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NT
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Droit de reproduction et de traduction réservé.
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parte. — TYPCCTACHIÉ DE MEXCI FLOX, IMPRIMEUR DK L'EMTRPEUR, RUE CARAXCIÈRY, 8.
LE 易 LD |
D 1
[363
PRÉFACE.
Les Chinois ont, comme on sait, depuis des siècles nombreux,
réuni dans une quantité considérable d'ouvrages le résultat de
leurs observations sur les diverses sciences, et ont publié des
encyclopédies scientifiques extrèmement étendues. Plusieurs de ces
ouvrages ont été, nous ne dirons pas traduits, mais analysés par
les divers missionnaires, et surtout par les R. P. jésuites, qui
ont profité de leur séjour dans le Céleste Empire pour faire con-
naître aux Européens les particularités les plus curieuses de la
littérature chinoise, et quelques-uns des faits scientifques ob-
servés par les lettrés ct savants de ce pays. Mais, jusqu'à présent,
à peine quelques fragments de médecine chinoise ont été portés
à la connaissance des Occidentaux, et ils ne pouvaient suffire à
nous donner une idée assez complète de l'état de cette science
Voulant mettre à profit son séjour en Chine, pendant notre
dernière glorieuse campagne, M. le capitaine Dabry, actuel-
lement consul à Hang-keou, a pensé à remplir cette lacune,
et a traduit tous ceux des ouvrages de médecine chinoise qui
font encore aujourd'hui autorité dans ce pays. C'est le résultat
de ce travail qui se trouve contenu dans le volume que nous
offrons au public. On peut et on doit considérer le livre publié
par M. Dabry comme une représentation fidèle des idées qui di-
rigent les médecins chinois dans le traitement des maladies, et
comme le véritable compendium de la médecine du Céleste Empire.
Les études de M. Dabry l'ayant entrainé dans une direction tout
autre que celle que réclame l’art de guérir, il na aucunement la
prétention de faire valoir la supériorité, si elle existe, des médecins
chinois sur ceux de l'Europe : il laisse cette question à juger aux
personnes compétentes; mais il a pensé qu'il pourrait être utile à
nos confrères de trouver une expression exacte et fidèle des con-
vi PRÉFACE.
naissances médicales chinoises, ct qu'ils trouveraient quelque inté-
rêt et peut-être quelque profit à avoir entre les mains un traité
écrit en français et débarrassé des voiles épais et impénétrables
résultant de la difficulté mème de la langue si peu connue dans
laquelle sont écrits les originaux. Nous avons pensé que la déter-
mination de M. Dabry méritait tout encouragement, ct nous
croyons fermement que le public reconnaitra avec nous quel intérêt
s'attache à une entreprise de ce genre.
D' J. LEON SOURBEIRAN,
Professeur sgrégé à l'École de pharmacie.
OUVRAGES DE MÉDECINE QUI ONT SERUI A LA RÉDACTION DE LA MÉDECINE
DES CHINOIS.
Kin-yao-kien-chou, par Tchang-kiai-ping (sous le règne de Kang-hi).
‘-ling-kai-tcho, par Ouang-tsin (sous le règne de Tao-houang).
Tong-y-pao-tien, par Hiu-kiun (sous le règne de Kien-long).
Tsy-yn-kang-mou, par Chang-sy (sous lc règne de Kang-hi).
Quen-y-lun, par Ou-yeou-ho (sous le règne de Tchong-tchin).
“-tchong-kin-kien, par une assemblée de Tai-yuen, présidée par Kang-hi.
Pcn-tsao-kang-mou, par Ouang-joui-ngan (sous le règne de Kang-hi).
Tchin-kieou-ta-tchou, par Tchang-tchong-kin (sous le règne de Kang-hi).
Nieou-ma-to-king, par Ouang-leang (sous le règne de Kicn-long).
Houang-ty-nuei-king, attribué à l'empereur Houang-ty.
SUR LES PLANTES MEDICINALES DE LA CHINE,
PAR M. P. DABRY.
En offrant à la Société d’acclimatation les minéraux et les plantes
médicinales que j'ai rapportés de Chine , et qui sont employés dans ce
pays comme agents de guérison, mon but n'a pas été seulement de
chercher à introduire en France de nouveaux moyens thérapeutiques,
mais surtout d'appeler l'attention des savants et des hommes dévoués
qui composent cette Société sur l'utilité qu’il y aurait à sauver du nau-
frage les débris de l'antique civilisation chinoise, et à étudier les ri-
chesses et les ressources du nouveau territoire que la France vient de
conquérir dans cette partie du globe.
Lorsque Bonaparte dut faire sa mémorable campagne d'Égypte, ce
guerrier civilisateur comprit que sur la vieille terre des Pharaons, dans
la patrie des Ptolémées, il y avait autre chose que des Turcs et des
mameluks à combattre et à vaincre, et il emmena avec lui cette im-
mortelle commission scientifique dont les travaux devaient faire cou-
naître une contrée dont le nom n’est jamais prononcé sans réveiller de
grands souvenirs. Tout ce qui dans l'ordre d'utilité pratique ou d acti-
vité intellectuelle put être exploré avec avantage fut l'objet de ses re-
cherches et de ses méditations : la science moderne put lutter ainsi de
gloire avec l’héroïsme. Or, si ces illustres chercheurs ont pu faire tant
de découvertes dans un pays conquis tant de fois et par tant d’épées,
dans un pays qu'aucune barrière n isolait du reste du monde, que ne
trouverait-on pas dans cet extrême Orient, si riche et si peu connu?
J'ai vu la Cochinchine, ,j ai chassé dans les grands bois du cap Saint-
Jacques, j'ai remonté le magnifique fleuve qui arrose ces terres si
fertiles, j'ai visité les environs de Saigon, je me suis longuement en-
tretenu avec Mgr Gauthier et plusieurs missionnaires ct officiers qui ont
pénétré dans l’intérieur ; eh bien, je suis heureux de pouvoir dire qu’il
sera difficile de trouver une autre côlonie où les trésors soient aussi
abondants et qui offre plus d'avenir pour sa métropole. Admirablement
situé entre la Chine, l'Inde et Siam; riche d’un sol presque encore
vierge et facile à travailler ; pourvu de productions de toutes sortes .déjà
exploitées par le commerce indo-chinois et dont plusieurs seront fort
bien accucillies sur nos marchés; habité par une population très-douce,
très-maniable et par-dessus tout agricole; voisin de certaines provinces
de la Chine qui fournissent les meilleurs émigrants lahoureurs; coupé
par de nombreux cours d’eau qui servent d'excellentes voies de com-
VIII PLANTES MÉDICINALES DE LA CHIXE.
munication ; très-bonne station pour notre marine, qui y trouvera en
tout temps des approvisionnements et des abris sûrs ; entouré de fron-
tières à peu près inaccessibles, le royaume d'Annam, devenu terre
française, est appelé, sous une administration habile, qui saura tirer
parti de l'élément indigène en le ménageant, et avec le concours néces-
saire de capitalistes formés en association, à devenir, pour notre com-
merce et notre industrie, une source de richesses.
Les arts et l'industrie annamites sont peu avancés. Enfants perdus
des Chinois, gâtés par les libéralités de la nature, ils connaissent la plu-
part des inventions qui leur ont été transmises par les caractères de la
langue chinoise que leurs sciences et leurs lettres ont adoptés, mais ils
ne cherchent pas à en profiter. Nous aurons peu à leur demander sous
ce rapport; muais, d’un autre côté, que de choses utiles à emprunter à
leur histoire naturelle! Sans compter leurs bois de Tek, de Sai-sou,
et tant d’autres bois de construction , si remarquables par leur grain et
leur dureté et si recherchés par les Chinois; sans parler de leurs mil-
liers d'espèces végétales si précieuses pour nos manufactures et notre
alimentation, nous y trouverons la plupart des plantes médicinales
usitées en Chine , et qui constituent une des branches importantes du
commerce indigène. Or, qui sait si quelques-uns de ces agents de Su 人
rison ne seront pas appelés un jour à prendre place dans notre phar-
macie, et destinés à succéder à quelques-uns de nos moyens thérapeu-
tiques ? Il n’y pas très-longiemps que nous avons emprunté le quinquina
à l'Amérique, le cousso à l'Afrique , la rhubarbe à l'Asie, etc.
Maintenant que nous possédons un territoire d’où nous pourrons tirer la
plupart de ces plantes médicinales ; maintenant que, grâce à la Société
d'acclimatation, nous pourrons introduire dans nos provinces les espèces
qui redoutent un soleil trop brûlant, n'est-il pas opportun, en attendent
que des recherches séricuses soient faites sur les lieux mêmes, de com-
mencer à consulter les ouvrages chinois qui décrivent les propriétés et
les vertus de ces plantes, et qui expliquent leur usage en médecine? Moins
avancés que nous en anatomie, en pathologie et en physiologie, les Chi-
nois ont suppléé à ces sciences par leur esprit d'observation, leur expé-
rience ct leur connaissance des matières premières. Tout ce qui vole dans
l'air, tout ce qui nage dans l’eau, ou tout ce qui est sur la terre vu dans son
sein, a été étudié avec soin par eux. Depuis un temps immémorial, ils
font entrer dans leurs remèdes le carbonate de soude, le sulfate de
soude, le sulfate de fer, le minium, l'acétate de cuivre, le carbonate
de chaux, le sulfure de cuivre, le cinabre, le chromate de plomb, le
borax, l’alun, le mica; le soufre, avec lequel ils guérissent la gale,
connue depuis plus de quatre mille ans sous le nom de tchong-kiai
(mots qui signifient pustules formées par un ter) ; l'arsenic, pour com-
battre les fièvres intermittentes rebelles ; le mercure, pour expulser du
sang le virus syphilitique et dont ils se servaient bien des siècles avant
PLANTES MÉDICINALES DE LA CHINE. IX
Ÿ
ja découverte de l'Amérique ; enfin tant d’autres substances minérales
on végétales dont un grand nombre nous est encore inconnu. Suivant
leur tradition , l'étude de la materia medica remonte à la plus haute anti-
quité. L'empereur Chin-nong (esprit laboureur), 3216 avant J.-C., fut
le premier qui fit connaître à ses sujets les cinq sortes de graines les
plus propres à la nourriture de l'homme, et qui leur apprit à distinguer
les cent sortes de plantes utiles. Il inventa tous les instruments qui peu-
vent faciliter la culture du sol, et en enseigna l'usage. Il goûta lui-
même les différentes productions de la terre, et il connut ainsi les plantes
vénéneuses et toutes celles dont les qualités ou les vertus peuvent con-
tribuer à la santé ou guérir les maladies. Frappé de leurs extrêmes
différences, il fit sur ce sujet de profondes réflexions et inventa la mé-
decine ; puis, dans la crainte que la tradition orale ne pôt suffire pour
conserver le souvenir de ses travaux, il eut recours, en l'absence des
caractères de l'écriture qui n’étaient pas encore inventés, à des signes
conventionnels formés par la combinaison d’un certain nombre de lignes
droites ou brisées. Houang-ty (2637 avant J.-C.) fit recueillir reli-
gieusement toutes les découvertes antérieures, et fit de la médecine un
véritable corps de science , dont les éléments furent consignés dans un
livre qui est venu jusqu'à nous. — Cet ouvrage (Nuei-king) est certai-
nement, au point de vue historique de la médecine , le plus curieux qui
existe. Les plus habiles critiques chinois disent que le texte original ne
subsiste plus tel qu'il est sorti des mains de l’auteur; mais ils croient
sur de bonnes preuves qu'on n’a fait qu’en simplifier le style pour le
mettre à la portée de tous les médecins. Quelques-uns soupçonnent
qu'on a fondu, dans cette espèce de traduction, des principes et des
observations qui appartiennent à la dynastie des Tcheou (1222 avant
J.-C.), et méme à celle des Han (200 ans avant J.-C.). Quoi qu'il en
soit, comme les livres de médecine furent exceptés de l’édit de pro-
scription de Tsin-che-houang, le brûleur de livres, on ne peut douter .
que la Chine ne possède les plus beaux secrets de l'antiquité. Quels
enseignements ne peut-on pas en espérer, surtout quand on songe que
quarante siècles d’expériences et d’observations ont grossi ce trésor
d'une infinité de découvertes transmises religieusement d’âge en âge!
La théorie médicale des Chinois, reposant sur des bases moins cer-
taines que la nôtre, a quelque chose de plus vague et de plus mys-
tique. « La médecine, disent-ils, ne peut rien que selon les vues et les
» desseins impénétrables du tien (ciel). Outre qu’elle est presque tou-
a jours dans les nuages du doute, de l'incertitude et de la conjecture,
combien de maladies nouvelles, comhien de fièvres épidémiques et
n de pestes combien de crises générales et de symptômes développés
» tout à coup qui échappent à sa pénétration et rendent inutiles tous
» ses efforts (Vuei-king)! L'homme ne sait pas comment il naît, et
» ignore comment il meurt; tout est mystère pour lui. Il voit bien
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PLANTES MÉDICINALES DE LA CHINE.
l'instrument, cherche à en expliquer les ressorts, donne des noms
aux cordes les plus cachées , mais les vibrations et les notes qui for-
ment l'harmonie sont au-dessus de sa portée. Les jours de l'homme
sont comptés, la longueur de sa course mesurée, et la borne de sa
carrière fixe et immobile, sans aucun espoir que la médecine puisse Y
rien changer, parce que toute vie est un anneau dans la grande chaîne
des destinées du monde, dont toutes les proportions sont déterminées
etimmuables. La médecine ne peut donc sauver de la mort, mais son
rôle reste encore admirable ; elle sert à prolonger l'existence, à guérir
d’une foule de maux qui assiégent notre pauvre humanité, à fortifier
la morale en préchant la vertu et en proscrivant le vice, cet ennemi
mortel de la santé, et enfin à consolider les États et les peuples par
des conseils et des recommandations hygiéniques (Lien-tche).
» La vie, disent-ils encore, renferme deux principes essentiels, la
chaleur vitale (yang), et l'humide radical (y), dont les esprits, l’air
et le sang sont les véhicules. De l’altération, de la division de ces deux
principes, naissent les troubles de notra organisation et les affections
morbides. La santé dépend donc de leur accord parfait et de leur
équilibre constant.
» Ces deux principes essentiels passent dans les autres parties du
corps, par le moyen des esprits vitaux (air) et du sang, dont la circu-
lation est réglée (Tou-pien). Le corps humain avec ses nerfs, ses
muscles, ses artères et ses veines , ressemble à une espèce de luth ou
d'instrument harmonique dont les parties, rendant divers sons, ont
par leur structure, leur forme et leur usage, une sorte de tempéra-
ment qui leur est propre; et c'est par le moyen des pouls différents
produits par le flux ct le reflux continuel du sang et des esprits vitaux,
et qui sont comme les touches et les sons divers de cet instrument,
qu'on peut juger des dispositions du corps (Nuei-king).
» Ils admettent, en outre, que le mécanisme du corps humain est
tout hydraulique , et que la santé ne subsiste que par la libre cir-
culation des humeurs et des esprits vitaux. Deux grands obstacles , la
pesanteur et le frottement, combinés avec les causes extérieures,
génent continuellement cette circulation. De là ils ont admis l’impor-
tance de l’acuponctnre, qui, au moyen de la pénétration des aiguilles,
augmente l’activité et le ressort de l’air nécessaire à la fluidité des
liquides, et aide les humeurs et le sang à vaincre les engorgements
qui génent leur circulation et produisent la douleur.
» Îls ne se sont pas contentés des indices du pouls, qu'ils regardent
comme certains pour connaître les dispositions du corps ; ils ont cher-
ché des signes extérieurs, et ont cru les avoir trouvés dans la tête,
qui est le siége de tous les sens qui font les opérations animales. La
nature , suivant eux, a placé aussi chez la femme et chez l'enfant des
marques apparentes faciles à distinguer, et qui permettent, à leur
PLANTES MÉDICINALES DR LA CHINE. xi
» inspection ,de reconnaître le genre et la gravité de Taffection. Ainsi,
" font enfant dont les organes accusent un désordre plus ou moins
: grand, porte à la main, au- dessous d’un doigt, des marques très-
» visibles et dont la couleur, la forme et la position indiquent les lésions
: Opérées par les désordres morbides. »
Telles sont, en résumé, les bases du système médical, qui n’a
jamais varié en Chine depuis cinq mille ans. Cependant quelques cri-
tiques chinois pensent que ces principes ne sont que les parties infini-
ment petites d’un tout que le torrent des siècles n’a pas épargné ; ils
prétendent que dans les premiers âges le traitement des maladies
était éclairé par une connaissance approfondie du mécanisme du corps
bumain , et qu’alors les médecins possédaient le secret, par la réno-
tation de l'air primordial et par la transfusion du sang, d'augmenter
les forces et de prolonger l'existence, On trouve effectivement dans le
Tcheou-ly des détails extrêmement curieux qui semblent prouver que
la pure tradition de la théorie médicale n’est parvenue jusqu’à nous que
brisée par le temps, et remplie de lacunes très-regrettables. Aujour-
d'hui la science du bon médecin consiste à savoir tâter le pouls, exa-
miner, écouter et interroger. Seulement, ces bons médecins com-
mencent à être rares, et comme l’art de guérir est parfaitement libre,
et que la loi qui protégeait autrefois la santé publique en punissant le
medecin ignorant (Code pénal, Ta-thsin-liu-ly) est tombée en désué-
tude , il est assez difficile de trouver actuellement chez le médecin chi-
nois autre chose que de la cupidité et du charlatanisme. Il existe bien
encore à Pékin un collége de médecine (Tay-y-yuen), dont les membres
sont toujours honorés par le gouvernement de priviléges et de marques
de distinction ; malheureusement ces places, qui autrefois étaient
données au concours, sont maintenant vendues au plus offrant. Il
reste les ouvrages, de médecine, dans lesquels on trouve leur manière
de traiter les différentes maladies, et qui expliquent assez clairement
les symptômes de chaque affection pour qu’on ne puisse pas se trom-
per sur l'emploi et l'usage de leurs moyens thérapeutiques. En lisant
ces ouvrages, dont je me propose de donner bientôt une traduction, ct
en les comparant avec ceux de nos meilleurs auteurs, on y trouve
moins de clarté, moins de lucidité, moins de méthode; cependant des
médecins européens auxquels j ai communiqué quelques extraits ont
bien voulu me dire que l'esprit d'observation et d'analyse des Chinois
qui ont écrit sur cette matière leur faisait le plus grand honneur. Ils
décrivent en effet les moindres prodromes et les plus petits symptômes
qui se rapportent à l’invasion du mal, au fort de la crise et à la der-
aière période. Dans chaque maladie , l'attention du médecin est appelée
sur un symptôme caractéristique. Ainsi, pour n’en citer qu'un exemple,
dans la fièvre typhoïde, qu’ils nomment ouen-tchin-tsee (peste à petits
bontons et à taches), à l'apparition de petites taches sur le corps, dès
x11 PLANTES MÉDICINALES DE LA CHINE.
que les yeux deviennent rouges et larmoyants, et dès que la toux est
déclarée , la forme et la durée de ces taches leur servent à établir leur
diagnostic et à asseoir leur pronostic.
Je mentrerai pas dans de plus longs détails sur ce sujet si fécond ;
mais, avant de terminer, qu'il me soit permis de dire que, n'étant pas
médecin, je ne me permets pas de juger la théorie médicale des Chi-
nois et leur manière plus ou moins rationnelle de guérir ; seulement je
puis affirmer que j ai vu, de mes propres yeux vu, des cures faites par
eux et qui m'ont paru miraculeuses. Aussi, en présence des nombreux
cas de guérison que j'ai pu constater, j'ai acquis la conviction pro-
fonde que, sous ce rapport, la science moderne aurait quelque chose
à emprunter à l’antique civilisation chinoise. Il existe une source pré-
cieuse d’où peuvent sortir des découvertes utiles à notre humanité.
Pourquoi attendre qu’elle disparaisse avant dy avoir puisé? Le voyageur
qui marche la nuit, éclairé par la lueur des astres, profite de ce guide
lumineux sans se préoccuper s’il vient de l’orient ou de l'occident. La
science n'est-elle pas comme ce voyageur ? toujours enveloppée de
ténèbres, peut-elle avancer dans la recherche de la vérité sans recon-
naître les phares qu’elle rencontre sur sa route? (Bulletin de la So-
ciété d’acclimatation, t. IX, 494, 1863.)
MÉDECINE
DES CHINOIS.
CHAPITRE PREMIER (1).
PRINCIPES GÉNÉRAUX SUR LA THÉORIE MÉDICALE DES CHINOIS.
$ I. — THÉORIE DU POULS.
Toute chose renferme deux principes naturels de vie appelés
yang et yn (chaleur primordiale et humide radical), dont les es-
prits (l'air) et le sang sont les véhicules. Ces deux noms yang et
yn ont servi à composer le nom de l'homme, qui se dit jin. Prin-
cipes essentiels à l'existence, ils doivent être dans un équilibre
constant, un accord, une union parfaite. De leur altération, de
leur corruption, de leur désunion naissent les troubles et les affec-
tions morbides.
(1) Notre intention était d'abord de supprimer ce chapitre, qui ne fuit
que reproduire des notions déjà publiées par de savants auteurs, tels que
Cleyer, du Halde , then Rhyne, etc., dont jes écrits sont connus dans toute
l'Europe. Mais nous avons pensé que, dans un ouvrage destiné à faire con-
naître tout le système médical d’un grand peuple, il ne convenait pas d'en-
trer en matière sans donner une idée de la théorie et des principes sur
lesquels s'appuie ce système. En outre, comme nous avons pu, pendant
notre séjour à Tien-tsin et à Pékiug, vérifier, avec l'aide des médecins les
plus renommés du pays, l'exactitude des travaux dont nous avons parlé plus
baut, nous avons cu soin, après cette vérification, d'élaguer ce qui ne
nous a pas paru exact, en ajoutant des faits très-importants qui avaient été
oubliés. Nous avons tiré la plupart des détails de ce premier chapitre des
meilleurs ouvrages chinois, parmi lesquels nous citcrons principalement le
Tchin-kicou-ta-tching (traité sur l'acuponcturc), par Tchang-kong-kin,
célèbre médecin qui vivait sous l’empereur Aang-hi.
, 1
2 MÉDECINE DES CHINOIS.
De même qu'il existe trois agents par excellence, ou trois puis-
sances productrices, san-tsay, savoir : le ciel en haut, la terre en
bas, et l'homme au milieu, participant de la nature du ciel et de
la terre, de même le corps humain peut être divisé en trois parties
ou régions. La première, nommée chang-tsiae, s'étend depuis la
tête jusqu'à Torifce supérieur de l'estomac et comprend les pou-
mons, la poitrine, le cœur, l'enveloppe du cœur, etc. La deuxième
région, appelée tchong-tsiao (région médiane}, désigne tout ce
qui se trouve entre l'orifice de l'estomac et le milieu de l'abdomen,
c'est-à-dire estomac, rate, foie, fiel, etc. La troisième région, ta-
{siao (région inférieure), part du milieu du ventre et finit à la
plante des pieds, comprenant reins, vessie, uretères, intestins, etc.
Au-dessus la région des nuages, au milicu la région de la pluie, et
au bas’ celle des lacs ct des étangs. |
La chaleur innée (yang), d'une nature dilatante, expansive,
toujours en mouvement, rarélante et apériante, tend sans cesse
à gagner les régions supérieures, tandis que l'humide radical yn,
d'une nature lourde, ennemie du mouvement, raréfiante, restric-
tive et opériante, cherche au contraire à descendre vers les ré-
gions basses.
Leurs siéges naturels sont, pour la chaleur innée : les intes-
tins, le fei les uretères, l'estomac; pour l'humide radical : le
cœur, le foie, les reins, les poumons et la rate. On donne le nom
de membres aux siéges naturels de l'humide radical, et celui d'en-
trailles ou intestins aux parties où réside la chaleur vitale. Des
rapports mutuels existent entre les membres et les entrailles.
Ainsi l'intestin grèle a un grand rapport avec le cœur, le fiel avec
le foie, les uretères avec les reins, le gros intestin avec les pou-
mous, l'estomac avec la raie, et la troisième région avec la porte
de la vie ou le rein droit.
La chaleur vitale et l'humide radical passent dans les autres
parties du corps par le moyen des esprits vitaux (air) et du sang,
dont la circulation est soumise à des règles déterminées. La circu-
lation, l'animation, commencent avec le jour et durent sans inter-
ruption pendant vingt-quatre heures, c'est-à-dire pendant l'espace
d'un jour et d'une nuit. Le nombre normal de tours parcourus par
THÉORIE DU POULS. 3
les esprits vitaux et le sang dans ce laps de temps est 50. On
compte pendant ces vingt-quatre heures 13,500 respirations,
inspiration et expiration. Dans une respiration, l'air et le sang cir-
culants font 6 pouces de chemin; dans ua jour, 81,000 pouces.
Le plus long chemin qu'ils aient à parcourir dans le corps humain
n'est que de 1,620 pouces. |
Le corps humain, avec ses nerfs, ses muscles, ses veines et
ses artères, ressemble à une espèce de luth ou instrument harmo-
nique, dont les parties rendant divers sons, ont par leur forme,
leur structure et leur usage, une sorte de tempérament qui leur
est propre, et c'est par le moyen des pouls différents, qui sont
comme les touches et les sons divers de cet instrument, qu'on
peut juger de leur altération. Le mouvement produit le pouls, et
ce mouvement est causé par le flux et le reflux du sang et des
esprits vitaux, qui sont portés partout par douze voies ou canaux.
Tout ce qui meut pousse quelque corps mobile, et tout ce qui est
mü cède ou résiste. Or comme le sang et les esprits vitaux sont
dans un mouvement continuel, qui pousse et presse les vaisseaux,
dans lesquels ils sont portés, il faut nécessairement qu'il y ait
des battements de pouls en certaines parties du corps. Ces batte-
ments servent à indiquer la nature du sang et des esprits, et la
source du mal. Afin de pouvoir mieux faire connaître les disposi-
tions des sources principales de la vie (membres et entrailles), la
nature à placé dans la tête, qui est le siège de tous les sens qui
font les opérations animales, des indices qui sont très-utiles aux
médecins pour pouvoir établir leur pronostic. Ainsi la langue fait
coanaître l'état du cœur, les narines celui des poumons, la bouche
celui de la rate, les oreilles celui des reins, et les yeux celui du foie.
Le médecin peut alors tirer de la couleur du visage, des yeux,
des narines et des oreilles, du son de la voix, de l'aspect de la
langue et des saveurs qu'elle sent ou désire, des conjectures véri-
tables de l'état du tempérament du corps et de la vie ou de la
mort du malade.
Chez la femme et chez l'enfant, il existe également certains
signes apparents qui servent à indiquer la nature ct la gravité de
l'affection.
1.
LA
k MÉDECINE DES CHINOIS.
Il existe encore deux autres grands principes sur lesquels repose
la théorie médicale chinoise : 1° le mécanisme du corps humain
est tout hydraulique, c'est-à-dire que la libre circulation du sang,
des humeurs et des esprits vitaux, et l'équilibre respectif qui modi-
fie leur mouvement et leur action réciproque, étant tout à ja fois
le poids et les roues du corps humain, la santé ne subsiste que
par celte circulation et cet équilibre, ou ne se rétablit que par leur
rétablissement ; 2° l'air qui entre sans cesse dans le sang et les
humeurs par les poumons étant comme le balancier qui tempère
et entretient leur fluidité, celle-ci ne peut se rétablir ou subsister
que par lui; d'où nait cette conséquence : que la circulation des.
liquides dans le corps humain ayant à vaincre les deux grands
obstacles de la pesanteur et du frottement, que cette circulation
pouvant en outre être gènée par l'influence des causes extérieures,
tout ce qui tend à diminuer ou à corriger ces obstacles peut aider
à rétablir cette circulation lorsqu'elle est altérée. De là l'utilité de
l'acuponclure, qui, au moyen de la pénétration des aiguilles, aug-
mente l'activité et le ressort de l'air nécessaire à la fluidité des
liquides, et aide les humeurs et le sang à vaincre les engorge-
ments qui gènent la circulation et engendrent la douleur.
S IT. — DES ORGANES ESSENTIELS.
Le corps humain renferme cinq organes essentiels, ou mem-
bres principaux, qui sont : le cœur, les poumons, les reins, le
. foie, la rate ou l'estomac. Chacun de ces cinq organes correspond
à un élément, à une planète, à une saison, à une partie du jour
astronomique et à une région. En outre il a une cause, un effet,
un contraire, un non contraire.
Le cœur est te viscère le plus parfait du corps, il est le frère
aîné de l'intestin grèle. Sa mère est le foie; son fils, l'estomac ou
la rate. Îl a pour contraires ou ennemis, les reins; pour non con-
traire ou ami, le foie. Il correspond à la partie du ciel appelée ly
et à la planète nomméc Mars. Dominant en été, il est soumis à
l'élément du feu. Sa région est la région méridionale; son temps
astronomique, l'heure de midi. Il prédomine sur le front, le sang,
la langue et la paume des mains; il règne et se meut dans la mer
DES ORGANES ESSENTIELS. ÿ
du sang; la langue sert à faire connaître ses mouvements; les
odeurs dérivent de lui; sa couleur ‘est la couleur rouge créte de
coq ; sa saveur, la saveur amère; son odeur, l'odeur des objets
brülés ; sa voix, la voix du rire; son humeur, la sueur. Il aime le
millet et la chair de mouton; il déteste la chaleur et une trop
grande méditation, qui le blessent. 11 ressemble à la fleur de nénu-
phar non éclose. Placé au-dessous du poumon, il s'appuie contre
la cinquième vertèbre, son poids moyen est de 12 leang ; il est percé
de sept trous et de trois fentes; il renferme 3 4o (1) de suc fin.
Son canal de communication avec les autres viscères s'appelle sin-
king ou cheou-chao-yn. Ce canal part du centre du cœur et finit
au petit doigt de la main, où il se réunit au canal de l'intestin grêle.
Lorsque ce canal est plein, il y a mauvaise réplétion d'humeurs
peccantes : le malade rève fantômes, monstres, etc. Lorsque ce
canal est vide, le mal vient d'inanition, et les rêves sont alors des
rèves de flammes, de feu, etc. La fonction du cœur, comme celle
des intestins grèles, est de recevoir, contenir et améliorer. Le cœur
recoit le chyle, le perfectionne et en forme le sang. Sa destruction,
qui entraine la mort après un ou deux jours, est indiquée par la
rétraction de la langue devenue noire, par la tuméfaction de la
paume de la main, sur laquelle on ne peut plus distinguer aucune
ligne, par la contorsion des yeux, et enfin par un pouls tout parti-
culier dont nous parlerons plus tard.
Le cœur a pour adjoint ou frère aîné l'intestin grêle, dont la
fonction est de recevoir les aliments pour les digérer et les conver-
tir en chyle. L'intestin grèle pèse 2 Kin (2) 14 leang; sa longueur
est de 3 {chang (3) 2 tche; sa largeur, de 2 {sun 1/2. La longueur
de sa tête est de 8 fer 1/2. Il forme 16 courbes, commençant par
la gauche, et contient 2 feou (4) 4 ching d'aliments et 6 ching
2 ko 1/2 d'eau. Il est percé de deux trous dont l'un communique
avec l'estomac et l'autre avec le gros intestin. Son canal de com-
(1) 1 ko — 0 litre 08 cent.
(2) 1 kiñ — 588 grammes; 人 kin — 16 leang.
(3) 4 tchang 一 3 mètres 1% cent. — 10 tche — 100 tsun — 1,000 fen.
(+) 1 teou — la mesure de 120,000 grains de millet 一 10 ching
= 100 ko — 41,000 yo.
6 MEDECISE DES CHISOIS
assis + appelle mes-trlemy mg es cres-ts-gung, com-
race 2 landes de La mue et faut à ja bte pures des marimes, où il
aboctit am canal de l'estomac La érstrurtion de l'imtestm grèle
ratraine avec cle une mort prommpée qu ne depasse pas le sruième
jour. Les chesess hérises et secs comme de l'ctoupe, une sueur
abondante et persisixste. sont des symptimnes qu mdiquent cetic
destruction 1e.
Le poumons à pour mère La rate os l'estomac: pour Gls, les
res: pour ennemi, le cœur: pour am. Le fe. L correspond à
la partie de ciel appelée Lesen-ys et à La plantte nommée l'éass.
Dominant es avtomse, il est soemms à l'element metallique. Sa
région est La région occidentale: son temps astronomique, l'heure
du soir. 1l prédomime sur la peau, les pores, les cheveux, les
marines, Îles épaules et les esprits vitaux (an. Les marines et les
humeurs expectorées servent à faire consaitre son etat. Les sons
et la voix dérivent de lui. Sa couleur est La couleur très-blenche ;
sa saveur, la saveur acre; son odeur. l'odeur de la chair fraîche;
sa voix, la voix des pleurs; son humeur, La morve ou l'humeur
qui coule par les narines. Il aime le riz et la chair de cheval; il
déteste le froid. La tristesse, les aliments froids, le repos ou lc
sommeil, ou le parler trop prolongés le fatiguent. 1l pèse 3 kix
3 leang ; il est divisé en sortes de feuilles qui sont au nombre de
huit et dont deux forment les deux oreilles; il s'appuie contre la
troisième vertébre ; il est percé de vingt-quatre petits trous par où
s'échappe l'air; il est comme un couvercle pour les autres viscè-
res ; il est lié par la partie supérieure avec le gosier au moyen d'un
vaisseau ayant neuf articulations; il renferme beaucoup d'air ct
peu de sang; son canal de communication s'appelle fey-king ou
cheou-lai-yn. Ce canal commence à la poitrine et finit aux mains.
Lorsqu'il est plein, le malade rève combat, guerre, armes, sol-
dats, cte.; lorfqu'il est vide, les rêves sont des rèves de plaines,
mer ct campagnes, etc. La froideur de la peau indique la froi-
(0) L'envelappe da cœur (sin-pao) est nne peau qui enveloppe le cœur
ot qui contient uno matière jjraiseunse jaunâtre. Le sin-pao cst lié au pou-
mon par do petits Mlaments ou norfs trés-flns.
DES ORGANES ESSENTIELS. 7
deur du poumon. Sa destruction entraîne la mort très-prompte,
qui est annoncée par la sécheresse de la peau et du corps, par la
chute des cheveux, la bouche ouverte, l'oppression extrême et par
un pouls particulier. La fonction principale du poumon est de
faire marcher le sang et d'évacucr les flegmes et autres matières.
Le poumon a pour adjoint le gros intestin, dont la fonction est
de pousser et d'évacuer les matières grossière et impures. Le
gros intestin pèse 2 kin 12 Lang; sa longueur est de 2 fchany
l'tche; sa grosseur, de 4 yn. Il forme seize courbes commençant
par la gauche; il peut contenir 1 feox d'aliments, 6 chrxg 1/2
d'eau. Il est percé de deux trous, dont le premier lui sert à com-
muniquer avec le petit intestin; le deuxième, appelé kong-men,
est celui par lequel s'échappent les matières fécales.
Le gros intestin a un canal de communication appelé {a-theng-
king ou cheou-yang-ming, qui va des mains à la tête. Sa destruc-
lion est sans remède. Un flux continuel de sang imdiqac cette des-
truction.
Les reins et la vessie ont pour mère le poumon; pour fils, le
foie; pour ennemi, la rate ou l'estomac; pour ami, le cœur. Ils
correspondent à la partie du ciel appelée hreou ct à la planète nom-
mée Mercure. Dominant en hiver, ils sont soumis à l'élément de l’eau.
Leur région est la région boréale ; leur temps astronomique, la nuit.
Ils prédominent sur les dents, les oreilles, les poils et les os. Les
oreilles indiquent leur nature; les liquides dérivent d'eux. Leur
couleur est la couleur noire; leur saveur, la saveur salée; leur
odeur, l'odeur de chair en putréfaction; leur voix, la voix des san-
glots ; leur humeur, l'urine. Ils aiment les fèves, les pois, les lé-
gumes ct la chair de porc; détestent la sécheresse. Une crainte
trop grande, un froid extrême, l'humidité, une action violente et
prolongée, des aliments trop salés des fatiquent. La vessie pèse
5 leang ; sa largeur est de 9 {sun ; elle peut contenir 9 ching 9 ko
d'urine; la largeur de son orifice est de 2 {sun 1:2. Les rognons
sont doubles, ils pèsent 1 Aïn 1 leang ; ressemblent à des haricots
et s'appuient contre la quatorzième vertèbre. La fonction des reins
ct de la vessie est de filtrer et d'évacuer les matières liquides; l'u-
nne se forme dans les reins au moyen du sang qui arrive du cœur;
8 MÉDECINE DES CHIVoIS
lorsque Furme est furmev. eh ess sorsee arr ka vessie per des
canaux condacieurs.
Le canal de ommensume des reims s aggelle che-krey ou
so-chao-yn, part des pud: et abc tt 2 la pense. Lorsqu'il est
plesn, le malade ne quil à æal aex rems quil est trés fatigué;
lorsqu'il est vide. le malide crost en résast quil mase avec peine,
qu'il est sur le point de se noyer. etc. L:rsgce ce canal est trop
éthasffé, les mañéres fecales sont éifbcilement evaruées et les
unnes deviennent treseparsces. Lorsqu'il est trop froid. l'evacua-
tion est trop répétée. La destruction de La vessie entraine avec
elle une mort tres-prochaine qui se présente du quatrième au sep-
fième jour, et qui cst annoncée par les dents sries, la face noire,
les yeux jaunes, les reins tombants, et une sweur abondante ct per-
sistante (1).
Les rems et la vessie ont pour adjoints les uretéres, dont le
canal de commanication, pang-kouang-king ou !s50-lay-yang,
commence à la téte et finit au pieds. Les ureteres descendent des
reins à la vessie. Ce sont des canaux qui conduisent l'urine des
reins dans la vessie. Il ÿ en a un pour chaque rein.
La rate et l'estomac ont pour mére le cœur: pour fils, le pou-
mon; pour ennemi, le foie; pour amis, les reins. Ils correspon-
dent à la partie du ciel appelée feox et à la planète nommée Sa-
turne. Dominant à la fin de chaque saison, pendant les dix-huit’
derniers jours de chaque saison , ils sont soumis à la terre. Leur
région est la région complige entre les quatre régions. Ils prédo-
minent sur la chair, la bouche, les lèvres, les bras ct les pieds.
La bouche sert à faire connaître leur état: les saveurs dérivent
d'eux; leur couleur est la couleur jaune; leur saveur, la saveur
douce; leur odeur, les odeurs douces et suaves; leur voix, la
voix du chant; leur humeur, la salive. Ils aiment le froment et la
chair de bœuf, détestent la tiédeur. Trop d'aliments, trop de fati-
que, trop de travail, trop de soucis et trop de douceur les fatiguent.
( 1) Lo rein droit n s'appelle ming-men , porte de ja vice: il est je réservoi:
néininal, C'est au rein droit qu'il faut attribuer principalement le chanye-
ent du sang en semence, La vessie sert de récipient à l'urine, comme les
tusticules sorvent de récipients à la semence.
DES ORGANES ESSENTIELS. 9
La rate pèse 2 Ain 3 leang ; elle est large de 3 sun, longue de
5 sun ; elle renferme 1,2 in de graisse et s'appuie contre la
onzième vertèbre. L'estomac pèse 2 hz 14 leang; sa longueur
est de 2 {che 6 tsun ; sa grosseur (au milieu) est de 1 {che 5 tsun.
Il peut contenir 2 leox d'aliments et 1 £eou 5 ching d'eau. Il est
percé de deux trous dont le premier reçoit les aliments qui vien-
nent par le san-{siao, conduit qui aboutit au gosier, et par lequel
s'échappe et pénètre l'air respiratoire. Le deuxième trou sert de
passage aux aliments qui pénètrent dans le petit intestin. La fonc-
lion de l'estomac est de recevoir les aliments, les broyer, les ad-
ministrer ct les préparer à la digestion. Le canal de communica-
tion de la rate s'apprile py-king ou ts0-lai-yn, et va des pieds au
cœur. Lorsqu'il est plein, le malade rève chant, fêtes, etc.; s’il
est vide, les rêves sont des rèves se rapportant à des rixes, à des
repas, etc. La destruction de la rate entraine la mort après douse
ou quinze jours; mort qui est annoncée par la bouche froide, lex
pieds tuméfiés, une chaleur excessive dans les lombes et un flux
de ventre sans fin. |
Le canal de l'estomac se nomme oey-king ou {so-yang-ming, et
communique de la tête aux pieds. Sa destruction est suivic de la :
mort, qui eulève le malade du cinquième au neuvième jour. Les
symptômes qui l'annoncent sont une très-grande douleur aux reins,
une fatigue extrême, l'impossibilité de se baisser, la contorsion
des lèvres et un pouls tout particulier.
Le foie a pour mère, les reins; pour fils, le cœur; pour ennemi,
le poumon, et pour amis, la rate et l'estomac. Il correspond à la
partie du ciel appelée chin et à la planète nommée Jupiter. Domi-
nant au printemps, il est soumis aux arbres. Sa région est la région
orientale; son temps astronomique, le matin. 11 prédomine sur les
muscles, les nerfs, les veines, les ongles et les yeux. Les couleurs
dérivent de lui; sa saveur est la saveur acide; sa couleur, le bleu :
son odeur est l'odeur qui se rapproche de celle du bouc; sa voix,
la voix du gémissement; ses humeurs, les larmes. Il aime la
graine de lin et la chair des volailles. Ji déteste le vent. Une pro-
menade trop prolongée journellement, la colère ct les choses trop
acides. le fatiquent. 11 pèse 4 kin 4 leang, est divisé en sept sortes
40 MÉDECINE DES CHINOIS.
de feuilies dont trois se trouvent à gauche et quatre à droite. Il
s'appuie contre la neuvième vertèbre. Son canal de communica-
tion s'appelle kan-king ou ts0-kiuc-yn, et va des pieds au poumon.
Lorsqu'il est plein, le malade rêve forêts, montagnes; lorsqu'il
est vide, les rêves sont des rêves de gazon, d'herbes. La chaleur
au foie produit la tristesse; le froid indique un manque d'esprits
vitaux (air). La fonction du foie, comme celle du fiel, est de ser-
vir à la filtration des humeurs. La destruction du foie est suivie
de la mort après le huitième jour. Face bleuâtre ou livide, yeux
enfoncés et troubles, sueur abondante et sans fin, tels sont les
symptômes qui annoncent cette destruction.
Le foie a pour adjoint le fiel, qui pèse 3 leang 3 chou et qui
renferme 3 ko de suc fin; il ressemble à un vase fait pour conte-
air du vin. Il a un canal nommé f{an-king ou ls0-chao-yang, et qui
va des mains à la tête. ‘Le fiel détruit, le malade meurt le sep-
tième jour.
En dehors des cinq grands viscères que nous venons de décrire,
les Chinois reconnaissent comme nécessaires aux fonctions des
grands viscères, trois foyers (san-tsiao), qu'ils divisent en foyer su-
péricur, foyer du milieu et foyer inférieur. Le premier est lié à la
région du cœur, au-dessous duquel il est placé; son principal effet
est de retenir et de serrer; sans lui, le cœur et les poumons ne
pourraient gouverner l'air et le sang. Celui du milieu est lié à la
région du s{ernum. Il est placé à 4 {sun au-dessus du nombril. Il
ne retient ni ne pousse. Son effet est de cuire ct de broycr. Sans
lui l'estomac ne pourrait digérer les aliments. Le foyer inférieur
est placé à un pouce au-dessous du nombril. Il est percé de deux
trous par lesquels passent les aliments. Son effet est de séparer,
de pousser. Sans lui le foie et les reins ne pourraient séparer ni
filtrer les liqueurs. Il est [adjoint du rein gauche (ming-men).
S HT. — DES KING OU VOIES DE TRANSMISSION.
Nous avons dit plus haut qu'il existait douze sources principales
de vie, à savoir : le cœur, le foie, les deux reins, le poumon et la
rate, siéges de l'humide radical ; les intestins (gros, grèle), le fiel, les
urctéres, l'estomac, le san-{siao: sièges de la chaleur vitale. Nous
DES KING OÙ VOIES DE TRANSMISSION. 11
avons dit également que ces douze sources étaient liées entre
elles par des canaux de communication, à travers lesquels circu-
laient le sang et les esprits vitaux. Ces canaux, qui servent aussi
à la transmission de la chaleur vitale et de l'humide radical dans
toutes les parties du corps, ont vingt-trois petits rameaux placés
obliquement ou transversalement, par où la vie et la vigueur se
distribuent dans tout le corps.
Les douze canaux principaux se nomment ing. Ainsi fey-keng
est le vaisseau du poumon; ouei-king, vaisseau de l'estomac, etc.
On les a également désignés en indiquant les points extrêmes où
ils aboutissent, tels que mains, pieds, siéges de chaleur vitale,
siéges d'humide radical, et en faisant connaître la qualité de la
chaleur ou de l’humide radical transmis par chacun d'eux.
Ainsi le vaisseau du poumon fey-king s'appelle aussi cheou-tni-yn,
c'est-à-dire vaisseau du grand humide radical aboutissant à la
main. Ce vaisseau commence au-dessus du sein, se rend par un
affluent au gros intestin (avec lequel il est hé), revient à l'orifice
de l'estomac, monte au diaphragme, gagne le poumon, ensuite
contourne l'aisselle sur une longueur d'environ 7 sun, traverse
l'arrière-bras, le coude, du côté du corps, fait une sorte de détour
pour gagner l'avant-bras, entre dans le tsun-keou (premier endroit)
où l'on tâte le pouls, monte le long du pouce et finit à l'extré-
mite de ce doigt, aboutissant au coin de l'ongle (partie interne,
semblable à une feuille de poireau) ; son rameau part du point où
la main est attachée au bras, pénètre dans l'index et se relie avec
le yang-ming de la main ou canal du gros intestin.
Le vaisseau du gros intestin ({a-trhang-king ou cheou-yang-ming,
ou vaisseau de la chaleur brillante commencant à la main) prend
son origine au coin de l'ongle de l'index de la main, dévie un peu
en traversant l'os appelé {che-keou, traverse la jointure du pouce
et de l'index, monte entre les deux nerfs principaux, le jong de
l'avant-bras du côté opposé au corps, gagne le coude, l'arrière-
bras, parvient à l'extrémité du dos, au commencement de l'épine
dorsale, ct enfin arrive au sommet de la tête, au point où les six
espèces de chaleur vitale viennent se réunir dans le canal nommé
b-mé. Du sommet de la tête, le canal du gros intestin descend et
42 MÉDECINE DES CHINOIS.
vient finir au-dessous du nez, près des narines. Là il trouve un
petit vaisseau qui traverse le cou, descend au poumon, ensuite
au diaphragme, et enfin arrive au gros intestin. Le rameau du 好 -
tchang-king part du point nommé ÆAwe-pan (point de jonction du
cou avec les épaules), monte vers les joues, traverse la bouche
entre les dents, et enfin finit au point appelé 4re-keos , entre les
narines et la lèvre supérieure, où il se réunit au canal de l'estomac,
Lso-yang-ming.
Le canal de l'estomac (oey-king ou {s0-yang-ming, canal de ja
chaleur brillante aboutissant au pied) commence au-dessous des
yeux près des narines, pénètre dans la bouche, en traversant le
milieu des dents supérieures; de là remonte par les joues vers
les oreilles, et arrive au point où finissent presque les cheveux. Là
le canal rencontre un de ses affluents qui descend vers le gosier,
traverse le kue-pan, le diaphragme, et arrive à l'estomac en commu-
piquant par unc autre petite vaic à la rate, avec laquelle l'estomac
est lié. Le canal de l'estomac, à partir du point où Gnissent pres-
que les cheveux vers les orcilles, descend en passant sur les tempes,
gagne le Aue-pan, dévie un peu, passe au milieu des seins et ar-
rive un peu au-dessous du nombril; de là il fait une nouvelle
déviation au moyen d'un de scs affluents, qui commence à l'orifice
inférieur de l'estomac, traverse le bas-ventre, se réunit à son
affluent au point de jonction de la cuisse et du ventre, descend
ensuite le long de la cuisse et vient finir dans le pied au doigt du
milieu, près de l'ongle, où il se termine en prenant la forme de la
feuille de poireau. ]1 a trois rameaux. Nous en avons déjà décrit
deux. Le troisième commence au pied, partie convexe, arrive à
l'extrémité du pouce, et la se réunit au canal de la rate ({s0-tai-yn).
Le canal de la rate (py-htng ou {s0-tai-yn, vaisseau de la grande
humeur radicale commencant au pied) part de l'extrémité du
pouce du pied (partie interne), traverse sur le côté la seconde
articulation du pouce, gagne la jamhe, la cuisse, le ventre et
arrive à la rate elle-même, où, par un affluent, il communique
avec l'estomac. De la rate, il monte vers le diaphragme, traverse
le fiel, contourne le sein et finit à un point sur le côté de la poi-
trine nommé hy-{see ou la-pao. Son rameau part de l'estomac, où
DES KING OU VOIES DE TRANSMISSION. 13
il se sépare du canal, monte vers le diaphragme, traverse le cœur
et se réunit au canal du cœur, cheou-chao-yn.
Le vaisseau du cœur (sin-king ou cheou-chao-yn, ou canal de
l'humeur radicale diminuée, finissant à la main) commence au
cœur lui-même, se dirige vers le poumon, tourne ensuite, gagne
la jointure du bras avec l'épaule, court le long du bras et finit à
l'extrémité du petit doigt. Un de ses rameaux part du cœur et
aboutit à. l'intestin grêle. Son rameau principal part du point
appelé chao-tchong, près du cœur, monte vers les yeux et se réu-
nit de nouveau au canal près du poumon; le quitte un peu plus
loin et aboutit comme le canal à l'extrémité du petit doigt, où il
se réunit au canal de l'intestin grêle, siao-tchang-king. |
Le canal de l'intestin grêle (siao-tchang-king ou cheou-tai-
yang), canal de la grande chaleur commençant à la main,
part de l'extrémité du petit doigt, court le long du doigt, le long
du bras à travers les deux nerfs principaux, arrive au point dat-
tache du bras à l'épaule, traverse l'épaule, pénètre dans le gosier,
au point de jonction du cou avec l'épaule; monte ensuite vers les
joues entre les yeux et les oreilles, et finit près du lobe de l'o-
reille. Un de ses rameaux part du point de jonction du cou avec
l'épaule, se dirige vers le cœur avec lequel l'intestin grêle est lié,
gagne ensuite la poitrine, l'estomac, et arrive à l'intestin grêle. Les
deux autres rameaux partent du mème point que le premier, et
montent comme le canal vers les joues, où ils se réunissent à la
voie principale des uretères ou de la vessie, pang-kouang-king.
Le canal de la vessie ou des uretères ( pang-houang-king ou ts0-
lai-yang, canal de la grande chaleur finissant au pied), com-
mence à la partie antérieure de la figure, au-dessous de l'œil, près
du nez; monte au moyen d'un rameau le loug du front, pénètre
jusqu'à son sommet, va jusqu'au cerveau, redescend ensuite, tra-
verse le cou, longe le dos, dévie par un affluent vers les reins et
la vessie, gagne ensuite la partie postérieure de la cuisse, con-
tourne le pied et finit à l'extrémité du petit doigt. Son rameau
principal part des épaules, descend le long du dos, près de l'épine
dorsale, traverse la rate où il reçoit un autre affluent du mème
king qui va des reins aux fesses, continue ensuite sa route et
有 MÉDECINE DES CHINOIS
about à l'estremaie du petit doigt du prod, où d se reunit à ja
sow principale des reins (chre-king |.
Le vaisseau des reins (ckia-king ou ix-ches-gn, canal de l'hu-
mide radscal dimsaue commencant 18 picd) part du dessous du
poed partie mediase,, monte en suivant le talon, le mollet, la
partie postérieure de la cuisse, gagne au moyen d'un affluent les
ærelcres ou la vessie, traverse les reins, le foie, le poumon, et fnit
au milieu de la poitrise. Sos rameas principal part du poumos,
traverse le cœur et finit au milies de la poitrise, où il se réunit
au canal de l'enveloppe du cœur {sis-pao-krag |.
Le vaisseau de l'enveloppe du cœur {sie-pso-king ou cheos-krse-
yn, canal de l'humide radical défectueux finissant à ja main)
commence près de l'aisselle à peu de distance du sein, se rend
par un de ses affluents à la source de l'enveloppe du cœur, gagne
ensuite le bras le long duquel il descend, entre dans la paume de
la main et 6nit à l'extrémité de l'annulaire. Il communique per
ses affluents avec les trois régions du corps. Son rameau præci-
pal part de la paume de la main et finit à l'extrémité du petit
doigt, où il se réunit au canal du san-{siao ou cheox-chao-yanq.
Le vaisseau du san-{siao ou chcow-chao-yæng, canal de La cha-
leur diminuée, commençant à la main, part du point de jonction
du petit doigt, tourne à gauche, traverse la jointure du bras avec
la main, monte le long du bras, de l'épaule, et finit à la partie
antérieure de l'oreille, au point où l'on sent battre le pouls. Il
communique au moyen de ses affluents avec l'enveloppe du cœur
et la poitrine. Un de ses rameaux part de l'enveloppe du cœur et
se dirige vers la tête, où il aboutit à la partie antérieure de l'o-
reille. L'autre rameau commence à la partie antérieure de l'oreille
et se dirige vers les yeux, où il se réunit au canal du fiel.
Le canal du fiel (tan-king ou s0-chao-yang, canal de la chaleur
diminuée finissant au pied) commence à la partie antérieure du
visage au-dessous de l'œil, passe en faisant quelques détours au-
dessus de l'oreille, descend ensuite le long de la gorge, traverse
la poitrine, le côté, la cuisse, la partie convexe du pied, et finit à
l'extrémité du quatrième doigt. Un de ses rameaux part de la
gorge, se dirige vers la poitrine, vers le foie, auquel est lié le fiel,
DES KING OU VOIES DE TRANSMISSION. 15
vers le fiel, et finit par gagner la cuisse et les fesses. Un autre ra-
meau part de la partie convexe du pied, traverse le pouce et se
réunit au {s0-ktuc-yn.
Le canal du foie (kan-krng ou {s0-kiué-yn) commenceà l'extrémité
du pouce du pied, au point nommé se#-mao, près de la deuxième
articulation; monte en traversant la partie convexe du pied, le
tibia, la cuisse; arrive au ventre, à l'estomac; contourne le fiel et
fnit au-dessous du sein. Un de ses rameaux se dirige vers le foie,
le fel ; monte en traversant le gosier, la figure, et arrive au front
et au sommet de ja tête, où il se réunit au canal nommé (0-mé.
Un autre rameau part du foie et se dirige vers le poumon, où il se
réunit au canal de ce viscère.
En résumant ce qui vient d'être dit, on voit que six canaux sont
employés à transmettre dans toutes les parties du corps la chaleur
vitale plus ou moins intense; que six canaux sont chargés de com-
muniquer l'humide radical plus ou moins fort; que trois canaux
de l'humide radical commencent à quelque partie du corps et
finissent à la main; que trois autres canaux de l’humide radical
partent des pieds et aboutissent à quelque source de la vie; que
trois canaux de la chaleur vitale transportent cette chaleur de la
tèle aux pieds; enfin que trois canaux de la chaleur vitale com-
mencent à la main et finissent à la tête.
En dehors de ces douze grandes voies, il en est deux autres
irès-importantes qui aident considérablement à la circulation. La
première, appelée #-mé ou réunion de chaleur vitale, ou bien
encore mer des pouls de la chaleur, commence à l'extrémité infé-
rieure de l'épine dorsale au périnée, longe le dos et monte vers
l'occiput, traverse le cerveau et finit au-dessus des dents supé-
tieures, à la lèvre. La deuxième voic, appelée si#-mé, commence
au-dessous du bas-ventre, traverse le ventre, l'estomac, la gorge,
et $nit près des yeux; on la nomme réunion de l'humide
radical.
La partie antérieure de la tête est parcourue par cinq petits
vaisseaux. Le premier, ou vaisseau du milieu , se relie dans sa
partie supérieure au-dessus des lèvres avec le grand canal, nommé
b-mc ; passe par le nez et les lèvres, et se réunit ensuite au vaisseau
46 MÉDECINE DES CHINOIS.
appelé sin-mé. Le deuxième et le troisième se relient dans la partie
supérieure avec le {s0-tat-yang, commencent aux yeux, de chaque
côté du nez, et se relient au-dessous du nez avec le cheou-yang-
ming. Le quatrième et le cinquième commencent à l'os saillant des
joues, communiquent des deux côtés avec le cheou-ta-yang, dans
leur partie supérieure, se lient au /s0-chao-yang, contournent
l'orcille et se réunissent au rheou-chao-yang.
On distingue sept petits vaisseaux à la partie postérieure de la
tête. Le premier, celui du milicu de la tète, se relie avec le {0-mé
et se bifurque en deux branches formant les deuxième et troi-
sième vaisseaux. Le quatrième et le cinquième se relient avec le
{so-lui-yang. Le sixième et le septième communiquent avec le
{so-chao-yang.
Les vaisseaux du cou se divisent également en sept petits vais-
seaux, qui se relient, le premier, celui du milieu, avec le sin-mé ;
le deuxième, avec le {s0-yang-ming ; le troisième, avec le cheou-
yang ming; le quatrième, avec le cheou-tai-yang; le cinquième,
avec le 4s0-chao-yang ; le sixième, avec le cheou-chao-yang, et le
seplième, avec je /s0-/a-yang.
Les petits vaisseaux de la poitrine ct de l'abdomen se divisent
ainsi : le premier, vaisseau du milieu, qui communique avec Île
sin-mé'; le deuxième et le troisième, avec le {so-chao-yn ; le qua-
trième et le cinquième, avec le {s0-yang-ming; le sixième et le
septième, avec le {s0-ta-yn ; le huitième et le neuvième, avec le
o-kiué-yn, et enfin le dixième et le onzième, avec le tso-chao-
yang.
Dans le dos on distingue quatre petits vaisseaux communiquant
avec Le {so-ta-yang, et un cinquième, celui du milieu, communi-
quant avec le 10o-mé!
Les petits vaisseaux du bras sont à la partie postéricure : le
premier, celui du milieu, communiquant avec le cheou-chao-yang ;
le deuxième, avec le rheou-yang-ming ; le troisième, avec le cheou-
ta-yany. À la partie antérieure, sont : le premier, celui du mi-
lieu, se reliant avec le cheou-kiué-yn : le deuxième, avec le cheou-
ta-yn ; le troisième, avec le cheou-chao-yn.
Les vaisseaux de la jambe sont : à la partie postérieure, le premier,
»*
INFLUENCE DES ÉLÉMENTS SUR LE CORPS HUMAIN. 417
celui du milieu, communiquant avec le {s0-chao-yang ; le deuxième,
avec je {so-yang-ming ; je troisième, avec le {s0-ta-yang. À la partie
antérieure, le premier, celui du milieu, se reliant avec le {s0-chao-
yn ; le deuxième, avec le {50-ktué-yn, et enfin le troisième, avec
le {s0-ta-yn.
$IV.— INFLUENCE DES ÉLÉMENTS SUR LE CORPS HUMAIN.
Le corps de l'homme, sa santé, peuvent être altérés par cinq
causes extérieures , qui sont l'eau, le bois, le feu, la terre et les
métaux, et que nous nommerons éléments. Il existe entre ces élé-
ments et les cinq membres principaux, reins, foie, cœur, pou-
mou, estomac, un rapport, une sympathie qui ne doit jamais
être troublée. Le cœur tient de la nature du feu; outre sa couleur
naturelle, qui est rouge, il est souvent en effervescence, surtout
enété, où les maladies qui l'affectent sont les plus communes.
Le foie participe de la nature du bois; les reins, la vessie et
l'uretère sont dominés par l'air et l'eau; le poumon est soumis
aux métaux, et l'estomac à la terre.
Suivant l'ordre de la création, le ciel produisit l'air et l'eau
fertilisante ; les bois et les plantes poussèrent ensuite et donnèrent
naissance au principe igné, et par suite au feu; du résidu de la
combustion fut formée la terre, qui engendra les métaux; les
métaux continuent à alimenter l’air et l'eau, l'eau alimente les bois
et les plantes. Ainsi se perpétue l'œuvre de la création, dont les
bases sont si parfaites et dont les parties s'harmonisent si bien,
que nul ne peut prévoir la fin de cet ensemble admirable que l'on
appelle univers. Il en est de inème du corps humain et de son
organisation, qui, créée sur le modèle de l'univers, concourt
pour sa part, comme tout ce qui a vie, à maintenir l'équilibre
général, sans pouvoir se soustraire aux lois qui régissent la na-
ture. Les reins, source du principe aqueux, et la vessie, cette
mère (comme disent les ouvrages chinois), communiquent leurs
qualités au foie, comme à un fils; le foie communique également
avec le cœur, le cœur avec l'estomac, l'estomac avec le poumon, et
le poumon avec les reins. Maintenant, comme l'eau peut éteindre
le feu, que le feu peut dissoudre les métaux, que les métaux
2
ss MÉDECISE DES CHISOIS
peusent deiruse le boss. que Le boss peut couvrir la terre, que
le terre peut absorber Feas. de mime bes qualutes refrigérantes des
sous 1 de la vessie ete:quest ou désmaurat ja chalesr de cœur;
la chaleur du cœur 2 une raisence 2nakyque sur le poumon; le
poamen sar le tempérament subtil du fe. le foie sur Festo-
mac, Festomac sur les reims ct sur la vessie. En outre, comme
le bois ne peut avoir d'action destructive sur les métaux, ni la
terre sur le bois, ni l'eau sur la terre. mi le feu sur l'eau, ni le
métal sur le feu, de méme un élément ne peut détruire un de
ses membres sympathiques.
Chacun des cinq membres recevant alors de son élément sym-
pathique un degré plus ou moins grand de chaleur vitale ou
d'humide radical, les douze sources de la vie et les différents
canaux de transmission participent à toutes Îles influences des
causes extérieures. Des accords et des oppositions de ces éléments
avec les principaux organes naissent donc les altérations de la
santé et les maladies. Il en résulte encore que les éléments étant
soumis aux influences atmosphériques, les cinq membres se
trouvent également soumis à ces mêmes influences. L'année liu-
naire des médecins est divisée en quatre saisons et vingt-quatre
époques, et chaque époque en quinze jours. La première com-
mence à notre mois de février. Chacune de ces saisons a une
action dominante sur un des membres. Ainsi le printemps, dont
l'empire sur le bois, les plantes et les vents est incontestable,
domino sur le foie, qui tient de la nature du bois ; l'été, temps
de la chaleur, domine sur le cœur; l'automne agit sur le pou-
mon; l'hiver aur les reins, ct la fin de chaque saison, les dix-
huit durnicrs jours des quatre mois lunaires, troisième, sixième,
neuvième et douxième, ont une grande influence sur l'estomac. |
Len différents offetx produits par les éléments et par les saisons
«ur Lo corpa sont déterminés principalement par les pouls, dont
leu poreunaions ou lex battements, en même temps que la nature,
dorvont à l'aire connaitre l'état de ranté ou de maladie, et toutes
lon dinnitionn du corpa, Auaai, dit le texte chinois, pour recon-
vallée une maladie ot juger ai olle est mortelle ou non, on ne
peut rien Paire de mivux que d'examiner le pouls.
RÈGLES POUR TATER LE POULS 19
$ V. — RÈGLES POUR TATER LE POULS.
Le médecin qui va visiter un malade doit être sain de corps et
d'esprit. 11 doit faire ses visites de préférence le matin, lorsqu'il
est à jeun.
Lorsqu'il est en présence du malade, il doit examiner si ce
malade est du sexe masculin ou du sexe féminin; si c'est un en-
fant , s'il est grand ou petit, gros, gras, ou mince et fluet.
Il doit se rappeler exactement les endroits où se tâte le pouls,
et particulièrement les trois pouls de chaque bras, ainsi que les
rapports entre les pouls et les différents organes.
Il doit connaître les pouls naturels des organes, ct les change-
ments apportés par les saisons, les années, les mois, sur les
pouls naturels.
Il doit connaître les sept pouls externes, les huit pouls in-
termes, les neuf pouls des grandes voies de communication , et
enfin les vingt-six pouls dont le diagnostic est mortel.
Il doit se rappeler les affections et les symptômes indiqués par
chaque pouls; il doit également connaître les pronostics à tirer
des pouls de chaque saison; il doit savoir quels indices on peut
obtenir des sens, des sons, des humeurs, des saveurs et des
odeurs. |
Il doit connaître les rapports qui existent entre les organes et
les trois parties du corps, partie supérieure, partie médiane,
, Partie inférieure.
Il doit connaitre le pouls superficiel de la peau et des chairs,
le pouls moyen du sang et des nerfs, et enfin le pouls profond
des os.
1 doit connaître la constitution des trois parties du corps indi-
quées par les trois endroits où l'on tâte lc pouls; il doit savoir à
quel point de chacune des trois parties se rapporte l'affection.
Il doit connaitre les indices qui servent à établir ct à appuyer
la distinction des pouls.
Il doit examiner si les pouls sont au fsuen et non au tche, ou
#ulement au £owan, et connaitre ce qui cn résulte.
Il doit savoir exactement compter le temps, et se trouver dans
2.
2 , MÉDECINE DES CHINOIS.
une disposition de corps et d'esprit qui lui permette de sentir sa
respiration libre et reglée.
Il doit examiner si, dans une respiration (inspiration et expira-
tion), le pouls du malade donne quatre ou cinq battements, ce
qui est signe de sante, et quelles soat les maladies ou les dangers
qui résultent de l'augmentation ou de La diminution du nombre de
ces battements. |
li doit examiner si les pouls s'arrètent et après quel nombre de
battements. Il examinera chaque pouls pendant neuf respirations.
Si quarante-cinq ou quarante-six battements sont continuels,
sans interruption marquée, le pronostic est bon: dans le cas où
un retard ou une interruption se produit, il doit connaître ce
qu'indique cette interruption.
11 devra examiner, dans chaque endroit où se tâte le pouls, si
ces quarante-cinq battements sont naturels et en rapport avec la
saison, si quelque pouls étranger a fait irruption dans un endroit
qui n'est pas le sien propre, et après combien de battements; il
devra connaître Ja cause de cette irruption et la nature de l'affec-
tion qui en résulte; il devra reconnaitre enfin quelle est la nature
du pouls irrupteur, en quelle partie plus ou moins profonde il a
été reconnu, et quel danger il présente. Il interrogera en dernier
lieu le malade, lui posera des questions simples, nettes et pré-
cises sur la nature de sa souffrance, ses appétits, ses de-
goûts, elc., etc.; il connaîtra ainsi le siége et la nature de la
maladic; il ne lui restera plus qu'à administrer des remèdes qui
expulsent le mal et en préviennent le retour. |
Le pouls manifeste ses battements en diverses parties du corps.
Ainsi, à l'extrémité inférieure de l'occiput, à la limite des che-
veux, se trouve un endroit appelé fong-fou (ville des vents), où
le pouls est sensible; près de ce premier point (qui n’est que le
prolongement du deuxième point), au-dessous des oreilles, se
trouve un autre endroit nommé /eou-pé (blancheur superficielle) ;
le troisième endroit cst situé au-dessous de la mamelle et porte
le nom de ky-men (porte des esprits); le quatrième endroit,
appelé ki-keou (bouche des esprits), est situé à la partie inférieure
et antérieure du bras droit ; le cinquième endroit, 7in-yn, est placé
RÈGLES POUR TATER LE POULS. a
à la partie inférieure et antérieure du bras gauche; le sixième en-
droit, nommé ky-hai, est situé à un pouce et demi au-dessous
du nombril; le septième endroit, {ao-hen (champ rouge), est à
trois pouces au-dessous du nombril; le huitième, Æouan-yuen
(limite des sources), est situé à trois pouces et demi au-dessous
du nombril; le neuvième, nommé tchong-yang, est sur la partie
convexe du pied, à trois pouces de la cheville; le dixième,
nommé ({a-ky (grande lacune), est près de la cheville; enfin le
dernier, appelé tay-tchong, c'est-à-dire grande pénétration, est
situé sous le milieu de la plante du pied.
Parmi ces onze endroits, ceux qui servent le plus fréquemment
sont le Æi-keou et le jin-yn (partie inférieure et antérieure de
chaque bras). Les médecins chinois, pour tâter le pouls, ap-
puient le pouce sur la face dorsale du carpe, le médius étant
placé sur la tête du cubitus, l'index et l'annulaire à gauche et à
droite du médius. On se sert de la main droite pour tater le pouls
du bras gauche, et de la main gauche pour tâter le pouls du bras
droit. On donne les noms de fsuen, kouan, tche, aux trois pouls
qui se trouvent sous l'annulaire, le médius ct l'index. Le fsuen de
la #ain droite indique l'état du poumon et du gros intestin, ainsi
que l'état du milieu de la poitrine, d’après les ouvrages anciens.
Le fouan de la même main fait connaître dans quelle disposition
se trouvent l'estomac et la rate. Le fche de la même main se rap-
porte à la vessie, aux rognons et à la partie inférieure du corps.
(Suivant les anciens, il est lié aux reins et aux petits intestins.)
Le fsuen de la main gauche correspond au cœur et à l'intestin
grêle (suivant les anciens, au cœur et à l'enveloppe du cœur). Le
kouan de la même main se rapporte au foie et au fiel et enfin le
tche fait connaître l'état des reins, de l'uretère, et, suivant les
anciens, de l'intestin grêle.
Le médecin devra examiner pendant neuf respirations ou qua-
rante-cinq battements environ, trois fois séparément, chaque
men, chaque fouan et chaque fche des deux bras, c'est-à-dire
qu'il examinera chaque pouls en appliquant le doigt sur l'artère,
d'abord mollement, touchant à peine l'épiderme, ensuite avec
plus de force, et il finira par une forte pression, de manière à
22 MÉDECINE DES CHINOIS.
aller chercher le pouls jusque dans sa racine. Le pouls est fcox,
tchong ou tchin, suivant qu'il est ainsi superficiel, moyen ou
profond.
& VI. — POULS NATURELS DES ORGANES.
Chaque organe essentiel a un pouls naturel et un pouls con-
traire qui change avec les saisons. Le pouls naturel des reins est
profond ({chin), assez vite (cho), produit à la pression la sensa-
tion d'une perle roulée sous le doigt (hic ou hoa), est sensible
sous une légère pression et semble augmenter lorsque le doigt
appuie fortement. Au printemps, saison des arbres et des vents,
pendant laquelle règne le foie, le pouls naturel des reins est tel
que nous venons de le décrire, et semble produire en outre un
mouvement de trémulations longues semblable à celui des cordes
tendues de l'instrument appelé {seng (hïen). En été, saison du feu
et dans laquelle règne le cœur, le pouls naturel des reins est, en
outre de son état normal, regorgeant (4ong), semblable à de
l'eau qui déborde. En automne, saison des métaux, pendant la-
quelle règne le poumon, le pouls naturel des reins est en dehors
de son état normal, superficiel ( féou) et faible (owey). En hiver,
saison de l'eau et pendant laquelle règne la vessie, le pouls natu-
rel des reins est profond (tchin), produit sous la pression la sen-
sation d'une perle (4oa), tout en étant mou (yuen). À la fin de
chaque saison, lorsque règnent la terre et l'estomac, le pouls
naturel des reins est lent modérément (ouan), profond (tchin) et
faible (oxey). Le pouls contraire des reins est lent (the) et sans
force (ouey).
Le pouls naturel du foie produit sous le doigt la sensation de
la corde tendue d'un instrument (4ten); il est en même temps long
({chang) et assez égal (Lo). Au printemps, il est tel que nous ve-
nons de le décrire; en été, il est en outre regorgeant (4ong) ; à la
fin de chaque saison, il est de plus lent modérément (ouan) ; en
automne, il est superficiel (feou), surnageant et faible (owey) ; en
hiver, il est de plus profond ({chin). Le pouls contraire du foic est
superficiel (feou), court ({ouan), àpre ou aigre (sc).
Le pouls naturel du cœur est regorgeant (hong), semblable à de
POULS NATURELS DES ORGANES. a
l'eau qui déborde. Sous une légère pression, il est très-sensible.
En appuyant fortement, il semble disparaître sous le doigt; il est
fort (a), et superficiel (feou). En été, il est débordant (hong) et .
fort (a). Au printemps, il est 4ten-hong-feou (trémulant, débor-
dant, superficiel). À la fin de chaque saison, il est Aong-ouan (dé-
bordant, lent modérément). En automne, il est féou-hong (super-
ficiel, débordant) ; en hiver, tchin-hong (profond, débordant). Le
pouls contraire du cœur est {chin-sy (profond et délié).
Le pouls naturel des poumons est feou-/ouan (superficiel,
court), et semblable aux gouttes d'eau qui tombent du toit. Au
printemps, il est Aten-feou (trémulant, superficiel). En été, il est
feou-iouan-hong (superficiel, court, débordant). En automne,
feou-touan (superficiel, court). En hiver, {chin (profond). A la fin
de chaque saison, feou-ouan (superficiel, lent modérément). Le
pouls contraire du poumon est hong-ta (débordant, fort).
Le pouls naturel de l'estomac est semblable aux feuilles du
saule légèrement agitées par le zéphyre (ouan), fort (fa). Au prin-
temps il est lent (fche) et (hien) trémulant. En été, il est tche-
hong (lent, débordant). A la fin de chaque saison, {che-ta (lent,
fort. En hiver, {chin-tche (profond, lent). Le pouls contraire de
l'estomac est (ten) trémulant.
Nous dirons en résumant, qu'au printemps les trois pouls de
chaque bras tiennent du /ren (trémulant). En été, ils tiennent du
hong (regorgeant). En automne, du /jeox (superficiel). En hiver,
du tchin (profond). A la fin de chaque saison, du ouan (lent mo-
dérément).
Les pouls, suivant que la chaleur vitale est dominante, sont ou
précipités, superficiels, pleins, forts, solides, longs, ou produi-
sant la sensation de la corde tendue d'un instrument. Lorsque
lhumide radical domine, les pouls sont profonds, variables, lents,
faibles, courts, saccadés et mous.
Aux trois régions du corps dont nous avons parlé plus haut, cor-
respondent trois pouls dans chaque bras. Le premier, appelé pouls
du ciel ou pouls de la partie supérieure du corps, chang-{siao, indi-
que la dominance de la chaleur vitale, et par conséquent cst dé-
bordant (4ong), superficiel (féou) et fort (ta). Le deuxième,
2 MÉDECINE DES CHINOIS.
nommé pouls de la terre ou pouls de la région inférieure du corps
(Ata-tsiao), indique la dominance de l'humide radical, et par con-
séquent est profond. Il est généralement plus élevé chez la
femme, où le sang et l'humide radical dominent; raison qui fait
que le pouls de la première région est plus faible chez elle que
chez l'homme. Enfin le troisième pouls ou pouls de l'homme,
pouls de la région médiane ({chong-tsiao) est lent modérément,
(ouan), participant de la chaleur vitale qui se porte naturelle-
ment vers la région supérieure, et de l'humide radical qui tend à
descendre vers la région inférieure.
$ VII. 一 POULS IRRUPTEURS.
Lorsqu'un pouls étranger fait irruption dans un endroit qui n'est
pas le sien propre, le médecin sera certain qu'il y a altération de
l'équilibre, trouble dans l'organisme, et il devra alors s'efforcer de
reconnaître la nature du pouls irrupteur et les dangers qu'il peut
signaler. Ainsi, par exemple, en été, il peut arriver que le cœur,
qui est soumis à l'influence de la chaleur, éprouve quelque affec-
tion plus ou moins grave. Les grandes chaleurs de cette saison
sont généralement suivies d'un automne assez froid; et il en est
de même du corps humain, dans lequel l'humide radical suit de
près l'extrême chaleur vitale. Dans ce cas, si une partie de l'hu-
mide radical sort de la source du cœur, ou d'un de ses siéges na-
turels, pour se porter vers les extrémités par son grand canal de
communication, le pouls du cœur, qui, dans son état naturel, est,
comme nous l'avons dit plus haut, débordant, plein et large sous
le doigt, devient par suite de cette fuite de l'humide radical, lent,
mou et comme fuyant. Or, supposons que le cœur se trouvant
dans ces conditions, le pouls naturel du foic fasse irruption dans
l'endroit où l'on tâte le pouls du cœur et se substitue à lui-même
sous le doigt; comme le bois produit le feu, le pouls que l'on
sentira à l'endroit du pouls du cœur indiquera un défaut d'inani-
tion dans le cœur, épuisement, ou manque d'esprits vitaux et de
sang, affection produite par l'action d'un mauvais vent. 11 faudra
dans ce cas rétablir le foie pour délivrer le cœur. Supposons
maintenant que ce soit le pouls de l'estomac qui ait fait irruption
POULS IRRUPTEURS. 25
das l'endroit où se tâte le pouls du cœur, ou bien que le canal
de l'estomac ait versé en déviant une partie de ses esprits dans la
voie du cœur, le feu engendrant la terre, le pouls que l’on sentira
à l'endroit du pouls du cœur indiquera de la plénitude dans le
cœur ; il faudra purger l'estomac pour soulager le cœur. Si c'est
le pouls du poumon qui a fait irruption, comme le métal lutte
avec le feu, le pouls que l'on sentira à l'endroit du pouls du cœur
indiquera une faiblesse dans le cœur provenant du froid. Et
comme le feu est plus fort que le métal, et que la puissance froide
du poumon peut être dominée par la chaleur naturelle du cœur,
cette faiblesse peut être guerie facilement. Supposons encore que
ce soit le pouls des reins ou de la vessie qui ait fait irruption,
comme l'eau est l'ennemie du feu, le pouls que l'on sentira à Ten-
droit du pouls du cœur indiquera que le cœur est envahi par les
eaux des reins. Ce mal, causé par un froid et une humidité extré-
mes qu'il faut faire cesser, devient très-diflicile à guérir. Enfin,
si le pouls naturel du cœur est plus élevé ou plus faible que sa
nature ou ja saison nc le comporte, il indique un vice de rectitude
qui, en raison de la conservation de sa propre substance, dispa-
raitra seul, sans qu'il soit nécessaire d'employer de remèdes.
Toutes les fois que le pouls naturel d'une saison se trouve changé
en son contraire, la vie est en danger. Ainsi le pouls du cœur de-
venant profond et délié ({chin-sÿ), celui du foie superficiel (/eou),
court (fouan) et aigu (sé); celui des reins, lent modérément
(ouan) ; celui des poumons, regorgeant (Aong) et fort (ta); celui
de l'estomac, long (/chang) et trémulant (hien), il y a danger.
Mais si l'altération est telle que l'enfant soit soutenu par sa mère,
le mal n'est pas grand; par exemple, si le pouls du cœur est lent
(ouan) ; celui de l'estomac, regorgeant (4ong) ; celui des poumons,
profond (tchin), la maladie sera de courte durée. Mais si la mère
charge l'enfant, c'est-à-dire si les reins communiquent leur mal au
foie, ou si le foie communique ce mal au cœur, la maladie sera
très-lonque.
En d'autres termes, si le mal quittant les grandes voies de
communication par lesquelles il doit passer jusqu'à sa disparition,
pénètre dans une voie qui ne soit pas dans l'ordre normal de suc-
26 MÉDECINE DES CHINOIS.
cession, mais qui cependant soit ou contiguë, ou liée, ou d'une
force inférieure à la précédente, par exemple si le cœur transmet
son mal à l'estomac ou au foie, ou si le cœur reçoit son mal du
poumon qu'il domine, il résulte de cette communication, qui n'est
pas violente, que les maladies n'ayant pas de racine sont quéries
facilement. Si au contraire le mal passe en déviant dans une voie
opposée à la précédente, si, par exemple, le cœur communique
son mal au poumon, celui-ci au foie, le foie à l'estomac, l'estomac
aux reins, les reins au cœur, et que le cœur essaye de nouveau de
le transmettre au poumon, comme aucun organe ne peut sup-
porter de lésion de la part de son organe contraire, il s'ensuit que
les maladies deviennent sinon mortelles, au moins très-longues et
très-difficiles à guérir.
Au printemps, avoir le pouls du poumon est également mortel,
parce que le printemps répond au bois et le poumon au métal que
détruit le bois; il en est de même si dans cette saison on a le
pouls de l'estomac. Par une analogie semblable, avoir en hiver
le pouls du cœur, en été celui du poumon. en automne celui du
foie, indique un danger sérieux. Quand au printemps le pouls du
foie est en même temps lent et trémulant (ouan-hten), quoiqu'il
ait la lenteur (ouan) propre du pouls de l'estomac, s'il conserve
la trémulation qui lui est propre, l'altération n'est pas grande;
mais sil vient à perdre cette trémulation, le mal est alors très-
dangereux. Il sera facile, au moyen de ces données, de déduire
les conséquences qui peuvent résulter de l'irruption ou du chan-
gement de chaque pouls.
$ VIIL. 一 DIFFÉRENTES ESPÈCES DE POULS.
Lorsque le pouls est naturel ct la santé parfaite, dans l'espace
d'unc respiration (inspiration et expiration), le pouls donne cinq
* battements; autrement dit, dans l'espace dune minute, on peut
compter quatre-vingts pulsations pour un adulte, depuis seize jus-
qu'à soixante ans. Après soixante ans les pulsations ne sont guère
que de soixante-seize à quatre-vingts dans une minute, et plus fai-
bles. Le pouls des enfants donne de quatre-vingt-seize à cent douze
pulsations.
DIFFÉRENTES ESPÈCES DE POULS. 27
Au-dessous de cinq battements, le pouls porte le nom de tche
(paresseux), et indique un défaut de chaleur naturelle, qui à quatre
battements est peu considérable, à trois devient dangereux, à
deux est très-dangereux, et à un finit par la mort.
Au-dessus de cinq battements, le pouls porte le nom de chô,
et indique un excès de chaleur naturelle. À six battements, le
pouls indique que cette chaleur excède; à sept, que l'excès est
considérable ; à huit, que le danger est fort grand, et enfin à neuf,
que le malade va cxpirer.
Dans l'homme, le pouls du carpe doit toujours être plus fort
que celui du cubitus. Si le contraire arrive, cela indique mal
dans les reins.
Chez la femme, le pouls du cubitus doit être plus fort que
celui du carpe; si le contraire arrive, cela indique altération dans
la région supérieure (chang-tsiao).
Le pouls d'un vieillard est naturellement assez lent, assez fai-
ble; le contraire indique maladie. 11 en est de même si, dans la
leur de l'âge, le pouls n'est pas ferme et plein.
Il se trouve des vieillards dont le pouls est fort, assez précipité,
mais en même temps ferme et sautillant, cela indique un teupé-
rament robuste. Ce pouls s'appelle pouls de longue vie; mais
quand dans un vieillard le pouls se trouve fort, précipité, mais en
même temps sautillant et comme inquiet, tout cela indique que
les forces s'en vont et que l'existence approche de sa fin.
Un homme -dans la fleur de l’âge se trouve quelquefois avoir
un pouls assez lent et assez délié, mais d'une manière douce et
égale et assez uniforme aux différents endroits où on a coutume
de le tâter; c'est un pouls pur, mais délicat, appartenant aux
personnes délicatement élevées. Si dans la fleur de l’âge le pouls
est fn, délié, qu'il se roidisse pour ainsi dire par intervalles, s'il
nest pas le même au carpe qu'à l'extrémité du cubitus, ce pouls
indique un danger très-proche.
Nous avons dit plus baut que le pouls était féou-tchong ou tchin,
suivant qu’il était superficiel, moyen ou profond. Lorsque le pouls
est feou, les médecins chinois disent que la source du mal est dans
ce qu'on appelle piao, c’est-à-dire l'extérieur, la peau, les chairs.
28 MÉDECINE DES CHINOIS.
Si le pouls est tchin, le mal est profond et dans ce qu'on appelle
ly, les cinq parties nobles, les cinq membres.
Il est facile de reconnaître par l'examen des pouls, féou, {chong
et {chin, si la maladic vient de hx (inanition, épuisement, dé-
faut d'esprits vitaux (air) et de sang, ou bien si elle vient de ché
(plénitude d'humeurs peccantes).
Lorsque la maladie vient de Aix (épuisement) et réside dans le
piao (extérieur, peau, chair), le pouls kouan (pouls qui se trouve
sous le médius) du bras gauche est superficiel et sans force;
sueur, crainte du vent et de l'air, sensibilité extrème au froid, tels
sont les symptômes qu'indique ce pouls. Si le mal vient de ché
(plénitude) et réside également dans le piao, le kouan du bras
gauche est également superficiel, mais fort, et annonce céphalal-
gie, chaleur dans tout le corps, bouche sèche.
Lorsque le mal vient de htu (épuisement) et réside dans ce qu'on
appelle {y (les cinq membres), le fouan du bras gauche est {chin-yo
(profond, faible), et indique crainte, terreur, frayeur panique,
perte de mémoire, trouble d'esprit, insomnie; le malade n'aime
pas à entendre parler. Si le mal vient au contraire de ché (pléni-
tude) et réside dans les /y, le kouan du bras gauche est profond,
sans force, et annonce inquiétude, agitation, chagrin, irritabilite,
chaleur interne, paroles extravagantes, horreur du chaud, soif.
Lorsque le mal vient de hiw (épuisement) et réside dans Île piao,
le {suen (ou pouls qui se trouve sous l'index) est superficiel et faible,
les yeux sont alors chassieux et la vue trouble. Si le mal vicnt de
ché (plénitude) et réside en piao, ce pouls est superficiel ct fort;
douleur au côté, ventre enflé, yeux gonflés et douloureux, tels
sont les symptômes qu'il indique.
Lorsque le mal vient de ché (plénitude) et réside dans les par-
lies nobles, le tsuen du bras gauche est profond et fort ; il indique
abondance d'humeur, irritabilité, resserrement des nerfs, dou-
leur dans les aines et au scrotum. Quand le mal vient de hrs
(épuisement) et réside en /y, le tsuen du bras gauche cst profond
et faible; il indique terreur panique, soupçon, ictère.
Lorsque le mal vient de Aïx et réside dans le prao, le tche
(pouls qui se trouve sous l'annulaire) du bras gauche est superfi-
DIFFÉRENTES ESPÈCES DE POULS. 29
ciel et sans force; il indique sueur furtive et maligne, surdité
d'oreilles, pesanteur douloureuse à la vessie, contraction extraor-
dinaire du conduit par où passe l'urine. Si le mal vient de ché
(épuisement) et réside en piao, ce mème pouls est superficiel et fort;
il indique dysurie, douleur à l'urèthre, urine rouge et chargée.
Lorsque le mal vient de px (épuisement) ct réside en ly (cinq
membres), le wpe du bras gauche est profond et faible ; il indique
faiblesse dans les reins, goutte, rhumatisme. Quand le mal vient
de ché (plénitude) et réside en jy le {che du bras gauche est pro-
fond et fort, et indique douleur à la région des reins, aux genoux
et au scrotum.
Lorsque le mal vient de prx (épuisement) et réside en piao (ex-
lérieur), le #ouan du bras droit est superficiel, sans force, et
indique sueurs spontanées, crainte du froid et du vent, dos sen-
sible au froid, prurit, mucosités coulant du nez. Quand le mal
vient de ché et réside en piao, le kouan du bras droit est super-
ficiel et fort ; il indique grande chaleur dans tout le corps, céphalal-
gie intense ; le malade croit que les objets tournent.
Lorsque le mal vient de Aix (épuisement) et réside en ly (cinq
membres), le houan du bras droit est profond et sans force; il
indique crainte, insomnie. Quand le mal vient de ché (plénitude)
et réside en /y (cinq membres) le Aouan du bras droit est profond
et fort; il indique abondance d'humeur dans les viscères, toux,
expectoration abondante, oppression.
Lorsque le mal vient de tu (épuisement) et réside en Pico (ex-
térieur), le fsuen du bras droit est superficiel, sans force, ct
indique lassitude spontanée, difficulté à remuer les bras et les
jambes, somnolence, quelquefois visage et yeux enflés. Quand le
mal vient de ché (plénitude) et réside en piao (extérieur), le tsuen
du bras droit est superficiel et fort ; il indique gonflement de l'ab-
domen, oppression et céphalalgie intense.
Lorsque le mal vient de hx et réside en ly, le tsuen du bras
droit est profond, sans force, ct indique faiblesse dans les reins,
douleur aux reins. Quand le mal vient de ché et réside en ly, le
buen de la main droite est profond et fort ; il indique douleur au
rotum et aux reins. |
> MÉDECIXE DES CHIXOIS
Lorrque le mal vient de he et resade en pieo, le he du bras
droit est superfriel et fable. et indique douleur à la vessie.
Quand le mal vient de cc et ressde en paso, Le phe du bras droit
est superficiel et fort: il mdique douleur aux reins et urine
Lorsque Le mal vient de rs et réside ea Îy, le £che du bras
droit est profond et faible: :l isdiqe douleurs rhumatismales.
Lorsque le mal vient de che et reside es ly, le whe da bras droit
est profond et fort: il indique daleer à la region des reins et
dans les jambes.
S IX. 一 DES SEPT POLLS FATEBWES PULLS DE LA CHALEUR INXÉE).
1° Frot 一 superficiel, surnageant, sensible sous une légère
pressiun et semblant disparaitre lorsqu'on appuie fortement, pro-
duisant ainsi la -ensation que l'on epruuverait en touchant une
feuille d'oignon. ii est soumis à l'element nwxtallique, et indique
les maladies provenant d'un air trop chaud sorti des poumons et
saisi par un refroidissement subit. Dans ce cas, pour guérir, il
faut rétablir les esprits vitaux, air. En général, quand on trouve
ce pouls hors des temps et des endroits qui lui sont propres, il
annonce (our, difficulté de respirer, sueur frvide, lassitude, pe-
santeur au dos, sommeil agité.
Tsuen-feou 一 bras gauche 一 indique vent qui a pénétré inté-
rieurement, chaleur à la tête, céphalalgie.
Tsuen-feou — bras droit — chaleur et douleur à la gorge,
narines pleines, écoulement de mucosités par les narines,
céphalalgie, crachats épais et purulents, pesanteur douloureuse
aux jeux, larmes.
Kouan-feou 一 bras gauche 一 refroidissement de la tête au
bas-ventre, trouble général, yeux rouges, inappétence, dégoût,
douleur au côté, altération du foie, colère (lorsqu'il est touan).
Kouan-feou — bras droit — ventre sec, soif, ventre ballonné,
yeux rouges et douloureux, faiblesse, altération considérable
du foie (s'il est ché).
Tche-feou — bras gauche — refroidissement du ventre aux
DES SEPT POULS EXTERNES. 31
pieds, douleur à la vessie, conduit urinaire obstrué, quelque-
fois surdité.
Tehe-feou 一 bras droit — pénétration d'un mauvais vent dans
les poumons et les intestins, intestins fonctionnant mal, urine
rare, constipation.
Feou-ché (superficiel, plein) — altération considérable du foie,
jeux rouges et douloureux , nuages devant les yeux, gorge sèche,
quelquefois enflammée, constipation, selles âcres, nez sans odorat. -
Feou-kin (superficiel, tendu) — surdité.
Feou-hong (superficiel, débordant) 一 oppression, mouvement
dans les intestins, paralysie des bras, bouche contractée.
2 Hgou 一 semblable à feou, mais plein aux extrémités, sans
force et comme rompu au milieu ; c'est-à-dire qu'en appuyant mo-
dérément on le trouve sans force, tandis qu'il est très-sensible
sous une légère ou une forte pression; on le sent sous le doigt tel
àpeu près qu'un trou de flûte, laissant une espèce de vide au
milieu des deux extrémités sensibles. Il est soumis au feu. Il in-
dique en général perte de sang par suite de chaleur extrême dans
le corps et de la pénétration d'un mauvais vent dans l'intestin
grêle; hors des temps et des endroits qui lui sont propres, il in-
dique communément tension des intestins grêles, perpétuelle né-
cessité d'uriner, sans pouvoir le faire que goutte à goutte et avec
douleur. Quelques potions ou pilules font cesser ces accidents.
Tsuen-heou 一 bras qauche — amas de sang dans la poitrine,
oppression, faiblesse générale, perte de sang par le nez.
Tsuen-heou — bras droit — douleur dans la poitrine, vomisse-
ment de sang.
Kouan-keou — bras gauche 一 tumeur, paralysie, abcès dans
les intestins, perte de sang par l'anus.
Kouan-heou — bras droit — tumeur aux viscères ou aux in-
lestins.
Tche-heou 一 bras gauche 一 urine épaisse et visqueuse, quel-
quefois écoulement de sang par les voies urinaires. |
Tche-heou — bras droit — mêmes cas que pour le bras gauche.
3° Hoa 一 glissant, généralement profond, ni élevé ni faible, ct
facile à reconnaître en ce qu'il produit sous les doigts la sensation que
32 MÉDECINE DES CHINOIS.
l'on éprouve en remuant des perles, qui, étant polies et glissantes,
vont et viennent assez vite. Ce pouls est soumis aux liquides, et
indique qu'un mauvais vent a pénétré dans les intestins, a produit
une abondance extrême d'humeur, a saisi les jambes et causé les
affections suivantes :
Tsuen-hoa 一 bras gauche — chaleur dans la région du cœur,
le sang abonde, nausées fréquentes, vomissements, éructations,
salivation continuelle, bile, indigestion.
Tsuen-hoa 一 bras droit 一 Sécheresse de la peau et des poils,
nausées.
Kouan-hoa — bras gauche 一 estomac froid, ne digère pas.
Kouan-hoa — bras droit — céphalalgie, faiblesse d'estomac,
yeux enflés, peau et poils se flétrissant, crachats visqueux, yeux
larmoyants, gorge sèche, disposée à s'enflammer.
Tche-hoa 一 bras gauche — nombril froid comme glace, esto-
mac faible, vomissement de matières liquides, de bile; dyssenterie,
mauvaise digestion, dérangement des menstrues.
Tche-hoa 一 bras droit — ventre froid; en buvant l'eau fait en-
tendre du bruit dans le ventre ; douleur aux reins et aux pieds, qui
deviennent enflés ; urine coulant goutte à goutte; ce pouls indique
que la femme est enceinte.
Lorsque hoc existe aux trois endroits où l'on a coutume de
tâter le pouls, il indique altération des reins, tension de l'intestin
grêle, abattement général, alternatives de chaud et de froid, urine
acre el rouge. Le mal vient d'excès de chaleur.
4 CHE — plein , très-élevé, avec des battements inégaux,
cinq, six, sept; semble ètre une propriété du feou, comme si la
feuille d'oignon dont nous avons parlé plus haut était solide et
pleine en dedans. 11 est soumis au feu et indique grande chaleur
au cœur, S'il se trouve aux trois endroits, il annonce chaleur
excessive, estomac épuisé qui fait que le malade, quoique man-
goant beaucoup, conserve de la lassitude ct de l'abattement.
Tuen-ché — bras gauche 一 coup d'air affectant la figure, face
roue ct bouflie, ophthalmie, langue inerte; isuen étant che (fort
et glissant) et fche étant chô (vite), cela indique feu dans l'esto-
mac, haleine fétide.
DES SEPT POULS EXTERNES. 33
Kouan-ché — bras gauche — inflammation de l'estomac, ventre
enflé, aliments non digérés.
Tche-ché 一 bras gauche 一 obstruction du canal urinaire, mal
aux reins, au ventre, constipation; si le {che est petit et délié,
sueurs malignes, commencement de phthisie.
Tsuen-chè 一 bras droit — peau brülante, difficulté d'uriner,
chaleur dans la poitrine, tumeur à la gorge.
Kouwan-che 一 bras droit — chaleur à l'estomac, dégoût, inap-
pétence, ventosités, éructations, douleurs, inquiétude.
Tche-chè — bras droit — difficulté d'uriner, taches, boutons,
furoncles aux cuisses et aux jambes, ardeur à la vessie, suppres-
sion d'urine. |
Che-hoa iplein, glissant) 一 dysurie, urines rouges, chaudes,
embarras à Ja langue.
9° HI — trémulant ; produit sous les doigts la sensation d'une
corde tendue ; il est long et sensible sous les trois doigts placés en
ligne droite sur l'artère; il peut être élevé ou faible, mais toujours
Mec excès. Il est soumis aux liquides et indique les maladies pro-
venant d'un excès de travail ou de fatigue. S'il se trouve aux trois
endroits, il indique sueur spontanée, abattement, menace de
phthisie, douleur aux pieds et aux mains, sécheresse à la peau.
Tsuen-hien — bras qauche 一 céphalalgie, douleur à la poitrine,
palpitations, faim dereglee.
Tsuen-hien — bras droit — douleur à la poitrine et au bas-
ventre, douleur à l'estomac, envies de vomir, ventosités, consli-
pation.
Kouan-hien 一 bras gauche — je froid a saisi l'estomac et la
région inférieure (Ata-tsiao), aliments non digérés, fièvre, doulcur
aux yeux, pleurs, irritabilité.
Kouan-hien — bras droit — douleur au bas-ventre, estomac
fatigué, dégoût, chaleur excessive au foie, qui rend les digestions
imparfaites.
Tche-hien — bras gauche — grosseur ou dureté au bas-ventre
acouchement avant les neuf mois.
Tche-hien 一 bras droit — vessie saisie par le froid, tumeur au
bas-ventre.
3
34 MÉDECINE DES CHINOIS.
6° Kix 一 tendu. Les battcments, au nombre de cinq, six, sont
élevés en montant et en descendant ; quelquefois, lorsqu'il est très-
élevé, le nombre des battements augmente; mais il reste toujours
trémulant, court ou tendu, c'est-à-dire que sous le doigt l'artère
est résistante et dure comme une corde. il indique que la partie
supérieure du corps a été saisie par le vent, d'où naissent les dou-
leurs, la crainte et le délire.
S'il se trouve aux trois endroits où l'on tâte le pouls, il indique
vapeurs malignes provenant d'un feu interae, délire prochain qui
se manifeste par des paroles extravagantes, des menaces insensées,
des chants bizarres, mal diflicile à guerir.
. Tsuen-kin — bras gauche 一 peau froide, céphalalgie, douleur
au cœur.
Kouan-kin — bras gauche 一 nerfs très-agités, céphalalgie,
douleur à la région du thorax, oppression, plénitude, altération
dans le foie peu considérable.
Tche-kin 一 bras gauche 一 douleur très-vive au bas-ventre,
grosseur à l'aine, douleur à la verge.
Tsuen-kin — bras droit — loux, manque d'haleine, crachats
froids. |
Kouan-kin — bras droit — douleur au ventre et à l'estomac,
nausées, douleur à l'estomac et aux jointures.
Tche-kin 一 bras droit — reins faibles et douloureux, contrac-
tion de l'estomac provoquant des douleurs violentes.
7° HoxG — regorgcant, débordant, très-élevé dans les batte-
ments ascendants, un peu plus faible dans les battements descen-
dants, mais restant encore élevé; nombre de battements : cinq ou
six; nature superficielle. Il cst soumis au feu et indique en général
chaleur extrême dans tout le corps.
S'il se trouve aux trois endroits du bras où l'on tâte le pouls,
il indique céphalalgic, chaleur superficielle par tout le corps,
aridité du gros iniestin, constipation, soif, douleur dans tout le
corps ; si c'est au milieu de l'été qu'il se trouve tel, l'excès de cha-
leur qu'il indique est peu à craindre; si c'est en automne ou en
hiver, il faudra s efforcer de donner au malade des sudorifiques et
rendre le ventre libre.
LES HUIT POULS INTERNES. 35
Tsuen-hong — l'excès de chaleur est en haut, depuis la tate
jusqu'à la poitrine; chaleur dans la région du cœur, tristesse, tu-
meur à la gorge, langue fendillée très-rouge, toux, chaleur dans
ls poumons, poitrine pleine, oppression, hémorrhagie à la suite
d'une blessure.
Kouan-hony — estomac chargé, nausées, vomissements, cha-
leur extrême au foie et inflammation de ce viscère, sueur san-
qine, hémorrhagie, perte de sang, douleur dans tout le corps,
dans les os.
Tche-hong — feu à l'intestin grêle qui se communique aux
reins, urine àcre, rouge, coulant en petite quantité, spermatorrhée,
chaleur aux reins, perte de sang très-abondante (femme).
Toutes les fois que le malade éprouve une perte de sang par
le nez, par la bouche ou par d'autres parties du corps, ou bien si
ja toux devient continue, lorsque le pouls, dans ces cas, devient
kong, il y a danger de mort.
$ X. 一 LES HUIT POULS INTERNES (POULS DE L'HUMIDE RADICAL).
1° Quev — petit, profond; devient si faible qu'il semble par
moments insensible; produit sous le doigt la sensation d'un fil de
soie; est soumis à la terre et indique les maladics provenant d'une
grande humidité ou d'un amas de sang corrompu. S'il se trouve
aux trois endroits où l'on a coutume de tâter le pouls, il indique
grand épuisement d'esprit, et quand il est longtemps tel, perte
de semence, visage livide, os se desséchant peu à peu. Il indique
également la destruction de la vessie, et en général une grande
faiblesse.
Tsuen-ouey — indique que l'humeur maligne gagne les parties
supérieures : manque de respiration, soubresauts, hoquet, froid
dans la région du cœur, faiblesse, palpitation.
Kouan-ouey — l'humeur maligne attaque la poitrine et l'esto-
mac : douleur dans la région du cœur, poitrine pleine, estomac
gonflé, nuages devant les yeux.
Tche-ouey — l'humeur maligne a son siége au bas-ventre :
suppression de sueur, flux de ventre, violentes coliques, semence
et sang peu abondants; froid dans tout le corps, plaintes, sou-
3.
9
36 MÉDECINE DES CHINOIS.
pirs, perte de sang continuelle, flueurs blanches ; quand on boit,
bruit dans le ventre.
2° Toni — profond; produit sous les doigts la sensation du
coton que l'on prend dans la main, n'est sensible que sous une
forte pression des doigts ; il est soumis à l'eau et indique les mala-
dies provenant d'une trop grande abondance d'esprits vitaux très-
froids, et en général un grand froid dans les côtés, les pieds et
les mains.
S'il se trouve aux trois endroits où l'on a coutume de tâter le
pouls, il indique enflure ou oppression à la région des aisselles,
froid aux extrémités du corps, épuisement dans les cinq membres,
obstruction, douleur qui vient d'air intercepté.
Tsuen-tchin 一 bras gauche 一 poitrine pleine, salivation, ex-
pectoration abondaute, vomissement de bile, borborygmes, dou-
leur dans la région du cœur, cardialgie (chang-han, chang-fong).
Kouan-tchin — bras gauche 一 oppression et douleur depuis
la poitrine jusqu'au nombril, refroidissement dans le ventre et
l'estomac, digestion difficile, insomnie, frayeur, soubresauts.,
Tche-tchin — bras gauche — pesanteur aux reins et aux jam-
bes, urine épaisse et blanche par intervalles, rare.
Tsuen-ichin — bras droit — toux, expectoration abondante, vo-
missement de bile.
Kouan-tchin — bras droit 一 intérieurement, tantôt grande
chaleur, tantôt froid; grande difliculté de respirer, étouffement,
douleur au ventre, digestion diflicile, douleur au dos, toux, chaleur
dans les os, poils et peau äpres, alternatives de chaud et de froid.
Tche-tchin — bras droit — douleur aux reins, aux cuisses et aux
jambes, diarrhée, dyssenterie, urine très-chargce et visqueuse.
3° OAN — lent modérément; quatre battements faibles en
montant ct en descendant, ct profonds. Ce pouls est soumis à la
terre ; il indique humeur maligne pénétrant dans l'estomac et la
vessie; espèce de rhumatisme sur la poitrine.
S'il se trouve aux trois endroits, il indique humeur viciée, va-
peurs malignes qui se font sentir jusqu'à la tête et spécialement
aux oreilles, qui bourdonnent.
Tsuen-ouan — Douleurs dans les articulations, douleur à l'é-
LES HUIT POULS INTERNES. 37
paule et au cou par cause de refroidissement, épaules et cou iner-
tes; la peau est comme endormie.
Kouan-ouan — douleur aux reins et à l'estomac, peine à se
tenir droit, corps courbé par la douleur.
Tché-ouan — obstruction à l'estomac causée par des humeurs
froides, insomnie , rèves de démons, diarrhée ou constipation à la
suite d'un coup d'air, tintements d'orcilles, vessie saisie par un
refroidissement , faiblesse dans les cuisses et les pieds, impossi-
bilité de marcher, paralysie momentanée de la cuisse ou des
jambes, furoncles , clous, abcès à la jambe.
4 Se 一 apre ou aigre; battements inégaux et peu nom-
breux, trois, deux, un; trois, deux, un; la sensation qu'il pro-
duit sous le doigt a du rapport avec le mouvement d'un couteau
qui racle un bambou ; sensible en appuyant, il disparait dès qu'on
monte le doigt ; il est soumis aux imetaux et indique en général les
maladies qui proviennent de manque de sang ou de sang cor-
rompu.
S'il se trouve à contre-temps, c'est-à-dire en dehors de l'au-
lomne , il indique chez l'homme : maladie provenant d'un virus
htent. Si c'est une femme, et qu'elle soit enceinte, il indique que
l'enfant qui naïtra viendra dans de mauvaises conditions de santé.
Si la femme n'est pas enceinte, il indique corruption de la masse
du sang. 11 indique égatement stérilité ou disposition à cela.
Tsuen-sé — bras gauche 一 faiblesse, commencement d'anémie,
sécheresse dans le cœur et dans les poumons, mal à l'estomac
devenu très-faible, peine à parler.
Kouan-sé 一 bras gauche — douleur à la poitrine, poitrine et
côté enflés , sang trop faible pour nourrir les parties nobles.
Tche-sé — bras gauche 一 dévoiement par suite de refroidisse-
ment, constipation, urine comme du sang coulant goutte à goutte,
femme enceinte, blennorrhagie, leucorrhée.
Tsuen-sé — bras droit 一 douleur à la poitrine, poumons secs,
sperme sans force, urine très-rouge, commencement d'anémic.
Kouan-sé — bras droit — mal à l'estomac, hydropisie, eau dans
le ventre qui empèche la digestion de s'opérer, peine à parler.
Tche-sé 一 bras droit — froid dans tout le corps, gonorrhée,
38 MÉDECINE DES CHINOIS.
enflure au scrotum ct aux testicules, fréquents murmures dans le
bas-ventre; tension au ventre, quelquefois au scrotum.
5° Tcne — lent, profond; trois battements dans une respira-
tion, est soumis à la terre ; il indique les maladies provenant d'un
refroidissement subif, épuisement dans les reins; s'il se trouve
tenir du feou (superficiel), la maladie est difficile à guérir; en été,
elle est incurable. Lorsqu'il est très-élevé, il indique un grand froid
dans l'estomac et le ventre; s'il est très-faible, il indique refroi-
dissement dans l'estomac et le ventre; s'il n'est ni très-élevé ni
très-faible, il indique amas de bile, tumeur au ventre, défaut de
chaleur interne.
Tsuen-tche — bras gauche — grand refroidissement dans la poi-
trine , refroidissement général, bouche contractée, tchong-fong,
chang-han, affectant la peau, quelquefois paralysie.
Kouan-tche 一 bras gauche — froid et douleur dans la partie
médiane du corps, refroidissement dans le ventre et l'estomac,
douleur à l'estomac.
Tche-tche — bras gauche — froid dans la partie inférieure du
corps, froid et pesanteur aux reins, faiblesse dans les jambes,
froid extrême aux pieds, paralysie des pieds.
Tsuen-tche — bras droit — froid dans la partie supérieure du
corps, vomissements de matières liquides.
Kouan-che — bras droit — le cœur souffre du froid, douleur à
l'estomac. |
Tche-iche — bras droit — faiblesse et mal aux reins, douleur
à l'estomac, incontinence d'urine, émission involontaire d'urine,
grosseur à l'aine.
6° Fou — fuyant en bas et se cachant; à peine sensible sous
la plus forte pression, très-lent, il produit sous le doigt la sensa-
tion d'un objet que l'on plongerait dans l'eau ct qui a de la peine
à revenir à la surface; il est soumis au bois ct indique les mala-
dies provenant d'une accumulation de virus dans les cinq mem-
bres ; obstruction considérable.
S'il se trouve aux trois endroits, il indique poison occulte, ma-
lignité cachée, abattement, extrémités froides, douleurs intenses,
grand feu, sueur très-abondante.
LES HUIT POULS INTERNES. 39
Tsuen-fou — obstruction dans la poitrine, envies de vomir, cho-
léra, mauvaise digestion.
Kouan-fou — obstruction dans les intestins, ouvre el ferme
sans cesse les yeux, douleur très-vive à l'abdomen, coliques (au
bras droit, hémorrhoïdes), embarras à l'orifice de l'estomac.
Tche-fou — aliments non digérés, diarrhée, dyssenterie, in-
quiétude étant assis ou couché. |
7 VS — très-faible, long et profond; en appuyant modéré-
ment, on le sent, mais d'une manière peu sensible; et à peine
Ia-ton trouvé que si l'on appuie un peu fortement, il fuit; il
produit sous le doigt la sensation d'une étoffe usée qu'on touche-
nit; il est soumis au métal; il indique généralement les affec-
ions provenant d'un refroidissement subit et un épuisement
presque toujours mortel; il est communément accompagné de
téphalalgie, bourdonnement d'oreilles, froid extrême aux parties
Snitales, cerveau et moelle épinière desséchés, altération du rein
droit et du réservoir séminal.
Tsuen-yo — indique épuisement, sueur trop abondante, sueur
aux pieds.
Kowan-yo — feu dans l'estomac, oppression, respiration diffi-
clle, stérilité.
Tche-yo — refroidissement dans les os, douleur dans les os,
sang très-froid, douleur produisant quelquefois le délire; les
chairs et les os semblent se séparer et ne plus se soutenir mu-
tuellement ; inflammation de l'estornac.
8° Veou 一 très-faible et mou; à peine l'a-t-on trouvé qu'il
semble fuir; il produit sous le doigt la sensation que l'on éprouve
en touchant du coton dans l'eau, ou bien en touchant une goutte
d'eau. 11 est soumis à l'eau et indique un grand refroidissement
dans la partie inférieure du corps.
Sil se trouve aux trois endroits, il indique excès de feu dans
l'estomac et les intestins.
Tsuen-yeou — épuisement, faiblesse, sueur.
Kouan-yeou 一 oppression, respiration difficile.
Tche-yeou — froid dans les os, engourdissement, stupeur, sang
tès-froid, douleur interne qui produit quelquefois le délire.
10 MÉDECINE DES CHINOIS.
和 NÉE 一 vers NEUF POULS DES GRANDES VOIES DE COMMUNICATION
(ANNEXES DES POLLS INTERNES ET DES POULS EXTERNES).
ÿ* Tessxc 一 long ou étendu, est sensible sous les trois doigts
ékasiés, quatre ou cinq battements, sensible sous une pression
ww ce004 semble sortir de son endroit propre pour gagner les
endriniis voisins; on le sent comme un bâton ou le manche d'une
laser testés, Lorsqu'il est élevé, il excède; il indique une chaleur
trop grande dans le corps, inquiétude, agitation dans le sommeil,
snessnuie, Lorsque ce pouls est un peu lent, la maladie est facile
8 guérir,
Touen-tchang — chaleur à l'estomac, langue sèche, douleur au
cs, délire furieux.
Kounn-tchang 一 grande chaleur, douleur au côté, inappétence,
chany-hun, langue jaune ou noire, insomnie.
Tche-tchany 一 urine chargée, douleur à la vessie, selles indi-
quant un grand échauffement.
2 Touax — court sous la pression des doigts, l'opposé du
tchang, caractérisé par trois ou quatre battements un peu élevés
ou faibles et très-courts, produisant sous le doigt la sensation d'un
grain de riz, comme un point presque indivisible. 11 indique épui-
sement, malaise, frisson, humeurs froides dans le ventre, diges-
tions pénibles, troubles. Lorsque ce pouls est très-lent, la mala-
die est difficile à guérir.
Tsuen-louan 一 céphalalgie, ivresse.
Houan-louan 一 épuisement, frissons, malaise.
Tche-touan — mal au ventre, douleur sourde à l'estomac, di-
gestions pénibles. :
3° Hiu 一 vide. ll est toujours superficiel; ses battements sont
trois, quatre, cinq, inégaux, généralement faibles; il semble
manquer sous je doigt (1). Il indique en général faiblesse, frayeur,
défaillance, disposition à l'épilepsie, surtout chez les enfants.
Tsuen-hiu 一 sang trop froid et peu abondant, faiblesse, défail-
lance, frayeur. |
(1) En posant simplement ct légèrement le doigt, on ne le découvre pas.
POULS DES GRANDES VOIES DE COMMUNICATION. 41
Kouan-hiu — ventre enflé, digestion pénible, obstruction dans
le foie, tumeur au côté, enflure dans les parties inférieures, inani-
tion, épuisement.
Tche-hiu 一 douleur dans les membres, grande chaleur dans le
corps, spermalorrhée, sang coulant par les voies urinaires, quel-
quefois épilepsie, urine rouge et rare.
4 Cao 一 rapide, précipité. On donue le nom de cho à tout
pouls dont les battements sont au-dessus de cinq dans une respi-
ralion. Il indique en général une grande chaleur interne, mala-
die dangereuse. Le nombre de ses battements ne dépasse pas neuf.
Lorsqu'il est feou (superficiel) et cho, il indique coup d'air aftec-
tant la peau.
Tchin-cho (profond, rapide) — chaleur extrême dans le corps,
eslomac malade, digestion diflicile, inquiétude, délire.
Tchong-cho-lsuen-cho — mal à la gorge, à la bouche, toux,
commencement de phthisie, ulcères sur la langue, crevasses aux
lèvres, crachement de sang, vomissement de bile.
Tchong-cho-kouan-cho — inflammation de l'estomac et du foie.
Tchong-cho-tche-cho — faiblesse dans les reins, inflammation
de la vessie, rétention d'urine, douleurs d'entrailles, diarrhée s’il
est petit, fort et délié.
5 Kiat — attaché, embarrassé; pouls un peu lent qui semble
sarrèler quelquefois ; le nombre des battements est quatre, s'ar-
rélant et continuant ensuite. Il indique en général obstruction à
là région de l'estomac, pesanteur, engourdissement dans les
membres, coliques violentes, perte de semence ou de sang.
Tsuen-kiai — tumeur formée par le sang dans la région de
l'estomac , bile. ‘
Kouan-kiai 一 tumeur au ventre, engourdissement des membres,
Partie du corps enflée, coliques.
Tche-kiai 一 testicules remontant au bas-ventre.
4 Ta — pouls dans lequel le nombre des battements est cinq
Où six, s'arrétant ct continuant ensuite; s'arrête tout à coup et a
de la peine à revenir. Il indique Cpuisement total des esprits vi-
kux figure päle et défaite, perte de la parole, dyssentcrio très-
d'ate, violente douleur au ventre, fausse couche.
,2 MÉDECINE DES CHINOIS.
7° Lao où kNEN. — Le pouls étant {chaxg (long), tchén (profond)
et très-élevé, mais fuyant, porte le nom de lo; à peine le doigt
l'a-t-il trouvé qu'il fuit et revient aussitôt.
Il indique en général plénitude interne, douleur dans les os,
douleur générale produite par Tactiou d’un froid intense sur les
parties externes trop faibles pour résister; la peau change ensuite
de couleur; respiration difficile, douleur au ventre et à l'estomac,
menstrues arrêtées, lumeur au bas-ventre de le femme. Ce pouls
est d'un très-mauvais diagnostic lorsqu'il survient pendant que je
sang s échappe par quelque partie du corps.
8° Toxc — pouls dans lequel fosax est plus élevé que tsuez et
iche ; par exemple, fsuen six battements, £ouan sept, teke cinq ou
six. Le doigt le sent sous une pression un peu forte; mais, dès
que le doigt est levé et remis ensuite sur l'artère, le pouls disps-
raît, puis revient, ainsi de suite. On l'appelle pour cela mobile ; il
produit une sensation semblable à celle que font des pierres que
l'on touche dans l'eau. Il indique en général fatblesse, épuisement,
flux et perte de sang de longue durée, surtout chez la femme;
frayeur, sueur excessive, dyssenterie, convulsions, crampes,
semence peu abondante, et enfin phihisie.
9e Sv — est le pouls très-faible continuellement, à peine sen-
sible, fin et délié, re sent comme un cheveu, indique refroidisse-
ment accidentel du cerveau et de la moelle épinière, corps faible,
jambes comme endorinies, perte considérable de semence, visage
changé de couleur, amaigrissement, sécheresse des poils et des
cheveux.
Tsuen-sy — vomissements, défaut de chaleur, frayeurs pani-
ques, alternatives de frisson ct de chaleur.
Kouan-sy — ventre enflé, estomac très-faible, sang sortant par
tous les pores.
Tche-sy, — froid au bas-ventre, dyssenterie.
À ces neuf pouls quelques médecins chinois en ajoutent deux
autres, appelées fan, {sou.
Le premier, tan, est élevé ct irrégulier, il est d'un mauvais
pronostic dans lo cours d'une maladic: c'est le pouls ordinaire de
la femme enceinte de huit mois.
POULS DONT LE DIAGNOSTIC EST MORTEL. 43
Tsuen-ian 一 craintes continuelles, sueur excessive.
Kouan-lan 一 jambes et cuisses enflées.
Tche-tan 一 agonie.
Tsou est un ponls qui commence par six ou sept battements et
qui varie brusquement, deux, trois, quatre, cinq battements;
pouls serré et passant avec peine, surtout au carpe. Il indique les
maladies dites Jé-ping (maladies des grandes chaleurs), oppression,
bux, bile, délire, rougeole, boutons, pustules.
$ XU. — POULS DONT LE DIAGNOSTIC EST MORTEL.
l° Feou-ho (union de flots), quand le battement postérieur em-
pète sur son précédent.
2 Tan-che (pierre d'arbalète), quand le pouls sortant pour
ainsi dire des doigts donne dans une respiration un battement
ferme et sec. | .
9” Tsio-{soui (picotement d'oiseau), quand le pouls vient frap-
per trois, cinq ou sept fois d'une manière dure et aiguë contre les
doigts, puis cesse un temps et revient de mêmé comme l'oiseau
qui mange du grain.
4 Aiar-so (corde qui s’effile), donne un battement dans plu-
sieurs respirations, devient éparpillant et se brouille de telle sorte
qu'il faut longtemps avant qu'il revienne.
> Hia-yeou (allure de crapaud); lorsqu'on tâte ce pouls, on
ne le sent pas pendant un certain temps, parce qu'il est profond,
et tout à coup on sent venir un battement superficiel, faible,
qui cesse aussitôt, et après un temps considérable revient de
même. °
6° J'en-lao (couteau caché), dans une respiration deux batte-
ments; apparait et disparaît promptement, comme un sabre que
ja main agite rapidement.
1° Tchuen-teou (pois roulants), battements assez forts, très-
courts, durs et aigres.
8 San-yé (feuilles éparpillées), quand le mouvement du pouls
imite les feuilles qui tombent par intervalles non réglés.
% Ouo-teou (eau tombant du toit), donne trois battements dans
#4 MÉDECINE DES CHINOIS.
wne rexpiratin À s'urrète: battements ascendants pleins, descen-
dante trésfaibiee.
JP Fony-fs bemillm de marmite . le poals semble toujours
seniis, à peu pres On les bulles qui selevent sur un liquide
en éhrollition.
11° Tom-ousn semblable as globules de terre,, dans une res-
prration dome neuf batiements précipités et forts; n'a ni com-
menterment ni bn.
12 了 yue pilule ronde,, prals si glissant qu'il échappe aux
doigts, s'ils ne portent pas bien sur lui.
13° Fu-kiong ipilon,, battements très-elevès, très-pleins.
14° Jim-trhoui ‘haleine don bomme:, le pouls parait toujours
sortir et jamais rentrer.
1 Piebloui ‘roulement de tonnerre;, pouls d'abord tranquille,
ensuite battements précipités, puis le pouls disparait.
16 Kiaïi-b, dans une respiration donne neuf battements, en-
suile s'arrête, petit, sans tête, ne revient pas.
19° To-he lesnportant le cadavre), dans une respiration un ou
trois battements qui continuent, ou huit battements, ct le pouls
s'arrète, fréa-précipilés en montant, très-faibles cn descendant
(destruction de la vessie, mort après deux ou trois jours).
1#* Trhang-hiu, huit batlements dans une respiration, vide
dans le milices.
1 Ain-chang, dans une respiration donne neuf battements,
ensuile s'arréte; d'abord petit, ensuite fort, mais toujours faible.
20} Sie-khrou, dans une respiration neuf battements, très-faible
* quand on le trouve, ensuite très-élevé et plein.
29° Fang-pa Idélruisant), dans une respiration sept ou huit
battements: en montant, plein; en descendant, lent.
22° Ta-kie, dans unc respiration deux battements; en venant,
forts; en descendant, pleins.
23° Feou-lirn (pouls du nénuphar), dans une respiration, un
seul battement; au commencement, petit; ensuite, descend obli-
quement.
24° fou-choui (bouillonnant), sans règle, comme l'eau sur un
grand fou.
46 MÉDECINE DES CHINOIS.
resse à la bouche, le pouls convenable à cet état est serré (tsou),
plein (che), qui tient du précipité (rh6). Si au contraire il est pro-
fond et mou, la maladie est bien dificile à quérir.
Le fuie.
Le pouls du foie en santé est hien-tchang (trémuleux , long).
Lorsqu'il est feou-touan (superficiel, court), le foie souffre altéra-
tion et l'on est sujet à des mouvements de colère; ché (plein), rêve
montagnes, arbres, forêts; hu (vide), rêve buissons, champs, etc.
Le mal qu'on appelle fey-ky vient d'obstruction dans le foie; c'est
une tumeur sensible située sur les côtés. Cette tumeur vient com-
munément en été; le mal vient du poumon, d'où sort l'humeur
viciée qui finit par s'amasser et former tumeur; de là survient
une toux fâächeuse, de la fièvre et d'autres complications.
Quand le pouls se trouve lien (trémuleux) aux trois endroits
du bras gauche où on le tâte, le foie pèche par excès, douleur
aux yeux : il en tombe de grosses larmes par intervalles; mau-
vaise humeur, irritabilité. Si le pouls du foie étant yeou (mou)
est un peu hten (trémulcux), rien de mauvais; s'il est fn (tendu),
il y a altération dans le foie peu considérable; s'il est feou-chéè
(superficiel, plein), il y a altération du foie considérable, yeux
rouges, douloureux; on ne voit pas clair, on s'imagine qu'il y a
quelques objets étrangers qui couvrent les jeux; /or7 (débordant),
vue trouble, quelquefois vomissement de sang, bras et jambes
perdant le mouvement; sé (aigre), épuisement dans le foie, disso-
lution de sang, côtés enflés jusqu'aux aisselles; /oa (glissant),
le foie est trop chaud, la chaleur se communique à la tête, aux
yeux; Ain (tendu) ou ché (plein) ou ten (trémuleux) ou tchsn
(profond), il y a obstruction, tumeur à craindre; ouey (petit),
yo [très-faible, long, profond), feou (superficiel), ou les esprits
manquent, ou ils n'ont pas leur cours libre ; alors la vue souffre,
on voit, comme l'on dit, des étoiles, on a de la peine à regarder
quelque chose exactement; feou (superliciel) au dernier degré,
abatiement, danger de paralysie.
Dans les maladies du foie, le visage devient bleuâtre, on souffre
aux jointures on a le regard colère, on ferme souvent les yeux,
DES AFFECTIONS RECONNUES PAR LE POULS. 47
oa ne voudrait voir personne ; alors, si le pouls est c46 (précipité)
et kien (trémuleux), il ÿ a chance de guérison; s'il devient super-
ficiel, court, aigre, feou-fouan-sé, le mal cst incurable.
L'estomac.
Quand l'estomac est sain, le pouls propre de ce viscère est
ob (lent modérément).
L'estomac craint fort l'humidité. Quand il en souffre, on entend
du bruit dans ce viscère ct dans les intestins, et il s'ensuit cinq
affections : dans la première, les aliments ne se digèrent pas:
dans la deuxième , il y a gonflement, cenflure du ventre, vomisse-
ment des aliments; dans la troisième, il y a mouvement et dou-
leurs d'entrailles, et les selles sont de couleur blanche; dans la
quatrième, il y a douleurs d'entrailles peu violentes, on rend du
ang, quelquefois du pus; dans la cinquième, on se sent pressé
d'aller à la selle, mais on y va plusieurs fois inutilement. L'esto-
mac est sujet à un mal qui commence en. hiver : c'est un dépôt
qui forme tumeur; ce mal, s’il dure, est suivi de la jaunisse et
dun abattement général. Cette tumeur apparaît au creux de l'es-
lomac quelquefois elle est de la grosseur d'une soucoupe.
Si la lenteur modérée qui convient au pouls de l'estomac se
trouve en mème temps au {suen cl au tche, l'estomac sou'fre ; excès
de chaleur, mauvaise haleine, nausées sans vomissements, les
gencives se rongent, les dents se décharnent, le poil se sèche, on
sent de fréquentes alternatives de chaud et de froid , et les forces
vont toujours en diminuant.
Si le pouls est feow-ché (superficiel, plein), l'estomac digère
mal; bouche sèche; on a beau manger ct boire, on reste faible et
épuisé ; ché (plein), trop de chaleur dans l'estomac, vapeurs, gaz
qui séchappent par la bouche; sé (aigre), faiblesse d'estomac,
amaigrissement ; Ar (tendu), douleur à l'estomac, aux jointures,
nausées continuelles; {ten (trémuleux), chaleut excessive du foie
qui rend imparfaites les digestions ché (plein), extraordinaire,
douleurs, inquiétudes.
Dans certaines maladies de l'estomac qui sont assez souvent
accompagnées de douleurs aux jointures, le visage devient jaune,
LS MÉDECINE DES CHINOIS.
le corps pesant; il y a indigestion, diarrhée. Si le pouls est tchin—
ouan-sy-ouey (profond, lent iwodérément, faible, petit), il y æ
espérance de guérison; s’il est Àin (tendu) et fort, mort certaine.
Le poumon.
Comme les intestins grêles sympathisent avec le cœur, de
même les gros inicstins sympathisent avec les poumons. Le nez
se sent facilement de l'altération de ce viscère. Trop parler et trop
boire de vin sont contraires au poumon ; trop parler cause souvent
la toux, qui provient également d'une intempéraänce de boisson, dont
l'effet cause souvent un boursouflement de la figure, sur laquelle
apparaissent quantité de pustules. Il cst une maladie nommée
sé-pouan qui commence au printemps et se manifeste par une tu-
meur sous l'aisselle droite, tumeur quelquefois grosse comme un
gobelet renversé; ce mal provient d'un sang venu du cœur dans
de mauvaises conditions. Si cette tumeur ne se dissipe pas, il sur-
vient une fièvre mélée alternativement de chaleur et de froid qui
sera suivie d'un ulcère au poumon.
Quand le poumon est sain, son pouls naturel est feou-sé-touan
(superficiel, aigre, court) ; quand il est /ong-hien (débordant, tré-
mulant), il y a maladie; ou par chc (plénitude) : alors on reve
soldats, armes; ou par Ar (épuisement) : alors on rève terre,
voyage, chemin difficile. Si aux trois endroits où on a coutume de
tâler le pouls, le pouls est ou (superficiel), le poumon a souffert
et souffre de l'air ou du vent ; écoulement de mucosités par le nez,
crachats épais mélés de pus; le malade craint le froid et préfère
le chaud; douleur superficielle sur tout le corps, tension sèche
au front, pesanteur douloureuse aux yeux, d'où coulent des
larmes par intervalle. Si le pouls du poumon est feou-ché (super-
ficiel, plein), le gosier est sec, quelquefois enflaminé; constipa-
tion, selles âcres, le nez communément perd l'odorat. S'il est ché-
hoa (plein, glissant), peau et poils se flétrissent, crachats visqueux,
yeux Jarmoyants, gosier sec, disposé à s'enflammer ; tout cela
augmente en automne si l'on n'y met ordre et si l'on ne saigne pas.
Si le pouls est {chin-kin-hoa (profond, tendu, glissant), il y a toux
provenant du froid ; feou-hong (superficiel, débordant), oppression,
DES AFFECTIONS RECONNUES PAR LE POULS. 49
mouvement dans les intestins; /en (trémuleux), ventosités dans
la poitrine produites par le froid, constipation ; 4ong (débordant),
bémorrhagie, dissipation d'esprit; tchin-sy-hoa (profond, faible,
glissant), chaleur dans les os, poils et peau äpres, chaud et froid
qui se succèdent. Enfin, quand un homme attaqué des poumons
crache le sang ou saigne du nez, tousse violemment par intervalles,
est triste et se lamente, si le pouls se trouve superficiel (feou) et
ant soit peu aigre (sé), ce signe est moins mauvais, le mal n'est
pas incurable; mais s'il est Aong (fort et dur), il n'y a pas de
remède. °
Les reins.
Le pouls naturel des reins est profond ct glissant ; s'il est feou-
oxan (superficiel, lent modérément), les reins souffrent, la cause
est dans l'estomac. Il arrive quelquefois que dans les temps froids
on crache sans cesse, il en résulte une dérivation de l'humidité
nécessaire aux reins, el par suite une sécheresse inquiétante. Il
tuisie une maladie appelée pouan-tun qui se manifeste par une
lumeur, un dépôt au nombril, aboutissant communément à une
paralysie générale. Quand les reins sont hors de leur état naturel,
s cest par ché (plénitude d'humeurs peccantes), on sent une
pesanteur à la région des lombes, surtout la nuit, quand on est
couché; si c'est par épuisement ou faiblesse, le malade éprouve
eu dormant une émission involontaire d'urine.
Si aux trois endroits où on a coutume de tâter le pouls on le
trouve the (lent), les reins souffrent du froid, ardeur et âpreté
de la peau, cheveux et poils se dessèchent ; le malade en dormant
croit souvent tomber dans l'eau, et, lorsqu'il est éveillé, il cst rt-
eur et triste. Si le pouls est éparpillé (san), ou bien l'on urine
trop souvent, trop copieusement, ou bien il y a perte de semence,
on sent de la douleur soit dans la région des lombes, soit aux
Senoux ; il survient même quelquefois de ces sueurs furtives qui
vont pas de cause apparente. S'il est chc-hoa (plein, glissant),
dsurie, urines rouges, chaudes; sé (aigre), gonorrhée fâcheuse,
Mille songes extravagants, le malade croit marcher au travers des
taux : il survient souvent enflure au scrotum et aux testicules;
k
50 MÉDECINE DES CHINOIS.
ché (plein et fort), ardeur à la vessie, suppression d'urine ou dif-
ficulté d'uriner; Aoa-kien (glissant, trémuleux) ou Aten-kin (tré-
muleux, tendu), douleur aux lombes et aux pieds qui deviennent
enflés : dans le premier cas, la douleur est causée par des vents
humides chauds; dans le second cas, par des vents froids ; feou-kis
(superficiel, tendu), surdité. Quand les reins sont tellement atta-
qués que le visage devient livide et que le froid gagne les jambes
et les pieds, le mal est très-dangereux ; cependant, si le pouls se
trouve alors être {chin-hoa (profond, glissant) et Aren (trému-
leux),le mal n'est pas incurable; mais s’il est lent et fort, il n'y a
plus de remède.
S XIV. — POULS DES PASSIONS.
Le pouls de la joie extrème est ouan (lent modérément) ;
Le pouls de la compassion, fouan (court) ;
Le pouls de la tristesse, sé (aigre) ;
Le pouls de l'inquiétude rêveuse, ktaï (attaché, embarrassé);
Le pouls de la crainte, tchin (profond) ;
Le pouls de la frayeur subite, agité ;
Le pouls de la colère, fsou-chô (serré, précipité).
S XV. 一 DIAGNOSTICS DES MALADIES PRINCIPALES DÉTERMINÉS
PAR LE POULS.
Dans les maladies malignes et contagieuses ,” dans les fièvres
chaudes, quand le malade sent une sécheresse ardente accompa-
gnée d'inquiétude et de battements forts et déréglés, si le pouls est
feou (superficiel) et fort, c'est un bon signe, le malade peut être
sauvé. |
Si le malade a du délire, en même temps de la diarrhée, et si
le pouls est hiu (vide) et petit, la mort est certaine.
Dans les enflures du ventre, le pouls feou (superficiel) et fort
est d'un bon diagnostic; hix (vide) et petit, mauvais diagnostic.
Fièvres malignes provenant du chaud et du froid, chang-han :
le pouls féou-hong-cho (superficiel, débordant, précipité) est d’un
bon diagnostic ; s'il est ts (vide) et petit, mauvais diagnostic.
DIAGNOSTICS DES MALADIES PRINCIPALES PAR LE POULS. 51
Siao-ko (maladie de la soif) : le pouls cpo (précipité) et fort
est d'un bon diagnostic ; kéu (vide) et petit, mauvais diagnostic.
Hémorrhagie : le pouls tchin-sy (profond, faible) est d’un bon
diagnostic; feou (superficiel) et fort, mauvais diagnostic.
Oppression, baleine courte : le pouls feou-hoa (superficiel,
qlissant) est d'un bon diagnostic; feox-hong (superficiel, débor-
dant), mauvais diagnostic.
Diarrhée, dyssenterie : le pouls ovey (petit) est d'un bon dia-
gnostic ; feow-hong (superficiel, débordant), mauvais diagnostic.
Hydropisie : le pouls /féou-hong (superliciel, débordant) est
d'un bon diagnostic ; &hin-sy (profond, faible), mauvais diagnostic.
Cardialgie, coliques : le pouls {chin-sy (profond, faible) est
d'un bon diagnostic ; feou (superficiel) et fort, mauvais diagnostic.
Enflure superficielle : le pouls féox (superficiel) est d'un bon
diagnostic ; ovey (faible), mauvais diagnostic.
Crachement de sang : le pouls thin-yo (profond et très-faible)
est d'un bon diagnostic; che (plein), mauvais diagnostic.
Vomissement de sang : le pouls féou-yeou (superficiel, mou)
est d'un bon diagnostic; {chin-fou (profond, fuyant), mauvais dia-
gnostic. | |
Réplétion interne : le pouls hong-che (débordant, plein) est d'un
bon diagnostic; /chin-sy (profond, faible), mauvais diagnostic.
Diarrhées persistantes : le pouls ouey-sy (petit, faible) cst d'un
bon diagnostic; féou-hong (superficiel, débordant), mauvais dia-
qnostic.
Sueur extrême : le pouls hz (vide) et petit est d’un bon dia-
gnostic; hien-tsou-chô (trémuleux, serré, précipité), mauvais
diagnostic.
Maladie après l'enfantement : le pouls ouan-hoa (lent modéré-
ment, glissant) est d'un bon diagnostic; hien-cho (trémuleux,
Précipité), mauvais diagnostic.
Épuisement interne : le pouls tchin-sy (profond, faible) est d'un
bon diagnostic; hong (débordant) et fort, mauvais diagnostic.
Choléra : le pouls féou-hong (superficiel, débordant) est d’un
bon diagnostic ; sy-ouan (faible, lent modérément), mauvais dia-
gnostic.
k.
52 MÉDECINE DES CHINOIS.
Blessure ," plaie causée par le feu : le pouls ouey-sy (petit et
faible) est d'un bon diagnostic; {sou-ch5 (serré, précipité), mau-
vais diagnostic.
Phthisie : le pouls feou-hoa (superficiel, glissant) est d’un bon
diagnostic ; {sou (serré) et fort, mauvais diagnostic.
Apoplexie : le pouls hz-sy (tendu, faible) est d'un bon dia-
gnoslic ; feou (superficiel) et fort, mauvais diagnostic.
Obstruction des intestins : le pouls /ou (glissant) et fort est d'un
bon diagnostic ; sé-sy (aigre, faible), mauvais diagnostic.
Épilepsie : le pouls féou-ouan (superficiel, lent modérément) est
d'un bon diagnostic ; {sou-chè (serré, plein), mauvais diagnostic.
Ventre enflé, dureté dans la région de l'estomac, sécheresse
accompagnée de vomissements ou de nausées, chaleur aux mains
et aux pieds : le pouls tchin-sy (profond, faible) est d'un mauvais
diagnostic.
Toux sèche, émission de sang par les voies urinaires, mai-
greur : le pouls ché (plein) et fort est d'un mauvais diagnostic.
Tchong-ngo : le pouls ktu-sy (tendu, faible) est d'un bon dia-
gnostic ; feou (superficiel) et fort, mauvais diagnostic.
Blessures avec hémorrhagic abondante : le pouls sy-hiu (faible,
vide) est d'un bon diagnostic; ché (plein) et fort, mauvais dia-
gnostic.
Poison : le pouls #ong (débordant) et fort est d’un bon dia-
gnostic; sy (faible) et petit, mauvais diagnostic, surtout s’il y a
vomissement de sang.
Délire : le pouls 4ong (débordant) et fort est d'un bon diagnos-
tic; yeou-sy (très-faible et mou), mauvais diagnostic.
Maladie de l'estomac : le pouls oey-sy (petit, faible) est d'un
bon diagnostic; ktn-chi (tendu, précipité) ou feou-ta-tchang (su-
perficiel, fort, long), mauvais diagnostic.
S XVI. 一 POULS DONT LES BATTEMENTS SONT INTERROMPUS.
Nous avons dit plus haut que le pouls donnant quarante-cinq
battements convenables indiquait l'état de santé. En examinant le
pouls du cœur, si après trente et un battements le pouls devient
tout à coup plongeant, fuyant, et tarde à revenir comme aupa-
POLLS DONT LES BATTEMENTS SONT INTERROMPUS. 53
ravant, dans toute autre saison que le printemps, il annoncera
une affection très-grave.
En examinant le pouls du foie, si l'on trouve quarante-cinq
battements convenables, c'est signe de santé; si après trente-six
battements il se plonge un peu, s'arrête et revient, il indique cha-
leur excessive et lésion dans le foie; si après vingt-neuf batte-
ments il devient sé (aigre) et paraît vouloir se cacher, Ie foie est
tres-affecté, il y a obstruction, les jointures des membres s'en
ressentent; cela va communément de mal en pis jusqu'à la mort
qui s'ensuit. Si après dix-neuf battements il se plonge, se relève,
puis continue ainsi, le foie est entièrement gâté, il ne fonctionne
plus, tout remède cst inutile.
Si le pouls des reins ou de la vessie a quarante-cinq battements,
ces viscères sont sains: si au-dessous de trente baîtements le mé-
decin le trouve chô (précipité) ou ten (trémuleux), les reins
souffrent de chaleur; s'il devient tout à coup très-lent, le mal est
lrès-dangereux et demande un prompt secours ; si après vingt-cinq
battements il se plonge, les reins ne font plus leurs fonctions, la
mort ne tarde pas à venir.
En examinant Île pouls du poumon, s'il donne quarante-cinq
battements convenables sans interruption, le poumon est sain;
sil est très-précipité, les poumons souffrent de l'air extérieur; si
après vingt-sept battements il devient tout à coup très-lent, le
poumon souffre du froid, affection peu dangereuse ; si le pouls
devient tout à coup profond, c'est signe d'assoupissement; si
après douze battements le pouls s'arrête, c'est signe de toux, cra-
Chats mélés de pus, les forces manquent, les cheveux se hérissent,
affection très-grave.
En examinant le pouls de l'estomac, si l'on trouve quarantc-
cinq battements convenables, c'est signe de santé; s'il devient très-
Précipité, l'excès de chaleur dans l'estomac trouble la digestion
des aliments; au-dessous de quarante-cinq battements, s'il est
hnguissant et très-lent, c'est un signe de vomissement et de mort
prochaine.
En examinant le pouls du rein droit (porte de la vie), si l’on
trouve quarante-cinq battements réguliers, c’est signe de santé ;
54 MÉDECINE DES CHINOIS.
si après dix-neuf battements il se plonge, puis se replonge sans se
relever longtemps après, le malade court risque de mourir bien-
tôt; sur cent, à peine si un seul peut être sauvé.
$ XVII. 一 POULS DES FEMMES.
Les femmes ont communément le pouls assez plein au tcke,
mais plus fort au bras droit qu'au bras gauche. Si on leur trouve
le pouls des reins ouey-sc-feou (petit, aigre, superficiel), ou bien
” le pouls du foie sé-cho (aigre, précipité), il y a obstruction, déran-
gement dans la menstruation. Il en est de mème quand le {che
est /ou (glissant) et interrompu, ou bien petit et the (lent).
Menstrues trop abondantes, pouls {chin-sy (profond, faible).
Menstrues apparaissant avant l'époque périodique, pouls tchin-
cho-sé (profond, précipité, aigre).
Menstrues apparaissant après l'époque périodique, pouls {chin-
iche (profond, lent).
Menstrues insuffisantes, pouls oey-sé-feou (petit, aigre, super-
ficiel ). |
Suppression des msentrucs, pouls /chin-kin (profond, tendu) ou
tchin-sy (profond, faible).
Leucorrhée, pouls hoa (glissant) ou Aoa-sy (glissant, faible).
Suppression des lochies, pouls /éou-heou (superficiel, rompu).
Si une femme, qui d'ailleurs se porte bien, a le pouls régulier,
superficiel ou profond, selon qu'il doit être aux différents endroits
où l'on tâte le pouls, si les menstrues n'apparaissent pas, c'est
qu'elle est enceinte. On en aura une nouvelle preuve si le fche est
haut et plus vigoureux qu'à l'ordinaire. En outre, si une femme
est d'un tempérament délicat, si en pressant fortement le doigt sur
le pouls du cubitus (Æouan), on sent les battements sans interrup-
tion, si les règles sont arrètées, c'est signe qu'elle est enceinte.
ll en est de même si les menstrues d'une femme cessent de pa 一
raitre à l'époque périodique et que ses six pouls soient naturels;
enfin si le fsuen est petit, si le kouan est /ou (glissant), si le tche
cst cho (précipité), et que cela dure régulièrement, si ce n'est
qu'on découvre par intervalles quelques battements semblables aux
picotements d'un oiseau, la femme est enceinte.
POULS DES FEMMES. 55
Le premier mois de la grossesse, le pouls est tche-cho (tantôt
lent, tantôt précipité) ;
“Deuxième et troisième mois, 4oa-sy (glissant, faible), ou ouan-
koa (lent modérément, glissant), ou tche-cho (tantôt lent, tantôt
précipité) ;
Quatrième mois, ouan-hoa (lent modérément, glissant) ou tche
do (lent, précipité alternativement) ;
Cinquième mois, hong-ta (fort, débordant).
Si une femme enceinte et en bonne santé a le pouls du tche
long et élevé ou 4ong-ché (débordant, plein), c'est signe qu’elle
est enceinte d'un garçon. Si le pouls du the du bras droit est
hong-feou (débordant, superficiel), c'est signe qu'elle est enceinte
d'une fille. Si le pouls est profond et plein aux deux bras, elle est
enceinte de deux garçons; s'il est superficiel et aux deux bras, elle
est enceinte de deux filles.
Si une femme a communément à l'extrémité du cubitus, au
the, le pouls oey-sy-sé (petit, faible, aigre), et le bas-ventre
froid ; si elle est sujette à de violents frissons, elle n'aura pas
d'enfants, surtout si elle est un peu àgée.
Si le pouls de la femme enceinte est hien (trémuleux) pendant
les premiers mois, il y aura fausse couche. Au septième, au hui-
ième mois de la grossesse, si le pouls est plein et dur, c'est bon
signe ; s'il est profond, délié, la femme aura des couches difficiles.
Quand une femme enceinte est arrivée à terme, si vous lui
trouvez le pouls égaré et kin (tendu), ct qu'elle ressente en
même temps de la douleur au ventre et aux reins, elle accouchera
six ou huit heures après l'apparition de ces symptômes.
Quand la femme sur le point d'accoucher sent dans le corps une
pesanteur extraordinaire, qu'elle éprouve tantôt des frissons, tan-
tôt de la chaleur, que le dessous de la langue est chaud et lé des-
sus froid, que l'haleine est fétide, le pouls tchin-hoa (profond,
glissant), ces signes indiquent que l'enfant est mort ou va mourir.
Si la femme a le visage rouge et la langue violette, avec écou-
lement de sang par le vagin, douleur au bas-ventre et aux reins,
pouls Æé-tchin (sautillant, profond), elle accouchera d'un enfant
mort. Si en outre la langue et le lèvres sont violettes et qu'elle
56 MÉDECINE DES CHINOIS
ait de l'écume à la bouche, le pouls étast #kis-sy (profond,
faible) ou feou-hong (superficiel, débordant), on aura de la peine
à sauver la mère.
Après les couches, le pouls de la femme est bon, s'il est oxon
(lent modérément) et hoa (glissant); mauvais pouls, s’il est ché
tsou-hien (plein, serré, trémuleux);
Bon pouls, sy-tchin (faible, profond); mauvais pouls, dur,
ferme;
Bon pouls, {chin-sy (profond, faible) au tswen ; mauvais pouls,
chô-ta (précipité, fort).
$ XVIII. 一 PROXOSTICS DAS MALADIES PAR LES ODEURS, LES
COULEURS, ETC.
Lorsqu'un médecin visite un malade, il doit examiner avec
attention les oreilles, les yeux, la bouche, la langue et les narines
de ce malade ; ces organes sont comme des fenètres par lesquelles
apparaît la chaleur innée (yang). Il doit également examiner les
vases contenant les matières fécales et les urines, qui lui permet-
tront de connaitre l'état de l'humide radical (yn).
Les narines, dont les fonctions sont de sentir les odeurs, font
connaître l'état des poumons, dont l'humeur est le liquide mu-
queux coulant du nez. Les yeux, qui distinguent les couleurs,
font connaître l'état du foie, dont les humeurs sont les larmes.
La bouche, chargée de recevoir les aliments, fait connaître l'état
de l'estomac, dont l'humeur est la salive. La langue, qui sait dis-
cerner les saveurs, fait connaître l’état du cœur, dont l'humeur
est la sueur; enfin les oreilles, qui perçoivent les sons, font con-
naître l'état de la vessie, dont l'humeur est l'urine. Dès que ces
organes sont malades, la tête, centre ou siége des cinq sens, ne
reçoif plus les sensations qui lui arrivent habituellement par les
voies de communication. On comprend que, dans ce cas, il
n'existe plus de cohésion entre les voies de l'humide radical et
celles de la chaleur vitale; d'où naît un trouble suffisant pour
empêcher la circulation du sang et de l'air vital, pour déranger la
santé ct même occasiopner la mort.
Le foie domine les cinq couleurs et se trouve soumis aux
PRONOSTICS DES MALADIES PAR LES ODEURS, ETC. 57
arbres et au printemps, qui fait naître les couleurs dans les fleurs,
dans les feuilles des arbres et les fruits. Le cœur est soumis au
feu et à l'été, et domine les saveurs provenant des objets soumis
à l'action du feu. L'estomac, soumis à la terre et à la fin de chaque
saison, domine les cinq saveurs, parce que tout ce que produit la
terre a une saveur. Les poumons dominent les sons et la voix, et
sont soumis aux métaux qui produisent les sons. La vessie do-
mine les liquides et se trouve soumise à l'eau et au feu, qui peut
liquéber.
Les cinq grands organes ont chacun leur couleur ; ainsi la cou-
leur du foie est le bleu; celle du cœur, le rouge; celle de l'esto-
mac, le jaune; celle des poumons, le blanc, et enfin celle de la
vessie, le noir. La couleur de la figure du malade doit répondre à
son pouls. Ainsi, par exemple, si la couleur bleue domine sur la
figure, le pouls dominant doit être celui du foie (hien-chd) ; si
Cest la couleur rouge qui domine, le pouls dominant doit être
celui du cœur. Si la couleur ne répond pas au pouls, c'est d'un
mauvais pronostic. Ainsi, par exemple, si la couleur bleue apparaît
sur la figure, et que le pouls dominant soit superficiel, rare et
court, cela indique que le foie est dominé par les poumons, et
que la mort s'ensuivra. Si cependant, avec la couleur bleue, le
pouls dominant était profond, précipité et long (pouls de la ves-
sie), il n'y aurait pas grand danger. Il faut de même qu'au son,
à l'odeur, à la saveur, au liquide de chaque organe, corresponde
le pouls qui leur est propre. Si le malade a la face bleue, s'il
gmit, s'il aime l'odeur de la chair et qu'il recherche les saveurs
aides, son pouls dominant doit être celui du foie (hten). Si,
dans ce cas, le pouls est différent, suivant l'influence de l'organe du
pouls dominant sur le foie, la maladie sera plus ou moins grave (1).
Le médecin distinguera facilement par les sons la nature de
l'affection. Ainsi, le malade pleurant continuellement, on peut
~
(1) En résumé, si la couleur l'emporte sur le pouls qui lui est opposé,
ia danger; si au contraire c’est le pouls qui, en son genre, l'emporte
wr la couleur qui lui est opposée, si le malade en meurt, ce sera après
avoir trainé longtemps. Si c'est le pouls qui change et qui s'accommode à la
Couleur, la guérison sera promptc.
ss MÉDECINE DES CHINOIS.
être sûr que le poumon est malade; le rire indique affection du
cœur; les gémissements, affection du foie ; le chant, affection de
l'esiomac ; les sanglots, affection de la vessie.
Les saveurs servent également au médecin pour l'aider à dis-
tinguer les maladies. Ainsi, le malade recherchant les aliments
brûlant le palais, on peut dire que l'affection est dans les pou-
mons; sil préfère les amers, le cœur est malade ; les douceurs,
l'estomac est souffrant, et enfin les salaisons, la vessie est aliérée.
De même, s'il recherche les aliments froids, c'est un signe que la
maladie est de nature froide. 11 en est de même des maladies
chaudes.
Les humeurs sécrétées en abondance et coulant extérieurement
indiquent également l'état des organes. Ainsi, suivant l'abondance
et ja nature des larmes, de l'urine, de la salive, des mucosités,
des sueurs, on peut distinguer si le foie, la vessie, l'estomac, les
poumons et le cœur sont affectés, et quel cst le degré de
l'affection (1).
La face jaune ct les yeux rouges, ou la figure jaune et les yeux
blancs, ou les yeux devenus noirs, indiquent ua pouls délirant. Si
dans ces couleurs on peut distinguer du jaune, comme cette cou-
leur est eolle de l'estomac, elle indique que le pouls de cet organe
fonctionne encore et qu'il ny a pas danger de mort. Mais si cette
couleur no se montre pas, c'est signe que la mort ne tardera pas
À venir,
La face bleuc et les yeux rouges, ou blancs, ou noirs; la figure
noirdtre et les yeux blancs; la face rouge et les yeux bleus, annon-
cent la mort, Si la couleur jaune parvient à gagner les yeux, le
malade aura encore une année à vivre; mais si dans ces condi-
tions, la couleur noire entoure les yeux, il mourra après huit ou
dis jours,
= ne cn enter 一 一
(1) Les cinq couleurs servent également à faire connaître les maladies et
leur nature, Ainsi, la figure bleuc, avec le pouls dominant du foie, annonce
une affection da cet organe. Si, dans une maladic du foie, la face devient
rouge, e'ent un signe que le mal vient du cœur. Si la bouche et les narines
deviannent blanches, c'est un signe que le foic est opprimé par les pou-
Mons la mort no tardcra pas alors à venir, parce que les arbres sont dé-
truite par lon métaux.
60 MÉDECINE DES CHINOIS.
ces couleurs gagnent le nez et la bouche, indiquent maladie
grave, qui cependant pourra être guérie, si elle dépasse dix jours.
Visage subitement violet et peu à peu plus noir, il est rare que le
malade gquérisse. Foie ct reins ue font plus leurs fonctions.
Visage blanc, yeux noirs indiquent pauvreté du sang.
Yeux troubles, dents se cassant, se npircissanti visage deve-
nant blanc pâle; yeux noirs; indiquent la mort.
Visage violet, bouche jaune, mort.
Quand un malade ouvre la bouche comme un poisson et a de
la peine à la fermer, qu'il y a expiration et presque pas d'inspi-
ration, mort. Le foie ct les reins ne fonctionnent plus.
Dos roide et sans mouvement, yeux fixes, immobiles, regar-
dant seulement vers un endroit ; lèvres sèches et comme brülées,
visage cnflé, bleuâtre ou noir, mal dangereux; s'il y a convulsions
suivics de perte de la parole et accompagnées de certaine odeur
cadavéreuse, mort.
Bouche ouverte et respiration difficile indiquent que les pou-
mons et l'estomac ne fonctionnent plus. ll en est de mème lorsque
de fortes tumeurs surviennent aux genoux et aux pieds du malade.
Quand le malade sent par tout le corps comme une réplétion
totale et que le dos devient violet, mort.
Jointures des membres perdant leurs mouvements ct devenant
roides, mort.
Lignes dans les mains effacées, le cœur ne fonctionne plus, et
la mort s'ensuivra.
Lèvres noirâtres ou livides, froid dans tout le corps, indiquent
absence d'esprits vitaux, mort.
Lèvres noiritres froid aux dents, perte involontaire d'urine,
horreur de toute nourriture, mauvais signes qui, s'ils se rencon-
trent ensemble, annoncent la mort.
Ongles violets, puis noirs, mauvais signes, mort.
Pesanteur aux lombes, douleur au dos, inquiétude par tout le
corps, émission involontaire d'urine, mort le sixième jour.
Ongles noirâtres, impatience, injures, perte du mouvement des
jointures, mort après neuf jours.
Cheveux hérissés, mort après dix jours. -
PRONOSTICS DES MALADIES PAR LES ODEURS ETC. 61
Le visage enflé, des clous ou pustules rouges, la langue ré-
lractée ou violette, abattement général , surtout aux bras et aux
jambes ; obscurcissement notable de la vue, des larmes sans cesse
et sans raison, indiquent un foie gâté; le malade meurt vers le
huitième jour.
Douleur à la région des aisselles, les yeux rouges, fréquente
colère, vertiges, surdité, tout cela indique un foie qui souffre de
réplétion ; de suite donner un évacuant.
Embarras dans les jointures et à la région des aisselles, vue
devenue trouble, ongles desséchés, craintes, gémissements sans
grande cause, tout cela indique foie qui souffre d'inanition ; il faut
le fortifier.
Face jaune ou noire, paume des mains gonflée, lignes des
mans effacées, mort après un jour.
Pieds enflés, émission involontaire de matières fécales, lèvres
renversées, mort après un jour.
Visage noir, yeux troubles, sueur extrême, reins brisés, che-
veux secs, mort après quatre jours.
Le visage devenu jaune, mais d'un jaune foncé mélé de noir; :
roideur aux épaules, regard fixe, mains cnflees lignes des mains
effacées, paroles extravagantes, discours insensés, tout cela indi-
que un cœur pressé et comme étouffé par la chaleur : le malade
passera à peine la journée.
Quand le malade sent engourdissement et douleur au dos, qu'il
rit sans raison ct qu'il sent de temps à autre une sécheresse ex-
trême à la langue, cela indique mauvaise réplétion, il faut purger ;
mais si le malade est triste, facile à effrayer; s'il sent de la roideur
à la racine de la langue et de la douleur dans les lombes jusqu'au
dos, il faut restaurer, réconforter, car le mal vient d'épuisement.
Quand les picds du malade enflent et le ventre aussi à la région
- du nombril; si le visage en même temps devient jaune et bour-
souflé, qu'il y ait évacuation involontaire de matières fécales, la
peau apre les lèvres renversées, cela indique que l'estomac est
catièrement ruiné; après douze jours, mort.
Enflure du ventre, constipation, paralysie aux picds, pesanteur
par tout le corps, le malade cependant mange bien, mais n'en est
62 MÉDECINE DES CHINOIS.
pas moins abattu, cela indique plénitude mauvaise, il faut éva-
* cuer; mais quand à l'enflure du ventre vient se joindre un mou-
vemeut d'entrailles avec vomissements, indigestions continuelles,
diarrhée, il y a alors faiblesse d'estomac, il faut le réconforter.
Quand il ÿ a expiration par la bouche et presque pas d'inspira-
tion, lèvres comme renversées sans lignes noires; peau et pouls,
ongles se dessèchent; cela indique que le poumon est gàté; mort
après trois jours.
Douleur aux épaules, au dos et aux cuisses; toux, difficulté de
respirer, ventosités, mauvaise plénitude; il faut faire vomir.
Expiration faible, pelite voix, toux par intervalle, crachats mé-
lés de sang, grande faiblesse, accablement ; il faut réconforter.
8 XIX. — CÉLÈBRES APHORISMES APPELÉS PIEN-KO-HOA-TO-TCHANG-
TCHONG-KIN.
1° La couleur jaune aux yeux est d'un bon signe et promet la
guérison.
2° Visage jaune et les yeux bleus, guérison (si le bleu est pres-
* que vert, mort).
3° Visage jaune, yeux blancs, guérison (si le blanc est le blanc
des os secs, mort). |
4 Visage jaune, yeux noirs, guérison (noirs comme du char-
bon, mort).
5。 Visage jaune, yeux rouges, guérison (rouge de sang, mort).
6° Visage et yeux noirs, quérison.
7° Visage noir, yeux bleus, guérison.
8° Visage bleu, yeux blancs, mort.
9e Visage noir, yeux blancs, guérison. .
10° Visage rouge, yeux bleus, mort.
11° Visage jaune, yeux bleus, mort.
12° Visage rouge, yeux blancs, mort.
13° Visage blanc, yeux blancs, mort.
14° Visage noir, yeux blancs, mort.
15° Visage bleu, yeux jaunes, mort.
16° Le malade qui se met au lit avec douleur au cœur et op-
pression, a une maladie d'estomac.
CÉLÈBRES APHORISMES. 63
17° Le visage terreux indique que l'estomac ne reçoit plus
d'aiments, mort. “
18° Yeux troubles, dents noires, maladie incurable.
19° Oreilles, yeux, nariaes, bouche, langue noirs, mort.
20° Oreilles, yeux, joues rouges, mort le cinquième jour.
?l° Couleur noire au front, au-dessous des narines ct aux
joues, mort après deux jours.
2% Au sortir d'une maladie, visage ‘tantôt noir, tantôt blanc,
la couleur pénétrant dans les yeux et les narines, mort après
rois jours.
23° Visage devenant tout à coup très-noir ou bleu et noir,
mot.
24° Visage noir, regard fixe et oblique, mort.
_ 25° Visage noir, lèvres bleues, mort.
26° Visage bleu, lèvres noires, mort.
27° Visage noir, côtés pleins, difliculté à se tourner, mort.
28° Yeux tournés obliquement, mort après un jour.
2% Plénitude extrême, mouvement supprimé, vue trouble,
crainte extrême, mort.
30 Rétine rétractée, mort.
3l° Bouche ouverte comme celle d un poisson, mort.
32° Bouche entièrement ouverte, mort.
33° Lèvres bleues et sèches, maladie incurable.
34° Ongles bleus, mort.
30° Chairs des ongles noires, mort.
36° Visage gonfle, perte de mouvement, mort.
37° Tumeur et visage noir, mort.
38° Lignes de la main effacées, mort.
39 Tumeur au nombril qui disparaît subitement, mort.
40° Pouls insensible, bouche béante, pieds gonflés, mort le
Cinquième jour.
4l° Lèvres gonflées, dents noircies, mort.
42% Dents devenues tout à coup noires, mort dix jours après.
43° Langue tuméfée, mort.
44 Sueur adhérente à la peau et tumeur noire à la langue,
Mort. 于
64 MÉDECINE DES CHINOIS.
45° Cheveux hérissés, mort le quinzième jour.
46° Cheveux comme de l'étoupe et violentes colères, mort.
47° Genoux et pieds gonflés, mort.
A8° Évacuation involontaire de matières fécales, mort.
#9% Corps exhalant une odeur cadavéreuse, mort.
50° Peau noire, visage noir, mort.
5l° Pieds et jambes enflés, vomissement, céphalalgie, mort.
52° Dans les affections du cœur, si les yeux prennent une teinte
noire, mort.
53° Dans les maladies d'estomac, lèvres bleues, mort.
5 如 Dans les maladies du poumon, joues rouges, lèvres jaunes,
mort.
59° Couleur rouge aux yeux indique maladie du cœur.
Couleur blanche aux yeux indique maladie du poumon.
Couleur noire aux yeux indique maladie de la vessie.
Couleur jaune aux yeux indique maladie de l'estomac.
Couleur bleue aux yeux indique maladie du foie.
8 XX. 一 DES SYMPTOMES DES MALADIES PRONOSTIQUÉS PAR LA LANGUE.
La langue cst la fenètre du cœur. Sa couleur naturelle est
rouge. Cette couleur varie suivant les affections du cœur. Une
mulière visqueuse, appelée {ay, qui souvent ‘couvre la surface de
Ja langue et qui apparait quelquefois le matin, sert à indiquer ja
nature et le degré des maladies. Lorsque la langue est sèche et
pour ainsi dire brûlée, cela indique que l'affection est externe;
lorsqu'elle se couvre de ty, on peut être certain que la chaleur
vitale gagne les parties inférieures. Si le tay est àpre et jaune,
c'est signe que Ja chaleur s'amasse dans l'estomac.
La lanque blanche correspond à l'occident et à la nature mé-
tallique des poumons. Cette couleur provient du froid et de l'eau,
qui sont en trop grande abondance dans le corps. Le pouls est
alors élevé ct fort. Lorsque le ay est rouge, c'est signe de cha-
leur au-dessous du nombril ct de froid dans l'estomac.
La lauguc jaune correspond à la rate ct au ventre. Cette cou-
leur est due à la pénétration de la chaleur dans l'estomac rempli
d'humeurs. Si l'estomac ressent une grande chaleur, le gros in-
DES SYMPTOMES PRONOSTIQUÉS PAR LA LANGUE. 65
testin est dominé par le froid ; lorsque la langue est jaune entière-
ment, c'est signe que l'estomac est enflammé, le ventre dur et le
gros intestin sec.
La langue bleue correspond à l'orient et au foie; elle annonce
un grand feu ou bien un refroidissement subit causant une altéra-
tion de l'humide radical. Dans ce dernier cas, la languc devient
sèche, ainsi que la bouche, et le malade ne peut supporter le froid.
La langue noire correspond à Ja vessie et aux reins. Elle indi-
que grande chaleur interne et maladie sérieuse et dangereuse.
La langue noire, dans une maladie chaude, annonce la mort.
Lorsque les pouls sont élevés, l'haleine brûlante, les lèvres sè-
ches, que des mucosités coulent abondamment du nez, que les
picds sont froids, si à ces symptômes se joint un {ay léger cou-
vrant la surface de la langue, il y a chance de guérison; mais si,
sept ou huit jours après, le peu de chaleur interne se porte exté-
neurement, et que les pieds et les mains deviennent brülants, il
y a peu d'espoir de sauver le malade; et si, huit à dix jours après,
la chaleur revient de nouveau, la maladie est difficile à guérir.
La langue jaunâtre au milieu, blanche sur les deux côtés et
rouge au bout, indique changement dans la fièvre; le virus quitte
l'intérieur du corps; le malade parle beaucoup; sueur peu abon-
dante; inappélence; plénitude; il faut de suite rendre le ventre
libre, et le virus. disparaîtra entièrement.
La langue blanche sans {ay el jaune à l'extrémité indique
manition et faiblesse de l'estomac et de la rate, provenant d'un
relâchement ordinaire du ventre. II faut rendre à l'estomac la
brce nécessaire pour continuer ses fonctions.
La langue entièrement noire et sèche indique abattement géné-
nl, surtout aux pieds et aux mains, dents serrées et par suite
maladie grave; à peine sur dix malades un seul peut-il être sauvé.
Si la langue s'amollit un peu, avoir recours de suite aux lotions ;
# après les lotions la couleur noire tourne au rouge, il y a
chance de guérison ; sinon , tout remède est inutile.
La langue avec le {ay blanc à la racine, ensuite jaune et rouge
à mesure que l'on avance vers l'extrémité, indique maladie par
cause de refroidissement pendant l'hiver; par cause d'humidité, au
5
ec ELLDLCAE JE CHILI SUE
printemme Ge Ciguenr e1 ele. 2 de veu ec same: la medhea-
DEL QUE 1e COUT à LL SRSOL.
Le mien GO à satoue ur © ‘excemne hanche rmémerat ex-
cs dear où Cuumen: af-chaz mrulonût « dangeæme Si k
pouis es superhcn € jeic. 1 fac face auer: & le pouls ext
profoué et ferme. L iuic gun. S à pouls es: profond. fuble,
L'empluyez jus Ot remote.
La lavnue couleur see cendre. aver des pemms et des fl
noirs. indique que la chaieur « se rires tarhrmt de penc-
trer dans Les rems et ja vesse: La trosaeme parte de cerps tnon-
Phe de ja chakur 1 : k malade sent sa rue se troubler: à bent
des discours insenser: je puuls et procquéé ct ssperfcel ; il fast
avoir recourt au: lotus.
La lançue qui à la racme 2 une isrle très-rosge., et sur le
reste de la surface des taches rouseatres couleur de char cor-
rompue, indique une maladie mcarable. Plenitude, oppressson,
insomnie, pouls plein et faible, tels sont Les symptômes génerau:
qui l'accompagnent.
La langue très-rouge avec des taches couleur de chair corrom-
pue , indique grand feu interne ; la bouche et les lèvres sont très-
rouges ; la gorge est enflammée. Il faut faire disparaître cette
chaleur extrême par des lotions d'eau claire.
La langue avec des lignes noires indique maladie de la voie de
l'humide radical diminué. Sept jours après, les lèvres noircissent
et le froid gagne les pieds et les mains; sueur extrême; intestins
vides ; pouls au fsuen ct au {che très-faibles et lents (oey-ouan).
Le milieu de la langue rouge pâle et son extrémité rougeûtre
indiquent dominance de l'humide radical. Le cœur et les reins ou
la vessie se combattent mutuellement ; l'eau l'emporte sur le feu;
il en résulie une fièvre maligne, dont la chaleur augmente le
soir; quelquefois fièvre quarte ou continue ; la langue n'est pas
sèche; le pouls hten-ché (trémuleux, plein).
Le milicu de la langue noir et l'extrémité rouge indiquent mal-
aine externe; chaleur et douleur à la gorge; la troisième partie
(1) Mais les onprils vitaux no sont pas dans leurs voies respectives.
DES SYMPTOMES PRONOSTIQUES PAR LA LANGUE. 07
du corps triomphe du feu. Si en dix jours la maladie n'est pas
guérie, la malignité de la chaleur fait que le malade cause beau-
coup et éprouve des douleurs à la poitrine.
La langue entièrement rouge indique maladie dans la voie de
la grande chaleur vitale, douleur générale, tête troublée, bouche
amère, langue sèche, urine rouge et âpre, plénitude, insomnie,
horreur du froid; si le pouls est hong-ta (débordant, fort), le mal
domine intérieurement, la bouche et les lèvres deviennent rouges
comme du feu, douleur à la gorge; si le pouls est jeow (superf-
ciel), la chaleur domine extérieurement.
La langue ayant au milieu un peu de {ay blanc, sur les côtés
un {y jaune et äpre, indique une affection des intestins ; la figure
jaunit peu à peu, la langue devient tuméfiée, le malade parle avec
difficulté et le ventre devient tendu et gonflé.
La langue désignant une affection de la rate a généralement la
partie médiane marquée par des lignes rouges qui se prolongent
jusqu'à l'extrémité ; elle indique feu interne. Le malade parle beau-
coup, aime à rire, fuit la chaleur, recherche le froid.
La langue jaune avec des points rouges à l'extrémité, sembla-
Mes à de petites perles, indique chaleur extrême dans les intes-
ins, qui fait que le malade prononce des paroles insensées,
éprouve une douleur générale, céphalalgie, soif et tristesse.
La langue blanche sur le côté indique maladie produite par un
vent froid, vomissement, toux, expectoration de malières vis-
queuses et épaisses ; les humeurs sont en excès.
La langue rouge au milieu et pointillée indique dominance de
lhumide radical, plénitude, soif, douleur au côté.
La langue bleuâtre d'un côté et jaunûtre de l'autre, et rouge à
l'extrémité: indique lutte entre les deux principes naturels. Le pre-
mier jour, le malade éprouve de Ja céphalalgie, de la chaleur if-
terne, de la soif et de la tristesse; le deuxième jour, le feu gagne
les narines , et le troisième jour commence le délire.
La langue rouge pâle au milieu et noire à l'extrémité indique
dominance du feu, bouche sèche, soif, tristesse, dégoût, nausées,
Miomnie.
La langue couverte d'un enduit blanc et ayant la forme d'une
ÿ.
8 MEDESIXE DES CHIXOIS
rège. en vatre dure, seche. ipre. indique fn prochaine: si je
cœur de la lasque est frosd comme La share, c'en est fait &
levistence.
maladie tenice et de laque duree : phthusie, maladie des intes-
tes lonque et dangereuse.
La lanque rouse au miles et sans iey, et dont l'extrémité est
comme corrompue. mdique que Le feu a gagné Les parties supé-
rieures, peu de chaleur interne, tristesse, degoùt, fatique.
La lanque couverte de iey jaune, au milieu de lignes noires, et
dont l'extrémité est rouge, indique chaleur dans les intestins,
douleur nuit et jour, selles nombreuses, tantôt blanches, tantôt
rouges.
La langue blanche à la racine, ensuite rouge, indique maladie
de la voie de l'humide radical ; le malade ne peut parler; surdité,
perte de connaissance, pieds et mains roidis par le froid; cette
maladie est incurable.
La langue noire à la racine, rouge à l'extrémité, indique abon-
dance extrème d'humide radical, affection des grandes chaleurs.
L'eau l'emporte sur le feu. Si après huit ou neuf jours, le mal
n'a pas disparu, les conduits du ventre sont obstrues le malade
éprouve de la soif, du dégoüt, et a des émissions involontaires
d'urine.
La couleur blanche au côté gauche de la langue indique épui-
sement, salivation abondante, sueur; cette affection provient de
trop de travail ou de trop de fatigue.
La lanque jaune clair, et dont l'extrémité est blanche, indique
dureté de l'estomac, constipation, sécheresse du gros intestin,
urine rouge et àpre; il est diflicile de reconnaître encore la na-
ture de la maladie.
La langue cntièrement blanche sans {ay indique maladie incu-
rable, La langue est inerte; la bouche et la langue sont serrées
aux extrémités; la langue dure, rétractéc. Sur dix malades dans
eut Ctut, À peine un seul peut-il être sauvé.
La langue blanche, jaune, rouge, pointillée par parties, indique
un grand fou interne. Le malade éprouve jour et nuit une grande
DES SYMPTOMES PRONOSTIQUES PAR LA LANGUE. 69
chaleur. Peu de temps après, soif intense, urine rouge et âpre;
le pouls feou-hong (superficiel, débordant) promet guérison; le
pouls {chin-0ey (profond, faible) annonce maladie très-grave.
La langue tachetee et couverte de points rouges obscurs et
dure à l'extrémité, indique affection du foie; visage rouge, tris-
lsse, soif, langue äpre, surdité, difficulté dans la parole, respi-
rntion dificile, plénitude.
La langue jaune au milieu, blanche autour et rouge à l'extré-
mié, indique froid interne; vomissements, toux, céphalalgie,
douleur aux reins.
La langue bleuâtre indique maladie des reins et de la vessie
causée par un excès de fatigue; tristesse, inappétence, sueur
froide, tels sont les symptômes de cette affection, commune en été.
J. P. Abel Remusat, doctoris medici Parisiensis, academiæ Gratia-
sopolilanæ necnon academiæ Vesuntinæ socii, Disserlatio de
glossosemeïotice, sive de signis morborum quæ è linguä sumuntur
presertim apud Sinenses (1813).
I. Lingua morborum investigatori non levem utilitatem præbet,
utpotè quæ cum ventriculo, viscerum animantium principe, sympathiæ
rnculis intimè conjuncta, arctasque cum organis respirationi et diges-
toni inservientibus connexiones habens, omni turbamento, quod in hu-
mano corpore accidit, interest, omnis defectionis, quam gravissimæ
mte functiones patiuntur, conscia est atque particeps, morbos tandem
ferè universos, sæpè penitüs declarare, saltem denuntiare valet. Nec
igitur valdè mirum est, si indicia ex eâ sumpta plurimi semper fecerunt
medici, tm veteres cùm recentiores, eaque sedulo in suis operibus
enarraverunt. Imprimis Hippocrates linguam urinis assimilat, eo quod
homoris exuberantis vitium, ut et urinæ colore referat. Sæpè ad linguam
ejusque signa revertitur in variis operibus, eximiaque ex eh prognostica
profert, quæ mox ultro in locum suum examinanda venient. Bo duce,
pariter linguæ signis confisi sunt medici recentiores. « Magna sunt ar-
&menta, inquit L. Duretus, quæ ex qualitatibus et actionibus linguæ
Peiuntur, cum perspicientiâ causarum res illas efficentium , ad cognos-
cendum et prædicendum quid cuique eventurum sit in morbis acutis. »
Et Prosper Alpinus, hippocraticé doctrinh itidem imbutus : « Linguæ
ipectio, ait, in acutis morbis ità utiliter observatur, ut non parvam
70 MÉDECIXE DES CHINOIS
is quibousdan ægrotis pariem præsaqu habeat. » Idem ctiam sentt
J. Rivlanus, Sanctorio adversatus, qui signa ex inspectione lingque
desumpta varia esse et fortuita contenderai. Hsud minorem iis $dem
tribuunt zi nostri scriplores, ut ex commentariis Leroy, Broussonet,
D. Landré-Beautais aliorumque semeiologorum, necnon Bordes, D. pro-
fessoris Pinel, omniumque medicorum illustrissimorum præcellentibus
operibus colligitur. Sinenses etiam medicos, prognosin sæpissimè à
linguæ statu surmere, jam argumentum est quo ipsi non ità imperitos
in morbis dignoscendis, “orumque signis deligendis esse demonstratur.
Quinetiain, si de signis istis, principia prudentiæ plena protulerunt, ac
varias prognoses apprimè posuerunt, quæ cum hippocraticis effatis
conveniunt, res extra dubium omne feretur; quod, nisi fallor, post-
quam anatomicam linguæ structuram leviter commemoravero, luce
meridianA clarius patebit.
HT. Lingua corpus est molle, carneum, symmetricum, magnitudine
varium, retrorsüm subrotundum et epiglossidi adhærens, antrorsüm
solutum et in hebetem apicem desinens : illud musculi extrinseci tres
ex utrâque parte, nempè M. genioglossus, M. hyoglossus et M. stylo-
fflossus, musculusque intrinsecùs sive lingualis unus constituunt, fibris
ope tele cellulosæ densissimæ arctissimè connexis, et ità districtum inter
ne intricatis, ut aliæ ab aliis nequaquam discriminari possint. Arterias
ab extern carotide, venas ab internâ jugulari accipit; vasa lymphatica
ad glandulas jugulares supcriores immittit. Duplicem nervorum ordinem
habet, alios à nono pari ramoque glossopharyngiano octavi venientes,
qui musculon præsertim ineunt, alios à ramo linguali maxillaris infe-
rioris cinisson, qui unà cum vasis sanguineis papillas faciei lingue
superioris infrà memorandas generant. Hæc sunt quæ ad internam lin-
que niructurnm attinent, minès ad præsens nostrum institutum facien-
ta quâm que requuntur. Superficies externa linguæ membranâ mucosi
veslitur, que roliquæ oris membranæ continua est, tribusque partibus
constat, nimirüm epidermate, corpore mucoso et glandulis sive folli-
culix, Faciex xuporior, sursûm versbs palatium respiciens, sulco sive
line4 medinnd dividitur in duas partes quæ linguam duplicem sive
Giguhv quadantents efformant, uti locutus est Gallenus, qui harumce
partinn alteran nullo ferà cum alterâ nexu jungi et nonnunquàm dis-
eretin aMei bend novit. Sulcus iste posteriùs in depressionem abit,
que vulgo Morgegnii vel cœcum foraminulum audit, atque plurium
folliculorun mucosorum communem aperturam refert. Ex utroque
aulei mediani latere, duplex linea cernitur ad exteriora et anteriora tan-
DES SVMPTOMES PRONOSTIQUÉS PAR LA LANGUE- 71
dem et in intervallo varia papillarum genera que mucosæ, fungifor-
mes atque conicæ dicuntur, quarum priores humorem mucosum, quo
salivæ copie augeatur, afque masticationi faveatur, secernunt. Tota
facies superior aspera est et regulariter scabrosa. Facies inferior, que
retrorsüm ori tabulato musculorum ope adhæret, antrorsüm soluta est
atque levis, sulco mediano signata, plicatura tantom membrane buc-
calis quam frenum vocant moderata. Margines laterales crassiores a
posteriori, tenuiores ad anteriora sunt. Apex ad formam orbiculatam
plus minüsve accedit. Basis in imo ore latens oculorum aciem fugit,
deoque nulla signa medico largitur. Lingua præcipuum qustatôs de-
glutitionis atque sermonis instrumentum est. Facies ejus superior
magis saporibus dignoscendis inservit; inferior tamen salium atque
mineralium acritudinem gustumque metallicum bene percipit. Ut tri-
plex suum possit adimplere munus, necesse est qualitatibus potiatur
que statum ejus physiologicum, ut valgo loquontur, constituunt,
nempe justum volumen habeat, sordibus nullis infuscetur, colorem re-
ferat subtus roseum et superiüs nonnihil cineraceum, maximâ mobili-
tate et libertate donetur, blandä humiditate gaudeat, mollis denique sit
et tamen renitens. Ex harum autem qualitatum vitiis alia pathologica,
dis merè semeiotica sunt : de his tantum hic agitur.
IT. Signa que in inspectione linguæ capiuntur ad quadruplex genus
referri possunt, scilicet : quæ ex ejus volumine adaucto vel imminuto
sumontur; quæ ex sordibus vel glutine quibus ejus superficies inficitur
et color nativus immutatur ; quæ ex ejus humiditate vel siccitate, ex
mollitie vel duritie, ex pustulis, sive scabris, sive ulcusculis ejus su-
perficiei adnascentibus; quæ tandem ex ejus motibus imminutis, op-
pressis, tremulis. Temperiem etiam induxit Prosper Alpinus ex Hippo-
crate, de quâ, ut difficilia signa præbet semeiologo, verbum tantum
faciemus. Gustatüs deniquè perversionem in hâc enumeratione mittimus,
que non ad linguam tanthm sed ad totius oris superficiem pertinet,
vel ex infectione linguæ pendet, idedque ad alterutrum argumentum
remittenda. Cæterùm, linguæ signa non tam hic absolutè ct ex professo
tractanda suscepi, quod jam multi ante me fecerunt, quam tantum-
mod commemoranda, ut comparationem instituerem prognoseos, uti
à Sinis elicitar, cum nostrate. Quamobrem singula indiciorum genera
perlustrabimus; at ea præsertim quæ de colore linguæ capiuntur per-
pendemus, cætera leviter perstringendo, quibus minüs incubucrunt
Sine et de quibos nihil novi dicendum habemus quod dignum sit atten-
tione.
72 MÉDECINE DES CHINOIS.
IV. Ratio linguæ voluminis vix ulla apud medicos Sinenses habetur;
itaque satis erit strictum revocare quæ de signo isto dicuntur a nostre-
tibus. Linguæ moles nonnunquèm ita adaucta visa est, uti refert
P. Alpinus, ut vix ore potuerit contineri; sed illud morbus est simul
atque signum, et potius curandum quam observandum. E contrario lin-
guæ voluminis immiautio, præ nimio calore humido, omni fere hausto,
ut ejusdem scriptoris verbis utar, aliquando apparuit, quod est signum
intensissimi caloris, morbique maximi timendi. Sed relictis exoletæ me-
dicinæ effatis, verisimile est linguæ exinanitionem inter reliqua tabis
et marasmi symptomata reponendam esse. Quippe, si totum corpus, in
quibusdam emaciatis, mirabilem passum est extenuationem, quid vetat
ne lingua, quæ natur&h succosa est et vaculosa, pariter exsiccetur et
marcescat? Illud autem reverà evenisse observationes non paucæ de-
monstrant.
