G h.), qui 
contient aussi quelques-uns de ses modèles. Il appartient actuelle- 
ment à l’un de ses parents, qui est également sculpteur. On y 
remarque une pièce fort originale dite la Humpenbourg (château 
des Hanaps). 

Plus loin, Sonnenstr., 16, la Maternité (Gebærhaus; pl. 30), 
jolie construction en briques par Zenetti. À la porte de Sendling, 
à l'O., le grand hôpital général (allgemeine Krankenhaus; pl. 57); 
puis l'Anatomie (pl. 2), bâtie par Klenze (collections importantes ; 
entrée, v. p.293), et au S., les cimetières (p.320). Une rue animée, 
la Sendlinger-Strasse, au N.-E., ramène à la place de Marie. 

En passant à l'E. de cette place sous l’arcade de la tour de 
l'hôtel de ville, on arrive dans la grande rue appelée le Thal. A l'en- 
trée, à dr., derrière l'église du St-Esprit (style rococo), un marché 
couvert, et derrière celui-ci, la halle au blé (pl. 33), de 431 m. de 
long, bâtie en 1853 par Muffat. 

Le Thal est terminé par la porte de l’'Isar (Isarthor; pl. 38), 
datant du moyen âge et restaurée en 1835. Elle est ornée de fres- 
ques de Neher, dont la principale représente l'entrée de l'Empereur 
Louis de Bavière, après la bataille d'Ampfing (p. 342). De l’autre 
côté, le vieux pont de l’Isar et le pont Louis. 

A dr., le faubourg d'Au, avec le Fransiskaner-Keller (p.292), 
sur la colline. Dans le bas, plus au $S., l’église d'Au (Auer- 
Kirche; pl. 53), nommée aussi N.-D.-de-Bon-Secours. C’est une 
belle église du style gothique primitif, construite de 1831 à 1839 
par Ohlmüller (m. 1839). Le portail, les fenêtres et les roses de la 
façade sont en grès de couleur grise, ainsi que la tour à jour, haute 
de 79 m.; le reste de l'édifice est en briques rougeâtres. Au-dessus 
du portail, une Vierge par Schwanthaler. Le toit est en tuiles 
émaillées formant mosaïque. Les vitraux peints, hauts de 15 m., 
représentent, du côté g., l'histoire de la Vierge ; du côté dr., les événe- 
ments où elle parut avec le Sauveur. Les sujets en ont été dessinés 
par Schraudoiph, Fischer, Ruben et Ræckl, et les ornements par 
Ainmüller, le tout sous la direction de H. Hess. Les autels sont 
ornés de sculptures en bois, par Schænlaub, de même que les murs 
des collatéraux (Passion). La chaire, en bois, peinte d'après des 
données d'Ohlmüller, a été faite par Entres. Sous l'orgue, deux 
hauts-reliefs, en bronze. représentant les principales personnes qui 
ont contribué à la construction et à l’ornementation de cette église. 


320 Route 81. MUNICH. Jardin Anglais. 


St-Jean (St-Johannis-Kirche; pl. 50), église du faubourg de 
Haidhausen, également sur la rive dr. de l'Isar, plus au N.-E., non 
loin du Maximilianeum (p. 304), est aussi un pastiche du style 
ogival, de Berger. Ses tours mesurent 87 m. et 35 m. de hauteur. 

Le plus court chemin pour revenir de l'église d'Au dans l’in- 
térieur de la ville passe par le pont de Reichenbach. Prenant ensuite 
à dr., on arrive à la place Gærtner où se trouvent les statues de 
Gœrtner (m. 1847), par Widnmann, et de ÆXlenre (m. 1864), 


par Brugger. . 

Lea *Bavaria et la Rahmeshalle (pl. 5) sont à 25 min. au S.-O. 
de la porte Charles (Karlsthor), à l'extrémité d’une prairie appelée 
la Theresienwiese (voitures, v. p. 292). D’après une inseription au 
pied de la statue, ,, Cette galerie fut élevée à la gloire des Bavarois 
bien méritants, par Louis 1%, roi de Bavière. Son architecte fut L. 
de Kienze. Commencée le 15 oct. 1843, elle fut terminée le 15 oct. 
1853“. Une autre inscription dans l'intérieur de la tête de la 
statue nous apprend que ,,Ce colosse, érigé par Louis 1%, roi de 
Bavière, a été dessiné et modelé par Louis de Schwanthaler, coulé 
en bronze et posé par Ferd. Miller, de 1844 à 1850“. La statue, 
représentant la Bavière, a 16 m. de haut ou 19 jusqu'au-dessus de 
la couronne qu'elle tient élevée. 11 y a 66 marches dans le piédestal 
et 60 degrés en fer à l'intérieur pour monter jusque dans la tôte, 
où sont deux bancs sur lesquels peuvent s'asseoir 5 personnes. Par 
des ouvertures qui y sont pratiquées, on a, lorsqu'il fait beau, une 
vue fort étendue des Alpes. — La Ruhmeshalle, ou galerie de la 
Gloire, est un portique de 48 colonnes, d'ordre dorique, avec deux 
ailes en retour d'équerre, mesurant 67 m. de long au centre et 40 m. 
50 sur les côtés. Elle contient 80 bustes de Bavaroïs célèbres. 
On paie 40 pf. pour visiter les deux monuments. — Brasserie, 
v. p. 292. 

Le cimetière du Sud (pl. 28), à la porte de Sendling, est riche 
en beaux monuments. Près de là, le nouveau cimetière (pl. 29), 
entouré d’arcades. — Le cimetière du Nord, dans l'Arcisstr., con- 
tient aussi déjà quelques monuments remarquables. Le nouveau 
cimetière et celui du Nord possèdent tous les deux, au mitieu. de 
beaux crucifix en marbre, par Halbig. 


Environs de Munich. 


Le “jardin Anglais, grand parc de 237 hectares planté de magni- 
fiques arbres et traversé par des canaux dérivés de l’Isar, offre l'été 
de délicieuses promenades. À l'entrée du côté du Hofgarten (p.297) 
s’élève une petite statue appelée le Harmlos (inoffensif), d'après le 
premier mot de l'inscription qu'elle porte. Près de là, le Dianabad 
(p. 292); plus loin, ls Monopteros, petit temple érigé par le roi 
Louis I*" ; la tour chinoise (café) et le lac de Kleinhesselohe, sur le- 
quel on fait beaucoup de promenades en barque. 





Starnberg. ENVIRONS DE MUNICH. Route 81. 321 


11 y a au N. du Dianabad un pout sur l’Isar, par lequel on sort 
du jardin pour aller à Bogenhausen, sur la rive dr. Dans le voisi- 
nage se trouvent l'observatoire (entrée, v. p. 293) et les bains de 
Brunnthal. Un magnifique parc d'où l'on a de jolis coups d'œil 
sur la ville et les Alpes, ramëne le long du Gasteig, sur la rive dr. 


de l'Isar, au Maximilianeum (p. 304) et au pont Louis (p. 319). 

Le chôteau de Nymphenbourg, à 1 h. à l'O. de Munich (fiacres, v. 

. 293) n'a guëre de remarquable que son jardin et ses serres (restaur.). 
La manufacture royale de porcelaine est près de là. À 10 min. de di- 
stance est un parc aux cerfs (Hirschgarten), dont les animaux sont appri- 
voisés, et qui renferme aussi des daims blancs. 

Le château de Sehleissheim (aub.: Schlosswirth). où l'on va par le 
chemin de fer de Ratisbonne (p. 363; 23 à 90 min. ; 1 4 15, 75 ou pi), 
a été bâti à la fin du xvz1© s. par MaximiHen-Emmanuel; il a aussi un 
beau jardin, une galerie de tableaux, ete. Les salles du bas, renfermant 
les peintures allemandes et italiennes. sont ouvertes de 10h. à 1h.; 
celles du haut, consacrées aux Flamands, ete., de 3 à Dh. 

Dachau (aub.: Zieglerbrœu), 2 stat. de la ligne d'Ingolstadt (p. 288) 
est très-fréquenté par les habitants de Munich à 48 min. ; 1 A b, 1 A 
ou 65 pf.). Le village et son château sont fort blen situés sur une hau- 
teur de la rive g. de l’Amper, et l'on y a une belle vue des Alpes. 

On se rend aussi en chemin de fer à Grosshesselohe (p. 334), eu 
20 min., pour 90, 60 ou 40 pf. Au sortir de la stat., un beau pont sur 
l'Isar, d'où il y a 20 min. de chemin jusqu'à la Menterschwaige 
(aub. restaur.). En aval du pont, une belle vue sur Munich, et dans 
le bas, la profonde et large vallée de l'Isar. 


Lac de Starnberg. Hohe-Peissenberg. 


Chemin de fer de Munich à Sternberg, en 1h. 5, pour 2 4 25, 1 # 50 
ou 1 # (aller et retour, 3 # 40, 2 # 2, 1 { 50). Jusqu'à Peissenberg, 
v. ci-dessous. — Bateau à vapeur de Starnberg à Seeshaupt, aller et re- 
tour (tour du lac), en été, plusieurs fois par jour, en 3h., pour 3 # ou 
1 50. Les heures de départ variant, on 8e renseignera à la gare de 
Munich pour savoir quels sont les trains qui correspondent avec les bateaux, 
pour lesquels on peut aussi avoir des billets au chemin de fer. 


Stat. : Pasing, où on laisse à dr. la ligne d’'Augsbourg (R. 82); 
Planegg, Gauting et Mühlthal. Avant cette dernière, à g., belle 
échappée de vue dans la vallée boisée de la Würm. 

28 kil. Starnberg (hôt.: Bayrischer Hof; Pellet; Tutsinger 
Hof ; Post), un beau village avec un vieux château, à l'extrémité 
N. du lac, généralement rempli d'étrangers en été. Belle vue sur 
la chaîne des Alpes à l'horizon. Barque, 80 pf. à l'heure. 

Le ‘lac de Starnberg (Starnberger-See ou Wiürm-See ; 593 m.), 
d'environ 20 kil. de long et de À à 5 de large, entouré de hauteurs 
peu considérables, couvertes de villas et de parcs, doit surtout ses 
charmes aux montagnes qui bornent l'horizon au S.; on ne devra 
donc faire ce tour que par un temps clair. Les sommets princi- 
paux qu’on y distingue, sont, de l'E. à l’O.: le Wendelstein, la 
Brecherspitze, le Kirchstein, la Benedictonwand, le Karwendel- 
gebirge, le Jochberg, le Herzogstand, le Heimgarten, le Krotten- 


kopf, le Wettersteingebirge avec la Zugspitze, et l’Ettaler Mandl. 
Si l'on a peu de temps, aller en chemin de fer à Feldafing: de l'au- 

berge en 1/4 d'h., par la forêt, à Possenhofen; passer en bateau à Leoni 

(Bottmannshæœhe: v. p. 322) et revenir à Starnberg par ile LE à vapeur. 


Bædeker. Allemagne. 6® édition. 


322 Route 81. ENVIRONS DE MUNICH. Peissenberg. 


Derrière Starnberg, à dr., sur la hauteur, l'ancienne villa du 
prince Charles de Bavière (m. 1875). Plus loin, dans le bas, près 
du lac, d'autres villas et la stat. de bateaux de Nicderpæcking. 
Ensuite Possenhofen (aub. Zum Fischmeister), où l’on descend 
pour aller à Feldafing. Le château, au duc Maximilien, n'est pas 
ouvert au public. Feldafing (hôf. Strauch ; belle vue de la terrasse) est 
un des endroits les plus fréquentés sur les bords de ce lac. L’au- 
berge est à 10 min. de la stat. du chemin de fer. Dans le lac, une 
île, la ARoseninsel, propriété particulière du roi; elle n’est pas 
publique. 

Vis-à-vis de Possenhofen (canot, 1 #; traversée charmante de 
1/4 d'h.), Leoni (aub.: Probst; Pens. Schimon), et au-dessus l'é- 
glise d'Aufkirchen. À g., à 1/, d’h. du débarcadère, le château royal 
de Berg, fermé au public, et de jolies villas. 

On devra monter à la hauteur appelée Rottmannshœbe (20 min.), où 
il y a un Aôtel et un monument en l'honneur du paysagiste Rottmann 
(p. 313). On a de là une vue superbe. 

Sur la rive occid., un beau pare, qui s’étend de Possenhofen à 
Garatshausen, château du duc Maximilien (stat. de bateaux). 
Plus loin, la stat. de Tutzing (aub.: Amimann; Bernrieder Hof: 
Restaur. à 5 min. de la gare, avec une belle vue). A {/; h. au S., 
près du village d'Oberseismering, l'Ikahæhe, hauteur d’où l'on 
a aussi une vue magnifique. 

Plus loin, Bernried (aub.), qui a un ancien couvent transformé 
en château. — Stat. de Seeshaupt (aub.), à l’extrémité S. du lac. 
Le bateau revient de là, le long de la rive de l’E., par Ambach (à 
l'angle S.-E. du lac, le pêlerinage de St-Henri), Ammerland (aub. ; 
château) et Alimannshausen, à Leoni et Starnberg. 





Excursion Au HonE-PBIS8RNB8ERG, très-intéressante, — Chemin de fer 
de Munich à Peissenberg; trajet en 2 h. 1/e, pour 4 4 80, 3.4 20 ou 
2 A O5. — Jusqu'à Starnberg, v. ci-dessus. On longe ensuite la rive O. 
du lac, sans toutefois l’apercevoir d'abord beaucoup. Ce n'est qu'après 
la atat. de Feldafing qu'on a de belles échappées de vus. Il y a une bifur- 
cation à Tutring et l'on change de voiture pour Pensberg (p. 338). L 
ligne Weilheim-Peissenberg se dirige à l'O.; on voit toujours à g. la Zug- 
spitze et d'autres montagnes. Stat. de Diemendorf, où se montre, en avant, 
le Hohe-Peissenberg; Wilshofen, puis une contrée plate. Weilheim (563 m.; 
hôt.: Post; Traube; Brœuwasll; restaur. Hipper, à la gare), petite ville 
sur l’Amper (d'ici à Murnau et Partenkirchen, v. p. st). La ligne se 
termine provisoirement à la stat. d'Unferpeissenberg (60 kil.: 587 m.). Le 
village de ce nom est à 1/4 d'h. de distance. Sur le chemin qui y mène 
(3 min), un bon restaurant. 

Près des premières maisons, avant de traverser le ruisseau, on voit 
à dr. un poteau qui indique le chemin de 1n montagne: ,,Nach Hohen- 
Peissenberg‘‘. 1 h. 1/4 suffit largement pour arriver de la gare au sommet. 

Le Hohe-Peissenberg (988 m.), le Rigi de la Bavière, cime isolée en 
face des Alpes bavaroises, offre À cause de cette situation le panorama 
le plus complet. La vue s'y étend du Wendelstein, à l’E., jusqu'au 
Grünten, à l'O. On y remarque surtout: d'abord le Wendelstein, puis la 
Benedictenwand, le Jochberg, à côté duquel brille le champ de neige du 
Venediger:; le Herzogstand et le Heimgarten, avec le lac de Staffel dans 
le bas: 1e Karwendelgebirge, le Kistenkopf et le Krottenkopf, le Dreithor- 


AUGSBOURG. Route 82. 323 


spitze, le Wettersteingebirge avec la Zugspitze, le Daniel, la Hochplatte, 
la Hohe-Bleiche, le Gabclschroffen, le Sæuling, les montagnes qui en- 
vironnent la vallée de la Loisach, le Grünten et Stuiben. Au N., le 
regard plonge dans la vallée où sont les laes d'Ammer et de Starnberg 
et d'innombrables villages, jusqu’au delà de Munich et d'Augsbourg. 
Dans le haut de la montagne se trouvent un pèlerinage et une bonne 
auDverge. 

DE Psissewzero À Füssnx, omnibus, en 8 h. 1/,, pour 6 # D0, 
par Peiling, Sleingaden, ancien couvent avec une église romane; puis par 
Trauchgau et le long de la rive 8.-E. du lac de Bannwald. Un peu avant 
le village de Schtwangau, à g., un chemin conduisant à Zohenschwangau 
(p. 328). Il y a encore 1 h. 1/3 de Schwangau à Füssen (p. 328). 


82. De Munich à Augsbourg. 
67 il. Chemin de fer; trajet en {1 h.1/, à 2h.: prix: 5 #, 3 # 25, 


LA 


Au départ à dr., le Champ de Mars, place d'exercice; puis le 
parc et le château de Nymphenbourg (p.321). Stat. de Pasing, où 
se détachent les lignes de Starnberg (p. 321) et de Buchloe-Lindau 
(R. 83). Ensuite les marais de Dachau (v. p. 321). Stat. de Loch- 
hausen, d'Olching. On traverse l’Amper, par où s'écoule le lac 
d'Ammer. Puis: Maisach, Nannhofen (grands magasins de tourbe), 
Haspelmoor, Althegnenberg, avec un château; Mering. La ligne 
se rapproche du Lech. A dr., Fricdberg, petite ville, avec une tour 
ronde très-élevée. Stat. de Hochsoll, où aboutit la ligne d’Ingolstadt 
(p.287). On traverse enfin le Lech avant Augsbourg. 


Augsbourg. — Hôrezs : ‘“Drei Mohren (pl. a; ch. à partir de 24). 
Cet hôtel est un des plus anciens de l'Allemagne. La pièce dans laquelle 
le comte Antoine Fugger traita l’empereur Charles-Quint a été conservée 
comme elle était autrefois. Le livre des étrangers est curieux à feuil- 
leter. °Goldne Traube (pl.b); *“Bayrischer Hof (pl.e);°Vietoria- 
Hôtel (pi. d), tous près de la gare; *Grüner Hof (pl. e), près de 
l'hôtel de ville; Wefsses Lamm (pl.f); Eisenhut (pl. g); Deut- 
sches Haus (pl. i); Drei Kronen (pl. k). 

CAFÉS-RBSTAURANTS: Augusta, Stæœtter, Fuggerstr.; Mussbeck, 
Bavaria. Maximilianstr.: Boseh, Obstmarkt. 

Désirs DE vin: Grünes Haus, St-Annastr.; Weiberschule; 
Rathskeller, sous l'hôtel de ville. 

FiAcrss: 1 ou 2 pers., 40 pf. par 1/4 d'h. et pour la course de la gare. 

Augsbourg, l'Augusta Vindelicorum des Romains, ville de 
57,000 hab. (1/4 prot.), au confluent de la Wertach et du Lech, 
est la plus importante de l’ancienne Souabe et aujourd’hui le chef- 
lieu du cercle bavarois de Souabe-et-Neubourg. Ville libre dès 
1268, elle atteignit sa plus grande prospérité au xv° et au xvi°s., 
où elle fut le centre du commerce entre le nord de l'Europe, l'Italie 
et le Levant. Quelques-uns de ses citoyens ont été les égaux de plus 
d'un prince. Trois Augsbourgeoiïses ont été mariées à des princes : 
Claire de Detten à l'électeur palatin Frédéric le Glorieux; Agnès 
Bernauer à Albert III, duc de Bavière (p. 365), et Philippine Welser 
à l’archiduc Ferdinand d'Autriche. Barthélemy Welser arma une 
escadre pour prendre possession du Vénézuéla, que Charles-Quint 

21* 





324 Route 82. AUGSBOURG. 


lui avait donné en gage. De simples ouvriers tisserands, les Fugger 
devinrent en une centaine d'années les plus riches négociants du 
monde. Un quartier de la ville, fondé en 1519 par J.-J. Fugger le 
Riche (m. 1529 ; statue, v. ci-dessous), s'appelle encore maintenant 
la Fuggerei (faub. St-Jacq. ou Jacob; pl. 25). Ce quartier a ses 
propres portes et se compose de 53 petites maisons où sont logés 
des citoyens catholiques indigents, moyennant un loyer minime. 
Les édifices d'Augsbourg témoignent encore de son ancienne im- 
portance. 

Charles - Quint a tenu des diètes célèbres dans cette ville, en 
particulier celle de 1530, où les protestants présentèrent leur 
Confession d'Augsbourg, et celle de 1555, qui rétablit la paix 
religieuse. 

L'HÔTEL DE VILLE (Bathhaus; ; pl. 38), magnifique édifice du style 
Renaissance, a été construit de 1616 à 1620 par Elias Holl. Sur 
le fronton de la façade sont les armes de la ville, une grosse 
pomme de pin en bronze, les mêmes qu'avait Rome sous Auguste. 
* Dans le vestibule, les bustes des empereurs romains depuis César 
jusqu’à Othon. La Salle dorée a 17 m. de haut, 19 de large et 36 
de long. Du haut de la tour, on a une vus très-étendue. 

Le clocher dit Perlach-Thurm (pl. 33), près de l'hôtel de ville, 
a pour girouette une statue de Cisa, déesse protectrice d'Augs- 
bourg. — Vis-à-vis de l'hôtel de ville, la Bourse (pl. 5), et au N. sur 
la place Louis, une fontaine, avec la statue de l’empereur Auguste, 
fondateur de la ville, par Hub. Gerhardt, de 1549. 

La rue Caroline conduit d'ici, au N., à la place de la Parade 
et à la cathédrale : à dr., le palais épiscopal (pl. à). 

La CATHÉDRALE (Dom ; pl. 20) est une église goth. irrégulière 
commencée au x° s. et transformée au x1v° et au xv°s. On re- 
marquera les portails N. et S. du chœur de l'E. 


Intérieur. A l'entrée de la nef latérale du S., dans la partie basse, 
une porte en métal de l'an 1070 (?), divisée en 35 champs garnis de toute 
sorte de figures. Les fenêtres ont de beaux vitraux peints, anciens et 
modernes, et les autels, des tableaux de l'école allemande, ’entre autres 
de Holbein le Vieux, d'Amberger ; ete. Au mur de ls nef du N., les por- 
traits de tous les évêques d'Augsbourg depuis 596. 


Les beaux cloîtres au N., du style ogival flamboyant, renferment 
un certain nombre de pierres tumulaires fort anciennes. 


De la place Louis se détache, au S., la rue Maximilien (Maxi- 
milianstr.), la principale de la ville. On y voit deux fontaines. de 
Mercure et d'Hercule, l'une et l’autre par Adr. de Vries, fondues 
de 1596 31599. A dr., la belle MAISON DES FuG&r, dont l'extérieur 
a été orné de 1860 à 1863, par F. Wagner, d'Augsbourg, de 
fresques relatives à l’histoire de la ville et de la célèbre famille. 
À quelques pas de là, à l'O., dans la rue Philippine Welser, la sta- 
tue en bronze de J.-J. Fugger (v. ci-dessus), érigée en 1857. 

A l'extrémité S. de la rue Maximilien, s'élèvent deux églises, 
St-Utrich (pl. 26), affecté au culte protestant, et Sr-ULRIOR-ET- 





BRUCK. Route 83, 325 


STE-AFRA, servant aux catholiques. (Cette dernière est du style 
ogival, et sa haute nef date de 1467-1499. 

STE-ANNE (pi.7), autre église goth. bâtie de 1472 à 1510, avec 
des cloîtres, possède des tableaux de la vieille école allemande. 

L'Ééeui8s pes CARMES (Barfüsser-Kirche ; pl. 19) contient égale- 
ment des tableaux allemands des Xvni° et xviri° s. 

La GALBRIE DE PEINTURE (Gemældegallerie) dans le bâtiment de 
l'école polytechnique, un ancien couvent (pl. 10), est ouverte tous 
les jours de 9 h. à 1 h. (75 pf.). 


Cette galerie est très-remarquable à cause de ses toiles de l’ancienne 
école allemande; on trouvera difficilement ailleurs une collection aussi 
complète et aussi précieuse d'œuvres de maîtres de l'école souabe, de 
Holbeïin le Vieux, de Jean Burgkmair, de Barth. Zeitblom, ete. 

VESTIBULE: tableaux de Burgkmair, Zeitblom, Holbein père, L. Cra- 
nach. — SALLE I: Holbein et Burgkmaïir, les T églises principales de 
Rome. Zeitblom, Histoire de St Valentin, quatre tableaux; Altdorfer, 
le Crucifiment; Gräünewald, la Descente de croix. — SALLE II, Flamands: 
van Dyck, Arabe à cheval; Schatken, le Christ conspué; Cuyp, Bergers; 
Snyders et de Vos, Animaux; Breughel, Fête de paysans. — SALLE III, 
Italiens: le Titien, Ste Catherine, Vénus et l'Amour; Coello, Isabelle de 
Castille; Lanfranco, l’Assomption; Æoch, paysage. — Les 5 cabinets ren- 
ferment quelques bonnes petites toiles; entre autres, le 1€T, des Holbein, 
Dfirer, Burgkmair, Wohlgemuth, L. Cranach, les 2€, 3€ et 4€, des Wouwer- 
man, Ruysdael, Hobbema , Rembrandt, et le 5, une tète de jeune fille 
par Léonard de Vinci. 


83. De Munich à Lindau. Lac de Constance. 

221 kil. Chemin de fer. Trajet en 5h.:1/ à 8h. Prixs 17 4 70, 
111A 75, 7 A 56. 

Jusqu'à Pasing, v. p. 323. On traverse ensuite la Wirm et on 
entre dans les marats de Dachau (p. 321) après la stat. d'Aubing. 
— 24 kil. Bruck (hôt.: Marthabrœu) ou Fürstenfeld-Bruck, sur 
lAmper, dans un joli site. Dans le voisinage, l’ancienne abbaye 
de Ftrstenfeld, de l’ordre de Citeaux. Près de la stat. de Graf- 
rath, joli coup d'œil à g. sur l’Ammersee. Au loin, la chaîne des 
Alpes. Stat. de Türkenfeld, Schwabhausen, Epfenhausen. On 


traverse le Lech. — 57 kil. Kaufering. 
EMBRANCHEMEXT de D kil. sur Landsberg, vieille ville de 4,900 hab., 
sur le Lech, avee une église du style ogival tertiaire. 


Stat. d'Igling et son château. — 68 kil. Buchloe (buffet), où 


aboutit une ligne venant d’Augsbourg (R. 84). 
EMBRANCHEMBNT de 47 kil. sur Memmingen (p.263). Stat. sans im- 
portanee, sauf Mindelheim (19 kil.), petite ville ancienne de 3.000 hab. 


A Pforzen, on entre dans l’Algæu, le bassin de la Wertach. 
Sur l'autre rive, l’ancien couvent d'Îrrsee, aujourd’hui maison 
d'aliénés. A l'horizon, la Zugspitze (2975 m.), la Hochplatte (2091) 
et le Sæuling (2052). 

89 kil. Kaufbeuren (hôt.: Sonne; Hirsch). Ensuite Biessen- 
hofen (à Füssen, etc., v. p. 328), Ruderatshofen, Aitrang et Gün- 
sach, où se trouve un vieux couvent transformé en brasserie. Belle 
vue sur le Günzthal; à dr., Obergünsbourg. 


326 Route 83. KEMPTEN. 


Stat. de Wildpolderied et de Betxigau. Puis on franchit l'Jller. 

131 kil. Kempten (697 m.; hôt.: Krone; Post; Algœuer Hof.. 
ville de 12,600 hab. très-bien située, le Campodunum des Ro- 
mains, autrefois la résidence de puissants princes-abbés, dont on 
voit dans la ville haute le château très-considérable, du xviri* s. 
A côté s'élève une belle église à coupole. Belle vue sur les monr- 
tagnes, des promenades au S. de la ville, où sont les ruines d’un 
ancien château, la Burghalde. 

Se placer maintenant à g. pour la vue. Les montagnes se rappro- 
chent. Chemin de fer pour Um, v. p. 263-264. 

Au delà de Waltenhofen, trois bras du petit Zac de Nieder- 
Sonthofen (683 m.). Plus loin, Oberdorf et les ruines du château 
de Lauenbourg. Avant Immenstadt, la voie se rapproche de l’Iller. 
À g., le Grünten (v. ci-dessous). 


153 kil. Immenstadt (720 m.; hôt.: Kreuz; Hirsch), petite 
ville industrielle, pittoresquement assise au pied de l’Immer- 
stadter-Horn (1539 m.) et du Mittag (1429 m.), et sur les bords 


du Steigbach. A l’'E., d’autres montagnes de l’Algæu. 
L'ascension du Sfuiben (1764 m.) se fait en 8 h. 1/: d'Immenstadt. 
Beaucoup de personnes en préfèrent la vue à celle du Grünten. 


EMBRANCHEMENT de 9 kil, d'Immenstadt à Sonthofen (136 m.; hôt.: 
Engel; Adler), dans la vallée de l'Iler. C'est le meilleur point de de- 
part pour monter au Grünten (1733 m.), le Rigi de la Haute-Souabe. 
On prendra un guide (1 # 60). On peut aller en voiture jusqu’à Bwry- 
berg (aub.: Lœwe), 1 h. 1/4 plus loin, au pied de la montagne. Il y a 
une bonne auberge à 25 min. du sommet. La vue de la cime est sur- 
tout belle vers le soir; elle embrasse la moitié orientale du lac de Con- 
stance et le Sentis. 

La voie tourne ensuite brusquement à PO. et arrive sur le bord 
de l'Alpsee, lac qu’elle côtoie au N. sur une digue de 800 m. Puis 
la vallée de la Constanser-Ach, qui alimente le lac. — 170 kil. 
Oberstaufen (792 m.), sur la limite des bassins du Danube et du 
Rhin. Immédiatement avant la station, après un tunnel, coup 
d'œil surprenant à l'O. sur les montagnes boisées de Bregenz et 
les hauteurs couvertes de neige de l’Appenzell. La voie descend 
de 397 m. jusqu'au lac de Constance. 

Stat. de Harbatzhofen et de Rœthenbach. Avant cette dernière. 
un viaduc long de 585 m. et haut de 59. Stat. de Hergatz, Stocken- 
weiler. Schlachters et Oberreitnau. La ligne contourne le Hoier- 
berg. Vue magnifique sur le lac de Constance: à g., Bregenz; au 
premier plan, Lindau, et au delà du lac, les montagnes de St-Gall 
et d’'Appenzell, dominées par le Kamor, le Hohenkasten. l'Alt- 
mann et les cimes neigeuses du Sentis, Le train traverse un bras 
du lac sur une longue jetée. 


221 kil. Lindau. Hôtels: °Bayrischer Hof (ch. et boug., 2 4 : 
serv., 60 pf.; dîn., 2 4), Baëd-Hôtel, tous près de la gare et de l'em- 
barcadere des bateaux ; *Krone ou Poste, Reutemann,Deutsehes 
Haus, tous deux sur le port; Helvetia, pas cher. — Restaur, 
Schützengarten (belle vue); Restaur. de la gare. 





LINDAU. Route 83. 327 


Lindau, forteresse et ville de commerce considérable au moyen 
âge, est bâtie sur une île du lac de Constance et communique 
avec la rive par la digue du chemin de fer, et par un pont de bois. 
Sur le port s'élève une statue de Mazximilien II, en bronze, par 
Halbig. Le piédestal est décoré des armoiries des villes qui ont 
érigé la statue, avec les figures symboliques de la Navigation, de 
d'Industrie, du Commerce et des Sciences. A l'extrémité de Ia jetée 
du S. 5e dresse, sur un socle de 10 m., un lion assis, en granit, de 
6 m. 50 de haut; l’autre jetée est terminée par un phare (belle vue 
du sommet; 30 pf.). 

Excursions. Jolie promenade sur ia rive O. (traverser la digue du 
chemin de fer, à g.), à Schachenbad (1/3 h.), dans un site charmant sur le 
bord du lac, et à Lindenhof (1/4 d'h.; villa Gruber), où il y a un magni- 
fique parc, des serres, ete. (entrée libre le mardi et le vendr.; les 
autres jours, { AK de pourb.; fermé le dim.). 10 min. plus loin le chä- 
teau d’Alæwind. — On a une belle vue du *Hoïerberg Ad m.), hauteur à 
3/4 d'h. de 1à (auberges). — Pour le chemin de fer de Bregenz (Gebhards- 
berg, Pfœnder, ete.), par Lochau, v. R. 111. 

Le lac de Constance, en all. Bodensee (395 m.), a environ 30 lieues de 
tour, 1à de long, de Bregenz à l'embouchure de la Stockach, et 3 de 
large, avec une profondeur maximum de 278 m., entre Friedrichsbafen 
ét Arbon. Il est surtout alimenté par le Rhin, qui y pénètre entre Bre- 
genz et Rorschach, où ses alluvions forment un grand delta, et il en sort 
près de Constance. La vaste nappe de ses eaux d'un beau vert-clair, ses 
rives, qu’animent de nombreuses localités, les belles montagnes boisées 
qui s'élèvent au S. et au-dessus desquelles se montre, dans le lointain, 
la chaîne des Alpes du canton d’Appenzell, surtout le Sentis, et quelques 
sommités couvertes de neige des Alpes du Vorarlberg, qu’on découvre 
au S.-E. par un temps clair, tout est propre sur ce lac à faire une vive 
impression. Les rives de l'E. et de l'O. sont généralement plates; au 
N., ce n'est qu'au loin que se montrent quelques hauteurs. 

Les localités principales aux alentours sont Friedrichshafen, Lindau, 
Bregens, Rorschach, Romanshorn, Constance (Schaffhouse), Meersbourg, Ueber- 
lingen et Ludwigshafen. Il circule entre elles 25 bateaux qui font le ser- 
vice au moins une fois par jour ect 4 à 5 f. sur les lignes principales: 
Lindau-Rorschach, en 1 F 1}: Lindau -Romanshorn, 11/2; ‘Eriedrichs- 
hafen-Rorschach, 11/4; Friedrichshafen-Romanshorn, 1; Friedrichshafen- 
Constance, 11/,; Constance-Romanshorn-Rorsehach, 2 b. Les heures de 
départ changent souvent, mais cependant celles des lignes principales 
correspondent généralement avec l'arrivée des trains. Les rives du lac 
appartenant à différents Etats, il y a inspection de la douane à l'entrée 
de chaque port. Voir {a Suisse, par Bœdeker. 


84. D'Augsbourg à Inspruck. Hohenschwangau. 
44 h. (220 kil.). Chemin de fer jusqu'à Oberdorf, 73 kil., trajet en 2 h. 10 
à 3h., pour 10 # 50, 8 A 85 ou 4 <# 50. — D'Oberdorf, diligence tous les 
jours à 10h. 40 du mat., menant en 4h. 1/4 à Füssen, en Th. à Reutte, et 
de là omnibus tous les jours à Dh. RE matin, conduisant à Inspruck 

en . 

On traverse d’abord le Lechfeld, où Othon I battit les Hongrois 
en 955. — Stat. d’Inningen. A dr., le château de Wellenbourg, 
qui appartint aux Fugger. Stat. de Bobingen, Grossaitingen, 
Schwabmiünchen et Westereringen. 

40 kil. Buchloe; puis Kaufbeuren et Biessenhofen (v. p.325). — 
Ensuite un embranch. de 7 kil. jusqu'à Oberdorf, bourg avec un 
château. 








328 Route 84. HOHENSCHWANGAU.  D'Augsbourg 


La ROUTE DE FUssEN (31 kil.) est monotone. Le Sœuling (p.329) 
et l'Aggenstein-Spitzs se font remarquer au milieu des montagnes 
à l'arrière-plan. — 4 h. {/,. Steiten (Poste). A l'E., l'Auerberg 
(1047 m.; belle vue). — 2 h. !/,, Rosshaupten. On entre dans ls 
large vallée du Lech. 

2 h.1/,. Füssen (hôt: Poste ; Sonne; Mohr), petite ville au bord 
du Lech et sur une colline couronnée par un château des anciens 
évêques d'Augsbourg, de 1322, restauré de nos jours (plafond en 
bois décoré de belles peintures). A côté du château, l’abbaye de 
bénédictins de St-Mang, et l’église collégiale de St - Magnus, con- 
struite en 1701 et ornée de marbres, de fresques et de dorures. 
I1 y a dans le chœur un très-vieux portrait de Charlemagne et un 
autre de St Léopold. Dans la crypte romane, la chapelle St-Magnus, 
où l’on conserve le calice, l'étole et la crosse de ce saint (m. 654), 
et où sont quatre statues en marbre. A g., à côté du portail, l'en- 
trée de la chapelle Ste- Anne, où se voit une Danse des morts du 


commencement du xvrt1* 8. et un beau Crucifiment en bois. 

Sur la rive dr. du Lech, du pont près de l'église, un chemin de Je 
croix conduisant en 1/ah. au Calvaire (Calvarienberg), dont le sommet 
offre, un beau panorama. — De là, on descend à l'E. dans la vallée 
vers Île Schwansee, longe la rive méridionale de ce lac, puis monte en 
sigrag, pour continuer en haut dans la direction du 8., par le chemin 
dé voitures à g., et descendre à dr., à la bifurcation, vers l'hôtel au pied 
du château, à 1 h. du Calvaire. 


Le chemin de Füssen à Hohenschwangau (1 h. 1/,) passe devant 
une chute du Lech (1/, d’h.), s’écarte de la route à g., près du 
poteau qui indique la frontière bavaroise, et prend entre le mont 
Calvaire à g. et le Schwarzenberg à dr., le long du Schwansee, pour 
arriver en 1 h. au château et au village de Hohenschwangau (hôt. : 
Alpenrose). 

L'ancien château féodal de “Hohenschwangau, qui fut dévasté 
en 1809 par les Tyroliens, est situé sur un mamelon boisé, à 887 m. 
au-dessus du niveau de la mer. Le roi Maximilien (m. 1864) l’acheta 
en 1832 et le fit reconstruire par Quaglio, Ohlmuüller et Ziebland, 
et décorer de belles fresques par des artistes de Munich. En l’ab- 
sence de la famille royale, on peut Le visiter toute la journée, sinon 
(ordin. en juillet et août) seulement entre 4 et 6 h. du soir (1 #Æ 
de pourb.). 

L’ascension jusqu’au château se fait par un chemin en lacets 
autour du mamelon. La grande entrée est surmontée de deux porte- 
bannières par Schwanthaler. Dans la cour, à g., la fontaine de la 
Vierge, ornée d’une Vierge peinte par Glink. Au-dessus des offices, 
des fresques, etc. Dans le petit jardin, la fontaine du Cygne 
(Schwan), par Schaller de Vienne. A côté, à dr., le Bain de marbre 
(Marmorbad), salle de bains taillée dans le roc et ornée de deux 
Nymphes de Schwanthaler. Un peu plus loin, la fontaine aux 
Lions, de Schwanthaler, composée de quatre lions versant de l’eau 


et portant un grand bassin d’où sort un jet de 13 m. de haut. 
_. Dans le væstisuce du château, des armures, des armes, ete. 











à Inspruck." HOHENSCHWANGAU. Route 84. 329 


PREMIBR ÉTAGE: salle du Chevalier du cygne , À fresques, tirées de la 
légende de ce chevalier, d'après des dessins de Ruben, élève de Cornélius; 
salle de Schyren, 8 fresques relatives à l'histoire de la Bavière, par Linden- 
schmitt; salle Orientale, Souvenirs du voyage du roi en Orient, peintures 
par Wibmer et D. Monten; salle de Scheangau, T fresques par Linden- 
schmitt, l'Histoire du château; salle de Berthe, 5 fresques d'après Schwind, 
l'Histoire des parents de Charlemagne ; salle des Dames, 11 fresques d'après 
Schneider, la Vie des Allemandes au moyen âge, et l’histoire d'Agnès, 
femme d'Othon de Wittelsbach. — SBsconp ÉTAGE: salle des Héros, 
16 fresques tirées de la légende de la Wilkina, analogue au poème des 
Nibelungen, par Sehwind (2€ armoire, statuettes du tombeau de l’empereur 
Maximilien à Inspruck); salle des Hohenstaufen, 6 fresques de Linden- 
gchmitt; salle des Guelfes, 6 autres du même, l'Histoire du duc Henri le 
Lion; salle d'Autharis, À d'après Schwind, la Demande en mariage de la 
grincesse Theudelinde par Autharis roi des Lombards; salle des Chevaliers, 

ie des chevaliers au moyen âge, 9 sujets d’après Schwind. — La chapelle 
a des vitraux peints. 

Des fenêtres des différentes pièces, on a de charmants points de vue, 
surtout du balcon du cabinet du roi. Un petit temple ouvert, à l'extré- 
mité d'un rocher, 5 min. à l'E. du château, offre également une jolie 
vue du Jac appelé l’Alpsee. 

8l: Environs de Hohenschwangau. Un large et bon chemin derrière 
l'hôtel monte en 20 min. au château de *Weu-ScArwanstein (1008 m.), dans 
un site magnifique, sur un rocher escarpé au-dessus du ravin de la Pœllat, 
Ce château, bâti par le roi Louis II, n°est pas encore achevé. On y a une 
vue splendide au N., sur la vaste plaine du Lech dans laquelle sont 
plusieurs lacs: à g., entre le Schwansee et l’Alpsee, le château de Hohen- 
schwangau. Au Ê le ravin sauvage de la Pællat, avec sa cascade et 
son pont (v. ci-dessous). 

in revenant sur ses pas pendant Ü min., on trouve à dr. du chemin 
de voitures un sentier qui mène en 10 min. à une elairière au milieu du 
bois, où la vue est aussi très-étendue. D min. plus loin, la Warienbricte, 
joli "da très-hardi, sur le ravin et la chute de la Pœllat, à une hauteur 
de 90 m. On a aussi de là une vue superbe, particulièrement sur le 
château de Neu-Schwanstein et sur le Sæuling, qui domine toute la 
chaîne de Hohenschwangau: la chute même de la Pœællat est cachée par 
le pont. Pour y aller, descendre le chemin à dr. en deçà de ce pont. De 
là, on revient au pont, puis à l'auberge en 20 min. 

L'ascension du Sœuling (2087 m.), avec un guide, demande 4 à 5h., 
et devient difficile vers la fin: panorama très-étendu. 

Les PIÉTOxS qui veulent aller à Reutte (2 h. 3/4), n'ont pas besoin de 
retourner à Füssen. Un bon chemin y conduit + travers la forêt. Ce 
chemin prend à l'O. de l'auberge et longe la rive N. de l’Aipsee (811 m.), 
joli lae entouré de promenades. A 10 min. de l'auberge, à g., une place 
Pindare, ainsi nommée parce que Maximilien II y venait lire le poète 
grec; on y a une trés-belle vue sur le lac, le Sæuling, etc. — À l'extré- 
mité du lac, on retombe sur la route: 50 min. plus loin, la douane autri- 
chienne; on tourne à g.; puis encore quelques pas à dr. sur le sentier 
étroit; on traverse la prairle pour rejoindre la grande route (15 min.); 
on monte en 3/4 d'h. au ÆKntepass m.), défilé dans le fond duquel 
bouillonne le Lech, et l’on descend en 3/4, d'h. à Pfach (v. ei-dessous). 


La route de Füssen à Reutte (3 h. {/,) passe devant la chute du 
Lech (p. 328), à travers une gorge étroité, pour atteindre bientôt la 
frontière autrichienne (aub.: Weisses Haus; bon vin), franchit le 
Lech, sur le pont dit Utrichsbrücke (35 min.), et repasse sur la rive 
dr. à Pflach (2bh.). Pour les piétons, il est plus court et plus inté- 
ressant d'aller du pont à Pflach (1 h. 1/,) par Pinswang et le Knie- 
pass (v. ci-dessus). Au delà de Pflach, on traverse l’Ache (v. ci- 
après) et l’on est en 3/, d'h. â*, 


330 Route 84. LERMOOS. 


Reutte (849 m.; hôt.: Post; Krone; Hirsch), bourg avec de 
belles maisons, au centre du bassin d’un ancien lac traversé par 
le Lech et entouré de hautes montagnes. L'église des communes 
Reutte et Breitenwang, 15 min. à l'E., possède une Danse macabre 


en bas-reliefs de stuc. 

DE REUTTE À PARTENKIRCHEN, 8 h. On prend pour cette exeursion 
le chemin de voitures à dr. de l'église, qui monte sur le versant du 
Tauern et qui passe le Rossräcken (1 h.). Après le 2€ pont, près de la 
borne 18, un sentier conduit à g., en 5 min., à la ‘cascade Stuiben 
(Stuibenfall), belle cascade entourée de bois, d’une hauteur de 3 m.. 
formée par l’Ache. Il y en a une plus petite 10 min. plus haut. De la. 
on revient à dr. à la route, non loin d’une chapelle (10 min.). On arrive 
ensuite en 1/4 d'h. au petit, puis au grand Plansee (859 m.), lac d'un 
vert sombre, entouré de montagnes boisées. Un bon chemin de voitures, 
qui longe la rive N., passe devant le Kaiserbrunnen et mène en 1h. l/z au 
poste autrichien (aub. près du lac). Une route partant de cet endroit, 
au N., va par la vallée d'Ammerwald et de Graswang, en 6 h., à Kttal,. 
dans l'Ammergau (p.331). Celle de Partenkirchen quiite bientt le lac. 
traverse un défilé et se dirige, par la jolie vallée de la Naïderach, sur 
la maison occupée par la douane, nommée /m-Griesen (aub.), à 5 h. de 
Reutte, puis par la vallée de la Loisach, en 3h., sur Partenkirehen (p. 3311. 


À l'O. de Reutte sont les ruines considérables de la forteresse 
d’Ehrenberg, détruite en 1800 par les Français, au-dessus du défilé 
du même nom et sur une montagne isolée couverte de pins. le 
Schlossberg (1000 m.). Au S., à l'arrière-plan, le Thaneller (2335 m.), 
dont les anfractuosités sont remplies de neige. 


La nouvelle route contourne le Schlossberg et monte au-dessus 
du défilé, qui est encore fermé par une porte, l'Ehrenberger Kilause 
(3/4 d'h.; aub.), et elle redescend dans une belle vallée entourée 
de montagnes, où se trouve Heiterwang (2 h.; aub.). — Les pié- 
tons feront mieux de suivre l’ancienne route qui passe par le dé- 
filé même. — A g., dans la vallée, le petit Lac de Heiterwang. {À h. 
plus loin, Büchelbach (aub.). À Læœhn, on atteint la Loisach . et 
on descend dans une large et verte vallée à ({ h. 5/,) 


Lermoos (992 m. ; hôt.: Post; Drei Mohren). A l'E., les hautes 
montagnes nues de la chaîne du Wefferstein. 


Vient ensuite, jusqu'à Nassereit, le plus beau de tous les pas- 
sages du Tyrol bavarois, qu’on ne devrait parcourir qu'en voiture 
découverte ou à pied (4 h.), le mieux du S. au N. 


A {/?h. au S. de Lermoos, le village de Bieberivier (aub.). Puis 
on monte jusqu'au lac Weëssensee ($/, d'h.; à g.); on passe au Blind- 
see (1/2 h.; à dr.) et on arrive au col du Fern (1227 m.; aub.), à 
2 h. {/, de Lermoos et 1 h. /, de Nassereit. Ici, la nouvelle route 
se sépare de l’ancienne; elle longe à l'E. Le flane de 1a mon- 
tagne, en faisant encore de grands circuits, tandis que l'autre est 
de 3/4 d'h. plus courte. A dr., le château excessivement pitto- 
resque de Fernstein. Dans l'étroite gorge couverte de pins, sur un 
cône de rocher, au milieu d’un petit lac sombre appelé le Fernstein- 
see, les ruines du chôteau de Sigmaundsbourg. La route traverse, 
l'extrémité du lac et on arrive (1 h. 5/4) à 





PARTENKIRCHEN. Route 86. 331 


Nassereit (829 m.; hôt.: Post ; Platswirth), village dans un joli 
site, d'où une autre route conduit à Landeck (p. 471). Ensuite on 
franchit un contre-fort du Tschirgant, à travers une forêt de mélèzes 
et de sapins. — 2h. Obsteig (836 m.: aub.: Lœwe). Puis on des- 
cend. À dr., dans Le fond, les ruines du château de K/amm. Vue 
étendue sur la vallée de l’Inn; à l'E., à l’arrière- plan, le Soistein 
(2856 m.). — 1h. Obermiemingen (aub.). La route passe à tra- 
vers des rochers près d'une filature. — 2h. Teifs. De là à {nspruck 
(6 h. 1/2), v. p. 475. 


85. De Munich à Inspruck. 


A. Par Partenkirchen. 
Voir la carie, p. 328. 
35h. CHENIK DE FER jusqu'à Weilheim, en2h.1/4, pour 4 # 35, 2 # 90 


et 1 #{ 85. — Ou bien en chemin de fer à Starnberg, en bateau à vapeur 
à Secshaupt et de là, par l’omnibus qui correspond avec le dernier 
bateau, en 3h. à Murnau. — De Weilheim, ouxisus de la poste, 2 f. 


par j., en 6 h. 1/,, pour Partenkirehen (4 # 40); en 9 h. 1/2 pour Mitten- 
wald, ct de là à Inspruck, omnibus tous les jours, en 6h., pour à «# 50. 


Jusqu'à Weilheim, v. p.322. A dr., le Hohe- Peissenberg {p. 
322). La route passe à Efting et à Spatsenhausen, et entre les Lacs 
de Staffel et de Rieg. On atteint en 4 h., 

Murnau (697 m.; hôt.: Post; Pantelbrœu; Griesbrœu), bourg 
important, à 20 min. à l'O. duquel est le Lac de Staffel (651 m.). 
D'Ohlstadt, à 1 b. i/, au $S.-E. de Murnau. il est facile de 
faire, avec un guide, l'ascension du Heimgarten (1787 m.), qui 
demande 3 h. 1,. 

Au dela de Hæhendorf, la route descend et traverse la Ramsau. 
avant son embouchure dans la Loisach, dont on suit la rive g. 
Près d'Eschentohe (2 h. 1}, ; aub. Grebel), on entre dans les mon- 
tagnes. 

À Oberau (1 h. 1/,; aub.), à l'O., La route de l’Ober-Ammergau. 

D'abord une montée assez raide jusqu'à Æïtai ({h.), où il y a un 
ancien couvent. L'église a un plafond peint et un orgue célèbre. Ettal 
est situé au pied de l'ÆEttaler Mandl (1641 m.). L'ascension de eette mon- 
tagne escarpée est difficile (8 h., avec un guide). On descend ensuite, 
dans la vallée de l'Amper, en 1 h., à Ober-Ammergau (841 m.; aub.: Schwaben- 
wirth; Ochs; Rose), village célèbre par ses représentations du Mystère de 
la Passion, qui ont eu lieu jusqu'à présent tous les 10 ans, la dernière 
fois en 1870-71. Les habitants sont surtout occupés à la confeetion d'objets 
en bois sculpté et en ivoire. A 1/4 d'h. à l'O., un calvaire colossal par 
Halbig, érigé en 1875 

Au delà d’Oberau, on a devant soi la large vallée de Parten- 
kirchen. Près de Farchant (1 h.), à g., la gorge de Kuhflucht. 
La route de Partenkirchen (1 h.) traverse la Loïisach 1/, h. plus 
loin. A dr., sur le versant du Kramer, les ruines de Werdenfels. 
Si l’on veut aller à Garmisch, ne point passer La rivière, mais 
prendre à dr. 

Partenkirohen (722 m.; hôt.: Post; Stern; Zum Rassen) est 
une localité bien située au pied de l'Eckenberg, rebâtie dans ces 





332 Route 85. MITTENWALD. De Munich 


derniers temps à la suite de plusieurs incendies. Il y a beaucoup 
d'étrangers en été. Belle église goth. Beau point de vue surtout à 
côté de St-Antoine, pèlerinage où l’on monte en 40 min. (stations). 
— Une route mêne en 20 min. à Garmisch, à l'O. 

Garmisch (692 m. : hôt.: Wesfermaier sum Husaren ; Zur Zug- 
spitze; Lamm; Kainsenfrans; Traube), village sur la Loisach, 
ayant de vieilles maisons pittoresques. On trouve des voitures pour 
toutes les directions dans Les deux localités, chez Seiler, Hohen- 


leitner et Reiser. Les prix sont fixés par un tarif. 

*Excursioxs (bons guides: Jos. Reindl, Xrats, Deutschi, Braun, de 
Partenkirchen ; Jean et Jos. Koser, de Garmisch; 5 # par jour): 

À la Partnachklamm ou gorge de la Partnach, 1h., guide inutile. 
Sortir de Partenkirchen du côté O., quitter le chemin au bout de 40 pas 
pour se diriger à dr. vers le Kainzenbad (v. ci-dessous); on est en 1/g2h. au 

€r pont, à l'issue de la vallée de la Partnach (10 min. en deçà, un chemin 
direct de Garmisch); au poteau de l’autre côté, à g.; au bout de 15 min. 
repasser par un 2€ pont sur la rive dr. De l’autre côté de ce pont, le 
chemin escarpé à g. monte à Graseck; le sentier de la gorge est à dr.; 
il est toujours bon et garni de parapets. Au bout de 6 min., un 8€ pont. 
C'est au 4€ pont (1/4 d'h.; 70 m. au-dessus de la rivière) que se trouve 
la plus belle partie de la Partnachklamm. Le sentier monte en zigrag 
pendant {10 min. jusqu'à la maison forestière de Vorder-Graseck (869 m. ; 
restaur.), où l'on a une vue magnifique. — 3 h.1/, plus loin, dans le haut 
de la vallée, le petit et le grand Blaue Gumpen (1174 m.), au milieu 
d'une eontrée sauvage. La Partnach sort à l'extrémité de cette partie 
de la vallée des neiges de la Zugspitze. 

A l'Eckbauer (1051 m.), 2h. 1/2; guide 2 cf 60. Magnifique panorama. 

Au Badersee, 1h. 3/4. Chemin de voit. (omnib.), par Unter-Grainau. 

A l'Eibsee (978 m.; en 2h. 1/2), lac au pied des hauteurs esearpées 
de la Zugspitre. Même chemin que pour le précédent, ct de là 5/4 d'h. 
à pied, ou bien par Ober-Grainau (1 h. 1/4), d'où il y a encore 1h de 
chemin. Le lac, avec ses 9 îles, est la propriété de deux familles de 
pécheurs. Il y a une bonne auberge. Une barque vous conduit à l'île 

u milieu, où des coups de feu réveillent l'écho (60 pf.). — Au S.-E., 
à quelques pas, le joli petit Frillensee. 

À la Haœllenthalklamm, 4 h.; guide, 4 «A: intéressant pour ceux qui 
sont exempts de vertige. — Au Xrottenkopf (2105 m.), 4h.1/3; guide, 5 A; 
vue très-étendue. 

L'ascension de la Zugspitre (2976 m.) est difficile, mais sans danger 
et excessivement intéressante; elle demande deux jours: guide, { 

Le Walchensee (p. 884) est à 6h. 1/9 de Partenkirchen; on y va en 
8 h. 1/2 en voiture, par Ælaïs (v. ci-dessous). Pendant presque tout le 
trajet. on a une vue splendide. 

Un bon chemin conduit à Lermoos (p. 330), en 5h. ou 3h. en voi- 
ture (omnibus), par la vallée boisée de la LoisacA. 


La route de Mittenwald monte à partir de Partenkirchen. A 
20 min. à dr., dans le fond, le Kainsenbad (eaux sulfureuses). 
Puis une contrée ondulée et couverte de prairies: à dr., la Wetter- 
stein-Wand; en face, le Karwendel. — 1 h.1/,, Kaitenbrunn. — 
40 min., Gerold (à g., un petit lac). — 1/, h., Klais. (A g., le chemin 
du Walchensee, v. ci-dessus). On passe encore devant un petit lac, 
le Schmalsec; on entre dans la vallée de l'JZsar, et l’on tombe dans 
la route qui va, au N., à Walchensee et Benedictbeuren (v. p. 334). 

1h.1/,. Mittenwald (9142 m.; aub.: Post), dernière localité 
bavaroise, dominée par les hauteurs escarpées du Karwendel, dont 


à Inspruck. ZIRL. Route 85. 333 


celle de dr. est presque à pic (2382 m.). Les maisons de cette bour- 
gade sont construites d'une façon toute particulière: les pièces du 
bas en sont généralement voütées, et elles servaient jadis d’'en- 
trepôts pour le marché de Botzen (p. 478), quand le commerce entre 
Augsbourg et l'Italie se faisait encore par cette route. La prin- 
cipale industrie de l'endroit est la fabrication d'instruments de 
musique à cordes, qui s’expédient surtout en Angleterre et en 
Amérique. 

On reste dans la vallée de l’Isar jusqu'au défilé de Scharnitz, 
qui forme le frontière entre la Bavière et le Tyrol. Il y avait autre- 
fois une forteresse, qui a été rasée par les Français en 1805. La 
route recommence à monter au delà de Scharnitz (963 m. ; aub.). 

4h. 1}. Seefeld (1176 m.; aub.), village sur un plateau aride, 
limite des bassins de l’Isar et de l’Inn. Belle église goth. du xrv*s. 

La route redescend en décrivant des courbes, qui offrent de 
superbes points de vue sur la vallée de l’Inn, la Martinswand (E.) et 
les montagnes du S., avec leurs neiges et leurs glaciers. A la 
dernière courbe, les ruines de Fragenstein. 

1 h. 1/,. Zirl (632 m. ; aub. : Stern; Lœwe). Sur la Martinswand, 
20 min. à l'E. de Zirl, vis-ä-vis de la chapelle, une croix qui rap- 
pelle l'aventure de l'empereur Maximilien (v. p. 475) 

8 h. Inspruck (v. p. 407). 


B. Par Benedictbeuern, Kochel et Walchenses. 
Voir la carte, p. 338. 


88h. 1/4. Canin Ds rs jusqu’à Pensberg (62 kil.), en 2 h. 3/4, pour D of 

8 44 3 ou 2 A 15. — Ouxisus de de go 2 fois par jour de rene à 

Benedictbeuren, en 1h. 1/2, pour 80 1 fois pour Xochel, en 2h. 

pour 1 50. Iln vS a pas e voltue ‘publique de Kochel à * Mittenwaid 
De 1è à Inspruck, v. ci- dessus. 


Jusqu'à Tutzing, v. p. 322. On laisse à dr. la ligne de Weil- 
heim et on longe le lac de Starnberg, qui n'a ici rien de remar- 
quable. Stat.: Bernried, Seeshaupt, Staltach. 

62 kil. Pensberg, où se termine le chemin de fer (auberge près 
de la gare). Omnibus pour Tælz (3 h.; v. p. 335). 

La route traverse la Loisach et passe aux petits bains de Bich! 
(aub. Lœwe). 

1 h. 5/4. Benedictbouern (626 m. ; aub. : Post; Zur Benedicten- 
wand), jadis riche et célèbre sbbaye de bénédictins, fondée en 740. 
Les bâtiments en sont maintenant habités par des invalides et 
occupés par un haras. À g., la Benedictenwand ;' au S., le Jochberg. 
le Herzogstand et le Heimgarten. — On passe ensuite à Ried et à 
Besenbach. 

2h. Kochel (aub. Fink), séparé par une hauteur de son lac 
(f/4 d'h.; aub. Dessauer). Le lac de Kochel (605 m.), de 1 lieue 
1/; de long et de large, traversé par la Loisach, est environné au S. 
par le Jochberg, le Herzogstand et le Heimgarten. Au N., le Rohrsce, 
autre lac au delà duquel sont de grands marais. 





334 Route 85. HOLZKIRCHEN. De Munich 


À 1/, h. de Kochel, près de l'aub. Zum grauen Bœren, la route 
se rapproche du lac et monte entre le Jochberg et le Herzogstand 
au Kesselberg (841 m.). Dans le haut, on aperçoit les hauteurs du 
Karwendel et du Wetterstein, et le beau *Walchensee (800 m.), en 
touré de bois et de montagnes, et aux eaux d’un beau vert sombre, 
après le Kæœnigssee, le plus beau lac de la Bavière ; il a 5 lieues de 
tour. A l'extrémité N., les deux maisons d'Urfeld (1 h. {/,; aub.). 

L'ascension du ‘Herzsogstand (1756 m.) est fort intéressante et se fait 
en 2h.1/4 par un bon chemin; on peut aller à cheval presque jusqu'au 
sommet; un guide est inutile. On y a une vue magnifique sur les bautes 
montagnes jusqu'aux glaciers de Stubay, et sur la plaine où se voient 
de nombreux lacs. Une arête étroite, de { h. de long, sans danger pour 
ceux qui ne sont pas exposés au vertige, réunit ce sommet au Heimgarten 
(1787 m.). Derrière le rendez-vous de chasse, se trouve un sentier étroit, 
offrant de jolis coups d'œil sur le lac et les montagnes, qui descend 
en 2h. au village de Walchensee. 

D'Urfeld , la route conduit, à l'O., en 1 h. au petit village de 

Walchensee (aub.: Post), situé sur une anse du lac. Il vaut 
beaucoup mieux traverser le lac (75 pf.); ce n’est que vers le milieu 
qu'on jouit du panorama. Les maisons de la rive S. sont celles 
d’Altlach. Pour aller à Mittenwald , 8e faire conduire en barque à 
la pointe du S., près de l'embouchure de l'Obernach. 

Ensuite la route monte considérablement pour franchir le 
Katzenkopf, et redescend vers la même extrémité S. du lac, en pas- 
sant l'Obernach. Elle atteint à Waligau (1 h. 1/>) la vallée de 
l’Isar. À Kriün (aub.), le village voisin (1/, d'h.), un chemin de 
voitures menant en 1 h. à Klais (p. 332). 

. 2h.1/,. Miütenwald. Puis, jusqu'à Inspruek, v. p. 333. 


C. Par Toœls ot Mittenwald. 


Chemin de fer jusqu'à Tœiz (58 kil.), en 2 h. 1/4, pour 4 # 85, 3 K 10 
ou 24 — Omnibus de la poste de Tœælz à Lenggries, 2f. par j., en 
1 he 1/4, pour 90 pf.; à Benedicibeuern, 1 fois, en 2h.; à Penrberg, 1 fois 

h. 1/4. 


Cette ligne laisse à dr. celle d’Augsbourg et fait une grande 
courbe au S. A g., la Theresienwiese avec la Ruhmeshalle et la 
Bavaria; à dr., à l'horizon, les Alpes. A g., les lignes de Braunau 
(p. 342) et de Rosenheim (ligne directe, p. 338). — 11 kiL Gross- 
hesselohe (p. 321). On traverse l'Isar ; à g., sa vallée ravinée, et au 
loin Munich. Stat. de Deisenhofen et de Sauerlach. 

37 kil. Holskirchen (hôt.: Kœnig Otto; buffet), bourg considé- 
rable, à 10 min. du chemin de fer et stat. où s'embranchent les 
lignes de Rosenheim (p. 338) et de Schliersee (p. 337). Belle vue 
derrière la gare sur les Alpes, en particulier sur le Wendelstein 
(p. 337). — 48 kil. Schaftlach, stat. pour Tegernsee (v. p. 335). 

58 kil. Tœlz (671 m.; hôt.: Post; Biürgerbrœu), petite ville fort 
bien située et prospère sur une colline au bord de l’Isar. Grandes 
” brasseries et commerce de bois. La vue y est belle, surtout du 
fardin de l'hôtel du Bürgerbræu et du Calvaire (Calvarienberg): 





à Inspruck. TEGERNSEE. Route 85. 335 


à l'arrière-plan, au S.-0., la longue Benedictenwand et le Kirch- 
stein. Sur la rive g., près du cimetière, commencent les mai- 
sons , les villas, etc., destinées aux malades qui viennent prendre 
les eaux de Krankenheil (hôt.: Sedimaier; Curhôtel; Zollhaus, 
1/4, d'h. à l'O.; — chambres garnies, à partir de 1 #, dans les villas 
Herder, Bellevue, Dreyer, Dibold, etc.). 

Ds TœLz Au WALCHEN38E, deux chemins de voitures: par Aochel (7 h.) 
ou par la Jachenau (8h.). — Celui de Kochel passe par Stallau, Heilbrunn 
(2h.; eaux minérales), Enrenau, Unter-Steinbach et Bichl (1 h. 1/2), sur la 
route de Penzberg à Kochel et Mittenwald (p. 332). — L'autre chemin, 
mène d'abord à Lenggries (v. ci-dessous), puis à Wegscheid (1h.), où il 
quitte la vallée de l'Isar pour traverser plus loin la vallée solitaire de 
Jachenau. Au bout de 8 Ê.. une auberge assez chère, 1/3 h. plus loin, le 
village de Jachenau (aub.), après lequel on monte et traverse un bois, 
pour descendre à Sachenbach (1h. 1/4), à l'extrémité E. du Walchensee, 
puis à Urfeld (8/4 d'h.: p. 3894). 11 vaut mieux traverser le lac. Si l'on 
va à Mittenwald, 8e diriger vers l’angle 8.-O. sans toucher à Urfeld. 

La route de Tælz à Mittenwald (13 h.), passe 2 h. 1/, plus loin 
à Lenggries (aub. ; sur une hauteur en face, le château de Hohen- 
bourg) et ensuite, toujours par la rive dr. de l'Isar à Fleck, Hohenreut 
et Winkel (1 h. !/,). La vallée se rétrécit et tourne à l’0. — 2h. Fall 
(2 aub.). Un peu avant, on traverse la Walchen ou Ache, écou- 
lement de FAchensee. A dr., un rapide de l’Isar, qui est barrée par 
un rocher. Puis la route s'élargit. — 2h. Vorder-Riss (784 m.), 
château de chasse royal, dans la vaste et solitaire Kramets-Au, à 
l'embouchure de La Riss dans l’Isar et en vue du Wetterstein, à l'O., 
et du Karwendel, au S. Logis, etc., à la maison forestière. 

La route traverse ici l'Isar et mène en 3 h. à Wallgau (p. 334), 
sur la route de Walchensee à Miftenwald (2 h. 1/,; p. 332). 


D. Par Tegernsee, Wildbad Kreuth et l’Achensee. 


82h. 1/4. CHenwiN DE rmr jusqu'à Schaftlach (48 kil.), en 1 h. 3/4; de là 
omnibus de la poste pour Kreuth par Tegernsee, 2 f. par je en 3b. 1/9 
(2 et 3 -#) et en outre 2 fois pour Tegernsee seulement (1 <# 20 et 1 4 80). 
Voit. à 1 chev. de Schaftlach à Tegernsee, 7 <#; à 2 chev., 12 AK — De 
Kreuth, CHAISE DE POSTE, l'après-midi, pour Âchenkirch et de là, le 
lendemain matin, pour lenbach, en tout 6 b., pour 6 # -— OumiBus pour 
la Scholastica (p. 986), de juin à oet., t. les j., à 7h. du matin, en 
8h. 1/5. — Voit. de Kreuth à la Scholastica, du village, à 1 chev., 14 4; 
des bains, à 2 chev., 20 .#; voit. à 1 chev. de la Bcholastica à lenbach, 
5 fl. et un pourb. Dans la direction opposée, d’Ienbach: voit. à 1 chev. 
pour Buchau, 31.30; à 2 chev., 5. #0 kr.; pour l'Achensee, 5 ou 71/2; 
Achenkireh, Dt/+ ou 8; Kreuth, 10 ou 18; Tegernsee, 12 ou 19 f.: ie 
chevaux de relais se paient en sus. 

Chemin de fer jusqu'à Schaftlach, v. p.334. La route de Tegern- 
see va à dr. par Haus, Georgenried et Finsterwald. Elle atteint près 
de Gmund le Tegernsee, lac de 1 h. 1/, de long et i/,h. de large, à 
l'endroit où en sort la Mangfall. Puis encore St-Quirin, sur la 
rive de l'E, 

2h. 1/,. Tegernsee (732 m.). — H6t.: Post, à l'extrémité 8. (ch., 
1 A 5 àa2 4); Guggemoos, à l'extrémité N.; Greider; Steinmetz, 
etc. — On trouve aussi des logements convenables à Rothach (Scheurer) 
et à Egern (Bachmeier), à l'angle S.-E. du lac. 





336 Route 85. ACHENKIRCH. De Munich 


Tegernsee est un séjour très-fréquenté, dans un site charmant 
et avec de jolies promenades. Il y a une ancienne abbaye de béné- 
dictins, dont les bâtiments. reconstruits au siècle dernier, sont d’un 
caractère imposant. Au centre se trouve l'église, l'aile du N. est 
occupés par une brasserie, et celle du S., transformée en château, 
appartient au prince Charles-Théodore de Bavière. Jolis environs. 

Continuant sur Kreuth, on passe à Rofhach, où sont de jolies 
maisons de campagne, franchit la Weissach (aub.), puis monte 

à travers de belles prairies. La vallée se rétrécit près de KreutA 
(aub.). A dr., le Leonhardsstein (1446 m.). | 

45 min. Wildbad Kreuth (829 m.), à 10 min. de la route. bains 
considérables au milieu d’un beau vallon. Les eaux sulfureuses 
et ferrugineuses s’emploient concurremment avec des bains d’eau 

saline. 

La route de l'Achenses traverse la Weissach et tombe 1/, d’h. à 
l'O. des bains dans la grande route, qui monte durant 2 h. dans 
l’étroite vallée de la Weissach , en passant devant Glashütten (aub.) 
et Stuben, descend de l'autre côté du col, et traverse la frontière 
du Tyrol près de l’ancienne douane autrichienne, la Kaiserwackht, 
dans le défilé d'Achen (871 m.), jadis très-bien fortifié. La douane 
est maintenant avant le village d'Achenwald (1 h. 1/,; aub.: 
Traube). On longe ensuite généralement l'Ache par où s'écoule 
l'Achenses. A l'E., Le pic du GQuffert, et à côté, la longue arête de 
l'Unnutz (v. ci-dessous). 

1 h.1/,. Achenkirch (aub.: Post; Kern), village aux maisons 
disséminées, de près de { h. de long. La poste aux chevaux est à 
4 h. du lac. A l'extrémité N. du lac, à 1 b. de la poste, l’auberge 
de la Scholastica (nom de la propriétaire), presque toujours pleine 
en été. A 20 min. au S., L'hôtel Achenseehof, qui est aussi fort bon: 
on y entend ordinairement des chants tyroliens, le soir. — Ascension 
de l'Unnutz (2078 m.), très-intéressante et facile, même pour des 

dames , 2 h. {/, à 3 h.; guide utile. 

Voiture de la Scholastica à Buchau, en 2h., pour 1 pers., 70 kr.; 
2 pers., 80 kr.; 3 pers. , 1 fl. 05 kr.; à Pertisau, en 1 h. 1/2, 60, 70 où 90 kr. 
Traversée de Buchau à Pertisau, en 15 min., 12 kr. par pers. 

L'*Achensee (929 m.), de 400 m. plus haut que la vallée de 
l'Iun, long de 2 lieues, large de 1/4 et profond de 184 m., est le plus 
beau des lacs dans le nord du Tyrol. Il y a un chemin de voi- 
tures sur la rive orient. jusqu’à Buchaw (2 h., 1 en voiture), à l'ex- 
trémité S. du lac; mais il vaut mieux traverser le lac. Pen- 
dant le grand tremblement de terre de Lisbonne, en 1755, l'eau de 
ce lac baissa subitement de 1 m. 30 et ne revint à son premier 
niveau qu'au bout de 24h. Sur la rive S.-0. s'étendent des pa- 
turages, la Pertisau, entourés de montagnes escarpées. Le Férsten- 
haus. propriété des bénédictins de Viecht, au bord du lac, ainsi 
que les auberges du village de Pertisau (Pfandler, Karl), sont très- 


fréquentés en été. 





fs 


à Inspruck. BAYRISCH-ZELL. Route 85. 337 


Une route contournant le lac au S.-0. mène en { h. {/, de 
Pertisau à Maurach, sur celle d'Achenkirch à Ienbash, à !/, h. au 
S. de Buchau (v. ci-dessus; on trouve des bateliers pour traverser 
le lac). Il y a ensuite une descente rapide à travers des ravins. 


4 h. 1/,. lenbach (p.339), à 2 h. de la Scholastica. Chemin de fer 
d'ici à Inspruck, v. p. 340. Pour la vallée du Ziller, v. p. 339. 


E. Par Schliersee et Bayrisch-Zell. 


87 b. CE Ce FER juqu' Sebliersee, par Holzkirchen, en 2h. 1/2, 
our 4 # 90, 3. # 25 ou 40. De Schliersee à Hammer, ouNIBUS de 
a poste, t. les j- Le chemin est aussi carrossable jusqu'à Kufstein, mais 

n'est pas desservi par la poste. Voitures particulières à Schliersee et à 

aus 


Jusqu'à la stat. de Holskirchen, v. p. 334. On laisse à dr. la 
ligne de Tœlz-Mittenwald. — Stat. de Darching. On passe dans 
la jolie vallée de la Mangfall et sur cette rivière à la stat. de 
Thalham. Puis dans la vallée dela Schlierach. — 54 kil. Miesbach 
(hôt.: Waisinger), bourg fort bien situé. Omnib. 1 fois par jour 
pour Tegernsee (p. 335). Il y a ici et plus loin des mines de 
charbon. On traverse la Schlierach et passe (à dr.) Agatharied. Stat. 
de Hausham. — 61 kil. Schliersee (hôt.: Post; Neuwirth), séjour 
d'été favori, sur Le joli Zac du mêémenom (789 m.). Excellente vuesur 
la contrée de la Weinbergkapelle (5 min.). 

La route contourne le lac à l'E. passe à l'extrémité S. à Fisch- 
hausen (!/$h.), puis à Neuhaus (1/,d'h.). Vue surprenante du 
Wendelstein (v. ci-dessous), avec sa chapelle au sommet. 


Le chemin, à g., est ensuite peu intéressant ; il passe à Aurach, 
à Geitau (2 h.; aub.), dans la vallée de Leitzach, à Osterhofen, et 
arrive (1 h.) à Bayrisch-Zell (1046 m.; aub.: Post), petit village 
fort bien situé entre le Wendelstein, le Seeberg et le Traithen. — 
Ascension du * Wendelstein (1849 m.), très-intéressante, en 3 h. 
Un guide est nécessaire. Panorama splendide. 

Le petit chemin de voitures de Kufstein traverse la vallée de 
l’Urspring. A g., le Traithen (1878 m.). Au bout de 1 h., à dr., 
uno petite cascade; puis les S£ockerseen, lacs sans importance. 
A la Bæckeralp (5/, d'h.; 844 m.), on passe la frontière entre La 
Bavière et l'Autriche. 10 min. plus loin, l'aub. Zur Urspring (bon 
vin). On descend dans une belle vallée boisée et l'on est en 1 h. à 
Land! (669 m. ; aub.), joli petit village dans la vallée du Thiersee. 

Ici la route se bifurque. Le chemin de g. mène en 2 h. 3/, à 
Kufstein par la vallée du Klausenbach, le Schreck-See (1 h. 3/,) et 
le Thierberg (belle vue). Celui de dr., un peu plus long, mais aussi 
plus intéressant, passe à Hinter- Thiersee (3/4 d'h.), à Vorder- 
Thiersee (1 h. 1/,) et aussi au Schreck-See (1/, d'h.). Le Kaiser- 
gebirge offre constamment un beau coup d'œil. 

2h. Kufstoin (p. 338). D'ici à Inspruck, v. p. 338. 

Bædeker. Allemagne. 6 édition. 22 





338 Route 86. KUFSTEIN. De Munich 
F. Par Rosenheim et Kufstsin. 


Voir la carte ci-jointe. 

176 kil. Chemin de fer; trajet en 4 h. à 8h. 1/2; prix: 16 A 65, 12.4, 
7 4 60; 200/o de plus par la grande vitesse. — On peut aussi aller à 
Rosenheim par la ligne de Holzkirchen (p. 334), plus longue de 17 kil., 
mais aussi plus intéressante. 

Ligne uniforme jusqu’à Rosenheim ; elle suit celle de Braunau 
(R. 87) jusqu'à Haidhausen, puis elle prend à dr.; on aperçoit les 
Alpes à l'horizon. Stat.: Trudering, Haar, Zorneding, Kirch- 
seeon, Grafing. Puis une forêt, la stat. d'Asling, la large vallée de 
l'Attel et la stat. d’Ostermünchen. A dr., le Wendelstein ; à g., le 
Kaisergebirge. Enfin la stat. Carolinenfeld, et 

65 kil. Rosenheim (447 m.; hôt.: Qreiderer; Kænig Otto), 
jolie ville de près de 7,500 hab., à la bifurcation des lignes d’Ins- 
pruck et de Salzbourg, possédant des salines et des bains. 

EMBRANCHEMENT de kil. sur M&Aldorf (p. 342). Stat. principale, 
Waserbourg, ville pittoresque de 5,000 hab., sur une presqu'île entourée 
par l'Inn. 

Le chemin de fer remonte la rive g. del’Inn. Au delà de Raub- 
ling, sur la rive dr., Neubeuern, qui est fortifié et dominé par un 
château. 

79 kil. Brannenbourg (507 m. ; aub.). Le village et le château 
de ce nom sont à 20 min. à l'O. Vue charmante de là. 

L'ascension du Wendelsiein (p.987) se fait d'ici en dh. 1/4, avec un 
guide, par la Mitieralpe, la Reindleralye (1428 m.), puis par une sorte 
de brèche dite la Reindierscharte (1 h.), pour arriver du côté N., où l’on 
tombe dans le chemin venant de Bayrisch-Zell (p. 337). 

Stat. de Fischbach. A dr., les ruines de Falkenstein ; plus loin, 
le château de Kirstein. Puis Oberaudorf et Kiefersfelden. On 
traverse la frontière du Tyrol dans un défilé nommé la Klause (aub. ; 
belle vue). 

100 kil. Kufstein (488 m. ; hôt.: Post; Auracher Brœu), petite 
ville sur la rive dr. de l’Inn, avec sa vieille forteresse et d’imposantes 
tours modernes sur les deux rives. La forteresse n'est accessible 
que d’un seul côté, par un chemin escarpé; les choses dont on a 
besoin s'y hissent au moyen de grues. Elle sert de prison d'Etat, 
et n’est pas ouverte au public. 

Le train passe ensuite sur la rive dr., près de Kirchbichl, et 
traverse la Brirenthaler Ache. 

116 kil. Woœrgl (508 m. ; buffet), où aboutit une ligne venant 
de Salzbourg (R. 110). Le village est à 10 min. au S. (hôt.: Post ; 
Lamm). Ascension de la Hohe Salve, v. p. 464. 

De WærG6z À RelcHesnALL (19h.), grande route desservie par une 
- diligence, A 3h. de distance, Sæl; 1h. 1/9 plus loin, Ælmau; 4h., St- 
Johann; 8h., Waidring. De ce dernier relais à Reichenhall, les mon- 
tagnes offrent une série de paysages grandioses. 2 h., Lofer (aub.: 
Lœwe, Zum Schweizer). Ici aboutit la route du Pinzgau. 2h. 1/a, Unten 
(aub.), un peu avant la frontière entre la Bavière et l'Autriche. 2h. 1/», 
Reichenhall (p. 341). 

123 kil. Kund!z. Au N., la croupe du Brandenberger Joch. 


On passe devant la petite ville de Rattenberg (hôt.: Stern). — 





à Inspruck. SCHW AZ. Route 85. 339 


131 Lil. Brixlogg (hôt. : Judentwirth ; ‘Herrenhaus; buffet), bourg 
bien situé, avec de grandes usines. — On traverse l'Inn. Sur la 
rive dr., les ruines des châteaux de Matzen, de Lichtwer, et de 
Kropfsberg, à l'entrée de la vallée du Ziller (v. ci-dessous). 

138 kil. Ienbach (hôt.: Pranél, à la gare; Post), localité con- 
sidérable, ayant des hauts-fourneaux et des forges, d’où l’on va 
visiter l’Achensee (p. 336) et la vallée du Ziller. 


Vallée du Ziller, — D'’lenbach (ou de Brixlegg, v. ci-dessus) à Zell, 
5 h. “ Omnibus d’lenbach à Zell, 2 fois par PUS trajet en 4h., pour 
1f. 20. Voit. à { chev. d'Ienbach à Fügen, 2fl. 50: à 2 chev., 4 fl. 60; 
à Zell, 6 f. 80 ou 9 fl. 60. — La vallée du Ziller, ou Züllerthal, d'abord 
large, avec de' beaux pâturages et bordée de hauteurs couvertes de 
pins, se rétréeit aux environs de Zell et se termine par des mon- 
tagnes couvertes de neige et de glaciers. Le Ziller est rarement vi- 
sible de la route. Les habitants de cette vallée se distinguent par une 
grande vivacité, des mœurs particulières et des costumes pittoresques. 

A 1h. de distanee, Strass, à l'entrée de la vallée: à g., le Reïter- 
kogel; à dr., sur une hauteur, la chapelle Bretf/all, d'où l'on a une fort 
belle vue. Plus loin, au 8., des montagnes couvertes de neige: le Brand- 
berger Koïlm, le Rifal et la Gerloswand (2.162 m.). La longue et haute 
crête au N. est le Vordere Sonnwendjoch (2,193 m.). — A 5/4 d'h. l'un 
de l'autre, Schlitters; — 3/4 d’h. plus loin 

Fügen (aub.: Post; Hæœllwarth; Aigner), localité prineipale de la vallée, 
et Uderns. — Entre Ried (1/a h.) et Aschau (1 h.), joli coup d’œil en arrière 
sur la vallée. 

Zell (Lh.; 578m.; aub.: Post; Welschwirth; Brœu, cher; ÆEngel; 
Greiderer) est une localité de 1,200 hab., la plus animée de toute la 
vallée, sur le Züiller, dans un bassin large et fertile, borné à l'E. par le 
Hainsenberg, la Gerloswand et l'Ahornspitse (2,968 m.); au S., la pyramide 
tronquée de la Tristenspitre (2,168 m.) et les champs de neige de l'Ingent 
(2,916 m.). — 1 h. 1/2 plus loin 

Mayrhofen (aub.: Stern; Neuhaus), à l'extrémité supérieure de la 
vallée prineipale, dans un bassin verdoyant entouré de hautes montagnes. 
La vallée forme quatre ramifeations : l'E., la gorge du Ziller (Ziller- 
grund) ; au 8.-E., la vallée du Stillup; au 8.-0., celle du Zemm, et à l'O. 
celle du Dux. 

La vallée du Zemm est tres-belle jusqu'à Ginzling (8h.). Le chemin 
franchit (10 min.) le Züiller pres d'une bello cascade, et à 15 min. de là 
le Stillup, qui sort d’une gorge dominée à g. par l'Ahornspitre et à dr. 
par la Trisitenspiire. 10 min. après, on atteint un pont couvert, l'Untersieg, 
sur le Zemm, qui conduit dans la vallée de Dux. On ne traverse pas le 
pont, par où l'on irait au village de Finkenberg, mais on mn'uite sur la 
rive dr. au Hochsteg (10 min.), autre pont couvert sur le Zemm, qui dé- 
bouehe d'une gorge sauvage et coule à une profondeur de 15m. Ensuite sur 
la rive g. au *Dornauberg, gorge étroite, sombre et profondément en- 
caissée entre de hauts rochers couverts de pins, et au fond de laquelle 
mugit le Zemm. Depuis l’entrée jusqu’au Carlssteg (1 h.), on passe devant 
une suite non interrompue de rochers grandioses, qui ne le eèdent en rien 
à la Via Mala du canton des Grisons, et qui la surpassent même en 

uelques endroits. — Le Carlssteg, à 1h. 1/3 de Mayrhofen, et 1 b. 1/4 de 
inzling, relie les deux rives du torrent écumeux, qui se précipite par 
dessus d'énormes blocs de rocher. 

Ginsling ou Dornauberg (894 m.; aub. KrϾll), dernier village de la 
vallée, est bâti dans un joli site sur les deux rives du Zemm. 

On peut aller en 12 à 18 h. de cet endroit à la stat. de Sterzing (p. 477), 
par le co! dePftsch (Pâtseher Joch ; 2,231 m.), dont le passage est assez fatigante. 


146 kil. Schwas (buffet), bourg sur la rive dr. de l’Inn, ayant 
jadis des mines d’argent et aujourd’hui encore des mines de fer et 
de cuivre. — Stat. de Terfens et de Fritsens. 99 

L 


340 Route 86. TRAUNSTEIN. De Munich 


165 kil. Hall (hôt.: Bœr; Ersherzog Stephan), vieille ville 
sur l'Inn, que domine une tour curieuse, au S. du Salzberg, qui 
fournit annuellement environ 200,000 quintaux de sel. Les prin- 
cipaux puits salants sont à 3h. de distance, et les eaux en sont 


amenées dans la ville, où on les évapore. 
Plus loin, à g.. Le château d'Ambras (p. 469) ; le convoi franchit 


l'Inn près de Mühlau et passe sur un long viaduc. 
176 kil. Inspruck (p. 467). 


86. De Munich à Salzbourg. 


153 kil. Chemin de fer. Trajet de 5h. 1/4 à 6 h.3/4. Prix: 124 25, 
8 À 15, 6 A 25; 20 0/0 de plus en grande vitesse. Si l'on fait ce trajet 
dans le sens opposé, avoir soin de changer à temps le papier autrichien 
contre de l'or ou de l'argent. 


Jusqu'à Rosenheim, 65 kil., v. p. 338. Le chemin de fer franchit 
l'Inn et atteint près de Stephanskirchen, le Simmsee, petit lac qu’il 
longe à l'O. jusqu'à Endorf. Puis une grande courbe au S. à tra- 
vers une contrée accidentée. — 90 kil. Stat. Prien (hôt.: Chiemsee, à 
la gare), à 20 min. de Stock, lieu de départ du batesu à vapeur, 


qui fait 3 fois par jour le trajet de Seebruck, aller et retour. 

Le Chiemsee (512 m.), lac de 4 h. de long et 3 de large, a trois 
îles, le Herrenwærth (3 h. de tour), avec un ancien couvent de béfédictins, 
aujourd'hui propriété du roi Louis II de Bavière; le Frauenwærth, avec 
un beau couvent de femmes; et la Arautinsel, qui servait jadis de po- 
tager aux deux autres. Sur l'île de Frauenwœærth, à côté du couvent, 
un hameau de pêcheurs et une bonne auberge, séjour favori des pein- 
tres, dont on y voit un album humoristique. Il y a aussi une auberge 
dans le Herrenwœærth, de beaux jardins et un bois peuplé de daims. 
Le lac est renommé pour ses poissons; l'eau en est d'un vert clair, ot les 
rives sont basses. La longue ehafne de montagnes de la Bavière et du 
Tyrol forme le fond du paysage. 

De Seebruck (aub.), à l'extrémité N. du lac, on arrive en À h. à 
Seeon, vieux couvent dans un petit lac, appartenant aujourd’hui à l'im- 
pératrice du Brésil. Près de Stein (aub.), { h. 1/2 plus loin, à l'E., le 
château du chevalier pillard Henri de Stein, taillé dans des rochers 
comme une caverne. 

On contourne le lac au S. Stat.: Bernau, Uebersee, où la 


ligne traverse la Grande Ache; Bergen, à 1/, h. à l'E. duquel sont 
les bains d'Adelholzen, ayant trois sources d'eaux nitreuses, sul- 
fureuses et alumineuses. . 

118 kil. Traunstein (588 m.; hôt.: Wiespauer; Poste), petite 
ville florissante et séjour d'été agréable, sur un coteau au-dessus 
de la Traun, avec des salines alimentées par les eaux de Reichen- 
hall (v. ci-dessous). Jolie promenade de #/, d'h. sur le Hochberg 
(773 m.), qui offre un vaste panorama sur les montagnes et le 


Chiemsee. 

Ds TRAuUxSTEIN À REICHENHALL (voit. à 2 chev., 18 à 20 4), route 
très-intéressante, même pour les piétons, par Sfegsdorf (1 h. 1/2). 

8h.1/2, Inzeil (757 m. aub.: Post), village situé dans le lit d’un an- 
cien lac. — Ici commence une série de paysages grandioses. A dr. Île 
Kienberg, ramifleation E. du Rauschenberg; à g., le Falkensiein, et der- 
rière, la Sfaufenwand. Puis une autre vallée, où est situé le village de 
Weissbach (608 m.). Plus loin, elle se rétréeit; la route est pratiquée 


a Salzbourg. REICHENHALL. Route 86. 341 


dans les rochers; à côté, à la même hauteur, la conduite d'eau saline 
tandis que le lit du Weissbach, qui baigne la vallée, bouillonne à dr. au 
fond du ravin. À l’un des plus beaux points de cette gorge 56 trouve 
sur la route une auberge isolée, le Mauthhœusel. 11 y a encore 2 h. de 
là à Reichenhall (v. ci-dessous). 

La voie longe des collines couvertes de bois et de pâturages. 
Au S., le Stauffen, et plus loin, l'Untersberg. Stat.: Lauter, Tei- 
sendorf, avec les ruines du château de Raschenberg. 

146 kil. Freilassing (hôt.: Fæœckerer), siége de la douane ba- 
varoise et point de départ de la ligne de Reichenhall (v. ci-des- 
sous). — Un pont sur la Saalach; à dr., le château de Klesheim 
(p. 457). Avant Salzbourg, à g., Maria-Plain (p. 457). Puis un 
pont sur la Salzach. 

153 kil. Salsbourg (p. 453). 


DE FREILASSING À REICHENHALL, 15 kil., chemin de fer, en 30 à 
85 min., pour 1 ©# 20, 80 et 55 pf. — Cet embranchement remonte 
la rive g. de la Saalach. — Stat. de Hammerau (grandes forges) et 
Piding (ruines de Staufeneck). On traverse enfin la rivière avant 
la gare, qui est à 10 min. de la ville. 

Reichenhall (479 m.). — Hôrezs: Curhaus Achselmannstein; 
Louisenbad;Mack; Maximiliansbad;Marienbad; BadKirch- 
berg (v. ci-apres), tous seulement pour un séjour prolongé; — Burkert, 
en face du Curhaus; Lœwe (eh.,2#); Post ou Krone; Kiessling, à 
la gare; Rinner; Goldener Hirsch, modeste. 

TAxEs: 5 4 pour la cure et autant pour la musique. 

Voirurgs : à 1 chev. pour Berchtcsgaden par Haïlthurn, 12 A; par 
Ramsau, 15; le Kœnigssee, 2; Salzbourg, 12 A, et un pourb.; à 2chev., 


la moitié en plus. 
Oxxieus pour Berchtesgaden, 2 f. par j., en 2h.1/o, 1 # 50. 


Reichenhall est une petite ville de bains très-pittoresquement 
située sur la Saale ou Saalach, et entourée de trois côtés par de 
belles montagnes, l'Untersberg (1950 m.), le Lattengebirge (Drei- 
sesselkopf, 1778 m.), le Muülinerhorn (1361 m.) et le Hochstauffen 
(1813 m.). C'est aussi le centre des quatre salines bavaroïses, qui 
communiquent par des aqueducs atteignant une longueur de 70 kil. 
L’excédant des eaux de Berchtesgaden y est amené, et les sauneries 
de Traunstein et de Rosenheim (p. 338) sont approvisionnées d'ici. 
Les grands bâtiments des salines, sur la place du Marché ont été 
reconstruits de 1836 à 1851 par Ohlmüller. On y obtient, moyen- 
nant 70 pf., des cartes pour visiter l'établissement. 

Le centre est le Curhaus Achselmannastein ; il y a musique tous 
les jours dans le jardin de 6 à 8 h. du mat. et de 5 à 7 h. du soir 
(mardi et vendr. au Kirchberg; v. plus loin). La hauteur derrière 
ce jardin offre un beau panorama de la ville: à g., le château de 
Gruttenstein; à l'extrémité O. de la vallée, celui de Carlstein et 
St-Pancrace (v. ci-après). 

Vis-à-vis du Curhaus sont les bâtiments de graduation et les 
salles d’inhalation ; des deux côtés, le parc de graduation, avec un 
jet d’eau saline s'élevant à 12 m. 


342 Route 87. SIMBA CH. 


À l'O. de Reichenbhall, les bains et l'hôtel de Kirchberg: il y a 


musique le mardi et le vendr. de 5 à 7 h. du soir. 
Exvinoxs DE REICHBKHALL. — À 10 min. à l'E., St-Zeno (aub.), ancien 
couvent d'augustins, dont l'église possède diverses curiosités, surtout 


des pierres tumulaires. . 

Belle promenade au village autrichien de Gross-Gmain (35 à 40 min), 
au pied de l'Untersberg. On revient à travers bois par St-Zeno ou par 
le Streitbuhl, où la vue est fort belle. 

Le Molkenbauer (aub.), sur la rive g. de la Saalach, à 1/4 d’h. du 
pont, est aussi très-fréquenté. Beau coup d'œil de la Bürgermeisteralp 
(1/a h. par un chemin en zigzag). Pour la chute du Sfaubbach, près de 
Jettenberg, v. p. 46. 

De la chapelle St-Pancrace, 3/4 d'h. à l'O., vue magnifique s'étendant 
jusqu'à Salzbourg. Vue également belle du sommet que couronnent les 
ruines de Carlglein, en face (1 h. de Reichenhall). 1/4 d'h. plus loin, le 
Thumsee, lac silencieux de 1/4 d'h. de long. La route en longe la rive 
8. et se bifurque 1/2 h. au delà, à g., sur Rchnaietreuth et Unien (p. 338); 
à dr., sur Inzell par le Mauthhœusel (p. 341): excursion des plus intéres- 
santes de Reichenhall. 

Parmi les ascensions qui se font aux alentours, on recommande 
surtout celle du Zuwiesel (1813 m.), cime la plus élevée du Hochstaufen 
à l'O. Elle prend 4h. 1/,, et un guide n'est pas inutile. 


87. De Munich à Linz, par Simbach. 


242 kil. Chemin de fer, trajet en 10 h. à 11 h.1/e, pour 21 # 06, 15 
30 ou 10 # 60. Express de nuit jusqu'à Linz, en6 h.3/4, jusqu'à Vienne 
en {1h.1/2, pour 48 Æ 60 ou 36 # 45. Cette ligne est la plus directe 
entre Munich et Vienne, mais, le jour, celle de Salzbourg est beaucoup 
plus intéressante. 


On laisse à dr. la ligne de Holzkirchen (p. 334) et contourne la 
ville. A g., la Theresienwiese avec la Bavaria et la Ruhmeshalle. 
Stat. de Thalkirchen; deux ponts sur l'Isar. Beau coup d'œil en 
aval jusqu’au Maximilianeum et sur l’église d’Au. Ensuite deux 
viaducs et de grandes tranchées. A g., une maison d'aliénés. Stat. 
de Haidhausen ; à g., l'église St-Jean (p. 320), à dr., au loin, les 
Alpes et le Wendelstein. 

Plus loin, une contrée plate et des stations sans importance. — 
31 kil. Schwaben, bourg considérable d’où part un embranch. 
sur Erding. C’est à Ampfing que l’empereur Louis V, de Ba- 
vière, battit et fit prisonnier son rival Frédéric d'Autriche, en 1322. 

85 kil. Mühldorf (hôt.: Post), ville industrielle de 2,500 hab., 
sur l'Inn. 

EMBRANCHEMENT de 81 kil. sur Plattling (p. 368). Un autre sur Rosen- 
heim (p. 838). 

98 kil. Neu-Œtting, de l'autre côté de l'Inn (omnibus). A {/e h. 
à l'E., Alt-Œtting, pèlerinage célèbre, avec une Vierge noire. 

Le train se rapproche de l’Inn; à g., des hauteurs boisées. 
Stat. de Perach, village fort bien situé à g. Plus loin, un bras 
endigué de l'Inn et un remblai considérable. A la stat. de Markë!, 
les montagnes s'écartent à g., et l’Inn & dr. 

124 kil. Simbach (buffet), dernière localité bavaroise et siége 
de la douane autrichienne. Vis-à-vis, sur la rive dr. de l’Inn, 





PLAUEN. Route 88. 343 


Braunau (hôt.: Palm), ville ancienne de 3,000 hab. Eglise 
goth. du xv° s., avec une fort belle tour. Sur la place de la Pro- 
menade, le monument de Palm, statue en bronze par Knoll. Palm, 
libraire de Nuremberg, fut fusillé dans cette ville, en 1806, par 
ordre de Napoléon, pour avoir répandu un pamphlet intitulé: ,,l'Al- 
lemagne dans son plus profond abaissement.‘ 

Exsrancasuexnt de 89 kil. de Braunau à Steindor/ (p. 448). 

On franchit l'Inn. La contrée devient jolie; il y a beaucoup de 
bois. Stat.: Minning, Obernberg, Gurten. 

163 kil. Ried (hôt.: Goldner Hirsch), ville florissante, de 4,000 
hab., sur l'Oberach et la Breitach, et chef-lieu du cercle autri- 
chien de l’Inn. C'est ici qu'est né l'illustre sculpteur Schwanthaler. 
— Stat. de Pram-Haag. La ligne se rapproche de celle de Passau. 
— 186 kil. Neumarkt (p.367). Pour le trajet d'ici à Wels, et à 
Lins, v. p. 367. 


88. De Leipzig à Nuremberg, Augsbourg et Lindau. 


Chemin de fer. 357 kil. jusqu'à Nuremberg, en 9 b. 1/4 par la grande 
vitesse, pour 96 # 60 et 26 A; en 18h. par les trains ordinaires, pour 
28 A 90, 18 A 90 et 13 A 10. — 528 kil. jusqu'à Augsbourg, eu 13 D. 1/4 
à 20h.1/, pour B4 #Æ 70 et 40 80 ou M 30 28 A 10 et 19 A — 
Te Ki usqu’à Lindau, en 18 b. 20 par la grande vitesse, pour 74 4 65 
et 


Jusqu'à Reichenbach, 95 kil., v. R. 25. On franchit ensuite la pro- 
fonde vallée de la Gaœltzsch sur un viaduc grandiose de 642 m. de 
long et qui atteint 87 m. de hauteur. A g., la petite ville de Mylau. 
Stat. de Neëzschkau et Herslasgrün. Embranch. sur Auerbach, 
Falkenstein et Œlsnitz. Puis encore un viaduc important, quoique 
moins long (78 m. de h.) sur la profonde vallée de l’Elster. 

120 kil. Plauen (hôt.: Deil; Grüner Baum), ville manu- 
facturière de 28,700 hab., dominée par le vieux château de 
Radschin. C'est ici que s’embranche la ligne d'Eger, Ratisbonne 
et Munich (R. 92). 

Stat. de Mehltheuer et de Reuth. A g., à l'horizon, le Fichtel- 
gebirge. 

167 kil. Hof (hôt.: Hirsch; Goldener Lawe; buffet), ville 
bavaroise de 18,000 hab., sur la Saale. Hôtel de ville gothique. 

Ds Hor À Eexe, 68 kil., chemin de fer, trajet en 3 h. 3/,, pour 
5 A 06, 3 4 35 et 2 A 15. Stat.: Oberkotrau, Rehau, Selb, Asch (aub. 
Mühlhaus), Franzensbad et Eger (p. 4%). 

Plus loin: Oberkotsau, Schwarzenbach, Muünchberg et Stam- 
bach. Le Fichtelgebirge borne l'horizon à g. Stat. de Markt-Schor- 
gast. La voie descend une rampe considérable (25 miillim. 
par m.): tranchées dans le roc, remblais et ravins au milieu de 
bois sombres. 

223 kil. Neuenmarkt. Embranch. sur Baireuth et Weiden 
(R. 89). Puis Unter-Steinach. La contrée devient pittoresque. 

235 kil. Culmbaoh (hôt.: Goidner Hirsch ; buffet), petite ville 
renommée pour sa bière, et ancienne résidence des margraves de 





344 Route 88. BAMBERG. De Leipsig 


Brandebourg-Cuilmbach, sur le Mein Blanc. L'ancien fort de 
Plassenbourg qui la domine, sert de maison de correction. 

En deçà de La stat. de Mainieus, le confluent du Mein Blanc 
et du Mein Rouge, formant le Mein proprement dit, dans la vallée 
duquel le chemin de fer reste jusqu'à Bamberg. Stat. de Burg- 
kunstadt. — 251 kil. Hochstadt. 

Ds Hocwsrapr À Srocxxerx, 25 kil., embranch. par la jolie vailée de 
la Rodach, trajet en 1 h. 1/2, pour 2 #, 1 #4 35 ou 85 pf. — Stat.: Red- 
witz, Ober-Langenstadt, Küps et Cronach, petite ville de 8,600 hab., dans 
un site pittoresque, dominée par la forteresse de Rosenberg. Ensuite 
Gundelsdorf et Stockheim, qui a d'importantes mines de charbon. 

265 kil. Lichtenfels (hôt.: Anker), où aboutit la ligne d'Eise- 
nach-Cobourg (R. 21). De très-loin déjà se dessinent au S. le cou- 
vent de Bans, à 1h.1/,, et Vierzehnheiligen, à 1 h. de Lichtenfels. 

Voiture pour Vierzehnheiligen, 4 # 60; pour Banz, 6 A, retour com- 

ris. Pour les aller voir l'un et l'autre à pied, se rendre d'abord de 
iehtenfels à Vierzehnheiligen (1 h.), de là à Bans (1 h.), et descendre 
ensuite (1/4 d'h.) à la station de Staffelstein (v. ci-dessous). 
ans est une ancienne abbaye de bénédictins. Bes bêtiments consi- 
dérables, situés sur une hauteur boisée, à 160 m. au-dessus du Mein, sont 
la propriété du duc Maximilien de Bavière et forment le plus beau de 
tous les châteaux de la Franconie, offrant en outre une vue superbe. 
11 y à l’intérieur une riche collection d'antiquités égyptiennes et de pétri- 
fications trouvées dans le voisinage. 

Vis-à-vis, à la même hauteur, eat situé le pèlerinage très-fréquenté de 
Viersehnh en ou des Quatorse-Saints (apparition), où se rendent 
environ 50, personnes par an. L'église, avec ses deux tours, a été 
reconstruite de 1743 à ÎTA. On a une vus étonnante sur Banz à travers 
le maître autel. 


Stat. de Sfaffelstein. À g. s'élève à pic, au-dessus de la vallée, 
le Séaffelberg, et plus loin au S., le Veifsberg. Autres stat. : 
Ebensfeld, Zapfendorf, Breiten-Guüssbach et Bamberg. 


297 kil. Bamberg. — Hôrezs: *“Bamberger Hof; “Deutsches 
Haus; — Erlanger Hof, près de la gare; Drei Kronen; ces deux 
derniers également bons; Goldener Adler; Schwarzer Adler. 

REsTAURANT: Messerschmidt, Kapuzinergasse; Tambosi, sur la 
Promenade, avee un jardin. 

Fracees : entre la gare et la ville, pour 1 ou 2 pers., 60 pf.; 8 ou 4 
pers., 76 pf.; une malle, 15 pf. 

Bamberg, vieille ville de 27,000 hab. (2,000 prot.), bâtie sur 
cinq collines, est l’une des plus belles du sud de l'Allemagne. Elle 
fut jusqu'en 1802 la résidence de princes-évêques, et c'est encore 
aujourd’hui le siége d’un archevéché. 

La gare est à 20 min. de la cathédrale. Deux ponts traversent 
le bras E. de la Regnitz. L'un, la Sophienbrücke, est un pont en fer 
qui réunit le faubourg aux nouveaux quartiers, remarquables par 
leurs belles rues, la Sophienstrasse et la Hainastr., et par leurs jolies 
promenades. L'autre est un pont suspendu (Kettenbrücke) construit 
en 1826, sur les plans de L. de Klenze. On est en quelques pas 
de ce pont à la place Maximilien et au marché, en suivant au S. la 
rue dite Hauptwachstrasse. 

Sur la place Maximilien, à dr., le grand séminaire (pl. 9); sur 
le "marché, l'église Sr-MarrTiN (pl. 2), bâtie par les jésuites, de 











à Lindau. BAMBERG. Route 88. 345 


1686 à 1720. Dans l'ancien collége y attenant se trouvent à dr. les 
salles de cours du Lyceum, à g. la bibliothèque, renfermant 2,600 
manuscrits, entre autres la Bible que Alcuin écrivit pour Charle- 
magne; beaucoup de miniatures, des imprimés rares, de nombreux 
dessins, des aquarelles, etc. 

Le canal Louis et le bras O. de la Regnitz sont aussi traversés 
par deux ponts, l’un en pierre, de 1456, l’autre en fer, de 1858. 

Entre les deux, sur des pilotis, le vieil HÔTEL DE VILLE 
(Rathhaus; pl. 16), qui a sur les côtés des peintures à demi effacées. 

Plus loin, sur une hauteur, s'élève la “CATHÉDRALE (Dom ; pl. 1), 
avec ses quatre tours magnifiques. Elle a été fondée par l'empereur 
Henri II et achevée vers la fin du xtn1° s. C'est une basilique à 
piliers du style de transition, à deux chœurs et deux transepts, 
longue de 108 m. et large de 31 m. 50. La partie E. est la plus 
ancienne; la partie O., notamment les tourelles, annoncent l’in- 
fluence du style goth. primitif français. On remarquera les sculp- 
tures des deux portes de l'E. et celles du grand portail, au milieu 
du bas côté N. Le roi Louis I‘ a fait restaurer cette église de 1828 
à 1837. Elle est ouverte de 5 h. à 11 et de 2 à 4. 


Ixrérieur. Au centre de la nef, le sarcophage de l’empereur Henri II 
et de l’impératrice Cunégonde, en marbre elair, avec deux figures de 
grandeur naturelle, couchées sur le couvercle, et des bas-reliefs. Ce 
monument a été exécuté de 1499 à 1513 par Tilman Riemenschneider, de 
Wurtzbourg. Aux murs du chœur de l'E., dans les coïllatéraux, de 
récieux bas-reliefs nouvellement restaurés. Dans la nef latérale du 

, le monument de l’évêque G. de Fechenbach (m. 1808). En face, 
contre un pilier, la statue équestre de St Etienne, selon d'autres de 
l'empereur Conrad III, qui mourut à Bamberg en 1153. Le sarcophage du pape 
Clément IL (m. 1047), qui fut évêque de Wurtzbourg, est orné de bas-reliefs 
du x111€ 8. On dit que le erueifix en ivoire sur l'autel à côté du chœur 
occident., est du 1v®5. et fut donné par l'empereur Henri 1I en 1008. La 
chapelle St-Anioine renferme un tableau d'autel par M. Grünewald (1513), 
le Rosaire, avec une multitude de saints, et remarquable surtout à cause 
des portraits de l'empereur Maximilien I®F, du pape et des princes les 
plus illustres de ce temps. Il y a encore dans l'église des tombes en 
métal de Pierre Viseher, et d'autres monuments, en particulier ceux de 
chanoines du xv® et du xv1® s., dans la chapelle des Morts (Begræbniss- 
capelle). La crypte de l'E. contient le sarcophage fort simple de l’empereur 
Conrad III. — Le trésor est fort riche; on y montre des reliques de 
l'empereur Henri II et de l’impératrice Cunégonde. 


La NouveLzLe Résipence (pl. 17), en face de la cathédrale, fut 
bâtie de 1698 à 1708. Napoléon 1°" y avait son quartier général en 
1806 quand il déclara la guerre à la Prusse. En 1815, lors du pas- 
sage des troupes russes se rendant en France , le maréchal Berthier, 
qui était ici chez son beau-père le duc Guill. de Bavière-Birkenfeld, 
so précipita dans un moment d’aliénation d’une fenêtre sur le pavé, 
à un endroit marqué aujourd’hui par une croix, et y trouva la mort. 

Entre la Résidence et la cathédrale, une partie de l’ancien palais 
épiscopal, la Vieille Résidence, de 1571, convertie en corps de 
garde. — Sur le devant, la statue du prince-évêque Fr. Louis 
d'Erthal (m. 1795), modelée par Widnmann. 

La Carolinengasse, qui part du Carolinenplatz, mêne au Jacobs- 





346 Route 88. FORCHHEIM. De Leipzig 


berg, où est la Jacobskirche ou église St-Jacques (pl. 6), basilique 
romane à colonnes, du x1®s. A dr., sur le Michaelsberg, l'église 
romane de Sr-Micrez (pl. 3), défigurée au xvin s. Derrière le 
premier maître autel est le tombeau de St Othon (m. 1102), du 
xIV®s. La sacristie renferme la crosse, la mitre et la chasuble de 
ce saint. L'abbaye, fondée en 1009, a été transformée en hôpital 
(Bürgerhospital). Les étages supérieurs renferment une galerie des 
tableaux (40 pf.). Sur la terrasse à côté de l’abbaye, bonne bière 
et belle vue. — A l'O. de St-Michel et encore un peu plus haut, 
la petite église St-Getreu et l'hospice des aliénes. 

Du Theresienplatz, près du premier pont, on monte à g. au 
Kaulberg (chemin de l’Altenbourg, v. ci-après). De larges esca- 
liers, aussi ä g., conduisent à L''OBERE PFARRKIRCHE ou Ste- Marie 
(pl. 4), église gotb. bâtie de 1320 à 1387, avec un chœur exhaussé, 
de belles chapelles rayonnantes et de bonnes sculptures en bois 
de V. Stoss (1523), au buffet de l’orgue. Au N. se trouve une jolie 


porte avec un porche à colonnes. 

Promenade très-intéressante à l'‘Altenbourg, à 1/9 h. de la ville: par 
la rue du Kaulberg jusqu'à la porte, puis psr un chemin commode et 
ombragé. Bon restaurant dans le haut. — L'Altenbourg, ancien château 
fort des princes-évèques de Bamberg, fut détruit en 1555 par le margrave 
Albert de Brandebourg et rebâti plus tard. La vue du haut de la tour 
(20 pf.) est une des plus belles de la Franconie. La chapelle renferme 
des monuments du xv1€8., et elle a des vitraux peints. 

Le parc du Theresienhain (pl. D 5), au 8. de la ville, près du eanal 
Louis, offre aussi d'agréables promenades (cafés). 


Après Bamberg, la voie ferrée, la route, le canal Louis et la 
Regnitz courent parallèlement. Stat. de Hirschaid et d'Eggolsheim. 
Avant Forchheim, à g., sur la hauteur le Jægersbourg, ancien 
château de chasse des princes-évêques de Bamberg. 


321 kil. Forchhsim (hôt.: Schwan; Bayrischer Hof), vieille 
forteresse dont les ouvrages sont bien conservés. Charlemagne a 
demeuré longtemps ici, et il s'y est tenu plusieurs diètes et des 
conciles au moyen âge. L'église goth. dite Pfarrkirche possède 
12 tableaux de la Passion par Wohigemuth. L'ancien château 
est assez important. Non loin d'ici, l'embouchure de la Wiesent 
dans la Regnitz. 


La Suisse franconienne (Frœnkische Schtweir) où les monts de Franconie, 
se visite le mieux de Forchheim. C’est une petite chaîne de montagnes 
(485 m.) présentant souvent des rochers aux eonfigurations étranges 
et beaucoup de sites gracieux, mais peu de grandes scènes. Ses vallées 
sont arrosées par la Wiesent, rivière rapide et poissonneuse (truites), et 
ses hauteurs boisées sont couronnées par de vieux châteaux forts. 
grottes à stalactites ont enrichi tous les musées d'Europe de leurs débris 
d'animaux antédiluviens. Les plus beaux points ne sont accessibles qu'à 
pied. Un guide se paie de 2 à 5 Æ par jour. 

Omnibus, tous les jours, en été, de Forchheim, en 2 h. 3/4, pour Streit- 
berg (hôt.: Curhaus, établissement de bains; Goidenes Kreur: Goldner Bær), 
village fort bien situé et dominé par un vieux château. — Puis, diligence 
8 fois par jour (40 min.) pour 

Muggendorf (hôt.: Curhaus; Schüler ; Stern), bourg. dans un joli site 


à Lindau. ERLANGEN. Route 88. 347 


et bon point de départ pour les exeursions. A 1/3h. en deçà, la grotte 
Rosenmiüller (guide et lumière, pour 1 à 6 pers., 2 # 50); elle a de belles 
stalactites et des restes d'animaux fossiles. 

La route se bifurque ici: le chemin de dr. continue dans la vallée 
vers le château de Gailenreuth (1 h.1/4) et sur Gæœssweinstein (1 h.; v. ci- 
dessous); celui de g. passe par le Toos (1h.; aub.). C'est à eet endroit 
que commence la gitoresque vallée de Rabeneck, entourée de rochers aux 
formes les plus étranges et baignée par la Wiesent. Près du moulin 
{1/9 h.), on monte à dr., le long des restes du château de Rabeneck, puis 
à g. à celui de Rabenstein (1 h.; aub.). Le concierge de ee dernier a la 
clef de la grotte dite Sophienkæhle ou grotte de de Rabenstein, la plus 
curieuse de toutes, tant à cause du grand nombre d'ossements fossiles qui 
y sont encore, qu'à eause de ses beaux groupes de stalactites. 11 faut 1h. 
pour la visiter, et l'on donne pour se faire accompagner et éclairer 2 # 
ou plus, selon l'éclairage. 

On franchit ensuite la crête de la montagne au N.-0., et on arrive 
en 1h. à Waischenfeld (aub.: Araus; Hoffmann), localité agréablement 
située sur la Wiesent et entourée de vieilles tours et de ruines. A 1/4 d'h. 
de distance, la groite du Forestier (Fœrsterhæhle), dont le ciel est en 
forme de dôme et qui a aussi de belles stalactites. — Omnibus pour 
Baitreuih @, 850), tous les jours, en 8h.3/4, pour 2 # 

Les piétons devront revenir de Rabenstein par Tüchersfeld (2 h.), 
village dens un site excessivement pittoresque, sur la Pättlach, et par 
Pottenstetn (aub. Distler) à Gœssweinstein (hôt.: Curhaus), où il y a une 
grande église de pèlerinage et où l’on a une belle vue sur la plupart 
des monts de Franeonie, du haut d'un rocher près du château. 

À 1h. à l'O. de ee village, près du chdteau de Gailenreuth, est la 
célèbre grotte de Gailenreuth ou des Zoolithes, que montre le forestier de- 
meurant au château (une pers. 1 # 50; plusieurs, chacune 80 pf). Elle 
a trois et quatre étages superposés et divisés en plusieurs compartiments, 
et elle est remplie de restes d'ours, de lions, d'hyènes, de loups, ete. — On 
revient en 1h. à Muggendorf, par Baumdorf. 


À Baiersdorf, les ruines du château de Scharfeneck. Plus loin, 
un tunnel. A dr., la vallée de la Regnitz et le canal Louis. 

336 kil. Erlangen (hôt.: Walfisch; Blaue Glocke; bière à la 
Wolfsschlucht), ville de 12,500 hab. (800 cath.). Université, 
(500 étud.) fondée en 1743 par Frédéric-Alexandre, margrave de 
Brandebourg-Baireutb, dans l’ancien château, devant lequel on voit 
la statue du fondateur, par Schwanthaler. La ville est redevable de 
sa construction régulière à un incendie qui en détruisit la plus 
grande partie en 1706, et de son bien-être, à des protestants 
français qui s’y réfugièrent à la révocation de l’édit de Nantes (1685). 

Stat. d'Eltersdorf, de Poppenreuth et de Fürther-Kreurung, 
où l'on croise la ligne de Francfort à Nuremberg (KR. 78). 

357. kil. Nuremberg (p. 352). 

Continuant sur Augsbourg, on traverse le canal Louis et la 
Rednitz, après Reichelsdorf. 

369 kil. Sohwabaoh, vioille ville de 7,000 hab. Dans son église 
bâtie de 1469 à 1495, se trouve un grand rétable avec sculptures 
par V. Stoss et peintures par Wohlgemuth, ainsi qu’un tabernaele 
de 13 m. de haut, du xv°s. — Près de la stat. de Roth, un vieux 
château du x1v° 8. Puis le confluent de la Resat souabe et de la 
Rezat franconienne, qui forment la Rednitz. — 391 kil. Georgens- 
gmünd. Embranch. sur la petite ville de Spalt (25 min.). Grande 


348 Route 88. NŒRDLINGEN. 


culture de houblon. Sur une hauteur boisée, à g., le château de 
Sandsee, appartenant au prince Wrede. 

401 kil. Pleinfeld, point de raccord de la ligne de Munich à 
Nuremberg par Treuchtlingen (p. 287). Celle d'Augsbourg tourne 
à dr. Stat. de Langlau. 

418 kil. Gunzenhausen, sur la ligne de Francfort-Wurtzbourg 
à Munich (R. 79). La voie tourne maintenant vers le S.-O. Stat. de 
Cronheim. On arrive ensuite dans la vallée de la Wærnitz. A dr., le 
Hesselberg. — 433 kil. Wasserstrüdingen. — 445 kil. Œttingen, sur 
la Wærnitz, résidence de la maison princière d'Œttingen-Spielberg. 
On voit à l'O. L'Ipf (682 m.), montagne dont le sommet a été, dit-on, 
aplani par les Romains. A dr., Wallerstein et son château en ruine. 

458 kil. Nœrdlingen (hôt: Krone; Sonne; Wüst), ancienne ville 
libre, ayant encore son enceinte de murailles flanquées de tours. 
7,200 hab. Son église principale, du style goth. (1428—1505), pos- 
sède un magnifique tabernacle du xvi° s., des tableaux de Schœufe- 
lin et de Herlen, et quelques monuments funèbres. De son beau 
clocher couronné d'une lanterne', vue étendue sur le Ries (x. ci- 
dessous), entouré d’une chaîne de collines, et sur ses nombreux 
villages : on en voit, dit-on, 99. Dans l'hôtel de ville, édifice remar- 
quable du style flamboyant, une grande fresque de Schœurfelin. 
l'Histoire de Judith et d'Holopherne, de 1515, et au premier étage. 
une collection de tableaux de l’ancienne école allemande et une 
autre d’autographes, la plupart de l'époque de la guerre de Trente- 
Ans. — Chemin de fer pour Stuttgart, v. R. 77. 

Plus loin, la stat. de Mættingen, avec un château des princes 
de Wallerstein, et le Ries, plaine longue de plusieurs lieues et 
excessivement fertile, sans doute le lit d’un ancien lac. Stat. de 
Harbourg et au-dessus, à dr., un autre château des Wallerstein. 
Un petit tunnel. 

488 kil. Donauwærth (hôt.: Krebs; Post), vieille ville de 3,700 
hab., avec une ancienne abbaye de bénédictins. La chapelle con- 
tiguë à l'église du couvent renferme le sarcophage de Marie de 
Brabant, femme du duc Louis de Bavière, décapitée en 1256 sur 
on injuste soupçon d'infidélité. — Embranch. sur Ingolstadt. 


p. 288. On traverse ensuite le Danube et la Schkmutter. 

À dr., dans la vallée du Danube, se trouve Hæchstædt, connu surtout 
ar la victoire du maréchal de Villars sur les Impériaux en 1703, par 
a défaite du maréchal Tallart par le prince Eugène et Marlborough, 

l'année suivante, et par la vietoire de Moreau sur les Autrichiens en 1800. 


Stat. de Bœumenheim et de Mertingen. A dr., le château de 
Holsen, un ancien couvent. Plus loin du même côté, celni de 
Markt, une ancienne forteresse romaine. Stat. de Meifingen et de 
Gersthofen. Pont sur la Wertach un peu au-dessus de son con- 
fluent avec le Lech. 

528 kil. Augsbourg (p. 323). — D'ici à (568 kil.) Buchloe, 
v. p. 327. 

Fe Buchloe à (719 kil.) Lindau, v. R. 83. 


349 


89. De Wurtzbourg à Bamberg et Baireuth. 
Le Fichtelgebirge. 


Chemin de fer. Jusqu'à Bamberg, 100 kil., trajet en 2 h. 1/2 à 5h. 1/4, 

our 15 # 20, 10 # 10, ou 6 # 50. De Bamberg à Baireuth, 9% kil., en 

Fh.1/ à Gh.1/2, pour 7 <# 60, 5 # 05 ou 3 # 20. 20 0/0 de plus par les 
trains express. 


