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Full text of "La médecine chez les Chinois"

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NT 


45 0070 4831 








Droit de reproduction et de traduction réservé. 








oo 


parte. — TYPCCTACHIÉ DE MEXCI FLOX, IMPRIMEUR DK L'EMTRPEUR, RUE CARAXCIÈRY, 8. 





LE 易 LD | 


D 1 
[363 


PRÉFACE. 


Les Chinois ont, comme on sait, depuis des siècles nombreux, 
réuni dans une quantité considérable d'ouvrages le résultat de 
leurs observations sur les diverses sciences, et ont publié des 
encyclopédies scientifiques extrèmement étendues. Plusieurs de ces 
ouvrages ont été, nous ne dirons pas traduits, mais analysés par 
les divers missionnaires, et surtout par les R. P. jésuites, qui 
ont profité de leur séjour dans le Céleste Empire pour faire con- 
naître aux Européens les particularités les plus curieuses de la 
littérature chinoise, et quelques-uns des faits scientifques ob- 
servés par les lettrés ct savants de ce pays. Mais, jusqu'à présent, 
à peine quelques fragments de médecine chinoise ont été portés 
à la connaissance des Occidentaux, et ils ne pouvaient suffire à 
nous donner une idée assez complète de l'état de cette science 
Voulant mettre à profit son séjour en Chine, pendant notre 
dernière glorieuse campagne, M. le capitaine Dabry, actuel- 
lement consul à Hang-keou, a pensé à remplir cette lacune, 
et a traduit tous ceux des ouvrages de médecine chinoise qui 
font encore aujourd'hui autorité dans ce pays. C'est le résultat 
de ce travail qui se trouve contenu dans le volume que nous 
offrons au public. On peut et on doit considérer le livre publié 
par M. Dabry comme une représentation fidèle des idées qui di- 
rigent les médecins chinois dans le traitement des maladies, et 
comme le véritable compendium de la médecine du Céleste Empire. 
Les études de M. Dabry l'ayant entrainé dans une direction tout 
autre que celle que réclame l’art de guérir, il na aucunement la 
prétention de faire valoir la supériorité, si elle existe, des médecins 
chinois sur ceux de l'Europe : il laisse cette question à juger aux 
personnes compétentes; mais il a pensé qu'il pourrait être utile à 
nos confrères de trouver une expression exacte et fidèle des con- 


vi PRÉFACE. 


naissances médicales chinoises, ct qu'ils trouveraient quelque inté- 
rêt et peut-être quelque profit à avoir entre les mains un traité 
écrit en français et débarrassé des voiles épais et impénétrables 
résultant de la difficulté mème de la langue si peu connue dans 
laquelle sont écrits les originaux. Nous avons pensé que la déter- 
mination de M. Dabry méritait tout encouragement, ct nous 
croyons fermement que le public reconnaitra avec nous quel intérêt 
s'attache à une entreprise de ce genre. 


D' J. LEON SOURBEIRAN, 


Professeur sgrégé à l'École de pharmacie. 


OUVRAGES DE MÉDECINE QUI ONT SERUI A LA RÉDACTION DE LA MÉDECINE 
DES CHINOIS. 


Kin-yao-kien-chou, par Tchang-kiai-ping (sous le règne de Kang-hi). 
‘-ling-kai-tcho, par Ouang-tsin (sous le règne de Tao-houang). 
Tong-y-pao-tien, par Hiu-kiun (sous le règne de Kien-long). 
Tsy-yn-kang-mou, par Chang-sy (sous lc règne de Kang-hi). 
Quen-y-lun, par Ou-yeou-ho (sous le règne de Tchong-tchin). 
“-tchong-kin-kien, par une assemblée de Tai-yuen, présidée par Kang-hi. 
Pcn-tsao-kang-mou, par Ouang-joui-ngan (sous le règne de Kang-hi). 
Tchin-kieou-ta-tchou, par Tchang-tchong-kin (sous le règne de Kang-hi). 
Nieou-ma-to-king, par Ouang-leang (sous le règne de Kicn-long). 
Houang-ty-nuei-king, attribué à l'empereur Houang-ty. 


SUR LES PLANTES MEDICINALES DE LA CHINE, 


PAR M. P. DABRY. 


En offrant à la Société d’acclimatation les minéraux et les plantes 
médicinales que j'ai rapportés de Chine , et qui sont employés dans ce 
pays comme agents de guérison, mon but n'a pas été seulement de 
chercher à introduire en France de nouveaux moyens thérapeutiques, 
mais surtout d'appeler l'attention des savants et des hommes dévoués 
qui composent cette Société sur l'utilité qu’il y aurait à sauver du nau- 
frage les débris de l'antique civilisation chinoise, et à étudier les ri- 
chesses et les ressources du nouveau territoire que la France vient de 
conquérir dans cette partie du globe. 

Lorsque Bonaparte dut faire sa mémorable campagne d'Égypte, ce 
guerrier civilisateur comprit que sur la vieille terre des Pharaons, dans 
la patrie des Ptolémées, il y avait autre chose que des Turcs et des 
mameluks à combattre et à vaincre, et il emmena avec lui cette im- 
mortelle commission scientifique dont les travaux devaient faire cou- 
naître une contrée dont le nom n’est jamais prononcé sans réveiller de 
grands souvenirs. Tout ce qui dans l'ordre d'utilité pratique ou d acti- 
vité intellectuelle put être exploré avec avantage fut l'objet de ses re- 
cherches et de ses méditations : la science moderne put lutter ainsi de 
gloire avec l’héroïsme. Or, si ces illustres chercheurs ont pu faire tant 
de découvertes dans un pays conquis tant de fois et par tant d’épées, 
dans un pays qu'aucune barrière n isolait du reste du monde, que ne 
trouverait-on pas dans cet extrême Orient, si riche et si peu connu? 

J'ai vu la Cochinchine, ,j ai chassé dans les grands bois du cap Saint- 
Jacques, j'ai remonté le magnifique fleuve qui arrose ces terres si 
fertiles, j'ai visité les environs de Saigon, je me suis longuement en- 
tretenu avec Mgr Gauthier et plusieurs missionnaires ct officiers qui ont 
pénétré dans l’intérieur ; eh bien, je suis heureux de pouvoir dire qu’il 
sera difficile de trouver une autre côlonie où les trésors soient aussi 
abondants et qui offre plus d'avenir pour sa métropole. Admirablement 
situé entre la Chine, l'Inde et Siam; riche d’un sol presque encore 
vierge et facile à travailler ; pourvu de productions de toutes sortes .déjà 
exploitées par le commerce indo-chinois et dont plusieurs seront fort 
bien accucillies sur nos marchés; habité par une population très-douce, 
très-maniable et par-dessus tout agricole; voisin de certaines provinces 
de la Chine qui fournissent les meilleurs émigrants lahoureurs; coupé 
par de nombreux cours d’eau qui servent d'excellentes voies de com- 


VIII PLANTES MÉDICINALES DE LA CHIXE. 


munication ; très-bonne station pour notre marine, qui y trouvera en 
tout temps des approvisionnements et des abris sûrs ; entouré de fron- 
tières à peu près inaccessibles, le royaume d'Annam, devenu terre 
française, est appelé, sous une administration habile, qui saura tirer 
parti de l'élément indigène en le ménageant, et avec le concours néces- 
saire de capitalistes formés en association, à devenir, pour notre com- 
merce et notre industrie, une source de richesses. 

Les arts et l'industrie annamites sont peu avancés. Enfants perdus 
des Chinois, gâtés par les libéralités de la nature, ils connaissent la plu- 
part des inventions qui leur ont été transmises par les caractères de la 
langue chinoise que leurs sciences et leurs lettres ont adoptés, mais ils 
ne cherchent pas à en profiter. Nous aurons peu à leur demander sous 
ce rapport; muais, d’un autre côté, que de choses utiles à emprunter à 
leur histoire naturelle! Sans compter leurs bois de Tek, de Sai-sou, 
et tant d’autres bois de construction , si remarquables par leur grain et 
leur dureté et si recherchés par les Chinois; sans parler de leurs mil- 
liers d'espèces végétales si précieuses pour nos manufactures et notre 
alimentation, nous y trouverons la plupart des plantes médicinales 
usitées en Chine , et qui constituent une des branches importantes du 
commerce indigène. Or, qui sait si quelques-uns de ces agents de Su 人 
rison ne seront pas appelés un jour à prendre place dans notre phar- 
macie, et destinés à succéder à quelques-uns de nos moyens thérapeu- 
tiques ? Il n’y pas très-longiemps que nous avons emprunté le quinquina 
à l'Amérique, le cousso à l'Afrique , la rhubarbe à l'Asie, etc. 

Maintenant que nous possédons un territoire d’où nous pourrons tirer la 
plupart de ces plantes médicinales ; maintenant que, grâce à la Société 
d'acclimatation, nous pourrons introduire dans nos provinces les espèces 
qui redoutent un soleil trop brûlant, n'est-il pas opportun, en attendent 
que des recherches séricuses soient faites sur les lieux mêmes, de com- 
mencer à consulter les ouvrages chinois qui décrivent les propriétés et 
les vertus de ces plantes, et qui expliquent leur usage en médecine? Moins 
avancés que nous en anatomie, en pathologie et en physiologie, les Chi- 
nois ont suppléé à ces sciences par leur esprit d'observation, leur expé- 
rience ct leur connaissance des matières premières. Tout ce qui vole dans 
l'air, tout ce qui nage dans l’eau, ou tout ce qui est sur la terre vu dans son 
sein, a été étudié avec soin par eux. Depuis un temps immémorial, ils 
font entrer dans leurs remèdes le carbonate de soude, le sulfate de 
soude, le sulfate de fer, le minium, l'acétate de cuivre, le carbonate 
de chaux, le sulfure de cuivre, le cinabre, le chromate de plomb, le 
borax, l’alun, le mica; le soufre, avec lequel ils guérissent la gale, 
connue depuis plus de quatre mille ans sous le nom de tchong-kiai 
(mots qui signifient pustules formées par un ter) ; l'arsenic, pour com- 
battre les fièvres intermittentes rebelles ; le mercure, pour expulser du 
sang le virus syphilitique et dont ils se servaient bien des siècles avant 


PLANTES MÉDICINALES DE LA CHINE. IX 
Ÿ 


ja découverte de l'Amérique ; enfin tant d’autres substances minérales 
on végétales dont un grand nombre nous est encore inconnu. Suivant 
leur tradition , l'étude de la materia medica remonte à la plus haute anti- 
quité. L'empereur Chin-nong (esprit laboureur), 3216 avant J.-C., fut 
le premier qui fit connaître à ses sujets les cinq sortes de graines les 
plus propres à la nourriture de l'homme, et qui leur apprit à distinguer 
les cent sortes de plantes utiles. Il inventa tous les instruments qui peu- 
vent faciliter la culture du sol, et en enseigna l'usage. Il goûta lui- 
même les différentes productions de la terre, et il connut ainsi les plantes 
vénéneuses et toutes celles dont les qualités ou les vertus peuvent con- 
tribuer à la santé ou guérir les maladies. Frappé de leurs extrêmes 
différences, il fit sur ce sujet de profondes réflexions et inventa la mé- 
decine ; puis, dans la crainte que la tradition orale ne pôt suffire pour 
conserver le souvenir de ses travaux, il eut recours, en l'absence des 
caractères de l'écriture qui n’étaient pas encore inventés, à des signes 
conventionnels formés par la combinaison d’un certain nombre de lignes 
droites ou brisées. Houang-ty (2637 avant J.-C.) fit recueillir reli- 
gieusement toutes les découvertes antérieures, et fit de la médecine un 
véritable corps de science , dont les éléments furent consignés dans un 
livre qui est venu jusqu'à nous. — Cet ouvrage (Nuei-king) est certai- 
nement, au point de vue historique de la médecine , le plus curieux qui 
existe. Les plus habiles critiques chinois disent que le texte original ne 
subsiste plus tel qu'il est sorti des mains de l’auteur; mais ils croient 
sur de bonnes preuves qu'on n’a fait qu’en simplifier le style pour le 
mettre à la portée de tous les médecins. Quelques-uns soupçonnent 
qu'on a fondu, dans cette espèce de traduction, des principes et des 
observations qui appartiennent à la dynastie des Tcheou (1222 avant 
J.-C.), et méme à celle des Han (200 ans avant J.-C.). Quoi qu'il en 
soit, comme les livres de médecine furent exceptés de l’édit de pro- 
scription de Tsin-che-houang, le brûleur de livres, on ne peut douter . 
que la Chine ne possède les plus beaux secrets de l'antiquité. Quels 
enseignements ne peut-on pas en espérer, surtout quand on songe que 
quarante siècles d’expériences et d’observations ont grossi ce trésor 
d'une infinité de découvertes transmises religieusement d’âge en âge! 
La théorie médicale des Chinois, reposant sur des bases moins cer- 
taines que la nôtre, a quelque chose de plus vague et de plus mys- 
tique. « La médecine, disent-ils, ne peut rien que selon les vues et les 
» desseins impénétrables du tien (ciel). Outre qu’elle est presque tou- 
a jours dans les nuages du doute, de l'incertitude et de la conjecture, 
combien de maladies nouvelles, comhien de fièvres épidémiques et 
n de pestes combien de crises générales et de symptômes développés 
» tout à coup qui échappent à sa pénétration et rendent inutiles tous 
» ses efforts (Vuei-king)! L'homme ne sait pas comment il naît, et 
» ignore comment il meurt; tout est mystère pour lui. Il voit bien 


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PLANTES MÉDICINALES DE LA CHINE. 


l'instrument, cherche à en expliquer les ressorts, donne des noms 
aux cordes les plus cachées , mais les vibrations et les notes qui for- 
ment l'harmonie sont au-dessus de sa portée. Les jours de l'homme 
sont comptés, la longueur de sa course mesurée, et la borne de sa 
carrière fixe et immobile, sans aucun espoir que la médecine puisse Y 
rien changer, parce que toute vie est un anneau dans la grande chaîne 
des destinées du monde, dont toutes les proportions sont déterminées 
etimmuables. La médecine ne peut donc sauver de la mort, mais son 
rôle reste encore admirable ; elle sert à prolonger l'existence, à guérir 
d’une foule de maux qui assiégent notre pauvre humanité, à fortifier 
la morale en préchant la vertu et en proscrivant le vice, cet ennemi 
mortel de la santé, et enfin à consolider les États et les peuples par 
des conseils et des recommandations hygiéniques (Lien-tche). 

» La vie, disent-ils encore, renferme deux principes essentiels, la 
chaleur vitale (yang), et l'humide radical (y), dont les esprits, l’air 
et le sang sont les véhicules. De l’altération, de la division de ces deux 
principes, naissent les troubles de notra organisation et les affections 
morbides. La santé dépend donc de leur accord parfait et de leur 
équilibre constant. 

» Ces deux principes essentiels passent dans les autres parties du 
corps, par le moyen des esprits vitaux (air) et du sang, dont la circu- 
lation est réglée (Tou-pien). Le corps humain avec ses nerfs, ses 
muscles, ses artères et ses veines , ressemble à une espèce de luth ou 


d'instrument harmonique dont les parties, rendant divers sons, ont 


par leur structure, leur forme et leur usage, une sorte de tempéra- 
ment qui leur est propre; et c'est par le moyen des pouls différents 
produits par le flux ct le reflux continuel du sang et des esprits vitaux, 
et qui sont comme les touches et les sons divers de cet instrument, 
qu'on peut juger des dispositions du corps (Nuei-king). 

» Ils admettent, en outre, que le mécanisme du corps humain est 
tout hydraulique , et que la santé ne subsiste que par la libre cir- 
culation des humeurs et des esprits vitaux. Deux grands obstacles , la 
pesanteur et le frottement, combinés avec les causes extérieures, 
génent continuellement cette circulation. De là ils ont admis l’impor- 
tance de l’acuponctnre, qui, au moyen de la pénétration des aiguilles, 
augmente l’activité et le ressort de l’air nécessaire à la fluidité des 
liquides, et aide les humeurs et le sang à vaincre les engorgements 
qui génent leur circulation et produisent la douleur. 

» Îls ne se sont pas contentés des indices du pouls, qu'ils regardent 
comme certains pour connaître les dispositions du corps ; ils ont cher- 
ché des signes extérieurs, et ont cru les avoir trouvés dans la tête, 
qui est le siége de tous les sens qui font les opérations animales. La 
nature , suivant eux, a placé aussi chez la femme et chez l'enfant des 
marques apparentes faciles à distinguer, et qui permettent, à leur 


PLANTES MÉDICINALES DR LA CHINE. xi 


» inspection ,de reconnaître le genre et la gravité de Taffection. Ainsi, 
" font enfant dont les organes accusent un désordre plus ou moins 
: grand, porte à la main, au- dessous d’un doigt, des marques très- 
» visibles et dont la couleur, la forme et la position indiquent les lésions 
: Opérées par les désordres morbides. » 
Telles sont, en résumé, les bases du système médical, qui n’a 
jamais varié en Chine depuis cinq mille ans. Cependant quelques cri- 
tiques chinois pensent que ces principes ne sont que les parties infini- 
ment petites d’un tout que le torrent des siècles n’a pas épargné ; ils 
prétendent que dans les premiers âges le traitement des maladies 
était éclairé par une connaissance approfondie du mécanisme du corps 
bumain , et qu’alors les médecins possédaient le secret, par la réno- 
tation de l'air primordial et par la transfusion du sang, d'augmenter 
les forces et de prolonger l'existence, On trouve effectivement dans le 
Tcheou-ly des détails extrêmement curieux qui semblent prouver que 
la pure tradition de la théorie médicale n’est parvenue jusqu’à nous que 
brisée par le temps, et remplie de lacunes très-regrettables. Aujour- 
d'hui la science du bon médecin consiste à savoir tâter le pouls, exa- 
miner, écouter et interroger. Seulement, ces bons médecins com- 
mencent à être rares, et comme l’art de guérir est parfaitement libre, 
et que la loi qui protégeait autrefois la santé publique en punissant le 
medecin ignorant (Code pénal, Ta-thsin-liu-ly) est tombée en désué- 
tude , il est assez difficile de trouver actuellement chez le médecin chi- 
nois autre chose que de la cupidité et du charlatanisme. Il existe bien 
encore à Pékin un collége de médecine (Tay-y-yuen), dont les membres 
sont toujours honorés par le gouvernement de priviléges et de marques 
de distinction ; malheureusement ces places, qui autrefois étaient 
données au concours, sont maintenant vendues au plus offrant. Il 
reste les ouvrages, de médecine, dans lesquels on trouve leur manière 
de traiter les différentes maladies, et qui expliquent assez clairement 
les symptômes de chaque affection pour qu’on ne puisse pas se trom- 
per sur l'emploi et l'usage de leurs moyens thérapeutiques. En lisant 
ces ouvrages, dont je me propose de donner bientôt une traduction, ct 
en les comparant avec ceux de nos meilleurs auteurs, on y trouve 
moins de clarté, moins de lucidité, moins de méthode; cependant des 
médecins européens auxquels j ai communiqué quelques extraits ont 
bien voulu me dire que l'esprit d'observation et d'analyse des Chinois 
qui ont écrit sur cette matière leur faisait le plus grand honneur. Ils 
décrivent en effet les moindres prodromes et les plus petits symptômes 
qui se rapportent à l’invasion du mal, au fort de la crise et à la der- 
aière période. Dans chaque maladie , l'attention du médecin est appelée 
sur un symptôme caractéristique. Ainsi, pour n’en citer qu'un exemple, 
dans la fièvre typhoïde, qu’ils nomment ouen-tchin-tsee (peste à petits 
bontons et à taches), à l'apparition de petites taches sur le corps, dès 


x11 PLANTES MÉDICINALES DE LA CHINE. 


que les yeux deviennent rouges et larmoyants, et dès que la toux est 
déclarée , la forme et la durée de ces taches leur servent à établir leur 
diagnostic et à asseoir leur pronostic. 

Je mentrerai pas dans de plus longs détails sur ce sujet si fécond ; 
mais, avant de terminer, qu'il me soit permis de dire que, n'étant pas 
médecin, je ne me permets pas de juger la théorie médicale des Chi- 
nois et leur manière plus ou moins rationnelle de guérir ; seulement je 
puis affirmer que j ai vu, de mes propres yeux vu, des cures faites par 
eux et qui m'ont paru miraculeuses. Aussi, en présence des nombreux 
cas de guérison que j'ai pu constater, j'ai acquis la conviction pro- 
fonde que, sous ce rapport, la science moderne aurait quelque chose 
à emprunter à l’antique civilisation chinoise. Il existe une source pré- 
cieuse d’où peuvent sortir des découvertes utiles à notre humanité. 
Pourquoi attendre qu’elle disparaisse avant dy avoir puisé? Le voyageur 
qui marche la nuit, éclairé par la lueur des astres, profite de ce guide 
lumineux sans se préoccuper s’il vient de l’orient ou de l'occident. La 
science n'est-elle pas comme ce voyageur ? toujours enveloppée de 
ténèbres, peut-elle avancer dans la recherche de la vérité sans recon- 
naître les phares qu’elle rencontre sur sa route? (Bulletin de la So- 
ciété d’acclimatation, t. IX, 494, 1863.) 


MÉDECINE 


DES CHINOIS. 





CHAPITRE PREMIER (1). 


PRINCIPES GÉNÉRAUX SUR LA THÉORIE MÉDICALE DES CHINOIS. 


$ I. — THÉORIE DU POULS. 


Toute chose renferme deux principes naturels de vie appelés 
yang et yn (chaleur primordiale et humide radical), dont les es- 
prits (l'air) et le sang sont les véhicules. Ces deux noms yang et 
yn ont servi à composer le nom de l'homme, qui se dit jin. Prin- 
cipes essentiels à l'existence, ils doivent être dans un équilibre 
constant, un accord, une union parfaite. De leur altération, de 
leur corruption, de leur désunion naissent les troubles et les affec- 
tions morbides. 





(1) Notre intention était d'abord de supprimer ce chapitre, qui ne fuit 
que reproduire des notions déjà publiées par de savants auteurs, tels que 
Cleyer, du Halde , then Rhyne, etc., dont jes écrits sont connus dans toute 
l'Europe. Mais nous avons pensé que, dans un ouvrage destiné à faire con- 
naître tout le système médical d’un grand peuple, il ne convenait pas d'en- 
trer en matière sans donner une idée de la théorie et des principes sur 
lesquels s'appuie ce système. En outre, comme nous avons pu, pendant 
notre séjour à Tien-tsin et à Pékiug, vérifier, avec l'aide des médecins les 
plus renommés du pays, l'exactitude des travaux dont nous avons parlé plus 
baut, nous avons cu soin, après cette vérification, d'élaguer ce qui ne 
nous a pas paru exact, en ajoutant des faits très-importants qui avaient été 
oubliés. Nous avons tiré la plupart des détails de ce premier chapitre des 
meilleurs ouvrages chinois, parmi lesquels nous citcrons principalement le 
Tchin-kicou-ta-tching (traité sur l'acuponcturc), par Tchang-kong-kin, 
célèbre médecin qui vivait sous l’empereur Aang-hi. 

, 1 


2 MÉDECINE DES CHINOIS. 


De même qu'il existe trois agents par excellence, ou trois puis- 
sances productrices, san-tsay, savoir : le ciel en haut, la terre en 
bas, et l'homme au milieu, participant de la nature du ciel et de 
la terre, de même le corps humain peut être divisé en trois parties 
ou régions. La première, nommée chang-tsiae, s'étend depuis la 
tête jusqu'à Torifce supérieur de l'estomac et comprend les pou- 
mons, la poitrine, le cœur, l'enveloppe du cœur, etc. La deuxième 
région, appelée tchong-tsiao (région médiane}, désigne tout ce 
qui se trouve entre l'orifice de l'estomac et le milieu de l'abdomen, 
c'est-à-dire estomac, rate, foie, fiel, etc. La troisième région, ta- 
{siao (région inférieure), part du milieu du ventre et finit à la 
plante des pieds, comprenant reins, vessie, uretères, intestins, etc. 
Au-dessus la région des nuages, au milicu la région de la pluie, et 
au bas’ celle des lacs ct des étangs. | 

La chaleur innée (yang), d'une nature dilatante, expansive, 
toujours en mouvement, rarélante et apériante, tend sans cesse 
à gagner les régions supérieures, tandis que l'humide radical yn, 
d'une nature lourde, ennemie du mouvement, raréfiante, restric- 
tive et opériante, cherche au contraire à descendre vers les ré- 
gions basses. 

Leurs siéges naturels sont, pour la chaleur innée : les intes- 
tins, le fei les uretères, l'estomac; pour l'humide radical : le 
cœur, le foie, les reins, les poumons et la rate. On donne le nom 
de membres aux siéges naturels de l'humide radical, et celui d'en- 
trailles ou intestins aux parties où réside la chaleur vitale. Des 
rapports mutuels existent entre les membres et les entrailles. 
Ainsi l'intestin grèle a un grand rapport avec le cœur, le fiel avec 
le foie, les uretères avec les reins, le gros intestin avec les pou- 
mous, l'estomac avec la raie, et la troisième région avec la porte 
de la vie ou le rein droit. 

La chaleur vitale et l'humide radical passent dans les autres 
parties du corps par le moyen des esprits vitaux (air) et du sang, 
dont la circulation est soumise à des règles déterminées. La circu- 
lation, l'animation, commencent avec le jour et durent sans inter- 
ruption pendant vingt-quatre heures, c'est-à-dire pendant l'espace 
d'un jour et d'une nuit. Le nombre normal de tours parcourus par 


THÉORIE DU POULS. 3 


les esprits vitaux et le sang dans ce laps de temps est 50. On 
compte pendant ces vingt-quatre heures 13,500 respirations, 
inspiration et expiration. Dans une respiration, l'air et le sang cir- 
culants font 6 pouces de chemin; dans ua jour, 81,000 pouces. 
Le plus long chemin qu'ils aient à parcourir dans le corps humain 
n'est que de 1,620 pouces. | 

Le corps humain, avec ses nerfs, ses muscles, ses veines et 
ses artères, ressemble à une espèce de luth ou instrument harmo- 
nique, dont les parties rendant divers sons, ont par leur forme, 
leur structure et leur usage, une sorte de tempérament qui leur 
est propre, et c'est par le moyen des pouls différents, qui sont 
comme les touches et les sons divers de cet instrument, qu'on 
peut juger de leur altération. Le mouvement produit le pouls, et 
ce mouvement est causé par le flux et le reflux du sang et des 
esprits vitaux, qui sont portés partout par douze voies ou canaux. 
Tout ce qui meut pousse quelque corps mobile, et tout ce qui est 
mü cède ou résiste. Or comme le sang et les esprits vitaux sont 
dans un mouvement continuel, qui pousse et presse les vaisseaux, 
dans lesquels ils sont portés, il faut nécessairement qu'il y ait 
des battements de pouls en certaines parties du corps. Ces batte- 
ments servent à indiquer la nature du sang et des esprits, et la 
source du mal. Afin de pouvoir mieux faire connaître les disposi- 
tions des sources principales de la vie (membres et entrailles), la 
nature à placé dans la tête, qui est le siège de tous les sens qui 
font les opérations animales, des indices qui sont très-utiles aux 
médecins pour pouvoir établir leur pronostic. Ainsi la langue fait 
coanaître l'état du cœur, les narines celui des poumons, la bouche 
celui de la rate, les oreilles celui des reins, et les yeux celui du foie. 

Le médecin peut alors tirer de la couleur du visage, des yeux, 
des narines et des oreilles, du son de la voix, de l'aspect de la 
langue et des saveurs qu'elle sent ou désire, des conjectures véri- 
tables de l'état du tempérament du corps et de la vie ou de la 
mort du malade. 

Chez la femme et chez l'enfant, il existe également certains 
signes apparents qui servent à indiquer la nature ct la gravité de 
l'affection. 

1. 


LA 


k MÉDECINE DES CHINOIS. 
Il existe encore deux autres grands principes sur lesquels repose 


la théorie médicale chinoise : 1° le mécanisme du corps humain 
est tout hydraulique, c'est-à-dire que la libre circulation du sang, 
des humeurs et des esprits vitaux, et l'équilibre respectif qui modi- 
fie leur mouvement et leur action réciproque, étant tout à ja fois 
le poids et les roues du corps humain, la santé ne subsiste que 
par celte circulation et cet équilibre, ou ne se rétablit que par leur 
rétablissement ; 2° l'air qui entre sans cesse dans le sang et les 
humeurs par les poumons étant comme le balancier qui tempère 
et entretient leur fluidité, celle-ci ne peut se rétablir ou subsister 
que par lui; d'où nait cette conséquence : que la circulation des. 
liquides dans le corps humain ayant à vaincre les deux grands 
obstacles de la pesanteur et du frottement, que cette circulation 
pouvant en outre être gènée par l'influence des causes extérieures, 
tout ce qui tend à diminuer ou à corriger ces obstacles peut aider 
à rétablir cette circulation lorsqu'elle est altérée. De là l'utilité de 
l'acuponclure, qui, au moyen de la pénétration des aiguilles, aug- 
mente l'activité et le ressort de l'air nécessaire à la fluidité des 
liquides, et aide les humeurs et le sang à vaincre les engorge- 
ments qui gènent la circulation et engendrent la douleur. 


S IT. — DES ORGANES ESSENTIELS. 


Le corps humain renferme cinq organes essentiels, ou mem- 
bres principaux, qui sont : le cœur, les poumons, les reins, le 
. foie, la rate ou l'estomac. Chacun de ces cinq organes correspond 
à un élément, à une planète, à une saison, à une partie du jour 
astronomique et à une région. En outre il a une cause, un effet, 
un contraire, un non contraire. 

Le cœur est te viscère le plus parfait du corps, il est le frère 
aîné de l'intestin grèle. Sa mère est le foie; son fils, l'estomac ou 
la rate. Îl a pour contraires ou ennemis, les reins; pour non con- 
traire ou ami, le foie. Il correspond à la partie du ciel appelée ly 
et à la planète nomméc Mars. Dominant en été, il est soumis à 
l'élément du feu. Sa région est la région méridionale; son temps 
astronomique, l'heure de midi. Il prédomine sur le front, le sang, 
la langue et la paume des mains; il règne et se meut dans la mer 


DES ORGANES ESSENTIELS. ÿ 


du sang; la langue sert à faire connaître ses mouvements; les 
odeurs dérivent de lui; sa couleur ‘est la couleur rouge créte de 
coq ; sa saveur, la saveur amère; son odeur, l'odeur des objets 
brülés ; sa voix, la voix du rire; son humeur, la sueur. Il aime le 
millet et la chair de mouton; il déteste la chaleur et une trop 
grande méditation, qui le blessent. 11 ressemble à la fleur de nénu- 
phar non éclose. Placé au-dessous du poumon, il s'appuie contre 
la cinquième vertèbre, son poids moyen est de 12 leang ; il est percé 
de sept trous et de trois fentes; il renferme 3 4o (1) de suc fin. 
Son canal de communication avec les autres viscères s'appelle sin- 
king ou cheou-chao-yn. Ce canal part du centre du cœur et finit 
au petit doigt de la main, où il se réunit au canal de l'intestin grêle. 
Lorsque ce canal est plein, il y a mauvaise réplétion d'humeurs 
peccantes : le malade rève fantômes, monstres, etc. Lorsque ce 
canal est vide, le mal vient d'inanition, et les rêves sont alors des 
rèves de flammes, de feu, etc. La fonction du cœur, comme celle 
des intestins grèles, est de recevoir, contenir et améliorer. Le cœur 
recoit le chyle, le perfectionne et en forme le sang. Sa destruction, 
qui entraine la mort après un ou deux jours, est indiquée par la 
rétraction de la langue devenue noire, par la tuméfaction de la 
paume de la main, sur laquelle on ne peut plus distinguer aucune 
ligne, par la contorsion des yeux, et enfin par un pouls tout parti- 
culier dont nous parlerons plus tard. 

Le cœur a pour adjoint ou frère aîné l'intestin grêle, dont la 
fonction est de recevoir les aliments pour les digérer et les conver- 
tir en chyle. L'intestin grèle pèse 2 Kin (2) 14 leang; sa longueur 
est de 3 {chang (3) 2 tche; sa largeur, de 2 {sun 1/2. La longueur 
de sa tête est de 8 fer 1/2. Il forme 16 courbes, commençant par 
la gauche, et contient 2 feou (4) 4 ching d'aliments et 6 ching 
2 ko 1/2 d'eau. Il est percé de deux trous dont l'un communique 
avec l'estomac et l'autre avec le gros intestin. Son canal de com- 


(1) 1 ko — 0 litre 08 cent. 

(2) 1 kiñ — 588 grammes; 人 kin — 16 leang. 

(3) 4 tchang 一 3 mètres 1% cent. — 10 tche — 100 tsun — 1,000 fen. 

(+) 1 teou — la mesure de 120,000 grains de millet 一 10 ching 
= 100 ko — 41,000 yo. 


6 MEDECISE DES CHISOIS 

assis + appelle mes-trlemy mg es cres-ts-gung, com- 
race 2 landes de La mue et faut à ja bte pures des marimes, où il 
aboctit am canal de l'estomac La érstrurtion de l'imtestm grèle 
ratraine avec cle une mort prommpée qu ne depasse pas le sruième 
jour. Les chesess hérises et secs comme de l'ctoupe, une sueur 
abondante et persisixste. sont des symptimnes qu mdiquent cetic 
destruction 1e. 

Le poumons à pour mère La rate os l'estomac: pour Gls, les 
res: pour ennemi, le cœur: pour am. Le fe. L correspond à 
la partie de ciel appelée Lesen-ys et à La plantte nommée l'éass. 
Dominant es avtomse, il est soemms à l'element metallique. Sa 
région est La région occidentale: son temps astronomique, l'heure 
du soir. 1l prédomime sur la peau, les pores, les cheveux, les 
marines, Îles épaules et les esprits vitaux (an. Les marines et les 
humeurs expectorées servent à faire consaitre son etat. Les sons 
et la voix dérivent de lui. Sa couleur est La couleur très-blenche ; 
sa saveur, la saveur acre; son odeur. l'odeur de la chair fraîche; 
sa voix, la voix des pleurs; son humeur, La morve ou l'humeur 
qui coule par les narines. Il aime le riz et la chair de cheval; il 
déteste le froid. La tristesse, les aliments froids, le repos ou lc 
sommeil, ou le parler trop prolongés le fatiguent. 1l pèse 3 kix 
3 leang ; il est divisé en sortes de feuilles qui sont au nombre de 
huit et dont deux forment les deux oreilles; il s'appuie contre la 
troisième vertébre ; il est percé de vingt-quatre petits trous par où 
s'échappe l'air; il est comme un couvercle pour les autres viscè- 
res ; il est lié par la partie supérieure avec le gosier au moyen d'un 
vaisseau ayant neuf articulations; il renferme beaucoup d'air ct 
peu de sang; son canal de communication s'appelle fey-king ou 
cheou-lai-yn. Ce canal commence à la poitrine et finit aux mains. 
Lorsqu'il est plein, le malade rève combat, guerre, armes, sol- 
dats, cte.; lorfqu'il est vide, les rêves sont des rèves de plaines, 
mer ct campagnes, etc. La froideur de la peau indique la froi- 





(0) L'envelappe da cœur (sin-pao) est nne peau qui enveloppe le cœur 
ot qui contient uno matière jjraiseunse jaunâtre. Le sin-pao cst lié au pou- 
mon par do petits Mlaments ou norfs trés-flns. 


DES ORGANES ESSENTIELS. 7 


deur du poumon. Sa destruction entraîne la mort très-prompte, 
qui est annoncée par la sécheresse de la peau et du corps, par la 
chute des cheveux, la bouche ouverte, l'oppression extrême et par 
un pouls particulier. La fonction principale du poumon est de 
faire marcher le sang et d'évacucr les flegmes et autres matières. 

Le poumon a pour adjoint le gros intestin, dont la fonction est 
de pousser et d'évacuer les matières grossière et impures. Le 
gros intestin pèse 2 kin 12 Lang; sa longueur est de 2 fchany 
l'tche; sa grosseur, de 4 yn. Il forme seize courbes commençant 
par la gauche; il peut contenir 1 feox d'aliments, 6 chrxg 1/2 
d'eau. Il est percé de deux trous, dont le premier lui sert à com- 
muniquer avec le petit intestin; le deuxième, appelé kong-men, 
est celui par lequel s'échappent les matières fécales. 

Le gros intestin a un canal de communication appelé {a-theng- 
king ou cheou-yang-ming, qui va des mains à la tête. Sa destruc- 
lion est sans remède. Un flux continuel de sang imdiqac cette des- 
truction. 

Les reins et la vessie ont pour mère le poumon; pour fils, le 
foie; pour ennemi, la rate ou l'estomac; pour ami, le cœur. Ils 
correspondent à la partie du ciel appelée hreou ct à la planète nom- 
mée Mercure. Dominant en hiver, ils sont soumis à l'élément de l’eau. 
Leur région est la région boréale ; leur temps astronomique, la nuit. 
Ils prédominent sur les dents, les oreilles, les poils et les os. Les 
oreilles indiquent leur nature; les liquides dérivent d'eux. Leur 
couleur est la couleur noire; leur saveur, la saveur salée; leur 
odeur, l'odeur de chair en putréfaction; leur voix, la voix des san- 
glots ; leur humeur, l'urine. Ils aiment les fèves, les pois, les lé- 
gumes ct la chair de porc; détestent la sécheresse. Une crainte 
trop grande, un froid extrême, l'humidité, une action violente et 
prolongée, des aliments trop salés des fatiquent. La vessie pèse 
5 leang ; sa largeur est de 9 {sun ; elle peut contenir 9 ching 9 ko 
d'urine; la largeur de son orifice est de 2 {sun 1:2. Les rognons 
sont doubles, ils pèsent 1 Aïn 1 leang ; ressemblent à des haricots 
et s'appuient contre la quatorzième vertèbre. La fonction des reins 
ct de la vessie est de filtrer et d'évacuer les matières liquides; l'u- 
nne se forme dans les reins au moyen du sang qui arrive du cœur; 


8 MÉDECINE DES CHIVoIS 


lorsque Furme est furmev. eh ess sorsee arr ka vessie per des 
canaux condacieurs. 

Le canal de ommensume des reims s aggelle che-krey ou 
so-chao-yn, part des pud: et abc tt 2 la pense. Lorsqu'il est 
plesn, le malade ne quil à æal aex rems quil est trés fatigué; 
lorsqu'il est vide. le malide crost en résast quil mase avec peine, 
qu'il est sur le point de se noyer. etc. L:rsgce ce canal est trop 
éthasffé, les mañéres fecales sont éifbcilement evaruées et les 
unnes deviennent treseparsces. Lorsqu'il est trop froid. l'evacua- 
tion est trop répétée. La destruction de La vessie entraine avec 
elle une mort tres-prochaine qui se présente du quatrième au sep- 
fième jour, et qui cst annoncée par les dents sries, la face noire, 
les yeux jaunes, les reins tombants, et une sweur abondante ct per- 
sistante (1). 

Les rems et la vessie ont pour adjoints les uretéres, dont le 
canal de commanication, pang-kouang-king ou !s50-lay-yang, 
commence à la téte et finit au pieds. Les ureteres descendent des 
reins à la vessie. Ce sont des canaux qui conduisent l'urine des 
reins dans la vessie. Il ÿ en a un pour chaque rein. 

La rate et l'estomac ont pour mére le cœur: pour fils, le pou- 
mon; pour ennemi, le foie; pour amis, les reins. Ils correspon- 
dent à la partie du ciel appelée feox et à la planète nommée Sa- 
turne. Dominant à la fin de chaque saison, pendant les dix-huit’ 
derniers jours de chaque saison , ils sont soumis à la terre. Leur 
région est la région complige entre les quatre régions. Ils prédo- 
minent sur la chair, la bouche, les lèvres, les bras ct les pieds. 
La bouche sert à faire connaître leur état: les saveurs dérivent 
d'eux; leur couleur est la couleur jaune; leur saveur, la saveur 
douce; leur odeur, les odeurs douces et suaves; leur voix, la 
voix du chant; leur humeur, la salive. Ils aiment le froment et la 
chair de bœuf, détestent la tiédeur. Trop d'aliments, trop de fati- 
que, trop de travail, trop de soucis et trop de douceur les fatiguent. 


( 1) Lo rein droit n s'appelle ming-men , porte de ja vice: il est je réservoi: 
néininal, C'est au rein droit qu'il faut attribuer principalement le chanye- 
ent du sang en semence, La vessie sert de récipient à l'urine, comme les 
tusticules sorvent de récipients à la semence. 


DES ORGANES ESSENTIELS. 9 


La rate pèse 2 Ain 3 leang ; elle est large de 3 sun, longue de 
5 sun ; elle renferme 1,2 in de graisse et s'appuie contre la 
onzième vertèbre. L'estomac pèse 2 hz 14 leang; sa longueur 
est de 2 {che 6 tsun ; sa grosseur (au milieu) est de 1 {che 5 tsun. 
Il peut contenir 2 leox d'aliments et 1 £eou 5 ching d'eau. Il est 
percé de deux trous dont le premier reçoit les aliments qui vien- 
nent par le san-{siao, conduit qui aboutit au gosier, et par lequel 
s'échappe et pénètre l'air respiratoire. Le deuxième trou sert de 
passage aux aliments qui pénètrent dans le petit intestin. La fonc- 
lion de l'estomac est de recevoir les aliments, les broyer, les ad- 
ministrer ct les préparer à la digestion. Le canal de communica- 
tion de la rate s'apprile py-king ou ts0-lai-yn, et va des pieds au 
cœur. Lorsqu'il est plein, le malade rève chant, fêtes, etc.; s’il 
est vide, les rêves sont des rèves se rapportant à des rixes, à des 
repas, etc. La destruction de la rate entraine la mort après douse 
ou quinze jours; mort qui est annoncée par la bouche froide, lex 
pieds tuméfiés, une chaleur excessive dans les lombes et un flux 
de ventre sans fin. | 

Le canal de l'estomac se nomme oey-king ou {so-yang-ming, et 
communique de la tête aux pieds. Sa destruction est suivic de la : 
mort, qui eulève le malade du cinquième au neuvième jour. Les 
symptômes qui l'annoncent sont une très-grande douleur aux reins, 
une fatigue extrême, l'impossibilité de se baisser, la contorsion 
des lèvres et un pouls tout particulier. 

Le foie a pour mère, les reins; pour fils, le cœur; pour ennemi, 
le poumon, et pour amis, la rate et l'estomac. Il correspond à la 
partie du ciel appelée chin et à la planète nommée Jupiter. Domi- 
nant au printemps, il est soumis aux arbres. Sa région est la région 
orientale; son temps astronomique, le matin. 11 prédomine sur les 
muscles, les nerfs, les veines, les ongles et les yeux. Les couleurs 
dérivent de lui; sa saveur est la saveur acide; sa couleur, le bleu : 
son odeur est l'odeur qui se rapproche de celle du bouc; sa voix, 
la voix du gémissement; ses humeurs, les larmes. Il aime la 
graine de lin et la chair des volailles. Ji déteste le vent. Une pro- 
menade trop prolongée journellement, la colère ct les choses trop 
acides. le fatiquent. 11 pèse 4 kin 4 leang, est divisé en sept sortes 


40 MÉDECINE DES CHINOIS. 


de feuilies dont trois se trouvent à gauche et quatre à droite. Il 
s'appuie contre la neuvième vertèbre. Son canal de communica- 
tion s'appelle kan-king ou ts0-kiuc-yn, et va des pieds au poumon. 
Lorsqu'il est plein, le malade rêve forêts, montagnes; lorsqu'il 
est vide, les rêves sont des rêves de gazon, d'herbes. La chaleur 
au foie produit la tristesse; le froid indique un manque d'esprits 
vitaux (air). La fonction du foie, comme celle du fiel, est de ser- 
vir à la filtration des humeurs. La destruction du foie est suivie 
de la mort après le huitième jour. Face bleuâtre ou livide, yeux 
enfoncés et troubles, sueur abondante et sans fin, tels sont les 
symptômes qui annoncent cette destruction. 

Le foie a pour adjoint le fiel, qui pèse 3 leang 3 chou et qui 
renferme 3 ko de suc fin; il ressemble à un vase fait pour conte- 
air du vin. Il a un canal nommé f{an-king ou ls0-chao-yang, et qui 
va des mains à la tête. ‘Le fiel détruit, le malade meurt le sep- 
tième jour. 

En dehors des cinq grands viscères que nous venons de décrire, 
les Chinois reconnaissent comme nécessaires aux fonctions des 
grands viscères, trois foyers (san-tsiao), qu'ils divisent en foyer su- 
péricur, foyer du milieu et foyer inférieur. Le premier est lié à la 
région du cœur, au-dessous duquel il est placé; son principal effet 
est de retenir et de serrer; sans lui, le cœur et les poumons ne 
pourraient gouverner l'air et le sang. Celui du milieu est lié à la 
région du s{ernum. Il est placé à 4 {sun au-dessus du nombril. Il 
ne retient ni ne pousse. Son effet est de cuire ct de broycr. Sans 
lui l'estomac ne pourrait digérer les aliments. Le foyer inférieur 
est placé à un pouce au-dessous du nombril. Il est percé de deux 
trous par lesquels passent les aliments. Son effet est de séparer, 
de pousser. Sans lui le foie et les reins ne pourraient séparer ni 
filtrer les liqueurs. Il est [adjoint du rein gauche (ming-men). 


S HT. — DES KING OU VOIES DE TRANSMISSION. 


Nous avons dit plus haut qu'il existait douze sources principales 
de vie, à savoir : le cœur, le foie, les deux reins, le poumon et la 
rate, siéges de l'humide radical ; les intestins (gros, grèle), le fiel, les 
urctéres, l'estomac, le san-{siao: sièges de la chaleur vitale. Nous 


DES KING OÙ VOIES DE TRANSMISSION. 11 


avons dit également que ces douze sources étaient liées entre 
elles par des canaux de communication, à travers lesquels circu- 
laient le sang et les esprits vitaux. Ces canaux, qui servent aussi 
à la transmission de la chaleur vitale et de l'humide radical dans 
toutes les parties du corps, ont vingt-trois petits rameaux placés 
obliquement ou transversalement, par où la vie et la vigueur se 
distribuent dans tout le corps. 

Les douze canaux principaux se nomment ing. Ainsi fey-keng 
est le vaisseau du poumon; ouei-king, vaisseau de l'estomac, etc. 
On les a également désignés en indiquant les points extrêmes où 
ils aboutissent, tels que mains, pieds, siéges de chaleur vitale, 
siéges d'humide radical, et en faisant connaître la qualité de la 
chaleur ou de l’humide radical transmis par chacun d'eux. 
Ainsi le vaisseau du poumon fey-king s'appelle aussi cheou-tni-yn, 
c'est-à-dire vaisseau du grand humide radical aboutissant à la 
main. Ce vaisseau commence au-dessus du sein, se rend par un 
affluent au gros intestin (avec lequel il est hé), revient à l'orifice 
de l'estomac, monte au diaphragme, gagne le poumon, ensuite 
contourne l'aisselle sur une longueur d'environ 7 sun, traverse 
l'arrière-bras, le coude, du côté du corps, fait une sorte de détour 
pour gagner l'avant-bras, entre dans le tsun-keou (premier endroit) 
où l'on tâte le pouls, monte le long du pouce et finit à l'extré- 
mite de ce doigt, aboutissant au coin de l'ongle (partie interne, 
semblable à une feuille de poireau) ; son rameau part du point où 
la main est attachée au bras, pénètre dans l'index et se relie avec 
le yang-ming de la main ou canal du gros intestin. 

Le vaisseau du gros intestin ({a-trhang-king ou cheou-yang-ming, 
ou vaisseau de la chaleur brillante commencant à la main) prend 
son origine au coin de l'ongle de l'index de la main, dévie un peu 
en traversant l'os appelé {che-keou, traverse la jointure du pouce 
et de l'index, monte entre les deux nerfs principaux, le jong de 
l'avant-bras du côté opposé au corps, gagne le coude, l'arrière- 
bras, parvient à l'extrémité du dos, au commencement de l'épine 
dorsale, ct enfin arrive au sommet de la tête, au point où les six 
espèces de chaleur vitale viennent se réunir dans le canal nommé 
b-mé. Du sommet de la tête, le canal du gros intestin descend et 


42 MÉDECINE DES CHINOIS. 


vient finir au-dessous du nez, près des narines. Là il trouve un 
petit vaisseau qui traverse le cou, descend au poumon, ensuite 
au diaphragme, et enfin arrive au gros intestin. Le rameau du 好 - 
tchang-king part du point nommé ÆAwe-pan (point de jonction du 
cou avec les épaules), monte vers les joues, traverse la bouche 
entre les dents, et enfin finit au point appelé 4re-keos , entre les 
narines et la lèvre supérieure, où il se réunit au canal de l'estomac, 
Lso-yang-ming. 

Le canal de l'estomac (oey-king ou {s0-yang-ming, canal de ja 
chaleur brillante aboutissant au pied) commence au-dessous des 
yeux près des narines, pénètre dans la bouche, en traversant le 
milieu des dents supérieures; de là remonte par les joues vers 
les oreilles, et arrive au point où finissent presque les cheveux. Là 
le canal rencontre un de ses affluents qui descend vers le gosier, 
traverse le kue-pan, le diaphragme, et arrive à l'estomac en commu- 
piquant par unc autre petite vaic à la rate, avec laquelle l'estomac 
est lié. Le canal de l'estomac, à partir du point où Gnissent pres- 
que les cheveux vers les orcilles, descend en passant sur les tempes, 
gagne le Aue-pan, dévie un peu, passe au milieu des seins et ar- 
rive un peu au-dessous du nombril; de là il fait une nouvelle 
déviation au moyen d'un de scs affluents, qui commence à l'orifice 
inférieur de l'estomac, traverse le bas-ventre, se réunit à son 
affluent au point de jonction de la cuisse et du ventre, descend 
ensuite le long de la cuisse et vient finir dans le pied au doigt du 
milieu, près de l'ongle, où il se termine en prenant la forme de la 
feuille de poireau. ]1 a trois rameaux. Nous en avons déjà décrit 
deux. Le troisième commence au pied, partie convexe, arrive à 
l'extrémité du pouce, et la se réunit au canal de la rate ({s0-tai-yn). 

Le canal de la rate (py-htng ou {s0-tai-yn, vaisseau de la grande 
humeur radicale commencant au pied) part de l'extrémité du 
pouce du pied (partie interne), traverse sur le côté la seconde 
articulation du pouce, gagne la jamhe, la cuisse, le ventre et 
arrive à la rate elle-même, où, par un affluent, il communique 
avec l'estomac. De la rate, il monte vers le diaphragme, traverse 
le fiel, contourne le sein et finit à un point sur le côté de la poi- 
trine nommé hy-{see ou la-pao. Son rameau part de l'estomac, où 


DES KING OU VOIES DE TRANSMISSION. 13 


il se sépare du canal, monte vers le diaphragme, traverse le cœur 
et se réunit au canal du cœur, cheou-chao-yn. 

Le vaisseau du cœur (sin-king ou cheou-chao-yn, ou canal de 
l'humeur radicale diminuée, finissant à la main) commence au 
cœur lui-même, se dirige vers le poumon, tourne ensuite, gagne 
la jointure du bras avec l'épaule, court le long du bras et finit à 
l'extrémité du petit doigt. Un de ses rameaux part du cœur et 
aboutit à. l'intestin grêle. Son rameau principal part du point 
appelé chao-tchong, près du cœur, monte vers les yeux et se réu- 
nit de nouveau au canal près du poumon; le quitte un peu plus 
loin et aboutit comme le canal à l'extrémité du petit doigt, où il 
se réunit au canal de l'intestin grêle, siao-tchang-king. | 

Le canal de l'intestin grêle (siao-tchang-king ou cheou-tai- 
yang), canal de la grande chaleur commençant à la main, 
part de l'extrémité du petit doigt, court le long du doigt, le long 
du bras à travers les deux nerfs principaux, arrive au point dat- 
tache du bras à l'épaule, traverse l'épaule, pénètre dans le gosier, 
au point de jonction du cou avec l'épaule; monte ensuite vers les 
joues entre les yeux et les oreilles, et finit près du lobe de l'o- 
reille. Un de ses rameaux part du point de jonction du cou avec 
l'épaule, se dirige vers le cœur avec lequel l'intestin grêle est lié, 
gagne ensuite la poitrine, l'estomac, et arrive à l'intestin grêle. Les 
deux autres rameaux partent du mème point que le premier, et 
montent comme le canal vers les joues, où ils se réunissent à la 
voie principale des uretères ou de la vessie, pang-kouang-king. 

Le canal de la vessie ou des uretères ( pang-houang-king ou ts0- 
lai-yang, canal de la grande chaleur finissant au pied), com- 
mence à la partie antérieure de la figure, au-dessous de l'œil, près 
du nez; monte au moyen d'un rameau le loug du front, pénètre 
jusqu'à son sommet, va jusqu'au cerveau, redescend ensuite, tra- 
verse le cou, longe le dos, dévie par un affluent vers les reins et 
la vessie, gagne ensuite la partie postérieure de la cuisse, con- 
tourne le pied et finit à l'extrémité du petit doigt. Son rameau 
principal part des épaules, descend le long du dos, près de l'épine 
dorsale, traverse la rate où il reçoit un autre affluent du mème 
king qui va des reins aux fesses, continue ensuite sa route et 


有 MÉDECINE DES CHINOIS 
about à l'estremaie du petit doigt du prod, où d se reunit à ja 
sow principale des reins (chre-king |. 