V. Sordes quibus lingua inficitur naturæ ejus spongiosæ tribuit Ga-
lenus, qu facilius fit ut humores exsuperantes absorbeantur et ad exte-
riora prodeant. Vanitas hujus explicationis quh Galenus observationem
Hippocratis veritati et experientiæ consentaneam deturpasse videtur, in
verbis potius (me judice) quam in ipsä re jacet; quandoquidem, posita
sympathiæ causâ, cujus ope colluviem gastricam vel intestinalem albe-
dine vel flavescentiâ linguæ foris apparere credimus, circulatio tamen
aliquantula bilis per vasa lymphatica admittenda est, quæ cutem con-
junctivam et ipsam linguam tingit. Linguæ quidem alborem producere
potest immutatio vel vitiatio secretionis mucosæ papillarum. Sed pror-
sus alia est natura fuliginis quæ in febribus adynamicis, non linguam
tantüm, sed et labra gingivasque inquinat; namque in hoc morbo,
velut in stomacace, summa habetur virium debilitatio; hinc solidorum
relaxatio variaque in variis locis humorum transsudatio. Cruor igitur per
raram gingivarum et linguæ structuram stillare potest, mox concrescere,
nigrescere fibrillisque furvis oris interiora inducere. Quod subodoratus
esse videtur Hippocrates, quum linguam nigram simul atque cruentam
(YXwcca pehaiva xat afuatwône) memorat. Quæque sit hujus immuta-
tionis causa et origo, cujus suprà memoratam explicationem hic dubius
et obiter tantum amplector, si prognosis de colore linguæ capienda sit,
cavendum est prius medico ne falsa rerum specie defraudetur ; quod
evenire possit, si merum nuperrimè hausisset æger, cujus color nigri-
cans interno ori adbhæsisset. Commemorandum est an ante morbum
linguam habuerit roseam et nitidam ; sunt enim non pauci, presertim
inter cos qui lymphaticà temperie donantur, vel qui ore hianti, præci-
DES SYMPTOMES PRONOSTIQUÉS PAR LA LANGUE. 73
puè horis pomeridianis obdormiscunt, quorum linguæ ardescere et
albicanti glutine infuscari solent. Tentandum est denique an lingua de-
rasa, abstersa vel abluta, iisdem denud sordibus infciatur ; mutatur enim
aliquando signum istud vel omnino deficit, morbo vergente vel desi-
sente. His ità præmissis, prognosis capi potest et à Sinensibus reapsè
capitur ut sequitur.
VIT. Lingua mere rubra, secundüm medicos Sinenses, « morbum
indicat ex calore nascentem; totum æquè corpus dolet, caput turbatur,
oculi rotantur, os amarescit, lingua sicca est, magnus calor in interio-
ribus babetur, lotium rubeum est et asperum, pectus aliquandè occlu-
sum est et oppletum, ægrotans diu noctuque non quiescit, pulsus est
#lidus, os et labra instar ignis rubicunda et unionum instar rotunda,
guttur inflatum dolet. Si linguæ rubeæ pustulæ adnascuntur, febris
magnum dolorem comitatur, æger horret frigore, dolet capite ; pulsus
profondus est. Si lingua rubras in medio veluti guttulas habeat, calor
invalescit magis, pectus oppletum videtur, sitit æger et dolorem sentit
in latere. » Jn his linguæ rubentis symptomatibus concomitantibus, quæ
e varüs locis in unam picturam collegi, generales febris angioneticæ
aique phlegmasiæ nemo non agnoscet, quos hic ad comparationem insti-
tuendam breviter commemorare placet : acris cephalalgia, scotodinos,
spontanea lassitudo, calor vividus è capite in reliquum corpus diver-
gens, facies rubra, sitis, cutis calor, pulsus frequens, difficultas in
deglutitione, etc., etc. Hæc omnia, quæ ex C. professoris Pinel para-
digmatibus excerpta sunt, mutatis verbis planè eadem sunt quæ à
Siensibus enarrantur.
VII. Si lingua alba est atque visco induta et in extremitate flava,
veotriculi debilitatem indicari putant medici Sinenses; sæpè oritur fre-
quens et diuturna ventris solutio, cui obeundum est, aptis cibis vim
pristinam intestinis restituendo. Nihil, fateor, in hâc descriptione fe-
brem adenomeningeam nominatim redolet. Attamen indicium et præ-
ceptum omninè cum ratione conveniunt; namque in diarrhe4 levi,
qum colluvies gastrica vel intestinalis ex alimentis pravis generavit,
lingua vero albicans et in apice tantummodè flavescens indicat, phar-
maca minus prosunt quam cibus blandus quo causa morbi tollatur,
reique ventriculo restituantur. Res etiam applicari posset iis qui
in morbis chronicis laborantes, linguam plerumque albescentem
habent.
VII, Linguæ flavescentis epiphenomena pari diligentiâ a Sinensibus
enumerantur. Si lingua tota flavescens est, aiunt, vel lucido flava,
75 MÉDECINE DES CHINOIS.
ventriculus durus est atque solidus, venter occlusus, intestina sicca
sont, urina egeritur rubra vel aspera; aliquandè multüm garrit æger,
non sudat, nec cibum nec potum cupit, pectus oppletum sentit; tunc
ventris laxatio prodest. Si lingua viscum album habeat in medio flaves-
centemque in lateribus, morbus est intestinorum; facies paulatim
flavescit, lingua intumescit, ideoque ægre loquitur ægrotans, venter
oppletus est et tumidus. Si lingua flavescens puncta in apice referat
rubrea, instar margaritarum rotunda, signum est calorem intrasse in-
testina ; tunc calor ingens effcitur, æger loquitur absona totum corpus
dolet, caput montis instar gravatur, cor molestià opprimitur. Si in
medio flava sit et circom alba, æger pluries vomit, tussit; caput gra-
vatur, renes dolent, etc., etc. Faciliüs his symptomatibus dignoscitur
febris gastrica sive biliosa cum quibusdam ex ejus frequentioribus
complicationibus, quam reapsè demonstrant, teste professore Pinel,
cutis ardens, acris arida os amarum, lingua albicans vel flavescens,
os et labra turgescentia, sitis, dolor epigastrii, cephalalgia, membro-
rum oppressio, vomitus, urina rubra, etc. Secundum complicationes,
garrulitas, delirium, anxietas saumma, oculorum torvitas, etc., etc., htc
denud Sinenses cum Europeis omninè concordant.
IX. Infaustissimum signum Sinensibus ut et nobis videtur lingom
nigredo, sive totam ejus superficiem occupet, sive quamdam tantam
partem teneat. Si media pars linguæ nigrescit, inquiant, morbus est
profundus et periculosus ; si pulsus sit profundus atque solidus, conve-
nit expurgare ventrem; si pulsus sit profundus, subtilis, debilissimus,
nulla spes ex medicin& superat. Si lingua nigris lineis signetur, septimo
circiter die labra subnigrescunt, pedes atque manus frigent, pulsus
valde subtilis est et remissus. Si pars media nigra sit et apex rubeat,
dolet ex calore guttur, et spatio decem vel amplius dierum febris medi-
cinis non superetur, æger ex calore multum garrit, pectus dolet. Lin-
guam subrubram in medio et in extremitate solum nigram comitantur
sputum siccum sitis, cordis molestia, tædium, vomendi cupido,
insomnia diurna nocturnaque; urine modicæ sunt; si decem post vel
novem dies nulla sit mutatio, signum est mali nullam finem babituri.
Si quidam veluti fili (filamenta fuliginosa) supra linguam nascunter,
æger nil curat, dentes constrictos tenet, loquitur absona, ingens consti-
patio habetur, parum urinæ excernitur ; his ita se habentibus, si pulsus
viribus caret, ægcr morietur ; si pulsus natans sit, magnus et redivivus,
quædam vite spes concipi potest. Patientiâ lectorum abuterer, si huic
tam accurato et adæquatæ febris adynamicæ descriptioni aliquid adjun-
DES SYMPTOMES PRONOSTIQUÉS PAR LA LANGUE. 75
gerem. Satis erit annotare non solum febres, sed etiam aliquot compli-
cationes ejus, apprimè hic è vario linguæ partium colore indicatas
esse.
X. Elucent maximè Sinensium medicorum ingenium et perspicientia
in eliciendâ prognosi è linguâ diversis, ut nonnunquam accidit, colo-
ribus depictæ jam albedinis, flavescentiæ, ruboris, nigredinis mistio-
nem memoravi, quæ febrium mucosæ, biliosæ, inflammatoriæ et putridæ,
alieque cum aliâ combinationem denotat, nec negligitur a Sinensibus,
qui varia symptomata pro caloris linguæ diversitate referunt. Sed aliis
quoque generis varietatis meminerunt, cujus observatio majorem se-
meiologiæ peritiam ostendit. Si lingua sit partim nigrescans, inquit
medicus Sinensis, partim flavescit ad latera, primo die caput dolet, cor-
pus æstuat, æger palitur sitim et molestiam; secundo die ignis nares
ingreditur ; tertio die loquitur absona. Nullum ex ataxiæ symptomatibus
magis mirum est, quam ea partium humani corporis symmetricarum inæ-
qualitas, quâ ft ut oculus alter cæcitate percellatur, alter acie gaudeat
insolita ; altera auris hebescat, altera vero increscat sensibilitate ; altera
gena rubescat, altera livescat. Nec ullum etiam habetur signum è quo
gravis et arduus morbus confidentiüs prænuntiari possit. Hæc est sine
dubio Sinensium sententia, quum cephalalgiam, æstuationem, sitim, mo-
lestiam, deliriumque tandem ex solo signo linguæ dimidiatum variegatæ
presentiunt. Alia quoque varietatis in linguæ colore genera memo-
rant à quibus ipsi signa unius pulmonis affecta videantur inducere,
uti solebat apud nos Bordeu. Sed res ab iis non adeo distinctè expe-
riuntur, ut eam cæteris ingenii Sinici probationibus et exemplis adjun-
gere velim.
XI. Lingua sicca, scabrosa, contracta, rugosa, phrenitica dicitur ab
Hippoc@te. Et quidem asperitas linguæ calorem ingentem denotare
solet, v. g. in febre inflammatoria, caumate, phlegmasiis, etc.; ut
rectè sensisse videtur Galenus. Lingua primüm sicca et arida fit, se-
cndum Prosperum Albinum, mox inæqualis dura et horrida, et demüm
immoderatä siccitate scinditur et ulceratur. Lingua arida simul et nigra
aitum indicat, præsertim si non sitiat æger. Qui cum aliis pessimis
iguis, inquit Fienus, linguam habentes aridam, non fuerunt sitibundi,
mortul sunt. De asperitate linguæ loquitur Celsus, sed pathologi tantum
mees gerens. « Lingua cinerei albi coloris, inquit Sinensis medicus,
* cum punctis velut florum pictorum et filis nigris, indicat venenatum
* calorem,.…. in oculis videtur æger scintillas ignis percipere; paulatim
* incipit loqui absona et de spectris: pulsus est frequens ct natans. »
76 MÉDECINE DES CHINOIS.
Mira cum bhippocratico effato conformitas! « Lingua, cùm producit
» viscum album, pergit idem Sinensis auctor, et formam serræ refert,
» et prætereà est dura, non mollis, item sicca, aspera absque ull
» humiditate, indicat mortem in proximo adesse; si pars linguæ media
» ad instar glaciei friget, actum est de vitâ. » Principiorum conve-
nientia per se prodit nec prolixiüs vult explicari. De aphthis autem
in febribus mucosis, tabe pulmonariâ, viscerum suppuratione , etc.,
aliquandd linguæ adnascentibus; obscurè tractat medicus Sinensis,
cujus doctrinam hic cum nostrate comparandam suscepi, nisi ma-
culæ carneæ, cujus apparitionem nonnunquäm memorat, pro apbthis
habeantur.
XII. Quoniam signa quæ ex linguæ levitate vel scabritie, humiditate
vel siccitate duritie vel mollitie articulo præcedenti, duce Hippocrate
et naturâ, comprehendi, restat ut aliquid de motibus ejus dicam, quod
paucissimis verbis faciam. Nulla eorum commemoratio reperitur in
opere medico Sinensi, quod hucusque secutus sum atque commentatus.
Completa linguæ resolutio per se prodit et paralysim prænuntiat vel
consequitur. Lingua tremula vel ad alterum latus declinans signum est
pariter grave et membrorum resolutionem et hemiplexiam testatur.
Illud videtur intelligisse Hippocrates, cùm ex impotentià linquæ melan-
choliam inducit. Tremula saltem lingua summam debilitatem manifes-
tat, siquidem ægri vires organo tam exiguo et tot musculis instructo
exerando et moderando non sufficiunt. Pessimum igitur signum in mor-
bis acutis, ut rectè monet Leroy.
Conclusio.
Signa quæ de linguæ statu sumuntur à Sinensibus planissimè cum
Europeanâ doctrinâ concordare demonstravi. Haud minus in imicatio-
nibus educendis modisque curandi deligendis eorum ingenium fulget.
Quod vulgari opinioni prorsüs adversari, non mirabuntur 这 qui vani-
tatem librorum hucusque de medicinâ Sinensium editorum noverunt.
Plura de eh re dicere potuissem, nisi plerorumque Europeerum scrip-
torum auctoritatem penitus neglexerim et in hâcce dissertatione adhi-
bere dedignatus sim. Nec illud superbiâ dictum est quis credat : qui-
cumque enim inania Duhaldi, Cibot, Sartoux, Osbeckii, Buchoz et
cæterorum commentaria legerit, medicam Sinarum theoricam, non in
compilatorum vel viatorum Sinici sermonis ignarorum tomis que-
rendam, sed ex ipsis eorum voluminibus diù et attentissimè pervolutis
bauriendam esse facile arbitrabitur.
MALADIES DES ENFANTS. 71
Sententiæ ex operibus Hippocratis ercerpte.
EU
Hv À yhüooz Éfaiovns Gxpaths yévnrat, À AnOmAnXTOV T1 TOO douaToc
ehayrokwxov +9 Yoto5ro ylyverar. (Aphor., sect. VII, 40.)
B’
Iaccz pélaiva xal afuatwôns, et tt Téiv Totoutev cruelwv crgart,
uh 650022 xaxdv - Ônhoï Tip voUaoy cuxpornonv. (Aphor., sect. VIII, 9.)
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Jauccx 88 xar’ doyac uv reppurulæ, té Ôù ypouatt dtauévouca,
xfouvroc 34 ToÙ Xpdvou Tpaynvouévn, xal Keltatvouévn, xal ÉrYvULEVN *
favatuov. ÆZpo3ox ÔÀ pehaivouévn: év recoasecxatôexatn xptaty yivetar
érhoie galenwzarn 3 éoriv ñ péhatvx, xat yAwor. (Prenot. coac.,
üb. Il, c. var, 1.)
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At rpayeixt xxragmnpat yhüocar- ppevitixal. (Prenot. coac., lib. II,
c. vi, 6.)
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OÙ Gvoxwpor v to )ak6dvety Tiouwôse, yAüooav mapakekuuévot -
vbsot xaxov. (Prenot. coac., lib. IE, c. in, 9.)
S XXI 一 MALADIES DES ENFANTS.
Les médecins chinois reconnaissent les maladies des enfants au
moyen du pouls, par la couleur du visage et par certains signes
à la main. La constitution de l'enfant et de la mère, le nombre de
mois après lesquels l'enfantement a eu lieu, doivent entrer en ligne
de compte dans les observations. Lorsque l'enfant n’a pas dépassé
six mois, on distingue ses affections en appliquant sur son front
l'index, l'annulaire et le médius; l'index occupant la première
place. Si la tète de l'enfant est tournée à gauche, on se sert
de la main droite, et si celle est tournée à droite, on se sert de
la main gauche pour faire l'application. Si les doigts ressen-
tent de la chaleur au contact, c’est signe de lésion opérée par un
Mauvais vent ; il y a alors narines bouchées, toux, chaleur. Si les
trois doigts ressentent du froid, c'est signe que l'enfant a été saisi
78 MÉDECINE DES CHINOIS.
par un mauvais vent, ou bien fatigué par le lait. Vomissement,
dévoiement, tels sont les symptômes de cette affection. Si l'index
et l'annulaire éprouvent seuls de la chaleur, c'est signe que ja
chaleur domine dans les régions hautes et le froid dans les re-
gions basses. Si l'index ct le médius ressentent cette chaleur,
l'enfant a été saisi par unc peur subite. Si l'index seul ressent cette
chaleur, l'enfant éprouve de la plénitude et ne digère pas le lait.
Lorsque l'enfant est arrivé à l'âge de un, deux, trois, quatre, cinq
ou six ans, on reconnait ses maladies en examinant avec soin l'index
de la main gauche chez le petit garçon et de la main droite chez
la petite fille. On prend l'index, on le frotte légèrement et on
aperçoit distinctement de petits vaisseaux sanguins dont la posi-
tion, la couleur et la forme indiquent exactement les lésions opé-
rées par les désordres morbides. Ce petit vaisseau est tantôt blanc,
rouge, jaune, bleu ou noir. Il se montre au début de l'affection à
la partic inféricure de l'index, et monte progressivement vers la
partie supéricure, affectant la forme d'une ligne ou droite, ou
courbe, ou brisée. |
La couleur rosée indique chang-han, chang-fong, céphalalgie,
frisson, enfant aimant à s appuyer contre sa nourrice. Le petit vais-
seau apparait ainsi le premier jour à la partie inférieure de l'in-
dex comprise centre les deux premières raies du doigt et appelée
fong-houan. Le lendemain, habituellement, il gagne l’espace situé
entre la deuxième et la troisième raie et nommé #t-kouan ; il change
alors d'aspect et devient rouge.
La couleur rouge indique vomissement, ballonnement du ventre.
Parvenu entre la troisième raie et l'extrémité du doigt ({msing-
Aouan), le petit vaisseau devient rouge écarlate.
La couleur rouge écarlate indique affection grave principale-
ment de l'estomac. Constipation rebelle, urine très-rouge, oppres-
sion, grande chaleur ; l'enfant refuse de prendre le sein.
La couleur blanche au fong-kouan annonce pâleur, toux, affai-
blissement, lassitude, oppression. Dans quelques jours l'enfant
ne digère plus le lait. Au kt-kouan, somnolence; l'enfant prend
peu le sein. Au ming-houan, les quatre membres sont enflés, les
yeux à moitié fermés ou ne voyant pas l'enfant ne prête aucune
MALADIES DES ENFANTS. 79
attention et ne prend pas le sein. Lorsque le vaisseau continue à
monter, s'il arrive à l'extrémité près de l'ongle, c'est un pronostic
très-fächeux. Sur dix enfants, quatre succombent.
La couleur bleue au fong-houan indique soubresauts, face
bleuâtre, fièvre, alternatives de chaud ct de froid. Au ki-Kouan,
yeux fixes, portés vers le ciel; en prenant le sein l'enfant cherche
à mordre; agitation, changement continuel de place. Au ming-
kouan, convulsions, tête inclinée en arrière; l'enfant ne prend
pas le sein; le vaisseau parvenu à l'extrémité du doigt, sur dix
enfants, huit succombent.
La couleur jaune au fong-kouan indique douleurs abdominales,
éructations acides, haleine fetide selles jaunes, noires ou bleuà-
tres ct presque liquides; ballonnement du ventre ; au ki-kouan,
pleurs continuels, caprices pour prendre et quitter le sein ; agita-
lon, au m#1ng-houan, ventre comme un tambour, très-doulou-
reux (l'enfant ne pouvant exprimer ses sensations, on reconnaît
les douleurs abdominales par la contraction du front) ; la couleur
jaune parvenue à l'extrémité, sur dix enfants, huit meurent.
La couleur noiritre ou noire indique, au fong-kouan, face noi-
râtre, yeux toujours ouverts, tremblement, lassitude, soubresauts,
débilité ; l'enfant refuse le sein ; au kt-*ouan, dévoiement , diar-
中 te urine très-abondante ; corps enflé ; au ming-kouan, l'enfant
ne digère pas le lait, diarrhée continuelle ou dyssenterie , l'enfant
ne prend pas le sein; la couleur noire parvenue à l'extrémité du
doigt, sur dix enfants huit succombent.
CHAPITRE IT.
MALADIES INTERNES.
1. — EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES.
$I®. 一 Nio-ping (maladie cruelle), appelée vulgairement
ta-pay-lsee (maladie qui abat).
On donne le nom de nio-ky aux effets fâächeux qui résultent d'un
trouble violent produit dans l'équilibre des deux principes essen-
liels de la vie, par un excès de fatigue, de boisson, de chagrin,
de nourriture, de coit, etc.; ou bien par l'infiltration dans les or-
ganes d'un poison latent. Le caractère principal de cette maladie
st marqué par une sensation anormale de froid ou de chaleur
èccompagaée des symptômes ordinaires des affections inflamma-
loires.
Lorsqu'elle provient de l'inflammation ou de la lésion d'un or-
jane, causte par un refroidissement subit, par un excès, un
effort, un travail trop violent de la nature, les symptômes sui-
tants se manifestent brusquement, sans prodromes : céphalalgie,
frissons dans le dos, suivis de chaleur; douleur aux reins, visage
rouge, peau sèche et brülante; soif, langue blanche, inappt-
lnce, urine rouge et peu abondante, pouls hien-tchang (trému-
leux, long). La durée de l'accès est de vingt à vingt-quatre heures
au marimum. Le meilleur traitement pour guérir cette maladie
consiste à prescrire un régime sévère, tel que diète, abstention de
toit, repos, etc., et à donner au malade le remède suivant : Aiao-
Ouei-siao-tchat-tsay-hou-kai-tang 一 isay-hou (1) (11 grammes
(1) Voir, pour ce qui concerne les noms scientifiques français, l’origine
et les propriétés des différents agents thérapeutiques en usage en Chine, le
dictionnaire d'histoire naturelle placé à la fin de cet ouvrage. Ce diction-
Mure, que nous avons rédigé avec le concours d’une conunission de savants,
ont quelques-uns sont membres de l'Institut, contient lcs descriptions les
intéressantes de sujets complétement incounus jusqu’à ce jour en
Europe.
| 6
82 MÉDECINE DES CHINOIS.
4 centigr.), houang-kin (711,36), kan-tsao (75,36). Eau, deux
verres; mettre sur le feu dans un vase et faire réduire à moitié;
prendre tiède après l'accès.
Il existe une autre espèce de fièvre, nommée /ao-nio (fièvre de
la fatigue), dont les prodromes se montrent ainsi : céphalalgie,
inappélence, fatigue, somnolence, éblouissements, tintements d'o-
reilles. Deux ou trois jours après, la maladie se déclare par un
frisson suivi de chaleur, douleur aux reins et dans les membres;
soif très-vive, urine peu abondante et jaune; visage rouge, consti-
pation, inappétence, langue blanchâtre, enflure au visage, mains
tuméfiées et froides; ongles bleuâtres, pouls hien-tchang (trému-
leux, long). La durée de cette maladie est de six à sept jours. Le
traitement consiste à piquer certains trous désignés en acuponc-
ture (voir au chapitre Acaponcture), deux ou trois jours après
que l'accès aura commencé, et à donner au malade, à la fin de
l'accès, le remède suivant : houei-tche-tsiang-ko-tang 一 houei-tche
(75,36), tsiang-ko (15,36), fang-fong (1,36), kan-tsao (71,36);
eau, deux verres; faire bouillir; prendre tiède. |
Il est une maladie, dit le Houang-ty-nuei-king (1), dont le prio-
cipal caractère est une sensation anormale de chaleur et de froid
produisant des troubles très-graves dans l'organisme, et se mani-
festant successivement à des intervalles plus ou moins éloignés.
Ainsi quelquefois les accès ont lieu périodiquement le matin ou le
soir, à un jour, deux jours, trois, sept, quatorze jours de dis-
tance, ou bien tous les jours et même plusieurs fois dans un
jour. L'accès peut également être continu avec des redoublements
dans certains moments. La cause de cette maladie est due à un
poison qui est latent dans l'air, dans l’eau, les plantes ou la terre,
et qui, dans certaines conditions, s'infiltre dans les organes essen-
ticls, principalement dans l'estomac et les intestins, où il produit
de l'inflammation et par suite unc lésion.
Cette lésion est caractérisée par une sensation extrême de froid
qui peut durer quatre ou cinq heures. Cette sensation de froid
oo nt SO SO sus 一 一 一
(1) Le plus ancien ouvrage de médecine, attribué à l’empereur Houang-ty
(2637 avant J.-C.)
EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 83
est toujours précédée de signes précurseurs, tels que : douleur
sourde au dos, bâillements, céphalalgie légère, bouche sèche, soif,
corps tantôt un peu froid, tantôt chaud, somnolence; étant cou-
ché, certaines parties du corps deviennent froides; peu à peu le
froid gagne tout le corps. L'accès ne tarde pas alors à commen-
cer. Le malade ressent un premier frisson qui est bientôt suivi
d'autres frissons se succédant très-rapidement et produisant une
sensation de froid si forte, que les dents se choquent involontai- :
rement et que tous les membres sont saisis d'un véritable trem-
blement. Oppression, haleine froide , lèvres blanches ou bleues ;
quelquefois urine coulant goutte à goutte, dévoicment, selles
jaunes ou noires, visage couvert d'une teinte bleuâtre, taches mar-
brées sur le corps, yeux caves, éblouissements, paupières rétrac-
tées, aspect des objets avec une couleur noire, sorte de stupeur
et d'engourdissement, parole sans force, douleur ‘aux reins et
au-dessous; douleur au-dessous des côtes, à droite et à gauche;
douleur à l'épigastre, tendance du malade à se replier sur lui-
même et à rapprocher ses membres, souvent vomissement de
bile jaunâtre ou de mucosités blanchâtres, quelquefois saignement
du nez, pouls hten-cho (trémulenx, précipité), tels sont les symp-
tomes qui accompagnent cette affection.
A cette période de froid, dont la durée moyenne est d'une heure
à une heure et demie, succède la période de chaleur. Cette cha-
leur augmente progressivement des extrémités au corps et finit par
devenir très-intense. Le malade éprouve alors une soif ardente, de
la céphalalgie; son urine, très-peu abondante, est rouge, quel-
quefois elle est arrêtée dans la vessie; les yeux sont fixes, la bou-
che souvent ouverte, la langue rouge, les lèvres sèches et tout le
corps douloureux; le pouls est hien-ouan (trémuleux, lent modé-
rément). Vient ensuite la sueur, qui également peut être extrême.
Dès qu'elle se montre, les symptômes précédents diminuent d’in-
lensité; ainsi la céphalalgie et les douleurs sont moindres; l'urine
devient abondante et les selles sont meilleures. La duréc de l'accès
peut durer jusqu'à quinze heures et n'est jamais moindre de cin-
quante-cinq minutes; l'accès terminé, le malade tombe dans un
ttat de somnolence, sa parole n'a pas de force, son goût est nul,
6.
84 MÉDECINE DES CHINOIS.
souvent il ressent pendant quelques jours un peu d'oppression et
d'essoufflement. jl arrive quelquefois qu'après l'accès le malade
n'éprouve aucun malaise. Du reste tous ces derniers symptômes
disparaissent après trois ou quatre jours, si l'accès ne revient pas.
Dans le cas où il apparaît de nouveau, il se manifeste à une des
époques périodiques dont nous avons parlé plus haut. Dès la fin
du premier accès, il faut faire suivre au malade un traitement qui
prévienne le retour de nouveaux accès. Toutes les fois que la pé-
riode de chaleur aura été forte, saigner au bras et piquer avec
l'aiguille, fong-fou, ta-lchou (1), donner ensuite un des remèdes
suivants :
My-to-seng (365,8), réduire en poudre très-fine; mettre cette
poudre dans des jujubes dont on aura enlevé le noyau. Mettre
les jujubes sur le feu ct les y laisser jusqu'à ce quils soient car-
bonisés ; les pulveriser et en prendre chaque fois (71,36), lorsque
l'accès est passé.
Autre remède : Aia-ouci-lou-ko-tlang— iche-mou (13,36), pe-mou
(73,36), jin-seng (53), tsao-ko (115,04), pe-tsee (75,36), ou-mey
(73), ping-lang (115,04), tsay-hou (115,04), kou-kin (145,72),
tchuen-chan-kia (7336), hiong-houang (01,368); faire infuser le
tout ensemble, à l'exception de hkiong-houang que l'on pulvérisera
et que l’on ajoutera lorsque l'infusion sera terminée; boire tiède
de suite après l'accès.
Autre remède : Pou-tchong-y-ki-tang 一 _ jin-seng (31,68), houang-
kin (53), pe-chou (35,68), kan-lsao (53), tang-kouei (115,04),
tchin-pi (15,04), ching-ma (35), tsay-kou (75,36), tchang-chang
(78,36), tsao-ko (75,36) ; faire bouillir et boire.
Autre remède: Sueur ubondantc, douleur à la tête, au cou et
au dos, difficulté à se remuer, houeï-tche-tsiang-ko-tang 一 houei-tche
(75,36), (siang-kho (15,36), fang-fony (75,36), kan-tsao (15,36);
faire bouillir. Dans le cas où il y a frisson sans sueur, ajoutez
ma-houang (713,36).
Autre remède : Tsay-hou-houei-iche-tang 一 tsay-hou (115,04),
houei-iche (13,36), houang-kin (71,36), yn-tchin (8%), chô-yo
(1) Voir le chapitre de l’'Acuponcture.
EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 85
(75,36), pan-hia (54), kan-tsao (51), gingembre (3 morceaux), ju-
jubes (2); faire bouillir.
Autre remède : Fièvre le matin, chaleur extrème, pe-kou-houei-
tche-tang 一 che-kao (153), iche-mou (73,36), houei-tche (711,36),
kan-tsao (3:68), riz (3268) ; faire bouillir.
Autre remède : Fièvre la nuit, {say-hou-sse-ou-tang 一 tsay-hou
(155), seng-ty (115,04), jin-seng (33,68), pan-hia (13,36), houang-
kin (113,04), kan-tsao (15,36), tchuen-hiong (11,04), tang-kouei
(115,04), tche-chô 171,36), gingembre, jujubes (2) ; faire bouillir.
Autre remède : Fièvre le jour, {say-hou-sse-kiun-lsee-tang 一
tsay-how (115,04), houang-kin (15,36), pan-hia (73,36), jin-seng
(11,36), pe-tchou (113,04), tchin-py (113,04), fou-ling (155), kan-
Lao (75,36), hiang-fou (15,36), cha-jin (3468) ; faire bouillir.
Autre remède : Fièvre durant depuis une dizaine de jours,
lhang-chang-yn — ichang-chang (111,04), tche-mou (74,36), tsao-
iowo (53), leang-kiang (14,36) ou -mey (35,68), houang-tsin
(Hs,04), fstn-ping-lang (23), kan-tsao (53%), gingembre (3), ju-
jubes (2) ; faire bouillir.
Autre remède : Fièvre aujourd'hui à dix heures, le lendemain
avant dix heures, {say-hou-chin-ling-tang 一 tsay-hou (11,04),
hbouang-kin (15,36), pan-hia (53), jin-seng (11,31), fou-ling
(111,04), pe-tchou (713,36), kan-Isao (5%); faire bouillir.
Autre remède : Fièvre aujourd'hui à dix heures; demain après
diheures, {say-hou-pan-hia-tang — tsay-hou (1134), pan-hia (55),
honang-tsin (13,36), jin-seng (73,36), tchin-py (13,36), koua-lou
(51), fou-ling (53,36), kan-tsao (53); faire bouillir.
Autre remède : Fièvre intermiltente à accès régulier, {chin-
Py-yn 一 tsao-ko (115,04), tsay-hou (71,36), ho-po (115,04),
khin-py (112), pan-hia (75,36), houang-kin (113,04), fou-ling
(115,04), pe-tchou (115,04), kan-{sao (55), ping-lang (73,36).
Rewanque. — Tchin-py devra être mis sur le feu dans qucl-
ques gouttes de vinaigre; rejeter ensuite le vinaigre et garder
lchin-py. Pe-tchou sera mis également sur le feu avec un peu
de terre que l'on rejettera ensuite. Tsao-ko devra être mis sur le
feu avec un peu de farine que l'on jettera ensuite; faire bouillir le
RH MÉDECINE DES CHINOIS
tout ensemble dans de l'eau ; prendre le remède sept ea but besres
avant luccèe.
Autre : Ail brogé, sonfre; faire boaillir dans du bon vin.
Autre : Hou-hiao et jnjubes ; faire bouillir ensemble.
hiu-ouri-teuy-hou-lang — tsay-hou (115,04), honeng-kin (71,361,
honung-lein (14,36), nieon-sy (73,36), tchang-eul-tsee (53), pour-
pier (or), mo-lun (75,36), kiang-fon (13,36), tsim-kao (113,04),
hante (ht): faire bouillir.
Autre remâde : Jin-seng-pe-trhou-tang 一 jin-senq (33,68), pe-
bhou (74,40), ko-ken (RS), tchnen-hiong (75,36), tche-mou (111,04),
Wely joug (4), nirow-pang-lsee (113,04), seng-ty (51), &hang-pos
(TN), www ang (T1, 04), pe-ky (7,36), kou-houang-hien (73,36),
Rony 40 (nt), mon-hiang (53); faire bouillir.
Auto tome : Chow-Kiokan-tsee-tang — chou-kio (53), kaæ-tsee
(EAU, lon qe (72,36), fy-on-py (LL), tchonling (75,36),
Row buy TaitD eprAwo (113), chon-kou (T3), ou-tsy-kou (75,36),
4 pains Ti (73,36), mon-y (73,36) ; faire bouillir.
Vtt tune : Dans le cas où la période de froid est extrême,
Hu heu me Auuuny-Niny — fou-tsee (35), ow-teou (15,50), too
LRU, AN AN {UE 04), ma-howang (75,36), Æiang-ho
LUS, Aveuy Row (TI NG), ma-gé (51), Æan-kiang (35,68),
qqun: Battu bouillir
WIN : Dane le cas où la pèriode de chaleur est très-
Faute es ve y mon gg esyY — vu-mey (15,04), tchkin-py (75,36),
1 LU, muy Antey (72.61, ahecke (51), long-kos (111);
Pit built
Vtt Uane le «ae he vomissement de bile, thang-
Ut D ses tp Rhodes \72.36), yuen-hoa (55), 4ai-
Ve UN rene LTNN, men heg (57), mgo-êchoz (51),
CT AN UNE se que CURE, pouyheng (TIS,08), émo-jrz
Ut rat Mauve oui.
Liu hell Mucvane anus de durte sn Bètre pernicieuse,
sm ,35,68),
NA EU fveneeeee .aaa | 35, 8K :. Mettre
(AN ds que y sera ples de famée;
e
EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. | 87
réduire le tout en poudre très-fine ; mettre dans un peu d'huile de
houang-la, la faire chauffer et en faire des pilules comme un petit
pois; en prendre une chaque fois ; s'abstenir d'aliments échauffants.
Autre remède : Fièvre rebelle ou pernicieuse, pa-teou-hiong-
bouang-ouan 一 pa-teou (croton-tiglium) (75), py-choang (sulfure
d'arsenic) (1,47), hiong-houang (réalgar) (31,68); préparer
comme le remède précédent ; en prendre chaque fois une pilule :
de 05,36.
Autre remède : Hiong-tchou-tan — he-teou (181,40), sulfure d'ar-
senic (31,68), réalgar (35,68), tchou-cha (cinabre) (31,68); en
faire des pilules de 05,36; deux chaque fois si le malade est
très-robuste ; une dans le cas ordinaire.
Autre remède : Kouei-yang-kieou-ki-tang — fou-ling (115,4), pe-
thon (75,36), tchin-py (75,36), kan-{sao (73,36), mou-hiang (54),
chagin (73,36), jou-houes (31,68), fou-tsee (33,68), Kan-kiang
(31,68), musc, fiel de cochon (15); faire bouillir.
Autre remède : Ty-lang-tang — kuen-tang-houei (195,40), tao-
Jin (115,04), hong-hoa (115,04), choui-tche (35,68), mang-tching
(31,68), échuen-kiun (115,04), mang-siao (75,36); faire bouillir.
Autre remède : Ho-hiue-chun-ki-tang — soufre (05,36), houei-
he (35), isiang-ko (7,36), fang-fong (111,04), ma-houang (33),
kng-jin (33,68), pe-chô (111,04), hoa-fen (115,04), tang-kouei
(113,4), orpiment (05,36), gingembre, jujubes (2) ; faire bouillir.
Autre remède : Tchai-tsin-lang 一 tsay-hou (7 8,36), pan-hia
(1,36), jên-seng (35,68), houang-kin (113,04), tchin-py (115,04),
ihe-fou-ling (111,04), kan-tsao (53), gingembre, jujubes; faire
bouillir.
Autre remède : Sse-so-tang 一 jin-seng (35,68), pe-tchou (53),
Pe-fou-ling (115,04), tchin-py (115,04), pan-hia (73,36), {sao-ko
(51,36), kan-tsao (53), ou-mey (75), gingembre, jujubes (4);
lire bouillir.
Autre remède : Hing-fou-tang 一 La-fou-tsee (115,04), gin-
gembre : faire bouillir.
Autre remède : Ping-tchin-tang — tching-tchou (75,36), pan-hia
(11,36), ho-po (113,04), iche-fou-ling (115,04), kan-tsao (51),
Sngembre, jujubes ; faire bouillir.
88 MÉDECINE DES CHINOIS.
Autre remède : Siao-tchin-py-tang 一 ho-po (11,04), ou-mey
(115,04), pan-hia (75,36), tchin-py (15,36), leang-kiang (53), tsao-
ko (55), kan-tlsao (33,68), gingembre, jujubes ; faire bouillir.
Autre remède : Tchin-py (33,68), pan-hia (35,68), fou-ling
(73,36), ouei-ling-sien (13,36), ichin-tchou (31,68), ho-po (31,68),
tsay-hou (33,68), ping-lang (33,68), kan-tsao (5t), faire bouillir;
* s'il n'y a pas de sueur, ajouter ma-houang (31).
Autre remède : Ho-cheou-ou (111,04), tchin-py (75,36), kiang-
ko (115,04), Jou-ling (73,36), tsai-kou (73,36), Æouang-kin
(73,36), pe-tchou (33,68), tang-kouei (31,68), ouei-hng-sien
(35,68), gingembre; faire bouillir; si l'accès est fort, ajouter ngo-
ichou (35,68).
Autre remède : pe-lchou (31,68), jin-seng (35,68), houang-kin
(5*), tang-kouei (13,36), tsay-kou (35,68), ching-ma (31),
kan-1sao (35,68), ngo-tchou (31,68), gingembre, jujubes; faire
bouillir. -
Autre remède : Ho-cheou-ou (115,04), tche-mou (33,68), tsin-
kao (31,68), me-ya (75,36), faire bouillir.
Autre remède : Fièvre continue avec grande faiblesse, ésin-Kao,
ou-mey, urine d'enfant; faire bouillir.
Autre remède : Sang de tortue, {siao-mé (farine de froment tor-
réfiée); faire des pilules grosses comme un pois, en prendre sept
ou huit par jour dans un peu de vin chaud, pendant sept ou huit
jours.
Autre remède : Jin-seng-kiai-leao-yn 一 jin-seng (33,68), pe-
tchou (5%), fou-ling (15,36), tang-houei (115,04), tchin-py (73,36),
ho-po (115,04), {say-hou (11), houang-tsin (115,04), tche-mou
* (115,04), tchang-chang (75,36), tsao-ko (713,36), pie-kia (73,36),
houei-iche (33), han-tsao (5%), ou-mey (73), tao-jin (33,68), gin-
gembre, jujubes ; faire bouillir.
Autre remède : Dans le cas où la période de chaleur est extrême,
lèvres sèches, langue incrle, poudre noirâtre dans les narines,
urine rouge et rare, soif très-vive, long-kou-tang 一 tsay-kou
(118,04), houang-lien (5%), houang-tsin (53), iche-mou (715,36),
houang-pé (73,36), tche-tsee (13,36), pan-hia (55), hang-my (51),
gingembre; faire bouillir.
EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 89
La fièvre intermittente affecte quelquefois une forme pernicicuse
qui enlève rapidement le malade. Ainsi, il peut arriver que la
période de froid soit d'une intensité telle que le visage devienne
jaune et d'une couleur cadavéreuse. Le malade se plaint conti-
nuellement, mais faiblement; bouche sèche; les boissons sont
rejetées peu de temps après qu'elles ont été prises; les quatre
membres froids, les doigts toujours courbés, mains inertes, ongles
bleus, urine coulant quelquefois sans que le malade Île sente;
douleur très-vive à l'épigastre. Le malade cherche à se pelotonner;
quelquefois il est insensible à tout, ou bien il comprend, entend
tout, mais ne peut parler. Le pouls est ou très-accéléré ou très-
lent. Cette maladie est très-grave. Prendre de suite après l'accès
kouei-yang-kieou-kt-lang (vu), ou pa-teou-hiong-houang-ouan (vu),
ou pa-leou-py-choang-ouan (vu). Si le malade peut échapper à ce
premier accès, la chaleur revient, mais peu forte. Si un deuxième
accès se reproduit, il est rare que le malade ne succombe.
Ï arrive quelquefois dans une fièvre intermitiente qu'après
quelques accès la période de chaleur devient tout à coup extrème,
avec une sueur très-abondante. La période de froid revenant, le
froid est également extrême. Le malade alors tombe dans l'assou-
Pssement et dans une somnolence continuelle. Il faut de suite
après l'accès donner au malade che-kuen-ta-pou-tang (vu), et cela
pendant plusieurs jours de suite, autrement le malade peut être
enlevé très-rapidement.
Quelquefois la fièvre intermittente est accompagnée de syncopes
qui frappent subitement le malade et à des intervalles peu éloi-
gnés; lui donner de suite 7tn-ma-ping-ngan-san (vu) qu'on insuf-
fera dans les parines l'éternument sera d'un bon pronostic ;
donner ensuite à boire {y-{anÿ-tang (vu).
La fièvre intermittente revèt quelquefois la forme suivante : l'accès
sl violent, avec période extrême de froid et de chaud; après l'accès,
le visage devient päle, les yeux fixes, les mains fermées, le corps
froid, avec assoupissement continuel. Si ces symptômes se repré-
sentent plusieurs fois, le pronostic en est très-fâcheux ; donner de
suite Ro-hive-chun-ky-tang (vu). Cette maladie attaque plus sou-
vent les enfants que les adultes.
» MEDEC:NE DES CHISOIS
net üus .2 :EC Lam acces mécrafient, le malide
Dre PA NIDOMMES -OUVAUS -“rphalaingie tres-iniense, petits
TONNES NULS. “nement &s aliments, quelquefois de
Merde: Dale 2 :ollentes. ire subst, souvent furieux;
PR IT UE LA DIT Dora as-&essous ; levres blanches,
quatre HeDUSs rie. À0res 2 ie. suusent assOupiWsemeN
HANGETIT (Der Le MULE CMSLES-ÉERG VU; ajoutez bes-
D 35 M$ tn ie + amaade 12 us pes mieux, lmi danser
w-vrirsg :1 Vi éme pendant un ou deux jours.
H 47°. qwsriius que ass une etre intermitiente ls
wroz at vrai à Ah C'atiTmes ami : ve malade croit ressent
np 7364 frond 41 ceçendant La pra est chamde, où bien à croi
rrasvniir de la chsleur et La peau est froide. L'accès devient alors
À une snts ste miiraurdmaire. avex vommsements de bike, diarrhée,
dmienr nu senire, frend dans les membres, quelquefois convul
sun. Menus de sul: my-fang-tsin-py-tang 一 pe-trhou (51), pes-
hin (7 41, Am pw-1y 175,360,, hosang-tsis il1s,O4), Jin-0enQ
4e GR, puny-luny 1V15,04,, tsaoo \51,36,, nge-ihou (51),
Yu jw 1 "0 和, hruny-houany ‘33,68. £en-tsao 153}; faire bouillir
0 annees ww smulade. Le lendemain donner un fébnifuge très-
pesant, del que pe-trou-py-choung-ouax, et en cas de rechute,
Pois ouest ar lave hou-lany (vu).
LE III DT [7 accompagnés de vomissements con-
Buste de ile, lens quatre membres sont enflés, ainsi que le
onde, doubreus tres-forte à l'épigastre, visage jaune, lèvres
ban, langue jaune, bouche sèche, peu de soif. Au deuxième
ao des traits, suivie souvent de mort; prendre
eunts puy 4 hu tuny (Nu), ajoutez tche-kio (115,04), pe-tchos
CON) fout he CU O4), seng-hiun (113,04), tchiapyg (75,36),
ls boudlu, o4 le lendemain, s'il y a un peu de mieux, donner
A10 jy NU on 2000 UN- ang (\u).
CELL Trhang-mé (fièvre continue).
La aladu appelec 4 Aung-me (fièvre continue: est primitive ou
bou succède à une fièvre intermittente. Ses symptomes ne sont
pus twus des indices Quelquefuis elle débute ainsi : envies de
EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 91
vomir, fièvre continue, douleur à l'abdomen, qui augmente pro-
gressivement ; diarrhée, lassitude extrême, parole diflücile; faire
de suite l'acuponcture, piquer, kta-kis-yu-ye, et donner au malade
jin-seng-pe-lou-san 一 jin-seng (31,68), fouing (75,36), tche-kio
(115,04), Æan-isao (51), tchuen-hiong (83), tsiang-ko (75,36), tou-
ko (75,36), {sien hou (51), tsay-hou (15,36), kié-keng (115,04);
faire bouillir et boire tous les jours.
Autre forme : Après une fièvre intermittente, douleur à l'abdo-
men, céphalalgie, douleur dans les bras, doigts bleus, visage bleu,
essoufflement, fièvre continue, vomissement de bile, râle dans la
gorge, émission involontaire d'urine, sueur souvent très-abondante ;
saigner de suite et donner au malade jin-sing-pe-tou-san (vu) deux
ou trois fois, et ensuite che-kuen-ta-pou-lang (vu).
Autre forme : Douleur à l'estomac, fièvre continue, avec accès
plus fort tous les deux jours ; vomissements, soif; prendre kia-
ouei-ping-ouet-san (vu), et ensuite {y-tchong-tang — jin-senq (33,68),
pe-ichou (53), kan-kiang (33,68), kan-tsao (5); faire bouillir, et
pendant la convalescence, che-kuen-ta-pou-tang (vu).
Autre forme : Fièvre continue succédant à une fièvre intermit-
tente; appétit, mais digestion très-difficile; lassitude, visage pâle,
langue sèche et blanche; quelquefois frisson, d'autre fois sueur
rès-abondante; douleur au dos, céphalalgie, amaigrissement,
douleur à l'abdomen, bruit dans le ventre; la nuit accès très-fort,
jeux rouges, enflés, semblant rétractés dans leur orbite; peau
sèche, diarrhée, membres enflés, oppression ; peu de temps après
visage jaune ; faire l'acuponcture et donner tchang-ki-tang 一 ho-
sang (75,36), {sao-ko (75,36), pan-hia (55), ickin-py (113,04),
bo-po (15,36), cha-jin (5+), kan-tsao (54) ; quelquefois cette fièvre
est persistante pendant un an ou deux, prendre jin-seng-fou-tsee-
lang — jin-seng (35,68), fou-tsee (35,68), tchou-che (15,36), tang-
kouei (75,36), chou-1y (33,68), kan-tsao (54) ; faire bouillir.
Autre forme : Fièvre continue succédant à une fièvre intermit-
lenle; diarrhée, émission involontaire d'urine, redoublement
d'accès après le repas, sueur très-abondante, à la suite de laquelle
somnolence; donner au malade kan-kiang-fou-lsee-tang 一 kan-
hiang (31,68), fou-tsee (35,68), tche-cho (11,36), tang-houei
2 MÉDECIXE DES CEIYOIS
(115,04). koh 51,36. lousag-tsis 55.361. Ean-tsao (5:), jia-
sens 31.68: : fare boule: douner envuste tous les jours os-ky-
san 一 teng-houci 51.55, me-boucng 31. ichin-tchos (73,36),
ichin-py :111,04. bo-po 111.04. Een-bieng 135,68), sche-cho
(75,361. iche-kio .L1S.O$.. pen-bis 131., pe-tre (75,36), kic-
keng 115,04. les-tso .51,. foukag 111,04, fou-bouei (3!),
jin-sen7 31,68 . ickaen-beng : 511: faire bosilbr.
Autre forme - Fievre contisue apres une fièvre intermittente;
membres froids, chaleur dans l'estomac, douleur au dos, aux
reins, à La gorge, à la poitrine. à l'estomac, au-dessous des côtes;
soif, langue jaune, toux, vomissement de bile jaune ou verte,
quelquefois diarrhée ou constipation ; accès souvent très-violent et
amenant la mort: donner au malade #sy-fe-hou-iang 一 (tsay-
bou (71,361, pan-kia 151), housng-tsin (113,04), icke-cho (115,04),
seng-kiang (115,04), tche-kio (113,04), rhubarbe (115,04), jujubes
(3); faire bouillir, donner ensuite, pour activer la convalescence,
pou-tchong-y-ky-taxg.
Autre forme : Fièvre continue succédant à une fièvre intermit-
tente; inappétence, somnolence, éternuments, lassitude, pouls
sans force, lèvres et visage bleus, membres froids, sueur à la poi-
trine et à la tête, donner au malade kan-kiang-fou-tsee-lang (vu).
Si le mal continue son cours, le malade éprouve ensuite des dou-
leurs continuelles à l'estomac; vomissements, pouls très-élevé,
visagé rouge, douleur aux côtés; deux ou trois mois après, le
malade peut succomber; donner {a-tchai-kou-tang (vu); quel-
quefois, dans la convalescence, les membres deviennent froids :
ne pas s'en préoccuper; cependant, s'ils deviennent bleus, ce
qui est d'un fâcheux pronostic, donner de suite kan-kiang-fou-
lsee-lang (vu).
Autre forme : Fièvre continue après une fièvre intermittente ;
douleurs continuelles à l'estomac, toux, crachement et vomisse-
ment de bile, délire continuel, insomnie, ensuite langue sèche,
noire, couverte de fuliginosités ; haleine fétide, quelquefois convul-
sions et assoupissement; cette maladie est très-grave; donner de
suite au malade jiu-seng-pe-lou-san (vu) une ou deux fois, et
ensuite che-kuen-ta-pou-tang (vu) deux ou trois fois, et enfin pa-
EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. | 93
ouci-kuen-ki-san — jin-seng (33,68), pe-tchou (55), fou-ling
(115,04), kia-py (75,36), tchin-py (115,04), pe-tche (75,36), ou
yo (5t), kan-tsao (31,68), faire bouillir, donner ce dernier remède
huit ou dix fois.
S II. 一 Tcheou-houang (visage jaune).
Prodromes : Pendant deux ou trois jours indispositions légères,
fatigue, bäillements, douleur à l'épigastre et à l'abdomen, inap-
pétence ; deux ou trois jours après, accès de fièvre dans lequel le
malade ressent un seul frisson suivi d'une chaleur extrême ; cé-
phalalgie très-violente , quelquefois vomissement de liquide d'une
odeur fétide, douleur très-vive à l'abdomen ; au-dessous des pau-
pires petiles tumeurs rouges, le coin de l'œil jaune, langue
jaune ou blanche, soif très-ardente avec grande difficulté pour
avaler; vomissement de bile jaune, épaisse, quelquefois verte ;
constipation ou diarrhée, lassitude extrême, somnolence, les yeux
à moitié fermés, quelquefois délire; les yeux deviennent peu à
peu complétement jaunes. Le malade alors ne distingue plus les
objets, le visage se tuméfie , tout le corps devient jaune, la poi-
irne et l'estomac sont enflés; vomissements continuels, langue
sèche et grisâtre , les quatre membres froids; quelquefois convul-
sions, souvent constipation rebelle, oppression, assoupissement
ou délire suivi le plus souvent de la mort. Dans le cas où il n'y a
Pas d'oppression et que les vomissements ne sont pas très-répétés,
cinq malades sur dix peuvent être sauvés; autrement la propor-
lion de la mortalité est de trois à dix.
Traitement : Donner au malade yn-tchin-tang 一 tai-houang
(L:,04), yn-tchin (115:04), tche-tsee {73,36) ; faire infuser dans
de l'eau, donner trois ou quatre tasses; après quoi l'on fera prendre
au malade Âta-ouei-ou-ling-san — pe-ichou (115,4), tchou-ling
(11,36), fou-ling (75,36), 1s0-sie (115,04), Loa-che (55), yn-tchin
(11,04), chan-tsee (73,36), tai-houang (31,68); faire infuser,
donner trois ou quatre tasses. Dès que la teinte ictérique sera pro-
mncee insufiler dans les narines {cho-py-san — ting-hiang
(31,68), £owa-ty (55), che-hiang, chou-my ; pulvériser le tout
emsemble.
名 MÉDECIXE DES CHINOIS
La durée de la maladie est ordinairement de sept à huit jours.
Lorsque le malade doit succomber, la mort arrive habituellement
du dixieme au quinzième jour.
$ IV. 一 Nioky-kia-ichin ifièvre avec plaques).
Cette maladie débute subitement par de la céphalalgie, de la
fièvre , douleur au dos et aux reims, vertiges, bourdonnements et
tintements d'oreilles. Le visage devient ensuite très-rouge et le
blanc des yeux rouge-sang; douléur très-vive dans les membres,
soif, constipation ou diarrhée, quelquefois douleur très-forte à
l'abdomen, oppression, vomissement de mucosités blanches, lèvres
blanches, langue gristre et sèche avec l'extrémité très-rouge ; chez
quelques malades , délire ; chez d'autres, agitation ou somnolence,
stupeur ; quelquefois les malades remuent constamment la langue
sans vouloir parler; souvent des soubresauts; ensuite apparition
de petites taches rougeâtres grosses comme un grain de riz. Dès
que ces taches apparaissent, donner de suite au malade kïa-howeï-
sy-kiao-ty-houang-tang, mème remède que sy-krao-ty-houang-
tang (vu), auquel on ajoute houang-tsin (113,04), tsay-hou (75,36);
faire infuser dans de l'eau et en donner deux tasses au malade.
Si les taches disparaissent ou se montrent en petit nombre , donner
au malade feou-ly-hin-pan-tang (vu). Dès qu'il ÿ aura un peu de
mieux, donner (say-hou-tsin-lsao-tang (vu) quatre ou cinq fois.
Dans Je cas où les progrès du mal continuent, la poitrine devient
jaune; saignement de nez, vomissement de matières noires, émis-
sion de matières fécales liquides ct noires; irritation continuelle,
inappétence, quelquefois chaleur extrême et urine rare, douleur
au bus-ventre; peu à peu des taches coule une matière rougeüitre,
sale et d'une odeur fétide; le pouls devient très-faible ; le malade
tombe dans le délire, qui varie de nature; la bouche devient
sèche, la langue se fendille et se couvre de fuliginosités, ainsi que
les dents ; tout le corps prend une teinte ictérique, et cinq ou six
jours après le malade succombe. Dès que la maladie est bien dé-
clarée, donner au malade siao-tou-ly-che-tang — jin-seng (35,68),
fou-ling (115,04), pe-tchou (33,68), rhubarbe (71,36), chan-tsee
(75,36) ; faire infuser dans de l'eau. Lorsque la convalescence
EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 95
commencera, afin de l'activer, faire prendre plusieurs jours de
suite pou-tchong-y-ky-lang (vu). -
Cette affection est très-grave; elle n'est point épidémique et
n'apparait guère que l'été, et souvent après une fièvre intermit-
tente rebelle. La moitié des personnes qui en sont atteintes suc-
combent. La durée de la maladie est de dix à douze jours.
S V. 一 Ou-pe-lay (fièvre à taches violettes).
Cette maladie débute brasquement par de la céphalalgie et de
ba fèvre accompagnée de douleurs générales, et le plus souvent
des symptômes suivants : lassitude, tintement d'oreilles, insomnie,
quelquefois délire, quelquefois agitation continuelle ou somno-
lesce, visage violacé, convulsions, langue sèche, rouge dans le
Prucipe, puis peu à peu noirâtre et fendilléc; gencives couvertes
de matières noirâtres ; soif; inappétence, essoufflement, quelque-
fois toux, quelquefois prurit général, fourmillement, fatigue ex-
trème dans les membres, nuages devant les yeux, soubresauts, pa-
roles incohérentes, quelquefois stupeur, haleine brûlante après avoir
mangé ou bu, rale dans la gorge, constipation, urine très-rouge et
peu abondante, éruption de taches nombreuses disséminées sur tout
le corps. Ces taches sont de grosseur variable, les unes comme
des grains de riz, d'autres plus petites, de couleur violette ou
rouge foncé. Cinq ou six jours après l'apparition de ces premiers
symptômes, convulsions, douleur extrême au dos et aux reins;
quelquefois douleur très-vive à la peau , essoufflement, yeux lar-
moçants. Dix jours après le malade succombe. La durée de la
maladie est d’une vingtaine de jours. Pendant la convalescence,
le malade éprouve généralement de la somnolence, avec évacua-
tion abondante d'urine.
Traitement : Donner au malade {a-he-chin-kao — cheveux tor-
réfiés et pulvérisés (115,04), tchuen-ou (115,04), houang- lien
(11,36), howang-pe (73,36), fimg-tsy (15,36), ching-ma (35,68),
lyon (115,04), pa-teou (141), hing-jin (14%) (see-houang (33,68),
kiong-houang (31,68), pe-fan (35,68), yuen-fen (31,68), graisse de
porc (2 livres) ; réduire toutes ces matières en poudre, et avec ja
graisse de porc chauffée en faire un onguent avec lequel on frottera
95 MÉDECINE DES CHINOIS.
tout le corps du malade; lui faire prendre en même temps pe-kous-
che-san, pe-hoa-che, houai-lsee, tien-ma, iche-kio, man-kin-tsee,
Jfang-fong, tsiang-ho, ouey-ling-sien, pe-sien-py, kan-tsao (cha-
cun 35,68), {san-ngo (365,8); pulvériser le tout ensemble et en
donner chaque fois au malade 74,36 dans un peu d'eau.
Autre remède : Aouan-ky-san 一 ou-che (195,70), pe-hoa-che
(193,70), 4y-long (193,70), tang-koueï, sy-sin, pe-iche, tien-ma,
man-kin-lsee, ouey-ling-sien, Kin-kié-chouy, tien-men-tong, tche-
chô, ho-cheou-hou, che-tsang-pou , hou-ma-isee, tsao-ko, (chin-
tchou, mou-pie-lsee, tchuen-hiong (chacun 75,36); pulvériser le
tout ensemble et en donner 191,70 dans un peu d'eau.
Autre remède : Ling-siao-koua-san -一 ichuen-kiao (111,04),
ty-long (195,70), pe-kiang-seng (193,70), ichuen-hiong (95), Eing-
hiang-koua (19370) ; pulvériser et en donner chaque fois 73,36
dans un peu d'eau.
Cette affection est assez grave et très-contagieuse ; la mortalité
est de trois sur dix. Elle apparait généralement au printemps; ses
ravages frappent indistinctement adultes, vieillards, enfants de
l'un ou de l'autre sexe.
S VI. 一 Ouen-tchin-tsee (peste à petits boutons et à taches,
fièvre typhoide).
Cette maladie, qui est due à un empoisonnement miasmatique,
débute ainsi : faiblesse générale, perte de l'appétit et du goût, agi-
{ation continuelle, quelquefois des frissons, les membres sans
force, somnolence ou insomnie, sorte de stupeur et d'engourdis-
sement, air étonné ct indifférent, ennui s'il faut parler, quelque-
fois dévoicment, ensuite céphalalgic, douleur à l'épigastre, froid
dans tout je corps, paupières rouges, douleur au bas-ventre,
urine jaune, fièvre, vomissement des aliments, langue sèche et
blanche, soif ardente ct vomnissement après avoir bu, inappé-
tence; peu à peu la langue devient jaune; toux, crachats jaunes
ou blancs, souvent noirs, mucosités coulant du nez; souvent ces
mucosilés sont remplacées par du sang; vertiges, bourdonnements
ct tintements d'orcilles, parfois un peu de délire, pas de sommeil
ou sommeil lrès-agité, yeux rouges et larmoyants, tout le corps
EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 07
quelquefois glacé et sueur froide à la tête; quelquefois grande
chaleur avec sueur, vomissement de matières jaunâtres ou vtr-
dâtres très-amères, gorge et lèvres sèches, toux avec rale dans
la gorge, selles liquides, jaunes ou vertes, peau et haleine brû-
lantes, insomnie continuelle. Dès que les yeux deviennent rouges
et larmoyants et que la toux est déclarée, apparition sur le corps
de petites taches très-difficiles à distinguer au début. Pour les
reconnaître, prendre un morceau de papier trempé dans l'huile,
l'allumer et l'approcher successivement du ventre, de la poitrine,
du dos, de la tète et des membres. Ces taches sont, à icur appa-
riion, rosées et réunies par cinq ou six, sept ou huit, de un à
quatre millimètres de diamètre; elles disparaissent sous la pres-
sion; leur durée ordinaire est de deux à trois jours, mais souvent
elles reviennent ; elles sont très-prurigineuses et quelquefois ac-
compagnées de pustules de la grosseur d'un pois et de couleur
rouge écarlate ou rouge. Lorsque ces taches sont très-nombreuses
à la poitrine et au dos, cette éruption est d'un bon pronostic.
Les autres symptômes de cette affection sont les suivants : oppres-
sion, constipation, urine très-rouge , langue grisätre ct durc; les
gencives, la langue et les lèvres se fendillent et se couvrent de
mucosités noirâtres; les narines sont remplies de poussière; la
face se couvre d'une teinte jaune ou bleuâtre; peu à peu les traits
Sallèrent, le malade devient insensible à tout, l'oppression aug-
mente, le corps se couvre de sueur froide, et la mort ne tarde pas
darriver. Au début de la maladie, le pouls est feou-chô (superfi-
ciel, précipité) ; à l'apparition des taches, il est /eou-hong (super-
feiel débordant) ; le nombre des pulsations augmente progressi-
vemeut ct va jusqu'à dix.
La fièvre typhoïde présente quelquefois des caractères particu-
liers. Ainsi parfois les symptômes que nous avons décrits sont les
mêmes jusqu'au moment de l'apparition des taches; mais alors si
les taches ne se montrent pas, la peau devient sèche et couverte
de pelites plaques rouges de diverses dimensions; les yeux de-
Wennent fixes, le malade n'entend plus ct tombe dans des convul-
sions, ses mains cherchent quelque chose dans le vide; oppression
extrême, constipation rebelle, pouls très-accéléré; puis arrive le
7
5 MÉDECINE DES CHINOIS.
coma, ensuite la mort. Dans le cas où une réaction favorable s
produit, le corps se couvre de sueur et les taches rosées apps-
raissent; les douleurs d'estomac diminuent, ainsi que la chaleur
extrème qui avait gagné le corps; l'appétit revient, le pouls perd
de sa fréquence, et cinq ou six jours après le malade peut entrer
en convalescence. Pendant les premiers jours de la convalescence,
il désire dormir, sa parole est sans force; mais avec un régime
très-sévère on évite facilement une rechute, qui est toujours très-
dangereuse.
La fièvre typhoïde débute quelquefois ainsi : pouls /eow-hong
(superficiel, débordant), douleur à l'épigastre, grande chaleur, yeux
rouges, larmoyants et enflés, peau très-rouge, visage très-rouge,
haleine brülante, douleur au bas-ventre, qui est très-dur à la pres-
sion ; urine peu abondante et très-rouge; la parole est arrêtée dans
la gorge par une sorte de räle; on distingue au-dessous de l'épi-
derme de petits points rouges qui apparaissent en plus grande
abondance au dos et à la poitrine ; langue jaune , bouche sèche,
toux, crachats épais et d'une odeur fétide, inappétence. Les autres
symptômes sont les mêmes que ceux de la fièvre typhoïde ordi-
naire, seulement leur marche est plus rapide, et il n'est pas rare
de voir le malade succomber du quatrième au septième jour. Dès
que le traitement peut amener l'éruption des taches rosées , le ma-
lade a beaucoup de chances de guérison.
La fièvre typhoïde se présente encore sous la forme suivante :
tous les symptômes que nous avons décrits jusqu'au moment de
l'apparition des taches rosées sont les mêmes, seulement les taches
n'apparaissent pas; alors la peau est sèche, brülante et rouge ; la
bouche amère, la langue sèche et jaunc; le visage se couvre d'une
teinte ictérique, les vomissements deviennent très-fréquents, le pouls
est très-élevé ; toux, douleur au cou, sueur au front, douleur gé-
nérale, yeux à moitié fermés; les mains cherchent dans le vide;
urine peu abondante et épaisse, constipation rebelle. Cette affec-
tion n'est pus aussi grave que les affections précédentes. On par-
vient facilement à amener l'éruption des taches, et le malade ne
tarde pas à entrer en convalescence. |
Autre forme : les taches n'apparaissent pas, la peau cst sèche
EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 99
et rouge; essoufflement , faiblesse très-grande, visage fort pâle,
joues enflées, langue blanche, bouche sèche, douleur au bas-
ventre, pesanteur à l'anus, selles dyssentériques, démangeaison
à la gorge, toux conlinuelle, crachats jaunes et visqueux. Cette
affection est très-grave. Dès que l'éruption des taches a com-
mencé , le malade peut être sauvé.
Autre forme : pas d'éruption de taches ; la peau est sèche et d'un
rouge cuivreux; selles noires, vomissement de sang, haleine fé-
tide , visage rouge, vertiges, prostration, pouls faible, corps froid ;
ni soif ni appétit; douleur au bas-ventre, très-forte à la pression.
Cette affection est peu grave. Il est facile d'améner l'éruption ;
sulement il arrive quelquefois que , dans la période de convales-
cence, le malade est pris par la dyssenterie; cet accident n'est pas
dangereux , et facile à combattre.
Autre forme : mêmes symptômes que ceux dont nous avons parlé
en décrivant la première forme de cette affection; principalement
chaleur extrême, délire, visage très-rouge, yeux très-rouges ct
lrmoyants, toux, mucosités coulant du nez, convulsions , érup-
ton de taches. Dès que ces taches apparaissent, la toux diminue,
les autres symptômes disparaissent peu à peu, et, huit ou dix
jours après, le malade entre en convalescence. Cette affection, qui
est peu grave, atteint principalement les enfants.
Traitement de la fièvre typhoïde : Le traitement de cette affec-
lon consiste à donner au malade, au début de la maladie, le
remède sy-Aiao-{y-houang-tang 一 sy-kiao (111,04), seng-ty
(159), tan-py (153), houang-tsia (115,04), kan-tsao (73,36), kiang-
lo (75,36), kin-kiai (111,04), po-ho (155), houang-kin (113,04),
ko-ken (71,36); faire infuser dans de l’eau. Si les taches ont com-
mencé à paraître et qu'il y ait de la constipation, ajouter rhubarbe
(151); donner ce remède deux jours de suite. Si un peu de mieux
se déclare, donner au malade, jusqu'à l'entière convalescence,
bay-kou-tsin-tsao-lang -一 isay-kou (11,36), houang-kin (111,04),
Chn-py (111,04), kan-tsao (55), hoa-fen (115,04), tche-mou
(71,36), gingembre, jujubes; faire infuser dans de l’eau. Si le
premier remède ne réussit pas, donner au malade siuen-chin-kiai-
buiang 一 sinen-seng (153), seng-ty (115), tan-py (115,04),
| 7.
400 MÉDECINE DES CHINOIS.
Rouang-tsin (115); mieow-isee (75,36), che-kao (75,36), tchues-
ktun (115,04), pe-chô (73,36), kan-tsao (71,36); faire infuse
dans de l'eau; donner ce remède deux fois, le remplacer ensuite
par {chai-kou-tsin-{sao-tang (vu). Si le remède que nous venons de
décrire n opère pas l'effet que l'on doit en attendre, donner au ma-
lade siao-tchin-isin-tay-yn 一 houang-tsin (115,04), yuen-tchin
(151), tche-mou (115,04), seng-ty (115,04), kin-ktai (5%), &say-
kou (73,36), sy-kiao (51), faire infuser dans de l'eau; donner ce
remède trois jours de suite. Un remède excellent lorsque les symp-
tômes s'aggravent et lorsque la langue est devenue noire, est
ta-tchang-ky-tang 一 rhubarbe (36:), tche-che (195,40), ho-po
(193,40), mang-siao (15%); faire infuser dans de l'eau. Si la
femme est enceinte, lui donner de préférence pa-tchin-tang —
tang-sin (13,36), pe-tchou (73,36), fou-ling (115,04), tchin-py
(73,36), serg-ty (113,04), tang-kouei (155), tchuen-hiong (115);
faire infuser.
Un autre remède qui réussit très-souvent est le suivant : leos-
ly-hin-pa:i-lang 一 pe-cho (115,04), tang-houei (115,04), pe-tsee
(73,36), 1say-kou (31,68), tchuen-chan-kia (51), gingembre;
faire infuser et le donner tiède au malade. Le deuxième jour, on
lui ajoutera Jin-seng (35,68).
Dans le cas où le malade n'éprouvera pas de douleur à l'esto-
mac, on pourra lui donner d'abord {a-tchang-ky-tang (vu), et
ensuite kiang-ky-tlang 一 sou-tsee (115,04), ou-y0 (73,68), mou-
hiang (35,68), tche-kio (115,04), tchin-py (115,04), kan-tsao
(31,68) ; faire infuser. Le traitement de la fièvre typhoïde chez la
femme ne diffère pas de celui que nous venons de donner ; cepen-
dant, si la femme est atteinte de cette affection au moment de la
menstruation, on devra lui donner de préférence {a-tchang-ky-
{ang (vu) mélangé avec hia-sse-ou-tang 一 seng-ty (115,04),
tchue.hiong (15,36), pe-cho (731,36), tang-kouei (115,04) ; faire
infuscr les deux remèdes ensemble.
La fièvre typhoïde, en général ,est une maladie assez grave;
la mortalité est de deux sur dix. La durée de la maladie varie de
cinq à quinze jours. Épidémique et contagieuse, elle sévit le plus
souvent au printemps ; elle atteint rarement les vieillards et frappe
EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 101
le plus souvent les adultes de vingt à trente ans; l'homme y est
plus exposé que la femme. On a remarqué également que la classe
pauvre était plus souvent atteinte que la classe riche, et que les
porte-faix et les laboureurs fournissent le plus de victimes.
En temps depidemie tout le monde se sert d'une poudre qui
a, suivant les médecins , la propriété de préserver de la contagion.
Cette poudre, appelée jin-ma-ping-ngan-san, est ainsi composée :
thou-cha (295), hiong-houang (365), ya-tso (73,36), tchin-tchou
(35,68), ping-pien (51), musc (51), yuen-ming-fen (11*), pong-
cha (115); réduire en poudre très-fine, que l'on prisera.
Cette poudre est également excellente pour calmer toute cé-
phalalgie et toute affection provenant d'un refroidissement subit ;
on s'en sert contre le choléra, à l'invasion de la maladie.
$ VII. 一 Che-iou (temps poison).
Cette maladie n'apparaît qu'à des époques fort rares; depuis
1821 elle ne s'est point montrée. Elle s'annonce toujours par des
brouillards d’une odeur fétide, très-épais, s'élevant le matin et
disparaissant le soir. Les individus qui en sont atteints ressentent
sibitement une lassitude extrême, de la courbature, des vertiges
et de l'inappétence. Deux jours après ces premiers symptômes,
ue douleur très-vive à l'estomac, à l'abdomen et dans les cuisses,
des frissons, une céphalalgie très-intense, indiquent l'envahissement
du mal. Des boutons ou d'énormes antbrax apparaissent ensuite
sur le dos et sur la poitrine. Ces boutons et ces anthrax, de diffé-
rentes dimensions, sont les uns rouges, les autres bleus. Lors-
qu'on les presse, le malade éprouve une douleur très-vive, qui
uvent est suivie de la perte des sens. Le malade ressent ensuite
ue chaleur extrême dans l'estomac; la peau devient froide, la
bouche sèche, la langue grisitre et la parole difficile. Le troisième
Où le quatrième jour, le mal étant parfaitement diagnostiqué par ces
fÿmptômes, on devra de suite avec une aiguille piquer les boutons
€ antbrax, d'où sortira un sang très-noir. On piquera en même
lempsles trous suivants, appelés en acuponcture {chong-ouan, chang-
tan, hia-ouan, ki-ké, kin-iche, ouei-tchong (voir Acuponcture).
L'opération terminée, on devra donner au malade le remède sui-
102 MÉDECIXE DES CHIXOIS
sant : se-khisc-kisi-lou-iang — ichun-kiun (155), icke-ch
1315,04,, bo-po :11:,04;, micou-s7 :111;, houeng-ben (75,36),
hieng-hicos :113,0$., 1ao-pin (53.36,. bong-hos (15,36), koueï-
sin 15,36), ban-isao :113;, érhbeu-chs 105,36): faire infuser
dans de l'eau, on ajoutera thos-cha à la 6n; le malade devra
prendre ce remede deux jours de suite. Si un peu de mieux se
déclare, donner ox-fos-ichon-tou-tang 一 che-jin (13,36), kixg-
Jin (5%, pan-hia (115,04), mou-koss (115,04), &kehng (115),
houany-lien (103), où-ichou-yx (113), ho-siang (195,40), tang-jin
(111), pien-leou (111), kas-tss0 (75,36); faire infuser dans de
l'eau et donner deux "tasses, le matin et le soir. Lorsque ce rc-
mèêde ne parvient pas à arrêter les progrès du mal, la peau devient
+ bleuâtre, les narines se remplissent de poussière; la langue est
rétractée, pelite, sèche, rouge à la racine et noire partout ailleurs:
la soif est excessive, et cependant l'estomac ne peut rien recevoir;
vomissements de matières verdâtres ou noirâtres, essoufllement,
oppression, douleur très-forte à l’épigastre et aux reins; l'épine
dorsale est enflée dans sa partie inférieure; urine très-rouge ct
mélangée d'un peu de sang, constipation rebelle, et si par hasard
une selle peut avoir lieu, elle est composée de matières noires
comme de la suie; visage blanc bleuâtre ; des boutons et anthrax
coule un pus visqueux, jaune, d'une odeur fétide, et parfois un
sang noir ct corrompu ; ces boutons et anthrax s’ulcèrent peu à
peu ct deviennent énormes; sur tout le corps et principalement
autour des boutons apparaissent des taches de diverses largeurs,
bleues ou grises; la bouche reste toujours ouverte, la respiration
cst très-difficile, l'haleine froide; mouvements convulsifs des pieds
et des mains, les genoux rétractés et portés vers les cuisses;
jambes incrtes ct roides, sueur froide au front; pouls petit, quel-
quefois insensible, glissant et remontant sous le doigt; puis ar-
rivent le coma et la mort.
Dans le cas où ou-fou-tchou-tou-tang ne réussit pas, donner
au malade Æfa-onei-ou-ling-tang 一 pe-tchou (195,50), fou-ling
(115), tsomsie (115), jon-Kouer (115), ho-siang (193,40), mou-koney
(198,40), cha-jin (75,36), yn-hoa (73,36), tche-mon (11%), tang-
koueï (11t), fan-tsa0 (71,36), kiong-konang (05,73) ; faire infuser
EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 103
dans de l'eau. Si une réaction s'opère, donner au malade ou-fou-
tchou-tou-tang (vu), auquel on ajoutera hiong-houang (15,10),
yn-hoa (115,04), tche-mou (715,36), houang-tsin (363,8); faire
infuser ; le malade devra prendre ce remède trois ou quatre fois.
La convalescence est très-courte. Lorsque la mort est la termi-
maison de la maladie, le malade succombe du cinquième au
sixième jour. En 1821, cette sorte de peste a duré quarante
jours. Au début de l'invasion, qui a commencé avec les grandes
chaleurs, dans les provinces du tord d'où elle a gagné successi-
vement l'ouest, l'est et le sud, exerçant des ravages cffrayants;
peu de personnes atteintes par le fléau purent échapper. Plus
tard, lorsqu'on connut je traitement que nous venons de donner,
la mortalité ne fut plus que de deux sur dix ; les enfants furent
respectés , les vieillards payèrent le plus large tribut.
Dès que le levain pestilentiel commence à se développer, dit le
Kou-kin-y-fong, il se répand rapidement d'une maison à l'autre,
du quartier .de l'orient à celui de l'occident, d'un village de la
plaine à celui de la colline, gagne de proche en proche plusieurs
districts à la fois, parcourt les provinces, attaquant toutes les
conditions, multipliant les maladies d'un jour à l'autre, et laissant
à peine assez de vivants pour enterrer les morts. En deux mille
as, on compte cinq ou six de ces pestes dans les annales.
$ VIII. 一 Ouen-y (sorte de peste).
Cette maladie débute subitement par de la céphalalgie, dou-
leur au cou et au dos, courbature, mal dans les membres. Ces
premiers symptômes sont suivis d'un accès de fièvre avec frissons
et chaleur d'une durée de vingt-quatre heures ; le pouls est {chang-
hong (six ou sept pulsations) ; la langue, blanche d'abord, devient
ensuite jaune ; selles bonnes, urines très-rouges. Donner alors au
malade le remède suivant : {a-yuen-yn — ping-lang (155), ho-po
(13,36), {sao-ho-jin (715,36), iche-mou (152), pe-cho (75,36),
hbouang-tsin (115,04), kan-tsao (75,36); faire: infuser dans de
l'eau, en ayant soin de réduire au tiers la quantité d'eau au moyen
de l'ébullition. Si les progrès du mal continuent, le malade
éprouve les symptômes suivants : douleur au côlé, vomissements,
104 MÉDECINE DES CHINOLS.
bouche amère, mal aux reins, douleur aux yeux, nez sec, in-
somnie. On devra aussitôt faire prendre au malade le remède
précédent, {a-yuen-yn, auquel on ajoutera 4say-kou (115,04),
kiang-ko (113,04), Ko-ken (111,04), rhubarbe (115,04); faire in-
fuser dans de l'eau. 11 peut arriver que ce remède produise chez
le malade un tremblement excessif; ne pas s'en préoccuper de peur
d'arrèter la sueur, ce qui serait très-dangereux. Si la sueur ne
vient point, le pouls ne tarde pas à devenir profond et précipité ;
essayer alors {a-Ichang-ky-iang 一 rhubarbe (365,8), tche-tsee
(19s,40), ko-po (193,40), mang-siao (15 *) ; faire infuser dans de
l'eau. Lorsque le malade aura pris ce premier remède, on lui
donnera le soir pe-kou-lang 一 che-kao (365,8), tche-mou (193,40),
kan-tsao (195,40), millet (une pincée), gingembre, jn-seng
(75,36); faire infuser dans de l'eau. Si ces remèdes ne réussissent
pas, surviendra le délire , et les extrémités deviendront peu à peu
froides; on fera prendre alors au malade tchaï-kou-isin-fsao-tang
一 tsay-hou (195,40), houang-tsin (115,04), tchin-py (115,04),
hoa-fen (153), iche-mou (151), kan-tsao (15,36), gingembre (35),
jujubes (2); faire infuser dans de l'eau. Lorsque les extrémités seront
très-froides, on pourra remplacer loa-fen et iche-mou par Ko-ken
(115,04). .
L'apparition de la sucur cst le meilleur pronostic que l'on puisse
désirer. Pendant la convalescence, quelquefois le malade ressent
des douleurs au ventre ct dans les parties où s’étaicnt formées des
tumeurs; ces douleurs disparaissent peu à peu d'elles-mêmes.
Il peut arriver que dans cette maladie il se produise uu flux de
sang par l'anus ou par les voies urinaires ; il faudra de suite l'ar-
rêter en donnant au malade /ao-jin-tchang-ky-tang — rhubarbe
(155), mang-siao (13,36), tao-jin (115), tang-kouei (115), pe-chô
(115), tan-py (71,36) ; faire infuser dans de l'eau.
Dans le cas où le malade prendra une teinte ictérique et qu'il
aura une rétention d'urine, on devra lui donner yen-tchin-tang
一 yen-lchin (15,36), chin-iche (113), rhubarbe (195,40) ; faire
infuser dans de l'eau.
Dans le cas où le malade aura des envies de vomir sans pou-
voir vomir, on devra provoquer les vomissements au moyen du
EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 105
remède suivant : oa-{y-seng — (33,68), tien-koua-ty (31,68),
tche-siao-teou (75,36), tche-tsee (73,36); mettre dans un vase les
deux premières et la quatrième matière avec deux tasses d'eau;
faire réduire par l'ébullition à une seule tasse, ajouter {che-siao-
tou, faire bouillir de nouveau jusqu'à réduction aux trois cin-
quièmes et faire prendre tiède au malade.
Le retour de la fièvre à la même heure, ou bien des convul-
sions accompagnées d'une absence complète de sueur, sont de
très-mauvais pronostics. Quelquefois le malade ne peut remuer le
corps, ses yeux sont fixes et sa bouche fermée; éviter de le dé-
rmger; celte position indique que la sueur viendra cinq ou six
heures après. Si après l'apparition de la sueur le malade ressent
use douleur très-vive au bas-ventre, on devra la calmer au moyen
du remède suivant : cÂo-yo-tang- — pe-cho (711,36), tang-kouei
(15,04), prng-lang (151), ho-po (75,36), kan-tsao (75,36), gin-
gmhre (3); faire infuser dans de l’eau. 11 peut arriver également
que la sueur étant revenue, cette sueur soit trop abondante et
persistante ; on donnera alors au malade pe-hou-tang (vu) ; égale-
ment si la sueur étant revenue, le malade éprouve de la somno-
lnce, lui donner y-jorg-tchai-kou-tang 一 tsay-kou (155),
buang-tsin (75,36), tchin-py (73,36), kan-1sao (73,36), gin-
gembre (3), jujubes (2); faire infuser dans de l'eau.
Il est une maladie appelée ky-tching-ky-kong, sorte de ouen-y,
qui offre les symptômes suivants : pouls précipité, grande cha-
leur, fèvre continue, langue couverte d'une matière blanchètre,
lrès-épaisse ; quelques heures après, langue très-jaune ; douleur à la
Potnne qui devient enflée; soif ; le malade ne veut garder aucun
Vétement. Lui donner de suite {4-yuen-yn (vu), auquel on ajou-
tera rhubarbe (255) ; si une heure après la langue devient noire,
donner {a-tchang-ky-tang (vu); le lendemain le malade sera guéri,
ou bien il y aura peu de chances de le sauver.
Avant de terminer la description de la maladie appelée nio-ky,
nous dirons quelques mots sur les symptômes les plus graves qui
#rvent aux médecins chinois à établir leur pronostic de vie ou
de mort.
Dans un accès chaud, si après la sueur le pouls reste plein et
106 MÉDECINE DES CHINOIS.
dur, le malade est en danger; si au contraire le pouls devient
naturel, uniforme, égal, il y a chance de guérison. De même si
avec un pouls plein le malade ne peut suer, danger. 1 en est de
mème si avec le pouls plein la sueur arrive, qu'il y ait intermit-
tence sans que le pouls change, seulement que la chaleur cesse.
pour resenir plus forte. Dans la fièvre chaude, la sueur et le
calme après l'accès sont de bons signes. La sueur apparaissant
seulement à la tête est dangereuse. Il en est de même si cette sueur
se montre des reins aux pieds ; si cette sueur ne cesse pas; si avec
cette sueur le malade a la bouche et les narines froides. Mais si
la sueur est accompagnée de flux de ventre, il y a chance de gué-
rison. La sueur avec un pouls plein, ou la grande chaleur sans
sueur, accompagnées d'écoulement de sang par les narines , sont de
très-bons signes. Si le malade a le pouls subtil, petit et profond
(échin-oey-sy), qu'il éprouve de la somnolence, que la sueur vienne
pendant le sommeil, que le cinquième ou sixième jour la diarrhée
se déclare avec nausées et vomissements, que la sueur revienne
sans cesse et que le sommeil soit très-rare, on peut dire que la
mort n'est pas éloignée. Dans la fièvre chaude, si la diarrhée
s'arrête, que les pieds et les mains daberd glacés reprennent leur
chaleur naturelle, on peut espérer la guérison. Il en est de même
si le malade a les pieds froids, si le calme revient de temps à autre,
s'il désire se vètir, sortir de son lit et marcher. Dans la fièvre
pernicieuse, une grande chaleur persistante et sans diarrhée
annonce la mort après quelques jours; mais si l'urine est chaude,
on a des chances de sauver le malade. Si d'un autre côté la sueur
cesse et que la diarrhée persiste, le malade est difficile À guérir.
Il en est de même si dans l'accès le corps du malade est froid et
humide. Dans la fièvre pernicieuse , le pouls éparpillé (san) accom-
pagné de toux annonce la mort. Dans la fièvre chaude, lorsque
pendant sept ou huit jours le pouls reste petit, faible, avec diar-
rhée, bouche sèche, soif ardente, la mort n'est pas éloignée. Il
en est de mème si après dix jours de diarrhée le pouls devient
plein. Si le corps et la face se couvrent d'une teinte ictérique et
sc tuméfient, si la bouche devient sèche, que des tumeurs se for-
ment sur la langue, qu'une odeur désagréable sorte du corps, on
EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 107
peut être certain que les poumons et l'estomac sont attaqués
sérieusement et que la mort est prochaine. 1l en est de même si
la sueur ne vient pas, ou bien si apparemment les pieds restent
froids, que le malade salive abondamment, qu'il éprouve de l'agi-
tion, de l'nsomnie; dans ce cas, le mal est dans le foie et sou-
vent incurable.
8 IX. 一 Ho-louan (choléra).
Cette maladie est due à un empoisonnement miasmatique ; une
mauvaise nourriture, des aliments trop froids, des fruits aqueux
et verts, développent le germe de cette sorte de peste, qui se pré-
sente souvent sous la forme épidémique. Elle se divise en deux
espèces :
l° Kan-ho-louan (ho-louan sec). 一 Les prodromes du kan-ho-
luan sont : malaise, lassitude, inappétence, douleur à l'abdomen,
diarrhée, insomnie, froid dans les os, soif, tristesse. La durée des
prodromes est très-variable ; quelquefois ils apparaissent dix jours
avant que la maladie soit déclarée. 11 ne faut pas les négliger ct
observer surtout la diarrhée. La maladie se déclare par les symp-
mes suivants : douleur subite à l'estomac, coliques très-fortes,
soif ardente, vomissement de matières blanches et visqueuses
comme de l'eau de riz; fièvre, céphalalgie, vertiges, yeux égarés,
sueur froide, cercle bleuâtre autour des yeux, évacuations alvines
de mème nature que les vomissements et mélées de matières
你 ales dures et noires. Les vomissements ct les évacuations ont
lieu en mème temps que les douleurs de l'estomac et du ventre;
Peau froide et-bleuâtre, crampes aux jambes et surtout aux mol-
lets, gagnant peu à peu le bas-ventre, bourdonnements d'oreilles,
Plénitude extrème, prostration de forces, sueur froide coulant des
Cheveux* qui sont hérissés, suppression d'urine, peau de plus en
plus froide, face violacée, autour des ongles cercle bleuatre,
langue bleue et sèche, rétractée; peu à peu émission involontaire
de matières fécales, mais dures et de couleur jaunûtre, oppression ;
Pouls féou-hong-0ey-tche (superficiel, débordant, lent); vue trou-
ble, quelquefois du délire, hoquet continuel, convulsions et enfin
l mort, qui arrive après un temps plus ou moins long. Lorsque le
408 MÉDECINE DES CHINOIS.
malade ne succombe pas, son visage se colore peu à peu, la peau
perd sa teinte bleuätre et reprend sa chaleur naturelle. Il y a une
petite émission d'urine, et le malade entre promptement en con-
valescence. Dès que les premiers symptômes apparaissent, il faut
de suite avoir recours à l’acuponcture, piquer les trous suivants :
kin-ichai, ouey-tchong, ichang-seng, yang-ling-suen, tchong-ouas,
chang-ouan, hia-ouan, tien-chou, ky-kai; piquer également ja
langue au-dessous et des deux côtés; donner en même temps au
maladé le remède fou-tsee-kouei-yang-tang 一 tai-chin (115,04),
pe-tchou (15,36), tchin-py (115), cha-jin (43,50), mou-kiang
(31,68), kan-kiang (33,68), jou-houei (35,68), fou-1see (3),
kan-isao (51); faire infuser ensemble, prendre froid deux fois.
Autre remède : Lou-ko-tang 一 ou-tchou-yu (115,04), Aowang-
lien (33,68), ho-siang (111,04), ho-po (715,36), hing-jin (35,68),
cha-jin (13,36), pan-hia (71,36), mou-koua (73,36), tche-fou-ling
(115), tang-chin (115,04), pien-teou (11,36), kan-tsao (711,36),
sou-ye (15,36) ; faire infuser dans de l'eau.
Autre remède : Ho-siang-tchang-ky-tang 一 ho-siang (115,04),
sou-ÿe (73,36), tchin-py (111,04), pan-hia (75,36), fou-ling
(113,04), pe-isee (75,36), kic-kang (155), ta-fou-py (73,36), kan-
tsao (53); faire infuser.
Autre remède : Prendre d'abord du sel, le chauffer et le mettre
sur le ventre; prendre ensuite des graines de Atat-tsaï, les pulvé-
riscr, les humecter et cn frotter le creux de l'estomac, faire en
même temps bouillir de ces mêmes graines et en donner au ma-
lade. Le gingembre cuit dans du vin est également bon.
Cette maladie cest très-grave; la mortalité est de-20 pour 100;
sa duréc est très-variable, de deux à dix jours.
2° Che-ho-louan (ho-louan humide). — Les prodromes de che-
ho-louan sont : malaise, douleur au ventre, soif, inappétence,
quelquefois un peu de diarrhée; d’autres fois il n'y a pas de pro-
dromes, la maladie débute brusquement par des douleurs à l'es-
tomac, coliques tellement violentes que le malade reste courbé;
douleurs dans tous les membres, chaleur extrême, vomissements
d'aliments et de matières bilieuses, vertes, jaunes ou noires, éva-
cuations alvines de même nature, très-fétides et très-douloureuses,
EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 109
sueur froide à la tête, les membres froids, convulsions, crampes
aux jambes, aux mollets et aux bras, défaillances, soif très-ardente,
langue presque inerte, verge et testicules rétractés, yeux levés vers
le ciel, essoufflement, oppression; pouls feou-hong (superficiel,
débordant) ou oey-tche (faible, lent) : ce dernier pouls est d'un
très-mauvais diagnostic, sueur froide, extrémités froides et viola-
cées, suppression d'urine, face violacée ; enfin survient le hoquet,
et le malade ne tarde pas à succomber.
Même traitement que kan-ho-louan.
Cette maladie est plus grave que la précédente. La mortalité est
de 50 pour 100 si l'on ne donne pas des soins très-prompts au
malade ; autrement, si l'on administre les remèdes à temps, à peine
ea perdra-t-on 10 sur 100. La durée est de quatre ou cinq jours.
Si la femme est enceinte, on pourra faire l'acuponcture en
piquant les trous indiqués plus haut, mais on ne devra adnfinistrer
que les remèdes suivants :
Kan-ho-louan — fou-tse-ly-ichong-tang (vu).
Che-ho-louan 一 ty-ouey-pe-tchou-san 一 pe-ichou (73,36),
jnseng (15,36), fou-ling, (115,04), mou-hiang (53), ho-siang
(L:), kan-ko (75,36), kan-tsao (51); réduire en poudre et en
donner 73,36 chaque fois dans un peu d'eau.
SX. 一 Tchou-hoa ou teou-tchin (petit® vérole, variole).
La maladie appelée tchou-hoa (maladie qui produit des fleurs
sur le corps) est causée par un virus interne (/ai-tou, venin du
sin maternel ) dont le germe se développe dans certaines conditions
atnosphériques ou hygiéniques très-difficiles à reconnaître. Elle est
ordinairement précédée d’une période d'incubation dont la durée
tarie de deux à huit jours.
Cette période est caractérisée par les symplômes suivants :
téphalalgie, douleur dans les membres, fièvre, éternuments,
Pleurs, oreilles froides, apparition de patits filets rouges derrière
l'oreille. La maladie se déclare ensuite sous quatre formes diffé-
rentes :
l° Chun-hoa (ou variole bénigne). — Trois jours après l'appa-
nlion des prodromes que nous venons de signaler, de petits bou-
110 MÉDECINE DES CHINOIS
toas rouges, isolés et distincts, se montrent d'abord discrètement i
La face, aux joues et au menton, mais peu à peu ils gagnent le:
bras, la poitrine et tout le reste de corps. Ces boutons sont es-
tourés d'une aréole rouge: les symptômes de la période d'inct-
bation disparaissent. Le quatrième jour, les boutons se tuméfient
un peu, deviennent durs et rougissent; grande chaleur dans tout
le corps. Le cinquieme jour, les pustules augmentent ; fièvre légère,
un peu de salivation. Le sixième jour, les boutons deviennent
jaunes, renferment à leur sommet un liquide jaunitre, el sont en-
tourés à leur base d'une aréole rouge ; le sommet est plat et déprime
légérement au centre; fièvre. Le septième jour, la tète légèrement
enflée, yeux fermés; le liquide est toujours jaune, mais un peu
plus clair et purulent; salivation; parler et manger difliciles;
quelquefois de la diarrhée. Le huitième jour, tous les boutons sont
remplis de liquide; tout le corps légèrement enflé; tous les bou-
tons sont sortis; sur la figure ils sont larges, sur les testicules
petits; dans le creux de la main, gros et carrés; sous le pied,
rouges et entourés d'une aréole bleue; dans la bouche, petits
points blancs et durs; fièvre. Le neuvième jour, tête désenflée ;
quelquefois pieds et mains légèrement enflés; yeux ouverts; la
peau des boutons se durcit; la dessiccation commence par la face.
Le dixième jour, la peau des boutons tombe et fait place à une
croûte rouge ou blanche; dans le cas où la croûte est rouge, le
malade est guéri ; si elle est blanche, on peut craindre quelques
complications. |
2° Chün-tchong-hoa (variole un peu plus grave). 一 Prodromes :
Pendant trois jours, fièvre, céphalalgie, filets rouges derrière
l'oreille, douleurs dans les membres, toux, nez bouché, vomisse-
ments; puis apparaissen{ sur la tête et sur le corps de petits bou-
tons rougeätres entourés d’une aréole rouge. Le quatrième jour de
leur apparition, tout le corps en est couvert; les uns sont gros,
les autres petits; quelquefois, ils sont très-abondants sur la figure,
d'autres fois répandus en grand nombre sur quelque partie du
corps ; ils deviennent très-rouges et durs. Le cinquième jour, ils
augmentent de grosseur : urine rouge, selles sèches, douleur légère
à l'épigastre et à l'abdomen, fièvre. Le sixième jour, les boutons
EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 414
augmentent de dimension; on aperçoit à leur sommet, qui est
aplati et déprimé au centre, une vésicule remplie d'un liquide jau-
nitre ou verdâtre ; à la base une aréole rouge; la peau du dos, de
la poitrine et des membres s’enfle; yeux entourés d’un cercle bleu;
oppression, essoufflement, salivation, quelquefois soubresauts,
somnolence. Le septième jour, tête légèrement enflée; quelque-
fois les yeux très-enflés, fermés ou à demi fermés; le pus nest pas
tès-abondant dans les boutons; inappétence. Le huitième jour,
presque tous les boutons sont remplis de pus, tout le corps enflé;
dans le creux de la main, les boutons sont gros et carrés; sous
la plante des pieds, ronds la plupart; fièvre continue, dé-
mangeaisons , quelquefois frissons, douleur à la gorde. Le neu-
vième jour, le visage est moins enflé, les yeux fixés vers le ciel,
Rh dessiccation commence, la peau s'épaissit, tous les boutons
prennent la couleur de la cire jaune, le pus est assez clair. Le
duieme jour, une partie de la peau des boutons s'affaisse et fait
Pace à une croûte rouge ou blanche. Les douzième, treizième et
qutorzième jours, toutes les croûtes disparaissent.
3 Hien-hoa (variole dangereuse). 一 Prodromes : Cinq ou six
jours frissons, fièvre, céphalalgie, filets rouges derrière l'orcille,
enuctations vomissements de bile; symptômes : apparition de
boutons en plus ou moins grand nombre sur le visage, de dimen-
sion différente et de couleur rosée, quelquefois formant plaques ;
démangeaisons; dans la bouche, éruption abondante de boutons
blancs ou rouges, haleine brülante, difficulté dans la déglutition,
lux. Le quatrième jour, augmentation des boutons, peau sèche:
l'éruption continue ; selles sèches, urine rouge, soif très-ardente,
lux, douleur à la gorge en toussant, sommeil agité. Le cinquième
jour, la tête considérablement enflée, quelquefois une autre partie
du corps est enflée; le sommet des boutons est blanc; il est aplati
el déprimé au centre; dans le cas où il est excorié, il laisse échap-
Per un liquide blanc clair, la base est entourée d'une aréole violette ;
oppression douleur à Labdomen , selles sèches ou diarrhée, dou-
leur très-vive à la gorge, inappétence. Le sixième jour, le sommet
des boutons est rouge ou brun, l'aréole ou rouge ou blanche; op-
Pression, ventre enflé, constipation, urine rare, quelquefois délire,
112 MÉDECIXE DES CHIXOIS.
soif tres-sive. Le septième jour. le sommet est rempli d'un liquide
rouge ou blanc ; quelquefuis La peau se ride, le bouton s'affaisse
un peu eu augmentant de largeur, La couleur devient alors noire,
tout le corps s'enfle, soif ardente, vomissement des boissons,
quelquefois frissons, choc involontaire des dents; constipalion où
diarrhée, pas d'urine ou urine très-abondante. Le huitième jour,
la couleur des boutons n'est pas la mème, ou blanche ou rouge;
cependant ces derniers généralement peu nombreux ; écoulement
de liquide blanc, chaleur continuelle ou froid excessif, toux, vo-
missements, lassitude extrtme quelquefois convulsions. Le neu-
vième jour commence la dessiccation ; les pustules ou se déchirent
en laissant échapper un pus qui se concrète, ou bien s'affaissent,
et la peau forme une croûte grise ou brunâtre. Le dixième
jour, la dessiccation continue, la figure ne se désenfle pas, le ma-
lade ne voit pas; de la bouche coule du pus d'une odeur fétide,
diarrhée, rétention d'urine, selles sèches et alors urine jaune ; dou-
leur à l'abdomen, à l'estomac, fièvre continue. Le onzième jour,
la dessiccation continue, douleurs dans tout le.corps, céphalalgie,
quelquefois croûtes élevées. Le douzième jour le corps se désenfle un
peu, le malade ne voit toujours pas; quelquefois les croûtes
restent adhérentes; fièvre, délire, somnolence. Du quinzième au
scizième jour, les croûtes tombent d'elles-mêmes et sont souvent
remplacées par des écailles; quelquefois il se forme des plaies blan-
châtres couvertes de croûtes noires, à la suite desquelles les malades
ont souvent des marques sur la figure; ordinairement les croûtes
sont suivies d'une teinte rougeâtre qui disparait peu à peu, ne lais-
sant que la marque des boutons.
4° Ny-hoa (variole extrêmement dangereuse). 一 Prodromes :
Quatre ou cinq jours avant, pouls feou-chô (superficiel, précipité),
fôvre, filets rouges derrière l'orcille, peau sèche, céphalalgie,
douleur aux membres et à la poitrine, éructations, vomissements ;
quelquefois délire, somnolence; quelquefois convulsions, perte de
san; par les organes urinaires, ou par l'anus, ou par le nez ou la
bouche; apparaissent ensuite sur le front ou autour de la bouche
dex boutons rouges formant quelquefois une ou plusieurs plaques ;
dana la bouche, éruption de boutons blancs, haleine brûlante,
EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 113
difficulté dans la déglutition; quelquefois toux, voix rauque et
voilée. Le troisième jour, chaleur dans tout le corps, fièvre;
léruption continue peu à peu sur tout le corps, et les boutons
deviennent plus rapprochés et mème confondus par la circonfé-
rence ; soif ardente, agitation, plaintes, vomissement des aliments,
quelquefois douleur à l'abdomen, quelquefois vomissements conti-
nuels. Le quatrième jour, les boutons augmentent ; la racine est
beue ou blanche, leur dimension varie; sur la poitrine et la tête,
is sont moins gros ; quelquefois délire, quelquefois toux, crache-
ment de sang, sang coulant par le nez, bouche sèche, douleur à la
gorge, diarrhée, abdomen enflé, râle dans la gorge, soubresauts,
gincement de dents. Le cinquième jour, les boutons sont plus
nombreux et rougedtres ; à la gorge, au cou, au front ou près
des yeux, ils sont en très-grande quantité; leur couleur varie:
ansi, gris dans ie nez, ils sont dans la bouche rouges ou blancs ;
les yeux fermés, la bouche ouverte, sang coulant par le nez, cépha-
lalgie intense, grincements de dents, soubresauts continuels soif
très-vive. Le sixième jour, la peau n'est pas dure comme dans les
autres cas ; le sommet des boutons aplati et déprimé au centre est
rempli d'ua liquide blanc ; écoulement de liquide noirâtre comme du
fang ou jaune ; peu à peu la peau devient noire et ulcérée, la tête est
très-enflée, yeux fermés; les boutons de la langue s'excorient, et il
en coule un pus fétide, le cou très-enflé; quelquefois les boutons
des reins s'excorient, quelquefois entre les boutons se forment de
Petiles taches rouges. Le septième jour, une partie du corps ou
tout le corps enflé, les yeux ouverts, tous les boutons durs et noirs
avec le sommet en forme de croissant; quelquefois, ils 8 excorient
par plaque et il en sort un liquide jaune, d'une odeur fétide ; fris-
sons, grincements de dents, quelquelois sur le corps apparition
de tumeurs grosses comme un pois, de couleur violacée ou noire.
Le huitième jour, les boutons s'affaissent, couleur noire, aréole
gnse, écoulement de liquide mêlé de sang, le malade ne peut ni
Parler ni manger; cette période est très-grave. Le neuvième jour,
la dessiccation commence, la peau s'affaisse et se convertit en une
croûte grise ou rougeâtre d'une odeur désagréable; écoulement de
sng par la bouche et les yeux, constipation. Le dixième jour la
. 8
114 MÉDECINE DES CHINOIS.
dessiccation continue, le visage ne se désenfle pas; douleur violen =?
si la peau tombe, grincements de dents et vomissement de sang *
ces deux derniers symptômes sont très-graves. Le onzième jour"
la dessiccation continue ; le malade ne peut encore prendre aucus=="
aliment. Le douzième et le treizième jour, la dessiccation continue :
du quinzième au vingtième, les croûtes tombent d'elles-mêèmes wm 一
et la maladie suit les dernières phases de hien-hoa.
La variole cu général, est souvent suivie d'autres affections ,一 -一
telles que abcès, otites, ophthalmies, inflammation des gencives;
d'autres fois surviennent des diarrhées très-rebelles et la paralysie-
” de certaines parties du corps, suivic de la mort.
La petite vérole remonte à la plus haute antiquité; Houwang-ty
en parle dans le Vuei-king, et en attribue la cause à un poison
miasmalique agissant principalement sur les enfants.
Traitement : À l'apparition des filets rouges derrière l'oreille,
donner au malade {see-ko-tang 一 isee-chou-yé (715,36), ko-ken
(55), Æan-tsao (35,68), pe-chô (53), tchin-py (35,68), cha-jin
(15,80), gingembre (3); faire infuser dans de l'eau.
Traitement de la variole appelée chun-hoa : A l'apparition des
boutons, donner chin-chou-yu 一 isien-kou (75,36), pan-hia
(131,68), tsee-kio (75,36), kie-kang (33,68), mou-tong (51),
fang-fong (53), kan-tsao (5%) ; faire infuser dans de l'eau ; donner
au malade deux fois, une fois le matin et une fois le soir. Le
cinquième ou le sixième jour, on fera prendre au malade hoa-tox-
lang 一 ho-hen (5%), pe-cho (51), ichin-py (13,36), mou-hiang
(35), tsee-hio (73,36), chan-icha-jou (715,36), lien-kio (715,36),
kan-lsao (85,68); faire infuser; ne pas prendre d'autre remède,
donner peu à mauger.
Traitement de la variole nommée chun-tchong-hoa : À l'appari-
tion des boutons et jusqu'au quatrième jour, donner au malade
houai-lsee-ko-ken-lang 一 houai-tsee (31), ko-ken (35), ching-ma
(35), tche-cho (53), fang-fong (53), kan-tsao (33,68), tan-teou-tsee
(35,68); faire infuser dans de l'eau. Le quatrième jour, donner
kiai-kou-ko-ken-lang 一 ko-ken (53), hoa-fer (73,36), ching-ma
(118,04), me-tong (73,36), seng-ty (73,36), houang-kin (73,36),
kan-isao (33,68); faire infuser. Le cinquième jour, ésee-tsao-hia-
EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES.. 415
dou-iang 一 lsee-tsao (115), ching-ma (11,80), {see-hio (75,36),
kie-kang (15,36), kan-tsao (31,68); faire infuser. Le sixième
jour, fsee-lsao-houai-pan-lang 一 isee-lsao (15,36), jin-seng
(11,80), pe-ichou (33,68), lang-kouei (73,36), ichuen-hiong
(75,36), cho-yo (11,36), fou-ling (55), mou-tong (15,36), kan-
lsao (3,68); faire infuser. Le septième jour, Aouat-pan-tang 一
tang-seng (13,80), tang-kouei (31,68), fang-fong (73,36), mou-
tong (3°,68), mou-hiang (35,68), tsee-tsao (35,68), tsan-toui
(35,68), kan-tsao (115,04) ; faire infuser. Le huitième jour, chin-
ky-Ko-ky-yn 一 jin-seng (15,80), houang-isin (33,68), lien-kio
(75,36), nieou-pang-tsee (13,36), houang-kin (73,36), ko-fen (51),
tsan-ious (75,36), lang-houei (11%), mou-long (115), ÆAie-kang
(75,36), £an-tsao (73); faire infuser. Le neuvième jour, {a-{si.—
lang 一 seng-ty (33,68), che-kao (31), yuen-seng (13,36), ty-
kou-py (35,68), tche-mou (715,36), mou-tong (15,36), kin-kiat (58),
kori (153), han-tsao (33,68); faire infuser dans de l'eau.
Traitement de la variole appelée #ten-hoa : A l'apparition des
boutons et jusqu'au quatrième jour, donner au malade houat-tsee-
ko-kou-tang (vu). Le quatrième jour, siao-tou-houei-pan-tang 一
kie-kang (203), kin-hiai (55), fang-fong (54), tche-cho (31,68),
lovang-kin (5%), nieou-pang-isee (33,68), tang-kouei (75,36),
ÿuen-seng (53), lien-hio (115), tsien-kou (33,68), mou-tong
(91,68), hou-fen (53), kan-tsao (33,68); faire infuser. Le cin-
quième jour, leang-hiué-hoa-lou-tang 一 houei-ouei (715,36),
lhe-cho (55), seng-ty (73,36), mou-tong (715,36), lien-kio (11S),
Meou-pang-isee (13,36), ho1g-hoa (51), isee-tsao (53), kie-kang
(11,36), chan-teou-ken (55) ; faire infuser. Le sixième jour, siao-pan-
lhang-ky-tang — rhubarbe, tsee-kio, ho-po, houang-kin, houang-
be, iche-tsee, lien-kio, mou-tong, kan-tsao (chacun 55); faire
hfuser. Le septième jour, leang-htué-kia-lou-tang 一 iche-cho,
lang-houei, seng-ly, mou-tong, nieou-pang-tsee, lien-kio, tche-tsao,
be-kang, hong-hoa, chan-teou-ken, kan-isao (chacun 35,68);
fire infuser. Le huitième jour, a0-tche-tong-ky-san 一 mou-tong
(11,36), seng-ly (13,36), jin-seng (35,68), me-tong (73,36), tang-
louei-seng (115), che-tchang-pou (713,36), kan-tsao (51), faire
infuser, Le neuvième jour, kowang-lien-kiai-tou-lang 一 houang-
8.
116 | MÉDECINE DES CHINOIS.
lien, houang-pe, houang-kin, iche-tsee, seng-ty, Lieou-pang-lse® »
lang-sin (5% chacun); faire infuser. Le dixième jour, 1che-tsao—
\
kiang-lang 一 iche-tsao (13,36), mouw-hiang (33,68), jin-sencdl
(35,68), pe-tchou (33), fou-ling (13,36), kan-lsao (53), chou-my ss
(75,36); faire infuser. Le onzième jour, fouai-pan-yu-py-tangm”
一 houang-kin (53), pe-cho (11,36), hoaïi-lsee (33), fang-fonge
(53), £an-{sao (53), jujubes (2) ; faire infuser; donner ce dernier 一 一
remède pendant deux ou trois jours.
Traitement de la variole nommée ny-hoa : À l'apparition des-
boutons et jusqu'au quatrième jour, howat-{see-ko-kou-tang (vu).
Le quatrième jour, kia-ouei-ko-hen-lang 一 ching-ma (115,80),
ko-ken (31,68), tche-chô (33,68), kiay-souy (33,68), tsay-kou
(33,68), nieou-pang-isee (31,68), kie-kang (33,68), lien-kio
(33,68), mou-tong (33,68), fang-fong (31,68), kan-tsao (33,68);
faire infuser. Le cinquième jour, chou-lien-tsee-lang 一 nieou-
pang-isee (113,04), lien-kio (113,04), ty-kou-py (75,36); faire
jofuser. Le sixième jour, Æin-fang-pe-tou-san -一 tsay-kou (51),
Kin-kiai (75,36), fang-fong (13,36), tstang-ho (73,36), tou-kho
(53), el (3, 68), tchuen-hiong (33,68), 1see-kio (73,36),
Jin-seng (33,68), han-tsao (33), kie-kang (13,36), fou-ling
(7,36); faire infuser. Le septième jour, {ao-chin-hoa-tou-tang
一 mou-long (113,04), me-tong (15,36), tche-tsee (73,36), tsao-
‘Jin (53), tchou-cha (15,80), kan-tsao (55), tang-sin (11,80) ; faire
infuser. Le huitième jour, ou-fou-hoa-tou-tang 一 seng-1y (13,36),
tien-men-tong (13,36), me-tong (13,36), yuen-seng (115), chou-ty
(115), kan-lsao. (33,68), salpètre (33,68), fsin-te (32), faire infu-
ser. Le neuvième jour, sy-hio-hoa-lou-tang — sy-kio (5%), seng-ty
(73,36), tang-houei (73,36), fang-fong (13,36), kin-kiai (53),
nieou-pang-tsee (113), iche-cho (53), lien-kio (15,36), Kkie-kang
(52), menthe (35,68), houang-kin (31,68), kan-tsao (75); faire
iofuser. Le dixième jour, sy-hiao-san 一 sy-kio (71,36), kan-tsao
(51), fang-fong (15,36), houang-tsin (115,04) ; faire infuser. Le
onzième jour, pou-fchong-y-ky-tang (vu). Les douzième, trei-
zième, quatorzième jours, che-huen-la-pou-tang (vu).
Dans le cas où la maladie ne suivrait pas exactement les diffé-
rentes phases ordinaires que nous avons indiquées, on devra chan-
-
EVUPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 117
ger le traitement et appliquer les remèdes suivant les symptômes.
Dans le cas où l'éruption ne se fait pas ou se fait trop lente-
ment , il peut survenir de la constipation ou un dérangement de
corps qui dégénère en diarrhée. Pour combattre cet accident,
donner au malade fien-kio-ching-ma-ho-ken-tang — lien-kio,
ching-ma, ko-ken, iche-cho, hie-kang, houang-kin, iche-lsee, mou-
tong, me-long, nieou-pang-lsee, hoa-che, kan-isao, tchou-yé, tang-
sin (chacun 35,68); faire infuser. S'il y a constipation, donner
tong-yeou-lang 一 isee-lsao, houet-ouei, seng-ty, ho-ma-jin, tchin-
lsee, kio-yo, rhubarbe, ping-lang, hong-hoa, tao-jin (35,68
chacun) ; faire infuser dans de l'eau.
Il peut arriver que pendant la dessiccation les pustules s'affais-
sent tout à coup et se flétrissent; les malades ont alors une fièvre
très-forte, de l'oppression, du délire, de la somnolence; toux, diar-
rhée fétide, langue sèche et noire. Donner de suite au malade kiai-
lou-teou-ly-san 一 hie-kang, nieou-pang-isee, hin-kiai-chouy,
Rong-hoa, fang-fong, houei-ouey, tsan-touy, ching-ma, ko-ken, iche-
cho, lien-kio, kan-lsao (chacun 53); faire infuser dans de l'eau.
Dans le cas où dans la période de convalescence se déclare su-
bitement une paralysie, qui des pieds gagne peu à peu les parties
supérieures du corps, on devra donner de suite au malade tun-
Kin-san -一 mou-hiang (205), isin-py (205), chan-tcha (115) han-
{sao (51) ; faire infuser ; donner trois ou quatre fois. Si ce remède
ne réussit pas, donner che-fsuen-hoa-lou-tang 一 taug-seng, pe-
tchou, fou-ling, kan-tsao, ichuen-hiong, lang-kouei, pe-cho, chou-
ty, houang-kin, nieou-pang-isee, kan-tsao (chacun 53), gingembre,
jujubes ; faire infuser.
Dans le cas où après la maladie survient une diarrhée de mau-
vaise nalure, on devra donner au malade chin-lun-pe-tchou-ta nq
一 lang-seng, pe-ichou, pien-teou, ichin-py, chan-yo, lien-jo, kie-
kang, kan-tsao (chacun 71,36) ; faire infuser dans de l'eau.
Dans le cas où une otite se déclare, la combattre par le remè de
suivant : /ong-mien-san 一 ma-houang (1534), tien-ma (15,80),
kia-kie (31,68), kan-tsao (33,68), tchuen-sie (33,68), menthe
(11,80); faire infuser le tout ensemble ct donner au malade; lui
mettre en mème temps dans l'orcille la poudre suivante ; /san-
118 MÉDECINE DES CHINOIS.
kien-san — Isan-kien, (35,68), kou-fan (95,36), jin-tchong-pe—=
(36,68), ou-pey-tsee (73,36); pulvériser le tout ensemble.
Il existe un fraité analytique de la petite vérole, publié par less
médecins du collège impérial de médecine. Ce petit ouvrage fort—
remarquable a été traduit par le père Cibot, et inséré dans les
Mémoires concernant l'histoire, les sciences, les arts, etc., etc.,
. des Chinois, par les missionnaires de Pékin. Nous avons pensé que
ce travail compléterait ce que nous avons dit sur la petite vérole;
le voici dans son entier :
« La petite vérole est une maladie épidémique en Chine, et connue
par la médecine il y a plus de trois mille ans. On raconte qu'elle
n’était pas dangereuse dans la haute antiquité, et qu'il était rare
qu'elle fut mortelle. À peine la regardait-on comme une maladie,
parce que quelques tisanes et un peu de régime suffisaient pour la
guérir. Ce nest, dit-on, qu'après la décadence de l'ancien gou-
vernement, qui renversa tout dans les mœurs et dans la manière
de vivre comme dans l'administration publique, que cette maladie
eut un venin et une force qui s'annoncèrent par les symptômes les
plus funestes, éteignirent en peu de jours les espérances des
familles et dépeuplèrent des provinces entières en peu de semaines.
Ces ravages si rapides alarmèrent les empereurs, consternèrent les
peuples, et les firent tomber aux genoux de la médecine. Celle-ci
avait perdu presque tous ses anciens livres dans les guerres civiles ;
elle travailla sur ceux qui avaient échappé au naufrage général ct
. sur les observations nouvelles qui se multipliaient de jour en jour.
Les premiers travaux la conduisirent, comme de raison, à des
systèmes compliqués, abscurs, par lesquels on expliquait tout.
L'embarras de les concilier avec les faits de tous les jours refroidit
l'enthousiasme avec lequel on les avait loués et défendus, et le bon
sens qu'on n'avait pas cu le loisir d'écouter, persuada peu à peu
que la petite vérole tenait aux premières sources de la vie et déri-
vait d'un virus inné qu'il fallait étudier dans ses effets. On le fit, ct
on parvint peu à peu à en connaitre les vrais signes, les crises,
les périodes, les révolutions, les diverses espèces, et les remèdes
cflicaces pour sa guérison. On parvint à traiter la petite vérole
EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 119
avec méthode et par règle; mais cette méthode, il a fallu la modi-
fier, la changer et la corriger d'un siècle à l’autre, parce que la
petite vérole s'est montrée sous des formes différentes et a acquis
une malignité nouvelle, soit que son virus change de nalure selon
les mœurs et les tempéraments des pères et des mères qui le trans-
mettent; soit qu'il se développe différemment, selon l'âge des
enfants et la manière dont ils sont élevés et nourris. La fatale
nécessité d'avoir la petite vérole ou dans l'enfance ou dans un âge
plus avancé, fit imaginer à un médecin d'aller au-devant de ses
coups, pour ainsi dire, par l'inoculation, afin de vaincre sa mali-
gnité en sy préparant. Le premier succès de cette tentative singu-
lière étonna la médecine et enthousiasma le public. On crut ici,
sur la fin du dixième siècle , que l'inoculation qu'on venait d'imaginer
pour le petit-fils du prince Tchin-siang allait fermer pour jamais
tous les tombeaux que la petite vérole faisait ouvrir. Le secret s'en
répandit rapidement dans toutes les provinces de l'empire et péné-
tra jusque dans les villages. Tout le monde prétendait que qui-
conque avait été inoculé ne pouvait plus avoir la petite vérole, et
tout le monde faisait semblant de le croire; mais cette opinion si
consolante pour les pères et mères n'a pas pu se soutenir plus d'un
demi-siècle. Les petites véroles épidémiques ont coulé à fond les
systèmes et les raisonnements par des faits si décisifs et si multi-
Pliés qu'il a fallu se rendre. Leur malignité, qui tient beaucoup
de la peste à certains égards , a cela de singulier et d'effrayant que
l petite vérole est très-souvent différente d’une maison À l'autre,
et qu'il faut la traiter autrement sous peine d'appeler la mort par
les remèdes qui ont opéré les plus heureuses gquérisons. Cette
assertion peut étonner au delà des mers et paraître suspecte ; elle
nen est pas moins vraie, témoin ce qui arriva à Pékin en 1767:
la petite vérole se répandit en peu de jours dans toute la ville, et
enleva en quelques mois près de cent mille enfants. La médecine
n'eut alors aucun bouclier pour parer les coups de ce fléau : riches
et pauvres payèrent leur tribut. Nous sommes témoins que l’inocu-
tion ne peut pas sauver la vie à un grand nombre d'enfants ;
Ceux mêmes qui avaient déjà eu la petite vérolc jusqu’à deux fois
succombèrent comme les autres.
120 MÉDECINE DES CHINOIS.
Comme nous serions au désespoir qu'on soupçonnät notre bon
volonté, nous avons imaginé de mettre la chose sous les yeux €°
donnant une notice exacte du traité analytique de la petite vérob®:
publié il ÿ a quelques années par les médecins du collége impé-
rial de médecine. Ce petit ouvrage en quatre volumes est commet
un abrégé de tout ce que nous avons de mieux sur cette matièræ=-
Il sera aisé aux gens du métier de voir le parti que l'on pourra æÆ#
tirer. |
Notice du livre Tcheou-tchin-sin-fa.
Le livre Tcheou-tchin-sin-fa, ou Traité de la petite vérole, fas #
partie d'une collection imprimée au palais. Il ne commence qu er
cinquante-sixième volume et en occupe quatre :
LIVRE PREMIER.
On ne dit que deux mots sur l'origine et la cause de la petite
vérole; mais il est remarquable qu'on assure que la haute anti 一
quité ne l'a pas connue et qu’elle na commencé en Chine qu'au
moyen age c'est-à-dire sous la dynastie des Tcheou, qui a com—
mencé 1122 ans avant Jésus-Christ. Nous avons consulté plusieurs
dissertations très-savantes et très-ennuyeuses sur la cause de la
petite vérole; l'érudition y accumule bien des citations, tantôt pour
reculer, tantôt pour avancer l'origine de ceredoutable fléau. Il y en a
qui remontent mille ans plus haut que les autres ; quelques-uns con-
ciliaient tout d'une manière assez vraisemblable, en distinguant le
temps où la petite vérole a commencé du temps où elle est devenue
redoutable. Tous les écrivains s'accordent à nommer {at-{ou (virus
du sein maternel), le virus empoisonné qui en cst le premier germe.
Mais quelle est la cause de ce virus? en quoi consiste-t-il? com-
ment se transmet-il? pourquoi est-il si universel? d'où vient qu'il
se développe tantôt plus tôt, tantôt plus tard? à quoi attribuer
son horrible malignité dans les épidémies? qu'est-ce qui fait qu'il
ne se développe pas en Tartarie et qu'il est plus mortel pour les
Tartares quand ils viennent en Chine? Nous n'avons rien trouvé
de satisfaisant sur tout cela. Ce qui résulte de plus clair et de plus
universellement avoué, c'est : 1° que je virus de la petite vérole est
beaucoup moins dangereux dans les pays chauds ; qu'il ne se déve-
EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 121
loppe pas dans les pays froids, et que les pays tempérés sont ceux
où il fait le plus de ravages; que le virus vérolique, quelle qu’en
soit la cause, devient plus malin d’un siècle à l'autre; que sa mali-
gaité est prodigieusement augmentée par les maladies vénériennes
des pères et mères ct même par leurs excès et négligences dans
l'usage du mariage. Voilà pourquoi elle fait moins de ravages
dans les campagnes. Du reste, les médecins chinois, faisant les
moralistes, ont l'attention davertir que ce virus, qu'on pourrait
nommer selon eux le thermomètre des mœurs, doit souvent sa ma-
lignité à la génération précédente ; que les soins excessifs, les dé-
licatesses outrées et raffinements des riches ne laissent aucune force
à leurs enfauts contre les attaques de ce fléau.
Après avoir indiqué les signes principaux de la petite vérole,
le traité examine les signes qui indiquent si le foyer du virus est
dans le foie, dans la poitrine, dans le cœur, dans l'estomac, dans
lesreins. Les bâillements, par exemple, et la tristesse du malade,
indiquent qu'il est dans le foie. Ces signes essentiels sont confirmés
par le premier endroit où paraissent les boutons; si c'est sur le
front, par exemple, on peut compter que c'est le cœur; il arrive
quelquefois que le foyer est partout et change de lieu.
Le virus de la petite vérole est tantôt plus ou moins dangereux ;
la couleur, la forme, la grosseur, la qualité et la quantité des
boutons indiquent sa force.
La connaissance des dispositions du malade est encore plus
essentielle. On en distingue quatre : Aïu, che, yn, yang. Viennent
ensuite le temps, la saison et la manière dont le malade a été
éleré et peut être soigné. On distingue six crises dans la petite
‘érole : la fièvre qui la précède, l'éruption des boutons, leur ac-
Groissement, leur suppuration, leur aplatissement, la formation
. ttla chute de la croûte. On indique quels sont, dans chaque crise,
les signes et les symptômes qui sont favorables ,-équivoques ou
dangereux , et on indique des remèdes pour tous les cas.
Différentes espèces de petite vérole.
l° Vérole mong-teou (vérole qui couvre la tête). 一 On lui a
donné ce nom parce que c'est à la tête qu'est la plus grande érup-
122 MÉDECINE DES CHINOIS.
tion. Si la tête devient rouge et enflée irrégulièrement, de mk-
nière qu'il se forme des pointes, le mal est sans remède.
2° Pao-ping (ou vérole au-dessus des oreilles). — Si les bou-
tons qui sortent au-dessus des oreilles, assez près des tempes,
sont en petite quantité et clair-semés, il my a rien à craindre;
s'ils vont à se toucher et couvrent un grand espace, le virus est
” violent, il y a tout à craindre.
3° Vérole mong-ke (vérole derrière les oreilles). — Cette espèce
est très-mauvaise et très-dangereuse. Le foyer du virus est dans
les reins.
4 Vérole s0- yen (vérole qui entoure les yeux). — Si l'éruption
est médiocre sur le reste du visage, mais très-épaisse autour des
yeux, la force du virus est très-graude, et agit sur l'estomac.
5° Pao-pai (vérole qui entoure le nez). 一 Si elle est assez
clair-semée sur le reste du visage, mais très-près à près aux deux
côtés du nez, et que les grains ne soient pas plus gros que des
œufs de ver à soie, elle est très-dangereuse. Le foyer du virus est
dans la poitrine.
6° So-keou (vérole qui cadenasse la bouche). — S'il sort tantôt
d'un seul côté, tantôt des deux côtés de la bouche, un bouton
gros, irrégulier et dur, cela indique que le virus a séjourné dans
l'estomac. Il faut vite piquer ces boutons avec une aiguille d'ar-
gent ; si la vérole devient d'un rouge vif, on peut encore espérer
la guérison.
1° So-tchuen (ou vérole qui est sur les lèvres). 一 Si les grains
sont secs, crevassés, enflés, douloureux et nourris, elle est moins
dangereuse que lorsqu'ils sont durs et d'une couleur jaune. Le
virus agit violemment sur l'estomac. S'ils noircissent, il ny a plus
de remède.
8° To-sse (ou vérole qui est sur les joues). — Si elle est clair-
semée sur le reste du visage, mais très-épaisse sur les joues, où
elle ne forme qu'une croûte, cela marque beaucoup de malignité ;
aussi a-t-elle beaucoup de peine à s'enfler et à venir à suppura-
lion. Pour peu qu'elle commence à devenir violette ou à noircir,
il y a tout à craindre sans un prompt remède.
9° So-yang (vérole en forme de collier). — Pour sauver la
= ”一 一 一 -一 -一 一 -- 一 一 一 -- --
EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 123
vie au malade, il faut se hâter de le secourir, parce que le virus
gagne dans la gorge, cause de grandes douleurs au malade, qui
perd la voix et ne peut plus rien avaler.
10° Pe-kien (vérole qui couvre les épaules). — Les boutons
sont près à près et ne forment ensemble qu'une large croûte d'un
rouge foncé tirant sur le noir. Le virus a de la peine à se déga-
gr, agit violemment et constipe souvent le malade; dans ce
cas, etc.
11° Kin-pai (vérole accumulée sur l'échine). — Cette espèce
de vérole est très-dangereuse, si les grains se touchent par leur
base et s'ils sont très-durs; la masse du sang est attaquée. Les
remèdes les plus efficaces ne peuvent donner que de bien faibles
espérances.
12° Tsoan-kiong (vérole accumulée sur la poitrine). 一 Jen
el comme de la précédente; plus les grains sont rapprochés, plus
elle est dangereuse.
13° Touan-kiao (vérole interrompue en forme de pont). 一
Quelque épaisse qu'elle soit sur le reste du corps, il y a comme
me large ceinture sur les reins où on n'en voit pas un seul grain;
le virus qui agit en haut n'a, ce semble, aucune communication
avec celui d'en bas. 11 faut se hâter de la changer. Cette espèce
est très-dangereuse.
14 Tchang-yao (vérole qui s'empare des reins). 一 Si les bou-
bons sont clair-semés, il y a espérance de guérison ; mais s'ils se
buchent comme des perles cnfilées, il ya tout lieu de craindre
que le virus ne pénètre dans les reins, etc.
15° Nang-fou (vérole qui emmaillotte le ventre). — Elle est
tès-dangereuse, parce que le virus peut pénétrer dans les en-
tailles. On doit viser à empêcher qu'elle ne s'épaississe ct que sa
racine ne se durcisse.
16° Ling-iso (vérole qui couvre les fesses). 一 Les grains sont
minges comme des écailles de poisson; c'est l'effet d'un virus vio-
lat. Pour peu qu'ils s'épaississent et durcissent, il se fait une
“évolution subite qui conduit à la mort. 11 faut se hâter de la pré-
veair. Si elle s'aplatit et devient comme couleur de cendre, elc.;
sl elle durcit et prend un œil vert, ctc.
123 MÉDECINE DES CHINOIS.
15° Noen-kicos vérole qui se répand sur les bourses). 一
L'éruption de la petite vérole est fort douloureuse lorsqu'elle sé-
paissit sur les bourses. Ples les grains sont serrés et se touchent,
‘plus le danger augmente avec la douleur: et si on diffère d'y ar
porter remede .on en échappe très-difécilement.
J8° Paotsi vérole qui couvre les genoux:. — Quand le virus
se fixe ainsi sur les genou, il y a fort peu de boutons sur le reste
du corps, mais ils sy assemblent de manière à former dessus
comme un gâteau de matière putride. Le moment de la suppuration
devient dangereux, parce qu'il arrête la circulation des humeurs
dans les jambes et y empèche celle des boutons véroliques.
19 Lox-kong (vérole qui s'arrête aux chevilles des pieds). 一
Les pieds correspondent à l'estomac et en dépendent. Quand l'é-
ruption de la vérole est générale sur le reste du corps et qu'elle
ny a pas lieu, c'est un indice que l'estomac est lésé par le viru“
vérolique. Il faut se fortifer, etc., etc.
20° Che-py ivérole en peau de serpent). — Quand les grains
de vérole sont pelits, près à près et distribués irrégulièrement sur
lout le corps par plaques, comme si on avait collé dessus des
morceaux de peau de serpent ; c'est une marque que je virus est
violent.
21° Tsan-ichong (vérole en œufs de vers à soie). — Elle est
ainsi nomméc parce que les grains paraissent comme des œufs de
vers à soie ct sont aussi serrés. Elle est très-dangereuse. L'essen-
licl est de procurer un gonflement dans les boutons et d'en faci-
liter la suppuration; si on y réussit, on a bonne espérance.
22° J'en-ouo (vérolc en nid d'hirondelle). 一 Les boutons sont
tellement serrés qu'ils se confondent les uns dans les autres, de
manière qu'on ne peut pas les distinguer, comme les bêchées de
terre dont sont faits les nids d'hirondelle.
23° Chou-ki (vérole en patte de rat). — On a donné ce nom à
celle espèce parce que les boutons sont rangés au nombre de
quatre ou cinq, de six ou sept, comme les traces que font les
doigts des pattes de rat. Si elle ne paraît qu'en un ou deux en-
droits du cor;s, elle est légère; mais si l'éruption prend tette
forme par tout le corps, celle est très-dangereusc.
EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 125
24 Let-lsou (vérole en pièces de monnaie). — L'éruption se
fait çà et la comme dans la précédente, et les boutons sont distri-
bués d'une manière qui en approche ; mais ils sont larges et plats
et viennent à se toucher. La suppuralion est difficile.
25° Hoan-tchou (ou vérole en collier de perles). — Les bou-
tons sortent en différents endroits du corps rangés en cercle et
près à près comme un collier de perles; c'est une marque que le
virus ne peut pas se dégager. Si on parvient à produire une bonne
suppuration , il sera aisé de guérir le malade.
26° Heou-ping (ou vérole en lentille d'eau). — Les boutons
de cette espèce de vérole ne sont qu'une pellicule; ils n'ont point
de corps, leur grandeur varie, et ils sont situés au hasard; ils
ont la figure de la lentille d’eau et sont d'un violet foncé; ce qui
mrque que la masse du sang est attaquée et que le virus-est vio-
lent. 1 n’y a de guérison à espérer qu'autant qu'on réussira à
fire enfler les boutons et à leur faire prendre une couleur rouge
foncé , etc.
27° Hie-tchao (ou vérole en pieds de cancre). — Les boutons
nagés sur une ligne et près à près vont toujours en diminuant de
grosseur et approchent de la figure du bout des serres de cancre.
ILest essentiel de les faire élever et enfler, pour dégager leur ra-
cine et procurer une bonne suppuration qui consume le virus.
28° Piao-cha (ou vérole en monceaux de sable). 一 Ce sont
plutôt des placards de petits boutons que des boutons. Ces pla-
cards sont d'une figure fort irrégulière et n'ont point de contours
bien marqués ; ils ressemblent à de petits monceaux de sable que
le vent a formés. Plus ces petits boutons sont confondus, petits et
serrés, plus ils sont dangereux. Le danger de mort est très-
présent lorsque ces placards deviennent violets.
29 Hue-pao (ou vérole en vessies de sang). 一 Ces vessies
tommencent à s'élever sur la peau, entre les grains de la vérole,
a moment de la suppuration ; elles sont quelquefois assez grosses.
Quand le virus est violent, leur couleur est violette ; quand elle
est rouge , il y a moins à craindre. Les vésicules marquent que le
Poumon est attaqué par le virus, qui les porte entre cuir et chair;
leur grosseur n'est pas égale. 11 faut les piquer avec une aiguille
125 MÉDECINE DES CHINOIS.
d'argent, pour faire écouler ce mauvais sang, qui se pourrirait el
irriterait les boutons de la petite vérole, en se répandant dessus.
La vie du malade tient à cela. Poar l'intérieur, on prend, etc.
30° Choui-pao (ou vérole en vessies d'eau). — La peau de ce
vessies est très-mince et très-déliée; elles sont tendues par une
eau très-claire dont elles sont remplies. L'estomac a souffert de
l'humidité de l'air; aussi y a-t-il beaucoup de ces vessies aux pieds
et aux mains, peu sur le reste du corps et rarement sur le visage.
Il faut les piquer avec une aiguille d'argent et appliquer dessu‘
du blanc de plomb délayé dans le kox-soui-yeou. Si on diffère, elles
causent des démangeaisons très-inquiétantes, s'aplatissent et nt
laissent plus de ressource dans les remèdes. Pour l'intérieur, e #°:
31° So-tchong-tchang (ou vérole où la chair enfle). — Ce Y
enflure a quelquefois lieu dans tout le corps au moment où 36
boutons commencent à se gonfler. Le plus dangereux, c'est quæ- nd
la tête et tout le corps s'enflent, sans que les boutons de la vér-=mlt
se gonflent. On juge de la force du virus selon que la peau ©
luisante et rouge, ou rougeître, ou d'un rouge ardent. Dans le
premier cas, la crise est en désordre; dans le second, l'air cm le
sang n'ont pas la force de pousser en dehors le virus; dans -
troisième ,il est très-violent et a embrasé la masse du sang. |
32° han-hou (ou vérole séchée). — Quand le virus de la Ca
role se dégagé par l'éruption, les boutons sont luisants et la pe 一 ra
humectée; sil pénètre dans le sang, les boutons se sèchent, se
raccornissent et s'échauffent ; ils paraissent violets et comme b
lés; lorsqu'il gague la masse du sang, on ne saurait trop se hàte=*"
de le pousser dehors.
33° Pou-hong (ou vérole à cercle rouge). — Lorsque le viræ “
fait gonfler les boutons , le sang qu'irrite la fermentation form -AP
comme un filet rouge autour de la racine de chaque grain, et celZz*
n'a rien de mauvais. Quand les forces du malade sont épuisées o8#
trop faibles pour pousser le virus dans les boutons , il se répanc#
tout autour et forme un large cercle de couleur violette. Il es#
rare qu'on évite la mort dans ce cas-là. Si ce large cercle est d'urs
rouge tendre ou mème un peu foncé, on peut encore espérer læ
guérison, si on a vite recours aux remèdes.
EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 427
34 Ken-ouo-vou-hoei (ou vérole sans cercle). — Quand les
grains se gonflent sans avoir le cercle délié comme un fil, dont
nous parlions dans l'article précédent , c’est une marque de fai-
blesse dans le malade. Il faut se hâter de le fortifier; sans cela, il
succomberait peut-être dans la suppuration.
35° Pi-po-tsiang-hong (ou vérole à peau mince, à pus clair).
— Quand le virus se développe et sort bien, la peau des grains
est grisâtre, nourrie, et les boutons s'enflent en se remplissant
d'une matière épaisse. Si le malade est trop faible, les grains
sont luisants, la peau en est mince, molle, et la matière dont ils
s'enflent, sans corps. 1l faut se hâter de le fortifier; sans cela , il
est à craindre qu'il ne succombe.
+ 36° Kong-kouo-vou-tsiang (ou vérole à grains vides et sans
pus). — Quoique l'éruption et le gonflement des boutons aient
été en apparence très-heureux, il arrive qu'ils ne peuvent pas
parvenir à la suppuration et sont vides en dedans. Il est essentiel
alors de distinguer si cela vient de la faiblesse du malade ou de la
force et qualité du virus qui ne peut pas se dégager. Si la racine
des boutons est pâle et blanchätre, il n'est pas douteux que cela
Vient de la faiblesse du malade; si elle est dure et violette, le
Virus ne peut pas se dégager du sang, etc.
37° Teou-ting-la-hien (ou vérole dont la pointe est aplatie et
enfoncée). — Cela arrive dans le moment de la suppuration,
quoique les grains d'ailleurs aient le filet rouge à la racine et
Soient assez mous. Le malade doit avoir le visage pâle; ses pieds
et ses mains sont froids , il ne songe ni à manger ni à boire; ses
excréments sont liquides, il est très-abattu. Il faut s'attacher à le
fortifier.
38° Hoei-hien-pe-hien (ou vérole aplatie, couleur de cendre
ou blanchätre). — C'est la même que celle de l'article précédent,
mais qui n'a point de cercle rouge à sa racine, et dont les bou-
bons, aplatis et enfoncés, prenuent d'abord une couleur gris
de cendre, puis blanchètre. Tout cela indique une suppuration
arèlée par la faiblesse du malade, qui est encore plus faible que
ke précédent, et qu'il faut fortifier jusqu'à ce que les grains sen-
lent et se relèvent, sous peine de le voir succomber.
128 MÉDECINE DES CHINOIS.
39° Tsi-hien-hei-hien (ou vérole aplalie, violette ou noir
一 La crise de la suppuration venue, les grains de vérole s0
fort épais se raccornissent par le bas et se creusent en bassin
le haut; alors ils deviennent ou violets ou noiratres c'est
très-mauvais signe. Le virus s'embarrasse dans le sang pa
fermentation qu'il y cause, et la nature qui n'a pas la force d
pousser dans les boutons, succombe infailliblement si on n
hâte de l'aider.
40° Pan-hoang (ou vérole à croûte jaune). — Quand la:
puration est presque à moitié, la croûte des boutons devient
à coup jaune, sèche et dure; cela vient de ce que le virus
tache à l'estomac et affaiblit la fermentation du sang, qui n'a
la force de s'en décharger. Si les grains qui commençaient à
platir se gonflent par les remèdes donnés à propos, la guë
n'est pas désespérée; mais si la couleur jaune gagne sur la |
sur je visage, sur le cou et autour des yeux et des lèvres, il :
plus de remède.
41° Tao-ya (ou vérole qui ne peut pas former de croûte)
Le pus qui est dans les boutons est clair et sans corps, leu
cine blanchâtre et n'a point de cercle rouge, leur pointe se
comme pour se durcir, mais elle reste molle, et tout le cor]
comme couvert de coques de pois. Tout cela indique une gr
faiblesse ; il faut vite aider la nature.
42° Teou-ting (ou vérole à double bouton). — Le leoa
commence à paraitre avant l'éruption des autres grains, il s
aussi avant eux; il est d'un violet foncé et tirant sur le noi
base est dure et forte. Comme il est directement produit E
viscère où cst le foyer du virus, sa couleur et l'endroit où
l'indiquent : par exemple, si le virus a son foyer dans l'esto:
les teou-ting sont jaunes d'abord; puis ils noircissent et pou
sur les joues, sur le front, sur les deux coins de la bouche
le ventre, sur les pieds et les mains. Si c'est dans le foie
teou-ting sont violets ct sont sur la tempe gauche et tout le
gauche, sur les fesses et autour des yeux. Dès qu'on les a.
cus, il faut les percer avec une aiguille d'argent pour en
sorlir je sang gangrené de virus dont ils sont pleins; si on
EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 129
faisait pas, ils empécheraient la suppuration. Quand on les a
piqués, on applique dessus un emplâtre de see-ching. L'aiguille
dont on se sert est d'argent, comme il a été dit, longue de trois
pouces; sa pointe est aiguë el plate. On la fait bouillir avec de la
réglisse verte, de la lavande, de l'aconit et du {chouen-ou, dans
un vase de terre, pour la préparer. Il faut avoir l'attention de la
garder bien fermée dans un étui de plume. On ne doit piquer
le feou-sing que depuis le troisième jour jusqu'au septième; la
manière de le faire demande beaucoup d'attention et de dexté-
né. On doit tellement diriger et enfoncer l'aiguille qu'elle ne
louche pas les chairs, et qu’en relevant la pointe on ouvre tout le
bouton.
Nous nous sommes plus étendu sur ce livre que nous ne nous
l'étions proposé; mais nous avons cru qu'on serait bien aise de
voir jusqu'où on a étudié ici et observé la petite vérole. Quoique
ng médecins ne connaissent qu'un seul virus variolique, ils ont
ippns par leur expérience que la méthode générale était insuffi-
sante pour ses divers symptômes et crises; mais tout ce qu'ils
disent suppose les principes et les détails du livre précédent que
nous n'avons fait qu'indiquer.
LIVRE TROISIÈME.
Ce troisième livre, qui est le plus fourni de recettes, roule
Wu entier sur les accompagnements et accidents particuliers à la
petle vérole. 11 commence par la fièvre et la chaleur qui en sont
mstparableg et on y articule les remèdes qui conviennent selon
les six crises dont nous avons parlé au livre premier, et l'état où
# trouve le malade.
Ces six crises sont comme la boussole : pour juger de la cause
des divers accidents qui surviennent dans le cours de la maladie,
‘le médecin, dit-on, doit les suivre avec soin, parce que les
temèdes doivent être différents selon la crise où ils arrivent, et
que ce qui soulage et guérit le malade dans une, lui deviendrait
fmeste ou même mortel dans une autre. » Ce principe supposé,
indique les divers remèdes et soulagements qu'il faut donner
& malade, selon la crise où il est, pour les frissons , pour les
9
430 MÉDECINE DES CHINOIS.
douleurs de ttte de reins et de ventre; pour les inquiétudes et
ardeurs, pour le délire, la soif, les évanouissements , la respira-
tion embarrassée, la salivation, la toux, les rapports d'estomat,
le vomissement, le mal de gorge, les éternuments, le degout,
la sueur, la dysurie, la diarrhée, les démangeaisons, l'extinction
de voix, la constipation, la douleur dans tout le corps, le saignt-
ment de nez, les urines et les excréments teints de sang, he
frissons avec grincements de dents, l'abattement, l'enflure en 经 0,
qui survient, après la petite vérole, aux yeux, au visage et d 20
tout le corps.
On indique pour chacun de ces accidents des remèdes assortis
au temps et à la circonstance où ils arrivent. Comme le Teou-tcæ æ*-
sin-fa n'est qu'un abrégé analytique, il ne peut pas entrer dæm1$
tous les détails qu'on trouve dans les grands traités; mais il €
donne la clef, et les réduit à des principes qui dirigent ceux =
les consultent.
LIVRE QUATRIÈME.
Ce dernier livre traite des accidents qui surviennent après À
petite vérole, de la manière de traiter les grandes personnes ui
ont la petite vérole, car c’est surtout les enfants qu'on a en ="
dans tout le reste; et de la manière enfin d'inoculer ceux el
croient à l'inoculation.
On pose d'abord en principe que tous les accidents qui sù_2"
viennent après la petite vérole, accidents que la négligence pe"
rendre mortels, vicnnent de ce que la suppuration n'a pas
assez complète pour épuiser le virus, soit à cause des accideæ ff
qui l'ont empéchéc, soit à cause des remèdes donnés sans ass”?
de précaution, qui ont détourné son cours au lieu de le facilite 王 -
Ces accidents sont des ulcères, souvent très-malins, qui se fos”
ment en divers endroits; des maux d'yeux, de gencives ou 本
langue ; une toux sèche, une fausse rougeole, d'autres maladie”
de peau, et le chout-teou ou vérole d'eau. Cette dernière malads
vient, dit-on, d'un reste de virus qui est dans la poitrine et l'estæ
mac, ou du séjour qu'il y a fait. La vérole d'eau commen
comme l'autre et y ressemble beaucoup; le visage s'allume, 1%
132 MÉDECINE DES CHINOIS.
voulu inoculer aucun enfant, quoiqu'on lui eût offert des sommes
de cent et deux cents onces d'argent. 11 y a bien des idolâtres qui
en ont fait autant, quand ils avaient assez de réputation pour ne
pas vouloir l'exposer. Du reste, comme nous ne voyons rien
contre notre conscience à communiquer à l'Europe la manière
dont on inocule ici, nous abrégerons encore moins cette notice
que celle des traités précédents ; nous tâcherons même de ne rie
omettre qui en vaille la peine. Notre franchise va jusque-là. L£
préambule dit deux mots de la fatale nécessité de payer tribut à
la petite vérole, et observe que c'est tantôt l'altération de l'a“:
tantôt les aliments, tantôt un saisissement de crainte, tanto# L
froid d'un vent piquant, qui réveille l'activité de son levain, q a
malgré tous les remèdes et tous les soins, tranche une infnité de
vies. On raconte ensuite comment l'inoculation. fut trouvée scæ°*
le règne de l'empereur Tchin-tsong, de la dynastie des Song, a
répandue après dans tout l'empire. Le livre qui fut fait pour -Ar
enseigner la manière a été perdu; mais la tradition l'a conservé 一
Comme elle est devenue suspecte à bien des gens, on l'a exam 二
née, jugée, et on la donne d'une manière assez sûre pour méræ -
ter la confiance du public. En conséquence, on en crayonne F #
précis raisonné dans le reste du traité.
Le choix des grains ou croûtes de vérole qui servent à l’inocu—
lation est essentiel. On dit qu'il faut les choisir d'une vérole qu#
soit venue à un enfant sain, dans un temps favorable, et n’ait ew
aucun accident fâcheux.
Conserver ces croûtes de vérole de manière que le levain véro-
lique ne perde point sa force ct ne se corrompe pas n'est pas une
chose aisée. 11 faut, quand celles sont bien sèches, avoir la pré-
caution de les mettre dans un vase de porcelaine neuf, qu'on mu-
nit d'un couvercle qui ferme bien exactement, sinon on ajoute
autour des bandes de papier avec de la colle; puis on met le vase
dans un cndroit frais. On choisit, au moment de préparer l'ino-
culation, les croûtes les mieux conservées; celles du printemps
servent pour l'automne, celles d'automne pour le printemps; le
venin ou levain s'affaiblit trop quand elles sont vieilles. Le prin-
temps et l'automne sont les deux seules saisons où l'on doive ino-
EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 133
Culer, encore faut-il avoir égard à l'année. Sil y avait trop de
Pluies, de mauvais vents, des chaleurs ou des froids prématurés,
il faut différer; la petite vérole demande un air qui ne soit ni
froid ni chaud.
Quant aux jours heureux ou malheureux, nous ne pouvons que
féliciter l'Europe de ne connaître de jours heureux que ceux où
l'on sert Dieu avec ferveur, et de malheureux que ceux où l'on
viole sa loi. Ici, qui le croirait? des sages, des gens de lettres,
des médecins, entretiennent les peuples dans des superstitions in-
sensées dont ils ne peuvent se dissimuler le mensonge ct le crime.
Les missionnaires ont réformé ici l'astronomie; mais les astro-
logues s'en tiennent toujours à l’ancienne, et le 5, le 9 de la pre-
mière lune, sont des jours heureux pour inoculer.
Les soins que demande l’inoculation sont infinis. Le logement
doit être sain et en bon air; quelle que soit la température de
l'air au dehors, on doit faire en sorte qu'il soit doux et bénin au
dedans. Pour les aliments, les habits, le lit, c'est au médecin à
les régler. Le défaut et l'excès peuvent également appeler la mort
dans toutes les crises et la faire entrer par la porte qu'on prétend
lui fermer. Ceux qui ont l'intrépidité de faire inoculer un enfant
à là mamelle doivent être bien sûrs du lait, des mœurs et du
caracière de sa nourrice. La plus sage gouvernante ne l'est pas
trop pour les autres enfants; il faut qu'elle puisse contenter le
malade sans le sâtisfaire et surtout le délivrer des folles ten-
dresses de ses parents.
Les soins ne suffisent pas, il faut des précautions, précautions
a reste qu'on ne peut pas négliger impunément : 1° La chambre
doit étre dégagée, et tous les meubles doivent être propres; il
#rait dangereux d'y laisser ce qui aurait servi dans les fièvres
Pourprées et autres maladies qui laissent un levain dangereux.
Elle ne doit être ni trop éclairée ni obscure. 3° La’ garde ne
doit jamais s'écarter de son malade ni jour ni nuit, ct étudier
avec soin tout ce qui se passe en lui, pour en rendre compte au
mdecin. 4* 11 faut en écarter tout ce qui peut causer quelque
pression vive ou subite, soit de joie, de crainte, d'étonne-
ment, etc. 5° Il ne faut pas y laisser entrer ceux qui ont une
-434 MÉDECINE DES CHINOIS.
mauvaise sueur, des mœurs dérangées, des ivrognes, des per.
sonues du sexe qui ont leurs règles, etc. 6° 11 est esseutiel quon
n'y sente ni vin, ni parfum, ni aucune sorte de mauvaise odeur:
la fumée d'une lampe ou d'une bougie mal éteinte peut devenir
très-funeste. 7° Il importe de ne parler au malade que de choses
qui ne puissent pas l'émouvoir, et, autant qu'il peut se faire, on
doit lui épargner de voir de nouveaux visages. C'est exiger bien
des choses, dit notre livre, mais on ne se joue pas avec la mort,
et l'inoculé est aux prises avec elle. Cet article finit par indiquer
un parfum qu'on doit brüler pour purifer l'air.
Qui sont ceux qu'on peut inoculer? « Ceux qui ont le visait
» frais, les joues vermeilles , le teint net et sans bouton, les par
» pières saines, les tempes ni trop enfoncées ni trop droites 。 L
» tête couverte de cheveux et sans calvitie, l'ouverture des 2*
» rines ni trop pelite ni trop évasée ; la respiration libre, uniæ el
s sans cmbarras; le son de la voix clair et plein, le col droë #°!
» fort, la chair bien adhérente aux os, ferme et épaisse; les pw#"
» ties de la génération bien formées et saines; les urines libr#*:
» le ventre ni trop lâche ni trop serré; le pouls bon et uni, Jes
» parties nobles saines, un air de santé et l'action vive; er 全
» ceux.qui n'ont ni ulcère, ni gale, ni dartre, ni furoncle, x
» clou. »
Qui sont ceux qu'on ne doit pas inoculer? « Ceux qui ont
了
« teint bleuâtre, ,olivatre , jaune ; un air morné et sans épanou
» sement de joie, sans vivacité; dont les yeux sont battus, éteir 7
» ou chargés ; les tempes ou enfoncées ou droites; la tête un pe”
» chauve; qui sont faibles, délicats, bossus par devant ou pa
» derrière, cagneux ou boiteux; qui ont la respiration embarra=%
» sée, le son de la voix faible ou rauque, les chairs flasques em
n mollasses, ou sont secs et maigres; qui viennent d'être sevrés=#
n relèvent de maladie ou ont des signes d'épilepsie , des dartres 7
» des furoncles, des clous, la teigne, l'estomac faible, le pou
» altéré, inconstant, et peu de force et de vigueur, une santé délsss
» cate, ou ont èté trop choyés et élevés trop délicatement. » ss
les pères et mères des enfants, dit notre livre en finissant ce
article, ne veulent pas promettre les soins et les précautions que
EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 135
nous venons de demander, que leur médecin refuse absolument
d'inoculer leurs enfants, et, quelques promesses qu'ils lui fas-
sent, qu'il ait la probité de ne pas la tenter sur ceux que nous en
avons exclus.
« L'inoculation avec l'eau se prépare avec vingt grains ou
sa croûtes de vérole, pour les enfants d'un an; avec trente, pour
+ ceux de trois à quatre ans. On les met dans un vase de porce-
n laine bien propre et on les écrase avec un morceau de bois de
a saule, en les humectant de trois ou cinq gouttes d'eau bien claire,
a dégourdie seulement si le temps est doux, chaude s’il est froid.
» À proportion que l'eau s'imbibe, on en ajoute; mais il faut tel-
n lement la régler que la matière ne soit ni dure ni trop molle.
» On la met ensuite dans un peu de coton, dont on l'enveloppe
» en la serrant de manière qu'elle forme comme un noyau de ju-
» jube. Après avoir coupé les poils de coton qui débordent, on la
» met dans la narine gauche aux filles, et dans la droite aux gar-
» çons. » On recommande bien de nouveau de ne le pas faire si
L'enfant n'est pas en parfaite santé. « Il faut avoir attention de ne
= pas trop boucher la narine de l'enfant, et surtout ne le pas
# perdre de vue, de peur qu'il ne se débouche le nez. À moins
= que le temps ne soit devenu froid, il ne faut laisser le coton dans
一 son nez que douze heures. Dans le cas de ce changement, on
= pourrait le laisser quelques quarts d'heure de plus, et s'il était
= survenu un changement en chaleur, on pourrait le tirer quel-
æ ques quarts d'heure plus tôt. Le septième jour, au plus tard,
—— le levain, qui a circulé dans les cinq grands viscères, produira
æ la première crise, et puis les autres de suite, de trois jours en
æ trois jours. »
L'article suivant ne contient que l'explication physique et médi-
Cinale du pourquoi et du comment, mais elle est trop chinoise
Pour la traduire sans un long commentaire. L'inoculation à sec se
fait en soufflant dans la narine gauche aux filles, dans la droite
aux garçons , de la poussière de croûte de vérole. On se sert pour
cela d'un chalumeau d'argent; on en met à plusieurs reprises , si
ana pas réussi la première fois. Du reste, on avertit que cette
manière d'inoculer manque souvent et n'est pas comparable à la
126 MÉDECISE DES CHIXOIS
précédente, qu est la plus saine. La piles sère, La plus efficace et
la ples ancienne de toutes. et à qui le suffrage de l'exptrinre
dost assurer la preference. L'isocalatioe par les habits est, ti- 一
on, pes sûre et manque trés-soutent. Lors mème qu'elle réussit _
ka premere crie me commence quere que le neuvième jour, or
mème le onnème. La meillesre maniére de la faire consiste à
faire porter jour et nuit, pendant deux ou trois jours, la chemise
que vient de quitter celui qui est dans la crise de La suppuration.
L'moculation avec le pus verolique se fait en trempant dans le pus
frais d'une sérole de bonne espèce un peu de coton, qu'on
mettre dans le nez de l'enfant qu'on veut inoculer. Il est essentiel,
dit-on, de le cacher à celui qui a la petite vérole et à celui à qu
on veut La procurer, et mème aux deux familles.
Le petit Traité de l'inoculation 6nit par quatre avertissements :
1° L'inoculation produit quelquefois des boutons qui ressemblent
à des grains de petite vérole, et qui n'en sont que les avant-cu-
reurs; ils poussent sur je visage, qui s'allume d'un rouge si,
enflent et s'aplalissent vite, puis durcissent et prennent la 6qre
d'œil de poisson. Il faut se bater de les piquer avec l'aiguille et
” donner le remède cheng-san ; alors ils n'ont pas de mauvais effet-
2e Soit que l'inoculation n'ait pas été bien faite, soit que l'inoculé
ait un levain vérolique trop difficile à se déployer et à fermente :
l'inoculation manque quelquefois. Si la première crise ne cosæ
mence pas le onzième jour, il est inutile d'attendre plus loncæ
temps ; c'est à-recommencer dans la suite, quand on trouvera 严 一 全
temps favorable. 3° Le délai de la première crise jusqu'au on
zième jour est sans conséquence; mais quand elle comm
avant le cinquième jour, comme on ne peut pas l'attribuer à l'ino-#"
culation, cela annonce une petite vérole qu'on se procure pas"
l'inoculation, soit une espèce de remède contre la petite vérole . 一 ,
c'est toujours la petite vérole, et, dès lors, une maladie qui de 一 一 一 一
mande des soins infnis, sous peine de hiter rapidement la mo
de ceux à qui on voulait en épargner le danger. C'est par là que» 2°
finit le Traité de l'inoculation ; nous finirons, nous aussi, en com %"
mentant cette dernière phrase par celle-ci du premier livre : Quand
la vérole est d'une bonne espèce, elle ne demande presque aucun 2
EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 437
soin dans les enfants qui sont bien constitués. 11 suffit de les em-
pêcher d'aller à l'air, ou de manger des choses peu saines, et de
régler leurs repas. Les paysans laissent leurs enfants jouer et
Samuser à l'ordinaire. Quant à ce qu'on dit sur les ravages que
fait la petite vérole en Tartarie, où elle était inconnue avant
qu'elle y eût été portée par ceux qui avaient été inoculés à Pe-king,
nous ne sommes pas assez sûrs du fait pour en parler. »
8 XI. 一 Æiïao-tchang-cha (violente colique).
Cette maladie, qui est due à un empoisonnement miasmatique,
débute brusquement par une douleur extrêmement violente au
ventre. Cette douleur est telle que le malade se figure qu'on lui
arrache ou coupe les intestins; l'abdomen devient enflé comme
un tambour ; tout le corps se couvre de sueur froide; le pouls est
£chin-oey (sept ou huit pulsations); constipation, figure très-
rouge, respiration pénible, soif ardente, vomissement de matières
liquides, noirâtres ou verdâtres et d'une odeur désagréable; peu
de temps après, hoquet. Cette maladie est très-grave. Le seul
trailement efficace consiste à se servir de l'acuponcture et à pi-
quer les trous suivants : {chou-san-ly , tchong-ouan, hia-ouan, ky-
kai, iche-tsee (tirer du sang), ct, à la fin, piquer avec l'aiguille
les deux côtés du ventre.
XII. 一 Ting-tchouang (ulcère venimeux, charbon).
Cette maladie est due à un virus particulier, latent dans les
hairs en putréfaction, et communicable à l'homme par des
miasmes ou plus directement par la piqûre d'un insecte infecté
de ce virus, ou bien encore par l'ingestion de chairs d'animaux
€ putréfaction et préparées comme aliments. Les premiers symp-
lômes de cette affection commencent par une démangeaison très-
vite, qui ne tarde pas à devenir douloureuse ct qui est accom-
Pagnée en même temps de céphalalgie, de fièvre, de vomissements.
Apparaît ensuite une tumeur jaune, ressemblant à la tête d'un
Petit clou , très-dure , très-rouge à la circonférence, et présentant
asnite à son centre des pustules livides qui finissent par être
438 MÉDECINE DES CHINOIS.
remplacées par une eschare noire. Cette tumeur grossit peu à pet
et se crevasse après deux ou trois jours. Quelquefois le malade
éprouve une céphalalgie violente, douleur dans les quatre membres,
frissons , lanque tachetée de points noirs, vomissements; d'au t r'S
fois la tumeur n'est point douloureuse, la partie du corps oùx #
trouve la base de cette tumeur est paralysée : dans ce cas, la p'-
qûre de la tumeur avec une aiguille n'amène aucun écoulens eenit
de sang, et le malade ne la sent pas.
Dès que la tumeur est reconnue, il faut la piquer avec æ 1
aiguille. Si le sang ne coule pas, piquer le trou pe-koueï (voir plus
loin Acuponcture); si le sang ne sort pas encore, sucer la ?本 一 六
jusqu'à ce que le sang coule un peu; piquer ensuite la plaie a"
l'aiguille. On peut également cautériser avec armoise et ail
(v. Acuponcture). On peut aussi enfoncer l'aiguille tout autour de
la tumeur. Dès qu'un peu de sang aura paru, introduire dans le
trou .une sorte de petit clou appelé kouei-tchang-ting-tsee 一 BAT
ou (365,08), pa-leou (75), tchin-tchou (115), kang-my (1%), m nu
(05,03); pulvériser, ajouter un peu d'eau et de farine de fromereeeee
rouler et en faire un petit clou que l'on introduira dans la plai= <
Si le malade est inseusible à la piqure et que le sang ne vi
pas, on composera le elou dont nous venons de parler de la mass”
nière suivante : fong-niu (33,68), nao-cho (35,68), tchin-icho 一
(35,68); pulvériser et préparer comme précédemment. Ce clo-
porte le nom de py-hia-ting-lsee.
Autre remède excellent : Ly-ma-houei-ting-tang — kin-feæ—
(35,68), tchin-tchou (35,68), pe-ting-hiang (1*), nao-cha (3,68)
jou-hiang (15,90), hiong-houang (1,80), tchou-cha (15,80), che
hiang (15,04), ou-kong (05,01); ty-ting-py (18,80); fairè de pe 一 一
tits clous comme nous l'avons expliqué plus baut, les introduire”
dans la plaie, couvrir avec un emplitre et attendre que le pu=
sorte de la plaie.
Autre remède : Ty-ting, clous de girofle, oignons, miel 一
broyer ensemble, frotter.
Autre : Pourpicr avec chaux; frotter.
Autre : Fleurs du sophora, chaux, noix; broyer ensemble 一
frotter la plaie.
EMPOISONNEMENTS PAR DES SUBSTANCES VÉNÉNEUSES. 439
II. — EMPOISONNEMENTS PAR DES SUBSTANCES VÉNÉNEUSES.
Empoisonnement par l'arsenic (py-che-tou). — Les individus
empoisonnés par l'arsenic accusent, peu de temps après que le
poison a été avalé, des douleurs atroces à l'épigastre, gorge ser-
rée , soif vive, vomissements de matières liquides, quelquefois glai-
reuses et sanguinolentes, brûlant la gorge à leur passage; coliques
semblables à celles des cholériques, évacuations alvines, liquides
rougeûtres et d'une odeur fétide. Dans le cas où le poison a été pris
en grande quantité, les selles sont sèches, peu abondantes ct sangui-
nolentes ; pouls fsuen-che (plein), devient ensuite £chin-fou (profond,
fuyant); absence d'urine ou urine jaune et peu abondante, oppres-
sion, soif ardente, peau froide et couverte de sueur et de taches
Livides, visage livide, écoulement par la bouche de mucosités san-
sguinolentes ; quelquefois salivation continue, cercle noir autour des
#eux, délire ou somnolence, convulsions; chez quelques indivi-
dus, paralysie : ces convulsions précèdent la mort de très-près;
d'utres fois le malade semble privé de tout mouvement , les bat-
#ements du cœur sont suspendus. Dans le cas où le poison a été
JPns en petite quantité, la mort survient après trois ou quatre
ours; si le poison a agi avec toute sa force ct en quantité suffi-
Sale, le malade succombe quelques heures après l'accident. |
Traitement : Différentes substances sont employées dans ce cas
Comme antidotes. 1° Tchong-fen ; mettre dans de l'eau , faire dis-
Soudre et donner au malade. 2° Plomb ou étain obtenu en frot-
fant ces métaux contre un corps dur (1504) dans une tasse d'eau.
3° Pe-lee réduit en poudre dans de l'eau (une tasse). 4° Ago-tchou
(1:36) dans une tasse d'eau; donner en même temps hiang-yeou,
#aigner si le pouls est large, et empecher l'assoupissement. 5° Lu-
tou, choui-che, nan-ken ; pulvériser, faire infuser dans de l'eau,
faire prendre froid au malade. G° Pe-pien-teou (36%), kan-tsao
(361), 4sin-1ay (155); pulvériser, donner dans un péu d'eau
froide; donner en même temps un peu du liquide contenu dans le
Gel du cochon; le sang de cochon ou de mouton peut être égalc-
ment donné pour activer les contre-poisons. 7° Excréments hu-
mains torrébés.
139 MEDECIVSE DES CHIXOIS
Esmpressenment par Eee 一 如 4a Ese-ms-che. 一 Traitemeni :
Plomb eue are _ cn env Evre - bsçue le plomb est liquefe,
fasse chasfler Le vue. y verser emseste le plomb et Laisser bouillir
jesqu à rédactne d'en demi-krre. besre ce via; ensuite prendre
me-mentoeg 1591, jæ-smy 1501. kez-teo (735); pulvériser,
en faire des pdsles avec de mel. et en prendre (73,36) dans un
peu d'eau.
Empossonnement par ye-py-che. — Traitement : Te-icos (1501);
faire mfuser dans de Team bouillante.
Empoisonnement par les matières d'or et d'argent. — Traite-
ment : Ürgnons écrasés dans de l'eau, sang de canard, mercure,
sont trots conire-potsons excellents.
Empoisonnement par sez-gé (feuilles de nan). — Traitement :
Pa-teox (1501; ; faire infuser dass de l'eau bouillante, boire tiède.
Empoisonnement par #hos-cha (cinabre). Mèmes symptômes
généraux que pour py-choang, auxquels il faut ajouter bouche
sèche, chaleur excessive, toux, délire. — Traitement : Houai-
tsee ; faire infuser dans de l'eau bouillante et prendre froid ; don-
ner ensuite une demi-livre de kiarg-yeox.
Empoisonnement par cke-tchong-lou. 一 Symptômes : diarrhée,
chaleur excessive, douleur à l'épigastre, soif ardente urine cou-
lanf goutte à goutte, céphalalgie, délire, bouche sèche, quelque-
fois constipation. — Traitement : Hiang-yeou, une demi-livre
d'eau; faire chauffer ct prendre tiède; ou hoa-che (1505); faire
infuser dans de l'eau, prendre froid; ou salpètre (3,68); pulvé-
riser ct prendre dans eau de miel; ou oey-souy (110t), réglisse
(734), sy-kio (365); faire infuser et prendre froid.
Empoisonnement par ou-che. — Traitement : Tsy-ly (1505);
faire infuser, prendre froid ; ou pten-teou (2505); piler, pulvériser
et prendre dans un peu d'eau froide; ou kia-py (733); faire infu-
ser ct prendre froid.
Empoisonnement par #în-yo. 一 Symptômes : la peau se fen-
dille et devient semblable aux pattes du coq; un morceau d'argent
mis dans la bouche du malade deviendra jaune après très-peu de
temps. — Traitement : Ain-che (serpent doré); mettre dans de
l'eau bouillante pendant un certain temps et boire l'eau.
EMPOISONNEMENTS PAR DES SUBSTANCES VÉNÉNEUSES. 141
Empoisonnement par #tong-houang. — Traitement : Fang-ky
(1505); faire infuser, prendre froid.
Empoisonnement par Âin-fen. — Symptômes : vomissements de
matières mélées de sang, douleurs déchirantes à l’épigastre et au
bas-ventre, mal à la gorge, gencives saignantes, pouls très-petit
etirrégulier, douleur dans les os, peau froide, syncopes, convul-
sions, absence d'urine. — Traitement : Plomb (5 livres), vin
(15 livres) , tou-fou-ling (2 livres), jou-hiang (115,04) ; faire in-
fuer dans le vin et boire le vin. L’urine devient comme de l'eau
de riz. Cesser le traitement dès que les os ne seront plus doulou-
reux. Prendre ensuite, pour guérir les gencives, fouan-tchong (251),
houeng-lien (255); faire infuser ; ajouter ping-pien (03,07) et se
gargariser.
Dans le cas où la quantité de poison avalé n'est pas forte,
donner au malade pien-teou (2505) pulvérisé dans de l'eau froide.
Empoisonnement par hing-jin (noyaux d'abricot). 一 Traite-
ment : #ing-chou-py (peau d'abricotier) ; faire infuser dans de
l'eau et boire l'eau ou nan-ye (1505); faire infuser.
Empoisonnement par le soufre. — Symptômes : douleurs
au dos et au ventre, éblouissements, vertiges, oppression. —
Traitement : Plomb dans de l'eau, faire bouillir et boire, ou bien
o-mey-jou (364), sucre (255); faire bouillir ensemble dans de l’eau
et boire l'eau.
Empoisonnement par kou-lien. — Symptômes : diarrhée con-
tinue, — Traitement : Réglisse infusée dans de l'eau, avec du riz;
prendre froid.
Empoisonnement par pan-mao. — Symptômes : vomissements
continus. — Traitement : Lu-teou (1505), he-teou (1503), ktang-
my (1505); pulvériser et prendre dans de l'eau.
Empoisonnement par ou-teou, par fou-tsee, par {chuen-hiong. 一
Traitement : Tong-py ; pulvériser et prendre dans de l'eau froide ;
Où Kan-fsao (733), ta-leou (1503); faire infuser dans de l'eau;
Où fang-fong (1505) ; faire infuser.
Empoisonnement par che-ouang. — Traitement : Kieou-yn ;
écraser dans de l'eau, boire l'eau; ou ta-ma-tsee, en exprimer le
jus et boire.
142 MÉDECINE DES CHINOIS.
Empoisonnement par /y-lou. — Traitement : Hiong-hour
(33,68); prendre dans un peu d'eau froide.
Empoisonnement par lang-tou.— Traitement : Sel dissous dans
de l'eau, boire l'eau.
Empoisonnement par py-ho. — Symptômes : peau froide,
écume autour de la bouche, bouche fermée, respiration difficile.
一 Traitement : Tong-kouei-tsee (1505); faire infuser dans de
l'eau, verser l'eau dans la boucle.
Empoisonnement par Aou-hoei. 一 Symptômes : visage livide ,
bouche fermée. 一 Traitement : Houai-py (131); faire infusæx
dans de l'eau bouillante; ou eau de poireaux; ou {sy-ly (150= > =
faire infuser dans de l'eau bouillante.
Empoisonnement par sien-mao. — Symptômes : langue née ,
qui sort ensuite de la bouche, quelquefois couverte de pustulæs
donnant un peu de sang. — Traitement : Rhubarbe (115,08 5 。
salpètre (41); réduire en poudre et prendre dans de l'eau froici & .
Empoisonnement par ywen-hoa. 一 Trailement : Fang-f>ss
(505); faire infuser dans de l'eau.
Empoisonnement par Jang-kouei. — Traitement : Houai-k= > |
piler, mettre dans de l'eau et avaler.
Empoisonnement par pa-teou. — Symptômes : diarrhée com #3-
nuelle, quelquefois vomissements. — Traitement : Réglisse (73 = },
ta-teou (150%) ; faire infuser et prendre froid ; ou houang-lien (252% >
kan-hiang (115,04); réduire en poudre et prendre dans cau froid €
Empoisonnement par yu-hin. — Traitement : Houaï-py (361: >
faire bouillir.
Empoisonnement par ye-yu. 一 Symptômes : douleur trèz 于
forte à l'estomac. — Traitement : Excréments humains torréfiés — “
pulvérisés; prendre dans un peu d'eau; ou {a-teou (1501); fais ?
infuser.
Empoisonnement par ye-Ktun. — Symptômes : douleurs à lee 二
tomac et au ventre, haleine froide, quatre membres sans force =
délire, pouls à peine sensible. — Traitement : Fang-fong (133)
faire infuser dans de l'eau bouillante; ou yuen-hoa (735); fair"
infuser ; ou 7#n-long-{sao ; faire infuser; ou excréments humains"
Empoisonnement par yay-kio. — Symptômes : syncopes, de
EMPOISONNEMENTS PAR DES SUBSTANCES VÉNÉNEUSES 443
faillances fréquentes. — Traitement : Sang de canard; le boire
tiède.
Empoisonnement par fouan-tchong-tsao. — Symptômes : hé-
morragie très-dangereuse. — Traitement : Sang de crètes de coq,
le boire.
Empoisonnement par champignons vénéneux. — Traitement :
Tong-koua , fleurs en graines; faire infuser dans de l'eau; ou ko-
Âen, kan-tsao, lait ; faire infuser les deux premières matières dans
Le lait bouillant : boire le lait.
Empoisonnement par che-hou. — Symptôme : constriction de
a gorge. — Traitement : Ta-ly-tsee (133); faire infuser dans de
L'eau; ou feou-ling (365) ; faire infuser dans de l'eau.
Empoisonnement par {sao-ko. — Traitement : Aa-teou-ling
€361) ; faire infuser dans de l'eau ; ou pa-teou (1505) ; faire infuser.
Empoisonnement par kiao-song. 一 Symptômes : douleurs à
L'estomac et à l'abdomen. — Traitement : Ching-ma ; faire infuser
ans de l'eau et boire.
Empoisonnement par yn-ché. — Traitement : Hiong-houang,
£si-laÿ ; réduire en poudre et prendre dans eau froide; ou pong-
Chu, réglisse (1505), hiang-yeou (une livre); réduire en poudre
Les deux premières matières ct faire infuser dans hiang-yeou; ou
Kan-tsao (363), tsy-ly (36); faire infuser ; ou hou-seng (365 );
faire infuser; ou cha-jin (11,04); faire infuser dans de l'eau
bouillante.
Empoisonnement par viande de bœuf corrompue ou malade. —
Traitement : Nan-tchou ; faire infuser dans de l'eau; ou ésin-hao ;
faire infuser.
Empoisonnement par sueur de cheval. — Symptômes : pus-
tles sur le corps, vomissements ct diarrhée.—Traitement : Ting-
ly-lsee (365); pulvériser, mettre dans de l'eau tiède et avaler.
Empoisonnement par viande de cochon malade. 一 Traite-
ment : Fuen-souy-tsee (une livre) ; faire infuser dans de l'eau.
Empoisonnement par viande gâtée de toute espèce d'animaux.
— Symptôme : vomissement. 一 Traitement : Tong-py (1505);
faire infuser dans de l'eau. Sfao-teou (une livre); faire infuser et
avaler,
154 MÉDECINE DES CHINOIS.
Empoisonnement par de la viande sur laquelle il est tombé de
l'eau de pluie goutte à goutte. 一 Kïeou-tsai (une livre) ; exprimer
le jus, que l'on boira.
Empoisonnement par viande de chien malade. — Traitement :
Lou-hoei ; écraser, en extraire le jus et boire.
Empoisonnement par chair d'animal crevé par cause de maladie
contagieuse. 一 Traitement : Houang-pé (3615); faire infuser dans
de l'eau et boire.
Empoisonnement par viande de poulet ou d'oiseau malade. —
Traitement : Pien-leou ; réduire en poudre, mettre dans eau froide
ou vinaigre et avaler.
Empoisonnement par chouy-yn. 一 Mème cas que pour 心
Jen ; même traitement, auquel on ajoutera, comme contre-poison,
graisse de cochon froide prise par le malade d'heure en heure.
Empoisonnement par {a-ky. 一 Symptôme : diarrhée contt-
nuelle. 一 Tsy-ly (75,36); faire infuser dans de l'eau bouillante ;
ou {sang-pou (73,36) ; faire infuser.
Empoisonnement par {che-tche. 一 Tche-tsee (363); faire infu-
ser; ou *an-{sao (361), ta-teou (365) ; faire infuser.
Empoisonnement par kan-souy. 一 Traitement : He-teou (150% ) :
faire infuser.
Empoisonnement par pan-hia. — Traitement : Seng-kiang ; ==
extraire le jus et boire.
Empoisonnement par sy-kio. 一 Musc (01,03); mettre das" 二
de l'eau et boire.
Empoisonnement par lou-yu (poisson). — Traitement : Los
ken (une livre); en extraire le jus et boire; ou kiu-py (365); fair 一 mc *
infuser dans de l'eau.
Empoisonnement par ho-tun-yu. 一 Traitement : Tche-11aE
(3612) ; faire infuser ; ou ail pilé dans de l'eau.
Empoisonnement par chan-yu. — Traitement : Ta-1e0u-t30
(365) ; faire infuser.
Empoisonnement par Aouei-yu. — Traitement : Koua-ty-seng
faire infuser.
Empoisonnement par kin-yu (petit poisson doré). — Trait"
ment : Menthe (365) ; faire infuser ; ou {see-chou (733); en extrai TT
a ail
EMPOISONNEMENTS PAR DES SUBSTANCES VENENEUSES, 445
Be jus; ou Acn-Lcz ; en extraire le jus; ou lou-hoei ; en extraire le
jus; ou excréments humains torréfés ct pulvérisés. |
Empoisonnement par pie-yu. — Traitement : Tien-sin ; faire
s nfuser. Tchin-py (365) ; faire infuser.
Empoisonnement par pang-hiut (espèce de crabe). 一 Traite-
æ ment : Tsee-chou (7135); faire infuser; ou racine de nénuphar
€ une livre) ; pulvériser et prendre dans de l'eau ; ou {ong-houa ; en
æ=itraire l'eau et boire.
Empoisonnement par ho-yu. — Traitement : Tchin-py (75);
aire infuser dans de l'eau; ou menthe; faire infuser.
En général, pour tous les empoisonnements par les poissons,
a»n peut se servir de pa-teou-tsee (133) infusé dans de l’eau.
Empoisonnement par l'opium. — Traitement : Tan-fan dans
<ae l'eau tiède; sang de canard; le boire tiède; excréments hu-
mnDains torréfiés, pulvérisés.
Empoisonnements par les liqueurs alcooliques. 一 Syÿmptôme :
ivresse. Traitement : Tche-kin-isee (hovenia dulcis) (735); faire
infuser et prendre froid; eu ko-ken ; faire infuser.
Empoisonnement par le cuivre ({ong). — Traitement : Fiel de
cochon, ou mercure, ou py-{sy (sorte de fruit); dans le cas où
les malades ne peuvent l'avaler, l'écraser dans de l'eau.
Empoisonnement par l'étain. — Traitement : Hing-jin ; en ex-
taire le jus et boire.
Empoisonnement par le fer. — Tche-tche ; faire infuser et boire.
Empoisonnement par tous les végétaux vénéneux. — Traite-
ment : Ao-ken (362); faire infuser; ou /u-teou ; en extraire le jus
tt boire; ou Aïang-yeou ; avaler; ou kan-tsao-tang ; faire infuser ;
o lait; avaler. |
Empoisonnement par les fruits véuéneux. — Traitement :
Houei-sin (253) ; réduire en poudre; che-hiang (33,68); mélanger
tes deux matières avec du riz et faire des pilules, en prendre 15
où 20 grammes pour expulser le poison.
Empoisonnement par yn-hing (fruit). — Traitement : Hiang-
Yeou ou kan-fsa0 ; faire infuser dans de l'eau.
Émpoisonnement par n'importe quelle cucurbitacée vénéneuse
(hosa). — Traitement : Che-tchou-yu ; faire infuser dans de l'eau.
40
146 MÉDECINE DES CHINOIS.
.Empoisonnement par {ao-tsee. — Prendre la peau de plusier
pêches, les mettre dans de l'eau et boire.
_ Empoisonnement par les poissons en général. 一 Traitemem
Racine de nénuphar avec ail broyé; en extraire l'eau et boire.
Empoisonnement par les minéraux. — Traitement : Hiara
yeou (une livre), vin (une livre) ; mettre ensemble et boire.
Remède pour guérir de la maladic de fumer l'opium : Fou-læ
(15%), chan-yo (75,36), yn-hoa (115,04), tou-tchong (15,34
siuen-fou-hoa (115,04), hoa-che (155), poussière d'opium 名 nm
faire bouillir ensemble et boire journellement.
III. — MALADIES PROVENANT D'UN REFROIDISSEMENT SUBIT
DU CORPS.
S I. 一 Chang-han (corps blessé par un grond froid)
Cette maladie est caractérisée par une suppression de sue
provenant d'un refroidissement subit et immédiat de toutes |
parties du corps.
Ses principaux symptômes sont : céphalalgie, douleur dans 1
membres, mal aux reins, douleur dans les os et les articulation
oppression, respiralion pénible, frissons, pouls feou-kin (supe
ficiel, tendu). Dès que ces premiers symptômes apparaîtront,
faudra de suite donner au malade le remède suivant : Mfa-hkouwan
tang 一 ma-houang (115,04), hing-jin (53), houei-iche (73,3€
kan-tsao (15,36), un peu de gingembre, un oignon; ajouter
l'eau et faire infuser le tout ensemble. Ce remède a pour but
ramencr la sueur. Si la femme est enceinte, on aura soin de
pas lui donner ce remède (voir plus loin Maladies des femme.
Si ma-houang-tang ne réussissait pas, on donnerait au mala
tchai-tsao-san — jin-seng (715,36), houang-kin (113,04), jo#-ko4
(35,68), Jou-tsee (33,68), Aiang-ho (113,04), tchuen-hiong (75,30
pe-chô (115,04), hing-jin (52), fang-fong (13,36), kan-tsao (35,6€
faire infuser dans de l’eau. Si la femme est enceinte, lui donr
de préférence kiang-ho-tang (voir plus loin Maladies des femme:
Si ces remèdes peuvent ramener la sueur, le malade est gué
MALADIES PROVENANT D'UN REFROIDISSEMENT SUBIT. 147
deux ou trois jours de régime sévère sufliront pour assurer la
convalescence. Dans le cas contraire, les symptômes précédents
s'aggravent et se compliquent; malaise insupportable, oppression,
agitation, urine rare et très-rouge: Donner alors au malade px-
tsin-long-tang — ma-houang (115,04), houei-tche (715,36), ka::-
tsao (715,36), king-jin (55), che-kao (115,04); faire bouillir, en
ajoutant gingembre (3), jujubes (2). Remplacer ce remède par
Aouang-long-sse-ou-tang pour les femmes enceintes (voir plus loin
Maladies des femmes). Deux jours après, si le mal continue ses
ravages, la toux se déclare, la respiration devient plus difficile, le
rualade éprouve des envies de vomir, de la soif, de la diarrhée et
le plus souvent de la constipation, de la douleur au bas-ventre et
de l'insomnie. On devra de suite combattre ces accidents par
Sao-sinlong-tang 一 ma-houang (115,04), houei-tche (75,36),
Cdi-yo (111), sy-sin (73,36), kan-kiang (7,36), pan-hia (114),
Oa-wy-tsee (115,04), kan-tsao (53); faire bouillir. Dans le cas où
la soif sera très-graude, remplacer pen-hia par tien-hoa-fen
(111,04); si la respiration est très-difficile, remplacer ma-houang
Pur hing-jin (118,04); si le malade n'urine pas, remplacer ma-
Æuang par fou-king (115,04).