La ligne de Bamberg se dirige à l'E. jusqu'à Rottendorf, où 
se détache celle de Nuremberg (R. 78); puis elle tourne au N.-E. 
en passant par Seligenstadt, Bergtheim, Essleben et Weigols- 
hausen. A g., le grand château de Werneck, servant aujourd'hui 
d'hospice d'aliénés. Stat. de Berg-Rheinfeld. Belle vue sur le Mein. 

45 kil. Sehweinfurt (hôt.: *Rabe; Wilder Mann; Krone), 
ancienne ville comptant aujourd'hui 11,000 hab. Hôtel de ville de 
1570; église St-Jean, du xmi° s.; gymnase (collége) fondé en 1631 
par Gustave-Adolphe, roi de Suëde , à qui sont dues aussi les for- 
tifications, çà et là bien conservées. Beaucoup d'industrie; fabri- 
ques de bleu d'outre-mer et de papier peint, et raffineries de sucre. 


De ScaWEINFURT À Ki1SsiN@EN , 27 kil., chemin de fer, trajet 
en { h. 1/4, pour 2c# 10, 1 # 40 ou 90 pf. Stat.: Poppenhausen 
et Ebenhausen (ligne de Meiningen, v. p. 124). On passe en der- 
nier lieu devant les ruines de Bofenlaube, très-fréquentées de 
Kissingen, et on arrive dans la vallée de 


Kissingoen — Hôrezs: ‘Curhaus; ‘de Russie; ‘Victoria: 
‘Kaiser; tous au Curgarten; *Sanner; d'Angleterre. —Holzmann, 
Schmitt, ces deux derniers sur la rive dr. de la Saale; Zapf, à la 

are. — De 2€ rang: Wittelsbacher Hof, Preussischer Hof, 
æchsischer Hof, en ville. — Il y a en outre un grand nombre 
d'hôtels garnis et d'appartements meublés. 

Carés-REsTAUR.: Zapf; Braun, sur la rive dr. de la Saale. 

VotTuREs: à 2 chev. jusqu'au galzdampfbad, 1 Æ 50; jusquà Bocklet, 
5 <{; Brückenau, 15 -{; Gemünden ou Lohr, 25 A; à { ehev., un tiers 
de moins. Pour des courses moins longues, dans la ville ou aux 
environs, il y a des fiacres tarifés. 

ABONNEMENT à payer si l'on reste plus de 8 jours : 17€ classe (.,familles 
distinguées‘‘), pour le chef de la famille, 30 #; pour chacun des autres 
membres de la famille au-dessus de 15 ans, 10 A ; 2 cl., 20 et 6.4; 
8€ e1., 10 et 8 A; pour les enfants au-dessus de 15 ans et les domestiques, 
la moitié. 

Bains: au Curhaus et à l'Actienbadnaus. 

Kissingen (3,400 hab.), situé sur la Saale franconienne, dans 
un joli bassin entouré de montagnes boisées, est la ville de bains 
la plus fréquentée de la Bavière. Le nombre des baigneurs y est 
annuellement d’environ 10,000. 

Le rendez-vous des étrangers est au CURGARTEN, grande place 
devant le Curhaus et les Arcades où est la Salle de conversation. 
C'est une grande place plantée d'arbres et ornée de deux œuvres en 
marbre d'Arnold, sculpteur de Kissingen: Hygie, avec les figures 
symboliques des deux principales sources, et une statue du roi 
Maximilien II. Les sources sont au S. L'une, dont les eaux se 


boivent, est le Rakoczy (il s’en expédie 300,000 bouteilles par an) ; 





350 Route 89. BAIREUTH. De Wurtzbourg 


l’autre, le Pandour, est pour les bains. 11 y en a une troisième 
au N., le Maxbrunnen, qui donne de l’eau analogue à celle de 
Seltz. On prend les eaux le matin et le soir entre 6 et 8 h., et il 
y a alors concert. _ 

Sur la rive dr. de la Saale, près de la maison du Dr. Diruff, a eu 
lieu , le 13 juillet 1874, l’attentat de Kullmann sur le prince de 
Bismarck; un monument y a été érigé en 1877. 

On fera une jolie promenade de {/, h. aux ruines de Boteniaube. 
La tour du S. est probablement d'origine romaine. — Des chemins 
agréables conduisent aussi à l'Altenberg, au Staffelsberg, etc. 

Les bâtiments de graduation de la saline sont à {/,h. au N., 
près de la Saale. Des promenades y conduisent sur les deux rives. 
Un grand et beau bâtiment pour les bains s'élève également sur le 
Soolsprudel, puits artésien d’eau saline, de 400 m. de profondeur. 

À 20 min. de là et aussi près de la Ssale, au village de Hausen, 
se trouve un second puits, le. Schænbornsbrunnen, de plus de 
650 m. de profondeur et qu’on a dû laisser inachevé pour ne pas 
tarir d'autres sources de Kissingen; il est fermé. 

Bocklet, 1h. plus loin, a des sources ferrugineuses d’une 
grande vertu et des bains de boue: la vie y est moins chère qu'à 
Kissingen. 

Des diligences vont tous les jours, dans la saison, en 4 h. ?/,, 
de Kissingen à Brückenau (hôt.: Bayrischer Hof; Post), autre 
établissement de bains situé dans la verte vallée de la Sin et 
entouré de montagnes boisées. 


DE SCHWEINFURT À BAMBERG, la lignene quitte plusle Mein. Au 
sortir de la gare, à g., sur la hauteur, le château de Mainberg, 
converti en fabrique. Stat.: Schonungen, Gæœdheim, Obertheres et 
Hassfurt, petite ville de bains, ayant encore ses anciens murs, avec 
des portes surmontées de puissantes tours. On y voit aussi une 
belle chapelle goth. du milieu xv° s., la Mariencapelle ou Ritter- 
capelle. 

Près de Zeil, également entouré de murailles, à g., les ruines 
de la forteresse de Schmachtenberg, détruite en 1552. Vis-à-vis 
d'Ebelsbach, sur la rive g. du Mein et au-dessus de la petite ville 
d’Eltmann, le donjon de l'ancien fort de Waldbourg, qui date d'un 
millier d'années. Stat. de Sfaffelbach. On franchit le Moin. 

100 kil. Bamberg (p. 344). — De Bamberg à (124 kil.) Neuen- 
markt, v. p. 344. — De là au S., par les stat. de Trebgast, Harsdorf 
et Bindlach. A dr. avant Baireuth, Le théâtre Wagner et un hospice 
d'aliénés. 

195 kil. Baireuth (hôt.: Reichsadler ; Sonne; Anker), ville de 
19,000 hab. (3,000 cath.), chef-lieu de la Haute-Franconie, long- 
temps résidence des margraves de Brandebourg-Baireuth. Cetteligne 
s'étant éteinte en 1769, le margraviat échut à celle d'Anspach. Ce 








à Baireuth. LE FICHTELGEBIRGE. Route 89. 351 


pays fut ensuite cédé à la Prusse, en 1794, administré par la 
France de 1806 à 1810, et appartient depuis à la Bavière. 

Le vieux château (Residenz), des xv°-xvin s., est aujourd'hui 
occupé par les autorités. Il est dominé par une tour octogone d’où 
l’on a une belle vue (30 pf.). — Devant la façade de l'édifice, la 
statue de Maximilien IT, en bronze, par Brugger. 

Le nouveau château, du xviti* 8., sert actuellement de résidence 
royale. Le jardin et le parc sont ouverts au public. 

La fontaine devant ce château est décorée de la statue équestre 
du margrave Chrétien-Ernest (m. 1712) en bronze doré, de 1700. 

Le gymnase, du côté S. de la place, au bout de la rue, est pré- 
cédé de la statue du romancier philosophe Jean-Paul (m. 1825), par 
Schwanthaler. Jean-Paul-Frédéric Richter demeure et mourut dans 
la sixième maison de dr. de la belle rue Frédéric. 

Non loin de là, la Stadtkirche (prot.), église goth. bâtie dès 
1439 et sous laquelle est le caveau des margraves. 

Baireuth a acquis dans ces derniers temps une certaine célébrité 
par les représentations des derniers opéras de Rich. Wagner, la 
trilogie des Nibelungen, en 1876; le théâtre construit dans ce but: 
est à 1 kil. au N. de la gare. 

St-Georgen, faubourg fondé au commencement du xvin1* 5. par 
le margrave George- Guillaume (m. 1726), sur une colline de 
‘ l’autre côté du Mein, a de belles constructions modernes. 

À 1 b. à l'E. de la ville se trouve l'Ermitage (voit. à 2 chev., 4 4 50). 
château de plaisance avec un parce, des jets d'eau, des ruines artificielles, 
etc. Le grand bassin est une imitation de celui de Versailles. II y a sur 
le bord un temple du Soleil ou d’Apollon, bâti en hémicycle et riehe- 
ment décoré à l'intérieur. S'adresser à l’intendant du château pour voir 
la grande ‘grotte des Eaux (pourb., 1 K; grotte et bassins, 3 -#). 

La Fantaisie, 1 h. à l'O. de Baireuth (voit. à 2 chev., 5 #, pourt. 
eompris) est aussi un château de plaisance du xvirIé 3. et fort bien 
décoré. 11 occupe un site charmant, au sommet d'une eolline bien boisée, 
tout près du village d'Eckersdorf. — 11 y a des hôtels dans le voisinage. 

De BaïrEUTH À Wx1IDEn, 87 kil., chemin de fer, trajet en 1h. 3/4 à 
2 h. 8/4, pour 4 «# 65, 8 A 10 ou 2 AK — Au sortir de la gare, à g., St- 
Georgen et l'Ermitage; à dr., des hauteurs boisées. Stat.: Seybothenreuth, 
Kirchenlaibach, Kemnath- Neustadt, Trabitz, Pressath, Schwarzenbach, et 
Weiden (p.362). 


Le Fichtelgebirge. 


Diligenee (poste) 1 fois par jour, en 2bh., de Baireuth à Berneck, 

où l’on couche; de 1à en voiture particulière (6 à 8 ÆK, pourb. com- 
ris) à Bischofsgrün; puis à pied, par l'Ochsenkopf et le Schneeberg, en 
ên.. à Weissenstadi, où l’on eouche de nouveau; excursion à pied le len- 
demain au Waldstein, en 2 h. 1/2, aller et retour: puis en voiture, en 2h. 
ar Wunsiedel à Alezanderbad; monter l'après-midi, avee un guide, au 

ésendbourg, et revenir à Wunsiedel (8 h.), d’où un omnibus conduit à 
Mitterteieh (p.362). — Voit. à 2 chev. de Baireuth à Alexanderbad par 
Berneck, Bischofsgrün, Weissenstadt et Wunsiedel, 8à9 h. de trajet, en- 
viron 20 A — Les guides sont nécessaires dans ces montagnes. 

Berneok (399 m.; hôt.: Lœwe; Hirsch), ville qui est comme la porte 
du Fiehtelgebirge (montagnes aux pins). est assis fort pittoresquement 
dans une éroite vallée traversée par l'Œlsnits, et dominé par les ruines 
de deux châteaux et d'une chapelle. — Un omnibus fait2 fois par jour, 


352 Route 9. NUREMBERG. 


en Îh., le trajet de Berneck à la station de chemin de fer de Æfartt- 
Schorgast (p.843). — Voit. à 2 chev., 12 à 15 4 par jour ou 6 à 8 pour 
1/a j., pourboire compris. 

La route mène en 2h. (3h. 1/2 à pied), par Goldmühl (40 min.) 
dans la vallée du Mein Blanc, à Bischof: (aub.: Lœwe), village situé 
800 m. plus haut que Berneck, au pied de l'Ochsenkopf; on y fabrique 
de la verroterie. — Il faut 1 h. pour arriver au sommet de l'Ochsenkopf 
(1014 m.), d'où la vue est fort étendue. 

Descendant à l'E. la croupe qui unit cette montagne au Schneeberg, on 
atteint en 25 min. la source du Mein, dont l'eau est excellente et la seule 
qu'on rencontre à une grande distance; en {5 min., le Weissmainsteis, 
groupe de rochers présentant un beau point de vue; puis, aussi en 15 min. 
dans la vallée, Weissmain-Hochofen ; en 1 h., de nouveau dans la montagne, 
Nusshart, blocs énormes de granit où l’on monte par des escaliers, et 
45 min. plus loin, le Schneeberg (1043 m.), qui se termine par une haute 
masse de rocher qu'on escalade à l’aide d'une échelle: le panorama y 
serait complet sans l'Ochsenkopf à l'O. 

Descente, en 1 h. au Rudoiphstein (840 m.), amas de blocs de granit 
gigantesques, dont la cime est aussi accessible par des escaliers: la vue 
y est magnifique. Ensuite, 1 h. encore jusqu'à 

Weissenstadt (633 m. ; hôt. : Adler), petite ville bien bâtie, sur l'Eger, 
qui a un célébre atelier de polissage de pierre. 

Au N. de la route de Baireuth à Eger, qui traverse la chaîne de 
montagnes du N.-O. au S.-E., le Grosse Waldstein (876 m.), masse de 
granit dont l'ascension se fait facilement en 1 b. 1/4 de Weissenstadt : vaste 
panorama d'un pavillon au S.-E. 

La route dépourvue d'ombre de Weissenstadt à Wunsiedel ({à kil.) 
est fatigante pour le piéton. Une voiture jusqu'à Alexanderbad (1h. 1/), 

à 8 L'omnibus mentionné p. 851 passe le soir à Weissenstadt. 

Wunsiedel (535 m. ; hôt.: Æronprinsz; Einhorn) estune jolie petite ville 
sur la Resslau, où naquit Jean-Paul (p.351; maison à côté de l’église). — 
Voit. à 1 chev. pour Alexanderbad, 3 #{: à 2 chev.. 4 A Guide pour le 
Louisenbourg, 2 A; pour la Kœsseine et le Louisenbourg, 2 # 50. 

L'Alexanderbad (561 m.; hôt.: Curhaus), à 3/4 d'h. de Wunsiedel, attire 
beaucoup de monde en été, tant à cause de ses eaux ferrugineuses que 
des charmes des environs. 

Le plus beau point des environs est le Louisenbourg (601 m.); il faut 
1 h. 35 pour y aller jusqu'au sommet, avec un guide (1 #, 2 jusqu'à la 
KϾsseine). C'est en quelque sorte une montagne en ruine, un amas 
confus d'énormes blocs de granit aux formes les plus étranges, centre 
lesquels ont poussé des buissons et des sapins, et que rendent accessibles 
de beaux chemins, des ponts, des escaliers, etc. Ce labyrinthe de rochers 
est un magnifique but de promenade. Le tout est admirablement terminé 
par le Burgstein (674 m.), masse de rocher que couronne un échafsudage 
en bois permettant de jouir d'un panorama à perte de vue, à l'E., au N. 
et à l'O. 

A 1h.1/ du Burgstein, la Xeæsseine (922 m.), d'où l'on découvre la 
vue la plus belle et la plus vaste de tout le Fichtelgebirge. 

De Wunsiedel, omnibus (3 h.1/4) pour la stat. de Mitlerteich (p. 382). 


80. Nuremberg (Nürnberg). 


Hôtels: °Bayrischer Hof (pl.a; ch. depuis 2 # 50, serv. et boug., 
1 4 50; déj., 1 A 20; dîn., 3 A 50); “Strauss (plc); “Goldner 
Adler (pl. g; ch., serv. et boug., 34; dîn., 2 A); °Rothes Ross 
(1. b; ch., 2 4); °Würtemberger Hof (pl-i; ch., 1 4 60), à la gere; 
Rother Hahn (pl.e), près de St-Laurent; Wittelsbacher Hof (pl.fi. 

Cafés: Ott, Mailand, Kaïserstr.; National, sur le marché: 
Mercure, Hallplatz (restaur.); Fantaisie, au Weisse-Thurm; Wag- 
ner, Spitalplatz. — Glaces chez Eisenbeis, au pont Kæœnigsbrücke, 
et chez Scheuermann, Sechustergasse, derrière St-Sébald. 





Fortifications. NUREMBERG. Route 90. 353 


Marchands de vin (restaurants): °Giessing, Hintere Rathhausgasse: 
’Dorner, Brunnengasse; Dœring, près de la chapelle St-Maurice; 
Lederer; au Weisse-'Thurm. Kellermann, Adlerstr.; Wolf, Hæf- 
nerplatz. 

"Fprasseries. Sur la rive g. de la Pegnitz: Mohrenkeller, près de 
St-Laurent; °Wolfsschlucht, près du théâtre; “Peter Vischer; 
Kronprinz, Mondsehein, au Spittlerthor. — Sur la rive dr.: 
°Leistle, près de St-Sébald. 

Fiacres: 1/4 d'h., 40, 60 et 80 pf. selon le nombre de pers.; mêmes 
prix entre la gare et la ville, plus, pour un sae de nuit, 10 pf.; une 
maile, 30 pf. . 

Poste, à la gare, derrière l'hôtel de ville, au Spittler-Thor. 

Télégraphe, aussi à la gare et au Tuchhaus, à côté de Notre-Dame. 

PRINCIPALES CURIOSITÉS: St-Laurent (p. 354), Notre-Dame, le portail 
(p. 0), la Belle Fontaine (p. 354), St-Sébald (p. 355) et le château 


Cp. 206). 

Nuremberg, sur la Pegnits, ville libre de l’Empire jusqu’en 
1806, appartient depuis ce temps à la Bavière. Sa population est 
de 91,000 hab., dont 9,400 cath. et 1,500 israélites. Aucune 
ville de l'Allemagne n'a conservé à l'extérieur un caractère plus 
original, et ne témoigne plus vivement de l'importance des cités 
impériales au moyen âge, de leur prospérité et de leur goût pour 


les arts. 

Le nom de Nuremberg, qui doit son origine à un château fort, Burg, 
est meutionné pour la première fois en 1000. Ses franchises datent du 
commencement du x11® s. Elle devint comme Augsbourg un des grands 
entrepôts du commerce entre l'Orient et le Nord par Venise, et elle at- 
teignit sa plus grande prospérité au commencement du xvi s. C’est alors 
aussi qu'elle joua son plus grand rôle politique et qu'y fleurirent les 
arts. À cette époque y vivaient presque en même temps le peintre Mi- 
chel Wohlgemuth (m. 1519) et son élève Albert Dürer (m. 1523), le plus 

rand peintre allemand de cette époque, remarquable par la profondeur 

de la coneeption et par l'énergie du dessin: ses meilleures peintures 
sont à Munich (p. 306, 307) et à Vienne (p. 391), et il se distingua aussi 
comme graveur. Nuremberg comptait encore dans ce temps parmi ses 
artistes le sculpteur Adam KÆraft (m. 1507), le fondeur Fierre Vischer 
(m. 1529) et ses fils, le sculpteur sur bois Veit Sioss (m. 1532), et bon 
nombre de graveurs de médailles et d’orfévres fort habiles. 

Les comtes de Zollern furent longtemps burgraves de Nuremberg, c'est- 
à-dire chargés de l'administration du château, de l'exercice de la justice 
dans son ressort, de la perception de certains impôts, et de quelques 
autres fonctions. En 1415, l'empereur Sigismond céda la marche de 
Brandebourg, avec la dignité électorale héréditaire, au margrave Frédé- 
rico VI, et celui-ci devint le fondateur de la maison royale de Prusse. 
La Réforme fut adoptée à Nuremberg en 1525, et l’année suivante Mé- 
lanchthon en fondait le gymnase. La découverte de la route des Indes 
par mer ne resta pas sans influence sur le commerce de la ville: elle 
souffrit encore davantage de la guerre de Trente-Ans. et elle déchut de 
plus en plus sous l'administration énervée et arbitraire de ses patrieiens 
au xv1119 8. Elle s'est beaucoup relevée depuis qu’elle a passé au pouvoir 
de la Bavière, et c'est maintenant la ville commerçante et industrielle 
la plus importante de l'Allemagne du Sud. 

Le principal ornement de Nuremberg sont ses restes considé- 
rables de fortifications du moyen âge, avec de nombreuses tours de 
toutes les formes. Les points les plus pittoresques sont au château, 
à l'entrée et à la sortie de la Pegnitz, ainsi qu'aux portes. On fera 
une promenade excessivement intéressante à l'extérieur, de la gare 
dans la direction du château. ) 


Bædeker. Allemagne. 6€'édition. 23 


354 Route 90. NUREMBERG. Notre-Dame. 


L'église *St-Laurent (Lorenskirche ; pl. 49; protest.), où l'on 
va directement de la gare en 5 min., est la plus grande et La plus 
belle de Nuremberg. Elle est du style goth. et fut construite de 
1287 à 1477. On en remarque surtout le magnifique portail, de 
1332, orné de nombreuses sculptures et surmonté d'une rose de 
9 m. de diamètre. La tour du N. est surmontée d'une flèche 
couverte en cuivre doré, reconstruite après un incendie en 1865. 
Le sacristain demeure Pfarrgæsschen, L. 49; il est ordinairement 
daus l'église vers midi (40 pf.). 


IxtéRisuR. Les vitraux des 11 fenêtres du chœur sont remarquables: 
le plus beau est celui de dr., la Généalogie de J.-C. Mais l'œuvre d'art 
la plus considérable de l'édifice est le tabernacle (Sacramentshæualein), 
dans le chœur, pyramide en pierre avec de nombreuses seulptures et re- 
posant sur les épaules de trois figures agenouillées, maître Adam Æra 
ot les deux compagnons avec lesquels il y travailla de 1493 à 1800. 
Devant l'autel est suspendue une œuvre de sculpture originale en bois, 
l'Annoncialion, par Veit Stoss (1518). Le lustre du chœur est aussi remar- 
quable. La chaire et le maître autel sont modernes. 

Vis-à-vis de cette église se trouve, à un angle de la rue, une 
belle maison ancienne, la maison de Nassau, bâtie vers 1400. La 
fontaine de la Vertu (Tugendbrunnen), au N.-0., en bronze et avec 
de nombreuses figures, a été construite en 1589 par Wurzelbauer : 
l'eau jaillit des seins de statues de femmes. 

L'église *Notre-Dame (Frauenkirche ; pl. 45; cath.), plus loin, 
au delà du pont, est aussi du style goth. ; elle a été bâtie, de 1354 
à 1361, à La place d’une synagogue détruite pendant les persécutions 
dirigées contre les juifs. Elle est ouverte de 7 h. à 10 h. Sa belle 
façade a un porche richement sculpté. 

À l'intérieur l'épithaphe de la famille Pergenstorfer, par À. Ærafi 
(4498). Dans la nef de g., un tableau à volets de WoÂlgemutfh, la Vierge 
l'enfant Jésus et des saints. Le tableau du maître autel, également à 
volets et sur fond d'or: le Crucifiment, l'Annoneiation et la Résurrection, 
est le meilleur qu'ait produit l’école de Nuremberg pendant la première 
moitié du x1v®s. Les fenêtres ont des vitraux anciens avoe les armes 
d'un grand nombre de families patrisiennes de La ville. 


Derrière Notre-Dame est une autre fontaine avec un joli 
bronze par Labenwolf, élève de Vischer, l'Homme aux Oies (Gænse- 
mænnchen), un paysan portant sous chaque bras une oise qui 
vomit l'eau par le bec. — Le maftre-chanteur Hans Sachs demeurait 
près de là (pl. 40); on lui a érigé un monument en 1874 sur La 
place voisine, Le Spitalplatz, où l’on remarque aussi La nouvelle 
synagogue (pl. 52), du style moresque (1869-74). 

La ‘Belle Fontaine (Schœne Brunnen; pl. 33), vis-à-vis de 
Notre-Dame, construite de 1385 à 1396, par maître Henri le Balier. 
et restaurée complétement de 1821 à 1824, est une pyramide gothi- 
que de {9 m. 50 de haut avec de nombreuses status: les 7 élec- 
teurs et 9 princes ou héros: Charlemagne, Godefroy de Bouillon 
et Clovis; Judas Machabée, Josué et David; César, Alexandre 
et Hector; Moïse et 7 prophètes. 

Entre cette fontaine et l'hôtel de ville s'élève la maison Wiss 
(p1. 39), du style goth., bâtie en 1853 par Heideloff. 


St-Sébald. NUREMBERG. Route 90. 355 


L'hôtel de ville (Rathhaus; pl. 31), plus loin dans la même 
direction, est un édifice du style italique datant de 1616-19. La 
grande salle, voûtée en bois, provient d’une construction plus an- 
cienne, de 1425; elle a des fresques d'après Dürer : le Triomphe de 
l'empereur Maximilien, Musicien et maîftre-chanteur, Midas con- 
vaincu d'ignorance, et des vitraux par Hirschvogel, etc. On re- 
marque sur le pilier du milieu une exécution par la guillotine, 


l'instrument aurait donc été connu dès cgtte époque, en 1522. 

Le second étage, renferme le musée de peinture, visible gratis les 
dim. et mercr. de 10h. à 1h. et sans cela moyennant 35 pf. Le plafond 
du corridor se compose d'un bas-relief en plêtre avee des figures de 
gasdeur naturelle, reproduisant un tournoi qui eut lieu à Nuremberg en 

M6; cette œuvre, de 1849, est due à H. Kern. Au mur, un vieux plan 
de Vienne, de 1749. — Ir 8ALLE (à dr.): 1, Burgkmaïir, la Vierge; 7, 
H. de Culmbach, le Due Frédérie de Saxe; 13, Rembrandt, Portrait d’un 
jeune homme; 69, Rubens, la Vierge: 23, Denner, Un vieillard: 26, Ca- 
naletto, Régates à Venise: ba, Kupetzky, son portrait: 40, Schalken, Made- 
leine — 11° sazzex: 85 88, Dûrer, Charlemagne, l'Empereur Sigismond; 
80, WohlgemutA, le Christ juge du monde. — IÏI€ saLLeë: Pencz, Erasme de 
Rotterdam; 94, Jean Burgkmair (1536), une grande estampe en bois re- 

résentant le tournoi qui eut lieu à Augsbourg, à l'avénement de Charles- 
Quint ; 74, Maar, la Belle Fontaine (p. 3564); 48, Sandrart, Festin donné à 
l'hôtel de ville de Nuremberg à l'occasion de la paix de Westphalie. 

La fontaine dans la cour de l'hôtel de ville est aussi de Laben- 
wolf (1556). 


L'église *St-Sébald (Sebalduskirche; pl. 51; prot.), à côté de 
l'hôtel de ville, a été bâtie au x111° 8. sur le modèle de la cathé- 
drale de Bamberg (p. 345). Le chœur à l'O. est encore roman; 
la grande nef est de l’époque de transition et le chœur à l'E. a 
été achevé en 1377 dans le style goth. On remarquera : Le portail 
N., appelé la porte dela Marice(Brautthür) ; la Passion aux piliers 
du chœur de l'E.; ,,le monument Schreyer‘‘, en face de l'hôtel de 
ville, aussi des scènes de la Passion, par Adam Krafft (1492), la 
plus riche et la plus considérable de ses œuvres, et le Jugement 
dernier du portail S. — Le sacristain est ordinairement dans 
l'église ; frapper à l’une des portes latérales (40 pf.). 

IntTÉéRIEUR: 3 hauts-reliefs d'Adam Ærafft: la Cène, Jésus au jardin des 
Oliviers et le Baiser de Judas, dans le chœur de l'E.; à eôté, la fenêtre du 
Margrave Frédérie d’Anspach et de Baireuth, par Veit Hirschvogel (1815); 
puis quelques bons tableaux d'autel, surtout celui du mur N. de la nef, 
par Jean de Culmbach (1513), sa meilleure œuvre; un crucifix et des sta- 
tues de la Vierge et de St Jean, par Veit Sloss, au-dessus du maître autel. 
L'autel, en bois, a été fait en {821 par Rotermundt, d'après Heideloff. 
L'œuvre d'art la plus remarquable est cependant le ‘tombeau de 8t 
Sébald, par le célèbre statuaire Pierre Vischer, qui, aidé de ses G fils, 
l'acheva en 1519, après 18 ans de travail. Les 12 apôtres dans les niches 

ui l'entourent, appartiennent aux plus belles productions de ee genre. 
figures plus petites, de Pères de l'Eglise et de prophètes, et environ 
7 représentations fantastiques de génies, de néréides, d'animaux, etc., au 
milieu de fleurs et de feuiliages, sont également d'un grand mérite. Les 
miracles du saint forment l'objet des bas-reliefs au-dessous du tombeau. 
Dans une niche, une excellente statuette représentant l'ertiste lui-même, 
avec le tablier et le ciseau. A côté de la nouvelle chaire, une Mise au 
tombeau attribuée à Dérer. Dans le chœur O., des fonts en cuivre du 
style gothique. 93e 





356 Route 90. NUREMBERG. Château. 


Le presbutère (Pfarrhof), à l'O., a un beau cabinet saillant de 1318. 

Vis-à-vis de St-Sébald, au N., la chapelle St-Maurice ( Morits- 
kapelle ; pl. 8), où se trouvent des tableaux des écoles allemande et 
flamande. Elle est ouverte au public le dimanche et le mercredi 
de 10 h. ‘/s à midi; les autres jours moyennant un pourboire de 
35 pf. pour une pers. ou de 70 pour une société. 

A g.: 8, école de Cologne, la Vierge; 17, Mabuse, Ste-Famille; °22, J. san 
Eyck (?), le Cardinal de Bourbon; 23, Memling, la Résurrection; 37, ar- 
tiste inconnu, l'Adoration des mages; 44, Burgèmair, St Christophe et 
St Gui; 45, 55, 74, 80, WohlgemutA, des Saints: 49, D0, Holbein le Vieur, 
Martyres de St Jacques et de St André; 57, ñ, 

, 85, Zeitblom , idem; “64, Dürer, Mater dolorosa ; 69, ZL. CranacÀ, Chris- 
tan II de Danemark; 7%, Holbein le Jeune, Portrait: °73, CranacÀ, la 
Femme adultère devant J.-C.; 76, Pence, St Jérôme; 77 Bchœufelin, la 
Délivrance de St Pierre (avec le portrait de Dürer): 86, Herlen, des 
Saints; 98, Amberger, St Sébastien; °102, Dürer, Ecce homo: 100, Burgt- 
mair, St Sébastien; 113, 117, Cranach, portrait de femme: un Vieillard 
folâtrant; 126, 40€, Holbein le Vieux, la Vherge: 129, 131, CranacÀ, Descente 
de eroix et Mise au tombeau; 132, Burgkmaïr, la Vierge; 196 et 140, Jean 
Grimmer, portraits de l'artiste et de sa femme; 141, portrait de Théo- 
phraste Paracelse:; 119, portrait d'homme; 121b, Scaœufelin, Judith au 
camp d’Holopherne. 

Au S.-0. de St-Sébald, au coin de la Winklerstr., une inscription 


en marbre désigne la maison où demeurait ,,Jean Palm, libraire, 
victime de la tyrannie de Napoléon en 1806‘. Napoléon le fit con- 
damner à mort et fusiller à Braunau, ,,pour avoir répandu un écrit 
attentatoire à l'honneur de la France‘‘ (v. p. 343). 

Au-dessus de la porte du bâtiment d’en face, l’ancien Poids 
public (Stadtwage), un bas-relief d'A. Xrafft, de 1497. 

La *statue de Dürer (pl. 10), haute de 3 m. 50, a été modelée 
par Rauch et fondue par Burgschmiet. Une centaine de pas plus 
loin, dans la Bergstrasse, la maison de Dürer (pl. 9). 

Le ‘château (Burg; pl. 32), sur un rocher au-dessus de la 
ville, a été fondé par l’empereur Conrad II en 1024, agrandi en 
1158 par Frédéric Barberousse et restauré de 1854 à 1856. Le 


gardien demeure à dr. de l'entrée (50 à 75 pf.). 

Le vieux filleul de la cour passe pour avoir été planté il y a 800 
ans par l'impératrice Cunégonde. Dans la salle d'audience, des tableaux 
de Woñlgemuih, Dürer, Culmbach, Burgkmair, Schæufelin, Cranach ; dans 
la chapelle impériale, de nombreux bas-reliefs en bois. Vue magnifique 
de presque toutes les fenêtres et surtout de la nouvelle terrasse à l'angle 
O. du château, ainsi que de la tour dite Vestnerthorthurm, du côté de la 
ville (80pf.). La four des Païens (Heïdenthurm), à l'entrée du château, 
renferme deux chapelles romanes superposées: 

À dr. de l'entrée se trouve la collection d'instruments de lorture (Mar- 
terwerkzeuge) de l’antiquaire Geuter (30 pf.). — Le puits du château «a 

lus de 100 m. de profondeur; on peut se payer la euriosité d'y voir 
escendré des bougies dont la lumière se reflète en plein jour sur une 
glace dans le haut (30 pf.). 

À quelques minutes à l'E. du château, près de la porte Maxi- 


milien (Maxthor), la chambre de torture (Folterkammer; pl. 21), 
collection intéressante d'instruments de torture parmi lesquels on 
remarque surtout ls ,, Vierge de fer‘‘, instrument de supplice épou- : 
vantable. — Sonner à la grille de g., à l'angle (30 pf.). 


Cuimbach, des Saints: 





St-Gilles. NUREMBERG. Route 90. 357 


L'ancien couvent des dominicains, au bas de la rue du Château 
(Rurgstrasse), contient la collection Rotermundt, des plâtres de 
vieilles sculptures de Nuremberg, et la bibliothèque de la ville, 
‘ouverte les mardi, jeudi et samedi de 10 h. à midi. Elle comprend 
40,000 volumes, 800 manuscrits, et un certain nombre d’autres 
curiosités. 

Au S. du château se trouve la porte nommée Thiergæriner- 
Thor, d’où part un chemin qui passe devant des séations, sept bas- 
reliefs en pierre sur des piliers, et devant un calvaire, par Krafft, 
et qui aboutit au cimettière St-Jean (1/, d'h; pl. I,A). La chapelle 
de la Ste-Croix (Heiligkreuskapelle ; pl. 47), édifice goth. de l'an 
1300, à g. avant le cimetière, possède un beau rétable avec des 


peintures de Wokhlgemuth (30 pf. au gardien). 

Au cimetière, dans la chapelle Hoisschuher, un bon groupe de 15 figures 
en ronde-bosse, par Xraÿt, représentant l’ensevelissement de J.-C. Les 
tombeaux sont généralement recouverts d'une pierre ornée d'une plaque 
de cuivre. Au-dessus de tous s'élève celui de Münizer, haut de 7 m. 
Dans le nouveau cimetière, le grand monument de madame Cramer- 
Klett, groupe de rochers d'où s'élève un phénix. 

L'église St-Gilles (Ægidienkirche; pl.3), église des bénédictins, 
est une ancienne basilique romane rebâtie dans le style du xvint° 8. 

Sur l'autel, une Mater dolorosa de Van Dyck, ot derrière l'autel, deux 
bas-reliefs en bronze, par P. Vischer et son fils. A côté. la chapelle 
£St-Euchaîire, du style roman tertiaire. La chapelle Tetzel, du style ogival, 
contient un bas-relief en pierre par À. Krafi, le Couronnement de la Vierge. 


A côté de cette église, le gymnase (collége; pl. 15), fondé par 
Mélanchthon et précédé de sa statue (1826) par Burgschmäet. 

La plupart des grandes maisons ont des cours intéressantes, de 
belles encoignures ou cabinets saillants, souvent aussi des statues 
de saints aux coins, etc. Pour cette raison et aussi par suite de 
leurs formes très-variées et de leur défaut d'alignement, les rues 
de Nuremberg ont un aspect très-pittoresque. Outre celles dont 
nous avons déjà parlé p. 354, nous mentionnerons encore les mai- 
sons Krafft (pl. 24), Theresienstr.; Topler ou Petersen (pl. 29), 
Panierplatz, de 1590; Rupprecht, Hirschelgasse, de 1534 (grande 
salle renaissance); Peller ou Fuchs (pi. 27), Ægidienberg, de 1605; 
Bibra (pl. 5), Bergstr., 7. — Parmi les constructions particulières 
modernes : l'hôtel du banquier Cohn, Frauenthorstr. ; la villa Wiss, 
au Spittler-Thor, et la maison Bergau, au Vestner-Thor. 

L'ancien couvent de Landau (Landauer Kloster; pl. 20) est 
transformé en école des beaux-aris. — Sa chapelle, datant de 1507, a 
une jolie voûte reposant sur deux colonnes torses fort élégantes. 

Le *musée Germanique (Germanisches Museum; pl. 14), col- 
lection historique allemande fondée en 1852, se trouve depuis 1857 
dans le couvent des Chartreux (Carthæuser Kloster), édifice goth. 
du xt1v° 8. avec de beaux cloîtres, à côté duquel on reconstruit un 
couvent d’augustins qui était auparavant là où 8e trouve le nouveau 
palais de justice, dans la Winklerstr. Ce musée est ouvert de {0 h. 
à { h.et de 2 à 41/, ou 4 en hiver, moyennant 1 # 


358 Route 91. RATISBONNE. 


11 comprend, dans 28 salles, cloîtres, corridors et chapelles, surtout 
des produetions des arts industriels tels que: meubles, sculptures en 
bois, entre autres de Veit Stoss; petits bronzes (P. Vischer), ouvrages de 
serrurerie, armes, ete., ete.; des gravures et quelques tableaux, en par- 
tieulier les portraits de Jér. Holzschuher et de l'empereur Maximilien 1°r 
par Dürer, et une fresque de Æaulbach, l'Empereur Othon III ouvrant 
le tombeau de Charlemagne, peinture symbolisant le but du musée, qui 
est de ..mettre au jour le passé de l'Allemagne“. 

Parmi les grandes fabriques de Nuremberg, il faut surtout men- 
tionner les usines Cramer-Klett, à l'E. (pl. H 3), et la fabrique de 
bleu d'outre-mer de Zeltner, au S. (pl. C6). Pour la fabrique Faber, 


v. p. 287. 


91. De Nuremberg à Ratisbonne. 


100 kil. Chemin de fer. Trajeten2h. 2024h. Prix: grande vitesse, 
9 A 25 et 6 # 65; trains ordinaires, 8 #Æ 10, 5 Æ 40 et 3 A A5. 


On passe d’abord dans des bois. Stat.: Dutzendteich, Feucht, 
Ochenbruck et Postbauer. 

36 kil. Neumarkt sur la Suis (hôt.: Post; Gans), ville de 
4,000 hab., fort bien située, avec des bains d'eaux minérales et 
sulfureuses. Eglise et hôtel de ville (xv°s.) remarquables. 

Le pays est toujours boisé et montagneux. Stat.: Deining, 
Seubersdorf et Parsberg, bourg dans un joli site, dominé par un 
vieux château. 

74 kil. Beratshausen. Le chemin de fer arrive dans La vallée 
pittoresque de la Laber noire. Stat. de Laber et d'Eichhofen ; 
une grande courbe pour tourner à l'E. dans la jolie vallée de la 
Nab ; stat. d'Ettershausen ; un pont de fer sur le Danube au-dessus 
de son confluent avec la Nab, près de la stat. de Priüfening. 


100 kil. Ratisbonne, en all. Regensburg. — Hôrsis: Goldnes 
Kreuz (pl. a; ch. à partir de 2 #); Weisser Hahn (pl. b), non loin 
du pont du Danube; Kronprinz (pl. c); Grüner Krans (pl.d); Drei 
Helme (pl.e); de la Poste; Nürnberger Hof (pi. f}; Weiden- 
hof, ces deux derniers près de la gare. — En 1546, Charlies-Quint logea 
chez la belle hôtesse de la Croix d'Or (Goldenes Kreuz), Barbe Blum- 
berg, et l’année suivante, celle-ci donnait le jour au célèbre Don Juan 
d'Autriche. 

Bnasseriks: Bischofshof (ancien évèché), près de la cathédrale’; 
Weisses Bræuhaus: Jesuitenbræu; Katharinenspital, ete. 

Oxxisus pour Donaustauf (la Walhalla), partant de la brasserie dite 
Carmelitenbræu, rue Maximilien, à 2 h., et revenant à 6 h. du soir: 
1 4 aller et retour, trajet en 1 h. 1/4. 

VolTuREs DB LouA@B: à { chev., pour Donaustauf, 8 A; pour la Wal- 
balla (1h. 1/2), 3 «4 50,7 { aller et retour, avec 1 h. 1/a d'arrêt; à 2 chev., 

our Donaustauf, à ou 5 A selon le nombre de pers.; pour la Walhalla, 
ou 6 <{; aller et retour, 10 ou 18 4 

Ratisbonne est une ville de 31,500 hab. (6,000 prot.), sur le 
Danube et à l'embouchure du Regen, auquel elle doit son nom 
allemand. Elle existait déjà du temps des Romains sous celui de 
Castra Regina, et elle se nomma plus tard Ratisbona. Siége d'un 
évêché fondé par St Boniface au vin*s., elle fut du x1° au xv°s. 


le centre le plus florissant et le plus peuplé du sud de l’Allemagne, 


RATISBONNE. | Route 91. 359 


devint de bonne heure ville libre, fut de 1663 à 1806 le siége 
ordinaire de La diète de l'Empire, fut prise d'assaut par les Fran- 
çais en 1809, donnée par la paix de Lunéville au prince - primat 
Charles de Dalberg et appartient à la Bavière depuis 1810. 

Quelques-unes des nombreuses maisons anciennes de Ratis- 
bonne, surtout dans la Gesandtenstrasse (rue des Ambassadeurs), 
sont toujours décorées de l'aigle impériale, du lion de St-Marc et 
d’autres armoiries désignant les demeures des députés de la diète. 
Plusieurs de ces maisons ont encore des tours fortes érigées par la 
noblesse patricienne, les seules qui subsistent en Allemagne ; entre 
autres la Tour d'Or, la plus haute, dans la Wallerstrasse, puis, 
vis-à-vis du pont, celle de Goliath, celle de la Croix d’Or, etc. 
Ratisbonne est aussi importante pour l'architecture des x111° et 
x1v s., que Nuremberg pour celle des xv° et xvi°s. 

La *CATRÉDRALE (Dom; pl. 5) fut commencée en 1275 et con- 
tinuée les siècles suivants sans être achevée. Elle rappelle celle de 
Strasbourg. Le transept ne dépasse point les bas côtés, et il n’y a 
pas de pourtour au chœur. La façade, du xv° s., est précédée d’un 
porche triangulaire original. Les vitraux sont presque tous mo- 
dernes. Une galerie à balustrade fait le tour du toit; on y a une 
belle vue. Les jolies flèches à jour ont été élevées de 1860 à 1870 
par l'architecte Densinger. Le chœur est encore en restauration. 
Entrée par le grand portail ou au N., à côté de la tour. 

La grande nef renferme de nombreux monuments, entre autres celui 
de l'évêque Philippe-Guillaume, due de Bavière, en bronre, de 1588; 
le bas côté N., dans une niche à demi eschée, celui de Charles de Dal- 
berg (p.217), en marbre blanc, d'après Canova; le chœur latéral du N., 
celui de Marguerite Tucher, en bronze, par Ferre Vischer (1521), re- 
présentant Jésus chez les sœurs de Lazare. On remarque en outre, dans 
les bas côtés, D autels avec de jolis baldaquins et des toiles modernes. 
Le plus beau est dans le bas côté S., celui qui est orné des statues de 
l'empereur Henri IL et de l'impératrice Cunégonde. Le maître autel, 
donné en 1786 par le prince - évêque Fugger, est tout en argent. A côté, 
un élégant tabernaele, de 17 m. de haut, sculpté en 1498 par Guil. Roritzer. 

Au N. de la cathédrale, un clofire, qu'on se fait ouvrir par le saecristain. 
La galerie du milieu a de belles fenêtres du xvi® s. et des tombes de 

atriciens. Elle touche au N. à la chapelle de St- Georges ou de Tous- 


s- Saints, sorte de baptistère byzantin du x11® s. ‘Au N. du cloître, 
l'ancienne cathédrale, St-Etienne, du x1€ s. 


C'est à L'HÔTEL DB ViLLe (Rathhaus; pl. 17), édifice sombre et 
irrégulier du xrv° s. et du xvn° s., que se sont tenues les diètes de 
l'Empire, de 1663 à 1806. Il a une belle façade. Pour voir l'in- 


térieur, s'adresser au poste de police (50 pf.). 

Dans la grande salle de la Diète ou du Reichstag, contre le mur du 
8., le trône impérial, de 1671; au plafond, l'aigle de l'Empire, de dimen- 
sions colossales. La salle des Electeurs (Kurfürsten) est ornée de tapis- 
series du xiv®s. (Combat des Vertus et des Vices) et d'autres des trois 
siècles suivants (sujets bibliques, mythologiques, ete.). Dans la salle 
des Députations, de vieux drapeaux, des portraits, ete. Dans le sous- 
sol, des cachots de toute sorte et une chambre de lorture (Folterkammer), 
avec les instruments qui servaient à donner la question. 


L'église Sr-Jacquss (pl. 10), nommée communément Schotten- 
kirche, est une basilique romane des xn° et x1n1° s. nouvellement 








360 Route 91. RATISBONNE. De Nuremberg 


restaurée. Elle a au portail N. des sculptures singulières. Le cou- 
vent de bénédictins dont elle dépendait est transformé en séminaire. 

A la porte St-Jacques (Jacobsthor), une cofonne gotb. de 1459, 
avec des sculptures tirées de la Bible et des statuettes de saints, 
et à celle de St-Pierre, du côté de la gare, une autre colonne , la 
Predigersœule, avec d'intéressants bas-reliefs du x111° ou du x1v° 8. 

L'église des Minorites (pl. 8), du xiv°s., sert en partie de 
magasin, et son couvent est converti en caserne. 

L'ancien couvent bénédictin de Sr-EmuERAM (pl. 11), l'un des 
plus anciens de l'Allemagne, a été fondé en 652. Son église, qui 
est une basilique romane, a été défigurée au commencement du 
siècle dernier. À g., dans le jardin, une tour romane isolée, ornée 
de statues et avec un toit du style rococo. Dans l’église, de vieilles 
sculptures et divers tombeaux. — A côté de cette église, à l'O. 
une chapelle du x1°s. — Les grands bâtiments du couvent même 
sont, depuis 1809, La résidence des princes de Tour-et-Taxis. Au 
S. de l’église, de beaux cloîtres anciens, au milieu desquels est une 
chapelle, avec le caveau des princes, des vitraux peînts et une 
statue du Christ par Dannecker. Le manege (1830), à àr., est 
décoré de sculptures par Schwanthaler. 

En face de St-Emmeram, la statue de l’évêque J.-M. Saîler 
(m. 1832), en bronze, d'après Widnmann. 

Le jardin des Princes (pl. 3), derrière le couvent ou château, 
est toujours ouvert au public. 11 communique avec les promenades 
(Anlagen), où l'on voit différents monuments. 

La nouvelle villa royale, du style goth., près de l’Ostenthor, sur 
un ancien bastion, offre une vue fort étendue. 

Un pont de pierre sur le Danube, construit au xn° s., unit Ra- 
tisbonne à SrADT-AM-Hor, qui en est comme le faubourg du N. 


A 2 h. à l'E. de Ratisbonne (omnibus, v. p. 358) est situé, sur 
la rive g. du Danube, le village de Donaustauf (aub. Zur Walhalla), 
qui a un château des princes de Tour-et-Taxis. Au-dessus de 
ce village sont les ruines de la forteresse de Stauf, détruite par Les 
Suédois en 1634. Ces ruines sont entourées de jardins et de bos- 
quets, et la vue y est préférable à celle de la Walhalla. 

Deux chemins mènent de Donaustauf, en 20 à 25 min., à la 
Walhalla. L'un, immédiatement à g. de l'auberge, contourne la 
colline et aboutit sur le derrière du temple; c'est le plus commode 
pour monter, et il réserve de plus la surprise de la vue. L’autre. 
du côté du Danube, conduit directement à l'escalier du monument, 
escalier gigantesque (250 marches), entrecoupé de terrasses, et dont 
la partie inférieure est dans le genre des constructions cyclopéennes. 

La *Walhalla, le femple de l'Honneur, s'élève sur une colline 
de 98 m. de haut, où on l'aperçoit de fort loin. La première pierre 
en fut posée Le 18 oct. 1830, anniversaire de la bataille de Leipzig, 
par le roi Louis 1‘, et la construction terminée le 18 oct. 1842. 


à Batisbonne. WALHALLA. Route 91. 361 


Elle est de l'architecte Klense (p. 295). On y a dépensé plus de 
44 millions de florins ou plus de 34 millions de francs. Elle est 


visible tous les jours de 8 h. à midi et de { b. à 6 (pourb.). 

L'axTÉRIEUR, du style dorique, ressemble beaucoup au Parthénon 
d'Athènes: il mesure 75 m. de long sur 35 de large et 21 de haut. Tout 
l'édifice est en marbre grisâtre non poli, eertains blocs pesant 300 quin- 
taux. ‘A chaque extrémité, un puissant fronton: au 8., du côté du Danube, 
l'Allemagne recouvrant sa liberté à Leipzig: de l'autre eôté, la Victoire 
d'Arminius sur Varus., tous deux par Schwanthaler (p. 395). La toiture 
est en fer et en cuivre. 

L'ixrénigue, du style ionique, forme une salle de D4 m. 50 de long, 
17 de haut et 18. 50 de large, avec un plafond en bronze à caissons, et il 
est éclairé par trois grandes fenêtres dans le toit. Deux gros piliers 
qui s’en détachent de chaque côté rompent l'uniformité des parois lon- 

itudinales. Les quatre murs sont en outre divisés en deux, dans le sens 

e la hauteur, par une corniche sur laquelle s'élèvent {4 ecariatides, aussi 
par Schwanthaler. Ces cariatides, qui supportent l'entablement, figurent 
des walkiries, déesses des batailles de la mythologie du Nord. Le long 
de la corniche, tout autour de la salle, règne une frise par Wagner, 
l'Histoire de ls race germanique jusqu'à l'établissement du christianisme. 
Au-dessus de eette frise, 63 tables de marbre avec les noms des Allemands 
célèbres dont il n'existe pas de portraits; au-dessous, une rangée de 
consoles avec des bustes, et dans le bas, une série de socles supportant 
également des bustes, sauf ceux de dr. qui n'en ont pas encore. Entre 
les piliers, au centre des compartiments qu'ils forment, six magnifiques 
Victoires par Rauck, la plus belle au milieu. Le pavé est une mosaïque 
de marbre. 12 siéges aussi de marbre et 8 candélabres achèvent de dé- 
corer ces murs. À l’opposé de la porte est un petit espacs carré précédé 
de deux colonnes ioniques et avec une fenêtre dans le fond, la seule 
fenêtre latérale de tout l'édifice. Ce monument produit un eflet sur- 
prenant, quelque idée qu’on ait pu s'en faire à l'avance. 

La vue de ls Walhalla embrasse, à g.. les sombres pentes des mon- 
tagnes du Bairische-Wald: en bas, le Danube; au dela, la riche plaine 
de Straubing; à dr., Donaustauf et Ratisbonne, et au fond, quand le ciel 
est pur, les À pes. 


De Ratisbonne à la Befreiungshalle, v. p. 362. 
92. De Leipzig à Munich, par Eger et Ratisbonne. 


478 kil. Chemin de fer. gusqu'è Ratisbonne en {0 h. à 12 h. 1/. 
Prix, jrnde vitesse: 36 A 40, 20 K 50; trains ordinaires: 27 4 &, 
18 A D, 12 A 890. — Jusqu'a Munich, en 13 h. 1/4 à 17h. 8/4 Prix, 
grande vitesse: 60 AK 60, 38 © 10; trains ordinaires: 38 K 26, LE A 40 
7 of, 45. Les bagages enregistrés directement pour la Bavière ne sont 
pas visités sur le territoire autrichien. 


Jusqu'à Plauen, R. 88. — La ligne d'Eger remonte ensuite à g. la 
jolie vallée de l'Ester. Pays montueux; beaucoup de fabriques. 
Stat. de Neundorf. — 130 kil. Weischlitz, où aboutit la ligne de 
Gera par Greiz. — Stat. de Pirk. — 140 kil. Œlenits. Ligne 
d'Auerbach et Zwickau (p. 159). — 152 kil. Adorf. Ligne de 
Chemnitz (p. 158). 

165 kil. Elster (hôf. de Saxe), jolie localité ayant des bains. 

On quitte ensuite la vallée. Stat.: Brambach, Voitersreuth, 
siége de la douane autrichienne ; Fransensbad. Embranch. sur Hof 
(p.343). Ligne directe de Carlsbad et de Prague (p. 436). 

"  195kil. Eger (p. 456); d'ici à Carisbad et à Prague, v. R. 100; 
ä Vienne par Pilsen, R. 102. 


362 Route 92. SCHWANDORF. De Leipzig 


Au delà d'Eger, notre ligne quitte le territoire autrichien. Stat.: 
Waidsassen, bourg où se trouve une ancienne abbaye de l’ordre de 
Cîteaux; Mitterteich, sur la limite des bassins de l’Eger et de la 
Nab (à dr., la Kæsseine, v. p. 352). Puis, Wiesau, qui a une source 
d'eau minérale (embranchement sur Tirschenreuth), et Neustadt- 
sur-la- Waldnab et la vallée de cette rivière. 

254 kil. Weiden, ville riante de 4,100 hab., où aboutissent la 
ligne de Baireuth (p. 351) et l’embranch. de Neukirchen (p. 364). 

Stat. de Rothenstadt. Près de celle de Luhe, la Waldnab se 
grossit de la Heidenab et porte dès lors le nom de Nab. Autres 
stat.: Wernberg, Pfreimt, Nabbourg, Irreniohe, où débouche la 
ligne de Nuremberg (R. 93). Un pont sur la Nab. 

298 kil. Schwandorf (hôt.: Post), petite ville avec un château. 
Chemin de fer sur Furth et Prague (p. 364). — La voie tourne vers 
le S. Stat.: Klardorf, Haidhof, Ponhols et Regenstauf, sur le 
Regen. Après celle de Wathallastrasse (à g. la Walhalla, v. p. 360), 
la voie franchit le Danube sur un pont à treillis de 710 m. de long. 

341 kil. Ratisbonne ou Regensburg (v. p. 358). 


Ds RaTisBONME À InGoLzsTaADT (Donauwœærth et Augsbourg), chemin de 
fer, 29 kil. jusqu'à Æelkeim, en { h. à 1 h. l/e, pour A 1 A 56 et 
14 — 74 kil. jusqu'à JZngoistadt, en 2 h. 1/2 Ê 8 h., pour 6 À 95, 3 4 95 
et 23 4 55. — Ligne de Nuremberg jasquè Préfening (v. p. 358). 
Grande eourbe au 8. et pont sur le uwde. Stat. de Sinsing. Km- 
branch. sur Alling (papeteries). Puis sur la rive g. du Danube et un 
nouveau pont. — 2 kil. Saal. Suite de la ligne d’Ingolstadt, v. ci-dessous. 


De Saal à Kelheim, embranchement de 5 kil. Kelbeim (hôt.: Destscher 
Hof; Fhrenthaller; restaur. dans le bas du temple de la Délivranee) 
est une ville industrielle, avee des restes de fortifleations. Statues de 
Louis I°T et de Maximilien II, par Æalbig, sur le Marché. — À l'O. s’élere 

La ‘Befrelungshalle (iempie de la Délivrance), magnifique construetion 
d'un style gréco-romain, d'après les architectes Gærtner et Kiense, con- 
struite de 1842 à 1863 par ordre du roi Louis I*r. C’est une rotonde de 
58 m. de haut sur un soubassement de 7m. 70, à trois étages. On 
arrive par un escalier de 84 marches. A l'extérieur, sur des piliers, 
18 statues hautes de 6 m. 50, par Halbig, avec des boucliers sur lesquels 
sont les noms des anciennes tribus de l'Allemagne. L'intérieur, revêtu 
en marbre de couleur, renferme 24 Victoires, en marbre de Carrere, 
par Sehwanthaler. La coupole, ornée de riches caissons, a 21 m. d'élé- 
vation et 32m. de diamètre; elle a une ouverture vitrée de 68 m., d'où 
le temple reçoit la lumière. Dans le pavé en marbre, uns inseription 
signifiant: ,,Puissent les Allemands ne jamais oublier ce qui a nécessité 
la guerre de la Délivrance, et ce qui leur a donné la vietoire.* Entrée, 
de ù. à se et de2h.à6. Le gardien demeure non loin du monument, 

g. (pourb.). 
Trajet très-intéressant de { b. par le BATEAU À VAPEUR, en remontant 
le Danube, jusqu'à Weltenbourg, abbaye de bénédictins fondée en 775 
ar Thassillon de Bavière et occupée maintenant par les jésuites. Des 
eux côtés du fleuve se dressent des rochers de 100 à 190 m. d'élévation, 
aux parois nues et crevassées et dont les cimes et les gorges sont revêtues 
d'arbres; ils sont si rapprochés et si escarpés qu'ils ne laissent pas même 
asses de place pour un sentier. 





Ensuite le chemin de fer quitte le bord du Danube. Stat.: Thaldor. 
Abensderg, petite ville avee un vieux château et une église gotb. remar- 
quable ; Neustadt, Maüänchsmünsier, Vohbourg et (74 kil.) Ingo t (v. p.287, 





à Munich. FREISING. Route 92. 363 


La ligne de Munich parcourt ensuite un pays peu intéressant. 
Stat.: Obertraubling (ligne de Passau, p. 366), Kæfering, Eck- 
mühl ou Eggmühl, célèbre par la victoire que les Français y 
remportèrent sur les Autrichiens le 22 avril 1809, et où le maréchal 
Davoust gagna son titre de prince. 

Puis Steinrain, (381 kil.) Neufahrn, d'où part un embrancb. 
sur Geiselhæring et Straubing (p. 365); Ergoldsbach, Mirschkofen. 

405 kil. Landshut (hôt.: Kronprins; Dreximeyer), ville riante 
de 14,700 hab., dans un site pittoresque sur les bords de l'Jsar. 
Les trois églises principales, St-Martin, St-Jodocus, et l'église 
du Saint-Esprit, ou de l'Hôpital, du style goth., du x1v° et du 
xvs., en briques, sont toutes très-remarquables. Le clocher de 
St-Martin est célèbre par sa hauteur, qui atteint 441 m. (v. p. 233). 
On remarque dans cette église une chaire et un autel goth. du 
xv°s. Les fenêtres, hautes de 23 m., ont de nouveaux vitraux 
peints par les frères Scheerer. — Les vieilles fresques restaurées 
de la Poste, ancienne maison des Etats, représentent des princes 
bavarois. — La nouvelle Residence est un des plus beaux édifices 
de la Renaissance en Allemagne (1536-1543). L'hôtel de ville a 
été reconstruit en 1860-61. En face est une statue de Maximilien IT 
et devant l'hôtel du Gouvernement, un monument du duc Louis 
le Riche (m. 1479), fondateur de l'université d'Ingolstadt, trans- 
férée ici en 1800 et à Munich en 1826. 

Le château de Trausnits, ancienne résidence des ducs de la 
Basse-Bavière, sur une montagne qui domine la ville, fut fondé 
su x1°s., mais il n'a plus guère du moyen âge que sa chapelle 
(1204-31), nouvellement restaurée et où l’on remarque des balustra- 
des ornées de figures, des peintures murales et un tabernacle. Le 
plus intéressant du château même, disposé pour être habité par le 
roi, est l'escalier des Fous (Narrentreppe), décoré de peintures tirées 
de la comédie italienne. On remarquera aussi le puits de la cour. 

La voie remonte la rive g. de l'Isar. Stat. de Bruckberg, avec 
un château ; puis à dr. le château d'Jsareck. Stat. de Moosbourg, 
ville très-ancienne. On voit les Alpes. Stat. de Langenbach. 

444 Lil. Freising (hôt.: Sporrer), siége épiscopal (Munich- 
Freising) depuis le vin1° 8. Sa cathédrale, du x11°8., a été défigurée 
à l’intérieur au xvin*; la crypte seule mérite encore d'être vue. 
A l'O., sur une hauteur, l'ancienne abbaye de Wethenstephan, 
transformée en école d'agriculture. Stat. de Neufahrn, Lohhof, 
Schleissheim (p. 321) et Feldmoching. 

478 kil. Munich (v. p. 291). 


93. De Nuremberg à Prague. 


865 kil. Chemin de fer. Trajet de {1 h. en train-poste, pour 38 .Æ 70 vu 
24 A 50. Douane autrichienne à Furth. . 
La ligne remonte le cours de la Pegnits. Première stat.. Mœgel- 


dorf, Rathenbach. Au S.-E., le Moritsberg, hauteur visible de fort 


364 Route 93. FURTH. 


loin. Après Lauf, on entre dans le Jura franconien, qui s'étend 
jusqu'à Amberg. Ensuite Oftensoos, à dr. Henfenfeld, à g. Reichen- 
schwand, qui ont de petits châteaux, et le Hansgærgl-Berg. 

28 kil. Hersbruck (hôt. : Post), petite ville faisant un commerce 
important de houblon, située au pied du Michelsberg. 

Omnibus 2 fois par jour (3h. 3/4; 1 # 90), par la pittoresque raliée 
de la Pegnitz ou la Suisse de Nuremberg, pour Rupprechlstegen, endroit 
très-fréquenté en été (chemin de fer en construetion). On y fait d’intéres- 
santes promenades dans la vallée de l'Anka, ainsi qu'aux ruines de Æartes- 
stein, {h. à l'E. de Rupprecbtstegen. La partie suivante de la vallée est 
encore plus pittoresque. La route, qui la traverse, conduit en 3/4 d'h. à 
Velden, petite ville ancienne; puis, 3/4 d'h. plus loin, à Peuhaus (aub. 
Wilder Mann) dominé par le château de Veldensiein. Il y a près du petit 
village de Xrottensee, 1/2 h. à l'E., une grande grotte à stalactites (1 pers.. 
30 pf.; 2 pers. ou plus, chacune 40 pf.). 


La voie quitte la vallée de La Pegnitz avant la stat. de Pommels- 
brunn. La contrée est pittoresque. Stat.: Hartmannshof, Etzel- 
wang (au N.-E., le château de Hohistein). — 45 kil. Neukirchen. 

Eusnaxcu. sur Weiden (51 kil. ; p. 962), par Vilseck, petite ville ancienne. 

Plus loin, Sulsbach (hôt. Krone), petite ville avec un château; 
puis Rosenberg et Altmannshof. 

67 kil. Amberg (hôt.: Pfœlser Hof), ville de 13,400 hab., sur 
la Vis. Eglise St-Martin, du style flamboyant (xv‘ s.); église 
goth. de St-Georges, avec une façade à trois tours; monument du 
roi Maximilien-Joseph IT à la porte Vilsthor. Pèlerinage sur Le 
Mariahilfberg (mont N.-D. de RBon-Secours), dans le voisinage. 

Autres stat.: Freihæls, Irrenlohe. — 94 kil. Sehwandorf, 
aussi sur la ligne d’Eger à Ratisbonne (R. 92); Alfenschtwand, 
Bodenwaæhr, Neubœu, Roding, bourg sur le Regen ; Pæœsing et ensuite 

142 kil. Cham (hôt. : Schecrbauer), ville ancienne de 3,200 hab... 
sur la lisière septentr. de la forêt de Bavière, ayant conservé son 
enceinte de murs et ses tours. Hôtel de ville goth. du xv° s.; église 
St-Jacques du style ogival tertiaire (1514). A !/, h. de distance, sur 
la rive g. du Regen, l’église Chammaänster, du môêmestyle, construite 
sur des fondations du style roman. Près de là, les ruines fort 
élevées de Chamereck. — Ensuite la profonde vallée de Chamb. 
Stat. de Kothmatssling ; stat. d'Ahrnschwang, où sont des ruines de 
château et une église pittoresque. 

161 kil. Furth (hôt.: Post ; buffet), petite ville où l’on remarque 
une vieille tour et des ruines de château. C’est ici que commence 
le chemin de fer de Bohôme (Ouest). Visite de la douane. 

Puis on gravit les montagnes de la forêt de Bohême, et l'on 
traverse, entre Deutsch- Kubitzen et Bæœhmisch- Kubitsen, la 
frontière de la Bavière et de la Bohême, qui est en même temps la 
limite des langues allemande et tchèque. Stat.: Tauss, Milowets, 
Staab, Choteschau, domaine du prince de Taxis, avec un château; 
Nürschan, où sont des mines de charbon et des usines, puis 

245 kil. Pilsen (hôt.: Kaiser von Œsterreich; Goldner Adler), 
vieille ville de 30.000 hab., au confluent de la Mies et de la Rad- 
busa, à 15 min. de la station. Pilsen fut en partie le théâtre de la 





STRAUBING. Route 94 365 


conspiration de Wallenstein ; 24 de ses partisans y furent exécutés 
(1634). On y a érigé sur la place St-Etienne (Stephansplatz), 
en 1861, une statue en bronze au bourgmestre Martin Kopecky. 
Le bière de Pilsen est célèbre. Ses monuments remarquables sont 
l’église goth. St-Barthélemy et l'hôtel de ville, avec sa collection 
d'armes. — Chemin de fer pour Eger, Budweis et Vienne, R. 102. 

De Pilsen à Dux, 150 kil., nouvelle ligne passant par Saatz (p. 433), 
Oberaits (p. 488) et Bilin "@ 49) ; elle doit se prolonger au 8. de Pilsen 
jusqu'à Piattling (v. ), mais elle ne va actuellement (juin 1877), 
que jusqu'à Weuern ( “kil. ), par Klaitau. 

Plus loin le grand pont de l’Uslawa, et Chrast, d'où part un 
embranch. desservant le riche bassin houiller de Radnits. — Stat. 
de Horomislitz, Klabawa, Rokytsan, Holoubkau, Zbirow (vieux 
château). — 307 kil. Zdits. 

ExBrAxXCHBMEXT de 102 kil. sur Protiwin (Budweis). 

Beraun (hôt.: Bœbhmischer Hof; Adler), petite ville ancienne, 
de 4,000 hab. Embranch. de Rakonits (p. 433). 

324 kil. Carlstein. — Au-dessus, sur un rocher à pic, le chateau 
de Carlstein, le plus intéressant de tous les vieux manoirs de la 
Bohême, construit en 1348-57 par l'empereur Charles IV, pour y 
renfermer le trésor de la couronne; il a deux chapelles richement 
ornées de pierres fines et de peintures de la vieille école de Bohême. 

Stat. de Rschewnits et de Dobrsichowits. À Mokropetz, on passe 
dans la vallée de la Moldau. Enfin la stat. de Radotin et celle 
de Kuchelbad, lieu de DDgn rent des habitants de Prague. 


355 kil. Prague (p. 426 


94. De Ratisbonne à Linz (Vienne). 


23 kil. Chemin de fer. Juqu | Passau, 118 kil., trajet en 2 h. 3/4 

à 4 h.. prix: par le train p°“te 10 4 60 TA bd: par le F trains ordinaires, 

AD, 6 4 20, e Passau à Linz, en 4h.1/2, pour 
812 Nr 0 ou 5 A. 2 8 8. 92 et 2 fl. 61 kr. d’A ndche. — De Ratis- 
bonne à Vienne, 419 kil. en 10h. 1/2 ou 17h., pour (grande vitesse) 
48 A 35 et 36 A 65. — Bateau à vapeur de Passau à Linz, tous les jours, 
en 4 h. 1/e, pour 4 fl. ou 2 N. 65 kr. d'Autriche. Les bagages sont visités 
par la douane au bureau où se prennent les billets, et l'on y reçoit un 
Jeton qu'il faut rendre en arrivant à bord. 

De Ratisbonne à Obertraubling (8 kil.), par la ligne da Munich, 
R. 92. Ensuite les stat. de Moosham et Sünching. Émbranch. sur 
Geiselhæring (p. 363). 

41 kil. Straubing (hôt. Wagner), ville très-ancionne, de 
11,600 hab., sur le Danube, au milieu d’une vaste plaine fertile, 
le grenier d'abondance dela Bavière. Eglise St-Jacques (1492-1512) 
décorée de quelques tableaux attribués à Wohlgemuth. Eglise des 
Carmélites où Gymnasialkirche (1430) renfermant le beau monu- 
ment du duc Albert II de Bavière (m. 1397). Le château servit de 
résidence au duc Albert III, et à sa femme Agnès Bernauer, fille 
d'un citoyen d'Augsbourg (p. 323), laquelle fat condamnée à mort 
par suite des intrigues du duc Ernest, père d'Albert, et précipitée 
du pont dans le Danube, en 1436. 


366 Route 94. PASSAU. De Ratisbonne 


Autres stat: Amaclfing, Strasskirchen, Stephansposching et 
Plattiing, où le chemin de fer franchit l’Isar non loin de son 


emboucbure dans le Danube. Embranch. sur Mübldorf (p. 342). 

EupRraxcaBmexr de 8 kil. D, sur Deggendor/ (hôt.: Adler), ville fort 
longue s'étendant sur la rive g. du Danube. Sur le Marché, une église du 
style rococo et l'hôtel de ville, qui a une belle tour carrée. 


Puis Langenisarhofen. Osterhofen, Pleinting, sur le Danube, 
qu'on suit jusqu’à Passau. Sur la rive g., les ruines d'Igersberg. 
96 kil. Vilshofen (hôt.: Ockhs), la Villa Quintanica des Romains, 
au confluent de la Vis et du Danube, avec une église goth. de 1376. 
Stat. de Sandbach et de Schalding. On voit les tours de Passau. 
le fort d'Oberhaus, etc. Douanes autrichienne et bavaroise à la gare. 


118 kil. Passau (hôt.: *Bayrischer Hof; * Wilder Mann; 
Strauss ; Mohr),les Castra Batava des Romains, ville de 14,700 hab... 
situé sur l’étroite langue rocheuse formée par la jonction del'Inn, 
large ici de 290 m., et du Danube, qui n’a que 240 m. Beaucoup 
de grands édifices, du xvn° et du xviri* s., s'étageant en amphi- 
théâtre au-dessus de l’Inn, donnent à cette ville un aspect imposant. 


La cathédrale (Dom), fondée en 1284, fut réédifiée au xvrr* s. : 
il n'est resté de la première construction que l'extérieur du chœur, 
d'un style ogival tertiaire fort riche. La place qui la précède est 
ornée de la statue de Maximilien I°', en bronze, érigée en 1824. 

L'église St-Paul, près de là, sur une colline qui domine la rue. 
construite au xvzr* s., a été assez habilement décorée de peintures 
polychromes en 1852. — Celle de l'hôpital St-Jean, Johannes- 
Spitalkirche, au Rindermarkt, renferme un certain nombre de 
sculptures sur bois anciennes et modernes. 

Sur la rive dr. de l'Inn, qu’on traverse sur un pont de bois, 
est situé le faubourg d'Innstadt. Quand on est sorti par la porte 
de la citadelle, un large chemin conduit à dr., en 15 min., au 
pèlerinage de Mariahilf (N.-D.-de-Bon-Secours), d'où l'on a une 
vus charmante sur la ville, le confluent du Danube et de l’Inn et 
le fort d'Oberhaus. Un escalier de 264 marches ramène à l’Innstadt, 

Le forteresse d'Oberhaus couronne la colline escarpée et boisée, 
haute de 130 m., qui s'élève vis-à-vis de Passau, sur le rive g. du 
Danube. Le chemin de voitures qui y conduit, part de la ville 
haute, passe le pont du Danube, puis descend sur la rive g., par 
le faubourg d'Anger, et traverse un petit tunnel près de l'Ilz. Pour 
les piétons, il est plus court de prendre par le pont suspendu, dans 
le bas de la ville (3 pf.). Au delà du tunnel, à g., contre le rocher. 
l'église goth. St-Sauveur, construite en 1484. 

Du pont de l’Ilz, on monte en {5 min. à la porte de la forteresse. 
Pour y entrer, il suffit de s'adresser au corps de garde, à la porte, 
où l'on inscrit son nom dans le livre des étrangers. Du bastion en 
saillie à côté de la tour appelée la Katz, la vue estcomplétement libre 
et plus belle que de Mariahilf (pourb. au soldat qui vous conduit). 





a Lines. LINZ. Route 94 367 


Le CHEMIN DE FER de Linz passe par un long tunnel sous le 
champ de manœuvres, franchit l’Inn et monte le long de la rive 
dr. de cette rivière. — Stat. de Wernstein. Vieux château sur 
une hauteur de la rive opposée. — 134 kil. Schærding, ville de 
3,500 hab. Ensuite la ligne remonte la vallée de la Pram. Stat. 
de Taufkirchen et de Ricdau. 

172 kil. Neumarkt (hôt. Reiss), où aboutit La ligne de Munich 
à Linz par Simbach (R. 87). Avant Grieskirchen, à g. sur la mon- 
tagne, le joli château de Doicht. Plus loin, à dr., vue sur les Alpes 
et en particulier sur le Traunstein. — Stat, de Wallern. 

202 kil. Wels (hôt.: Adler), stat. de la ligne de Linz à Salz- 
bourg, joli petite ville ayant une église goth. moderne. — Enfin 
Marchtrenk, Hærsching et 

229 kil. Lins. — Hôrecs. Pres du Danube: Erzherzog Carl 
(ch. à partir de 1 fl. 50); Goldner Adler; Rother Krebs (cb. 
1 fl). Dans la ville: Lœwe et Stadt Frankfurt, sur la Grande 
places Kanone, Landstrasse, près de la gare (ch., 1 fl). — Carés: 


och, Seitz, Hamel, tous près du fleuve; Café National, Stein- 
bœck; Traximayer, sur la Grande place. — RESTAURANT DE LA GABS. 


Linz, chef-lieu de la Haute- Autriche, est, malgré ses 
33,400 hab., sa garnison considérable, son excellente situation 
commerciale, une ville de province paisible, animée seulement en 
septembre lors d’une fête populaire, où a lieu une exposition agri- 
cole, etc. Elle est située sur la rive dr. du Danube, et elle com- 
munique par une pont de fer de 208 m. de long avec le bourg d'Ur- 
fahr. Sur la place François-Joseph, qui s’abaisse vers le fleuve, se 
dresse une haute colonne de la Trinité, érigée par l’empereur 
Charles VI, en 1713, en mémoire de l'heureuse délivrance de la 
peste et des Turcs. La Klostergasse, à dr., conduit à la Promenade, 
où se trouvent en particulier le fhéätre et le Landes - Museum, 
qui contient une foule d'objets provenant de la contrée; il est vi- 
sible tous les jours de 10 h. à midi et de 3 h. à 5. — Près de la 
promenade, le Mariendom, nouvelle église goth. en construction. 
. L'église des Capucins, près du faubourg supérieur, renferme 
le tombeau de Montecuceuli (m. 1680), célèbre général de la guerre 
de Trente-Ans et des guerres contre Louis XIV. -— En continuant 
dans la même direction et passant devant de grandes sablières, 
on arrive en 30 min. sur le FREINBERG, où fut élevéela premiôre tour 
forte des fortifications de la ville, aujourd'hui abandonnées. On 
y ajouta une église goth. et elles ont été données l'une et l’autre 
aux jésuites. Belle vue de la plate-forme de cette tour, où les 
dames ne sont pas admises. À côté se trouve un petit séminaire. 
Un bon chemin conduit en 15 min. au JÆGERMAYR (auberge), 
au N., et à de jolis points de vue: la vue du Danube (Donauaus- 
sicht), le retranchement des Turcs (Türkengchanze), le Mont-Cal- 
vaire (Calvarienberg) et la vallée enchantée (Zauberthal). Au S., dans 
le lointain, les Alpes de Salzbourg et de Styrie, qui se prolongent à 
perte de vue à l'horizon. Le Traunstein (p. 447) s'y fait surtout 





368 Route I. ENGELHARDSZELL. 


remarquer. Le Jægermayr est à #/, d’h. à l'O. du pont de Danube en 
ligne droite; le chemin est plus agréable, mais 20 min. plus long, 
en suivant le Danube jusqu’au Mont-Calvaire, et en montant de là. 

La vue du P&StTLiN@BERG (538 m.), sur la rive g., à 1 h. au 
N.-0. d'Urfahr, est encore plus étendue, et belle surtout au coucher 
du soleil. Il y a un pèlerinage, des fortifications et une auberge. 

STe-MADELEINE, autre pêlerinage avec une auberge, à 5/, d’h. 
au N. d'Urfabr, est également très-fréquentée pour la vue. 


LE DaxuBe, DE Passau A Linz. 


Bateau à vapeur une fois par j. (v. la carte p. 440). Départ de Passau 
à 2h. de l'après-midi (visite de la douane avant le départ; v. p. 365). 

Immédiatement après avoir quitté l'embareadère, beau coup d'œil en 
arrière sur la ville et ses environs. De Passau à Engelhardszeil. la rive 
dr. est autrichienne et la rive g. bavaroïse. La contrée est peu animée, mais 
le paysage est sérieux et grandiose. 

Dr. (à droite). Krempelslein, petit château sur un rocher escarpé. 

G. Obernzell ou Hafnerrell, dernière localité bavaroise. : 

Dr. Viechtenstein, sur la montagne, grand château impérial. Plus loin 
à g.. dans le fleuve, le Jochenstein, qui marque depuis des siècles la frontière 
de la Bavière et de l'Autriche. 

Dr. (8h.1/4). ÆEngelhardszell, ancien couvent de bénédictins (douane 
autrich.). Non loin de là, Engelsrell, aneien couvent de l’ordre de Citeaux. 

G. Ranariedl, vieux château encore habité. 

Dr. Wesenurfahr, bourg aneien, où sont de grands dépôts de vins. 

G. Marsbach, château avee une vieille tour, siége du tribunal. 

Dr. Les ruines de Wesenstein, couvertes de pins. Vis-à-vis de la pointe 
de terre que double le bateau à Papenrs une gorge boisée, avee un moulin, 
qui forma la frontière de 1809 à 1815. 

G. Hayenbach, château en ruine; il reparaît à uu détour du fleuve. — 
Le lit du fleuve est devenu resque de moitié plus étroit, encaissé qu'il 
est par des escarpements bofsés de 200 à 900 m. de haut. 11 déerit ici de 
nombreuses courbes. Cette partie compte parmi les plus pittoresques des 
bords du Danube. Près du Joli petit village d'ObermuAl, Le ruisseau du 
même nom sort d'une gorge boisée pour se jeter dans le Danube. — Du 
même eôté, Veuhaus, beau château sur une haute montagne boisée. Le 
Danube débouche tout à coup dans une plaine. 

Dr. (5h.). Aschaoh, jolie petite ville, sur la rive. Dans le lointain, 
le Pæstlingberg avee son église, près de Linz. Par un temps clair, les 
Alpes de Styrie et d'Autriche forment le fond du tableau. A dr., le Traun- 
stein (p. (à Mais tout disparaît bientôt derrière les futaies des nom- 
breux îlots du Danube. 

G. Landeshag, avec un château. 

Dr. Efferding, que le Danube baignait autrefois, dit-on, mais dont 
on ne voit plus du fleuve que la tour. 

. Ottensheim, déjà visible de loin, avec ses murs blanes. 

Dr. Wilhering, abbaye de l'ordre de Cîteaux, fondée en 1148. 

G. Château de Buchenau. On aperçoit ensuite le Pæstlingberg (v. ci- 
dessus), avec son église et ses fortifications. ‘ 

Dr. Le Mont-Calvaire, fort bien situé, et le Jægermayr (v. ci-dessus). 


Dr. (6h. 1/a). Lins (p. 967). 


Légende du plan de Vienne. 


{. Académie (nouvelle) . 
2. Arsenal 


(Arsenal civil, v. n0 109) 


3. Bains de Diane . .. 


E. 
4 ,, de Sophie .... F. 
6. ,, de l'Empereur. . D. 
Ga. ,, de Marguerite . . C. 
6. Gare du Nord F. 
Ga. ,, du Nord-Ouest . E. 
7. ,, de l'Ouest . À. 
8. ,, de Franc. -Joseph C. 
9. ,, de la ligne de l'Etat E. 
ÿa. ,, du Sud ..... E. 
10. Banque. . . . . . .. D. 


41. Hospice des aveugles B. 


41a. Bourse (nouvelle) 
42. Jardin botanique . . 
13. Burg (château impér.) 
44. Burgthor. . . . .. 
19. Caserne de l'artillerie 


e oO 
HEREMCOUEME 
GA en ee a PL 69 9 0 CD GO O0 Qt Gt Gt RD EN EN Ge Go Pr BE G9 L9 TRI ES EURE RO D RO Be Go 


16. ,, delacavalerie B, 
17. ,, François-Joseph . 
18. ,, du train . . D. 6, 
19. ,, de la garde. . . . 
20. ,, Rodolphe 
21. ,, du Heumarkt .. 
22. ,, dela garde du Pal. C. 
23. ,, del'inf. n° 23 (C. 5 
aussi école milit.) C. 3, C. 
24. Ecole centrale de cav. F. 
24a. Laborat. de chimie. C. 
25. Crédit ........ D. 
26. Tribunal criminel. , C. 
27. Bureau des bat. à vap. F. 


D. 5. 


34b.Mon.du pr.Schwarzenb. D.5. 


7.135. Société d'horticulture E. 


35a. Command. général . C. 
36. Institut géologique . 
37. Soc. des amat. de musiq. rs 
318. Gymnase académique E. 
37b. Acad. du commerce. 
38. Chambre des députés € 


39. Heinrichshof. . . . . D. 
40. Imprimerie impériale E. 
41. Invalides. . . . .. E. F. 
42. Hosp. des aliénés . . B. 
43. Josephinum . . ... C. 
44. Eglise d'Altlerchenfeld B. 
45. ,, d'Am-Hof .... D. 
46. ,, Ste-Anne . . .. D. 
47. ,, des Augustins . . D. 
48. ,, Ste-Barbe(Grecs un.)E. 


des Capucins 

St-Charles . . . 
Ste-Elisabeth . 
évangélique . . 
grecque (non-unis) 
deGumpendorf(réf.) B 
Votive (Heilands K.) C 


55. ,, St-J.-Bapt. (Malte) D 
DG. ,, St-Jean . .,. .. E. 
57. ,, luthérienne 


. D. 
Maria-Stiegen . . D. 
St-Michel . . .. D. 
des Minorites . . D. 
St-Sauv. (Salvator) 
desEcoss. (Schotten 


sÉSp 


4 
4 
D. 5 
4 
5 
D. 5. 
3. 
4 
À. 
4. 
2. 
2. 
À 
3. 
4 
4. 
4 
D. 4. 
D. 5. 
. E.6. 
. D. 4. 
E. 3 
6 
C.3 
.À 
3 
4. 
3 
4. 
3 

. 3 

- 2. 
3. 
4. 
3. 
3. 
6. 
5. 
4 
4. 


28. Colonne de la Trinité D. 3.163. ,, St-Etienne. . D. 
29. ,, Ste-Marie . . . . D. 63a. ,, Ste- Marguerite 
80. Monum. de François IT D. (Weissgærber). . . . F. 
31. ,, de François II. . D. 4. |64. Hôpital général . . C. 2, 
32. ,, de Joseph II. . . D. 66. ,, de Wieden. . . . D. 
33. ,, del’archid. Charles D. 4. | 65a. Künstlerhaus . . . . D. 
34. ,, du prince Eugène D. 65b. Halle centrale E. 
34a. ,, de Joseph Ressel. D. 65c. ,, au detail . . . . E. 
Bædeker. Allemagne. 6€ édition. 24 


mm 





370 


66. Douane (Mauth) . .. E. 3.187. Collection Harrach . D. 3. 
67. Institut géogr. milit. C. 3.188. ,, Liechtenstein . . C. ‘2. 
68. Monnaie . ...... E. 4.190. ,, du Musée industr. D. 4. 
69. Palais del’archid. Alb. D. 4. | 90a. ,, du Musée oriental D. 3. 
69a. | ,, Louis-Victor D. 5.191. ,, Schœnborn. . . . D. 3. 
69b. ,,  ,, Guillaume . E. 4. |92. Abattoirs. . . . B. 6, G. G. 
70. ,, du Belvédère . . E. 6.93. Ecole évangélique . . D. 5. 
71. ,, Auersperg . . . . C. 4. | 94. Hôpital militaire. . . C. 2. 
72. ,, Cobourg . . . .D. E. 4.195. Ecuries impériales. . C. 4. 
73. ,, Dietrichstein. . . C. 2. | 96. Synagogue . . . . .. E. 3. 
13a. ,, Archiépiscopal . . D. 3.197. Sourds-muets . . . . D. 6. 
14. ,, Liechtenstein C.1,F.4.|97a. Télégraphe . . . . . D. 3. 
7ä&a. ,, Palavicini . . . . D. 4. | 98. Théâtre du Palais. . D. 4. 
15. ,, Schwarzenberg. . E. 5.199. ,, de l'Opéra . . . D. 4. 
(Palais impérial, v. n0 13) 100. ,, de la Ville . . . E. 4. 
76. Police (direction) . . D. 3.|100a. ,, de l'Académie . E. à. 
17. Institut polytechnique D. 5. | 100b. ,, de l'Opéra-Com. D. 3. 
78. Poste centrale . . . . E. 3.101. ,, An der Wien . . D. 5. 
80. Hôtel de ville . . . . D. 3.102. ,, Charles . . . .. E. 3. 
81. Collection de l'Acad. D. 4.103. ,, Josephstædter. . C. 3. 
82. ,, Albertina . . . . D. 4.|104. Theresianum . . . . D. 6. 
83. ,, d'Ambras (Belv.) E. 5. | 105. Institut vétérinaire. E. 5. 
84. ,, du Kunstverein . D. 3 | 106. Université . . . . . E. 4. 
85. Collect. Czernin (tabl.) C. 3.| 107. Volksgarten . . . . C. 4. 
86. ,, impér. de peintures, 108. Orphelinat . . . . C. 2. 
au Belvédère . E. 6. 1109. Arsenal civil . . . . D. 3. 


Gares: du Nord (Kaiser Ferdinands-Nordbahn; R. 96), près de 
l'étoile du Prater; du Nord-Ouest (Nordwestbahn; R. 97), Leopoldstaät, 
Taborlinie: du Sud (Südbahn; p. 411, 484) et de la ligne de l'Etat (Staats- 
bahn;: R. 98) Favoritenlinie et Belvederelinie: de l'Ouest (Kaiserin Elisa- 
beth ‘Westbahn; R. 104), Mariahilferlinie; de La ligne François- Joseph 
(Franz-Josephs-Babn ; k. b8B). Alsergrund. 

Bateaux à vapeur (Dampfboote), bureau sur le canal du Danube. de 
l'autre côté du pont Radetzky, Dampfschitfstrasse, 2. Comme les grands 
bateaux du Danube ne peuvent pas entrer dans le canal de la ville, 
les voyageurs y sont transportés par de petits bateaux qui partent, pour 
celui de Linz (R. 108) du Carlssteg, quai François-Joseph; pour celui de 
Pesth (R. 119) du pont d'Aspern, près du bureau mentionné ci-dessus. 
Préfecture de police (Polirei- Direction; pl. 76), Schottenring, 11 


L'AUTRICHE 


hp rh 


95. Vienne (Wien). 


Arrivée. En arrivant par le chemin de fer, s'assurer immédiatement 
d’un fiacre (p.373). Les omnibus (p. 374) ne sont guère pratiques pour 
ceux qui ne connaissent pas la ville: leurs places sont du reste bien 
vite occupées, et ils ne prennent pas non plus de gros bagages. — Si l'on 
arrive en bateau à vapeur, ou est conduit dans un bateau plus petit, par 
le canal du Danube, gusqu'au pont Charles ou jusqu'au bureau de la 
compagnie, où il y a des fiacres. — Pour les commissionnaires, v. É: 376. 

ôtels. Dans le centre de la ville: Grand Hôtel, Hôtel Impé- 
rial, tous deux au Kærntuerring; “Métropole, Franz-Josephs-Quai:; 
‘de France, Schottenring; *Munsch, *Erzherzog Carl, Meisal, 
°Wilder Mann, tous dans la Kærntnerstrasse; ‘Stadt Frankfurt, 
Matschakerhof, l’un et l'autre Seilergasse; °Kaiserin Elisabeth, 
Weihburggasse; Müller, au Graben, 19; °Œsterreichischer Hof, 
au coin du Fleischmarkt et de la Rothenthurmstr.;, Wandl, Peters- 
platz, 12; Tegetthoff, Johannesgasse, 23. — De 2%rang: Stadt London, 
Ficischmarkt, 22; Klomser, Herrengasse, 19; Ungarische Krone, 
Himmelpfortgasse, 14; Weisser Wolf, Wolfengasse, 3; Schippler. 
Kohimarkt; Kœnig von Ungarn, Schulerstr., 10; Goldne Énte 
même rue, 2; Dreifaltigkeit, Judengasse, 12 — Hôtels garnis: 
Johannesgasse, 28; Fleischmarkt, 16; Pestalozzigasse, 4, près du Park- 
ring; Neubadgasse, 4; Kærnthnerstr., 42, etc. 

Dans les anciens faubourgs. LropozpsTADT (au N.-E., de l'autre côté du 
canal): °‘Goldnes Lamm, Tauber, tous deux Praterstrasse; ‘de 
l'Europe, *Kronprinz von Œsterreich, Asperngasse; °Weisses 
Ross, Taborstr., 8. — De 2€ classe: du Nord, Kaiser-Josephstr., 13: 
Kaiserkrone, Circusgasse, 3; de Berlin, Taborstr., T4; Schræder, 
Taborstr., 12: Nordbahn, Praterstr.: Goldner Adler, Bairischer 
Hof, Schwarzer Adler, Nordwestbahn, Goldner Pfau, tous 
Taborsir.; Russischer Hof, Praterstr., 11; HÔôt. garni d'Athènes, 
même rue, 36; Deutscher Hof, grosse Stadtgutgasse, 23. — WIBDEX, 
au S.: Victoria, Favoritenstr., 11: Goldnes Kreuz, Drei Goldne 
Kronen, Goldnes Lamm, Triest, Zillinger, tous Hauptstr. — 
MARGARSTHEN, au S.: Stadt Neapel, Hundsthurmstr. — JosBPHSTADT, 
à l'O.: Hammerand, Florianigasse. — Neupau, à l'O.: *’Hæller, 
Burggasse, 2: Westbahn, Hauptstr., 74. — ALsERGnuxD (Rossau): 
Franz-Joseph-Bahn, Porzellangasse, 32; Bellevue, en face de 
la gare de Frañçois-Joseph: °Union, Nussdorfer Str. — MARIANILP, 
au S.-0: Englischer Hof, Kummer, Goldnes Kreuz, tous trois 
Mariahilfer Hauptstr. — LANDSTRASSE, à l'E.: Hungaria. Pragerstr., 
13; Goldne Birn, Blaue Kugel, Rother Hahn, tous Hauptstr.; 
Goldner Adler, Radetrkystr. — RrDpoLPusnEeiM: Fuchs,Holzwarth, 
l'un et l’âutre Schœnbrunnerstr.; Wimberger, Fünfhauser-Ncubau- 
Gürtelstr., et beaucoup d'autres. 

Prix ‘des grands hôtels: chambre, au moins 1 fl. 50 kr. par jour; 
bougie, 50 kr.; petite portion de café avec du pain, 50 kr.; serv., kr. 
Dans les petits hôtels du centre de la ville et dans les quartiers excen- 
triques, les chambres coûtent généralcment un quart de moins. Celui 
qui voudra n'être pas désagréablement surpris à la fin de son séjour à 
Vienne par le prix élevé de sa chambre, devra s'en informer des le pre- 


372 Route 95. VIENNE. Restaurants. 


mier jour. Il ne faudrait pourtant pas trop regarder à quelques kreu- 
zers de plus ou de moins, car c'est à cela que se borne ordinairement la 
note de l'hôtel. (On ne déjeune guère à l'hôtel, du moins lorsqu'on 
voyage seul; on va au café, où l'on ne paie que le tiers du prix des hô- 
tels. Le dîner et le souper se prennent aussi là où il convient, et géné- 
ralement à la carte, ou bien l’on demande un ,,couvert‘, c.-à-d. un 
repas à prix fixe, ce qui procure l'avantage d'être bien servi. 


Pourboires dans les grands hôtels: à la domestique (Zimmer- 
mædchen) qui fait le lit et la chambre, pour 8 à 5 jours, 50 kr.; pour 
8 j., 1 f.; — au garçon (Zimmerkellner), si l'on a usé de ses services, 
60 kr.; au portier, comme aù garçon; au brosseur (Lohndiener) qui a 
nettoyé les habits et les chaussures, 20 kr. par jour, 1 fl. pour 8 jours; 
à l’homme de peine (Hausdiener), qui a monté et descendu les bagages. 
selon les circonstances, de 20 à 40 kr. Le garçon de restaurant (Tisch- 
kellner) reçoit pour chaque repas Ü0/0 de la dépense. — Là où le service 
est porté en note, ce qui est le cas dans tous les grands hôtels, il n'y a 
de pourboires à donner qu'à l'homme de peine et au portier, quelquefois 
encore au brosseur. 3 


Logements garnis partout, préférables si l'on reste quelque temps, 
fl. et au-dessus par mois, moins chers dans les faubourgs. Le con- 
cierge reçoit 10 kr. pour ouvrir la porte la nuit. 


Restaurants (Gasthœuser) et brasseries (Bierhœuser): Prein\, Herrn- 
gasse, 8; ‘Breying, Graben, 10, entrée Spiegelgasse, 2, ct Dorotheeng., 2; 
fSacher, Augustinerstr., 4; *Rother Igel, Wildpretmarkt, 8, com- 
muniquant par un passage avec la rue Tuchlauben; Zur grossen 
Tabskspfeif e, Goldschmiedgasse, près de la place St-Etienne; Ha m- 
burger Restaurant, Himmelpfortgasse, 27: Philippsky. Heinrichs- 
hof, Opernring; Liesinger Bierhalle, $Schottengasse, 1, près du 
Sehottenring; *Schælss, Wollzeile; Tauber, Praterstr.; Steindi, 
Steindigasse, 4, au 1€r; *Dreber’s Bierhalle, Naglergasse, 1, près 
du Graben (aussi de bon vin); Rother Igel (v. ci-dessus, restaur.);: 
*Kühfuss,Tuchlauben,10:*Gerstenbrand,Augustinerg.. 8; Fiedler, 
Kéærntnerstr., au coin de la Johannesg.; Neubauer, Seilerstætte, près du 
Stadttheater; Zur deutschen Eiche, Brandstætte; *Drei Raben, 
Rabenplatz; °Blumenstock, Ballg.. 6; Linde, Rothenthurmstr.; 
Altioger & Kaubeck, Wollzeile, 8; Zum Lothringer, Koblmarkt; 
Michacler Bierhaus, Michaclerplatz; Schottenhammer, Gisela- 
str., 2; Gause, Kæntnerring, 10, et Johannesg., 12; Hællrieg]l, 
Babenbergerstr.; Jaroschauer Bierhalle, Escbenbachg.; Frank. 
Bellariastr.; Wieninger, Kolowratring; Linsenmayr, Doblhofg. ; 
*Bischoff, Sehottenbastei, 8, et Bellariastr., 8 (grand local); à l'hôtel de 
France, sur le derrière, Maria Theresienstr.; Hernfeld, Spitzer, 
Schottenring; Geyer, au coin du Schottenring et du Franz-Josephs-Quai; 
Niebauer, dans l'Augarten, Leopoldstadt; aux gares du Nord, du 
Nord-Ouest, du Sud, delalignedel'Etat (Staatsbahn), del'Ouest 
et de la ligne François-Joseph. — On dîne de midi à Dh. et soupe 
après 7 h., mais surtout à la sortie du théâtre. 


Le ,,Goulias‘‘ est un mets hongrois, du bœuf fort épicé; le ,,Papriea- 
hendel“* du poulet préparé de la même façon; le ,,Jungfernbraten" du 
pore roti avec du genièvre; le ,,Schnitzel‘* une tranche de veau rôtie 
aux anchois; les ,.Fisolen‘ des haricots. nCarviol" signifie chou-fleur ; 
sKren‘, raifort:,,Aspic‘, gelée; ,,Häuptlsalat", salade delaitue;:.,,Risibisi‘*, 
du riz et des pois; ,,.Minestra‘‘, de la soupe avec du riz et du chou- 
fleur. Le ,,Schill‘ et le ,,Fogaseh‘* sont de bons poissons. 

Grands JARDINS-BRASSERIES dans les faubourgs: Dreher's Bier- 
halle, Landstrasse (faub.), Hauptstr., 97; Zobel's Bierhalle, à la 
Mariahilfer Linie. En été, les jardins des restaurants du faubourg Leopold- 
stadt, tels que le Ross, ete., sont très-fréquentés. Voir aussi l'article 
“lieux de divertissement", p.375. La bière est généralement excellente ; 
cs gehieures espèces sont celles de Schwechat, de Liesing, de St-Marx 
et de Pilsen. 


Fiacres. VIENNE. Route 95. 3173 


Marchands de vin (Weinhœuser): ‘E. Sacher, Augustinerstr., À; Giri 
(Italien), Schulerstr.. 12; °"Rœmer, Weihburggasse.7; *Aug.Schneider, 
Rotbenthurmastr., 31; °Streitberger, Kælnerhofgasse, 2; ‘Bauer, 
Kærntnerstr., 8, et Seilergasse, 5, tous ayant des restaur.; *Drei 
Laufer, Kobhimarkt, 26; Schwarzes Kameel, Bognergasse, 5. Les 
meilleurs vins d'Autriche sont: parmi les blanes, le Weïdlinger, le Gum- 
poldstirchner et le Vœslauer, ce dernier aussi parmi les rouges. Vins blancs 
hongrois: Ruster, Nesmelyer, Schomilauer et Tokayer; rouges: Erlauer, 
Ofener et Cariowitrer. Un ,,Pfff* est une demi-chope. — L'endroit où le 
vin de Hongrie 8e vend le meilleur marché est la cave Esterhazy 
Esterhazy-Keller), Haarhof; c'est un local ouvert de 11h. à {h. et de 

7, sombre, sans tables, garni seulement de bancs de bois et fréquenté 
par toutes les classes de la société. — Vins de Dalmatie, aussi dans 
une cave, Naglergasso, 21 (9h. à midi, 4h. à 7). — Le vin de table se 
boit ordinairement avec du soda (syphon, 10 à 20 kr.); on peut s'en faire 
apporter tout mélangé (,,gespritzt‘). 

Cafés. Nous mentionnerons seulement, parmi les nombreux cafés 
de Vienne les plus grands et les mieux situés pour l'étranger. Dans le 
centre de la ville: “Café de l'Europe, Stephansplatz; *Pfob, au 
Graben;*Griensteidl, Herrngasse, au coin de la Schauflerg.; *C.Central 
(Präckl), au coin de la Strauchg. et de la Herreng.; John, Tuchlauben;: 
Seitz, Freiung:Kryser, Dorotheenstr. : Leibenfrost,Pirus,auNeue- 
Markt; Troidl, Augustinerstr.; Zum Neuen Opernhaus, Grand 
Café, tous deux Operngasse; Plecher, Opernring; Zæœgernitz, Burg- 
ring; Wieck, Babenbergerstr.; Machanek, Becllariastr.; Eisner,Volks- 
gartenstr., tous trois près du Burgring; Walch, Hutter, Bucher, 
Kærntnerstr.; Kremser,Hochleitner, Kærntnerring; Stœger, Maxi- 
milianstr.; O stenma er,Kolowratring; Hand]1,Johannesgasse; Bauer, 
Parkring; Zum Stadttheater, Seilerstætte; Landtmann, *Zur Uni- 
versitæt,°Schnitzar, Franzensring; Hobiger, Schottengasse; Grand 
Café Parisien, à l'hôtel de France; Mocca, Zur komischen Oper, 
tous deux Schottenring; Ostermayer, Zelinkagasse; Mændl, °’Métro- 
pole, Kronprinz Rudolf, Franz-Josephs-Quai;, Mayreder, Rothen- 
thurmstr.; puis les cafés du Volksgarten (p. 875 et 383), du Stadt- 
park (p. . restaur., très-fréquenté le soir en été, eoncert en hiver 
le dim. et le jeudi). — Dans les Taubourgs : LEoPoLDsTADT, Deuerlein, 
au pont Ferdinand; Stierbæœck,Hasl, non loin de là; Wild,Aspern, 
Asperngasse;: Graf, Rogner, Carltheater, Dinstl, Praterstr.: 
Sperlieh, Pawlin, rond-point du Prater, et trois autres cafés du 
Prater (p.409). — ManrauiLzr: Pedretti, Marschall, Gabesam, 
Schweiger, etc., tous Hauptstr. — WIigDEx: David, Favoritenstr.; 
Pantl, Wienstr., 21, ete. 

Un verre ou une demi-tasse de café se paio 12 à 20 kr. Le”café 
au lait ordinaire s'appelle ,,mélange‘‘, le ,,mehr weiss‘* est celui où il 
y a plus de lait que de café et le Capuziner‘, le contraire du précédent. 
Il y a sur chaque table une espèce de pain mollet dit Kipfel, dont le 
moréeau coûte 2 kr. On donne 2 kr. de pourboire au garçon. — Glaces 
(Gefrornes), dans presque tous les cafés, mais rarement de la bière 
ou du vin. 

Confiseries (Zuckerbæcker): *Demel, Michaelerplatz, 8, excellente 
glace; Grad1,Bognergasse; ‘“Ehrlich,Rothenthburmastr., 20; Gerstner, 
Kærntnerstr., 6, bonnes confitures; A brahamsberg, Kærnthnerring. 
Marchands de glaces ambulants, surtout dans les faubourgs, 10 kr. la portion. 


Fiacres, sur toutes les grandes places. Bien qu'il existe un tarif- 
les cochers de Vienne ont beaucoup de peine à s'y soumettre, et ils ré- 
clament comme leur dû un pourboire que les habitants de la ville eux, 
mêmes ieur accordent d'ailleurs sans contestation. IJ1 doit y avoir dans 
chaque voiture des billets portant d'un côté son numéro et un extrait 
du réglement, et dont le revers est destiné à recevoir les plaintes du 
publie, qu’on adresse à la police, soit directement par la poste, soit en 
remettant le papier au premier sergent de ville que l'on rencontre. 








374 Route 95. VIENNE. Voitures. 








Tanir. — Voiiure à 2 cher. (Fiaker): 
la course ou une demi-heure, dans l'enceinte (Linien) de 
la ville, à l'exclusion du Prater. se ee 
chaque demi-heure suivante, commencée ou entière . 
Voiture à À cher. (Einspænner) : 
le premier 1/4 d'h., 50 kr. la premibre l/oh. . . . . 
chaque 1/4 d'h. suivant, commencé ou entier ; 





Courses, de n'importe quel point de l'enceinte. 
1° Au Prater, jusqu'aux bains du nouveau canal et 
jusqu’au second rond-point, ainsi qu'aux endroits 
suivants: arsenal, Gaudenrdorf, Meidling, Fünf- 
haus, Sechshaus, Rudolfsheim, Neu-Lerchenfeld, 
Ottakring, Hernals, Wæhring, Weinhaus, Ober- 
Dœbling, Simmering, et la gare de Meidling, 
et vice versâ . . . . . . . . . . 
119 À Schœnbrunn, Hietzing, Penzing, Gersthof, Dorn- 
bach, Unter-Dœbling, Zwischenbrücken, et vice 
Vers& . . . . . . . + «+ + + + + + + 
J11° Au Lusthaus, à la Freudenau, aux moulins dans 
le Prater, FA Lainz, Spoising, St-Veit, Hacking, 
Baumgarten sur la Wion, Breitensee, Hetzen- 
dorf, Altmannsdorf, Neuwaldegg, Pœtsleinsdorf, 
Sievering, Grinzing, Heiligenstadt, Nussdorf et 
Floridsdorf, et vice vers . . . . . . . . 
Lorsqu'on garde la voiture, il est dû pour le temps 
d'arrêt et le retour par 1/ h . . ... .. 
Toutes les courses entre 11 h. du soir et 7h. du 
matin, coûtent la moitié en plus. 
1V9 Pour venir des gares ou s'y rendre, d'une grande 
gare à l’autre, pour aller aux bals publies ou 
en revenir, et de la gare de l'Ouest à Sechs- 
haus, Fünfhaus, Rudolfsheim, Gaudenzdorf, 
Unter-Weidling et Ober-Weïidling, ainsi que 
des gares du Sud ou du chemin de fer de l'Etat 
à l'arsenal, entre 7h. du matin et 11 h. du soir, 
entre 11h. du soir et 7h. du matin. . 


Il n'y a rien à payer pour le menu bagage pris à l'intérieur de la 
voiture; pour chaque colis placé à l’extérieur, 40 ou 90 kr. 

Les droits à payer aux barrières, en rentrant dans la ville, sont 
à la charge des voyageurs. 

Omnibus, 12 kr. la course dans l'enceinte de la ville, quelle que soit 
la distance. Le centre des lignes est à la place St-Etienne. Des omni- 
bus dechemin de fer (12 kr., ou 15 pour la grande vitesse) cireulent 
entre la même place et les gares. Ils partent dès qu'ils sont complets, 
habituellement tous les quarts d'heure. Ils mettent 25 à 30 min. pour ar- 
river aux gares des lignes du Sud, de l'Etat et de l'Ouest; il est done 
bon de se trouver sur la place 1 h. avant le départ du train. Omnibus 
des stations pres des théâtres ou du cirque à la fin des représentations, 
ainsi que pour les gares des lignes du Sud et de l'Etat, après 10h., 15 à 20 kr. 

Voitures de société (Gesellschaftswagen) desservant la banlieue et par- 
tant ordinairement toutes les heures. Stations: pour l'arsenal (12 kr.), 
place St-Etienne; Dæbling (1/ah. ; 12 kr.), Freiung ; Dornbach (3/4 d'h. ; 20 kr.), 








Théâtres. VIENNE. Route 95. 375 


witz; Sophienbad (10 kr.), place St-Etienne. Il n'est permis de fumer que 
dans le coupé spécial. 

Tramways, voitures élégantes et ouvertes en été, départ toutes les 
5-10 min. : tour de la ,,ville intérieure‘, par la Ringstrasse et le Franz- 
Josephs-Quai; puis, du pont d'Aspern, par la rue du Prater, à l'étoile du 
Prater (gares du Nord et de l'Ouest) et aux établissements de bains; à 
Dœbling, Dornbach, Hernals, la Matzleinsdorfstrasse, Penzing-Hietzing, 
Rudolfsbeim, Simmering, la Südbahn-Himbergerstr. Le prix est de 12 kr., 
pour certains trajets seulement de 15 et de 18 kr. Il y a un coupé pour 
les fumeurs. On donne des cartes de correspondance qui permettent de 
changer de ligne une fois et même deux sur la ligne de l'étoile du Prater 
à la Nussdorferstrasse. 

Portefaix (Gepæcktræger): pour porter les bagages de la gare à la 
voiture, 10 à 20 kr.; à l'hôtel, 50 kr. à 1 f. 

Commissionnaires : une course, avee droit de faire porter un paquet 
pesant jusqu'à 20 livres: dans un même arrondissement (Bezirk), 15 kr. ; 
d'un arrondissement à l’autre, 90; du centre de la ville dans un fau- 
bourg, 50 à 80, etc. 

oste, Postgasse, 10, ouverte de 9 b. du matin à 9h. du soir. Bureaux 
auxiliaires: Habsburgergasse, 9; Seilerstætte, 22; Landskrongasse, 1; 
Franz-Josephs-Quai (ssllhggasse), Maximilianstr., à: Herrengasse, 13; 
II° (Leopoldstadt), Taborstr.. : Praterstr., 54; 1110 (Landstrasse), Hauptstr., 
65; IV° (Wieden), Neumanngasse, 3; V° (Margarethen), Hundsthurmastr., 28; 
VI® (Mariailf), Gumpendorferstr., 63; VIL° (Neubau), Siebensterngasse, 21; 
Zieglerg., 8; vire (Josephstadt), Mariatreugasse, 8; IX° (Alsergrund), 
Wœæbringerstr., 1; X° (Favoriten), Himbergerstr., 44, et enfin à toutes les 
ares, 
8 Télégraphe: bureau central (pi. 9Ta), place de la Bourse, 1: bureaux 
auxiliaires: Fleischmarkt, 19; Kærntnerring, 3; Taborstr., 18. "— Société 
particulière pour la ville (20 kr.) et la banlieue (7 kil.), dans les rues 
principales. 

Théâtres. On commence à 7h. Théâtres impériaux: Opéra (Hof- 
Opern-Theater; pl. 99), pour les opéras et les ballets seulement: loge 
dite des Etrangers (Fremdenloge), 4 à D f.; parquet, 3 f. 60 à 5; 
parterre, 2 fl. 60 à 3 fl.; parterre debout, 1 f. 20; billets pris la veille, 50 kr. 


d'orchestre, 3 fl.: balcon rang, 1 à 2f.;: 3° rang, 1 f 20. — Opéra- 
Comique qi 100 b), Sehottenring : loge des Etrang., 3 à À fl. fauteuil 
; parquet, 9 f. — Theater an der Wien (pl. 101), pour 

gal., 


Thédires d'été: théâtre populaire Fürst, au Prater; Colosseu m, 
à Rudolfsheim; Schwender's neue Welt, à Hietzing (v. ei-dessous). — 


Concerts. ÆEn été, toutes les après-midi: au Volksgarten, où joue 
généralement le célèbre orchestre Strauss (50 kr. à 1f1.); aux cafés du 
Prater (197 et 3%), concerts militaires; entrée libre. — ÆEn hiver: le 
dimanche, au Volksgarten et au Musikverein (p. 389); le dim. 
et le jeudi, au Cursalon @:- 390) et dans les salles des Fleurs 
(Blumen Bæle) de la société d'hortieulture (p. 390). 

Lieux de divertissement: Colosseum Schwender, à Rudolfs- 
bheim, près de la Marishilfer Linie; la plus grande salle de danse et un 








376 Route 95. VIENNE. Curiosités. 


jardin; — Casino Dommayer et Schwender's neue Welt, à 
Hietring; grand jardin, théâtre d'été, ete. Casino Zœgernits, à 
Oberdæbling; Hœ@liriegl:; à Hernals, très-fréquenté; Wüst's Thalia, 
à Neulerchenfeld, etc. En hiver, les salles du Sophienbad et du 
Dianabad (v. ci-dessous), et les salles du Musikverein (p. 359) 
pendant le carnaval. — Pour le Prater, v. p. 409. | 

Parade (Wachparade) et musique militaire , lorsqu'il fait beau, tous 
les jours, sauf le dimanche, à midi 1/9 au palais impérial, près du monu- 
ment de l'empereur François. | 

ains, Le plus grand de ces établissements est le °“Sophienbad 
(pi. 4), faubourg de Landstrasse, Marxergasse, 13, avec un bassin de 
natation long de plus de 90 m., dont l'eau est maintenue entre 20 et 22 C., 
etc.; bain chaud, 50 kr.; froid, 35; entrée, sans bain, 20 kr.; de 9 h. à 
midi, seulement pour les dames. Un omnibus fait le service entre ces 
bains et la place St-Etienne; départ toutes les 1/9 h.; prix, 10kr., 15 aller 
et retour. Le *Dianabad (pl. 3), faub. de Leo dlAstadt, à g. du pont 
Ferdinand, est dans le même genre, mais plus petit. En hiver, tous deux 
servent de salles de danse. — Autres établissements: Kaiserbad (pl. 5), 
Franz-Josephs-Quai, non loin de l'angle du Schottenring (bain avee le 
linge, 82 à 70 kr.); Margarethenbad (pl. 5%), Wildenmanngasse, 5, 
faub. Margarethen; Carolinenbad, Mariahilf, Dürergasse, {4: Rus- 
sisches Bad, Liniengasse, 5; Bründlbad, Lazarethgasse, 16; Flora- 
bad, Wieden, Floragasse; Hereulanumbad, Wieden, Wienstr. 
(bassin) ; Esterhazybad, Gumpendorferstr., 59; *Rœmisches Bad, 
Xleine Stadtgutgasse, en face de la gare du Nord. 

Baixs DU Daxuss: à l'Etablissement de la ville (Siædiiscke 
Badeanstalt), sur la rive droite, au-dessus du pont neuf (p. 410), parfaite- 
ment organisé (1r€ el., 40 kr.; 2€ el., 20 kr.); *Ecole de natation 
militaire, du même côté, en aval du pont; Holzer, sur la rive 
gauche; Conecordiabad, dans le petit canal, au-dessus du pont Charles, 
quai François-Joseph. 

Bureaux de change: Handelsbank, Graben, 18; ÆEscompie, Kærntner- 
str., 9; Banque Anglo-Autrichienne, place St-Etienne, 8; Disconto & Wechsier- 
Gesellschaft, Stock-im-Eisen-Platz, 83; Vaœicter à Cle » Strauechgasse, 58; 
Ott \Kærntnerstr., 20, ete. pu 


Curiosités, jours et heures d'admission. 

Académie des Beaux-Arts (p. : 399): tableaux, dimanche de 10à1h., 
samedi de 9h. à 2: plâtres, de 9 à 2 h., plus mardi et vendr. de 5 à 
7 h.; fermée en août et en septembre, mais visible cependant encore 
moyennant un pourb. 

*Albertina, collection d'estampes et de dessins de l'archiduc Albert (p. 387). 
lundi et jeudi de 10h. à midi. . 

*Antiques et antiquités égyptiennes (p. 395-396), mardi et vendr. de (10èà4h., 
dim. de 10 à 1h., seulement pendant ia belle saison, jusqu'au mois 
de novembre. 

Aquarium (p.408), au Prater, t. les j. de 9 h. du m. à 8h. du s.: 90 kr. 

“Arsenal (p.398): musée d'armes, mardi, jeudi et sam. de ÿ à 3h. de 
nov. à mai seulement le jeudi de 10 h. à 2; ateliers de l'artillerie, 
seulement avec une carte de la direction. 

‘Arsenal civil, v. Musée d'armes de la ville. 

* Bibliothèque impériale (p. 883), t. les j. excepté le dimanche, de9à 4h. : 
fermée du 1®7 août au 15 sept. 

Cabinet d'histoire naturelle (p.384), le jeudi, de9h. à2 h., fermé au mois d'août. 

*Cabinet de minéralogie (p. 384), mercredi et samedi, de 10h. à 1h. 

® — des médailles et des antiques (p. 885), lundi et jeudi de 10 h. à 2h. 

Château impérial (Hofburg; p. 581), les grands appartements, t. les j}. de 
8h. à 6, sur une carte d'entrée que l'on obtient chez le Burghaupt- 
mann (de 9 h. à midi). 

“Collection d'Ambras (p. 396), aux mêmes jours et heures que les an- 
tiques (v. ci-dessus). Fermée en hiver. 

Ecuries impériales (p. 387), cartes à l’intendance (Ober-Stalimeister), 
Amalienhof, t. les j., de 1 à 8h. 


Curiosités. VIENNE. Route 95. 377 


Exposition permanente (tableaux modernes LP; 401), Tuchlauben, 8, t. les 
js de h.à 9h. à 5; en hiver, de 10 à 4: 28 kr., 10 le dim. après-midi. 
— Galerie de tableaux du Belvédère (p. 391), t. les j., excepté le lundi, de 
10h. à 4h.; le dim. de 10 à 1; fermée en oct. et du 11 au 24 avril, 
mais les étrangers y sont encore admis moyennant80 à 40kr. de pourboire. 
Galerie Csernin (p. 405), le lundi et le jeudi, de 10 h. à 2h. 

» Harrach (p. 408 , le mercredi et le samedi, de 10h.à4h. 

® ,, Liechtenstein (p. 406), t. les j. sauf le dim., de 9h. à 6h., 
moyennant un pourb. de 60 kr, à 1 fi. 

_ æœnborn (p. 403), les lundi, merer. et vendr. de 9 h. à 8h. 

Imprimerie impériale (p. 408), Singerstr., 28, t. les j., à l'exception du 
dim., de 10h. à midi: s'adresser à la direction. 

Institut géologique (p. 890), le mardi, de 10h. à 1h. 
— polytechnique (p. 388), Wieden, 28, le dim. de 10à 1h.; la collection 
technologique qui s'y trouve, le mereredi à 10 h. 

Institution des aveugles, Josephstadt, Kaiserstr., 188: examen publie le 
jeudi de 10h. à midi: fermée au mois d'août, pendant les vacances. 
— des sourds-muets, Wieden, Favoritenstr., 13; examen publie le samedi 

de 10h. à midi; vacances en août et en septembre. 
Jardin de la Cour (Hofgarten; p. 883), t. les Ï avee une carte de l'Ober- 
hofmeisteramt. 
Josephinum Œœ 408), cabinet d'anatomie, t. les }., de 11h. à 1h., avec 
une carte de la direction. 
Künatlerhaus (p. 889), Lothringerstrasse, exposition périodique de nouveaux 
tableaux, t. les j., de 9 à Bh.: 30 kr., 10 le dim. après-midi. 
jeudi, Musée des Arts et Métiers (p. 390), entrée libre le dim. de 9 à 1h. et 
les vendr. et sam., de 9 à 4 h.; 90 kr. les mardi et merer., de 9 à 4h. 
*“ Musée d'armes de la ville (p. 402), Am-Hof, 10, les dim. et jeudi de 9 h. 
à Sh.; fermé du 1€7 nov. au 90 avril. 
« Musée oriental (p. 404), gratis le vendr. de 10h. à 4; 10 kr. le dim. de 
Yh.à{h.; 80 kr. les mardi jeudi et sam. de 10 h. à 4: fermé le lundi. 
Musikverein (p. 389), t. les j.. sauf le dim., de 9 h. à 6h. 90 kr.; s'adresser 
au bureau, dans la Lothringerstr., ii. 
“Opéra (p. 887), pendant les vacances, en été, avec une carte de Ia 
direction. 
-* Trésor impérial (Schatzkammer;: p. 384), du 1€7 mai au 81 oet., les mardi, 
jeudi et vendr.; du 1€7 nov. au 90 avril, les mardi et vendr. de 10 h. 
à {h. Ii faut une carte qu'on obtient la veille, sur une demande par 
écrit, entre {0 h. et midi, au bureau de la trésorerie (y: P: 382). Les 
étrangers obtiennent même d'entrer sans le demander d'avance, en 
remettant leur earte de visite. 

Moyennant un pourboire particulier. la plupart des collections sont 
aussi visibles en dehors des fours indiqués. 

PRINCIPALES CURIOSITÉS: St-Etienne (p. 879); Ringstrasse (p. 886), le 
Trésor, le cabinet des médailles et des antiques, au château (p. 384, 
385); la galerie de tableaux et la collection d'Ambras au Belvédère 
(p. 391 et 386), et la galerie Liechtenstein (p. 408). 