Le vaisseau des reins (ckia-king ou ix-ches-gn, canal de l'hu- 
mide radscal dimsaue commencant 18 picd) part du dessous du 
poed partie mediase,, monte en suivant le talon, le mollet, la 
partie postérieure de la cuisse, gagne au moyen d'un affluent les 
ærelcres ou la vessie, traverse les reins, le foie, le poumon, et fnit 
au milieu de la poitrise. Sos rameas principal part du poumos, 
traverse le cœur et finit au milies de la poitrise, où il se réunit 
au canal de l'enveloppe du cœur {sis-pao-krag |. 

Le vaisseau de l'enveloppe du cœur {sie-pso-king ou cheos-krse- 
yn, canal de l'humide radical défectueux finissant à ja main) 
commence près de l'aisselle à peu de distance du sein, se rend 
par un de ses affluents à la source de l'enveloppe du cœur, gagne 
ensuite le bras le long duquel il descend, entre dans la paume de 
la main et 6nit à l'extrémité de l'annulaire. Il communique per 
ses affluents avec les trois régions du corps. Son rameau præci- 
pal part de la paume de la main et finit à l'extrémité du petit 
doigt, où il se réunit au canal du san-{siao ou cheox-chao-yanq. 

Le vaisseau du san-{siao ou chcow-chao-yæng, canal de La cha- 
leur diminuée, commençant à la main, part du point de jonction 
du petit doigt, tourne à gauche, traverse la jointure du bras avec 
la main, monte le long du bras, de l'épaule, et finit à la partie 
antérieure de l'oreille, au point où l'on sent battre le pouls. Il 
communique au moyen de ses affluents avec l'enveloppe du cœur 
et la poitrine. Un de ses rameaux part de l'enveloppe du cœur et 
se dirige vers la tête, où il aboutit à la partie antérieure de l'o- 
reille. L'autre rameau commence à la partie antérieure de l'oreille 
et se dirige vers les yeux, où il se réunit au canal du fiel. 

Le canal du fiel (tan-king ou s0-chao-yang, canal de la chaleur 
diminuée finissant au pied) commence à la partie antérieure du 
visage au-dessous de l'œil, passe en faisant quelques détours au- 
dessus de l'oreille, descend ensuite le long de la gorge, traverse 
la poitrine, le côté, la cuisse, la partie convexe du pied, et finit à 
l'extrémité du quatrième doigt. Un de ses rameaux part de la 
gorge, se dirige vers la poitrine, vers le foie, auquel est lié le fiel, 


DES KING OU VOIES DE TRANSMISSION. 15 


vers le fiel, et finit par gagner la cuisse et les fesses. Un autre ra- 
meau part de la partie convexe du pied, traverse le pouce et se 
réunit au {s0-ktuc-yn. 

Le canal du foie (kan-krng ou {s0-kiué-yn) commenceà l'extrémité 
du pouce du pied, au point nommé se#-mao, près de la deuxième 
articulation; monte en traversant la partie convexe du pied, le 
tibia, la cuisse; arrive au ventre, à l'estomac; contourne le fiel et 
fnit au-dessous du sein. Un de ses rameaux se dirige vers le foie, 
le fel ; monte en traversant le gosier, la figure, et arrive au front 
et au sommet de ja tête, où il se réunit au canal nommé (0-mé. 
Un autre rameau part du foie et se dirige vers le poumon, où il se 
réunit au canal de ce viscère. 

En résumant ce qui vient d'être dit, on voit que six canaux sont 

employés à transmettre dans toutes les parties du corps la chaleur 
vitale plus ou moins intense; que six canaux sont chargés de com- 
muniquer l'humide radical plus ou moins fort; que trois canaux 
de l'humide radical commencent à quelque partie du corps et 
finissent à la main; que trois autres canaux de l’humide radical 
partent des pieds et aboutissent à quelque source de la vie; que 
trois canaux de la chaleur vitale transportent cette chaleur de la 
tèle aux pieds; enfin que trois canaux de la chaleur vitale com- 
mencent à la main et finissent à la tête. 

En dehors de ces douze grandes voies, il en est deux autres 
irès-importantes qui aident considérablement à la circulation. La 
première, appelée #-mé ou réunion de chaleur vitale, ou bien 
encore mer des pouls de la chaleur, commence à l'extrémité infé- 
rieure de l'épine dorsale au périnée, longe le dos et monte vers 
l'occiput, traverse le cerveau et finit au-dessus des dents supé- 
tieures, à la lèvre. La deuxième voic, appelée si#-mé, commence 
au-dessous du bas-ventre, traverse le ventre, l'estomac, la gorge, 
et $nit près des yeux; on la nomme réunion de l'humide 
radical. 

La partie antérieure de la tête est parcourue par cinq petits 
vaisseaux. Le premier, ou vaisseau du milieu , se relie dans sa 
partie supérieure au-dessus des lèvres avec le grand canal, nommé 
b-mc ; passe par le nez et les lèvres, et se réunit ensuite au vaisseau 


46 MÉDECINE DES CHINOIS. 


appelé sin-mé. Le deuxième et le troisième se relient dans la partie 
supérieure avec le {s0-tat-yang, commencent aux yeux, de chaque 
côté du nez, et se relient au-dessous du nez avec le cheou-yang- 
ming. Le quatrième et le cinquième commencent à l'os saillant des 
joues, communiquent des deux côtés avec le cheou-ta-yang, dans 
leur partie supérieure, se lient au /s0-chao-yang, contournent 
l'orcille et se réunissent au rheou-chao-yang. 

On distingue sept petits vaisseaux à la partie postérieure de la 
tête. Le premier, celui du milicu de la tète, se relie avec le {0-mé 
et se bifurque en deux branches formant les deuxième et troi- 
sième vaisseaux. Le quatrième et le cinquième se relient avec le 
{so-lui-yang. Le sixième et le septième communiquent avec le 
{so-chao-yang. 

Les vaisseaux du cou se divisent également en sept petits vais- 
seaux, qui se relient, le premier, celui du milieu, avec le sin-mé ; 
le deuxième, avec le {s0-yang-ming ; le troisième, avec le cheou- 
yang ming; le quatrième, avec le cheou-tai-yang; le cinquième, 
avec le 4s0-chao-yang ; le sixième, avec le cheou-chao-yang, et le 
seplième, avec je /s0-/a-yang. 

Les petits vaisseaux de la poitrine ct de l'abdomen se divisent 
ainsi : le premier, vaisseau du milieu, qui communique avec Île 
sin-mé'; le deuxième et le troisième, avec le {so-chao-yn ; le qua- 
trième et le cinquième, avec le {s0-yang-ming; le sixième et le 
septième, avec le {s0-ta-yn ; le huitième et le neuvième, avec le 
o-kiué-yn, et enfin le dixième et le onzième, avec le tso-chao- 
yang. 

Dans le dos on distingue quatre petits vaisseaux communiquant 
avec Le {so-ta-yang, et un cinquième, celui du milieu, communi- 
quant avec le 10o-mé! 

Les petits vaisseaux du bras sont à la partie postéricure : le 
premier, celui du milieu, communiquant avec le cheou-chao-yang ; 
le deuxième, avec le rheou-yang-ming ; le troisième, avec le cheou- 
ta-yany. À la partie antérieure, sont : le premier, celui du mi- 
lieu, se reliant avec le cheou-kiué-yn : le deuxième, avec le cheou- 
ta-yn ; le troisième, avec le cheou-chao-yn. 

Les vaisseaux de la jambe sont : à la partie postérieure, le premier, 


»* 


INFLUENCE DES ÉLÉMENTS SUR LE CORPS HUMAIN. 417 


celui du milieu, communiquant avec le {s0-chao-yang ; le deuxième, 
avec je {so-yang-ming ; je troisième, avec le {s0-ta-yang. À la partie 
antérieure, le premier, celui du milieu, se reliant avec le {s0-chao- 
yn ; le deuxième, avec le {50-ktué-yn, et enfin le troisième, avec 
le {s0-ta-yn. 


$IV.— INFLUENCE DES ÉLÉMENTS SUR LE CORPS HUMAIN. 


Le corps de l'homme, sa santé, peuvent être altérés par cinq 
causes extérieures , qui sont l'eau, le bois, le feu, la terre et les 
métaux, et que nous nommerons éléments. Il existe entre ces élé- 
ments et les cinq membres principaux, reins, foie, cœur, pou- 
mou, estomac, un rapport, une sympathie qui ne doit jamais 
être troublée. Le cœur tient de la nature du feu; outre sa couleur 
naturelle, qui est rouge, il est souvent en effervescence, surtout 
enété, où les maladies qui l'affectent sont les plus communes. 
Le foie participe de la nature du bois; les reins, la vessie et 
l'uretère sont dominés par l'air et l'eau; le poumon est soumis 
aux métaux, et l'estomac à la terre. 

Suivant l'ordre de la création, le ciel produisit l'air et l'eau 
fertilisante ; les bois et les plantes poussèrent ensuite et donnèrent 
naissance au principe igné, et par suite au feu; du résidu de la 
combustion fut formée la terre, qui engendra les métaux; les 
métaux continuent à alimenter l’air et l'eau, l'eau alimente les bois 
et les plantes. Ainsi se perpétue l'œuvre de la création, dont les 
bases sont si parfaites et dont les parties s'harmonisent si bien, 
que nul ne peut prévoir la fin de cet ensemble admirable que l'on 
appelle univers. Il en est de inème du corps humain et de son 
organisation, qui, créée sur le modèle de l'univers, concourt 
pour sa part, comme tout ce qui a vie, à maintenir l'équilibre 
général, sans pouvoir se soustraire aux lois qui régissent la na- 
ture. Les reins, source du principe aqueux, et la vessie, cette 
mère (comme disent les ouvrages chinois), communiquent leurs 
qualités au foie, comme à un fils; le foie communique également 
avec le cœur, le cœur avec l'estomac, l'estomac avec le poumon, et 
le poumon avec les reins. Maintenant, comme l'eau peut éteindre 


le feu, que le feu peut dissoudre les métaux, que les métaux 
2 


ss MÉDECISE DES CHISOIS 
peusent deiruse le boss. que Le boss peut couvrir la terre, que 
le terre peut absorber Feas. de mime bes qualutes refrigérantes des 
sous 1 de la vessie ete:quest ou désmaurat ja chalesr de cœur; 
la chaleur du cœur 2 une raisence 2nakyque sur le poumon; le 
poamen sar le tempérament subtil du fe. le foie sur Festo- 
mac, Festomac sur les reims ct sur la vessie. En outre, comme 
le bois ne peut avoir d'action destructive sur les métaux, ni la 
terre sur le bois, ni l'eau sur la terre. mi le feu sur l'eau, ni le 
métal sur le feu, de méme un élément ne peut détruire un de 
ses membres sympathiques. 

Chacun des cinq membres recevant alors de son élément sym- 
pathique un degré plus ou moins grand de chaleur vitale ou 
d'humide radical, les douze sources de la vie et les différents 
canaux de transmission participent à toutes Îles influences des 
causes extérieures. Des accords et des oppositions de ces éléments 
avec les principaux organes naissent donc les altérations de la 
santé et les maladies. Il en résulte encore que les éléments étant 
soumis aux influences atmosphériques, les cinq membres se 
trouvent également soumis à ces mêmes influences. L'année liu- 
naire des médecins est divisée en quatre saisons et vingt-quatre 
époques, et chaque époque en quinze jours. La première com- 
mence à notre mois de février. Chacune de ces saisons a une 
action dominante sur un des membres. Ainsi le printemps, dont 
l'empire sur le bois, les plantes et les vents est incontestable, 
domino sur le foie, qui tient de la nature du bois ; l'été, temps 
de la chaleur, domine sur le cœur; l'automne agit sur le pou- 
mon; l'hiver aur les reins, ct la fin de chaque saison, les dix- 
huit durnicrs jours des quatre mois lunaires, troisième, sixième, 
neuvième et douxième, ont une grande influence sur l'estomac. | 
Len différents offetx produits par les éléments et par les saisons 
«ur Lo corpa sont déterminés principalement par les pouls, dont 
leu poreunaions ou lex battements, en même temps que la nature, 
dorvont à l'aire connaitre l'état de ranté ou de maladie, et toutes 
lon dinnitionn du corpa, Auaai, dit le texte chinois, pour recon- 
vallée une maladie ot juger ai olle est mortelle ou non, on ne 
peut rien Paire de mivux que d'examiner le pouls. 


RÈGLES POUR TATER LE POULS 19 


$ V. — RÈGLES POUR TATER LE POULS. 


Le médecin qui va visiter un malade doit être sain de corps et 
d'esprit. 11 doit faire ses visites de préférence le matin, lorsqu'il 
est à jeun. 

Lorsqu'il est en présence du malade, il doit examiner si ce 
malade est du sexe masculin ou du sexe féminin; si c'est un en- 
fant , s'il est grand ou petit, gros, gras, ou mince et fluet. 

Il doit se rappeler exactement les endroits où se tâte le pouls, 
et particulièrement les trois pouls de chaque bras, ainsi que les 
rapports entre les pouls et les différents organes. 

Il doit connaître les pouls naturels des organes, ct les change- 
ments apportés par les saisons, les années, les mois, sur les 
pouls naturels. 

Il doit connaître les sept pouls externes, les huit pouls in- 
termes, les neuf pouls des grandes voies de communication , et 
enfin les vingt-six pouls dont le diagnostic est mortel. 

Il doit se rappeler les affections et les symptômes indiqués par 
chaque pouls; il doit également connaître les pronostics à tirer 
des pouls de chaque saison; il doit savoir quels indices on peut 
obtenir des sens, des sons, des humeurs, des saveurs et des 
odeurs. | 

Il doit connaître les rapports qui existent entre les organes et 
les trois parties du corps, partie supérieure, partie médiane, 
, Partie inférieure. 

Il doit connaitre le pouls superficiel de la peau et des chairs, 
le pouls moyen du sang et des nerfs, et enfin le pouls profond 
des os. 

1 doit connaître la constitution des trois parties du corps indi- 
quées par les trois endroits où l'on tâte lc pouls; il doit savoir à 
quel point de chacune des trois parties se rapporte l'affection. 

Il doit connaitre les indices qui servent à établir ct à appuyer 
la distinction des pouls. 

Il doit examiner si les pouls sont au fsuen et non au tche, ou 

#ulement au £owan, et connaitre ce qui cn résulte. 
Il doit savoir exactement compter le temps, et se trouver dans 
2. 


2 , MÉDECINE DES CHINOIS. 
une disposition de corps et d'esprit qui lui permette de sentir sa 
respiration libre et reglée. 

Il doit examiner si, dans une respiration (inspiration et expira- 
tion), le pouls du malade donne quatre ou cinq battements, ce 
qui est signe de sante, et quelles soat les maladies ou les dangers 
qui résultent de l'augmentation ou de La diminution du nombre de 
ces battements. | 

li doit examiner si les pouls s'arrètent et après quel nombre de 
battements. Il examinera chaque pouls pendant neuf respirations. 
Si quarante-cinq ou quarante-six battements sont continuels, 
sans interruption marquée, le pronostic est bon: dans le cas où 
un retard ou une interruption se produit, il doit connaître ce 
qu'indique cette interruption. 

11 devra examiner, dans chaque endroit où se tâte le pouls, si 
ces quarante-cinq battements sont naturels et en rapport avec la 
saison, si quelque pouls étranger a fait irruption dans un endroit 
qui n'est pas le sien propre, et après combien de battements; il 
devra connaître Ja cause de cette irruption et la nature de l'affec- 
tion qui en résulte; il devra reconnaitre enfin quelle est la nature 
du pouls irrupteur, en quelle partie plus ou moins profonde il a 
été reconnu, et quel danger il présente. Il interrogera en dernier 
lieu le malade, lui posera des questions simples, nettes et pré- 
cises sur la nature de sa souffrance, ses appétits, ses de- 
goûts, elc., etc.; il connaîtra ainsi le siége et la nature de la 
maladic; il ne lui restera plus qu'à administrer des remèdes qui 
expulsent le mal et en préviennent le retour. | 

Le pouls manifeste ses battements en diverses parties du corps. 
Ainsi, à l'extrémité inférieure de l'occiput, à la limite des che- 
veux, se trouve un endroit appelé fong-fou (ville des vents), où 
le pouls est sensible; près de ce premier point (qui n’est que le 
prolongement du deuxième point), au-dessous des oreilles, se 
trouve un autre endroit nommé /eou-pé (blancheur superficielle) ; 
le troisième endroit cst situé au-dessous de la mamelle et porte 
le nom de ky-men (porte des esprits); le quatrième endroit, 
appelé ki-keou (bouche des esprits), est situé à la partie inférieure 
et antérieure du bras droit ; le cinquième endroit, 7in-yn, est placé 


RÈGLES POUR TATER LE POULS. a 


à la partie inférieure et antérieure du bras gauche; le sixième en- 
droit, nommé ky-hai, est situé à un pouce et demi au-dessous 
du nombril; le septième endroit, {ao-hen (champ rouge), est à 
trois pouces au-dessous du nombril; le huitième, Æouan-yuen 
(limite des sources), est situé à trois pouces et demi au-dessous 
du nombril; le neuvième, nommé tchong-yang, est sur la partie 
convexe du pied, à trois pouces de la cheville; le dixième, 
nommé ({a-ky (grande lacune), est près de la cheville; enfin le 
dernier, appelé tay-tchong, c'est-à-dire grande pénétration, est 
situé sous le milieu de la plante du pied. 

Parmi ces onze endroits, ceux qui servent le plus fréquemment 
sont le Æi-keou et le jin-yn (partie inférieure et antérieure de 
chaque bras). Les médecins chinois, pour tâter le pouls, ap- 
puient le pouce sur la face dorsale du carpe, le médius étant 
placé sur la tête du cubitus, l'index et l'annulaire à gauche et à 
droite du médius. On se sert de la main droite pour tater le pouls 
du bras gauche, et de la main gauche pour tâter le pouls du bras 
droit. On donne les noms de fsuen, kouan, tche, aux trois pouls 
qui se trouvent sous l'annulaire, le médius ct l'index. Le fsuen de 
la #ain droite indique l'état du poumon et du gros intestin, ainsi 
que l'état du milieu de la poitrine, d’après les ouvrages anciens. 
Le fouan de la même main fait connaître dans quelle disposition 
se trouvent l'estomac et la rate. Le fche de la même main se rap- 
porte à la vessie, aux rognons et à la partie inférieure du corps. 
(Suivant les anciens, il est lié aux reins et aux petits intestins.) 

Le fsuen de la main gauche correspond au cœur et à l'intestin 
grêle (suivant les anciens, au cœur et à l'enveloppe du cœur). Le 
kouan de la même main se rapporte au foie et au fiel et enfin le 
tche fait connaître l'état des reins, de l'uretère, et, suivant les 
anciens, de l'intestin grêle. 

Le médecin devra examiner pendant neuf respirations ou qua- 
rante-cinq battements environ, trois fois séparément, chaque 
men, chaque fouan et chaque fche des deux bras, c'est-à-dire 
qu'il examinera chaque pouls en appliquant le doigt sur l'artère, 
d'abord mollement, touchant à peine l'épiderme, ensuite avec 
plus de force, et il finira par une forte pression, de manière à 


22 MÉDECINE DES CHINOIS. 


aller chercher le pouls jusque dans sa racine. Le pouls est fcox, 
tchong ou tchin, suivant qu'il est ainsi superficiel, moyen ou 
profond. 


& VI. — POULS NATURELS DES ORGANES. 


Chaque organe essentiel a un pouls naturel et un pouls con- 
traire qui change avec les saisons. Le pouls naturel des reins est 
profond ({chin), assez vite (cho), produit à la pression la sensa- 
tion d'une perle roulée sous le doigt (hic ou hoa), est sensible 
sous une légère pression et semble augmenter lorsque le doigt 
appuie fortement. Au printemps, saison des arbres et des vents, 
pendant laquelle règne le foie, le pouls naturel des reins est tel 
que nous venons de le décrire, et semble produire en outre un 
mouvement de trémulations longues semblable à celui des cordes 
tendues de l'instrument appelé {seng (hïen). En été, saison du feu 
et dans laquelle règne le cœur, le pouls naturel des reins est, en 
outre de son état normal, regorgeant (4ong), semblable à de 
l'eau qui déborde. En automne, saison des métaux, pendant la- 
quelle règne le poumon, le pouls naturel des reins est en dehors 
de son état normal, superficiel ( féou) et faible (owey). En hiver, 
saison de l'eau et pendant laquelle règne la vessie, le pouls natu- 
rel des reins est profond (tchin), produit sous la pression la sen- 
sation d'une perle (4oa), tout en étant mou (yuen). À la fin de 
chaque saison, lorsque règnent la terre et l'estomac, le pouls 
naturel des reins est lent modérément (ouan), profond (tchin) et 
faible (oxey). Le pouls contraire des reins est lent (the) et sans 
force (ouey). 

Le pouls naturel du foie produit sous le doigt la sensation de 
la corde tendue d'un instrument (4ten); il est en même temps long 
({chang) et assez égal (Lo). Au printemps, il est tel que nous ve- 
nons de le décrire; en été, il est en outre regorgeant (4ong) ; à la 
fin de chaque saison, il est de plus lent modérément (ouan) ; en 
automne, il est superficiel (feou), surnageant et faible (owey) ; en 
hiver, il est de plus profond ({chin). Le pouls contraire du foic est 
superficiel (feou), court ({ouan), àpre ou aigre (sc). 

Le pouls naturel du cœur est regorgeant (hong), semblable à de 


POULS NATURELS DES ORGANES. a 


l'eau qui déborde. Sous une légère pression, il est très-sensible. 
En appuyant fortement, il semble disparaître sous le doigt; il est 
fort (a), et superficiel (feou). En été, il est débordant (hong) et . 
fort (a). Au printemps, il est 4ten-hong-feou (trémulant, débor- 
dant, superficiel). À la fin de chaque saison, il est Aong-ouan (dé- 
bordant, lent modérément). En automne, il est féou-hong (super- 
ficiel, débordant) ; en hiver, tchin-hong (profond, débordant). Le 
pouls contraire du cœur est {chin-sy (profond et délié). 

Le pouls naturel des poumons est feou-/ouan (superficiel, 
court), et semblable aux gouttes d'eau qui tombent du toit. Au 
printemps, il est Aten-feou (trémulant, superficiel). En été, il est 
feou-iouan-hong (superficiel, court, débordant). En automne, 
feou-touan (superficiel, court). En hiver, {chin (profond). A la fin 
de chaque saison, feou-ouan (superficiel, lent modérément). Le 
pouls contraire du poumon est hong-ta (débordant, fort). 

Le pouls naturel de l'estomac est semblable aux feuilles du 
saule légèrement agitées par le zéphyre (ouan), fort (fa). Au prin- 
temps il est lent (fche) et (hien) trémulant. En été, il est tche- 
hong (lent, débordant). A la fin de chaque saison, {che-ta (lent, 
fort. En hiver, {chin-tche (profond, lent). Le pouls contraire de 
l'estomac est (ten) trémulant. 

Nous dirons en résumant, qu'au printemps les trois pouls de 
chaque bras tiennent du /ren (trémulant). En été, ils tiennent du 
hong (regorgeant). En automne, du /jeox (superficiel). En hiver, 
du tchin (profond). A la fin de chaque saison, du ouan (lent mo- 
dérément). 

Les pouls, suivant que la chaleur vitale est dominante, sont ou 
précipités, superficiels, pleins, forts, solides, longs, ou produi- 
sant la sensation de la corde tendue d'un instrument. Lorsque 
lhumide radical domine, les pouls sont profonds, variables, lents, 
faibles, courts, saccadés et mous. 

Aux trois régions du corps dont nous avons parlé plus haut, cor- 
respondent trois pouls dans chaque bras. Le premier, appelé pouls 
du ciel ou pouls de la partie supérieure du corps, chang-{siao, indi- 
que la dominance de la chaleur vitale, et par conséquent cst dé- 
bordant (4ong), superficiel (féou) et fort (ta). Le deuxième, 


2 MÉDECINE DES CHINOIS. 


nommé pouls de la terre ou pouls de la région inférieure du corps 
(Ata-tsiao), indique la dominance de l'humide radical, et par con- 
séquent est profond. Il est généralement plus élevé chez la 
femme, où le sang et l'humide radical dominent; raison qui fait 
que le pouls de la première région est plus faible chez elle que 
chez l'homme. Enfin le troisième pouls ou pouls de l'homme, 
pouls de la région médiane ({chong-tsiao) est lent modérément, 
(ouan), participant de la chaleur vitale qui se porte naturelle- 
ment vers la région supérieure, et de l'humide radical qui tend à 
descendre vers la région inférieure. 


$ VII. 一 POULS IRRUPTEURS. 


Lorsqu'un pouls étranger fait irruption dans un endroit qui n'est 
pas le sien propre, le médecin sera certain qu'il y a altération de 
l'équilibre, trouble dans l'organisme, et il devra alors s'efforcer de 
reconnaître la nature du pouls irrupteur et les dangers qu'il peut 
signaler. Ainsi, par exemple, en été, il peut arriver que le cœur, 
qui est soumis à l'influence de la chaleur, éprouve quelque affec- 
tion plus ou moins grave. Les grandes chaleurs de cette saison 
sont généralement suivies d'un automne assez froid; et il en est 
de même du corps humain, dans lequel l'humide radical suit de 
près l'extrême chaleur vitale. Dans ce cas, si une partie de l'hu- 
mide radical sort de la source du cœur, ou d'un de ses siéges na- 
turels, pour se porter vers les extrémités par son grand canal de 
communication, le pouls du cœur, qui, dans son état naturel, est, 
comme nous l'avons dit plus haut, débordant, plein et large sous 
le doigt, devient par suite de cette fuite de l'humide radical, lent, 
mou et comme fuyant. Or, supposons que le cœur se trouvant 
dans ces conditions, le pouls naturel du foic fasse irruption dans 
l'endroit où l'on tâte le pouls du cœur et se substitue à lui-même 
sous le doigt; comme le bois produit le feu, le pouls que l'on 
sentira à l'endroit du pouls du cœur indiquera un défaut d'inani- 
tion dans le cœur, épuisement, ou manque d'esprits vitaux et de 
sang, affection produite par l'action d'un mauvais vent. 11 faudra 
dans ce cas rétablir le foie pour délivrer le cœur. Supposons 
maintenant que ce soit le pouls de l'estomac qui ait fait irruption 


POULS IRRUPTEURS. 25 


das l'endroit où se tâte le pouls du cœur, ou bien que le canal 
de l'estomac ait versé en déviant une partie de ses esprits dans la 
voie du cœur, le feu engendrant la terre, le pouls que l’on sentira 
à l'endroit du pouls du cœur indiquera de la plénitude dans le 
cœur ; il faudra purger l'estomac pour soulager le cœur. Si c'est 
le pouls du poumon qui a fait irruption, comme le métal lutte 
avec le feu, le pouls que l'on sentira à l'endroit du pouls du cœur 
indiquera une faiblesse dans le cœur provenant du froid. Et 
comme le feu est plus fort que le métal, et que la puissance froide 
du poumon peut être dominée par la chaleur naturelle du cœur, 
cette faiblesse peut être guerie facilement. Supposons encore que 
ce soit le pouls des reins ou de la vessie qui ait fait irruption, 
comme l'eau est l'ennemie du feu, le pouls que l'on sentira à Ten- 
droit du pouls du cœur indiquera que le cœur est envahi par les 
eaux des reins. Ce mal, causé par un froid et une humidité extré- 
mes qu'il faut faire cesser, devient très-diflicile à guérir. Enfin, 
si le pouls naturel du cœur est plus élevé ou plus faible que sa 
nature ou ja saison nc le comporte, il indique un vice de rectitude 
qui, en raison de la conservation de sa propre substance, dispa- 
raitra seul, sans qu'il soit nécessaire d'employer de remèdes. 
Toutes les fois que le pouls naturel d'une saison se trouve changé 
en son contraire, la vie est en danger. Ainsi le pouls du cœur de- 
venant profond et délié ({chin-sÿ), celui du foie superficiel (/eou), 
court (fouan) et aigu (sé); celui des reins, lent modérément 
(ouan) ; celui des poumons, regorgeant (Aong) et fort (ta); celui 
de l'estomac, long (/chang) et trémulant (hien), il y a danger. 
Mais si l'altération est telle que l'enfant soit soutenu par sa mère, 
le mal n'est pas grand; par exemple, si le pouls du cœur est lent 
(ouan) ; celui de l'estomac, regorgeant (4ong) ; celui des poumons, 
profond (tchin), la maladie sera de courte durée. Mais si la mère 
charge l'enfant, c'est-à-dire si les reins communiquent leur mal au 
foie, ou si le foie communique ce mal au cœur, la maladie sera 
très-lonque. 

En d'autres termes, si le mal quittant les grandes voies de 
communication par lesquelles il doit passer jusqu'à sa disparition, 
pénètre dans une voie qui ne soit pas dans l'ordre normal de suc- 


26 MÉDECINE DES CHINOIS. 


cession, mais qui cependant soit ou contiguë, ou liée, ou d'une 
force inférieure à la précédente, par exemple si le cœur transmet 
son mal à l'estomac ou au foie, ou si le cœur reçoit son mal du 
poumon qu'il domine, il résulte de cette communication, qui n'est 
pas violente, que les maladies n'ayant pas de racine sont quéries 
facilement. Si au contraire le mal passe en déviant dans une voie 
opposée à la précédente, si, par exemple, le cœur communique 
son mal au poumon, celui-ci au foie, le foie à l'estomac, l'estomac 
aux reins, les reins au cœur, et que le cœur essaye de nouveau de 
le transmettre au poumon, comme aucun organe ne peut sup- 
porter de lésion de la part de son organe contraire, il s'ensuit que 
les maladies deviennent sinon mortelles, au moins très-longues et 
très-difficiles à guérir. 

Au printemps, avoir le pouls du poumon est également mortel, 
parce que le printemps répond au bois et le poumon au métal que 
détruit le bois; il en est de même si dans cette saison on a le 
pouls de l'estomac. Par une analogie semblable, avoir en hiver 
le pouls du cœur, en été celui du poumon. en automne celui du 
foie, indique un danger sérieux. Quand au printemps le pouls du 
foie est en même temps lent et trémulant (ouan-hten), quoiqu'il 
ait la lenteur (ouan) propre du pouls de l'estomac, s'il conserve 
la trémulation qui lui est propre, l'altération n'est pas grande; 
mais sil vient à perdre cette trémulation, le mal est alors très- 
dangereux. Il sera facile, au moyen de ces données, de déduire 
les conséquences qui peuvent résulter de l'irruption ou du chan- 
gement de chaque pouls. 


$ VIIL. 一 DIFFÉRENTES ESPÈCES DE POULS. 


Lorsque le pouls est naturel ct la santé parfaite, dans l'espace 
d'unc respiration (inspiration et expiration), le pouls donne cinq 
* battements; autrement dit, dans l'espace dune minute, on peut 
compter quatre-vingts pulsations pour un adulte, depuis seize jus- 
qu'à soixante ans. Après soixante ans les pulsations ne sont guère 
que de soixante-seize à quatre-vingts dans une minute, et plus fai- 
bles. Le pouls des enfants donne de quatre-vingt-seize à cent douze 
pulsations. 


DIFFÉRENTES ESPÈCES DE POULS. 27 


Au-dessous de cinq battements, le pouls porte le nom de tche 
(paresseux), et indique un défaut de chaleur naturelle, qui à quatre 
battements est peu considérable, à trois devient dangereux, à 
deux est très-dangereux, et à un finit par la mort. 

Au-dessus de cinq battements, le pouls porte le nom de chô, 
et indique un excès de chaleur naturelle. À six battements, le 
pouls indique que cette chaleur excède; à sept, que l'excès est 
considérable ; à huit, que le danger est fort grand, et enfin à neuf, 
que le malade va cxpirer. 

Dans l'homme, le pouls du carpe doit toujours être plus fort 
que celui du cubitus. Si le contraire arrive, cela indique mal 
dans les reins. 

Chez la femme, le pouls du cubitus doit être plus fort que 
celui du carpe; si le contraire arrive, cela indique altération dans 
la région supérieure (chang-tsiao). 

Le pouls d'un vieillard est naturellement assez lent, assez fai- 
ble; le contraire indique maladie. 11 en est de même si, dans la 
leur de l'âge, le pouls n'est pas ferme et plein. 

Il se trouve des vieillards dont le pouls est fort, assez précipité, 
mais en même temps ferme et sautillant, cela indique un teupé- 
rament robuste. Ce pouls s'appelle pouls de longue vie; mais 
quand dans un vieillard le pouls se trouve fort, précipité, mais en 
même temps sautillant et comme inquiet, tout cela indique que 
les forces s'en vont et que l'existence approche de sa fin. 

Un homme -dans la fleur de l’âge se trouve quelquefois avoir 
un pouls assez lent et assez délié, mais d'une manière douce et 
égale et assez uniforme aux différents endroits où on a coutume 
de le tâter; c'est un pouls pur, mais délicat, appartenant aux 
personnes délicatement élevées. Si dans la fleur de l’âge le pouls 
est fn, délié, qu'il se roidisse pour ainsi dire par intervalles, s'il 
nest pas le même au carpe qu'à l'extrémité du cubitus, ce pouls 
indique un danger très-proche. 

Nous avons dit plus baut que le pouls était féou-tchong ou tchin, 
suivant qu’il était superficiel, moyen ou profond. Lorsque le pouls 
est feou, les médecins chinois disent que la source du mal est dans 
ce qu'on appelle piao, c’est-à-dire l'extérieur, la peau, les chairs. 


28 MÉDECINE DES CHINOIS. 


Si le pouls est tchin, le mal est profond et dans ce qu'on appelle 
ly, les cinq parties nobles, les cinq membres. 

Il est facile de reconnaître par l'examen des pouls, féou, {chong 
et {chin, si la maladic vient de hx (inanition, épuisement, dé- 
faut d'esprits vitaux (air) et de sang, ou bien si elle vient de ché 
(plénitude d'humeurs peccantes). 

Lorsque la maladie vient de Aix (épuisement) et réside dans le 
piao (extérieur, peau, chair), le pouls kouan (pouls qui se trouve 
sous le médius) du bras gauche est superficiel et sans force; 
sueur, crainte du vent et de l'air, sensibilité extrème au froid, tels 
sont les symptômes qu'indique ce pouls. Si le mal vient de ché 
(plénitude) et réside également dans le piao, le kouan du bras 
gauche est également superficiel, mais fort, et annonce céphalal- 
gie, chaleur dans tout le corps, bouche sèche. 

Lorsque le mal vient de htu (épuisement) et réside dans ce qu'on 
appelle {y (les cinq membres), le fouan du bras gauche est {chin-yo 
(profond, faible), et indique crainte, terreur, frayeur panique, 
perte de mémoire, trouble d'esprit, insomnie; le malade n'aime 
pas à entendre parler. Si le mal vient au contraire de ché (pléni- 
tude) et réside dans les /y, le kouan du bras gauche est profond, 
sans force, et annonce inquiétude, agitation, chagrin, irritabilite, 
chaleur interne, paroles extravagantes, horreur du chaud, soif. 

Lorsque le mal vient de hiw (épuisement) et réside dans Île piao, 
le {suen (ou pouls qui se trouve sous l'index) est superficiel et faible, 
les yeux sont alors chassieux et la vue trouble. Si le mal vicnt de 
ché (plénitude) et réside en piao, ce pouls est superficiel ct fort; 
douleur au côté, ventre enflé, yeux gonflés et douloureux, tels 
sont les symptômes qu'il indique. 

Lorsque le mal vient de ché (plénitude) et réside dans les par- 
lies nobles, le tsuen du bras gauche est profond et fort ; il indique 
abondance d'humeur, irritabilité, resserrement des nerfs, dou- 
leur dans les aines et au scrotum. Quand le mal vient de hrs 
(épuisement) et réside en /y, le tsuen du bras gauche cst profond 
et faible; il indique terreur panique, soupçon, ictère. 

Lorsque le mal vient de Aïx et réside dans le prao, le tche 
(pouls qui se trouve sous l'annulaire) du bras gauche est superfi- 


DIFFÉRENTES ESPÈCES DE POULS. 29 


ciel et sans force; il indique sueur furtive et maligne, surdité 
d'oreilles, pesanteur douloureuse à la vessie, contraction extraor- 
dinaire du conduit par où passe l'urine. Si le mal vient de ché 
(épuisement) et réside en piao, ce mème pouls est superficiel et fort; 
il indique dysurie, douleur à l'urèthre, urine rouge et chargée. 

Lorsque le mal vient de px (épuisement) ct réside en ly (cinq 
membres), le wpe du bras gauche est profond et faible ; il indique 
faiblesse dans les reins, goutte, rhumatisme. Quand le mal vient 
de ché (plénitude) et réside en jy le {che du bras gauche est pro- 
fond et fort, et indique douleur à la région des reins, aux genoux 
et au scrotum. 

Lorsque le mal vient de prx (épuisement) et réside en piao (ex- 
lérieur), le #ouan du bras droit est superficiel, sans force, et 
indique sueurs spontanées, crainte du froid et du vent, dos sen- 
sible au froid, prurit, mucosités coulant du nez. Quand le mal 
vient de ché et réside en piao, le kouan du bras droit est super- 
ficiel et fort ; il indique grande chaleur dans tout le corps, céphalal- 
gie intense ; le malade croit que les objets tournent. 

Lorsque le mal vient de Aix (épuisement) et réside en ly (cinq 
membres), le houan du bras droit est profond et sans force; il 
indique crainte, insomnie. Quand le mal vient de ché (plénitude) 
et réside en /y (cinq membres) le Aouan du bras droit est profond 
et fort; il indique abondance d'humeur dans les viscères, toux, 
expectoration abondante, oppression. 

Lorsque le mal vient de tu (épuisement) et réside en Pico (ex- 
térieur), le fsuen du bras droit est superficiel, sans force, ct 
indique lassitude spontanée, difficulté à remuer les bras et les 
jambes, somnolence, quelquefois visage et yeux enflés. Quand le 
mal vient de ché (plénitude) et réside en piao (extérieur), le tsuen 
du bras droit est superficiel et fort ; il indique gonflement de l'ab- 
domen, oppression et céphalalgie intense. 

Lorsque le mal vient de hx et réside en ly, le tsuen du bras 
droit est profond, sans force, ct indique faiblesse dans les reins, 
douleur aux reins. Quand le mal vient de ché et réside en ly, le 
buen de la main droite est profond et fort ; il indique douleur au 
rotum et aux reins. | 


> MÉDECIXE DES CHIXOIS 


Lorrque le mal vient de he et resade en pieo, le he du bras 
droit est superfriel et fable. et indique douleur à la vessie. 
Quand le mal vient de cc et ressde en paso, Le phe du bras droit 
est superficiel et fort: il mdique douleur aux reins et urine 

Lorsque Le mal vient de rs et réside ea Îy, le £che du bras 
droit est profond et faible: :l isdiqe douleurs rhumatismales. 
Lorsque le mal vient de che et reside es ly, le whe da bras droit 
est profond et fort: il indique daleer à la region des reins et 
dans les jambes. 


S IX. 一 DES SEPT POLLS FATEBWES PULLS DE LA CHALEUR INXÉE). 


1° Frot 一 superficiel, surnageant, sensible sous une légère 
pressiun et semblant disparaitre lorsqu'on appuie fortement, pro- 
duisant ainsi la -ensation que l'on epruuverait en touchant une 
feuille d'oignon. ii est soumis à l'element nwxtallique, et indique 
les maladies provenant d'un air trop chaud sorti des poumons et 
saisi par un refroidissement subit. Dans ce cas, pour guérir, il 
faut rétablir les esprits vitaux, air. En général, quand on trouve 
ce pouls hors des temps et des endroits qui lui sont propres, il 
annonce (our, difficulté de respirer, sueur frvide, lassitude, pe- 
santeur au dos, sommeil agité. 

Tsuen-feou 一 bras gauche 一 indique vent qui a pénétré inté- 
rieurement, chaleur à la tête, céphalalgie. 

Tsuen-feou — bras droit — chaleur et douleur à la gorge, 
narines pleines, écoulement de mucosités par les narines, 
céphalalgie, crachats épais et purulents, pesanteur douloureuse 
aux jeux, larmes. 

Kouan-feou 一 bras gauche 一 refroidissement de la tête au 
bas-ventre, trouble général, yeux rouges, inappétence, dégoût, 
douleur au côté, altération du foie, colère (lorsqu'il est touan). 

Kouan-feou — bras droit — ventre sec, soif, ventre ballonné, 
yeux rouges et douloureux, faiblesse, altération considérable 
du foie (s'il est ché). 


Tche-feou — bras gauche — refroidissement du ventre aux 


DES SEPT POULS EXTERNES. 31 


pieds, douleur à la vessie, conduit urinaire obstrué, quelque- 
fois surdité. 

Tehe-feou 一 bras droit — pénétration d'un mauvais vent dans 
les poumons et les intestins, intestins fonctionnant mal, urine 
rare, constipation. 

Feou-ché (superficiel, plein) — altération considérable du foie, 
jeux rouges et douloureux , nuages devant les yeux, gorge sèche, 
quelquefois enflammée, constipation, selles âcres, nez sans odorat. - 

Feou-kin (superficiel, tendu) — surdité. 

Feou-hong (superficiel, débordant) 一 oppression, mouvement 
dans les intestins, paralysie des bras, bouche contractée. 

2 Hgou 一 semblable à feou, mais plein aux extrémités, sans 
force et comme rompu au milieu ; c'est-à-dire qu'en appuyant mo- 
dérément on le trouve sans force, tandis qu'il est très-sensible 
sous une légère ou une forte pression; on le sent sous le doigt tel 
àpeu près qu'un trou de flûte, laissant une espèce de vide au 
milieu des deux extrémités sensibles. Il est soumis au feu. Il in- 
dique en général perte de sang par suite de chaleur extrême dans 
le corps et de la pénétration d'un mauvais vent dans l'intestin 
grêle; hors des temps et des endroits qui lui sont propres, il in- 
dique communément tension des intestins grêles, perpétuelle né- 
cessité d'uriner, sans pouvoir le faire que goutte à goutte et avec 
douleur. Quelques potions ou pilules font cesser ces accidents. 

Tsuen-heou 一 bras qauche — amas de sang dans la poitrine, 
oppression, faiblesse générale, perte de sang par le nez. 

Tsuen-heou — bras droit — douleur dans la poitrine, vomisse- 
ment de sang. 

Kouan-keou — bras gauche 一 tumeur, paralysie, abcès dans 
les intestins, perte de sang par l'anus. 

Kouan-heou — bras droit — tumeur aux viscères ou aux in- 
lestins. 

Tche-heou 一 bras gauche 一 urine épaisse et visqueuse, quel- 
quefois écoulement de sang par les voies urinaires. | 

Tche-heou — bras droit — mêmes cas que pour le bras gauche. 

3° Hoa 一 glissant, généralement profond, ni élevé ni faible, ct 
facile à reconnaître en ce qu'il produit sous les doigts la sensation que 


32 MÉDECINE DES CHINOIS. 

l'on éprouve en remuant des perles, qui, étant polies et glissantes, 
vont et viennent assez vite. Ce pouls est soumis aux liquides, et 
indique qu'un mauvais vent a pénétré dans les intestins, a produit 
une abondance extrême d'humeur, a saisi les jambes et causé les 
affections suivantes : 

Tsuen-hoa 一 bras gauche — chaleur dans la région du cœur, 
le sang abonde, nausées fréquentes, vomissements, éructations, 
salivation continuelle, bile, indigestion. 

Tsuen-hoa 一 bras droit 一 Sécheresse de la peau et des poils, 
nausées. 

Kouan-hoa — bras gauche 一 estomac froid, ne digère pas. 

Kouan-hoa — bras droit — céphalalgie, faiblesse d'estomac, 
yeux enflés, peau et poils se flétrissant, crachats visqueux, yeux 
larmoyants, gorge sèche, disposée à s'enflammer. 

Tche-hoa 一 bras gauche — nombril froid comme glace, esto- 
mac faible, vomissement de matières liquides, de bile; dyssenterie, 
mauvaise digestion, dérangement des menstrues. 

Tche-hoa 一 bras droit — ventre froid; en buvant l'eau fait en- 
tendre du bruit dans le ventre ; douleur aux reins et aux pieds, qui 
deviennent enflés ; urine coulant goutte à goutte; ce pouls indique 
que la femme est enceinte. 

Lorsque hoc existe aux trois endroits où l'on a coutume de 
tâter le pouls, il indique altération des reins, tension de l'intestin 
grêle, abattement général, alternatives de chaud et de froid, urine 
acre el rouge. Le mal vient d'excès de chaleur. 

4 CHE — plein , très-élevé, avec des battements inégaux, 
cinq, six, sept; semble ètre une propriété du feou, comme si la 
feuille d'oignon dont nous avons parlé plus haut était solide et 
pleine en dedans. 11 est soumis au feu et indique grande chaleur 
au cœur, S'il se trouve aux trois endroits, il annonce chaleur 
excessive, estomac épuisé qui fait que le malade, quoique man- 
goant beaucoup, conserve de la lassitude ct de l'abattement. 

 Tuen-ché — bras gauche 一 coup d'air affectant la figure, face 
roue ct bouflie, ophthalmie, langue inerte; isuen étant che (fort 
et glissant) et fche étant chô (vite), cela indique feu dans l'esto- 
mac, haleine fétide. 


DES SEPT POULS EXTERNES. 33 


Kouan-ché — bras gauche — inflammation de l'estomac, ventre 
enflé, aliments non digérés. 

Tche-ché 一 bras gauche 一 obstruction du canal urinaire, mal 
aux reins, au ventre, constipation; si le {che est petit et délié, 
sueurs malignes, commencement de phthisie. 

Tsuen-chè 一 bras droit — peau brülante, difficulté d'uriner, 
chaleur dans la poitrine, tumeur à la gorge. 

Kouwan-che 一 bras droit — chaleur à l'estomac, dégoût, inap- 
pétence, ventosités, éructations, douleurs, inquiétude. 

Tche-chè — bras droit — difficulté d'uriner, taches, boutons, 
furoncles aux cuisses et aux jambes, ardeur à la vessie, suppres- 
sion d'urine. | 

Che-hoa iplein, glissant) 一 dysurie, urines rouges, chaudes, 
embarras à Ja langue. 

9° HI — trémulant ; produit sous les doigts la sensation d'une 
corde tendue ; il est long et sensible sous les trois doigts placés en 
ligne droite sur l'artère; il peut être élevé ou faible, mais toujours 
Mec excès. Il est soumis aux liquides et indique les maladies pro- 
venant d'un excès de travail ou de fatigue. S'il se trouve aux trois 
endroits, il indique sueur spontanée, abattement, menace de 
phthisie, douleur aux pieds et aux mains, sécheresse à la peau. 

Tsuen-hien — bras qauche 一 céphalalgie, douleur à la poitrine, 
palpitations, faim dereglee. 

Tsuen-hien — bras droit — douleur à la poitrine et au bas- 
ventre, douleur à l'estomac, envies de vomir, ventosités, consli- 
pation. 

Kouan-hien 一 bras gauche — je froid a saisi l'estomac et la 
région inférieure (Ata-tsiao), aliments non digérés, fièvre, doulcur 
aux yeux, pleurs, irritabilité. 

Kouan-hien — bras droit — douleur au bas-ventre, estomac 
fatigué, dégoût, chaleur excessive au foie, qui rend les digestions 
imparfaites. 

Tche-hien — bras gauche — grosseur ou dureté au bas-ventre 
acouchement avant les neuf mois. 


Tche-hien 一 bras droit — vessie saisie par le froid, tumeur au 
bas-ventre. 
3 


34 MÉDECINE DES CHINOIS. 


6° Kix 一 tendu. Les battcments, au nombre de cinq, six, sont 
élevés en montant et en descendant ; quelquefois, lorsqu'il est très- 
élevé, le nombre des battements augmente; mais il reste toujours 
trémulant, court ou tendu, c'est-à-dire que sous le doigt l'artère 
est résistante et dure comme une corde. il indique que la partie 
supérieure du corps a été saisie par le vent, d'où naissent les dou- 
leurs, la crainte et le délire. 

S'il se trouve aux trois endroits où l'on tâte le pouls, il indique 
vapeurs malignes provenant d'un feu interae, délire prochain qui 
se manifeste par des paroles extravagantes, des menaces insensées, 
des chants bizarres, mal diflicile à guerir. 

. Tsuen-kin — bras gauche 一 peau froide, céphalalgie, douleur 
au cœur. 

Kouan-kin — bras gauche 一 nerfs très-agités, céphalalgie, 
douleur à la région du thorax, oppression, plénitude, altération 
dans le foie peu considérable. 

Tche-kin 一 bras gauche 一 douleur très-vive au bas-ventre, 
grosseur à l'aine, douleur à la verge. 

Tsuen-kin — bras droit — loux, manque d'haleine, crachats 
froids. | 

Kouan-kin — bras droit — douleur au ventre et à l'estomac, 
nausées, douleur à l'estomac et aux jointures. 

Tche-kin 一 bras droit — reins faibles et douloureux, contrac- 
tion de l'estomac provoquant des douleurs violentes. 

7° HoxG — regorgcant, débordant, très-élevé dans les batte- 
ments ascendants, un peu plus faible dans les battements descen- 
dants, mais restant encore élevé; nombre de battements : cinq ou 
six; nature superficielle. Il cst soumis au feu et indique en général 
chaleur extrême dans tout le corps. 

S'il se trouve aux trois endroits du bras où l'on tâte le pouls, 
il indique céphalalgic, chaleur superficielle par tout le corps, 
aridité du gros iniestin, constipation, soif, douleur dans tout le 
corps ; si c'est au milieu de l'été qu'il se trouve tel, l'excès de cha- 
leur qu'il indique est peu à craindre; si c'est en automne ou en 
hiver, il faudra s efforcer de donner au malade des sudorifiques et 
rendre le ventre libre. 


LES HUIT POULS INTERNES. 35 


Tsuen-hong — l'excès de chaleur est en haut, depuis la tate 
jusqu'à la poitrine; chaleur dans la région du cœur, tristesse, tu- 
meur à la gorge, langue fendillée très-rouge, toux, chaleur dans 
ls poumons, poitrine pleine, oppression, hémorrhagie à la suite 
d'une blessure. 

Kouan-hony — estomac chargé, nausées, vomissements, cha- 
leur extrême au foie et inflammation de ce viscère, sueur san- 
qine, hémorrhagie, perte de sang, douleur dans tout le corps, 
dans les os. 

Tche-hong — feu à l'intestin grêle qui se communique aux 
reins, urine àcre, rouge, coulant en petite quantité, spermatorrhée, 
chaleur aux reins, perte de sang très-abondante (femme). 

Toutes les fois que le malade éprouve une perte de sang par 
le nez, par la bouche ou par d'autres parties du corps, ou bien si 
ja toux devient continue, lorsque le pouls, dans ces cas, devient 
kong, il y a danger de mort. 


$ X. 一 LES HUIT POULS INTERNES (POULS DE L'HUMIDE RADICAL). 


1° Quev — petit, profond; devient si faible qu'il semble par 
moments insensible; produit sous le doigt la sensation d'un fil de 
soie; est soumis à la terre et indique les maladics provenant d'une 
grande humidité ou d'un amas de sang corrompu. S'il se trouve 
aux trois endroits où l'on a coutume de tâter le pouls, il indique 
grand épuisement d'esprit, et quand il est longtemps tel, perte 
de semence, visage livide, os se desséchant peu à peu. Il indique 
également la destruction de la vessie, et en général une grande 
faiblesse. 

Tsuen-ouey — indique que l'humeur maligne gagne les parties 
supérieures : manque de respiration, soubresauts, hoquet, froid 
dans la région du cœur, faiblesse, palpitation. 

Kouan-ouey — l'humeur maligne attaque la poitrine et l'esto- 
mac : douleur dans la région du cœur, poitrine pleine, estomac 
gonflé, nuages devant les yeux. 

Tche-ouey — l'humeur maligne a son siége au bas-ventre : 
suppression de sueur, flux de ventre, violentes coliques, semence 
et sang peu abondants; froid dans tout le corps, plaintes, sou- 

3. 


9 
36 MÉDECINE DES CHINOIS. 


pirs, perte de sang continuelle, flueurs blanches ; quand on boit, 
bruit dans le ventre. 

2° Toni — profond; produit sous les doigts la sensation du 
coton que l'on prend dans la main, n'est sensible que sous une 
forte pression des doigts ; il est soumis à l'eau et indique les mala- 
dies provenant d'une trop grande abondance d'esprits vitaux très- 
froids, et en général un grand froid dans les côtés, les pieds et 
les mains. 

S'il se trouve aux trois endroits où l'on a coutume de tâter le 
pouls, il indique enflure ou oppression à la région des aisselles, 
froid aux extrémités du corps, épuisement dans les cinq membres, 
obstruction, douleur qui vient d'air intercepté. 

Tsuen-tchin 一 bras gauche 一 poitrine pleine, salivation, ex- 
pectoration abondaute, vomissement de bile, borborygmes, dou- 
leur dans la région du cœur, cardialgie (chang-han, chang-fong). 

Kouan-tchin — bras gauche 一 oppression et douleur depuis 
la poitrine jusqu'au nombril, refroidissement dans le ventre et 
l'estomac, digestion difficile, insomnie, frayeur, soubresauts., 

Tche-tchin — bras gauche — pesanteur aux reins et aux jam- 
bes, urine épaisse et blanche par intervalles, rare. 

Tsuen-ichin — bras droit — toux, expectoration abondante, vo- 
missement de bile. 

Kouan-tchin — bras droit 一 intérieurement, tantôt grande 
chaleur, tantôt froid; grande difliculté de respirer, étouffement, 
douleur au ventre, digestion diflicile, douleur au dos, toux, chaleur 
dans les os, poils et peau äpres, alternatives de chaud et de froid. 