Un ou deux jours s'étant écoulés, surviennent les symptômes
Suivants : fièvre, douleur dans la poitrine, et surtout au côté,
\nappétence , vomissements, tristesse, marasmce, douleur au ven-
tre, abdomen gonflé, bouche amère, tintement dans les oreilles.
Fare prendre alors au malade sico-tsay-hou-tang 一 tsay-hou
(1,04), pan-hia (711,36), jin-seng (33,68), kan-tsao (55),
lang-sin (111,04), gingembre (2), jujubes (2); faire bouillir
dans de l’eau. Dans le cas où les vomissements sont très-fréquents,
ajouter semg-kiang (75,36), tchin-py (111,04). Dans le cas où le
Malade a des envies de vomir continuelles, remplacer pan-hia et
Jtseng par kowa-lou (115,04). Dans le cas où la soif est extrême,
remplacer pan-hia par hoa-fen (115,04). Si la toux est très-ré-
Pélée, remplacer jiw-seng, gingembre, jujubes, par ou-0ey-tsee
(111,04), kan-kiang (73,36). Si les crachats sont abondants,
ajouter £owa-lou, pe-mon (chacun 115,04). Si le ventre est très-
douloureux remplacer honang-isin par chô-yo (114,04). Si le
40.
148 MÉDECINE DES CHINOIS.
malade ressent des douleurs au côté et au-dessous des côtes,
ajouter hin-py, chô-yo (chacun 115,04). En cas de borborygmes
et d'urine très-rare, remplacer houang-tsin par Jou-ling. En cas de
céphalalgie, ajouter {chuen-hiong (13,36).
Si, après avoir pris ce remède, l'élat du malade ne s'est point
amélioré, la langue devient jaune, la céphalalgie et les douleurs
au côté ne tardent pas à disparaitre, ainsi que le tintement dans
les orcilles;, mais la fièvre se déclare, accompagnée des plus mau-
vais symptômes : délire momentané, pouls tchin-che (profond,
plein), douleur à l'épigastre, qui s'exacerbe à la pression, consti-
pation rebelle. Donner de suite au malade {a-tchang-ki-tang 一
rhubarbe (153), ouang-siao (115,04), ho-po (75,36), tche-che
(75,36); faire infuser. 11 peut arriver qu'après avoir pris stao-tchat-
kou-tang le malade ait la langue jaune, avec éblouissements et
diarrhée, sans apparence de sueur ; dans ce cas, lui faire prendre
tiao-oey-tchang-ki-tang — rhubarbe (115,04), 4o-po (115), tche-
che (115), Éan-tsao (75,36); faire infuser. 11 peut également ar-
river qu'après avoir pris siao-tchat-hou-lang le malade ait la langue
jaune, des éblouissements, selles peu abondantes et sèches, urine
très-rouge, accès de fièvre chaude durant au moins une heure,
délire, oppression, essoufflement; lui donner alors siao-tchang-
ki-tang — rhubarbe (115,04), po-siao (73,36), kan-tsao (33,68);
faire infuser. Si la constipation persistait, ajouter à {a-tchang-kt-
lang — yuen-ming-fen (113,04). Dès que le malade peut avoir une
selle abondante, le délire cesse et la langue devient moins jaune;
mais si ce mieux ne persiste pas et que cinq ou six heures après
la langue redevienne très-jaune, ce symptôme est d'un fâcheux
pronostic; il faudra essayer de nouveau {a-tchang-ki-lang avec
yuen-ming-fen. Si ce remède ne fait pas cesser la constipation, il
faudra avoir recours à my-{o-fa — miel (1505), mettre sur le feu,
et, lorsqu'il sera chaud, ajouter isao-kiao pulvérisé (115,04),
verser dans un peu d'eau froide et rouler de manière à faire de
petites baguettes rondes, grosses comme un doigt, que l’on intro-
duira dans l'anus. En dernier lieu, si la constipation persistait,
essayer {ai-{o-fa, -- prendre un fiel de cochon, et, au moyen d'un
tube, faire pénétrer dans l'anus les matières liquides contenues
MALADIES PROVENANT D'UN REFROIDISSEMENT SUBIT. 449
dans le fiel. Si ce traitement ne réussit pas, la mort, deux ou trois
jours après, enlèvera le malade. Dans le cas où la constipation
cédera à ce remède, le malade ne tardera pas à entrer en conva-
lescence ; lui faire suivre pendant quelques jours un régime sévère,
et comme aliments, lui prescrire simplement un peu de millet cuit
dans de l'eau.
Cette maladie affecte quelquefois une forme différente de celle
que nous venons de décrire; aussi elle débute par un accès de
‘ère sans période de chaleur, pouls {chin-sy (profond, faible),
somnolence continuelle, chaleur dans les poumons. A l'apparition
de ces symptômes, donner au malade ma-hou-hang-fou-tsee-sy-sin-
lang 一 ma-houang (114,04) fou-isee (58), sy-sin (74,36) ; faire
bouillir. Si ce remède n'arrête pas les progrès du mal, un ou deux
jours après l'apparition des premiers symptômes le pouls devient
. fou-hong (superficiel, débordant), toux, oppression, respiration
trèsdifficile. Faire prendre de nouveau ma-houang-fou-tsee-sy-sin-
lg, auquel on ajoutera ou-oey-tsee, kan-kiang (chacun 73,36).
Ces dernicrs symptômes indiquant une grande chaleur dans les
poumons, il est nécessaire de ramener le plus tôt possible la sueur
à la peau, autrement la langue ne tardera pas à devenir jaune,
avec douleur à l’épigastre, constipation, et tous les symptômes que
nous avons décrits plus haut. Donner de suite ta-tchang-ki-tang
el continuer le traitement comme nous l'avons indiqué dans le cas
Précédent.
Autre remède pour ramener la sueur à la peau : Feuilles d ar-
moise infusées dans de l’eau bouillante, avec feuilles de menthe;
o racine de nénuphar, jujube, poire, len-{see ; faire infuser le
but ensemble dans de l'eau bouillante.
Autre remède : Jin-ma-ping-ngan-san (vu Fièvre typhoïde);
Prendre vingt-cinq ou trente pilules chaque jour.
Quelquefois cette maladie offre les symptômes suivants : suppres-
sion de sueur, diarrhée, envies de vomir, froid dans les membres,
Convulsions, pouls £hin-sy (profond, faible), douleur au ventre.
Remède : Fow-tsee-ty-tchou-tang 一 pe-tchou (115,04), jin-seng
(11,36), kan-kiang (115,04), kan-tsao (75,36) ; faire bouillir. Dans
cas où la douleur au ventre sera très-vive, ajouter mou-hiang
450 MÉDECINE DES CHINOIS.
(78,36). Si au symptôme précédent se joignent une lassitude extrême
et de la courbature qui forcent le malade à s'aliter, ajouter fow-tsee
(73,36). En cas de convulsions et de douleur tres-pénible dans
les membres, ajouter tche-che (73,36), fou-ling (736). Si la
diarrhée amène des selles trop fréquentes, avec vomissement des
aliments, ajonter cha-jin (73,36). La maladie continuant ses pro-
grès, le visage devient très-rouge, les quatre membres froids;
chaleur extrême dans la région du cœur, douleur au cou, pouls
presque insensible. Remède : Tse-ly-tang — fou-tsee (113,04),
kan-kiang (15,36), kan-tsao (3,68), oignon (un ); faire infuser
et prendre froid. Si après avoir pris ce remède les quatre mem-
bres restent froids, donner au malade tang-kouei-sse-ly-tang 一
tang-kouei (118,04), houei-tche (113,04), cho-yo, sy-sin (75,36),
kan-tsao (55), tong-tsao (53), jujubes (2); faire infuser dans de
l'eau bouillante.
Autre espèce de chang-han : suppression de sueur, soubre-
sauts, frayeurs, urine peu abondante, douleur au ventre, abdo-
men enflé, diarrhée. Remède : Tse-ly-san 一 tsay-hou, cho-yo,
tche-che, kan-tsao (chacun 114,04); faire bouillir. Si la douleur
au ventre est très-forte, ajouter fou-tsee (73,36). Si le malade ne
peut uriner, ajouter Jou-ling (73,36). Si les frayeurs sont très-
grandes, ajouter houei-tche (74,36). Dans le cas où aux symp-
tômes précédents viendront se joindre les accidents suivants :
suppression d'urine, toux, vomissements, il faudra donner au
malade {chin-ou-tang 一 pe-tchou (115,04), fou-ling (113,04),
pe-chô (3,36), gingembre; faire bouillir. Si les selles sont très-
fréquentes, avec vomissements, malaise, pouls très-faible, donner
au malade pe-tong-tang 一 kan-kiang (113,04), fou-tsee (15,36),
fiel de cochon, urine d'enfant; faire infuser les deux premières
substances dans de l’eau bouillante, ajouter ensuite les deux au-
tres. Si, après avoir pris ce remède, le pouls du malade devient
brusquement très-élevé, cette élévation est d'un fâcheux pronostic ; si
le pouls redevient normal, le malade a toutes chances de guérison.
Autre espèce : suppression de sueur, envie de vomir après les
repas, soif extrême, membres froids, toux, crachats épais et vis-
queux céphalalgie intense, pouls #&hin-sy (profond, faible). Re-
MALADIES PROVENANT D'UN REFROIDISSEMENT SUBIT. 4151
mède : Ou-tchou-yu-lang 一 ou-tchou-yu (115,04), yn-hing
(71,36), gingembre (3), jujubes (2); faire bouillir! Cette ma-
ladie est très-grave; le malade est quelquefois enlevé le troisième
ou le quatrième jour.
Autre espèce : suppression de sueur, douleur très-vive à l'épi-
gstre, inappétence, vomissement, céphalalgic, douleurs aux pieds,
oppression, douleur à la poitrine, pouls tchin-sy (profond, faible).
Remède : Ta-kiang-tchong-tang 一 ichuen-kiao (115,04), Kan-
kong (75,36), jin-seng (53); faire bouillir; ajouter un peu de
sucre, Cette maladie est très-grave; sa durée est de deux à trois
jours.
$ 1. 一 Chang-fong (corps blessé par le vent).
Cette maladie est causée par un refroidissement subit du corps,
produisant les accidents suivants : céphalalgie, nez bouché, cha-
leur extrème, fièvre, sueur très-abondante, ou chaude ou froide,
envie de vomir, crainte de l'air et du vent, pouls féou-ouan (su-
periciel, lent modérément). Donner immédiatement au malade
hovei-tche-tang 一 houeï-tche (115,04), cho-yo (73,36), kan-tsao
(31,68), gingembre (3), jnjubes (2) ; faire infuser. On peut com-
Poser également houei-tsee-tang de la manière suivante : Pe-cho
(5,04), Aoweï-tche (115), Jfang-fong (15,36), kan-lsao (5%), cho-
ÿo (71,36), gingembre et jujube.
Si ce remède parvient à arrêter la sueur excessive, qui est le
‘ÿmptôme caractéristique de cette affection, le malade ne tarde
Pès à recouvrer la santé; dans le cas contraire, si la sueur per-
le, surviennent des soubresauts continuels, tristesse, frayeur,
avec aggravation des symptômes précédents. On donnera de nou-
Veau lowei-fsee-tang, en ayant soin de remplacer cho-yo et gin-
gembre par fou-ling (115,04). La maladie continuant ses progrès,
là sueur devient de plus en plus abondante, l'urine très-rare, les
membres agités par de légères convulsions. Le meilleur remède
til encore houeï-tche-tlang, auquel on ajoutera fou-tsce (75,36) ;
but le corps devient douloureux, le malade étant couché peut
dificilement changer de position, le pouls devient féou-che (su-
Perficiel, plein) ; ajouter alors à houeï-tche-tang, cho-yo (115,04),
452 . MÉDECINE DES CHINOIS.
seng-hiang (115,04), jin-seng (73,36). Les symptômes suivants
sont : céphalalgie très-intense, douleur très-vive au cou et à
l'épigastre, fièvre très-chaude. Essayer de nouveau #ouei-the-
tang, auquel on ajoutera fou-ling, pe-tchou (73,36 chacun). À
partir de ce moment la fièvre sera intermittente ct reviendra le
lendemain à la même heure, avec accès d'une heure de durée. Ce
retour périodique de la fièvre est d'un fâcheux pronostic ; on sem-
pressera de donner au malade houei-tche-tang mélangé avec s10-
tchai-hou-tang. La durée de cette maladie est de trois ou quatre
jours.
$ HI. 一 Chang-han ct chang-fong.
Les premiers symptômes de cette affection sont : céphalalgie,
douleur aux yeux, nez bouché, insomnie, crainte du froid, pouls
oey-hong (faible, débordant) ; donner au malade {say-hou-kai-ty-
lang — tsay-hou (119,04), ko-ken (75,36), tsiang-ko (115,04),
pe-tche (15,36), houang-kin (115), cho-yo (718,36), kte-keng (75,36),
che-kao (33,68), kan-tsao (33,68); la sueur sortira alors en
très-grande abondance, ct la maladie devra être traitée comme
chang-fong ; ou bien il y aura suppression absolue de sueur, et il
sera nécessaire de traiter le malade comme s'il était atteint de
chang-han.
Autre espèce. Symptômes : céphalalgic, fièvre, douleur géné-
rale, douleur très-vive au cou et entre les deux épaules, vomis-
sements, bouche sèche, suppression de sueur. Remède : Aïeou-0ey-
kiang-ho-tang 一 hiang-ko (113,04), fang-fong (15,36), tchin-tchos
(118,04), sy-sin (35,68), tchuen-hiong (115), pe-tche (713,36), 1y-
houang (115,04), houang-kin (73,36), kan-tsao (31,68) ; gingem-
bre (3), oignon (1) faire bouillir. Si la sueur arrive de suite,
remplacer {chin-tchou par pe-tchou (75,36), houang-kin (15,36) ;
en cas de malaise, de plénitude, remplacer {y-houang par tche-
tsao et par ie-keng (713,36) ; en cas d'oppression, de respiration
difficile, ajouter hing-jin 一 che-kao (35,68), tche-mou (51) ; en
cas de conslipalion ajouter {a-houang (113,04) ; traiter ensuite le
malade comme s'il était atteint de chang-fong ou de chang-han.
Autre espèce : suppression de sueur, céphalalgie, chaleur ex-
MALADIES PROVENANT D'UN REFROIDISSEMENT SUBIT. 153
trème aux poumons, toux, nez bouché, crainte du froid. Remède :
Che-chin-tang — ma-houang (15,36), ko-ken (113,04), ching-ma
(31), tchuen-hiong (715,36), pe-iche (53), tche-chou (115,04), tchin-
Py (1,36), hiang-fou (13,36), tche-cho (75,36), kan-tsao (53),
gingembre ; faire infuser ; si la sueur n'apparaît pas, donner au
malade sivo-tchai — kou-lang (vu), et continuer le traitement indi-
qué pour chang-han.
Remède commun pour chang-han ou chang-fong : Jin-seng-pe-
dou-san 一 jin-seng (33,68), Ktang-ko (115,04), tou-ho (115,04),
tsay-hou (115,04), fsien-hou (115,04), tchuen-hiong (73,36), tche-
Æio (71,36), kie-keng (11,36), fou-ling (15,36), kan-tsao (55);
gingembre ; faire infuser.
S IV. 一 Tchong-fong (paralysie).
Cette maladie a des prodromes fort singuliers. Longtemps avant
SOn apparition, quelquefois deux ou trois ans avant, elle s'annonce
Par une faiblesse excessive à l'index et à l'annulaire. Dès que ce
Prodrome sera signalé, prendre de suite jou-fong-lang (vu) ou tien-
a-ouan (vu) plusieurs jours de suite. Cette maladie se divise en
Quatre espèces différentes.
1° Pien-kou (paralysie subite d'un côté du corps). 一 La sensibi-
lité est à peu près intacte dans le côté paralysé ; quelquefois, cepen-
dant, elle est fortement lésée pendant quelques jours, yeux et
bouche déviés du côté paralysé, nez à peu près insensible, pa-
role difficile; le malade ne reconnaît personne; il faudra s'em-
Presser de faire l’acuponcture et de piquer les trous suivants :
Pien-yu, ko-kou, ky-men, tchang-men, kouan-tiao, yang-ling,
San-ly, hoen-lun, tai-pé (voir le chapitre de l'Acuponcture); répêter
Celle opération trois fois de deux en deux jours, donner en même
lemps au malade le remède suivant : siao-sin-ming-tang 一 fang-
Jong (115,04), fang-ky (15,36), fou-houei (55), hiang-jin (5),
houng-kin (73,36), pe-chô (71,36), jin-seng (711,36), ichuen-
hong (1 Is), ma-houang (115,04), kan-tsao (35,68), fou-tsee
81,68), gingembre et jujube (2) ; faire bouillir. Si à la suite de
ce traitement le mouvement et la vie reviennent au côté paralysé,
le malade reprend l'usage des autres sens et les paroles devien-
15% MÉDECINE DES CHINOIS.
nent peu à peu distinctes. Si le mal n’a pas cédé au traitement, le
malade perd la parole, ne peut plus manger et éprouve un rile
continuel dans la gorge ; il peut arriver alors deux cas : ou le ma-
lade est jeune encore et robuste, ou bien il est très-äâgé et dun
tempérament faible. Dans le premier cas, trois ou quatre jours
après qu'il aura commencé à râler, ce symptôme disparaitra el il
pourra prendre quelques aliments. La paralysie continuera ; mais
en lui faisant prendre tous les jours pou-yang-kouan-ou-ang, i
ne fardera pas à se rétablir ; pou-yang-kouan-ou-lang 一 ta-houang
(158,03), fang-fong (75), pe-tchou (363), fou-ling (363), tchin-pJ
(365), Aan-tsao (203) ; réduire en poudre et avec du riz en faire
de petites pilules de 34,68; en prendre chaque jour deux, matis
et soir; si, au contraire, le malade est âgé et peu robuste, la pa-
ralysie sera très-difficile à guérir, et il faudra suivre ce traitement
plusieurs années pour réussir.
2° Fong-fey (paralysie des quatre membres). — Aucune douleur
dans le reste du corps, parole claire et distincte ou parole em-
barrassée et sons rauques ; ce dernier symptôme est d'un pro-
nostic fâcheux ; faire de suite l'acuponcture (voir le chapitre de
l’'Acuponcture) ct donner au malade chou-fong-tang 一 kiang-ko
(118,04), fang-fong (115), tang-kouei (73,36), tchuen-hiong
(78,36), tche-fou-ling (75,36), tchin-py (119,04), pan-hia (13,36),
ou-yo (115,04), pe-tche (5), hiang-fou-tsee (75,36), houeï-tche
(78,36), sy-sin (558), kan-tsao (53), gingembre (3) ; faire bouillir;
si le malade ne peut aller à la selle et qu'il ne puisse uriner, il
faudra lui donner san-hoa-tang, rhubarbe, ho-po, tche-che,
fiang-ko (115,04 chacun) ; faire infuser dans de l'edu.
3° Fong-y (paralysie subite de la langue).—Râle dans la gorge,
délire, bouche et yeux contractés, membres inertes ; le malade ne
peut se remuer, respiration très-difficile ; l'absence de sueur est
d'un très-mauvais pronostic. Traitement : Acuponcture (voir Acx-
ponclure) ; donner de suite au malade yang-yong-tang 一 tang-
houei (115,04), tchuen-hiong (75,36), pe-chô (73,36), seng-ty
(118,04), me-tong (5%), yuen-tche (33,68), tsang-pou (113), thsn-
DY (13,36), ou-yo (115,0%), pe-fou-ling (115,04), tche-che (715,36),
houang-lien (33,68), fang-fong (115,04), kiang-ko (113,04), tsin-
MALADIES PROVENANT D'UN REFROIDISSEMENT SUBIT. 4155
kiao (115,04), pan-hia (55), nan-sin (53), kan-tsao (53), gingem-
bre ; fairr infuser.
4 Fong-py (paralysie d'une partie du corps). — Traitement :
Faire l'acuponcture (voir Acuponcture) ; donner de suite les remèdes
suivants, qui peuvent être employés pour Îles autres cas de para-
lysie : {a-lsin-ktao-tang — isin-kiao (115,04), che-hao (75,36),
kiang-ko (115,04), tou-ho (115,04), tchuen-hiong (15,36), pe-tche
(114), seng-ty (113), chou-ty (115), tang-houei (158), pe-chô
(11104), howang-tsin (73,36), pe-fou-ling (75,36), fung-fong
(111,04), petchou (115,04), Aan-tsao (33,68), sy-sin (35,68) ;
faire bouillir. |
Autre remède : Ty-houang-yn-tsee 一 chou-ty (115,04), jou-
lose (75,36), fou-tsee (71,36), jou-song-jong (15,36), pa-ky-lien
(11,36), ywen-tche (75,36), chan-yo (115,04), che-kao (74,36),
m-long (115,04), ou-oey-isee (115,04), menthe (155), che-tsang-
pu (113,04), pe-fou-ling (75,36), gingembre (3), jujube (2);
faire bouillir. On pourra également frotter le membre paralysé
avec kiai-{sai, réduit en poudre, dans du vinaigre.
En général, si dans une paralysie le malade ne peut ouvrir la
bouche, il faudra lui frotter les dents et la bouche avec la poudre
de he-kin-fa, ou-mey-jin, nan-sin, sy-sin (115,04 chacun);
Pultériser. Dans le cas où la bouche seulement est contractée et
déviée de côté, de la chaux avec du vinaigre, appliquée sur ha
joue, est souvent un remède suffisant. Pour ramener la bouche à
sa Position normale, on peut se servir également de {sao-kio pul-
vérisé el mis dans du vinaigre. Si le malade est dans le délire et
2e peut ouvrir la bouche, il faut lui insuffler dans le nez une
poudre nommée tong-houei-san, et ainsi composée : sy-sin, {sao-
kiao, menthe, hiong-houang (35,68 chacun) ; réduire en poudre
très-fine.
Lorsque dans la paralysie on reconnaitra les symplômes sui-
vas, on pourra les regarder comme très-dangereux. Ces symp-
lômes sont : bouche ouverte, mains inertes et ouvertes sans pou-
voir les fermer, yeux fermés, incontinence d'urine, respiration
très-forte, souffle bruyant par les narines semblable à un ron-
lement.
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nent gear enter vus perturbation qui amène la mort; quelquel
MALADIES PROVENANT D'UN REFROIDISSEMENT SUBIT. 457
les malades succombent à la suite d'une crise violente. Lorsque
cette maladie est héréditaire, elle est très-difficile à guérir, sinon
incurable ; lorsqu'elle n'est pas héréditaire, on peut la guérir par
le traitement suivant :
Pendant trois ou quatre mois, donner au malade des pilules .
composées ainsi qu'il suit : Chin-yn-ouan 一 pe-fou-tsee (205),
pen-hia (333%), nan-sin (33,68), ou-che (363) ; le tremper dans un
peu de vin; hiat-lsee (715,36), ou-kong (31,68), kiang (745),
échou-cha (203), che-hiang (05,36), alun (33,68), {sao-kio (735);
faire infuser {sao-kio dans de l’eau, jeter {sao-kio, ensuite pulvé-
niser je tout , et avec l'eau et un peu de gingembre faire des pilules
grosses comme un pois; en prendre soixante par jour, trente le
matin, trente le soir.
Autre remède : Chin-siao-nieou-houang-ouan 一 nieou-houang
(11,80), échin-tchou (15,80), che-hiang (15,80), tchou-cha (13,36),
long-iche (73,36), sy-kio (73,36), hiuc-kou-pé (73,36), tien-
mer-iong (75,36), Isien-iong (11,36), houang-tou-chin (75,36),
feu-lng (153), Kouan-yu (11,80), fang-fong (205), houang-kin
RO), long-kou (205), tsang-pou (203), pe-cho (205), tchuen-sie
(01), &sao-kio (113,04), fong-fang (113), kan-tsao (113) ; réduire
en poudre et avec du miel en faire des pilules grosses comme un
Pos; en prendre chaque jour trente.
L'acuponcture est un moyen de guérison très-efficace dans cette
maladie. Piquer les trous {chuen-tchou, tien-tsin, siao-ke, chin-
men, kin-men, chang-kieou, sin-kien, tong-kou, sin-yu, ko-sy,
howi-yen (voir Acuponcture).
$ VI. 一 Teou-long (céphalalgie).
Cette affection se divise en plusieurs espèces :
1° Tchin-teou-tong. — Un refroidissement subit du corps
amène souvent cette affection, qui est caractérisée par les symp-
lômes suivants : pouls {suen-feou (superficiel), douleur très-vive
au front et autour des yeux; cette douleur augmente lorsque le
malade est couché: nez bouché, parole difficile.
Traitement : Tchuen-hiong-tcha-tiao-san 一 menthe (71,36),
ichuen-hiong (73,36), kin-kié (73,36), kiang-ko (73,36), pe-tsee
158 MÉDECINE DES CHINOIS.
(73,36), réglisse (51), fang-fong (13,36), sy-sin (55); faire
bouillir et le donner tiède au malade.
Autre remède : F-{see-{sin-king-tang — tchuen-hiong (53), pe-
isee (73,36), ho-hiang (53), kin-kic (13,36), siuen-fou-hoa (73,36).
che-kao (13,36), fang-fong (13,36), nan-sin (31,68), tchuen-ou ,
lsao-hou (33,65); faire bouillir.
2° Douleur à un côté de la tète produite par un coup dair. 一 一
Éblouissements , yeux rouges, nez bouché, douleur tres-viez
lorsque le malade baisse la tète.
Traitement : Tchuen-hiong-san -一 kan-kin, che-kao, tchuea
kiong, kiang-seng (11,36 chacun); faire bouillir. Autre remède
Hiong-sy-ouan 一 ichuen-hiong (33,68), che-kao (31,68), jin-sew—$
(205), tche-fou-ling (203), sy-sin (203), réglisse (203), me-mer 一 一
tong (305%), ngo-kiao (151), tche-che (73,36), menthe (73,36) -
sy-kio (73,36); pulvériser, et avec un peu de miel faire des pilule="
de 115,04, que l'on roulera dans {chou-cha en poudre.
3° Fong-han-teou-tong. 一 Céphalalgie, éblouissements, vo—
missements , lassitude, nez bouché, chaleur à la peau, somno—
lence ; le malade aime à fermer les yeux.
Traitement : Sur-ou-hy-san 一 fang-fong (35,68), où-tsou-yu
(35,68), kan-kiang (33,68), tche-fou-ling (111,04), fou-tsee (35),
sy-sin (33); faire bouillir.
Autre remède : Hony-sin-tang 一 tchuen-hiong (\11,04), sy-sin
(35,68), pe-tchou (53), réglisse (53), gingembre; faire bouillir.
4 Céphalalgie provenant d'un refroidissement causé par l'hu-
midité au moment des grandes chaleurs.
Traitement : Tsin-hong-kao 一 houang-tsin (11,04), réglisse
(35,68), fang-fong (75,36), kiang-ho (73,36), howang-lien (53),
tsay-hou (75,36), tchuen-hiong (75,36); faire bouillir; recom-
mander au malade de se coucher et de tècher de dormir, le faire
transpirer, lui donner ensuite le remède ci-dessus.
5° Céphalalgie produite par un refroidissement du corps pen-
dant un travail de bile. 一 Visage jaune, yeux douloureux,
somnolence, (ristesse, vomissements de bile.
Traitement : Pan-hia-pe-trhou-tien-ma-tang 一 pan-kia (15,36),
tchin-py (13,36), me-ya (113,04), pe-tchou (55), seng-kien (79,36),
MALADIES PROVENANT D'UN REFROIDISSEMENT SUBIT. 439
ichie-tchou (T5,36), jin-seng (33,68), houang-tsin (33,68), tien-ma
(31,68), pe-fou-ling (115,04), {s0-s'e (113,04), kan-kiang (35),
houang-pe (15,36); faire bouillir. Autre remède : Hiong-sin-tao-
&i-lang 一 pan-hia (13,36), ichuen-hiong (74,36), sy-sin (35,68),
nan-sin (33,68), tchin-py (115,04), tche-fou-ling (115,04), tche-
Ao (113,04), réglisse (55), gingembre; faire bouillir.
6’ Douleur aux tempes, tintements d'oreilles.
Faire l'acuponcture, enfoncer l'aiguille dans les trous qui se
trouvent près des tempes (voir Acuponcture); donner également
che-ky-ichong-tang 一 houang-isin (33,68), Jjin-seng (33,68),
peihon (5%), tang-kouei (73,36), cho-yo (14,36), tchin-py
(111,04), chëng-ma (33), 1say-hou (33,68), man-kin-tsee (33,68),
sy-sin (55), ichuen-hiong (53); faire bouillir.
1° Céphalalgie dans les grandes chaleurs ou produite par des
erhalaisons de gaz carbonique. 一 Le malade éprouve les symp-
lômes de l'ivresse. |
Trailement : Tsin-hiang-see-ko-tang 一 tsay-hou (115,04),
buay-io (53), houang-tsin (35,68), tche-mou (73,36), houang-pe
(11,36), réglisse (5%), houang-kin (35,68), seng-ty (78,36),
ouang-lien (33,68), ko-po (55), ching-ma (33), fang-fong (13,36),
mon-kin-tsee (33,68), tang-kouet (75,36), tchin-tchou (55), sy-sin
(11,80), krn-kid (33,68), trhuen-hiong (52), hong-hoa (75,36);
fire bouillir.
8 Céphalalgie, douleur aux yeux, douleur dans les membres,
fatigue, somnolence : le malade aime à fermer les yeux; le soir,
la doaleur augmente.
Traitement : Lang-king-tang 一 tchuen-hiong (75,36), yu-hin
(11,36), cho-yo (115,04), kin-kié (115,04), po-ho (73,36), po-siao
(71,36), jou-hiang (115,04), mo-yo (111,04) ; faire bouillir.
Remèdes bons pour toute céphalalgie : Fang-fong-san — kin-
ki (11,36), Jang-fong (15,36), menthe (55), {chou-yé (51),
lhuen-hiong (75), 1siang-ko (715,36), pe-tche (113), (say-hou
(11,36), tche-kio (115,04), mou-tong (115), kan-lsao (53), vin,
Singembre ; faire bouillir.
Autre remède : Jin-ma-ping-ngan-san (vu).
Autre : Tang-sin-cha-yo (vu).
460 MÉDECINE DES CHINOIS.
Autre : Pou-ngo-san 一 yuen-kou (75,36), tsin-lay (11,3%)
{sao-kiao (75,36); pulvériser et priser.
Autre : Tsy-seng-san 一 tchuen-hiong (5%), tsuen-ou (31,68)
lsao-ou (35,68), nan-sin (33,68), pan-hia (51), pe-tche (15,8),
che-kao (75,36), sy-sin (31,68), Kieou-tsai (graines, 111,04)
faire bouillir.
Autre : Lo-pc-lsee (raiforts de Chine) ; en prendre trente à qu 一
rante, les écraser; prendre un peu de suc de gingembre et ave
un peu de musc faire de petites pilules que l'on introduira dunes.
les narines.
Autre : Tchang-eul-tsee ; pulvériser, mettre dans un peu de vice
et prendre.
Autre : Peau du raifort; l'appliquer sur les tempes.
Autre : Feuilles de menthe; les rouler et les introduire dan 二
les narines.
Autre : Tchuen-hiong (35,68), feuilles de thé ; faire bouillir erm—
semble et boire.
Autre : Sy-sin (35,68), hiong-houang (03,07); pulvérserr,
priser.
Autre : Tsao-kiao ; pulvériser ct priser.
S VII. 一 Chou-fong (maladie des grandes chalcurs)-
Cette maladie est le résultat de l'imprudence qu'ont certain
_ personnes de coucher l'été en dehors des maisons, sans avoir ha
précaution de se bien couvrir le corps. Symptômes : céphalalgs€
envies de vomir, chaleur extrème, sueur abondante, halcine très“
courte, froid dans le dos, soif ardente, constipation très-OP"'
niâtre, cependant quelquefois évacuations alvines jaunatres , pieds
et mains glacés, convulsions, délire, douleur très-vive au ventr €:
perle des sens, jeux fixes, pouls féou-ouan, fièvre chaude, pe 2"
jaune, rouge; urine très-rare ct jaune.
Donner de suite au malade tsin-ky-yn 一 -pe-tchou (115,0 4- 小
Jin-seng (33,68), houang-kin (75,36), me-tong (75,36), tchire 92}
(113,04), pe-fou-ling (73,36), tche-mou (75,36), hiang-7 "
(73,36), houang-pc (75,36), houang-lien (53), kan-tsao (31,6 2:
faire bouillir.
MALADIES PROVENANT D'UN REFROIDISSEMENT SUBIT. 461
* Autre remède : Tchin-tchou-ky-ting 一 tchin-tchou (15,36),
houang-kin (115,04), ching-ma (33), jin-seng (35,68), pe-tchou
(115), tchin-py (74,36), seng-kiun (715,36), tcho-sie (75,36),
kouang-pé (111), tang-houei (115), {sin-py (75,36), me-tong
(731,36), kan-ko (115,04), ou-oey-tsee (73,36), kan-isao (35,68);
faire bouillir.
L'acuponcture est également un moyen {rès-effiqce de guérison
(voir Acuponclure).
Quelquefois cette maladie provient d'un refroidissement produit
par l'eau glacée ou par des pastèques à la glace que beaucoup de
personnes prennent dans les grandes chaleurs. Les symptômes sont
alors les suivants : douleur à l'estomac ct au ventre, vomisse-
ments, diarrhée, céphalalgie, douleur générale, manque de respi-
ration, pieds et mains glacés, convulsions, délire, yeux fixes,
pouls &hin-sy (profond, faible).
Remède : Æul-hiang-san 一 hiang-fou-tsee (115), hiang-jou
(1104), tche-chou (75,36), tchin-py (115,04), ichin-tchou
(13,36), pren-teou (L1s), ho-po (115,04), Æan-isao (78,36),
gingembre ; faire infuser. |
Autre remède : Lou-heou-tang 一 hiang-jou (115,04), ho-po
(1,36), éche-fou-ling (113), ho-hiang (115,04), pien-teou (73,36),
mov-hiang (115), cha-jin (75,36), pan-hia (115), hing-jin (51),
Jin-wng (3,68), houang-lien (55) ou-tchou-yu (73, 36), kan-isao
(1); faire infuser dans de l'eau.
VII. 一 Che-ky-lieou-tchou (douleur dans certaines
parties du corps). |
Celte maladie résulte de l'action nuisible de l'humidité sur cer-
lines parties du corps, telles que la cuisse, la jambe et le pied.
Cette humidité arrête la circulation des humeurs et du sang, et
Produit un engorgement. Ainsi l'exposition au froid, aux intem-
Péries des saisons, un séjour prolongé dans un lieu humide, un
refroidissement subit par un temps pluvieux, sont les principales
tuses de cette affection, qui est caractérisée par les symptômes
suivants : pendant quelques jours la cuisse, la jambe et le pied
ressentent de la faiblesse et une sensation de froid anormale; puis :
| 11 。
MALADIES PROVENANT D'UN REFROIDISSEMENT SUBIT. 163
chaque mouvement du tronc lui arrache des cris; la respiration
est pénible. Ces symptômes sont très-variés.
L'acuponcture est encore le meilleur mode de traitement. (Voir
Acuponcture.)
Remède : Tang-fang-fong — houang-pe (14), tchang-chou (114),
nan-sin (713,36), oey-ling-sien (155), houei-tche (75,36), fang-
Jong (15,36), isiang-ko (115), tao-jin (75,36), hong-hoa (73,36),
kan-tsao (75,36) ; faire bouillir.
SX. 一 Tong-fong (douleur par suite d’un coup d'air).
Cette affection, qui provient habituellement d'un refroidisse-
ment du corps par suite d'un courant d'air, diffère des deux ma-
ladies que nous venons de décrire par les symptômes suivants :
la douleur se fixe sur une seule partie du corps; le visage seul
n'est point atteint; quelquefois la poitrine et le ventre deviennent
eflés et douloureux, le pouls est f£ou-tche (superficiel, lent);
quelquefois il y a inflammation externe, mais le plus souvent cette
ifammation n'existe pas. Lorsque la douleur est très-forte les
moavements respiratoires deviennent très-pénibles, le malade se
Paint et souvent pousse des cris; sueur froide, angoisses, abat-
lement, trouble général dans toute l’économie. Le moindre mou-
tement provoque souvent des souffrances intolérables.
Traitement : Acuponcture. (Voir Acuponcture.) — Remède :
Sao-sin-ming-tang — fou-houei (35,68), tchuen-hiong (115,04),
m-louang (115,04), tang-seng (115,04), houang-kin (115), fang-
ky (115,04), kan-tsao (55); faire bouillir.
S XI. — Che-kio-ky (douleur au pied causée par
l'humidité).
Nous avons dit plus haut, en faisant connaitre les principes
. Saéraux sur lesquels repose la théorie médicale, que l'air, qui
atre sans cesse dans le sang et les humeurs par les poumons,
thnt comme le balancier qui tempère et entretient la fluidité du
#9 et des humeurs, cette fluidité ne pouvait subsister ou se
rablir que par lui. La circulation des liquides dans le corps
bumain a constamment à vaincre les deux grands obstacles de la
11.
ss VEDESIVE DES CHINOIS.
pcanteur + in “rmtiemment. (br. il peut arriver qu'à ces obstacle;
nennent :en ontre fantres par des causes extérieures où pas
tes nas mévrnes nes les effets ne sont pas apparents. La ex.
mation < “ronvant uen jènee. il :2 produit en certams posts,
:Tang iT tirs. ‘4 les obstacikes sont plus grands, de
maoremen raut me :entable source de douleurs, causa
ne joturbatinn -vmoiet :lans l'ernonmie et fuissant par douser
DS IN ‘MON Dins 1 mans long. naissance à une malsë
mnrtetle
Cette ufertion æ divise en deux espèces, qui sont distinqués
Jar à dat de eur “use
La sremuere. iupeire e-&o-by, est due à uue grande humidi
qu rt <ur a croulatinn du sang et des humeurs. Le malsd
epronre subrement nue douleur snurde au-dessous du pied
came une arte de “rampe. aver accompagnement de fm
legere. cephalaire et vomissements. Cette douleur dure aie
deux on trus jonrs. svasperant progressivement. Elle gagn
emante ane partie du pier et 37 localise. Les siéges qu'elle affeci
le plus sauvent sont l'articulation du gros orteil et l'os qui unit |
jambe au piet To- . Dans na grand nombre de cas, ell
attaque d'abnrt va parties et change ensuite brusquement d
aiede passant rapulement d'une articulation à l'autre. La douleu
fait par devenir excessive: ke malade croit qu'on lui enfonce u
fer rouge dans les tissus, qu'on lui déchire les chairs où qu'on k
serre le pied dans on étau: le pouls est fos-cho (superficiel, acci
jéré . Cette dnaleur dure amsi cinq ou six heures, quelquefoi
us, diminuant insensiblement ju qu au deuxième ou troisièm
jour, où elle disparait. Cette première attaque est suivie d'autn
acces dont le retoar est plus on moins frèéquent. Peu à peu 1
parties siéges de la douleur manifestent de la chaleur et de
rougeur, puis il se forme un gonflement ; los souvent augmen
de volume, d'autres fois il devient plus petit. Il arrive aussi que
membre attaqué devient atrophié ou bien prend une forme cour
ou dévite. À la surface de la peau apparaissent des tumeurs pl
ou moins grosses, rudes au toucher, et donnant lieu à une supp
ration légère. Dans certains cas, cette affection ne reste pas fix
MALADIES PROVENANT D'UN REFROIDISSEMENT SUBIT. 1465
sur les points que nous avons indiqués; elle passe d'abord subite-
ment d'une articulation à une autre, puis gagne une autre partie
du corps, différant de tchuen-ky-lieou-tchou, qui, comme nous
l'avons vu, matteint jamais le ventre. Lorsque cette maladic affecte
cette mobilité, les malades éprouvent avant la crise des tintements
d'oreilles, des vertiges, de l'inappétence, des éructations; bruit
dans le ventre, urine abondante et claire, constipation, quelque-
fois diarrhée, abattement, mélancolie, souvent oppression, tels
sont les prodromes de la crise, qui est alors moins forte, mais
dure plus longtemps. Lorsque le mal gagne le ventre, ce qui est
toujours très-grave, les opérations de la vessie et des intestins
sont troublées ; le malade est constipé, les urines peu abondantes;
crachement de mucosités épaisses et visqueuses, oppression ex-
trême, et enfin délire, coma et mort.
La durée de cette maladie ne peut être fixée; elle est plus ou
moins longue. L’habitation dans un licu humide, sous un climat
pluvieux et humide, sont les causes ordinaires de cette affection,
qui est très-commune dans les provinces où l'on cultive le riz. Les
enfants et les vieillards d’un âge très-avancé en sont exempts; les
adultes y sont plus exposés ; les femmes y sont moins sujettes que
les hommes. On a remarqué également que les individus maigres .
lient moins souvent atteints que les individus gras, mais que
‘elle affection était plus dangereuse chez eux. Quelquefois elle se
transmet par le sang de père en fils.
Traitement : Voir Acuponcture, qui est le meilleur mode de
lrailement. 一 Remède : Afa-houang-tso-kin-tang 一 tsiang- ko
(4,04), ma-houang (75,36), kan-kio (53), pe-tchou (113,04),
sy-sin (31,68), tche-fou-ling (115,04), fang-ky (115,04), houeï-
mm (58), fang-fong (111,04), kan-tsao (54); faire bouillir et
prendre tous les jours. |
? Kan-kio-ky. Cette maladie provient d'un refroidissement
humide agissant sur la masse du sang, après un certain temps de
“cheresse, Elle diffère de la précédente en ce que les parties ma-
lades ne sont ni enflées, ni rouges, et que le sang est rouge; le
Pied éprouve une chaleur extrème; les autres symptômes sont à
Peu de chose près les mêmes.
ss _ KEMECIRE DES CHINOIS
"mens cor mea — Romede : Teng-kouci-te-
a — sms :Y 06 _ ye-êus 1111.04), houang-ks
1 1% ADD > tas is , ose (71,36), éche-foe-
Ag + chu ”: . pr-éhes (75,36), fang-ky
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cui cs dffévraus acte te 1 heure. et Le La gagne les pieds,
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2 AQU de eur suuuuu. que # mis reset me douleur sourit
2 Hum. que [uknanves franc cake, et que la constipation €
l'ouppewace Suc jarie es premumrs symptômes de Taffectaon
Uede acute UT MON NORETS 28 COmmencer2e:
de Casta. 1 srumuc des granèes bemidités, et frappe in di
tactement Les oui jus at vw.
Elle se divise em Ci ESA
1° Huaumpun — Le cocps enter. la êgure et les mem»
sont couverts d'use teinte jaune dre: urine jaune, lassitude 3
malade desire rester cache.
之 Tncoe-lan. 一 Meme teinte ictérique ; urine peu abondars {
chaleur à l'estomac et aux picds, douleur à l'estomac, inapg
tence, envie de vomir.
3° Kou-lan. 一 Teinte jaune, inappétence; dès que le mal zz
MALADIES PROVENANT D'UN REFROIDISSEMENT SUBIT. 467
mange on peu trop, céphalalgie, vertiges; doulcurs sourdes à
l'estomac et au ventre.
各 Niu-nao-tan. — Teinte ictérique plus prononcée au front,
qui devient presque noir; sueur sur le corps, chaleur dans le
creux de la main, émission d'urine presque continuelle, fièvre
chaude, crainte du froid, douleur au bas-ventre.
5° Houang-han. 一 Teinte jaune, sueur abondante et jaune,
corps enflé, chaleur, soif. Cette dernière espèce cest plus grave
que les autres.
Traitement général de houang-ping : Kia-kien-ouei-ling-lang —
Jou-kouei (35,68), kao-leang-kiang (115,04), pan-lia (71,36),
ta-fou-py (115,04), eul-tcha (115), lo-po-tsee (115,04), san-ling
(31,36), ngeou-tchou (715,36), tsin-py (33,68), gingembre, ju-
jubes (2); faire infuser dans de l'eau bouillante.
Autre remède : Vn-tchin-seng 一 yn-tchin (111,04), tche-tsee
(°7:,36), tche-foubling (15°), tchou-ling (151), tso-ste (81), tchin-
£c Ron (111,04), fsee-tche (81), houang-lien (53), ho-po (83), hoa-
Ce (81), rhubarbe (15 ou 201), un peu de {ang-sin ; faire infuser
dass de l'eau.
Autre remède : Vu-tchim-tsee-tang — yn-ichin (115,04), rhu-
barbe (15 ou 206), «he-tsee (71,36); faire infuser dans de l’eau.
Autre : Tcheou-py-houa-ty-san 一 koua-ty (715,36), ting-hiang
(31,68), sou-my (45), {che-siao-teou (15,80) ; réduire en poudre
et l'insuffler dans le nez; je lendemain, de l’eau jaune coulera des
nannes, et le malade sera en voie de guérison.
Autre : Prendre de la cire, la faire fondre dans un vase; pren-
dre ensuite une feuille de papier, la plonger dans la cire, la rouler
et la mettre verticalement sur le nombril; au-dessous, placer une
petite couronne en farine de froment, O, mettre le feu au papier,
ttle retirer dès que la partie inférieure du papier sera jaune. Ré-
béter cette opération jusqu'à ce que le bas du papier soit blanc ; la
guérison est alors certaine.
Autre : Prendre #ier-hoa, extraire la poudre qui se trouve dans
le calice de la fleur, la mettre dans le nez; ou man-kin-tsee, pul-
vérier, prendre dans de l'eau tiède.
Autre : Fn-ichin, fouling, tsin-fan (363,08 chacun), jujubes ;
_ ’
ans MEDECINE DES CHINOIS
por. fure des plekes granes comme un pots, en prendre trente.
Actre . Hreuçqyre ue taxe . cam : demi-tasse), blanc d'œS
un : remuer be bat ensemble et boure.
IN. — WALADIES IXFLAMMATOIRES.
Ÿ 7. 一 Ao-srss : toux).
La toux est produ:te par ane certaine quantité d'air trop chauzmmead
amusé dans les poamoas et qui. dans des conditions de froid, æ=*
chaleur. d'humidite et de faiblesse générale, se porte vers la gorge"
où il cause une titilahoa nécessitant son expulsion immédiate pas"
les conduits de la voix.
On distingue seize espèces de toux :
1° Ay-seos toux de l'air. 一 Coup d'air, refroidissement subis"
affectant les poumons: nez bouché, bouche sèche, toux, pouls="
fros-sy : superticiel. faible :, quelquefois un peu de fièvre, sueur,
crainte du vent, malaise, muacosités coulant du nez. Traitement :
Tchin=tchox-san 一 tchin-tchos 115,36), ksang-ko (113,04), tchuer-
kiong (73,361, pe-iche 173,36), sy-sin (73,36), kan-tsao (31,68),
gingembre {3}, oignon iuni; faire infuser, prendre tiède.
2 Han-seox | toux du froid). — Refroidissement des poumons
par suite d'un changement extrème de la température; parole dif-
ficile, crainte du froid, malaise, toux, pas de soif. Traitement :
Kieou-pao-yen 一 ichin-py (115,04), menthe (7,36), ma-howang
(75,36), houei-tche (15,36), san-py (115,04), fsee-tchou (115,04),
hing-jin (53), la-fou-py (73,36), kan-tsao (35,68), gingembre
(un) ; faire infuser, prendre tiède.
Autre remède : Ma-houang-tang (vu).
3° Ste-seou (toux de l'humidité). — L'humidité extrême agissant
sur les poumons produit de la toux ; douleur dans les os, difficulté
à remuer les membres, toux rare, pouls sy-siao (petit, faible).
Traitement : Pe-tchou-tang 一 pe-tchou (115,04), pan-hia (115),
kie-keng (115), pe-fou-ling (11%), ou-oey-tsee (111), kan-tsao
(78,36), gingembre (5); faire bouillir.
4° Je-seou (toux de la chaleur).— La chaleur extrême pendant
l'été, agissant sur les poumons, produit de la toux ; bouche sèche,
MALADIES INFLAMMATOIRES. 169
crachats blancs, bruit dans la gorge, visage très-rouge, chaleur
dans la poitrine, pieds froids, pouls féou-chô (superficiel, préci-
pité). Traitement : Sy-fey-san 一 pan-hia (115,04), houang-tsin
(115,04), tien-men-tong (15,36), me-men-tong (11,36), ou-oey-tsee
(115), hing-jin (53), kan-tsao (73,36), gingembre (3); faire
bouillir.
5° Nan-seou (toux du chagrin). — Toux, visage très-rouge,
pouls #ong (débordant et élevé), insomnie. Traitement : Tsin-kin-
tstang-ho-tang 一 ichin-py (115,04), hiang-jin (15,36), tche-fou-
Eng (115,04), pan-hia (75,36), kie-keng (115,04), pe-mou
(113,04), fsien-kou (75,36), hoa-lo-jin (115,04), houang-tsin
(111,04), che-kao (75,36), tche-kio (115,04), kan-tsao (33,68),
gmgembre (3); faire bouillir, prendre tiède.
6° Lao-seou (toux de la fatigue). — Toux sueur abondante en
dormant, crachats jaunâtres, fièvre, pouls {chin-sy (profond, fai-
ble). Traitement : Jin-seng-tsin-fey-tang — jin-seng (5%), tchin-py
(1,04), ty-kou-py (115,04), iche-mou (71,36), ngo-kiao-tchou
(1,04), my-kio (55), krng-jin (75,36), kié-kang (115,04), kan-
bo (55); où-mey ; faire infuser, prendre tiède.
T° Tou-seou (toux de l'indigestion). 一 Plénitude, malaise,
bux, rachats acides, visage jaune, pouls {chin-hoa (profond,
lisant). Traitement : Hoa-lo-ouan 一 hoa-lo (1 13,04), pan-hia
(Un, chan-tcha (715,36), chin-kio (75,36), gingembre (3); faire
infuser.
8 Nou-seou (toux de la colère). — Commune aux femmes;
Pouls t-hin-che (profond, plein), mäl à la gorge, difficulté à avaler
les aliments, inappétence. Traitement : Aouan-chin-yu-tsee 一
Jitseng (53), pan-hia (75,36), fsee-yuen (113,04), ngo-kiao-tchou
(111,04), menthe (11,04), kouan-tong (75,36), fien-men-iong
(71,36), hiang-jin (55), sang-yé (115,04), sy-sin (33,68), ou-
®ey-lee (75,36), kan-tsao (35,68), gingembre; faire bouillir.
9 Tan-seou (toux de la bile). 一 Plénitude, malaise, toux,
rachats visqueux, fièvre, pouls {chin-hoa (profond, glissant).
Trülement : Pan-koua-tang 一 pan-hia (15,36), hoa-lo-jin
(Ls,04), pe-mou (15,36), Kie-heng (111,04), tche-ko (115,04),
khe-mou (75,36), gingembre (3) ; faire bouillir.
470 MÉDECINE DES CHINOIS.
10° Aan-seou (toux de la sécheresse). 一 Toux continuellæ,
pas de sueur, pas de crachement, pouls sÿ-cho (profond , faiblmsr,
précipité). Traitement : Sse-ou-tang 一 chou-ty (115,04), (net
kouei (115,04), tchuen-hio1g (71,36), pe-cho (15,36), houang-p
(115,04), tche-mou (711,36), tchouing (35,68) ; faire bouillir.
11° Hinue-seou (toux du sang). 一 Haleine fétide, toux, +
chats mélés de sang, pouls {chin-che (profond, plein). Trait £-
ment : Jin-seng-ko-po-lang — pe-ichou (15,36), fos-ling (111,04-—%).
po-ho (75,36), ngo-kiao-tchou (55), tien-men-tong (13,36), pt
chô-yo (71,36), jin-seng (33,68), on-0ey (55), Aouang-kin (15,36 =)
pan-hia (3,68), hing-jin (34,68), kong-koa (51), jou-kouei (37%)
kan-tsao (33,68) ; faire bouillir.
12° Tsieou-seou (toux du vin ou des liqueurs alcooliques). 一 一 一
Toux, crachats blancs, soif, diarrhée tous les matins, pou 站
kong (débordant, élevé). Traitement : Koua-lo-sin-lien-ouan —
hoa-lo-jin, hing-jin, houang-lien (115,04); réduire en poudre < 一
faire des pilules avec un peu de riz et prendre chaque jour 73,36 =.
13° Tchong-seou (toux de la durée). 一 Toux continuelle de 一 一
puis un temps assez long, crachats abondants et épais, pouls cl"
(plein, élevé). Traitement : Pe-mou-tang 一 kan-kiang (31,68), 一 一
ou-oey-tsee (15,36), ichin-py (115,04), pan-bia (5*), 1say-0
(115,04), houei-sin (31), houang-tsin (11%,04), san-pe-py (15,36),
mou-hiang (5%), kan-1isao (31,68), hing-jin (11,80); faire
bouillir.
14 Ho-seou (toux de feu). — Un peu de bile, visage très-
rouge, douleur à l'épigastre, soif, pouls 4ong-cho (débordant,
précipité). Traitement : Tsin-fey-yen 一 isien-kou (115), kin-hic
(73,36), san-pe-py (115,04), tche-kio (75,36), tchke-mou (35,68),
pe-mou (35,68), menthe (75,36), tche-foubling (55), kié-keng
(115,04), tche-cho-yo (75,36), ngo-kiao-tchou (73,36), king-py
(931,68), tien-men-tong (75,36), Kan-tsao (35,68); faire
bouillir. |
15° Fe-seou (toux de la nuit). 一 Toux seulement pendant la
nuit, pouls sy-chô (faible, précipité). Traitement : Lieou-0ey-tg-
houang-ouan 一 chou-ty (115,04), chan-yo (15,36), fou-lag
(76,36), tan-py (111,04), 1s0-sie (71,36), Aouang-pe (15,36),
MALADIES INFLAMMATOIRES. 174
iche-mou (75,36), tien-men-tong (115,04), pe-mou (51), kte-keng
(33,68); faire bouillir.
16° Che-seou (toux du temps). 一 Toux qui, suivant la tempé-
rature, est tantôt forte, tantôt faible: fièvre, vomissements des
aliments, céphalalgie, nez bouché, pouls feou-hong (superficiel,
débordant). Traitement : Jin-seng-yu-lsee 一 jin-seng (31,68),
kie-keng (113,04), ou-oey-tsee (7,36), tche-fou—ling (115), pan-hia
(75,36), 1che-kio (115,04), kan-tsao (35,68), gingembre; faire
mfuser, prendre tiède. |
Remède général pour toutes les toux : Tsin-kin-yu 一 pe-fou-
bag (73,36), kie-keng (55), ou-oey-tsee (715,36), kiu-hong (115),
houang-kin (111,04), tsien-kox (115,04), 1che-mou (75,36), pe-
mos (73,36), kan-tsa0 (33,68) ; faire bouillir.
Autre remède : Pe-mou; réduire en poudre, mettre dans un
œuf dont on ôtera le blanc, faire cuire et prendre à jeun.
Autre remède : Fe-kto, écorce infusée dans de l'eau; boire.
Autre remède : Gingembre; piler, en exprimer le jus, mélanger
avec un peu de miel et prendre plusieurs jours de suite.
Autre remède : Prendre cinq poires, mettre dans l'intérieur
lw-kio, entourer la poire de pâte faite avec de la farine de fro-
ment, faire cuire et manger.
Autre remède : Racine de nénuphar avec jujubes, poires, lien-
bee ; faire infuser dans de l'eau. |
S Il. 一 Fey-jong (abcès au poumon).
Cette maladie est caractérisée par une inflammation de pou-
mon qui finit par dégénérer en abcès. Les symptômes généraux
sai : douleur sourde dans la poitrine, au-dessus du sein, entre
L troisième et la quatrième côte; frissons, bouche très-sèche,
wif très-intense, toux pénible, oppression, crachats jaunûtres,
épais, quelquefois jaunes verdatres et d'une odeur désagréable. À
l'apparition de ces symptômes , il faut ordonner de suite au ma-
lde che-kan-ma-houang-tang 一 ma-houang (1501), houan-tong-
los (1105), seng-kiang (1505), che-kan-yue (110), sy=sin (1101),
beyuen (1105), ta-tsao (2103), ou-oey-tsee (3001), pan-hia
MALADIES INFLAMMATOIRES. 173
kang (31), pe-mou (35), tang-kouei (3%), hoa-lo-jin (3*), kouang-
kia (31), tche-kio (35), fang-ky (35%), pe-py (35), kan-tsao (33),
menthe (35), y-y-jin (31), ou-oey-tsee (15,50), ty-hou-py (15,50),
ikemou (15,50), hing-jin (11,50), tang-ly (15,50), trois mor-
caux de gingembre, deux tasses d'eau; faire bouillir, en boire
une lasse tiède.
Si l'urine du malade devient blanche, ajouter lang-sin (115,04),
mou lang (115,04).
Si la chaleur à la poitrine est très-grande, ajouter tsay-hkou
Gt), houang-tsin (115,04).
Si les crachats sont mélangés de beaucoup de sang, ajouter
Beatou (racine) (71,36) ; si la douleur à la poitrine augmente,
ajouter jin-seng (31), pe-lsee (18,36); si la toux ne cesse pas,
doubler la dose de la menthe; si le malade est constipé, ajouter
rhubarbe (115,04).
Si les progrès du mal sont manifestes, que le cou devienne
douloureux et que le malade ne puisse plus dormir ni reposer, lui
donner fsee-yuen-fong-tong 一 isee-yuen-fong (13,50), tsy-kio .
(1,50), Æan-tsao (11,50), jin-seng (15,50), sang-ye (25,50),
huan-iong-hoa (25,50), menthe (25,50), hing-jin (23,50), ngo-
io (25,50), pe-mou (25,50), pan-hia (25,50), gingembre (3),
deux tasses d’eau; faire bouillir, donner une tasse chaque jour.
Dans le cas où la soif est très-grande, remplacer pan-hia par che-
ao (115,04).
Dans le cas où la maladie est très-avancte, essayer le remède
suivant : Tsin-kin-ling-jey-ouan 一 tchin-py (153), pe-fou-ling
(158), kie-khang (153), pe-mou (153), jin-seng (15%), houang-tsin
(51), ty-kou-py (205), yu-tchin-kao (23), pe-cho (205), houang-
lien (205), kan-tsao (115,04), houeï-siang (115,04), ow-oey-lsee
(1,04), #en-men-tong (15%), san-ly (363), chou-ty (365), pe-
hou (365); pulvériser, et avec du riz en faire des pilules dont on
prendra chaque jour soixante-dix. |
Cetle maladie est très-grave; cependant on parvient souvent à
fuver le malade. Beaucoup de médecins conseillent la poudre de
Pe-ly, prise dans de l'eau à la dose de 75,36 chaque j jour. L'é-
&rce de yé-cho bouillie est, dit-on, aussi excellente.
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Trucememc Srer—ig-gs 一 leng-tss 11,36, kos-che (111,047
cms 106 . wmgtg 151. mess-sy (75,36), he-be
ir". mesrse—cnm 71.35. s60-Ey :115,04), iche-fou-km
11.04. mwnes 1.39 . Les-tsso ,51), ichou-ÿé (31,68)
Ta casses cas fare bouillir. prendre une lasse chaque jour
3 Haes-hng. 一 Cetie maladie provient d'un refroidissement i
ja vessse à La suite d'un coup d'air. L'urine coule goutte à goutte
claire, aie douleur legére: le bas-ventre et l'épigastre sont u:
peu enfles, le pouls est &cke-cho iprécipité) ; l'émission de l'urim
MALADIES INFLAMMATOIRES. 175
est généralement précédée d'une espèce de soubresaut ; douleur
aux reins, insomnie ou sommeil très-agité; durée, neuf à dix
jours.
Traitement : Aia-owei-ou-ling-san — siao-kouei-hiang (115,04)
torréfé, nan-pien-houei (15,80), tche-fou-ling (115,04), tchou-
bag (119,04), ts0-sie (115,04), pe-tchou (111,04) torréfié, ko-po
(11,36), pe-cho-yo (31), kan-tsao (11,36), trois tasses d'eau;
füre infuser; si l'écoulement est abondant, ajouter {chou -zu
(111,04) torréfé.
Autre remède : Pa-{chang-san — rhubarbe (153), he-tche-isee
(11:,04), pan-hia (115,04), hoa-che (75,36), mou-tong (113,04),
peihe-tsce (111,04), tchou-yé (31,68), tang-sin (305), kan-tsao .
(11,36) ; faire bouillir.
4 Hoking. — Cette maladie provient de l'inflammation de la
vesie par suite d'une chaleur excessive. L'urine coule peu abon-
dant, goutte à goutte, très-jaune, et en causant beaucoup de
douleur; pouls {chi#-chô (profond, précipité) ; durée, quatre ou
cinq jours.
Traitement : Aia-kien-ky-tchang-san — hoa-che (153), mou-
lag (115,04), Æive-mé (115,04), tche-tsee (205), er
(1,04), 4owang-pe (115,04), tang-kouei-isee (73,36), tche-fou-
lag (115,04), ya-tchin (75,36), tchou-ye (75,36), kan-tsa0 (55),
trots tasses d'eau ; faire infuser, prendre une tasse par jour.
Autre remède, commun à toutes ces affections : Tou-sse ; faire
bouillir dans de l'eau et boire.
> Che-cha-hing. — Cette maladie est due à une inflammation
Prolongée de la vessie; une partie de l'urine est brûlée et réduite
en gravelle ou petit sable fin. L'urine coule peu abondante, blan-
he, quelquefois entrainant avec elle de petites particules de sable
dont la couleur et la forme sont variables ; pouls cke-ché (précipité).
Trailement : Oxang-pou-lieou-sin-san 一 ouang-pou-lieou-sin
(111,04), song-howei-tsee (115,04), haï-kin-cha (115,04), kiue-
me (111,04), hoa-che (115,04), tche-tsee (155), che-tsien-tsee
(Hs, mou-iong (111), iche-fou-ling (115,04), huien-kou-s0
(1,36), kew-tsao (5:), tchon-ye (35,68) ; faire infuser dans trois
lues d'eau , sur lesquelles on mettra kiven-kow-s0 pulvérisé,
二 EL -< DE CHAINES
一 Fe-=TTEeor CE FS Se. “eau xmerk
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OetiDet—iiMe le ZTie til IUATE 0 |
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L'URSS. 3
MALADIES INFLAMMATOIRES. 177
houang-tang 一 chou-ty (115,04), chan-yo (715,36), fou-ling
(111,04), lso-ste (75,36), kan-py (15,36), kou-isee (115,04),
tou-tchong (15%), Ko-ky (151), long-kou (13,36), jou-houei (31,68),
howang-pe (75,36), £an-tsao (33,68) ; faire bouillir dans de l'eau.
Cette affection exige pour sa guérison complète un régime très-
sévère. L'individu qui en sera atteint devra éviter tout excès de
coit, ne revêtir que des vêtements chauds, porter continuellement
de ls laine sur le corps, et ne prendre que des aliments chauds ;
pendant dix jours, il devra tous les soirs prendre le remède que
lon vient d'indiquer, et après ce temps, avaler tous les jours
avint de se coucher des pilules ainsi composées : hia-ouey-ty-
housng-ouan 一 chou-ty (155), chan-yo (115,04), fou-ling (205),
en-py (115,04), ts0-sie (75,36), pou-hou-tche (205), tchuen-yu-
isn (291), tao-jin (115,04), hing-jin (115,04), siao-houei-
hieng (115,04), kou-lou-pa (205), kan-tsao (115,04), houang-hin
(301); réduire en poudre et en faire des pilules; en prendre
111,04 dans un peu d’eau tous les jours. Les malades sont expo-
Ses à rechuter s'ils se livrent à quelques excès de coit.
Lorsque cette maladie n'est pas soignée, deux ou trois jours
après son début la douleur aux reins augmente ct devient très-
Vie; elle dure deux ou trois ans ; après quoi la diarrhée se déclare,
La maigreur est extrême, l'oppression très-pénible, ct souvent le
malade finit par succomber. Dans d'autres cas, la maladie se com-
Plique et change de nature; très-commune chez les adultes, assez
fréquente chez les enfants qui se livrent à la masturbation, elle
Cl ettréèmement rare chez les femmes.
Autre remède, également bon pour toutes spermatorrhées :
Cœur de cochon, cinabre (tchou-cha), arsenic; faire bouillir et
Autre : Afan-feou, tsien-heou (300% chacun) ; réduire en pou-
dre: pilules (71,36 chaque fois).
Autre : Qu-oey-tsee (une livre); faire bouillir, garder seule-
ment l'eau, y mettre miel (2 livres), et chaque matin en boire
20 grammes.
Autre : Pe-fou-ling, cha-jin (33%), sel (75,36) ; pilules (chaque
fois 1:,04).
12
178 MEDECINE DES CHINOIS.
Autre : Haz-ly-bonan 一 bouang-pe (361), tche-mou (3€
seng-17 355,, choxiy 351 : réduire en poudre; miel, faire
pilales. doet on prendra 111,04 chaque jour.
Autre : Houang-he:-iun-sin-yu 一 lousng-lien, seng-ty, las
kouei, kan-ise0, fou-chin, chao-sin, yuen-khe, jin-seng, lien-ts
es 1201 chacun) : faire infuser et boire.
Autre : Tching-ichou-fen-ouen — bouang-pé (361), ko-fen (30
échin-tchos 111,04); réduire en poudre, et avec miel faire :4
pilales i' 51,36 chaque jouri.
Autre remède : Tchuen-king-ouan, pas-kia, ichou-ling (36
réduire en poudre; miel, pilules 1113,04).
Autre : Aouei-guen-san — jin-sc::9 (33,68), pe-tchou (53), f
bug 111,04), yuen-iche (75,36), souau-tsao-jin (73,36), 1:
men-tong 111%,04i, kouæng-pé (73,36), icke-mou (73,36), bia
hoa-jouy (73,36), ko-ky-tsee (111,04), tchie-py (111,04), ching-
(33), kan-tsao (35,68) ; faire bouillir.
Autre : Pao-king-lang 一 iang-kouei (111,04), trhuen-ki
(12,36), pe-chô (111,04), semg-ty (73,36), me-men-tong (111,0
houa:g-pe (115,041, (che-mou (73,36), houang-lien (53), tche-
(73,36), kan-kiaxg (51), mou-ly (111,04), tchou-gu (71,36), :
gembre ; faire bouillir.
Autre : Aou-kin-ouan — iche-mou (363), houang-pé (36
mouly (33), Kien-che (205), bien-hoa-jouy (203), pe-fou-l
(363), yuen-iche (111,04), long-kou (75,36), tchou-yu (20
chan-yo (203) ; poudre, miel, pilules (114,04).
Autre : Tsin-kao, tchuen-kiao, ko-kou-tsao, armoise, pou-ko:
qu, noix (11*,04) ; faire bouillir, lotionner.
2° Che-tong. 一 Cette maladie est due à un séjour plus
moins prolongé dans un lieu humide. Douleur aux reins se
blable à celle que produirait un poids énorme appliqué sur
reins; pieds ct bas-ventre enflés, pouls {chin-cho (profond, pré
pité), urine abondante et jaune, faiblesse dans les jambes et
cuisses, picotements et augmentation de la douleur par
temps pluvieux.
Traitement : Acuponcture; piquer chin-yw, kouan-tiao, 0
tchong (sang), san-ty, hien-lun. (Voir Acuponcture.)
MALADIES INFLAMMATOIRES. , 179
Remède : Tsin-yen (365), oignons (3005), hoa-kiao (1501),
to-kou-isao (131), vin (1501); faire bouillir.
Autre remède : Atang-ko-chang-che-tang 一 Kiang-ko (205),
Ja:g-fong (205), tchin-tchou (20%), nreou-sy (205), Aouei-tche
(111,04), ma-houang (71,36), hing-jin (55), yn-hiang (75,36),
n20-ÿ0 (35,68), po-kou-tche (113,04), tou-tchong (112,04), ko-ky
{2201}, tche-tsao (75,36) ; faire infuser dans de l'eau.
Cette maladie n'est pas grave; après six jours, si la sueur pa-
ait, la guérison est certaine.
3 Han-tong. — Douleur aux reins sourde et continue, à la
Saailte d'un refroidissement: douleur au bas-ventre, urine abon-
daznte et blanche, frissons, absence de sueurs douleur augmen-
& =a mt par le froid; quelquefois la douleur est très-forte lorsque le
Kara alade resle couché ou assis, et cesse dès que le malade fait une
LO mque marche; pouls {chn-che (profond, plein).
Traitement : Acuponcture; piquer chtn-yu, hkouan-tsao, oey-
Ee- Paong (tirer du sang). Remède : ia-ouey-ty-houang-tang — chou-
Fw (111,04), chan-yo (15,36), tan-py (13,36), tso-sie (15,36),
Ve æ&i-ling (115,04), houei-tche (79,36), ma-houang (111,04), tsiang-
Ke (112,04), fang-fong (11%), kan-tsao (73,36) ; faire infuser dans
< l'eau et ajouter un peu de vin.
4 Fong-tong. — Douleur continuelle aux reins, sueur abon-
daute, céphalalgie, lassitude, faiblesse dans les reins, urine
lOuge, quelquefois vomissements des aliments, pouls féou-ouan
CS uperficiel, lent modérément) ; cette maladie provient d'un refroi-
dissement à la suite d'un coup d'air.
Acuponcture; oey-tchong (sang), chan-yu, kouan-tiao, san-ly
(voir Acuponcture). Remède : Aiang-ko-jou-tang-tang 一 houang-
Kau (111,04), #iang-ko (115,04), chô-yo (113,04), houei-tche (55),
fang-fong (13,36), chou-ty (115,04), fou-siao-mé (715,36), ma-
houang (51), yn-hiang (33,68), kan-tsao (55) ; faire infuser dans
eau.
SV. — Tsin-lieou (perte de semence, spermatorrhée).
Celle maladie est caractérisée par unc émission spontanée et
répétée de sperme, en dehors de l'acte du coït ou de la mastur-
12.
MALADIES INFLAMMAIOIRES. 181
houang-tsin (115,04), tang-kouei (15,36), tchuen-hiong (73,36),
pe-h5 (75,36), seng-ty (115,04), tchou-ye (115,04), tche-kao
(71,36), jin-seng (33,68), iche-tsao (75,36), me-men-tong (19,36),
pan-hia (113) ; faire infuser.
3 Hia-siao. 一 Amaigrissement, jambes très-grèles, soif ar-
dente, douleur dans les os, envies fréquentes d uriner urine blan-
che, épaisse comme de l'huile; figure jaune, violacée; tristesse.
Traitement : Chang-ty-fang-yu-tsee 一 seng-ty (115,04), chou-
ty (115,04), che-kao (115,04), houang-kin (75,36), tien-men-
tong (11,36), me-men-tong (15,36), tche-kio (115,04), pi-pa-yé
(71,36) , £cho-sie (75,36), kan-tsao (35,68) ; faire bouillir.
Remède commun : Ao-yuë-yun-tsao-chang-tsin-yen — tien-
men-long (115,04), me-me-tong (115,04), ou-oey-tsee (115,04),
kéu-lojin (11%), ma-isien-tsee-jin (711,36), tang-houei (155), chou-
y (155), seng-ty (155), tien-hoa-fen (115,04), kan-tsao (75,36);
faire bouillir. |
Autre remède : Houang-ky-tang 一 houang-kin (115,04), seng-
la (20%), fouling (115,04), tien-hoa-fen (205). (Voir plus loin
Caponcture.)
Ces trois maladies sont très-graves ; elles enlèvent quelquefois
les individus après cinq ou six mois de souffrances ; leur durée
est indéterminée; mais le pouls est généralement très-élevé; s'il
devient faible, c'est un mauvais pronostic.
Én suivant avec soin le traitement ci-dessus, il est rare que les
malades ne quérissent pas; seulement il faudra éviter les rechutes ct
suivre longtemps-un régime très-sévère.
S VII. 一 Fn-ping (maladie de boire).
Cette maladie se divise en six espèces : ii
l° Lieou-yn. — Symptômes : soif, manque de respiration,
douleurs dans les os des jambes et des bras, fourmillements dans
les mains et les pieds, éblouissements, cerveau vide, tintements
dans les oreilles; douleur à l'épaule, s’irradiant quelquefois ; toux,
crachats épais et visqueux; après la toux douleur à l'omoplate et
ai-dessous des côtes ; pouls {che-hoa (glissant), inappétence, | vo-
missements de bile.
482 MÉDECINE DES CHINOIS.
Cette maladie est due à des aliments aqueux et froids, ou à «æ#*
trop grande absorption d'eau. Cette eau amène une plus gram à
sécrétion de bile, qui produit les accidents que nous venons dE “ 记
diquer. Cette maladie n'est pas grave; sa durée est de vingt À
vingt-cinq jours.
Traitement : Aia-ouei-eulichin-tang 一 kie-keng (75,36), pem %"
bia (35,68), fou-ling (11,36), nen-sin (51), pe-fou-uee (572
houang-hin (73,36), houangien (35,68), ho-po (73,36), thon ©"
ye (115,04), hiang-fou (111,04), échin-tchon (116,04), ke-de—
ce (75,36), iche-kio (118,04), pe-mou (71,36), koa-lo (73,36 =)
kan-tsao (35,68) ; faire bouillir et prendre le soir.
Autre remède : Hoei-mong-che-kuen-tan-ou-oven — rhubarbe 5
(13,36), houang-kin (401), tsintaÿ (204); réduire en poudre =” *
faire des pilules, que l'on roulera dans mong-cke. 加
2 Py-yn. — Même cause que deow-yn; borborggmes, ali"
ments s’arrêtant souvent à la gorge, plénitude, douleur à l'épi-—
gastre, visage très-rouge, mal aux dents, salivation abondante et mi
acide , souvent toux et salivation, crachats épais, pouls 4ki#-hos 一
(profond , glissant), quelquefois vomissements de bile.
Remède : Tsin-ky-hoa-lan-ouan 一 nan-sin (713,36), pan-khia
(75,36), alun (75,36), tsao-kio (75,36), seng-kiang (73,36),
seng-hiun (155), me-ya (155), tchin-py (15%), tche-che (155),
pe-tchou (205), pe-fou-ling (203), tou-tche (365), lo-pe-tsee (361),
hoa-lo-jin (155), chan-tcha-jow (203), kan-tsao (116,04) ; réduire
cn poudre et en faire des pilules avec un peu d'eau saturée de
tchou-ly ; en prendre matin et soir 75,36 ou 114,04.
Cette maladie est peu grave, sa durée est de vingt à vingt-cinq
jours.
3 Tan-yn. — Digestion pénible, aigreurs acides, souvent
vomissemeut des aliments et de matières glaireuses, plénitude,
mouvement continuel des paupières, oppression, essoufflement ;
difficulté de cracher, provoquant des vomissements de matières
tantôt jaunes, vertes ou noires; pouls {chin-hoa (profond, glis-
sant), douleur vive à l'épigastre; quelquefois douleur glaciale au
dos, d’autres fois au bas des reins; la nuit, rêves très-pénibles ;
pieds sans force; peu à peu le malade perd l'appétit et devient
MALADIES INFLAMMATOIRES. 183
très-maigre ; on peut sentir à la pression une tumeur qui se forme
à l'épigastre et qui souvent est apparente; la toux se déclare en-
suite et les vomissements deviennent plus fréquents ; constipation,
vomissements noirs, constipation opiniâtre, urine rare, cheveux
secs, figure très-pâle. Cette maladie, suivant Ouang-yn-kiun,
célèbre médecin, provient d'un abcès dans l'estomac formé par un
amas de bile corrompue.
Celle maladie est très-grave; si elle est prise à temps, le ma-
Lade peut être sauvé; mais deux ou trois mois après son début,
si le malade n'a encore suivi aucun traitement, il a toutes chances
de succomber après un temps plus ou moins long, qui habituelle-
ment est de six ou huit mois, mais qui peut se prolonger jusqu'à
trois ans.
Traitement : Tsie-sai-hoa-lan-ouan — tien-men-iong (205),
houang-tsin (203), hoa-lo (203), kie-keng (155), hoa-fen (255),
po-siao (363), hiang-fou (15%), kou-kie-kang (203), jin-seny (208),
{sin-laÿ (115,04) ; réduire en poudre, faire des pilules de 33,68,
en prendre deux chaque jour matin ct soir ; faire en même temps
l'acuponcture, piquer la tumeur.
Fang-kiun, célèbre médecin, parle de cette maladie dans les
memes termes que Ouang-yn-kiun ; seulement il dit que souvent
\ nya pas de vomissements noirs; l'état le plus fréquent est la
diarrhée, avec des selles très-fétides; en outre, la salivation est
plus abondante; même cause, même traitement.
4 Stuen-yn. — Après avoir bu de l'eau, douleur au côté, bruit
dans le ventre, toux à la suite de laquelle douleur vive au côté,
tif ardente; maladie peu grave.
Traitement : Tchin-tchou-ouan 一 tchin-tchou (365), pe-tche-ma
(1,36), 4a-tsao (301), tche-tsee (205), kie-keng (365), houang-
bin (365), rhubarbe (365); réduire en poudre, faire des pilules,
@ prendre cinquante ou soixante chaque jour.
9 Tche-yn. — Oppression, corps euflé, toux, crachats blancs,
Pas de sueur ; le malade ne trouve aucune position bonne. Donner
4 malade fow-ling-ou-oey-lsee-tang 一 iche-fou-ling (73,36),
loncissin (55), ou-oey-isee (115,04), pan-hia (55), houang-kin
(11,04), fchwen-tsiao (115,04), tchin-py (71,36), kan-tsao (54);
484 MÉDECINE DES CHINOIS.
faire bouillir. Si ce remède ne réussit pas, vingt jours après 2 le
corps devient de plus en plus enflé; urine très-rare, oppressioms—",
soif. Remède : Long-ly-la-siao-pien-fong 一 sang-py (111,02 À),
kin-py (73,36), tchin-py (115,04), tsin-py (111,04), tche-km bien
(71,36), mou-tong (15,36), 1s0-ste (71,36), nteou-sy (111), ka=mϞi-
tsao (53), ichuen-tsieou-kiun (115,04) ; faire infuser. Quelquefs 2 fois
cette maladie se change en hydropisie.
6° Fou-yn. 一 Oppression, toux, fièvre, douleur au dos et ar sur
reins, pleurs, épiderme très-sensible, parfois douloureux ; malad=æ die
peu grave. |
Traitement : Ouen-tchong-hoa, tan-ouan, tsin-py, tchin-p: =,
leang-kiang, kan-kiang, (203 chacun); réduire en poudre, fai ==
des pilules grosses comme un pois, en donner chaque jour ci #
quante au malade, le matin, à jeun.
$ VIII. 一 Oey-ping (maladie de l'estomac).
Se divise en onze espèces :
1° Indigestion provoquée par des aliments de mauvaise qua 一 一
lité, ou non suffisamment cuits, ou pris en trop grande quantité =
céphalalgic, douleur au ventre, éructations acides, gaz fétide
produisant une odeur d'œufs pourris, malaise, oppression, pas de
selles, vomissements amenant un peu de soulagement et ordinai—
rement la fin de l'indisposition. Chan-tcha (363,08) ; faire bouillir
et boire.
Autrement, donner au malade un vomitif ou ta-tchang-ky-
lang (vu).
2° Indigestion d'une personne travaillée par la bile, dont le teint
est jaune et la salivation abondante et épaisse; si elle mange trop,
elle aura des vomissements, de la diarrhée et les autres symp-
tômes de l'indigestion. Remède : Ping-ouei-san 一 tchin-tchou
(115,04), fo-po (75,36), tchin-py (113,04), kan-tsao (55), ping-
lang (115,04), rhubarbe (15%), chan-icha (115,04); faire
infuser.
3° Un individu mange trop, il se couche de suite après le repas;
tout à coup il se réveille avec des oppressions et ne peut dormir le
reste de la nuit; cependant il ne vomit pas; mais le lendemain, et
MALADIES INFLAMMATOIRES. 185
>endant plusieurs jours, il éprouve de l'inappétence, de la jassi-
ude : lui donner fche-che-siao-py-ouan 一 tche-che (115,04),
&oxang-lien (11,36), ho-po (115), pan-hia (115), me-ya (116,04),
sn-seng (31,68), pe-tchou (115,68), fou-ling (115,04), kan-tsao
51), kan-kiang (11,36); faire bouillir.
4* Pas de trouble dans les fonctions digestives ; cependant inap-
>étence, douleur à l'épigastre à la pression, amaigrissement pro-
gressif, lassitude.
Traitement : Py-ky-ouan — houang-lien (405), ho-po (205),
oss-ichou-yu (115,04), pe-tchou (205), houang-kin (73,36), yn-
échin (15,36), kan-kiang (115,04), cha-jin (55), jin-seng (36,68),
fou-ling (31,68), 1s0-sie (35,68), ichuen-ou (15,80), tchuen-
kiao (11,80), pa-teou (15,80); réduire en poudre, en faire des
pilules comme des petits pois; les individus forts en prendront
quatre, les autres deux.
5 lvresse. Tche-kin-isee (205), ko-kouan (205); faire bouillir
et donner au malade.
Autre remède : Tche-kin-tsee ; faire bouillir et donner tiède.
4 Le malade étant ivre, vomit, mais après les vomissements il
ressent une grande chaleur interne ; céphalalgie, pas d'urine, envie
de vomir. Lui donner ko-houa-hiai-tsiea-tang 一 ko-koua (115,04),
ko (71,36), cha-jin (35,60), mou-hkiang (33,68), {sin-py (118,04),
Jit-seng (31,68), fou-ling (115,04), tchin-py (115,04), Kan-kiang
(91,06), tchou-ling (73,36), ts0-sie (75,36); faire bouillir.
1° Une mauvaise nouvelle peut amener les accidents suivants :
Amaigrissement, visage jaune ; peu à peu Le ventre enfle; la lassi-
lude est extrême. Remède : Ou-py-tang 一 me-ya (113,04), tchin-
bin (111,04), jin-seng (78,36), pe-fou-ling (118), tsao-ko (115),
len-kiang (75,36), ho-po (115,04), {chin-py (115,04), pe-tchou
(s,04), kan-tsao (53); faire bouillir.
8 Un individu étant ivre se livre au coït; le lendemain, fai-
blesse dans les membres , lassitude extrême.
Ua individu qui va se coucher de suite après son repas éprouve
quelquefois les accidents suivants : Ventre gonflé, oppression,
urine pas, constipation, borborygmes, quelquefois dévoiement.
Remède : Pou-py-tang 一 me-ya (115,04), kan-tsao (75,36), jin-
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net et enugert de anaues. le malud ressent a Fepeçestre w
danlenr arte qui ne “esse que par lemme des <az per
bnarhe 4 par [ins Dums ce cas. la Wte dviwat lourde,
Langne blanshit loserement et l'arme prend em couleur ph
Lncér. la nuit. + symptimes empéchent suavent le malade
demmsr. lorsqne. par quelque cirenastance ue à La localite on
la sais. la sécretion de La bile est plus abondante: alors |
symptomes préredents s'azggravent : le malade perd tout appetit,
de fréquents vomissements jasqu à lexpalsion de cette bile. Ce
maladie persiste souvent de longues annees, et souvent finit p
faire tomber le malade dans un état voisin de la folie et qui
porte à prendre en horreur tout ce qui l'environne et tout ce q
soil; le pouls est {rhin-sy 1profond, faible}. Les malades devre
porter des vétements de laine, choisir une alimentation qui co
vienne à leur estomac, et prendre tous les jours le remède si
vant : Trhing-tchou-san — jin-seng (31,68), pe-tchou (115,04
han-hiang (74,36), to-ko (73,36), cha-jin (113), clous de giro
MALADIES INFLAMMATOIRES. 187
(55), tsinpy (15,36), Kan-tsao (31,68); faire infuser dans de l'eau
bouillante et prendre tiède.
En cas d'éructalions fréquentes, prendre mou-hiang (113,04),
kte-hang (151), po-ho (menthe); réduire en poudre dans un peu
d'urine d'enfant, en prendre chaque fois (75,36); ou bien : {sieou-
che, urine torréfiée (35,68) dans de l’eau.
Autre remède : Âieu-py-ouan 一 tay-seng (115,04), pe-tehou
(113,04), fou-ling (115,04), fsin-py (118,04), pan-hia (75,36),
ichin-py (115,04), tche-kio (73,36), Kie-kang (113), ho-siang
(115,04), réglisse (52); pulvériser, faire de petites pilules.
10° Che-0ey-tong. — Épigastre enflé et douloureux, pouls élevé
(trois pulsations); la douleur s'exacerbe à la moindre pression ;
envies de vomir et souvent vomissements de matières liquides,
acres et acides; constipation, urine très-rouge, langue la plupart
du temps jaune, visage rouge. Cette affection peut durer plusieurs
années, à cause des nombreuses rechutes auxquelles est exposé le
mailade.
Traitement : Tche-yu-ouan — chan-tche-jin (505), hiang-fou
(1,36); réduire en poudre, faire des pilules grosses comme un
Pois, en prendre vingt chaque jour.
11° Oey-je-tong. — Pouls tchin-cho (profond, précipité; six ou
Sel pulsalions) ; estomac enflé, inappétence, douleur très-vive à
l'estomac après les repas; vomissements, visage rouge, langue
Jane, constipation, urine très-rouge, douleur très-vive à l'es-
tomac à la moindre pression.
Traïtement : Houang-lien-siao-py-ouan 一 houang-tsin (115,04),
Aouang-lien (115), tche-che (115,04), pan-hia (13,36), kiang-
boucng (75,36), pe-tchou (115,04), ts0-sie (115), tchin-py (115,04),
hopo(115,04), fchou-ling (75,36), cha-jin (54), rhubarbe (111,04),
kon-soo (56); faire infuser dans de l'eau bouillante.
12 Oey-lang-tong. 一 Douleur sourde à l'estomac, quatre
membres froids, alternative de diarrhée et de constipation, peu
dappétit ; le malade préfère les aliments chauds; après les repas,
dotieur vive à l'estomac. Cette maladie a une durée très-variable;
le pouls est #chin-trhe {trois pulsations, profond, lent).
Traïtement : Fou-fsee-ly-fchong-tang 一 fou-tsee (11,36), seng-
188 MÉDECINE DES CHINOIS.
kiang (113,04), kan-houet (55), kan-tsao (55) ; faire infuser de an
de l'eau bouillante.
. Les remèdes suivants sont très-bons pour toute douleur àl'æ €
tomac : |
* Kieou-tsai ; broyer, en extraire le jus et boire.
Houei-sin (115); prendre dans du vin.
Tchun-tchou torréfié (509: en n prendre chaque jour 111, 一 ,
dans du vin.
. Hoai-hoa , fleurs du sophore , ou *oua-kiang ; faire bouillir —#T
boire; ou hiang-fou, leang-kiang, miel; faire infuser ensembE
人 .. ,
(
S IX. 一 Ngo-tchou (vomissement).
Cette affection se divise en trois espèces :
1° Vomissement des aliments immédiatement après les repa: -æÆ#*
pouls feou-hong (superficiel, débordant), soif, selles difficiles =
sèches, douleur sourde à l'estomac. ‘
2° Vomissement des aliments une heure ou deux après les r=#
pas, pouls feou-tien (superficiel, trémuleux), douleur au vent -3
précédant le vomissement et persistant quelquefois après le Væ 一
missement. :
| 3° Pouls ichinctche (profond, lent), constipation, urine trè= -一 :
abondante, vomissement des aliments entre les deux repas, ==!
peu avant le deuxième repas.
La durée de ces maladies est très-variable; le malade devie
très-maigre, la langue devient également constamment jaune :
faiblesse , lassitude. |
Traitement : T'eou-ming-tan 一 hiong-houang (73,36), pong—
cha (75, 36), yn-hiang (75,36), lu-teou (405), he-teou (41), ou—
mey (305), pe-cho (203); pulvériser et avec ou-mey en faire de
pilules dont on prendra 73,36 chaque jour.
Autre remède : Lieou-hong-tang 一 lieou-houang (rs, 36),
choui-yn (mercure) (15,80); le former en petit gateau que l'on .
mettra dans un vase sur le feu; lorsqu'il en sortira une fumée
blanche, ajouter un peu de vinaigre; réduire ensuite en poudre et
_ avec un peu de riz en faire des pilules grosses comme un pois, et
MALADIES INFLAMMATOIRES. 189
en prendre chaque jour cinquante ou soixante dans un peu d’eau
saturée de tsin-py.
Autre remède : Jin-seng-ly-kiai-ou-san — jin-seng (205), tang-
kouci (254), ho-siang (253), che-kio (255), rhubarbe (303), 4o-po
(20:), mou-hiang (153), ping-lang (155), kan-tsao (201); réduire
en poudre, en faire des pilules grosses comme un pois, et en
prendre chaque jour cinquante ou soixante dans un peu d'eau.
Autre remède : Graines de moutarde réduites en poudre , dans
un peu de vin. :
Che-lien-isee, to-ho ; réduire en poudre dans un peu d'eau de riz.
SX. — Xy (tumeur).
Cette affection se divise en cinq espèces :
1° Fou-leang-sin-ky. — Tumeur au-dessus du nombril, ma-
laise général, mal à l'estomac, visage rouge, pouls {suen-ché
(plein). . |
Trailement : Lieou-yu-tang — _ hiang- =fou (75,36), tchuen-hiong
(51), tchin-ichou (53), tchin-py (33,68), pan-hia (31,68), tche-
lee (31,68), cha-jin (35,68), ting-hiang (33,68), kan-tsao (53),
Ping-lang (73,36), ou-yè (75,36), tsee-chou (33,68), gingembre
(à); faire bouillir. ,
Autre : Fé-kin-ouan 一 tchin-tchou, hiang-fou, tchuen-hiong,
#ng-kiun, (che-lsee ; réduire en poudre, avec miel faire des pilules
grosses comme des pois, dont on prendra chaque fois 11#,04.
? Han-ky-fey-ky. — Tumeur au côté gauche très-grosse,
lrès-large ; visage bleuâtre, pouls tchin-hien (profond, trémuleux),
lux, douleur au côté.
Traitement : Aïa-ouei-yue-kin-ouan — trhin-tchou, hiang-fou,
tn-kiun, che-tsee (1505), tchin-py, pe-tchou, houang-tsin (501),
han-tcha ( 133) ; ; réduire en poudre, et avec miel en faire des pi-
lules dont on prendra 115,04 chaque fois.
Autre : Aou-hiang-kiao-ky-san 一 ou-yo, hiang-fou, rche-tsiao,
bix-py, ichin-py, ho-po, ichuen-hiong, tchin-chou (75,36), mou-
hiong (59), cha-jin (53), fou-kouei (15, 0), kan-tsao (35,68),
gingembre ; faire bouillir. :
" S Py-ky. — Tumeur au creux de l'estomac, très-large;
en MÉDECIXE DES CHINOIS.
pouls 4hs-ch .prefend. plem. membres froids, inappétente;
maisreur.
Traitement : Ases-gu-hsso-ouc-tsng 一 iche-isee (111,04), axç-
bouc 75.36 . peichon 51. ichn-py 113,36), fouking (11:,04),
iche-ch, 51,35, sengy 71.361. hang-fou (113,04), seng-kiss
(15,36.. me-go :5:,35 , ichucn-beng : 5°), lao-jin (31,68), kæ
1580 .35.08 gingembre :3,; fure bouilbr.
Autre : Aoua-lo-tsc-kbise-iang 一 hos-le (111,04), #he-itt
635,36, kic-kang 71,36, ichuen-kiong (11,36), tehin - che
173.36;, biang-fos 11551. hing-jin 133,68), hosaug-isia (71,38);
pe-mou 1,36. ichin-py 11,36, mou-kiang (31,68), chat
155. £an-/sao 51, gingembre; faire bouillir.
4° Fey-ky-sy-pen. — Tumeur à droite au cou, trèslesit:
toux, oppression, pouls fos-cho superficiel, précipité).
Trasñement : Sen-fe-cul-ichin-iang 一 pan-kia (73,36), 1h
PY 11:,36., Ichuen-hiong 5%, lche-foubling (111,04), 15ay—ht
(33,36), fang-fong i1:,36), ching-me (31,68), £an-tsao(5:), 3!
gembre (3; ; faire bouillir.
Autre remède : Tang-kouei-ko-kine-sang 一 lang-kouei (115,® 3)
iche-cho :3:.361, tchuen-kiong (53), lao-jin (31,68), mow-tar—P3
(75,36:, hiang-fou-tsee (13,36), ou-yo (115,04), tsee-tsiao (7,3 6)
ty-hou-py :1:,361, hong-hoa (73,36), houeï-py (55), kan-kieZ "9
(35,68), kax-lsa0 | 51), gingembre; faire infuser.
5° Chin-ky-pen-iouan. — Tumeur au-dessus du bas-ventre ~ |
droite ou à gauche; oppression, douleur dans les os, chales-2*
pouls {chin-che (profond, plein). >
Traitement : San-yn-lang 一 tchin-py (111,04), tche-foule 7
(1ls,04), ci-ichou (75,36), pe-cho (73,36), ichuen-hio 7
(35,68), tche-tsee (111,04), wee-kio (71,36), hiang-fou (13,3
kan-isao (53), gingembre (3); faire infuser.
Autre : Hiang-fou-ping-ou-en-san 一 ichin-tchou (76,36), ke”
tsee-py (15,36), tchin-py (15,36), hiang-fou (711,36), chant
(113,0%), cha-jin (5%), tsee-kio (75,36), mo-yo (115,04), sg
kiun (N19,04), kan-kiang (33,68), mou-hiang (7,36), kan-112%
(35,68), lay-fou-tsee (713,36), gingembre (3) ; faire infuser.
Remèdes communs aux cinq espèces de ky : Siao-kouei-ouas
LA
MALADIES INFLAMMATOIRES. 191
rhubarbe (150+), salpètre (1105); jin-seng (505), réglisse
); pulvériser avec miel, faire des pilules dont on prendra
que jour 11:,04.
utre : Siao-ky-pao-tchong-ouan 一 pe-ichou (363,08), {chin-
364), pan-hia (305), pe-fou-ling (365), hiang-fou (36:), lay-
tee (361), pe-kiai-lsee (305), seng-hiun (203%), houang-lien
s), éche-isee (203), ngo-cho (115,04), ping-lang (203), san-
} (115), me-yo (205), £an-ky (111,04), tsix-py (153), cha-jin
#), mou-yang (201), ngeow-ouei (115,04) ; réduire en poudre
2 faire des pilules de 115,04.
lutre : Stao-ky-tchin-ouan-san — pe-ichou (33, 68) , seng-kiun
36), hiang-fou (111,04), tsee-che (7 5,36), yuen-hoa (75,36),
fa (31,68), tche-fou-ling (115,04), tchin-py (73,36), tsin-py
36), cha-jin (51), me-yo (115,04), san-tsao (115,04), kan-
(35,68), gingembre; faire infuser.
Autre : Siao-ky-ouan 一 tabac (114,04), chan-tcha (1105),
où-ouei (203), pan-hia (361), isao-kio (361); réduire en poudre
wec miel faire des pilules dont on prendra 71,36.
\utre : Ting-ly-isee (3005); faire bouillir dans du vin; boire
ra.
lutre : Salpètre (363), ail (1), rhubarbe (35,68); réduire en
dre, mettre dans l’eau et frotter la tumeur.
Mutre : Tong-koua-tsee (3005) ; faire infuser et boire.
lutre : Aouan-yu-lien (3001) ; faire infuser et boire.
sacuponcture cst aussi un excellent moyen de guérison. (Voir
ponciure.)
Tumeur au ventre. — Autre remède : Pe-ho, houai-hoa ; pulvé-
r, en prendre 31,68 chaque jour dans les aliments.
Sy-koua (1, peau), ail; faire bouillir ct boire.
8 XL. 一 Louy-ly ou tchy-louy (humeurs froides,
écrouelles).
Cette maladie provient d'une coagulation en un certain point
\ corps, de sang et d'air viciés, soil par un virus interne, soit
Tr une mauvaise nourriture, soit par le dérangement de quel-
2e organe, par exemple une suppression de menstrues.
92 MEDECINE DES CHINOIS.
Ele ne debate print braxquement : elle est généralement pr é-
cédée d'enzurzements que [oa observe sous la mächoire ire fé-
neure et sur les parties literakes du cou. puis peu à peu ea €
endroits se frrment une ou plusieurs tumeurs variables en nom pre
et en dimension. Un en distingue quatre espèces :
La premiere. appelée bsy-{y, est caractérisée par un cert 252
sombre de petites tumeurs grosses comme une noisette et mobil æS;
présentant ces symptômes pendant trois ou quatre ans. Une se 到 卫生 e
tumeur est apparente. puis elle s'ouvre, donne issue à un liqu æ €
semblable à de l'eau. et un ou deux mois après, d'autres tumeæ 217"
naissent autour de la première et fnissent par envahir le cou ="
tiérement.
La deuvième espèce, dont le nom est me-tou-lony-ly, dif=""*
de la précédente par les caractères suivants : une petite tume %*!
grosse comme une noisette, dure, immobile, se forme sous la ps"
tie latérale du cou, pres du grand os transversal; trois ou qua
ans après, celte tumeur s'ouvre et laisse échapper un pus bleuèts ©"
mélé de petits grumeaux ; trois ou quatre mois s'étant écoulés, d'a 本
tres tumeurs naissent près de la première, s'ouvrent presque
suite, se réunissent, et finissent par former une sorte dahc
qui s'étend de la partie inférieure du cou jusqu'au milieu de - 1
poitrine.
La troisième espèce, fan-cha-ly, offre les caractères suivants
petites tumeurs grosses comme une noisette, mobiles, séparées 7 ”
apparaissant sur les parties latérales du cou et sous la mi 一 一
choire inférieure; ces tumeurs, après six mois, deviennent plo 一 二
grosses, rouges et douloureuses; elles sulcerent,ensuite s’ouvren. ‘
et donnent issue à un pus blanchâtre; elles ne dépassent
le cou.
La quatrième espèce, lieou-tchou-louy-ly, est distinguée par trois 到
ou quatre tumeurs se formant autour du cou, de la grosseur d'une
noisette et mobiles; trois ou quatre mois après leur apparition,
l’une d'elles s'ouvre et laisse échapper un pus jaune, noirâtre ; les
autres, peu de temps après, suppurent également et finissent par
gagner les autres parties du corps, bras et jambes.
Les trois premières espèces que nous venons de décrire affectent
MALADIES INFLAMMATOIRES. 193
Les hommes et les femmes. Les hommes sont épargnés par la qua-
便 arième espèce. Ces affections se montrent le plus souvent chez les
æn dultes de quinze à dix-huit ans ; très-rares chez l'enfant et chez
Re tiillard, elles sont plus communes chez la femme que chez
A homme, et cela dans une proportion de huit sur dix.
Cette maladie n'est point contagieuse.
Traitement. Première espèce : Hia-hou-lsao-seng-hia 一 Kkou-
#sao (221), Kan-tsao (31,68); réduire en poudre et en prendre
© Huque jour (71,36) dans un peu d'eau.
Deuxième espèce : Pou-tchong-chang-tou-ping — houang-tsin
€ 11,04), hen-kio (73,36), fang-fong (51), ching-ma (13,80) tsay-
Æex (71,36), tang-koueï (111,08), seng-ty (73,36), chou-1y
€ "2:,36), pe-cho (71,36), tchin-py (73,36), jin-seng (31,68), kan-
Æ=ac (31,68); réduire en poudre, en faire des pilules de 111,04
Æ 全 en prendre chaque jour une dans de l'eau.
Troisième espèce : Tche-tsee-tsin-kan-tang 一 tsay-hai (115,04),
Le-pee (15,36), mou-tan-py (711,36), tche-fou-ling (53), tchuen-
æ dag (73,36), tche-chô (71,36), tang-kouei (111,08), nieou-pang-
Ææmet (11,36), tchin-py (51), kan-tsao (31,68); faire bouillir, et
ire.
Quatrième espèce : Hoa-ky-teao-king-tang — hiang-fou (33,68),
Æ æang-ko (31,68), pe-tchou (331,33), mou-ly (205), tien-hoa-fen
€ =201), tsa0-kiao-tsee (201), kan-tsao (205), {sin-py (31,68); ré-
CA wire en poudre et en prendre chaque jour (75,36) dans un peu
de tin.
Autre remède commun pour les quatre espèces, ct excellent :
"ou-chang-seng 一 pe-py (221), yueu-ming-fen (115); mettre pe-.
P 2 dans un vase avec yuen-ming-fen, ajouter de l'eau, faire bouillir
Ausqu'à ce qu'il en sorte une fumée blanchätre ct retirer; mo-yo
CU 1,80), jou-hiang (11,80), lou-kan-che, pierre torréfiée pulvé-
aisée (31,68), tan-fan (154), kin-fen (15,80); réduire le tout en
poudre, humecter et mettre sur les écrouclles. Faire boire en
mème temps au malade hïa-Aou-tsao (bouillir dans de l'eau,
ajouter un peu de vin).
Avoir bien soin de s'abstenir de (out coit avant la guérison
complète.
13
19% MÉDECINE DES CHINOIS.
S XIL 一 Fug-tai (goître, tumeur au cou).
La maladie dite yng-tai est caractérisée par une tumeur sif
au cou, près du larynx, et dont le volume et la forme sont vas
bles. Elle se divise en cinq espèces. La première, fou-yng, se 区
tingue ainsi : tumeur grosse, mobile, molle, sans changement
couleur à la peau, sillonnée de petites veines, et de forme ovoï.:
La deuxième, hiue-hing, diffère de la précédente par la for
sphéroïdale de la tumeur, qui est de grosseur moyenne et sillons
de très-petites veines rouges. La troisième, ky-yng, est rep
sentée par une tumeur de forme ovoïde, de dimension moyenr
subissant l'influence des sensations, augmentant ainsi de volus
par suite d'une impression fâcheuse, et diminuant, au contrais
lorsque les émotions sont agréables au cœur. Dans la quatrièm
che-yng, la tumeur est petite, de la grosseur d'un œuf, dure
non mobile. La cinquième, kin-yng, diffère des autres par
grosseur moyenne de la tumeur, qui est molle, mobile, sillonn
de grosses veines. |
En général, les malades ont la respiration difficile, la ve
rauque , ct éprouvent souvent de l’essoufflement.
Cette maladie est très-commune dans certaines provinces, pan
les habitants des localités situées au pied des montagnes; ils l'i
tribuent à l'eau provenant de la fonte des neiges, qui est d'u
nature telle que les voyageurs qui sont obligés d'en boire en s0
toujours incommodés. Cette affection ne sévit qu'au printemps
épargne les enfants jusqu'à l'âge de quatorze à quinze ans; e
n'est point contagieuse et sa guérison peut être spontanée. Ain:
des jeunes filles ont été guéries dès qu'à la suite de leur maria
elles ont été appelées à habiter avec leur mari, à trente ou qu
rante lieues dans la montagne, loin du siége de l'infection.
Le goître n'est jamais mortel et résiste rarement à un bon tr
tement. |
Pour guérir l'affection appelée jou-yng, on se sert du remè
suivant : Aïa-ouei-houei-py-ouan 一 hiang-fou (363,08), jin-se
(365,08), souan-isao (365,08), yuen-tche (363,08), tang-koi
(365,08), Aouang-tsin (365,08), ou-yo (365,08), tchin-
MALADIES INFLAMMATOIRES. 195
(36,08), fou-chin (363,08), pe-tchou (363,08), pe-mou (365,08),
mou-hiang (111,04), fan-tsao (115,04); réduire en poudre, et,
avec du riz cuit, en faire des pilules grosses comme un pois; en
prendre chaque jour soixante dans un peu d'eau tiède.
Pour guérir les quatre autres espèces de goîtres on se sert du
remède suivant : Tsin-ngan-lou-houei-ouan — tang-houei (133,06),
semg-{y (135,06), pe-cho (133,06), tchuen-hiong (735,06), houang-
Zéen (191,40), tsin-py (195,40), he-fen (195,40), ya-tsao (195,40),
Æen-bao (195,40), kan-pou (195,40), lou-kouei (193,40); pul-
wériser, mettre dans de l'eau où l'on aura fait bouillir seng-ktun et
€ fire des pilules grosses comme uæ pois, dont on prendra quatre-
W angts chaque jour dans un peu d'eau tiède.
Remède commun aux cinq espèces de goîtres : He-tsao-kouan-
ÆPen-oun 一 he-tsao (133,06), kan-pou (731,06), hia-kou-isao
€ 261,08); réduire en poudre, et, avec un peu de riz, en faire des
alles pesant 75,36.
Autre remède : He-tsao, kan-pou, hia-kou-tsao, tang-kouet,
Æ æt-kang (chacun 71,36); faire bouillir et boire.
8 XIII. 一 Hiue-lieou (perte du sang).
l° Perte de sang s'échappant par les narines. — Cette maladie
和 weovient d'une chaleur extrème aux poumons; elle présente les
S Ymptômes suivants : chaleur à l’épigastre, cerveau vide, éblouis-
Seæments, vertiges, pouls feou-heou (superficiel, rompu au milicu).
raitement : San-houang-pou-hiue-tang 一 ching-ma (33), pe-cho
© 7:36), chou-ty (115,04), tang-houei (75,36), tchuen-hiong
C2,36), seng-ty (115,04), tsay-hou (115,04), houang-kin (75,36),
Fraou-tan-py (15,36); faire bouillir.
Différentes reccttes pour arrêter l'écoulement du sang. Prendre
de la menthe, en extraire le suc, le mettre dans les narines ou
fleurs de menthe écrasées et mises dans les narines ; ou {sin-kao,
extraire le suc et boire; ou ail broyé, mettre sous le creux du
Ped; ou cheveux, ongles, torréfiés, pulvérisés ct mis dans les
Marines; ou fleurs de grenadier pulvérisées et mises dans les na-
rues; fleurs de grenadier avec fleurs de tche-pe pulvérisées et
mises dans les narines; cheveux torréfiés, pulvérisés avec un peu
43.
498 MÉDECINE DES CHINOIS.
d'encre de Chine, avaler; ou armoise pulvérisée et mise dans Le-s
narines.
2° Vomissement de sang par suite d'une chaleur extrême à l'ess-
tomac.— Malaise et plénitude, douleur sourde à l'épigastre, vise
très-rouge, ensuite jaune, peau très-chaude, vertiges, pouls /oem-
heou (superficiel, plein aux extrémités), {chin-tsuen-heou (profoncmmmi
rompu au milieu).
Traitement : San-houang-sie-sin-lang — rhubarbe (111,04 )
houang-lien (75,36), houang-kin (15,36), seng-ty (153); faimmure
bouillir. S'il ne réussit pas, ajouter nteou-sy (111,04), tche-kie=2
(78,36).
Remède pour arrêter promptement les vomissements de s0g.
Cheveux torréliés, pulvérisés, avec encre de Chine délayée dar-æ:
de l'eau, boire; Ateou-{sai, broyer, en extraire le suc, ajoutæ=r
urine d'enfant, prendre froid ; man-kin-tsee broyé dans urine d'am-
fant boire froid ; feuilles de nénupbhar, broyer, en extraire le sc
ct boire; houaï-hoa 一 fleurs de sophora (111,04), musc (01,033 ;:
réduire en poudre dans un peu d'eau de riz ct avaler.
Vomissement de sang par suite de faiblesse. Farine de blé pu B-
vérisée avec encre de Chine; ou gingembre (71,36), long-tam-
(73,36); faire infuser, avaler.
Autre remède : Tou-pie-tsee (73,36), pa-teou (715,36), rhuææ 一
barbe (11:,0#), Kiang-houang (115,0%), (che-kin-tsee (73,36 D +
mou-hiang (155), seng-kiun ; réduire en poudre, et avec farine CB
riz et vinaigre faire des pilules grosses comme des pois. (Adulte== »
sept; enfants, trois.)
Autre remède : Hia-hou-tsao ; piler, en extraire le suc.
3° Perte de sang par les voies urinaires. — Sang coulant gout €
à goutte par les voies urinaires, avec douleur à l'épigastre et dam—2#
la région du cœur; douleur sourde au bas-ventre, pouls (chis=22—
heou (profond, vide au milieu).
Traitement : Tsin-tchang-tang 一 lang-kouei (115,04), seng-…#" 2
(75,36), tche-lsee (53), houang-lien (31,68), tche-chô (71,36 >
houang-pe (115,0#), kin-me (111,05), tche-ling (115,04), mom —
tong (113), pien-hiu (115), iche-mou (71,36), me-men-Lb #4
(75,36), kan-tsao (71,36), ou-mey (1); faire bouillir.
Ÿ
|
—
号
MALADIES INFLAMMATOIRES. 197
Autre remède : Cheveux torréfiés, pulvérisés dans de l'eau de
réglisse bouillie; ou-mey pulvérisé avec du vinaigre, en faire de
petites pilules, en prendre chaque jour quarante; mien-fang pul-
vérisé avec du musc en poudre (111,04) dans un peu d'eau de riz;
houang-lien, tche-pe, pulvérisés (111,04) dans du vin; {che-kten-
tsee pulvérisé dans eau de riz; (sten-lieou torrélié et pulvérisé
(33,36) dans eau de gingembre; ping torréfié et pulvérisé dans
eau de riz.
4° Perte de sang par l'anus. — Selles très-bonnes, suivies de
flux de sang, visage jaune, douleur sourde à l'épigastre, malaise,
bas-ventre dur et douloureux , pouls {chin-heou (profond, vide au
mnilieu). |
Traitement : Ping-ouei-ty-yng-tang 一 tchin-ichou (75,36),
Chbag-ma (31), fou-tsee (33,68), ty-yu-tan (75,36), ko-ken (115),
po (111,04), pe-tchou (115,04), tchin-py (118,04), tche-fou-
= 2 (71,36), kan-kiang (31,68), tang-houei (113,04), seng-kiun
《 全 136), pe-chô (75,36), y-tche-jin (31,68), jin-seng (33), tche-
0 (35,68); faire bouillir.
Autre remède : Cha-jin (75,36) pulvérisé dans eau de riz; ou
%ua-hoa (fleurs du sophora), tchun-chou-py (peau de grenadier)
%Shacun 71,36) pulvérisées dans eau de riz; ou miel avec lo-pé
Wuvet) torréfé.
5 Langue suintant le sang. 一 Crachement continuel, langue
=
ndillée. |
Traitement : Frotter la langue avec pou-houang-kouei 一 pou-
ang pulvérisé. *
6° Sang coulant des gencives.
Traitement : Ly-pao-san 一 houang-lien (33,68), menthe
C3:,68), po-siao (35,68), fsin-tay (35,68), ping-pien (05,03);
Wulrériser, frotter.
1 Sang coulant par la bouche, par le nez ou par les oreilles.
Traitement : Farine de froment avec sel dans un peu d'eau;
Su urine d'enfant torréfiée avec coton réduit en poudre par 1ac-
Von du fer; prendre dans un peu d'eau.
% Sueur sanguine. — Symptômes : sueur abondante et san-
198 MÉDECINE DES CHINOIS.
quine, yeux rouges, visage jaune , grande chaleur intérieureme= Æ#
langue jaune, urine peu abondanle et rouge, constipation, pœ =
feou-hong (superficiel, débordant}.
Traitement : Houang-ky-kien-tchong-tang — 1a-houæmæ 一
(115,04), mou-ly (115, long-lon (111), siao-me (115,04), 72
houang (53), kan-tsao (33,68) ; faire bouillir, boire.
Autre remède : Tchou-cha avec musc; réduire en poudæ
prendre dans un peu d'eau froide; ou gingembre; broyer, en ==
traire le suc, prendre dans un peu d'eau froide.
% Perte de sang par la bouche, par le nez, par les oreill=
par les voies urinaires. — Cette maladie, qui est ordinaireme——
le résultat d'une peur extrème, offre les symptômes suivant —
chaleur interne très-grande, douleur sourde à l'épigastre, n2*
laise, éblouissements, vide dans le cerveau, vertiges, quelquef=—"
délire. Si le pouls est {chin-sy (profond, faible), guérison facil
pouls fou-hong (superficiel, débordant), mauvais pronostic.
Traitement : Che-tsxen-ta-pou-tang 一 chou-ty (111,04), mm
kouei (115,04), tchuen-hiong (73,36), pe-chô (71,36), pe-tcl
(115), tchin-py (75,36), fou-ling (75,36), houang-kin (153), 1
Koueï (53), kan-tsao (73,36); faire infuser.
10° Perte abondante de sang par le vagin, ou bien hémorrk
gie très-abondante à la suite d'une blessure. — Symptômes : c"#
veau vide, vertiges, faiblesse, perte des sens. Le pouls ét"
tchin-sy (profond, faible) est d'un bon pronostic; feou-hong (==
perficiel, débordant), mauvais pronostic.
Traitement : Aia-ouei-sse-ou-lang 一 tang-kouei, tchuen-hio— :
(73,36), pe-cho (73,36), seng-ty (115,04), chou-ty (115,028
houang-kin (153), jin-seng (33,68), pe-tchou (75,36), tchin-l
(73,36), pe-fou-ling (53), kin-kiai (71,36), kan-tsao (31,68), =
mey (25); faire bouillir. (Voir Blessures et Maladies des femme
Remède pour arrèter l'hémorrhagie à la suite de blessure : HE
yo-tche-hiue-san 一 pe-chi, cheveux torréfiés, (che-tsee, kan-1=
kin-kiai, lien-fang, tsee-ouey-py (715,36 çgbacun); réduire em
poudre, mettre sur la blessure, entourer d'une bande.
Remède pour n'importe quelle perte de sang : Pou-yong-tar"
— tang-kouei (111,04), pe-chd (73,36), seng-ty (115,04), chou-
200 MÉDECINE DES CHINOIS.
pos prolongé, favorisant l'inflammation du gros intestin, dd
sous l'influence d'un refroidissement immédiat, amener le 人
L
以
4&
hémorrhoïdal. Quelquefois elles sont héréditaires. Lorsqu'elæ”
sont périodiques et peu abondantes, il est prudent de ne pas che
cher à les arrêter; lorsqu'elles ne sont ni habituelles ni ptrio-- 一
diques, il faut sefforcer de guérir le malade, en ayaut bicn som
de lui, faire suivre un traitement qui, tout en prévenant le retour
des hémorrboïdes, les empèche de dégénérer en une autre ma-
ladie.
Traitement. Hémorrhoïdes internes : Tchang-lien-ouan 一
houang-lien (31,68); réduire en poudre, l'introduire dans un
boyau de cochon, le ficeler par les deux bouts et le mettre ainsi
dans de l'eau jusqu'à ce que houang-lien soit arrivé à l'état de
cuisson convenable ; en faire ensuite des pilules, dont on prendra
chaque jour 71,36 dans un peu d'eau saturée de houaï-kio (fleur
du sophora). Ce remède a pour but de pousser les tumeurs en
dehors de l'anus; on les liera alors à la base avec un fil trempé
dans py-siao (11,0%), yuen-hoa (14,40); faire bouillir dans de
l'eau. Chaque jour on aura soin de serrer le nœud davantage; la
tomeur ne tardera pas à tomber; on lavera ensuite l'extrémité du
gros intestin avec de l'eau dans laquelle on mettra oaï-Kio (73,36),
sel (73,36), salpètre (114,04), #in-hoa (35,68) ; faire bouillir; le
gros intestin rentrera et reprendra sa position normale après quel-
ques bains de siége dans cette eau. Si par hasard les hémorrhoïdes
n'étaient point poussées en dehors de l'anus, se servir de Æouan-
(che-san — pe-fan (15,85), musc (15,85), sel (1,10), ping-pien
(03,73), {sao-ou (35,68), (see-oey-py (35,68) ; réduire en poudre
et introduire cette poudre légèrement humectée dans l'anus. Six
ou huit heures après, les hémorrhoïdes seront apparentes; suivre
alors un régime très-sévère, éviter toute nourriture abondante ct
échauffante; très-peu de coit ; combattre par des purgatifs la con-
stipation, prendre beaucoup d'exercice.
Les hémorrhoïdes externes sont combaltues au moyen du re-
mède suivant : Tche-tchi-hao-yo 一 py-choang (arsenic) (15,40),
alun (364,08), houang-tan (205) ; réduire houang-lan en poudre,
la mettre dans de l'eau, remuer, laisser reposer et ne garder que
s
202 MÉDECINE DES CHINOIS.
nieou-sy (115,04), tang-houei (115,04), kte-kang (7,36)
tsao (33,68) ; faire bouillir.
La maladie continuant son cours, les symptômes s
se manifestent : soubresauts, vomissements de bile dès
douleur s'exacerbe ; quelquefois vomissements de matières
de sang; toux continuelle, respiration diflcile et augmer
douleur, sueur à la tête, et dans ce moment visage rouge
d'autres moments visage très-jaune ; lassitude extrême, c
ture, marche pénible, quelquefois violents accès de colèr
tation, soubresauts, quelquefois gonflement du foie deter
des vomissements de sang ou de bile. Lorsque la doul
très-forte, donner au malade tchai-kou-tchou-yn-tang 一
(114,04), {ao-pin (75,36), tan-py (14,36), tche-chô (115,04)
(115,04), hiang-fou (15%), tsay-hou (75,36), tchin-py (1
quen-kou (11,04), jou-hiang (51), kan-tsao (35,68) ; faire b
La peau devient ensuite jaune, le blanc des yeux est éga
jaune ou rouge, les yeux toujours remplis de larmes é
collant les paupières pendant le sommeil; soif ardente,
blanche, quelquefois rétractée; parole difficile, doulear tr
au cou dès que le malade parle fort; constipation ou d
avec selles liquides, jaunes ou noires, mêélées de sang; pe:
à l'anus, urine jaune rouge. Donner au malade long-tan-s
lang (vu). Si ce remède ne réussit pas, la maladie entre da
période très-grave; la toux est continuelle ; oppression ex
pouls accéléré et large, vomissements de bile bleuâtre e
de sang, bruit dans le ventre, selles bleuâtres et fétides
jaune, fièvre, céphalalgie, lassitude extrême, ni soif ni 8
douleur dans les quatre membres et au cou; dans cette d
partie, douleur tellement vive que le malade se croit ro:
des vers; cette douleur devient sympathique à l'estomac
arrive le délire, et après le délire selles peu abondante
râtres, mêlées de sang, épaisses, et d'une odeur insuppc
le côté augmente de volume et devient rouge; délire con
insomnie, quelquefois abcès au côté et douleur de plus
vive. Donner au malade hong-hoa-sin-hiue-tang 一 tao-jin (!
hong-hoa (115,04), tang-kouei (115,04), nieou-sy (115,04),
CT
ES
204 MÉDECINE DES CHINOIS.
py (1,041, kan-tsao (73,36), san—ing (51), ngo-tchou (==
#-tche-jin 115,04), 4o-po (53) pe-tchou (31,68), {see-chou (== 3),
kiang-fou i11:.04), tchin-kin (71,36), mo-yo (73,36), or 一 一 了
(115,04), tang-seng (71,36), ko-tsee (31,68), ta-fou-py (11,5 5):
faire bouillir. Si les vomissements cessent, donner plusieurs 2. 4"
de suite ho-siang-ngan-ouei-tang 一 ho-hiang (15,36), san-l 7 11
(33,68), ngo-tchox (51), y-tche-jin (113,04), fo-po (75,36),
chou (31,68), tche-chou-ye (53), hiaxg-fou-my (151), song” : uit
111,04), mo-yo (111,04), ow-yo (111,04), jin-seng (31,68), PE 人
tsee (33,68), ta-fou-py (111,04), tchin-py (115,04), kan-t{sao (5 |
faire bouillir.
La durée de cette maladic est ordinairement de trente jours;
mortalité est de vingt-cinq pour cenf.
3)
|
$ XVI. 一 Aou-tchong (ballonnement du ventre).
Cette maladie se subdivise en sept espèces :
1° Han-ichong. — Ventre gonflé et douloureux, diarrhée, A.
missements, quatre membres froids, pouls {chin-tche (profond
lent). Cette affection provient d'un refroidissement au bas-ventr 一 一
et d'une inflammation des intestins.
Traitement : {chong-mouan-fen-tsiao-tang 一 y-tche-jin (111) -mm
pan-hia (71,36), mou-hiang (53), tche-ling (11:,04), ching-ne 2
(31), (chuen-hiong (111,04), jin-seng (31,68), tsin-py (73,36) =
tang-khouei (115,04), /say-hou (111,04), houang-lien (33,68) »
houang-kin (115,04), ou-tchou-yu (71,36), tsao-teou-keou (55)
ho-po (33,68); faire bouillir et boire.
2° Je-tchong. 一 Pouls feou-ch6 (superficiel, précipité), ventre
gonflé après l'ingestion des aliments ; affection provenant d'un coup
d'air.
Traitement : {sy-ou-ho-po-tang 一 ho-po (115,04), tche-tsee
(78,36), rhubarbe (153), kan-tsao (71,36), houei-sin (33,68),
gingembre, jujube (2) ; faire bouillir et boire.
3° Che-tchong. 一 Affection provenant d'une grande humidité;
douleur sourde à l'estomac, vomissement de matières liquides et
acides quelques heures après les repas, ventre gonflé, pouls {chin-
hoa (profond, glissant), éructations fréquentes.
MALADIES INFLAMMATOIRES. 295
Traitement : ky-che-tchou-san 一 fiente blanche de poulet, rhu-
Barbe, {ao-jin (365,08 chacun) ; réduire en poudre, mettre dans de
L'eau avec un peu de gingembre et avaler.
4° Choui-tchong (ventre gouflé par l'eau), hydropisie. 一 Pouls
æchin-ouan (profond, lent modérément), trois ou quatre marques
moires au-dessous des yeux, ventre enflé comme un ballon et dur,
dsgestion très-difficile, vomissement des aliments et d'un liquide
jaunitre, douleur au ventre après les repas, urine peu abondante
æet rouge, bruit dans le ventre semblable à celui de l'eau lorsqu'on
remue le malade, nombril et épigastre enflés, selles très-échauf-
fées; si à ces symptômes viennent se joindre la tuméfaction et
L'enflure de la gorge, de l'omoplate, du creux de la main et de
Lépine dorsale, le malade est en danger.
Traitement : Tsten-lieou (363), rhubarbe (365), kan-souy (363);
faire bouillir, et en faire une pâte avec un peu de farine; iu-Ay
C=365), yuen-hoa (361,08) mélangé avec un peu de vinaigre, mou-hiang
C20n, kiu-kong (365,08), Fin-fen (31,68) ; pulvériser, et avec un
Peu d'eau faire des pilules grosses comme un pois; en prendre
Can, trois fois par jour. Dès que le ventre ne sera plus gonflé,
€ @ser le traitement, mais suivre un régime sévère.
Autre remède : Chou-tsao-yn-tso-sie (111,04), chang-lieou-ken
Cine de prunier), fou-ling-py (20%), mou-tong (115,04), chang-
®<ox-ken (75,36), ping-lang (1 LS), kiang-ho (113), ta-fou-py (158),
Æmn-hio (115), (sao-ou (115), tche-siao-teou (113,04), peau de gin-
TK embre (31,68); faire infuser dans quatre tasses d'eau environ;
%a boire une fois par jour une tasse. Si le malade éprouve un grand
Eroid, il faut ajouter jou-kouei (75,36), ou-yo (115,04), et une
Lasse d'eau. Si le ventre est très-dur, ajouter chan-tcha (205), seng-
入 sun (151), mo-yo (205). Dans le cas où la respiration est difficile,
&jouter hrang-fou-isee (115,04) passé dans un peu de vinaigre,
ding-ly-tsce (115,04), tche-kio (203). Si le ventre est très-dur et
\es membres presque paralysés , ajouter ma-houang (113,04), ling-
lsien (128).
Autre remède : Ta-ouei-sse-kiun-isee-tang 一 fou-ling (105), jin-
tng (11,36), £chin-py (115,04), pe-tchou (115), tang-kouei (151),
Choë-ty (154), tchuen-hiong (205), ta-houang (1503), ho-ky (361),
206 MÉDECINE DES CHINOIS.
chan-yo (363); pulvériser, faire des pilules, en prendre trois foi
par jour (115,04). Ce remède doit être pris pendant trois, quatre
ou cinq jours; si après ce laps de temps le ventre restait un peu
enflé, donner de nouveau au malade he-kten-lou.
Autre remède : Clou de girofle, mou-hiang, siao-kouei-kiang,
yn-tchin (35,68 chacun); faire infuser et prendre tiède; éviter
tout aliment acide ou salé. Employer en même temps l'acuponcture
(voir Acuponclure).
5° Xy-tchong. — Ventre enflé et douloureux à la pression de
la main, pouls #chin-che (profond, plein), tronc enflé, pieds et
mains très-maigres.
Traitement : san-Ko-tang 一 pe-tchou (111,04), tchin-py (Il),
ho-po (75,36), pin-lang (75,36), 1see-chou (111,04), mow-tny
(73,36), ta-fou-py (115,04), pe-fou-ling (75,36), tchke-ho
(115,04), hai-kin-cha (31,68), kan-tsao (31,68) ; faire bouillir.
G° Hiue-tchong. — Ventre gonflé, soubresauts, frayeurs, too-
leur à l'estomac, urine très-rouge, selles noires.
Traitement : Fn-chin-hiong-ouey-tang 一 trhuen-hiong (11,5),
lang-kouei (115,04), pan-hia (31,68), ngo-tchou (53), mou-hig
(75,36), cha-jin (53), ou-ya (115,04), kan-tsao (33,68), jin-sng
(33,68), jou-houei (33,68), fou-ling (75,36); faire bouillir.
1° Tchong-tchong. — Ventre enflé, évacuations alvines dans
lesquelles on trouve des vers, crachements continuels, faiblesse,
lassitude, maigreur augmentant journellement , visage tantôt blanc,
tantôt rouge, tantôt violacé.
Traitement : Ay-yu — Poisson blanc de trente à trente-trois
centimètres de longueur ; le vider et le remplir avec he-fan (11,80),
sept petites gousses d'ail et un peu de thé; ficeler, faire cuire &
manger.
Remède général pour les sept espèces : Jix-seng (111,04), pe
dchou (118,04), fou-ling (155), tchin-py (155), chou-ty (20°),
chan-yo (118,04), (s0-sie (75,36), mou-tong (73,36), tchou-lisg
(78,36), (cho-tsien (73,36); faire bouillir.
208 MÉDECINE DES CHINOIS.
grave; en deux ou trois jours le malade peut ètre enlevé. E=
provient d'un refroidissement subit. Le meilleur moyen de saw :
le malade est de l'acuponcturer et de piquer de suite fo-kæ
chao-chang, fong-tche, tien-tou et tous les points de la gorge dé=
gués en acuponcture (voir Acuponcture).
Donner ensuite au malade fan-kiai-tlang (vu), auquel on ajæ
tera rhubarbe (201). La persistance de la constipation est d ”
fâcheux pronostic. On peut également frotter la gorge avec sa
yé, ta-ky pilés, y insufiler fan-lan pulvérisé avec ongles torré#
ct pulvérisés.
6° Ky-heou-py.— Cette maladie est très-grave et caractérs =
par un abcès dans la gorge; respiration très-dificile, sorte d'étr
glement continuel ; le malade sent dans le milieu de la gorge
obstacle qui semble former barrière; malaise, chaleur extrèmx
constipation, urine rouge, pouls tchin-tsuen-che (profond, ple=:
ou feou-hong (superficiel, débordant) ; le malade peut être enl «
en six heures. Cette maladie s'annonce généralement par une te
qui commence dix ou douze jours auparavant, et par des cractræ
épais et d'une odeur fétide ; l'haleine est repoussante.
Se servir de suite de l'acuponcture et piquer tous les pouls
la gorge désignés en acuponcture. (Voir Acuponcture.) Dom 1
ensuite au malade long-nao-pe-lo-san 一 mang-siao (11,36), Læ
tay (33,68), pe-yang-tsan (33,68), pou-houang (11,04), me--
(73,36), ping-pien (03,03), musc (05,03), fan-tsao (33,68); p>
vériser, et avec un peu d'eau faire des pilules de 35,68 que 区-
tâächera de faire avaler au malade. Le vomissement de sang cest
très-bon pronostic. Insuffler ensuite dans la gorge la poudre im :
quée pour {chin-heou-fong.
1° Siuen-yong-tchout. — Petite rougeur au-dessus des de
trous de la gorge; toux, crachats, un peu de fièvre ; affection 加
grave.
Traitement : Tchout-kou-san 一 siuen-seng (33,68), pong--
(55), tan-fan (33,68), alun (31,68), salpêtre (18,80), pérng-p#
(05,03), chan-teou-hen (55), ichou-cha (31,68), ky-nuei-
(31,68); pulvériser, mettre sur la rougeur.
Autre remède : Siuen-seng-san 一 siuen-seng (115,04), chiæ
MALADIES INFLAMMATOIRES. \ 209
e (33), che-kan (73,36), rhubarbe (115,04), Æan-tsao (78,36):
re infuser et gargariser. |
Autre remède : Alun avec sel; pulvériser, mettre sur la rou-
ur; urine avec sel, gargariser ; armoise pilée dans de l'eau.
8° Nuei-heou-ky. — Tumeur à la gorge sensible à la pression
dure comme un noyau; douleur sourde dans la gorge, qui s’exa-
be au passage des aliments ; inappétence, toux continuelle, cra-
aats visqueux, douleur à l'épigastre ; trois jours après, le malade
=spire difficilement ; quelquefois délire ; pouls {chin-che (profond,
Lei); maladie grave. |
Se servir de suite de l'acuponcture, piquer tchong-ouan, chang-
wa, san-ly, ky-ké, tien-tou, ko-kou, chao-chang, fong-tche, donner
Qa même temps au malade hta-ouei-sse-lsee-lang 一 tsee-chou
R 11,04), pan-hia (73,36), ho-po (71,36), tche-fou-ling (73,36),
-pa (115,04), tche-che (113,04), nan-sin (119), cha-jin (55),
“amg-hiun (73,36), tsin-py (111,04), pe-teou-ho (33,68), ping-lang
=), y-tche-jin (73,36), gingembre; faire infuser, boire;
kettre également sur le cou, au point où se trouve la tumeur, de
rmoise réduite en poudre avec un peu de vinaigre; ou {y-long
L41) broye ; ou Æiai-tsai (fleur) avec farine de froment réduite en
Dudre; on peut prendre également un {y-long, le torréfier, le
Lélanger avec sel et miel et l'avaler.
9 Che-yen. 一 Vers dans la gorge; prurit insupportable, dou-
“ur; facies tantôt blanc, tantôt rouge; vomissements de matières
quides. Affection peu grave.
Traitement : Ping-kiun-san 一 ping-lang (13,36), che-ktun-tset
F:,36), kin-kang-ken (75,36); faire des pilules, les conserver un
: stant dans la gorge, ensuite les rejeter.
10+ Aou-tching. — Corps solide s'arrêtant dans la gorge. Es-
L çer de le retirer avec de petites pinces ou de le faire sortir, soit
mr un vomitif, soit par un aliment pouvant l'entrainer avec lui.
11° Fen-heou-tong. — Gorge enflée, froid, céphalalgie, langue
Lanche, envies de vomir après les repas. Affection peu grave.
æmirel'acuponcture; piquer ko-kou, chae-chang, tien-tou, fong-tche.
Remède : Kin-kiai-tlang (vu) ou un des remèdes indiqués pré-
cédemment.
. 4%
210 MEDECINE DES CHIXOIS.
1> Fesbue-srisuens. — Gres chou dans ja gorge, très-s ÆSible
en cuvraut ja lobe. et diet Le sommet est blanc et ja se
rousse: respuraive tre< définie. pouls skis-oey (profond. fes
Trañement - Jin-seng-brs-kres-eun — jen-ceng 131,68), hr 一 Au
1 04 . buueng-pe 111.0$ : faire mfaser, et avaler après < etre
Autre remede : Ly-hiei-fang — menthe (111,04), kie—Æxi
(115,04 . fong-foeg 75.36 . kin-keng 175,36), jin-seng (31, 3),
micou-tsee 111.04 . es-tseo 131,68), guen-seng (111,04); fit
mfuser, gargariser et avaler.
$ XVIII. 一 Jag-heos : contracture de la gorge).
Cette maladie est caractérisée par les symptômes suivase #s:
appétit et difhculté à avaler; peu à peu cette diffculté augmere *#,
et chaque fois que les aliments traversent la gorge, ils y caus ="!
une douleur vive qui s'étend au dos; au moyen de l'eau, on F*7
vient à faciliter le passage des aliments, mais, après un cer #1
temps, ils sont de nouveau arrètés et l'eau a beaucoup de pese à
les entrainer dans le tube intestinal. La douleur s'étend alors 也 ws-
qu'au milieu de la poitrine. Peu à peu la maladie s'aggrave e# es
aliments sont souvent rejetés. Entre lès repas le malade ne sowafire
pas; quelquefois cependant il vomit des matières acides et vis
queuses. Ces accidents ne tardent pas à amener un amaigr£ “°°°
ment qui augmente sans cesse. Quelque remède que l’on emp} oi,
la guérison n'est possible qu'autant que les selles sont compæ €
de petits grumeaux solides; dans ce cas, on emploiera le tr ie
ment suivant : Sse-ou-tang 一 CAox-Ly (205), tang-kouei (151), PT
chô (113,05), tchuen-hiong (115,04); faire infuser dans da get
prendre unc tasse tous les matins.
Autre remède : Long-fong-san ; prendre un poulet, l'attac 2°
entre deux piquets, de manière qu'il ne puisse remuer, le lai
ainsi trois jours sans manger, ne lui donner qu'à boire; cherc 7
ensuite une couleuvre, la donner au poulet, recueillir les exc
ments, les faire torréfier; quand ils seront de couleur jaune,
pulvériser, en faire des pilules avec un peu de riz et en pren <<
chaque jour 115,04 dans un peu d'eau.
MALADIES INFLAMMATOIRES. 211
Autre remède : Urine de cheval et de mulet, par moitié, tous
les matins une tasse.
8 XIX. — Sie-tou (diarrhée).
Cette maladie est caractérisée par une inflammation de l'es-
tomac, ou de la rate, ou du gros intestin, ou de l'intestin grêle,
ou de l'abdomen, et par des évacuations alvines liquides, d'une
couleur variable, plus ou moins abondantes, et accompagnées
quelquefois de coliques.
Elle se divise en un grand nombre d'espèces.
1° Oey-sie (diarrhée de l'estomac). 一 Symptômes : douleur à
l'épigestre, évacuations de matières à peine converties en matières
f&uales et rappelant la nature des aliments, en même temps déjec-
tion abondantes, liquides, jaunâtres; coliques.
Traitement : Donner au malade ouei-fong-lang — jin-seng, pe-
€Cku, iche-fou-bing, tang-kouei, ichuen-hiong, pe-chô, houei-py,
& er-lsa0 (35,68 chacun); ajouter un peu de riz, faire bouillir
ans de l'eau.
2 Py-sié (diarrhée de la rate), 一 Abdomen enflé, vomisse-
nent des aliments, déjections liquides et jaunûtres.
Traitement : Ouei-ling-tang 一 tchin-tchou, ho-po, tchin-py,
Æehou-ling, tcho-sie, pe-tchou, tche-fou-ling, pe-chô (31,68 chacun); :
—Soihouei, kan-lsa0 (14,80) ; gingembre (3), jujubes (2) ; faire in-
user dans de l'eau.
3° Ta-tchang-sié (diarrhée du gros intestin). 一 Inappétence,
%ijections à moitié liquides et blanches, borborygmes, coliques.
Traitement : Ou-ling-san 一 icho-siè (74,36), tche-fou-ling 一
ÆBe-tchou, tchou-ly (35,68), jou-kouei (15,80) ; pulvériser, en pren-
“re chaque jour 71,36 dans un peu d'eau.
4 Siao-tchang-sié (diarrhée de l'intestin grèle). 一 Déjections
ÆFirtquentes et difficiles reñfermant des mucosités et souvent un peu
Cle ang, douleur au bas-ventre. 。
Traitement : Chao-yao-tang 一 pe-chô (15,36), houang-lien,
Bsoung-tsin, tang-houei (33,68 chacun), rhubarbe (25,80), mou-
ion, ping-lang, houei-sin, kan-lsao (15,80 chacun); faire bouillir.
5° Tou-sié (diarrhée de l'abdomen). — Tumeur dans le ventre,
44.
212 MÉDECINE DES CHINOIS.
tres-dure : dejections fréquentes et très-dificiles, douleur au cn-
tre et au bas des reins.
Traitement : Ta-koueng-teng — rhubarbe (361,08), vin (deu
tasses : faire infuser et boire seulement le vin; dès que les selles
se feront facilement. prendre cheo-yeo-taxg.
6° Che-sic. — Lassitude: les aliments ne se digèrent pas ; dès
que le malade boit un peu d'eau, borborygmes, vomissement de
bquide aqueux, urime peu abondante, déjections jaunâtres, SOU-
vent douleur au ventre.
Traitement : Ower-hiag-lang vu). Dans le cas où le malade
ressent une douleur générale dans tous les membres, lui dont
où-ling-san, auquel on ajoutera kieng-ko, ichin-tchou. Si le 22
lade ne ressent pas de douleur au ventre, lui donner kix-kso7 1
ouan — seng—kiun, ichuen-hiong, pe-tchou, fou-lsee (la mèrÆ°°
quantité chacun \; réduire en poudre, faire des pilules avec me” R
peu de farine de froment et en prendre à jeun trente-cinq ®
quarante chaque jour.
Si le malade a toujours soif et qu'il vomisse les liquides, ni
donner ox-ling-san (vu).
Autre remède pour guérir celte affection : Sic-che-tang 一 pe-
tchou (113,04), pe-cho (73,36), tchin-py (43), fang-fong (35,68),
ching-ma (11.80); faire infuser.
Autre : Mouei-seng-lang 一 jin-seng, pe-tchou, pe-fou-ling,
chan-yo, tchin-py, y-jin, tcho-sie (34,68 chacun), houang-ien,
kan-tsao (13,80 chacuu); faire infuser.
3° Fong-sié. — Cette maladie peut provenir de deux causes :
ou d'un refroidissement intestinal produit en été par une grande
humidité, ou par un courant d'air arretant la transpiration. Déjec-
tions liquides mèlées d'un peu de sang.
Traitement : Oey-fong-lang (vu), ou-oey-lsee, nés -houang-
lang, houei-tsee, chô-yang (75,36 chacun), ma-houang (31,60),
kan-lsao (31,68), noyaud'abricot (11,80), gingembre, jujube (2);
faire bouillir.
8° Han-sié. — Un refroidissement général, résultant du’ port de
vêtements trop froids pour la saison, est la cause habituelle de
cette affection, caractérisée par les symptômes suivants : faiblesse,
MALADIES IX FLAMMATOIRES. 213
ssitade, ventre enflé, borborygmes, déjections semblables à celles
es canards. ,
Traitement : Ly-ichong-tang — fou-tsee, kan-kianqg (43), jin-
eng, pe-tchou, fou-ling, pe-chÿ, kan-tsao (33,68), ho-po, to-ho,
chin-py (21) ; faire infuser. Si le malade a de l'inappétence et que
æs aliments ne soient pas digérés et occasionnent des pesanteurs
à lestomac, il faudra ajouter au remède précédent chou-cha
C2:,25). Si le malade ressent une grande chaleur au bas-ventre,
cxue les déjections soient très-abondantes et que l'amaigrissement
是 aasse des progrès rapides, on devra donner sse-tchou-seng 一 mou-
say, fou-ling, jin-seng, fou-tsee (43 chacun), gingembre, jujubes,
ua peu de sel; faire infuser; et si ce remède ne réussit pas de
Suik, ajouter ho-fsee, to-ho (73,36 chacun).
9 Chou-sié (diarrhée des grandes chaleurs). 一 Symptômes :
Erisisse, soif continuelle, urine rouge, déjections liquides,
Frisons.
Traitement : Fou-ling-tang 一 ts0-sié (4%), tchou-ling, fou-ling,
Pekhou, hiang-jou, houang-lien, pe-pien-teou, ho-po (33,68),
Éas-tao (15,81); faire infuser. Si la chaleur est extrême, que la
if soit ardente, qu'il y ait des vomissements avec des déjections
Ins-abondantes donner #Aouei-lhing-han-lou-yng 一 hoa-che
(131,06), fou-ling, tcho-sie, che-kao, kan-choui-che, kan-tsao
(361,08 chacun), pe-tchou, jou-kouei,, ichou-ling (205); réduire
en poudre, en prendre chaque fois 74,36 dans un peu d'eau, dans
hquelle on mettra un peu de miel eÿde gingembre. Si dans les
fortes chaleurs le malade a subitemènt des déjections liquides,
sas douleur aucune, lui donner Ætu-{chou-ouan 一 seng-kiun,
kdis-tchou (365,08), ya-ichang-kouei ; en former des pilules avec
on peu de riz et en prendre quarante à cinquante par jour.
On peut également donner au nude {sin-lieou-ouan — y-yuen-
san (1105), Aong-kin (205); réduire en poudre, en faire des pi-
lales, en prendre soixante-dix chaque fois.
Autre remède : Tong-ming-san — tcho-sie, pe-ichou, tchou-ling,
fou-ling, mou-long, yn-tchin, kin-mé, iche-kien-isee (33,68 cha-
canji ajouter ang-sin, man-men-tong (105); faire infuser.
10° Ho-sié (diarrhée du feu). — Bouche sèche, crainte de la
22 HEDERCINE DES CHINOIS
hehesr cru à 1 Érmhbrer. desleur au ventre, coli}; =
Qu me HIUC uses me Jur br evarsatons alvines, déjects «ns
qui
Traormreat Brecer-tre-lnemg-pes-ese, dot l'autre nonn est
pæ-bær-srer 1x
Eee res. Com- pe-cho, irhe-tre, ichin-py ( %),
ken-tsr |1:9>. -ery 1 -sme : 15 ; faire bouillir.
Tratement : Hieng-che-se-biun-tec-lang — mou-hieng, fat
che, ni1. pa-orng, fou-bag, pe-trhes, ken-tsso (4: chacun), sac 2;
faire infuser. En cas d'inappétence, sen-yang-fchou-sseteng
échin-tchon 45. chimp-me. bey-hou, tiang-ko, fang-fong, 2727
ben, bo-se, khoskeg 31, ickin-py, me-yo, kax-tsao ao):
faire bouillir. Si la faiblesse est très-grande, donner au ma D ame
ching-ling-lien-tchou-sen — jin-seng, pe-ichou, fou-hing, chan— 2°
isien-lsee, Ichin-py 31,68 chacun); ékou-cha, ho-siang, ho-E
to—ko, kan-kiang, kan-tsao, ou-mey (31,68 chacun), teng—"*
(Is); faire infuser. Si le malade ne peut prendre aucun aline”
lui donner yang-ywen-san — riz crevé et pulvérisé (361), che ?
(365), poivre de l'Inde ; faire infuser et tous les matins en press <
demi-tasse ; ajouter sucre. D
Autre remède pour htu-sté : Kia-ouei-sse-kiun-tsin-tang — gp ns
seng, fou-ling, pe-tchou, kan-tsao, to-ko, ho-isee (3,68), Œ
gembre (3), jujubes (2); faire bouillir.
12* Hoa-sié. 一 Une diarrhée persistante et rebelle prend
nom de hon-sié. 有
Traitement : Pou-tchong-y-tche-tang 一 houang-tsin (4s), PP
seng, pe-lchou, kan-tsao (31,68), tang-kouei, tchin-py a,
ching=-ma, tsay-hou (05,08), pe-chô, ko-tsee, to-ko (35,68); fa. © =
bouillir. ;
Autre remède : P«-tchou=sin — jin-seng, pe-tchou, to-ko, ke at
MALADIES INFLAMMATOIRES. 215
£sang, ho-lsce, fou-tsee, yn-chou-hoa, kan-tsao (31,68 chacun),
gingembre (2), ow-mey (1), feng-sin (1); faire infuser. Si le ma-
lade devient très-faible et ressent de temps à autre des frissons, il
faudre lui donner yn-yu-leang-ouan — yn-yu, iche-che-tsee, long-
Æou, pi-po, ho-tsee, kan-kiang, to-ko, fou-tsee (35,68 chacun );
Pulvériser, ajouter un peu de vinaigre, en faire des pilules dont
On prendra chaque jour soixante-dix dans un peu d'eau de riz.
Si le malade a toujours le ventre froid, avec des déjections
abondantes et de la chaleur à la poitrine, la bouche sèche, le
Coin de la bouche ulcéré, le visage pâle et défait, lui donner
mou-hiang-san 一 mou-hiang, po-kou-tsee (363,08), leang-kiang,
échou-cha, ho-po (43), fche-nao-cha, tchin-py, jou-kouei, pe-tchou
(205), ou-tchou-yu, Kou-kio (3%), to-ko (15%), ping-lang (39,68);
réduire en poudre; prendre ensuite un foie de cochon, le couper
Par morceaux, en garder 150 grammes, mettre entre les mor-
Ceaux 115,04 de la poudre ci-dessus, faire cuire le foie en y
&joutant un peu de sel, des oignons, du gingembre, et le manger
à jeun.
Ce remède est aussi excellent pour la dyssenterie.
Autre remède : Che-tchang-san 一 ho-po (45), lo-ko, ho-tsee,
#Chou-cha, tchin-py, tchin-tchou, Jou-linq (35,68), mou-hiang,
Kan-_{5a0 (15,80), gingembre, jujubes ; faire bouillir.
Autre: Onan-tuen-ouan 一 iche-che-tsee, kan-kiang (363,8), kou-
Æio (205); réduire en poudre; en faire des pilules grosses comme
Un pois et en prendre six ou sept.
Autre : Kou-lchang-ouan 一 long-kou, fou-tsee, alun, ho-tsee
( Peau) (365,08), ting-Mang, leang-kiang, tche-che-tsee, pe-to-ko,
EChou-cha (31,68), mou-hiang (115,04); réduire en poudre, et
vec un peu de vinaigre en faire des pilules dont ‘on prendra trente
Chaque jour dans de l'eau de riz.
13° Tsan-sié. — Aliments non digérés, borborygmes, urine peu
abondante, déjections presque liquides mélées d'un peu de muco-
Sités séreuses.
Traitement : Aia-ken-mou-hiang-san — mou-hiang, leang-kiang,
Ching-no, ping-lang, jin-seng, pe-ichou (11%), seng-kiun (73,36),
to-ko, éhin-py, tchou-cha (15,80) ; pulvériser et en prendre chaque
26 MÉDECIXE DES CHINOIS.
fois 20 grammes dans en peu d'eau. Si l'estomac est débili
que les depectsnns sosent abondantes, donner ps-sien-kao 一
ésce, pe-ichos 111. semg-kian, chan-ge 11501), chan-icha, san
pfou-bag, ihio-py. Lira-jou 531.06), jin-seng (363); rédu
poudre ci prendre dans can de riz.
S le malade ressent une grande chaleur, avec coliques :
ardente, lui donner feng-fong-che-yec-teng 一 fang-fong, p
bouang-tsin : 55.36 - faire mfeser. Si le malade a des déje
abondantes et tout à fait liquides, lui donner {chix-tchow
fong-ieng 一 ickin-trhou 1301), ma-houang (11,36), fan
(3:,68., gingembre ,5::: faire infuser.
14° Ten-sx. — Déjections liquides tantôt abondantes, tant
abondantes: si le malade est robuste, lui donner Ac-{sir-ox
kc-fen (3651, tan-tey :115,0#), houang-isin (71,36); sem
(203); réduire en poudre: en faire des pilules; en prendre
chaque fois. Si le malade n'est pas fort, lui donner eox-ktx
ang, pan-kia, pe-ichon (111), tchin-py, pe-fou-ling, jin-seng
Kan-isao (31,68), gingembre, jujube; faire bouillir.
Autre : Ouæn-péng-eul-ichin-lang — pan-kia, tchin-py, fo:
pe-tchou, tchin-ichou, chan-yo (31,68), tchou-cha, ho-po,
long, tche-tien-isee, kan-tsao (15,80), gingembre, ou-mey (11)
sin (13); faire infuser. “
15° Ché-sié. 一 Peu de différence avec oey-sié, seuleme
liques plus fortes, douleurs à l'épigastre et au ventre qui
nuent après les déjections, lassitude, salivation, essoufile
vomissement de matières liquides.
Traitement : Ping-oey-san — tchin-tchou (713,36), tchin-py
ho-po (35,68), Kan-tsao (11,80), gingembre, jujube, hian
tchou-cha, tsao-ko, chan-tcha, me-yo (35,68) ; faire infuser.
déjections sont blanches, donner hiang-san-ping-ouei-s
{chin-ichou, tchin-py, mou-hiang, cha-jin (4*), pe-tchou, fr
(31,68), ho-po, kan-tsao (35), gingembre, jujube ; faire infi
Si la diarrhée cesse pendant quelques jours et revient er
donner {see-tchou-ouan 一 pe-ichou (133), see-lsee (363); r
en poudre, mettre dans une feuille de nénuphar, faire inf
en faire des pilules ; en prendre cinquante à soixante-dix chaqu
MALADIES INFLAMMATOIRES. 217
16° Tsieou-sié. — Le malade a l'estomac fatigué par une nour-
riture journalière trop abondante, déjections liquides, inappétence;
al ne désire plus prendre que du vin.
Traitement : Hiang-yong-ouan — lou-hiang (115,04), corne de
cer passée au feu (201), to-ko(36G1), tche-hiang (15,36); réduire
an poudre et, avec riz, faire des pilules; en prendre cinquante
© Hague fois.
[T° Py-sié. — Faiblesse générale, lassitude, douleurs à l’esto-
as et au ventre, visage jaunätre, déjections liquides et jaunâtres,
ta naes très-chargées.
Traitement : Hiang-cha-lieou-kiun-tsee-tang — hiang-fou-tsee,
&eho-cha, ho-po, tchin-py, jin-seng, pe-ichou, pe-chô, ichin-tchou,
€ Su-yo (31,68), kan-lsao (11,80), gingembre, jujube ; ou-mey
€ Zi; faire bouillir.
Si l'urine est très-chargée et trouble, donner ou-tchou-yu-tang 一
æs-khou-ys (205) ; mettre un peu de sel, faire bouillir et boire l'eau.
Si l'estomac est faible, si le corps est sans force et que les dé-
D ions aient lieu du matin au soir, il faudra donner liao-{chong-
ee mao-py-oxan 一 pe-ichou, po-hou-tsee, ho-lsee, to-ko (361), tche-
-Lainy, tchin-py (25%), houang-lien (2%3) ; faire infuser. Ou seng-
an (75,36), mou-hiang, ho-po, houei-hiang, tchou-cha, chan-yo,
人 me iecc (205 chacun); réduire en poudre; en faire des pilules,
= wec un peu de riz; en prendre soixante-dix chaque jour dans un
ea d'eau de lien-tsce.
Si les déjections se produisent la nuit et le jour, donner Aou-
Æe-hong-ouan 一 ichin-tchou, pe-to-ko (363) ; réduire en poudre, et
= vec un peu d'eau de riz en faire des pilules ; en prendre soixante-
CA ir chaque fois.
Si le malade est vicux, lui donner chan-tcha-kin-tsou-ouan —
Ærekhos (71,36), seng-kiun, chan-tcha (363,08), houang-tsin, pe-
€#hi, par-kia (205); en faire des pilules; en prendre cinquante
Clique fois.
18° Chin-sié. — Déjections liquides, ayant lieu le matin, et
amentes par suite d'un refroidissement subit pendant la nuit.
Traitement : Ou-oey-tsee-san 一 ou-oey-isee (133), ou-tchou-yu
(01); réduire en poudre; chaque fois en prendre 7 grammes 36
218 MÉDECIXE DES CHIXOIS
dans us peu d'eau de ris. Si cette malade pronsest game hab”
d'esiomar, donner au malade cal-chin-cusa — po-Les-bre : 15057"
Jo-to—ko ‘33 : réduire en poudre, gagembre :150r., qaatre je”
jubes : faire bouillir Le gingembre et Les ujabes: garder les jajubes 一
et avec la poudre en faire des pdules, dont en prendra ci
chaque fois dans un peu d'eau de riz saloe.
Si l'estornac est faible, et que la maladie derienne chromgue,
donser sse-chin-tang 一 po-kou-tse (1501,. je-io-be, oxey-tsee
(134), ou-tchon-yu 361), yu-tsau-bes, gingembre, jujubes i: 1005);
préparer comme le remède précédent.
Autre reroede : San-chin-ouan — on ajoutera à cul-chin-ouen,
mou-hiang (361).
Autre remède : Lou-chin-lang —jo-to-ko, pe-kou-tsee, pe-ichou,
pe-fou-ling (41), mou-hiang, kan-tsao : 21,80), giagembre, jajubes ;
faire bouillir et boire; dès que le malade n'aura qu'ane selle le
man, lui donner seng-kiang-san, seng-kiang, le couper par mor-
ceaux très-menus; houang-lien (131); réduire en poudre, prendre
1 grammes 36 dans un peu d'eau.
1° Pao-sié. — Cette maladie est une suite de la dyssenterie;
déjections liquides mélangées de matières fécales, rondes et grosses
comme une petite boule; ces boules existent en assez grande quan-
tité dans le tube intestinal ; l'arine est blanche.
Traitement : Ly-tchong-tang — jin-seng, pe-ichou, kan-kiang
(74,36), Aan-1sa0 (33,68) ; faire bouillir et boire.
Dans le cas où les déjections sont abondantes, le malade éprouve
des frissons, de l'oppression , des vomissements ; lui donner kiexg-
chouy-san 一 pan-hia (135), kan-kiang, jou-kouei, jou-tsee, kan-
{sao (20%), leang-khiang (11); réduire en poudre et en prendre
20 grammes dans deux tasses d'eau tiède.
Dans le cas où les frissons se répètent, où le ventre est doulou-
reux, avec des borborygmes, et si les extrémités sont froides,
donner {sao-chin-tang 一 soufre, san-ling, alun (283); réduire en
poudre, faire des pilules avec un peu de farine de froment, et les
rouler dans {chou-cha ; en prendre trente chaque fois dans un peu
d'eau de riz.
Dans le cas où la diarrhée, quelle que soit son espèce, passera
MALADIES INFLAMMATOIRES. 219
à l'état chronique, les remèdes suivants sont recommandés : houei-
bee-ma-houang-tang 一 houei-tsee, ma-houang, chô-yo (115, 04),
lenghouei, Kan-{sa0, me-tong, jin-seng, houang-tsin (11,80), ou-
œey-bee (55); faire infuser.
Autre : Afa-houang-ching-ma-{ang 一 ma-houang, ching-ma,
kheckou, kowang-hin, che-kao, tche-fou-ling (45), gingembre (3);
faire infuser.
Autre : Ho-po-che-tsee-tang 一 ho-po, ho-tsee, isee-che (72,36),
sor-hiang (33,68), rhubarbe (11,80), houang-lien, kan -tsao
(11,2); faire bouillir.
Autre: Tehin-tchou-tien-py-houan — tchin-tchou (2805); le di-
viser en quatre parties; en faire bouillir le quart dans un peu
d'eau salée, laisser reposer, rejeter l’eau et garder la substance;
faire la même chose pour un autre quart en remplaçant l'eau par
duriz; pour un autre quart par du vinaigre; pour le dernier quart
per des oignons , jin-seng, pe-tchou, pe-fou-ling, chan-yo-po, kou-
bee, ho-lee, tou-sse-tsee, lien-jou (733), tchuen-lien-jou, ou-oey-
bee, nieou-sy (401), tchuen-kio-houeï, hiang-tchin-py, mou-hiang,
ÿuen-iche (205); pulvériser; faire de petites pilules; cent chaque
bois dans un peu d'eau.
Autre : Tchou-che-kien-py-tang 一 pe-lchou (4%), pe-fou-ling,
ébn-tchou, pe-chô (33,68), tang-kouet, ichin-py (3%), tchou-ling,
icho-sie (25,80), ho-po, fang-fong (25,40), ching-ma, tsay-hou (23),
ken-tsa0 (21), gingembre, jujube; faire infuser.
Autre: Quen-py-san 一 houang-kin, jin-seng, pe-lchou, pe-fou-
lag, chan-yo, tchin-py, ho-lsee, jo-to-ko, tsao-ko, ting-hiang, jou-
houei, fou-tsee, houang-lien, tchou-cha, tchin-py, ho-po, kan-tsao,
gingembre, jujube ; faire bouillir.
Autre: Ho-fsee-san 一 ho-tsee (peau) (401), mou-hiang (25®),
loueng-lien (155), kan-tsao (115); pulvériser; en prendre 7 gr. 30
chaque fois dans un peu d'eau, auquel on ajoutera pe-tchou et pe-
thô (bouillis) .
Dans la grande chaleur, à la suite des pluies, il peut y avoir
des diarrhées.
Traitement : Tsiang-ko, tou-ko, ching-ma (45), fang-fong, kan-
tone (31,68) ; faire infuser.
220 MÉDECINE DES CHINOIS.
Lorsque, dans la diarrhée, le pouls du malade est très-éleré le
extrémités froides, les déjections abondantes, et si la toux 4e de.
clare, la maladie est difficile à guérir; si également le pouls 吉
très-faible, qu'il y ait inappétence et déjections très-diflciles, d
si les déjections sont abondantes, la maladie offre les mèmes difi.
cultés de guérison. °
Remèdes pour n'importe quelle diarrhée :
Grenade acide torréfiée et pulvérisée dans de l'eau avec un pes
de miel — ail; broyer, mettre sous la plante des pieds; caut.
riser en même temps au creux de l'estomac, avec ail et armoie,
et donner à boire fouang-lien, houang-tsin, bouillis ensemble;
Armoise, gingembre, bouillis ensemble ;
Crêtes de coq bouillies dans du vin;
Oignons coupés par morceaux, riz, faire cuire et mange;
donner à boire mou-hiang, bouillie, miel avec eau de gingembe
bouilli; mettre en même temps sur le creux de l'estomac ha.
{sao, graine de moutarde, broyées avec gingembre; lay-fou-te,
réduit en poudre, avec miel, est également un bon remède;
Houang-lien, armoise ;
Mou-hiang (33,68), ping-lang (14,80) pulvérisé, hong-ting-kisy
(115,04) pulvérisé, cau-de-vie; mettre sur le feu et boire;
Navet, lo-pé, gingembre; piler ensemble, en extraire l'ew,
ajouter miel et boire. |
S XX. — Ly-tsy (dyssenteric).
Cette maladie est caractérisée par une inflammation du grs
intestin, par des évacuations alvines de matières sanguinolentes à
de mucosités de couleurs différentes.
Elle se divise, comme la diarrhée, en un grand nombre de
pèces :
1° Tche-ly. — Malaise et faiblesse, face pâle et souffra,
inappétence, bouche amère, soif ardente, peau sèche, selles nom-
breuses, évacuations de matières rouges et sanguinolentes, qu-
quefois de sang; douleurs abdominales très-vives, chaleur extrème
dans l'estomac.
Traitement : Tao-tche-ty-yu-lang — ty-yu-tang, kouei-seng (4),
MALADIES INFLAMMATOIRES. | 221
iche-chô, houang-lien, houang-tsin, houai-hoa (35,68), ngo-kiao-
tchou, kin-kiat-chou (33), kan-tsao (13,80) ; faire infuser et donner
au malade.
Si la chaleur est très-grande, l'estomac très-faible, et les extré-
” mités toujours un peu froides, donner kia-hien-ping-ouet-san —
pe-khou, ho-po, tchin-py (4%), tao-jin, jin-seng, houang-lien, ngo-
kiao-tchou, tche-fou-ling (23,80), kan-tsao, mou-hiang, ping-lang
(11,80), gingembre, jujube, faire infuser.
Autreremède : Ty-yu-san — ty-yu, tche-chô, houang-lien, kin-.
Pr (201); pulvériser ; 115,04 dans un peu d'eau de riz.
Autre remède : Hou-ken-py (1503); le faire sécher au soleil,
pulrériser, en faire des pilules avec un peu de riz; trente chaque
jour. :
2 Hong-hiu-ly. — Évacuations alvines composées de mucosités
blanchätres, qui peu de temps après deviennent rouges, sangui-
nolentes; douleurs abdominales très-vives, ventre tendu, faiblesse
dans le dos, mal aux reins, visage souffrant, soif très-vive, peau
trèr-sèche, urine peu abondante, selles nombreuses.
Traitement : Chao-yao-tang (vu).
Si le malade est tourmenté par des besoins continuels d'évacua-
Gons, et que souvent, malgré les efforts les plus pénibles, il ne
puisse expulser aucune matière, on devra lui donner {a-houang-
lan, rhubarbe (36%) ; mettre cette quantité dans deux tasses de vin
et jy laisser six heures; faire bouillir ensuite jusqu'à réduction
de moitié et boire en deux fois : l'expulsion des matières stercorales
8 fera alors facilement. .
Si le malade éprouve une grande chaleur dans le corps, que le
pouls soit hong-chÿ (débordant, précipité), ct que les douleurs
abdominales soient trés-violentes, on devra lui donner hoang-sin-
chao-yao-tang 一 houang-tsin, pe-cho (115,04), kan-tsao (35,68),
houeï-sin (11,80) ; faire bouillir.
Autre remède : Tao-ky-yn 一 tang-kouei (113), houang-tsin,
pe-cho (31,68), houang-lien, mou-hiang, ping-lang (13,80); faire
bouillir.
Si les matières expulsées ressemblent à des morceaux de chair
Corrompue, il faudra lui donner houang-lien-ngo-kiao-tang 一
a MÉDECINE DES CHINOIS.
houang-lien, ngo-kiao-ichou, houang-pe, tsee-isce (41)
bouillir.
Douleurs abdominales atroces, soif très-intense nuit e
tao-tche-tang (très-bon remède), pe-chô (15,36), tang
houang-tsin (43), houang-lien (31,68), rhubarbe (43), ho
mou-hiang (303), ping-lang (71,36), kan-tsao (31,68
bouillir ; mucosités blanches peu abondantes, matières rou
brunes, en grand nombre; souvent du sang; donner {y-yu
ly-yu, sy-kio, houang—lien, ko-ken, houang-tsin (41),
(33,68), kteou-isay (ail sans tète) (19) ; faire bouillir.
Si le malade ressent en outre une grande chaleur inte:
donner kiai-tou-kin-hoa-san 一 houang-lien, houang-pe |
pe-tchou, houang-hin, tche-fou-ling, tche-cho (31,68) ; faire 1
Autre : Chao-yao-pe-py-ouan 一 pe-chô, houang-pe-py
lang-kouei, houang-lien (203); réduire en poudre avec ri
des pilules comme des pois, en donner trente ou quarante
jour.
Dans le cas où les douleurs abdominales deviennent !
donner che-tse-ouan 一 isee-che-tsee, kan-kiang (365), houa
tang-houei (711,36) ; réduire en poudre, avec riz; faire des |
cinquante chaque fois.
Si la dyssenteric provient d'excès de boissons, donner 放
san 一 hoa-kou-py, jin-seng (363); pulvériser ; en prendre ,
dans un peu d'eau.
3 Ain-heou-ly. — Le malade ne peut ni manger ni
donleurs.abdominales, douleur à l'estomac, extrémités t
froides, éructations continuelles, mucosités blanchätres et
nolentes.
Chin-lien-tang 一 houang-lien (115,04), jin-seng, che
(75,36), riz, une pincée, faire bouillir dans trois tasses
réduire des deux cinquièmes ; boire lentement.
Autre remède : Aïai-king-ouan 一 houang-lien (3004), o
yu (733), gingembre (1504) ; réduire en poudre les deux pr
et avec gingembre, faire des pilules dont on prendra quatre
dans un peu d'eau de riz.
4° Stieou-sie-ly. 一 Dyssenterie ancienne, avec des alter
MALADIES INFLAMMATOIRES. 223
de conslipation. Donner pa-ou-{ang 一 jin-seng, pe-tchou, pe-fou-
ling, han-tsao, chou-1y, pe-cho, tchuen-hiong, tang-Kouei (203), tchin-
pa, »g0-ktao-tchou, houang-lien, houang-tsin (35,68), mou-hiang
(4t); faire bouillir.
Si l'estomac est très-faible, donner pou-tchong-y-tche-tang 一
bouang-isin (15,36), jin-seng, pe-ichou, kan-tsao (4), tang-koueï,
khis-py (35,68), ching-ma, isay-haï (25); faire infuser.
Autre remède : Aia-ouei-yang-tchang-tang — ajouter à {chtr-
gexg-tchang-tang (vu), fou-tsee (35,68); tching-py (41), ow-yo
(45), fou-ling (115,04), tsao-lien, gingembre, jujubes (25); faire
ifuser.
Autre remède: San-Ken-yn —ou-pey-tsee, ichang-eul-tsao, koua-
nos (363), gingembre, jujube, haricots noirs (305), riz, réduire
ea poudre ; en prendre 25 grammes chaque fois.
5° Fong-ly. 一 Accablement, peau bleuâtre, respiration très-
actélérée, crainte de l'air, selles très-nombreuses, évacuations de
mucosités blanches et de matières sanguinolentes, quelquefois dé-
jections seulement liquides; donner {chang-tchou-fang-fong-tang
(ru), ou-oey-fong-tang (vu). Si les selles sont continuellement
sanguinolentes, donner lou-yu-tang — hing-jin (sans peau), noyaux
d'abricots (75), houken, hoa-py (racine et peau), ou-mey (11),
bao-ko (11), peau de grenadier acide, tsin-py (25), kan-tsao, gin-
gembre ; faire bouillir.
6° Han-ly. 一 Borborygmes, mucosités blanchâtres, ressemblant
à des excréments de canard; douleurs abdominales peu fortes,
très-peu de coliques, donner hoxang-lien-pou-tchang-tang 一
loueng-lien (155), tche-fou-ling, tchuen-hiong (115,04), peau de
grenadier acide (55), ty-yu (201), fou-ling (15,36); faire in-
fuser.
1 Che-ly. — Ventre tendu, accablement, prostration, selles
liquides et noires; affection dangereuse; donner kia-ouei-tchou-
he-tang 一 pan-hia, ho-po, tsang-chou (115,04), ho-siang, tchin-
Py,tche-fou-ling (4%), mou-hiang, houei-py, kan-tsao (35,68), gin-
Sembre, jujubes (25); faire bouillir.
Autre remède : Tang-houei-ko-kiue-san 一 tang-houei (113,04),
Ching-ma (35,68), Aoaï-hoa (fleurs de sophora) (115,04), chin-py
22% MÉDECINE DES CHINOIS.
(73,36), kan-kiai (73,36), pe-tchou (75,36), chou-ty (111,04
ichuen-hiong (33,68), riz; faire bouillir.
8° Je-ly. — Même que che-ly; seulement le malade a cont
nuellement froid dans le dos; émaciation progressive et rapidi
bouche très-sèche, selles très-douloureuses, émission d'urine pe
abondante et douloureuse, haleine fétide.
Remède : Où-mey-ouan — yn-lsao-lien (405), ow-mey-jou, tam
koueï, che-kue (363); réduire en poudre, avec vinaigre; faire d
pilules ; en prendre soixante-dix le matin.
Autre remède : Ling-ouei-san 一 pe-cho (115,04), houang-tsi
houang-lien, mou-hiang, che-kuë (15,36), tchin-py (45), kan-ts
(35,78), gingembre; faire infuser.
9° Ay-ly. 一 Selles nombreuses et expulsion de matières re
semblant à des crabes pilés, très-fétides, convulsions continuelle
Ky-ly-ouan 一 ho-isee-py, ho-po (365); pulvériser, faire d
pilules avec un peu de vin et de riz; en prendre trente chaq
jour.
Autre remède : Nieou-jou-lang 一 pi-pd (115,04), lait, de
tasses ; faire infuser.
10° Hiu-ly. — Accablement, douleurs abdomiuales, aucun a
ment ne peut être digéré; expulsion de mucosités blanchôtres, (
nez coulent des mucosités; manque d'halcine.
Remède : Tsiao-tsong-ly-hy-tang 一 pe-tchou, isee-isiao, pe-ch
ping-lang (18,36), tchin-tchou, tchin-py, (45), ho-po, mou-hia:
(33,68), faire bouillir.
Autre remède : Aïa-ouei-hiang-lien-ouan 一 ou-tchou-yu (15:
houang-lien (155); mélanger ensemble dans de l'eau; les y laiss
un certain temps; ne garder ensuite que houang-lien, mou-hia
(365), jou-song-jong (1,36) ; réduire en poudre, et avec riz fai
des pilules; trente chaque jour dans un peu d'eau, dans laque
on a fait bouillir lien-jou.
11°Tsy-ly. — Selles presque continuelles, jusqu'à cent dans 1
jour, souvent composées de mucosités jauntres ; langue jaunètr
envies de vomir et vomissements de liquides jaune verdätre.
Remède : Kan-hin-ouan 一 jo-to-ko, gingembre (73%), mo
hiang (403), py-tchin-kiai, san-ling, ting-hiang (363), pa-t«
MALADIES INFLAMMATOIRES. 923
(100), hing-ir (100), la (1505), {sin-yeou (365) pulvérisé ; faire
des pilules, dont on prendra chaque jour 35,68.
12 Kieou-ly. 一 Dyssenterie en voie de guérison, dans laquelle
les selles sont meilleures, mais encore très-abondantes ; kia-hien-y-
lilang. 一 Pe-tchou, pe-cho, tchin-py (15,36), tang-khouei (55),
loueng-isin, jin-seng, tso-sie, ichou-cha, ty-yu (31,68), ching-ma
(31), mou-hiang, pe-to-ko, kan-tsao (35,68) ; faire bouillir.
13 F-ly. 一 Dyssenterie épidémique provenant d'un empoi-
sonnement miasmatique; douleurs abdominales très-vives, selles
trè-nombreuses, souvent douleur fixe en un point de l'abdomen,
évacuations alvines blanches ct sanguinolentes, et souvent du sang
pur, très-fétides ; fèvre, soif ardente ct inextinguible ; donner 7in-
seng-pe-lou-san. — Tsiang-ko, tou-ho, tsay-hou, tsien-kou, isee-tsao,
hekang-ichuen-hiong-iche-fou-ling, jin-seng (15,36), tchin-py,
pchô (75,36), menthe (115,80), kan-{sao (35,68), gingembre;
faire bouillir.
14° Aou-tchou-ly. — Selles dans lesquelles il y a évacuation de
malières ressemblant à du foie de poulet ; l'anus rouge et cenflam-
mé, soif ardente, douleurs abdominales ; de j'etits vers au milieu
des selles. .
Remède : Ling-yang-kiao-ouan. — Houang-lien (733) houang-pé
(401), Hng-hiang-hoa (403), pe-fou-ling (363); pulvériser, et avec
du riz faire des pilules ; soixante-dix chaque fois.
Ou-sse-ly. — Selles dans lesquelles les matières sont de toutes
couleurs.
Remède : Afy-fang-yang-tchang-tang. 一 My-kiao, bouilli avec
un peu de riz (115,04), (chin-py, iche-tiao (75,36), yu-lien,
mor-hiang (4%), ou-mey, ho-po, hing-jin, iche-tsao (33,68); he-
kou (303) ; jujubes (2) ; faire infuser.
En cas de douleurs abdominales très-fortes : Hiang-lien-ouan.
— Houang-lien (365), ou tchou-yu (205), mou-hiang (115);
Pulvériser, pilules avec vinaigre (305).
Remèdes généraux :
Ly-tiy-ouan. 一 Fey-tan (115,04), houang-tan-hin-jin (noyau
dabricot) (12): ôter la peau; yu-hieng (75,36), mo-yo (75,36);
Pulvériser; cire jaune; faire bouillir la cire et y mettre la poudre;
15
2326 MÉDECINE DES CHINOIS.
laisser tiédir, faire des pilules comme un pois ; une ou deux ch
que fois, prises dans eau de réglisse ou de gingembre, si les sell
sont rouges ; dans eau de {siang-ko ou de réglisse, si les selles so
blanches : ce remède est également très-bon pour la diarrhée.
Autre : Houang-lien. Chan-cha (31,68), houang-tsin (43), se
lneo 115,36), ho-po (13,36), ping-lang (4), tchin-py (33,68
tang-kouei (711,36), kan-tsao (31,68), kien-kou (35,68), tche-t:
: 151), gingembre (3) ; faire infuser.
La dyssenterie n'est point une maladie très-grave ; il est ra
qu'elle ne cède pes à un traitement bien compris ; cependant
peut survenir une complication du côté du foie qui rende la gu
rison plus difficile et souvent impossible. Du reste, lorsque
maladie doit avoir une terminaison funeste, il est aisé de s
apercevoir par le pouls, qui, comme nous l'avons dit plus hau
devient petit et irrégulier, par le ballonnement du ventre, la n
ture et la fetidité des selles, par l'émaciation progressive, et st
tout par un hoquet qui ne cesse que pour reprendre à des inte
valles peu éloignés; l'altération de la face est aussi un pronos
qui trompe rarement. Il est impossible, dans ce cas, de fixer la dur
de la maladie, qui est subordonnée à une foule de circonstance
Lorsque les malades se rétablissent, ce qui est le cas le plus orc
naire, la convalescence est plus ou moins lente, suivant le deg
d'intensité de la maladie. 11 faudra astreindre le malade à un r
qime très-=<évère , car les rechutes sont fréquentes et toujou
graves ; il arrive quelquefois que les fièvres pernicieuses ou con
nuelles sont suivies de dyssenterie ; cette affection demande alo
uu traitement et des soins tout spéciaux (V. Fièvre). Les caus
de la dyssenterie sont multiples ; la mauvaise qualité des alimer
et des liquides, les changements de température, les refroidiss
ments subits, l'humidité, les miasmes putrides, des fatigues e
cessives, toutes ces causes peuvent produire cette maladie, q
frappe indistinctement les individus de tout äge; elle est pl
commune à la fin des grandes chaleurs, et surtout au commenc
ment de l'automne , qu'à toute autre époque de l’année; lorsqu'el
apparait sous la forme épidémique, elle sévit le plus habituelleme
au mois de mai ou de septembre; la mortalité est de 5 sur 10
MALADIES INFLAMMATOIRES. 227
S XXI. — Tchong-ping (maladies produites par les vers).
Se divise en neuf espèces :
l° Fou-tchong. — Le malade rend de temps à autre par l'anus
des vers longs de 20 à 25 centimètres (petite tête armée d'yeux
noirs). Cette affection est généralement accompagnée des symp-
tômes suivants : douleur à l'épigastre, abdomen enflé, picote-
wents, malaise, vomissements.
Traitement : Ou-mey-ouan-ou-mey (153), houang-lien (145),
lang-kouet (75,36), tchuen-kio (75,36), sy-sin (73,36), fou-tsee
(3,68), pao-kiang (3468), jin-seng (43), houang-pé (35,68) ;
reduire en poudre et faire des pilules avec un peu de riz; en
prendre 20 ou 25 chaque jour.
2 Ouan-tchong. — Le malade recherche et mange des sub-
Slnces que l'on ne regarde pas comme aliments, et qui quelque-
fois sont réprouvées par le goût ; ainsi le charbon, la terre, les
Cendres, ne sont pas à l'abri de ses appétits extraordinaires ; il dé-
Sire sans cesse changer. d'aliments et se préoccupe peu de leur
nature; les lèvres deviennent blanches; le visage tantôt rouge,
lait pile; alternatives de constipation et de diarrhée , quelquefois
des vomissements ; cette maladie est due à un long ver blanc qui
sc forme dans le ventre. |
Traitement. (V. plus bas le remède employé contre toute espèce
de vers, racine de che-lieou (grenadier) infusée dans de l'eau.)
3° Tsuen-pé-tchong.—Cette maladic est caractérisée par un grand
nombre de vers, longs de 1 pouce à 1 pouce 1,2, ténus comme des
Gls, très-blancs, et qui se forment dans l'estomac et le ventre, où
ils produisent les accidents suivants : démangeaisons à l'anus, lè-
vres blanches, face tantôt rouge, tantôt pâle, quelquefois vomis-
sements.
# Jou-tchong. 一 Vers dont le nombre varie jusqu'à sept ou
huit, longs d'un demi-pouce, rouges, ronds, se formant dans l'es-
lomac ou le ventre, et produisant une douleur sourde à l'estomac.
S Fey-tchong. — Vers ressemblant au ver à soie blanc, ct pro-
disant une toux continuelle; lèvres blanches, face tantôt rouge,
tantôt pâle.
45.
223 MÉDECINE DES CHINOIS.
G° Ouei-tchong. — Vers ressemblant à une petite grencuil
(rosé) ; symptômes: douleur à l'épigastre, malaise, vomissemen
de matières liquides.
7° F'ao-tchong.— Petit ver de 12 millimètres de longueur sur 8
d'épaisseur, blanc ct ayant la forme d'une graine de melon: af.
vation lèvres blanches, face rouge ou blanche.
8° Tche-ichong. — Vers de 11 centimètres de longueur mr
3 millimètres de grosseur, rouge, ressemblant à un morceau de
chair cruc : borborygmes; lèvres blanches.
9° Juo-tchong. — Vers ténus comme un fil, demi-pouce de
longueur, de toutes couleurs, très-nombreux dans le gros ir.
testin, paraissant avant les hémorrhoïdes.
Traitement : Hiong-cha-ouan. — Kouan-tchong (204), écorce de
grenadier acide (403), ho-sse (115,04), ou-y (115,04), kan-4y
(118,04), pe-kiang-tsan (115,04), tchou-cha (55), hiong-houx
(53), lay-ouei (5t), Kan-souy (51); réduire en poudre, et, ae
du riz, en faire des pilules grosses comme des pois, et dt
on prendra quinze eu vingt le matin à jeun (deux ou trois fs
suflisent).
Autre remède : Ouen-yn-ouan. — Rhubarbe (3005), ping-lg
(2005), he-tchong (150%), tchao-kio (1503), kou-lan (1 livre);
réduire les trois premières matières en poudre, faire bouillir les
deux autres, y verser la poudre et en faire des pilules comme
des pois, dont on prendra 15 ou 20 grammes le matin dans ua
peu d'eau.
CHAPITRE III.
MALADIES EXTERNES.
J. — MALADIES VÉNÉRIENNES.
$ 19. 一 Blennorrhagie (pe-tcho).
L'empereur Hoang-ty (2637 ans av. J.-C.) définit (1) ainsi la
blennorrhagie :
“ Parmi les maladies externes, il en est une qui diffère essen-
tellement de toutes les autres, et dont les symptômes, faciles à
Teconnaitre sont :
* 1° Inflammation de l’urèthre ou du vagin en même temps que
de la vessie ;
+ % Écoulement de matière corrompue, blanche, rouge, par
l'urèthre ou le vagin.
» Les causes de cet écoulement sont dues :
* 1° Au contact de la verge (yang-voe) avec une matière d'une
nature particulière exhalée par les organes génitaux (yn-hou)
de la femme ;
» 2° A une inflammation de la vessie produite par les excès de
coit ou de masturbation, l'absorption trop répétée d'une boisson
ou d'un médicament très-échauffants , tels que jou-houer, fou-tsee,
kan-kiang; par la dyssenterie, la goutte, l'introduction dans le
Vagin ou la verge d'un corps dur, un refroidissement en même
temps ou immédiatement après l'acte du coit des efforts pour
Provoquer l'éjaculation, etc., etc. »
La vessie étant liée aux parties génitales par le canal de la
verge, qui aboutit à son orifice, et par les deux récipients (/sin-
kong) placés à sa partie inférieure, à droite et à gauche, et des-
(3) Hoang-ty-mie-king. (Voir préface.)
230 MÉDECINE DES CHINOIS.
tinés à recevoir la semence avant sa sortie par les canaux éjacula-
teurs, d'un autre côté servant elle-même de récipient à l'urin
jusqu à son évacuation par les canaux urinaires, il arrive que, pa:
suite d'un excès de coit, de masturbation, etc., les reins s'échauf.
fent, principalement le rein droit (mæing-men, porte de la vie), oi
le sang forme la semence et l'urine, et par suite l'inflammation s:
communique aux parois de la vessie ; il en résulte une suppuratioi
et un écoulement, précédés d'une douleur légère à la vessie e
d'une certaine pesanteur qui cesse dès que l'écoulement a lieu. L
vessie ayant, dans ces circonslances, moins de force que d'habi
tude l'urine y séjourne moins longtemps et sort par conséquen
plus souvent, peu abondante et très-rouge.