Vienne (133 m. d'altit.), capitale de l'empire d'Autriche et 
résidence du souverain, est située dans une plaine entourée au 
loin par des montagnes, et sur le canal du Danube (Donau), bras 
méridional de ce fleuve dans lequel se jette la Wien, à l’intérieur 
de la ville. Depuis qu’on a supprimé, en 1863, la division en ville 
intérieure et en 34 faubourgs, elle se compose de 10 arrondisse- 
ments: IT, Ville Intérieure; I1°, Leopoldstadt ; III, Landstrasse ; 
IV*,Wieden ; V°, Margarethen ; VI‘, Mariahilf: VII, Neubau; VIII*, 
Josephstadt ; IX°, Alsergrund; X°, Favoriten. À ces quartiers se 
rattachent, en dehors des Lignes (v. ci-après), tout en dépendant 





378 Route 95. VIENNE. Histoire. 


directement de la ville pour la police, 18 nouveaux faubourgs: 
Hernals, Fünfbaus, Rudolfsheim, Ottakring, Wæbring, Unter- 
Meidling, Simmering, Gaudenzdorf, Sechshaus, Neulerchenfeld, 
Ober-Dæbling, Wilhelmsdorf, Nussdorf, Heïiligenstadt, Hietzing, 
Ober-Meidling, Unter-Dœæbling et Weinhaus. D'après le recense- 
ment de 1872, Vienne a, dans la ville intérieure, 67,752 hab. ; en 


comptant les 9 arrondissements, 602,502 (14,000 prot., 12,000 juifs 


et 800 grecs), logés dans 10,389 maisons, y compris 24, 980 hommes 


de garnison. En y ajoutant la banlieue, on comptait en avril 1875 | 
1,020,777 hab. L'arrondissement de Leopoldstadt est au N. du. 


canal du Danube, que traversent 8 ponts, et il y a 15 ponts sur 





la Wien. Le centre des affaires et le rendez-vous des étrangers est : 


dans la ville intérieure, entourée de la Ringstrasse et du quai 
François-Joseph. 

Histoire, — Vienne est do'rigine celtique. Les Romains y élevèrent 
dans les premières années de notre ère leur forteresse de Vindobona, et 
Marc-Aurèle y mourut l'an 180 apr. J.-C. A la fin du 111€ 8., la colonie 
était déjà un municipe. Vindobona prospéra comme siége du pouvoir 
civil et militaire romain jusqu'à l'invasion des Huns, au 1v 4. ors la 
ville disparut de l'histoire jusqu'au moment où Charlemagne brisa 
la puissances des Avares et organisa sur le pied de défense, eomme 
frontière, les pays entre l'Enns et la forêt de Vienne (Wienerwald). 
Une famille de comtes francs reçut ce pays en fief. Lorsqu'en 95%, les 
Hongrois furent battus au Lechfeld près d'Augsbourg, Vienne jouait déja 
un rôle comme place forte. La première charte qui la mentionne sous 
le nom de cité est de 1197. ais son développement date de 1156, 
lorsque Frédéric 197 mit les Babenberg en possession du pays, et que 
Henri Jasomirgott établit iei sa résidence comme due d'Autriehe. Les 
croïsades eurent aussi une grande influence sur la ville, qui s'agrandit 
continuellement, de sorte qu’à l'extinction de la famille des comtes de 
Babenberg et pendant l'oceupation du pays par Ottocsr de Bohème, 
de 1251 à 1276, on avait déjà très-probablement tracé ces lignes de forti- 
fications qui ont formé l'enceinte de la ville intérieure jusqu'en 1867. 
Lorsque Rodolphe de Habsbourg eut vaineu Ottocar en . Vienne de- 
vint et resta Res lors la résidence de la dynastie des Habsbourg. En 
1519, l’empereur Maximilien IT y reçut Wladislas, roi de Hongrie et de 
Bohême, ainsi que Sigismond, rol de Pologne, et conclut alors les deux 
mariages de ses enfants qui spportèrent plus tard à la maison d'Autriche 
la Bohême, la Moravie et la Hongrie, ce qui fit dire: 

Bella gerant ali; tu, felir Austria, nube; 

Nam quæ Mars aliis, dat tibi regna Venus. 
Vienne fut deux fois assiégée par les Tures, sous Soliman IL, du 22 sept. 
au 10 oct. 1529, et sous Mahomet IV, par le grand-visir Kara Mustapha, 
du {4 juillet au 12 sept. 1889. Elle fut délivrée cette seconde fois par 
Jean Sobieski, roi de Pologne, et par le margrave Louis de Bade, à la tête 
des armées réunies de Pologne, d'Autriche, de Saxe, de Bavière et de 
Franconie. Après les batailles d'Austerlitz (1800) et de Wagram (1808), 
elle fut occupée pendant quelque temps par les Français. Les alliés y 
tinrent leurs congrès du 8 nov. 1814 au 9 juin 1815. 

Vienne avait jusqu'en 1809 une double enceinte fortifiée, dont il 
n'existe plus qu'une petite partie. Les fortifications extérieures, con- 
struites en 1704, pour résister aux Hongrois commandés par Franç. Rakoezy, 
se composent d'un rempart haut de à m. et d'un fossé, qui ont été con- 
servés à cause de l'octroi. Ces fortifications s'appellent les lignes (Linien); 
cependant le Viennois désigne plutôt par ce nom les 14 portes ex- 
térieures. Les fortifications intérieures, rempart, fossés et giacis, ont 
été rasées par suite d'un décret impérial de 1858, et remplacées par 1c 
large rue nommée Ringstrasse (p.386), qui entoure la ville intérieure. Des 





LAS 





tapas 


St-Etienne. VIENNE. Route 95. 379 


anciennes portes, il n'existe plus que le Burg-Thor et le Franz-Josephs- 
Thor. La Lastensirasse, de 15 m. de large, qui court paralièlement à la 
Ringstrasse, sépare la ville proprement dite des anciens faubourgs; une 
troisième. la Gürtelstrasse, doit former un boulevard extérieur en dehors 
de l'encéinte. — Les rues de la cité sont pour la plupart étroites, mais 
bien pavées, et bordées de maisons très-élevées. Celles des faubourgs, 
au contraire, sont larges et en partie macadamisées, ce qui fait qu'elles 
sont sales en hiver et poudreuses en été. Les numéros partent de 
la place St-Etienne (pl. 63), avee les nombres impairs à dr. et les 
nombres pairs à g. Dans les rues qui convergent vers la cité, les éeri- 
teaux qui en portent les noms et les numéros sont carrés, tandis que 
<eux des rues transversales sont ronds. — Beaucoup de maisons du centre 
ont des passages commodes pour les piétons, et qui sbrégent. 

Les grands établissements religieux et les abbayes ont possédé et 
possèdent encore des immeubles considérables dans la ville de Vienne. 
C'est à eux qu'appartiennent ces pâtés de maisons et ces cours qui, 
vu leurs dimensions et le nombre de leurs habitants, sont presque de 
petites villes. L'une des plus vastes est la cour dite des Ecossais, le 

chottenhof (p. 408). autrefois la propriété de bénédictins écossais, appelés 
dana cette ville en 1158 par Henri IL Jasomirgott, premier duc d'Autriche 
(on voit sa statue dans ls cour): plus tard elle passa entre les mains de 
moines allemands. En face se trouve le Wælkerhof, qui est presque aussi 
grand; il appartient à l'abbaye de Mœæik (p. ab). 11 y à encore la 
maison Siarhemberg, dans le faubourg de Wieden, laquelle compte plus 
de 200 logements, et la Maison Rouge (Rothes Haus), à Alsergrund, qui 
n'est guère moins importante. 

Art moderne, Les constructions grandioses qui se sont élevées de nos 
jours à Vienne, l'ont mise pour l'aspect extérieur au rang des plus belles 
villes modernes de l'Europe. Ses plus célèbres architectes ont été ou 
sont: Semper, Hansen, Schmidt, Hasenauer, Ferstel, Romano, van der Nüll 
et Siccardsburg. La sculpture, peu cultivée jusque dans ces derniers 
temps à Vienne, l'a été avec suceès par Gasser, Ferntorn, Pilz et 
Kundtmann, suxquels s'est joint Zwmbusch, venu de Munich. Les peintres, 
qui ont eu longtemps à leur tête OA. Rañl (m. 1885) et FaArich (m. 1876), 
se groupent maintenant autour de Griepenterl, G. Meyer, Gaul et quelques 
autres. qui sont surtout des coloristes et qui se sont particulièrement 
adonnés à la peinture monumentale. Il faut encore nommer Watart, 
Angeli, Felix, Hofmann, Lichtenfels, Selleny, von Thoren etc. 


*St-Etienne (Sfephanskirche; pl. 63), la cathédrale, est le plus 
considérable des monuments de Vienne. Cette église a été bâtie 
de 1300 à 1510, en utilisant certaines parties d'une autre datant 
du xn°s.; c’est pourquoi l’on voit encore des formes romanes dans 
cette construction goth. (façade principale). Les plans sont de 
maître Wenzel de Kiosterneubourg. La tour du S. fut achevée en 
1433, celle du N. n'a pas été terminée. La longueur de l'édifice 
est de 108 m., sa hauteur de 27 m. 20, la largeur de la grande 
nef de 10 m. 60 et celle des bas-côtés de 8 m. 80. C'est une 
église en forme de croix latine, à trois nefs presque de même 
hauteur et de même largeur, et coupées par un transept sans colla- 
téraux. Elle est construite en pierre de taille à gros grains. Ses 
riches voûtes sont supportées par 18 gros piliers de 3 m. de diamètre 
et ornés de plus de 100 statues. Cet édifice a été à peu pres 
complétement restauré depuis une vingtaine d'années. 


Exrénigun. À l'O., la porte du Géant, qu'on ouvre seulement aux 
grandes solennités, et les deux fours des Païens, ainsi que de nombreuses 
sculptures de l'époque romane. Au 8., à côté de la première entrée, 


380 Route 95. VIENNE. St-Etienne. 


la pierre tumulaire du maître-chanteur Nithard Fuchs. Viennent ensuite 
le porehe de la tour avec la porte dite Primthor, et le chœur, dont les 
murs sont recouverts de pierres monumentales. Parmi les bas-reliefs. 
remarquer le 167, du xv® 8. représentant les adieux de Jésus aux saintes 
femmes. Au N.,la chaire d'où le moine franciscain St Jean de Capistran 
prêcha la croisade contre les Turcs (1451): à côté, l'entrée du nouveau 
caveau. La première entrée, de l'église, sous la tour inachevée du N. 
s'appelle la porte de l'Aigle, la seconde, la porte de l'Evéque. 

INTÉRIEUR. Par la porte de l’'Aigle, on arrive dans le porehe sep- 
tentrional et à la CHAPELLE STe-BaARBs où un autel votif du style go- 
thique a été érigé en reconnaissance de ce que François-Joseph échappa 
à la tentative d’assassinat de 1853. Plus loin, le cHxœur NoTRe - Das 
ou chœur latéral du N., avec les monuments du duc Rodoiphe IV et de 
sa femme Catherine. Dans le CHŒUR PRINCIPAL, à g., l'autel de St Jean 
Népomucène; au milieu le maître autel, en marbre noir, surmonte 
d'un tableau de Bock, la Lapidation de St Etienne: à dr., l'autel de St 
Charles Borromée. Les stalles richement sculptées sont du xv®s. Parmi 
les vitraux peints, il y en a deux anciens et trois modernes, d’après des 
cartons do Führich. Au bas des marches du sanetuaire se voit la pierre 
qui recouvre l'entrée du caveau impérial (depuis 200 ans, on n'y dépose 
plus que les intestins des membres de la famille régnante, et leure corps 
sont inhumés à l’église des Capucins). Le troisième chœur, le cœur 
Srs TuèëcLe renferme le sarcophage de l'empereur Frédéric IIT (m. 1493). 

ar Lerch, achevé en 1518. Il est en marbre rouge et blanc, d'une grande 
finesse d'exécution, porte tout autour 92 écussons, est orné en dessous, 
dans 8 compartiments, de sujets bibliques en ronde-bosse, et entouré su 
pied d'animaux de toute sorte. On remarque au bas de l'autel une 
plaque en cuivre avec 8 écussons et une inscription latine; c'est iei que 
reposent les trois conseillers Conradus Vorlau’, Kuns Rempstorfer et 
Hans Rokk, que Léopold le Fier fit exécuter en 1408, pour les punir de 
leur attachement à leur souverain légitime, Albert V, alors en bas âge. 
Sous la tour du 8. est la CHAPELLE 8T8 CATHERINE, et sous le porche, 
des portraits des dues et des empereurs d'Autriche. — La nef a une chaire 
en pierre, sculptée par maître Æiigram, dont l'appui offre les figures de 
À Péres de l'Eglise et sous la rampe de laquelle est celle de l'artiste, 
qui se penche par une espèce de fenêtre. 11 y «a aussi contre le mur 
septentrionsl de l'église, près de l'entrée, sur une ancienne fermeture 
d’orgues en pierre, du commencement du xv® s., un buste de l'architecte 
Jœrg Œchsel, l'équerre et le compas à la main, et regardant également 
par une petite fenêtre. — Enfin près du grand portail se trouve la 
CHAPELLE Dx SAVOIR, avec le tombeau du prince Eugène (m. 1738). 

La tour St-Etienne offre une vue fort étendue et surtout un bon 

panorama des champs de bataille de Lobau, de Wagram et d'Essling. 

le s été réédifiée de 1860 à 1884 par l'architecte Schmidt. Ce clocher 
mesure en tout 138 m. d'élévation. La croix et l'aigle qui le couronnent 
pèsent ensemble 317 livres et l'on a employé go environ 3,000 fr. d'or 
à la dorure. Il y a un bourdon au second étage. Pour faire l'ascen- 
sion de cette tour, s'adresser au n°3, sur la place St-Etienne (40 kr.). 
Le meilleur moment est à 8h. de l'après-midi. 

Au N. de la même place et au coin de la Rothenthurmstrasse 
s'élève le palais archiépiscopal. Vis-à-vis, sur une place contiguë, 
à l'O., appelée Brandstætte, une nouvelle construction grandiose, 
sur les plans de Frænkel. Le prolongement de la place St-Etienne 
est celle dite S£ock-im-Eisen. Au n° 6, à l'angle de la rue du 
Graben, un magasin de tapis avec une riche façade du style 


baroque, par Van der Nuüll. 

En face, au coin de la même rue et de la Kærntneratr., le Stock im 
Flsen, tronc de mélèze couvert de clous, comme arbre sacré, et retenu par 
un cercle de fer et un cadenas sur lequel on lit le millésime de 1595. Ce 
tronc marquait, dit-on, l'extrémité de la forêt de Vienne (Wienerwald). 


Le Gruben. VIENNE. Route 95. 381 


Le GRABEN, rue remplie de riches magasins au centre de 
la cité, était réellement au xn°s. un fossé, Graben, s'étendant le 
long du mur d'enceinte qui s'élevait sur l'emplacement de la rangée 
de maisons au N. De nouvelles constructions l’auront bientôt 
complétement transformé. A dr., n° 31, l’Asiendahof (passage), 
dans le style italique, par Hasenauer; à g., n° 14, la maison 
Lechleitner, du même style, avec une riche façade. 


La colonne de la Trinité (Dreifaltigkeitssœule; pl. 21), au milieu de 
la place, a été érigée par l'empereur Léopold IT, après la peste de 

. Elle est l'œuvre de Fischer d'Erlach et se compose d'une masse 
de figures et de bas-reliefs: sur le devant, l'empereur à genoux, et plus 
bas, l'Expulsion de la peste. Les statues sur les deux jontaines, 
St Joseph et St Léopold, sont de J.-M. Fischer (1804). 


A l'extrémité du Graben, à g., le KOHLMARKT, également 
une des rues les plus commerçantes, conduisant au palais. En le 
suivant nous arrivons à la place St-Michel, à g. de laquelle est 
l'église St-Michel (Michaclerkirche; pl. 59), fréquentée surtout 
par le monde élégant. Sa fondation remonte à l'année 1221, mais 
elle a été transformée au xui° s. On y voit des tableaux modernes 
de Schnorr, etc., une Chute des anges rebelles en stuc, au-dessus 
du maître autel, et des monuments des xvi*-xva1 s. — En face, le 
théâtre du Palais (Burgtheater, v. p. 315). 


Le château impérial, ou Hofburg, appelé plus simplement Burg 
(pl. 13), résidence des princes de la maison d'Autriche depuis le 
xin1° 8. (p. 318), est un ensemble de nombreuses constructions 
bâties à différentes époques. De la place St-Michel, on entre 
d'abord dans la cour intérieure ou place François (Franzensplatz), 
au milieu de laquelle s'élève le 

Monument de François 1% (m. 1835; pl. 31), par Marchesi, de 
Milan. L'empereur est représenté en costume de l'ordre de la 
Toison d'or, sur un grand ‘piédestal de granit à plusieurs étages, 
avec les statues de la Religion, de la Paix, de la Justice et de la 
Valeur, et des hauts-reliefs aux 8 angles : la Science, le Commerce, 
l'Industrie, la Métallurgie, l'Agriculture, l'Economie rurale, les 
Arts et la Guerre, le tout en bronze. 

{F Au S. de la même cour, dans la partie construite par Léopold 1% 
HT Leopoldiniseer Tract), se trouve l’ancienne Residence, comprenant 
une magnifique salle des Chevaliers, le long corridor du Con- 
trôleur, où Joseph II donnait audience générale, les appartements 
qu'ont habités Marie-Thérèse et Joseph II (entrée, v. p. 376), 
et la chancellcrie militaire de l'empereur. — A dr., à côté du passage 
menant à la place extérieure, le corps de garde (revue tous les jours 
à midi /, exceptéle dimanche). — Au N., le palais de la chancellerie 
de l'empire, bâti par Fischer d’Erlach en 1728; c'est là que sont 
les archives de l'Etat et les appartements de l'empereur, au 1° étage. 
Dans le bas, aux entrées du N., 4 groupes d'Hercule avec Antée, 
Busiris, le Lion de Némée et le Taureau de Crète, par Laur. 
Matthielli. 





382 Route 95. VIENNE. Château impérial. 


À dr. (N.-0.) et attenant à la place François, la petite cour Amélie 
(Amalienhof), dont les bâtiments datent du xvri*s. et sont actuelle- 
ment habités par l’impératrice Elisabeth. Là aussi est l'infendance 
des écuries (cartes pour ces dernières, dans le passage de dr., de 9 h. 
à midi; v. p.376). Le passage de g., dans l'angle S.-E. de la place. 
avec les armoiries aux couleurs brillantes, conduit à la cour des 
Suisses (Schweizerhof). Au pont, sur le fossé, deux petits lions en 
pierre avec des écussons; à g., les armes des Habsbourg; à dr. 
5 alouettes ou plutôt des aigles, les armes primitives de l'archi- 
duché. — À g., dans le coin de cette cour, l'entrée du Tresor (Schatz- 
kammer) ; à dr., la chapelle du palais (Burgpfarrcapelle ; musique 
religieuse, le dim. à 11 h. — Le passage des Augustins (Augustiner- 
gang) mène d'ici à la place Joseph et à l'église des Augustins. Dans 
ce même passage, à dr., l'escalier montant au cabinet de minéralogie 
ainsi qu’à celui des médailles et des antiques, tous deux au 2° étage : 
c'est au 1% que se délivrent les cartes pour le Trésor. Les bâti- 
ments qui donnent sur la place Joseph contiennent à dr. la biblio- 
thèque impériale et le cabinet d'histoire naturelle, à g. les salles 
de La Redoute, bâties par Fischer d’'Erlach, en 1735, et le manége 
d'hiver (Winter-Reiïitschule), avec une galerie supportée par 
46 colonnes. 

Au centre de la place (pl. 32), la statue de Joseph II (m. 1790): 
statue équestre en bronze, par Zauner, sur un piédestal de granit. 
Sur les faces latérales, deux grands bas-reliefs allégoriques, le Dé- 
veloppement de l’agriculture et du commerce; sur les colonnes 
de granit aux angles, 16 petits bas-reliefs en bronze, rappelant 
des épisodes de la vie de l’empereur. 

L'église des Augustins (Augustinerkirche; pl. 47), paroisse de 
la cour, petite, mais élégante, renferme le “mausolée de l’archi- 
duchesse Marie-Christine (m. 1793), fille de l’impératrice Marie - 
Thérèse, monument en marbre exécuté par Canora et érigé en 1805 ; 
il a coûté 20,000 ducats (environ 240,000 fr.). Presque à côté, 
un caveau fermé par une grille, avec le monument de l’empereur 
Léopold II (m. 1792), en marbre, par Zauner, représentant 
l'empereur couché sur un sarcophage, contre lequel s'appuie la 
religion en deuil. À la muraille, le monument du feld-marechal 
Daun (m.1766), érigé par Marie-Thérèse ,,au libérateur de la patrie‘. 
Van Swieten (m. 1772), le célèbre médecin de l’impératrice, 
repose également ici. Le père Abraham a Sancta-Clara (m. 1709) 
fut prédicateur de cette église. 

Sur l’Æussere BURGPLATZ, grande place entre le palais et la 
Ringstrasse, s'élève, à dr., la statue de l'archiduc Charles (m. 1847; 
pl. 33), modelée par Fernkorn et érigée en 1860. Le prince est 
sur un cheval lancé au galop et agite un drapeau pour entraîner ses 
troupes en avant, épisode de la bataille d'Essling ou d'Aspern. A 
g., la “statue du prince Eugène (m. 1736 ; pl. 34), également à cheval 
et de Fernkorn, érigée en 1865. 








Château impérial. VIENNE. Route 95. 383 


L'Æussere Burgthor (pl. 14), porte élevée en 1822 par Nobile, 
a cinq passages avec douze colonnes doriques. 

Le Volksgarten ou jardin du Peuple (pl. 107), au N.-0. de 
la place, est très-fréquenté en été; il y a un café-restaurant, 
et il s'y donne des concerts l'après-midi et le soir (v. p. 375). 
Au milieu même de ce jardin, un temple de Thésée, sur le 
modèle de celui d'Athènes, avec le grand groupe en marbre de 
Canova, Thésée vainqueur du Minotaure, destiné d’abord par 
Napoléon 1% à la ville de Milan: le gardien est dans la maisonnette 
à dr. de l'entrée. On bâtit actuellement au N. un nouveau théâtre 
(Schauspielhaus). 

Le Hofgarten, (jardin de la Cour), au $., a une belle serre et 
renferme une séatue équestre de François I* (m. 1765), époux 
de Marie-Thérèse : on y est admis pendant la matinée (v. p. 377). 


COLLECTIONS LU CHATEAU IMPÉRIAL. 

4. “Bibliothèque impériale (entrée, v. p. 376). Le bâtiment, 
construit en 1722, occupe tout le côté S.-0. de la place Joseph. De 
larges escaliers, où sont des antiquités romaines, conduisent à la 
bibliothèque proprement dite, salle brillamment décorée, de 78 m. 
de long sur 17 m. de large. Au milieu est la statue de l’empereur 
Charles VI, entouré d’autres princes de la maison de Habsbourg. 


Le plafond a été peint par Daniel Gran. 

La bibliothèque comprend plus de 300.000 volumes et de 20,000 manu- 
serits, entre autres des œuvres très-importantes pour la littérature alle- 
mande ancienne, et la riche collection de manuscrits orientaux réunie 
par le baron de Hammer-Purgstall (m. 1856), ainsi que des archives de 
musique comprenant 12,000 volumes. Parmi les 12,000 incunables (livres 
antérieurs à 1501), se trouve un psautier imprimé par Sehœlfer et Fust, 
en 1457, et la plus ancienne édition de la Biblia pauperum, de 1440. 

Les CURIOSITÉS sont exposées dans 10 vitrines. Voici quelles seraient les 
principales : 

Vitrine A, matières sur lesquelles on écrivait: parchemin pourpre 
avec des lettres d'or et d'argent, du vi® 8., contenant des parties des évan- 
giles ; papier de coton, de lin, de murier, et feuilles de palmier. — 
Vitr. B, manuscrits grecs: fragments de la Genèse, du 1v€ 8., sur par- 
chemin pourpre; un ouvrage sur les plantes médicinales, avec figures, 
du 5 s. — Vitr. C, manuscrits latins: fragments de l'histoire romaine 
de Tite Live, les seuls qui contiennent la 6€ décade: ils ont été 
apportés d'Ecosse par St Suitbert, au vii® s — Vitr. D. manuscrils 
allemands: l'Harmonie des évangiles d'Otfried de Wissembourg, de 865; 
Tristan et Yseult, de maître Godefroy de Strasbourg (composé vers 1230), du 
xive 8. — Vitr. E, autres langues occidentales: Bible avec miniatures sur 
fond d'or, texte français, du x1v€ s.; la Divine comédie du Dante, écrite en 
caractères élégants et avee dessins en marge, aussi du xiv®s.; le même 
ouvrage, du xvi® s., d'un format plus petit, avec de jolis dessins à la 
plume: il est difficilement lisible. à l'œil nu. — Vitr. F, langues 
orientales: Coran de 1545, de forme octogone, haut et large de 5 centim., 
destiné à être porté comme amulette; manuscrit chinois sur pagier, avec 
lettres d'or sur fond d'azur et figures sur des feuilles de figuier. — 
Vitr. Get H, manuserits ornés des plus belles miniatures, du vVii£ au xvi® 
3.: Hortulus animæ, de Seb. Brant, illustré de 66 sujets d’une trés grande 
finesse, représentant des scènes de la vie du Sauveur et de différents 
saints, par un artiste flamand; les Heures de Charles-Quint, manuscrit 
ayant beaucoup servi et portant les signatures de parents de l'empereur, 





384 Route 95. VIENNE. Collections du 


de sa cousine Marguerite, de sa sœur Marie, etc.; on y reconnaît encore 
exactement l'endroit où l'empereur mettait ses lunettes. — Vitr. I, la 
Table de Peutinger, carte des routes de l'empire romain, de 32 centim. 
de haut et 7 m. de long, exéeutée de 160 à 180 apr. J.-C. Elle doit ce 
nom à son ancien propriétaire, l'archéologue Conrad Peutinger d'Augs- 
bourg, qui la vendit au prince Eugène, aux héritiers duquel la biblio- 
thèque l'acheta en 1738: il y manque l'Angleterre, la France et une par- 
tie de l'Afrique. — Vitr. K, raretés et reliures curieuses: manuscrits à 
biéroglyphes mexicains, sur ê5 tablettes doubles, en peau forte; la Je- 
rusalem reconquise, écrite de la main du Tasse lui-même, ete. 

À la bibliothèque est réunie une collection d'environ 300,000 


estampes, commencée par le prince Eugéne. 

À volumes des premiers artistes, depuis Finiguerra jusqu'à Marco 
Antonio; 2 d'André Mantegna et d'autres anciens maîtres italiens: 8 de 
Raphaël; 8 de Carrache: 9 de Bartolozzi; lies œuvres des anciens gra- 
veurs allemands, en b volumes; 1 vol. de Dürer, 1 de Lucas de Leyde; en 
tout, 940 volumes et 259 cartons. 


2. Cabinet d'histoire naturelle (Naturaliencabinet; entrée, +. 
p. 376), à g. de la bibliothèque: disposition et classification modèle. 

La couleur des lignes autour des étiquettes indique les pays d’où 
proviennent les animaux: jaune, l'Asie; bleue, l'Afrique; verte, l'A- 
mérique; rouge, l'Océanie. Les sujets d'origine européenne n'ont pas de 
signe distinctif, sauf ceux venant de l'Autriche, dont les étiquettes ont 
une ligne noire. 


3. Cabinet de Minéralogie (Mineralicncabinet; entrée, v. p. 
370), très-complet pour la minéralogie proprement dite, mais 


moins riche en pétrifications ; 3 salles et 69 vitrines. 

Curiosités. 17€ salle: stalactite d'Adelsberg, sel gemme de Wie- 
liezka; minerai d'argent de Przibram; minerai de plomb vert de Brau- 
bach (Nassau): spath calcaire d’Island; fleurs de mars, arragonit, fluorit. 
2 salle: cristal de roche du Tiefengletscher, du St-Gothard et de Mada- 
gascar; dans la vitrine du milieu, du côté de la fenêtre, un bouquet 
en pierres précieuses fait pour Marie-Thérèse; un grand nombre d'autres 
pierres précieuses ; une trèés-grosse émeraude; une célèbre opale noble 
pesant onces et à reflets magnifiques, trouvée près de Czerwenitsa 
en Hongrie. 939 salle: pyrite d'Espagne, améthyste de la vallée du Ziller, 
feldspath du St-Gothard, graphite de Sibérie, squelette d'élan, mala- 
chite, etc. Une 4€ salle renferme, dans trois vitrines, au milieu, une 
nombreuse collection d'aérolithes, en particulier, dans la 176, le plus 
gros, pesant 660 livres. tombé en 1866 près de Knyahinysa, en Hongrie; 
un second. du poids de-100 Hvres, trouvé à Elbogen, en Bohème; un 
autre de 70 livres, qu'on trouva encore chaud immédiatement après 
sa chute, en 1751, aux environs d'Agram, et un de 4 livres tombé le 
23 juillet 1873 à Lancé, près d'Orléans. Les vitrines le long des murs, 
à dr., contiennent des pétrifcations, et l’on voit au mur du fond ie buste 
en bronze du minéralogiste Haidinger. 


7 4. “Trésor (Schatzkammer; entrée, v. p. 371), l'un des plus 


riches et des plus curieux au point de vue historique. 

Salle d'entrée. Le long des murs principaux, des costumes de hérauts, 
parmi lesquels il y en a de très-remarquables pour la broderie; la ban- 
nière et le bouelier de juge du eombat de la maison d'Autriche. Dans 
les deux embrasures de fenêtre, des cassettes d'argent avec le présent 
offert à l'empereur lors de son couronnement, en 1867, par les députés 
hongrois du Landtag. (Contre le trumeau, une cassette en ébène renfer- 
mant les,clefs des cereueils de la famille impériale. — Vitrines I à VI, 
horloges et automates: le n0 58 est intéressant parce qu'il montre la 
première application du pendule comme régulateur; c'est une œuvre de 

. Burgi, du commencement du xvii® s. — Vitr. VII à XII, objets en 





Château impérial. VIENNE. Route 95. 385 


cristal de roche et en topaze fumée. On peut suivre ici les progrès de 
l'art de tailler les pierres, depuis le xv® s. jusqu'à nos jours; remarquer 
surtout, dans la vitrine XII, n° “303, une riche coupe en cristal, ornée de 
pierres préeieuses, du style gothique de la dernière période, provenant du 
trésor de Charles le Téméraire; puis, °288, un autel en pierres de couleur, 
ayant dans le bas un petit bénitier dont le bord est fait d'une émeraude, 
le fond du tableau étant une mosaïque florentine. — Vitr. XIII, bijouterie, 
en particulier d'intéressants médaillons avec des portraits. Vitr. XIV à 
XXI, vases d'argent, d'or et de pierres fines ; de magnifiques vases, coupes, 
etc., en lapis-lazull et en or émaillé, surtout dans la x1v® vitrine, les 
num. ‘4 (plat) et 15; dans la xvC, les num. 29, 90, 81 à 88, 51 et 52; 
dans la xvi®, #68, une aiguiere; °e6, la célèbre salière faite par Benve- 
nuto Cellini pour François I€f de France; *58, coupe française du xvi£ s.; 
#70, plat de Jamnitzer de Nuremberg. — Vitr. XXII, joyaux par- 
ticuliers de la famille impériale: 1 à 4, les insignes, couronne, seceptre 
et globe du temps de Rodolphe 11; 5, la couronne de l'impératrice, re- 
faite en 1867; — puis une collection de pierres précieuses d'une valeur 
presque inappréeiable: 88, le célèbre ,,Florentin‘, diamant pesant 133 
carats 1/5 (ce. d'Autriche), autrefois la propriété de Charles le Téméraire, 
duc de Bourgogne, trouvé, dit-on, après la bataille de Morat, par un paysan 
qui le vendit {fl à un marchand de Berne, et ayant appartenu ensuite au 
trésor de Toscane; il est maintenant fixé dans une agrafe de chapeau gar- 
nie de brillants; — une collection de décorations, entre autres un collier 
de la Toison d’or, composée de 150 brillants et ayant au milieu le Solitaire 
de Francfort (42 car. l/2); le cordon et la grande-eroix de l'ordre mili- 
taire de Marie-Thérèse, avec 548 brillants et, au milieu, un diamant 
rose; l'étoile de Joseph 11, — enfin de magnifiques parures en rubis, en 
émeraudes, ete. — Vitr. XXII, les objets servant aux baptèmes de la 
famille impériale. — Vitr. XXIV, les épécs de couronnement et d’in- 
vestiture. — Vitr. XXV, insignes de couronnement. — Vitr. XXVI, insignes 
de Napoléon I°T comme roi d'Italie; sur le devant, le berceau du roi de 
Rome, en vermeil, pesant 500 livres. — Vitr. XXVIL, insignes de cou- 
ronnement plus anciens. — Vitr. XXVIII, curiosités historiques: DB, le 
talisman de Wallenstein; 11, la tabatière du prince Kaunitz. — Vitr, 
XXIX, joyaux et reliques du Baint-Empire, autrefois à Aix-la-Chapelle 
et à Nuremberg : la couronne, le sceptre, le globe, le glaive, la dalmatique, 
l'aube, l'étole, la ceinture, le manteau de couronnement, le livre des 
évangiles, les gants, les bas et les souliers de Charlemagne; l'épée de 
St Maurice, le sabre d'Aroun-al-Raschid (?); puis les reliques qui étaient 
exposées lors du couronnement: la sainte lance, un morceau de la vraie 
croix, ete. 

5. “Cabinet des médailles et des antiques (Mzünzen und An- 
tiken-Cabinet; entrée près du cabinet de minéralogie; v. p.370): 
bronzes antiques et modernes, pierres fines gravées, objets pré- 
cieux, etc. 

1. CoLLEcriox DE vVASsEs (on passe d'abord par la salle II ou des 
bronzes) : cinq vitrines avec des vases grecs et étrusques, les plus beaux 
dans la 4€ et la 5€; au milieu, 6 tables avec un choix de monnaies et 
de médailles disposées de façon à donner un aperçu de leur histoire; 
sur la 4® de ces tables, une grande médaille en or avec l'arbre généalo- 
gique de la maison d'Autriche. — II. SALLS DES BROX4ES, d'abord des 
armes en pierre, des terres cuites, etc., des aneiens peuples dy Nord; 
puis, les bronzes eux-mêmes. {Âr€ vitrine, 2€ compartiment, 5920, buste 
de Jupiter; 711, poids étaion de la Norique et de la Pannonie. 8€ vitrine 
transversale: 1107, Héros grec; 1112, Jeune Bacchus: 1089 à 1100, douze 
casques trouvés en Styrie; 11088. Griffon ayant fait partie d'une statue 
d'Apollon. 48 vitr., 2€ compart., dans le haut : 1129, 1138, Vénus attachant 
ses sandales; 1130, 1132, Porteurs d'eau; 1210, Mereure au repos; 1218, 
Mercure avec des attributs; 8€ comp., dans le haut, 1184, Proserpine; 
1135, Hereule au repos. — Be table: plaque de bronze avec un senatus- 
consulte romain, de l'an 067 de la ville (186 av. J.-C.), défendant de cé- 


Bædeker. Allemagne. 6€ édition. 25 


386 Route 95. VIENNE. Château impérial. 


lébrer les baechanales (Tite-Live, liv. 39, chap. 8 à 18). — 6€, 7e et 8e 
table: objets de l'âge de pierre trouvés à Horn en Basse-Autriche, à 
Wiener-Neustadt et dans des constructions lacustres au bord du lac de 
Garde. — 9€ et 10® table: objets provenant de tombeaux celtiques dé- 
couverts près de Hallstadt (pe A50), armes, haches, bracelets, parures en 
bronze et en argent, ete. — 128 vitr., 2€ compart.: D, couvercle de vase fait 
su repoussé. — III. CABINET DES MÉDAILLES, comptant 40,768 pièces. 
Les parties les plus riches de cette collection sont celles qui viennent des 
empereurs Charles VI et François IT, ainsi que du duc Alexandre de 
Lorraine; puis les séries d'anciennes médailles italiennes achetées à 
Rome, et de médailles russes acquises de la succession du prinee Kau- 
nitz: les ouriosités sont exposées dans la salle des vases (v. ci-dessus). 
— IV. Suite du cabinet précédent, monnaies antiques. 
V. ‘SALLE DES ŒUVRES D'ART EN OR, DES PIERRES GRAVÉES, etc. 1rEeitrine 
(à dr.), camées antiques: 11, Tête de Méduse, onyx ; 22, Tibère ; 2, Aigle avec 
une palme, grande plaque d'onyx (21 centéra-); 83, Mercure. — % voitr.: 
2, Auguste et Rome; 3, Jupiter; 4, Tibère:; 6, Claude et Agrippine: 19 
l'Apothéose d'Auguste, célèbre camée en onyx de 22 centim. de iamètre. 
avec 20 figures: Auguste en Jupiter terrestre, assis sur un trône avee la 
déesse Rome, puis Tibère, Germanicus et des personnages allégoriques 
(ce camée fut trouvé à Jérusalem au temps des croisades et acheté 
plus tard 12,000 ducats par l'empereur Rodolphe II); — 21, Ptolémée Phi- 
ladelphe et Arsinoé; 35, Livie: B6, Vespasien. — et 4° vifr.: intailles 
ou pierres destinées à servir de cachets et de sceaux; 360, Minerve. — 
56 pttr.: 14 à 17, diptyques (tablettes d'ivoire); 18 à 21, colliers d'Her- 
culanum; 36, Junon;: 58, coupe en agate, de 7à centim. de diametre, de 
la dot de Marie de Bourgogne; 59, coupe provenant d'un tombeau ro- 
main: sur la boîte n° vr, un buste d'Auguste, en ivoire. — 79 
ottr.: ouvrages en argent; di, bouclier votif d'Agripps ; 42, Centaure. — 
8e vitr.: ouvrages en or du temps de l'invasion de barbares (les vases 
en or de la 1r8 et de la 2€ rangée ont été trouvés à Gross-Srent-Miklos 
dans le Banat, en Hongrie); 17, le sceau d'Alsrie, roi des Goths; 23, le plus 
grand vase en or que l'on connaisse, pesant 614 dueats. — 9 vitr.: ou- 
vrages en or d'origine étrusque et romaine. — 109 vitr.: magnifiques us- 
tensiles en pierres fines et en eristal, des xvi® et xvir® 8.; 37, poignée 
d'épée en argent ciselé; 458, vase en or avec 127 camées et beaucoup de 
pierres précienses (appartient au n0 68); 47, coupe en onyx; grand 
assin doré (coupe de Cléopatre); 69, rosaire. — 11 vitr.: 168 pierres 
gravées de L. Siries, du xvtr1@s. — 122 vitr.: pierres gravées des xvirt et 
zviie 8. et ouvrages en bronze de la même époque. — 18€ vitr.: eamées 
montés en bagues. — 14€ vifr.: grand collier de la Toison d'or avec 
49 portraits de princes de la maison de Habsbourg , de Rodolphe I*r à 
Ferdinand III, seulptés sur des coquillages: 1 Maximilien I€°, en 
marbre: 130, Charles-Quint, buste en marbre. — 158 vitr. : 16, la Vierge : 
18, la Nativité de J.-C. ; 22, Elisabeth, reine d'Angleterre: °2, Léda et le 
cygne, œuvre attribuée à Benv. Cellini; 33, Adrien. — Â6e cable : figures 
en bronze du xvif et du xv116 8.; entre autres, 1, le Gladiateur Borghèse ; 
13, l'Enlèvement des Sabines, par Jean de Bologne. 


La ‘Ringstrasse, rue qui entoure la cité, avec celle du Quai 
François-Joseph, le long du canal du Danube, occupe l'emplacement 
de l'ancien fossé et du glacis des fortifications. Elle a en moyenne 
plus de 50 m. de large et sa longueur est de 42 min., du pont 
d'Aspern à l'extrémité du Schottenring fles grands boulevards de 
Paris, { h.; les Tilleuls de Berlin, 20 min., et même largeur). 

Au BURGRING, en face du Burgplatz et entre les rues Bellaria 
et de Babenberg, s'élèvent les nouveaux musées, encore inachevés. 
Ce sont deux bitiments semblables du style de la Renaissance, sur 


Ringstrasse. VIENNE. Route 95. 387 


les plans de Semper et de Hasenauer , celui de l'O. destiné aux 
collections d'histoire naturelle, celui de l'E. aux collections artis- 
tiques. — Derrière sont les vastes écuries impériales (entrée, v. 
p. 376), où se trouve aussi une curieuse collection d'armes, de 
selles, etc. 


Au FRANZENSRING, au N. du précédent, sur la place dela Parade, 
se construisent également des édifices grandioses, qui feront de ce 
côté de la Ringstrasse la plus belle partie de Vienne: le nouveau 
palais de justice, sur la Volksgartenstrasse, dans le style de la 
Renaissance, d’après Wieleman; le Parlement, dans le style grec, 
d'après Hansen ; l'hôtel de ville, du style gothique, par Schmidt; 
l'Untrersité, du style de la Renaissance, par Ferstel, enfin vis-à-vis 
de l'hôtel de ville le nouveau fhéâtre de la Cour, du style de la 
Renaissance, par Semper et Hasenauer. Derrière l'Université se 
trouve encore le General- Commando (35a), bel édifice carré de la 
Renaissance d’après Doderer, achevé en 1875. — Pour le Schotten- 
ring, v. p. 405. 

A l'E. du Burgring, l'OPERNRING. Immédiatement à g., au 
coin de l'Albrechtsgasse, le palais du banquier Schey; à côté, dans 
l'Albrechtsgasse même, le nouveau et magnifique 

Palais de l’archiduc Albert (pl. 69), communiquant par un 
passage couvert avec l’ancien palais du même nom (pl. 82), sur la rue 
dite Augustinerbastei. Ce dernier renferme l''ALBERTINA, biblio- 
thèque de l’archiduc, à laquelle est jointe une célèbre collection 
de gravures et de dessins (entrée, v. p. 370). 

Cette collection est l’une des plus riches de l'Europe, spécialement 
en dessins; elle possède, par ex., 150 feuilles de Raphaël, 160 de Dürer 
et 150 de Rubens. On d, remarque particulièrement le portrait de 
l'empereur Maximilien IT, la Passion verte‘, le Lièvre, les Fleurs, 
etc., de Dürer, une grande quantité de dessins à la plume et d’autres 
esquisses de Rembrandt, ete. Les gravures sont au nombre de plus de 

,000, réunies en volumes in-folio. Les anciens maîtres y sont sur- 
tout richement représentés, entre autres par un Couronnement de la 
Vierge niellé, de Finiguerra; l'œuvre de Marc-Ant. Raimondi, dans des 
éditions de luxe, ete. Les plus belles feuilles de la collection sont exposées 
alternativement sous verre et dans des cadres contre les armoires de 
gauche. La bibliothèque, composée de 40,000 volumes et riche en ouvrages 


de luxe, ainsi que la collection de cartes et de plans, sont plutôt curieuses 
pour des amateurs. 


Dans le bas, à l'angle de l'Augustinerbastei, du côté de l’Au- 
gustinerstrasse, sur l'emplacement d'une ancienne porte (Kærnt- 
nerthor), la belle fontaine Albert, érigée en 1869, avec des statues 
de marbre de Meixner: au milieu, le Danube et Vienne; à dr., 
la Theis, la Raab, l’Enns et La Traun; à g., la Save, la March, la 
Salzach, la Mur et la Drave. 


L'*Opéra (pl. 99) entre l’Operngasse, la Kærntnerstrasse et 
l'Opernring, édifice splendide, d’après les plans de tan der Nul 
et de Siccardsburg, a été achevé en 1869. Les décorations excessi- 
vement riches de l’intérieur sont de Schwind, d'Engerth, de Rahl, 
etc. L’escalier est magnifique; on y voit les médenlens de ceux 

9 





388 Route 95. VIENNE. Ringstrasse et 


qui ont construit l'édifice, et sur la rampe, des statues des arts 
libéraux, en marbre, par H. Gasser. A côté du foyer, richement 
orné de scènes d’opéras par Schwind et de bustes de compositeurs 
célèbres , se trouve une galerie donnant sur la rue, également avec 
des fresques de Schwind. L'intérieur, qui peut contenir 3,000 
spectateurs , est tout brillant de dorures et de peintures : sur le 
rideau , la Légende d'Orphée, d'après Rahl. Pour la visite de l’in- 
térieur, v. p. 377. — Devant les façades latérales, Operngasse et 
Kærntnerstrasse, deux jolies fontaines, avec des figures de 
marbre, par Gasser. 

En face de l'Opéra, sur l’Opernring, le Heinrichshof (pl. 39), 
construction grandiose élevée par Hansen. Il y a dans le haut des 
fresques sur fond d'or, par Rahl. — L’Elisabethstrasse, derrière 
cet hôtel, conduit à une place où l'on a érigé en 1876 une belle 
statue de Schiller. 

A l'E. de cette place, l'Académie des Beaux-Arts (pl. 1), magni- 
fique édifice du style de la Renaissance, aussi par Hansen (1872-76). 
dont le rez-de-chaussée et l’entre-sol sont en pierre de taille et le 
reste en marbre de couleur, avec des pilastres ioniques et corin- 
thiens. Les fenêtres alternent avec des niches contenant des repro- 
ductions en terre cuite des plus célèbres statues antiques. Les 
collections qui se trouvent à l’ancienne Académie (p. 399) y seront 
transportées dans un avenir prochain. Une partie du rez-de- 
chaussée est destinée aux ateliers de sculpture et le second étage 
contiendra ceux de peinture. — Dans le voisinage, Eschenbachgasse 
9 et 11, le beau bâtiment de l’'Ingenieur- $& Gewerbe-Verein, du 
style de la Renaissance, d’après Thienemann (1870-72), avec une 
magnifique salle. 

La Kærntnerstr. conduit à g. de l’Opéra à la place St-Etienne ; 
on y remarque au n° ÜÂ le palais Todesko, bâti en 1861 par 
L. Fœrster, dans le style de la Renaissance, et orné de fresques 

ar Rahl. A dr. de l'Opéra, la Kærntnerstr. se prolonge jusqu’au 
Ejont Elisabeth, construit en 1850-54, et orné de 8 statues en 
marbre d'hommes ayant bien mérité de la ville. Au delà du lit 
profondément encaissé de la Wien, dans l'arrondissement de Wieden 
à dr., Le grand marché aux fruits. Immédiatement à g., au coin 
de la Technikerstr., l’école protestante, du style de la Renaïssance, 
par Hansen (1861), avec les statues des 4 évangélistes, par Gasser. 

A côté, l'école polytechnique (pl. 77 ; entrée, v. p.377), établisse- 
ment supérieur où l'on enseigne les sciences appliquées, l’industrie 
et le commerce. Elle possède des collections remarquables de 
produits industriels du pays, de modèles de constructions, de 
machines, d'instruments de mathématiques, de mécanique et de 
physique, entre autres la plus grande machine électrique del'Europe; 
puis de vastes laboratoires, un bon cabinet de minéralogie bien 
classé, et enfin un atelier pour la fabrication des machines et des 
appareils, qui a déjà pourvu d'instruments plusieurs observatoires. 


rues laterales. VIENNE. Route 95. 389 


Devant le bâtiment, la séatue de Ressel (pl. 34a), l'inventeur de 
l'hélice à vapeur, en bronze, d’après Fernkorn. — A cet institut 
polytechnique est joint le cabinet technologique, collection de 
produits industriels, qui compte plus de 100,000 numéros et pré- 
sente les objets dans toutes les phases de la fabrication. 

L'église St-Charles (Carlskirche; pl. 50) fut construite de 1716 
à 1737, sous l’empereur Charles VI, après la cessation de la peste, 
par Fischer d’Erlach. Elle a une haute coupole dans le style 
baroque italien et un portique de 6 colonnes corinthiennes, dont le 
fronton est orné de demi-reliefs représentant les effets de la peste. Les 
deux colonnes de chaque côté du portail, hautes de 35 m. et de 
4 m. de diamètre, sont recouvertes de bas-reliefs tirés de la vie de 
St Charles Borromée, par Mader, dans le genre de ceux de la 
colonne Trajanse : on a placé des cloches dans le haut. A l’intérieur 
de l'église, à g., le monument du poète Henri de Collin (m. 1811). 

Non loin de cet édifice, à l'E., le pont Schwarzenberg (v. ci- 
dessous). 

Nous revenons à la Ringstrasse. 

Sur le KÆRNTNERRING, une rangée de belles maisons; à g. 
n° 9, le Grand Hôtel (p.371). — A dr., dans l’Academiestrasse, 
l'Académie de commerce (Handels-Academie; pl. 37b), construite 
de 1860 à 1862 par Fellner : sur la façade, Les statues de Christophe 
Colomb et d'Adam Smith. — Le bâtiment isolé, vis-à-vis, faisant 
face à la Lothringerstr. et à la Wien, est le Kwünstlerhaus (maison des 
Artistes; pl. 65a), du style italique (expositions, v. p. 377). — 
De l’autre côté, dans la Künstlergasse, le bâtiment du Musikverein 
(Union musicale; pl. 37), également du style italique, bâti par 
Hansen de 1867 à 1870, la façade richement ornée de statues, avec 
la Légende d’Orphée au fronton, en terre cuite, d’après Rahl, et 
l’intérieur splendidement décoré. La société possède une biblio- 
thèque de 20,000 ouvrages de musique et une riche collection de 
vieux instruments, de portraits de compositeurs, de manuscrits, 
d’imprimés rares, etc. (entrée, v. p. 377). 

La Canovagasse nous ramène au Kærntnerring. A g., l’ancien 
palais du duc Philippe de Wurtemberg, aujourd'hui l'Hôtel 
Impérial (p.371). A dr., sur la PLACE SCHWARZENBERG (pl. 34b), 
la statue du prince Schiwarzenberg (m. 1820), qui commanda 
l’armée d'Autriche et des Alliés en 1813 et 1814, statue équestre 
modelée par Hæœhnel, érigée en 1867. Sur la même place, à g., le 
palais de l’archiduc Louis- Victor (pl. 69a), avec des statues et des 
armoiries ; à côté, l’hôtel de la compagnie du chemin de fer de 
l'Etat ; en face lepalais Wertheim. Au delà du large pont Schwarzen- 
berg, construit en 1864, le palais du prince Schwarsenberg (pl. 75), 
avec un beau jardin, toujours ouvert en été. — La rue dite Renn- 
weg, à g., conduit au Belvédère inférieur (p. 395), tandis que la 
Heugasse, qui continue tout droit, mène au Belvédère supérieur 
(p.391) et à l'arsenal (p. 398). 


390 Route 95. VIENNE. Ringstrasse. 


Près de la place Schwarzenberg commence le KoLOWRATRIKG. 
À dr., dans la Christinengasse, le Gymnase académique (pL. 37 a). 
qui a une belle façade goth. Plus loin, dans le Ring, à dr., le 
Casino de la noblesse, un grand bâtiment avec un long balcon. — 
Avant le parc, le pont neuf en fer nommé Tegetthofbricke. 

Le *Stadtpark ou parc de la Ville, avec ses jolis parterres , ses 
massifs et ses promenades ombragées, est surtout fréquenté pendant 
les soirs d'été. Il y a un café au Cursalon (v. p. 375). Au milieu. 
un pont en fer, la Carolinenbrücke, par où l’on passe dans la partie 
S. du jardin. Avant d'y être, à g., dans une rotonde, une fontaine 
avec une figure du Danube sous les traits d’une femme, par Gasser. 
De l’autre côté de l'étang, où l'on patine beaucoup en hiver, un joli 
pavillon en fonte. Plus près de la Ringstr., le monuments de 
Schubert (m. 1828), statue en marbre blanc, par Kundtmann, et à 
l'extrémité E. du parc, un buste du bourgmestre Zelinka. 

En face, sur le PARkRING, le bâtiment de la societé d'horti- 
culture (pl. 35), qui a de grandes salles pour des expositions de 
fleurs, des concerts, etc.; de petits jardins, et de chaque côté, des 
colonnades avec des magasins. Le grand palais qui est derrière. 
avec un long balcon et à colonnes ioniques et corinthiennes, appar- 
tient au duc Aug. de Cobourg (pl. 72). — Plus loin, le palais de 
l'archiduc Guillaume (pl. 69b), construit en 1865-67, dans le 
style italique, par Hansen; il a une jolie façade à colonnes ioniques, 
des stâtues et des trophées d'armes dans le haut, et un bel escalier. 

En passant le pont dit Stubenbrücke, à l'extrémité et à dr. du 
parc, On arrive à la Halle centrale (pl. 65 b), dans l’arrondisse- 
ment de Landstrasse. Derrière, au dela du viaduc du chemin de 
fer, les Invalides (Invalidenhaus; pl. 41), qui possèdent deux 


grands tableaux de Krafft, les Batailles d’'Aspern et de Leipzig. 

Non loin de cet édifice, au S., dans la Linke Bahngassc, l'Intéilut 
vélérinaire (Thierarænei-Inatitut; pl. 185), dont les cours sont suivis par 
plus de 1000 étudiants. — L'Institut géologique (Geologische-Reichsansielt ; 
pl. 88; entrée v. p. 377), également à Landstrasse, dans le palais Liechten- 
stein, place Rasumoffsky, a des collections considérables de géologie, de 
minéralogie et de paléontologie, accessibles au publie. — A côté, à l'E. 
ue Ko: sur le canal, la Sopafenbräcke, par lequel on arrive au Prater 
LU , 


À dr. du STUBENRING, qui fait suite au Parkring, le nouveau 
*musée des Arts et Métiers (Museum für Kunst $ Industrie ; pl. 90), 
joli édifice du style italique, en briques, d'après les plans de Fers- 
tel, orné de deux fresques en sgraffito, par Laufberger, et, dans le 
bas, de 33 médaillons représentant des artistes célèbres, etc. À l'in- 
térieur se trouve une cour carrée, entourée de portiques ä double 
rang de colonnes, sur laquelle donnent à dr. et à g. Les salles d’ex- 
position. On a transporté ici, en 1872, les riches collections du 
musée des arts et métiers fondé en 1864 par Eitelberger, sur le 


modèle de celui de South-Kensington. Entrée, v. p. 377. 

Dans les galeries: des plâtres et quelques œuvres de sculptures 
originales par Dupré, Canova et Tenerani. salle (à àr. de l'entrée), 
orfévrerie : ouvrages japonais, indiens, malais, persans, russes, turcs 





Beivecdère. VIENNE. Route 95. 991 


et arabos; pierres gravées, ouvrages en or et en argent, émaux, cte.; des 
objets intéressants provenant des trésors de l'ordre Teutonique et des 
Guelfes, ete. Chaque vitrine porteune inscription. — 27° salle: poteries et por- 
celaines. — Z11* salle: objets en verre. — ZV® salle: tissus, meubles, ete. — 
F° salle: ouvrages en fer, en étain, en cuivre, en plomb, ete. — VJ® salle, 
arts industriels modernes: les artistes et même les marchands peuvent ex- 
poser des objets dans cette salle; eeux-ci y restent ordinairement à à 5 
semaines. — VII salle: articles en euir, reliures, imprimés, etc.; magui- 
fiques ouvrages en cuir japonais: le Triomphe de l'empereur Maximi- 
lien Iér peint sur parchemin par Hans Burgkmair. — V//1/° salle: plâtres 
de figures, de détails architectoniques, d'ornements et de vases. — 1IX° 
salle, dessins et reproductions. k 

Il y a tous les ans ici une exposition spéciale plus complète 
des arts industriels modernes. 

À côté du musée, la nouvelle école industrielle. À g., de vastes 
champs de manœuvres. Puis, la porte François-Joseph et deux 
grandes casernes (pl. 17). A dr., de l’autre côté de la Wien, la 
Douane centrale (Hauptzollamt ; pl. 66). Le bâtiment principal a 
144 pas de long; les deux autres, chacun 122. 

Un peu avant l'endroit où la Wien se jette dans le canal du 
Danube, à dr., le pont Radetzky, par où l’on va au bureau des 
bateaux à vapeur (pl. 27). 

La Ringstrasse se termine au pont d'Aspern (Aspernbrücke), 
pont suspendu construit en 1863-64. Sur les piles, des statues 
allégoriques par Melnitzky. Le tramway le traverse pour remonter 
les rues d'Aspern et du Prater, jusqu'à l'étoile du Prater (p. 409). 


Le château de plaisance du Belvédère, construit de 1693 à 1724 
et habité par le prince Eugène de Savoie (m. 1736), consiste en 
deux bâtiments séparés par un grand jardin dans le style français, 
le Belvédère inferieur, contenant les collections d'Ambras et des 
antiques, et le Belvédère supérieur, le château proprement dit, 
avec la galerie de tableaux. La partie du haut est à près de t/sh. 
de la place St-Etienne; on fera donc bien de prendre l’omnibus du 
chemin de fer du Sud (p. 374) .et de descendre à l’une des rues qui 
conduisent au Belvédère supérieur. Ilest plus agréable de descendre 
que de remonter le grand jardin. 


Collections du Belvédère. 7 

La **galerie de tableaux (entrée, v. p. 377), au Belvédère su- 
périeur (pl. 86), entrée au S., est divisée par écoles. Au 1° étage, 
séparées par la Salle de marbre, à dr., dans l'aile de l’E., l’école 
italienne ; à g., dans l’aile opposée, l’école flamande et quelques 
toiles françaises et espagnoles. Au 2° étage, les 4 pièces à l'E. 
sont consacrées aux anciennes écoles allemande et flamande; les 4 
à l'O., à l’école moderne allemande. Chaque tableau porte le nom 


du peintre et l'indication de l'époque où il a vécu. 

La galerie du Belvédère, formée au siècle dernier de plusieurs coi- 
leetions et comptant aujourd'hui environ 1500 tableaux est une de eelles 
où la peinture ancienne est le mieux représentée dans son ensemble, et 
cela par d'excellentes œuvres; mais elle est surtout riche en peintures 





392 Route 95. VIENNE. Belrvcdère (tableaux). | 


de l'école de Venise, de Dürer et de Rubens, et supérieure à toute autre 
sous” ce rapport. Parmi les tableaux des ÉCOLES ITALIENXES, les plus re- 
marquables sont, dans l'ordre historique, les num. 12 ot 81 de la III€ salle, 
du Pérugin; 29 de la IV® salle, de Fra Bartolommeo; 28 de la même salle, 
d'André del Sarto. La Madonna del Verde de Raphaël (56, III6 salle) est 
une composition dans sa première manière et inférieure à celles du même 
genre à Paris et à Florence. La Ste Marguerite (61, III® salle) qu'on lui 
attribuait auparavant, passe aujourd'hui pour être de Jules Roma:n. 
Viennent ensuite les num. 19, 21 et 25 de la VI salle, du Corrége; 90 et 
22 de la même salle, du Parmesan. Dans la riche collection des VÉxitrrEux, 
où il est difficile de faire un choix, 16 n°6 de la LC salle, les num. 17, 
19, 24, 27, 82, 36, 37, 40 et 64 de la IIC salle, du Tiffen; le 57 de la même 
salle, du Giorgion. EnBn il faut encore mentionner deux pages de Palma 
le Vieux (2, 8, LI salle), une de P. Véronèse (50, IT€ salle), une de L. Lotto 
(47, II® salle) et surtout une de Woretto (7, II® salle). — Des ÉCOLES DU xonn, 
on remarquera un J. van Eyck (42, II® salle), deux Ger. van Haarlem (55, 6, 
116 salle), un Æog. ran der Weyden (81, IT€ salle) et trois Memling (6, 10, 
61, 11® salle). — Le chef-d'œuvre de Dérer est le n° 18 de La Ir€ salle. 
Parmi les toiles de Holbein le Jeune, les meilleures sont les num. 62et S 
de la IFé salle. — Rubens est surtout bien représenté par les num. 3, 7. $ 
et 10 de la IVE salle et le n° 1 de la VS. Après lui figure dignement A. vas 
Dyck (2, 19, 32 et 33, ILE salle), et les différentes manières de Rembrandt 
se retrouvent dans les tableaux 38, 40, 42 et 45 de la IT€ salle. 


Plan du premier étage. 


Flamands. " Italiens. . 





(Les lettres n,e, s et o designent les murs du nord, de l’est, etc.) 

PRENIER ÉTAGE, aile de l’'E., les Italiens. ITS saLLE, VÉNITIExS : 
(o.) 2, Palma le Jeune, les Saintes femmes pleurant J.-C.; 9, Jac. da Ponte 
(le Bassan), Thamar et Juda; 10, Palma le Vieux (ou L. Lotto), Portrait 
d'homme (Gaston de Foix ?); 11, le TYnioret, idem; 12,'le Bassan, le Bon 
Samaritain; *6, le Tien, Allégorie; (s.) 21, 22, le Tinioret, Procurateurs 
de St-Marc; 23, 15, P. Véronèse, l'Annonciation; Jésus et la femme adultère; 
, 25, 26, le Tintoret, Portraits d'hommes; 36, Palma le Vieux, St Jean 
Baptiste; “16, 18, P. Bordone, Portraits de femme; 37, le Tintoret, Vieillard 
et enfant; 29, *19, P. Véronèse, le Patricien Barbaro; Jésus et la Samari- 
taine; °98, 82, le Tinioret, le Doge Nic. da Ponte; le Doge Venier; (e.) 
+60, °52, P. Véronèse, la Vierge, Ste Catherine et Ste Barbe; Jésus et la 
femme malade devant la maison de Jaïre; *48, le Titien, une Véniticnne. 
ILE SALLE, VÉNITIENS : (0.) *2, Palma le Vieux! la Visitation: À, le Bassan, 

son portrait; Palma le Vieux, 6, la Vierge: 9, *11, °12, des Yénitiennes ; 
13, Lucrèce; °7, Moretto (Buonvicino), Ste Justine; *8, Bonifario, la Vierge: 
5, le Titien, Ste Catherine; 3, le Giorgion, St Jean: (s.) 27, le Titien, l'An- 
tiquaire Strada:; °26, Padotanino, Judith; le Titien, 23, Portrait d'homme ; 
299, la Vierge et des saints; *17. Diane et Cailisto: 40, Portrait de son 
médeein; 29, Isabelle d'Este; 2À, André Vésale; bo, Jésuite en prière; 
49, Enfant avec un tambourin; °32, la Mise au tombeau; *19, Ecce homo; 
45, le Pape Paul 111; 87, Varchi, l’historten florentin; 22, Philippe Strozzi; 
385, Jeune file avec une fourrure: °396, Danaé; 43, Jean Bellini, Jeune 
femme avec un miroir; 47, L. Lotto, la Vierge; 21, 26, Padovanino, la 
Femme aduitère devant J.-6.; Judith: (e.) le Titien, 60, la Femme adul- 
tère; *64, la Ste-Famille; 07, Le Gicrgion, les ..Arpenteurs orientaux‘; 
58, Vivarino, tableau d’autel; 62, M. Basaili, Jésus appelant les fils de 





Belvcdère (tableaux). VIENNE. Route 95. 393 


Zébédée:; 59, le Titien, Allégoric; 66, Bonifazio, St Jean-Baptiste; 66, 
Bordone, Scène d'amour. 

III1E saLLB, Rowaixs, etc. (0.) 1, 23, Maratta, la Mort de St Joseph; 
la Fuite en Egypte: 9, Sassoferrato, la Vierge; +12, le Pérugin, la Vierge 
et des saints; (s.) 28, Battoni, l'Enfant prodigue: 31, le Péruyin, la Vierge 
et des saints: 93, Pierre de Cortone, Agar; le Caravage, 25. Tobie; 27, la 
Vierge; (e.) "55, Raphaël, Madonna del Verde; 49, Albantf, Vénus; *54, 
école de Raphaël, Sainte Famille; 56, 57, Salvator Rosa, Batailles; 51, 
+ Jules Romain, Ste Marguerite. — Dans la rotonde voisine, les bustes de 
François I€r et François-Joseph; une Apothéose (1814), peinte par Ffger, 
et un riche album donné par la ville de Vienne. 

IVE saLLe, FLorextixs : (n.) 3, Andr. del Sarto, la Vierge; 10, école de 
Léonard de Vinci, Jésus portant sa croix; 5, Ang. Bronsino, Sainte Famille, 
9, C. Dolci, la Vierge et l'enfant Jésus; 12, Luint, Héradiade; (0.) 19; 
A. del Sarto (ou Pontormo ?), Vieille femme; 17, Fra Bartolommeo (?), la 
Vierge: *23, A. del Sarto, Mater dolorosa; 15, Franç. Furini, Madeleine; 
#90, Christ. Allori, Judith; 24, Cés. da Sesto (?), la Fille d'Hérodiade; 18, 
Sodoma, Sainte Famille; (e.) 35, Furini, Madeleine; *29, Fra Bartolommeo, 
la Présentation; 30, À. del Sarto WE Sainte Famille: (s.) 42, Fra Paolo 
da Pistoja, la Vierge et des saints: 56, Franciabigio (?), Portrait d'homme; 
*48, Benozzo Gozzoli, la Vierge, l'enfant Jésus et des saints. 

V® sALLB, BoLoNaA1s: (e.) 1, le Guide, Baptème de J.-C.; 3, Cignani, la 
Vierge; 6, le Guide, Ecce homo; 4, Marc-Ant. Franceschini, Madeleine; 
5, Cignani, Cimon nourri per sa fille; 9,13, Ann. Carrache, Mater dolorosa; 
(n.), Vénus et Adonis; *17, Aug. Carrache, St François; 33, 2, le Guide, 
David; Madeleine; 18. Franç. Francia, la Vierge, St François et Ste 
Catherine: 19, 90, le Guerchin, St Jean Baptiste; l'Enfant prodigue; (0.) 
81, 27, le Guide, Ecce homo; la Présentation. 

VI sALLE, BoLoxA1s, LOMBARDS, ete. : (e.) ‘le Corrége, portrait d'homme; 
#19, 13. Ann. Carrache, Jésus et la Samaritaine; la Mise au tombeau; 
2, L. Carrache, Vénus et l'Amour; (n.) “22, le Parmesan, Malatesta 
Baglioni, général florentin; le Corrége, °19, Jupiter et lo; *21, l'Enlève- 
ment de Ganymède; 25, Jésus couronné d'épines; 20, le Parmesan, l'Amour 
8e faisant un arc; 27, Murillo (?) St Jean-Baptiste avec une croix; °28, 
Sébast. Bombelli, le Duc Franç. de Médicis à l'âge de 12 ans; (0.) 33, Dosso 
Dossi, Alphonse Il, duc de Ferrare; 41, le Parmesan, portrait d'homme; 
33, Procaccini, Mater dolorosa; °46, Mantegna, St Sébastien. 

VIIS 6ALLE. VÉXITIENS, ESPAGNOLS, etc.: (e.) 17, le Corrége, St 
Sébastien; °12, Palma le Vieux, une Vénitienne; Velarquez, ‘13, l'Infante 
Marg.-Thérèse: °14, Ste Famille; 15, l'Infante Marie-Thérèse: *6, l'Infant 
Don Balthasar; ‘8, Philippe IV d'Espagne; 7, école de Luca kignorelli, la 
Nativité de J.-C.; Det 8, le Tintoret, portraits: 16, À. Bronzsino, Cosme 
de Médicis; (n.) Bontfario, 24, St François et St André; 26, St Jérôme 
et St Jean: 20, 22, l'Espagnolet, Jésus au milieu des docteurs de la 
Loi; Jésus portant sa croix; 898, Salv. Rosa, portrait d’un guerrier; °40, 
Velazquez, Un Idiot; (0.) ‘44, L. Giordano, la Chute des mauvais anges: 49, 
Palma le Vieux, une Vénitienne; °47, Velarquezs, l'Infante Marie-Thérèse: 
au plafond, *P. Véronèse, Curtius se précipitant dans le goufre. 

Aile de l'O., Flamands et Hollandais, — ITE sALLE, dite de RE- 
BRANDT: (e) 2, Ph. de Champaigne, Adam et Eve pleurant la mort d'Abe]l; 
$, Sam. van Hoogstraeten, portrait d'un vieux Juif; 11, Govaert Flinck, 

ortrait d'un vieillard: (s.) 14, 15, Jac. van Es, Marchés aux poissons, 

gures de Jordaens: 20, J. Fyt, Animaux et fruits; ‘21, Hondetoelter, 
Volaille. La plupart des toiles du mur suivant (0.) sont de Rembrandt; 
36, Jeune homme en armure; 88, “portrait d'homme; 39, portrait de sa 
mère; 40, portrait de femme; 41, Jeune homme qui chante; 42, 45, son 
propre portrait; 28, St Paul, etc. 

11€ SALLE, PAYSAGES: (e.) 8, van der Neer; °68, Ruysdael; 7, Saftleven; 
(s.) 37, Backhuyzen: 29 et 36, Ruysdael; (o0.) 48, Artois, grand paysage, 
Contrée sauvage; 53, Backhuyzen, Amsterdam: 58, Wieger, Marino. 

IIT® sazLzg, dite de VAxX-Drcr; particulièrement remarquables: (e) 
#2, la Vierge et des saints; “à, D, Robert et Charles-Louis, fils de 
Frédérie V du Palatinat; 8, le Bienheureux Joseph-Hermann; °10, ‘por- 





394 Route 95. VIENNE. Belvédère (tableaux). 


trait d'un général; (0.) 16, l’Infante Ciaire-Isabelle-Eugénie; 19, le Comte 
Ossuna; 90, Dame vêtue de noir; 21, portrait d'homme; 22, Jésus en 
<roix; la Comtesse Emilie de Solms:; 25, Jean de Monfort; (o.) Si, 
Jésus conspué: 32, Samson et Dalila; 33. ête Famille; 30, St François 
d'Assise; 28, le Jésuite Scribani; 27, G. de Orayer, la Vierge sur un trône: 
85, Rubens, le Corps du sauveur. 

IV sazce, dite de Rusexs: (e.) °1, St Ignace de Loyola guérissant 

des possédés; 2, l'Assomption; *3, St François-Xavier prèéchant, trois 
rands tableaux; 4, St Jérôme; 5, Pépin de Brabant, avec sa fille Ste 
ègue; (o.) 7, Méléagre et Atalante abattant le sanglier de Calydon: ‘8, 
St Ambroise refusant l'entrée de l'église à l'empereur Théodose; ‘10, les 
À parties du monde figurées par les divinités de leurs grands fleuves, le 
Danube, le Nil. le fleuve des Amazonces et le Gange: on admire, près de 
ce dernier, la tigresse allaitant ses petits; 11, portrait du peintre: 13, 
Mater dolorose ; 16, Scène du Décaméron de Boecace. — Le CaABixer BLaxc, 
à côté, renferme 2 tableaux de fleurs et de fruits; le CaBiner VEnr, de 
etites toiles hollandaises: 9, Melsu, Faiseuse de dentelle; Mieris, {14 
cène dans une boutique; »18, Dame malade; 16, Terburg, Jeune file: 
20, 52, Ger. Dow, Médecin, Vieille femme; °11, Schalker, Jeune fille avec 
une lumière; 01, Berchem, Scène pastorale; °108, °104, Balth. Denner, 
portraits d'un vieillard et d'une vieille femme; 62, Roos, Animaux; 63 
et 97, Wouwerman, paysages, et À. van de Veide, idem. 

V®sALLE, encore de RusExs: (0.) *1, la Vierge avec quatre ferames et St 
1lidefonse; à g., l'archiduc Albert, gouverneur des Pays-Bas; à dr., Claire- 
Isabelle-Eugénie, sa femme, à genoux; 3, Enfants nus jouant ensemble; 
(n.) 6, Madeleine; 7, Fête de Vénus; 15. Scène tirée du Roland Furieux 
de l'Arioste; 11, Hélène Fourment, seconde femme de Rubens: '(e.) 2, 
l'Empereur Ferdinand IIL, en costume hongrois; 21, Ste-Famille; 29, 
Maximilien I€r; 27, Philippe le Bon, duc de Bourgogne. 

VI sazce, dite de TExIERS: (0.) Dav. Teniers le Jeune, 8, Noce de 
aysans; D, Sacrifice d'Abraham; 9, Jean Sleen, Noce de paysans; 13 
. van Elst, Chambre de paysan; ‘16, Teniers, Foire de village; 17, 

Ryckaert, Chercheuse de trésors; (n.) 24, Ryckaert, Fête de village; Si, 
Teniers, Musée de tableaux de l'archiduc Léopoid-Guillaume, gouverneur 
des Pays-Bas, peint en 1656 (la plupart des tableaux sont encore aujourd'hui 
au Belvédère); 97, Tenters, Paysans dansants; 28, Ryckaert, Pillage d'un 
village; (e.) Teniers, D3, Une Etable; 61, Tir à l'oiseau à Bruxelles, 
l'archiduc Léopold-Guillaume reçoitune arbalète d'honneur; 48, Honthorst, 
Jésus devant Pilate. _ 

VIIE sALLE : (0) À, de Vos, son portrait; 15et 18, Bourguignon, Rencontres 
de cavalerie; (n.}j°27, Jordaens, le Roi de la fève (nihil similius insano qguam 
ebrius, dit l'inscription de la cheminée); 33, Zegers, la Vierge; 32, £teen, 
Vie déréglée; (e.) À7, Jordaens, Jupiter et Mercure à table chez Philémon 
et Baucis: 56, Breughel et Roltenhammer, les Quatre éléments; 51, Craes- 
decke, Auberge; 48, can der Helst, portrait d'homme. 

SECOND ÉTAGE, à dr. (e.), anoc:ennss é:oles allemands ot fla- 
mande, IE saLLce: (0.) 1, Thomas de Mutina, tableau d'autel sur fond 
d'or; À. Dürer, *5, l'Empereur Maximilien I€r; °15, le Martyvre des 10,000 
chrétiens sous Sapor Il, roi de Perse: au milieu, Pirkheimer et Dürer, 
ce dernier tenant un bâton auquel est attaché un morceau de papier aves 
l'inscription: ,./ste faciebat, anno Dom. 1508, Albertus Dürer, Alemanus*; 
#27, Holbein, portrait de femme; 28 et 28, Dürer, la Vierge; 23, M. Schœn 
(?)}, Ste Famille; *18, Dürer, la Trinité; 13, Grünewald, Maximilien 1er 
et sa femme Marie de Bourgogne, leur fils Philippe le Beau, les Âls de 
ce dernier, Charles-Quint et Ferdinand I, et enfin Louis Il, roi de 
Hongrie; 4, Holbein (?), portrait d'homme: (n.) 68, G. Pencr, Crucifix, 
avec les donateurs, petit tableau d'autel; AT, école de Westphalie, tableau 
d'autel à à volets sur lesquels sont représentés des mpôtres: des Pères 
de l'Eglise, d’autres saints et les donateurs: 61, 62 Æolbein, Jeanne Sey- 
mour, troisième femme de Henri VIIL d'Angleterre: Jean Chambers, 
médeein de ce roi; 4i, Cranach le Vieux, Adam et Eve; 87, 49, Théodorie de 
Pragu:, St Augustin et St Ambroise; 59, Burykmair, tableau d'autel; Cranach, 





Bélvèdere (antiques). VIENNE. Route 95. 395 


63, Frédéric le Sage de Saxe; 64, portrait d'homme; (e.) 71, Luc. Cranaca. 
Apparition de J.-C.; 78, Amberger, Hérodiade; 67, 68, Holbein (?), portrait 
d'homme et de femme; °8i, Rog. van der Weyden, Crucifix, avec des volets: 
83, H. Memling, Jésus portant sa croix et sa résurrection; Æ. Holbein, 85 
et 85, Portraits; 88, Amberger, Portrait d'homme. 

ILE sALLS : (o.) 5, école de Cologne, triptyque: 6, Memling, la Vierge, 
un ange et le donateur; 12, vieille école hollandaise, Mater dolorosa; 
Rog. van der Weyden, +18, la Vierge et l'enfant Jésus, tout petit tableau 
dans le genre miniature; 2, Ste Catherine; 13, J. van Eyck, portrait d'un 
jeune homme; 9, Mabuse, la Vierge; (n.) 32, Quintin Messys, St Jérôme; 
#42, J. van Eyck, le Cardinal della Croce; 43, P. Pourbus le Jeune, portrait 
d'homme: (e.) 98, Geert van Harlem, Mater dolorosa: 59, B. van Orley, 
tableau d'autel; 66 et 67, Jean Schoreel, portraits d'homme et de femme. — 
De la fenêtre, on voit au S. les gares et l'arsenal. 

IIIe saLLE: (0.) 13, 14, 19, 23, 24, 27 et 28, Franç. et Pierre Pourbus, sept 
portraits: 20, 29, À. Moor, le Cardinal Granvelle; portrait d'un jeune 
homme: 16, 17, Franç. Floris, Adam et Eve, Expulsion du Paradis; 
34, Francken, Crésus montrant ses trésors à Solon; (e.) 65, d'après Callot, la 
Foire d'Impruneta près de Florence. 

IVE SALLE, tableaux allemands, de 1530 à 1780. — Belle vue des 
fenêtres sur la ville et les environs. 

Un long corridor conduit au 4 salles de dr., qui renferment environ 
150 ‘tableaux modernes, presque exclusivement de peintres autrichiens, 
avec indication des noms sur les cadres; ces tableaux changent souvent. 

REZ-DE-CHAUSSÉE. — Dans le vestibule à cariatides, des statues 
allégoriques de l'empercur Charles VI et du prince Eugène, ainsi que des 
bustes en bronze de Marie-Thérèse et de François 107; dans les salles à 
l'E., des tableaux italiens; dans celles de l'O., des flamands, la plupart 
de valeur secondaire. 

Côré E. 1'€ salle: 1, Bonifazio, St Jérôme; P. Véronèse, 5, l'Adora- 
tion des mages; 19, le Mariage de Ste Catherine; 21, Bonifazio, l'Annon- 
ciation. — 2€ salle : b P. Vérone 19, le Titien, Lucrèce; 29, le Bassan, l'Ado- 
ration des bergers. -- 3* salle: 3, Bordone, Combat de gladiateurs; 15, le 
Titien, Portrait d'homme; 81, Raphaël (?), portrait de femme. — 4€ salle: 
11, R. Mengs, l'Infante Marie-Thérèse; 14, Salv. Rosa, Combat de cavalerie: 
93 et 25, le Canaletto, Vues de Vienne; 26 Carriera, Frédéric-Auguste III, 
roi de Pologne. Dans la rotonde, des marbres modernes: Æissling, Mars 
et Vénus; ÆMonti, Iris: Gandolf, Jacob et Rachel; Scholler, Combat de 
Bellérophon et de la Chimère; Xaehssmann, Persée et Phinée; Cacciatori, 
la Vierge; ‘Bauer, Mater dolorosa; bustes du sculpteur Marchesi et du 
feld-maréchal Radetzky. 

Côré O. (Flamands). {€ salle, celle où l'on copie (elle a été peinte 
tout entière à fresque par Carlone et, pour les accessoires, par Fanti): 
M, de Schuind, la Belle Mélusine, 11 aquarelles. 2€ salle: 13, O. ran 
Veen, la Vierge. 3€ salle: 5, Snyders, le Paradis; 26, van Hoecke, Troupes 
en marche; 2%, Coello, Jeune Espagnole. Dans la rotonde: Æasehssmann, 
Jason et Médée; Marchesi, Vénus et l'Amour; Schaller, l'Amour sous 
les traits d'un jeune homme; ÆXïssling, buste de l'empereur François 17; 
Fraccaroli, le Massacre des Innocents: Sangiorgio, l'Enfant prodigue; 
ÆRinaldi, l'Enfant Jésus; Crof, Jeune fille assise; Levy, Ste Elisabeth. — 
À dr. de l'entrée, l'école de restauration, dirigée par M. Schellein. 


Le Belvédère inférieur (entrée par la Renngasse), ren- 
ferme la collection d'antiques, celle des antiquités égyptiennes et 
celle d'Ambras. On se trouve d’abord dans la grande salle de la 
“collection d'antiques (Antiken-Sammlung; pl. 83; entrée, v. p. 
376), où sont des statues, des bustes, des bas-reliefs, des inscrip- 
tions et des mosaïques, provenant pour la plupart des différentes 


parties de l'Autriche. 
SALLB D'EXTRÉE. Les petits objets (bustes, etc.) sont placés sur 10 
tablettes et les autres au milieu. fablette (à g.): 1, Silène; 3, buste 





896 Route 95. VIENNE. Belvédère (antiques). 


double des femmes-poètes Sapho et Erinne; 6, une Faune; 10, Germani- 
cus; 11, Sapho; 25 a, Marc-Aurèle: 26, Vénus; 26 a, Commode. — ZZ° 
tablette: 31, masque de comédie; %, Héros grec; 48, Hercule; 49, Aigle 
romaine; 51, monument de Mithras, dieu du soleil, haut et large de 
1 m. 40, trouvé à Mauls dans le Tyrol: Mithras enfonce un poignard 
dans le cou d'un taureau, symbole de la force du soleil quand il entre 
dans le signe du Taureau; dans le bas, un chien, un serpent et un scor- 
ion; dans le haut, le soleil et la lune. — ZV° tablette: °55, Faune; 59, 
ercule; 60, buste d'Auguste; 64, Taurobole (sacrifice de taureau), bas- 
relief; 64a. buste de Marc-Aurèle: 65, fragments de sphinx à à têtes. — 
V° tablette: 69, Génie du sommeil; 70, Pan et une bacchante; 76, buste 
romain d'un inconnu. — VI° tablette: 88 a, Auguste; 93, Julia-Domne, 
femme de l'empereur Septime-Sévère (m. 217 apr. J.-C.), buste à perruque 
mobile: 94, Sibylle, statuette: 95, Julia-Mæsa; 97, Faustina la Jeune, 
femme de l'empereur Mare-Aurèle (m. 180 apr. J.-C., à Vienne); 100, trois 
Heures, mosaïque moderne; 101 a, Centaure, torse; 102 a, Trajan. — 
VIP tablette: 1095, Marcellin; 106, bas-relief grec; 107 , Auguste jeune 
homme; 108, Septime-Sévère; 119, Lucius-Vérus: 115, Sacrifice (mosaique). 
VITI- tablelte: °117, Jupiter-Ammon, masque; 119, Jeune fille offrant une 
sauterelle à Cérès, mosaïque; °120 a, Minerve. — IX tablette: 124, Faus- 
tine, femme de l’empereur Antonin le Pieux; 126, Scipion l’Africain; 
131, Vitellius, buste de porphyre; 182, Claudius:; 133, Scipion l'Afrieain; 
137, Diane d'Ephèse, statue; 137 a, Antonin le Pieux; 138, Discobale, 
d’après Myron; 138a, Lucius-Vérus. — Æ° {ablette (à droite de la porte 
d'entrée): 142, Matidia, mère de Sabina; 143, Julia-Domna, à perruque 
mobile; "146, Julie fille d'Auguste; 148, Galba, buste en porphsre; °150, 
Hygie. — Au milieu de la salle: 154, Marcellus, buste; *155, Mereure ora- 
teur, statue en bronze, haute de 1 m. 7, trouvée en 1502 au Zollfeld, en 
Carinthie: °156, Euterpe, statue: *157, Isis, statue de marbre noir ayant 
la figure, les mains et les pieds en marbre blanc; *158, fragment d'an 
Cupidon; 159. Géta, buste; 160, vase avec des Bacchantes:; °161, Vespa- 
sien, buste: 162, Amazone, fragment de statue (style primitif); 163, Pâris, 
statue: *166, tète de la déesse Rome; °167 à 170, sarcophage avec bas- 
reliefs représentant la bataille des Amazones, trouvé en 1571 dans le 
voisinage d'Ephèse par un comte Fugger, et connu sous le nom de 
sarcophage Fugger‘‘; 171 a et b, sarcophage égyptien avec couverele de 
granit noir; 171 c, autre sarcophage égyptien, en pierre calcaire noirâtre: 
11e, grand vase en terre, réservoir à poisson, trouvé dans le port de Lissa. 
DEUXIÈME SALLE, à g., au-dessus des bustes : 176 a, Septime-Sévère; 
180 a, Apollon, bas-relief; 195 a, Marc-Aurèle; sur la tablette, des 
urnes cinéraires et de petits monuments funèbres. — TROISIBME SALLE: 
au milieu, 199a et 200, deux petits sarcophages égyptiens: entre les deux, 
une vitrine avec des antiquités mexicaines: 211, tête de Vénus; 212 b, 
masque de Silène; 215, pierre votive; au mur, 230, un grand monument 
de Mithras (v. ci-dessus, n0 51). — QUATRIÈME SALLE: une vitrine avec 
de petits hustes, des statuettes, des vases en terre, ete.; au milieu, sous 
verre, la momie d’un bœuf Apis; au mur de g., des briques romaines 
de différente forme; 285, Sabina. 


La collection égyptienne, exposée dans trois salles à dr. de l’en- 
trée, comprend des momies d'hommes et d'animaux, des figures de 
dieux et d'animaux sacrés en pierre, en argile et en bronze, des 
instruments de toute sorte, des cercueils en bois, etc. — On passe 
par la seconde porte à dr. dans les salles de la collection d'Ambras. 


La “collection d'Ambras (Ambraser Sammlung; pl. 83; entrée, 
v. p. 376) est une des plus célèbres collections de vieilles armures 
et de curiosités ; fondée dans le château d'Ambras ou Amras (p.469), 
près d'Inspruck, par l’archiduc Ferdinand de Tyrol (m. 1595), elle 
a été transférée à Vienne en 1806. 





Belvédère (coll. d'Ambras). VIENNE. Route 95. 397 


IT galle, ARMURES DE CHEVALIERS: À, celle de Maximilien Ier 
(m. 1519) et B, celle de l’archidue Ferdinand (m. 1595), fondateur de la 
collection. Du côté de la fenêtre: C, ,,le Grand paysan de Trente‘, le 
gigantesque garde-du-corps de l’archidue, haut de 2 m. 90. En outre, des 
armures de princes autrichiens et d'autres; au milieu num. {7 et 18, l'armure 
de luxe de l'archidue Ferdinand; 34, celle d'Etienne Bathory, prince de 
Transylvanie et roi de Pologne (m. 1586), en acier et or. — 11€ salle, armures 
de princes et de seigneurs allemands. À dr., D, l’armure de tournoi, en 
acier poli, de Robert du Palatinat (m. 1410); E, celle de l'archidue Fer- 
dinand; à g., F, du comte Fugger (m 1615). Au mur: 48, du margrave 
; Albert-Achille de Brandebourg; 64, de Sigismond de Kænigsfeld (m. 1539), 
toute dorée: 74, de Nic.-Christopbe de Radzivil, due d'Oliva (m. 1616), 
émaillée. À la fenêtre, 28 pilier: XVII, sRée et casque à tête de chèvre 
de Georges Castriota (Scanderbeg, m. 1466), prince d'Albanie, ennemi 
acharné des Tures: XVIII, gantelet du sultan Soliman (m. 1366), qui as- 
siégea Vienne en 1529 : au 9° pilier: XX, carquois, are et busikan du 
grand-visir Kara Mustapha, qui fut étranglé pour avoir levé le siége de 
Vienne (165%; p. 378) « XXI, hache d'armes de Moutézuma, ineca du Mexi- 
que (m. 1520); au 4€ pilier: XXII, bannière, flamberge et masse d'armes 
d'Et. Fadinger (m. 1626), le chef des Rustauds dans la Haute-Autriche. 
Dans le coin, un drapeau ture à queue de cheval, trophée de 1683. — 
IL salle, SALLE DEs ARMES: sabres, épées, pistolcts, etc., de toute espèce. 

111È salle, ARMURES 1TALIENNES ET ESPAGNOLES: G, armure milanaise 
de l’archidue Ferdinand; H, armure d'apparat du duc Alexandre Farnèse 
(in. 1592), général de Philippe 11 dans Îics Pays-Bas; 130, celle du duc 
d’Albe; contre les piliers, des armures rouges de doges de Venise. 

1V€ salle. Les trois grandes vitrines du milieu contiennent les chasubles 
bourguignonnes, précédemment au Trésor, qui ont, dit-on, appartenu à 
l'ordre de la Toison d'or; ce sont des chefs-d'œuvre de broderie de 
l’école des Van-Eyck. Aux murs, 141 poRrRAITs et 10 bustes d'hommes 
et de femmes célébres du xv® et du xvi€ s., dont beaucoup de la maison 
de Habsbourg, intéressants seulement au point de vue historique. 

VC salle OBJETS DU DOMAINE DE L'HISTOIRE NATURELLE ET ŒUVRES 
D'ART: Uslensiles, vases, instruments de mathématique et de musique. À 
l'entrée, un bois de cerf à 22 cors, engagé dans un trone de chêne. Vitrine 1: 
cornes de rhinocéros, scies d'espa dons, hérissons de mer, etc.; dans le 
bas, 9, une “druse d'émeraude, du Pérou. — Vitr. 11: coraux. — Vitr. 111: 
objets antiques, particulièrement du Tyrol; 92, clou gigantesque en 
bronre, du Panthéon de Rome. — Vitr. 1V: spéeimens de minerai, la plu- 
part du xvié s. — Vitr. V: objets en métal, coupes, anneaux, couteaux, 
trouvés en grande partie près d’Inspruck: figurines en bronte, etc. — 
Vitr. V1: sculptures en pierre, bas-reliefs; D à 8, Auguste, Vitellius, Ves- 
posien et Titus. — Petite vitrine A: excellentes seulptures en pierre; un 

oldat suédois plongeant son épée dans le dos d'une femme nue; 21, la 
Présentation de J.-C. au temple; 28, Charles-Quint: 28 a, FH. Dollinger, 
l'Annoneiation: 20, quatre hauts-reliefs en pierre de Kelheim, par G. 
Schuweigger de Nuremberg (m. 1690), sujets bibliques. — Entre les petites 
vitrines À et B, Ste-Elisabeth, aussi en pierre de Kelheim, du x1vè 8., et 
un buste d'une duchesse d'Este, du xv®s. — Petite vitr. B: sculptures en 
bois: 1, St Eloi ferrant le cheval; 7, Adam, statuette; 11, coffret, du 
ve 8.: i2, Tête de St Jean-Baptiste; 18 et 19 , la Vierge et êt Jean; 37, 
le Christ mort (xv1® s.): 42, ornement sculpté à jour; 43, l'Enlèvement 
des Sabines:; 44 et 45, Bataîlles, tous trois d'Al. Colin; 46, Oiseau mort 

endu à un fil. — Entre les petites vitrines B et C: damier en buis 
1535); “groupe de trois figurines adossées l’une à l'autre, du xv® 5. — 
Vitr. VIL: autres sculptures en bois: croix grecques, etc., ouvrages des 
moines du mont Athos, en Macédoine. — Vitr. VIIL: bas-reliefs en ivoire: 
5, l’Adoration des mages; 7, le Jugement de Salomon: 8, la Vierge dans 
les nuages (xvi1€ s.). — Vitr. IX: figures en ivoire, la plupart mytholo- 
giques (xvri et xvir1© s.); au-dessous, des ouvrages chinois. — Vitr. X: 
sculptures en ivoire. — Petite vitr. C: objets en ivoire et en corne: magni- 
fiques coupes faites d’un seul morceau. — Vitr. XI, mosaïques: 38, ca- 
dran en pierres fines, ouvrage florentin, en relief; objets du eulte en ar- 








398 Route 95. VIENNE. L'arsenat. 


gent, provenant d'une synagogue. — Vitr. XII, ouvrages en cire et en fonte. 
ouvrages de marqueterie: 2 et 3, Métamorphoses d'Ovide, en cire. — 
Vitr. XIII: vitraux peints, vases en verre; à la 4€ fenêtre, la Descente 
de croix, dessin sur verre par À. Dürer. Au pilier de la fenêtre, petite 
vitr. E: Suzanne au bain, sur paillon. Petite oitr. F: émaux. — Vitr. XIV : 
vases en terre de faïence. — Vitr. XV: pièces d’horlogerie, instruments 
de mathématique, outils destinés à servir de jouets aux jeunes princes. 
— Vitr. XVI: ustensiles, chaperons de faucons, parure indienne en plumes, 
mitre en plumes de colibri. — Vitr. XVII et XVIII: instruments de mu- 
sique. — Au milieu de la salle, 12 et 48, de petites vitrines avec des 
broderies et de la verroterie. Entre les fenêtres, des selles de luxe. 

VIS salle, COUPES ET ARMES: ‘ruses en argent et en cristal de rocke, 
épées et chapeaux bénis, armes et harnais de prix. Dans la 4 vitrine, équi- 
pement d'un janissaire, armure hongroise; au-dessous, une arbalëète in- 
crustée d'ivoire gravé, avec le monogramme de Dürer et la date de 1521. 
À la fenêtre, une belle table et deux coffrets en mosaïque florentine: trois 
vieilles statues de saints russes et de petits objets de parure. — VI1I® salle: 
un ‘autel sculpté de la fin du xv® s., de Pfalzel, près de Trèves: puis 
quelques tableaux : 4, Salv. Rosa, Marine: 12, tableau d'autel allemand; 

, Cranach, la Vierge: 44, P. Véronèse, la Vierge et Ste Catherine. 


neue 


Dans le voisinage du Belvédère, en dehors de l’enceinte de la 
ville, se trouve l'*arsenal (pl. 2; entrée, v. p. 376), édifice con- 
struit de 1849 à 1855. C’est un parallélogramme de 690 m. de 
longueur sur 480 de largeur, avec des espèces de fortins casernes 
aux angles et sur les flancs. A la façade, les Professions relatives 
à la guerre, et l'Autriche, en pierre, par Gasser. A l’entrée sont 
les bureaux du commandant; sur le derrière, l'hôpital et la chapelle, 
dont l'autel est surmonté d'une Vierge qui est demeurée intacte 
à la prise de l’ancien arsenal par les insurgés, le 6 oct. 1848. Les 
différents bâtiments à l’intérieur sont : le musée d'armes, la fabrique 
d'armes, les forges, les ateliers de charronnage, la fonderie de 
canons et l'atelier de forage. 

Le ‘musée d'armes ( Waffen- Museum), bâti par Aansen, dans le 
style roman, comprend, au 1°" étage, au centre, la galerie des Gloires, 
et de chaque côté la collection d'armes ; au rez-de-chaussée, la salle 
des bouches à feu, celle des armes modèles et une partie du dépôt de 
l'armée. Vestibule magnifique avec 12 faisceaux de colonnes et orné 
de 52 statues en marbre de héros autrichiens. Dans l'escalier, porté 
par 4 puissants piliers, des fresques allégoriques de Rahl et un 


groupe de marbre par Benk, l'Autriche protégeant ses enfants. 

La ‘galerie des Gloires (Rukmeshalle) se compose de la salle à eou- 
pole du milieu, haute de 23 m., et de 2 salles latérales plus petites. Les 
fresques sont de Blaas. Dans la grande salle: à g., la Bataille de Nœrd- 
lingen, en 1634; puis celles du St-Gothard, 1664; de Zenta, 1697, et de 
Turin, 1700. Dans la coupole, des sujets tirés de l'histoire de l'Autriehe 
à une époque plus reculée. Dans les coins, les statues de Radetzky, 
Haynau, Windischgrætz et Jellacic; puis, sous verre, le présent offert 

ar la ville de Trieste à l'amiral Tegetthof, après la bataille de Lissa, 
eptune portant un vaisseau de guerre, etc. — Salle de g.: en face, 
Fondation de l'ordre de Marie-Thérese; à g., Plaisance, 1746; Kolin, 1106; 
Hochkirch, 1758, et Belgrade, 1781; au-dessous, 6 trophées d'armes et de 
drapeaux prussiens pris pendant la guerre de Sept-Ans. Salle de dr.: 
en face, Entrée de l'empereur François II à Vienne, 1815; à g., Caldiero, 
805; Aspern, 1809; Leipzig, 1813; Novare, 1849, et 6 trophées d'armes 











L'arsenal. VIENNE. Route 95. 399 


françaises et italiennes. De la galerie de la salle du milieu (escalier à g., 
dans le coin), on voit mieux les fresques de 1a coupole et les 12 petites 
peintures des pendentiis: il y a aussi dans le haut 12 trophées tures. 
Le “musée d'armes de la maison d'Autriche est l'un des plus riches 
qui existent. — 1T6 sALLE (à g. de l'entrée de la galerie des Gloires). A 
g., 2, lance de l'empereur Maximilien If. 39, sept épées allemandes des 
X11C et xiIHIC 8. à, sabre de Seanderbeg (m. 1466). Six panoplies 
d'armes à hampe des xv® et xvi®s. 120, épée de Philippe le Beau de 
Castille (xv€s.). 121, poignard allemand de la 2 moitié du xvi€ 8., avec 
des inscriptions. 191 12. épées de Maximilien IT. °{31, armure du 
même empereur. 221, épée avec un calendrier. 222, épée de Georges de 
Frundsberg. 227, épée de Charles-Quint. Au mur, des armures milanaises. 
234 un casque bourgui on de la fin du xv® 8. 321, épée italienne de 
la 9 moitié du xv1€ 8. 523, une allemande de ls même époque. Au mur, 
armure de Louis Il, dernier roi de Hongrie; , armure de 
Ferdinand 1€T: 404, 405, 406, armures de Charles-Quint: *409, casque 
du mème prince; Ati à 413, 526 et 527, armures de Ferdinand 1 rs 
+517, bouclier d'apparat (de H. Miclich); °613, sabre de la fin de la 
Renaissance. 748, sabre hongrois. Au mur, 791 à 796, armures d'apparat 
de l’empereur Maximilien 11 (m. 1576). — IIÉ saALLe (à dr. de la galerie des 
Gloires). À g. de l'entrée: 1003, armure du margrave Jean-Georges de 
Brandebourg-Jægerndorf (m. 1624) ; 1055, 1056, 1057 et 1061, demi-armures 
et armures eomplètes. 2€ table: 1148, sabre du grand-vizir Kara Mus- 
tapha; 1150, sabre indien. 3€ table: armes turques; 1242, hache d'ar- 
mes. Au mur: 1250, 1251, armures; *1255, armure d'apparat de l'em- 
pereur Rodolphe II. 4€ table: armes turques; 1859, sabre persan. Au 
mur: 1355, armure de l’archidue Albert, gouverneur des Pays-Bas 
(m. 1621); 1438, armure d’apparat de l'empereur Mathias (m. 1619); 1444 
et 1446, armures gravées en noir. D table: armes orientales; 1561, 
pistolets offerts par le bey de Tunis. Au mur: 15666, hausse-col, cotte de 
mailles, épieu et sabre d'Etienne Fadinger (m. 1626); armures de la guerre 
de Trente-Ans; armes de paysans. 6€ table: 1636, épée; 1643, massue du 
prince Georges Rakotzi 11 (1643); 1646, épée du général comte Sporck 
(rm. ), avec des sentences. Au mur: 1649, hausse-col de Gustave- 
Adolphe (m. 1632), celui qu'il portait à Lützen: on y voit des trous de 
balles; 1655, armure de Sporek. 7€ table: sabres polonais et hongrois. 
Au mur: cuirasses et cottes de mailles. 88 table: 9, étui d'artillerie 
de l'empereur Charles VI (m. 1740); 1853, épée de l'archidue Charles. Au 
mur, 1075, drapeau du rebelle Franç. Rakoczy (m. 1671). 1877, hausse- 
col, cuirasse, ete. du prince Eugène (m. 1736). 


Nous retournons à l'Opernring et nous prenons à dr., par la 
KÆRNTNERSTRASSE, pour rentrer dans la cité. Dans la quatrième 
ruse latérale de dr., l'Annagasse, au n° 10, le bâtiment de l'an- 
cienne Académie des Beaux-Arts (Acad. der bildenden Kiünate; 
pl. 81), fondée en 1705 et réorganisée en 1872. Ses riches col- 
lections ne sont pas visibles actuellement (1877), parce qu'on les 


transporte au nouveau local de la place Schiller (p. 388). 

La plus intéressante est la galerie de tableaux (catal., 1fl.). La plus 
grande partie de cette précieuse colleetion est un don fait par le comte 
Ant. Lamberg en 1812: elle eomprend pres ue toutes les écoles. 
toiles, la plupart de l'école vénitienne, léguées en 1835 par l’empereur 
Ferdinand, n'étaient pas exposées faute de place. 

La galerie comprend d'abord un certain nombre de copies de tableaux 
anciens , puis, d'après le catalogue actuel, classé par écoles : 255, Bonifazio, 
Moïse sauvé des eaux; 258, le Titien, l'Amour assis sur un mur; , 
Paul Véronèse, l'Annonciation: 287, Mazrolino, le Vierge et l'enfant Jésus; 
*297, Fr. Francia, la Vierge sur un trône; 900, Bonifario, Un diner à la 








400 Route 95. VIENNE. Ville intérieure. 


campagne; *306, Velarquez, la Femme de Philippe IV, roi d'Espagne; 
- 807, Murillo, Deux enfants du peuple jouant aux dés. 

Ancienne école allemande: Æenri de Bles. 340, Sur le chemin du Gol: 

atha : 943, Prédication de St Jean-Baptiste; 358 et 361, Pourbus, Portraits: 

à, Fries, Portrait d'un homme ayant à sa droite un squelette; °365, arc. 

école aliemande, la Mort de la Vierge: van Acken, 311, la Création, le 

Péché et l'Expulsion du paradis; , le Jugement dernier; 3913, les 
Tourments de l'enfer. 

Flamands et Hollandais: °408, Rembrandt, Jeune Hollandaise:; 4, 
de Heem, Nature morte; 409, Cuyp, Portrait de femme; 412, Hondetveter. 
Volaille: °418. Rubens, Borée enlevant Orithye; 420, 1% et 12, esquisses 
de plafonds; 424, Weenir, Volaille; 431, Fabritius, Un berger; °495, J. van 
der AMeer de Delft, Une famille hollandaise; °438, ÆKnbens, les Trois 
Grâces; 440, le même, Marie Madeleine oignant les pieds de Jésus: 4ii, 
van Dyck, Amcs au purgatoire: 442, °448, 44, le même, Une dame 8 sou 
clavecin; Un homme vêtu d'une armure; Rubens, Esther et Assuérus: 
449, Huysum, Fleurs; 456, 457, 470, Rachel Ruysch, idem; 471, Ed 
Witte, Intérieur d'église; 472, 474, 611, Nees, idem; 476, D. Hals, 
Société distinguée: °431, Metscher, Jeune femme blonde; 482, Teniers, 
Un prêtre; 456, Pynacker, Paysage; 488, le Duc, Un duo; 499. Ghering, 
Intérieur d'église; °503, Heyden (Âgures d'Adr. tan de Veide), Ville 
traversée par une rivière; 504, Berchem, Hauteurs rocheuses au board d'un 
lac; 505, le Duc, Femme endormie; 507, ran der Meer, Famille hollandaise; 
516, Ostade, Deux paysans; 518, Elrheimer, Une forêt, paysage avec des 
personnages mythologiques; 519, Potter, Moutons; 524, Ostade, le Lecteur 
comique; — 539, Jean Fyt, Nature morte; 660, Hondekoeler, Canards; 563, 
X. du Jardin, Bœuf et chèvres; 586, Bactäuyren, Un quai avec des embar- 
cations; 587, Roos, Paysage italien; 603, 671, 676, Asselyn, Paysages: 606, ran 
Goyen, Dordrecht ; 608, Craesbeke, Paysans devant un cabaret; 612 à 614, 
616 et 617, Teniers, les Cinq sens; “615, Ererdingen, Cascade dans une 
montagne; 634, Greuse, Jeune fille avec un chien; 698, *639, 653, Ciawd 
Lorrain, paysages: 657, Teniers, Sabbat de sorcières; 658, Berchem, Paysage 
d'hiver; 060, À. ran de Velde, Port des Pays-Bas; 665, Both, Effet de 
lumière, le soir: °666. À. can de }elde, Marché aux bestiaux, à Harlem: 
669, 673, 675. 681. +685, Ruysdael, paysages: 684, Worwerman, Aventure 
de voyage; 707, 708, J. Vernet, paysages; 709 , 710, 712, 713, Greuxre, des 
Têtes; TT, le même, Jeune fille en toilette du matin. 

L'Académie possède en outre une collection d'estarmpes et de dessins, 
une bibliothèque considérable et une riche collection de plâtres d'après 
des sculptures antiques et modernes, ainsi qu'un petit nombre d'originaux 
en marbre, entre autres le c‘lébre *torse d'une statue de Junon, que 
l’on dit avoir été trouvé à Ephese. 


A côté de l'Académie est l’église Ste-Anne (Annakirche; pl. 
46), appartenant autrefois aux jésuites et maintenant l'église de la 
colonie française; on y prêcbe en français le dimanche. 

Plus loin dans la Kærntnerstr., à l'angle de la Johannesgasse. 
l'église de l’ordre de Malte (Malteserkirche; pl. 55) ou St-Jean- 
Baptiste, église hongroise, avec un monument (plâtre) dédié au 
grand-maître Jean de Lavalette, figurant la forteresse de Malte. 

La Schwangasse, vis-à-vis, conduit au Nouveau Marché {Neue 
Markt). Au milieu de cette place s'élève une “fontaine avec 5 figures 
de bronze (auparavant en plomb), représentant les principales ri- 
vières de l'archiduché: l'Enns, l'Ips, la Traun et la March, qui dé- 
versent leurs eaux dans le Danube, indiqué lui-même par la figure 
du milieu: ,,Raph. Donner fec. 1739. C.-M. Fischer rest. 1801.‘ 

A l'O. de la place, l'église des Capucins (Capuzinerkirche ; pi. 
49), édifice du style rococo, bâti après 1662; elle renferme le ca- 


Ville interieure. VIENNE. Route 95. 401 


/ 
veau impérial. Ce caveau est ouvert au public le jour des Morts 
(2 nov.) ; aux étrangers, tous les jours de 9 h. à midi et de 1 à 4 h.: 
s'adresser au trésorier (Pator Schatzmeister). On est conduit par un 
frère capucin, qu’on trouve à la sacristie (il compte sur une au- 
mône pour les pauvres). Une allée passe au milieu du long ca- 


veau entre les cercueils, environ 90, la plupart en cuivre. 

A l'entrée, Marie-Thérèse (m. 1780) et son mari François 127 (m. 1765), 
grand sarcophage double; puis, Joseph II (m.1790), François IL (m. 1835); 
Marie-Louise, femme de Napoléon 127 (m. 1847) et leur fils le due de 
Beichstadt (m. 1832); Maximilien, empereur du Mexique (m. 1867), cercueil 
avec deux couronnes en argent et une couronne de palmier de sa femme 
Charlotte. Dans le caveau latéral de g., l’archidue Charles (m. 1847) et 
Léopold II (m. 1792). Dans celui de dr., les plus anciens cercueils, la 
plupart richement ornés, de Charles VI (m. 1740), Léopold 12r (m. 1706), Jo- 
seph 1°T (m. 1711), Mathias (m. 1619): cet empereur a été inhumé ici lo 
premier avec sa femme Anna, et le caveau s'est rouvert en dernier lieu 
pour l'empereur Ferdinand I°T (m. 1875). 


La Klostergasse, à l'O. du Nouveau Marché, conduit à la place 
Lobkowitz, où se trouvent le palais de ce nom, occupé mainte- 
nant par l'ambassade française, et le Bürgerspital, cédé depuis peu 
à une maison de banque. — Prenant ensuite à dr., on arrive à la place 
Joseph (p. 384), où l’on voit, en face du monument, le palais Pala- 
vicini (pl. T4b), avec quatre jolies cariatides de Zauner à l'en- 
trée. Pour l’eglise des Augustins, v. p. 382. Dans la Dorotheen- 
gasse, menant d'ici au Graben, les deux femples protestants, n° 16, 
du culte réformé (pl. 51); n° 18, du culte luthcrien (pl. 57). 

Au N. du Graben, sur la place St-Pierre (Petersplatz), l'église 
St-Pierre (pl. 60a), avec une belle coupole bâtie, dit-on, par 
Fischer d’Erlach, en 1702, et restaurée de 1839 à 1844 ; les plafonds 
sont de Rothmayer et de Bibiena, les tableaux d’autel d'Alfomonte, 
de Xupeliwteser, etc. 

En suivant tout droit la Naglergasse, à l'extrémité O. du Gra- 
ben, on arrive à la place Am-Hof et à celle de la Freiung. Nous 
tournous par la rue à dr., Tuchlauben, où est, n° 8, l'exposition 
permanente (Kunstverein ; v. p. 377). Cette rue aboutit à la place 
nommée le Hohe Markt (haut marche), le centre de la Vienne pri- 
mitive, de la vhle romaine. Le palais Sina (n° 8), restauré par 
Hausen et orné de fresques par Rahl, est une partie de la plus an- 
cienne maison de Vienne, le Berghof ; c’est ici qu'était, dit-on, le 
prétoire romain (plaque commémorative). Au milieu de la place, 
un monument votif { Votiv-Denkmal), d'après Fischer d’Erlach, le 
Mariage de la Vierge, sous un temple corinthien, érigé en 1732 et 
restauré en 1852. De chaque côté sont des fontaines. Entre le 
Hohe Markt et le canal s'étend l’ancien quartier des juifs. 

Non loin d'ici à l'O., Wipplingerstr. , 8, l'hôtel de ville (Rath- 
haus; pl. 80). La partie la plus ancienne, sur la Salvatorgasse, 
est du xv°s., La façade de 1706. On peut voir, en le demandant, 
les salles des séances du conseil municipal, ornées de portraits des 
souverains autrichiens, ainsi que La bibliothèque de La ville, les 

Bædeker. Allemagne. 6€ édition. 26 








402 Route 95. VIENNE. Ville interieure. 


archives, etc. Il y a dans la cour une fonfaine avec un groupe eu 
plomb par Donner, Persée et Andromède. Vis-a-vis, à l'angle 
de la place des Juifs, le Ministère de l'intérieur, construit en 1716 
par Fischer d'Erlach. 

À côté de l'hôtel de ville, la chapelle St-Sauveur (Salvator ou 
Rathhaus-Capelle; pl. 6{), en réalité deux chapelles communiquant 
par une arcade goth., la plus ancienne du x11° s., la seconde, qui 
a un portail, du xvi*s. La tour a été rebâtie en 1867, par Schmidt. 
Pendant le carème, on y prêche en polonais. 

La belle église de Maria Stiegen (Ste- Marie de la Grève; pl. 
58), dans la Salvatorgasse, l’église nationale bohémienne, est de la 
meilleure époque du style goth. de la fin du x1W° 8. On y remarque 
de beaux autels et des verrières anciennes et modernes. L'axe de 
la nef, sans bas côtés et fort élancée, dévie légèrement de celui du 
chœur. Le clocher, de forme heptagone et haut de 57 m., se 
termine par une coupole en pierre percée à jour. 

Nous retournons à la Wipplinger-Strasse, et nous allons par la 
Færbergasse à la plus grande place de la cité, nommée Am Hof ou 
simplement Hof. Au milieu, la colonne de Marie (Mariensæule), 
érigée en 1664, par Léopold I, en l'honneur de l’immaculée con- 
ception. De chaque côté sont des fontaines avec des statues par 
Fischer: la Fidélité et l'Agriculture. A l'angle S.-E. de la place, 
le Ministère de la guerre; à côté, l'église nommée Pfarrkirche 
am Hof (pl. 45), du xv° s., ancienne église des jésuites; en face, 


le bel hôtel du Credit (pl. 25). A l’angle N.-0., 

/47 L'*arsenal civil (Büsgerliches Zeughaus; pl. 109; entrée, x. 
p. 3171), bâti en 1732, la façade ornée de figures par Mathielli. 
S’adresser à l’Exerciermeister ou capitaine des pompiers, dans la 
cour, à dr. Le musée d'armes de la vülle est au premier à g., dans 
le corridor: les armes le long des murs proviennent pour la plu- 
part de la révolution de 1848. 

Les principales curiosités historiques sont: l'épée du feld-maréehai 
Clerfait, les bustes de l'archiduce Charles (au-dessus, des drapeaux fran- 
çais), du comte Saurau, du feld-maréchel Laudon; des drepeaux pru- 
siens et turcs; le chapeau et les décorations de Laudon; le drapeau des 
chasseurs tyroliens qui combattirent contre les Italiens en 1848: des 
trophées turcs de drapeaux, d'armes et de queues de cheval; le chapeau 
et l'épée que l’empereur François ItT portait en 1813: des armes de 
paysans de la guerre des Rustsuds dans la Haute-Autriche SD: le 
bâton ferré de Hofer; un grand drapeau rouge pris aux res, en 
1683; le crâne du visir Kara-Mustapha, ainsi que le cordon de soie 
avec lequel il fut étranglé à son retour de son expédition infructueuse 
contre Vienne (p. 378); son suaire, avec des inscriptions arabes presque 
toutes tirées du Coran. À la prise de Belgrade, son corps fut exhumé, 
la tête séparée du trone et apportée à Vienne. — La plupart des armes 
orientales datent de La seconde moitié du siècle dernier et de le première 
du xx; la plus ancienne est un sabre ture de 1050. On remarque aussi 
l'épée d'un aga (chef) des janissaires, de 1666, ot le couteau imcrusté 
d'argent du seraskier (chef d'armée) Osman Pacha. 


La Freiuxg, place voksine à l'O., est décorée d'une ‘fontaine 
de Schwanthaler, élevée en 1846; c'est une colonne en pierre fes- 





Ville intérieure. VIENNE. Route 95. 403 


oinée de feuilles de chêne, avec cinq statues: l'Autriche entourée 
du Danube, de l'Elbe, de la Vistule et du Pô. 


A g., n° 3, le palais Harrach (pl. 87), qui renferme la galerie 
de tableaux Harrach (entrée v. p.377.) On entre par la porte à g., 


et monte au 2° étage, où sont exposées les peintures, au nombre 
de 400. ‘ 


1e 8ALLE, 1€ mur: à dr., 23 et 24, Griffler, dit le Gentilhomme 
d'Utreckt, Vues de Greenwich et du château de Windsor; 25, Guill. van de 
Velde. Vue de Malte. 2€ mur; 86, 87, 38, 40, 41 et 48, paysages de Jos. 
Vernet, dont le plus remarquable est le n° 40, Une t:mpèête sur mer; le n0 
4 a èté percé d’un projectile pendant le bombardement de 1849; °45, 
Claude Lorrain, Coucher de soleil; 52, Ruysdael, Paysage hollandais; 58, 
Everdingen, Paysage au milieu des rochers. 8° mur: 76, 77, Salvator 
Rosa, Paysages dans les montagnes. 40 mur: 98, Potter (7) Vaches; 108, 
Cuyp, Pâtre avec des vaches. — 2€ saze. 1€7 mur: 123, P. Breugkhel, les 
7 œuvres de la miséricorde: 132, Ryckaert, Un pillage; 142 et 143, Teniers, 
Paysans oceupés à fumer; 149, Dürer (?), portrait d'homme; 150, Weenix, 
Expédition d'Abraham; 151, Holbein (?), portrait de Maurice d'Ellen; 
154, Ciro Ferri, l’Adoration des bergers. 4€ mur: 160, Ryckaert, Trois 
vieux musiciens; ‘165, Schallen, Pierre reconnu par la domestique 
du grand-prêtre et reniant son maître: ‘169, école des Pays-Bas, Trois 
jeunes filles faisant de la musique; 176, M. de Vos, Descente de croix ; 177, 
Fra Bartolommeo (?), la Vierge allaitant l'enfant Jésus; 178, André del 
Sarto (f), Ste Famille; 179, Dan. de Volterre, Jésus au temple; 180, école 
Jorentine (attribué à Raph: del Garbo), la Vierge, l'enfant Jésus, St Joseph 
et un ange: 181, Léon. de Vinci (?), Jésus portant sa croix, la Vierge et 
St Jean; 18À et 185 Luini, la Vierge et l'enfant Jésus: 191, Maratta, Repos 
de la Ste-famille; 196, le Caravage, Lucrèce; °217, P. de Cortone, le Saerl- 
fice d'Abraham: 202, Cima da Conegliano, la Vierge; 233, d'après le Guide, 
Béatrice Cenci; 224, 227, Seb. del Piombo, Ecce homo; Suzanne au bain; 
235, d'après le Pérugin., la Vierge sur un trône, avec l’enfant Jésus et 3 
Paima le Vieux. M 
de Darius devant Alexandre; le Lavement des pieds; 245, le Titien, la 
285, le Tintoret, len- 
tation de 8t Antoine; 256, le Titien, St Sébastien; 250, Rembrandt (?), por- 
trait de la nièce du due de Nivernois; 267, Fordenone, 266. Basaiti, la 
e 
A 


Vierge aves l'enfant Jésus, Ste Anne et St Gaétan; 337, Murillo (9), Esaü 
vendant son droit d’aînesse; "388, Velazques, nfant d'Espagne; Juan 


(rue) s'étend le vaste corps de bâtiment dit Schottenhof (p. 379). 
Dans l’église, la Schottenkirche (p1.62), qui a des tableaux d’autel 
par Sandrart, est inhumé Ernest Rüdiger, comte de Starhemberg 
(m. 1701), qui défendit si bravement la ville contre les Turcs 
en 1683. 

A l'angle N.-E. de la place, Renngasse, 4, est le palais SchϾn- 
born (pl. 91) possédant aussi une galerie de tableaux (heures, v. 
p. 377), au premier, en entrant à dr. 26 


404 Route 95. VIENNE. Ville intcrieure. 


Ire 8ALLE : 1, Rugendas, Combat de cavalerie; 9, J. Breughel, Foire 
de village; 10, Mignon, Fleurs avec une Vierge au milieu: 19, driffer, 
Sur les bords du Rhin; 22, Brouwer, Barbier de village; À Teniers, ln 
Tentation; 34, Adr. van Ostade, Conversation de paysens; 38, var der Neer. 
Paysage d'hiver; 40, 42, Oranach, portraits d'hommes; 41, ran Eyct, 
l'Adoration des mages: 47, Steen, Effet de lumiere; 48 et 54, Cranach, 
Adam et Eve. — II® saAcm: 1, le Dominiquin, Portrait d’un général: 2, 
Cignani, Vénus et l'Amour: 3, van Dyck, l'Amour; À, le Guide, Diane; 3, 
Hondekoeter, Volaille: 8 Metsu, Femme écrivant une lettre; “9, Holbein, 
portrait d'homme; 13, le Guide, Ecce homo; 16, van Goyen, paysage: 21 
et 23, Weenir, Volaille morte; da Teniers, Un savent; 27, Rembrandt, le 
Songe de Jacob. — III® sALLS: Rembrandt, °2, Samson aveugle; 5, Des- 
cente de croix; 8, van Goyen, paysage; 10, van Dyck, le Vierge et l'en- 
fant Jésus; 19, Verschurig, Ville maritime: 16, Wynants, pays e; 18. le 
Caravage, Joueur de luth; 20, Rembrandt, Agar et l'ange; 2, Gérard Don, 
Un homme avec une 8 hère: 2, Rubens, Neptune et Amphitrite; 31, 
Weenix, Volaille morte; 38, Ruysdael, paysage. 


Plus loin dans la Renngasse, n° 12, le musée oriental (pl. 90 a: 
entrée, v. p. 377), riche collection de produits orientaux, surtout de 
l’Asie orientale, provenant en partie de l’exposition universelle de 
1873. 


Ire salle, consacrée à la Chine, 45 vitrines: matières premières: tis- 
sus et vêtements; papeterie; tissus de paille; peignes, ouvrages en os. 
en ambre, cte.; instruments d'optique et autres; articles de fumeur; 
éventails; fleurs en papier de riz; objets de parure; ustensiles de peia- 
tre, écritoires; articles en cuir; articles de voyage; modèles de métiers 


à tisser, etc., ete. — II® salle , Chine (suite): porcelaine, verre, poterie; 
ustensiles en étain et en cuivre: outils: modèles de pagode, de meubles. 
ete.; peintures, ete. — ILIS-VIIE $., Japon: tissus d'écorce; quineaillerie ; 


matières premières; modèle de maison. Représentations de eostumes ; 
orcelaine et poterie; tissus; laques: vases et garnitures de bronze. — 
Le ier et imitation de papier; modèles de métiers à tisser; cuirs impri- 
mé. Couleurs, vernis, huiles, cire, matières premières et fruits 
divers, ete. 
Wi On revient de la 7? salle à l'entrée, pour jpasser dans celles de 
gauche. — XVE salle, un bazar oriental. — XIV® salle, consacrée à la 
Tunisie et à l'Egypte, surtout des tissus, des vases et des objets en or et 
argent, ete. — XIIC salle, Tunisie: riches vêtements, soieries et lainages: 
instruments de musique; selles; poterie; ouvrages en cuir, ustensiles di- 
vers, armes, couvertures, tapis, — XIIL® salle: artieles d'importation 
chinois et tures, etc. — VILIE et IX $8.: artieles d'exportation japonais 
et chinois. — X°© et XI° S.: soieries, produits du sol, ouvrages en terre 
et en cuir de turquie et de Perse. 