Tche-tchin — bras droit — douleur aux reins, aux cuisses et aux 
jambes, diarrhée, dyssenterie, urine très-chargce et visqueuse. 

3° OAN — lent modérément; quatre battements faibles en 
montant ct en descendant, ct profonds. Ce pouls est soumis à la 
terre ; il indique humeur maligne pénétrant dans l'estomac et la 
vessie; espèce de rhumatisme sur la poitrine. 

S'il se trouve aux trois endroits, il indique humeur viciée, va- 
peurs malignes qui se font sentir jusqu'à la tête et spécialement 
aux oreilles, qui bourdonnent. 

Tsuen-ouan — Douleurs dans les articulations, douleur à l'é- 


LES HUIT POULS INTERNES. 37 


paule et au cou par cause de refroidissement, épaules et cou iner- 
tes; la peau est comme endormie. 

Kouan-ouan — douleur aux reins et à l'estomac, peine à se 
tenir droit, corps courbé par la douleur. 

Tché-ouan — obstruction à l'estomac causée par des humeurs 
froides, insomnie , rèves de démons, diarrhée ou constipation à la 
suite d'un coup d'air, tintements d'orcilles, vessie saisie par un 
refroidissement , faiblesse dans les cuisses et les pieds, impossi- 
bilité de marcher, paralysie momentanée de la cuisse ou des 
jambes, furoncles , clous, abcès à la jambe. 

4 Se 一 apre ou aigre; battements inégaux et peu nom- 
breux, trois, deux, un; trois, deux, un; la sensation qu'il pro- 
duit sous le doigt a du rapport avec le mouvement d'un couteau 
qui racle un bambou ; sensible en appuyant, il disparait dès qu'on 
monte le doigt ; il est soumis aux imetaux et indique en général les 
maladies qui proviennent de manque de sang ou de sang cor- 
rompu. 

S'il se trouve à contre-temps, c'est-à-dire en dehors de l'au- 
lomne , il indique chez l'homme : maladie provenant d'un virus 
htent. Si c'est une femme, et qu'elle soit enceinte, il indique que 
l'enfant qui naïtra viendra dans de mauvaises conditions de santé. 
Si la femme n'est pas enceinte, il indique corruption de la masse 
du sang. 11 indique égatement stérilité ou disposition à cela. 

Tsuen-sé — bras gauche 一 faiblesse, commencement d'anémie, 
sécheresse dans le cœur et dans les poumons, mal à l'estomac 
devenu très-faible, peine à parler. 

Kouan-sé 一 bras gauche — douleur à la poitrine, poitrine et 
côté enflés , sang trop faible pour nourrir les parties nobles. 

Tche-sé — bras gauche 一 dévoiement par suite de refroidisse- 
ment, constipation, urine comme du sang coulant goutte à goutte, 
femme enceinte, blennorrhagie, leucorrhée. 

Tsuen-sé — bras droit 一 douleur à la poitrine, poumons secs, 
sperme sans force, urine très-rouge, commencement d'anémic. 

Kouan-sé — bras droit — mal à l'estomac, hydropisie, eau dans 
le ventre qui empèche la digestion de s'opérer, peine à parler. 

Tche-sé 一 bras droit — froid dans tout le corps, gonorrhée, 


38 MÉDECINE DES CHINOIS. 


enflure au scrotum ct aux testicules, fréquents murmures dans le 
bas-ventre; tension au ventre, quelquefois au scrotum. 

5° Tcne — lent, profond; trois battements dans une respira- 
tion, est soumis à la terre ; il indique les maladies provenant d'un 
refroidissement subif, épuisement dans les reins; s'il se trouve 
tenir du feou (superficiel), la maladie est difficile à guérir; en été, 
elle est incurable. Lorsqu'il est très-élevé, il indique un grand froid 
dans l'estomac et le ventre; s'il est très-faible, il indique refroi- 
dissement dans l'estomac et le ventre; s'il n'est ni très-élevé ni 
très-faible, il indique amas de bile, tumeur au ventre, défaut de 
chaleur interne. 

Tsuen-tche — bras gauche — grand refroidissement dans la poi- 
trine , refroidissement général, bouche contractée, tchong-fong, 
chang-han, affectant la peau, quelquefois paralysie. 

Kouan-tche 一 bras gauche — froid et douleur dans la partie 
médiane du corps, refroidissement dans le ventre et l'estomac, 
douleur à l'estomac. 

Tche-tche — bras gauche — froid dans la partie inférieure du 
corps, froid et pesanteur aux reins, faiblesse dans les jambes, 
froid extrême aux pieds, paralysie des pieds. 

Tsuen-tche — bras droit — froid dans la partie supérieure du 
corps, vomissements de matières liquides. 

Kouan-che — bras droit — le cœur souffre du froid, douleur à 
l'estomac. | 

Tche-iche — bras droit — faiblesse et mal aux reins, douleur 
à l'estomac, incontinence d'urine, émission involontaire d'urine, 
grosseur à l'aine. 

6° Fou — fuyant en bas et se cachant; à peine sensible sous 
la plus forte pression, très-lent, il produit sous le doigt la sensa- 
tion d'un objet que l'on plongerait dans l'eau ct qui a de la peine 
à revenir à la surface; il est soumis au bois ct indique les mala- 
dies provenant d'une accumulation de virus dans les cinq mem- 
bres ; obstruction considérable. 

S'il se trouve aux trois endroits, il indique poison occulte, ma- 
lignité cachée, abattement, extrémités froides, douleurs intenses, 
grand feu, sueur très-abondante. 


LES HUIT POULS INTERNES. 39 


Tsuen-fou — obstruction dans la poitrine, envies de vomir, cho- 
léra, mauvaise digestion. 

Kouan-fou — obstruction dans les intestins, ouvre el ferme 
sans cesse les yeux, douleur très-vive à l'abdomen, coliques (au 
bras droit, hémorrhoïdes), embarras à l'orifice de l'estomac. 

Tche-fou — aliments non digérés, diarrhée, dyssenterie, in- 
quiétude étant assis ou couché. | 
7 VS — très-faible, long et profond; en appuyant modéré- 
ment, on le sent, mais d'une manière peu sensible; et à peine 
Ia-ton trouvé que si l'on appuie un peu fortement, il fuit; il 
produit sous le doigt la sensation d'une étoffe usée qu'on touche- 
nit; il est soumis au métal; il indique généralement les affec- 
ions provenant d'un refroidissement subit et un épuisement 
presque toujours mortel; il est communément accompagné de 
téphalalgie, bourdonnement d'oreilles, froid extrême aux parties 
Snitales, cerveau et moelle épinière desséchés, altération du rein 
droit et du réservoir séminal. 

Tsuen-yo — indique épuisement, sueur trop abondante, sueur 
aux pieds. 

Kowan-yo — feu dans l'estomac, oppression, respiration diffi- 
clle, stérilité. 

Tche-yo — refroidissement dans les os, douleur dans les os, 
sang très-froid, douleur produisant quelquefois le délire; les 
chairs et les os semblent se séparer et ne plus se soutenir mu- 
tuellement ; inflammation de l'estornac. 

8° Veou 一 très-faible et mou; à peine l'a-t-on trouvé qu'il 
semble fuir; il produit sous le doigt la sensation que l'on éprouve 
en touchant du coton dans l'eau, ou bien en touchant une goutte 
d'eau. 11 est soumis à l'eau et indique un grand refroidissement 
dans la partie inférieure du corps. 

Sil se trouve aux trois endroits, il indique excès de feu dans 
l'estomac et les intestins. 

Tsuen-yeou — épuisement, faiblesse, sueur. 

Kouan-yeou 一 oppression, respiration difficile. 

Tche-yeou — froid dans les os, engourdissement, stupeur, sang 
tès-froid, douleur interne qui produit quelquefois le délire. 


10 MÉDECINE DES CHINOIS. 


和 NÉE 一 vers NEUF POULS DES GRANDES VOIES DE COMMUNICATION 
(ANNEXES DES POLLS INTERNES ET DES POULS EXTERNES). 


ÿ* Tessxc 一 long ou étendu, est sensible sous les trois doigts 
ékasiés, quatre ou cinq battements, sensible sous une pression 
ww ce004 semble sortir de son endroit propre pour gagner les 
endriniis voisins; on le sent comme un bâton ou le manche d'une 
laser testés, Lorsqu'il est élevé, il excède; il indique une chaleur 
trop grande dans le corps, inquiétude, agitation dans le sommeil, 
snessnuie, Lorsque ce pouls est un peu lent, la maladie est facile 
8 guérir, 

Touen-tchang — chaleur à l'estomac, langue sèche, douleur au 
cs, délire furieux. 

Kounn-tchang 一 grande chaleur, douleur au côté, inappétence, 
chany-hun, langue jaune ou noire, insomnie. 

Tche-tchany 一 urine chargée, douleur à la vessie, selles indi- 
quant un grand échauffement. 

2 Touax — court sous la pression des doigts, l'opposé du 
tchang, caractérisé par trois ou quatre battements un peu élevés 
ou faibles et très-courts, produisant sous le doigt la sensation d'un 
grain de riz, comme un point presque indivisible. 11 indique épui- 
sement, malaise, frisson, humeurs froides dans le ventre, diges- 
tions pénibles, troubles. Lorsque ce pouls est très-lent, la mala- 
die est difficile à guérir. 

Tsuen-louan 一 céphalalgie, ivresse. 

Houan-louan 一 épuisement, frissons, malaise. 

Tche-touan — mal au ventre, douleur sourde à l'estomac, di- 
gestions pénibles. : 

3° Hiu 一 vide. ll est toujours superficiel; ses battements sont 
trois, quatre, cinq, inégaux, généralement faibles; il semble 
manquer sous je doigt (1). Il indique en général faiblesse, frayeur, 
défaillance, disposition à l'épilepsie, surtout chez les enfants. 

Tsuen-hiu 一 sang trop froid et peu abondant, faiblesse, défail- 
lance, frayeur. | 


(1) En posant simplement ct légèrement le doigt, on ne le découvre pas. 


POULS DES GRANDES VOIES DE COMMUNICATION. 41 


Kouan-hiu — ventre enflé, digestion pénible, obstruction dans 
le foie, tumeur au côté, enflure dans les parties inférieures, inani- 
tion, épuisement. 

Tche-hiu 一 douleur dans les membres, grande chaleur dans le 
corps, spermalorrhée, sang coulant par les voies urinaires, quel- 
quefois épilepsie, urine rouge et rare. 

4 Cao 一 rapide, précipité. On donue le nom de cho à tout 
pouls dont les battements sont au-dessus de cinq dans une respi- 
ralion. Il indique en général une grande chaleur interne, mala- 
die dangereuse. Le nombre de ses battements ne dépasse pas neuf. 

Lorsqu'il est feou (superficiel) et cho, il indique coup d'air aftec- 
tant la peau. 

Tchin-cho (profond, rapide) — chaleur extrême dans le corps, 
eslomac malade, digestion diflicile, inquiétude, délire. 

Tchong-cho-lsuen-cho — mal à la gorge, à la bouche, toux, 
commencement de phthisie, ulcères sur la langue, crevasses aux 
lèvres, crachement de sang, vomissement de bile. 

Tchong-cho-kouan-cho — inflammation de l'estomac et du foie. 

Tchong-cho-tche-cho — faiblesse dans les reins, inflammation 
de la vessie, rétention d'urine, douleurs d'entrailles, diarrhée s’il 
est petit, fort et délié. 

5 Kiat — attaché, embarrassé; pouls un peu lent qui semble 
sarrèler quelquefois ; le nombre des battements est quatre, s'ar- 
rélant et continuant ensuite. Il indique en général obstruction à 
là région de l'estomac, pesanteur, engourdissement dans les 
membres, coliques violentes, perte de semence ou de sang. 

Tsuen-kiai — tumeur formée par le sang dans la région de 
l'estomac , bile. ‘ 

Kouan-kiai 一 tumeur au ventre, engourdissement des membres, 
Partie du corps enflée, coliques. 

Tche-kiai 一 testicules remontant au bas-ventre. 

4 Ta — pouls dans lequel le nombre des battements est cinq 
Où six, s'arrétant ct continuant ensuite; s'arrête tout à coup et a 
de la peine à revenir. Il indique Cpuisement total des esprits vi- 
kux figure päle et défaite, perte de la parole, dyssentcrio très- 
d'ate, violente douleur au ventre, fausse couche. 


,2 MÉDECINE DES CHINOIS. 


7° Lao où kNEN. — Le pouls étant {chaxg (long), tchén (profond) 
et très-élevé, mais fuyant, porte le nom de lo; à peine le doigt 
l'a-t-il trouvé qu'il fuit et revient aussitôt. 

Il indique en général plénitude interne, douleur dans les os, 
douleur générale produite par Tactiou d’un froid intense sur les 
parties externes trop faibles pour résister; la peau change ensuite 
de couleur; respiration difficile, douleur au ventre et à l'estomac, 
menstrues arrêtées, lumeur au bas-ventre de le femme. Ce pouls 
est d'un très-mauvais diagnostic lorsqu'il survient pendant que je 
sang s échappe par quelque partie du corps. 

8° Toxc — pouls dans lequel fosax est plus élevé que tsuez et 
iche ; par exemple, fsuen six battements, £ouan sept, teke cinq ou 
six. Le doigt le sent sous une pression un peu forte; mais, dès 
que le doigt est levé et remis ensuite sur l'artère, le pouls disps- 
raît, puis revient, ainsi de suite. On l'appelle pour cela mobile ; il 
produit une sensation semblable à celle que font des pierres que 
l'on touche dans l'eau. Il indique en général fatblesse, épuisement, 
flux et perte de sang de longue durée, surtout chez la femme; 
frayeur, sueur excessive, dyssenterie, convulsions, crampes, 
semence peu abondante, et enfin phihisie. 

9e Sv — est le pouls très-faible continuellement, à peine sen- 
sible, fin et délié, re sent comme un cheveu, indique refroidisse- 
ment accidentel du cerveau et de la moelle épinière, corps faible, 
jambes comme endorinies, perte considérable de semence, visage 
changé de couleur, amaigrissement, sécheresse des poils et des 
cheveux. 

Tsuen-sy — vomissements, défaut de chaleur, frayeurs pani- 
ques, alternatives de frisson ct de chaleur. 

Kouan-sy — ventre enflé, estomac très-faible, sang sortant par 
tous les pores. 

Tche-sy, — froid au bas-ventre, dyssenterie. 

À ces neuf pouls quelques médecins chinois en ajoutent deux 
autres, appelées fan, {sou. 

Le premier, tan, est élevé ct irrégulier, il est d'un mauvais 
pronostic dans lo cours d'une maladic: c'est le pouls ordinaire de 
la femme enceinte de huit mois. 


POULS DONT LE DIAGNOSTIC EST MORTEL. 43 


Tsuen-ian 一 craintes continuelles, sueur excessive. 

Kouan-lan 一 jambes et cuisses enflées. 

Tche-tan 一 agonie. 

Tsou est un ponls qui commence par six ou sept battements et 
qui varie brusquement, deux, trois, quatre, cinq battements; 
pouls serré et passant avec peine, surtout au carpe. Il indique les 
maladies dites Jé-ping (maladies des grandes chaleurs), oppression, 
bux, bile, délire, rougeole, boutons, pustules. 


$ XU. — POULS DONT LE DIAGNOSTIC EST MORTEL. 


l° Feou-ho (union de flots), quand le battement postérieur em- 
pète sur son précédent. 

2 Tan-che (pierre d'arbalète), quand le pouls sortant pour 
ainsi dire des doigts donne dans une respiration un battement 
ferme et sec. | . 

9” Tsio-{soui (picotement d'oiseau), quand le pouls vient frap- 
per trois, cinq ou sept fois d'une manière dure et aiguë contre les 
doigts, puis cesse un temps et revient de mêmé comme l'oiseau 
qui mange du grain. 

4 Aiar-so (corde qui s’effile), donne un battement dans plu- 
sieurs respirations, devient éparpillant et se brouille de telle sorte 
qu'il faut longtemps avant qu'il revienne. 

> Hia-yeou (allure de crapaud); lorsqu'on tâte ce pouls, on 
ne le sent pas pendant un certain temps, parce qu'il est profond, 
et tout à coup on sent venir un battement superficiel, faible, 
qui cesse aussitôt, et après un temps considérable revient de 
même. ° 

6° J'en-lao (couteau caché), dans une respiration deux batte- 
ments; apparait et disparaît promptement, comme un sabre que 
ja main agite rapidement. 

1° Tchuen-teou (pois roulants), battements assez forts, très- 
courts, durs et aigres. 

8 San-yé (feuilles éparpillées), quand le mouvement du pouls 
imite les feuilles qui tombent par intervalles non réglés. 

% Ouo-teou (eau tombant du toit), donne trois battements dans 


#4 MÉDECINE DES CHINOIS. 
wne rexpiratin À s'urrète: battements ascendants pleins, descen- 
dante trésfaibiee. 

JP Fony-fs bemillm de marmite . le poals semble toujours 
seniis, à peu pres On les bulles qui selevent sur un liquide 
en éhrollition. 

11° Tom-ousn semblable as globules de terre,, dans une res- 
prration dome neuf batiements précipités et forts; n'a ni com- 
menterment ni bn. 

12 了 yue pilule ronde,, prals si glissant qu'il échappe aux 
doigts, s'ils ne portent pas bien sur lui. 

13° Fu-kiong ipilon,, battements très-elevès, très-pleins. 

14° Jim-trhoui ‘haleine don bomme:, le pouls parait toujours 
sortir et jamais rentrer. 

1 Piebloui ‘roulement de tonnerre;, pouls d'abord tranquille, 
ensuite battements précipités, puis le pouls disparait. 

16 Kiaïi-b, dans une respiration donne neuf battements, en- 
suile s'arrête, petit, sans tête, ne revient pas. 

19° To-he lesnportant le cadavre), dans une respiration un ou 
trois battements qui continuent, ou huit battements, ct le pouls 
s'arrète, fréa-précipilés en montant, très-faibles cn descendant 
(destruction de la vessie, mort après deux ou trois jours). 

1#* Trhang-hiu, huit batlements dans une respiration, vide 
dans le milices. 

1 Ain-chang, dans une respiration donne neuf battements, 
ensuile s'arréte; d'abord petit, ensuite fort, mais toujours faible. 

20} Sie-khrou, dans une respiration neuf battements, très-faible 

* quand on le trouve, ensuite très-élevé et plein. 

29° Fang-pa Idélruisant), dans une respiration sept ou huit 
battements: en montant, plein; en descendant, lent. 

22° Ta-kie, dans unc respiration deux battements; en venant, 
forts; en descendant, pleins. 

23° Feou-lirn (pouls du nénuphar), dans une respiration, un 
seul battement; au commencement, petit; ensuite, descend obli- 
quement. 

24° fou-choui (bouillonnant), sans règle, comme l'eau sur un 
grand fou. 





46 MÉDECINE DES CHINOIS. 


resse à la bouche, le pouls convenable à cet état est serré (tsou), 
plein (che), qui tient du précipité (rh6). Si au contraire il est pro- 
fond et mou, la maladie est bien dificile à quérir. 


Le fuie. 

Le pouls du foie en santé est hien-tchang (trémuleux , long). 
Lorsqu'il est feou-touan (superficiel, court), le foie souffre altéra- 
tion et l'on est sujet à des mouvements de colère; ché (plein), rêve 
montagnes, arbres, forêts; hu (vide), rêve buissons, champs, etc. 
Le mal qu'on appelle fey-ky vient d'obstruction dans le foie; c'est 
une tumeur sensible située sur les côtés. Cette tumeur vient com- 
munément en été; le mal vient du poumon, d'où sort l'humeur 
viciée qui finit par s'amasser et former tumeur; de là survient 
une toux fâächeuse, de la fièvre et d'autres complications. 

Quand le pouls se trouve lien (trémuleux) aux trois endroits 
du bras gauche où on le tâte, le foie pèche par excès, douleur 
aux yeux : il en tombe de grosses larmes par intervalles; mau- 
vaise humeur, irritabilité. Si le pouls du foie étant yeou (mou) 
est un peu hten (trémulcux), rien de mauvais; s'il est fn (tendu), 
il y a altération dans le foie peu considérable; s'il est feou-chéè 
(superficiel, plein), il y a altération du foie considérable, yeux 
rouges, douloureux; on ne voit pas clair, on s'imagine qu'il y a 
quelques objets étrangers qui couvrent les jeux; /or7 (débordant), 
vue trouble, quelquefois vomissement de sang, bras et jambes 
perdant le mouvement; sé (aigre), épuisement dans le foie, disso- 
lution de sang, côtés enflés jusqu'aux aisselles; /oa (glissant), 
le foie est trop chaud, la chaleur se communique à la tête, aux 
yeux; Ain (tendu) ou ché (plein) ou ten (trémuleux) ou tchsn 
(profond), il y a obstruction, tumeur à craindre; ouey (petit), 
yo [très-faible, long, profond), feou (superficiel), ou les esprits 
manquent, ou ils n'ont pas leur cours libre ; alors la vue souffre, 
on voit, comme l'on dit, des étoiles, on a de la peine à regarder 
quelque chose exactement; feou (superliciel) au dernier degré, 
abatiement, danger de paralysie. 

Dans les maladies du foie, le visage devient bleuâtre, on souffre 
aux jointures on a le regard colère, on ferme souvent les yeux, 


DES AFFECTIONS RECONNUES PAR LE POULS. 47 


oa ne voudrait voir personne ; alors, si le pouls est c46 (précipité) 
et kien (trémuleux), il ÿ a chance de guérison; s'il devient super- 
ficiel, court, aigre, feou-fouan-sé, le mal cst incurable. 


L'estomac. 


Quand l'estomac est sain, le pouls propre de ce viscère est 
ob (lent modérément). 

L'estomac craint fort l'humidité. Quand il en souffre, on entend 
du bruit dans ce viscère ct dans les intestins, et il s'ensuit cinq 
affections : dans la première, les aliments ne se digèrent pas: 
dans la deuxième , il y a gonflement, cenflure du ventre, vomisse- 
ment des aliments; dans la troisième, il y a mouvement et dou- 
leurs d'entrailles, et les selles sont de couleur blanche; dans la 
quatrième, il y a douleurs d'entrailles peu violentes, on rend du 
ang, quelquefois du pus; dans la cinquième, on se sent pressé 
d'aller à la selle, mais on y va plusieurs fois inutilement. L'esto- 
mac est sujet à un mal qui commence en. hiver : c'est un dépôt 
qui forme tumeur; ce mal, s’il dure, est suivi de la jaunisse et 
dun abattement général. Cette tumeur apparaît au creux de l'es- 

lomac quelquefois elle est de la grosseur d'une soucoupe. 

Si la lenteur modérée qui convient au pouls de l'estomac se 
trouve en mème temps au {suen cl au tche, l'estomac sou'fre ; excès 
de chaleur, mauvaise haleine, nausées sans vomissements, les 
gencives se rongent, les dents se décharnent, le poil se sèche, on 
sent de fréquentes alternatives de chaud et de froid , et les forces 
vont toujours en diminuant. 

Si le pouls est feow-ché (superficiel, plein), l'estomac digère 
mal; bouche sèche; on a beau manger ct boire, on reste faible et 
épuisé ; ché (plein), trop de chaleur dans l'estomac, vapeurs, gaz 
qui séchappent par la bouche; sé (aigre), faiblesse d'estomac, 
amaigrissement ; Ar (tendu), douleur à l'estomac, aux jointures, 
nausées continuelles; {ten (trémuleux), chaleut excessive du foie 
qui rend imparfaites les digestions ché (plein), extraordinaire, 
douleurs, inquiétudes. 

Dans certaines maladies de l'estomac qui sont assez souvent 

accompagnées de douleurs aux jointures, le visage devient jaune, 


LS MÉDECINE DES CHINOIS. 


le corps pesant; il y a indigestion, diarrhée. Si le pouls est tchin— 
ouan-sy-ouey (profond, lent iwodérément, faible, petit), il y æ 
espérance de guérison; s’il est Àin (tendu) et fort, mort certaine. 


Le poumon. 


Comme les intestins grêles sympathisent avec le cœur, de 
même les gros inicstins sympathisent avec les poumons. Le nez 
se sent facilement de l'altération de ce viscère. Trop parler et trop 
boire de vin sont contraires au poumon ; trop parler cause souvent 
la toux, qui provient également d'une intempéraänce de boisson, dont 
l'effet cause souvent un boursouflement de la figure, sur laquelle 
apparaissent quantité de pustules. Il cst une maladie nommée 
sé-pouan qui commence au printemps et se manifeste par une tu- 
meur sous l'aisselle droite, tumeur quelquefois grosse comme un 
gobelet renversé; ce mal provient d'un sang venu du cœur dans 
de mauvaises conditions. Si cette tumeur ne se dissipe pas, il sur- 
vient une fièvre mélée alternativement de chaleur et de froid qui 
sera suivie d'un ulcère au poumon. 

Quand le poumon est sain, son pouls naturel est feou-sé-touan 
(superficiel, aigre, court) ; quand il est /ong-hien (débordant, tré- 
mulant), il y a maladie; ou par chc (plénitude) : alors on reve 
soldats, armes; ou par Ar (épuisement) : alors on rève terre, 
voyage, chemin difficile. Si aux trois endroits où on a coutume de 
tâler le pouls, le pouls est ou (superficiel), le poumon a souffert 
et souffre de l'air ou du vent ; écoulement de mucosités par le nez, 
crachats épais mélés de pus; le malade craint le froid et préfère 
le chaud; douleur superficielle sur tout le corps, tension sèche 
au front, pesanteur douloureuse aux yeux, d'où coulent des 
larmes par intervalle. Si le pouls du poumon est feou-ché (super- 
ficiel, plein), le gosier est sec, quelquefois enflaminé; constipa- 
tion, selles âcres, le nez communément perd l'odorat. S'il est ché- 
hoa (plein, glissant), peau et poils se flétrissent, crachats visqueux, 
yeux Jarmoyants, gosier sec, disposé à s'enflammer ; tout cela 
augmente en automne si l'on n'y met ordre et si l'on ne saigne pas. 
Si le pouls est {chin-kin-hoa (profond, tendu, glissant), il y a toux 
provenant du froid ; feou-hong (superficiel, débordant), oppression, 


DES AFFECTIONS RECONNUES PAR LE POULS. 49 


mouvement dans les intestins; /en (trémuleux), ventosités dans 
la poitrine produites par le froid, constipation ; 4ong (débordant), 
bémorrhagie, dissipation d'esprit; tchin-sy-hoa (profond, faible, 
glissant), chaleur dans les os, poils et peau äpres, chaud et froid 
qui se succèdent. Enfin, quand un homme attaqué des poumons 
crache le sang ou saigne du nez, tousse violemment par intervalles, 
est triste et se lamente, si le pouls se trouve superficiel (feou) et 
ant soit peu aigre (sé), ce signe est moins mauvais, le mal n'est 
pas incurable; mais s'il est Aong (fort et dur), il n'y a pas de 
remède. ° 


Les reins. 


Le pouls naturel des reins est profond ct glissant ; s'il est feou- 
oxan (superficiel, lent modérément), les reins souffrent, la cause 
est dans l'estomac. Il arrive quelquefois que dans les temps froids 
on crache sans cesse, il en résulte une dérivation de l'humidité 
nécessaire aux reins, el par suite une sécheresse inquiétante. Il 
tuisie une maladie appelée pouan-tun qui se manifeste par une 
lumeur, un dépôt au nombril, aboutissant communément à une 
paralysie générale. Quand les reins sont hors de leur état naturel, 
s cest par ché (plénitude d'humeurs peccantes), on sent une 
pesanteur à la région des lombes, surtout la nuit, quand on est 
couché; si c'est par épuisement ou faiblesse, le malade éprouve 
eu dormant une émission involontaire d'urine. 

Si aux trois endroits où on a coutume de tâter le pouls on le 
trouve the (lent), les reins souffrent du froid, ardeur et âpreté 
de la peau, cheveux et poils se dessèchent ; le malade en dormant 
croit souvent tomber dans l'eau, et, lorsqu'il est éveillé, il cst rt- 
eur et triste. Si le pouls est éparpillé (san), ou bien l'on urine 
trop souvent, trop copieusement, ou bien il y a perte de semence, 
on sent de la douleur soit dans la région des lombes, soit aux 
Senoux ; il survient même quelquefois de ces sueurs furtives qui 
vont pas de cause apparente. S'il est chc-hoa (plein, glissant), 
dsurie, urines rouges, chaudes; sé (aigre), gonorrhée fâcheuse, 
Mille songes extravagants, le malade croit marcher au travers des 


taux : il survient souvent enflure au scrotum et aux testicules; 
k 


50 MÉDECINE DES CHINOIS. 


ché (plein et fort), ardeur à la vessie, suppression d'urine ou dif- 
ficulté d'uriner; Aoa-kien (glissant, trémuleux) ou Aten-kin (tré- 
muleux, tendu), douleur aux lombes et aux pieds qui deviennent 
enflés : dans le premier cas, la douleur est causée par des vents 
humides chauds; dans le second cas, par des vents froids ; feou-kis 
(superficiel, tendu), surdité. Quand les reins sont tellement atta- 
qués que le visage devient livide et que le froid gagne les jambes 
et les pieds, le mal est très-dangereux ; cependant, si le pouls se 
trouve alors être {chin-hoa (profond, glissant) et Aren (trému- 
leux),le mal n'est pas incurable; mais s’il est lent et fort, il n'y a 
plus de remède. 


S XIV. — POULS DES PASSIONS. 


Le pouls de la joie extrème est ouan (lent modérément) ; 

Le pouls de la compassion, fouan (court) ; 

Le pouls de la tristesse, sé (aigre) ; 

Le pouls de l'inquiétude rêveuse, ktaï (attaché, embarrassé); 
Le pouls de la crainte, tchin (profond) ; 

Le pouls de la frayeur subite, agité ; 

Le pouls de la colère, fsou-chô (serré, précipité). 


S XV. 一 DIAGNOSTICS DES MALADIES PRINCIPALES DÉTERMINÉS 
PAR LE POULS. 


Dans les maladies malignes et contagieuses ,” dans les fièvres 
chaudes, quand le malade sent une sécheresse ardente accompa- 
gnée d'inquiétude et de battements forts et déréglés, si le pouls est 
feou (superficiel) et fort, c'est un bon signe, le malade peut être 
sauvé. | 

Si le malade a du délire, en même temps de la diarrhée, et si 
le pouls est hiu (vide) et petit, la mort est certaine. 

Dans les enflures du ventre, le pouls feou (superficiel) et fort 
est d'un bon diagnostic; hix (vide) et petit, mauvais diagnostic. 

Fièvres malignes provenant du chaud et du froid, chang-han : 
le pouls féou-hong-cho (superficiel, débordant, précipité) est d’un 
bon diagnostic ; s'il est ts (vide) et petit, mauvais diagnostic. 


DIAGNOSTICS DES MALADIES PRINCIPALES PAR LE POULS. 51 


Siao-ko (maladie de la soif) : le pouls cpo (précipité) et fort 
est d'un bon diagnostic ; kéu (vide) et petit, mauvais diagnostic. 

Hémorrhagie : le pouls tchin-sy (profond, faible) est d’un bon 
diagnostic; feou (superficiel) et fort, mauvais diagnostic. 

Oppression, baleine courte : le pouls feou-hoa (superficiel, 
qlissant) est d'un bon diagnostic; feox-hong (superficiel, débor- 
dant), mauvais diagnostic. 

Diarrhée, dyssenterie : le pouls ovey (petit) est d'un bon dia- 
gnostic ; feow-hong (superficiel, débordant), mauvais diagnostic. 

Hydropisie : le pouls /féou-hong (superliciel, débordant) est 
d'un bon diagnostic ; &hin-sy (profond, faible), mauvais diagnostic. 

Cardialgie, coliques : le pouls {chin-sy (profond, faible) est 
d'un bon diagnostic ; feou (superficiel) et fort, mauvais diagnostic. 

Enflure superficielle : le pouls féox (superficiel) est d'un bon 
diagnostic ; ovey (faible), mauvais diagnostic. 

Crachement de sang : le pouls thin-yo (profond et très-faible) 
est d'un bon diagnostic; che (plein), mauvais diagnostic. 

Vomissement de sang : le pouls féou-yeou (superficiel, mou) 
est d'un bon diagnostic; {chin-fou (profond, fuyant), mauvais dia- 
gnostic. | | 

Réplétion interne : le pouls hong-che (débordant, plein) est d'un 
bon diagnostic; /chin-sy (profond, faible), mauvais diagnostic. 

Diarrhées persistantes : le pouls ouey-sy (petit, faible) cst d'un 
bon diagnostic; féou-hong (superficiel, débordant), mauvais dia- 
qnostic. 

Sueur extrême : le pouls hz (vide) et petit est d’un bon dia- 
gnostic; hien-tsou-chô (trémuleux, serré, précipité), mauvais 
diagnostic. 

Maladie après l'enfantement : le pouls ouan-hoa (lent modéré- 
ment, glissant) est d'un bon diagnostic; hien-cho (trémuleux, 
Précipité), mauvais diagnostic. 

Épuisement interne : le pouls tchin-sy (profond, faible) est d'un 
bon diagnostic; hong (débordant) et fort, mauvais diagnostic. 

Choléra : le pouls féou-hong (superficiel, débordant) est d’un 
bon diagnostic ; sy-ouan (faible, lent modérément), mauvais dia- 
gnostic. 

k. 


52 MÉDECINE DES CHINOIS. 


Blessure ," plaie causée par le feu : le pouls ouey-sy (petit et 
faible) est d'un bon diagnostic; {sou-ch5 (serré, précipité), mau- 
vais diagnostic. 

Phthisie : le pouls feou-hoa (superficiel, glissant) est d’un bon 
diagnostic ; {sou (serré) et fort, mauvais diagnostic. 

Apoplexie : le pouls hz-sy (tendu, faible) est d'un bon dia- 
gnoslic ; feou (superficiel) et fort, mauvais diagnostic. 

Obstruction des intestins : le pouls /ou (glissant) et fort est d'un 
bon diagnostic ; sé-sy (aigre, faible), mauvais diagnostic. 

Épilepsie : le pouls féou-ouan (superficiel, lent modérément) est 
d'un bon diagnostic ; {sou-chè (serré, plein), mauvais diagnostic. 

Ventre enflé, dureté dans la région de l'estomac, sécheresse 
accompagnée de vomissements ou de nausées, chaleur aux mains 
et aux pieds : le pouls tchin-sy (profond, faible) est d'un mauvais 
diagnostic. 

Toux sèche, émission de sang par les voies urinaires, mai- 
greur : le pouls ché (plein) et fort est d'un mauvais diagnostic. 

Tchong-ngo : le pouls ktu-sy (tendu, faible) est d'un bon dia- 
gnostic ; feou (superficiel) et fort, mauvais diagnostic. 

Blessures avec hémorrhagic abondante : le pouls sy-hiu (faible, 
vide) est d'un bon diagnostic; ché (plein) et fort, mauvais dia- 
gnostic. 

Poison : le pouls #ong (débordant) et fort est d’un bon dia- 
gnostic; sy (faible) et petit, mauvais diagnostic, surtout s’il y a 
vomissement de sang. 

Délire : le pouls 4ong (débordant) et fort est d'un bon diagnos- 
tic; yeou-sy (très-faible et mou), mauvais diagnostic. 

Maladie de l'estomac : le pouls oey-sy (petit, faible) est d'un 
bon diagnostic; ktn-chi (tendu, précipité) ou feou-ta-tchang (su- 
perficiel, fort, long), mauvais diagnostic. 


S XVI. 一 POULS DONT LES BATTEMENTS SONT INTERROMPUS. 


Nous avons dit plus haut que le pouls donnant quarante-cinq 
battements convenables indiquait l'état de santé. En examinant le 
pouls du cœur, si après trente et un battements le pouls devient 
tout à coup plongeant, fuyant, et tarde à revenir comme aupa- 


POLLS DONT LES BATTEMENTS SONT INTERROMPUS. 53 


ravant, dans toute autre saison que le printemps, il annoncera 
une affection très-grave. 

En examinant le pouls du foie, si l'on trouve quarante-cinq 
battements convenables, c'est signe de santé; si après trente-six 
battements il se plonge un peu, s'arrête et revient, il indique cha- 
leur excessive et lésion dans le foie; si après vingt-neuf batte- 
ments il devient sé (aigre) et paraît vouloir se cacher, Ie foie est 
tres-affecté, il y a obstruction, les jointures des membres s'en 
ressentent; cela va communément de mal en pis jusqu'à la mort 
qui s'ensuit. Si après dix-neuf battements il se plonge, se relève, 
puis continue ainsi, le foie est entièrement gâté, il ne fonctionne 
plus, tout remède cst inutile. 

Si le pouls des reins ou de la vessie a quarante-cinq battements, 
ces viscères sont sains: si au-dessous de trente baîtements le mé- 
decin le trouve chô (précipité) ou ten (trémuleux), les reins 
souffrent de chaleur; s'il devient tout à coup très-lent, le mal est 
lrès-dangereux et demande un prompt secours ; si après vingt-cinq 
battements il se plonge, les reins ne font plus leurs fonctions, la 
mort ne tarde pas à venir. 

En examinant Île pouls du poumon, s'il donne quarante-cinq 
battements convenables sans interruption, le poumon est sain; 
sil est très-précipité, les poumons souffrent de l'air extérieur; si 
après vingt-sept battements il devient tout à coup très-lent, le 
poumon souffre du froid, affection peu dangereuse ; si le pouls 
devient tout à coup profond, c'est signe d'assoupissement; si 
après douze battements le pouls s'arrête, c'est signe de toux, cra- 
Chats mélés de pus, les forces manquent, les cheveux se hérissent, 
affection très-grave. 

En examinant le pouls de l'estomac, si l'on trouve quarantc- 
cinq battements convenables, c'est signe de santé; s'il devient très- 
Précipité, l'excès de chaleur dans l'estomac trouble la digestion 
des aliments; au-dessous de quarante-cinq battements, s'il est 
hnguissant et très-lent, c'est un signe de vomissement et de mort 
prochaine. 

En examinant le pouls du rein droit (porte de la vie), si l’on 
trouve quarante-cinq battements réguliers, c’est signe de santé ; 


54 MÉDECINE DES CHINOIS. 


si après dix-neuf battements il se plonge, puis se replonge sans se 
relever longtemps après, le malade court risque de mourir bien- 
tôt; sur cent, à peine si un seul peut être sauvé. 


$ XVII. 一 POULS DES FEMMES. 


Les femmes ont communément le pouls assez plein au tcke, 
mais plus fort au bras droit qu'au bras gauche. Si on leur trouve 
le pouls des reins ouey-sc-feou (petit, aigre, superficiel), ou bien 
” le pouls du foie sé-cho (aigre, précipité), il y a obstruction, déran- 
gement dans la menstruation. Il en est de mème quand le {che 
est /ou (glissant) et interrompu, ou bien petit et the (lent). 

Menstrues trop abondantes, pouls {chin-sy (profond, faible). 

Menstrues apparaissant avant l'époque périodique, pouls tchin- 
cho-sé (profond, précipité, aigre). 

Menstrues apparaissant après l'époque périodique, pouls {chin- 
iche (profond, lent). 

Menstrues insuffisantes, pouls oey-sé-feou (petit, aigre, super- 
ficiel ). | 

Suppression des msentrucs, pouls /chin-kin (profond, tendu) ou 
tchin-sy (profond, faible). 

Leucorrhée, pouls hoa (glissant) ou Aoa-sy (glissant, faible). 

Suppression des lochies, pouls /éou-heou (superficiel, rompu). 

Si une femme, qui d'ailleurs se porte bien, a le pouls régulier, 
superficiel ou profond, selon qu'il doit être aux différents endroits 
où l'on tâte le pouls, si les menstrues n'apparaissent pas, c'est 
qu'elle est enceinte. On en aura une nouvelle preuve si le fche est 
haut et plus vigoureux qu'à l'ordinaire. En outre, si une femme 
est d'un tempérament délicat, si en pressant fortement le doigt sur 
le pouls du cubitus (Æouan), on sent les battements sans interrup- 
tion, si les règles sont arrètées, c'est signe qu'elle est enceinte. 
ll en est de même si les menstrues d'une femme cessent de pa 一 
raitre à l'époque périodique et que ses six pouls soient naturels; 
enfin si le fsuen est petit, si le kouan est /ou (glissant), si le tche 
cst cho (précipité), et que cela dure régulièrement, si ce n'est 
qu'on découvre par intervalles quelques battements semblables aux 
picotements d'un oiseau, la femme est enceinte. 


POULS DES FEMMES. 55 


Le premier mois de la grossesse, le pouls est tche-cho (tantôt 
lent, tantôt précipité) ; 

“Deuxième et troisième mois, 4oa-sy (glissant, faible), ou ouan- 
koa (lent modérément, glissant), ou tche-cho (tantôt lent, tantôt 
précipité) ; 

Quatrième mois, ouan-hoa (lent modérément, glissant) ou tche 
do (lent, précipité alternativement) ; 

Cinquième mois, hong-ta (fort, débordant). 

Si une femme enceinte et en bonne santé a le pouls du tche 
long et élevé ou 4ong-ché (débordant, plein), c'est signe qu’elle 
est enceinte d'un garçon. Si le pouls du the du bras droit est 
hong-feou (débordant, superficiel), c'est signe qu'elle est enceinte 
d'une fille. Si le pouls est profond et plein aux deux bras, elle est 
enceinte de deux garçons; s'il est superficiel et aux deux bras, elle 
est enceinte de deux filles. 

Si une femme a communément à l'extrémité du cubitus, au 
the, le pouls oey-sy-sé (petit, faible, aigre), et le bas-ventre 
froid ; si elle est sujette à de violents frissons, elle n'aura pas 
d'enfants, surtout si elle est un peu àgée. 

Si le pouls de la femme enceinte est hien (trémuleux) pendant 
les premiers mois, il y aura fausse couche. Au septième, au hui- 
ième mois de la grossesse, si le pouls est plein et dur, c'est bon 
signe ; s'il est profond, délié, la femme aura des couches difficiles. 

Quand une femme enceinte est arrivée à terme, si vous lui 
trouvez le pouls égaré et kin (tendu), ct qu'elle ressente en 
même temps de la douleur au ventre et aux reins, elle accouchera 
six ou huit heures après l'apparition de ces symptômes. 

Quand la femme sur le point d'accoucher sent dans le corps une 
pesanteur extraordinaire, qu'elle éprouve tantôt des frissons, tan- 
tôt de la chaleur, que le dessous de la langue est chaud et lé des- 
sus froid, que l'haleine est fétide, le pouls tchin-hoa (profond, 
glissant), ces signes indiquent que l'enfant est mort ou va mourir. 

Si la femme a le visage rouge et la langue violette, avec écou- 
lement de sang par le vagin, douleur au bas-ventre et aux reins, 
pouls Æé-tchin (sautillant, profond), elle accouchera d'un enfant 
mort. Si en outre la langue et le lèvres sont violettes et qu'elle 


56 MÉDECINE DES CHINOIS 


ait de l'écume à la bouche, le pouls étast #kis-sy (profond, 
faible) ou feou-hong (superficiel, débordant), on aura de la peine 
à sauver la mère. 

Après les couches, le pouls de la femme est bon, s'il est oxon 
(lent modérément) et hoa (glissant); mauvais pouls, s’il est ché 
tsou-hien (plein, serré, trémuleux); 

Bon pouls, sy-tchin (faible, profond); mauvais pouls, dur, 
ferme; 

Bon pouls, {chin-sy (profond, faible) au tswen ; mauvais pouls, 
chô-ta (précipité, fort). 


$ XVIII. 一 PROXOSTICS DAS MALADIES PAR LES ODEURS, LES 
COULEURS, ETC. 


Lorsqu'un médecin visite un malade, il doit examiner avec 
attention les oreilles, les yeux, la bouche, la langue et les narines 
de ce malade ; ces organes sont comme des fenètres par lesquelles 
apparaît la chaleur innée (yang). Il doit également examiner les 
vases contenant les matières fécales et les urines, qui lui permet- 
tront de connaitre l'état de l'humide radical (yn). 

Les narines, dont les fonctions sont de sentir les odeurs, font 
connaître l'état des poumons, dont l'humeur est le liquide mu- 
queux coulant du nez. Les yeux, qui distinguent les couleurs, 
font connaître l'état du foie, dont les humeurs sont les larmes. 
La bouche, chargée de recevoir les aliments, fait connaître l'état 
de l'estomac, dont l'humeur est la salive. La langue, qui sait dis- 
cerner les saveurs, fait connaître l’état du cœur, dont l'humeur 
est la sueur; enfin les oreilles, qui perçoivent les sons, font con- 
naître l'état de la vessie, dont l'humeur est l'urine. Dès que ces 
organes sont malades, la tête, centre ou siége des cinq sens, ne 
reçoif plus les sensations qui lui arrivent habituellement par les 
voies de communication. On comprend que, dans ce cas, il 
n'existe plus de cohésion entre les voies de l'humide radical et 
celles de la chaleur vitale; d'où naît un trouble suffisant pour 
empêcher la circulation du sang et de l'air vital, pour déranger la 
santé ct même occasiopner la mort. 

Le foie domine les cinq couleurs et se trouve soumis aux 


PRONOSTICS DES MALADIES PAR LES ODEURS, ETC. 57 


arbres et au printemps, qui fait naître les couleurs dans les fleurs, 
dans les feuilles des arbres et les fruits. Le cœur est soumis au 
feu et à l'été, et domine les saveurs provenant des objets soumis 
à l'action du feu. L'estomac, soumis à la terre et à la fin de chaque 
saison, domine les cinq saveurs, parce que tout ce que produit la 
terre a une saveur. Les poumons dominent les sons et la voix, et 
sont soumis aux métaux qui produisent les sons. La vessie do- 
mine les liquides et se trouve soumise à l'eau et au feu, qui peut 
liquéber. 

Les cinq grands organes ont chacun leur couleur ; ainsi la cou- 
leur du foie est le bleu; celle du cœur, le rouge; celle de l'esto- 
mac, le jaune; celle des poumons, le blanc, et enfin celle de la 
vessie, le noir. La couleur de la figure du malade doit répondre à 
son pouls. Ainsi, par exemple, si la couleur bleue domine sur la 
figure, le pouls dominant doit être celui du foie (hien-chd) ; si 
Cest la couleur rouge qui domine, le pouls dominant doit être 
celui du cœur. Si la couleur ne répond pas au pouls, c'est d'un 
mauvais pronostic. Ainsi, par exemple, si la couleur bleue apparaît 
sur la figure, et que le pouls dominant soit superficiel, rare et 
court, cela indique que le foie est dominé par les poumons, et 
que la mort s'ensuivra. Si cependant, avec la couleur bleue, le 
pouls dominant était profond, précipité et long (pouls de la ves- 
sie), il n'y aurait pas grand danger. Il faut de même qu'au son, 
à l'odeur, à la saveur, au liquide de chaque organe, corresponde 
le pouls qui leur est propre. Si le malade a la face bleue, s'il 
gmit, s'il aime l'odeur de la chair et qu'il recherche les saveurs 
aides, son pouls dominant doit être celui du foie (hten). Si, 
dans ce cas, le pouls est différent, suivant l'influence de l'organe du 
pouls dominant sur le foie, la maladie sera plus ou moins grave (1). 

Le médecin distinguera facilement par les sons la nature de 
l'affection. Ainsi, le malade pleurant continuellement, on peut 
~ 


(1) En résumé, si la couleur l'emporte sur le pouls qui lui est opposé, 
ia danger; si au contraire c’est le pouls qui, en son genre, l'emporte 
wr la couleur qui lui est opposée, si le malade en meurt, ce sera après 
avoir trainé longtemps. Si c'est le pouls qui change et qui s'accommode à la 
Couleur, la guérison sera promptc. 


ss MÉDECINE DES CHINOIS. 


être sûr que le poumon est malade; le rire indique affection du 
cœur; les gémissements, affection du foie ; le chant, affection de 
l'esiomac ; les sanglots, affection de la vessie. 

Les saveurs servent également au médecin pour l'aider à dis- 
tinguer les maladies. Ainsi, le malade recherchant les aliments 
brûlant le palais, on peut dire que l'affection est dans les pou- 
mons; sil préfère les amers, le cœur est malade ; les douceurs, 
l'estomac est souffrant, et enfin les salaisons, la vessie est aliérée. 
De même, s'il recherche les aliments froids, c'est un signe que la 
maladie est de nature froide. 11 en est de même des maladies 
chaudes. 

Les humeurs sécrétées en abondance et coulant extérieurement 
indiquent également l'état des organes. Ainsi, suivant l'abondance 
et ja nature des larmes, de l'urine, de la salive, des mucosités, 
des sueurs, on peut distinguer si le foie, la vessie, l'estomac, les 
poumons et le cœur sont affectés, et quel cst le degré de 
l'affection (1). 

La face jaune ct les yeux rouges, ou la figure jaune et les yeux 
blancs, ou les yeux devenus noirs, indiquent ua pouls délirant. Si 
dans ces couleurs on peut distinguer du jaune, comme cette cou- 
leur est eolle de l'estomac, elle indique que le pouls de cet organe 
fonctionne encore et qu'il ny a pas danger de mort. Mais si cette 
couleur no se montre pas, c'est signe que la mort ne tardera pas 
À venir, 

La face bleuc et les yeux rouges, ou blancs, ou noirs; la figure 
noirdtre et les yeux blancs; la face rouge et les yeux bleus, annon- 
cent la mort, Si la couleur jaune parvient à gagner les yeux, le 
malade aura encore une année à vivre; mais si dans ces condi- 
tions, la couleur noire entoure les yeux, il mourra après huit ou 
dis jours, 


= ne cn enter 一 一 





(1) Les cinq couleurs servent également à faire connaître les maladies et 
leur nature, Ainsi, la figure bleuc, avec le pouls dominant du foie, annonce 
une affection da cet organe. Si, dans une maladic du foie, la face devient 
rouge, e'ent un signe que le mal vient du cœur. Si la bouche et les narines 
deviannent blanches, c'est un signe que le foic est opprimé par les pou- 
Mons la mort no tardcra pas alors à venir, parce que les arbres sont dé- 
truite par lon métaux. 





60 MÉDECINE DES CHINOIS. 


ces couleurs gagnent le nez et la bouche, indiquent maladie 
grave, qui cependant pourra être guérie, si elle dépasse dix jours. 
Visage subitement violet et peu à peu plus noir, il est rare que le 
malade gquérisse. Foie ct reins ue font plus leurs fonctions. 

Visage blanc, yeux noirs indiquent pauvreté du sang. 

Yeux troubles, dents se cassant, se npircissanti visage deve- 
nant blanc pâle; yeux noirs; indiquent la mort. 

Visage violet, bouche jaune, mort. 

Quand un malade ouvre la bouche comme un poisson et a de 
la peine à la fermer, qu'il y a expiration et presque pas d'inspi- 
ration, mort. Le foie ct les reins ne fonctionnent plus. 

Dos roide et sans mouvement, yeux fixes, immobiles, regar- 
dant seulement vers un endroit ; lèvres sèches et comme brülées, 
visage cnflé, bleuâtre ou noir, mal dangereux; s'il y a convulsions 
suivics de perte de la parole et accompagnées de certaine odeur 
cadavéreuse, mort. 

Bouche ouverte et respiration difficile indiquent que les pou- 
mons et l'estomac ne fonctionnent plus. ll en est de mème lorsque 
de fortes tumeurs surviennent aux genoux et aux pieds du malade. 

Quand le malade sent par tout le corps comme une réplétion 
totale et que le dos devient violet, mort. 

Jointures des membres perdant leurs mouvements ct devenant 
roides, mort. 

Lignes dans les mains effacées, le cœur ne fonctionne plus, et 
la mort s'ensuivra. 

Lèvres noirâtres ou livides, froid dans tout le corps, indiquent 
absence d'esprits vitaux, mort. 

Lèvres noiritres froid aux dents, perte involontaire d'urine, 
horreur de toute nourriture, mauvais signes qui, s'ils se rencon- 
trent ensemble, annoncent la mort. 

Ongles violets, puis noirs, mauvais signes, mort. 

Pesanteur aux lombes, douleur au dos, inquiétude par tout le 
corps, émission involontaire d'urine, mort le sixième jour. 

Ongles noirâtres, impatience, injures, perte du mouvement des 
jointures, mort après neuf jours. 

Cheveux hérissés, mort après dix jours. - 


PRONOSTICS DES MALADIES PAR LES ODEURS ETC. 61 


Le visage enflé, des clous ou pustules rouges, la langue ré- 
lractée ou violette, abattement général , surtout aux bras et aux 
jambes ; obscurcissement notable de la vue, des larmes sans cesse 
et sans raison, indiquent un foie gâté; le malade meurt vers le 
huitième jour. 

Douleur à la région des aisselles, les yeux rouges, fréquente 
colère, vertiges, surdité, tout cela indique un foie qui souffre de 
réplétion ; de suite donner un évacuant. 

Embarras dans les jointures et à la région des aisselles, vue 
devenue trouble, ongles desséchés, craintes, gémissements sans 
grande cause, tout cela indique foie qui souffre d'inanition ; il faut 
le fortifier. 

Face jaune ou noire, paume des mains gonflée, lignes des 
mans effacées, mort après un jour. 

Pieds enflés, émission involontaire de matières fécales, lèvres 
renversées, mort après un jour. 

Visage noir, yeux troubles, sueur extrême, reins brisés, che- 
veux secs, mort après quatre jours. 

Le visage devenu jaune, mais d'un jaune foncé mélé de noir; : 
roideur aux épaules, regard fixe, mains cnflees lignes des mains 
effacées, paroles extravagantes, discours insensés, tout cela indi- 
que un cœur pressé et comme étouffé par la chaleur : le malade 
passera à peine la journée. 