Ce genre d'écoulement disparait cn peu de jours au moyen de
médicaments suivants, que l'on devra prendre au début de Faf
fection :
Pa-iching-san. 一 Pien-siu, seng-kiun, hoa-che, kie-mc, kan.
tsao, trhe-kien-tsce, iche-tsee, mou-tong (chacun 111,04); fain
bouillir dans deux tasses d'eau, prendre en deux fois ou une fois
suivant la force du malade. |
Prendre ensuite quatre ou cinq fois {sin-kan-tao-tche-tang. 一
Pien-siu, hoa-chè, kan-lsao, ta-houang, kiue-mé (chacun 115,04)
teng-sin (50%); faire bouillir.
Dans le cas où cette affection ne céderait pas devant ces deu:
médicaments, ce qui est assez rare, la traiter comme la blennor
rhagie proprement dite.
La blennorrhagie est produite, comme nous l'avons dit plu
haut, par le contact du canal de la verge avec une matière mor
bide exhalée par les organes génitaux de la femme. À l'époqu
périodique de la menstruation, si les menstrues sont retardées o
si elles ne sont pas assez abondantes, le sang, étant échaufté
contient un principe d'inflammation qui, par suite du coit peu
se communiquer à une partie du canal de la verge au moment d
l'éjaculation, surtout si l'individu ne se trouve pas dans toutes le
conditions de santé désirables. Dans le cas où il en résulterait u
écoulement bénin, prendre de suite, pendant quatre ou cinq jours
la-lien-tsio-yn.— Lien-tsiao (115,04), chan-tche (115,04), kouang
MALADIES VÉNÉRIENNES. . 231
lsin (71,36), koa-ché (115,04), tsay-hou (75,36), kin-kiat (71,36),
Sang-fong (15,36), kan-tsao (185,40), tang-houei (115,04), thé-
cho (111,04), mou-tong (145,72), ktue-mé (111,04); faire bouillir.
Si par hasard ce médicament ne suffisait pas, employer sien-
Æng-sy-tcho-san. — Fang-fong (113,04), yn-hoa (145,72), tang-
Æouei (115,04), mou-tong (71,36), haï-kin-cha (33,68), tsin-tay
(141,72), fan-tsao (143,72), iche-tsien (145,72); faire bouillir.
Une leucorrhée persistante et virulente peut engendrer une véri-
table blennorrhagie, suivie même, et les exemples sont nombreux,
d'accidents postérieurs, tels que pustules, syphilides ; il en est de
même de toute affection grave et persistante de la matrice, telle
Que tumeur, cancer (yn-teou, yn-ichong). Le rapprochement de
L'lomme avec la femme, dans ces mauvaises conditions, peut
£rèsbien donner naissance à une blennorrhagie et à une inflam-
zaalon du canal de l'urèthre.
La blennorrhagie peut encore provenir d'une autre cause : toute
fenme coitant avec plusieurs hommes, en dehors de l'inflamma-
&aon inévitable résultant d'un contact trop répété, retient dans la
raatrice quels que soient ses soins de propreté, une quantité inf-
miment petite, mais cependant appréciable, de la semence des
amdividus avec lesquels a eu lieu le coit. Les filles publiques cm-
Ploient constamment pour expulser ces matières, qui finissent par
se corrompre, un médicament appelé {che-pe-houang-kin-tang. 一
The-lsee (115,04), houang-pé(73,36), houang-kin (73,36), houang-
lien (58,52), houai-hoa (115,04), yn-hoa (115,04), tche-chô
ÜH,36), mou-tong (75,36), 1s0-sie (93,20), kan-tsao (55,52), faire
bouillir.
Cette espèce de virus (kan-tou), formé par les restes de men-
strues et d'écoulement leucorrhéique, peut, par sa nature et sous
influence des principes échauffants qui l'entourent, causer, après
m certain temps, une inflammation de la peau qui tapisse l'yn-
bu et par suite produire une blennorrhagie.
La blennorrhagie en général se divise en deux espèces, interne
Où externe. La blennorrhagie interne est, suivant la nature de
l'écoulement , tche-pe-icho (matière corrompue, blanche, rouge),
Où pe-icho (matière corrompue blanche); elle se déclare habitucl-
232 _ MÉDECINE DES CHINOIS.
lement du quatrième au dixième jour. Deux jours avant les sym
tômes apparents, le malade éprouve un peu de fièvre et ressen
l'extrémité de la verge une démangeaison qui est très-vive ap:
l'expulsion de l'urine. Peu à peu cette démangeaison fait plac
une douleur qui finit par devenir cuisante. Les bords de l'ouv
ture du canal sont collés par une matière blanchätre plus ou mo
épaisse ; les besoins d'uriner deviennent fréquents et l'émission
l'urine est toujours accompagnée d'une douleur vive, avec cuiss:
Prendre de suite pa-tchang-san (vu). Si ce médicament narr
pas les progrès du mal, peu à peu le gland s'enfle, l'urine devi
très-rouge et le prépuce est enflammé, ainsi que les bords de
verture urinaire. Un fluide blanchâtre, séreux, ne tarde pas à c:
ler. Du cinquième au sixième jour, cet écoulement devient p
abondant, plus épais, comme du pus, d'une odeur fétide et di
couleur blanche, jaune ou verte. Les douleurs augmentent la r
avec des érections continuelles très-fatigantes ; céphalalgie légè
gorge sèche, visage päle ou rouge, selles sèches ou dévoiement.
Quelquefois l'inflammation reste localisée au gland, d'au
fois elle gagne tout le canal, et même la vessie; des pesanteur:
font sentir à l'anus et à la partie qui sépare l'anus de la verge
arrive dans certains cas que le malade ne peut uriner; ou bien
l'inflammation a gagné la vessie, les besoins d'uriner sont co:
nuels, avec douleur au bas-ventre, mais alors l'urine est rar
rouge; mal aux reins, digestion pénible, fièvre, dégoût, soif,
sont les accidents qui accompagnent souvent cette maladie; s
vent aussi l'inflammation atteint les testicules, dont le volt
augmente sensiblement; le malade éprouve alors des envies
vomir, son haleine est fètide, et il ressent des tiraillements d
les aines et au bas-ventre, avec accompagnement de fièvre. Q
quefois la tête du gland se couvre de petites taches rouges, :
montées d'un point blanc, avec prurit très-vif et fort désagréal
les taches, excoriées, laissent échapper un fluide épais et visqu
La tête du gland de quelques malades senfle considérablem
ou bien la verge est rétractée et courbée vers sa face inférier
avec une douleur très-grande au-dessous du gland; d'autres
aux aines se forment de petites tumeurs, ou bien des déchir
MALADIES VÉNÉRIENNES. 233
ont lieu dans l'intérieur du canal, d'où sort une matière rougeûtre.
L'inflammation peut également se porter aux yeux : les pau-
pières sont gonflécs; le dessous des yeux est enflé, donnant sou-
vent issuc à un pus jaune vert; les tempes sont alors très-dou-
loureuses. Cette maladie est parfois accompagnée de douleur aux
articulations des mains, des pieds et surtout des genoux; la peau
de la main devient rouge ; des taches blanches ou rouges se mon-
trent sur tout le corps, disparaissant à la pression, souvent dou-
loureuses ou prurigineuses, et qui, excoriées, laissent échapper
un liquide aqueux; des démangeaisons extrêmes à l'anus, des
taches au périnée , les gencives saignantes le matin, avec haleine
fétide , tels sont les nombreux accidents de la blennorrhagie.
La période d'inflammation finit toujours habituellement vers le
quinzième ou le vingtième jour; l'écoulement diminue peu à peu,
change de couleur, devient blanc, et disparaît généralement vers
le quarante-cinquième ou le cinquantième jour.
Le traitement de cette maladie consiste à prendre dès le début
Certains médicaments et à suivre un régime très-sévère; ainsi le
Malade devra s'abstenir d'alcool, de viande de mouton, de crabes,
en un mot de tout aliment échauffant ; manger peu, et faire sou-
vent usage de bains.
Remède contre la blennorrhagie :
Au début : Pa-tchang-san (vu) ou py-ste-fen-isin-yn (vu).
Pour les écoulements bénins, les meilleurs remèdes sont : Aïa-
kien-py-po-san ; —py-p6 , houang-lien, houang-pé (chacun 3,68);
réduire le tout en poudre; prendre un œuf de poule, le percer
avec une épingle, en retirer le blanc, y introduire la poudre, re-
muer de manière à la mélanger avec le jaune, boucher le trou
avec un papier collé, mettre l'œuf sur le feu et le retirer dès qu'il
sera dur, casser la coque, et manger l'œuf ainsi préparé ; trois ou
quatre fois suflisent pour la guérison. Ce même remède peut être
préparé d'une autre manière, avec addition d'autres substances ; on
ajoutera à py-pd , houang-lien, houang-pé (chacun 35,68), (sang-
pou (119,04), ou-yo (78,36), {so-sie (115,04), mou-tong (111,04),
hoa-che (73,36), tchou-ling (115,04), hou-pe (35,68), kan-tsao
(51,52); faire bouillir dans de l'eau et boire le matin à jeun.
234 MÉDECINE DES CHINOIS.
Autre remède : Kieou-fang-tsee. 一 Fou-ling (75,36),
(75,36), tchou-ling (113,04), tso-sie (115,04), kan-tsao |
faire bouillir dans de l’eau et boire le matin à jeun
quelques jours; huit au plus suffiront pour la guérison.
Autre remède : Tao-lche-tang. 一 Mou-tong (111,04),
(73,36), houang-pé (713,36), fou-ling (115,04), seng-ty ('
tche-tsee (115,04), kan-tsao torréfié. (115,04), f{see-lsio (°
pe-tchou (33,68); faire bouillir dans de l'eau, prendre le
jeun; guérison en cinq ou six jours.
Autre remède : Jang-chin-tang. — Tchou-ling (195,40),
(11,04), rognons de mouton (2) ; faire bouillir dans de lea:
à jeun.
Autre remède : Afou-ly-san. 一 Pan-hia (115,04), te
(193,40), mou-ly (115,04), houang-lien (363,80); ré
tout en poudre très-fine, y ajouter un peu de miel et en
petites pilules de la grosseur d'un pois; prendre chaque
jeun 73,36 de ces pilules.
Quelquefois l'écoulement bénin a été quéri en prenant
de rhubarbe première qualité, et en l'introduisant dans
comme nous l'avons dit pour la préparation du premier t
kia-kten-pi-po-san ; trois fois généralement ont suffi pour
rison.
Blennorrhagic virulente.
Remède : Aïa-ouei-kin-tsin-yn.— Che-lien (jo) (chair) (1
pe-fou-ling (115,04), y-iche-jin (115,04), me-tong (1
quen-iche (73,36), jin-seng (33,68), che-tsang-pou (1
tche-kien-isee (78,36), pe-tchou (35,68), tso-siè (114,0/
lsao (35,68), tang-sin (15,36); faire bouillir dans de lea
le matin à jeun; guérison en cinq ou six jours.
Autre remède : ÆKin-{sin-lieu-tsee-yn. 一 Che-lien-tsee
enlever la peau) (115,04), jin-seng (35,68), Aouang-hin (1
iche-fou-ling (95,20), ty-khou-py (111,04), me-tong |
tche-tsien (59,52), houang-tsin (111,04), kan-tsao (11,36
bouillir dans de l'eau, boire le matin à jeun.
Autre remède : Houang-pe-ouan. Prendre de la m
MALADIES VÉNÉRIENNES. 9235
l'épine dorsale d'un cochon, et avec 363,80 de l'écorce de
houang-pé réduite en poudre, en faire de petites pilules ; en ava-
ler chaque matin 19 à 20 grammes.
Autre remède : Tsin-sin-men-lsee-yn. 一 Py-sie (118,04), tsang-
pou (115,04), ou-yo (95,20), y-tche-jin (75,36), kan-tsao (75,36),
fou-ling (11,04) ; faire bouillir dans de l'eau, boire à jeun le
ruatin; quérison en dix jours. .
Autre remède : Tchin-tsou-fen-ouan. 一 Tsao-kiang (15,36),
Roung-pé (111,04), hoa-che (71,36), tsin-tay (33,68), seng-hiun
(11,04), 1sao-kiun-py (115,04), hou-fen (53,52); faire bouillir
dans de l'eau, prendre le matin à jeun ; dix jours pour la guérison.
Autre remède : Ling-tchou-fen-sin-tang. 一 Fou-ling (115,04),
Be-thou (115,04), tchou-ling (115,04), tso-sie (115,04), kan-tsao
(1,04), mou-tor:9 (115,04), nteou-sy (torréfié) (115,04), py-sie
C1l1,04), ésang-pou (73,36); faire bouillir.
Autre remède : Tche-pe-tang. — Tche-mou (185,40), houang-pé
€ 181,40), Ao-fen (185,40), chan-yo (363,80), mou-ly (113,04),
thé (185,40), seng-ty (363,80), rhubarbe (188,40), tchin-tchou
(1h:,04) ; réduire le tout en poudre, et, avec de la farine de fromentt,
en former des pilules ; chaque jour en prendre le matin 115,04.
Autre remède : Fn-chin-san. — Seng-kiun (185,40), lay-fou-lsee
(181,40), tchou-yu (115,04), tong-koua-jin (185,40), fey-che
(181,40), tchuen-pe-py (185,40), hoa-che (363,80), houang-pé
(361,80), kan-kiang (115,04), pc-chô-yo (185,40), ko-fen
(111,04), yu-po-py (363,80); réduire en poudre, en faire des
Pilules avec farine de froment; chaque matin 115,04.
Autre remède : Houang-tsin-tang. — Houang-tsin (183,40),
Jou-ling (365,80), ou-oey-tsee (185,40), jou-song-jong ( 185,40 ),
chan-yo (295,44), tou-sse-tsee (361,80), che-lien (293,44), me-
long (365,80), lou-che (115,04), jin-seng (75,36), long-kou
(185,40) ; réduire en poudre, en faire des pilules, dont on pren-
da chaque matin 75,36.
Autre remède : Py-sie-san. 一 Py-sie (118,04), che-tchang-pou
(1,04), y-tche-jin (115,04), ou-yo (75,36), mou-hiang (53,52),
lng-kouei (115,04), mo-yo (75,36); faire bouillir dans de l'eau
4 boire à jeun le matin.
236 MÉDECINE DES CHINOIS.
Autre remède : F-tche-san. — F-tche-jin (119,04), Lo-po (18: 4€
fou-chin (365,80), yuen-tche (183,40), che-lien-isee (181,4€-
che-tsang-pou (295,44), chan-yo (185,40), fou-ling (293,4 =
chou-ty-houang (185,40), kan-lsao (145,72) ; réduire je tout
poudre, en faire des pilules avec farine de froment ; chaque mat
à jeun, en prendre 115,04.
Autre remède : Ta-lien-kiao-yn.— Lien-tsao (115,04), iche-Æ
(115,04), houang-tsin (15,36), hoa-che (115,04), tsay-hou (11,38
king-kiai (78,36), fang-fong (15,36), kan-tsao (183,40), «=
kouei (115,04), tche-chô (115,04), mou-tong (145,72), hiue—
(115,04), tchan-touy (115,04) ; faire bouillir dans de l'eau.
Autre remède : AMiao-chin-ouan. — Tou-sse-tsee (185,40), sa
piao-siao (185,40), tchuen-lien (145,72), mou-ly (143,72), br=
koa (115,04), fchin-cha (73,36), che-tchang-pou (185,40), pe-f=
ling (363,80), y-tche-jin (363,80), hien-lien-lsee (361,88
chou-cha-my (135,60), souan-tsgo-jin (143,72), chan-yo (181,4
J'u-seng (18,36) ; réduire en poudre, avec miel, faire des pilule
dont on prendra chaque jour 75 36.
Autre remède : Tsien-kin-sy-iso-san. — Fan g-fong (111,04 -
yn-hoa (185,40), tang-houei (115,04), mou-tong (115,04), ka
tsao (181,40), haï-kin-cha (133,60), tsin-tay (33,68), jou-hias
(115,0%), mo-yo (115,04) ; faire bouillir; sert comme lotion pos
faire disparaître les taches et calmer les démangeaisons.
Autre remède : Hia-ling-san. 一 Tchou-ling (365,80), mou-
(363,80), fou-ling (185,40), pan-hia (363,80), chan-yo (363,80
réduire en poudre, avec miel, en faire des pilules dont on prend:
chaque matin 115 04.
Autre remède : Long-lan-sie-han-tang. —Long-tan-tsao (33,68
jin-seng (38,68), tien-tong (75,36), mé-tong (12,36), houang-h
(53,52), chin-tche (55,52), iche-mou (185,40), houang-tsin (25,56
tsay-hou (35,68), ou-vey (18,104), kan-tsao (115,04); faire bouil
et boire ; trois ou quatre jours suflisent ; si l'écoulement n'a pas ces
complétement, prendre {a-lien-kiao-yn (vu).
La blennorrhagie se présente quelquefois sous une forme tou
particulière : la verge n'est pas tuméfiée ; l'écoulement est visqueu
blanc, épais, continuel, souvent peu abondant ; l'ouverture ui
MALADIES VÉNÉRIENNES. 237
maire est légérement douloureuse ; l'urine est claire, quelquefois
Jaune ou verdâtre ; au commencement ou à la fin de l'émission de
urine, le malade éprouve un léger prurit; dans certains cas,
L'ouverture urinaire est bleuâtre et douloureuse à la pression;
pesanteur et démangeaison à l'anus; cette maladie a une durée
£ndéterminée, elle peut être primitive ou consécutive à la blen-
morrhagic ordinaire; dans ce dernier cas, elle est caractérisée par
une pelite goutte de pus coulant le matin. Cette affection est
grave, parce que peu à peu elle ôte à la verge sa force d'érection ;
elle est généralement accompagnée de fatigue et de sueur. Lors-
quelle est primitive, elle amène souvent de la toux, de l'amai-
gnssement; perte d'appétit et dévoiement, les yeux sont alors
ænbourés d'un cercle bleuâtre; le meilleur remède pour combattre
eette affection est choui-ho-fen-tsin-yn. — Tche-fou-ling (1105,4),
ghe-jin (1106,4), py-sie (1105,4), che-tchang-pou (735,6),
&hou-ling (133,6), tche-tsien-isee (79,36), tso-sie (115,04), pe-
éou (51,52), tchin-py (115,04), tcha-kio (75,36) ching-ma
(21,944), £an-isao (35,68) ; faire bouillir dans de l'eau ; prendre à
Jen le matin pendant dix ou quinze jours; faire ensuite usage des
Pilules ou-pen-ouan. — Tchou-ling (135,60), bouton de nénuphar
(135,60), Aouang-lien (133,60), pe-fou-ling (1105,4), tchou-cha
(361,8), y-tche-jin (135,6), pan-hia (181,40), houang-pé (365,80),
dan-lsgo (525,20); réduire le tout en poudre, et, avec de la
farine de fromeut , faire des pilules dont on prendra chaque jour
Ils 04.
Autre remède : Houang-tse-lang (vu plus haut).
La blennorrhagie externe est caractérisée par une inflammation
de la membrane externe du gland et de la membrane externe de
L verge, placée au-dessous du gland. Ces parties deviennent rouges,
brillantes, tuméfiées, avec suintement de matière purulente et fétide
€ accompagnement de prurit et de douleur.
Le traitement de cette blennorrhagie est à peu près le mème
que celui de la blennorrhagie interne; parmi les remèdes cités
Frécèdemment, le meilleur est long-tan-sie-kan-lang ; mais il en
est un autre généralement employé et appelé eul-isee-siao-lon-san.
—Tou-fou-ling (294,40), ts0-sie (735,6), hing-jin (35,68), kiang-
2 BES CHINOIS
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CC ven 一 oa 31.68 . Etm-fen (11,42, est:
pæÿ-pea 是 inemp-ars 31.6R - redsire en pouér ud
verser bestus à Dan d'en œuf de canard: lansser sécher.
Kesloynrs — Jimi 110. ban : 31,68), par
pers litnb.m.s« DIE : redere en poudre. verser un peu
dc:
7 人 7 —Then-thos 0,308. , boseng-lies 105,368 1.
bounn,-p 和 sn nue) INR. bie-fen .0:,368), siang-
ge déntdekphant 0,36X . os-pey-ter 05,368), exl-1rh2
OS, my OU3SON , lonbheng 06.368.; reduire le tœu\
en poudre trestine.
Ja-frn-sin. — Sy étain L'* qualité: 221,08): mettre sur le feæ—
ajouter {chou-cha 35,545 . rhos-gn ; mercure) (35,68), tag"
{51,8,: apres un certain temps que le tout aura été expose à
l'action du feu, ne garder que sy et ting-fen, ajouter ka fe"
(362,8; : réduire en poudre.
Kiuei-trhuei-lo-han-san. — He-yuen (plomb) (195,40), chow-ys —
(83), fan-choui-che (123), kin-fen (83), pong-cha (51) ; réduire um"
poudre, placer sur la crevasse en couvrant avec un emplâtre fa sai
avec oignons, armoise et hoa-kiao.
L'abus d'aphrodisiaques amène quelquefois une maladie que l'o: =”?
MALADIES VÉNÉRIENNES. 239
peut classer parmi les blennorrhagies externes. La verge étant
continuellement en érection finit par s'échauffer ; les efforts répétés
pour arriver à l'éjaculation développent cette inflammation : il se
forme alors extérieurement des pustules de couleur violette, pru-
rigineuses, et qui ne tardent pas à donner issue à une matière
glutineuse, sanguinolente. La verge ne cesse point alors d'être en
érection; pour guérir cette affection, il faut immédiatement em-
ployer les remèdes suivants :
Houang-lien-kiai-lou-tang. — Houang-lien, houang-tsin, houang-
pi, tche-Isee (chacun 115,04) ; faire bouillir et boire le matin à jeun.
Ou-lou-kouei-ouan.— Lou-kouei (33,68), tsin-py (363,8), louy-
Quan (365,8), pe-fou-ly (365,8), tchuen-houang-lien (365,8), kou-
Aouang-lien (31,68), ngo-pou-che-tsao (363,8), mou-hiang(115,04),
musc (3,68); reduire le tout en poudre; en faire des pilules
dont on prendra chaque matin 34,68.
Nous avons dit plus haut que, dans la blennorrhagie, l'inflam-
mition gagnait quelquefois les testicules, dont le volume augmentait
sosiblement; le malade éprouve alors des envies de vomir, son
haleine devient fétide et il ressent des tiraillements aux aines et au
bes-ventre, avec accompagnement de fièvre; pour guérir cel
accident il faut cautériser avec l'armoise trois fois au trou dit Aouan-
guen (v. Acuponclure), sept fois au trou dit {an-tim ; frotter ensuite
avec hoaë-{see (graine de sophora), oignons, sel, le tout pulverise .
Prendre pendant quelques jours un des remèdes suivants :
Hoaï-tsee (graine de sophora) torrélié et pulvérisé, ajouter un
Peu de sel et prendre dans du vin.
$se-koua torréfié, pulvérisé, dans du vin.
Ly-tsee-koua (195,40), siao-hoei-hiang (19%,40), pulvérises
dus du vin.
Man-kin-isee, kieou-tsai, pulvérisés dans du vin.
Dans le cas où la tate du gland de la verge se couvre de petites
tches rouges surmontées d'un point blanc, avec prurit très-vif et
fort désagréable, il faut de suite se servir pour lotion d'une des
eux employées dans la blennorrhagie externe.
La blennorrhagie chez la femme présente presque les mêmes
sÿmplômes que chez l'homme : prurit, chaleur, gonflement du vagin,
243 MÉDECINE DES CHINOIS.
cuisson et brülure au moment de l'émission de l'urine, ecoulemes
de matiere corrompue d'une couleur variable, quelque'ois mél
de sang; les vètements qu'il touche sont tachés ou en vert-jaune
en jaune foncé ; tantôt liquide, tantôt visqueux, il est d'une ode=
souvent fetide; en outre, la femme ressent en marchant de
douleur au bas-ventre et au périnée. Mème traitement que po
l'homme.
$ II. — Chancre (kan-ichoang).
Le chancre est un ulcère rongeur (cke-lan-ichoang) produit ps
un virus d'une nature particulière (£an-fox), et communicable ps
le contact immédiat. Nous avons dit, en parlant de la blennorrts
gie, que ce virus formé par les restes de semence, de meostru
et d'écoulement leucorrheique, pouvait, par sa nature, et s0s
l'influence de certains principes échauffants, causer, après «
certain temps, une inflammation de la peau qui tapisse l'yn-kos
Or, il peut arriver que la femme dans une mauvaise condition,
livrant habituellement à un commerce impur, rencontre un ind
vidu dont le sang vicié développe le virus dont nous venons «
parler. Ce virus causera un ulcère et se répandra ensuite dans tou
la masse du sang.
Le chancre se communique par le contact inimédiat d'un orga
avec le siége d'infection; il se manifeste ou sur l'organe, ou lo
de lui, après un temps dont la durée est très-variable ; il appari
le plus habituellement chez l'homme sur le gland, extrémité part
supérieure ({chou-kan), au-dessous de l'ouverture urinaire (4ia-kan
sur la couronne (sieou-keou-kan), près du filet (chkao-kan), à
base du gland (lien-ken-kan), dans l'intérieur du canal (yang-nuc
kan, où yang-mey, nuei-kan), dans la bouche ou la gorge (heo
kan), au nez (py-kan), à l'anus ou à l'extrémité du gros intest
(ki-houan-tchoang).
Chez la femme, il siége le plus ordinairement sur la membra
qui tapisse l'yn-hou. Le chancre apparait généralement du tre
sième au neuvième jour, quelquefois seul, d'autres fois accomp
gné d'un grand nombre d'autres; il débute par une petite tac
rouge gonflée au centre et causant ou de la dou‘eur ou un prul
MALADIES VÉNÉRIENNES. . 251
très-vif; peu de temps après, au milieu de la plaie se montre par-
fois un point blanc qui ne tarde pas à former cavité, augmentant
insensiblement et de largeur et de profondeur. Dans le fond on
aperçoit et on peut sentir une sorte de peau ferme ; épaisse et de
couleur blanchätre; les bords de la plaie deviennent également
durs, droits, avec des dentelures inégales.
De la rougeur entoure l'ulcère ; la surface grise ou cendrée donne
issue à un pus séreux et souvent mêlé de sanx, d'une odeur fétide
et plus ou moins abondant, accompagné quelquefois d'une douleur
imsurmontable ; pendant un mois telle est la forme du chancre;
ensuite la rougeur disparaît, les bords deviennent gris bleu , le fond
dela crevasse s’amollit, et le pus est plus liquide et moins abondant.
Les chancres sont ou rongeurs (che-lan) ou simples (krai-
khoang (petits boutons un peu élevés). Ces derniers diffèrent des
premiers, dont nous avons indiqué les principaux caractères, par
ks symptômes suivants: s'ils ne sont pas rongeurs, la tuméfaction :
nest plus la même, et leur couleur est celle d’un bouton ordinaire;
is sont souvent accompagnés de tumeurs (hive-san-chan-ou-pien-
Je). Lorsqu'ils ne sont pas soignés, ils finissent quelquefois par
devenir rongeurs. Souvent aussi ils prennent la forme de végétations
carnues, en forme de petits champignons non douloureux.
Les chancres en général sont accompagnés de tumeurs ct sou-
Tat de blennorrhagie; il arrive aussi fréquemment que l'ulcère
siégeant sur le gland ou le prépuce, la peau de la verge est, par
sie de l'inflammation, ramenée en avant, et qu'il y a alors im-
pusibilité de découvrir le gland; d’autres fois la peau est portée
@arrière et ne peut être ramenée en avant; ces deux accidents
Peuvent devenir très-dangereux. |
1 est une espèce de chancre (yang-nuei-kan) qui, au lieu d'être
. lemme, reste caché dans l'intérieur du canal; il est facile de le
reconnaître par la nalure du pus, qui n'est plus le même que dans
k blennorrhagie, ou bien par la douleur ressentie dans un point
fxe et durci de la verge; cet ulcère se porte même quelquefois
bout à l'extrémité de la verge, près du bas-ventre; on le distin-
dura par des symptômes analogues aux précédents, et surtout par
me dôuleur extrême au bas-ventre et au périnée,
16
252 . MÉDECINE DES CHINOIS.
Le traitement des chancres consiste à employer, au début de
maladie, des poudres cautérisantes, et ensuite des remèdes tenda
à chasser du sang le virus qui sy est mêlé. Ces remèdes doive
être continués- pendant un mois au moins après la guérison d
accidents primitifs.
Remèdes : My-ichouen-choui-yn-kao. 一 Houang-pé (33,68
houang-lien (35,68), rhubarbe (15,10), hiong-houang (15,10) 4a
Jan (15,10), tsin-tay (15,10), eulicha (15,10), tang-sin (15,10
kin-fen (15,472), tchin-ichou (05,55), ping-pien (05,55); rédui
le tout en poudre très-fine, mélanger avec 365,08 ou 185,72 ,
mercure, suivant je tempérament des inalades, en frotter le por
de chaque bras d'une quantité de 14,47 ou 1t,10, suivant
malade.
Mettre en même temps sur le chancre 1,104 ou 15,47 de
poudre ci-dessus, avant de l'avoir mélangée avec le mercure, et
couvrir avec [emplatre appelé tchong-ko-kao. 一 Tse-kiu-py (194:
tou-ho (1105), pe-tsee (1105), tche-chô (731,06), che-tchang-p
(554); réduire en poudre très-fine, et, avec de l'eau d'oignon !
du vin un peu chaud, en former un emplatre.
Dans le cas où le mercure attaquerait les dents ou toute aut
partie du corps, laver avec Kan-tsao (115,04), fang-fong (115,04
faire bouillir; ou hoa-tsio (13,36).
Prendre en mème temps deux fois par jour, matin et soir, u.
tasse de la boisson suivante : |
Tang-houei (115,04), nieou-sy (113,04), jin-tong (115,04),
jin-my (115,04), houang-pé (75,36), tchuen-hiong (15,36), fan
Song (75,36), kië-kang (73,36), lien-tsio (115,04), tche-m
(35,68), seng-ty (71,36), kin-hiai (55,52), kiang-kou (55,52
mou-tong (115,0%), tche-tsee (115,04), chou-ty (75,36), pe-t:
(33,68), tou-ho (53,52), tchin-py (73,36), houang-lien (35,68
tche-ch5 (115,04), fang-ky (33,68), pé-sien-py (15,36), fen-ts
(54,52), tou-fou-ling (143,72); faire bouillir le tout dans :
l'eau.
Dix jours au maximum suffisent pour la guérison. Suivre ,
même temps un régime sévère, éviter surtout la viande de mo
ton, le poisson, et s'abstenir du coit pendant soixante jours.
MALADIES VÉNÉRIENNES. 213
Dans le cas où l'emplâtre tchong-fo-kao n'opérerait pas une
prompte dessiccation, on pourra le remplacer par une des poudres
siccatives dont nous allons donner la composition. |
Autre remède : Hia-kan-fung. — Urine déposée depuis un cer-
tain temps au fond d'un vase, deutoxyde de plomb, carbonate de
plomb {chacun 31,68); mettre le carbonate de plomb sur le feu
jusqu'à ce qu'il soit jaune, réduire le tout en poudre, et, avec un
peu d'huile, en former une pâte que l'on mettra sur le chancre
(changer trois fois par jour). Prendre intérieurement hoatï-hoa
(fleurs du sophora), en mettre une certaine quantité dans un vase
sur je feu (pas d'eau dans le vase), les retirer après quelque
temps et les réduire en poudre; en preudre 115,06 trois fois par
jour dans un peu de vin. Quelques livres suffisent pour mettre à
l'abri de tout accident postérieur.
Autre remède : My-tchuen-chouti-yn-kao. — Houang-pé (35,68),
koxang-lien (31,68), rhubarbe (15,40), hiong-hoang (15,104), tan-
Jen (13,104), tsin-tay (18,104), eul-icha (13,104), tang-sin
(1,104), Æën-fen (15,472), kou-fan (11,492), ta-fong-tsee
(1,472), tchin-tchou (03,55), ping-pien (05,55); réduire le tout
en poudre, en mettre sur le chancre 15,104 ou 1#,47, suivant le
lmpérament du malade; prendre ensuite choui-yn (mercure)
351,08 ou 185,04, un peu d'huile; mélanger le tout avec la
Poudre précédente et en frotter le pouls de chaque bras.
autre remède : Hong-chang-tan. 一 Ho-siao (253,16), pe-fan
(295,44), mercure (365,08); réduire en poudre, mettre sur le
hancre ; prendre intérieurement houaï-hoa, ainsi que nous l'avons
«rpliqué.
Autre remède : Eul-kiao-tang. 一 Corne de vache torréfiée,
Pulvérisée (735,06), corne de mouton torréfiée, pulvérisée
(131,06), avec tsao-kiao-tsee (1105), rhubarbe (3685), tchuen-
das-kia (735,06) ; réduire le tout en poudre ct en prendre cha-
Que jour, le matin à jeun, 191,40 dans un peu de vin.
Autre remède : Kïn-fen (73,36), houaï-hoa (115,04); réduire
€ pondre, et avec de la farine en faire des pilules que l'on pren-
tn chaque matin.
Autre remède : Hougng-lien (75,36), houang-kin (75,36),
16.
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dater romhe. Torr-api-n — oem 31.68 . ben
3'. 1phoupg 31.55. praghenkre 31.68 . ypang-srhe 155,3
yong-umm 11. Gel de chevre. mo-che-tee 1291, 48: : réduire
pemdre, mettre sur le chancre: ratneurement. loeï-bos.
Actre remède : Jra-trhong-pe-san. — Tsin-tay (35,68\, pa
ha 135,68), po-ho 1115.84 jin-ichong-pe 131,681. exl-icha (33,6
quen-ming-fen 113.84, ma-po (11,841, perg-pren 101,736);
dire le tout en poodre; ajouter : soufre (11,104), trkse-te
(11,8%); pulvériser, mettre sur le chancre ; intérieurement, 4c
hoa.
Autre remède, également bon pour l'yang-mei-tchoang (pi
et le bubon : Fn-hoa-kiai-tou-tang. — Tou- ou-hing (195,40), :
hoe (11,04), tie-hoa-fen (111,04), ou-kong (2°), ty-ting (115,0
MALADIES VÉNÉRIENNES. 245
Pou-hong-yn (115,04), hoa-lo-jin (115,04), tchuen-chan-kia (33),
Æuen-sie (33), tien-tchong (45,50), mang-siao (195,40), tsan-tout
(111,04), tou-mon-pié (31,68), rhubarbe (195,40), kan-tsao
(31,68), pan-mao (35,68), chan-kiang (33); faire bouillir dans
de l'eau, prendre le soir avant de se coucher; mettre quelque
chose entre les dents, de manière à avoir constamment la bouche
ourerte; et afin d'éviter tout accident postérieur, prendre tiao-ly-
Owan-fang. 一 Houai-mey (145,12), fchuen-py-sie (145,72), pe-
sien-py (1105), ichang-eul-tsce (133), kan-tsao (365), lien-tsio
(333), ty-fou-tsee (735), hou-ma-jin (735), kin-yn-hoa (1105);
réduire en poudre, en faire des pilules dont on prendra 185,40
chaque matin. |
Autre remède : Kou-pe-tan. 一 Hou-pe (13,36), chan-tchou
(31,36), tchou-cha (115,04), lieou*houang (714,36), houei-pan
(115,04), thang-pou (115,04); réduire en poudre; prendre en-
suite 145,72 d'excellente farine de blé que l'on mettra sur le feu,
dans un vase sans eau; retirer dès qu'elle sera jaune, y ajouter la
Poudre et 334 de sucre; en prendre chaque jour 115,04 dans un
Peu d'eau tiède; mettre sur le chancre une des poudres siccatives
dont nous avons donné plus haut la composition.
Autre remède : Ou-kong (13), kiuen-sié (73), tchuen-loui (75),
san-kia (6 morceaux), me-tong (115,04), houai-tsee (31,68), rhu-
barbe (115,04), kan-tsao (33,68) ; faire bouillir et boire à jeun.
Autre remède : Tou-fou-ling (293,44), tchou-{cochon)-tsee
(335, coupés par morceaux), hing-jin (33,68), kiang-san (35,68),
£sao-kiao-tsee (255,76), kin-yn-hoa (115,04), fey-tsao-tsee (255,76),
£chou-(cochon)-ya-(dent}-tsao-kio (pied) (1505) ; ajouter {sao-tsee
《 3:,68), tche-pe-yen (111,68), lu-teou (113,04), kiang-mey
《lo04) haï-kin-cha (45,5), ou kia-py (43,5), pe-tsee (48,5) ;
Faire bouillir, prendre trois fois par jour une tasse; 21 jours de
Suenson.
Autre remède : Kan-lao-san (vu), en parlant de la blennor-
rhagie externe.
Tching-ichou-san (vu), id.
Fa-fen-san (vu), id.
Kouer-tchuan-to-kan-san (id.).
3046 MÉDECISE DES CHINOIS.
Autre remede : Us-pas-aus. — Che-tchong-lou (141,72), ich.
hr SK. hes-trhos perle: 135,36), ping-pien (35,68), lu.
pe 一 .Mi : redune es poudre. en prendre 31,36, auxquels oa
aomiers Ffrelos-eues 25.66 - dsiser en trois parties, dont
es proudre ui chague mais: axoir sois auparavant d'avale u
peu d'eau dt àe-fs-Éens.
& I] 一 Hrwe—kes-chan-cs-piez-jong (bubon).
Le jun durées-ches, sang mauvais amoncelé) est me
affcuoi commune 2 l'homme et à La femme; son siége ei
] am . i Je pruveuir drertement d'an coit infeciant, sans it-
cumpaauwemeir de chancre vu de bleanorrkagie, ou il peut étre:
rœuut actiientwe dus chaucre us d'eme blennorrhagie. Dansk:
promet ta. Li paraë haiwriucllement du troisième au seplièue
jour. Ga nt Gruxseme cas. Le iemps de son apparition est plus
OÙ Au DT. Mu me depassami geseralement pas quinze jour;
ME Mi 1 pruc-der d'une douleur sourde dans l'aine, païs
ont Le wt jurmt immeur qui grossit de jour en jour, devient
Qu" Ovuioureux . e1 finit par acquérir La grosseur du poing; l
Jeur en Ar oubtt Ru CE ruuse: feire, tristesse, soif, vents,
eus SOU ae ü: culs vrdiuaires qui { accompagnent.
hero. Fins 一 Jchim-tchos perle, (35,68), soufre
WTA anim 1.50 . brue-biei $1,50), eul-tcha (41,50),
mg 0. NO . bosang-pe 31,68); réduire Le
“1 €B jwoutre ajeuier un peu d'huile et frotter le bubon ; s’il
ent -utert. tire la puudre à rec, ct, dass le cas où il y a écoss-
letueut de pus. couvrir avec Femplatre ihong-keou-kao, ou-koes
prias \u . quatre ou ciuq jours suflisent pour la guérison.
Autre rettede : Aougtlo:g-sam. 一 Pe-tsee , 13,36), hiang-1œ
\r1. 80 . échurm—chamdia 31.36 , rhubarbe , 143,72), jou-hiaæ.
91,0,, mo-y0 31.6X ; faire bouillir dans de l'eau et boire.
Autre remede : Mouy-sam. 一 Tang-houei 111,36), kan-tsa
(At 51,36, Aoa-cke ,5: 361, mou-ly 173,36), rhubarb=
(113,04,, mou-pie-lsee 5, :; faire bouillir et boire; ces deux re 一
médes, pris au début, arrètent la croissance du bubon.
Autre remède : Sien-fung-ko-ming-yn. — Tchuen-chan-kic
MALADIES VÉNÉRIENNES. 257
(33,68), tsao-tsee (15,84), fouet-ouey (45,50), kan-fsao (isee)
(35,68), kin-yn-hoa (75,36), tche-cho-yo (15,80), mo-yo (15,80),
hoa-fen (03,36), fang-fong (25), pe-mou (35,68), pe-tche (35,68),
échin-py (43,50); faire bouillir et boire.
Autre remède : Aing-fang-pey-tou-san. 一 Kin-kiai (73,36),
fang-fong (15,36), kiang-ho (15,36), tou-ho (75,36), tsai-hou (53),
tsien-hou (55), kiei-kang (11,36), tchuen-hiong (35,68), tsee-kiao
(75,36), foubling (71,36), jin-seng (15,80), kan-tsao (11,80),
gingembre ; faire bouillir et boire.
Autre remède : Chan-kio-muei-sao-san. — Tchuen-chan-kia
(Sw.), /ang-kouei-ouey (115,04), rhubarbe (115,04), kan-{sao
(111,04), 1ou-mou-pie (33) he-tsien-meou (35,68), kiang-san
(31,68) ; faire bouillir et boire deux fois par jour.
Autre remède : Hong-hoa-san-yn-tang. 一 Hong-hoa (115 04),
lang-kouei-oueÿ (115,04), tsao-tsee (33,68), rhubarbe (115,04),
bien-tsio (75,36), sou-mou (35,68), tchuen-chan-kia (35,68), che-
laë-ming (35,68), kiang-san (33,68), lou-hiang (715,36), tchuen-
Pémou (75,36), fsien-nieou (75,36) ; faire bouillir, boire deux
bis par jour.
Autre remède : Aieou-ling-tang. — Mou-hiang (45,5), lou-hiang
(111,04), mo-yo (115,04), eul-tsao (75,36), hiue-kiai (75,36),
pa-teou (33,68) ; réduire en poudre, et, avec du miel, faire des
Pilules grosses comme un petit pois ; en prendre neuf dans un peu
d'eau tiède.
Autre remède : prendre un œuf, en extraire le blanc, mettre
dedans sept pan-mao, faire cuire l'œuf, rejcter les pan-mav,
manger le jaune.
Autre remède : Houang-tsi-biey-to-san. 一 Hoang-lsin (15,36),
perhou (35,68), chuen-chan-kia (33,68), pe-tchou (33,68), tang-
lowe (115,04), fchuen-hiong (71,36), kin-yn-hoa (73,36), tsao-tsee
(31,68), #ié-hoa-fen (71,36), 1s0-sie (75,36), kan-tsao (35,68);
fire bouillir et boire deux fois par jour.
Autre remède : Pa-tching-tang. 一 Jing-seng (3:68), fou-ling
(11,36), pe-tchou (35,68), kan-tsao (45,5), tchuen-hiong (111,04),
Pe-cho (75,36), seng-ty (115,04) ; faire bouillir et boire deux fois
par jour.
248 MÉDECINE DES CHINOIS.
S IV. 一 Fan-hoa-tchoang (végétations).
Il arrive quelquefois, à Ja suite d'un coit impur ou après==- $ L
guérison imparfaite d'un chancre, que des excroissances d'u _ssune
forme particulière naissent sur le gland, la verge, le prépuc—- ce,
dans le vagin, l'utérus, à l'anus, ou dans la bouche; ces excrom—mis-
sances apparaissent habitucllement du premier au vingtième joæ ur,
après un coit impur; lorsqu'elles sont les suites de l'infiltrat=x ‘ion
dans le sang du virus infectant devenu rebelle au traitement, _… le
temps de leur apparition n'est point déterminé. Elles affectent
différentes formes, entre autres celle d'une espèce de plante ===2p-
pelée ye-tsai (sorte de chou) ; d'autres ressemblent à la fleur dite
ki-kouan-hoa (crête de coq); ordinairement elles sont gros 一 一 :6
dans la partie supérieure, et petites à la base. Très-mobile=— tt
animées d'une sorte de sensibilité , elles semblent s'ouvrir lorsque
le malade se met en colère; quelquefois douloureuses et pr T-
gineuses , surlout si elles sont saignantes avec écoulement de ="
mélé de sang; souvent elles sont sèches et dures comme de !
come; celles qui ressemhlent à la fleur Ai-kouan-hoa siège"
généralement autour de l'anus.
Remède : 1° Ou-mey (cuit dans de l'eau) (115,04), king-p
(113,04); pulvériser, mettre dessus.
2 Pourpier, cuit à sec et pulvérisé; mettre dessus avec mr 中
peu de graisse de cochon. Prendre en même temps inttrieur 一 ze
ment : Âia-ouei-siao-yao-san. — Tang-kouei (119,04), pet °
(11,04), pe-fou-ling (118,04), pe-ichou (41,50), hiang-fou (12% 小
tsay-hou (35,68), hoang-tsin (115,04), tchin-py (115,04),
(4350), kan-tsao (75,36) ; faire bouillir, boire au moius pendas sil
cinq jours.
$ V. — Tche-pe-fong (taches rouges, blanches).
Il arrive quelquefois que plusieurs mois après la guérison d'u 2
accident vénérien, l'individu ressent subitement de la céphalalgi
avec fièvre, douleur dans les os et vertiges; peu de temps apr"
apparaissent sur le front de petites taches rouge cuivré (4
hong), qui augmentent peu à peu. Le visage devient enflé et prix 一
250 | MÉDECINE DES CHINOIS.
la nuit; le nez répand une odeur fétide, et souvent du pus et du
sang pénètrent dans la bouche au moment du reniflement; les
boutons s'ulcèrent davantage. Prendre {chou-y-tsee-tang. — Tchou-
y-tsee (363,08), hoang-tsin (115,04), kin-yn-hoa (115,04), pe-
cho (73,36), tang-kouei (11,36), tien-hoa-fen (111,04), pe-mou
(115,04) ,‘tchuen-chan-kia (33,68), pe-sien-py (42,50), sin-fong-
tang (45,50), pe-tsee (71,36), mou-koua (115,04), t:00-bæ
* (35,68), kan-tsao (115,04), hou-lo (115,04), fang-ki (41,50),
hou-ma (75,36), tou-fou-ling (145,72); faire cuire tou-fou-ling
dans de l'eau, rejeter tou-fou-ling et garder l'eau, dans laquelle on
mettra les différentes substances précédentes ; faire bouillir et
boire.
Autre remède : Si-seng-fou-kien-ouan. 一 Jou-hiang (361,8),
mou-yo (365,8), eul-tche (35,68), ting-hiang (365,8), Aïue-hini
© (118,04), ngo-ouey (143,72), pe-hoa-che (145,72), farine de fro-
ment (1 livre), miel (221,08), jujubes (20); réduire en poudre
et en faire des pilules dont on prendra chaque matin 115,04.
Autre remède : Tien-ma-ping-tsee. -一 Tien-ma (115,04), po-ho
(115,04), pe-fou-tsee (113,04), pe-tsee (113,04), tchin-tchou (perle)
(118,04), tchuen-hiong (115,04), tsuen-ou (115,04), (sao-08
(115,04), fang-fong (115,04), sy-sin (75,36), hiong-houang
(225,08), htuen-se (225,08), kan-isao (195,40); réduire 昌
poudre, en faire des pilules dont on prendra chaque jour 195,0.
Autre remède : Plomb, en extraire toute l'eau possible (295,44),
soufre (36%) ; pulvériser ; chaque jour 35,68.
S VE. 一 Aeou-yay-lou (venin à la bouche et à La gorge)
Il arrive quelquefois, comme accident consécutif d'un chancre,
après un temps plus ou moins long, qu'une ulcération se forme
sur unc des deux glandes qui se trouvent à l'entrée de la gorge,
ou bien sur la membrane qui tapisse le palais près de la gorge, ou
enfin dans la gorge à une certaine profondeur. Cette ulcération
est blanche ; les bords sont droits et d'un rouge cuivreux ({an-hong),
les parties environnantes sont violacées, semblables à de la peau
corrompue (py-lan). La langue rétractée est presque inerte. Les
aliments en pénétrant dans la gorge y causent une sensation de
MALADIES VÉNÉRIENNES. 251
ne, souvent des douleurs très-vives: une matière comme du
:s, d'une odeur fétide, coule constamment de la bouche; l’ha-
ine est brülante et fétide; la partie ulcérée saigne dès que le ma-
de se met en colère. La fièvre est un des symptômes ordinaires
:'affection ; peu à peu, siles progrès du mal ne sont pas arrêtés,
: gorge s'enfle, devient très-douloureuse, et dans certaines partics
read une couleur violacée; quelquefois même une crevasse se
me dans ces parties, et il en coule une malière purulente jau-
ire; de petits bourgeons de chair en couvrent la surface, dont
e contour est dur et très-douloureux. La voix devient gutturale;
eu à peu la suppuration augmente, et souvent les malades suc-
ombent (1). Hoang-ty (2637 avant J.-C.) en parlant de cette
ladie dit que l'ulcère apparaît le plus souvent à la racine de la
ingue.
Remède au début : Pe-ting-tan. — Hao-cha (15,84), jin-tchông-
.(35,68), tsin-lay (3,68), oua-song (32,68); pulvériser, mettre
ir Je feu dans un vase hermétiquement fermé; le laisser sur le
» ne heure, le retirer, ajouter ensuite musc (08,36), ping-pien
N,36), pou-hoang (03,36); réduire en poudre, mettre sur l'ul-
tation. Dès que l’ulcère est déclaré, se servir de fao-tche-tang
n), auquel on ajoutera houang-lien (43,50); faire bouillir et
Mettre sur l'ulcère chout-tchin-kao. —Tchou-cha (73,36), pe-ky
195,40), pe-lien (195,40), ou-pey-tsee (195,40), yn-hing
195,40), hiong-houang (195,40), jou-kiang (293,30) ; réduire en
oudre très-fine.
Autre remède : Tsin-le-san. — Houang-lien (115,04), houang-pé
(1,04), tsin-tay (35,68), salpètre (25), tchou-cha (25), hiong-
ang (115,04), soufre (15), po-ho (13), pong-cha (03,80) ; réduire
poudre et mettre sur l'ulcère.
Autre remède également bon pour les ulcérations dans le nez :
-k-san. 一 Houang-fan, alun, {sin-lay; pulvériser, mettre sur
lcère.
Autre remède : Ting-ly-nan-sin-tang. — Hiong-houang (75,36),
1) Hoang-ty-mie-king.
= ENDSLLUE DE: CHINOIS
env 小 、 1e-ù 2. nee (3: -68), jujubes (3);
EECTSE ete Ir | IE.
ture “ae — Je-trheng-pe 111,36), py-tsien
2. even 4. men D OÙ, muse (21); pulvériser,
re nr _ es
bare me 二 Pass ben pour = mmgurte quel chancre : J+-
rs. — Len Jucsum 2 aus sur be feu jusqu'à ce qu'ils
SEE CR Ju ace . lespeer à l'action du feu jus-
par + oui om: s Gnur S1.08., £emgÉouci (111,04);
PUGETSE 了 SP UT M CAMMTE.
hore eme <cmemmut um pour = meporte quel chancre: li-
ac: — neue 21 0N _ £e-frn 105,80), pe-tsee (11,80),
a mec 6 Wh. à-ampe 5 01.80:. bseng-ien (05,2), tibia de
pe 了 RUN € -CMR S10R . be-#:1,31,68), alun (11,80),
ges ON. sm-ximp ge '.SÙ : palreniser le tout, mettre
Sur # “HR.
Lure: ment aoc es- — Le-les 31,68), king-fen (15,80),
param Ÿi W. seems 3. heusng-pe (31,68), hoos-hos
E NI. écaeura 1 So : puiverter. mettre sur le chancre.
lice De 古人 ao- — Pou-hong-yu (31,68), {a-16-
mn SNS égaent ST . trang-ouey iben::31,68), kan-0-
a LOS. auuirepg ai 15,80), hing-jin (11,80);
gun ecaur. Sur.
zx Teapeie Tar- Jr- 一 Aouei-pan (131,6), che-hiut-
mec ÈS. seche 51.36 : pulréniser, en faire des pilules:
Lits chagte matin dans de l'eau de {ox-fou-ling.
I arme quelquefois. comme accident consécutif d'un chancr
que de petites pustules rouse cuivre ({4#-4ong) apparaissent à
bouche. au palais et sur la langue.
L'halcine devient fetide, la langue douloureuse, surtout la nu
ces pustules exconées donnent issue à une matière épaisse, ja
nâtre et souvent mèlée de sang. Elles sont généralement accoi
pagnées de diarrhée ou de constipation.
D'autres fois la langue se couvre subitement de plaques blanch
séparées par de petits fils disposés en forme de carré; insomni
déchirure des gencives, enflure de la langue et des joues, séch
255 MÉDECINE DES CHINOIS.
accidents ordinaires accompagnant .cette syphilide.. Les taches,
une fois excoriées, laissent échapper une matière jaunätre, d'une
odeur d'œuf ou de pomme pourrie. Quelquefois la marge entière
de l'anus est ulcérée; d'autres fois le corps est couvert de petites
pustules rouges disparaissant sous la pression.
Remède : Mercure (15,50), tchou-cha (cinabre) (15,50); met-
tre sur le feu et exposer la partie malade aux vapeurs qui en pro-
viennent.
Autre remède : Tsang-tan-kao. 一 Houang-là (133,6), kin-fes
(115,04), mercure (115,04), ping-pien (21), une A ie de
graisse de porc; faire chauffer la graisse, y mettre hkoang-la et
ensuite les trois autres matières pulvérisées, en former un 00-
quent et en frotter les parties malades.
S VIII. 一 Che-kong-tou (poison humide autour de l’anus).
Il arrive quelquefois que huit ou quinze jours après un coit
impur, de petites taches, grosses comme un grain de sorgho, d'un
roux cuivré, apparaissent en nombre variable au périnée, sur le
scrotum, sur les fesses, et à la partie supérieure interne des
cuisses. Peu à peu elles deviennent larges, humides, exhalant une
odeur de sueur fétide, et produisant un prurit léger. Souvent ces
sortes de tubercules se fendent et donnent issue à un fluide jau-
nâtre et séreux dont l'odeur est très-désagréable; après un cer-
tain temps ils se localisent autour de l'anus.
Remède : Aia-ouei-leang-hiue-sse-ou-tang. — Tsuen-tang-kouei
(115,04), seng-ty (145,72), tchuen-hiong (75,36), tche-cho (75,36),
tou-fou-ling (145,72), kin-yn-hoa (143,72), chan-tsee (73,36),
yuen-min-fen (31,68), kin-fen (0,73), oat-hoa (fleurs du sophora)
(115,04); faire bouillir et boire.
Dans les cas où les pustules sont fendillées, les lotionner avec
che-tchouang-tsee-tang. 一 Ouei-ling-sien (195,40), che-tchouang-
tsce (195,40), tang-houei-ouey (195,40), cha-jin-kio (115,04),
tai-hoang (115,04), kou-seng (195,40), tchong-teou (73); faire
bouillir.
Les frotter ensuite avec lang-tou-kao. 一 Lang-tou, tchuen-kio,
soufre, ping-lang, ouei-ho, che-tchouang-tsee-ta-fou-y-tsee, sulfate
MALADIES VÉNÉRIENNES. 255
e cuivre (chacun 115,04) ; réduire en poudre, ct avec un peu
huile en former un onguent.
Autre onguent : Ta-ma-tsee-kao. — Pourpier (198, 50), louang-
ss (115,04), houang-pé (111,04), sulfate de cuivre (115,04),
cha (115,04), kin-fen (35,68); réduire en poudre et mélanger
wec buile. Huit jours suffisent pour la guérison.
1 arrive quelquefois, comme accident provenant d'un coit im-
pur, ou après la guérison imparfaite de ces accidents, que les bras
kjes cuisses se couvrent de petites pustules couleur de la peau,
À qui, quatre ou cinq jours après, deviennent d un rouge cui-
reux, occasionnant un prurit léger, mais incommode, surtout à
a verge. Lorsqu'elles sont fendillées, il en sort un fluide blanc et
éreux, ou bien jaunâtre, ou quelquefois noir, et d'une odeur fort
ksagréable. Ces pustules, semblables aux boutons de la gale,
oat douloureuses principalement lorsqu'elles sont excoriées et
gmentent de surface.
Remède : Jin-seng-pe-tou-san, — Kiang-ho (1,36), fang-fong
11,36), tou-ho (75,36), tsai-khou (715,36), kiai-khang (115,04),
dues-hiong (43), tsee-kiao (115,04), fou-ling (113,04), jin-seng
41,68), £an-{sao (41), gingembre; faire bouillir et boire tous les
ours, le matin, à jeun. |
Autre remède : Ou-ky-san. 一 Tchin-tchou (75,36), tchin-py
(11,36), ÆAtei-kang (11,0%), ho-po (73,36), pe-tsee (115,04),
pr-hia (45); kan-tsao (43), fou-ling (145,72); faire bouillir et
boire.
Frolter avec Æin-fen (4%), hoang-tan (15,36), houang-pe
(11,36), mi-to-seng (15,36), mou-hiang (115,04), che-hiang
(11,84), thé (115,04); pulvériser, ajouter un peu d'huile.
Si les pustules sont fendillées, mettre dessus l'emplâtre {chong-
bo-kao (vu).
SIX. 一 Tche-pe-yeou-fong (taches blanches, rouges,
avec arcoles).
1 arrive quelquefois que trente ou quarante jours après un
&cident provenant d'un coit impur, des plaques de très-petites
lcbes, ou blanches ou rouge cuivré, entourées d'une aréole
256 MÉDECINE DES CHINOIS.
rouge, apparaissent sur plusieurs parties du corps. A leur déb= ~
elles sont grosses comme la pointe d'une épingle. Ces plaq 栖
sont un peu élevées, brülantes, quelquefois prurigineuses, qu -æ,
quefois douloureuses; elles sont généralement accompagnées (1
vertige, lassitude, inappétence, dévoiement, urine rouge et rznre
À leur apparition, les percer et les frotter avec £chin-kiuen-m #40.
kiai-san. — Farine de blé noir (1805), soufre (294:), farine de
froment (18042); pulvériser, l'étendre avec un peu d'eau ou de
blanc d'œuf sur un linge et mettre sur chaque plaque. Prendre en
même temps, avant de percer les plaques, king-fang-pe-tou-san. —
Kin-kiai (113,04), fang-fong (71,36), tou-ho (75,36), tsien-ho
(45), fsai-kou (41), hiai-kang (115,04), tchuen-hiong (45), tee-
{siao (73,36), fou-ling (111,04), jin-seng (33,68), kan-tsao (4),
hiang-ho (73,36), gingembre; faire bouillir et boire.
Dès que les taches sont percées, prendre sse-ou-siao-fong-yn. —
Seng-ty (115,04), tang-kouei (15,36), kin-kiai (71,36), fang-fog
(78,36), tche-chô (115,04), tchuen-hiong (4%), pe-sien-py (115,04),
isan-teou (73,36), po-ho (1,84), tou-ho (75,36), tsai-hou (71,36),
jujubes ; faire bouillir et boire.
En cas de vomissements, inappétence, diarrhée, lassitude, pren-
dre pou-tchong-y-ki-tang (vu), auquel on ajoutera fang-ff .
(78,36), tsai-teou (75,36), kiang-san (115,04), ho-cheou-ou (13,36);
faire bouillir et boire.
$ X. 一 Tche-pe-tien-fong (taches blanches, rouges,
grosses comme une tête d'épingle).
Quelquefois, quinze jours ou un mois après une blennorrhagie
ou un chancre, il apparaît sur le corps des plaques de taches
grosses comme la tète d'une épingle, ou rouges ou blanches;
elles sont généralement précédées de céphalalgie, fièvre et prurit-
Les plaques, composées d'abord d'un petit nombre de taches,
augmentent peu à peu; quelquefois prurigincuses, quelquefois
douloureuses, excoriées, elles donnent issue à un liquide blanc
ou jaune.
Remède : Ouan-ling-tang. 一 Fang-fong (365,08), si-sin
(365,08), tsao-ou (365,08), tsouan-ou (365,08), tching-tchov
MALADIES VÉNÉRIENNES. 257
361,08), ma-houang (293), tsiang-ho (295), tchuen-hiong (293),
Be-hou (301), Kiven-sic (305), tang-kouei (295), kan-tsao (293),
sen-ma (295), ho-cheou-ou (293), hiong-houang (293), tchou-cha
111,04); réduire le tout en poudre, faire des pilules et les rouler
lans {chou-cha ; en prendre chaque jour 115,04.
Autre remède : Hou-ma-ouan.— Hou-ma (1453), ou-chin (735),
fang-fong (13%), che-tchang-pou (135), ouei-ling-sien (135), pe-fou-
tee (365), tou-ho (361,08), kan-tsao (183); pulvériser, faire des
Pilules dont on prendra chaque jour 73,36.
Frotter avec mt-{o-seng-san. — Soufre (73,36), hiong-houang
(11,36), che-tchoang-tsee (75,36), musc (33,68), kin-fen (15,84),
mi-lo-seng (33,68); pulvériser ; huile, faire un onguent.
$ XI. 一 Pe-po-fong (plaques de taches blanches).
Il apparaît quelquefois subitement, à la suite d’un accident vé-
“rien, des plaques de taches blanches répandues sous le cou; peu
de temps après, tout le corps est couvert de plaques de taches vio-
Lcées, rouges ou jaunes; douleur et lassitude dans tous les mem-
res, oppression, prurit, quelquefois vomissements, constipation,
wif, tels sont les accidents qui accompagnent cette affection.
Remède : Fen-ping-ouan. 一 Tsee-pe-fou-ping (293), he-teou
(405); réduire en poudre, et avec du vin en faire des pilules
dont on prendra chaque jour 115,36; lotionner en mème temps
avec (sang-eul-lang et tsang-eul-tsee (305) dans de l'eau; dans le
ts où elles s'excorient, les frotter avec mi-/o-seng pulvérisé.
SXIL 一 Ly-yang-fong (pustules blanches ou rouges,
de grosseur moyenne).
Il arrive souvent, comme accident consécutif d'un chancre, que
le corps ressent des démangeaisons très-vives ; autour du cou, sur
k poitrine, au côté et sur les bras apparaissent ensuite de petites
Pustules blanches ou rouges, grosses comme un petit pois, et qui
félendent peu à peu; prurit, soif, lassitude, douleurs, diarrhée,
urine rouge et peu abondante, sont les symptômes qui accompagnent
Sénéralement cette syphilide.
17
258 MÉDECINE DES CHINOIS.
Remède : Ou-che-san. — Ou-che (1105), tsiang-ho (364), fang-
Jfong (365), hoang-tsin (365), kou-seng (361), jin-seng (191), ch-
seng (195), tan-seng (193), yuen-seng (195), tche-tsee (191),
hoey-sin (19%), tsin-kio (195), mou-tong (195), si-ktao (191), pe-
ky-ly (19%), seng-ma (115,04), (see-tsiao (195), pe-sien-py (191,
tchuen-hiong (195); réduire en poudre, en faire des pilules dont on
prendra chaque jour 193; frotter avec racine de yang-ty-l#0,
soufre, rouille; pulvériser, et avec huile faire un onguent.
$ XIII. 一 Tan-tou (venin rouge), ou Tien-ho-tchoang
(ulcère, feu du ciel).
Cet accident, qui apparaît après la guérison imparfaite du
chancre, est ainsi caractérisé : peau sèche, plaques rouges, prurt-
gineuses et douloureuses; peu de temps après leur apparition, ces
plaques se couvrent de pustules grosses comme un petit pois, de
couleur rouge, et qui, excoriées, laissent couler un liquide jaune.
Cette affection, qui est très-grave, est généralement accompagné
de vertiges, douleur aux yeux, à l'épigastre et à l'abdomen; lassr
tude extrême, soif intense, langue rouge ; quelquefois somnolente,
quelquefois vomissements, constipation, urine rare et rouge.
Remède : Lan-ye-san.— Lan-yé (73,36), tchuen-hiong (13,36),
tche-chô (115,04), tcho-mou (115,04), seng-ty (115,04), pe-ef
(73,36), seng-ma (25,50), tsay-khou (45,50), ko-ken (33,681,
hing-jin (45,50), Kan-tsao (33,68), che-kao (113,04), tche-lset
(111,04), houang-tsin (115,04), yuen-seng (118,04); faire bouillir
et boire.
Autre remède : Fang-kt-tang. 一 Fang-ky (113,04), salpètre
(75,36), sy-tsiao (73,36), tchuen-hiong (83), houang-tsin (78,36),
ching-ma (23,50), tchou-ye (45,50); faire bouillir et boire.
Autre remède : Ou-yo-siuen-ki-san. — Ou-yo (115,04), kin-hiong
(73,36), see-hio (78,36), pe-tsee (15,36), kiai-kang (115,04),
Jang-fong (13,36), kiang-san (75,36), tou-ho (75,36), tchuen-hiong
(48,50), Aan-tsuo (35,68), gingembre; faire bouillir et boire.
Frotter avec {sao-yo-san. — Ta-fong-je (3,68), kin-fen (35,68),
hiong-houang (3%,68), hou-fen (45,50), hing-jin (31,68), kiai-
260 MÉDECINE DES CHINOIS.
(365), jin-seng (303), hoa-che (303), cha-jin (36r); pulvériser €
faire des pilules dont on prendra chaque jour 145,72.
Frotter avec hou-seng-kao. — Kou-seng (363), hing-jin (305 2
kin-fen (115,04), et avec huile faire onguent.
$ XV. 一 Kou-kin-hien ou yeou-isee (taches de virus,
blessures, nerf sec).
IL arrive quelquefois, à la suite d'un accident syphilitique, que,
sur la poitrine, les scins, les picds et les mains, apparaissent de
très-petites pustules rouge cuivré, devenant ensuite jaunes; peu à
peu elles atteignent le volume d’un gros pois, et après un certain
temps celui d'unc balle ordinaire de fusil. En s'excoriant, elles
mettent à nu une espèce de nerf ayant la forme d’un bouton de
fleur, avec une racine très-petite. Céphalalgie, lassitude, fièvre
coutinuelle, vomissements, douleur à l'estomac, soif, constipation,
diarrhée, urine peu abondante, rouge, quelquefois comme de l'eau
de riz, tels sont les symptômes communs à cette affection.
Traitement : Couper la racine des pustules avec un fil et prendre
sien-fang-ho-ming-yn. 一 Kin-yn-hoa (115,04), fang-fong
(78,36), pe-tsee (13,36), tang-kouet TE 36. heu (73,36),
kan-tsao (kiai) (113,06), fchuen-pe-mou (75,36), tien-hoa-fen
(75,36), jin-hiang (L1S,04), mo-yo (115,04), chan-kiang (41),
jujubes (119,04) ; faire bouillir et boire.
En cas d'excoriation, mettre dessus yue-pe-tchin-{chou-san. 一
King-kang-kou (43), hin-fen (33,68), perles (3); pulvériser.
S XVI. 一 Chancre au nez.
1° Py-ting. — W arrive quelquefois, après la guérison impar-
faite d'un chancre, que dans le nez se forme une ulcération tantôt
apparente, tantôt cachée. Le nez ne tarde pas à enfler et l'air a de
la difficulté à sortir par les narines; le malade mouche des mu-
cosités épaisses, jaunes ct fétides; douleur très-vive au front,
cnflure des joues et des lèvres, lassitude extrême, envies conti-
puelles de vomir; souvent l'ulcération attaque les os ct détermine
un écoulement d'uuc odeur insupportable; on voit mème parfois
une partie du nez, ou je nez tout entier, rongé par le chancre.
MALADIES VÉNÉRIENXNES. 261
Traitement : Tchin-lchou-ouan. — Ou-tchin-tchou (perle) (73,36),
-Aou-cha (1 15,04), hiong-houang (35,68), kin-fen (35,68), tong-
ri (35,68), hou-fen (31,68), kan-choui-che (33,68), tan-fun
31,68), jou-hiang (35,68), mo-yo (35,68), musc (33,68), ouo-
eou (205) ; pulvériser, et, avec miel, en faire des pilules grosses
>mme un pois, dont on prendra une chaque matin.
Insuffler en même temps une partie de la poudre dans les
arines; y ajouter également un peu d'eau et en injecter les na-
ines.
2 Py-yuen. — Nèmes symptômes que py-ting, seulement
écoulement continuel de mucosités fétides et purulentes, et peu
de temps après de matières mêlées de sang. L'os ne tarde pas à
être attaqué, et la séparation des deux narines se trouve rongée par
l'ulcère ; le malade éprouve constamment des vertiges.
Traitement : Ai-s0-ho-siang-ouan— Ho-siang (racines, fleurs ct
feuilles (303), réduire en poudre ct en faire des pilules, dont on
prendra chaque jour 195,40 dans un peu d'eau saturée de {sang ou
bee.
À l'apparition des matières mêlées de sang, prendre tien-lo-san-
se-koua-tang pulvérisé (115,04) dans un peu de vin.
Dans le cas où la cloison du nez tombe, employer pou-tchong-
ÿ-tang (vu).
Py-ny. — Cette ulcération attaque principalement le nez
des enfants, et plus rarement celui des adultes. Les symptômes
son! les suivants : enflures des narines, qui sont violacées ; rupture
des deux ailes, écoulement de mucosités purulentes et mélées de
sang, démangeaisons insupportables.
Traitement : Tso-ste-san. 一 Tso-sié, yu-kin, san-tsee, han-lsao
(chacun 33,68); faire bouillir et boire.
Dans le cas où il y a rupture, employer kin-ko-san. 一 Ko-fen
(94), tsin-é (43), che-khao (193), kin-fen (715,36), houang-pé
11,36) ; réduire en poudre, humecter avec de l'huile et frotter.
#4 Py-tchouang. 一 Nez d'abord sec avec prurit continuel dans
‘intérieur des narines ; petites tumeurs grosses comme une graine
le sorgho ; le nez enfle énormément ct devient très-douloureux ;
lans le cas où on n'arrête pas les progrès du mal, un abcès avec
= MÉDECINE DES CHINOIS
rupture sæ put. saccompeque d'un écoulement de mx
puruientes et ‘etides.
Trutwment Æumeny-ise-ang. — Honng-twa 51,361, ka
UHR. meouy À. sau-pepg 4. iche-tse : 11.35:,k
LES. réemer 45 HN. biehang : 53.36:. po-ho : 411, ki
hou 7‘. . Eure bnullir et boire: se 人 er dans les :
ho humour. — Tchue-chus LS, pra-pien (5
buaunyg-sen 68 .rhebao 41.08 : reduire en poudre.
Dans ie cas du la douleur au nez est tres-vive, frotte
l'onquent 如 peace ee — Hosumj-hen :111.0$:, Long
mer LT. 6). empty 31.68. lousy-pe : 111,04:, bieng
Lire . Éure bouillir ces subetances dans 500)1 d'huile: :
der que l'huile. à lupiwlle da ajoutera bveemy-li : 141.
Py-rle. — Petits taches dans le nez. augmentant
pes et tinsssant par duemsr des tumeurs tres-grosses, vi0
sez bouche. fruuwes. vertes. ssmaolence et lassitude.
Traitement : Hong-g-beefry-y. -一 Hing-jin 131,68), À
3'.6N. chetes 51.36. irhe-mes 41, iche-ise (1
hossnptn 1H .94 . pope-ge 1311, ching-ma 01,45),
5 51.36 : Fire buaillir et boire.
Ues tumeurs. par l'eflet du remède. sont déplacées et
en dehors des narines : les frotter alors avec #ao-rha-san. -
che 3.06%. kbrn-fra KUS,08:, hivag-houang (115,04), Pt
(191 : reduire en poudre. ajouter un peu d'eau.
6° Py-trhox. 一 Nez enîle, peau violacée, douleurs très
parines dures, quelquefuis très-flasques, avec suintement
tières séreuses jaunes : peu detempsaprès crevasse, avec ecol
de liquide jaune purulent d'une odeur fétide ; prurit continu
leur au front; en toussant écoulement plus abondant de m
purulentes, joues enfiées, quelquefois pus coulant par la |
Traitement : Tsien-kin-lo-lon-tang. 一 Lo-lo (11,36), t
(111,0#), po-siao : 13,36), rhubarbe (309, kan-tsao (4
houang (3,68), houang-'sin (18,36), pe-lien (75,36),
(118,04), seng-ma (31), gingembre, po-ho (34,68); faire
et boire quatre ou cinq tasses de suite.
Prendre ensuite sie-fong-ko-ming-yn (vu), auquel on :
MALADIES VÉNÉRIENNES. 263
&ser-bee (111,04), mou-tong (111,04), po-ho (31), ktei-kang
(S:,68). En cas de crevasse, (0-ly-teou-long-tang. — Jin-seng
7 81,68), pe-tchou (45.05), tchuen-chan-kia (33,68), pe-tsee
7 71,36), ching-ma (33), kan-tsao (kiaï) (115,04), tang-houei
© 15,04), houang-tsin (15,36), tsao-kiue-tsee (3®,68), tsin-py (33);
æire bouillir et boire; mettre ‘sur la crevasse fien-lo-san (vu).
$ XVIL. 一 Fang-mey-tchoang (ulcère en forme de
framboise).
On distingue sous ce nom divers accidents vénériens caractérisés
Bar l'éruption de pustules de forme semblable à celle de la fram-
moise (yang-mei). Cette affeclion est très-contagicuse et peut se
-ommuniquer sans qu'il y ait coit infectant. Elle apparaît quelque-
Fois en même temps qu'un chancre se montre sur la verge ou dans
te vagin. Les prodromes sont : fièvre, douleur dans tous les
emembres, urine coulant goutte à goutte. Ces prodromes sont
muivis de l'éruption de petits boutons rouge obscur aux aines ;
&es boutons gagnent peu à peu les cuisses, les aisselles, l'anus, le
les des reins, et enfin envahissent tout le corps. D'abord d'unc
dimension assez petite, ils augmentent insensiblement et se
Gouvrent soit d'écailles, soit de croûtes noirâtres; réunis par
Sroupes à peu de distance l’un de l'autre, ils prennent la forme
d'une framboise; la peau est dure entre ces deux tumeurs; dans
œhaque groupe on distingue une tumeur plus grosse que les autres,
d'où coule souvent unematière séreuse et fétide, formantdes croûtes.
Quelquefois cette affection se déclare après la guérison impar-
faite d'un accident vénérien : elle s'annonce par un prurit général,
des douleurs dans les os, de petites taches rouge cuivré dissc-
aminées par groupes de quatre, cinq ou six, et séparées par un petit
intervalle. Ces taches augmentent progressivement de largeur et
d'élévation et finissent par se réunir; chacune d'elles est entourée
d'une aréole rouge qui disparaît lorsque les taches sont réunies;
un autre cercle entoure alors le groupe; dans chaque groupe une
des pustules domine les autres; en cas d’ulcération, il coule un
fluide jaune, séreux et fétide, et le malade ressent une douleur
très-vive.
25 MEDECINE DES CHIKOIS.
Dans ke cas où cetie affection sera communiquée par un con-
tact astre qe celui d'en coù mferiant, elle se déclarera par des
dexansearsons, de petites taches blanches sur tout le corps, et en
plos srande quantité sur le front; au bout de quelques jours les
taches augmentent et se couvrest de croûtes noirètres ; quelquefois
des ulcerations se forment.
Traitement : Teoe-bou-cheos-fng-san.— Chan-isee-ma (71,36),
betos 51,36, taang-ho 1115,04), fou-kbo (111,04), fo-kou-tsao
(117.04, , fsec-pos-leo (1511, loskan-che (191), howeï-tsee
111:,0$., sucre ;, 193i, £0-40-j0 (193), gingembre, jujubes; faire
bouillir, boire tous les jours; éviter tout refroidissement.
Si le malade est robuste, lui donner yang-mei-y-ki-san. — MX-
houang 135,68 ) ouei-ling-tsien (291), rhubarbe (251), {siang-ho
(191,, pe-isee (193), ichuen-chan-kia (193), Kin-yn-hoa (191),
tsao-tsee (113,04), {sam-teou (195), fang-fong (115,04) ; faire bouil-
lir et boire.
Autre remède : Ateos-long-tang. 一 Mou-hiang, jou-kiang
(315,04), mo-yo (115,04), eul-tcha (115,04), fine-kiai (115,04),
pa-teou (103); pulvériser avec miel, faire des pilules comme un
pelit pois, en prendre neuf chaque jour.
Autre remède : Seng-ma-hieou-tan-tang. -一 Seng-ma (73,36),
{sao-tsee (33,68), tou-fou-ling (1 livre), pe-tsee (363), Fiai-kang
(115,04), pe-chao (115,04), tsiang-ho (113,04), ntieou-sy (193),
faire bouillir et boire; mettre sur les pustules {soui-yun-san. —
Kin-fen (363), che-kao (725), tan-fan (195), tong-leu (195) ; pul-
vériser avec huile et faire onguent.
Autre onguent : Tchuen-siao, hing-jin, pe-fan, ki-ngaï, kin-yn-
hoa, fang-fong (chacun 113,04); pulvériser et humecter avec
huile.
Autre onguent : Fang-fong, tchang-eul-tsee, ty-kou-py, Kin-hiai,
hou-seng, si-sy (chacun 1105); pulvériser et humecter avec huile.
Autre remède pour le traitement du yang-mei-tchoang : Ping-
pien (11,8%), Ain-fen (35,68), mercure (33,68), ou-hong (33),
pau-mao (33), yn-tchou (35,68); pulvériser avec huile, faire un
onguent ; mettre en même temps de cette poudre dans du papier,
l'exposer au feu ct placer la tête du malade au-dessus des vapeurs.
-MALADIES VÉNÉRIENNES. 265
Autre remède : Tong-liu (vert de gris), alun, même quantité;
pulvériser, frotter.
Moyen pour se préserver de la maladie précédente, dans le cas
où l'on est forcé d’avoir des rapports avec un individu qui en est
atteint : Aou-tc.ong-ouan.— Hiong-houang (19%), tchuen-kiao (193),
hing-jin (1005) ; réduire en poudre, et avec de la farine en faire
des pilules dont on prendra quinze chaque jour.
SAUIIL — De l'impuissance de l'homme et des moyens d'y remédier.
Différentes causes s'opposent à la génération : les unes sont
particulières à l'homme, les autres appartiennent à la constitution
de la femme. L'homme peut être impuissant, soit parce qu'il est
privé des organes ou d'une partie des organes de la génération,
soit parce que les testicules sont trop petits, soit parce que les
parties génitales n'ont plus la force nécessaire pour remplir leurs
fonctions reproductrices. L'homme arrive directement à cette der-
nière impuissance par l'abus du coït ou de la masturbation, par
l'âge ou par suite d'une maladie appelée tsin-han (semence froide),
maladie assez commune en Chine, et qui provient d'un refroidis-
sement subit des partics génitales à l'âge de quinze ou seize ans,
immédiatement après le premier coit.
Dans le cas où l'impuissance est due aux dernières tauses que
nous venons de donner, il est facile d'y remédier au moyen des
remèdes suivants : Fou-tsee-houei-yang-lang. — Fou-lsee (363,08),
Jou-houei (365,08), kan-kiang (195,40), lou-jong (13,50), ho-ki
(131,06), kou-tche (361,08), tou-tchong (365,08), siao-houei-siang
(#51), chou-1y (733,06), ou-oey-tsee (363,08), fou-pen-tsee (365,08),
lche-kan-{sa0 (453) ; pulvériser, avec miel faire des pilules dont on
prendra 11#,04 chaque jour, pendant un mois ou quarante jours.
Rou-pen-kien-yang-tan. — Chou-ty, chan-tchou-yu (1405), pa-
ky (733,06), tou-sse-tsee, hiu-touan, yuen-tche, che-ichoang-tsee
(451), pe-fou-chin, chan-yo, mieou-sy, tou-tchong, tang-kouei-chin,
Jou-tchongjong, ou-oey-tsee, y-iche-jin, lon-jong (365,08), keou-
lle (1103), jin-seng (133); pulvériser, ct avec miel faire des
Pilules dont on prendra chaque jour soixante-dix dans un peu de
vin avant de se coucher, un mois ou quarante jours.
266 MÉDECINE DES CHINOIS.
Ju-sse-ian. — Chan-yu, tien-men-iong, me-men-iong (1003), po-
kouw-tsee (14511, fou-sse-lsee, ho-ki-tsee, fou-pen-isee, che-tchoang-
tee, pa-ky-chou-ty, kieou-tsee | 451), long-kou, hoang-tsin, mou-ly,
chan-yo, lang-Kouei, so-yang (363,08), jin-seng, lou-tchong (291),
tchin-py, pe-tchou (19,40), prendre les reins d'un chien, placenta;
pulvériser, faire des pilules grosses comme un pois, dont on pren-
dra chaque jour cent avant de se coucher, trente ou quarante jours.
Ouen-chin-ouan. — Chan-tchou-yu (1103), chou-ty (1103), pa-
ki-tien (7131), tou-tsee-tsee (361,08), tang-houei (363,08), lou-
jong (363,08), g-tche (363,08), tox-tchong (361,08), seng-ty
(365,08), Jou-chin (361,08), chan-yo (361,08), yuen-tche
” (36:,08), kïw-touan (361,08), che-tchoang-tsee (361,08) ; pulvé-
riser, et avec miel faire des pilules dont on prendra chaque jour
cinquante ou soixante, trente ou quarante jours.
Ou-tsee-kien-tsong-ouan. 一 Ho-ky (3315), lou-ssee (293), fou-
pen-isee (13,04), 1che-hien (1103), ou-oey-tsee (361); pulveniser,
avec miel faire des pilules ; quatre-vingt-dix ou cent chaque jour,
trente ou quarante jours.
Fang-hi-che-ouan. 一 Fang-ki-che (365,08), tou-sse-lsee
(361,08), lon-jong (365,08), tien-hiong (365,08), kKieou-tsee
(363,08), jou-tchong-jong (383), fou-pen-tsee (193,40), che-kon
(198,40), seng-ki-chang (193,40), tchin-hiang (195,40), tsan-
ngo (193,40), où-0ey-tsee (195,40); pulvériser, avec miel faire
des pilules; chaque jour soixante-dix à quatre-vingts, pendant
trente ou quarante jours.
KHouan-cheou-tan. 一 han-ko-ky (une demi-livre), pa-ky-tien
(une demi-livre), Jou-tchong-jong (une demi-livre), fou-fou-tsee
(733), hia-hieou-tsie (182), siao-houei-siang (une demi-livre),
hang-pe-cheou (1#45), yang-yao-tsce (125); mettre toutes ces
matières dans de l'eau, faire bouillir; quand l'eau est très-épaisse,
retirer du feu, rejeter les matières et garder l'eau; y ajouter htong-
he-teou (4 livres) ; faire bouillir jusqu'à obtenir une pâte; retirer,
avec un peu de miel en faire des pilules de 114,04; en prendre
quatre par jour en deux fois le premier mois, el seulement deux
par jour le deuxième mois. Ce remède est excellent comme aphro-
disiaque.
MALADIES VÉNÉRIENNES. 267
Autre remède : Fen-lien-y-cheou-pou-lao-tan. — Ho-cheou-ou
blanc, rouge (144% chacun), ty-kou-py (1905), pe-fou-liny
(1905), seng-ty (190%), chou-ty (1905), tien-mei-tong (1805),
men-men-iong (1803), jin-seng (1805), kan-tsao (363), he-teou
(pois noirs) (454); pulvériser, en faire des pilules dont on pren-
dra cinquante chaque jour pendant un mois ou deux.
Aphrodisiaque employé par l'empereur Tsien-fong : Fang-keou-
lan. 一 Hiong-hai-ma (15), tang-men-tsee (05,08), che-yen (25),
yang-tsi-che (13,36), tchang-lao (115,04), deux petites cornes de
cerf (lou-Jong), moelle de l'épine dorsale d'un chien, reins d'un
chien, testicules de poulet (10), six petits poulets; pulvériser le
tout ensemble, et avec du miel en faire des pilules, les rouler
dans {chou-cha, en prendre une ou deux par jour, et en même
temps boucher la nariuc droite et introduire la poudre dans la
narine gauche. |
Contrc-aphrodisiaque : Tchong-lou-fen (115,04), ping-pien
(115,04), tchin-hiang (115,04), musc (05,08), tsee-pie-teou
(195,40), fsee-hko-htai (15); pulvériser, avec miel faire des pilules,
rouler dans un peu d'encre de Chine; une ou deux chaque jour;
introduire en même temps un peu de cette même poudre dans la
narine droite.
Recettes tirées du Kou-kin-py-yuen.
Ut virga stet ct rigida fiat.
Hong-tou-kao (15), tien-long, ma-che-tchong (15), ty-long (13),
lsao-mao (35,68), ou-kong (15), tchin-tchou (30%); pulvériser, en
faire une petite bougie, introduire dans le méat urinaire.
Autre : Che-tchoang-lsee, ty-hou-py, tsee-kin-py, Isee-lsao-hoa,
kan-seng, fang-fong, ou-mey, ho-siang (chacun 115,04); faire
bouillir dans de l’eau et laver la verge.
Quomodo mulier per se, sine hominis coitu voluptatem experiri possit.
Tee-tsao-hoa (05,8), houei-sin (73,36), mou-tong-hiang
(111,04); réduire en poudre, et avec un peu de salive cn former
une petite boule que la femme s'introduira dans le vagin.
25S MÉDECINE DES CHINOIS.
Ut voluptas, dum coeunt vir et femina, major fiat et acrior.
Che-tchoang-tsee, yuen-tche, ou-oey-isee, si-sin, fang-fonÿ # 讨 -
/ony (73,36 chacun); réduire en poudre, bumecter avec um VA
de salive et mettre sur la verge avant le coit.
Autre : Che-ichoang-tsee, yuen-iche, ow-pey-isee (115,04 sh;
cup); réduire en poudre, humecter avec un peu de saliv%* ,
mettre sur le nombril de l'homme et de la femme.
Ut os inguinis muliebris minus pateat et minuatur.
Che-lieou-py (363), écorce de grenadier, kin-hoa (36); réduzire
en poudre, faire bouillir, et avec l’eau se laver la matrice. l
Excellente précaution à prendre avant un coit suspect, très-
employée en Chine par les personnes riches.’ 一 San-tsee (361),
houang-pé (363), houang-kin (363), houang-lien (363), houei-hoa
(363), £in-yn-hoa (361), kin-hoa (291), tche-chao (195), mou-
tong (113,04), tcho-sie (113,04), hou-pé (33,68), hat-tsin-lsa
(23,80), fan-tsao (361,08); pulvériser, et avec miel faire des
pilules dont on prendra chaque fois 7%,36 ; deux fois suffisent.
JI. — BOUTONS, FUSTULES ET GALE.
$ 1I“. 一 Tchong-kiai (boutons produits par un insecte,
gale).
Les malades commencent par ressentir en certaines parties du
corps, et principalement dans l'intervalle des doigts et au poignet,
un prurit incommode, qui deux ou trois jours après, suivant la
température ou je régime de l'individu, donnera naissance à de
petites saillies pointues, rouges. Les vésicules ne tardent pas à se
propager aux autres parlies du corps, en plus grand nombre aux
fesses, aux pieds, et ensuite aux mains. La peau ne change pas
de couleur. Le malade en se grattant déchire ces vésicules, d’où
coule un liquide blanc-jaunâtre; le déchirement de ces petites
tumeurs n'est pas douloureux. Entre les tumeurs on distingue
aisément unc ligne tortueuse, qui n'est autre que le chemin par-
couru par l'insecte.
BOUTONS, PUSTULES ET GALE. 289
Traitement : Lieou-houang-ping. 一 Soufre (365,08); réduire
en poudre, avec un peu d'eau en former ute pâte, mettre cette
Pite sur le fond d'une tasse retournée, y ajouter un peu d'armoise,
mmettre le feu, laisser dégager une partie des gaz, faire sécher,
pulvériser le tout et mettre sur les vésicules.
Autre remède : Sy-yeou-hieou-ouan. 一 Tchuen-kie (75,36),
Æin-fen (sublimé) (73,36), tchong-lou (73,36), hiong-houang
(73,36), pe-fan (73,36), choui-yn (mercure) (75,36), 1a-fong-tsee
(1001) ; réduire le tout en poudre et mélanger avec l'huile qu'on
retirera de fa-fong-tsee ; frotter les vésicules.
Autre remède : Ou-tchou-yu-san. — Choui-tche (kan) (118), alun
(71,36), ou-tchou-yu (75,36), houang-pé (31,68), rhubarbe
(31,68), soufre (33,68), kin-fen (33,68), tchong-lou (13,80),
pag-lang (35,68); pulvériser, ajouter un peu d’huile et frotter.
Autre remède : Feou-tiao-ly-siao-san. — Kin-fen, he-fan, houang-
pé, soufre (115,04 chacun) ; pulvériser, ct avec un peu d'huile en
hire un onguent ; frotter.
Autre remède : Chaux, soufre, cau; laver.
Autre remède : Graisse de porc avec soufre pulvérisé; frotter.
Autre remède : Graisse de porc avec sublimé de mercure;
frotter.
Kan-kiai. — Boutons rosés provenant d'une inflammation du
Sang, au début apparaissant aux extrémités des membres et se
fixant quelquefois sur certaines parties du corps; prurit léger ; le
déchirement des vésicules fait qu'il en sort un liquide jauntre.
Traitement : Si le malade ne jouit pas d'un tempérament
robuste et si le pouls est faible, luï donner ktn-fang-pe-tou-san.
一 Kin-hiai, Isiang-ko, lou-kho, tsien-hou, (say-hou, fang-fong,
Kiekeng, tchuen-hivng, tsee-kiao, jin-seng, fou-ling, kan-tsao
(31,68 chacun), gingembre; faire bouillir.
Si le malade est robuste, constipé, avec le pouls élevé, lui
donner fang-fong-tong-chang-san. — Rhubarbe (115,04), mang-
#00 (13,36), kin-kiai (111,04), ma-houang (713,36), houei-tche
(It), tche-cho (75,36), lien-kio (119,04), tang-kouei (71,36),
ichuen-kiong (75,36), menthe (155), che-kao (75,36), hoa-che
279 MÉDECINE DES CHINOIS.
(53), houang-kin (73,36), pe-tchou (15), kan-tsao (51); faire
bouillir. |
Che-kiai. 一 Diffère du précédent par la couleur blanche des
vésicules et par un prurit très-incommode; leur déchirement
laisse échapper un liquide jaune noirâtre, avec enflure des par-
ties avoisinantes ct douleurs très-vives.
Mèmes remèdes que pour les cas précédents.
Cette maladie cst fréquente au printemps, surtout au commen-
cement de l'automne. |
Cha-kiat. — Boutons plus petits que les précédents, très-nom-
breux et rouges; prurit sans douleur; lorsque les boutons sont
déchirés, écoulement de liquide jaunatre.
Memes remèdes que précédemment.
Hong-kiai. 一 Pustules très-larges et en petit nombre; prurit
au moment de l'émission de l'urine ou après une selle ; leur dé-
chirement a lieu sans douleur ; écoulement de liquide blanc.
Mèmes remèdes que pour les cas précédents.
S II. 一 Ta-ma-fong (lèpre).
Prodromes : fièvre, céphalalgie, abattement, prostration, visage
très-rouge, douleur au bas des reins; la peau du ventre se couvre
ensuite de taches jaunes, rouges, plus ou moins larges; ces taches
ne tardent pas à gagner les autres parties du corps, en commen-
çant par la poitrine, les mains, les bras, gagnant peu à peu les
autres membres et finissant par la figure. Généralement sensibles
à la pression, clles occasionnent souvent, la nuit, un prurit et une
douleur insupportables. Ensuite près d'elles se forment des tu-
meurs violacées, quelquefois rougeûtres, et dont le volume est
très-variable ; quelques-unes sont grosses comme le fruit ou-mey,
auquel clles ressemblent.
Les premières tumeurs apparaissent généralement sur la face et
sur le ventre. Le nez devient alors très-gros, les oreilles sont af-
freusement déformées, les lèvres bouffies et pendantes, la peau
prend une teinte livide et huileuse. Ces tumeurs peu à peu ga-
gnent les autres parties du corps ; les mains sont tuméfices et les
doigts ne présentent plus qu'une masse de chair dégoûtante. Après
BOUTONS, PUSTULES ET GALE. 271
un temps plus ou moins long, ces tumeurs s’ulcèrent ; le malade
ne ressent alors aucune douleur aux points attaqués ; il perd peu
à peu l'usage des principaux sens et finit par succomber.
La durée de la maladie est très-variable : le malade peut vivre
plusieurs années ou être enlevé après quelques mois.
Cette maladie est très-contagieuse et communicable surtout par
le contact vénérien ; elle atteint plus particulièrement les femmes
que les hommes, et les adultes que les vieillards et les enfants. La
classe pauvre y est plus sujette que la classe riche. Elle se trans-
met souvent de famille en famille par le sang.
L'habitation dans des lieux humides, une mauvaise nourriture,
des maladies vénériennes mal soignées, telles sont les principales
causes de cette maladie, qui est très-grave. La mortalité est de
sept sur dix.
Traitement : Prendre, le premier jour, ching-yn-siuo-fong-san.
— Tchuen-lsee, pe-isee, jin-seng (33,68 chacun); pulvériser et
prendre dans du vin.
Le deuxième jour : {chout-fong-san. 一 Ta-houang (2505), yu-
bin (453), (sao-kio-see (405); pulvériser et en boire (203) dans
huile de £a-fong-tsee (11,80), auquel on ajoutera salpètre (43) et
du vin. Ne manger que du miel; avoir soin de se coucher après
avoir pris ce remède.
Le troisième jour : mo-fong-ouan. 一 Hy-tsien-{sao, nieou-pang-
bee, ma-houang, tchang-eul-tsee, sy-sin, tchuen-hiong, tang-Koueï,
Kin-kiat, man-kin-isee, fang-fong, tche-tsiang-tsao, ouei-ling-sien,
hen-ma, ho-cheou-ou, lsiang-ho, fou-ko (363,08 chacun) ; pulvé-
riser, y ajouter un peu de vin et en faire des pilules très-petites ;
en prendre matin et soir soixante à soixante-dix. Manger peu et
seulement du riz.
Le quatrième jour reprendre la médecine du premier jour, le
cinquième celle du deuxième, et ainsi de suite, jusqu'à ce que la
Suérison soit complète.
SIL. 一 Fu-ky-tchouang (ichthyose).
Cette maladie est caractérisée par les épaississements de la
Peau recouverte d'écailles dorées, grisätres, ou nacrées, ou
ee MÉDECINE DES CHINOIS.
jaunes ou noires: ces écailles sont appliquées les unes sur ls
autres comme les écailles de poissoa: d'autres fois la peau ex
comme la peau de serpent. Quedquefois tout le corps présente ce
phénomène eatraordinaire. La peau, toujours sèche, n'est amas
le siége de lu moindre transpiration, les écailles peuvent s'enkxe
sans douleur et donnent quelquefois issue à une matière liquiée.
Cette maladie est commune aux enfants et aux adultes. Lorsque
l'enfant en est iufecte en naissant, prendre æy-/0-sen9, pulieniser,
mettre sur les parties attaquécs pendant plusieurs jours: ls
écailles disparaitrant Si l'affection est accidentelle et locale, frot-
ter avec trhin-biue-mrao-ta-san. — Kiao-me (了 livres), sieo-ne
» lnres . soufre ‘10 livres): pulvériser, mettre la poudre dass
leuu, en faire un onguent et frotier; prendre en mème temps
nun-pou-Che-sinen-san. — Jin-seng, houang-tsin, lang-kouei (138
Chacun , Ére-Leng 1361, bo-po, thuen-kiong, pe-tsce, jou-kows,
han-tsau $6: chacun: pulvériser, prendre 111 de cette poudre
dans un peu de vin ou d'eau de æow-kiang. Continuer ce trate-
men! pdant un mois. Guérison certame.
II. — BLESSURES.
Blessure faite avec un instrument tranchant : le sang coulant
brndimment, il faut de suite arrèter l'hémorrbagie par un des
DOMenS >UlIvants :
Appliquer sur la plaie poudre de cheveux torréfiés ou poudre
nonméc py-san. Sou-mou-kou-ouen-tsien (31,68), fsee-jer-
tony. jou-hrang, mo-yo 1115,, kong-hoa (33,68), musc (01,31),
lLiug-hitng 15,80, mou-pie-{see (31,36); pulveriser ; en prendre
eu meme temps :05,53: dans un peu de vin. Avoir bien soin de
ne pis donuer de l'eau à boire au malade; éviter de le mettre en
colère; lui régler sa nourriture, qui doit être très-peu abondante
au commencement. Sur la plaic. appliquer ensuite l'emplätre dit
onan-yn=-kco AU .
Dans le cas où une large plaie est faite au ventre, ,recoudre les
chairs et mettre dessus pe-Joni-che-san. 一 Hoa-joui-che (1501,
soufre :36° ; pulvériser, torréfier pendant deux heures, en avaler
(3,36) dans du vin.
BLESSURES. 273
jours après, appliquer ouan-yn-hae (vu); en même temps,
chaque jaur un des remèdes suivants :
ing-san.— Choui-tche (253); torréfier avec che-hoey ; jeter
y et garder choui-tche ; ta-houang (133), {sien-lieou (733);
er, en prendre (75,36) dans un peu de vin.
y-ming-san. — Rhubarbe (251), {ang-houet-ouei (115), tao-
), un peu de vin; faire infuser, boire une tasse le matin
» : Tao-tche-tang. — Rhubarbe (365), tang-houei (21:),
Ds,03); pulvéeriser, en prendre (115) dans un peu de vin
>: Ho-hiuc-siao-tong-fang. — Choui-tche (1 15) torréfié, 4say-
on-kio, lang-kouei, sou-mou (45), fang-fong, loua-py
, musc (04,03), vinaigre; faire infuser, boire une tasse.
> : Fou-yuen-ho-sie-tang. — Rhubarbe (105), /ang-houei
, tsay-hou (103), tchuen-chan-kia, kan-tsao (75,68), tao-
ig-hoa (15,80), vin, eau; faire bouillir, boire. À la suite
porte quelle espèce de blessure, le malade devra prendre
jour un de ces remèdes.
qu'une blessure a été faite par une arme à feu, telle que
stolet, etc., chercher d'abord le projectile, et, s'il est appa-
avrir les chairs et le retirer avec des pinces; s’il n'est point
it, appliquer sur le trou par lequel il a dù pénétrer l'em-
suivant :
{kiay)-eul-icha.— Jou-hiang (\A3), mo-yo (115), tsee-jen-
#,36); pulvériser; rhubarbe (363); faire infuser rhubarbe
ang-yeou, rejeter la rhubarbe, garder l'huile, y verser la
et appliquer sur le trou. La balle après un certain temps
d'elle-même, à moins qu'elle ne soit logée entre deux os.
tres médecins prennent de la courge (pe-houa), appliquent
ppe sur le trou fait par le projectile, ct frappent dessus
main jusqu à ce que le projectile sorte. Ils se servent de
le manière d'une couenne de lard; appliquer sur la plaie,
extraction de la balle, pa-ly-san (vu), et couvrir avec ouan-
(vo). Il peut arriver que, l'opération étant très-longuc et
uloureuse, le médecin craigne que le malade n'ait pas je
18
= TIISINLZ BES CHINOIS
rente “nant cour Er à La duoleur ou que ses forc
manner: Lans ‘2 28. d lemiormra en lui faisant pra
sens — uni 457. mne-pie-lsee, tsce-kin À
eve ter in pour, trhaen—kiveg :431;, Le
ans, UT et-HNNUf D 62 : paiveriser, en donner ,1
un: ii ON See nié pearnoa est terminee, faire avale
mr ue 2 e Daule enasrera l'usage des sens.
Da ne re nt pate. st blessure cu coatusion pa
et Peur nant sur Le “nepé st amenant La perte de
1. ce tonnes fe soie 1 maluke de Marine chaude que
TT aie à Jemene entr 12 te droite au moyen des
LS ie Te à NS femt. «cu fasre ensuite avaler de [es
enteœur (henre Jar la trinraon. et melansée avec ki
gen 一 Dificr AN. Ofenant c'AIDar“anre. éprouvera ou de la:
nain NI ee “imi-#wmmnfts. co des douleurs extrèmes, el
vie Line à vins ds sas. Dans le cas où il ne pa
am nues «à u tirer. Le vemtre enilé. lui donner 4
arr 一 3.20Dar3w Se Ta sox-mos, k
Det ot Mn DS RG. red isee-k:o, Len-
Si . Lines d 42 i CeCF au col. au-dessous
ee Re ont 1-12 — Fiot-houe : $3,, tche-che,
COR TT ET AS . Romy hoc, lao-jin : 21,80), ba
D AE en EE 7 fire Se ii r.
= sas. doaner 人 DChorn7y-20n- — ko
ti gen, 127. se pese sur les marmites, riz (111); pul
ee ci”: 114 211 wc d'eau tiede.
Fa entr evrvme par toat le corps, donner jou-his
sapai-sie. — Pe-cae, diapo, seng-ly, lun-py, lches
chronos. mahun;. m-g0, peichos, kan-lsao (3,68 c
run : sjouter cc< E'ecfant. eau-de-vie: faire bouillir.
Dans le cas où la rartie du corps lesee par la chute ou par
poids tres-lourd est duloureuse, sans laisser aucun repos, don
jos-hiunpsun. — Pe-t:hou, tang-houei, pe-iche, koua-py, jox-his
mo-ÿo. kan-tsao i 11.30 chacun ;; faire bouillir et boire. Si
peau est enlevée, prendre chouang-ou-san.— Tchuen-ou , lsa0-
BLESSURES. 273
sou-mou (713,36), tang-houei, pe-cho (115), rhubarbe, seng-ty
(71,36), musc (01,03) ; faire bouillir.
Ou-ktun-tong-ouan. 一 Tsao-ou, jou-hiang, mo-yo, ou-ling-tsee
(1#), musc (05,03); pulvériser, en faire des pilules grosses
comme un pois, les rouler dans {chou-cha, et eu prendre une ou
deux dans de l’eau de menthe.
Autre : Tchin-ouang-tang. — Rhubarbe (363), che-hoey rendu
jaune par le feu (1804); pulvériser, mouiller avec de l'eau ct
appliquer sur la partie douloureuse et excoriée.
En cas de contusion ordinaire, la peau n'étant pas enlevée,
laver avec he-ong-py-tong. — Seng-py, hong-hoa (33,68), tchuen-
ho (115), jou-hiang, ou-ling-sien, tchuen-hiang (35,68), to-kou-
leo (25,80), tang-houei (45), kan-tsao, pe-tche, mo-yo (75,36);
hire bouillir. |
Dans le cas où par suite d'un coup le membre devient enfé,
paralysé et douloureux au point d'arracher des cris, donner de
suite pou-sien-tang-houei-san. — Tchuen-hiong (363), houci-sin
(351), tchuen-hio, tang-houei, kan-tsao (255), fou-tsee, tsec-lin,
(105); pulvériser, en prendre 74,36 chaque fois dans un peu de vin.
En cas de contusion ou de chute amenant immédiatement des
vomissements de sang, donner po-ho-san. 一 Tchuen-hiong, iche-
cho, tang-Kouei, po-ho, seng-ty, iche-pe, kin-kiai, sy-kio, tan-py,
huang-lien, isee-lsee, hoang-tsin, yu-kin, rhubarbe (35,68);
hire bouillir.
En cas de contusion ou de chute amenant une douleur extreme
an reins, donner f{y-long-san. 一 Ty-long, jou-houei, sou-mou
(31,68), ma-houang (23), houang-pe, tung-houei (103), tao-jin
(31,68), Aan-tsao (115); faire bouillir.
En cas de toux, oppression, à la suite d'une chute ou d'une
contusion donner che-ouey-san-chou-yn. 一 Jin-seng, iche-chou,
Pan-hia, fou-ling, tchin-py, kie-keng, tsien-kin, ko-ken, tsee-kio,
dan-tsao (31,68), gingembre (3); faire bouillir.
En cas de constipation à la suite d'une chute, donner yun-
lang-ouan. — Rhubarbe, fang-houei, isiang-ho (25%), tuo-jin
(365), ma-jin (361); pulvériser, faire des pilules avec du miel,
ea prendre deux ou trois.
18.
276 MÉDECINE DES CHINOIS.
En cas de douleur extrême aux pieds ou aux mains produite
par un coup ou une chute, appliquer sur la partie douloureuse
eul-chang-kao. — Sseng-ty (une livre), gingembre (150); piler avec
grains de sorgho, torréfier et mettre dans un linge.
En cas de luxation, c'est-à-dire de déplacement de deux os,
ramener au moyen de la main les os à leur position normale, en
les dégageant du lieu où ils ont pu se loger accidentellement; on
place ensuite dessus et dessous un appareil composé avec des
bambous plats et liés entre eux par une sorte de ceinture en fil on
cn coton; cet appareil maintient l'emplâtre ouan-yu-kao (vu), que
l'on applique sur les deux os. On donne ensuite au malade por
y-fang. — Tang-houei (255), tchuen-hiong, pe-cho, chou-ty (11),
mou-hiang, tan-py, jou-hiang, mo-yo (251), tsee-jen-tong (1l!),
hong-hoa, hiue-kiai (113), tchou-cha (253), ting-hiang (31,68),
Jtn-seng (363), kou-kou (13%), hou-ouen-tsien (33); pulvériser, en
prendre 11 grammes dans un peu de vin.
Excellent remède en cas de luxation : Afe-lo-san. — Pa-l
(25), pan-hia, jou-hiang, mo-yo, tsee-jen-tong (33,68); pulrén-
ser, humecter, mettre sur la partie luxée; en prendre 05,03 dans
un peu de vin.
En cas de fracture simple, c’est-à-dire de cassure de l'os en
deux parties, avec les mains ramener les deux parties l'une at
près de l'autre, appliquer dessus outn-yu-hao (vu), et par-dess
l'appareil en petits bambous, que l'on laissera jusqu'à complète
guérison. Donner en même temps ly-tong-ouan.— Lieou-hout"f;
ping-pien, che-hiang (103), ngeou-0ey (363), rhubarbe, eul-trha;
tou-houang, san-tsy, hiue-hiai, jou-hiang, mo-yo, tang-kout nq
(733); pulvériser, faire des pilules, 7,36 dans un peu de vin:
Autre : San-houany-pao-lao-ouan.— Tien-tchou-houang (110 3
hiong-houang (T33), nieou-ky-lou (1103), ta-ky, hiue-(hiat) (1 10%)
tang-houei (403), trhou-cha, eul-trha (363), jou-hiang, hou-P*
kin-fen, choui-yn, che-hiang (13), hiu-louan (153), mo-yo, AL
jin, tchuen-hiong, tche-cho, seng-ty (118); pulvériser, faire ©
pilules; 11 grammes chaque jour.
Autre : Prendre un poulet, le plumer ct le désosser ; ajout #
kou-kiao (81), oignons (8), ou-ka-py (11), et si la peau est en
BLESSURES. 277
ée, pan-hia ; pulvériser, appliquer la poudre sur la partie luxée ;
ieltre dessus le poulet, lier et laisser ainsi deux ou trois jours ;
mucr le moins possible. Guérison certaine : enfant, quinze jours;
lulte, un mois.
Lorsque par suite de fracture l'os est réduit en plusieurs frag-
ents ou esquilles, ouvrir la peau ct avec une pince enlever les
quilles, nouer; mettre ensuite sur la plaie pa-ly-san (vu) et
sintenir avec l'appareil de bambous. Faire prendre /y-tong-ouan
u), ou san-houang-pao-lao-ouan (vu), ou fou-yuen-tong-tsee-
n.— Aou-hiang, houa-hiang, lsin-py, tchuen-chan-hia, tchin-
, pe-tche, kan-tsao, lo-lou, pe-mou (75,36), un peu de vin;
re bouillir.
En cas d'entorse, ramener l'os à sa position normale et agir
mme pour une luxation; seulement, pour activer la guérison,
malade devra constamment avoir sous le pied un rouleau de bois.
En cas de contusion très-forte amenant de la tuméfaction et
ndant la peau violacée, se servir de chan-yn-ko-chang-tang. —
m-mou-pie, hong-hoa, pan-hia (253), kou-soui-pou, tchong-sin
61), han-tsao (153), cinq tasses d'eau, une tasse de vinaigre ;
re bouillir, ct chaque jour lotionner dix à douze fois (excellent).
Un individu après s'être battu éprouve une grande chaleur à
pigastre, diarrhée : lui donner kia-kien-sou-tsee-lao-jin-tang. 一
w-lsce, lao-jin, me-tong (113), sou-mou, hong-hoa (33,68), tchou-
1, (che-cho, tang-kouei (75,36); faire bouillir, boire.
ll arrive quelquefois qu'après une chute violente ou une contu-
m, l'individu éprouve de la surdité : lui donner {ao-tsy-tong-
king. — Pa-leou (15), pan-mao (33), musc (03,03), {song (13),
el; broyer le tout, en mettre un peu dans l'oreille; vingt
ars. ° |
Lorsque après une chute ou par suite d'une violente contusion,
adividu éprouve une douleur générale et une sorte d'engourdis-
ment, Jui donner fing-tong-san. — Tang-kouei, Ichuen-hiong,
nhonei (35,68), che-hiang (15), fang-fong, pe-cho, san-luy
Lt), (see-tsao (253), ching-ma (35,68), hong-hoa (15,80); pul-
riser, mélanger avec {song, oignons; avaler.
Lorsqu'à la suite d’une chute ou d'une contusion, le malade
278 MÉDECINE DES CHINOIS.
éprouve de l'inappétence, chaleur à l'estomac, langue sèche, ele.
il faut lui donner jin-seng-tsee-kin-tang. — Han-lsao (281), fo.
ling, mo-yo (75,36), jin-seng (113), ting-hiang, ou-0ey-tsee, kw.
soui-pou, hiue-liai, tang-kouei (365), ou-kiu-py (733) ; pulxéniser,
avec micl faire des pilules, chaque fois en prendre 11 gramme.
Excellent remède en cas de violente contusion : Tang-kovei,
po-siao, mo-y0, ou-kia-py (113), musc (04,03), {sin-py, joy
(73,36), hiang-fou (113), 1y-kou-py, tchuen-kio (111), oigms
(3), tng-hiang (13); faire bouillir et lotionner.
Très-bon remède pour une petite coupure : Che-ka (mee=-
livre), soug-hiang (une livre), tchan-tchou (251) ; pulvériser, p—
pliquer sur la coupure, et par-dessus ouan-yn-Kao (vu).
En cas de contusion très-grave, enflure et douleur, frotter are x
siau-lou-ling-long-san. 一 Ou-ming-y, mo—eul, rhubarbe (路
pulvériser ; miel.
Eu cas de chute ou contusion amenant un saignement de nm,
délire, entlure, donner cha-pi-tan. — Tchou-cha, muse, -mæg,
ting-hiang, tang-houei, tche-mou, tsao-ou, san-lay, jov-hiexams
(31,68), /sao-kio (23), ail; pulvériser, mettre dans le nez.
I peut arriver qu'à la suite d'une chute ou dune contustog =,
l'individu, saisi subitement par un refroidissement, éprouve d €
convulsions et quelquefois une paralysie d'une partie du coms.
Lui donner {a-chin-siao-ho-lo-san. — Pe-hoa-che (731), san os,
Lo-cheou-hiu, pe-tche, houang-tsin, rhubarbe (733), mo-v0, ile e-
cha, houei-pan (1001), tsin-py, to-ho, pe-fou-ling, tang-houei, lv æe-
bou, oey-ling-sien (VO03) 1y-long (253), houang-lien, tchouf 7,
tchurn-hicng, ting-hiang, chou-ty, jou-hiang, sy-sin, tien-hoze—
houany (T3°:, ou-yo, ko-ken, hiue-hiai (133), lieou-houang (143 } ,
Lou-soui-pou (LUS), che-hiang (251), song-hiang (253), free,
pe-tchou, tchin-hiang (36%), ping-pien (105); pulvériser, faire ds
pilules avec miel, en prendre 33,68 chaque fois dans un pæ 3
de vin.
I peut arriver qu'une chute ou une forte contusion amène æ 2"
grand trouble dans le système nerveux. Donner pa-sien-s1a0-ye <
lang. — F'ang-fong, kin-hiai, tchuen-hiong, mou-tan-py, kan:
tany-lionei 33,68), houang-pe (73,36), kou-seng (254), ba —.
BLESSURES. 279
chou (253), fchuen-hio (115); faire bouillir ct lotionner tout le
Corps.
La individu étant atteint par une balle et étant sur le point de
perdre connaissance, on devra lui donner de suite tien-tchou-
bouang. — Nieou-ky-lou (1103), hicng-houang (33%), ta-ky, hiue-
ras (1103), hoey-oey (303), tchou-cha-eul-tcha (363), jou-hiang
(183), Aou-pe, kin-fen, tchoui-yn (113), che-hiang (115); pulvé-
riser, 34,68 dans un peu de vin.
Excellent remède contre toute contusion : Fang-fong-yé (33),
see—hin-py, tou-ho, nau-sin, pe-iche (253), oignons; pulvériser,
mettre sur la partie douloureuse.
Excellent remède en cas d'enflure par suite de coups : Jou-hiang,
mo—y0, oignons; broyçer, frotter.
En cas de coupure, se servir de couverture de laine (363) pul-
vérisée, #ou-louo pulvérisé (363) ; mettre sur la plaie.
Autre : Alun, Aouang-tan ; pulvériser.
Autre : Tchou-cha (43), jou-hiang, mo-yo (75,36), eul-icha
(7 4,36), hong-hoa (45), musc, piug-pien (01,04), {see-jen-long,
Rtae-kiai (73,30) ; pulvériser ; appliquer sur la coupure.
En cas de contusion, enflure, etc., prendre un œuf, le vider,
mettre dedans tien-ma-tsee (7%), le cuire, enlever la coque, pul-
rériser, mettre sur la partie douloureuse.
Autre : Hong-hoa (113), tan-fan (33,68), jou-hiang, siang-tan
(1 = ), hoey-ouey (15,36), mo-yo (283), vin (une livre); faire
boun à ilir et boire.
了 sn cas de coupure : Feou-yen (151), petit rat pris dans le
VC are de la mère et pilé (153), siang-py (peau d'éléphant), long-
lt zz , song-hiang (115), fou-hiang, mo-yo (33,68), vieux plâtre
PES :), piag-pien ; pulvériser, mettre sur la coupure.
Mu cas de contusion légère : Urine d'enfant bouillie avec du
Via ;boire; ou menthe pulvérisée avec urine d'enfant ; ou rhubarbe
bœuuillie avec {ang-houei.
Blessure par une flèche empoisonnée : Prendre long-lou.— Hoa-
che, siang-tan, che-hoey, jou-hiang (33,68), ping-pien (33), tsan-
clou (13,04), farine de blé ; pulvériser, en faire une petite baguctte
allongée, introduire dans la plaie et l'y laisser un certain temps.
980 MÉDECINE DES CHINOIS.
IV. — BRULURES.
Les brûlures se divisent cn deux espèces : la première cst ca-
ractériséc par une inflammation de la peau avec ou sans ampoule
vésiculeuse, remplie d'un amas de liquide séreux; la deuxième
espèce est caractérisée par une désorganisation de la peau profor-
dément atteinte, par exemple jusqu'aux os, et quelquefois par la
carbonisation de toute une partie du corps.
Dans le premier cas, appliquer sur la partie brülée jche-cke-
lsee-san. — Kan-choui-iche (253), rhubarbe (25%), ping-pin
(03); pulvériser et humecter avec de l'eau.
Autre : Houang-pe-san.— Houang-pé, rhubarbe, salpêtre, kas-
chouti-che (115); pulvériser, humecter avec eau.
Le peuple se sert souvent de bouc jaune mélangée avec un pes
de vinaigre, ou de feuilles de léqumes quelconques macérées dns
le sel et appliquées sur la partie brûlée. |
Éviter de plonger la main dans l'eau froide ct de l'approcber
du feu.
Dans le deuxième cas, éviter de piquer les ampoules, et appli-
quer sur la plaie pao-chang-kieou-kou-san . 一 Kan-chou-ye, rhu-
barbe, houang-pe (253%), hiang-yeou ; pulvériser, mélanger arcc
hiang-yeou ; appliquer.
Ou-ping-chouang-san. 一 Kan-choui-che (259), po-siao (13,
tsin-te (73,36), mou-ly (255), kin-fen (11,80) ; en poudre arec
hiang-yeou. |
Autre : Sse-houang-san.— Rhubarbe, houang-kin, Rouang-liens.
houang-pe, pe-ky (11); poudre imbibée d'eau; appliquer sur la
plaic.
V. — ENGELURES.
Dans le cas où clles ne sont pas ulcérées, cervelle de poulei
(une), houang-lai (115), hiang-yeou (361); mettre ensemble sur
le feu, laisser refroidir, et frotter.
Toile fine d'araignée avec hiang-ycou ; frotter.
Dans le cas où elles sont ulcérées, prendre hoa-hio, faire boual-
ASPHYXIE. 281
lir, lotionner après avoir retiré tout le mauvais sang; prendre
ensuite #a-po, pulvériser ct mettre dessus.
Dans le cas où elles sont ulcérées et très-douloureuses, frotter
avec seug-fou-san — fou-isee ; pulvériser, mélanger avec farine de
ble et eau ; ou bien avec pe-lien-san 一 pe-lien-houang-pé (253);
pilrériser, mélanger avec hiang-yeou.
Dans le cas où elles donnent issue à du pus et à du sang,
frotter avec rhubarbe (255); pulvériser, imbiber d'eau; ou avec
la-siang-kao. 一 Graisse de cochon (73t), hïang-yeou (7133), he-
ichong-isee, houang-lä (36:); torréfier, mettre sur du papier ct
appliquer.
Les individus qui vernissent les meubles sont quelquefois atteints
d'accidents assez graves, tels qu'enflure, prurit, oppression : frotter
tout le corps avec matière jaune qui se trouve dans les crabes, ou :
arec du salpêtre bouilli, ou du jaune d'œuf.
Un individu ayant sur le corps un ulcère ressemblant à la tête
do serpent, on devra de suite cautériser avec ail et armoise (voir
Aeuponcture), et frotter avec hiong-houang pulvérisé et mélangé
aret du vinaigre. |
小 arrive quelquefois Qu'un individu s'approchant continuelle-
ment {rop près du feu est couvert de boutons prurigincux et
remplis d'un liquide comme de l'eau. Frotter avec houang-pr,
Poh-yé, pulvérisés. >
VI. — AsPHvxI&.
Asphyrie par strangulation et par pendaïison.
Pour ramener à la vie un individu asphyxié par la strangula-
tion ou par la pendaison, et dont les membres sont déjà froids,
la figure violette, mais dont le cœur bat encore un peu, ou qui à
Conserve un peu de chaleur au creux de l'estomac, il faudra de
Suite l'étendre sur le dos, et avec les mains ramener doucement et
Par de petits mouvements les épaules en arrière et les pieds en
Avant; avec une main maintenir la bouche ouverte. Une autre
Personne, saisissant les cheveux, maintient également la tête dans
la position verticale. Une troisième personne fait des frictions sur
282 MÉDECINE DES CHINOIS.
la poitrine et le creux de l'estomac. On introduit dans les narine
une poudre dans le but de le faire éternuer ({sro-kio) ; on soufle
dans les oreilles an moyen d'un tube, on fait trois cents caultri-
sations avec l'armoise sur le creux de l'estomac ; on essaye l'aey-
‘poncture (voir Acuponcture), et tous les moyens possibles pour
rétablir la respiration. Dès qu'elle est revenue, on administre
lou-ko-siung-ouan 一 pe-tchou, mou-hiang, trhin-hiang, tix-
hiang, ngeou-sy-hiang, tan-hiang, sy-kio, ho-tsee, fou-tsee, pi-pæ
(733), jou-hiang (365), menthe (735); pulvériser avec miel, far
des pilules, rouler dans (chou-cha, en donner trois dans un peu
d'eau.
Asphyrte par submersion.
Un individu qui se trouve dans l'eau depuis un temps moindr me
d'une heure peut être ramené à la vie. Il faut de suite 【一 -一
tendre sur le dos, la tate un peu élevée ct inclinée de côté; mettr 一 æ
un pelit bâtonnet entre les dents; déshabiller, faire trois cut s
cautérisations d'armoise sur le creux de l'estomac, avec un soul
introduire de l'air par la bouche, les oreilles ct les narines ; intre—-
duire dans Îles narines et dans l'anus #ao-lio réduit en poudre ;
verser de temps à autre du vinaigre dans les narines; frotter to æai
le corps avec du sel. Dès que la respiration sera revenue, donn æx
lou-ho-siang-ouan (vu); essayer également l'acuponcture (\csar
Acuponctere).
Asphyrie par le froid.
Allumer un grand feu, approcher l'individu asphyxié près d'u
feu, prendre de la boue chaude, la mettre dans un linge et l'a p-
pliquer sur le creux de l'estomac, la maintenir &nstammant et
toujours chaude; laver le corps avec de l'eau très-chaude. Dès
que la respiration sera rétablie, donner de l'eau de gingembre, ou
un peu de vin chaud, ou un peu d'eau de riz mélangée avec de
l'eau-de-vie.
Asphyrie par la faim.
Verser un peu d'eau de riz chaude dans la bouche, et dmmer
ensuite peu à peu des fortifiants.
MORSURES. 283
VII. — SYNCOPES.
Pour combattre toute syncope ou défaillance, donner {a-kou-
ÿang-tlang. — Fou-lsee (73,36), pe-tchou, kan-kiang (253), mou-
hiang (103) ; faire bouillir, administrer tiède; introduire dans les
Darincs {sao-hio pulvérisé.
VIII. — HOQUET.
Aïn-py pulvérisé; prendre dans de l'eau tiède.
IX. 一 COUP DE PIKD DE CHRVAL, ANE, MULET, ETC.
Appliquer sur la partie contusionnée y-mou-tsao pile ou extré-
mité de fouet carboniséce."
À. — MORSURES.
Morsure d'homme. — Appliquer sur la plaie carapace de tortue
lorréfiée, pulvérisée, mélangée avec hiang-yeou.
Aorsure de loup. — ho-ken bouilli; lotionner. On applique sur
la plaie chair de poule vivante broyée avec 4o-len.
Aorsure de tigre. — Alun avec Hiang-yeou sur la plaie.
Morsure de cheval, mulet, äne. — Marrons crus et écrasés;
Mettre sur la plaie; on fratte avec sang de crète de coq.
Morsure de bœuf. 一 San-pe-py, hiue-hiai, pe-tsao-chouang
Pulvérisés: frotter.
Alvrsure de chien. — Se laver la bouche, aspirer le sang en
sucant la plaie; couper du poil de chien, le mettre sur le feu, et,
une fois carbonisé, l'appliquer sur la morsure.
Morsure de chat. — Feuilles de menthe; mâcher, mettre sur la
Morsure:; ou #ou-kou carbonisé et humecté.
Morsure de rat. — Poil de chat carbonisé, musc, salive.
Morsures de serpent, vipère, elc. 一 Ou-ling-isee (25%), hiong-
Rouang (105) ; poudre très-fine avec vin, prendre 75,36; laver la
Plaie avec l'eau ou bien avec pe-tche-me-tong (faire bouillir).
Donner à boire pe-mou, pe-iche, ou-ling-tsee, hiong-houang
(3,36). Cautériser avec fer rouge et alun.
284 MÉDECINE DES CHINOIS.
Morsure de scorpion. 一 Pan-hia, hiong-houang, pa-teou (01,03
chacun); broyer, mettre sur la plaie avec eau; ou feuilles de
menthe mâchées.
Morsure de mille-pattes. — Araïgnées (piler, frotter); ou sang
de crètes de coq.
Morsure d'araignée. — Feuilles d'oignon (25*), ty-long (li
broyer ensemble, frotter; ou pan-nan-ken (35,68), hiong-houany
(11,80), musc (01,03); pulvériser, faire prendre.
XI, — PIQURES.
Piqüres d'abeille, quépe, frelon. 一 Lotionner avec vinaigre,
urine, cau salée, htang-yeou ; extraire d'abord l'aiguillon.
Piqüre de cousin. — au fraiche avec vinaigre.
XII. — HYDROPHOBIE.
Il est facile de reconnaître un chien enragé à sa démarche ésa-
réc, à la manière dont il porte la lète, qui est toujours basse et
un peu inclinée de côté, au hérissement du poil, à l'écume qu
entoure les lèvres, au grognement sourd qu'il fait cntendre con-
stamment et aux convulsions dont il est atteint de temps à autre;
il se jette sur les animaux et les personnes qu'il rencontre et les
mord, puis continue sa route comme un furieux, évitant l'eau,
pour laquelle il a de l'horreur.
La rage nait spontanément chez le chien; souvent elle est ept-
démique. Ainsi ou voit quelquefois, au commencement de l'au-
tomne, cette terrible maladie frapper la plupart des chiens dun
pays, d'une ville ou d'un village. En 1818, tous les chiens dun
bourg du Pe-tchi-ly devinrent euragés presque dans la mème
semaine, ct cependant sans que le virus ait été communiqué par
la morsurc de chien à chien.
Cette affection est due à un virus dont la cause est incomue.
Les individus atteints de rage commencent à éprouver de ka
céphalalgie et de l'insomnie; inquiétude, auxiété, inappétence,
pouls Aong-ta (débordant, fort, très-accéléré), oppression, étou al-
fement, gorge serrée, respiration diflicile; horreur des liquide s,
HYDROPHOBIE. 285
slivation abondante, crainte du vent, délire furieux, chercher à
mordre, bave écumante autour des lèvres, convulsions, hoquets,
etrémites froides et bleuâtres, et mort.
La durée moyenne est de six jours. Avant la découverte des
remèdes ci-dessous, la mortalité était de 98 sur 100; aujourd'hui
il est rare de perdre un malade.
Remèdes autrefois employés : Prendre deux bouteilles en grès,
les remplir à moitié de vin ou d'alcool, mettre sur le feu; dès que
lébullition aura commencé, retirer; jeter le liquide et appliquer
lorifice brûlant de la bouteille sur la plaie; la retirer dès qu'elle
sera pleine de sang; recommencer la même opération avec l'autre
bouteille. Prendre ensuite pan-mao (mouches cantharides, 1),
ls mettre sur le feu dans un vase avec hiang- my- ou-lou-my
fespèce de riz visqueux dont les Chinois se servent pour faire fer-
menter le vin), laisser sur le feu une demi-heure environ; rejeter
les mouches, mettre le riz dans de l'eau chaude et le manger. Si en
winant le malade éprouve de la douleur, faire bouillir des feuilles
de bambou avec de l'écorce de sapin et boire’ cette infusion; ren-
fermer en même temps le malade dans un endroit sec où il sera à
l'abri de tout bruit.
Nouveau procédé pour guérir la rage : Presser la morsure avec
la main: en faire sortir le plus de sang possible; laver avec de
l'urine et frotter avec du gingembre; prendre ensuite une noix, la
vider, mettre dedans pe-jin-tong (excréments torréfiés), appliquer
sur la morsure et y mettre le feu, ou bien cautériser avec un fer
rouge et alun. On peut également employer les bouteilles en grès.
Dès que du sang noir aura coulé, donner au malade ma-houang
(365), kiang-kiun (35), nieou-sy (36%), nan-sin (111,04); mettre
le tout dans une corne de vache, boucher l'extrémité avec du pa- .
Pier, envelopper de coton, ficcler, mouiller le coton, mettre sur le
feu jusqu'à ce que la corne soit carboniséc; pulvériser ensuite la
tome ct les matières, ct en donner 11%,04 chaque jour au ma-
lade dans un peu de vin généreux.
286 MÉDECINE DES CHINOIS.
|]
XIII. — ODONTALGIE (ya-long).
Cette maladie est caractérisée par une douleur dont |
la dent ou l'alvéole de la dent. Elle se divise en un gra
d'espèces.
1° Fong-je-long. — Cause : refroidissement subit. Sy
gencives gonflécs et rouges, laissant échapper peu de ti
des mucosités purulentes et fétides ; salivation abondaut
très-vive provenant des dents, tuméfaction de la joue.
Traitement : Sy-kiao-ching-ma-tang. 一 Sy-kiao (AS
(35,68), (siang-ho (33,68), fang-fong (35,68), te
(36,68), pe-fou-lsee (33,68), pe-tche (75,36), houang-tsi
kan-lsao (43); faire infuser et boire; lotionner en m
avec ktn-hiai-tang. 一 Kin-hiai, Ichuen-kio, menthe, py
kou-tong-lay (33,68 chacun) ; faire infuser, et se garg:
Autre gargarisme : Ouen-fong-san. — Tang-liouei, fc.
sy-sin, pe-lsee, py-po, lou-fong-tsao (33,68 chacun); fa
Autre : N'icou-panq-tsee (racine, Ôter l'huile), sel; fr
Autre : Pao-cheou-tang-fong. 一 Che-kao (365),
(23,68), fin-hiai (33,68), sy-sin (35), pe-lsee (55);
frotter ou se gargariser, en y ajoutant de l'eau.
2 Fong-lan-tong. — Cause : refroidissement.
rouges ni gonflées, douleur vive.
Traitement : Pe-{see-tung.— Fang-fong (13,36), kin-l
lien-hiv-pe-tsee (73,36), menthe (45), {che-cho (115,0
(73,36); faire bouillir, ct boire; se-gargariser. He-siao-
(see, sy-sin, leang-kiang, py-po, tchuen-kio, hiang-foi
(115,0# chacun); pulvériser, mettre la poudre dans ur
Autre : Che-houei (35,68), sy-sin (35), kin-kiai (3:
Jong (33,68), menthe (35,68) ; pulvériscr; frotter ou sc
3° J'e-tong. 一 Cause : refroidissement. Gencives
rouges ; pas de mucosités ; douleur vive, crainte des liqi
Traitement : Leang-ko-san. Lien-kio (73,36)
(18,36), po-stao (75,36), kan-tsao (45), menthe (43),
(115,04), tsee-tsee (111,04), tchou-yc (33,68), che-ki
ODONTALGIE. 297
che-mou (15,36), ching-ma (33,68); faire bouillir, boire. Long-
lan-tang-houei-san. 一 Ching-ma (33,68), ma-houang (33,68),
bong-tan-tsao (33,68), houang-lien (33,68), tsao-to-ho (33,68),
seng-ty (48), pe-lsee (74,36), tang-houei (115,04); pulvériser,
frotter. |
Si la maladie a de la durée, les gencives finissent par noircir et
les dents remuent; douleur très-grande qui s'exaspère cn cra-
chant; le malade recherche les boissons froides pour calmer la
douleur.
Traitement : T5a0-ouei-tchang-ky-tang. — Rhubarbe (155), sal-
Betre (73,36), réglisse (33,68); faire bouillir; ajouter houang-lien
(4); boire.
Autre : Tsin-onei-san. — Ching-ma (73,36) ,. mou-tan-py
(1s,04), tang-houei (115,04), seng-ty (115,04), houang-lien
(4,36) ; faire bouillir, et boire.
Autre : Sie-ouei-tang. 一 Tung-khouei (111,04), tchuen-hivng
(3,36), tche-cho (115,04), seng-ty (111,04), houang-lien (75,36),
mou-tan-py (75,36), tsee-tsee (115,04), fang-fong (75,36), kin-
kiai (73,36), menthe (41), réglisse (#9); faire bouillir, boire.
Autre : Tsee-yn-hin-ouei-ouan. — Clhe-kao (133,06), tang-kouet,
#a9-ly, isee-tsee, mou-tan-py (363), houang-lien, tche-mou, ko-
lea, fang-fong (283), ching-ma, pe-tsee (253), réglisse (154); pul-
ériser, et avec un peu de vin faire des püules de 115,04.
4 Han-tong. — Cause : refroidissement. Douleurs provenant
des dents; douleurs aux joues ct à la partie frontale; aucune ma-
ldie de gencives ni d'alvéole.
Traitement : Xiang-ho-fou-isee-tang. — HKiang-ho (15,36), fou-
bee (45), Ko-Ken (31,68), pe-tsee (73,36), houang-tsin (41), jin-
seng (35,68), {sao-to-ho (43), kan-tsao (45), y-lsee-jin (113,04);
faire bouillir, et boire. Frotter les gencives avec yang-sao-san 一
Fang-kin-kou cuit (75,36), ma-houang (33,68), tsao-to-ho (31,68),
lnang-ho (23,80), hoa-lsee, ching-ma, fang-fong, ko-pen, houany-
lin (25,80), pe-lsee, tang-houeï, tsay-hou (15,80); pulvériser.
Autre : Si-syn-san. 一 Ma-houang (118,04), hoei-tsee (75,36),
Yang-kin-kou (73,36), tsktng-ho (35,68), tsao-t0-ho (35,68), tang-
ouei (15), £o-pen (01,09), tsan-chou (03,09), fang-fong (05,08),
288 MÉDECINE DES CHINOIS.
tsay-khou (01,08), ching-ma (03,08), pe-tsee (01,08), sy-sx
(0,05); pulvériser; se laver d'abord avec de l'eau, et ensuite
frotter. |
5° Tou-lan-tong. — Toux violente; en même temps douleur
aux dents; mastication difficile.
Traitement : Eul-tchin-tlang.— Pan-hia (19,36), kin-py (111,04),
trhe-fou-ling (X1,0%), kan-tsa0 (41), gingembre (3); faire bouillir.
Ajouter sy-sin (31,68), {see-{siao, jujubes, ou-mey (#1); boire.
Se gargariser avec {siang-houang, py-po (73,36 chacun); fair
bouillir, laisser refroidir, et s’en servir.
Autre : Che-hoey.— Fong-my (1505), pi-po (201), si-sin (41) pe
tsee (113,04), ko-pen (111,04), tang-khouei (#3), tchuen-hiong (41):
poudre, pilules ; frotter ou mettre sur la dent.
6° F'n-hiue-long. 一 Les gencives sont au päles ou rouge fr
let, dures, bosselées ; sang coulant des gencives, mal continuel de
dents.
Traitement : Sy-hio-ty-houang-tang. — Seng-1y (11,04), tk.
chô (78,36), sy-hio (4%), mou-tan-py (#3), tang-kouei (71,38),
houang-tsin (73,36), houang-lien (73,36) ; faire bouillir, et boire.
Ou fia-ken-han-lou-yng. — Chou-ty (15,36), seng-ty (11,8),
tien-men-tong (73,36), houang-tsin (118,04), pi-pa-ye (11,36),
yn-lchin (43), 1see-tsio (73,36), che-kou (111,04), réglisse (31,68),
sy-hio (78,36), ching-ma (33,68) ; faire bouillir, boire.
Frotter avec siao-ly-san.— Siao-ky, pe-cho, pou-hoang, hian-
fou-tsee (253); pulvériser.
Se gargariser avec ou-ling-tsee et du vinaigre.
Dans le cas où le mal persiste, prendre ta0-jin-tchang-ky-tar,.
—Rhubarbe (111,04), hoey-sin (72,36), salpètre (75,36), régliss
(73,36), fao-jin (#1); faire bouillir, et boire plusieurs jours de suite.
Autre remède : Lieou-ty-houang-ouan (vu).
Lou-houet, tsin-py, lay-ouan, fou-j,
houang-lien (blancs ct jaunes), fou-honang-lien, ho-che-ta
(365,8 chacun), mou-hiang (118,04), che-hiang (33,68); pulsé-
riser, pilules; en prendre 34,68.
Ou lou-kouei-ouan.
Autre : Tsao-jin. 一 Houang-pé (365); poudre avec hiang-yeon,
frotter ; urine d'enfant; se gargariser.
ODONTALGIE. 239
T Tchong-che-tong (dents douloureuses après la mastication).
— Quelquefois excoriation des gencives, écoulement de muco-
siles purulentes et sanguinolentes, haleine fétide ; la dent tombe,
elle est cariéc; on 了 distingue parfaitement un petit trou ; la ra-
cie est gâtée; en arrachant la dent, quelquefois on amène avec
elle un petit ver blanc ayant un point noir sur la tête, qu'on dis-
fingue au moyen d'un verre grossissant. 11 faut de suite donner au
malade un remède qui fasse disparaitre ces vers, sans quoi les
autres dents courent risque d'être attaquées ct de tomber.
Traitement : Se gargariser avec yn-tche-san. — Ty-hou-py, pe-
de, si-sin, fang-fong, ching-ma, tchuen-hiong, tang-Kkouei, houaï-
Æoa, ko-pen, réglisse (3,68), gingembre (3), he-tao (113,04);
faire bouillir, et prendre tiède.
Autre remède : F-siao-san. — Tchuen-kio (poudre), pa-teou (15);
écraser, en faire de petites pilules, les envelopper d'un peu de
colon et les mettre entre les deux dents douloureuses ou dans le
Grou s'il est formé.
Autre : Æia-yen-san. -一 Tchuen-kio, sel, fang-fong (35,68),
oimon (1); faire bouillir, et se gargariscr.
Autre : Fong-ouo-san. — Fang-fong, pe-ky-ly, tchuen-kio, ngaiï-
y, oignon, Ain-hiat, si-sin, pe-isee (33,68), vinaigre; sc garga-
riser. - ,
Autre : Ting-tou-san. — Tang-kouet, seng-ly, si-sin, kan-kiang,
Péiee, lien-kio, kou-chin, houang-lien, tchuen-kio, Ktei-kang,
O-mey, kan-tsao (33,68); faire bouillir, se gargariser.
Autre : Xieou-tsai-ouan.— Kieou-tsai-tsee, kuen-hiai (365,08),
Ju-hiang, hiong-houang, (125); pulvériser, et avec vinaigre faire
des pilules ; les mettre sur le feu, et lorsqu'elles laisscront dégager
de la fumée, les mettre dans un tube dont l'extrémité sera appli-
Quée sur la dent, ct les faire tomber sur la dent.
Autre : Cha-tchong-ouan. — Arsenic (pi-choang) (15,80),
huang-tan (31,68); pulvériser; avec eau faire une petite pilule,
k mettre près de la dent douloureuse, ou dans l'oreille si l'on
cant l'arsenic; dormir ensuite. Guérison certaine.
Autre : Pou-ki-fang. 一 Kin-fen (3%,6S), houang-lien ; pulvé-
ruer, frotter.
19
200 MÉDECINE DES CHINOIS.
Autre : Hiong-houang (31,68), jujubes (5); pulvériser, pilules.
mettre sur la dent malade.
Autre : Houang-kouei, sucre ; pulvériser, pilules ; envelopper de
coton, mettre sur la dent.
Autre : Aïé-kang, y-jin-my (36%); poudre, pilules.
8° Odontalgie par suite de faiblesse générale, principalement
par suite d'abus de coit.
Fn-yang-cho (111,04), ouei-ling-sien (111,04), fou-pey-ter
(25°), ou-ocy-tsee (25%), ho-cheou-ov (361), fou-hing (361); pou-
dre, pilules, en prendre 111,04 chaque jour; frotter avec jn-
houet-san.
Autre : Pou-hoa-tsee (131,6), tsin-yen (251) ; poudre, frotter.
Autre : Seng-ty (1500 tien-men-tong (733), me-men-tong | 13),
ho-ly-isee (1505), hou-po (251), tchin-hiang (25%); poudre, pi 一
lules (111,04 dans un peu d’eau tiède).
Dents remuant par excès de coît. Tou-ko-san 一 1ou-ho, tieng—
ho (493), tchuen-hiong, fang-fong (13,36), seng-ty (115), kin-hies,
po-ho, si-sin (495) ; faire bouillir, et boire.
Autre : Pa-ouai-ouan. 一 Tou-sse-lsee (2501), tang-kouei (1101),
Jo-tchong-jong (20053), san-ichou-yu (1103), houang-pé, iche-no%
(733), po-hou-tsee (361), chou-ty (2005); poudre, miel, pilules
de 111,04.
Autre : Aouan-chao-tan. 一 Jo-tchong-jong, tou-sse-tsee, on-vs-
isee, nieou-sy, lou-tchong, tang-kouei, chan-yo, chou-ty, seng-t3
(31,68), jin-seng, pe-fou-ling (365), houei-hiang (253), 150-see, ly-
kou-py (363), lou-jong (255), tchuen-kio, pa-ky (253), yuen-the,
Jou-pey-tsee, ko-ky-tsee, pe-tsee-jin (361); poudre, pilules de
115,04.
Frotter avec yang-kin-kou (73,36), tang-houei (31,68), pe-isee
(35,68), {chou-ya-tsao (35,68), tsin-yen (3,68) ; poudre; chaque
matin après s'être lavé.
9° Odontalgie par suite de coups.
Pe-ky-ly (253), seng-ty (115,04); fang-houei (111,04), sy-sænr
(71,36), tsin-hien (115,04), che-kao (7,76); poudre; frotter.
Argent (363) chauffé dans un vase; verser du vin dessus et s” <1
gargariser.
ODONTALGIE. 291
Il arrive quelquefois, après la guérison d'une maladie, que les
convalescents, pour se donner des forces, prennent du vin en
trop grande quantité, qui amène après un certain temps un com-
mencement d'inflammation de l'estomac. Souvent alors les dents
tombent d'elles-mèmes, l'haleine devient fétide, et dans le cas où
le malade mange des aliments chauds, les alvéoles vides sont dou-
loureuses , ainsi que les joues et la partie supérieure de la tête.
Traitement : Tsin-ouei-tang. — Che-kao (73,36), tsee-isee
(11,36), Hien-kio (115,04), mou-tan-py (115,08), houang-tsin
(73,36), seng-ty (115,08), houang-lien (43), ching-ma (33,68),
pe-ho (71,36), kie-beng (73,36), ho-hiang (35,68), kan-Jsao
(41); faire bouillir, et boire. |
Prendre en même temps chaque jour ching-kong-ouan. — Ching-
ma (251), nan-yé (33,68), tang-houei (363), ho-hiang (305),
mou-hiang (303), houang-lien (31,68), cha-jin (365), seng-ty (733),
&as-ao (361); poudre, pilules (115,04).
Frotter avec {stang-ho-san. 一 Tsay-hou (251), ma-houang
(1h,04), fang-fong (115,04), yang-tche-tsou (75,36), tsiang-ho
(31,68), /sao-to-ho (33,68), tang-houei (25), tsan-chou (25),
Ching-ma (11,80), ho-pen (15,50), pe-isee (113,50), houei-tsee
(11,50), sy-sin (1,2); poudre.
Ou avec #ou-tsee-san. 一 Thuen-kio (733), jou-hiang (733),
hiang-fou-tsee (361), pe-ky-ly (365), Isin-yen (365), os de rat;
Pulrériser.
Il arrive quelquefois que dans les violentes odontalgies il cost
nécessaire de se servir des remèdes suivants pour calmer la
douleur :
Hong-houang-ting-tong-kao. — Ail (73,36), si-sin (115,04), sol-
Pètre (115,04), kiong-houang (33,68), tsao-kio (155); pulvériser
avec ail, faire des pilules que l'on enveloppera dans du coton.
Dans le cas où la douleur de la dent est à gauche, mettre la pi-
le dans l'oreille droite, et réciproquement. /
Autre remède : San-eul-yo. — Py-po, hou-kio; pulvériser ; pi-
lai introduire de la même manière dans l'oreille, donner en-
hite; la sueur viendra et la douleur sera calmée.
Autre: Kou-lay-siao-kin-san. 一 Hiong-houang, jou-hiang, kou-
19
292 MÉDECINE DES CHINOIS.
kio, che-hiang, pi-po, leang-kiang, si-sin (35,68 chacun) ; poudre,
l'insuffler dans la narine gauche (homme), dans la narine droite
(femme); et si le nez ressent du prurit, y mettre un peu &
hiang-yeou.
Autre : Fa-long-fang.— Hiong-houang, mo-che, sy-sin ; poudre,
priser cette poudre en l'introduisant dans la narine du côté dos.
loureux. |
Il arrive quelquefois qu'un abcès se forme en un point del
gencive; l'abcès communique à la dent voisine une grande dm-
leur; l’abcès est blanc, avec écoulement de matière purulente,
Traitement : Hfue-tien-san. 一 Pou-houang (33,68), long-in
(33,68), Aou-fan (31,68), han-choui-che (115,04), ae
(251); poudre; frotter l'abcès.
Autre : Che-hiang-san. — Hou-fen (75,36), kin-té (11%)
houang-lien (75,36), lou-houei (71,36), hia-mo-kouei (1:80)
musc (05,8), ou-{ong-lay (15,80); poudre avec hiang-yeou, frotter,
Autre : J'a-han-yo. 一 Py-choang (33,68), kin-taÿ (31,68)
kin-fen (31,68), musc (1*,80); poudre avec htang-yeou, froter:
lotionner avec yn-lche-san (vu).
XIV. — MALADIES DES DENTS ET DKS GENCIVES
(ouai-ko, maladies externes).
1° Fa-heou. 一 Gencives rouges, molles, gonflées, avec sur
tement purulent, sanguinolent et fétide; les dents ne sont poul
douloureuses ; si les gencives sont incisées, elles donnent abe-
damment un sang rosé.
Traitement : Tsin-ouai-tang (vu) ct ensuite {sao-ouai-tchang-y-
tang (vu); ajouter Æta-tsee-kio (251); les selles devenant nolra,
le malade est guéri.
Dans le cas où les gencives sont incisées, prendre eul-chin-law,
一 Jin-seng (73,36), yuen-seng (251); faire bouillir, et boire ;
Ou pou-tchong-y-ky-lang (vu); ajouter houang-lien (41), 1
py (19,86).
2° Ja-suen. 一 Gencives gonflées ; peu à peu clles sont rang
par un ulcère et laissent à nu la racine de la dent; crai we de
MALADIES DES DENTS ET DES GENCIVES. 293
aliments chauds; dès qu'il y a un petit refroidissement, douleur
très-forte; douleur continue aux dents, écoulement de mucosités
purulentes et fétides.
Kou-ouat-lang (vu), ensuite {ou-ho-san (vu), ou kiao-ty-houang-
ang (vu), auquel on ajoute ching-ma (75,36).
Prendre continuellement chan-yn-ngan-chin-ouan. — Pou-kou-
dsee, hou-lou-pa, houei-hiang, tchuen-lien-tlsee, hin-louan, chan-yo-
king-jin, pe-fou-ling, tao-jin (735 chacun), poudre; pilules
(11,36).
Frotter avec kou-tong-lay-san. 一 Kou-tong-lay, tchuen-hiong,
pe-tee, han-choui-che, seng-1y, 1sin-yen (35,68 chacun) ; pul-
vériser.
Ou ly-kao-lao-ya-san.—Tsiang-ho (115,04), 1y-kou-py (115,04),
chag-ma (11,50), long-tan-tsao (115,04); poudre, frotter.
Ou ou-tsee-pe-ya-kao. — Fang-tse-che (363), kouan-fen (365) ;
&chin-tchou (115,04), musc (75,36), long-kou, (135), hiang-ya
(301), fang-fong, tang-kouei, tchuen-hiong, ya-slao, lsin-yen,
ching-ma, pe-lsee, ly-kou-py, si-sin, ko-pen (115,04) ; pulvériser,
ajouter Aouang-li, que l'on fera bouillir; y mettre la poudre, en
former un onguent que l'on mettra sur la plaic.
3 Tchuen-ya-kan. — Gencives douloureuses pendant quelques
Jours, apparition de la racine de la dent; pas d'ulcération. Les
enfants de cinq à six ans sont souvent exposés à cette maladie;
le meilleur traitement consiste dans l'extraction de la dent:
donner ensuite py-pang-san (vu).
Autre remède : Lou-houei-siao-kan-san. 一 Lou-houei (115,04),
Roxang-lien (75,36), che-kao (75,36), ling-yang-khio (5), tsee-
tree (71,36), nieou-pang-tsee (115,04), yn-tsee-hou (73,36), hie-
kong (15,36), rhubarbe (75,36), yuen-seng (155), menthe (78, 36),
lhou-ye (33,68) ; faire bouillir, et boire.
Autre : Kie-kang, houei-hiang (205) ; poudre, frotter.
Autre : Hiong-houang (35,68), jujube (115,04), ong-lin (15,80);
ert-de-gris; poudre, pilules; mettre sur la partie douloureuse.
Très-bon aussi : Pou-ya-tong; employer la poudre et frotter.
Cg owng (35,68), jujube (35), tong-lin (15,80); poudre,
ler.
si MÉDECINE DES CHINOIS.
4° Fe-ting. — La gencive droite ou gauche se gonfle subite 一 一 一
ment: sur elle se forme une tumeur grosse comme un grain de==
sorgho. d'abord rouge, ensuite noire ; douleur très-vive aux jou
et au cou, joues prurigineuses ; ensuile la tumeur se crève, laisse—=
échapper du sang et devient noire : la piquer de suite avec une
aiguille en argent; du sang violet en coulera ; laisser couler jusqu'æf=
ce que le sang ait sa couleur ordinaire. Le malade éprouve en 2
mème temps douleurs à l'estomac, soif très-ardente, douleur
abdominales; quelquefois délire.
Traitement : Piquer ainsi que nous l'avons dit, et dès que le sang
pur apparaitra, frotter avec pa-Hixg-san. — Nao-cha, pe-fan, tchou—"
che, che-yen (31,62) ; poudre, boire.
Houang-lien-he-ion-lang. 一 Houang-lien (41) houang-isies=
(113,04), hoxang-pe (7%,36), seng-exl-isee (115,04) ; faire bouillir =
se gargariser avec ésen-chou-onan (vu).
5° J'a-jong. — Gencives gonflées et douloureuses, abcès, fièvre
joues enflées; soif très-vive et vomissement des liquides ; selles
sèches.
Traitement : Boire {sanw-chon-oxan (vu), et ensuite king-fang——
pe-tou-san (vu); trois ou quatre fois et tous les jours suivant
chouang-hiai-kin-kouei-ouan. — Rhubarbe (2501), pe-/see (1105);
poudre, pilules avec eau; 251 chaque fois dans un peu de vin.
Dans le cas où le malade ne suit pas ce traitement, il se forme 一 一
une ulcération d'où coulent des mucosités purulentes et sangui- 一
nolentes ; on devra alors frotter avec ping-pang-san (vu).
Si la dent remue un peu, l'extraire, frotter avec ping-pang-san,
et boire tous les jours King-fang-pe-tou-san.
6° Tso-ma-ya-kan. — Maladie commune aux petits enfants àla -一
suite de la petite vérole; ulcération des gencives qui deviennent —
noires ; haleine fétide : donner lou-kouei-siao-kan-san (vu).
Si l'enfant est faible, jin-seng-fou-ling-tso. 一 Jin-seng (35,68),
Jou-ling (253); riz (une tasse), faire bouillir, et lui donnerle tout -
comme aliment.
Dans le cas où les gencives sont dures et violacées, la muqueuse ==
de la joue est également attaquée, toutes les dents remuent et du -AE
sang coule des gencives, sur lesquelles se forment en certains"
MALADIES DES DENTS ET DES GENCIVES. 295
points de petits trous apparents; boucher ces trous avec lay-ma-
ling-houei-sse. — Py-choang (05,3), che-hiang (1%,04), kin-te (365),
bin-yen (75,36); poudre, et avec hiang-yeou, faire onguent.
Frotter tous les jours les gencives avec lou-kouei-san. — Lou-
koueï, houang-pé, jin-yen, lou-kouei (35,68), houang-lien (153);
poudre ; donner à boire {sin-kan-tie-tou-tang.—Jin-tchong-houang
(31,68), houang-lien (41), tsay-hou (43), tche-mou (71,36), lien-
lo (111,04), nieou-pang-tsee (115,04), fou-hio (45), kin-kiai,
Jang-fong (3%,68), che-kao (45,36), tan-tchou-ye (45); faire
bouillir.
Il arrive quelquefois que la joue est entièrement ulcérée et que
Tabces devient apparent à l'extérieur; prendre tsin-lien-kao. 一
Tsin-te (1,36), jou-hiang (111,04), kin-fen (31,68), musc (11,80),
pepy (03,3) ; poudre; avec hkiang-yeou faire onguent; mettre sur
L plaie.
Frotter avec che-pe-san. — Jin-tchong-pe (255), kou-pe-fan
(ls,04), ping-pien (35,68), poudre.
En cas de guérison, le malade doit pendant cent jours s abs-
tenir de tout aliment échauffant; cette maladie est très-grave.
1° Tsee-kin-long, ou tsee-ly-tong. — Gencives gonflées, douleur
légère et continue, qui s'exacerbe par le vent ; le malade aime alors
à mettre la gencive à l'air ; peu à peu la gencive s'ulcère et laisse
échapper des mucosités purulentes et sanguinolentes; on voit
ensuite à découvert ja racine de la dent.
Prendre {stn-ouan-tang (vu); ajouter tsiang-ho (13,36) ; frotter
avec lou-kouei-san (vu), et si l'estomac est faible, prendre Jin-seng-
Jou-ling-t50 (vu), et dans la convalescence lou-houei-siao-han-san.
Autre remède : Xie-kang, y-jin-my (361); poudre; pilules
(2 11,04 chaque jour).
Autre : Ta-ly-tsee (15%); faire bouillir, se gargariser.
Autre : Tsee-louan-yé (361), che-kao (205), houang-lien
(31,68), #sin-yen (111,04); poudre; frotter deux fois par jour.
Remèdes généraux pour toute odontalgie : Sy-sin-tang. — Sy-
stn (31,68), nan-kin-tsee (711,36), nieou-pang-isee (11,36), ching-
ma (31), Aouang-lien (31,68), fang-ky (33,68), houang-pé,
293 MÉDECINE DES CHINOIS.
(71,36), tche-mou (11,36), menthe (4:), py-po (41); faire bouillr,
et boire.
Ly-siao-san. 一 Long-tan-tsao (111,04), fang-fong (31,68),
chong-ma (3), kan-tsao (45), sy-sin (33%); faire bouillir, et boire.
Tany-houei-lien-siao-yn. — Tang-kouei (113,04), seng-ty
(115,0%), tchuen-hiong (75,36), kan-kio (115,04), fang-fong,
Isin-hiai, pe-lsee, tsiang-ho, houang-kin (15,36), tsee-isee (111,04),
isee-hio (71,36), kan-lsao, si-sin (31%) ; faire bouillir, et boire.
Autre : Sy-fou-siao-ky-san.— Jou-hiang, mo-yo, hiong-houasy,
kou-kio, .ou-yo (115,0# chacun); poudre ; frotter.
- Autre : Hiang-kiao-san. — Hiang-fou-tsee, tchuen-Kkio, po-kou-
lsee (75,36), py-po, tsin-yen (15,36) ; poudre ; frotter.
Autre : J'n-houei-san. 一 Houang-lien, kou-tong-lay, kin-kiai-
chong, po-ho, ching-ma, yang-kin-kou (75,36 ); musc (05,9);
poudre ; frotter.
Autre : Tsa-ya-fang.—Kou-kio, pi-po, ching-ma, han-choui-che,
menthe, si-sin, lsin-yen, kou-tong-lay, salpètre (71,36), muse
(01,9) ; poudre; frotter.
Autre : Tsa-ya-lsee-tong-fang.—Fang-fong, tchuen-kio, tsin-yen,
pe-lsee, yang-kin-hou (15,36) ; poudre ; frotter.
Autre : Rhubarbe torréfiée, che-kao, si-sin (258); faire bouillir,
se gargariscr.
Autre : Song-hiang, sel, vin; faire bouillir, se gargariser.
Autre : Pois, vinaigre ; faire bouillir, se gargariser.
Hoa-kio, en poudre avec sel, pilules ; mettre sur la dent, et rm «
pas craindre de saliver.
Autre : Fong-fang, vinaigre ; faire bouillir, se gargariser.
Fang-fonq, jou-hiang, vinaigre; faire bouillir, et se gargarise—=:
Autre : Fong-fang, si-sin, vinaigre ; faire bouillir, ct se ga"
gariser.
Autre : Le-teou, cha-jin ; faire bouillir, se gargariser.
Autre : Pourpier, en extraire le jus; se gargariser.
Autre : Hou-kio-lie-teou ; poudre, pilules, mettre sur la dem.
”_ Hoa-kio, cau-de-vic; faire bouillir, et se gargariser.
Autre : Tsin-kao; faire bouillir, et se gargariscer.
Autre : Ail torréfié ; écraser avec la dent ; lou-pe-tsee (graines de
MALADIES DES DENTS ET DES GENCIVES. 297
rafort), broyé avec lait de femme; faire des pilules, mettre dans
le nez du côté opposé à celui où est la douleur.
Autre : Tsao-kio ; poudre, frotter.
Autre : Si-sin, isin-yen, fong-fang, tan-py, isin-py, che-kao,
lm-hiat, Kan-tsao (11,80 chacun); faire bouillir, et boire.
Autre : Tche-yuen-fa. — Kin-fen (33,68), ail (une demi-tête),
ya-kio (115,04); poudre, pilules enveloppées de coton; mettre
sur la partie douloureuse.
Pour empêcher la carie de se développer : ky-yuen-fang. — Lou-
kan-che (36%) han-choui-che (363%); poudre; frotter chaque jour
la dent ou mettre dans la partie cariée.
Pour toute odontalgie : 4in-kao (253), rhubarbe (115,04), che-
loo (115,04), houang-lien (43), kin-kiai (43), fang-fong (75,36);
faire bouillir et boire; avant, se gargariser.
Autre : Houang-là, ngaï-ye ; prendre huile de htang-yeou, avec
les deux substances en faire un onguent, et mettre sur la joue
douloureuse.
Autre : Ky-yue-tsao; pilules; mettre dans l'oreille.
Autre : Ling-hing-hiang (253), pi-po; poudre; frotter, ou avec
eu se gargariser.
Autre : Hiang-fou (253), ngai-ye (115,04), che-kao, rhubarbe,
lin-kiat, fang-fong, po-ho, houang-lien (113,04); poudre; se
dargariser .
Autre : Pou-hou-isee, jou-hiang (73,36); poudre, pilules sur la
dent.
Autre : Pr-po, lseng-eul-lsee, mou-pie-isee ; poudre, priser.
Autre : Cha-jin. — Rhubarbe (111,04), pi-po, che-kao (15,36),
hovang-lien , menthe, kin-kiai, fang-fong (4); faire bouillir,
el se gargariser.
Autre : San-lay (31,68), musc (15), hiong-houang (31,68);
Poudre, introduire dans les narines.
Kan-souy (75,36), lou-houei (255), soufre (35); poudre ;
k gargariser.
Mou-hiang (43), che-hiang (1%), che-kao (75,36), rhubarbe
(11,36), kin-kiai, fang-fong, tang-houei, po-ho (111,04); faire
ilir, se gargariser.
298 MÉDECINE DES CHINOIS.
Aatre : Pe-tsce (31,68), tclou-cha (11,80); poudre, miel:
frotter.
Autre : Che-tchoang-tsee (115,04), rhubarbe (111,04), che-Lao
(73,36), kin-kiai, fang-fong (41), si-sin, menthe (31,68); faire
bouillir, boire.
Tchuen-hiong (115,04), si-sin (31,68), houang-lien (41), pipo
(75,36), kte-kiai (31,68), fang-fong (3,68); faire bouillir, et boire.
Poudre pour blanchir les dents : pe-ya-yo. — Che-kao (71,36),
ling-ling-hiang (11,36), pe-tsee (11,36), tsin-yen (71,36), ching-
ma (71,36), si-sin (31,68), musc (11,80) ; pulvériser, frotter.
Autre : Tsang-eul-isee (361), sel (251), musc (11,80);
poudre ; frotter. (Voir Acuponcture.)
XV. 一 CHEVEUX (/eow-fa).
À dix-huit ans l'homme, à dix-sept ans la femme, ont leurs dents
au complet ; il en est de même des cheveux. À cinquante-sept ans
les rides sont très-apparentes chez la femme, les cheveux de la
partie antérieure de la tête tombent, et à soixante-sept ans il est
rare qu'il en reste une grande quantité. À cinquante-buit ans
quelques dents de l'homme tombent, les cheveux commencent à
blanchir ; à soixante-huit ans, tous sont blancs : il est facile de voir
que cette progression est en raison directe de la richesse du sang.
Lorsque les cheveux commencent à blanchir, quel que soit l'âge de
l'individu, si les traits indiquent encore une grande force virile, il
est possible d'arrêter les progrès de la caniticet même de la modifier.
Hoang-ty (2637 ans avant J.-C.) demandait un jour à Tsi-pe :
« Serais-tu capable de changer la couleur de cheveux blancs? —
Certainement, répondit ce célèbre médecin, et si Votre Majesté le
désire, je puis le prouver, en rendant noirs les poils de ce chat
blanc ; je counais tels remèdes dont je puis garantir l'efficacité. ,
Ces remèdes, les voici : °
Tehong-tien-ss0-tsno-kouan-lang. — Ty-kou-py (racine noire),
“4hang-pou, nieou-sy, yuen-iche, lou-sse-lsee (36:
) avec miel, pilules grosses comme un pois; trenle
un peu d'eau salée.
heg-By-ouan. — Chou-ty (110%), seng-1y (40'),
CHEVEUX. 299
lang-koueï (131), pe-cho (401), tche-mou (361), houang-pé (731),
the-pe-ye (361), houaï-tsee (361), lien-kio (25%); poudre, pilules
comme un pois; soixante chaque jour pendant un ou deux mois.
Autre : Tchang-hin-lan. — Chou-ty (1105), ty-kou-py (363),
lien-hoa-joui (361), houai-tsee (361), menthe (36*), mo-che-tsee
(405), Jin-seng (401), mou-hiang (401); ‘poudre, pilules
(35,68 chacune); deux chaque jour, une le matin et une le soir.
Autre : Aouan-ouan-tsieou-che-tan.— Tsteou-che (5005), pe-fou-
lag (5005), tien-men-tony (1505), me-men-tong (1505), seng-ty
(1501), chou-ty (1505) jin-seng, t1y-kou-py, lait (1505); poudre,
pilules grosses comme un pois ; en prendre cinquante chaque jour.
Autre : Chin-sien-ou-yun-lan. — Ho-cheou-hou (2503), he-teou
(1505), po-Kou-isee (1505), kan-lien (131%), houaï-kio (7133), kou-
bng-lay (36*), jujubes (ôter la peau, 9005), hou-tao-jin (2505);
poudre avec les jujubes, pilules; en prendre cinquante chaque jour
dans un peu d'eau salée.
Autre : Ktue-lao-ou-sin-tien-yang-tang. — Ho-cheou-hou rouges,
bancs (une livre), nieou-sy (2505), Le-teou (1251), tche-fou-ling,
pe-fou-ling, lou-che-lsee, po-khou-tsee (2501), seng-ty, chou-ty
(500), lait de femme (5 livres), lait de vache (5 livres); pulvé-
rer, faire bouillir dans le lait jusqu'à formation de pâte, ajouter
u peu de miel, faire des pilules grosses comme un pois; chaque
jour en prendre 71,36.
Autre : Tse-sien-lan. -一 Ho-cheou-ou (1253), Jin-seng, seng-ty,
Chow-ty, me-men-tong, tien-long, pe-fou-ling, hoei-hiang (133);
réduire en poudre et avec miel faire des pilules; en prendre
chaque fois 71,36.
Autre : Ata-ouei-tchang-tchou-kao. 一 Tchang-chou (5005), jin-
sxg, seng-ly, chou-ty, houang-pé, yuen-iche, lou-choui, Ichuen-
kong (1501), kou-tao-jo (250%), tchuen-kio (735), po-kou-tsee
(2501), tang-kouet, seng-kiang (1505), {sin-yen, ichou-cha (363),
kewlien-tsao (731); réduire en poudre, faire des pilules, en
prendre 111,04 chaque jour, matin et soir.
Autre : F-{soui-pou-lao-tan. —Fleurs de nénuphar (75,36), seng-
ty, howai-kio, ou-kia-py (7,36), mo-che-tsee (63); faire bouillir
dans 10 litres de vin, matin et soir boire une tasse.
300 MÉDECINE DES CHINOIS.
Autre : Tchong-chan-kouan-tong-isieou. — Ma-len-lsee (2livres),
ma-lan-ken (une livre), houang-my (3 livres) ; faire bouillir dans
de l'eau, ajouter un peu de vin, prendre tous les jours une oa
deux tasses.
Autre : Tsin-yen-ou-hin-lsieou. 一 Ho-ky (2 livres), seng-1y
(3 livres), vin (20 livres); faire bouillir ensemble jusqu'à réduc-
tion de moitié ; chaque jour une tasse.
Autre : Ou-hin-tsieou. 一 Ale-tong (2501), seng-ty (1251), b-
cheou-hou (1505), tien-men-long (13%), chou-ty (133), ho-ky-tsee
(135), nicou-sy (135), tang-kouei (135), jin-seng (361); pulr-
riser; chaque jour, le matin à jeun, en prendre 71,36 dans ue
tasse de vin.
Autre : Chan-chang-kao. 一 Fou-lsee, man-kin-lsce, pe-lsee-jiæ
(251), ou-ky-yeou (une livre); piler le tout, en faire de l'huile,
avec laquelle on se frottera les cheveux pendant dix jours. Cette
buile est également bonne pour faire pousser les cheveux.
Autre : Tou-ma-lsong. 一 Che-ma-lsong, ou-pey-tlsee, pan-hia
(361), gingembre (73), noix (16), tan-fan (253) ; poudre; faire cuire
dans du vin et avoir soin que la vapeur ne sorte pas du vase; re 一
tirer dès que l'ébullition aura duré un certain temps , faire refroi 一
dir, et se lotionner la tête pendant un mois.
Autre : Oua-song (une livre), ma-yeou (2 livres); faire bouillir
l'huile, mettre ensuite oua-song ct l'y laisser jusqu'à ce qu'il soit
cuit; retirer ensuite , laisser reposer, et se frotter chaque jour avec
cette sorte d'onguent.
Autre : Fen-lien-y-cheou-po-lao-tan. 一 Ho-cheou-hou (1505,
ty-hou-py (2001), pe-fou-ling, seng-ty, chou-ty (2001), tien-men-
tong, me-men-long (1503), jin-seng (733), kan-tsao (31,68), ke-
teou (403); réduire en poudre, faire des pilules grosses comme
des pois, en prendre cinquante chaque jour pendant un mois
ou deux.
Autre, pouvant changer la couleur des cheveux rouges, blonds
ou blancs, en noir : Tsieæ-tsao (une livre), seng-ty (3 livres);
faire bouillir dans de l'eau jusqu'à ce que ces deux substances
soient molles: enguite écraser, remettre dans de l'eau, faire
es qu'elles forment une sorte de pâte; chaque
CHEVEUX. | 301
jour en prendre 71,36 ou 115,04, le matin à jeun, dans un peu
de vin chaud.
Autre (même cas que le précédent) : Tsy-pao-mey-jan-ian. —
Ho-cheou-hou (500%) moitié rouges, moitié blancs; he-teou (une
livre), tche-fou-ling, pe-fou-ling (une livre), nieou-sy, tang-houei,
hoki-isee (une livre), po-kou-tsee (1503), he-isee-ma (1501), tou- -
che-ee (2501); poudre; faire des pilules avec un peu de miel, du
poids de 72,36; en prendre chaque jour six, trois le malin et trois
le soir.
Autre : Py-ma-isee (une livre), hiang-yeou (une livre); faire
bouillir jusqu'à ce que py-ma-tsee soit noir ; trois ou quatre jours
après s'en servir comme lotion; un mois suffit.
Autre : Aîn-lin-hiai. — King-sin-tsao (une livre), gingembre
{une livre), miel (une livre); piler les deux premières matières,
faire bouillir, garder l'eau , ajouter miel; en prendre chaque jour,
le matin, 36 grammes dans de l'eau chaude.
Autre : Kan-lien-tsao (une livre), fsin-yen (1503), ho-tsee (208),
bao-kiao (31), tchin-cha (01,5); réduire en poudre, faire des pi-
lules, en prendre 115,04 chaque jour dans un peu d'eau.
Autre : Seng-iy (une livre), gingembre (une demi-livre); ré-
duire en poudre, faire des pilules avec miel ct prendre le soir
25 grammes dans un peu d'eau.
Autre : Tsao-fan, menthe, ou-teou (1505); faire bouillir, et lo-
tonner tous les jours.
Autre : Petits poulets (2); les faire cuire dans de la graisse et
ne les retirer que lorsqu'ils seront carbonisés ; les pulvériser; o-
Chou-ou (2501), /chou-cha (255): poudre, micl, pilules, chaque
jour 75,36 ou 111,04.
Autre : Tchin-cha (36%), ho-isee, pe-ky (155), pe-yo-kien
(251), tsao-fan (711,36); pulvériser, mettre dans du vinaigre pen-
dant dix jours; ajouter ensuite Aouan-fen-che-hoey (1505); faire
bouillir dans de l'eau, et lotionner.
Autre : Plomb (5005), étain (1105); mettre sur le feu et les
] laisser un certain temps; chou-ty (2505), tien-tsao-ken (361),
los-Lou-py (365), mo-che-tsee (75,36), ko-tsee, ly-lo-py, soufre,
Chedieou-py, tsee-che, tsao-fan (715,36); pulvériser, faire avec miel
302 MÉDECINE DES CHINOIS.
des pilules, en prendre chaque jour 1,80 ou 31,68 dans un peu
d'eau de réglisse.
Autre : Tsin-tong (71,36), tong-lin (vert-de-gris) (7%,36); pul-
vériser, faire bouillir dans de la graisse , et frotter.
Pour faire pousser les cheveux : Ain-hoa-san.— Kan-kin, mes-
kin-tsee, iche-pé-ye, ichuen-hiong, pe-tsee, sy-sin, chang-pe-py,
Kan-lien-ken (363); faire bouillir, et lotionner.
Autre : Ou-yun-san. — Tan-fan, ou-pey-lsee, pe-yo-hien, peau
de la noix (kou-teuu-py), peau de grenade, Ao-lsee (peau), mor-
koua, tsao-Kkio, ho-cheou-ou, si-sin (36 chacun); poudre, pilules,
31,68 chaque matin dans un peu d'eau; faire bouillir en même
temps la même quantité de substances, et lotionner.
Autre : Kul-sien-tan. 一 Tche-pe-ye (2501), tang-kouei (1501),
ho-cheou-hou (une livre), jin-seng (361), gingembre (36), poudre,
pilules ; en prendre cinquante dans un peu d'eau salée.
Autre : Ou-yun-yeou. — T chuen-kio, pe-tsee, ichuen-hiong (361),
man-kin-isee, ling-ling-hiang, fou-tsee (251), hiang-yeou (une
livre); faire bouillir, laisser reposer vingt jours, et s'en servir
comme lotion.
Autre : Lou-lien-yedu. — Man-khin-lsee, mo-che-lsee, tche-lsou-
hoa, ho-tsee, pe-tsee, Ichin-hiang, fou-tsee, fang-fong, fou-pey-
tsee, seng-ly, ling-ling-hiang, salpètre, kan-lien-isao, ting-hian
(43), Auen-pe (111,04), hiang-yeou (2508); mettre toutes les sub-
stances dans /rang-yeou, bien couvrir le vase, et s'en servir sepl
jours pour lotion.
Autre : Che-ma-tchong (363), Lo-cheou-ou (2505), tche-fou-ling,
pe-fou-ling, ho-ky-tsee (1504), jin-seng; poudre, miel, pilules,
J15,0# dans un peu d'eau.
Autre : Aïn-sia-tsao. 一 Tche-pa-ye, tsao-fan (363 chacun),
hiang-yeou (une livre) ; faire bouillir, et trois ou quatre jours après
s'en servir comme lotion.
Autre : Tche-pe-ye; pulvériser, laisser dans l'huile quatre œu
cinq jours et frotter.
his (737), iche-pe-ye (1501), seng-kiang (133),
re); faire bouillir, lotionner.
GHEVEUX. 303
Autre : Che-hoey (36), tsong-fen (363), {sao-kio (365); faire
bouillir, lotionner.
Pour empêcher les cheveux de tomber après des maladies : Kou-
choui-pou, ye-lsiang-ouei, iche-pe-ye, ho-cheou-ou (363 de cha-
cu); faire bouillir dans de l'eau, et frotter pendant un mois.
Autre : Pang-lay-tsee (1505), hiang-yeou (2503) ; faire bouillir,
lotionner.
Autre : Menthe (1505); faire bouillir, ajouter ho-cheou-ou, lo-
lionner. (Très-bon comme pommade, en écrasant.)
Pour teindre momentanément les cheveux et la barbe : My-
lhuen-ou-sin-fang. 一 Ou-pey-tsee (253), tang-kouei-ouei (255),
pé-hy (361), tseejen-tong (251), alun (255), tsin-yen (111,04),
mo-che-isee (115,04), ko-isee (251) torréfié, tsao-kio (154); pul-
ériser, torréfier jusqu'à ce que la poudre soit noire, et avec de
l'huile de noix en faire une pommade.
Autre : Owai-jan-ou-yun-kao. — Ou-pey-lsee (255%), tsee-jen-
bag (75,36), alan (41), fsin-yen (41), mo-che-isee (23); pulvé-
rer, et avec eau faire une pâte.
Autre, pour rendre les cheveux noirs : Han-lien-kao. 一 Han-
Éen-uao (16 livres); faire bouillir dans de l'eau, et lorsque
l'éballition est faite, ajouter gingembre (une livre), miel (une
lire); chaque jour en prendre une tasse. Vingt jours suflisent
pour rendre les cheveux noirs.
CHAPITRE IV.
MALADIES DES FEMMES.
Il se produit chaque mois chez les femmes, entre quatorze et
Quinze aos, un écoulement sanguin (ktng-hiue) par les parties
Sexuelles (yn-hou). La durée de cet écoulement est ordinairement
de deux jours et demi à trois ou quatre jours. Il est réglé par pé-
riode de trente jours. S'il est en avance d'un ou deux jours, il
COnstitue une affection morbide appelée fan-tsien ; s'il cst en re-
tard d'un ou deux jours, il constitue une autre affection nommée
£steou-heou. Lorsque l'écoulement n'apparaît pas longtemps après
l'époque périodique , la femme est exposée à deux affections, dont
la première porte le nom de hive-tche, la deuxième celui de /iue-
Æou. En outre, la femme ressent souvent un ou deux jours avant
et un ou deux jours après l'apparition des menstrucs, une douleur
au bas-ventre, caractérisée par le nom de Âfng-sten dans le pre-
mier cas, et par celui de king-heou dans le second cas.
Les menstrues peuvent être de cinq couleurs différentes : ou
blanches, ou rouges, ou noires, ou jaunes, ou bleues. La cou-
leur rouge-clair indique la santé; si les menstrues sont blanches,
Cette couleur diagnostique une grande lassitude, de l'inappétence
et de l'amaigrissement ; la cause est liée à un refroidissement in-
terne: l'écoulement noir annonce un échauffement excessif du
Sang; les menstrues jaunes indiquent une sécrétion abondante de
bile et une grande humidité dans l'estomac ct la rate; si celles sont
bleues, c’est un signe certain que la femme a reçu un coup d'air
(chang-fong).
Les menstrues peuvent être ou insuffisantes ou trop abon-
dantes. Elles sont insuflisantes soit parce que l'écoulement n'est
Pas assez abondant pendant les deux jours et demi ou trois jours
20
A MERECINE DES CHINOIS.
Gi mrôpe sit parce quil s'arrête trop tôt. Des émotions
ra Tri. aies que colère, joie, peine, etc., une al-
meute x ue. de lremidité pénétrant dans le vagin par
Drmiocm OL: bramcaup de femmes de s'asseoir par terre,
mi dm Ori «1 rvefermant une trop grande quantité de
hay. ik Te pes substantielle, telles sont les printi-
Pace :unes D irxofbsance des menstrues.
Le mnenes set trop abondantes soit parce que l'écoulement .-
e To uhncuzst juméant les deux jours et demi ou trois qui 1
ant rer. 1e oem parve qu'il dépasse cette limite. La cause prr
vs su Cum crasde cure. ou d'une trop grande chaleur 人
Sant. rc £m mince dar inierieur.
Qungnne lecackemmt est continu, peu abondant; d'aut ar
fes à + prune cvetimu. avec un petit temps d'arrèt. La cae 2“
和 ee excessire agissant sur le sang «
sur es cou Otblité. Le pouls est &hie-sy (profond, faible}
gmeve l'velemeat ne parait pas à l'époque périodigæ”
ea vesNE ESaT lieu. Ce éeransgement est amené par des excès œil
avc se de set. de fatiue. ou bien par une violente émotioi .本
MN Le CUITE. NE. te.
Nous avis St us haut que l'écoulement apparaissant aa"
LENS re situait une affection morbide apple"
sr La car est lee à un échauffement du sang produs-
pur ve carie colere eu une emotion morale très-forte. Den
vu ss jours avant l'appantion de cet écoulement, la femme res 77
:nt un dclcur sourde au bas-ventre et de la chaleur à l'epi—
”
gas. Des que les menstrues paraissent, le visage devient très"
mu. chaleur extrême. soif, insomnie, douleur à l'épigastre. —
pouls 24 #4 profond, rapide : l'écoulement est dans ce cas 77
toujours ts abondant et très-rouse.
On devra de suite douner à la femme fia-ouei-sse-on-tang. 一 一
Chox-ty LOS. treyoner. 451, pe-cho, tchxen-hiong, Wsay-hon ©
QUO. housrpin V5, tan-py 111,36), he-tche-tsee (103), ~
kan-isao . 51,30 ; faire bouillir, et prendre dix à douze fois. Le
sang est ensuite ramene à son élat normal.
A
L'écoulement apparaissint après l'époque périodique constitue
MALADIES DES FEMMES. 307
une affection du nom de {sieou-heou, et dont la cause provient ou
d'une nourriture trop froide, ou d’un refroidissement à la matrice,
ou d'une lotion inopportune du corps avec de l'eau froide. Les
menstrues dans ce cas sont toujours peu abondantes et rouge pâle:
le pouls est /chin-che (profond, lent). Les symptômes de l'affec-
tion sont : douleur au bas-ventre, reins sans force et douloureux,
inappétence, les quatre membres sans force; quelquefois l'urine
coule goutte à goutte; quelquefois dévoiement.
Traitement : Sse-ou-tang. 一 Chou-ty, tchuen-hiong, tang-chin
(111,04), tang-Khouei, pe-cho (105), fou-tsee (33,68), jou-kouei
(33), Æan-{sco (#41); faire bouillir.
Lorsque l'écoulement arrivant à l'époque périodique est in-
suffisant, il produit les accidents suivants : douleur au ventre,
sur les côtés du ventre, tantôt à droite, tantôt à gauche; quel-
quefois à droite et à gauche se forment des tumeurs dures et dou-
loureuses à la pression ; respiralion diffi cile, visage pâle, pouls
sans force, menstrues rougeûtres.
Traitement : Sse-ou-lang (vu); ajouter yuen-kou-cha (75,36),
amou-hiang (41), ping-lang (11,36), ou-ling-tsee, kan-tsao (43),
Zchin-py (73,36), tsee-kio (113,04) ; faire bouillir.
._ Si ce remède ne suffit pas, donner fo-ky-y1. — Tang-kouei,
hou-ty (111,04), pe-cho (75,36), tchuen-hiong (33,68), hiang-
-VCu (71,36), hong-houang (23), tao-jin (03,07), ngo-tchou (43),'
me-long (11,80), jou-fhouei (11,80), kan-tsao (31); faire bouillir.
Il'arrive quelquefois que l'écoulement a licu pendant quelques
JB ours goutte à goutte. Deux ou {rois jours avant son apparition, la
fæmme ressent de la douleur dans les reins et au-dessus du non-
Bril; chaleur, douleur sourde au côté et à l'épigastre, grande
xs usceptibilité, irritabilité, insomnie; le pouls est hien-sy (trému-
Bent, faible); les menstrues arrivent ensuite goutte à goutte, noires
u brunes, d’une odeur désagréable; au milieu on distingue une
@ mache blanche.
Donner de suite Heou-kiun-sse-tlang. 一 Jin-seng, pe-tchou, fou-
Eé:g, pan-hia, ichin-py (39,68), kan-lsao (13,80), (ang-houei
(35,36) ,.(chuen-hiong (43), tsay-hou (74,36); faire bouillir.
Si malgré ce remède les menstrues continuent à couler goutte
20.
328 MÉDECINE DES CHINOIS.
à goutte la malade ne tarde pas à tousser, la chaleur à l'épi-
gastre est très-forte : prendre sse-ou-tang (vu); ajouter chan-tche
(73,36), pe-mou (15,36), me-long (4%), tchin-py (41); faire
bouillir.
Si cette affection apparait encore un autre mois, prendre sse-
ou-tang (vu); ajouter pou-houang (lan), seng-ty (lan), he-tsee-tsee
(73,36), 1y-yn-tan (43), he-kin-hiai (115,04), ching-ma (lan)
(33), Aan-tsao (45); faire bouillir. |
Si l'affection dure quatre ou cinq mois, prendre pou-tchong-y-
ki-tang. 一 Houang-kin (153), tang-chin, tchin-py, tany-kouei
(115,04), pe-tchou, tsay-hou (101), kan-tsao (71,36); faire
bouillir.
Il arrive quelquefois, dans la vieillesse, qu'un certain nombre
d'années après que l'écoulement sanguin a cessé, la femme le voit
se reproduire de nouveau, mais goutte- à goutte et sans arrèt. Les
autres fonctions ne sont pas allérées.
Prendre houang-lien-kiai-tou-tang. 一 Houang-lien (713,36),
houang-kin (111,04), houang-pé (105), tche-tsee (10%); faire
bouillir.