‘ A côté du palais Harrach, à g., est un passage (bazar) dans le 
nouvel hêtel de la Banque nationale (pl. 10), bâti de 1856 à 1860, 
dans le style italique, par Ferstel. Les figures de la façade sont de 
H. Gasser. Dans la partie centrale, couverte en verre, se trouve 
une jolie fontaine en bronze, par Fernkorn. Au coin de la Strauch- 
gasse et de la Freiung, le grand Café Central (p. 373). — Le 
palais Montenuovo (pl. 74 a), Strauchgasse, 1, a dans la cour une 
autre fontaine de Fernkorn avec un groupe en bronze. St Georges 
combattant le Dragon. 


“ELa rue Herrengasse conduit à dr. au Schottenring (v. ci-dessous). 
Au n° 13 de cette rue, le Landhaus, chambre des Etats de la 
Basse-Autriche, avec une belle façade. Plus loin, à g., n° 11, 


Ville intérieure. VIENNE. Route 95. 405 


l'hôtel du Gouvernement (Statthalterei). La façade postérieure de 
la Chambre donne sur la place des Minorites. 

L'église des Mindrites (pl. 60), église des Italiens, construite 
au milieu du x1v°s., a un beau “portail et possède une “copie en 
mosaïque de la célèbre Cène de Léonard de Vinci, par Raffaeli 
(1816). On y voit encore, à dr., le tombeau du poète Mefastase 
(m. 1782), avec une statue assise, en marbre. — A peu de distance 
au S., du côté N. du château impérial, la place du Jeu de paume 
(Ballhausplatz), avec le Ministère de la Maison impériale et des 
affaires étrangères. 

Nous retournons à la Herrengasse par la Lœwelgasse et par la 
Bankgasse, où nous remarquons, au n° 9, le splendide “palais 
du prince Liechtenstein, construit en 4694, dans le style de la 
Renaissance. La Schottengasse, prolongement de la Herrengasse au 
N., passe entre le Mælkerhof et le Schottenhof (v. ci-dessus), et 
aboutit au Schottenring. A g., le Franzsensring et la place de la 
Parade, avec leurs grandes constructions neuves (p.387). Le grand 
bâtiment à deux tours, de l’autre côté de la place, à l’angle, est 
le tribunal criminel (Criménal-Gericht; pl.26). Près de là, Rath- 
bausstr., 9, le palais Csernin (pl. 85), qui a une galerie de tableaux, 


comptant plus de 300 numéros. Pour l'entrée, v. p. 371. 
1r€ salle (celle du fond), en commençant à g.: 1, Waratia, Ste-Fa- 
mille; 5, Sassoferrato, idem; 10, Luint, la Vicrge et l'enfant Jésus; 22, 
Giusto di Padova, tableau d'autel en 24 compartiments (1341), 29, Paima 
le Vieux, Ste-Famille: 36, Carrache, Jésus et Pilate; 38, le Titien, le Doge 
Franç. Venier; ‘48, Murillo, Jésus en croix; 60, le Guerchin, St Sébastien; 
53, le Titien (?), Madeleine ; 54, le Tintoret, Ün doge de Venise; 56, Ricchi, 
Tancrède blessé: 57, l’Espagnolet, Ur priosophe tudiant; 66, À. van Dyck 
(?), Ecce homo. Sur les pupitres: |, Brouver, Barbier de village; 231, 
Ostade, Fumeurs; 232, Rembrandi, portrait de sa mère; ‘Paul Potter, Vaches 
sortant de l'étable. — II® salle, à g. en venant de la précédente; 72, Sny- 
ders, Combat de vautours et de serpents; °°96, van der Meer, l'Atelier de 
l'artiste: 97, Wouwerman, Retour de la chasse; 98, Cuyp, Bœufs au repos; 
107, van Dyck, l'Amour; 111, Rembrandt (?), sa famille en soirée; sde 
Caravage, Dédale et Icare; 125, Claude Lorrain (?), Paysage; 126, Ruysdael, 
Une tempête; 181, Wiereveldt, Portrait d'homme; 138, van Dyck, Portrait 
d'un jeune homme; 139 et 140, Callot, Bambochades; 141, Baroccto, son 
portrait: 143, Dürer, Portrait: 149, Weenix, Gibier mort; 181, Hondekoeter, 
olaille; 158, Snyders, Un renard poursuivi par des chiens; 249, le Titien, 
Alphonse de Ferrare; 255, Fra Bartolommeo, son portrait; 260, C. Dolce, 
Artémise; 261, van der Neer, Un incendie, la nuit; 265, 272, Ruysdael, Pay- 
sage: son portrait: °273, G. Dow, Une partie. — IL salle, la 1r€ à g. de 
l'entrée: 188, le Brun, Vénus: 195 et CR Ruthard, Chasses à l'ours et 
au cerf: 198, À. van Dyck, Portrait d'homme; 202, Rubens, idem : 206, 207, 
Ryckaert, Musiciens; Paysans dans une auberge: 209, Lampi, Portrait du 
fondateur de la galerie; "217 et 218, Helst, Portraits; 221, Velazquez, Phi- 
lippe IV d'Espagne; — au milieu, la statue de l'archiduc Charles (v. p. 882). — 
I1y a en outre, dans les appartements du palais, un bon nombre detableaux 
que l'on peut voir en l’absence de la famille (généralement pendant l'été). 


Plus loin, Rathhausstr., 7, l’Institut geographique militaire 
(pl. 67), belle et grande construction surmontée d’un globe terrestre. 


L'*église votive ( Votiv ou Heflanda-Kirche; pl. 54), entre l'Al- 
serstr. et la Wæbhringerstr., bâtie en reconnaissance de la protection 














406 Route 95. VIENNE. Faub. d'Alsergrun d. 


divine qui fit échapper l’empereur à la main d’un meurtrier, en 
1853, est un bel édifice du meilleur style gothique, d'après Ferste!: 
il n'y a d'achevé à peu près que l'extérieur La façade est jolie. 
richement ornée de statues, et flanquée de deux tours de 99m. de 
haut, dont les flèches sont sculptées à jour. 

Plus à l'O., dans l’Alserstr., une grande caserne (pl. 23), et &er- 
rière elle, l'hôpital général (Allgemeines Krankenhaus; pl. G£\, 
occupant tout un quartier de la ville. C'est un hôpital modèle er 
le plus grand de l’Europe: il occupe une superficie de 10 hectare 
et compte 3.000 lits. Au delà encore. à l'O., Lazarethgasse. 14. 
le nouvel hospice des aliénés (Irren- Heilanstalt; pl. 43). pour 
600 malades, avec de vastes jardins, le tout comprenant 12 hectares 
de superficie. | 

A l'E. de l’église votive. du côté du Schottenring. la Chambre 
des députés provisoire (Abgeordnetenhaus). Pour assister aux séan- 
ces, demander une carte la veille à la chancellerie. — Le nouveau 
laboratoire de chimie (Laboratorium; pl. 24 a), à dr. en remontant 
la Wæbhringerstr., est une jolie construction du style Renaissance, 
par Ferstel. Dans le haut, sur des plaques de terre cuite de couleur 
et vernissées. des noms de chimistes célèbres. 


Le Josephinum (pl. 44), même rue, 15, est l'Académie de mé- 
decine et de chirurgie. Il a été fondé en 1781 par l'empereur 
Joseph II, pour former des chirurgiens militaires, mais il a changé 
de destination. Cet établissement communique avec l'hôpital de la 
garnison. On y voit de magnifiques collections, dont celle des pré- 
parations anatomiques en cire est fort remarquable (entrée, +. p. 
311). Ily a dans la cour une fontaine surmontée d'une statue 
d'Hygie. — Vient ensuite, à dr., l’ancienne manufacture d'armes. 
où sont Les salles des cours d'anatomie et de physiologie, ainsi que 
le bureau de poste du IX° arrondissement. 

La *galerie Liechtenstein (entrée, v. p.377), dans l'ancien palais 
d'été du prince (pl. 74), Fürstengasse, 1, au coin de la Liechten- 
steinstr., à 10 min. du Schottenring. comprend, dans 20 salles. 
1400 tableaux de peintres illustres; c'est La plus importante des 
collections particulières de Vienne; elle est surtout remarquable 


par ses tableaux de Rubens et d'A. an Dyck. 

1r6sazcm: grands sujets mythologiques, de Franceschini. — IIC sALLe : 
à g., 14, Cignant, Hercule et Omphale; 22, *28, le Guide, deux Madeleine : 
33, Léon. de Vinci (?), portrait de femme; °85a, Gentile Bellini, portrait 
d'homme; *40, le Péragin. la Vierge: 48, l'Albane, Vénus. — III sacze. 
à g. de la II® : à g., 41, L. Giordano, Télémaque; 48a, école de Vorceil, la 
Vierge sur un trône; 49, Sassoferralo, la Vierge; °b0, Cotignola (attribué 
autrefois à Raphaël), même sujet; 52, le Guide, l'Enfant Jésus dormant 
sur une croix; 58, À. del Sarto, Tête de St Jean-Baptiste; 55, 57, Ribera 
('ÆEspagnolet), Diogène:; Archiméde; 56. Maratta, Bethsabé:; 60, À. del 
Sarto, Stc-Famille; °61, le Cararage, une Joueuse de Lutb; 6, le Guide, 
la Charité; *65, le Corrége (?). l'Amour dormant sur le sein de Vénus: 
64. école de Léonard de Vinci, Jésus avec la croix; 67, Raphaël (?), por- 
trait d'homme: 68, 70, 78, le Guide, St Jean-Baptiste; l'Adoration des 
bergers; Jupiter et Antiope; 77, Cima da Conegliano, la Vierge et l'enfant 





Quai François-Joseph. VIENNE. Route 95. 407 


Jésus; 78, le Dominiquin, une Sibylle: 81, d'après le Giorgion, un por- 
trait de femme; 88, le Guerchin, Sacrifice d'Abraham. — IVE SALLE, à dr. 
de la 112: ‘Rubens, l'Histoire de Décius, six grands tableaux aves beau- 
coup de figures; plus des bronzes, statuettes, bustes, etc., d'après l'an- 
tique. — V® sALLE: à g., 112, À. Moor, portrait d'homme; puis d'A. van 
Dyet: 111, De Crayer, le peintre; °118, Marie-Louise de Tassis: °118, 
Wallenstein (7): 122, 133, portraits d'homme; 124, la Vierge: 198, Mise 
au tombeau: PA 128, portraits d'homme et de femme; 13%, une Vieille 
femme ; 197, 138, portraits d'homme et de femme; 142, un Ecclésiastique; 
143, un Vieillard ; 146, une Vieille dame; 147, l'Archidue Albert d'Au- 
triche; 148, le peintre Ryekaert; 129, un Vieillard; 151, une Jeune dame. 
— 117, 199, Rubens, Jésus en croix; Mise au tombeau. — 139, Jordaens, 
un Homme à table; *150, Fr. Hals, un portrait d'homme; 152, F. Pourbus 
de Jeune. un portrait de femme. — VI® sacre: 161, 163, F. Pourbus le 
Vieux ; 164, 166, Miererelt, portraits ; 168, Rubens, L'Assomption; 172, °173, 
#{71, Rembrandt, Diane ct Endvmion; portraits du peintre; 176, Gér. 
Dow, son portrait; 177, Rubens, portrait d'homme ; 180, Jordaens, Silène 
ivre; 187, Koning, un Vieillard ; enfin de Rubens: °191, jes Filles de Cé- 
crops avec Erichthonius; 193, un Homme barbu; *194, portraits des deux 
fils du peintre; 195, Tibere et Agrippine; 198, Ste Anne et la Vierge; 197 
Jupiter: “204, portrait de sa seennde femme devant une glace. — VIIÉ 
SALLE: À dr., 906, Rubens, Ajax et Cassandre: 215, B. van der Helst, por- 
trait d'homme; 216, Y. Berghens, Mort de Didon. 

Au second étage sont 16 salles renfermant de petits tableaux, géné- 
ralement fort mal éclairés et mal classés. — IT.IVE S.: Italiens du 
xviit 8. — VIe 8.: 062, 563, Terburg, portraits d'un homme et d’une 
femme. — VIICS.: 6837, N. Poussin, la Ste Famille. — VIIIC 8. : 761, J. de 
Ruysdaël, un paysage — 1X€ S.: 822, 823, 831, 832, 835, bons tableaux de 
D. Teniers; , Ryckaert, dcs Musiciens. — X€ 8.: 932, Rembrandt, la Mer 
calme. — XIS 8S.: vieilles écoles flamande et allemande. — XII€ 8.: Fleurs 
et Animaux. — XIIIE-XVICS.: Aarel Dujardin, L. Backhuyzen, Gonzales 
Cocques, Hobbema, Ph. de Champaigne, J. van der Meer de Harlem, etc. 

Au N. du beau parc du palais, qui est généralement fermé, le 
magnifique palais neuf, bâti par Ferstel. dans Le .,style impérial‘. 
— Dans le voisinage. la gare de la ligne François-Joseph (p.315), 
à l'E. de laquelle est le pont dit Brigittabrücke, par où l'on va 
dans la Brigittenau (p. 410). 

Nous retournons au SCHOTTENRING. À g., au coin de la Wæh- 
ringerstr., l'hôtel de France (p.371); plus loin, au coin de la Wasa- 
gasse, l'Opera-Comique (pl. 100 b; p. 375), joli construction neuve 
style Renaissance, sur les plans d'E. de Fœrster; puis la Direction 
de police (pl. 76). A dr., la Nouvelle Bourse (pl. 11a), con- 
struite dans le style de la Renaissance, sur les plans de Hansen et 
de Tietz, ouverte en 1877. Sur le derrière, place de la Bourse, 1, 
le bureau central du télégraphe (pl. 97a). — Au delà du Schotten- 
ring. au N., une grande caserñe neuve, la caserne Rodolphe (pl. 20), 
qui s'étend jusqu'au canal du Danube. 

Le pont de l’Augarten (10 min. jusqu'à ce jardin), est un pont 
suspendu du système Mareaux. achevé en 1873. Sur ses piles de 
granit, des statues en brouze de la Peinture, la Poésie, l'Industrie 


et l'Astronomie. 

Sar le quai François-Joseph, à dr., une série de belles et grandes 
constructions neuves; À g., le Kaiserbad (p. 376) et des jardins de 
création récente, puis le pont Charles, qui a remplacé le pont sus- 
pendu Karlskettensteg: en face, l'hôtel Métropole (p.371); plus 


408 Route 95. VIENNE. Nourelles églises. 


loin, le pont Ferdinand, qui est fort animé, et le pont d’Aspern 
(p.391). Nous prenons la Rothenthurmatrasse pour retourner à la 
place St-Etienne. 

L'église grecque (Griechische Kirche; pl. 52), des Grecs non 
unis, Fleischmarkt, 13, et Griechengasse, 5, a été restaurée il y a 
une dizaine d’années; on a refait la façade dans le style by- 
zantin, d'après Hansen, aux frais du baron Sins (m. 1876). — 
Les Grecs unis ont pour église celle de Ste-Barbe (Barbara-Kirche : 
pl. 48), fort bien restaurée en 1852, dans la Postgasse. 


Vienne possède un certain nombre de NOUVELLES ÉGLISES. 
L’*église des Lazaristes, non loin de la barrière (Linie) de Maria- 
bilf, a été bâtie de 1860 à 1862, sur le plans de Schmidt, dans le 
style gothique. — St-Jean (Johanniskirche; pl. 56), à Leopoldstadt, 
Praterstr., construite en 1842-45, par Rœsner, a des fresques de 
Führich et de Kupelwieser. — L'*église d’Altlerchenfeld (pl. 45), 
de 1848-61, sur les plans de Muller (m. 1849), à 2 tours et à 3 nefs 
avec une coupole octogone, est un monument en briques du style 
italien du moyen âge, de 69 m. de longueur sur 26 m. 50 de lar- 
geur et 24 de hauteur, aux proportions élégantes, et dont les détails 
architectoniques, laissés à nu, ressortent parfaitement. Les voûtes 
sont peintes en bleu et parsemées d'étoiles d'or. Les fresques du 
porche sont par Binder, celles de l’abside, par Führich; celles de 
la coupole et du transept, par Kupelwieser ; celles de la grande nef, 
par Blaas et Mayer; celles des collatéraux, bas et étroits, par 
Engerth et Schænmann; les décorations ‘et l'ordonnance très- 
harmonieuse de l’ensemble, par van der Nüll (p. 379). — La 
*Weissgerberkirche (égl. des Megissiers ou Ste-Marguerite; pl. 
63 a), dans l'arrondissement de Landstrasso, Lœwengasse, de 
1866-73, par Schmidt, est une église du style ogival primitif, avec 
un joli clocher de 76 m. de haut. — Ste-Elisabeth (pl. 50a), à 
Wieden, place Caroline, de 1860-66, est un édifice en briques 
du style gothique, par Bergmann. — L'‘église évangélique de 
Gumpendorf (pl. 53), du style roman, a été élevée en 1846-49 par 
Faœrster et Hansen. — L'église de Fünfhaus, à la barrière de 
Mariahilf, construction octogone du style goth., avec deux tours et 
une haute coupole, est encore de Schmidt (1867-74); la décoration 
polychrome de l’intérieur est d’un effet splendide. — La *Pfarr- 
kirche ou église paroissiale de la Brigittenau, édifice riche du style 
ogival primitif, à trois nefs et à deux tours, de 1867-73, est d’après 
Schmidt et pareillement décorée à l’intérieur de peintures poly- 
chromes; elle a fresques par C. et F. Jobst, des autels avec des 
sculptures en pierre par Erler et des vitraux peints par Geyling. — 
Pour l’église votive, v. p. 405. 

Le templé israélite (pl. 96), dans la Tempelgasse, Leopoldstadt, 
a été bâti de 1853 à 1858, en briques, dans le style moresque, sur 
les plans de Fœrster. Le vestibule est décoré de jolies mosaïques. 





Prater. VIENNE. Route 95. 409 


L'Université, fondée en 1635 et avantageusement réformée, sous 
Marie-Thérése, par le célèbre médecin van Swieten (p. 382). compte 
130 professeurs, 2,500 étudiants et presque autant d'élèves libres. 
I1 n’y a que 600 étudiants environ qui paient pour suivre les cours. 
L'ancien local de l’université, situé au N.-E. de St-Etienne, sert 
maintenant à l'Académie des sciences, fondée en 1846. Pour la 
nouvelle Université, v. p.387. Les cours de philosophie et de droit 
se font dans l’ancien séminaire, place de l'Université. La faculté 
de médecine et de chirurgie jouit d’une réputation européenne. 
De l'université dépendent le Séminaire philosophique et histo- 
rique, l'observatoire, transformé en 1825 et doté d'excellents in- 
struments, à l’Académie; l’Institut de physique, à Landstrasse, 
Erdbergerstr., 15; le musée agricole, à l’Académie; le jardin bo- 
tanique et ses collections, Renngasse, 14; le musée d'histoire na- 
turelle et de géologie, Bæckerstr., 1; le laboratoire de chimie (p. 
406); le musée d'anatomie, au Josephinum (p. 406) ; le musée de pa- 
thologie, à l'hôpital général, et la faculté de théologie protestante, 
faubourg d'Alsergrund, Mariannengasse, 25. 

L'imprimerie impériale (Hof & Staats- Druckerei; pl. 40; 
entrée, v. p. 377), dans la Singergasse, offre une réunion complète 
de tous les arts graphiques: imprimerie, fonderie de caractères, 
stéréotypie, impression en taille-douce, lithographie, galvanoplastie, 
etc. Du toit, on a une bonne vue de la ville. 





‘ Le *Prater, parc et bois de 1712 hectares, à l'E. de la ville, 
faub. de Leopoldstadt, qui était la propriété de la couronne depuis 
1510, a été ouvert au public en 1766, par l’empereur Joseph Il. 
De l'étoile du Prater (Praterstern), rond-point à l'extrémité de la 
rue du Prater (jadis Jœgerseile), partent deux allées s'étendant à 
P'E., la grande allée et l'allée de l'Exposition ou Feuerwerkallee, 
qui divisent le parc en trois parties principales. La grande allée 
(Hauptallee), à dr., est bordée d’une quadruple rangée de beaux 
marronniers ; c’est le rendez-vous du beau monde et c'est là qu’ont 
lieu en mai les promenades dites du Corso, célèbres par les bril- 
lantes toilettes. les magnifiques chevaux et les splendides équipages 
qu'on y voit parader. On va généralement jusqu’au rond-point 
(Rondeau) à !/4 h. de distance, et jusqu’au café Lusthaus, 1/, h. plus 
loin. 11 y a encore trois autres cafrs, où l’on entend des concerts 
militaires en été. En face du troisième, une colline artificielle, le 
Constantinshügel, où se trouve un restaurant. Plus près de l'entrée 
du parc, au n° { de l'allée, un *aquarium, contenant toute sorte 
de poissons de mer et d’eau douce (entrée, v. p. 376). 

La partie antérieure du Prater, entre les deux grandes allées 
et au delà de la seconde, est le Prater du Peuple ou Wurstelprater. 
C'est le rendez-vous du peuple, qui vient s'y divertir dans les 
cabarets, les brasseries et les baraques, aux chevaux de bois, devant 
les marionnettes, etc. : Wurstel signifie polichinelle. Pour le théâtre 


410 Route 95. VIENNE. Augarten. 


populaire de Fürst, v. p. 375. Quelquefois, dans la belle saison. 
particulièrement à la Ste-Anne, le 26 juillet, on tire ici de grands 
feux d'artifice (Feuerwerke), sur une place spéciale. 

Le Danube coule maintenant dans un nou veau et large lit qu'on 
lui a creusé dans ces derniers temps au N.-E. du Prater, et l'on 
construit maintenant à cet endroit des quais grandioses et de nou- 
veaux quartiers. À l'extrémité de l'allée de l'Ecole de natation 
{Schwimmschul-Allee; tramway) se trouve le *pont de la Route 
impériale (Reichsstrassenbrücke), également neuf, et à dr., daus le 
fleuve, Le grand et bel *ctablissement de bains de la ville (Stædtische 
Badeanstalt; p.376), qui a un bassin de natation mesurant 75 m. 
de long et 44 de large, réservé aux dames de 9h. à 1 h., et quatre 
bassins plus petits pour ceux qui ne savent pas nager, ainsi qu'un 
certain nombre de cabines, et un café-restaurant ; belle “vue de la ter- 
rasse sur le nouveau lit du Danube et jusqu'au Kahlenberg. 

Les nombreux bâtiments élevés pour l'exposition universelle 
de 1873 ont disparu depuis longtemps, à l'exception de celui des 
machines, transformé en magasin municipal, et de la rotonde. 

L'Augarten, au N. du faub. Leopoldstadt, ouvert au public par 
Joseph II, en 175, est un petit parc carré aux allées droites et 
taillées dans l'ancien style français. On lit au-dessus de l'entrée 
une inscription signifiant: ,,Lieu de récréation dédié à tous les 
hommes par leur ami‘'. L'habitation de l’empereur est restée à l'in- 
térieur telle qu'elle était autrefois. (Restaur., v. p. 372). A l'E, de 
ce parc, la nouvelle gare du Nord-Ouest (p. 315). 

L'Augarten touche à la Brigittenau, endroit où se trouvent 
d'importantes fabriques. Eglise neuve, v. p. 408. 

Les cimetières de Vienne, à l'exception du cimetière protestant qui 
a une jolie chapelle par Hansen, sont mal entretenus ct n'offrent que 

eu de besux monuments. Les principaux sont dans celui de Wzænnixo 
& 1/2b. au N.-0. de la ville. Dans la partie S., à peu près au milieu. 
en face du mur, le monument de Beethoren (m. 1897), obélisque avee un 
papillon doré et une ire; à g.. celui de Franç. Schubert (m. 182%), avec 
un buste en bronte. — Dans le cimetière de 8Tr- Marx, 1/4 d'h. à l'E. de la 
gare du Sud (au delà de l’arsenal., p. 398), celui de Mosart (m. 1791), à 
l'endroit où l’on suppose que se trouve la tombe du grand compositeur: 
la Muse de ia musique en deuil et tenant la partition du Requiem à 
A déroulée: 5 Cest enfin dans 1e grand cimetière de MATELEINSDORF, 

4 d'h. au S.-0. de la gare du Su rès de la ,.ligne‘‘, que repose 
Gluck (m. 1786); on lui a élevé en ia un nouvel obélisque avec, son 
portrait, à dr., À peu prés au milieu du mur qui sépare l'ancien cimetière 


u nouveau. — Ces cimetières ne servent plus maintenant, les inhumations 
se font au CIMETIÈRE CENTRAL, près de Kaïser-Ebersdorf. 


Environs de Vienne. 


La RIVE GAUCHE du Danube, en aval de Vienne, n'offre rien de 
pitiores ue; ce n'est qu'un pays de culture plat ct fertile, la plaine de 
a March ou Marchfeld, ainsi appelée du nom de la rivière qui la borne 
à l'E., et connue par la défaite d'Ottoenr, roi de Bohême, en 1278, ainsi 
que par les batailles d'Essling ou Aspern et de Wagram, en 1809. Sur la 
RIVE DROITE, au contraire, on fera de charmantes excursions à Schœn- 
brunn, à la Br&hl, à Laxenbourg, à Bade, etc., que les chemins de fer 
ont mis, pour ainsi dire, aux portes de Vienne. 








Envir. de Vienne. SCHŒNBRUNN. Route 95. Ati 


*Schænbrunn. — Excursion de 3 à 4 h. ; le tramway (v. p.374) 
passe à côté de Schœænbrunn. — C'est un château de plaisance, sur 
la Wien, à 1/9 h. au S.-0. de la barrière de Mariahilf, commencé 
comme château de chasse par l’empereur Mathias, et achevé en 
1775 sous Marie-Thérèse. Napoléon 1° y eut son quartier général 
en 1805 et 1809; le 22 juillet 1832, son fils Le duc de Reichstadt 
(p. 401), y mourut dans la même chambre qu'avait habitée son père. 

Le grand jardin, dans Le style français du xvili* s., est toujours 
ouvert. Au milieu des jolis parterres sont 32 statues en marbre 
par Beyer. Plus loin, le grand bassin, ayant deux jets d'eau entre 
lesquels se trouve un Neptune avec des chevaux marins et des 
tritons. Sur la colline s’élève la Gloriette, portique de 95 m. de 
long et 19 de haut, de la plate-forme duquel on a une belle vue sur 
Vienne. On monte à cette plate-forme par l'arcade de dr. (30 kr. de 
pourb.). Le coup d'œil est à peu près le même sur le bord de la 
terrasse, devant le bassin. Le jardin botanique est riche en pal- 
miers et en plantes du Brésil, A g. de la grande allée, une ruine 
romaine, un obélisque et la ,,belle fontaine‘ (Egérie, par Beyer), 
le Schæne Brunnen qui a donné son nom au château. Dans l'angle 
à dr., la Ménggerie, jardin zoologique dans le style ancien. Il y 
a dans tout le jardin des statues des vases et d'autres ornements 
du xvin s. . 

Immédiatement à l'O. du jardin de Schænbruun, en sortant par 
la première allée à dr. du château, s'étend Hiétsing (tramway, 
v. p. 374), le plus beau village de l'Autriche, presque uniquement 
composé de maisous de campagne et d'hôtels très-fréquentés, entre 
autres le Casino Dommayer, l'hôtel de l’ Ange (Zum Engel) et le 
Nouveau Monde de Schwender (p.375). La grande place est ornée 
depuis 1871 de La statue de Maximilien, empereur du Mexique 
(m. 1867), bronze de Meixner. Dans le cimetière, le monument 
d’une baronne Pillersdorf, par Canova. — Un pont suspendu réunit 
Hietzing à Pensing , situé en face, sur la rive g. de la Wien (rest. : 
Berger, Hübsch). L'église du haut renferme le *monument d'une 
dame de Rottmann, par le sculpteur florentin Finelli. 


BRÜUAL, LAXENBOURG, BAD. 


Chemin de fer du Sud jusquà Maœdliny (16 kil.), en 40 min., pour 74, 56 

ou 37 kr. (aller et retour: 1 0. 40, 1 f. 10 ou Dkr.); jusqu'à enbourg, 

en { h., 1 fl. 80, 1 fl. 30 ou 90 kr., aller et retour; jusqu'a Bade (27 kil.}, 

aussi en 1b., pour { fl. 20, 97 ou b5 kr. (aller et retour: 211.20, 1f1. 70, 

14. 10kr.). Il y a au besoin des trains supplémentaires les dimanches 
et les jours de fête. 


La contrée offre une série presque continuelle de jolis paysages 
(se mettre à dr.). La voie étant assez élevée, le regard embrasse. à 
l'E., la vaste plaine jusqu'anx montagnes de la Leitha: à l'O. 
les maisons de la ville, qui s'étendent à perte de vue, ainsi qu’une 
infinité de villas et de beaux villages très-peuplés. au pied et sur 
le versant de pittoresques montagnes. Le train longe, à g., le 





_—. 


412 Route 95. BRÜEHL. Environs 


cimetière de Matzleinsdorf et le cimetière protestant. Plus loin à 
g., sur la hauteur, une colonne gothique érigée en 1542, avec les 
statues des SS. Crépin et Crépinien, et nommée Spinnerin am 
Kreus, par une double corruption du nom latin du premier, Cris- 
pinus. La ville s'étend jusqu'à la station de Meidling. A dr. de 
l'allée qui mène de Schænbrunn à Laxenbourg, on découvre la 
Gloriette (v. p. 411). Stat.: Hetzendorf, où se trouve un château 
impérial; Atsgersdorf, près duquel est une grande caserne: 
Liesing, qui a une grande brasserie, avec jardin-restaurant; Perck- 
thoidsdorf, localité assez importante avec une vieille église à tour 
crénelée , et Brunn, beau village ayant des mines. A dr., sur le 
versant de la montagne, différents châteaux et au-dessus, le temple 
des Hussards (v. ci-après). 


16 kil. Mœdling (hôt.: Hirsch; Zur Eisenbahn: Kaiser von 
Œsterreich), un vieux village de 20 min. de long, à l'extrémité O. 
duquel s’élève, sur un rocher, à l'entrée de la Brühbl, l'église St- 
Othmar, du style goth. primitif, avec une crypte et un baptistère 
byzantin. 


La *Brühl (omnibus de la station de Mædling à l'auberge Zwei 
Raben, 20 kr.) est une vallée profondément encaïssée entre des 
rochers calcaires, et riche en beaux paysages. Elle appartient au 
prince Liechtenstein, dont le pére l’a embellie et y a fait élever 
des ruines artificielles. A l'entrée, le nouvel aqueduc qui amène 
l’eau à Vienne du pied du Schneeberg (p. 486). Le chemin pou- 
dreux des voitures reste sur la rive g. du ruisseau jusqu’à Vorder- 
brübl ($/, d'h.). Il vaut beaucoup mieux prendre par le nouveau 
sentier de la rive dr., avant l’aqueduc. Immédiatement à g., sur 
le rocher, une inscription en l’honneur du prince Jean Liechten- 
stein. Cette partie jusqu’à Vorderbrühl s'appelle la Klause. À l'ex- 
trémité, à g., dans le haut, les ruines de Mædling. On a ensuite 
devant soi les charmantes prairies de la Vorderbrühl (aub. *Zwei 
Raben, très-fréquentée ; derrière, de l’autre côté du pré, la métairie 
du prince, où il y a un café). 

Un autre sentier également fort intéressant conduit en 3/4 d’h. à la 
Vorderbrühl, en passant sur les hauteurs qui bordent la Klause au N. 
Derrière l'église, on monte en 10 min. à la towr Noire sur le Kalender- 
berg; plus loin, il y a un bon sentier avec un garde-fou, et l’on descend 
ensuite dans la Brühl par un escalier taillé dans le roc. On peut en- 
core, dans le haut, tourner à dr., en passant devant des ruines artificiel- 
les, pour aller à l'ancien château de Liechtenstein (1/4 d'h.), détruit par 
les Turcs. A côté se trouve un nowreau château, avec un jardin anglais. 
On descend de là par le chemin de voitures, à g., à la Vorderbrühl 
(1/4 d'h.). — Il faut 1h. pour aller en ce dernier endroit de la station 
de Brunn, par le château de Liechtenstein. 

Sur la crête de l’une des plus hautes montagnes environnantes, 
où on l’aperçoit de fort loin, s'élève le femple des Hussards 
(Husarentempel), temple ouvert à 8 piliers et 4 colonnes doriques, 
érigé par le prince Jean Liechtenstein en 1813, au-dessus d'une 
crypte renfermant les cendres de sept Autrichiens morts à Aspern 














—..% 


A T7 EL] 


de Vienne. LAXENBOURG. Route 95. 413 


et à Wagram. La vue s’y étend jusqu'à Schœnbrunnu et Vienne au 
N., et jusqu'au Schneeberg au S. Le chemin de voitures qui monte 
au sommet est d’abord mauvais, mais il devient meilleur ensuite. 
Le sentier est préférable (3/4 d'h.). Prendre à dr. de l'auberge Zwei 
Raben et se diriger sur la grande villa, puis à g. sur la lisière du 
bois, monter à dr. près d’un banc (1/, d’h.) et rester ensuite du même 
côté. A 1/, d’h. du banc, à un tournant, beau coup d'œil sur la 
Brübl; eu face, les ruines de Mœdling: on atteint le grand chemin 


1/4 d'h. au-dessous du sommet. 

Le reste de la vallée de la Brühl est moins intéressant. On passe 
par Hinterbrühl, Gaden et la vieille abbaye de Heiligenkreus (Sfe-Croix ; 

h. 1/2), qui a une chapelle romane et un beau cloître, et qui renferme le 

tombeau de Frédéric le Belliqueux et de plusieurs autres Babenberg. 
Puis viennent les vallées du Sattelback et de Sle-Hélène (Helenenthal). Cette 
dernière, qui est plus pittoresque, aboutit à Bade. Un chemin plus 
court y conduit par Siegenfeld; il est très-accidenté vers la fin. Un 
autre va direetement à Bade en 1 h. 1/2, toujours en descendant. Si 
l’on a peu de temps, retourner du temple des Hussards à Mæœdling et 
aller en chemin de fer à Bade, pour visiter de 1à cette vallée de Ste- 
Hélène, qui mérite d'être vue. 

De Mœdling, un embranchement conduit en 7 min. à 

*Laxenbourg (hôt. Hoffmann ; *restaur. Hartmann, près de la 
gare), autre château impérial avec un parc, sur la Schwechat et le 
canal de Vienne à Neustadt. L'ancien bâtiment date de 1377, le 
nouveau. de 1600; ils n’offrent rien de bien remarquable. Les 
vergers et les parterres sont fermés, le parc est toujours ouvert. 


Les choses principales se voient rapidement dans l’ordre suivant: 

Monument de François Il, buste eolossal de l’empereur en marbre par 
Marchesi; maison de plaisance dans l'Eichenhain, salle circulaire avee 
huit vues du parc; tombeau des chevaliers, chapelle gothique; métairie 
suisse; colonne des chevaliers. Tout près de là (20 min. de la gare), 
est le “FRaxzensBoure (chdieau de François), manoir entouré d'un lae 
(traversée, 10 kr.) et construit (1801), dit-on, sur le modèle d’un château 
du Tyrol; il est riche en objets du moyen âge. Dans la salle des Habsbourg, 
7 statues, de Rodolphe 127 jusqu'à Charles VI et Marie-Thérèse; dans la 
salie d'honneur, 6 portraits de rois de Bohême, un plafond en bois de 
1580; dans la chambre voisine, une armoire de Waillenstein; dans la 
salle à manger, une belle table incrustée, de vieux verres, etc.; dans le 
salon de réception, deux grands tableaux de Hæchle, le Mariage de l'em- 
pereur François ÎI avee sa troisième femme (1808) et le Festin donné à 
cette occasion; dans la chambre à coucher, la copie d'un tableau de Dürer; 
dans la salle du Trône, le Couronnement de François II (1792) et le Festin 
qui le suivit dans le Rœmer (hôtel de ville) de Francfort; dans la chapelle, 
l'ostensoir avec lequel le prêtre donna l'absolution à l'empereur Maximi- 
lien IéF lors de son aventure sur la Martinswand (p. 475); dans les oubliettes, 
un automate qui agite ses chaînes: du haut des créneaux de la four, vue 
magnifique au $. sur les Alpes de la Styrie et le Schneeberg, et au S.-0., 
sur les montagnes de la Leitha; dans la salle du Couronnement, le Couronne- 
ment de l’empereur Ferdinand (1830), peint par Hæchle, celui de l'im- 
pératrice Caroline (1825), par Bueher; dans le portique, l'Entrevue de Léo- 
pold et de Sobieski, l'Empereur Maximilien sur la Martinswand et 8 autres 
tableaux de Hœehle et de Bucher; dans la salle de Lorraine, 0 portraits 
de grandeur naturelle et en pied de princes de cette branche de la maison 
impérisle: le meilleur est celui de l'archiduc Charles. Pourb., 35 à 40 kr. 

Au retour, traverser le pont derrière le Franzensbourg, puis passer, tou- 
jours à dr., sur le bord de l'eau, devant la place des Tournois et à la grotte; 
monter par le pont gothique à la petite cascade de l'étang aux dorades 


71 


414 Route 95. | BADE. Environs 


et au temple de Diane, pour revenir à la gare par le petit Praier, le 
Carrousel, ete. 11 y a un petit café dans le voisinage de la cascade. — 
L'ile Marienne, située derrière le Franzensbourg, et dans le pavillon de 
laquelle se trouve un beau pavé en mosaïque romain, n'est accessible 
qu'en barque (v. ci-dessous). 

En ne s'arrêtant pas trop, il est possible, de cette façon, de 


tout voir en 2h., y compris {/,h. pour la visite du manoir. Le 
plan ci-joint dispense d’un guide (40 kr.). Comme on ne laisse 
entrer qu'un certain nombre de personnes à La fois au château de 
Franzensbourg (et le gardien ne se gêne pas pour faire attendre ce- 
lui qui est seul), il sera bon, pour être sûr de la distribution de 
son temps, de commencer par là. Ceux qui auront des loisirs, 
pourront faire de charmantes parties en barque sur les nombreuses 
ramifications de La pièce d’eau du parc: on paie 1 fl. à 4f. 50 pour 
une promenade à l’île Marianne par La grotte, aller et retour. 

On peut voir en une tournée Schænbrunn et Larenbourg de la manière 
suivante: arriver en 1h. à Laxenbourg par le premier train du matin: 
après 2 à 8h. de séjour, revenir jusqu'a la station de Hetzendorf (p. 412} 
à pied jusqu'à Schœnbrunn (1/4 d'h.); par le jardin à la Gloriette PA b.), 
à la ménagerie (1/2h.); puis retourner à Vienne. en 1/2 h. par le tram- 
way (p. ST). 

Le chemin de fer de Bade contourne la montagne à l'E. La 
première station après Mæœdling est Guntramsdorf; puis vient 
Gumpoldskirchen, célèbre par son vin. Entre cette dernière loca- 
lité et Bade, le petit Busserl-Tunnel (tun. aux Baïisers), avee l'in- 
seription : Recta sequi, tout droit. 

27 kil. Bade, en all. Baden (212 m.; hôt.: *Munsch; Stadt 
Wien: Hirsch ; Grüner Baum ; “Schwarser Adler ; Lœwe : restaur. 
Passegger ; cafés: Otto, Schimmer, etc.). Cette petite ville, où sont 
de nombreuses maisons de campagne, est très-fréquentée le dimanche 
et célèbre par ses eaux thermales sulfureuses (22° à 36° C.), déjà 
connues des Romains (Thermæ Pannonicæ). La source principale, 
l'Ursprung, jaillit de roches calcaires dolomitiques au pied du 
Mont-Calvaire. Une galerie fermée (25 kr.), de 45 pas de long. 
conduit à une vaste grotte où l'eau chaude jaillit abondamment 
d'un bassin de 6 m. de profondeur (plus de 8,700 hectoL. par 
jour). L'entrée est dans l'angle de g. du besu Curyarten. A côté. 
la Trinkhalle, avec une statue d'Hygie. Les bains se prennent 
généralement en commun. Le Hersogsbad (bain du duc) peut con- 
tenir environ 100 pers. L'entrée des galeries au-dessus des bassins 
est permise à tout le monde: les baigneurs portent un costume 
complet. 

Dans la même direction, un peu plus loin, se trouve un *bas- 
sin de natation convenablement organisé; it a 80 pas de long sur 
20 de large et 2 m. 50 de profondeur, avec fond en asphalte: une 
cloison traversée par un pont le divise en deux compartiments pour 
les deux sexes, et l'eau y est toujours à 23-25° (30 kr. le bain). 

De 1à, on fait en 15 min. l'ascension du Mont-Calvaire. Il y a 
sur le devant un pavillon ouvert, Moritsruh, bâti en l'honneur du 
poète humoristique Maurice Saphir (m. 1858). La *vue s'étend au 





de Vienne. BADE. Route 95. 415 


loin sur la plaine semée de villages : dans le fond, à L'E., la chaîne 
des montagnes de la Leitha; au premier plan, la ville de Bade; 
à dr., le château de Weilbourg et au-dessus, les ruines de Rauheneck. 
De jolies promenades ramènent dans le bas, au parc, en 1/, d'h. 


La “vallée de Ste- Hélène ou Helenenthal est la promenade la 
plus fréquentée de Bade. On voit à l'entrée l’aqueduc de Vienne 
(p.412). Le chemin de voitures remonte la rive g. de la Schwechat; 
il y on a bien un aussi de l’autre côté, mais il ne va que jusqu’au 
Weilbourg et rejoint ensuite le précédent. Au commencement de 
la vallée, sur la rive dr. et au pied de la montagne que couronnent 
les ruines de Rauheneck, se trouve le Weëÿbourg, château de l'archi- 
duc Albert, avec une belle chapelle gothique. Au-dessus de ce 
château, un joli parc s'étendant jusqu’au pont Urthelsbrücke, et 
plus loin encore dans la vallée. Sur des rochers escarpés de la rive 
g., les ruines considérables de Rauhenstein (excursion intéressante, 
par un bon chemin à travers le parc Alexandrowicz, de la Berg- 
strasse de Bade en /,h.). Plus à l'écart, sur la même rive dr.. les 
ruines de Scharfeneck. Un rocher, l’Urthelstein (1 h. de Bade) 
fermait autrefois la vallée ; on le traverse maintenant par un tunnel ; 
mais il y a aussi deux sentiers pour y monter, et l’on jouit au 
sommet d’un beau coup d'œil sur la vallée, couverte de bois épais 
(uu petit café). Viennent ensuite les Krainerhütten, où il y a une 
bonne auberge (en flacre, du chemin de fer, { h., pour 4 fl. environ, 
aber et retour). On monte de Ià en 1 h. 1/, À l'°Eiserne Thor (Porte 
de fer; 829 m.), la plus haute montagne des environs: on y a une 
très-belle vue du haut d’une tour. Un sentier descend en 3/, d’h à 
Merkenstein et à Vœslau (p. 484). — 1 h. au delà, dans la vallée du 
Sattelbach, l’abbaye de Heiligenkreuz (p. 413). 

Pour voir en 2 h. les beautés de Bade, prendre un fiacre à la gare 
(2f. à 29. 60), se faire conduire par le Weilbourg jusqu’au tunnel, et 
revenir, en passant au pied du Rauhenstein, jusque pres du bassin de 
natation (course de 1h.). Là, congédier le flacre et gravir le Mont-Cal- 
vaire, redescendre au Cursaal, voir la source Ursprung, et revenir enfin 


à la gare (également 1h). On peut aussi prendre l'omnibus de la gare 
jusqu'à l'entrée de la vallée, près du Weilbourg (15 kr.). 


KAHLENBERG ET LEOPOLDSBERG. 

Excursion très-intéressante. Par le chemin de fer (ligne François- 
Joseph). en 40 min., ou bien par le bateau à vapeur (départ du Carlssteg 
à 2, 3, 4, À1/a, etBh. de l'ap midi). en 40 min. Lo: u'à VNussderf. Prix 
des places: en chemin de fer, 37, et 19 kr. et 3 kr. aller et 
retour; en bateau à vapeur, 20 kr., 36 aller et retour. — De Nussdorf sur 
le Kahlenberg par le chemin de fer de montagne, en 32 min., pour 60 kr., 
80 aller et retour, seulement 40 et 60 les dimanches et jours de fête. 
11 y avait en outre un chemin de fer à machine fixe, faisant monter les 
wagons aveo un cable, il ne maroke plus. 


Chemin de for jusqu'à Nussdorf, v. p. 426. De la stat., à g. en 
3 min. à la gare du chemin de fer de montagne ou Zahnrodbahn 
(restaur.). Cette ligne, longue de 5,200 m., dans le système de celles 
du Rigi, avec un rail au milieu de la voie et une roue à crans 


416 Route 95. KLOSTERNEUBOURG. Environ: 


(Zahnrad), gravit une rampe peu prouoncée, de 5 à 10 centim. par 
m. Stat.: Grinzing, au-dessus du village de ce nom, bâti dans un 
site charmant; Krapfenwald (3 kil. ; restaur.). lieu de divertissement 
très-fréquenté. La voie fait ensuite une grande courbe autour de 
la Wildgrube et atteint la dernière stat. sur le 

Kahlenberg (428 m.). A 10 min., le grand hôtel Kahlenberg 
(restaur.), près du château de J'usephsdorf, dans un site dégagé. 
gur le plateau de la montagne, d’où l'on a une vus fort étendue 
sur Vienne et la plaîne de la March (p. 410), jusqu'aux contre- 
forts des Carpathes, aux confins de la Moravie et de la Hongrie, 
ainsi que sur les Alpes de Styrie. 

Les piétons font bien de partir aussi de Nussdorf (v. ci-dessus): 
Îls font aisément l'ascension en 1 hb. : traverser le chemin de fer de 
la montagne un peu au-dessus de sa gare, longer le cours du 
Schreiberbach, par un sentier ombragé, le Becthovengang (dans un 
bosquet, le buste de compositeur, qui venait volontiers ici), plus 
loin, une auberge ,,Zur eisernen Hand‘‘ (*vue) et enfin l'hôtel du 
Kablenberg. — Du village de Kahlenberg (v. ci-dessous), il y a un 
sentier un peu plus escarpé par où l'on monte en 5/4, d'h. sur le 
Leopoldsberg (v. ci-dessous). 

Des sentiers commodes dans le bois conduisent en 1/, d'h. à la 
station de l’autre chemin de fer et de là, toujours de plain-pied, 
aussi en !/4 d'h., au Leopoldsberg, dernière ramification du Wiener- 
wald, qui s'élève immédiatement au bord du Danube à 270 m. 
au-dessus de son niveau, et 420 au-dessus de celui de la mer. Il 
y a une auberge près de l'église. La ‘vue y est beaucoup plus 
libre que du Kahlenberg: l'œil embrasse toute la contrée à partir 
des coteaux de Meissau au N.-0. jusqu’à la chaîne de Pohlau au 
N.; àl'E., le Wetterling avec le Plassenstein, et les petits Carpathes 
avec le Ballenstein et le cône de Theben; au S.-E., la chaîne de la 
Leitha ; au S., les Alpes de Styrie et le Wienerwald ; puis le Danube 
avec ses nombreuses Îles boisées, et, au milieu de ce paysage em- 
brassant plus de 100 lieues carrées, la ville de Vienne. On voit 
également très-bien le nouveau canal du Danube. — Au pied du 
Leopoldsberg est le village dit Kahlenbergerdorf ou Kahlenberger- 
darfel. 

an peut avoir une belle vue de Vienne et des environs en montant 
de Grinsing à g. sur la hauteur, en 20 min., jusqu'à l'hôtel de * Bellevue, 
et encore 10 min. plus à g. à l'hôtel *Æimmel, dont un poteau indique 
le chemin. De là, un sentier descend la pente escarpée d'une vallée 


ombragée et mène en 15 min. au village de Siesering, d'où des omnibus 
(p: 374) partent toutes les heures pour Vienne. 


KLosrernerBourc', DoenBAcH, Neu-WaALDE@g. 


Klosterneubourg (hôtels: Schif; Hersogshut), à 2 h. !/, au N.-0. 
de Vienne, stat. de la ligne François-Joseph, p. 426), est une petite 
ville sur La rive dr. du Danube, à 1 h. au-dessus de Nussdorf. Sa 
grande abbaye d'auguastins est La plus riche et La plus ancienne de 


de Vienne. DORNBACH. Route 95. 417 


l'Autriche: elle possède plus des deux tiers des environs immédiats 
de Vienne. Les bâtiments du monastère, semblables à un palais, 
ont été construits en 1750. La coupole de l’E., couverte en cuivre, 
est surmontée de la couronne impériale, celle de l'O. du chapeau 
d'archiduc. L'abbaye est de fait la dépositaire du shapeau lui- 
même, qui sert encore dans certaines cérémonies. On y voit, dans 
la chapelle St- Léopold, le célèbre autel de Verdun, composé de 
51 plaques de métal sur lesquelles sont représentés des sujets 
bibliques niellés, c.-à-d. gravés à la pointe et émaillés. Ce 
curieux ouvrage, de 1181, est peut-être le premier essai de gra- 
vure sur cuivre; il est antérieur de plusieurs siècles à ceux de 
Maso Finiguerra (1450), qu’on regarde ordinairement comme l’in- 
venteur de cet art. Les fenêtres de la vieille salle du chapitre ont 
des verrières de la fin du x1n1° 5, destinées primitivement au cloître. 
Sur la place de l’église s'élève une colonne érigée après la peste 
de 1381. On remarque encore une grande caserne, un hospice 
d’aliénés et une école d’horticulture. On boit d’excellent vin dans 
la “cave de l’abbaye (Stiftskeller), qui a aussi son gros tonneau 
dans le genre de celui de Heidelberg, et l’on a une jolie vue de 
la terrasse. 

De Kierling, localité voisine (1/a h.), de jolies allées à travers bois, 
créées par le club des touristes autrichiens, mènent en 2h. à Weidling- 
bach, par la Gsœngerhülte, l'auberge de l'Eichenhain, la Kanrelhütte et la 
Windischhütle, De 1à, on descend la vallée jusqu'à Weidling (1 h.), et 
l’on ravient à Klosterneubourg (1/2 h.), ou bien l’on se rend par la crête 
de la montagne au Hameau (3/4 d'h) et descend ensuite à Dornbaca. 

Dornbach et Neu-Waldegg, deux villages contigus, à l'O. de 
Vienne (tramway, v. p. 375), sont très-fréquentés. On s’y promène 
surtout dans le parc Schwarsenberg, à travers lequel un chemin 
carrossable monte doucement, dela station du tramway, au Hameau 
ou Hollænder Dærfel (1 h.). Il y a une ‘auberge dans le haut. 
Belle vue, à l'E., sur une partie de Vienne, la plaine de la March 
et les ramifications des Carpathes, en aval du Danube jusqu’à 
Hainbourg (p. 500) ; au S., sur les montagnes jusqu'au Sch neeberg. 
Il y a d’autres points de vue dans le voisinage, par ex. celui de la 
*Sophien-Alpe, sur le Rosskogel, où l'on monte maintenant par un 
petit chemin defer funiculaire partant de la stat. de Halterthal, à l'O. 
de Neu- Waldegg. Ensuite le Dreimarktstein, où il y a un parc 
autrefois la propriété du comte et feld-maréchal Lascy (m. 1802). 
Une petite voiture pour 3 pers., de la station du tramway au 
Hameau, 1. 50à2f. 

Les amateurs de paysages reviendront par Æaimbach et Mariabrunn 
Cp. 443) ; les bons marcheurs iront encore plus loin, en traversant lecharmant 
Meinbach. — La vue est plus étendue que celles du Leopoldsberg et du 
Kahlenberg, particulièrement à l’E., du Hermannskogel, haute croupe de 
montagne boisée, où se trouve un échafaudage en bois; on y monte 
du Hameau, avee un guide. Un chemin assez bon et facile à trouver 
eonduit de cette hauteur au Kahlenberg. L'exeursion entière, à pied, 


demande 8 h.1/2. — Belle vue aussi du Gallirinberg, au 8.-0. de Dorn- 
bach, à 1/2 b. de la station de tramway d'Ottakring. 


Bædeker. Allemagne. 6€ édition. 27 


+ 


418 
96. De Breslau (Berlin) à Vienne. 


457 kil. Chemin de fer. Trajet en 10h. 20 ou {4 h. par la grande 
vitesse. pour 44 <# 30 et 33 <K 40. — 86 kil. de Berlin, en 18 h. ou 
2 ph. d. pour 67 # 60 et D2 AK 60. Trajet à peu près égal et moins 
cher de Berlin par GϾrlits (R. 97), plus court seulement avec le train 
poste par Dresde-Tetschen (R. 98 4). 


Breslau, v‘p. 164 De cette ville à Cosez-Kandrzin (123 kil.). 
R. 38. 

Le train de Vienne continue dans la direction du $. et passe. 
à la stat. de Ratiborer-Hammer, le long des bas-fonds de l'Oder. 
A Nendza, un embrancb. sur Kattowits (p. 181). 


155 kil. Ratibor (hôt. Jaschke), ville de 14,000 bab., sur l'Oder. 

EMBRANCHEMENT de 65 kil. sur Jægerndorf (hôt.: Kaiser von Œsier- 
reich), ville de 10,000 hab., avec d'importantes fabriques de draps et un 
château des Liechtenstein, sur la ligne de Ziegenhaïs (p. 190) à Olmitr 
(88 kil. de Jægerndorf). 


Stat. de Krsisanowits et d'Annaberg. Nous traversons l'Oder, 
qui forme ici la frontière entre la Prusse et l'Autriche. 


181 kil. Oderberg, où se trouve la douane autrichienne. — 
D'Oderberg à Cracovie, v. p. 510. 

Stat. de Mœhrisch-Ostrau, avec un embranch. de 33 kil. sur 
Fricdland en Moravie. — Puis un pont sur l'Oder et la stat. de 
Schænbrunn. 

Embranchement de 58 kil. sur Jægerndorf (v. ci-dessus) par Troppaz. 
ville de 14,000 hab. sur l'Oppau, la plus importante de la Silésié au- 


trichienne et le chef-lieu des duchés de Troppau et de Jægerndoti. ap- 
partenant au prince de Liechtenstein. 


La ligne traverse maintenant la limite des bassins de la mer 
Baltique et de la mer Noire, en même temps que la frontière entre 
la Moravie et la Silésie autrichienne. Stat. de Weisskirchen. Le: 
remblais, les tranchées, les viaducs se succèdent rapidement. Le 
train court dans la vallée de la Beczwa. 


258 kil. Leipnik, belle ville manufacturière ayant de vieilles 
tours. A L'E., le grand château à demi ruiné de Helfenstein. — 
Plus loin, à dr., un autre château et des montagnes de chaque côté. 
Nous passons sur la Beczwa. 


273 kil. Prerau (buffet), ville très-ancienne, sur la même rivière, 


possédant un vieux château fort et un hôtel de ville gothique. 

EMBRANCHEMENT de 23 kil. sur Olmüts (hôt.: Lauwer: Goliath; Ærone), 
ville de 15,291 hab., seconde capitale de la Moravie (Brünn la première), 
une des forteresses les plus considérables de l'Autriche, prise par les 
Suédois dans la guerre de Trente-Ans, et vainement bloquée pendant sept 
semaines par Frédéric II en 1758. Lafayette y fut prisonnier d'Etat en 1794. 
Elle est le siége d'une université et d'un évêché princier. Ba cathédrale 
est un bel édifice gothique, élevé sous le règne de Vencesias IIT, qui 
fut assassiné dans cette ville en 1306, et inhumé dans la même église. — 
D'Olmützs à Hohenstadt et Bœhmisch-Trübau, v. p. 424. 

Autre embranehement de Prerau à Brünn (80 kil.; v. p. 423). 

Suivent les stat. de Hullein, de Kiwassits-Tlumatschau et de 
Napagedl. Nous franchissons la March, sur une fle de laquelle est 


Ungarisch-Hradisch, vieille ville autrefois fortifiée. Puis viennent 


D, 





FRIEDLAND. Route 97. 419 


Bisentz, Strassnitz, ville sur la March, dont la ligne suit les bas- 
fonds ; Gæœding, ville industrielle, aussi sur la March, qui est na- 
vigable à partir d'ici et qui forme, jusqu’à son embouchure dans le 
Danube, à Theben (v. p. 500), la frontière entre l'Autriche et la 
Hongrie. — Stat. de Neudorf. 

374 kil. Lundenbourg, où la ligne d'Oderberg se réunit à celle 
de Brünn (R. 98 B). 

Le convoi traverse une partie du parc des vastes domaines 
d'Eÿsgrub, au prince de Liechtenstein; puis la Thaya, qui sépare 
en cet endroit la Moravie de la province d'Autriche. Contrée fertile 
mais plate. A dr., le cône isolé du Feisberg. Près de Hohenau, 
on atteint la March, rivière qui sépare l'Autriche de la Hongrie, 
et on entre dans le Marchfeld (p. 410). La chaîne de montagnes 
à l'E. est celle des Petifs-Carpathes. — Stat. de Dürnkrut et 
d'Angern. 

#20 kil. Gœnserndorf, où aboutit à l'E. la ligne de Presbourg 
(R. ). 


Dans les environs est Wagram où les Français livrèrent aux Au- 
trichiens la sanglante bataille qui se termina par la retraite de ces derniers 
sur Znaim (p. 500). les 5 et 6 juillet 1808. 


Bien avant Floridsdorf se présentent à droite le Leopoldsberg 
avec son château, puis le Kahlenberg (p. 416). La tour de St-Etienne 
(p. 380) se dresse au-dessus des îles boisées du Danube. On traverse 
le grand canal (p. 410). A dr., le nouveau pont et la route. 

457 kil. Vienne (p. 374). 


97. De Geærlitz (Berlin) à Vienne. 


541 kil. Chemin de fer. Trajet on 13h. par la grande vitesse, pour 
42 A 70, 38 A 80 et 21 M 80. — 749 kil. de Berlin, en 17h. 35, pour 
59 K 49, 48 .4 90 et 30 # 10. — Voir la remarque faite au commence- 
ment de la R. 96. 


Garlitz, R. 35. — On laisse à dr. la ligne de Zittau (p. 160). — 
Stat. de Nikrisch. — 17 kil. Seidenberg; douanes prussienne et 
autrichienne. 

33 kil. Frieédland (hôt. : Adler ; *Herzog von Friedland), petite 
ville de Bohéme, à 60 m. au-dessus de laquelle se dresse Le château 
qui appartint à Wallenstein de 1622 à 1634, et qui lui valut le titre 
de duc de Friediand. On y voit un portrait en pied du célèbre 
général, peint en 1626, et qui passe pour un des plus ressemblants. 
Le château renferme en outre de nombreux portraits de famille, 
surtout de ses propriétaires actuels, les comtes Clam-Gallas, puis 
d'anciennes armes, principalement de la guerre de Trente-Ans. — 
Vue belle et étendue (1 # au concierge). 

35 kil. Raspenau, stat. pour les petits bains de Liebwerda, à 
l'E., dans un site charmant. — 55 kil. Habendorf. 

59 kil. Reichenberg (hôt. : Frank ; Union), ville de 25,000 hab. 
la plus grande et la plus peuplée de la Bohôme aprés Prague, avec 





420 Route 97. IGLAU. De Gerlits 


des manufactures de draps. On y remarque un château et un hôtel 
de ville du xvi s. Ligne de Zittau, v. p. 160. 

On atteint à Langenbruck la limite des bassins de la Neïisse 
et de Ll'Jser, descend à Reichenau et à Liebenau, deux localités qui 
ont d'importantes verreries, puis dans la vallée de la Mokelka. 
qu’on traverse sur un viaduc long de 117 m.: jolis coups d'œil, 
à plusieurs reprises, sur le magnifique *châfeau de Sichrow, du 
style tudor, appartenant aux Rohan. Après la stat. de Sichrow, un 
tunnel de 630 m. de long. 

95 kil. Turnau (hôt. : Godne Krone; Laœwe), viile de 4,500 hab., 
sur une hauteur de la rive g. del’Iser. L'église moderne *Ste- Marie 
est une des plus belles églises goth. du pays. À {/,h. au S., l'établisse- 
ment hydrothérapique de Wartenberg, et dans le voisinage, à 1 h. 
au S.-E., les ruines du château des Waidetein ou Wallenstein, 
ainsi que celui de Gross-Skal, avec un beau parc. Plus loin encore, 
les ruines de Trosky, sur un rocher double, visible de fort loin. 

EMBRAYCHEMENT de 104 kil. sur Prague, trajet en Sh. 1/9. Stat.: 
Münchengrætz, connu par une vietoire des Prussiens sur les Autrichiens 
le 28 juin 1888: Bakov (p. 160), Jungbunslau (31 kil.; hôt.: Post), ville 
industrielle de b.000 hab., ayant une église goth. du xxr11€ 8. et un hôtel 
de ville du xvié. Puis Kutienthal, Vsetat-Frivor (p. 422) et Meratowits 


(p.423). Prague, v. p. 496. 
On traverse ensuite une contrée magnifique, la plus belle du 


parcours, à travers un bois et entre des rochers, dans la vallée de 
l’Iser, jusqu'à (110 kil.) Eisenbrod, d’où un embranch. de 18 kil. 
mène à Tannenwald. — Puis encore 4 tunnels. 

134 kil. Alt-Paka, sur la ligne de Breslau à Prague par Rub- 
bank, Trautenau, Chlumetz, ete. — Ensuite Falgendorf. La ligne 
atteint son point culminant sur le platesu de Borowits (486 m.). 

165 kil. Kamiginhof (hôt. : Tinus), ville située à 1/, h. de distance, 
sur la rive g. de l'Elbe. Le Mont-Ziska, à l’E., rappelle le siége et 
le prise de cette ville par les Hussites, en 1421. 

180 kil. Josephstadt, où l'on rejoint la ligne de Breslau à 
Prague par Kæntggræts, qu’on suit jusqu'à cette stat. (17 kil. ; v. 
p.178). — Puis Opatowits et Streblowa, d’où un tronçon de rac- 
cord conduit à Pardubitz (p. 423); Chrudim, Chrast, Skutsch, 
petite ville de 3,500 hab.; Hlinsko, Chotiebor. 

316 kil. Deutsch-Brod (hôt.: Læœtwe), ville industrielle de 
4,200 hab., sur la Sazawa, connue par la victoire de Ziska sur 
l’empereur Sigismond, en 1422. — On rejoint ici la ligne de Dresde 
à Vienne par Tetschen (R. 98 À). 

Stat. de Poina ; on passe la frontière de Moravie. 

842 kil. JIglau (hôt.: Stern), vieille ville de plus de 20,000 hab., 
sur l'Igdawa, où se tiennent des foires importantes et qui a de 
grandes manufactures de tissus, surtout de peluche. 

Plus loin, Bransau, Okrisko, Trebitsch, ville de 6,000 hab., 
où l'on remarque une église abbatiale intéressante, du style de 
transition (x1n1° 8.). — Puis plusieurs stat. sans importance. 











à Vienne. STOCKERAU. - Route 97. 421 


404 kil. Znaim (hôt.: Scheltz; Nordwestbahn, près de la gare), 
ville de 16,000 hab., bien située sur une hauteur de la rive g- 
de la Thaya, et connue par l'armistice conclu entr Napoléon 1° 
et l'archiduc Charles, après la bataille de Wagram (A 500). Dans 
la partie O. sont les ruines du vieux chéfeau fort dès margraves 
de Moravie, dont la chapelle, rotonde du style roman du x” s.. a 
des restes de peintures murales très-anciennes. L'hôtel de ville est 
un édifice goth. avec une belle tour du xv°s. L'église St-Nicolas, 
aussi du style goth., du x1v° s., a une tour moderne assez disparate. 
— Les environs sont fertiles (légumes) et offrent bon nombre de 
jolies promenades. A l'E. de la ville, non loin de la gare, les 
bâtiments considérables du couvent de Bruck, transformé en 


caserne. 

De Zna1m À GRussBacx, chemin de fer, en 1h. Près de Znairm même, 
un viaduc long de 90 m. sur un ravin très-pittoresque. Stat.: Mühifraun, 
Hoœdnitz, Possits et Grussbach (p. 425). 


La ligne de Vienne ou du Nord-Ouest traverse la profonde va/- 
lée de la Thaya sur un viaduc grandiose, long de 220 m. et haut 
de 45. Stat. de Schattau et de Rets, qui a des vignes considérables. 
— 467 kil Zellerndorf, qui possède une belle église goth. du 
xv<s., etquicommunique par des embranch. avec Sigmundsherberg- 
Horn (p. 426) et Laa (p.425). Plus loin: Guntersdorf, Oberholla- 
brunn et Gœllersdorf, avec un château du x1v° s., sur les bords 
de la Gaœller, dont la ligne descend ensuite la vallée, en passant 
devant le château de Schænborn. Stat. de Sierndorf, où se voit 
aussi un autre château. 


515 kil. Stockerau (hôt.: Strauss; * Traube), bourg industriel, 
qui fait un grand commerce de grains et qui a une grande caserne de 
cavalerie. — On entre ici dans la large vallée du Danube. Stat. de 
Spilern, de Korneubourg (p. 443), de Langenzersdorf, au pied 
du versant occidental du Bisamberg (p. 443). En face sur la rive 
dr. du fleuve, la belle abbaye de Kiosterneubourg (p. 416). 

De la stat. de Jedlesee part un tronçon la reliant à celle de Flo- 
ridsdorf, de la ligne du Nord (p. 419). Enfin un long pont sur 
le Danube, d’où l’on jouit d’un beau coup d’æil à dr., en amont, 
sur le nouveau lit du fleuve jusqu'au Kahlenberg (p. 416). 

541 kil Vienne (p. 371). 


98. De Dresde (Berlin) à Vienne. 


A. Par Tetschen, Iglau et Znaim. 


520 kil. Chemin de fer. Trajet en 12 h. 3/4 par 1e train poste, pour 

48 A 70 et 88 A 70; en 19h.1/: ou 20h.1/ par les trains ordinaires, 

our 48 A 060, 84 A 90 et 21 A 80. — 712 kil. de Berlin (par Rœderau- 

resde), en 16 bla 22 h. 1/4 et 24 h. 1/4, pour 67 4 60, 52 Æ 60 et 31.4 
10, ou 89 A 40, #4 30 et 30 A 80. V. les R. 96 et M7. 

De Dresde (p. 138) à Krippen et Tetschen (62 kil.), R. 29. On 


traverse encore plus loin une jolie contrée, généralement sur Ja rive 





422 Route 98. KOLIN. De Dresde 


dr. de Ll'Elbe. — Stat.: Neschiwits, Tichlowits, Gross- Priesca, 
Schwaden. 

88 kil. Aussig (buffet), communiquant par un pont avec ls 
stat. du même nom sur la rive g. (p. 423). Ænsuite les ruines de 
Schreckenstein (p. 423). Stat. de Sebusein, Czalositz-Csernosel. 
Sur la rive g., Lobosit:, ville qui a des fabriques considérables et 
où notre ligne quitte la vallée de l’Elbe. 


111 kil. Leitmeritz (buffet), jolie ville ayant six églises et un 
hôtel de ville goth. Pont sur le fleuve, qui fait plus loin une grands 
courbe. À { h. au S. la forteresse de Theresienstadt (p. 423). — 
Stat. de Polep, de Gastorf, de Wegstædtl. 

138 kil. Liboch, à l'entrée des Libocher Gründe, gorges pitto- 
resques s'étendant à plusieurs heures de distance. 

Dans le voisinage est le Slawÿn, sorte de Panthéon des ones eé- 
lèbres de la Bohême, eréé par M. Veith; il se compose de statues es 
bronze sorties des ateliers de Sehwanthaler. ; 

147 kil. Melnik, ville appartenant au prince de Lobkowitz, sur 
une hauteur, dominée par une église gothique. Les collines de 
cette rive produisent un bon vin. — Stat. de Vsetaf- Priror. 
On croise ici la ligne menant de Turnauw à Prague par Neratouwits 
(v. p. 420). — Puis Dris, AlUt-Bunslau. En face, sur la rive g., 
la vieille ville de Brandets. — Baœhmisch- Lissa. Embranch. sur 

Visocsan et Prague (p. 426). 

196 kil. Nimbourg, ville de 3,400 hab., avec une église got. 
intéressante du xuri° s. — Stat. de Podiebrad, ville de 3,100 hab... 
ayant un château et un pont suspendu sur l’Elbe, c'est le lieu où 
est né Georges de Podiebrad, roi de Bohême (m. 1471). Puis Gross- 
Wossek, d'où part la ligne d’Alt-Paka et Trautenau (p. 179). 


221 kil. Kolin (buffet), où nous croisons le chemin de fer de 
Prague à Vienne par Brünn (v. p. 423). Son église St-Barthelems, 
du style goth. primitif, avec un transept roman et deux tours sur 
la façade, a un fchœur du style goth. le plus riche, construit par 
Pierre Arler de Gmünd, de 1360 à 1378. A côté de cette église, 
un clocher isolé du milieu du xvi° s. — Nous traversons ici l’Elbe, 


231 kil. Kuttenberg, ville ancienne, de 12,750 m. hab., dont 
les mines d'argent étaient autrefois très-productives, mais où l'on 
n’extrait plus aujourd'hui que du cuivre et du plomb. Son “église 
Ste-Barbe, à cinq nefs, commencée en 1386, aussi par Pierre 
Arler de Gmünd, est l'un des plus beaux monuments d’architec- 
ture goth.; mais elle est restée inachevée. IL y a encore d’autres 
églises goth. remarquables : l'église archidiaconale (Erzdechantei- 
Kirche), celle de !’Assomption (Mariahimmelfahrt), toutes deux du 
xiv s8., et celle de La Trinité (Dreifaitigkeit), du xv° s. 

Autres stat.: Czaslau, Goltsch-Jenikau, Lestina, Swietla. 

, a kil. Deutsoh-Brod, sur la ligne de Gœrlitz à Znaîm et Vienne 


à Vienne. PARDUBITZ. Route 98. 493 


B. Par Bodenbach, Prague et Brünn. 


593 kil. Chemin de fer. Trajet en 14 h. 20 par le train poste, en 
20 h. par les trains ordinaires. Prix: 48 4 70, 38 4 10, 26 4 76. 


De Dresde (p. 138) à Bodenbach (douane autrichienne), R. 29. 
— 89 kil. Aussig (hôt.: Krone; buffet), petite ville où la naviga- 
tion est fort animée et qui fait un grand commerce de charbon. 
En cas d'arrêt forcé, monter à la Ferdinandshæhe, à {/ h. au S., 
ou aux ruines de Schreckenstein, d'où l’on a une belle vus 
sur les montagnes et particulièrement sur le fleuve. Bateau 
pour Dresde. — Tronçon de raccord avec la ligne de Tetschen à 
Vienne (R. 421). On quitte la vallée de l'Elbe. — Ligne de 
Teplitz, v. R. 101. 

116 kil. Theresienstadt, forteresse au confluent de l’Elbe et de 
l’'Eger, bâtie par Joseph II et ainsi nommée par lui en l'honneur 
de sa mère Marie-Thérèse. 

127 kil. Raudnitz, petite ville dans un site pittoresque au bord 
de l’Elbe. Château du prince de Lobkowitz, avec une riche biblio- 
thèque, une salle d'armes et des tableaux curieux datant du temps de 
Charles-Quint et de la guerre de Trente-Ans. L'empereur Charles IV 
fit enfermer ici en 1350 le fameux tribun romain Cola Rienzi. 

146 kil. Berkowitz- Melnik. Pour Melnik, à 1 h. de la stat., 
sur la rive dr., v. p. 422. — On quitte le cours de l'Elbe. La voie 
se rapproche de la Moldau. — Tunnel et galeries. — 165 kil. 
Kralup. 

ExBraAnCHEMENTS de 17 kil. sur Weratowitz (p. 420); de 26 kil. sur 
Wejhybla (p.433), par le riche bassin houiller de Æladno. 

Sur la rive dr. de la Moldau , le château en ruine de Chwatie- 
rub. Au-dessus des montagnes qui forment le bassin de la rivière, 
le cône isolé du Georgsberg (504 m.), avec une chapelle blanche. — 
On traverse lo bas du Baumgarten dans une contrée charmante, 
passe sur un viaduc de 1100 m. de long et à 87 arches, au-dessus 
de différents bras et de deux fles de la Moldau, ainsi que par le 
faubourg de Carolinenthal. : 

195 kil. Prague (p. 426). Lignes de Gmünd, v. p. 42; 
de Freslau, R. 37; de Nuremberg, R. 93; de Carlsbad - Eger, 
R. 100. 

En repartant, on voit à g. le faubourg de Carolinenthal, et à dr. 
le Mont-Ziska. La ligne traverse une plaine fertile. Stat.: Becho- 
witz, Auwal, Bœhmisch-Brod, Peczek. 

259 kil. Kolin, où L'on arrive sur le bord de l'Elbe et croise la 
ligne de Tetschen à Vienne (v. p. 422). — Puis Elbe-Teinits, dans 
un joli site sur le versant d’une colline. 

305 kil. Pardubitz (buffet), jolie petite ville. À g., les ruines 
du château du même nom. — Embrancb. sur Kœniggrætz et sur 
Deutsch-Brod (p. 178 et 422). 

La contrée est plate entre Morawan, Uhersko, Hohenmauth et 
Chotszen (château et parc), où le chemin de fer traverse un petit 





424 Route 98. BRÜNN. De Dresde 


tunnel pour entrer dans le jolie vallée du Stiller Adlerfluss, qu'i 
parcourt en décrivant de nombreuses sinuosités. — Stat. de Brandeis, 
petite ville dans un site pittoresque, dominée par un château en 
ruine. — Stat. de Wildenschwert, petite ville avec des manu- 
factures. 

358 kil. Bœhmisch - Trûbau (buffet), d'où se détache la Ligne 
d'Olmütz. 

Lioxs p'OLcuürz, 88 kil., trajet en 2 h. 1/4 à 3h. 3/4, prix: 7 fl. 20, 
5 f1. 40, 8. 6Okr. Stat.: Triebitz, Landskron, Budigsdorf, Hokenstadt, belle 

etite ville au pied des Sudèles (embranch. pour Zæpiau; {h. 1/4). — 

n se rapproche de la March, que l’on côtoie de plus ou moins près 
jusqu'à quelques lieues de Vienne (v. p.412). Au delà de Lukawetir, à 
g., sur une montagne, le château de Mirau, à l'archevêque d’Olmütz; à 
dr., la jolie ville de AMägliés, puis Lillau et Slefanau; dans le loin- 
tain, la ville de Sternberg. Près d'Olmütz, à dr., à l'horizon, l'ancien 
couvent de Æradisch, qui sert d'hôpital militaire. Olmüts, v. p. 418. 

La ligne de Brünn tourne au S. près de Zwittau, ville ancienne 
et manufacturière, entourée de murailles, passe par un petit tunnel 
et atteint à Brüsau (fabriques), la Zwitta ou Zwiäftawa, petite 
rivière qu’elle longe jusqu'à Brünn, à travers une contrée riante. 
— Stat. de Lettowits, avec uue église. une abbaye et un château. 
dans un endroit très-pittoresque. Derrière Skalits, sur la hauteur 
dans le fond de la vallée, à g., les ruines du château de Boskowits. 
Près de Raïits, aussi à g., le château de ce nom. — Stat. de Blansko. 
qui possède des forges considérables. La vallée de la Zwittawa devient 
plus étroite. Le chemin de fer traverse 10 tunnels jusqu'à Brünn. 
Le trajet de Blansko à Brünn est le plus pittoresque de Ia ligne 
(se placer à g.). — Stat. d'Adamsthal, petite localité florissante, 
avec une église goth. moderne et un petit château. 

449 kil. Brünn, en slave Brn, boulevard, ou Brno, bac. 

Hôtels: Werner, vis-à-vis de la gere: Padowetz; Neuhauser; 
Drei Fürsten; Schwarzer Bær; Drei Habhnen; — bufet médiocre 
et cher. — Voiture pour la ville, 26 kr 


Brünn, première ville de la Moravie (Olmütz la seconde), 
compte prés de 73,500 hab. et un grand nombre de manufactures 
de draps et de tanneries. Les fortifications qui entouraient la ville 
vieille ont été transformées en beaux boulevards, autour desquels 
se sont élevés des faubourgs considérables. Sur une colline à l'O. 
le Spielberg (258 m.), où l’on a établi des promenades, se trouve 
la citadelle du même nom, autrefois prison d'état, et où fut en- 
fermé de 1822 à 1830 le comte Silvio Pellico, patriote italien. Les 
grands bâtiments au pied de cette colline sont des écoles. — La 
cathédrale s'élève sur une éminence voisine, à l'E. de laquelle 
est un petit musee (mercr. et sam. de 14 à 1 h., dim. de 3 à 5 h.): 
il contient quelques antiquités, des objets relatifs à l’histoire 
naturelle, etc. — À l'O. est le “Fransensberg, converti aussi en 
promenade, avec un obélisque de 20 m. de haut, érigé en sou- 
venir de la paix de 1815. Le beau parc dit Augarten est égale- 
ment très-fréquenté. — L'église Sé-Jacgues, fondée en 1502, est 





à Vienne. TABOR. Route 98. 425 


un bel édifice goth. se distinguant par ses proportions élégantes. 
Le clocher en fonte, semblable à un cure-dent, a été ajouté 
en 1845. — L'hôtel de ville date de 1511 ; le portail seul, qui est 
d’une époque antérieure, est resté intact. 

De Beüxx À Visxus par GRussBACH, chemin de fer (158 kil.), en 
Sh.à4h.8/4, pour 8 fl. 77, 5. 08 ou 5. 38 kr. On traverse la Schwarzawa, 

uis l'Obrawa, près de la stat. de Strelttz. Plusieurs tunnels. Stat. de 

luwta, de Kanits- Eibenschits. Un viadue de 200 m. de long et 28 de 
baut supporté par D colonnes en fer, sur la vallée de l'Iglawa. Stat. de 
Kromau, avec un grand château et un parc; de Woi/ramitz, Mislitz, 
Frischau, Grussbach (embranch. sur Znaim, v. P 421, et sur ZLunden- 
bourg, p. 419). Un pont sur la Thaya en deçà de Laa, petite ville 
murée, de 2,000 hab, Puis: Slaats, Mistelbach- Poysdorf, Ladendorf, 
Woiktersdor/; la plaine dite MarcAfeld (vx. p.410), Gerasdorf, et Stadlau 
(Marchegg-Pesth, v. p.510). Le train franchit le grand bras du Danube 
sur un pont de fer de B560 m. de long, traverse le Prafer (viaduc au- 
dessus de la grande allée), un autre pont en fer sur le canal du Danube; 
passe enfin à Simmering et au-dessus du canal de Neustadi. — Vienne, 
v. p. 371. 
Ppe Brüxx À PRanau, chemin de fer, en 3 h. Première stat. Auster- 
lits, connu par la bataille du 2 dée. 1806. Autres stat.: Wischan, Nesa- 
mislitz d'où part un embranch. de % kil. menant à Olmütz (p. l15). _— 
Prerau, v. p. 318. 

Ensuite Raigern, qui possède le plus ancien couvent de béné- 
dictins de l'Autriche, fondé en 1048. La belle église surmontée 
de trois tours date du xvin1 8. — On passe la Schwarsa au delà 
de Branowitz; à dr., les montagnes calcaires de Polau, avec quel- 
ques ruines d'anciens châteaux ; en bas, la petite ville de Nikols- 
bourg, connue par l'armistice du 26 juillet 1866. — Stat. de Saits. 
A dr., une tour d'observation, haute de 64 m., dans le parc du 
prince de Liechtenstein. Puis, aussi à dr., la haute tour de Kosfel. 

510 kil. Lundenbourg, où l'on rejoint la ligne de Breslau à 


Vienne (R. 96). 


C. Par Bodenbaoh, Prague et Gmünd. 


545 kil. Chemin de fer. Trajet en 19 à 21h. Prix: de Dresde à 
Prague, 18 A 80 et 13 Æ 50 par le train poste, 17 #4 50, 12 .Æ 70 et 
8 A 80 par les autres trains: de Prague à Vienne, 17 fl. 76, 14 fl. 60 
8 f. 85 ou 14 fl. 80, 12 11. 10 et 7. 40, en argent, timbre non compris. 


Jusqu'à Prague (195 kil.), v. p. 423. La ligne de Gmünd a dans 
cette ville une gare spéciale au Rossthor (p. 432), communiquant 
avec celle de Dresde par un tronçon de raccord. Au sortir de cette 
gare, on traverse un long tunnel sous le Mont-Ziska, et on entre 
dans la vallée de Botitz. Stat.: Hostivar, Ourinowes, Riczan, 
ville de 1,200 hab.; Mnichowits, Certchan-Pisely, où l’on tra- 
verse la Sasawa. — 247Tkil. Beneschau, ville industrielle de 
3,200 hab., ayant une église goth. des xu1° et xvifs. 

Viennent ensuite Bistritz, Wottits, ville de 2,000 hab.; Kilein- 
Hermanits, Sudomeritz. 

300 kil. Tabor (hôt.: Traube), la vieille forteresse des Hussites, 
ville de 6,717 hab., sur une hauteur escarpée, baignée de trois côtés 
par la Luschnitz. Les murailles bâties par Ziska existent encore 


L 








426 Route 98. GMÜND. 


en partie. L'hôtel de ville, du style ogival tertiaire, possède la 
cotte de mailles de Ziska, et on voit son portrait sculpté à l'ex- 
térieur de l'église gothique dite Dechanteikirche, édifice du xv°s 
A l'E. de la ville sont les ruines pittoresques du château fort de 
Kotnotw. 

La ligne longe plus loin la rive dr. de la Luschnitz. Stat. - 
Plana, Sobieslau, ville de 3,000 âmes possédant une église goth. du 
xv°s. — 326 kil. Wessely d’où part un embranch. de 38 kil. sur 
Budtuweis (p. 439). — Lomnitz et Wittingau, ville de 4,500 hab. 
ayant une église goth. du x1v°s., un château du xv° et un beau 
cloître d'un ancien couvent d'augustins. — Stat. de Chlumetz et 
de Suchenthal. 

381 kil. Gmünd (buffet), où aboutit la ligne d'Eger (R. 102). 

Plus loin: Pürbach-Schrems, Schwarzenau, Gœpfritz, dans la 
Wild, vaste district forestier ; Horn (hôt.: Post), ville de 3,000 hab., 
avec un château et une vieille église goth. dans le cimetière. — 
Embranch. allant rejoindre la ligne du Nord - Ouest à Zellerndori 
(p. 421). 

Notre ligne traverse le Mannhartsberg, chaîne de montagnes 
qui sée parles deux cercles de la Basse-Autriche. 

466 kil. Eggenbourg, ville encore murée et possédant une église 
du style goth. flamboyant. — Stat. de Limberg-Maissau, Gross- 

Weickersdorf et Absdorf-Hippersdorf, d'où part un embranch. sur 
Krems (v. p. 442) et où nous arrrivons dans la grande vallce du 
Danube. Nous traversons le fleuve derrière la stat. de Neu-Aigen. 

511 kil. Tulin (p. 442). — Nous voyons ensuite, sur la rive dr. 
du Danube, les hauteurs du Wienerwald. — Stat. de Langenlebarn 
et de St-Andræ. Le train se rapproche du fleuve à partir de 
Greifenstein (p.443). Stat. de Kritsendorf, d’où l'on aperçoit à 
l'écart, sur l’autre rive, Xorneubourg et le Bisamberg (p. 443). 

536 kil. Klosterneubourg (p. 416). On passe ensuite sous les 
versants escarpés du Kahlenberg et aux deux dernières stat. avant 
Vienne, Kahlenbergerdorf (p. 416) et Nussdorf (p. 415 et 443). 

545 kil. Vienne (p. 371). 


99. Prague (Prag). 


Hôtels: *“Englischer Hof, Porsitscher Strasse, à dr. de la gare 
(ch. à partir de { fi. 60); Hôt. de Saxe, Hybernerstr., à g. de la gare; 
?Schwarzes Ross, Kolowratstr..tout près du précédent ; Blauer Stern, 
à l'angle de ia Kolowratstr. et de la Hybernerstr.; Kaiser von Œster- 
reich, Porsitscherstr.; Œoldner Engel, Zeltnergasse; Stadt Wien, 
Erzherzog Stephan, Wenzelsplatz;: Platteis, Kohlmarkt. Tout ce 
qui a été dit à propos de Vienne, p. 872, relativement aux hôtels, aux 

ourboires, aux domestiques, etc. peut généralement s'appliquer à Prague. 
ans la matinée qui suit l’arrivée, il se présente un religieux qui recueille 
des aumônes pour l'hôpital des Frères de la charité. 
+ Restaurants: ceux des hôtels mentionnés ci-dessus, puis le Restaur. 
du Staatsbahnhof, le "Café Bahnhof, vis-à-vis de la sortie de la 
gare, à l'O. (ne pas confondre avec le restaur. de la gare); dans les 
îles dites Sophien-Ilnsel et Sehützen-Insel; Steinitz, dans je 





PRAGUE. Route 99. 497 


quartier appelé Kleinseite, près du pont, pas cher; Drei Kaminfeger, 
Smichow (p. 433), aussi un hôtel. | 

Débits de vin et restaurants: Menninger, Eisengasse; G. Müller, 
Ferdinandstr.; Regnemer, Kolowratstr.; *Schwertasek, Martinsgasse, 
6; Gürtler, Wenselsplatz; Petzold, Zeltnergasse; R. Lœtseh, Graben; 
Binder, Grosser Ring, très-fréquenté (aussi de la bière). 

Cafés: ‘Bahnhof (v. ci-dessus); *Café Français, Graben; Wien 
(Spinka), en face; Horak, Bazar, tous deux Ferdinandsgasse: National, 
Breite Gasse; Adler, Lorenz, tous deux Zeltnergasse; Blovanska 
Kavarna (café slave), Franzensquai; Kiesslieh, Kleiner Ring; 
Weiss, Neustædter Bastei; Neustædter Theatergarten, au Ross- 
thor (coneert tous les jours). 

Confiseries: Hermann, Wenzelsplatz; Kœpf, Zeltnergasse. 

Bière, généralement fort bonne, dans les hôtels, restaurants, cafés, etc. 

Bains: Sophienbad, au pont François-Joseph:; Neubau,Kœænigs- 
dad, Brückenmühlgasse; dans la Sophien-Insel, et une école de 
natation en aval du nouveau pont suspendu (p. 428), sur la rive £g. 
de la Moldau.. 

Poste (pl. 62) et télégraphe: Porsitschersitr., près la place Joseph. 

Fiacres. La course: dans l'intérieur de la vieille ville et de la 
Josephstadt, voit. à un cher. (pour 2 pers.), 40 kr.; voi. à deux cher. (À pers.), 
70 kr.; pour le bas de la Kieinseite, jusqu'à la Spornergasse, à 1 chev., 
50 kr.; à 2 chev., S0; si l’on dépasse cette rue, 60 kr. ou 1 fl.; pour 
Wyssehrad,. le Carolinenthal, 70 kr. ou 1 fl. 20 kr.; le Neustædter Theater, 
la gare du Rossthor, 55 ou 90 kr.; la gare de Smichow, la forteresse de 
Wyssehrad, 80 kr. ou 1 fl. 40; le Belvédère, la gare du Sandthor, Bubentsch- 
Hradschin, 1 fi. ou 1 fl. 60; Beumgarten, la gare de Bubentseh, 1 fl. 20 ou 
1 f. 80. — A l'heure: chaque 1/4 d’h., après avoir d’abord pré la valeur 
d'une course, 15 ou 35 kr.; 1/2 journée (5 hb.), 2 fl. 1/4 ou 4; une journée 
entière (12 h.), 6 ou 7 f. La nuit, de 19 h. du soir à 6h. du matin, la 
moitié en plus, sauf pour les gares. Une malle, 20 kr. 

Omnibus: pour la ville (tous les hôtels), 15 kr., plus 15 kr. pour de 
gros bagages: entre le Carolinenthal et la Kleinseite, Smiehow et le 
Carisplatz, 10 kr.; entre les lignes de l'Etat et de l'Ouest, 20 kr. 

Gares. Gare du chemin de l'Etat (Staatsbahnhof), Hyberner Gasse, 
pour les lignes de Dresde (R. 88B), de Vienne par Brünn (R. 98 C), de 

arlsbad, Eger, etc. — Gare du chemin de fer François-Joseph, au Rossthor, 
pour Gmünd et Vienne (p. 426). — Gare de l'Ouest, dans le faubourg de 

michow, pour l'Ouest de la Bohème (Pilsen-Furth, R. 98). Ces trois 
gares communiquent entre elles par une ligne de raccord. — Gare de Bubna 
et du Sandthor, à la porte du même nom, dans la Kieinseite (v. p. 491), halte 
de la ligne de Busehtiehrad (Prague-Carlsbad-Eger, R. 100), communiquant 
aussi avec la première gare. On a droit sur toutes les lignes à 50 livres 
de bagages, pourvu qu'on les fasse enregistrer 1/2 h. avant le départ 

u train. 

Théâtres: allemand (pl. 70). rebâti en 1859, où il y a représentation 
tous les jours; bohémien (pl. 69), ouvert en 1862, où l'on joue à fois par 
semaine; Neustædter Theater (pl. 72), au Rossthor. 

Lieux de divertissement: Sophien-Ilnsel et Sechützen-Insel 
(excellents concerts militaires, ordinairement dans l'après-midi); les 
jardins Canal, au Rossthor; Koppmann, derrière la Teynkirche; 

chary, place Charles; Baumgarten, au Sandthor (jeudi et dimanche; 
on y va le mieux en prenant le chemin de fer de Dresde jusqu'à la stat. 
de Bubentsch; 10 min.), etc. | 

Beaux points de vue: Rossthor (p. 4932), le matin; Hradsehin 
(p. 480), le soir; Hasenbourg, dans la Kleinseite (pl. 22; meilleure vue 
de la ville). 

Prague (187 m.), en all. Prag, en bohème Praha, ville comp- 
tant aujourd'hui, avec ses faubourgs et sa garnison, 190,000 hab,., 
dont les 4/, tchèques et Le reste allemands (15,000 juifs), la vieille 


capitale du royaume de Bohême, bâtie dans une vallée et sur des 








428 Route 99. PRAGUE. Hôta de ville. 


collines ayant 3 h. de circuit, présente au touriste un coup d'œil 
surprenant par son site pittoresque et grandiose, ainsi que par le 
style ancien de ses constructions. Ce sont partout des palais et des 
tours (jusqu'à 70 grandes) s'élevant du milieu des innombrables 
maisons qui s'étendent sur les deux rives dela Moldau, etau-dessus 
de tout cela se dresse, sur sa colline, le Hradschin, La grande 
résidence royale, formant avec les tribunaux une série de palais, do- 
minés encore par la cathédrale. La magnificence de ce site, ses 
monuments et les souvenirs historiques donnent à Prague un charme 
tout particulier. 

À l'entrée de la vieille ville (Altstadt) est le Pulverthurm (pou- 
drière), belle tour du xv°s., avec de jolis ornements du style gothi- 
que flamboyant. — Tout près, au N., le Kæœnigshof, ancienne 
résidence des rois de Bohême, transformée aujourd’hui en caserne. 

En face de l'hôtel Goldener Engel, dans la Zeltnergasse, qui 
conduit du Pulverthurm au Grosse Ring, le General-Commando. 
ancien hôtel du commandant, aujourd’hui siége d’un tribunal. 

A l'extrémité de la Zeltnergasse se trouve une grande place, 
le (Grosse Ring, avec la Teynkirehe (pl. 43), église des xrv° et 
xv°s. On y voit au dernier pilier du S. ls monument de Tycho 
Brahé (m. 1601), le célèbre astronome danois appelé à Prague 
en 1599 par l'empereur RodolpheIl. Tout à côté, dans la chapelle 
de la Vierge, les statues des apôtres de la Bohême, St Cyrille et 
St Méthode, avec des bas-reliefs en bronze, œuvres modernes d'Em. 
Max. Près de cette église, le palais Kinsky (pl. 53), le plus grand 
de la vieille ville. 

Le colonne de la Vierge, sur la place, a été érigée en mémoire 
de la délivrance de la ville assiégée par les Suédois. 

L'hôtel de ville (Rathhaus; pl. 64), du style goth., a été réédifé 
de 1838 à 1848. Il n’est resté de l'ancien que la chapelle, la grande 
tour (1474), avec sa curieuse horloge, la façade du S. et la salle 
du conseil. 

Non loin de cet édifice, dans la Carlsgasse, le beau palais Ciam- 
Gallas (pl. 49), du style rococo, de 1701 à 1712. 

La Zeltnergasse, le Grosse Ring et le Kleine Ring, qui con- 
duisent de la gare au pont Charles sont, avec le Graben (Kolowrat- 
strasse) et la Ferdinandstr., menant au pont François, le centre du 
commerce élégant de Prague. 

Avant d'arriver au pont Charles, on rencontre à se un pôté de 
bâtiments construits dans la seconde moitié du xvu° s.: 2 églises, 
2 chapelles, 3 portes et 4 tours et tourelles; c'est Le Collegium 
Clementinum (pl. 15), œuvre des jésuites, renfermant le collége, 
le séminaire archiépiscopal, la bibliothèque de l’université, les 
collections d'histoire naturelle, l'observatoire, etc. Dans la première 
cour est uns ‘statue représentant un étudiant de Prague dans 
le costume du xvu1*s., érigée en souvenir de la part que les étudiants 
prirent à La défense de la ville contre les Suédois, en 1648. 








Pont Charles. PRAGUE. Route 99. 429 


À côté de la tour du pont, la “statue de Charles I V, par Hæbnel, 
érigée en 1848, lors du 500° anniversaire de la fondation de l’uni- 
versité. Dans le bas sont représentées les quatre facultés. L'université 
de Prague a été la première créée en Allemagne, en 1348. Les 
facultés de droit et de médecine sont installées au Carolinum (pl. 6), 
dans la vieille ville, Eisengasse, 541, à côté du théâtre. 


Le ‘pont Charles (Carisbricke), pont à 16 arches, de 497 m. de 
long sur 10 de large, bâti de 1357 à 1507, est flanqué des deux 
côtés de tours ayant anciennement servi à la défense de la ville. 

Sur la TOUR DE LA VIEILLE VILLB (rive dr.), construite en 145{, du 
côté de la place, les armes des pays autrefois incorporés à la Bohème, 
ainsi que les statues en pierre de l’empereur Charles IV et de son fils 
Vencesias IV. 

Les piliers du pont sont ornés de 90 srATUESs ET GROUPES de saints. 
La statue en bronze de 8t Jean Népomuceène, patron de la Bohême, 
et les deux bas-reliefs, sont de 1683. Une plaque de marbre surmontée 
d’une croix, à dr., entre le 6® et le 7€ pilier, désigne l'endroit d’où le 
saint fut précipité dans la rivière par ordre de l'empereur Venceslas, 
pares qu'il refusait de révéler la confession de la reine. La légende rap- 

orte que son corps ayant surnagé pendant quelque temps, cinq étoiles 

rillantes vinrent former une auréole autour de sa tête. Des milliers de 
pèlerins venant de la Bohême, de la Moravie et de la Hongrie, se rendent 
chaque année au pont de Prague, surtout le 16 mai, jour de la fête du 
martyr. ° 

Au-dessus du vieux pont, près de la Schützeninsel, la Moldau 
est traversée par le pont de l’empereur François (Kaiser- Fransens- 
brücke) , pont suspendu de 460 m. de long. Entre les deux s'étend 
le quai François, où s’élève le ‘monument de François IT (pl. 12), 
fontaine gothique de 23 m. de haut, avec une statue équestre en 
bronze de l’empereur, sous un baldaquin, et d'autres statues en 
pierre, représentant, dens le bas les 16 anciens cercles de la 
Bohême et la ville, dans le haut la science, les arts, le com- 
merce et l’industrie. Ce monument est dû à Kranner et les statues 
en ont 6té exécutées par Jos. Max. — Dans le voisinage, l'exposition 
permanente des artistes de Prague (Kunstverein). — En aval du 
pont Charles, le nouveau pont suspendu (Kettensteg) et plus loin 
encore, le pont François-Joseph. — De l’autre côté, sur le versant 
escarpé de la rive g., le nouveau parc du Belvédère, avec restaurant 
et café, d’où l’on a une belle “vue. 


En passant le pont Charles, on arrive d'abord au Kleinseitner 
Ring, place ornée d’un “monument de Radeïzky (pl. 14), qui a 
10 m. de haut. Le feld-maréchal est représenté tenant le bâton de 
commandement d’une main, un drapeau de l’autre, et debout sur 
un bouclier porté par 8 soldats. Les statues sont en bronze, la 
principale, d’'Em. Max; les autres, de Jos. Max. L'empereur a 
donné pour ce monument 100 quintaux de métal provenant de 
canons piémontais. 

L'église voisine, St-Nicolas (pl. 36), n'a rien de remarquable, 

Deux chemins conduisent d'ici au Hradschin: le plus court, à 
dr., par la Schlossstiegengasse et par un escalier de 203 marches; 





430 Route 99. PRAGUE. Hradschin. 


l’autre, plus long, mais plus commode, tout droit, puis en tournant 
à dr. à l'extrémité de la Spornergasse. 

Le Hradschin est en quelque sorte le Capitole de Prague. La 
place du Hradschin forme un carré long, borné au N. par le pa- 
lais archiépiscopal et par les maisons des chanoines, au S. par le 
palais du prince Schwarzenberg, et à l’E. par celui de l'empereur 
François-Joseph. 

La *cathédrale, l’église métropolitaine de St-Vit (pl. 31: ou- 
verte de 5 h. du mat. à midi, puis de 2 à 5), ne se compose que 
d’un chœur du style ogival commencén en 1344 et achevé en 1385. 
par Pierre Arler de Gmünd. Un simple mur couvert de fresques 
a demi effacées ia termine à l'O. La tour, qui avait 160 m. de 
haut avant l'incendie de 1541, n'en a plus aujourd'hui que 99. 
La petite chapelle octogone du parvis renferme les restes mortels 
de St Adalbert. La cathédrale a souffert du siége des Prussiens en 
1757, pendant la guerre de Sept-Ans. On vient de restaurer tout 


l'édifice et on pense â l'achever. 

Dans la nef du milieu, haute de 36 m., le grand “MAUSOLÉE ROYAL, 
en marbre et en albâtre, exécuté en 1589 sous le règne de Rodolphe Il 
par Al. Colin (p. 488) et sous lequel reposent les rois de Bohême, dont 
on peut voir les portraits sur le mausolée même; entre autres, sur la 
partie supérieure, les statues couchées de Ferdinand IT, de sa femme 
Anne et de Maximilien (les autres sont dans les médaillons, sur les pa- 
rois latérales). Dans Ia CHAPELLE ST-VENCESLAS, la 176 à dr.. on 
voit le tombeau de ce saint, derrière lequel 8e trouvent son casque et sa 
cuirasse, ainsi qu'un grand candélabre avec sa statue, coulés en par 
P. Vischer (p. ). La chapelle est incrustée de pierreries de Bohème 
et ornée de fresques très-anciennes de la premiére école de Prague (Tho- 
mas de Mutine, Théodorie de Prague), à moitié recouvertes d’une couche 
de badigeon. Un petit tableau de l'école de Cranach représente l'assessinat 
de saint Venceslas. Il tenait le marteau de la porte au moment où son 
frère Boleslas l’égorgea, en 936. La 29 chapelle, l'ORATOIRE ROYAL, a 
une voûte en pierre d’un travail exquis. Dans le pourtour du ehœur à 
droite, le MONUMENT DE ST JEAN NÉPOMUCEKE , riche (30 quintaux d'argent), 
mais dépourvu de valeur artistique. A dr., derrière le maître autel, 
des tombeaux très-anciens. Le Doulet suspendu par une chaîne au 
pilier date de la guerre de Sept-Ans; on peut encore voir à la balustrade 
les dégâts qu'il a causés. Dans la chapelle derriëére le maître autel, 
un groupe d'Æm. Mar, le Supplice de Ste Ludmilla, première duchesse 
de Bohême (étranglée). Vis-à-vis, adossé au maître autel, le tombeau 
de St Vit, patron de l'église, avec une statue moderne. La chapelle sui- 
vante renferme une peinture sur bois attribuée à Därer, Jésus élevé en 
croix. Dans la chapelle en face, un °candélabre en métal, dont le pied, 
donné comme provenant du temple de Salomon, est probablement l’œuvre 
d'un artiste bysantin. À côté de la secristie, sur un prie-dieu, un Saint- 
Buaire, peint en 1368 d'après un vieux tableau byzantin, par Thomas 
de Mutine; les patrons du pays qui l'entourent sont une œuvre originale 
d'une exécution parfaite. — La grande mosaïque extérieure du ebtés8. 
qui représente la résurrection des morts et les patrons du paye avec le 
portrait de Charles IV, qui a fait exécuter cet ouvrage en { Î par des 
artistes italiens, et le portrait de sa femme Elisabeth, n'est remarquable 
que par son ancienneté: elle a été restaurée en 1836. 

Le château (Burg: pl. 4), commencé par l’empereur Charles IV 
et achevé par Marie-Thérèse, n'a rien de bien intéressant. La 
statue équestre de St Georges, qui décore une fontaine en face de 


l'entrée, est de 1373 ; mais le cheval a été restauré en 1562. 


Belvédère. PRAQUE. Route 99. 431 


Les appartements impériaux sont visibles de 11h.à 1h. (1f.). La 
salle la plus curieuse est celle de Ladislas, où se donnaient autrefois 
des tournois. C'est des fenêtres de la salle du Landtag que le comte de 
Thurn fit précipiter, le 23 mai 1618, les gouverneurs impériaux Martinitz 
et Slawata, naete de violence connu sous le nom de Défénestration de 
Prague et qui fut le signal de la guerre de Trente-Ans. 

De la place du Hradschin on arrive, en se dirigeant à l'O., à la 
place de Lorette, bornée à l'O. par un des plus grands palais de 
l'Allemagne, le Csernin’sche Majoratshaus (pl. 8), aujourd’hui con- 
verti en caserne. En face, dans l’angle de dr., se trouve le couvent 
des capucins (pl. 5), et à côté, la chapelle de N.-D. de Lorette (pl. 34), 
qui est une reproduction fidèle de la célèbre Casa Santa de Lorette 
en Italie. Le trésor, où l’on n’admet que 6 personnes à la fois, sous 
la conduite d'un capucin (15 kr. par pers.), renferme quelques 
ostensoirs du xv1*s., dont l’un est, dit-on, enrichi de 6,580 diamants. 

Plus haut, près du Reichsthor, dans la partie la plus élevée de 
la ville , le riche monastère de prémontrés de *Strahow (pl. 67), 
ouvert seulement aux hommes, un des plus grands édifices de ce 
genre qui existent, avec d'immenses cloîtres et une église ren- 
fermant les tombeaux de St Norbert, fondateur de l’ordre, et de 
Pappenheim , général tué en 1632 à la bataille de Lützen. On y a, 
des fenêtres du premier. une *vue magnifique sur la ville et sur la 
contrée jusqu'au Riesengebirge au N.-E. (20 kr. au concierge). 

Nous retournons au château et nous gagnons la route par la 
porte N. de la première cour, en passant près du jardin et de la 
place d'exercices de l'artillerie pour arriver au “Belvédère (pl. 2), 
grande villa de la Renaissance, que Ferdinand 1° fit construire en 
1636 pour l'impératrice Anne. La grande salle est decorée de 
fresques modernes représentant des sujets de l’histoire de Bohème. 
Belle “vue du balcon (15 kr.). Par le Sandthor, au N., on va à g. 
à la gare du chemin de fer de L'Etat (p. 427), et a dr. au Baum- 
garten, mentionné p. 427 (*restaurant). 

En descendant du Belvédère dans la ville par le Voiksgarten, 
on arrive au Waldsteinerplatz, où se trouve le palais de Wallen- 
stein (pl. 59), bâti en 1623 par l’illustre général de la guerre de 
Trente-Ans, et appartenant encore à sa famille. 


Le palais Nostitz (pl. 55), dans la Kleinseite, contient une 
collection de statues et de bons tableaux hollandais (pourb.). 


La nouvelle ville (Neustadt) entoure la vieille ville de toutes 
parts, sauf du côté de la rivière. Là se trouve la rue appelée Ko- 
lowratstrasse ou Graben et dans la troisième maison de cette rue, 
l’ancien palais Nostitz, près de l'hôtel du ,,Schwarze Ross‘, le 
“musée national (pl. 48; gratis le mardi et le vendr.; 35 kr. les 
autres jours). Les parties les plus remarquables de ce musée 
sont La bibliothèque, la collection de manuscrits, avec des auto- 
graphes remarquables de Huss, de Ziska, etc. ; La collection ethno- 
graphique et numismatique; les cabinets de minéralogie, de pétri- 
fications, de géologie et de botanique. 


# 


432 Route 99. PRAGUE. Bossmartkt. 


A l'extrémité S.-0. de la Kolowratstrasse, le Rossmarkt (marché 
aux chevaux), nommé aussi Wenzelsplatz (place Venceslas), une 
des plus belles rues, ornée dans le bas d’une statue équestre de St 
Venceslas (p. 430), et dans le haut d’une statue de St Jean Népo- 
mucène, toutes deux sans valeur artistique. Elle aboutit par son 
extrémité supérieure au Rossthor (gare, p. 427). 

Dans la Brentengasse, au n° 4, est exposée provisoirement la 
galerie de peinture des ,,amis des arts'° (Kunstfreunde) de Bohême. 

La plus grande place de la nouvelle ville, et même de Prague, 
est le Viehmarkt (marché aux bestiaux), sppelé Carlsplats depuis 
1848 et transformé maintenant en parc. L'’angle N.-E. est occupé 
par l'hôtel de ville de la Neustadt (pl. 65), servant aujourd'hui 
de tribunal criminel et de maison de détention préventive. En 
1419, le peuple, commandé par Ziska, attaqua cet hôtel de ville, 
délivra les Hussites prisonniers, et donna le signal de la guerre des 
Hussites, en jetant les conseillers par les fenêtres. La moitié de 
la partie S.-E. est occupée par l'hôpital militaire (pl. 44). A côté, 
dans la Lindengasse, se trouve le grand hôpital (pl. 43); à peu de 
distance, la Maternite’, l'hospice des enfants trouves, celui des 
aliénés (dans le voisinage, la Carlshofer Kirche, église remarquable 
à coupole, du x1v° 8.) et le nouvel hôpital des commerçants (pl. 21); 
à l'extrémité de la place Charles, l'Instifution des sourds-muets 
(pi. 68) et l'hôpital pour Les enfants (pl. 26), l'église d’Emmaus, 
du x1v°s8., avec des fresques intéressantes, enfin au S., dans la 
Slupergasse, l'hôpital des sœurs de Ste- Elisabeth, ainsi que le jardin 
de la société d'horticulture (à g.; pl. 17), recommandé aux amateurs. 

Au $S. de Prague, où s'élevait jadis le premier château, est 
maintenant la petite ville de Wyssehrad, sur une colline garnie de 
forts. Le chemin qui y conduit, passe par une maison devant la- 
quelle est un crucifix, et aboutit à un bastion, en montant par un 
escalier. On a une belle vue du sommet. 

Le quartier des Juifs (Judenstadt), qui occupe l'angle N.-0. de 
la vieille ville, sur le bord de la Moldau, présente un caractère 
tout à fait singulier. Il était jadis uniquement habité par des juifs; 
mais aujourd’hui la moitié de sa population (10,000 âmes ; 
maisons) se compose de chrétiens pauvres, et il porte même depuis 
1850 le nom de J'osephstadt. On en a une bonne vue d'ensemble 
de La tour de l'hôtel de ville juif. Parmi ses 9 synagogues, la plus 
curieuse est l'Alfneuschule (pl. 1), masse de pierre étrange et 
sombre, du style gotb. du commencement du xun1° 8. On y voit 
à la voûte un grand drapeau donné aux juifs par l’emp. Ferdi- 
nand III, en récompense de la bravoure qu'ils déployérent à la 


défense de Prague contre les Suédois, en 1648. 

Au milieu même du quartier, entre d'étroites ruelles et des maisons, 
tout près de eette synagogue, s'étend l’ancien cimetière juÿf (pl. 26), 
qui est fermé, mais pour lequel il s'offre toujours quelque guide 
moyennant 10 kr. Il est rempli de milliers de pierres tumulaires 
noirecies par le temps, couvertes de mousse et entourées de brous- 


KOMOTAU. Route 100. 433 


sailles de toute sorte. Ces pierres, qui datent d'époques fort reculées, 
portent des inscriptions hébraïques et souvent aussi le signe caractéris- 
tique de la tribu à laquelle appartenait le défunt: un vase pour la tribu 
de Lévi, deux mains pour celle d'Aaron, etc. Il y a de plus, sur les 
tombes, des tas de pierres apportées par des amis ou des descendants 
des défunts, comme marque de leur respect. 

Le faubourg du N.-E. de Prague, le Carolinenthal, que traverse 
le grand viaduc du chemin de fer de Dresde (v. p. 423), compte 
15,000 hab., et il est le siége d'une grande activité industrielle. I1 
est presque entièrement composé de jolies maisons neuves et de 
rues bien alignées, avec de grandes fabriques, de vastes casernes 
et des jardins potagers. IL y a une grande église Sé-Cyrille et 
St- Methode (pl. 30), construite de 1854 à 1863. 

, Enfin au S.-0., au delà de l'Aujezder - Thor, se trouve un autre 
faubourg également fort industriel, celui de Smichow, où est la 
gare de l'Ouest (v. p. 421). 


100. De Prague à Eger par Carlsbad. 


239 kil. Chemin de fer; trajet en 8 h. 1/2 à 10 h. 8/4, pour 9 f. 49, 7 fl. 91 
ou à fi. 75 kr. 


Départ, de La gare du chemin de fer de l'Etat (p. 427). Cette 
ligne traverse la Moldau et décrit une grande courbe autour de la 
ville. Stat.: Bubna, Sandthor (p. 431). Weleslawin, Libotz. A g.. 
la Montagne Blanche, où l'électeur palatin Frédéric V, proclamé 
roi de Bohême, fut défait par l'armée de la ligue catholique en 
1620. Puis les stat. de Rusin, Hostivitz, Unhoscht et Wejhybka, 
Embranch. sur Kralup, v. p. 425. 

Plus loin: Mrakau, Lana, Neustraschitz, Rentech, Luschna- 
Lischan. Embranch. de 54 kil. sur Rakonits (10 kil.) et Beraun 
(p. 365). — Puis KXrupa et Milostin-Kuonova. La ligne traverse 
une croupe de montagne boisée et entre dans la vallée de la Trnowa. 
Stat. de Satkau-Teschnitz, Michelob, Trnowan. 

104 kil. Saatz (hôt.: Krone), vieille ville de 7,500 hab., sur 
l'Eger, place forte des Hussites au xv°s. On y voit une église fon- 
dée en 1383 et un hôtel de ville de 1559. Saatz est en même temps 
sur la ligne de Dux (p. 438) et Brüx (p. 438) à Pilsen (p. 439). 

Ensuite la vallée du Saubach. Autres stat.: Horatits et Priesen. 
ville de 9,000 hab. ayant des forges et des eaux minérales. Un 
tronçon de voie ferrée va rejoindre la ligne de Dux-Brüx à Pilsen 
(v. ci-dessus). 

127 kil. Komotau (hôt.: Reiter; buffet), petite ville prospère, 
au pied de l'Erzgebirge, ayant une église du style goth. flamboyant. 
Ligne de Teplitz (47 kil.), v. R. 101. 

Le train de Carlsbad retourne un instant en arrière et prend 
ensuite au S.-0. Stat.: Deutsch-Kralup, Kaaden-Brunnersdorf, 
à 5/4 d'h. au N. de Kaaden (hôt. Grüner Baum), ville très-ancienne, 
sur l'Eger, ayant une vieille porte remarquable et une belle tour 
à l'hôtel de ville. On y voit aussi, en dehors de l'enceinte, une 

Bædeker. Allemagne. 6€ édition. 23 








434 Route 100. CARLSBAD. De Prague 


jolie église du style gothique flamboyant et un couvent de francis- 
cains avec un chemin de croix en pierre. 

Stat. de Klæsterle, petite ville avec un hôtel de ville moderne 
et une manufacture de porcelaine considérable. On traverse l'Eger 
et on en suit la vallée étroite et pittoresque. Plusieurs stat. san: 
importance. Le chemin de fer quitte le cours de l’Eger et prend 
à dr. à travers un pays montagneux. — 171 kil. Schlackenwerth 
(bôt.: Elephant), petite ville ancienne, où est un château du 
grand-duc de Toscane. Une route conduit d'ici à Annaberg 
(p. 158) par l'Erzgebirge, Joachimsthal et Gottesgabe. 

187 kil. Carlsbad. La gare est à 20 min. de la ville. 


Hôrezs: ‘Zum goldenen Schild et ‘Anger, tous deux sur la 
Neue Wiese, et la rive dr. de la Tepel; de Russie, ‘Stadt Han- 
pover, près de la poste; Paradies, Kaiserstrasse; National, Gar- 
tenzeile; — (2 cl.) *Erzherzog Karl; Drei Fasanen, près du 
Sprudel; Rheinischer Hof;Schwan; Stadt Athen; Sæchsiseher 

of, sur le chemin de la gare. Les prix varient selon la saison. — Les 
baigneurs trouvent facilement des chambres meublées à louer sans avoir 
besoin d'aller provisoirement loger à l'hôtel. 

RESTAURANTS: Salle Saxe, avec un café, rendez-vous du monde 
élégant, très-fréquenté (il y a souvent concert); Œsterreichischer 
Hof, Neue Wiese ; Zum Fischotter; Hopfenstoek (brasserie) et dan: 
tous les hôtels. 

Carés: ‘Pupp; ‘Elephant; Goldne Krone. 

CABINET DE LECTURE, au Curhaus, avec salle pour les dames; grand 
choix de journaux; abonnement, 80 kr. par semaine. 

ABONNEMENT (Curlare) à payer si l'on reste plus de 8 jours: 1r€ el. 
10 1.; 2 el., 6fl.; 3 el., 4 f.; enfant, domestique, { f.; plus, pour la 
musique, ire el, B à 1411; 2 cl, 8 à 8f1.: Sel, 2 à Bf. 

PIERRE DU SPRUDEL (Sprudelstein) et objets fabriqués avec eette pierre 
dans les magasins de l'Alte Wiese. 

Les ouBLies DE CARLsBAD (Carisbader Oblaten), sorte de gaufres 
fenilletées et fondantes, sont renommées. 

Axes (y compris le pourboire): la journée, 2 fi. 60; demi-journée; 1 5. 
50; avec une voiture, à ou 2fl. k 

Carlsbad (355 m.), ville de bains célèbre (14 à 15,000 bai- 
gneurs), est situé dans une étroite vallée arrosée par la Tepel, 
dont les flancs sont couverts de sapins et accessibles dans toutes 
les directions par des chemins bien entretenus. Les eaux de Carls- 
bad, salines et gazeuses, contiennent surtout du sulfate et du car- 
bonate de soude. Les sources jaillissent près de la Tepel, par les 
ouvertures d'une pierre très-compacte, connue sous le nom de 
Sprudelschale ou Sprudeldecke, c.-â-d. couvercle d'une source 
jaillissante, qui laisse couler de l'eau chaude partout où on Ia 
porce. Il est probable que sous la ville se trouve un immense 
réservoir d'eau minérale bouillante; des vapeurs s’échappent à 
travers des fissures qu'il faut nettoyer et agrandir tous les trois 
mois, à cause des concrétions que l’eau y forme. Lors du tremble- 
ment de terre de Lisbonne en 1755, ces sources furent taries 
pendant trois jours. 

La plus ancienne, la plus riche et la plus chaude (59° R.} est 
le Sprudel, sur la rive dr. de la Tepel. Le jet, de la grosseur d’un 
bomme, jaillit à gros bouillons à 1 m. dn sol. Tout auprès est la 


à Eger. CARLSBAD. Route 100. 435 


source d’Hygie, sous les mêmes arcades. Une autre galerie entoure 
le Mühlbrunnen, ainsi que le Neubrunnen, le Theresienbrunnen, 
la Bernhardsbrunnen et la Felsenquelle. Entre ces deux groupes, 
au milieu, se trouvent le Schlossbrunnen et le Marktbrunnen, et 
à l'hôtel de ville, où s'élève une statue de Charles IV, les sources 
de l'Empereur et de Charles. — I1 y a à côté des baîns militaires 
un nouveau et joli Curhaus bâti par la ville, renfermant des 
salles de bains au rez-de-chaussée, et au premier, des salons de 
conversation et de lecture (abonnement, 80 kr. par semaine). 

Dès 6 h. du matin, à 5h. même au milieu de l'été, une foule 
compacte vient prendre les eaux et se promène sous les arcades, 
aux sons de la musique. Elle disparaît à 8 h., pour se retrouver 
après le dîner à l’Alte Wiese, devant les cafés nommés plus haut, 
et dans l’allée Pupp au S. On y a l'occasion de se livrer à toute 


sorte de divertissements. 

La promenade la plus fréquentée est le long de la Tepel, jusqu’au 
Posthof (15 min.) et au Kaïserpark (3/4 d'h.). Sur la rive dr., la nouvelle 
église protestante. Plus loin, différents cafés: à 5 min. de l'extrémité de 
l’Alte Wiese, Sags-Souci; à D min. de là, à g., Schænbrunn et le Schweiserhof: 
5 min. encore, le Posthof; 1/4 d'h., le Freundschaftssaal ; 1/4 d'h., le Xaïser- 
part; et à l/ah. de là, Pirlenkammer, avec une grande manufacture de 
porcelaine. 

Un autre établissement de ce genre, d’où l'on a une belle vue, est 
le Panorama, au N. de Carlsbad, non loin du château du baron de 
Lützow, qui, dominant toute la vallée, contribue pour beaucoup à em- 
bellir la contrée. — Le jardin touche dans sa partie supérieure à la route 
de Prague, d’où, à 300 pas au N., un bon sentier conduit en 30 min., à 
travers la forêt, à l'’auberge du Dreikreuzberg. La vue y embrasse toute 
la vallée de la Tepel et la contréc à l'O. et au N., bornée par l'Erz- 
gebirge. 5 min. plus loin, le Dreitreurberg lui-même, et 15 min. au delà, 
la Æænig Otto's Hæœhe (518 m.), qui offre un panorama très-étendu. Une 
colonne de granit, surmontée d’un globe et d'une étoile dorée, avec l’in- 
seription i Othon Iér, roi de Grèce‘, rappelle le séjour du prince à Carls- 

ad, en . 