Quand le malade sent engourdissement et douleur au dos, qu'il 
rit sans raison ct qu'il sent de temps à autre une sécheresse ex- 
trême à la langue, cela indique mauvaise réplétion, il faut purger ; 
mais si le malade est triste, facile à effrayer; s'il sent de la roideur 
à la racine de la langue et de la douleur dans les lombes jusqu'au 
dos, il faut restaurer, réconforter, car le mal vient d'épuisement. 

Quand les picds du malade enflent et le ventre aussi à la région 

- du nombril; si le visage en même temps devient jaune et bour- 
souflé, qu'il y ait évacuation involontaire de matières fécales, la 
peau apre les lèvres renversées, cela indique que l'estomac est 
catièrement ruiné; après douze jours, mort. 

Enflure du ventre, constipation, paralysie aux picds, pesanteur 
par tout le corps, le malade cependant mange bien, mais n'en est 


62 MÉDECINE DES CHINOIS. 


pas moins abattu, cela indique plénitude mauvaise, il faut éva- 
* cuer; mais quand à l'enflure du ventre vient se joindre un mou- 

vemeut d'entrailles avec vomissements, indigestions continuelles, 
diarrhée, il y a alors faiblesse d'estomac, il faut le réconforter. 

Quand il ÿ a expiration par la bouche et presque pas d'inspira- 
tion, lèvres comme renversées sans lignes noires; peau et pouls, 
ongles se dessèchent; cela indique que le poumon est gàté; mort 
après trois jours. 

Douleur aux épaules, au dos et aux cuisses; toux, difficulté de 
respirer, ventosités, mauvaise plénitude; il faut faire vomir. 

Expiration faible, pelite voix, toux par intervalle, crachats mé- 
lés de sang, grande faiblesse, accablement ; il faut réconforter. 


8 XIX. — CÉLÈBRES APHORISMES APPELÉS PIEN-KO-HOA-TO-TCHANG- 
TCHONG-KIN. 

1° La couleur jaune aux yeux est d'un bon signe et promet la 
guérison. 

2° Visage jaune et les yeux bleus, guérison (si le bleu est pres- 

* que vert, mort). 

3° Visage jaune, yeux blancs, guérison (si le blanc est le blanc 
des os secs, mort). | 

4 Visage jaune, yeux noirs, guérison (noirs comme du char- 
bon, mort). 

5。 Visage jaune, yeux rouges, guérison (rouge de sang, mort). 

6° Visage et yeux noirs, quérison. 

7° Visage noir, yeux bleus, guérison. 

8° Visage bleu, yeux blancs, mort. 

9e Visage noir, yeux blancs, guérison. . 

10° Visage rouge, yeux bleus, mort. 

11° Visage jaune, yeux bleus, mort. 

12° Visage rouge, yeux blancs, mort. 

13° Visage blanc, yeux blancs, mort. 

14° Visage noir, yeux blancs, mort. 

15° Visage bleu, yeux jaunes, mort. 

16° Le malade qui se met au lit avec douleur au cœur et op- 
pression, a une maladie d'estomac. 


CÉLÈBRES APHORISMES. 63 
17° Le visage terreux indique que l'estomac ne reçoit plus 
d'aiments, mort. “ 

18° Yeux troubles, dents noires, maladie incurable. 

19° Oreilles, yeux, nariaes, bouche, langue noirs, mort. 

20° Oreilles, yeux, joues rouges, mort le cinquième jour. 

?l° Couleur noire au front, au-dessous des narines ct aux 
joues, mort après deux jours. 

2% Au sortir d'une maladie, visage ‘tantôt noir, tantôt blanc, 
la couleur pénétrant dans les yeux et les narines, mort après 
rois jours. 

23° Visage devenant tout à coup très-noir ou bleu et noir, 
mot. 

24° Visage noir, regard fixe et oblique, mort. 

_ 25° Visage noir, lèvres bleues, mort. 

26° Visage bleu, lèvres noires, mort. 

27° Visage noir, côtés pleins, difliculté à se tourner, mort. 

28° Yeux tournés obliquement, mort après un jour. 

2% Plénitude extrême, mouvement supprimé, vue trouble, 
crainte extrême, mort. 

30 Rétine rétractée, mort. 

3l° Bouche ouverte comme celle d un poisson, mort. 

32° Bouche entièrement ouverte, mort. 

33° Lèvres bleues et sèches, maladie incurable. 

34° Ongles bleus, mort. 

30° Chairs des ongles noires, mort. 

36° Visage gonfle, perte de mouvement, mort. 

37° Tumeur et visage noir, mort. 

38° Lignes de la main effacées, mort. 

39 Tumeur au nombril qui disparaît subitement, mort. 

40° Pouls insensible, bouche béante, pieds gonflés, mort le 
Cinquième jour. 

4l° Lèvres gonflées, dents noircies, mort. 

42% Dents devenues tout à coup noires, mort dix jours après. 

43° Langue tuméfée, mort. 


44 Sueur adhérente à la peau et tumeur noire à la langue, 
Mort. 于 


64 MÉDECINE DES CHINOIS. 


45° Cheveux hérissés, mort le quinzième jour. 

46° Cheveux comme de l'étoupe et violentes colères, mort. 

47° Genoux et pieds gonflés, mort. 

A8° Évacuation involontaire de matières fécales, mort. 

#9% Corps exhalant une odeur cadavéreuse, mort. 

50° Peau noire, visage noir, mort. 

5l° Pieds et jambes enflés, vomissement, céphalalgie, mort. 

52° Dans les affections du cœur, si les yeux prennent une teinte 
noire, mort. 

53° Dans les maladies d'estomac, lèvres bleues, mort. 

5 如 Dans les maladies du poumon, joues rouges, lèvres jaunes, 
mort. 

59° Couleur rouge aux yeux indique maladie du cœur. 

Couleur blanche aux yeux indique maladie du poumon. 

Couleur noire aux yeux indique maladie de la vessie. 

Couleur jaune aux yeux indique maladie de l'estomac. 

Couleur bleue aux yeux indique maladie du foie. 


8 XX. 一 DES SYMPTOMES DES MALADIES PRONOSTIQUÉS PAR LA LANGUE. 


La langue cst la fenètre du cœur. Sa couleur naturelle est 
rouge. Cette couleur varie suivant les affections du cœur. Une 
mulière visqueuse, appelée {ay, qui souvent ‘couvre la surface de 
Ja langue et qui apparait quelquefois le matin, sert à indiquer ja 
nature et le degré des maladies. Lorsque la langue est sèche et 
pour ainsi dire brûlée, cela indique que l'affection est externe; 
lorsqu'elle se couvre de ty, on peut être certain que la chaleur 
vitale gagne les parties inférieures. Si le tay est àpre et jaune, 
c'est signe que Ja chaleur s'amasse dans l'estomac. 

La lanque blanche correspond à l'occident et à la nature mé- 
tallique des poumons. Cette couleur provient du froid et de l'eau, 
qui sont en trop grande abondance dans le corps. Le pouls est 
alors élevé ct fort. Lorsque le ay est rouge, c'est signe de cha- 
leur au-dessous du nombril ct de froid dans l'estomac. 

La lauguc jaune correspond à la rate ct au ventre. Cette cou- 
leur est due à la pénétration de la chaleur dans l'estomac rempli 
d'humeurs. Si l'estomac ressent une grande chaleur, le gros in- 


DES SYMPTOMES PRONOSTIQUÉS PAR LA LANGUE. 65 


testin est dominé par le froid ; lorsque la langue est jaune entière- 
ment, c'est signe que l'estomac est enflammé, le ventre dur et le 
gros intestin sec. 

La langue bleue correspond à l'orient et au foie; elle annonce 
un grand feu ou bien un refroidissement subit causant une altéra- 
tion de l'humide radical. Dans ce dernier cas, la languc devient 
sèche, ainsi que la bouche, et le malade ne peut supporter le froid. 

La langue noire correspond à Ja vessie et aux reins. Elle indi- 
que grande chaleur interne et maladie sérieuse et dangereuse. 

La langue noire, dans une maladie chaude, annonce la mort. 
Lorsque les pouls sont élevés, l'haleine brûlante, les lèvres sè- 
ches, que des mucosités coulent abondamment du nez, que les 
picds sont froids, si à ces symptômes se joint un {ay léger cou- 
vrant la surface de la langue, il y a chance de guérison; mais si, 
sept ou huit jours après, le peu de chaleur interne se porte exté- 
neurement, et que les pieds et les mains deviennent brülants, il 
y a peu d'espoir de sauver le malade; et si, huit à dix jours après, 
la chaleur revient de nouveau, la maladie est difficile à guérir. 

La langue jaunâtre au milieu, blanche sur les deux côtés et 
rouge au bout, indique changement dans la fièvre; le virus quitte 
l'intérieur du corps; le malade parle beaucoup; sueur peu abon- 
dante; inappélence; plénitude; il faut de suite rendre le ventre 
libre, et le virus. disparaîtra entièrement. 

La langue blanche sans {ay el jaune à l'extrémité indique 
manition et faiblesse de l'estomac et de la rate, provenant d'un 
relâchement ordinaire du ventre. II faut rendre à l'estomac la 
brce nécessaire pour continuer ses fonctions. 

La langue entièrement noire et sèche indique abattement géné- 
nl, surtout aux pieds et aux mains, dents serrées et par suite 
maladie grave; à peine sur dix malades un seul peut-il être sauvé. 
Si la langue s'amollit un peu, avoir recours de suite aux lotions ; 
# après les lotions la couleur noire tourne au rouge, il y a 
chance de guérison ; sinon , tout remède est inutile. 

La langue avec le {ay blanc à la racine, ensuite jaune et rouge 
à mesure que l'on avance vers l'extrémité, indique maladie par 
cause de refroidissement pendant l'hiver; par cause d'humidité, au 

5 


ec ELLDLCAE JE CHILI SUE 


printemme Ge Ciguenr e1 ele. 2 de veu ec same: la medhea- 
DEL QUE 1e COUT à LL SRSOL. 

Le mien GO à satoue ur © ‘excemne hanche rmémerat ex- 
cs dear où Cuumen: af-chaz mrulonût « dangeæme Si k 
pouis es superhcn € jeic. 1 fac face auer: & le pouls ext 
profoué et ferme. L iuic gun. S à pouls es: profond. fuble, 
L'empluyez jus Ot remote. 

La lavnue couleur see cendre. aver des pemms et des fl 
noirs. indique que la chaieur « se rires tarhrmt de penc- 
trer dans Les rems et ja vesse: La trosaeme parte de cerps tnon- 
Phe de ja chakur 1 : k malade sent sa rue se troubler: à bent 
des discours insenser: je puuls et procquéé ct ssperfcel ; il fast 
avoir recourt au: lotus. 

La lançue qui à la racme 2 une isrle très-rosge., et sur le 
reste de la surface des taches rouseatres couleur de char cor- 
rompue, indique une maladie mcarable. Plenitude, oppressson, 
insomnie, pouls plein et faible, tels sont Les symptômes génerau: 
qui l'accompagnent. 

La langue très-rouge avec des taches couleur de chair corrom- 
pue , indique grand feu interne ; la bouche et les lèvres sont très- 
rouges ; la gorge est enflammée. Il faut faire disparaître cette 
chaleur extrême par des lotions d'eau claire. 

La langue avec des lignes noires indique maladie de la voie de 
l'humide radical diminué. Sept jours après, les lèvres noircissent 
et le froid gagne les pieds et les mains; sueur extrême; intestins 
vides ; pouls au fsuen ct au {che très-faibles et lents (oey-ouan). 

Le milieu de la langue rouge pâle et son extrémité rougeûtre 
indiquent dominance de l'humide radical. Le cœur et les reins ou 
la vessie se combattent mutuellement ; l'eau l'emporte sur le feu; 
il en résulie une fièvre maligne, dont la chaleur augmente le 
soir; quelquefois fièvre quarte ou continue ; la langue n'est pas 
sèche; le pouls hten-ché (trémuleux, plein). 

Le milicu de la langue noir et l'extrémité rouge indiquent mal- 
aine externe; chaleur et douleur à la gorge; la troisième partie 


(1) Mais les onprils vitaux no sont pas dans leurs voies respectives. 


DES SYMPTOMES PRONOSTIQUES PAR LA LANGUE. 07 


du corps triomphe du feu. Si en dix jours la maladie n'est pas 
guérie, la malignité de la chaleur fait que le malade cause beau- 
coup et éprouve des douleurs à la poitrine. 

La langue entièrement rouge indique maladie dans la voie de 
la grande chaleur vitale, douleur générale, tête troublée, bouche 
amère, langue sèche, urine rouge et âpre, plénitude, insomnie, 
horreur du froid; si le pouls est hong-ta (débordant, fort), le mal 
domine intérieurement, la bouche et les lèvres deviennent rouges 
comme du feu, douleur à la gorge; si le pouls est jeow (superf- 
ciel), la chaleur domine extérieurement. 

La langue ayant au milieu un peu de {ay blanc, sur les côtés 
un {y jaune et äpre, indique une affection des intestins ; la figure 
jaunit peu à peu, la langue devient tuméfiée, le malade parle avec 
difficulté et le ventre devient tendu et gonflé. 

La langue désignant une affection de la rate a généralement la 
partie médiane marquée par des lignes rouges qui se prolongent 
jusqu'à l'extrémité ; elle indique feu interne. Le malade parle beau- 
coup, aime à rire, fuit la chaleur, recherche le froid. 

La langue jaune avec des points rouges à l'extrémité, sembla- 
Mes à de petites perles, indique chaleur extrême dans les intes- 
ins, qui fait que le malade prononce des paroles insensées, 
éprouve une douleur générale, céphalalgie, soif et tristesse. 

La langue blanche sur le côté indique maladie produite par un 
vent froid, vomissement, toux, expectoration de malières vis- 
queuses et épaisses ; les humeurs sont en excès. 

La langue rouge au milieu et pointillée indique dominance de 
lhumide radical, plénitude, soif, douleur au côté. 

La langue bleuâtre d'un côté et jaunûtre de l'autre, et rouge à 
l'extrémité: indique lutte entre les deux principes naturels. Le pre- 
mier jour, le malade éprouve de Ja céphalalgie, de la chaleur if- 
terne, de la soif et de la tristesse; le deuxième jour, le feu gagne 
les narines , et le troisième jour commence le délire. 

La langue rouge pâle au milieu et noire à l'extrémité indique 
dominance du feu, bouche sèche, soif, tristesse, dégoût, nausées, 
Miomnie. 

La langue couverte d'un enduit blanc et ayant la forme d'une 

ÿ. 


8 MEDESIXE DES CHIXOIS 

rège. en vatre dure, seche. ipre. indique fn prochaine: si je 
cœur de la lasque est frosd comme La share, c'en est fait & 
levistence. 

maladie tenice et de laque duree : phthusie, maladie des intes- 
tes lonque et dangereuse. 

La lanque rouse au miles et sans iey, et dont l'extrémité est 
comme corrompue. mdique que Le feu a gagné Les parties supé- 
rieures, peu de chaleur interne, tristesse, degoùt, fatique. 

La lanque couverte de iey jaune, au milieu de lignes noires, et 
dont l'extrémité est rouge, indique chaleur dans les intestins, 
douleur nuit et jour, selles nombreuses, tantôt blanches, tantôt 
rouges. 

La langue blanche à la racine, ensuite rouge, indique maladie 
de la voie de l'humide radical ; le malade ne peut parler; surdité, 
perte de connaissance, pieds et mains roidis par le froid; cette 
maladie est incurable. 

La langue noire à la racine, rouge à l'extrémité, indique abon- 
dance extrème d'humide radical, affection des grandes chaleurs. 
L'eau l'emporte sur le feu. Si après huit ou neuf jours, le mal 
n'a pas disparu, les conduits du ventre sont obstrues le malade 
éprouve de la soif, du dégoüt, et a des émissions involontaires 
d'urine. 

La couleur blanche au côté gauche de la langue indique épui- 
sement, salivation abondante, sueur; cette affection provient de 
trop de travail ou de trop de fatigue. 

La lanque jaune clair, et dont l'extrémité est blanche, indique 
dureté de l'estomac, constipation, sécheresse du gros intestin, 
urine rouge et àpre; il est diflicile de reconnaître encore la na- 
ture de la maladie. 

La langue cntièrement blanche sans {ay indique maladie incu- 
rable, La langue est inerte; la bouche et la langue sont serrées 
aux extrémités; la langue dure, rétractéc. Sur dix malades dans 
eut Ctut, À peine un seul peut-il être sauvé. 

La langue blanche, jaune, rouge, pointillée par parties, indique 
un grand fou interne. Le malade éprouve jour et nuit une grande 


DES SYMPTOMES PRONOSTIQUES PAR LA LANGUE. 69 


chaleur. Peu de temps après, soif intense, urine rouge et âpre; 
le pouls feou-hong (superficiel, débordant) promet guérison; le 
pouls {chin-0ey (profond, faible) annonce maladie très-grave. 

La langue tachetee et couverte de points rouges obscurs et 
dure à l'extrémité, indique affection du foie; visage rouge, tris- 
lsse, soif, langue äpre, surdité, difficulté dans la parole, respi- 
rntion dificile, plénitude. 


La langue jaune au milieu, blanche autour et rouge à l'extré- 
mié, indique froid interne; vomissements, toux, céphalalgie, 
douleur aux reins. 


La langue bleuâtre indique maladie des reins et de la vessie 
causée par un excès de fatigue; tristesse, inappétence, sueur 
froide, tels sont les symptômes de cette affection, commune en été. 


J. P. Abel Remusat, doctoris medici Parisiensis, academiæ Gratia- 
sopolilanæ necnon academiæ Vesuntinæ socii, Disserlatio de 
glossosemeïotice, sive de signis morborum quæ è linguä sumuntur 
presertim apud Sinenses (1813). 


I. Lingua morborum investigatori non levem utilitatem præbet, 
utpotè quæ cum ventriculo, viscerum animantium principe, sympathiæ 
rnculis intimè conjuncta, arctasque cum organis respirationi et diges- 
toni inservientibus connexiones habens, omni turbamento, quod in hu- 
mano corpore accidit, interest, omnis defectionis, quam gravissimæ 
mte functiones patiuntur, conscia est atque particeps, morbos tandem 
ferè universos, sæpè penitüs declarare, saltem denuntiare valet. Nec 
igitur valdè mirum est, si indicia ex eâ sumpta plurimi semper fecerunt 
medici, tm veteres cùm recentiores, eaque sedulo in suis operibus 
enarraverunt. Imprimis Hippocrates linguam urinis assimilat, eo quod 
homoris exuberantis vitium, ut et urinæ colore referat. Sæpè ad linguam 
ejusque signa revertitur in variis operibus, eximiaque ex eh prognostica 
profert, quæ mox ultro in locum suum examinanda venient. Bo duce, 
pariter linguæ signis confisi sunt medici recentiores. « Magna sunt ar- 
&menta, inquit L. Duretus, quæ ex qualitatibus et actionibus linguæ 
Peiuntur, cum perspicientiâ causarum res illas efficentium , ad cognos- 
cendum et prædicendum quid cuique eventurum sit in morbis acutis. » 
Et Prosper Alpinus, hippocraticé doctrinh itidem imbutus : « Linguæ 
ipectio, ait, in acutis morbis ità utiliter observatur, ut non parvam 


70 MÉDECIXE DES CHINOIS 

is quibousdan ægrotis pariem præsaqu habeat. » Idem ctiam sentt 
J. Rivlanus, Sanctorio adversatus, qui signa ex inspectione lingque 
desumpta varia esse et fortuita contenderai. Hsud minorem iis $dem 
tribuunt zi nostri scriplores, ut ex commentariis Leroy, Broussonet, 
D. Landré-Beautais aliorumque semeiologorum, necnon Bordes, D. pro- 
fessoris Pinel, omniumque medicorum illustrissimorum præcellentibus 
operibus colligitur. Sinenses etiam medicos, prognosin sæpissimè à 
linguæ statu surmere, jam argumentum est quo ipsi non ità imperitos 
in morbis dignoscendis, “orumque signis deligendis esse demonstratur. 
Quinetiain, si de signis istis, principia prudentiæ plena protulerunt, ac 
varias prognoses apprimè posuerunt, quæ cum hippocraticis effatis 
conveniunt, res extra dubium omne feretur; quod, nisi fallor, post- 
quam anatomicam linguæ structuram leviter commemoravero, luce 
meridianA clarius patebit. 

HT. Lingua corpus est molle, carneum, symmetricum, magnitudine 
varium, retrorsüm subrotundum et epiglossidi adhærens, antrorsüm 
solutum et in hebetem apicem desinens : illud musculi extrinseci tres 
ex utrâque parte, nempè M. genioglossus, M. hyoglossus et M. stylo- 
fflossus, musculusque intrinsecùs sive lingualis unus constituunt, fibris 
ope tele cellulosæ densissimæ arctissimè connexis, et ità districtum inter 
ne intricatis, ut aliæ ab aliis nequaquam discriminari possint. Arterias 
ab extern carotide, venas ab internâ jugulari accipit; vasa lymphatica 
ad glandulas jugulares supcriores immittit. Duplicem nervorum ordinem 
habet, alios à nono pari ramoque glossopharyngiano octavi venientes, 
qui musculon præsertim ineunt, alios à ramo linguali maxillaris infe- 
rioris cinisson, qui unà cum vasis sanguineis papillas faciei lingue 
superioris infrà memorandas generant. Hæc sunt quæ ad internam lin- 
que niructurnm attinent, minès ad præsens nostrum institutum facien- 
ta quâm que requuntur. Superficies externa linguæ membranâ mucosi 
veslitur, que roliquæ oris membranæ continua est, tribusque partibus 
constat, nimirüm epidermate, corpore mucoso et glandulis sive folli- 
culix, Faciex xuporior, sursûm versbs palatium respiciens, sulco sive 
line4 medinnd dividitur in duas partes quæ linguam duplicem sive 
Giguhv quadantents efformant, uti locutus est Gallenus, qui harumce 
partinn alteran nullo ferà cum alterâ nexu jungi et nonnunquàm dis- 
eretin aMei bend novit. Sulcus iste posteriùs in depressionem abit, 
que vulgo Morgegnii vel cœcum foraminulum audit, atque plurium 
folliculorun mucosorum communem aperturam refert. Ex utroque 
aulei mediani latere, duplex linea cernitur ad exteriora et anteriora tan- 


DES SVMPTOMES PRONOSTIQUÉS PAR LA LANGUE- 71 


dem et in intervallo varia papillarum genera que mucosæ, fungifor- 
mes atque conicæ dicuntur, quarum priores humorem mucosum, quo 
salivæ copie augeatur, afque masticationi faveatur, secernunt. Tota 
facies superior aspera est et regulariter scabrosa. Facies inferior, que 
retrorsüm ori tabulato musculorum ope adhæret, antrorsüm soluta est 
atque levis, sulco mediano signata, plicatura tantom membrane buc- 
calis quam frenum vocant moderata. Margines laterales crassiores a 
posteriori, tenuiores ad anteriora sunt. Apex ad formam orbiculatam 
plus minüsve accedit. Basis in imo ore latens oculorum aciem fugit, 
deoque nulla signa medico largitur. Lingua præcipuum qustatôs de- 
glutitionis atque sermonis instrumentum est. Facies ejus superior 
magis saporibus dignoscendis inservit; inferior tamen salium atque 
mineralium acritudinem gustumque metallicum bene percipit. Ut tri- 
plex suum possit adimplere munus, necesse est qualitatibus potiatur 
que statum ejus physiologicum, ut valgo loquontur, constituunt, 
nempe justum volumen habeat, sordibus nullis infuscetur, colorem re- 
ferat subtus roseum et superiüs nonnihil cineraceum, maximâ mobili- 
tate et libertate donetur, blandä humiditate gaudeat, mollis denique sit 
et tamen renitens. Ex harum autem qualitatum vitiis alia pathologica, 
dis merè semeiotica sunt : de his tantum hic agitur. 

IT. Signa que in inspectione linguæ capiuntur ad quadruplex genus 
referri possunt, scilicet : quæ ex ejus volumine adaucto vel imminuto 
sumontur; quæ ex sordibus vel glutine quibus ejus superficies inficitur 
et color nativus immutatur ; quæ ex ejus humiditate vel siccitate, ex 
mollitie vel duritie, ex pustulis, sive scabris, sive ulcusculis ejus su- 
perficiei adnascentibus; quæ tandem ex ejus motibus imminutis, op- 
pressis, tremulis. Temperiem etiam induxit Prosper Alpinus ex Hippo- 
crate, de quâ, ut difficilia signa præbet semeiologo, verbum tantum 
faciemus. Gustatüs deniquè perversionem in hâc enumeratione mittimus, 
que non ad linguam tanthm sed ad totius oris superficiem pertinet, 
vel ex infectione linguæ pendet, idedque ad alterutrum argumentum 
remittenda. Cæterùm, linguæ signa non tam hic absolutè ct ex professo 
tractanda suscepi, quod jam multi ante me fecerunt, quam tantum- 
mod commemoranda, ut comparationem instituerem prognoseos, uti 
à Sinis elicitar, cum nostrate. Quamobrem singula indiciorum genera 
perlustrabimus; at ea præsertim quæ de colore linguæ capiuntur per- 
pendemus, cætera leviter perstringendo, quibus minüs incubucrunt 


Sine et de quibos nihil novi dicendum habemus quod dignum sit atten- 
tione. 


72 MÉDECINE DES CHINOIS. 


IV. Ratio linguæ voluminis vix ulla apud medicos Sinenses habetur; 
itaque satis erit strictum revocare quæ de signo isto dicuntur a nostre- 
tibus. Linguæ moles nonnunquèm ita adaucta visa est, uti refert 
P. Alpinus, ut vix ore potuerit contineri; sed illud morbus est simul 
atque signum, et potius curandum quam observandum. E contrario lin- 
guæ voluminis immiautio, præ nimio calore humido, omni fere hausto, 
ut ejusdem scriptoris verbis utar, aliquando apparuit, quod est signum 
intensissimi caloris, morbique maximi timendi. Sed relictis exoletæ me- 
dicinæ effatis, verisimile est linguæ exinanitionem inter reliqua tabis 
et marasmi symptomata reponendam esse. Quippe, si totum corpus, in 
quibusdam emaciatis, mirabilem passum est extenuationem, quid vetat 
ne lingua, quæ natur&h succosa est et vaculosa, pariter exsiccetur et 
marcescat? Illud autem reverà evenisse observationes non paucæ de- 
monstrant. 


V. Sordes quibus lingua inficitur naturæ ejus spongiosæ tribuit Ga- 
lenus, qu facilius fit ut humores exsuperantes absorbeantur et ad exte- 
riora prodeant. Vanitas hujus explicationis quh Galenus observationem 
Hippocratis veritati et experientiæ consentaneam deturpasse videtur, in 
verbis potius (me judice) quam in ipsä re jacet; quandoquidem, posita 
sympathiæ causâ, cujus ope colluviem gastricam vel intestinalem albe- 
dine vel flavescentiâ linguæ foris apparere credimus, circulatio tamen 
aliquantula bilis per vasa lymphatica admittenda est, quæ cutem con- 
junctivam et ipsam linguam tingit. Linguæ quidem alborem producere 
potest immutatio vel vitiatio secretionis mucosæ papillarum. Sed pror- 
sus alia est natura fuliginis quæ in febribus adynamicis, non linguam 
tantüm, sed et labra gingivasque inquinat; namque in hoc morbo, 
velut in stomacace, summa habetur virium debilitatio; hinc solidorum 
relaxatio variaque in variis locis humorum transsudatio. Cruor igitur per 
raram gingivarum et linguæ structuram stillare potest, mox concrescere, 
nigrescere fibrillisque furvis oris interiora inducere. Quod subodoratus 
esse videtur Hippocrates, quum linguam nigram simul atque cruentam 
(YXwcca pehaiva xat afuatwône) memorat. Quæque sit hujus immuta- 
tionis causa et origo, cujus suprà memoratam explicationem hic dubius 
et obiter tantum amplector, si prognosis de colore linguæ capienda sit, 
cavendum est prius medico ne falsa rerum specie defraudetur ; quod 
evenire possit, si merum nuperrimè hausisset æger, cujus color nigri- 
cans interno ori adbhæsisset. Commemorandum est an ante morbum 
linguam habuerit roseam et nitidam ; sunt enim non pauci, presertim 
inter cos qui lymphaticà temperie donantur, vel qui ore hianti, præci- 


DES SYMPTOMES PRONOSTIQUÉS PAR LA LANGUE. 73 


puè horis pomeridianis obdormiscunt, quorum linguæ ardescere et 
albicanti glutine infuscari solent. Tentandum est denique an lingua de- 
rasa, abstersa vel abluta, iisdem denud sordibus infciatur ; mutatur enim 
aliquando signum istud vel omnino deficit, morbo vergente vel desi- 
sente. His ità præmissis, prognosis capi potest et à Sinensibus reapsè 
capitur ut sequitur. 

VIT. Lingua mere rubra, secundüm medicos Sinenses, « morbum 
indicat ex calore nascentem; totum æquè corpus dolet, caput turbatur, 
oculi rotantur, os amarescit, lingua sicca est, magnus calor in interio- 
ribus babetur, lotium rubeum est et asperum, pectus aliquandè occlu- 
sum est et oppletum, ægrotans diu noctuque non quiescit, pulsus est 
#lidus, os et labra instar ignis rubicunda et unionum instar rotunda, 
guttur inflatum dolet. Si linguæ rubeæ pustulæ adnascuntur, febris 
magnum dolorem comitatur, æger horret frigore, dolet capite ; pulsus 
profondus est. Si lingua rubras in medio veluti guttulas habeat, calor 
invalescit magis, pectus oppletum videtur, sitit æger et dolorem sentit 
in latere. » Jn his linguæ rubentis symptomatibus concomitantibus, quæ 
e varüs locis in unam picturam collegi, generales febris angioneticæ 
aique phlegmasiæ nemo non agnoscet, quos hic ad comparationem insti- 
tuendam breviter commemorare placet : acris cephalalgia, scotodinos, 
spontanea lassitudo, calor vividus è capite in reliquum corpus diver- 
gens, facies rubra, sitis, cutis calor, pulsus frequens, difficultas in 
deglutitione, etc., etc. Hæc omnia, quæ ex C. professoris Pinel para- 
digmatibus excerpta sunt, mutatis verbis planè eadem sunt quæ à 
Siensibus enarrantur. 

VII. Si lingua alba est atque visco induta et in extremitate flava, 
veotriculi debilitatem indicari putant medici Sinenses; sæpè oritur fre- 
quens et diuturna ventris solutio, cui obeundum est, aptis cibis vim 
pristinam intestinis restituendo. Nihil, fateor, in hâc descriptione fe- 
brem adenomeningeam nominatim redolet. Attamen indicium et præ- 
ceptum omninè cum ratione conveniunt; namque in diarrhe4 levi, 
qum colluvies gastrica vel intestinalis ex alimentis pravis generavit, 
lingua vero albicans et in apice tantummodè flavescens indicat, phar- 
maca minus prosunt quam cibus blandus quo causa morbi tollatur, 
reique ventriculo restituantur. Res etiam applicari posset iis qui 
in morbis chronicis laborantes, linguam plerumque  albescentem 
habent. 

VII, Linguæ flavescentis epiphenomena pari diligentiâ a Sinensibus 
enumerantur. Si lingua tota flavescens est, aiunt, vel lucido flava, 


75 MÉDECINE DES CHINOIS. 


ventriculus durus est atque solidus, venter occlusus, intestina sicca 
sont, urina egeritur rubra vel aspera; aliquandè multüm garrit æger, 
non sudat, nec cibum nec potum cupit, pectus oppletum sentit; tunc 
ventris laxatio prodest. Si lingua viscum album habeat in medio flaves- 
centemque in lateribus, morbus est intestinorum; facies paulatim 
flavescit, lingua intumescit, ideoque ægre loquitur ægrotans, venter 
oppletus est et tumidus. Si lingua flavescens puncta in apice referat 
rubrea, instar margaritarum rotunda, signum est calorem intrasse in- 
testina ; tunc calor ingens effcitur, æger loquitur absona totum corpus 
dolet, caput montis instar gravatur, cor molestià opprimitur. Si in 
medio flava sit et circom alba, æger pluries vomit, tussit; caput gra- 
vatur, renes dolent, etc., etc. Faciliüs his symptomatibus dignoscitur 
febris gastrica sive biliosa cum quibusdam ex ejus frequentioribus 
complicationibus, quam reapsè demonstrant, teste professore Pinel, 
cutis ardens, acris arida os amarum, lingua albicans vel flavescens, 
os et labra turgescentia, sitis, dolor epigastrii, cephalalgia, membro- 
rum oppressio, vomitus, urina rubra, etc. Secundum complicationes, 
garrulitas, delirium, anxietas saumma, oculorum torvitas, etc., etc., htc 
denud Sinenses cum Europeis omninè concordant. 

IX. Infaustissimum signum Sinensibus ut et nobis videtur lingom 
nigredo, sive totam ejus superficiem occupet, sive quamdam tantam 
partem teneat. Si media pars linguæ nigrescit, inquiant, morbus est 
profundus et periculosus ; si pulsus sit profundus atque solidus, conve- 
nit expurgare ventrem; si pulsus sit profundus, subtilis, debilissimus, 
nulla spes ex medicin& superat. Si lingua nigris lineis signetur, septimo 
circiter die labra subnigrescunt, pedes atque manus frigent, pulsus 
valde subtilis est et remissus. Si pars media nigra sit et apex rubeat, 
dolet ex calore guttur, et spatio decem vel amplius dierum febris medi- 
cinis non superetur, æger ex calore multum garrit, pectus dolet. Lin- 
guam subrubram in medio et in extremitate solum nigram comitantur 
sputum siccum sitis, cordis molestia, tædium, vomendi cupido, 
insomnia diurna nocturnaque; urine modicæ sunt; si decem post vel 
novem dies nulla sit mutatio, signum est mali nullam finem babituri. 
Si quidam veluti fili (filamenta fuliginosa) supra linguam nascunter, 
æger nil curat, dentes constrictos tenet, loquitur absona, ingens consti- 
patio habetur, parum urinæ excernitur ; his ita se habentibus, si pulsus 
viribus caret, ægcr morietur ; si pulsus natans sit, magnus et redivivus, 
quædam vite spes concipi potest. Patientiâ lectorum abuterer, si huic 
tam accurato et adæquatæ febris adynamicæ descriptioni aliquid adjun- 


DES SYMPTOMES PRONOSTIQUÉS PAR LA LANGUE. 75 


gerem. Satis erit annotare non solum febres, sed etiam aliquot compli- 
cationes ejus, apprimè hic è vario linguæ partium colore indicatas 
esse. 

X. Elucent maximè Sinensium medicorum ingenium et perspicientia 
in eliciendâ prognosi è linguâ diversis, ut nonnunquam accidit, colo- 
ribus depictæ jam albedinis, flavescentiæ, ruboris, nigredinis mistio- 
nem memoravi, quæ febrium mucosæ, biliosæ, inflammatoriæ et putridæ, 
alieque cum aliâ combinationem denotat, nec negligitur a Sinensibus, 
qui varia symptomata pro caloris linguæ diversitate referunt. Sed aliis 
quoque generis varietatis meminerunt, cujus observatio majorem se- 
meiologiæ peritiam ostendit. Si lingua sit partim nigrescans, inquit 
medicus Sinensis, partim flavescit ad latera, primo die caput dolet, cor- 
pus æstuat, æger palitur sitim et molestiam; secundo die ignis nares 
ingreditur ; tertio die loquitur absona. Nullum ex ataxiæ symptomatibus 
magis mirum est, quam ea partium humani corporis symmetricarum inæ- 
qualitas, quâ ft ut oculus alter cæcitate percellatur, alter acie gaudeat 
insolita ; altera auris hebescat, altera vero increscat sensibilitate ; altera 
gena rubescat, altera livescat. Nec ullum etiam habetur signum è quo 
gravis et arduus morbus confidentiüs prænuntiari possit. Hæc est sine 
dubio Sinensium sententia, quum cephalalgiam, æstuationem, sitim, mo- 
lestiam, deliriumque tandem ex solo signo linguæ dimidiatum variegatæ 
presentiunt. Alia quoque varietatis in linguæ colore genera memo- 
rant à quibus ipsi signa unius pulmonis affecta videantur inducere, 
uti solebat apud nos Bordeu. Sed res ab iis non adeo distinctè expe- 
riuntur, ut eam cæteris ingenii Sinici probationibus et exemplis adjun- 
gere velim. 

XI. Lingua sicca, scabrosa, contracta, rugosa, phrenitica dicitur ab 
Hippoc@te. Et quidem asperitas linguæ calorem ingentem denotare 
solet, v. g. in febre inflammatoria, caumate, phlegmasiis, etc.; ut 
rectè sensisse videtur Galenus. Lingua primüm sicca et arida fit, se- 
cndum Prosperum Albinum, mox inæqualis dura et horrida, et demüm 
immoderatä siccitate scinditur et ulceratur. Lingua arida simul et nigra 
aitum indicat, præsertim si non sitiat æger. Qui cum aliis pessimis 
iguis, inquit Fienus, linguam habentes aridam, non fuerunt sitibundi, 
mortul sunt. De asperitate linguæ loquitur Celsus, sed pathologi tantum 
mees gerens. « Lingua cinerei albi coloris, inquit Sinensis medicus, 
* cum punctis velut florum pictorum et filis nigris, indicat venenatum 

* calorem,.…. in oculis videtur æger scintillas ignis percipere; paulatim 
* incipit loqui absona et de spectris: pulsus est frequens ct natans. » 


76 MÉDECINE DES CHINOIS. 


Mira cum bhippocratico effato conformitas! « Lingua, cùm producit 
» viscum album, pergit idem Sinensis auctor, et formam serræ refert, 
» et prætereà est dura, non mollis, item sicca, aspera absque ull 
» humiditate, indicat mortem in proximo adesse; si pars linguæ media 
» ad instar glaciei friget, actum est de vitâ. » Principiorum conve- 
nientia per se prodit nec prolixiüs vult explicari. De aphthis autem 
in febribus mucosis, tabe pulmonariâ, viscerum suppuratione , etc., 
aliquandd linguæ adnascentibus; obscurè tractat medicus Sinensis, 
cujus doctrinam hic cum nostrate comparandam suscepi, nisi ma- 
culæ carneæ, cujus apparitionem nonnunquäm memorat, pro apbthis 
habeantur. 


XII. Quoniam signa quæ ex linguæ levitate vel scabritie, humiditate 
vel siccitate duritie vel mollitie articulo præcedenti, duce Hippocrate 
et naturâ, comprehendi, restat ut aliquid de motibus ejus dicam, quod 
paucissimis verbis faciam. Nulla eorum commemoratio reperitur in 
opere medico Sinensi, quod hucusque secutus sum atque commentatus. 
Completa linguæ resolutio per se prodit et paralysim prænuntiat vel 
consequitur. Lingua tremula vel ad alterum latus declinans signum est 
pariter grave et membrorum resolutionem et hemiplexiam testatur. 
Illud videtur intelligisse Hippocrates, cùm ex impotentià linquæ melan- 
choliam inducit. Tremula saltem lingua summam debilitatem manifes- 
tat, siquidem ægri vires organo tam exiguo et tot musculis instructo 
exerando et moderando non sufficiunt. Pessimum igitur signum in mor- 
bis acutis, ut rectè monet Leroy. 


Conclusio. 


Signa quæ de linguæ statu sumuntur à Sinensibus planissimè cum 
Europeanâ doctrinâ concordare demonstravi. Haud minus in imicatio- 
nibus educendis modisque curandi deligendis eorum ingenium fulget. 
Quod vulgari opinioni prorsüs adversari, non mirabuntur 这 qui vani- 
tatem librorum hucusque de medicinâ Sinensium editorum noverunt. 
Plura de eh re dicere potuissem, nisi plerorumque Europeerum scrip- 
torum auctoritatem penitus neglexerim et in hâcce dissertatione adhi- 
bere dedignatus sim. Nec illud superbiâ dictum est quis credat : qui- 
cumque enim inania Duhaldi, Cibot, Sartoux, Osbeckii, Buchoz et 
cæterorum commentaria legerit, medicam Sinarum theoricam, non in 
compilatorum vel viatorum Sinici sermonis ignarorum tomis que- 
rendam, sed ex ipsis eorum voluminibus diù et attentissimè pervolutis 
bauriendam esse facile arbitrabitur. 


MALADIES DES ENFANTS. 71 


Sententiæ ex operibus Hippocratis ercerpte. 
EU 
Hv À yhüooz Éfaiovns Gxpaths yévnrat, À AnOmAnXTOV T1 TOO douaToc 
ehayrokwxov +9 Yoto5ro ylyverar. (Aphor., sect. VII, 40.) 
B’ 

Iaccz pélaiva xal afuatwôns, et tt Téiv Totoutev cruelwv crgart, 
uh 650022 xaxdv - Ônhoï Tip voUaoy cuxpornonv. (Aphor., sect. VIII, 9.) 
r” 

Jauccx 88 xar’ doyac uv reppurulæ, té Ôù ypouatt dtauévouca, 
xfouvroc 34 ToÙ Xpdvou Tpaynvouévn, xal Keltatvouévn, xal ÉrYvULEVN * 
favatuov. ÆZpo3ox ÔÀ pehaivouévn: év recoasecxatôexatn xptaty yivetar 


érhoie galenwzarn 3 éoriv ñ péhatvx, xat yAwor. (Prenot. coac., 
üb. Il, c. var, 1.) 


A 
At rpayeixt xxragmnpat yhüocar- ppevitixal. (Prenot. coac., lib. II, 
c. vi, 6.) 
E’ 
OÙ Gvoxwpor v to )ak6dvety Tiouwôse, yAüooav mapakekuuévot - 
vbsot xaxov. (Prenot. coac., lib. IE, c. in, 9.) 


S XXI 一 MALADIES DES ENFANTS. 


Les médecins chinois reconnaissent les maladies des enfants au 
moyen du pouls, par la couleur du visage et par certains signes 
à la main. La constitution de l'enfant et de la mère, le nombre de 
mois après lesquels l'enfantement a eu lieu, doivent entrer en ligne 
de compte dans les observations. Lorsque l'enfant n’a pas dépassé 
six mois, on distingue ses affections en appliquant sur son front 
l'index, l'annulaire et le médius; l'index occupant la première 
place. Si la tète de l'enfant est tournée à gauche, on se sert 
de la main droite, et si celle est tournée à droite, on se sert de 
la main gauche pour faire l'application. Si les doigts ressen- 
tent de la chaleur au contact, c’est signe de lésion opérée par un 
Mauvais vent ; il y a alors narines bouchées, toux, chaleur. Si les 
trois doigts ressentent du froid, c'est signe que l'enfant a été saisi 


78 MÉDECINE DES CHINOIS. 


par un mauvais vent, ou bien fatigué par le lait. Vomissement, 
dévoiement, tels sont les symptômes de cette affection. Si l'index 
et l'annulaire éprouvent seuls de la chaleur, c'est signe que ja 
chaleur domine dans les régions hautes et le froid dans les re- 
gions basses. Si l'index ct le médius ressentent cette chaleur, 
l'enfant a été saisi par unc peur subite. Si l'index seul ressent cette 
chaleur, l'enfant éprouve de la plénitude et ne digère pas le lait. 
Lorsque l'enfant est arrivé à l'âge de un, deux, trois, quatre, cinq 
ou six ans, on reconnait ses maladies en examinant avec soin l'index 
de la main gauche chez le petit garçon et de la main droite chez 
la petite fille. On prend l'index, on le frotte légèrement et on 
aperçoit distinctement de petits vaisseaux sanguins dont la posi- 
tion, la couleur et la forme indiquent exactement les lésions opé- 
rées par les désordres morbides. Ce petit vaisseau est tantôt blanc, 
rouge, jaune, bleu ou noir. Il se montre au début de l'affection à 
la partic inféricure de l'index, et monte progressivement vers la 
partie supéricure, affectant la forme d'une ligne ou droite, ou 
courbe, ou brisée. | 

La couleur rosée indique chang-han, chang-fong, céphalalgie, 
frisson, enfant aimant à s appuyer contre sa nourrice. Le petit vais- 
seau apparait ainsi le premier jour à la partie inférieure de l'in- 
dex comprise centre les deux premières raies du doigt et appelée 
fong-houan. Le lendemain, habituellement, il gagne l’espace situé 
entre la deuxième et la troisième raie et nommé #t-kouan ; il change 
alors d'aspect et devient rouge. 

La couleur rouge indique vomissement, ballonnement du ventre. 
Parvenu entre la troisième raie et l'extrémité du doigt ({msing- 
Aouan), le petit vaisseau devient rouge écarlate. 

La couleur rouge écarlate indique affection grave principale- 
ment de l'estomac. Constipation rebelle, urine très-rouge, oppres- 
sion, grande chaleur ; l'enfant refuse de prendre le sein. 

La couleur blanche au fong-kouan annonce pâleur, toux, affai- 
blissement, lassitude, oppression. Dans quelques jours l'enfant 
ne digère plus le lait. Au kt-kouan, somnolence; l'enfant prend 
peu le sein. Au ming-houan, les quatre membres sont enflés, les 
yeux à moitié fermés ou ne voyant pas l'enfant ne prête aucune 


MALADIES DES ENFANTS. 79 


attention et ne prend pas le sein. Lorsque le vaisseau continue à 
monter, s'il arrive à l'extrémité près de l'ongle, c'est un pronostic 
très-fächeux. Sur dix enfants, quatre succombent. 

La couleur bleue au fong-houan indique soubresauts, face 
bleuâtre, fièvre, alternatives de chaud ct de froid. Au ki-Kouan, 
yeux fixes, portés vers le ciel; en prenant le sein l'enfant cherche 
à mordre; agitation, changement continuel de place. Au ming- 
kouan, convulsions, tête inclinée en arrière; l'enfant ne prend 
pas le sein; le vaisseau parvenu à l'extrémité du doigt, sur dix 
enfants, huit succombent. 

La couleur jaune au fong-kouan indique douleurs abdominales, 
éructations acides, haleine fetide selles jaunes, noires ou bleuà- 
tres ct presque liquides; ballonnement du ventre ; au ki-kouan, 
pleurs continuels, caprices pour prendre et quitter le sein ; agita- 
lon, au m#1ng-houan, ventre comme un tambour, très-doulou- 
reux (l'enfant ne pouvant exprimer ses sensations, on reconnaît 
les douleurs abdominales par la contraction du front) ; la couleur 
jaune parvenue à l'extrémité, sur dix enfants, huit meurent. 

La couleur noiritre ou noire indique, au fong-kouan, face noi- 
râtre, yeux toujours ouverts, tremblement, lassitude, soubresauts, 
débilité ; l'enfant refuse le sein ; au kt-*ouan, dévoiement , diar- 
中 te urine très-abondante ; corps enflé ; au ming-kouan, l'enfant 
ne digère pas le lait, diarrhée continuelle ou dyssenterie , l'enfant 
ne prend pas le sein; la couleur noire parvenue à l'extrémité du 
doigt, sur dix enfants huit succombent. 


CHAPITRE IT. 


MALADIES INTERNES. 


1. — EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 


$I®. 一 Nio-ping (maladie cruelle), appelée vulgairement 
ta-pay-lsee (maladie qui abat). 


On donne le nom de nio-ky aux effets fâächeux qui résultent d'un 
trouble violent produit dans l'équilibre des deux principes essen- 
liels de la vie, par un excès de fatigue, de boisson, de chagrin, 
de nourriture, de coit, etc.; ou bien par l'infiltration dans les or- 
ganes d'un poison latent. Le caractère principal de cette maladie 
st marqué par une sensation anormale de froid ou de chaleur 
èccompagaée des symptômes ordinaires des affections inflamma- 
loires. 

Lorsqu'elle provient de l'inflammation ou de la lésion d'un or- 
jane, causte par un refroidissement subit, par un excès, un 
effort, un travail trop violent de la nature, les symptômes sui- 
tants se manifestent brusquement, sans prodromes : céphalalgie, 
frissons dans le dos, suivis de chaleur; douleur aux reins, visage 
rouge, peau sèche et brülante; soif, langue blanche, inappt- 
lnce, urine rouge et peu abondante, pouls hien-tchang (trému- 
leux, long). La durée de l'accès est de vingt à vingt-quatre heures 
au marimum. Le meilleur traitement pour guérir cette maladie 
consiste à prescrire un régime sévère, tel que diète, abstention de 
toit, repos, etc., et à donner au malade le remède suivant : Aiao- 
Ouei-siao-tchat-tsay-hou-kai-tang 一 isay-hou (1) (11 grammes 





(1) Voir, pour ce qui concerne les noms scientifiques français, l’origine 
et les propriétés des différents agents thérapeutiques en usage en Chine, le 
dictionnaire d'histoire naturelle placé à la fin de cet ouvrage. Ce diction- 
Mure, que nous avons rédigé avec le concours d’une conunission de savants, 

ont quelques-uns sont membres de l'Institut, contient lcs descriptions les 
intéressantes de sujets complétement incounus jusqu’à ce jour en 
Europe. 
| 6 


82 MÉDECINE DES CHINOIS. 


4 centigr.), houang-kin (711,36), kan-tsao (75,36). Eau, deux 
verres; mettre sur le feu dans un vase et faire réduire à moitié; 
prendre tiède après l'accès. 

Il existe une autre espèce de fièvre, nommée /ao-nio (fièvre de 
la fatigue), dont les prodromes se montrent ainsi : céphalalgie, 
inappélence, fatigue, somnolence, éblouissements, tintements d'o- 
reilles. Deux ou trois jours après, la maladie se déclare par un 
frisson suivi de chaleur, douleur aux reins et dans les membres; 
soif très-vive, urine peu abondante et jaune; visage rouge, consti- 
pation, inappétence, langue blanchâtre, enflure au visage, mains 
tuméfiées et froides; ongles bleuâtres, pouls hien-tchang (trému- 
leux, long). La durée de cette maladie est de six à sept jours. Le 
traitement consiste à piquer certains trous désignés en acuponc- 
ture (voir au chapitre Acaponcture), deux ou trois jours après 
que l'accès aura commencé, et à donner au malade, à la fin de 
l'accès, le remède suivant : houei-tche-tsiang-ko-tang 一 houei-tche 
(75,36), tsiang-ko (15,36), fang-fong (1,36), kan-tsao (71,36); 
eau, deux verres; faire bouillir; prendre tiède. | 

Il est une maladie, dit le Houang-ty-nuei-king (1), dont le prio- 
cipal caractère est une sensation anormale de chaleur et de froid 
produisant des troubles très-graves dans l'organisme, et se mani- 
festant successivement à des intervalles plus ou moins éloignés. 
Ainsi quelquefois les accès ont lieu périodiquement le matin ou le 
soir, à un jour, deux jours, trois, sept, quatorze jours de dis- 
tance, ou bien tous les jours et même plusieurs fois dans un 
jour. L'accès peut également être continu avec des redoublements 
dans certains moments. La cause de cette maladie est due à un 
poison qui est latent dans l'air, dans l’eau, les plantes ou la terre, 
et qui, dans certaines conditions, s'infiltre dans les organes essen- 
ticls, principalement dans l'estomac et les intestins, où il produit 
de l'inflammation et par suite unc lésion. 

Cette lésion est caractérisée par une sensation extrême de froid 
qui peut durer quatre ou cinq heures. Cette sensation de froid 


oo nt SO SO sus 一 一 一 


(1) Le plus ancien ouvrage de médecine, attribué à l’empereur Houang-ty 
(2637 avant J.-C.) 


EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 83 


est toujours précédée de signes précurseurs, tels que : douleur 
sourde au dos, bâillements, céphalalgie légère, bouche sèche, soif, 
corps tantôt un peu froid, tantôt chaud, somnolence; étant cou- 
ché, certaines parties du corps deviennent froides; peu à peu le 
froid gagne tout le corps. L'accès ne tarde pas alors à commen- 
cer. Le malade ressent un premier frisson qui est bientôt suivi 
d'autres frissons se succédant très-rapidement et produisant une 
sensation de froid si forte, que les dents se choquent involontai- : 
rement et que tous les membres sont saisis d'un véritable trem- 
blement. Oppression, haleine froide , lèvres blanches ou bleues ; 
quelquefois urine coulant goutte à goutte, dévoicment, selles 
jaunes ou noires, visage couvert d'une teinte bleuâtre, taches mar- 
brées sur le corps, yeux caves, éblouissements, paupières rétrac- 
tées, aspect des objets avec une couleur noire, sorte de stupeur 
et d'engourdissement, parole sans force, douleur ‘aux reins et 
au-dessous; douleur au-dessous des côtes, à droite et à gauche; 
douleur à l'épigastre, tendance du malade à se replier sur lui- 
même et à rapprocher ses membres, souvent vomissement de 
bile jaunâtre ou de mucosités blanchâtres, quelquefois saignement 
du nez, pouls hten-cho (trémulenx, précipité), tels sont les symp- 
tomes qui accompagnent cette affection. 
A cette période de froid, dont la durée moyenne est d'une heure 
à une heure et demie, succède la période de chaleur. Cette cha- 
leur augmente progressivement des extrémités au corps et finit par 
devenir très-intense. Le malade éprouve alors une soif ardente, de 
la céphalalgie; son urine, très-peu abondante, est rouge, quel- 
quefois elle est arrêtée dans la vessie; les yeux sont fixes, la bou- 
che souvent ouverte, la langue rouge, les lèvres sèches et tout le 
corps douloureux; le pouls est hien-ouan (trémuleux, lent modé- 
rément). Vient ensuite la sueur, qui également peut être extrême. 
Dès qu'elle se montre, les symptômes précédents diminuent d’in- 
lensité; ainsi la céphalalgie et les douleurs sont moindres; l'urine 
devient abondante et les selles sont meilleures. La duréc de l'accès 
peut durer jusqu'à quinze heures et n'est jamais moindre de cin- 
quante-cinq minutes; l'accès terminé, le malade tombe dans un 
ttat de somnolence, sa parole n'a pas de force, son goût est nul, 
6. 