Si après avoir pris ce remède quatre fois, la malade ne va pas
mieux , prendre leang-ko-san. — Rhubarbe menthe (115,04),
mang-siao, lien-kio, kan-tsao (4%), (s0-sie, houang-kin (73,36);
ajoutcr sse-ou-lang, faire bouillir.
Quelquefois cette affection attcint la femme à l'âge de soixante
dix ans, et entraine avec elle les accidents suivants : inappétence,
douleur à l'épigastre, dévoiement, suppression d'urine, crache-
ment de sang, chaleur et fièvre.
Prendre siao-yao-san 一 tang-kouei, pe-cho, pe-fou-ling, tsay-
hou, pe-tchou (33,68), kan-tsao (15,80); ajoutcr san-tsee (75,36),
Jou-chin (13,0%), yuen-tche (115,04), mou-hiang (41); faire
bouillir, ct boire.
Quelquefois la femme, à soixante-quatre ou soixante-cinq ans,
ayant de violents accès de colère, éprouve subitement de la cé-
phalalgie, fièvre, scins douloureux, et lcs menstrucs reparaissent
comme avant l'âge critique. Cet accident donne de l'inquiétude,
inappétence, sommeil agité, seins enflés, côté enflé, douleur très-
MALADIES DES FEMAIES. 309
vive daos la région du cœur ct à l'estomac ; après les repas, visage
lrès-rouge.
Prendre siao-yao-san (vu), ajouter long-tan-tsao (35,68), san-tsy
(4); prendre deux fois; la plupart des s$mptômes disparaitront,
mais l'écoulement continuera goutte à goutte.
Prendre Aouei-py-tang.— Jin-seng, tchai-ky, lou-tsao, pe-tchou,
fou-chin, tang-kouei, long-yen-jou, yuen-iche, tsao-jin, mou-hiang,
Kan-tsao (11,80 chacun), gingembre, jujubes; faire bouillir;
ajouter he-/see, pe-mou (13,36 chacun); prendre trois fois.
larrive quelquefois qu'une femme avant l'âge critique est par-
Ritement réglée ; quelques jours avant l'époque périodique, quatre
Où cinq jours par exemple, elle a un violent accès de colère, à la
suile duquel les menstrues arrivent en très-grande abondance; les
pommettes sont bleues, ensuite jaunes et rouges ; douleurs abdo-
minales très-fortes. Le mois suivant , les menstrucs apparaissent
à l'époque périodique, seulement la femme a le visage très-rouge,
avec douleur au bas-ventre, et deux jours après l'écoulement se
Bit goutte à goutte.
Prendre sse-ou-tang (vu); ajouter siao-{chai-kou-lang. — Tsay-
hou (115,04), houang-tsin (10), pan-hia, jin-seng (4%), kan-tsao
(31,68); faire bouillir. Prendre ensuite chaque jour, afin d'empè-
cher le retour de cette affection, fang-fong (113,04), houang-kin
(Bt); faire bouillir.
Il arrive quelquefois qu'une femme toujours colère éprouve les
accidents suivants : douleur sourde à l'oreille, au cou, aux dents
él aux seins; douleur à l'épigastre , envies de vomir, dévoiement,
inappétence ; quelques jours après, l'écoulement paraît el ne s'ar-
rèle pas.
Il faudra de suite prendre sse-ou-tang (vu) ; ajouter pe-fchou,
fou-ling, tsay-hou, tche-tsee, long-tan-tsao (35,68) ; faire bouillir.
l'écoulement est arrêté, mais il peut arriver que le mois suivant
les menstrues apparaissant à l'époque périodique coulent goutte à
doulte. Prendre siao-yao-san (vu); ajouter pe-tchou, fou-ling (4),
khia-py (119) ; faire bouillir, prendre pendant quinze jours.
I peut arriver que l'écoulement apparaissant à l'époque pério-
dique, ne soit point réglé pendant les trois ou quatre jours qu'il
340 MÉDECINE DES CHINOIS.
doit durer, c'est-à-dire qu'il soit tantôt trop abondant, tantôt trop
peu abondant, et avec des inlermittences et des arrêts. Ce dérau-
gement provient ou d'efforts exagérés, ou d'émotions morales trop
fortes, ou de faiblesse extrême suivie de refroidissement. La
femme éprouve dans ce cas douleur au ventre et aux reins, respi-
ration péuible ct douloureuse.
Traitement : Pou-han-san. 一 Pe-ichou, tang-kouei, peho,
chan-yu, chan-yo, ho-ky, ou-0ey-lsee, tchuen-tong, kan-Is0
(74,36); faire bouillir.
Autre : Sse-ou-jang (vu); ajouter suen-chao-jin (111,04); faire
bouillir.
Autre : Lieou-oey-ty-houang-ouan (vu); prendre tous les jours.
1 peut survenir un dérangement complet dans l'apparition des
menstrues; ainsi elles apparaissent et coulent pendant un temps,
puis disparaissent el reviennent, ainsi de suite. Trois causes
peuvent produire ce dérangement, ou une pauvreté du sang, ou
l'action du coït pendant la menstruation, ou un refroidissement
subit. La femme éprouve dans ce cas une douleur très-vive au
ventre.
Traitement : Aouei-py-lang (vu), trois ou quatre fois.
Autre : Srao-yao-san (vu); ou lieou-hiun-tsee-tang. 一 Pe-tchou,
Jou-ling, tchin-py, kan-tsao, mou-hiang, cha-jin (10% chacun::
faire bouillir.
Lorsque les menstrues coulent en trop grande abondance, elles
amènent généralement, si l'écoulement a lieu durant trop de jours,
des douleurs aux reins et au ventre.
Traitement : Tang-houei-san. — Tang-kouei, tchuen-hiong, pe-
cho, hoang-Kin, pe-tchou, chan-tchou-yn (3653); pulvériser,
prendre 71,36 ou 114,04 dans un peu d'eau.
Lorsque l'écoulement coule trop abondant durant trois ou
quatre jours, à l'époque périodique, la femme éprouve céphalil-
gie, fièvre, soif, douleur au bas-ventre.
Traitement : Sse-ou-hou-lang (vu), tche-khou-lang (vu); faire
bouillir ensemble.
Il peut arriver que l'écoulement menstruel, ayant lieu à l'époque
périodique, la femme soit atteinte d'un refroidissement à la suite
MALADIES DES FEMAIES. 311
duquel les menstrues deviennent rougeàtres et causent des douleurs
très-fortes aux reins et au ventre; donner sse-ou-lang (vu), ajouter
hong-hoa (111,04), tao-jin (41), ngo-tchou (71,36), yuen-kou-s0
(14,36), mou-hiang (33,68), tsay-hou (45), houang-tsin (73,36) ;
faire bouillir.
Quelquefois à la suite de ce refroidissement, l'écoulement ayant
cessé, le ventre est douloureux, céphalalgie, les quatre membressans
force; prendre pa-tching-tang. 一 Chou-ty, tang-kouei, pe-cho,
lhuen-kiong, tang-chin, pe-tchou, fou-ling, tchin-py, kan-tsao
(13,36); faire bouillir.
Chang-che-san , célèbre médecin, raconte qu'une jeune femme
âgée de vingt ans et d'une maigreur extrême, était atteinte d'un
dérangement menstruel : l'écoulement n'étant plus réglé, appa-
raissait tantôt après vingt-cinq jours, tantôt après trente-ciud jours
et de couleur rouge écarlate; à cette époque elle ressentait des
douleurs abdominales excessives. Elle craignait le froid et recher-
chait la chaleur; le pouls était profond, faible. Elle vint consulter
Chang-che-san, qui, après avoir observé son état, lui fit prendre
bouang-lien (150%), bouilli dans du vin (le vin évaporé par la
cuisson), Arang-fou (735%), tang-houei-ouei (733%), ou-ling-tsee
(361); le tout pulvérisé et faconné en pilules, lui en fit prendre
ls 04 chaque jour à jeun. La malade suivit ce traitement ct fut
guerie très-promptement.
Une autre femme du même iaige s'étant trouvée dans ces con-
ditions, consulta le même médecin ; celui-ci voulut la traiter d’une
Manière analogue, mais il ne réussit pas aussi bien, par des
raisous de tempérament particulier : le pouls devint très-faible ;
il prescrivit alors chin-ky-tang. 一 Jin-seng (35,68), houang-kin
(U:,04), tang-houei (115,04), pe-tchou (43), jou-kouei, fou-tsee
(31,68); faire bouillir. Vingt jours après elle fut guéric.
Il peut arriver que pendant l'éruption menstruelle, la femme
it atlcinte de refroidissement et éprouve une chaleur très-forte
avec fièvre intermittente (peu de sueur), lui donner {a-ouey-ky-
lang. 一 Tang-Kkouei, tchuen-hiong, jin-seng, ngo-kio-tchou, jou-
over, pe-cho, ou-tchou-yn, mou-tan-py, tche-kan-tsao, me-men-
lag, pan-hia (35,68 chacun); faire bouillir.
312 MÉDECINE DES CHINOIS.
Si ce remède ne réussit pas, il faut prendre sse-ou-lang (vu):
ajouter {say-hou (111,04), houang-kin (15,36) ; faire bouillir.
I peut arriver que la femme au moment de l'éruption mens-
truelle soit atteinte de refroidissement produisant une chaleur
très-forte, avec fièvre intermittente et sueur très-abondante:
prendre siuo-yao-san (vu); ajouter fan-py, lao-jin, yuen-kou-0
(75,36).
Liu-kino-san raconte avoir traité une jeune femme dont
l'écoulement menstruel était toujours trop abondant ; elle éprouvait
le matin à l'aube une chaleur extrème dans tout le corps, et con—
stamment durant l'époque de l'éruption une chaleur fatigante au
creux des pieds, des mains et à l'épigastre. Ces accidents duraient
depuis longtemps, lorsqu'elle s’adressa à ce médecin; il prescrivit
sse-ou-lang (vu), avec kou-houang-lien ‘(1:,36); elle prit ce
remède pendant trois jours et fut guerie.
Un autre médecin, Hiué-chin-fou, raconte avoir donné ses
soins à une femme dont l'éruption menstruelle dépassait toujours
l'époque périodique; elle éprouvait alors une chaleur extrème,
de la lassitude, de l'abattement, de la somnolence; deux mois
après il se forma au côté une petite tumeur; elle eut des
éblouissements, chaleur dans la poitrine et à l'estomac, bouche
sèche, malaise, irritabilité, chaleur extrème aux pieds et aux
mains. Hiuë-chin-fou lui prescrivit alors pou-tchong-y-ky-lang
(Au); n'ayant pas réussi, il lui lit prendre alors #ouei-py-tang
(vu), etelle fut guérie.
Le méme médecin parle d'une femme qui dans un cas ana—
logue éprouvait de la céphalalgie, une chaleur extrême el qua
augmentait pendant deux heures le matin et deux heures le soir, dæ
la lassitude, etc. ; il lui fit prendre pou-tchong-y-ky-tang (vu), en 5
ajoutant fang-fong (73,36), tchuen-hiong (18,36), et elle fut guérie.
Il arrive quelquefois que par suite d’un dérangement dans
l'éruption menstruelle, l'écoulement apparaît uu instant, s'arrête,
reprend : ainsi de suite; il peut en résulter de la fièvre (chaud,
froid); prendre de suite siao-tsay-hou-tang (vu), la fièvre cesse;
preudre ensuite, pour régler l'écoulement, sse-ou-tang (vu).
Hiué-chin-fou dit que ce dérangement peut être accompagné=
MALADIES DES FEMMES. 313
des accidents suivants : oreilles douloureuses, fièvre, bouche amère :
remède : siao-fsay-hou-lang (vu) ; ajouter (che-tsee, tchuen-hiong,
lax-py (75,36); prendre trois fois, ct les symplômes morbides
disparaissent. |
Un autre médecin, Ta-tsuen, raconte qu'une jeune femme
lourmentée par des désirs hystériques, ne tarda pas à avoir la
fièvre ; l'éruption menstruelle précéda l'époque périodique et fut peu
abondante. Quatre ou cinq mois après, elle ne parut plus, et la
malade éprouva de la céphalalgie, oppression, malaise, petites
taches noires sur la figure, amaigrissement progressif. 1l prescrivit
suo-Bsay-hou-tang (vu), auquel il fit ajouter seng-ty (78,36),
que l'on fit bouillir ; et elle fut guérie.
Si l'écoulement dépasse l'époque périodique, on devra prescrire
licou-ty-houang-ouan (vu).
Le même médecin parle dune autre femme qui, très-inquiète
de l'absence de son mari, fut atteinte d'une fièvre intermittente
dont les premiers accès commencèrent en mème temps que l'ip-
Rrilion de l'écoulement menstruel ; dix jours avant l'époque pério-
dique, elle éprouvait une sueur excessive en dormant; il prescrivit
lowei-py-tang (vu), elle fut guérie de suite.
Lieou-1y-houang-ouan (vu) est aussi efficacement employé dans
des cas analogues. .
Il peut arriver qu'une femme soit saisie par un refroidissement
au moment où l'éruption menstruelle commence; la journée est
bonne , mais pendant la nuit la fièvre se déclare : délire, l'écou-
lement s'arrête.
Il faut de suite donner siao-tsay-hou-tang (vu), et avoir recours
à l'acuponcture; piquer #y-men.
Hiu-hio-che raconte qu'une femme atteinte de refroidissement
au début de l'écoulement menstruel, fut saisie par la fièvre dès
que la nuit arriva ; l'écoulement s'arrêta, le délire ne tarda pas à
se déclarer ; elle ne connaissait plus personne, räle sibilant dans
la gorge, bouche fermée. Appelé dans ce moment, le célèbre
médecin, après avoir reconnu la cause de l'affection, prescrivit
Sû0-Lay-hou-tang (vu), en y ajoutant seng-1y (115,04); trois jours
après elle était guérie.
e
314 MÉDECINE DES CHINOIS.
Le mème médecin parle d'une autre femme qui se trouvait dans
le même cas que précédemment : fièvre, oppression , suppression
d'écoulement, douleur aux seins; il se contenta de piquer #y-men,
et l'écoulemeut continua.
Une autre femme ayant très-chaud ct venant de prendre sou
repas, cut l'imprudence de se laver le corps avec de l'eau froide ;
l'écoulement s'arrêta aussitôt et la fièvre avec délire ne tarda pas
à se déclarer. On lui prescrivit choang-hiai-san. — Hoang-tsin,
tang-kouei, chou-ty, pe-cho, tchuen-hiong (35,68), jou-kouei, kan-
tsao (15,80), gingembre ; faire bouillir.
Ce remède n'ayant pas réussi, la malade éprouva des con-
vulsions avec sueur très-abondante; le pouls devint hten-(a
(trémulent, fort), chaleur très-forte, bouche sèche, langue noire,
douleur très-vive au ventre. On lui fit prendre yn-tchou-san. —
Tang-houei, tchuen-hiong, chou-ty, pe-cho, rhubarbe, hiang-siao,
kan-tsao (43 chacun); faire bouillir. Elle fut guerie promptement,
et pour prévenir toute rechute, elle prit siao-{say-hou (vu),
mélangé avec sse-ou-tong (vu), huit ou dix fois.
Une autre femme était atteinte de ouen-y (tyÿphus) ; huit jours
avant l'époque périodique l'éruption menstruelle apparut, mais
tout à coup la fièvre s'étant déclarée, très-forle, l'écoulement
s'arrêta , le visage devint rouge, la bouche sèche, les yeux levés
vers le ciel. Hiu-hio-che, appelé par la famille, sans s'occuper de
ouen-y, prescrivit sivo-tsay-hou-tang, et le lendemain le même
remède mélangé avec ouan-houei-kan-kiang (45) ; la fièvre cessa,
le visage devint moins rouge, les symptômes précédents dimi-
nuérent; seulement le bas ventre resta très- douloureux; il
prescrivit alors {y-tang-ouan. — Rhubarbe, hiang-siano, houei-tche,
pan-ma, kan-tsao (115,04), pulvériser, pilules (chacune 31,68 ) .
Le ventre cessa d'être douloureux et l'écoulement reparut. Mai:
afin de prévenir toute rechute, il prescrivit siao-tsay-hou-tang unc
fois, et pendant quelques jours #iao-oey-tchang-ky-tang. — Rhu 一
barbe (103), tche-che (73,36), ho-po (75,36), kan-tsao (31,68) ;
faire bouillir. Elle fut complétement quérie.
Ouang-che-san raconte qu'une femme avait la diarrhée trois
jours avant l'apparition de l'éruption menstruelle; le pouls était
MALADIES DES FEMMES. 315
alors très-faible ; il lui prescrivit chin-ling-pe-tchou-san. — Jin-
sng (13,36), pe-lchou, nien-jou (4%), pien-teou (75,36), cha-jin
(3,68), fte-kang (73,36), kan-tsao (43), pulvériser; prendre
31,68. Elle prit cette poudre deux mois, ensuite chaque fois que
ha diarrhée commençait, et elle fut guéric radicalement.
Une femme de quarante ans, très-maigre, avait chaque mois la
darrhée un ou deux jours avant l'éruption menstruelle un jour,
au mois de mai, ayant très-chaud, elle eut l'imprudence de se laver
le corps avec de l’eau froide ; immédiatement se déclarèrent de la
loux et une diarrhée qui deux jours après fut suivie de l'écoulement
menstruel. La diarrhée continua pendant un mois; au mois de
juin la diarrhée cessa, et l'écoulement eut lieu; au mois de juillet,
h fièvre se déclura; elle eut cinq ou six accès, ct l'éruption
menstruelle apparut sans diarrhée, mais cn laissant une grande
lssitude dans tous les membres, lassitude qui disparut quatre ou
ing jours après; au mois d'août, aucun symptôme morbide n'ac-
cmpagna l'écoulement menstruel; mais, le huitième mois, au
cohmencement de septembre, les menstrucs furent très-abondante:
avec diarrhée, puis peu de temps après il y eut de la leucorrhée
avec douleurs à la cuisse droite, douleurs aux yeux et à l'épine
dorsale, toux à la suite de laquelle cette douleur s'exacerbait
surtout la nuit; cris continuels, appétit très-grand, diarrhée con-
tinuelle.
Hiue-lÿ-tchai, appelé par la malade, lui prescrivit sse-on-lang
(vu). Les symptômes précédents s'aggravèrent ; il lui donna alors :
lieou-kiun-tsee-tan. — Tang-seng, pe-tchou, tchin-py, nieou-hiang,
cha-jir, kan-tsao (4%) ; faire bouillir.
Cinq ou six jours après, la maladie était enrayée; mais afin de
Prévenir de nouveaux accidents, il prescrivit pendant vingt jours
Pe-tchin-tang, et elle fut radicalement guérie.
Nous avons dit plus haut que quelquefois l'écoulement mens-
tuel ne paraissait pas à l'époque périodique et était supprimé. Les
uses de cette suppression sont ou des passions tristes et con-
linues, ou une violente émotion morale, produite par exemple par
me mauvaise nouvelle, ou bien par le coit pendant l'ivresse, ou
en par des pertes de sang par la bouche ou par l'anus; les
315 MÉDECINE DES CHINOIS.
accidents qui résultent de ce dérangement organique sont: 1e.
tiges, chlouissements, urine peu abondante. Deux ou {rois mos
après, douleur aux reins et au dos, tintements d'oreilles, pieds
froids et douloureux; quelquefois au-dessus du ventre se forme
une tumeur plus ou moius grosse; peu à peu l'estomac s'affaiblit:
quelquefois le ventre est ballonné; oppression, étouffement,
rougeur dans diverses parties du corps, torpeur, somnolence;
quelquefois insomnie, palpitations, défaillance, pesanteur an
aines, coliques, ct quelquefois à l'époque périodique convulsions
terribles avec cris, etc.
Traitement : Pou-py-pe-tchou-tang. — Pe-tchou, fou-ling, pe-ch,
houang-kin , kan-lsao, tchin-py, me-yo, tchuen-hiong, tang-kouri,
tsay-lou (34,68) ; faire bouillir, prendre journellement dix fois:
l'écoulement reviendra. Si par hasard ce remède ne réussisuil
pas, prendre {ong-king-ouan. — Hoey-0ey, tao-jin, rhubarbe, in-
Py, han-1y, (73,36), jou-houei (105), nieou-sy (#5), ngo-lchu
(36,68), san-lang (74,36), che-hiang (03,3); poudre, pilules
de 35,68 ou 75,36. ,
Il peut arriver qu'une femine, quelques jours avant l'époque
périodique, s'expose à des refroidissements, soit en portant des
vélements trop légers, soit par une alimentation trop froide:
l'éruption menstruelle ne parait pas, une tumeur se forme at-
dessus du ventre; vomissements, douleur au côté et au dos,
oppression, genoux et jambes douloureux, vertiges, mouvemenls
convulsifs, irrilabilité, maigreur extrème, pouls hten (trémuleu);
prendre pa-tchin-tang (vu).
Il peut arriver que la suppression de léruption menstruelle
soit amenée par une trop grande sécrétion de bile qui se mélanger
à la masse du sang. Visage ou blane ou jaune, vomissements con-
tinuels, fièvre.
Traitement : Fn-tchou-san (vu).
Une femme dont l'écoulement menstruel était supprimé depuis
longtemps, avait coutinucllement la fièvre, bouche sèche, joues très-
rouges, inappétence ; chaque soir toux, douleur au ventre et dans la
région ombilicale. Tchang-tsee-ko, célèbre médecin, lui preserivit
kia ciei-eul-tchin-tang. 一 Pen-hia (73,36), kin-kong (113,04),
MALADIES DES FEMMES. 317
thou-yn (105), houang-kin-han-tsao, yun-sin (71,36); faire
bouillir. Un peu de mieux s'étant déclaré par suite d'une évacua-
lion de bile, il fit prendre sse-ou-tang et la malade fut guerie.
Une autre femme de trente-quatre ans avait un dérangement
menstruel analogue au précédent; elle avait constamment la
fre. Visage très-pâle, lèvres fendillées, pommettes rouges, toux
contnuelle. Après avoir essayé un grand nombre de remèdes, elle
ft appeler Tchang-tsee-ko, qui lui fit suivre le traitement dont
sous avons parlé plus haut, et elle fut quérie radicalement.
Une femme atteinte de dyssenterie violente éprouve quelquefois
dans la menstruation un dérangement qui se manifeste par la
suppression de l'écoulement; gorge sèche, et cependant peu
de soif. |
Traitement : pou-lchong-y-ky-tang (vu); ajouter houang-pé,
kke-mou (73,36); faire bouillir.
Il arrive quelquefois que l'écoulement est supprimé par suite
de l'appauvrissement du sang; dans ce cas, il faudra prendre kia-
Oei-lao-lan-tang. — Pan-hia, ichin-py, pe-fou-ling, tche-cle,
buang-lien, ichuen-hiong, kan-tsao, (73,36), gingembre; faire
bouillir.
Autre remède : Hiuë-ko-tong-king-owmn. 一 Pe-cho (253), tang-
love mou-hiang, ngo-tchou (253), jou-koueï, ou-ling-tsee, rhubarbe
(Ms, 04), kan-tsy, chong-tche (75,36), mang-chong, (305), tao-
ja (273); poudre, pilules; en prendre vingt chaque fois ; quatre
Où cinq fois suflisent.
Dans le cas où la suppression des menstrues est rebelle aux
remèdes précédents et se perpétue, il est rare qu'elle résiste au
ailement suivant : Ao-hiuc-sse-ou-lung. 一 Chou-ty, tang-kouei,
Pe-cho, tchin-py, tche-kio (115,0%), tchuen-hiong (103), san-lang,
Mo-khou (75,36), tao-jin (45), hong-hoa, (75,36), kan-tsao
(1,36) ; faire bouillir ; prendre tous les jours {ong-king-ouan (vu),
st souvent aussi efficacement employé.
1 arrive quelquefois que l'écoulement menstruel se fait par
me autre partie du corps que par l'utérus et le vagin ; quelquefois
le sang s'échappe par la bouche, l'angle des yeux, les orcilles, les
mamelongs la pulpe des doigts, la racine des ongles, etc. La
318 MÉDECINE DES CHINOIS.
malade éprouve alors vertiges, vomissements, écoulement de
sang goutte à goutte par la matrice. Quelquefois des tumeurs do.
lourcuses se forment au-dessus du ventre.
Le traitement consiste à prendre owet-hing-tang. — Tang-kowi
(113,04), tchuen-hiong (#3), kang-tchao (74,36), houang-koux
(33,68), mou-lan-py (11,36), ngo-tchou (#3), tang-chin (11,36,
hieou-sy (103), kan-lsao (33,68) ; faire bouillir. Prendre ce rem
trois ou quatre fois et ensuite Ao+y-hoa-tang-kouei-san. — H
hoa-tang-houei-cey, nieou-sy, sou-mou, pe-lche, kan-tsao (361,
pulvériser (111,04) dans un peu d'eau.
1 peut arriver que ce remède fasse cesser les symptômes pr
cédents, sans que l'écoulement menstruel reparaisse; prendre
tong-king-ouan, et pendant plusieurs jours, vingt ou {rente pe
tchin-tang (\u).
Ly-tong-yuen raconte qu'il a traité une femme dont l'éruptin
menstruelle était dans le principe constamment noire et par petit
caillots ; au-dessus du ventre s'était formée une tumeur très-gros,
la diarrhée était survenue et les aliments étaient rendus sans ètre
digérés. Ces accidents durèrent ainsi pendant trois mois. Le qu-
trième mois, à l'époque périodique, l'éruption eut lieu très-abor-
dante et par grosses masses de sang très-noir; chaque jour |
malade allait à la selle deux ou trois fois; dévoiement, douleur à
l'épigastre après les repas, inappétence, amaïgqrissement progressif.
Lui preserivit alors le remède suivant : fouei-py-tang. — Jin-sy
(31,68), houang-lsin, pe-fou-ling, tang-houei (V14,04), pe-tchos-
pe, long-yen-jou (11,36), quen-tche, trhao-jin (73,36), mou-hiang,
kan-tsao (3,68); faire bouillir, ajouter gingembre et jujubes.
Elle fut quérie, el afin d'éviter toute rechute, elle prit pendait
quelques jours sse-ou-lang (vu).
Une femme avait chaque mois une éruption menstruelle trop
abondante; la couleur était quelquefois rouge clair, mais sourent
aussi d'une autre couleur, et les menstrues avaient une odeur
désagréable, au-dessus du ventre s'étail formée une tumeur ln 一
douloureuse. Le bas-ventre était également très-douloureux. Ver—
tiges, les membres froids. Ly-tong-yuen, appelé dans cette cir-
constance, lui prescrivit kiao-ngai-sse-ou-tang. — Tang-houei ,
MALADIES DES FEXMMES. 319
échuen-hiong, pe-cho, chou-ty, ngo-kio-tchou, ngaiï-ye, kan-tsao
(113,04 chacun); ajouter un peu de vin, faire bouillir.
Après avoir pris ce remède huit ou dix fois, il arriva que le
ventre fut moins douloureux. Le médecin prescrivit alors hiong-
kouci-tang. — Tang-kouei (365), tchuen-hiong, kan-kiang, fou-tsee
(3:,68) ; faire bouillir. Elle fut guérie; mais afin d'éviter toute
rechute, elle prit pendant plusieurs jours sse-ou-fang (vu).
Ly-tong-yuen dit avoir donné ses soins à un grand nombre de
femmes qui par suite d'une mauvaise alimentation, avaient éprouvé
les accidents suivants à l'époque de l'éruption menstruelle : l'écou-
lement était très-abondant, du sang coulait en même temps par
l'anus ; chaleur, vertiges, mucosités coulant par le nez, salivation
continuelle, inappétence, douleur dans les reins, lassitude, soif,
pouls #ory-ta (débordant, fort); il prescrivit che-isuen-ta-pou-tang
(vu), et il obtint chaque fois une guérison radicale.
Le même médecin parle également de femmes qui pour les
mèmes causes, à chaque retour périodique, avaient cu un ecoule-
ment {rès-abondant, douleur très-forte au bas-ventre ct au côté,
pieds et mains froids. H prescrivit : Fou-tsee-ly-tchong-tang. — Fou-
lee, jou-kouei (75,36), pao-kiang (4%), kan-tsao (31,68); faire
bouillir, et pour éviter toute rechute, sse-ou-{ang (vu).
Une autre femme n'était pas réglée, l'écoulement menstruel
apparaissait tantôt avant, tantôt après l'époque périodique ; elle avait
des colères continuelles, des inquiétudes, le pouls était tchin-sy
(profond, faible) ; constipation, urine rare, les quatre membres
fans force, palpitations, nez bouché, douleur à l'estomac, douleur
au côté, borborygmes. Ly-tchong-yuen prescrivit houang-hin-tang-
louri-lang. 一 Houang-kin (1514), tanqg-houei (115,04), jin-seny
(11,36), tchuen-hiong, pe-cho, jou-kouei (31,68), Kan-tsao (41) ;
faire bouillir; six ou scpt fois suffisent; prendre ensuite sse-ou-
lang vingt ou vingt-cinq jours de suilc.
Une femme était loujours souffrante dans l'intervalle qui sépa-
rait les époques périodiques; cet état de malaise général était
accompagné de douleur au ventre, l'abdomen était gonflé, on eût
dit qu'elle était enceinte, elle éprouvait des coliques très-fortes et
elle avait constamment une douleur sourde au nombril; ces symp-
32 MÉDECINE DES CHINOIS.
tômes cessaient par l'arrivée de l'écoulement menstruel ct reps-
raissaient ensuite. On lui donna Æta-ouei-eal-tchin-lang (vu), de
rendit une graude quantité de bile et fut guérie; elle prit se-ox-
tang pendant quelques jours pour éviter toute rechute.
Il arrive quelquefois qu'à l'époque périodique, l'écoulement
étant trop abondant, la femme éprouve une douleur très-vive à
l'estomac ; lui donner che-siao-san. — Ou-ling-tsee (25%), pou-honan
(251), pulvériser; prendre (71,36) dans de l'eau.
Autre remède : Siuen-kouei-lang (vu).
Lieou-pe-chou (leucorrhée).
Cette affection peut provenir soit d'excès de coit soit d'un de-
rangement dans les parties sexuelles après l'enfantement, soit d'un
refroidissement subit à l'époque périodique de la menstruation ;
clle est caractérisée par un écoulement muqueux et d'une couleur
variable, qui est ou bleuâtre, ou rouge, ou blanche, ou jaone ,
ou noire. Il est rare que la femme puisse concevoir, si elle est
atteinte d'une affection de cette nature dans laquelle l'écoulement
soit autre que blanc.
Lorsque l'écoulement est blanc et qu'il est du à un refroidisse-
ment subit, la malade éprouve de la somnolence et de la lassitude ;
les quatre membres sans force ; chaleur à l'estomac ct tiraillements,
vomissements de matières liquides, douleur obtuse au bas-ventre,
dans le vagin, au-dessus du ventre et dans les cuisses; päleur.
Traitement : Eul-tchin-lang (vu); ajouter tchang-jou (115,04),
houang-pé (75,36), nan-sin (71,36), nieou-sy (41), tchuen-liong
(#2) ; faire bouillir.
Dans le cas où le remède ne réussit pas, prendre mien-hon-
ouan. 一 He-kiang, lang-houei (115,04), fou-tsee, ou-tchou-yr
(75,36), jou-kouei (33,68), kan-tsao (41); pulvériser, pilules,
chaque fois # ou 5 grammes pendant trente jours au moins.
Une femme dont le sang est échauffé habite dans un endroit
humide ou s'assied à une place humide ; elle peut avoir un écou-
lement par le vagin, tantôt blanc, tantôt rouge; cet écoulemat
n'est pas conlinu, il dure chhque fois quatre ou cinq jours; dans
ce moment, douleur au bas-ventre ; au-dessus du ventre se forme
MALADIES DES FEMMES. 321
une tumeur très-douloureuse ; fièvre, bouche sèche, visage très-
rouge, lassitude , somnolence.
Traitement : Tsin-pe-san. — Tang-kouei, tchuen-hiong (115,04),
pe-cho, houang-pe, koua-py (74,36), seng-ly, kan-kiang (45), pe-
sec, kan-tsao (31,68); faire bouillir, prendre deux fois , ct après
#st-ou-lany.
Dans le cas où il ne réussirait pas, prendre chang-che-ouan.—
Tsang-chou, pe-cho, hoa-che, koua-py, iche-kio (253), kan-kiang,
Æas-tsao (41), ty-yn-tang (105); pulvériser, pilules (3,68).
Une femme buvant habituellement des boissons très-froides ou
mangeant des aliments trop froids, finit par avoir une sorte d'in-
flammation agissant sur la masse du sang et produisant une grande
quantité de bile; survient ensuite un écoulement muqueux, blanc,
qui a lieu tous les trois ou quatre jours, une fois, pendant quatre
Ou cinq heures. Le pouls est #oa-ta (glissant, fort) ; chaleur, soif,
vertiges, éblouissements, quelquefois douleur au bas-ventre, vo-
missements. Cette maladie peut durer trois ou quatre ans.
Donner kouwa-ty-san. 一 Tche-siao-teou (13,36), ly-lou, yu-kin
(41), toua-ty (31,68) ; faire bouillir. Ce remède expulsera la bile.
Prendre ensuite pa-tching-san (vu) deux ou trois fois, et sse-ou-
lw (vu) pendant huit ou dix jours.
Il arrive quelquefois qu'une nourriture trop échauffante finit par
Produire un écoulement par le vagin de couleur sale, presque
noire, et d'une odeur très-désagréable; visage jaune, lassitude,
somnolence, face boursouflée; le bas du pied et la jambe froids,
inappétence. Cette maladie peut durer plusieurs annécs.
Traitement : Koua-ty-san (vu). Deux ou trois jours après que
l'on a pris ce remède, les symptômes précédents diminuent ; re-
prendre le mème remède, et trois jours après {a-chang-ouan-nan-
san. — Pe-ichou, mou-hiang (10%), tchin-py, houang-kin, san-
pepy (71,36), mou-tong, pe-kien-nieou (253); faire bouillir,
prendre deux fois, et ensuite pa-ching-tang (vu) plusieurs jours
de suite.
Quelquefois cette affection se présente ainsi : écoulement mu-
queux, blanc, tous les cinq ou six jours, une fois, pendant une
heure; l'odeur en est très-désagréable; urine peu abondante et
21
322 MÉDECINE DES CHINOIS.
coulant goulte à goutte, tumeur au bas-ventre peu douloureuse,
oppression, visage jaune, petits boutons près de l'oreille, pouls
sans force.
Traitement : Houang-kin-kien-tchong-iang. 一 Kiang-ho, kan-
song (111,04), tsay-hou (75,36), kou-tche, san-nay (45), ching-ma
(33), tchuen-sie, kan-tsao (45) ; faire bouillir, prendre quatre ou
cinq fois, et ensuite sse-ou-tang, auquel on ajoutera houang-kin,
tche-lsee (73,36) ; faire bouillir.
Une femme avait des chagrins continuels et pleurait beaucoup;
un écoulement blanc muqueux par lé vagin finit par se déclarer;
immédiatement après elle eut une sorte de délire, puis après de
la somnolence, et une éruption de petits boutons se manifesta sur
la langue, les lèvres et le cou; quarante jours après il y eut un
peu de mieux. Elle fit alors appeler un célèbre médecin nommé
Kan-che, qui lui prescrivit fa-fou-tsee-tang. 一 Fou-isee (25®), po-
ho, fang-fong, tchuen-hiong, tang-kouei (11,04), kan-kiang, jox-
kouei (73,36); faire bouillir et prendre très-froid. Prendre ensuite
chin-isien-tsin-pao-tan. — Tang-kouei, mou-hiang (115,04), Kow-pe
(33,68), ne-yu, tchin-hiang (33,68), yn-hiang (10%), che-hiang
(05,7) ; pulvériser, faire des pilules, dont on prendra une ou deux
pendant trente jours.
Il arrive quelquefois que la femme ayant pendant plusieurs
mois un écoulement menstruel trop abondant, il.en résulte un
écoulement muqueux blanc par le vagin; cet écoulement est con-
stant; pouls hoa-ta (glissant, fort), les quatre membres sans
force, vomissements continuels de matières bilieuses, malaise,
douleur à l'estomac, fièvre, urine rouge, peu abondante; un
mois après, à l'époque de l'éruption menstruelle , l'écoulement est
noir ct le ventre gonflé.
Traitement : Aïa-ouei-pa-tching-tang. 一 Tang-kouei, pe-cho,
sang-py, tou-ichong (115,04), tchuen-hiong (75,36), jin-seng
(35,68), pe-tchou (45), chan-yo (75,36), fou-ling (115,04), kiang-
fou (255%), kan-lsao (34,68); faire bouillir, prendre huit à
dix fois.
Lorsque l'écoulement menstruel arrive noir, ainsi que nous
l'avons dit, prendre pou-tchong-y-ky-tang.— Houang-tsin (73,36),
MALADIES DES FEMMES. 323
jiu-seng (31,68), kan-tsao (33,68), pe-lchou (45), tang-houei,
tchin-py (115,04), chiag-ma (21), tsay-hou (35,68), ajouter (che-
lee (115,04); faire bouillir, prendre sept ou huit jours de suite,
et après sse-ou-{ang pendant vingt ou vingt-cinq. jours.
Ly-tong-yuen raconte avoir donné ses soins à une femme
attente d'un écoulement blane muqueux à la suite d'une mens-
tmation trop abendante; elle éprouvait des douleurs au ventre
et au côté, chaleur à la poitrine; l'écoulement menstruel cessa
d'être réglé; crachements continyels de bile, rile dans le gosier ;
l'écoulement muqueux devenait quelquefois un peu jaune; alors
la malade ressentait un malaise général et une douleur à Tes-
tomac et dans la poitrine. 1 lui prescrivit Aousi-py-lang (vu)
chaque matin , et pendant un mois, chaque soir, Atao-ouei-siao-
yco-san. — Tang-kouei (115,04), ichuen-hiong (75,36), pe-cho,
choë-ty (78,36), jin-seng (31,68), pe-tchou (41), fou-ling (111,04),
kas-bsao (45), tsay-hou (75,36); faire bouillir.
Le même médecin raconte qu'une femme fut atteinte d'un
écoulement blanc muqueux après une fièvre d'une longue durée;
elle éprouvait malaise, chaleur, bouche sèche. 11 prescrivit {sy-
oey-pe-trhou-san. — Jin-seng (33,68), pe-ichou (43), fou-ling
(111,04), kan-tsao (41), ho-siang, mou-hiang, kan-ho (35,68);
faire bouillir; ajouter me-tong (115,04), ou-oey-tsee (255); faire
bouillir. Prendre ensuite pou-tchong-y-ky-tang (vu); ajouter fou-
Bag (115,04), pan-hia (71,36) pendant quinze jours.
Une femme avait depuis vingt ans un écoulement blanc, mu-
queux, accompagné de crachement de sang, vertiges, malaise,
oppression; Ly-tong-yuen lui prescrivit le matin lieou-kiun-tsee-
lang (vu), le soir Heou-0ey-ty-houang-ouan (vu) ; après deux mois
elle fut güérie.
Une femme âgée de trente ans était atteinte de leucorrhée
depuis un certain temps; l'éruption menstruelle n’était plus réglée,
et était précédée chaque fois de tintements d'oreilles, malaise, cha-
leur, bouche sèche, tumeur à la gorge. Ces symptômes duraient
quatre ou cinq jours, la leucorrhée seule persistait avec couleur
blanche. Ly-tong-yuen prescrivit kouei-py-tang (vu), en ajoutant
pan-hia (75,36), isee-tsee (115,04), ching-ma (23), tsay-kou
21.
324 MÉDECINE DES CHINOIS.
(71,36), et le lendemain sse-ou-tang ; ajouter houang-tsin (113,04),
pe-tchai (4%); faire bouillir, alterner chaque jour. Un mois après
elle fut quérie.
Une femme avait une vingtaine d'années, l'écoulement mens-
truel n'était pas réglé et elle avait en même temps une leucorrhée ;
éructations continuelles et vomissements de bile, douleur à l'épi-
gastre, inappétence, diarrhée, genoux et jambes enfles ; le soir,
fièvre, päleur, lassitude. Ly-tong-yuen lui prescrivit kia-ouer-eul-
tchin-tang (vu) cinq jours, et ensuite po-tchong-y-ky-tang (vu);
ajouter fou-ling (115,04), pan-hia (715,36), pao-kiang (4), et
augmenter jin-seng de 35,68 et pe-ichou de 43; faire bouillir.
Dix jours après elle fut guérie.
Une femme avait un écoulement muqueux, blanc; les quatre
membres étaient constamment sans force. Ly-tong-yuen lui pres-
crivit le matin Éower-py-tang, et le soir pou-tchong-y-ky-lang (vu);
quinze jours après elle fut guérie.
Une femme avait un écoulement blanc jaunâtre ; dès qu'elle se
mettait en colère, l'estomac devenait gonflé et douloureux; inap-
pétence, oppression, crachements, sang coulant par l'anus. Ly-
tong-yuen prescrivit pou-{chong-y-ky-tang, en y ajoutant fou-lixg
(113,04), pan-hia (4%), pao-kiang (35,68) pendant quatre jours,
et ensuite pa-tching-lang, en y ajoutant {say-kou (74,36), tche-
tsee (115,04) ; sept ou huit jours après elle fut guérie.
Il arrive quelquefois que l'éruption menstruelle, pendant les
trois ou quatre jours qu'elle dure , alterne avec une leucorrhée qui
ne paraît que dans ce moment ct disparaît ensuite. Cet écoulement
muqueux est blanc ; urine peu abondante. |
Traitement : Sse-htun-tsee-lang (vu); ajouter tsao-ho, ting-
hiang, mou-hiang (33,68), cinq ou six fois, et ensuite ly-tchong-
tang. 一 Pe-ichou (4%), jin-seng, kan-kiang (31,68), kan-tsao
(45) ; ajouter tchin-py (113,04), ichuen-hiong (7,36), tang-kouei
(111,04). Dix jours après guérison.
Quelquefois l'écoulement muqueux est partie blanc, partie
rouge ; visage jaune, douleur au ventre.
Remède : Kiao-ngai-sse-ou-lang. — Chou-ty (1,36), tang-kouei
(115,04), tchuen-hiong (4), pe-cho (115,04), ngo-kio (75,36),
MALADIES DES FEMMES. 325
nqai-yé (4t), kan-tsao (4); ajouter un peu de vin, prendre pen-
dant quinze jours.
Quelquefois l'écoulement muqueux est blanc rouge, le rouge
dominant, le bas-ventre douloureux, douleur au vagin, urine comme
de l'eau de riz visqueuse, dans l'urine de petits grains de sable.
Traitement : Le matin sse-ou-tang, le soir Âouei-py-tang;
quinze jours suffisent.
I arrive quelquefois qu'une jeune fille réglée pour la première
fois et ignorant ce que c’est que la menstruation, se lave avec
de l'eau froide ou s'expose imprudemment au froid. 11 peut en
résulter un écoulement muqueux par le vagin, ou blanc ou
rouge, et d'une odeur très-désagréable; douleur au ventre.
Remède : Pe-tsee (361), hong-kouei (363), kou-kouei-ken (7135),
pe-cho (255), pe-fan (255), cire jaune; faire des pilules; chaque
jour dix ou quinze. La guérison ayant lieu, un peu de faiblesse
peut accompagner la convalescence. Prendre houei-py-lang
quinze jours.
Tchang-chong-kin raconte qu'une femme de cinquante ans n'é-
tant plus réglée, eut un écoulement blanc muqueux par le vagin,
écoulement qui était continuel; le soir, chaleur extrême, douleur
au bes-ventre et au ventre, malaise, oppression, bouche sèche.
I lui prescrivit ouei-king-lang. 一 Ou-tchou-yu (33,68), tan-py
(71,36), pe-cho (71,36), jin-seng (33,68), jou-kouei (35,68),
lang-houei (115,04), tchuen-hiong (43), ngo-kio-tchou (13,36),
kaw-tsao (45), me-tong (115,04), pan-hia (115,04), gingembre;
faire bouillir. Guérison en dix jours.
Une femme, par suite d'excès de coit et de chagrin, eut un écou-
lement muqueux par le vagin, blanc comme de l'eau de riz, vis-
queux et devenant très-épais la nuit; douleur au bas-ventre,
bouche amère, pouls feou-sy (superficiel, faible), borborygmes,
quelquefois douleur très-vive au vagin. Tchang-chong-kin lui pres-
crivit pou-tchong-y-ky-tang deux fois, et après lieou-kiun-tsee-
eng (vu), en y ajoutant ching-ma (35), tsay-hou (7336), trois ou
quatre fois; puis kouei-py-lang, en y ajoutant houang-pe, tsee-lsee
(31,68), quatre ou cinq fois, et enfin Atao-oey-siao-yao-san dix
fois, et elle fut quérie.
326 MÉDECINE DES CHINOIS.
Tching-kia.
Huit espèces :
1° Houang-kia. — A l'époque de l'éruption menstruelle où ha
après l'enfantement, lorsque les lochies commencent à couler, s
la femme s'expose à un refroidissement, il peut en résulter
la formation d'une tumeur dure au côté gauche de l'abdomen.
Cette tumeur est variable de ferme et de volume; les quatre
membres tantôt froids, tantôt chauds ; sueur, inappétence, son-
nolence, douleur au dos et aux reins: l'écoulement menstrud
cesse d'être réglé, la femme ne peut plus enfanter; douleuran
bas-ventre douleurs lancinantes dans le vagin, absence d'urine
ou urine peu abondante, rouge ou jaune.
Traitement : Acuponcture; points d'élection : kouan-yues, lsy-
tchong.
Cette maladic est grave en ce sens qu ‘elle rend La femme stérile.
Durée, trois ou quatre mois.
Dans le cas où l'acuponcture ne réussit pas entièrement,
prendre {sao-kia-san. 一 Tsao-kia, ichuen-kio (363), si-sin (451;
réduire en poudre, ct avec de l'eau en faire une sorte de baguette
et l'introduire dans le vagin; ne la retirer que pour uriner,laisser —
jour et nuit. Cependant, si le sang venait, la retirer, laver sou-——
vent avec de l'eau tiède, ne pas boire froid ni manger d'aliments
froids, s'abstenir de coit ; guérison certaine.
2 Tsin-kia. — Si la femme après l'enfantement se lave trop tèr
avec de l'eau froide ou s’assied dans un endroit humide, une tu
meur dure, de forme ct de grosseur variables, se forme au cülemmnt
droit de l'abdomen; douleur à l'estomac et au bas des reins ,
ventre ballonné, salivation abondante, inappétence, lassitude, le=—<
- pieds et les mains enflés, visage jaune, selles et émission d'urine
difliciles, dérangement dans la menstruation.
Acuponcture, point d'élection san-ouan. Remède : Tsin-hiez-
{so-tao-fang. 一 Sel (365), {sao-kia (255), tsy-sin (363); pulvèeæ—-
ser, faire comme précédemment une sorte de petite baguette,
l'introduire dans le vagin; le sang sortira ct la malade est guér ne:
s'abstenir de coit pendant six jours.
MALADIES DES FEMMES. 327
3° Tsao-kia. — Si la femme, à l'époque de l'éruption mens-
truelle, se fatigue par une route trop longue ou par le port d'objets
trop lourds, ou bien encore par de fréquents accès de colère, elle
éprouve quelquefois les accidents suivants : tumeur au-dessous ou
au bas de l'abdomen, douleur au ventre et au côté, estomac dou-
Lloureux, inappétence, vomissement après le repas, douleur au dos
et aux reins, somnolence, sueur en dormant, douleur aux cuisses
dès que la malade reste longtemps debout, urine coulant presque
Sans que la malade s'en aperçoive, suppression des menstrues,
selles difficiles, stérilité.
Traitement : Acuponcture, percer la tumeur. Remède : Leao-
tsco-kia-fang.— Rhubarbe, yu-ly-jin (363), houei-sin (361), kan-
bang (13%), houang-lien, mang-tchong (115,04), ky-nuei-king
(251, ho-po (1505); pulvériser ; chaque matin en prendre 111,04
un peu de vin; s'abstenir de coit durant trois mois. La ma-
lde est quérie dès qu'un écoulement sanguin apparait.
# Hiue-kia. — Si la femme, à l'époque de l'éruption menstruelle,
éprouve une indigestion ou se livre à un travail excessif, elle voit
bot à coup ses règles s'arrêter et une tumeur se former au-dessus
du nombril; douleur aux reins, courbature, pesanteur dans les
épaules, douleur au bas-ventre et à la partie supérieure du dos,
atre les deux épaules ; stérilité.
Remède : Lieou-hiue-kia-fang.— Rhubarbe, ou-kien, tang-kouei
(259, chan-tchou-yu, 15sao-kia (36%), sy-sin, sel (105); pulvéri-
#r, faire une petite baguette et l’introduire dans le vagin.
5° Tsee-kia. — Si la femme fait abus de coit après que l'écou-
lement menstruel a cessé, si cet écoulement a commencé quatre
Ou cinq jours avant l'époque périodique, il se forme alors une tu-
meur soit à droite, soit à gauche de l'abdomen; douleur à l'épi-
Sastre et au bas-ventre, douleur très-vive au dos ct aux reins, les
quatre membres sans force, inappétence, sommeil agité, vertiges,
trainte du vent et du froid, dérangement dans la menstruation,
unie et selles très-abondantes, stérilité.
Acuponcture, percer la tumeur. Remède : Tsee-kia-fang. 一
Tsao-kia, ou-tchou-yu, tang-kouei (365), tchuen-kio, kan-kiang,
rhubarbe, sel (735), sy-sin, pe-fan, ou-oey-tsee (115,04) ; pulvé-
328 MÉDECINE DES CHINOIS.
riser, faire une petite baguette, l'introduire dans le vagin, s’abs-
tenir de coit.
6° Kou-kia. 一 Si une femme ayant ses règles s'expose à un re-
froidissement après la terminaison de l'éruption menstruelle, une
tumeur se forme au bas du ventre; froid, soif; poitrine, dos et
reins douloureux; vagin enflé, absence d'urine, vomissements des
aliments, veines gonflées, malaise, ventre ballonné et comme ce-
lui d'une femme enceinte, lassitude, stérilité.
Acuponcture, piquer #ouan-yuen, tsy-kan, tchong-ouan , hia-
ouan. Remède : Ngo-kio-ouan. — Ngo-hio (304), tang-kouei, houeï-
sin, iche-cho, ping-lang, kuen-pou, kou-po, lsee-tsio, mou-hiang
(254), tao-pe, pie-hia, rhubarbe (365) ; pulvériser, pilules, vingt
ou trente dans un peu d'eau de riz.
1° Che-kia. 一 Si une femme ayant ses règles est atteinte d'un
refroidissement provenant de l'humidité, une tumeur se forme à
droite de l'abdomen, au-dessus ou au-dessous du nombril; dou-
leur aux fesses, chaleur au bas-ventre, urine très-rouge, douleur
à la vessie et aux reins, somnolence:; la malade recherche les
endroits frais ; dérangement dans la menstruation, veines gonflées,
stérilité.
Remède : Che-kia-fang. — Rhubarbe, houang-tsin, mang-siao
(253), han-tsao (153%), tsao-kia (65), ou-tche-yu (2%); faire
bouillir, prendre une fois tous les dix jours.
8° Pie-kia. — Si une femme ayant ses règles se livre à un travail
excessif et prend froid, ou bien est atteinte de refroidissement en
dormant; trois ou quatre tumeurs se forment au bas-ventre; ces
tumeurs sont dures et douloureuses ; bas-ventre, dos et reins dou-
loureux; suppression des menstrues, visage jaune, faiblesse dans
la voix, veines gonflées, stérilité.
Percer les tumeurs. Remède : Pie-kia-fang. — Rhubarbe (405),
kan-kiang, tche-pey-tsee (253), fou-tsee, jin-seng (115,04), sou-
tchong (13), houei-sin (405), sy-sin, tou-tan (283), pe-ichou (361);
pulvériser, prendre chaque fois 11#,04 dans un peu de vin.
MALADIES DES FEMAIES. 329
__ De la génération et de la stérilité.
La génération est produite par la copulation de l'homme avec
la femme. L'homme, pendant le coït, lance dans le vagin, au
moçen des conduits éjaculateurs de la verge, la liqueur séminale,
appelée {sin. Cette liqueur traverse un conduit appelé yn-men, et
pénètre dans un récipient nommé f{see-hong ou récipient des en-
fais, et ayant la forme du bouton de la fleur du nénuphar; ce
récipient contient, comme le bouton dont nous parlons, un cer-
lan nombre de vésicules, qui sont autant de germes (yn) se dé-
veloppant par l'action de la liqueur séminale. Le premier mois,
ce germe est semblable à une perle de roséc; le deuxième mois,
il ressemble à un bouton de pêcher; le troisième mois il prend
une forme humaine ; le quatrième mois, les différents viscères, tels
que foie, cœur, poumons, rate, etc., sont apparents; le cinquième
mois, les quatre membres sont formés et les cheveux commencent
à être distincts; le sixième mois, les yeux, la bouche, et la tète
ont leur véritable forme; le septième mois, l'épiderme; le hui-
tième mois, les différents conduits, et enfin le neuvième mois,
l'enfant est à terme.
Différentes causes s'opposent à la génération; les unes pro-
viennent de l'homme, les autres dépendent de la femme. La stéri-
lité de la femme est due : 1° à un embonpoint excessif ou accu-
mulation de graisse dans les tissus cellulaires; cette graisse
empêche l'accès du sperme ({sin) dans le {see-kong et par consé-
quent la fécondation du germe; 2° à diverses maladies, telles que
trouble dans la menstruation, leucorrhée, appauvrissement du
sang, tumeur au ventre, maladies de la vessie, etc.
La fécondation du germe est intimement liée à l'écoulement
menstruel. Dans le cas où il y a trouble dans la menstruation,
Par exemple avance sur l'époque périodique ou écoulement trop
abondant, le sang étant trop échauffé, les germes contenus dans
le tee-kong étant trop échauffés, eux-mêmes ne peuvent être
fécondés. Dans le cas où il y a retard sur l'époque périodique ou
insuffisance d'écoulement, le sang étant trop froid, le germe ne
Peut être fécondé. Dans le cas où il y a suppression de menstrues,
| NECHECIITE DES CHIROIS.
# ge 1 ET us -ac par l'eceulement, devient trop se
Ze WU “API der Gremde_ — Se le sang est trop échauflé
1 ar, Bros aus qu nous l'avons dé ples haut, kia-ou-1-s.
SAN. (SA —AONS 2U0DG «a speutera hssng-fou, boucag-inn,
Danses M s n sans CE wep fred, Le ramener à sou élit
DR La ee Dnvrvirs QIX vus sos indiques précédemment:
ia ee nr We nains: à faut arant tout guérir.
S a nm L A0 enDosgenut care, elle devra prendre lo-
20H ‘LU. De RE quant fo. et aes-ieng (vu), pendant
O0EZ M TENT (UNE.
S a ionme ex Ÿ une margreur exagervte, maigreur qui proviet
Lux «animer dr sac € d'un étrangement dans la menstrus
it. ele ta Jrenire sr-ss-Seng, ajouter hsexg-fou, housxç-
Su, De 了 he 1°. Da z vez fo, et ensuite licou-0ey-}-
hermy mac 17 - Inn jcs jours.
La ie Gieopuelns et une cause de stérilité. Tchang-tsee-bo
rava Qi Si xx pur agprele par une femme qui, marie
érpus von ms. 1 a1aû pu asos d'enfant : il lui tâta Le pouls
如 secianat que 1 bin deva être La cause de cette stérilité, il
PL dv Lit. et saut à la pression, au-dessus de
DECY zx “IST Gui par le contact de La main faiai
caumire 3 bu sexbable à de l'eau agitée; cette tumeur etait
fruuke cure de L'eau :5laree : il comprit immédiatement qu'elle était
furnée par ua auas de ble. et prescrivit chang-seng-san.—Pan-his
74,36, &hes-py, foa-bliey 111,04;, nan-sin (71,36), ichou-j0%
‘151. £an-sao 1, tsee-che 115,04); faire bouillir, prendre
dix fois. Elle rendit ensuite une grande quantité de bile, après quO
elle cprouva beaucoup de lassitude : il prescrivit alors pe-(chos
liao-lchong-tang.— Pe-tchou 135,36), tang-chin (111,04), fou-ling
tang-kouei, pe-cho (115,04j, moux-hiang (4), kan-tsao (73,36 )
faire bouillir; deux fois. Elle prit ensuite sse-ou-lang (vu),
deux mois après elle était enceinte.
Remede prolifique, dans n'importe quelle maladie : Tiao-kue
{chony-yn-tang. 一 Tang-kouei, tchuen-kiong, ou-tchou-yn (155 _
chou-ty, hiong-fou (205), pe-cho, pe-fou-ling, tching-py, mou-aw
PyY, yuen-hou-s0 (115,04); faire bouillir, et le prendre chaq=
MALADIES DES FEMMES. 331
jour pendant l'éruption menstruelle ; deux mois suffisent , le troi-
sème mois la femme pourra engender.
Autre remède : Chang-king-tan, excellent et d’un fréquent usage.
一 Tan-py, ko-pe, jin-seng, tang-houei, pe-fou-ling, tche-che-tsee,
peche, jou-houei, pe-ouei, ichuen-hiong, yuen-kou-s0, pe-cho, pe-
tou (361), tchin-hiang, kan-tsao, hiang-fou (253); pilules, en
prendre chaque jour 114,04.
Autre : Xing-yen-yn-ta-ouan. — Tang-kouei, chou-ty, pe-tchou,
kiang-fou (1505), cha-jin (1005), pe-cho, tchuen-hiong, hiu-louan,
tha-py, houang-tsin (733) ; petites pilules, soixante-dix à quatre-
mngk chaque jour.
Autre : Fou-jin-kouei-fou-ouan (ce remède est aussi excellent
Pour prévenir les fausses couches). —Hiang-fou (une livre), tang-
loei (360%), fouan-sou-kio (133); pilules; chaque fois 115,04.
Autre : Chin-sien-fou-y-ouan. — Hiang-fou (une livre), y-mou-
leo (4005), ngai (363) ; pilules, soixante-dix chaque jour. |
Autre : Kia-ouei-ty-houang-ouan.— Chou-ty (1504), chan-yn,
chas-yo (735), pe-fou-ling, mou-tan-py (403), tcho-sie, hiang-fou
(361), tsy-nqai (253) ; pilules, trente chaque jour.
King-nien-ichong-sse-lan. — Chou-1y, tchuen-hiong, tang-kouei,
Pe-cho, y-mou-lsao, isang-chou (1101), che-tchouang-tsee, houang-
bee, fou-pen-isee, yuen-kou-s0, ichin-py, tan-chin (7133), cha-jin
(61), chan-yn, hiang-fou (200); pilules (115,04 chaque fois).
Dans le cas où les règles précèdent l'époque périodique, prendre
‘es pilules dans un peu d’eau, dans laquelle on aura fait bouillir
louang-tsin, 1y-hou-py, houang-lien (35,68); si les règles dé-
Passent l'époque périodique, prendre les pilules dans eau de 4ouang-
Bin, jin-seng, pe-tchou (31,68); s'il y a leucorrhée, les prendre
dans eau de tsang-chou, pe-tchou (3%,68), ching-ma, pe-tsee (21,80),
Autre : Po-tsee-kien-tchongtang. 一 Tang-kouei, ichuen-hiong,
Pe-cho, chou-ty, ngo-kio, tsy-ngai (7133); pilules, quatre-vingts
Chaque jour.
Kia-ouei-yang-fong-ouan.—Tang-khouei, chou-ty,pe-tchou (133),
Pe-cho, tchuen-hiong, houang-tsin, hiang-fou (40%), tchin-py, pe-
mou, pe-fou-ling, me-tong (363), ngo-kio, han-tsao (255), he-teou
(4); pilules, quatre-vingts.
332 MÉDECINE DES CHINOIS.
Kia-ouei-siang-fou-ouan (pour les hommes et les femmes). 一
Hiang-fou (une livre), tche-nan-ye (2505), haï-piao-siao (2305),
tang-houei (1503), fchuen-hiong, (1105), pe-cho (1501), chouty
(30013); pilules, matin et soir (114,04).
Ta-ou-pou-ouan (excellent pour les femmes très-maigres). 一
Tien-men-tong, me-men-long, lsang-pot, fou-ling, jin-seng, y-tsee,
ho-ky-tsee, ty-hou-py, yuen-tche, chon-ty (363); pilules, trente
chaque fois.
Tchang-siuen-san-{say-ouan. 一 Tien-mou-long, chou-ty, jin-
seng, yuen-iche, ou-oey-tsee, fou-ling, tche-lou-kio, hiu-touan, tchin-
. hiang, me-tong, fou-tsee (363%); pilules, cinquante dans un peu
de vin.
Chin-siao-he-fou-ouan. 一 Hiang-fou (une livre), tsy-ngai
(15043), pe-fou-ling, jin-seng, tang-houei, ichuen-hiong, chou-ty,
(encre de Chine) (364), mou-hiang (254) ; pilules, cinquante.
Kin-kao-ou-ky-ouan. — Kin-hao (une livre), hiang-fou (361),
lsy-ngai, lang-houei, mou-tan-py, ty-hou-py, pe-cho, houang-tsin,
Jou-ling, jin-seng, pe-tchou, ichuen-hiong (133), pie-kia (403);
pilules (118,04).
Ta-ou-ky-ouan (femmes maigres, non réglées, etc.). — Hiang-
fou (une livre), chou-ty (1505), chang-ty, tang-kouei, houang-tsin,
nteou-sy, lsay-kou, mou-lan-py, iche-mou, pe-mou (735), ty-kou-
pPyY, yuen-kou-so, kan-kiang (363), pe-fou-ling (1005), kin-kio
(403), tsy-ngai, isin-kao (1503) ; pilules (118,04).
Siao-ou-ky-ouan. 一 Ou-tchou-yn, leang-hiang, pe-kiang, tang-
kouei, pe-cho, yuen-kou-so, po-hou-tsee, ichuen-kio, ichin-py,
nieou-ky-lou, chan-ty-houang, ngo-tchou, ichuen-hiong (361),
feuilles de nénuphar (1503); ngai (135); pilules, cinquante
chaque jour.
Dans le cas où le ventre est douloureux, règles noires, prendre
ces pilules dans de l'eau bouillie avec houang-lien (34,68). S'il y
a tumeur au ventre, se servir de l’eau bouillie avec nan-stn,
hiang-fou (33,68). S'il y a suppression de règles, se servir de l'eau
de hong-hoa , sou-mou (35,68). Si le sang est froid, eau de fou-
ling (115,04). S'il y a leucorrhée, eau de houang-tsin, mou-ty
(35,68). Si les règles sont trop abondantes, eau de mien-hoa
MALADIES DES FEMMES. 333
(71,36). Si le ventre est toujours douloureux, eau de miel. S'il 了
a douleur à l'estomac, eau de {sang-pou (71,36).
Che-kuen-ky-yn-ouan. 一 Tang-houei, chou-ty, pe-cho, tchuen-
Kong, jin-seng, pe-ichou, hiang-fou, iche-nan-ye, mou-tan-py,
chas-yo, ho-ky-isce, iche-che-yn, ngqaï-ye; kan-tsao (365), tche-
h-to (15): pilules (115,04).
Ngnet-y-fou-louan-hong-ouan. 一 Hiang-fou (2501), nqai-ye
(1251), tchuen-hiong (1255) ,ou-tchou-yn, houang-tsin,pe-cho(13s),
kix-touan (404), seng-ty, houang-kouei (253); pilules (11,04).
Peouei-ouan (excellent dans le cas où il y a suppression de
règles). 一 Pe-ouei, chou-ty, ichuen-kio, pe-long-hou (361), me-
mes-long (401), ko-pen, isien-po, pe-lsee, fou-pen-isee, tao-jin,
Jin-seng, pe-fou-ling, kouei-sin, ichang-pou, yuen-tche (283), tcho-
len-lsee, lang-houei, tchuen-hiong, che-ichouang-tsee, sy-sin, kan-
Kiexg (255) ; pilules, chaque jour 114,04,
Nan-yn-oey-fou-jin-ky-yn-lan (fait pour une femme nommée
Ouey; trois mois après qu'elle était enceinte elle faisait une fausse
couche, elle finit par ne plus être réglée, et dès lors elle ne put de-
venir enceinte, et eut de la leucorrhée). 一 Jin-seng, kin-kio, ko-
Peas, che-kou, kan-tsao, tchang-pou, tcho-kiang (133), king-mo, mou-
bang, lao-jin (365), jou-my (une livre), tchuen-hiong, tang-houei,
Jou-houei, kan-kiang, sy-sin, mou-tan-py (406), fou-ling (1005),
clou-ty, hiang-fou, tcho-lan-ye (1505), tchuen-kio, chan-yo (1105),
bang-chou (300%), kuen-pe (8005); pilules (115,04).
Too-ao-yo. 一 Tsao-kio, ou-tchou-yn, tang-khouei (13*), ta-
housng, sy-sin, ou-oey-tsce, kan-kiang (36%), pe-fan, sel, tchuen-kio
(251), bowang-houei-hoa (25°); pulvériser, faire une petite baguette,
# l'introduire dans le vagin, un jour sur deux (très-bon).
Tang-tsy-tsee-iche-tang (femme trop grasse). 一 Tang-kouei
(36r), tchuen-hiong (283), pe-cho, pe-tchou, pan-hia, hiang-fou,
khix-py (365), fou-ling (133), kan-tsao (253); pilules (115,04),
un peu d'eau de gingembre.
Siao-tsee-tao-ouan (femme trop grasse). 一 Pan-hia, king-kong
(1,36), nan-sin (4%), tsee-kio, fou-ling (115,04), hoa-che, tchuen-
kong, fang-fong, tsiang-ho (71,36), icho-kien-tsee (151); gin-
8tmbre; faire bouillir; prendre pendant quinze jours.
Ca
33% MÉDECINE DES CHINOIS.
Ventre enflé.
La suppression des règles amène quelquefois les accidents sui-
vants : Amaigrissement progressif, pieds et mains enflés, urine peu
abondante; ensuite, tout le corps s'enfle, une ou deux tumeurs
très-grosses et dures se forment au ventre, et deviennent peu à
peu très-douloureuses.
Remède : Aiao-jin-ouan. — Kiao-jin, kan-ksout, fou-tsee, ya-
ly-jin, he-tsien-lieou, ou-ting-lsee, ou-tchou-yn, yuen-kou-s0 (363),
yen-koua, che-kao (253), tan-fan (35,68), yuen-kin, pan-mao
(105); pilules grosses comme des pois, deux chaque jour; dès
que l'écoulement reviendra, s'arrêter et prendre sse-ou-{ang (vu).
Cette maladie est grave, sa durée est de cinq ou six mois, la
mortalité est de trois sur dix.
Autre remède : Siao-tiao-hing-san. 一 Tang-kouei, tche-cho,
houei-sin (365%), me-yo, kou-po, kan-tsao (115,04), sy-sin, che-
hiang (11,80); pulvériser ; prendre 11,80 dans un peu d'eau.
Intérieur du vagin enfié.
Troubles dans la menstruation ; écoulement blanc, muqueux,
par le vagin ; douleur dans le dos, aux reins et aux aines, pesan-
teur aux cuisses, amaigrissement progressif ; différents conduits du
vagin enflés, douleur très-aiguë dans l'intérieur de la matrice, bas-
ventre enflé, chaleur, urine très-rouge et peu abondante, douleur
abdominale, douleur sourde au bas-ventre et au côté; peu à peu
les lèvres de la matrice sont enflées, douleurs très-vives dans les
aines et au côté; l'écoulement muqueux devient un peu rouge et
répand une odeur fétide, envies continuelles d uriner et d'aller à la
selle, urine visqueuse, émission très-douloureuse, diarrhée, inap-
pétence ; bas-ventre enflé ; quelquefois hémorrhagie, visage jauneet
enflé, convulsions, délire, constipation. On sent dans l’intérieur du
vagin, lorsqu'on veut reconnaître la maladie par le toucher, des
espèces de déchirures et des points rugueux, qui changent de place
après un certain temps; difficultés dans les mouvements des pieds
et des mains; la constipation est un facheux pronostic.
Traitement : Long-lan-sie-kan-lang. — Long-tan-tsao (73,36),
MALADIES DES FEMMES. 335
tcho-sie, tche-kien-tsee, mou-tong (115,04), tang-houei, seng-ly-
houang (75,36), iche-tsee (113,04), houang-tsin (111,04), mou-
hiang (35,68), kan-tsao (4); faire bouillir.
Si la femme est très-faible, prendre de préférence pou-{chong-
#hy-tang (vu) ; si la matrice est enflée et douloureuse avec écou-
lement de sang goutte à goutte, faire prendre siao-yao-san (vu) ;
ajouter fsay-kou, chan-tsee (115,04), tche-kien-lsee (155) ; faire
bouillir.
Se laver continuellement la matrice avec che-ichouang-tsee
bouilli dans de l'eau.
Cette maladie est très-grave, elle est due à un ulcère rongeur;
sa durée est plus ou moins longue. Mortalité, neuf sur dix.
Fn-tchy.
Cette maladie est caractérisée par une excroissance de chair
droite et ressemblant à un serpent, et qui apparaît dans l'intérieur
de la matrice.
On devra de suite prendre : Siao-yao-san, auquel on ajoutera
kix-kiai, fang-fong (714,36). Le lendemain, pou-tchong-y-ky-tang,
etle soir ong-tan-sie-kan-tang ; se laver avec eau de che-tchouang-
bee,
Pn-tchong.
Cette maladie est caractérisée par une enflure subite de la
matrice, qui fait que la malade a de la peine à uriner, et éprouve
une grande douleur au moment de l'émission urinaire; on lui a
aussi donné le nom de Pang-kin (ouverture d'huitre).
On devra prendre : tsee-ou-lang, auquel on ajoutera {an-py, tcho-
sie (75,36), koua-fen (115,04), tchai-kou (74,36); se laver avec
illes d'armoise (361), fang-fong (203), ta-ky (253) ; bouillir.
" Fn-teou.
Matrice toujours béante, démangeaisons, douleurs, écoulement
Matières liquides.
Traitement : Siao-yao-san — ou Kouei-py-tang; ajouter (say-
kan (75,86), tsee-tsee, pe-cho, tan-py (115,04).
336 MÉDECINE DES CHINOIS.
Si cette maladie se déclare après l'enfantement, prendre pox-
tchong-y-ky-tang ; ajouter ow-0ey-isee (75,36), pe-cho (113,04);
se laver avec Æin-kia, isee-kio, ko-tsee, ouen-ho ; bouillir.
Fn-tai ou Taï-kou-lou.
Descente de matrice; prendre pou-tchong-y-ky-tang ; ajouter
y-mou-lchao; mettre dessus py-ma-tsee ; se laver avec tsee-kio
(1253); dans de l'eau. |
Fng-tchou-fong.
Cette maladie provient d’un refroidissement subit à la matrice;
matrice enflée, quelquefois tumeur, lèvres très-rouges, céphalalgie,
fièvre, douleur au dos, soif.
Prendre deux fois par jour un verre de la médecine suivante :
tsin-kio-tang. 一 Tsin-kio (281), che-tsang-pou, tang-koueï (155);
ajouter 5 oignons; faire bouillir; se laver avec {a-yang-tang. 一
Kou-seng, lang-tou, che-tchoang-tsee, lang-kouei-ouei, ouei-leng-
hien, ko-sse-tsao ; ajouter trois fiels de cochon; faire bouillir.
S'introduire dans le vagin une petite boule appelée yn-chin-seng.
一 Kin-fen (33,68), hiong-houang (35,68), choui-yn (33,68),
hong-jin (3,68, cru) ; piler dans un mortier avec un bâton de
jujubier, en former une pâte, l'entourer d'un linge et la mettre
dans le vagin; ne la retirer que pour se laver; changer chaque
jour cette pâte; en quatre jours, guérison.
Fn-che ou Ly-tchouanrg.
Cette maladie est caractérisée par des pustules autour de la
matrice et sur les lèvres du vagin, et dans l'intérieur par de
petits vers produisant un prurit insupportable et une douleur
intense; pour s'assurer sil y a réellement des vers, prendre un
foie de poulet, le faire cuire, l'introduire dans la matrice, le
retirer après un certain temps et voir si des vers y sont adhérents.
Douleurs très-fortes à l’épigastre, chaleur, inappétence, urine
rouge ct rare.
Prendre long-tan-sie-kan-tang (vu) ou kouei-py-iang; ajouter
MALADIES DES FEMMES. 337
. the-tsee (116,04), ou sse-ou-tang (vu), ajouter che-tchang-pou,
bng-tan-tsao (115,04), mou-long (115,04), houang-lien (45); se
laver avec ta-yang-tang ; s'introduire dans le vagin la petite boule
Si la maladie persiste avec force, amaigrissement progressif;
prendre sico-yao-san le matin et lou-kouei-ouan le soir.
Silebas-ventre est très-douloureux, prendre siao-tchai-kou-tang ;
ajouter {che-tsee, ichuen-hiong, tang-houei, pe-cho (711,36).
Une autre poudre excellente pour tuer les vers est {ao-jin,
kiong-houang ; en faire une baguette, et l'introduire dans le vagin.
Une vieille femme avait des vers dans la matrice: bas-ventre
alé, matrice enflée, démangeaisons, peu d'urine. Ly-tong-yuen
prescrivit pou-fchong-y-ky-tang avec tche-isce, fou-ling, lan-py
(11,36); deux fois suffirent; elle fut guérie.
Une femme éprouvait des démangeaisons et des douleurs dans
k matrice, d'où coulaient constamment des matières jaunûtres ;
mppélence, lassitude; le même médecin prescrivit koueï-py-
lg, auquel on ajouta lan-py, tche-tsee, pe-cho, kan-tsao (13,36);
elle fut guérie.
Une femme avait également des vers dans la matrice; déman-
Susons, douleurs, chaleurs, lassitude, inappétence, anxiété,
imiation. On lui prescrivit {ao-jin, hiong-houang, pulvériser,
fire une petite baguette, introduire dans le vagin, les vers sont
tués peu de temps après. Prendre ensuite chin-ky-tlang. 一 Jin-
sg, pe-ichou (33,68), houang-isin (41), tang-kouei, tchin-py
(1,04), tsay-kou (75,36), tche-tsee (115,04), tche-kia (115,04),
ue (25,80), pe-cho, tan-py (75,36), Jong ( (115,04) ;
faire bouillir.
Ly-sse-yuen raconte qu'il fut appelé un jour par une femme
ayant dans le vagin des vers blancs longs de deux centimètres;
Li ft prendre ko-siang-yang-houei-tang. 一 Ho-siang (715,36),
yi (115,04), chin-kin, ou-yo, fou-ling (115,04), cha-jin, pan-
ie (11,36), pe-tchou (45), jin-seng (35,68), py-tchin-kiai (719,36),
(35,68), gingembre, jujubes; faire bouillir, et se servir
de la baguette dont il a été question plus haut.
Si les vers n'étaient point tués complétement, ils pourraient
22
338 MÉDECINE DES CHINOIS.
occasionner des troubles très-sérieux; il faudra dans le cas où
tao-jin et hiong-houang ne réussiraient pas à les expulser tous,
ajouter che-tchang-tsee ; bouillir. |
Si la matrice est atteinte d'un refroidissement subit : urine peu
abondante, tumeur au bas-ventre, douloureux, fièvre, lassitude,
inappétence, insomnie, colère, chalear, bouthe amère, douleur
au côté, vomissements, douleurs aux fesses, troubles dans la
menstruation, constipation.
Traitement : Aia-ouei-siao-yao-san (vu), ou long-tan-sie-kan-
lang (vu), ou kia-ouei-tsee-hou-tang. |
x après je coit la femme a un écoulement de sang subit par le
vagin , elle éprouve des douleurs au ventre. Si elle ne prend pas de
suite un remède, il peut en résulter une affection grave.
Donner : Pou-tchong-y-ki-tang ou houci-py-tang (va); ajouter
chang-ky-chang (115,04). |
L'homme et la femme après le coit éprouvent de la céphalalgie,
de la lassitude.
Prendre de suite : Pou-tchong-y-ky-lang, trois ou quatre fois,
et après lieou-oey-ty-houang-ouan (vu); treute fois.
Lorsque l'homme et la femme voudront avoir des enfants, ils
devront choisir pour coiter des jours autres que ceux de grand
vent, forte pluie, rosée abondante, froid intense, brouillard épais,
chaleur extrême, tonnerre, temps très-humide , tremblement de
terre et le premier jour de chaque quartier de lune; le dernier
jour de l'éruption menstruelle et les deux jours qui suivent doivenl
être adoptés de préférence. Le germe étant rafraîchi par les mens-
trues, se trouve dans les meilleures conditions pour être fécondé.
Il est facile de reconnaître si une femme est enceinte : le pre:
mier mois le pouls est ché (plein) (ni fou ni tchin), tché-tché,
le deuxième mois le pouls est tche-tché (lent, plein), le troisième
mois *ouan-hoa ou tche-lché, le quatrième mois houan-hoa où
tché-tcho, le cinquième mois hong-ta.
On fera prendre également à la femme : armoise (7s,36),
bouillic dans du vinaigre. Si après avoir pris cette boisson, ls
femme éprouve une petite douleur abdominale, c'est un signe de
grossesse. On pourra employer de la même manière tang-kosei,
MALADIES DES FEMMES. 339
£chAuen-hiong (75,36); faire bouillir. (Voir le chapitre relatif au
pouls.)
On pourra également savoir si une femme est enceinte d'un
Garçon ou d'une fille, pendant les cinq premiers mois. Si la femme
est enceinte d'un garçon, le pouls tche de la main droite est élevé;
sx c'est d'une fille, le même pouls de la main gauche est élevé, et
Si tous les deux ont cette élévation, c'est un signe qu'elle est
enceinte de deux enfants. (Voir le chapitre relatif au pouls.)
. La femme enceinte doit éviter, par crainte de fausse couche,
de prendre : yuen-pan, choui-tche, mang-tchong, ou-teou, fou-tsee,
f&en-hiong, ye-ho-choui-yn, pa-leou, nien-sy, y-y-jin, ou-kong, san-
læsay, la-tchou-che, yuen-houei, musc, ta-ky, cha-teou, houang-tsee,
Roacng-hiong, ya-kio, mang-siao, lan-py, kouet-isee, kouan-koua,
fséen-hieou, tsao-kio, pan-hia, nan-sin, long-isao, kin-mé, ker-
Eüeasy, lao-jin, sie-kio, kan-tsy.
Ta-tai-yo-fang (remèdes abortifs).
À n'importe quelle époque de la grossesse, {a-tai-yo-fang. — Pa-
leon (11), piler, extraire l'huile, kong-leang (2%), ôter la tête,
Paæn-mao (21), ôter la tête, musc (05,3); réduire en poudre;
Pilules, prendre le tout. :
Autre : Tso-yo-ta-tan-fang. 一 Chou-ty-tan (15,80), tsao-lan
CR «,80), pa-teou (65) (ôter l'huile), cha-tchouang (31,68), musc
(Oo ‘,2); réduire en poudre, mettre dans un sachet, l'introduire
dans la matrice et l'y laisser. (Excellent pour les premier,
deuxième, troisième et quatrième mois de da grossesse).
Lorsque la femme est enceinte, il ne faudra pas, de crainte
Ρ avortement, percer les trous (Acuponcture) suivants : premier
Mois, fa-fouan, sin-kien, lan-tchong, tchong-fong, ou-ly, tchong-
@; deuxième mois, hteou-sin, fou-yang, tsue-hou, yang-ling-
##en; troisième mois, /zo-kong, ta-ling, la-kouan, kien-che, kue-
Mae, kin-lsao; quatrième mois, kouan-tchong, yang-iche, nuei-
kou, fien-tsin, king-yuen; cinquième mois, yn-pay, ta-lou,
, sang-sieou, kan-yng-kio, lo-kou, yn-ling-sien ; sixième
Mois, ly-iout, fang-long, jou-che, hia-lien, san-ly; septième,
») Yn-tsy, lie-kue, iche-tsao, tien-fou ; huitième mois,
22.
se MÉDECINE DES CHINOIS.
cheng-yeny, calien, Ho-bou, kia-hien, san-ly, kin-iche, kien-tsin,
kien-ys ; neuvième. yong-isxen, yen-kou, lan-sy, kiao-sin, tchou-
PJ. fou-hrou, bobos, san-yn-kro.
Age-ichos.
SN une femme caceinte d'un mois mange continuellement des
akenents arides ou excitants, alors des vomissements de bile se
déclarent: douleur à l'estomac, fièvre. Presque toutes les femmes
ont cette isdisposition, qui n'est pas grave.
Traitement : Houang-long-iang.— Tiay-kou, tchouang-kin, tang-
chen, fos-king, ken-tsso (11,36); faire bouillir, prendre trois ou
quatre fois.
S les vomissements continuent après que ce remède a été pris,
se servir de eub-iching-teng (vu), ajouter tche-kio (75,36).
Ni la malade a perdu l'appétit, prendre heou-kiun-tsee-lang,
ajouter sse-chox, &che-kio (35,36); faire bouillir, trois ou quatre fois.
Tai-tong-pou-neng (accidents pouvant déterminer
une fausse couche).
La femme étant enceinte depuis trois ou quatre mois se livre à
des excès de coil ou de boisson, ou bien elle a de violents accès
de colère, ou bien encore fait des efforts exagérés; ces trois
causes peuvent déterminer une douleur au ventre et par suite une
fausse couche.
Prendre de suite nan-te-san. 一 Pe-ichou, tang-kouei (35,68),
kan-tsao (255) ; faire bouillir.
Autre : Aïn-kouei-lang-kouei-san. — Tang-kouei, houang-kin,
pe-tchou (111,04), tchuen-Aiong, pe-cho (73,36); faire bouillir,
trois ou quatre fois.
Autre : Fo-s0-san. — Tang-kouei (115,04), tchuen-hiong (73,36);
faire bouillir, cinq ou six fois.
Si la douleur est très-forte et se communique aux reins, prendre
kiao-ngai-kiong-kouei-tang. 一 Ngo-kio (363), tchuen-hiong (365),
tang-kouei (283), Kan-ty-houang (283), ngai-yé (281); pulvé-
riser, prendre chaque fois 115,04.
342 MÉDRCINE DES CHINOIS.
Autre : Tche-mou-ynq.— Tche-mou, mo-tong, tche-fou-ling (4s),
houang-kin, houang-tsin (715,36), kan-isao (31,68); ajouter tchos-
ly, faire bouillir.
Autre : Sy-ktiao-san. 一 Sy-kio, ti-kou-py, tiao-kin, ngaï-men-
tong, tche-fou-ling, kan-tsao (75,36) ; faire bouillir. Peu grave.
Une femme enceinte a l'estomac affaibli : inappétence, mal à
l'estomac, aliments non digérés, envies de vomir, pouls che (plein).
Prendre tche-chou-yng. 一 Tche-chou-yé (71,36), ta-fou-py
(115,04), tchuen-hiong (7,36), pe-cho, tchin-py, tang-kouei
(115,04), jin-seng (35,68), kan-tsao (41), gingembre, poireaux (7);
faire bouillir.
Tchin-chang-pou , célèbre médecin, raconte qu'une femme en-
ceinte de sept mois ayant fait une trop longue route, ressentit ensuite
une douleur très-vive au ventre ; pouls {chin (profond), agitation,
visage très-rouge, langue noire, crachats épais. Il prescrivit tcke-
chou-yang dix jours, et elle fut guérie. (Excellent remède, que
l'enfant soit mort ou non.)
Autre remède : ÆKo-ly-lay-san. — Ko-ly-lay, tche-fou-kng,
{sien-py, ta-fou-py (118,04), tsien-kou, sang-py (75,36), tsee-
tsao (75,36), ichuen-hiong (45), pe-ichou (35,68), gingembre,
jujubes ; faire bouillir.
Ces derniers remèdes sont également efficaces pour guérir
toute douleur au ventre, au cinquième, sixième, septième mois
de la grossesse.
Dans le cas où la femme, au cinquième, sixième, septième
mois de la grossesse, ressent douleur au ventre, inappétence,
lassitude, prendre tchang-kong-pou-ky-tang. 一 Kiang-ho, sang-
pe-py (75,36), ping-lang, ta-fen-py, tsin-py, tche-cho, tchin-py,
iche-fou-ling (115,04), pan-hia (45), houei-sin (23), tche-chou
(35,68), kan-tsao (33,68), gingembre, jujubes; faire bouillir,
prendre cinq ou six fois.
Une femme enceinte de cinq, six, sept mois, à la suite d'une
peur éprouve les symptômes suivants : ventre enflé et douloureux,
douleur au côté, agitation.
Prendre ta-chang-tang. 一 Pe-fou-ling, lang-khouei qu, 04),
tchuen-hiong, houang-tsin, me-tong (15,36), jin-seng, mou-hiang,
MALADIES DES FEMMES. 348
Éaz-tao (35,68), gingembre; faire bouillir, prendre trois ou
quatre fois.
. Une femme enceinte de quatre ou cinq mois, par suite de re-
froïdissement ou de trop grande sécrétion de bile, peut éprouver
douleur très-vive et intermittente à l’épigastre et au ventre, écou-
lement de sang par le vagin, quelquefois soif, chaleur, ventre
ballonné, envies de vomir, inappétence, visage jaune, pouls hien-
Esze (tendu).
‘Traitement : Lieou-htun-isee-lang (vu) ; ajouter ching-ma (35),
fs y-hou (75,36), mou-hiang (45); faire bouillir, prendre
trois fois.
Dans le cas où la douleur à l'estomac est très-forte, l'oppres-
si@n devient très-pénible.
Remède : Tsan-pao-tang. — Tchuen-hiong (15,36), tang-kouei,
foes-bng, ho-po (115,04); faire bouillir. |
Autre remède : Sse-tche-tang. 一 Pan-hia (13,36), ho-po, fou-
Bises (115,04), tche-chou (45); faire bouillir.
Une femme enceinte de cinq, six, sept mois, éprouve subi-
t&mment douleur à l'estomac et au ventre, constipation, urine
r'Ouge, toux, crachats, envies de vomir, inappétence.
Remède : Tchuen-hiong-san. — Tchuen-hiong (15,36), tang-
, jin-seng, ou-ichou-yu, fou-ling (35,68), ho-po (15,80), pe-
Cho (2:), kié-kang (75,36), iche-kio (43), kan-tsao (75,36) ; faire
uillir, prendre quatre ou cinq fois; prendre ensuite {ang-kouei-
Cékao-yao-tang. 一 Pe-cho, tang-kouei, fou-ling, pe-tchou, tcho-sie,
EC-duen-hiong (73,36) ; faire bouillir; trois ou quatre fois.
* La femme étant enceinte de cinq, fix, sept mois, éprouve à
l'estomac des douleurs très-aigués et lancinantes, borborygmes,
WOmissements, inappétence.
Remède : Siang-ngo-san. 一 Ngo-tchou (111,04), ting-hiang,
是 cza-iao (74,36); faire bouillir, prendre trois ou quatre fois.
La femme étant enceinte de trois ou quatre mois, éprouve une
douleur assez forte au ventre; au-dessus du nombril se forme
Une tumeur très-douloureuse à la pression; agitation continuelle,
faiblesse aux bras et principalement aux coudes, visage pâle et
froid , ventre enflé et tombant un peu.
304 MEDECIXE DES CHINOIS.
Bemède : Ssw-bun-heer-ieng, ajouter iang-honei, chou-ty
(115,04. ; faire bouillir.
Une femme encezste de quatre ou cinq mois ressent quelque-
fs des douleurs au ventre: bas-ventre très-douloureux, absence
d'enme. ventre tombent un pes.
Tratement : Leng-ly-tsn-aie-ken-ioug une fois, et ensuite sse-
bus-tsr-tsng ; ajouter Hay-kes (115,04), ching-ma (35); prendre
troës ou quaire foës.
Une femme encemte de six ou sept mois éprouve, à la suite
d'un refroidissement, douleurs aux reins, au dos et au bas-ventre;
cou roide, mouvements convulsifs dans les mains, constipation,
visage rouge. fètre.
Traitement : Ou-hbie-py-ses. — Tou-ichong (115,04), ou-kia-py
(75,36), mge-hie (115,04), feng-fong (11,36), 2g0-ky (115,04),
échuen-hiong 75.36), pe-cho (111), sy-sin (41), py-sie (73,36);
faire bouillir, prendre quatre ou cinq fois.
Une femme étant enceinte de trois, quatre, cinq mois, éprouve
subitement les symptômes suivants : les quatre membres enflés,
visage enflé, urine rare, douleur à l'estomac, dévoiement, cha-
leur, malaise, fièvre, soif. |
Traitement : Lieox-tx ou Âowei-py-lang avec siao-
ÿao-san (vu).
La femme étant enceinte éprouve, à la suite d'une indigestion,
douleurs au ventre et à l'estomac, dévoiement, éructations, etc.
Traitement : Tche-chou-ouan.— Tche-che, pe-tchou (363); pul-
vériser, pilules (7,36 chaque fois); et si les symptômes s'ag-
gravent : Ping-oey-san. — Tsang-chou (115,04), ho-po (75,36),
ichin-py (33,68), kan-tsao (11,80), gingembre, jujubes; faire
bouillir.
Autre remède : Lieou-kan-{see-tang ; éviter rhubarbe, huile de
croton.
La femme étant enceinte respire de mauvaises odeurs dans un
lieu où se trouvent des animaux en putréfaction , dans un marais,
ou bien dans un endroit inhabité depuis longtemps; douleur lan-
cinante à l'estomac, oppression.
Remède : Tang-houei-san.— Tang-kouei, kin-py (115,04), &ng-
MALADIES DES FEMMES. 345
hong, tchuen-hiong (15,36), ou-tchou-yn (115,04) ; poudre (35,68),
deux fois; prendre ensuite {y-houang-iche-kiao-tang. — Seng-ty
(369, £che-kio (255), mou-hiang (285); poudre (35,68), une ou
deux fois ; prendre ensuite , si la femme sent des mouvements dans
le ventre cin@ ou six jours après, san-tche-tang. — Tsin-py (115,04),
bouang-kin, pe-cho (11,36), kouei-oey, ichuen-hiong (35,68), mou-
hiexg (15,80) ; faire bouillir, prendre deux fois.
Chang-han.
Les symptômes de chang-han chez la femme enceinte sont les
mêmes que ceux dont nous avons parlé plus haut; les remèdes
æuls devront être différents.
Nas-tai-ngo-kio-san. — Ngo-kio, pe-tchou, chang-ki-chang, jin-
#29, pe-fou-ling (111,04), une fois.
Lorsque le corps est très-froid, la tète douloureuse, douleur,
malaise, soif, visage rouge, prendre hiang-thoa-san. — Hiang-fou,
klechou, tchin-py, kan-tsao, fang-fong, kiang-ho (73,36), gin-
gmbre; faire bouillir; deux ou trois fois; ensuite kiang-ho-tang.
— Kiang-ho, pe-tchou, fang-fong, tchuen-hiong, pe-tche, houang-
ba, kan-tsao, sy-sin (35,68) ; faire bouillir.
Lorsqu'il y a vomissements, fièvre, urine rouge, prendre
luang-long-sse-ou-tang. 一 Tsay-kou, houang-tsin, tang-kouei,
#2g-ly, Rouang-lien, san-tsy (75,36), jin-seng, kan-tsao (35,68),
khxen-hiong, pe-cho (45) ; faire bouillir.
Sil y a constipation, ajouter kou-lo (115,04), see-che (71,36).
Quand il y a de la toux, san-houang-kiai-tou-tang. — Houang-
bin (115,04), houang-lien (39,68), houang-pe (4%), san-tsee
(11,36); faire bouillir ; ajouter me-tong (74,36), tchou-jou (39,68),
hee-che (75,36),Ao-po (71,36), gingembre; faire bouillir.
1 Si la toux est très-violente, ajouter #n-ly (35,68), ktai-kang
1,36).
Chang-fong.
Mêmes symptômes chez la femme enceinte; changer seulement
remèdes.
Ainsi, au lieu de kouei-iche-tang, prendre kouei-iche-cha-yao-
346 MÉDECINE DES CHINOIS.
tang. — Koueïi-tche (15,36), cha-yo(111,04), tang-koues (151); faire
bouillir; peu à peu ajouter pe-tchou (41), fou-ling (115,04), kas-
tsao (31,68).
Si la maladie continue, prendre kia-ouei-houang-isin-tang. 一
Houang-tsin, pe-fou-ling, ngo-kio (115,04), pe-chao{ 15,36), pe-
tchou (4%), iche-tsao (45); faire bouillir.
Tchong-fong.
. Mêmes symptômes chez la femme enceinte.
Remède : Fang-fong-san. 一 Fang-fong, ko-ken, chang-ky-
chang, ling-yang-kio (13,36), sy-sin (41), tang-kouei (43), kan-
king-hoa, fang-ky, tsin-kio (119), koueï-sin (33,68), fou-chin,
kan-tsao (115) ; poudre; 4#s chaque fois dans un verre d'eau.
Deuxième remède : Chang-sy-kio-san. 一 Sy-kio-ma-houang
(255), fang-fong, iche-tsien (115,04), kiang-ho, lang-kouei, jin-
seng, ko-ken, iche-chao (115,04), isin-kio, kan-tsao, che-kao
(31,68); poudre (35,68), eau.
Remède général : Fang-ky-san. 一 Fang-ky, kiang-ko, feng-
Jong, ma-houang, song-tsee, ling-yang-kio, kouei-sin, kin-kias-
souy, yn-y-jin, changrhy-chang, 4 kan-tsao (13,36), gingembre, ju-
jubes; faire bouillir.
Fong-king.
La femme étant enceinte et de constitution débile, éprouve quel-
quefois, à la suite d'un refroidissement, soif, cou roide délire,
constipation, urine peu abondante; convulsions; la tête rejetée en
arrière. |
Remède : Ling-yang-kiao-san. 一 Ling-yang-kio, siuen-tsao-
Jin, ou-kia-py, y-y-jin, fang-fong, tang-houei, ichuen-hiong, fou-
* chin-hong, jin-mou-hiang, kan-tsao (13,80), gingembre; faire
bouillir, prendre quatre ou cinq fois.
Autre : Ho-ken-tang. 一 Ko-ken (75,16), pe-mou (33,68), mou-
tan-py, fang-fong, fang-ky, tang-houei, tchuen-hiong (35,68), pe-
Jou-ling (15,36), kouan-kouei (35), tcho-sie (45), che-ako (73,36),
chou-ko (75,36), yu-tchin, kan-tsao (4%); faire bouillir trois' ou
quatre fois.
MALADIES DES FEMMES. 3#7
Une femme enceinte de six mois a des convulsions : visage
couvert de pustules noires, yeux fermés ; de la bouche coule une
mucosité blanchâtre ; délire.
Remède : Hiong-ho-tang. 一 Tchuen-hiong, kiang-ho qu, 04),
un peu de vin ; faire bouillir.
Autre : Xiang-ho-tsieou. 一 Kang-he, fang-fong | (253), he-teou
(501); faire bouillir.
Tche-ichong.
Mtmes que pour les enfants. 一 Prendre ho-tong-tang (vu), lieou-
bur-iee-iang (vu). |
| Tche-yn.
Loe femme enceinte de sept mois perd l'usage de la parole jus-
qu l'enfantement. — Prendre sse-outang.
Toux.
Femme enceinte s'exposant à un refroidissement : toux, céphal-
dge, douleur au côté, vomissements, urine après la toux,
rachats blancs, somnolence, inappétence.
Mo-leou-ling-san. — Ma-teou-ling, tchin-py (75,36), kie-kang,
Jaseng, kan-lsao, iche-ichou (35,68), pe-mou (13,80), sang-pe-py
(4), chin-py (75,36), ta-fou-py (45), ou-oey-tsee (15,80) ; faire
buillir, prendre quatre ou cinq fois.
Autre remède : Po-ho-san. 一 Po-ho, tsee-yuen, pe-mou, pe-
ch, bien-kou, iche-fou-ling, kie-kang, kan-tsao (35,68); faire
bouillir, prendre trois ou quatre fois.
Remède général quand l'enfant remue : Tsuen-tang. 一 Tsuen,
Bew-men-tong, kie-kang, sang-pe-py, hing-jin, fang-fong, kan-
bao (31,68) ; faire bouillir.
Tchuen (oppression).
Par suite de refroidissement : constipation, vomissements après
lesrepas, douleur au côté, bouche sèche, langue jaune, oppression.
Remède : Ping-ngan-san. 一 Tchuen-hiong, mou-hiang, tchin-
PS, chou-ty, kan-kiang, seng-hiang, ho-po, kan-tsao (4%); faire
bouillir, prendre deux fois; peu grave.
Commenent le sex, roulent de aug per ke ar:
Cas femme eucrinte de quatre. cm. sx ass à une vis
enkere. à la suite . vertiges. inscasme. souborsauts : urine con
joatte 2 qnatte: bonche serhe et sus sf. imapprèence, vus.
ments de sing, ou crachement de sauxz, où écoulement te sa
par Le nez.
Traitement : F-cheng-ens. 一 Chou-ty, pu-erag, pes-lunx
seng-houri, huea—hong, em- 了 om ; poudre | 251}: toi «
quatre fois.
Aatre : Tyonenp-tsng. 一 Seag-ty, clou-ty, Ee-Eg-t, à
los-py, hen-men-bag, lousuy-krs, pe-che, Lousag-tns, les-tn
(#1. ; faire booillir. tross ou quatre fes.
Miekg 'besre).
Céphalaigie, vomissement des akments, érectations fétides selle
sèches, urine rouge, fevre.
Tsy-pao-san. — Tchan-chan, bo-pe, ts3n-py, tchem-p4, la.
tsa0, ping-lang, tsa0-he (41, : faire bouillir, trois où quatre ls.
Aotre : Tsin-py-lang. — Tan-py, ho-po, pe-ichos, tsao-b, fa-
La] pan-kia, houang-kin, tsay-kos | 11,36), seng-kien ; fairebouilir.
Diarrhée nommée han-sie. 一 Remède : Ly-tchong-tang |).
Diarrhée nommée che-sie. — Remèdé : Ouei-ling-lang iv.
Diarrhée nommée che-sie. 一 Remède : Ouen-ling-tang (ru).
Diarrhée nommée chou-sie. 一 Remède : Oxing-san (vu).
Remède commun : Pou-Kkouan-king-tchang. 一 Tony -oo
(71,36), ho-po, chin-py (115), ho-siang (73,36), pan-kis (4),
kan-lsao, gingembre, jujubes; faire bouillir.
Constipation.
Chaleur, malaise, constipation : Sse-ou-tang. — Ajoutez houw-
tsin (115), tao-jin (75,36); faire bouillir.
© Si l'estomac est faible : Lieou-kiun-tsee-tang ; ajouter tche-chs
(#5), hing-jin (75,36).
Pour constipation rebelle : Aia-ouei-siao-yao-san (vu), et dans
le cas de non réussite : Ta-fou-py-san.— Ta-fou-py, tche-fou-bsy,
MAL ADIES DES FEMMES. 359
tse-tio (116), Æan-tsao (71,36), oignon; faire bouillir, et enfin,
si elle persiste et devient dangereuse, ajouter rhubarbe (115),
mie (75,36).
Suppression d'urine ou émission urinaire difficile.
Une femme enceinte après une violente colère peut éprouver
l'affection suivante : ventre très-gros et douloureux; les membres
ess; oppression, suppression d'urines ou émission difficile;
matrice enflée.
Teng-kouei-san. 一 Tang-houei, isce-tsio, pe-cho (115,04),
&che-fou-ling, tchuen-hiong (15,36), pe-kiang, mou-hiang (33,68) ;
faire bouillir.
Autre : Mou-tong (115), ping-lang (15,36), tsee-tsiao, la-fou-py
(1lt), tng-pien ; faire bouillir.
Tsuen-pao. (Ürine coulant spontanément.)
Une femme enceinte, après une grande colère ou un profond
Chgrin, peut avoir envie d'uriner sans pouvoir uriner : émission
urinaire en dormant ; pieds enflés, vertiges, amaigrissement,
Oppression..
Remède : Jin-seng (31,68), tan-houei, pe-cho, pe-tchou (15,36),
&ka-py (119), kan-tsao, pan-hia (43), seng-hiang (15); faire
bouillir, prendre quatre fois.
Ouang-ta-tsuen raconte avoir donné ses soins à une femme qui
atat cette affection. Après avoir employé tous les remèdes, il
amiva que le ventre de la malade se gonfla énormément ; il pres-
crivit : Jin-seng (35,68), houang-tsin (75,36), ching-ma (35);
faire bouillir. Trois jours après elle fut guéric.
Autre remède : Tang-kouei-tsee-san. 一 Tang-houei-tsee, lsee-
lee, hoa-che (255), mou-tong (11%); faire bouillir. Ce remède
est également bon pour les hommes.
Urine coulant goutte à goutte.
Femme enceinte de trois ou quatre mois : grande chaleur à la
'esie, urine coulant goutte à goutte continuellement; douleurs
à l'estomac, crampes; matrice douloureuse.
= HÉDECISE DES CHINOIS.
Termp -emm 一 一 ao、 iche-bing, le-fou-py, mou-ion; (11i),
mess 5% .200-thesge 11.36: ; faire bouillir.
sure ‘o—bueens. 一 Yche-cho, twe-tsee (111), iche-bung,
sms 7 VW. . houamg-tun. Len-tseo (41); ajouter sa7-4,
me mnt 11°. boms-che< 31, icho-hien-tsee (251); faire
Femme once de but à meuf mois sur le point d'enfante :
veuve grade. sr crulnt guutte à goutte; défaillances, crains
oL Tnt
Bonwèe . Jo-ie-py-mm. 一 Tche-fou-ling (151), t-feyg
2»: Ta Dl:, bent :£1:, oignon; faire bouilir.
Aie Tr-tre-cr-ienf. — Ty-fou-tæe (111), éche-hiente |
255. rivve. beuemg-éxe . 71}. &he-hng, pe-cho, che-ky,
uuThs. booter. ue-ms 111; faire bouillir.
Econdrmeat dr song per le cagra.
Femme eacviméte de quatre. Cinq, six mois, par suite de chagre
ve colère envelemwet de sans per le vagin. chaleur, seins et,
aupovtenne : Ms arcade. tréinuleux.
Dauer Âuve-mor-geessz vu . et après pa-tching-leu.
一 Aputer 2 ep 31.36:. tche-tsre (113), trois fois.
Acte. Hrs-mucs-tcms. — Tangoue (111), chan-1y-boucs
3":
251. Wamauz NS , aka 1 11', oignon; faire bouillir.
Use olerurce.
La femme enceinte de neuf mois et sur le point d'accoucker
éprouve quelquefais les symptèmes suivants : vue obscurcie, ni
à peine: cephalalsie, vertiges, cou enflé et roide , lassitude.
Donner : Sro-fouy-an. — Jin-seng 35.68), fou-ling (11!)
kiang-san 11.:, irhven-hiong | 411, fang-fong (3t), ho-sieng (1!},
tsan-loui : 351, (ssung-ho | W-. tchix-py, ko-po (111), kte-kiai (1),
kan-t5a0 14 faire bouillir.
Quelquefois, après l'enfantement, les yeux restent fixes et
dirigés vers le ciel : Sse-ou-tang (vu) ; ajouter kin-krai, fang-fa
(115,04).
MALADIES DES FEMMES. 351
Plurs.
Une femme étant enceinte pleure continuellement.
Remède : Kan-me-lan-tsao-lang. — Kan-lsao (1103), siao-me-
bee (2506); £a-fsao-tsee (201); faire bouillir, cinq fois.
Une femme enceinte, après une maladie très-grave telle que
choléra oxen-y, chang-han, etc., devra prendre pour prévenir une
fausse couche : Kouei-sin-san. — Kouei-sin (3*,68), houa-lo (75),
seos-sy, king-me, tang-houei (115); faire bouillir.
Fausses couches.
La femme étant enceinte ne peut souvent pas dépasser le
troisième ou quatrième mois de sa grossesse sans faire une fausse
œuche. La cause est due généralement à un appauvrissement du
sug ou à des colères continuelles ; les prodromes précurseurs sont :
pouls ong-ta, débordant ; lassitude.
Remède : Pe-tchou (75,36), houang-tsin (115); faire bouillir,
Pradre trente ou quarante jours.
Tsoutan-sy, célèbre médecin, raconte qu'une femme arrivée à
Tige de trente ans ne pouvait jamais dépasser le deuxième mois
de la grossesse; la cause était due à un accès de colère très-
volent qu'elle avait eu. 11 lui prescrivit : houang-tsin, lang-kouei
(ll), pe-tchou, kan-tsao (45); faire bouillir. Elle en prit trois
Mois de suite et put enfanter.
Une autre femme depuis trois mois n'était plus réglée. Le
Pouls était che (plein) ; il était présumable qu'elle était enceinte.
Le neuvième mois, au lieu de mettre au jour un enfant, elle
Tendit par le vagin une masse énorme de sang, et à la suite elle
éprouva une défaillance. Tsou-tan-sy, appelé par la malade, lui
Prescrivit pou-fchong-y-ky-tang (vu), et elle fut quérie.
Ouang-che-san raconte qu'une femme àgée de trente ans, très-
june, n'avait jamais pu dépasser le septième ou le huitième
Mois de sa grossesse avant la fausse couche; le pouls devenait
frès-faible. 11 lui prescrivit £a-pou-yn-tang. — Tchuen-hiong (41),
-oey-lsee (305), ngo-kio (115), kan-kiang (35,68), houang-isin
(16,36), sang-kouei (11%), pe-cho (115), pe-tchou (41), jin-seng
35% MÉDECINE DES CHINOIS.
(35,68), tou-tchong (75,36), mou-hiang (33,68), kan-tsao (75,3€
faire bouillir, prendre trois ou quatre fois. Elle fut guérie.
Remède excellent pour les femmes enceintes qui ne peuve
dépasser le troisième ou quatrième mois de leur grossesse : Kie
‘ tsin-pao-tan-ouan. — Pe-ichou, chou-ty, tou-tchong, tang-kow
ngai-ye (363), cha-jin (255); pulvériser, mélanger avec des j
jubes pilés; pilules comme des pois; chaque fois 11 gramme
prendre tous les jours dès que la femme est enceinte.
Remèdes excellents pour les femmes enceintes qui ne peuve
dépasser le cinquième, ou sixième, ou septième mois de la gro
sesse : Fn-tchou-san (vu), ta-pou-yn-tang (vu).
Il peut arriver que la femme, après avoir pris un de cesr
mèdes, éprouve une grande chaleur, veines gonflées, soif, visa
rouge, pouls faible. Donner de suite tang-houei-tchuen-hion
tang. 一 Tang-kouei, tchuen-hiong, chou-ty, pe-cho (715,36
yuen-kou-so (115), hong-hoa, hiang-fou (115), kin-py (43), tcÀ
_nan-ye (115), mou-tan-py (11*}, tao-jin (41), long-pien; fai
bouillir; et si le ventre est un peu douloureux, prendre sse-0
tang; ajouter jin-seng (33,68), fou-ling (11%), pe-tchou (41
dix fois.
Remède pour les femmes qui ne peuvent dépasser le quatrièr
ou cinquième mois de leur grossesse : Sse-ou-eul-mien-tang. -
Tang-houei (11%), tchuen-hiong (43), pe-cho (75,36), chou-
(115), Aou-houang-lien (73,36) ; faire bouillir; cinq fois.
Femme enceinte dont le ventre n'augmente pas de volur
à cause de l'appauvrissement du sang; lassitude, inappétenc
. visage jaune. Prendre pa-tchin-tang; ajouter jin-seng (35,68
pe-tchou (43), fou-ling (115) ; trente jours.
Si la cause provient d'une grande colère, prendre hieou-ktu
isee-lang ; ajouter {say-hou, isee-isee, tsee-kio, tche-chou (75,38€
fte-kang (X 15); faire bouillir; vingt jours.
Une femme a le ventre enflé et présente tous les symptômes d'u
femme enceinte; un an après, elle n'a pas enfanté, il faudra |
donner alors pou-tchong-y-ky-tang ; ajouter fou-ling (115), pa
hia (45): dix jours: et ensuite pa-tching-tang (vu).
IL arrive quelquefois qu'une femme présente tous les sym
MALADIES DES FEMMES. | 353
lümes de la femme enceinte ; trois mois après, son visage devient
jaune, le pouls ché (plein) ; inappétence, fatigue. Un célèbre mé-
decin, appelé dans ce cas par une femme nommée Tsy-niu, lui
prescrivit f{chuen-hiong et tang-houei, dont nous avons parlé plus
haut. H reconnut de suite qu'elle n'était pas enceinte. Néanmoins
le ventre continua à augmenter, et, le neuvième mois, elle mit au
jour une grenouille. D'autres fois c'est un serpent, ou un gros
œuf, ou une queue de cheval, ou une masse de matières vis-
Queuses comme de l'eau de riz. Ces cas ne sont pas rares. Dès
qu’elle eut rendu ces matières par le vagin, on lui donna de suite
kiong-houang-ouan. 一 Hiong-houang (113), houei-hieou (75,36),
bing-lsao (43), tan-cha (33,68), pa-teou (713,36), lay-kan (153),
Ow-kong, sy-yang (15); poudre, pilules; deux chaque fois.
Si ce phénomène se reproduit neuf mois après, lui donner pou-
tchong-y-ky-tang.
Fœtus dans le ventre de la mire.
L'enfant peut mourir dans le ventre de la mère : 1° par cause
de maladie grave contractée par la mère, 2° par suite de coups ct
violences, 3° par chute, 4° par absorption d'aliments ou de mé-
dicaments abortifs, saignécs, purgatifs, etc.; 5° exercices forcés,
émotions trop vives; 6° par l'action d'un moyen violent sur le fœtus.
Premier cas. Quatre ou cinq jours après que le fœtus est mort,
le bas-ventre est froid, l'halcine fétide, le pouls tchin-hoa (pro-
fond, glissant). Prendre de suite ou-kin-san. 一 Chou-ty, pou-
Æouang, tang-kouei, jou-kouei, tchao-cho-yo, kiun-kiang, he-teou,
Pe-tcho-chouang (251), les autres (254); pulvériser; prendre
4=,36 dans un peu de vinaigre (1505) et d'eau chaude.
Autre : Ping-ouei-san, ajouter mang-siuo (11,0%); faire bouil-
ir ; une fois suffit.
Deuxième cas. Écoulement sanguin très-abondant par le vagin,
douleur au bas-ventre:; le lendemain, bas-ventre froid, visage
\rès-rouge, langue bleuâtre. Prendre fo-s0-san (vu), ou jou-chin-
ko. — Py-ma-tsee (7%), pa-teou (4%), ôter la peau; che-hiang
(Gs,30); piler le tout ensemble et l'appliquer sur le nombril; le
velirer après la venue du fœtus.
23
5 SÉMECISE DES CHIKOIS
了 yweae2aer 2 mp iul ie vagin. douleurs au
ges. 3 jar is bvucbe d'humeurs jaumätres ; bas-venire froid,
ane L2+-ruvg. psuds achmesy prafend. faible), päleur. Po-
ide, 8 pang-us-ess, ou pe-ches-ko.
Caqueme ce. Vommusmets, visage bles, dévoiement, do
leur us bus-sentre drsens fred: pvals 4chez-cho (profond, n.
Sum tas. Mance endiee et dosiouresse, bas-ventre froid,
écoulement de 3293 par Le sage, visage très-rouge, quelquefois
Dans le c2s es ke fetes ne sortsrat pas, faire l'acuponcture et
pour Lokou, sen-gu-km, ki-bai. Ce dermier moyen est à peu près
Accouchement.
L'époque de l'accouchement à terme est fixée à deux cem#
smiante-dix jours, mais dix jours de plus ou dix jours de mon =
sont sans influence. Dès le commencement du neuvième mois, i B
faudra recommander à la femme enceinte certaines précautions
tres-utiles. Ainsi elle devra éviter toute émotion morale trop forte ~
les fatiques de toute espèce et les indigestions. On devra en mème
temps senquérir d'une accoucheuse habile, et préparer wæ
chambre à l'abri des courants d'air, et dans laquelle la tempéra—
ture sera constamment modérée, ni trop chaude, ni trop froide --
On ne devra pas oublier le linge nécessaire pour l'opération e#
pour envelopper l'enfant, ainsi que tous les remèdes propres Æ
faciliter la parturition. Le lit sur lequel doit avoir lieu l'accou—
chement ne doit ètre ni trop dur ni trop mou. Deux personne=
seules, l'accoucheuse et une aide, assisteront l’accouchée. Refu—
ser impitoyablement l'entrée de la chambre à toute autre personne -
Recominander aux gens de la maison de ne pas faire de brus:
au moment de l'accouchement, et de veiller à ce que les port==
ne battent pas, que les chaises ne tombent pas avec fracas, etc -
MALADIES DES FEMMES. 355
de peur de nuire à la mère et à l'enfant. Acheter du vinaigre très-
fort, dont on se servira en cas de défaillance, et une certaine
quantité de millet, qui sera donné après l'accouchement.
Deux ou trois jours avant l'accouchement, des signes précur-
seurs indiquent que le moment n'est pas éloigné. Ainsi écoule-
ment muqueux par le vagin, gonflement de la matrice, douleurs
aux reins, au ventre et à la matrice; peu à peu le gonflement de
la matrice augmente, l'enveloppe du fœtus paraît dans le vagin,
et donne naissance à un écoulement moitié eau, moitié sang. A
l'apparition de ces symptômes, se coucher sur le dos, la tête un
Per élevée. Les douleurs augmentent insensiblement et finissent
Par devenir très-aiguës ; l'accoucheuse avec sa main examine si la
tète de l'enfant s'engage dans le vagin. Dès qu'elle se présente, la
matrice semble s'ouvrir, les douleurs sont de plus en plus intenses ;
Peu à peu la tete franchit la matrice, et le reste du corps est dé-
Sagé et n’est plus tenu que par le cordon ombilical ; l’aide de l’ac-
Coucheuse coupe ce cordon et fait la ligature avec un cordonnet
de coton. La durée de l'accouchement est ordinairement de quatre
à cinq heures.
L'enfant se présentant par la tête ou par les fesses, l'accouche-
Ment est généralement dans de bonnes conditions et facile ; la
Matrice seule agit. Cependant il peut arriver que dans ces condi-
tions l'accouchement soit long et difficile, et exige l'emploi de
Quelques remèdes. |
Ainsi 1° l'enveloppe du fœtus étant rompue l'écoulement peut
être trop abondant, le vagin trop sec, et l'enfant ne peut
SOrtir.
Laver la matrice avec de l'eau, et donner à la mère fo-s0-san.
—— Tang-houei, tchuen-hiong (115,04), kouei-pan (25%), hiue-yn
(2 11,04), ajouter un peu de vin; faire bouillir; deux ou trois fois
su fisent.
Tchoui-chin-san (vu plus bas).— Pe-isee, hoa-che, fou-long-kan,
PO-tcho-chouang, kan-tsao, tang-kouei, tchuen-hiong (15,36), un
Peu de vin et d'urine d'enfant; faire bouillir; est également
très-bon.
Ces deux remèdes ont pour but de donner de la force à la
23.
356 MÉDECINE DES CHINOIS.
femme ct de lui permettre d'attendre que la nature agisse de
même.
2° L'enfant se présentant par la tête peut être arrêté dan:
venue par le cordon ombilical passé autour d'une épaule.
Dans ce cas, l'accoucheuse avec sa main ramène le con
dans sa position normale, et on donne à la mère fo-so-san (vu)
3° La tete de l'enfant se présente ordinairement l'occiput (4h:
ting) en avant; il peut arriver que ce soit une autre partie di
tête qui apparaisse ainsi; l'accouchement est quelquefois alors
peu difficile.
L'accoucheuse, dans ce cas, avec sa main, ramène l'occiput
avant, et on donne à la mère fo-s0-san (vu).
4° 11 peut arriver que les organes de la mère n'aient pas as
de force pour que l'opération se fasse naturellement.
L'accoucheuse examine de suite si un des trois cas précéde
n'existe pas, et lorsqu'elle a reconnu que la cause provient €
manque de force, il faudra donner de suite à la malade pa-tcl
lang (vu).
5° 11 peut arriver que le vagin ne puisse pas se dilater suflis:
ment, ce dont l'accoucheuse s'apercevra facilement.
Donner de suite à l'accouchéc pao-chang-ou-yao-san. — Ta
kouei, tchuen-hiong, pe-chao, tche-kio, mou-hiang, kan-isao (4
yn-hiang, hiue-yn (15,80); faire bouillir, une ou deux fois.
Autre : San-touy-lieou-y-san. 一 Tchin-cha (15,80), hoa-
kan-tsao, che-toui, tchuen-chan-kia (33,68), tsan-toui (255), «
veux d'hommes (gros comme un œuf) torréfiés, pulvérisés; f
bouillir. Appuyer en même temps avec la main, de haut en 上
sur le col de la matrice, jusqu'à ce que l'enfant puisse sortir.
Cette opération peut quelquefois durer trois jours. Donner a
continuellement à la mère pa-tchin-tang, ichoui-che-san, pour
donner des forces. Il est rare que l'opération ne réussisse f
cependant il peut arriver que l'accoucheuse ct les remèdes so
impuissants ; dans ce cas, la mère ct l'enfant succombent.
6° L'enfant se présentant par la main, l'accoucheuse doit
suite cngager la mère à ne pas avoir peur, et lui dire qu'elle :
dégagée très-promptement; puis, introduisant la main gau
MALADIES DES FEMMES. 357
dans la matrice, elle soutient la tête de l'enfant, ct avec la main
droite elle s'efforce de ramener la main de l'enfant vers la tête.
Æ wsuite agissant avec les deux mains sur la tête de l'enfant, elle
了 za ramène en avant, ou le saisit par les pieds, et le fait sortir
Œ zans cette position. |
Donner en même temps à la mère {choui-chang-san ou ping-
Ͼeza-san (vu); ajouter mang-siao (111,04).
ll peut arriver que l'opération ne réussissant pas, l'enfant
mn eure, ce dont l'accoucheuse s'apercevra aisément à l'absence de
Han ouvement ct à la froideur des bras. Dans ce cas, avec son cro-
© net (morceau de fer en forme de croc à deux branches), elle
ærna saisir l'enfant et tâcher de l'extraire ainsi; s'il résiste, briser
eus les os avec la main, ct avec un cordon ou bien avec un cro-
€ let attirer le corps et couper chaque membre avec un couteau
ès qu'il sortira, et pour faciliter l'opération, pendant ce temps,
L° aide accoucheuse soutient la mère, qui quelquefois succombe à
À aa suite de ces souffrances atroces. Quoi qu'il arrive , l'accoucheuse
“2e doit songer qu'à terminer promptement cette terrible opération,
Sans se préoccuper de la mère. On recommande également de
了 Paquer dans ce cas le bout des doigts avec l'aiguille. (Acuponcture.)
L'enfant se présentant par le pied, prendre avec la main
Æauche l'extrémité inférieure de la jambe de l'enfant, et avec la
nain droite appuyant sur le milieu du picd, s'efforcer de le faire
rentrer dans la matrice; mouiller ensuite la main droite, chercher
L’autre pied, le ramener à côté du premier ct tirer l'enfant dans
Cetie position, par les deux pieds. Cette opération cst assez facile,
Seulement l'accoucheuse doit avoir caline, prudence ct patience,
eton devra administrer à la mère des remèdes fortifiants.
Il arrive quelquefois qu'entre la mère ct l'enfant se trouve un
COrps mou, de forme ovale, large de quatre à cinq pouces et
&Plati (la largeur et l'épaisseur peuvent varier). Ce corps, nommé
g-po, se trouve tantôt en arrière de la matrice, tantôt en avant,
tantôt à droite ou à gauche; il est adhérent au nombril par le
COrdon ombilical. Si ce corps est trop considérable, inerte et dur,
" Prend le nom de ping-tsee-kou, et rend l'accouchement impos-
“ible. Si ce corps n'est pas d'un volume trop considérable ct mo-
358 MÉDECINE DES CHINOIS.
bile, l'accoucheuse pourra avec la main le ramener contre la fa
supérieure de la matrice, en avant ou en arrière, et faciliter
ainsi la venue de l'enfant.
Si une hémorrhagie se déclare, donner à la mère des remèdes
fortifiants et de nature à arrèter l'hémorrhagie; laver la matrice
avec de l'eau et attendre patiemment.
F-pao.
Dès que l'enfant est sorti du vagin, prendre l'enveloppe ave
la main et l'extraire si elle ne descend pas d'elle-même. Lorsque
cette enveloppe offre quelque difficulté dans l'extraction, donne
à la mère le remède suivant :
Nicou-sy-tang. 一 Nicou-sy, kin-mé (733), koneï-ouei (1101)
tong-tchao, hoa-che (41), kouei-tsee (361), Aoueï-sin (251); faire
bouillir : deux fois. |
Autre : Nicou-sy-san. 一 Nicou-sy, ichuen-hiong, po-siao, pu-
hosang, lang-kouci, lan-sin (23,80), gingembre; faire bouillir;
une fois.
Lorsque dans l'opératiou de l'accouchement il y a arrachement
du cordon ombilical, il faudra de suite arrèter l'hémorrhagie en
mettant sur le nombril de l'enfant l'emplâtre suivant :
Aao-yo-fang. 一 Fou-tsee (115,04), jou-kouei (155), nicou-#y,
Jang-fony, Kiang-ho (73,36), tang-kouei (363), hong-koa (251),
ichuen-hiong :253), pe-cho (113), me-yo (4505); faire bouillr;
s servir seulement de l'huile, qui ne sera bonne que lorsque
versée dans l'eau elle ne se divisera pas; prendre ensuite Aowamg-
tan 13001), mettre dans l'huile et appliquer sur le nombril.
De suite après l'enfautement donner à la mère une tasse du-
rine d'enfant de trois ou quatre ans, dans le but de faciliter
sortie de tout le sang mauvais qui peut se trouver dans le corps;
lui recommander de reposer en fermant les yeux, placer en mème
temps des coussins sous le dos, la tête et les jambes ; l'engager à
rester couchée sur le dos, à ne pas incliner à droite ou à gauche,
et à bien se couvrir, de peur d'un refroidissement. Ces conseils
doivent ètre suivis pendant trois jours. L'accoucheuse passera
contiuncllement la main très-doucement sur le ventre, et avec un
MALADIES DES FEMMES. 359
Iswnge très-propre et sec essuyera de temps à autre la matrice.
A wroir soin de ne pas laver la matrice avec de l'eau.
Lors de l'accouchement, une grande quantité de sang accom-
ppz ge généralement la sortie de l'enfant; puis cet écoulement
S am rrète après un quart d'heure ou une demi-heure, et peu de
te mps après il recommence à couler couleur des lèvres fraîches ;
pæ u à peu ce sang devient épais et d'une odeur fétide ; deux ou
ta-a>is jours ensuite, il n'est plus qu'une espèce d'eau sangumo-
late, d'une odeur également très-forte; cela dure ainsi encore
deux ou trois jours ; il coule alors moins abondamment, perd son
Ca eur désagréable, et finit par n'être plus qu'une sorte de suin-
t@&arment, qui s'arrête lui-même dès que la fièvre se déclare, habi-
tanellement le quatrième ou le cinquième jour; le suintement conti-
muse de nouveau pendant quinze ou vingt jours, et enfin peu à
Peu cesse complétement. Il faut avoir bien soin de ne pas arrêter
Cet écoulement de sang ou de matière excrétée, qui enlève toutes
Veshumeurs sécrétées dans la matrice avant et pendant l'accou-
Chement.
Dans le cas où une hémorrhagie trop abondante se déclare et
devient dangereuse au moment de l'accouchement, donner de
_ tuile pa-tching-tang ou ia-ouei-sse-ou-tang. 一 Tchuen-hiong
(11,04), tang-kouei (254), pe-cho (115,04) torréfié, chang-ty-
lovang (73,36) carbonisé, pou-houang, ngo-kiao-tchou, ta-ky-
Âen (73,36), pe-tsee (43); faire bouillir, le prendre au moins
pendant deux jours.
Autre remède, très-violent, mais très-cflicace, pour arrêter
une hémorrhagie : Tien-isao-iang-houei-tang. — Tsee-tien-tsao
(75,36), tang-kouei, pe-cho (115), hiu-touan (4*), tchuen-hiong
(73,36), tchou-yu (15,80), seng-ty (73,36); faire bouillir; une
fois suffit; mais ne s'en servir que très-prudemment et quand il
y a danger.
De suite après l'enfantement, donner à la mère comme nour-
riture du millet, qu'elle mangera pendant trois jours; aucun autre
aliment; ne pas fatiguer l'estomac; calmer la soif avec de l'eau de
riz tiède ; le troisième jour on pourra permettre du bouillon de
jambon avec un peu de pain dans le bouillon; les jours suivants
= MEDECISE DES CHISOIS
ardent dune ours. me prendre rien d'échauflant ni de try
mursraut eruxer de Ésaner simde de meutoe, cochon, berf,
pont. Yaomes culs. deux: en peu de poison à
œailes. O1 -2. Des eus. ae peu de vin, soet d'excellents ji 一
DES. QUE [M DPI MESSE avec un peu de sel. Les per-—
sens nu -umnaC rar Farcomhee devront s'abstenir de lcm i
denamir 元 iiar et an sgreus os ue Élle, éviter de =
gouter 站 crue et te Sure user espère de bruit. Les visites mm <
er 7e ne musbws 2 faveschwe. qui derra parier I <
NDS oraDic Dans s1 chumbre, qui devra losjoers avoir um <
ane Trace 这 2e decra resier habituellement qu'urme
sv. Des -ummunbr 1 Éarcwwe de ne pas se peigner nie
der k :1r7s Ji dem pers. de rester couchée au moirxs
ŒUS US M MIT CE Des à peu, de manière à reggner
mesumenc js dures: dsete a met avoir de La lumière dns
de caumore. 2e js sr de ka chambre pour satisfaire aux be 一
sus L'air à Tree Yrens os quatre jours après l'enfan-
Benwar. 1 Jrz Jeur-2 Eeer son enfant
Pemir: Aus es suics. Der améliorer La masse du sang, s7e—
Mein — Tenir LUXE . 2m hong ‘31,68, kanbisw
DON O suymr-se ‘C7. esp AT, g-mou-tsa0 (367),
Ta 71.46. dure VON. Meg-bos 35,68), kas-zo
LOS ur peu te cu. ire bvediz.
CL LUI ÉIMPICNT UL : EE JR.
Evaivr à -265 Wi、 — Houang-kin (111,04); .
den 5°. ui Er : faire bouillir, lai faire sue
Permciuc us Uurs
Lres vs caves et 2emazt cent jours. l'accouchée est expos
MIN TAiUCES KL LIRE -
taux véotmeuenc saket: symptèmes : bouche fermée, tt
reve at ares. € mate mélement en mouvement. Convulsions- :
rèx su 4 cas La te. atanwe continuellement le ventre pæs- 1
ua pauvres: ar matpe : imkrmitiences dans ces symptômes
qui ésuransezt ct reveasent: Bez bouché, pouls {ckia-sy (pro
foed. fable 、
Freadre de suite sov-krz-ming-teng. — Fang-fong, houang-tsim a
|
MALADIES DES FEMMES. 361
LA choye (71,36), ma-houang, tchuen-hiong (4%), fang-ky (41),
|
|
» jin=seng (35,68), jou-houeï (21), fou-tsee (25), hing-jin, kan-lsao
(32,68), gingembre ; faire bouillir.
Prendre ensuite sept ou huit fois pa-tchin-tang (vu).
Si après avoir pris ce remède, la sueur continue à être très-
abondante, et que la malade cherche dans le vide avec les mains,
ce symptôme est d'un ficheux pronostic.
Hiue-che raconte qu'une femme après ses couches, et à la suite
d'une hémorrhagie, fut saisie de refroidissement et éprouva tous
ls symptômes décrits plus haut; il lui prescrivit che-tsuen-la-pou-
tang (vu), et ensuite pa-tching-tang, auquel il fit ajouter houang-
in (113,04), jou-houei (31,68) ; un peu de mieux s'était déclaré,
于 全 reprendre le même remède, en y ajoutant fou-tsee (71,36),
et elle fut guérie (1).
Hiue-yun (sang délirant).
Cette maladie qui provient d'une inflammation de l'estomac et
d'un refroidissement subit, apparaît ordinairement le deuxième
ow #roisième jour après les couches. Elle est caractérisée par les
syemptômes suivants : suppression de l'écoulement, qui a lieu après
les couches, douleur déchirante à l'abdomen et à l'utérus, vertiges,
fèwre, matrice tuméfiée, oppression, vomissements, hoquet, pouls
téleën-oey (profond, faible), quelquefois dévoiement ou constipa-
lion, peau couverte de sueur froide, rouge et tirée, pileur extrême,
face couverte d'une sueur froide, inappétence, les quatre extré-
mités froides, peu à peu délire.
Donner de suite {sin-houan-san. 一 Tsee-nan-ye, tchuen-hiong,
(2 25,04), kin-kiai (153), jin-seng (71,36), kan-lsao (45); un
Peu d'urine d'enfant et de vin; faire bouillir.
Auire : He-chin-san. 一 Tang-houei (11,04), cho-yo, chou-
4 (3,36), kan-kiang, houei-sin (31,68), pou-houang, kan-tsao
世相》 Toutes les fois qu'une femme prendra froid après l'enfantement, on
Premélra de suite des grains de blé (2 livres), que l'on fera chauffer dans du
> et que l'on metira dans un linge sur le ventre.
M2 MÉDECINE DES CHINOIS
(#44), he-teou (111,04), vu peu d'urine d'enfant; faire boalir
prendre une on deux fnis.
SN rex deux remèdes ne réussissent pas, le troisième jo
donner rhe-tsuen-ta-pou-tang (su); le quatrième jour ee
hiong-honei-tang. 一 Tang-houei (365), tchuen-hiong (221), bons.
honang (111), #iconu-37, lae-jin (71,36) ; fare boudlir.
Si après avoir pris ces remèdes le sang ne recommence pe i
couler, les symptômes prérédents s'aggravest, et La male ne 、
tarde pas à succomber, Dans le cas coatrare, contimuer les remeles
précédents pendant dis jours.
La durée de cette aflection est de sept à buit jours. Mortalité :
trois sur dix.
Aprés les couches ; constipation, ventre gonflé et douloaren :
prendre de suite ma-fen-ouan. 一 Ta-ma-jin (115,04), ihe-ho
(7,36), jin-seng (1), mou-hiang (31,68), lao-jin (4); fare
bouillir avec my- a (vu); peu grave.
Ngo-lou-pou-hia.
Cette affection n'est qu'une espèce de hive-yun. Dans la pre-
Tifre les lorhies avaient paru et s'étaient arrètées; dans celle-ci un
refroidissement subit les empèche de paraître. Les symptôme
sont les mêmes, seulement la fièvre est moins forte et les dov-
leurs dans les articulations moins vives.
Traitement : Tong-yn-yn. — Kouei-ouei (115,04), mou-b19
(119), pe-tchou (43), hong-hoa (73,36), tao-jin (33,68), he-too
(#1); faire bouillir.
Autre: Ho-ye-san. 一 Kan-ho-ye (733), kouei-kiai-yu (31,68),
lao-jin (39,68), nieou-ky-lou (144), pou-houang (13,36), seng-}
(34,68), urine d'enfant ; faire bouillir.
Autre : Me-yo-ouan.— Tang-kouei (25%), pe-cho (113), houersin
(45), tao-jin (71,36), me-yo (111), chang-tchong (203), chowi-tk
(20%), puluériser; pilules (25,80). Ce dernier remède est recom-
mandé.
Cette affection est moins grave que hiue-yun. Après la guérison,
prendre trois ou quatre jours de suite Aoa-ouei-sse-ou-tang (vu).
MALADIES DES FEMMES. 363
Douleurs à l'estomac.
Ciphalalgie, fièvre, vertiges, douleurs à l'estomac et au ventre,
sage bleu, extrémités des ongles bleues, pouls tchin-chi (profond,
rm pade). Cette affection survient généralement une quinzaine de
joua rs après l'enfantement , et provient d'une perte trop abondante
d& sang; donner che-siao-yao-san. 一 Pou-houang, ou-ling-tsee
(3 = 68), pulvériser; prendre dans un peu de vinaigre; ensuite
læ—sien-nuy-tang. — Chou-ty, tang-kouei, to-ho, ou-tchou-yn, pe-
Bo, kan-kiang (35,68), ouei-sin, siao-tsao, sy-sin (35,68), kan-
se (11,80); faire bouillir.
Affection très-grave ; la malade peut succomber après deux ou
rois jours.
Douleurs abdominales.
Il arrive quelquefois que les lochies ayant cessé de couler,
la femme ressent des douleurs abdominales, et éprouve des envies
COntinuelles de vomir; prendre Hieou-hiun-tsee-tang (vu); s'il y a
de la diarrhée, ajouter sse-chin-san.— Tang-houei, tche-cho (15,36),
Kan-kiang (31,68), ichuen-hiong (45) ; faire bouillir.
Dans le cas où après les repas il y a envie de vomir, prendre
Ewlichin-tang (vu); ajouter chan-tcha (115), pe-tchou (43); lors-
Qu'il y a céphalalgie, chaleur, soif, vomissements, prendre sse-
Eiun-tee-tang. En cas de chaleur, douleur au bas-ventre, prendre
Che-siao-san; ajouter tang-chin (45), pe-ichou (33,68). En cas
de céphalalgie, chaleur, prendre sse-ou-lang y ajouter pao-kiang
(3 :,68).
Hiue-che raconte qu’une femme après la cessation des lochies,
eprouva fièvre, céphalalgie, mucosités coulant du nez, extrémités
froides, diarrhée; il prescrivit : Lieou-hiun-lsee-tang en ajoutant
Pao-kiang, jou-kouei (23,80), mou-hiang (25,80) ; elle le prit quatre
fois, et ensuite pou-ichong-y-ky-tang (vu), et fut quérie.
Une autre femme accoucha pendant l'hiver; les lochies s'étant :
arrêtées, il se forma au-dessous du nombril une tumeur très-
Oureuse. Hiue-che lui prescrivit : Ventre de mouton (1505),
355 NMÉDEUSISE DES CHESOES
hosty 7:57". jingembre M9. fure brule: apres amer pri
deux sn tnrs fins 2 remede. cle fut pere.
Cas antre femme, sept on hit jours apres l'accouchement
remenit des donienrs au bas-sentre: des materes samcunclnies
enalaient par L» vagin: constipation. chekvur. pouls rene be
( profond, fuble : le jour. delire. Kinbour, celrbre médecin
prrscrisit : d4-trheugqhy-trer vu: : une eu deux fes; ce Fo
Une autre femme, sept ou huit jours apres Les couches, pou,
sue douleur tres-sive au bossentre : dents serrees ; où lm pre.
erisit : che-sno-sn su, et apres swc0-ieng, en ajoutant ps.
king, bhss-pg, 71,36, pe-thes 111,04, : faire bouillr.
Douleur es cité.
Quatre ou cinq jours apres les coeckes, les loclues s ciant ar-
. rétées, il peut survenir : vomissements de sans, fièvre, douleur au
côté, corps enfle, pouls fos-hcos.
Donner Ty-hourng-lang. 一 Aon-ty-houeng (111), peho
(71,36), tang-kouei (251}, pou-houang (13,80), kouei-ss
(74,36,, Kan-tsao : 41), seng-kiang (253), jujubes (10); fare
bouillir deux fois, ensuite tang-kowei-cho-yao-tang. — Tang-kouri,
pe-cho (73,36), kie-kang, ping-lang (113,04), tche-kio (Il!)
kouei-sin (#3), mou-hiang (751,36), tsay-kox (13) ; faire bouillir.
Autre : Houang-tsy-fang. 一 Ho-po, jin-seng, tang-kouei, fu-
ling, kan-lsao, tchin-py (75,36), seng-kiang (173,36), fire
bouillir.
Autre : Ty-chin-tang. — Tche-cho, pan-hia, tche-nan-ye, hu 一
PY, Jin-seng, kan-lsao (13,36), gingembre; faire bouillir.
Douleur aux reins.
Pendant les neuf ou dix premiers jours qui suivent les couches,
la femme atteinte d'un refroidissement subit peut éprouver les
symptômes suivants : douleur aux reins, vertiges, lassitude, cha—
leur, sucur.
Traitement : Tang-kouei-houang-ky-tang.— Tang-kouei, hung-
kin (365), pe-cho (251), gingembre; faire bouillir, prendre deux his.
MALADIES DES FEMMES. 365
Autre : Xy-chang-fang-fong-tang. 一 Tou-ho (363), tchuen-
song (251), pe-cho (113), Aouei-sin (43), hiu-louan (31,68), tang-
Æouri, fang-fong (115), gingembre; faire bouillir.
Il peut arriver que quatre ou cinq jours après les couches,
les lochies ayant cessé de couler, la femme ressente une douleur
lancinante au bas des reins; lui donner {ao-jin-tang. 一 Tao-jin
C7 1,36), sou-mou (111), seng-ty (25%), mang-tchong (305), choui-
&c he (301) ; faire bouillir. Les lochies reviennent et la douleur cesse.
Autre : Afou-hiang-lien-kio-tang. — Mou-hiang (4), teng-hiang
(3 1,68), tchin-hiang (15,80), yn-hiang (1%,80), che-hiang (33),
Chaang-ma (35), tou-ho (75,36), lien-kio (75,36), mou-tong (39,68);
Fa ire bouillir.
Céphalalgie.
Quelquefois l'accouchée éprouve pendant les premiers jours
ris les couches : inappétence, céphalalgie, ensuite douleur à
&pigastre, douleur lancinante et intermittente aux yeux, fièvre,
émaugeaisons aux épaules. Cette affection, qui provient d'un
€Stomac débilité, est souvent longue et difficile à guérir.
Donner Aia-kien-sse-ou-tang. 一 Tsang-chou, kiang-ho (115),
LChuen-hiong, fang-fong (13,36), hiang-fou (21,80), pe-tche, che-
Æao, sy-sin (31,68), tang-houei (11%), kan-{sao (33) ; faire bouillir.
Autre : Hiong-fou-san. 一 Tchuen-hiong (365), ta-fou-isee (11),
Pulrériser; prendre 75,36, quatre ou cinq fois.
La femme, quelque temps après ses couches, éprouve quel-
rubis les symptômes suivants : corps roide; ne peut remuer ni
Le corps, ni les bras, ni les jambes; chaleur, céphalalgie. Éviter
Out sudorifique, de crainte de convulsions.
Prendre {chong-tong-san. — Tang-kouei, houan-houei, pe-
Chou, houang-kin, tou-ho, nieou-sy, king-tsao, seng-hang (253);
faire bouillir, une ou deux fois.
Prendre ensuite ou-{sy-san. 一 Tsang-chou, tche-kio (75,36),
ma-houang (11), Atu-hong (41), kie-kang (45), ho-po (15,36),
kan-kiang (73,36), pe-cho (74,36), tchuen-hiong (73,36), pe-fou-
joy (4%), pan-hia, pe-tche (35,68), jou-kouei (1580),Acn-4ao,
lng-houei (31,68), gingembre; faire bouillir (une ou deux fois).
366 MÉDECINE DES CHINOIS.
Kio-Kky.
Il arrive quelquefois qu'à l’époque des chaleurs, la femme, dæ «
ou quinze jours après les couches, par suite d'un séjour dans
endroit humide , éprouve les symptômes suivants : chaleur, rx
- laise, convulsion légère, soubresaüts, hoquet, douleur au pie æi
Donner siao-hin-ming-lang (vu), deux ou trois fois.
. Autre : Ta-fong-hong-tang. 一 Fang-fong, fou-tsee, nieou—=s
pe-tchou, tsing-ho, jin-senqg, jou-houei, houang-kin, tchuen-hioæ.
chou-ty-houang, pe-cho, tou-tchong, kan-tsao (35,68) ; faire bouss 3
(trois ou quatre fois).
Fong-han.
La femme sortant dans les douze jours qui suivent ses couc
et prenant froid aux parties sexuelles ou à l'anus, éprouve qu
quefois fièvre, céphalalgie.
Prendre de suite hiong-kouei-tang. — Tang-kouei, ichue
hiong (75,36), jin-seng (35,68), tche-chou, kan-ho (3:,6€
gingembre ; faire bouillir.
Surviennent ensuite les symptômes suivants : malaise, visa
rouge , douleur à l'épigastre, envie de vomir, oppression extrèms
Prendre tchou-ye-tang. 一 Tchou-ye, ko-ken (15,36), fans
foang, kie-kang (115), jin-seng, kan-lsao (#45), pan-hia (31,68 _
faire bouillir; ajouter gingembre, jujubes. Affection peu grave.
Tchong-fong.
La femme coïtant quelque temps après ses couches, prend froi-
ou bien s'expose à un refroidissement dans les cinq ou six jour
qui suivent l'enfantement. Symptômes : convulsions, ne peut leve:
les yeux ni remuer le corps; bouche déviée de côté, vertiges,
mucosités coulant de la bouche, lèvres bleues; froid dans les
membres, dévoiement, sueur froide pendant les selles, borbo-
rygmes , douleur au ventre, chaleur.
Traitement : Stao-hin-ming-lang (vu), une fois; après : Hiue:
Jong-tang. — Tsin-kio, kiang-ho, fang-fong, pe-fsee, ichuen-hiong,
MALADIES DES FEMMES. 367
Chaot-yo, tang-houei, chou-ty, pe-tchou, fou-ling (73,36), un peu
de vin; faire bouillir.
Prendre ensuite fang-fong-yang-jo-tang. 一 Fang-fong, tche-
Co, houci-sin, ling-yang-kio, tchuen-hiong, isiang-ho, tang-koueï,
SOaan-lao-jin, uteou-pang-lsee (15,36), cuisse de mouton (1505);
Faire bouillir le mouton, garder l'eau dans laquelle on fera infuser
les antres médicaments ; prendre quatre ou cinq fois.
Kin-louan.
La femme sortant avant le treizième jour qui suit ses couches
Prend froid : convulsions, corps insensible, fatigue, somnolence.
Traitement : Chou-kin-tang. 一 Kiang-ho (115), kiang-houans, :
Re _n7-py (73,36), tang-khouei (115), tche-cho (43%), pe-tchou,
#-4a0 (33,68), tchin-hiang (11,80), gingembre; faire bouillir,
Px-endre deux ou trois fois: ensuite hiong-hong-san. — Tchuen-
song (11,36), tsiang-ho (111), tang-kouei (115), souan-tao-jin
CZ 1,36), ling-hiang-kio (38,68), fang-fong (105) nieou-pang-tsee (1 *),
uai-sin (25), tche-chao (71,36) ; faire bouillir, deux fois suffisent.
Hoa-tche.
Il arrive quelquefois que, quatre ou cinq jours après les couches,
Les lochies s'arrêtant, il survient : inappétence , lassitude, bouche
Fermée, position immobile, selles sanguinolentes ; visage très-
Æuouge ou bleu, fièvre; la malade ne parle pas.
Prendre sy-tchin-san. — Jin-seng (35,68), seng-ty, che-tchang-
PO, ichuen-hiong (73,36), sy-sin (23), fang-fong (115), tchen-cha,
Bob, kan-Hsao (35); faire bouillir (deux fois suffisent) ; après
&C-hou-hiue-pou-hang-tang. — Tang-kouei, tche-cho, seng-ty, kic-
&awy, tchou-ye, tsien-kou-fou-ling, fang-fong, tan-nan-sin, houang-
Lien, ko-ken, tong-hoa (33,68), jin-seng, po-ho, chang-ma (25),
Pasx-kia (43), kan-tsao (15,80), gingembre; faire bouillir, prendre
trois ou quatre fois.
* Jou-lao.
Il arrive quelquefois qu’à la suite d'un refroidissement les lochies
“urètent, et il en résulte les accidents suivants : cuisses enflées et
368 MÉDECINE DES CHINOIS.
très-douloureuses, mains sans force, sueur en dormant, fièvre :
quelquefois douleur aux reins et dans tout le corps, toux, crachats
bilieux, inappétence, vertiges, päleur.
Traitement : Pe-fou-ling-san. 一 Pe-fou-ling ( a s), langues,
tchuen-hiong, chou-ty, pe-cho (7,36), houang-kin (153), jin-sese g
(71,36), fouei-sin (41); faire bouillir; ajouter un rognon de
cochon, jujubes et gingembre (prendre quatre ou cinq fois). 一 一
Prendre ensuite houang-ken-ouan. — Houang-kin, pan-hia, ur
koueï, ichuen-hiong, pe-cho, houei-sin, hin-touan, nieou-sy, thon.
yong, pe-lche-jin, tchin-hiang, tche-hio, ou-oey-tsee, chou-ty.
houang (361); pulvériser, pilules ; tous les jours 11 grammes.
Autre : Houang-kin-tchou-san. 一 Pie-hia (255), Aouong-kie
(251), nieou-sy (151), tang-koueï, pe-chao, chou-ty (253), jin-seng,
pe=fou-ling, me-tong, chang-ky-kiang (115), Kouei-sin, kax-boo
(251); pulvériser; pilules; chaque fois 7 grammes 36 cet
grammes.
l'entre enfié.
La suppression des lochies produit quelquefois : fièvre, céphal-
algie, toux, urine rare, lassitude; bouche acide, douleur au
côté, oppression, les quatre membres enflés, ventre enflé et en-
suite tout le corps enflé.
Prendre {a-tiao-kin-san. 一 He-teou (361), fou-chin (254), ho-
po (#1), tche-chou-ye (115); faire bouillir (une fois). 一 Ensuite
siao-tiao-hin-san.— Mo-yo (41), hou-po (35,68), kouei-sin (31,68),
cho-yo, tang-houei (113), si-sin (29), musc (15,80), Æan-tsao (4;
pulvériser; 上 granune 80 centigrammes chaque fois (cinq ou st_—
fois). — Dans la convalescence, prendre siao-tiao-tchong-tang. ——
Fou-ling, tang-houei, tchin-py (11%), pe-cho (71,36), pe-ichoumms
(#3) ; deux ou trois fois.
Tumeurs.
La suppression des lochies , par suite d'une nourriture indigsl ,
amène quelquefois les symptômes suivants : tumeur au-dessus ce
l'abdomen, mobile et douloureuse; päleur, pouls fou-che, uinre
rare : inappétence , fièvre, lassitude.
Ecoulement de sang par le vagin.
Quinze jours après les couches et la cessation des loc
arrive quelquefois que, par suite d'un échauffement à la
un écoulement de sang a lieu par le vagin : visage pâle, ,,
au côté; inappétence , soubresauts, sommeil agité.
Traitement : SiaoKky-yn. 一 Pou-houang (10), mou-ton
{sieou-chang-ty (113), kan-tsao (103), 1a-tchou-ye (115),
(41), he-tche-tsee (73,36) ; faire bouillir; prendre deux foi
Liérus enflé.
Un ou deux jours après les couches, la malade, à la su
violent accès de colère, a la matrice enflée et douloureuse :
lement de sang est arrèté ; fièvre, soif, vomissements.
Remède : Che-tsuen-ta-pou-tang.
Quelquefois l'utérus est enflé, la peau est très-rouge
douloureuse ; dans l'intérieur de l'utérus se forme une t:
amaigrissement progressif, fièvre. — Prendre houer-py-tan
fois); pendant plusieurs jours tang-Kouei-lang. — Tan
(115), to-ho, pe-tche (73,36), ty-yn-tan (113), pe-tsiang, :
(75,36), han-tsao (41); faire bouillir, et se laver la matrice
pou-tchong, y-ky-tang (vingt jours).
Quelquefois la matrice est enflée. l'écoulement sang
MALADIES DES FEMMES. 371
ou trois jours après une masse de sang ressemblant à un foie de
cochon; visage jaune, inappétence, fièvre, sueur.
Remède : Che-touen-la-pou-lang (vingt jours).
Maladies des seins.
Il arrive quelquefois qu’à la suite d'un refroidissement ou pour
Cause de pauvreté du sang, le lait cesse d'être sécrété par les
mamelles, ou du moins ne paraît plus à la surface : visage jaune,
Bièvre, lassitude, seins enflés, soif.
Prendre yu-lou-san. — Tie-kang, kin-mé, isay-hou, tien-Kkoua-
Jen, tong-tsao, kin-py, pe-tchou, iche-cho, mien-kio, mou-tong,
Æan-tao (73,36); faire bouillir; une fois; presser ensuite le sein
avwec la main, doucement, de haut en bas; le lait reviendra.
Autre remède : Mfy-tchuen-fong-tsien-san. 一 Ouang-pou-lieou
CA li), pe-ting-hiang, lao-lou (11,36), (siang-koua-fen, tsiang-tsan
C 0136), ichuen-chan-kia (13,36); pulvériser, prendre (155)
vs un peu de bouillon de jambon de porc, trois ou quatre fois.
Autre : Aia-ouei-sse-ou-tang. 一 Tang-kouei, ichuen-hiong, pe-
Cd, seng-ty, mou-long, ouan-pou-lieou, tien-hou-fen (115); faire
Bauillir; trois ou quatre fois.
Dans le cas où le lait est trop abondant et coule toujours, il
Faut en résulter un peu de fièvre.
Remède : Afien-houei-lang. 一 Tang-kouei-oey, iche-cho-yo,
ong-hoa, nicou-sy (11,36); faire bouillir; prendre quatre ou
Cinq fois.
Autre : Me-yo (735); faire bouillir.
Il arrive quelquefois que, par suite de la suppression des lo-
<= hies les seins deviennent tombants, comme s'ils n'étaient plus
tenus par leurs ligaments; douleur très-vive à la racine.
Prendre de suite htong-houei-tang. 一 Tchuen-hiong, tang-kouei
(S00:); faire bouillir, prendre constamment dans un peu d'eau;
prendre le même remède, en respirer les vapeurs lorsqu'il est en
ébullition.
Lorsque les seins d’une femme deviennent mous et tombants,
Prendre les remèdes précédents, ou pou-tchong-y-ky-tang trente
Où quarante jours.
24.
372 MÉDECINE DES CHINOIS.
Si les seins diminuent de volume et même disparaissent,
prendre che-tsuen-la-pou-lang (vu) huit ou dix fois.
La femme étant enceinte de six à sept mois voit quelquefois ,
à la suite d'une nourriture trop échauffante ou de fatigues exces 一
sives, son sein grossir peu à peu et devenir rouge et douloureux.
Prendre tchai-kou-king-kang-tang (vu), ou siao-yao-san, aua-
quel on ajoutera ho#ang-tsin (113), pe-tche (73). lien-kio (1\s} ;
dix fois, et la quérison est certaine.
Il arrive quelquefois que, par cause des succions du nourras-—
son, le sein devient rouge et enflé; de petits points noires
apparaissent à la surface; peu à peu, si le mal ne s'arrête pas, de
petites fissures se forment sur le mamelon, qui saigne à chaque
succion; souvent même une crevasse a lieu.
Dès que la mère verra que le sein devient rouge et enflé, cesser
de suite d'allaiter l'enfant, et prendre /chat-kou-king-kang-tang. —
Tsay-kou (11,80), seng-ty (11,80), tang-kouei (75,36), tche-clo
(11,80), tchuen-hiong (35,68), lien-tsio (75,36), nieou-pang-tre
(13,80); piler; houang-tsin (33,68), seng-tcho-tsee (31,68), tin-
hoa-fen (33,68), kan-tsao-kiai (31,68), fang-fong (35,68), denc
verres d'eau; faire bouillir.
Si la maladie est plus avancée, siao-yao-san. — Tang-howei,
un peu de vin (33,68), pe-cho (31,68), pe-fou-ling (31,68), pe-
tchou (33,68, cuit dans un vase de terre), hiang-fou (73,36), un
peu de vin, tsay-hou (21,50), houang-kin (15,80), tchin-py
(33,68), po-ho (183), han-tsao (25); à la place de houang-kin, à
volonté, sy-sin (35,68); à la place de Aan-1sao, ou-oey-tsee (20:), __—
ajouter houang-tsin, lien-kio (11*), pe-tche (T3); suivre un régne—
très-sévère.
Si une crevasse se forme, il est rare que la fièvre ne survie
pas, avec accompagnement de tristesse, soif, etc.
Prendre : King-fang-nieou-pang-tang.— Kin-kiai (73,36), /ny 一 一
Jfong, nieou-pang-tsee, kin-yn-hoa, tchin-py, hoa-fen, houanç-tiæær,
pou-hong-yn, lien-hio, kin-sin, tsao-lsee (73,36), tsai-kou-lt——,
hiang-fou-tsee, kan-tsao (35,68); et si le sein est très-doulouren x,
cautériser avec de l'ail ct de l'armoise. |
Si cela ne réussissait pas, prendre kin-yc-houa-lo-san. — Kex-
MALADIES DES FEMAIES. 373
ge (201), houa-lo (85), tchuen-hiong ( 13,36), houang-tsin (75,36),
tsee-lsee (15,36) pilé, lien-kio (75,36), che-kao (15,36), tsai-kou
(73,36), tchin-py, tsin-py (15,36), kan-tsao (33,68) ; et appliquer
sur Ja crevasse fchong-heou-khao. — Tse-kin-py (2505), tou-ho
(A 101), pe-tsee (1101), fche-chao (7133), che-tsang-pou (405) ; pul-
Vériser, y ajouter des oignons, de l'eau ct du vin; et enfin, en
dernier lieu, avoir recours à la médecine dite {0-long-san. —
Seng-houang-sse (151), ichuen-chan-kia (33,68), Ichuen-hiong
CL), tang-kouei (73,36), t5a0-kue-tsee (43); faire bouillir.
Lou-kin, lou-jong.
Ces deux maladies des seins ont pour cause une inflammation
de l'estomac et une sécrétion trop abondante de bile. La première
ES! caractérisée par l'augmentation du sein, qui devient roux,
ur et douloureux; haleine brûlante, fièvre, céphalalgie, petite
€xameur que l'on sent à la pression, à la surface, au-dessus du
Moumelon; inappétence, quelquefois vomissements, constipation
u diarrhée ; après quarante jours , une crevasse se forme et donne
*%sue à une matière purulente. La seconde diffère de la première
© ce que le sein n’est pas aussi dur, mais plus gros, plus rouge
©? moins douloureux ; l'écoulement de la matière purulente a lieu
% près trente jours.
Dans les deux cas, prendre de suite oua-lo-lieou-pang-tang. —
Æoua-lo-jin (73,36), nieou-pang-isee (15,36); broyer; hoa-fen,
eouang-kin, seng-tsee-tsee (73,36), lien-kio (75,36), seulement la
Partie extérieure; {sao-tsee (75,36), kin-yn-hoa, kan-tsao (75,36),
&chnpy (31,68), 1sin-py (1,80), {say-kou (15,80); mettre
toutes ces substances dans un grand vase, ajouter un verre dal-
cool, deux grands verres d'eau, faire bouillir le tout; dès que
l'ébullition a commencé, ajouter un verre d'eau, laisser bouillir
un peu et relirer; laisser reposer douze heures, boire un verre;
douze heures après, prendre un autre verre, en ayant soin de
lire bouillir de nouveau et d'ajouter un verre d'eau; jeter ensuite
le tout et préparer de nouveau.
Si le sein reste dur, prendre fou-yuen-tong-ty-san. 一 Tsin-py,
khia-py (11,50), hoa-lo-jin (7133), ichuen-chan-kia (133), kin-yn-
374 ‘ MÉDECINE DES CHINOIS.
koa (363), lien-kio (36%), fan-tsao (733); pulvériser, en prendre
75,36, deux fois par jour, dans un peu de vin. Prendre ensuite
t0-ly-teou-long-tang. — Jin-seng (31,68), pe-ichou (31,68);
tchuen-chan-kia (31,68), pe-tsee (75,36), ching-ma (11,80), kan-
tsao-kie (15,80), tang-kouei (71,36), seng-houang-tsin (111), {sa0-
kio-lsee (43), isin-py (15,80) ; faire bouillir; ajouter un peu dt
vin. Prendre ensuite un bistouri, faire une incision au sers:
Prendre ensuite {o-ly-pe-long-tang. 一 Tang-kouet (71,36), pP*
cho (73,36), jin-seng (31,68), pe-tchou (31,68), fou-ling, rer
kio, kin-yn-hoa, pe-mou (13,36), tchin-py (35,68), jou-kouer (2 s)
kie-kang (3%,68), kan-tsao (151), gingembre; faire bouillir.
Autre : Lou-kio pilé, houei-hoa ; chaque fois en prendre 1s,80? -
Autre : Pou-hong-yn (361), kin-yn-hoa (361); faire infosez
et boire.
Autre : Si la malade est faible de constitution, il est préférable
quelle prenne jin-seng-yang-jong-lang. 一 Jin-seng, pe-isu
(31,68), fou-ling (15,36), tang-kouei (11%), kan-tsao (11,80), pe-
chao (115), seng-1y (71,36), tchin-py, yuen-tche (713,36), on-oey-
tsee (33,68) ; faire bouillir ; ou bien che-tsuen-ta-pou-tang. 一 Jin-
seng, pe-ichou (33,68), fou-ling (71,36), kan-tsao, tchuen-hiong
(35,68), tang-kouei (115), pe-tsao (83), seng-1y (11%), houang-tsin
(73,36), jou-kouei (13,80); faire bouillir. Appliquer sur la crevasse
l'emplâtre fait avec hong-heou-kao, ou-houang, ming-kao, pe-lien,
pe-ky, hiang-py, pe-tsee, tang-houei, tche-Isao, tsiang-ho, kou-chin,
tou-mou-pien, tchuen-chan-kia, ou-yo, kan-Isao, tou-ho, yuen-seng,
rhubarbe (253); prendre 5 livres d'huile de sésame, mettre les
dix-huit substances ‘précédentes, moins la rhubarbe, dans cette
huile; les y laisser cinq jours au printemps, ou trois jours dans
l'été, ou sept jours en automne, ou dix jours en hiver ; les mettre
ensuite dans un bassin de fer ou de cuivre, et ne les retirer du feu
que lorsqu'elles seront devenues noires; rejeter les matières, gar-
der l'huile, la peser, ajouter la moitié de poudre de #ng-fen, re-
muer avec une branche de pêcher ou de saule jusqu'à ce qu'elle
soit très-épaisse ,.noire ct brillante. On reconnaît qu'elle est bonne
lorsque, versée d'unc certaine hauteur dans de l'eau, clle ne se
divise point. L'appliquer ensuite, comme tout emplâtre, au moyen
MALADIES DES FEMMES. 375
de papier ou autre substance. Cet emplâtre est très-bon pour
n'importe quelle plaie, bouton, furoncle, etc.; le changer tous les
Jours.
Lou-fa.
Cette maladie diffère de lou-jong par l'augmentation et la rou-
geur du sein; la peau est flasque, ct couleur de chair presque en
putréfaction ; les symptômes sont les mêmes que pour lon-jong.
La traiter de même.
Dans le cas où une crevasse se forme, on se servira de la
poudre nommée hoang-ling-ya, que l'on mettra sur les chairs
Pour empêcher les progrès du mal.
Houang-ling-ya. 一 Che-yen (255), he-isien (283), alun (735),
bao-fan (734), mercure (735), salpêtre (735%), ming-hiong-houang
(25%). Mettre les deux premières substances dans un vase sur le
leu, et les faire fondre, y ajouter ensuite toutes les autres
matières, les mettre dans un vase en terre hermétiquement
fermé, l'entourer de terre et le laisser trois heures dans un four
chaud, laisser ensuite reposer douze heures; la matière sera alors
blanche, et aura diminué en poids de 733; pulvériser, ajouter
ja dernière matière pour donner de la couleur. Si la crevasse ne
s ferme pas et donne issue à une matière liquide jaunâtre,
mettre dessus la poudre hong-chin-lang. 一 Tchou-cha, hiong-
houang (253), chout-yn (73 3), salpètre (1503), alun (365), {so-
Jan (28%), pulvériser ; puis ensuite appliquer dessus feou-{se-ping ;
remède qui vient du Atang-si ct qui porte également le nom
de tan-teou-lsee; la délayer dans un peu de vin ct en faire un
emplätre. Boire en même temps tous les jours les deux remèdes
suivants : che-lsuen-la-pou-tang ou yang-jong-lang.
Lou-tchong-kiai-hé.
Sein douloureux en un point; en touchant ce point on sent à la
pression une sorte de tumeur comme un noyau, et qui ne change
pes de place; le sein n'est pas rouge ; mêmes symptômes morbides
que pour lou-jong. 11 faudra de suite, si on ne veut pas que l'af-
fection dégénère en lou-lao ou lou-yen, prendre la médecine {sin-
376 MÉDECINE DES CHINOIS.
kan-kiai-yo-tlang. 一 Tang-houei (71,36), sengty (1,36), pe
lo (7,36), trhuen-hiong (31,68), tchin-py (73,36), pan-ki
(31,68), pe-mou (111), fou-chin (73,36), tsie-py, tchin-py (15,8),
pan-hia (M), tie-kang (53,36), chou-ye (31,68), 1see-tsee (71,36,
quen-lche (#3), mou-tong, kan-tsao (35,68), kiang-fou (71,3,
gingembre; faire bouillir.
Autre : Tsin-py, kan-tsao (251), pulvériser; en prendre 71%
matin et soir.
Si la malade est faible de constitation, hiang-pey-yang-jou-
lang. 一 Pe-tchou (31,68), jin-seng (31,68), fou—ling, ichin-py
chou-17 (71,36), tchuen-hiong (3*,G8), tang-houei (71,36), pe
mou, hiang-fou (71,36), pe-lsao, lsee-kang (71,36), kan-to
(31,68), gingembre, jujubes (2) ; faire bouillir.
Si la malade éprouve de l'inappétence et de l'insomnie, ln
donner : houei-py-tang. 一 Jin-seng, pe-tchou, tsao-jin (31,68),
long-yen-jo (43), fou-chin (73,36), houang-tsin (41), iang-kouei
(7,36), quen-iche (3,68), mou-hiang (25,80), kan-tsa0 (31,68),
gingembre, jujubes ; faire bouillir.
Mettre extérieurement sur la partie douloureuse mou-hiang-ping,
seng-tly (363), mou-hiang (253); ajouter un peu d'armoise;
pulvériser.
Lou-lao.
Cette maladie est caractérisée par les symptômes suivants :
sein douloureux en un point; on sent à la pression une sorte de
noyau de même forme que dans l'affection précédente, seulement
la racine s'étend ct on distingue très-bien les filaments ; elle est
tachetée, puis une crevasse se forme et il cn sort une matière
blanchâtre. Cette maladie n'est qu'un dérivatif de lou-tchong-kiai-
ké, qui souvent devient lou-lao un mois après son début, lors
qu'elle n'est pas soignée. La malade éprouve une toux continuelle;
facies très-maigre, inappétence, leucorrhée.
Prendre de suite Lo-pe-san; et ensuite chin-sia-hoa-lo-san; et
si la malade est très-faible, sivo-yao-san ; et après kouei-py-lang;
et dès qu'il y aura un peu de micux, lieou-houei-ty-houang-tang.
Appliquer sur la crevasse les poudres citées plus haut : Lou-pe-san.
MALADIES DES FEMMES. 377
— Hoa-lo (11*), pe-mou (115), nan-sin, kan-tsao (361,8), lien-
tsao (111) ; faire bouillir, boire dans un peu de vin.
Chin-siao-hoa-lo-san. 一 Hoa-lo ( 363) (sans peau), tang-houei
(251), fan-tsao (255), ming-lou-hiang (115), 1y-mo-yo (115),
Puhrériser, en mettre 251 dans trois tasses d'eau ; faire bouillir et
boire,
Lieou-kouei-ty-houang-tang.— Chou-ty (253), chan-yn-j0 (113),
Ches-yo (115), fou-ling (115), tan-py, 1s0-sie, me-tong (711,36),
ang-houei (4), pe-isao (31,68), ou-oey-Isee (201); faire bouillir.
Lou-yen.
Douleur sourde au sein, noyau sensible à la pression; peu à
Peu il devient plus dur, et la peau devient en cette partie tachetée
et brillante, une crevasse se forme ensuite, d'où coule une ma-
Gère purulente et sanguinolente ; la crevasse s’élargit peu à peu en
Prenant des formes striées ; la malade éprouve alors une douleur
Conslante au côté; lassitude, amaigrissement progressif, visage et
torps jaunes, insomnie, atonie, inappétence, digestions difficiles,
diféculté à mouvoir les bras et les jambes, fièvre, état général de
tonsomption, etenfin mort. Cette maladie est très-grave, cependant
où sauve quelques malades, lorsqu'elles sont traitées à temps.
Prendre le matin chin-siao-hoa-lo-san, et le soir tsin-kan-kiai-
ang. Mettre sur la crevasse l'emplâtre appelé ky-tsee-ky-yn-
ka. Pour donner des forces et de l'appétit, hiang-pey-yang-jong-
lang; pour combattre l'insomnie, Aouei-py-tang. Lorsqu'il y a de
la fièvre, prendre siao-yao-san, et si l'emplâtre ky-tsee-ky-yn-kao
ne réussit pas, essayer kang-tchou-kao ou seng-ky-yn-kong-kao ;
emplitre ky-tse-ky-yn-kao. 一 Ho-ky-yn (chair seulement),
#en-chan-yo, les piler dans un mortier; ajouter un peu de musc
et mettre sur la crevasse , ne pas enlever, lorsqu'il y aura un peu
de prurit. |
Kiang-tchou-kao. — Tien-ma-lsee (palma-Christi) (815), dix
jaunes d'œufs, ma-yeou (361), htue-yn (255), houang-tan (731),
Pele (1105), hive-kiai (111), tchou-chao (115), kin-fen (115),
bu-hiang (111), mo-yo (115), eul-tsao (111), ping-pien (31,68),
musc (15,80), £chin-tchou (115); broyer le tout ensemble.
378 MÉDECINE DES CHINOIS.
Seng-ky-yn-kong-kao. 一 Tang-kouei (731), pe-lsee (251), ps
la (733), Kin-fen (20%), kan-tsao (405), tsee-lsao (71,36), hi.
kiai (73,36), me-yo (une livre).
Autre remède : Tchin-kin-py, torréBer, pulvériser. Prendre
chaque fois 71,36 dans un peu de vin, ou bien l'ajouter à kia-own.
siao-yao-san où à kia-ouci-ty-houang-lang.
Autre remède excellent : Lieou-kin. — Tang-kouei, ich.
hiong, pe-cho, houang-tsin, konan-kouei, ho-po, kie-kang, ce
kao, ou-yo, mou-tong, ping-lang, pe-tche, fang-fong, kart
(74,36), {sin-py (11%); faire bouillir. Prendre cinq ou six fos;
ensuite : F-Ay-yang-yong-tang. 一 Jin-seng, pe-tchou, fou-lu,
tchin-py, pe-mou, hiang-fou-tsee, tang-kouei, tchuen-kiong, houw-
kin, chou-ty, pe-chao, kiai-karg, kan-tsao (105), gingembre ; faire
bouillir; cinq ou six fois ; et tous les jours 4sin-py-san. 一 lsis-yy
(250%), kan-isao (365), pulvériser; prendre chaque fois 1l!;
mêmes emplâtres que plus haut.
Hiue-che raconte qu'il fut appelé à donner ses soins à ue
femme qui pendant cinq ou six ans eut au sein un petit noçau
très-douloureux, très-prurigineux, et ne troublant pas les fonctions
essentielles. Tout à coup il se forma une crevasse striée. Hiue-che
lui preserivit de suite lieou-kin (trois ou quatre fois), et ensuite
y-ky-yang, yong-tang et lsin-py-san; il prescrivit égalemens.…
l'emplâtre jou-chang-kao, et elle guérit après quelques mois.
CHAPITRE V.
MALADIES DES ENFANTS.
Les maladies, en général, présentent des phénomènes morbides
Qui lear sont propres. Leur connaissance est liée à certains signes
indicateurs sur lesquels le médecin s'appuie pour combattre le mal
et ramener le malade à la santé. Parmi ces signes, il en est un
Srand nombre qui s’obtiennent par la palpation ; aussi, a dit Tsi-
Pé, quiconque voudra exercer la médecine, devra pendant deux
ans étudier l'art de tâter le pouls. Chez l'enfant, la nature a
Placé des signes apparents plus faciles à distinguer, et qui permet-
lei de reconnaître à la première vue la nature de l'affection.
Tout enfant mâle dont les organes accusent un désordre plus
Où moins grand, porte sous l'index de la main gauche un petit
baisseau sanguin parfaitement visible et dont la couleur, la forme
et la position indiquent les lésions opérécs par les désordres
morbides.
Ce petit vaisseau apparaît chez la petite fille à l'index de la
man droite. Il est tantôt blanc, rouge, jaune, bleu ou noir. 1 se
montre au début de l'affection à la partie inférieure de l'index et
monte progressivement vers l'autre extrémité, affectant la forme
d'une ligne ou droite ou courbe ou brisée.
La couleur rosée diagnostique : chang-han, chang-fong, céphalalgie,
risons; enfant aimant à s'appuyer contre sa nourrice : le petit
‘&isseau apparaît aussi le premier jour à la partie inférieure de
index comprise entre les deux premières raies des artieulations et
Ppelée fong-kouan. Le lendemain habituellement il gagne l'espace
tué entre la deuxième et troisième raie et appelé ki-kouan; il
ange alors d'aspect et devient rouge. La couleur rouge diagnos-
Tue les symptômes suivants : vomissements, ballonnement du
mtre.
380 MÉDECINE DES CHINOIS.
Parvenu entre la troisième raie et l'extrémité du doigt (miy-
Eouan . le petit vaisseau est rouge écarlate et diagnostique géné.
ralement une affection grave principalement de l'estomac ; const.
pation très-opiniätre, urine très-rouge, essoufllement, grade
chaleur : l'enfant refuse le sein.
La couleur blanche au foxg-kouan indique : päleur, toux, afhi
blissement, lassitude, oppression ; dans quelques jours l'enfant w
digérera pas le lait; au ki-kowan, le petit vaisseau blanc diagnos
tique somnolence ; l'enfant ne prend pas le sein. Au #:n9-koux
le vaisseau sert à reconnaitre quand les quatre membres sx
enfles, les yeux sont à moitié fermés ou ne voient pas; l'enfant
ne prète aucune attention, ne prend pas le sein. Lorsque le wi
seau continue sa marche ascendante, s'il arrive à l'extrémité près
de l'ongle , c'est un pronostic très-fâcheux : sur dix enfants, quatre
succombent.
La couleur bleue au fxg-kowan diagnostique : soubresats,
face bleuâtre : fièvre, alternatives de chaud et de froid; au k-
Kouan, yeux fixes portés vers le ciel; en prenant le sein, l'enfant
cherche à mordre, agitation; il change continuellement de posi-
tion: au wixg-fowan, convulsions, tête rejetée en arrière; l'enfant
ne prend pas le sein. À l'extrémité du doigt : sur dix enfants, huit
succombent.
La couleur jaune au fong-hbouan diagnostique : douleurs abdo-
minales, éructations acides, haleine fétide, selles jaunes, noires
ou bleuâtres et presque liquides; ballonnement du ventre; au k-
Kowan , pleurs continuels, caprices pour prendre et quitter le sein,
agitation; au ming-Kouan, ventre comme un tambour, très-dou—
loureux : l'enfant ne pouvant exprimer ses sensations, on recon—
nait les douleurs abdominales par les contractions du front. À
l'extrémité du doigt : sur dix enfants, huit succombent.
La couleur noirâtre ou noire diagnostique : au fong-kouan, fx
noirâtre, yeux toujours ouverts, tremblement, soubresauts, lasi—
tude, débilité, l'enfant refuse le sein ; au i-houan, diarrhée, unn <
très-abondante, corps enflé ; au ming-kouan, l'enfant ne digère pen :
le lait; diarrhée continuelle ou dyssenterie, il ne prend pas le sein .
À l'extrémité du doigt, sur dix enfants, huit succombent. ”
。 MALADIES DES ENFANTS. 381
Dès que l'enfant est né, il faut de suite couper le cordon ombi-
lical, puis, avec le doigt entouré d'un peu de coton et en se
servant de l'ongle, enlever une espèce de tumeur qui se trouve
sur la langue, laver ensuite le corps avec de l'eau tiède et ienve-
lopper de langes pendant deux ou trois jours. Le quatrième jour,
lotionner tout le corps avec de l’eau dans laquelle on mettra ar-
moise (365), hoa-kio (111,04); faire ensuite une cautérisation
damoise sur l'extrémité du cordon, mettre dessus du coton,
changer les langes et faire trois cautérisations darmoise sur la
partie supérieure de la tête, au point de la jonction des os.
Lao-ty-han.
Dès que l'enfant est né, il faut s'assurer s’il est en bonne santé.
Pour cela, il suffit de lui introduire l'extrémité de l'index dans la
bouche : s'il le suce sans difficulté, c'est un très-bon signe ; si,
a contraire , il pleure ct crie, c'est un diagnostic certain de ma-
hdie, Le visage ne tarde pas à devenir très-rouge ou bleuaitre les
lèvres se serrent; il refuse de prendre le sein.
On devra de suite préparer le remède suivant : Hoa-lo-kouei-
ihe-lang.— Hoa-lo (05,07), houei-tche (05,03), tang-kouei (05,07),
fexg-fong (05,03), kan-tsao (01,03) ; faire bouillir et le donner à
l mère et à l'enfant.
Tsy-fong.
Cette maladie se divise en trois espèces :
1° Tsy-kan-fong. — Cause : eau pénétrant par l'orifice du
cordon ombilical, lorsqu'on lave l'enfant après la résection du
cordon.
Symptômes : petit vaisseau sanguin jaune, ventre gonflé; l'en- ,
ft cherche à teter et quitte brusquement le sein; pleurs con-
tinuels.
Traitement : Cautériser trois fois avec l'armoise entre les deux
sarcils aux points nommés yn-fang, pe-houei. Dans le cas où la
Culérisation ne sufûüt pas pour arrêler les progrès du mal, l'en-
fant éprouvera de l’essoufflement , le ventre se couvrira de petites
venes bleues, douleurs abdominales ; il faudra de suite lui donner
2 MÉDECINE DES CHINOIS. :
le remède suivant : Tchke-my-tsi-ky-iang. 一 Houang-chin-py,
borg-tun-py, bv-sang-ye, kie-kang, ngo-isou, hiang-fou, fou-
beur. bloay-tag-heng, y-iche-jin, Kkan-tsao (05,36 chacun );
ajouter un peu de gingembre, deux jujubes, et faire bouillir le tout
dams de l'eau.
> Aïa-kres. — L'enfant ne peut ouvrir ni la bouche ni les yeux;
pleurs: en lui ouvrant la bouche, on distingue sur la langue et
dans le palais de petits boutons ; par la bouche coulent des mu-
cosités : pes d'urine ai de selles; il ne peut prendre le sein. En-
lever de suite les petits boutons avec le doigt entouré de cheveux,
et adminstrer mos-hieng, pe-ho-jis (11,80); faire bouillir: y
ajouter ensuite e-be-fen et donner à la mère et à l'enfant.
3° So-kang. — Constipation; pas de selles. Appeler de suite
une frame qui, après s ètre lavé la bouche, sucera quatre ou cinq
fois le milieu de la poitrine, du dos, du creux de la main et des
pieds de l'enfant ; lui donner ensuite de l'eau miellée. Si la con-
stipaton persiste, prendre un pinceau, le tremper dans du miel
et l'introduire dua pouce dans l'anus.
Autre remède : Tchow-cha, nan-sin, pa-ieou-chouang (05,03);
poudre ; pilules; le donner dans un peu d'eau.
On pourra également lui donner ye-lou-tan ou tout autre pur-
gatif: il arrive quelquefois que la constipation est rebelle au trai-
tement et que l'enfant succombe après six ou sept jours.
Taï-ping.
Cette maladie se divise en dix espèces :
1° Tar-tox. — Cause : Si la mère, étant enceinte, ne s'abstient pas
de coit, et surtout si elle se livre à des excès de coit il arrive que
l'enfant en naissant a le corps couvert de petits boutons rouges. Quel-
quefvis ces boutons sont remplacés par des plaques de la mème
couleur disséminées sur quelques parties du corps, ou bien par une
tumeur énorme ; la langue est très-large, l'extrémité est marquée de
petites pustules rouges, dont on aperçoit un grand nombre dans la
bouche.
Traitement : Feou-tan. 一 Tchuen-hiong (39%), rhubarbe
(295), houang-htn (295), houang-pé (295, , he-icho (205), menthe
MALADIES DES ENFANTS. 383
(159, hoa-cho (25%), tsio (15%), ping-lang (243), tche-tsio (155),
hiex-kio (261), tche-cho (261) ; faire cuire toutes ces substances sans
cau, réduire en poudre; faire des pilules avec un peu de farine,
grosses comme un pois ; en donner une.
2% Tai-kan. — Si une femme, étant enceinte, est atteinte d'une
inflammation intestinale provenant d’un usage immodéré de certaines
médecines ou bien de boissons ou d'aliments trop froids, l'enfant en
saisant éprouve alors de la somnolence; diarrhée, bouche froide,
vomit le lait, contraction des mains qui restent fermées, rétraction
des pieds, douleurs abdominales.
Traitement : Tsee-my-ky-tang (vu) ou tchou-oey-kao. 一 Pe-
jos-ho (151), jou-lo-ho (153), jin-seng (153), mou-hiang (155),
tng-hiang (115,04), ho-hiang (361), fou-ling (365), pe-ichou (365),
Jet-houei (361), cha-jin (363), tche-tsao-cho (365), tchin-py (373),
éhin-kiang (31,68), chan-yo (385) ; réduire en poudre; faire des
pélales grosses comme un pois, en donner une chaque fois.
9 Tai-je. — La mère, étant enceinte, fait un usage immodéré
d'aliments très-épicés qui échauffent son sang; alors l'enfant en
oaissant a les yeux toujours fermés; face rouge, paupières enflécs,
soubresauts , pleurs continuels, chaleur dans le corps, urine très-
jaune.
Remède : Fe-lou-ian (vu).
4 Tai-tcho. — La mère, étant enccinte, éprouve une peine
extrème ; alors l'enfant en naissant est atteint de convulsions :
grande chaleur, visage bleuâtre, bouche fermée, mouvements de
tête continuels, pleurs, il ne prend pas le sein.
Traitement : Tien-ma-ouan. 一 Tien-ma, pan-hia, fang-fong,
ésiang-ho, lan-sin, kiang-tsan, kuen-sie (11,04 chacun) ; réduire
en poudre ; faire des pilules.
Si ce remède na pas réussi, donner lieou-0ey-1y-houang-ouan.
一 Chou-ty (1501), chan-yo (1105), tan-py (383), {s0-sie (365),
où-0ey (361) ; réduire en poudre; faire des pilules, donner une fois.
5° Pan-kang-ky. — La mère, étant enceinte, a de violents
accès de colère: alors l'enfant en naissant est atteint de borbo-
rgmes : les quatre membres froids, mucosilés coulant de la
bouche.
384 MÉDECINE DES CHINOIS.
Remède : Mou-hiang-ouan. 一 Mou-hiang, ou-ling-iche (25);
réduire en poudre ; faire des pilules, prendre une fois.
6° Tsy-lou. — Tumeur qui se forme au nombril peu de temps
après que le cordon ombilical a ete coupé; l'enfant crie conti-
nuellement ; en approchant l'oreille du nombril, on entend un
gargouillement intérieur.
Traitement : Prendre des cheveux, les mettre sur le feu, les
réduire en poussière et les appliquer sur la tumeur avec alun
torréfié et pulvérisé.
1° Pou-tche-yn. — L'enfant, peu de temps après sa naissance,
ne prend pas le sein; chaque fois qu'il se met à teter, il vomit
immédiatement.
Traitement : Ping-lang-mou-hiang-tang. — Pin-lang, mox-
hiang, kan-tsao (15,50 chacun) ; faire bouillir et donner à la mère
et à l'enfant.
8° Taï-houang. — L'enfant en naissant a le corps couvert d'une
teinte jaunâtre , les yeux fermés, le corps très-chaud, urine très-
jaune; il ne prend pas le sein; pleurs. Cette affection provient
d'un refroidissement dont la mère a été atteinte au moment des
couches.
Traitement : F'n-chin-ty-houang-tang.—Seng-ty, tche-cho, ichuen-
yong, tang-kouei, koua-fen, iche-fou-ling, tchou-ling, yn-tchin, tso-
ste (13,10 chacun); faire bouillir; donner à la mére et à l'enfant.