Le *Hirschsprung (saut du Cerf), sur la hauteur à l'O., au-dessus du 
Neubrunnen et du Mühlbrunnen, offre une vue analogue. Le Helenenhof 
etle Wienersits à l'E., le Friedrich - Wilhelms- Platz et l'Alerandersitz au S., 
sont également des promenades fréquentées. 

On pourra faire des excursions plus longues au N.-O. à Dallwitz 
({h. 1/2), village qui a de beaux chênes; à Afch (1h. 1/2; café), où se 
trouve un château: au Hans Heiling's Felsen, 20 min. plus loin, sur le 
bord de l'Eger, dans un site excessivement pittoresque; à l’Aberg (1 b. 
1/9), où l'on à un vaste panorama; à Engelhaus (1 h. 1/2), sur la route de 
Prague, d’où l’on découvre des points de vue magnifiques, et à Gieshübel, 
où est la source d'Othon, sur le bord de l’Eger, N 2h. en aval de Carls- 
bad (omnibus). 


La ligne d'Eger passe ensuite à Chodau, puis à Elbugen- Neu- 
sattel, à /, h. de la petite ville d’Elbogen (hôt. Weisses Ross), dont 
le château sert de prison, et d’où un chemin charmant conduit en 
4 h., le long de l'Eger, au Hans Heilings Felsen (v. ci-dessus). 

La ligne se rapproche de nouveau de l'Eger avant Falkenau 
(hôt. Anker), ville avec un château. Embranch. de 22 kil. sur 
Graslitz. — Puis Ziedits, Dassnits et Kœnigsberg- Mariakulm. A 
1/,h. au N., le vieux prieuré de Maria-Kum et so pélerinage 


436 Route 100. EGER. 


très-fréquenté. — Stat. de Mostau- Nebaniüz et de Tirschnits. 
Embranch. direct sur Fransensbad (+. ci-dessous). 

239 kil. Eger, en bohême Cheb ou Okhrè (hôt.: Welsel. à ja 
gare; Zwei Erzhersoge), ville de 13,463 habitants, située sur 
l'Eger, au pied d'un contre-fort du Fichtelgebirge. (C’est ici, dan: 
la Maison du bourgmestre (Bürgermeisterhaus), sur le Ring (bou- 
levard), que Wallenstein, trahissant la cause impériale, fut tué le 
25 février 1634 par l'Irlandais Deveroux. 11 y a l'étage supérieur 
un musce contenant toute sorte d'antiquités et de curiosités, ainsi 
que des souvenirs plus ou moins authentiques de Wallenstein 
(20 kr.). On remarque aussi sur le Ring un bel hôtel de rülle 
construit en 1733, avec un magnifique vestibule. | 

Le *château impérial (Burg), bâti vers 1180, par Frédéric Bar- 
berousse, dans l’angle d'un bastion des anciennes fortifications. 
sur un rocher qui domine la rivière au N.-E. de la ville, tombe 
maintenant en ruine. Son élégante chapelle double, du style roman 
dans le bas (1183) et du style gothique dans le haut (1295), est 
intéressante pour les archéologues. On a une belle vue du haut 
de la terrasse. Les casemates sont encore bien conservées et le 
château ressemble au dehors à un fort moderne muni d’un pont- 
levis. — Belle église gothique de St- Nicolas des xn° et xuit° 5. à 
trois nefs de même hauteur et renfermant des peintures de Lucas. 
antérieures à 1476. 

A {h. au N. d'Eger (12 min. en chemin de fer) se trouve 
Fransensbad (hôt.: Post; British Hotel; Erzhersogin Gisela : 
Müller; Hübner; Holzer; Forster), village connu par sa source 
minérale (Egerbrunnen), dont les eaux salines et gazeuses 5 
prennent en boisson et en bain. Il y a aussi des bains de boue et 
de gaz. Il y vient environ 9,000 baigneurs par an. 


101. D'Aussig à Teplitz et Carlsbad. 


19 kil. jusqu’à Teplitz, 128 jusqu'à Carlsbad. Chemin de fer. Trajets 
en 40 à 45 min. et en 4h. 2 a5h. Prix: 91, 68 et 46 kr. ou 6 1. 51, 
4. 33 et 2. 7,5, agio et timbre non compris. Ligne de Bodenbach, 
v. p. 423 et 153. 

5 kil. Türmits, où sont de grandes mines de charbon. 

DE TürwitTz À Bicin, sur la ligne de Pilsen à Saatz @: 493) «t 
Dux (p. 488), 27 kil., chemin de fer par la vallée de la Biela. Aus. 
d'Auperschin, la 9 stat. (18 kil.), le Milieschauer ou Donnersberg (895 m.1. 
montagne de la chaîne du Aifteigebirge, qui offre une vue pittoresque et 
fort étendue, la plus belle de la Bohême. A 3 kil. environ de Büilin, près 
de la stat. de Sauerbrunn, avant Obernitz (p. 488), le Biliner Borschen, le 
plus grand phonolithe de l'Allemagne. 

9 kil. Karbitz. — 13 kil. Mariaschein, où il y a un pèlerinage 
très-fréquenté et but de promenade des baigneurs de Teplitz ({ h.. 
A 1/4 d'h., la Wäthelmshæhe, d'où l'on a une belle vue sur Teplitz; 
puis Le Rosenbourg, d'où l'on domine aussi la vallée, et dans le 
voisinage la petite ville de Graupen (p. 154). 


TEPLITZ. Route 101. 437 


19 kil. Teplitz. — Hôrezs: Stadt London (eh. à partir de 111), 
Post, tous deux Lange Gasse; Altes Rathhaus, sur le Marché; 
*Schwarzes Ross, prés du Stadthbad; *“Kœnig von Preussen, 
Stephansplatz; Kronprinz Rudolph, Blauer Stern, tous deux 
Bahnhofstr.; Schiff, Seumestr. — À Schænau: *Neptun, Haus 
Œsterreich, Habsburg, Hermannsburcg. 

CArÉS-RESTAURAXNTS: Cursalon, Stephanspiatz; Garten-Salon,au 
jardin du château; Zum hohen Hause, DreiRosen, Zum Felsen- 
keller, Zur Bierhalle, tous dans la Mühlstr.; Germania, Steinbad- 
gasse; Leitmeritzer Bierhalle, Schulplatz; puis dans tous les hôtels. 


PÂTISSERIES: Haueisen, Badeplatz; Zimma,, Curgarten; ete. 
Jourxaux au Cursalon: 20 kr. par jour, 1 fl. par sem., 8 fl. par mois. 


ABONNEMENT pour la cure, si l'on reste plus de 8 jours: {re el., 9 fi. 
our le chef de la famille et ë pus les autres membres; 2 el., 6 et 4 fi. ; 
cl., 4 fl. et 1 fl. 50: 4€ cl., 1 f. 50 par pers.; pour la musique en cas 
de séjour de 3 à 8 jours, 50 kr. La musique joue de 6h. 1/3 à 8h. au 
Curgarten: de 11 h. à 1h. au jardin du château, et le soir alternativement 
à l'un où à l'autre endroit. Bal le samedi au Gartensalon. 
Votirures: à { chev., 40 kr. ; à 2 chev., 60 kr.; 1/9 h., 60 et 80 kr. ; 1 h. ; 
1 f. et 1 fl. 50; une avant-midi, 2 fl. 60 et 4 fl; une après-midi, ga. 7 
et 5fl.; de ou pour la gare d'Aussig, 50 kr. ot 1 fl., bagages compris, ete. 
— Omnibus de la gare, 25 kr. 


Teplits (221 m.), célèbre par ses bains, est situé dans la 
jolie vallée de la Biela, qui sépare l’Erzgebirge du Mittelgebirge. 
Ses eaux thermales (20 à 39° R.), alcalines et salines, décou- 
vertes en 762, ne servent guère que pour les bains. La source 
principale est au Stadtbad, qui alimente le Fürstenbad, le Sophien- 
bad et le Kaiserbad. C’est en août que ces eaux sont le plus fré- 
quentées, vu qu'on n’y fait généralement qu'une seconde cure; il 
y vient plus de 9,000 baigneurs par an, ou 13,000 en y comprenant 
Schœnau. 

La société se réunit le matin, de 6 à 8h., au CURGARTEN, situé au 
centre, où sont le théâtre, les Trinkhallen, le Cursalon et le magni- 
fique Kaiserbad (bain de l'Empereur), dans le style de Mansard. 

Vers midi, on va au jardin et au parc du CHÂTEAU CLARY, à 
l'extrémité O. de la ville, où est le Garten-Salon (v. ci-dessus). 

Sur la colline tout près de la ville, se trouve la maison de tir, 
et plus haut, le SCHLACKENBOURG, édificebaroque avecun restaurant, 
de la tour duquel on a un joli panorama (chambre obscure, 15 kr.). 
À l'E., le Belvédère, café ayant une belle vue sur le Mittelgebirge 
et une collection de minéraux. 

Non loin de là s'élève le monument de Frédéric-Guillaume III, 
qui avait l'habitude de prendre chaque année les eaux à Teplitz. 

Le village de Schœnau, à l'E., ne forme plus maintenant qu’une 
seule localité avec Teplitz. On y a construit quatre grands établis- 
sements de bains: le Neubad, qui a des logements; le Sfeinbad, 
le Stephansbad et le Schlangenbad. 

En face de ce dernier sont les bains militaires. La rue Gisela, 
au N.-0., conduit au chemin de fer. A g. de cette rue, le nou- 
veau KAISERPARK ou parc de l'Empereur, où sont les établis- 
sements Gœthe, Hartmannshof et Kaiserhof. Dans la Linden- 


438 Route 102. MARIENBAD. D'Eger 


strasse : l'hôpital israëlite, l'hôpital des pauvres, l'hôpital ciril et 
les hôpitaux militaires prussien et saxon, ainsi que de nouvelles 


promenades. 

On a de belles vues du Afont de Ligne, entre Teplitz et Schœnau, 
de la Stephanshæhe, en face, à l'E. et surtout de l'église évangélique, plus 
loin au N.-O. . 

A l'E. de Schœnau s'élève le Soblossberg (390 m.), où l'on arrive 
facilement et sans guide en 1/2 h.; la vue y est magnifique. Il y a un 
café-restaur. dans les ruines considérables du château. — Au N. de 
Schœnau, à 1/4 d'h., le joli Turner-Park; 1/3 h. plus loin, le Probstawer- 
Park, également très-fréquenté. — Au S. de Schænau, à 1l/e h., la Faüan- 
derie, un petit bois. — Au S. de Teplitz, à 3/4 d'h., le Wachñoiderderg. 
qui offre aussi une très-belle vue. 

Eichwald (hôt.: Waldschlæsschen; Diana), à 1 h. au N.-0., au milieu 
de bois magnifiques, est maintenant très-fréquenté eomme séjour d'été. 
Un omnibus y eonduit de Teplitz. 

Pour le Milleschauer et Mariaschein, v. p. 496; Dur, v. ci-dessous. 


Plus loin, sur la ligne d'Aussig à Komotau-Carlsbad, 

29 kil. Dux (hôt.: Sandner), petite ville industrielle. Près de 
son église est un château appartenant à un descendant en ligne 
collatérale du célèbre Wallenstein. Il renferme des tableaux de 
Rubens, de Gérard Dow, de Netscher; le portrait du général par 
Van-Dyck, etc. 

Embranchements sur Ossesg et Bodenbach, v. p. 154; sur Bilin et 
Aussig, p. 496; sur Saatz-Prague (p. 433) et Pilsen, p. 439. 

4 kil. Brüx (hôt.: Lœwe; Einhorn), ville aisée, de 4,000 hab. 
avec une église du style ogival tertiaire, et dominée par les ruines 
d’un vieux château. C'est au S. de Brüx que sont les sources 
d’eaux salines purgatives de Sedlitz et de Saidschifs, et plus à 


l'O. celles de Pülina. 
De Baüx À Pnaoeus (p. 493), ligne direete de 126 kil., par Obersits. 
sur la ligne de Dux (v. ci-dessus), par Bilin (p. 436), Laun et ScAlan. 
66 kil. Æomotau, sur la ligne de Prague à Carlsbad el Eger 


(R. 100). 
102. D'Eger à Vienne. 


456 kil. Chemin de fer (Kaiser Franz-Josephs-Bahn), en 16 h. 1/2, pour 
21 4. 60, 16 fl. 20 ou 10 f1. 80 kr. 

Première stat. Unter- Sandau, puis Kænigswart, où il y a un 
château du prince Metternich, avec de beaux jardins et renfermant 
des collections de médailles et de minéralogie, des antiquités. des 
portraits de famille et beaucoup d'autres de la famille impériale 
d'Autriche, de Napoléon I, etc., un certain nombre par des 
peintres célèbres et la plupart donnés par les personnes qu'ils 
représentent. 

31 kil. Marienbad (604 m.; hôt.: *Klinger; *Neptun; *Stadt 
Hamburg; Casinopark; Stadt Warschau; Englischer Hof; Stadt 
Weimar ; Bellevue, avec un grand café). bains et village à ©}, d'h. 
de la station, composé d'environ 120 maisons, ainsi que d'une belle 
église octogone datant de 1854, d'un petit temple protestant et d'un 
oli théâtre, situés dans une charmante vallée entourée de trois 





à Vienne. BUDWEIS. Route 102. 439 


côtés de collines couvertes de bois résineux. Il y vient annuellement 
plus de 9,000 baigneurs. Les sources, propriété du couvent voisin 
de Tepl, sont dans le genre de celles de Carlsbad (sulfate de soude), 
mais froides. Le Kreuzbrunnen. le Ferdinandsbrunnen, à 20 min. 
de distance, et la Waidquelle, à 5 min. de la première, sont les 
plus importantes, parmi celles dont les eaux se boivent. Celles 
de la Marienquelle servent pour les bains. L'usage des bains de 
boue y est devenu plus fréquent dans ces derniers temps. Ilya 
concert le matin de 6 h. à 7 h. 1/, et le soir de 6 à 7h., sur la 
promenade du Kreuzbrunnen, qui est le bazar de Marienbad, et 
de 11 h. !/, à midi !/, à la Waldquelle. 

Les bois qui descendent jusque dans le village et sont parcourus 
par de nombreux sentiers munis de poteaux, contribuent à rendre 
le séjour de Marienbad des plus agréables. On a du Temple 
Mecséry (20 min.) un joli coup d'œil sur la vallée et jusqu'aux 
montagnes du Bœhmerwald. Le panorama est encore plus étendu, 
mais sans Marienbad au premier plan, du sommet de la Hohen- 
dærfer Hæœhe, 40 min. à l'E. (petit café), et de la Jægerlaube, 
1/9 h. à l'O., sur la route de Kænigswart (p. 438). 


Le Podhorn (pron. Poudern), montagne basaltique à 1 h. 1/9 à l'E., 
offre le panorama le plus étendu sur l’Erzgebirge, le Fichtelgebirge et 
le Bæœhmerwald (voit. h à places, 6fl., pourb. compris). — Le couvent 
de Tepl, à 3h. à l'E., mérite à peine d'être vu. 


La ligne entre dans la vallée de l’AmseZ. Stat. de Plan et 
de Schweïissing. Puis la jolie vallée de la Beraunka ou de la Mies. 

73 kil. Mies (hôt.: Post), ville de 5,000 hab., ayant d’impor- 
tantes mines de plomb et d'argent. Son hôtel de ville, du style de la 
Renaissance, a été modernisé. Sa porte de Prague, du xvi°s., 
mérite d’être vue. 

107 kil. Pilsen (p. 365). La ligne tourne au S., dans la vallée 
de l'Uslawa. À g., sur la hauteur, les ruines du château de 
Reichenhard. — Stat. de Stiahlau et de Blowits. Plus loin, à dr., 
sur une montagne boisée, le château de Grünberg. — Stat. de 
Nepomuk, lieu où naquit en 1320 St Jean Népomucène, en all. 
Nepomuk (p. 429). On a bâti, sur l'emplacement de la maison 
de ses parents, une église St-Jacques, qui a des portails du style 
roman et qui renferme sa statue en argent. 

Nous quittons la vallée de l'Uslawa. — 166 kil. Horazdiowitz, 
petite ville industrielle sur la Woftawa, dont nous suivons 
maintenant la jolie vallée. Autres stat.: Kattowitz, Strakonits, à 
l'embouchure de la Wolinka, et Ratzsitz-Pisek. — Puis dans la 
vallée de la Bianitz. Stat. de Protivin, où aboutit la ligne de 
Zditz (p. 365). Plus loin, Wodnian, Nakry-Netolitz. 

242 kil. Budweis (hôt.: Glocke: Sonne), ville florissante, de 
17,413 bhab., sur la Moldau. Sa cathédrale, avec un clocher isolé, 
est du xvi° s. Son église des Piaristes a un beau cloître. Hôtel 
de ville remarquable sur le Ring. place entourée d’arcades. Au 





440 Route 103. MAUTHHAUSEN. Le Danube, de 


N., dominant la vallée, le magnifique château moderne de Frauen- 


bourg, du style goth., appartenant au prince Schwarzenberg. 
DE Bupweis À ST-VALEXTIN (120 kil.), chemin de fer, en 5 h. 1’. 


pour 5 f. 65, à fl. 20 et 2fl. SS kr. Première stat., Krumau, à 1h. à l'O. 
duquel se trouve le château du même nom, appartenant au prince 
Schwarzenberg; puis Umlowilz, Zartllesdorf, Freystadt, Prægarten, GaisbarA, 
d'où part un embranch. menant à Linz (p.367); Mauthhausen, où on 


traverse le Danube, et St-Valentin (p. 444). 
Stat. de Forbes, stat. de Gratzen, où sont d'importantes 
verreries. On traverse la frontière de la Bohéme et de l'Autriche. 
292 kil. Gmünd, sur la ligne de Prague à Vienne par Tabor 
(v. p. 426). 


103. Le Danube, de Linz à Vienne. 


BATEAU À VAPEUR tous les jours, en 8 à 9h. à la descente et en 18 à 19 ». 
en sens inverse; prix des places: 7 fl. et À fl. 40 kr. pour la descente. 
8 et 2 fl. dans l'autre sens. Bonne cuisine; table d'hôte, 1 fl. 60 kr. Quand 
le temps est beau, la seconde place est recommandable. Dr. signifie 
rive droite, G. rive gauche: CÀ., station de chemin de fer. Les chiffres 
indiquent l'heure de l'arrivée, en supposant le départ à 8h. du matin 
et un trajet dans de bonnes conditions sous le rapport du bateau et de 
la hauteur de l’eau. — CHEMIN DE FER, voir p. 4 . À la descente, le 
bateau est de beaucoup préférable. Le chemin de fer ne s'approche du 
fleuve que de Kemmelbach à Mælk. 


Au-dessous de Linz, la rive dr. du Danube est plate: jolie vue 
sur la ville et les environs. On passe sous le pont en fer de la ligne 
de Budweis-Eger (v. ci-dessus). 

Dr. Ziselau, à l'embouchure de la Traun. Vis-à-vis, 

G. Steyeregg, petite ville derrière une île boisée; on n'en voit 
que le chdteau. Beaucoup d'îles. La rive g. reste accidentée 
jusqu'à Mauthhausen. 

Dr. Enns (Ch.), petite ville à 1/, h. du fleuve, où est le château 
d'Ennseck (p. 444). Sur une des nombreuses îles , à g., les ruines 
du château de Spielberg. 

G. (9 h.) Mauthhausen (aub.: Schachner), bourg avec un pont 
volant. Le château de Pragstein s'avance dans le fleuve, que 
traverse tout près d'ici le pont de la ligne de St-Valentin à Budweis. 

Plus loin, à dr., l'embouchure de l'Enns dans le Danube. 
La rive gauche s'aplanit aussi. — G. Ober-Sebing. A dr., au loin, 
les Alpes. Puis aussi à dr., Erlakloster, ancien couvent de clarisses. 

Dr. (9h. 5/4.) Nieder-Wallsee, village adossé à une colline 
couverte d'arbres fruitiers, avec un beau château. 

G. Sur une éminence, un peu à l'écart, le château de Clam. 

Dr. Ardagger, où le Danube tourne tout à coup vers le N. ; son 
lit se rétrécit; des deux côtés s'élèvent de hautes montagnes boisées. 

G. (10 h.) Grein (hôt.: Herndl), jolie petite ville. Sur la 
hauteur, le grand château de Greinbourg. En amont, l’établisse- 
. ment hydrothérapique de Kreuzen. — Des récifs qui s'avancent 
dans le fleuve forment les rapides de Grein (Greiner Schtrall). 
Tne île divise le courant et les eaux se portent surtout au N., où 





0 


nr 
mem 


D 


Linz à Vienne. MARBACH. Route 103. Aif 


elles forment le Strudel ou ’ournant, long de 500 pas et large de 
9 à 13 m. Ce passage n'offre plus de danger pour la navigation 
depuis qu’on a fait sauter les rochers qui l’obstruaient, en 1853. 
Le bateau passe tout près de l’île et de ses nombreux récifs. A 
l'extrémité N., une croix de pierre avec une statue de la Vierge, 
et à côté des ruines de château sur un rocher escarpé. En face. 
sur la rive gauche. les ruines du château de Werfenstein, et 
immédiatement après, le bourg de Struden et les ruines du château 
du même nom, également sur un rocher. Quelques minutes au 
delà, s'avance au loin dans le fleuve le Hausstein, grand bloc de 
rocher que couronnent les débris d’une tour. Le contre-courant 
que vient y former l’eau du tournant, produit le Wärbel ou 
tourbillon. Le passage du Strudel et du Wirbel n’est que l'affaire 
de quelques minutes. 

G. St- Nikolai, dont les environs sont pittoresques. — G. 
Sarblingstein, avec une ancienne tour. On a des montagnes des 
deux côtés. Embouchure de l'Isperbach. 

Dr. Freyenstein, château en ruine. — Donaudorf, petit château 
avec une terrasse. En face, sur un rocher qui fait saillie dans le 
Danube. s'élève 

G. Persenbeug, château de l’archiduc Charles-Louis. 

Dr. (11 h. 1/,.) Ips, le pons Isidis des Romains, petite ville sur 
la rivière du même nom. Le fleuve décrit une grande courbe autour 
de l'île à g. A Sarling, le chemin de fer se rapproche de la rive, 
à dr. — Dr. Sœusenstein, où se voient les débris de l’abbaye de 
Gottesthal, brûlée en 1809 par les Français. 

G. (11h. 1/4.) Marbach (aub.: Ochs), bourg considérable au- 
dessus duquel se trouve, sur une montagne de 400 m. de haut, le 
pèlerinage de Maria-Taferl, dont l'église attire chaque année près 
de 100,000 pèlerins. 

Dr. Pœchlarn (Ch.; hôf. Pleiner), sur l'Erlaf, l'Arelape des 
Romains. Sur la rive g., en face, Klein-Pæœchlarn, au-dessus 
duquel se voit le château d’Artstetten (p.444). Plus loin, également à 
g., sur une hauteur, l’église d’Ebersdurf. Lelit du fleuve s'élargit ici. 

G. (Midi !/,.) Weiteneck, bourg dans le voisinage duquel on 
voit un ancien château avec deux tours crénelées, restauré de 
nos jours. Au-dessous, le petit château plus moderne de Lubereck 
et le village du même nom 

Dr. (Midi 20.) Mœlk ou Meëk (Ch. ; hôt.: Lamm; Ochs), bourg 
situé au pied d’un rocher sur lequel s'élève une célèbre abbaye de 
beéneédictins, fondée en 1089 et reconstruite de 1702 à 1736; elle 
ressemble plus à un palais qu'à un monastère. Son église est 
magnifiquement décorée de dorures et de marbre rouge, et elle 
a une riche bibliothèque, dans une salle magnifique, ainsi qu'une 
collection de tableaux remarquable. On y voit en outre une magni- 
fique croix datant de 1363, en or repoussé, et garnie de perles et de 
pierres précieuses. 


442 Route 103. DÜRRENSTEIN. Le Danube, de 


G. Emersdorf, avec un autre couvent, vis-a-vis de l'embouchure 
de la Bielach (p. 444). 

Dr. Schænbühl. Château et couvent de servites. Dr. Aggstein, 
ancien château de chevaliers pillards. 

G. Schwallenbach. Plus loin, la Teufelsmauer, rocher sem- 
blable à un mur, qui s’élève au bord du fleuve. 

G. ({h.) Spitz, bourg ayant une vieille église et un château en 
ruine, sur une colline couverte de vignes jusqu'au sommet. — G. 
St- Michel. Lo toit de son église est décoré de lièvres en terre 
cuite, en mémoire d’un hiver tellement rude, qu'elle fut ensevelie 
sous la neige, et que les lièvres y coururent sur le toit. — 
G. Wesendorf. Le fleuve tourne à l'E. 

Dr. Rossatz, château et bourg, au delà desquels s'élèvent, sur 
un rocher, les ruines de 

G. (L{h. ‘/) *Dürrenstein, ancienne forteresse. C'est ici que 
le duc Léopold VI retint prisonnier pendant quinze mois (1192 
et 1193) son ennemi Richard Cœur-de-Lion, roi d'Angleterre, et 
que le troubadour Blondel l'aurait découvert (v. cependant p.229). 
Vue du Danube, la petite ville présente un beau coup d'œil, on en 
remarque surtout le nouveau château des Starhemberg, l'ancienne 
maison des chanoïnes et l'église. 

Dr. Mautern, le Mutinum des Romains. Un vieux pont de 
bois relie Mautern à Stein. 

G. (1 h. /,) Stein (hôt. Bit{ermann; café Mayr), petite ville 
bien bâtie. Non loin du pont, les ruines d'un château fort, et 
sur le Frauenberg, les restes d'une seconde forteresse. Stein et la 


vieille ville de Xrems semblent ne former qu’une seule localité. 
Dx Krems À ABsporr, chemin de fer, trajet en 1 h. 1/4, pour 
1 f. 61,11. 13 ou 76 kr. Stat.: Gedersdorf, Hadersdorf, Wagram (autre 
Wagram p.419), à 1/2 h. duquel se trouve le château remarquable de 
Grafenegg; puis Æïirchberg près du Wagram, et Absdor/ (p. 428). 


Avant même d'arriver à Dürrenstein, on aperçoit surune hauteur 
de 220 m., à 2 h. du Danube, la célèbre et grande abbaye de 
bénédictins de Gæœttweih, fondée au commencement du xvin s. 
Le portail de l'église et le grand escalier sont magnifiques. Cette 
abbaye possède également une riche bibliothèque et de belles 
collections. 

La rive g. s’abaisse et montre une vaste plaine. Lefleuve forme 
de nouveau ici de nombreuses îles. Au loin, sur la crête de la 
montagne , l’église isolée de Wetterkreuz. Dans le bas, près du 
Danube, le bourg de Hollenbourg, dominé par les ruines d'un 
château carré. La rive dr. s’aplatit à son tour et la contrée ne 
redevient intéressante qu'aux abords de Vienne. 

Dr. (2bh.1}) Traismauer, village qu'on ne peut voir du fleuve. 
Le Traisen se jette près d’ici dans le Danube. 

Dr. (3 h. 1/) Tulln, une des plus anciennes villes du Danube, 
le Comagena des Romains. Le chemin de fer de Prague par 
Gmünd (p. 426) traverse ici le fleuve sur un pont de bois. 





Linz à Vienne KLOSTERNEUBURG. Route 103. 443 


Dr. (4 h. !/,) Greifenstein, château du prince de Liechtenstein, 
endroit très-fréquenté par les Viennois et stat. de la ligne François- 
Joseph, qui longe plus loin la rive dr. 

G. Kreizenstein, vieux château caché derrière des arbres. 

Dr. Haæflein. Le fleuve tourne tout à coup vers le S.; on voit 
apparaître dans le lointain le Kahlenberg (p. 416). 

G. (4h. !/) Korneubourg, ancienne forteresse, à une certaine 
distance, sur la ligne de Vienne à Znaim (p. 422). Au N.-E., le 
Bisamberg couvert de vignes. On voit briller de loin les coupoles de 

Dr. Klosterneubourg (p. 416), grande collégiele de chanoines 
augustins. Le Kahlenberg s'avance jusqu'au bord du fleuve, de sorte 
qu'il y a à peine assez de place pour le chemin de fer et la 
route. 

5h. Dr. Nussdorf (p. 415), à l'extrémité N. du nouveau canal 
du Danube (p. 410). A dr., le petit canal qui traverse Vienne, 
mais où ne peuvent passer les grands bateaux. Les voyageurs 
montent sur un petit bateau äâ vapeur, qui aborde en ville près du 
pont Ferdinand et du quai François-Joseph (p. 373). 

Vienne, v. p. 371. 


104. De Vienne à Salsbourg. 


86 kil. Ligne de l'Ouest (Kaiserin-Elisabeth): 8 h. de trajet par 
le train poste, pour 17 fl. 83 ou 13 f. 45 kr.: 12h. 8), en train ordinaire, 
pour 14 fl. 94, 11 f. 21 ou 7 fl. 47 kr 


La gare se trouve à la barrière de Mariahilf (p.373). Le vesti- 
bule est orné d'une statue en marbre de l'impératrice Elisabeth, 
par H. Gasser. Un instant après le départ, à g., Schænbrunn 
(p.411). — 4 kil. Pensing (p. 414). Sur la hauteur à g., le chs- 
teau d'Ober-St- Veit, appartenant au prince-évêque de Vienne; à 
dr. le Kahlenberg (p. 416). Puis la stat. de Z{ütteldorf, où sont 
également de nombreuses maisons de campagne. À g., les murs 
du grand parc (Thiergarten) créé par Charles VI et Joseph II. 
Ensuite Mariabrunn, lieu de pelerinage, dont l'ancien couvent, 
de 1636, sert d'école forestière depuis 1813. — 12kil Weidlingau, 
qui a un château du prince Dietrichstein. 

Dans le voisinage, au N., Hadersdorf, où est inhumé le feld-maré- 
chal Laudon (m. 1790). — Plus loin, dans la belle vallée, Haimbach et 
le vieux couvent de chartreux de Mauerbach. Puis le Tubbinger Kogel 


(492 m.), montagne d'où l'on a une belle vue, let qui est beaucoup vi- 
sitée de Vienne. 


16 kil. Purkersdorf. Le chemin de fer prend à g., par le 
Wolfsgraben et la Pfalzau, et se dirige vers les hauteurs de la fo- 
rêt de Vienne ou Wienerwald. La Wien prend sa source au S.-O. 
de la stat. suivante, Pressbaum. La contrée est fort pittoresque 
jusqu'à Rekawinkel, où commencent les ouvrages d’art de cette 
ligne : deux longs tunnels, un viaduc sur l'Eichgraben, de grandes 
rourbes. Stat. de Neulengbach. Sur une hauteur, un château des 
Liechtenstein. 











414 Route 104. ENNS. De Vienne 


Puis Kirchstetten et Bæœheimkirchen, sur le Perschlingbach, et 
Pottenbrunn. On sort des montagnes et traverse le Traisen. 

61 kil. St-Pœlten (hôt.: Kaiserin von Œsterreich : Læœwe ; buf- 
fet), ville de 4,500 hab. et siége d’un évéché. Son église canoniale, 
dans le style de transition (x1° et x111° s.), a été restaurée dans le 
style rococo au commencement du siècle dernier; on y voit de bons 
vitraux peints. Le grand bâtiment près de la gare est l’école im- 
périale du génie. Un chemin au S. conduit à Mariazell (v. p. 486). 

Stat. de Prinsersdorf, sur la Bielach. A dr., le château de 
Huheneck. — Stat. de Loosdorf, village entouré de vignes et de plan- 
tations de safran et possédant les châteaux remarquables de 
Schallabourg, d'Atbrechtsberg et d'Osterbourg. Après un petit tun- 
nel, on arrive au plus beau point de tout le parcours, 

85 kil. Mœælk (p. 441), avec son église et son couvent. Nous 
traversons la rivière du même nom et nous nous rapprochons du 
Danube. Sur l’autre rive, les ruines de Weiteneck (p. 441). Plus 
loin, sur la hauteur, le beau château neuf d'Arfstetten, à l’archi- 
duc Louis-Victor. Stat. de Pæchlarn (p.441). Pont sur l'Erlaf. 
À dr., Marbach et au-dessus le pèlerinage de Maria- Taferl 
(p. 441). Stat. de Krummnussbaum. Dans le lointain, sur la 
rive g., de l’autre côté de la grande courbe que décrit ici le Da- 
nube, Persenbeug, avec son château (p. 441) et la petite ville d'Ips 
(p. 441). 

On quitte le Danube avant Kemmelbach, traverse l’Ips et en re- 
monte la vallée. — 117 kil. Blindenmarkt. — 125 kil. Amatetten, 
connu par la victoire de Murat sur les Autrichiens, le 5 nov. 1805. 

D'AnNSTETTEN À KLeiw-RetrLix6, 47 kil., chemin de fer, en 8h., pour 
2 f. 28, 1 f. 67 et 1. 12. Cet embranch. remonte la vallée de l'Ips ou 
Ibbs. Stat. principale (23 kil.) Waïdhofen (hôt. : Schiff), dans un heau site 
et d’où l’on fait de jolies excursions. Klein-Reifing, stat. de la ligne de 
Linz à St-Michael, v. p. 490. 

Autres stat.: Aschbach, St-Peter (à g., le château de Salaberg), 
Haag et St- Valentin (chemins de fer pour Steyer et Budweis, +. 
p. 489). Nous franchissons l'Enns, qui forme la limite entre La 
Basse et la Haute-Autriche. 

171 kil. Enns (hôt.: Adler; Krone), petite ville dans un site 
pittoresque, dont les fortifications ont été élevées avec la rançon de 
Richard Cœur-de-Lion (p. 442). Haute tour de 1565 sur le Mar- 
ché. Sur une éminence, le château d'Ennseck, au prince Auers- 
perg ; il y a des antiquités romaines. — Stat. d'Asten. 

À {h. environ au 8.-O., la grande abbaye d'augustins de Bt-Plorian, 
une des plus anciennes de l'Autriche. Le bâtiment actuel est du 
Xvu1€ 8., la erypte du x111€ s. Bibliothèque de 49,000 volumes; pré- 


cieux manuserits; collection de peintures; excellente colleetion de mé- 
ailles. 


On franchit la Traun, près de la petite ville de Kleinmiünchen, 
et non loin du bourg d'Ebelsberg, connu par le combat sanglant 
du 3 mai 1809, entre les Autrichiens et les Français. A dr., un 
embranchement sur Zizelau (p. 440). 





à Salzbourg. LAMBACH. Route 104. 445 


189 kil. Lins (p.367). — D'ici à (217 kil.) Wels, d'où part la 
ligne de Passau-Ratisbonne, R. 94. 

À à h. environ au S.-E. de Wels se trouve l'antique et riche abbaye 
de bénédictins de Kremsmtnster et le village du même nom (aub. Hof- 
wirth). Cette abbaye. fondée en 772 par Tassilon, duc de Bavière, reçut 
en don de Charlemagne le lac voisin, l'Albensee, et les terres qui l'envi- 
ronnent. L'édifice, semblable à un château, date du xvir1€s. Ii renferme 
une belle bibliothèque et il y a un observatoire à 8 étages parfaitement 
organisé. — Hall avec ses bains jodiques est à 1/9 h. à l'E. (v. p. 489). 

Puis une contrée boisée. Stat. de Gunskirchen. 


229 kil. Lambaoh (hôt.: Ræssl; buffet), point de départ de la 
ligne de Gmunden (p. 446). Cette petite ville se distingue par le 
nombre de ses grands édifices. On remarque entre autres sa belle 
abbaye de beénédictins, possédant une collection de gravures, des 
manuscrits et neuf grands tableaux par Sandrart. 

On quitte ensuite la vallée de la Traun (à g., le Traunstein) 
et on passe dans celle de l’Ager. La contrée est couverte de collines 
et de bois. De la stat. de Breitenschütsing se détache, à dr., un 
tronçon desservant les mines de charbon de Wolfsegg, bourg con- 
sidérable ayant un vieux château. Ensuite une belle vue à g. 
sur les Alpes, où se montrent le Traunstein et le Hællengebirge. — 
240 kil. Schwanenstadt ; à dr., la jolie petite église de Piesing. 
D'Attnang, aussi à dr., un tronçon pour les grandes houillères de 
Thomasreuth. À g., le vieux château de Buchheim; à l'arrière- 
plan, le Hæœllengebirge. 

252 kil. Væcklabrück (hôt.: Forstinger), petite ville agréable. 
sur l'Ager, ayant encore des restes de fortifications, des portes avec 
des tours, etc. A l'E., sur une hauteur, la vieille église goth. de 
Schæœndorf; à l'O. ou à dr., le château et les ruines de Warten- 
bourg, et à g., le couvent de Thalheim. 

DE VŒCKLABRUCK AUX LACS ÂTTERSEB ET MOND3BE (v. la carte, p. 446). 
Omnibus tous les jours pour Kammer (1 h.), château sur une langue de 
terre à l'extrémité N. de l’Attersee (parc avee une vue charmante; hôtel). 

L’embarcadère des bateaux à vapeur est à 5 min. de l'auberge. De 
Kammer à Unterach, 2 fois par jour, trajet en 4 h. 1/2, pour 1 fl. 60 kr. 

L'Attersee ou Kammersee (474 m.), lac de 6 lieues de long et Î de 
large, le plus grand de l'Autriche, n'a un caractère grandiose qu’à son 
extrémité supénjieure. 

Le bateau 6% dirige obliquement sur Attersee (aub.), village dans un 
site charmant eu picd du Buchberg , avec une jolie église. De là il retourne 
vers la rive de l'E. à Weyregg (aub.). Viennent ensuite Nussdorf, à l'O. ; 
Sleinbach (aub.), à l'opposé, fort bien situé au pied du Hochlekengebirge, 
et Weissenbach (hôt. Ægidi), très-fréquenté par les visiteurs d'Ischi 
{v. p. 449). Puis, de l'autre côté encore, Unterach (aub.: Post: Metten- 
dœrfer; Hofwirtb), admirablement situé à l'embouchure de l’'Ache. 

Le chemin de ce village au Mondsee remonte à g. le cours de la 
rivière, jusqu'à l'auberge Am See (batcau pour traverser), à 3/4 d'h., 
à l'extrémité O. du Mondsee (492 m.), où vient se terminer brusquement 
le Schafberg. La rive N. de ee lac, mesurant 2 lieues de long sur 1/ 1. 
de large, n'a que des collines boisées de peu d'élévation. Barque pour 
Mondsee (2 h.), 60 kr.; pour Schærfling (1 h.), 35 kr. Schærfing (aub. 
*Wesenauer) est l’endroit où l’on aborde pour aller au Schafberg et à 
St-Gilgen (2 h.). La traversée est tres-jolie. 

Mondsee (hôt.: Post; Vincenz) est un bourg de 1500 hab. fort bien situé 


416 Route 105. SALZ-KAMMERGUT. De Lin: 


et bien bâti à l’extrémité O. du lac: promenades charmantes au bord dt 
l’eau; la plus belle vue, de la chapelle WariaAilf (8 min.). — D'ici à 
Strasswalchen (v. ci-dessous), omnibus tous les matins, trajet en 2 h. 1/2. 

Le chemin de fer continue par la vallée de la Væckla, qui tombe 
dans l’Ager à la stat. de Timmelkam. Autres stat.: Redl, Væckla- 
markt, Frankenmarkt. Avant celle de Sfrasswalchen, à g., le pic 
voilé du Schafberg et le Schober (Mondsee, v. ci-dessus). — 286 kil. 
Steindorf. Embranch. sur Braunau (p.343). Puis Kæstendorf: 
à g., la petite ville de Neumarkt, éloignée de 40 min. Une visite 
très-intéressante à faîre ici est celle du Thannberg (763 m.), au N.: 
l'ascension est facile et se fait en */, d’h. de la gare: la vue des 
Alpes y est magnifique (*aub.). 

En deçà de Scekirchen, on passe près du ac du même nom ou 
Wallersee, long de 1 h. /,. Ensuite une contrée boisée, plusieurs 
ponts sur le lit profondément encaissé de la Fischach, et à g. par 
la vallée de la Salzach: à g., la cime arrondie du Gaisberg; à 
dr., l'Untersberg, le Watzmann, puis Mariaplain, et derrière, le 


Staufen. 
316 kil. Salzbourg (p. 453). La gare est à 1/, d'h. de la ville. 


105. De Linz à Ischl. Sals-Kammergut, 


CHEMIN DE FER de Lins à Lambach (39 kil.), trajet en { h. à 4 h. 5/:. 
pour { fl. 80, 1 f. 36 ou 90 kr.; de Lambach à Gmunden (31 kil.), en 1h. 1/2. 
our 1 fl. 47, 1 fl. 11 ou TO kr. On peut très-bien profiter du chemin de 
er pour visiter la chute de la Traun (x. ci-dessous), de la stat. de Traun- 
fall, entre deux trains (envoyer ses bagages jusqu'à Gmunden); il faut 
1 h. 1/4 aller et retour. — Bateau à vapeur de Gmunden à ÆEbensee à fois 
ar jour, en 8/4 d'h., pour 1 1. 02. — Ouxrsus DE LA Poste d'Ebensee à 
schl, 2 fois par jour, en 2h. 1/2, pour 1 fi. 30 (chemin de fer en construction). 
D'Zschi à Halistadt, Gosau et Zrwieselalp, v. p. 450: à Aussee, p. 449. — 
Pour réunir cette route à la suivante (p. 451), aller avee une voit. 
à 1 chev. (4 fr. 60) d'Isehl à St- Wolfgang (ou bien en omnibus à Sfrobl 
et en bateau à vapeur à St- Wolfgang), et de là monter à pied en 3 b. 1/» 
au Schafberg, puis en 2h. à St-Gilgen. Enfin avec une voiture particulière 
ou par la poste, en 5 à 6h., à Salzbourg, ou bien au chemin de fer par 
Mondsee (v. ci-dessus) ou Attersee (p. 445). 
Le *Salz-Kammorgut est une contrée montagneuse appartenant aux 
premiers contre-forts des Alpes, sur les confins du territoire de Salt- 
ourg et de la Styrie, ayant 680 kil. carrés et 17,500 hab. (3,500 prot.). 
avec une infinité de vallées verdoyantes et accidentées et de lacs gra” 
cieux et paisibles. Il est baigné par la Traun, qui met en communica- 
tion le lac de Halistadt avec celui de Gmunden, et qui forme une belle €a£- 
cade près de Lambach. Au milieu du Salz-Kemmergut sont les célèbres 
bains d'Zschl. Il n'y a guère de pays en Allemagne qui puisse offrir, 
sur un espace aussi restreint, autant de beautés naturelles; on ‘peut 
y consacrer des semaines et des mois aux excursions les plus variées 
Jusqu'à Lambach, v. p.445. La ligne de Gmunden fait une 
grande courbe au S. et traverse la Traur. On a devant soi le 
Traunstein (v. ci-dessous); à g., le glacier du Dachstein; à dr, le 
Hallengebirge. Stat. de Roëtham. — 55 kil. Traunfall, d'où un 
sentier descend en 20 min. à la *chute de la Traun (Traunfall). 


qui a 13 m. de haut. ; 
Autres stations: Eichberg, Laakirchen et Obertweiss. 











à Ischl. GMUNDEN. Route 105. 447 


70 kil. Gmunden (407 m.). — HôreLs: ‘Austria, "Bellevue, tous 
deux au bord du lac; *Goldenes Schiff (ch. 1 fl. et au-dessus), près 
du quai; ‘“Hôtel-Pens. Laufhuber, au bord du lac et non loin de 
la gare; Krone, sur le quai; ‘Goldener Brunnen, au-dessus de 
l’écluse de la Traun; *‘Goldene Sonne, etc. 

Carés-RESTAUR.: Driethaller, tout près du quai; Casino, dans un 
site magnifique au bord du lac et avec une grande terrasse, un cabinet 
de lecture, ete.; Stadtbræuhausgarten, à côté de la gare. 

ABONNEMENT (Curtaxe), À fl.; pour la musique, 2 fl., dès qu’on 
reste plus de huit jours 

Voitures (tarif de 1870): pour Æbensee (2 h.), à 1 chev., 4 fl.: à 2 
chev., 6 fl.; Zschl (4 h.), 7 ou 10f1.; la chute de la Traun (1 h. 1/2), 3 f1. 50 
ou 6f1.; Weissenbach sur l’Attersee (6 h.), 9 ou 15 fl., y compris 1 h. 
d'arrêt et le retour. Si l’on s'arrète plus longtemps, 50 ou #0 kr. en 
sus par heure. Pourb., pour une journée. 1 fl. et 1 fl. 20. 

ARQUES, avec 2 rameurs: pour Ort, 30 kr.; Grünebergergut, 50 kr. ; 
Altnünster, bo kr.; Hoisengut, 1 fl. 20 ; Lainaustiege, 1 4. 80; Traunkirchen, 
2f.; Ebensee, 3. 


Gmunden, petite ville industrielle de 6,600 hab. , sur le Lac de 
la Traun, le chef-lieu du Salz-Kammergut, est maintenant très- 
fréquenté comme séjour d’été et pour ses bains : les eaux salines y 
sont amenées d’'Ebensee. L'Esplanade, qui s'étend à !/, d'h. de 
distance sur la rive occidentale, offre une vue complète du lac 
(musique tous les jours). — Les environs sont riches en points de 
vus d’un accès facile. 

PROMENADES dans le voisinage. Au N.: à 10 min., la Wunderbourg 
(restaur.), et 5 min. plus loin le Calvaire (Calvarienberg). Au N.-0., le 
Hochkogel (1/4 d'h.). À 1'O., le eflla Satori (25 min.) et la villa Barber, 
sur le chemin d'Altmünster. Au 8.-0., à Ort (1/4h.), qui a un château 
bâti dans le lac et relié à la rive par un pont de 60 m. de long. — Pro- 
menades plus considérables à (8/4 d'h) Aitmänster ; (1/4 d'h.) Ébenzweyer 
et (1h.) Traunkirchen (v. ci-dessous). Au Gmundener Berg (1 h. 1/4; belle 
vue): passer à la villa Satori, redescendre par la Reindiëmühle (1 h.) et 
ÆEbensweyer (en tout 4 h.). — En aval de la Traun, à AltenmüAl (3/4 d'h.); 
par la route de Væcklabruck à la RabexmüäAle (2 h.). — Sur la rive E.: 
a 1/2 b., le Grâneberger Gut; 10 min. plus loin, Wimmer; 5 min., Engel; 
1/4 d'h., le Hoisengut; 1/9 h., Steininger; on s’y rend en barque. 

PARTIES DANS LES MONTAGNES: en 2h. par la Himmelreichswiese et le 
Hochgesehirr, d'où on voit le glacier du Dachstein; en 1h. au Zawdack- 
see (197 m.); retour par le Hotsengut, en 1 h. 3/4 (guide utile), et en 8/4 d'h. 
avec une barque à Gmunden. — L'ascension du 7raunstein (1,688 m.) est 
difficile et peu intéressante; elle demande près de 6h. 

Le ‘lac de Traun ou Traunsee, long de plus de 3 h., est par- 
couru par un bateau à vapeur allant en 3/, d'h. de Gmunden à 
Ebensee (1 fl. 02). A l'O., Afémiinster, la plus ancienne église de 
la contrée, et le château d'Ebenzweyer, appartenant au comte de 
Chambord. Le paysage devient plus grandiose à mesure qu'on 
approche de la pointe $. du lac; les vertes collines font place à 
de hautes montagnes: le Traunstein, à l'E., semble surplomber 
le lac; derrière lui, le Hochkogl ; plus loin, le bel Erlakogl ou 
Edlerkogl (v. ci-dessus). Plus loin, sur un promontoire, Traun- 
kirchen (aub.); puis le Sonnenstein.s'avançant dans le lac et au pied 
duquel passe la route neuve de Gmunden à Ebensee, qui traverse 
plusieurs tunnels et galeries. 


A l'extrémité S. du lac, près de l'embouchure de la Traun, 





448 Route 105. .. ISCHL. 


les villages de Langbath et d'Ebensee.. Les eaux qu'on ÿ évapore 
viennent d'Ischl et de Hallstadt par des conduites en bois. 

Les lacs de Langbath sont un but d'exeursion intéressante (2 h 1‘) - 
chemin de voiture dans la jolie vallée de Langbath, montant à la ÆAreAralp 
et au lac antérieur (6586 m.), d'où un sentier mène en 1h. au lac pos. 
térieur (119 m.), plus petit, maïs aussi plus beau. 

Le Kranabitsattel (Alderfeldkogl ; 1769 m.), dont l'aseension se fait en 
À h., avec un guide. offre une des plus belles vues du Salzkammergut. 

La route d'Ebensee à Ischl (4 h.) suit constamment la rive g. 
de la rivière, dans la charmante vallée de la Traun. Omnibus 
2 fois par jour, en 2 b., pour 1 fl. 20; chemin de fer en construction. 
À Inner- Weissenbach, 1 h. avant Ischl, à dr., un chemin menant 


à l’Attersee (p. 445). 


Isohl (485 m.). — Hôrecs: ‘Kaiserin Elisabeth; ‘Bauer, dans 
un site magnifique, sur une hauteur; “Post (ch. à partir de 1 fl}, 
Victoria; ‘Kreuz (ch., 1 fl. 50 à 2 {.); Erzherzog Franz Karl — 
2€ classe: Stern, Krone, Bayrischer Hof. 

Caré, Ramsauer. Nouveau Casino, v. ci-dessous. 

ABONNEMENT (Curtaxe), si l’on reste plus de 8 jours, 8 ou 4 fi. selun 
la position de fortune; les membres de la famille, 1 fl; les domestiques, 
50 kr. par personne. — TAXE POUR LA MUSIQUE, au bout de 8 jours, 3 4. 
et 1fl. pour chaque autre membre de la famille. 

FraCcREs: pour Aussee, trajet en 3h. 1/2, à 1 ehev., 6 fl.; à 2 cher. 
10 (les relais se paient à part); pour ÆEbensee, en 2 h., & fl. 50 ou 3 d.: 
St-Gilgen, 8 h., 5 ou 9 f.; Grnunden, à h. 1/9, 7 ou 12 f1.; Goisern, 1 h.1,4. 3 ou 
6 f.; Gosau-AMühi, 2 b., 4 fl. 50 ou 8 fl.; Vorder-Gosau, 8h. 1;2, 6 ou 1 à. 
Gosau-Schmied, À h., 6 1. 50 ou 11 fl.; Salzbourg, 9 h., y compris 2 h. pour le 
dîner, {2 ou 18 fl; Steg ou Strobl, 1 h.1/,, à ou 1.: W'eissenbacA sur 
l'Atiersee, 2h. 1/2, 5 ou 9 f.; St-Wolÿyang, 2h.1/4, 4 fl. 80 ou 8 1. , plus un 

ourb.: pour 1/2 journée, 70 à 90 kr.; pour une journée entière, 1 à 1 fl 5. 

ans l'intérieur d'Ischl, la course, pouvant durer { h.: à 1 ebev., 
1 1. 50; à 2 chev., 2 11. 50. Les prix restent les mêmes qu'on se serve vu 
non des voitures pour le retour. 

Ischl est un bourg de 4,000 hab., admirablement situé au centre 


du Salz-Kammergut et entouré de montagnes grandioses. Ce n'est 
que depuis 1822 qu'il est connu pour ses bains; mais ceux-ci 
étant devenus à la mode dans le monde viennois, le séjour y est 
très-cher et peu agréable au simple touriste ; quelquefois il est même 
difficile d'y trouver un logement. Il y a de jolies promenades dan: 
la vallée et de charmantes villas aux plus beaux endroits. 

À quelques pas au $. de la poste, l’église (Pfarrkirche), qui a 
des tableaux de Kupelwieser; en face le Rudolphsgarten et le 
Rudolphsbad, où il y a musique à 6 b.!/, du matin, lorsqu'il 
fait beau. Au S. de l'église, place Ferdinand, le Molkensaal, la 
salle pour la cure de petit-lait, et le Badhaus, les bains (musique 
lorsqu'il fait mauvais temps). Dans le voisinage, à l'E.. la 
graduation (Sudwerk); à côté, les bains de vapeur, et à l'O. le* 
bains Gisela. 

La belle Ffarrgasse conduit à l'O. de la place Ferdinand au 
Marché et au pont de la Traun. Sur la rive gauche se trouva 
l’'Esplanade , allée ombragée , avec café et pâtisserie, la principale 
promenade du soir. Au milieu est une statue d'Hygie. 


ISCHL. Route 105. 449 


Du côté O. de la Wirerstr., qui s'étend au N. du Marché, est 
situé le Casino ou OCursalon, où sont des salles de réunion de 
divers genres, un café-restaurant, un cabinet de lecture, etc. IL 
y a souvent musique l’après-midi. 

PRoxsnapgs. La villa impériale, qui a un beau jardin et un beau 
arc, est ouverte au publie en l'absenee de la famille imp. — Le Caro- 
inen-Panorama (1/4 d'h.) et la Nouvelle Schmalnaw (3/4 d'h.), deux eafés 

à g. de la route d’Ebensee, offrent de jolis eoups d'œil sur fseh1. — On va au 
ÆSophien-Doppelblick en 1/3 h., soit par le pare impérial, soit par le pont : 
supérieur de l'Ischl et en tournant ensuite à dr.: vue sur Isehl, le Dach- 
stein et la vallée de St-Wolfgang. — De là, 1/4 d'h. jusqu'à la vue du 
Dachstein et la cascade de Hohenzollern. Retour à dr. par Trenkelbach 
G/2 h.) ou à g. par la vallée de Jains (1h. 1/9). — A l'O. au Calvaire 
C{s d'h.); à l'Ahornb@hl (1/2 h.). — De l'Esplanade par l'allée Françots- 
Charles à la place François-Joseph (1/2 h.); aux ruines de Wildenstein, sur 
le versant du Katergebirge (1 h.). — À Lawfen (1 h.), par le Promenadenweg 
et par un joli sentier le long de la conduite d'eau saline. — Sur la rive 
dr. de la Traun: au Syrius ou Hwndskogel (1 h.); on y a la meilleure 
vue d'’lschl. — Aux mfnes de sel (Salzberg) d'Ischl, par la route de 
Laufen, jusqu'à Retterndor/ (20 min.), puis à £ à Perrtegg (8/4 d'h.), où 
s’obtiennent les permissions, et de là encore 1/4 h. de montée par un sentier 
escarpé. La visite de ces mines, comme de celles de Berchtesgaden (p. 458) 
et de Hallein (p. 481) est toujours fort intéressante, mais bien moins cepen- 
dant que celle des mines de Wieliezka (p. D12). 

Excunsions (Schûts, Graf et Richer, sont de bons guides pour les 
montagnes). 10 À Hallstadi, une journée; v. p. 450. 20 À Gosau (p. 451) 
et Hallsiadt, une journée: en voit. par Gosau-Mühl et Gosau à Gosau- 
Schmied, À h.; à pied au Vordersee et retour, 2 h.: en voit. à Hallstadt, 
2 b. 1/4, ou bien par eau de Gosau-Mühl à Halletadt, 1/a h.; à pied au 
Waldbach - Strub et retour, 1 h. 1/2; en voit. à Lsebl, 2 h. 1/4. — 3 A St- 
Wolfgang et au Schafberg. A 452): l'après-midi en voit. à 8t.-Wolfgang, 
3 h.; à pied en 8h. 1/9 au Schafberg, où l’on eouche: retour le lendemain 
matin par St-Gilgen ou directement. — 40 Au lac de Gmunden et à la chute 
de la Traun, en voit. et en bat. à vap., une journée, dîner à Gmunden 
(p. 447). — 50 A Weisenbach, sur le lac Attersee (p. M5), en voit., 2h. 1/2; 
en bateau à Unierach, 8/4 d’'h.; retour par le Mondsee et 8t-Gigen, 
1 journée (ou bien, par le même chemin de St-Gilgen, en poussant une 
pointe sur le Sehafberg et revenant à St-Wolfgang, 1 jour 1/2). — 60 À Hali- 
stadt et Aussee, 2 journées. . 


ExouRsion À Aussee , à h. {/,; poste et omnibus tous les jours; 
flacre, v. p. 448. La route passe dans la vallée de la Traun, par 
Reiterndorf (20 min. ; v. ci-dessus), par Laufen (5/4 d'h.), bourg dans 
un site pittoresque, par Ober- Weissenbach (1/4, d'h.), par Goisern 
(1/s b.), commune protestante la plus considérable du Salz-Kammer- 
gut ; par Stambackh (1/4 d’h.), d'où se détache à dr. le chemin de Hail- 
stadt, et par Sfe-Agathe (1/, d’h.), d’où il y a une montée assez raide 
({ h. {/,) jusqu'au point culminant, le coë de Petschen (Petschen Joch ; 

2 10.), qui n'offre pas de vue remarquable. 2 h. de descente 
jusqu'à Aussee, par Lupitsch (1 b.); beaux coups d'œil sur la 
vallée : à g., le Sondling et le Loser, avec ses cimes ressemblant 
à des châteeux forts, la Trisselwand et le Todte Gebirge; à dr., 
le Dachstein, avec ses glaciers. 

Aussee (654 m. ; hôt.: Hackl ; Post ; Sonne ; Sitiger) est un bourg 
sur la Trauwn, avec de grandes salines (500 quintaux de sel par 
jour). Il y a aussi des bains salins, etc.; mais l’affluence des 

Bædeker. Allemagne. 6° édition. 29 





450 Route 106. HALLSTADT. 


étrangers dans ces derniers temps lui a fait perdre sa simplicité et 
son bon marché. La petite église de l'hôpital possède un bon tableau 
d'autel de l’ancienne école allemande, de 4449. — A 1/, d'h. à l'O. 
sur lechemin d’Alt-Aussee (v. ci-dessous), Le Sanatoriumet établisse- 
ment hydrothérapique du Dr. Schreiber (assez cher; pens., 5 fl. 75). 

Belle excursion à Alt-Aussee (1 h.); fiacre, à 1 ehev., 1 fl. 90, à 
2 chev.. 8 fl. 40; aller et retour, 2 f. 40 ou 4 f. 20, pourb. compris; trajet 
de 8/4 d'h.; omnibus, l'après-midi, 60 kr. On passe par la vallée de la 
Traur d'Alt-Aussee. Le petit lae Aussee est entouré de la Trisselwand 
à l'E., du Tressenstein au S., du Loser et du Sandiing au N. — ia 
Grundisee, également très intéressant, 1 h.1/2: flacre, mêmes prix que 
ci-dessus; omnibus, 2 fois par jour, 60 kr. La ronte passe en granée 
partie à travers bois. Le lac est entouré de hauteurs boisées. — Plus loin, 
deux autres lacs plus petits, dane une solitude grandiose, au pied du 
Todte Gebirge. 

D'Aussee, par le Koppen, à Obertraun, sur le lac de Halistadt. 
8 h. (voit. ä 4 ch., 5 f1.; à 2 chev., 8f.). Le chemin étant mauvais. 
on fait mieux de faire ce trajet à pied. D’Obertraun à Halistadt, 
bateau à vapeur 2 fois par jour (20 min.; 30 kr.); barque, avec 
2 rameurs, 80 kr. | 

Excursion À HaLEsraDT (4 h.). Omnibus 2 fois par jour: 
trajet en 2 h.!/,, pour 1fl. Fiacre, v. p. 448. Bateau à vapeur 
de Gosau-Mühl à Hallstadt, 6 fois par jour (!/ h. ; 40 kr.); de Steg 
à Gosau-Mühl, 1 fois (1/4 d'h.; 30 kr.); de Halistadt à Obertraun. 
2 fois (v. ci-dessus). 2 h. jusqu’à Sfambach, par la route d'Aussee 
(v. p. 449); puis à dr., à Sieg (!/, h.), à l'extrémité N. du lac de 
Hallstadt (529 m. ; 2 h. de long, {/, h. de large), entouré de trois 
côtés de hauteurs en partie boisées. Gosau-Miihl (aub.) est !;, h. 
plus loin et Halistadt 4 5/, d’h. de là, sur la rive O. 

T1 ya pour les piétons un chemin plus agréable, par le  Promenaden- 
weg, le Gosau-Zwang (p. AB1), la gorge du MfMbach et le Rudoiphs- 
thurm (v. ci-dessous). 

Hallstadt (492 m.; hôt. : Secauer ; Post ; Grüner Baum), est ua 
bourg à l'extrémité S.-0. du lac du même nom. La rive est si &roité 
que les maisons sont coilées comme des ntds d’hirondelles aux 
parois des rothers. Au milieu de Halistadt même, le Maühibecñ 
forme ane cascade en se précipitant par dessus les rochers. L'égiis 
paroissiale renferme an autel en bois sculpté du xv° 5. —— Chaise 
à porteurs pour te Rudeiphsthurm 2f. 50, pour le Waldbach-Strub 
(cascade), aller et retour, 1 À. 75. 

Un chemin en lacets et raide conduit en 1 h. au Rudolphs 
thurm (890 m., 361 m. au-dessus du lac), où habite le directeur 
des mines. Ii y à mi-chemin un banc couvert, et uns centaine de 
pas plus haut 8e trouve da belle entrée d'une nouvelle galerie. Joli 
coup d'œil sur le lac de la terrassé devant la tour. 

Des fouilles entreprises dans un ancien cimetière voisin da 
in ou du 1v°s., probablement de mineurs celtiques, ont fait trou- 
ver ici un grand nombre d’antiquités, le plupart en bronze, surtout 
des objets de parures; il y en a encore une petite collection dans 
la tour, les autres sont à Vienne. 





ZWIESELALP. Route 106. 454 


Le piéton qui vient d'Autriche et veut se rendre à Salzbourg, 
fait bien, en partant du lac de Halistadt, de prendre le chemin qui 
mène par Gosau (2h. de Gosau-Mühl), Abtenau (6 h.) et Golling 
(40h. 1/2). Omnibus de Gosau-Mühl à Gosau-Schmied tous les 
matins (2 h.; 1f. 20); de Vorder-Gesau à Abtenau, vers midi 
(3 b. 1; 2f.). Le chemin passe à l'O. de Gosau-Mühl sous le 
Gosau-Zwang, conduite pour l'eau des salines, atteignant 43 m. de 
bauteur au-dessus de l’étroite vallée de Gosau, qui s’élargit seule- 
ment à Vorder-Gosau (728 m.; aub.: Branduwirth). Au S., à 
l'arrière-plan, les Donnerkogeln (2,051 m.). Au delà de Hinter- 
Gosau, à partir du Gosau-Schmied, le chemin n'est plus prati- 
cable qu’à pied. A ®/, d’h., le petit lac antérieur de Gosau, et à 
1h.1/, de là, le lac postérieur. Il y a encore 3h. de montée 
difficile de cet endroit au glacier de Gosau. 

Un chemin de voitures mène en 6 h. à Abtenau (712 m. ; aub.: 
Post, Rother Ochs), bourg considérable. 

Au lieu de suivre ce chemin, il vaut mieux faire â pied le trajet 
par la *Zwieselalp (1484 m.). 11 y a 3h. de Vorder-Gosau jus- 
qu’au sommet, 2 h. du Gosau-Schmied. Guide, 1 fl. 50. La 
Zwieselalp est un des points les plus fréquentés du Salr-Kammer- 
gut ; on y a une des plus belles vues, un panorama à la fois immense 
et grandiose des montagnes. 

D'Abtenau à Golling (4 h. !/), diligence tous les jours, 1 fl. 
30; voit. à 1 chev., 5 fl. ; à 2 chev., 8 fl. 


106. D'ischl à Salzbourg. Le Schafberg. 
V. les cartes, p. 446 et 458. 


56 kil. Poerz 8 fois par jour en été d'Isehl pour Salzbourg par 
St-Gilgen, trajet en 7h. 1/4, pour à fl. (coupé 4 f. 60). — Onuxieus 2 fois 
par jour d’Isehl à Strobl, en 1h. 1/y, pour 80 pf. — Voiture de louage, 
v. p. M8. BarTzau À vaPEUR de Strobl à St-Gilgen, 8 fois, en 1 h., pour 
1 1. 10 (jusqu'à St-Wolfgang, en 10 min.), pour 46 kr. 

On ne quittera pas le Salzkammergut sans faire l'ascension du 

; la vue qu'on È a est une des plus belles de l'Allemagne. Le 
chemin ordinaire est par St-Wolfgang, mais il y en a un plus eommode 
par St-Gilgen, que suivent généralement eeux qui viennent du N' 8 
l'on veut passer la nuit au sommet pour redescendre le lendemain à 
Salzbourg, on peut arriver à St-Gilgen pour prendre la voiture de La poste 
qui en part vers 9 b. 


- La route de Salzbourg suit la rive dr. de l’Isch!, qui sort du lac 
de St- Wolfgang et passe d'abord à Pfandl (!/$h.). Au delà du 
pont, à dr., le chemin direct de St-Wolfgang (2 h. 1/,). Après avoir 
rejoint la rive dr. à la Wacht (3/4, d'h.), on arrive (fh. 1/,) à Strobl 
(aub.: Sarsteiner), à l'extrémité E. du lac de 8t-Wolfgang ou 
Aber-See. Un chemin de voitures en contourne la baie orientale 
et mène en À h. à St- Wolfgang; il vaut mienx faire la traversée en 
bateau à vapeur ou en barque (50 kr. avec un rameur). Le lac 
(542 m. d'altit., 114 de profondeur) est dominé au N. par Le Schaf- 


berg. Au $., au-dessus de hauteurs boisées, une 20e de belles 


452 Route 106. SCHAFBERG. 


cimes: Sperber, Hohe-Zinken, Kænigsberghorn, etc. A l'endroit 
le plus resserré, au-dessus de St-Wolfgang, s’élève une tour con- 
struite en 1844 par un riche négociant de Vienne. 20 min. au 
delà, sur une colline qui s’avance un peu dans le lac. la villa 
Frauenstein. Plus loin encore, le célèbre écho du Faikenstein. 


St- Wolfgang (hôt.: Grœmmer; zum Kortisen; Peterbrœu. 
est un bourg dont l'église gothique mérite d’être visitée ; son “autel 
en bois sculpté, par M. Pacher (1481), a sur Les volets des tableaux 
de l’ancienne école allemande. Devant cette église, une fontaine 
érigée en 1915, avec des bas-reliefs. Du jardin Falkenhayn. ouvert 


le mardi et le vendredi, très-belle vue du lac. 

Guivss: pour le Schafberg, 2. ; avec des bagages, 2 f. 50; pour le Schaf- 
berg et St-Gilgen 2 fl. 50; avec des bagages, 3 f. 20. — Cnaïss à porteurs 
(à), 12 f. — Muzrs (désagréables): pour le Schafberg, 9 f.:; pour le Schaf- 
berg et St-Gilgen, 10 f. 00. Il est bon de convenir des prix d'avance. 


L'ASCENSION DU SCHAFBBRG (3 h. 1/; de montée) est plus 
fatigante que celle du Rigi, en Suisse, et il n’est pas rare, de ce 
côté comme de l’autre, que des nuages masquent complétement ia 
vue, même lorsque l'atmosphère est pure dans le bas. On devra 
partir de bon matin, afin de marcher constamment à l'ombre. L y 
a au sommet un hôtel, qui est bon, mais assez cher. — N.B. Ne 


pas oublier de prendre un pardessus. 

Prix de l'hôtel: un lit dans la chambre commune, 80 kr.; une chambre 
à 2 lits, dans les mansardes, 2fl.; au 17 ou au 2 étage, à @.:; un lit 
pour se reposer le jour, 60 kr.; le chauffage, 1 .; vin ordinaire, 60 kr. 
la bouteille; vin de Væslau, 1 î. 80; une bout. de bière, 65 kr. Pour être 
sûr d'avoir un lit, prendre une carte à l'hôtel! Grœæœmmer à St-Wolfgang. 

Le *Bohafberg (1789 m., 1288 m. au-dessus du lac) est formé de cai- 
caire alpestre, dans lequel se trouvent beaucoup de pétrifications. La vue 
qu’on y découvre est une des plus belles de l'Allemagne. Tous les massifs 
et les lacs du Salz-Kammergut, l'Autriche supérieure jusqu’au Bæœhmer- 
wald, les Alpes de Styrie et de Salzbourg, la plaine de Bavière jusqu'aux 
lacs de Chiem et de Waging, se déroulent devant l'œil du spectateur. 
lorsque le ciel est pur. La lutte du soleil avec le brouillard v offre aussi 
des effets remarquables. La plus grande nappe d'eau qui se présente est 
celle de l’Aitersee ou Kammersee, qui s'étend au N.-E. du pied de ls 
montagne, sur une longueur de plus de 5 lieues; à dr. (E.), le Hoechleken- 
gebir ©; derrière, le Traunstein:; plus loin, le Hællengebirge, le Petit et le 

rand Priel, la Spitzmauer, le Ho e-Schrott, le Grimming, le Hohenwart, 
le Serstein, la Hochwildstelle; puis le Dachstein, et le Thorstein, le 
Haberfeld, le Tauern de Radstadt, le Hafnereck et l'Ankogl;: au 8., au- 
dessus du lac de St- Wolfgang, la longue chaîne dentelée du Tænnen- 

ebirge, l'Uebergossene-Alm, le Steinerne-Meer (Mer de pierre), le Hohe- 

œll, le Watzmann, le Hochkalter, le Hochkaïiser, l’Unteraberg. le 
Stauffen, le Gaisberg près de Salzbourg, avec sa bosse à droite Ge Nocke 
stein), le lac de Fuschl, et dans le bas au N.-0. du Schafberg, le lac de 
Mondsese avec le Drachenstein qui s'y termine à pic. — À 1/4 d'h. de 
l'hôtel est une grotte, l'Adlerhæhle, de 37 m. de long; on ÿ a un joli 
coup d'œil sur l'Attersee, le Traunstein, etc. 

L'ascension du Schafberg de St-Gilgen se recommande sur- 
tout à ceux qui en font un but d’exeursion spéciale de Salzbourg. 
ou qui se rendent à Ischl. — Un guideipour cette ascension, 1 f. 
90; pour la montagne et St-Wolfgang, 2 f. 50. 


5 h. St-Gilgen (aub.: Post), village à l'extrémité O. du lac de 

















SALZBOURG. Route 107. 453 


St-Wolfgang. — Bateau à vapeur, v. p.451. Voiture à 1 chev. 
pour Salzbourg (5 h.), 4 fi. 50. 

La route monte derrière St-Gilgen. De la hauteur, vue superbe 
sur presque tout le lac. On monte ensuite et descend alternative- 
ment à travers un pays varié Au delà de Fuschl (sub. Mohr), 
le lac du même nom, étroit, mais long d’une lieue: belle vue vers 
l'E.; le Schafberg forme l'arrière-plan. Au bord du lac, un 
château semblable à une tour. 

3h. Hof (aub.: Post). La route descend en longeant le Nock- 
stein, aiguille rocheuse sur le versant du Gaisberg (p. 457). Sur la 
dernière hauteur avant Salzbourg, une brasserie, une église con- 
struite en 1864, et, à g., le château de Neuhaus, bâti en 1424 et 
restauré de nos jours. 


3 h. Salsbourg (v. ci-après). 


107. Salzbourg et ses environs. 


Hôtels: ‘de l’Europe (pl., a), vis-à-vis de la gare, grande maison 
jouissant d'un beau panorama; “d'Autriche (pl. b: ch. à partir de 
1 f.); *Nelbæœck (pl. c), près de la gare (pl. d); *‘Goldenes Sehiff 
(pl. e). — 2% cl.: °Goldene Krone (pl. f), avec un café; Hirsch, 

œæœdlhammerbræu, Horn, tous les quatre dans la Getreidegasse ; 
Mobr (pl. g); Raith, près du Marché. De l'autre côté du pont, sur 
la rive dr.: ‘Zum Stein; Gablerbræu, °Traube, Regenbogen, 
Tiger. Toutes ces maisons ont des restaurants. 

Cafés: Tomaselli, place du Marehé; Lobmayer, Kirchgasse; 
*Wah1l, Linzergasse, non loin du pont; Grabner, Hannibalplatz. 

Vin: au St-Peter-Stiftskeller (couvent de St-Pierre, p. 454); 
uis chez Raith, aux hôtels Mohr, Tiger, ete. — Restaur. Mira- 
ell, place Annibal. 

Brasseries: Stiegelbræu ou, en été, le Stiegelkeller, surle 
chemin de la forteresse, très-fréquenté; Bergerbræuer près de la 
gare; Schanzelkeller, dla porte Cajétan : Mæœdlhammerkeller, au 
Klausenthor. 

Fiacres. De la gare dans la ville: sans bagages, à 1 chev., 40 kr.; à 
2 chev., 80 kr.; avec bag., 60 kr. ou 1f.: la nuit, 70 kr. ou 1 fl. 90 et 
80 kr. ou 1 f1.60. A l’h.: 1, d'h., à 1chev., D; à 2 chev., 40 kr. 1/2 journée, 
8f. 20 ou Df. 10; une journée, 6 ou 9f. — Pour Berchtesgaden, simple 
trajet, 5 ou 8f.; Mondsee, 6 ou 10f. Aller et retour: Bercñte aden, 6 ou 
10f1.; le Koœnigssee, B ou 12f.; Hallein, 1/4 journée, 4 ou 6; 1 j., b f. 50 
ou 9f1.; Golling, 8 ou 12N.; Mondsee, 9 ou 151. Aller et retour avec { b. 
d'arrêt: à Aîgen, Marienbad, Hellbrunn, Klesheim, 2 ou 3fl. Dans ces 
prix sont comptés les péages et les pourb. 

Commissionnaires, servant au besoin de guides, 5 kr. par 1/4 d'h. 

Poste et télégraphe, au Neubau, place de ia Résidenee. 

Salzbourg (439 m.), la Juvavia des Romains, ancienne capitale 
d'une riche principauté ecclésiastique, qui fut sécularisée en 1802, 
est devenue ville autrichienne en 1805, bavaroise en 1810 et dé- 
finitivement autrichienne en 1814, en demeurant la résidence d’un 
prince-archevêque : sa population est de 18,500 hab. Il n'y a guère 
de ville en Allemagne qui puisse rivaliser avec Salzbourg pour la 
beauté du site et des environs. Elle s'étend sur les bords de la 
Salsach, enfermée sur la rive g. entre les hauteurs escarpées de la 


forteresse et du Mæœnchsberg, tandis que le faubourg de la rive 








454 Route 107. SALZBOURG. Château. 


droite s'appuie au Mont-des-Capucins. Les deux parties sont reliées 
par trois ponts sur la Salzach. dont l'eau grisâtre, descendant des 
glaciers, coule rapidement vers la plaine de Bavière et l'Inn. dan: 
un large lit pierreux et en partie desséché pendant l'été. De fré- 
quents incendies ont détruit la plupart des anciens édifices. Toutes 
les constructions de quelque importanee ont été élevées au xvr1° et 
au xvs* s. par les princes-évêques. Les maisons avec leurs toits 
plats, les édifices en marbre, les nombreuses fontaines, rappellent 
l'Italie, d’où L'on faisait du reste venir les architectes. 

Le centre de la vieille ville, sur la rive gauche, est la place de 
la Rrsidence. où se trouvent le beau château (pl. 32), construit 
en 1592; vis-à-vis, le Neubau, achevé un siècle plus tard. et sur- 
monté d’une tourelle avec un carillon (Th., 11h. et 6h.). Cet 
édifice qui est l’hôtel du gouvernement, renferme aussi la posfe 
aux lettres et le telégraphe. En face est le corps de garde. 

Au S$. de La place, la cathédrale (pl. 9), bâtie de 1614 à 1655 
par Santino Solari, sur le modèle de St-Pierre de Rome. Devant le 
portail, une colonne de la Vierge, en plomb, de 1772, par Hagenauer. 

La “fontaine (Hofbrunnen) au milieu de la place, exécutée 
en 1664 par Anf. Dario et haute de 44 m., se compose de trois 
parties: en bas, quatre hippopotames, chacun d'un seul bloc de 
marbre, de même que les Atlas au-dessus, et dans le haut, un triton 
versant l'eau avec une corne qui mesure plus de 2 m. 50 

Sur la place voisine, qui porté son nom, une *s{atue de Mozart 
(pL 27) en bronze, par Schwanthaler, érigée en 1842. La maison 
où est né le grand compositeur (1756-1791) est dans la Getreidestr. 
(pi. 25), presque en face de l'hôtel de la Couronne (Krone), et la 
maison où il a demeuré (pl. 26), sur La place Annibal. — Le con- 
servatoire de musique, appelé Mosarteum (pl. 28), possède des 
souvenirs de ce maître (entrée de 2 à 3 h.). 

Au S. de La cathédrale, sur la place du Chapitre (Capitelplats). 
le palais du prince-archevêque. 

Tout près de là, à dr., est l'entrée du *eimetière St-Pierre (pi. 
16). On remarquera les cellules taillées dans le roc et les chapelles 
attenantes, Sé- Maxime et Ste-Gertrude. datant de l'époque de la 
fondation. en 582. Au milieu, l’église Ste- Marguerite, du style 
ogival flamboyant (1485), avec des pierres tumulaires du xv°s. 
Parmi les monuments du cimetière, on verra aussi celui de la 
comtesse polonaise Lanckoronska (m. 1839), sculpté par Schwan- 
thaler. Dans le dernier caveau des arcades, au N., repose le com- 
positeur Mich. Haydn (m. 1806). 

L'église collégiale St-Pierre (Stiftskirche St-Peter; pl. 16). qui 
touche au cimetière du même côté, renferme aussi de vieux monu- 
ments, entre autres celui de St Rupert. — Le rouvent des bénr- 
dictins de St-Pierre possède une bibliothèque considérable avec 
des incunables, d'anciens manuscrits. un trésor très-curieux et de 
riches archives. A la sortie N. du cimetière, la cave de la Col- 


Manchsberg. SALZBOURG. Route 107. 455 


légiale, où l’on peut boire de bon vin du cru (p. 453). — Dansla 
cour à dr., une exposition permanente. 

L'église des Franciscains (pl. 12), du x181° 8., a deux beaux 
portails romans et une jolie tour. L'intérieur est du style de 
transition, mais avee des parties plus modernes du style rococo 
et un chœur hexagone singulier, de la fin du xv°s. — Vis-à-vis 
est le couvent des franciscains où les hommes peuvent entendre, à 
10 h. /;, le Père Pierre (Pater Peter) jouer d’un instrument 
inventé par lui. 

Les anciennes écuries des princes-évêques (pl. 1) ont été trans- 
formées en caserne de cavalerie. Le manége d'été (pl. 35; entrée 
10 kr.) consiste en un amphitéâtre taillé (1693) dans les rochers 
du Mæœnchsberg. et à trois rangs de galeries. Le plafond du manege 
d'hiver est décoré d'une grande peinture de 1690, représentant un 
tournoi. A côté du manége, d'une part, la montée du Mœnchsberg 
(v. ci-dessous) et de l’autre un abreuvoir on marbre, orné d'un 
groupe exécuté en 1670 par Mandli, un Dompteur de chevaux. 

La porte dite Neuthor, près des écuries, est une percée de 200 
pas de long, dans le Mœnchsberg. A son extrémité du côté de la 
vilie, le médaillon de l'archevêque Sigismond, qui l’a fait con- 
struire. A l'extrémité opposée, une statue en marbre de St Sigis- 
mond, haute de Ü m., par Hagenauer. 

Non loin du couvent des Ursulines (pl. 18) se trouve le Museum 
(p1. 29), dont l'entrée est sur le quai Franç.-Joseph (de 9 h. à 1 h. et 
de 2 à 4; 30 kr.). Il comprend une bibliothèque de 20,000 vol., des 
antiquités romaines et celtiques, des objets du moyen âge, etc. 

Les maisons de la rue voisine, la Gstættengasse, sont adossées 
à la montagne comme des nids d’hirondelles; leurs caves sont 
taillées dans le roc. Plusieurs éboulements ont déjà eu lieu à cet 
endroit. La porte dite Klausenthor ferme ici la ville, qui n’a de 
ce côté qu'une étroite bande de terre entre la rivière et la mon- 
tagne; de l'autre côté, le nouveau sentier (1 kr.) et plus loîn au 
N., au delà du faubourg de Mrelln, le pont du chemin de fer, 
sur la Salzach. 

La ville est dominée par la forteresse de *“Hohen - Salzbourg 
" (552 m.), qui se dresse à l'extrémité S.-E. du Mœnchsberg. On y 
jouit, surtout du Folter-Thurm (25 m.), d’un panorama qu'on n’a 
d'aucun autre endroit. Cette forteresse date du 1x° s., mais elle 
a été modifiée et agrandie à différentes époques, surtout de 1496 
à 1519. La chapelle, sur la place, est de 1502; elle renferme des 
statues des 12 apôtres en marbre rouge. 

Le *Mœnchsberg (618 m.), montagne dont la croupe boisée, lon- 
gue de près de 4 h., borne la ville à l'O. et au S., offre une foule 
de beaux points de vue et de jolies promenades. On a le meilleur 
panorama de la Carolinenhæhe. 


L'œil embrasse, à g., la forteresse de Hohen-8alzbourg; derrière elle, 
le Gaisberg, et à ses pieds le château de Helibrunn, la longue chaîne du 





456 Route 107. SALZBOURG. Nonnberg. 


Tænnengebirge, la profonde échancrure du Pass-Lueg: à côté. au S., le 
Hohe-Gæll: au-dessus du château de Leopoldskron, le sombre Unters- 
berg, puis le Lattenberg, le Mülinerhorn, le Ristfeuchthorn, le Sonntags- 
horn, le Stauflen, au-dessus du clocher de Maxglan, et dans La plaine. le 
château de Klesheim. Le rocher au premier plan est le Reinberg, avec 
des carrières de brèche. A l'O. s'étend la plaine bavaroise. Au M. 
Maria-Plain; au N.-E., le Cepusinerberg, qui 8e rattache au Gaisberg et au 
pied duquel est située la ville. 

Tout près de la Carolinenhæhe s'élève la tour Achleitner (,,Zur 
schæœnen Aussicht‘‘}, qui mérite également une visite (entrée, 10 kr.). 
On a aussi une bonne vue dela ville du Btürgerwehrsæller (restaur.). 

Le chemin le plus court de la ville au Mænchsberg passe à côté 
des écuries et monte par un escalier de 283 marches. Il y en a un 
autre du faubourg de Mrlin, à côté de l’église des Augustins, par 
la Montkapforte, et un troisième du faubourg de Nonnthal, à dr. 
de celui de Leopoldskorn (p. 457), par le nouveau Schartenthor 
(dans le voisinage, la jolie villa Freibourg). 

Le contre-fort de la montagne à l'E. de la forteresse s'appelle 
le Nonnberg, à cause d’un couvent de femmes qui s'y trouve. 
L'église gothique de ce couvent possède un bel autel à volets et une 
crypte supportée par de jolies colonnes. Le clocher est décoré de 
vieilles peintures murales, probablement de l’époque de Henri le 
Saint. L'entrée de l’église se compose d’un portail de style roman. 
Vue charmante du parapet. Pour visiter le couvent, il faut être 
muni d'une permission de l’archevêque. . 

Sur la rive dr. de la Salzach, immédiatement à dr. du pont, 
au Platzl, est la maison à quatre étages (pl. 38) habitée jadis per 
le célèbre naturaliste Thcophraste Paracelse deHohenheim (m.1541) ; 
elle est ornée de son portrait. On voit â l'extrémité de la Linrer- 
gasse, dans le porche de l’église qui touche au cimetière St- 
Sébastien (pl. 17), le monument funèbre qu’on lui a érigé en 1752, 
au-dessus de son ancienne pierre tumulaire. La chapelle au milieu 
du cimetière, construite en 1597 et restaurée en 1869, a des mo- 
saïques de Castello. 

Le château de Mirabel (pl. 24), sur la rive dr., au N. de la 
ville, était autrefois la résidence de l'archevêque. Il y a souvent 
concert dans le beau jardin, dit Hofgarten (restaur.). 

Près de là, sur la nouvelle promenade le long de la rivière, a 
été bâtie en 1867, par Gaœts, l'église protestante (pl. 18a), jolie 
construction du style roman. — À côté, le chemin montant au fau- 
bourg de Mülln (v. ci-dessus). 

La montée du *Capusinerberg (650 m.), sur la rive dr., com- 
mence à environ deux cents pas du pont, dans la Linzergasse, 
vis-à-vis de l'hôtel Gablerbræu. Cette montée qui a 250 marches, 
mêne au couvent (pl. 19). Arrivé là, on sonne (2 kr.) pour se faire 
ouvrir le parc et continuer l'ascension par un bon sentier dans le 
bois. Au bout de {/, d'h., on rencontre à g. un poteau: ,, Zur 
Aussicht nach Bayern‘ (vue de Bavière); 2 min. plus loin, à dr., 
un autre poteau (directement au restaur., en 8 min.) : ,,Zur Siadt- 


Gaisberg. SALZBOURG. Route 107. 457 


Aussicht‘', indiquant le chemin (5 min.) d’un endroit où l'on a 
une “vue magnifique sur la ville et la forteresse, sur la vallée de 
Berchtesgaden, etc., la plus belle du Capuzinerberg. De là on arrive 
en 5 min. au Francisci-Schlæssi ou Capuziner - Schlæssl, ancien 
bastion à l'E. de la montagne, où il y a un restaurant assez 
fréquenté: c’est aussi un excellent point de vue. 

Le château et le parc d’Aigen, appartenant au prince Schwarzen- 
berg, à À h. au S.-E. de Salzbourg, au pied du Gaisberg (stat. de chem. 
de fer, v. p.461) méritent pareillement une visite, surtout le matin; 
le plus beau point est l’endroît appelé la KanseZ. Il y a un restau- 
rant à l'entrée, et l'on peut y avoir un guide (20 kr.) pour le parc. 

Le *Gaisberg (1288 m.) est le principal point de vue des en- 
virons de Salzbourg. Le chemin le plus court et le plus commode 
pour y monter se détache de la route d'Aigen à 10 min. du pont 
Caroline. Il y a des inscriptions et des marques rouges aux arbres. 
Onarriveau sommeten 2h. environ. La vue embrasse jusqu'à 7 lacs. 

Le château impérial de Hellbrunn, à { h. au S., sur le chemin 
de Hallein, est très-fréquenté le dimanche. 11 a des jardins et des 
jets d'eau dans le goût du xvni° et du xvis1®s. Les eaux jouent le 
dimanche après-midi; pour les voir jouer en d'autres temps, on 
paie 1 fl. Le château a des fresques historiques de Maccagni 
(1615). Un sentier conduit de Hellbrun (traverser la Salzach en 
barque) à Aigen, de sorte que les piétons peuvent faire les deux ex- 
cursions en une fois. 

À 1/4 d’h. au S.-0. de Salzbourg, le château de Leopoldskron, 
qui a un grand étang avec des bains (p. 453); à 10 min. de là, 
les bains de Ludwigsbad, à 1/,h., ceux de Marienbad et d'autres 
bains de boue; puis à { h. 1/,, Glaneck (aub.), ou se trouve un 
vieux château; plus loin, des cascades de la Glan et enfin le 
Fürstenbrunnen, la source de cette rivière. Il y a le long du 
chemin plusieurs marbreries et, dans le voisinage, sur le chemin 
de Reichenhall, des carrières, les Marmorbrüche, d'où se tire le beau 
marbre de l'Untersberg. 

Au N., sur la rive dr. de la Salzach (4 h. 1/,), le pèlerinage de 

Maria-Plain, belle église bâtie en 1674; on l’aperçoit de fort: 
loin. La vue y est la plus étendue des environs de Salzbourg, et 
elle est surtout belle vers le soir. 

Le château de Klesheim, propriété de l’archiduc Charles-Louis, 
au N.-0., dans la plaine, non loin de la Saalach, offre également 
un panorama fort beau et tout particulier. Il faut 1 h. {/, pour y 
aller, par le faubourg de Mülin et le village de Maxglan. 


108. De Salzbourg à Berchtesgaden. Le Kœnigssee. 


De Berchtesgaden à Reichenhall ét Saalfelden. 


33 kil. Omnibus de la poste, partant de l'hôtel Goldnes Schiff à 5 h. 1/, 
du matin et 2h. du soir, et de l'hôtel de l'Arehidue Charles à 4 h. 
trajet en 8h., pour 1 fl.; de Berehtesgaden au Kœnigssee, tous les jours 


458 Route 108. BERCHTESGADEN. De Salzbourg 


à 10h. du mat. (1 # 50). Omanibus à 6h. du mat. de l'hôtel Regenbogen 
au Kœnigssea (1 fl. 20), retour à Bh. du s. — Voitures de louage, v- p. 
453 (8 h. aller et retour de Salzbourg au Kænigssee et aux mines de sel). 
— Chemin de fer pour Hallein et route pour Berehtesgaden par Züll, 


v. p. 461. 

La route traverse entre Salzbourg ot Grædig (4 h.) le eanal de 
l’Alm qui relie directement la ville à l'Abe ou l’Alm, écoulement 
du Kœnigssee. La frontière qui est près de là, est marquée par 
un rocher sur le bord de la rivière, le Hangende Stein (pierre sus- 
pendue), là où sont deux bas-reliefs. Le vieux bourg de Schellen- 
berg (aub. Amanhauser), environ à mi-chemin de Salzbourg à 
Berchtesgaden, a une tour de marbre. 

On remonte ensuite la rive dr. de l’Alm. À #/, d’h. de distance, 
un pont conduisent à g. dans la curieuse gorge de l'Almbach- 
Kiamm. !/4 d'h. plus loin, à g., un poteau indiquant le chemin de 
Hallein (p. 461) par Zill. 1/, d’h. avant Berchtesgaden. au poteau 
du Salzberg et du Kænigssee, à g., un chemin de voitures qui 
traverse l'Alm, conduit aux nouveaux bâtiments (Berg-Gebœude). 
vis-à-vis de l’ancienne et de la nouvelle entrée des salines. 

La visiTE DEs SALINES de Berchtesgaden est très-intéressante, plus 
commode, moins longue et moins coûteuse que celles du Dürnberg (près 
de Hallein; & 461). On y est admis tous les jours, même le dimanche, 
à 11h. et à 5h., moyennant 1 A 50 par pers., en d'autres moments pour 
le même prix, plus un supplément commun de 2 .A On prend des billets 
en face de l'entrée, où l'on revêt des habits de mineur. La visite se fait 
de ls manière décrite p. 461. L'illumination desgrottes produit un très- 
bel effet. 

Berchtesgaden (576 m.). — Hôrecs: *Leuthaus ou Post(eh., 24); 
*Watzmann; Neuhaus; Bellevue (bains); *Untersberg; Nonn- 
thaler; Bær; Lœwe. . 

Baixs d'eau salée, etc., à l’hôtel Hellevue et près des mines; bains 
de rivière, à 10 min. du bourg, à g. de la route de Salzbourg. 

OBsers scuLrrés en bois, en corne et en ivoire, renommés depuis des 
siècles, surtout chez À. Kaserer et À. Kersoh . 

Voirugs: pour le Xomnigssee, aller et retour avec 8 h. d'arrêt, à 1 
chev., 8 A; à 2 chev., 11 # 70; pour Ramsau, 8 A et 11 4 90; retour 
compris (1/aj.). 11 A ou 15 4 T0; le lac Hintersee, 11 A 20 ou 17 M; 
avec le retour, 13 «4 40 ou 20 4 20; Hirschothl, à 2 chev., % A W: 
Reichenhall, par Hallthurn, 11 .# 20 ou 17 #; retour compris, 13 4 mi) 
ou 2% # 40; par Schwarzbaehwacht, 15 4 40 ou 2 4 90: en revenant 
par Haïllthurn, 16 °# 50 ou 26 4 060, Salsbourg, 11 K ou 18 k; 
aller et retour, 13 # 50 ou 22 .A 60: les pourboires sont compris dans 
ces tarifs. 

Berchtesgaden fut jusqu'en 1803 le siége d’un prieuré princier 
dont la sixième partie seulement était cultivée, Le reste n'étant que 
rochers, eaux et forêts, et tellement montagneux, qu’on disait qu'il 
était aussi haut que large. L'ancienne maison du chapitre est 
maintenant un château du roi de Bavière. L'église collégiale a un 
cloître roman, des stalles sculptées, etc. C’est du Lockstein qu'en 
a la plus belle vue de la vallée. On y monte en !/, h., derrière 
l’église, près de l’hôpital. à dr. de l’ancienne route de Reichenhall. 

La perle des environs de Berchtesgaden est le “Kœni 
ou Lac St-Barthélemy (804 m.), qui en est à 1 h.1/,. Celac, de 2h. 





à Berchtesgaden. KŒNIGSSEE. Route 108. 459 


de long sur {/, h. de large, aux eaux d'un vert sombre et limpides, 
est le plus beau de l'Allemagne et l’un des plus curieux après 
ceux de la Suisse. Ilest entouré de rochers calcaires, qui s'élèvent 
presque à pic jusqu’à une hauteur de 2,500 m. 

Au bord du lse demeure le maître-pécheur, chargé de la surveillance 
sur les nacelles. C'est lui qui fixe le nombre des rameurs, dont de ro- 
bustes montagnardes forment ordinairement ls moitié. Il y a en été 
des services réguliers de bateaux faisant le tour du lae; on paie 70 pf. 
jusqu'à St-Bart °lomes 80 jusqu’à la Salet-Al (Obersee) et 1 Æ 40 pour 
le tour entier, avec { h. 1/9 d'arrêt à St-Bartholomæ. Barques particu- 
lières: petites Qu saw à 6 pers ), pour le Kessel ou le milieu du lac, DAS 
grandes Gusqu’ pers.), 90 pf.; pour 8t-Bartholomæ, 90 pf. et 1 k 30; 

chrainbach, 95 pf. et 1 . 60; le Salt SEP LA et 1 A ; pour une 
journée, 2 et 3 4 h; à l'heure, 85 et 50 lus à chaque rameur, our 
aller au Kessel, 70 pi Da Bt-Bartholome, ï 05; à la Salet-Alp, 1 
pour une journée, hi 80 à l'heure, 25 pf. 3 si l'on s'arrête plus de Y 

f. en sus. La traversée dure, selon le vent, 1 b. à 1 h.1/ jusqu'à 

St-Bartholomæ; 1/2 h. de plus jusqu'a la Salet- “AP. Le vent du S. pré- 
domine dans ls matinée, celui du N. dans l'après-midi. C'est l'avant. 
midi que les effets de lumière sont le plus remarquables. 


À g., sur une langue de terre, la nouvelle villa du baron Beust;: 
dans le lac, la petite île de Christlieger ou St-Jean, avec une 
chapelle. Le bateau passe entre les deux. Le lac ne se présente 
dans toute son étendue que lorsqu'on a dépassé le Falkenstein, 
rocher surmonté d’une croix en mémoire de pèlerins qui périrent 
là il y a une centaine d'années. Le Siuhlgebirge, couvert de neige, 
et, à côté de lui, la Schænfeldspitze (2,660 m.) bornent l'horizon. 
Un peu plus loin, à l'endroit le plus profond (206 m.), un coup 
de pistolet réveille un long écho. Pres de là, sur la rive de L'E., 
un peu avant la chute du Kssselbach, une grotte, le Kuchler Loch, 
par où l'eau s'infiltre pour former, dit-on, la chute du Schwarz- 
bach près de Golling (p. 462). 

On abords à une langue de terre boisée, la Wallner-Insel, d'où 
l'on monte en 10 min., à travers de jolies ‘plantations, et en pas- 
sant devant une sorte d'ermitage jusqu'à une gorge étroite où le 
Kesselbach forme deux petites cascades. En redescendant. on jouit 
d’une vue délicieuse sur le lac et les montagnes de La rive opposée 
(Watzmann). 

Le bateau so dirige ensuite à l'O. vers St-Bartholomæ, promon- 
toire où il y a un vieux château de chasse royal avec une auberge. 
La chapelle est un pèlerinage très-fréquenté à la St-Barthélemy, le 
24 août, et on allume alors, le soir, des feux sur les hauteurs. 

Le lac reçoit à l'extrémité S.-0. le Schrainbach, qui s'y précipite 
d’une gorge rocheuse. La Salet-Alp, isthme de 10 min. de large, 
sépare le Kœnigssee de l'‘Obersee, lac solitaire de 1/, h. de long 
et entouré de hauteurs escarpées; on ne devra pas négliger de le 
visiter. Le silence majestueux de ces bords sauvages n'estinterrompu 
que par le bruissement de la cascade qui tombe, à g., de la Kauner- 
wand. De l’autre côté se dressent les Teufelshærner, d'où descend, 
d'une hauteur de 600 m., un ruisseau argentin. En revenant à la 
Salet-Alp, magnifique coup d'œil sur l'énorme Watzmann. 


460 Route 108. HIRSCHBÜEL. 


DE BERCHTESGADEN À R&ICHENHALL (À b. #/,), bonne route par 
le Pass Halithurn (678 m. ; aub.), entre le Lattenberg etl’Untersberg. 
Poste 2 fois p. j., en 2 h. 1/,, pour 2 # ; voit. à 1 chev., 11 # 20. 

Le chemin est beaucoup plus intéressant par la *“Ramsau et La 
Schwarsbachwacht (7 h.). Ce qui fait surtout la beauté de ls Ram- 
sau, c’est le contraste entre la vallée, avec sa verdure, et les énormes 
montagnes aux parois grises et aux formes pittoresques. À { h. de 
distance, Ilsangmühlie (aub.), où une chute d’eau de 122 m. fait 
mouvoir un appareil hydraulique qui élève l'eau salée à 395 m. 
de hauteur, jusqu'au Sældenkæpfl, d'où une conduite de 7 lisues 
de long, passant par la Schwarzbachwacht, la mène à ReichenhalL 
1/2 h. plus loin, â g., un poteau indiquant le chemin de Wimbach. 
Le sentier à g., traversant le pont et montant ensuite à dr., près de 
la trinkhalle, conduit à la gorge du Wimbach ( Wimbach-KTamsn ; 
20 min.). Le ruisseau, d’un joli bleu de ciel lorsque le temps est 
clair, forme de charmantes cascades. 

A 1/2 d’h. du poteau, Ramsau (662 m. ; aub. : Oberes Wirthhaus). 
A 1/, d'h. de Ramsau, la route se bifurque: à g., le chemin du 
lac Hintersee et d’Ober-Weïissbach (v. ci-dessous), par le Hirsch- 
bühl] ; à dr., celui de Reichenhall, qui monte lentement, passe devant 
le petit lac marécageux dit Taubensee (875 m.) et à travers un 
beau bois de sapins jusqu’à (3/, d’h.) La Sehwarzbachwacht (890 m.), 
maison au sommet du passage, à partir duquel la conduite d’eau 

‘ salée venant du Sœldenkæpñ longe la route. On descend ensuite 
dans la profonde et magnifique vallée. À 1 h. 1/,, près de Jetten- 
berg, à la sortie de la vallée, on traverse le Schwarzbach, qui tembe 
à côté dans La Saalach (la chute du Staubbach mérite d’être vus après 
la pluie; un sentier y conduit du pont, en quelques minutes). 
La route longe désormais la rive dr. de la Saalach, pendant 1 h. /», 
jusqu’à Reichenhall (p. 341). 

La RouTE D'OBER-WEïissBACH (v. ci-dessus) traverse l’Ache 
(jolie gorge) et atteint en !/, h. le Hintersee (777 m.), lac d’un 
vert sombre , entouré de pins touffus et dominé par le Hochkalter. 
Le meilleur point de vue est la petite chapelle St-Antoine, à l'O. 
1/4, d’h. plus loin, un rendez-vous de chasse et une auberge. 

FAprès avoir suivi la belle vallée, on arrive au bout de { b. 3}, 
au! Hirschbähl (1186 m.; aub.), défilé autrefois fortifié, où se 
trouve la douane autrichienne. 10 min. plus loin, deux cabanes 
près desquelles se détache, à dr., un sentier d’où l'on a une vue 
magnifique sur les montagnes qui bordent la vallée de la Saalach, 
et par lequel on descend en { h. à la route de Lofer. Un poteau 
à 1/2 h. des cabanes indique le chemin de la gorge de Seéissenberg. 

La ‘gorge de Beissenberg (Seissenberg-Klamm) est un ravin  Rriond 
et étroit dont les roches ont été arrondies de chaque côté par le 
qui se précipite, dans le bas, par-dessus d'énormes blocs de rocher. 

En descendant encore 1/, h., on tombe, près d'Obér-Wéissbach 
(aub.), dans la grande route du Tyrol, dans la vallée de la Saalach 


HALLEIN. Route 109. 461 


(à Lofer, 2b.1/4,v. p.339). 10 min. auS., l'‘aub. Zur Frohnwies. — 
La route de Saalfelden suit la rive dr. de la Saalach, dans un défilé 
de 2 h. de long. Près du village de Diesbach, à g., uue cascade. 
Ensuite La vallée s’élargit, on découvre au S. les Tauern. 

4 h. Saalfelden, station de la ligne de Salzbourg à Weærgl 
(p. 464). 


109. De Salsbourg à Woærgl (Inspruck). 


198 kil. Chemin de fer, trajet en 9h., pour 9 fl. 14, 6 9. 86 et 4 1. 57. — 
Cette ligne, ouverte en , st intéressante sous le rapport du pays 
u‘elle pareourt comme sous le rapport des travaux d'art. Elle relie 
dalzbourg et Vienne à Inspruck en restant sur le territoire autrichien; 
eelle qui passe par Rosenheim (p. 338) est de 45 kil. plus eourte. 1 


On quitte la ligne de Linz à peu de distance de la gare (à g., 
Maria-Plain) et on contourne à dr. le Capuzinerberg (p. 456). Plus 
loin, à dr.. la forteresse, et à g., sur un contre-fort du Gaisberg. le 
château de Neuhaus (p. 453). — 7 kil. Aigen, avec le château de 
ce nom (p.457); la ligne se rapproche de La Salzach et les hauteurs 
escarpées de l'Untersberg (p. 457) se montrent de plus en plus 
distinctement. On remarque çâ et là de vieilles résidences seigneu- 
riales; à dr., de l’autre côté de la rivière, le petit chêteau goth. 
moderne d’Anif. Stat. de Puch. À g., le château de Kaltenhausen, 
transformé en une grande brasserie. Puis un pont sur l'Alm. 

18kil. Hallein (458 m.; hôt.: Bellint; Post; Sonne; Aubæck; 
Stampfibrœu) | vieille ville célèbre par ses salines, qui produisent 
annuellement près de 300,000 quintaux de sel. L'eau saline est tirée 
du Dürnberg, au pied duquel la ville est assise. Plus de 350 
ouvriers sont occupés dans les mines, qu’on devra visiter si l'on n'a 
pas vu celles de Berchtesgaden ou d'Ischl. Les permissions se dé- 
livrent à l'administration des salines à Hallein (1 pers. 3 fl. ; plus. 
pers., chacune 1 fl. 50). 


VISITE DRS 8ALINES DU DÜRXBERG. On 8e présente au bureau qui se 
trouve au pied de la hauteur sur laquelle s'élève une jolie église, bâtie 
en 1598, tout en marbre et avec des tours rougeâtres. Là, on revêt des 
babits de mineur, puis l'on descend deux à deux, une bougie à la main, 
à travers une série de galeries uniformes et propres. De temps en temps, 
on interrompt la marche pour se laisser glisser sur deux trones de 
sapins placés l’un près de l'autre, avee une inclinaison de 450 et même 
plus, en se tenant de la main, qui est garnie d’un gros gant de cuir, à 
un cable placé sur le eôté. Vers la fn de la visite, on arrive au lac 
souterrain, éclairé par un grand nombre de lampes de mineurs lorsqu'il 
vient des étrangers, et que l’on parcourt sur une petite barque. Dans 
une galerie sont exposés des échantillons de sel, ainsi que des outils 
romains trouvés dans les mines. La sortie s'effeetue, sur une montée 
de 1300 m., dans un chariot tiré par des ouvriers. Les salines du Dürn- 
berg ont 2,862 m. de long, 1,255 de large et 418 de profondeur. En allant 
vite, la visite peut se faire en 1h.; en société, elle dure généralement 
1 h. 1/9. Celle des saiines de Berchtesgaden est plus facile et moins 
coûteuse. 

Da Hazzgix À Bencureseapzx (2h.1/2). Le chemin, assez mauvais 
pour les voitures, se détache au bout de 1/23 h. de celui du Dürnberg (v. 
ci-dessus), et monte à dr. au Zäl (1/4 d'h.; aub.: douane bavar.). De là 
il descend par une jolie vallée alpestre, vers la fin assez rapidement, et 


462 Route 109. GOLLING. De Salz:bourg 


il rejoint près de l'Almbach-Alamm (p. 458) ia grande route de Salzbourg à 
Berchtesgaden (R. 108). 

Le chemin de fer longe plus loin la rive dr. de la Salzach. — 
26kil. Æuchl, vieux bourg avac une église goth. Il y a 8/, d'h. 
d'ici à la chute du Schwarsbach (v. ci-dessous), qu’on aperçoit plas 
loin à dr., dans une gorge. A l’O., le Hohe-Gall (2.528 m.); au S.. 
le Tœnnengebirge (2,361 m.). 

29 kil. Golling (aub. : *Post), bourg considérable, très-fréquenté 
à cause de la beauté de ses environs. 

La principale curiosité estla “chute du Schwearzbeoh (3/4 d'h.: voit.. 1 4. 60 
à 2f.). Le chemin est facile à trouver : passant le pont de la Salzaeh et 
allant droit à l'église blanche de St-Mcolas, sur une éminence, on rencontre 
un poteau qui indique la direetion à suivre. Le Schwarrbach, qui sort 
d'une grotte sur le versant du Hohe-G@ll, se précipite d’une hauteur de 
95 m. en formant deux puissantes cascades. Des blocs de rocher sur- 
plombant l'abîime y forment un pont naturel. On dit que les eaux de 
cette chute ne sont autres que celles du Kænigssee sitaé m. plus haut, 
au 8.-0. Il est de fait qu'en 1823 et 1866, où le niveau du lac fut au- 
dessous de l'ouverture de la grotte mentionnée p. 459, le Schwarzbach se 


trouva à sec. 
À 8/4 d'h. au S. de Golling, à l’O. et près de la route de Werfen 


(v. ci-dessous) 86 trouvent les *Œfen (fours; voit. 1 9. 50 à 2 f.), gorges 

où sont entassés pèle-mèle des blocs de rocher à travers lesquels la 

Salzach s’est frayé un passage de 1/,h. de long. De nombreux escaliers 

pratiqués de tous les côtés les ont rendus accessibles. Les deux poteaux 
ui indiquent les entrées du N. et du S. de ces gorges sont à peine à 
min. l'un de l'autre, mais il faut 1/2 h. pour les visiter. 

La voie passe ensuite à dr. devant la vallée de Blüntau, à g. 
devant celle de la Lammer, traverse cette rivière, puis la Sa!sach 
et un tunnel de 923 m. dans l'Offenauer- Berg, contre-fort du Hagen- 
gebirge. De l’autre côté, encore un pont sur la Salzach et le “défilé 
de Lueg (Pass Lueg), gorge de 2h. de long entre le Tœnnengebirge 
à l'E. et le Jagengebirge à l'O. Il en a été souvent question comme 
point stratégique en 1809. On l’a fortifié de nouveau en 1836. 
Des deux côtés, d'énormes parois de rocher. — 39 kil. Sulszau, et 
au-dessus la grande usine de Blahaus, à l'entrée de la vallce du 
Blihnbach. Plus loin, dans un site excessivement pittoresque, sur 
un rocher de 113 m. de haut, que contourne la Salzach, le vieux 
château bien conservé de Hohenwerfen. 

46kiL Werfen (520 m.), bourg dominé par les parois crevassées 
de l'Usbergossene Alp. La vallée s'élargit et devient plus fertile. 
Pont sur le Fritzbach (p. 491), qui sort d’une gorge étroite, puis 
un autre sur la Salzach. — 53 kil. Bischofshofen (539 m. ; buffet), 
vieille localité ayant trois églises et où aboutit une ligne venant de 
Selzthal (p. 490). Dans le voisinage, la jolie chute du Gainfeldbach. 
— 62 kil. St-Johann en Pongau (562 m.), bourg de 2,828 hab., 
chef-lieu de district. A 5/, d’h. au S., la *Léechfenstsin-Klaram, 
gorge très-pittoresque et qui mérite d'être vu. — La vallée de la 
Salzach se rétrécit; un petit tunnel; paysage très-pittoresque. 

75 kil. Lend (631 m.; hôt.: Séraubénager; Post). Route de 
Gastein, v. p.164. La Gasteiner Ache forme une belle cascade à 
g. avant son embouchure dans la Salzach. — La voie évite ensuite 





à Waærgl. ZELL-AM-SEE. Route 109. 463 


des hauteurs dont l’une, l'Unéerstein s’est affaissée lorsqu'on y eut 
percé un tunnel. Puis un tunnel sous le château de Taxenbach, 


et la stat. de Taxenbackh. 

Au 8. est l'entrée de la Rauris, vallée connue par ses mines d'or 
et à l'entrée de laquelle se trouve à 1h. de Taxenbaeh, le *Kitrlochfall, 
cascade qui mérite une visite (avee un guide). Rauris ou Gaisback (aub. 
Bræu), localité principale de la vallée, est à 8 h. de Taxenbach. 

La vallée s’élargit de nouveau. A g., le Grand Wiesbachhorn 
(3,577 m.), couvert de neige. — 9Akil. Bruck (752 m. ; aub. Mayr), 
bien situé, à l'entrée de la Fusch, belle vallée que parcourt le plus 
intéressant et le plus fréquenté des chemins menant à Heiligenblut 
(p. 483). A {/;h. au N.-0., le pittoresque château de Fischhorn. 

On traverse la Salzach pour la dernière fois, puis des bas-fonds, 
et on arrive sur le bord du beau Lac de Zell, qui a 4h. de long, 
1/2 b. de large et 190 m. de profondeur. 

100 kil. Zell-am-See (754 m.; hôt.: Post: Krone), dans un 
site charmant, sur une presqu'île de la rive occident., fréquenté 
comme séjour d'été. 

ExctrsIox très-intéressante à la ScAmitenñæhe (1,935 m.), en 3 h. 
Panorama grandiose. 

Ds ZELL-Au-S2e À KRimuL, 10h. “a: Voit. à 1 chev. pour Mittersill, 
5 A. 50; à 2 chev., 10 f1.; de Mittersill à Krimml, 6 à 7 fl. et 12 fl. Omnibus 
à 2h.1/, de Zell à Mittersill (4 h.) et à midi de Mittersill à Neukirehen (8 h.). 

A Forth (4 h.), à g. la belle vallée de Kaprun, riche en caseades et 
dont le plateau supérieur, le Mooserboden (7 à 8h.; 1,930 m.), offre sur- 
tout une belle vue sur les hauteurs environnantes, qui atteignent 8,200 

800 m. 

Le chemin traverse plus loin une contrée plusieurs fois ravapée par 
des torrents de boue, et mène en À h. à Mittersill (781 m.; hôt.: Grundmer; 
Schwaiger ; Post), localité principale de la vallée, au milieu des marécages 
du Pinzgau, sur la Salzach. Il y a sur une hauteur de la rive g. un 
chôteau offrant une belle vue, jusqu'au Tauernkogi (2,983 m.). — 4 h. plus 
loin, Veulirchen (911 m.; aub.: Schett), gros village d’où l'on fera une 
promenade intéressante de 3/4 d'h. à la chute de L’Unter-Sulzbaca. 

Krimml (1.040 m.; aub.: Bachmaier), situé 9 h. 1/2 plus loin, est un 
joli village visité surtout à cause de ses magnifiques “cascades, les plus 
belles des Alpes allemandes. 

La Xrimmier-Ache, qui descend des glaciers du Krimmler Tauern, se 
précipite d'unc hauteur de 350 m. en trois chutes dans la vallée (guide 
pour la chute inférieure, 90 kr., pour la deuxième, 60, pour la supé- 
rieure, 90). 11 y a 25 min. de marche jusqu'à la chute inférieure. L'énorme 
masse d'eau se précipite d'une gorge rocheuse avec un bruit assourdissant 
et fait jaillir du fond des nuages d'écume. Un pont conduit sur la rive 
g. à une petite hauteur, d’où l'on aperçoit la chute inférieure dans toute 
sa grandeur et d'aussi près que possible. Elle répand une pluie fine qui 
rend un parapluie indispensable, au moins pour les dames. Un large 
sentier da côté E. gravit la montagne par dessus de nombreux bloes de 
rochers. A 20 min., à dr., une espèce de ‘baleon, le Jœgersprung., et 
5 min. plus loin un autre balcon, d'où l’on peut observer le plus 
commodément les petites easeades qui forment la seconde chute. On 
monte ensuite pendant 15 min. jusqu’à un pâturage, où il y s deux 
chalets. On passe devant le second à dr., en se dirigeant vers l'Ache, 
Qu'on franchit sur un pont, puis on monte sur 1a rive g., par 
dessus des blocs de rocher revêtus de mousse, en se rapprochant autant 
que possible de la chute supérieure, qui se précipite en une seule colonne 
d’eau d'une hauteur de 900 m. Retour à Krimmil en 45 min.; toute la 
promenade demande 2% h. 1/2. — L'aseension d'iei Jusqu'au bord du 
rocher d'où se précipite la chute supérieure, exige près de 1 h. 





464 Route 110. SAALFELDEN. 


On passe au delà de Zell du bassin de la Salzach dans celui de 
la Saalach, qu'on traversera également plusieurs fois. 

113 kil. Saalfelden (725 m. ; aub. Auerwirth; Neuwitrth ; buffet), 
dans un site charmant. Belle vue du cimetière de l'église. Sur les 
hauteurs environnantes, les ruines des châteaux de Rofhenberg, 
Grub, Farmbach, Dorfheim et Lichtenberg. — Ici aboutit une 
route venant de Reichenhall et de Berchtesgaden (p. 458). 

La voie monte encore plus qu'auparavant, passe à la stat. de 
Leogang (838 m.), au Lac de Griessen et par le défilé du même nom 
(864 m.), jadis fortifié; elle atteint son point culminant à (131kiL) 
Hochfilsen (969 m.), et la rampe n'est pas moins considérable à La 
descente. — 140 kil. Fieberbrunn ou Pillersee (796°m.). On 
remarque plusieurs usines. — 148 kil. St-Johann en Tyrol, dans 
la large vallée de la Grande Ache et dominé par le Kaïsergebirge 
à l'O. et le Kitzbiühler Horn aus. 

158kil. Kitzbühel (737 m. ; hôt.: Tiefenbrunner ; Hinterbrœu:, 
localité considérable fort bien située et fréquentée comme séjour 
d'été. — Excursion très intéressante au *Xftxbtühier Horn (1,994 m.), 
8h. t/,. par un bon chemin. Vue splendide, notamment sur les 
Tauern, plus belle que celle de la Hohe Salve. 

168 kil. Æirchberg (820 m.), village dans un joli site. On passe 
au S. de la Hohe Salve (v. ci-dessous). — 175 kil. Brirenthal, 
dans l'étroite vallée du même nom. Puis deux tunnels. 

185 kil. Hopfgarten (619 m.; aub.: Post; Diewald: chevaux 
et guides), meilleur point de‘ départ pour l'ascension de la Hoke 
Salve (3 h.). 

La “Hohe Salve (1,829 m.) offre surtout une vue magnifique du coûté 
du midi: à l'E., les glaciers et les pies de l'Uebergossene-Alm; au 8.-E., 
le Grossglockner et le Wiesbachhorn; au 8.-0., une foule de hauteurs 
jusqu'aux glaciers de l'Œtzthal, et tout autour la première chaîne grise 
et verte de tout ce système de montagnes. Le Gross-Venediger est celle 


qui présente le plus beau coup d'œil. ' 
Ensuite le défilé du Brirenthal (à dr., le château d'Itfer, sur 


une saillie de la Hohe Salve) et une large et jolie vallée. 
193 kil. Weærgl (buffet), sur la ligne de Munich à Inspruck 
(p. 339). 


110. La vallée de Gastoin. 


Posts de la stat. de Lend ROUE Wildbad-Gastein (34 kil.) 2 fois par 
our, trajet en 4 h., pour 8 fl. 2. Voitures (seulement à 2 chev.): pour 
of-Gastein, 8fl.; pour Wildbad, 12 à 10 fl. et un pourb. Voitures 

à { chev. de Hof-Gastein à Wildbad, 2 f.; à 2 cbev., 3 Î 00. 

Lend, v. p. 462. La route de Gastein est assez raide. Dans le 
fond, à g., les cascades de l’Ache. Au point culminant (40 min. ; 
775 min.), une chapelle près de laquelle est un lit d'avalanches, 
le plus mauvais endroit du passage. C’est là que commence 
le défilé dit le Klamm-Pass, gorge étroite, sombre, froide et pro- 
fondément encaissée dans la roche calcaire, que traverse l'Ache. 


WILDBAD-GASTEIN. Route 110. 465 


À dr., les deux cimes du Bernkogt (2,324 m.), couronnant la 
chaîne qui sépare les deux vallées de Gastein et de Rauris. 

On entre ensuite dans la jolie et verte vallée de Gastein, on 
passe près du hameau de Mayrhofen, et on arrive au village de 
{1 h. 1/4) Dorf-Gastein (aub. : Edler). 2 h. plus loin, sur la seconde 
terrasse de la vallée, le bourg de 

Hof-Gastein (874 m.; hôt.: Meissl; * Moser; Gruber; Kreus: 
Blaue Traube). Vers le milieu du xvi* s., c'était après Salzbourg 
la plus riche localité du pays de ce nom, lorsque ses mines don- 
naient encore annuellement un produit de 2,360 marcs d'or et 
19,000 marcs d'argent. Aujourd’hui, ces mines sont abandonnées 
et on n’exploite plus dans la contrée que celle de la Rauris (p. 463) 
et du Radhausberg (p. 466). La population de la vallée est main- 
tenant de 3,725 âmes. 

Quelques maisons particulières avec leurs ornements du xvi*s., 
entre autres celle de la famille Moser, qui a des galeries vouütées 
à tous les étages, prouvent encore l’ancienne opulence de la ville. 

Devant l'hôpital militaire, également une ancienne maison, 
une place ornée d’un buste doré de l'empereur d'Autriche Fran- 
çois 1°, qui fonda en 1828 l'établissement de bains de Hof-Gastein. 
L'eau y est amenée des sources thermales de Wildbad par une 
conduite dans laquelle elle tombe de 31° à 27°, de sorte qu'elle 
peut être immédiatement utilisée pour les bains, qu'on prend dans 
les hôtels, au Curhaus, au Gutenbrunn, etc. La vie est moins 
chère à Hof-Gastein qu'à Wildbad, mais il y manque des pro- 
menades ombragées. — L’ascension du *Gamskarkogt (2413 m.) 
se fait en 4 h. (guide, 4 fl. ; cheval 9 f.). 

La route qui conduit à Wildbad (1 h. !/, à pied, 1 h. en voit.) 
traverse un 801 marécageux. A dr., la vallée d'Anger; à g., la 
vallée de Kætschach, où se voient le Bocksteinkogl et le glacier du 
Tischikar, flanqué à g. du Gamskarkogl et à dr. du Graukogl, du 
Feuerseng et du Kreurkogl. Sur la route, le Chalet (Schweizer- 
baus), et plus haut, le Café Anglais, deux endroits très-fréquentés, 


Wildbad-Gastein (991 m. dans le bas et 1048 dans le haut). 