84 MÉDECINE DES CHINOIS. 


souvent il ressent pendant quelques jours un peu d'oppression et 
d'essoufflement. jl arrive quelquefois qu'après l'accès le malade 
n'éprouve aucun malaise. Du reste tous ces derniers symptômes 
disparaissent après trois ou quatre jours, si l'accès ne revient pas. 
Dans le cas où il apparaît de nouveau, il se manifeste à une des 
époques périodiques dont nous avons parlé plus haut. Dès la fin 
du premier accès, il faut faire suivre au malade un traitement qui 
prévienne le retour de nouveaux accès. Toutes les fois que la pé- 
riode de chaleur aura été forte, saigner au bras et piquer avec 
l'aiguille, fong-fou, ta-lchou (1), donner ensuite un des remèdes 
suivants : 

My-to-seng (365,8), réduire en poudre très-fine; mettre cette 
poudre dans des jujubes dont on aura enlevé le noyau. Mettre 
les jujubes sur le feu ct les y laisser jusqu'à ce quils soient car- 
bonisés ; les pulveriser et en prendre chaque fois (71,36), lorsque 
l'accès est passé. 

Autre remède : Aia-ouci-lou-ko-tlang— iche-mou (13,36), pe-mou 
(73,36), jin-seng (53), tsao-ko (115,04), pe-tsee (75,36), ou-mey 
(73), ping-lang (115,04), tsay-hou (115,04), kou-kin (145,72), 
tchuen-chan-kia (7336), hiong-houang (01,368); faire infuser le 
tout ensemble, à l'exception de hkiong-houang que l'on pulvérisera 
et que l’on ajoutera lorsque l'infusion sera terminée; boire tiède 
de suite après l'accès. 

Autre remède : Pou-tchong-y-ki-tang 一 _ jin-seng (31,68), houang- 
kin (53), pe-chou (35,68), kan-lsao (53), tang-kouei (115,04), 
tchin-pi (15,04), ching-ma (35), tsay-kou (75,36), tchang-chang 
(78,36), tsao-ko (75,36) ; faire bouillir et boire. 

Autre remède: Sueur ubondantc, douleur à la tête, au cou et 
au dos, difficulté à se remuer, houeï-tche-tsiang-ko-tang 一 houei-tche 
(75,36), (siang-kho (15,36), fang-fony (75,36), kan-tsao (15,36); 
faire bouillir. Dans le cas où il y a frisson sans sueur, ajoutez 
ma-houang (713,36). 

Autre remède : Tsay-hou-houei-iche-tang 一 tsay-hou (115,04), 
houei-iche (13,36), houang-kin (71,36), yn-tchin (8%), chô-yo 





(1) Voir le chapitre de l’'Acuponcture. 


EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 85 
(75,36), pan-hia (54), kan-tsao (51), gingembre (3 morceaux), ju- 
jubes (2); faire bouillir. 

Autre remède : Fièvre le matin, chaleur extrème, pe-kou-houei- 
tche-tang 一 che-kao (153), iche-mou (73,36), houei-tche (711,36), 
kan-tsao (3:68), riz (3268) ; faire bouillir. 

Autre remède : Fièvre la nuit, {say-hou-sse-ou-tang 一 tsay-hou 
(155), seng-ty (115,04), jin-seng (33,68), pan-hia (13,36), houang- 
kin (113,04), kan-tsao (15,36), tchuen-hiong (11,04), tang-kouei 
(115,04), tche-chô 171,36), gingembre, jujubes (2) ; faire bouillir. 

Autre remède : Fièvre le jour, {say-hou-sse-kiun-lsee-tang 一 
tsay-how (115,04), houang-kin (15,36), pan-hia (73,36), jin-seng 
(11,36), pe-tchou (113,04), tchin-py (113,04), fou-ling (155), kan- 
Lao (75,36), hiang-fou (15,36), cha-jin (3468) ; faire bouillir. 

Autre remède : Fièvre durant depuis une dizaine de jours, 
lhang-chang-yn — ichang-chang (111,04), tche-mou (74,36), tsao- 
iowo (53), leang-kiang (14,36) ou -mey (35,68), houang-tsin 

(Hs,04), fstn-ping-lang (23), kan-tsao (53%), gingembre (3), ju- 
jubes (2) ; faire bouillir. 

Autre remède : Fièvre aujourd'hui à dix heures, le lendemain 
avant dix heures, {say-hou-chin-ling-tang 一 tsay-hou (11,04), 
hbouang-kin (15,36), pan-hia (53), jin-seng (11,31), fou-ling 
(111,04), pe-tchou (713,36), kan-Isao (5%); faire bouillir. 

Autre remède : Fièvre aujourd'hui à dix heures; demain après 
diheures, {say-hou-pan-hia-tang — tsay-hou (1134), pan-hia (55), 
honang-tsin (13,36), jin-seng (73,36), tchin-py (13,36), koua-lou 
(51), fou-ling (53,36), kan-tsao (53); faire bouillir. 

Autre remède : Fièvre intermiltente à accès régulier, {chin- 
Py-yn 一 tsao-ko (115,04), tsay-hou (71,36), ho-po (115,04), 
khin-py (112), pan-hia (75,36), houang-kin (113,04), fou-ling 
(115,04), pe-tchou (115,04), kan-{sao (55), ping-lang (73,36). 

Rewanque. — Tchin-py devra être mis sur le feu dans qucl- 
ques gouttes de vinaigre; rejeter ensuite le vinaigre et garder 
lchin-py. Pe-tchou sera mis également sur le feu avec un peu 
de terre que l'on rejettera ensuite. Tsao-ko devra être mis sur le 
feu avec un peu de farine que l'on jettera ensuite; faire bouillir le 


RH MÉDECINE DES CHINOIS 
tout ensemble dans de l'eau ; prendre le remède sept ea but besres 


avant luccèe. 


Autre : Ail brogé, sonfre; faire boaillir dans du bon vin. 

Autre : Hou-hiao et jnjubes ; faire bouillir ensemble. 

hiu-ouri-teuy-hou-lang — tsay-hou (115,04), honeng-kin (71,361, 
honung-lein (14,36), nieon-sy (73,36), tchang-eul-tsee (53), pour- 
pier (or), mo-lun (75,36), kiang-fon (13,36), tsim-kao (113,04), 
hante (ht): faire bouillir. 

Autre remâde : Jin-seng-pe-trhou-tang 一 jin-senq (33,68), pe- 
bhou (74,40), ko-ken (RS), tchnen-hiong (75,36), tche-mou (111,04), 
Wely joug (4), nirow-pang-lsee (113,04), seng-ty (51), &hang-pos 
(TN), www ang (T1, 04), pe-ky (7,36), kou-houang-hien (73,36), 
Rony 40 (nt), mon-hiang (53); faire bouillir. 

Auto tome : Chow-Kiokan-tsee-tang — chou-kio (53), kaæ-tsee 
(EAU, lon qe (72,36), fy-on-py (LL), tchonling (75,36), 
Row buy TaitD eprAwo (113), chon-kou (T3), ou-tsy-kou (75,36), 
4 pains Ti (73,36), mon-y (73,36) ; faire bouillir. 

Vtt tune : Dans le cas où la période de froid est extrême, 
Hu heu me Auuuny-Niny — fou-tsee (35), ow-teou (15,50), too 
LRU, AN AN {UE 04), ma-howang (75,36), Æiang-ho 
LUS, Aveuy Row (TI NG), ma-gé (51), Æan-kiang (35,68), 
qqun: Battu bouillir 

WIN : Dane le cas où la pèriode de chaleur est très- 
Faute es ve y mon gg esyY — vu-mey (15,04), tchkin-py (75,36), 
1 LU, muy Antey (72.61, ahecke (51), long-kos (111); 
Pit built 

Vtt Uane le «ae he vomissement de bile, thang- 
Ut D ses tp Rhodes \72.36), yuen-hoa (55), 4ai- 
Ve UN rene LTNN, men heg (57), mgo-êchoz (51), 
CT AN UNE se que CURE, pouyheng (TIS,08), émo-jrz 
Ut rat Mauve oui. 

Liu hell Mucvane anus de durte sn Bètre pernicieuse, 
sm ,35,68), 
NA EU fveneeeee .aaa | 35, 8K :. Mettre 
(AN ds que y sera ples de famée; 


e 


EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. | 87 


réduire le tout en poudre très-fine ; mettre dans un peu d'huile de 
houang-la, la faire chauffer et en faire des pilules comme un petit 
pois; en prendre une chaque fois ; s'abstenir d'aliments échauffants. 

Autre remède : Fièvre rebelle ou pernicieuse, pa-teou-hiong- 
bouang-ouan 一 pa-teou (croton-tiglium) (75), py-choang (sulfure 
d'arsenic) (1,47), hiong-houang (réalgar) (31,68); préparer 
comme le remède précédent ; en prendre chaque fois une pilule : 
de 05,36. 

Autre remède : Hiong-tchou-tan — he-teou (181,40), sulfure d'ar- 
senic (31,68), réalgar (35,68), tchou-cha (cinabre) (31,68); en 
faire des pilules de 05,36; deux chaque fois si le malade est 
très-robuste ; une dans le cas ordinaire. 

Autre remède : Kouei-yang-kieou-ki-tang — fou-ling (115,4), pe- 
thon (75,36), tchin-py (75,36), kan-{sao (73,36), mou-hiang (54), 
chagin (73,36), jou-houes (31,68), fou-tsee (33,68), Kan-kiang 
(31,68), musc, fiel de cochon (15); faire bouillir. 

Autre remède : Ty-lang-tang — kuen-tang-houei (195,40), tao- 
Jin (115,04), hong-hoa (115,04), choui-tche (35,68), mang-tching 
(31,68), échuen-kiun (115,04), mang-siao (75,36); faire bouillir. 

Autre remède : Ho-hiue-chun-ki-tang — soufre (05,36), houei- 
he (35), isiang-ko (7,36), fang-fong (111,04), ma-houang (33), 
kng-jin (33,68), pe-chô (111,04), hoa-fen (115,04), tang-kouei 
(113,4), orpiment (05,36), gingembre, jujubes (2) ; faire bouillir. 

Autre remède : Tchai-tsin-lang 一 tsay-hou (7 8,36), pan-hia 
(1,36), jên-seng (35,68), houang-kin (113,04), tchin-py (115,04), 
ihe-fou-ling (111,04), kan-tsao (53), gingembre, jujubes; faire 
bouillir. 

Autre remède : Sse-so-tang 一 jin-seng (35,68), pe-tchou (53), 
Pe-fou-ling (115,04), tchin-py (115,04), pan-hia (73,36), {sao-ko 
(51,36), kan-tsao (53), ou-mey (75), gingembre, jujubes (4); 
lire bouillir. 

Autre remède : Hing-fou-tang 一 La-fou-tsee (115,04), gin- 
gembre : faire bouillir. 

Autre remède : Ping-tchin-tang — tching-tchou (75,36), pan-hia 
(11,36), ho-po (113,04), iche-fou-ling (115,04), kan-tsao (51), 
Sngembre, jujubes ; faire bouillir. 


88 MÉDECINE DES CHINOIS. 


Autre remède : Siao-tchin-py-tang 一 ho-po (11,04), ou-mey 
(115,04), pan-hia (75,36), tchin-py (15,36), leang-kiang (53), tsao- 
ko (55), kan-tlsao (33,68), gingembre, jujubes ; faire bouillir. 

Autre remède : Tchin-py (33,68), pan-hia (35,68), fou-ling 
(73,36), ouei-ling-sien (13,36), ichin-tchou (31,68), ho-po (31,68), 
tsay-hou (33,68), ping-lang (33,68), kan-tsao (5t), faire bouillir; 
* s'il n'y a pas de sueur, ajouter ma-houang (31). 

Autre remède : Ho-cheou-ou (111,04), tchin-py (75,36), kiang- 
ko (115,04), Jou-ling (73,36), tsai-kou (73,36), Æouang-kin 
(73,36), pe-tchou (33,68), tang-kouei (31,68), ouei-hng-sien 
(35,68), gingembre; faire bouillir; si l'accès est fort, ajouter ngo- 
ichou (35,68). 

Autre remède : pe-lchou (31,68), jin-seng (35,68), houang-kin 
(5*), tang-kouei (13,36), tsay-kou (35,68), ching-ma (31), 
kan-1sao (35,68), ngo-tchou (31,68), gingembre, jujubes; faire 
bouillir. - 

Autre remède : Ho-cheou-ou (115,04), tche-mou (33,68), tsin- 
kao (31,68), me-ya (75,36), faire bouillir. 

Autre remède : Fièvre continue avec grande faiblesse, ésin-Kao, 
ou-mey, urine d'enfant; faire bouillir. 

Autre remède : Sang de tortue, {siao-mé (farine de froment tor- 
réfiée); faire des pilules grosses comme un pois, en prendre sept 
ou huit par jour dans un peu de vin chaud, pendant sept ou huit 
jours. 

Autre remède : Jin-seng-kiai-leao-yn 一 jin-seng (33,68), pe- 
tchou (5%), fou-ling (15,36), tang-houei (115,04), tchin-py (73,36), 
ho-po (115,04), {say-hou (11), houang-tsin (115,04), tche-mou 
* (115,04), tchang-chang (75,36), tsao-ko (713,36), pie-kia (73,36), 
houei-iche (33), han-tsao (5%), ou-mey (73), tao-jin (33,68), gin- 
gembre, jujubes ; faire bouillir. 

Autre remède : Dans le cas où la période de chaleur est extrême, 
lèvres sèches, langue incrle, poudre noirâtre dans les narines, 
urine rouge et rare, soif très-vive, long-kou-tang 一 tsay-kou 
(118,04), houang-lien (5%), houang-tsin (53), iche-mou (715,36), 
houang-pé (73,36), tche-tsee (13,36), pan-hia (55), hang-my (51), 


gingembre; faire bouillir. 


EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 89 


La fièvre intermittente affecte quelquefois une forme pernicicuse 
qui enlève rapidement le malade. Ainsi, il peut arriver que la 
période de froid soit d'une intensité telle que le visage devienne 
jaune et d'une couleur cadavéreuse. Le malade se plaint conti- 
nuellement, mais faiblement; bouche sèche; les boissons sont 
rejetées peu de temps après qu'elles ont été prises; les quatre 
membres froids, les doigts toujours courbés, mains inertes, ongles 
bleus, urine coulant quelquefois sans que le malade Île sente; 
douleur très-vive à l'épigastre. Le malade cherche à se pelotonner; 
quelquefois il est insensible à tout, ou bien il comprend, entend 
tout, mais ne peut parler. Le pouls est ou très-accéléré ou très- 
lent. Cette maladie est très-grave. Prendre de suite après l'accès 
kouei-yang-kieou-kt-lang (vu), ou pa-teou-hiong-houang-ouan (vu), 
ou pa-leou-py-choang-ouan (vu). Si le malade peut échapper à ce 
premier accès, la chaleur revient, mais peu forte. Si un deuxième 
accès se reproduit, il est rare que le malade ne succombe. 

Ï arrive quelquefois dans une fièvre intermitiente qu'après 
quelques accès la période de chaleur devient tout à coup extrème, 
avec une sueur très-abondante. La période de froid revenant, le 
froid est également extrême. Le malade alors tombe dans l'assou- 
Pssement et dans une somnolence continuelle. Il faut de suite 
après l'accès donner au malade che-kuen-ta-pou-tang (vu), et cela 
pendant plusieurs jours de suite, autrement le malade peut être 
enlevé très-rapidement. 

Quelquefois la fièvre intermittente est accompagnée de syncopes 
qui frappent subitement le malade et à des intervalles peu éloi- 
gnés; lui donner de suite 7tn-ma-ping-ngan-san (vu) qu'on insuf- 
fera dans les parines l'éternument sera d'un bon pronostic ; 
donner ensuite à boire {y-{anÿ-tang (vu). 

La fièvre intermittente revèt quelquefois la forme suivante : l'accès 
sl violent, avec période extrême de froid et de chaud; après l'accès, 
le visage devient päle, les yeux fixes, les mains fermées, le corps 
froid, avec assoupissement continuel. Si ces symptômes se repré- 
sentent plusieurs fois, le pronostic en est très-fâcheux ; donner de 
suite Ro-hive-chun-ky-tang (vu). Cette maladie attaque plus sou- 
vent les enfants que les adultes. 


» MEDEC:NE DES CHISOIS 


net üus .2 :EC Lam acces mécrafient, le malide 
Dre PA NIDOMMES -OUVAUS -“rphalaingie tres-iniense, petits 
TONNES NULS. “nement &s aliments, quelquefois de 
Merde: Dale 2 :ollentes. ire subst, souvent furieux; 
PR IT UE LA DIT Dora as-&essous ; levres blanches, 
quatre HeDUSs rie. À0res 2 ie. suusent assOupiWsemeN 
HANGETIT (Der Le MULE CMSLES-ÉERG VU; ajoutez bes- 
D 35 M$ tn ie + amaade 12 us pes mieux, lmi danser 
w-vrirsg :1 Vi éme pendant un ou deux jours. 

H 47°. qwsriius que ass une etre intermitiente ls 
wroz at vrai à Ah C'atiTmes ami : ve malade croit ressent 
np 7364 frond 41 ceçendant La pra est chamde, où bien à croi 
rrasvniir de la chsleur et La peau est froide. L'accès devient alors 
À une snts ste miiraurdmaire. avex vommsements de bike, diarrhée, 
dmienr nu senire, frend dans les membres, quelquefois convul 
sun. Menus de sul: my-fang-tsin-py-tang 一 pe-trhou (51), pes- 
hin (7 41, Am pw-1y 175,360,, hosang-tsis il1s,O4), Jin-0enQ 
4e GR, puny-luny 1V15,04,, tsaoo \51,36,, nge-ihou (51), 
Yu jw 1 "0 和, hruny-houany ‘33,68. £en-tsao 153}; faire bouillir 
0 annees ww smulade. Le lendemain donner un fébnifuge très- 
pesant, del que pe-trou-py-choung-ouax, et en cas de rechute, 
Pois ouest ar lave hou-lany (vu). 

LE III DT [7 accompagnés de vomissements con- 
Buste de ile, lens quatre membres sont enflés, ainsi que le 
onde, doubreus tres-forte à l'épigastre, visage jaune, lèvres 
ban, langue jaune, bouche sèche, peu de soif. Au deuxième 
ao des traits, suivie souvent de mort; prendre 
 eunts puy 4 hu tuny (Nu), ajoutez tche-kio (115,04), pe-tchos 
CON) fout he CU O4), seng-hiun (113,04), tchiapyg (75,36), 
ls boudlu, o4 le lendemain, s'il y a un peu de mieux, donner 
A10 jy NU on 2000 UN- ang (\u). 


CELL Trhang-mé (fièvre continue). 


La aladu appelec 4 Aung-me (fièvre continue: est primitive ou 
bou succède à une fièvre intermittente. Ses symptomes ne sont 
pus twus des indices Quelquefuis elle débute ainsi : envies de 


EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 91 


vomir, fièvre continue, douleur à l'abdomen, qui augmente pro- 
gressivement ; diarrhée, lassitude extrême, parole diflücile; faire 
de suite l'acuponcture, piquer, kta-kis-yu-ye, et donner au malade 
jin-seng-pe-lou-san 一 jin-seng (31,68), fouing (75,36), tche-kio 
(115,04), Æan-isao (51), tchuen-hiong (83), tsiang-ko (75,36), tou- 
ko (75,36), {sien hou (51), tsay-hou (15,36), kié-keng (115,04); 
faire bouillir et boire tous les jours. 

Autre forme : Après une fièvre intermittente, douleur à l'abdo- 
men, céphalalgie, douleur dans les bras, doigts bleus, visage bleu, 
essoufflement, fièvre continue, vomissement de bile, râle dans la 
gorge, émission involontaire d'urine, sueur souvent très-abondante ; 
saigner de suite et donner au malade jin-sing-pe-tou-san (vu) deux 
ou trois fois, et ensuite che-kuen-ta-pou-lang (vu). 

Autre forme : Douleur à l'estomac, fièvre continue, avec accès 
plus fort tous les deux jours ; vomissements, soif; prendre kia- 
ouei-ping-ouet-san (vu), et ensuite {y-tchong-tang — jin-senq (33,68), 
pe-ichou (53), kan-kiang (33,68), kan-tsao (5); faire bouillir, et 
pendant la convalescence, che-kuen-ta-pou-tang (vu). 

Autre forme : Fièvre continue succédant à une fièvre intermit- 
tente; appétit, mais digestion très-difficile; lassitude, visage pâle, 
langue sèche et blanche; quelquefois frisson, d'autre fois sueur 
rès-abondante; douleur au dos, céphalalgie, amaigrissement, 
douleur à l'abdomen, bruit dans le ventre; la nuit accès très-fort, 
jeux rouges, enflés, semblant rétractés dans leur orbite; peau 
sèche, diarrhée, membres enflés, oppression ; peu de temps après 
visage jaune ; faire l'acuponcture et donner tchang-ki-tang 一 ho- 
sang (75,36), {sao-ko (75,36), pan-hia (55), ickin-py (113,04), 
bo-po (15,36), cha-jin (5+), kan-tsao (54) ; quelquefois cette fièvre 
est persistante pendant un an ou deux, prendre jin-seng-fou-tsee- 
lang — jin-seng (35,68), fou-tsee (35,68), tchou-che (15,36), tang- 
kouei (75,36), chou-1y (33,68), kan-tsao (54) ; faire bouillir. 

Autre forme : Fièvre continue succédant à une fièvre intermit- 
lenle; diarrhée, émission involontaire d'urine, redoublement 
d'accès après le repas, sueur très-abondante, à la suite de laquelle 
somnolence; donner au malade kan-kiang-fou-lsee-tang 一 kan- 
hiang (31,68), fou-tsee (35,68), tche-cho (11,36), tang-houei 


2 MÉDECIXE DES CEIYOIS 


(115,04). koh 51,36. lousag-tsis 55.361. Ean-tsao (5:), jia- 
sens 31.68: : fare boule: douner envuste tous les jours os-ky- 
san 一 teng-houci 51.55, me-boucng 31. ichin-tchos (73,36), 
ichin-py :111,04. bo-po 111.04. Een-bieng 135,68), sche-cho 
(75,361. iche-kio .L1S.O$.. pen-bis 131., pe-tre (75,36), kic- 
keng 115,04. les-tso .51,. foukag 111,04, fou-bouei (3!), 
jin-sen7 31,68 . ickaen-beng : 511: faire bosilbr. 

Autre forme - Fievre contisue apres une fièvre intermittente; 
membres froids, chaleur dans l'estomac, douleur au dos, aux 
reins, à La gorge, à la poitrine. à l'estomac, au-dessous des côtes; 
soif, langue jaune, toux, vomissement de bile jaune ou verte, 
quelquefois diarrhée ou constipation ; accès souvent très-violent et 
amenant la mort: donner au malade #sy-fe-hou-iang 一 (tsay- 
bou (71,361, pan-kia 151), housng-tsin (113,04), icke-cho (115,04), 
seng-kiang (115,04), tche-kio (113,04), rhubarbe (115,04), jujubes 
(3); faire bouillir, donner ensuite, pour activer la convalescence, 
pou-tchong-y-ky-taxg. 

Autre forme : Fièvre continue succédant à une fièvre intermit- 
tente; inappétence, somnolence, éternuments, lassitude, pouls 
sans force, lèvres et visage bleus, membres froids, sueur à la poi- 
trine et à la tête, donner au malade kan-kiang-fou-tsee-lang (vu). 
Si le mal continue son cours, le malade éprouve ensuite des dou- 
leurs continuelles à l'estomac; vomissements, pouls très-élevé, 
visagé rouge, douleur aux côtés; deux ou trois mois après, le 
malade peut succomber; donner {a-tchai-kou-tang (vu); quel- 
quefois, dans la convalescence, les membres deviennent froids : 
ne pas s'en préoccuper; cependant, s'ils deviennent bleus, ce 
qui est d'un fâcheux pronostic, donner de suite kan-kiang-fou- 
lsee-lang (vu). 

Autre forme : Fièvre continue après une fièvre intermittente ; 
douleurs continuelles à l'estomac, toux, crachement et vomisse- 
ment de bile, délire continuel, insomnie, ensuite langue sèche, 
noire, couverte de fuliginosités ; haleine fétide, quelquefois convul- 
sions et assoupissement; cette maladie est très-grave; donner de 
suite au malade jiu-seng-pe-lou-san (vu) une ou deux fois, et 
ensuite che-kuen-ta-pou-tang (vu) deux ou trois fois, et enfin pa- 


EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. | 93 
ouci-kuen-ki-san — jin-seng (33,68), pe-tchou (55), fou-ling 
(115,04), kia-py (75,36), tchin-py (115,04), pe-tche (75,36), ou 


yo (5t), kan-tsao (31,68), faire bouillir, donner ce dernier remède 
huit ou dix fois. 


S II. 一 Tcheou-houang (visage jaune). 


Prodromes : Pendant deux ou trois jours indispositions légères, 
fatigue, bäillements, douleur à l'épigastre et à l'abdomen, inap- 
pétence ; deux ou trois jours après, accès de fièvre dans lequel le 
malade ressent un seul frisson suivi d'une chaleur extrême ; cé- 
phalalgie très-violente , quelquefois vomissement de liquide d'une 
odeur fétide, douleur très-vive à l'abdomen ; au-dessous des pau- 
pires petiles tumeurs rouges, le coin de l'œil jaune, langue 
jaune ou blanche, soif très-ardente avec grande difficulté pour 
avaler; vomissement de bile jaune, épaisse, quelquefois verte ; 
constipation ou diarrhée, lassitude extrême, somnolence, les yeux 
à moitié fermés, quelquefois délire; les yeux deviennent peu à 
peu complétement jaunes. Le malade alors ne distingue plus les 
objets, le visage se tuméfie , tout le corps devient jaune, la poi- 
irne et l'estomac sont enflés; vomissements continuels, langue 
sèche et grisâtre , les quatre membres froids; quelquefois convul- 
sions, souvent constipation rebelle, oppression, assoupissement 
ou délire suivi le plus souvent de la mort. Dans le cas où il n'y a 
Pas d'oppression et que les vomissements ne sont pas très-répétés, 
cinq malades sur dix peuvent être sauvés; autrement la propor- 
lion de la mortalité est de trois à dix. 

Traitement : Donner au malade yn-tchin-tang 一 tai-houang 
(L:,04), yn-tchin (115:04), tche-tsee {73,36) ; faire infuser dans 
de l'eau, donner trois ou quatre tasses; après quoi l'on fera prendre 
au malade Âta-ouei-ou-ling-san — pe-ichou (115,4), tchou-ling 
(11,36), fou-ling (75,36), 1s0-sie (115,04), Loa-che (55), yn-tchin 
(11,04), chan-tsee (73,36), tai-houang (31,68); faire infuser, 
donner trois ou quatre tasses. Dès que la teinte ictérique sera pro- 
mncee insufiler dans les narines {cho-py-san — ting-hiang 
(31,68), £owa-ty (55), che-hiang, chou-my ; pulvériser le tout 
emsemble. 


名 MÉDECIXE DES CHINOIS 

La durée de la maladie est ordinairement de sept à huit jours. 
Lorsque le malade doit succomber, la mort arrive habituellement 
du dixieme au quinzième jour. 


$ IV. 一 Nioky-kia-ichin ifièvre avec plaques). 


Cette maladie débute subitement par de la céphalalgie, de la 
fièvre , douleur au dos et aux reims, vertiges, bourdonnements et 
tintements d'oreilles. Le visage devient ensuite très-rouge et le 
blanc des yeux rouge-sang; douléur très-vive dans les membres, 
soif, constipation ou diarrhée, quelquefois douleur très-forte à 
l'abdomen, oppression, vomissement de mucosités blanches, lèvres 
blanches, langue gristre et sèche avec l'extrémité très-rouge ; chez 
quelques malades , délire ; chez d'autres, agitation ou somnolence, 
stupeur ; quelquefois les malades remuent constamment la langue 
sans vouloir parler; souvent des soubresauts; ensuite apparition 
de petites taches rougeâtres grosses comme un grain de riz. Dès 
que ces taches apparaissent, donner de suite au malade kïa-howeï- 
sy-kiao-ty-houang-tang, mème remède que sy-krao-ty-houang- 
tang (vu), auquel on ajoute houang-tsin (113,04), tsay-hou (75,36); 
faire infuser dans de l'eau et en donner deux tasses au malade. 
Si les taches disparaissent ou se montrent en petit nombre , donner 
au malade feou-ly-hin-pan-tang (vu). Dès qu'il ÿ aura un peu de 
mieux, donner (say-hou-tsin-lsao-tang (vu) quatre ou cinq fois. 
Dans Je cas où les progrès du mal continuent, la poitrine devient 
jaune; saignement de nez, vomissement de matières noires, émis- 
sion de matières fécales liquides ct noires; irritation continuelle, 
inappétence, quelquefois chaleur extrême et urine rare, douleur 
au bus-ventre; peu à peu des taches coule une matière rougeüitre, 
sale et d'une odeur fétide; le pouls devient très-faible ; le malade 
tombe dans le délire, qui varie de nature; la bouche devient 
sèche, la langue se fendille et se couvre de fuliginosités, ainsi que 
les dents ; tout le corps prend une teinte ictérique, et cinq ou six 
jours après le malade succombe. Dès que la maladie est bien dé- 
clarée, donner au malade siao-tou-ly-che-tang — jin-seng (35,68), 
fou-ling (115,04), pe-tchou (33,68), rhubarbe (71,36), chan-tsee 
(75,36) ; faire infuser dans de l'eau. Lorsque la convalescence 


EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 95 


commencera, afin de l'activer, faire prendre plusieurs jours de 
suite pou-tchong-y-ky-lang (vu). - 

Cette affection est très-grave; elle n'est point épidémique et 
n'apparait guère que l'été, et souvent après une fièvre intermit- 
tente rebelle. La moitié des personnes qui en sont atteintes suc- 
combent. La durée de la maladie est de dix à douze jours. 


S V. 一 Ou-pe-lay (fièvre à taches violettes). 


Cette maladie débute brasquement par de la céphalalgie et de 
ba fèvre accompagnée de douleurs générales, et le plus souvent 
des symptômes suivants : lassitude, tintement d'oreilles, insomnie, 
quelquefois délire, quelquefois agitation continuelle ou somno- 
lesce, visage violacé, convulsions, langue sèche, rouge dans le 
Prucipe, puis peu à peu noirâtre et fendilléc; gencives couvertes 
de matières noirâtres ; soif; inappétence, essoufflement, quelque- 
fois toux, quelquefois prurit général, fourmillement, fatigue ex- 
trème dans les membres, nuages devant les yeux, soubresauts, pa- 
roles incohérentes, quelquefois stupeur, haleine brûlante après avoir 
mangé ou bu, rale dans la gorge, constipation, urine très-rouge et 
peu abondante, éruption de taches nombreuses disséminées sur tout 
le corps. Ces taches sont de grosseur variable, les unes comme 
des grains de riz, d'autres plus petites, de couleur violette ou 
rouge foncé. Cinq ou six jours après l'apparition de ces premiers 
symptômes, convulsions, douleur extrême au dos et aux reins; 
quelquefois douleur très-vive à la peau , essoufflement, yeux lar- 
moçants. Dix jours après le malade succombe. La durée de la 
maladie est d’une vingtaine de jours. Pendant la convalescence, 
le malade éprouve généralement de la somnolence, avec évacua- 
tion abondante d'urine. 

Traitement : Donner au malade {a-he-chin-kao — cheveux tor- 
réfiés et pulvérisés (115,04), tchuen-ou (115,04), houang- lien 
(11,36), howang-pe (73,36), fimg-tsy (15,36), ching-ma (35,68), 
lyon (115,04), pa-teou (141), hing-jin (14%) (see-houang (33,68), 
kiong-houang (31,68), pe-fan (35,68), yuen-fen (31,68), graisse de 
porc (2 livres) ; réduire toutes ces matières en poudre, et avec ja 
graisse de porc chauffée en faire un onguent avec lequel on frottera 


95 MÉDECINE DES CHINOIS. 


tout le corps du malade; lui faire prendre en même temps pe-kous- 
che-san, pe-hoa-che, houai-lsee, tien-ma, iche-kio, man-kin-tsee, 
Jfang-fong, tsiang-ho, ouey-ling-sien, pe-sien-py, kan-tsao (cha- 
cun 35,68), {san-ngo (365,8); pulvériser le tout ensemble et en 
donner chaque fois au malade 74,36 dans un peu d'eau. 

Autre remède : Aouan-ky-san 一 ou-che (195,70), pe-hoa-che 
(193,70), 4y-long (193,70), tang-koueï, sy-sin, pe-iche, tien-ma, 
man-kin-lsee, ouey-ling-sien, Kin-kié-chouy, tien-men-tong, tche- 
chô, ho-cheou-hou, che-tsang-pou , hou-ma-isee, tsao-ko, (chin- 
tchou, mou-pie-lsee, tchuen-hiong (chacun 75,36); pulvériser le 
tout ensemble et en donner 191,70 dans un peu d'eau. 

Autre remède : Ling-siao-koua-san -一 ichuen-kiao (111,04), 
ty-long (195,70), pe-kiang-seng (193,70), ichuen-hiong (95), Eing- 
hiang-koua (19370) ; pulvériser et en donner chaque fois 73,36 
dans un peu d'eau. 

Cette affection est assez grave et très-contagieuse ; la mortalité 
est de trois sur dix. Elle apparait généralement au printemps; ses 
ravages frappent indistinctement adultes, vieillards, enfants de 
l'un ou de l'autre sexe. 


S VI. 一 Ouen-tchin-tsee (peste à petits boutons et à taches, 
fièvre typhoide). 

Cette maladie, qui est due à un empoisonnement miasmatique, 
débute ainsi : faiblesse générale, perte de l'appétit et du goût, agi- 
{ation continuelle, quelquefois des frissons, les membres sans 
force, somnolence ou insomnie, sorte de stupeur et d'engourdis- 
sement, air étonné ct indifférent, ennui s'il faut parler, quelque- 
fois dévoicment, ensuite céphalalgic, douleur à l'épigastre, froid 
dans tout je corps, paupières rouges, douleur au bas-ventre, 
urine jaune, fièvre, vomissement des aliments, langue sèche et 
blanche, soif ardente ct vomnissement après avoir bu, inappé- 
tence; peu à peu la langue devient jaune; toux, crachats jaunes 
ou blancs, souvent noirs, mucosités coulant du nez; souvent ces 
mucosilés sont remplacées par du sang; vertiges, bourdonnements 
ct tintements d'orcilles, parfois un peu de délire, pas de sommeil 
ou sommeil lrès-agité, yeux rouges et larmoyants, tout le corps 


EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 07 


quelquefois glacé et sueur froide à la tête; quelquefois grande 
chaleur avec sueur, vomissement de matières jaunâtres ou vtr- 
dâtres très-amères, gorge et lèvres sèches, toux avec rale dans 
la gorge, selles liquides, jaunes ou vertes, peau et haleine brû- 
lantes, insomnie continuelle. Dès que les yeux deviennent rouges 
et larmoyants et que la toux est déclarée, apparition sur le corps 
de petites taches très-difficiles à distinguer au début. Pour les 
reconnaître, prendre un morceau de papier trempé dans l'huile, 
l'allumer et l'approcher successivement du ventre, de la poitrine, 
du dos, de la tète et des membres. Ces taches sont, à icur appa- 
riion, rosées et réunies par cinq ou six, sept ou huit, de un à 
quatre millimètres de diamètre; elles disparaissent sous la pres- 
sion; leur durée ordinaire est de deux à trois jours, mais souvent 
elles reviennent ; elles sont très-prurigineuses et quelquefois ac- 
compagnées de pustules de la grosseur d'un pois et de couleur 
rouge écarlate ou rouge. Lorsque ces taches sont très-nombreuses 
à la poitrine et au dos, cette éruption est d'un bon pronostic. 
Les autres symptômes de cette affection sont les suivants : oppres- 
sion, constipation, urine très-rouge , langue grisätre ct durc; les 
gencives, la langue et les lèvres se fendillent et se couvrent de 
mucosités noirâtres; les narines sont remplies de poussière; la 
face se couvre d'une teinte jaune ou bleuâtre; peu à peu les traits 
Sallèrent, le malade devient insensible à tout, l'oppression aug- 
mente, le corps se couvre de sueur froide, et la mort ne tarde pas 
darriver. Au début de la maladie, le pouls est feou-chô (superfi- 
ciel, précipité) ; à l'apparition des taches, il est /eou-hong (super- 
feiel débordant) ; le nombre des pulsations augmente progressi- 
vemeut ct va jusqu'à dix. 

La fièvre typhoïde présente quelquefois des caractères particu- 
liers. Ainsi parfois les symptômes que nous avons décrits sont les 
mêmes jusqu'au moment de l'apparition des taches; mais alors si 
les taches ne se montrent pas, la peau devient sèche et couverte 
de pelites plaques rouges de diverses dimensions; les yeux de- 
Wennent fixes, le malade n'entend plus ct tombe dans des convul- 
sions, ses mains cherchent quelque chose dans le vide; oppression 
extrême, constipation rebelle, pouls très-accéléré; puis arrive le 

7 


5 MÉDECINE DES CHINOIS. 


coma, ensuite la mort. Dans le cas où une réaction favorable s 
produit, le corps se couvre de sueur et les taches rosées apps- 
raissent; les douleurs d'estomac diminuent, ainsi que la chaleur 
extrème qui avait gagné le corps; l'appétit revient, le pouls perd 
de sa fréquence, et cinq ou six jours après le malade peut entrer 
en convalescence. Pendant les premiers jours de la convalescence, 
il désire dormir, sa parole est sans force; mais avec un régime 
très-sévère on évite facilement une rechute, qui est toujours très- 
dangereuse. 

La fièvre typhoïde débute quelquefois ainsi : pouls /eow-hong 
(superficiel, débordant), douleur à l'épigastre, grande chaleur, yeux 
rouges, larmoyants et enflés, peau très-rouge, visage très-rouge, 
haleine brülante, douleur au bas-ventre, qui est très-dur à la pres- 
sion ; urine peu abondante et très-rouge; la parole est arrêtée dans 
la gorge par une sorte de räle; on distingue au-dessous de l'épi- 
derme de petits points rouges qui apparaissent en plus grande 
abondance au dos et à la poitrine ; langue jaune , bouche sèche, 
toux, crachats épais et d'une odeur fétide, inappétence. Les autres 
symptômes sont les mêmes que ceux de la fièvre typhoïde ordi- 
naire, seulement leur marche est plus rapide, et il n'est pas rare 
de voir le malade succomber du quatrième au septième jour. Dès 
que le traitement peut amener l'éruption des taches rosées , le ma- 
lade a beaucoup de chances de guérison. 

La fièvre typhoïde se présente encore sous la forme suivante : 
tous les symptômes que nous avons décrits jusqu'au moment de 
l'apparition des taches rosées sont les mêmes, seulement les taches 
n'apparaissent pas; alors la peau est sèche, brülante et rouge ; la 
bouche amère, la langue sèche et jaunc; le visage se couvre d'une 
teinte ictérique, les vomissements deviennent très-fréquents, le pouls 
est très-élevé ; toux, douleur au cou, sueur au front, douleur gé- 
nérale, yeux à moitié fermés; les mains cherchent dans le vide; 
urine peu abondante et épaisse, constipation rebelle. Cette affec- 
tion n'est pus aussi grave que les affections précédentes. On par- 
vient facilement à amener l'éruption des taches, et le malade ne 
tarde pas à entrer en convalescence. | 

Autre forme : les taches n'apparaissent pas, la peau cst sèche 


EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 99 


et rouge; essoufflement , faiblesse très-grande, visage fort pâle, 
joues enflées, langue blanche, bouche sèche, douleur au bas- 
ventre, pesanteur à l'anus, selles dyssentériques, démangeaison 
à la gorge, toux conlinuelle, crachats jaunes et visqueux. Cette 
affection est très-grave. Dès que l'éruption des taches a com- 
mencé , le malade peut être sauvé. 

Autre forme : pas d'éruption de taches ; la peau est sèche et d'un 

rouge cuivreux; selles noires, vomissement de sang, haleine fé- 
tide , visage rouge, vertiges, prostration, pouls faible, corps froid ; 
ni soif ni appétit; douleur au bas-ventre, très-forte à la pression. 
Cette affection est peu grave. Il est facile d'améner l'éruption ; 
sulement il arrive quelquefois que , dans la période de convales- 
cence, le malade est pris par la dyssenterie; cet accident n'est pas 
dangereux , et facile à combattre. 

Autre forme : mêmes symptômes que ceux dont nous avons parlé 
en décrivant la première forme de cette affection; principalement 
chaleur extrême, délire, visage très-rouge, yeux très-rouges ct 
lrmoyants, toux, mucosités coulant du nez, convulsions , érup- 
ton de taches. Dès que ces taches apparaissent, la toux diminue, 
les autres symptômes disparaissent peu à peu, et, huit ou dix 
jours après, le malade entre en convalescence. Cette affection, qui 
est peu grave, atteint principalement les enfants. 

Traitement de la fièvre typhoïde : Le traitement de cette affec- 
lon consiste à donner au malade, au début de la maladie, le 
remède sy-Aiao-{y-houang-tang 一 sy-kiao (111,04), seng-ty 
(159), tan-py (153), houang-tsia (115,04), kan-tsao (73,36), kiang- 
lo (75,36), kin-kiai (111,04), po-ho (155), houang-kin (113,04), 
ko-ken (71,36); faire infuser dans de l’eau. Si les taches ont com- 
mencé à paraître et qu'il y ait de la constipation, ajouter rhubarbe 
(151); donner ce remède deux jours de suite. Si un peu de mieux 
se déclare, donner au malade, jusqu'à l'entière convalescence, 
bay-kou-tsin-tsao-lang -一 isay-kou (11,36), houang-kin (111,04), 
Chn-py (111,04), kan-tsao (55), hoa-fen (115,04), tche-mou 
(71,36), gingembre, jujubes; faire infuser dans de l’eau. Si le 
premier remède ne réussit pas, donner au malade siuen-chin-kiai- 


buiang 一 sinen-seng (153), seng-ty (115), tan-py (115,04), 
| 7. 


400 MÉDECINE DES CHINOIS. 


Rouang-tsin (115); mieow-isee (75,36), che-kao (75,36), tchues- 
ktun (115,04), pe-chô (73,36), kan-tsao (71,36); faire infuse 
dans de l'eau; donner ce remède deux fois, le remplacer ensuite 
par {chai-kou-tsin-{sao-tang (vu). Si le remède que nous venons de 
décrire n opère pas l'effet que l'on doit en attendre, donner au ma- 
lade siao-tchin-isin-tay-yn 一 houang-tsin (115,04), yuen-tchin 
(151), tche-mou (115,04), seng-ty (115,04), kin-ktai (5%), &say- 
kou (73,36), sy-kiao (51), faire infuser dans de l'eau; donner ce 
remède trois jours de suite. Un remède excellent lorsque les symp- 
tômes s'aggravent et lorsque la langue est devenue noire, est 
ta-tchang-ky-tang 一 rhubarbe (36:), tche-che (195,40), ho-po 
(193,40), mang-siao (15%); faire infuser dans de l'eau. Si la 
femme est enceinte, lui donner de préférence pa-tchin-tang — 
tang-sin (13,36), pe-tchou (73,36), fou-ling (115,04), tchin-py 
(73,36), serg-ty (113,04), tang-kouei (155), tchuen-hiong (115); 
faire infuser. 

Un autre remède qui réussit très-souvent est le suivant : leos- 
ly-hin-pa:i-lang 一 pe-cho (115,04), tang-houei (115,04), pe-tsee 
(73,36), 1say-kou (31,68), tchuen-chan-kia (51), gingembre; 
faire infuser et le donner tiède au malade. Le deuxième jour, on 
lui ajoutera Jin-seng (35,68). 

Dans le cas où le malade n'éprouvera pas de douleur à l'esto- 
mac, on pourra lui donner d'abord {a-tchang-ky-tang (vu), et 
ensuite kiang-ky-tlang 一 sou-tsee (115,04), ou-y0 (73,68), mou- 
hiang (35,68), tche-kio (115,04), tchin-py (115,04), kan-tsao 
(31,68) ; faire infuser. Le traitement de la fièvre typhoïde chez la 
femme ne diffère pas de celui que nous venons de donner ; cepen- 
dant, si la femme est atteinte de cette affection au moment de la 
menstruation, on devra lui donner de préférence {a-tchang-ky- 
{ang (vu) mélangé avec hia-sse-ou-tang 一 seng-ty (115,04), 
tchue.hiong (15,36), pe-cho (731,36), tang-kouei (115,04) ; faire 
infuscr les deux remèdes ensemble. 

La fièvre typhoïde, en général ,est une maladie assez grave; 
la mortalité est de deux sur dix. La durée de la maladie varie de 
cinq à quinze jours. Épidémique et contagieuse, elle sévit le plus 
souvent au printemps ; elle atteint rarement les vieillards et frappe 


EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 101 


le plus souvent les adultes de vingt à trente ans; l'homme y est 
plus exposé que la femme. On a remarqué également que la classe 
pauvre était plus souvent atteinte que la classe riche, et que les 
porte-faix et les laboureurs fournissent le plus de victimes. 

En temps depidemie tout le monde se sert d'une poudre qui 
a, suivant les médecins , la propriété de préserver de la contagion. 
Cette poudre, appelée jin-ma-ping-ngan-san, est ainsi composée : 
thou-cha (295), hiong-houang (365), ya-tso (73,36), tchin-tchou 
(35,68), ping-pien (51), musc (51), yuen-ming-fen (11*), pong- 
cha (115); réduire en poudre très-fine, que l'on prisera. 

Cette poudre est également excellente pour calmer toute cé- 
phalalgie et toute affection provenant d'un refroidissement subit ; 
on s'en sert contre le choléra, à l'invasion de la maladie. 


$ VII. 一 Che-iou (temps poison). 

Cette maladie n'apparaît qu'à des époques fort rares; depuis 
1821 elle ne s'est point montrée. Elle s'annonce toujours par des 
brouillards d’une odeur fétide, très-épais, s'élevant le matin et 
disparaissant le soir. Les individus qui en sont atteints ressentent 
sibitement une lassitude extrême, de la courbature, des vertiges 
et de l'inappétence. Deux jours après ces premiers symptômes, 
ue douleur très-vive à l'estomac, à l'abdomen et dans les cuisses, 
des frissons, une céphalalgie très-intense, indiquent l'envahissement 
du mal. Des boutons ou d'énormes antbrax apparaissent ensuite 
sur le dos et sur la poitrine. Ces boutons et ces anthrax, de diffé- 
rentes dimensions, sont les uns rouges, les autres bleus. Lors- 
qu'on les presse, le malade éprouve une douleur très-vive, qui 
uvent est suivie de la perte des sens. Le malade ressent ensuite 
ue chaleur extrême dans l'estomac; la peau devient froide, la 
bouche sèche, la langue grisitre et la parole difficile. Le troisième 
Où le quatrième jour, le mal étant parfaitement diagnostiqué par ces 
fÿmptômes, on devra de suite avec une aiguille piquer les boutons 
€ antbrax, d'où sortira un sang très-noir. On piquera en même 
lempsles trous suivants, appelés en acuponcture {chong-ouan, chang- 
tan, hia-ouan, ki-ké, kin-iche, ouei-tchong (voir Acuponcture). 
L'opération terminée, on devra donner au malade le remède sui- 


102 MÉDECIXE DES CHIXOIS 

sant : se-khisc-kisi-lou-iang — ichun-kiun (155), icke-ch 
1315,04,, bo-po :11:,04;, micou-s7 :111;, houeng-ben (75,36), 
hieng-hicos :113,0$., 1ao-pin (53.36,. bong-hos (15,36), koueï- 
sin 15,36), ban-isao :113;, érhbeu-chs 105,36): faire infuser 
dans de l'eau, on ajoutera thos-cha à la 6n; le malade devra 
prendre ce remede deux jours de suite. Si un peu de mieux se 
déclare, donner ox-fos-ichon-tou-tang 一 che-jin (13,36), kixg- 
Jin (5%, pan-hia (115,04), mou-koss (115,04), &kehng (115), 
houany-lien (103), où-ichou-yx (113), ho-siang (195,40), tang-jin 
(111), pien-leou (111), kas-tss0 (75,36); faire infuser dans de 
l'eau et donner deux "tasses, le matin et le soir. Lorsque ce rc- 
mèêde ne parvient pas à arrêter les progrès du mal, la peau devient 
+ bleuâtre, les narines se remplissent de poussière; la langue est 
rétractée, pelite, sèche, rouge à la racine et noire partout ailleurs: 
la soif est excessive, et cependant l'estomac ne peut rien recevoir; 
vomissements de matières verdâtres ou noirâtres, essoufllement, 
oppression, douleur très-forte à l’épigastre et aux reins; l'épine 
dorsale est enflée dans sa partie inférieure; urine très-rouge ct 
mélangée d'un peu de sang, constipation rebelle, et si par hasard 
une selle peut avoir lieu, elle est composée de matières noires 
comme de la suie; visage blanc bleuâtre ; des boutons et anthrax 
coule un pus visqueux, jaune, d'une odeur fétide, et parfois un 
sang noir ct corrompu ; ces boutons et anthrax s’ulcèrent peu à 
peu ct deviennent énormes; sur tout le corps et principalement 
autour des boutons apparaissent des taches de diverses largeurs, 
bleues ou grises; la bouche reste toujours ouverte, la respiration 
cst très-difficile, l'haleine froide; mouvements convulsifs des pieds 
et des mains, les genoux rétractés et portés vers les cuisses; 
jambes incrtes ct roides, sueur froide au front; pouls petit, quel- 
quefois insensible, glissant et remontant sous le doigt; puis ar- 
rivent le coma et la mort. 

Dans le cas où ou-fou-tchou-tou-tang ne réussit pas, donner 
au malade Æfa-onei-ou-ling-tang 一 pe-tchou (195,50), fou-ling 
(115), tsomsie (115), jon-Kouer (115), ho-siang (193,40), mou-koney 
(198,40), cha-jin (75,36), yn-hoa (73,36), tche-mon (11%), tang- 
koueï (11t), fan-tsa0 (71,36), kiong-konang (05,73) ; faire infuser 


EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 103 


dans de l'eau. Si une réaction s'opère, donner au malade ou-fou- 
tchou-tou-tang (vu), auquel on ajoutera hiong-houang (15,10), 
yn-hoa (115,04), tche-mou (715,36), houang-tsin (363,8); faire 
infuser ; le malade devra prendre ce remède trois ou quatre fois. 

La convalescence est très-courte. Lorsque la mort est la termi- 

maison de la maladie, le malade succombe du cinquième au 
sixième jour. En 1821, cette sorte de peste a duré quarante 
jours. Au début de l'invasion, qui a commencé avec les grandes 
chaleurs, dans les provinces du tord d'où elle a gagné successi- 
vement l'ouest, l'est et le sud, exerçant des ravages cffrayants; 
peu de personnes atteintes par le fléau purent échapper. Plus 
tard, lorsqu'on connut je traitement que nous venons de donner, 
la mortalité ne fut plus que de deux sur dix ; les enfants furent 
respectés , les vieillards payèrent le plus large tribut. 

Dès que le levain pestilentiel commence à se développer, dit le 
Kou-kin-y-fong, il se répand rapidement d'une maison à l'autre, 
du quartier .de l'orient à celui de l'occident, d'un village de la 
plaine à celui de la colline, gagne de proche en proche plusieurs 
districts à la fois, parcourt les provinces, attaquant toutes les 
conditions, multipliant les maladies d'un jour à l'autre, et laissant 
à peine assez de vivants pour enterrer les morts. En deux mille 
as, on compte cinq ou six de ces pestes dans les annales. 


$ VIII. 一 Ouen-y (sorte de peste). 


Cette maladie débute subitement par de la céphalalgie, dou- 
leur au cou et au dos, courbature, mal dans les membres. Ces 
premiers symptômes sont suivis d'un accès de fièvre avec frissons 
et chaleur d'une durée de vingt-quatre heures ; le pouls est {chang- 
hong (six ou sept pulsations) ; la langue, blanche d'abord, devient 
ensuite jaune ; selles bonnes, urines très-rouges. Donner alors au 
malade le remède suivant : {a-yuen-yn — ping-lang (155), ho-po 
(13,36), {sao-ho-jin (715,36), iche-mou (152), pe-cho (75,36), 
hbouang-tsin (115,04), kan-tsao (75,36); faire: infuser dans de 
l'eau, en ayant soin de réduire au tiers la quantité d'eau au moyen 
de l'ébullition. Si les progrès du mal continuent, le malade 
éprouve les symptômes suivants : douleur au côlé, vomissements, 


104 MÉDECINE DES CHINOLS. 


bouche amère, mal aux reins, douleur aux yeux, nez sec, in- 
somnie. On devra aussitôt faire prendre au malade le remède 
précédent, {a-yuen-yn, auquel on ajoutera 4say-kou (115,04), 
kiang-ko (113,04), Ko-ken (111,04), rhubarbe (115,04); faire in- 
fuser dans de l'eau. 11 peut arriver que ce remède produise chez 
le malade un tremblement excessif; ne pas s'en préoccuper de peur 
d'arrèter la sueur, ce qui serait très-dangereux. Si la sueur ne 
vient point, le pouls ne tarde pas à devenir profond et précipité ; 
essayer alors {a-Ichang-ky-iang 一 rhubarbe (365,8), tche-tsee 
(19s,40), ko-po (193,40), mang-siao (15 *) ; faire infuser dans de 
l'eau. Lorsque le malade aura pris ce premier remède, on lui 
donnera le soir pe-kou-lang 一 che-kao (365,8), tche-mou (193,40), 
kan-tsao (195,40), millet (une pincée), gingembre, jn-seng 
(75,36); faire infuser dans de l'eau. Si ces remèdes ne réussissent 
pas, surviendra le délire , et les extrémités deviendront peu à peu 
froides; on fera prendre alors au malade tchaï-kou-isin-fsao-tang 
一 tsay-hou (195,40), houang-tsin (115,04), tchin-py (115,04), 
hoa-fen (153), iche-mou (151), kan-tsao (15,36), gingembre (35), 
jujubes (2); faire infuser dans de l'eau. Lorsque les extrémités seront 
très-froides, on pourra remplacer loa-fen et iche-mou par Ko-ken 
(115,04). . 