9° Tai-fey. — L'enfant en naissant est comme boursouflé; la
peau rouge, le blanc des yeux a une teinte noiratre respiration
difficile. Un mois après, l'enfant devient maigre, les quatre mem-
bres brülants, constipation, les yeux rouges.
Cause : nourriture malsaine, principalement composée de viande
de porc, ou grandes tribulations de la mère avant les couches.
Traitement : Kia-kien-ta-lien-hiao-yn. 一 Lien-kio, kin-me,
houa-che, nteou-tlsee, iche-sien, mou-tong, fang-fong, tche-tsee,
hong-kin, kiai-chong, tang-kouei, tsay-hou, tche-cho, tsay-toui,
kan-tsao (15,10 chacun); faire bouillir; donner à la mère et à
l'enfant.
10° Tai-hiat. — L'enfant en naissant est très-maigre; selles
blanches ; le corps semble privé de sang; éructations continuelles.
MALADIES DES ENFANTS. 385
Cette maladie provient d’une nourriture insuffisante ou de grandes
fatigues de la mère.
Traitement : Tiae-yuen-san. — Jin-seng, pe-tchou, pe-fou-ling,
kin-kang, tang-houei, ko-ky, kan-tsao, ichin-my (75,36 chacun);
faire bouillir; donner à la mère et à l'enfant.
L'enfant au moment de sa naissance a la respiration très-
dificile, il ne peut pleurer : ne pas couper le cordon ombilical, le
faire chauffer en plaçant dessous un peu de papier allumé. Dès
que le cordon sera échauffé , l'enfant sera guéri. Faire ensuite
l'opération.
L'enfant en naissant a le visage livide, la bouche contractée,
le corps froid : lui donner de suite pe-kiang-tsan-san. — Pe-kiang-
ban, mou-hiang, fou-kouei, tchin-py, ping-lang, kan-tsao (13,80
chacun); faire bouillir et en humecter un peu de coton que l'on
introduira dans la bouche.
L'enfant en naissant est privé de respiralion ; la bouche reste
fermée. Ouvrir la bouche et crever une tumeur qui se trouve près
de la gorge, essuyer le sang avec un peu de coton, et mettre sur
ja tumeur un peu de poudre de cheveux brülés, afin d'empêcher
toute hémorrhagie.
L'enfant en naissant a la bouche ferméc et ne prend pas le sein;
quelquefois les gencives sont couvertes de petites taches blanches.
Ouvrir la bouche , percer les petites taches, les laver avec un peu
d'eau noircie d'encre de Chine, et les essuyer ensuite avec le
doigt entouré de cheveux de la mère.
L'enfant en naissant n'urine pas. Prendre un peu de lait dans
lequel on mettra un oignon ; faire bouillir et donner à l'enfant.
L'enfant en naissant ne veut pas prendre le sein et a des vomis-
sements continuels ; lui donner houang-lien, isee-tsio, tche-fou-ling
(11,80) ; faire bouillir en ajoutant un peu d'eau, et donner à l'enfant.
L'enfant en naissant n'urine pas : ventre gonflé, pas de respi-
ration. Appeler une autre femme, qui, comme nous l'avons dit
plus haut, sucera le milieu du dos, des pieds et du ventre; lui
donner ensuite £y-long. — Miel (en petite quantité), {san-tsee-kouer,
ichou-chu (01,03), po-ho (05,07), musc (05,03), me-tong (11,80),
laxg-sin (05,03) ; faire bouillir et donner. |
25
3 ORNE 了 CHISOIS
Leur e1 Vagaa me rar pes Le sn Seufre (01,07),
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三 mnBesl 2 deu Cha mme saûr àr Loue comme de l'eau :
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L'enées ex nas 2 le cz bouche ct ne prend pas le sein.
Trancmest Foie, tss-ss AS - prendre un oignon, et,
jte que 了 nm appdaque sur ia tétr 2 La jencisn des os.
L'eau ca sas 2 La fqure devure à droite om à gauche. 一
Teatrmesst . Sudre. se-thes-ge -:1.36:. un peu d'ail; pulvé-
raser Le toit et mettre sur Le nembri.
L esf ca nançam épreuve des soubresasts confinuels. 一
Thos-che. lnenç-boureg 01,07 - palvériser et mettre dans un
peu de lex de tros; prendre da coton humecté et frotter les
kecres.
L'exfunt en naissant 2 le carps couvert de tumeurs rouges. 一
Tymg (1,07. bo-msc 01.03 : palvériser, et, avec un peu
d'ezs fr'sde .joboaeer -
Il arrive quelquefrs que l'enfant nait avec des ormes mons-
trueuses : on [appelle ksmcr-iay enfant du diable). Tantôt il a
deux tétes. quatre jambes, deux corps jumelés. pas danos ; tantôt
une te d'animal : deux têtes superposées; pas de bras; une
corse sur le front : des ailes aux épaules. 1 est rare que les petits
monstres soient viables ; lorsqu'ils ne meurent pas de suite, la
durée de leur existence est très-limitée; ainsi l'enfant à deux
corps jomeles meurt généralement dix ou douze jours après sa
naissance.
Kang-kin, yeou-kin.
L'enfant en naissant porte à l'index le petit vaisseau sanguin
couleur rouge à la partie appelée fong-kouanr ; corps brülant,
sueur, haleine brûlante, bouche constamment ouverte, respira-
tion diffivile, mouvement continuel des mains, mouvement conti-
MALADIES DES ENFANTS. 387
nuel de la tête rejetée en arrière. Ces symptômes indiquent que
l'enfant est atteint de chang-han.
Traitement : Kouei-tche-ko-ken-lang. 一 Houei-iche (33,68),
pechao (45), kan-ko-ken (41), seng-kiang (3%,68), ta-tsao (35),
kan-isao (35,68) ; faire bouillir ; donner à la mère et à l'enfant.
Lenfant a quelquefois, peu de temps après sa naissance,
l'udex marqué au /ong-kouan du petit vaisseau rosé : sueur; dès
que l'enfant est enveloppé de langes, ses langes sont mouillés;
grande chaleur; il aime à s'appuyer contre sa mère sans remuer;
cphalalgie, quelquefois délire. (La céphalalgie est indiquée par
le mouvement que fait l'enfant en portant constamment la main à
h tête.) 11 aime à se courber en arrière ; convulsions ; pieds froids.
Ces symptômes indiquent que l'enfant est atteint de chang-fong.
Traitement : Aouei-tsee-fang-fong-tang. 一 Kouei-iche (4),
pécho (71,36), fang-fong (3,68), tchuen-hiong (33,68), chan-
bang (35,68), hong-tsao (33), kan-1sao (35,68); faire bouillir;
donner à la mère et à l'enfant.
Autre remède : Tsay-kou-fang-fong-tang. 一 Tsay-hou
(3,68), jin-seng (03,07), houang-tsin (31,68), pan-hia (35,68),
feng-fong (33,68), kan-tsao (13,80), chan-kiang (23); faire bouillir
el donner.
Keou-ou.
Si la mère, étant enceinte, a eu l'estomac fatigué par une ali-
mentation malsaine, ou bien si le père, descendant de cheval après
ue longue course, prend son enfant dans ses bras et le maintient
longtemps appuyé contre ses vèlements imprégnés de la sueur
du cheval, il peut en résulter pour l'enfant l'affection suivante :
mucosités blanches, bleues ou jaunes coulant de la bouche; essouf-
flement, douleurs abdominales, convulsions.
Traitement : Tou-sin-fa. 一 Hiong-houang (13,80), che-kiang
(05,01), ou-ly (11,01), {sao-sin-tou (35,68) ; pulvériser, et avec
de l'eau en former une sorte de pâte que l'on appliquera sur le
milieu du crâne de l'enfant.
Nuey-yn-ko-ou. — L'enfant à un jouct, on le lui retire, il est
mécontent, ou bien on le gronde, il a peur; ou bien encore on
25.
388 MÉDECINE DES CHINOIS.
lui refuse un objet qu'il désire ; il arrive quelquefois à la suite de
ces contrariétés une affection caractérisée par une somnolence
continuelle et par un refus obstiné de prendre le sein.
Traitement : Tchin-siang-nan-chin-ouan. 一 Jing-seng (31,68),
pe-lchou (11,80), houang-py (25,80), tche-kio (15,80), kic-kang
(15,80), mouy-che (15,80), tchin-kiang (11,80), tchou-cha
(01,03), houang-lien (05,03), kan-tsao (03,07); faire des pilules.
hang-han.
Index marqué au fong-kouan du vaisseau rouge; chaleur ex-
trème, crainte du froid : il ne peut remuer le cou, essoufflement,
toux, céphalalgie, convulsions. Afa-houang-tang. 一 Ma-houang,
kouei-iche, hiang-jin, Kan-tsao (05,7): faire bouillir, et donner.
Si ce remède n'arrête pas les progrès du mal, surviennent les
symptômes suivants : fièvre, vomissements, plénitude, bourdon-
nements d'orcilles, tète constamment couverte de sueur, refus
obstiné de prendre le sein : siao-whai-kou-tang. 一 Tsay-hou
(33,68), houang-kin (15,80), pan-hia (15,80), jin-seng (11,01),
kan-tsao (13,01) ; faire bouillir, et donner tiède.
Le petit vaisseau, devenant de plus en plus rouge et gagnant
l'extrémité de l'index, l'enfant éprouve de la constipation ; muco-
sités coulant de la bouche avec un certain bruit, comme le bruit
d'un air comprimé et sortant avec force; insomnie, bas - ventre
gonflé, langue jaune.
Traitement: Aiao-ouei-siao-tchang-ky-tang. —Rhubarbe (13,80),
ho-po (05,07), tche-che (18,01), che-kao (15,01), tche-mou (03,07),
kan-tsao (05,03) ; faire bouillir.
Si après avoir pris ce remède l'enfant ne va pas mieux, les
derniers symptômes dénoncés s'aggravent, et l'enfant succombe
quatre ou cinq jours après. La durée de la maladie est d'environ
dix jours; elle atteint les enfants de trois, quatre, cinq ou six ans.
La mortalité est de deux sur dix.
Il existe une autre espèce de chang-han ainsi caractérisée : vais-
seau rouge à l'index; l'enfant ne digère pas le lait, vomissements,
somnolence continuelle, ongles bleus, convulsions.
Traitement : Ly-tchong-lang. 一 Jin-seng (35,68), pe-tchou
MALADIES DES ENFANTS. 389
(11,80), Æan-kiang (35,68), kan-tsao (11,80); faire bouillir, et
donner tiède.
Dans le cas où ce remède ne réussit pas, administrer #ching-
où-lang. — Fou-tsee (31,68), pe-cho (35), yn-lin (35,68), pe-
ihou (41), chan-kiang (73,36) ; faire bouillir. Cette maladie est
trés-grave : dans le cas où le remède précédent ne réussit pas, il
est rare que l'enfant ne succombe pas quatre ou cinq jours après.
Chang-fong.
Petite veine très-rouge à l'index, nez bouché; toux, mucosités
coulant du nez, eau coulant constamment des yeux, grande cha-
leur, sueur.
Traitement : Jén-seng-pey-lou-san. — Jin-seng (15,80), kie-
lang, iche-kio, tchuen-hiong, kan-tsao, fou-ling, kiang-ho, tou-ho,
len-hou, tsay-hou, fang-fong, kin-kiai-chouy (35,68 chacun);
faire bouillir ; cette maladie n'est pas grave.
Chang-chou.
La mère et l'enfant à la mamelle sont un peu échanfiés, la
mère recherche les endroits frais ; si elle s'arrête longtemps dans
un endroit froid et humide , l'enfant est quelquefois atteint de la
maladie suivante : veine rouge très-petite au fong-kouan, céphal-
dlgie, pas de sueur, craint le froid, frissons, douleurs aux quatre
membres.
Traitement : Ou-1sy-san. 一 Pe-lche, houang-py, ho-po, kie-
kang, tche-kio, tchuen-hiong, pe-cho, yun-ling, tsan-chou, {chang-
fovei, pan-hia, Kouei-iche, pao-kiang, kan-tsao (35,68 chacun) ;
Sugembre ; faire bouillir. Cette maladie n'est pas grave.
Cette maladic atteint quelquefois les enfants de trois ou quatre
ans qui mangent trop d'aliments froids ou boivent des liquides
lrop froids. Les symptômes sont alors les suivants : vaisseau jaune
à l'index, vomissements, diarrhée, douleurs abdominales.
Traitement : Ou-ling-san. 一 Pe-tchou (71,36), Jou-ling, tchou-
bag, tcho-sie, Jou-houei (33,68), ho-siang (43), mou-koua, cha-
ja, chan-kiang (33,68), ta-tsao (11); fairebouillir, et prendretiède.
390 MÉDECINE DES CHINOIS.
Cette maladie n’est pas grave; l'acuponcture est efficacement
employée pour la guérison. (V. Acuponcture.) Si le remède précé-
dent ne réussit pas, donner ly-tchong-tang (vu).
Chang-che.
Par un temps très-humide, l'enfant ayant deux ou trois ans
est déposé dans un endroit frais ou bien ses vêtements étant
mouillés ne sont point changés; il en résulte quelquefois une
affection ainsi caractérisée : petit vaisseau bleu à l'index, chaleur
extrême, douleurs générales, malaise, soif, urine rouge, consti-
pation.
Traitement : Tchin-ling-tang. — Jin-seng (15,80), tsay-kou
(11,80), Aouang-tsin (35,68), pan-hia (35,68), pe-tchou, tchou-ling,
tcho-sie (33,68), jou-kouei (15, 01), fou-ling (15,80), Æan-tsao
(15,80); faire bouillir.
Si ce remède ne réussit pas, l'enfant aura ensuite des vomisse-
ments, ventre ballonné, tantôt chaud, tantôt froid.
Traitement : Fen-tchin-yen. — Ven-ichin, tche-tsee, tche-fou-
ling, tien-ting-ly (35,68), tche-che (15,01), kan-tsao, tang-sin ;
faire bouillir. Cette maladic est assez grave. Durée, dix-sept à
dix-huit jours, mortalité, deux sur dix.
Kiao-tchang-cha.
L'enfant étant âgé de trois, quatre, cinq, six ans, ressent
subitement une colique très-forte, envie de vomir et d'aller à la
garde-robe, et cependant ni vomissements ni selles, les quatre
membres froids.
De suite faire l'acuponcture ; trous à piquer : {chong-ouan,
chang-ouan, hia-ouan, kouei-tchong , kin-tche ; donner à boire un
peu d'eau salée. Si les vomissements surviennent, le malade est
sauvé; autrement, souvent deux ou trois jours après, il succombe.
Maladie très-grave.
Ko-seou (toux).
L'enfant ayant trois, quatre, cinq ou six ans, porte des vête-
ments trop légers pour la saison ; il est saisi par un refroidissement,
MALADIES DES ENFANTS. 391
ou bien, lorsqu'il est à un âge moins avancé et encorc à la ma-
melle, sa mère sort par une température froide et humide; il en
résulte l'affection suivante : vaisseau bleu à l'index, nez bouché,
eswuflement, absence de sueur, pâleur, toux.
Traitement : Chén-chou-yn. — Jin-seng (11,80), fou-ling (31,68),
tle-kio (35,68), pan-hia (15,80), tsien-kou (15,80), kié-kang,
Che-ye, kan-ko, ichin-py, kan-tsao (31,68); gingembre; faire
“bouillir.
Sila maladie continue son cours, trois ou quatre jours après,
visage jaune, manque de respiration, crachotement, vomisse-
ment du lait; donner fsin-py-tang. — Pan-hia, fou-ling, ichin-py,
sten-fou-houa (33,68), sy-sin, jin-seng (15,80), kié-kang, iche-
ko, kan-tsao (33,68); gingembre; faire bouillir.
Les symptômes suivants sont : visage bleu, colère continuelle,
convulsions, yeux fixes portés vers le ciel.
Traitement : Tsin-yn-san. — San-pe-py (75, 36), tien-tsin-ly
(4), iche-fou-ling (75,36), iche-sien-tsee (35,68), iche-kan-tsao
(4,80) ; faire bouillir.
Dans le cas où le remède précédent ne suflirait pas, donner
king-sy-lan. 一 Tan-nan-sin (133), tien-ma (363), pe-fou-tsee,
lhuen-sie (363), yn-hiang (133), kiang-san (365), king-po (501),
musc (05,07), ping-pien (1%); réduire en poudre et eu faire des
pilules.
Derniers symptômes : toux très-pénible, sang coulant par le
nez et par la bouche. 一 Remède : Jin-seng-tong-hoa-ko. 一 Jin-
#ng, hien-men-long, me-men-iong, houan-tong-houang, pe-mou,
tang-pe-py (33,68), Ain-tsin-hin, hou-hin, lang-houei (13,36),
Où-oey-tsee, kan-tsao (1%,80); pulvériser; pilules, deux chaque jour.
Si ce remède parvient à faire cesser tous lessymptômes précédents,
moins la toux, donner 7in-seng-ou-oey-isee-lang. — Jin-seng
(11,80), pe-tchou (43), yun-lin (33,68), ou-oey-tsee (13,80), me-
long (35,68), kan-tsao (35) ; faire bouillir.
Si la toux persiste et dure un an ou un an et demi, la poitrine
fenfle. 一 Remède : Tsin-tsao-kieou-fey-tang. 一 Sang-yt, kan-
oo che-kao, jin-seng, ma-jin, ngo-kio (31,68), me-tong (41),
king-jin (25,80), pi-pa-ye (19) ; faire bouillir.
LL
392 MÉDECINE DES CHINOIS.
Hia-keou.
Cette maladie se divise en deux espèces :
1° Han-hia-keou. — Pendant la saison d'hiver, la mère donne
à l'enfant de trois, quatre, cinq ou six ans une nourriture trop
froide pour son estomac, ou bien le couvre de vêtements trop
légers, il en résultera quelquefois l'affection suivante : vaisseau à
l'index très-rouge, chaleur extrême, face très-rouge, lèvres très-
rouges , nez bouché, essoufilement continuel.
Traitement : Ou-hou-tang. 一 Ma-houang (2%), hiang-jin (thé)
(31,68), che-kao (41), kan-tsao (15); faire bouillir; peu grave.
Se-hia-heou. — La mère se livrant à des travaux un peu rudes
se fatigue, son lait s'échauffe. 1l en résulte pour son nourrisson :
vaisseau très-rouge à l'index, oppression, bouche très-sèche, gorge
sèche, absence d'urine, constipation.
Donner Ain-jin-san. —— Nieou-lsee, jin-seng, he-icheou (251),
rhubarbe (36), tche-kio (361); réduire en poudre, en prendre
31,68 dans un peu d'eau; peu grave.
Ou-tsy.
Estomac débilité et ne pouvant digérer que le lait, ou bien l'en-
fant n'étant plus à la mamelle, mange trop à ses repas et va dormir
immédiatement après. Au bout d'un certain temps l'index est
marqué du vaisseau jaune ; il refuse le sein ; les quatre membres
froids, pâleur ; gencives noires, alternatives de diarrhée et de con-
stipation, abdomen gonflé; si l'enfant est hors de nourrice, il
éprouve de l'inappétence ; sa figure devient jaune et le ventre est
dur au toucher; deux ou trois mois après le ventre senfle consi-
dérablement et se trouve sillonné de petites veines bleues; lui
donner fey-eul-louan. — Houang-kin, jin-seng, pe-tchou, fou-linq,
tchin-py, tsin-py, tang-houei, pie-kia, kouang-lien, mou-hiang,
che-khiun-lsee, isan-chou, tche-tsao (33,68 chacun); pulvériser, en
faire des pilules grosses comme des pois (1#). Les symptômes
suivants sont : gargouillement continuel dans le ventre, selles
fétides; il aime à ronger ses ongles; perte des cheveux, yeux
rouges.
MALADIES DES ENFANTS. 393
Remède : Tsin-ouan-san. 一 Houang-lien (713,36), tang-kouei
(111,04), chéng-ma (11,10), seng-ty, tan-py, pe-tche (35,04), sy-
sin (11,80), chin-kin, me-yo, kan-tcha (75,36); faire bouillir. Si
ce remède ne réussit pas, prendre {a-fey-louan. —Jin-seng, seng-
ha, pe-tchou, ngo-tchou, ho-po, seng-khiun, tchuen-lien, kou-
houeng-lien , isin-py, yuen-lin, pe-cho, ty-kou-py, tcho-sie, jou-
b-ko, isien-ping-lang, ichuen-hiong, ichai-kou, che-kiun-jou,
kkiw-chou, kan-tsao (25% chacun), ou-kong (361); réduire en
poudre; pilules, une, deux ou trois, suivant l’âge. Derniers
symptômes : le ventre s'enfle de plus en plus, essoufllement, toux,
sueur; un mois après, terminaison funeste. Cette maladie est
très-grave; sa durée est plus ou moins longue. Mortalité : trois
sur dix.
Ngo-leou.
Cette maladie se divise en deux espèces :
1° Han-teou. 一 L'enfant de un, deux à trois ans, étant faible
deconstitution, prend froid par imprudence de la mère qui, pen-
dant qu'il est à la mamelle , sort malgré le vent froid et humide.
De suite se déclare l'affection suivante: vaisseau de l'index rosé,
tomissement, pâleur, yeux fermés, sueur.
Traitement : Jin-siang-san. 一 Jin-seng, tchin-hiang, hong-ting-
kang, ho-siang-kang, mou-hiang (35,68 chacun); pulvériser,
prendre chaque fois 1 gramme 80 centigrammes à 2 grammes.
Durée, quatre ou cinq jours; peu grave.
? Je-teou. — La mère a une nourriture très-épicée qui échauffe
sn lait: en outre, dans les grandes chaleurs, celle reste exposée
a soleil; l'enfant, prenant alors le sein, est attcint de l'affection
suivante : vaisseau à l'index très-rouge, vomissements.
Holien-tlang. 一 Houang-lien (25), ho-po (35,68), ho-siang-ye
(31,68), gingembre, jujubes (3); faire bouillir, prendre tiède;
Peu grave. Durée, un ou deux jours.
Ste-tou.
Cinq espèces :
l° Han-sié. — Cette maladie est commune dans les temps
froids; elle provient de la négligence de la mère qui dépose l'en-
394 MÉDECINE DES CHINOIS.
fant dans un endroit froid et humide ou bien lui donne une ali-
mentation trop froide. Il en résulte souvent du dévoiement, les
aliments ne sont pas digérés, gargouillement du ventre, vaisseau à
rindex rosé, membres froids.
Traitement : Ly-tchong-tang. — Déjà vu; peu grave.
3 Je-cte. — L'enfant étant très-échauffé boit de l'eau froide:
il en résulte l'affection suivante : vaisseau à l'index très-rouge,
anus brülant, dévoiement, selles brülantes, haleine très-chaude,
soif, il recherche les liquides froids , inappétence.
Donner ox-ling-san (vu); ajouter {che-tsee (75,36) ; faire bouillir.
Durée, deux ou trois jours ; peu grave.
3° Hiu-sié. — Estomac faible, appétit variable, chaleur à
l'estomac, aliments non digérés, visage jaune, mains et pieds
enflés, vaisseau jaune à l'index, dévoiement , selles nombreuses.
Donner pou-tchong-y-ki-tang (vu), dont on ôtera tang-kouei.
Durée, cinq ou six jours.
4 Tche-sic. — L'enfant boit trop d'eau froide, ou mange con-
tinuellement des aliments froids, ou bien se lave le corps avec de
l'eau froide; il en résulte : vaisseau à l'index jaune, dévoiement,
selles tantôt abondantes, tantôt peu abondantes, bilicuses.
Remède : Tchou-che-tang.— Ching-ma (11,80), tche-hou (4*),
seng-kiun, tcho-sie, tchou-ling, tchin-py (35,68), tsang-tchou (#1),
kan-tsao (1#,80), gingembre, jujubes; faire bouillir. Durée, deux
ou trois jours.
5° Che-sié. — La mère allaitant son enfant lui donne en
mème temps de la farine bouillie, de la viande ; il peut en re-
sulter du dévoiement; vaisseau à l'index très-rouge, ventre gonflé,
face rouge, éructations, avec odeur de lait, douleurs abdomi-
nales avant d'aller à la selle.
Traitement : Tsy-ouei-pe-ichou-san. 一 Pe-ichou, fou-linq
(33,68), mou-hiang (03,3), ho-siang (33,68), chan-tcha, ping-
lang, rhubarbe (43); faire bouillir. Durée, quatre ou cinq jours.
Chang-che.
Faiblesses d'estomac amenées par une alimentation trop abon-
dante et peu digestible, ou bien par des peurs subites après les
MALADIES DES ENFANTS. 395
repas ; vaisseau à l'index jaune, plénitude, malaise, céphalalgie,
chaleur, membres froids, urine jaune, douleur à l'épigastre,
selles fétides, inappétence, langue chargée, alternative de chaud
et de froid.
Donner fche-tchou-ouan.— Tche-che, pe-tchou (365), chan-tcha
(351); pulvériser; pilules, deux ou trois pour un enfant en bas
âge; à six ou sept ans, en donner sept ou huit.
Autre remède plus actif : Mou-hiang-ping-lang-ouan.—Ping-
lang, rhubarbe (255), mou-hiang (115,04), seng-kiun (363);
pavériser. Pilules, quatre ou cinq pour un enfant en bas âge; à
six ou sept ans, 31,68.
Si le remède ne réussit pas, peu à peu l'enfant cesse de
manger : amaigrissement, épiderme boursouflé, visage très-jaune,
les quatre membres enflés, somnolence, gencives saignantes,
haleine fétide.
Stao-tsy-ouan.—Hiang-fou-my,ou-ling-tche (363) ,he-tcho (363).
Pilules , trois ou quatre pour les enfants en bas âge ; six ou huit,
pour les enfants plus grands.
Derniers symptômes : sept ou huit mois après le début de la
maladie, abdomen et estomac enflés; aucun aliment n’est digéré ;
insppétence, ventre dur et marqué de veines bleuâtres. Ces der-
niers symptômes sont très-graves et la terminaison est presque
tjours fatale. Cette maladie n'est grave que lorsqu'elle parvient
dla seconde période; la moitié alors succombe clle atteint les
enfants depuis l'âge de quatre ans.
Indigestions.
Enfants de quatre, cinq, six ans, etc. : Mêmes symptômes
que pour les adultes, seulement les vomissements sont plus faciles.
Mou-hiang-ping-ling-ouan.—He-tcho (25%), ou-ping-lang (254),
la-louang (36%), mou-hiang (115,04), seng-kiun, me-yo, chan-tcha
(26); où dans la proportion suivante : He-tcho (35,68), ping-
lang (35,68), ta-houang (43), mou-hiang (3%), seng-kiun (35,68),
Me-yo (43), chan-tcha (31,68); réduire en poudre et faire des
Pilules avec un peu d'eau de gingembre; trois ou quatre pour les
eafants de quatre à cinq ans ; sept ou huit pour les autres.
396 MÉDECINE DES CHINOIS.
Kin-fong.
Deux espèces :
1° Xi-kin-fong ; 2° man-kin-fong.
Causes : L'enfant d'une constitution débile et atteint par
refroidissement après une grande peur, ou bien étant d'un tem-
pérament robuste et travaillé par la bile, il prend froid. La pre.
mière cause s'applique à man-kin-fong, la seconde à ki-kin-fong.
1° Ai-kin-fong. 一 Prodromes : Chaleur, haleine brilante,
quelquefois insomnie; d'autres fois somnolence ou sommeil
agité, colère, tristesse, visage rouge, tempes très-rouges, taches
rouges sur le blanc de l'œil, regard fixe, urine et selles jaune-
rouge, vaisseau à l'index rouge; puis ensuite arrivent les con-
vulsions ; la bouche cst fermée, les doigts fléchis dans la paume
de la main; mouvement continuel des paupières ; autour de la
bouche une mucosité filante, les muscles déviés et contractés,
respiration diflicile, ventre rétracté, contraction de la bouche,
perte de connaissance, sueurs abondantes, face et lèvres bleuätres.
Il ne peut y avoir qu'une crise de cette sorte ; les autres crises se
succèdent à des intervalles plus ou moins longs. Dans l'intervalle
des crises, l'enfant éprouve de la somnolence, est fatigue, ne
demande pas à prendre le sein. Quelquefois une crise est suivie
de la paralysie d'un membre ou de tout un côté du corps; dau-
tres fois la raison est altérée. Il arrive souvent que les convulsions
se bornent à une seule partie du corps; la crise alors est moins
violente, la chaleur moins forte; la bouche est, par exemple, déviée
d'un côté, les doigts sont fléchis dans la paume de la main; fac
rougcûtre, lèvres bleuûtres , tout le côté froid, yeux fixes, pas
de perte des sens; la crise passe rapidement , les yeux demeurent
seulement un peu fixes; un peu de chaleur; urine jaune. Peu à
peu ces symptômes se dissipent et le malade est quéri. Cette ma
ladie, lorsque la crise est très-forte, est fort grave et entraine sou-
vent la mort. La mortalité est de deux sur dix. La fièvre est dun
mauvais pronostic.
Traitement : Ling-yang-kin-san. — Ling-yang-kiô (31,68),
sy-kio (35,68), fang-fong (43), fou-chin (#3), tsee-lsio (31,68),
MALADIES DES ENFANTS. 397
me-long, jin-seng, kang-ko, tsay-kou, che-kao (35,68), kan-tsao
(H}, éhou-cha (05,3) ; faire bouillir, et prendre tiède.
dutre remède que tous les parents doivent avoir chez eux tout
préparé et qui peut se conserver un an ou deux : 7che-chang-pao-
mng-lan. 一 Po-ho (365), nan-sin (365), pan-hia (363), tsin-l*
(369, fchwen-sie, tien-ma-pe-fou-isee, hiang-tsin, fang-fong,
p-hin, kan-tsao (255), che-kiang (105,3), tchou-cha (113,04);
pulrériser toutes ces matières, à l'exception des deux dernières.
Avec un peu de farine , faire des pilules que l'on roulera dans
hehkiang et tchou-cha. Prendre une ou deux de ces pilules, sui-
it l'âge de l'enfant, dans un peu d'eau dans laquelle on aura
hit bouillir £chou-ye et po-ho. Ce remède est également très-effi-
«ce pour les personnes atteintes de cheou-fong. Nombre de pi-
huiles : quatre pour un adulte. Si ces deux remèdes ne réussissent
ps, les crises reviendront. Vomissements, diarrhée, abdomen
gm 人; étendu sur le dos, il s’efforcera de porter le ventre en
avant, l'os supérieur de la tête senfle ; grincement des dents,
convulsions très-fortes, face et lèvres bleuâtres ; seulement l'es-
pce compris entre les deux sourcils est ou rouge ou bleuûtre.
Dans le premier cas il y a encore espoir de guérison; dans le
fcond cas, la terminaison est presque toujours funeste. Le der-
Mer remède à essayer est sie-sin-ouan. — Rhubarbe (45),'{siang-
b, iang-kouei, fang-fong, long-tan-tsao, tchuen-hiong (33,68) ;
lire bouillir. Cette maladie atteint les enfants d'un, deux, trois
tt quatre ans; à trois ans elle est très-communc.
2 Man-kin-fong. — L'enfant est d'une constitution débile, il
a l'estomac fatigué; s'il est atteint subitement par un refroidisse-
ment, il en résulte l'affection suivante : corps froid, haleine
froide, selles liquides ct presque vertes; les yeux toujours à moi-
好 ouverts, vaisseau jaune à l'index; tels sont les prodromes qui
anoncent les convulsions. Lorsqu'elles arrivent, les doigts sont
briement fléchis dans la paume de la main ; d’autres fois les doigts
sn agités de mouvements convulsifs continuels ; quelquefois les
convulsions s'étendent à un seul côté du corps, d’autres fois à
but le corps; quelquefois fièvre, vomissements ou diarrhée; face
et bouche bleuätres, yeux fixes, tout le corps et les membres
398 MÉDECINE DES CHINOIS.
froids, respiration diflicile. Cette maladie atteint les enfants
n'importe quel âge; elle est plus commune à deux ans. La m
talité est de deux sur dix.
Traitement : Tche-chang-pao-ming-tang (vu).
Autre remède : Pou-py-tang. 一 Pe-ichou, pe-cho, pe-fou-li:
pan-hia (33,68), tchin-py, my-houang-tsy (45%), jin-seng (33,6
tang-kouei, ichuen-hiong, fo-to-ho, kan-ko (1*,80), tsao-lien, k
{sao (15,80) ; faire bouillir.
Symptômes suivants : Membres très-froids, toux, face vio
cée, douleur très-vive à l'épigastre, douleurs aux deux côtés, hb
tons blancs sur les lèvres, cheveux hérissés, mouvements conti
de la tète, convulsions, yeux fixes, urine et selles continuell
quelquefois les convulsions sont très-vives et rapides.
Il faudra de suite prendre pou-py-y-tchin-tang. 一 Ting-hia
mou-hiang, ho-lsee-py, tchin-py, tsee-kio, ho-po, tsao-ho, té-
Jou-ling, jin-seng, pe-tchou, kouei-iche, pan-hia, fou-tsee, kan-
(33,68 chacun), huen-sie (1), gingembre (3), jujubes (2); f
bouillir et boire. Frotter en même temps constamment le creux
l'estomac. Si les selles et l'urine s'arrêtent, c'est d'un bon}
nostic ; la chaleur ne tarde pas à revenir au corps; continu
prendre le remède précédent. Si ce remède ne réussit pas
mort n'est pas éloignée.
Hien-tchang.
La mère étant enceinte est saisie d'une grande peur; il]
alors arriver que l'enfant, en naissant, soit atteint de l'affec
suivante : yeux fixes, bouche ouverte, de laquelle coulent q
quefois des mucosités ; visage bleu, convulsions, évacuations
volontaires d'urine, sueur froide à la tête, respiration suspend
on dirait que le malade va étouffer. La crise dure peu de ter
quelques secondes ou une ou deux minutes; cependant on l'a
persister jusqu'à quinze minutes. Ces crises se renouvellent r
ment au début; quelquefois entre elles s'écoule un intervall
plusicurs mois, mème d'une année; mais peu à peu elles se :
prochent et finissent par se reproduire plusieurs fois dans un j:
Dans l'intervalle des crises, l'enfant n'est soumis à aucun
MALADIES DES ENFANTS. 399
symptômes précédents; mais lorsque les crises sont répétées,
toules les fonctions s'altèrent peu à peu, l'enfant ne mange plus,
ne dort plus, il urine sans s'en apercevoir, la diarrhée se déclare;
meurt après une attaque plus ou moins éloignée. La durée
mojenne est de quatre ou cinq mois. Cette maladic est très-grave;
moralité, cinq sur dix.
Traitement : Tien-kien-ouan. — Tchuen-houang-lien, tsin-
mon-che (73,36), tche-chang-pou (115,04), ichou-cha (75,36),
khin-tchou (11,80), tie-koua-fen (115,04), nan-sin (75,36), pe-
ks-souy (115,04), tchin-hiang, fou-ling (715,36), jin-seng ; pul-
térier, prendre dans de l'eau, chaque fois 05,8 ou 1 gramme.
Autre remède : Stao-fong-tang. 一 Po-ho, kiang-ho, to-ho
(31,68), fang-fong, tien-ma, tin-kiai (23), tchuen-hiong (13,80),
-an, nan-sin (75,36); faire bouillir.
Autre : Ho-tche-pa-ouei-ouan. 一 Tche-kho-tche (15), chou-ty,
bao-py (361), fen-tan-py, icho-sie, chou-fou-tsee, jou-houei (15,50),
se-long (251); pulvériser ; pilules, trois ou quatre.
Kia-po-ho.
L'enfant étant échauffé, boit de l'eau froide ; il en résulte l’af-
feetion suivante : tête brûlante et douloureuse, corps brülant,
jeux fixes, bouche ouverte, sorte de suffocation, le cou très-
gonflé, ràle sibilant, convulsions. Cette crise peut durer quatre
où cinq heures , après quoi la mort enlève brusquement le malade.
I faudra de suite opérer l'acuponcture; piquer yn-hiang (par
les narines), Xo-hou, yn-tchong, tchin-hiang, fong-che, yn-tang.
Remède : Tang-kouan-san (vu), et l'insuffler dans le nez.
Cette maladie est très-grave; sur dix enfants atteints, sept suc-
combent habituellement.
Ty-kou (pleurs).
Quatre espèces :
lj Han-kou. — L'enfant a un an ou deux, il est attcint de
refroidissement : pleurs continuels, douleurs abdominales; la
Pression sur le ventre diminue la douleur; face bleue, mains
froides ; il ne prend pas le sein; vaisseau à l'index rouge.
12 MEDECIXE DES CHIXOIS
Beede : Tenÿ-bsmn-enn. — Tang-bour, khuea-hion, ju.
sons, mus-bnce; 9.7 - fre boudkr. Durée. deux ou trois jour.
Pezx 2e.
> L-ire. — Lenésnt est ge d'un où deux ans, dans ls
games chaleurs à 3 submement visage rouge, pleurs continue.
YU tes-rvege: me pheure pas La nuit, pleure beaucoup qua
+= afirnee La chaméeile - tasses rouge.
和 mede - Tos-thcess vu . Durce, un ou deux jours.
# “hea-pau-ars. — Peur ou colère: apres quoi, l'enfant lm
eu eus ans ‘€ prese comtre sa mére, il pleure beaucoup de;
œuvre be érpe. faire rouge. chaleur générale; quelqueloi i
pren b: serm - vassezs rouge.
Bemeée : Chceurs-ace-chun-ieng. — Jin-seng, fou-cha, mv-
mg. change, hag-iche 3:.68., irhou-cha (15,04), has-chei.
he 7 Less 11.1 - fase bouillir. Durée, un ou deux jour.
入 Leo-bes. — L eafant à cu froid os est échauflé : pleurs tos-
tæwrks. 5 érmande Le sem et ne Le prend pas, coatinuellema
am
Brand Forvhr-urs vu . Duree.un ou deux jours.
Vers es erfasts Wwejours Larmoyants : Hra-Ko-{5a0, alu,
ma 2: Lire Dir. otonmer.
Las usa. vestre some. chaleur, vomissement des 小
Tati. Lx Te. jeux loujours woverts insomnie, agitation,
Lvs< zz Taie
了 meie 已 [一 26027402- — Mou-tong, seng-ty, che-tna,
iaz- 3 、Pmrg- 和 xz bu-che, tche-lsre i 11,80 chacun); far
jia ir.
S Le ceatre es douloureux. prendre fes-exl-loxan (vu); sil
cuesbpabwa persisk. elle se complique d'une autre maladie.
Sappressson d'urine.
L'enfant etant echaufle. et ja temperature étant très-élerée,
buit de l'eau froide : suppression d'urine, bas-ventre douloureur,
MALADIES DES ENFANTS. #01
visage rouge, soif, ballonnement du ventre, vaisseau rouge,
mains froides.
Remède : Pa-tchang-san (vu), ou san-sien-lan (vu).
Douleurs à la téte.
l° Au sommet de la tête, les deux os du frontal de l'enfant ne
sont pas unis ; somnolence ; il ne prend pas le sein; päleur, yeux
à moitié fermés, douleur continuelle à la tête.
Remède : Lieou-ouei-iy-houang-ouan (vu), ou pa-ou-tang. 一
Chu-ty, chan-yn, chan-yo, icho-sie, fou-ling (35,68), ou-oey-
de (At), fou-tsee, jou-kouei (31); faire bouillir; prendre ensuite
£ex-nan-sin (11,36); réduire en poudre, en faire une pâte avec
de l'eau de gingembre, mettre sur les deux os, que l'on tachera
deramener par pression.
La mort arrive souvent après quarante jours. Maladie très-
grave.
2 Sin-tchong. — L'enfant a un ou deux ans; sur le sommet de
l tête survient une tumeur grosse comme un œuf, rouge; en la
touchant, elle est indolente, n'est pas dure, cède sous la pres-
sion de la main; chaleur générale, vaisseau rouge, sueur abon-
dante, le blanc de l'œil marqué de taches rouges, visage jaune,
vomissements après avoir pris le sein, douleur à l'épigastre.
Remède : Lieou-kiun-isce-tang. 一 Pe-tchou, fou-ling (15,36),
khin-py, chou-ty, tang-kouei, chin-py (45), kan-tsao (31); faire
bouillir.
Autre remède : Sie-isin-ouan (vu), ou fey-eul-louan avec ye-lou-
ln (réunis).
Peu grave; durée, trois ou quatre jours.
Sin-hien. — Dépression au sommet de la tête comme un trou,
taiseau à l'index blanc, diarrhée, lassitude, faiblesse d'estomac,
tige ou blanc ou jaune, soif, selles liquides après avoir bu,
les quatre membres froids, chaleur, somnolence.
Remède : Chin-lin-pe-tchou-san. 一 Jin-seng, fou-ling, pien-
lou, ichin-py (35,68), chan-yo (71,36), cha-jin (45), y-jin (45),
kes-4ao (31,68); pulvériser; en prendre 15,80 ou 2 grammes
dans de l'eau. .
25
402 MÉDECINE DES CHINOIS.
Autre remède : Lieou-oey-ly-houang-tang (vu).
Maladie très-grave. Durée vingt jours. Mortalité sept sur dir.
Tien-ichou-kou-teou. — La tête inclinée de côté, sans pouvoir
la ramener dans sa position naturelle. Cette affection est souvent
la suite d'une autre maladie très-grave.
Remède : Che-tsuen-la-pou-lang. — Fou-ling (11,36), pe-ichou,
tchin-py (41), kan-tsao (15,80), chou-ty (35,68), tang-kouei (41)
tchuen-hiong, pe-cho, fou-tsee, jou-koueï (15,80), lou-jong (11,01:
faire bouillir.
Maladie très-grave. Durée, vingt jours.
Maladies des yeux.
Les mèmes que celles des adultes.
Maladies des oreilles.
Toutes les maladies d'oreilles sont les mêmes pour les enfants
que pour les adultes. Il en est une cependant particulière aux en-
fants : autour de l'oreille se forment une grande quantité de petits
boutons rouges ; après trois ou quatre jours, écoulement d'une
matière jaunâtre, qui excorie les parties qu'elle touche; après
douze jours, l'oreille enfle considérablement ; douleur.
Remède : Tao-tche-san (vu).
Autre remède : Cha-toui-san. — Cha-toui (115,04) ; pulvériser,
mettre sur les boutons.
Peu grave. Durée plus ou moins longue.
Maladies du nez.
Les mêmes que chez les adultes.
Maladies de la bouche.
L'enfant a un an ou deux : la langue est blanche et marquk
de petites tumeurs rouges; il ne prend pas le sein; dès qui
prend le sein, douleur à la langue, chaleur, urine rouge, vais
seau à l'index rouge.
Sic-kouang-san. 一 Fou-ling, houang-kin, houang-pe, houow-
lien, tche-tsee, icho-sie, yn-ichin (13,80 chacun) ; faire bouillir.
MALADIES DES ENFANTS. 103
Durée, deux jours. Peu grave.
Quelquefois il se forme daus le palais une petite tumeur rouge;
la percer, et l'enfant est guéri.
Maladies des dents.
Les mêmes que chez les adultes.
Kouei-pey.
L'enfant a trois ou quatre ans : après un refroidissement subit,
L partie supérieure de l'épine dorsale s'enfle; toux, crachement,
Bleur, chaleur, vaisseau blanc.
Remède : Song-jous-tang. — Fang-fong (31,68), tsiang-ho (45),
mhoxang (31), seng-hoa (31,68), iche-kio, isien-kou, la-houang
(31,68), Sowes-sin (15,80); faire bouillir.
Durée, vingt jours. Peu grave.
Kouei-hiong.
enfant a trois, quatre, cinq ans : après un refroidissement,
boitrine enflée, toux; après la toux, sueur, pâleur, vaisseau
rouge.
Traitement : Sin-jin-kien. — Rhubarbe, fien-men-tong, mou-
&ng, sang-pe-py, kou-tin-ly, che-kao, tche-kio, po-ho (31,68),
&ing-jin (11,80); faire bouillir.
Durée, dix à vingt jours. Peu grave.
Tan-tou.
Enfants de trois mois à trois ans : visage et cou enflés, ballon-
nement du ventre, chaleur, les quatre membres froids, vomisse-
ments après avoir pris le sein; plaques rouges sur les cuisses, les
bns, les fesses, les joues, et les parties génitales.
Percer de suite ces plaques, en retirer un peu de sang, et
daer fang-fong-ching-ma-tang. 一 Fang-fong (3%), ching-ma
(M), cho-sie (35), me-tong, kiai-souy, mou-tong, ko-ken, po-ko
(81,68), yuem-tchin, nieou-pang-tsee (35,68), kan-tsa0 (15,80),
rhubarbe (41,68) ; faire bouillir, et prendre tiède.
Poudre à mettre sur les plaques une fois piquées : Pa-{ou-sax.
26.
8504 MÉDECINE DES CHINOIS.
一 Kan-chou-cha (111,04), che-kao (75,36), houang-pé (71,36)
kan-tsao (31,68); pulvériser ; humecter.
Si l'on ne suit pas ce traitement, la maladie, après cinq ou si
jours, a une terminaison funeste. Elle arrive pendant la dentition.
Kan-ping.
Sin-kan. 一 Prodromes : urine comme de l'eau de riz, vis.
queuse; après les repas, grande chaleur; dix jours après, visg
rouge, chaleur; quelquefois sueur, quelquefois absence de sueur:
soubresauts, grincements de dents, soif; boutons noirs sur |
langue; urine rouge, douleur à l'épigastre, aux gencives; tou,
front jaune, dévoiement, petites veines bleues sur l'oreille; aime
à dormir sur le ventre; vaisseau rouge.
Remède : Fou-chin-tang.— Fou-chin (75,36), tang-kouei[4),
jin-seng (3%), kan-lsao (41), me-tong (31,68), nowg-yen-jo (31,68);
faire bouillir. |
Autre remède : Tchin-tchou-san. 一 Tchin-tchou (05,1), ka-
tsao, tchou-cha (73,36), kou-houang-lien, ling-yang-kio (111,04,
rhubarbe (154), tien-tchou-houang (31,68), sy-kio (75,36), lang-
koueï (113), kin-pao (201), soufre (05,7), hiong-houang (31,68),
fou-chin (181), me-tong (18); poudre; en prendre 14,80 dus
de l'eau.
Duréc de la maladie, quinze jours.
Dans le cas où la terminaison est fatale, les derniers symp-
tômes sont : ventre enfle toux violente, vomissements, les quatre
membres froids, dyssenterie, selles continuelles.
Remède : Fey-eul-louan (vu).
Quatre ou cinq mois après, les malades succombent. Tr
grave. Mortalité, cinq sur dix.
Kan-kan. 一 Enfant de trois, quatre, cinq et six ans. — Pro
dromes : urine comme de l'eau de riz, visqueuse ; après les repas
grande chaleur; dix jours après, vaisseau à l'index bleu, visage et
ongles bleuâtres, mucosités épaisses coulant du coin de l'œil,
douleur aux yeux, mouvement continuel de la tête, paupières
prurigineuses ; il aime à se coucher et à dormir sur le ventre; de
l'oreille coule de l'humeur qui excorie les parties qu'elle touche;
MALADIES DES ENFANTS. 405
ballonnement du ventre, ventre marqué de petites veines bleues,
amaigrissement, douleur à l'épigastre, soif, selles dures et noires.
Remède : Tchan-kou-isin-kan-lang. — Tsay-hou, tchai-tsee,
dia-kio, houang-lien, tche-cho, sang-py, tsin-py, kan-tsao, long-
dax-tsao (33,68 chacun); faire bouillir, prendre tiède. Guérison
di jours après. |
Si ce remède ne réussit pas, donner lou-houei-fey-eul-louan.
—0Vw-hou-tchong, seng-Kiun , pien-teou, chan-yo, tsay-khou (11,36),
Pag-long, lou-houei, kou-houang-lien, tchuen-houang-lien, ko-che,
<+y(31,68), tchou-cha (73,36), che-kiang, chan-tcha (35), to-ho,
Chhiun-isee, me-yo (4s); poudre; pilules grosses comme un pois,
ea prendre chaque jour trois ou quatre.
Dans le cas où ce remède est insuffisant pour arrêter le mal;
Les autres symptômes sont : toux, sueur après la toux, fièvre, très-
Srande migraine, nuages devant les yeux, vue très-faible. Trois
Qu quatre mois après, ces symptômes s'aggravent et le malade
Succombe; maladie très-grave. Mortalité, cinq sur dix. 1 arrive
souvent que l'enfant guéri reste aveugle.
Py-kan. 一 Même âge que pour kan-kan. 一 Mèmes pro-
dromes. Symptômes : vaisseau jaune à l'index; visage jaune, cha-
leur, somnolence, fatigue, douleur à l'épigastre, abdomen dur et
gonflé ; le malade désire manger de la terre, de la boue, douleur au
ventre, tête enflée, cou très-maigre; inappétence, vomissements,
wif, selles presque liquides.
Remède : Siao-kan-li-py-tang. 一 Ou-y, san-lang, ko-tchou,
bis-py, {chin-py, lou-kouei, kan-isao, che-kiun-tsee, ping-lang,
khuen-houang-lien, kou-houang-lien, me-yo, seng-kiun (如 chacun)i
fire bouillir. -
Si le remède ne réussit pas, donner fey-eul-louan. 一 Derniers
symptômes : diarrhée continuelle, inappétence, somnolence, quatre
membres froids, sueur froide à la tête ; trois ou quatre mois après,
l'esfant succombe. Maladie très-grave; sur dix, six succombent.
Fey-kan. 一 Mème âge et mêmes prodromes que pour le cas
Précédent : vaisseau blanc à l'index, toux; les cheveux ne poussent
Pas ; peau sèche, fièvre, mucosilés coulant du nez, tumeurs aux
joues avec écoulement de matières blanchâtres.
MALADIES DES ENFANTS. #07
ou rouges, ou bleues; ventre gonflé, chatouillement à la marge
de l'anus.
Remède : Tchoui-tchong-ouan (vu).
Autre : Che-kiun-lsee-san. — Che-kiun-tsee (105), kou-lien-tse
(51), pe-ou-py, han-tsaa (35,68) ; pulvériser, chaque fois 35,68.
Tsy-han. — Quatre ou. cinq ans. — Petits vers dans l'épine
, dorsale et les reins; en frappant l'épine dorsale, on entend un
bruit tout particulier. Vaisseau bleu à l'index; chaque vertèbre
est un peu enflée; chaleur, dyssenterie, soif continuelle; petits
boutons au bout des doigts avec écoulement de matières, prurit
et douleur.
Remède : Lou-kouei-ouan. — Lou-kouei, tchou-cha, hiong-tan,
khan-loui, Kou-houang-lien, tsin-lé, tchuen-houang-lien, ty-long,
ky-ou, hia-mo (31,68 chacun), che-kiang (03,03); pulvériser ;
pilules.
Si ce remède ne réussit pas, les autres symptômes sont : grande
him, amaigrissement , dyssenterie; trois ou quatre mois après,
lut le corps enflé; peu à peu inappétence.
Prendre alors chou-tchong-ouan (vu). — Ou-fey-eul-louan (vu);
l'enfant succombe souvent du quatrième au cinquième mois. Mor-
ülité, quatre sur dix.
Mao-kan. — Enfant de un, deux, trois ou quatre ans. 一 Les
cheveux ne poussent pas; toute la tête est couverte de boutons
rouge sale d'où coulent des mucosités jaunâtres ; narines sèches,
aisseau rouge à l'index; tète enflée, somnolence, il fuit la
lumiere sueur chaude.
Remède : Long-kouei-ouan. 一 Long-tan-tsao, ching-ma, tche-
fx-ling, fang-fong, tsin-té, lou-kouei, houang-lien (113,04 chacun);
poudre; pilules (quatre ou cinq).
Autre remède : Fey-eul-louan. — Durée, deux mois.
Kan-jè, — Chaleur continuclle.
Remède : Pie-kia-tsin-kao-yen. 一 Tchai-kou, pie-kia, chang-
ly-houang, kan-tsao, tche-cho, kou-houang-lien, tsin-kao, ty-ou-
Py, iche-mou, teng-sin (35,68); faire bouillir. Durée, deux ou
fois jours.
Kan-keou. — L'enfant a toujours soif; inappétence.
2 SEE DES CHISOIS
nt fs ms Due. un eu deux jours.
Am ar — Lam de mue quatre. (id ans. — Visage jaune
men » “um -niC nt Pear- Le malade aime à manger tk
得 32TP ro sérs diesrhes we jaunes.
er 7 CU0F ee — Seu-leng, sgo-ichou, ,ciset-
2 3 63]
poutre. tire Ve ve GE : caisses blanc à l'index. Durk ,
ET à num nus
Los — Exnlet © cure, cng. sis ans. — Ventre enfk
Jatmere mp teaierw. selles de fveies couleurs.
lenete esusmr-suz 10. Durée, sept ou huit jours.
Zuw-ce-srs 一 Lakaac de quatre, cinq, six, sept ans. — \iis
ax jaune 1 ruées- leur. pleurs, maigreur extrème, ving
Mer On nas. mb exe; mappéience, somnolence, soif
PR
oem 020 于-eaas- — Chekiun-tsee (251), ne-go
2e .rhmpg. vases 36',, chen-icha (363), où-tsy (111,04),
pearF -cz ln II ses-tus ‘111,04; ; poudre ; pilules; après
nuir mL TC nr &ariwe, imappetence. Prendre alors fry-
runs 11 cure. deux sur dix.
Piuem trs. — Amarnssement progressif; vaisseau jaune à
ln. cmt de vers loegs de 18 centimètres, coliques
HAT. Gas à sepesastre, soif, cephalalgie, chaleur, ballon—
aempat cz it re. lavgue blanche, jeux ternes bordés d'un cercle
de. :sasçetesre . haleine fetide, grincement des dents, sommes
azér. fa:.1at0 abondante, narines prungineuses; quelquefois
dire. cousolsons.
Reruède : Ay-chang-ouan. 一 Lou-kowei, ou-ling-tsee, ichou—
cha, mou-kiang, che-kisn-tsee, houang-lien, tchin-py, ngo-ichou -
thurn-hiong, tsin-py, tchaï-chox, lang-koueï (75,36 chacun); pulvé—
riser, pilules (33,68 chaque fois).
Autre remède : Fey-eul-louan.
Autre remède : Tchowi-tchong-ouan (vu).
Long-kan. — Enfant de un, deux, trois ans. — Vaisseau bleu
à l'index, paupières gonflées, visage bleuâtre, ventre enfe;
MALADIES DES ENFANTS. #09
diarrhée, soif; il recherche les endroits frais; chaleur, pleurs; il
ne prend pas le sein; amaigrissement progressif.
Traitement : Che-htun-1se-ouan (vu). Durée, un mois.
: In-tche.
Lenfant a de la difficulté à parler; à trois ans il ne parle pas
ecore; lui donner alors /ieou-0ey-ly-houang-ouan (vu); ajouter
meou-sy, ou-oey-tsee, ou-kia-py; faire des pilules, en donner chaque
jour 31,68.
L'enfant à trois ans ne marche pas encore; lui donner lieou-oey-
H-houang-ouan (vu); ajouter fang-kouei, nieou-sy, lou-jong
(31,68 chacun); pulvériser, prendre chaque fois 15,80.
Les cheveux sont très-lents à pousser ; donner à l'enfant {chong-
Jong-ouan. — Tang-houei, seng-ly, jou-ichong-yong, pe-cho, kou-
fa (255 chacun); pulvériser; pilules; une, deux, trois, sui-
vant l'âge.
Les dents ne paraissent pas ou leur venue cst tardive; donner
kong-houang-san. 一 Tchuen-hiong (13,36), {y-houang (75,36),
lg-kouei (75,36), chan-yo, pe-cho (75,36), tchin-hiang (15,80),
lan-tsao (15,04); pulvériser; prendre dans de l'eau 1 gramme
80 centigrammes à 2 grammes.
L'enfant en dormant cherche continuellement à saisir quelque
chose avec la main; tache bleue à la joue gauche.
Remède : Ste-sin-ouan (vu).
L'enfant a l'haleine brûlante; il aime à dormir penché en avant,
les yeux toujours portés vers le ciel ; tache rouge au milieu du
front; agitation continuelle de la tête; grincement des dents;
donner fao-tche-san. 一 Seng-ly, men-long, ichou-ye, kan-tsao
(81,68 chacun) ; faire bouillir.
L'enfant a le visage jaune , ventre enflé, pas de forces, somno-
lnce, chaleur, soif, nez rouge; donner sie-houang-san. 一 Tche-
lee, seng-ty, mou-tong, houang-kin, kan-tsao (4*) ; faire bouillir.
L'enfant tousse; fièvre, soif, oppression ; tache rouge à la joue
droite, donner sie-pe-san. — Sang-py, 多 , Kan-{sa0,
加 -My (75,36) ; faire bouillir.
#10 MÉDECINE DES CHINOIS.
L'enfant a les yeux toujours baissés, menton rouge; lui dome
ty-houang-tang (vu).
L'enfant a une grande chaleur durant cinq jours; lui donner
kan-lou-yn. — Kan-soui-che, che-kao, gu-kin, po-ho, kan-Hao
(75,36); pulvériser; chaque fois 35,68.
L'enfant a le visage très-rouge, yeux fermés ; constipation
urine jaunc; il ne prend pas le sein.
Donner sang-ly-houang-tang. 一 Sang-ty, iche-cho, ikun.
hiong, tang-kouei, hoa-lo (31,68) ; faire bouillir.
L'enfant a les joues très-rouges; grande chaleur, sueur; cru
de la main et du pied brülant.
Donner ty-kou-py-san. 一 Tche-mou, pan-hia, tchin-kos, js.
seng, ty-kou-py, Jou-Hng, kan-tsao (11,04); gingembre; fair
bouillir.
L'enfant a de l'oppression: chaleur, respiration difficile; rik
sibilant dans la gorge.
Donner pao-ming-tan (vu).
L'enfant a des chaleurs subites ; soubresauts, convulsions.
Donner chang-sy-kio-san. 一 Sy-kio, ty-ou-py, tsay-hou, 条
ken, kan-tsao (11,04); faire bouillir.
Ouen-y.
Les symptômes de cette maladie ne sont pas les mêmes pour
les enfants que pour les adultes; ils diffèrent ainsi: vaisseau à
l'index rouge; chaleur, céphalalgie, douleurs; l'enfant ne prend
pas le sein; épigastre enflé.
Donner de suite {a-yuen-yn (vu).
Si ce remède ne réussit pas, les autres symptômes sont : vomis
sement , soif, diarrhée, urine très-rouge.
Donner {ay-hy-ouan. 一 Tien-tchou-houang (33,68), nan-sis
(31,68), {sieou-ta-houang (75,36), kiang-tsan (7,36), che-hiang,
ping-pien ; pulvériser ; prendre 05,03 ou 01,08 dans un peu d'eau.
Derniers symptômes : yeux levés vers le ciel, convulsions;
doigts fléchis vers la paume de la main, corps rejeté en arrière.
Donner {at-ky-ouan (vu) ; à la deuxième e période on peut essayer
tchang-ky-tang.
MALADIES DES EAXFANTS. 41
Cette maladie est très-grave et se présente habituellement sous
la forme épidémique ; sa durée est de sept ou huit jours. Elle atteint
les enfants de un mois à sept ou huit ans. Mortalité, quatre sur dix.
Tchong-ago.
Cause : Mauvaise odeur provenant par exemple d'un animal en
Putréfaction respirée par un enfant de un mois à deux ans, ou bien
ar méphitique et humide d'une maison inhabitée depuis long-
temps et respiré par un enfant à la mamelle.
Symptômes : vaisseau à l'index bleu; l'enfant aime à se ren-
verser sur les bras de sa mère ; les quatre membres froids, mains
fermées, respiration difficile; il ne prend pas le sein.
Remède : Ping-ly-san. 一 Fa-tcho (11,104), sy-sin, tchuen-
&iong (11,80), ko-hos (05,07), hiong-kouang (05,03), che-kiang,
Po-ke (11,80); pulvériser;, mettre la poudre dans le nez de
l'enfant.
Si ce remède ne réussit pas, des mucosités coulent de la bouche;
Couvulsions, corps et visage bleu, sueur froide à la tête. Ces
symptômes sont très-graves.
Donner fan-kouei-tang. 一 Ma-houang (31,68), hing-jin (7%),
£an-ts20 (71,36); oignons; faire bouillir.
Cette maladie est très-grave. Durée, deux jours; mortalité,
Cinq sur dix.
L'enfant étant étendu sur un lit ou sur un banc la bouche
Ouverte, de petits vers venant de terre montent et pénètrent dans
La bouche : vaisseau à l'index tantôt jaune, tantôt blanc, bleu ou
rouge, céphalalgie ; peau du ventre bleue, insensible à tout.
Donner py-ly-san, fang-kouei-tang (vu), cha-tchong-ouan (vu).
Peu grave.
Tchong-ping (maladies des vers).
Les mêmes que chez les adultes.
Ly-tsy.
Cinq espèces :
l° Fong-ly. — L'enfant est àgé de un, deux, trois ou quatre ans,
il est atteint par un refroidissement au moment de la digestion.
sie MÉDECINE DES CHINOIS.
Symptômes : céphalalgic, facies rouge, vaisseau à l'index rouge
selles sanguinolentes et liquides.
Donner ya-tchin-pe-tou-san (vu), ou-ko-ye-lou-tan (vu).
Peu grave. Guérison en trois ou quatre jours.
2 Ateouly. — L'enfant a trois, quaire, cinq, six ans. Vais.
seau à l'index rouge, selles liquides et blanches, trois ou quatre
par jour et persistant ainsi pendant un ou deux ans.
Donner {y-tchong-ouan (vu).
Affection très-grave, quand elle ne cède pas à ce remède.
3° To-kang-ly. — L'enfant a trois, quatre, cinq, six ans; il es
faible de constitution et très-sujet à la dyssenterie ; selles quatre
ou cinq fois par jour liquides et composées de mucosités blan-
châtres et de sang; grands efforts au moment de la défécatin
amenant quelquefois la sortie du gros intestin de un ou dex
pouces ; après l'évacuation alvine, l'intestin rentre ; vaisseau blanc
à l'index, douleurs au bas-ventre, fesses froides, soubresauts.
Donner chéng-ma-tang. 一 Ching-ma (15,80), jén-seng (31,68),
pe-tchosu, yuen-lin, kte-chony, houang-py, kouei-chin, pe-clo
(31,68), fang-fong (11,36), kan-tsao (15,80), ow-mey (110;
faire bouillir.
Huit ou dix jours après, le malade entre en voic de guérison et
recouvre la santé du quinzième au vingtième jour. Si la maladie
doit avoir une terminaison fatale, l'enfant succombe du trentième
au quarantième jour. Mortalité, un sur dix.
4° Aïn-heou-ly. — Enfant de deux, trois, quatre ans, etc. Esto-
mac très-faible, inappétence, selles liquides et composées de mu-
cosités blanches et de sang ; vaisseau à l'index jaune.
Remède : Jin-seng-pe-tou-san (vu).
Durée de la maladie, dix à quinze jours; affection très-grave.
Mortalité, sept sur dix.
5° Hao-sy-ly. — Enfant de sept ou huit ans. Vaisseau à l'indet
jaune noir; genou enflé et noir; selles liquides composées de mu-
cosités blanches et de sang; faiblesse dans les reins.
Donner {y-houang-tang. 一 Chou-ty, chan-yo, chan-yn (31,68),
Jfou-ling (4), tcho-sie (41), ou-0ey, nieou-sy, Fos, kan-Isao
(31,68); faire bouillir.
MALADIES DES ENFANTS. 313
Maladie peu grave; un sur dix succombe.
Ilarrive quelquefois que dans la convalescence les cuisses et les
jambes, pendant trois ou quatre mois, deviennent très-grêles; ne
pes s'en préoccuper.
Fièvre (nio-ky).
Cinq espèces :
| Fong-nio. — L'enfant a trois, quatre, cinq, six ans, etc.
Eslomac très-faible; sueur, céphalalgie, soif, les quatre membres
froids; vaisseau à l'index très-rouge, face jaune ou bleue, fièvre,
fisons et ensuite sueur.
Cetle affection n'est pas grave et cède après cinq ou six jours
pr l'emploi des remèdes suivants :
Kouei-iche-pe-ichou-tang. 一 Kouei-iche, tsin-py, tchin-py
(31,68), £chuen-hiong (15,80), po-tche (1,80), fou-ling, pan-hia,
Re-ichou, sou-tsee, kie-kang, ping-lang (31,68); faire bouillir.
Autre : Siao-tchai-kou-tang (vu); ajouter ping-lang, tchang-chan,
w-mey (31,68 chacun), faire bouillir.
2 Kan-nio. — L'enfant a deux, trois, quatre ans. Refroidisse-
ment au moment de la digestion; fièvre, pas de sueur; il craint le
froid: les quatre membres froids, tristesse; vaisseau à l'index
banc, ensuite fièvre avec chaleur.
Remède : Vang-ouei-tang. — Ping-lang, houei-sin, (31,68), tsao-
b(49, kan-kiang, jou-kouei (15,80), fou-ling, pe-tchou (3,68),
ka-tsao (15,80) ; faire bouillir.
Peu grave. Durée, cinq ou six jours.
3 Chou-nio (insolation). 一 Enfant de deux, trois et quatre
à : vaisseau à l'index rouge, céphalalgie, vomissements, inappé-
lence, soif, insomnie. À cinq ou six ans, fièvre chaude, urine rouge.
Donner ping-ouei-sang. 一 Tsang=tchou, fou-ling, tchang-chan
(31,68), ho-po, tchin-py, kan-tsao (11,80) ; faire bouillir.
Autre : Chin-lin, pe-tchou-san (vu).
Durée, cinq ou six jours; peu grave.
4 Che-nio. — Enfant d'un, deux, trois et quatre ans : re-
froidissement par cause d'humidité, vaisseau à l'index jaune,
douleurs générales, lassitude, malaise, soif, fièvre.
ETES MÉDECINE DES CHINOIS.
Remède : Tchar-kow-pe-kou-tang.—Tsay-hou, che-kao (31,E- m6),
êche-mou (11,80), tchang-san (33), pinglang, houang-kin (31, S8),
pan-khia (21), kan-tsao (13,50); faire bouillir.
Autre : Pou-tchong-y-ky-lang (vu).
Durée, six ou sept jours.
5° Tche-mo (fièvre à la suite d'une indigestion). — Vaisseasss u à
l'index jaune; inappétence, malaise ; mal à l'estomac, vomis==se-
ments, douleurs abdominales, céphalalgie.
Remède : Sse-cheou-yen. — Jin-seng, fou-ling, houang- pl;
sang-hiang (31,68), pan-kia, pe-tchou (41), ta-isao (11),. ot-
mey, kan-tsao (11,60); faire bouillir.
Huit ou neuf jours de durée; peu grave.
6° He-nto. — L'enfant mange, ayant un accès de fièvre; Les
aliments ne sont pas digérés, et pendant un ou deux mois 二
éprouve une douleur dans une partie du ventre; inappétenææ ‘*:
amaigrissement progressif, vaisseau à l'index jaune, visage jaur-*""
quelquefois la fièvre cesse après’ huit ou dix jours; mais 6
symptômes précédents persistent. Vomissement de mucosit==#"
pieds et mains enflés. |
Donner ewl-tchin-tang. 一 Pan-hia, fou-ling, kan-tsao (31,6% 8)
tchin-py, ping-lang (i%,36), sao-ko (41); faire bouillir.
Autre : Fe-lou-lan (vu).
Autre : Hong-ouan-{see, san-lang, ngo-tchou (7,36), tsin-p. =)
tchin-py, he-tchou (111,04), pa-teou (31,68); pulvériser ; pilule. =":
une chaque jour.
. - e ll
Cette maladie est très-grave si on ne la soumet pas au traite 一
[=
=
ment ci-dessus; en trois ou quatre mois le malade peut suæ
comber. Si la maladie est prise à temps, il est rare que la que“
rison n'ait pas lieu après quatre ou cinq jours de traitement.
Tchou-hiue-tchang.
Cinq espèces.
1° Tou-hiuc. — Enfant de trois, quatre et cinq ans : Toux ”
crachement de sang, céphalalgie , face pâle, urine blanche, res—
piration diflicilc, vaisseau à l'index rougeitre.
Remède : Tsin-ouen-tang.— He-tche-yn, tan-py (45), seng-47
MALADIES DES ENFANTS. 4415
(75,36), ang-houei (35,68), tchuen-lien (15,80); faire bouillir.
Peu grave. Durée, trois ou quatre jours.
> Py-hiuë. 一 Saignement de nez : vaisseau à l'index rouge,
chaleur aux poumons.
Kia-ouei-sse-kiun-tsee-lang. — Jin-seng (19,80), pe-tchou, fou-
Hng, kie-kang, chan-tche (33,68), me-tong, houang-kin (4%), kan-
tsao (31); faire bouillir.
Peu grave. Durée, un ou deux jours.
3° Ta-pien-hia-hiuë. — Enfant de cinq, six, sept ans : selles
mélangées de sang; le lendemain, selles ordinaires ; puis selles
mélangées de sang, alternativement; légère douleur au ventre;
anus froid, face jaune , vaisseau à l'index jaune, yeux fatigués.
Remède : Tsin-ouat-tang (vu).
Si ce remède ne réussit pas, prendre pou-tchong-y-ky-tang
(vu) dix jours de suite.
Durée, dix jours, au maximum. Peu grave.
4* Siao-pien-hia-hiué. — L'enfant a cinq, six, sept ans : il
urine du sang; corps chaud, soif, fièvre ; face bleuâtre, vaisseau
à l'index très-rouge; lassitude, somnolence, éblouissements.
Stao-ky-yen. 一 Pou-houang (33,68), mou-tong (35,68), hoa-
cle (014), seng-ly (3%), ou-mey (2%), kan-1sao (31) ; faire bouillir.
Peu grave. Durée, trois ou quatre jours.
5° Ko-seou-tou-hiué. — Enfant de quatre, cinq et six ans :
Vaissedu à l'index blanc-jaunûtre ; l'enfant a couru, il a chaud et
Mange dans ce moment; les aliments lui font mal ; toux, vomis-
erment de sang, céphalalgie, douleurs à l'épigastre, malaise, soif,
‘haleur. |
Donner houang-lien-lou-lang (vu), ou tsie-yn, kiang-ko-tang.
— Seng-ty, tang-houei, pe-cho, iche-mou (33,68), lien-jou (41),
me-tong (31,68), houang-lien, koua-fen, kan-tsao (13,80); faire
‘œuillir. 。
Peu grave, sept ou huit jours.
Tchong-mouan.
Trois espèces.
1° Chang-mien-ichong. — Enfant de six ou sept ans: re-
有 48 MÉDECINE DES CHINOIS.
L'enfant en mange trop, son estomac s'affaiblit, la sécrétion de
la bile augmente ct le visage devient jaune; chaleur, soif, in-
somnie, faim continuelle, urine brûlante, douleur au moment de
l'émission de l'urine, constipation, yeux très-jaunes, vaisseamm 1 à
l'index rouge. :
Traitement : Ou-ling-jin-seng-san. — Tchou-ling, tcho——sit
(33,68), jou-hou-ei (13,80), yen-tchin, tche-tsee (45), rhubamer-be
(5t); faire bouillir.
Autre remède : Ve-lou-tan (vu). 一
Grave. Durée, quinze jours. Mortalité, trois sur dix.
2° Pen-ouang. 一 Estomac fatigué par une maladie de lon U€
duréc, telle que dyssenterie, diarrhée, sécrétion abondante de
bile qui se mêle un peu au sang; visage jaune, veux très-jaun==S:
corps jaune, vaisseau à l'index rouge ; l'enfant recherche les etdro= its
sombres, ne désire pas parler, se plaint de lassitude, a laparolefæ=— t#-
guée , craint le froid; diarrhée, urine comme de l'eau de riz v ÆS-
queuse , vomissements.
Ou-kiun-san. -一 Jin-seng (35,68), pe-tchou (75,36), fou-k #39
(73,36), pe-kiang, kan-tsao (35,68); faire bouillir.
Autre remède : Fey-eul-louan (vu).
Grave. Durée, vingt jours. Mortalité, deux sur dix.
Fou-tong.
Quatre espèces.
1° Lang-tong. — Enfant de un, deux ou trois ans : vent--- re
froid et douloureux, vaisseau à l'index rouge, visage ou blanc ee 一?
bleu; froid; ongles bleus, crachats froids; bien cnveloppé et pr ë*
de sa mère, il ne souffre pas; dès qu'il est soumis à l'action si
l'air, il crie diarrhée.
Remède : Chao-py-san. 一 Pao-kiang, ho-po, cha-jin, chin-kie"? :
me-yang, tchin-py, kan-tsao (35,68), tsao-ho (15,80), leang-kiar= "75
(15,80); pulvériser; chaque fois 15,80 ou 2 grammes dans us"
peu d'eau.
Autre remède : Ly-tchong-tang (vu).
Peu grave. Durée, un ou deux jours. L’acuponcture est efic=æ=
cement employée.
MALADIES DES ENFANTS. 17
b-hiang, fou-ling (3%,68), to-ho, mou-hiang, kan-tsao, jou-koueï,
Pu-isee (15,80) ; faire bouillir.
Autre remède : Fou-tsee-ly-tchong-tang (vu).
Peu grave. Durée, quatre ou cinq jours.
> Che-tchang. — Épigastre enflé et douloureux; chaleur, soif,
somnnlence ; le malade ne parle pas ; triste; respiration difficile,
Jeux fermés, vaisseau à l'index très-rouge.
Remède : Fe-lou-tan (vu). S'il ne suffit pas, san-sien-lan. —
Mou-hiang (71,36), ou-ling-tche (111,04), pa-teou (35,68); pul-
vériser; une pilule.
Ce remède provoquera des selles abondantes suivies de la gué-
rison. Durée, trois ou quatre jours; peu grave.
3° Je-tchang. — Refroidissement subit après une course,
Ou bien causé par l'imprudence de la mère, qui, après une longue
Promenade, dépose l'enfant dans un endroit froid et humide;
Vaisseau à l'index rouge, épigastre enflé ct douloureux, constipation,
urine peu abondante et rouge, chaleur, visage rouge, fatigue,
insomnie, yeux fixes, les quatre membres froids.
Remède : Fe-lou-tan (vu), et après, y-hong-san. 一 Aou-
kiang, pe-lchou-fou-ling, kan-tsao (35,68), ling-iche, tchin-py
(43), jin-seng (31); faire bouillir.
Peu grave. Durée, deux ou trois jours.
4 Kan-tchang. — Enfant de constitution débile; mange des
aliments froids ct ensuite se livre au sommeil ; soif, face bleue,
lèvres bleues, qnatre membres froids, oppression , un peu de dé-
VoOiement, urine peu abondante, épigastre enflé ct douloureux,
Vaisscau à l'index rougeàtre.
Remède : Ta-{y-ouan. 一 Kou-tsio (31,68), tchuen-sie (#1) ;
Pulvériser ; pilules grosses comme un pois ; une chaque fois.
Autre remède : F-kong-san (vu).
Peu grave. Durée, dix ou douze jours.
Houang-{an.
Deux espèces.
_ À Fang-ouang. 一 Cette maladie est très-commune aux mois
&oût et de septembre, à l'époque des melons, concombres, etc.
27
420 MÉDECINE DES CHINOIS.
langue un peu blanche et humide; quelquefois, mais
rarement, des vomissements; soif très-variable, ventre
résonnant comme un tambour au moindre choc du
quatre membres sans force; quelquefois somnolence, 小
insomnie ; appétit variable, cheveux secs, émaciation p
les extrémités très-maiqres. Sur dix malades, deux ou
les gencives ulcérées; quelquefois éblouissements ou bies
ment de nez; toux, oppression, sueur, la plupart du tem
Les symptômes sont très-variables; vaisseau à l'index
Cette affection a une marche généralement lente;
moyenne est de trois mois. Après un mois, les tumeurs
tent en méme temps que tous les symptômes précédents.
Traitement : Siao-py-vuan. 一 Jin-seng, pe-tchon , h
qun-lin, tsin-py, ho-po (73,36), tche-che, cha-jin, seng-kt
kin, me-yo, pie-kiu (111,04), pan-hia (43), san-lang,
jou-houei, he-kiang, ya-lien (35,68); pulvériser; faire pil
prendre une ou deux.
Autre remède : Trhe-che-yay-py-ouan. 一 Tas-tche-che
tsin-py, mou-hiang, pa-leou (X13,0%), rhubarbe (151), #
jou-kouei (115,04); poudre; pilules, une ou deux ; pre
lement chaque jour fey-eul-louan.
Cette maladie est assez grave. Mortalité, deux sur dix.
CHAPITRE VI.
DE L'ACUPONCTURE (rcuix-KIEOU).
Il existe deux grands principes sur lesquels repose la théorie
médicale chinoise. Ces principes sont ainsi formulés : 1° le meca-
nisme du corps humain est tout hydraulique , c'est-à-dire que la
libre circulation du sang, des humeurs et des esprits vitaux, et
l'équilibre respectif qui modifie leur mouvement ct leur action
réciproque, étant tout à la fois le poids et les roues du corps
humain , la santé ne subsiste que par cette circulation et cet équi-
libre, ou ne se rétablit que par leur rétablissement; 2° l'air qui
entre sans cesse dans le sang et les humeurs par les poumons
étant comme le balancier qui tempère et entretient leur fluidité,
celle-ci ne peut se rétablir ou subsister que par lui; d'où naît
cette conséquence : que la circulation des liquides dans le corps
bumain ayant à vaincre les deux grands obstacles de la pesanteur et
lu frottement, que cette circulation pouvant en outre être gènée
ar l'influence des causes extérieures, tout ce qui tend à diminuer
" à corriger ces obstacles peut aider à rétablir cette circulation
0rsqu'elle est altérée. De là l'utilité de l'acuponcture, qui, au
OYen de la pénétration des aiguilles, augmente l'activité ct le
‘Ssort de l'air nécessaire à la fluidité des liquides, et aide les
minneurs et le sang à vaincre les engorgements qui génent la cir-
alation et engendrent la douleur.
Pour pratiquer l'opération de l'acuponcture, on se sert d'ai-
jaïlles fabriquées avec des métaux très-flexibles, très-durs, très-
ductiles, et autant que possible inoxydables; l'or ct l'argent
doivent être employés de préférence. On fabrique également d'assez
bons instruments avec l'acier bien trempé, recuit ct parfaitement
pol.
Fig. 6.
MÉDECINE DES CHINOIS.
On distingue neuf espèces d'aiguilles :
La première , appelée 4san-tchin (fig. 1), a la
tête plus grosse que le corps de l'aiguille et ronde:
la pointe, de forme triangulaire, est large à la
base de 0,01 ; la longueur totale de 0",05. Elle
sert à ouvrir la peau dans certaines maladies où
”la chaleur domine.
La deuxième, appelée ymen-chin (aiguille
ronde) (fig. 2), a une forme ovoïde; sa longueur
est de 0*,05. Elle sert à séparer les chairs.
La troisième, nommée che-tchin (Gg. 3), res-
semble à la paille du millet; sa longueur est de
0,11; la tête cannelée en spirale facilite la ma-
nœuvre dans l'opération et empèche une trop
grande pénétration dans le tissu des organes;
… l'extrémité est extrêmement fine ct acérée. Celle
aiguille sert à piquer les vaisseaux dans lesquels
l'air est raréfié, par suite d'épuisement, d'opprès-
sion, etc.
La quatrième, nommée fong-tche (fig. 4), est
longue de 0",05; la moitié de son corps est ki-
déc et présente trois cavités, comme une épée
triangulaire. On s'en sert pour saigner dans les
maladies graves.
La cinquième, appelée py-tchin (fig. 5), a une
forme toute particulière ; son extrémité ressemble
à une épée à deux tranchants; sa largeur est de
0,02, et sa longueur de 0=,13. On sen sert
pour ouvrir les abcès.
La sixième, appelée yuen-tchin (fig. 6),
longue de 0",05, a le corps très-fin ct lextrimit
très-acérée. On s'en sert pour guérir les douleu's
produites par une inflammation. La tête est canne
léc en spirale.
La septième, nommée hao-tchin, diffère de 上
.r. Précédente par sa longueur, qui est de 0,18.
DE L'ACUPONCTURE. 423
On s'en sert dans les maladies causées par un refroidissement
d'une partie da corps. (V. fig. 6.)
La huitième, appelée {chang-tchin ou longue aiguille, a 0,22
de longueur, la pointe très-acérée, et le corps proportionné à la
longueur. On s'en sert lorsque le mal a pénétré profondément. La
tête est cannelée en spirale. (V. fig. 6.)
La neuvième, nommée ho-tchin (fig. 7), est longue de 0",12,
le corps rond et proportionné à la longueur. On s'en sert dans les
maladies provenant d'empoisonnements miasmaliques ou produites
par l'infltration d'un virus dans les organes.
Tout médecin qui veut pratiquer l'acuponcture doit préalable-
ment étudier avec le plus grand soin la place d'élection pour les
diqôres dans chaque affection; il doit connaître la profondeur à
aquelle il doit, dans chaque cas, enfoncer les aiguilles au-dessous
je la peau, pour atteindre le siège du principe morbifique et lui
lonner une issue convenable; et enfin il doit savoir combien de
lemps il est nécessaire de laisser les aiguilles en place, afin d'ob-
enir le meilleur résultat thérapeutique.
Pour faire l'opération, on tend le plus possible la portion de
eau que l'on veut perforer. Ceci étant fait, on saisit l'aiguille
tre le pouce, l'index et le médius de la main droite, l'index
ippuyant sur la tête de l'aiguille. On avertit le malade de tousser,
# aussitôt, posant la pointe de l'aiguille sur le lieu d'élection, on
‘insinue insensiblement, au moyen de mouvements de rotation, à
a profondeur qu'on désire atteindre. Lorsque le pouls sera élevé,
on fera pénétrer l'aiguille en l'inclinant légèrement à gauche; si
le pouls est faible, l'inclinaison sera donnée à droite; s'il y a
douleur, l'aiguille devra être enfoncée verticalement. Dans le pre-
nier cas, le mouveurent de rotation aura lieu de gauche à droite;
jans le deuxième cas, de droite à gauche. *
Si la profondeur à laquelle on veut atteindre est grande, on
levra faire pénétrer l'aiguille peu à peu, au moyen de plusieurs
nouvements de rotation. Supposons, par exemple, qu'il soit
técessaire d'enfoncer l'aiguille à une profondeur de 1 {sun ou
3,03 : le malade ayant toussé, on enfoncera l'aiguille de 0",01,
un répétera ensuite deux fois cette même opération.
524 MÉDECINE DES CHINOIS.
Le temps pendant lequel on doit laisser l'aiguille dans les chairs
est déterminé pour chaque lieu d'élection, mais en général la
durée de l'application doit être en rapport avec le soulagement du
malade et son état de faiblesse. L'aiguille étant dans les chairs,
il faut avoir bien soin de frapper légèrement la tète trois fois
avec l'extrémité de l'ongle du médius, comme si on donnait une
chiquenaude ; les médecins chinois disent que cela active la cir-
culation de l'air. On devra de même, pour activer la circul:-
tion du sang, gratter avec l'ongle les spirales de la tête de [ar
quille, et répétcr cette opération trois fois en remontant.
L'aiguille étant retirée, on cautérisera la place d'élection avet
des feuilles d'armoise. On prendra unc feuille d'armoise, que l'on
roulera en spirale, de manière à en former un petit cône; on
placera ensuite une sapèque ou un corps plat en métal et perté
d'un petit trou sur le lieu d'élection; on posera le petit cône dar-
moise sur le trou de la pièce de monnaie, et on mettra le feu à
son extrémité; on retirera l'armoise dès que la peau sera très-
échauffée. Cette opération se répétera suivant le nombre prestrit
pour chaque affection. Dans les cas graves, lorsqu'il y aura lu-
roncles, anthrax ou abcès, on remplacera la pièce de métal pr
des rondelles d'ail, que l'on perccra de plusieurs trous, et sur
lesquelles on mettra la feuille d'armoise. Quelquefois il n'est pas
nécessaire, ou même il y aurait danger à se servir des aiguilles;
on a recours alors à la cautcrisation.
Nora. Chaque place d'élection est fixée par sa distance à une partie du
corps très-apparente et mesurée sur une droite horizontale ou verticale, où
bien par sa distance à deux points du corps connus, mesurée sur deux lignes
droites partant de chacun de ces points. L'unité de longucur dont on se sert
pour mesurer les distances d'un lieu d'élection aux différentes parties de la
tête et au cou est représentée par la ligne de séparation des deux coins de
chaque œil. L'unité de longueur qui sert à mesurer les distances d'un lieu
d'élection aux parties du corps comprises entre le cou ct les cuisses est repré-
sentéc par jc huitiéme de l'horizontale menée entre les deux mamelons des
scins. L'unité de longueur qui sert à mesurer la distance d'un licu d'élec-
tion aux cuisses, aux bras, aux pieds et aux mains, est représentée par la
n ligne droite menée entre les extrémités des deux articulations
du médius gauche chez l'homme et du médius droit chez le
femme, le médius étant courbé. Chacune de ces unités de
N longueur se nomme tsun, que l'on évitera de confondre avec
l'unité de longueur égale à 0",031%. Chaque fsun est partagé en 10 fes.
DE L’ACUPONCTURE. 425
DESCRIPTION DES DIFFÉRENTS POINTS D'ÉLECTION EN USAGE DANS L'ACU-
PONCTURE, ET NOMS DES MALADIES DONT LA GUÉRISON EST LIÉE A
CHACUN DE CES POINTS.
Fey-king ou cheou-tai-yn (vaisseau du poumon).
Il trous : 1° Tchong-fou ; 2 yun-men ; 3° lien-fou ; 4° kia-pe ;
Se fhi-tso; 6。 kong-ichou ; 1° lie-kue ; 8° king-kin ; 9° taï-yuen ;
LO° yu-tsy ; 11° chao-chang.
1. 一 1° Tchong-fou. — Prendre sur une ligne partant du milieu
de l'extrémité supérieure du sternum et descendant verticalement
Par le milieu de la poitrine une longueur de 1 tsun 6 fen ; à partir
de ce point , élever une perpendiculaire sur la ligne verticale tracée
Précédemment, prendre 6 {sun sur cette ligne et on aura thong-
Jos, entre la troisième et la quatrième côte. Pénétration de Tai-
Suille, 18 millimètres; durée de l'opération, c'est-à-dire temps
Pendant lequel l'aiguille doit être laissée dans les chairs, cinq res-
Pirations (inspiration et expiration). Usage : premier cas, poumon
atteint par un refroidissement, tuméfaction du ventre, lassitude,
aliments non digérés, respiration difficile, douleur au dos et aux
épaules, envies de vomir, toux, flatuosités, éructations; deuxième
Cas: plénitude, fièvre, chaleur, envies de vomir, toux, mucosités
Coulant par le nez, sueur, épiderme douloureux, visage enflé,
Oppression; troisième cas: commencement de poumon gâté, toux,
Crachats d'une odeur fétide, sang coulant par les narines; nombre
de cautérisations avec les feuilles d'armoise, cinq.
2. — 2° Vun-men. — À 1 isun G fen au-dessus de {chong-fou,
sur une ligne élevée perpendiculairement à la ligne à l'extrémité
de laquelle se trouve {chong-fou et à la jonction d'une ligne partant
de l'extrémité du sternum (au-dessous du cou, dépression) et per-
Pendiculaire à la ligne médiane du corps; pénétration de l'aiguille,
21 millimètres suivant Chou, 9 millimètres suivant les autres acu-
Poncteurs. Durée de l'opération, six respirations au plus. Usage :
même cas que {chong-fou, plus : refroidissement général, chaleur,
bux, respiration difficile, éructalions, anxiété, tristesse et colère
126 MÉDECINE DES CHINOIS.
continuelles, douleur au dos et au côté, constriction du gosier,
douleur à l'épaule et aux articulations, tumeur dans la gorge.
Cautérisations, cinq.
3. — 3° Tien-fou. — Étendre les bras horizontalement, ouvrir
la main de manière que le dos soit en dehors (le pouce en dessus),
porter le nez sur le bras en inclinant un peu la tête, fren-jou sera
le point où le nez touchera le bras (à 3 {sun de l'aisselle); Pene-
tration de l'aiguille, 12 millimètres. Durée de l'opération, sept
respirations ; pas de cautérisation. Usage : affection sans prodro-
mes, écoulement de sang par le nez et par la bouche, perte de
connaissance, pleurs ; deuxième cas: respiration diffcile , fièvre,
éblouissements, mouvements continuels des paupières, tumeur
dans la gorge, suppression de l'ouie; troisième cas: douleur mm
bras et à l'aisselle.
À. 一 4° Aiïa-pe. 一 Courber le bras, la main placée horizonts-
lement sur la ligne médiane de la poitrine, mener à partir de ler
trémité de la ligne formée par cette inflexion, la ligne traversantie
milieu du bras et finissant à l'os du milieu du coude, une autre ligne
remontant par le milieu du bras, et prendre sur cette ligne 5 #1
à partir du premier point, ou bien joindre {ien-fou à l'os du milieu
du coude (le bras étant placé horizontalement, comme nous 1a-
vons fait pour tien-fou) au moyen d'une ligne droite et prendre
5 tsun en remontant à partir de l'os. Pénétration de l'aiguille,
9 millimètres; cautérisations, cinq. Usage : douleur à l'estoma,
respiration diflicile, soif, peau sèche, vomissements , tristesse.
5. — 5° Tchi-iso. 一 Courber le bras comme précédemment:
à l'extrémité de la ligne formée par cette inflexion du côté du coude
se trouve un point nommé #in-che : prolonger la ligne et prendre
1 tsun à partir de Æin-tche, on aura tchi-tso entre deux nerfs quil
est facile de sentir à la pression. Pénétration de l'aiguille, 9 mil
mètres; durée de l'opération, trois respirations; cautérisations, cind-
Usage : douleur à l'épaule et au bras, sueur abondante, délire
(tchong-fong), envies fréquentes d'uriner, urine épaisse, élernu
ments, pleurs, fièvre, paralysie du pied ou des mains, douleur 81
bras et dans les articulations, mal à la gorge, envie de vomi
bouche sèche, toux, crachats filants, les quatre membres et le
DE L'ACUPONCTURE. 27
ventre enflés, douleur à l'estomac , froid dans le dos, respiration
difficile, anxiété, douleur aux reins; la plupart de ces symptômes
wppartiennent à la maladie appelée man-kin-fong et commune chez
les enfants. L'acuponcture est préférable aux remèdes dans ce cas.
6.— 6° Æong-tchou. 一 Étendre le bras horizontalement, comme
ti-dessus, mener une ligne le long du bras, partie médiane, partie
supérieure et aboutissant à la naissance du poignet au-dessous du
Pouce, et prendre à partir de ce point sur la ligne au-dessous du
pouce 7 sun, on aura kong-tchou. Pénétration de l'aiguille, 9 mil-
Timètres; cautérisations, cinq. Usage : absence de sueur, douleurs
dans les articulations, au coude et au bras, difficulté à mouvoir
les membres, les mains et les doigts, vomissement de sang, perte
de la parole, douleur à la gorge, céphalalgie. -
7. — 7° Lie-kue. — Prendre sur la même ligne que pour Aong-
tchou, À isun 5 fen à partir de la naissance du poignet au-dessous
‘du pouce, l'on aura lie-hue. Pénétration de l'aiguille, 15 millimètres ;
durée de l'opération, cinq respirations ; caulérisations, sept. Usage :
paralysie d'un côté, bouche et face déviées, mains et bras sans
force, refroidissement général , chaleur dans la paume de la main,
dents serrées, fièvre, vomissement, rhume , toux, crachement de
sang, rire nerveux, agitation continuelle des lèvres, hydropisie ,
sueur continuelle, urine sanguinolente, émission involontaire de
semence, verge douloureuse, urine brûlante, tristesse, les quatre
membres enflés, douleur à l'épaule , froid dans la poitrine et le
dos, respiration difficile, amaurose; si le malade est robuste, dans
le même cas, sueur à la poitrine et au dos, membres enflés, res-
piration difficile, il ne peut ouvrir la bouche, douleur à l'avant-
bras près du point d'élection.
8. — 8° Aing-hin. 一 À 1 {sun au-dessous de lie-kue, sur la
même ligne prolongée à l'endroit où l'on tite le pouls avec l'annu-
Jaire. Pénétration de l'aiguille, 6 millimètres ; durée de l'opération,
trois respirations ; pas de cautérisation. Fièvre, plénitude, douleur
À la gorge, chaleur dans le creux de la main, toux, oppression,
essoufflement , absence de sueur, paralysic des pieds et des mains,
douleur à l'estomac, vomissements, insomnie, toux, salivation ,
poitrine comme paralysée.
428 MÉDECINE DES CHINOIS.
9.— 9° Taïi-yuen, appelé aussi tai-kuen. — À la jonction du bras
et de la main ou entre les deux muscles qui se trouvent en cel
endroit. Pénétration de l'aiguille, G millimètres; durée de l'opé-
ration, trois respirations; cautérisations, trois. Usage : paralgsie
de la poitrine, douleur à l'estomac, respiration pénible, vomisse-
ments continuels, soupirs, toux, insomnie, douleur dans les bras,
épaule enflée, blanc de l'œil marqué de taches blanches, jeu
très-rouges et douloureux, fièvre, chaleur dans la paume de
la main, douleur au dos de la main, main sans force, douleur
continuellc entre les deux épaules, odontalgie, oppression, essouf-
flement, vomissement de sang, douleur à l’arrière-bras, frissons,
douleur à l'estomac, bouche sèche, urine changeant de couleur
après un certain temps de repos, langue enflée, ne pouvant étre
tirée, insomnic, toux continuelle, crachement de sang.
10. 一 10° Fu-tsy. — À 1 tsun 5 fen, à partir du trou prété
dent, sur une ligne aboutissant au coin de l'ongle du pouce en de-
dans (côté du corps). Pénétration de l'aiguille, G millimètres;
durée de l'opération, deux respirations; point de cautérisation.
Usage ; ivresse (ngo-fong), chaud et froid, langue jaune, resp-
ration très-courte, corps brülant, céphalalgie, toux, crachements,
absence de sueur, toux et douleurs au bas des reins, vomissement
de sang, perte de la parole à la suite d'un coup d'air, les qualre
membres sans force, douleur continuelle à la poitrine et au dos,
éblouissement , douleurs abdominales, aliments non digérés,
languc rétractée, doigts enflés, gosier sec, douleur à l'anus, absentt
de sueur à la suite d’un refroidissement, urine sanguinolente, mil
à l'estomac, douleur sourde, lou-fong (maladie des seins), frajeur
continuelles, rires nerveux, douleur au bras, le malade ne pet
remuer le coude.
11.—11°Chao-chang. — À 4millimètres et demi du coin del'ongle
du pouce, sur la mème ligne que le précédent (toujours tirer u
peu de sang) ; on l'appelle aussi /sin-mou. Pénétration de l'aiguille
à trois cavités (n° #), 3 millimètres; cautérisations, trois. Usage”
inflammation et douleur à la gorge, salivation continuelle, oppr#
sion, douleur à l'estomac, sueur froide, toux, fièvre, frissons» ,
ventre gonflé et douloureux, langue pendante, digestion : dB,
DE L'ACUPONCTURE. e 429
langue rétractée, ballonnement du ventre après les repas, douleur
dans les articulations des doigts, chaleur dans le ereux de la main,
respiration difficile, tumeur dans la gorge ou des deux côtés de
a gorge, gorge enfléc.
Cete maladie est commune chez les petits enfants : croup, spasmes
de ha glotte; piquer ce point de suite et en extraire un peu de sang.
1 - Chou dit que dans ce cas la durée de l'opération doit être d'une
- respiration et que l'on devra cautériser trois fois les points nommés
amiug-lang et hia-y.
Cheou-yang-ming (vaisseau du gros intestin).
A2. — 1° Chang-yang. — À l'extrémité de l'index , à 3 milli-
mètres du coin de l'ongle en dedans (la main posée à plat, le dos
æn dessus) ou à 3 millimètres, sur la ligne de l'ongle prolongée.
Pénétration de l'aiguille, 3 millimètres ; durée de l'opération, une
respiration. Usage : plénitude, douleur à la poitrine, essoufile-
ment, oppression, douleur dans les membres, bourdonnements
d'oreilles, fièvre, bouche sèche, épaule enflée, joues et mächoires
enflées, gorge enflée, odontalgie, frissons, toux, douleur au dos,
éblouissements, vertiges; dans ce dernier cas, {rois cautérisa-
ions ; douleur à l'index.
13. —2° Zul-kien, appelé aussi kien-hou. — À 8 fen au-dessus
du condyle de la phalange en dedans de la séparation des deux os
de la jonction de l'index à la main. Pénétration de l'aiguille,
9 millimètres; durée de l'opération, six respirations ; cautérisa-
tions, trois. Usage : douleur à la gorge, qui est comme paralysée;
cou enflé, douleur au dos, frissons, constriction des narines,
écoulement de sang, par le nez, rire nerveux, odontalgie, langue
rétractée, yeux jaunes, langue sale, bouche sèche, digestion diffi-
cile, mal à l'estomac , douleur à l'index, douleur au cou.
14. — 3° San-hien. — À 8 fen du précédent, le long du doigt
sur la même ligne que les deux précédents. Pénétration de l'ai-
guille, 9 millimètres; durée, trois respirations ; cautérisations,
froïs. Usage : paralysie de la gorge, mächoire douloureuse ,
tence, plénitude, gastralgie, fièvre, les quatre membres
» lèvres brûlantes, bouche sèche, manque de res-
. 430 . MÉDECINE DES CHINOIS.
piration, douleur au coin de l'œil, paupières douloureuses, odont-
algie, langue pendante, bruit dans le ventre, rire nerveux, saliva-
tion, douleur au cou, angine, règles arrêtées, mal à la gorge.
15. 一 #° Ko-kou. — Rapprocher le pouce de l'index, ko-
kou se trouvera à l'extrémité de la ligne formée par cette jonc-
tion. Pénétration de l'aiguille, 9 millimètres ; cautérisations, trois.
Douleur à la gorge, ulcère dans la gorge, bouche déviée, hydro-
pisie, les quatre membres cuflés, odontalgie, douleur entre le
pouce et l'index, saignement de nez, odorat perdu, abcès dans
l'oreille, ophthalmie, yeux rouges, éblouissements, vomissements
(enfants), céphalalgie, visage enflé et douleur au cou; cou enlli,
angine, tumeur au cou, à droite ou à gauche; plénitude, halene
courte, douleur à l'estomac, abdomen gonflé, bruit dans le ventre,
langue rétractée, douleur aux reins, paralysie du bras, bras enll
et rouge, bouche fermée à la suite d’un coup d'air; paralysit
d'un côte, clous ou furoncles, boutons à la tête.
16. 一 5° Fang-sy. — À côté de ing-kin, mais de l'autre
côté du muscle, côté opposé au corps. Pénétration, 6 millimètres;
caatérisations, trois. Céphalalgie, douleur à la gorge, plénitude,
douleur au dos de la main, paralysie d'un côté.
17. — G° Pien-ly. 一 Mener à partir du milieu de l'attache
de la main au poignet (le pouce étant dressé et le petit doigt à
plat), au bas du pouce, une ligne qui remonte le long du milieu
de ja partie supérieure du bras, et prendre sur cette ligne 3 pun,
on aura pten-ly. Pénétration, 6 millimètres; cautérisations,
trois. Poignet, main sans force ct douloureuse; fièvre, douleur à
la gorge, boutons sur le corps.
18. — 7° Ouen-lieou. — À 2 isun de pien-ly (mème ligue).
Pénétration, 3 fen; cautérisations, trois. Fièvre, céphalalgk
convulsions, douleur à la langue, à la gorge, perte des sens, délire:
19. — 8° Hia-lien. — À #4 isun de Æin-iche, sur une ligé
partant de #in-tche, et menée extéricurement le long du bras, #
se dirigeant vers la main. Pénétration de l'aiguille, 15 mi
mètres; cautérisations, trois. Ballonnement du ventre, urine tre”
jaune, selles sanguinolentes, douleurs abdominales, indigestion,
essoufilement, pieds enflés, plénitude.
PT
DE L'ACUPONCTURE, LI
20. — 9 Chang-lien. — À 3 tsun du kin-tche, sur la même
ligne que le précédent. Pénétration de l'aiguille, 15 millimètres;
tautérisations, cinq. Le malade ne peut uriner, haleine très-
tourte, oppression, borborygmes, douleur dans un côté du corps,
louleur des deux côtés du nombril, douleur au ventre, à la poi-
rine, au côté, depuis la tête jusqu'aux pieds.
À 21.— 10° San-ly. — À 2 isun au-dessus de in-che. Péné-
ration, 2 fèn; cautérisations, trois; douleur aux reins, aux
tisses, à l'avant-bras; bras sans force, tumeur au bas-ventre.
À 22, — 11° Kén-iche, — Courber la main horizontalement sur
a poitrine, trou qui se trouve à l'extrémité du pli formé par la
metion de l'avant-bras et de l'arrière-bras. Pénétration de l'ai-
Juille, 21 millimètres; cautérisations, sep, qui peuvent être,
suivant le cas, poussées jusqu'à deux cents. Suppression de la
Sueur par un refroidissement, douleur à l'avant-bras, dans les
fatticulations, bras froid et douloureux, bras enflé et rouge, soif,
füiblesse dans les bras, paralysie du bras, de la main, amaigris-
\sement du bras, vomissement, refroidissement général, corps
enflé, les quatre membres enflés, sueur continuelle, odontalgie,
elous-furoncles, respiration courte, douleur à l'estomac dans la
re du cœur, craintes continuelles, douleur à l'arrière-bras et
Vépaule, douleur dans la partie comprise depuis l'épaule jusqu'à
& main; tout le corps douloureux à la suite d'un coup d'air;
æralÿsie d'un côté, choléra, vomissements, oux, vomissements
e H
| 23. — 1% Téheou-leao. — Entre les deux os du coude (face
@xsile), sur la même ligne que les points précédents. Pénétration
æ l'aiguille, 15 millimètres; cautérisations, trois. Coude sans
pre; ne peut lever la main jusqu'à l'épaule; mains sans
>rte,
24. — 13° Ou-ly. — À 3 sun au-dessus du Hin-tche, sur
tue ligne menée par le milieu de l'arrière-bras, partie supérieure.
*Ænétration de l'aiguille, 15 millimètres; cautérisations, dix. Les
Paire membres paralysés; plénitude, ulcère dans la gorge.
95. — 14° Pejong. — À T isun du hin-tche, sur la mème
Âge que le précédent. Pénétration de l'aiguille, 15 millimètres;
_
432 MÉDECINE DES CHINOIS.
cautérisations, trois. Fiètre, épaule sans force ; le malade ne pent
lever le bras: ulcère dans la gorge.
26. 一 15° Aïen-yu. — À 8 tsun du Æin-tche, sur la mème
ligne, au-dessous de l'extrémité du bras (point d'attache). Péné-
tration de l'aiguille, 1 £wx ; cautérisations, sept. Picds et mais
sans force; le malade ne peut rien porter avec les mains; omo-
plate rouge et enflée; la main ne peut s'ouvrir; paralysie d'un
côté, épaule sans force et douloureuse, tout le corps douloureux
à la suite d'un coup d'air; la main ne peut s'élever jusqu'à la tête
sans provoquer une douleur très-vive ; le malade ne peut courber
les reins, ne peut ouvrir le coude: douleur à l'épaule et à l'omo-
plate: aliments non digérés, inappétence, tumeur au bas-ventre,
douleur aux sourcils, éblouissements.
27. 一 10° Aïn-kou. — À 3 sun au-dessus du précédent, au
milieu de l'attache du bras. Pénétration de l'aiguille, 1 #1;
cautérisalions, trois. Enfant atteint par un refroidissement; (rt
chement de sang, douleur au dos {à droite ou à gauche); le m-
lade ne peut remuer Tepaule plénitude, douleur au dos.
28, — 17° Tieng-tiny. — À 1 tsun au-dessus du précédent,
mème ligne prolongée. Pénétration de l'aiguille, 9 millimétres:
cautérisations, trois. Fièvre, douleur au dos; le malade ne peut
lever les mains; douleur dans la gorge.
29. — 18° Fon-ton. — À 1 /sux au-dessus du precedent,
mème ligne prolongée. Pénétration de l'aiguille, 15 millimètres:
cautérisations, trois. Tou\, essoufllement, râle dans la gorge, perlt
de la parole.
30. 一 19% Av-leao. — À 15 millimètres du milieu de la #
paration du nez et de la bouche, sur une ligne perpendiculaire à
une ligne menée du nez au milieu de la lèvre supérieure. Pene-
tration de l'aiguille, 9 millimètres ; pas de cautérisation. Bouche
fermée, nez bouché, écoulement de sang par le nez.
31. — 20° Jn-hiang. — À 15 millimètres de l'aile du nez. À
droite ou à gauche. — Pénétration de l'aiguille, 9 millimètre:
pas -de cautérisation. Nez bouché, perte de l'odorat, bouche &-
viée, essoufllement, manque de respiration, mucosités coujlanl
DE L'ACUPONCTURE. 433
n nez, furoncle, ulcère dans le nez, visage enflé et prurigineux,
imeur dans le nez, nez sans odorat.
Tso-yang-ming (oey-hing) (vaisseau de l'estomac).
32. — 1° Teou-oey. — À partir du milieu du sourcil, élever
ur le front une ligne perpendiculaire à l'horizontale des sourcils ;
rendre sur cette ligne 4 {sun.—A partir de ce point, élever une
&rpendiculaire, et prendre sur cette ligne 4 {sun 1/2 du côté des
empes; ce point sera #ou-0ey. Pénétration de l'aiguille, 9 milli-
fètres, 15 millimètres pour les personnes grasses ; pas de cau-
Érisation. Douleur au côté de la tête, douleur près des yeux,
Mmaurose, yeux douloureux, yeux pleurant après un refroidisse-
nent ; cécité momentanée, douleur au milieu des sourcils.
33. — 2° Hia-kouan. — À l'extrémité de la mâchoire, à côté
le l'oreille et en avant, à l'endroit où on sent le pouls. Pénétration
le l'aiguille, 9 ou 12 millimètres; pas de cautérisation. Muco-
ités coulant de l'oreille, oreille douloureuse, tout un côté de la
lee dévié, odontalgie, choléra.
34. — 3° Aia-hin. — À 8 fen au-dessous de l'oreille, à l'ex-
rémité de l'os de la mâchoire, la bouche ouverte (mordre quel-
jue chose pendant l'opération). Pénétration de l'aiguille, 12 mil-
imètres; cautérisations, sept. Bouche fermée, dents serrées, perte
le la parole, douleur à la mâchoire et aux dents, difficulté dans
& mustication et les mouvements du cou; un côté de la face dé-
lié, douleur au cou, seins enflés.
35. — 4° Tchang-ky. 一 AT en au-dessous du milieu de
lœil, sur une ligne perpendiculaire à l'horizontale de l'œil. Très-
langereux; ophthalmie.
36. 一 5° Sse-po. — À 1 {sun au-dessous des yeux, même
igne. Pénétration de l'aiguille, 9 millimètres. Douleur à l'œil,
bal aux paupières, amaurose, démangeaison des paupières, yeux
# bouche déviés.
37. — 6° Kin-kio. — À 8 fen de l'aile du nez, sur une ligne
erpendiculaire à la verticale du nez. Pénétration de l'aiguille,
} millimètres ; cautérisations, sept. Douleur à la joue, au nez et
lux narines; douleur subite aux reins.
28
138 MÉDECINE DES CHINOIS.
38.— 7° Ty-tsang. — À 12 millimètres du coin de la bouche,
sur une ligne perpendiculaire à la verticale du nez , à l'endroit où
l'on sent le pouls. Pénétration de l'aiguille, 9 millimètres; caute-
risations, cinq. Bouche déviée, perte de connaissance et de la
parole; dents serrées, douleur aux yeux et à la mächoire. (La
bouche déviée à droite, faire l'acuponcture à gauche et réa-
proquement. )
39. — 8° Ta-yn. — À partir de la pomme d'Adam, mener
une ligne perpendiculaire à la verticale du cou; prendre sur cette
ligne 2 {sun ; élever à ce point une perpendiculaire et prendre sur
cette ligne 1 sun; ce point sera ta-yn (à 1 isn 2 fen du côté de
la bouche), à l'endroit où l'on sent le pouls, en avant du muscle
masséter. Pénétration de l'aiguille, 9 millimètres ; cautériss-
tions, trois. Mâchoire enflée et douloureuse, bouche fermé,
douleur au cou, perte de la parole, tout un côté de la figure atteint
par un refroidissement ; le malade ne peut fermer les yeux.
40. — 9 Jin-yang. — À 2 tsun de la pomme d'Adam, sur
la même ligne que précédemment. Très-dangereux.
#1. — 10° Choui-tou. 一 Élever, ainsi que nous l'avons fait
pour {a-yn, deux perpendiculaires; prolonger la deuxième par la
partie inférieure et prendre 1 £sun sur cette ligne, à parür du
point d'intersection; on aura le point demandé. Pénétration de
l'aiguille, 9 millimètres; cautérisalions, trois. Toux, respiration
diflicile, mal à la gorge, cssoufllement, soif.
42, — 11° Tsy-che. — À partir du milieu de l'extrémité supe-
rieure du sternum mener une ligne perpendiculaire à la verticale
du cou et prendre 2 {sun sur cette ligne; on aura tsy-che à la
veine jugulaire. Pénétration de l'aiguille, 9 millimètres; caute-
risations, trois. Toux, cou roide, douleur au cou, à la gorge;
clou ou furoncle près du trou.
43. — 12° Kuc-pan. — Prendre # {sun sur la perpendicu-
laire précédente, à partir de son sommet (à # {sun sur la verticale
médiane du corps). Pénétration de l'aiguille, 9 millimètres; cau-
térisations, trois. Toux, plénitude, douleur à l'omoplate, enflure
autour de Âue-pan, poitrine enflée.
44. 一 13° Tsy-kou. — À 1 tsur 6 fen au-dessous du hee-
DE L’ACUPONCTURE. 435
pes, sur une ligne abaissée du Æue-pan perpendiculairement à la
lise horizontale menée à partir de l'extrémité supérieure du
slernum, et par conséquent parallèlement à la ligne médiane du
corps. Pénétration de l'aiguille, 9 millimètres; cautérisations,
ang. Poitrine douloureuse, oppression, toux, digestion pénible,
douleur au dos et à l'épaule, doulcur au côté, essoufflement,
visage enflé, sang coulant par les narines, perte de sang après
l'enfantement , règles arrêtées, clous, boutons.
45.—14° Kou-fang.—AÀ 1 tsun G fen au-dessous du précédent,
sur la même perpendiculaire prolongée. Toux, oppression, éruc-
tations, vomissements de sang, crachats purulents.
46. 一 15° Kou-y. — À 1 tsun 6 fen au-dessous du précédent,
même perpendiculaire prolongée. Pénétration de l'aiguille, 9 ou
12 millimètres; cautérisations, cinq. Toux, oppression; crachats
visqueux, vomissements de sang, poitrine enfléc.
#7. 一 16° Fu-tchong. — À 1 isun G fen au-dessous du pré-
cédent, mème perpendiculaire prolongée. Pénétration de l'ai-
Suille, 9 millimètres; cautérisations, cinq. Oppression, respi-
ration courte, palpitations, poitrine douloureuse, douleur aux seins.
48. 一 17° Jou-tchong. 一 Extrémité du mamelon. Pénétra-
tion, 9 millimètres; pas de cautérisation. Suppression de lait,
Poitrine douloureuse, douleur au sein, abcès au sein, grande
tristesse. (Beaucoup d'acuponcteurs craignent de piquer ce point.)
49. — 18° Fou-key. — À 1 tsun G fer au-dessous du précé-
dent et à 1 {sun au-dessus du suivant, sur une ligne abaissee de
Jou-tchong, perpendiculairement à l'horizontale des seins. Péné-
tration de l'aiguille, 9 ou 12 millimètres; cautérisations, cinq.
Poitrine enflée, digestion difficile, douleur et abcès au sein,
fièvre, toux, vomissements et crachements de sang.
50. — 19° Pou-jong. — À 1 tsun 5 fen de yeou-men (162),
même hauteur, même perpendiculaire (à 3 {sun du milieu du
Corps). Pénétration, 15 ou 18 millimètres; cautérisations, trois.
Ventre ballonné et douloureux, douleur à l'épigastre, toux, res-
piration difficile, inappétence.
51. — 20° Tchang-man. — À 1 {sun au-dessous du précédent,
sur la même perpendiculaire prolongée. Pénétration, 9 milli-
28.
135 MÉDECINE DES CHINOIS.
mètres: cauterisalions, cinq. Ballonnement du ventre, essoufile—
ment. vomisements de sang, crachats purulents, inappétence 一
52. 一 21° Leang-men. — À 1 sun au-dessous du précédent, -
à 3 ba de la ligne médiane. Pénétration, 9 millimètres; cau-—
ténsatons, cinq. Abcés au sein, point dur et douloureux au--
dessous du sem, mappetence.
33. 一 22 Aozen-men. — À | {sun au-dessous du précédent,
à 3 pas de la ligne mediane. Pénétration, 24 millimètres; cauté- :
rations, cinq. Douleurs abdominales, respiration difbcile, inap-
pétence, crampes d'estomac.
34. — 23 Tay-y. — À 1 kwe au-dessous du précédent, à
3 tsun de la ligne médiane. Pénétration, 24 millimètres; cauté-
nsatioas, cinq. Chaleur intérieure, inflammation des intestins,
envies de vomir, crachement de sang, douleur à la verge ou au
vagin.
35. 一 24° Aoue-jou-mez. — À 1 {sun au-dessous du précé-
dent ct à 3 {sax de la ligne médiane. Pénétration, 24 millimètres ;
cautèrisations, cinq. Douleurs abdominales, crachats purulents,
lanque pendante perte de la parole, délire. ‘
26. 一 29° ZienJox. — À partir du nombril, élever une per-
pendiculaire sur la ligne médiane et verticale du corps et prendre
de chaque côté 2 {sux, on aura fteu-Jou. Pénétration, 15 milli-
mètres ; durée de l'opération , soixante respirations ; cautérisations,
quatre-vingt-dix. Constipation, dyssenterie, douleur au bas-ventre,
abdomen gontle, choléra, crampes à l'estomac, douleur à l'anus,
coliques, suppression des règles, retard dans l'écoulement mens-
truel, diarrhée, faiblesse.
97. — 26° Ouanling. — À 1 {sun au-dessous du précédent,
sur une perpendiculaire abaissée de ce point et parallèle à la ligne
médiane du corps. Pénétration, 9 millimètres; cautérisations,
cinq. Mèmes cas que le précédent.
98. — 21° Ta-kiu. — À 1 sun au-dessous du précédent,
mème ligne prolongée. Pénétration, 15 ou 18 millimètres ; cau-
térisations, cinq. Mèmes cas que le précédent.
59. 一 28° Chour-tao. — À 3 isun au-dessous du précédent,
DE L'ACUPONCTURE. 好 7
mème ligne prolongée. Pénétration, 9 millimètres ; cautérisations,
cinq. Douleur au dos, froid à la vessie, douleur au bas-ventre ct
à la matrice; la femme ne peut enfanter, la matrice ayant été saisie
par le froid; constipation, difficulté dans l'émission urinaire.
60. 一 29° Aouei-lay. — À 2 (sun au-dessous du précédent,
” même ligne prolongée. Pénétration de l'aiguille, 15 millimètres ;
cautérisations, cinq. Douleur au bas-ventre, orchite, suppression
de règles et tumeur près de la matrice.
61. 一 30° Tsy-tchong. — À 1 tsun au-dessous du précédent.
Pénétration, 9 millimètres; cautérisations, cinq. Ballonnement
du ventre, abdomen douloureux; le malade ne peut s'asscoir;
douleur à l'anus, inflammation des intestins, éructalions, douleur .
analogue à celle du lumbago, suppression des règles, constipa-
tion ; l'enveloppe de l'enfant ne tombe pas.
62. — 31° Py-houai. 一 Se mettre à genoux, à 1 fsun de
Jou-tou, à partir de l'os extérieur touchant le sol, mener une
ligne par le milieu de la cuisse en dehors, prendre sur cette ligne
6 £sun ; à partir de ce point, abaisser une perpendiculaire, prendre
1 tsun du côté du pied, on aura py-kouaï. Pénétration, 18 milli-
mètres; cautérisations, trois. Douleur à l'anus, bourdonnement
dans les oreilles, douleur au cou, douleurs aux reins, aux cuisses,
à la jambe; crampes, douleur à l'estomac et au côté, froid à la
rotule, fièvre, difficulté dans la marche, céphalalgie.
* 63. 一 32° Fou-toui. — S'agenouiller; à partir de l'os exté-
rieur contigu au sol et saillant, élever une ligne par le milieu de
la cuisse, prendre sur cette ligne 6 {sun à partir de l'os; le ma-
lade doit s'agcnouiller pendant l'opération. Pénétration, 15 milli-
mètres ; pas de cautérisation. Refroidissement au genou ct à la
Cuisse, douleur à la cuisse et au genou, cuisse enflée à la partie
Supérieure ; le malade ne peut marcher par suitc de cette enflure.
64. — 33° Fn-sse. — À 3 sun de l'os sur la mème ligne.
Pénétration, 9 millimètres ; pas de cautérisation. Pour faire l'opt-
Tation, le malade doit se courber un peu en avant. Rcfroidisse-
ment et douleur de la fesse au genou, paralysie, douleur des
Pieds aux genoux, douleur au bas-ventre et à la cuisse, orchite,
\ douleur à la cuisse.
as BEDECIXE DES CHINOIS.
Es. 一 39 Lees-hins. — À 2 turn de l'os sur ja mème ligne,
® mdiratres de prairies: cauterissisons, trois. Douleur au
gane . 21 pur 1 aus res, genou et jambe froids.
GX. — 35 Tou-py. — Touches los saillant du genou (en
debuss nrserser de part en part avec laiquille: cauterisations,
tu Granx ends et ésalveress b0-by:, goutte, genou très-enfle.
一 37 Sezly_ 一 A3 pa au-dessous de l'os indiqué
plus Maur. «ur en bone menée presque au milieu de ja jambe, à
cite du gs «+ Pestraion., 24 millimètres: durée, soixante
resgrrateves - ’Aistrrsaiens, cent. Ventre froid et enfié, borbo-
rsouvs. dveleurs 1bdvmsszles, imappétence, digestion diffcil,
duukeur à fepesastre . caustspatice, eructations, tumeur au ventre,
jbe émiberesse et merte: crampes, choléra.
RM — 5: Cheng-hinhes. — À 3 fun au-dessous de 103-ly
eswrweremrst . meme que que la precedente; pour faire l'opé-
rame . ctendre La jambe. Penctration, 24 millimètres: cautériss-
be sept. Dralesr aux reins et aux aines, douleur à la jambe,
poraiyeew de La jambe, jambe cafe, froid dans les os, froid dans
b+ satost +. dresse dificile, borborygmes. En cas de diarrhée,
estrare 2 Leu à 1203 de ce pont.
59 — 5x Jreo-hens. — À | we au-dessous du trou précé-
da mure jyoe etesdre La jambe pour faire l'opération. Pené-
trii--. 15 miliimetres: pes de cautérisation. Jambe paralysée,
sans are. d,cboureuse, prunsgiseuse ; crampes.
50. — 59 Hra-bra-hei. — À | psa au-dessous du précédent,
métne :-70% - étendre La jambe. Penetration, 18 ou 24 millimetres;
castensatous. quatre. Borborygmes, douleur à la jambe et à la
cuisse. cuisse enflée: le malade ne peut se mouvoir; paralysie
de La cuisse et de la jambe, chaleur à l'estomac, inappétence,
douleur au talon, au mollet, à la jambe ou au pied.
31 — Mr Fony-long. — À partir du centre de la cheilk,
mener eterieurement le long de la jambe une ligne droite, tt
prendre sur cette ligne 7 {sx en dehors. Pénétration, 9 mir
limetres: cautenisations, sept. Mèmes cas que le précédent,
céphalalsie.
72. — 41° Aïe-sy. — À la jonction du pied et de la jambe
DE LACUPONCTURE. 439
(partie supérieure) , au milieu, à côté de l'os, et à 1 {sun 5 fen de
ichong-yang. Pénétration, 15 millimètres; cautérisations, trois.
Ballonnement du ventre, douleur au-dessus du pied, pied enflé,
paralysie du pied, crampes, otite, mal à l'estomac, respiration
courte, choléra, pied douloureux, corps douloureux à la suite
d'un coup d'air. |
13. 一 42° Tchong-yang. — Au point où on sent le pouls sur
la partie antérieure du pied, à 2 {sun au-dessus de hien-kou. Péné-
tration, 9 millimètres ; respirations, dix; avoir bien soin de ne
pas tirer de sang; très-dangereux. Mêmes cas que le précédent,
en y ajoutant odontalgie, bouche déviée à droite ou à gauche, délire.
14. 一 45° Hien-hou. — À 2 sun de l'extrémité de la jonction
du deuxième et du troisième doigt du pied. Pénétration, 9 milli-
mètres ou 15 millimètres; cautérisations, trois. Borborygmes,
Pied enflé, abdomen douloureux, perte de la parole, douleur à
l'anus, hydropisie, douleur au pied à la suite d'un refroidisse-
ment, fièvre, sueur continuelle, froid dans les os des pieds, jau-
nisse, soif, toux et douleur à la poitrine.
15. 一 À4° Nueï-ting. — Au commencement de la jonction du
deuxième et du troisième doigt du pied. Pénétration, 9 milli-
mètres ; respirations, dix ; cautérisations , trois. Douleur aux doigts
du pied, douleur à la cuisse et au ventre, douleur à la gorge,
Odontalgie, pieds enflés, pieds glacés, absence de sueur aux pieds
à la suite d'un refroidissement, bas-ventre enflé, fièvre; le ma-
lade ne peut ouvrir la bouche.
76. 一 45° Ly-loui. — À 2 fen au-dessous de l'ongle du
deuxième doigt du pied (partie médiane). Piquer transversale-
ment; pénétration, 3 millimètres; cautérisation, une. Deuxième
doigt du pied enflé et douloureux, douleur au-dessous du deuxième
doigt du pied, nez sans odorat, craintes; le malade ne peut ouvrir
la bouche.
Tso-ta-yang (pang-houang-hing) (vaisseau de la vessie).
77.— 1° Tsin-ming. — Au coin de l'œil, du côté du nez.Pénétra-
tion, 1 {sun ; retirer immédiatement l'aiguille. Amaurose, agitation
continuelle des paupières , excroissance de chair au coin de l'œil.
150 MÉDECIXE DES CHINOIS.
73. 一 2° Tchuen-tses. 一 Extrémité de l'arcade sourcilière du
cite de nez. Penctratios, 6 millimétres: retirer un peu de sang.
Veux enfes. joues enfiées, douleur près du nez, épilepsie.
39. — 3° Nuci-tchong. — À 3 tsxn 1 2 du milieu des sourcils,
sur une ligne perpendiculaire à l'aise milieu des sourcils. Pénétra-
Los . millimetres. Céphalalgie, nez bouché.
#6). 一 4° Aræ-tcha. 一 À partir du milieu des sourcils, élever
une perpendiculaire lonque de 5 sun, mener sur cette ligne, à ce
port. une deuviéme perpendiculaire de 1 {sun 1 2. Pénétration,
6 millimetres. Amaurose, douleur au sommet de la tête.
81. — 5° Gu-ihou. — À L isun 1 2 du précédent, sur la mème
Lgne perpendiculaire prolongée. Pénétration, 9 millimètres. Fai-
blesse dans la colonne vertébrale, et, par suite de refroidissement,
le malade ne pouvant remuer ni bras ni mains.
82. 一 ( Tchinz-hosang. — À 1 isun 3 fen du précédent,
mème perpendiculaire. Pénétration, 9 millimètres. Douleur à la
téte . nez bouche, mucosités coalant du nez.
83. — 1 Tong-tin. — À ] sun 3 fen du précédent. 9 mill-
métres. Cou roide. ulcère au nez, céphalalgie très-intense.
N$. — N° Laokro. — À 1 tsun 3 fen du précédent. Pénétration,
9 millimetres. Céphalalgie. bourdonnements d'orcilles.
#5. — ( Ju-tchin. — À 1 sun 1 2 du précédent. Pénétration,
9 millimetres. Ophthalmie, éblouissements, nez bouché.
#45. — 10 Tieæ-tchou. — À 1 sum 3 fen du précédent. Pene-
tration, 15 millimetres dernière le cou. Douleur à l'épaule, amau-
rose. céphalalsie.
#7. — 11° Ta-tchox. — À 1 tsun 3 fen de l'os formant la pre-
miere vertébre sur une ligne perpendiculaire à la direction de
l'épine dorsale au-dessous du cou. Pénétration, 9 millimètres;
cautérisations, sept. La jambe ne peut remuer; chaud et froid,
absence de sueur, douleur aux reins.
KB. — 12° Fong-men. — À 1 sun ct demi au-dessous du pré-
cédent. Penétration, 15 nullimetres ; cautérisations, cinq. Furon-
cles autour du trou, toux, anhélation à la suite d'une longue
course, crachement de sang.
89. 一 13° Fey-yu. — À 1 (sun 3 fen du précédent au-dessous
e
DE L’ACUPONCTURE. 441
de la troisième vertèbre. Pénétration, 9 millimètres; cautérisa-
tions, cent. Commencement de phthisie, toux, plénitude, respira-
tion difficile, vomissements ,. mal aux reins, à l'estomac, insom-
nie, salivation, crachement de sang.
90. — 14° Kiuc-yu. — À L {sun 3 fen du précédent au-dessous
de la quatrième vertèbre. Pénétration, 9 millimètres; cautérisa-
tions, sept. Toux, odontalgie, douleur dans la région du cœur,
Poumon gonflé, palpitation, douleur au côté.
91. — 15° Sin-yu. — À 1 isun 3 fen du précédent, au-dessous
de la cinquième vertèbre. Pénétration, 9 millimètres. Rhumatisme
à l'épaule; palpitations très-fortes, plénitude, toux, vomissement
de sang, mal aux reins, règles dérangées, inappétence, épilepsie.
92. — 16° Tou-yu. — À 1 {sun 3 fen da précédent; pas d'acu-
Poncture ; cautérisations, trois. Sueur abondante, douleur à l'es-
tomac, borborygmes. 、
93. 一 17° Hiai-yu. — À 1 tsun 3 fen du précédent. Pénétra-
ton 9 millimètres; cautérisations, trois. Douleur à l'estomac,
Paralysie de la poitrine, vomissement des aliments.
94. — 18° KHan-yu. — À 2 isun G fen du précédent. Penetra-
tion, 9 millimètres; cautérisations, trois. Irritabilité, jaunisse;
en toussant douleur au côté, toux, crachement de sang, douleur
au bas-ventre, douleur aux sourcils.
95. — 19° Tan-yu. — À 1 !sun 3 fen du précédent. Pénétra-
lion, 15 millimètres: cautérisations, trois. Céphalalgie, bouche
Sèche , douleur à la gorge.
96. 一 20° Py-yu. — À 1 isun 3 fen du précédent. Pénétra-
tion, 9 millimètres : cautérisations, trois. Ballonnement du ventre,
douleur à la poitrine et au dos, hydropisie, tumeur au bas-ventre,
jaunisse, crachement de sang, doulcur à l'estomac, vomissements,
dyssenterie.
97. — 21° Ouey-yu. — À 1 tsun 3 fen du précédent. 9 milli-
mètres de pénétration ; cautérisations, trois. Choléra, vomisse-
ment des aliments, douleur au ventre.
98. 一 22° San-tiao-yu. — À 1 tsun 3 fen du précédent. Péné-
ation, 15 millimètres; cautérisations, trois. Amaigrissement
52e MÉDECINE DES CHINOIS.
progressé < faiblesse, douleur au bes-ventre, suppression d'urine,
chendepusse . perte de semence, donleur aux reins.
89. 一 23° Tsy—ke-gu. — À 1 tsun 3 fen du précédent. 9 mil.
Eemvtres de penetration: cautérisations , trois. Courbature, fai.
blesse dun: La colonne vertébrale, douleur aux reins, ballonne-
ment du sestre, douleur as nombril, constipation, diflcults à
ermer. durée. .Vosr le susvant.)
le). — 26° Te-srheng-gu. — À | tsun 3 fen du précédent.
Penetraeus. 9 eullumetres: cauténisations, trois. Douleur aux
sous . bramerrhbeudes : mappétence. {Appliquer à {sy-Âc-yx ce quiest
da pour 2-à beng-gs et récæroquement.)
IRL. 一 23° Louen-guen-ys. À 1 pre 3 fen du précédent. Dit
Écaite danser.
102. — 26° Sise-ichang-gu. — À 1 sus 3 fen du précédent.
Pesvèrate . % millimetres: cautérisations, trois. Ulcère dans la
muence. uicere à La verge. ballonnement du ventre, constipation,
fubèesse dans Les jambes, dyssenterie. (Voir pang-houang-yx.)
13. — 27° Pang-houeng-gu. — À 1 {sun 3 fen du précédent.
Feserrm@xe. % mullimetres: cautérisations, trois. Difliculté d'u-
Ta &r:=e coulant sootte à goutte, dyssenterie (appliquer à s340-
kheme-ve ce qui est dit pour pesg-howang-yu), ventre gonfké et
ei’. «2süpalon. Incontinence d'urine.
14 — 2x° T'homgly-ya. — A 1 {sun 3 fen du précédent. Péné-
ia:xe . millinetre: . cauténisations, trois. Douleur aux reins et
ar .ss des rins, dyssenterie.
les 一 2% Pelosan-qu. — À 1 tsun 3 fen du précédent
Peawc-1toe. 13 millimètres. Main inerte, douleur aux reins et au-
dessecs des reins. constipation , difficulté d'uriner, leucorrhée.
tm. — 39" Chongleao. — À 1 !sun 3 fen sur une ligne hor-
rootuk mene à parüur de l'os placé au-dessus de l'anus et formant
la jectn des deux fesses. Pénétration, 9 millimètres ; cautén-
5aboeas 1rois Constipation, urine peu abondante, excroissance de
chair dans la matnce, fièvre.
Eu. — 31° Tsee-leno. — À 5 fen au-dessous du précédent;
méme ligne. Pénetration, 9 millimètres; cautérisations, spl.
DE LACUPONCTURE. 43
Écoulement de sang par l'urèthre, douleur aux reins, lassitude,
douleur à la verge ou à la matrice.
108. 一 32° Tchong-leao. — À 5 fen au-dessous du précédent.
Pénétration, 6 millimètres; cautérisations, trois. Constipation,
peu d'urine, ventre gonflé, dyssenterie, leucorrhée, aménorrhée.
109. — 33° Hia-leao. — À 5 fen au-dessous du précédent.
Pénétration, 9 millimètres ; cautérisations, trois. Borborygmes,
diarrhée , dyssenterie.
110. — 34° Hiu-yang. — À 2 fen au-dessous de l'os, à la jonc-
tion des deux fesses au-dessus de l'anus. Pénétration, 24 milli-
mètres; cautérisations, cinq. Selles difficiles , dyssenterie.
111. 一 35° Fou-fey. 一 Au-dessous de la première vertèbre
On mène une perpendiculaire à la direction de la colonne verté-
brale, et on prend sur cette ligne 3 {sun à partir de la colonne ver-
tébrale; fou-fey est à l'extrémité de cette ligne. Pénétration, 9
millimètres ; cautérisations, cinq. Bras roide , cou roide.
112. 一 36° Pe-kou. — Au-dessous de la troisième vertèbre, à
3 tsun. Pénétration, 15 millimètres; cautérisations, sept. Dou-
leur au dos et à l'épaule, toux, commencement de phthisie.
113. — 37° Kao-mang-yu. — Au-dessous de la quatrième
Vertèbre. Pas d'acuponcture ; cautérisations, cent. Douleur rhuma-
tismale à l'épaule.
114. 一 38° Chin-lang. 一 Au-dessous de la cinquième ver-
tèbre, à 3 {sun du cou. Pénétration, 9 millimètres ; cautérisations,
trois. Douleur au dos, aux reins et au-dessous des reins, indiges-
tion, éructations.
114 bis. 一 39° F-sy. 一 Au-dessous de la sixième vertèbre à
3 sun de côté. Pénétration, 21 millimètres; cautérisations, qua-
rante. Douleur à la poitrine, au côté, aux yeux.
115.—40° Xiai-khouan. — Au-dessous de la septième vertèbre, à
3 sun de côté, à 1 {sun au-dessous du précédent. Pénétration,
15 millimètres ; cautérisations, trois. Douleur au dos, digestion
difficile, douleur à la poitrine.
116. 一 41° Hien-men. — Au-dessous de la neuvième ver-
tèbre, à 3 lx de côté. Pénétration, 15 millimètres; cautérisa-
FAT MÉDECINE DES CHINOIS.
tions. trois. Douleur à La poitrine, aux épaules, et dessus les épaule
jarqo as nombril . digestion difficile.
113. -一 42° J'eng-keng. — Au-dessous de la dixième vertèbre,
à 3 tus de côte. Penetration, 15 millimètres; cautérisations,
trois. Ballonnement du ventre, devoiement, envies de vomir, soi,
douleur au ventre.
REX. — 43° J-chc. 一 Au-dessous de la onzième vertébre, À
3 las dc cité. Pénétration, 15 millimètres; cautérisations, cinq.
Memes cas que le précédent.
119. 一 46° Oues-trheng. -一 Au-dessous de la douzième ver-
tthre. Penetration, 15 millimetres: cauterisations, cinquank.
Hydrapisie. digestion difhcile.
B20. — 45° J'e-mez. 一 Au-dessous de la treizième vertèbre.
Pcactratona. 15 millimètres: cautérisations, trente. Douleur dans
ja resice du cœur, douleur aux seins.
121. — 46° Tche-che. — Au-dessous de la quatorzième ver-
tébre. a 3 tswn de côte. Penétration, 21 millimètres; cautérisations,
trots. Douleur à la matrice, au dos et aux reins, digestion diflcile.
122. 一 $1° Pao-mang. 一 Au-dessous de la dix-neuvième
vertebre. à 3 {us à gauche ou à droite, à 7 {sun 8 fen au-dessous
du prevedent. Peuetration, 9 millimètres; cautérisations, trente-
cinq Duleur aux reins et au-dessous des reins, borbor;gmes,
Consupatou. difüculte d'uriner, vomissements de matières vis
queues, chaleur au corps.
123. 一 N° Tche-pien. — Au-dessous de la vingtième ver-
tbre , à 3 {ses à gauche ou à 1 {sun 9 fen au-dessous du précé-
deut. Penctratiou, 15 millimètres: cautérisation, trente-cinq.
Hemorrhoides.
124 一 4 Tchang-fou. — Au milieu de la ligne formant la
jonction des fesses avec les cuisses. Pénétration, 21 millimètres;
cautenisations, trois. Diarrhée, hydropisie.
125. — 50° Ju-wen. — A3 {sun au-dessous du point suivant,
sur une ligne menée le long du milieu de la cuisse. Pénétration,
21 millimètres. Courbature.
126. — 51° Fou-Kio. — À L sun au-dessous du suivant. Péné-
tration, 15 millimètres; cautérisations, cinq. Chokéra , crampes.
DE L'ACUPONCTURE. 45
127. — 52 Ouei-yang. — À 6 lsun au-dessous de tchang-
Pénétration, 21 millimètres; cautérisalions, trois. Douleur
les côtes, plénitude, urine coulant goulte à goutte.
128. 一 53° Ouei-lchong. 一 A la jonction de la cuisse et du
B (partie médiane et au-dessous ). Pénétration, 15 milli-
Paralysie, choléra, crampes, douleur aux reins, douleur
, hémorrhoïdes.
29, 一 54° Kao-yang. — À 3 {sun au-dessous du précédent,
e ligne descendant par le milieu de la jambe. Pénétration,
limètres; cautérisations, cinq. Jambes sans force etenflées,
lient ne peut se tenir debout; sang coulant continuellement
par le ee
24 millimètres; cautérisations, trois. Choléra.
1. — 56° Tchin-chou. — Juste au-dessous du mollet (même
. Pénétration, 21 millimètres. Constipation, choléra, crampes,
re rhumatismale aux doigts des pieds, hémorrhoïdes, inconti-
d'urine, selles sanguinolentes, pieds enflés, genoux et
enflés, douleurs aux reins et aux pieds.
| 132. — 57 Fey-yang. 一 AT sun au-dessous de la ligne du
filon. Pénétration, 9 millimètres; cautérisations, trois. Pas de
force pour se lever ou marcher, hémorrhoïdes, jambes paralysées.
133. 一 58° Fou-yang. — À 3 {sun au-dessous de la ligne du
talon. Pénétration, 15 millimètres; cautérisations, trois. Choléra,
crampes, mal aux reins ; le malade ne peut se lever.
134. — 59° Kou-lin. — À 5 fen de la ligne du talon. Pénétra-
tion, 15 millimètres ; cautérisations, trois. (La femme ne doit pas
être acuponcturée.) Le malade ne peut mettre le pied à terre,
douleurs aux reins, jambes enflées ; stérilité de la femme; l'enve-
Joppe de l'enfant ne sort pas; respiration courte, douleurs au
ventre, choléra, crampes, règles arrêtées , paralysie d'un côté ,
Houx, douleurs à la rotule, convulsions (enfant) , suppression de
fueurm pieds enflés , langue enflée, douleurs au dos, aux reins,
par les narines , sueur trop abondante.
60° Pou-lsan. — Au-dessus de la ligne du talon. Péné-
316 MÉDECIXE DES CHINOIS.
tration, 15 millimetres. cautérisations, sept. Faiblesse générak,
le malade ne peut ni se lever, ni marcher, douleur aux talons.
Cholera, crampes, jambes et pieds enflés.
136 — 61° Chem. — 了 大 ma après la ligne du talon (sur le
talua). Pénctration, 9 millimètres ; cautérisations , trois. Douleur
aux reins, respurañon courte. faiblesse dans la jambe et le genou,
manque d'haleme, épilepsie, crachement de sang, vomissement de
sang, douleur, furvacle.
137. — 02 Kre-mes. — 全 了 ls de la cheville, à 2 fsun de
chea-ne (exbreurement,. Pénétration, 3 millimètres: cautériss-
tions. trois. Choléra, lassitude; le malade ne peut rester debon
(la bouche toujours ouverte).
138. — 63° Aïm—los. — À 5 fen de kin-men et à 2 lun de la
cheville (exténieurement). Pénétration, 9 millimètres ; cautéris:-
tious, sept. Céphalalgie, courbeture, paupières enflammées.
139. 一 64° Chou-bos. — À côté et en avant de la première
articulation du petit doigt (extérieurement). Pénétration, 9 mill-
mètres ; cauterisations, trois. Douleurs aux reins, cou roide, coin
de l'œil entlamme.
140. — 65° Tosg-kos. — À côté de la première articulationdu
petit doigt .extérieurement:. Pénétration, 9 millimètres; cautér-
sations, trois. Céphalalgie, paupières toujours en mouvement, d-
gestion dificile, envies de vomir.
141. — 66° Tche-ys. — Sur le côté à l'extrémité du petit doigt,
à côté de l'ongle. Pénétration, 6 millimètres ; cautérisations, trois.
Éblouissements, nez bouché, choléra, crampes, suppression d'un:
Chin-king ou 150-chao-yn [vaisseau des reins).
142. 一 1° Fong-tsuen. — Dessous du pied (au milieu). Péré-
tration, 9 ou 15 millimètres; ne pas tirer de sang. Toux, «#-
chement de sang, craintes, douleur à l'estomac, gorge enflée, froid
continuel aux pieds, douleur sous les pieds; le patient ne peu!
marcher, pieds toujours brülants, choléra, crampes.
143. 一 2° Jén-kou. 一 Au-dessous de l'os du pied qui #
trouve en avant du côté de la cheville (du côté du corps en dedans):
Pénétration, 9 millimètres ; cautérisations, trois; ne pas tirer de
DE L'ACUPONCTURE. WT
sang. Le malade ne peut marcher ni lever le pied, envie continuelle
d'uriner, matrice enflée et prurigineuse, commencement de phthisie,
enfant atteint par un refroidissement.
144. — 3° Tay-sy. — Près du talon sur le côté, à l'endroit où
l'on sent le pouls. Pénétration, 9 millimètres; cautérisations, trois.
Absence de sueur, le dessus du pied enflé, le pied enflé, dyssen-
terie, vomissement, crachement de sang, choléra, diarrhée, pieds
froids, douleur à la gorge, oppression, douleur au ventre, jau-
misse, odontalgie, cou enflé, constipation, verge ou matrice enflée,
tumeur au bas-ventre, douleur au bas-ventre, douleur à Testo-
imac, manque d'haleine, douleur à la verge ou à la matrice.
à 445. 一 名 Ta-lchong. 一 Au-dessus du talon entre les deux
nerfs, à 1 sun de tay-sy, sur une ligne partant de ce dernier
point et partageant le talon en deux. Pénétration, 6 millimètres ;
cautérisations, cinq. Douleur aux talons, douleurs aux reins.
146. — 5° Choui-tsouan. — À 1 Isun au-dessus de lay-sy, sur
ne ligne droite, prolongement de la direction de la jambe au-
Wessous de la cheville. Pénétration, 12 millimètres; cautérisa-
lions, cinq. Mêmes cas que le précédent.
147. 一 6° Tchao-ké. — À 4 fen au-dessus dé la cheville
{même ligne que le précédent), entre la cheville et l'os dit jan-kou.
Pénétration, 12 millimètres; cautérisations, trois. Mêmes cas que
le précédent, Constipation; le malade ne peut uriner, odontalgie,
douleur à l'omoplate; seins enflés, seins disparus après Tenfante-
ment; douleur au dos de la main, à la rotule, et à l'extrémité
du pied; tumeur dans la matrice, épilepsie.
148. — 7° Fou-lieou. — À 2 Isun au-dessus de la cheville ;
même ligne que le précédent. Pénétration, 9 millimètres ; cauté-
risations, eing. Douleurs aux reins, au dos, à la jambe, le patient
me peut ni se lever, ni s'asseoir, ni marcher; douleur au ventre,
jambes enflées , sueur trop abondante, jaunisse, sueur arrètée,
paralysie, tumeur au bas du ventre, perte de la parole, salivation.
149. — 8° Kiao-sin. — À 3 tsun au-dessus de la cheville
{même ligne). Pénétration, 12 millimètres; cautérisations, trois.
Douleur à la jambe, jambe enflée, paralysie.
150, 一 9 Tehou-ping. — AT 1sun de la cheville (même
31 MEDECIXE DES CHIXOIS.
Egne . a=-êrseus du molket Pénétration. 9 millimètres: cautéri.
satsoms . Gnq. Mèmes cas que le precedent.
151. — 169 J'a—bos. — Au-dessous de La rotule, dans une
drpressswe. Penetration. 12 mulliimétres. cauterisations, tros
faure penetrer l'arguille de part ca part :. Mal à l'estomac, dou-
leur à La rotsle. douleur à la verge. à La maince, salivatioo: Le
malade ne geut mm se lever, ni marcher, ni tourner la jambe; doc-
leur 28 ventre et au bas-sentre, hydropisie, hemorrhoides. règles
trop abondantes. pas d'urines : perte de La parole.
152 — 11° Keng-los. — À partir du nombril abaisser une
wertcale. prendre 4 ks sur cette ligue . de ce point élever une
perpenés alasre et prendre 1 bw sur cette perpendiculaire {presque
à Tasme . 2 | ze au-desses de l'os du bassin. Dangereux pour
larepractare. Cauterisations. trots. Pas d'urines, yeux rouges.
153. — 12 Te-lo. — 1 1 &un au-dessus de £ang-kor, à 1 bm
da mixe du corps. Pénétration, 9 millimètres ou 1 {sus ; caute-
restons. trots Bas-venire dosloureux, blennorrhagie, leucorrhé,
erchnte.
134 — 13° Ayur. — À 1 sun au-dessus du précédent, à
1 xaa da milieu du corps. Penetration, 9 millimètres ou 1 pws :
ractensatons. ang. Douleur au bas-ventre, constipation, douleur
az reces et au bas des reins. trouble dans la menstruation.
13%. — 14° Ss-men. 一 À 1 {sue au-dessus du précédent.
Peætratmn. 9 millimetres : cautérisations, trois. Tumeur au bas
verte. hydropasæ. trouble dans la menstruation, aménorrhée,
dxcreur ag has-ventre.
IN — 15° Fchong-tchon. — À 1 tsux au-dessus de s5e-mm.
Fextraton. | tn: cautérisations, trois. Inflammation au bas
tete. cmstpatoa : le malade ne peut uriner, douleur aux reins,
tochles dans la menstruation.
137. — 16° Meng-yx. — À Î (sun au-dessus du précédent.
Fenetrancn. | {sax ; cautérisations, cinq. Douleur à l'estomac,
alles diffciles et sèches, échauffement, éructations, flatuosités,
barbu mes.
LAS. — 17° Chengdin.— À 1 sx au-dessus du précédent, à
1 ws Là millimètres du milieu du corps. Pénétration, 1 tua;
DE L'ACUPONCTURE. 49°
| cuutérisalions, cinq. Douleur au ventre, tumeur au ventre, inap-
péêlence, digestion difficile.
… 159. — 18° Che-houan. — À 1 {sun au-dessus du précédent,
V1 sun 15 millimètres du milieu du corps. Pénétration, 1 #sun;
€autérisations, trois. Douleur au ventre, constipation; le malade
ne peut uriner; flatuosités, douleur au bas-ventre par suite d'amé-
60. — 19° mov — À 1 wu au-dessus du précédent, à
- D'isun 15 millimètres du milieu du corps. Pénétration, 9 milli-
mètres ; caulérisations, cinq. Mémes cas que le précédent.
161. — 20° Tong-hou. — À 1 sun au-dessus de yn-bou, à
1 isun 15 millimètres du milieu du corps. Pénétration, 15 milli-
- mètres; cautérisations, cinq. Coliques, indigestion, douleur à la
| rate, vomissements.
“162, — 21° Feou-men. — À 1 sun au-dessus du précédent,
n A0 fun 15 millimètres du milieu du corps. Pénétration, 15 mil-
Mimètres ; cautérisations, cinq. Flutuosités, vomissements, crachats
Métides, douleur à la poitrine, inappétence, éructations, op-
“163. — 22° Pou-lang. — À 1 Isun 18 millimètres au-dessus
du précédent, à 2 {suu du milieu du corps. Pénétration, 9 milli-
mètres ; cautérisations, cinq. Plénitude, palpitations, toux, op-
pression, envie de vomir, inappétence, pas de digestion ; le patient
ne peut lever le bras.
164 — 23° Ching-fong. — À L'isun 18 millimètres du pré
æédent, à 2 {sun du milieu du corps. Pénétration, 9 millimètres ;
œautérisations, cinq. Plénitude, douleur à la poitrine, toux, vo-
anissements, inappélence, abcès au sein.
165. — 24° Hing-hiuë. — À 1 isun 18 millimètres du précé-
dent, à 2 {sun du milieu du corps. Pénétration, 9 millimètres :
œautérisations, cinq. Plénitude, respiration difficile, toùx, vo
missements, inappélence.
166. — 25° Chin-tchang. — À 1 tsun 18 millimètres au-dessus
du précédent, à 2 {sun du milieu du corps. Pénétration, 9 mil-
limètres; cautérisations, cing. Memes cas que le précédent.
167. — 26° Kouei-tchong. — À 1 isun 18 millimètres du
29
150 MÉDECINE DES CHINOIS.
précédent, à 2 {sun du milieu du corps. Pénétration, 9 mili-
mètres ; cautérisalions, cinq. Mèmes cas que le précédent.
168. 一 27° J'n-fou. — À 1 {sun 18 millimètres du précédent,
2 tsun du milieu du corps. Pénétration, 9 ou 12 millimètres:
cautérisations, trois. Mèmes cas que le précédent.
Tso-la-yng (py-king) (vaisseau de la rate).
169. — 1° Jn-pc. — Sur le côté du gros orteil (face dorsale
à la naissance de l'ongle). Pénétration, 3 millimètres; cautéri-
sations , trois. Ballonnement du ventre, douleur à l'estomac, in-
somnie sang coulant par les narines, oppression, vomissements,
douleur au ventre, soif.
170. — 2* Ta-tou. — À la jouction du pouce avec le pied
(intérieurement, partie médiane). Pénétration, 9 millimètres:
cautérisations, cinq. Absence de sueurs, courbature, douleur aux
reins, choléra.
171. — 3° Tai-pé. — 5 fen au-dessus de {a-tou, sur une ligne
longeant le côté intérieur du pied. Pénétration, 9 millimètres,
cautérisations, trois. Douleurs à la poitrine, à l'anus, inap-
pétence, céphalalgie, douleurs au nombril, aux reins, consti-
pation, bruit dans le ventre, digestion difficile, choléra, douleur
au ventre gonfle, vomissements, diarrhée, ventre ballonne.
172. — 4° Kong-stuen. — À 1 {sun de {a-lou, à 5 fen de tr
pé, même ligne. Pénétration, 12 millimètres; cautérisations,
trois. Fièvre, toujours chaud ou froid; choléra, insomnie, mal à
l'estomac, ventre ballonné, tête enflée, fièvre, inappétence, bruit
dans le ventre.
173. — 5° Chang-kiu. 一 Abaisser de la cheville une perper-
diculaire sur l'horizontale du précédent; prendre 1 {sun sur celte
perpendiculaire, et en ce point élever une autre perpendiculaire
sur laquelle on prendra 1 /sun (côté des doigts). Pénétration,
9 millimètres; cautérisations, trois. Ballonnement du ventre,
borborygmes, douleur au bas-ventre.
17%. 一 G° San-yn-kio. — À 3 Isun sur une ligne menée a
partir de la cheville, le long de la jambe, en dedans, et perper
DE L'ACUPONCTURE. 451
lieulaire à l'horizontale du pied. Pénétration, 9 millimètres ;
tautérisations, trois. Difficulté à enfanter, douleur à l'estomac,
istomac enflé, inappétence, douleur à la rotule; règles durant
rop longtemps, trop abondantes; leucorrhée, perte de sang
iprès l'enfantement, suppression des lochies après l'enfantement ,
juppression des règles, tumeur au bas-ventre, verge ou vagin
puflé, douleur à la verge ou à la matrice, grandes sueurs aux
parties génitales, blennorrhagie, perte de semence, membres en
llés, broit dans le ventre, ventre ballonné, mal à l'estomac, in-
somnie, corps enflé, douleur aux cuisses, langue enflée, sup
pression des règles. x
175. — T° Lao-hon. — À G sun de la cheville (même ligne
que la précédente). Pénétration, 9 millimètres. Ballonnement du
ventre, tumeur au ventre, cuisse paralysée.
À 176. — 8° Ty-ky. — À T lsun de la cheville (même ligne).
Pénétration, 9 millimètres; cautérisations, trôis. Douleur aux
reins, hydropisie, difliculté d'uriner, aménorrhée, douleur au
bas-ventre.
177. 一 9° Fn-ling-lsuen. 一 S'asseoir, courber la jambe; le
point limite de la jonction de la jambe et de la cuisse (du côté du
genou) sera le point cherché. Pénétration, 15 millimètres; on
peut, dans certains cas, traverser de part en part. Hydropisie,
incontinence d'urine, douleur- au ventre, insomnie, choléra,
inappétence, gonflement du foie, pertes séminales, dificulié
d'uriner.
178. — 10° Hiuë-ké. — Étendre la jambe à partir du coin
de l'os supérieur du genou (partie interne), abaisser une perpen-
diculaire de 2 {sun de longueur; en ce point élever une ligne per-
pendiculaire à la première et montant le long du milieu, du
côté interne de la cuisse, prendre sur cette ligne 2 4sun 1/2,
Pénétration, 15 millimètres; cautérisations, trois; douleur au
bas-ventre (femme colère), règles trop abondantes.
179. — 11° Ky-men. — À 2 lsun au-dessus du précédent,
sur la même ligne. Pas d'acuponcture; cautérisations, trois. Gra-
velle, difficulté d'uriner.
180. — 12° Tchong-men. — À 1 sun au-dessous de fou-cha
29.
152 MÉDECINE DES CHINOIS.
(trou suivant). Pénétration, 21 millimètres ; cautérisations, cinq.
Plénitude, indigestion, douleur au bas-ventre, femme enceinte.
181. — 13° Fou-che. — À 2 {sun au-dessous de fou-Kié (trou
suivant). Pénétration, 21 millimètres; cautérisations, cinq.
Abcès au bas-ventre.
182. — 14° Fou-kié. — À 1 tsun 9 millimètres au-dessous
de ta-hang (suivant). Pénétration, 21 millimètres; cautérisations,
cinq. Toux, douleur au nombril, diarrhée, dyssenterie.
183. — 15° Ta-hang. — À 3 tsun 15 millimètres au-dessus de
Jou-nuey (suivant). Pénétration, 21 millimètres ; cautérisations,
cinq. Paralysie des quatre membres.
184. — 16° Fow-nuey. — À 1 {sun 15 millimètres au-dessous
de rhe-teou (suivant). Pénétration, 9 millimètres. Indigestion,
diarrhée.
185.— 17° Che-teou. —AÀ 1 {sun 18 millimètres au-dessous de
ten-sy, 12 millimètres de pénétration; cautérisations, cinq. Dou-
leur sourde à la poitrine et au côté, borborygmes.
186. — 18° Tien-sy. — À 1 tsun 18 millimètres au-dessous
de hiong-hiang. Pénétration, 12 millimètres ; cautérisations,
cinq. Seins enflés.
187. 一 19 Tcheou-yong. — À 1 tsun 18 millimètres au-
dessous du point nommé tchong-fou (on détermine ainsi {chong-
fou à partir du point de jonction des deux os de la clavicuk,
au-dessous du cou, extrémité du sternum , mener une perpendi-
culaire à la ligne médiane verticale du corps; prendre sur celle
ligne 6 sun; de ce point abaisser une perpendiculaire et prendre
sur cette ligne 1 sun 6 fen). Pénétration, 12 millimètres. jn-
somnie, soif, digestion difficile. |
188. 一 20° Hiong-hiang. — À 1 tsun 6 fen au-dessous de
tcheou-yong. Pénétration, 12 millimètres; cautérisations, cinq:
douleur à l'épaule.
189. — 21° Ta-pao. — À 3 {sun sur une verticale au-dessous
de yen-y, prendre # {sun sur la ligne médiane du corps, à partrr
du nombril, élever en ce point une perpendiculaire, longue de
5 sun. Pénétration, 12 millimètres; cautérisations, trois. Dor-
leur à la poitrine et au côté, oppression.
DE L'ACUPONCTURE. 453
Cheou-chao-yng (sin-king) (vaisseau du cœur).
190, — 1° Ay-tsien. 一 A la naissance de l'aisselle, en de-
dans, à l'extrémité de la jonction du bras et de l'épaule. Péné-
tation, 9 millimètres; cautérisations, sept. Douleurs à l'épaule
et au bras; paralysie de la main, douleur à l'estomac et dans la
région du cœur, envies de vomir.
191. — 2° Zsin-ling. — À 3 tsun de chao-haï (en remontant).
Pas d'acuponcture} cautérisations, sept. Céphalalgie, éblouisse-
ments ; le malade ne peut lever la main.
192. 一 3° Chao-hai. — Fermer le bras, l'extrémité du pli
formé par cette inflexion (dedans) sera chao-hai. Pénétration,
9 millimètres ; cautérisations, trois. Envies de vomir, salivation
continuelle, cou roide, membres fatigués, tumeur dans la ma-
trice, perte des sens, épilepsie, constipation, difficulté d'uriner,
odontalgie, seins enflés,
193. — 4° Lyn-lao. — À 15 millimètres de tong-ly (suivant),
en suivant le muscle longitudinal. Pénétration, 9 millimètres;
cautérisations, trois. Mal au cœur, vomissement; le malade ne
peut parler.
194. — 5° Tong-ly. — À 15 millimètres de yn-kio (suivant),
en suivant le muscle. Pénétration, 9 millimètres; cautérisations,
trois. Éblouissements, vertiges, céphalalgie, abcès à la gorge,
règles très-abondantes. <
195. 一 6° Fn-kio. — À 15 millimètres au-dessus de ching-
men (suivant), près de l'os, à la jonction du bras et de la main,
à côté du nerf longitudinal et de l'os (en bas de l'os). Pénétration,
9 millimètres; cautérisations, sept. Saignement de nez, vomis-
sement de sang.
196. — 7 Ching-men. — À la jonction du bras et de la main,
sur le côté extérieur, et en dedans, à côté du muscle, à 15 milli-
mètres d'ouan-hou (voir plus loin). Pénétration, 9 millimètres ;
Eautérisations, sept. Perte des sens ; le malade rit ou pleure sans
Besse; vomissements de sang, pertes séminales.
197. — 8° Chao-fou. — Fermer le petit doigt et piquer l'ex-
Erémilé du pli de la deuxième articulation, au-dessous de l'os,
154 MÉDECINE DES CHINOIS.
Pénétration, G muüllimètres; cautérisations, sept. Peur, soubre-
sauts, douleur à la poitrine, main fermée.
198. — 9° Chao-tchong. — À 3 millimètres de la naissance
de l'ongle du petit doigt (intérieurement). Pénétration, 3 milli-
mètres; cautérisalions, trois. Soif continuelle, inflammation par
suite de refroidissement , douleur continuelle à l'estomac, inap-
pétence, digestions difiiciles.
Cheou-tai-yang (siao-tchang-king) (vaisseau du petit
intestin).
199. — I° Chao-tai. — À 3 millimètres de la naissance du
petit doigt (partie extéricure). Pénétration, 3 millimètres; cau-
térisation, une. Angine, langue inerte, douleur au dos, cou
roide. |
200. 一 2° Tsien-kou. — Fermer le petit doigt (l'extrémité du
pli (extérieurement) formé par la deuxième jonction). Pént-
tration, 3 millimètres; cautérisation, une. Absence de sueur,
bourdonnement d'oreilles, douleur au dos de la main, douleur
aux yeux, cou ct mâchoire enflés, nez bouché, tête enflée, mal
à la gorge, les quatre membres refroidis, toux, fièvre.
201. — 3° Heou-sy. 一 Fermer la main, piquer l'extrémité
du pli (milieu de la main, sur le côté du second pli, au-dessous
du petit doigt). Pénétration, 3 millimètres; cautérisation, unt-
Sang coulant par le nez, plénitude, douleur au dos, éblouisst-
ments, saignement de nez, bourdonnement dans les oreilles,
boutons (enfant).
202. — 4° Ouan-kou. — A la jonction du bras et de la ma
(côté extérieur du bras et au milieu), à côté du nerf, à 15 milli-
mètres de ching-men, qui se trouve de l'autre côté du nerf. pé
nétralion, 9 millimètres; cautérisations, trois. Absence de sueur”
fièvre; le patient ne peut ni étendre ni remuer les bras.
203. — 5° F'ang-hou. — À 5 fen de ouan-hon (en avant (和
cubitus, ligne médiane, côté externe du bras). Penetratiom
G millimètres : cautérisations, trois. Perte des sens, délire ; le imalad
court partoutcommeun furieux ; mal aux paupières, cou et niachaoir,
enflés, fièvre, bourdonnement doreilies ; le malade ne peut remue
DE L'ACUPONCTURE. #55
le bras ni l'épaule; perte de la parole par un refroidissement ;
odontalgie, douleur à la main, faiblesse dans la main.
204. — 6° Fang-lao. — À 1 tsun de ouan-hou, en arrière de
l'extrémité inférieure du cubitus (ligne médiane). Pénétration,
9 millimètres ; cautérisations, trois. Douleur à l'épaule et à l'avant-
bras; le patient ne peut ni lever ni baisser la main.
205. — 7° Tche-iching. — À 5 fen de ouan-hou (ligne mé-
diane). Pénétration, 9 millimètres; cautérisations, trois. Douleurs
à l'épaule et au bras, à la main, aux doigts. |
206. 一 8° Siao-hai. — Fermer le bras ct piquer l'extrémité
du pli formé par cette inflexion, en dehors (opposé de chao-hai).
Pénétration, ,6 millimètres; cautérisations, trois. Le malade ne
peut ni étendre ni fermer le bras; cou roide, épilepsie, avant-
bras très-fatiqué, éblouissements.
207. 一 9° Kien-tchin. — A l'extrémité supérieure de l'omo-
plate. Pénétration, 15 millimètres; cautérisations, trois. Refroi-
dissement , douleur à l'épaule, paralysie des pieds et des mains.
208. — 10° Fong-yu. — À 1 tsun du précédent, à droite au-
dessous de l’épine, sur la mème ligne. Pénétration, 24 milli-
mètres; cautérisations, trois. Douleur à l'épaule, cou enfle.
209. — 11° Tien-song. — À 1 isun du précédent, sur la même
ligne. Pénétration, 15 millimètres; cautérisations, trois. Douleur
au bras et à l'épaule.
210. 一 12° Ping-fong. — Pénétration, 15 millimètres; cau-
térisations, cinq. Au milieu d'une ligne menée aux deux extrémités
du bord supérieur de Tomoplate le malade ne peut lever le bras.
211. — 13° Ain-yuen. 一 Au-dessous de tien-yeou (242), sur
une verticale. Pénétration, 15 millimètres; cautérisations, tros.
Douleur à l'épaule et à l'arrière-bras.
212. — 14° Aten-ouai-yn. — A 1 tsun du précédent. Péné-
tration, 18 millimètres ; cautérisations, trois. Douleur à l'épaule,
paralysie de l'arrière-bras.
213. 一 15° Tien-tchong-yn. — À 1 (sun du précédent. Péné-
tration, 18 millimètres ; cautérisations, trois. Toux, vomissement
de sang, oppression.
214. 一 16° Ta-ichouang. — Au-dessus du cou, entre les
156 MÉDECINE DES CHINOIS.
deux grandes veines, à l'endroit où l'on sent le pouls, à 2 iu
environ du boat de l'oreille. (Tirer une ligne qai, partant du boul
de l'oreille, divise le cou en deux parties ; prendre sur cette ligne
2 tue 1 2 . Pénétration. 9 millimètres: cautérisations, trois. Cou,
épaules inertes, surdité momentanée, angine.
215. — 17° Tren-yong. — Prendre sur la ligne ci-dessus
l &we 12. Pénétration, 1 {sue ; cautérisations, trois. Angine,
salivation continuelle, envie de vomir.
216. — 18° Kuen—lero. 一 Au milieu de la joue, au-dessous
du milieu de l'apophyse rygomatique. Pénétration, 9 millimètres;
pas de cautérisation. Bouche deviée à droite ou à gauche, agits-
tion continuelle des paupières.
21%. 一 19 Tiwg-hong. — À côté de l'oreille, à l'extrémité
de l'es de la mâchoire. Penetration, 9 millimètres ; cautérisations,
trois. Perte de la parole et des sens; bourdonnement d'oreilles,
le malade croit qu'un corps étranger a pénétré dans l'oreille.
Cheou-tsine-yng (sin-pao), sin-pao-king (vaisseau
de l'enveloppe du cœur).
218. — 1° Tien-tche. — À 1 tsun du mamelon, sur une ligne
perpendiculaire à la ligne médiane du corps. Pénétration, 6 mil-
limètres ; cautérisations, trois. Douleur à la poitrine, absence de
sueur, sein enflé.
219. 一 2° Tien-isuen. — À 1 {sun au-dessus de fien-ich,
sur une ligne perpendiculaire à la ligne menée du mamelon. Péné-
tration, 18 millimètres; cautérisations, trois. Le malade craint
le vent; plénitude, visage enflé.
220. 一 3° Kin-{so. — À la jonction de l'avant-bras et de
l'arrière-bras, partie intérieure et au milieu; tirer du sang. Pene-
tration, 9 millimètres; cautérisations, trois. Douleur dans |
région du cœur, salivation, vomissement de sang, paralysie de
l'épaule, du bras et de la main.
221. 一 4° Kiuc-men. — À 5 tsun de la jonction du poignét
et du bras (en dedans et au milieu). Pénétration, 9 millimètres;
cautérisations, cinq. Vomissement de sang, saignement de net,
DE L'ACUPONGTURE. 457
douleur à l'estomac et au cœur, envies de vomir, inquiétude, peur,
222. — 5° Kien-che. — À 3 lsun de la jonction du poignet et
du bras. Pénétration, 18 millimètres; cautérisations, sept. Chang-
lian, douleur à la poitrine, à l'aisselle, à l'estomac; choléra,
vomissements, aménorrhée, règles trop abondantes, perte des
sens, fièvre, angine, hydropisie.
223. 一 6° Nuei-houan. — À 2 sun de la jonction du poignet
et du bras. Pénétration, 15 millimètres; cautérisations, trois.
Douleur au cœur et au ventre, corps douloureux à la suite d'un
coup d'air.
224, — 7° Ta-ling. — Immédiatement au-dessous de la jone-
tion. Pénétration, 15 millimètres; cautérisations, trois. Absence
de sueur, douleur à l'arrière-bras, au cœur, émission de sang par
la verge ou le vagin, angine, céphalalgie, yeux rouges et doulou-
reux, jaunisse, ventre enflé et douloureux, diarrhée, chaleur très-
grande, clous (enfant), douleur à la poitrine, à l'estomac, clous
sur la main.
225. — 8° Lao-hong. — Presque au milieu de la main, au
point où le médius, fléchi dans la paume de la main, vient la
rencontrer. Pénétration, 6 millimètres; cautérisations, trois. Pleurs
et rires, toux continuelle, douleur au côté, perte de sang, perte
de sang par les voies urinaires ou par l'anus, convulsions, mal
aux gencives, crachement de sang, clou ou furoncle à la bouche,
douleur sourde à la tête, nez bouché, vomissement des aliments,
oppression, rire nerveux, soif, jaunisse.
226. — 9° Tchong-ichong. 一 À l'extrémité du médius. Péné-
tration, 3 millimètres; cautérisation, une. Absence de sueur,
chaleur dans le creux de la main, inflammation intérieure, céphal-
algie, constipation.
Cheou-cha-yang (san-tsiao-king), vaisseau du san-tsiao.
227. — 1° Kouan-lchong. — À la partie interne de la matrice
de l'ongle de l'annulaire. Pénétration, 3 millimètres; cautérisa-
tion, une. Angine, langue inerte, bouche sèche, céphalalgie,
plénitude, douleur rhumatismale à l'épaule, choléra.
5355 MÉDECINE DES CHINOIS.
225%. — 2° F-meu. — À la jonction du petit doigt et de l'an-
Bearre fermer la pour faire lopéralion). Pénétration,
6 mdhanetres : castérisatines, trois. Plaintes, tristesse, angine: Le
patwst me peut niéleser ui abaisser La main ; œil rouge, ophthalmie.
2249 .— ÿ Tchosg-thou. — À 1 {sun en arrière de y-men. Péné.
Sratxym 6 millimetres: cautenisations, trois. Absence de sueur,
cæphalahse. bourdonnements d'oreilles , éblouissements, main
tosyuurs fermer.
2. 一 $" J'ang-iche. — Immédiatement en dedans et en
æsast & La tte du cubitus face dorsale). Penétration, 6 mill-
metres : caubnsations, trois. Soif continuelle, fievre ; main faible,
me patant rss lever, douleur rhumatismale à l'épaule, mal i
l'esisense. rire nerveux, perte des sens.
251. — 5° Ouai-louss. — À 2 sun en arrière du précédent
ur la méme ligne, en savant l'espace interosseux en dessous
des rouscles etenseurs. Penetration, 9 smillimetires; cauteris-
twe+. dur. Bourdonnements d'oreilles, douleur aux doigts, fai-
blesse dans La main et le bras, paralysie du bras, les doigis ne
Pesteat + étendre. ventre goufle et douloureux, angine; je malade
Es ru: Qu“nir 52 D'uche.
252. 一 65° Twrrou. — À 1 un en arrière du précédent, en
sia2t [fa inlerms&ux. Penetration, 6 millimètres ; Cauten-
Ha: “s. ris] bs pe de sucor. douleur à l'épaule, au côté; les
quatre membres ne peutent remuer; choléra, vomissements,
burb< fermes. douleur à l'estomac ; la femme après l'enfantement
a60% zerte de «203 tellement abondante qu'elle perd connaissance.
234$. — 5° Kowritwag. — Immédiatement sur la face posté-
rue da radius. a 3 {sun de la tête du cubitus, à la méme hau-
ur ge le pre:édent. Pas d'acuponcture; cautérisations, sept.
Chu et froid. mal aux reins et au dos, douleur aux cuisses, aut
SeDoUV. aux pieds: genoux et cuisses enflés, pieds enfles, épaule
parih se.
284$. 一 #° San-yang-lo. — À | {sun en arrière du {s-e-kex,
en suivant l'espace interosseux. Pas d'acuponcture; cauleris3-
tions. cinq. Les mains ne peuvent remuer; douleur aux cuisses.
235. 一 {° Sse-tou. — Courber le coude sur une table, mesu-
DE L’ACUPONCTURE. #59
rer à partir du coude, sur une ligne verticale, 5 tsun (à 5 {sun
de l'articulation radio-carpienne) en suivant toujours le bord
externe du cubitus. Pénétration, 18 millimètres; cautérisations,
trois. Bourdonnement d'oreilles, douleur aux gencives.
236. — 10° Tien-isin. — En haut du cubitus, à 1 {sun au-
dessus, à la dépression qui sépare les deux attaches du triceps
brachial. Pénétration, 1 {sun ; cautérisations , trois. Douleur dans
la région du cœur et à la poitrine; toux, oppression, parole difii-
cile, douleur au coin de l'œil, joue enflee le derrière de l'oreille
enflé, bras froids et douloureux, douleur rhumatismale aux doigts
du pied, paralysie, bras paralysé, épilepsie, douleurs aux reins,
au dos et à l'épaule.
237. 一 11° Tsin-ling-yuen. — A 1 tsun du précédent , en
remontant. Pénétration, 6 millimètres; cautérisations, trois.
Épaule paralysée, bras sans force.
238. — 12° Siao-lo. — Sur la face dorsale du bras, sur le milieu
du triceps, à 6 {sun 1/2 du dernier os de l'épaule. Pénétration,
3 millimètres; cautérisations , trois. Chaud et froid, cou enflé,
céphalalgie, délire.
239. — 13° Fong-houei. — À 1 {sun au-dessus du précédent,
sur le deltoide , à 3 tsun de son insertion brachiale. Pénétration,
15 millimètres; cautérisations, cinq. L'épaule est sans force, le
bras ne peut ètre soulevé; abcès au cou.
240. 一 14° Kien-leao. — À 4 isun 12 du précédent, à
7 isun 1/2 au-dessus de son insertion brachiale du deltoïde. Péné-
tration, 21 riillimètres; cautcrisations, trois. Épaule paralysée ;
le bras ne peut remuer.
241. 一 15° Tien-leao. — À 2 tsun du précédent, bord externe
de la clavicule. Pénétration, 24 millimètres; cautérisations, trois.
Plénitude, tristesse, douleur à l'épaule.
242. — 16° Tien-yeou. — Sur une verticale au-dessus de
tien-yong, à l'apophyse mastoïde, à 1 {sun de la naissance des
cheveux. Pénétration, 1 fsun ; pas de cautérisation. Bourdon-
nement d'oreilles, le malade n'entend rien et ne peut tourner la
tète; amaurose.
243. 一 17° F-fong. 一 Derrière l'oreille, au milieu de l'at-
460 MÉDECINE DES CHINOIS.
tache. Pénétration, 9 millimètres ; cautérisations, sept. Abeès -
dans l'oreille, bourdonnement d'oreilles, surdité, otite, bouche s
déviée de côté et fermée. s
244. — 18° Tche-me. 一 À 1 (sun du précédent, dans le u
mème sillon, en remontant la ligne perpendiculaire à l'attache, - -
retirer un peu de sang. Pénétration, 3 millimètres; cautériss- =
tions, trois. Froid à la tète, bourdonnement d'oreilles; enfant
atteint par un coup d'air; dyssenterie.
245. — 19° Lou-sy. — À 1 tsun 3 fen, sur la même ligne€-
Pas d'acuponcture ; sept cautérisations. Bourdonnement d'oreilleS:
oppression, vomissements (enfant) ; le malade ne peut tourner Vs
main. Écoulement de mucosités par l'oreille, douleur aux dois"
du pied, jambe enflée et rouge, odontalgie.
246. — 20° Arao-suen. — À 1 {sun du coin de l'attache sm 一
périeure de l'oreille. Pénétration, 24 millimètres ; cautérisation 一 人
deux. Éblouissements. odontalgie ; les dents ne peuvent mastique 一 一
247. — 21° Sse-trhou-kong. — Au coin du sourcil (exttnec 一 一
rement). Pénétration, 9 millimètres; pas de cautérisation. cs
phalalgie, bouche contractée, paupières tombant sur les jeux"
ophthalmie, vertiges, yeux et paupières rouges.
248. — 22° Ho-leao. — À 1 tsun 15 millimètres du milie !
de l'oreille, sur une ligne perpendiculaire à l'attache de l'oreille ;
et se dirigeant vers le milicu de l'oreille. Pénétration, 21 mill=-
mètres ; cautérisations, trois. Céphalalgie, odontalaie, cou enflc ,
nez enfle.
249. 一 23° Eul-men. — À côté du milieu de l'orcille, prè=
du petit cartilage en saillie. — Pénétration, 9 millimètres; cau 一 一
térisations , trois. Bourdonnement d'oreilles, abcès dans l'oreille 一
odontalgie.
Tso-chao-yang. 一 Tan-king (vaisseau du fiel).
250. 一 1° Tong-isce-leao. — À 3 fen du coin extérieur de
l'œil (sur l'horizontale de l'œil). Pénétration, 9 millimètres; cau-
térisations, trois; prurit aux paupières et autour des paupières;
éblouissements; le malade ne voit pas la nuit; céphalalgie, dou-
leur au cou.
[EN
DE L’ACUPONCTURE. 461
251. — 2° Ting-kouei. — À 2 isun du bas de l'ouverture de
‘oreille, sur une ligne menéc du bas de cette ouverture horizon-
alement du côté de la joue. Pénétration, 9 millimètres; caute- .
risations, cinq. Bourdonnement d'oreilles, surdité, odontalgie,
bouche déviée.
252. 一 3° Heou-tchou-jin. — À 2 tsun 4 fen du coin de l'œil,
sur une ligne horizontale. — Pas d'acuponcture; cautérisations,
sept. Bouche déviée, odontalgie, douleur aux dents en masti-
quant.
253. 一 各 Kan-yen. — À 3 (sun sur une ligne verticale,
partant du milieu de l'arcade zygomatique et montant sur le
‘ôté du front. Pénétration, 21 millimètres; cautérisations, trois.
Douleur au côté de la tête, main fermée, membre dévié, par
juite d'un coup d'air.
254. 一 5° Siuen-lou. — À 1 isun au-dessus du milieu de
‘oreille, sur une verticale. Pénétration, 9 millimètres ; cauté-
isations, trois. Visage enflé, douleur à un côté de la tête, ab-
ience de sueurs, céphalalgie, paupières rouges.
255. 一 6° Siuen-ly. — À partir de stuen-lou, mener une
horizontale perpendiculaire à la verticale précédente, et prendre
sur cette ligne 1 /sun. Pénétration, 9 millimètres; cautérisations,
trois. Visage enflé, céphalalgie, absence de sueurs.
256. 一 7° Kin-ping. .一 Immédiatement au-dessus du point
T'attache supérieur de l'oreille, à la naissance des cheveux. Pé-
nétration, 9 millimètres ; cautérisations, sept. Joue et mâchoire
enflées, dents serrées, cou roide, perte de la parole.
257. — 8° Chouai-hou. — À partir de ÆAin-ping, mener une
horizontale, longue de 1 tsun 1/2. Pénétration, 9 millimètres;
cautérisations , trois ; douleur aux tempes, visage enflé, digestion
difficile, envie de vomir; enfant atteint par un coup d'air.
258. 一 9° Tien-tchong. — A partir de chouan-kou, mener
une verticale derrière la tête, et longue de 1 tx Pénétration,
9 millimètres; cautérisations, trois. Un peu de délire, céphal-
algie odontalgie.
259. 一 10° Fou-pé. —Mener une horizontale de 1 tsun. Pé-
nétration, 9 millimètres; cautérisations, sept. Jambes sans force;
162 MÉDECINE DES CHINOIS.
le malade ne peut marcher; bourdonnement d'oreilles, douleur à
la poitrine, abcès ou furoncle derrière le cou; le patient ne peut
remucr les bras, ni les jambes.
260. 一 11° Aïao-yn. — À 1 (sun au-dessous de fou-pe, sur
la mème ligne horizontale. — Pénétration, 9 millimètres; cau-
térisations, sept. Crampes, tète enflée, bourdonnement d'oreilles,
surdité.
261... — 12° Oxan-kou. — À 1 fsun au-dessous du prect-
dent, même horizontale. Pénétration, 9 millimètres; cauteri-
sations, sept. Jambes et pieds sans force; joues, visage enfles;
douleur au côté, jaunisse, angine, poignets sans force et doulou-
reux, bouche déviée, convulsions, vomissement des aliments.
262. 一 13° Pen-chin. 一 Mener une verticale au milieu du
front, à partir du milieu du sourcil; prendre sur cette ligne
4 tsun ; à partir de ce point, élever une perpendiculaire à la pre-
mière, et longue de 3 {sun. Pénétration, 9 millimètres; cauté-
risations, sept. Vomissements (enfant), délire.
263. — 14° J'ang-pé. 一 Élever une verticale par le milieu
du sourcil et prendre sur cette ligne 1 tsun. Pénétration, 9 milli-
mètres; caulérisations, trois. Ophthalmic, paupières prurigi-
neuses, héméralopie.
264. — 15° Lin-1y. 一 Mener une verticale à partir du milieu
du sourcil, et prendre sur cette verticale un point, à 15 milli-
metres de la limite des cheveux. Pénétration, 9 millimètres; pas
de cautérisation. Éblouissements, yeux larmoyants, délire à ls
suite d'un coup d'air, nez sans odorat.
2635. — 16° Mou-tchouang, — À 1 (sun 1 2 du précédent,
sur la mème ligne prolongée. Pénétration, 9 millimètres ; cau-
térisations, cinq. Yeux rouges et douloureux; visage enflé, joues
enflées.
266. — 17° Tchang-yn. — À 1 tsun du précédent (mème
ligne). Pénétration, 9 millimètres; cautérisations, cinq. Douleurs
à la tête, au cou.
267. — 18° Tchang-ling. — À 1 sun 1,2 du précédent
(mème ligne). Pénétration, 6 millimètres. Céphalalgie ; le malade
DE L'ACLPONCTURE. 463
ne peut parler; cou roide (le plus souvent n'est pas employé;
très-dangereux).
268.— 19° Nao-hong. 一 A 1 sun 1 2 du précédent ( même
ligne). Pénétration, 15 millimètres ; cautérisations, trois. Memes
cas que le précédent.
269. — 20° Fong-tche. — A partir du premier os des ver-
lèbres, élever une verticale longue de 4 isun ; à partir de ce point,
mener (extérieurement) une horizontale de ] {sun 8 fen de lon-
gueur. Pénétration, 12 millimètres; cautérisations, sept. Fièvre
typhoïde, céphalalgie, coin de l'œil enflé, suppression de sueur,
mal à l'épaule et aux reins, visage enflé, pieds enflés, douleur
aux genoux et aux cuisses, genoux et jambes sans force.
270. 一 21° Xien-tsin. — À 3 isun 12 de l'os saillant de
l'épaule, extrémité du bras, sur une ligne partant de cet os et se
dirigeant vers le milieu du cou, en contournant l'épaule derrière
la grosse veine. Pénétration, 15 millimètres ; cautérisations, cinq.
Stérilité, douleur subite à l'épaule; l'enveloppe de l'enfant ne
vient pas; suite dune fausse couche; douleur au dos; le patient
ne peut porter la main derrière le dos.
271. — 22° Fuen-y. — À partir de l'os précédent, mener
une ligne derrière le cou, comme on l’a fait pour Aten-tsin ; pren-
dre sur cette ligne 2 fsun, et de ce point à 3 {sun au-dessous de
l'aisselle, abaisser une perpendiculaire longue de 3 (sun. Péné-
tation, 9 millimètres; pas de cautérisation. Fièvre, plénitude;
le malade ne peut lever le bras.