Hôrecs: ‘Straubinger,avee dépendance, café et cabinet de lecture, 
bieu situé, dans le haut, tout près du pont de l’Ache (ch. à partir deifl., 
din. à 1h., 1 fl. 40; à 3 h., 2. 40); Badeschloss, en face du pré- 
cédent, avec un bon restaur.; Hirsch, 5 min. plus loin, bien situé; 
Grabenwirth, en face de la chute inférieure de l’Ache; Oberer- 
Kræmer et Unterer Kræmer, tous ayant de bains (60 à 70 kr.) et 
des restaurants (table d'hôte). — Maisons meublées, avec des bains, mais 
sans table d'hôte: °’Gruber, près de l'hôtel Straubinger; Proven- 
chères; Prælatur:; VillaHollandia;Lainer;sans bains: Bclle- 
vue; Waha; Groyer, etc. Pendant la saison, on ne saurait compter 
sur une chambre à Wildbad qu'en la retenant d'avance. Une affiche à 
la porte de l'hôtel Straubinger indique les maisons où il y en a de libres, 

Vorruess: pour Hof-Gastein, à 1 chev., 8 .; à 2 chev.. 5 fl. 50; Dorf. 
Gastein, 5 et 8f.; Bæœckstein, 3 et 5; jusqu'à l'Aufzug, À 1. 50 et 7 f., 
plus 60 kr. et { fl. de pourb. 


Les anciennes maisons de Wildbad, la plupart en bois, s'élèvent 
Bædeker., Allemagne. 6€ édition. 30 





466 Route 110. WILDBAD-GASTEIN. 


sur le flanc E. de la vallée, de telle sorte que de la porte d'entrée 
de l'une, on voit par-dessus La cheminée de l'autre. On a toute- 
fois construit récemment plusieurs belles maisons en pierre, prin- 
cipalement quelques habitations seigneuriales, sur le flanc O. On 
remarque encore la nouvelle église catholique, au-dessous de l'hôtel 
Straubinger, et l'église crangclique, près de la Solitude. Les deux 
versants sont séparés par l'Ache, qui se précipite du haut de la 
vallée à travers des crevasses, en deux cascades, la supérieure de 
63 m. et l'inférieure de 85 m. de haut. La chute supérieure se 
voit le mieux du pont: l'inférieure, d’un pavillon de l'hôtel 
Grabenwirth. La vue est également belle du haut et du bas des 
cascades mêmes. 

Les sources (26 à 38° R.) étaient déjà connues au vif s. Elles 
sortent du Reichebengebirge, montagne à laquelle s’adosse le vil- 
lage, dominée au S.-E. par le Graukogl et le Feuerseng, au S. par 
le Radhausberg (2,684 m.). L'eau en est entièrement pure, ne laisse 
aucun dépôt, et possede une force viviflante constatée dans les cas 
d'engourdissement des membres, d'atonie des nerfs, de goutte. etc. 
La plupart des baigneurs, environ 3,000 par an, appartiennent aux 
classes élevées de la société. On prend ordinairement 21 bains. 
La saison dure du 15 mai à la fin de septembre. 

La Wandelbahn, longue galerie vitrée à côté du pont, sert de 
Cursaal et de promenoir aux baigneurs lorsque le temps est cou- 
vert, ce qui a ordinairement lieu aux mois de juin et de juillet. 
On jouit de cette galerie d’un beau coup d'œil sur la vallée. 

D'autres lieux de promenade rapprochés sont: sur la rive gauche 
(à 1'O.), le parc Schwarzenberg, s'étendant de la Solitude à Vergiss- 
meinnicht, et d'où l’on a une vue d'ensemble des cascades: Bellevue ; 
la ScAreckbräcke RON un peu au-dessus de la chute du haut; sur la rire 
droite (E.), la Kchtllerhœhe (6 min.), où l'on monte surtout de l'hôtel 
Gruber; le nouveau °Xaiserweg, partant de l'hôtel Hirseh: à 25 min, 
à dr. de ce chemin, la Schwarze Lisi, un café sur le chemin de la vallée 
de Kætschach. Ce chemin ramène par la Schreckbrücke (20 min.) aux 
bains (10 min). 

Buts de promenade un peu plus éloignés: Patschker, sur le chemin 
de Bœckstein (1/9 bh.); Pyrkerhæñe, 15 min. au-dessus de la Sehreckbrücke; 
* Windischgrætrhæhe, sur le versant du Badberg (5/4 d'h.), où l’on monte de 
la Schreckbrücke ou mieux du Patsehker; par Badbruck à Kætschach (3/4 d°h. ; 
café) et de 1à au Café Anglais (20 min.), pour revenir par la route (3/4 d'h.): 
dans la vallée de Æaælschach jusqu'à la Hémmelswand ({ h. 1/4) et à l'alpe 
Prossau (1 h.). 

Baœckstein et le Nassfeld sont les endroits les plus fréquentés aux en- 
virons de Gastein. On arrive au premier, un village sur le plateau en 
amont de Wildbad, en 3/4 d'h. à pied ou 1/2 h. en voiture. Le ehemin 
traverse la Schreckbrüecke (v. ci-dessus) et passe devant le Patscäker: on 
a devant soi la Schareck, au sommet couvert de neige. Bæckstein (1132 m. ; 
A6tel) est l'endroit où l’on bocarde le minerai aurifere tiré du Rad- 
hausberg. La rotonde sur une éminence est une église bâtie en 1766. 

L'excursion au °Nassfeld peut parfaitement se faire sans guide. I y 
a 1h. 3/4 de chemin de Bæckstein au chalet Kramer, et 21/4 jusqu'au chalet 
suisse. On ne saurait se tromper jusqu'à l'Aufzug (1/2 h.), où l’on peut 
aller en voiture: ensuite il n'y a plus qu'un sentier pratieable aux bètes 
de somme. L'Aufrug était autrefois une espèce de glissoire en bois, de 

m. de long, à plan trés-incliné, par laquelle deseendaient le minerai 


INSPRUCK. Route 111. A67 


et les mineurs. De là, on continue à monter par un chemin assez bon 
dans une étroite gorge de 1/2h. de long, baignée par l'Ache, qui y forme 
une série de eascades, entre autres celles dites le Kesse!/all, à l'entrée, 
et le Bærenfall, à la sortie. Non loin de la dernière s'en trouve une 
autre formée par l'écoulement du lac Pocthart, situé sur la hauteur; c'est 
le joli ScAleier/all ou la cascade du voile, qui se précipite d'un rocher 
de 80m. de hauteur. Près du pont, 5 min. pis loin, commence le Vass- 
Jeld (1,644 m.), vallée verte et solitaire, de 1h. de long et 1/4 h. de large, 
entourée d’un eirque de hautes montagnes. Cette vallée étant partout 
la même, on pourra se contenter d'en voir une partie. 


11. Inspruck et ses environs. * 


Hôrers:*TirolerHof(pl.a):* Hôteldel"Europelpl.b}: Goldene 
Sonne (pl. ce); Goldner Adler (pl. d; eh. à partir de 75 kr.); Stadt 
München (pl.e); Hirsch (pl. f). — Sur la rive g. de l'Inn, Goldädner 
Stern (pl.e), pas cher. 

Carés: Kraft et Bilger, tous deux dans la rue du Musée; Grab- 
bhofer, Gilmstr.; Katzung, en face de l'hôtel de ville. 

REsrTAURANTS: ‘buffet de la gare; ‘Hofgarten. 

VoItuREs DE LOLAGE!: pour Ambras, à { chev.. 2 fl. 40; à 2 chev., 3 fl. 60; 
Martinewand, 8 ñ. 50 ou 5 fl. 80; Stephansbrücke, 8 fl. ou 4 fl. 80; Schœn- 
berg, 6 fl. 60 ou 9 f1.; Neustift, dans la vallée de Stubai, 10 fi. ou 17 fl. 50, 

OMNIBUS (Stellwagen) tous les jours pour Landeck, Silz et Vulpmes. 

Banxs: Zur Kaïiserkrone, quai de l'Inn (restaur.); école de 
natation au Giessen, rive g. de l'Inn, ete. 

Posts (pl. 14), rue Marie- érèse. — TÉLÉGRAPHE, près du musée. 

Inspruck, en all. Innsbruck (583 m.), chef-lieu du Tyrol, est 
une ville de 16,320 hab., plus 1500 hommes de garnison, dans 
un site charmant sur l’Inn, non loin de son confluent avec la Sill, 
au milieu d’une large vallée bornée au N. par des massifs de roche 
calcaire aux flancs escarpés et déchirés, le Soistein, le Brandjoch, 
le Frauhiitt, le Hohe-Sattel, et au S. par la Sailespitze, et la Serles- 
spitse, au-dessus de la croupe de l'Jsl; plus près, les Lanser 
Kæpfe et le Patscherkofel. 

On a le meilleur coup d'œil du pont qui relie la ville proprement 
dite, située sur la rive dr., avec ses faubourgs de la rive g., St- 


Nicolas et Mariahüif. 


L'ancien ,,pont de l'Inn‘° (Innbrücke), qui a été remplacé en 
1871-72 par un pont de fer, fut plusieurs fois en 1809 le théâtre 
de sanglants combats entre les Tyroliens et les Bavarois. 

L'église des Franciscains ou Hofkirche (pl. T), du style de la 
Renaissance, fut construite de 1553 à 1563, d'après la dernière 
volonté de l'empereur Maximilien 1 (m. 1519), dont le magnifique 
monument s'élève au milieu de la nef. 

Sur un sarcophage en marbre, haut de 2 m., est une statue de bronze 


de l'enrpereur, à genoux, entourée de 28 statues colossales aussi en bronze, 
par des artistes d'Augsbourg et de Nuremberg. Le sarcophage est en 


* La description détaillée du Tyrol sortirait du eadre de ce Manuel 
abrégé de deux gros volumes; mais comme il est probable que ceux qui 
entreprendront la visite de cette contrée si eurieuse seront familiarisés 
avec l’allemand, nous les renvoyons à notre volume spécial: Südbaiern, 
Tirol, Salzburg, Steiermark, Kærnthen et Krain. 3 

0" 


468 Route III. INSPRUCK. Château. 


outre entouré de 24 *bas-reliefs en marbre représentant les principaux 
événements de la vie de l’empereur. Les 20 premiers, les chefs-d'œuvre 
du genre, d’après le témoignage de Thorvaldsen, sont d'Alex. Colin de 
Malines (1558-1566). Un sacristain (60 kr.) vous ouvre la grille et la 
Chapelle d'argent. 


‘escalier à dr. de l'entrée conduit à la Chapelle d'argent, ainsi nommée 
parce qu'elle contient une statue de la Vierge en argent, et des représen- 
tations de ses litanies aussi en argent. On y voit encore 33 statuettes 
de saints, en bronze, et les tombeaux de l'archidue Ferdinand II (m. 15%) 
et de sa premiére femme Philippine Welser d'Augsbourg (m. 1580), ornés 
d'une statue en marbre et de bas-reliefs par Al. Colin, ete. 


A g. de l'entrée de l'église s'élève le “monument d'André 
Hofer, en marbre du Tyrol, par Schaller, et avec bas-reliefs par 
Klieber. On sait que le chef des Tyroliens a été fusillé en 1810 à 
Mantoue par les Français, après avoir été traduit devant une com- 
mission militaire. Ses restes furent rapportés par les troupes au- 
trichiennes à leur retour d'Italie en 1823. — De chaque côté se 


trouvent aussi les tombeaux de Speckbacher et de Haspinger. 
compagnons de Hofer, etc. ; 


L'église paroissiale (Pfarrkirche; pl. 8), rebâtie en 1717, pos- 
sède sur le maître autel une Vierge de L. Cranach, encadrée dans 


un tableau de Schæpff, et en outre une Ste Anne de Hellweger et 
d'autres toiles de Grasmayr. 


Le couvent des capucins (pl. 9) fut fondé en 1598. On ÿ voit 
encore l’ermitage que se fit bâtir l’archiduc Maximilien (m. 1618) 
et où il faisait une retraite chaque année. 


Le château impérial (Burg; pl. 2), du style rococo, date de 
1770. Sur le Rennplatz, devant le fhcâtre et en face du château, 
est une petite statue équestre en bronze de l'archiduc Léopold V. — 


Au N. de cette place, le joli parc dit Hofgarten, très-fréquenté et 
où se trouve un restaurant. 


L'ancien château des Princes (Fürstenburg; pl. 4), construit 
par Frédéric ,,à la poche vide‘‘ et aujourd’hui propriété de la ville, 
Herzog-Friedrich-Str., a une tourelle du style ogival flamboyant 
(1500), le Goidne Dachl, à toiture en cuivre doré, qui coûta, dit-on, 
30,000 ducats au comte, jaloux de faire mentir son surnom. 

Près de là, l’Université (450 étud.), dans la rue du même nom. 

Le musée (Ferdinandeum; pl. 12) est une institution par- 
ticulière. IL est ouvert tous les jours, sauf le dim. après-midi, 
de 9 h. à midi et de 3 à 5 h. (30 kr.). 


11 renferme un grand nombre d'objets provenant du Tyrol ou relatifs 
à ce pays: antiquités, sculptures, collection géologique avec des cartes, 
animaux du Tyrol, ouvrages faits dans la vallée de Grœden (p. 478), 


tableaux et dessins pour la plupart d'artistes tyroliens, plus une petite 
galcrie de peinture. 


Dans la large rue Marie-Thérèse, une colonne Ste-Anne (pl. 1), 
élevée en 1706, ,,ob hostes tam Bavarum quam Gallum, a. 1703 
Tyrolim invadentes, repulsos‘. 

Cette rue est ornée à l'extrémité S. d’un arc de triomphe que 
les habitants d'Inspruck érigèrent en 1765, pour l'entrée de l'im- 





Wilten. INSPRUCK. Route 111. 469 


pératrice Marie-Thérèse avec son mari Fran: ois l‘", lors du mariage 
du futur empereur Léopold II avec l’infante Maria-Ludovica. 


Devant cette porte, sur la route du Brenner (p. 476), la riche 
abbaye de prémontrés de Wilten ou Wäilfau. A côté du portail 
de l'église, les statues des géants Haimon et Thyrsus, prétendus 


fondateurs de l’abbaye. L'intérieur est richement orné. 

Au 8., à 10 min. de l'église ou 40 min. du pont de l'Inn, le mont Isel, 
(p. 476), où se trouve un tir des chasseurs, à eôté duquel sont deux 
obélisques et une pyramide érigés en souvenir des événements militaires 
dont Inspruck a été le théâtre, et à la mémoire des chasseurs morts dans 
les campagnes de 1848, 1849, 1889 et 1366. . 

À 1h. au 8.-E. de Ia ville est le château d’Ambras ou Amras (624 m.), 
du x11€ et du xvi® s., jadis le séjour favori de l’archidue Ferdinand II 
(m. 1595). Dreux chemins y conduisent, le plus court par Pradl et Ambras, 
l’autre, un peu plus long, mais aussi plus agréable, par Willen, en lon- 
geant la montagne à g. Dans la cour se voient des pierres milliaires 
romaines trouvées sur la route de Wilten à Schœænberg. La célèbre 
collection d'Ambras est à Vienne (p. 396); mais il est resté cependant au 
château un certain nombre d'objets, qu'on peut voir avec une carte qui 
s'obtient gratis au château d'inspruck (p. 468). Ce sont des ouvrages 
chinois, des sculptures, d'anciens meubles, des armures, des armes, des 
mosaïques, des antiquités romaines et quelques tableaux. 

Sur la montagne où est bâti le château d'Ambras, à 3/4 d'h. au 8. 
de celui-ei se trouve le village de Lans (aub.: Wilider'Mann), près duquel 
sont les *Lanser Kæpfe (têtes de Lans; 928 m.), deux collines rocheuses 
à 126 m. au-dessus du village, d'où l'on a une vue charmante. 

Jolie promenade sur la rive g. de l'Inn par Bäüchsenhausen, au château 
de Weiterbourg (1/3 h.), et plus haut encore (40 min.) à la Hungerbourg 
(beau panorama). Descente par Mühlau, à 20 min. du premier château. 

Exeursion trés-intéressante de 2h. à Schænberg, à l'entrée de la vallée 
de Stubai (p. 478). 


112. De Bregenz à Inspruck par l’Arlberg. 


216 kil. CHEMIN DB FER jusqu'à Bludenz, irajet en 3 h., prix: 2 fl. 71, 
2 fl. €0 ou 1 1. 89 kr. OuxiBus de Bludenz à Inspruck, tous les matins 
à l'arrivée du premier train, trajet en 2 jours, en couchant à Landcek. 
DIL1GEXOE à minuit, trajet en 18 h. 8/4, pour 12 fl. 60 kr. — Chemin de 
fer entre Bregenz et Lindaw, par Lochaw, en 22 min., pour 47, 85 ou 24 kr. 

Bregenz (394 m.; hôt.: d'Autriche; Weisses Kreuz; Krone), 
la Brigantia de Strabon et de Ptolémée, chef-lieu du Vorarlberg, 
c’est-à-dire du pays qui précède l’Arlberg, est située au pied du 
Pfœnder, à l'extrémité E. du lac de Constance (p.327). La vieille 
ville ou ville supérieure, sur une éminence qui enferme la ville 
neuve de trois côtés, est l'ancien castrum romain. Le Vorarl- 
berger Museum renferme des objets relatifs à l’histoire naturelle, 
des monnaies, des antiquités romaines, etc. Au S. de la ville, 
le château de Riedenberg, occupé par un pensionnat des Dames 


du Sacré-Cœur. 

Du *Gebhardsberg ou Schlossberg (593 m.; ascension de 45 min.), où 
sont les ruines d'un château des comtes de Montfort, une église et une 
auberge, on découvre une belle vue sur le lac dans toute sa longueur, 
jusqu'à Constance, sur les vallées de la Bregenzer Ach et du Rhin, 
et sur les Alpes des eantons d'Appenzell et de Glaris. — Mais le pan- 
orams le plus étendu est celui dont on jouit du *P/fænder (1091 m.), à 
l'E. de Bregenz; on y arrive en 2h. (hôtel-pension près du sommet). 


e 


ATO Route 112. FELDKIRCH. De Bregens 


Le ligne contourne le Gebhardsberg (v. ci-dessus), traverse la 
Bregenzer Ach et entre, à la stat. de Lautrach, dans la grande val- 
lée du Rhin: à dr., un embranchement sur St-Margarethen, stat. 
de la ligne de Coire à Rorschach. Ensuite la stat. de Schwarzach. 

12 kil. Dornbirn (432 m.; aub. Hirsch; Mohr), le plus grand 
bourg du Vorarlberg (7,000 hab.), long de près de 1 h., sur La 
Dornbirner Ach. L'horizon est borné au S.-0. par les montagnes 
du canton d’AppenzelL Plus loin, deux petites cascades. 

20 kil. Hohenems (429 m.; aub.: Post), bourg entouré de 
hauts rochers escarpés à l’E., et se présentant très-pittoresquement. 
Beau château construit en 1564. Restes des châteaux forts d'Alt- 
Hohenems et de Neu-Hohenems. Dans l'église paroissiale, un 
beau bas-relief de marbre au maître autel, et le chapeau de cardinal 
de St Charles Borromée. Grand commerce de bois. 

Dans la plaine du Rhin, formée par des alluvions, s'élèvent çà 
et là des rochers couverts de bois semblables à des îles, entre 
autres le Kumerberg (663 m.). Près de la stat. de Gefsis, les 
ruines de deux châteaux de la famille de Montfort. — On traverse 
le Frutsbach avant la stat. de Rankweil, bourg à l'entrée de le 
vallée de Laterns. — On longe ensuite le versant oriental de 
l'Ardetsenberg, couvert de vignes. À dr., un embrancb. sur Buchs, 
et l'on arrive à 

36 kil. Feldkireh (455 m. ; hôt. : “Englischer Hof ; Lœwe; Bar). 
jolie ville dominée par le vieux château de Schaftenbourg, et ayant 
une grande maison d'éducation dirigée par les jésuites (Stella ma- 
tutina). L'église paroissiale, bâtie en 1487, possède une Descente 
de croix attribuée à Holbein et une belle chaire; l'eglise des Ca- 
pucins a aussi une belle Descente de croix. On jouit d’une bonne 
vue sur toute la vallée du Rkin, depuis Le Falknis jusqu'au lac de 
Constance, et sur la gorge de l’Ill, en montant au “St- Margare- 
thenkapf (557 m.), colline à 20 min. à l'O. de la ville, sur la rive g. 
de l’IlI. Il y a aussi un beau parc pour lequel on obtient des 
cartes d'entrée à l'hôtel Englischer Hof. Sur l'autre rive, le 
St- Veitskapf, d’où la vue est à peu près la même. 

L'IU s'est frayée au-dessus et au-dessous de Feldkirch un pas- 
sage profond au travers de hauts rochers calcaires, le défilé (Kiamm) 
supérieur et le défile inférieur. Le train pénètre dans le premier 
par un tunnel et traverse la rivière. La vallée s'élargit avant la 
stat. de Frastanz, et porte dès lors, jusqu’à Bludenz, le nom de 
Wallgau. A dr., l'entrée de la vallée de Samina; plus loin, près de 
la stat. de Nensing. aussi à dr., celle du Gamperton et, à g., la 
grande vallée de Wals. — Stat. de Strassenhaus. 

58 kil. Bludens (581 m.; hôt.: *Post. Kreus, Krone), où se 
termine la ligne, petite ville fort bien située, avec un château ; 
au $., la gorge pittoresque de la vallée de Brand, etla cime couverte 
de glace de la Scesaplana (2,962 m.), à l'arrière-plan. 

À 1 b. au-dessus de la ville, près du couvent de femmes de 


a Inspruck. LANDECK. Route 112. 471 


St-Peter, la vallée se bifurque pour former celle de Montafun 
à dr.. et celle dite K/osterthal & g. La route remonte cette dernière, 
sur la rive dr. de l'Alfenz. Entre Bratz et Dalaes, à dr., la camade 
remarquable du Fallbach. 

4 h.3/,. Dalaas (810 m. ; aub. Post); puis Waæld et Klæsterle. 

8 h. ‘/+. Stuben (1418 m.; Post), 1/, avant lequel on voit une 
seconde cascade. — La route monte maintenant en lacets (beaux 
coups d'œil sur la vallée), en 1 h. !/; au col de l'Arlberg ou 
Adlerberg (1,797 m.), sur la frontière du Vorarlberg et du Tyrol 
et la limite des bassins du Rhin et du Danube. Môme en été, cette 
route est souvent bordée de monceaux de neige de plusieurs pieds 
d'épaisseur. La vus est restreinte. A 5 min. au-dessous du 
sommet, l'hospice St-Christophe, avec une chapelle. On descend 
de là par une grande courbe dans la vallée de Fervall, qu'’arrose 
la Rosanna. 

1b.1/,. St-Anton (1317 m.; Post), premier village de a vallée 
de Stans. Ensuite Fadisen, (1 h. 5/,) Petneu et (5/4, d'h.) Schnan. 

1/9 h. Flirsch (1143 m.; Post), au delà duquel la vallés se ré- 
trécit. La riviere bondit par une pente plus rapide sur des rochers, 
et forme plusieurs cascades. — 1 h. {/,. Sérengen, et plus loïn le 
confluent de la Rosanna et de la Trisanna, qui forment la Sanaa. 
Au-dessus , le château en ruine de Wéesberg, très-pittoresque. — 
4 h. Pians, dans un joli site. Coup d'œil à PE. dans la vallée de 
l’Inn , au fond de laquelle se voit la pyramide du Tschürgant. 


1 b. 1/,. Landeck (813 m.; Post et Schwarser Adler; Goldner 
Adler), sur les deux rives de l’Inx , point de jonction des routes 
de Ll’Arlberg, de la vallée supérieure de l’Inn et du Vintschgau ; c'est 
un village considérable, dominé par l’ancienne forteresse de 
Landeck, servant aujourd'hui d'habitation à des familles pauvres. 


DE Laxpacx À MERAN. — 127 kil. Diligence tous les jours vers midi, 
trajet en 15h., pour 10f. 20 kr. Omnibus également tous les jours. 
De Meran à Botren (p. 478), 6 fois par jour. 

La route passe sur la rive dr. de l'Inn. À g.. les versants du Venet- 
berg (2,343 m.). La rivière s'engouffre dans une gorge étroite. A dr., 
une cascade de l'Urgbach, et au-dessus le village de Hoch-Galimig. Pont 
de Pontlatr. — Au-dessus de Prutz, à dr., sur un rocher, les ruines du 
château de Laudegg. Dans le voisinage, à 1h. de Prutz, les bains de 
Ladis et 1/a h. plus haut ceux d’Obladis. — 1 h. Pruts (aub.: Rose). dans 
une plaine marécageuse, à l'entrée de la vallée de Kauns, où se trouve le 

élerinage de Kallenbrunn. L'énorme glacier de Gepaatsch, le plus grand 
fu Tyrol, ferme la vallée au S. 

3/s d'h. Riod (869 m.; aub.: Post), beau village avec le château de 
Siegmundsried et un eouvent de capueins du xvr1€ 8. — 1h.1/2. Tœsens 
{aub. Wilder Mann), et bientôt après Stein. — 1 h. 1/2. Pfunds (aub.: 
Traube). Au 8., le glacier de Mondin; hk l'E., dans le lointain, les mon- 
tagnes de la vallée d'Œtz. — La nouvelle route traverse l’Inn et monte 
le long de ia rive dr., d’où l'on a de belles échappées sur l'étroite val- 
ke de l'Inn, surtout à 8/4 d'h. de Pfunds, à “Hoeh-Finstermins (1137 m.), 
groupe de maisons, parmi lesquelles il y a une auberge. Bien au-des- 
sous, dans le fond, l'ancienne Minstermüänz, avec sa tour et son pont sur 
l'Inn: magnifique coup d'œil sur ce pont et la gorge étroite par laquelle 
l’Inn sort de }'Engadine, dont on voit les montagnes à l'arrière-plan. 


7 TT 


472 Route 112, MALS. De Bregenz 


C'est de l’ancienne route que l'on admire surtout la eonstruction gran- 
diose de la nouvelle. À l'issue du défilé sont des fortifications sans im- 
portance. Il “ a en deçà une jolie cascade. 

1h.1/4. Nauders (1362 m.; aub.: Post; Mondschein), avec le vieux 
château de Waudersberg. — La route continue à monter et franchit la 
Reschen-Scheideck (1493 m.), col sur la ligne de partage des eaux 8e dé- 
versant dans la Mer Noire et dans la Méditerranée. — Au delà du vil- 
lage de Reschen (aub.: Stern) et de son petit lac, “vue admirable sur 
les nappes de neige et les glaciers de l'Ortler, qui forment l'arrière-plan 
(v. p. 473). — L'Adige (en all. Etsch) prend sa source non loin de Resecben, 
en traverse le petit lac, puis deux autres lacs poissonneux, le dittersee 
et le Heidersce, — 83/4, d'h. Graun. — 1 h. 1/4. -Valentin auf der Heide 
(aub.: Post), ancien Lospice, à l'extrémité S. du Mittersee, dans la lande 
(Heide) de Mals. — A mesure qu'on approche du Vintschgau ou Val Ve- 
nosta, le paysage devient plus grandiose; l’Ortler reste constamment en 
vue dans le fond. Mais, Glurns et Tartech semblent presque ne faire 
qu'une seule ville. Avant Mals, à dr., Burgeis et le château de Fürsien- 
bourg, jadis résidence d'été des évêques de Coire et maintenant habité 
ar des pauvres. En face, contre la montagne, l'abbaye de bénédietins 
e Marienberg. 

2h.1/e. Mails (1045 m.; aub.: Post; Hirsch), bourg d'origine romaine. 
On remarque en le quittant la très-ancienne tour de la lichsbourg. 
Dans le lointain, à dr., non loin de l'endroit où commence la route de 
Stelvio et de l'autre côté de l'Adige, le grand château à demi en ruine de 
Lichtenberg ; à g., sur notre route, près de Schluderns, celui de Churbourg. 

A 2h.1/4 Neu-Spondinig (aub.: Hirsch), 40 min. avant 

Eyrs (aub. : Post), la route de Stelvio (v. ci-dessous) traverse en ligne 
droite la large vallée de l'Adige. Près de Laas se dessine au 5. la cime 
du glacier du même nom ou Laaser Ferner (5,299 m.). — 3h. Schlanders, 
où l'on arrive par une forte montée. Dans le voisinage. à Gafan, des 
carrières de marbre considérables. 1h. plus loin, la route pas:e 
sur la rive dr. et franchit la rapide Plima, qui débouche de la belle 
vallée de Martell, au 8., venant des montagnes des l'Ortler. On revient 
à la rive g. au delà de Latsch (3/4 d'h.), près du château pittoresque 
de Casteibelt, sur une hauteur dominant la route. Plus loin, Zschars, 
et (1h.3/4) Staben. Sur une hauteur, le château de Jwral, et plus loin 
l'entrée de la vallée de la Schnalse (p. 470). — 1/3 h. Maturns, avee les 
ruines d'un château. 

À dr., sur uue hauteur, le château de Tarandsberg. — Îh.1/4. Rab- 
land, La croupe (508 m.) qui sépare ici le Vintschgau du gs de 
l'Adige s’appelle la Tæœil. La route traverse l'Adige et descend en fai- 
sant de grandes courbes dans la vallée de Meran, qui offre un eoup 
d’œil superbe, avec ses vignes. ses noycrs, ses châtaigniers, ses nom- 
breux villages et châtenux, dans un cirque de hclles montagnes. — 
40 min. Meran (p. 479). 





$ Dx LaxpEcx À Bonrumio (ITALIE), PAR LE Co]. DE STELVIO. Diligence 
tous les jours entre Landeek et Eyrs (Mercn), trajet en 9 h. 1,2. 
D'Eyrs à Bormio par le Stelvio, diligence en été, de la mi-juin à la mi- 
oetobre, t. les j., en 11 h. l1/e (place de coupé, GA). De là aussi à 
Sondrio et à Colico, sur le lac de Côme. Pour plus de détails, v. l'Ztalie 
septentrionale, par Bædeker. 

La route du cot de Stelwio ou Stilfser Joch, chemin de voitures le 
plus élevé de l'Europe, à 2766 m. au-dessus du niveau de la mer, a été 
construite de 1820 à 1825 par le gouvernement autrichien. Par ses tra- 
vaux d'art, aussi bien que par la nature grandiose qui l'entoure, c'est 
une des plus curieuses du continent. Le paysage y varie depuis les éncr- 
mes glaciers et les champs de neige de l'Ortler jusqu'à la végétaticu 
méridionale des bords du lac de Cüme. 

De Landeck à Spondinig (Eyrs), v. ci-dessus. La route de 8telvio fran- 
chit d'abord l'Adige et traverse en ligne droite le fond de sa large vallée. 
— l/2h. Prad, Bivio di l'rad ou Brad, village insignifiant, où la route 








à Inspruck. TRAFOI. Route 112, 473 


commence à monter dans l'étroite vallée du ruisseau de Trafoi, qui 
forme de jolies cascades. Sur la hauteur à dr., le village de Steïio 
(Stilfs), qui donne son nom à la route. 

Avant Gomagoi (1h. 1/2), en all. Beidewasser (1900 m.; aub.), à l'E., 
l'étroite et pittoresque vallée de Sulden, longue de 2 h. 1/2, qui pénètre 
jusqu'au centre du groupe de montagnes de l'Ortler. ascension de 
l'Ortler (8905 m.), la plus haute montagne de l'Autriche, se fait de 
Builden , localité principale de cette vallée, ou de Trafoi (v. ci-dessous). 
Elle demande 7 à 8h. et elle est fatigante. 

Âh.1/e. Trafoi (1548 m.; aub.: Post), composé d'une demi-douzaine 
de maisons, dans un site magnifique. — Promenade intéressante de 
8/s d'h. aux ‘érois sources sacrées (hetlige drei Brunnen), qui jaillissent 
au fond de la vallée, au pied de l'Ortler, par un bon sentier à g. de 
la route. En face des sources se dresse presque à pie le Madatsch, d'où 
tombent denx cascades. A g., les glaciers de Trafoi et de l'Ortler. Ces 
rochers et ces glaciers, au milieu de La solitude qui les entoure, forment 
un tableau saisissant. 

La route monte sur la g. de la vallée en décrivant des courbes très- 
hardies. Le plus beau point est sur un rocher en saillie, près d’une 
croix, à 1 h. de Trafoi; on y voit le Madatsch et son magnifique glacier, 
celui de Trafoi, le Pleisshorn et l'Ortler, et, à une grande profondeur, 
la chapelle des trois sources. 20 min. plus haut, tout près du glacier 
du Madatseh les ruines de la cantontera al Bosco. Il ne eroît plus à cette 
hauteur que des pins rabougris. 

2h. Franrenshæhe (2188 m.; aub. Walnœæfer), relais de poste. En- 
core de nombreuses sinuosités. 

2 h. Le col de Stelvio (Gogo di Stelvio, Stilfser Joch), où il y a une 
maison de cantonnier. Sur le rocher à dr., une colonne marquant la 
frontière et indiquant la hauteur du passage (2,756 m.), ete. Un sentier 
à côté de la maison mène en 20 min. sur une eime d'où l'on jouit 
d'un beau panorama, On y admire surtout le dôme de neige de 
l'Ortler (v. ci-dessus). 

À g., tout près de la route, on voit briller les énormes glaciers du 
Cristallo et du Ételvio. 11 y a souvent ici de la neige et des glaçons aux 
toits des galeries jusqu'au eœur de l'été. On descend ensuite en zigzag. 

1/9 h. Sta-Maria (aub.), maison de captonnier et douane italienne 
dans un lieu désert et encaissé. — Ascension intéressante du ° Pis l'mbrail 
(3,034 m.), en 1 h. 1/4. La vue y est splendide. 

Ensuite la troisième maison de cantonnier, une chapelle et l'habi- 
tation du desservant, puis le casino dei Rotteri di Spondalonga (2,291 m.), 
encore une maison de cantonnier. La route descend rapidement et dé- 
crit d'innombrables sinuosités que le piéton peut généralcment abréger. 
Protégée contre les avalanehes et les eaux par une série de galeries, 
elle descend ensuite la gorge de Bormio dite #f Diroccamento. Après les 
ruines d'une maison de cantonnier détruite par les Garibaldiens en 
1859, deux belles cascades du Brawiio. Plus loin, d'autres cascades; puis 
l’Adda, se précipitant du Val Fraele. Magnifique coup d'œil sur le bas- 
sin de Bormio; au S.-O.. sur le monte 8.-Colombano (3,080 m.); à l’O., sur 
le Val di Dentro, au 8.-E., sur le Pis Tresero (3637 m.). À dr., les An- 
ciens Bains (v. plus bas) et d’effrayants précipices. — Après la dernière 
galerie, beau coup d'œil pres du pont. À g., une inscription relative 
a la construction de la route. A dr., les Anciens Bains qui semblent 
collés au rocher. L'Adda coule en bas à une grande profondeur. Les 
Nouveaux Bains (1340 m.) sont tres-fréquentés en juillet et en août. 

l/gh. Bormio, en all. Worms (1,223 m.; hôt.: Post; Cola), vieille localité 
déchue, à l'entrée du Val Furva. Pour plus de détails ct pour la con- 
tinuation de la route, v. notre manuel de l'Italie septentrionale. 


Près de Zams (830 m.), 3/4, d'h. au delà de Landeck, la vallée 
se rétrécit et la route passe sur la rive g. Au delà du pont de 
l'Inn, un sentier menant en 10 min. à la belle cascade du Lœtzen- 


474 Route 112. VALLÉE D'ŒT£. De Bregens 


bach. À dr., sur un cône élevé, les ruines du château de Kron- 
bourg (1052 m.). Dans le fond se dresse le Tschürgant et dans 
le lointain, le Sonnspits. — 1 h.1/,. Mils La route monte plus 
loin assez rapidement, marchant à la fin sur le bord d'un précipice 
au-dessus de l'Inn, d’où l'on a un joli coup d'œil. 

4h.1/,. Imst (826 m.; Post), bourg considérable situé au 
pied du Laggersberg et du Platteinkogl. 





La ‘vallée d'Œtz — D'Imst (ou de Silz) à Lengenfeld, 8 h. l/»; de 
là à Vent, 8 h.; de Vent à Unser-Frau, par le Niederjoch, 6h.; par le 
Hochjoch, 7 h. 1/2; d'Unser-Frau à Naturns, 4h. — Voit. à Î chev. d'Imst 
à Umhausen , 8 .; à 2 chev.. 10 à 19 f1.; trajet de à h. 

En partant d'Imst (de Silz, v. p. im). on suit d'abord la route 
d'Inspruck jusqu'à Roppen (1h. 1/,; p.47). Ensuite un chemin très- 
difficilement praticable aux voitures. Coup d'œil grandiose dans la 
vallée d'Œtz avant Sautens (2h.). Puis on passe l'Ache (10 min.), et on 
arrive 20 min. plus loin à Œts (890 m.; aub.: Cassianwirth), beau village 
au pied de l’Achenkog! (3006 m.), où l'on voit briller un glacier. 

Plus loin, un autre pont sur l'Ache et des rampes es Ses. Beau 
coup d'œil en arrière. On passe sous les parois à pic de l'Ensgelswand, 
et on arrive au bout de 2h. à Umhausen (1036 m.; aub.: Krone). — A 
3/4 d'h. dans une vailée latérale, au S.-E., la ‘cascade du Sinben, qui 
tombe de 149 m. de haut. — On s'engage ensuite dans un revin et on 
traverse encore À fois l'Ache. Le chemin débouche dans une large vallée, 
où l'on voit en face le Hawerkog! (2,488 m.). 

2h. 1/4. Lengenfeld (1164 m.; aub.: Oberwirih et Unterwirth), à 
l'entrée de la vallée de Sulr (dans la vallée de Stubai par le col de 
Bildstæckl, v. p. 476). — 3/4 d'h. Huben. — 2h. 1/4 Bœlden (1401 m.: 
aub.: Grüner; Oberwirih). — Le trajet devient plus pénible; on pénètre 
dans une gorge sauvage, nommée Aühtreien, au fond de laquelle l'Ache 
bouillonne entre d'énormes blocs de rocher. — 1h. Zéwieselstein (aub.: 

Prantl), où la vallée d'Œtz se bifurque, pour former au S. celle de 
Gurgl (p. 475), au 8.-0. celle de Vent. 

uivant la VALLÉE DE VENT, on est en 2h. à ÆHeilig-Nreus, petit 
vinage dont l'église blanche se voit de fort loin. — 2h. Vent ou 
(1,892 m.; logis chez le curé), petit village au milieu de pôturages, au 
pied de la Thaïlleitspitre (3,408 m), qui partage la vallée. A l'extrémité 

e la partie O., nommée la vallée de Rofen, se trouve le HocAjoch (eo! 
supérieur); le Spieglerthal ou le Mederthal, au S., aboutit au WiederÿecÀ 
(col inférieur). 

Le ebemin du Niederjoch (3,000 m.) monte pendant 2h., jusqu'au 
glacier de Marzrell, et conduit, le long de ce dernier, dont il traverse 
même une partie, en l/4h., à une cabane en ruine dite Sanmoarhëts 
(2.552 m.), vis-h-vis du glacier de Schalf. On atteint de 1à bientôt le 
glacier de Niederjoch, et il reste encore 1 h. l/a de marehe jusqu'au 
sommet du col. La vue sur la sauvage vallée de la Schnalse est d'un 
effet surprenant. A l'extrémité se déroule toute la chaîne de l'Ortler. 
2 h. 1/2 de descente fatigante conduisent ensuite à Unser-FPrau, dans la 
vallée de la Schnalse (p. 475). Un guide de Vent jusqu'à cet endroit, 

r. 

La plupart des touristes vont maîntenant de Vent par la vallée de 
Rofen et le Hochjoch (2.870 m.; guide jusqu'à Unser-Frau, comme el- 
dessus). Le chemin est, il est vrai, de 1h. 1/9 plus long ue celui du 
Niederjoch, mais il est aussi plus intéressant, parce qu'il fait pénétrer 
plus avant dans les glaciers. On arrive en 1/2h. de Vent à ÆRo/m 
{2,008 m.), au milieu de pâturages. De là, un nouveau chemin conduit en 
3/4 d'h. à la moraine du glacier de Hoch- Vernagt, qu'on traverse en 1/4 d'à. 
Puis on monte encore pendant 1 b. jusqu'à l'hospice près du giacter ds 
Hochjoch. Il faut 1 h. Ve pour franchir ce glacier, qui n'offre pas de danger. 
Coup d'œil grandiose du eôté de la Wildspitze, en arrière; des glaciers de 





à Inspruck. GURGL. Boute 112. 475 


Stubai au N.-E., et sur les énormes masses de glaces qui s'étendent dans 
toutes les directions. 

Un nouveau chemin descend peu à peu à dr., en 1h. 1/4, à Kurzras 
(2,011 m.; aub.), dans la vallée de la Schnalse. Il continue à travers de 
belles prairies et un bois de mélèzes, sur Ober-Vernagt ({h. 1/2), où 
aboutit le sentier du Niederjoeh (p. 474), et sur Unser-Frau (1/3 h.; aub.: 
Adler; Unterwirth). La vallée se rétrécit; 1/4 d’h. plus loin, Carthaus 
(aub.), un ancien couvent. En face, l'église de S{-Catharina. — 1h. 1/, 
plus loin, l'auberge de Ratteis, où commence une route neuve qui traverse 
une gorge pittoresque et rejoint, au bout de 1 h. 1/4, la route du Vintschgau, 
menant en 1/4 d'h. à Waiurns (p. 472), à 2h. l/ de Meran (omnibus). 


Par la VALLÉE DE GURGL, ramification S. de la vallée d'Œtz @: à7a), 
on arrive en 9b. 1/9 à Ourgl (1.910 m.; logis chez le curé). . 2 h. 1/» 
plus haut est le grand glacier de la vallée d'Œts (Œtzthaler ou Gurgler 
Ferner), qui s’est avancé à 1/2 h. de distance sur la nouvelle ramifieation 
de la vallée au S.-E., le Langdai . et qui s’est placé en travers de façon à 
la barrer. Un autre glacier, le Langthaler Ferner, fait également saillie 
daus cette vallée, et l'espace qui sc trouve entre les deux est rempli 
par un petit lac, la Gurgier- (2,383 m..). 


La route descend insensiblemeut et atteint, en 20 min. le vil- 
lage de Brennbüchl, où Frédéric-Auguste, roi de Saxe, mourut 
des suites d’une chute de voiture en 1854 (aub. Mayr). Puis on 
remonte au pied du Tschürgant (2,366 m.; ascension d'Imst en 
4 bh.). — 20 min. Karress. Sur la hauteur ({/, h.), joli coup d'œil 
dans la vallée de l'Inn et dans celle d'Œtz à dr. — On redescend 
à Roppen, où se voient les masses de décombres dont l'Œtsthaler 
Ache a couvert la vallée de l’Inn, à son confluent avec cette ri- 
vière. Près de l'auberge de Magerback, la route passe sur la rive 
dr. de l’Inn, en se dirigeant vers (2 h.) Haimingen. A dr., le 
Petersberg avec ses forêts et les ruines d’un château du même 
nom, ainsi que le château moderne de Welfenbourg. 

3/, d'h. Sülz (60 m.; aub. Sfeinbock), avec une belle église 
neuve. Le grand monastère de S£ams, de l’ordre de Cîteaux, à dr. 
de la route, a été fondé en 1271. 


Pour aller d'iei dans la vallée d'Œte ((p. 474), quitter la route avant 
Haïimingen (v. ci-dessus), près d’une ehapelle (1/4 h.), traverser un bois, 
puis Brunau et le cours du Situiben, à un endroit où il forme une cas- 
cade; on est à Œtr en 2 h. 1/9. 


3h. Telfs (aub.: Post), village considérable, avant lequel la 
route repasse sur la rive g. et se réunit à celle qui vient de 
Nassereit. 

8 h. Zirl (610 m.; aub.: Stern). A dr., les cimes dentelées du 
Selrain, et à g. le Solstein (2,655 m.). 20 min. plus bas, à g. de 
la route, le rocher à pic de la Martinswand (1119 m.), où l'em- 
pereur Maximilien faillit se tuer en tombant dans une de ses par- 
ties de chasse, en 1493. 

La route descend en offrant un baau coup d'œil à dr. sur la 
Saile-Spitze, la Waldraster-Spitze, au S.-E. sur le Patscher-Kof, 
le Glungetzer, etc. — 1 h. 5/,;. Krancbitten. Ensuite une large 
prairie et 

1 h.t/4 Inspraok (p. 467). 


476 
13. D'Inspruck à Vérone. 


265 kil. Chemin de fer autrichien du Sud; trajet en 9h. 3/4 par la 
grande vitesse, pour 16 fl. 9 ou 11 fl. 86 kr. (non compris la différence 
en plus à cause de d'agio et du timbre); en 12 h. par le train ordinaire, 

our 13 fl. 32 ou 9 fl. 59 kr. Les voyageurs ayant beaucoup de bagages 
eront bien de se trouver à temps à la gare d'Inspruck où il y a souvent 
de l'encombrement. La vue est à dr. jusqu’au sommet du Brenper, puis àg. 

Le col du Brenner est le moins élevé des passages de la chaîne prin- 
cipale des Alpes, le plus ancien qui ait été fréquenté, puisque les Ro- 
mains s'en servaient déjà, et de toutes les routes qui traversent ces 
montagnes, c'est la première qui ait été rendue praticable aux voitures 
en toute saison (1772). — Le chemin de fer est l'une des constructions les 
plus grandioses des temps modernes, et il forme la voie de communication 
la plus courte entre l'Allemagne et l'Italie. Sa longueur est de 129 kil. 
et ses rampes atteignent les proportions de 1 à 40 en montant, de 1 à &i 
en descendant. Il y a sur tout le parcours 22 tunnels, 60 grands ponts 
et encore beaucoup de petits. On a évité les grands viadues s le 
genre de ceux du chemin de fer du Semmering, ce qui a réduit cansidé- 
rablement les frais de construction. — Si l'on veut seulement avoir une 
idée de cette ligne, fl suffit d'aller jusqu'a Gossensass. 

Inspruck, v. p.467. On passe devant l'abbaye de Wilten, dans 
un tunnel sous le mont Jsel, puis dans un deuxième tunnel et sur 
un pont de 24 m. de haut, traversant la Silf, qui bouillonne toujours 
â une grande profondeur. Plus loin, on voit à dr. un pont hardi 
sur le Rutsbach, qui sort de la vallée de Stubai. Cinq tunnels 


et la stat. de Pafsch (8 kil.). 

La vallée de Stubai, longue de 10 h., monte dans une direction S.-0. 
vers le massif central des montagnes de la vallée d'Œts. Un chemin de 
voitures va d’'Ober-Schænberg, sur l'ancienne route du Brenner, à 2 h. 1/2 
d'Inspruck, jusqu'à Weustift (3 h.1/4; aub. Salzburger), où la vallée se 
bifurque pour former celles d’Oberdberg et d'Unterberg. Dans la principale 
d'entre elles, l'Unterberg, se trouve, à 3 h. de Neustift, le petit village 
de Raralt (aub. Scheidbach) et 2 h. plus haut, l'alpe de Mutterberg. 
Le passage le plus facile de cet endroit est celui du col de Bildstwct! 
(3,190 m.), par où l'on va en 7h. à Sœiden (p. 474). 

Viennent ensuite trois tunnels et du nombre le plus long de la 
ligne, qui a 950 m. — 19 kil. Matrei (988 m. ; aub. : Stern, Krone). 
bourg bien situé, avec le château de Traufson, et où l’on a trouvé 
beaucoup d'antiquités romaines. — 23 kil. Steinach (1046 m.). 
Plus loin, la ligne continue à s’élever sur le versant E. Près de 
Stafflach, qui reste à dr. dans le bas, sur la route, elle tourne à 
g. dans la vallée de Schmirn. Dans le haut, de l’autre côté, l’entrée 
d’un tunnel que le train va bientôt traverser. À dr., dans le bas, 
le village de St-Jodok, dans un site charmant. Puis le tunnel, en 
demi-cercle. On gravit le flanc mérid. de la vallée, d'où l’on voit à 
dr., 70m. plus bas, la partie de la ligne qu’on vient de parcourir. 
Encore un tunnel courbe, par lequel on revient dans la vallée 
de la Sill. — 31 kil. Gries (1251 m.), et après, une grande courbe; 
on longe le petit Lac de Brenner (1310 m.), traverse le Vennerbach 
et la Sill pour la dernière fois. 

38 kil. Brenner (1362 m.) sur la limite des bassins de la mer 
Noire et de l'Adriatique. Près de la stat., à dr., la source de 
l’Eisak, affluent de l’Adige. — 46 kil. Brennerbad (1326 m.), où 


STERZING. Route 113. 477 


se trouve un petit établissement de bains. Une pente rapide, une 
longue digue, deux tunnels et La stat. de Schelleberg (1230 m.). — 
La partie de la ligne d'ici à Gossensass, stat. suivante, est un de ses 
endroits les plus curieux. Gossensass est situé presque immédiate- 
ment au-dessous de Schelleberg, 118 m. plus bas, et la voie est 
obligée de faire pour y arriver une courbe très-prononcée à dr. dans 
la vallée de Pflersch et dans un tunnel de 763 m. de long, pour 
ressortir dans une direction opposée, à l'E. A la sortie, besu coup 
d'œil à dr. sur les glaciers. — 03 kil. Gossensass (aub. Græbner), au 
pied du Htühnerspiel (2,746 m.). — En quittant le chemin de fer à 
Schelleberg pour descendre à Gossensass par le sentier, on y 
arrive 40 min. avant le train. 

61 kil. Sterzing (947 m.; hôt.: Post; Rose), jolie petite ville, 
dont la prospérité date du temps où l'on y exploitait des mines, 
et qui a de belles constructions anciennes avec des arcades. Le 
meilleur point de vue est au couvent des capucines. 

La vallée de l’Eisak présente un aspect sauvage et pittoresque, 
et les montagnes sont excessivement escarpées. À une grande 
hauteur, les châteaux de Sprechenstein à g., de Thumbourg et de 
Reifenstein à dr. — Stat. de Freienfeld. A g., les ruines du château 
de Welfenstein. — Stat. de Grasstein. On entre dans un défilé où 
se trouve le “relais de poste de Mittewaild, connu par une défaite 
des Français du corps de Lefebvre en 1809. 

L'issue du défilé est commandée par la Fransensfeste, fort case- 
maté qu’on aperçoit de très-loin au S. La station du même nom 
(*buffet) est en deçà. Chemin de fer pour Villach, v. R. 114. — 
Le groupe de maisons avec une église neuve à g. dans la vallée, 
est le couvent de Neustift fondé en 1142. La végétation prend 
davantage le caractère mérid.; on voit des châtaigniers et des vignes. 

91 kil. Brixen (558 m. ; hôt.: Elephant), en italien Bressanone, 
pendant neuf cents ans capitale d'une principauté ecclésiastique 
supprimée en 1803, et aujourd’hui encore résidence d’un évêque. 
La cathcdrale est du xv°s., mais elle a été modifiée en 1754. 
Elle a deux clochers couverts en cuivre. A l'intérieur, on re- 
marque sur le premier autel à dr. un bon tableau, Jésus en croix, 
par Schæpf. A dr., près du portail, l'entrée des *cloîtres, avec 
des fresques anciennes et beaucoup de pierres tumulaires, autrefois 
dans la cathédrale. Au S.-0. de la ville, le palais épiscopal, avec 
un grand jardin. 

99 kil. Xlausen, village composé d’une seule rue étroite dans un 
défilé qui constitua en tous temps un point important pour les opé- 
rations militaires. Le couvent de bénédictins de Seben, qui cou- 
eonne les rochers à dr., occupe l'emplacement d’une forteresse rhé- 
tienne etromaine (Sabiona), qui fut la résidence de l'évêque jusqu'au 
x°s., et plus tard un château féodal. La chapelle de Lorette, adjacente 
au couvent des capucins, renferme toute sorte d'ornements d'église, 
de tableaux, livres, etc., d’origine espagnole. — La vallée se ré- 


478 Route 112. BOTZEN. D'Inspruck 


trécit. La ligne longe de hauts rochers de porphyre, les montagnes 
sont couvertes de plaines fertiles avec des nombreux villages, dont 
on ne soupçonne pas l’existence en bas. 

407 kil. Waidbruck (aub.: Sonne), à l'entrée de la charmante 
vallée de Græden, de 6h. de long, arrosée par le ruisseau du même 
nom, que le chemin de fer traverse plus loin. À g., dans le haut. 
le château de Trostbourg, avec ses nombreuses tours. — Gorge 
profonde où l’on franchit l’Eisak. — 114 kil Afswang. Encore 
plusieurs tunnels. Stat. de Blumau. Puis le vaste bassin de 
Botzen, où se développe une végétation des plus luxuriantes et 
qui ressemble à une immense vigne. Dans le lointain, la ville de 
Botzen avec son beau clocher gothique. 

129 kil. Botzen, en ital. Bolzano (259 m.). — Hôtels: *Kaiser- 
krone;*Victoria; Mondschein:*Kræutner,avee un bon restaurant- 
brasserie; ErzherzogHeinrieh; Schwarser Adler; Engel; Stadt 
Meran, etc. — Cafés: Kusseth; Schgraffer. — Voitures pour Meran. 
v. ci-dessous, 

Botzen, qui compte 9,357 hab., fut au moyen âge le principal 
entrepôt du commerce entre Venise et le Nord, et c'est encore 
aujourd'hui la ville la plus commerçante du Tyrol. Elle est bâtie 
dans un site charmant à l'embouchure de la Talfer dans l'Eisak, 
qui se jette lui-même 1 h. plus bas dans l’Adige (Etsch). On y a 
un coup d'œil surprenant, en particulier du pont, sur le Schlern 
et le Rosengarten à l'E., au fond de la vallée de l'Eisak. En été. 
il y fait une chaleur étouffante. — Le centre de la ville est la 
Laubengasse, rue bordée d’arcades à l'italienne. — La *Pfarrkirche, 
église goth. des xiv® et xv° s., a au portail deux lions en marbre 
rouge comme celles de la Lombardie, et un beau clocher percé à 
jour. — Du haut du Calvarienberg, on découvre une belle vue 
de la ville et de ses environs. Il y a un chemin de croix avec des 
chapelles renfermant des groupes peints singuliers. 

Gries (hôt.: Austria; Badl; Bellevue; Kreur), village voisin, est un 
excellent séjour d'hiver pour les personnes malades de la poitrine. 

On fera une excursion très-intéressante au N., dans le Sarn 
par une route pratiquée dans les rochers sur les bords de la Tal/er., et 

ui passe au bout de 20 min. au château de Runkistein, orné de vieilles 
fresques tirées de romans du moyen âge (Tristan et Yseult); puis à 
ceux de Ried, Rafenstein, et Wangen, On remontera cette vallée jusqu'au 
long po (1h. 1/a) qui est au pied du Johanneskofel, rocher presque à 
pic, de 250 m. de haut, sur lequel il y a un pèlerinage. 

Belle promenade aussi dans l'Eggenthal, au S.-E., en traversant à 
Rentsch, l'Eisak et le chemin de fer, passant sous les ruines du château 
de Æarneid, puis à Cardaun (3/4 d'h.), et poussant jusqu'au petit tunnel 
de la route (1 h.). 





DE BoTzex À MERAN. — Poste 5 fois par jour, trajet en 8h. pour 
2f. 10. Omnibus 6 fois, pour 80 kr. et 1 A. 5. Volt. à 1 chev., TA; à 
2 chev., 11 fl. 
La routa traverse d'abord Gries (v. ci-dessus), Moritriag et Siebeneich 
(1h. 1/4). À g.. de l'autre côté de l’Adige, le château de Sigmundaèron, 
lus haut l'égifse de St-Paul, puis les ruines de Boimont et de ÆHoch- 
pan, dominées par le Gantto/el (1864 m.). Au-dessus de Siebeneich à 








à Vérone. MERAN. Route 113. 479 


dr., les ruines de Greifenstein; plus loin, au bord de la route, celles de 
Maultasch. — 85/4 d'h. Terlan, célèbre par son vin et qui a une église 
goth. du x1vés., avec une tour qui penche. — 1h. plus loin, Pilptan. 

g.. Nals, Tisens et le sommet boisé de la Gall Entre Burystall et 
Gargazon, la route franehit l’Aschlerbach, que le traité de Verdun établit 
comme frontière de l'Allemagne et qui forma de 1808 à 1813 c’est-à- 
dire tant que le Tyrol fut bavarois, la ligne de démareation entre le 
royaume de Bavière et celui d'Italie. 


Meran (319 m.). — Hôrus: ‘Post ou Errhersrog Johann: Graf von 
Meran; “Hassfurther ; Schecarz ; *Forsterbræn, avec un jardin restaurant; 
Ershersog Raïiner, à Obermais. En sept., à l’époque de la cure de raisin, 
ces hôtels sont souvent encombrés; en ce eas, on trouve un gîte aux 
auberges Rœssi, Engel, Sonne, Krone, Kreur, etc., ainsi qu'aux pensions 
(38 à 4.) Gschader, Germania, Passerhof, Pircher, Moser, Sandhof, Hols- 
cisen, Berger, Riegler, ete, — Cafés: de Paris, sous les arcades, avec un 
jardin; Meran, Pfarrplats. — Curhaus avec café-restaur., ete. — Taxe 
pour la cure, 1 fl. par semaine. 

Meran, ville de 4,386 hab., ancienne eapitale du Tyrol, admirable- 
ment située sur la Passer, qui se jette dans l’Adige non loin de là, est 
très-fréquenté à cause de la douceur de son climat par les poîtrinaires, 
qui y viennent faire des cures de petit-lait au printemps, et de raisin 
en automne. On y a établi contre les débordements de la Passer, qui 
est très-rapide, une large et solide digue, dite la Wassermauer ou 
promenade Gisela‘, où se trouve le Curhaus. Au-dessus du pont, sur 
les deux rives, de jolies jardins, celui de droite préféré l'hiver par 
les malades. Le centre industriel est sous les Arcades (Lauben), deux 
rangs de galeries qui traversent la ville de l'E. à l'O. L'église paroissiale 
a un bon rétable de Knoller, l'Assomption. 

Sur le Küchelberg, hauteur couverte de vignes, au pied de laquelle 
est située la ville, s'éleve le vieux ‘château de Tyrol (653 m.) qui a 
donné son nom au pays, autrefois résidence de ses princes, et aujourd'hui 
à moitié en ruine, avec quelques salles restaurées. La vue y est surtout 
belle au soleil couchant (20 à 30 kr. de pourb.). Deux chemins y con- 
duisent , l’un, le plus court et le meilleur, en 1h. 1/4 par le village de 
Tyrol, en partant de la porte dite Passeirer-Thor (à dr., sur le bord de 
la rivière, le pittoresque Zenobourg, qu'on regarde comme un anelen 
château fort romain): il y a partout des poteaux, de sorte qu'on ne peut 
se tromper. On traverse en dernier lieu un petit tunnel. — L'autre 
chemin, demandant { h. 8/4 et assez rahoteux, sort par le Vintschgauer 
Thor, prend à dr. à la seconde bifurcation, traverse le village de GratscA 
et passe au château de Durnstein et à St-Peter : il offre de jolis points de 
vue et il convient spécialement pour le retour ({ bh. 1/4). 

Le château de *ZLebenberg (569 m.), au S., à 1 h. 1/4 de Meran, oecupe 
un site délicieux, à une trés-riche végétation (eitronniers en pleine terre) 
et jouit d'un air embaumé; on y a aussi une très-belle vue, surtout le 
soir. (C’est maintenant un hôtel-pension. 

Parmi la série de vieux châteaux que l’on voit de Meran (une 
vingtaine) nous mentionnerons encore Schœnna (1734 m.), du xxr1€ 8., à 
l’entrée de la vallée de la Passer, dans l'endroit le plus pittoresque de 
cette partie du bassin de l'Adige. — Au S., dans le direetion de Botzen, 
le ebâteau très-élevé de Fragsbourg, à 2 h. 1/s. 


Le convoi traverse l’Eisak qui se jette 1 h. plus bas dans 
l’Adige, navigable à partir de La stat. de Bransoll (ital. Bronsollo), 
Il franchit l'Adige même près de la stat. d'Auer (ital. Ora). Stat. 
de Neumarkt (ital. Egna). Sur le versant de la montagne, à dr., les 
villages de Tramin, Kurtatsch et Margreid. Stat. de Salurn. 
dernier village allemand. A dr., le defile de Rocchetta, qui conduit 
dans le Val di Non (v. ci-dessous). 


480 Route 113. TRENTE. D'Inspruck 


38 kil. S.-Michele ou Wælsch- Michael (aub. Adler). On y re- 


marque un ancien couvent d’augustins. 


Ds 8.-Micasce À TiRAXO EN VALTBLIXE. — Omnibus tous les joure 
our Cles, Malé (en été jusqu'à Rabbi: v. ci-dessous) et Fucinse; trajets en 
h.1/e, Bb. 1/ et 8h.1/e. De Fueine à Edolo, par le courrier (place 
our 4 pers.). en 6h. (s entendre sur le prix, à f.5088 fl). D'Edolo à 

irano, omnibus aussi +. les j., en 8b. 

La route tourne par Merzo Lombardo (1/2 h.) dans la gorge sauvage 
de Rocchetta, traverse deux fois la Moce et en quitte le cours pour entrer 
dans le Val di Non (Nonsberg). Elle monte ensuite en passant devant 

lusieurs villages et au milieu de vignes et de plantations de müriers. — 
Î h. Cles (652 m.; aub.: Corona), localité de 3,000 hab. Il y a eu ici jadis 
un temple célèbre de Saturne. Viennent ensuite Caldes (3 h.), où est un 
vieux château; Malè (1/9 h.; 771 m.;aub. Corona), chef-lieu du Val di Sole, 
à l'entrée du Vai di Rabbi, dans lequel sont situés les plus célébres bains 
du Tyrol, le Rabbi- Bad (1230 m.), dont les eaux sont très-ferrugineuses. — 
Puis on passe par Dimaro (1/4 h.), Mesrana (i h. 7/9) et Cusiano (1 h.). 
au-dessus duquel est Castello. À dr. s'ouvre le Val di Peji, où est Pejo, 
dont les eaux sont assez fréquentées. — Avant Fucine (1/4 d'h.; aub. 
Leone), à g., Ossana, avec les ruines importantes de son château. — La 
route monte au 601 de Tonale (1875 m.; $h.), dans une longue vallée 
haute, couverte de pâturages. La route cesse à la frontière italienne. 
De là à Ponte di Legno (1 h. 1/2), le chemin n'est praticable qu'aux 
voitures de montagnes. Après Ponte-di-Legno, on longe l'Ogléo, jusqu’à 
ÆEdolo (4h. 1/e; 697 m.; aub.: Posta: Due Mori), village où sont des 
mines de fer. — Diligence pour ZTirano (6 h.), 3 fois par semaine, à fr.; 
voiture à 1 chev., 10 fr. 

Le chemin de fer repasse à S.-Michele sur la rive g. de l'Adige. 
Stat. de Lavts, sur l'Avisio. Un pont de 920 m. de long, décrivant 


une courbe, traverse ce torrent avant son embouchure dans l'Adige. 

57 kil. Trente (217 m.). — Hôtels: *Europa; ‘de la Ville: 
*Trento;Corona; —AlRebecchino; Aquiia Bianeaet Castello. 
— Cafés: Europa; Specchi. 

Trente, en all. Trient, en ital. Trento et en latin Tridentum. 
ville de 14,000 hab., autrefois la plus importante et la plus riche 
du Tyrol, se distingue par ses nombreuses tours, ses palais de 
marbre, ses châteaux en ruine et ses larges rues, et elle est 
entourée de rochers grandioses qui en augmentent encore lecaractère 
imposant. Au-dessus s'élève le grand château de Buon-Consiglio, 
ancienne résidence des princes-évêques , transformée en caserne. 

La *cathedrale, construite du xx au xv°s., est une basilique 
romane à piliers, avec deux coupoles et deux lions au portail du N. 
On en remarque comme une particularité les degrés des bas-côtés. 
Dans le croisillon du S. sont de vieux monuments et des fresques à 
demi effacées. Sur la place de la Cathédrale, une jolie fonfaine 
et le Palais de justice, avec le corps de garde. 

Ste-Marie-Majeure, siége du concile de 1545 à 1563, ren- 
ferme dans le chœur un tableau (voilé) avec les portraits des 
membres de ce concile. Une colonne de la Vierge a été érigée au 
S. de cette église en 1855, au trois centième anniversaire du concile. 

Le musce, dans la contrada S.-Trinità, au N. de la cathédrale, a 
une collection remarquable d’antiquités romaines, celtiques, etc. 

La colline de la rive dr. de l'Adige nommée Verruca ou Dos 


nn 





à Vérone. ROVÉEREDO. Route 113. 481 


Trento, a été fortifiée en 1857 et n’est plus accessible depuis ce 
temps. Le meilleur point de vue près de la ville est maintenant 
la terrasse du couvent des Capucins. 


De Trente à Vérone, la ligne reste dans la fertile vallée de l’A- 
dige et sur la rive g. de ce fleuve. — Stat. de Matarello. Avant 
celle de Calliano, sur la hauteur, le vaste château de Beseno. 


80 kil. Roveredo (hôt.: Cerro; Corona), ville de 8,000 hab., 
faisant un grand commerce de soie, et qui a un vieux château 
remarquable. 

La vallée inférieure de l’Adige porte jusqu'à la frontière italienne 
le nom de Val Lagarina. Sur la rive dr. , Isera, avec des vignes, 
de nombreuses maisons de campagne et une cascade; sur la rive g., 
près de Lizzana, un château qui, vers 1302, fut le séjour du Dante 
banni de Florence commegibelin. — 84kil. Mori. Près de S. Marco, 
sur la rive g., les débris d’un éboulement de montagne de 883, qui 
ensevelit, dit-on, une ville, et dont le Dante fait une description 
(Enfer, XII, 149). La vallée se rétrécit près de Serravalle, l'ancienne 
forteresse du défilé. 

99 kil. Alà, localité de 3,800 hab., et Avio, dernière stat. 
autrichienne, avec un château. 

Stat. de Peri, sur le territoire italien; puis celle de Ceraino; 
11 voie s'engage dans le célèbre défilé dit Chiusa di Verona, 
passage étroit que l’Adige s'est frayé dans la roche calcaire. Sur 
une éminence de la rive dr., le village de Rivoli, pris plusieurs fois 
d’..ssaut en 1796 et 1797 par les Français, sous les ordres de Mas- 
séna, qui y gagna son titre de duc. — Stat. de Domegliaràä, de 
Pescantina et de Parona. Le convoi franchit l’Adige et atteint à 
$S. T:ucia la ligne de Milan à Vérone. 

136 kil. Vérone. Voir l'Italie septentrionale, par Bæœdeker. 


114. De Franzensfeste à Villach. 

213 kil. Chemin de fer, trajet en 8h. 3/4, à 11h., pour 10 fl. 08, 
7 fl. 56 ou 5 11. OÀ kr. 

Fransensfeste, x. p. 477. La ligne traverse une partie des forti- 
fications et un pont à 80 m. au-dessous de l'Eisak. 32 m. plus 
bas que ce pont, celui de Ladritsch, sur lequel passe l’ancienne 
route. Après Aicha, un tunnel; puis, au S., le Schlern. Schabs 
est sur la ligne de partage des eaux de l'Eisak et de la Rienz. 
Nous tournons à g. dans le Pusterthal, une des plus Iongues 
vallées du Tyrol, dont les deux extrémités présentent de grandes 
beautés, et nous longeons la montagne sur un haut remblai. A 
l'E. le beau château de Rodeneck. — 8 kil. Mählbach (aub.), 
bourgade importante à l'entrée de la vallée de Vals, qui s'étend 
jusqu'aux glaciers de la vallée du Ziller (5 h.). — La vallée çe 
rétrécit un instant au point de former un défilé Encore un 
remblai et la stat. d’'Unter-Vintil. En remontant la vallée de 

Bædeker. Allemagne. 6€ édition. 





482 Route 114. BRUNECK. De Fransensfeste 


Pfunders, qui aboutit ici au N., on arrive à St-Jacob, dans celle 
de Pfitsch. — Le chemin de fer franchit la Riens dont il suis 
la rive g. jusqu’à Bruneck. À g., St-Sigmund; à dr., dans un 
vallon, les petits bains d'eaux sulfureuses d'Illstern. Puis, la stat. 
d'Ehrenbourg, avec un château. Plus loin, des tranchées; nous 
traversons la Gader, qui vient de la vallée d'Enneberg, de 9h. de 
long, surtout remarquable par ses montagnes de dolomite. A g.. le 
couvent en ruine de Sonnenbourg; à dr., sur un rocher, le château 
de Michaelsbourg, et ensuite la stat. de St-Lorensen (aub. Mond\, 
bourg considérable. 

31 kil. Bruneck (hôt.: Post; Stern), localité principale de la 
vallée, dans un joli site, à l'entrée de la vallée de Taufers, de 
10 h. !/, de long, qui s'étend jusqu'à la chaîne des Tauern. Belles 
vue de la caserne, ancienne résidence d'été épiscopale. Eglise 
neuve du style roman. — Ascension du *Xronplatz (2,269 m.) 
en 4 h. 

La ligne contourne la ville en faisant une grande courbe, tra- 
verse la Rienz, un petit tunnel, et repasse sur la rive g. de la Rienz 
qu'elle suit par des tranchées et des viaducs énormes. Stat. d'Olang, 
vis-à-vis de laquelle aboutit, à Neunhœusern (aub.), la jolie 
vallée d'Antholz. 

Plus loin, un petit tunnel et la stat. de Weisberg, avec un 
château, à l’entrée de la vallée de Gsies et à %/, d'h. de la valles 
de Praz, remarquable par son magnifique Zac (3 h. 1/, de la stat.). 
Au S., dans le lointain, les dolomites de la vallée d'Enneberg. 


57 kil. Niederndorf (1158 m.; aub.: Post, Adler), gros bourg, 
dans une belle vallée. — La ligne atteint son point le plus élevé à 
la stat. de Toblach (1204 m. ; aub.: Bauer), sur la limite des bassins 


de la Rienz et de la Drave. 
De Tonzacx À BBLLUNE, PAR LE VAL D'AmPEzzo (22h.). Omnibus t. 
les j., avec stat. à Cortina et Venas. 
La route tourne au S. dans la vallée de Hœhlensiein, qu'arrose la Rieur. 
La vallée forme bientôt une gorge sauvage. — 8 h. Landro ou Hœhlenstein. 
relais de poste à l'entrée d'une vallée latérale où se voient les Drei 
Zinnen (2,388 m.). Un peu plus loin, le Därrensee, lac entouré des monts 
Crisiallo (8,200 m.), Popena (3,231 m.) et Cristallino (2,845 m.). Puis 
Schiuderbach, maison de chasseur (‘aub.) à l'entrée du Val Popena. A 
dr., l'énorme pyramide de dolomite de la Croda Rossa (3,148 m.), limite 
des pays allemand et italien. La route longe le pied de ce rocher et 
passe à Ospitale, un ancien hospice. 
À b. Cortina (1214 m.; hôt.: Stella d'Oro; Aquila era), localité 
principale de la vallée, dans un site des plus magnifiques. mmerce 
e bois considérable avec l'Italie. Belle église à côté de laquelle est 
un campanile de 60m. de haut (*vue). — Acguabwona est le dernier 
village tyrolien. À dr., le Mont-Peimo (3,183 m.). — 4h. 1l/e. Venas. Plus 
bas, le confluent de la Boita et de la Vallesina, qui sort d'une gorge 
profonde, — A Tai Cadore (1h.1/4), la route tourne dans la vallée de 
la Piave. À g., un chemin conduisant à Piece di Cadore, lieu de nais- 
sance du Titien (20 min.). — 1h. 1/e. Perarollo (aub.), à la jonction de 
la Boita et de la Piave. Celle-ci coule avec rapidité pendant plusieurs 
beures dans une poree étroite où il reste à peine assez de place pour 
la route. — 4h. Longarone, dans un site charmant. — À Capo di Ponte 








à Villach. LIENZ. Route 114. 483 


(2h.), la route se bifurque, à g. sur Conegiiano (9 h. 1/2), stat. de la 
ligne de Trieste à Venise: à dr. sur Bellune. 

1h.1/0. Bellune (405 m.: hôt.: Due Torri, Capello), ville de 10,000 hab. 
et chef-lieu de la province, au confluent de la Piave et de l’Ardo. Parmi 
ses {à églises, la plus belle cst la cathédrale, construite par Palladio. 
On a une très-belle vue du clocher, qui a 68 m. de haut. L’are de triomphe 
à l'entrée de la ville est dédié à l’empereur François. 

Pour le trajet de Bellune à Venise, v. l'{talie septentrionale, par Bædeker. 

65 kil. Innichen (aub. Bær, Stern), à l'entrée de la vallée de 
Serten, dans laquelle se trouvent des bains. Innichen a une 
belle église collégiale du x1n1° 8., possédant un bon tableau d’autel. 
Au S. des montagnes de dolomite, particulièrement la gigantesque 
Dreischusterspitze (3,074 m.). — Nous longeons ensuite la rive 
g. de la Drave. Ag. de la stat. de Sillian et au bord de la 
vallée de Villgraten, les ruines de Heimfels. Au S$., la vallée de 
Kartitsch. — Stat. d'Abfaltersbach, de Mittewald et de Thal. 
Le chemin de fer entre dans le défilé de Liens, long de 3 h., 
où sa construction a rencontré de grandes difficultés (pente de 
1 pour 56 à 1 pour 40). 


106 kil. Liens (667 m.; hôt.: Post; Weisses Lamm; Goldnes 
Ressi) , dernière ville du Tyrol à l’E., dans un site charmant, non 
loin du confluent de la Drave et de L'Isel, rivière trois fois plus 
forte que l'autre. Au N.-0., le château de Bruck, transformé au- 
jourd'hui en brasserie: on a de sa tour un très-beau panorama. 
De l'autre côté de la Drave s'élèvent, au S., le Rauchkoft (1908 m.) 
et le Spittkofl (2740 m.), montagnes de dolomite déchirées de 
mille façons. 


Ds Lrexz À Wixpisch-MaTREr, omnibus tous les jours, trajet en 
5h.1/4, pour 1fl. 50. — On passe devant le château de Bruck et, dans 
la vallée de l'Isel, à Ober-Liens, Ainet et St-Johann im Wald (8h.). Plus 
loin, la vallée se rétrécit; à g., les ruines de Xienbourg; puis /n der 
Huben (1hb.), et 2 h. après 

Windisch-Matrei (965 m.; aub. *Jamerl), à l'embouchure du Bürger- 
bach dans l’'Isel. Au N.-O., le château de Weissensiein (hôt.-pension). — 
4h.1/2àDh. d'ici à Kals, d'où se fait le mieux l'ascension difficile du 
Grossgiockner (3,797 m.). 

La vallée de l’Isel tourne ensuite à l'O. et prend le nom de vallée de 
Virgen. 3h. 1/2 plus loin 8e trouve 

Pregratten (1303 m.; aub.), d’où se fait ordinairement l'ascension du 
Gross-Venediger (3,678 m.). Élic demande 9 à 10 b., et il faut 2 guides . 
que l'on paie 6fl. chaeun. 


En quittant Lienz, le convoi traverse l'Isez et les bas-fonds de 
la vallée de la Drave. — Stat. de Dæœlsach. A dr., jolie vue sur les 
montagnes de dolomite de Ia vallée de la Gaül. 


DE DœLsacn À HxizieexBcuT, 7h. 1/4: à pied ou à cheval jusqu'à 
Winklern (2h. 1/2), puis par la poste ou en voit. particulière. 

KHoiligenblut (1,404 m.;, aub. Glocknerhaus) est le village le plus élevé 
de la Carinthie, au milieu d'une contrée grandiose. On y a, du cimetière 
ou du Calvarienberg une bonne vue du Grossglockner, dont l'ascension est 
encore plus difficile de ce côté que de Kals (v. ci-dessus). — Pour voir cette 
montagne dans toute sa majesté sans cependant la gravir, et snrtout pour 
jouir de la vue du glacier de la Pasterre, qui s'étend au pied, on montera 
jusqu’à la °Franz-Josephs-Hæhe (2,329 m), à 4h. 1/4, de Squonprute 





A84 Route 115. WIENER-NEUSTADT. De Vienne 


Ensuite la stat. de Nicolsdorf et la frontière de'1a Carinthi-e 
avant la stat. d'Oberdraubourg, qui à un vieux château. 

La ligne franchit deux fois la Drave (à dr., la vieille forteresse de 
Stein), et elle reste dès lors sur la rive 8. — Stat. de Dellach. A dr. 
le Reiskoft (2,427 m.). — 144 kil. Greifenbourg (Post), village à 
partir duquel la Drave est navigable. Au N. s'élève le pic du Areus- 
eck, d'où descendent de nombreux ruisseaux, affluents de La Drave. 
156 kil Aleblach - Lind. — 167 kil. Sachsenbourg, bourgade 
qu'entoure la Drave et où l’on voit des ruines d’un château fort. Ls 
voiecontourne cette localité en faisant une grande courbe, et elle passe 

la Maœll. Il y a ici beaucoup de forges. Près de St-Peter im Hoi: 
se trouvent différents restes de colonie romaine. A dr., sur le versant 
de la montagne, les ruines d'Ortenbourg. — 15 kil. Spiftal, boure 
considérable ayant un beau château. Une route conduit d'ici à 
Radstadt par le Radstadter Tauern (p. 491). Jolie promenade par 
la vallée de la Lieser à Millstadt, sur le lac du même nom (3 h.. 

Nous traversons maintenant la Lieser. De l'autre côté de la 
Drave, le château d'Oberaich. Stat. de Rothenthurm, où se voit 
un autre château; Paternion-Feistrits et Gummern. 


213 kil. Villach (p. 492). 


115. De Vienne à Gratz. 


228 kil. Chemin de fer. Par la grande vitesse, en MN ns 1/ LS à les trains 
ordinaires, en 8 à 9 h. Prix: 12 fl. 90 ou 9f. 60e fl. 10 
5 fl. A0 kr. Les prineipaux points de vue Ent à £. 


Première partie du trajet, jusqu'à Bade, v. p. 411-414. — 
81 kil. Vœslau (hôt. Back), l'endroit qui produit le meilleur 
vin d'Autriche. Le grand étang dans le parc du comte Fries et 
alimenté par une source thermale, et il y a un établissement de 
bains très-fréquenté. 

Stat. de Kottingbrunn. Près de Leobersdorf, à är., les flancs 
dénudés du Schnecberg. — Stat. de Felirdorf, d'où des omnibus 
passant devant les ruines de Sfarhemberg conduisent au bourg de 
Gutenstein (aub.: Bær). 

Près de Theresienfeld, fondé en 1763 par Marie-Thérèse pour 
les officiers invalides, s'étendent de vastes champs de maïs. 

50 kil. Wiener-Neustadt (hôt. : Hirsch ; Sefser ; Stadier ; restaur. 
Donahl), ville de 19,170 hab., reconstruite depuis 1834 à la suite 
d'un incendie qui n'en laissa debout que 14 maisons. Elle est 
reliée à Vienne par un canal. 

L'église paroissiale avec ses deux hauts clochers, construite 
au xt1° et au x1v° s., renferme d’intéressantes sculptures des 
xv-x vue s. 

Au S.-E. de la ville s “élève le château des anciens ducs de 
Babenberg, surtout du x11° et du xv®s. Dans sa chapelle goth.. 
trois magnifiques fenêtres et une statue en bronze de St Georges, 


a Gratz. GLOGGNITZ. Route 115. A85 


tous du xv°s. Dans Ia cour, au-dessus de la porte d'entrée, les 
armes de Frédéric III avec d'autres armes, ainsi que la devise de 
l'empereur: A. E. I. O. U. (;,, Austria erit in orbe ultima ou 
Austriæ est imperare orbi universo‘‘), qui se retrouve du reste à 
plusieurs endroits de la ville; au-dessous, la statue de l’empereur, 
de 1453. Ce château est, depuis 1752, le siége de l'Académie 
militaire (400 élèves), fondée par Marie-Thérèse. Le jardin est dé- 
coré d’une statue de l’impératrice, en bronze, par Gasser et Fernkorn. 

L'église dite Neuklosterkirche renferme un monument d'Eléonore 
de Portugal (m. 1467), femme de Frédéric III. 

De Nsustapr À ŒbExnoure, ete., chemin de fer, en 1h. 3/4, pour 
1 f1. 62, 1 1. 22 ou 86 kr. — Stat. de Æatzelsdorf-Neudeærfel, à 1h. au S. de 
laquelle est Frohsdorf, résidence du comte de Chambord. À g., les 
montagnes de la Leytha, frontière de l'Autriche et de la Hongrie. Pres 
de la stat. de Wattersdorf, en hongrois Nagy Marton, à dr. sur la mon- 
tagne, la chapelle Ste- Rosalie, et au-dessous, le château de Forchtenslein, 
où l'on peut faire une ‘excursion intéressante. Chemin de voiture jusqu'à 
Forchtenau (1h.1/4,; aub.), ensuite une bifurcation: tout droit, en 1 h. 
à la chapelle Ste-Rosalie; à dr., sur le versant, en 25 min. au 
château, qui s'élève sur un rocher escarpé. — Forchtenstein, en hongr. 
Frakno (31% n1.), propriété du prince Esterhazy, cest un château du x116s., 
restauré et bien conservé. De cet endroit, min. jusqu’à la “chapelle 
Ste-Rosalie, pelerinage très-fréquenté et magnifique point de vue. — La 
ligne continue sur Œdenbourg (hôt.: Aœnig ron l'ngarn, Rose), en hongr. 
Soprony, localité de 1800 hab., à 2 h. à l'E. de laquelle est le lac de 
Neusiedel, lac salé de 24 lieues de eireuit. | 

Cette ligne se continue au S., par une contrée sans intérêt, sur Sleinam- 
anger, en hongrois Szombatheli, qui occupe l’emplacement de Sabarta, 
capitale de la Pannonie romaine, sur la ligne de Gratz à Stuhiweissen- 
DOUrs (p. En? et elle tombe à Gross-Æanirsa dans eelle de Pragerhof à 

ude (p. ). 
Un embranchement de 86 kil. eonduit d'Œdenbourg à Raab (p. 501). 


Au delà de Neustadt, à dr., le Schneeberg, visible presque 
jusqu'à La base; à g., les montagnes de la Leytha. Vastes champs 
de maïs et forêts de sapins. Sur la montagne à dr., dans le lointain, 
le château de Sebenstein. — Stat. de St-Egiden et de Neun- 
kirchen, avec des fabriques et des filatures de coton. Joli paysage 
bien varié. — Stat. de Ternitz (à dr. reparaît le Schneeberg), Pot- 
schach, avec des fabriques. Avant Gloggnitz, à g., le château de 
Wartenstein. 

16 kil. Gloggnits (420 m.; buffet), au pied du Semmering, où 
se voit aussi un château. C'est ici que commence la “ligne du 
Semmering de 40 kil. de long, le premfer en date des grands 
chemins de fer de montagne, qui a coûté 15 millions de florins 
(37. 5 de francs). Etablie le long de rochers abrupts, elle traverse 
15 tunnels et autant de viadues, et elle offre une succession de 
points de vue aussi variés que grandioses (se placer à g.). — Le 
ruisseau au fond de la vallée est la Schwarzau, qui met en mou- 
vement la grande papeterie impériale de Schleglmtühl. A g., la 
triple cime du Semmering. On contourne le versant N. de la mon- 


tagne, et on atteint la stat. de Payerbach (481 m.; buffet). 
De PAYERBACH À REICHEXAU ET DANS LE HŒLLEKTHAL, excursion très- 
intéressante: omnibus pour Reichenau à la station. 390 min. Reichenau 


486 Route 115. SEMMERING. De Vienne 


Chôt.: “Fischer), très-fréquenté par les Viennois comme séjour d'été. Bun 
chemin de voitures à travers la vallée très-pittoresque enfermée entre 
les hautes parois escarpées des rochers du Schneeberg et de la Raraïp. 
et arrosée par la Schwarrau. — Au bout de 1h. l/e, Aatserbrunn, dans le 
voisinage duquel est le grand réservoir de l'aqueduc de Vienne, et à 
une petite heure de la, le “Hællenthal proprement dit, vallée de forme 
ovale et complétement entourée de hauts rochers à pic. On revient à 
Reichenau et à Payerbach par le même chemin. 


Au sortir de la stat. de Payerbach, le convoi franchit is vallée 
de Reichenau sur un viaduc courbe grandiose, long de 280 m. La 
voie s'élève par un rampe très-sensible (1 : 40) Le long du versant S. 
La papeterie impériale se montre de nouveau. au fond de la vallée ; 
la Raxalp, à l'arrière-plan, à l'O. Après avoir passé deux petits 
tunnels, le train fait halte à Eichberg. Vue étendue sur la plaine: 
on aperçoit Gloggnitz, 170 m. plus bas. — Puis deux autres 
tunnels. A la stat. de K/amm (683 m.), un château en ruine sur 
la cime d’un rocher. Dans le bas, à une grande profondeur. 
l'ancienne route du Semmering, quelques fabriques et Schofterien. 
Au delà du tunnel suivant, on voit encore en se retournant le 
château de Klamm. Le train longe la Weinseitelwand par une 
longue galerie pourvue de soupiraux d'arcades et d'un viaduc, et 
l'on est à Breitenstein (7715 m.). Puis trois nouveaux viaducs, le 
troisième de 248 m. de long et 46 de baut, le plus élevé de toute 
la ligne; une forte courbe (beau coup d'œil en arrière), et le dernier 
grand viaduc (161 m. sur 28). 

Enfin, après avoir franchi encore 3 tunnels, on arrive à la stat. 
de (114 kil.) Semmering (818 m.; hôt.: Obermayer). A dr., contre 
le rocher, un monument en l'honneur de Ch. Ghega, l'ingénieur 
qui a construit cette ligne. — Le Sonnenwendstein (1545 m.). 
montagne la plus rapprochée du Semmering, au S.-E. (2 h. ; guide, 
2), offre un panorama aussi étendu que pittoresque. 


Pour éviter une montée de 104 m. de plus, on a percé ici un 
tunnel long de 1420 m. (2 min. de traversée). — Ensuite la verte 
vallée de la Fræschnitz, Spital et (133 kil.) Mürzruschlag (664 m. : 
hôt. : Brœuhaus; Elephant ; *buffot), village bien situé sur la Mürz. 


DE MÜrzzuscHLAG À MaAR14zgLL, trajet de 6 h. en voit. à 2 chev.. pour 
20 fl.; excursion très-intéressante, sur une bonne route. On passe à 
Capellen, Neuberg, où se voit une belle église d’un ancien couvent de 
l'ordre de Citcaux, du xv€s.; Mürzsteg et Wegacheid. 

Mariasell (hôt.: Hirsch; Adler; Lœve: Weintraube; Goldre ÆArone : 
Brœu; Fleischhacker), village de 900 hab., bâti dans un site très-pittoresque 
au milieu d'une vallée entourée de belles montagnes boisées et de toutes 
les formes, est le lieu de pélerinage le plus fréquenté de l'Autriche : 
il y vient annuellement environ 200.000 personnes. 

Au centre s'élève l'église, édifice fort remarquable de la fin du xvrif s., 
couvert en cuivre et à 4 tours, dont celle du milieu est toutefois du 
XIVÉ 8. — À l'INTÉRIEUR, dans la grande nef, une chapelle avec ia statue 
de la Vierge portant l'enfant Jésus, haute de 50 centim. et en bois de 
tilleul. Cette chapelle est très-richement ornée; elle a 12 eolonnes 
d'argent. La chaire est tout entière en porphyre. Il y à au maître 
autel une grande croix en ébène avec deux figures en argent de grandeur 
naturelle, Dieu le Père et le Fils, présent de l'empereur Charies VI. 
En dessous de cette croix se trouve un globe terrestre aussi en argent, de 








à Grats. GRATZ. Route 115. À87 


2 m. de diamètre et entouré d'un serpent. — Aux murs des galeries 
supéricures sont suspendus de petits tableaux, et il y en a de plus grands 
au - dessus des arcades, tous offerts par les pelerins, et représentant des 
événements miraculeux relatifs à Mariazell: ils sont constamment en- 
tourés d'une foule d'admirateurs. — Le trésor de l'église est riche en 
vases sacrés, châsses, pierres précieuses, perles, etc.; il possède aussi un 
petit autel en pierres fines et de vieux missels. 


La ligne suit la Mürz, dans une vallée agréable plantée de pins 
et animée par des forges. Stat. de Langenwang. A g., en haut, 
les ruines de Hohenwang; à dr., le château du même nom. Stat. 
de Xrieglach et de Mitterdorf, où il y a uue grande manufacture 
d'armes. À dr., le château de Püchl; plus loin les ruines de 
Lichtenegg. — Grande courbe autour du Wartberg-Kogel. Stat. 
de Æindberg, avec son beau château. Stat. de Narein, de Kapfen- 
berg. A g., les ruines d'Oberkapfenberg. Près de la gare de Bruck, 
le vieux château de Landskron. 

175 kil. Bruck (hôt.: Bernauer), ville au confluent de la Mürz 
et de la Mur, où l'on remarque l'ancien château des princes du 
pays. Très-beau coup d'œil sur cette ville pittoresque de la hauteur 
derrière la station. D'ici à Linz par Rottenmann, à Klagenfurt 
et à Villach, R. 116. 

On entre ensuite dans la vallée de la Mur. Près de la stat. de 
Pernegg, un grand château; près de celle de Mixnitz, une grande 
grotte à stalactites. Stat. de Frohnleiten, où se voient de grandes 
forges et le château de Pfannberg, ainsi que des ruines d’un autre 
château. Plus loin, à dr., celles de Rabenatein. Puis un défilé 
* _: lequel le chemin de fer traverse une galerie taillée dans le roc, 
de 400 m. de long et à 35 arcades. Stat. de Peggau. A g., le 
Schæckel (p. 489). Un pont sur la Mur; joli château moderne à 
la stat. de Klein-Stübing; la voie court entre des rochers et la 
rivière; stat. de Gratwein et de Judendorf. Sur la hauteur à dr., 
la jolie église goth. de Strassengel, avec une tour percée à jour, 
de 1355. La voie contourne une hauteur au pied de laquelle sont 
les ruines de Gaæsting, très-visitées de Gratz. 

228 kil. Gratz. — Hôrezs:‘“Fléphant(pl.a;ch.,1f.;boug.. 20kr.); 
*‘Erzherzog Johann (pl. b; ch. et boug., 1 fl), avee un bon restaur.; 
*Œsterreichischer Hof, Annenstr.: Goldnes Ross; Florian 
(pl. d); Goldner Lœwe, Mariahilfstr.; Drei Raben (pl.c); Kaiser- 
krone (pl.e); Stadt Triest (pl. f). 

Carés: Europa, Herrengasse; Nordstern, Sporgasse; Mercur, 
Hauptplatz; Schuster, Carl-Ludwigsstr., près du théâtre de la Ville, etc. 
Sur la rive dr., pres du pont suspendu: Meran, Helm,ete. — Meraner- 
Garten, recommandé pour le déjeuner. — Confiserie, glaces, au théâtre 
de la Province. 

BRassBaIEs (et restaur.): Pastete, Sporgasse; Neu-Graz, Real- 
schulgasse, ete. — Grandes brasseries, où il y a quelquefois concert: 
Schreiner, près de la gare du Sud; Puntigamer, Georgigasse. 

DÉniTs DE vix: Admonterhof, au Paradies; Wilder Mann, 
Jakominigasse; Kieiner Elephant, Franriskanerplatz. 

FracREs. À deux cher.: la 17€ 1/2h., 60 kr.; 1 h., 1 fl. puis 50 kr. par 
1/9 h. A un chev.: 20 kr. le 1CT 1/4 d'h.; 60 la 1r€ 1/9 h., 80 pour 1 h., et 
ensuite 20 kr. par 1/4 d'h. Entre la gare et la ville: à 1 ch., 70 kr.; à 2 
chev., { fl, plus 20 kr. par gros colis. 





488 Route 115. GRATZ. Schlossberg. 


Gratz (356 m.), ville de 90,000 hab., chef-lieu de la Styrie. 
dans un site pittoresque, sur les rives de la Mur, que traversent 
deux ponts de bois et deux ponts suspendus, est une des villes da 
province les plus agréables de l'Autriche ; c’est le paradis des fonc- 
tionnaires et des officiers en retraite, dont il y demeure quelque: 
centaines. Cependant la vie n'y est plus à aussi bon marehé 
qu'autrefois. Gratz s’est considérablement embellie etagrandie dans 
ces derniers temps. Les fortifications ont été démolies entre 1: 
Burgthor et l’ancienne Porte de fer pour faire place à un beac 
boulevard, la RINGSTRASSE (Burgring et Carl-Ludwigs-Ring). Li 
aussi est une grande école, la Realschule. L'ancien glacis a été 
transformé en un *PARC charmant, avec une fontaine provenant du 
palais de l’exposition de Vienne. De l’autre côté, dans la Harrack- 
gasse, se trouve le grand bâtiment neuf de l’Institut physiologique. 
te près de là, l'Université, édifice grandiose encore inachevé. 

La ville est dominée par le *ScHLOssBERG, à 120 m. environ au- 
dessus de la Mur. Les fortifications de cette colline, élevées az 
xv*s. contre les Turcs, ont été rasées en 1809 par les Français. 
On y découvre une “vue magnifique sur le cours de la Mur et ss 
vallée populeuse entourée d'une ceinture de montagnes: au N.. I: 
Schæckel (p. 489) ; au N.-0., la chaîne des Alpes de la haute Styrie: 
au S.-0., les Alpes de Schwanberg (p. 489); au S., le Bacher- 
gebirge. Devant le chalet (restaur.), la statue du gencral de 
Welden (m. 1853), en bronze, d’après Gasser. 

Les églises de Gratz n'offrent rien de remarquable. La cathe- 
drale (pl. 15), du style goth., a été construite en 4446. 

Caœur. Le tableau du maître autel, représentant les miracles de 
St Gilles, est de Jos. Flurer, élève de Salvator Rosa. Les murs sont de- 
corés de deux ex-voto de Pierre de Pornis, peintre de la eour de l’archidue 
Charles 11 de Styrie. À g. et à dr. des degrés du chœur, sur des piédestaux 
en marbre, deux ceercueils en ébène, renfermant, l'un les reliques 
de St Maxence et de St Vincent, l’autre. celles de Ste Maxence et le 
bras de Ste Agathe. Les petits *bas-reliefs en ivoire, œuvres italiennes 
du xv1€ s., représentent les triomphes de l'Amour, de l'innocence, de ja 
Mort, etc., d'après Pétrarque. 

Immédiatement à côté de la cathédrale est un mausolée (pl. 
27), bâti par l’empereur Ferdinand II (m. 1637); l'intérieur en est 
orné d'ouvrages en stuc sans importance. — En face, un grand 
bâtiment (pl. 35) comprenant le gymnase (lycée), l'université, le 
grand séminaire et la bibliothèque de l'université. 

Dans le voisinage, le theätre de la Province (pl. 32), précédé 
d'une statue de François I (pl. 7), en bronze, par Marchesi (1851). 

L'église dite Sfadtpfarrkirche (pl. 23) dans la Herrengasse, a au 
maître autel un tableau du Tintoret, L'Assomption et le couronnement 
de la Vierge. La Labornerkirche (pl. 19), non loin de La gare, est 
un joli édifice moderne du style ogival, achevé en 1862. 

Dans la Herrengasse se trouve aussi le palais des Etats (Land- 
haus; pl. 8), construit en 1569. A côté l'arsenal, qui renferme 
beaucoup d’armures anciennes. 








Environs. GRATZ. Route 115. 489 


La place du Corps de garde est bornée au S. par l'hôtel de ville 
(Rathhaus; pl. 31), construit en 1807. 

Le *Joanneux (pl. 12), grand édifice avec jardins, fondé en 
1811 par l’archiduc Jean, pour favoriser le progrès de l’agriculture 
et des sciences d'utilité publique en Styrie, et aujourd’hui une 
école polytechnique. 11 y a un excellent musée d'histoire naturelle, 
visible gratuitement les mardi, jeudi et dim. 

La galerie de tableaux (pl. 10) est peu importante; entrée 
publique le dim. de {1 h. à { h., 50 kr. les autres jours. 

Exviroxs. Voici une jolie promenade à faire l'après-midi: à pied 
au Rosenberg, jusqu'au Slofbauer (1h.); puis, à la Platle (644 m.; 1h.), 
d'où la vue est magnifique; descendre à Maria-Grün (1/2h.); de la, au 
Hilmerteich (étang; 1/2 h.) et revenir à Gratz (1/23 h.). — Sont cn outre 
très-fréquentés: Raïinerkogt (1 h.); Andrür-Ursprung (1 h.); Eggenberg 
(8/4 d'h.); Gœsting (Lh.; p. 487); Thal (1h); WMaria-Trost (1h. 1/2; pèle- 
rinage). — L'ascension du *Scaæckel (1342 m.) se fait en5h.; un omnibus 


partant à 8h. du matin va tous les jours à Radegund, établissement 
bydrotbérapique au pied de la montagne. 

DE Gratz À KærLacn, chemin de fer, en 1 h. 3/4, pour 1. 65 ou 
1.10. Cette ligne desservant des mines de charbon, remonte la vallée 
de la Mur jusqu'à Premsieilen, puis celle de la Kainach, par Liboch (em- 
branch. de Wies, v. ci-dessous). De Kæach (aub. Bræuhaus), une route 
conduit, au N.-O., à Judenbourg (p. 491), par le col de Stubalp (1563 m.). 

DE Gratz À Wi1es, chemin de fer, en 3 h. On passe par Ziboch 
(v. ci-dessus) et Deutsch-Landsberg, d'où se fait l'ascension des Alpes de 
Schwanberg (Th. 1/2 jusqu'à la Koralpe, 2,136 m.). Wies est une jolie 
localité ayant des hauts-fourneaux ct des forges. 

De GRarz À SICOLWEISSENBOURG (Pest), ehemin de fer, 305 kil., en 
{1h., contrée sans intérèt. De la 6€ stat., Feldbach, omnibus (60 kr.) 
et voit. à volonté (3 fl. 50) pour les bains de Gleichenberg, à { h. de dis- 
tance, dans une large vallée (hôt.: Vereinshaus, Villa Hoæflinger, Stadt 
Mailand, Stadt Venedig, Stadt Würzburg): il y vient annuellement environ 
8,000 baigneurs. Sur un rocher inaccessible de trois eôtés s'élève le 
vieux château de Gleichenberg, et à 2h. au N., l’ancien et curieux château 
fort de Riegersbourg. — Plus loin sur le chemin de fer, à Æts-Czell (181 kil.}, 
un embranchement sur Raab (p. 501). — Pour Sluhliweissenbourg v. p. 494. 


116. De Linz à Laiïbach, par St-Michel et Villach. 


535 kil. Chemin de fer. Trajet direct en 19 à 20 h. Prix: 191. 29, 
1à f. 53, 9 fi. 70 kr. 


De Linz à Sé- Valentin (25 kil.), p. 445. On tourne là au 
S.-0. et on entre, à la stat. d’Ernathofen, dans la vallée de l'Enns. 

45 kil. Steyer (hôt.: Kramer; Laœwe), au confluent de l'Enns 
et de la Steyer, ville de 14,000 hab., renommée pour ses ouvra- 
ges en fer. Sur une colline, le chdfeau du même nom. La Stadt- 
pfarrkirche, du xv°s., a de beaux vitraux peints, des fonts baptis- 
maux en bronze à bas-reliefs, de 1569, et un grand “autel votif 
moderne, en bois sculpté, peint et doré, par Guggenberger de Mu- 
nich. Le nouvel hôtel de ville est également remarquable. — Hall, 
où se trouve la source de l'Autriche la plus riche en iode, est à 
3 h. 1/e à l'O. de cette ville (diligence). 

A la stat. suiv., Garsten, la ligne traverse l'Enns, dont elle 
longe ensuite la rive g., tandis que la grande route suit la rive dr. 


À 


490 Route 116. ADMONT. De Lines 


Stat. : Ternberg, Losenstein, où l’on remarque une vieille église et 
les ruines d'un château fort; Reich-Raming, à l'embouchure du 
Raming, et Gross-Raming, toutes localités industrielles (forges. 
clouteries, fabriques de laiton). 

92 kil. Klein-Beifling (buffet), d'où part un embranch. menant 
à Amatetten (p. A44). — Puis Weissenbach-St-Gallen. — 117% kil. 
Gross-Reifling, où la Salsa se jette dans l'Enns. — Deux tunnels: 
La voie passe sur la rive dr. Stat. de Landl. Encore deux tunnels; 
la vallée se rétrécit. 

127 kil. Hiefliau (487 m.; aub.: Steuber), à l'embouchure de 
l'Erzbach. 

ExBRANCHEMENT menant en 60 min. à Eiseners (hôt.: Brot: Moser: 
Koœnig von Sachsen), bourg ancien, possédant des mines et dominé à 
l'E. par le Pfaffenstein (1,662 m.), à l'O. par le Xaïserschild (2,018 m.). 
L'église goth. St-Oswald date de 1979. — La vallée est fermée au S. 
l'Ersberg (1484 m.), qui est littéralement une montagne de fer, ear la 
plus grande partie est si riche en métal qu’en été on l'extrait à ciet 
ouvert, comme de la pierre, et on le porte directement aux fourneaux; en 
hiver, l'exploitation se fait dans les galeries. — Une des euriosités de 
ces mines, ce sont les Schatskammern (trésors), espaces vides dont les 
parois sont recouverts de minerai blane, aux formes les plus étranges, 
dit fleurs de mars. Exploitées depuis un millier d'années, les mines 
occupent plus de 5,000 ouvriers et livrent annuellement 6 millions de quin- 
taux de fer. 

La vallée de l’Enns tourne à l'O., c'est le “Gesœuse, défilé de 
4 b. de long, bordé d'énormes rochers couverts de pins et dans le- 
quel la rivière descend de 142 m. La ligne est en maint endroit 
établie dans le roc, traverse trois tunnels et quatre ponts, et passe 
à la stat. de Gstatterboden. 

150 kil. Admont (602 m.; aub.: Post; Buchbinder), bourg 
dans un large et beau bassin. La célèbre abbaye de bénédictins 
d'Ad-Montes a 6té presque entièrement détruite par le feu en 
1865, mais on l’a rebâtie depuis; sa précieuse bibliothèque, qui 
a une salle richement décorée, a été sauvés. À g., sur une colline, 
le château de Ræthelstein, d'où l'on a une belle vue: au N.-0.. le 
Pleschberg (1,110 m.); au N., le Hohe Pyrgas (2,240 m.), le Schei- 
belstein (2,190 m.), le Natterriegel (2,068 m.); à l'E., le Gr. Buch- 
stein (2,218 m.) ; au S.-E., le Sparafeld (2,239 m.). 

Plus loin, à 1 h. d'Admont, on aperçoit à dr. le Frauenberg, 
avec la belle église de pèlerinage de Maria-Kulm. Le chemin de 
fer tourne ensuite au S. dans la vallée de la Palten. 

164 kil. Selathal (635 m. ; buffet). 

Ds SELZTHAL À BISCHOFSHOFEX alzbourg) chemin de fer, 99 kil., 
cn 3 b. 3/4 à À h. 1/2, pour 4 fl. 68, 8 fl. D et 2f. 84 Cette ligne est le 

rolongement de l'autre dans la vallée de l'Enns. — 6kil. Zéeiren, bourg 
Ans un joli site. Puis Wæœrschach, un château en ruine et un autre plus 
loin à dr. — 19 kil. Steinach, beau bourg qui a deux châteaux. Ligne 
en construction sur Aussee, JZschl et Schærding (p. 367). A dr., le château 
de Trautenfels, au pied du Grimming (2,346 m.). Pont sur la Salra. Stat. 
d'Œblarn, à l'O. de laquelle se voit le Stodersinken (2.045 m.). Stat. de 
Grœbming et de Haus. — 57 kil. Sohladming (737 m.), bourgade riante 


à l'entrée de la vallée du même nom. — La vallée de l'Enns se rétrécit 
et forme le défilé de Afandling (stat.). 





à Laibach. ROTTENMANN. Route 116. 491 


74 kil. Radstadt (825 m.: hôt.: Post), vieille ville murée, sur une 
colline. Route menant par le col du ÆRadstædter Tauern (1 738 m.) à 
Spittai (109 kil.), sur la ligne de Franzensfeste à Villach (p. aBa). 

Le chemin de fer quitte ensuite les bords de l'Enns et passe à ÆEben, 
plusieurs fois sur le Fritrbach, à Hütiau, dans deux tunnels, aprés les- 
quels il descend rapidement (1:45), dans un troisième tunnel de 700 m., 
et enfin sur la Salzach. — 99 kil. Bischofshofen (p. 462). 


À g., les versants du Dürrenschober (1711 m.), que la voie 
contourne en faisant une grande courbe. À dr., sur une hauteur, 
le château de Strechau. 


172 kil. Rottenmann (675 m.; hôt.: Post), petite ville ayant 
des forges. — De la stat. de Tricben part une belle route 
menant à J'udenbourg (v. ci-dessous) par le Hohentaucern (1,454 m.). 
Près de Gaishorn, à dr., le lac du même nom. Le train monte 
lentement jusqu'au sommet du Schober (823 m.) et descend en- 
suite dans la vallée de Liesing, à Wald, Kalwang, Mautern et 


(228 kil.) Sé- Michael, sur la ligne de Bruck. 

De Srt-Micuazz À Brucx (p. 487), chemin de fer, en 2 h. 1/4, 
pour 1 fl. 37, 97 ou 65 kr., par Leoben (h6t.: Strauss: Mohr), sur la Mur, 
ville de 8.600 bhab., la plus importante de la haute Btrrie et siége d'une 
intendance des mines. — Embranch. de 81 kil. sur Vordernberg. 


Puis St-Lorensen, Knittelfeld, village bien situé, à l'endroit 
le plus large de la vallée de la Mur, Zelftoeg et 

265 kil. Judenbourg (739 m. ; hôt.: Reuschl), ville au pied du 
Zirbitzkogel (2,388 m.), jadis l’un des entrepôts du commerce 
avec l'Italie et l'Orient. Il y a sur la place principale une colonne 
érigée après la peste de 1717. Les juifs furent expulsés de cette 
ville en 1496. On y jouit d’un très-beau point de vue du Cal- 
vartenberg. 


Suivent Thalheim, St-Georgen et Unzmarkt, bourg apparte- 
nant au prince Schwarzenberg. En face, sur la rive g. de la Mur, 
les ruines du château de Frauenbourg. La contrée devient de 
plus en plus belle jusqu’à Friesach; il y a beaucoup de vieux 
châteaux. La ligne quitte la vallée de la Mur à Scheïifling, passe 
en vue du château de Schrattenberg, à dr., monte lentement au 
S. jusqu'à la stat. de St-Lambrecht, sur la limite des bassins de 
la Drave et de la Mur (884 m.), pour redescendre à Neumarkt et 
dans l’étroite vallée de l'Ofsa. Stat. d'Einæd; ensuite le château 
fort de Dürrenstein, sur la frontière de la Styrie et de la Carin- 
thie. Ce château est, dit-on, celui où fut emprisonné Richard 
Cœur-de-Lion (v. p. 442). 

305 kil. Friesach (hôt. Mohr), ville ancienne encore entou- 
rée de murs et de fossés, dans un site pittoresque et dominée par 
les ruines des châteaux de Geiersberg. Lavant, Petersberg, Rothen- 
thurm, et par celles de la prévôté de Virgilienberg. On y voit une 
église goth. du xv‘s. et près de celle-ci, une curieuse rotonde 
avec une crypte. 

Stat. de Hirt. A 3h.aàl'O. Gurk, qui a une belle cathédrale 
romane du xs. — Puis Treibach et (345 kil.) Launsdorf, d'où 


492 Route 116. VILLA CH. 


un embranch. de 33 kil. conduit à Hüttenberg, qui a des mine: 


de fer très-importantes. 

Le plus curieux des nombreux châteaux forts de la Carinthie est ce- 
lui de Æohen-Osterwitz, à 3/3 d'h. au S.-O. de Launsdorf, sur un rocher 
de 280 m. de hauteur, où l'on arrive par un chemin en lacets dans k 
roc vif, passant sous 14 portes avec des tours et sur trois ponts-levis 


352 kil. Glandorf (buffet). 


De GLaxDporr À KLAGENFuRT, chemin de fer, 18 kil., en 45 miu., pour 
90, 68 ou 45 kr. Cet embranchement traverse le Zollfeld, vaste plaine 
en partie marécageuse. Stat.: Zollfeld, Maria-Saal, lieu de pèlerinage 
Au N., le petit château de Tæltschach; à g., le château fort de Tan:es- 
berg. Le Herzogsstuhl (siége du Duc), à dr., est une plate-forme maçunneée 
haute de 2 m. et avec deux siéges, qui:fut dans le principe la tombe d'un 
certain Masuetius Verus, comme l'indiquent des restes d'inseription 
romaine. D'après un ancien usage pratiqué jusqu'en 1414, chaque due 
de Carinthie recevait là l'investiture d'un paysan, qui s’asseyait avec 
lui sur le banc. On trouve beaucoup d’antiquités romaines dans le Zahn.- 
feld. Pour Atagenfurt, v. p. 498. 


355 kil. St-Veit (hôt.: Stern, Markofer), sur la Glan, capital: 
de la Carinthie jusqu’en 1519. Sur le marché, une vasque en marbre 
blanc, de 9 m. de diamètre, trouvée au Zollfeld (v. ci-dessus). et 
que l'on dit d'origine romaine. L'hôtel de ville a des bas-reliefs 
remarquables. 

Plus loin, la ligne remonte la jolie vallée de la Glan. Stat. de 
Feistritz-Pulst. A dr., les ruines de Liebenfels: à g., le château 
de Carisberg. Stat. de Glanegg, aussi avec un ancien château. La 
vallée se rétrécit jusqu'â la stat. de Feldkirchen, puis elle devient 
marécageuse. On passe au N. du Lac d'Ossiach, long de 2 h., au 
pied de la Gerlitten-Alp (1,905 m.). Puis La stat. d'Ossiach, « 
l’on aperçoit, sur une hauteur à l'extrémité du lac, les grandes 
ruines de Landskron (p. 494). 

404 kil. Villach (hôt.: “Post; Tarmann), vieille ville de 
8,500 hab., sur la Drave, dans un large bassin au pied du Do- 
bratsch. On y voit une église goth. du xv° s. — Ligne de Fran- 


zensfeste, R. 114; de Marbourg, etc., p. 493. 

L'ascension du Dobratsch (2,154 m.) ou Alpe de Villach se fait le 
mieux de Bleibourg (aub. Moro), 1 h.1/2 à l’O. de la ville. Bon chemin 
de voitures jusqu'au sommet (4 h.; auberge). Vue magnifique. 


Ensuite les stat. des bains de Villach, de Firnitz. d'Arnold- 
atein, de Thærl- Maglern. — 437 kil. Tarvis (hôt.: Gelbfuse), dans 
un joli site. A 2h.1/, ou 3 h. à l’'O., le *Luschariberg ou 
Heiligenberg (1,784 m.), qui offre une belle vue et où il y a un 
pêlerinage. — On passe plus loin sur deux hauts viaducs. 

448 kil. Ratschach - Weissenfels, non loin de la source de la 
Save ou Saw, qui sort d’un rocher en formant une cascade de 
120 m., et qui coule ensuite sous terre jusqu'à Ratschach. — Ex- 
cursion très-intéressante aux lacs de Weissenfels ou du Mangart 
(3/4 d’h. de la stat.). 

456 kil. Kronau, à l'entrée d’une vallée pittoresque. La voie 
suit désormais le cours de la Save, en traversant plusieurs fois 
cette rivière et ses affluents. Les montagnes à g. sont les Aipes 





MARBOURG. Route 117. 493 


Carniques (Karawanken). Plus loin à dr., le T'erglou (2,856 m.), 
avec ses trois pics. — Stat. de Lengenfeld, à 1 h. de laquelle la 
Feistritz forme une belle cascade. Puis Assling, Jauerbourg et 
(484 kil.) Radmannsdorf-Lees, stat. à 1 h. !/, de laquelle sont les 
bains de Veldes, dans un site magnifique, au bord d'un lac. 

496 kil. Podnart. — 506 kil. Krainbourg, petite ville sur 
une hauteur. — Enfin Laak, Zwischenwæssern, Vizmargie et 

535 kil. Laiïbach (p. 495). 


117. De Gratz à Trieste. 


368 kil. Ligne du Sud. Grande vitesse, en 19 h., pour 20 f. 86 et 15 1. 52. 
Train ordinaire, en Î4h., pour 17 . 48, 13 N. 10 et 8 1. 78 kr. 

Gratz, v. p.487. A dr., la ligne de Kœflach ; à g., celle de Raab. 
On remonte la large vallée de la Mur, à une certaine distance de 
la rivière. — Stat. de Puntigam. Contre la montagne, à dr., le 
château de Premstætten. Au delà de Kalsdorf, à g., dans le haut, 
le château de Weisseneck. La montagne à dr. sépare la Styrie de 
la Carinthie. On traverse la Kainach en deça de Wildon. Sur la 
hauteur, les ruines du château d’'Ober- Wildon, où Tycho-Brahé 
fit jadis des observations astronomiques. Stat. de Lebring et de 
Leibnitz. On a découvert beaucoup d’antiquités romaines aux 
environs de cette dernière, où se trouvait Flarium Solrense. Un 
pont en treillis sur la Sum. Stat. d'Ehrenhausen. Sur une hauteur 
boisée à dr., le château du même nom. Stat. de Spielfeld, aussi 
avec un château. — Le chemin de fer quitte la Mur et entre dans 
les montagnes, en traversant par un tunnel la ligne de partage des 
eaux de cette rivière et de la Drave. A Pœssnits, un viaduc de 
64 arches et de 640 m. de long. 

65 kil. Marbourg (hôt.: Wohlschlager; Stadt Wien; *buffet), 
ville de 11,000 hab., la deuxième de la Styrie, dans un site pitto- 
resque, sur la Drare et au pied du Posruck. Il y a beaucoup de 
vignes dans les environs. 

DE Mansoure À ViLLACH (167 kil.), chemin de fer, trajet en à b. l'e 
à 6h. 1/4, pour 7 f1. 92, 5 f. 94 ou 3 fl. 96 kr. — Cette ligne remonte la 
vallée de la Drave. Stat. de Fetstritz, de Mariarast. En face de celle-ei, 
le château de Wildhaus. On traverse la Lobnite, passe dans un tunnel et 
atteint la stat. de Fall, où il y a aussi un château. Puis une grande 
courbe et les stat. de St-Lorenren, Reïifnig-Fresen, Wuchern- Mahrenberg, 
petite ville où se volent les ruines d‘un eouvent, et Saldenhofen. — 
65 kil. L'nter- Draubourg. On tourne dans la jolie vallée de la Miss, 
riviere qu'on traverse plusieurs fois. Stat. de Prævali, où sont de grandes 
forges. Puis dans la vallée de Langsteg; äeux tunnels et la stat. de 
Bleibourg, pour la petite ville de ce nom, à l1/2h. au N. Au 8., le Petschen 
(2,111 m.). De la stat. de A&Ansdor/, beau panorama de montagnes. On 
arrive sur le bord de la Drave, que l’on franchit. Sur la rive g.. le 
château de Weidenstein. On longe plus loin le Gurk, passe à Grafensiein, 
traverse la Gurk et la Glan et voit encore deux châteaux avant 

129 kil. Klagenfurt (hôt.: Europa, Katser von Œsterreich, Moser), 
ville de 168,000 hab., capitale de la Carinthie, sur la Glan, reliée au lac 
de Wærth (v. ei-après) par un canal. Les fortifications rasées par les 
Français, en 1809, ont été remplacées par des promenades. Le Landhaus 


494 Route 117. CILLI. De Gratz 


ou palais des Etats renferme un musée contenant des antiquités romaines 
et des objets du moyen âge. Sur la grande place se trouve une fontaine 
avec le Aragon, et à côté, une statue de Marie-Thérèse, en bronze. Qn 
a une vue étendue de la contrée du clocher de l'église paroissiale, haut 
de 88 m. A 1/gh. de la ville, le parc François-Joseph ou Æreurberg. 
offrant de belles promenades et de jolis points de vue. — Chemin de 
fer pour Glandorf, p. 492. 

En continuant sur Villach, à g., l’ancien couvent de Viktring. On 
arrive sur le bord du {ac de Xlagenfurt ou de Weærth (412 m.; 4h. de long) 
et le contourne au N. À g., le château de Maria Loretto. Stat. de 
Krumpendorf et de Pœrtschach; vis-à-vis, sur un rocher, la vieille église 
de Maria Wéærth. Parmi les montagnes. au S., le Mittagsktoget (2.099 m .}. 
au milieu des Alpes de Carinthie. — 152 kil. Velden am See, bains dan: 
un joli site à l'extrémité O. du lac. A dr., le château de Wernberg ; plus 
loin au N., les ruines de celui de ZLandsiron. À dr., la ligne de St- 
Michael, ete. (p. 491). — 167 kil. Villach (p. 492). 


Au sortir de Marbourg, jolie vue du haut du pont sur lequel 
on franchit la Drave. De l’autre côté, des usines grandioses, les 
ateliers de la ligne dn Sud. Stat. de Xranichafeld et de Pragerhof. 


DE PRAGERHOF À Bups (PEsTH) PAR KaAxiszsA, chemin de fer, en 
10h. 1/9, pour 15f. 84, 111. 88 ou 71.92kr. Le pays est plat et monos- 
tone, sauf le long du lac Balaton. On traverse la Drave avant Manizss 
(en all. Grosskirchen), où l'on dîne (*buffet). De cette stat. se détachent, 
au N.. la ligne d’Œdenbourg (p. 485) et au S., des embranch. sur Agram 
(p. 493). sur Xaposvar et Battasrék, sur Fünfkirchen, Mohacs, Essegy, Maria 
Mieresiopel et Szregedin (p.509). — Au delà de Komarväros commence le 
lac Balaton, en all. Plaltensee, lac poissonneux, de 83 kil. de long, dont ja 
rive N., avec ses cônes volcaniques, offre un coup d'œil charmant. C'est 
sur ce lac que sont les bains de Füred (hôt. Meyer), très-fréquentés par la 
noblesse hongroise. La ligne de Vienne par Raab (p.501) aboutit dans celle 
de Bude à Stuhlweissenbourg (Aôt. Schlenk), l'Alba Regalis des Romains, 
en hong. Széker-Tejérrär, petite ville de 5,000 hab., avec un palais 
épiscopal. — Embranchement pour Weu-Szœny (p. 501) par Æïis-Ber. — 
Puis des stat. sans importance jusqu'à Bude (p. Son. 


Ce n'est qu'après avoir passé deux tunnels à Pæltschach, au 
pied du Wotsch, qu'on retrouve de beaux paysages. Les bains de 
Rokhitsch, fréquentés annuellement par environ 3,000 personnes. 
sont à 2 h. {/, au S.-E. d'ici, presque sur la frontière de la Croatie. 

La langue allemande fait place à l'idiome slovaque ou wende. 
La ligne serpente à travers une contrée montagneuse peu peuplée. — 
Stat. de Ponigl, St-Georgen et Storè. Puis on a soudain devant 
soi la vallée de la Sann, entourée par les Alpes de Sulsbach. 