L'apparition de la sucur cst le meilleur pronostic que l'on puisse 
désirer. Pendant la convalescence, quelquefois le malade ressent 
des douleurs au ventre ct dans les parties où s’étaicnt formées des 
tumeurs; ces douleurs disparaissent peu à peu d'elles-mêmes. 

Il peut arriver que dans cette maladie il se produise uu flux de 
sang par l'anus ou par les voies urinaires ; il faudra de suite l'ar- 
rêter en donnant au malade /ao-jin-tchang-ky-tang — rhubarbe 
(155), mang-siao (13,36), tao-jin (115), tang-kouei (115), pe-chô 
(115), tan-py (71,36) ; faire infuser dans de l'eau. 

Dans le cas où le malade prendra une teinte ictérique et qu'il 
aura une rétention d'urine, on devra lui donner yen-tchin-tang 
一 yen-lchin (15,36), chin-iche (113), rhubarbe (195,40) ; faire 
infuser dans de l'eau. 

Dans le cas où le malade aura des envies de vomir sans pou- 
voir vomir, on devra provoquer les vomissements au moyen du 


EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 105 


remède suivant : oa-{y-seng — (33,68), tien-koua-ty (31,68), 
tche-siao-teou (75,36), tche-tsee (73,36); mettre dans un vase les 
deux premières et la quatrième matière avec deux tasses d'eau; 
faire réduire par l'ébullition à une seule tasse, ajouter {che-siao- 
tou, faire bouillir de nouveau jusqu'à réduction aux trois cin- 
quièmes et faire prendre tiède au malade. 

Le retour de la fièvre à la même heure, ou bien des convul- 
sions accompagnées d'une absence complète de sueur, sont de 
très-mauvais pronostics. Quelquefois le malade ne peut remuer le 
corps, ses yeux sont fixes et sa bouche fermée; éviter de le dé- 
rmger; celte position indique que la sueur viendra cinq ou six 
heures après. Si après l'apparition de la sueur le malade ressent 
use douleur très-vive au bas-ventre, on devra la calmer au moyen 
du remède suivant : cÂo-yo-tang- — pe-cho (711,36), tang-kouei 
(15,04), prng-lang (151), ho-po (75,36), kan-tsao (75,36), gin- 
gmhre (3); faire infuser dans de l’eau. 11 peut arriver également 
que la sueur étant revenue, cette sueur soit trop abondante et 
persistante ; on donnera alors au malade pe-hou-tang (vu) ; égale- 
ment si la sueur étant revenue, le malade éprouve de la somno- 
lnce, lui donner y-jorg-tchai-kou-tang 一 tsay-kou (155), 
buang-tsin (75,36), tchin-py (73,36), kan-1sao (73,36), gin- 
gembre (3), jujubes (2); faire infuser dans de l'eau. 

Il est une maladie appelée ky-tching-ky-kong, sorte de ouen-y, 
qui offre les symptômes suivants : pouls précipité, grande cha- 
leur, fèvre continue, langue couverte d'une matière blanchètre, 
lrès-épaisse ; quelques heures après, langue très-jaune ; douleur à la 
Potnne qui devient enflée; soif ; le malade ne veut garder aucun 
Vétement. Lui donner de suite {4-yuen-yn (vu), auquel on ajou- 
tera rhubarbe (255) ; si une heure après la langue devient noire, 
donner {a-tchang-ky-tang (vu); le lendemain le malade sera guéri, 
ou bien il y aura peu de chances de le sauver. 

Avant de terminer la description de la maladie appelée nio-ky, 
nous dirons quelques mots sur les symptômes les plus graves qui 
#rvent aux médecins chinois à établir leur pronostic de vie ou 
de mort. 


Dans un accès chaud, si après la sueur le pouls reste plein et 


106 MÉDECINE DES CHINOIS. 


dur, le malade est en danger; si au contraire le pouls devient 

naturel, uniforme, égal, il y a chance de guérison. De même si 

avec un pouls plein le malade ne peut suer, danger. 1 en est de 
mème si avec le pouls plein la sueur arrive, qu'il y ait intermit- 
tence sans que le pouls change, seulement que la chaleur cesse. 
pour resenir plus forte. Dans la fièvre chaude, la sueur et le 
calme après l'accès sont de bons signes. La sueur apparaissant 
seulement à la tête est dangereuse. Il en est de même si cette sueur 
se montre des reins aux pieds ; si cette sueur ne cesse pas; si avec 
cette sueur le malade a la bouche et les narines froides. Mais si 
la sueur est accompagnée de flux de ventre, il y a chance de gué- 
rison. La sueur avec un pouls plein, ou la grande chaleur sans 
sueur, accompagnées d'écoulement de sang par les narines , sont de 
très-bons signes. Si le malade a le pouls subtil, petit et profond 
(échin-oey-sy), qu'il éprouve de la somnolence, que la sueur vienne 
pendant le sommeil, que le cinquième ou sixième jour la diarrhée 
se déclare avec nausées et vomissements, que la sueur revienne 
sans cesse et que le sommeil soit très-rare, on peut dire que la 
mort n'est pas éloignée. Dans la fièvre chaude, si la diarrhée 
s'arrête, que les pieds et les mains daberd glacés reprennent leur 
chaleur naturelle, on peut espérer la guérison. Il en est de même 
si le malade a les pieds froids, si le calme revient de temps à autre, 
s'il désire se vètir, sortir de son lit et marcher. Dans la fièvre 
pernicieuse, une grande chaleur persistante et sans diarrhée 
annonce la mort après quelques jours; mais si l'urine est chaude, 
on a des chances de sauver le malade. Si d'un autre côté la sueur 
cesse et que la diarrhée persiste, le malade est difficile À guérir. 
Il en est de même si dans l'accès le corps du malade est froid et 
humide. Dans la fièvre pernicieuse , le pouls éparpillé (san) accom- 
pagné de toux annonce la mort. Dans la fièvre chaude, lorsque 
pendant sept ou huit jours le pouls reste petit, faible, avec diar- 
rhée, bouche sèche, soif ardente, la mort n'est pas éloignée. Il 
en est de mème si après dix jours de diarrhée le pouls devient 
plein. Si le corps et la face se couvrent d'une teinte ictérique et 
sc tuméfient, si la bouche devient sèche, que des tumeurs se for- 
ment sur la langue, qu'une odeur désagréable sorte du corps, on 


EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 107 


peut être certain que les poumons et l'estomac sont attaqués 
sérieusement et que la mort est prochaine. 1l en est de même si 
la sueur ne vient pas, ou bien si apparemment les pieds restent 
froids, que le malade salive abondamment, qu'il éprouve de l'agi- 
tion, de l'nsomnie; dans ce cas, le mal est dans le foie et sou- 
vent incurable. 


8 IX. 一 Ho-louan (choléra). 


Cette maladie est due à un empoisonnement miasmatique ; une 
mauvaise nourriture, des aliments trop froids, des fruits aqueux 
et verts, développent le germe de cette sorte de peste, qui se pré- 
sente souvent sous la forme épidémique. Elle se divise en deux 
espèces : 

l° Kan-ho-louan (ho-louan sec). 一 Les prodromes du kan-ho- 
luan sont : malaise, lassitude, inappétence, douleur à l'abdomen, 
diarrhée, insomnie, froid dans les os, soif, tristesse. La durée des 
prodromes est très-variable ; quelquefois ils apparaissent dix jours 
avant que la maladie soit déclarée. 11 ne faut pas les négliger ct 
observer surtout la diarrhée. La maladie se déclare par les symp- 
mes suivants : douleur subite à l'estomac, coliques très-fortes, 
soif ardente, vomissement de matières blanches et visqueuses 
comme de l'eau de riz; fièvre, céphalalgie, vertiges, yeux égarés, 
sueur froide, cercle bleuâtre autour des yeux, évacuations alvines 
de mème nature que les vomissements et mélées de matières 
你 ales dures et noires. Les vomissements ct les évacuations ont 
lieu en mème temps que les douleurs de l'estomac et du ventre; 
Peau froide et-bleuâtre, crampes aux jambes et surtout aux mol- 
lets, gagnant peu à peu le bas-ventre, bourdonnements d'oreilles, 
Plénitude extrème, prostration de forces, sueur froide coulant des 
Cheveux* qui sont hérissés, suppression d'urine, peau de plus en 
plus froide, face violacée, autour des ongles cercle bleuatre, 
langue bleue et sèche, rétractée; peu à peu émission involontaire 
de matières fécales, mais dures et de couleur jaunûtre, oppression ; 
Pouls féou-hong-0ey-tche (superficiel, débordant, lent); vue trou- 
ble, quelquefois du délire, hoquet continuel, convulsions et enfin 
l mort, qui arrive après un temps plus ou moins long. Lorsque le 


408 MÉDECINE DES CHINOIS. 


malade ne succombe pas, son visage se colore peu à peu, la peau 
perd sa teinte bleuätre et reprend sa chaleur naturelle. Il y a une 
petite émission d'urine, et le malade entre promptement en con- 
valescence. Dès que les premiers symptômes apparaissent, il faut 
de suite avoir recours à l’acuponcture, piquer les trous suivants : 
kin-ichai, ouey-tchong, ichang-seng, yang-ling-suen, tchong-ouas, 
chang-ouan, hia-ouan, tien-chou, ky-kai; piquer également ja 
langue au-dessous et des deux côtés; donner en même temps au 
maladé le remède fou-tsee-kouei-yang-tang 一 tai-chin (115,04), 
pe-tchou (15,36), tchin-py (115), cha-jin (43,50), mou-kiang 
(31,68), kan-kiang (33,68), jou-houei (35,68), fou-1see (3), 
kan-isao (51); faire infuser ensemble, prendre froid deux fois. 

Autre remède : Lou-ko-tang 一 ou-tchou-yu (115,04), Aowang- 
lien (33,68), ho-siang (111,04), ho-po (715,36), hing-jin (35,68), 
cha-jin (13,36), pan-hia (71,36), mou-koua (73,36), tche-fou-ling 
(115), tang-chin (115,04), pien-teou (11,36), kan-tsao (711,36), 
sou-ye (15,36) ; faire infuser dans de l'eau. 

Autre remède : Ho-siang-tchang-ky-tang 一 ho-siang (115,04), 
sou-ÿe (73,36), tchin-py (111,04), pan-hia (75,36), fou-ling 
(113,04), pe-isee (75,36), kic-kang (155), ta-fou-py (73,36), kan- 
tsao (53); faire infuser. 

Autre remède : Prendre d'abord du sel, le chauffer et le mettre 
sur le ventre; prendre ensuite des graines de Atat-tsaï, les pulvé- 
riscr, les humecter et cn frotter le creux de l'estomac, faire en 
même temps bouillir de ces mêmes graines et en donner au ma- 
lade. Le gingembre cuit dans du vin est également bon. 

Cette maladie cest très-grave; la mortalité est de-20 pour 100; 
sa duréc est très-variable, de deux à dix jours. 

2° Che-ho-louan (ho-louan humide). — Les prodromes de che- 
ho-louan sont : malaise, douleur au ventre, soif, inappétence, 
quelquefois un peu de diarrhée; d’autres fois il n'y a pas de pro- 
dromes, la maladie débute brusquement par des douleurs à l'es- 
tomac, coliques tellement violentes que le malade reste courbé; 
douleurs dans tous les membres, chaleur extrême, vomissements 
d'aliments et de matières bilieuses, vertes, jaunes ou noires, éva- 
cuations alvines de même nature, très-fétides et très-douloureuses, 


EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 109 


sueur froide à la tête, les membres froids, convulsions, crampes 
aux jambes, aux mollets et aux bras, défaillances, soif très-ardente, 
langue presque inerte, verge et testicules rétractés, yeux levés vers 
le ciel, essoufflement, oppression; pouls feou-hong (superficiel, 
débordant) ou oey-tche (faible, lent) : ce dernier pouls est d'un 
très-mauvais diagnostic, sueur froide, extrémités froides et viola- 
cées, suppression d'urine, face violacée ; enfin survient le hoquet, 
et le malade ne tarde pas à succomber. 

Même traitement que kan-ho-louan. 

Cette maladie est plus grave que la précédente. La mortalité est 
de 50 pour 100 si l'on ne donne pas des soins très-prompts au 
malade ; autrement, si l'on administre les remèdes à temps, à peine 
ea perdra-t-on 10 sur 100. La durée est de quatre ou cinq jours. 

Si la femme est enceinte, on pourra faire l'acuponcture en 
piquant les trous indiqués plus haut, mais on ne devra adnfinistrer 
que les remèdes suivants : 

Kan-ho-louan — fou-tse-ly-ichong-tang (vu). 

Che-ho-louan 一 ty-ouey-pe-tchou-san 一 pe-ichou (73,36), 
jnseng (15,36), fou-ling, (115,04), mou-hiang (53), ho-siang 

(L:), kan-ko (75,36), kan-tsao (51); réduire en poudre et en 
donner 73,36 chaque fois dans un peu d'eau. 


SX. 一 Tchou-hoa ou teou-tchin (petit® vérole, variole). 


La maladie appelée tchou-hoa (maladie qui produit des fleurs 
sur le corps) est causée par un virus interne (/ai-tou, venin du 
sin maternel ) dont le germe se développe dans certaines conditions 
atnosphériques ou hygiéniques très-difficiles à reconnaître. Elle est 
ordinairement précédée d’une période d'incubation dont la durée 
tarie de deux à huit jours. 

Cette période est caractérisée par les symplômes suivants : 
téphalalgie, douleur dans les membres, fièvre, éternuments, 
Pleurs, oreilles froides, apparition de patits filets rouges derrière 
l'oreille. La maladie se déclare ensuite sous quatre formes diffé- 
rentes : 

l° Chun-hoa (ou variole bénigne). — Trois jours après l'appa- 
nlion des prodromes que nous venons de signaler, de petits bou- 


110 MÉDECINE DES CHINOIS 


toas rouges, isolés et distincts, se montrent d'abord discrètement i 
La face, aux joues et au menton, mais peu à peu ils gagnent le: 
bras, la poitrine et tout le reste de corps. Ces boutons sont es- 
tourés d'une aréole rouge: les symptômes de la période d'inct- 
bation disparaissent. Le quatrième jour, les boutons se tuméfient 
un peu, deviennent durs et rougissent; grande chaleur dans tout 
le corps. Le cinquieme jour, les pustules augmentent ; fièvre légère, 
un peu de salivation. Le sixième jour, les boutons deviennent 
jaunes, renferment à leur sommet un liquide jaunitre, el sont en- 
tourés à leur base d'une aréole rouge ; le sommet est plat et déprime 
légérement au centre; fièvre. Le septième jour, la tète légèrement 
enflée, yeux fermés; le liquide est toujours jaune, mais un peu 
plus clair et purulent; salivation; parler et manger difliciles; 
quelquefois de la diarrhée. Le huitième jour, tous les boutons sont 
remplis de liquide; tout le corps légèrement enflé; tous les bou- 
tons sont sortis; sur la figure ils sont larges, sur les testicules 
petits; dans le creux de la main, gros et carrés; sous le pied, 
rouges et entourés d'une aréole bleue; dans la bouche, petits 
points blancs et durs; fièvre. Le neuvième jour, tête désenflée ; 
quelquefois pieds et mains légèrement enflés; yeux ouverts; la 
peau des boutons se durcit; la dessiccation commence par la face. 
Le dixième jour, la peau des boutons tombe et fait place à une 
croûte rouge ou blanche; dans le cas où la croûte est rouge, le 
malade est guéri ; si elle est blanche, on peut craindre quelques 
complications. | 
2° Chün-tchong-hoa (variole un peu plus grave). 一 Prodromes : 
Pendant trois jours, fièvre, céphalalgie, filets rouges derrière 
l'oreille, douleurs dans les membres, toux, nez bouché, vomisse- 
ments; puis apparaissen{ sur la tête et sur le corps de petits bou- 
tons rougeätres entourés d’une aréole rouge. Le quatrième jour de 
leur apparition, tout le corps en est couvert; les uns sont gros, 
les autres petits; quelquefois, ils sont très-abondants sur la figure, 
d'autres fois répandus en grand nombre sur quelque partie du 
corps ; ils deviennent très-rouges et durs. Le cinquième jour, ils 
augmentent de grosseur : urine rouge, selles sèches, douleur légère 
à l'épigastre et à l'abdomen, fièvre. Le sixième jour, les boutons 


EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 414 


augmentent de dimension; on aperçoit à leur sommet, qui est 
aplati et déprimé au centre, une vésicule remplie d'un liquide jau- 
nitre ou verdâtre ; à la base une aréole rouge; la peau du dos, de 
la poitrine et des membres s’enfle; yeux entourés d’un cercle bleu; 
oppression, essoufflement, salivation, quelquefois soubresauts, 
somnolence. Le septième jour, tête légèrement enflée; quelque- 
fois les yeux très-enflés, fermés ou à demi fermés; le pus nest pas 
tès-abondant dans les boutons; inappétence. Le huitième jour, 
presque tous les boutons sont remplis de pus, tout le corps enflé; 
dans le creux de la main, les boutons sont gros et carrés; sous 
la plante des pieds, ronds la plupart; fièvre continue, dé- 
mangeaisons , quelquefois frissons, douleur à la gorde. Le neu- 
vième jour, le visage est moins enflé, les yeux fixés vers le ciel, 
Rh dessiccation commence, la peau s'épaissit, tous les boutons 
prennent la couleur de la cire jaune, le pus est assez clair. Le 
duieme jour, une partie de la peau des boutons s'affaisse et fait 
Pace à une croûte rouge ou blanche. Les douzième, treizième et 
qutorzième jours, toutes les croûtes disparaissent. 

3 Hien-hoa (variole dangereuse). 一 Prodromes : Cinq ou six 
jours frissons, fièvre, céphalalgie, filets rouges derrière l'orcille, 
enuctations vomissements de bile; symptômes : apparition de 
boutons en plus ou moins grand nombre sur le visage, de dimen- 
sion différente et de couleur rosée, quelquefois formant plaques ; 
démangeaisons; dans la bouche, éruption abondante de boutons 
blancs ou rouges, haleine brülante, difficulté dans la déglutition, 
lux. Le quatrième jour, augmentation des boutons, peau sèche: 
l'éruption continue ; selles sèches, urine rouge, soif très-ardente, 
lux, douleur à la gorge en toussant, sommeil agité. Le cinquième 
jour, la tête considérablement enflée, quelquefois une autre partie 
du corps est enflée; le sommet des boutons est blanc; il est aplati 
el déprimé au centre; dans le cas où il est excorié, il laisse échap- 
Per un liquide blanc clair, la base est entourée d'une aréole violette ; 
oppression douleur à Labdomen , selles sèches ou diarrhée, dou- 
leur très-vive à la gorge, inappétence. Le sixième jour, le sommet 
des boutons est rouge ou brun, l'aréole ou rouge ou blanche; op- 
Pression, ventre enflé, constipation, urine rare, quelquefois délire, 


112 MÉDECIXE DES CHIXOIS. 

soif tres-sive. Le septième jour. le sommet est rempli d'un liquide 
rouge ou blanc ; quelquefuis La peau se ride, le bouton s'affaisse 
un peu eu augmentant de largeur, La couleur devient alors noire, 
tout le corps s'enfle, soif ardente, vomissement des boissons, 
quelquefois frissons, choc involontaire des dents; constipalion où 
diarrhée, pas d'urine ou urine très-abondante. Le huitième jour, 
la couleur des boutons n'est pas la mème, ou blanche ou rouge; 
cependant ces derniers généralement peu nombreux ; écoulement 
de liquide blanc, chaleur continuelle ou froid excessif, toux, vo- 
missements, lassitude extrtme quelquefois convulsions. Le neu- 
vième jour commence la dessiccation ; les pustules ou se déchirent 
en laissant échapper un pus qui se concrète, ou bien s'affaissent, 
et la peau forme une croûte grise ou brunâtre. Le dixième 
jour, la dessiccation continue, la figure ne se désenfle pas, le ma- 
lade ne voit pas; de la bouche coule du pus d'une odeur fétide, 
diarrhée, rétention d'urine, selles sèches et alors urine jaune ; dou- 
leur à l'abdomen, à l'estomac, fièvre continue. Le onzième jour, 
la dessiccation continue, douleurs dans tout le.corps, céphalalgie, 
quelquefois croûtes élevées. Le douzième jour le corps se désenfle un 
peu, le malade ne voit toujours pas; quelquefois les croûtes 
restent adhérentes; fièvre, délire, somnolence. Du quinzième au 
scizième jour, les croûtes tombent d'elles-mêmes et sont souvent 
remplacées par des écailles; quelquefois il se forme des plaies blan- 
châtres couvertes de croûtes noires, à la suite desquelles les malades 
ont souvent des marques sur la figure; ordinairement les croûtes 
sont suivies d'une teinte rougeâtre qui disparait peu à peu, ne lais- 
sant que la marque des boutons. 

4° Ny-hoa (variole extrêmement dangereuse). 一 Prodromes : 

Quatre ou cinq jours avant, pouls feou-chô (superficiel, précipité), 
fôvre, filets rouges derrière l'orcille, peau sèche, céphalalgie, 
douleur aux membres et à la poitrine, éructations, vomissements ; 
quelquefois délire, somnolence; quelquefois convulsions, perte de 
san; par les organes urinaires, ou par l'anus, ou par le nez ou la 
bouche; apparaissent ensuite sur le front ou autour de la bouche 
dex boutons rouges formant quelquefois une ou plusieurs plaques ; 
dana la bouche, éruption de boutons blancs, haleine brûlante, 


EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 113 


difficulté dans la déglutition; quelquefois toux, voix rauque et 
voilée. Le troisième jour, chaleur dans tout le corps, fièvre; 
léruption continue peu à peu sur tout le corps, et les boutons 
deviennent plus rapprochés et mème confondus par la circonfé- 
rence ; soif ardente, agitation, plaintes, vomissement des aliments, 
quelquefois douleur à l'abdomen, quelquefois vomissements conti- 
nuels. Le quatrième jour, les boutons augmentent ; la racine est 
beue ou blanche, leur dimension varie; sur la poitrine et la tête, 
is sont moins gros ; quelquefois délire, quelquefois toux, crache- 
ment de sang, sang coulant par le nez, bouche sèche, douleur à la 
gorge, diarrhée, abdomen enflé, râle dans la gorge, soubresauts, 
gincement de dents. Le cinquième jour, les boutons sont plus 
nombreux et rougedtres ; à la gorge, au cou, au front ou près 
des yeux, ils sont en très-grande quantité; leur couleur varie: 
ansi, gris dans ie nez, ils sont dans la bouche rouges ou blancs ; 
les yeux fermés, la bouche ouverte, sang coulant par le nez, cépha- 
lalgie intense, grincements de dents, soubresauts continuels soif 
très-vive. Le sixième jour, la peau n'est pas dure comme dans les 
autres cas ; le sommet des boutons aplati et déprimé au centre est 
rempli d'ua liquide blanc ; écoulement de liquide noirâtre comme du 
fang ou jaune ; peu à peu la peau devient noire et ulcérée, la tête est 
très-enflée, yeux fermés; les boutons de la langue s'excorient, et il 
en coule un pus fétide, le cou très-enflé; quelquefois les boutons 
des reins s'excorient, quelquefois entre les boutons se forment de 
Petiles taches rouges. Le septième jour, une partie du corps ou 
tout le corps enflé, les yeux ouverts, tous les boutons durs et noirs 
avec le sommet en forme de croissant; quelquefois, ils 8 excorient 
par plaque et il en sort un liquide jaune, d'une odeur fétide ; fris- 
sons, grincements de dents, quelquelois sur le corps apparition 
de tumeurs grosses comme un pois, de couleur violacée ou noire. 
Le huitième jour, les boutons s'affaissent, couleur noire, aréole 
gnse, écoulement de liquide mêlé de sang, le malade ne peut ni 
Parler ni manger; cette période est très-grave. Le neuvième jour, 
la dessiccation commence, la peau s'affaisse et se convertit en une 
croûte grise ou rougeâtre d'une odeur désagréable; écoulement de 
sng par la bouche et les yeux, constipation. Le dixième jour la 
. 8 


114 MÉDECINE DES CHINOIS. 


dessiccation continue, le visage ne se désenfle pas; douleur violen =? 
si la peau tombe, grincements de dents et vomissement de sang * 
ces deux derniers symptômes sont très-graves. Le onzième jour" 
la dessiccation continue ; le malade ne peut encore prendre aucus==" 
aliment. Le douzième et le treizième jour, la dessiccation continue  : 
du quinzième au vingtième, les croûtes tombent d'elles-mêèmes wm 一 
et la maladie suit les dernières phases de hien-hoa. 

La variole cu général, est souvent suivie d'autres affections ,一 -一 
telles que abcès, otites, ophthalmies, inflammation des gencives; 
d'autres fois surviennent des diarrhées très-rebelles et la paralysie- 

” de certaines parties du corps, suivic de la mort. 

La petite vérole remonte à la plus haute antiquité; Houwang-ty 
en parle dans le Vuei-king, et en attribue la cause à un poison 
miasmalique agissant principalement sur les enfants. 

Traitement : À l'apparition des filets rouges derrière l'oreille, 
donner au malade {see-ko-tang 一 isee-chou-yé (715,36), ko-ken 
(55), Æan-tsao (35,68), pe-chô (53), tchin-py (35,68), cha-jin 
(15,80), gingembre (3); faire infuser dans de l'eau. 

Traitement de la variole appelée chun-hoa : A l'apparition des 
boutons, donner chin-chou-yu 一 isien-kou (75,36), pan-hia 
(131,68), tsee-kio (75,36), kie-kang (33,68), mou-tong (51), 
fang-fong (53), kan-tsao (5%) ; faire infuser dans de l'eau ; donner 
au malade deux fois, une fois le matin et une fois le soir. Le 
cinquième ou le sixième jour, on fera prendre au malade hoa-tox- 
lang 一 ho-hen (5%), pe-cho (51), ichin-py (13,36), mou-hiang 
(35), tsee-hio (73,36), chan-icha-jou (715,36), lien-kio (715,36), 
kan-lsao (85,68); faire infuser; ne pas prendre d'autre remède, 
donner peu à mauger. 

Traitement de la variole nommée chun-tchong-hoa : À l'appari- 
tion des boutons et jusqu'au quatrième jour, donner au malade 
houai-lsee-ko-ken-lang 一 houai-tsee (31), ko-ken (35), ching-ma 

(35), tche-cho (53), fang-fong (53), kan-tsao (33,68), tan-teou-tsee 
(35,68); faire infuser dans de l'eau. Le quatrième jour, donner 
kiai-kou-ko-ken-lang 一 ko-ken (53), hoa-fer (73,36), ching-ma 
(118,04), me-tong (73,36), seng-ty (73,36), houang-kin (73,36), 
kan-isao (33,68); faire infuser. Le cinquième jour, ésee-tsao-hia- 


EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES.. 415 


dou-iang 一 lsee-tsao (115), ching-ma (11,80), {see-hio (75,36), 
kie-kang (15,36), kan-tsao (31,68); faire infuser. Le sixième 
jour, fsee-lsao-houai-pan-lang 一 isee-lsao (15,36), jin-seng 
(11,80), pe-ichou (33,68), lang-kouei (73,36), ichuen-hiong 
(75,36), cho-yo (11,36), fou-ling (55), mou-tong (15,36), kan- 
lsao (3,68); faire infuser. Le septième jour, Aouat-pan-tang 一 
tang-seng (13,80), tang-kouei (31,68), fang-fong (73,36), mou- 
tong (3°,68), mou-hiang (35,68), tsee-tsao (35,68), tsan-toui 
(35,68), kan-tsao (115,04) ; faire infuser. Le huitième jour, chin- 
ky-Ko-ky-yn 一 jin-seng (15,80), houang-isin (33,68), lien-kio 
(75,36), nieou-pang-tsee (13,36), houang-kin (73,36), ko-fen (51), 
tsan-ious (75,36), lang-houei (11%), mou-long (115), ÆAie-kang 
(75,36), £an-tsao (73); faire infuser. Le neuvième jour, {a-{si.— 
lang 一 seng-ty (33,68), che-kao (31), yuen-seng (13,36), ty- 
kou-py (35,68), tche-mou (715,36), mou-tong (15,36), kin-kiat (58), 
kori (153), han-tsao (33,68); faire infuser dans de l'eau. 
Traitement de la variole appelée #ten-hoa : A l'apparition des 
boutons et jusqu'au quatrième jour, donner au malade houat-tsee- 
ko-kou-tang (vu). Le quatrième jour, siao-tou-houei-pan-tang 一 
kie-kang (203), kin-hiai (55), fang-fong (54), tche-cho (31,68), 
lovang-kin (5%), nieou-pang-isee (33,68), tang-kouei (75,36), 
ÿuen-seng (53), lien-hio (115), tsien-kou (33,68), mou-tong 
(91,68), hou-fen (53), kan-tsao (33,68); faire infuser. Le cin- 
quième jour, leang-hiué-hoa-lou-tang 一 houei-ouei (715,36), 
lhe-cho (55), seng-ty (73,36), mou-tong (715,36), lien-kio (11S), 
Meou-pang-isee (13,36), ho1g-hoa (51), isee-tsao (53), kie-kang 
(11,36), chan-teou-ken (55) ; faire infuser. Le sixième jour, siao-pan- 
lhang-ky-tang — rhubarbe, tsee-kio, ho-po, houang-kin, houang- 
be, iche-tsee, lien-kio, mou-tong, kan-tsao (chacun 55); faire 
hfuser. Le septième jour, leang-htué-kia-lou-tang 一 iche-cho, 
lang-houei, seng-ly, mou-tong, nieou-pang-tsee, lien-kio, tche-tsao, 
be-kang, hong-hoa, chan-teou-ken, kan-isao (chacun 35,68); 
fire infuser. Le huitième jour, a0-tche-tong-ky-san 一 mou-tong 
(11,36), seng-ly (13,36), jin-seng (35,68), me-tong (73,36), tang- 
louei-seng (115), che-tchang-pou (713,36), kan-tsao (51), faire 
infuser, Le neuvième jour, kowang-lien-kiai-tou-lang 一 houang- 
8. 


116 | MÉDECINE DES CHINOIS. 


lien, houang-pe, houang-kin, iche-tsee, seng-ty, Lieou-pang-lse® » 
lang-sin (5% chacun); faire infuser. Le dixième jour, 1che-tsao— 


\ 


kiang-lang 一 iche-tsao (13,36), mouw-hiang (33,68), jin-sencdl 
(35,68), pe-tchou (33), fou-ling (13,36), kan-lsao (53), chou-my ss 
(75,36); faire infuser. Le onzième jour, fouai-pan-yu-py-tangm” 
一 houang-kin (53), pe-cho (11,36), hoaïi-lsee (33), fang-fonge 
(53), £an-{sao (53), jujubes (2) ; faire infuser; donner ce dernier 一 一 


remède pendant deux ou trois jours. 

Traitement de la variole nommée ny-hoa : À l'apparition des- 
boutons et jusqu'au quatrième jour, howat-{see-ko-kou-tang (vu). 
Le quatrième jour, kia-ouei-ko-hen-lang 一 ching-ma (115,80), 
ko-ken (31,68), tche-chô (33,68), kiay-souy (33,68), tsay-kou 
(33,68), nieou-pang-isee (31,68), kie-kang (33,68), lien-kio 
(33,68), mou-tong (33,68), fang-fong (31,68), kan-tsao (33,68); 
faire infuser. Le cinquième jour, chou-lien-tsee-lang 一 nieou- 
pang-isee (113,04), lien-kio (113,04), ty-kou-py (75,36); faire 
jofuser. Le sixième jour, Æin-fang-pe-tou-san -一 tsay-kou (51), 
Kin-kiai (75,36), fang-fong (13,36), tstang-ho (73,36), tou-kho 
(53), el (3, 68), tchuen-hiong (33,68), 1see-kio (73,36), 
Jin-seng (33,68), han-tsao (33), kie-kang (13,36), fou-ling 
(7,36); faire infuser. Le septième jour, {ao-chin-hoa-tou-tang 
一 mou-long (113,04), me-tong (15,36), tche-tsee (73,36), tsao- 
‘Jin (53), tchou-cha (15,80), kan-tsao (55), tang-sin (11,80) ; faire 
infuser. Le huitième jour, ou-fou-hoa-tou-tang 一 seng-1y (13,36), 
tien-men-tong (13,36), me-tong (13,36), yuen-seng (115), chou-ty 
(115), kan-lsao. (33,68), salpètre (33,68), fsin-te (32), faire infu- 
ser. Le neuvième jour, sy-hio-hoa-lou-tang — sy-kio (5%), seng-ty 
(73,36), tang-houei (73,36), fang-fong (13,36), kin-kiai (53), 
nieou-pang-tsee (113), iche-cho (53), lien-kio (15,36), Kkie-kang 
(52), menthe (35,68), houang-kin (31,68), kan-tsao (75); faire 
iofuser. Le dixième jour, sy-hiao-san 一 sy-kio (71,36), kan-tsao 
(51), fang-fong (15,36), houang-tsin (115,04) ; faire infuser. Le 
onzième jour, pou-fchong-y-ky-tang (vu). Les douzième, trei- 
zième, quatorzième jours, che-huen-la-pou-tang (vu). 

Dans le cas où la maladie ne suivrait pas exactement les diffé- 
rentes phases ordinaires que nous avons indiquées, on devra chan- 


- 


EVUPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 117 


ger le traitement et appliquer les remèdes suivant les symptômes. 

Dans le cas où l'éruption ne se fait pas ou se fait trop lente- 
ment , il peut survenir de la constipation ou un dérangement de 
corps qui dégénère en diarrhée. Pour combattre cet accident, 
donner au malade fien-kio-ching-ma-ho-ken-tang —  lien-kio, 
ching-ma, ko-ken, iche-cho, hie-kang, houang-kin, iche-lsee, mou- 
tong, me-long, nieou-pang-lsee, hoa-che, kan-isao, tchou-yé, tang- 
sin (chacun 35,68); faire infuser. S'il y a constipation, donner 
tong-yeou-lang 一 isee-lsao, houet-ouei, seng-ty, ho-ma-jin, tchin- 
lsee, kio-yo, rhubarbe, ping-lang, hong-hoa, tao-jin (35,68 
chacun) ; faire infuser dans de l'eau. 

Il peut arriver que pendant la dessiccation les pustules s'affais- 
sent tout à coup et se flétrissent; les malades ont alors une fièvre 
très-forte, de l'oppression, du délire, de la somnolence; toux, diar- 
rhée fétide, langue sèche et noire. Donner de suite au malade kiai- 
lou-teou-ly-san 一 hie-kang, nieou-pang-isee, hin-kiai-chouy, 
Rong-hoa, fang-fong, houei-ouey, tsan-touy, ching-ma, ko-ken, iche- 
cho, lien-kio, kan-lsao (chacun 53); faire infuser dans de l'eau. 

Dans le cas où dans la période de convalescence se déclare su- 
bitement une paralysie, qui des pieds gagne peu à peu les parties 
supérieures du corps, on devra donner de suite au malade tun- 
Kin-san -一 mou-hiang (205), isin-py (205), chan-tcha (115) han- 
{sao (51) ; faire infuser ; donner trois ou quatre fois. Si ce remède 
ne réussit pas, donner che-fsuen-hoa-lou-tang 一 taug-seng, pe- 
tchou, fou-ling, kan-tsao, ichuen-hiong, lang-kouei, pe-cho, chou- 
ty, houang-kin, nieou-pang-isee, kan-tsao (chacun 53), gingembre, 
jujubes ; faire infuser. 

Dans le cas où après la maladie survient une diarrhée de mau- 
vaise nalure, on devra donner au malade chin-lun-pe-tchou-ta nq 
一 lang-seng, pe-ichou, pien-teou, ichin-py, chan-yo, lien-jo, kie- 
kang, kan-tsao (chacun 71,36) ; faire infuser dans de l'eau. 

Dans le cas où une otite se déclare, la combattre par le remè de 
suivant : /ong-mien-san 一 ma-houang (1534), tien-ma (15,80), 
kia-kie (31,68), kan-tsao (33,68), tchuen-sie (33,68), menthe 
(11,80); faire infuser le tout ensemble ct donner au malade; lui 
mettre en mème temps dans l'orcille la poudre suivante ; /san- 


118 MÉDECINE DES CHINOIS. 


kien-san — Isan-kien, (35,68), kou-fan (95,36), jin-tchong-pe—= 
(36,68), ou-pey-tsee (73,36); pulvériser le tout ensemble. 

Il existe un fraité analytique de la petite vérole, publié par less 
médecins du collège impérial de médecine. Ce petit ouvrage fort— 
remarquable a été traduit par le père Cibot, et inséré dans les 
Mémoires concernant l'histoire, les sciences, les arts, etc., etc., 

. des Chinois, par les missionnaires de Pékin. Nous avons pensé que 
ce travail compléterait ce que nous avons dit sur la petite vérole; 
le voici dans son entier : 


« La petite vérole est une maladie épidémique en Chine, et connue 
par la médecine il y a plus de trois mille ans. On raconte qu'elle 
n’était pas dangereuse dans la haute antiquité, et qu'il était rare 
qu'elle fut mortelle. À peine la regardait-on comme une maladie, 
parce que quelques tisanes et un peu de régime suffisaient pour la 
guérir. Ce nest, dit-on, qu'après la décadence de l'ancien gou- 
vernement, qui renversa tout dans les mœurs et dans la manière 
de vivre comme dans l'administration publique, que cette maladie 
eut un venin et une force qui s'annoncèrent par les symptômes les 
plus funestes, éteignirent en peu de jours les espérances des 
familles et dépeuplèrent des provinces entières en peu de semaines. 
Ces ravages si rapides alarmèrent les empereurs, consternèrent les 
peuples, et les firent tomber aux genoux de la médecine. Celle-ci 
avait perdu presque tous ses anciens livres dans les guerres civiles ; 
elle travailla sur ceux qui avaient échappé au naufrage général ct 
. sur les observations nouvelles qui se multipliaient de jour en jour. 
Les premiers travaux la conduisirent, comme de raison, à des 
systèmes compliqués, abscurs, par lesquels on expliquait tout. 
L'embarras de les concilier avec les faits de tous les jours refroidit 
l'enthousiasme avec lequel on les avait loués et défendus, et le bon 
sens qu'on n'avait pas cu le loisir d'écouter, persuada peu à peu 
que la petite vérole tenait aux premières sources de la vie et déri- 
vait d'un virus inné qu'il fallait étudier dans ses effets. On le fit, ct 
on parvint peu à peu à en connaitre les vrais signes, les crises, 
les périodes, les révolutions, les diverses espèces, et les remèdes 
cflicaces pour sa guérison. On parvint à traiter la petite vérole 


EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 119 


avec méthode et par règle; mais cette méthode, il a fallu la modi- 
fier, la changer et la corriger d'un siècle à l’autre, parce que la 
petite vérole s'est montrée sous des formes différentes et a acquis 
une malignité nouvelle, soit que son virus change de nalure selon 
les mœurs et les tempéraments des pères et des mères qui le trans- 
mettent; soit qu'il se développe différemment, selon l'âge des 
enfants et la manière dont ils sont élevés et nourris. La fatale 
nécessité d'avoir la petite vérole ou dans l'enfance ou dans un âge 
plus avancé, fit imaginer à un médecin d'aller au-devant de ses 
coups, pour ainsi dire, par l'inoculation, afin de vaincre sa mali- 
gnité en sy préparant. Le premier succès de cette tentative singu- 
lière étonna la médecine et enthousiasma le public. On crut ici, 
sur la fin du dixième siècle , que l'inoculation qu'on venait d'imaginer 
pour le petit-fils du prince Tchin-siang allait fermer pour jamais 
tous les tombeaux que la petite vérole faisait ouvrir. Le secret s'en 
répandit rapidement dans toutes les provinces de l'empire et péné- 
tra jusque dans les villages. Tout le monde prétendait que qui- 
conque avait été inoculé ne pouvait plus avoir la petite vérole, et 
tout le monde faisait semblant de le croire; mais cette opinion si 
consolante pour les pères et mères n'a pas pu se soutenir plus d'un 
demi-siècle. Les petites véroles épidémiques ont coulé à fond les 
systèmes et les raisonnements par des faits si décisifs et si multi- 
Pliés qu'il a fallu se rendre. Leur malignité, qui tient beaucoup 
de la peste à certains égards , a cela de singulier et d'effrayant que 
l petite vérole est très-souvent différente d’une maison À l'autre, 
et qu'il faut la traiter autrement sous peine d'appeler la mort par 
les remèdes qui ont opéré les plus heureuses gquérisons. Cette 
assertion peut étonner au delà des mers et paraître suspecte ; elle 
nen est pas moins vraie, témoin ce qui arriva à Pékin en 1767: 
la petite vérole se répandit en peu de jours dans toute la ville, et 
enleva en quelques mois près de cent mille enfants. La médecine 
n'eut alors aucun bouclier pour parer les coups de ce fléau : riches 
et pauvres payèrent leur tribut. Nous sommes témoins que l’inocu- 
tion ne peut pas sauver la vie à un grand nombre d'enfants ; 
Ceux mêmes qui avaient déjà eu la petite vérolc jusqu’à deux fois 
succombèrent comme les autres. 


120 MÉDECINE DES CHINOIS. 


Comme nous serions au désespoir qu'on soupçonnät notre bon 
volonté, nous avons imaginé de mettre la chose sous les yeux €° 
donnant une notice exacte du traité analytique de la petite vérob®: 
publié il ÿ a quelques années par les médecins du collége impé- 
rial de médecine. Ce petit ouvrage en quatre volumes est commet 
un abrégé de tout ce que nous avons de mieux sur cette matièræ=- 
Il sera aisé aux gens du métier de voir le parti que l'on pourra æÆ# 
tirer. | 

Notice du livre Tcheou-tchin-sin-fa. 


Le livre Tcheou-tchin-sin-fa, ou Traité de la petite vérole, fas # 
partie d'une collection imprimée au palais. Il ne commence qu er 
cinquante-sixième volume et en occupe quatre : 


LIVRE PREMIER. 


On ne dit que deux mots sur l'origine et la cause de la petite 
vérole; mais il est remarquable qu'on assure que la haute anti 一 
quité ne l'a pas connue et qu’elle na commencé en Chine qu'au 
moyen age c'est-à-dire sous la dynastie des Tcheou, qui a com— 
mencé 1122 ans avant Jésus-Christ. Nous avons consulté plusieurs 
dissertations très-savantes et très-ennuyeuses sur la cause de la 
petite vérole; l'érudition y accumule bien des citations, tantôt pour 
reculer, tantôt pour avancer l'origine de ceredoutable fléau. Il y en a 
qui remontent mille ans plus haut que les autres ; quelques-uns con- 
ciliaient tout d'une manière assez vraisemblable, en distinguant le 
temps où la petite vérole a commencé du temps où elle est devenue 
redoutable. Tous les écrivains s'accordent à nommer {at-{ou (virus 
du sein maternel), le virus empoisonné qui en cst le premier germe. 
Mais quelle est la cause de ce virus? en quoi consiste-t-il? com- 
ment se transmet-il? pourquoi est-il si universel? d'où vient qu'il 
se développe tantôt plus tôt, tantôt plus tard? à quoi attribuer 
son horrible malignité dans les épidémies? qu'est-ce qui fait qu'il 
ne se développe pas en Tartarie et qu'il est plus mortel pour les 
Tartares quand ils viennent en Chine? Nous n'avons rien trouvé 
de satisfaisant sur tout cela. Ce qui résulte de plus clair et de plus 
universellement avoué, c'est : 1° que je virus de la petite vérole est 
beaucoup moins dangereux dans les pays chauds ; qu'il ne se déve- 


EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 121 


loppe pas dans les pays froids, et que les pays tempérés sont ceux 
où il fait le plus de ravages; que le virus vérolique, quelle qu’en 
soit la cause, devient plus malin d’un siècle à l'autre; que sa mali- 
gaité est prodigieusement augmentée par les maladies vénériennes 
des pères et mères ct même par leurs excès et négligences dans 
l'usage du mariage. Voilà pourquoi elle fait moins de ravages 
dans les campagnes. Du reste, les médecins chinois, faisant les 
moralistes, ont l'attention davertir que ce virus, qu'on pourrait 
nommer selon eux le thermomètre des mœurs, doit souvent sa ma- 
lignité à la génération précédente ; que les soins excessifs, les dé- 
licatesses outrées et raffinements des riches ne laissent aucune force 
à leurs enfauts contre les attaques de ce fléau. 

Après avoir indiqué les signes principaux de la petite vérole, 
le traité examine les signes qui indiquent si le foyer du virus est 
dans le foie, dans la poitrine, dans le cœur, dans l'estomac, dans 
lesreins. Les bâillements, par exemple, et la tristesse du malade, 
indiquent qu'il est dans le foie. Ces signes essentiels sont confirmés 
par le premier endroit où paraissent les boutons; si c'est sur le 
front, par exemple, on peut compter que c'est le cœur; il arrive 
quelquefois que le foyer est partout et change de lieu. 

Le virus de la petite vérole est tantôt plus ou moins dangereux ; 
la couleur, la forme, la grosseur, la qualité et la quantité des 
boutons indiquent sa force. 

La connaissance des dispositions du malade est encore plus 
essentielle. On en distingue quatre : Aïu, che, yn, yang. Viennent 
ensuite le temps, la saison et la manière dont le malade a été 
éleré et peut être soigné. On distingue six crises dans la petite 
‘érole : la fièvre qui la précède, l'éruption des boutons, leur ac- 
Groissement, leur suppuration, leur aplatissement, la formation 

. ttla chute de la croûte. On indique quels sont, dans chaque crise, 
les signes et les symptômes qui sont favorables ,-équivoques ou 
dangereux , et on indique des remèdes pour tous les cas. 


Différentes espèces de petite vérole. 


l° Vérole mong-teou (vérole qui couvre la tête). 一 On lui a 
donné ce nom parce que c'est à la tête qu'est la plus grande érup- 


122 MÉDECINE DES CHINOIS. 


tion. Si la tête devient rouge et enflée irrégulièrement, de mk- 
nière qu'il se forme des pointes, le mal est sans remède. 

2° Pao-ping (ou vérole au-dessus des oreilles). — Si les bou- 
tons qui sortent au-dessus des oreilles, assez près des tempes, 
sont en petite quantité et clair-semés, il my a rien à craindre; 
s'ils vont à se toucher et couvrent un grand espace, le virus est 
” violent, il y a tout à craindre. 

3° Vérole mong-ke (vérole derrière les oreilles). — Cette espèce 
est très-mauvaise et très-dangereuse. Le foyer du virus est dans 
les reins. 

4 Vérole s0- yen (vérole qui entoure les yeux). — Si l'éruption 
est médiocre sur le reste du visage, mais très-épaisse autour des 
yeux, la force du virus est très-graude, et agit sur l'estomac. 

5° Pao-pai (vérole qui entoure le nez). 一 Si elle est assez 
clair-semée sur le reste du visage, mais très-près à près aux deux 
côtés du nez, et que les grains ne soient pas plus gros que des 
œufs de ver à soie, elle est très-dangereuse. Le foyer du virus est 
dans la poitrine. 

6° So-keou (vérole qui cadenasse la bouche). — S'il sort tantôt 
d'un seul côté, tantôt des deux côtés de la bouche, un bouton 
gros, irrégulier et dur, cela indique que le virus a séjourné dans 
l'estomac. Il faut vite piquer ces boutons avec une aiguille d'ar- 
gent ; si la vérole devient d'un rouge vif, on peut encore espérer 
la guérison. 

1° So-tchuen (ou vérole qui est sur les lèvres). 一 Si les grains 
sont secs, crevassés, enflés, douloureux et nourris, elle est moins 
dangereuse que lorsqu'ils sont durs et d'une couleur jaune. Le 
virus agit violemment sur l'estomac. S'ils noircissent, il ny a plus 
de remède. 

8° To-sse (ou vérole qui est sur les joues). — Si elle est clair- 
semée sur le reste du visage, mais très-épaisse sur les joues, où 
elle ne forme qu'une croûte, cela marque beaucoup de malignité ; 
aussi a-t-elle beaucoup de peine à s'enfler et à venir à suppura- 
lion. Pour peu qu'elle commence à devenir violette ou à noircir, 
il y a tout à craindre sans un prompt remède. 

9° So-yang (vérole en forme de collier). — Pour sauver la 


= ”一 一 一 -一 -一 一 -- 一 一 一 -- -- 


EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 123 


vie au malade, il faut se hâter de le secourir, parce que le virus 
gagne dans la gorge, cause de grandes douleurs au malade, qui 
perd la voix et ne peut plus rien avaler. 

10° Pe-kien (vérole qui couvre les épaules). — Les boutons 
sont près à près et ne forment ensemble qu'une large croûte d'un 
rouge foncé tirant sur le noir. Le virus a de la peine à se déga- 
gr, agit violemment et constipe souvent le malade; dans ce 
cas, etc. 

11° Kin-pai (vérole accumulée sur l'échine). — Cette espèce 
de vérole est très-dangereuse, si les grains se touchent par leur 
base et s'ils sont très-durs; la masse du sang est attaquée. Les 
remèdes les plus efficaces ne peuvent donner que de bien faibles 
espérances. 

12° Tsoan-kiong (vérole accumulée sur la poitrine). 一 Jen 
el comme de la précédente; plus les grains sont rapprochés, plus 
elle est dangereuse. 

13° Touan-kiao (vérole interrompue en forme de pont). 一 
Quelque épaisse qu'elle soit sur le reste du corps, il y a comme 
me large ceinture sur les reins où on n'en voit pas un seul grain; 
le virus qui agit en haut n'a, ce semble, aucune communication 
avec celui d'en bas. 11 faut se hâter de la changer. Cette espèce 
est très-dangereuse. 

14 Tchang-yao (vérole qui s'empare des reins). 一 Si les bou- 
bons sont clair-semés, il y a espérance de guérison ; mais s'ils se 
buchent comme des perles cnfilées, il ya tout lieu de craindre 
que le virus ne pénètre dans les reins, etc. 

15° Nang-fou (vérole qui emmaillotte le ventre). — Elle est 
tès-dangereuse, parce que le virus peut pénétrer dans les en- 
tailles. On doit viser à empêcher qu'elle ne s'épaississe ct que sa 
racine ne se durcisse. 

16° Ling-iso (vérole qui couvre les fesses). 一 Les grains sont 
minges comme des écailles de poisson; c'est l'effet d'un virus vio- 
lat. Pour peu qu'ils s'épaississent et durcissent, il se fait une 
“évolution subite qui conduit à la mort. 11 faut se hâter de la pré- 
veair. Si elle s'aplatit et devient comme couleur de cendre, elc.; 
sl elle durcit et prend un œil vert, ctc. 


123 MÉDECINE DES CHINOIS. 

15° Noen-kicos vérole qui se répand sur les bourses). 一 
L'éruption de la petite vérole est fort douloureuse lorsqu'elle sé- 
paissit sur les bourses. Ples les grains sont serrés et se touchent, 
‘plus le danger augmente avec la douleur: et si on diffère d'y ar 
porter remede .on en échappe très-difécilement. 

J8° Paotsi vérole qui couvre les genoux:. — Quand le virus 
se fixe ainsi sur les genou, il y a fort peu de boutons sur le reste 
du corps, mais ils sy assemblent de manière à former dessus 
comme un gâteau de matière putride. Le moment de la suppuration 
devient dangereux, parce qu'il arrête la circulation des humeurs 
dans les jambes et y empèche celle des boutons véroliques. 

19 Lox-kong (vérole qui s'arrête aux chevilles des pieds). 一 
Les pieds correspondent à l'estomac et en dépendent. Quand l'é- 
ruption de la vérole est générale sur le reste du corps et qu'elle 
ny a pas lieu, c'est un indice que l'estomac est lésé par le viru“ 
vérolique. Il faut se fortifer, etc., etc. 

20° Che-py ivérole en peau de serpent). — Quand les grains 
de vérole sont pelits, près à près et distribués irrégulièrement sur 
lout le corps par plaques, comme si on avait collé dessus des 
morceaux de peau de serpent ; c'est une marque que je virus est 
violent. 

21° Tsan-ichong (vérole en œufs de vers à soie). — Elle est 
ainsi nomméc parce que les grains paraissent comme des œufs de 
vers à soie ct sont aussi serrés. Elle est très-dangereuse. L'essen- 
licl est de procurer un gonflement dans les boutons et d'en faci- 
liter la suppuration; si on y réussit, on a bonne espérance. 