272. — 23° Tche-king. — Élever au dernier point une per-
pendiculaire du côté du milieu du corps, et longue de 1 {sun ; à
7 tsun 1j2 du milieu du corps. Pénétration, 18 millimètres;
cautérisations, cinq. Douleur à la poitrine, paralysie des mem-
bres, vomissements.
273. 一 24° Fé-yué. 一 Pénétration, 18 millimètres; cauté-
risations, cinq. inflammation au bas-ventre. À partir du ma-
melon, mener une horizontale; prendre sur cette horizontale, du
côté opposé au milieu du corps, une longueur de 1 fsun 1/2, et
de ce point abaisser une perpendiculaire de 2 {sun de longueur à
5 isun de la ligne médiane.
164 MÉDECINE DES CHINOIS.
273$. — 25° Kin-men. — Prendre sur la verticale précédente
(à partir de yc-yuc, 4 sun 9 millimètres au-dessous de la der-
nière côte), à à {sur de la ligne médiane. Pénétration, 9 milli-
mètres ; cautérisations, trois. Borborygmes, douleurs au ventre,
aux reins; bas-ventre enfle.
275. — 20° Tai-me. — À 1 tsun 8 fen du précédent, à
7 ben 1 2 du milieu du corps. Pénétration, 18 millimètres;
cautérisations, cinq. Borborygmes, aménorrhée, douleurs au
bas-ventre ( femme), leucorrhée.
276. — 21° Ou-chou. — À 3 tsun du précédent, à 5 {sun du
milieu du corps. Pénétration, 1 tswn ; cautérisations, trois. Abcès
au bas-ventre, à la matrice leucorrhée.
277. 一 28° Ouei-lao. — À 2 isun 3 fen du précédent, sous
une verticale menée de {chang-men, à 5 isun 3 fen. Pénétralion,
24 millimètres; cautérisations, trois. Envies de vomir; hydro-
pisie.
278. 一 29° Ain-leao. — À 8 isun 3 fen de {chang-men, Ver
ticalement. Pénétration, 2% millimètres; cautérisations, trois.
Douleurs au\ reins, au bas-ventre ; bras inerte.
279. Se coucher, courber la jambe,
30° Aouan-liao.
toucher la fesse avec le talon; ce point sera Aouan-tiao. Pene-
tration, 1 {sun ; pas de cautérisation. Bras inerte, douleur aus
reins et au bas des: reins; le malade ne peut remuer ni bras ni
jambes; cuisses et jambes sans force; paralysie des pieds, dou-
leurs à la jambe et aux cuisses.
280. 一 31° Fong-che. 一 Étant debout, laisser tomber le
deux bras le long de la cuisse; le point touché par l'extrémité du
médius sera le point cherché. Pénétration, 15 millimètres; cault-
risations, cinq. Faiblesse dans la jambe à la suite d'un coup datri
démangeaisons par tout le corps.
281. 一 32° Tchong-lou. — À 2 (sun du précédent, sur uit
verticale menée le long de la cuisse sur le côté, à 5 {sun du genou:
Pénétration, 15 millimètres; cautérisations, trois. Refroidiss-
ment général, céphalalgie, bras et mains sans force, paraljsit
d'un côté, les quatre membres enflés , bras enflés et rouges.
282. — 33° Fang-houan. — À 2 sun du précédent; menme
Pr 一
DE L'ACUPONCTURE. 465
werticale. Pénétration, 15 millimètres; pas de cautérisation. Le
genou et la jambe ne peuvent remuer.
283. — 34° Fang-ling-lsuen. — À 3 lsun du précédent; au
genou sur le côté à 1 4sun au-dessous des deux os de la jambe et
de la cuisse, le genou étant courbé. Pénétration, 18 millimètres ;
£autérisations, sept. La jambe étendue ne peut être courbée; la
moitié du corps paralysée; visage, tête enflés; hydropisie, choléra,
€rampes, vomissements, douleur aux reins, genoux enflés et
rouges, douleur à la jambe.
284. 一 35° Fang-hiao. — À T {sun de la cheville, sur une
verticale menée de la cheville le long de la jambe sur le côté.
Pénétration, 18 millimètres; cautérisations, trois. Poitrine enflée,
genou enflé.
2835. — 36° Ouai-hieou. — À T isun de la cheville, ouai-kieou
et yang-hiao se trouvent sur une même horizontale. Pénétration,
millimètres; cautérisations, trois. Poitrine pleine, le cou ne peut
remuer.
286. 一 37° Kouang-ming. — À 5 lsun de la cheville. Péné-
lration, 18 millimètres; cautérisations, cinq, Faiblesse dans les
pieds, le malade ne peut rester debout ; douleur aux yeux, déman-
geaiïson des yeux, maladie chaude sans sueur.
287. — 38° Fang-fou. — À 4 Isun de la cheville. Pénétration,
21 millimètres; cautérisations, trois. Genoux, jambes enflés;
choléra, crampes, omoplate et arrière-bras enflés, douleur aux
reins, rhumatisme au bras et à lu jambe, hémorrhoïdes, boutons
prurigineux, douleur à l'omoplate, genoux et cuisses enflés, para-
lysie des pieds.
288. — 39° Hiue-tong. — À 3 {sun de la cheville. Pénétration,
18 millimètres ; cautérisations , cinq. Ventre ballonné, le malade
me peut remuer le cou, constipation, urine rare, paralysie des
pieds et des mains à la suite d'un coup d'air,
289. — 40° Kin-hin. — Juste en avant du milieu de la che-
ville, du côté de l'extrémité du pied. Pénétration, 15 millimètres;
cautérisations , trois. Poitrine, côté douloureux; nuage devant les
yeux, douleurs aux reins et aux jambes, ventre gonflé et dur,
choléra, crampes.
30
108 MÉDECINE DES CHINOIS.
290. 一 41° À 2 sun de la cheville, sur une horizontale
menée vers l'extrémité du pied. Pénétration, 6 millimètres ; cao-
térisations, trois. Yeux larmoyants, poitrine enflée, menstrues
arrêtées, fièvre, oppression.
291. — 42° Ou-houei. — À 1 tsun du précédent ; mème bori.
zontale. Pénétration, 3 millimètres ; pas de cautérisation. Douleer
sous l'aisselle, douleur au reins.
292. — 43° Kia-ky. — A la naissance de la jonction de petit
doigt et du quatrième doigt du pied. Pénétration, 9 millimètres;
cautérisations, trois. Chaud et froid, pas de sueur, joues
enflées, bourdonnements dans Îles oreilles, hémorrhoïdes, poitrine
enflée, genoux et cuisses enflés, céphalaigie, yeux enflés, visage
enflé.
293. 一 44° Krao-yn. — À la naissance de l'ongle du petit
doigt {côté extérieur). Pénétration, 3 millimètres: cautérisations,
trois. Chaleur extrème aux mains et aux pieds; bras inertes, dov-
leur dans la région des sourcils.
Kin-king, ls0o-kinc-yn (vaisseau du foie).
294. — 1° Ta-{sin. — À la naissance de l'ongle da pouce du
pied iface dorsale, partie médiane). Pénétration, 9 millimètres:
caulérisations, trois ( ho- ay maladie). Incontinence d'urine,
ventre enflé, douleur au bas-ventre, menstrues arrètées, abcès
dans la matrice.
295. — 2° Lin-hien. — À la naissance de la jonction du pouce
et du deuxième doigt. Pénétration, 9 millimètres ; cautérisations,
trois. Douleur en urinant, douleur aux reins, difficulté à s
coucher, froid aux pieds et aux mains, bas-ventre de la femme
enflé, tout le corps enflé, dérangement des menstrues, soif, bruit
dans le ventre, verge ou vagin enflé, émission involontaire
d'uriner, perte des sens, épilepsie, boutons prurigineux, douleur
au ventre.
296. — 3° Tai-tchong. — À 2 tsun du précédent; sur une
horizontale menée parallèlement à la direction du pied, et à
partir de la jointure, dont nous avons parlé précédemment. Pént-
tration, 9 millimètres; cautérisations, trois. Douleur aux reins;
DE L'ACUPONCTURE. 467
ipalion suivie d'évacuation de sang, douleur à la verge ou à
urice, choléra, dyssenterie , difficulté d'uriner, urine coulant
e à goutte, règles trop abondantes, évacuation involontaire
1e, vomissements, crachement de sang, toux, jambes sans
, enfantement difficile, seins disparus après l'enfantement.
(7. — 4 Tchong-fong. — À 2 isun du précédent; même
ontale. Pénétration, 12 millimètres; cautérisations, trois.
ventre enflé et douloureux, ou-ling (maladie) ; le patient ne
uriner, prépuce recouvert et douloureux, pieds enflés, dou-
au nombril et aux reins.
8. — 5° Ly-hou. — À 5 1sun de la cheville, sur une ver-
menée par le milieu du côté intérieur de la jambe. Péné-
m, 6 millimètres; cautérisalions, trois. Bas-ventre enflé
wloureux; difficulté d'uriner, leucorrhée, suppression des
s.
9. 一 6° Sy-houan. 一 Courber le genou, et, à partir de
émité de la jambe ou du genou, mener une verticale qui
ge la jambe en deux parties, prendre 2 {sun sur cette ligne.
tration, 12 millimètres ; cautérisations, cinq. Douleur au
2; le malade ne peut étendre la jambe, douleur à la gorge,
s de vomir.
10, — T° Tehong-tou. — À T isun de la cheville; même ligne.
tation, 9 millimètres ; caulérisalions, cinq. Douleur au bas-
e, perte de sang par le vagin.
WU, — 8° Aiu-lsuen. — À l'extrémité du pli formé par la
e et le genou courbé (côté intérieur). Pénétration, 18 milli-
2, cautérisations, trois. Douleur aux fesses ; le malade ne
étendre les jambes et les bras, ne peut ouvrir la main,
2, 一 9° Fn-pao. — À 4 isun du précédent , sur une hori-
le menée de ce point le long du milieu de la cuisse. Péné-
m, 18 millimètres ; cautérisations, trois. Difficulté d'uriner ;
trues arrètées.
18. — 10° À partir du nombril mener une horizontale longue
sun, abaisser de son extrémité une perpendiculaire, sur la-
PE on prendra 7 {sun. Pénétration, 18 millimètres ; cautéri-
as, trois. Fièvre; difficulté d'uriner.
30.
68 MÉDECINE DES CHINOIS.
304. — 11° Fn-lien. — Prendre sur la perpendiculaire pre-
cédente G {sux. Pénétration, 24 millimètres ; cautérisations, trois.
Stérilité. 。
305. 一 12° Tchang-men. 一 Se lever et courber le coude; le
point extrème du coude qui touchera le corps sera le point de-
mandé. Pénétration, 18 millimètres; cautérisations, cent. Bruit
dans le ventre; indigestion, insomnie par suite d'une douleur au
côté, mal aux reins, douleur à l'estomac, craintes continuelles.
306. 一 13° Ky-men. — À partir du mamelon, mener une
horizontale, prendre sur cette horizontale 1 tsun 1/2, abaisser de
ce point une perpendiculaire longue de 1 tsun 1/2. Pénétration,
12 millimètres; cautérisations, cinq. Poitrine enflammée, cho-
léra, dyssenterie après le choléra ; vomissements, douleur extrème
à la poitrine, haleine courte, oppression, douleur à l'estomac,
plénitude.
Tou-mé-hing.
307. — 1° Tchang-Kiang. — À 3 fen immédiatement au-dessous
de l'os qui est à la séparation des deux fesses; se courber pour
l'opération. Pénétration, 9 millimètres; cautérisations, trente.
Lorsque la maladie est grave : cautérisations, trois cents ; peu
grave, quatre-vingt-dix. Hémorrhoïdes, dyssenterie (sang),
coliques, mal aux gencives, mal à l'anus, diarrhée , soif.
308. 一 2° F'ao-yu. 一 Au-dessous de la deuxième vertèbre, à
L'tsun 6 fen du précédent en remontant le long des vertèbres;
élever les mains; courber le corps pour l'opération. Pénétration,
24 millimètres; cautérisations, sept (quarante-ncuf en cas de
maladie grave). Douleur à l'épine dorsale, à la suite d'un effort;
douleur au dos, le malade ne peut se courber ; maladie chaude
sans sueur, douleur au-dessus de l'anus.
309. 一 3° J'ang-kien. 一 Au-dessous de la seizième vertèbre,
à 24 millimètres au-dessus du précédent, remontant le long des
vertèbres entre deux vertèbres; faire l'opération , le malade étant
debout. Pénétration, 15 millimètres ; cautérisations, trois. Douleur
au dos à la suite d'un refroidissement, le malade ne peut se lever;
paralysie de la cuisse.
DE L'ACUPONCTURE. 469
310. — 4° Afing-mou. 一 Au-dessous de la quatorzième ver-
tèbre, à 3 {sun 2 fen du précédent (faire l'opération le malade
étant courbé). Pénétration, 15 millimètres; cautérisations, trois.
Chaleur au dos, douleur au dos, pas de sueur; douleur aux
reins, délire (enfant), bouche ouverte à la suite d'un refroidis-
sement. |
311. 一 5° Hiuen-chou. 一 Au-dessous de la treizième ver-
tèbre (faire l'opération étant courbé). Pénétration, 15 millimètres;
cautérisations, trois. Douleur aux reins, le patient ne peut se
courber ; digestion difficile ; dans le ventre comme quelque chose
de dur qui semble se mouvoir, descendre ct monter.
312. — 6° Au-dessous de la onzième vertèbre, à 3 {sun 6 fen
du précédent; faire l'opération debout. Pénétration, 24 milli-
mètres. Dos courbé à la suite d'un refroidissement, ventosités,
aigreurs d'estomac, diarrhée, dyssenterie, douleur à l'anus à la
suite d'un refroidissement, leucorrhée.
313. 一 7° Kin-chou. — Au-dessous de la neuvième vertèbre,
à 3 sun 6 millimètres au-dessous du précédent. Pénétration,
15 millimètres; cautérisations, trois. Douleur entre les deux épaules
à la suite d’un refroidissement ; fièvre, délire, douleur aux reins.
314. 一 8° Tche-yang. 一 Au-dessous de la septième ver-
tèbre, 3 tsun 2 fen au-dessus du précédent; faire l'opération
debout. Pénétration, 15 millimètres; cautérisations, trois (mala-
die grave, sept). Douleur au dos, froid au dos, froid au ventre;
plénitude ; pas de digestion, bruit et douleur dans le ventre, dou-
leur au dos , le malade ne peut pas parler; cette douleur change
et passe dans la poitrine.
315. 一 9° Ling-tat. 一 Au-dessous de la sixième vertèbre, à
1 {sun 6 fen du précédent. (Très-dangercux.) Cautérisations,
sept. Chang-han (fièvre); perte de mémoire, enfant ayant un
coup d'air.
816. 一 10° Chin-tai. 一 Au-dessous de la cinquième ver-
tèbre, à 1 fsun G fen du précédent; cautérisations, sept. Manque
de respiration; ne peut se coucher.
317. — 11° Chin-tchou. 一 Au-dessous de la troisième ver-
tèbre, 3 {sun 6 millimètres au-dessus du précédent. Pénétration,
470 MÉDECINE DES CHINOIS.
15 millimètres; cautérisations, quarante-huit (maladie grave,
cent). Douleur au dos; enfant ayant eu chaud ou froid, paralysie
à la suite d'un refroidissement.
318. — 12° Tao-tao. 一 Au-dessous de la première vertèbre,
à 3 (sun 2 fen du précédent. Pénétration, 15 millimètres; ca-
térisations, neuf. Fièvre, frissons, douleur dans la région de lu
première vertèbre, douleur entre les deux épaules; céphalalge,
le malade peut à peine lever les yeux.
319. — 13° Ta-tour. — Au-dessus de la première vertèbre.
Pénétration, 15 millimètres; douleur aux épaules et au dos, le
patient ne peut remuer le cou, douleur du cou à la tête, douleur
du cou à l'anus; céphalalgie, plénitude, digestion difficile, vomi
sements.
320. 一 14° J'a-mou. — À 5 fen au-dessus de la naissance
des cheveux, à 3 {sun du précédent, sur une ligue prolongeant
celle des vertèbres. Pénétration, 6 millimètres; cautérisations, huit.
(Défense au malade de parler pendant l'opération.) Racine de la
langue enflée, douleur au-dessous de la langue, langue enfe;
impossibilité de parler, tête tournée et yeux fixes à la suite dm
refroidissement , céphalalgie, pas de sueur, convulsions.
321. — 15° Fong-fou. — À 5 fen du précédent ; même ligue.
Penétration, % ou 12 millimètres; pas de cautérisation. Langue
sans force, comme paralysée, céphalalgie; le malade ne peut re
muer la tête; paralysie de la moitié du corps, le derrière de la tête
et le cou entflés et douloureux, douleur au sommet de la tite:
odountalgie. Ù
322. — 16° Nao-hou. — À 1 tsun 1 2 au-dessous de Aiang-kien
(trou suivant), sur le prolongement des vertèbres. Pénétration,
9 millimètres; pas de cautérisation. Céphalalgie à la suite de
refroidissement.
323. — 17° Aïang-kien. — À 1 {sun 3 fen du suivant. Pene-
tration, 6 millimètres. Céphalalgie intense; expectoration abon-
dante, nausées.
324. — 18° Heou-long. — À 1 lsun 5 fen au-dessous du sui-
vant. Pénétration, 6 ou 12 millimètres. Céphalalgie, bourdonnc-
ment dans les oreilles, douleur aux tempes; on sent comme un
DE L'ACUPONCIURE、 471
Fer qui monte du cou vers le sommet de la tète, à droite ou à
gauche des oreilles.
325. — 19° Pe-houei. — Sur le sommet de la tête, au point
de jonction de deux lignes partant de l'extrémité de l'orcille et
venant se réunir au sommet de la tête. Pénétration, 6 millimètres ;
cautérisations, sept. Céphalalgie, le malade ne peut ouvrir la
bouche, dents serrées, douleur à l'estomac; délire; mucosités
coulant par les narines, perte de la parole; céphalalgie très-in-
tense (il faut tirer un peu de sang), mal aux jeux.
326. — 20° A 1 un 5 fen en avant du px'-Koner, sur une ver
ticale menée par le milieu de la tête. Pénétration, de 3 à 12 mil-
limètres. Céphalalgie, visage rouge, vue troublée, délire des
enfants, mucosités coulant des narines, visage enflé.
327. — 21° Tchong-khouei. — A 1 tsun 5 fen du précédent.
Pénétration, 6 millimètres; ne pas faire cette opération à un
enfant au-dessous de huit ans; ivresse, céphalalgie, visage rouge,
yeux troublés, narines contractées, yeux fixés vers le ciel.
328. — 22° Chang-hing. — À 1 isun du précédent et à 1 {sxn
du fa-{sy (limite des cheveux). Pénétration, 9 millimètres; cau-
térisations, six. Céphalalgie à la suite de refroidissement (tirer un
peu de sang), mucosités coulant du nez, nez sans odorat, visage
rouge et tuméfé, pas de sueur, paralysie du nez, yeux troublés,
douleur aux yeux, fièvre, ‘ang coulant par les narines, mucosités
coulant du nez, choléra, crampes.
329. 一 23° Ching-ting. — À 5 fen du fa-tsy, à 15 millimètres
du précédent; ne doit pas être employé sur un enfant. Grande
personne, 6 millimètres; cautérisations, quatorze. Vue troublée,
fixe: mucosités coulant des narines, céphalalgie, yeux enflés,
vomissement, mouvement devant les yeux.
330. — 24° San-kiao. — Au bout du nez. Pénétration, 3 mil.
limètres ; irès-gras, 6 millimètres ; pas de cautérisation. Paralysie
du nez, abcès däns le nez, nez tourné de côté, écoulement sortant
par le nez.
331. — 25° Choui-keou-ou-jin-ichong. — Au milieu de la
séparation du nez avec la lèvre supérieure, dans la partie creuse.
Pénétration, 9 millimètres ; cautérisations, trois; maladie grave,
s72 MÉDECINE DES CHINOIS.
deux cents. Bouche fermée. lèvres enflées, dents serrées, bouche
contractée, paralçsie de la moilié du corps, douleur au cœur, perte
de connaissance, visage luméfié, macosités coulant du nez.
#32. — 26° Toui-louan. — Au bord de la lèvre supérieure.
Penetration, 6 millimetres: cauterisations, trois. Douleur à |
lesre supérieure, aux dents; perte de connaissance, dents serrée,
grincement des dents.
353. — 25° J'n-hiao. -一 Au-dessus, entre les deux dents du
milieu de la mächoire supérieure (lirer un peu de sang). Pénétr-
üon, 9 millimetres, cauterisations, trois. Douleur aux gencites,
aux dents ; paralysie du vez, abcèes au nez et au-dessous du nez.
Jin-mc.
334%. — 1° Aowei-yn. 一 À 4 tsun au-dessous du pubs.
Penetration, 12 millimètres. Douleur au bas-ventre, verge
enflée, inflammation dans l'urétbre ; la fentme ne peut uriner, vagin
enflé, maladie vénérienne chez la femme, hemorrhoïdes.
335. 一 2° Arnkou. — À 5 (sur au-dessous du nombril, sur
la ligne médiane du corps, à l'endroit où on sent battre le pouls.
Penetration. IX nullimetres ou L (sun; cautérisations, neuf:
maladie srave, quarante-neuf. Douleur au bas-ventre, bas-ventre
enfle: difficulté à uriner, perte des sens, testicules enflés ; blen-
nerrhagie femme .
3345. 一 六 À $ {sun au-dessous du nombril. Pénétration, 24
millimétres: cautérisations, cent. Tumeur dans le ventre, aigreurs
d'estomac, bas-ventre toujours brülant, envies continuelles d'uriner,
suppression des menstrues et douleur au bas-ventre, verge ct
cuisses dures et inertes; à la suite d'un refroidissement, suppression
des lochies: après l'enfantement le placenta ne vient pas; matrice
cnflee par suite de maladie vénérienne, prurit dans le vagin,
menstrues arrutees par cause de coit, enfantement difficile , règles
trop abondantes, leucorrhée.
331. 一 全 Aouan-yuen. — À 3 isun au-dessous du nombril.
Pénétration, 8 fen ou 1 sun; cautcrisations, cent. (Ne pas faire
l'opération à la femme enceinte.) Douleur autour du nombril,
refroidissement au bas-ventre, hémorrhagie, règles trop abon-
DE L'ACUPONCTURE. #73
dantes, suppression des règles , tumeur au bas-ventre, rétention
d'urine, douleur à l'extrémité de la verge en urinant, difliculté à
uriner, urine coulant goutte à goutte, douleur au-dessus du nom-
bril, testicules enflés.
338. 一 5° Che-men ou tan-tien. — 2 Isun au-dessous du nom-
bril. Pénétration, 6 ou 8 fen; cautérisations, neuf; maladie
grave, cent. (Ne pas faire l'opération à la femme enceinte.) Réten-
ion d'urine, dyssenterie, douleur au bas-ventre, abcès au bas-
rentre, sueurs continuelles, testicules remontant dans le bas-
ventre, bas-ventre dur, évacuations involontaires d'urine, verge
ou matrice enflée, douleur à la verge ou au vagin, gravelle, indi-
gestion, manque d'haleine, bas-ventre enflé, perte des sens, règles
trop abondantes ou coulant goutte à goutte. (Il faut bien avoir
soin, en faisant cette opération à une femme, de ne pas faire
pénétrer l'aiguille trop profondément, de peur de la rendre ensuite
stérile.)
339. 一 6° Tsy-haë. — À 1 tsun 5 fen au-dessous du nombril.
Pénétration, 8 jen (retirer immédiatement l'aiguille). Cautérisa-
tions, sept; cas grave, cent. Bas-ventre enflé et douloureux,
ventre tuméfié par une trop grande quantité d'eau prise comme
boisson; douleur au bas-ventre et aux reins, nombril glacé,
membres glacés, constipation, rétention d'urine, règles arrêtées,
règles coulant goutte à goutte, leucorrhée, perte de connaissance,
perte de sang après l'enfantement, menstrues trop abondantes,
flatuosités, douleurs à l'estomac, au nombril et au ventre {faire
l'opération en tournant l'aiguille de droite à gauche).
340. — 7° Fn-kio. — À 1 isun au-dessous du nombril. Péné-
tration, 8 fer ; cautérisations, sept; cas grave, cent. Mèmes mala-
dies que {sy-hat. Hydropisie.
341, 一 8° Chin-isiué. — Ventre gonflé et dur au nombril;
opération dangereuse. Cependant, si elle était nécessaire, tourner
l'aiguille de droite à gauche. Pénétration, 5 fer ; cautérisations,
trois. Dyssenterie, diarrhée, douleur à l'estomac, douleur au
nombril, borborygmes, perte de connaissance (il est préférable
de cautériser cent fois).
342. — 9° Choui-fen. — À 1 Isun au-dessus du nombril ;
有 7 MÉDECINE DES CHINOIS.
ligne médiane du corps. Pénétration, 8 /en; en cas d'hydropisie
ne pas faire l'opération. Ventre dur, douloureux; crampes, esto-
mac gonflé, bruit dans le ventre, ventre ballonné, diarrhée, dou-
leur au nombril.
343. 一 10° Hia-ouan. 一 À 2 tsur au-dessus du précédent.
Pénétration, 8 fen ; Cautérisations, quatre-vingt-quatorze; cas
grave, deux cents. Douleur à l'estomac, douleur au ventre glacé,
indigestion, vomissement des aliments après le repas, ventre gonflé
et toujours en mouvement.
344. — 11° Ayes-ly. — À 3 tsun au-dessus du nombril. Péné-
tration, 15 fen; cautérisations, cinq. Ventre tuméfié ; douleur
générale, douleur dans la région du nombril; vomissement des
aliments.
345. — 12° Tchong-ouan. — À 4 tsun au-dessus du nombril.
Pénétration, 8 fen ; cautérisations, quatre-vingt-quatorze. Ventre
très-douloureux et comme paralysé; inappétence, dyssenterie ;
ventre dur, ballonné; choléra, jaunisse, vomissements con-
tinucls, douleur très-vive au bas-ventre ; oppression, palpitations,
douleurs à l'estomac, au ventre; fièvre, digestions difliciles,
règles supprimées.
346. — 13° Chang-ouan. — À 5 {sun au-dessus du nombril et
à 1 sun au-dessus du suivant. Pénétration, 8 fen ; cautérisa-
tions, trois. Tourner l'aiquille de droite à gauche; douleur au
creux de Festomac; choléra, crampes, vomissement des aliments,
de sang; crachements de sang; vers dans le ventre, douleur de
l'estomac très-forte à la pression; douleur à l'estomac et au cou.
347. — 14° Ain-hiuc. — À 1 {sun au-dessus du suivant.
Pénétration, 6 fen; cautérisations, sept. Plénitude, respiration
difficile, douleur à l'estomac, choléra, vomissements, inappé-
lence, nausées, douleur au bas-ventre ( femme enceinte).
348. 一 15° Areou-ouan. 一 À 1 {sun au-dessous de jappen-
dice \iphoïde. Pénétration, 3 fer; cautérisations, trois. Plé-
nitude, oppression, toux, mal à la gorge, toux et crachements
de sang; douleurs à la poitrine.
349. 一 16° Tchong-ting. — À 1 tsun 6 Jen au-dessous du
DE L'ACUPONCTURE. #75
suivant. Pénétration, 3 fen; cautcrisations, trois. Plénitude,
vomissement des aliments, vomissement après avoir pris le sein;
digestion difficile, douleur à la poitrine.
350. 一 17° Tan-tchong. — À 1 tsun 6 fen au-dessous du
suivant. Très-dangereux; cautérisations, sept. Toux, respiration
difficile, vomissements.
351.— 18° FPn-tang. — 1 (sun 6 fen au-dessous du suivant.
Pénétration, 3 fen; cautérisations, cinq. Poitrine enflée, dou-
loureuse ; douleur dans la région du cœur, palpitations, toux,
manque d'haleine, crachats froids, vomissement des aliments.
352. — 19° Tsee-hong. — À 1 sun G fen au-dessous du sui-
vant. Pénétration, 3 fen ; cautérisations, cinq. Mèmes cas que le
précédent.
353. — 20° Aoua-ke. — 1 tsun 6 fen au-dessous du suivant.
Pénétration, 3 fen; cautérisations, trois. Toux, oppression,
poitrine gonflée, douleur däns l'intérieur de la poitrine, inap-
pétence.
, 354. — 21° Souan-ky. — À 1 Ai G fen au-dessous du sui-
vant. Pénétration, 3 fen; cautérisations, cinq. Le malade ne peut
parler, manque d'haleine, mal à la gorge, digestion difficile,
toux.
355. 一 22° Tien-lou. — À 1 (sun au-dessous de la partie
supérieure de la trachée-artère. Pénétration, 6 millimètres; pas
de cautérisation. Mal à la gorge, abcès, toux, oppression, perte
de la parole, bruit dans la gorge, gosier embarrassé, abcès
au cou.
356. 一 23° Lien-tchouan. — À 1 isun 6 fen au-dessus du
précédent, au-dessous du menton. Pénétration, 9 millimètres ;
pas de cautérisation. Toux, crachats épais et visqueux, douleur
à la racine de la langue, perte de .la parole, abcès dans ja
, bouche.
357. — 24° 一 En dessous de la lèvre inférieure, au-dessus
du menton. Pénétration, 9 millimètres; pas de cautérisation.
Odontalgie, perte de la parole, bouche déviée de côté, douleur
au menton.
476 MÉDECINE DES CHINOIS.
Trous en dehors des king.
358. 一 Nuer-yn-kiang. — Dans les narines, inflammation
des paupières, ophthalmie; se servir d'un petit morceau de bois
efflé comme une aiguille, et tirer un peu de sang.
359. 一 Py-tchouang. — Au bout du nez, mal au nez; se
servir de l'aiguille à trois cavités ; tirer un peu de sang.
3600. 一 Euxl-tsien. — Au-dessus du lobe de l'oreille; nuages
devant les yeux ; il est préférable de cautériser cinq fois.
361. 一 Tsw-isuen. — Au milieu de la langue; manque dha-
leine, toux continuelle et mauvaise. Cautérisations, sept; mettre
après l'opération un peu de gingembre et huile.
362. 一 Tso-kin-isin-yeou-yuc. 一 Au-dessous de la langue,
des deux côlés, langue enflée, mal à la gorge. (Aiguille à trois
cavités ; tirer un peu de sang.)
363. 一 Hai-isuen. — Au-dessous de la langue (partie mé-
diane): soif ardente. Après avoir bu de l'eau, émission immé-
diate d'unine. (Aiguille à trois cavités; tirer un peu de sang.)
364. 一 Jn-yao, — Au milieu des sourcils; nuages devant les
yeux. Pénétration, 3 millimètres ; après avoir fait pénétrer l'aiguille
de 3 millimètres, l'incliner et la pousser ensuite un peu.
365. 一 Tai-yang. — Au-dessous des tempes, tirer un peu
de sang de la veine ; yeux rouges et enflés, céphalalgie.
366. 一 Ta-kou-hong. — Au milieu de la première articulation
du pouce de la main. Cautérisations, sept. Mal aux yeux, images
devant les yeux.
367. 一 Tchong-kouei. — Au milieu de la première articula-
tion du médius de la main (courber le doigt) ; digestion difficile,
vomissement après le repas. Cautérisations, sept.
368. 一 Pa-sié. — (Huit trous) entre les jointures de tous les
doigts (fermer le poing). lénétration, 3 millimètres; cautkrisa-
tions, sept. Céphalalgie, odontalgic; entre le pouce et l'index, le:
dos de la main enflé; entre le médius et l'index; entre le mé-
dius et l'annulaire ; peau de la main rouge ct enflée, entre Tan-
nulaire et le petit doigt.
369. 一 Pa-fong. — (Huit trous) entre les jonctions des
DE L’ACUPONCTURE. #77
doigts des pieds ; dos du pied rouge et enflé. Pénétration, 3 mil-
limètres; cautérisations, cinq.
370. 一 Che-suen. — (Dix trous) au bout des doigts, au-des-
sous de l'ongle; abcès à la gorge. (Aiguille à trois cavités ; tirer
un peu de sang.)
371. 一 Ou-kou. — (Quatre trous) à la jonction du premier,
du deuxième et des troisième et quatrième doigts (poing fermé) ;
mal aux nerfs de la main; main fermée; cautérisations, sept.
3712. 一 Tcheou-tsien. — Dans le trou formé par l'os du coude:
mal à la gorge (femme).
373. 一 Kien-lchou-kou. — À côté de l'omoplate ; même ma-
ladie que la précédente; bras inerte.
374. 一 Eul-pe. — (Quatre trous) à # {sun de la jonction du
poignet , à droite et à gauche de l'artère ; hémorrhoïdes.
375. 一 Tou-yen. — Jonction du deuxième doigt de pied avec
le pied; abcès au bas-ventre; enfant mort dans le ventre de la
mère ; placenta difficile à extraire ; règles supprimées.
376. 一 Nuei-khoua-tsien. 一 Cheville du pied. Cautérisations,
sept. Odontalgie, crampes.
377. 一 Ouai-koua-lsien. — A côté de la cheville du pied.
Cautérisations, sept. Crampes, fièvre. (Aiguilles à trois cavités;
tirer un peu de sang.)
378. 一 Hiang-ty. 一 Au-dessous de la verge et à sa nais-
sance. Cautérisations, sept. Abcès aux testicules.
319. — Kouei-yen. — (Quatre trous) à la naissance de
l'ongle du pouce de la main (dos) et du pied; épilepsie (cauté-
risation ).
380. 一 Tchong-hien. — Au milieu de la jonction du poignet
avec la main (dos); cautérisations , quatorze. Douleur au cœur
et au ventre.
381. 一 Siao-kou-kong. — A côté de l'articulation du petit
doigt. Cautérisations, sept. Douleur à la main, céphalalgie.
382. 一 Fen-tang. — Entre les deux sourcils. Pénétration,
3 millimètres ; cautérisations, cinq. Enfant sain par l'air (incliner
l'aiguille ).
383. 一 Tsee-kong. — À 4 isun à gauche et à droite du nom-
478 MÉDECINE DES CHINOIS.
bril. Pénétration, 2? Lun cautérisations, quarante. Enfantemest
laborieux.
384. 一 Long-sien. 一 Sur le côté extérieur de la main, à la
naissance de la main et du poignet. Cautérisations, sept. Douleur
à la main.
385. 一 Tsei-fong. — (Quatre trous) à la jonction intérieure
du pouce (aiguille à trois branches) ; tirer un peu de sang. Enfant
saisi par l'air.
386. 一 Hao-houei. — À l'extrémité de la partie grasse du
pouce, en dedans. Pénétration, 1 {sun 1/2; cautérisations, sept
Main paralysée.
387. 一 Pe-trhong-owo. — À 1 sur du genou, en dedans de
la cuisse. Cautérisations, quatre ; pénétration, 15 millimètres.
Abcès à la jambe.
388. — Tsin-ichong. 一 Dans la prunelle; cataracte; Je
pleurant toujours.
Trous employés en acuponcture.
C Chin-tchang reins.
. Chin-tchou to-me.
Chang-hing to-me. Chin-ting to-mé.
Chang-kin reins. Chin-tsué -ez
Chang-kin-hiu cstomac. Chowai-kou |
Chan9g-kiu rate. Choui-fen jin-me
Chang-leao vessie. Choui-keou to-me |
Chang-lien grands intestins. Choui-tao eslomac
Chang-ouan Jin-mé Choui-tou cstomac.
Chang-yang grands intestins. Choui-tsouen reins
Chao-chang poumons. ns
Chao-fou cœur. Chou-kou os
Chao-hou cœur. E
Chao-tay petit intestin. Eul-kien nds intestins.
Chao-tchong cœur. Eul-men on "
Che-houen Saone Eul-pe ea dehors des king.
e-mou in-ma. Eul-tsi dehors des king.
Chc-suen en dehors des king. . Fer ns
Che-teou rate. F
Chin-fong reins. Fay-yn vessie
Chin-më vessie. Fey-yang vessie
Chin-tang vessie. Fong-che fiel.
Chin-tao to-mé. Fong-fou to-mé.
s "34
Drsfprascs-oprs se
Q
DE L’'ACUPONCTURE.
estomac.
vessic.
fiel.
raie.
vessie.
rate.
vessie.
rate.
rate.
fiel.
grands intestins.
estomac.
vessie.
H
en dehorc des Aïng.
endchorsdes king.
petit intestin.
to-mi.
estomac.
estomac.
vessie.
grands intestins.
jin-mi.
en dehors des king.
estomac.
vessie.
foie.
rate.
to-mé.
fiel.
vessie.
rate.
san-fsiao.
J
rate.
fiel.
to-ma.
estomac.
estomac.
estomac.
K
reins.
fiel.
vessie.
Kao-yang
hao-mang-yu
Keou-tchou-jin
Kia-ky
Kiai-kouan
Kiao-sin
Kiao-suen
Kiao-yn
Kiang-kien
Kien-leao
| Aien-ly
Kiai-ouey-yn
Kien-tchin
Kiai-tchou-kou
Kien-tsin °
KAien-che
Kien-yn
Kieou-ouan
Kie-sy
Kin-kou
Kin-koù
Kin-men
King-men
Kin-tcha
Kin-tche
Kin-yuen
Kiue-men
Kiuen-leao
Kiuë-pan
Kiuc-yu
Kiu- h: 2
Kiu-kuë
Kiu-kou
Kiu-leao
Kiu-ping
Kiu-touan
Kiu-ts0
Ko-kou
Ko-leao
Kong-kin
Kong-siuen
Kong-tchou
Kouai.lang
Kouai-tchong
Kouai-tsong
Kouai-yn
vessie.
vessie.
vessie.
fiel.
vessie.
reins.
san-tsiao.
fiel.
tou-ma.
san-tsiao.
jin-mé.
petit intestin,
petit intestin.
#79
en dehors des king.
fiel.
sin-pao.
grand intestin.
jin-mè. .
estomac.
grand intestins.
vessie.
vessic.
Gel.
vessie.
grand intestin.
petit intestin.
sin-pao.
petit intestin.
estomac.
vessie.
fiel.
jin-mé.
jin-mé.
fiel.
fiel.
foie.
sin-pao.
grand intestin.
grand intestin,
poumon.
rate.
poumon.
estomac.
reins.
san-{sia0.
tin-me.
450 MÉDECINE DES CHINOIS.
Kouai-yen en dehorsdes king.
Kouan-men estomac. i-kicow Gel.
Kouang-mang fiel. Font 多
Koua-jou-men estomac. : . en dcbors, desk.
Koua-ke Jjin-me. Fergie 人
Kouan-tchong 。 sæn-trieo. 四 ee
Kouan-tiao fiel. 和 ie.
oaan yeca Jim. Quci-tong vessie.
Kou-fang estomac. gang versie.
bel bios Onan hou pli itesin
Kon-y np On-chou Bd.
pre pr Ouci-tao fiel.
A . foie. Ouei-ye vessie.
re (sien cϝr. Ouen-lieou grand intestin.
Ou-kou en dehors des Hay.
L Ow-kouei fiel.
. 5 Ou-L foie.
Lao-kio vessie. 4
2 grand intestin.
Lots pee Ow-tchou vessie.
Leang-kieos estomac.
Leang-men estomac. 了
Lie-khué poumon. Pa-fong en dehors deskisg.
Lien-tchouang jin-mé.
Ling-hiué reins.
Ling-tan lo-me. Pa-sie en dehors des kisge
Lin-tao cœur. Pe-fong grand intesin.
Ling-ty fiel. Pe-kou vessie.
Ly-kou foie. Pe-kouan-yn vessie.
Ly-toui estomac. Pe-houei to-mé.
Lou-sy san-tiao. Pen-chin fiel.
Long-sien endehorsdes king. | Pe-tchong-ouo en dehorsdeskit.
M Pien-ly grand intestin.
L Ping-fong petit intestin.
Afang-yn reins. Py-kouai estomac.
Ming-men to-mé. Py-tchouan en dehors des kif
Mou-tchouang fiel. Pyum vessie.
N Pou-jong estomac.
, Pou-lang reins.
Nao-kong fiel. Pou-tran vessie.
Nao-kou to-me.
Nuei-kouan sin-pao. s
Nuei-kouan-tsien en dehors des king.
Nucitchong vessie San-kien
Nuei-ting estomac. San-ly
Nuci-yn-hiang 。 endchorsdes king. | San-l
0ng
-yr
#g
DE L'ACUPONCTURE.
vessie.
rate.
san-{siao.
petit intestin.
en dehors des king.
san-tsiao.
vessic.
vessie.
fiel.
jin-mè.
fo-mèé.
reins.
estomac.
san-tsiao.
san-tsia0.
foie.
$
T
rate.
fiel.
raie.
reins.
foie.
en dehors des king.
estomac.
poumon.
estomac.
reins.
en dehors des king.
sin-pao.
jin-mé.
jin-mè.
vessie.
to-mé.
rale.
vessie.
vessie.
petit intestin.
reins.
rate.
to-mé.
foie.
estomac.
vessie.
fo-mé.
estomac.
Tchang-ling
Tchang-men .
Tchang-men
Tchang-yn
Tchao-ké
Tche-che
Tche-kin
Tche-mé
Tcheou-leao
Tcheou-tsien
Tcheou-yong
Tche-tching
Tche-yang
Tche-yn
Tchin-chan
Tchin-king
Tchi-pien
Tchi-tsio
Tchin-ouan .
Tchong-fong
Tchong-fou
Tchong- kouei .
Tchong-kouei
Tchong-ky
Tchong-leao
Tchong-ly-yn
Tchong-ouan
Tchong-ichong
Tchong-tou
Tchong-tou
Tchong-tang
Tchong-yang
Tchou-ping
Tchouen-tsou
Teou-ouen
Tiai-keou
Tien-fou
Tien-leao
Tien-jou
Tien-sy
Tien-song
Tien-tchong-yn
Tien-tchong
Tien-tchou
Tien-ting
Tien-tou
481
fiel.
estomac.
foie.
fiel.
reins.
vessie.
fiel.
san-tsiao.
grand intestin.
en dehors des king.
rate.
petit intestin.
to-mèé.
vessie.
vessie.
vessie.
vessie.
poumon.
vessie.
foie.
poumon.
fo-mèé.
en dehorsdes king.
jin-mé.
vessie.
vessie.
jin-mé.
san-piao.
fiel.
foie.
jin-mé.
estomac.
reins.
vessie.
cstomac.
estomac.
poumon.
san-tsiao.
estomac.
rate.
petit intestin.
petit intestin.
fiel.
vessie.
grand intestin.
jin-me.
81
82
Tien-isin san-{si@o.
Tientche sin-pao.
Tien-yeou san-{siao.
Tien-yonJ petit intestm-
Ting-kong petit intestin.
Ting-kouei Gel.
Tong-kou reins.
Tong-koë vessie.
Tong-tien vessie.
Tong-tsee-leao fiel.
Tos-py estomac.
Towi-touan to-mé.
Tou-yen en dehors des king.
Tou-yn vessie.
Tsee-fong en dehorsdes king.
Tsee-hong jin-mé.
Tsee-keou san-fsiao.
Tsee-kong en dchorsdes 人 ia9.
Tsee-leao vessie.
Tsien-kou petit intestin.
Tsien-ling {o-mé.
Tsien-ling cœur.
Tsin-ming vessie.
Tsin-ling-yuen san<siao.
Tsin-tchong endchorsdes King.
Tsin-tsuen
me
Tsy-che estomac.
Tsy-hai jin-mé.
Tsy-ke-yn vessie.
Tsy-hou estomac.
Tsy-tchong to-mé.
Tsy-tchong cstomac.
Ty-ky rate.
Ty-tsang estomac.
Y
Fang-fou ficl.
en debors des King.
Tso-kintsin-yeou- en dehors des king.
MÉDECINE DES CHINOIS.
F'ang-hou
Fang-kang
J'anç-kiao
J'ang-kien
Fang-kouan
J'ang-ling-isuen
Jan
Van ao
F'ang-sy
Jang-tche
Fn-ling-tsuen
Jn-lien
Fn-men
Fn-pao
Fn-pé
Fn-siao
Fn-sse
Yn-tang
Fn-tchang
Fn-tou
Fong-kouei
Fong-tsuen
Fong-yn
Fun-mou
Fu-fou
}Ju-men
Juen-y
Fu-tchin
Fu-tsy
F-che
F-fong
J-men
Fu-kio
F-sy
petit intestin.
vessie.
fil.
fo-mé.
fiel.
fiel.
fiel.
petit intestin
grand intestis.
san-{sia0.
to-mé.
reins.
en dehors des kis.
grand intesbs.
cœur.
reins.
rate.
foie.
vessie.
foie.
rate.
en dehors des kiaf.
estomac.
jin-mé.
estomac.
reins.
san-ts1a0.
reins.
petit intestin.
poumon.
reins.
vessie.
fiel.
vessie.
poumon.
vessie.
san-ts1a0.
san-{siao.
to-mé.
vessie.
DE L'ACUPONCTURE. 483
Des maladies et de leur quérison par lacuponcture.
TÊTE.
Céphalalgie. 一 Tan-yn, isin-kng, Ichang-ling, tai-yang, nueï-
long, lao-kio, ting-tien, kia-ky, tien-tchong, tchong-tchong, ta-
ÿ, long-lsee, fong-tche, kin-kou, pe-kouei, kan-yen, ouen-lieou,
woey, siuen-lou, siuen-ly, py-kouei, chang-hing, chin-ting,
e-lo, fong-long, lao-tao, sse-tchou-kong, heou-tong, nao-hox,
nq-tchou, ho-leao, ta-toui, fong-fou, yang-sy, kong-kien, isien-
g, siao-kong, Kou-lun, heou-sy, ouan-kou, yn-ling-tsuen, ko-
x, chao-hai, tien-ichou, tong-ly.
Céphalalgie (douleur à un côté de la tête). 一 Teou-0ey, sse-
ou-ong.
Céphalalgie ( douleur sourde dans la tête). 一 Chang-hing,
g-iche, siao-kong, tien-tchou, chao-hai.
Céphalalgie (yeux enflés). — Tong-ly, kia-ky.
Céphalalgie (coup d'air). 一 Pe-kouei, chang-ting, chang-hing,
échou-kong, fong-iche, ko-kou, teou-oey, tchuen-tsou.
Céphalalgie intense (éblouissements). 一 ÆKo-kou, fong-long,
a-ky, fong-tche.
Céphalalgie (mal à la gorge).— Pe-kouei, heou-tonqg, ko-kow.
Céphalalgie (tête enflée). 一 Chang-hing, tsien-ting, ta-ling,
ng-suen.
Céphalalgie (tète et yeux enflés). 一 Mou-tchonang, sien-kou.
Céphalalgie (douleur au sommet de la tête, odontalgie). —
hang-kiang, fong-fou.…
Visage enflé. 一 Tsien-kou, kia-ky, mou-ichouang, chang-hing,
en-Hing, tien-isuen, tsy-kou, ouan-kou, ichong-fou, siuen-ly,
w-men, chouai-kou, jin-ichong, ko-kou, yn-hiang, ly-lay, y-sy,
m-ÿe0n, Yn-MCn.
Visage rouge. 一 Tsien-ting, ichong-houei, chang-hing, chieg-
19.
Visage enflé et prurigineux. 一 Fn-hiang, ko-kou.
Mouvement ou agitation continuelle des paupières. — Tong-
», tien-fou, tien-yong, tsin-ming, yang-hou.
81.
SE MÉDECINE DES CHINOIS.
Yeux enflés et rouges. — Tai-yang (tirer du sang), {sin-ming.
Douleur aux paupières. 一 Fang-hou, san-Kien, sse-po, kin-
kou, nuct-yn-hang.
Paupières tombantes. 一 Sse-tchon-kong.
Ophthalmic. 一 Ao-kow, sse-tchou-kong, mou-tchouang, y-men,
tchang-ky, yang-pe, Kowang-ming, nuci-yn-hiang, pe-houei, lai
gang, kang-ozx, ta-kow-hong.
Nuages devant les yeux (éblouissements). 一 Æo-Kou, (chong-
ing, ling-ky, kiao-suen, ya-men, leou-sy, ichong-tchou, tsn-
ming, tsienbing, henfou, yu-isy, chang-yang, eul-tsien, yn-y,
ching-hing, ktao-suen, ming-men, long-isee-leao.
Pleurs (yeux larmoyants). 一 Teow-0ey, tsin-ming, ling-,
fong-tche, hen-fon, tchi-tso, pi-kouaï, lao-kong, tsin-tchons.
Amaurose (yeux obscurs). 一 Teou-0ey, tchuen-tsou, tsin-ming,
mou-tchouang, pekonei, fong-fou, fong-tche, kKko-kou, tan-yr,
chin-yn, sse-tchou-kong, tien-yeou, sse-po, lie-kue, kin-tcha, ht
tchow.
Le blanc de l'œil marqué de taches blanches. 一 Tat-yuen.
Démanseaison ct douleur aux paupières et au-dessous des yeu-
一 houang-minq, ou-houet, lat-yuen, sse-po.
Douleur au coin de l'œil. 一 San-hren, lien-isin, fong-tc,
isin-ming, chou-kou.
Douleur aux sourcils. 一 Aten-yn, teou-oey, kiao-yn, kan-Yf.
Nyctalopie. 一 Song-tsre-leao, kan-yn, chang-yang.
Héméralopie. 一 Fang-pé.
Insomnie. — Afng-hiu, lai-yuen, ichang-men, fey-yn, yÿ
tcheou-youen, tai-yuen, kong-suen, ynling-tsuen.
Douleur aux tempes. 一 Chouai-kou, heou-tong.
Otite. 一 Aïe-sy, y-fonq, ta-ichouang, cul-men.
Bourdonnements dans les orvilles. 一 Chang-yang, py-kow,
fing-hong, trhong-tsou, ta-ky, kiao-yn, tien-yeox, ting-bour,
tche-mé, eul-men, yang-sy, lao-kio, yang-hou, heou-sy, ouan-hos,
ya-men, Sin-yn.
Abcès dans l'oreille. —Ewnl-men, y-fong, ko—kou, hia-kouan.
Surdité momentanée. 一 ÆEul-men, fong-tche, Kia-ky, yes,
ting-houet, ting-kong, tien-fou.
DE L'ACUPONCTURE. 485
Jooes et mächoires enflées ct douloureuses.— Fang-Kou, oxan-
mu, isien-kou, chang-yang, kia-kin, isin-ming.
Douleur aux joues. 一 Ain-io, tien-tsin, kin-ping.
Douleur au nez, tumeur dans le nez. 一 J'n-Âiang, jin-
hong, tong-tien, kin-kio, py-tchouan, yn-kiao, tchuen-tsox.
Perte de Todorat. 一 Fn-hiang, ko-leao, ly-tout, nuci-tchong,
king-houang, iche-yn, isien-kou, chang-hing, pe-kouei, Ko-kou.
Eau ou mucosités coulant par les narines. 一 Chang-king,
hing-houang, pe-houei, chin-ting, ichong-fou, yun-men, jin-
hong, yn-hiang, fong-fou, jin-tchong.
Sang coulant par les narines. — Heou-sy, yn-kio, kou-lun, tsy-
æ, ichong-fou, ko-leao, yun-men, chang-hing, eul-kien, ko-kou.
Sang coulant par le nez et par la bouche. 一 Tien-fou.
Éternuments. 一 Tchi-{50.
Vomissement de sang. 一 Tien-tchong-yu, kong-tchou, yn-kio,
lang-ouan, kiu-lso, kou-fang, kou-y, kin-iche, tching-man, jox-
M, iuë-men, iching-men, sin-y, chin-me, lai-sy.
Vomissement de sang à la suite de la toux. 一 Aïn-tche, ching-
en, yu-is}.
Crachement de sang à la suite de la toux. —Fu-tsy, tche-tay,
e-che, ching-men, lai-yuen, lao-Kong, tai-sy, fey-yn, tai-tchong,
IN-YN, py-yn.
Crachement de sang. — Lie-huë, san-ly, tai-y, tai-yuen, kin-
we, jou-ken, lao-hong, lai-tchong, chang-ouan, kieou-ouan, fong-
en, fey-yn, kan-yn.
Crachement de sang (frissons). 一 Tui-sy, ching-men, yu-tsy.
Vomissement des aliments. 一 Chao-hai, kiai-yn, pou-chin,
a-pe, kin-iche, hia-ouan, lao-kong, lie-kue, tsee-keou, king-kiu,
t-quen, iche-king, ko-kou, tchong-kouei, lai-pe, tong-ly, yang-
eg-isuen, laï-sy, lai-ichong, ta-lou, yn-pe, long-kou, oey-yn, fey-
s, hia-ouan, san-ly, kia-yn, ichong-ouan, py-yn.
Envies de vomir. — Hy-tsien, {che-yn, kiang-kien, lien-yong,
sei-tao, kiu-khuc, chouei-hou, sy-kouan, Ichong-fou, yun-men,
hi-tso, kia-kouan, kien-che, tan-yn, tong-kou, yu-pc.
Vomissement de bile à la suite de la toux. — Taë-tchong.
Salivation à la suite de la toux. 一 Lie-kué, kan-kiu, iche-tsee,
486 MÉDECINE DES CHINOIS.
yu-tsy, chao-tsee, lsien-kou, san-lÿ, kiaï-tsy, kou-lun , fey-yn,
tai-tchong.
Salivation continuelle. — Chao-chang, fey-yn, san-kien, san—
ly, tier-yong, kiu-tso, kiang-kien, yn-kou, fou-lieou.
Bouche fermée ; dents serrées à la suite d’un coup d'air. 一 一
Ao-leao, kia-kin, ty-tsang, kiu-ping, ouai-kouan , jin-tchong, tour —
touan, ko-kou, tchang-kiang, ly-toni.
Douleur à la langue. 一 Fa-men, fong-fou, tai-tchou, san-yræ
kio, chao-tai, lien-tchouang, tso-kin-tsin, lai-yuen, eul-kien, ko-koemg
Langue pendante. 一 Chao-chang, san-kien, kona-jou-men.
Langue rétractée, ne pouvant ètre tirée en dehors. 一 Tat-yue >,
ko-kow, eul-kien, gu-tsy, ichong-yang, nueï-ting, kou-lun, sr.
yn-hio, fong-fou, yn-men, chao-chang, eul-kien, yn-kou, yen-hoz.
Bouche ct face déviées. 一 Ao-kou, lbie-kue, ly-tsang, san-kiao,
gn-hiang, se-po, ya-men, hia-kouan, y-fong, tchang-isiang, ling-
koueï, sse-ichon-Kong, oxan-kou, tcho-y-yang, ta-tchouang.
Rire nerveux. 一 Lie-kue, eul-kien, san-kien, gu-tsy, lao-kong,
kiué-men, yang-sy, yang-hou,"ching-men, ta-ling, lie-kuë, yu-8y.
fou-lieou, fey-yn.
Perte momentanée de la parole. 一 ÆXong-tchou, ko-kou, hu-
kin, fou-tou, ta-yn, souan-ky, houa-jou-men, ting-kong, ya-men,
pe-houei, fou-lieou, ling-tao, yu-tsy, yn-hou, yang-kou, tong-hot,
kien-iche, iche-ko, yen-kou.
Douleur aux lèvres. 一 Jin-ichong, toui-touan.
Odontalgie. — Chang-yang, tai-ky, chao-hai, nuei-ting, al
hien, yang-sy, san-kien, toui-louan, kin-iche, tchong-yang, fonf-
Jou, ting-houei, hia-houan, lou-sy, hiao-suen, ko-leao, eul-mer.
tien-tchong, keou-tchou-yn, tchang-tsiang, yn-tchang, ya-men, Ar
kin, ta-tai-yuen, hong-suen, ko-kou.
Douleur aux: gencives. 一 ÆAiao-suen, siao-hai, tchang-htasf,
lao-hong, sse-tou, yn-kiao.
Soif très-ardente ct continuelle. 一 Tchang-kiang, tcheou-yonf:
chin-kien, kia-pe, yn-pe, choui-tou, lao-kong, yang-tche, haï-isit.
qyu-tsy, kin-tche, yen-kou, yn-pe, chang-tsieou, tai-tchong, loo-
kong, hin-Kien.
Boutons dans la bouche. 一 Ao-kou.
DE L'ACUPONCTURE. 87
GORGE.
Douleur à la gorge, angine, etc. 一 Fun-men, tien- fou, ichi-
Lo, hong-ichou, chao-tai, tsten-hou, tong-ly, ta-tchouang, tien-tou,
tien-yong, la-yn, lai-sy, yong-tsuen, king-kiu, tsy-che, chao-
chang, chang-yang, Ko-kou, san-kien, kouan-tchong, che-suex,
yang-houeï, y-men, ho-leao, ouan-liou, tchong-tou, sy-Kouan,
souan-King, tcheou-tsien, yun-men, lien-che; san-kien, tchong-tsow,
ta-ling, iche-tay, yang-sy, eul-kien, tsien-hou.
Gorge enflée. 一 Tchong-tou, tat-sy.
Gorge enflée avec impossibilité d'avaler. 一 Ko-kou, chao-chang
(tirer du sang).
Tumeur à la gorge (aux deux côtés). 一 Fuen-y, kin-tche, chao-
chang.
Tumeur à la gorge (un seul côté). — Chao-chang, ko-kou,
ken-ichouang.
POITRINE, POUMONS, DOS.
Plénitude. 一 Tieu-isuen, ky-men, san-ly, Ko-kou, yang-sy,
thong-fou, yun-men, king-kin, chang-yang, heou-sy, hien-tche,
yong-ling-isuen, kong-suen, isin-ling, hia-ling, kiai-sy.
Douleur à la poitrine; sorte de paralysie de la poitrine. 一 Amy-
bin, tai-yuen, kiai-yn.
Douleur à la poitrine et aux côtés. 一 Tien-tsin, iche-kou,
kien-iche, ta-hing, san-ly, lai-pe, kieou-tche, yang-fou.
Poitrine enflée et douloureuse. — ÆAiue-pan, y-sy, isy-kou,
kiai-kouan, hien-mou, kou-y, yn-lchouang, yn-lang, isee- kong,
Jjou-ken, ichong-ting, khoua-ke.
Poumon atteint par un refroidissement. — Fey-yn, koueï-yn,
jen-hou, tchong-fou, yun-men, fou-fey.
Toux. 一 Ching-fong, fong-men, tien-tchong-yn, lao-kong, jou-
ken, kan-yn, hing-hiué, 1sy-kou, tien-tsin, kiue-pan, chouat-tou,
t#y-che, tchong-fou, chao-chang, yun-men, san-ly, fou-tou, tchi-
ts0, fou-fey, pe-khou, yong-tsuen, kong-kin, tai-yuen, kou-fang,
Jou-iou, kou-y, kieou-ouan, tan-ichong, yn-tang, lien-ichouang,
souan ky.
ss MÉDECINE DES CHINOIS.
Commencement de phthisie. 一 Kao-mang, fey-yn, kouei-yn,
tchong-f0u .
Lassitude extrème. 一 Heou-tong, tchou-fou, yun-men, tsee-
Leo.
Respiration très-courte et pénible. 一 Kin-tche, ta-ling, ching-
men, chout-sin, chin-tao, yn-hiang, pou-jong, hia-lien, fou-tou,
tchong-fou, ichs-ts0, yun-men, tien-fou, kia-pe, lie-kuc, lai-yuen,
kow-lun, san-tchong, fcy-yn, chang-yang, kia-sy, san-kien.
RRINS, ESTOMAC, VENTRE, ANUS.
Douleurs aux reins. 一 Tchi-ls0, yu-tsy, eul-kien, kin-kio, -
tien-tsin, ko-Kou, yao-yn, tchang-yuen, tchong-fong, hin-kien, kin-
hin, eul-kien, kin-leao, hiuen-chou, fong-iche, yang-fou, tsy-——
chong, ming-men, py-kouai, kouei-lsong, kou-lun, tchong-ly-yn, -
owaï-lchong, pe-kouan-yn, san-tiao-yn, tsy-Ke-yn, kin-chou, chin- 一 一
tang, ou-tchou.
Douleur aux reins; courbature. 一 Fong-tche, fey-yn, kouei- —
tchong, fou-lieou, yao-yn.
Douleur au dos et aux reins. 一 Æo-kou, fou-lieou, kou-lun.
Douleur subite aux reins. 一 Tche-lay, kin-tche, Ko-kou, yn- 一
ling-isuen, yn-hio, sin-kien, ouaï-tchong, kouan-tiao, san-ly,
yao-yn.
Douleur à l'estomac. 一 Chao-tchong, Ky-tsien, tai-yn, kiai-yn,
Jfey-yn; san-yn-kio, tchang-men, yn-pe, ko-hou, ta-ling, kia-pe,
ky-men, lien-jou, Kin-iche, ichi-tso, choui-fen, kiuë-men, hia-
ouan, yu-lsy, tsy-haï, pou-jong, san-ly, chao-chang, tseé-keou,
chang-ouan, hia-kin-hin, eul-kien, py-kouei.
Douleur à l'estomac et au côté. 一 Pe-houei, chang-man, tche-
hou, ta-ling, san-ly.
Douleur à l'estomac avec tumeur. — Pe-houei, ichong-ouan,
{chang-men, ky-men, khin-kue.
Douleur à l'estomac augmentant à la pression. 一 San-ly,
yn-hou, kia-ky, tong-kou, chang-ouan, fey-yn, kiaï-yn, py-ys,
san-liao-yn.
Plénitude, oppression, douleur à l'estomac. 一 Ao-Kou, san-ly,
ky-men, fou-ken.
DE L'ACUPONCTURE. #89
Douleur sourde a l'épigastre. 一 Ouey-long, lai-yuen, yu-tsy,
san-ly, kiaï-yn, ouai-yn, chin-yn, ching-men, yang-sy, ouan-kou,
chao-chang, kong-suen, yn-pé, iche-yn.
Douleur à l'estomac; insomnie. 一 Tai-yuen, kong-suen, yn-
pe, Jey-yn, yn-ling-tsuen, san-yn-kio.
Douleur à l'estomac; digestions laborieuses ou indigestions. 一
Eul-kien, ichong-fou, yun-men, yu-tsy, hia-ouan, tchong-ting, ta-
toui, chouai-hou, tche-yang, sy-kou, hia-lien, tai-yuen, san-ly,
ouat-yn, ktai-yn, chin-yn.
Flatuosités, éructations. — Tchong-fou, yuen-men, tsy-tchong,
chin-tang, san-ly, che-houan, yeou-men, mang-yn, ichong-ky,
tsy-tchong. |
Anxiété, tristesse, colère. 一 Fun-men, kan-yn, tchang-men,
hia-pe, kiuë-men, tchi-tso, lie-kuë, khiué-men.
Inappétence. 一 San-kien, kien-yn, koua-ke, chao-tchong, pou-
Jong, jou-tchong , yeou-men, leang-men, san-ly, kouan-men,
lao-kong, tai-pe, kong-suen, kiai-yn, sin-yn, chang-ouan, ta-
tchang-yn.
Douleurs abdominales. 一 Hien-kou, yu-tsy, kouan-men, chao-
chang, koua-jou-men, tsy-hai, hia-lien, tsy-tchong, hia-ouan, san-
ly, nuei-kouan, yn-kou, ta-ling, yn-pe, kin-men, ouai-ling, tien-
jou, ta-kin. .
Ballonnement du ventre. 一 Chao-chang, tchang-men, san-ly,
ouai-kouan , hia-lien, yn-pe, kie-sy, lai-pe, yn-pe, pou-jong,
tchong-fong, fou-lieou, kin-hin, kien-ly, hia-ouan, san-yn-kio,
hiuen-tong, yn-liig-tsuen, ky-men, choui-fen, chin-kuë, pang-
kouang-yn.
Bruits dans le ventre. — Chang-lien, iche-yang, chang-kin-hin,
hin-kien, tchang-men, choui-fen, ko-kou, san-ly, ty-men, ouai-yn,
kong-suen, san-yn-hio.
Hydropisie. 一 Lie-hue, Ko-kou, san-ly, py-yn, yn-ling-tsuen,
kien-che, ou-chou, ty-ky, yang-ling-tsuen, sse-man, ouai-tchong,
yn-kio, tchang-fou, choui-fen, hien-kou, yn-khou, ouan-kou, fou-
lieou, ly-toui, ouai-yn, chin-kuen.
Jaunisse. 一 San-ly, lao-long, ta-ling, ouan-kou, tchong-ouan,
590 MÉDECINE DES CHINOIS.
Jou-lieou, kan-yn, py-yn, lai-sy, pe-koweï, yong-isues, kao-mang,
tchong-fong, tat-ichong.
Douleur au bas-ventre. — Kin-mé, ta-tsin, ky-hiue, lai-mé,
kin-leao, kan-yn, kouei-yn, ou-chou, py-yn, che-men, kin-kou,
tai-ky, tchong-ky, tsy-hai, che-kouan, san-tiao-yn, ichong-men,
fou-che.
Tumeur au bas-ventre. 一 San-lÿ, kien-yn, ichong-fong, tai-
ky, ky-hiuë, chang-kin, kouan-yuen, san-yx-kio, py-yn, lao-kos,
ynbing-isuen, yn-tche.
Constipation. — Jou-tchong, san-lÿ, che-kouan, tien-jou, tchong—
tchong, tchong-tchou, choui-tao, tai-pe, chang-hing, tchang-kiang,
lai-sy, hiuen-long, chao-haï, tchong-leao, tsy-ke-yn, siao-tchang—
yu, tai-ky, lchao-ke, ichang-men, tai-tchong, pang-kouang-yn.
Douleur à l'anus. 一 Fu-1sy, tsy-tchong, tai-pe, py-kouei, tsy——
tchong, chang-kiang, yao-yn, hien-kou, sin-yn, ta-tchang-yn.
Hémorrhoïdes. 一 Fang-fou, kia-ky, tchang-kiang , kouei-yn mms
ta-tchang-yn, tai-tchong, eul-pe, fou-lieou, ouai-tchong, chang-ling mm
fey-yang, py-kou, tchi-pien, kia-sy.
Coliques. 一 Tien-jou, ouai-ling, ta-kin, tchang-kiang.
Dyssenterie. 一 Hia-lien, tchang-kiang, tsy-tchong , tien-jou = ,
tche-me, tai-tchong, fou-Kie, tchong-leao, che-men, kin-lsuen mm
tchong-ly-yn, py-yn, hia-leao, ky-men, chin-tsué, tai-sy, siao——
tchang-yn, tai-sy.
Diarrhée. — Tchang-kiang, ou-kien, ty-tchorg, chang-kin-hin, 一,
san-ly, ta-linq, tien-jou, fou-men, ouai-linq, fou-hie, chin-tsee, ha- 一 一
leao, choui-fen, tchang-fou, tsy-ke-yn.
Douleur au nombril. 一 Choui-fen, chang-lien, chin-kiué, sy 一 一
kè, ichong-fong, tai-tchong, tai-pè, yn-kio, kien-lin.
FIÈVRE, CHOLÉRA, ÉPILEPSIE.
Fièvre. 一 Hong-suen, chang-hing, yn-pao, yang-hou, ling-ty, 一
yang-iche, nuei-ting, jou-ken, san-ly, ko-kou, ouen-lien, kien-che, 一
pien-ly, tchong-fou, yun-men, king-kin, tchong-ouan, tien-fou, 一
tchi-tso, lie-kue, taï-yuen, chao-chang, san-kien, py-kouai, heou——
sy, tsien-kou, ya-men, chang-yang.
Fièvre (accès chaud). 一 Tchong-ouan, tai-tchong.
DE L'ACUPONCTURE. 491
lièvre (accès de froid et de chaleur). 一 Æo-kou, ya-men,
chang-yang, etc.
Fièvre (accès froid). 一 Chang-hing, kong-kin, sien-hou.
Fièvre, avec céphalalgie. — Ouan-kou.
Fièvre, avec inappétence. — Kong-suen, nue-ting.
Choléra. 一 Tsee-keou, khouan-tchong, py-men, san-ly, kien-che,
hen-jou, kin-iche, py-kouai, hia-kouan, yn-ling-isuen, chin-me,
kin-hin, kin-men, pou-isan, ichong-ouan, kou-lun, ichin-kong,
yang-ling-tsuen, tchin-king, kong-suen, ichin-chan, ouai-tchong,
gong-lsuen, ouey-yn, fou-yang, la-lou, tche-yn , tai-pe, kin-kué,
chang-ouan, chang-hing, yang-fou, tin-pe.
Épilepsie. 一 Tien-tsin, Kouei-yen, lun-kien, siao-haï, tchouen-
low, Ichao-ke, sin-yn, chin-me, chao-hai, kin-men, tong-kou,
heou-sy.
Délire. 一 Fang-hou, ouan-lieou, ko-kou, tien-fou, ming-men,
houa-jou-men, siao-lo, ichi-lso, ty-isang, pen-chin, chao-hai, yu-
by, tchong-yangq, fey-yn, ta-yuen, yang-sy, kon-lun.
Convulsions. 一 Fang-hou, ouan-kou, tai-mé, lao-kong, ya-
men.
Ivresse. 一 Vu-tsy, ichong-houei.
Respiration si courte que le malade ne peut marcher.— Tchong-
van, chang-lien, ky-men.
Soupirs continuels. -一 Ching-men, tai-yuen, chao-chang, lao-
fong, lai-sy, sien-kou, tai-yue.
Oppression. 一 Fn-pe, ky-men, tien-isin, lao-kong, lou-sy,
kona-ke, tsy-kou, kou-fang, tchong-fou, chang-lien, yun-men, yn-
tchouang, king-kin, chao-chang, chang-yang.
Palpitations. 一 Fn-tchouang, tchang-man, pou-lang, tchong-
Ouan, tsce-kong, kiuc-yn, sin-yn.
Chaleur interne très-grande. 一 Tchong-fou, yun-men, yu-lsy,
Ko-hou, lai-y, kao-yn.
Douleur à l'épiderme. — Tchong-fou, yun-men.
Sueur trop abondante et continue. — Tchong-fou, yun-men,
tche-tso, ko-kou, kin-tche, fou-lieou, kiat-yn, koulun, tou-yn,
chao-tchong, tchong-yang, yn-kou, yong-tsuen.
Suppression de sueur ou sueur arrêtée. — Ouan-hou, tsien-ko,
492 MÉDECINE DES CHINOIS.
yao-yn, kong-ichou, lien-tche, fou-lieou, kia-ky, ta-ling, king-kn,
tchang-tchou, yu-isy, kouang-ming, ko-kou, tsee-keou, ta-ichou,
siuen-lou, stuen-ly, fong-iche, ya-men, kia-pé, chang-hing, fou-
lieou, kia-sy, kiao-yn.
Chaleur au dos. — Afing-men.
Froid au dos. 一 Tchi-tso, iche-yang, chao-tai.
Douleur au dos, à l'épaule. 一 Tchong-fou, yun-men, chang-
yang, ko-kou, hien-men, Kia-kouan, fong-men, ouai-tchong,
tchong-kou, ouan-kou, heou-sy.
Douleur entre les deux épaules. 一 Tai-yuen, yang-sy, san-ly,
tchao-ke. ‘
Douleur à la poitrine et au dos. 一 Fang-Kien, yu-tsy, chang-
yang, tien-tche, tien-tsin, fou-pe, king-kin, Kkoulun, Kin-hou,
yu-Isy.
Douleur au dos et au côté. 一 Aïao-yn, ouan-kou, yun-men,
kin-kou, lao-kong, choui-tao, ouai-tchong, yn-tchong.
Douleur au côté. 一 Chang-lien, py-kouai, y-sy, ouan-tchong,
kia-kouan, ta-pao, hien-men, yang-kou, ouan-kou, tche-kou.
Douleur aux seins. 一 Fu-tsy, kia-kin, yn-ichouang, ching-
Jfong, ling-ty, jou-tchong, yn-pien, jou-ken, ichao-ke, leang-men,
lien-sy, lien-iche. '
Seins enflés et rouges. — Chao-tche, hia-ouan, san-ly, yu-tsy,
ouat-ichong, chao-tay.
Disparition du lait. 一 Jou-tchong.
Refroidissement général, le corps comme paralysé. — Kin-tche,
lie-kuë, kouan-tiao, fong-tche, ouai-tchong, chang-hing, tchong-
Jong, lin-ty.
Membres glacés à la suite d'un refroidissement. 一 Tchao-ke,
tche-heou, tsien-kou, san-ly, san-yn-kiao, kiao-suen, tay-sy, ta-
(ou, nuei-ting, sin-lien.
VESSIK, PARTIES GÉNITALES.
Écoulement de sang par les voies urinaires. 一 Lie-kue, yu-{sy,
{a-ling, tchong-tou, 1see-leao, kao-yang.
Spermatorrhée. 一 Lie-khue, san-tliao-yn, yn-ling-tsuen, ching-
men. |
à
DE L'ACUPONCTURE. 493
Douleur à la verge, à la matrice, au vagin. -一 Lie-hue, tai-y,
kin-isuen, houei-yn, che-men, yn-kou, kouan-yuen, ichong-ky,
san-yn-kio, siao-tchang-yn, chang-leao, jen-kou, Isee-leao, ta-tsin,
lai-sy, tchong-ky.
Douleur au bas-ventre et au vagin. 一 Choui-tao, je-yue, hin-
kien, ichong-fong, ou-chou, taï-me, taï-tchong, tchong-tou.
Stérilité. — Choui-tao, kien-tsin, yn-lien, hou-lun.
. Dérangement dans les menstrues, règles trop abondantes. —
Kien-che, tai-ichong, tong-ly, tchong-ky, kouan-yuen, che-mou,
tsy-hai, yn-kou, hiue-kë, san-yn-kio, tchong-hy, tai-mè.
Retard dans les menstrues, ou menstrues n'apparaissant plus
à l'époque périodique. 一 Ou-ly, tchong-tchou, Uing-ty, yn-pao,
kien-che, san-kien, tsy-tchong, san-ly, houei-lang, tsy-kou, ky-
hiuë, tien-jou, kouan-yuen, la-isin, tai-me, tchong-ouan, tsy-haï,
tchong-leao, ichong-ky, tou-yen, hin-kien, ly-kou, kou-lun, ta-
inn, san-yn-kio.
Leucorrhée. — Ou-chou, isy-ichong, tai-me, ly-kou, tchong-ky,
by-hai, pe-kouan-yn, tchong-leao, san-yn-kio, ta-ko.
Blennorrhagie. — Ta-ko, san-yn-kio, san-tiao-yn, kouan-yuen,
tchong-ky, kin-kou, chin-yn.
Perte de sang après l'enfantement. — Tsee-keou, san-yn-hto,
ty-hou, san-ly, ki-kou, kouan-yuen. |
Enfantement laborieux. 一 Tsee-kong, ko-kou, san-yn-kio, tai-
tchong.
Lochies arrêtées. — Tchong-ky.
Orchite. 一 Fn-sse, kin-hou, kouan-yuen, tla-ko, hiang-ty
(kouan-yuen, trois cautérisations).
Envies fréquentes d'uriner. 一 Ta-tsin, ‘ichi-1s0) tchong-ky.
Rétention d'urine. — Tche-yn, chang-lien, che-kouan, choui-
lay, tchao-ke, chao-hai, tsy-hai, kouan-yuen, tai-tchong, che-men,
-tchou, ou-lÿ, yn-pao, yn-hou, kouan-yn, san-tiao-yn, yn-
Eing-isuen.
Évacuations involontaires d'urine. — Hin-hien, ta-isin, che-
men, tchin-chan, yn-ling-tsuen, yang-fou, yu-tsy, tai-lchong.
Si l'enfant, au moment de l'enfantement , apparaît en travers,
faire trois cautérisations à l'extrémité du petit doigt du pied.
29% MÉDECINE DES CHINOIS.
Difficulté à extraire le placenta. 一 Tchong-ky, kien-tsin, ko-.
kon, san-yn-hio, pe-kouet.
Si après l'enfantement le sang ne coule pas et formé tumeur au
bas-ventre. 一 San-ly, tan-tou, san-yn-kio, fou-blieou, ky-tsuen.
Incontinence d'urine. — Tchin-chan, yn—ling-tsuen, ouai-ichong,
lai-ichong, pang-kouang-yn.
Ho-ling, cha-ling (gravelle), ou-ling, etc., etc. — Ta-tsin,
tchong-fong, tay-tchong, kouan-yuen, che-men, ky-men, che-
kouan, siao-ichang-yn, pang-kouang-yn.
PARALYSIE (ÉPAULE, BRAS, MAIN, CLISSE, JAMBE, PIRD).
Paralysie générale. 一 Tien-tsin, ou-ly, chin-tchou, ouaï-ichong,
Jfou-lieou, ta-hang, chao-haï, yang-fou.
Paralysie d'un côté du corps. 一 Lie-kue, kin-iche, Ko-kos,
yang-sy, kien-yn, fong-fou, kin-tso, tchong-tou, jin-tchong, kox-
lun, yang-ling-isuen, san-ly, yang-pou.
Paralysie du pied ou de la main. -一 Hiuen-tong, tchi-ts0, kie-ts0,
king-kin, yang-fou, tai-sy, iche-yn, kien-ichin, hie-sy, fou-pe,
tche-king, kouan-tiao, kien-ouai-yn, hin-tche, yn-ling-tsuen.
Paralysie de la jambe. Lao-hou, yang-hien, yang-kouan,
chang-kin-hin, hia-kin-hin, tao-heou, fong-long, fou-pe, fey-yang,
kiao-sin, lchou-ping.
Paralysie du bras. — Tien-isin, kin-tche, king-kin, ouai-kouan,
yang-sy, ko-hou, ouan-kou, chang-lien, tsin-ling-yuen, kien-leao.
Douleur à l'omoplate. 一 Chao-hai, yang-fou, chin-me, kien-
yu, hue-pan, tsin-ling, chao-fou, kien-tsin, Kin-tche.
Douleur à l'épaule. -一 Fong-yn, tien-seng, tse-keou, bin-Hag,
yang-lao, yang-fou, hiong-hiang, ping-fong, kin-lou, yang-kouei,
tien-leao, kien-yn, tien-tsin, hin-tche, sin-yn, yang-Kou, kouan-
Ichong, pe-fong, kien-isin, yang-tche, pe-kou, hien-ouai-yn,
Jou-fen.
Épaule enflée. — Tai yuen, chang- yang, tsin-ling.
Douleur au bras. 一 Aïen-yn, kin-iche, tong-ly, san-ly, tchi-
{so, la-ling, tai-yuen, yu-tsy.
Doulcur au bras et à l'aisselle. — Tien-fou, ou-koueri.
Douleur à l'avant-bras. 一 Lie-kue, kin-lche, san-ly, siao-hia.
DE L’ACUPONCT URE. 495
Douleur à l'épaule, au bras et dans les articulations. 一 Fun-
men, lchi-ts0, lie-kue, kong-ichou, chao-chang, kin-iche, kien-yx,
houan-tchong.
Douleur à l'arrière-bras. — Fang-fou, kie-sy, tsin-ling, tai-yuen.
Douleur au bras ; le malade ne peut mouvoir le coude. — Tche-
iching, kien-yn, siao-hai, kien-iche, la-ling, heou-sy, yu-isy.
Bras froid et douloureux. 一 Kten-tsin, kin-tche, hia-lien.
Bras enflé et rouge. 一 Hin-iche, tong-ly, tchong-tou, ko-kou,
ya-men.
Faiblesse dans le bras et dans la main. 一 Lie-kue, pien-ly,
lai-yuen, san-ly, hien-yn, ouai-houan, kien-isin, yuen-y, yang-
how, kin-iche, icheou-leao, pe-jong, tien-ting, tchong-lou.
Douleur à la face dorsale de la main. 一 F-men, tai-yuen, yang-
sy, san-ly, tchao-ke, iche-che, hien-yn, chao-hai, yang-tche, yang-
hou, ko-kou, ya-men, ouaï-kouan, ouan-kou, fong-tche.
Douleur aux doigts de la main. — Ouai-kouan.
Convulsions. 一 Ouen-lieou, ya-men, ouan-kou, kin-iche, tse-
tho, yang-hou, kou-lun.
Douleur au poignet. 一 Ouan-kou, y-men, tchong-tou (cl),
fong-tche.
Chaleur dans le creux de la maiu.—Lie-kue, chao-chang, king-
kim, ichong-lchong, tai-yuen, kiao-yn.
Douleur à la main. — Fang-hou, tche-tchong, ou-kou, siao-
kou-kong, long-sien, hao-kouei.
Doigts enflés et douloureux. — Fu-tsy, ouai-kouan, nuei-ting,
ly-toui.
Douleur à l'index. 一 Chang-kiang, eul-kien.
Douleur s'étendant de la fesse au genou. —Fn-sse, fou-pe, tong-
che.
Cuisses et jambes enflées. 一 Kiao-sin, kia-ky, kou-lun, kouei-
song, fou-toui, yn-sse, fong-tche, tai-sy, lou-sy, kouan-leao, yang-
ling-tsuen, ouas-ichong, san-ly, yang-fou, kia-ky. (Faire péné-
trer l'aiguille à travers kou-lun et lou-sy.)
Cuisses, genoux et jambes glacés et douloureux. — Leang-
kieow, ouai-ichong, tou-py, sau-ly,hao-heou, kouan-tiao, yang-linq-
局 ~ - -一 _ 了 -~ --~----
506 MÉDECINE DES CHINOIS.
Genoux enflés. 一 Fang-ling-lsuen, yang-kiao, sy-kouan, yn-
ling-tsuen, sy-yen.
Douleur aux cuisses (extérieurement et du côté du ventre). 一 一
Ouai-tchong, yang-ling, kieou-ouan.
Cuisses et jambes sans force. 一 Xouan-tiao, yang-ling, leang—
kieou, yang-kouan, fong-tche, tiao-keou, san-ly, tai-tchong, tchong—
Jfong, yn-tche.
Douleur aux genoux ct aux pieds. 一 Ouai-tchong, san-y,
yang-ling, fong-tche, kou-lun, heou-sy, khouan-tiao.
Douleur à la jambe. 一 Sy-kouan, tou-py, san-ly, yang-linyg——
tsuen, khouan-liao, ouai-lchong.
Douleur à la cheville. 一 San-yn-kio, kou-lun, tchao-ké, chin——
me, py-houat, yn-kou, py-kou.
Douleur à la jambe, au pied, au mollet et au talon. 一 Fn—
kou, lou-sy, hia-kin-hin, fong-long, fong-che, tien-tsin, hien-kon —
Douleur aux talons. — Ta-tchong, chout-tsouan.
Douleur aux doigts du pied. 一 Tchin-chan, et sur le doigt dou 一 -一
loureux , au siége de la douleur.
Goutte. — Tou-py, lou-sy, leang-kieou, jen-kou, liao-heou, nuei——
ting, hia-kin-hiu, fong-long, tien-tsin, san-ly, yn-kio, tsy-kou.
Picd enffé ou glacé. 一 Nuei-ting, yong-lsuen, lai-sy.
Douleur à la face dorsale du picd. 一 San-ly, yn-kio, tsy-kou = ;
hia-ky, hie-sy.
Douleur à la plante du pied. 一 Tai-sy, yong-tsuen.
Froid dans les os. 一 Fong-long, chang-kin-hie, hia-kin-hiu.
Corps enflé. — Ain-tche, tchong-tou, hin-kien, tchi-tso.
Douleurs générales. 一 Aien-yn, kiue-pan, yang-fou, tchao-ke
Douleurs aux reins, à la cuisse, à la jambe. 一 Py-kouai, yn———
sse, leang-kieou, chang-kin-hiu.
Clous ou furoncles. 一 Æo-hou, ta-ling, pien-ly, kin-tche, fou——
pe, yn-hiang.
Boutons, pustules à la tête. 一 Æo-hou, tsy-kou.
ENFANTS.
Refroidissement, coup d'air. — Chouai-kou, pe-houet, chin-merr >
san-yn-h10.
DE L'ACUPONCTURE. "497
Convualsions. 一 Fang-hou, ouan-kou, kou-ling, tchi-ts0.
Bouche ouverte. — Pe-kouei, tchang-kiang, tchi-tso.
Diarrhée. 一 Chin-tsué, tchi-tso.
Vomissements. 一 Kien-tchin (trois cautérisations). :
Clou ou furoncle à la bouche.— Lao-fong (trois cautérisations).
Douleurs abdominales. — Trois cautérisations à 1 {sun 1/2 du
sombril, en quatre endroits autour du nombril.
Douleurs aux doigts. — Trois cautérisations à 1 {sun au-dessus
du nez.
Pleurs (la nuit). 一 Pe-fouei (trois cautérisations).
Testicules enflés. 一 Xouan-yuen (trois cautérisations), 1a-tsin
(sept cautérisations).
Clous ou furoncles sur le corps. 一 Kin-tche, ko-kou, san-ly,
sy-yen.
Démangeaisons , petits boutons. 一 Kin-tche, yang-ts y, yang-
hou, ta-ling, ko-kou, ouai-tchong, kou-lun, hin-kien, san-yn-kio.
Boutons à la tête et dans la bouche. 一 Æo-kou (trois cautéri-
tions).
Boutons sur la main. 一 Kin-tche (trois cautérisations).
Boutons sur le dos. 一 Kien-tsin, san-ly, ouai-tchong, hin-kien,
ao-hai, tai-ichong. |
Furoncles sur le dos. 一 Kien-{sin, ouai-tchong (cautérisations).
Mal à l'anus. — Pe-houei, tchang-hiang.
32
CHAPITRE VII.
ART VÉTÉRINAIRE.
MALADIES DES CHEVAUX.
Fey-kia-sang (tubercules aux poumons), tiao-py (écoule-
ment d'humeurs par le nez).
Deux causes sont attribuées à cefle maladie : 1° une nourri-
ture trop abondante, 2° une trop grande vitesse imprimée au
cheval et suivie d'un refroidissement subit. Le cheval, au début
de l'affection, remue sans cesse la langue; des mucosités blanches
se forment autour de la bouche ; sueur continuelle au front et aux
maseaux, mouvements continuels de la tête de haut en bas, agi-
tation continuelle, naseaux bouchés ; l'animal prête l'oreille au
moindre bruit; poils recourbés, écoulement de mucosités claires
par le nez. +
Dès que ces symptômes seront déclarès, faire prendre à l'ani-
mal siao-hoang-san. 一 Tsi-po, lche-mou, hoang-lsin, kan-tsao
(71,36 chacun), œufs, miel; mélanger ensemble et mettre un
instant sur le feu. On peut également composer ce remède de la
manière suivante : {he-mou, pe-mou, hoang-lsin, pe-yo-tsee, kan-
1sa0, rhubarbe, yu-hin, hoang-yo-tsee (13,36 chacun) ; réduire en
poudre; ajouter miel (725), œufs (5), hiang-yeou (123), un peu
d'eau; mélanger le tout ensemble, remuer, et le faire prendre
froid.
Souvent ce remède suffit pour arrêter les progrès du mal; au-
trement, peu de temps après se forme sous la ganache une tumeur
grosse comme une cervelle de mouton; en ouvrant la bouche on
peut voir cette tumeur, qui finit par s'ulcérer; des naseaux coule
une humeur épaisse, visqueuse, de nature variée, souvent
jaune verdâtre, d'une odeur fétide et plus ou moins purulente ,
2 32.
500 MÉDECINE DES CHINOIS.
g'attachant et se collant à l’orifice externe des naseaux ; le mucus
coule quelquefois par un seul naseau ; la membrane pituitaire
s'ulcère, et du sang se trouve mélangé au mucus; le dos devient
douloureux.
Saigner immédiatement au cou pendant trois jours de suite; donner
en même temps à l'animal ly-fey-san. — Tche-mou, chan-tsce-kou,
ching-ma, tien-men-long, me-men-tong, kin-kiao, po-ho, ma-leou-
ling, houang-tsin, fang-ky, py-pa-yé, tien-hoa-fen, sou-tsee, pe-
mou (même quantité pour chacun); réduire en poudre; prendre
ensuite des œufs, du miel, de l'huile de hiang-yeou ; mélanger
le tout ensemble, faire chauffer, et faire prendre à l'animal.
Cette maladie cst très-contagieuse. On devra prendre pendant
le traitement les précautiof nécessaires pour éviter la contagion.
Huit ou dix jours suflisent pour la guérison; après quatre ou cinq
jours, il est facile de voir par la nature de l'écoulement et par la
diminution de la tumeur s'il sera possible de sauver l'animal. Cette
maladie est fort grave, mais non pas incurable; on sauve le tiers
des animaux, quand le mal est pris à temps.
Fey-fong (maladie du poumon).
Cette affection provient également d'un refroidissement subit,
qui attaque principalement le poumon. Syÿmpiômes : naseaux
bouchés, prostration, mouvement continuel des oreilles, dos re-
courbé, oppression, inappétence, lèvres bleu jaune, langue jaune.
Traitement : Stao-hoang-san.— Hoang-yo-lsee, tche-mou, tche-
tsee, rhubarbe, houang-tsin, fang-fong, pe-yo-tsee, pe-mou, lien-
ktao, kan-tsao, tsan-toui (13,36 chacun), œufs (3), kiang-yeou,
eau; mélanger le tout ensemble et le donner à l'animal.
La cause de cette affection est, comme nous l'avons dit plus
haut, une transpiration arrêtée. L'animal étant rarement monté
et recevant journellement une nourriture trop abondante, devient
très-gras; si on ne l'étrille alors que rarement, il arrive que ja
moindre fatigue le couvre de sueur; s'il prend froid en ce moment,
pour une cause ou pour une autre, il sera atteint de la maladie
appelée fey-fong.
Cette maladie se présente sous d'autres formes; quelquefois les
MALADIES DES CHEVAUX. 501
symptômes sont les suivants : mouvements continuels des oreilles
et de' la tête, yeux fixes, bouche fermée ; des naseaux coulent des
mucosités purulentes , fétides, ou du sang; point de tumeur sous
la ganache ; les crins tombent peu à peu. .
Traitement : Ou-seng-san. — Jin-seng, kou-seng, yuen-seng,
lsee-seng, cha-seng, kin-kio, ho-cheou-ou ; réduire en poudre;
prendre miel (72%), jujubes (35,68); mélanger le tout dans de
l'eau chaude, et le faire prendre à l'animal.
Autre remède : ÆKin-kio-seng. — Kin-kio, tche-mou, po-ho,
kan-tsao, rhubarbe, tsce-isee, isee-yeou, pe-mou, chan-yo, houang-
lsin, yuen-isce, me-men-long, mou-tan-py (123 chacun) ; réduire
en poudre; ajouter miel (724), hiang-yeou (363); mélanger dans
de l'eau chaude et le faire prendre tiède.
Autre forme de fey-fong : ventre tuméfié, oppression, tumeur
au cou mobile à la pression, plaintes continuelles: l'animal reste
toujours couché; quelquefois, mais rarement, des humeurs pu-
rulentes, mais non fétides, coulent par les naseaux; bruit conti-
nuel produit par les naseaux, comme dans la toux.
Traitement : Po-ho-san. 一 Po-ho, pe-mou, ta-houang, kan-
lsao, Roua-lou (3€3% chacun); réduire en poudre; miel (365),
farine de froment (36), eau de navet cuit; faire chauffer cette
eau, mettre toutes les substances dans cette eau et la faire prendre
tiède à l'animal. |
Autre remède : Ly-fey-san (vu), ou fey-fong-san. 一 Man-kin-
tsee, oey-ling-tsien, ho-cheou-ou, yuen-seng, kou-seng (8% chacun) ;
réduire en poudre; ajouter miel (363); faire bouillir le tout dans
de l'eau et le faire prendre tiéde.
Cette dernière affection est attribuée à deux causes : ou à une
course trop précipitée, l'animal étant trop gras, ou bien à un amas
considérable de bile.
Sin-houang (cœur jaune).
Symptômes : l'animal fait des mouvements continuels des mi-
choires ; tête basse, grande agitation ; tantôt il se couche, tantôt il se
lève ; poils recourbés sur eux-mêmes, yeux fixes et larmoyants,
502 MÉDECINE DES CHINOIS.
bouche fermée, grande prostration. Cette maladie est très-grave
et peut enlever l'animal en trois jours.
Traitement : Ma-houang, la-leou, œufs, un peu d'eau; réduire
en poudre, mettre le tout dans de l'eau chaude, et le faire prendre
froid.
Si ce remède ne réussit pas, donner houang-lien-san. —
Hoang-lien, lien-men-tong, me-men-iong, rhubarbe, tche-mos,
pe-mou, yu-king, houang-yo-tsee, tsee-tsee, houang-ky, houang-
tsin (35,6 chacun) ; réduire en poudre; prendre deux œufs, sexg-
1y (365); faire bouillir seng-{y dans de l'eau, verser ensuite les
autres matières dans cette eau, et faire prendre tiède. Avoir soin
de saigner avant de donner ce remède.
Kia-sin-houang (cœur jaune et fatigué).
L'animal se mord continuellement la peau des flancs, où il
éprouve un prurit insupportable ; queue basse; il frappe la terre
avec le pied. Cette affection provient d'une fatigue excessive à la
suite d'une longue route.
Traitement : Fu-kin, rhubarbe, ou-tsao, seng-ty (363 cha-
cun); pulvériser et mettre dans de l'eau chaude; saigner.
Sin-tsiao (cœur brûlé).
Cette affection est due à une privation d'aliments répétée sou-
vent; une inflammation se produit intérieurement et détermine
les accidents suivants : langue rouge ; l'animal tire continuelle-
ment la langue ; tête basse, mouvements brusques de tête.
Traitement : Siao-hoang-san (vu), ou tsin-tlay-san. — Tsin-tay-
Rouang-lien, houang-pe, po-ho, Kie-keng, eul-tcha ; faire bouillir
et donner tiède.
Autre remède : Jin-seng-san. 一 Hoang-yo-tsee, ping-lang, yx-
kin, fou-ling, ta-tsin, jin-seng, kan-tsao, seng-kiang ; mème quan-
tité chacun ; réduire en poudre, en prendre 363, ajouter miel,
hiang-yeou (361), verser le tout dans de l'eau chaude et le faire
prendre tiède ; saigner.
Autre remède : Tsin-sin-san. — Tsee-isee, houang-tsin, mow-iong,
MALADIES DES CHEVAUX. 503
pe-tsee, chan-yo, Kie-heng, houang-pé, tien-hoa-fen, nieou-pang-
tee, hieou-lsai ; réduire en poudre (poids, 721), ajouter miel
(725) ; mettre dans de l'eau chaude.
Sin-jé (cœur brûlant).
Symptômes : tête basse, yeux larmoyants, oppression, naseaux
bouchés; lèvres et langue rouges, inappétence. Cette maladie
provient d'un grand échauffement.
Traitement : Siao-hoang-san (vu), ou {sin-tay-san (vu).
Si ces remèdes ne réussissent pas, peu de temps après il y aura
écoulement de sang par les naseaux; saigner aussitôt et donner
ta-houang-san.— Hoang-yo-lsee, hoan-tong-hoa, pe-mou, houang-
kin, lsee-lsee, yu-kin, pe-yo-tsee, houang-pe, kin-kio, houang-lien,
rhubarbe, kan-{sao; réduire en poudre (poids, 361); ajouter
miel (36%) ; mettre dans de l'eau chaude.
Autre remède : Ma-houang-san.— Nan-sin, pe-fou-lsee, pe-hiang-
san, pe-ky-ly, he-tong-py, he-fou-tsee, ou-che, ma-houang,
tchuen-hiong , fang-fong, Kan-lsao, tien-ma, ko-pen, houei-sin
{33,68 chacun); réduire en poudre (poids, 365); ajouter hiang-
yeou (36%), miel (725), œufs (4); verser le tout dans de l'eau
chaude et le faire prendre tiède.
Tsee-sin-houang (cœur jaune bleuâtre).
Symptômes : oppression, haleine froide, tête basse, mucosités
blanches coulant par la bouche; inappétence, difficulté dans la
déglutition, agitation des flancs, oreilles basses, langue d'abord
jaunâtre, ensuite blenâtre. Cette affection, qui est très-grave,
provient d'une indigestion dans les grandes chaleurs.
Traitement : Tehin-tsin-san. 一 Tchou-cha, fou-chin, jin-seng,
fang-fong, kan-tsao, yuen-iche, yu-kin, houang-lien, houang-tsin,
ma-houang, tsee-tsce ; réduire en poudre (poids, 361), fiel de
cochon (1), œufs (4), miel (36%) ; mettre dans de l'eau chaude
et faire prendre tiède ; saigner.
Beaucoup de vétérinaires, avant d'administrer ce remède, font
prendre à l'animal {ang-houei-san. 一 Tang-houei, ou-oey-lsee, pe-
504 MÉDECINE DES CHINOIS.
yo-tsee, mou-yo, sy-sin, ho-pen, ho-po, pe-lsce, isien-lieou, sin-py,
cho-yo, ichin-py, seng-kiang ; réduire en poudre (poids, 361);
mettre dans de l'eau chaude ct donner tiède.
F4
Sin-han (cœur sec).
Symptômes : tête basse, oppression, vue obscure; l'animalse
couche sans cesse: bruit dans le ventre, mouvement continuel de
tête à droite ou à gauche; langue jaune.
Traitement : Sy-sin, tchin-py, tsao-kiao, oignons, sel; faire
bouillir.
Autre remède : Tsy-pao-san. 一 Tsien-lieou, iche-cho-yo, tang-
kouet, ho-po, tsin-py, ichin-py, gingembre (11% chacun), mil
(363) ; mettre le tout dans de l'eau chaude.
Autre remède : Ting-hiang, fang-ky, tang-khouei, ma-houaç-
tchuen, ou yuen-kqu-tsiang-kao (115 chacun), réduire en poudre;
ajoutez oignons, miel (365) ; faire bouillir le tout ensemble.
Sin-che (cœur humide).
Cette affection provient d'un refroidissement causé par un s-
jour trop prolongé dans un lieu humide.
Symptômes : écoulement de sang goutte à goutte par la bouche;
mouvements continuels des mächoires ct de la langue ; mouvements
de ja tête, orcilles basses, yeux larmoyants, prostration ; l'animal
reste toujours couché et n'aime pas à changer de place; langue
rouge.
Traitement : Saignécs; quelquefois, après la saignée, la partie
qui entoure la veine devient tuméfiée ; appliquer alors sur cette
partie le cataplasme appelé hîong-houang-san. — Hiong-houang, pe-
ky, pe-lien, long-kou, ta-houang (33,78); réduire en poudre ; ajou-
ter un peu d'eau; donner ensuite à l'animal siao-hoang-san (vu),
trois fois; ensuite {sin-tsin-san (vu).
Cette maladie est très-grave ; sa durée est de quatre ou cinq
jours.
Sin-tsio (cœur fatigué).
Cette affection est très-grave; elle est due à un empoisonne-
ment par des herbes septiques; elle se déclare longtemps après
que les herbes ont été mangées.
MALADIES DES CHEVAUX. 505
Symptômes : Perte des poils, ,amaigrissement inappétence,
langue rouge, haleine froide, prostration, ennui quand il faut
se remuer ou' marcher: l'animal reste couché; lui donner une
fois £chin-fsin-san. — Jin-seng, kie-kheng, pe-tsee, pe-fou-ling
(365 chacun) ; réduire en poudre, mettre dans de l'eau chaude;
dès que l'animal ira un peu mieux, lui donner à manger des
feuilles de bambou, et lui faire prendre le remède suivant : F-tche,
piag-lang, tou-ko, pe-ichou, cho-yo, sy-sin, ou-oey-tsee, tang-
houeï, ho-po, cha-jin, kan-isao, mou-hiang, pe-tsee, tchuen-hiong,
bao-ko, isin-py (115 chacun), gingembre (45), jujubes (7); faire
bouillir. |
Fey-lao (fatigue du poumon).
Cette maladie provient d'un refroidissement subit après une
fatigue extrème.
Symptômes : langue rouge, lèvres blanches, amaigrissement,
inappétence, engorgement de la membrane pituitaire, bruit dans
les naseaux; mouvements continuels de la mâchoire, écoulement
de mucosités par la bouche.
Traitement :Pan-hia-san.—Pan-hia, ching-ma, fang-fong, pe-fan
(75,36 chacun); réduire en poudre; ajouter farine de froment
(115,04), miel (36%), gingembre (115,04); mettre dans de l'eau
chaude.
Autre remède : Tsee-chou-san. 一 Tsee-chou (les feuilles), tong-
ly, sin-ling, kan-tsao, pe-mou, fang-ky, tang-louet,tie-kang, mou-
long, tsien-lieou, mème quantité chacun ; mettre dans de l'eau.
Autre remède : Pe-mou-san. 一 Pe-mou, tsee-tsee, kie-Keng,
fan-tsao, hingjin, isee-yuen, nieou-panqg-tsee; mettre dans de
l'eau chaude.
Si un peu de mieux se déclare, faire prendre fsin-fey-san. — Mou-
leang-ken, kan-isao, pe-mou, kie-keng (75,36 chacun); réduire
en poudre; ajouter miel (365), htang-yeou (363), hiang-my;
faire bouillir.
Sin-fey-ping (maladie du cœur et du poumon).
Symptômes : langue et lèvres blanches ; paresse, somnolence :
l'animal aime à se coucher; souvent, après avoir bu, il rend
506 MÉDECINE DES CHINOIS.
l'eau par les naseaux; mucosités bilieuses coulant par la bouche;
mouvements des mâchoires.
Traitement : Saigner de suite et donner {san-fey-sin (vu), ou
ly-fey-san (vu), ou fey-fong-san. 一 Man-kin-lsee, oey-ling-sien,
ho-cheou, ou hou-seng (11% chacûn) ; réduire en poudre ; ajouter
sucre (365); mettre dans de l'eau chaude.
Cette affection provient d'une nourriture peu réglée, ou bien
d'une trop grande quantité d'eau avalee par l'animal.
Fey-kia-tong (douleur à la poitrine et au poumon).
Symptômes : oppression; l'animal se couche; sueur à la tête;
tête basse ; il frappe la terre avec le pied; borborygmes.
Traitement: Saigneret donnerstao-hoang-san (vu), ly-fey-san (vu),
ou fan-fong-san. — Fang-fong, tou-ko, lien-kiao, ching-ma, tsay-
hou, chan-yo, ou-yo, isiang-ko, tang-kouei, kan-isao, fou-tsee, ko-kn
(75,36 chacun); réduire en poudre; ajouter hiang-yeou (363); mettre
dans de l'eau. Dans le cas où la douleur est grande et la maladie
grave, donner {see-tong-san. — Tang-houei, mo-yo, ta-houang,
cho-yo, kan-tsao, houang-yo-lsee, tan-py, py-pa-ye, tien-hoa-fer
(75,36), kong-hoa (113) ; réduire en poudre; miel (74,36); mettre
dans de l'eau chaude. |
Fey-kia-houang (Poitrine et poumons jaunes).
Cette affection provient de fatigue trop grande ou de courses
trop rapides.
Symptômes : oppression, naseaux engorgés , tête basse, yeux
fixes, sorte d'ivresse, inappétence, mouvements des mâchoires, mu-
cosités coulant par la bouche, oreilles basses, difficulté à ouvrir
la bouche.
Traitement : Saigner.
Remède : Ly-fey-san (vu), ou {sin-fey-san, ou siao-hoang-san
(au début). Dans le cas où ces remèdes ne réussiraient pas, don-
ner Âten-py-san.— Tang-houei (115), pe-tchou (15), kan-tsao (111),
tsang-pou (113), cha-jin (73), tso-ste (113), ho-po (115), jou-houa
(LUS), dsin-py (75), tchin-py (115), kan-kiang (4%), on-oey-tset
(114), pe-fou-ling (113); réduire en poudre; miel (725), hiang-geou
(724), œufs (4); mettre dans de l'eau chaude.
MALADIES DES CHEVAUX. 507
Fey-jong (abcès au poumon).
Symptômes : toux, mucosités coulant par la bouche; oppres-
sion ; dès que l'animal est sorti de l'écurie, il est pris d'une sorte
de folie; à l'écurie il se couche et se plaint continuellement;
lèvres noires, sèches, langue noire, sèche, mucosités coulant par
les naseaux dès qu'il respire avec force ; étant couché, il porte la
tête vers le ciel, ouvre la bouche et témoigne une grande oppres-
sion; sueur sur tout le corps.
Cette affection est due à un empoisonnement miasmatique.
Traitement : Saigner.
Remède : Pe-ky-san. 一 Pe-ky, yn-ichin, isee-isee, kan-tsao,
hoang-lien, fang-fong, hing-jin, ngo-kio, hoa-lo; réduire en
poudre (725), miel (365), hiang-yeou (363); mettre dans de l'eau
chaude.
Fey-kia-fong (maladie de la poitrine et du poumon).
Cette affection provient de ce que l'animal a bu de l'eau im-
médiatement après une course rapide. |
Symptômes : prostration, mouvements des mächoires et de la
tête; yeux larmoyants, langue et lèvres rougeâtres ; à la poitrine,
abcès avec écoulement de mucosités claires.
Traitement : Ly-fey-san (vu) plusieurs jours, et sur l'abcès,
mettre kiong-hoang-san (vu), et dans le cas où l'animal ira mieux,
lui donner f{sin-fey-san (vu); durant sa convalescence régler sa
nourriture, de manière à éviter une rechute.
Fey-tlan (poumon et fiel).
Un refroidissement à la suite d'une course rapide est la cause
de cette affection, caractérisée par les symptômes suivants :
Prostration ; l'animal remue la tête; mouvements des mächoires,
écoulement de mucosités ou claires ou blanches par la bouche;
quelquefois il aime à se coucher et se mord continuellement le
côté; oppression, lèvres rouges, quelquefois blanches; inap-
pétence.
Remède : Pan-hia-san (vu), ou ly-fey-san (vu), trois ou quatre
业
508 MÉDECINE DES CHINOIS.
Ma-tay (jument pleine).
。 La jument étant pleine et surmeuée, ou bien étant exposée
continuellement à des mouvements trop brusques, est souvent at-
teinte de l'affection suivante, ainsi caractérisée :
Ventre enflé, oppression, tête basse, souffle bruyant par les
paseaux,; agitation ; l'animal se couche et se relève sans cesse;
bouche et lèvres jaunes, inappétence.
Remède : Afy-tang-kouei-san. — Tang-kouei, po-kou-isee, lsy-
lin-kiai, pe-cho, tsce-jen-tong, hong-hoa, hou-lou-pa, tien-hou-tse,
kou-soui-pou, yu-mou-tsao, ho-ye, lien-kiao, he-tay, kouei-pan,
kou-kou, lo-lou (113 chacun); réduire en poudre; mettre dans de
l'eau chaude (une ou deux fois); donner ensuite fang-houei-san.—
Tang-kouei, chou-ty-houang, pe-cho, tchuen-hiong, tsee-che, kia-py,
hong-hoa (T5 chacun) ; réduire en poudre ; miel ; mettre dans de
l'eau chaude.
Si la jument, après avoir mis bas, est atteinte d'un refroidis-
sement, lui donner tsylin-kiai-san.—Tsy-lin-kiai, hou-lou-pa,
lang-houei, mo-yo, pe-tchou, mou-tong, tsuen-lien-tsee, pa-ky, po-
kou-{see, lsien-lieou, Kouei-hiang, ho-pen (43 chacun) ; réduire en
poudre; vin, cau; faire bouillir. Dans le cas où la jument étant
pleine se trouve surmenée, il peut arriver que le ventre enfle et
devienne douloureux ; l'animal se couche ; lèvres bleues ; lui don-
ner pe-lchou-san.—Pe-tchou, tang-houei, tchuen-hiong, jin-seng,
kan-lsao, cha-jin, seng-ty (113 chacun), tchin-py (Ts), tsee-chou,
hoang-tsin (33), pe-cho, ngo-kiao (205); réduire en poudre; gin-
gembre; faire bouillir.
Autre remède : Fou-py-san. 一 Ta-fou-py, jin-seng, tchuen-
hiong, pe-cho, chou-ty, tchin-py, kan-tsao, Kie-keng, pan-his,
tche-chou (75,36); réduire en poudre ; oignons (3); faire bouillir.
Si le fœtus est mort dans le ventre de sa mère, ce qui est facile
à connaître par les douleurs au ventre, donner de suite Ata-ouer-
tang-houei-san. 一 Tang-kouei, mo-yo, lo-lou, ho-ye, hong-hos,
{see-jen-long, pe-lsee, hou-lou-pa, kou-hou, kouei-pan, kou-soui-
pou, y-mou-tlsao, hiue-kiai, pe-ché, tien-hoa-tsee (43 chacun);
vin, cau; faire bouillir; donner trois ou quatre fois.
MALADIES DES CHEVAUX. 509
Fey-kia-suen. :
Cette affection est due à un refroidissement subit. Symptômes :
tète basse, écoulement d'eau par les naseaux et de mucosités par
la bouche, les yeux larmoyants; l'animal frappe la terre avec le
pied; souffle bruyant par les naseaux, mouvements brusques de
la tête, lèvres rouges.
Traitement : Tche-mou-san. 一 Tche-mou, mo-yo, tang-kouei,
po-ho, ting-ly, kan-lsao, isce-tsce, ma-teou-ling, yuen-seng, pe-
cho, seng-pe-py (11% chacun), réduire en poudre, miel (728);
mettre dans de l'eau chaude, faire prendre deux fois et ensuite
tin-fey-san, ou ly-fey-san (vu).
” Fey-kia-nan (poumons et poitrine difficiles).
Cause : refroidissement. Symptômes : oppression, yeux fixes,
ventre enflé; l'animal se lève et se couche sans cesse ; quelquefois,
quand la maladie est grave, il se couche sur le dos les quatre fers
en l'air; mouvements des mâchoires, grincement de dents; par la
bouche coulent des mucosités blanches, langue très-rouge.
Traitement : saigner ; remède : Mo-yo-san. 一 AMo-yo, lang-
kouei, tsin-kiao, kan-tsao, iche-mou, kië-kang, pe-pou, isay-hou,
lsee-yuen, pe-mou, lsin-yo-lsee, pe-yo-lsee, lien-men-long, me-men- .
tong (363 chacun) ; réduire en poudre; hiang-yeou (365) ; mettre
dans de l'eau chaude; donner ensuite {y-fey-san (vu) ou tsin-fey-
san (vu).
Fey-kia-ky (air dans les poumons et la poitrine).
Symptômes : oppression, souffle, douleur au dos, difficulté
dans la marche; de l'eau coule de la bouche; souffle brûlant,
prostration; l'animal se couche, yeux fixes; piquer le nez et les
quatre pieds avec une grosse aiguille, et donner siao-houang-san (vu).
Han-kia (foie et poitrine).
Symptômes : yeux larmoyants, difficulté dans la marche, inap-
pétence, mouvements des mächoires, somnolence; des mucosités
remplies de sang coulent quelquefois par les nascaux. Dans ce cas,
540 MÉDECINE DES CHINOIS.
la maladie est très-grave; sueur abondante sur tout le corps;
pouls très-lent, lèvres et langue violettes ; cause : nourriture non
réglée.
Remède : Lien-han-san. 一 Kan-kië-koa, pe-ky-ly, fang-fong,
tsing-ho (75,36) ; réduire en poudre; miel (36%); mettre dans de
l'eau chaude.
Autre remède : Tchang-chou-san. 一 Tchang-chou, tsan-loui,
nieou-Îsee, hoang-tsin, kan-tsao (73,36 chacun); réduire en pou-
dre ; Miang-yeou (361) ; mettre dans de l'eau chaude.
Autre remède : Siao-hiu-san. 一 Fu-hin, (see-lsee, sy-sin, tsia-
{ay, py-po, yuen-seng, lsee-seng, jin-seng, cha-seng, rhubarbe,
kan-tsao, fou-ling, tsin-py, fang-ky, isao-to-ko (33,68 chacun):
réduire en poudre ; miel (725) ; mettre dans de l'eau chaude. »
Han-cheou-fong (maladie du foie causée par un
coup d'air).
Symptômes : yeux remuant toujours, pouls lent, languc et lèvres
violettes; l'animal jette les picds en avant et les retire brusque-
ment; des mucosités blanches coulent de la bouche ; mouvements
des mâchoires, cou roide, ventre enflé, dos enflé.
Remède : Siao-han-san (vu) ; s'il y a un peu de mieux, donner
hoang-tsin-san. 一 Hoang-tsin, Roang-lien, seng-ty, long-tan-1sao
(73,36) ; réduire en poudre, mettre dans de l'eau chaude; oignons,
miel, Aiang-yeou (363 chacun).
Autre remède : Pou-chin-san. 一 Hoang-yo-tsee, che-kiue-ming,
pe-fong, pe-yo-lsee, tsao-hiue-ming, la-hoang, long-tan-is®,
kin-kio, iche-mou, pe-mou, seng-ty (365 chacun); réduire en
poudre ; miel (725 ) vinaigre (364); mettre dans de l'eau
chaude.
Han-hoang (foie jaune).
Symptômes : yeux enflés, tête basse ; l'animal ne boit pas, It
mange pas: poitrine enflée, oppression, bouche et langue bleuë-
tres. Cause : amas de bile.
Traitement : Sy-han-san. 一 Che-kine-ming, 1sao-kiue-minf,
tsin-hiang-tsee , long-tan-tsao , siuen-fon-hoa , san-tsee-tsce, bon
MALADIES DES CHEVAUX. 511
ken, kan-lsao, yu-kin (31,68 chacun); réduire en poudre foie de
mouton (100%) ; méler Île tout dans de l’eau chaude, faire prendre
deux fois, et ensuite po-yan-san, lou-kan-che (4), pong-cha (4),
ti-quen (191), hoang-lien (150), tong-lin (01,08); réduire en
poudre avec un peu d'eau; mettre sur l'œil enflé.
Han-tchang (foie long).
Souvent l'animal qui boit une trop grande quantité d'eau est
atteint de l'affection suivante; symptômes : lèvres, langue bleues ;
sueur abondante sur le corps, ventre enflé, oppression, tête basse,
jeux larmoyants, eau coulant par les naseaux : la maladie est
grave ; saigner.
‘Remède : Leang-han-san; et, s'il ne réussit pas, siao-han-
san (vu).
Han-je (chaleur au foie).
Symptômes : les yeux enflés; lèvres et langue noires; ventre
enflé. Cause : on a fait porter à l'animal une charge trop forte;
poils hérissés, inappétence, tout le corps froid et dur.
Traitement : Hoang-lien-san , ou siao-han-san (vu).
Han-hiue (foie vide).
Cause : fatique excessive et courses trop rapides. Symptômes :
perte de l'appétit, soif, des taches blanches sur les yeux, yeux
larmoyants; souffle continuel par les naseaux prostration.
Traitement ; Sy-han-san (vu), ou tchang-tchou-san (vu), trois
fois ; enfin pou-seng-san (vu).
Han-chouy (foie fatigué).
Cause : nourriture trop peu abondante. Symptômes : douleur
générale, difficulté à marcher après que l'animal a mangé; une
tumeur apparaît au cou; les yeux larmoyants, mouvements de
la tête, pouls lent; lèvres et langue violettes.
Traitement : Siao-han-san (vu), ou hoang-lien-san (vu).
512 MÉDECINE DES CHINOIS.
Py-lao (rate fatiguée).
Symptômes : maigreur, borborygmes, les deux oreilles basses;
grande chaleur dans le corps, prostration; quand on veut le faire
marcher, il se dresse sur ses pieds de derrière; mouvements de 有
tète et de la queue, qui est continuellement agitée de haut en
bas, bouche et lèvres blanches, écume autour de la bouche (py-
yu-hiu).
Traitement : Saigner et donner Æïen-py-san (vu), siao-ky-ping-
ouei-san. — Kan-isao, san-tsao, hiang-fou, cha-jin, ho-po, tchn-
py, seng-kiang (13,36 chacun); réduire en poudre; miel (121);
mettre dans de l'eau chaude.
Py-hoang (rate jaune).
Symptômes : mouvements de la queue; l'animal cherche à
mordre dans le vide, se couche; prostration; bouche el langue
jaunes, plaintes continuelles, perte d'appétit et difficulté dass la
déglutition.
Traitement : Piquer le nez; remède : Siao-ki-ping-ouei-san €!
kien-py-san (cinq ou six fois).
Py-hin (rate vide).
Symptômes : diarrhée, eau autour de la bouche, douleur au
ventre ; l'animal se couche, ne cherche pas à marcher; prostration,
mouvements de tète, yeux larmoyants, plaintes, pouls {che-s};
lèvres et langue blanches, sueur froide.
Donner ping-ouei-san , ensuite hien-py-san (vu).
Py-han (rate sèche).
Symptômes : maigreur extrême, coliques, diarrhée, mouñt-
ments de la tête et de la queue, écoulement d'eau par les nascauï,
douleur générale; l'animal se couche dès qu'il a des coliques, il
frappe la terre avec le pied.
Traitement : Me-pe-san. 一 Lo-pé, me-ya, hoang-pe, ht
kiao, chan-tcha, chin-kiu, pe-tchou, ho-pe, lsin-py, tchin-py (71,36
chacun); réduire en poudre; miel (36%); mettre dans de lea
chaude.
MALADIES DES CHEVAUX. 513
Py-je (rate chaude).
Symptômes : oppression continuelle, douleur dans les os poils
hérissés, mucosités purulentes coulant par les naseaux, ventre enflé ;
l'animal remue continuellement la tête; plaintes, souffle bruyant ;
quelquefois l'animal se couche, quand il souffre trop; langue et
lèvres blanches ; écoulement de mucosités blanches par la bouche.
Donner #ten-py-san (vu) et ping-ouei-san (vu).
Py-tong (maladie de la rate causée par un refroi-
° dissement).
Symptômes : l'animal remue la tête, corps froid, borborygmes,
courbature, prostration; l'animal mange; cou gonflé, plaintes ;
dès qu'il a bu, l'eau est rendue par les naseaux ; souffle bruyant
par les naseaux, yeux larmoyants, langue et lèvres blanches, mou-
vements des mâchoires, écume autour de la bouche.
Traitement : Ping-ouei-san (vu) ou Âten-py-san (vu).
Py-lang (maladie de la rate).
Symptômes : le corps froid comme du marbre, haleine froide,
diarrhée; l'animal remue la tête et a des mouvements de mâchoire,
poil hérissé, inappétence, mucosités claires coulant par les na-
seaux, coliques qui le forcent à se coucher, plaintes continuelles :
bouche et langue rougeûtres.
Traitement: Ho-po-san. — Ho-po, houei-sin, sy-sin, tang-kouer,
pe-tsee, tsin-py, tchin-py (115 chacun) ; miel (725); vin, mettre
dans de l'eau chaude.
Han-py-hong (foie, rate jaunes).
Symptômes : écume continuelle autour de la bouche, mouve-
ments des mâchoires ; l'animal se couche sans cesse, souffle bruyant
par les naseaux, plaintes, il remue la tête, yeux fixes, lèvres et
langue noires.
Donner siao-hoang-san(vu), et, si la maladie est très-grave, don-
ner yn-lchin-san. 一 Fn-tchin, houang-lien, fang-fong, ta-houang,
mou-tong, iche-mou, hoang-isin, lsee-isee, ma-teou-ling, me-men-
83
544 MÉDECINE DES CHINOIS.
tong, tien-men-tong (73,36) ; réduire en poudre ; miel (365), hiang-
yeou (363), œufs (2); mettre dans de l'eau chaude.
Han-tchang (foie long).
Symptômes : prostration, l'animal remue la tête, la tourne tou-
jours à droite ou à gauche, mouvements des mâchoires, écume
jaune autour de la bouche, souffle bruyant par les naseaux ; il aime
à se coucher, borborygmes ; il frappe la terre avec le pied ; lèvres
et langue violettes.
Traitement : Ly-fey-san (vu); ajouter yn-tchin, mou-bon7,
houei-hiang ; réduire en poudre; miel (365), œufs (2), dans de
l'eau chaude; donner ensuite ping-ouey-san.
Han-fong (vents au foie).
Symptômes : inappétence, écume autour de la bouche, rale
dans la gorge, éternuments, tête basse, dos courbé, ventre gonik,
bouche et langue bleuitres.
Traitement : Sia-fong-san et g-ouei-san (vu).
Han-piao-hin (vide dans le foie et dans les parties
appelées pr'ao).
Symptômes : yeux larmoyants, l'animal remue la tête; râle
dans la gorge, borborygmes, souffle bruyant par les naseaux, Diou-
vements des mächoires, écoulement de mucosités épaisses par la
bouche ; il se couche; inappétence, langue et bouche blanches.
Traitement : Long-hou, pe-fan, tchin-tchou, hoa-che, tchou-ht,
quen-tche ; réduire en poudre ; miel (725), hiang-yeou (15); mettre
dans de l'eau chaude.
Han-piao-chong (faiblesse dans le foie et dans les
parties appelées ptao).
Symptômes : ventre enflé , oreilles basses, mouvements des mi-
choires; grincements de dents; l'animal se couche et appuie so
menton contre la terre; souffle bruyant par les naseaux, langue €!
lèvres blanches.
Traitement : Ko-py-san. 一 Tsin-py, tchin-py, ho-po, houeï-sii,
sy-sin, kouei-hiang, tang-houei, pe-tsee, ping-lang (11,36 chacun) |
réduire en poudre, mettre dans de l'eau chaude.
MALADIES DES CHEVAUX. 515
Chin-kia-fong (maladie des reins).
Symptômes : testicules enflés et durs ; l'animal ne peut marcher;
reins courbés, lèvres et langue blanches.
Traitement : Houei-hiang-san. 一 Houei-hiang, tang-kouei,
cho-yo, hie-pô, kin-py, isuen-lien-isee, mou-tong, y-tche, tien-
lieou, ho-ye, yuen-hou-che, kin-kio, jou-khouei (75,36); réduire
poudre, mettre dans de l'eau chaude; donner ensuite fang-
Jong-san (vu).
Chin-hia-hoang (reins et poitrine jaunes).
Symptômes : corps froid et enflé, l'animal ne peut remuer; de
l'urine jaune coule constamment ct goutte à goutte par la verge;
prostration, oppression ; l'animal est toujours couché, mouvement
de la queue, coliques et plaintes , lèvres et langue jaunâtres.
Remède : Siao-hoang-san (vu); ajouter po-siao (118), ensuite
fang-fong-san (vu).
Chin-kia-chang (reins cet poitrine).
Symptômes : oreilles basses, bouche et langue violettes ; oppres-
sion, écoulement de mucosités par les naseaux, ventre froid ; l'ani-
mal reste toujours couché, plaintes, prostralion, inappélence,
pouls tchin-sy.
Traitement : Hoang-tsin, pe-tsee, lsay-how, ma-houang, kan-
kiang, long-kou, pe-fou-tsee, jo-tchong-jong, jo-kouei, houei-hiang
(35,68) ; réduire en poudre, mettre dans de l’eau chaude; donner
ensuite fang-fong-san (vu).
Chin-pang.
Symptômes : tout le corps froid, poitrine chaude, prostration,
l'animal se couche; bouche et langue bleues; inappétence, souffle
bruyant par les naseaux, plaintes de temps à autre.
Traitement : Houei-hiang-san (vu), ou fang-fong-san (vu), ou
tchou-yu, ho-pé, tang-kouei (113 chacun).
| Chin-hia-lang.
Symptômes : convulsions, corps enflé, oppression, mouvements
de la tête, yeux fixes et larmoyants; l'animal se couche souvent
et ne peut se relever ; bouche et langue bleues. |
33.
516 MÉDECINE DES CHINOIS.
“Traitement : saigner ; remède : Ou-che, fou-tsee, fang-fong,
nieou-sy, lang-kouei (11,36 chacun) ; vin, eau; ensuite fang-fong-
san (vu). |
Chin-kia-je (chaleur aux reins et à la poitrine).
Symptômes : l'animal se couche, urine comme du sang; dou-
leur continuelle dans tout le corps, chaleur, plaintes, mucosités
claires coulant par le nez, mouvements des mächoires, écume jaune
autour de la bouche, mouvement continuel des paupières , yeux
larmoyants, inappétence ; bouche et langue bleues.
Traitement : Ta-houang-san. 一 Ta-hoang, fang-ky, hoang-
yo-tsee, kin-hio, kan-tsao, houei-hiang, hing-jin, houang-tsin, ma-
teou-ling, tche-mou, pe-mou, yn-tchin (31,68 chacun), miel (72!);
mettre dans de l’eau chaude.
Autre remède : Ou-tchou-yu-san. 一 Ou-tchou-yu, mou-pie-tse,
tchin-tchou, tchuen-kiao, long-yen, tsao-ou, ko-ky, yuen-hoa (71,36
chacun) ; réduire en poudre; vinaigre, eau chaude.
Ta-tchang-fong (maladie du gros intestin).
Symptômes : douleur aux yeux, tête basse, oreilles basses,
dos courbé, ventre gonflé, borborygmes, souffle par les naseaux.
prostration, pouls {chin-sy, bouche et langue violettes.
Remède : Hoa-che, yuen-hoa, kien-lieou-tsce, tsao-kiao (31,68
chacun); réduire en poudre; cau chaude.
Autre remède : Tong-kouan-san. 一 Hiu-choui-tsee, my-fer,
hoa-che, mou-tong, chou-fen, tsien-lieou, tsao-kiao (75,36 chacun};
réduire en poudre; 4hiang-yeou (1003), rhubarbe (365); faire
bouillir.
Ta-tchang-kia (maladie du gros intestin).
Symptômes : indigestion, oppression, ventre gonflé, suppres-
sion d'urine, coliques; l'animal se couche; chaleur à la poitrine;
il tourne constamment la tête, souffle par les nascaux, frappe k
terre avec les pieds lèvres et langue très-rouges.
Traitement : Aa-kia-ouan. 一 Pa-teou, ou-ling-tsee, tsien-lieoi,
kan-soui, lu-ky, hoa-che, kiu-me, mou-long, hiu-choui-tsee, 人
hoang, hiang-fou-tsee (73,36); réduire en poudre; eau chaude €!
vinaigre.
MALADIES DES CHEVAUX. 517
_Stao-tchang-fong (maladie du petit intestin).
Sÿmptômes : ventre enflé, tout le corps froid et enflé ; l'animal
ourne constamment la tête pour se mordre la peau; somnolence,
oppression, bouche et langue violacées.
Remède : Ta-kiai-ouan. 一 Hiu-choui-lsee, isao-kiao, kiu-me,
chou-fen, yu-pe-py, hien-lieou, yen-hoa (73,36); réduire en
poudre; ajouter farine d'orge, mettre dans eau chaude.
Autre remède : Tien-men-iong. — Me-men-long, pe-lsee, ma-
houang, fou-tsee, tchong-jin, houei-hiang, yen-hoa, ko-ky (15,36);
réduire en poudre; ajouter un peu de vin.
Siao-tchang-kiai.
Symptômes : suppression d'urine, ventre enflé, mouvements de
ja tête, agitation; l'animal se lève, puis se couche; chaleur à
l'estomac, dos courbé; dans le cas où il y a un peu d'émission
d'urine, elle est comme du sang; oppression, borborygmes conti-
nuels , langue bleue.
Remède : Chou-yn, ye-ko, yu-kin, hai-kin-cha, po-siao, ta-
houang (73,36 chacun).
Autre remède : Hoa-che-san. — Hoa-che, tche-siao-teou, mou-
fong, kin-me, hai-kin-cha, teng-sin, yn-tchin, iche-mou, tchou-ling,
houang-pé (71,36 chacun).
Choui-kia-fong.
Symptômes : douleur dans les os, prostration, perte d'appétit,
tête basse, mouvements des mächoires, oppression; l'animal reste
couché; cou roide, pouls tchin-che, langue violacée.
Traiteinent : Fang-fong-san (vu) ; lotionner avec kan-tsao-tang.
一 Kan-tsao, ly-lou, fang-fong, kin-kiai, ts10-kiao, Kou-chin, po-
ho, ichuen-py (118 chacun) ; eau chaude.
Tsce-chang-fong.
Symptômes : ventre cpflé, prostration, il remue la tête, oppres-
sion, souffle bruyant par les nascaux, pouls hong, langue rouge.
Remède : Fang-fong-san (vu).
518 MÉDECINE DES CHINOIS.
Jong-tou-hong. |
Symptômes : démangeaisons, écoulement d'eau claire par les
naseaux, maigreur, poils hérissés, pouls /ongy langue rouge.
Remède : Hong-hoa-san. 一 Hong-hoa, mo-yo, kié-kang, chin-
kin, tsee-kiao, tang-kouei, chan-tcha, ko-pé, tchin-py, kan-tsao,
pe-yo-tsee, hoang-yo-tsee (35,68 chacun).
Teou-chang-ichang.
Symptômes : mouvements des mächoires, constipation, agitation
de la tête, prostration ; l'animal frappe la terre avec le pied; bor-
borygmes, ventre enflé; il cherche à se mordre le côté; pouls sy
faible , langue violacée.
Traitement : Po-siao, ta-honang, pa-teou, tsien-lieow (115 cha-
cun) ; réduire en poudre; graisse de porc, miel (1503) ; eau
chaude.
Tchang-tchoang.
Cette maladie provient de coups que l'animal s'est donnés invo-
lontairement ; inappétence, maigreur.
Traitement : Ken-kiao-san (vu), ct frotter l'animal à la partie
blessée avec long-kou, pe-ky (115 chacun); réduire en poudre hiang-
yeou, faire un onguent.
Tou-fen -sy.
Symptômes : constipation, vomissement de matières claires,
râle dans la gorge, l'animal se couche ; yeux fermés, mouvements
des mâchoires, pouls (£chin-sy) profond, faible, langue bleue.
Remède : donner ping-ouei-san (vu), ou fa-kiai-san (vu).
Py-tchong-cha (refroidissement).
Symptômes : nascaux engôrgés d'où coule de l'eau.
Traitement : Tien-men-long.—Pe-lsee, pe-mou, jo-tchong-J0nq:
kouei-sin, hoan-tong-hoa, yuen-seng, tche-mou, py-pa-yé (74,30
chacun) ; réduire en poudre; miel (36%), hiang-yeou (361); eat
chaude.
Autre remède : Ly-fey-san (vu).
MALADIES DES CHEVAUX. 519
Kia-tchong-choang.
Symptômes : mouvements de la mâchoire, écume autour de la
bouche ; bouche intérieurement jaune rouge.
Traitement : Sico-houang-san (vu).
Fou-fong.
Symptômes : les poils tombent; inappétence ; de l'eau jaune
coule par les naseaux.
Remède : Kin-fey-san (vu).
Sie-kan-fong.
Symptômes : dents serrées, prostration, sueur, yeux fixes;
l'animal remue la tête; souffle par les naseaux; langue bleue.
: Remède : Ou-hong, tien-ma, fou-lsee, jo-kouei, hy-ly, ouei-
ling-sien, pan-hia (713,36 chacun), eau chaude; ou fang-fong-
san (vu).
Pien-chin-tchoang.
Symptômes : les poils tombent et sont remplacés par des
plaques prurigineuses ; maigreur.
Traitement : Fang-fong-san (vu) ; laver avec kan-tsao-tany.
Kiai-kou-chang.
Douleur au pied par suite d'une blessure, de coups, ou d'en-
torse; l'animal ne peut marcher.
Traitement : lui donner nteou-sy, 70-tchong-jong, jo-kouei, pa-
ky, houei-hiang, ping-lang, kouei-pan, kou-kou, Kow-soui-poa,
isee-jen-tong (113), eau chaude.
… Tou-tchong.
Symptômes : ventre très-enflé, écume autour de la bouche,
inappétence, langue blanche, quelquefois douleur au ventre,
plaintes ; l'animal aime à se coucher.
Traitement : Choui-tche, mang-tchong, hong-leang, ouan-kin,
che-tan, mo-yo, tang-howei (115) ; réduire en poudre; eau chaude.
Chan-kou.
Chute, à ja suite de laquelle Les yeux sont fermés ; inappétence ;
l'animal frappe la terre avec les pieds; poils secs, langue jaune.
520 MÉDECINE DES CHINOIS.
Remède : Ting-tong-san. 一 Tang-kouei, ho-sse, jou-hiang, mo-yo,
hiue-kiat, hong-hoa (115 chacun) ; réduire en poudre; {see-long-
san, fang-fong, lien-kiao, hoaï-hoa, choui-tche, tang-houei, isay-
hou, kiang-ko (11% chacun), che-hiang (05,03) ; poudre; miel (723),
eau chaude.
Ven-teou-fong.
Symptômes : du sang coule par les naseaux ; l'animal remue la
tête.
Remède : Che-hiang (05,03), tchou-ya-tsao (43), hoa-ty (83),
ting-ly (85), ly-lou (85), kou-kin-tsao (83), louy-lo (8*), tsee-jen-
tong (85) ; réduire en poudre; eau chaude. Donner ensuite fang-
fong-san.
Lao-yen-fong.
Symptômes : prostration, éternuments ; de l'eau coule par les na-
seaux ; inappétence, plaintes, pouls hong-cho (débordant, rapide),
langue rouge.
Remède : Fang-fong-san (vu).
Lang-to-han.
Les yeux fermés; de l'eau et du sang coulent par les naseaux;
naseaux engorgés, pouls lent; lèvres violacées, sueur au poitrail.
Traitement : Siao-han-san (vu) ou cha-jin-seng. — Cha-jin,
kan-tsao, tchin-py, tsee-lsee, kou-kou, houang-kin, houang-pe, che-
kiue-ming, tsao-kiue-ming, long-tan-tsao (735,36 chacun); réduire
en poudre ; eau chaude.
Nuei-yao-kiang.
Symptômes : écoulement de mucosités blanches ou rouges par
le nez, mouvements des mâchoires, écume autour de la bouche,
tète basse, plaintes; il aime à mordre son poil; inappétence,
quelquefois grincement de dents; pouls hong (débordant), langue
rouge.
Traitement : Ly-fey-san (vu) ou stao-fong-san (vu).
Ou-yang-pan.
Symptômes : l'animal remuc toujours la langue; inappétence,
soubresauts; lèvres et langue rouges, yeux enflés.
MALADIES DES CHEVAUX. 521
Remède : Houang-pe-san. — Houang-pe, tche-mou, pe-mou,
yu-kin, ta-hoang, tsce-tsee, hoang-tsin, pe-isee, kie-keng, cho-yo,
koa-lo-jin (73,36 chacun) ; réduire cn poudre; miel (1505); eau
chaude.
Tchang-toan.
Symptômes : fatigue excessive après avoir mangé; sueur, fièvre,
tremblemént; l'animal frappe la terre avec le pied, diflicultés
dans les selles, borborygmes, oppression.
Remède : Tien-hoan-san (vu) et hiang-jou-san. 一 Hiang-jou,
hoang-tsin, houang-lien, kan-tsao, isay-hou, tang-kouei, lien-
kiao, hou-fen, isee-tsee (78,36 chacun); poudre; miel (725), eau
chaude.
Les cinq ting-tchoang.
1° Hiue-ting. — L'animal étant blessé au garrot par la selle,
le sang coule continuellement et la plaie ne peut se guérir.
Ting-ly ; réduire en poudre ; frotter l'animal avec de l'huile ;
ne pas le monter, le faire marcher.
2° He-ting. 一 Blessure au garrot; il se forme un abcès d'où
coule constamment du pus mêlé de sang; poils recourbés, mou-
vements des mâchoires ; l'animal frappe la terre avec le pied.
Prendre hiu-toan réduit en poudre, avec du vinaigre, faire un
onguent et frotter.
3° Hy-ting. — Ulcère venant à la naissance de la queue,
rouge, très-gros ; le crever avec un instrument ct enlever la peau.
Tsao-ou ; réduire en poudre, et le mettre sur la plaie avec de
l'huile ou à sec ; laver avec fung-fong-san (vu).
4° Hin-ting. — Blessure au-dessous du garrot, à l'endroit où
porte la partie inférieure de la selle; maigreur, écoulement de
matières sanguinolentes ; les matières ne coulant plus, il se forme
une espèce de veine bleue.
Remède : Tsao-ou ; réduire en poudre et mettre dessus; laver
trois fois par jour avec fang-fong-san (vu).
5° Choui-ting. — Cause : l'animal a bu de mauvaise eau. Un
ulcère se forme au-dessous du ventre; cet ulcère a une couleur
rouge; il en coule un mucus jaunûtre, maigreur; l'animal ne veut
plus marcher.
522 MÉDECINE DES CHINOIS.
Prendre ou-kin-{sce, appliquer dessus et laver chaque jour avec
fang-fong-san (vu).
Che-lou (les dix poisons).
1° Vn-tou. 一 Empoisonnement miasmatique; boutons sur
tout le corps, qui finissent par s'ulcérer et ressembler à des
écrouelles.
Donner à l'animal lou-kiang-san (vu).
2° Vang-tou. 一 Boutons en plus ou moins grand nombre se
formant autour du cou des deux côtés; les gencives et la langue
très-rouges.
Donner comme remède tsin-sin-san (vu) ou lien-kiao-san (vu).
3° Sin-tou. — Boutons au poitrail, boutons sur la langue,
écume autour de la bouche, bouche fermée.
Remède : Tsi-sin-san (vu).
4° Kan-lsu. 一 Ulcère près des deux yeux; piquer avec une
aiguille d'acuponcture près des deux yeux.
Lui donner leang-kan-tsao, ou siao-han-san (vu).
5° Py-tou. — Boutons à la partie inférieure de la mâchoire ;
les deux côtés de la bouche ulcérés, avec écoulement de matières
purulentes.
Donner y-ouei-san, ou hoang-pe-san (vu).
6° Fey-tou. — Toutes les parties de l'animal, depuis le milieu
du corps jusqu’à la queue, prurigineuses ; les crins tombent.
Remède : Donner {stn-fey-san (vu).
1° Chin-tou. 一 Ulcère se formant au pied de l'animal, d'où
coulent du pus et du sang.
Donner fang-fong-san ou tchong-jong-san. —Jo-tchong-jong, py-
tchin-kiai, pe-fou-tsee, hinling-tsee, tang-houei, ping-lang, to-ho,
Jo-houei, houei-hiang, mou-lan (73,36 chacun) ; réduire en poudre;
eau salée; et donner à prendre.
8° Hin-tou. — Ulcère à la jonction de la cuisse et de la jambe,
d'où coulent du pus et du sang; l'animal ne peut marcher, inap-
pétence; dès que l'animal fatigue un peu, écoulement de sang el
de pus.
Donner lien-hiao-san (vu).
MALADIES DES CHEVAUX. 523
Je Tst-tou. — Ulcères dans les naseaux et au bout des naseaux ;
écoulement de mucosités.
Remède : lui donner yao-fong-san. — Hiong-houang, ou-teou,
pe-tchou, ichuen-hiong, fang-fong, sy-sin, pe-isee, tchin-tchou
(73,36); pulvériser ; ajouter hen-kio (115), miel (725), hiang-
yeou (725); eau chaude. |
10° Hiue-tou. 一 Sei-me, tirer le sang et lui donner pou-y-tang-
Kouer-san.
Remède général pour tous les ulcères : Ou-ting-kao. — Tsee-
kong, ly-tsin, houang-la, hiang-yeou (1/2 livre) ; faire bouillir le
tout dans kiang-yeou. |
Kan-sou (rhume).
1° L'animal tourne la tête à gauche et tousse; 2° chrn-sou, lève
la jambe droite et tousse; 3° sin-sou, frappe la terre avec les
pieds et tousse, 4° py-hix-sou, tourne la tête à droite et tousse ;
5° oey-sou, tousse et rend des vers; 6° fey-kin-sou, tousse et vomit
des mucosités. Les symptômes qui accompagnent la toux sont :
jambes froides, lèvres et langue bleuâtres; dans le cas où la toux
amène un écoulement de mucosités purulentes par les naseaux, il y
a danger.
Traitement : 1° siao-kan-san (vu) ; 2° mo-yo-san, ou he-ye-san
(vu); 3° lo-kin-san. 一 Lo-kin-kan-tsao, iche-mou, pe-mou, po-
Ro, gu-hin, nieou-pang-tsee (115), miel (723), huile (1 livre), eau
chaude; 人 如 fouang-tong-chou-san. 一 Houang-tong-hoa, hoang-
yo-isee, jin-seng, kiang-san, pe-ky, yu-kin (75,36); réduire en
poudre; miel (725), eau chaude; 5° y-ouei-san; 5° ly-ley-san, ou
tsin-fey-san (vu).
Ophthalmie.
Boutons gros comme un grain de riz blanc, apparaissant à la
surface de l'œil et grossissant peu à peu; œil larmoyant ; ensaite
une espèce de peau blanche couvre la surface de l'œil.
Avec un insirument enlever cette peau et donner à l'animal
tsin-aang-san. — Tsin-siang-isce, isao-kiue-ming, kin-lsuen-che,
long-lan-isao, che-kine-ming, tsan-lout, nieou-pang-isee, hoang-
52% MÉDECINE DES CHINOIS.
lien, hoang-tsin, yu-kin, ichin-tchou, fang-fong, kan-hin, kan tsao
(41); réduire en poudre fine; miel (72*), œufs (2), eau chaude;
donner pendant plusieurs jours, et mettre sur l'œil po-yen-san (vu).
MALADIES DES BOEUPS KT DES MOLTONS.
Fey-0ey .
L'animal ne veut pas travailler ; inappétence ; il se couche, souffle
par les naseaux, tête levée vers le ciel, yeux larmoyants; mouve-
ments des mächoires, oppression.
Lui donner hing-jin-san. 一 Hing-jin, ichin-tchou, ngo-kiao, me-
men-iong, pe-lsee, hoa-lo, nieou-pang-isee, kie-keng (113 chacun);
réduire en poudre; alun (365), kiang-houang (365) ; faire bouillir;
lui donner trois ou quatre fois.
Choui-ho-ian.
L'animal se couche, tourne la tête; mouvement des mâchoires;
par la bouche coulent des mucosités jaunes; oreilles froides, ag+
tation, yeux larmoyants; maladie grave.
Sse-tchuen-san. 一 Houei-hiang, houei-hoa, tsang-chou, pe-tchou
(28 1,2); réduire en poudre; sel (36%), seng-kiang (361) ; faire
bouillir.
Han-hoang-ping .
L'animal se couche; tête levée, queue remuant toujours ; quet-
quefois l'animal se lève comme un furieux et court de tous côtés;
langue et lèvres noires ; affection très-grave.
Remède : Tien-tchou-hoang-tsin. — Fuen-seng, tien-tchou-hoanÿ,
tcho-kien-lsee, tsin-siang-tsee, che-kiue-ming, nieou-pang-tsee, han
tsao, ta-hoang, pan-tchou-suen (73,36), po-siao (150), tsee-tst00
(1508); faire bouillir. |
Fey-hoang-ping.
Yeux égarés; l'animal frappe le mur avec ses cornes, oppréf
sion, crampes ; il se couche.
Traitement : Tsang-pou-san. 一 Tsang-pou, pe-tche, tche-mov,
ta-hoang, pe-mou, ouen-ho, kan-tsao, hoa-lo-jin (43), pe-fe
(1 livre), miel (1505); faire bouillir; donner quatre ou cinq fois.
\
MALADIES DES BOEUFS ET DES MOUTONS. 525
Sin-fong-hoang-ping.
Oppression , écume autour de la bouche, yeux enflés, boutons
ronds ou de forme ovoide sur le corps, mouvements des mächoires
et de la tête.
Traitement : Jin-seng-san. 一 Jin-seng, fou-ling, hoang-pe, yu-
ka, ching-ma, tsin-tan, kan-lsao, ping-lang-ken (13,36); réduire
en poudre ; seng-kiang (1205); faire bouillir.
Hoang-tien-cheou-ping .
Oppression, maigreur; quelquefois subitement tout le corps
enflé ; l'animal n'aime pas à travailler; urine rouge.
Traitement : Ou-kin-san. 一 Mo-yo, chao-yo, ki-ling-kiar,
loang-pe, isien-lieou, tsou-yu, ty-kou-py, kan-tsao, ta-houang,
kou-hoang-lien (15,36), faire bouillir.
Sin-hoang-ping.
L'animal court comme un furieux ; yeux fixes, mouvements de
la queue, chaleur dans le corps, souffle brûlant.
Traitement : Kin-tsin-san. 一 Jin-seng, fou-ling, tsin-tay, ta-
Aoang, ping-lang, kan-tsao, isee-lsee (71,36 chacun) ; réduire en
poudre; miel (180%) ; eau chaude.
Lao-tchong-hoang.
Se couche sur le dos.
Traitement : Ting-fong-san.— Tien-tchou-hoang, fang-fong, jin-
seng, ichuen-hio, seng-ly, lsce-seng, lien-ma, ma-hoang, pe-ky-ly,
kan-tsao, fou-tsee (75,36 chacun) ; miel (729); faire bouillir.
Tsao-chong-py.
Oppression, souffle bruyant, borborygmes continuels, poils
hérissés, diarrhée, mouvements des mâchoires ; langue rouge.
Tchuen-chang-san. — Kïen-lieou, ta-hoang, kan-soui, pe-ky,
hoang-tsin, hoa-che, hoang-kin (1536) ; rèduire en poudre; po-
siao (1005) ; faire bouillir; graisse de cochon.
‘
523 MÉDECINE DES CHINOIS
Choui-leou-fong.
Tate enflée, sueur sur tout le corps, délire, yeux fixes.
Traitement : Chin-chan-san. — Pi-choang (23), pong-cha
(13,50), hoang-tang, réduire en poudre (25), miel (365), jou-
hiang, me-tong (361).
Tsi-ho-tchuen.
Raile dans la gorge, poitrail enflé, inappétence, ventre enfle,
mouvements des mächoires.
Traitement : saigner; pe-fan-san. 一 Pe-fan, pe-mou, hoang-
lien, pe-isee, yu-hin, hoang-tsin, ta-hoang, kan-tsao, ting-ly
(73,36); poudre; miel (150%), eau chaude.
Nieou-hiue-ping..
Inappétence, constipation, délire ; corps froid, urine sanguino-
lente, fièvre. |
Traitement : Tang-houei-san. 一 Mo-yo, cho-yo, sy-sin, houtr-
hiang, pe-tchou, houei-hoa, j0o-kouei (75,36); réduire en poudre;
seng-kiang (363), sel (1503); faire bouillir.
Kan-ichang-fang.
L'animal se couche et se lève, yeux fixes; quelquefois il court
comme un furieux ; ventre enflé, il remue la tête, langue et lèvres
bleues.
Traitement : Han-siao-fa. 一 Hoang-tsin, tsin-hiang-tsee, che-
kiue-ming, tsao-kiue-ming, che-kao, lang-tan-tsao, yuen-kin-che,
nieou-panqg-lsee , po-siao (78,36), miel (1505), cau chaude.
Chout-tsao-tchang.
Inappétence, écume autour de la bouche, ventre enflé, langue
pendante, écoulement de mucosités.
Traitement : Ta-ky-san. 一 Ta-ky, hoa-che, kan-soui, kiea-
lieou, houng-tsin, pa-teou, ta-hoang (73,36), po-siao (365); faire
bouillir.
Pe-ye-kan.
Maigreur ; l'animal ne veut pas travailler ; tête basse, mourt-
ments des mâchoires; des mucosités coulent par la bouche.
MALADIES DES BOEUFS ET DES MOUTONS. 527
Tchou-tche-san. — Pe-isee, ty-yu-py, hoa-che, isien-lieou, kan-
bao, jou-houei, kan-sout, ta-ky, sin-chou-tsee (715,36) ; réduire en
poudre ; graisse de cochon (1/2 livre), miel (721), eau chaude.
Nieou-y-pou-hia.
Maladie de la vache qui a mis bas; le placenta du veau n'est
pas tombé, l'animal ne mange pas, ne remuc pas.
Retirer avec la main le placenta , et donner chin-chang-san. 一
Tchuen-chin-kia, ta-ky, hay-kin-cha, hoa-che ; réduire en poudre;
graisse de porc (1505), cau chaude.
Py-jou-seng-tchoang.
Boutons sur tout le corps, comme ktai-tchoang; oppression,
tête basse, émission de sang par les voies urinaires.
Donner yu-hin-san. 一 Fu-kin, kou-seng, ma-houang, jin-seng,
po-ho, cha-seng, kan-tsao (15,36) ; réduire en poudre; miel (1509),
eau chaude.
Sse-ky-tcheou-py.
Agitation, oppression, somnolence, tête basse; l'animal se
couche; langue pendante, eau coulant par les naseaux, boutons
dans l'oreille.
Remède : Seng-kiang, ling-yu-san, ping-lang, to-ho, pe-tchou,
kan-isao, hiang-fou-tsee, houei-sing, fou-isee, tsang-chou (115);
réduire en poudre , eau chaude.
Hin-tsao-pou-tchuen.
Selles mélangées de sang, ventre enflé, l'animal frappe la terre
avec les pieds, soufle bruyant par les naseaux ; plaintes, inap-
pétence.
Traitement : Sin-ky-san. — Ping-lang, hoa-che, tsien-lieou,
ta-ky, hoang-isin, hoang-ky, ta-hoang, po-siao (115); réduire en
poudre; graisse de porc (2001); eau chaude.
Jou-fen-loui-nio.
Oppression, yeux rouges, langue sèche, inappétence, somno-
lence, pouls tombant.
528 MÉDECINE DES CHINOIS.
Ou-kia-san. — Ma-hoang, ou-teou, kan-choui-che, che-kao,
yuen-kin-che (123%); pulvériser; graisse de porc (4003), eau
chaude; et, si ce remède ne réussit pas, après deux fois, ajouter
ta-hoang (21). |
Lieou-kouai-jé-ping.
Le bœuf se couche et dort; inappétence, oppression, langne
bleuc; il ne veut pas bouger.
“ Remède : San-hiang-san. — Hoang-yo-tsee, iche-mou-pe, yo-
tsee, pe-mou, la-hoang, hoang-tsin, kän-tsao, yu-kin (711,36);
pulvériser ; eau chaude.
Cha-che-ling.
Queue en l'air, tête basse, l'animal se couche, urine mêlée de
gravier ; lassitude, inappétence, plaintes.
Saigner, donner ensuite {sin-lche-san. 一 Hoa-che, mou-tong,
yen-choui-tsee, houei-sin, ho-po, to-ho, pe-tchou, hoang-tsin, he-
tsien-lieou (15,36), pulvériser ; eau chaude.
Nieou-houan, kien-ty-ping.
Blessure à la jambe, enflure.
Donncr jou-hiang-san. — Jou-hiañg, long-kou, hoang-tan, che-
hiang, cheveux torréfiés, tchou-cha (13,36); pulvériser; eau
lotions d'eau fraiche.
?
Po-chang-fong.
Lassitude, sang coulant par les naseaux et par la bouche; l’ani-
mal se couche.
Remède : Tien-ma-san, lien-ma, ty-yu, tchuen-hiong, tche-mou,
ou-che, pan-hia, tchou-cha (45); vin et eau.
Su-fong-ty-ping.
Délire; l'animal court comme un furieux, plaintes; il mord
la terre; de l'eau jaune coule par la bouche; mouvements des
mâchoires.
Traitement : Tchin-sin-san. — Fou-ling, yuen-iche, hong-tsin,
tche-mou, pe-mou, tsee-tsee, ho-py, jou-hiang, po-siao (711,36),
miel (725); eau chaude.
MALADIES DES BOEUFS ET DES MOUTONS. 529
Je-fey-ping.
Oppression ; l'animal se couche sur le dos les quatre pieds en
l'air; mouvements des mâchoires, mucosités coulant par la bouche
et les naseaux.
Remède : Che-hiang-sag. 一 Musc (03,03), hoang-tan (203),
mo-yo (113), ou-kong (203), pi-choang (05,03), kou-fan (05,04);
pulvériser, eau. ,
Nieou-hoang-py-piang.
L'animal frappe la terre avec les pieds; diarrhée, en même
temps émission d'urine pendant la selle; langue noirûtre.
Pe-kouei-san. 一 Pe-tchou, tsang-chou, tsee-yuen, tang-kouei,
ma-hoang, ho-p, nieou-sy, ho-pen (75,36); eau chaude.
Fey-long-pa-py.
L'animal se couche ; amaigrissement, lassitude, inappétence,
mouvements des màchoires, borborygmes.
Remède : Pan-hia-san.—Pan-hia, tche-mou, pe-mou, tsang-chou,
pe-tsee, sy=sin, kou-fen, ichuen-hiong, hoang-isin (715,36); poudre;
ajouter vin, gingembre, eauchaude.
Tsuen-y-ping.
Poils hérissés, ventre enflé, délire furieux.
Remède : Jin-seng-san. — Cho-yo, jin-seng, hoang-tsin, pe-mou,
iche-mou, yu-kin, fang-fong, pe-fan, hoang-lien, kié-keng, hoa-lo,
ta-hoang, tsee-tsee (13,36) ; réduire en poudre; sucre (1503), gin-
gembre (4005) ; pulvériser ; eau chaude.
Kiao-fong-ping.
L'animal ne peut plus remuer les pieds, inappétence, il tourne
continuellement la tête; mouvements des mâchoires, écoulement
d’eau jaune par la bouche.
Remède : Tchou-fong-san. 一 Ou-che, kan-sié, isai-tou, ho-
pô, tang-kouei, ma-hoang, ichuen-hiong, ou-lo, houei-sin, fang-
Jong, pe-fou-tsee, tien-iong (715,36); pulvériser ; eau chaude, un
peu de vin.
34
530 MÉDECINE DES CHINOIS.
Fey-pe-ty-piag .
Jambes courbées, l'animal ne marche pas ; oppression ; des mu-
cosités purulentes coulent par les naseaux.
Remède : Hing-jin-san. 一 Hing-jin, po-ho, hoa-lo, tche-mou,
pe-mou, sin-hiao, sce-tsee, kiang-kiun (35,36) ; réduire en poudre:
miel (1008), eau chaude.
N'ieou-che-ping.
Langue enflée et dure, bouche ulcérée, borborygmes.
Remède : Fa-siao-san. — Fa-siao, khan-tsao, hoang-tsin, yu-
kin, ta-hoang, houang-lien, po-siao (13,36), miel (1505), graisse
de porc (1505), eau chaude.
Choang-pou-ping.
Jambes enflées, l'animal ne peut marcher, inappétence, somno-
lence.
Remède : Ain-hien-tsao-san.—My-to-seng, fou-lsee, ou-che, !sao-
hoa, tang-kouei, pie-kia (15,36); pulvériser ; eau chaude avec un
peu de vin.
Lao-ping.
Maigreur extrême, le bœuf ne veut pas travailler, chaleur, inap-
pétence, plaintes, mouvements des mächoires ; quelquefois :l
s'agenouille; ventre enfie.
Remède : Ta-ky-san.— Hiu-choui-tsee, ho-po, to-ho, mou-tony,
kien-lieou, hoa-che, kouei-hiang, tchuen-lien-lsee, pe-tchou, houei-
sin, hay-kin-cha (43) ou hiang-yeou (73,36); pulvériser; cau
chaude.
Ouei-fan-ty-ping.
Vomissements de matières bilieuses, plaintes ; l'animal ne remuc
pas et s'agenouille.
Saigner; donner pou-hoang-san. — Kouaiï-kouei, ho-po, kouei-
hiang, tsin-py, kan-lsao, tchin-py, tsang-chou, ou-oey-tsee, pe-
tchou, mou-hiang, mou-houei (713,36) ; pulvériser.
Fey-lao-ping.
Le bœuf a les yeux fermés, il ne peut lever les pieds, mouve-
MALADIES DES BOEUFS ET DES MOUTONS. 531
ments des mâchoires ; écoulement par la bouche et par les naseaux
d'une eau jaune.
Remède : Pe-hoai-san. 一 Kan-lsao, ou-yo, pe-monu, ma-teou-
Hng, hoang-tsin, pe-fan, iche-mou, san-pe-py (73,36); pulvériser ;
eau chaude, sel (73,36).
Chin-chang-ping.
Douleur aux os des fesses ; l'animal frappe la terre avec le pied;
lassitude, oreilles basses, reins enflés, inappétence, plaintes.
Remède : Pou-chin-san. 一 Pe-isee, tchin-py, ho-po, mo-yo,
py-sie, houei-hiang, iong-houei, lsee-jen-tong, ou-ling-tsee, lien-
tsee (73,36) ; pulvériser; gingembre (115), vin, eau chaude.
Pao-hiu-ping.
Des mucosités blanches coulent par la bouche; urine coulant
goutte à goutte; maigreur l'animal s'agenouille, oppression,
plaintes. |
Saigner; donner cho-yo-san. 一 Cho-yo, tchou-yu, tang-kouei,
sy-sin, jou-houei, long-kou , sel (75,36), huile (364), eau chaude.
Han-choang-hoang.
Souffle bruyant par les naseaux, rile dans la gorge, chaleur, cou
enflé, mouvements des mâchoires, écoulement de mucosités puru-
lentes et mêlées de sang par la bouche; l'animal se couche, inap-
pétence.
Saigner. Nan-pong-cha-san. — Nan-pong-cha, hoang-lien, jin-
seng, po-ho, tchuen-hiong, kie-kang, pe-fan, hoang-pé, kan-tsao,
kin-tay (13,36) ; pulvériser ; miel (35,68); eau chaude.
Chou-lsao-pou-iong.
Constipation, inappétence, plaintes ; le bœuf se couche.
Remède : Tie-lao-san. 一 To-san-long, ty-hou-py, mou-tong,
boang-ljÿen, ta-hoang, tien-tchou-hoang, fou-ling, tong-tchao, kië-
kang, ou-oey-tsee, houei-hoa (15,36) ; pulvériser.
Remède général pour la maladie appelée ouen-y-ping : Sy-sin,
ou-kia-py, tien-hoa (racine), {y-hou-py, houei-hiang (71,36), œuf
(1), musc (05,03).
84.
532 MÉDECINE DES CHINOIS.
Ulcère : Lieou-hoang (2), kou-kiao (125), san-lay (363); pui-
vériser ; faire huile et frotter.
Pour donner de la sueur : Ching-ma, tang-kouei, tchuen-hiong,
kan-tsao, ma-hoang, cho-yo, jin-seng, tsee-kou-py, hiang-fou
(73,36) , eau.
Urine avec sang : Hiong-hoang, tchou-cha, haï-kin-cha, ma-
pien-tsao, pe-ye, lang-houei, kan-lsao, ma-hoang, ou-kia-py (41);
pulvériser; eau chaude.
Toux : Feuilles de thé, miel (363), hoa-kiao (153), gingembre
(151); faire bouillir.
Vomissement de sang : Chou-yn, Ko-tsee, pe-tsee, jo-tchong-jong
(35,68), eau chaude.
Selles mèlées de sang : Terre rouge dans de l'eau bouillie.
Oppression, sueur, naseaux froids : Graine de pêches avec
graine de grenades (724% chacune) ; faire bouillir.
Toux : Tabac (365), teou-tsee (365) ; faire bouillir.
Cou enflé : Han-choui-che, ty-yu-py, seng-ty, hoa-che, po-siao,
che-yen (365) ; faire bouillir.
Ne peut ouvrir la bouche : Graine de légumes avec ma-tsee (2504);
Maladie sin-hoang : Pe-tsee, ta-hoang (1505); faire bouillir.
Autre maladie ouen-y : Donner fou-ling (4%), ta-hoang, tsang-
pou (725); poudre ; eau chaude.
Autre , ulcère sur la langue : Tang-hiang (43), mou-hiang (%'},
che-ming (03,03), ngay-sy-hiang (03,03), hoang-pe (115), hoanç-
lien (115), ta-hoang (115), yu-hin (15), tsee-tsee (155); poudre;
eau chaude.
Vomissement , diarrhée : Tchuen-yu-kin, hoan-tchong, pe-fan,
kin-kuen-che, cha-jin, kiang-ko, hoa-che, ping-long-ken, chan-to-
ken, kan-tsao, tsien-lieou, che-kao, kin-khiai, fsee-lsee, ta-hoang,
mou-tong, hoang-lien (715,36); poudre (365), eau chaude.
Autre, ouen-y.— Che-tsang-pou, ko-ken, tan-tchou-ye, yu-kin,
la-teou, tsang-chou (115,0#), eau chaude. |
Inappétence, maigreur : Tabac, feou-tsee, hoang-pe (363), pou-
dre ; eau tiède.
Autre, oucn-y.— Tsang-chou, tchuen-hiong, tchuen-ou, tsao-ou,
MALADIES DES BŒUFS ET DES MOUTONXS. 53
lang-kouei, kan-tsao, ho-siang, 1y-long, fou-ling, pe-tchou, po-ho,
kin-Kiai, ta-houang, san-lsy, ichin-py, hiang-fou, ma-koang, tsee-
sou, cho-yd, isiang-ko, hoa-che, hoang-tsien , kiaï-y-san (73,20) ;
poudre fine (363) chaque fois.
Diarrhée continuelle : Tchuen-hiong, kou-kiao, chan-yo, seng-ty,
hoang-la (115,04), miel; faire bouillir.
Maladie des chaleurs : Fou-ling, ho-po, ho-siang, tsang-chou,
tchan-py, tsin-py, jou-koueï, jin-seng, ping-lang (31,68); poudre
ou-mey (13), eau.
L'animal remue constamment, mucosités coulant par la bouche;
Hiang-fou, tchin-py, kan-tsao, san-tsee, nan-sin, jo-houei, lsay-
hou, ta-fou-py, ping-lang (713,36); poudre; avec tang-koues (301);
faire bouillir.
Empoisonnement miasmatique : Pe-cho, seng-ty, jo-kouei, hiu-
kiai, tchuen-hiong, tang-houei, tsay-hou, fang-fong, jin-seng, sien-
mao-ken, kan-tsao (71,36); poudre et eau chaude.
Autre remède : Tchou-cha (73,36), jou-hiung (‘74,30), ping
pien (41), che-hiang (23), po-siao (155), see-tsee (151), hou-houng-
bien (151), kin-hoa (123), kin-kiai (154), hoa-che (15), tsiang-ho
(155), tou-ho (155), fang-fong (204), tchuen-hiony (20%), Aan-lsao
(361), ou—oey-tsee (113), po-ho (154); poudre (344), chaque fois,
un peu d'eau chaude.
Ulcère sur la langue : Hoa-che, po-siao, hin-tay, pe-fan, hiony-
pé, chan-to-ken (13,36); pulvériser; miel, et mettre sur la lanyue,
Ophthalmie : Fang-fong, kin-kiai, hou-che, hoang-lien, lwe-lser,
kin-hoa (111) ; poudre ; eau tiède.
Blessure au garrot et en deca du garrot : Ch torrkiié 4 pul-
vérisé en poudre avec hiany-yeos , et frotter.
Ulcère à l'anus : Coquilles d'œufs, He-leee (euillre), tank
(feuilles); faire bouillir; frotter avec de bot — Miny-fun,
hiong-hoang, hoang-lien , lien-hios, vhurn- hbin-hin 17:,54;, Me
fen (73,36:: pahériser: esu “haude, donner à prendre.
534 MÉDECINE DES CHINOIS.
MÉMOIRE SUR LES CHEVAUX,
PAR LE PÈRE CIBOT, MISSIONNAIRE.
A en croire le témoignage des caractères , le cheval a été connu à la
Chine dès la plus haute antiquité. Le caractère de cheval, en effet, qui
est sa vraie image dans les monuments qui remontent le plus hant, est
du nombre de ceux qui sont regardés, universellement et sans contra-
diction, comme les plus anciens et les plus sûrement conservés.
Les naturalistes chinois ont posé en principe que la durée de la vie
des animaux est proportionnée au temps qu'ils demeurent dans le sein
de leur mère. Comme le cheval est un de ceux qui y restent le plus
(car, selon eux, c’est près de douze lunes), ils en concluent que c'est
un de ceux qui devraient vivre le plus longtemps. S il vit moins, c'est
qu'on attente à sa vie en le mettant trop tôt au travail, en le soignant
mal , et surtout en ne le ménageant pas assez, et en épuisant ses forces
par des efforts trop violents, ou par des fatigues trop continuelles.
Les livres chinois entrent dans de fort longs détails sur la forme, la
couleur, la taille , la proportion des membres, la configuration de cer-
taines parties du corps et les autres signes qui indiquent, selon eux, et
auxquels on connaît sûrement les forces, les bonnes qualités et les
défauts du cheval (1).
« La petitesse des oreilles du cheval, selon un ancien mémoire, in-
» dique celle du foie, et dès là peu de fantaisies; la grandeur des
» naseaux, celle des poumons, et dès là sa facilité à tenir au plus
» grand galop ; la grandeur des yeux, celle du cœur, et dès là du cou-
» rage et du feu; un bas-ventre effilé et qui se perd sous Îles cuisses;
» un estomac peu dilaté, et dès là le non besoin de beaucoup de nour-
» riture. »
Il faudrait s'entendre un peu en chevaux ponr pouvoir dire en quoi,
comment et jusqu'où les chevaux d'ici sont semblables aux nôtres, ou
diffèrent d’eux. Tout ce que nous nous hasarderons d insinuer c'est
qu'à en juger par les chevaux que nous avons vus à la ville, à la cour
et au palais, on trouve ici des chevaux de presque -autant de couleurs
que chez nous, mais qu'il y en a deux ou trois dominantes ; que presque
tous ont les orcilles petites, les yeux grands et pleins de feu, la crinière
一 一 一 一 -一 -一 = te ee me ee Re cm ee ee + - mt nee ne
(1) Nous nous proposons de publier ces détails daas un sapp'émeut.
MÉMOIRE SUR LES CHEVAUX. 529
et la queue belles, et que pour tout le reste ils n approchent pas des
nôtres : ce qui doit s'entendre avec les exceptions et les modifications
qu’il faut supposer pour l’empereur, les princes et les grands. Nous
voyons , en effet, que les Chinois et les Tartares regardent toajours
avec surprise et avec admiration les chevaux de nos estampes et de
nos tableaux, et se récrient sur leur beauté.
Les naturalistes chinois rangent le cheval parmi les animaux en qui le
feu domine , et d’une façon qui, dans leur système, influe également
sur sa constitution , sa nutrition, sa conservation. ses inclinations, ses
bonnes qualités , et les services qu’elles le mettent en état de rendre à
l'hemme. Pour ces deux derniers articles , ils disent à peu près les mêmes
choses que les nôtres. Si l’on avait besoin de faits articulés et bien
remarquables sur le courage du cheval, sur sa patience, sur son atta-
chement pour son maître, on en a recueilli ici un grand nombre. On
nourrit actuellement au palais un très-vieux cheval de l’empereur
régaant, qui, lorsqu'il était de quelque voyage de Sa Majesté, n'avait
ni paix ni trêve, dès qu’elle approchait, qu'il ne lui eût été présents,
et a en eût reçu quelque caresse; mais après, soit que Sa Majesté prit
une voiture, une chaise, ou un autre cheval, il allait attendre en paix,
à sa suite, qu'on agréât ses services ; et quand il portait som maître, on
eût dit, à son allure et à ses attentions, surtout à sa docilité, qu'il sen-
tait qui il était.
Un cheval est ici un animal de service, qu’il faut nourrir et conserver,
puis voilà tout. Pour ne pas exposer sa santé aux affaiblissements des
délicatesses, des petits soins et des régimes raffinés, mais plus encore
pour ae pas faire un fardeau à la société de ce qui en doit être le sou-
lagement, on pose en principe, pour les chevaux de main comme pour
les chevaux de harnais et de tirage, qu'il faut acheter leurs services le
moins cher qu’on peut, et ne pas leur donner des besoins dont la nature
les a affranchis. En conséquence, les écuries des pays les plus froids,
celles même de Pékin et de l’empereur, ne sont que de longs appentis,
avec un toit et trois murailles. Le côté du midi, vers lequel ils sont
tournés, n'a ni portes ni fenêtres : ils sont assez profonds, du reste,
pour que les chevaux y soient bien abrités à leur râtelier. La paille
hachée est leur fourrage , et le leao leur avoine. Comme l’on graisse les
roues d nne charrette selon le chemin qu'elle a fait ou qu'elle doit faire,
on proporlionne la ration du cheval à la tâche qu'il a remplie ou qu'on
lui demande.
Il existe quatre grands principes fondés sur les indications de la nature.
536 MÉDECINE DES CHINOIS.
Le premier est qu'il ne faut jamais trop dépayser les chevaux ; le
pourquoi, c'est qu'un cheval de Tartarie arrivé dans les provinces du
Midi, etun cheval des déserts de l'Ouest transplanté dans les pays gras
et humides du Tche-kiang et du Kiang-nan, y trouvent un climat, un
sol ct des aliments défavorables à leur constitution naturelle, qui dimi-
nuent nécessairement leurs forces, et attentent peu à peu à leur santé.
Le deuxième principe, c’est qu’on perd les chevaux en les hongrant,
et la-race suivante en faisant travailler les juments qu’on a fait couvrir.
Les anciens, auxquels les Chinois reviennent toujours, reléguaient
toutes les juments dans les haras, et ne se servaient que de chevaux
entiers. La pratique de hongrer les chevaux n’a commencé qu'avec la
nécessité de se servir des juments. Pour quelques avantages qu'elle
procure , elle te au cheval beaucoup de ses forces et de ses plus belles
qualités pour la guerre surtout et pour le travail; sur quoi l’on conclut
qu'il ne faut que céder à la nécessité sur cet article, et que moins on
hongrera de chevaux, plus on fera le bien de l'État, pour le labourage
surtout, le tirage, etc.
Le troisième principe est qu'un cheval est tellement constitué, que
la manière dont on le forme et dont on le dresse le rend tel qu'on le
veut pour tout le reste de sa vie, jusqu’à lui ôter les défauts dont il a
la naissance , et lui donner de bonnes qualités, et des adresses dont le
germe est caché.
Le dernier principe dont nous avons à parler, c'est qu'un cheval doit
finir sa carrière où il l’a commencée; c’est-à-dire continuer à faire
jusqu'au bout ce à quoi il a été appliqué.
« De soins en soins, dit Tai-tchi (auteur chinois), de leçons en
» leçons, on avait conduit un cheval à marcher, à se tourner et à bon-
» dir en cadence au son des instruments. Tout Tchang-ngan (ou Si-
» ngan-fou) l'a vu et s'en est amusé à la première lune. Le maitre
» dont il était le gagne-pain mourut dans un village du Hou-kouang,
» en le conduisant à Han-keou, pour le faire voir durant la grande
» foire. Le cheval fut vendu pour acheter une bière à son montreur, et
» tomba entre les mains d'un petit mandarin de la douane voisine, qui,
» au lieu de le faire danser, le mit dans son écurie avec deux mules et
» un âne, ct le destina à son usage. Mais quoique bien reposé, et mieux
» soigné que sous son ancien maître, qui ne lui donnait sa ration que
» le soir, quand toutes ses danses étaient finies , lui qui était auparavant
» si familier et si docile, devint peu à peu si dur, si rétif, si ombra-
» geux, qu'on ne pouvait plus le monter. Le voiturier auquel il passa
MEMOIRE SUR LES CHEVAUX. 597
» le trouva encore plus indomptable, et fut forcé de le vendre au bou-
» cher. Or, ajoute le lettré chinois, si un pareil cheval perdit si prodi-
» gieusement à étre tiré de ses premières habitudes, quoiqu’au profit de
» son bien-être, que doit-ce être de ceux qui passent d'une bonne
» nourriture à une mauvaise et d'un travail médiocre à un travail
ñ forcé? ,
L'empire de la Chine est aujourd’hui beauconp plus grand que toute
notre Europe ; dès là il doit y avoir bien des manières de nourrir les
chevaux; mais la plupart regardent des pays trop différents à notre
France pour pouvoir y être d'aucune utilité. Nous nous bornerons à
parler de celle de la province du Pe-tche-li, où nous sommes ; non-
seulement parce qu'il nous a été facile de nous en instruire en détail et
sûrement, mais encore et surtout parce que c’est elle dont il semble
qu'on pouvait faire plus d'usage chez nous.
Les écuries chinoises, celles de l'empereur comprises, ne sont que
de grands appentis tournés au midi. Le sol en doit être élevé et en pente,
pour qu'il soit toujours sec et propre. On le pave quelquefois ; mais
pour l'ordinaire on se contente de le couvrir de terre grasse et de la
bien battre. Les écuries d'hiver sont profondes et entourées de murailles
au nord, à l'orient et à l'occident. Le côté du midi est sans portes ni
fenêtres et totalement ouvert, même à Pe-king, où les froids sont si
rigoureux et si longs. Les écuries d’été sont des appentis ouverts aux
quatre vents, pour que les chevaux y soient au frais et à l'abri du soleil
et de la pluie. On les y mène aux beaux jours du printemps, et on les
en retire quand les nuits d'automne commencent à étre fraîches; mais
ce n’est que peu à peu ; en sorte qu'on les y laisse encore passer la
journée pendant quelque temps. Au reste, on ne connait point l’usage
de la litière, hors certains cas fort rares, et on ne voit pas que cela ait
aucun mauvais effet.
Les anciens Chinois posaient en principe, comme ceux d’aujourd'hui,
qu’il fallait tirer du cheval tous les services qu'il peut rendre sans qu'il
coûtât trop de soins; mais comme la population n’était pas montée si
haut, ils avaient des pâturages, des prairies à leur choix, et leurs che-
vaux étaient bien nourris. On a eu besoin depnis de toutes les terres
pour des moissons, et on a trouvé le moyen de nourrir des chevaux
sans pâturages ni prairies. Au lieu donc de regarder comme une igno-
rance ce que nous allons en raconter, qu'on y admire une industrie
très-étendue, et qu'on voie jusqu'où on pourrait l’imiter dans notre
France. Car enfin, quelque décisives et quelque triomphantes que soient
538 让 EDECINE DES CHINOIS.
les raisons qu on ne manquera pas d’alléguer en faveur de la nécessité
des prairies et des foins, le fait public de la Chine , qui s’en passe et
continue à tirer des chevaux les mêmes services, paraît une réponse à
laquelle le préjugé le plus opiniâtre doit se rendre. Au reste, nous
sommes Îles premiers à en avertir, nos chevaux ne manqueront pas
d’opposer bien des résistances , si l'on en vient à les traiter à la chinoise:
mais tout cède à la faim dans les animaux. Quand les chevaux venus de
Tartarie ont jeûné deux ou trois jours plutôt que de toucher à ja paille
hachée dont leur auge est garnie, ils en mangent enfin comme leurs cama-
rades; et s'ils perdent quelque temps de leur embonpoint, ils ne tar-
dent pas à le reprendre et à redevenir aussi forts et aussi vigoureux que
ci-devant. Malgré cela, on pourrait peut-être y aller plus doucement
que les Chinois, qui mettent ces pauvres chevaux à la paille dès qu'ils
ont passé la grande muraille, et continuent à les faire marcher, quoi-
qu'ils ne mangent pas.
On s'est trompé en France, si l’on a cra qu'on nourrissait ici les
chevaux avec de la paille de froment ; elle est trop dure, trop sèche,
trop peu substantielle, pour être donnée à la place du foin. Dans les
provinces du Nord, on fait usage de la paille de millet; et dans celles
du Midi, de la paille de riz. Il faut pourtant convenir que les chevaux
s’accoutument plus aisément à la première, et s en trouvent mieux. Si
quelques gens de lettres avaient mieux su ce qui se pratique dans nos
provinces, leurs préjugés en faveur du foin ne leur en auraient pas tant
imposé, et ils auraient plus écouté les propos de la physique sur l’ana-
logie et la ressemblance de certaines pailles avec le foin. Car enfin, il est
de fait qu'il y a des cantons où l'on nourrit les bœufs et les vaches avec
de la paille de millet : témoins les charbonniers des Landes, qui viennent
vendre leur charbon à Bordeaux. Nous nous souvenons très-distincte-
ment d’avoir vu ces bonnes gens hors d’une des portes de la ville, se
ranger autour de leurs bœufs et de leurs vaches , et tordre de la paille
de millet pour la leur faire manger. Or, si des bœufs et des vaches,
pour qui on réserve les meilleurs foins, s’accommodent de cette nour-
riture, combien n'est-on pas en droit d'y accoutumer les chevaux, sur-
tout si l’on admet le grand principe des Chinois , qu’tl faut en tirer tous
les services qu'ils peuvent rendre, en réduisant leur entretien au plus
pur nécessaire.
A en croire les Chinois, toutes les pailles de millet et de riz ne sont
pas également bonnes pour les chevaux. Celle de millet qu’ils préfèrent,
est celle du millet qu’on appelle ici cou-tsee, et chez nous panis. Nous
MÉMOIRE SUR LES CHEVAUX. 539
se disons rien de celle du riz ; il serait trop difficile de nous faire entendre.
Quelque paille qu'on choisisse , il faut avoir attention qu'elle n’ait pas
été mouillée , qu’elle ne soit point salie ni de poussière ni de mau-
vaises herbes ; et surtout qu'elle ne se soit point échauffée quand elle a
été liée en petites gerbes ou mise en grands monceaux,. comme nos
meules de foin dans quelques provinces. Les livres chinois entrent dans
de fort longs détails sur les soins, les attentions et les précautions qui
æsurent la bonté de la paille et la conservent jusqu’au bout; mais
comme nous n y voyons guère que ce qui se pratique chez nous, il est
isatile de nous y arrêter. On coupe la paille pour la donner aux che-
vaux; et plus elle est coupée courte, plus ils la mangent avec plaisir,
Si elle passe un pouce, elle est trop longue ; le mieux est qu'elle n’ait
que cinq à six lignes. L'emploi de la couper est très-fatigant ; l’on y con-
damne les Tartares et les eunuques qu’on envoie en Tartarie. Nous
trouvons dans tous les livres, qu’on doit couper la paille de trois jours
en trois jours, qu'elle perd de sa bonté à être coupée longtemps
d'avance, se salit de poussière et ne se conserve pas si bien. Cepen-
dant on ne suit guère cette règle dans la plupart des grandes écuries et
pour de très-bonnes raisons sans doute. La vraie, c’est que couper la
paille étant très-fatigant, on choisit le temps le plus commode. An
reste, on convient que si elle est mise en monceau dans un endroit
couvert, bien sec et à l'abri de la poussière, elle se conserve bien si
l'on a attention surtout de renouveler l'air de cet endroit quand le tensps
est beau.
Ce serait un soin fort superflu que celui de prétendre indiquer au
juste combien de livres de paille on donne par jour à un cheval; cette
quantité ne peut être fixée et doit varier selon la taille, l’âge, le tempé-
rament, le travail de chaque cheval, et même selon ja saison de l'année
et ce qu'on lui donne d’autre nourriture. À s’en tenir aux livres des
mandarins, pour les postes de l'empire où il y a des chevaux de selle,
de malle et de voiture, on donnait, sous la dynastie passée, depuis
quinze jusqu’à vingt livres de paille par jour à un cheval et quatre pico-
tins de leao : nous dirons dans un moment tout ce qu'il faut savoir sur
le leao. Nous trouvons aussi dans les mêmes livres, réimprimés sous le
règne de Kang-hi, qu’on doit donner cette paille à certains temps et
dans une certaine proportion. Par exemple, à midi on donne trois livres
de paille et an picotin de /eao aux chevaux dont la ration est de quinze
livres ; le soir, à six heures, sept à huit livres de paille et un picotin et
demi de leao; le matin, à la pointe du jour, le restent de la paille et
540 MÉDECINE DES CHINOIS.
du leao. Du reste, après avoir rapporté le dire des livres, qu'on sui
dans bien des écuries, nous avouons, à la honte et à la confnsion dela
cour de Pe-king, que les Aowax-ma (ou chevaux du palais envoyés
chaque jour à ceux qui ont certains emplois) ne gardent point du tout
ce régime, vu qu’ils sortent au soleil levant des écuries impériales pour
n'y rentrer qu’au soleil couchant; vu aussi que ceux à qui on les
accorde ne sont obligés qu’à les faire abreuver. On leur dispense leur
paille et leur leao le soir à leur arrivée, vers minuit et à la petite pointe
du jour. Du reste, quoique les kouan-ma soient des chevaux impériaux,
ils se font parfaitement à ce régime, fatiguant beaucoup et se portant
bien.