133 kil. Cilli (240 m.; hôt.: Erchersog Johann), ville très- 
ancienne , fondée par l’empereur Claude (Claudia Celleia). I1 y a 
aux murs de l’enceinte des pierres monumentales et des bas-reliefs 
romains. Sur une montagne boisée, les ruines du château d’Ober- 
cilli, et sur le versant N.-E., le couvent lazariste de St-Joseph, 
avec 2 tours. 

Le train franchit la Sann et pénètre dans la vallée étroite de 
cette rivière, surtout intéressante de Cilli à Sava. On aperçoit sur 
les cimes les murs blancs de nombreuses églises et chapelles. Stat. 
de Markt-Tüffer, avec les ruines d’un château et des bains d'eau 


minérale. 
152 kil. Ræœmerbad, autres bains déjà connus des Romainr, 








à Trieste. LAIBACH. Route 117. 495 


nommés aussi Teplitz, ce qui, en slovaque, signifie bains chauds 
(29° R.). 
159 kil. Steinbrück (buffet où l’on dîne), localité prospère, au 


confluent de la Save et de la Sann. 

DE Sreinsrück À AcRaw, chemin de fer, 76 kil., en 3h., pour 8. 60, 
21.70 ou 1fl.80kr. Stat.: Lichtenberg, Reichenbourg, Viedem, Rann. — 
Agram (hôt.: Pruckner, Goldnes Lamm), ville de 17,000hab., est la capitale 
de la Croatie. — Agram est en même temps stat. d'une ligne venant de 
Bude (p.507) par Kanizsa (p. 494) et se prolongeant sur Fiume par Cari- 
stadt (hôt.: Krone), lace forte et ville très-eommerçante de 6,000 hab., 
sur la AXulpa. Pour Fiume, v. p. 496. 


Plus loin, dans la vallée de la Save, Hrastnig, Triffail, Sagor 
et Sava. La vallée s’élargit. On aperçoit le château de Bonowicz. 
Près de Littai, un pont sur la Save, puis un petit tunnel. Stat. 
de Kressnits et de Laase. On rejoint la Laibach à son embouchure 
dans la Save, et on en suit la rive dr. La haute chaîne de mon- 
tagnes au N.-0. est celle des Alpes Juliennes (de la Carniole). 
Stat. de Salloch, puis 

220 kil. Laibach (287 m.), en slovaque Ljubljana (hôt.: Stadt 
Wien; Europa; Elephant ; *“buffet), ville de 23,000 hab., chef-lieu 
de la Carniole, sur la Laibach, dans une grande plaine entourée 
de montagnes. Un vaste château servant de prison domine la ville. 
La cathédrale, à coupole dans le style italien, renferme de nom- 
breuses fresques du xvin* 8. ; le bâtiment voisin, un musée com- 
posé d’une collection de produits du pays. — Le congrès qui s’y 
tint en 1821 a rendu cette ville célèbre. Sa place principale, où 
sont plusieurs cafés, s'appelle encore place du Congrès (Narodny- 
Terg). On y voit un monument de Radetsky, buste en bronze 
par Fernkorn. De belles allées de marronniers mènent à Tivoli, 
parc et château à {/, d'h. de distance, d’où l'on a une vue magni- 
fique. — Ligne de Villach, v. p. 493-492. 

Ensuite un terrain marécageux, le Laibacher Moos, et un 
remblai de 2,300 m. de long. Du N.-0. au S.-E. s'étendent les 
Alpes Juliennes. Au delà de Fransdorf, un viaduc long de 569 m. 
et de 38 m. de haut, avec une double rangée de 25 arches. Puis on 
entre dans les montagnes, passe devant Oberlaibach et s'arrête à 
Loitsch (474 m.; aub. : Post). 

Les uINxs DE MERCURB D'IprtA sont à Bh. environ au N.-0. de cette 
station. Une voiture pour y aller coûte de 6à 8 f..; letrajet dure 6à7h. 
aller et retour, et il faut 3 à à h. pour voir les puits. Ces mines 
livrent annuellement 6,000 quintaux de mercure, dont une grande partie 
est convertie sur place en cinabre. 

A 1h. 1/, au S.-E. de la stat. suivante, Rakek, se trouve le 
lac de Zirknits, le lacus Lugeus de Strabon, lac poissonneux de 


2 h. de long sur ?/, d’h. de large. 


285 kil. Adelsberg (518 m.; hôt.: Adelsberger Hof; Krone), en 


slovaque Postéjna. 
La célèbre GROTTR À STALACTITES des environs, connue au moyen Âge 
et retrouvée en 1816, est sous ]a surveillance d’une administration. Tout 


496 Route 117. ADELSBERG. De Grats 


ce qui se rattache à la visite de cette grotte est réglé par un tarif. GC 

aie 70 kr. d'entrée ge" personne et 80 kr. pour un guide. 11 faut prendr. 
À guides pour 1 à 4 pers., puis un par 4 personnes de plus. Le traj: 
par le chemin de fer (2,276 m. de long) coûte 1{ fl. aller et retour. Il: 
a trois catégories d'éclairage, la 1€, avec 156 flammes (un seul homme. 
à 2fl.; la 2€, avec 410 (2hommes), à 4f. et la 3€, avec 1800 (6 homme: 
à 201. 30 kr. — La longueur de la grotte. du moins de la partie qu'ec 
fait voir, est de 4,172 m. et le chemin de fer mentionné ci-dessus er 





. 
1 
: 


parcourt plus de la moitié. Il faut environ 2 h. pour la visiter. On 


peut y avoir une chaise à porteurs, avec 4 hommes, pour 5 fl. La 
température y est de 7° R. — Cette grotte se compose de plusieur: 
parties: 10, la caverne de la Poik ou Piuka (v. ei-dessous), dans laqucli- 
la rivière pénètre à 19 m. au-dessous de l'entrée, pour continuer de 1: 
à couler sous terre; 2%, le grand dôme, haut de 22 m. et large de +, 
auquel conduisent deux ponts naturels superposés , voûtés et reliés par 
un autre en maçonnerie; 30, la grotte de l'Empereur Ferdinand, formee 
de différentes galeries, avec la salle de danse, de plus de 30 m. de haut 
sur 120 m. de long, où se donne, le lundi de la Pentecôte, un bal brillam- 
ment éclairé; 40, la grotte François-Joseph-Elisabeth, jusqu'au Mort- 
Calvaire, à 1780 m. de l'entrée, l'une des plus grandes cavités souterraine: 
qu'on connaisse (34 m. de haut, 203 m. de long et 195 m. de large), dan: 
laquelle se trouve une éminence formée de débris de stalactites, et 5. 
deux ramifications latérales, dont l'extrémité est à 2,356 m. de l'entrée. — 

Les fortnes capricieuses des stalactites et des stalagmites sont des plus remar- 

quables. Les colonnes ont quelquefois plus de à m. de diamètre. — L'olm 

(proteus anguineus), sorte de salamandre singulière, d'un rouge pâle, à 

corps lisse, dans le genre de celui de l'anguille, se trouve dans les eaux 

souterraines des grottes du Carst, et on montre ordinairement ici 
quelques-uns de ces animaux vivants. 

Puis dans la vallée de la Poik. Stat. de Prestranek. — 296 kil 
St- Peter (buffet). 

DE ST-Pzrer À Five, chemin de fer, en 3h.1/e. On descend dans 
la vallée de la Recca, traverse ensuite le Carst (v. ci-dessous) et jouit 
avant d'arriver d'un besu coup d'œil sur la mer. Les stat. intermc- 
diaires sont: Atülllenberg, Dornegg-Feistritr, Sapiane, Jurdani ct Mattugihe. 
— Fiume (hôt.: Europa), ville de 18,000 hab., le seul port de Hongrie, a 
beaucoup gagné à l'ouverture des chemins de fer (ligne d'Agram, p. 4. 
et l'on a entrepris de grands travaux dans son port, sur le golfe de 
Guarnero. Il n'y a guëré comme curiosités qu'une église de pèlerinage 
et le château de Tersalo, contenant un certain nombre d'antiquités. 

Maintenant commence le Carst, platesu nu et stérile s'étendant 
de Fiume à Geærz. Le vent du N.-E., la Bora, qui y règne souvent, 
est tellement violent qu’il peut renverser les plus lour des voitures. 

Le chemin de fer serpente dans ce désert de rochers ; il traverse 
6 tunnels au delà de St-Peter, touche à Lesece et à Dirazsa, croise 
la grande route après Sessana, et descend par de longues rampes 
vers le bord de la mer, en passant à Prosecco, renommé pour son 
vin, et à Nabresina, d’où se détache la ligne de Venise. Pendant 
ce dernier trajet on a constamment la plus belle vue sur les flots 
bleus de l'Adriatique. La dernière station avant Trieste est Gri- 
gnano. Sur le cap nommé Punta Grignana, le beau château de 
plaisance de Miramar (p. 498). Avant Trieste, un tunnel long de 
279 m., qui aboutit dans la gare de cette ville. 

368 kil. Trieste. — Hôrezs: *de la Ville (pl. a), avec un café; 


‘Delorme, en face de la Bourse; Europa, le plus rapproshé de la 
gare (café); Aquila Nera, qui a un bon restaurant; Daniel (pi. e), etc. 


| 
| 


à Trieste. TRIESTE. Route 117. 497 


Carés: à l'hôtel de la Ville (v. ci-dessus); Degli Specehi, 
Piazza Grande; Europa Felice, à la Pescheria ; ete. 

BRASSERIES-RESTAURANTS: Borsa Vecchia; Berger (Belvédère), dans 
la vieille ville, au bas du château; les jardins au Boschetio (p. 499), où 
il y a souvent concert en été. | 

FiacRes, de la gare en ville, à { ebev., 60 kr.; à 2 chev., 1 . 50: pour 
aller à la gare, 40 kr. et 1fl.; autres courses, 1/4 d’h., à 1 chev., 90; à 2 


chev., 45 kr.; 1/9 h., 50 ou 80 kr.; 3/4 d'h., 75 kr. ou { fl. 10; 1 h., { fl. ou 
1 f. 80 chaque 1/4 d'h. en sus, 20 ou & kr. Bagages. 15 kr. par colis. La 
uuit, 8 kr. de plus par 1/4 d’h. 


OuxiBus de la gare aux hôtels, {4 kr.; la nuit, 20 kr. 
BATBAUX À vAPEUR pour Muggia, Capo d'Istria et Pirano, plusieurs 
fois par jour; pour Parenzo, Rovigno et Pola, tous les jours; pour Me 


8 fois par semaine; ete. — Barque, à l'heure (per ora), 1 fl. à 

Baixs: Œsterreicher, non loin de l'arsenal d'artillerie, et à l'h Ô- 
tel de la Ville: bains chauds de mer et d'eau douce dans l'un et 
l'autre établissement. — Bains de mer: Bagno Maria, vis-à-vis de l'hôtel 
de la Ville; Bagno Boscaglia. 

JARDINS PUBLICS: à la piazza Lipsia; à la piazza Grande et le beau 
Giardino pubblico, près du Boschetto (café; musique le dimanche matin). 

Trieste, le Tergeste des Romains, ville de plus de 70,000 hab. 
(123,000 avec les faubourgs) et port le plus florissant de l'Autriche, 
à l'extrémité N.-E. de l’Adriatique, remplit dans l'Allemagne du 
Sud le rôle de Hambourg dans l'Allemagne du Nord. Tous les 
peuples européens y ont des consuls. Le mouvement annuel du 
port est de 15,000 navires jaugeant un million de tonneaux, et 
les transactions sont évaluées à 350 millions de florins. 

Le port est la partie la plus animée de La ville. IL y a de 
nouveaux bassins immenses. Sur le môle Thérèse, au S.-0., le 
phare, haut de 33 m. 

La nouvelle ville, près du port, a de larges rues pavées de 
dalles et bordées de belles maisons, et un canal (Canal Grande; 
pl. 5), par où les navires peuvent aller jusqu'aux magasins. 

À l'extrémité de ce canal s'élève l'église de St-Anfoine (S. An- 
tonio Nuovo; pl. 7), construite en 1830 par l'architecte Nobile. 

A côté de l'hôtel de la Ville est située l'Eglise Grecque (S. 
Niccolo dei Greci; pl. 10), qui a deux tours et qui est richement 
décorée à l’intérieur. — A g. del’hôtel, le Palais Carciotti, surmonté 
d'une coupole verte. Dans le voisinage, près du Ponte Rosso, une 
église serbe moderne. 

À quelques pas de là, au S.-E., est situé le *Tergesteum (pl. 25), 
grand édifice occupant tout un carré de maisons, bordé de magasins 
au dehors et traversé par deux galeries vitrées qui se croisent. Ces 
galeries et les salles attenantes servent de Bourse de midi à 2 h. 
Une partie de l'édifice est occupés par les bureaux du Lloyd 
autrichien, société florissante de navigation à vapeur et decommerce, 
fondée en 1833. 

Sur la place de la Bourse, à côté du Tergesteum, l'ancienne 
Bourse, un Neptune en marbre et une statue de Léopold I‘, de 
1660. —- Sur la Grande-Place, un monument en l'honneur de l’empe- 
reur Charles V1, à qui la ville doit une grande partie de sa prospérité. 

Le Corso, rue principale de Trieste, en communication avec les 

Bædeker. Allemagne. 6€ édition. 32 


498 Route 117. TRIESTE. Cathédrale. 


deux places précédentes, sépare la nouvelle ville de la vieille. 
Cette dernière s'étend sur le versant de la montagne que couronne 
le château; elle a des rues étroites, inabordables aux voitures. 
En se.rendant à la cathédrale et au château, on passe à g. devant 
l'église des Jésuites (S. Maria Maggiore; pl. 9), qui a une grande 
fresque moderne de Sante. — Quelques pas plus haut, à l'O., la 
Piazsetta di Riccardo (pl. 2), là où, dit-on, Richard Cœur-de-Lion 
fut d'abord retenu prisonnier à son retour de Palestine. Il y a un 
arc de triomphe romain ou plutôt un fragment d’aqueduc. 

La “cathédrale (S. Giusto; pl. 8) se compose d’une basilique, 
d’un baptistère et d'une petite église byzantine à coupole, du vi°s., 
le tout réuni en un seul édifice au x1v° 8. La tour est ornée de 
colonnes romaines, le portail, de 6 pierres tumulaires de même 
origine, et la façade de 3 bustes d’évêques, en bronze. Les niches 
d’autel, à l’intérieur, sont décorées de 2 vieilles mosaïques, le 
Christ et la Vierge. Les Apôtres, dans l’abside latérale de g., au- 
dessous de la Vierge, sont de l'époque byzantine (vi s.). Le: 
chapiteaux sont en partie antiques et en partie byzantins. 

À côté de l'église se trouve un ancien cimetière, dont le sacris- 
tain a La clef (30 kr.) ; on y a organisé un musee d’antiquites (pl. 16! 
trouvées, celles de la terrasse supérieure à Trieste et celles du 
bas à Aquilée. Winckelmann, le célèbre archéologue, assassiné 
en 1768 dans la Locanda Grande, est enterré dans ce cimetière. 

Jos. Fouché, le puissant ministre de la police sous Napoléon 1®, 
mort à Trieste en 1820, est enterré à la terrasse devant l'église, 
On jouit de cet endroit d’une vue superbe sur la ville et la mer. 
Celle de la plate-forme du chäfeau est plus belle encore, mais le 
public n'y est pas admis. 

Sur le versant de la colline en face de cathédrale se voit une 
église arménienne catholique, du style byzantin. 

Sur la place de Leipzig (p. Lipsia), l'Académie Nautique (pl. 1}. 
— Sur la place Joseph, le “monument de l'empereur Maximilien 
du Mexique (m. 1867), d’après Schilling. 

Une belle allée de 1 h. de long, offrant des points de 
vue variés, le Passeggio di S. Andrea, conduit du champ de Mars 
(Campo Marzo), à l'E. de la ville, jusqu'à Servola, en longeant 
toujours le rivage et passant devant la villa Murat, l'arsenal du 
Lioyd Autrichien ot l'usine à gaz. 

Une autre belle promenade mène le long de l’aquedue (acque- 
dotto), par une belle vallée, jusqu’au Boschetto, lieu de réjouissance 
favori des habitants de Trieste (grande brasserie). Un chemin om- 
bragé conduit du Boschetto à la villa Ferdinandea (restaur. Zum 
Jæger) ; à côté, la villa Reroltella, avec une chapelle : très-belle vue 
sur la ville, la mer et les côtes. 

Le château de * Miramar, autrefois propriété de l’empereur 
Maximilien (v. ci-dessus), situé près de la stat. de Grignano, dans une 
contrée superbe, avec un beau parc, est un des buts de promenade 











Capo-d'Istria. TRIESTE. Route 117. 499 


les plus agréables (voiture, 8 f. ; barque, 4f1.). On y a une belle vue 
sur Trieste, la mer et les Alpes Juliennes. A l'entrée du jardin, 
à dr., un musée d’antiquités égyptiennes et grecques. À mi-chemin, 
Barcola (bon restaurant). 

Les immenses chantiers du Lloyd, vis-à-vis de Servola ({ h.1/,), 
sont visibles les jours ouvrables, excepté de 11 h. à { h. (50 kr. au 


guide, davantage pour une société). 

Excursion très-intéressante d'une journée, en partant de bon ma- 
tin : en bateau (30soldi) à Muggia; à pied par la montagne (vue magnifique) 
à Oltre (1h.), et en bateau (15 5.) £ Capo-d’Istria (hôt.: Citfà di Trieste; 
Zum Radet:ky; café sur la grande place), ville ancienne, de 9,000 hab., 
la Justinopolis des Romains, sur une file dans la mer, reliée à la terre 
ferme par une digue en maçonnerie. La cathédrale et le Palarzo pubblico, 
bâtis sur l'emplacement d'un temple de Cybèle, méritent d'être vus. On 
ira ensuite plus loin, toujours le long de la mer, en passant par Seme- 
della, à Isola (1h.) et à Pirano (2 h.), ville de ÿ,600 hab., pittoresquement 
située dans une baie, au milieu de bois d’oliviers, avec une enceinte de mu- 
railles et de tours. Le soir, on prendra le batcau à vapeur partant de 
cette ville pour rentrer à Trieste. — A 40 min. de Pirano se trouvent 
les nouveaux bains de mer de S.-Lorerzo, dans un beau parc. 


118. De Vienne à Pesth, par le Danube. 


._12 à 13 b. de trajet (on prendra plutôt le chemin de fer au retour 
v. R. 120). Le bateau à vapeur part tous les matins à 6h. 1/4 du quai 
du Prater, mais il s'arrête au milieu du grand bras du fleuve à l'em- 
bouchure du canal de Vienne, jusqu'à ee qu’un petit bateau, exelusive- 
ment réservé aux voyageurs, y ait amené les passagers et leurs effets. 
Ce dernier a son embarcadère près du pont d’Aspern (p. 391), part égale- 
ment à 6 h. 1/2 et fait le trajet en 1/9 h. Prix jusqu'à Pesth: {ré el., 
9 1.; 28 el., 6 fl. (en sens inverse, 5fl. 95 et 4fl.). Table d'hôte à Lh., 
sans le vin, { fl. 60. 

Les plus belles parties du voyage sont entre Deutsch-Altenbourg 
et Presbourg, ensuite entre Nesmühl et Waitzen, et aux approches de 
Pesth et de Bude; les moins intéressantes, en aval de Presbourg, 
jusqu’au delà de Komorn. — Dans les descriptions suivantes, Dr. signifie 
rive droite, et G@. rive gauche. Les chiffres indiquent les heures approxi- 
matives d'arrivée, en supposant le départ de Vienne à 6h.1/:. Pour la 
prononciation des noms hongrois, nous ferons observer que gÿy 8e pro- 
nonce dj, #z, ch, cs, tj, et cs, z. 

Le petit bateau passe sous le pont François, le pont de la 
ligne de jonction (Verbindungsbahn), le pont Sophie, le pont de 
l'Empereur Joseph et enfin le pont du chemin de fer de l’ Etat 
(p. 425). A g., le Prater, à dr., la Weissgerberkirche (p. 408), etc. 
Au Pratereck, où le canal de Vienne débouche dans le grand 
canal, beau coup d’œil en amont sur ce canal, avec le second pont 
du chemin de fer de l’ Etat (p. 425). On monte à cet endroit sur 
le grand bateau. 

7 b. G. Lobau, la plus graude île du Danube (1 h. 1/, de long, 
1 b. de large). Sur la rive g., les villages d’Aspern, d’Essling et de 
Wagram, invisibles du bateau. 

Napoléon, qui tenait Vienne, passa par l'île de Lobau et s’avança 
sur la rive g. 11 n’y avait encore fait passer que la moitié de ses troupes, 
lorsque les Autrichiens réussirent à détruire le pont qui mettait la rive 
dr. en communication avec l'île. Ils attaquerent en OI temps les 

# 


v 
500 Route 118. PRESBOURG. De Vienne 


villages d'Aspern et d'EÆEssling, qui étaient entre les mains des Françai: 


Après une lutte meurtrière de deux jours (21 et 22 mai 1809), les Francai- 


se replièrent sur l'ile de Lobau, qui resta occupée par toute leur arme” 
150, hommes d'infanterie, 90, chevaux et {00 pieces d'artillerie. - 
qui fut fortifiée. On voit encore des traces des ouvrages de défense. De ee”: 
fie, son quartier général du 167 au 5 juillet 1809, Napoléon opéra dans I<- 
remiers jours du mème mois un second passage du anube, qui amena :: 
Bataille de Wagram (p. 419), livrée les 5 et 6 juillet. Bientôt aprés fut ct 
clu l'armistice de Znaim, et la paix fut signée à Vienne le 14 octobre. 


Dr. Fischament. — G. Schænau. — Dr. Regelsbrunn.immédiate- 
ment sur la rive. Plus loin, Ellend. — Petronell. sur l'emplacement 
du Carnuntum des Romains.avec un beau château. — Deutfsch-Afte:- 
bourg, village avec un château et des bains sulfureux. Sur une 
colline voisine, l'église St-Jean, une des plus gracieuses con- 
structions gothiques de l'Autriche. A côté, un tertre de 29 m. de 
haut, nommé le Hütelberg, élevé en mémoire de l’expulsion de- 
Turcs: son nom viendrait de ce que la terre aurait été apportée par 
les habitants dans leurs chapeaux (Hüte). 

8h.1/,. Dr. Hainbourg, avec de vieux murs et de vieilles tours. 
qui présentent un coup d’œil très-pittoresque. Sur la hauteur. les 
ruines considérables d'un château; dans le bas une école de Cadets. 
Dans les longs bâtiments se trouve la manufacture impériale de 
tabac, qui occupe plus de 1500 ouvriers. En aval de Hainbourz. 
sur un rocher qui s'élève à pic au-dessus du Danube, les restes du 
château de Rottenstein. 

G. Theben, qui avec Hainbourg forme la porte hongroise du 
Danube. Au pied de sa forteresse l'embouchure de la March ( M.- 
rava), qui marque la frontière entre la Hongrie et l'Autriche. 

8h. #/,. G. Presbourg, en hongr. Pozsény. — HôreLs: °Grüner 
Baum, avec un café; H. National; Kœnig von Ungarn; Zum 
goldenen Metzen, Grünmarkt; Rother Ochs; Goldne Rose. — 


Vix chez Schmidt Hansi, au Michaelerthor. — BIERE, à la Bier- 
quelle, Andreasgasse, et à la Wiener Bierhalle, Edelgasse. 


Presbourg. ancenne capitale et ville de couronnement des rois 
de Hongrie, est bâtie dans un beau site sur des contre-forts des 
Petits-Carpathes. Elle compte 46,550 hab., dont 1/, madgvyares. 
La vieille ville est entourée de promenades. Au N., la Ferdinands- 
atadt; sur le Danube , la Franz-Josephsstadt ; à l'O., la Theresien- 
stadt, le Schlossberg, quartier des juifs, et Zuckermandi. 

La grande place de la vieille ville est bornée au N. par le 
corps de garde et à l'E. par l'hôtel de ville, commencé en 1288, 
transformé depuis et restauré en 1857. Le musee de La ville. à côté. 
comprend des antiquités romaines, des objets du moyen âge, etc. 
L'église voisine est précédée d’une colonne de la Vierge. — Au 
N., l'église des Franciscains, fondée en 1290, mais modifiée plus 
tard, et au N. de cette église, la belle chapelle St-Jean, du style 
goth., avec une double crypte. — Sur la place St-Jean, le palais 
primatial, résidence d'hiver du primat de Hongrie. 

C'est au Landhaus, bâti en 1153, que La diète se réunit de 1802 
à 1848; il sert aujourd'hui de tribunal. 





à Pesth. COMORN. Route 118. 501 


La cathédrale, St-Martin, église goth. construite de 1090 
à 1452, l'ancienne église du couronnement, a été restaurée de 1865 
à 1867. La chapelle Ste-Anne, dans la nef latérale du N., est du 
plus beau style ogival du xiv‘s. Devant la façade se trouve une 


statue équestre en plomb de St Martin, en costume hongrois, par 
Donner. 


Le muscum d'histoire naturelle, dans le voisinage, est ouvert 
le jeudi, de 9h. à midi et de3à 5h. 

La Judengasse, à l'O. de la cathédrale, mène au Schlossberg. 
Des degrés y conduisent au plateau (83 m. au-dessus du Danube) 
sur lequel s'étendent les ruines du château royal, détruit par un 
incendie en 1811. On y jouit d'un coup d'œil magnifique de la 
terrasse et de la tour à l'O. 

Un pont de bateaux, la promenade favorite du soir, relie la 

* Franz-Josephsstadt à la rive dr. du Danube. Au milieu de la place 
qui précède ce pont, s'élevait la colline du couronnement ou le 
Kænigsberg, qu'on a fait disparaître en 1870. Sur la rive dr. est 
un beau parc avec un café, l'Au, très-fréquenté pendant les soirées 
d'été. I1y a aussi un théâtre en plein air, l'Arena. à quelques pas 
au-dessous du pont. Des courses importantes ont lieu au prin- 
temps à l’Engerau, située plus au S. — A 1/, h. de la ville, un Mont- 
Calvaire (Calvarienberg), d'où l'on a une jolie vue. 

DE PRESBOURG À TyxRwau, chemin de fer, 45 kil., trajet en {h. 3/4 à 
2h. 1/2, pour 2. 12, 1f. 59 et 1 fl. 06. La gare est au N. de la ville, 
mais le train s’arrète près du pont de bateaux. Stat.: Ratzdorf, Waÿjnor, St- 
Georgen, qui produit un vin célèbre; Grünau, Bæsing, vieille ville murée; 
Schenkwitz, à g. duquel on voit, au pied des Carpathes, la ville de Modern ; 
Bähony, Cziffer, Tyrnau (hôt.: Eisenbañn- Hôtel; Adler), ville ancienne, 
sur la Trnava, ayant beaucoup de couvents et d’églises. On en remarque 
surtout la cathédrale, datant de 1389 et restaurée en 1820. 

En aval de Presbourg, les rives du Danube s’abaissent et le 
fleuve se divise en plusieurs bras qui forment des îles, la grande 
Schrtt à g., et la petite à dr. La première de ces îles a 90 kil. de 
long sur 52 de large et compte jusqu'à une centaine de villages. 

Midi 5/4 Dr. Gœnye, village à l'extrémité de la petite Schütt. 
Un petit bateau à vapeur y attend les voyageurs pour Raab, en 
hongr. Gyœr (hôt.: Lamm), ville de 17.000 hab., à 11 kil. de là 
au $. — Chemin de fer de Raab à Vienne et à Neu-Szæny, v. plus bas. 

Dr. ÀAcs, éloigné du fleuve; sur la hauteur, la riche abbaye de 
bénédictins de Martinsberg. 

1h. 8/4 G. Comorn (hôt.: Goldenes Fassl), ville ancienne, de 
12,250 hab. , forteresse considérable, avec de vastes têtes-de-pont, 
à la pointe S.-E. de la grande Schütt, et sur la rive dr. dela Waag, 
qui se jette à cet endroit dans le Danube. 

Un pont sur pilotis mène de la ville à l'ile Elisabeth longue de 
2kil., et un pont de bateaux de celle-ci à la rive droite à Vew-S:æny, qui 
est relié par des chemins de fer, d’un côté à Vienne (6 h.), en passant par 
Raab (v. ci-dessus) et Bruck, et de l'autre à Stuhlweissenbourg, station 
de la ligne de Pesth à Trieste (p.494). 


502 Route 118. WAITZEN. 


Dr. Alt-Szsæny, avec un château. Puis des coteaux couvert: 
de vigne. — 2 h. {/4. Almds, qui a des sources d’eau minérale et 
des carrières de marbre. — Nesmühl, en hongr. Neszmely, qui récolte 
un excellent vin. Le fleuve n'a plus qu’un seul et vaste lit. 


3 h. 3/,4. Dr. Gran, le Strigonium des Romains et L'Esstergerm: 
des Hongrois, ville de 8,780 hab., non loin du confluent de l: 
Gran et du Danube. De très-loin déjà on découvre. sur une col- 
line, la pittoresque cathédrale de cette ville, édifice moderne 
carré surmonté d’une grande coupole. 

Le grand “tableau du maître autel, l'Assomption, est l'œuvre da 
Vénitien Grigoletti. Un autre tableau d’autel par #ess, artiste hongrois. 
représente le baptème de St Etienne, premier roi de Hongrie qui se ü: 
chrétien, et qui fonda, en 1001, l’archevêché de Gran. 

Au pied de la colline, à l'E., le palais archiépiscopal. A 10. 
dans la vieille ville, une autre église à coupole. 

G. Parkany, communiquant avec Gran par un pont de bateaux. 
A partir d'ici le chemin de fer (R. 120) longe le Danube. 

Les montagnes entre lesquelles le fleuve court dans un lit res- 
serré, lui donnent un aspect pittoresque. Sur un rocher escarpé 
(5 h. 1/,; dr.), les restes du château de Wissegrad (wisse haute. 
grad forteresse), déjà habité au x1° s. par des rois de Hongrie. II 
a été détruit par les Turcs, et l’empereur Léopold en fit plus tard 
raser les fortifications. L'ancien mur d'enceinte se prolonge du 
château jusqu’au Danube. La haute tour du bas, ls prison royale. 
est aussi en ruine. Vis-à-vis est situé 

G. Gross-Maros. Les collines, toujours couvertes de vignes. 
s'éloignent un peu; le Danube, tournant vers le S., se divise en 
deux bras et forme l'île St-André, longue de 5 lieues. 


6h. G. Waitsen, le Vécs des Hongrois, ville de 12.900 hab. 
siége d’un évêché, avec une cathédrale construite en 117%, dans le 
genre de celle de Gran. Le palais épiscopal renferme des monu- 
ments romains et du moyen âge. La ville est divisée en trois 
quartiers, l’un habité par les catholiques, le second par les Raitzes. 
tribu serbe appartenant à l'église grecque schismatique, et le 
troisième par les protestants. À l'entrée de la ville, une grande 
maison de correction, bâtie en 1857, avec une église gothique. 

Les rives s'aplanissent de nouveau; dans le lointain le Blocks- 
berg (p. 508), puis la forteresse de Bude, avec le château royal. 

Dr. Alt-Ofen, entouré de vignes, faubourg éloigné de Bude, 
l'Aquincum des Romains, avec des restes de constructions romaines 
et de grands chantiers pour les bateaux à vapeur (p. 509). 

Le fleuve s'anime; il est couvert de radeaux, de barques, de 
moulins flottants, de petits bateaux à vapeur qui entretiennent les 
communications entre les deux villes (+. p.503). A g., Neu-Pesth 
et en avant, la longue jetée du port d’Hirer. achevé en 1858. En 
face, à dr., l'Île des chantiers, appartenant à la compagnie des 
bateaux à vapeur. Contre la colline, l’ancien couvent de ÆXein- 








PESTH. Route 119. 503 


Zell. Notre bateau à vapeur touche à l'ile Ste- Marguerite (p. 504), 
qui a un parc et de magnifiques jardins. Enfin Pesth se montre 
tout à coup dans toute son étendue, avec ses grands palais 
blancs sur la rive et son magnifique pont suspendu, tandis que 
Bude s’étage le long de la colline couronnée par la forteresse et 
le château royal, et derrière laquelle s'élève le Blocksberg; le 
coup d'œil est superbe au coucher du soleil, il rappelle Prague et 
le Hradschin. Le bateau aborde à Bude pour les voyageurs à 
destination de cette ville, puis il traverse le fleuve pour aller 
s’amarrer en aval du pont suspendu. 
9h. G. Pesth (v. ci-dessous). 


119. Pesth et Bude. 


Hôtels. ‘Grand Hôtel Hungaria (pl. a), sur le quai, vaste 
maison splendide, jouissant d'une belle vue et avec un grand café (eh., 
1 et au-dessus); “Kœnigin von England (pl. b), comme le 
précédent, aussi de premier rang; — *H. de l'Europe (pl. ce), *Erz- 
herzog Stephan (pl. d), tous deux place François-Joseph; “H. Na- 
tional, Waïitzner Gasse; °H. Frohner, Szechenyi Promenade: °Jæger- 
horn(pl.e); Kœnigin Elisabeth, Universitætsgasse; — Kœ@nigvon 
Ungarn (pl. g), fréquenté par les gens d'affaires; H. Pannonia, H. 
d'Orient, tous deux Kerepeschergasse; H.Buda-Pest, Wienergasse; — 
“Stadt London, près de la gare; Tiger, (pl.f); Palatin (pl.h.; 
ch., 80 kr.); Goldner Adler (pl. k; cuisine nationale); Stadt Paris 
(pi. 4). — A Bude: *Sechényi, Wasserstadt; Stadt Debreczin, tous 
deux près du Danube, 

Restaurants, dans chacun des hôtels ci-dessus nommés; en outre, le 
#Casino national (excellent vin de Hongrie; cuis. franç.). Hatvaner 
Gasse; *Mihalek, place de Bervites; “Privorsky, quai du Danube. — 
Le ,,paprikahuhn", poularde apprêtée au poivre de Hongrie (paprika), et 
le ,,gulydäs‘, bœuf étuvé et fortement épieé, sont des plats nationaux. 

Cafés: dans tous les hôtels: Krone, Waitznergasse; Café Français, 

lace Joseph; Redoute (p. 608) ; Steingassner, quai du Danube; 
ellevue, à la Bourse; etc. 

Confiseries: *‘Kugler, place du Théâtre (meilleure glace); Fischer, 
Herrengasse; Dürr, Wienergasse (pâtés); Kehrer, place Sébastien. 

Brasseries: Slova, place Elisabeth: Zum Fassl, Dorotheagasse; 
Zur alten Linde, place Elisabeth; Zur schwarzenKatz, Kœnigs- 
gasse; etc.; Belleznay’s Garten, à côté du Théâtre National (le soir, 
concert de Bohémiens). 

Fiacres (faire les prix d'avance), dans la ville: une journée (de 7 h. 
du mat. à {0 h. du s.), 6 f.; 1/2 j., de 7 h. à 2 h. ou de 2 à 10, 3 fl. 30; 
— 1 h., voit. à { ehev., 80 kr.; à 2 chev., 1 fl; chaque 1/4 h. de plus, 
25 kr.; 1/9 h., 40 ou 70 kr.; 1/4 d’h., 25 kr. 

Omnibus . pour la gare, 15 kr.; avec bagages, 90 kr.; pour la gare de 
Bude, 30 kr.; le Kaïiserbad (p.508), 10 kr.; le Stadtwældehen . 10 kr. 

Tramway, dans les rues principales, pour les gares, le Stadt- 
wældchen, Neu-Pesth, Palota et Steinbruch toutes les D min.; prix: 
pour le Stadtwældchen, 10 kr. A Bude, du pont suspendu, par l'Obere 

onauzeil, au Kaïiserbad, à Alt-Ofen, À kr.; au Kaiserbad, kr. 

Chemin de fer pour Vienne, v.p.509. La gare, située à l’extrémité N. 
de la longue Waitznergasse, est à 20 min. des hôtels du Danube. 

Bateaux à vapeur. La station des grands bateaux est au quai Franc. 
Joseph, en aval du pont suspendu. — Depuis 6 h. du mat. jusqu'à 8% 
du soir, il part toutes les heures de l’embarcadère près de l'église 
paroissiale (p. 506) de petits bateaux qui touchent au Bruckplatz, à 

ude, retournent, en passant sous le pont, à Pesth en amont de l'hôtel 


604 Route 119. PESTH. Théâtres. 


Erzherzog Stephan, repassent ensuite à Bude, touchent à la place de: 
Bombes, vont de là au Kaïiserbad (p. 508) et ensuite jusqu'à Alt-Ofen tr. 
603). La course entière coûte 10 à 15 kr. et vaut la peine d'être faite 

Théâtres. Théâtre National (pl. 1), représentation tous les joen 
en hongrois. Le cri ,Eljen‘* qu'on y entend, est la marque d'applau- 
dissement des Madgyares. Actientheater (pl. 27), Wolligasse; Fürst'e 
Theater, Herminenplatz, deux théâtres allemands. Plus des théâtre: 
d'été au Stadwældchen (pi. 28) et au jardin Horvath à Bude. 


Bains, v. p. 508. 

Lieux de divertissement: l'ile Ste-Marguerite (Margarethen-Inse!:, 
située au-dessus de la ville, propriété de l'archidue Joseph: il y = u= 
pare charmant et des bains magnifiquement organisés (eaux thermal: 
sulfureuses), un hôtel et un restaurant (bateau toutes les 1/3 h. de: 
l'église paroissiale et de l'Académie; on construit un pont}; — 1: 
Stadtwældchen, au N. de la ville, très-fréquenté comme promenaée 
le jardin Orczy, à l'extrémité de l'Ullæer Strasse, au S.-E. de la ville. 
la Neue Welt, pres de la gare, grand jardin ecafé-chantant, et Steis- 
bruch, station de chemin de fer, où il y a de grandes brasseries, etc 


A. Pesth. 


Pesth (ou Pest), capitale du royaume de Hongrie, siége de la 
diète, du ministère et de la cour royale supérieure, comptant 
200,500 hab. (300,000 avec Bude) la plupart madgyares, est 
située dans une plaine sablonneuse, sur la rive g. du Danube. en 
face de la vieille ville royale de Bude. Fondée par les Romains « 
importante dès le moyen âge, Pesth déchut considérablement pen- 
dant les guerres avec les Turcs, au xvi* et au xvul° s., et elle 
n’est redevenue prospère que depuis environ 150 ans. Aujourd'hui, 
c'est après Vienne la place de commerce la plus considérable de 
la monarchie austro-hongroise, surtout pour les grains, et en 
même temps, comme siége de l’académie, le centre de la vie in- 
tellectuelle en Hongrie. De beaux édifices s'y sont élevés dans 
ces derniers temps, et de vastes projets d'amélioration et d'a- 
grandissement sont en voie d'exécution: la Ringstrasse, deux 
nouveaux ponts, de grands travaux de régularisation du fleuve, etc. 

La ville se divise en 5 quartiers: ville intérieureet Leopoldstadt 
au N., Theresienstadt et Josephstadt à l’E., et Franzstadt au S. 
Le centre de la circulation est la ville intérieure, spécialement 
dans les rues Herrengasse, Waitznerg., Brückeng. et Dorotheag. 
La plus belle partie est le côté du Danube (Obere et Untere Donau- 
zeile, quai Rodolphe, quai et place Franç.-Joseph), où s'étend, sur 
un espace de près de une lieue de long, une rangée de constructions 
modernes dont beaucoup sont fort élégantes. 

Sur la place François-Joseph, en face du pont suspendu, 
s'élève la colline du Couronnement, monticule avec une plate- 
forme entourée d’un parapet, élevé en 1867, pour le couronnement 
du roi Franc.-Joseph, avec de la terre apportée detoutes les parties 
de la Hongrie. Jadis le couronnement avait lieu à Presbourg (p. 
500). Après la cérémonie, le roi parcourt la colline à cheval, 
brandissant l’épée de St-Etienne aux quatre coins du monde, pour | 
marquer qu'il est prêt à défendre le royaume contre tout ennemi. 











4. __ , 





Académie. PESTH. Route 119. 505 


Au N. de la place est le “palais de l’Académie (pl. 11), bel 
édifice du style de la Renaissance, bâti de 1802 à 1866, sur les 
plans de Stüler. On en remarque l’élégant vestibule, avec ses co- 
lonnes de marbre de diverses couleurs. Le premier étage com- 
prend la grande salle des séances de l’Académie. Le même édifice 
renferme la célèbre *galerie Esterhazy, précédemment à Vienne, 
achetée par la nation 1,300.000 fi. (3.250,000 fr.). Elle occupe 14 
salles et compte 800 tableaux, dont 50 de l’école espagnole (10 de Mu- 
rillo), plus 50,000 estampes et 2,000 dessins. Elle est ouverte 
les mercr., vendr. et sam. de 9 h. à 1 h.; les autres jours, s’adres- 


ser au directeur, à l'Académie. 

1"® salle, FRANÇAIS: 1, Rigaud, Elisabeth-Charlotte du Palatinat, 
duchesse d'Orléans; 17, le même, le Cardinal Fleury; 90, Jos. Vernet, la 
Nuit. — 119 salle: 13, Blanchard, St Jérôme; °15, Claude Lorrain, Pay- 
sage; 26, Denner, le Comte Zinzendorf. — III salle, TABLEAUX MODERNES ; 
A1, C. Vernet, Philippe d'Orléans (Egalité). — IV® salle, ANCIENNES ÉCOLES 
ALLEMAKDES: à, L. Cranach, la Femme adultère devant J.-C.; 12, Weuw- 
châtel, un Patricien de Nuremberg. — V® salle, FLAMANDS ET HOLLANDAIS: 
8, 9, 17, À. van der Neer, paysages; G. J. Ruysdael, les Bords d'une ri- 
vière: ®, W. van de Velde, Marine; 90, Ostade, Intérieur. — VI salle (au 
8e): 1, 2, Jordaens, Méléagre et Atalante; Paysan qui fume; 5, Rubens (:), 
les Damnés précipité en enfer; °15, À. van Dyck, Portraits d’un homme 
et d’une femme; 17, G. Cocques, la Famille van Eycek d'Anvers. — VII® 
salle: 5, Steen, Paysans prenant leurs ébats; 8, A. Cup Paysage; 12 et 
14, J.-G. Cuyp, Portraits d'un homme et d'une femme: 29, C. de Vos, Mic- 
revelt, le peintre, avec sa famille; °38, °41, 44, Rembrandi, Jésus devant 
Pilate; Jeune dame avec un éventail; Jeune dame avec des gants. — 
VILIS salle: $, S. Ruysdael, Kermess hollandaise: 22, Ruthard, Une con- 
trée sauvage avec des cerfs; 24, Brouwer, Paysans au cabaret: 27, van 
der Helst, Une femme dans un fauteuil. — 1X€ salle: D, Breughel, Noé 
entrant dans l'arche; 6, Pourbus, le Prince Maurice d'Orange; 27, 
Rembrandt, Un homme assis: 92, Potter, Paysage avec des figures; 44, 
S. Ruysdael, Paysage; 46, Wouvermanns, Marchand de ehevaux; 417, 
Cuyp, paysage avec des vaches. — X®© salle: 21, J. Ruysdael, Une forêt; 
31, Ryckaert, Un chimiste: 32, Teniers le Jeune, Un médecin de village. — 
XIe salle, IraALrExS: C. Dolce, 1a Vierge; 9, le Garo/alo, la Femme adul- 
tère devant J.-C.; 18, le Parmesan, la Bte-Famille avec 8t François 
d'Assise; 25, Borgognone, Mise au tombeau; 89, Cigoli, la Vierge; 53, Léon. 
de Vinci, son portrait; 61, d’après Raphaël, la Vierge et St Jean, à genoux 
devant l'enfant Jésus endormi; 62, À. del Sarto, la Vierge; 656. Martnari, 
Judith: 66, À. Luini, Bte Catherine: 68, Raphaël, la Vierge, l’enfant Jé- 
sus et Bt Jean; 69, Raphaël (?), portrait d'homme; 71, le Corrége, son 
portrait; °78, À. Ghirlandaÿo, la Nativité de J.-C.; +7, le Corrége, 1a 
Vierge et l'enfant Jésus; 79, école de Léon. de Vinci, la Vierge et St Jo- 
seph; 88, Gian. Pedrini, la Vierge, l'enfant Jésus et St Jérôme. — XI1® 
salle, FLAMAXDS, surtout des paysages. — XII salle, ITALIENS, À, ccole 
du Caravage, Joueurs de cartes; 3, le Guerchin, Tête de Christ; 1Ù, le Do- 
miniquin, le Cardinal Ludoviei; 14, Aug. Carrache, St Jérôme; 22, 27, le 
Guide, David et Abigaïil; l'Adoration des bergers; 25, Vaccaro, Loth et 
ses filles; 33, Fr. Francia, la Vierge; 35, Inn. d'Imola, Fiançailles de Sto 
Catherine; 40, Pordenone (Bern. Licinio), portrait de femme ; 41, le Padouan, 
Vénus et l'Amour; 42, d'après Seb. del Eombo , le Card. Polus; 51, Dosso 
Dossi, le Repos pendant la fuite en Egypte; 54, Trevisani, Luerèce; 58, 
école du Tintorel, la Femme adultere devant Jésus; 61, Crivelli, la Vierge, 
64, le Canaletto, Vuc de Venise; 66, le Bassan, la Vierge montrant l’enfant 
Jésus aux bergers; 82, le Tilien, Portrait du cardinal Bembo. — XIV£ salle, 
EspaexoLs: 2, Blas de Prado, la Vierge, l'enfant Jésus et St Jean; 3, l'Es. 
pagnolet, St Sébastien; 7, À. Puga, Une religieuse; H#urillo, 23, son por- 
trait; 208, Ste-Famille; 29, la Vierge, l'enfant Jésus et deux anges; °90, la 


506 Route 119. PESTH. Redoute. 


Vierge avec l'enfant Jésus donnant du pain à trois missionnaires: 43 
la Fuite en Egypte; 46, St Joseph et l'enfant Jésus; 15, Zurbaran, ‘Tére 
de Vierge; 19, l’Espagnolet, St Paul l'Ermite; 24, Alonzo Cano, Jésus ap- 
paraissant à Madeleine: 32, Juan de Juanz, le Sauveur; 36, Velasquer, por 
trait d'un homme à cheval; 38, Moya, son portrait: 44, À. Cano, St Jear 
à Pathmos; 53, Zurbaran, la Viens: uis encore quelques tableaux ita- 
liens, des Vierges de Beltraffio (63), Pontormo (64) et Luini (*67, 6S). 

Au N. du palais de l'Académie, sur le quai Franç.-Joseph, se 
trouve le bâtiment de la compagnie des bateaux à vapeur. A l'E. 
sur la place Franç.-Joseph, les hôtels de l'Archiduc Etienne (Erz- 
herzog Stephan) et de L'Europe; puis, vis-à-vis de l'Académie. au 
S., la Bourse, avec un portique de colonnes d'ordre ionique. 

La Dorotheagasse, à g., et la Maria-Valeriengasse, à dr., con- 
duisent, au S., à la Redoute (pl. 22), grande construction neuve 
d’un style byzantino-moresque, magnifiquement décorée à l'inte 
rieur, avec une salle de bal grandiose, des salles de concert, etc. 

Dans l'escalier sont des fresques de ZThar et de Lots, représentant 
des traditions hongroises; dans la salle du buffet, deux grandes peis- 
tures murales, un Tournoi du roi Mathias, par Wagrer, et un Festin 
d'Attila, par Lots. 

À côté de la Redoute, au coin de la rue Desk, l'hôtel de la Reine 
d'Angleterre (v. p. 503), le splendide hôtel de la première ccm- 
pagnie d'assurance hongroise et le Grand-Hôtel Hungaria (pl. a. 
autre magnifique maison neuve fort bien située. 

Plus loin, sur l’Untere Donauzeile, la petite église grecque 
(pl. 12), avec un portail en marbre rouge (service à 3 h. de l’après- 
midi). — A quelques pas de là, l’église paroissiale (Stadtpfarr- 
kirche; pl. 14), élevée en 1726 sur les ruines d'une mosquée. Der- 
rière, sur la place du même nom, l'hôtel de ville (pl. 21), bâti en 
1844, avec une tour originale. — La dernière des nouvelles con- 
structions sur le Danube est la Douane centrale (Hauptsollamt : 
pl. 8), 1/4 d'h. au-dessous du point d'où doit partir le pont infc- 
rieur, communiquant avec Les bains au pied du Blocksberg (p. 50$). 


Pesth est pauvre en collections scientifiques , bien que le siége 
d'une Université qui compte environ 4000 étudiants. À mentionner 
le collection d'antiquités hongroises, au “Musée National (pl. 16), 
construction moderne, avec un portique à colonnes corinthiennes. 
Entrée libre (à g. sur le côté) les lundi et vendr. de 9 h. à 1 h., et 


moyennant 50 kr. les autres jours. 

1re salle: inseriptions romaines; un vase étrusque en bronze in- 
crusté d'or et d'argent; tablettes de métal avec des congés de soldats 
romains. — 2 S.: vases d'argile, ouvrages en bronze, statuettes, épées 
et instruments romains, bas-reliefs en bronze, parures. — 3° S.: un 
grand nombre d'armes, massues de princes transylvaniens, sabres de 

ersonnages historiques, armes et selles turques, ete. — &® 8.: parures 

u moyen fige, coupes et plats en or et en argent, avec des ornements en 
relief, ete. — 5€ S.: bahuts, harpe de Marie-Antoinette. — 68 S.: seulp- 
tures en ivoire, mosaïques. — 7€ 8.: sculptures modernes. 

La galerie de tableaux, dans le même bâtiment, ouverte le merer. 
et le sam. de 9 h. à 1 h., et les autres jours aussi moyennant un pour- 
boire, se compose d'environ 200 tableaux presque tous des écoles italienne 
et flamande; il y en a peu de remarquables. — Le CABINET D'HISTOIRE FA- 
TURELLE, visible le jeudi de 9 h. à 1 h., offre plus d'intérêt. 





Monument de Hintzi. BUDE. Route 119. 507 


En face du musée, dans la Sandorgasse, a été élevé en 1866 le 
Landhaus, édifice du style Renaissance, destiné aux séances de la 
diète (cartes d'entrée à la questure). Dans le voisinage, Kerepescher 
Gasse, le Théâtre National (pl. 26). Non loin de là, Tabaksgasse, 
la *synagogue (pl. 24), du style moresque, bâtie par Færster. 

Plus loin, dans la Langstrasse, le grand palais de Invalides 
(pl. 9), transformé en caserne. Une autre caserne encore plus 
grande, le Neugebœude (pl. 19), dans la Leopoldstadt, sera pro- 
bablement démolie, parce qu'elle empêche le développement de la 
ville de ce côté. Le Ludoviceum (pl. 17), à l'extrémité S.-E. de Pesth, 
Ullæerstrasse, est un hôpital militaire. 

Sur la place Joseph, une statue en bronze, d'après Halbig, de 
l'archiduc Joseph, palatin de Hongrie de 1796 à 1847. 


Les quatres joires qui se tiennent annuellement à Pesth sont très- 
considérables. La moitié de la Hougrie y vient faire ses emplettes et 
vendre de la laine, des cuirs, du miel, de la cire, de la Slibowitza 
(espece d’eau de vie de prunes) et d'autres articles. 


B. Bude (Ofen). 


Pesth est relié à Bude par un des plus grands ponts suspendus 
qui existent (péage, 2 kr.), construit par l'ingénieur anglais T. Clark 
et achevé en 1849. IL repose sur deux piles, et il a 410 m. de 
long. Vis-a-vis de ce pont, le même ingénieur a pratiqué à travers 
la montagne un tunnel qui débouche au jardin Horvath (p. 504). 

Bude était une colonie romaine (Aquincum; v. p. 502). Le 
château fut bâti en 12417 par le roi Bela IV, et servit constamment 
de résidence à ses successeurs jusqu'à la première prise de la ville 
par les Turcs, en 1526. Elle tomba entre les mains du sultan Soli- 
man en 1541, et demeura près de 150 ans au pouvoir des Turcs, jus- 
qu'ä ce qu'elle fut délivrée par les Allemands alliés, sous Charles 
de Lorraine et Louis de Bade, en 1686. Sa population est presque 
entièrement allemande. Elle est divisée comme Pesth en 5 qua- 
tiers: Festung (forteresse), Wasserstadt et Landstrasse, au N.; 
Christinenstadt, à l'O., derrière les collines de la forteresse, et 
Raitzenstadt, au S. entre cette colline et le Blocksberg. 

La forteresse, avec le beau château royal, couronne le sommet 
d’une colline, sur le plateau et autour de laquelle s’est groupée la 
ville. Les piétons y montent de préférence par la Bergbahn 
(pl. 7: à côté de l'entrée du tunnel, à g.; G kr. aller et retour), 
chemin de fer funiculaire qui aboutit, comme le chemin de voi- 
tures, à la place Georges, près du monument de Héntzi. 

Le *monument de Hèntzi est une pyramide hexagone gothique, 
en fonte bronzée, de 20 m. de haut, sous laquelle on voit un héros 
mourant couronné par un ange. Ce monument a été érigé à la 
mémoire du général Hentzi et de 148 soldats, morts en 1849 en 
défendant la forteresse contre les Hongrois. 11 doit être transporté 
prochainement à l'arsenal de Vienne. — Au S. de la place, l'arse- 
nal (pl. 1%). et vis-à-vis de celui-ci, les palais Sandor et Telecky. 


508 Route 119. BUDE. Kaiserbad. 


Le château (pl. 13), construit par Marie-Thérèse et dont 
une partie fut incendiée en 1819, a été rebâti depuis avec magni- 
ficence (203 pièces). C’est dans la salle du Trône qu'a lieu l'ouver- 
ture de la diète hongroise. Dans une salle de l'aile gauche sont 
les insignes de la couronne de Hongrie, la couronne de St Etienne. 
le sceptre, le glaive, le manteau du cguronnement, etc. On a du 
jardin du château la meilleure vue de Pesth et des environs. 

Eù prenant au N. de la place Georges, on arrive à la place de 
ta Parade, où se trouve l'hôte! de ville de Bude (pl. 14). Plus 
loin, à dr., l'hôtel du Commandant (pl. 10); à g., le palais du 
Gouverneur (pl. 15) et l'église de la Garnison (pl. 9), édifice go- 
thique du x111* 8., mais beaucoup défiguré plus tard, surtout 
du temps des Turcs. 

Après la prise de la forteresse, les Hongrois en rasèrent les 
ouvrages; mais ils ont été reconstruits depuis sur une plus grande 
échelle. On a également fortifié les hauteurs voisines. 

En redescendant par le Burgthor, on passe devant quelques ca- 
fés pour arriver à la Raitzenstadt (en hongrois Taban). Les Raitzer 
(v. p. 502) qui habitent ce quartier, sont pour la plupart vignerons 
et appartiennent à la confession grecque. 

Un large chemin conduit de la Raïitzenstadt en 1 h. 1/, au 
Blocksberg (242 m.), qui est fortifié. On y a une belle vue sur 
les deux villes et sur la vaste plaine du Danube en amont. 

Au pied du Blocksberg, au S., trois sources ferrugineuses et 
sulfureuses, à 38° R. alimentent les bains -du *Bruckbad (pl. 2:. 

Le sultan Soliman établit ces bains dans un château archiépiseopal. 
et le pacha Mahmoud les agrandit en y ajoutant des couvents de derviches. 
La grande salle des pauvres, à l'entrée de laquelle on lit encore une 
inscription turque, a une voûte spacieuse supportée par 8 grandes eo- 
lonnes, et elle est faiblement éclairée par quelques fenêtres étroites. Il 
y a constamment dans le bassin des baigneurs des deux sexes, appar- 
tenant aux basses classes. En hiver, des pauvres passent souvent 
presque toute la journée dans cette eau chaude. Le bain coûte 1 kr. 14. 

ette étuve a quelque chose de repoussant. Le paysan hongrois vient 
rarement à Bude avec sa femme sans l'y faire baigner et ventouser. 

Non loin de là sont encore deux bains du même genre, le 
Raitzenbad (pl. 5), fort bien organisé, et plus bas près du Danube, 
le Blocksbad. 

Un autre de ces établissements dus aux Turcs est le Kaiser- 
bad, en hongrois Csészar- Fœrdæ, à 1/9 h. en amont du pont. Cet 
établissement, où il y a un café, des galeries et des jardins fréquen- 
tés par la bonne société, et où se donnent des concerts, communique 
avec la ville par Les bateaux à vapeur (p. 504). Les bains pour le 
peuple, qui sont dans le sous-s01, servent comme ceux de Bruckbad 
aux deux sexes (5 kr. dans le bassin commun, {5 dans un cabinet 
à part). — A côté, leLucasbad, avec un bassin de natation. 

Sur une colline à 8 min. du Kaïiserbad s'élève, au milieu de vignes, 
la Türkenkapelle, petite mosquée octogone et obscure d'environ 8 m. de 
haut, L'obligation de la conserver forme un article particulier du traité 
de paix de Carlowitz, conclu en 1699 entre l'Empereur et la Porte. 








——— 


TOT MEGYER. Route 120. 509 


Les grands chantiers d'Alt-Ofen (p.502), intéresseront les hommes 
spéciaux. On obtient la permission de les visiter en s'adressant au bu- 
reau des bateaux, non loin de l'hôtel de la Reine d’Angleterre. 

Les coteaux de Bude son couverts de vignes produisant environ 
200,000 hectolitres d’excellent vin par an. L'Adelsberger est le meilleur. 


120. De Pesth à Vienne. 


277 kil. Chemin de fer, en Th. à 9h., pour 18 fl. 14, 9 £. 86 ou 6 f. 57 kr. 
Se mettre à gauche, pour jouir de la vue du Danube. 

Embarcadère, flacres, omnibus, v. p. 503. A la sortie de la 
gare, à dr., la ligne de Czegied, Ssegedin, etc. Stat. de Palofa, 
propriété du comte Karolyi, avec un parc, trôs-fréquentée par 
les habitants de Pesth. Dans le lointain, à g. contre la mon- 
tagne, sur la rive dr. du Danube, la grande ville de Sz. Endre, 
habitée par des Raitzes (p.502). Ensuite Dunakess. — 34 kil. 
Waitten (p.502). Au delà de cette dernière stat., le chemin de 
fer se rapproche du Danube; la contrée devient jolie. Avant Gross- 
Maros (p. 502), le majestueux château de Wissegrad (p. 602). Près 
de Ssobb, l'Ipoly, qui se jette dans le Danube. Avant (75 kil.) 
Nana, où l'on descend pour Gran, à 1 h. de là (p.502), on passe 
au milieu d’un petit archipel au confluent de la Gran et du 
Danube. — La voie s'éloigne du fleuve et s'engage dans uue contrée 
fertile, mais monotone. — Stat. de Kœbaælküt, Neuhœusel, en hongr. 
Ersek Ujvar (buffet), et Tôt Megyer, avec un château. A dr., la 
chaîne des collines de Neutra, qui produit beaucoup de vin. Stat. 
de Tornocs, où le convoi franchit la Waag; de Sellye, Gallantha, 
Diosseg, Wartberg, en hongr. Szempez. 

Les monts Carpathes se montrent de plus en plus distincte- 
ment. On découvre sur leur versant S.-E. le château blanc de Bi- 
bersbourg, ou Rothestein. Plus loin. Megyer-Bel, magnifique con- 
struction aveo une tour. Puis le château, le village et le parc de 
Lanschütz, en hong. Csekless. — Le paysage s’embellit à mesure 
qu'on approche de Presbourg. Les coteaux sont couverts de vignes 
que Le chemin de fer traverse à une hauteur considérable et on croise 
la ligne de Tyrnau (p. 501). 

216 kit. Presbourg et son château (p. 500). Immédiatement après, 
un tunnel; puis une contrée accidentée, et l’on descend insen- 
siblement dans le Marchfeld (p. 410). Sur le pont qui franchit la 
March, à g. dans le lointain, au delà de Neudorf, la forteresse de 
Theben (p. 500), plus près, le grand château impérial de ÆHof. A 
Marchegg, la ligne se bifurque et mène, à g., par Gross- Ensersdorf 
et Stadlau (pont sur le Danube, v. p. 425) a la gare du chemin de 
fer de L'Etat (p. 370): à dr., par Gænserndorf et Floridsdorf, à la 
gare du Nord (p. 370). 


910 


121. De Vienne à Cracovie et Lemberg. 


413 kil. Chemin de fer. Trajet en9 h. 3/, à 13h. (à Oderberg. 6 h. 12. 
de 1à à Cracovie, 8h. 3/4). Prix: 23. 88 et 17 f. 7 par la grande vi- 
tesse, 19 fl. 69, 1À 1. 83 et 9 fi. 92 kr. par les trains ordinaires. — D: 


Cracovie à Lemberg. 342 kil., en 8 h. 20 à 12h. pour 16 1. 25, 12 f. 18 vu 
6 1. 38 kr.; 200/, de plus par la grande vitesse. | 

De Vienne à Oderberg, v.p. 419-418. D'Oderberg, part la ligne 
de Kaschau, se bifurquant à Rutka sur Pesth, etc. On prend er- 
suite à l'E., en longeant la frontière prussienne, par un pays plat et 
uniforme. Stat.: Petrovits, Seibersdorf, Pruchna, Chiby et Dziedit: 
(p. 181), d’où part aussi un embranch. ({ h.) sur Bielits et Biala, 
villes manufacturières séparées par la Btala, qui forme la frontière 
de la Silésie et de la Galicie. On passe cette rivière pour arriver à 
Jawissowice et à Oswiecim (p. 181), où aboutit la ligne du Nord et 
où commence celle de L'Est ; on franchit la Vistule, touche à Cheëmet. 
Chrsänow et Trsebinia, où aboutit la ligne de la Haute - Silésie 
(p. 181) et de Varsovie; puis à Xrressowice et à Zabierséw. 

413 kil. Cracovie. — Hôrets: de Russie (bonne euisine); ée 
Londres, vis-à-vis de la poste; Rose, Floriansg. (restaur.); de Dresde: 
de Saxe. Ici comme en Autriche on ne mange qu'à la carte. 

FIaAcREs (mauvais): la course, 1 fl; 1h., 2 f.; pour le mont Kos- 
ciuszko, à f. (16 f. de Pol.); à Wieliczka, 4 à 5fl. d'Autr. et un pour 

Les DOMESTIQUES DE PLACE (une journée, 2fl. de Pol. : 1/e j. 34. 
tous juifs, importunent les voyageurs au débarcadère et dans les hôte:s 

MoxNa1E. On compte à Cracovie par florins de Pologne; un de ces 
florins vaut 25 kr. d'Autriche ou 50 Lg ou environ 60 cent.; 4 fl. de Po 


logne font 1 f. d'Autriche, ou 2 fr. 
Cracovie, en pol. XKrakow, en all. Krakau, située dans une vaste 


plaine, au confluent de la Rudotwa et'de la Vistule (en pol. WésZa, er 
all. Weichsel), autrefois capitale de la Pologne et ensuite d’une petite 
république, a été incorporée à l'Autriche après le soulèvement de 
1846 et depuis lors fortifiée par des ouvrages avancés. Sa population 
est de 50,000 hab., dont 12,000 juifs. Vue du dehors, elle produit | 
l'effet d’une ville magnifique. L'espace entre la vieille ville et les | 
faubourgs a été transformé en promenades. | 
Le CHÂTEAU (pl. 20), à l'extrémité O., sur le Mont- Warel, 
fut fondé au x1v° s. par Casimir le Grand; il n'existe néanmoins 
plus qu'une petite partie de l’ancien édifice. Il a servi quelquefois 
de résidence aux rois de Pologne. C'est un vaste assemblage de 
bâtiments isolés, auxquels chaque roi de Pologne a ajouté de nou- 
velles constructions. Depuis 1846, il sert de caserne et d'hôpital. 
À Ll’E., l’église du château, la CATHÉDRALE (pl. 9), consacrée en 
1359 sous Casimir le Grand. Elle contient les tombeaux des rois 


et des héros polonais et il y a une crypte romane sous la nef. 

Une trape en cuivre, à dr. dans la nef (côté E.), donne entrée dans un 
caveau construit en 1788 par Stanislas-Auguste. et où reposent les trois 
plus braves Polonais, Jean Sobieski (rm. 1696 , Joseph Poniatowsky 
(m. 1818) et Thadée Kosciuszko (m. 1817]. Un quatrième cercueil 
renferme les dépouilles du roi Vladislas IV et de sa femme. Les 
bedeaux ouvrent ce caveau (35 kr.). — En face commence une série 
de CHAPELLES, dans lesquelles on remarque entre autres les objets 














Q fersezan 


DARECOSCPPETE 
Es DA COR CARO 








CRACOVIE. Route 121. 511 


suivants: ir€ chap., près du caveau, la statue couchée, en porphyre, 
du roi Casimir Jagellon (m. 1492), par le seulpteur nurembergeois Veit 
Stoss, né à Cracovie; le monument du roi Vladislas Jagellon (m. 1484); 
vis-à-vis, le ‘monument de l'évèque Soltyk (m. 1788), connu par l'oppo- 
sition qu'il fit à la diète de Pologne, en 1767, contre les Russes, qui le 
traînèrent prisonnier à St-Pétersbourg, comme l'indique le bas-relief. — 
29 chap., le °Christ bénissant, par Thorvaldsen; des bustes du comte Ar- 
thur Potocki et de sa mère, également de Thorvaldsen. — 5€ chap., le 
mausolée des Sigismond, de la famille des Jagellons, statues couchées, 
en marbre rouge. Vis-àa-vis, la statue du comte Vladimir Potocki, mort 
devant Moscou en 1812, par Thorvaldsen. — 8€ chap., la statue du roi 
Jean-Albert (m. 1501), en marbre rouge; vis-à-vis, le monument du roi 
Casimir le Grand (m. 1870), aussi en marbre rouge, sous un baldaquin, 
exécuté par Veit Sloss. — 11° chap., autrefois en eommunication avec le 
château, un trône en marbre rouge; vis-à-vis, derrière le maître autel. 
le monument du roi Jean IIL Sobieski (m. 1696), le vainqueur des Tures, 
ainsi que l'indiquent les bas-reliefs. — La 18è chap., au milieu de l'é- 
glise, renferme, dans un cereueil d'argent, les ossements de St Stanislas, 
évêque de Cracovie, qui fut tué sur les marches de i’autel, en 1079, par 
le roi Boleslas, et qui est le patron des Polonais. — Le TRÉsoR, visible 
seulement avant 10 h., renferme les joyaux de la couronne de Pologne. 

Parmi les 36 autres églises de Cracovie, nous ne citerons que 
celle de *Sfe- Marie (pl. 14), sur La place du Marché, avec son clocher 
surmonté d’une couronne, grand édifice gothique construit en 1276, 


renfermant un maître autel sculpté par Veit Stoss et quelques mo- 
numents funèbres. 

Le grand bâtiment situé vis-à-vis, au milieu du marché, la 
Halle aux draps (Tuchhaus; pl. 23), qui mesure 160 m. de long 
et date du x1V”s., sert maintenant de poids public et de magasin. 
La tour est un reste de l'hôtel de ville. 

La vieille Université (pl. 26), fondée par Casimir le Grand en 
9134, renferme une bibliothèque, établie dans de belles salles neuves. 

Dans le voisinage de la gare (pl. 1), au milieu des plantations 
qui entourent la ville, le Florianerthor, porte singulière construite 
en 1198 pour défendre la ville contre les Tures. A l'E., le jardin 
botanique, dépendant de l'université, et l'Observatoire (pl. 21). 

Kasimierz, un des faubourgs de Cracovie, le quartier des juifs, 
s'étend sur une île au S.-E. de la ville. Plus loin, du même côté, 
un pont sur la Vistule, menant à Podgorse. A g., le Krakusberg, 
monticule élevé de mains d'homme en l'honneur de Krakus, qui, au 
dire de La tradition, tua le dragon et fut le fondateur de Cracovie. 

Le *xoxrt Kosciuszxo (Kosciuszkoberg), à 1 h. au N. de la ville, 
élevé de la même façon (1824) en l'honneur de Kosciuszko, offre 
une vue assez étendue. À côté, la chapelle Ste-Bronislawa, avec un 
ermitage. Au N., sur une autre éminence, les beaux bâtiments en 
marbre du couvent camaldule de Bielany. 

Salines de Wielicska. — Chemin de fer, en 32 min., pour 72, 64 ou 

kr. On fera bien de prendre une voiture (v. p.510). La visite est 
permise le lundi, le mardi et le jeudi, ordinairement à 2h.1/3. On 
paie 5, 8 et jusqu'à 100 fl., selon l'éclairage qu'on désire: celui de 6 fi. 
est insuffisant. On prend à l'entrée un vêtement et une coiffure de 
mineur (10 kr.), et on descend sous la conduite d’un employé (1 à 2 f1. 


de pourb.). Cette visite dure 2 h. De petits objets en sel gemme vous 
sont offerts à la sortie; la plupart coûtent 10 kr. 





512 Route 121. LEMBERG. 


La plus grande profondeur de ces mines de sel est de 250 m.: elle: 
occupent un millier d'ouvriers et produisent annuellement 50.O000.ŒGu &- 
kilogr. de sel gemme. Les travaux sous terre comptent 5 ou 7 etasc: 
superposés et 11 puits. La plus grande étendue de la couche de sel €- 
de 3,000 m. de 10. à l'E. et 1150 m. du N. au S. Les différents étarsc: 
contiennent un labyrinthe de galeries dont la longueur totale est ac 
moins de 600 kil. Ces mines renferment 16 étangs, dont plusieurs peuver: 
être parcourus en nacelle. Les espaces vides formés par l'extracticz 
servent en partie de magasins, et 70 environ sont de grandes dimension: 
Plusieurs de ces grottes ont été diversement décorées et présentent ur 
coup d'œil tout particulier lorsqu'elles sont bien illuminées. 


La ligne de Cracovie à Lemberg passe à Biersanow, Podlce, 
Klay, Bochnia, ville qui a des salines considérables, communiquaLt 
avec celles de Wieliczka (v. ci-dessus) ; à Slotwina, Bogumäilotrice. 
Tarnow, ville appartenant au prince Sangusko et dans la catbe- 
drale de laquelle sont des monuments remarquables de famille: 
polonaises; à Ctarna, à Dembica, où se trouve un château du 
prince Radziwil, à Æopcsyce. Sedzissow, Rzeszow, ville de 5,0û) 
bab.; à Lancut (2,000 hab., la moitié juifs), où l’on voit un chi- 
teau et un parc du comte Potocki; à Prseworsk, qui a un parc di 
prince Lubomirski; à J'aroslaw, ville appartenant au prince Czar- 
torysky et comptant 3,400 hab., dont les ?/, juifs; à Radymno. à 
Prsemysl, vieille ville murée, sur le San, avec 6 églises, résidence 
d’un évêque catholique et d'un évêque grec-uni. 

Les villages des Rusniakes (Ruthéniens, Russines) qui habitent 
cette partie de la Galicie, sont misérables. 

Ensuite Medyka, Mosciska (2.500 hab.), Sadowa - Wissni: 
(2,200 hab.), Grodek, ville située entre deux lacs, Mzsana et 

Lemberg ou Lropol, en pol. Lwow. — Hôreis: de Russie. 
d'Angleterre, del'Europe; — Birneet Hirsch, dans la Krakauwr 
Gasso; — Carés: Skarbeck, au théâtre, place Ferdinand, fréquenté sur 
tout par les Polonais; Magauer, Heilige - Geistplatz. 

Lemberg est une ville de 87,000 hab., la capitale de La Galicie 
et la résidence de trois archevêques, catholique, arménien et grec, 
avec 14 églises catholiques, À grecque et 1 arménienne, 4 oratoire 
protestant, 2 synagogues et des couvents catholique et grec. La 
ville est petite; les plus belles maisons sont dans les faubourgs. 

A l'extrémité de la ruse des Jésuites, sur une hauteur, l'glise mc- 
tropolitaine grecque et 1e palais de l'archevêque grec. — L'unirer- 
sité de Lemberg compte environ mille étudiants. — L'Institut 
National Ossolinski, dans la grande rue, possède des collections 
importantes et une bibliothèque précieuse pour la littérature polo- 


naise et l'histoire du pays. 








TABLE ALPHABÉTHIQUE. 


Aach, 279. 
Aachen, v. Aix-la-Cha- 
pelle. 
Asibeck, 59 
Aale 1, 282. 
Aber-Bce, ds1. 
Abensberg, 362. 
Aberg, 
Abfalterbach, 488. 
Absdorf, 1%. 
Abtensu, a5i. 
Achalm, 272, 276. 
Acbhe (Achensee), 585 
— (de Bregenz), AT 
— (Constanzer), 928 


825. 
— (Gasteiner), 482 ‘406. |Aix- la Éhapelle, 182. 


— (Grande), 340 940, 4b4. 

— (Krimmier), 468. 

A Œtthal, a 4. 
Acben (défilé ), 
Achenkogl, afà. 
Acbenkireh, 336. 
Achensee, 338. 
Achenwald, 338. 
Achern, 248. 
Achernbaeh, 249. 
Acquabuonsa, 482. 


Acs, . 
Adamasthal, 424. 
Adda, 478. 
Adelbolzen, 340. 
Adelsberg, ‘496. 
Adelschiag, 287. 
Adelsheim, 268. 





Aglasterhausen 
Aënetendorf. rest 
Agram, . 
Abornspitze 35e. 
Abe, 19, 208 
Ar, 19, 208 Je. 
Ahrweiler, 


Aigen (ht. ), 457, 461. 


Aineth, 488. 
Aisch, ‘085. 
Aistaig, 273. 
Aitrang 


Alù., 481. 
Alb (Rauhe) 275. 


— (vallée de 1'), 256. 


— de Souabe Th. 
Albbruck, 953, 258 


Alberfeld-Kogel Fi. 


Albersweiler, 24. 
Albensee, 440. 
Albreehtsbourg, 152. 
Albrechtsberg, 444. 
Aldingen, 214. 
Alexanderbad, 352. 
Alexandrowka. 43. 
Alexisbad, 104. 
A1f, 192. 

Alfeld, 98. 
Alfenzbach, 471. 
Algæu, 


Adersbach (rochers d°), AlKen, 198. 
176. AI re 


Adige, 472, 479. 
Adlerberg g, 128. 


lach, . 
Allendorf, 127 
Allensbach, 269. 


Adierberg, v. Arlberg |Aller, T9, 80. 


Adlerfluss, 424. 
AdlerhϾble, 452. 
Adiershorst, 50. 
Admont, a®. 
Adorf, 361. 


Allerhelligen (Forêt 


noire) 
Aling, 962. 


Allmannshausen, 322. 


Allmendingen, T8. 


Adriatique (mer), 499. |Aïilner (chât.), 201. 


Agatharlod, 387. 

Ager, A5 

Aggensteins itz 
Afstein, 41. 


Bædeker. 


Allemagne. 


Almeas, 502. 


Alm, 458. 
Ailmbach-Kiamm, 458. 
Alpes de Souabe, 275. 


6€ édition. 


Alpirsbach, 248 
Alpsee (près de Hoben- 
__schwan au), 
rès ‘Immenstadt), 


Alsdorf, 184. 
Alsen, bo. 
Alsenz, 194, 290. 
Alsfeld, 113. 
Alsheim. 22%. 
Alster, 68, 61. 
Ait-Aussee, 450. 
Alt-Breisach, v. Vieux- 

Brisach. 
Alt-Bunzlau, 422. 
Ait-Eberstein, 242. 
Altena, 97. 
Altenahr, 206, Lu 
Altenbamberg, 230 
Altenbeeken, 97. 
Altenbourg (Saxe), 138. 
Altenbourg, château 

(Franconie), 346. 
— (Hesse), 112. 
— (sur la Moselle), 198. 
Altenessen, 88. 
Altenglan, 231. 
Altenmühl, 447. 
Altenmuhr, 281. 
Altenschwand, 864. 
Altenstadt, 968. 
Altensteig, 248. 
Altenstein, 140. 
Altenweg, rt 

ltenzella 
Algæu, 39. 
Altgiashütte, 254. 
Althegnenberg, 828. 
Aïtheim, 284. 
Altiach, 894. 
Altmannshof, 864. 
Altmübhl, 287. 
Altmünster, 447. 
Alt-Œtting, 52. 
Alt-Ofen 
Altona, 61. 
Alt- Paka, 179, 420 
Altshausen, Pa 179. 
Alt-Szœny, 502." 

33 


514 


Aitwasser, 178. 
Alt-Windeck, 242. 
Alzei, 199. 

Alzette, 196. 

Amager, 71. 
Amanvillers, 197, 198. 
Ambach, 391. 

Amberg, 364. 

Ambras (château), 469. 
Ammergau, . 
Ammerland, 322. 
Ammerschwihr, 2386. 
Amper, 288, 822, 323, 581. 
Ampezzo (vallée d°), 482. 
Ampfng, , 
Amras (château), 469. 
Amselfing. 366. 


Asbach, 289. 

Asberg v. Hohen-Asberg. 
Asch, 845. 

Aschach, 867. 
Aschaffenbourg, 288. 
Aschau, 

Aschbach, 444. 
Ascheberg, 65. 
Aschenbergstein, 190. 
Aschersleben, 104. 
Aschlerbach, 479. 
Asling, 338 

Aspern, 499. 

Assling, 493. 


Assmannshausen, 200,208 Banstein., 


Asten, . 
Asterstein, 211. 


Amsel (gorge de l'), 155.|Attel, 338. 
Amstetten (Autriche).444 Attenbach, 201. 


— (Bouabe), 282 
Amt-Gehren, 128. 
Am-Thurm, 251. 
Anclem, 52. 
Amsdernach, 199, 202. 
Andreasberg, 101. 
Andritz, . 
Avebos, . 

An enbach (vallée d'), 
Anger, 465. 
Angermünde, 62. 


Attersee, 
Attnang, 
Atzenbach, 256. 
Atzgersdorf, 412. 
Atzwang, À7 


Au (sur la Murg), 247. 
Aubing, 

Aue, 159. 

Auer, 479. 

Auerbach (Hesse), 221. 
— (Baxe) 159. 349. 
Auerberg, 828. 


Angern surla March, 419. Auerstædt, 124. 


Angerop, di 


Aufkirchen, 322. 


Anif, (château), 461.  |Augsbourg, 265, 828, 348. 
Anka, 364. Aulendortf, 
Annaberg (Saxe), 158. |Aumenau, 218. 
— (Bilésie). 418. Aupe, 176, 179. 
Annathal, 116. Aupegrund, 176. 
Annweiler, 229. Aupersehin, 456. 
Anspach. 286. Aurach, 286. 
Antholz, à82. Aussee, . 
Anthols (vallée d’), 482.|Aussig, 422, 425. 
Antogast, 250. Austerlitz, À25. 
Apenrade, 69 Auwal, 4. 


Apoilda, 121. 


Avio 


Apollinarisbrunnen, 206. Avislo, 480. 


Appenweier, 
Appurg, 166. 
Arcona, 

Ardagger, 440. 
Ardetzenberg, 470. 
Ardo 


Avricourt, 284. 


Babelsberg, 49. 
Babenhausen, 221. 281. 
Bacharach, 199, 208. 
Ba 


x . e, 240. 
Arenfels (château), 202.|— (près Vienne), 414. 


Arbeiligen, 219 


Baden-Baden, , 


Arlberg (col de 1’), 471./Badersee, 832. 


Arnoldstein, 492. 
Arneberg, 107. 
Arnsdorf, 159, 163, 178. 
Arnstadt, 118. 
Arnstein, 212. 

Arras (chât.), 192. 
ÂArs-sur-Moselle, 198. 
Artstetten, 441, 444, 





Badenweïler, 246, 255. 
Bæckeralp, 337, 
Bærenfall, 467. 
Bærenfels, 257. 
Bærensee, 271. 
Bærensteine. 153. 
Bærhalde, 24. 
Bæymenheim, 848. 


TABLE ALPHABÉTIQUE. 


Bahony, 501. 
Baiersbronn. 218. 
Baiersdorf, 347. 
Baireuth. 350. 
Bakov, 420. 
Balaton (lac), 494. 
Baldeck, 276. 
Balduinstein, 212. 
Bâle, 246. 
Balingen, 278. 
Ballenstedt, 104. 
Ballon de Souitz, 231. 
Bamberg, 344. 
Bammenthal, 269. 


290. 


Barmen, %. 
Barneck, 121, 132. 
Bartenheim, 237. 
Bastei, 

Batilly, 198. 
BaumannshϾhle, 101 
Baumdorf, S47. 
Bautzen, 159. 
Bayrisch-Zell, 337. 
Bebenhausen, 273. 
Bebra, 115. 
Bechowitzs, 428. 
Bechstædt, 127. 
Becszwa, ais 
Beerberg, 128. 
Befreiungshalle, 962. 
Begerbourg., 157. 
Beilheim, . 
Beilstein, 193. 
Beimerstetten, 262. 
Belcheu (Foret- Noire}, 


— (le Guebwiller), 297. 
Belgard, Bi. 
Bellingen, 246. 
Bellune, dss. 
helt, 69. _ 
empflingen, ‘ 
Benatek, 178. 
Benedictbeuern, 338. 
Benedictenwand, 335. 
Beneschau, 425. 
Benfeld, . 
Benningen, 196, 290. 
Bennwibr, 295. 
Bensen, 154. 
Bensheim, 221, 222. 
Bentschen, 161. 
Bératzhausen, 558. 
Beraun, 965. 4585. 
Beraunka, 499. 
Berchtes den 458. 


Berg, 

Bergedorf, D7. 

Bergen gr du Chiern- 
see), , 





TABLE ALPHABÉTIQUE. 


Berlin: 


Bergen (Rügen), 56. 
Bergerbach, 256. 
Berghausen, 265. 
Berg-Rheinfeld., 319. 
Bergastrasse, 221. 
Bergtheim. 349. 
Bergzabern, 229. 
Beringen, . 
Berkowitz, 423. 


Berlin. i. 
Académie d'architec- 
ture, 4. 
— de chant, 12. 
— royale, {1. 
Ambassade de France, 


— de Russie, 10. 
Antiquarium, 186. 
Aquarium, {0. 
Arsenal, 12. 

Bains, à. 

Banque del’empire, 31. 
Bateaux à vapeur, 
Bellevue (château), 96. 
Béthanien, 3 
Bibliothèque royale, 


Borsig trabrique et 
serres), 34, 55. 

Bourse, 33 

Brasseries, 8. 

Caine des estampes, 


— de minéralogie, 11. 
Cafés, 2. 
Chambre des Députés. 


— des Seigneurs, 29. 
Chancellerie de l'Em- 
pire, 28. 
Charité, 34. 
Charlottenbourg. 37. 
Château royal, 13 
Cirque, 5. 
Collection ethnogra- 
phique. 25. 
— des plètres, 28. 
Colonne de la Paix, 30. 
— de la Victoire, 35. 
Concerts, à. 
Corps de garde, 12. 
Débits de vin, 8 
Ecole vétérinaire, 94. 
Eglises : 
Cathédrale. 14. 
Française, 
de la Garnison, 34. 
Kloster. 38. 
Marienkirehe, 32. 
Nouvelle, 28. 
Parochialkirche, 38. 
St-Michel, 32. 


Berlin : 


Eglises (suite) : 
St-Nicolas, 32. 
St-Pierre, 32. 
St-Thomas, 32. 
Ste-Hedwige, 12. 
Trinité, 29. . 
Werder sche Kirehe 


Etat Major, 36 

Exposition des amis de 
l'art, 10 

— des artistes berli- 
nois, 91. 

Friedrichsstadt, 27. 

Friedrichsstrasse, 27, 


Galerie de tableaux 
(Vieux Musée), 18. 
— Nationale, 25. 
— Raeczynski, 95. 
— Ravené, 81. 
— de seulptures, 16. 
Halles, 31 
Hausvogtei, 31. 
Hôtels, 1 
Hôtels garnis 2. 
Hôtel du prince de 
Bismarek, 28. 
Hôtel du prince de 
Plesa, 28. 
Hôtel des Invalides. 3à. 
Hôtel de ville, 32. 
Industrie-Gebæude. 31. 
Jardin botanique, 29. 
— zoologique, 86. 
Jardins publies, 5. 
Kaisergallerie, 10. 
Kammergerieht, 90. 
Koœnigsplatz, 84. 
Kreuzberg, 30. 
Kriegsacademie, 3, 
Kroll (Etabl.), 5. 85. 
Lagerhaus, 38. 
Leipzigerstrasse, 2. 
Linden, 9 
Lustigarten, 9. 

Maison Pringsheim, 28. 
Ministère des affaires 
étrangères, 28, 29. 
— de l’agriculture. 29. 
— du commerce, %. 

— des finances, 12. 

— de la guerre, 29. 

— de l'instruction et 
des cuites, 10. 

— de l’intérieur, 10. 

— de la justice, 28. 

— dela maison royale, 


— dels marine, 29. 
Moabit, 35 
Monbijou, 34. 


515 


Monnaie, 31. 
Monument de Frédé- 
rie-le-Grand, 10, 

— de Frédéric - Guil- 
laume III, 13. 86. 
— du Grand Elccteur, 


— de Blücher, ete., 12, 

— du comte Brande- 
bourg, 29. 

— de Schiller, 28. 

— de Schinkel, Beutb, 
ete. 31. 

— deSeydlitz, ete, 28. 

— de Stein, 31. 

— des guerriers, 34. 

Observatoire, 80 

Omnibus, à. 

Opéra, 11. 

— Musée, le Vieux, 14. 

—, le Nouveau, 15. 

— agricole, 3. 

— égyptien, 20. 

Tf bistoire naturelle, 


— historique, 34. 

— industriel, 29. 

— Rauehb, 98. 

— Schinke], 90. 
Palais de l'empereur, 
— du prince hérit. 12, 
— — Albrecht, 90 

— — Charles, 29. 

— ducomte Arnim. 10. 
— du princeBlücher, 10 
— du comte Redern, 10. 
rase Belle - Alliance, 


du Château, 13. 
Dœnhof, 81. 

des Gendarmes, 27. 
de Leipzig, 29. 

de Paris, 10.. 
Royale, 35. 
— Wilhelmsplatz, 28. 
Pont d’Alsen. 36. 

— du château, 13. 
Porte de Brandebourg, 


Postamt (General), 29. 
Poste, À, 
Potsdam (faub. de), 29, 
Préfecturede police.82. 
Reichstag, 29 
Restaurants, 2. 
Rousseau (île de). 36. 
Schauspielhaus, 81. 
Siegessæule, 35. 
Synagogues, 34. 

élégraphe, à, 91. 
Théâtres, 8. 

33% 


516 


Berlin: 
Thiergarten, 836. 
Tilleuls (Les), 9. 
Tivoli, 30 
Tramways, à. 
Tribunal criminel, 32. 
— de la ville, 
Université, 11. 
Unter den Linden, 1. 
Voitures, 8 
Westend, 37. 
Wilhelmsstrasse, 28. 
Zelte, 36. 


Bernau (Brandebourg), 


— (Bavière), 340. 

— (Forêt Noire), 256. 
Bernbourg, { 
Berncastel, 192. 
Berneck. 249, 351. 
Bernkogl, A6b. 
Bernried, 322. 
Bernstorf, T1. 
Berolzheim, 2817. 
Bertrich, 192. 
Besenbach, . 
Beseno (château), 481. 
Besigheim, 2 
Bettembourg, 198. 
Bettingen, 2175. 
Betzdorf, 201. 
Betzigau, 926. 
Beuern, 2a9. 

Beuren (rocher de), 275. 
Beuthen, 181. 
Bexbach, 231. 


Biais, 510. 

Biberach (Souabe), 264. 

— (Forët noire) 2b1. 

Bibersbourg, B0Ÿ. 

Bibersteine, 172. 

Biblis, 221. 

Bichl, 333. 

Biebermühlie, 229. 

Bicberwier, 930. 

Biebrich. 201, 207. 

Biela, 153, 151, 496, 497. 

Bielach, 442, AM 

Biele, 179. 

Bielefeld, 87. 

Biclitz, 010. 

Bieisbæhle, 102. 

Bieringen, 273. 

Bierzénow, 512. 

Biessenhofen, 925. 

Bietigheim, 261. 

Bilay, 177. 

Bildstæckl (col du), 474, 
476. 


Bilin, 436. 


Bindlach, 350. 
Bingen, 199, 208. 
Bingerbrück, 199, 208. 
Bingerloch, 208, 
Binz, 5. 
Birkenau, 221. 
Birkenfeld, 265. 
Birresborn, 190. 
Bisamberg, 421, 445. 
Bischheim, . 
Bischofsgrün, 352. 
Bischofsheim, 200, 281. 
Bischofshofen, 462. 
Bischofstein (chât.), 193. 
Bischweller, 2930 
Bischwiller, 
Bisentz, 419. 
Bismarckhæbe, 172. 
Bissingen, 278. 
Bistritz, 425. 
Bitsch, 290. 
Bitschwiller, 237. 
Bitterfeld, 108, 192. 
Bivio di Prad ou Brad, v. 
Prad. 
Biahhaus (forges), 462. 
Blanitz, 439. 
Blankenberg (s. la Sieg), 


Blankenbourg (Hars), 
102 


— (Thuringe), 127. 
Blankenese., 61. 
Blansko, . 

Blau, 263, 218. 
Blaubeuern, 2178. 

Blaue Gumpen, 3%. 
Blauen, . 
Blaufelden, 281. 
Blaulach, 272. 
Bleibourg, 492, 495. 
Bleybach, 252. 
Bleyberg, 182. 
Blindenmarkt, 44. 
Blindsee, 390. 
Rlocksberg (Harz), 101. 
— (près de Pesth), 506. 
Blowitz, 439. 

Bludenz, 470. 
Blühnbach, 462. 
Blumau, as. 

Blüntau (vallée), 462. 
Bobenthal, 2%. 

Bober, 168 169, 171, etc. 
Bobingen 897. 
Bochnia, 592. 
Bochum, 817. 
Bocklet, 360. 
Boeksteinkogl, 465. 
Bode, 108. 
Bodekessel, 108. 
Bodelshausen, 277 


Biliner Borschen, 436. |Bodenbach, 159. 





TABLE ALPHABÉTIQUE. 


Bodendorf, 206. 
Bodenheim, 226. 
Bodensee, v. lac de Con- 
stance. 
Bodenwæbr, 361. 
Bœckelheim, 194. 
Bœckstein, 466. 
Bœdingen, 201. 
Bœheimkirchen, d44. 
Bæœh1, 228, 230. 
Bœhmisch-Brod, 
— -Leipa, 160. 
— -Lissa, 422. 
— -Trübau, 424 
Bærssum, 3%. 
Bœsing. b01. 
Bogenhausen, 321. 
Bogumilowice, 513. 
Boimont, 438. 
Boita., 492. 
Bolchen, 196. 
Bollwiller, 236. 
Boltenhagen, 65. 
Bonn, 19, DA. 
Bonowiez, 496. 
Bopfingen, 282. 
Boppard., 199, 202. 
Borcette, 133. 
Bordesholm, 67. 
Borkum, 82. 
Bormio. 478. 
Bornhoteu, 903. 
Borowitz, 12. 
Borsdorf, 136. 
Bos, 201. 
Boskowitz, 424. 
Boteniaube, 349. 
Botitz, 425. 
Botzen, 478. 
Bourg, 96, 258. 
Boxberg, 233. 
Brahe, 4. 
Brambach. 361. 
Brand, 168. 
Brand (Saxe), 150. 
Brand (vallee de), 470. 
Brandberger Kolm, 33. 
Brandeis, 422, 424. 


Brandenberger-Joch,338. 
Brandebourg. 96. 
Brandjoeb, . 
Brannenbo 


Branowits. . 
Branzau, 4XD. 
Brausolil, 479. 
Bratz, 471. 
Braubach, 200, 210. 
Braulio, . 
Brauhausberg, 49. 
192. 


Brauuau, i 
Brauneberg, 
Braunsberg 46. 
Bredelar, b7. 


TABLE ALPHABÉTIQUE. 


Breege, 56. 
Brege, 252. 
Bregenz, 469. 
Breisach, v. Brisach. 
Breitenau, 124. 
Breiten-Güssbach, 344. 
Breitenschützing, 445 
Breitenstein, 486: 
Breitenwang, 390. 
Brème, 78, &s. 
Bremerhaven. 82. 
Brennbüchl, À75 
Brenner, A7. 
Brennerbad, 476. 
Brennet, 258. 

Brenz, . 

Breslau, 164. 

Brettach, 281. 

Bretten, 261. 

Brettfall, 339. 

Brieg, 180. 

Briegach, 252. 
Brigittenschloss, 248. 
Brilon, 107. 

Brisach (Vieux), 246. 
— (Neuf), 288. 

), 461. 
71. 


Brixen (Brixenthal 
— (sur l’Eisak), à 
Brixenthaler Ache, 838. 
Brixilegg, . 
Broacker, 69. 

Brocken, 101. 
Brodenbach, 193. 
BrϾtzingen, 265. 

Brohi, 202. 

Brohlthal, 902. 
Brombach, 288. 
Bromberg, 47, 48. 
Brotbaude, 115. 
Brotterode. 130. 
Bruchmüblbsch., 231. 
Bruchsal, 287. 
Bruchweiler, 229. 

Bruck (sur la Mur). 487. 
— (près de Lienz)}, 488. 
— (8. la Leitha). 601. 
— (Bavière). 895. 

— (Pinzgau). 468. 
Bruckberg, 363 
Erückenau, 350. 
Briückenberg, 175. 
Fruckmühl], 420. 
Brügge, 96. 

Brühl (vallée), 412. 
Brumat, 23. 
Brunadern, 255. 
Brunau, 415. 
Bruneck, 482, 
Brunn, à12. 

Brüvn, 424. 
Brunnersdorf, 438. 
Brunnthal, 321. 
Brunswick, 91. 


(Capo d'Istria, 499. 


Brüsau, 424. 
Brüx, . 
Bubna, 455. 
Buchau, 336. 
Buchberg, 445. 
Büchelbach, 330. 
Büchen, 67, 90. 
Buchenau, 967. 
Buchheim (château),445. 
Buehloe, 325, 327, 88. 
Buchs, 470. 
Büchsenhausen, 468. 
Buchstein,(Grosser).490. 
Buchwaldsdorf, 176. 
Buckau, 95 
Bückebourg, 88. 
Bude, 507. 
Budigsdorf, 424 
Budweis, . 
Bühl (Bade), 242, 247. 
Bühl (Alsace), 297. 
Buhlbach, 218. 
Bunzlau, 163. 
Buon Consiglio (forte- 
resse) . 
Burg, 96, 258. 
Burgau, . 
Burgberg (Grünten), 326. 
— (Harz), 101. 
Burgbernheim, 
Burgeis, 472. : 
Bürgeln (chât.), 256. 
Burgfarnbaebh, 086. 
Burgheim, . 
Burgkunstadt, 34. 
Burgsinn, . 
Burgstall, 479. 
Burgstein, 130, 287. 
Burgweiler, 20. 
Bürstadt, 221. 
Burtscheld, 188. 
Büttenstein (casc.de),249. 
Bützow, 


Cabarz, 190. 
Cadienen, 46 
Calau, 105. 

Caldes, 4°0. 


Callenberg (chât. près Chodau, 


Cobourg), 128 
Cailiano, 481. 
Calmbach, 265. 
Calw, 261, 285. 
Camberg, 218, 


Camenz, 168, 177, 179. |Christlieger 


Cammerberg, 1928. 

Camp, 200, 208. 

Cannstatt, 261, 270. 

Capellen (sur le Rhin), 
99, 210 


— di Ponte, 482. 


iCardaun, 478. 


517 
Carden, 193. 
Carling, 196. 
Carlsbad, 494. 
Carlsberg. 60.177,281,492. 
Carlsbourg, 284. 


Carlsdorf, 238. 

Carlshafen, 107. 

Carlshalle, 194. 

Carishæœhle, 277. 

Carilsruhe, 238. 

Carlssteg, 33). 

Carlstadt(surleMein),284 

— (Croatie). 495. 

Carlstein, 912, 365 

Carniole, 495. 

Carolinenfeld, 398. 

Carolinenthal. 456. 

Carpathes, 419, 609. 

Carst, 496. 

Carthaus (Schnalser- 
thal), 475. 

Cassel, 107. 

Casselbourg (chât.}, 190. 

Castel (s. le Rhin), 204, 
215. 

— (sur la Sarre), 185. 

Castelbell, 472. 

Castello, 4co. 

Caub, 200, 209. 

Celle, 90. 

Ceraino, 481. 

Cernay, 297. 

Cham, 364. 

Chamereck. 364. 

Champ Rouge, ou du 
Mensonge, . 

Clarlottenbrunn, 171. 

Charlottenbourg, 87. 

Charlottenhof, 42. 

Charlottenlund, 717. 

Châtenois, . 

Cheb. v. Eger. 

Chelmek, D10. 

Chemnitz, 158 

Chiby, 510. 

Chiemsee, 340. 

Chlum, 178. 

Chlumetz, 179, 426. 


Chorin, 52. 


Choteschau, 364. 
Chotiebor, 420. 
Chotzen, 180, 198. 
Chrast. 365, 420 


* 


(île), 459. 


Christophathal (forge), 


Chrudim, 420. 
Chrzandw, 510. 
Churburg. 472. 
Chwatierub, 493. 
Cilli, 494 

Clam, 40. 


518 TABLE ALPHABÉTIQUE. 


Clausthal, 101. Czernosek, 422. Dill, 201. 
Cles, 480. Cziffer, 501. Dillenbourg. 291. 
Clèves, 185. Czorneboh, 160. Dimaro, . 
Cleverberg, 185. Dinglingen, 243. 
Clotten, 198. Dabo, 23. Dinkelscherben, 265. 
Cobern, 198. Dachau, 321. Dioszeg, . 
Coblentz, 199, 210. Dachauer Moos, 288. Dirschau, 41. 
Cobourg, 125. Dachstein, 449. Dissibodenberg. 194. 
Cochem, 193. Da sbourE: 233, 236. Distelhausen, ‘238. 
Cœln, 185. Dabhan, . Dittersbach, 176, 178 
Cœslin, 51. Dalaas, 471. Ditsenbach. 262. 
Cœthen, 105. Dailau, 289. Divazza., 4%. 
Colberg, 51. Dallwitz, 435. Dobberan, 66. 
Colditz, 137. Dambitzen, 46. Dobel, 217. 
Colmar, 235. Danewerk, 68. Dobratsch, 492. 
Cologne, 185. Dantzig, 48. Dobrsichowitz. 965. 
Comorn, 501. Danube, 253, 262, 274./Dobrilugk, 138. 
Conegliano, 458. 287, 348, 362, 366, 367,/Dæœbeln, 137. 
Constance, 259. 410. Doœlsach, 483. 
— (lac de), 321. Darching, 381. Dœsengrund, 177. 
Constanzer-Ach, 396. Daren (lac de). 235. Dogern, 258. 
Conz, 196. Darmastadt, 219. Dohna, 132. 
Copenhague, 70. Dasing, 288, Doleht, 867. 
Corbetha, 121. Dassnitz, 435. Dolhain, 182. 
Cortina di Ampezzo, 482. Dattenberg. 208. Dollenstein, 287. 
Corvey, 97. Daun, 190. Dombühl!, 287. 
Cosel, 180. DechenhϾhle., 97. Domegliara, 481. 
Coswig, 137. Deggendori, 366. Donaudorf, 441. | 
Cottbus, 105, 168. Deidesheim, 228. Donaueschingen, 253 | 
Courcelles, 196. Deisslingen, 214. Donaustauf, . | 
Cracovie, 510. Delitzscb, 105, 122. Donauwærth, S48. 
Crailsheim, 981, Dellach, 484. Donnerkogeln, 454. | 
Cramberg. 212. Dembica, D12. Donnersberg (Bohème). | 
Crampas, 55. Dennewitz, 122. 436. 
Cranz, 46. Dentro (Val di), 473. [Donnersberg (Palat.}), v 
Crefeld, 184, 185. Denzlingen, 244, 252. Mont-Tonnerre. 
Creuzbourg, 181. Dernau, 208. Dorfheim, 464. 
Creuznach, 194. Desenberg, 1017. Dornach, 287. 
Crimmitzschau, 136. Dessau, 105, 106. Dornauberg. 339. 
Cristallo, Monte (col de|Detmold, 97. Dornbaeh, 411. 

Stelvio), 473. Dettelbach, 285. Dorabira, 40. 
— (Ampezzo), 482. Dettingen (s. le Mein),|Dornegg, 496. 
Croda Rossa, 492. 283. Dortmund, 87. 
Cronach, 344. — (Souabe),273,276,278.|Dos Trento, 480. 
Cronberg (Taunus), 219.|Dettwiller, 234. Drachenfels, 203, 205. 
Cronheim, 348. Deutsch-Altenbourg,500.|Drachensehlucht, 116. 
Crossen, 163. — -Brod, 4%. Drave, 483, 481. 
Cseklesz, 609. — “Landsberg, 499. Dreienexen, 23%. 
Cues, 19. Deuts, 186. Drei Fürstenstein, 247. 
Culm, 154. Deux-Ponts, 231. Drei Gleiehen, 118 
Culmbach, 943. Devant-les-Ponts, 198. |Dreikreuzberg, 495. 
Curve, 201. Dhaun (chât.) 194. Dreisam, 241, 253. 
Cusel, 231. Diebourg, 284. Drelschusterspitze, 483 
Cusiano, 430. Diedenhofen, 198. Dreisesselkopf, 341. 
Cüstrin, 48. Diedorf, 265, Drei-Steine, 175. 
Cuxhaven, 61. Dielkirchen, 230. Drei Zinnen, 482 
Cybina, 161. Diemel, 107. Dresde, 198. 
Czalositz, 424. Diemendorf, 322. Académie des beaux- 
Czarna, 512. Diesbach, 461. arts, . 
Czaslau, 422. Dietharz, 129. Anne (Fontainc), 148. 
Czegled, 509. Dietkirchen, 218. Bibliothèque royale, 
CUzerczan, 495. Dietmannsried, 264. 150. 
Czerneboh, 160. Dietz, 212. Brüh1(Terasse de), 141. 








TABLE ALPHABÉTIQUE. 


Dresde : 
Château royal, 141. 
Collection d'antiques, 


Cabinet des estampes, 
147 


— des médailles, 150. 
— de porcelaines, 149.| 
Ecole Polytech., 149. 
Eglises : 
Egl. catholique, 141. 
Frauenkirche ou 
Notre - Dame, 148. 
Hofkirche, 141. 
Kreuzkirche, 149. 
Ste-Anne, 148 
Ste-Sophie, 148. 
Corps de garde, 142. 
Galerie de peinture, 


_— d'armes, 149. 
Grand Jardin, 151. 








Dunakesz, 509. 
Düppel, 69. 

Düren, 184. 
Dürkheim, 228. 
Durlach, 238. 
Durlesbach, 264. 
Dürnberg, dei. 
Dürnkrut, 419. 
Durnstein (chât.), 479. 
Dürrenschober, aol 
Dürrensee, 482 
Dürrenstein, 442. 
— (Carinthie), 491. 
Dusemond, 192. 
Duüssel, 85. 
Düsseldorf, 85. 
Dusslingen, 277. 
Düsternbrook, 67. 
Dutzendteich, 358. 


ux, 438. 
Dzieditz, 610. 


Grüne Gewælbe, 142. Ebelsbach, 350. 


Jardin zoologique, 151. Ebelsberg, 444. 

Musée, 143 Eben, 491. 
—d'objetsanciens,151.|Ebenhausen, 125, 949. 
— zoologique, 148 Ebenbheit, 133. 

— historique, 1 Ebensee, 418. 

— de minéralogie, 148. 'Ebensfeld, 344. 

— des plâtres, 147. |Ebenzweyer (chât.), 417. 
— Rietschel, {51. Eberbach(s.le Rhin).,207. 


Museum Jobanneum, 
148 


Notre-Dame, 148. 
Nymphes (Font. des), 


Orangerie, 148. 
Palais Japonais, 149. ! 
— des Princes, 148. ,; 
ponts, ja. L 
alon de phys. 
mathém., 148. 
Silberkammer, 142. 
statue d'Auguste Il, 


— de Fréd.-Aug. Ir, 
143 


— de Fréd.-Aug.I1,148, 
— de Kærner, 149. 
— de Weber, 143. 
Synagogue, 11. 
Théâtres royaux, 142 
Zwinger, 1 
Dribourg, 97. 
Dris, 19 
Dronninggaard, 71. 
Druse, 130. 
Drusenheim, 228. 
Ducherow, 32. 
Dudweiler, 195. 
Duisbourg. 86. 
Dülmen, 
Dümmer-See, 88. 


et de 





Ebernhourg, 194. 290. 


[Ebersbach, 160, 262. 


Ebersdorf, 4il. 
Ebersheim, 234. 
Eberstadt, 221. 
Eberstein, 127. 

—, château, 242. 
Ebersteinbourg, 242. 
Ebnet, 958. 

Echaz, 272. 
Eckartshausen, 581. 
Eckbauer, 332 
Eckle, 247. 


JEckmühl, 363. 


Edenkoben, 228. 
Edesheim, 228. 
Ediger, 198. 

Edolo, 

Ef'erding, 367. 
Efringen, 248. 

Eger, 961, 456. 

— (rivière), 282. 
Eggen (vallée d'), 4TS. 
Eggenberg (chât.), 489. 
Eggenbourg, 4%. 
Eggolsheim, 346. 
Egna, v. Neumarkt. 
Egysheim, 2%. 
Ehingen, 278. 
Ehlenbogen, 248. 
Ehrang, 190, 192. 
Ehrenberg, 330. 


519 


Ehrenbreitstein, 200,211. 
Ébrenbourg (Moselle), 


— (Pusterthal), 482. 

Ebrenfels (chât. r.), 208. 

Ehrenhausen (chât.),493. 

Eibach, 262. 

Eibenschitz, 425. 

Eibsee, . 

Eichberg, 446, 48. 

Eichenberg, 115, 122. 

Eichgraben., 443 

Eichicht, 192. 

Eicholzheim, 289. 

Eichstædt, 287. 

Eichwald, 438. 

Eider, 67, 68. 

Eifel, 189. 

Eilenbourg, 105. 

Eilenriede, 90. 

Eilsleben, 94, 98. 

Einœd. 491. 

Eimeldingen, 246. 

Eisack, 4/6. etc. 

Fisenach, 115. 

Eisenbrod, 42. 

Eisenerz, 390. 

Eisgrub, 419. 

Eisleben, 123. 

Eislingen, 262. 

Eitortf, 201. 

Eilbbrunnen, 174. 

Elbe, 56, 58, 95, 122, 140, 
174, ete. 

Elberfeld, 96, 107. 

Elbe-Teinitz, 423. 

Elbfall, 174. 

Elbing. 48 

Elbogen, 435. 

Elchingen, 265. 

Ellend, 500. 

Eller, 193. 

Ellerbeck, 68. 

Ellrich, 123. 

Ellrichshausen, 287. 

Ellwangen ; 

Elm, 114, 984. 

Elmau, 338. 

Elmshorn, 67. 

Elsasshausen, 290. 

Elseneur, 78. 

Elsenz, 289. 

Elster, 361. 

Elster (riv.), 132, 133,948. 

Elsterwerda, 

Elten, 189. gi 

Eltersdor . 

Eltmann, 350. 

Eltville, 200, 207. 

Eltz, 195, 243, 252, 989. 

Elze, 87, 9S. 

Emden, 83. 

Emersdorf, 442. 





520 TABLE ALPHABÉTIQUE. 


Emichsbourg, 272. 
Emmendingen, 244. 
Emmerieh, 86. 
Emmerthal, 91. 
Ems, . 


Eschenau, 281. 
Escheniohe, 381. 
Eschwege, 116. 
Eschweiler, 184. 
Esrom (lac d’), 71. 


Emskirchen, 286. Essegg, 494. 
Endersbach, 282. Essen, 88. 
Endingen, 244. Essendorf, 264. 
Endorf, 340. Essingen, 282. 
8z. Endre, 609 Essling, 199 


Enfer (déÂté d'), 258. |Essleben, 349. 
Engelbourg (Alsace),297.|Esslingen., 261. 
Engelhardszell, 367 Etain, 198 
Engelhaus (château r.),|Ettal, 381. 
Ettaler-Mandi!, 331. 


Engelswand, 474. Ettenheim, 243. 
Engelszell, 367. Ettersbourg, 121. 
Engen, 255, 274. Etting, 391. 
Enger, 81. Ettlingen, 289. 
Engers, 200, 202. Etzelwang. 364. 
Engstlatt, 218. Eubigheim, 289. 
Eningen, Eulau, 151. 
Enkenbach, 290 Eupen, 182. 


Ennebere(vallée d’),482.|/Euskirchen, 188. 
Enns, , M. Eutin, 65. 

— (riv.), A4, 489. etc. |Eutritzseh, 155. 
Ennseck, 440, MA Exen, Exheim, 256. 


Ensdorf, 196. Externsteine 97. 


Ens, 268, 279, Eyach, 247, ÿT8. 
Enzenau, 335. Eydtkuhnen, 44. 
Enzberg, 265. Eylau, 48. 
Epfendorf, 274. Eyrs, 472 
Epfenhausen, 825, 

Eppendorf, 61. Fachingen, 212. 


Erbach s. le Rhin, 207./Fadisen, 471. 
— (Odenwald), 21. Fahrenberg, 65. 
— (Souabe), 264. Faigendorf, 420. 
Erbstrom, 129. Falkau, 254 
Erding. 342. Falkenau, 435. 
Erdfall, 190. 
Erdmænnleinhæhle, 258] bourg), 
Erdmannsdorf, 173. — (Lorraine), 196. 
Eresbourg, 107 — (Silésie), Î78. 
Erft, 181. 
Erfurt, 118. 
Ergoldsbach, 363. (Harz), 104. 
Erkenbreehtsweiler, 276/— (Saxe), 348. 
Erkner, 161 — (Hællenthal) 


Erlakloster, 440. _ (près Kufsteln + 338. 
Erlakogel, A7. — (Thuringe), 19. 
Erlaf, WMA. — (Bilésie), 173. 
Erlangen, 847. — (Kœnigesee), 459. 
Erlenbad, 245. — qrés Reichenhall), 
Ermetshofen, 266. Droit Bee) 
rmitage (chât.) . |— (St-Wolfgang-See), 
Erms, F6. ’ 452. 
Ernsthofen, 489. Fall, 985, 493. 
Erpolzheim, 28. Farchant, 531. 
Ersek-Ujvar, 509. [Eermbach, 481. 
Ersingen 065. Farnroda, 129. 
Erstein, 984. Faulenbaeh, 274. 
Erzberg, 490. Faurndau, 262. 
Erzingen, 258. Favorite, 242. 


Felkenberg (rande- 


Falkenbourg,.(ehât.),208. 
Falkenstein (château) 


258. 


Fecht, 238. 
Fegersheim, 291 
Felstriis (sur la Drave). 


Feistritz-Pulst 492. 


Feldberg (Forêt noire). 
058 


— (Taunus), 201. 
Feldkireh, 470. 
Feldkirehen, 492. 
Feldmoching., 968. 
Felixdorf, Al 
Fellbach, 282. 
Fellheim, 268. 


Felsberg (Hesse). 11: 
D gfg eee). EE 


Fend v. Vent. 
Fentange, 198. 
Ferdinandshæœhe, 423 
Fern, 5%. 

Fernstein, 330. 

Fervall (vallée de), 471 
Fetzberg, 201. 

Feucht, 358. 
Feuerbach, 281. 
Peuerseng, 465. 
Fichtelgebirge, 351. 
Fieberbrunn, 464. 
Filseck, 262. 
Finnentrop, 97. 
Finstermüns, 471. 
Finsterwald, 355. 
Firnitz, 492. 

Fischach, 446. 
Fischament, 500. 
Flschbach(Éavière) 33s. 
— (sur la Nahe), à 
Fischbach (chàt.) 173. 
Fischhausen, . 
Fischhorn (ehàt.), 463% 
Fischingen, 278. 
Fleck, fs. 
Flebouse 68. 

— (baie de . 
Flinsberg. 169. 
Flirseh, à71. 

Flochberg, 282. 
Flœha, 188. 

Flonbeim, 199. 
Floriansberg, 272. 
Floridsdorf, 19 A0. 
Flœrsheim, 201. 
Fluorn, AA. 

Fœhr, 68. 

Forbach, 247, 248. 
Forbes, 440. 
Forchheim, 946. 
Forchtenau, 485. 
Forehtenstein (chât.), 485 


Fiume, 496. 


Fræle (val), 473. 





RE 





TABLE ALPHABÉTIQUE. 


‘ragenstein, 358. 
‘ragsbourg, 479. 


Friedrichsthal (près 
Sarrebrück), 195. 


‘rakno v.Forchtenstein.|— (Forêt noire), 248. 
‘rancfort -sur-le - Mein,|Friedrieh -Wilhelms- 


. bhütte, 201. 
‘rancfort sur l'Oder, 161.|Friesach, 491. 


‘rankenberg, 1 
frankenbourg, 184. 
Frankenmarkt, 446. 


Friesenheim. 245. 
Friesenhof, 264. 
Friesensteine. 178. 


Frankenstein.177,221,290 Friliensee, 332. 


Frankenthal, 227. 
Franzdorf, 495. 
Franzensbad,343 
Franzensbourg, 418. 
Franzensfeste, 471. 
Franzenshæhe, 478. 
Franz - Josephs - Hæœhe, 


Frastanz, 470. 
Frauenberg, 115, 490. 
Frauenbourg (ehât.).491. 
Frauenstein, 


Frauenwærth, 840. 
Fraubütt, 467. 
Fraulautern, 195. 
Freden, 98. 
Fredensborg, 71. 
Fredericia, 80. 
Frederiksberg, 76. 
Frederiksborg, T1. 
Frederiksdal, 77. 
Freiberg, 107. 
Freiburg (Brisgau), 244. 
— (sur l’Unstrut), 121. 
— (Silésie), 177. 
Freienfeld, 477. 
Freyenstein, 441. 
Freiersbach, 250. 
Freiheit, 1%. 
Freihœls, 364. 
Freilassing, 3. 
Freinsheim, 28. 
Freising, 368. 
Fremersberg, 242. 
Frescati, 198. 
Fresen, 493. 
Freudenstadt, 248. 
Freyenwalde, 512. 
Frerenstein (chât. r.), 


Freystadt, &d0. 

Fribourg (Brisgau), 244, 
Friedberg (Baviere), 393. 
— (Hesse), 118. 
Friedeberg, 169 
Friedenstein, 117. 
Friedland, 176, 418, 419. 
Friedrichroda, 130. 
Friedrichsfeld, 222. 
Friedriehshafen, 260,284. 
Friedrichshal}, . 
Friedrichsort, 68. 
Friedrichsruh, 178. 


1,496. 


Frischau, 425. 
Fritzbaeh. 462, 491. 
Fritzens, 599. 
Fritzlar, 112. 


521 


Gailenkirchen. 281. 
Gailenreuth, 947. 
Gainfeldbach, 462. 
Gaimersheim, 287. 
Gaisbacb, 446, 463. 
Gaisberg, 457. 
Gaishorn, 491. 
Galgenberg, 128. 
Gall, 479. 
Gallantha, 509. 
Galz, 288 
Gambourg, 288. 
Gambsheim, 228. 
Gamperton, 470. 


Frœlichsburg (château),;Gamskarkogl, 465. 


Frœndenberg. 107. 
Frœschnitz, 
Frœschwiller, 230. 
Frœttstedt, 116. 
Frobnleiten, 487. 
Frohnschwand, 254. 
Frohnwies, 461. 
Frohsdorf, 485. 
Frondeck, 278. 
Frose, 104. 
Frouard, 198. 
Frutzbach. 470. 


— (riv.), 108, ete. 
Fünen, 69. 
Fünfkirchen, 494. 

Fure (Lae de), 717. 
Füred. 494. 
Fürstenberg (ebât.). 208. 
Fürstenbrunnen, 457. 


Fürstenbarg (château), |Geiselhæring 


Fürstenstein, 177. 
Fürstenwalde, 161. 
Furth, 


Gantkofel, 478. 
Garatshausen, 322. 
Gargazon, 479. 
Garmiscb. 332. 
Garsten, Àse. 
Gaschwitz, 136. 
Gassen, 168. 
Gastein, 466. 

— (Dorf), 465. 

— (Hof), 465. 

— (Wildbad), 465. 
Gastorf, 

Gausbach, 247. 
Gauting, 321. 
Gebenheim, 237. 
Gebhardsberg, 469. 
Gedersdorf, 442. 
Geeste, 82. 
Geestemünde, 82. 
Geiersberg. 180, 491. 
Geierstein, 169. 
Geilenkirchen, 184. 
Geisberg, 229 


863. 
Geisenheim, 200, 207. 
Geisingen, 258. 
Geislingen, 261, 262. 
Geispolsheim, 234. 


Fürth (Franconie), 286. IGeldern, 185. 


— (Odenwald). 221. 
— (Pinzgau), 463. 


Gelnhausen, 114. 
Gelsenkireben, 817. 


Fürther-Kreurung, 286, (Gemünden, 284. 


Furtwan en, 252. 
Furva, Val, 473. 


Gengenbach, 251. 
Gensungen, 112. 
Georgenau, 276. 


Fusch (vallée de), 463. |(Georgenried, 835. 


Fusech!, 458. 
Füssen, 928. 
Fuur (lac de), 72. 
Fyen, 89 


Gabelbach, 128. 
Gaden, 418. 
Gader, 482. 
Gadernheim, 221. 


Georgensmünd, 347. 
Georgenthal, 199. 
Gepastech (glacier de), 


Gera, 152. 
Gerasdorf, 425. 
Gerlachsheim, 288. 
Gerlitzen-Alp. 492. 
Gerloswand, 889. 


Gænserndorf, 419, 609. |Germersheim, 28. 


Gaggenau, 240 
Gal 483. 


Gernrode (Harz), 104. 
Gernsbach, 240, 247. 


522 


Gernsheim, 221. 
Gerold, 82. 
Geroldseck, 273. 
Geroldshausen, 288. 
Gerolstein, 189. 
Gersprenz, 221. 
Gersthofen, 348. 
Gerstungen, 115. 
Gesæus (défilé), 490 
Gessertshausen, x 
Giebichenstein, 106. . 
Giengen, . 
Giersdorf, 172, 229. 
Gieshübel, 498. 
Giessen, 118. 

Gingen, 262 

Ginzling, 339. 

Gitschin, 179. 
Gjentofte, 71. 
Giadbach, 184. 

Glan, 231, 492, 498. 
Glandorf, 492. 

Gianeck (chât.), 457. 
Glanegg, 492. 
Glasbütten, 336. 
Giaswaldsee, 250. 
Giatz, 17% 

Glauchau, 159. 
Gleiberg, 201. 
Gleichberge, 125. 
Gleichen (les Drei), 118. 
Gleichenbers, 489 
Gieiwitz, 1 

Glienicke, 43. 
Glogau, 164. 
Giloggnitz, 485. 
Giücksbrunn, 190. 
Glückstadt bi, 67. 
Glurns, Ta. 
Grund, . 
Gmünd, 282, 46, 440. 
Gmunden, 447. 
Gnesen, 4B 

Goch, 185. 
Godesberg, 199. 204. 
Godramstein, 229. 
Gæœdheim . 
Gœding, 119. 
Gœflan, 472 
Gaœggingen, 279. 
Gall, v. Hohe-Gœill. 
Gœller, 421. 
Gæilersdorf, 421. 
Gællheim, 28. 
Gœiltzsch, 343. 
Gæœnyæ, bo. 
Gæpfritz, 426. 
Gæœppingen, 282, 276. 
GϾrbersdorf, 176. 
GϾrlitz, 160, 168. 
Gœschwitz, 121. 
Gœssnitz, 196. 
Gœssweinstein, 347. 