22° J'en-ouo (vérolc en nid d'hirondelle). 一 Les boutons sont 
tellement serrés qu'ils se confondent les uns dans les autres, de 
manière qu'on ne peut pas les distinguer, comme les bêchées de 
terre dont sont faits les nids d'hirondelle. 

23° Chou-ki (vérole en patte de rat). — On a donné ce nom à 
celle espèce parce que les boutons sont rangés au nombre de 
quatre ou cinq, de six ou sept, comme les traces que font les 
doigts des pattes de rat. Si elle ne paraît qu'en un ou deux en- 
droits du cor;s, elle est légère; mais si l'éruption prend tette 
forme par tout le corps, celle est très-dangereusc. 


EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 125 


24 Let-lsou (vérole en pièces de monnaie). — L'éruption se 
fait çà et la comme dans la précédente, et les boutons sont distri- 
bués d'une manière qui en approche ; mais ils sont larges et plats 
et viennent à se toucher. La suppuralion est difficile. 

25° Hoan-tchou (ou vérole en collier de perles). — Les bou- 
tons sortent en différents endroits du corps rangés en cercle et 
près à près comme un collier de perles; c'est une marque que le 

virus ne peut pas se dégager. Si on parvient à produire une bonne 
suppuration , il sera aisé de guérir le malade. 

26° Heou-ping (ou vérole en lentille d'eau). — Les boutons 
de cette espèce de vérole ne sont qu'une pellicule; ils n'ont point 
de corps, leur grandeur varie, et ils sont situés au hasard; ils 
ont la figure de la lentille d’eau et sont d'un violet foncé; ce qui 
mrque que la masse du sang est attaquée et que le virus-est vio- 
lent. 1 n’y a de guérison à espérer qu'autant qu'on réussira à 
fire enfler les boutons et à leur faire prendre une couleur rouge 
foncé , etc. 

27° Hie-tchao (ou vérole en pieds de cancre). — Les boutons 
nagés sur une ligne et près à près vont toujours en diminuant de 
grosseur et approchent de la figure du bout des serres de cancre. 
ILest essentiel de les faire élever et enfler, pour dégager leur ra- 
cine et procurer une bonne suppuration qui consume le virus. 

28° Piao-cha (ou vérole en monceaux de sable). 一 Ce sont 
plutôt des placards de petits boutons que des boutons. Ces pla- 
cards sont d'une figure fort irrégulière et n'ont point de contours 
bien marqués ; ils ressemblent à de petits monceaux de sable que 
le vent a formés. Plus ces petits boutons sont confondus, petits et 
serrés, plus ils sont dangereux. Le danger de mort est très- 
présent lorsque ces placards deviennent violets. 

29 Hue-pao (ou vérole en vessies de sang). 一 Ces vessies 
tommencent à s'élever sur la peau, entre les grains de la vérole, 
a moment de la suppuration ; elles sont quelquefois assez grosses. 
Quand le virus est violent, leur couleur est violette ; quand elle 
est rouge , il y a moins à craindre. Les vésicules marquent que le 

Poumon est attaqué par le virus, qui les porte entre cuir et chair; 
leur grosseur n'est pas égale. 11 faut les piquer avec une aiguille 


125 MÉDECINE DES CHINOIS. 


d'argent, pour faire écouler ce mauvais sang, qui se pourrirait el 
irriterait les boutons de la petite vérole, en se répandant dessus. 
La vie du malade tient à cela. Poar l'intérieur, on prend, etc. 

30° Choui-pao (ou vérole en vessies d'eau). — La peau de ce 
vessies est très-mince et très-déliée; elles sont tendues par une 
eau très-claire dont elles sont remplies. L'estomac a souffert de 
l'humidité de l'air; aussi y a-t-il beaucoup de ces vessies aux pieds 
et aux mains, peu sur le reste du corps et rarement sur le visage. 
Il faut les piquer avec une aiguille d'argent et appliquer dessu‘ 
du blanc de plomb délayé dans le kox-soui-yeou. Si on diffère, elles 
causent des démangeaisons très-inquiétantes, s'aplatissent et nt 
laissent plus de ressource dans les remèdes. Pour l'intérieur, e #°: 

31° So-tchong-tchang (ou vérole où la chair enfle). — Ce Y 
enflure a quelquefois lieu dans tout le corps au moment où 36 
boutons commencent à se gonfler. Le plus dangereux, c'est quæ- nd 
la tête et tout le corps s'enflent, sans que les boutons de la vér-=mlt 
se gonflent. On juge de la force du virus selon que la peau © 
luisante et rouge, ou rougeître, ou d'un rouge ardent. Dans le 
premier cas, la crise est en désordre; dans le second, l'air cm le 
sang n'ont pas la force de pousser en dehors le virus; dans - 
troisième ,il est très-violent et a embrasé la masse du sang. | 

32° han-hou (ou vérole séchée). — Quand le virus de la Ca 
role se dégagé par l'éruption, les boutons sont luisants et la pe 一 ra 
humectée; sil pénètre dans le sang, les boutons se sèchent, se 
raccornissent et s'échauffent ; ils paraissent violets et comme b 
lés; lorsqu'il gague la masse du sang, on ne saurait trop se hàte=*" 
de le pousser dehors. 

33° Pou-hong (ou vérole à cercle rouge). — Lorsque le viræ “ 
fait gonfler les boutons , le sang qu'irrite la fermentation form -AP 
comme un filet rouge autour de la racine de chaque grain, et celZz* 
n'a rien de mauvais. Quand les forces du malade sont épuisées o8# 
trop faibles pour pousser le virus dans les boutons , il se répanc# 
tout autour et forme un large cercle de couleur violette. Il es# 
rare qu'on évite la mort dans ce cas-là. Si ce large cercle est d'urs 
rouge tendre ou mème un peu foncé, on peut encore espérer læ 
guérison, si on a vite recours aux remèdes. 





EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 427 


34 Ken-ouo-vou-hoei (ou vérole sans cercle). — Quand les 
grains se gonflent sans avoir le cercle délié comme un fil, dont 
nous parlions dans l'article précédent , c’est une marque de fai- 
blesse dans le malade. Il faut se hâter de le fortifier; sans cela, il 
succomberait peut-être dans la suppuration. 

35° Pi-po-tsiang-hong (ou vérole à peau mince, à pus clair). 
— Quand le virus se développe et sort bien, la peau des grains 
est grisâtre, nourrie, et les boutons s'enflent en se remplissant 
d'une matière épaisse. Si le malade est trop faible, les grains 
sont luisants, la peau en est mince, molle, et la matière dont ils 
s'enflent, sans corps. 1l faut se hâter de le fortifier; sans cela , il 
est à craindre qu'il ne succombe. 

+ 36° Kong-kouo-vou-tsiang (ou vérole à grains vides et sans 

pus). — Quoique l'éruption et le gonflement des boutons aient 
été en apparence très-heureux, il arrive qu'ils ne peuvent pas 
parvenir à la suppuration et sont vides en dedans. Il est essentiel 
alors de distinguer si cela vient de la faiblesse du malade ou de la 
force et qualité du virus qui ne peut pas se dégager. Si la racine 
des boutons est pâle et blanchätre, il n'est pas douteux que cela 
Vient de la faiblesse du malade; si elle est dure et violette, le 
Virus ne peut pas se dégager du sang, etc. 

37° Teou-ting-la-hien (ou vérole dont la pointe est aplatie et 
enfoncée). — Cela arrive dans le moment de la suppuration, 
quoique les grains d'ailleurs aient le filet rouge à la racine et 
Soient assez mous. Le malade doit avoir le visage pâle; ses pieds 
et ses mains sont froids , il ne songe ni à manger ni à boire; ses 
excréments sont liquides, il est très-abattu. Il faut s'attacher à le 
fortifier. 

38° Hoei-hien-pe-hien (ou vérole aplatie, couleur de cendre 

ou blanchätre). — C'est la même que celle de l'article précédent, 
mais qui n'a point de cercle rouge à sa racine, et dont les bou- 
bons, aplatis et enfoncés, prenuent d'abord une couleur gris 
de cendre, puis blanchètre. Tout cela indique une suppuration 
arèlée par la faiblesse du malade, qui est encore plus faible que 
ke précédent, et qu'il faut fortifier jusqu'à ce que les grains sen- 
lent et se relèvent, sous peine de le voir succomber. 


128 MÉDECINE DES CHINOIS. 


39° Tsi-hien-hei-hien (ou vérole aplalie, violette ou noir 
一 La crise de la suppuration venue, les grains de vérole s0 
fort épais se raccornissent par le bas et se creusent en bassin 
le haut; alors ils deviennent ou violets ou noiratres c'est 
très-mauvais signe. Le virus s'embarrasse dans le sang pa 
fermentation qu'il y cause, et la nature qui n'a pas la force d 
pousser dans les boutons, succombe infailliblement si on n 
hâte de l'aider. 

40° Pan-hoang (ou vérole à croûte jaune). — Quand la: 
puration est presque à moitié, la croûte des boutons devient 
à coup jaune, sèche et dure; cela vient de ce que le virus 
tache à l'estomac et affaiblit la fermentation du sang, qui n'a 
la force de s'en décharger. Si les grains qui commençaient à 
platir se gonflent par les remèdes donnés à propos, la guë 
n'est pas désespérée; mais si la couleur jaune gagne sur la | 
sur je visage, sur le cou et autour des yeux et des lèvres, il : 
plus de remède. 

41° Tao-ya (ou vérole qui ne peut pas former de croûte) 
Le pus qui est dans les boutons est clair et sans corps, leu 
cine blanchâtre et n'a point de cercle rouge, leur pointe se 
comme pour se durcir, mais elle reste molle, et tout le cor] 
comme couvert de coques de pois. Tout cela indique une gr 
faiblesse ; il faut vite aider la nature. 

42° Teou-ting (ou vérole à double bouton). — Le leoa 
commence à paraitre avant l'éruption des autres grains, il s 
aussi avant eux; il est d'un violet foncé et tirant sur le noi 
base est dure et forte. Comme il est directement produit E 
viscère où cst le foyer du virus, sa couleur et l'endroit où 
l'indiquent : par exemple, si le virus a son foyer dans l'esto: 
les teou-ting sont jaunes d'abord; puis ils noircissent et pou 
sur les joues, sur le front, sur les deux coins de la bouche 
le ventre, sur les pieds et les mains. Si c'est dans le foie 
teou-ting sont violets ct sont sur la tempe gauche et tout le 
gauche, sur les fesses et autour des yeux. Dès qu'on les a. 
cus, il faut les percer avec une aiguille d'argent pour en 
sorlir je sang gangrené de virus dont ils sont pleins; si on 


EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 129 


faisait pas, ils empécheraient la suppuration. Quand on les a 
piqués, on applique dessus un emplâtre de see-ching. L'aiguille 
dont on se sert est d'argent, comme il a été dit, longue de trois 
pouces; sa pointe est aiguë el plate. On la fait bouillir avec de la 
réglisse verte, de la lavande, de l'aconit et du {chouen-ou, dans 
un vase de terre, pour la préparer. Il faut avoir l'attention de la 
garder bien fermée dans un étui de plume. On ne doit piquer 
le feou-sing que depuis le troisième jour jusqu'au septième; la 
manière de le faire demande beaucoup d'attention et de dexté- 
né. On doit tellement diriger et enfoncer l'aiguille qu'elle ne 
louche pas les chairs, et qu’en relevant la pointe on ouvre tout le 
bouton. 

Nous nous sommes plus étendu sur ce livre que nous ne nous 
l'étions proposé; mais nous avons cru qu'on serait bien aise de 
voir jusqu'où on a étudié ici et observé la petite vérole. Quoique 
ng médecins ne connaissent qu'un seul virus variolique, ils ont 
ippns par leur expérience que la méthode générale était insuffi- 
sante pour ses divers symptômes et crises; mais tout ce qu'ils 
disent suppose les principes et les détails du livre précédent que 
nous n'avons fait qu'indiquer. 


LIVRE TROISIÈME. 


Ce troisième livre, qui est le plus fourni de recettes, roule 
Wu entier sur les accompagnements et accidents particuliers à la 
petle vérole. 11 commence par la fièvre et la chaleur qui en sont 
mstparableg et on y articule les remèdes qui conviennent selon 
les six crises dont nous avons parlé au livre premier, et l'état où 
# trouve le malade. 

Ces six crises sont comme la boussole : pour juger de la cause 
des divers accidents qui surviennent dans le cours de la maladie, 
‘le médecin, dit-on, doit les suivre avec soin, parce que les 
temèdes doivent être différents selon la crise où ils arrivent, et 
que ce qui soulage et guérit le malade dans une, lui deviendrait 
fmeste ou même mortel dans une autre. » Ce principe supposé, 
indique les divers remèdes et soulagements qu'il faut donner 
& malade, selon la crise où il est, pour les frissons , pour les 

9 


430 MÉDECINE DES CHINOIS. 


douleurs de ttte de reins et de ventre; pour les inquiétudes et 
ardeurs, pour le délire, la soif, les évanouissements , la respira- 
tion embarrassée, la salivation, la toux, les rapports d'estomat, 
le vomissement, le mal de gorge, les éternuments, le degout, 
la sueur, la dysurie, la diarrhée, les démangeaisons, l'extinction 
de voix, la constipation, la douleur dans tout le corps, le saignt- 
ment de nez, les urines et les excréments teints de sang, he 
frissons avec grincements de dents, l'abattement, l'enflure en 经 0, 
qui survient, après la petite vérole, aux yeux, au visage et d 20 
tout le corps. 

On indique pour chacun de ces accidents des remèdes assortis 
au temps et à la circonstance où ils arrivent. Comme le Teou-tcæ æ*- 
sin-fa n'est qu'un abrégé analytique, il ne peut pas entrer dæm1$ 
tous les détails qu'on trouve dans les grands traités; mais il € 
donne la clef, et les réduit à des principes qui dirigent ceux = 
les consultent. 





LIVRE QUATRIÈME. 


Ce dernier livre traite des accidents qui surviennent après À 
petite vérole, de la manière de traiter les grandes personnes ui 
ont la petite vérole, car c’est surtout les enfants qu'on a en =" 
dans tout le reste; et de la manière enfin d'inoculer ceux el 
croient à l'inoculation. 

On pose d'abord en principe que tous les accidents qui sù_2" 
viennent après la petite vérole, accidents que la négligence pe" 
rendre mortels, vicnnent de ce que la suppuration n'a pas 
assez complète pour épuiser le virus, soit à cause des accideæ ff 
qui l'ont empéchéc, soit à cause des remèdes donnés sans ass”? 
de précaution, qui ont détourné son cours au lieu de le facilite 王 - 
Ces accidents sont des ulcères, souvent très-malins, qui se fos” 
ment en divers endroits; des maux d'yeux, de gencives ou 本 
langue ; une toux sèche, une fausse rougeole, d'autres maladie” 
de peau, et le chout-teou ou vérole d'eau. Cette dernière malads 
vient, dit-on, d'un reste de virus qui est dans la poitrine et l'estæ 
mac, ou du séjour qu'il y a fait. La vérole d'eau commen 
comme l'autre et y ressemble beaucoup; le visage s'allume, 1% 








132 MÉDECINE DES CHINOIS. 


voulu inoculer aucun enfant, quoiqu'on lui eût offert des sommes 
de cent et deux cents onces d'argent. 11 y a bien des idolâtres qui 
en ont fait autant, quand ils avaient assez de réputation pour ne 
pas vouloir l'exposer. Du reste, comme nous ne voyons rien 
contre notre conscience à communiquer à l'Europe la manière 
dont on inocule ici, nous abrégerons encore moins cette notice 
que celle des traités précédents ; nous tâcherons même de ne rie 
omettre qui en vaille la peine. Notre franchise va jusque-là. L£ 
préambule dit deux mots de la fatale nécessité de payer tribut à 
la petite vérole, et observe que c'est tantôt l'altération de l'a“: 
tantôt les aliments, tantôt un saisissement de crainte, tanto# L 
froid d'un vent piquant, qui réveille l'activité de son levain, q a 
malgré tous les remèdes et tous les soins, tranche une infnité de 
vies. On raconte ensuite comment l'inoculation. fut trouvée scæ°* 
le règne de l'empereur Tchin-tsong, de la dynastie des Song, a 
répandue après dans tout l'empire. Le livre qui fut fait pour -Ar 
enseigner la manière a été perdu; mais la tradition l'a conservé 一 
Comme elle est devenue suspecte à bien des gens, on l'a exam 二 
née, jugée, et on la donne d'une manière assez sûre pour méræ - 
ter la confiance du public. En conséquence, on en crayonne F # 
précis raisonné dans le reste du traité. 

Le choix des grains ou croûtes de vérole qui servent à l’inocu— 
lation est essentiel. On dit qu'il faut les choisir d'une vérole qu# 
soit venue à un enfant sain, dans un temps favorable, et n’ait ew 





aucun accident fâcheux. 

Conserver ces croûtes de vérole de manière que le levain véro- 
lique ne perde point sa force ct ne se corrompe pas n'est pas une 
chose aisée. 11 faut, quand celles sont bien sèches, avoir la pré- 
caution de les mettre dans un vase de porcelaine neuf, qu'on mu- 
nit d'un couvercle qui ferme bien exactement, sinon on ajoute 
autour des bandes de papier avec de la colle; puis on met le vase 
dans un cndroit frais. On choisit, au moment de préparer l'ino- 
culation, les croûtes les mieux conservées; celles du printemps 
servent pour l'automne, celles d'automne pour le printemps; le 
venin ou levain s'affaiblit trop quand elles sont vieilles. Le prin- 
temps et l'automne sont les deux seules saisons où l'on doive ino- 


EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 133 


Culer, encore faut-il avoir égard à l'année. Sil y avait trop de 
Pluies, de mauvais vents, des chaleurs ou des froids prématurés, 
il faut différer; la petite vérole demande un air qui ne soit ni 
froid ni chaud. 

Quant aux jours heureux ou malheureux, nous ne pouvons que 
féliciter l'Europe de ne connaître de jours heureux que ceux où 
l'on sert Dieu avec ferveur, et de malheureux que ceux où l'on 
viole sa loi. Ici, qui le croirait? des sages, des gens de lettres, 
des médecins, entretiennent les peuples dans des superstitions in- 
sensées dont ils ne peuvent se dissimuler le mensonge ct le crime. 
Les missionnaires ont réformé ici l'astronomie; mais les astro- 
logues s'en tiennent toujours à l’ancienne, et le 5, le 9 de la pre- 
mière lune, sont des jours heureux pour inoculer. 

Les soins que demande l’inoculation sont infinis. Le logement 

doit être sain et en bon air; quelle que soit la température de 
l'air au dehors, on doit faire en sorte qu'il soit doux et bénin au 
dedans. Pour les aliments, les habits, le lit, c'est au médecin à 
les régler. Le défaut et l'excès peuvent également appeler la mort 
dans toutes les crises et la faire entrer par la porte qu'on prétend 
lui fermer. Ceux qui ont l'intrépidité de faire inoculer un enfant 
à là mamelle doivent être bien sûrs du lait, des mœurs et du 
caracière de sa nourrice. La plus sage gouvernante ne l'est pas 
trop pour les autres enfants; il faut qu'elle puisse contenter le 
malade sans le sâtisfaire et surtout le délivrer des folles ten- 
dresses de ses parents. 

Les soins ne suffisent pas, il faut des précautions, précautions 

a reste qu'on ne peut pas négliger impunément : 1° La chambre 

doit étre dégagée, et tous les meubles doivent être propres; il 

#rait dangereux d'y laisser ce qui aurait servi dans les fièvres 

Pourprées et autres maladies qui laissent un levain dangereux. 

Elle ne doit être ni trop éclairée ni obscure. 3° La’ garde ne 

doit jamais s'écarter de son malade ni jour ni nuit, ct étudier 

avec soin tout ce qui se passe en lui, pour en rendre compte au 
mdecin. 4* 11 faut en écarter tout ce qui peut causer quelque 
pression vive ou subite, soit de joie, de crainte, d'étonne- 
ment, etc. 5° Il ne faut pas y laisser entrer ceux qui ont une 


-434 MÉDECINE DES CHINOIS. 


mauvaise sueur, des mœurs dérangées, des ivrognes, des per. 
sonues du sexe qui ont leurs règles, etc. 6° 11 est esseutiel quon 
n'y sente ni vin, ni parfum, ni aucune sorte de mauvaise odeur: 
la fumée d'une lampe ou d'une bougie mal éteinte peut devenir 
très-funeste. 7° Il importe de ne parler au malade que de choses 
qui ne puissent pas l'émouvoir, et, autant qu'il peut se faire, on 
doit lui épargner de voir de nouveaux visages. C'est exiger bien 
des choses, dit notre livre, mais on ne se joue pas avec la mort, 
et l'inoculé est aux prises avec elle. Cet article finit par indiquer 
un parfum qu'on doit brüler pour purifer l'air. 

Qui sont ceux qu'on peut inoculer? « Ceux qui ont le visait 
» frais, les joues vermeilles , le teint net et sans bouton, les par 
» pières saines, les tempes ni trop enfoncées ni trop droites 。 L 
» tête couverte de cheveux et sans calvitie, l'ouverture des 2* 
» rines ni trop pelite ni trop évasée ; la respiration libre, uniæ el 
s sans cmbarras; le son de la voix clair et plein, le col droë #°! 
» fort, la chair bien adhérente aux os, ferme et épaisse; les pw#" 
» ties de la génération bien formées et saines; les urines libr#*: 
» le ventre ni trop lâche ni trop serré; le pouls bon et uni, Jes 
» parties nobles saines, un air de santé et l'action vive; er 全 





» ceux.qui n'ont ni ulcère, ni gale, ni dartre, ni furoncle, x 
» clou. » 
Qui sont ceux qu'on ne doit pas inoculer? « Ceux qui ont 
了 


« teint bleuâtre, ,olivatre , jaune ; un air morné et sans épanou 
» sement de joie, sans vivacité; dont les yeux sont battus, éteir 7 
» ou chargés ; les tempes ou enfoncées ou droites; la tête un pe” 
» chauve; qui sont faibles, délicats, bossus par devant ou pa 
» derrière, cagneux ou boiteux; qui ont la respiration embarra=% 
» sée, le son de la voix faible ou rauque, les chairs flasques em 
n mollasses, ou sont secs et maigres; qui viennent d'être sevrés=# 
n relèvent de maladie ou ont des signes d'épilepsie , des dartres 7 
» des furoncles, des clous, la teigne, l'estomac faible, le pou 
» altéré, inconstant, et peu de force et de vigueur, une santé délsss 
» cate, ou ont èté trop choyés et élevés trop délicatement. » ss 
les pères et mères des enfants, dit notre livre en finissant ce 
article, ne veulent pas promettre les soins et les précautions que 





EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 135 


nous venons de demander, que leur médecin refuse absolument 
d'inoculer leurs enfants, et, quelques promesses qu'ils lui fas- 
sent, qu'il ait la probité de ne pas la tenter sur ceux que nous en 
avons exclus. 

« L'inoculation avec l'eau se prépare avec vingt grains ou 
sa croûtes de vérole, pour les enfants d'un an; avec trente, pour 
+ ceux de trois à quatre ans. On les met dans un vase de porce- 
n laine bien propre et on les écrase avec un morceau de bois de 
a saule, en les humectant de trois ou cinq gouttes d'eau bien claire, 
a dégourdie seulement si le temps est doux, chaude s’il est froid. 
» À proportion que l'eau s'imbibe, on en ajoute; mais il faut tel- 
n lement la régler que la matière ne soit ni dure ni trop molle. 
» On la met ensuite dans un peu de coton, dont on l'enveloppe 
» en la serrant de manière qu'elle forme comme un noyau de ju- 
» jube. Après avoir coupé les poils de coton qui débordent, on la 
» met dans la narine gauche aux filles, et dans la droite aux gar- 
» çons. » On recommande bien de nouveau de ne le pas faire si 
L'enfant n'est pas en parfaite santé. « Il faut avoir attention de ne 
= pas trop boucher la narine de l'enfant, et surtout ne le pas 
# perdre de vue, de peur qu'il ne se débouche le nez. À moins 
= que le temps ne soit devenu froid, il ne faut laisser le coton dans 
一 son nez que douze heures. Dans le cas de ce changement, on 

= pourrait le laisser quelques quarts d'heure de plus, et s'il était 
= survenu un changement en chaleur, on pourrait le tirer quel- 
æ ques quarts d'heure plus tôt. Le septième jour, au plus tard, 

—— le levain, qui a circulé dans les cinq grands viscères, produira 
æ la première crise, et puis les autres de suite, de trois jours en 
æ trois jours. » 

L'article suivant ne contient que l'explication physique et médi- 
Cinale du pourquoi et du comment, mais elle est trop chinoise 
Pour la traduire sans un long commentaire. L'inoculation à sec se 
fait en soufflant dans la narine gauche aux filles, dans la droite 

aux garçons , de la poussière de croûte de vérole. On se sert pour 
cela d'un chalumeau d'argent; on en met à plusieurs reprises , si 
ana pas réussi la première fois. Du reste, on avertit que cette 
manière d'inoculer manque souvent et n'est pas comparable à la 


126 MÉDECISE DES CHIXOIS 
précédente, qu est la plus saine. La piles sère, La plus efficace et 
la ples ancienne de toutes. et à qui le suffrage de l'exptrinre 
dost assurer la preference. L'isocalatioe par les habits est, ti- 一 
on, pes sûre et manque trés-soutent. Lors mème qu'elle réussit _ 
ka premere crie me commence quere que le neuvième jour, or 
mème le onnème. La meillesre maniére de la faire consiste à 
faire porter jour et nuit, pendant deux ou trois jours, la chemise 
que vient de quitter celui qui est dans la crise de La suppuration. 
L'moculation avec le pus verolique se fait en trempant dans le pus 
frais d'une sérole de bonne espèce un peu de coton, qu'on 
mettre dans le nez de l'enfant qu'on veut inoculer. Il est essentiel, 
dit-on, de le cacher à celui qui a la petite vérole et à celui à qu 
on veut La procurer, et mème aux deux familles. 

Le petit Traité de l'inoculation 6nit par quatre avertissements : 
1° L'inoculation produit quelquefois des boutons qui ressemblent 
à des grains de petite vérole, et qui n'en sont que les avant-cu- 
reurs; ils poussent sur je visage, qui s'allume d'un rouge si, 
enflent et s'aplalissent vite, puis durcissent et prennent la 6qre 
d'œil de poisson. Il faut se bater de les piquer avec l'aiguille et 
” donner le remède cheng-san ; alors ils n'ont pas de mauvais effet- 
2e Soit que l'inoculation n'ait pas été bien faite, soit que l'inoculé 
ait un levain vérolique trop difficile à se déployer et à fermente : 
l'inoculation manque quelquefois. Si la première crise ne cosæ 
mence pas le onzième jour, il est inutile d'attendre plus loncæ 
temps ; c'est à-recommencer dans la suite, quand on trouvera 严 一 全 
temps favorable. 3° Le délai de la première crise jusqu'au on 
zième jour est sans conséquence; mais quand elle comm 
avant le cinquième jour, comme on ne peut pas l'attribuer à l'ino-#" 
culation, cela annonce une petite vérole qu'on se procure pas" 
l'inoculation, soit une espèce de remède contre la petite vérole . 一 , 
c'est toujours la petite vérole, et, dès lors, une maladie qui de 一 一 一 一 
mande des soins infnis, sous peine de hiter rapidement la mo 
de ceux à qui on voulait en épargner le danger. C'est par là que» 2° 
finit le Traité de l'inoculation ; nous finirons, nous aussi, en com %" 
mentant cette dernière phrase par celle-ci du premier livre : Quand 
la vérole est d'une bonne espèce, elle ne demande presque aucun 2 












EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. 437 


soin dans les enfants qui sont bien constitués. 11 suffit de les em- 
pêcher d'aller à l'air, ou de manger des choses peu saines, et de 
régler leurs repas. Les paysans laissent leurs enfants jouer et 
Samuser à l'ordinaire. Quant à ce qu'on dit sur les ravages que 
fait la petite vérole en Tartarie, où elle était inconnue avant 
qu'elle y eût été portée par ceux qui avaient été inoculés à Pe-king, 
nous ne sommes pas assez sûrs du fait pour en parler. » 


8 XI. 一 Æiïao-tchang-cha (violente colique). 


Cette maladie, qui est due à un empoisonnement miasmatique, 
débute brusquement par une douleur extrêmement violente au 
ventre. Cette douleur est telle que le malade se figure qu'on lui 
arrache ou coupe les intestins; l'abdomen devient enflé comme 
un tambour ; tout le corps se couvre de sueur froide; le pouls est 
£chin-oey (sept ou huit pulsations); constipation, figure très- 
rouge, respiration pénible, soif ardente, vomissement de matières 
liquides, noirâtres ou verdâtres et d'une odeur désagréable; peu 
de temps après, hoquet. Cette maladie est très-grave. Le seul 
trailement efficace consiste à se servir de l'acuponcture et à pi- 
quer les trous suivants : {chou-san-ly , tchong-ouan, hia-ouan, ky- 
kai, iche-tsee (tirer du sang), ct, à la fin, piquer avec l'aiguille 
les deux côtés du ventre. 


XII. 一 Ting-tchouang (ulcère venimeux, charbon). 


Cette maladie est due à un virus particulier, latent dans les 
hairs en putréfaction, et communicable à l'homme par des 
miasmes ou plus directement par la piqûre d'un insecte infecté 
de ce virus, ou bien encore par l'ingestion de chairs d'animaux 
€ putréfaction et préparées comme aliments. Les premiers symp- 
lômes de cette affection commencent par une démangeaison très- 
vite, qui ne tarde pas à devenir douloureuse ct qui est accom- 
Pagnée en même temps de céphalalgie, de fièvre, de vomissements. 
Apparaît ensuite une tumeur jaune, ressemblant à la tête d'un 
Petit clou , très-dure , très-rouge à la circonférence, et présentant 
asnite à son centre des pustules livides qui finissent par être 


438 MÉDECINE DES CHINOIS. 


remplacées par une eschare noire. Cette tumeur grossit peu à pet 
et se crevasse après deux ou trois jours. Quelquefois le malade 
éprouve une céphalalgie violente, douleur dans les quatre membres, 
frissons , lanque tachetée de points noirs, vomissements; d'au t r'S 
fois la tumeur n'est point douloureuse, la partie du corps oùx # 
trouve la base de cette tumeur est paralysée : dans ce cas, la  p'- 
qûre de la tumeur avec une aiguille n'amène aucun écoulens eenit 
de sang, et le malade ne la sent pas. 





Dès que la tumeur est reconnue, il faut la piquer avec æ 1 
aiguille. Si le sang ne coule pas, piquer le trou pe-koueï (voir plus 
loin Acuponcture); si le sang ne sort pas encore, sucer la ?本 一 六 
jusqu'à ce que le sang coule un peu; piquer ensuite la plaie a" 


l'aiguille. On peut également cautériser avec armoise et ail 
(v. Acuponcture). On peut aussi enfoncer l'aiguille tout autour de 
la tumeur. Dès qu'un peu de sang aura paru, introduire dans le 


trou .une sorte de petit clou appelé kouei-tchang-ting-tsee 一 BAT 
ou (365,08), pa-leou (75), tchin-tchou (115), kang-my (1%), m nu 
(05,03); pulvériser, ajouter un peu d'eau et de farine de fromereeeee 
rouler et en faire un petit clou que l'on introduira dans la plai= < 
Si le malade est inseusible à la piqure et que le sang ne vi 

pas, on composera le elou dont nous venons de parler de la mass” 
nière suivante : fong-niu (33,68), nao-cho (35,68), tchin-icho 一 
(35,68); pulvériser et préparer comme précédemment. Ce clo- 
porte le nom de py-hia-ting-lsee. 

Autre remède excellent : Ly-ma-houei-ting-tang — kin-feæ— 
(35,68), tchin-tchou (35,68), pe-ting-hiang (1*), nao-cha (3,68) 
jou-hiang (15,90), hiong-houang (1,80), tchou-cha (15,80), che 
hiang (15,04), ou-kong (05,01); ty-ting-py (18,80); fairè de pe 一 一 
tits clous comme nous l'avons expliqué plus baut, les introduire” 
dans la plaie, couvrir avec un emplitre et attendre que le pu= 
sorte de la plaie. 

Autre remède : Ty-ting, clous de girofle, oignons, miel 一 
broyer ensemble, frotter. 

Autre : Pourpicr avec chaux; frotter. 


Autre : Fleurs du sophora, chaux, noix; broyer ensemble 一 
frotter la plaie. 


EMPOISONNEMENTS PAR DES SUBSTANCES VÉNÉNEUSES. 439 


II. — EMPOISONNEMENTS PAR DES SUBSTANCES VÉNÉNEUSES. 


Empoisonnement par l'arsenic (py-che-tou). — Les individus 
empoisonnés par l'arsenic accusent, peu de temps après que le 
poison a été avalé, des douleurs atroces à l'épigastre, gorge ser- 
rée , soif vive, vomissements de matières liquides, quelquefois glai- 
reuses et sanguinolentes, brûlant la gorge à leur passage; coliques 
semblables à celles des cholériques, évacuations alvines, liquides 
rougeûtres et d'une odeur fétide. Dans le cas où le poison a été pris 
en grande quantité, les selles sont sèches, peu abondantes ct sangui- 
nolentes ; pouls fsuen-che (plein), devient ensuite £chin-fou (profond, 
fuyant); absence d'urine ou urine jaune et peu abondante, oppres- 
sion, soif ardente, peau froide et couverte de sueur et de taches 
Livides, visage livide, écoulement par la bouche de mucosités san- 
sguinolentes ; quelquefois salivation continue, cercle noir autour des 
#eux, délire ou somnolence, convulsions; chez quelques indivi- 
dus, paralysie : ces convulsions précèdent la mort de très-près; 
d'utres fois le malade semble privé de tout mouvement , les bat- 
#ements du cœur sont suspendus. Dans le cas où le poison a été 
JPns en petite quantité, la mort survient après trois ou quatre 
ours; si le poison a agi avec toute sa force ct en quantité suffi- 
Sale, le malade succombe quelques heures après l'accident. | 
Traitement : Différentes substances sont employées dans ce cas 
Comme antidotes. 1° Tchong-fen ; mettre dans de l'eau , faire dis- 
Soudre et donner au malade. 2° Plomb ou étain obtenu en frot- 
fant ces métaux contre un corps dur (1504) dans une tasse d'eau. 
3° Pe-lee réduit en poudre dans de l'eau (une tasse). 4° Ago-tchou 
(1:36) dans une tasse d'eau; donner en même temps hiang-yeou, 
#aigner si le pouls est large, et empecher l'assoupissement. 5° Lu- 
tou, choui-che, nan-ken ; pulvériser, faire infuser dans de l'eau, 
faire prendre froid au malade. G° Pe-pien-teou (36%), kan-tsao 
(361), 4sin-1ay (155); pulvériser, donner dans un péu d'eau 
froide; donner en même temps un peu du liquide contenu dans le 
Gel du cochon; le sang de cochon ou de mouton peut être égalc- 


ment donné pour activer les contre-poisons. 7° Excréments hu- 
mains torrébés. 


139 MEDECIVSE DES CHIXOIS 

Esmpressenment par Eee 一 如 4a Ese-ms-che. 一 Traitemeni : 
Plomb eue are _ cn env Evre - bsçue le plomb est liquefe, 
fasse chasfler Le vue. y verser emseste le plomb et Laisser bouillir 
jesqu à rédactne d'en demi-krre. besre ce via; ensuite prendre 
me-mentoeg 1591, jæ-smy 1501. kez-teo (735); pulvériser, 
en faire des pdsles avec de mel. et en prendre (73,36) dans un 
peu d'eau. 

Empossonnement par ye-py-che. — Traitement : Te-icos (1501); 
faire mfuser dans de Team bouillante. 

Empoisonnement par les matières d'or et d'argent. — Traite- 
ment : Ürgnons écrasés dans de l'eau, sang de canard, mercure, 
sont trots conire-potsons excellents. 

Empoisonnement par sez-gé (feuilles de nan). — Traitement : 
Pa-teox (1501; ; faire infuser dass de l'eau bouillante, boire tiède. 

Empoisonnement par #hos-cha (cinabre). Mèmes symptômes 
généraux que pour py-choang, auxquels il faut ajouter bouche 
sèche, chaleur excessive, toux, délire. — Traitement : Houai- 
tsee ; faire infuser dans de l'eau bouillante et prendre froid ; don- 
ner ensuite une demi-livre de kiarg-yeox. 

Empoisonnement par cke-tchong-lou. 一 Symptômes : diarrhée, 
chaleur excessive, douleur à l'épigastre, soif ardente urine cou- 
lanf goutte à goutte, céphalalgie, délire, bouche sèche, quelque- 
fois constipation. — Traitement : Hiang-yeou, une demi-livre 
d'eau; faire chauffer ct prendre tiède; ou hoa-che (1505); faire 
infuser dans de l'eau, prendre froid; ou salpètre (3,68); pulvé- 
riser ct prendre dans eau de miel; ou oey-souy (110t), réglisse 
(734), sy-kio (365); faire infuser et prendre froid. 

Empoisonnement par ou-che. — Traitement : Tsy-ly (1505); 
faire infuser, prendre froid ; ou pten-teou (2505); piler, pulvériser 
et prendre dans un peu d'eau froide; ou kia-py (733); faire infu- 
ser ct prendre froid. 

Empoisonnement par #în-yo. 一 Symptômes : la peau se fen- 
dille et devient semblable aux pattes du coq; un morceau d'argent 
mis dans la bouche du malade deviendra jaune après très-peu de 
temps. — Traitement : Ain-che (serpent doré); mettre dans de 
l'eau bouillante pendant un certain temps et boire l'eau. 


EMPOISONNEMENTS PAR DES SUBSTANCES VÉNÉNEUSES. 141 

Empoisonnement par #tong-houang. — Traitement : Fang-ky 
(1505); faire infuser, prendre froid. 

Empoisonnement par Âin-fen. — Symptômes : vomissements de 
matières mélées de sang, douleurs déchirantes à l’épigastre et au 
bas-ventre, mal à la gorge, gencives saignantes, pouls très-petit 
etirrégulier, douleur dans les os, peau froide, syncopes, convul- 
sions, absence d'urine. — Traitement : Plomb (5 livres), vin 
(15 livres) , tou-fou-ling (2 livres), jou-hiang (115,04) ; faire in- 
fuer dans le vin et boire le vin. L’urine devient comme de l'eau 
de riz. Cesser le traitement dès que les os ne seront plus doulou- 
reux. Prendre ensuite, pour guérir les gencives, fouan-tchong (251), 
houeng-lien (255); faire infuser ; ajouter ping-pien (03,07) et se 
gargariser. 

Dans le cas où la quantité de poison avalé n'est pas forte, 
donner au malade pien-teou (2505) pulvérisé dans de l'eau froide. 

Empoisonnement par hing-jin (noyaux d'abricot). 一 Traite- 
ment : #ing-chou-py (peau d'abricotier) ; faire infuser dans de 
l'eau et boire l'eau ou nan-ye (1505); faire infuser. 

Empoisonnement par le soufre. — Symptômes : douleurs 
au dos et au ventre, éblouissements, vertiges, oppression. — 
Traitement : Plomb dans de l'eau, faire bouillir et boire, ou bien 
o-mey-jou (364), sucre (255); faire bouillir ensemble dans de l’eau 
et boire l'eau. 

Empoisonnement par kou-lien. — Symptômes : diarrhée con- 
tinue, — Traitement : Réglisse infusée dans de l'eau, avec du riz; 
prendre froid. 

Empoisonnement par pan-mao. — Symptômes : vomissements 
continus. — Traitement : Lu-teou (1505), he-teou (1503), ktang- 
my (1505); pulvériser et prendre dans de l'eau. 

Empoisonnement par ou-teou, par fou-tsee, par {chuen-hiong. 一 
Traitement : Tong-py ; pulvériser et prendre dans de l'eau froide ; 
Où Kan-fsao (733), ta-leou (1503); faire infuser dans de l'eau; 
Où fang-fong (1505) ; faire infuser. 

Empoisonnement par che-ouang. — Traitement : Kieou-yn ; 
écraser dans de l'eau, boire l'eau; ou ta-ma-tsee, en exprimer le 
jus et boire. 


142 MÉDECINE DES CHINOIS. 


Empoisonnement par /y-lou. — Traitement : Hiong-hour 
(33,68); prendre dans un peu d'eau froide. 

Empoisonnement par lang-tou.— Traitement : Sel dissous dans 
de l'eau, boire l'eau. 

Empoisonnement par py-ho. — Symptômes : peau froide, 
écume autour de la bouche, bouche fermée, respiration difficile. 
一 Traitement : Tong-kouei-tsee (1505); faire infuser dans de 
l'eau, verser l'eau dans la boucle. 

Empoisonnement par Aou-hoei. 一 Symptômes : visage livide , 
bouche fermée. 一 Traitement : Houai-py (131); faire infusæx 
dans de l'eau bouillante; ou eau de poireaux; ou {sy-ly (150= > = 
faire infuser dans de l'eau bouillante. 

Empoisonnement par sien-mao. — Symptômes : langue née , 
qui sort ensuite de la bouche, quelquefois couverte de pustulæs 
donnant un peu de sang. — Traitement : Rhubarbe (115,08 5 。 
salpètre (41); réduire en poudre et prendre dans de l'eau froici & . 


Empoisonnement par ywen-hoa. 一 Trailement : Fang-f>ss 
(505); faire infuser dans de l'eau. 






Empoisonnement par Jang-kouei. — Traitement : Houai-k= > | 
piler, mettre dans de l'eau et avaler. 
Empoisonnement par pa-teou. — Symptômes : diarrhée com #3- 


nuelle, quelquefois vomissements. — Traitement : Réglisse (73 = }, 
ta-teou (150%) ; faire infuser et prendre froid ; ou houang-lien (252% > 
kan-hiang (115,04); réduire en poudre et prendre dans cau froid € 

Empoisonnement par yu-hin. — Traitement : Houaï-py (361: > 
faire bouillir. 

Empoisonnement par ye-yu. 一 Symptômes : douleur trèz 于 
forte à l'estomac. — Traitement : Excréments humains torréfiés — “ 
pulvérisés; prendre dans un peu d'eau; ou {a-teou (1501); fais ? 
infuser. 

Empoisonnement par ye-Ktun. — Symptômes : douleurs à lee 二 
tomac et au ventre, haleine froide, quatre membres sans force = 
délire, pouls à peine sensible. — Traitement : Fang-fong (133) 
faire infuser dans de l'eau bouillante; ou yuen-hoa (735); fair" 
infuser ; ou 7#n-long-{sao ; faire infuser; ou excréments humains" 

Empoisonnement par yay-kio. — Symptômes : syncopes, de 





EMPOISONNEMENTS PAR DES SUBSTANCES VÉNÉNEUSES 443 
faillances fréquentes. — Traitement : Sang de canard; le boire 
tiède. 

Empoisonnement par fouan-tchong-tsao. — Symptômes : hé- 
morragie très-dangereuse. — Traitement : Sang de crètes de coq, 
le boire. 

Empoisonnement par champignons vénéneux. — Traitement : 
Tong-koua , fleurs en graines; faire infuser dans de l'eau; ou ko- 
Âen, kan-tsao, lait ; faire infuser les deux premières matières dans 
Le lait bouillant : boire le lait. 

Empoisonnement par che-hou. — Symptôme : constriction de 
a gorge. — Traitement : Ta-ly-tsee (133); faire infuser dans de 
L'eau; ou feou-ling (365) ; faire infuser dans de l'eau. 

Empoisonnement par {sao-ko. — Traitement : Aa-teou-ling 
€361) ; faire infuser dans de l'eau ; ou pa-teou (1505) ; faire infuser. 

Empoisonnement par kiao-song. 一 Symptômes : douleurs à 
L'estomac et à l'abdomen. — Traitement : Ching-ma ; faire infuser 
ans de l'eau et boire. 

Empoisonnement par yn-ché. — Traitement : Hiong-houang, 
£si-laÿ ; réduire en poudre et prendre dans eau froide; ou pong- 
Chu, réglisse (1505), hiang-yeou (une livre); réduire en poudre 
Les deux premières matières ct faire infuser dans hiang-yeou; ou 

Kan-tsao (363), tsy-ly (36); faire infuser ; ou hou-seng (365 ); 
faire infuser; ou cha-jin (11,04); faire infuser dans de l'eau 
bouillante. 

Empoisonnement par viande de bœuf corrompue ou malade. — 
Traitement : Nan-tchou ; faire infuser dans de l'eau; ou ésin-hao ; 
faire infuser. 

Empoisonnement par sueur de cheval. — Symptômes : pus- 
tles sur le corps, vomissements ct diarrhée.—Traitement : Ting- 
ly-lsee (365); pulvériser, mettre dans de l'eau tiède et avaler. 

Empoisonnement par viande de cochon malade. 一 Traite- 
ment : Fuen-souy-tsee (une livre) ; faire infuser dans de l'eau. 

Empoisonnement par viande gâtée de toute espèce d'animaux. 
— Symptôme : vomissement. 一 Traitement : Tong-py (1505); 


faire infuser dans de l'eau. Sfao-teou (une livre); faire infuser et 
avaler, 


154 MÉDECINE DES CHINOIS. 


Empoisonnement par de la viande sur laquelle il est tombé de 
l'eau de pluie goutte à goutte. 一 Kïeou-tsai (une livre) ; exprimer 
le jus, que l'on boira. 

Empoisonnement par viande de chien malade. — Traitement : 
Lou-hoei ; écraser, en extraire le jus et boire. 

Empoisonnement par chair d'animal crevé par cause de maladie 
contagieuse. 一 Traitement : Houang-pé (3615); faire infuser dans 
de l'eau et boire. 

Empoisonnement par viande de poulet ou d'oiseau malade. — 
Traitement : Pien-leou ; réduire en poudre, mettre dans eau froide 
ou vinaigre et avaler. 

Empoisonnement par chouy-yn. 一 Mème cas que pour 心 
Jen ; même traitement, auquel on ajoutera, comme contre-poison, 
graisse de cochon froide prise par le malade d'heure en heure. 

Empoisonnement par {a-ky. 一 Symptôme : diarrhée contt- 
nuelle. 一 Tsy-ly (75,36); faire infuser dans de l'eau bouillante ; 
ou {sang-pou (73,36) ; faire infuser. 

Empoisonnement par {che-tche. 一 Tche-tsee (363); faire infu- 
ser; ou *an-{sao (361), ta-teou (365) ; faire infuser. 

Empoisonnement par kan-souy. 一 Traitement : He-teou (150% ) : 
faire infuser. 

Empoisonnement par pan-hia. — Traitement : Seng-kiang ; == 
extraire le jus et boire. 

Empoisonnement par sy-kio. 一 Musc (01,03); mettre das" 二 
de l'eau et boire. 

Empoisonnement par lou-yu (poisson). — Traitement : Los 
ken (une livre); en extraire le jus et boire; ou kiu-py (365); fair 一 mc * 
infuser dans de l'eau. 

Empoisonnement par ho-tun-yu. 一 Traitement : Tche-11aE 
(3612) ; faire infuser ; ou ail pilé dans de l'eau. 

Empoisonnement par chan-yu. — Traitement : Ta-1e0u-t30 
(365) ; faire infuser. 

Empoisonnement par Aouei-yu. — Traitement : Koua-ty-seng 
faire infuser. 

Empoisonnement par kin-yu (petit poisson doré). — Trait" 
ment : Menthe (365) ; faire infuser ; ou {see-chou (733); en extrai TT 





a ail 


EMPOISONNEMENTS PAR DES SUBSTANCES VENENEUSES, 445 


Be jus; ou Acn-Lcz ; en extraire le jus; ou lou-hoei ; en extraire le 
jus; ou excréments humains torréfés ct pulvérisés. | 


Empoisonnement par pie-yu. — Traitement : Tien-sin ; faire 
s nfuser. Tchin-py (365) ; faire infuser. 
Empoisonnement par pang-hiut (espèce de crabe). 一 Traite- 


æ ment : Tsee-chou (7135); faire infuser; ou racine de nénuphar 
€ une livre) ; pulvériser et prendre dans de l'eau ; ou {ong-houa ; en 
æ=itraire l'eau et boire. 

Empoisonnement par ho-yu. — Traitement : Tchin-py (75); 
aire infuser dans de l'eau; ou menthe; faire infuser. 

En général, pour tous les empoisonnements par les poissons, 
a»n peut se servir de pa-teou-tsee (133) infusé dans de l’eau. 

Empoisonnement par l'opium. — Traitement : Tan-fan dans 

<ae l'eau tiède; sang de canard; le boire tiède; excréments hu- 
mnDains torréfiés, pulvérisés. 

Empoisonnements par les liqueurs alcooliques. 一 Syÿmptôme : 
ivresse. Traitement : Tche-kin-isee (hovenia dulcis) (735); faire 
infuser et prendre froid; eu ko-ken ; faire infuser. 

Empoisonnement par le cuivre ({ong). — Traitement : Fiel de 
cochon, ou mercure, ou py-{sy (sorte de fruit); dans le cas où 
les malades ne peuvent l'avaler, l'écraser dans de l'eau. 

Empoisonnement par l'étain. — Traitement : Hing-jin ; en ex- 
taire le jus et boire. 

Empoisonnement par le fer. — Tche-tche ; faire infuser et boire. 

Empoisonnement par tous les végétaux vénéneux. — Traite- 
ment : Ao-ken (362); faire infuser; ou /u-teou ; en extraire le jus 
tt boire; ou Aïang-yeou ; avaler; ou kan-tsao-tang ; faire infuser ; 
o lait; avaler. | 

Empoisonnement par les fruits véuéneux. — Traitement : 
Houei-sin (253) ; réduire en poudre; che-hiang (33,68); mélanger 
tes deux matières avec du riz et faire des pilules, en prendre 15 
où 20 grammes pour expulser le poison. 

Empoisonnement par yn-hing (fruit). — Traitement : Hiang- 
Yeou ou kan-fsa0 ; faire infuser dans de l'eau. 

Émpoisonnement par n'importe quelle cucurbitacée vénéneuse 
(hosa). — Traitement : Che-tchou-yu ; faire infuser dans de l'eau. 

40 





146 MÉDECINE DES CHINOIS. 


.Empoisonnement par {ao-tsee. — Prendre la peau de plusier 
pêches, les mettre dans de l'eau et boire. 
_ Empoisonnement par les poissons en général. 一 Traitemem 
Racine de nénuphar avec ail broyé; en extraire l'eau et boire. 
Empoisonnement par les minéraux. — Traitement : Hiara 
yeou (une livre), vin (une livre) ; mettre ensemble et boire. 


Remède pour guérir de la maladic de fumer l'opium : Fou-læ 
(15%), chan-yo (75,36), yn-hoa (115,04), tou-tchong (15,34 
siuen-fou-hoa (115,04), hoa-che (155), poussière d'opium 名 nm 
faire bouillir ensemble et boire journellement. 


III. — MALADIES PROVENANT D'UN REFROIDISSEMENT SUBIT 
DU CORPS. 


S I. 一 Chang-han (corps blessé par un grond froid) 


Cette maladie est caractérisée par une suppression de sue 
provenant d'un refroidissement subit et immédiat de toutes | 
parties du corps. 

Ses principaux symptômes sont : céphalalgie, douleur dans 1 
membres, mal aux reins, douleur dans les os et les articulation 
oppression, respiralion pénible, frissons, pouls feou-kin (supe 
ficiel, tendu). Dès que ces premiers symptômes apparaîtront, 
faudra de suite donner au malade le remède suivant : Mfa-hkouwan 
tang 一 ma-houang (115,04), hing-jin (53), houei-iche (73,3€ 
kan-tsao (15,36), un peu de gingembre, un oignon; ajouter 
l'eau et faire infuser le tout ensemble. Ce remède a pour but 
ramencr la sueur. Si la femme est enceinte, on aura soin de 
pas lui donner ce remède (voir plus loin Maladies des femme. 
Si ma-houang-tang ne réussissait pas, on donnerait au mala 
tchai-tsao-san — jin-seng (715,36), houang-kin (113,04), jo#-ko4 
(35,68), Jou-tsee (33,68), Aiang-ho (113,04), tchuen-hiong (75,30 
pe-chô (115,04), hing-jin (52), fang-fong (13,36), kan-tsao (35,6€ 
faire infuser dans de l’eau. Si la femme est enceinte, lui donr 
de préférence kiang-ho-tang (voir plus loin Maladies des femme: 
Si ces remèdes peuvent ramener la sueur, le malade est gué 


MALADIES PROVENANT D'UN REFROIDISSEMENT SUBIT. 147 


deux ou trois jours de régime sévère sufliront pour assurer la 
convalescence. Dans le cas contraire, les symptômes précédents 
s'aggravent et se compliquent; malaise insupportable, oppression, 
agitation, urine rare et très-rouge: Donner alors au malade px- 
tsin-long-tang — ma-houang (115,04), houei-tche (715,36), ka::- 
tsao (715,36), king-jin (55), che-kao (115,04); faire bouillir, en 
ajoutant gingembre (3), jujubes (2). Remplacer ce remède par 
Aouang-long-sse-ou-tang pour les femmes enceintes (voir plus loin 
Maladies des femmes). Deux jours après, si le mal continue ses 
ravages, la toux se déclare, la respiration devient plus difficile, le 
rualade éprouve des envies de vomir, de la soif, de la diarrhée et 
le plus souvent de la constipation, de la douleur au bas-ventre et 
de l'insomnie. On devra de suite combattre ces accidents par 
Sao-sinlong-tang 一 ma-houang (115,04), houei-tche (75,36), 
Cdi-yo (111), sy-sin (73,36), kan-kiang (7,36), pan-hia (114), 
Oa-wy-tsee (115,04), kan-tsao (53); faire bouillir. Dans le cas où 
la soif sera très-graude, remplacer pen-hia par tien-hoa-fen 
(111,04); si la respiration est très-difficile, remplacer ma-houang 
Pur hing-jin (118,04); si le malade n'urine pas, remplacer ma- 
Æuang par fou-king (115,04). 