Disons maintenant ce que c’est que le leao. Leao est un nom com-
mun à plusieurs espèces de fèves et féveroles qu'on cultive en plein
champ jusque dans les plus mauvais pays; il varie d'une province à
l'autre, et paraît être une espèce de pois dans quelques cantons. Le
premier mot de bien des gens sera de prononcer contre le leao, et de
décider qu’il fant le laisser aux chevaux chinois: et nous n’appellerons
point de leur sentence. Si d’autres, par égard pour une pratique qui a
pour elle la recommandation d’une expérience de plus de trente siècles,
voulaient faire des essais, nous les avertissons que la manière de pré-
parer le leao pourrait bien contribuer à en rendre l'usage plus sain et
plus utile pour les chevaux. Nous oserions presque dire que ce point
mérite quelque attention. Or, la manière de préparer le leao consiste à
le faire cuire dans un grand vase de fer enchâssé sur un fourneau qui a
sa petite cheminée. La meilleure eau n’est pas trop bonne pour cela. On
en met assez pour qu'elle s’élève au-dessus du leao de cinq à six pouces;
puis on la fait bouillir à gros bouillons, jusqu’à ce qu'elle soit diminuée
et descendue au-dessous du niveau du leao. Alors on modère le feu de
façon qu'elle achève de se consumer et de s’évaporer peu à peu. Le
leao n'est censé cuit que lorsqu'il n’en reste plus du tout et que la cha-
leur l’a tellement dissipée , que les grains du leao, qui s'étaient enflés et
allongés, ont repris leur première figure et se sont durcis de mous qu'ils
étaient devenus par la cuisson. Dès qu’ils sont à leur point, on les tire
du vase de fer et on les fait refroidir dans de grandes corbeilles. Cuire
le leao est la grande science et le grand mérite d’un valet d’écurie,
science de pratique et d'expérience, ou même de routine, si l’on veut.
mais ennuyeuse et Jassante par les attentions toujours les mêmes et
sans lesquelles le leao est, pour les chevaux comme pour les hommes,
un pain ou mal levé, ou mal pétri, ou mal cuit : mérite qui est rare,
MEMOIRE SUR LES CHEVAUX. 561
parce qu'il se soutient difficilement contre les profits de certaines adresses,
industries et honnêtes friponneries, au moyen desquelles on dépense
pour les chevaux moins de chauffage et de leao qu’on n’en compte au
maître. Du reste, avant de faire cuire le /eco il faut le passer au crible
pour en ôter toute la poussière, la terre, etc., qui lui donnent un
mauvais goût, et puis en ôter les pierres et les corps étrangers, à peu
près comme l'on fait des pois qu'on veut faire cuire. Dans les grandes
écuries on cuit du leao pour plusieurs jours; mais on convient qu'il
perd à être gardé cuit, et que plus il est cuit de fois, plus les chevaux
le mangent avec plaisir, plus aussi il leur profite. Les mules, les mulets
et les ânes sont servis comme eux en leao. Pour les bœufs et les vaches,
qui sont mal endentés, on le leur concasse et on le leur donne cuit
en bouillie grumeleuse.
On dit ici, comme en Europe, que l’eau de rivière ou de fontaine est
la meilleure pour abreuver les chevaux, puis vient celle d'étang. Quant
à l'eau de puits, qu'on met la dernière, on prétend que l'hiver et l'été
elle est moins saine et souvent nuisible, si elle n’est pas tirée du moment.
On ne pense pas ainsi en Occident; mais on pourrait avoir raison des
deux côtés, parce que les climats de Chine sont très- différents des
nôtres, et les eaux de puits encore plus différentes. Au surplus, il ne
paraft pas que les chevaux d'ici soient aussi souvent incommodés de leur
boire que les nôtres. La règle générale est de les abreuver trois fois par
jour : le matin, au milieu du jour et le soir. Le matin et à midi, on ne
laisse pas boire beaucoup les chevaux, et s'ils doivent rester à l'écurie,
on ne leur fait pour ainsi dire que goûter l'eau : mais le soir on les
laisse boire tout leur soùûl. On prétend qu’un cheval ne doit pas être
abreuvé avant qu'il ait mangé, ni après qu'il s’est rassasié, mais quand
il a mangé un peu. Si l’abreuvoir est éloigné, il faut l’y conduire et
surtout l’en ramener doucement, et si on l’abreuve à l'écurie, il est
essentiel de le faire marcher après et de le promener quelque temps par
la bride. Enfin, si un cheval sue beaucoup en été, il faut l'arrêter sur
le boire, quoiqu'il reste à l'écurie, parce qu'il s'affaiblit. En hiver il est
certain que l’eau le refroidit, et que moins il en boit, plus il est
vigoureux.
Nous avons parcouru et feuilleté bien des livres, et sur ce que nous
了 avons vu, nous croyons pouvoir en conclure que la doctrine ancienne,
générale et constante de Chine pose en principe que le cheval est d’un
tempérament de feu, que l'humidité et le grand boire altèrent, et que
La sécheresse et le peu boire conservent. On donne comme un fait certain
542 MÉDECINE DES CHINOIS.
que les chevaux des pays montagneux , des plaines presque arides des
cantons sablonneux et peu arrosés, sont plus sains, plus forts, plus durs
à la fatigue et plus courageux. Les chevaux des pays gras, marécagen
et humides, sont, à la vérité, plus gras, plus grands, plus membrus;
mais ils ne se soutiennent pas et durent peu. Bien plus, on dit avoir
observé que les derniers , après avoir pâti quelque temps dans les pays
secs, s’y accoutument ensuite, jusqu'à en devenir meilleurs ; au lieu que
les premiers, après avoir paru d’abord profiter beaucoup dans les gras
pâturages, s’y affaiblissent peu à peu, deviennent maladifs et rieïllis-
sent fort vite. Si cette observation était vraie et avait également lieu
ailleurs, elle demanderait peut-être qu’on en tint compte ponr ja cava-
lerie de nos armées. Mais à propos de cette observation (je le mettrai
ici de peur de l’oublier), à en croire les livres, surtont les anciens, les
pays où l’on nourrit beaucoup de vers à soie sont très-malsains pour les
chevaux. Sous la dynastie des anciens Tcheou, il était défendu d'éle-
ver des vers à soie dans les endroits où l’on nourrissait beaucoup de
chevaux, et de nourrir beaucoup de chevaux dans les cantons où Fon
élevait des vers à soie. Quelques lettrés disent crûment qu'ils se nuisent
réciproquement et ne sauraient réussir dans le même canton. Par
malheur, ils ne rapportent point les raisons qu’en alléguaient les an-
ciens , beaucoup meilleures probablement que celles de quelques philo-
sophistes de la dynastie des Song, qui les vont chercher daps le ciel et
les font descendre gravement, les uns du yn et du yang, parce que le
yn domine dans les vers à soie et le yang dans les chevaux ; les autres,
de je ne sais quelles étoiles dont les influences sont opposées et s’entre-
choquent. Si nos physiciens jugeaient cette bagatelle digne de leur atten-
tion , ils feraient moins de chemin sûrement, et trouveraient mieux.
Ce qui nous a donné la pensée d’en parler, c'est que nous avons
trouvé, par manière de conjecture, dans un commentaire du Ly-k,
que les endroits où les anciens élevaient les vers à soie étant des endroits
bas ct arrosés, parce que les mûriers étaient plantés le long des muis-
seaux et des canaux, ceux au contraire où l'on nourrissait les troupeaux
de chevaux étant des endroits montueux et peu arrosés, il n’était ni
possible ni convenable de les mettre dans les mémes licux. Pour dire
cependant les choses comme nous les trouvons sur une chose qui pour-
rait mériter quelque attention , il paraît qu'on a cru que le voisinage
des vers à soie était nuisible aux chevaux et celui des chevaux aux vers
à soie. On assure que si l'on frotte les lèvres du cheval en dehors et en
dedans d’excréments des vers à soie, il ne peut plus mâcher, et que si
MÉMOIRE SUR LES CHEVAUX. … 543
on lui met dans la bouche quelques feuilles de mürier broyées, il cesse
sur-le-champ de manger : il sera aisé de le vérifier.
Plusieurs lettrés en ont fait la remarque : les chevaux des déserts
de Tartarie, ceux même qu’on met au vert pendant quelques mois,
ne sont ni pansés ni soignés comme ceux des écuries ; or, bien loin
que cela leur nuise , il est de fait qu'ils sont plus vigoureux et mieux
portants que ceux qui nous coûtent tant de soins. D un autre côté, il
est sûr que les chevaux des écuries souffrent, s’affaiblissent, et de-
viennent maladifs, si on néglige de les soigner et de les panser. « Pour
ÿ
moi, dit Lu-tchi, plus je réfléchis sur cela, moins je vois quil
faille s’en étonner. Outre que le cheval abandonné à soi-même est
affranchi de tout travail, il respire sans cesse le grand air de la
campagne, choisit à son gré ses pâturages, boit et mange quand il
veut, court ou se repose de même, et se baigne dès qu'il lui plaît.
Il savance vers le Nord en été, revient aux pays méridionaux en
hiver, et trouve en tout temps les abris et leg soulagements dont il a
besoin. Quelle idée nous formons-nous de la nature, si nous ne
voulons pas reconnaître que la vie pour laquelle le cheval est né est
celle qui lui doit mieux profiter? Pourquoi n'en serait-il pas de lui
comme du bœuf, du bélier, de l’âne, et de tous les autres animaux
que nous apprivoisons? Sil n’avait pas été capable de se conserver
lui-même, lorsque toute la terre n’était qu'un désert, et le genre
humain réduit à une famille, où les hommes l’auraienttils trouvé,
lorsqu'ils se furent assez multipliés pour avoir besoin de son aide ?
Pour moi, ce qui m'étonne, c'est que, raisonnant aussi mal pour
le cheval que pour nous, nous soyons parvenus à tourmenter sa vie
comme la nôtre, par des nécessités, des sujétions et des maladies
sans nombre. L'avarice, le faste et la prodigalité ont tout perverti à
son égard. L’averice, pour en tirer plus de profit, a prévenu le
temps où, ayant pris son accroissement, il travaille sans s'épuiser ;
elle a forcé son travail; elle n’y a gardé aucune règle, et a été ré-
duite à lui trouver une nourriture extraordinaire pour soutenir ses
forces. Mais qu'y a-t-elle gagné? Outre que cette nouvelle dépense
diminue ses profits, la vie du cheval est abrégée, et il est usé dans
un âge qui était celui de sa grande force sous les Tcheou. Le faste
décompose ses allures naturelles, pour lui en faire prendre qui vio-
lentent son organisation et le mécanisme de ses mouvements; ou
bien il pousse sa marche, et le met au galop dans les chemins qui
y sont les moins propres; et à force d’inventions, il est venu à bout
556 . MÉDECINE DES CHINOIS.
ÿ
ÿ
de lui doubler le poids des voitures et des cavaliers. Nos militaires
eux-mêmes ont oublié les anciennes lois de la cavalerie et affectent
de ne plus voir qu’on ôte en ressources au soldat toutes les forces
qu'on 0te au cheval par un monde de harnais. Qu'ils ouvrent les
registres du tribunal de la guerre, et voient comment étaient enbar-
nachés et nourris les chevaux des héros qui chassèrent les Hiong-nou
de nos frontières, et les firent fuir jusqu'en Occident. Pour la pro-
digalité, je m ose regarder ni le ciel, ni la terre, quand je compare
la manière dont étaient logés, nourris et servis les chevaux du palais,
de la cour, des grands, des riches, sous les Tsin, les Leang, les
Soui et les Tang, avec le triste état auquel étaient réduits les habi-
tants des campagnes et je petit peuple des villes. Les placets et les
requêtes du temps font foi qu'à la honte de l'humanité, les auges
des écuries étaient pleines de riz et de blé, tandis que les horreurs
de la famine avaient réduit des millions d’hommes à errer sur les
montagnes pour s'y nourrir de feuilles d'arbres et d'herbes sauvages.
Le seul souvenir de ces horribles et exécrables excès glace d'effroi
et remplit d’indignation les âmes les moins sensibles de nos jours.
Mais j'ai grand'peur qu’elles ne sentent pas assez que le plus rare
et le plus admirable chetal n'est qu'un animal de service, et que le
dernier esclave de l'empire est aussi homme que l'empereur. Oh! que
cette idée, qui est si vraie et si belle, réformerait de choses dans
les écuries, si l’on avait le courage de la méditer et la bonne foi
d'en admettre toutes les conséquences:
» On a ri du mot du docteur Licou, qui dit à l’empereur qu'il atme-
rait mieux étre le cheral que le secretaire d’un vice-roi. Mais ceux
qui l'ont répété le plus souvent dans les cercles auraient joué pro-
bablement un fort sot personnage, si on avait rapporté ce qu'ils ont
dit quand on leur a annoncé la maladie d'un cheval et celle d’un
domestique ; puis quand on leur a montré le registre des dépenses
pour l'un et pour l'autre. Tous les hommes sont mes frères, dit
celui qui parle dans la belle pièce Si-ming. Mon cœur me l'avait dit
avant lui, et je Chi-King me l'avait expliqué, en m’avertissant que le
Tien est le père commun, qu’il veille sur les besoins des pauvres,
et prend leur défense contre les empereurs mêmes, jusqu’à renverser
leur trône, pour les punir d'avoir abandonné les cvieillards, les
veuves et les orphelins. Or, on aura beau me parler du bien de la
chose publique, de la splendeur de l'État et de la sûreté des fron-
tières de l'empire, au sujet des soins que demandent les chevaux, je
MÉMOIRE SUR LES CHEVAUX. 543
z laisserai dire et n'écouterai rien qu'autant qu'on aura posé en
» principe que fous les hommes sont freres; et puis, ce principe admis,
» je dirai : De quoi s'agit-il dans les soins qu'il faut prendre des che-
» vaux? c'est sans doute de diminuer le travail des hommes, en leur
procurant le secours des chevaux: Cela posé, on manquerait son
but si ce secours était acheté par trop de dépenses et de soins; et
plus on l'aura aisément et à bon marché, plus on sera censé réussir
dans ce qu’on se propose. |
» Je ne suis pas assez versé dans la science des écuries pour ajouter
rien de plus; mais je suppose qu’on prendra bien ma pensée, et
» qu'en prenant dans leur totalité les secours tirés des cheraur ct les
soins rendus aux chevaux, comme dit la loi des Han, pour appré-
» cier les premiers par les seconds, toute autre considération cessant,
» les secours ne seront pas censés prépondérer et l'emporter si les
» soins devenaient trop serviles, ou, ce qui est affreux à penser,
» obtenaient plus pour les chevaux qu on ne peut faire pour les pauvres,
» ou même des préférences en fait de nourriture. Qu on n’aille pas me
» faire un procès sur cette dernière remarque ; elle a trait aux temps
x de famine, pour lesquels j'ai voulu rappeler les attentions des an-
» ciens, qui, comme tout le monde sait, renvoyaient alors dans les
» pâturages du désert tous les chevaux dont on pouvait se passer, et
» ne souffraient pas qu'on donnât aux autres ce qui pouvait servir à
»
ïÿs
» Ja nourriture des hommes. »
On trouve dans un vieil ouvrage traitant des soins que demandent les
chevaux, les passages suivants :
1° Dans une poste où il y a soixante-douze chevaux, on compte
ordinairement neuf palefreniers et quatre valets de peine, pour suffire
aux courses qu’il faut faire et'aux pansements des chevaux. Propreté
est santé, dit le proverbe, pour les chevaux d’écurie. En conséquence
on emploie l’étrille, la brosse , le peigne et le bain. L ktrille à ce que
nous trouvons, doit étre douce, et n ktre jamais employée à contre-
poil, pour ne pas échauffer et irriter la peau du cheval; la brosse doit
étre molle, pour ne pas nuire au poil, et le peigne clair, pour déméler
les crins sans les arracher. On fait moins usage ici de l’étrille que chez
nous; ce n'est guère qu® de trois jours en trois jours. Outre cela on
l'appuie moins, surtout en été, parce que, dit-on, elle irrite la peau du
cheval, et lui cause des sucurs qui l'affaiblissent. Il y en a même qui
se servent alors d’une étrille de bois, comme plus douce ; et la plupart
sont dans l'idée que le cheval abandonné à lui-même ne faisant rien qui
35
546 MÉDECINE DES CHINOIS.
puisse donner idée de l'étrille, si ce n’est la manière dont il se frotte
contre les arbres ou se roule sur le gazon, c’est trop le tirer de sa
manière de vivre que de s’en servir beaucoup. Pour la brosse, on con-
vient qu’elle conserve le poil du cheval, en augmente le lustre, et lui
rafraichit tout le corps. Aussi autant il s agite sous l’étrille, autant il
prend plaisir à la brosse, surtout en été. La règle générale prescrit ce
faire baigner les chevaux de trois jours en trois jours en été, tous les
quinze jours au printemps et en automne , et une fois le mois en hiver.
Les eaux courantes sont les meilleures pour le bain du cheval dans
toutes les saisons; mais si l’on veut qu'il lui profite, il faut l'y con-
duire et l’en ramener au petit pas.
2° Un valet d’écurie intelligent et zélé suit ses chevaux de l'œil, re-
marque chaque jour où en est leur santé, et, sans les dorloter, comme
un marchand qui les mène à la foire, il règle leur nourriture et ses
soins sur l’état où il les voit. Mais, comme dit le livre que nous co-
pions, ce sont des choses de pratique et de bonne volonté, qu'on ne
peut pas prescrire. Îl recommande seulement : 1° de méler du son
avec la paille dans le grand été, et quand on voit que les chevaux sont
échauffés; 2° de leur faire gagner l’avoine de temps en temps, c'est-
à-dire se coucher à terre et se rouler dans la poussière. Les valets
d'écurie ont ici une manière de les y inviter, comme nos valets d'écurie
ont celle de les faire boire. Le temps indiqué pour cela est le matin,
quand le cheval a un peu mangé, ct avant de l'abreuver. 3° Un cheval
s'engourdit à rester trop longtemps à l'écurie. Tout son corps souffre
de la contrainte du licol, et son feu le consume. Il est essentiel de le
conduire dehors de temps en temps et de le promener deux ou trois
lieues, une fois tous les dix jours, même lorsqu'il fait de petits voyages.
Ces promenades & corps libre profitent beaucoup au cheval, et il en
revient, dit-on, tout ragaillardi : aussi les recommande-t-on beaucoup;
et soit parce que la négligence en ce cas ne pourrait pas se cacher.
soit par zèle pour leur devoir, les mandarins qui gouvernent les écuries
du palais, ont grand soin qu’on emmène promener les chevaux. \ous
les avons rencontrés plusieurs fois par bandes, le long des murs de la
ville et dans la campagne. 4° Les chevaux souffrent et ont souvent des
maladies, si on les réduit toujours à leur paille et à leur leao. Il y a
ici deux manières de les mettre au vert pendant quelque temps. La
première, qui est pour ceux qui restent à l'écurie, consiste à les
nourrir d'herbe, ou en entier ou du moins en partie, pendant quinze
jours à trois semaines, ou méme plus. Mais comment faire pour avoir
MÉMOIRE SUR LES CHEVAUX. 547
de l'herbe dans un pays où il n’y a pas de prairies et où toute terre
est champ de blé? Le voici.
Quand viennent les grandes et longues pluies d’après le solstice
d'été, toute la campagne se couvre de verdure, qui croît comme à vue
d'œil. Rien de ce que nous avions observé en Europe ne nous avait
préparés à la rapidité d’un pareil accroissement. Nous le voyions
presque sans je croire, la première année de notre arrivée, tant il
nous paraissait surprenant. Or, cette herbe qui croît ainsi dans toute
la campagne, on la recueille en en faisant un bon choix, et on la
donne aux chevaux toute fraîche. La seconde manière, qui n’a lieu que
de trois ans en trois ans pour les chevaux du palais comme pour ceux
des troupes, consiste à envoyer un certain nombre de chevaux dans les
pâturages de Tartarie et dans les provinces, dans quelques vallées en
prairies que le gouvernement s’est réservées. Cela se fait d’une façon
également simple et aisée, qui ne fait rien débourser ni à l’empereur
ni à l'État. Quand la belle saison est venue, les mandarins des pâtu-
rages et leurs gens, ayant avec eux des soldats et des officiers des huit
bannières, conduisent par bandes les chevaux qu'on leur confie dans
les pâturages au delà de la grande muraille, en ont soin tout le temps
qu'ils y restent, et les ramènent à la septième ou huitième lune, c’est-
à-dire au commencement de l'automne.
La loi que nous avons sous les yeux leur recommande, sous peine
de punition corporelle, de veiller à ce que leurs chevaux ne causent
aucun dommage dans les campagnes, ni en allant ni en revenant. À
leur retour, des mandarins du tribunal de la guerre et des bannières
font la revue des chevaux pour s'assurer s'ils sont en bon état, etc.
Da reste, l'article de la dépense ne fait aucun embarras. Un cavalier
tartare a quatre taëls par lune en argent, c’est-à-dire trente livres, et
autant en riz, puis {rois taëls pour son cheval. Du jour où son cheval
est mis entre les mains de ceux qui doivent le conduire au vert, il ne
touche plus ces trois taëls jusqu'à ce qu'ils le lui aient rendu. Or, à
mettre vingt mille chevaux conduits au delà de la grande muraille,
voila soixante mille taëls par mois pour leur viatique. Ils peuvent les
dépenser dans leur allée et dans leur retour, à cause du grand nombre
de gens dont on a besoin; mais durant tout le temps du séjour dans les
pâturages de l'empire ou de l'empereur, à un peu de leao près, ils ne
dépensent rien. Cependant, comme l'on est obligé de rendre le nombre de
chevaux qu’on a reçus, les accidents et les morts quelquefois très-nom-
breuses, causent des dépenses qui réduisent les profits à bien peu de chose.
35.
548 MÉDECINE DES CHINOIS.
3° Le cheval qui travaille demande des attentions, des ménagements
et des soins particuliers. Or ces attentions, ces ménagements et ces
soins, varient pour le cheval de selle, le cheval de poste, le cheval de
malle, le cheval de voiture et le cheval de trait. Ici nous demandons
grâce pour les détails; nous n'entendons pas assez les opérations et le
langage des écuries pour pouvoir en rendre compte. Nous nous borne-
rons à observer en général 1° que, selon l’ancien proverbe, ce n'est
pas le travail qui use le cheval, c'est le défaut de soins. Selon un autre,
cavalier mouillé se sèche en pansant son cheval. Un troisième dit : C'est
a l'auberge qu'on abrège les mauvais chemins. 2° Les premières jour-
nées des grands voyages sont ici fort courtes. On ne fait guère que trois
à quatre lieues le premier jour. Il y a outre cela des demi-journées ou
des journées entières de repos; et, quand le lemps est trop mauvais,
on s'arrête sans hésiter. Outre cela, on choisit pour marcher le temps
le plus commode pour les chevaux, et dès qu'ils paraissent fatigués, on
ne balance pas à augmenter les attelages et à décharger en partie les
chevaux de malle. 3° Quand on est arrivé au gîte, au lieu de mener les
chevaux à l'écurie, comme chez nous, on est ici dans l’usage de les
promener par la bride, au petit pas, durant quelque temps, c'est-à-
dire, selon le langage du pays, jusqu'a ce qu'ils soient séchés de leur
sueur, et soit préjugé, coutume ou raison, on regarde ce soin comme
si essentiel qu'on n'y manque jamais. Les aubergistes ont des gens tout
prêts pour cela, et ce n'est qu'après que les chevaux ont été ainsi pro-
menés qu'on les met à l'écurie, qu'on leur ôte la selle en été, et qu'on
Jâche les sangles en hiver. Peut-être serait-il bon’ d'examiner cette
pratique. On recommande beaucoup aussi celle de leur faire gagner
l’avoine dans la poussière, quand ils se sont un peu reposés et ont
mangé, avant de les abreuver et même après. Cela les délasse, dit-on,
et les refait. 4° Nous trouvons bien qu'il y a de grandes attentions à
avoir sur la nourriture et le boire d'un cheval qui voyage. ou qui tra-
vaille ; mais ces attentions sont si subordonnées à la saison, à l’état du
cheval et au lendemain, que nous n’osons en rien dire.
Nous l'avons déjà dit, il faut le répéter : la population qui va tou-
jours croissant et réduit les Chinois à faire un champ de blé de toute
terre où l'on peut en semer, est la vraie et unique cause de ce qu'on
fait moins usage ici des chevaux que dans nos provinces. Ce n’est qu'à
force d'industrie et d'économie que les Chinois peuvent venir à bout de
nourrir ceux qu'ils ont. À examiner combien en ont les particuliers et
le peuple, le nombre n'en est pas comparable à celui qu’ils en ont dans
MÉMOIRE SUR LES CHEVAUX. 559
nos provinces, et est même très-inférieur , si l'on ne tient pas compte
soit de la disproportion de la population, soit du peu de besoin qu on a
de chevaux, ou de l'impossibilité de s'en servir dans plusieurs cantons
des provinces du Midi, à cause de la multitude prodigieuse des canaux.
Par exemple, à Pe-king, les troupes à part, le peuple et les particuliers
ont moins de chevaux qu’à Paris, quoique la totalité de chevaux soit de
beaucoup plus grande. On emploie ici les chevaux, comme chez nous,
pour le labourage, le tirage, le portage, les machines, etc.; mais il
semble qu’on y prend plus à tâche de faciliter leur travail, de ménager
leurs forces et de tempérer leurs efforts. Le grand principe des Chinois
sur cette matière, c’est qu’on gagne par la conservation et la durée
du cheval ce qu’on paraît perdre.
Voici une bagatelle sur la manière d'employer les chevaux, qui peut
mériter quelque attention et ne doit pas étre nice. Qu onl explique comme
l'on voudra, nous la garantissons comme un fait constant. Quand il s’agit
de traîner des marbres, des colonnes, des poutres et des fardeaux d’une
grandeur et d’un poids extraordinaires, soit pour les édifices publics,
soit pour l’empereur, on met plutôt trop que trop peu de chevaux, parce
qu’on est bien aise de faire gagner le peuple. Mais, quoiqu'ils soient
quelquefois au nombre de quatre à cinq cents, les signaux sont si bien
donnés et les conducteurs sont si bien distribués, que tous s’ébranlent et
agissent à la fois. Les repos à la vérité sont fréquents, et l’on avance peu
à chaque fois: mais si la chose presse, on change les attelages et l'on
marche jour et nuit. Du reste, tous les chemins ont été préparés
d'avance avec soin et les ponts bien étayés. Bien plus, on aime mieux
faire çà et là des chemins à travers champs et dédommager leurs pro-
priétaires, que d’avoir des coudes et des détours à rencontrer. Comme
cela est impraticable dans les villes, on a imaginé d'augmenter l'attelage
et de mettre à l'angle du coude un grand nombre de gens qui poussent
les chevaux qui tirent et font sur eux comme l'effet de la poulie, en
sorte que l'attelage continue à tirer, quoique faisant l'équerre. Nous
nous expliquons mal, mais nous ne savons pas dire la chose autrement.
Ceux qui poussent ainsi les chevaux et plient la direction de leur effort
par celui qu'ils font contre eux en pressant leurs flancs, exposent leur
vie, et il est arrivé quelquefois des accidents : aussi les paye-t-on bien
grassement. Du reste, on prend toutes les précautions possibles quand
on est arrivé à ces détours, jusqu’à changer toutes les cordes et courroies
de l’attelage. La police écarte bien loin tous les spectateurs et fait faire
partout un grand silence , afin qu’on n’entende que le bruit des signaux
550 MÉDECINE DES CHINOIS.
et que les conducteurs des chevaux, les hommes qui les poussent,
‘agissent ensemble dans le même instant.
Les fortifiants entraient autrefois dans l’approvisionnement d'une
armée. Quand un général commandait quelque marche forcée à un corps
de cavalerie, quand il l'obligeait d'avancer malgré la pluie, la neige, le
vent et le défaut de provisions; il faisait donner à chaque cavalier ce
qu'il fallait pour paître ou alimenter son cheval, et il paraît qu'il
n’en souffrait pas. Nous avions pensé à indiquer ces fortifiants et ces cor-
roboratifs curieux; mais soit que le secret en soit perdu, soit que le
gouvernement le cache, nous n’avons pas pu bien trouver comment ni
de quoi ils étaient faits. En rapprochant différents textes de quelques
anciens, on en conclut assez vraisemblablement qu’on composait d’abord
une espèce de bouillie avec des os dissous, des moelles, des nerfs, des
viandes et des farines de leao et de blé, puisqu'on faisait sécher cette
bouillie, enfin qu’on la réduisait en une espèce de poudre grainée qu'on
conservait avec soin et qu on donnait au cheval en assez petite quantité,
après l'avoir délayée dans de l’eau. Cependant tout cela est trop vague,
et nous ne croyons pas qu'on puisse s'en servir autrement que pour
faire des recherches, dans le cas où l'on jugerait cet article assez inte-
ressant pour mériter quelque attention. Celui des maladies des chevaux
l’est trop pour ne pas nous y arrkler quelques moments, tout ennuyÿés
que nous sommes d’être si longs.
Le premier ministre de l'empereur Yong-lo lui ayaut proposé de créer
des médecins en titre et d’ériger des pharmacies pour les chevaux du
palais et de l'empire : « Les Tang, qui eurent depuis quatre cent jus-
» qu'à sept cent mille chevaux, répondit ce grand prince, ne songèrent
» jamais à leur assurer ni médecins ni pharmacies. Le fourrage et l'eau
» sont la vie du cheval; qu'il soit bien nourri, bien gouverné et bien
» pansé, il n'aura pas de maladies. L'établissement que vous proposez
» serait encore plus insultant qu'onéreux pour mon peuple. »
L'établissement proposé n'eut pas lieu; mais Yong-lo fit publier un
grand recucil de secrets et de remèdes pour traiter les maladies des che-
vaux : recueil qui, contenant tout ce qu’on avait trouvé dans les biblio-
thèques, pourrait plutôt étre regardé comme un ouvrage de curiosité et
d'érudition que comme un livre de médecine vétérinaire.
La dynastie régnante a fait publier des recueils de secrets et de remèdes
pour les chevaux, dans le goût de celui dont nous venons de parler, et
y a fait ajouter bien des choses qni ne sont point tirées des livres chinois,
mais de son cru; c'est-à-dire des pratiques, des observations, des
MÉMOIRE SUR LES CHEVAUX. 55!
expériences, .etc., des Mantchoux, lorsqu'ils étaient encore dans Île
Leao-tong. |
Nous allons mettre ici quelques assertions et quelques remarques
telles que nous les avons trouvées dans ce livre.
Le cheval est un animal en qui la chaleur et le feu dominent. Aussi
a-t-il le pied rond, se couche sur les pieds de derrière et se lève sur
ceux de devant, par opposition au bœuf, qui est un animal froid et
lourd. Dans presque toutes les maladies du cheval, ce sont la chaleur
et le feu qui excèdent , il ne s’agit que de les modérer. Le cheval n’a
point de fiel : voilà pourquoi il est:sujet à tant de maux d’yeux; voilà
pourquoi aussi le levain de sa bile étant répandu dans tout son sang,
il a un feu si vif, si aveugle, si soutenu et d’urine malade, lorsque
étant ému on ne lui donne pas le temps de se rasseoir et qu'on ne l’ar-
rête pas tout à coup. Tout grain appesantit les pieds du cheval..... Il
galope volontiers contre le vent, mais il souffre à l'avoir par der-
rière.... Le cheval craint extrêmement les cendres, surtout les cendres
fraîches. Un général chinois mit en désordre la cavalerie des Tartares,
en faisant jeter au vent quelques sacs de cendres... Si un cheval
marche trop, ses nerfs perdent leur ressort et ses jambes sc roidissent.
S'il reste trop longtemps arrêté sur ses pieds, ses os fatiguent et il lui
vient des ulcères. S'il sue avec excès ou sans se ressuyer, sa peau s’al-
tère et tout son corps se roidit. S'il mange ou boit à plein ventre, quand
il sue encore de fatigue, sa respiration s’embarrasse, sa marche devient
pesante, il maigrit et ne va pas au delà d’un printemps. Si on lui fait
faire des marches, des courses forcées , toute la masse de son sang s'al-
tère, et il n’y a plus de guérison à espérer... Il faut observer,
quand on est en voyage, comment son cheval gagne l'avoine. S'il se
roule dans la poussière et ne se relève pas, il a les os fatigués ; s’il
se lève et ne secoue pas la poussière, c’est la peau ; s’il se secouc et
ne renifle pas, c’est la poitrine; s’il renifle et n’urine pas après, c’est
son sang qui est altéré..……
Les grandes maladies du cheval attaquent le cœur, le foie, l'estomac,
les poumons et les reins. Si le cœur est attaqué, la langue devient couleur
de cinabre ; si c’est l'estomac, ses lèvres changent de couleur et font une
espèce de rire; si c’est le foie, ses yeux sont troubles ou jaunissent ; si
c'est le poumon, son nez dégoutte et se remplit de morve ; si ce sont
les reins qui souffrent, il a ou une rétention d'urine ou une dysurie ;
quelquefois la couleur de son urine s’altère. Sur cent maladies du che-
val, il y en a quatre-vingt-dix-neuf qui viennent de ce qu'on l'a trop
552 MÉDECINE DES CHINOIS.
poussé, trop fatigué, ou de ce que l’on a négligé de le soigner et de le
panser après son travail.
Les Tartares Mantchoux, qui règnent aujourd'hui en Chine, n ayant a
monde que leurs chevaux avant d'y venir, honoraient singulièrement
l'esprit ou plutôt le dieu des chevaux, qu'ils représentent encore sous
la forme d’un cheval et qu'ils honorent plus que jamais ; car toutes les
lumières que leur a valu leur entrée à la Chine, n'ont rien changé à ce
culte ridicule consigné dans leur rituel ; et, à la moindre menace de
maladie épidémique , les offrandes, les sacrifices, les prières pour les
chevaux sont leurs ressources.
Les Tartares de nos jours, à limitation des plus anciens (car leurs
mœurs n’ont point changé), vivent au milieu de leurs chevaux et en
tirent des bénéfices et des secours auxquels les autres nations ne pensent
pas. La pêche, la chasse, ce qui croît de soi-même dans leurs im-
menses déserts, ne les aident à vivre que peu de mois. Leurs chevaux
et quelques troupeaux doivent fournir à leurs besoins le reste de l’année,
et ils le font. Le lait de leurs juments leur est d’une aussi grande res-
source que celui de vache et de brebis dans nos campagnes. Ils le
boivent, ils le mettent en bouillie, ils en tirent du beurre, ils en font
du caillé et des fromages ; puis le petit- lait qui en reste devient entre
leurs mains une espèce de bière ou même une eau-de-vie très-forte.
Cette bière, du reste, paraît une invention fort ancienne. Les livres de
la dynastie des Han font foi qu'elle fut introduite dans quelques pro-
vinces de la Chine plus de cent cinquante ans avant Jésus - Christ, et
elle y eut beaucoup de vogue quelque temps. Quant à cette eau-de-vie,
nous sommes témoin que, soit préjugé national, soit vrai goût, les
Tartares même de la cour n’ont pas pu être entamés sur cet article par
toutes les délicatesses de la Chine et continuent à la priser beaucoup.
En boire est un régal pour eux, et en offrir aux étrangers est une
marque d'amitié.
La chair de cheval est la grande viande de boucherie des Tartares.
Mais ils s'entendent excellemment à choisir dans un troupeau ceux qui
sont bons à manger. Il ne leur faut qu'un instant, et ils ne se mé-
prennent jamais. Leur choix ne se borne pas à distinguer les meilleurs ;
ils en rejettent aussi plusieurs comme mauvais et malsains. Soit que
les chevaux soient meilleurs à tuer à la fin de l'automne, soit qu'il faille
s'ôter l'embarras de les nourrir au milieu des neiges ou des campagnes
arides , il y a des quartiers où les Tartares en font alors une terrible
boucherie. Le froid les leur conserve, ou bien ils en font bouillonner
MÉMOIRE SUR LES CHEVAUX. 553
et sécher la chair qu'ils réduisent après en une espèce de farine qui se
gâte très-difficilement. Nous indiquons exprès cette farine, parce qu’elle
est le grand approvisionnement des armées qui doivent tenter au loin
une expédition et la faire réussir par des marches forcées et des sur-
prises. Chaque cavalier peut porter ainsi ses provisions pour plus d’un
mois ; car cette farine de viande, délayée dans de l’eau bouillante en
assez petite quantité, est très-substantielle, dit-on, et fort nour-
rissante.
Avant de parler des Chinois, qui voient tout cela comme le virent
leurs ancètres , il faut avoir la bonne foi de faire observer que les che-
vaux des pays dau delà de la grande muraille étant nourris dans de
vrais pâturages et les Tartares les laissant assez dans la manière de
vivre que leur inspire la nature, il ne serait pas surprenant que leur
chair et tout ce qui vient d'eux fût meilleur que dans les chevaux de
la Chine, qui vivent dans des climats si différents et sont si différem-
ment gouvernés, lorsqu'ils en sortent. Les livres chinois, anciens et
nouveaux, n'ont qu une même doctrine et enseignent que la chair de
cheval est malsaine pour l'ordinaire , ne doit être employée que dans un
grand besoin, demande à être lavée bien des fois avant d’être préparée,
et doit être jetée d'abord dans l’eau bouillante et enfin étre très-cuite
pour ne pas nuire. Puis ils ajoutent que tout ce qui est couvert par la
selle dans les chevaux qui ont servi ne doit pas être mangé, et que la
bigarrure du poil n'indique pas moins une mauvaise chair que les plaies
et les ulcères. Cette doctrine, au reste, a beau être réimprimée de
nouveau, elle reste dans les livres depuis que les accroissements prodi-
gieux de la population ont réduit la police à fermer les yeux sur une
infinité de choses et à laisser manger tout ce qui est viande. Ceux qui
parlent tant de population en Europe ont encore bien des réflexions à
faire avant d'avoir compris comment et jusqu'où elle devient le plus
terrible des fléaux. Comment ceux qui se piquent de science et d’érudi-
tion ne se souviennent-ils plus que tandis qu’il fallait faire parler les lois
contre le célibat philosophique , tandis qu'une grande nation s’éteignait
dans un pays de délices , les peuples du Nord croissaient, se multi-
pliaient à étonner dans leurs déserts, et préparaient ces inondations qui
firent écrouler l'empire romain dans le temps marqué par la Providence?
Comment n'’observent-ils pas de quelle façon périssent, s’éteignent et
sèchent jusqu’à la racine tant de familles à qui la génération précédente
promettait une si belle postérité ; tandis que d’autres s'étendent, se pro-
pagent et deviennent de jour en jour plus nombreuses avec une rapidité
554 MÉDECINE DES CHINOIS.
à laquelle rien n'avait préparé et que rien n’explique ? Les lettrés chi-
nois ont bien remarqué tout cela, et conviennent qu’on n'y saurait mé-
connaître la providence du Chang-ti. Nais revenons à ce que les Chi-
nois ont écrit sur la viande du cheval.
Selon eux, le foie de cheval, surtout celui de selle et de bât, est
un aliment funeste ; le sang et la sueur de tous les chevaux sans excep-
tion ont un venin dangereux qui irrite les plaies et les fait tomber en
gangrène, si l’on ne se hâte d'y porter remède. Ces remarques, ainsi
que celles qui suivent, sont de purs narrés de ce que nous trouvons
dans les livres ; aussi n’osons-nous pas demander qu'on y fasse atten-
tion. La médecine fait usage de la chair, du cœur, du foie, des pou-
mons , des reins, de la cervelle, des dents, des os, du sabot, du
poil, du crin, du sang et de l'urine du cheval, de la matrice et du lait
de la jument et des enveloppes de son poulain; mais il y a des précau-
tions à prendre et un choix à faire. Toute discussion cessant, il ne faut
se servir que de chevaux blancs pour les remèdes et les tuer bien
portants. Ainsi on ne peut pas se faire des remèdes avec des chevaux
fatigués ou qui ont des ulcères, ou qui sont de différentes couleurs, etc.
Le bouillon de viande de cheval diminue l’ardeur du sang danses pleurésies
et les fièvres malignes. On en lave utilement les ulcères de la tête. Bien
préparé et bien cuit, il peut rendre les forces aux malades affaiblis et dé-
goùtés; mais il vaut mieux se seriir des nerfs pour ce dernier usage.
C’est dans les reins du cheval qu’on trouve une espèce de bézoard qui
a plus de vertu que celui du fiel de bœuf. On peut en faire usage avec
plus de confiance, mais on ne doit s’en servir qu'avec précaution,
comme les anciens. Les dents brülées, réduites en cendres, puis mises
en boue avec la salive de l'enfant et ainsi étendues sur ses gencives,
en apaisent la douleur et aident ses dents à percer. Les os réduits
aussi en cendres et délayés avec de fort vinaigre, sont très-bons pour
les ulcères de la tête ct du reste du corps des enfants. Le sabot est très-
efficace contre les maladies du sexe, et réduit en cendres, il est un excel-
lent préservatif contre la peste. L'urine, prise toute chaude, arrête les
convulsions d'estomac et tue les vers. On la recommande dans les inaux
de reins, les crachements de sang, les hémorrhagies de nez, et avec les
cendres de la fiente, dans les dyssenteries et lientcries désespérées. Le
lait de la cavale blanche, de bon âge et bien nourrie, est, dit-on, un
remède éprouvé et sûr pour guérir la phthisie, la pulmonie, les ardeurs
violentes d un sang échauffé et toutes les incommodités qui en pro-
viennent. La matrice de la cavale, blanche encore, tuée bien portante,
DES BÊTES À LAINE EN CHINE. 555
au printemps, après qu'elle a été au vert quelques semaines et divisée,
avec un couteau de cuivre, en plusieurs morceaux, après qu'elle a été
séchée pendant cent jours, cuite ensuite pendant un demi-jour à la vapeur
du sang frais d'agneau, puis nettoyée avec une forte brosse de son gros
épiderme, séchée et conservée en poudre avec le sang d'agneau, est
vantée comme un spécifique singulier pour ranimer un pleurétique,
fortifier un homme épuisé, rappeler l'embonpoint et surtout assurer la
fécondité des femmes. Quant aux enveloppesdu poulain, il paraît qu'on
leur attribue une vertn bien présente pour adoucir les écrouelles et les
guérir dans leur commencement , ainsi que pour les maladies du sexe,
après qu’on les a réduites en consistance de colle-forte, qu'on fait
prendre délayée dans du vin avec un peu de musc.
Le Chi-king est plein de beaux vers sur le cheval ; il y a même des odes
entières à sa louange. Ce grand exemple a été imité sans cesse depuis
plus de deux mille ans. Les recueils de vers des plus petites dynasties
contiennent , je crois, plus de pièces de vers sur cet atile et beau qua-
drupède que tous les nôtres. Mais cela doit peu surprendre, parce que
la louange et la satire, l’histoire naturelle et la philosophie, la morale
et le patriotisme en sont le fond. Nous avions eu la pensée d en donner
quelque idée par des traductions, mais l'épuisement de nos forces et de
notre santé nous force à renvoyer ce travail à un temps plus heureux,
si nous vivons assez pour le voir. |
DES BÊTES A LAINE EN CHINE.
Les bêtes à laine, le bélier et la brebis, l'agneau et le mouton,
s'appellent yang en chinois, dans le langage ancien comme dans le
nouveau, dans celui des livres comme dans celui du peuple; mais le
nom général et commun se particularise dans le discours par un addi-
tif, quand on vent désigner spécialement le bélier ou la brebis, l’a-
gneau ou le mouton, additif qui se fond dans le caractère de yang
pour l'écriture, et parle aux yeux L’immortel auteur du Chour-ouen
observe que Confucius a indiqué le caractère yarg comme faisant
image, et représentant ce qu'il signifie.
A s’en fier aux livres chinois tant anciens que modernes, nos natu-
556 MÉDECINE DES CHINOIS.
ralistes auraient des additions à faire aux leurs sur les bêtes à laine,
dont ils n'ont pas connu ou distingué toutes les espèces. Comme nous
n’entendons ni ja matière ni le langage dans lequel on en parle, nous
nous bornerons à observer en général, qu oatre les trois espèces de béliers
dont parle AI. Linneus, on distingue encore celui de Ha-mi, à queue de
cheval, et celui à queue en éventail, dont on tire la graisse au prin-
temps; celui des déserts de l'Occident, qui est grand comme un petit
âne, et pèse jusqu'à quatre-vingts et cent livres, et celui qui a une
bosse sur le dos comme le chameau. Quant aux différences du poil fin,
long, soyeux ou frisé; des jambes extrêmement courtes ou fort hautes ;
de la tête petite ou fort grosse; de la couleur blanche, noire, jau-
nâtre, marron, couleur de biche; nous n’en parlons que pour indiquer
qu'on y a égard, selon l'espèce, quand on en fait usage pour des
remèdes. Les grands recueils parlent, sous leur année, de béliers
présentés à l'empereur, qui n'avaient qu'une seule corne au milieu du
front, qui en avaient trois, quatre, cinq, six et jusqu'à dix, et d’autres
qui les avaient épineuses. Ils parlent aussi d’agneaux à plusieurs
queues ou à plusieurs bouches, ou à pieds de cheval, et de monstres à
une tête et deux corps, ou à deux têtes et un seul corps. Dans un, les
têtes étaient opposées; un autre finissait aux reins, n'ayant point de
cuisses ni de jambes de derrière ; un autre enfin avait la tète comme
fondue à la naissance du cou, tant elle était aplatie et comme collée
au poitrail.
Les naturalistes chinois sont forcés d’avouer que le bélier et la bre-
bis perdent de leur intelligence et de leur courage à proportion que
leur manière de vivre en troupeau est plus génée, plus contrainte et
plus dépendante. On s'aperçoit surtout de cette différence dans ceux
que les Tartares laissent errer à leur gré au milieu des déserts des en-
virons du Cha-mo, et ceux-ci encore sont fort au-dessous des petits
troupeaux de béliers et de brebis sauvages qu'on y a trouvés quelque-
fois. IL faut convenir qu'ils étaient de l'espèce de ceux que nous avons
dit être grands comme de petits ânes; mais aussi les Tartares les
montaient et en faisaient usage pour leurs courses. L'empereur Vou-t;
de la dynastie des Tsin, et Ouen-ty de celle des Song, se promenaient
dans leurs jardins sur de petits chars qui en étaient attelés. Cela a
valu aux enfants de condition d’être promenés ainsi par des moutons
et des brebis dans l'enceinte de la maison paternelle, et même dans
les plus grandes rues de Pe-king. Nous en avons rencontré plusieurs
fois assis sur de petites bergères à roulettes, et environnés d’un groupe
DES BRTES A LAINE EN CHINE. 557
de leurs gens; les moutons ou les brebis sont dressés à cela, et guir-
landés, selon la saison, de rübans ou de fleurs; ils tirent fort joliment et
quelquefois assez vite ja petite voiture, à trois ou quatre roues, qui
est toujours d'une forme très-élégante, mais peu élevée de terre. Les
seigneurs tartares donnent une selle à un mouton choisi, bien dressé,
et le font monter à leur enfant dès qu’il a quatre ou cinq ans, pour
l'accoutumer au cheval, exercice qui réussit toujours, parce qu’on
gouverne le mouton à souhait, et qu’on soutient le petit cavalier des
deux côtés. S'il montre de l'adresse, du courage, et ne veut plus être
soutenu, cela fait une nouvelle dans la famille, et son père a bien des
louanges et des embrassades à lui donner.
L'ancienne glose du Tcheou-li range les bêtes à laine sous l'élément
du feu. Les naturalistes chinois l’ont suivie ; mais comme l’on n’a que
faire en Europe de ce système, qui serait long à expliquer, parce qu'il
embrasse tous les animaux, il suffira d'observer que la conclusion pra-
tique qu'on en tire, c’est que toute bête à laine est d’un tempérament
qui souffre de l'humidité, et que les pays pleins d’eau ou marécageux
lai sont-contraires, de façon qu’elle y souffre, y est maladive et y
perd ses meilleures qualités, non-seulement pour sa toison, mais en-
core pour sa viande, et même pour son lait.
Les livres chinois érigent en principe que les bêtes à laine deman-
dent un pays élevé, un climat peu pluvieux , des pâturages secs et des
pelouses fines. Aucun soin, disent-ils, ne saurait suppléer à cela. Ils
allèquent pour preuve décisive de leur doctrine l'expérience annuelle
des moutons de quelques provinces du Nord, qui engraissent dans
l'étable où l’on est obligé de les enfermer, parce qu'on les nourrit
d'herbes sèches. Comme nous ne parlons qu'en historiens, nous ne
prétendons rien garantir, et sommes les premiers à avouer que bien
des choses peuvent changer en cette extrémité de l'Asie. Nous ne dis-
simulons pas que soit déférence pour des traditions des premiers temps,
soit continuité de système ou raison particulière de pays et de climat,
tous les livres s'accordent à dire que les pâturages trop frais et trop
gras sont malsains pour toutes les bêtes à laine, que les herbes mouil-
lées de la pluie et encore plus de la rosée leur sont très-nuisibles, et
qu'on ne doit les laisser boire que de trois jours en trois jours, et
tout au plus de deux jours l’un, même en été. Ils vont même jusqu'à
assurer que si l’on néglige cette grande règle, Îles troupeaux seront
exposés à diverses maladies, la propagation y sera moins sûre, moins
abondante, et que leur laine sera moins fine, moins soycuse, moins
558 MÉDECINE DES CHINOIS.
belle ; à quoi il faut ajouter que la chair des moutons destinés à la bou-
cherie perdra beaucoup de ses bonnes qualités et de sa saveur.
Quoique nous en ayons fait la remarque ailleurs, nous la répéterons
ici, sinon à cause de son importance , du moins à cause de sa singuja-
rité : l'ancienne police de la Chine fermait la boucherie aux moutons
pendant tout l'été, sous prétexte que leur viande était désagréable et
malsaine pendant les grandes chaleurs. Comme les Tartares du Nord et
de l'Occident suivent assez cette règle dans leurs déserts, il pourrait se
faire qu’elle eût quelque fondement pour certains pays, vu surtout que
la viande du mouton, qui est si bonne à Pe-king dans les autres saisons,
est à peine mangeable pendant les mois de juin, juillet et août, dont
les grandes chaleurs pourraient bien l’altérer par ce que les anciens
appelaient sueurs d'urine et fonte de suif.
Après les grands principes du choix du pays et des pâturages établis,
les livres chinois viennent aux règles particulières et aux détails. Les
anciens, disent-ils, avaient fait leurs expériences , et en avaient concla
que les meilleures bêtes à laine pour chaque pays sont celles qui 了
sont nées. Elles sont trop faibles et d’une vie trop courte pour ne pas
souffrir d'un changement de climat; car pour les moutons qu’il contri-
bue à engraisser, on ne peut en rien conclure, puisqu'il n’a lieu que
dans la plus belle saison des pâturages et ne doit durer que quelques
mois. Les plus nombreux troupeaux des anciens n'étaient que de
trois cents; et malgré la liberté des pâturages, ils ne mettaient jamais
plus de mille bêtes à laine ensemble. Autant elles gagnent, selon
eux, à être réunies en certain nombre, autant elles se nuisent quand
ce nombre est trop grand; les grandes maladies sont alors plus com-
munes et font plus de ravages.
L etable qu'on destine aux bêtes à laine doit étre dans le voisinage
des maisons, tournée au midi, ouverte au nord pfr une fenêtre qui ;
entretienne la fraîcheur en été et aide à renouveler l'air dans toutes les :
saisons. Plus le toit en sera haut, plus elle sera saine; mais il est es-
sentiel et indispensable que le sol en soit élevé de terre de deux pieds
et demi à trois pieds. et aille assez en pente pour que l'eau s'écoule et
ne puisse pas croupir, même sur le fumier, qu’on ne doit pas laisser
au delà de deux ou trois jours. Toutes les étables doivent avoir leurs
râteliers. Il ÿ en a qui les mettent le long des murailles, d’autres les
élèvent au milieu de l’étable, et c’est le mieux lorsqu'elle est assez
grande. Ces râteliers ont le bon effet d’exciter, de modérer l'appétit des
bêtes à laine, et d'empécher qu'elles ne dégradent et ne salissent les
DES BÊTES À LAINE EN CHINE. 559
herbes sèches qu'on leur donne en plus ou en moins grande quantité,
selon la saison. On dit en général que pour un troupeau de trois cents
têtes il faut ensemencer trente arpents de bonne terre en luzerne, pois
et diverses sortes de grains, qu'on coupe en foin à plusieurs reprises,
pour être la ressource de l'hiver, avec l’armoise, l’aurone et quelques
feuilles d'arbres qu’on a soin de cueillir et de faire sécher en leur
temps. Du reste, chaque province a sa pratique, selon la durée de son
biver et le cours qu'y prennent ou la pluie, ou la-neige et les vents;
mais toutes sont très-fidèles observatrices de la très-ancienne pratique
de suspendre deux ou trois morceaux de sel dans chaque grande étable.
Comme, grâce au beau plan d'administration de la dynastie régnante, le
sel est à très-bas prix dans toutes les provinces, ceux qui ont des troupeaux
en font fondre dix à douze livres pour en former des pains, tels qu’il les |
leur faut pour être suspendus dans une étable et présentés à leurs bêtes
à laine, de manière à les fortifier et à les mettre en appétit, sans les
exposer à en trop manger. Outre cela, ceux qui ont soin du troupeau les
retirent parfois, et ont leurs règles, ou plutôt leur coup d'œil pour cela.
Le docteur Lan-tchao , de la dernière dynastie, a fait un ample recueil
des principes et des maximes des anciens sur les attentions, les soins et
les précautions que demande le choix d’un pasteur. Tout le reste ne
poutant réussir que par lui, dit l’ancienne glose du Tcheou-ly, on risque
tout a le prendre à l'aventure. D’après le résultat des discussions chi-
noises on ne doit pas confier un grand troupeau ni à des jeunes gens
ni à des paresseux, ou à des caractères vifs et emportés. Un pasteur
doit être dans la maturité de l’âge, ami du travail, instruit par ses
. expériences, affectionné à son troupeau, attentif à tout, modéré et
débonnaire ; le docteur Lan-tchao en allègue et en détaille plusieurs
bonnes raisons qu'il appuie d'exemples.
Selon que l’on s’avance vers le nord ou vers le midi, vers lorient
ou vers l'occident, selon que le pays est bas on élevé, exposé à cer-
tains vents ou à certains brouillards, sujet à des révolutions subites dans
l'air et à des inconstances de saisons, il faut y suivre des règles parti-
culières, sous peine d'exposer ses bêtes à laine à des maladies géné-
rales et même épidémiques qui y feront de grands ravages. Nos Chinois
qui ont vécu avec les Tartares, dit Man-ouei, ont appris d'eux que les
herbes des pdturages mouillés par certains brouillards d'automne ou du
printemps causent des maladies, sinon aux brebis et aux beliers un peu
‘vieux, du moins à tout ce qui est jeune dans le troupeau. Cela n'était
pas inconnu aux Chinois des premières dynasties, puisqu'ils avaient
560 MÉDECINE DES CHINOIS.
établi comme une règle générale que, dans tous les pays où il y a des
brouillards le matin, soit au printemps, soit en automne, ou même
une forte rosée, on ne conduirait les troupeaux aux pâturages que
lorsque le soleil les aurait dissipés. Îl parait encore qu'on avait la
même attention après la pluie , surtout dans des endroits ou peu aérés,
ou bas et humides. Pour tout dire, autant les anciens cherchaient de
gras pâturages pour les bœufs et les chevaux, autant ils les évitaient
pour les bêtes à laine, non-seulement à cause de leur tempérament,
ainsi qu'il a été dit plus haut, mais aussi pour ne pas les. exposer à
l'insalubrite des herbes trop pleines de suc et d'humidité : insalubrité
qui croit, selon le livre Tsiwen-nong, par la manière même dont les
bétes à laine paissent, trop prompte pour être saine et réglée sur leurs
besoins. L'attention paraîtra ridicule, cependant nous la trouvons in-
diquee par des écrivains trop sensés pour oser l’omettre. Dans la pro-
vince du Chan-tong et dans celles du Chen-si, du See-tchouen, quand
les pluies annuelles ont couvert les grands pâturages d’une herbe fraiche,
tendre et abondante , on ja laisse croître, monter, grainer et se sécher
à demi avant d'y conduire les grands troupeaux : ou si on les conduit
dans ces pâturages si verdoyants, ce n’est que par intervalles et en les
ÿ préparant par d’autres, où les rochers et le sable laissent croître
avec peine quelques plantes parfumées à la vérité et odorantes, mais
un peu ligneuses et presque sans suc.
Les anciens ouvraient les portes et les fenètres de la bergerie avant
de conduire leur troupeau dans la campagne, ct nous trouvons cet
article fort recommandé pour toutes les saisons, mais surtout en hiver.
Comme la raison qu'en allèguent les livres a plus de trois mille ans,
il ne serait pas honnéte de la copier. Nous trouvons dans presque tous,
que quand l'hiver est ou pluvieux ou trop froid , il vaut mieux garder
son troupeau dans la bergerie que de l'en faire sortir, si ce n’est au-
tant de temps qu'il faut pour ja nettoyer, l'aérer et en ôter le fumier.
Dans les cantons où l'hiver a ses beaux jours, on ne risque rien de le
mener au pâturage quand le soleil est un peu haut; mais il est essentiel
qu'il en revienne avant que le soleil se couche. Ce qui regarde le prin-
temps et lautomue a été dit. Pour l'été, il y a deux pratiques qui
reviennent au fond à la même, puisqu'on fait également sortir le trou-
peau au soleil levant et qu'on le ramène au soleil couchant ; mais selon
la première on le reconduit à l’étable vers neuf heures, et on l’en fait
sortir vers les trois heures ; au lieu que selon la seconde on se contente
de le mener se reposer pendant le temps à l'ombre d’un vallon ou d'un
DES BÊTES A LAINE EN CHINE. 561
bois. Messieurs les lettrés, qui la préfèrent, comme la plus ancienne,
pe manquent pas de soutenir qu'elle est plus naturelle et ne fatigue
pas le troupeau d’une allée et d’un retour aussi malsains qu inutiles.
Ce qui réussit dans un endroit ne conclut rien pour un autre. On
doit se conformer au climat de chaque pays, et comme les climats
varient beaucoup, cette diversité prouve très-invinciblement qu'il n'y a
4
pas de règle générale à cet égard, et qu'elle serait fausse et défec-
tueuse par sa généralité.
Nous changerons bien de langage sur la manière de mener paître un
troupeau et de le ramener à la bergerie. Nous trouvons prescrit et
recommandé dans tous les livres, comme un point de très-grande consé-
quence, de le conduire lentement, au petit pas et en l'arrétant plutôt
que de le presser. Outre la raison générale des petits ménagements
qu’il faut avoir pour les vieilles brebis, pour celles qui sont pleines
dans la saison et pour leurs agneaux qui les suivent ; dans une autre, on
allèque encore les inconvénients inévitables et toujours funestes d’une
marche trop hâtée. « Un troupeau, dit Kia-tsong, qui arrive au pâtu-
» rage fatigué et hors d’haleine, ne paitra qu'avec peine et ce qu'il
” mangera ne lui profitera pas; mais s’il rentre ainsi dans l’étable, il
» en souffrira encore plus, füt-elle moins fraîche qu’elle ne l’est ordinai-
» rement. Qu'on en juge par ce qui arrive au voyageur et à son cheval.
» Les anciens, dont les attentions étaient si sages et si réfléchies, avaient
» un endroit près de la bergerie, pour y amuser le troupeau et le re-
» poser avant de l'y enfermer. » Le même Kia-tsong dit ailleurs que
dans les pâturages aussi le berger doit avoir grand soin que son trou-
peau n’aille pas courant, quelque peu abondantes et semées çà et là
que soient les herbes.
La tonte de la laine occasionnera encore plus sûrement et plus
promptement des maladies dans le tronpeau, si elle n'est pas faite dans
sa saison et avec les soins convenables. Pour la saison, elle varie sui-
vant les pays et l’année. Dans les provinces méridionales, où les beaux
jours du printemps commencent plus tôt, on fait la tonte dès la seconde
lune : au lieu que dans celles du Nord on la diffère jusqu’au commen-
cement de la quatrième, quelquefois même plus tard, lorsque l'hiver
a été long et lorsque les vents du nord soufflent encore. Les anciens
séparaient les agneaux et les brebis faibles avant la tonte, faisaient
baigner au grand midi, dans une eau claire et courante, le reste du
troupeau , et ils avaient leurs signes pour distinguer combien de jours
le bain devait durer; mais ils avaient l'attention d'y préparer leurs
36
562 MÉDECINE DES CHINOIS.
brebis et leurs moutons par une nourriture choisie qu'ils lenr don-
aaient à l’étable. Il paraît que quelques-uns faisaient la tonte à plu-
sieurs reprises ct réservaient pour les derniers jours celle du ventre et
de tout le bas du corps. Mais, comme dit le livre Tsi-min-yao, une
avarice stupide ne fit jamais alors un supplice de la tonte pour les trou-
peaux, et les plus pauvres auraient rougi de les tondre jusqu'a la nudité.
La remarque suivante ajoute que, toute autre considération à part,
il faut laisser assez de laine aux brebis qu on tond, pour que leur peau
en soit couverte et cachée, sous peine de les voir devenir mala-
dives ou même galeuses, comme il arrive souvent. La nature elle-
méme nous a appris celte attention, en ne faisant tomber la vieille laine
que lorsque la nouvelle a commencé a poindre.
Il nous est souvent venu en pensée qu’on rendrait un vrai service à
nos pauvres colons , si on leur appreuait à préparer aussi facilement et
aussi bien que ceux de Chine leurs peaux de brebis, de moutons et
d’agneaux. Plus on irait, plus on verrait combien elles sont d’un nsage
sain et commode pour ceux qui sont en plein hiver dans les champs.
Peut-être même que la préparation chinoise, qui 4te toute mauvaise
odeur, serait bien accueillie dans les villes. Les provinces Chen-s ct
Cham-si font aussi de grands et magnifiques tapis avec leurs laines ; mais
le prix en augmente beaucoup avec la grandeur, et, quand ils ont vingt-
cinq à trente pieds en carré, ils ne coûtent guère moins que nos hautes-
lisses, soit à cause de leur velonté et de l’éclat durable de leurs cou-
leurs, soit à cause de l'agrément du dessin et de la bordure dans laquelle
il est enfermé. En revanche, on y fait à bon marché d’autres tapis en
feutre et presque aussi grands que les premiers. Nous ne nous soure-
nons pas d'avoir vu rien de pareil en France. Il s’en fait une consom-
mation prodigieuse, parce que, jusque dans les villages, on s’en sert
en guise de tapis pour les fems ou estrades échauffées par un fonrneau,
sur lesquelles on s’assied et on se couche en hiver. Les Chinois sont
venus à bout de les teindre par empreinte, de manière à former un
dessin agréable, ordinairement d'une seule couleur, mais quelquefois
aussi de plusieurs, et cette teinture dure autant que le feutre. Comme
ces feutres sont employés à une infinité d’usages, on en fait de quinze,
vingt pieds de long et même davantage, sur deux pieds, deux pieds et
demi de large. Le pavé de notre église en est couvert d'espace en
espace pour que les chrétiens puissent se mettre à genoux et s'asseoir
pendant le sermon. Ils ont tous environ deux lignes d'épaisseur au
moins et sont fort compactes ; les fins, qui sont faits de laines choisies
DES BÊTES A LAINE EN CHINE. , 563
et préparées avec soin, ont plus de corps et sont plus chauds. À cn
juger par ce que nous avons lu et entendu dire de la façon de faire
les feutres chinois, elle rentre dans celle de mos chapeliers; mais,
comme l'ouvrage est plus grand et plus grossier, elle est plus simple,
plus expéditive et moins dispendieuse de beaucoup. Quant à ce que
l’industrie mêle à la laine pour avoir de plus beaux feutres et la cupi-
dité pour qu'ils lui coûtent moins, cela nous mènerait trop loin.
Nous avons rendu compte ailleurs du principe général des Chinois
sur la bonification, amélioration et perfection des fruits, grains,
légumes et herbages pour chaque pays. Celui qui concerne les bêtes à
laine n’en est qu'une application et une extension. À les en croire,
ce n’est pas en faisant venir des béliers et des brebis des déserts de
l'Occident, des plaines dau delà du Cha-mo ou de la Tartarie septen-
trionale, qu’on parviendra à avoir de beaux troupeaux : si ce moyen
devait réussir, il aurait réussi depuis vingt siècles; mais en choisissant
avec un soin particulier les agneaux qu'on destine à la propagation,
en leur laissant tout le lait de leur mère, en les nourrissant avec une
‘grande attention et en ne prématurant point leur accouplement, il est
impossible qu'en continuant cette pratique plusieurs années, surtout si
l’on fait un troupeau séparé de ce qu’elle aura procuré, l’on ne par-
vienne à avoir des béliers et des brebis aussi beaux que le permet le
pays : il ne s'agira plus que de continuer ces soins.
Les anciens avaient un bélier pour dix brebis, et ils ne les laissaient
pas vieillir. Il y a beaucoup de variété dans ce qu'ils disent sur la
saison de l'accouplement et de l’agnèlement, parce qu’ils parlent de
différents pays et climats. Ce qu’on y voit de clair, c’est qu'il faut que
les herbes commencent à poindre dans les pays les plus froids. Quand
le grand nombre des agneaux peut paitre les herbes sèches qu'on leur
donne à l'étable ne leur profiteront pas, et les légumes cuits avec de
la farine, puis concassés, auxquels on est obligé de recourir par
extraordinaire , seraient trop dispendieux. Nous trouvons qu'il y avait
un endroit séparé dans l’étable pour la brebis qui agnelait, qu'on l'y
laissait quelques jours avec son agneau, qu’on la nourrissait avec soin,
et que si la litière fraîche sur laquelle ils étaient ne suffisait pas pour
qu'ils fussent chaudement pendant l'absence du troupeau, on portait
un réchaud de braise couverte de cendres auprès d'eux. Ce dernier
point ne paraît regarder que les provinces septentrionales, où le frod
est très-violent, quand le vent du nord souffle longtemps.
Les Chinois, qui articulent si nettement combien de temps la vache,
36.
564 , MÉDECINE DES CHINOIS.
la jument, l’ânesse, la truie etc., portent leur fruit, évitent de parler
de la brebis. Nous n'avons trouvé qu'une vieille Maison rustique qui
dise quatre mois pleins, et un livre chinois fait en Corée, qui met
quatre mois el demi ou cinq mois, selon l'espèce; mais on le conclut
assez bien, du temps que les autres indiquent pour l’accouplement,
afin que les agneaux naissent de façon à trouver de l'herbe quand ils
pourront paître : et cela revient assez au même, puisque ceux qui
disent que la brebis devenue mère au solstice d'hiver agnèle en bon
temps dans le Kiang-nan, avertissent ailleurs qu'il faut la faire couvrir
trente-quatre à trente-cinq jours avant l’équinoxe d’automne. Nous ne
nous sommes arrêtés à cette bagatelle que parce que si la brebis ne
porte son fruit que quatre mois, c'est dans le système d'ici une nou-
velle preuve de la brièveté de la vie des bêtes à laine, et parce qu'aussi
cela fait un point fixe pour le gouvernement des troupeaux. Plus le
temps avantageux pour la naissance des agneaux varie selon le pays et le cli-
_ mat, plusil est capital de pouvoir l’assurer pour celui qui convient à chacun.
Les modernes s'accordent à dire avec les anciens que quelques jours.
après la naissance des agneaux, le berger doit les examiner et faire
son choix, c’est-à-dire destiner à la boucherie tous ceux qui sont
faibles, contrefaits et d'une toison de différentes couleurs; choisir pour
ses béliers et brebis ceux dont la toison est blanche ou bien noire et
belle , le corps bien proportionné et les jambes fortes, le regard vif et
la démarche assurée, la naissance enfin ni tardive ni précoce par rap-
port au pays. La mutilation des moutons se fait dix ou douze jours
après leur naissance. C’est aussi le temps où l’on scie l'es cornes des
agneaux destinés à ètre béliers, quand on n’en a pas pu trouver de nés sans
en avoir : car on préfère ici ces derniers. Les Tartares dont les trou-
peaux paissent dans le désert ne suivent pas cette pratique, non plus
que les Chinois qui conduisent les leurs sur les montagnes, parce que,
selon eux, les béliers perdent leur courage avec leurs cornes, et ne
savent plus s'avancer sans crainte et conduire hardiment le troupeau;
mais ils préfèrent ceux dont les cornes sont contournées en spirale.
Voilà à peu près ce que nous avons trouvé de plus avoué, de plus
pratiqué et de plus généralement enscigné dans les livres chinois sur la
manière de conduire et de gouverner les bêtes à laine.
Après la viande de cochon, la viande de mouton est celle dont on
fait le plus de cas à la Chine et dont on mange davantage, au moins
dans les provinces du Nord et de l'Occident, car dans celles du Midi il
p'ÿ a presque pas de troupeaux, et les moutons qu'on y conduit seraient
€
DES BÊTES À LAINE EX CHINE. 565
très-peu de chose daps les boucheries des grandes villes où il en faut
toujours. Cornme tous les pays dau delà de la grande muraille en
fournissent les provinces ainsi que la capitale, cela supplée à tout. Il
est pourtant remarquable que quelque bons que soient les moutons
de Tartarie, leur viande perd son goùt et ses bonnes qualités, si l'on
diffère de les envoyer au boucher. Nous trouvons dans les livres que
la meilleure est celle des moutons blancs; celle des noirs est très-
inférieure. Pour celle des moutons dont la toison egt de différentes
couleurs, ou plantée d’une manière bizarre, ou dont les poils sont
droits et roides, elle est décriée comme malsaine. Les Chinois préten-
dent que cela ne peut venir que d’un vice de la constitution qui doit
avoir de mauvais effets. Nous en faisons la remarque à découvert, parce
qu'ils étendent cette maxime aux bœufs, aux cochons, etc., et que, si
elle est fondée, elle mériterait qu’on y fit attention. Les vertus et les
bonnes qualités qu'ils attribuent à la viande de mouton pour bien des
malades, en mériteraient peut-être davantage; car il ne paraît pas que
notre médecine pense beaucoup à elle. Soit ancienne tradition, soit
manière de vivre du pays, soit façons et accompagnements de ce
remède , il paraît qu’on y a confiance avec raison. Du reste, on pré-
fère pour cet usage les moutons des pays les plus méridionaux, et on
préfère ceux de montagnes, qui sont couleur de biche, ou châtains ou
noirs; on rejette les blancs. Il ne nous appartient point de décrire
pour quelles maladies on .en fait usage. Tout ce que nous nous per-
mettrons de remarquer, c’est qu’on dit que le bouillon et la viande de
mouton raniment le sang ct rétablissent les forces, quand on en use à
propos, sans en excepter même les vieillards, les gens de cabinet, les
femmes épuisées par leurs couches, les dyssentériques en convales-
cence, etc., etc., et que pour celte raison on en interdit l'usage aux
enfants. Au surplus, comme les Chinois ne quittent pas un sujet sans
l'avoir épuisé, tout dans le mouton devient matière de remèdes, éxcepté
le foie, qu'ils soutiennent qu'on ne doit pas laisser manger aux plus
pauvres, parce que sur cent moutons il y en’a plus de quatre-vingt-
dix en qui il est vicié et nuisible.
L'article des maladies des bêtes à laine mériterait de nous arrêter,
et demanderait ce semble des détails. Mais outre que la différence des
climats, de la nourriture, des soins, des espèces même de béliers et
de brebis rendrait inutile en Occident ce que nous en trouvons dans
les livres, nous aimons mieux nous en tenir au mot des anciens Chi-
nois : Ü n’y a de maladies parmi les troupeaux que celles qu'on leur
566 MÉDECINE DES CHINOTS.
cause ou par défaut de soins, ou par mauvais choix de nourriture, ou
par avarice en les laissant trop vieillir. |
Après la nourriture, qui est avant tout et supplée en partie à tout,
on doit tenir l’étable propre, en renouveler l'air sans cesse, faire ôter
aux brebis les ordures dont elles salissent leur toison, et leur pro-
carer quelquefois le bain avant laccouplement et dans les grandes
chaleurs.
Le renouvellament de l’air est grandement recommandé ici pour les
étables des bêtes à laine.
Ce n’est pas tout : à la première marque de maladie qui va com-
mencer dans un troupeau, ou qui a commencé dans ceux du voisi-
nage, c'est vers l'air que se tournent les soins. On conduit le tron-
peau sur les montagnes, sur les collines, on du moins dans les
endroits où l'air est plus libre, plas vif et plus pur. Cependant on
nettoie l'étable avec une attention spéciale, on la tient oaverte long-
temps, et on finit par y brûler de la menthe, de l’armoise, des graines
de cyprès, de cèdre ou autre chose semblable, et on continue cela tant
que durent le danger et la maladie.
Selon l’ancienne police, et qui s’observe encore dans tout l'empire,
dès que les troupeaux d’un canton étaient attaqués de maladie, on n’en
laissait plus aller rien au marché, ni même sortir pour gagner un autre
district, et la défense, qui était rigoureuse, subsistait jusqu’à ce que
les officiers publics l’eussent levée juridiquement après des informations
sûres. Les particuliers séparaient totalement du troupeau et jusqu'à
guérison entière, les brebis malades ou attaquées. Quelques-uns même
poussaient les précautions plus loin. Ils creusaient un fossé profond à
la porte de l'étable et lui donnaient deux pieds à deux pieds et demi
de largeur, pour connaitre les brebis affaiblies et dont la maladie allait
se déclarer. Élles ne pouvaient sauter ce fossé comme les autres,
malgré leur envie d'entrer dans l’étable, et on les séparait avant
qu'elles pussent communiquer le mal.
Les remèdes dont on use ici pour guérir les bêtes à laine de leurs
maladies, pourront bien perdre leur vertu en passant les mers, soit à
raison de la différence des climats et de la nourriture, soit aussi parce
qu'en pareille matière il faudrait avoir vu opérer, suivi un traitement,
considéré chaque chose en détail et surtout être fondé en connais-
sances, ce qui nous manque absolument. Nous espérons néanmoins
qu'on en pourra tirer quelque utilité, et dans cette vue nons not:
risquons à copier ce que les livres impériaux chargent les mandanins
1
DES BÊTES A LAINE EN CHINE. 567
d'enseigner au peuple, comme étant d’une pratique facile et heureuse
partout.
La gale et la rogne les plus dangereuses, dit-on, sont celles qui
commencent à la bouche ou au menton, On risque tout à en différer
le traitement : plus on le commence de bonne heure, plus on en assure
le succès. Le remède que nous trouvons le plus recommandé et le plus
universellement pratiqué, consiste à faire infuser de la racine d acoait
coupée par morceaux sur des cendres chaudes, pendant deux jours et
deux nuits au moins, et puis à méler un peu de fort vinaigre à cette
infusion. On frotte la gale ou la rogne de la brebis avec une brique
bien mouillée et humectée de cette préparation, en la râclant assez
pour qu'elle pénètre, mais non pas jusqu’à écorcher. Pour plus grande
sûreté, on tond l'endroit attaqué et tout ce qui l’environne , pour que
le remède empêche le mal de gagner. Si la gale ou la rogne sont trop
tenaces ou salies de pus, il vaut mieux les mouiller et humecter avec
une brosse, que de se servir de la brique, qui écorcherait. On dit'ici
que la gale et la rogne tombent après quelques frottements, lorsqu'ils
ont été bien faits. Il y en a qui, pour assurer une plus prompte gqué-
rison aux brebis malades , font une pâte de cendres d'armoise , et
mieux encore de sa racine, avec du vinaigre chaud ou eau-de-vie
chaude, et en frottent l'endroit attaqué après qu'il a été humecté et
pénétré par la composition précédente ; d’autres se contentent de frotter
la gale ou la rogne avec une pâte faite de râpures de sabot de cochon
tué en hiver et de réalgar. Nous trouvons dans une note que les bêtes
à laine guéries de la gale ou de la rogne engraissent après très-aisé-
ment et très-vite; mais il faut se presser de s’en défaire. On ne doit
plus en rien espérer et on risque tout à les garder dans le troupeau.
La chassie des yeux et la morve paraissent les maladies qu'on craint
le plus ici pour les brebis, après la gale et la rogne, parce qu’elles
sont épidémiques et presque toujours mortelles. Pour la chassie des
yeux, presque toujours suivie de la morve, on fait fondre de bon sel
dans du bouillon, puis on délaye dans ce bouillon du bois de saule
pourri et réduit en poussière. Quand l'espèce de boue qui se forme
est bien pénétrée de bouillon salé, on enduit les yeux et le nez des
brebis attaquées, et sous peu de jours elles guérissent.
Pour la roideur et le froid des jambes, dont les brebis sont attaquées
quelquefois, on fait cuire à la vapeur de l’eau bouillante du suif de
bélier avec du sel, puis on le fait fondre dans une casserole de ma-
nière qu'il roussisse, et puis on en graisse les jambes malades à
ses MÉDECINE DES CHINOIS.
plosieurs reprises, si besoin est; mais il est essentiel que les brebis
attaquées n'approchent pas de l'eau et que l'endroit où elles reposent
soit bien sec. Le remède dont on se sert pour ce qu'on appelle ici
feux, ardeur, démangeaison des jambes, se rapporte assez au préct-
dent. Quand le suif imprégné de sel est bien cuit à la vapeur de l'eau
bouillante, au lieu de le faire fondre et roussir dons la casserole, on
applique dessus un gros fer rouge et on le fait dégoutter dans un vase
à proportion qu'il se fond, puis, avant qu'il soit refroidi et figé, on
oint les jambes des brebis malades, qui, dit le livre, guérissent le jour
même, si le remède est bien appliqué. Du reste, il y en a qui se ser-
vent de beurre salé au lieu de suif, pour l'une et l'autre maladie.
Les Chinois font du caillé, des jonchées, du fromage et du beurre
da lait de leurs brebis; mais tout cela reste dans les lieux où sont les
troupeaux. Si on en excepte Pe-king et quelques grandes villes, on ne
trouve presque point de beurre ni de fromage ; la capitale méme n’en
est un peu mieux fournie aux approches de l'hiver que parce qu'on 》
en porte de toute la Tartarie. On y porte aussi une bière et une eau-
de-vie qu'on fait avec du petit-lait et qui sont fort au goût des Tar-
tares. Comme il nous en vient quelquefois en présent, même du palais,
nous avons été à portée den goûter, et il nous a paru que nos Euro-
péens ne s’en accommoderaient guère. Parmi les différentes manières de
faire ce vin et cette eau-de-vie qu'on trouve dans les livres, on vante
surtout le mélange des laits de brebis, de vache et de jument.
Nous n'avons pas eu le loisir de faire des recherches suivies sûres et
exactes : ainsi nous n'avons garde de rien assurer sur l'espèce de peste
qui fait quelquefois de si affreux ravages dans les troupeaux d'Europe.
Cependant, comme nous avons été dans le cas d'ouvrir et de feuilleter
bien des livres, le profond silence qu’ils gardent sur ce fléau nous fait
conjecturer que s’il est connu à la Chine, il y est très-rare. Nous ne
voyons guère que ce qui est dit d’une maladie épidémique de 1135
dans les troupeaux de l'Occident et du Nord qui puisse y avoir trait;
encore cela pourrait bien ne regarder que la Tartarie soumise aux Kin,
maîtres alors de tout le nord de la Chine, et qui en effet a été et est
encore affligée de ce fléau. Nous n'insistons sur cette remarque que
parce que les livres chinois ne parlant point de peste ni de bien
d'autres maladies qui désolent nos troupeaux, nous ne pouvons en rien
dire.
DIFFÉRENTES RECETTES
tirées du Kou-kin-py-yuen.
Pour faire de l'encre sympathique : prendre de la fiente d'hiron-
delle, la dissoudre dans de l’eau, écrire avec l'eau; à la lumière
les caractères seront transparents et très-visibles. On peut se servir
également de nao-cha dissous dans de l'eau; les caractères seront
transparents en les approchant du feu.
Pour faire du vinaigre instantanément et pouvoir le transporter
et le conserver : prendre ou-mey (1 livre), vinaigre (5 livres);
mettre ou-mey dans le vinaigre jusqu'à son entière absorption ;
piler ensuite ou-mey, en faire de petites pilules que l'on mettra
dans de l’eau, quand on voudra avoir instantanément du vinaigre.
Pour calmer la soif dans une route : prendre sucre (4 onces),
Jfou-ling (3 onces), po-ho (4 onces), réglisse (1 once); pulvériser,
et avec un peu de miel faire des pilules grosses comme une bille,
en conserver une dans la bouche lorsqu'on fait une longue route.
Pourprévenir la faim pendant vingt-quatre heures : prendre tche-
ma (2 livres), riz (1 livre 1,2); pulvériser, et avec des jujubes faire
des boulettes grosses comme un œuf, en prendre une le matin;
on pourra attendre vingt-quatre heures sans que la faim se fasse
senbr.
Pour préserver le gingembre des vers : prendre des graines de
kiaï-lsay (moutarde); pulvériser et saupoudrer.
Pour faire disparaitre l'odeur de l'ail : prendre jujubes, gingem-
bre, les écraser et avaler; ou bien {che-ma. |
Pour préserver le riz des vers : jeter sur le riz un peu de
poudre de carapace de crabe.
Pour conserver le poisson ou la viande à l'époque des chaleurs :
frotter le poisson ou la viande avec un peu d'huile de Atang-yeou.
Pour avoir beaucoup de fruits : faire à la branche une petite
incision dans laquelle on mettra {chong-lou-che pulvérisé.
570 MÉDECINE DES CHINOIS.
Pour rendre la vie à un arbre presque mort : découvrir la
racine, ôter l'écorce de cette racine et la frotter avec une pâte
composée de {chong-lou-che et de boue.
__ Pour prévenir la pousse des mauvaises herbes : répandre sur le
sol de la poudre de l'écorce de hoai-chou.
Pour enlever les taches d'encre : prendre hing-jin (noyau d'abri-
cot), pe-ho ; piler ensemble, mettre sur la tache et frotter en
ajoutant un peu d'eau.
Pour enlever les taches de sang : prendre L-pé ; faire bouillir
dans de l'eau, et laver.
Pour enlever les taches faites par du pus ou des mucosités
purulcntes : faire bouillir de l'alcool , et laver.
Pour enlever les taches d'huile : prendre de la farine de fro-
ment délayée dans de l'eau, frotter la tache, et laver avec eau de
Lo-pc.
Pour enlever les taches de cambouis ou de résine employée sur
les bateaux pour le frottage : prendre pois (hoæng-teox); faire
bouillir, et laver avec l'eau. .
Pour enlever les taches de tabac ; prendre Aowa-tsee (graines
de courge); piler, ajouter un peu d'eau et laver.
Pour enlever les taches de vernis : prendre des noyaux d'abri-
cots, les piler, les mettre dans tsao-k1ao ct cau, faire bouillir, et
laver.
Pour enlever les taches de boue jaune : laver avec eau de gin-
gembre.
Pour enlever les taches faites par un emplâtre : mettre pendant
deux jours dans de l'eau de riz, ensuite laver avec l'eau.
Pour enlever les taches faites par des excréments : lessiver avec
de la cendre.
Pour enlever les taches de vin : prendre de la racine de nénu-
phar, la piler, mélanger avec de l'eau, et laver.
Pour rendre le linge blanc : prendre hong-siao-teou ou lo-pé;
faire bouillir, et laver.
Pour nettoyer les vêtements noirs : laver avec eau de tche-tsee,
ou prendre nieou-py (peau de bœuf); faire bouillir, et laver avec
l'eau.
DIFFERENTES RECETTES. 571
Pour nettoyer les vêtements de laine : prendre du borax ; mettre
dans de l’eau, faire bouillir, et laver.
Pour enlever les taches d'encre sur la soie : prendre lo-pé';
écraser et piler, appliquer sur la tache en couvrant avec un peu de
papier.
Pour rendre aux perles leur eau : laver avec du lait de femme
ou avec hia-kou-tsao torréfé , pulvérisé et mis dans un peu d'eau.
Pour fairedes pierres précieuses fausses : prendre miel {1 livre), 4y-
tchang (4 livres), cire blanche (1 once), ta-ma-tsee (yeou) (1 once);
mettre ces quatre substances sur le feu et les y laisser jusqu'à ce
qu'elles forment pâte; ou bien prendre siw-mow (2 livres), tsee-
tsao (1 livre) ; écraser, faire bouillir dans de l'eau , jeter sou-mou
et isee-lsao, garder l'eau; ajouter cire (1 livre), mettre de nouveau
sur le feu jusqu'à la formation de la pâte.
Pour raccommoder la porcelaine : prendre pe-ky (1 once) ;
duire en poudre et avec un blanc d'œuf faire un mastic.
Pour faire un miroir en métal : prendre mercure (10 onces),
alun (1 once); frotter le métal.
Poor aimanter une aiguille : prendre #chow-cha, hiong-howang,
poudre de fer, sang de crête de coq; mettre ces substances dans
un vase, les envelopper de papier en ayant soin de placer au
milieu trente aiguilles, les laisser ainsi sur le feu pendant sept
jours et sept nuits; lorsqu'on les retirera, ces aiguilles seront
aimantées.
Pour rendre le jade assez mou pour être travaillé : prendre
éy-ye (1 livre), oignons ; écraser les oignons, mettre les deux
substances dans un vase sur le feu, y déposer le jade, et laisser
ainsi un certain temps sur le feu.
Pour rendre le cuivre mou : prendre py-{sy ; piler, mettre ensuite
dans de l'eau sur le feu et y laisser le cuivre un certain temps.
Pour rendre les vêtements imperméables : prendre {sro-0#, pe-
ky, pe-fou-ling, lang-tou, tien-sien-tsee, alun (1 once chacun);
réduire en poudre ; ajouter ktang-fen (espèce d'amidon), et mettre
sur les vêtements.
Pour savoir si une femme a eu un rapprochement intime avec
un homme : prendre échou-cha, my-0-seng, yen-fou-tsce (même
572 MÉDECINE DES CHINOIS.
quantité chacun) ; pulvériser, sang de chauve-souris; mettre la
poudre dans le sang et l'y laisser un certain temps, marquer en-
suite la peau avec un pinceau trempé dans cette composition ; dès
qu'il y aura rapprochement intime, la couleur disparaitra.
Pour rendre la peau brillante : prendre my-{0-seng (1 leang),
miel, lait de femme; réduire en poudre m#y-t0-sexg, et frotter avec
les trois matières.
Pour donner de la résistance au zinc : prendre cinabre arse-
nic, sel; mettre euseinble sur le feu avec le zinc.
Pour rendre ie fer mou : prendre hiuë-yu, cornes de mouton
torréfiées et pulvérisées; mettre ensemble sur le feu avec le fer.
Pour connaître l'heure : l'œil du chat peut servir à faire con-
naître l'heure; de onze heures à midi ct de cinq heures à sept,
la prunelle est presque semblable à une ligne droite; de trois à
quatre et de sept à huit elle est ovoide de neuf à dix et d’une
heure à deux elle est ronde.
Pour empêcher les poulets de grossir : leur donner à manger
des graines de yn-chou (pavot).
Pour empêcher les chiens de grossir : ajouter à leur pâtée {ong-
yeou.
Pour guérir un cheval blessé au garrot : le frotter tous les
jours avec un peu de bouc et laver avec de l'eau.
Pour faire grossir vile am pore : prendre houan-tchong, ho-
cheou-ou, orge (1 livre); pulvériser, ct en mettre chaque jour
quatre onces dans sa nourriture.
Pour guérir les porcs et les préserver d'une maladie épizoo-
\ique : prendre ya-lsao, sy-sin, tchuen-ou, hiong-houang, crâne
d'un chien (11 grammes chacun) ; pulvériser, et insuffler dans les
Daseaux,
Pour guérir les poulets et les préserver d'une épizootie : prendre
lu-teou, écraser, ct leur donner dans de l'eau.
Pour empêcher un chien daboyer : prendre un peu de htang-
yeou, et le lui mettre dans le nez. |
Pour empècher un chat de miauler : lui frotter le nez avec
poudre de tchin-py. ,
Pour rendre un petit oiseau blanc : lui donner constamment à
DIFFÉRENTES RECETTES. 573
manger de petites souris pilées ct mélangées avec un peu de
farine. .
Pour donner la couleur verte à un poulet : le laisser deux ou
trois jours sans manger, prendre ensuite lu-teou (8 livres), soufre,
hiong-houang, tsee-houang (11 grammes chacun) ; mélanger avec
de l'eau, et lui donner à manger sans lui donner autre chose :
frotter ensuite son bec avec fong-sien-hoa , si l’on veut qu'il soit
rouge. -
Pour empèclier les vers de manger les pinceaux : prendre hou-
kiao, hoang-pe ; faire bouillir et frotter les pinceaux.
Pour empècher les vers de manger l'encre de Chine : ajouter
de l'armoise aux matières premières.
Pour restaurer une vieille peinture : jeter dessus un peu d'eau
et saupoudrer avec han-chout-che ; laisser un instant et enlever.
Pour enlever une tache d'encre sur du papier : prendre yang-
tsy-che (115), alun (333), ficnte d'hirondelle (15), fien-hou-tsao
(115), ong-cha (115), che-hoey (114), kouan-fen (115), fiente de
corbeau (335), fiente de cigogne (331); réduire en poudre;
ajouter un peu d'urine d'enfant, et mettre sur la tache.
Pour faire une fusée : salpêtre (1 leang), soufre (2 fsien 1/2),
charbon (1 /srez 1/2), cendre (9 fen), poudre de fer (8 jen);
mettre dans du carton, ficeler aux deux extrémités.
Pour donner à la terre de poterie une couleur plus agréable et
la rendre propre à être travaillée et amincie comme la porcelaine :
prendre de la laitue sauvage, la piler ct la mèler avec la terre de
poterie.
Pour donner une odeur plus douce à l'encens : réduire l'encens
en poussière et mêler avec une égale quantité de moelle de jonc.
Pour dissoudre le talc : concasser le tale, le jeter dans l'eau de
sel marin.
Pour faire lever les graines étrangères : les faire tremper pen-
dant un jour dans de l'eau de rosée, semer, et continuer à arroser
avec cette eau jusqu'à ce qu'elles poussent.
Pour arrèter le sang des coupures et cicatriser des plaies :
poudre de chaux bien sèche.
Pour rendre le. bambou propre à recevoir à la presse differentes
574 MÉDECINE DES CHINOIS.
empreintes qu'il puisse conserver : le faire bouillir dans de l'eau
de chaux.
Pour écrire des caractères sur des œufs de cane : si l'on écrit
avec du borax quelques lettres sur des œufs de cane, puis qu'on
les laisse tremper ou qu'on les lave même avec la lessive de
cendres de cheveux, ces lettres pénètrent en dedans, et on les
voit sur les œufs.
Pour empoisonner Le poisson : jeter des cendres de coing dans
l'eau. |
Pour faciliter la digestion des fruits à amandes et à pepins:
manger leurs amandes ou leurs pepins.
Pour conserver les châtaignes : on choisit les châtaignes qui
vont au fond de l'eau; puis après les avoir soleillées jusqu'à ce
qu'elles soient sèches, on les fait passer dans de l'eau de sel, et
on les suspend dans des filets, dans des paniers à jour, etc., etc.,
au grand air, au vent du nord surtout, pour en bien sécher la
coque ; il ne s'agit plus, après, que de les mettre dans un endroit
bien sec.
Pour empècher les noix de devenir huileuses et de rancir : les
suspendre dans des filets ou paniers à jour, et dans un endroit
couvert et exposé au nord.
Pour sustenter un homme plusieurs jours et l'empêcher de
mourir de faim : faire une pâte avec de la cire jaune et des ju-
jubes bien secs, bien pétris et bouillis ensemble.
Pour conserver pendant le printemps et l'été des viandes qu'on
n'a qu'en hiver : les enterrer dans du saindoux, après les avoir
fait passer ou par la poële ou par l'eau bouillante.
Pour reconnaître, en passant dans un pays, le climat et la
température de l'air : examiner la proportion fixe et certaine qui
existe entre l'épaisseur de l'écorce des arbres et celle de la glace
en hiver; entre l'épaisseur de la peau, coque ou enveloppe des
graines ct des fruits et la chaleur de l'été.
Pour garantir un étang ou un vivier des ravages de la loutre:
planter sur les bords des nénuphars.
Pour délivrer les poissons des puces qui peuvent les incom-
moder dans un vivier : quand les poissons d'un vivier maigrissent
DIFFÉRENTES RECETTES. 575
et ont sur le corps des taches blanches, c’est un signe qu'ils ont
des puces; on les en délivre en jetant dans l'eau de l'écorce de
tremble.
Pour conserver des oranges et des citrons : creusez une fosse
en forme de puits, à la profondeur de 7 à 8 pieds, dans une
terre sèche et à l'abri de la pluie. Mettez au fond 2 ou 3 pouces
de paille de riz hachée ou de chatons de pin bien secs; puis rangez
dessus vos oranges que vous aurez choisies parmi les plus saines.
Le mieux est qu'elles ne touchent pas les unes aux autres. Le
premier rang fini, vous en ferez un second sur une claie de bam-
bous qui les séparera un peu ; ensuite un troisième, un quatrième,
un cinquième, mais toujours avec la précaution d'une claie.
Toutes les oranges bien rangées, vous fermerez l'ouverture de la
fosse avec un couvercle de terre ou de poterie, dont vous enduirez
le bord d'un bon mortier de terre glaise, et à plusieurs reprises,
de manière que l'air extérieur ne puisse pas s'insinucr dans la
fosse. Vous pourrez ainsi conserver les oranges.
Pour orner une avenue, une cour de diverses figures d'ani-
maux paraissant en feu : faire une pâte avec 10 livres de charbon,
10 livres de potée, 3 livres de feuilles de nénuphar; piler en-
semble, réduire en poussière et donner la forme qu'on veut. Mettre
ensuite cette composition dans un grand feu; elle paraît alors d'un
rouge de feu et conserve cette propriété.
Pour fondre les pailles ou grumeaux qui se trouvent dans le
fer : tremper le fer en lames dans de l'huile de sésame et le faire
rougir.
Pour apaiser la douleur causée par la piqûre du scorpion :
exposer la partie piquée à la fumée du soufre.
Pour écarter les punaises : prendre de la paille de sarrasin, la
couper par petits morceaux et la mettre dans l'endroit où il y a
des punaises.
Pour rendre au vernis de Chine et du Japon tout son éclat :
le laver avec de l'eau-de-vie et du thé chaud, puis le laisser une
nuit à la rosée.
Pour conserver un objet dans l'eau ou dans une terre humide :
mettre dessus du vert-de-gris.
576 MÉDECINE DES CHINOIS.
Pour bronzer le cuivre : fourbir la pièce avec des cendres de
charbon et du vinaigre, de manière que le cuivre soit bien luisant;
faire sécher au soleil, puis couvrir en entier de la composition
suivante : 2 onces de vert-de-gris, 2 onces de cinabre, 2 onces
de sel ammoniac, 2 onces de bec et de foie de cane, 5 onces
dalun bien broyer, bien mêler, et mouiller assez pour former
une pâte qu'on puisse étendre; la pâte ainsi préparée, on la passe
au feu et on la lave quand elle cest refroïidie; on la couvre une
seconde fois de la composition, on la fait passer au feu, et on la
lave ainsi jusqu’à dix fois. Les petites pièces ainsi bronzées sont
d'une grande beauté et ne perdent rien à être exposées au grand
air et à la pluie.
Pour construire une bonne glacière : voir Bulletin de la Société
d'acclimatation, t. IX, p. 678, 1862.
FIN.
Pakracg . sms
Sar les plantes médicinales de la Chine, par M. P. Dabry.. . . . ..
CHAPITRE PREMIER. PRINCIPES GÉNÉRAUX SUR LA THÉORIE MÉDICALE DES
Cnixois. .......... 4... ou
$ I. Théorie du pouls. ...................
$ IL. Des organcs essentiels. . . . . . . . . . . . . . . . ..
$ IT. Des king ou voies de transmission. . . . . . . . . . ..
8 IV. Influence des éléments sur le corps humain. . . . ...
$ V. Règles pour tâter le pouls. . . . . . . .... ,. ....
& VI. Pouls naturels des organes. . . . . . . . . . . . . . ..
$ VII. Poulsirrupteurs. . . . . . .. AE
& VIII. Différentes espèces de pouls. . . . ...........
8 IX. Des sept pouls externes (pouls de la chaleur innéc). . . .
8 X. Les huit pouls internes (pouls de l’humide radical). . . .
8 XI Des neuf pouls des grandes voics de communication (an-
nexes des pouls internes ct des pouls externes). . . .
$ XII. Pouls dont le diagnostic est mortel. . . . . . . . . ..
$ XIII. Des affections du cœur, du foie, de l'estomac, du poumon
et des reins reconnues par le pouls. . . . . . . . ..
Le cœur. . .....................
Le foie. . ........,.........,...,..
L'estomac.. . . ...................
Le poumon. ............,.........
Les reins... .............,........
N NIV. Pouls des passions. . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
$ XV. Diagnostics des maladies principales déterminées par le
ouls ........................
$ NUL. Pouls dont les batlements sont interrompus. . . . . . . .
$ NUIT. Pouls des femmes. . ...................
$ XUIIT. Pronostics des maladies par les odeurs, les couleurs, etc.
& XIX. Célèbres aphorismes appelés pien-ko-hva-to-tchang-
tchong-kin. . ....................
8 XX. Des symptômes des maladies pronostiqués par la langue. .
J. P. Abel Remusat, Dissertatio de glossosemeiotice,
sive de signis morborum quæ è lingud sumuntur
presertim apud Sinenses (1813). . . . . . . . ..
$ XXI. Maladies des enfaut:. ..................
CHAPITRE II. Mazanixs iNTennes. . . . . . .. soso.
J. EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. . . . . . . . . . . ss.
S L. Nio-ping (maladie cruelle), appelée vulgairement fa-
pay-tsee (maladie qui abat)... ..........
578 TABLE.
8 II. Tchang-më (fièvre continue). . . . . . . . . . . .. 90
S IT. Tcheou-houang (visage jaune). . . . . . . . . . .. 93
S IV. Nio-ky-kia-tchin (fièvre avec plaques). . . . . . .. 9%
S V. ‘Ou-pe-lay (fièvre à taches violettes). . . . . . . . .. 95
$S VI. Ouen-tchin-tsee (peste à petits boutons et à taches,
fièvre typhoïde). . ................ 96
S VIT. Che-tou (temps poison)... ..... ... . . ... 101
& VIII. Ouen-y (sorte de peste). . . .... ........ 103
8 IX. Ho-louan (choléra).................. 107
$ X. Tchou-hoa ou teou-tchin (petite vérole, variole). . . 409
Notice du livre Tcheou-tchin-sin-fa, ou traité de
la petite vérole. . . ... ............ 120
Différentes espèces de petite vérole. . . . . . . .. 121
8 XI Kiao-tchang-tcha (violente colique). . . . . . . . .. 197
8 NII. Ting-tchouang (ulcère venimeux, charbon). . . . . . 437
IT. EMPOISONNEMENTS PAR DES SUBSTANCES VÉNÉNEUSES. . , . . . . . 139
III. MIALaDIES PROVENANT D'UN REFROIDISSEMENT SUBIT DU CORPS. . . . 146
S I. Chang-han (corps blessé par un grand froid). . . . . 146
8 IT. Chang-fong (corps blessé par le vent). . . . . . .. 451
$ IT. Chang-han ct chang-fong. . . . .. ss... 152
S IV. Tchong-fong (paralysie). . . . . ... . . . . . .. 153
S V. Fang-tiao-fong (épilepsie). . . . . . . . . . . . .. 156
S VL Teou-tong (céphalalgie). . . . ..... .. . .. .. 157
S VIT. Chou-fong (maladie des grandes chaleurs). . . . .. 160
8 VII. Che-ky-lieou-tchou (douleur dans certaines parties du
corps). ... .. 4... os 161
S IN. Tchuen-ky-lieou-tchou (douleur dans certaines parties du
corps, affectant tantôt une partie, tantôt une autre). 162
8 X. Tong-fong (douleur par suite d'un coup d'air). . . . 163
S XL. Che-kio-ky (douleur au pied causée par l'humidité). . 463
8 MIT Houang-ping {maladie jaune, ictère). . . . . . . . . 166
[V. NATALADIES INFLAMMATOIRES. . . . . . . . . . . . . . « . . . . 168
S 工 Ko-seou (toux)... . . . . . . . . . . . . . . . .. 168
8 II. Fey-jong (abcès au poumon). . ... . . . . . .. 171
S II. Niao-long (maladie de la vessie, urine coulant goutte
à goutte)... ............. ss 17+
S IV. Ching-tong (maladie des reins). . . . . . . . . . .. 176
& V. Tsin-lieou (perte de semence, spermatorrhée). . . . 17
S VI. Siao-ko (maladie de la soif).. . . . . . . . . . . .. 180
S VIT. Fn-ping (maladie de boire). . . . .. . . . . . .. 18]
SN VIT. Oey-ping (maladie de l'estomac). . . . . . . . . . . 184
S IX. Ngo-tchou (vomissement). .. ............ 188
8 X. Ky (tumeur). .................... 189
$ AMI,、 Louy-ly ou tchy-louy (humeurs froides, écrouelles). 191
S NIT. Fng-tai (goitre tumeur au cou). . . . . . . . . . 19%
$ NII. Hiue-lieou (perte de sang). . . . . . . . . . . . .. 195
8 XIV.
Lo-tchouang (hémorrhoïdes). . . . . . . . . . . .. 199
TABLE. 579
8 XV. Kan-ky-tong (maladie du foie). . . . . . . 。. . . 201
S XVI. Kou-tchong (ballonnement du ventre). . . . . . . .. 204%
S VIT. Jou-ngeou (maladie de la gorge et du gosier). . . . . 207
$ NUIT. Fay-heou (contracture de la gorge). . . . . . . . .. 210
$ XIX. Sie-tou (diarrhée)... . . . . . . , 。 。 。 。. 。 。。, 241
8 XX. Ly-tsy (dyssenterie). . - . . ...... ....... 220
8 XXI. Tchong-ping (maladies produites par les vers). . , . 227
CHAPITRE IJ,MALADIES EXTERNES. . . . . . . .. . ....... 229
Î. MALADIES VÉNÉRIENNES. . . . . .. . . . . . . . . .. . .... 229
SI. Blennorrhagie (pe-tcho). . . . . . . . . . . . . .. 229
Blennorrhagie virulente. . . . . .......... 235
$ I. Chancre (kan-tchoang).. .............. 240
S HT. Hiue-kan-chan-ou-pien-jong (bubons). . . . . . . . 246
S IV. Fan-hoa-tchoang (végétations). . . . . . . . . . .. 248
8 V. Tche-pe-fong (taches rouges, blauches). . . . . . . 248
S VT. Keou-yay-tou (venin à la bouche et à la gorge). . . . 250
$ VIT. Kou-keou-fong (taches rouges à l'anus). . . . . . .. 253
$ VIIT. Che-kong-tou (poison humide autour de l'anus). . . . 25%
S IN. Tche-pe-yeou-fong (taches blanches, rouges, avec
aréoles). . . ................... 255
8 X. Tche-pe-tien-fong (taches blanches, rouges, grosses
confme une tête d'épingle). . . . . . . . . . . .. 256
8 XI. Pe-po-fong (plaques de taches blanches). . 257
8 XII. Ly-yang-fong (pustules blanches ou rouges, de gros-
seur moyenne). . . . . . . « « «+ + « «+ + + … + 257
$ XIII. Tan-tou (venin rouge), ou tien-ho-tchoang (ulcère,
feu du ciel).. . . ........,......... 258
S XIV. Sou-tchong (graines de sorgho). . ......... 259
8 XV. Kou-kin-kien ou yeou-tsee (taches de virus, bles-
sures, nerf sec). . . 。 ... ........... 260
-8 XVI. Chancre AUNEZ. . . . . 。 。. 。 .。 . . 。 。 。 。 . . ,, 。 260
8 XVII, Fang-mey-tchonng (ulcère en forme de framboise). . 263
$ XVI. De l'impuissance de l'homme et des moyens d'y remédier. 265
Recettes tirées du Kou-kin-py-yuen. . . . . . . . 267
IT. Boutons, ,PLSTULKS ET GALR. . . . . 。。 。 。。 。。 。 . , 268
8 I. Tchong-kiai (boutons produits par un insecte, gale). 268
$ II. Ta-ma-fong (lèpre). ................ 270
8 HE. Fu-ky-tchouang (ichthyose). . . . . . . . . . . .. 271
HT. BLRsscRES. . . . . . 。。 . 。 。 . . . . . .. 。z。。。。。。。 272
IV. BauucRgs. ......................... 280
V. ENXGELURES. .. ................. eee 280
VI. Asraxm. .. ........... . 。 。。 。 . . 。 。 。。 281
Asphyxie par strangulation et par pendaison. . . . . . .. 281
Asphyxie par submersion, per le froid, par la faim.. . . . 282
VII. Syncopzs. . . ...,.................... 283
XI OooxTraALGIE (ya-fong)- . .
XIV. Macanies DES DENTS ET DES GENCIVES (owai-ko, maladies ex-
ternes). . ........... 4...
NU. Cueveux (feou-fa). . . ............. .. ...
CHAPITRE IV. Mazantes DES FEMMES. . . . 。。 . 。 。。 . 。 . . ..
Lieou-pe-chou (leucorrhée).. ..................
De la génération et de ja stérilité. . . . . . . . . . . . . . . . ..
Accidents pouvant déterminer unc fausse couche ({ai-tong-pou-
neng). . .
Fausses couches. .........................
Fœtus dans le ventre de la mère. . ...............
Accouchement. . . .......................
Maladies des seins. . . ......................
CHAPITRE V. AfaLaDies DES ENFANTS. . . . . . . . . eresses
Maladics des yeux, des oreilles, du nez, de ja bouche, des dents. .
CHAPITRE VI. AcuPONCTURE
Description des différents points d'élection en usage dans l’acuponc-
ture, et noms des maladies dont la guérison est liée à chacun de
ces points. . ... ..... ss...
Trous employés en acuponcture. . . . . . . . . . . . . . . . ..
Des maladies et de leur guérison par l'acuponcture. . . . . . . . .
Tête. . ................ 4.4... ..
Gorge, poitrine, poumons, dos. . . . . . . . . . . . . . . . .
Reins, estomac, ventre, anus... ......... .. . ...
Fièvre, choléra, épilepsie
Vessie, parties génitales
Paralysie. . . . .. ......................
Enfants. . .......................... .
CHAPITRE VIT. ART VÉTÉRINAIRE. . . 。 。 。,。。。。。。。. 。, .
AIALADIFS DES CHEVAUX. . . . . , 。 。 ,。 . . . . 。 . 。 . . 。 。 。 。,
MALADIES DES BORUFS ET DES MOLTOXS。,. , ee . 。 。 。 . .
MIAOoIRE SUR LES CHEVAUX, par le père Cibot, missionnaire. . . . .
DES BÈTES A LAINE EN CHINE. . ee. .
Différentes recettes tirées du Kou-kin-py-yuen
FIN DE LA TABLF.
VOCABULAIRE
CHINOIS-FRANCAIS
VOCABULAIRE
CHINOIS-FRANÇAIS
COMPRENANT
LE NOM DES PRINCIPAUX AGENTS THÉRAPKUTIQUES
EMPLOYÉS PAR LES CHINOIS.
Cha-jin, Amomum xanthoides.
Cha-jin-kou, Capsules de l’'Amomum.
Cha-kien-siang-fou-tsee, Gyperus es-
culentus.
Cha-kou-my, Sagus. .
Cha-lo-tsee, Elæagnus latifolius.
Cha-mou, Cunninghamia sinensis.
Cha-mou-mien, Serratula.
Cha-seng, Adenophora verticillata.
Cha-tang, Sucre.
Cha-tchang-pou, Acorus terrestris.
Cha-tsao, Carex hirta; Cyperus es-
culentus.
Cha-tsee, Quartz enfumé.
Cha-yu, Requin.
Cha-yuen-ky-ly, Tribulus.
Chan, Cunninghamis sinensis.
Chan-che-tchou, Azales.
Chan-ky, Sium.
Chan-ky, Faisan.
Chan-ky-seng, Viscum album?
Chan-la, Kæempferia Galanga,
Chan-lan-chou, Curtisia cantonensis,
Chan-ly-hong, Cratægus asarolus,
Chan-mou, Cunninghamia lanosolate,
Chan-nay, Kwmpferls,
Chan-po-tsce, Acorus graminous,
Chan-song, Pinus,
Chan-souan, Ampeloprasum,
Chan-ta-houang, Rhubarbe.
Chan-tan, Lilium,
Chan-tcha, Crategus pianatifids,
Chan-tcha-hoa, Comellis,
Chan-tcha-ko, (lethra barbinervis,
Chantche-kis, #ymplocos sinies,
Chan-tche-tchou, Aseles procus-
bens.
Chantche-tsee, Gardenis forids,
Chantchos, Vie,
Chantchoutsee, Gerdenis menges-
ass,
C , Cornus officinelie.
Chan-leou-ken, Lespedess ; Cytieue
cajen,
Chaniong, Berchemis racemoss.
Chantong, Tuthie.
5,
58%
Chan-tsee-kou, Amaryilis.
Chan-ty-houang, Ty-houang des
montagnes.
Chan-yang, Chèvre des montagnes.
Chan-yo, Dioscorea sativa.
Chang-chan, Dichroa febrifuga.
Chang-ky-seng, Viscum album.
Chang-lou, Phytolacca octandra.
Chao-fo, Antirrhinum.
Chao-hing, Asarum europæum.
Chao-tsieou, Esprit de riz.
Che, Ptarmica Sibirice.
Ché, Serpent.
Che-che, Ammonite.
Che-chouang, Stalagmites.
Che-eul, Lichen fagineus; Agaricus?
Che-han, Ixia sinensis; Pardanthus
chinensis.
Che-han-che, Fer hydroxydé.
Che-hiai, Ammonite; Crabes fossiles.
Che-hiang, Musc.
Che-hiang-pe-ho, Lilium candidum.
Che-hoa-tsay; che-hoa-tsee, Gracila-
ria lichenoides ; Sphærococcus car-
tilaginosus.
Che-hoey, Chaux carbonatée.
Che-hoey, Pteris semipinnata.
Che-hou, Dendrobium ceraia.
Che-hou-oey, Saxifraga.
Che-houang, Orpiment; Arsenic sul-
furé jaune.
Che-houang, Bézoard de serpent.
Che-houang, Garcinia morclla.
Che-jong, Stalactites.
Che-jouy, Lecanora; Polygonum avi-
culare.
Che-kan, Pardanthus chinensis.
Che-kao, Chaux sulfatée.
Che-kien, Perlasse.
Che-kien-ming, Haliotide funèbre.
Che-kiun-tsee, Quisqualis indica.
Che-kouey-choui, Acide carbonique.
Che-la-yeou, Huile d'asbeste.
Che-lan, Diospyros dodecandra.
Che-lien-tsee, Orchidée, Dendrobium.
Che-lieou, Punica granatum.
Che-lieou-che, Soufre rouge.
Che-lieou-houang, Soufre.
VOCABULAIRE CHINOIS-FRANÇAIS.
Che-lieou-py, Peau de grenade.
Che-lo, Coriandrum sativum.
Che-long, Rhamnus lineatus.
Che-long-nuey, Ranunculus scelere-
tus.
Che-long-tsee, Scinque.
Che-lou, Malachite concrétionnée.
Che-ly, Aleurites triloba.
Che-mey, Fragaria vesca.
Che-mien, Farine fossile.
Che-mou, Flammula Jovis.
Che-my, Sucre.
Che-nao, Quartz agate, Cornaline.
Che-nao-cha, Ammoniaque muriatée.
Che-nao-yeou, Pétrole, Bitume.
Che-ou-kong, Gecko.
Che-ou-ma, Urtica tuberosa.
Che-ouey, Nipholobus lingua.
Che-pie, Schiste coticulé.
Che-san-lin, Carex vulpina.
Che-siao-yao-tsao, Perpressa?
Che-sieou-yuen, Calamine.
Che-song, Psilotum triquetrum.
Che-souan, Allium.
Che-tan, Charbon de terre.
Che-tan, Cuivre sulfaté: Mica lami-
naire.
Che-tchang-pou, Acorus gramineus.
Che-tchang-seng, Adianthum Capillus
Vencris.
Che-tche, Stéatite. “
Che-tchong-houang, Fer pyriteux.
Che-lchong-jou, Stalactite.
Che-tchong-lo, Madrépores.
Che-tchou, Dianthus Fisheri: Erio-
botrya?
Che-tchou-hoa, Brunella vulgaris.
Che-tchou-yeou, Rhus venenata.
Che-tchouang-tsee, Cnidium Mon-
nieri.
Che-tchun, Quariz.
Che--ting-tche, Soufre rouge.
Che-tsee, Diaspyros kaki.
Che-tsee-sun, Félin.
Che-tsy, Bitume.
Che-yen, Sel gemme; Goquilles fos-
siles.
Che-yeou, Macrophthalmus Latreillei.
VOCABULAIRE CHINOIS-FRANÇAIS.
Che-yng, Quartz hyalin.
Che-yu, Limace.
Chin-cha, Cinabre.
Chin-ling, Excroissances du Liqui-
dambar.
Chin-ma, Thalictrum rubrum.
Cho-yo, Pæonia albiflora.
Chou, Panicum miliaceum.
Chou-cha-my, Amomum villosum.
Chou-che-kao, Plâtre.
Chou-fou, Cloporte.
Chou-kiao, Gomme srabique.
Chou-kiou-tsao, Fleur des anges.
Chou-kouey, Hibiscus manihot.
Chou-la, Cire du Coccus pela.
Chou-ly, Callicarpa japonica.
Chou-me, Panicum sinense.
Chou-oey-tsao, Brunella vulgaris.
Chou-ping-lang, Areca catechu.
Chou-touan, Cirsium.
Chou-tsiao, Xanthoxylon hastile.
Chou-ty-houang, Symphytum (torré-
fié).
Chou-yang-tsee, Solanum dulca-
mara.
Chou-yu, Dioscorea sativa.
Chouai-fen, Poudre de marbre.
Choui, Eau.
Choui-che, Chaux.
Choui-fen, Protochlorure de mercure.
Choui-kiai-tsay, Sisymbrium Irio.
Choui-kiao, Mucilage.
Choui-kin-tsay, Sium sisarum.
Choui-kouei-kia, Kcaille de tortue.
Choui-kou-san, Poudre de jalap.
Choui-la-chou, Ligustrum ibota.
Choui-leao, Polygonum orientale.
Choui-meou, Bufile.
Choui-mou-sy, Ternstræmia japo-
nica.
Choui-ny, Ternstræmia japonica.
Choui-ou-long, Castor.
Choui-pao-mien, Fponge.
Choui-pay, Oplismeous crux galli.
Choui-ping, Lemna minor.
Choui-sie, Alisma plantago.
Choui-sien-hoa, Narcissus tazetta.
Choui-song, Taxus cuspidata.
-
585
Choui-tao, Riz de rivière.
Choui-tchan-pou, Melanthium.
Choui-tchang-pou, Acorus calamus
Choui-tche, Sangsue.
Choui-tchong-pe-che, Aragonite.
Choui-tchong-che, Aragonite.
Choui-tien, Indigo liquide.
Choui-tong-lou, Vert-de-gris.
Choui-tsao, Myriophyllum spicatum.
Choui-tsao-hoa, Canna indica.
Choui-tsing, Quartz hyalin.
Choui-yang, Salix pentandra.
Choui-yo, Dioscorea.
Choui-yn, Mercure.
Chun, Scirpus.
Eul-tcha, Lycium.
Fan-che-lieou, Psidium piriferum.
Fan-hong, Fer hématite.
Fan-hong-hoa, Crocus sativus.
Fan-kia, Solanum lycopersicon.
Fan-lou, Alsine.
Fan-ly-tche, Anona squamosa.
Fan-mou-pie, Muricia cochinchinen-
sis; Strychnos nux vomica.
Fan-pe-isav, Potentilla.
Fan-tsao, Phæœnix dactylifera.
Fan-yu, Colocasia indica.
Fang-fong, Libanotis; Bidens leucor-
rhize.
Fang-houang, Garcinia morelle.
Fang-ky, Sélénite.
Fang-tang-seng, Campanule.
Fen-sy, Céruse: Chaux carbonatée.
Fen-tchuen, Préparation mercurielle.
Fen-yuen, Céruse.
Feou-che, Pierre ponce.
Feou-ling, Trapa natans.
Feou-ping-tsee, Hydrocheris morsus
ranæ ; Lemna.
Fey-ho-che, Argile ferrugineuse.
Fey-kan-che, Magnésie.
Fey-mang, Taon.
Fey-tche, Torreya nucifera. 。
Fey-tsao-tsee; fey-tsao-he, Acacia
concinna.
Fey-{sao-to, Gousses d Acacia.
586
Fey-tsay, Sedum Sieboldii.
Fey-tsee, Torreya nucifers.
Fo-cheou-kan, Sarcodactylis odorata.
Fo-ly-see, Quercus castaneæfolia.
Fo-yong-hoa, Hibiscus mutabilis.
Fong, Populus tremula.
Fong-chou, Liquidambar formosans.
Fong-fang. Nid de quêpes.
Fong-hiang, Acer trifidum.
Fong-hiang-ngay, Vitex spicata.
Fong-kia-eul, Datura stramonium.
Fong-kio-to-yeou, Graisse de cha-
meau.
Fong-ly, Castanea vesca.
Fong-lien-isee, Melissa.
Fong-my, \liel.
Fong-my-che, Sélénite.
Fong-oey-tsao, Pteris serrulata ; Cy-
cas; Ophioglossum vulgatum.
Fong-sien-hoa, Balsamina.
Fong-tang, Guêpe.
Fong-teng-man, Piper futo-kadsura. .
Fong-tsee, Abeille.
Fong-yang-tche, Liquidamber.
Fou-chin, Pachyma.
Fou-kia-eul, Datura stramoninm.
Fou-kio-tsao , Cichorium sempervi-
rens.
Fou-kio-tsao, Sedum acre.
Fou-ling, Pachyma cocos.
Fou-long-kan, Lapis hepaticus.
Fou-meou-hoa, Berberis sinensis.
Fou-pan-tsee, Rubus idæus ; Humulus
lupulus.
Fou-pien, Aconitum variegatum.
Fou-ping-tsee, Myriophyllum spica-
tum.
Fou-seng, Hibiscus rosa sinensis; Al-
thæa rosca.
Fou-souan, Radix tubecrosa Livistiei.
Fou-tong, Sauterelle.
Fou-Îsee, Aconitum variegatum.
Fou-y, Aronia; Populus tremula.
Fou-y, Chauve-souris.
Fou-yu-kia, Haliotide.
Hai-che, Méduse.
Hai-che, Chaux carbonatée.
VOCABULAIRE CHINOIS-FRANÇAIS.
Hai-che-lieou, Camellis.
Hai-eul-tcha, Acacia catechu.
Hai-feou-che, Chaux carbonatée.
Hai-hong, Pirus.
Hai-kin-cha, Corindon; Fougères.
Hai-ko, Huitre.
Hai-ko-fen, Coquilles calcinées.
Hai-ouan, Laminaria saccharine.
Hai-pa-lo, Cypræs.
Hai-piao-siao , Os de seiche.
Hai-seng, Méduse ; Holothurie.
Hai-sien-hoa, Diervilles.
Hai-song-tsee, Pinus.
Hai-tey, Algues: Laminaria.
Hai-tang-ly, hai-tang-hoa, Piros
spectabilis.
Hai-tcheou-lo-lo, Clérodendron.
Hai-tien, iode.
Hai-tien-cha, Xodure de potassium.
Hai-tong, Erythrina.
Hai-tsao, Algues.
Hai-tsay, Algues.
Hai-tsee, Alques.
Hai-yen, Chlorure de sodium.
Hai-yu, Cyclamen.
Han-choui-che, Carbonate de char
cristallisé.
Han-fang-ky, Convolvulus.
Han-kin-tsee, Apium petroselinum.
Han-koua, Citrullus.
Han-lieou-hoa, Ficurs du Punica gra-
natum.
Han-siao-hoa, Magnolia fuscata.
Han-tsay, Chenopodium.
Han-sin-hoa, Magnolia.
Hang-tsay, Lymnanthemum Doym-
phoides.
Hao, Huitre.
Hao-tchou-tcha, Fallopia nervosa.
Hao-tong-chou, Sambucus.
He-cha, Mélange de soufre ct de
sulfure de mercure.
He-fan, Vitriol.
He-fou-tsee, Aconitum varicegatum.
He-kin, Fer.
He-kiang, Curcuma.
He-lien-tsao, Vitis.
He-song, Pinus.
VOCABULAIRE CHINOIS-FRANÇAIS.
He-sy, Plomb.
He-tcheou, Semina Pharbitidis.
He-tao, Juglans regie.
He-tan, Fer sulfaté.
He-tsao-eul, Diospyros lotus.
He-tsin-ma, Ecorce.
He-yuen, Plomb.
Heou-chan-tcha, Fallopia nervosa.
Heou-po, Magnolia hypoleuca.
Heou-pou, Heou-pou.
Hia, Chevrette.
Hia, Catalpa.
Hia-kou-tsao, Brunella, Lophantus.
Hia-lun-che, Quartz aventurine.
Hia-tsao-tong-tchong, Cordiceps si-
nensis.
Hia-tsy-tsao, Commelyna polygama.
Hia-ma, Grenaules?
Hiay, Allium ascalonicum.
Hiang, Colchicum variegatum.
Hiang-fou-tsee, Cyperus esculentus.
Hiang-jou, Elsholtzia cristata.
Hiang-fe-kouei, Helianthus annuus.
Hiang-kou-tsao, Ocymum crispum.
Hiang-koua, Cucumis melo.
Hiang-kouo, Champignon.
Hiang-lien, Chelidoniam.
Hiang-ma, Hibiscus cannabinus.
Hiang-me, Avena sativa.
Hiang-mou, Cæsalpinia sappan.
Hiang-pou, Typha bungeana.
Hiang-tchin, Cedrela.
Hiang-tong, Tutenago. 。
Hiang-yeou, Huile de Sésame.
Hiang-yuen, Citrus decumans.
Hie, Scorpion.
Hi-fan, Gruau de riz.
Hi-kien-tsao, Siegesbeckia orientalis.
Hie-tsee-tsai. Urtica Scorpionides;
Tithymalis.
Hie-mey, Fragaria vesca.
Hien-tsay, Chenopodium rubram.
Hing, Amygdalus communis.
Hing-jin, Amygdalus concinnata.
Hing-kou, Assa fœtide.
Hing-min-che, Mica.
Hing-py, Peau d abricot.
Hing-tsee-tsee, Amaranthos.
587
Hing-y, Magnolie purpures.
Hiong-houang, Réalgar.
Hiu, Citrus decumana.
Hiue-kie, Calamus draco.
Hiuen-che, Chaux sulfatée.
Hiuen-hoa, Hemerocallis flava.
Hiuen-kien-tsao, Calamus draco.
Hiuen-kou-tsao, Tubus”?
Hiuen-ming-fen, Soude sulfatée.
Hiuen-seng, Gin-seng noir.
Hiuen-tsao, Hemerocallis graminea.
Hiuen-tsao-tsee, Rubus fruiicosus.
Hiuen-tsin-che, Chaux sulfatée.
Hiong, ours.
Hiong-fan, Pattes d'ours.
Hiong-fen, Deutochlorure de, mer-
cure.
Hiong-tan, Fiel d'ours.
Hiong-{sio-che, Kiente de moineau.
Ho-che, Quartz.
Ho-cheou-ou, Apocynum juventus.
Ho-hang-lieou, Thalictrum.
Ho-hiang, Lophantus rugosus; Beto-
pica.
Ho-ken, Lophantus rugosus.
Ho-kiai, Salamandre.
Ho-kouan, Acacia nemu.
Ho-lan-tsee, Solanum tuberosum.
Ho-ly-le, Terminalia chebula.
Ho-ma, ho-ma-jin, Cannabis; Cor-
chorus capsularis.
Ho-seng, Rhubarbe.
Ho-siao, Nitre.
Ho-tan-mou-tsao, Mirabilis.
Ho-tan-tou, Commelyna.
Ho-tsee , Terminalia chebula.
Ho-yo, Poudre à canon.
Ho-yuen, Evonymus.
Hoa-che, Stéatite, agalmatolithe, pa-
godite.
Hoa-che, Polyporus versicolor.
Hoa-che, Argile ferrugineuse.
Hoa-che-lan, Michelia champacs.
Hoa-fen, Bryonia; Craie.
Hoa-hong, Malus.
Hoa-jou-che, Dolomie.
Hoa-kin. Cochenille.
Hoa-kin-kuen, Cochenille.
588
Hoa-kin-long, Citrus aurantium sca-
bre.
Hoa-kouei, Malva; Tortue terrestre.
Hva-lo, Cynsachum.
Hoa-mou, Betula.
Hoa-pe, Retinispora.
Hoa-tong, Paulownia imperialis.
Hoa-tsan, Arachis.
Hoa-tsiao, Xanthoxylon alatum.
Houey, Nipholobum; Mentha pipe-
rifa.
Hoey-che, Carbonate de chaux.
Hoey-chou, Cassia fistula.
Hoey-hoa, Sophora japonica.
Hoey-hiang, Feniculum officinale.
Hong-cha, Grenat.
Hong-fan, Alun ferrugincux.
Hong-fen, Oxyde rouge de mercure.
Hong-hoa-tsee, Carthamus tinctorius.
Hong-hou-ly, Cochenille.
Hong-kio-hoa, Nyctanthes arbor tris-
tis.
Hong-kiu-yu, Anthriscus.
Hong-kong-che, Mica.
Hong- lan - hoa, Carthamus tincto -
rius,
Hong-leang-tchong, Gicada.
Hong-lo-po, Daucus carotta.
Hong-mo-ly, \yctanthes arbor tristis.
Hong-nieou-eul, Polyporus.
Hong-siang-tsee, Abrus precatorius.
Hong-sin-che, Réalqar.
Hong-tan, Minium.
Hong-tche-tsee, Gardenia rubra.
Hong-teou, Abrus precatorius.
Hong-teou-keou, Alpinia chinensis.
Hong-tsao, Polygonun.
Hong-yu-lan, Magnolia purpurea.
Hou, Tigre.
Hou, Quercus.
Hou-eul-tsao, Saxifraga.
Hou-kou, Os de tigre.
Hou-kong, Salamandra.
Hou-koua, Momordica balsamina ;
Thladiantha dubia.
Hou-kouang-lien, Barkhausia repens.
Hou-lo-po, Daucus carotte.
Hou-lou-koua, Lagenaria vulgaris.
VOCABULAIRE CHINOIS-FRANÇAIS.
Hou-lou-pa, Dolichos.
Hou-lou-tsee, Lageneria.
Hou-ma, Sesamum.
Hou-ma-tsee, Linum usitatissimum.
Hou-ma-mong, Rehmannis.
Hou-mou, Diospyros.
Hou-pe, Succinum.
Hou-py, Tan.
Hou-song, Carum carvi; Apium.
Hou-song-pou-tsao, Polypodium re-
paodum.
Hou-tao, Juglans regia.
Hov-tchang, Polygonum: Arom pes-
taphyllum.
Hou-teou, Kaba.
Hou-tie, Viburnum tomentosum.
Hou-tong, Calystegia.
Hou-toui-tsee, Cornus sinensis.
Hou-tsay, Apium petroselisam.
Hou-tsiao, Piper nigrum.
Hou-tsong, Allium.
Hou-yo, Botryceres.
Houang-che, Grenat ; Batatas edulis.
Houang-chin-yo, Nitrate de mer-
cure.
Houang-chou-kouey, Hibisceus eses-
lentus.
Houang-fan, Sulfate de zinc.
Houang-fan-lou, X,ysimachia.
Houang-fong, Guèpe.
Houang-hiang. Laurus sassafras.
Houang-hoa, Carthamus tiactorivs.
Houang-hoa-tan-lou, Lysimachi.
Houang-hoa-tsay. Celosia cristats.
Houang-kia, Solaaum indicum.
Houang-kin, Vitex incisa; Scutellaria
viscidula.
Houang-kin-che. Réalgar.
Houang-kin-chou, Vitex spicata.
Houang-kiu-hoa. Chrysanthemum.
Houang-koua, Thladiantha dubia.
Houang-ky, Sophora tomentoss.
Houang-la, Cire jaune.
Houang-leang, Rhubarbe.
Houang-lien, Justicia paniculata.
Houang-lo, Garcinia.
Houang-mey-hoa. Chimonaathus fm-
grans.
VOCABULAIRE CHINOIS-FRANÇAIS.
Houang-ma, Cannabis chinensis.
Houang-min-kiao, Colle de peau de
vache.
Houang-pe, Pterocarpus sinensis.
Houang-py-houo, Cookia punctata.
Houang-ta-teou, Dolichos soia.
Houang-tan, Miaium.
Houang-tche-tsee, Gardenia radicans.
. Houang-tong, Cuivre.
Houang-tou, Terre sigillée jaune.
Houang-tou-kien, Azalea pontica.
Houang-tsao, Dendrobium ceraia.
Houang-tsee-che, Excréments de la
chèvre de montagne.
Houang-tsin, Galium tuberosum.
Houang-tsin-tchang-song, Caragana.
Houang-tsy-ly, Silex.
Houang-yang-mou, Buxus.
Houang-yo-tsee, Hypericum.
Kan, Citrus aurantium.
Kan-che-hou, Orchidée.
Kan-chou, Batatas edulis.
Kan-choui-che, Sélénite.
Kan-choui-tche, Sangsue desséchée.
Kan-ho-ye, Feuilles de Nelumbium.
Kan-kiang, Linziber.
Kan-kio, Matricaria chamomilla.
Kan-kiu, Citrus aurantium.
Kan-kiu-hoa, Matricaria.
Kan-ko, Oryza sicca.
Kan-lan, Canarium.
Kan-leang, Saccharun.
Kan-song, Valeriana celtica.
Kan-soui, Passerina.
Kan-tche, Saccharum sinense.
Kan-tou, Terre à foulon.
Kan-tsao, Glycyrrhiza glabra et echi-
pala.
Kan-tsiao, Muse.
Kang-ly-s1e, Sélénite.
Kang-tie, Acier.
Kao-kao, Siegesheckia.
Kao-kin, Citrus bigaradia.
Kao-leang, Holcus sorghum.
Kao-leang-hiang, Alpinia sinensis.
Kao-lin-tou, Kaolin.
Kao-ly-jin-seng, Gin-seng de Corée.
589
Kao-pen, Cicuta.
Kao-py, Rhizophore.
Kao-song, Valeriana celtica.
Keou, Chien.
Keou-ky, Scorodosma fœtidum ; Ber-
beris lycium.
Keou-py-chou, Broussonetia papyri-
fera.
Keou-tsee, Aspidium baromets.
Kia, Solanum melongena; Sageretia
theezans.
Kia-kin-tsee, Pranus.
Kia-kou-tsao, Lophantus.
Kia-mou-yo, Myrrha.
Kia-tsee, Solanum melongena.
Kia-yen-tsay, Amarantus spinosus.
Kiay, Allium triquetrum.
Kiay-tsao, Butomus umbellatus.
Kiay-tsay, Sinapis nigra. :
Kiang, Linziber.
Kiang-ho, kiang-tou-ho, Angelica
officinalis.
Kiang-houang, Curcuma longa.
Kiang-kiun, Gingembre.
Kiang-lang, Meloe.
Kiang-mang, Cassia absus.
Kiang-tchou, Succin.
Kiang-tchun, Fagopyrum esculen-
tum. Cedrela sinensis.
Kiang-tsan, Chenille de Bombyx.
Kie-houy; kie-ken, Platycodon gran-
diflorum.
Kien, Soude carbonatée.
Kien-cha, Perlasse.
Kien-che, Euryale ferox.
Kien-nieou-tsee, Pharbitis.
Kien-tsien-kin, Anthemis apiifolia.
Kieou, Allium fuliginosum.
Kieou-tchin, Rhus succedanea.
Kin, Or.
Kin-fen, Protochlorure de mercure.
Kin-hou, Orchidée.
Kin-je-tsao, Calendula.
Kin-kang-che, Diamant; Corindon.
Kin-kiai-chou , Salvia phlebeis.
Kin-kin, Citrus olivæformis.
Kin-leao, Vitex.
Kin-lien-hoa, Trollius chinensis.
590
Kin-lin-tsee, Fructus Mespili japonici.
Kin-mao-teou, Aspidium barometz.
Kin ke, Asbeste.
ÆAin-niu, Cocculus palmatus.
Kin-sang-ling, Cyperus rotundus.
Kin-sin-che, Fer pyriteux. Mica.
Kin-sin-tsao, kir-sce-tsao, Hyperi-
cum chinense.
Kin-sse-ho-ye, Lymnanthemum nym-
phoides.
Kin-tchay-che-hou, Dendrobium ce-
raia.
Kin-tchou, Feuilles de Bambou.
Kin-tsao, Lonicera sinensis.
Kin-lsay, Apium graveolens.
Kin-tsien-hoa, Calendula.
Kin-tsio-hoa, Silex ; Genista.
Kin-yu, Cyprin; Cachalot.
Kiu, Citron; Levain.
Kiu-hoa, Chrysanthemum.
Kiu-hong, Citrus aurantium.
Kiu-iue, Dianthus Fisheri.
Aiu-ya, Riz germé.
Kiue, Nephelium et Pteris.
Aiue-fen, Farine de Nephelium.
Aiïue-ming, Cassia Tora.
Aiuen-pe; kiuen-py, Lycoperdum
squamatum.
Kiuen-pou, Laminaria.
Aiuen-seng, Polygonum bistorta.
Kiven-sin, Champignon; Sphæria si-
nensis.
Aiuen-tan, Lilium tigrinum.
Aiuen-tsien-tsee, Diospyros vaccini-
oides.
Aiuen-{sin, Asplenium ruta muraria.
Ao, Pachyrnizus trilobus.
Ko-fen, Coquilles calcaires.
Ao-ken, Ligaum griseum.
Ao=tiao-hoa, Pachyma.
Ko=t0, Tétard.
Ao-tsang, Pirus.
Ko-tsee, Semina Myrobolani.
Ko-tsee, Pigeon.
Ko-tsee-tsao, Cynoides?
Ko-{sieou, Catalpa Bungei.
Kong-ma-tsio-fen, Fiente de moi-
neau,
VOCABULAIRE CHINOIS-FRANÇAIS.
Kong-tong-hiang, Caryophyllus aro-
maticus.
Kong-tsin, Cuivre carbonaté.
Kou, Pennisetum italicum.
Kou-che-pa-teou, Strychnos ignatis.
Kou-chin-tsee, Sesamum.
Aou-chou, Broussonetia.
Kou-fan, Alun.
Kou-kiao-me, Fagopyrum.
Kou-kien, Alliage de cuivre et d' an.
Kou-kin, Apium.
Kou-kiu, Anthemis apiüfolie.
Auu-ko, Fève de Saint-Ignace.
Kou-koua, Momordica.
Kou-len, Drosera rotundifolia.
Kou-lieou, Salix.
Kou-ly, Salix.
Kou-ma-tsay, Cichorium intybus.
Kou-mey, Amygqdalus.
Kou-ouen-fsien, Alliage de cuivre et
d'étain.
Kou-pao, Colocynthis.
Kou-seng, Robinia amara.
Kou-siao, Magnésie sulfatée.
hou-tan, Charbon animal.
Aou-tche, Phyllanthus urinaria.
Kou-tsay, Cichorium.
Aou-tsao, Rhamous.
hou-tsee, Pennisetum italicum.
Kou-{siang , Chavica betel.
Kou-tsin-{sao, Eriocaulon cantonense.
Koua, Cucurbita.
Koua-lo, Tricosanthes dioica.
Kouan, Citrus.
Kouan-fen, Chaux carbonatée.
Kouan-pan, Flammaria ?
Kouan-tong-hoa, Tussilago japonica.
Kouan-yu-pien, Vitex trifolia.
Kouang-lang, Caryota?
Kouang-min-yuen, Soude.
Kouang-mou-hiang, Cortex amarus;
Aucklandia.
Kouang-ou, Aconitum varicgatum.
Aouang-tsin, Caragana flava.
Kouey-hoa, Olea fragrans.
Kouey-kai, Helvella.
Kouey-kieou, Caladium xanthorhi-
zum.
. VOCABULAIRE CHINOIS-FRANÇAIS.
Kouey-kouan, Helianthus annuus.
Kouey-kouo-che, Stéatite.
Kouey-pan, Écaille de tortue.
Kouey-pe, Mousse; Cassia.
Kouey-sin, Cinnamomum.
Kouey-tche, Branche de Cassie.
Kouey-tchin-tsao, Bidens parviflora.
Kouey-tsee, Cassia.
Ky, Poule.
Ky-che, Trapa tricornis.
Ky-che-leang, Caryophyllus aroma-
ticus.
Ky-ken, Platycodon.
Ky-kia, Plantago media.
Ky-ko, Coquille d'œuf.
Ky-kouan-hoa, Celosia cristata.
Ky-lin, Quercus cornes.
Ky-lin-tsee, Pterocarpus draco.
Ky-ly, Tribulus terrestris.
Ky-mey-kin, Gésier de poule.
Ky-sin-tsee, Balsamina.
Ky-tan, OEuf de poule.
Ky-tan-hoa, Plumera acuminata.
Ky-tchao-lan-hoa, Chloranthus in-
conspicuus.
Ky-tchao-tchou, Bambou.
Ky-teou, Euryale ferox.
Ky-yu-hoa, Lonicera xylosteum.
Ky-yu-tsee, Rosa canina.
Jin, Homme.
Jin-che, Couleuvre.
Jin-che-tan, Vésicule biliaire.
Jin-mien, Spondias amera.
Jin-seng, Panax gin-seng.
Jin-(chang-houang . Excréments hu-
mains.
Jin-tong, Lonicers.
Jin-tsao, Nicotiana sinensis.
Jong-yen, Chlorure de soude.
Jou-hiang, Boswellia ; Olibanum.
Jou-kouey, Cinnamomunu seylanicum.
Jou-ping, Fromage.
Jou-tchou-yong, Orobanche.
Jou-teou-ko, Myristica aromatica.
Nux moschata.
Jou-yang, Callitris sinensis.
La, Crème.
591
La-chou, Ligustrum lucidum.
La-mey, Chimonanthus fragrans ; Jas-
min.
La-tchong, Cochenille à cire.
La-tsiao, Capsicum annuum ; Piper.
Lan-pao-che, Améthyste.
Lan-tien, lodigo.
Lan-tsao, Indigofera tinctoria.
Lan-tsay, Isatis tinctoria.
Lang-tou, Aconitum lycothonum.
Lao-chou, Rat.
Lao-chou-ly, Argemone mexicana.
Lao-hiang-hoa, Loniccra flexuosa.
Lao-hou, Tigre.
Lao-hou-hoa, Azalea procambens.
Lao-yang-hoa, Hyoscyamus niger;
Datura.
Lao-ye-chou, Chavica betel.
Lay, Secale.
Lay-fou, Raphanus.
Lay-koua, Momordica.
Leang, Pennisetum italicum.
Leang-kiang, Alpinia.
Leang-teou-che, Serpent à deux têtes.
Leang-tsao, Lizyphus.
Leang-tsay, Agar-agar.
Leao, Polygonum.
Leao-pou, Ulva pisum.
Leou-tan-tay, Ruellia.
Leou-tsy-teng, Commelyna sinensis.
Lien-chou, Melia Azadarichte.
Lien-fang, Carpophoram Nelumbii.
Lien-fen, Farine de Nelumbium.
Lien-hoa, Flores Nelumbii.
Lien-kiao, Forsythia suspensa.
Lien-ngcou, Nelumbium speciosum.
Lien-ping,Pédoncules du Nelumbium.
Lien-pong, Fruit du Nelumbium.
Lien-py, Peau du Nelumbium.
Lien-sin, Stamiaa Nelumbii.
Lien-tchou-houang, Tabaschir.
Lien-tsee, Melia; Castanea vesca.
Lieou, Polygonum.
Lieou-chou, Salix.
Lieou-choui, Eau de rivière.
Lieou-houang, Soufre.
Lieou-houang-chouang, Fleur de
soufre.
592
Lieou-houang-hiang, Soufre du Hou-
pan.
Lieou-houang-yeou , Pétrole.
Lieou-kia, Plantago.
Lieou-ky-nieou, lieou-ky-seng, Vis-
cum.
Lieou-lou, Plantago major.
Lieou-lou-chou, Rhamnus.
Lieou-song-ko, Strychnos ignatia.
Ling-cha, Mélange de soufre et de
mercure. .
Ling-che-tsan, Polyporus igniarius.
Ling-choui-che, Sélénite.
Ling-kio, Trapa bicornis.
Ling-ling-hiang, Hemerocallis.
Ling-ly, Pangolin.
Ling-siao-koua, Bignonia.
Ling-tang-me, Avena sativa.
Ling-tsee-che, Fer aimanté.
Ling-yang-kio, Cornes d'antilope.
Lo-hoa-seng, Arachis hypogæa.
Lo-kao, Rhamnus.
Lo-kouei, Mirabilis jalapa.
Lo-lo-fong, Galles de chène.
Lo-lo-tsee, Æsculus.
Lo-ly, Galles.
Lo-po, Raphanus sativus.
Lo-seng-he, Bryophyllum.
Lo-tsao, lo-kao, Rhamnus.
Lo-to, Chameau.
Long-hao-hiang, Dryobalanops aro-
matica. ,
Lng-hia, Écrevisse.
Long-kou, Os de dragon.
Long-kouei, Solanum nigrum.
Long-ly, Pangolin.
Long-sin, Sargassum bacciferum.
Long-sin, Ambre gris.
Long-tan, Erythræa.
Long-tan-tsao, Gentiana asclepia-
dea.
Long-tche, Os fossiles.
Long-tsee, Dent de mammouth.
Long-y, Dépouille d'une couleuvre.
Long-ya-tsao, Agrimonia viscidule.
Long-yen, Nephelium li-tchi.
Long-yang-hiang, Ambre gris.
Long-yu, Argile calcaire.
VOCABULAIRE CHINOIS-FRANÇAIS.
Lou, Cerf.
Lou, Pbragmites Roxburghii.
Lou-fan, Fer sulfaté.
Lou-feou-lang, Taon.
Lou-fong, Cornes de cerf.
Lou-fong-{sao, Algues.
Lou-fou-tsee, Kochia scoparia.
Lou-houey, Mirabilis jalapa.
Lou-kan-che, Calamine ; Dolomie.
Lou-kao, Rhamnus.
Lou-kiao, Rharanus.
Lou-kio, Cornes de cerf.
Los-kio-kiao, Colle de cornes de cerf.
Lou-kong-che, Gecko.
Lou-kouei, Aloë chinensis. Acacie
catechu.
Lou-mao-kouei, Tortue à poils.
Lou-py, Bryonia cordifolia.
Lou-sou, Sorghum saccharatum.
Lou-teou, Phaseolus minimus.
Lou-tsee, Ane.
Lou-tsin, Malachite concrétionnée.
Louy-ouan, Mylitta lapidescens.
Ly-tsee, Prunus.
Ly-tsee, Pirus; Castanes vesca.
Ly-hou, Viscum?
Ly-kiu, Glauds.
Ly-lou, Veratrum.
Ly-tche, Nephelium.
Ly-tsee, Pirus.
Ly-yu, Cyprinus.
Ma, Cheval.
Ma-fong, Mouche des chevaus.
Ma-hos, Hemerocallis flava.
Ma-houang, Ephedra flava.
Ala-houang, Sanqsue.
Ma-koua, Cucurbita maxima micro-
carpa.
Ma-lan, Iris oxypetala.
Ma-lan-ken, Racine d'iris.
Ma-lan-tsee, Graine d'iris.
Ma-lou. lule.
Ma-ly-kin, Asclepias.
Aa-siue, Calculus urinarius equi.
Ma-nao-che, Quartz agate ; Cornaline.
Ma-pien-tsao, Verbena offcinalis.
Ma-po, Lycoperdon giganteum.
7
VOCABULAIRE CHINOIS-FRANÇAIS.
Lycoperdon.
:-hien, Portulaca oleracea ; 一
antus oleraceus.
u-ling, Aristolochia Kæmp-
, Sesamum.
n-tsee, Strychnos nux vo-
-fen, Fiente de moineau.
touang, Rehmannia chinensis ;
ilis.
a0, Scirpus.
fourmi.
Cannabis indica.
Hippocampe.
e, Vitex incisa.
ua, Tricosanthes anquina ; Cu-
longa.
lo-hoa, Ficus stipulata; Da-
Iba.
u, Pain.
rapaud.
o-yeou, Naphthe.
‘ao, Potasse nitratée: Nitre.
hong, Taon.
:, Fer sulfaté.
ang, Andropogon Schænan-
s, Saccharum spicatum.
5 Amaryllis.
ley, Cassia.
>, Polygonum barbatum.
3, Cratægqus pinnatifida.
ñn, Rehmannia chinensis: Di-
Son.
Triticum repens.
tong, Commelyna medica;
Jogon japonicus.
Jrge germée.
Jrge germée.
eiche. |
tsio, Fringilla amandina;
ey-hoa, Rosa.
Sclerotium clavus.
, Panicum italicum.
593
Mi-la-ting, Succinum flevum.
Mi-to-seng, Litharge.
Miao-yen-tsao, Euphorbia lunulata.
Mien-fen, Karine de froment.
Mien-hoa-tsee, Gossypium.
Mien-pao, Pain.
Mien-mou, Caryota? Cire.
Ming, Colchicum.
Ming-he-hiang, Sagapenum.
Ming-hiong, Orpiment.
Ming-hiong, Réalgar.
: Ming-tang, Convolvulus.
Ming-tchang, Taon.
Min-king, Vitex incisa.
Mo-che-tsee, Galles de chêne.
Mo-houang-che, Corindon.
Mo-mo, Pain.
Mo-ly-hoa, Jasminum sambac.
Mo-y. Phlebia mesenterica.
Mo-yo, Balsamodendron.
Mo-yo, Myrrha.
Mo-yu, Poisson.
Mou-eul, Champignon.
Mou-fang-ky. Convolvulus.
Mou-fou-yong, Hibiscus spectabi-
lis.
Mou-hiang, Saussurea Costus.
Mou-hiang, Saussurea; Antophles de
girofle.
Mou-hou, Orchidée épiphyte; Den-
drobium.
Mou-kin, Hibiscus syriacus.
Mou-koua, Cydonia.
Mou-kouey, Cassia.
Mou-man-tou, Ficus stipulata.
Mou-mien, Evonymus japonicus.
Mou-pan-hia, Arisæma.
Mou-pietsee, Muricis cochinchinen-
sis.
Mou-sou, Medicago sativa.
Afou-tan, Pæoniae.
Mou-tan-chou, Magnolia.
Mou-teou-kouei, Cinnamomum.
Mou-ting-hiang, Antophles de giro-
fle ; Caryophyllus aromaticus.
Mou-tong, Clematis vitalba; Akebia
quinata.
Mou-tong-hoa, Pæonis.
Nan, Hippuris indice.
Noan-tser-lieou. Punica granatum.
À qao-yu, Cachalot.
Agay. Artemisia moxa.
ÀN'gay-yr. Ariemisia vulgaris.
N'gay-yn. Ficus.
Ngrou. Racine de Xelumbium (ægeou-
Jen, farine’.
Ngrou-fen. Farine de la racine de
Nelumbium .
Ago-kiao. ngo-kian-trhou, Colk de
poau d'âne.
À go-pou-che-tsao.Nepcta; Glechoma:;
Saxifraga sarmentosa.
Nien-mao, Exidia auricula Jode.
Aie. Boœuf.
N'icou-houang, Bézoard (bœuf.
N'reou-jou, Chair de bœuf.
Nieou-nay, Lait de vache.
N'ieou-nay-ping, Fromage.
N'ieou-nay-yeou, Beurre.
N'ieou-pang-tsee . Lappa; Tragopogon
pratense.
N'ieou-pien, Hysope®
VOCABULAIRE CHINOIS-FRANÇAIS.
Nieou-py-kiao, Gélatise, Colle de
Ou-lav-tsee, Phæœnix dactglifera.
Ou-licn-tsee, Averrhoa carambola.
Ou-lin-tsee, Excréments de chauve-
souris.
Ouling-tchke, Fiente de pie.
Ou-men-mou. Stillingia.
Ou-mcy, Pranus ; Tamarindas indics.
Ou-ming. Fer hydroxyde.
Ou-mou. Diospyros melanoxylon.
Ou-nou-t5y. Castoreum.
Ou-oey-tsee. Kadsure chinensis.
Ou-pan-tang. Eau des cinq metesz.
Ou-pey-tsce, Galle de Chine.
Ou-sse-che-tsee, Terre sigillée.
Ou-sse-che-ynq. Quartz.
Ou-song. Scolopendre.
Ow-sy-che-kou, Dendrobium cerais.
Outang. Melasse.
Ou-tchou-yu. Xanthoxylon piperitus ;
Sambucas nigra
Ou-teou, Aconita.
Ou-tong. Sterculia platanifolia.
Ou-tsee-kou, Os de seiche.
VOCABULAIRE CHINOIS-FRANÇAIS.
Orrtsee-yu, Seiche.
Ou-tsy-me, Encre de seiche.
Ou-yeou-hoa, Jonesia asoka.
Ou-yo, Botryceras (daphnides) myr-
rha.
Ou-yu, Scirpus tuberosus; Umbilicus
malacophyllus.
Ou-yu-hoa, Jonesia asoka.
Oua-song, Umbilicus malacophyllus.
Ouan-pou-lieou-hing, Silène.
Ouan-soui-tsay, Coriandrum.
Ouan-teou, Pisum sativum.
Ouan-tsee-kiu, Hovenia dulcis.
Ouan-tsiuen-choui, Eau minérale.
Ouang-koua, Thladiantha dubia.
Ouang-siao, Nitre.
Ouen-chou-lan, Crinum sinense.
Ouen-king, Equisetum.
Ouen-ouang-kouo, Xanthoceros sor-
bifolia.
Ouey, Tenrec; Grenouille rainette.
Ouey, Phragmites Roxburghii.
Ouey-chou, Tentec.
Ouey-jouy, Polygonatum japonicum ;
Polygonum aviculare.
Ouey-lin-sien, Rubia.
Ouey-souy, Polygonatum.
Ouo-fong, Nid de guëpes.
Ouo-nieou, Limace.
Ouo-ouey, Scorodosma fœtidum.
Ouotan-tsao, Euphorbia.
Ouo-tsee, Antimoine.
Pa-che, Alun brûlé.
Pa-kio-kouey-hiang, Illicium anisa-
tum.
Pa-ma-yeou, Vateria indica.
Pa-teou, Croton tiglium.
Pa-tsiao, Musa.
Pa-yen-nao, Muriate d'ammoniaque.
Pai, Oplismenus crux galli.
Pai-kouei-pan, Ecaille de tortue.
Pan-hia, Arisæme triphyllum.
Pan-kia, Crabes.
Pan-ly, Castanea vesca.
Pan-mao-tchong, Mylabre.
Pan -pien-lien, Hydrocharis morsus
ranæ,
595
Pan-tan, Charbon de bois.
Pang-cha, Borax.
Pang-hia, Astéries.
Pang-hiay, Crabe.
Pao, Léopard.
Pao-kiu, Lea maïs.
Pao-kou, Os de léopard.
Pao-kou, Zea maïs.
Pao-sou, Zea maïs.
Pe, Cupressus.
Pe-che-yn, Quartz hyalin.
Pe-cho-yo, Pæonia albiflora.
Pe-chou, Biota orientalis ; Atracty-
lodes alba; Atractylis alba.
Pe-choui-che, Chaux carbonatée.
Pe-fan, Alun.
Pe-fan-tsee, Eugenia jambos.
Pe-fen, Céruse.
Pe-fou-ling, Pachyma cocos.
Pe-go, Kaolin.
Pe-go-tong, Pinus.
Pe-hiang, Salix.. Populus?
Pe-ho, Lilium candidum.
Pe-hoa:che, Serpent.
Pe-hoa-tsay, Nardostachys.
Pe-je-hong, Melastoma macrocarpum
Pe-je-kong, Melastoma macrocarpum.
Pe-jin-tong, Excréments torréfés.
Pe-kia-hoa, Aster.
Pe-kiai, Sinapis alba.
Pe-kiai-tsee, Sinapis alba.
Pe-kiang, ZLinsiber.
Pe-kiang-seng, Linziber.
Pe-kiang-tan, Deutochlorure de mer-
cure.
Pe-kiao-hiang, Liquidambar.
Pe-kieou, Agaricus.
Pe-kio-tchong, Cloporte.
Pe-kin, Argent.
Pe-ko-tsee, Pigeon.
Pe-kou, Lactuca virosa et sativa.
Pe-koua, Benincasa cerifera.
Pe-koua-tsee, Benincasa.
Pe-kouo, Salisburya adiantifolia.
Pe-ky, Amomum? Semences de Sina-
pis alba?
Pe-la, Cire blanche.
Pe-la-chou, Ligustrum japonicun.
596
Pe-la-tchong, Chenille à cire.
Pe-lien, Ampeliopsis serianæfolia.
Pe-long-fen, Soude sulfatée.
Pen-fan-tsce, Eugenia jambos.
Pe-ngai, Artemisia moxa.
Pe-pou, Melanthium.
Pe-sien-py, Fraxiuelle.
Pe-sin-che, Acide arsénieux blanc.
Pe-song, Brassica sinensis; 一 Biota
orientalis.
Pe-tan, Charbon de bois.
Pe-tchou, Atractylodes.
Pe-tchy, {ris florentina.
Pe-teou-ko, Amomum cardamomum.
Pe-teou-ouang, Anemone japonica.
Pe-ting-cha, Ammoniaque muriatée.
Pe-ting-hiang, Fiente de pinson.
Pe-ting-hiang, Kiente de moineau.
Pe-tong, Cuivre blanc; Zinc; Arte-
_ misia.
Pe-to-lo, Borassus flabelliformis.
Pe-tou, Argile blanche.
Pe-tou-fen, Craie.
Pe-!sai-tsee, Brassica sinensis.
Pe-tsan-lieou, Convolvulus arvensis.
Pe-tsao-chouang, Suie.
Pe-tsee, Cupressus thuyoides.
Pe-tsee-ling, Smilax lanceætolia.
Pe-tsy-ly, Tribulus terrestris.
Pe-tun-tsee, Petunzé.
Pe-yang, Salix alba.
Pe-yang-che, Wollastonite.
Pe-yen-tsay, Amarantus polygamus.
Pe-yuen, Linc.
Pe-yuen-tan, Tuthie.
Pei-mou, Colchicum; Uvularia gran-
diflora.
Pey-chou, Borassus flabelliformis.
Pey-mou, Colchicum variegatum ?
Uvularia grandiflora.
Pie-kia, Écaille de tortue.
Pien-fou, Chauve-souris.
Pien-pe, Gupressus.
Pien-siu, Herbe de Sainte-Marie,
Pien-tchou, Polygonum hydropiper.
Pien-teou-tsee, Lablab vulgaris.
Pien-tsing, Cobalt.
Ping-chou, Atractylis.
VOCABULAIRE CHINOIS-FRANCÇAIS.
Ping-fong-tsao, Nymphæa albe.
Ping-kouo, Malus.
Ping-lang, Areca catechu (Chavica
betel).
Ping-lang-kao, Uncaris Gambir.
Ping-ouey, Ilex.
Ping-pang-tsao, Ternstræmia japo-
nica.
Ping-pien, Dryobalanops aromatica.
Ping-po, Sterculia balanghes.
Ping-tchou, Atractylodes.
Po-fen, Coquilles calcinées.
Po-fou-lan, Crocus sativus.
Po-ho, Menthe.
Pou-kou-tsao, Taraxacum.
Po-ling, Coavolvulus reptans. — Spi-
nacia oleracea.
Po-lo-hiang, Dryobalanopsaromatics.
Po-lo-kouey, Ricinus.
Po-lo-ma, Triumfetta.
Po-lo-my, Artocarpus integrifolis.
Po-siao, Nitre.
Po-sse-tsao, Phœnix dactylifera ; Spi-
nacia oleraces.
Po-tiue, Spinacia.
Posay, Convolvulus reptans; Glei-
chenia (Mertensia); (Epinards), Spi-
nacia oleracea.
Pong-cha, Borax.
Pong-ouo-chou, Amomum.
Pong-ouo-mong , Curcuma rotunda.
Pou-houai-mou, Asbeste.
Pou-houang, Pollen Typhæ bungeane.
Pou-kong-tche, Psoralea corylifolia.
Pou-kong-yn , Leontodon sinense.
Pou-kouey, Chamærops Fortunei.
Pou-ky, Amomum.
Pou-tao-tsee, Vitis vinifera.
Pou-tsay, Gleichenia dichotoma.
Pou-tsy, Scirpus tuberosus.
Py-chan, Arsenic.
Py-che, Acide arsénieux blanc.
Py-chin-tsee, Daphnidium Cubeba.
Py-chouang, Acide arsénieux blanc.
Py-houang, Acide arsénieux naturel.
Py-ma, Ricinus communis.
Py-pa, Eriobotrya japonica.
Py-po-ly; py-po, Chavica betel.
VOCABULAIRE CHINOIS-FRANÇAIS.
Py-siao, Soude nitratée.
Py-tchin-kia, Daphnidium Cubeba.
Py-tsien, Araignée.
Py-yu, Saphir.
Sa-fa-lan, Crocus sativus.
San-lin, Cyperus rotundus.
San-nay, Zedoaria.
San-tchuen-licou, Tamarix sinensis.
San-tsy, Amomum.
San-ye-lan, Aglaia odorata.
Sang-chou, Morus.
Sang-ky-song, Viscum.
Sang-pe-py, Écorce de la racine de
Môrier.
Sang-piao-siao, Menthe.
Se-mang, Lycopodium.
Seng-chou, Cunninghamis.
Seng-houang-tou, Terre sigillée.
Seng-kiang, Gingembre.
Seng-kiun, Diospyros.
Seng-tsay, Lactuca virosa et sativa.
Seng-ty-houang , Rehmannia chinen-
sis.
Si-che, Fer aimanté.
Siang, Éléphant.
Siang-che, Glands.
Siang-ma, Sida tiliæfolia.
Siang-ou-!sy, Glands.
Siang-py, Peau d'éléphant.
Siang-teou, Galles de chêne,
Siang-ya, Dent d'éléphant.
Siao-che, Nitre.
Siao-hoey-hiang, Anisum; Fœnicu-
Jum dulce.
Siao-ky, Cirsium.
Siao-lien-kiao,Hypericom japonicum.
Siao-me, Triticum vulgare.
Siao-mo, Crapaud.
Siao-my, Pennisetum italicum.
Siao-teou, Pisum.
Siao-tiao-tsce, Chrysanthemum.
Siao-tsin, Polygonum tinctorium.
Sin-ma, Urtica dioica.
Sin-tong, Larves de cigale.
Sin-tsay, Lymnanthemum nymphoi-
des; Magnolia.
Sin-y, Magnolia yulan.
597
Siven-fou-hoa, Inula chinensis.
Siuen-hoa, Calystegia sepium.
Siuen-kin-tsee, Cunninghamia ?
So-lo-tsee, Vatica robusta; Æaculus
chinensis.
So-mou-mien, Sagus?
Song-che, Pinus succinifer.
Song-chou, Pinus.
Song-hiang, Résine de pin.
Sou-hing, Jasminum officinale.
Sou-ho-hiang ; sou-ho-yeou, Liqui-
damber.
Sou-mou, Cæsalpinia.
Sou-touan, Cirsium lanceolatum.
Sou-tsee, Melissa: Lophantus.
Souan, Album.
Souan-tsao, Rhamnus.
Souan-tsiang, Physalis alkekengi.
Sse-koua, Cucumis longa.
Sse-mang, Lycopodium hygrometri-
cum.
Sy, Étain.
Sy-che, Fer aimanté.
Sy-eul, Xanthium strumarium.
Sy-kio, Rhinocéros (corne).
Sy-koua, Cucurbita ; Citrullus.
Si-khou-mi, Sagqus?
Sy-lin-tche, Minerai d'argent.
Sy-ly-che, Chaux sulfatée.
Sy-pan-mao, Cantharides.
Sy-py, Peau de rhinocéros.
Sy-sin, Heterotropa asaroides.
Sy-tsao-ken, Rubis.
Sy-tsiang-tsao, Oxalis acetosells.
Sy-yang, Rosmarinus offcinalis.
Ta-fong-tsee, Gynocardia odorata;
Strychnos ignatia ?
Ta-fou-tsee, Areca.
Ta-he-isee, Erioglossum? Nephe-
lium?
Ta-hong-lo-pou, Beta.
Ta-houwang, Rheum.
Ta-houey-hiang, Anisum; Illicium ani-
satum.
Ta-ky, Carduus; Euphorbia.
Ta-lien-tsee, Fruits de l’Illiciom ani-
satum.
39
Ta-ly-tsee, Prunus.
Ta-ma-tsee, Cannabis chinensis.
Ta-me, Hordeum disticham.
Ta-souan, Allium sstivum.
Ta-tchong, Tigre.
Ta-teou, Phaseolus.
Ta-tsin-yu, ta-tsin, Polygonum tinc-
torium.
Ta-tsing, Cobalt.
Ta-tsy, Euphorbia.
Tai-houang, Rheum.
Tai-pang, Holothurie.
Tai-tchou-che, Fer hématite.
Tan-cha, Cinabre.
Tan-fan, Fer sulfaté; cuivre sulfaté.
Tan-fen, Minium.
Tan-mang, Santalum album.
Tan-pe, Magnolia.
Tan-seng, Salvia multiorhiza.
Tang-houang, Garcinia morella.
Tang-kao, Mélasse.
Tang-kouei, Dimorphanthus edulis ;
Levisticum sinense.
Tang-lang, Mante.
Tang-ly, Grewia elastica.
Tang-seng, Convolvulus ? Gin-seng;
Phyteuma ; Campanula.
Tang-leng-pao, Angelica.
Tang-tsiang, Mélasse.
Tang-ty, Corchorus japonicus.
Tao, Oryza sativa.
Tao, Amygdalus persica.
Tao-chang-yo, Cotyledon serrata.
Tao-houa-che, Marbre.
Tao-jin, Noyau de pèche.
Tao-kan, Cendre de paille de riz.
Tao-teou, Dolichos lablab.
Tao-ya, Hordeum hexasticon.
Tao-yu, Dioscorea batatas.
Tay-tche-ye, Fer hématite.
Tcha, Thé; tchuen -tcha, Brique de
thé.
Tcha-hoa, Camellia oleifera.
Tcha-mong, Sauterelle.
Tchang-chan, Lysimachia.
Tchang - kiang - ye, Fraxinus longi-
cuspis. |
Tchang-ko-tsce, Cassia fistula.
VOCABULAIRE CHINOIS-FRANCÇAIS.
Tchang-kou, Bupleuram octoera-
diatum.
Tchang-nao , Camphora offcinaran.
Tchang-pou, Acorus calamus.
Tchang-yang-che, Musc.
Tchang-yu, Berberis vulgaris?
Tchao-nao-chou, Camphora offci-
narum.
Tche, Polyporus ignarius; Ptarmice,
Tche-che, Ægle; Citrus fuscs.
Tche-che, Serpent.
Tche-che-tche, Terre alumineuse.
Tche-che-yn, Carbonate de chaux cris-
tallisé.
Tche-chou, Citrus decumans.
Tche-fong-pa, Emblica offcinaks.
Tche-fou-ling, Pachyma.
Tche-kao, Panne de porc.
Tche-ken-tsay, Spinacie.
Tche-kia-hoa, Lawsouia albe.
Tche-kien, Chenopodium rubrum.
Tche-kin, Cuivre.
Tche-kin, Oursin ; Hovenia dulcis.
Tche-ko, Citrus fusca.
Tche-ko, Corylus.
Tche-ma, Sesamum indieum.
Tche-mou, Osmunda japonica? Chel-
donium majus?
Tche-mou, Anemarrhena asphode-
loides.
Tche-pao-eul, Thladiantha dabia。
Tche-po, Magnolia rubre.
Tche-tan, Ptcrocarpus santalinus.
Tche-tang, Araignée maçoune.
Tche-tchang-seng, Fougère.
Tche-tching, Tamarix sinensis,
Tche-tcho-yo, Pæonia rubra.
Tche-tou, Argile.
Tche-tsao, Hovenia dulcis.
Tche-tsee, Diospyros kaki.
Tche-tsien-tsao, Alisma plantago.
Tche-yang, Tamarix sinensis.
Tche-ye, Fécule du Nelumbium.
Tche-yen, Chlorure de sodium. .
Tche-yuen-tsao, Ranunculus scele-
”ztatus.
Tcheou-tchong, Punaise.
Tcheou-tchun, Ailanthus.
ms
VOCABULAIRE CHINOIS-FRANÇAIS,
Téheou-tsao, Rata angustifolia.
Tchin-hiang-mou, Santl ;
Tehin-jou, Racine du Tamarix,
Tehin-jou-che, Bélemnite.
Teln-mou-hing, Clematis.
Tehin-po, Michelia champaca.
Tchin-sse-tsao, Rhamaus.
ckou-jon, Racinë 86 bambou.
Tchou-ky, Gicada sanguinolenta.
Tehou-kin, Hibiscus rosa sinensis.
Tekouteng-tsao, Phragniies Rxbore
RE,
599
Tchuen-niou-sse, Smilax ovalifolia,
Tehun-chou, Cedrela sinensis ; Aa #
thus. +
Tchun-hai-tang, Begonia discolor.
Ten-sin-tsao, Scirpus capsularis.
Ten-tsao, Aralia papyrifera.
Tiao-lieou, Salix babylonica.
Tiao-tang, Uncaria procumbens.
Tiao-tche, Pæonia rubra.
Tien-mi
Tien-ngo, Nid ire
600
Tien-nan-sin, Arum pentaphyllum.
Tien-sin-ly, Æsculus chinensis.
Tien-pao-tsao, Solanum nigrum.
Tien-tcha, Six alba.
Tien-tchou, Fraxinus ornus.
Tien-tchou-houang, Tabaschir.
Tien-tchou-kan-kiang, Zinsiber.
Tien-tchou-kouey, Cinnamomum ta-
mala.
Ting-hiang,Caryopbyllusaromaticus.
Ting-lan, Gardenia radicans.
Ting-ly, Sisymbium atrovirens.
Ting-tsce-yo, Argile ferrugineuse.
Ting-yang-ko, Antilope gutturosa.
To, Chameau.
To-ko, Aralia.
To-lo, Boressus.
Tong, Cuivre.
Tong, Paulownia imperialis.
Tong-che-tsee, Tuthie.
Tong-chou, Jatropha curcas.
Tong-koua, Cucurbita ; Benincasa.
Tong-kouan, Atamantha.
Tong-kouei-tsee, Hibiscus Abelmo-
schus.
Tong-lou, Carbonate de cuivre ; Sul-
fate de cuivre.
Tong-lou-chou, Rhamnus.
Tong-liu, Vert-de-gris ; Carbonate de
cuivre.
Tong-ta-hai, Erioglossum?
Tong-to-mou, Aralia papyrifere.
Tong-tsao, Aralia papyrifera; Clema-
tis vitalba.
Tong-tsee-chou, Elæococca vernici-
flua.
Tong-tsee-yu, Argile.
Tong-tsin, Vert-de - gris; Carbonate
de cuivre.
Tong-tsin, Ligustrum lucidum.
Tong-ye-chou, Erythrina.
Tou, Oryza.
Tou, Cichorium.
Tou-chou-tsee, Salep.
Tou-fong, Bourdon; taon.
Tou-fou-ling, Smilax china.
Tou-hiang-yeou, Térébenthine.
Tou-hiong, Réalgar.
VOCABULAIRE CHINOIS-FRANÇAIS.
Tow-ho, Angelica? Céleri sauvage!
Ton ho-lu00s Gypsophile.
Tou-houang, Préparation d’acide ar-
sénieux.
Tou-kio-lien, Caladium; Xantho-
rhizs.
Tou-kouey, Hibiscos manihot.
Tou-mou-kiang, Inula.
Tou-po-tchong, Punaises.
Tou-po-tsao, Aconitum.
Tou-py-po, Bétel.
Tou-tang-kouei, Angelica.
Tou-tchen-tsee, Orchis.
Tou-tchin-hiang, Agave chinensis.
Tou-tchong, Evonymus jeponicus.
Tou-ye-tsee, Cuscuta Europæs.
Tsai-hoa, Conferve.
Tsai-lien, Psychotria.
Tsai-tsai, Capsella bursa pestoris.
Tsan-chou, Grenouille.
Tsan-eul, Ver à soie.
Tsan-fan , Suifate de fer.
Tsan-kio, Vincetoxicum.
Tsan-ngo, Nid du bombyx.
Tsan-piao-siao, Chrysaelide.
Tsan-tay, Cigale.
Tsan-teou, Faba vulgaris.
Tsan-toui, Cocons de Bombys.
Tsan-tsao, Rhamnus?
Tsan-yong-eul, Chenille de Bombyx.
Tsang-chou, Atractylis rubra.
Tsang-eul-tsee, Xanthiam strume-
rium.
Tsang-hoa, Rubia.
Tsang-hong-hoa, Crocus thibetanus.
Tsang-kiang, Curcuma rotunda.
Tsang-kio, Vincetoxicum.
Tsang-lou, Chameærops Fortunei.
Tsang-pe-hoa, Gardenia.
Tsang-tchou, Atractylodes lances.
Tsao, Zizyphus.
Tsao-cha-tsee, Scories de fer.
Tsao-ko-tche, Amomum.
Tsao-fan, Fer sulfaté.
Tsao-kao, Artemisia annus.
Tsao-kao-hoa, Alpinia alba.
Tsao-kia, Acacia concinna.
- Tsao-hio, Gleditschia sinensis.
VOCABULAIRE CHINOIS-FRANCAIS.
Tsao-kiue-ming, Cassia tora; Celosia
argentea.
Tsao-ko, Amomum globosum.
Tsao-lien-tsee, Convolvulus.
Tsao-ma, Grillon.
Tsao-mao, Epicants.
Tsao-mou, Oxalis acetosella.
Tsao-ou-teou, Aconitum ferox, vel
jeponicum.
Tsao-py-tsee, Tourbe.
Tsao-san-lan, Cyperus.
Tsao-sang-ling, Cyperus rotundus.
Tsao-tche-tchou, Araignée.
Tsao-teou-ko, Amomum.
Tsao-tsee, Gledistchia sinensis.
Tsao-yu, Dioscorea.
Tsee, Diospyros kaki.
Tsee-chao-hoa, Spongille.
Tsee-eul-ngo-tan, Sülliugia sebifera.
Tsee-che, Diospyros embryopteris.
Tsee-che-yng, Chaux fluatée.
Tsee-chou, Ilex.
Tsee-che, Fer aimanté.
Tsee-fen-chouang, Vermillon.
Tsee-hoa, Viola.
Tsee-hoa-ty-ting, Fumaria officinalis ?
Tsee-hou, Bupleurum octorediatum.
Tsee-houang, Réalgar; Arsenic sul-
furé rouge.
Tsee-jin-tong, Fer pyriteux; cuivre.
Tsec-kang, Laque.
Tsee-kiai, Sinapis nigre.
Tsee-kin-hoa, Viola.
Tsee-kin-tsee, Adonis.
Tsce-kou, Segittaria sinensis.
Tsee-ky, Cirsium.
Tsee-lan, Iris.
Tsee-oey-koua, Begonie.
Tsee-ouey, Hérisson.
Tsee-pe, Juniperus.
Tsee-pien-teou, Dolichos purpureus.
Tsee-sie, Alisma plantago.
Tsee-sou, Melissa.
Tsee-tan, Anchuse tinctoris.
Tsee-tsao, Anchusa tinctoria.
Tsee-tsay, Amarantus,
Tsee-tsee, Diospyros embryopteris;
Capsella.
601
Tsee-tsiang-tsao, Oxalis acetosella.
Tsec-tsien, Rumex.
Tsee-ty, Euphorbia lunulata.
Tsee-yen, Chlorure de sodium.
Tsee-yuen, Convolvulus.
Tsien, Corylus.
Tsien-hou, Smilax-carex; Angelica
officinalis ?
Tsien-nieou-tsee, Pharbitis.
Tsien-pien-lo, Dianthus barbatus.
Tsien-{sao, Rubis. |
Tsien-ichun-lo, Dianthus caryo-
phyllus.
Tsieou, Catalpa Bungei.
Tsieou-hai-tang, Begonia grandis.
Tsin, Corylus. -
Tsin-che, Cobalt arsenical.
Tsin-fan, Fer sulfaté.
Tsin-hiang-tsee, Celosia argentea.
Tsin-kan-tsee, Quercus serrata.
Tsin-kao, Artemisia.
Tsin-kiu, Gendarussa.
Tsin-kouo, Canarium.
Tsin-ling, Libellule.
Tsin-ly, Quercus cornes.
Tsin-ma, Sida tiliæfolia.
Tsin-mon-che, Mica.
Tsin-mon-che, Mica.
Tsin-mou-hiang, Aristolochis.
Tsin-pin-lang, Areca.
Tsin-py, Citrus microcarpa.
Tsin-tan, Mousse.
Tsin-tsan-hoa, Tagetes.
Tsin-tsiao, Capsicum annuum ; Xan-
thoxylon alatum.
Tsin-tsiang-tsee, Celosia argentea.
Tsin-yen, Sel gemme; Sel marin.
Tsin-yeou, Pétrole.
Tsing-tsiuen-chou, Eau de source.
Tsio-me, Avena sative.
Tsio-mey, Cerssus communis.
Tso-pan-long, Kiente de pigeon.
Tso-sie, Alisma plantago.
Tso-tsiang-tsao, Oxalis acetosella.
Tso-ye-ho-tsao, Umbilicus malaco-
phyllus.
Tsong, Allium.
Tsong-chou, Rhapis flabelliformis.
602
Tsong-lou, Chamærops.
Tsong-niu, Sagittaria.
Tsong-pe, Allium cepa.
Tsong-tan, Minium.
Tsou-chou, Quercus mongolica.
Tsou-no-tsee, Polype à vinaigre.
Tsou-tsao, Anchusa.
Tsou-yu-tsao, Oxalis.
Tsouan-chan-kia, Pangolin.
Tsouan-tsiang, Physalis alkekengi.
.Tsoui-fong-tsee, Hedgsarum.
Tsouo-tsao, Atropa ?
Tsy-chou, Quercus mongolica.
Tsy-houang, Nitre.
Tsy-ki, Cocos nucifer.
Tsy-kiao, Laque.
Tsy-leao, Cigale.
Tsy-ly, Eschynomène.
Tsy-ngay, Armoise.
Tsy-tsay, Houttouynia cordata.
Tsy-tsien-tsao, Rumex crispus.
Ty-eul, Champignon.
Ty-fou-tsee, Scoparia; Kochia sco-
paris.
Ty-hiue, Rubia mungista.
Ty-houang, Rehmannia chinensis ;
Symphitum.
Ty-kin, Euphorbia.
Ty-kou, Champignon.
Ty-kou-py, Berberis lycium; Lyciom
chinense.
Ty-long, Lombric.
Ty-my-tsay, Capsella bursa-pastoris.
Ty-tan, Amanite.
Ty-ting, Fumaria officinalis.
Ty-yu, Hedysarum.
V-jin-my, Coix lacrymalis et exaltata.
Y-my-jin, Coix lacrymalis.
Y-mou-ngai, Stachys alpinia.
V-tai-tsee, Amomum amarum.
F-tsa0, Artemisia.
F-y-jin, Coix lacrymalis.
Fa-hiang, Aquilaria sinensis.
Pa-kieou, Stellingia sebifera.
Va-lan-my, Cochenille.
Va-ma, Cannabis chinensis.
Ya-pien, Opium.
VOCABULAIRE CHINOIS-FRANÇAIS.
Vatche-tsao, Prosopis.
Fang, Chèvre, mouton.
-Fang-chou, Solanum tuberosum.
Fang-kouo, Erioglossam.
Yang-ky-che, Amphibole trémolite.
Fang-lieou, Selix.
Yang-mey, Arbutus.
Yang-tao-hao, Averrhoa carambola.
Fang-tchou, Huître.
Fang-tchou, Perles.
Fang-tchun-cha, Amomum.
Fang-tien, Bleu de Prusse.
Fang-tou, Opium étranger.
Yang-tsay, Lamineria saccharine.
Yang-tsee-che, Wollastonite.
Fang-tsee-tchou, Hyoscyamus niger;
. Azsalea; Potentilla.
Fang-tsing, Cobalt.
Fang-ty, Rumex hydrolapatbum.
Fang-yao-tsee, Roguon de mouton.
Pang-yen, Opium.
Fang-yeou, Lait de chèvre.
Fang-yu, Solanum tuberosum.
Yau-kouei, Cassia.
Fao-yang-ko, Populus.
Fe-chou, Cocos nucifere.
Fe-hiang-lan, Hyacinthus.
Fe-kien-tsay, Amarantus caudalis.
Pe-kien-nieou, Convolvulus.
Ve-kin-tsay, Apium.
Fe-kiu-hoa, Matricaria.
Fe-kou-tsao, Brunella.
Ye-lan-kiang, | Pergularia.
Ve-me, Avena sativa.
Fe-min-cha, Excréments de chauve-
souris.
Ye-mou-ngay, Stechys ; Artemisia.
Ve-mou-tsao, Leonorus sinensis.
Fe-sy-ming, Jasminum.
Fe-ta-houang, Rumex hydrolapa-
thum.
Fe-1sa0, Artemisia.
Ve-tsee, Cocos nucifera.
Ye-tsin-che, Amphibole.
Ye-yen, Nicotiana chinensis.
Ven, Salangane.
Yen-fou-tsee, Galle de Chine; Rhus
semialata.
VOCABULAIRE CHINOIS-FRANÇAIS.
Fen-kao, Suc du pavot,
Pen-lay-kong, Plumbago zeylanica.
Fen-nao, Ammoniaque.
Fen-ouo, Nid d'hirondelle.
Pen-py-hoa, Passerine.
Fen-seng, Oxyde magnétique de fer;
Fer aimanté.
Pen-siao, Nitre.
Fen-tche-hoa, Mirabilis.
Fen-tche-kia, Lawsonia alba.
Fen-tsao, Nicotiana chinensis.
Peou-pa, Arum.
Veou-tcheou, Huile empyreumatique
de soie.
Feou-tong, Elæococca verniciflua.
Peou-tsay, Brassica sinensis.
Veou-yen, Chlorure de sodium.
Fn, Argent.
Fn-che, Rose.
FPn-choui-che, Chaux carbônatée.
Pn-kao, Chaux sulfatée, amalgame de
mercure.
Fn-mong-che, Mica.
Fn-sin-che, Mica.
Pn-sse-chou, Papaver somniferum.
Fn-tao, Cerasus communis.
Pn-tchin-hoa, Magnolia.
Fn-tchin-kao, Artemisia.
Pn-tchou, Vermillon.
Fn-tsee-chou, yn-tchou-hoa, Papaver
somniferum.
Pn-tsee-tong-chou, Élæococca verni-
ciflua.
Fn-isoui, Amalgame de mercure.
Pn-yang-ho, Symplocos.
Vn-yu-leang, OEtite.
Po-hing, Amygdalus.
Fong-yen, Chlorure de sodium.
Vu, Jade.
Vu, Citrus decumana:;: Colocasia es-
culenta.
Pu-che, Quartz jaspe.
603
Pu-chou, Ulmus chinensis et pumila.
Fu-chou-chou, Zea maïs.
Fu-choui, Eau de pluie.
Fu-hing, Salisburya adiantifolia.
FPu-ho, Luciole.
Fu-houang-lien,
pens.
Fu-kan-yeou, Huile de foie de pois-
son.
Fu-kao-leang, Maïs.
Fu-kin, Curcuma.
Fu-kio, Ichthyocolle.
Fu-kou, Pennisetum spicatum.
Fu-lan-hoa, Magnolia yulan.
Pu-leong-che, Fer hydroxydé.
Vu-ly-jin, Noyaux de cerise.
Fu-me, Lea maïs.
Fu-piao, Colle de poisson.
Pu-py, Ulmus chinensis.
Fu-san, Huile de poisson.
Fu-seng, Rehmannia.
Fu-tchou, Rbizomes de Bambou.
Fu-teou, Colocasia esculenta.
Fu-tsai-che, Amphibole trémolite.
Yu-yu-leang, Fer hydroxydé.
Yue-che, Borax.
Pue-koua, Cucumis.
Fue-ky-hoa, Rosa sempervirens.
Pue-ly-hoa, Rosa.
Fue-ouang-tou, Noix de coco.
Yuen, Plomb.
Fuen-fen, Céruse.
J'uen-hoa, Passerina chamædaphne.
Vuen-hoa-so, Corydalis ambiqua.
Yuen-ly-chou, Corylus.
Puen-pe, Thuya.
Fuen-seng, Gingembre noir.
Fuen-tan, Minium.
Fuen-tche, Polygala tenuifolia.
Fun-hiang, Callitris sinensis.
Fun-mou, Talc. *
Pun-tay, Brassica sinensis,
Barckhausia re-
FIN DU VOCABULAIRE CHINOIS-PRANÇAIS.