Gœsting (chât.), 487. 
Gœttingue, 113. 
Gœttweih, 442. 
Gœtzis, 470. 
Gohlis, 135. 
Gobhrisch, 156. 
Goisern, 449. 
Golcha (source), 55. 
Goïldene Aue, 128. 
Goldene Hœhe, 151. 
Goldshæfe, 281, 282. 
Golling, 462. 
Goltsch, 422. 
Gomagoi, 573. 
Gondelsheim, 261. 
Gondorf, 193. 
Gorze, 191. 

Gosau, 451. 

— -Mühl, 450. 

— -See’n, 451. 

— -Zwang, 451. 
Gose, 100. 

Gosek, 121. 

Goslar, 100. 
Gossensas, 4717. 
Gossmannsdorf, 256. 
Gotha, 116. 
Gottenheim, 24. 
Gottesberg, 178. 
Gottesgabe, 434. 
Gottesthal, 41. 
Gottes-Zell, 282. 
Gottmadingen, 259. 
Gottorp, 65. 
Gottsau, 258. 
Graach, 192. 


Graben-Neudorf, 288. 


Grabenstetten, 5. 
Græbersteine, 113. 
Græfinbourg, 192 
Grafenstaden, 234. 
Grafenstein, À93. 
Grafing, 33S. 
Grafrath, 921. 
Grainau, 

Gran, 502, 509. 
Granica, 181. 
Grasstein, 471. 


TABLE ALPHABÉTIQUE. 


Greiffenberg, 168. 
Greiffenstein., 169. 
Greifswald, 33. 

Grein, 440. 

Greiz, 132, 136. 
Greuzach, 258. 
Grenzbauden, 175. 
Grevenhausen, 2H. 
Gries (prés de Botre:, 


— (Brenner), 476. 
Griesbach (bains), À 
Grieskirechen, 961. 
Griessen, 258. 461 
Grignano, 496. 
Grimma, 137. 
Grimming. 490. 
Grinzing, 416. 
Grodek, 512. 
Grœbming, 49%. 
Grœdenerbach. 47 
Græœden (Vallée de). à” 
Grœdig. 458. 
Grœnenbacbh, 261. 
Grœtzingen, 265. 
Grossaitingen, 327. 
Gross-Auheim, 253. 
Grossbeeren, 12. 
Grossbothen, 13. 
Gross-Enzersdorf, 5%. 
Grossenhaiu, 1 

Grosse Waldstein, 55 
Gross-Gerau, 284. 
Grossglockner, 433 
Gross-Gmain, 942 
Gross-Heringen, 121. 
Grosshesselohe, 321. 
Gross-Kanizsa 4855 4N. 
Grosskirchen, 494. 
Gross-Maros, 502. 
Gross-Priesen, 422 
Gross-Raming. 490. 
Gross-Reifling. 490. 
Gross-Rohrheim, 221. 
Gross-Sachsen, 222. 
Gross-Sachsenheim, 2%! 
Gross-Skal, 420. 
Grossvaterstuhl, 177. 


Graswang(vallée de),41i]Gross-Venediger. &SS. 


Gratsch, 479. 
Gratwein, 487. 
Gratz, 487. 
Gratzen, 440. 
Graudenz, 417. 
Graukogl. 465. 
Graun, 472. 
Graupen, 154, 496. 
Gravelotte, 197. 
Grebenstein, 107. 
Greifenbourg, 484 


Gross-Weikersdorf. 4% 
Gross-Wossek. 179, 422 
Grotenbourg, Ô7. 
Grottenheim, 246. 

Grub, 464. 

Grumbacb, 221. 2398 
Grünau, 168. 501. 
Grunbacb, 252. 

Grünberg (Silesie), 164. 
— (chât.), 439. 
Gründenbach, 249. 


Greifenstein (chât.), sur|Grundisee, 450. 


le Danube, 47% 
— (Alsace). 234. 


Grüne-Felsen, 276. 
Grunewald, 37. 








TABLE ALPHABÉTIQUE. 


Grünsfeld, 288. 
Grünstadt, 228. 
Grünten, . 
Grussbach, 425. 
Gschwænd, 256, 2517. 
Gsies (vallée de) 482. 
Gatatterboden, 490. 
Guben, 162. 
Guckshagen, 124. 
Gudensberg, 112. 
Guebwiller, 236. 
Guewenheim, 237. 
Gufrert, 336. 
Güls, 188. 
Gummern, 484. 
Gumpoldskirchen, 414. 
Gundelsdorf, 8à 
Gundershofen, 
Gunskirehen, 5. 
Guntersblum, 226. 
Guntersdorf, 421. 
Guntershausen, 112. 
Guntramsdorf, 414. 
Günz, « 

Günzach, 325. 
Günzbourg, 265. 
Gunzenhausen, 287, 848. 
Gurgl, 

— (vallée ‘de), 475. 
Gurk, 491, 498. 
Gurten, 94. 

>üsten, 104. 

Güstrow., 67. 

Gutacb, b51, 254 

— (Wilde), 252 A 
Gütenbach, 252. 
Gutenberg, 275. 
Gutenfels, 209. 
Gutenstein, 454. 
Güterslob, 81. 

Gyær, BOL 


Haar, 
Habelschwert, 180 
Habendorf, Af9. 
Habcracker, 234. 
Habichtsgrund, 156. 
Habsheim, 237 
Hachimette, 235. 
Hadamar, 213. 
Hadersdorf, 442, 448. 
Hadersleben, 69. 
Hættingen, 274. 
Hæusern, ds. 

Haff (Frische), 44 
Hafnerzell, 67. 


Hagen (Westphalie) 96. 


Hagenbüchach, 286 
Hagendingen, 198. 
Hagengebirge, 462. 
Hagenow, 56. 


Hagondange, 198. 
Haguenau, . 
Halhneukamm, 283. 
Haidhausen, Un 
Haidhof, 362. 
Haimbacb, a17 
Haimingen, PA Ant 
Hain, 1 
Haïinau, 168. 
Hainbourg, 500. 
Haïinichen, 158. 
Hainzenberg, 339. 
Halberstadt, 96, 102. 
Halbestadt, 153! 
Halbmeil, 249. 
Hall (Souabe), 281. 
Z Gtyrie), 445, 488. 
— (Tyrol), 840. 
Halle sur la Saale, 105. 
Hallein, 461 
Hallstadt, 450. 
Halithurn (Pass), 460 
Hailtern, 85. 
Halterthal, 417. 
Haltingen, "248. 
Hambourg, 61. 
Hamel, 91. 
Hamelin, 87, 90. 
Hamn, 87. 
Hammerau, 341. 
Hammerstein, 202. 
Hampelbaude, 176. 
Hanau, 114. 
Hangende gtein, 458. 
Hanovre 
Het pie Dr 168. 
Hansgærgl- -Berg, 364. 
Hanviller, A 
Harbatzhofen, 926. 
Harbourg, 83, 90, 348. 
Hardt, 
Harmersbach, 250, 251. 
Harsdorf, 850. 
Hartaberg, 179. 
Hartenbourg, 228, 290. 
Hartenstein, 864. 
Hartmannshof, 364. 
Harv estehude, 61. 


Harsbon Moi. 
arzbou 

Hasel, boue 
Haspelmoor, 323, 
Hassfurt, . 
Hasslach, 251. 
Hassloch. 228. 290. 
Haste, 


Hattenheiïim, 207. 
Hattersheim, 200. 
Hauenstein (Bade), 258. 
— (Palatinat), 229. 
Hauerkoglt, 474. 
Hauptstuhl. 231. 

Haus, 335, 490. 


523 


Hausach, 251. 
Hausberg (Silésie), 171. 
Hausen, 257, 350. 
Hausham, 387 . 
Hausstein, 441, 

Havel, 39, 56. etc. 
Hayenbach, 367. 
Hechingen, 271. 
Hecklingen, 244. 
Heerdberg, 172. 
Heidelberg, 22. 
Heidelsheim 

Heidenab, Cr 
Heidenberg, 216. 
Heidenheim, 231, 282. 
Heidersee, 472. 
Heidingsfeld, 256. 
Heigenbrücken, 284. 
Heilbronn, 250 
Heilbrunn, 336. 
Heiligenberg, 279. 
Heiligenblut, 485. 
Heiligenbrücken, 284. 
Heiligenkreuz, 418. 
Heiligenstadt, 123. 
Heiligenstein, 129. 
Heilig-Kreuz (Alsace), 


|— (vallée d''Œtz), 474. 


Heiling's Felsen, 435. 
Helisbronn, 287. 
Heimbourg, 208. 
Heimertingen, 288. 
Heimfels, . 
Heimgarten, 331. 334. 
Heinrichsbourg (Silésic), 


Heisterbach, 205. 
Heïisterbacherrott, 205. 
HE tn dy 
Heiterwan 

Helenenthei, Fret 415. 
Helienstein (Morarie). 


— (Souabe), 282 
Helgoland b2. 
Hélicon, 171. 
Hellbrunn, 4517. 
Hellenstein, 282. 
Heller, 201. 
Hellerup, 71. 
Hellmitzheim, 285. 
Helme. 123. 
Helmastadt, 289. 
Helmatedt, 94. 
Helsingborg. 78. 
Helsingær, 78. 
Hempelsbaude, 175. 
Hemsbach, 
Henfenfeld, 364. 
Hennef, 201. 
Heppenbeim, 222. 
Heppingen, 206. 





524 


Herbertingen, 364. 
Herbesthal, 182. 
Hertlingen, 259. 
Herbolzheim, 243. 
Herbrechtingen, 282. 
Herdecke . 
Herford, B7. 
Hergatz, 526. 
Herges, 130 
Heringsdorf, 52. 
Herischdorf, 171. 
Herlasgrün, . 
Herlisheim, 228, 296. 
Hermannskogl, 417. 
Hermanngstein, 128. 


Herrenalb, 247. 
Herrenberg. . 
Herrnbergtheim, 288. 
Herrenbausen, 90. 
Herrenschwand, 257. 
Herrenwies. 247. 
HerrenwϾszth. 340. 
Herrlingen, 2178. 
Herrnbergtheim, 286. 
Herrnhut, 160 
Herrnshretschen, 157. 
Hersbruck, 364. 
Hersfeld, 115. 
Herthabourg, 56. 
Herthagsee, 56. 
Herzberg, 128. 
Herzogenrath, 184. 


Herzog-Ernat (mine), 181. 


Herzogsstand, 
Herzogsstuh], à92. 
Hesselberg, 38 
Hettange, 198. 
Hettingen, 198. 
Hetzendorf, 4i{f. 


Heuberg (Souabe), 274. 


Heuchelberg. 
Heudeber, 101. 
Heufuder., 169. 
Heuscheuer, 177. 
Hexentansplatz, 108. 
Hieflau, 490. 

Hietzing, 411. 
Hildburghausen, 195. 
Hildesheim, 98. 
Hilleræœd, 717. 
Hillesheim, 189. 
Hilpertsau, 247. 
Himmelreich, 258. 
Hinterbrüh], 418. 
Hintersee, 460. 
Hinterweidenthal, 228. 
Hippersdorf, 426. 
Hirschaid, 346. 
Hirsau, Hirsehau, 265. 


Hirsehbühl. 460. 


TABLE ALPHABÉTIQUE. 


Hohe Gœll, 462 3% 


Hirschsprung (Bohème).|Hohe Kandel. 24 


— (Forêt noire), 258. 
Hirschstein, 116, 129. 
Hirt, 491. 

Hirzenach, 209. 
Hlinsko, 420. 
Hochberg, 940. 
Hochbourg, 24. 
Hocbh-Eppan, 478. 
Hochfeld., 86. 
Hochfelden, 234. 
Hochfñlzen, 464. 


Hohenasberg. #1. 
Hohenau. 419. 
Hohenbo 138. 
Hohenecek, . 
Hobenelbe, 179. 
Hohenembs. 40. 
Hohengeroldseek, À! 
Hohenheim, 271. 
Hohenkarpfen, Zi. 
Hohenkræhen, 271. 
Hohenmautb. 43. 
Hohenneuffen, 26. 


Hoch-Finstermünz, 471. |Hchen-Osterwitz. 


Hochgalmig, 471. 
Hochgeschirr, 447. 
Hochhausen, 
Hochheim, 201. 
Hochbhilgord, 56. 
Hochjoch, 474. 
Hochkailter, 460. 
Hochkirch, 160. 
Hocbkopf, 257. 
Hochspeyer, 230. 
Hochstadt, 344. 
Hochstauffen, 311. 
Hochsteg, 33 
Hochatein, 


Hohenrechberx, 73. 
Hohenreut, 335. 
Hohen-Salzbourg, L* 
Hobhensebwangau à 
Hobenstadt, 
Hohenstaufen. 97. 
Hohenstein., 48. 1. 
Hohentauern, 491. 
Hohentwiel, 274. 
Hohen-Urach, 28. 
Hohenwerfen, 
Hobenwittlingen. 78 
Hohenzollern, 271. 


169, 170, 172.|Hohe-Peissenberg. $2 


Hoch-Vernagt (glacier),|Hohe Rad, 114. 


Hochzoli, 828. 
Hockenbeim. 226. 
Hockstein, 105. 
Hæœchenschwand. 254. 
Hæchst. 201, 221 
Hæœchstædt, 348. 
Hæœdnitz, 421. 
Hæfen, 

Hæflein, 443. 
Hæœbhgau, 27i. 
Hæœbhienstein, 482. 
Hællengebirge. 445. 
Hællengrand, 172. 
Hœllenhaken. 258. 
HϾllenpass, 258. 
Hœliensteig, 25à. 


Hohe Salve, 4684. 
Hohe Sonne, 116. 
Hohkœnigsburg. 29. 
Hohlandsberg: . 
lHoblestein, 364. 
Hohnstein (Saxe), 15 
Hohastorf, 9,0. 
Hoierberg, 997. - 
Hollænder Deærfel. dl: 
Hollenbourg. 
Holoubkau, 
Holte, T1. 102 
olzemm 
Holzen (chât.). sis. 
Holzkirehen, 
Hoizminden. %. 


Holzwælder Hæbe. 2% 


Hællenthal (Bade), 253./Holzwickede. 97. 


— (Bavieére), 332. 
— (Autriche), 486. 
Hængen, 184. 
Hoœnningen, 200, 202. 
Hæœrde, 817. 

Hærdt, 230. 
Hærseching, 367. 
Hærselberg, 118. 
Haxter, 

Hof, 848. 

— (Salzbourg), 458. 
Hoffen, 229. 
Hofgeismar. 107. 
Hofheim, 221. 


Hirschberg (Silésie), {10.[Hoh-Barr, 234. 





Homberg, 181. 
Hombourg (Paiat.} Bi 
— (Lorraine). f 

— -es-Monts, 219. 
Honbourg. 214. 
Honnef, . 
Hohenwang, 487. 
Hopfgarten (Brixenthal) 


Horatitz, 498. 
Horazdiowitsz, 459. 
Horb. 273. 
Horchheim, 210. 
Horka. 198, 168. 
Horn (Lippe), 87. 








_ L 


TABLE ALPHABÉTIQUE. 


Horn (Moravie), 421, 428.!Iise, 101. 


Hornberg, 231 
Hornisgrinde., 247. 
Horomislitz, 365. 
Horrem, 184. 
Horsenjowes, 178. 
Horsitz, 1178. 
Hosskireh, 273. 
Hostivar, 425. 
Hostiwitz, 433. 
Hoyer, 68. 
Hradisch, 418. 
Hrasinig, 495. 
Hubacker, 245. 
Huben (vallée de l’Isel) 


— (vallée d'Œtz), 414. 
Hude, 82. 

Hüfingen, 29i. 

Huggen., 251. 
Hugstetten. 246. 
Hullein, 418. 
Hundskogel, 449. 
Hümme, 107. 
Hünerspicl, 477. 
Hungerbourg., 469. 
Huningue, . 
Hunsbach, 229. 

Hunte, 

Husum, 68. 

Hütelberg, 500. 

Hüttau, 491. 
Hütteldorf, 443. 
Huttenheim, 238. 
Hüttenberg, 492. 


Idar, 195. 

Idarbach. 195. 

Idria, 495. 

Iéna, etc., v. à la lettres. 
Igel, 191. 

Igersberg, 366. 

Iglau, 420. 

Iglawa, 420, 425. 

Igling. 325. 

Jhna, 51. 

lbringen, 24, 246. 
llkahœhe, 322. 

111 (Alsace), 231. 

— (Tyrol) À7O. 
Illenau . 

Itier, 283, 284. 396. 
Illereichen, 268. 
1llertissen, 268. 
1ilingen, 281. 
Ilkireb, 234. 
Iliklamm, 470. 
lilsangmüble, 460. 
lllstern, 482. 

11m, 119. 

Ilmenau, 128. 

— (rivière), 90. 


Ilsenbourg, 101. 
lIlsenstein, 101. 

Im Griesen, . 
Immelborn, 124. 130. 
Immendingen. 253. 274. 
Immencieh, 255. 
Immenstadt, 326. 
Immenstadter-Horn, 826. 
Imat, 474. 

Ingelheim, 200. 

Ingent, . 

Ingolstadt, 287. 

Inn, 338. 340, 342, ete. 
Inner-Weissenbach, 448. 
Innichen, 433 
Inningen, 327. 
Inowraclaw, 48. 
Inselsberg. 190. 
Inspruck. 487. 

Inster, 4i. 

Insterbourz. ai. 

Inzell. 340. 

Inzigkofen, 279. 

Ipf, 282. 3i8. 

Iphofen, 285. 

Ipoly, 503. 

Ips, 441, ii. 
Irreniohe, 362, 364. 
Irrsee, 3925. 

Isar, . 334, 368. 
Isareck., 963. 

Isch}, 448 
1sel, 483. 
— (mont), 469. 
Isenbourg, 236. 
Iser, 420. 

Isera, 481. 
Iserkamm, 169. 
Iserlohn, 97. 
1sola, 499. 
Isperbach, 4ii. 
Isny, 264 
Ispringen, 265. 
Tssel, 192. 
Istein. 246. 

Itter (chât.), 484. 
Itz, 125. 
itzehoe, 67. 


Jachenau, 355. 
Jacobsberg, 81. 
Jægermayr, 367. 
Jægerndorti, 180, 418. 
Jegersboure, 846 


Jagstfeld, 
Jagstheim. 23f. 
Jagstzell, bs1. 
Jainz (vallée de 
Jaroezyn, 481, 162. 
Jaroslaw, 512 


Jauerbourg, . 
Jawiszowice, 510. 


49. 


525 


Jedilesee, 421. 
Jéna, 121, 131. 
Jenbach, 337, 339. 
Jenikau, 422. 
Jerxheim. 98. 
Jettenberg. 46). 
Jicin, 179. 
Joachimsthal. 434. 
Jochenstein, 361. 
Jochgrim, 228. 
Johannisbad, 179. 
Johannisherg (pres 
Dantzig), AOL. 
— (près Kirn), 184. 
— (Rheingau), 287. 
Johannskofel, 473. 
Josefslust, 279. 
Josephstadt, 118, 420. 
Jossa, . 
Jouv-aux-Arches, 198. 
Jübeck, 68. 
Judenbourg. 491. 
Judendorf, ÀST. 
Jugenheim, 221. 
Jülich, 134. 
Juliennes (Alpes), 496. 
Juliers, 184 
Jung-Bunzlau. 490. 
Jünkerath. 199 
Jurdani, 496. 
Jüterbog. 122. 
Jutiand. 69. 
Juval, 472. 


Kaaden, 4383. 
Kabarz, 130. 
Kæssteine, 174. 
Kahi, 283. 
Kabla, 181. 
Kahiberg. 46. 
Kablenberg, 416. 
Kahlenbergerdærfel,416. 
Kainaech, , 493. 
Kainzenbad, 392. 
Kaiserbrunn, S30, 466. 
Kaisersberg, 285. 
Kaiserschild, 490. 
Kaïiserslautern, 230. 
Kaiserstuhl, 244. 
Kaiserwacht, 336. 
Kallebostrom, 71. 
Kals, 483. 
Kalscheuron, 199. 
Kalsdorf, 498. 
Kalsmunt, 213. 
Kaltenbach, 229. 
Kaltenbrunn (près de 
Partenkirchen), 392. 
— (Tyrol), 471. 
Kaltenhausen, 4fi. 
Kalwang, 491. 
Kammer . 
Kammerberg, 128. 


526 TABLE ALPHABÉTIQUE. 
Kammersee (Salzkam-|Kinrig (Bade), 243 


mergut), 

—, Y. Attersee. 
Kamnitz, 157. 
Kandel, 259. 
Kandern, 256. 
Kandrzin, 180. 
Kanitz, 495. 
Kanizsa, 485, 494. 
Kapfenberg, "87. 
Kapfenbourg, 282. 


Kippenheim, 243 
Kirchberg, 461 
Kirehbichl. 
Kirchenlaibaeh, 351. 
Kirchentellinsfurt, 272. 
Kirchhain, 138 
Kircbheim, 260, 288. 

— an-der-Eck, 228. 

— unter Teck, 272, 276. 
Kirchheimbolanden, 200. 


Kappel (vallée de), 243, Kirehseeon, 388. 


irchstein, 335. 


Kaprun (vallée de), 463./Kirchstetten, 441. 


Karawanken, 
Karbitz, 498 
Karlstadt, 495. 


Kirchzarten, 258. 
Kirn, 194 
Kirnach, 289. 


Karlstein, v. Carlstein. Kirnitzsch, 156. 


Karneid, 478. 
Karress. 475. 
Karst 6. 


Kirstein, 888. 
Kis Ber, 494. 
Kis-Czell, 489. 


Kartitech (vallée de), Kissingen, 349. 


Karwendel, 932. 
Kasimierz, 510. 
Kattowite 181, 439. 
Katz (chât. r.), 209. 
Katzbach, 168. 
Katzelsdorf, 486. 
Katzenkopf, 834. 
Kaufbeuern, 325, 327. 
Kaufering, 325. 
Kaunerwand, 

Kauns (vallée de), 471. 


Kisslegg, 2641. 
Kitzbübel, 481. 
Kitsbübler Horn, 461. 
Kitzingen, 285. 
Kitzlochfall, 468. 
Klabawa, 366. 
Klagenfurt, 498. 
Kiais, 332. 
Kiamm(Semmering), 488. 
Kiamm-Pass, . 
Kiammatein (chât. r.), 
565. 


Kiampenborg, 71. 
Klardorf, 58 
Klattau, "365. 
Klause (défilé), 338 
Klausen, 


Kemnath-Neustadt, 351.'Klay, 512. 


Kempen, 162, 181, 185. 
Kempten, 

Keuzingen, . 
Kesselbach, 459. 
Kesselberg 


Kle lach-Lind, A8ä. 
Klein- Blittersdorf, 230. 
Kleinen, 65. 
Klein-Hennersdorf, 156. 
Klein-Hermanitz, 95 


Kesselfall(Nassfeld), 467.|Klein-Hohenheim, 971. 


Kestenholz, 
Kettwig, 66. 
Kevelaer, . 
Kickelhabn, 128. 
Kiedrieh, 207. 
Kiefersfelden, 338. 
Kiekœwer, 53 
Kiel, 67 

Kienberg, 340. 
Kienbourg, 483. 
Kienhaus, 127. 
Kieritsch, 198. 
Kierling, 417. 
Kilebhberg, 273. 
Kindberg, 487. 
Kintzheim, 235. 
Kinzig (Hesse), 114. 


Kleinkembs, 246. 
Klein Ladney, 177 
Kiein-Lauffenbourg, 258. 


‘Kiosterrath, 84. 
Klosterthal. 451. 
‘Kniebis, 247, 218. 
‘Knielingen, 
Kniepass, : 
Knittelfeld, 491. 
Knæringen, 28. 
lKoebel, 3365. 
— (chute du), 172. 
‘Kochendorf, 250. 
Kocher, 281, 2S2. 
Kæbælkut, 500 
KϾfering, 963. 
IKœflach, 488. 
Kœln, 185. 
[Kænig, 21. 
Kœænig Otto's Hœhe, i& 
Kœniggretz, 178. 
Kœniginhof, 420. 
Kœnigsbach (Forèt 
Noire), 
Kænigsberg (Prusse), 4! 
— (Bohème), 495 
Kæœnigsbronn, 282. 
Kœnigseckwald, 279. 
Kœnigsee, 138. 
Kœnigshain, 178. 
Kænigshofen, 288. 
Kænigshütte. 190. 
lKæœnigssee, 468. 
Kœnigsstuhl Pigeon. 5 
— (Heidelberg). 221. 
— (près de Rhense}, 210 
Kænigstein (Saxe), 153 
— (Taunus), 201. 
Kæœnigswald, 154. 
ESA 438. 
œnigswinter . 2. 
Kænigszelt Feu 
KϾsen, 12i 
Kœsseine, 362. 
Kæstendorf, 446. 
KϾtschach, 468. 
Kœætschach (vallée de), 


Kætschenbroda. 152 
Kogenheim, 234. 
Koblfurth, Î 180, 163. 


Kilein-München, 444. Kohlscheidt, 
Klein-Pœcechlarn, 44l. HOSTEE CU MNT 
Klein-Reifling, 444, 490./Kolin, 


Klein-Stübing, 487. 
Kleinzell, 50Ë: 
Kiesheim, 457. 
Klessengrund. 179. 
Klingenberg, 254. 
Klingenstein, 278. 
Klingenthal, 158. 
Klopp, 

Klæsterle, 250, 494, 471. 
Kiosternenbours, 416, 


Kollmann, 561. 
Kolmbach, 221. 
Komarvéros, 49a. 
Semenl RSS #1. 
Komorn 

Komotau, Er 
Kopezyce 

Koppe, { Ge 

Koppesn, 450. 

Sex Aipe, 499. 
Korallensteine, 170. 


TABLE ALPHABÉTIQUE. 527 





Kork., 243. Krumpendorf, 494. Lahnberg, 174. 
Korneubourg, 426, 443. |[Krün, 334. Lahneck (ehât.), 210,212. 
Kornthal, 271. Krupa, 438. Lahnstein (Nieder- et 
Kornwestheim, 261. Krzeszowice, 510. Ober-). 210, 211. 
Korschen, À. Krzizanowits, 418. Labr, . 
Korsær, 69. Kubitzen, 36À Laibach, 495. 
Kosciuszko (mont), 511.|Kuchaib, 262. Lambach, 445. 
Kothmaissling, 361. Kuchelbad, 365. Lammer, 462. 
Kottingbrunn, 464. Kuchl, 462. Lana, 488. 
Krainbourg, 498. Küchelberg, 479. Laneut, 512. 
Krakau,. 610. Kuchler-Loch, 459. Landau, 228. 
Krakusberg, 510. Kufstein, 338. Landeck (Glatzer Ge- 
Kralup, 425, 438. Kuhbach, 251. birge), 179. 
Kramer, 381. Kuhflucbt, 381. — (Tyrol), 471. 
Kramets-Au, 956. Kühnsdorf, 493. Landeshag, 967. 
Kranabitsattel. 448. Kuhstall, 156. Landeshut, 178. 
Kranebitten, 475. Kühtreien (Défilé), 474. ILandestrost, 265. 
Kranichsfeld, 49i. Küllenberg, 496. Landi, 490. 
Kranichstein, 281. Kuipa, 4%. Landro, 482. 
Krankenbheil, 335. Kumerberg, 470. Landsberg (s.laWarthe). 
Krapfenwald, 416. Kundl, . 48. 
Krauchenwies, 279. Kunersdorf, 161. — (près Meiningen), 124. 
Krautinsel, 340. — (Silésie), 171. — (Bavière), 325. 
Kray, 81. Kunitz (Lac de), 163. |Landshut, 368. 
Krehralp, A8. Kuonowa, 453. Landskron (Bohème), 424 
Kreibitz, 160. Kupfer, 281. —(Chât..pr.deBruck),487 
Kreiensen, 98, 114. Kupferdreb, 9%. — (Chit. Er. d'Oppen- 
Kreizenstein, 448, Kuppenheim, 240. 242. heim), 226. 
Krempelstein, 367. Küps, 3H. — (près de Villach), 492. 
Kremsmünster, 445. Kurtatsch, 479. Landskrone (sur l'Ahr), 
Kressnitz, 495, Kurzras, 475. 206. 
Kreutb. 338. Küssenberg, 258. ]— (Silésie), 169. 
Kreuz, 47. 51. Kuttenberg, 422. Landstuh]}, 231. 
Kreuzberg (près Berlin),|Kuttenthal, 420. Langbath, 448. 

30. Kvistgaard, 71. — (lacs de), 48. 
— (près Bonn), 204. Kwassitz, 418. Langen, 219. 
Kreuzeck, 484. Kyffbæuser, 123. Langenau, 282. 
Kreuzkogl, 465. Kyll, 189. Langenbach, 274, 963. 
Kreuzlingen, 260. Kyilbourg, 190. Langenbrand, 947. 
Kreuznacb, 194. Kynast, 172. Langenbruek, 420. 
Kreysehs, 152. Kyrbourg, 194. Langenbrüeken, 237. 
Krieglach, 487. Langendreer, 96. 
Krima, 158. Las, 42!, 4925. Langenfeld, 265. 
Krimml, 468. Laach (vallée de l’Ahr), Langenisarhofen, 366. 
Krimmler-Tauern, 463. | 206. Langenlebarn, 498. 
Krinach, 252. — (abbaye), 206. Langensalza, 128. 
Krippen, 153, 156. — (lac de), 206. Laugen-Sebwalbach,207. 
Kritzendorf, 428. Laak, 498. Langenwang, 487. 
Kromau, 1%. Laakirch, 446. Langenwiesen, 128. 
Kronach, 34. Laaland, 70. Langenzersdorf, 421. 
Kronau, 492. Leas, 472. [Langfubr, 50. 


Kronborg (ehât.), 78. |Laase, 495. Langlau, 848. 
Kronbourg (chât. ruiné Laaser Ferner, 472. Langmeil, 228. 


en Tyrol), 474. Laber, 958. Langthal, 476. 
Kronplatz, 1. Labæ, 68 Langthaler Ferner, 475, 
Kropfsberg, 339. Lacs Blane et Noir, 235. Lang-Waltersdorf, 176. 
Kropsbourg, 228. Ladenbourg, 22. Langwedel, 79. 
Krottenkopf, 392. Ladendorf, 425. Lanken, 55. 

Krottensee, b61. Ladis, 471. Lans, 489. 
Krotzingen, 246, 256. |Ladritsch (pont de), 481.|Lanschütz, 509. 
Krumau, Mo. Lagarina (val), 481, Lanser Kœpfes 469, 
Krumbübel, 175. Laggersberg, 474. Laterns, 470. 


Krummnussbaum, 444, [Labn, 113, 201, 210, etc.ILatseh, 472. 


528 


Lattengebirge., 341, 460. [Leoben, 491. 


Lauban, 16 
Laubenheim, 226. 
Lauch (v allée du), 236 
Lauchheim, 282 
Lauda, . 
Laudachsee, 447. 
Laudegg (chât. r.}), 471. 
Laudenbach, 
Lenenbourg (url Elbe), 


— (sur la Leba)}, 51. 
Lauf, 243. 
Laufach, 284. 
Laufen, "9. 
— (chât.), 258.i 
Lauffen, 280. 
Lauffenbourg, 258. 
Laun, 438. 
Launsdorf, 491. 
Laupheim, 264. 
Laurenbourg, 212. 
Lautenbach, 
Lauter 28, 29, 841. 
pauer 25 esse), 21. 
— (Rügen), 5 
Lauterbad, 218. 
Lauterbourg, 228. 
Lautrach, 70. 
Lavant, à91 
Lavis, 490. 
Lawenstein, 281. 
Laxenbourg. 418. 
Lavbach, à 
Lee OL eg 
ebenber . 
Leberau, 55. 
Lebring, 493. 
Lech, . 338, 
Lechfeld, "821. 
Leda. 88. 
Leer, 
Lees, 493. 
Lehrberg, 286 
Lehrte, 91. 
Leibnitz., 498. 
Leine, 88. 115. ete. 
Leinefelde, 118, 128. 
Leipheim. 265. 
Leipaik, À18. 
Leipzig, 132. 
Leitmeritz, 422. 
Lemberg, 012. 
Lemfærde, 88. 
Lend, 462, 464. 
Lengenfeld (Carniole), 


— (Saxe), 221. 
(Tyrol), a+ 

Lengerich, 83 

Lenggries, 336. 


Lenzkireh, 254. 


426. 
Lenuing (vallée de), 276. Limbourg (sur la Lahn),iLübbenau, 168. 
212. ÎLübeck, 82. 


Leobersdorf. 484. 
Leogang, 464 


.(Leonberg, 981. 


Leonhardsstein, 896. 
Leoni, 322. 
Léopol, 512. 
Léopoldsberg, 416. 
Leopoldshæœbhe, 246. 
Leopoldskron, 457. 
Lermoos, 
Lesece, 496. 
Lestina. 422. 
Leszna, 162. 
Lethmate, 97. 
Lettowitz, 424. 
Leuk, 195. 
Leutershausen, 287. 
Leutesdorf, 200. 
Leuthen, 163 
Leutkireb, te 
Leutra, 131 
Leytha 
Liboeh, 
Lichtenau, a, 180. 
Lichtenberg, #95 
— (chât.), 472. 
Lichtenegg (chât.), 244 
481. 


Lichtenfels, 128, 344. 
Lichtenbain, 158. 
Lichtenstein (ehât.),277. 
Lichtenstern, 281. 
Lichtenthal, 242. 
Lichterfelde, 38. 
Lichtwer 

Liebau, ee 

Liebenau, 178, 420. 
Liebeneck, 210. 
Liebenfels, 492. 
Liebenstein (sur leRhin), 


— (Thuringe). 124, 190. 
Liebenzell, 

Liebwerda, 169, 419. 
Liechtenstein, 412. 
Liechtenstein-Klamm, 


Liegnitz, 188. 
Lienz, 

Lienz (Défilé de), 483 
Lièpvre, . 
Liépvrette, 235. 
Lierbach, 250 
Lieser, 

Lieser (vallée), 484 
Liesing, 412, 
Lietzen, , 
Lilienstein, 158. 
Limbach, 136. 
Limberg 


TABLE ALPHABÉTIQUE. 


ILimbourg (ecuvents). Z> 
Limersheim, 
Lindau, 326. 
Lindenfels, 221. 
Lindenhof, 327. 
Linderen, 151. 
Lingolsheim, 234. 
Linkenheïim, 226. 
Linsenberg, 273 
Linz (s.le Danube), x: 
— (3. le Rhin}, 200 2$ 
Lips, 178. 
Lippe, 97. 
Lippspringe., 97. 
Lischan, 
Lissa(Deutseh-}.102. t55 
— (Bœbhmisch-}, 179.4 
Littai, 495. 
Littau, 424. 
Lizzana, 481. 
Lobau, 499. 
Lobnitz, 498. 
.[Lobositz, 422. 
Lochau, 
Lochhausen, 83%. 
Lochmühle, 206. 
Lockstein, A5s. 
Lockwits, 152. 
Lœbau, 160 
Lœcherberg, 250. 
Lœffingen, 251. 
Lœbhn, 390. 
Lœbne, 87. 
Lœrrach, 257. 
Lœtzenbach, &i3. 
Lœwenbourg, 206. 
Lœwenstein, 281. 
Lofer, 
Loffenau, 217. 
Logelbach, 236. 
Lobbhof, 368. 

Lobme, 56. 
Lobmen, 152. 
Lohr, 281. 
Lobrberg, ee 
Lobhrsdorf 
Loisach, EURE 831, ete 
Loitseh, 
Lomnitz, 178. 4%. 
Longarone, à82. 
Lonsee, 26. 
Loosdorf, 44. 
Loreh. 200. 209. 22 
Lorschb, 221, 222. 
Loschwits, 162. 
Losenstein, 490. 
Loser, 449. 
Lossbourg. 948. 
Louis (canel. 345. 
Lousberg 
Lübben, er E16S 





TABLE ALPHABÉTIQUE. 


ubereck, jai 
ubkow, 
uckau, Manebach, 1 
udwigsbourg, 281, 272. Mangart, 492. 
udwigshbafen, 226; 227.|Mangfall. 335, 497. 


Manderscheid, 190. 


Mandling ( dédié), 490. 


529 


Mattuglie, 496. 
Matzen, 8è9. 
Matzenheim, 234. 
Matzleinsdorf, 410. 
Mauer 


sudwigshall (saline), 280 Mannhartsberg, 498.  |Mauerbach, 443. 
.udwigshobhe (villa),228 Mannheim, , Mauibronn, 281. 
sudwigslust, 06. Marbach (Bade). : 262. Maulbourg, 257. 
Lueg (défilé de), 482. |— (Lorraine), 236 Maultasch, 478. 
uuhe, — (Wurtemberg) , , 972,/Maurach (Tyrol) 837. 
Luisenbour 952. Maus (ehat.), 208. 
Lukawetz. Aa. Marboure (Hesse), 112. |Mautern, M9, 491. 
Lundenbourg, 418. — (Styrie), ht Mauthbæusel, Sat. 
Lünebourg, 9,0. March, M0, 4 19, 500. Mauthhausen, 440. 
— (landes de) 90. Marche A b0B. Maxau, 299. 
Lunéville, Marchfeld, 410. Maxen, 152. 
Lupbode, 108. Marchtrenk, 867. Maxbourg, 238. 
Lupitsch, 449. reid, 479. Mazxglan, à57. 
Lurlei, 209. Mar abrunn, 44s. Maximilisnsau, 239. 
Luscharibe . 492. Maria-Grün, 489. Mayence, 215. 
Lusechna, , Marishilf, 446 Mayrhofen (Gestein), 45 
Luschnitz, 425. Maria-Kulm, à 435. (vallée du Ziller), 889 
Lustnau, Dr2. — (Styrie), 490 Mayschoss, 206. 
Lutterbach, 297. Maria-Loreto, 494. Meckenbeuern, 264. 
Luttingen, . Mariannenfels, 178. Meckesheim, , 289. 
Lützelbourg, 234. Maria-Plain, 457. Medyka, 612 

Lützen, 121. Maria-Rast, 499. Meersbourg, Cris 
Lützschena, 195. Maria-Saal, 492. Meg er-Bel, 
Luxembourg, 198. Mariaschein, 456. peer 

Lwow, v. Lemberg. Maria-Taferi, ai, Wa. Moidiin 3” 
Lyngby,77 Maria-Trost, ‘489. Mein, 200, 217, 352, ete. 

Maria-Wéærth, 494. — Blanc, 850. 

Plaastricht Mariazell, — Rouge, 

Madatseh, D 


Marienbad, 458. 

Marienberg, 210. 

— (abb. en Tyrol), 572. 

— (forteresse près de 
Wurtzbourg), 285. 


Mædelstein, 174. 
Mædelwiese, 174. 
Mægdesprung, 104. 
Mæbriseh-Ostrau 418. 
Mæusetburm, 2 


Meiningen, 124. 


Madenbourg, 229 — (sur la Moselle), 292. Meike, 44 
Madü (lac de) 51. Marienlyst, 78. Melnik, al, ui 498. 
Magdebourg, da. Marienthail, 290. Melsungen, 124. 
Magerbach, 475. Markelängen 268. Melzergrund, 176 
Hagn O2 if. Merkireh, 2 Memel, 4. 

be arksbourg, Memmingen 
Mahrbac Ar ui, Au. Markt (ehât.), DE Menden, 107. 
Mahrenberg, 408. Markt-Bibart, 285 Mengen, 
Maikammer, 228. Marktbreit, BE. Mennelstein 
Mainau, 900. Markt-Einers 286. | Menningen, VD 


Dlainberg, 360. 


Markt-Schorgas 
Mainbernheim, 285. 


Markt-Tüffer, a. 


Mainleus, 844. Marktl, 842. 
Mainz, 916, Marnheim, 2%, 
Maisach, 998. 


Menzenschwand, 264. 
Meran, 479. 

Mercure (Mont), 242 
Mergelstetten, 282. 
Mergenthelm, 288. 


Marsbach. 867. 
Maisach (val. de la), 2560. |Martell (vallée de), 472. | Mering, 333 


Maissau, 8. Martinsberg, 501. Merkelsdorf, 176. 

Malehin, 67. Martinstein, 194. Merode, 184 

Mai, 480. Martinswand, 959, 475. Mersebour , 191. 

Malmoæ, 70. Marze!ll (glacier), 474. |Merten, 20 

Mals, 41 42. Matarello. 481. Mertingen, 348. 

Malsch (Bade), 299, Matrey, 4186. Merxheim, 236. 

Mambach, 256, 257. — (Windisch), 488. Merzdorf, 172. 

Mandau, 160. Mattersdorf, Merzig, 196. 
Bædeker. Allemagne. 6€ édition. 34 


530 TABLE ALPHABÉTIQUE. 


Merzwiller, 230. Mœgglingen, 282. Muggia, 499. 
Meschede, 107. Mæbringen, 274 Müglitz, 424 

Messel, 284. Melk, 441, M. Müglitz (la), 152 
Metkau, 177. Mœll, 484. Müblacker, 261, 265. 
Mettenheim, 226. Mæiltenort, 68. Mühiau, 340. 

Mettlach, 195. Mæœnchgut, 55. Mühlbach, 469. 

Metz, 196. Mæœnchsberg, 236, 455. |— (Pusterthal}), 481. 
Metzeral, 236. Mærlenbach, 221. — (ruisseau), 45 
Motzingen, 272, 276. Mæssingen, 271. Müblbourg, 259. 
Mezzana, 190. Mœsskirch, 279. Mübldorf, 342. 
Mezzo-Lombardo, 480. |Mættingen, 348. Müblen, 273. 
Michaelsbo 482. Mohacs, 494 Müblfraun, 421. 
Michelsbe , 864. |Mohelka, 420. Müblbausen (Souabe)Tè 
Michelob, . Mokropetz, 365. — (Thuringe}), 124 
Michelstadt, 221. Moldau, 428, 439. Müblingen, 254 279. 
Middelfart, 69. Moikenbauer, 842. Mübhithal, 321. 

Mies, 499. Mollwitz, 180 Muida, 138. 

Miesbach, 397. Molsheim, 258. Mulde, 137, 159, ete. 
Milleschauer, 4386. Mommenbheim, 234. Mülbeim-sur-le-Rhin. 5. 
Millstadt (lac de), 484.Mondatsch, 478. 86. 

Milostin, 458. Mondin (glacier), 471. |— sur-la-Rubr. 188 
Milowetz, 364. Mondsee, 445. — (Moselle), 192 
Mils, 474. Mondsee (lac), 445. Mulhouse, 237. 
Mindel, 265. Monsheim, 28. Müliheim, 246. 
Mindelbeim, 325. Montafun, 471. Müllo, 45. 

Minden, 88. Montagne Blanche, 498. Müllnerhorn, S41. 
Minderberg, 208. Montclair (ehât.), 195. [Mümling, 21 
Minning, . Montigny-les-Metz, 188. |Mummelsee, 248. 


Miramar (chât.), 498. |Mont-Royal, 192. 


Mirau, 424. Mont-Tonnerre, 230. 
Mirschkofen, 368. Montzen, 182. 
Misdroy, 92. Monzingen, 194. 
Mislitz, 425. Moosbourg. 865. 
Miss, 493. Mooserboden, 468. 
Mistelbach, 425. Moosham, 36. 
Mittag, 326. Mooswaid, 246. 
Mittagskogel, 494. Morawa v. March. 
Mittelgebirge, 436. Morawan, 428. 
Mitteitheim, 207. Moresnet, 182. 
Mittelsinn, 284. Morgenroth, 181. 
Mittelthal, 248. Mori, 481. 
Mittenwald, 332, 884 |Moritzhberg, 368. 
Mittelwalde, 180. Moritzbourg 152. 
Mittelwasser, 172. Moritzing, : 28. 
Mitterdorf (Semmering\.,|Morsbacb, 184. 

487. Mosbach, 201, 207, 289. 
Mittersee, 472. Moselle, 190, 196. 
Mittersill, 468. Moselkern, 193. 
Mitterteich, 362. Moscyska, 512. 
Mittewald (Brennen), 4TT|Mosigkau. 106. 

— (Pusterthal), . Mostau, 

Mittleralipe, 358. Mothern, 228. 

Mixnitz, 487. Mottlau, 49. 
Mnichowitz, 495. Moulins-les-Metz, 197. 
Moabit, 95. Mrakau, 438. 
Mochbern, 163. Mückenthürmeben, 154. 
Mochenwangen, 264. Mucran, 55 

Modern, 501. Mügeln, 152. 

Mœckern, 105. Müggelsberge, 161, 168. 
Mœædishofen, 265. Müggelseen, 168. 
Mœckmühl, 250, 289. |Muggenbrunn, 25% 
Mœdling, 410. Muggendorf, 346. 
Mægeldorf, 368. Muggensturm, 239. 


Müncheberg, 343. 
München v. Munich. 
München-Gladbaeh, 151. 
Münehengrætz, 490. 
Münchsmünster, 3682. 
Münchweiler, 290. 
Münden, 119. 128. 
Munderkinsen, 278. 


Munioh, 291. 
Académie, 918. 
Anatomie, 319. 
Arcades, 297. 
Bavaria, 320. 
Bazar, 
Bibliothèque, 296. 
Blindenipstitut. 2%. 
Cabinet des dessins. 


— des estampes, 311. 
— des médailles, 313 
Chapelle Riche, 2%. 
Cimetières À 
Collection de vases, 3li 
Colonne Ste-Marie, 317 
Boo Polytechnique, 


Eglises. 
Allerheiligen, 297. 
Auerkirehe, 319. 
Basilique, 3.6. 
Frauenkirche, 917. 
Notre-Dame, 317. 
Protestante, 819. 
St-Boniface, 316. 


Munich : 


Eglises. 
St-Esprit, 319. 
St-Jean, 820. 


TABLE ALPHABÉTIQUE. 531 
Munich : Myslowitz, 181. 
Nympbhenbourg, 321. |Mzsana, 512. 
Obélisque. 30 
Observatoire, 321. Nab, 362. 


St-Louis, 299. 
St-Michel, 318. 
Théatins, 298. 
Tous-les-Saints, 297. 
Erziehungsinstitut, 299 
Feldherrnhalle, %8. 
Festsaalbau, 096. 
Fonderie de bronze 


16. 
Galerie Schack, 316. 
— des Généraux, 298 
Gasteig, 321. 
Glaspalast, 317. 
Glyptothèque, 318. 
Halle au blé, 319. 
Hofgarten, 297. 
Hofjæger-Allée, 36. 
Hôpital général, 319. 
Hôtel des Postes, 29). 
Hôtel de ville, 817. 
Institution des aveu- 

gles, 299. 
Jardin Anglais, 320. 
— botanique, 316. 
Kœnigsbau, 096. 
Kunatausstellungs-Ge- 

bæude, 315 
Kunstverein, 297. 
Ludwigsstrasse, 298. 
Maximilianeum, 804. 
Maximiliansstrasse, 


Ministère de la guerre, 
288 


Monnaie, 300. 
Monument du roi Max 
Joseph, . 
ouis 1er, 298. 
— — Max Il Eman..918 


Odéon, 288. Nabbourg, 362. 
Palais du duo Max, Nabresina, 496. 
298. Nachod, 180. 
— du prinee Luitpold,|Nackenheim, 226. 
298. Nagold, 261, 265. 
— de l'exposition des|Nagy-Marton, 485. 
beaux-arts, 315. ‘Nahe, 194, 908, etc. 
— du Gouvernement, Naiderach, 330. 
300. Nakel, 48. 
— de Verre, 817. Nakry-Netolitz, 488, 
— Wittelsbach, 905. |Nals, 479. 
Pinacothèque (An- |Nana, 
cienne), 306. Nancy, 198. 
— (Nouvelle), 312  [Nannhofen, 328. 
Propylées, 315. Napagedl, 418. 
Place Charles, 318. |Napoleonsstein, 136. 
— Maximilien, 319. |Narein, 481. 
— Max Joseph, 295. |Narsdorf, 186. 
— de la Promenade,|Nassau, 212. 
818. Nassereit, 331. 
— Ste-Marie, 317. Nassfeld (Gastein), 466. 
Pont de l'Isar, 319. [Natterriegel, 490. 
— Louis, 319. Naturns, 472, 475. 
— Maximilien, 804 [Nauders, 472. 
— de Reichenbach, 320 Naudersberg, 472. 
Porte Charles, 318. Naubheim, 113, 284. 
— de l'Isar, 319. Naumbourg 121. 
— de la Victoire, 299. Nausenei, 77. 
Résidence, , Nebanitz, 436. 
— (Vieille), 295. Nebelhæhle, 277. 
Rubmeshalle, 820. Nechanitz, 178. 
Séminaire, 299. Neckar, 222 279, etc. 
Théâtres, 292, 297. Neckarelz, 989. 
Temple protestant 519. Neckargemünd, 288. 
Trésor, 296. Neckarhausen, 278. 
Union des beaux-arts,|Neckarsulm, 280. 
. Neckarthailfingen, 272. 
Université, 299. Neidingen, . 
Neidenfels, 230. 


— de l'electeur Maxi-Münster am Stein, 194 |Neidenstein, 289, 493. 


milien Ir, 


— Maximilien 11, 904.|— (Westphalie), 84. 


— de Deroy, 


— Fraunhofer, 300. \Münzbach, 157. 


— (Alsace), 236 Neisse, 180. 
_— (rivière) 160, 169, 179. 
— (vallée de), Nendza, 4 8. 


Nenzing, 470. 


— Gærtner, 32. Mur, 487. Nenzingen, 279. 

— Gluck, 818. Murbach, 297. Nepomuk, 439. 

— Gaœthe, 818. Murg, 058, Néroberg, 214. 

— Kicnze, 820 — (riviere), 239, 247. ete. |[Nersingen, 265. 

— Kreitmayr, 318. Murnau, 331. Neschwitz, 422. 

— Orlando di Lasso,'Mürz, AB6. Nesmühl, 502. 
818 Mürzsteg, 486. Netze, 48. 


— Rumford, 800. 
— $chelling, 300. 
— Sciller, 305. 

— Westenrieder, 


— National, . 
— paléontol., 318. 


Mutterslehen 
Mutterstadt, 
— Schwanthaler, 319.|Mylau, 843. 


Netzschkau, 348. 
Neu-Aigen, 426. 
Neu-Babelsberg, 88. 


318.|Mutterber (l'al e de). Neubæu, 364 
4m. + ? "[N 


euberg, . 
Neubeuern, 338. 
Neu-Brandenburg., 67, 
Neubourg, 288, , 

31° 


251. 
h27. 












532 TABLE ALPHABÉTIQUE. 

Neudenau, 280. Neustadt (Hanovre), 70.|Nonnberg, 456. 
Neu-Dietendorf, 118. — (sur la Saale) 195. Nonnenstromb 235. 
Neudorf, 419. — (surlaWaldn ab), 362. Nonnenwerth 

_— (Hongrie), 500. — (près du Danube), 862.  Nordenham., 82. 
Neuenabr, . — (sur l'Orla), EX Norderney, 82 
Neuenbürg, 2. — (Wienerisch), 484 __|Nordhausen. 138. 
Neuencamp,. Neustifi(prèsErixen);ATT. Nordheim, 380. 
Neuendorf, 88. — (Stabay), & Kordrach, 250, 261. 
Neuenkirehen, 56, 196. |[Neustraschitz Ts. Nordschieswig'sehe 
Neuenmarkt, B43." 960 860. INeu-Strelitz, B7. Woiche., 68. 
Neuenstein, 281. Neu-SzrϾny, "as, 501 Nordstemmen, 87, 9%. 
Neuern, 36b. Neutra (monts), 608. Northeim, {18 
Neufahrn, 363. Neu-Ulm, 268, Nossen, . 


Neufahrwasser, 50. 









Nothweiler, 228. 


Neuf-Brisachb, 236. Neu-Waldegg, 417. Notre-Dame des trois 

Neuffen, 276. Neuwelt, 1 Epis, 296. 

Neufra, 274. Neuwerk, 61. Novéant, 196, 1096. 

Neuhaus (Bade), 249 Neuwied, 199, 200, 202..Nübel, 68. 

— (Franconie), 384 Neu-Wéællstadt, 113 Nuremberg. S47, 9352 

— (Schliersee), 387. Nezamislitz, 1%. Nürschen, 384. 

— (our le Danube), 887.|Nicolausdorf, 168. Nürtingen, 272 

_ Re de Salzbourg),|INicolsdorf, isa. Nussdorf, 445, 445. 
Nieder-Adersbach, 176. [Nussbart, 352. 

No heuet, 508. Niederbiegen, 264. Nyborg. 69. 

Neuhausen, 258. Nieder-Breisig, 199, 202./Nykjæbing, 70. 










Neubayn, 176. 
Neukirchen (Bavière), 


(Pins au), 4 
Noulengbseh Niedergrand, 158. 
Noules hein” D Niederheimbaeh, 208. 
Neumagen, 192. Wiederhobne, 115. 
Neumagenbach, 258. Niederjoeh, 474. 


Niederlahnstein, 210. 211. 


re IT. 


Neumark (Saxe), 136. 
Noumarkt sur l'Adige, 


Niederbourg ehât. ), 198. 
Nieder-Dollendorf, 200. Oberachern. 2493. 





Nymphenbourg, 321. 


Ober-Amm . 391. 
Oberau (Ba ), 331. 
Oberaudortf, . 


Oberberg, 


— (Autriche), 967 Niedermähle 205. Oberdachstetten, 288. 
— (Bavière), JE, Niedernau, 73. Oberdorf, 928. 
 (Bairbourg), 46 Niederndorf, 482. Oberdraubourg, 484. 
— (Silésie), 158. Nieder-Ohmen, 118 Ober-Ehnbeim, 251. 
— (Styrie), ”A91. Nieder-Otrott, 284. Obergeorgenthal, 454. 
Neumübl, 256. Niederpæeking 322. Obergrainau, 
Neu- -Mueran, ge Nieder-Ramstadt, 221. |lObergüns , 32. 
Neumünaster Nieder-Schlema, 159. Oberhaus (fort), 588. 


Neundorf, ST 
Neunhœusern, 482. 
Neunkireb, 288. 
Neggkirahen (Autriche), 








Nieder-Stotringen, 282. 

Niederwald 

— près de Sarrebrüek), Nieder-Walisee, 40. 
Niederwalluf, 207. 


Neu- Œttin 


£ Niedervwasser, 252. 
Neu-Pesth, be Nieder-Wiesa, 158. 
Nousattel, "485. Nierstein, 226. 
Neu-Schwanstein, rs Nikolsbourg 5 
Neusiedl NX de), 485. [Nikriseh, 4ib. 
Neuss, i Nimbourg, 176, 422. 
Neustadt “dbaie de Lü-|Noce, . 

beck), 60. oekstein, 458 


— (s. l'Aisoh). 285. 
— -Eberswalde, 52. 
_— = Gorét Noire), 064. 


N {il 
— (Haardt), on (val d! T 


Non (val di), 480 







be), 977. 
18. 

Oberholiabrunn, 421. 
Oberhombourg, 196. 


Ober-Kochen 
Oberkotzau, MS 
QE ang 200, 210, 








LES 


TABLE ALPHABÉTIQUE. 


Obermiemingen, 831. 
Obernach, . 
Obernberg, 845. 
Oberndort (Wurtem- 
28, 273. 
Obernitz, 438. 
Obernzell, 367. 
Ober-Otrott, 234. 
Oberreitnau, 326. 
Oberried, 288. 
Ober-Rottenbach, 127. 


Offingen, 265. 
Oggersheim, 227. 
Oglio, 480. 
Ohisu, 179, 180. 
Obligsberg, 192. 
Obligs-Wald, 96. 
Obistadt, 381. 
Ohrdruf, 118, 129. 
Obré, v. Eger. 
Ohrn, 281. 

Oker, 91, 101. 


Ober-Schaffhausen, 244. |Okrisko, 420. 


Ober-sebing, 40. 
Obersee, , 
Obersouitz, 296. 
Oberstaufen, 828. 
Oberstein, 194. 

Ober St-Veit, 443. 
Oberthal. 248. 
Obertheres, 850. 
Obertraubling, 388. 
Obertraun, , 
Obertsroth, 247. 
Obertürkheim, 261, 271. 
Ober-Vernagt, 476. 
Oberweiss, « 
Oberweissbach, 449, 460. 
Oberwerth, 210. 
Oberwesel, 199, 209. 
Oberwolfach, 251. 
Oberzeismering, 822. 
Obladis, 471. 

Obrawa, 425. 

Obsteig, 831. 
Ochenbruck, 958. 
Ochsenfurt, 286. 
Ochsenkopf, 352. 
Odense, 

Odenwald, 21. 

Oder, 48, 51, 181, 165, ete. 
Oderberg, 418. 
Œbisfelde, 91. 


400. 


Œfingen, 258. 
Œhringen, 281. 


Œiberg, 206. 
Œls, 181. 
Œilsa, 181. 


Œisnits, 343, 951, 31. 
Œstrich, 200, 207. 
Œthlingen, 275. 
Œttin en 848. 


Œynhausen, 87. 


Offenbach, 114. 
Ofenbourg, 248. 


Olang, 

Oibernhau, 158, 

Olching, 328. 

Oldenbourg, @. 

Oldesloe, 62. 

Oliva, 60. 

Qimütz, 8. 
pe, UT. 

Olsa, 491. 

Oltre, 499. 

Oos, 240, 242. 

Opatowits, 420. 

Opotschno, 180. 

Oppau, 418. 

Oppeln, 180 

Oppenau, 250. 

Oppenheim, 28. 

Orbey, 235. 

Oria, 132. 

Orschweier (Bade), 945. 

Ort (chât.), 447. 

Ortenberg. (chât. 
Bade), . 

— (Alsace), 285. 

— (s. la Drave), 484. 

Ortler, 073. 

Oschersieben, 96. 

Osnabrück, 83. 

Ospitale, 482 

Ossana, 480. 

Osseg, 154. 

Ossiach, 492. 

— (lac d'), 492. 

Osterath, 185. 

Osterbourg, 444. 

Osterburken, 280, 289. 

Osterhofen, . 

Ostermüneben, 538. 

Osterode, 124. 

Ostheim, 285. 

Osthofen, 226. 

Ostrach, 278. 

Ostrau (Mæhrisch), 418. 

Ostrowo, 162. 

Oswieceim, 610. 


x., 


. [Ottenbæœfen, 249. 


Ottensen, 61. 
Ottensheim, 367. 
Ottensoos, 364. 
Ottersweier, 242. 
Ottweiler, 195. 


533 


Ourinowes, 495. 
Owen, 276 
Oybin, 160. 


Pabststein, 159, 156. 
Pader, 91. 

Paderborn, 97. 

Pagny, 198. 

Paka. 179, 42. 
Palstinat du Rhin, 297, 


Pallien, 192. 
Palota, 509. 
Paiten, 490. 
Pantsche, 174. 
Pappenheim 281. 
Pardubitz, 458. 
Parkany, b02. 
Parona, 

Parsberg, 358. 
Parschnitz, 178. 
Partenkirchen, 331. 
Partenstein, 84. 
Parthe, 188. 
Partnach, 952. 
Partnachkismm, 382. 
Pasewalk, 02, 67. 
Pasing, 921. 
Passarge. À6. 
Passau, 366. 
Passer, 479. 
Pasterze (glacier), 488. 
Paternion, 484. 
Patsch, 478. 
Patscher Ko, 467. 
Patsehker, A0b. 
Paulinzelle, 138. 
Payerbach, 486. 
Peene, 62. 

Pehrd (cap), 66. 
Peggau. 467. 
Pegnitz, 286, 852, 365, etc. 
Peissenberg, 
Peiting, 

Peji (val di), 480. 
Palo , 

Pelplin, 47. 

Pelm, 189. 

Pelmo (mont), 482. 
Pelsdorf, 179. 
Peltre, 196. 

Penig, 137. 
Penzberg, 953. 
Penzing, 411, 43. 
Perach, 542. 
Perarollo, 482. 
Perechtholdsdorf, 412. 
Peri, 481. 

Pernegg, 449, 487. 


Perschlingbach, 444. 
Persenbeu ui, MA. 
Pertisau, 


Pescantina, 481. 


534 


Pesth, 508. 
Petersbaude, 174. 


Petersberg (Sept-Mon-|Plassenbourg, 344. 


tagnes), . 
— (Tyrol), 476. 
Petersdorf, 172. 
Petershausen, 288. 
Petersthal, 980. 
Peterzell, 252. 
Petneu, 471. 
Petronell, 500. 
Petrowitz, 510. 
Petschek, 425. 
Petschen, 493 


TABLE ALPHABÉTIQUE. 


Planege, 321. Potschappel, 157. 
Plansee, 390. Potsdans 88. 
Pottenbrunn., #48. 
Pottenstein. 347. 
Poysdorf, 425. 

Pozony, v. Pressburs. 


Platte (chât.), 215. 
Platteinkogl, 474. 
Plattensee, 494. 


Plattling, 366. Prad, 472. 

Plaue, 118. Pradl, 469. 

Plauen (près de Dresde),|Præg, . 
107. Prægarten, 440. 

— (près d'Altenbourg),|Prægbacn. 256, 257. 
af Prævali. 493. 


Plauensche Grund, 157. |Pragerhof, 494. 
Pleinfeld, 848. Pragstein, 140. 


Petschenjoch, 49. Pleinting, 366. Prague, 
Pfænder, 469. Pleisse, 138. Pram, 318, 3967. 
Pfaffenhofen, 288. Plima, 472. Praust, 48. 


Pfaffenstein (Saxe), 158.|Plittersdorf, 208. 


— (Styrie), 490. 


Prax (vallée de). 432 


Plixbourg, 238 Prebischthor, 157. 


Pfalz (chât.), 209. Plochingen, 262, 275. |Preetz, 

Pfalzau, 448. Plœn, es. Pregel, 44. 
Pialzel, 192. Plüderhausen, 282. Pregratten, 4S3. 
Pfandi, 451. Pockau, 158. Premstetten, 489, 293 
Pfannberg (chât.), 487. |Pockhart (lac), 467. Prenziau, 
Pfagstberg, 43. Podgorze, 510. Prerau, 418. 
Pftsch (eol de), 839. |Podhorn, 499. Presbaum, 445. 
Pflach, 8929. Podiebrad, 422. Presbourg. 600. 
Pflaumioch, 282. Podleze, 512. Pressath. 351. 
Pflersch (vallée de), 477.|Podnart, 498. Prestranesg, 496. 
Pforzen, 925. Pœchlarn, 441. Prien, . 
Pforzheim, 265. Pœllat, a. Priesen, 433. 
Pfreimt, 952. Pœltschach, 49à. Prim, 118, 274 
Pfullendorf, 279. Pœrtschach, 494. Prinzersdorf, 414 
Pfullingen, 277. Pœsing, 364. Pristewitz, 197. 
Pfunders Pœsneck, 132 Problus, 178. 


482. 
Pfunds, 71. 


Philippsbourg (Bade), 


_ (Lorraine) 230 


Philippsruhe (ehôt.), 114 Poik, 496. 


Pians, 471. 


Piave, 482. 
Picheisberg, 37. 
Pichelswerder, S7. 


Piding., 341. 
Piesing, 445. 


Pieve di Cadore, 482. 


Pillau, 46. 
Pillersee, 484. 
Pillnitz, 152. 
Pilsen, 364, 489 
Pinzgau, 
Pinzwang., 829. 
Pirano, 499. 
Pirk, 361. 


Pirkenhammer, 436. 
Pirmasenz, 229, 231 


Pirna, 152. 
Pisek, 499. 
Pisely, 45 
isport . 
Plan, 439. 


Plana, 42%. 


Pœssnitz, 498. Probsthevda, 1935. 
Pœstlingberg, 368. Prora, B$. 
Pœtsehen (col de), 449. Prosecco, 496. 
Pœtzscha, 158. Prossau, 466. 
Protiwin, 365, 499. 
Polau (mont. de). 495. |Pruchna, 510. 
Polenz (vallée de), 155. Prudelberg, 172. 
Polep, 422 Prutz, 41. 

Polna, 420. Przemysl, 512 
Pommelsbrunn, 364. Przeworsk, 612. 


Pommritz., 160. Puch, 461. 
Pongau, aë2. Püchi, 487. 
Ponholz, 362. Püllna, 498. 
Ponigl, 494. Pulst, 492. 


Pont-à-Mousson, f£98.  [Pünderich, 192. 
Ponte di Legno, 480. |Puntigam, 498. 
Pontilatz (pont de), 471. Pürbach, 496. 
Popena (montagne), 482. Purkersdorf, 44S. 
Poppeilsdorf, 204. Pusterthai, dsi. 
Poppenhausen, 349. Putbus, Di. 
Poppenreuth, 347. Püttlach, 947. 


Porsberg, 162. Pyrgas (montagne), &9%. 
Porta Westphalica, 87. |Pyrmont, 91. 
Posen, 161. 


Possenhofen, 822. Quakenbrück, 88. 
Possitz, 421. Quarkateine, 174. 
Postbauer, 358. uedlinbourg, 102. 
Potschach, 485. \Queich, 28. 





TABLE ALPHABÉTIQUE. 


Quels, 169. 
Quint, 192. 


Raab, 501. 

Rabbi (bains de), 480. 
Rabeneck, 347. 
Rabenmühl, 447. 
Rabenstein, 347. 

— (sur la Mur), 487. 
Rabensteinfeld, 66. 
Rabland, 472. 

Radau, 101. 

Radeberg, 159 
Radegund, 489. 
Radersdorf, 288. 
Radhausberg, 466. 
Radmannsdorf, 498. 
Radnitz, 966. 
Radoïlpbszell, 250, 278. 
Radotin, 365 
Radowenz, 176. 
Radstadt, 490. 
Radstedter Tauern, 484 


…Æ 


Ræcknitz, 151. 
Rafenstein (chât.), 478. 
Raigern, 425. 

Rain, %8. 
Raïinerkogl, 489. 
Raitersaich, 287. 
Raitz, 424. 

Rakek, 495. 
Rakonîtz, 433. 
Rambach, 214. 
Raming (ruisseau), 490. 
Rammingen, . 
Ramsau, 351, 460. 
Ramstein, 231, 256. 
Ranariedl, 367. 
Rankweil, 470. 
Rann, 495. 

Ranaïlt, 476. 
Rappenau, 280. 
Rappoiltsweiler, 296. 
Raschenberg, 8h. 


Raspenau 
Hastatt, 239. 
Rathen, 153, 156. 
Rathewalde, 155. 
Ratibor, 418. 


Raubeneck, 415. 
Raubhenstein, 415. 
Raubmünzach, 247. 


Reinstein, 102. 
Reisberg, 236. 
Reissenbourg, 265. 


Rauris (vallée de), 463. /Reisskofl, 484. 


Rauschenberg, 340 
Ravensbourg, 264 
Raxalp, 486. 
Recea, 496. 

Reeh, 206. 
Rechberg, 2176. 
Rechtenstein, 278. 
Redil, 446. 
Rednitz, 847. 
Redwitz, 844. 
Regelsbrunn, 500. 
Regen, 858. 
Regensburg, 358. 
Regenstauf, 362. 
Regenstein, 102. 
Reglitz, O1. 
Regnitz, 288, 346. 
Rehau, 343. 
Rehberg, 229. 

Reibnitz, 169. 
Reichartshausen (chât.), 


Reïichelsdorf, 847. 
Reicheben-Gebi 468. 
Reichelsheim, 221. 
Reichenau (Bohême).42. 
— (8Semmering), 
— (île), 259. 
Reichenbach (Forêt- 
Noire), 
— (Odenwald), 221. 
— (Saxe), 136. 
— (Schutterthal}), 251. 
— (Silésie), 100, 177. 
Gone) 1 ao 
ichenberg, . 
— sur le Rhin, 908. 
Reichenbourg., 496. 
Reichenhall, 341. 
Reichenhard, 499. 
Reichenschwand, 964. 
Reichenstein, 208. 
Reichertshausen, 288. 
Reichertshofen, 288. 
Reicholzheim, 288. 
Reieh-Raming, 490. 
Reichshofen, 230. 


Ratiborer Hammer, 418.|Reifenstein., 477. 


Ratisbonne, 
Ratschaeh, 492. 
Ratschitz, 178. 
Ratteis, T5. 
Rattenberg 558. 
Ratzdorf. 601. 
Ratzitz, À39. 
Raubling, 338. 


Raudnits, 498. 
Raudten, 164. 


Reifling, 490. 
Reifnig. 498. 
Reiftræger, 174. 
Reimerzhofen, 206. 
Reinberg, 456. 
Reindileraipe, 338. 
Reindimühl], 447. 
Reinerzau, 048. 
Reinhardsbrunn,190,181. 
Reinhartshausen, 207 
Reinheim, 221. 


Reiterkogi, 339. 
Reiterndorf, 449. 
Reitzenhain, 158. 
Rekawinkel, 443. 
Remagen, 199, 208. 
Remilly, 196. 

Rems (vallée de), 282. 
Remscheid, 

Rench, 243. 250 
Renchen, 248. 
Rendsbourg, 68. 
Rennateig, 129. 
Rentseh, 433, 478. 
Reppen, 161 

Reschen, 472. 
Reschen-Scheideck, 472. 
Retz, 421. 

Retzbach, 284. 

Reutb, 345. 
Reutlingen, 272, 276. 
Reutte, 390. 

Rezat, 286, 347. 
Rézonville, 197. 
Rheinau, 207. 
Rheinbreitbach, 208. 
Rheinbroh!l, 202. 
Rheine, 8. 

Rheineck, 202. 
Rheinfelden, 268. 
Rheinfels, 209. 
Rheingau, 200. 
Rheingrafenstein, 194. 
Rheinsheim, 238. 
Rbeinstein (ebât.), 208. 
Rheinweiler, 
Rheinzabern, 28. 
Rhin,186, 202, ete. 
— (chute du), 088. 
Rbodt., 228. 
Rbœndorf, 200, 208. 
Ribeauvillé, 236. 
Richterich, 184. 
Rickelshausen, 259. 
Riezan, 425. 

Rird (sur l'Eisack), 478, 
— (sur l’Inn), 471. 

— (Kochelsee), 8338. 
— (Zillerthal), 389. 
— (Autriche), 383. 

— v. Schussenried. 
Riedau, 367. 
Riedenberg, 469. 
Riedlingen, 279. 
Riegel, 244. 
Riegersbourg, 489. 
Rieg (lac de), 391. 
Riehen, 207. 

Rienz, 452. 


536 


Ries, 348. 
Riesa., 136. 
Riesenbaude, 174. 
Riesengebirge, 170. 
Riesengrun 17e 
Aesenkop . 
Riestædt, 1. 
Rietbourg, 228. 
Rietheim, 214. 
Riffal, 39. 


21. 
(chât.), 184. 
Rineek, 


Ringberg, 129. 
Ringelheim, 08, 99. 
Rnbote 228. 
Ripbouxrg, 
Ribpoldsau, 250, 
Riss, 836. 
Rittershausen, 96. 
Rixheim, 237. 


481. 
défilé), 479. 
Rochlitz, , 
Rochusberg, 208. 
Rockenhausen, 290. 
Rodach, 844. 
Rodeck, 249. 
Rodeneck, 48{. 
Roding, sa. 
Rœdelheim, 219. 
Rœderau, 137, 188. 
Rœhrmoos, 288. 
Ræœmerbad, 494. 
Roer, 184. 
Roœskilde, 69. 
Rœsslau, 952. 
Bcæthelstein, 490. 
Ecœthenbach (près 
Nuremberg), 868. 
— (BSouabe), 526. 
Rœtteln (chât.), 257. 
Rofen, 474. 
Rofen (vallée de), 474. 
Robhitseh, 494. 
Rohrbach, 29. 
Robrenfeld, 288. 
Robrsee, 388. 
Roitham, 446 
Rokytsan, 565. 
Rolandseck, 199, 208. 
Romanshorn, 200. 
Roppen, 474. 
Rorschach, 260. 
Rosana, 471. 
Rosberitz, 178. 
Rosenau, 126. 
Rosenbaeh, 286. 
Rosenberg, 289, 844, 864. 
Rosenbourg, 498 


Bosengarten (Worms), Runkel, 2 


1. 
Rosenheim, 838, 





Roseninsel, 322. Russin, 433. 
Rosenstein (près Stutt-[Rutzbach, 478. 

gart), 270, Rsessow, 512. 

enthal, 

Rossatz, A4. Saal, 362. 
Rossbaeb, 121. Saalach, S4i, 460, àSi. 
Rossberg, 284. BSaale (de Thuringe), M6. 
Rosshaupten, 898. . 341. 
Rosskogel, 417. Saale francenienne, 4 
Rossla, 122 849. 
Rosslau, 106. Saaleck, 191. 
Rossstall, 287. Saalfeld, 181. 
Rosstrappe, 108. Baalfelden, 464. 
Rosswein, 187. Saarbrücken, 196. 
Rostock Sasrgemänd, 260. 

oth, 347. Saats, 438. 

Roth am Bee, 281 Sachenbach, 396. 
Rothbach, 297. achsen, 287. 
Rothach, 338. Sachsenboars, 481 
Rothenberg, 271, 484 |Sachsenha 227. 
Rothenbourg (Silésie), |Sachsenwald, O7. 

163. Sadowa, 178. 5124 
— (sur la Tauber), 068. Sæckin 268. 
Robesteu er D Murg), Beuting, 89 
Rothenfels (aur le ing, , 

240. ’IBœussenstein, 441 
— (sur la Nahe), 194 |Safenbourg, 206. 
Rothenkreus, Sagan, 163. 
Rothenkroug, 68. Bagard, 66. 
Rothenstadt, 962. Sagor, 406. 
Rothenthurm, 484, 491. |Saidschitz, 486. 
Rothestein, 506. St-Amarin, 297. 
Rottenacker, 278. St-Andræ, 498 
Rottenbourg, 278. St-André (file), 602. 
Rottendorf, 285. St-Anton, 471. 


Rottenmann, 491. 
Rottenstein, 500 


Rübeland, 

Ruda, 180. 
Rudelsbourg, 121. 
Ruderatshofen, 895. 
Rüdesheim, 200, 207. 
Rudotphstein, 860. 
Rudolphsthurm, 460. 
Rudolstadt, 181. 
Rugard, 686. 

Rügen, 54. 

Ruhbank, 169, 178. 
Rubla, 199. 
Ruhland, 198, 188. 
Rubr, 107, 184. 
Rubrort, Îsa. 
Rülrheim, 228. 
Rumbach, 228. 
Rumbourg, 160. 


Runkistein (chât.) 
Rupprechtstegen, Sd. 


47S. | — 


TABLE ALPHABÉTIQUE. 


8t-Apoilinaire, 208. 
St-Avold, 196. 
St-Barthélémy (1se), 455. 
St-Bartholomæ, 459. 
St-Blasien, 254. 
St-Christophe, &71. 
St-Egiden, asè. 
St-Florian, 444. 
St-Gallen, 490. 
St-Geo 
248 


, 209 
St-Goarshausen, 200, 959. 


Bt-Jacob (P£tsch), 482. 
St-Jean (Île du Kœnigs- 


see), 
St-Jodok, 476. 
St-Johann (Pongau), 452 
—_ Gun à . 
— us [| re 
Wald, 489. 


im 
(Tyrol), 46. 


St-Joseph (oouv.}, 484 








L Ce 


TABLE ALPHABÉTIQUE. 537 


St-Lambrecht, 290, 491. |Sann, 495. 'Seharnitz, 898. 
St-Landolin, DAS. Sans-Souci (près Pots- Sehattau, 421. 
St-Lorenzen (Tyrol), 482 dam), 48. Schattenbourg, 467. 

— (Carinthie), 491, 493./S.-Colombano (mont), Schaumbourg, 212 
St-Louis, 237. Scheer, . 
St-Margarethenkapf, 467.8.-Lorenzo, 490. Schefflonz, 289. 
St-Marx, 410. 8.-Marco, ds. Becheblingen, 244. 
&t-Michel (Danube), 4&42./S.-Michele, 480. Scheibelstein, 490. 

— (Styrie) Santa-Luoia, 481. Scheifling, 491. 
St-Nabor, A34. 8.-Maria (col de Steivio). Seheitnig, 167. 
Bt-Nicolas, 285, 482. #73. "'Schelestadt, 984. 
8t-Nikolai, dét. Sapiane, 406. Schelklingen, 278. 
St-Pancrace (chap.), 842. Sarblingstein, dai. Scbelleberg (Bronner), 
St-Paul, 47. Serling, AT7 


St-Peter-im-Holz, 484 |Sarn G allée de), 478. Schellenbe (Salz- 
— (Karst), 496. Sarre bourg), 48. 
— (près de Meran), 479. Barebouns 195, 24. Schemmerberg, X 264. 


— (près de Steyer), 444. Sarrebrüek, 1 15. Schenkenzell 
— (Voraribe fr) de #1. Sarreguemines Schenkwitz, bot 
St-Pœlten, Sarrelouis, 1e, 290 Schierstein, 201, 70T- 
St-Privat-la-Montagne, |Sasbach, 245. Schifferstadt, 22 
, Sasbachwalden, 245. Schildau, 169. 
St-Quirin, 335. Sassnits, 06. Schillingsloeh, 276. 
St-Sigmund, 482. Satkau, "488. Schiltach, 249. 
St-Valentin, 44, 489. |Satteibogen, 276. Schkeuditz, 106. 
— auf der Heide, AT2. |Sattelwald, 178. Schlachtensee, 38. 
8t-Veit (Carinthie), 492./Sau, v. Save. Soblachters, 3%. 
St-Wendel, 196. Saubach, 435. Schlackenwertb, 498k 
M-Wolfgang, #2. Sauer, 980. Schladern, 201. 
— (lac de) Sauerbrunnen, 486. Scbladmi 490. 
&t-Zeno, 3aà, Sauldorf, 279. Schlan, . 
Ste-Agathe, 449. Sauigau, 264. Schlanders, 472. 
Ste-Anne (chap.), 178. Sausteire 174. Seblangenbad, 207. 
Ste-Croix-aux-Mines, 285 Sautent Aa. Schlattstall, 976. 
Ste-Madeleine, 368. Sava, A6. Schlawe, 51 
Ste-Marie-aux-Chênes, |Save, 492, 496. Schlecbtnau, 256. 
197. Saverne, 234. Schleglmühl, 485. 
Ste-Marie-aux-Mines, 285 Sarawa, 420, 35: Schlei, 68, 
Ste-Odile (mont), 94. Seesaplana, 470 Schleierfall (Gastein), 
Ste-Rosalie (chap.), 485.|Schabe, 56. 467. 
Baitz, 425, Schabs! 481. Schleissheim, 321. 
Saidenhofen, 498. Schachenbad, 327. Sehlern, 481. 
Baletaip, 458. Schærding, 887. Schlesierthal, 177, 
Salloeh, 496. Schærfling, 445. Schleswig, 68. 
Salurn, 478. Schafberg, 452. Schliengen, 246. 
Saiza (Styrie), 490. Schaffhouse, 259. Schlierach, 387. 
Pinzgau), 468. Schaftiach, 394. Sehlierbach, 289. 
Salzach, M6. Sebaidt, 229. Schlersee, B37. 
Salzbach, 177. Schalding, 366. Sehlitters, 339. 
Balzbergen, 86. Schalf (glacier). 474. Schiossberg, 590, 438.469. 
Salzbourg, 458. Schailabourg a. Sehiughsee 
Salsbrann, 177. Bchallstadt, 46. Sehlueht anges), 28 
Salzgitter, 96. Schandau, 168, 158. Schluckanau, 
Salz t, 48. Schansenb 66. Schiuderbacb. 482. 
Salzungen, Schapbseh, 251. Sechluderns, 472. 
Salzwedel, 79. Scharfenberg, 229. Schmachtenberg, 360. 
Bamina (vallée de), 470. /Scharfeneek (enât. r. en|Schmachter See, 65. 
Samland, 46. Autriche), 415. Schmale Heide, 56 
Sandbaech, 366. —, — (Françonie), 847..Schmalkalden, 124. 
Sandling, "19. —, — (Bouabe), 962. Schmalwassergrund, 29 
Sandsee, 548. Scharfenstein, 207. Schmidtsdorf, 176. 
Sangerhausen, 128. Sebarlachkopf, 206. Schmiedeberg, 173. 


Sanmoarhüätte, 474. Scharnhausen, 271. Schmiedefeld, 164. 





538 


Schmirn, 476. 
Schmittenhæhe, 468. 
Schmücke, 128 
Schmutter, 265, 348. 
Schnaitheim, 282. 
Schnaizlreuth, 342. 
Schnalse (vallée de la), 
AT2, 476 


3, 


Schnan, 471. 

Sechneeberg (Bohème), 
153, 178. 

— (Saxe), 159. 

_ (Fichtelgebirge), 852. 

— (Autriche), 


Schneegrubem., 174. 
— (d’Agnetendorf), 175. 
Schneekopf, 138. 
Schneekoppe, 176. 
Schneidemuühli, 47. 
Sehober (Styrie), 491. 
Schæckel, 488. 
Schœmberg (Riesenge- 
birge), 176. 
Schœna, 1563. 
Schænau(Palatinat),229. 
— (Bohème), 487. 
— (sur le Danube), 500. 
— (Forêt-Noire), 256. 
Schæœnebeck, 1 
Schœnberg (Brenner), 
469, 476 


— (Odenwald), 221. 
— (sur la Kinsig), 251. 
Schœnbornsbrunnen, 


Schœnbrunn (Moravie), 


— (château, près de 
Vienne), 411, 448. 
Schœnbühl, 442. 
Schœnbourg. 209. 
SchϾndorf, 445. 
Schœnenbuchen, 258. 
Schæœnengrund, 248. 
Schœnfeldspitz, 459. 
Schœnhausen, 79, 91. 
Schœnmünzaeh, 247. 
Schæœnna (chât.), 479. 
Schænstein (ehât.), 201. 
Schœnwald, 252. 
Scholzenberg, 171. 
Schonungen, 850. 
Schopfheim, 257. 
Schoppinitz, 181. 
Schorenberg, 
Schorndorf, 282. 
Sehottwien, 486. 
Schrainbach, 459. 
Schramberg, 274. 
Schrattenberg, 491. 
Schreckendorf, 179. 


TABLE ALPHABÉTIQUE. 


Schreiberhau, 172. Sebenstein. 485. 
Sechrems, 426 Sebusein, ka. 
Schrobenhausen, 288. |Seckach, 289. 
Sebrozberg, 281. Sedlitz, 438 
Sechurre (Harz), 108. Sedziszsow., 512 
Schussenried, %64. Seebach, 250. 
Sehütt (île) bot. Seebourg 


Sehutter, AB, 261. 
Schwabacb, 847. 


254. 
Sehwaben, 342. — (Chiemsee), 380. 


Schwabhausen, 895. Seebuck, 251. 
Sechwaden, Seefeld, 333. 
Schwæbisch-Hall, 261. |Seegut (Chât.), 272. 
Schwæbische Alb, 268 Seekirehen, 46. 

27. Seeland fîle), 69. 7L 
Schbwakenreute, 279. Seeon., 340. 
Schwalbach, 907. Seesen, 96. 
Schwallenbach, 442. Seeshaupt, 


Schwanberg, 489. 
Behwanberg (Alpes de), 


Schwandorf, 862, 964. 
Schwanenstadt, 445. 
Schwangau, 898. 
Schwansee, 328. 


Seibersdorf. 310. 
Seidenberg., 419. 
Seifhennersdorf, so, 
issenbergklarmm, 
Seitenbers 179. 


Seligenstadt, 983, S49. 


BSchwarza, 127, 181, 425./Selke, 104. 
Schwarzach (For. Noire),|Selkemühle, {O4 
254. Sellye, 508. 
— (Vorarlberg), 470. ISelrain (vallée de), 83 
Schwarsau, Sels, . 
chwarrawa 495. Selsthal, 490. 
Schwarzbach, 169, 247,/Sembaeh, 299. 
. Semedella, 499. 
Schwarsbach (chute du), Semmering, 486. 
462. — (ligne du), 485. 
Sehwarzbachwacht, 400./Senden, 268. 
Sehwarzbourg, 127 Senftenberg, 187. 
Senuheirm, 391. 


Sohwartze Koppes 175. 


Schwarzenau, Sentheim, 291. 


Sehwarzenbach, 348, 851. Sept-Frères, 98. 
Bchwarzenberg (Forêt |Sept-Montagnes, 901 
noire), 248. Serravaile (Tyrol), 481 
— (Saxe), 159. Servola, 498. 
Sehwarzhalde, 254. Sessana, 496. 
Schwarzort, 46. Sessenheim, 238. 
Schwarzwasser (Kats- JSextenthal, 485. 
bach}, 1 Sesbothenreuth, S5L 
Schwaz, 339. Seydorf, 173. 
Schwechat, 415. Sichrow, 420. 
Schwedt, 52. Siebeldingen. 229. 
Schweidnits, 177. Siebeneich, as. 


Schv einau, 87. Sieben Berge ou Sieben 


Schweinfurt, 849. Brüder, 
Schweinsberg, 290. Siebengebirge, 204. 
Schweissing, 498. Sieber, 198. 
Schwelm, 66. Sieg, do1. 
Schwenningen, P 108 Siegbourg, 201. 
Schwerin, 656. Siegelsdorf, 185, 286. 


Sobwerte, 97, 107. 
Schwetzingen, 226. 
Schwiebus, 161. 


Siegen, 91. 
Biegenteld, 418. 
Slegmundsried, 47L 


Sehreekenstein, 492, 428./Schwientochlowits, 181.'Siegsdorf, 340. 


397. 


Schrecksee, 


Seben, 477. [Sierndorf, 421 


Seebrack (Forêt Moire: 





Sievering, 416. 
Sigmaringen, 27. 


Sigmaringendorf, 278. 
Sigmundsbourg, 350. 
Sigmundsherberg, 421. 


Sigmundskron, 478. 
Sigolsheim, 256. 
Silberkamm, 174. 
Sill, 476. 

Sillian, 455. 

Siluw ka, 

Siiz, 476. 
Simbach, 842. 
Simmering, 42. 
Simmsee, , 
Simonswald, 252. 
Singeu, 128, 
Singerberg, 138. 
Sinn, 281, 360. 
Sinzheim, 242, 280. 
Sinzig, 199, 202 
Sinzing, 962. 
Siriuskogel, 449. 
Skalitz, 178, 424. 
Skutsch, 420. 
Siawjn, 422. 
Slesvig, 68. 
Slotvina, 012. 
Smiehow, | 
Sobernheim, 194. 
Sobieslau, 426. 
Soden, 901, 219. 
Sœlden, 471. 
Sæœldenkæpfl, 460. 
SϾll, 338. 
Sœmmerda, 121. 
Soest, 97. 
Sohlanä, 160. 
Sole (val di), 480. 
Solitude, 271. 
Solingen, 96 
Solnbofen 


287. 
Solstein, 331, 467, 476. 


Sommerau, ; 
Sommerfeld, 163. 
Sonderbourg, 
Sondernheim, 228. 
Sondershausen, 128. 
Sonnenberg, 196. 


Sonnenbourg (couvent), 


Sonnenspitz, 474. 
Sonnenstein, 152 


Sonnenwendstein, 486. 


Sonnstein, 447. 
Sonnwendjoch, 8339. 
Sontheim, 282. 
Sonthofen, 326. 
Sooneck, 208. 
Sophienhæhle, 47. 
Sorau, 183 
Sorgenfrä, 77. 
Sosnowitz, 181. 


253, 250, 274. 


TABLE ALPHABÉTIQUE. 539 


Souitz, 256. 
Soultz-sous-Forêt, 229. 
Soultzeren, 235. 
Spsichingen, 774. 
Spait, 347. 

Spandau, 56, 79, 91. 
Sparafeld, 499 
Sparenberg, 81. 
Spatzenhausen, 391. 
Spessart; 284. 
Speyer, 227. 
Spicheren, 196. 
Spiegler Thal, 474. 
Spielberg, 440. #2£, 
Spielfeld (chât.), 498. 
Spillern, 421. 
Spindelmühle, 174. 
Spire, . 

Spital (Carinthie), 484. 
— (Semmering), 486. 
Spitz, 442. 


Staufen (Forêt - Noire), 
256 


Staufenberg, 248. 
Staufenbourg, 256. 
Staufeneck, , 
Staufenwand, 840. 
Stecknitz, 67. 
Stefanau, 424. 

Ste (Saikammergnt), 


Steglitz, 38. 

Steiger, 119. 

Stein (Chiemsee), 340. 
— (près Nuremberg),2387. 
— (sur le Danube), 442. 
— (sur la Drave), 484. 
Steinach (Brenner), 476. 
— fur la Kinzig), 251, 


— (sur le Mein), 286. 
— (Styrie), 490. 
Spitzberg, 174. Steinamanger, 485. 
Spitzkofl, 488. Steinau, 114. 
Spondalonga, 478. Steinbach, 212, 417, 445. 
Spondinig, 472. Steinberg, 281. 
Sponeck. 246. Steinbourg, 234. 
Sprechenstein (chôêt. r.),|Steinbrück. 495. 
aTT Steindort, M6. 
Steinen, 257. 
Steinerne Renne, 101. 
Steingaden, 838. 
Steinheim, 283. 
Steinhuder Meer, 79. 
Steinlach, 271. 
Steinrain, 3963. 
Steinseiflen, 178. 
Stelvio, 473. 
— (col de), 478. 
Stendal, 79, 91. 
Stephanskirchen, 840. 
Stephanspæsehing, 368. 
Sierbfritz, 284 
Sterrenberg, 208. 
Sterzing. 477. 
Stetten, 257, 328. 
Stettin, 51. 
Stever, 489. 
. [— (ehät.), 489. 
— (riviere), 489. 
Steyeregg, 440. 
Stiahlau, 499 
Stilfs, 073. 
Stillup, 330. 
Stock, 340. 
Stockach, 279. 


Spree, 17, 56, ete. 
Spreewald, 168. 
Spremberg, 168. 
Staab, . 
Staatz, 425. 
Staben, 412. 
Stade, 61. 
Stadiau, 425, 508. 
Stadt am Hof, 360. 
Stadtberge, 107. 
Stadtkyll, 189. 
Staftelbach, 350. 
Staffelberg, 344. 
Staffel (lac de), 931. 
Staffelstein, 344. 
Stafflach, 476. 
Stahleck, 209. 
Stabringen, 279. 
Stallau, 385. 
Staltach, 533. 
Stambach, 343, 449. 
Stame, 47. 
Stangenberg, 172. 
Stanz (vallée de), 471. 
Stargard, 51, 47. 
Starhemberg, 484. 
Starkenbourz, 222. 
Starkotseb, 178. Stockenweiler, 326. 
Starnberg, 321. Stockerau, 491. 
Starnberg (lac de), 321.|[Stockerseen, 337. 
Stassfurt, 104. Stockheim, 
Staubbach(chute du),460.|Stockstadt, 284. 
Staudernheim, 194. Stolberg, 184. 
Stauf (chât. r., près de |Stolp, Of. 
Ratisbonne), 360, Stolzenfels, 210. 


540 TABLE ALPHABÉTIQUE. 

Stonsdorf, 172. Süssen, 282, 282. Thalham, 937. 
Storè, 494. Swietla, a. Thalhausen, 2374. 
Stosswihr, 285. Swine, 62. Thalheim, 491. 
Strakonitz, 499. Swinemünde, 52. — (couv.), 45. 
Stralow, 38. Sylt, 68. Thalkireben, 342. 


Stralsund, 53 Szczakowa, 181. 


Strasbourg, 231. Szegedin Àoa, 608. 
Strass, 939. Szempz, bo9 
Strassengel (égl.), 487. |Szobb, 508. 
Strassenhaus, 

Strasskirchen, 868. Taarbæk, 71. 
Strassnitz, 419. Tabarz, 180. 
Strasswaichen, 446. Tabor, 425. 
Straubing, 863, 365. Tænnengebirge. 482. 
Straussfurt, 121, 128  |Tafeifichte, 169 


Streblowa, 420. 
Strechau, dot. 
Strehlen, 179 
Streitberg, 346. 
Streitbühl, 342. 
Strela-Sund, 68. 


Tai, . 

Talfer, 478. 
Tambach, 129. 
Tannwaid, 172, 420, 
Tauzenberg, 492. 
Tarandsberg, 472. 


Strelitz, 425. Tarnow, 512. 
Strengen, 471. Tarnowitz, 181. 
Strib, 69. Tartseh, 472. 
Strobl, 451 Tarvis, 


Strudel du Danube, &i.|Taubensee, 480. 
Struden, 441. Tauber, 361, 286, 288. 
Stubai (vallée de), 476.|Tauberfeld, 287. 
Stubalp (col), 488. 

Stubbenitz, bê 
Stubbenkammer, 66. 
Stubbenitz, 56. Taufkirehen, . 
Stuben, 398, 471. Taunus, 113, 201, 218. 
Stuben (ane. couv.), 198 |Tauss, ba. 


Tauernkogel, 


Stubenberg, 104 axenbach, 463 
Stuhigebirge, 459. Teek, 275. 
Stubhlweissenbourg, 49. |Tegel, 88. 


Stuiben, %26, . 

— (vailée d’'Œtz), 474. 
Sturmhaube, 174. 
Stuttgart, 261, 266, 268. 
Suchenthal, 426. 
Suderode, 1 

Sudetes, 424. 
Sudomeritz, 495. — (Styrie), 495. 
Subl, 128. Terfens, 839. 
Suisse franconienne, 348 Tergiou, 493. 

— de Nuremberg, sb. Terian, 479 

— saxonne, 104. Ternberg, 490. 
Sulden, 578. Ternitz, 185. 
Sulden (vallée de), 578.|Tersato, 496. 
Sulm (Styrie), 498. Teschnitz, 498. 


Sulz, 229. Tetschen, 158. 
Sulza, 121 Tettnang, 
Sulzau, 462. Teufelshœrner, 459. 


Teufelsmauer, 


— (8. la Nahe), 196. Teutobourg (forêt de), 


— (les Alpes de) 
Sulrberg v. Val 


Suizdorf, 981. — (Thuringe), 12. 
Sünching, 366. Thaldorf, 
Sund, 7 Tbaie, 108. 


Sundewitt, 69. Thalfingen, 282. 


Taufers (vallée de), 482 Thurant, 


Thalleitspitzse, 474. 
Thalmühle, 914. 
Thal-Schwarzbourg., 127. 
Thaneler, 390. 

Thann, 237 


Thayingen, 

Tbeben, 500. 
Theodorshaile, 194. 
Theresienfeld, 48à. 
Theresienstadt, 423. 
Thiengen, 258. 
Thier 337. 
Thiersee, 897. 
Thionville, 198. 
Thærl, 492. 
Thomasreuth, 445. 
Thorn, 48. 
Thorstein, 190. 
Thumbourg. 477. 
Tbhumsee, 


Tauberbischofsheim. 288 Thüngersbeim, 284. 
Thur, 297 


ur, . 
193. 

Thuringe (forêt de) ou 
Thüringer Wald, 
Thurmberg, 288. 
Thurmstein, 171, 173. 
Thuraberg, 208. 

Tiefe Graben, 174. 
Tiefe Grund, 155. 
Tiefenbaeb, 
Tiefenbæusern, 95. 
Tiefenstein 95h. 
Tiefurt, 121. 

Tilsit, &A. 

Timmelkamn, 446. 
Tingleff, 68. 
Tirschenreuth., 962. 
Tirschaitz, 18. 
Tischlkar (glacier), 465. 
Tisehlowitz, 422. 
Tisens, 479. 

Tissaer Wænde, 158. 
Titisee, 254. 
Tlumatsebau, 418. 
Toblach, 482. 

Todte Gebirge, 449. 
Todte Maun. 10. 


Tœll, . 
Toœltschach, 492. 
Tœlz, . 
Tœnnisstein, 202. 





TABLE ALPHABÉTIQUE. 


Tœsens, 411. 

Toibiac, 184. 

Tonale (col du), 480. 
Tondern. 68, 69. 

Toos, . 

Torgau, 106. 

Tornocz, 

Tôt Megyer, 509. 
Traben, 192. 

Trabitz, 851. 

Trafoi, 518. 
Trafoi-Bach, 078. 
Traisen, 442, 444. 
Traismauer, 442. 
Traithen, 387. 
Tramin, 419. 

Trarbach, 192. 

Traun, 940, 440, 442, 446, 
— (chute de la), 446. 
Traunkirchen, 
Traunsee, 447. 
Traunstein, 340. 

— (mont.), 447. 
Trausnitz (chât.), 369. 
Trautenau, 170 
Trautenfels, 490. 
Trautson (chât.), 476. 
Trave, 62 
Travemünde, 66. 
Trebgast, 850. 
Trebitsch, 420. 
Treibach, 491. 

Treis, 198. 
Trenkelbaeh, 449. 
Trente, 480 

Treptow, 88. 
Tresebourg, 108. 
Tresero (Pis), 478. 
Tressenstein, 450. 
Treuchtlingen, 287. 
Trèves, 1 

Triberg, 252. 

Trieben, 491. 

Triebitz, 494. 
Triebisch, 197. 

Trier, 190. 

Triesdorf, 287. 

Trieste, 

Trifels, 229. 

Triffail, 495. 
Trippstein, 127. 

Trips (chât.), 184. 
Trisanna, 471. 
Trisselwand, 449. 
Tristenspitz, 399. 
Trnava, 601. 
Trnowan, 488. 
Troisdorf, 201. 
Troppau, 418. 
Trosky, 420. 
Trossingen, 274. 
Trostbourg, 478. 
Trudering, 998. 


Truse, 190. 
Trzebinia, 510, 181. 
Tachars, 472. 
Tschürgant, 991, 475. 
Tubbiner Kogel, 448. 
Tubingue, 278. 
Tücbersfeld, 347. 
Tüllingen, 257. 
Tulin, 498, 442. 
Tuniberg, 246. 
Türkheim, 256. 
Türkismühle, 195. 
Türmitz, 496. 
Turnau, 420. 
Tuttlingen, 274. 
Tutzing, 82. 

Tynist, 180. 

Tyrnau, 601. 

Tyrol (château), 478. 


Uckange. 196. 
Ucker, 5. 
Uckersee, B2. 
Uderns, 899. 
Uebelberg, 190. 


Uebergossene Alm, 462. 


Ueberkingen, . 
Ueberlingen, 259, 200. 
Uebersee, 340. 
Uelzen, 79, 90. 
Uerdingen, 184. 
Uffenheim, 288. 
Uhersko, 423. 
Uhlenhorst, 61. 
Uihingen, 962. 

Uln, , . 
Uïrichstein, 118. 
Umbausen, 474. 
Umilowitz, 440. 
Ummendorf, 264. 
Umpfer, 288. 
Unbhoseht, 438. 
Uukel, 200, 203 
Unken, 958. 
Unlingen, 279. 


Unna, 


Unnutz, 536. 


Unser Frau (vallée de 


Schnals), 474, 475. 
Unstrut, 191. 
Unterach, 445. 
Unter-Aha, 254. 
Unterberg, 476. 
Unterbæbingen, 282. 
Unterboihingen,272, 276. 
Unter-Drauburg, 498. 
Unter-Grombac 
Unterhausen, 271, 288. 
Unter-Kochen, 282. 
Unter-Kæditz, 127. 
Unterpeissenberg, 322. 
Unterreichenbaeh, 265. 
Unter-Sandau, 498 


541 












Unter-Steinach, BAS. 
Unter-Steinbach, 885. 
Untersulzbach (vallée 
de), 468. 
Untertürkheim, 261, 271. 
Unter-Vintl, il 


Urspring, 537. 
Urthelstein, 415. 
Usedom, 54. 
Usiawa, 866, 439. 
Uttewald, 102, 156. 
— (gorge d'), 154. 
Utzenfeld, 256. 
Vacz, 602. 
aibingen, 261. 
Val de Villé, 235. 
Vallesina, . 
Vals (vallée de), 481. 


Veitsburg, 264. 
Veitshœchheim, 2841. 
Velden(s. laPegnits) .364. 


364. 


Venediger, v. Gross-Ve- 
nediger. 

Venetberg, 471. 

Venlo, 60. 

Vent, 474. 

Verden, 79. 

Verdun, 198. 

Vernéville, 197. 


Vietorshæbe, 104. 
Viechtenstein, 367. 
Viedem, . 
Vieille-Montagne, 182. 
Vienenbourg, 99. 


Tienne. 370. 
Académie des Beaux- 
Arts, 399 





542 


Vienne: 

Académie de com- 
merce, 

— des sciences, 409. 

Albertina, 387. 

Am Hof, 102. 

Arsenal, 398. 

— civil, 402. 

Augarten, 410. 

Bains, 876. 

Ballhausplatz, 405. 

Banque nationale, 404. 

Bateaux à vapeur, 

Belvédère, 891. 

Bibliothèque impé- 
riale, . 

Bourse, 407. 

Brandstætte, 380. 

Brasseries, 72. 

Brigittenau, 410. 

Bureaux de change, 376 

Burg, 381. 

Burgring., 986. 

Burgthor, 388. 

Cafés, 878. 

Carolinenbrüeke, 390. 

Chambre des députés. 


Chancelleries, 881. 

Château impér., 

Cimetières, 410 

Cabinet d'histoire na- 
turelle, 384. 

— des médailles et des 
antiques, . 

— deminéralogie, 384. 

— technologique, 

Collection d’Ambras, 
896 


— d'antiques (Belvé- 
dére), 306 

— égyptienne, 396. 

Colonne de la Trinité, 
881. 

Commissionnaires,376. 

Concerts, 370 

Douane centrale, 391. 

Ecuries, 357. 

Ecole polytechn., 888. 

Eglises : 
Aitlerchenfelder 

Kirche, 

Augustins, 382. 
Capucins, 400. 
Evangélique, 408. 
General- Commando, 


Grecque, 408. 
Lazaristes, 408. 
Maria-Stiegen, 402. 
Minorites, 408. 
Ordre de Alaite. 400. 
Pfarrkirche, 408. 


TABLE ALPHABÉTIQUE. 


Vienne : 


Vienne: 

Eglises (suite) : 
Protestantes, 401. 
St-Charles. 389. 
8t-Etienne, 379. 
St-Jean, 408. 
St-Jean-Baptiste.400. 
St Michel, 381. 
St-Pierre, 401. 
Ste-Anne, 399. 
Ste-Barbe, 408. 
Ste-Elisabeth, 408. 
Sechottenkirche, 408. 
Votivkirehe, 406. 
Weissgerber Kirehe, 

408 


Exposition perman. 
D. ° 


Fiacres, 973. 

Fontaine Albert, 387. 

Freiung, 402. 

Galerie de tableaux 

(Belvédère), 391. 

— (Académie des 
Beaux-Arts), 399. 

— Crernin, 

— Harrach. 408. 

— Liechtenstein, 406. 

— Schœnborn, AK 

Gares, 370. 

Graben, 581. 

Gymnase académ.. 990. 

Halle centrale, 390. 

Heinrichshof, 388. 


Hofgarten, 383. 

Hohe Markt, 401. 
Hôpital général, 406. 
Hos ice des aliénés, 


Hôtel de ville, 887, 401. 
Hôtels, 371 
Imprimerie impériale, 


Institut géologique, 390; 


— géogr.-militaire, 

— vétérinaire, 890. 
Invalides, 390 
Josephinum, 406. 
Kohimarkt, 981. 
Künstlerhaus, 389. 
Kunstverein, 401. 
Laboratoire de chimie 


Lapuhaus, 404. 

Manége d'hiver, :82. 

Marché (Nouveau),à00. 

Monum. votif, 401. 

Musée d'armes . 

— des Arts et Métiers, 
890 


_— oriental, 401. 


Musées (Nouv.), 386 
Musikverein, 389. 
Omnibus, 374. 

Opéra, 387. 

Palais impérial, 381. 
— a l'archiduecAibert., 


sn. 
— Louis-Victor, 5S 
archiépiseo ai, KO. 
Czernin, 4%. 

du duc de Cobourzg, 


— du due Phil. de 
Würtemberg. 359. 

— Harraeh, . 

— de Justice, 387. 

— Liechtenstein, ti 

— Lobkowitz, Aôt. 

— Pallavicini, 401. 

— Schwarzenberg., 38 

— Schænborn, 43 

 Wenthein, 389 

— Werthei . 

Parlement, 987. 

Place Joseph, 382. 

— de la Parade, 35S:. 

— Lobkowitzs, 40L 

— des Minorites, 3 

Police, 370, 407. 

Pont d'Aspern, (6 

— de l'’Augarten, 4". 

Charles, 401. 

Elisabeth, 388. 

Ferdinand, 406. 

Radetzky, 391. 

— Tegetthof, 390. 

Prater, 408. 

Poste, 315. 

Quai François-Josepbh, 


Résidence impér., 31. 
Restaurants, 
Ringstrasse, 386. 
Schottenhotf, 408. 
Société d'horticulture, 


Stadtpark, 390. 

Statue de l'empereur 
François 1°r, 381. 

— — Joseph 11, 362 
de l'archidue 

Charles, 382. 

— du prinee Eugène, 


— de Ressel, 389. 

— de Schubert, 390. 

— du prince Sehwar- 
zenberg, . 

Stock-im-Eisen, 380. 

Tegetthofbrücke, 390. 

Télégraphe, 875, à07. 


— — Guilla 


— 
— 
— 








TABLE ALPHABÉTIQUE. 


Vienne: | 
Temple israël., 408. 
Théâtres, 375 


Wadenheim, 206. 
Wæbring, alo. 
Wælsch-Michael, 480. 


Théâtre de la Cour, 387. Waghæusel, 238. 
Tramways, 576. \vagram, ais. 
Trésor, Es. Wabhlenbourg, 286. 


Tribunal criminel, 206. Wabhlwies, 


a 


Université, 
Volksgarten, 


Waiblingen, 282. 
Waibstadt, 28). 


Votiv-Denkmai, 401. |Waidbruck, 478. 


46. 


Votiv-Kirehe, 


Vieregge. 086. 
Viersen, 184. 
Vierzenheiligen, 344. 


Vieux-Brisach, 246. Walbach, 236. 
Viktring, 494. Walchen, 335. 

Villach, 492. Walchensee, 394. 
Viligratten (vallée), 483.| Waid (Tyrol), 474. 
Vilingen, 252 — (Styrie), 491. 

Vilm (île), 54. Waldbœæckelbelm, 0 
Vilmar, 213. Waldbourg, 230, 264, 950. 
Vilpian, 479. Waldenbourg, 177, 1178, 
Vils, 966. 281. 

Vilseck, 3964. Waldhausen, 282. 
Vilshofen, 366. Waldkirch. 244, 252, 254. 
Vintschgau, 472. Waldnab, 862. 
Vionville, 197. Waldsassen, 362. 
Virgen (vallée de), 483.| Waldshut, 958. 
Virgilienberg 491. Waldstein, 420. 
Visotschan, 2. — (mont), 352. 


Vistule, 48, 510. 
Vizmarje, 493. 
Vilotho, 87. 
Væckla, 446. 
Væcklabruck, 445. 
Væœckiamarkt, 446. 
Væhrenbach, 252. 
Væbringen 268. 
Vœæslau, 48À 
Vogelsang, 46. 
Vogelsteine, 174. 
Vogtsbourg. 24. 
Vohbourg, 862. 
Vohwinkel, 86, 96 
Voitersreuth, 861. 
Volimerz, 284. 
Vorariberg, 469. 
Vorderbrühl, 412. 
Vordernberg, 491. 
Vorder-Riss, 335. 


Waidhofen, 444. 
Waidring, 838. 
Wajnor, 501. 
Waiïischenfeld, 947. 
Waitzen, 


Waldtbal, 154. 
Walhalla, 360. 
Walhallastrasse, 362. 
Wailkenried., 123. 
Wallern, 367. 
Waller-See, 446. 
Wallerstein, 348. 
Wallgau, 334. 4:20. 
Wallhausen (près de 
Birkenfeld), 196. 
— (Wurtemberg), 281. 
Walliner-Insel, . 
Walporzheim, 206. 
Wais (vallée), 470. 
Waltershausen, 117, 180. 
Wang (église), 176. 
Wangen, 271. 
— (Tyrol), 478. 
Wanne, 85, 81. 
Wannensee, 38. 


Vorder-Todtmoos, 257. |Warbourg, 107. 


Vormthal, 249. 

Vosges, qua, 236, etc. 
Vossowska, 181. 
Vschetat-Prechivor, 420, 


Waag, 601. 
Wabern, 112. 
Wachenheim, 228. 
Wachatein, 129. 
Wachwitz, 152. 


Warlubien, 47. 
Warmbrunn, 189, 171. 
Warnemünde, 66. 
Warnuw, 66. 
Warnsdorf, 160. 
Wartberg, 504. 
Wartberg. 280. 
Wartbourg, 115. 
Wartenberg, 610. 
Wartenbourg, 42, 45. 
Wartenstein, 486. 


543 | 
Wartha, 179. 

Warthausen, 264. 

Warthe, 48, 161. 

Wassenach, 202. 

Wasseralfingen, 282. 
Wasserbourg, 338. 
Wassertrüdingen, 348. 
Wasungen, 124. 

Wattenseheid, 186. 

Watzmann, . 

Weckelsdorf, 177,° 180. à | 
Weckersdorf, 176. 

Weetzen, 90. 

Wegelbourg, 238. 

Wegeleben, 102 

Wegscheid, 486. 

Wegstædt], 422. 

Webhlen, 1ba. | 
Webr, 257. 

Webra (val. de la), 257. 
Webrstein, 273. 

Weibertreue (ehât.), 281. 
Weichering. 288. 

Weichselmünde, 60. 

Weiden, 362. 

Weidlingbach, 417. 

Weidlingau, 448. | 
Weigolshausen, 949. 
Weihenstephan, 3683. 

Weierbourg, 469. 
Weibrichsberyg, 171. 
Wejhybka, 458. 
Weikersheim, 281. 
Weil, 261, 271. 
Weilbach, 21. 
Weilbourg, 213. 
Weilbourg, 415. 
Weilderstadt, 261, 
Weilerthal, 236. 
Weiiheim, 922. 
Weimar, 119. 
Weinbach, 256. 
Weingarten, 238, 264. 
Weinheim, 

Weinsberg, 281. 
Weinzetteilwand, 486. 
Weipert, 156. 

Weiss (ruisseau), 235. 
Weissach, 336. 
Weissbach, 340. 
Weissenbach (Attersee)}, 


— (sur la Murs), 247. 
— (Styrie), : 
Weisseneck (chât.), 498. 
Wéisseufels (Carniole), 


— (Prusse), 121. 
Weissensee, 330. 
Weissenstadt, 352. 
Weissenstein, 265, 483. 
Weissenthurm, 902. 
Weisseritz, 157. 





544 


Weisskirchen, 418. 
Weissmain-Hochofen, 


Weisswasser, 168. 
Weistritz, 163, 177. 
Weitenbourg, 273. 
Weiteneck, 4841, 444, 
Wekmund, 238. 
Weleslawin, 498. 
Welfenbourg, 476. 
Weilfenstein, 4717. 
Wellenbourg, 327. 
Welmich , 
Wels, 361. 
VWelsberg, 482. 
Welschingen, 274. 
Weltenbourg, 362. 
Welver, 81. 
Wendelstein, 887. 
Wendiseh-Fæhre, 156. 
\Venzelsberg, 180. 
Werdau, 13%. 
Werdentels, 881. 
VM'erfen, 462. 
Werfenstein, 441. 
VWernberg, 9b2, 494. 
Werneck, 849. 
Wernersdorf, 172. 
Weranfelid, 284. 
Wernigerode, 101. 
Wernshausen, 194. 
Wernastein 367. 
Werrsa, 113. ete. 
Werrach, 257. 
Wertach, 265, 938, etc. 
VWertheim, 288. 
Weschnitz, 222. 
Wesel, 88. 

Wesendorf, 442. 
Wesenstein, 
Wesenurfahr, 367. 
VWeser, 79, 113. 
Wessely, 426. 
VWesserling, 237. 
W'estereringen., 997. 
Westerland, 68. 
Westheim, 266. 
Wettelsheim, 287. 
Wetterstein 

Wetzlar, 918. 


Weyregg, A5. 
Wishatadel, 180. 
Wictklesgreuth, 287. 
Wiebelsbach, 1. 
Wiebelskirchen, 195. 
Wielandstein, P5. 


Wieliczka, 511. 
Wien (riv.), 377, 888. 
— v. Vienne. 
Wienerisch-Neustadt, 


Wienerw ald, 448. 
Wies, 489. 





Wiesau, 962. 
Wiesbachhorn, 468. 
Wiesbade, 218. 
Wiesberg, 471. 
Wiese, . 
Wiesenbaude, 174. 
Wiesent, 946. 
Wiesenthal, 228. 
Wieslocb, 437. 
Wihr-au-Val, 296. 
Wilchingen, 258. 
Wild, 4%. 
Wildbad (Wurt.), 
Wildbad-Gastein, 
Wildbad Kreuth, 338. 
Wilidenschwert, 180, ui. 
Wildenstein (Alsace), 


236, 257. 
— (près d'Ischl), 449. 
Wisbaus, Alt et Neu, 


Wide rt PE 498. 
ildpark, À 
Wildpoildsried, 326. 
Wildsee, 250. 
Wildungen, 112. 
Wilferdingen, 985 
Wilhelma, 971. 
Wilbelmsbourg (île), 88. 
_— (près Sehmailkalden), 


124. 
— (près d'Ulm), 262. 
Wilhelmsglüek, 981. 
Wilhelmshaven, 88. 
Wilhelmshœæhe, (près 

Cassel), 111, 178, 438. 
Wilhelmsthal, 116. 
Wilherin A 
Willer, 
Wiligartswiesen, 299. 
Wilisbach, 981. 
Wiiseck, 190. 
Wiltau, ou 
Wiiten (abbave), 468. 
Wilzhofen 


265. 
4656. 


TABLE ALPHABÉTIQUE. 


Winterschneidbach, %:. 
Winzenbeim, 236. 
Winzingen, 390. 

Wirbel du Danube, &ii. 
Wisehan, 425. 

Wismar, 65. 

Wissegrad (ehât. r.). 502 
Wissembourg, . 
Wissen, 201. 


Wissower Klinken, 55. 
Wittekind (bains), 10,6. 
Wittekindsbe . 
Wittelsbach, 
Wittelsheim, 237. 
Witten, 88, 96. 
Wittenberg, 122. 
Wittenberge, 56. 
Wittgensdorf, 136. 
Wittigbausen, 258. 
Wittig, 1689. 
Wittingau, 426. 
Wodnian, 438. 
Wælchingen, 2859. 


Wælfelsgrund, 179. 
Wærgl, 
WϾrnitz, S48. 


Wærsebach, 490. 
Waærth (Alsace), 28 
—(Palatinat duRhin),299 
— (château), 256. 

— (lac), 494. 

Wolfseh, 249, 251. 
Wolfenbüttel, 94 
Wolfishoeim, 
Wolframitz, 495. 
Wolfsbaeb, 949. 
Woifsbrunnen, 295. 
Wolfsegg, ds. 
Woilfagefærth, 192. 
Wolfsgraben, 449 
Wolfshügel, 152. 
Wolfthal, 250. 
Wolgast, 58. 
Wolinka, 459. 
Woilkenbourg, 206. 


Wimbaech (gorge du).480!Wolkersdorf, 495. 
Wimmelbourg, Wolnsach, 988. 
Wimmer, Worms, 26. 


Wimpfen, 280. 
Windeck (ehät.), 201, 
29 


Winden, 229, 239. 
indisch-Matren, 438. 
Windschiæg . 
Windsfeld, 387. 
Winkel, 907, 836. 
Winklern, 488. 
Winnebourg (chât.), 198. 
Winningen, 198 
Wianweiler, 290. 
Winterbach, 982. 
Winterberg 156. 
Winterhausen, 266. 


Worringen, 185. 
Wossowska, 181. 
ostromer, 179. 
Wotsch, 49i. 
Wottitz, 425. 
Wottawa, 439. 
Woyens, 69. 
Wrieren, 02. 
Wuchern, 498. 
Wunderbourg, 441. 
Wunsiedel, 
Wunatorf 79, 88. 
Wupper, 9%. 








Wurmlingen, 274. 
Würselen, 184. 
Wurtzbourg, 284. 
Wüstenbrand, 158. 
Wutach, 258. 
Wutha, 129. 
Wyck, 68. 
Wyhlen, 958. 
Wyssehrad, 432. 


Ybourg (chât. r.), 242. 


Zabern, 234. 
Zabierzow, 510. 
Zabrze, 180 

Zaeken, 171. 

— (chute du), 172. 
Zæhringen (ehât. r.) 


Zahlbach, 216. 
Zarns, 478. 
Zapfendorf, 344. 
Zarten, 258. 
Zartlesdorf, A0. 
Zbirow, 365. 

Zditz, 365. 
Zehlendorf, 38. 
Zeil, 350. 
Zeiskensehloes, 178. 
. Zeitz, 192. 

Zell (Bayrisch), 337. 


TABLE ALPHABÉTIQUE. 


545 


Zell Gur la Moselle),|Zobten, 177. 


— (Odenwaild), 221. 
— am See, 468. 
— (Wiesenthal), 256. 
— (Zillerthal), 399. 
Zeller-Blauen, 256. 
Zellerndorf, 421. 
Zeltingen 192. 

Zeitweg Àg1. 

Zemm, 339. 

Zermrabach, 339. 
Zenobourg, 4T9. 

Zerbst, 106. 

Zevenaar, 185. 

Zicker, 5à. 

Zieditz, 435. 
Ziegenhals, 180. 
Ziegenkopf, 102. 

Zill, 481. 

Ziller, 339. 

Zillergrund, 399. 
Zillerthal, 339. 
Zillerthai (Silésie), 173. 
Zimmern, 288. 
Zinzenhausen, 279. 
Zippendorf, 66. 
Zirbitzkogel, 491. 
Zirknitz (lac), 495. 
Zirl, 475. 

Zittau, 160. 


— At 1. Harmersbach), Zizelau, 440. 


naim, 421. 


Zorndorf, 48. 
Zorneding, 338. 
Zscherre 155. 
Zschopau, 158. 
Zuffenhausen, 261. 
Zugspitze 33), 
Zülpich, 184. 
Zusam, 285. 
Zuschering, 288. 
Zusenhofen, 248. 
Züssow, 53. 
Zweibrücken, 231. 
Zweibrüggen (chaât.), 184 
Zwenkau, 136. 
Zweribach, 252. 
Zwickau, 159. 
Zwickgabel, 247. 
Zwiefaltendorf, 278. 
Zwiesel, 342. 
Zwieselalp, 451. 
Zwieselstein, 474. 
Zwingenberg, 221. 
Zwischenwæssern, 493. 
Zwitta, ou 

Zwittau, 424. 
Zwittawa. 424, 
Zwota, 158. 


Imprimerie de F. A. Brockhaus à Leipzig. 


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13 
11 
13 


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