Un ou deux jours s'étant écoulés, surviennent les symptômes 
Suivants : fièvre, douleur dans la poitrine, et surtout au côté, 
\nappétence , vomissements, tristesse, marasmce, douleur au ven- 
tre, abdomen gonflé, bouche amère, tintement dans les oreilles. 
Fare prendre alors au malade sico-tsay-hou-tang 一 tsay-hou 
(1,04), pan-hia (711,36), jin-seng (33,68), kan-tsao (55), 
lang-sin (111,04), gingembre (2), jujubes (2); faire bouillir 
dans de l’eau. Dans le cas où les vomissements sont très-fréquents, 
ajouter semg-kiang (75,36), tchin-py (111,04). Dans le cas où le 
Malade a des envies de vomir continuelles, remplacer pan-hia et 
Jtseng par kowa-lou (115,04). Dans le cas où la soif est extrême, 
remplacer pan-hia par hoa-fen (115,04). Si la toux est très-ré- 
Pélée, remplacer jiw-seng, gingembre, jujubes, par ou-0ey-tsee 
(111,04), kan-kiang (73,36). Si les crachats sont abondants, 
ajouter £owa-lou, pe-mon (chacun 115,04). Si le ventre est très- 
douloureux remplacer honang-isin par chô-yo (114,04). Si le 

40. 


148 MÉDECINE DES CHINOIS. 


malade ressent des douleurs au côté et au-dessous des côtes, 
ajouter hin-py, chô-yo (chacun 115,04). En cas de borborygmes 
et d'urine très-rare, remplacer houang-tsin par Jou-ling. En cas de 
céphalalgie, ajouter {chuen-hiong (13,36). 

Si, après avoir pris ce remède, l'élat du malade ne s'est point 
amélioré, la langue devient jaune, la céphalalgie et les douleurs 
au côté ne tardent pas à disparaitre, ainsi que le tintement dans 
les orcilles;, mais la fièvre se déclare, accompagnée des plus mau- 
vais symptômes : délire momentané, pouls tchin-che (profond, 
plein), douleur à l'épigastre, qui s'exacerbe à la pression, consti- 
pation rebelle. Donner de suite au malade {a-tchang-ki-tang 一 
rhubarbe (153), ouang-siao (115,04), ho-po (75,36), tche-che 
(75,36); faire infuser. 11 peut arriver qu'après avoir pris stao-tchat- 
kou-tang le malade ait la langue jaune, avec éblouissements et 
diarrhée, sans apparence de sueur ; dans ce cas, lui faire prendre 
tiao-oey-tchang-ki-tang — rhubarbe (115,04), 4o-po (115), tche- 
che (115), Éan-tsao (75,36); faire infuser. 11 peut également ar- 
river qu'après avoir pris siao-tchat-hou-lang le malade ait la langue 
jaune, des éblouissements, selles peu abondantes et sèches, urine 
très-rouge, accès de fièvre chaude durant au moins une heure, 
délire, oppression, essoufflement; lui donner alors siao-tchang- 
ki-tang — rhubarbe (115,04), po-siao (73,36), kan-tsao (33,68); 
faire infuser. Si la constipation persistait, ajouter à {a-tchang-kt- 
lang — yuen-ming-fen (113,04). Dès que le malade peut avoir une 
selle abondante, le délire cesse et la langue devient moins jaune; 
mais si ce mieux ne persiste pas et que cinq ou six heures après 
la langue redevienne très-jaune, ce symptôme est d'un fâcheux 
pronostic; il faudra essayer de nouveau {a-tchang-ki-lang avec 
yuen-ming-fen. Si ce remède ne fait pas cesser la constipation, il 
faudra avoir recours à my-{o-fa — miel (1505), mettre sur le feu, 
et, lorsqu'il sera chaud, ajouter isao-kiao pulvérisé (115,04), 
verser dans un peu d'eau froide et rouler de manière à faire de 
petites baguettes rondes, grosses comme un doigt, que l’on intro- 
duira dans l'anus. En dernier lieu, si la constipation persistait, 
essayer {ai-{o-fa, -- prendre un fiel de cochon, et, au moyen d'un 
tube, faire pénétrer dans l'anus les matières liquides contenues 


MALADIES PROVENANT D'UN REFROIDISSEMENT SUBIT. 449 


dans le fiel. Si ce traitement ne réussit pas, la mort, deux ou trois 
jours après, enlèvera le malade. Dans le cas où la constipation 
cédera à ce remède, le malade ne tardera pas à entrer en conva- 
lescence ; lui faire suivre pendant quelques jours un régime sévère, 
et comme aliments, lui prescrire simplement un peu de millet cuit 
dans de l'eau. 

Cette maladie affecte quelquefois une forme différente de celle 
que nous venons de décrire; aussi elle débute par un accès de 
‘ère sans période de chaleur, pouls {chin-sy (profond, faible), 
somnolence continuelle, chaleur dans les poumons. A l'apparition 
de ces symptômes, donner au malade ma-hou-hang-fou-tsee-sy-sin- 
lang 一 ma-houang (114,04) fou-isee (58), sy-sin (74,36) ; faire 
bouillir. Si ce remède n'arrête pas les progrès du mal, un ou deux 
jours après l'apparition des premiers symptômes le pouls devient 

. fou-hong (superficiel, débordant), toux, oppression, respiration 
trèsdifficile. Faire prendre de nouveau ma-houang-fou-tsee-sy-sin- 
lg, auquel on ajoutera ou-oey-tsee, kan-kiang (chacun 73,36). 
Ces dernicrs symptômes indiquant une grande chaleur dans les 
poumons, il est nécessaire de ramener le plus tôt possible la sueur 
à la peau, autrement la langue ne tardera pas à devenir jaune, 
avec douleur à l’épigastre, constipation, et tous les symptômes que 
nous avons décrits plus haut. Donner de suite ta-tchang-ki-tang 
el continuer le traitement comme nous l'avons indiqué dans le cas 
Précédent. 

Autre remède pour ramener la sueur à la peau : Feuilles d ar- 
moise infusées dans de l’eau bouillante, avec feuilles de menthe; 
o racine de nénuphar, jujube, poire, len-{see ; faire infuser le 
but ensemble dans de l'eau bouillante. 

Autre remède : Jin-ma-ping-ngan-san (vu Fièvre typhoïde); 
Prendre vingt-cinq ou trente pilules chaque jour. 

Quelquefois cette maladie offre les symptômes suivants : suppres- 
sion de sueur, diarrhée, envies de vomir, froid dans les membres, 
Convulsions, pouls £hin-sy (profond, faible), douleur au ventre. 
Remède : Fow-tsee-ty-tchou-tang 一 pe-tchou (115,04), jin-seng 
(11,36), kan-kiang (115,04), kan-tsao (75,36) ; faire bouillir. Dans 

cas où la douleur au ventre sera très-vive, ajouter mou-hiang 


450 MÉDECINE DES CHINOIS. 


(78,36). Si au symptôme précédent se joignent une lassitude extrême 
et de la courbature qui forcent le malade à s'aliter, ajouter fow-tsee 
(73,36). En cas de convulsions et de douleur tres-pénible dans 
les membres, ajouter tche-che (73,36), fou-ling (736). Si la 
diarrhée amène des selles trop fréquentes, avec vomissement des 
aliments, ajonter cha-jin (73,36). La maladie continuant ses pro- 
grès, le visage devient très-rouge, les quatre membres froids; 
chaleur extrême dans la région du cœur, douleur au cou, pouls 
presque insensible. Remède : Tse-ly-tang — fou-tsee (113,04), 
kan-kiang (15,36), kan-tsao (3,68), oignon (un ); faire infuser 
et prendre froid. Si après avoir pris ce remède les quatre mem- 
bres restent froids, donner au malade tang-kouei-sse-ly-tang 一 
tang-kouei (118,04), houei-tche (113,04), cho-yo, sy-sin (75,36), 
kan-tsao (55), tong-tsao (53), jujubes (2); faire infuser dans de 
l'eau bouillante. 

Autre espèce de chang-han : suppression de sueur, soubre- 
sauts, frayeurs, urine peu abondante, douleur au ventre, abdo- 
men enflé, diarrhée. Remède : Tse-ly-san 一 tsay-hou, cho-yo, 
tche-che, kan-tsao (chacun 114,04); faire bouillir. Si la douleur 
au ventre est très-forte, ajouter fou-tsee (73,36). Si le malade ne 
peut uriner, ajouter Jou-ling (73,36). Si les frayeurs sont très- 
grandes, ajouter houei-tche (74,36). Dans le cas où aux symp- 
tômes précédents viendront se joindre les accidents suivants : 
suppression d'urine, toux, vomissements, il faudra donner au 
malade {chin-ou-tang 一 pe-tchou (115,04), fou-ling (113,04), 
pe-chô (3,36), gingembre; faire bouillir. Si les selles sont très- 
fréquentes, avec vomissements, malaise, pouls très-faible, donner 
au malade pe-tong-tang 一 kan-kiang (113,04), fou-tsee (15,36), 
fiel de cochon, urine d'enfant; faire infuser les deux premières 
substances dans de l’eau bouillante, ajouter ensuite les deux au- 
tres. Si, après avoir pris ce remède, le pouls du malade devient 
brusquement très-élevé, cette élévation est d'un fâcheux pronostic ; si 
le pouls redevient normal, le malade a toutes chances de guérison. 

Autre espèce : suppression de sueur, envie de vomir après les 
repas, soif extrême, membres froids, toux, crachats épais et vis- 
queux céphalalgie intense, pouls #&hin-sy (profond, faible). Re- 


MALADIES PROVENANT D'UN REFROIDISSEMENT SUBIT. 4151 


mède : Ou-tchou-yu-lang 一 ou-tchou-yu (115,04), yn-hing 
(71,36), gingembre (3), jujubes (2); faire bouillir! Cette ma- 
ladie est très-grave; le malade est quelquefois enlevé le troisième 
ou le quatrième jour. 

Autre espèce : suppression de sueur, douleur très-vive à l'épi- 
gstre, inappétence, vomissement, céphalalgic, douleurs aux pieds, 
oppression, douleur à la poitrine, pouls tchin-sy (profond, faible). 
Remède : Ta-kiang-tchong-tang 一 ichuen-kiao (115,04), Kan- 
kong (75,36), jin-seng (53); faire bouillir; ajouter un peu de 
sucre, Cette maladie est très-grave; sa durée est de deux à trois 
jours. 


$ 1. 一 Chang-fong (corps blessé par le vent). 


Cette maladie est causée par un refroidissement subit du corps, 
produisant les accidents suivants : céphalalgie, nez bouché, cha- 
leur extrème, fièvre, sueur très-abondante, ou chaude ou froide, 
envie de vomir, crainte de l'air et du vent, pouls féou-ouan (su- 
periciel, lent modérément). Donner immédiatement au malade 
hovei-tche-tang 一 houeï-tche (115,04), cho-yo (73,36), kan-tsao 
(31,68), gingembre (3), jnjubes (2) ; faire infuser. On peut com- 
Poser également houei-tsee-tang de la manière suivante : Pe-cho 
(5,04), Aoweï-tche (115), Jfang-fong (15,36), kan-lsao (5%), cho- 
ÿo (71,36), gingembre et jujube. 

Si ce remède parvient à arrêter la sueur excessive, qui est le 
‘ÿmptôme caractéristique de cette affection, le malade ne tarde 
Pès à recouvrer la santé; dans le cas contraire, si la sueur per- 
le, surviennent des soubresauts continuels, tristesse, frayeur, 
avec aggravation des symptômes précédents. On donnera de nou- 
Veau lowei-fsee-tang, en ayant soin de remplacer cho-yo et gin- 
gembre par fou-ling (115,04). La maladie continuant ses progrès, 
là sueur devient de plus en plus abondante, l'urine très-rare, les 
membres agités par de légères convulsions. Le meilleur remède 
til encore houeï-tche-tlang, auquel on ajoutera fou-tsce (75,36) ; 
but le corps devient douloureux, le malade étant couché peut 
dificilement changer de position, le pouls devient féou-che (su- 
Perficiel, plein) ; ajouter alors à houeï-tche-tang, cho-yo (115,04), 


452 . MÉDECINE DES CHINOIS. 


seng-hiang (115,04), jin-seng (73,36). Les symptômes suivants 
sont : céphalalgie très-intense, douleur très-vive au cou et à 
l'épigastre, fièvre très-chaude. Essayer de nouveau #ouei-the- 
tang, auquel on ajoutera fou-ling, pe-tchou (73,36 chacun). À 
partir de ce moment la fièvre sera intermittente ct reviendra le 
lendemain à la même heure, avec accès d'une heure de durée. Ce 
retour périodique de la fièvre est d'un fâcheux pronostic ; on sem- 
pressera de donner au malade houei-tche-tang mélangé avec s10- 
tchai-hou-tang. La durée de cette maladie est de trois ou quatre 
jours. 


$ HI. 一 Chang-han ct chang-fong. 


Les premiers symptômes de cette affection sont : céphalalgie, 
douleur aux yeux, nez bouché, insomnie, crainte du froid, pouls 
oey-hong (faible, débordant) ; donner au malade {say-hou-kai-ty- 
lang — tsay-hou (119,04), ko-ken (75,36), tsiang-ko (115,04), 
pe-tche (15,36), houang-kin (115), cho-yo (718,36), kte-keng (75,36), 
che-kao (33,68), kan-tsao (33,68); la sueur sortira alors en 
très-grande abondance, ct la maladie devra être traitée comme 
chang-fong ; ou bien il y aura suppression absolue de sueur, et il 
sera nécessaire de traiter le malade comme s'il était atteint de 
chang-han. 

Autre espèce. Symptômes : céphalalgic, fièvre, douleur géné- 
rale, douleur très-vive au cou et entre les deux épaules, vomis- 
sements, bouche sèche, suppression de sueur. Remède : Aïeou-0ey- 
kiang-ho-tang 一 hiang-ko (113,04), fang-fong (15,36), tchin-tchos 
(118,04), sy-sin (35,68), tchuen-hiong (115), pe-tche (713,36), 1y- 
houang (115,04), houang-kin (73,36), kan-tsao (31,68) ; gingem- 
bre (3), oignon (1) faire bouillir. Si la sueur arrive de suite, 
remplacer {chin-tchou par pe-tchou (75,36), houang-kin (15,36) ; 
en cas de malaise, de plénitude, remplacer {y-houang par tche- 
tsao et par ie-keng (713,36) ; en cas d'oppression, de respiration 
difficile, ajouter hing-jin 一 che-kao (35,68), tche-mou (51) ; en 
cas de conslipalion ajouter {a-houang (113,04) ; traiter ensuite le 
malade comme s'il était atteint de chang-fong ou de chang-han. 

Autre espèce : suppression de sueur, céphalalgie, chaleur ex- 


MALADIES PROVENANT D'UN REFROIDISSEMENT SUBIT. 153 


trème aux poumons, toux, nez bouché, crainte du froid. Remède : 
Che-chin-tang — ma-houang (15,36), ko-ken (113,04), ching-ma 
(31), tchuen-hiong (715,36), pe-iche (53), tche-chou (115,04), tchin- 
Py (1,36), hiang-fou (13,36), tche-cho (75,36), kan-tsao (53), 
gingembre ; faire infuser ; si la sueur n'apparaît pas, donner au 
malade sivo-tchai — kou-lang (vu), et continuer le traitement indi- 
qué pour chang-han. 

Remède commun pour chang-han ou chang-fong : Jin-seng-pe- 
dou-san 一 jin-seng (33,68), Ktang-ko (115,04), tou-ho (115,04), 
tsay-hou (115,04), fsien-hou (115,04), tchuen-hiong (73,36), tche- 
Æio (71,36), kie-keng (11,36), fou-ling (15,36), kan-tsao (55); 
gingembre ; faire infuser. 


S IV. 一 Tchong-fong (paralysie). 

Cette maladie a des prodromes fort singuliers. Longtemps avant 
SOn apparition, quelquefois deux ou trois ans avant, elle s'annonce 
Par une faiblesse excessive à l'index et à l'annulaire. Dès que ce 
Prodrome sera signalé, prendre de suite jou-fong-lang (vu) ou tien- 
a-ouan (vu) plusieurs jours de suite. Cette maladie se divise en 
Quatre espèces différentes. 

1° Pien-kou (paralysie subite d'un côté du corps). 一 La sensibi- 
lité est à peu près intacte dans le côté paralysé ; quelquefois, cepen- 
dant, elle est fortement lésée pendant quelques jours, yeux et 
bouche déviés du côté paralysé, nez à peu près insensible, pa- 
role difficile; le malade ne reconnaît personne; il faudra s'em- 
Presser de faire l’acuponcture et de piquer les trous suivants : 
Pien-yu, ko-kou, ky-men, tchang-men, kouan-tiao, yang-ling, 
San-ly, hoen-lun, tai-pé (voir le chapitre de l'Acuponcture); répêter 
Celle opération trois fois de deux en deux jours, donner en même 
lemps au malade le remède suivant : siao-sin-ming-tang 一 fang- 
Jong (115,04), fang-ky (15,36), fou-houei (55), hiang-jin (5), 

houng-kin (73,36), pe-chô (71,36), jin-seng (711,36), ichuen- 
hong (1 Is), ma-houang (115,04), kan-tsao (35,68), fou-tsee 
81,68), gingembre et jujube (2) ; faire bouillir. Si à la suite de 
ce traitement le mouvement et la vie reviennent au côté paralysé, 
le malade reprend l'usage des autres sens et les paroles devien- 


15% MÉDECINE DES CHINOIS. 


nent peu à peu distinctes. Si le mal n’a pas cédé au traitement, le 
malade perd la parole, ne peut plus manger et éprouve un rile 
continuel dans la gorge ; il peut arriver alors deux cas : ou le ma- 
lade est jeune encore et robuste, ou bien il est très-äâgé et dun 
tempérament faible. Dans le premier cas, trois ou quatre jours 
après qu'il aura commencé à râler, ce symptôme disparaitra el il 
pourra prendre quelques aliments. La paralysie continuera ; mais 
en lui faisant prendre tous les jours pou-yang-kouan-ou-ang, i 
ne fardera pas à se rétablir ; pou-yang-kouan-ou-lang 一 ta-houang 
(158,03), fang-fong (75), pe-tchou (363), fou-ling (363), tchin-pJ 
(365), Aan-tsao (203) ; réduire en poudre et avec du riz en faire 
de petites pilules de 34,68; en prendre chaque jour deux, matis 
et soir; si, au contraire, le malade est âgé et peu robuste, la pa- 
ralysie sera très-difficile à guérir, et il faudra suivre ce traitement 
plusieurs années pour réussir. 
2° Fong-fey (paralysie des quatre membres). — Aucune douleur 
dans le reste du corps, parole claire et distincte ou parole em- 
barrassée et sons rauques ; ce dernier symptôme est d'un pro- 
nostic fâcheux ; faire de suite l'acuponcture (voir le chapitre de 
l’'Acuponcture) ct donner au malade chou-fong-tang 一 kiang-ko 
(118,04), fang-fong (115), tang-kouei (73,36), tchuen-hiong 
(78,36), tche-fou-ling (75,36), tchin-py (119,04), pan-hia (13,36), 
ou-yo (115,04), pe-tche (5), hiang-fou-tsee (75,36), houeï-tche 
(78,36), sy-sin (558), kan-tsao (53), gingembre (3) ; faire bouillir; 
si le malade ne peut aller à la selle et qu'il ne puisse uriner, il 
faudra lui donner san-hoa-tang, rhubarbe, ho-po, tche-che, 
fiang-ko (115,04 chacun) ; faire infuser dans de l'edu. 
3° Fong-y (paralysie subite de la langue).—Râle dans la gorge, 
délire, bouche et yeux contractés, membres inertes ; le malade ne 
peut se remuer, respiration très-difficile ; l'absence de sueur est 
d'un très-mauvais pronostic. Traitement : Acuponcture (voir Acx- 
ponclure) ; donner de suite au malade yang-yong-tang 一 tang- 
houei (115,04), tchuen-hiong (75,36), pe-chô (73,36), seng-ty 
(118,04), me-tong (5%), yuen-tche (33,68), tsang-pou (113), thsn- 
DY (13,36), ou-yo (115,0%), pe-fou-ling (115,04), tche-che (715,36), 
houang-lien (33,68), fang-fong (115,04), kiang-ko (113,04), tsin- 


MALADIES PROVENANT D'UN REFROIDISSEMENT SUBIT. 4155 
kiao (115,04), pan-hia (55), nan-sin (53), kan-tsao (53), gingem- 
bre ; fairr infuser. 

4 Fong-py (paralysie d'une partie du corps). — Traitement : 
Faire l'acuponcture (voir Acuponcture) ; donner de suite les remèdes 
suivants, qui peuvent être employés pour Îles autres cas de para- 
lysie : {a-lsin-ktao-tang — isin-kiao (115,04), che-hao (75,36), 
kiang-ko (115,04), tou-ho (115,04), tchuen-hiong (15,36), pe-tche 
(114), seng-ty (113), chou-ty (115), tang-houei (158), pe-chô 
(11104), howang-tsin (73,36), pe-fou-ling (75,36), fung-fong 
(111,04), petchou (115,04), Aan-tsao (33,68), sy-sin (35,68) ; 
faire bouillir. | 

Autre remède : Ty-houang-yn-tsee 一 chou-ty (115,04), jou- 
lose (75,36), fou-tsee (71,36), jou-song-jong (15,36), pa-ky-lien 
(11,36), ywen-tche (75,36), chan-yo (115,04), che-kao (74,36), 
m-long (115,04), ou-oey-isee (115,04), menthe (155), che-tsang- 
pu (113,04), pe-fou-ling (75,36), gingembre (3), jujube (2); 
faire bouillir. On pourra également frotter le membre paralysé 
avec kiai-{sai, réduit en poudre, dans du vinaigre. 

En général, si dans une paralysie le malade ne peut ouvrir la 
bouche, il faudra lui frotter les dents et la bouche avec la poudre 
de he-kin-fa, ou-mey-jin, nan-sin, sy-sin (115,04 chacun); 
Pultériser. Dans le cas où la bouche seulement est contractée et 
déviée de côté, de la chaux avec du vinaigre, appliquée sur ha 
joue, est souvent un remède suffisant. Pour ramener la bouche à 
sa Position normale, on peut se servir également de {sao-kio pul- 
vérisé el mis dans du vinaigre. Si le malade est dans le délire et 
2e peut ouvrir la bouche, il faut lui insuffler dans le nez une 
poudre nommée tong-houei-san, et ainsi composée : sy-sin, {sao- 
kiao, menthe, hiong-houang (35,68 chacun) ; réduire en poudre 
très-fine. 

Lorsque dans la paralysie on reconnaitra les symplômes sui- 
vas, on pourra les regarder comme très-dangereux. Ces symp- 
lômes sont : bouche ouverte, mains inertes et ouvertes sans pou- 
voir les fermer, yeux fermés, incontinence d'urine, respiration 
très-forte, souffle bruyant par les narines semblable à un ron- 


lement. 


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mutant ne fatigue ot un axsopissément plus ou mo 
gonna. amssant Dinienasts de la na. Lorquil ouvre les Ver 
mon Pat es étonné, hébété, et re qui est extranrdinaire, c 
MT nu murs wa de ce qu'il a éprouvé. Les accès, dab 
fed frhqusnte, me répétent avec le temps, se rapprochent, ct fir 
nent gear enter vus perturbation qui amène la mort; quelquel 


MALADIES PROVENANT D'UN REFROIDISSEMENT SUBIT. 457 


les malades succombent à la suite d'une crise violente. Lorsque 
cette maladie est héréditaire, elle est très-difficile à guérir, sinon 
incurable ; lorsqu'elle n'est pas héréditaire, on peut la guérir par 
le traitement suivant : 

Pendant trois ou quatre mois, donner au malade des pilules . 
composées ainsi qu'il suit : Chin-yn-ouan 一 pe-fou-tsee (205), 
pen-hia (333%), nan-sin (33,68), ou-che (363) ; le tremper dans un 
peu de vin; hiat-lsee (715,36), ou-kong (31,68), kiang (745), 
échou-cha (203), che-hiang (05,36), alun (33,68), {sao-kio (735); 
faire infuser {sao-kio dans de l’eau, jeter {sao-kio, ensuite pulvé- 
niser je tout , et avec l'eau et un peu de gingembre faire des pilules 
grosses comme un pois; en prendre soixante par jour, trente le 
matin, trente le soir. 

Autre remède : Chin-siao-nieou-houang-ouan 一 nieou-houang 
(11,80), échin-tchou (15,80), che-hiang (15,80), tchou-cha (13,36), 
long-iche (73,36), sy-kio (73,36), hiuc-kou-pé (73,36), tien- 
mer-iong (75,36), Isien-iong (11,36), houang-tou-chin (75,36), 
feu-lng (153), Kouan-yu (11,80), fang-fong (205), houang-kin 
RO), long-kou (205), tsang-pou (203), pe-cho (205), tchuen-sie 
(01), &sao-kio (113,04), fong-fang (113), kan-tsao (113) ; réduire 
en poudre et avec du miel en faire des pilules grosses comme un 
Pos; en prendre chaque jour trente. 

L'acuponcture est un moyen de guérison très-efficace dans cette 
maladie. Piquer les trous {chuen-tchou, tien-tsin, siao-ke, chin- 
men, kin-men, chang-kieou, sin-kien, tong-kou, sin-yu, ko-sy, 
howi-yen (voir Acuponcture). 


$ VI. 一 Teou-long (céphalalgie). 


Cette affection se divise en plusieurs espèces : 

1° Tchin-teou-tong. — Un refroidissement subit du corps 
amène souvent cette affection, qui est caractérisée par les symp- 
lômes suivants : pouls {suen-feou (superficiel), douleur très-vive 
au front et autour des yeux; cette douleur augmente lorsque le 
malade est couché: nez bouché, parole difficile. 

Traitement : Tchuen-hiong-tcha-tiao-san 一 menthe (71,36), 
ichuen-hiong (73,36), kin-kié (73,36), kiang-ko (73,36), pe-tsee 


158 MÉDECINE DES CHINOIS. 
(73,36), réglisse (51), fang-fong (13,36), sy-sin (55); faire 
bouillir et le donner tiède au malade. 

Autre remède : F-{see-{sin-king-tang — tchuen-hiong (53), pe- 
isee (73,36), ho-hiang (53), kin-kic (13,36), siuen-fou-hoa (73,36). 
che-kao (13,36), fang-fong (13,36), nan-sin (31,68), tchuen-ou , 
lsao-hou (33,65); faire bouillir. 

2° Douleur à un côté de la tète produite par un coup dair. 一 一 
Éblouissements , yeux rouges, nez bouché, douleur tres-viez 
lorsque le malade baisse la tète. 

Traitement : Tchuen-hiong-san -一 kan-kin, che-kao, tchuea 
kiong, kiang-seng (11,36 chacun); faire bouillir. Autre remède 
Hiong-sy-ouan 一 ichuen-hiong (33,68), che-kao (31,68), jin-sew—$ 
(205), tche-fou-ling (203), sy-sin (203), réglisse (203), me-mer 一 一 
tong (305%), ngo-kiao (151), tche-che (73,36), menthe (73,36)  - 
sy-kio (73,36); pulvériser, et avec un peu de miel faire des pilule=" 
de 115,04, que l'on roulera dans {chou-cha en poudre. 

3° Fong-han-teou-tong. 一 Céphalalgie, éblouissements, vo— 
missements , lassitude, nez bouché, chaleur à la peau, somno— 
lence ; le malade aime à fermer les yeux. 

Traitement : Sur-ou-hy-san 一 fang-fong (35,68), où-tsou-yu 
(35,68), kan-kiang (33,68), tche-fou-ling (111,04), fou-tsee (35), 
sy-sin (33); faire bouillir. 

Autre remède : Hony-sin-tang 一 tchuen-hiong (\11,04), sy-sin 
(35,68), pe-tchou (53), réglisse (53), gingembre; faire bouillir. 

4 Céphalalgie provenant d'un refroidissement causé par l'hu- 
midité au moment des grandes chaleurs. 

Traitement : Tsin-hong-kao 一 houang-tsin (11,04), réglisse 
(35,68), fang-fong (75,36), kiang-ho (73,36), howang-lien (53), 
tsay-hou (75,36), tchuen-hiong (75,36); faire bouillir; recom- 
mander au malade de se coucher et de tècher de dormir, le faire 
transpirer, lui donner ensuite le remède ci-dessus. 

5° Céphalalgie produite par un refroidissement du corps pen- 
dant un travail de bile. 一 Visage jaune, yeux douloureux, 
somnolence, (ristesse, vomissements de bile. 

Traitement : Pan-hia-pe-trhou-tien-ma-tang 一 pan-kia (15,36), 
tchin-py (13,36), me-ya (113,04), pe-tchou (55), seng-kien (79,36), 





MALADIES PROVENANT D'UN REFROIDISSEMENT SUBIT. 439 
ichie-tchou (T5,36), jin-seng (33,68), houang-tsin (33,68), tien-ma 
(31,68), pe-fou-ling (115,04), {s0-s'e (113,04), kan-kiang (35), 
houang-pe (15,36); faire bouillir. Autre remède : Hiong-sin-tao- 
&i-lang 一 pan-hia (13,36), ichuen-hiong (74,36), sy-sin (35,68), 
nan-sin (33,68), tchin-py (115,04), tche-fou-ling (115,04), tche- 
Ao (113,04), réglisse (55), gingembre; faire bouillir. 

6’ Douleur aux tempes, tintements d'oreilles. 

Faire l'acuponcture, enfoncer l'aiguille dans les trous qui se 
trouvent près des tempes (voir Acuponcture); donner également 
che-ky-ichong-tang 一 houang-isin (33,68), Jjin-seng (33,68), 
peihon (5%), tang-kouei (73,36), cho-yo (14,36), tchin-py 
(111,04), chëng-ma (33), 1say-hou (33,68), man-kin-tsee (33,68), 
sy-sin (55), ichuen-hiong (53); faire bouillir. 

1° Céphalalgie dans les grandes chaleurs ou produite par des 


erhalaisons de gaz carbonique. 一 Le malade éprouve les symp- 
lômes de l'ivresse. | 
Trailement : Tsin-hiang-see-ko-tang 一 tsay-hou (115,04), 


buay-io (53), houang-tsin (35,68), tche-mou (73,36), houang-pe 
(11,36), réglisse (5%), houang-kin (35,68), seng-ty (78,36), 
ouang-lien (33,68), ko-po (55), ching-ma (33), fang-fong (13,36), 
mon-kin-tsee (33,68), tang-kouet (75,36), tchin-tchou (55), sy-sin 
(11,80), krn-kid (33,68), trhuen-hiong (52), hong-hoa (75,36); 
fire bouillir. 

8 Céphalalgie, douleur aux yeux, douleur dans les membres, 
fatigue, somnolence : le malade aime à fermer les yeux; le soir, 
la doaleur augmente. 

Traitement : Lang-king-tang 一 tchuen-hiong (75,36), yu-hin 
(11,36), cho-yo (115,04), kin-kié (115,04), po-ho (73,36), po-siao 
(71,36), jou-hiang (115,04), mo-yo (111,04) ; faire bouillir. 

Remèdes bons pour toute céphalalgie : Fang-fong-san — kin- 
ki (11,36), Jang-fong (15,36), menthe (55), {chou-yé (51), 
lhuen-hiong (75), 1siang-ko (715,36), pe-tche (113), (say-hou 
(11,36), tche-kio (115,04), mou-tong (115), kan-lsao (53), vin, 
Singembre ; faire bouillir. 

Autre remède : Jin-ma-ping-ngan-san (vu). 

Autre : Tang-sin-cha-yo (vu). 


460 MÉDECINE DES CHINOIS. 

Autre : Pou-ngo-san 一 yuen-kou (75,36), tsin-lay (11,3%) 
{sao-kiao (75,36); pulvériser et priser. 

Autre : Tsy-seng-san 一 tchuen-hiong (5%), tsuen-ou (31,68) 
lsao-ou (35,68), nan-sin (33,68), pan-hia (51), pe-tche (15,8), 
che-kao (75,36), sy-sin (31,68), Kieou-tsai (graines, 111,04) 
faire bouillir. 

Autre : Lo-pc-lsee (raiforts de Chine) ; en prendre trente à qu 一 
rante, les écraser; prendre un peu de suc de gingembre et ave 


un peu de musc faire de petites pilules que l'on introduira dunes. 
les narines. 





Autre : Tchang-eul-tsee ; pulvériser, mettre dans un peu de vice 
et prendre. 

Autre : Peau du raifort; l'appliquer sur les tempes. 

Autre : Feuilles de menthe; les rouler et les introduire dan 二 
les narines. 


Autre : Tchuen-hiong (35,68), feuilles de thé ; faire bouillir erm— 
semble et boire. 

Autre : Sy-sin (35,68), hiong-houang (03,07); pulvérserr, 
priser. 

Autre : Tsao-kiao ; pulvériser ct priser. 





S VII. 一 Chou-fong (maladie des grandes chalcurs)- 


Cette maladie est le résultat de l'imprudence qu'ont certain 
_ personnes de coucher l'été en dehors des maisons, sans avoir ha 
précaution de se bien couvrir le corps. Symptômes : céphalalgs€ 
envies de vomir, chaleur extrème, sueur abondante, halcine très“ 
courte, froid dans le dos, soif ardente, constipation très-OP"' 
niâtre, cependant quelquefois évacuations alvines jaunatres , pieds 
et mains glacés, convulsions, délire, douleur très-vive au ventr €: 
perle des sens, jeux fixes, pouls féou-ouan, fièvre chaude, pe 2" 
jaune, rouge; urine très-rare ct jaune. 

Donner de suite au malade tsin-ky-yn 一 -pe-tchou (115,0 4- 小 
Jin-seng (33,68), houang-kin (75,36), me-tong (75,36), tchire 92} 
(113,04), pe-fou-ling (73,36), tche-mou (75,36), hiang-7 " 
(73,36), houang-pc (75,36), houang-lien (53), kan-tsao (31,6 2: 
faire bouillir. 


MALADIES PROVENANT D'UN REFROIDISSEMENT SUBIT. 461 
* Autre remède : Tchin-tchou-ky-ting 一 tchin-tchou (15,36), 
houang-kin (115,04), ching-ma (33), jin-seng (35,68), pe-tchou 
(115), tchin-py (74,36), seng-kiun (715,36), tcho-sie (75,36), 
kouang-pé (111), tang-houei (115), {sin-py (75,36), me-tong 
(731,36), kan-ko (115,04), ou-oey-tsee (73,36), kan-isao (35,68); 
faire bouillir. 
L'acuponcture est également un moyen {rès-effiqce de guérison 
(voir Acuponclure). 
Quelquefois cette maladie provient d'un refroidissement produit 
par l'eau glacée ou par des pastèques à la glace que beaucoup de 
personnes prennent dans les grandes chaleurs. Les symptômes sont 
alors les suivants : douleur à l'estomac ct au ventre, vomisse- 
ments, diarrhée, céphalalgie, douleur générale, manque de respi- 
ration, pieds et mains glacés, convulsions, délire, yeux fixes, 
pouls &hin-sy (profond, faible). 

Remède : Æul-hiang-san 一 hiang-fou-tsee (115), hiang-jou 
(1104), tche-chou (75,36), tchin-py (115,04), ichin-tchou 
(13,36), pren-teou (L1s), ho-po (115,04), Æan-isao (78,36), 
gingembre ; faire infuser. | 

Autre remède : Lou-heou-tang 一 hiang-jou (115,04), ho-po 
(1,36), éche-fou-ling (113), ho-hiang (115,04), pien-teou (73,36), 
mov-hiang (115), cha-jin (75,36), pan-hia (115), hing-jin (51), 
Jin-wng (3,68), houang-lien (55) ou-tchou-yu (73, 36), kan-isao 
(1); faire infuser dans de l'eau. 


VII. 一 Che-ky-lieou-tchou (douleur dans certaines 
parties du corps). | 
Celte maladie résulte de l'action nuisible de l'humidité sur cer- 
lines parties du corps, telles que la cuisse, la jambe et le pied. 
Cette humidité arrête la circulation des humeurs et du sang, et 
Produit un engorgement. Ainsi l'exposition au froid, aux intem- 
Péries des saisons, un séjour prolongé dans un lieu humide, un 
refroidissement subit par un temps pluvieux, sont les principales 
tuses de cette affection, qui est caractérisée par les symptômes 
suivants : pendant quelques jours la cuisse, la jambe et le pied 
ressentent de la faiblesse et une sensation de froid anormale; puis : 
| 11 。 


MALADIES PROVENANT D'UN REFROIDISSEMENT SUBIT. 163 


chaque mouvement du tronc lui arrache des cris; la respiration 
est pénible. Ces symptômes sont très-variés. 

L'acuponcture est encore le meilleur mode de traitement. (Voir 
Acuponcture.) 

Remède : Tang-fang-fong — houang-pe (14), tchang-chou (114), 
nan-sin (713,36), oey-ling-sien (155), houei-tche (75,36), fang- 
Jong (15,36), isiang-ko (115), tao-jin (75,36), hong-hoa (73,36), 
kan-tsao (75,36) ; faire bouillir. 


SX. 一 Tong-fong (douleur par suite d’un coup d'air). 

Cette affection, qui provient habituellement d'un refroidisse- 

ment du corps par suite d'un courant d'air, diffère des deux ma- 
ladies que nous venons de décrire par les symptômes suivants : 
la douleur se fixe sur une seule partie du corps; le visage seul 
n'est point atteint; quelquefois la poitrine et le ventre deviennent 
eflés et douloureux, le pouls est f£ou-tche (superficiel, lent); 
quelquefois il y a inflammation externe, mais le plus souvent cette 
ifammation n'existe pas. Lorsque la douleur est très-forte les 
moavements respiratoires deviennent très-pénibles, le malade se 
Paint et souvent pousse des cris; sueur froide, angoisses, abat- 
lement, trouble général dans toute l’économie. Le moindre mou- 
tement provoque souvent des souffrances intolérables. 

Traitement : Acuponcture. (Voir Acuponcture.) — Remède : 
Sao-sin-ming-tang — fou-houei (35,68), tchuen-hiong (115,04), 
m-louang (115,04), tang-seng (115,04), houang-kin (115), fang- 
ky (115,04), kan-tsao (55); faire bouillir. 


S XI. — Che-kio-ky (douleur au pied causée par 
l'humidité). 

Nous avons dit plus haut, en faisant connaitre les principes 

. Saéraux sur lesquels repose la théorie médicale, que l'air, qui 
atre sans cesse dans le sang et les humeurs par les poumons, 
thnt comme le balancier qui tempère et entretient la fluidité du 
#9 et des humeurs, cette fluidité ne pouvait subsister ou se 
rablir que par lui. La circulation des liquides dans le corps 


bumain a constamment à vaincre les deux grands obstacles de la 
11. 


ss VEDESIVE DES CHINOIS. 


pcanteur + in “rmtiemment. (br. il peut arriver qu'à ces obstacle; 
nennent :en ontre fantres par des causes extérieures où pas 
tes nas mévrnes nes les effets ne sont pas apparents. La ex. 
mation < “ronvant uen jènee. il :2 produit en certams posts, 
:Tang iT tirs. ‘4 les obstacikes sont plus grands, de 
maoremen raut me :entable source de douleurs, causa 
ne joturbatinn -vmoiet :lans l'ernonmie et fuissant par douser 
DS IN ‘MON Dins 1 mans long. naissance à une malsë 
mnrtetle 
Cette ufertion æ divise en deux espèces, qui sont distinqués 
Jar à dat de eur “use 
La sremuere. iupeire e-&o-by, est due à uue grande humidi 
qu rt <ur a croulatinn du sang et des humeurs. Le malsd 
epronre subrement nue douleur snurde au-dessous du pied 
came une arte de “rampe. aver accompagnement de fm 
legere. cephalaire et vomissements. Cette douleur dure aie 
deux on trus jonrs. svasperant progressivement. Elle gagn 
emante ane partie du pier et 37 localise. Les siéges qu'elle affeci 
le plus sauvent sont l'articulation du gros orteil et l'os qui unit | 
jambe au piet To- . Dans na grand nombre de cas, ell 
attaque d'abnrt va parties et change ensuite brusquement d 
aiede passant rapulement d'une articulation à l'autre. La douleu 
fait par devenir excessive: ke malade croit qu'on lui enfonce u 
fer rouge dans les tissus, qu'on lui déchire les chairs où qu'on k 
serre le pied dans on étau: le pouls est fos-cho (superficiel, acci 
jéré . Cette dnaleur dure amsi cinq ou six heures, quelquefoi 
us, diminuant insensiblement ju qu au deuxième ou troisièm 
jour, où elle disparait. Cette première attaque est suivie d'autn 
acces dont le retoar est plus on moins frèéquent. Peu à peu 1 
parties siéges de la douleur manifestent de la chaleur et de 
rougeur, puis il se forme un gonflement ; los souvent augmen 
de volume, d'autres fois il devient plus petit. Il arrive aussi que 
membre attaqué devient atrophié ou bien prend une forme cour 
ou dévite. À la surface de la peau apparaissent des tumeurs pl 
ou moins grosses, rudes au toucher, et donnant lieu à une supp 
ration légère. Dans certains cas, cette affection ne reste pas fix 


MALADIES PROVENANT D'UN REFROIDISSEMENT SUBIT. 1465 


sur les points que nous avons indiqués; elle passe d'abord subite- 
ment d'une articulation à une autre, puis gagne une autre partie 
du corps, différant de tchuen-ky-lieou-tchou, qui, comme nous 
l'avons vu, matteint jamais le ventre. Lorsque cette maladic affecte 
cette mobilité, les malades éprouvent avant la crise des tintements 
d'oreilles, des vertiges, de l'inappétence, des éructations; bruit 
dans le ventre, urine abondante et claire, constipation, quelque- 
fois diarrhée, abattement, mélancolie, souvent oppression, tels 
sont les prodromes de la crise, qui est alors moins forte, mais 
dure plus longtemps. Lorsque le mal gagne le ventre, ce qui est 
toujours très-grave, les opérations de la vessie et des intestins 
sont troublées ; le malade est constipé, les urines peu abondantes; 
crachement de mucosités épaisses et visqueuses, oppression ex- 
trême, et enfin délire, coma et mort. 

La durée de cette maladie ne peut être fixée; elle est plus ou 
moins longue. L’habitation dans un licu humide, sous un climat 
pluvieux et humide, sont les causes ordinaires de cette affection, 
qui est très-commune dans les provinces où l'on cultive le riz. Les 
enfants et les vieillards d’un âge très-avancé en sont exempts; les 
adultes y sont plus exposés ; les femmes y sont moins sujettes que 
les hommes. On a remarqué également que les individus maigres . 
lient moins souvent atteints que les individus gras, mais que 
‘elle affection était plus dangereuse chez eux. Quelquefois elle se 
transmet par le sang de père en fils. 

Traitement : Voir Acuponcture, qui est le meilleur mode de 
lrailement. 一 Remède : Afa-houang-tso-kin-tang 一 tsiang- ko 
(4,04), ma-houang (75,36), kan-kio (53), pe-tchou (113,04), 
sy-sin (31,68), tche-fou-ling (115,04), fang-ky (115,04), houeï- 
mm (58), fang-fong (111,04), kan-tsao (54); faire bouillir et 
prendre tous les jours. | 

? Kan-kio-ky. Cette maladie provient d'un refroidissement 
humide agissant sur la masse du sang, après un certain temps de 
“cheresse, Elle diffère de la précédente en ce que les parties ma- 
lades ne sont ni enflées, ni rouges, et que le sang est rouge; le 
Pied éprouve une chaleur extrème; les autres symptômes sont à 
Peu de chose près les mêmes. 


ss _ KEMECIRE DES CHINOIS 

"mens cor mea — Romede : Teng-kouci-te- 
a — sms :Y 06 _ ye-êus 1111.04), houang-ks 

1 1% ADD > tas is , ose (71,36), éche-foe- 
Ag + chu ”: . pr-éhes (75,36), fang-ky 

1 voeu à aan 11::, chag-me (71,326), 
mr à vœu” 1} @4 - fasre bouillir et prendre 
su «= ours 

SET VER GE sex eux suabadues : Pou-tse (361,08): 
Tere A DUT m2” arc de La salive, mettre sous le 
ST STE SE 一 .° ARC ER CET Érmps. 


: LI — fous maladie jauue. ictère). 


tt moe SC On SEE garhguers médecins, à l'impri- 
MR: A NSERS ŒU LC “hund vent casusie et reslent un 
RU LOU Que mm -rn To et lmmsmde. La bile se mêle 
at à à MX U SN Ou ax sa rcaelation, donne à tout 
É “AT à LH CET. LAÆÉM DCR CMMERCRCE AUX JUL, CD à 
cui cs dffévraus acte te 1 heure. et Le La gagne les pieds, 
CO Hoi € vo O1 A2 € iousçamt par le cou. D'autre 
DURE Jr QU A à came -le plus haut il faut ajouiet 
AD -JUur TU Jaune Be nine &ams lestomac, et ils disen|, 

2 AQU de eur suuuuu. que # mis reset me douleur sourit 
2 Hum. que [uknanves franc cake, et que la constipation € 
l'ouppewace Suc jarie es premumrs symptômes de Taffectaon 

Uede acute UT MON NORETS 28 COmmencer2e: 
de Casta. 1 srumuc des granèes bemidités, et frappe in di 
tactement Les oui jus at vw. 

Elle se divise em Ci ESA 

1° Huaumpun — Le cocps enter. la êgure et les mem» 
sont couverts d'use teinte jaune dre: urine jaune, lassitude 3 
malade desire rester cache. 

之 Tncoe-lan. 一 Meme teinte ictérique ; urine peu abondars { 
chaleur à l'estomac et aux picds, douleur à l'estomac, inapg 
tence, envie de vomir. 

3° Kou-lan. 一 Teinte jaune, inappétence; dès que le mal zz 


MALADIES PROVENANT D'UN REFROIDISSEMENT SUBIT. 467 


mange on peu trop, céphalalgie, vertiges; doulcurs sourdes à 
l'estomac et au ventre. 

各 Niu-nao-tan. — Teinte ictérique plus prononcée au front, 
qui devient presque noir; sueur sur le corps, chaleur dans le 
creux de la main, émission d'urine presque continuelle, fièvre 
chaude, crainte du froid, douleur au bas-ventre. 

5° Houang-han. 一 Teinte jaune, sueur abondante et jaune, 
corps enflé, chaleur, soif. Cette dernière espèce cest plus grave 
que les autres. 

Traitement général de houang-ping : Kia-kien-ouei-ling-lang — 
Jou-kouei (35,68), kao-leang-kiang (115,04), pan-lia (71,36), 
ta-fou-py (115,04), eul-tcha (115), lo-po-tsee (115,04), san-ling 
(31,36), ngeou-tchou (715,36), tsin-py (33,68), gingembre, ju- 
jubes (2); faire infuser dans de l'eau bouillante. 

Autre remède : Vn-tchin-seng 一 yn-tchin (111,04), tche-tsee 
(°7:,36), tche-foubling (15°), tchou-ling (151), tso-ste (81), tchin- 
£c Ron (111,04), fsee-tche (81), houang-lien (53), ho-po (83), hoa- 
Ce (81), rhubarbe (15 ou 201), un peu de {ang-sin ; faire infuser 
dass de l'eau. 

Autre remède : Vu-tchim-tsee-tang — yn-ichin (115,04), rhu- 
barbe (15 ou 206), «he-tsee (71,36); faire infuser dans de l’eau. 

Autre : Tcheou-py-houa-ty-san 一 koua-ty (715,36), ting-hiang 
(31,68), sou-my (45), {che-siao-teou (15,80) ; réduire en poudre 
et l'insuffler dans le nez; je lendemain, de l’eau jaune coulera des 
nannes, et le malade sera en voie de guérison. 

Autre : Prendre de la cire, la faire fondre dans un vase; pren- 
dre ensuite une feuille de papier, la plonger dans la cire, la rouler 
et la mettre verticalement sur le nombril; au-dessous, placer une 
petite couronne en farine de froment, O, mettre le feu au papier, 
ttle retirer dès que la partie inférieure du papier sera jaune. Ré- 
béter cette opération jusqu'à ce que le bas du papier soit blanc ; la 
guérison est alors certaine. 

Autre : Prendre #ier-hoa, extraire la poudre qui se trouve dans 
le calice de la fleur, la mettre dans le nez; ou man-kin-tsee, pul- 
vérier, prendre dans de l'eau tiède. 

Autre : Fn-ichin, fouling, tsin-fan (363,08 chacun), jujubes ; 


_ ’ 


ans MEDECINE DES CHINOIS 


por. fure des plekes granes comme un pots, en prendre trente. 
Actre . Hreuçqyre ue taxe . cam : demi-tasse), blanc d'œS 
un : remuer be bat ensemble et boure. 


IN. — WALADIES IXFLAMMATOIRES. 


Ÿ 7. 一 Ao-srss : toux). 

La toux est produ:te par ane certaine quantité d'air trop chauzmmead 
amusé dans les poamoas et qui. dans des conditions de froid, æ=* 
chaleur. d'humidite et de faiblesse générale, se porte vers la gorge" 
où il cause une titilahoa nécessitant son expulsion immédiate pas" 
les conduits de la voix. 

On distingue seize espèces de toux : 

1° Ay-seos toux de l'air. 一 Coup d'air, refroidissement subis" 

affectant les poumons: nez bouché, bouche sèche, toux, pouls=" 
fros-sy : superticiel. faible :, quelquefois un peu de fièvre, sueur, 
crainte du vent, malaise, muacosités coulant du nez. Traitement : 
Tchin=tchox-san 一 tchin-tchos 115,36), ksang-ko (113,04), tchuer- 
kiong (73,361, pe-iche 173,36), sy-sin (73,36), kan-tsao (31,68), 
gingembre {3}, oignon iuni; faire infuser, prendre tiède. 

2 Han-seox | toux du froid). — Refroidissement des poumons 
par suite d'un changement extrème de la température; parole dif- 
ficile, crainte du froid, malaise, toux, pas de soif. Traitement : 
Kieou-pao-yen 一 ichin-py (115,04), menthe (7,36), ma-howang 
(75,36), houei-tche (15,36), san-py (115,04), fsee-tchou (115,04), 
hing-jin (53), la-fou-py (73,36), kan-tsao (35,68), gingembre 
(un) ; faire infuser, prendre tiède. 

Autre remède : Ma-houang-tang (vu). 

3° Ste-seou (toux de l'humidité). — L'humidité extrême agissant 
sur les poumons produit de la toux ; douleur dans les os, difficulté 
à remuer les membres, toux rare, pouls sy-siao (petit, faible). 
Traitement : Pe-tchou-tang 一 pe-tchou (115,04), pan-hia (115), 
kie-keng (115), pe-fou-ling (11%), ou-oey-tsee (111), kan-tsao 
(78,36), gingembre (5); faire bouillir. 

4° Je-seou (toux de la chaleur).— La chaleur extrême pendant 
l'été, agissant sur les poumons, produit de la toux ; bouche sèche, 





MALADIES INFLAMMATOIRES. 169 


crachats blancs, bruit dans la gorge, visage très-rouge, chaleur 
dans la poitrine, pieds froids, pouls féou-chô (superficiel, préci- 
pité). Traitement : Sy-fey-san 一 pan-hia (115,04), houang-tsin 
(115,04), tien-men-tong (15,36), me-men-tong (11,36), ou-oey-tsee 
(115), hing-jin (53), kan-tsao (73,36), gingembre (3); faire 
bouillir. 

5° Nan-seou (toux du chagrin). — Toux, visage très-rouge, 

pouls #ong (débordant et élevé), insomnie. Traitement : Tsin-kin- 

tstang-ho-tang 一 ichin-py (115,04), hiang-jin (15,36), tche-fou- 
Eng (115,04), pan-hia (75,36), kie-keng (115,04), pe-mou 
(113,04), fsien-kou (75,36), hoa-lo-jin (115,04), houang-tsin 
(111,04), che-kao (75,36), tche-kio (115,04), kan-tsao (33,68), 
gmgembre (3); faire bouillir, prendre tiède. 

6° Lao-seou (toux de la fatigue). — Toux sueur abondante en 
dormant, crachats jaunâtres, fièvre, pouls {chin-sy (profond, fai- 
ble). Traitement : Jin-seng-tsin-fey-tang — jin-seng (5%), tchin-py 
(1,04), ty-kou-py (115,04), iche-mou (71,36), ngo-kiao-tchou 
(1,04), my-kio (55), krng-jin (75,36), kié-kang (115,04), kan- 
bo (55); où-mey ; faire infuser, prendre tiède. 

T° Tou-seou (toux de l'indigestion). 一 Plénitude, malaise, 
bux, rachats acides, visage jaune, pouls {chin-hoa (profond, 
lisant). Traitement : Hoa-lo-ouan 一 hoa-lo (1 13,04), pan-hia 
(Un, chan-tcha (715,36), chin-kio (75,36), gingembre (3); faire 
infuser. 

8 Nou-seou (toux de la colère). — Commune aux femmes; 
Pouls t-hin-che (profond, plein), mäl à la gorge, difficulté à avaler 
les aliments, inappétence. Traitement : Aouan-chin-yu-tsee 一 
Jitseng (53), pan-hia (75,36), fsee-yuen (113,04), ngo-kiao-tchou 
(111,04), menthe (11,04), kouan-tong (75,36), fien-men-iong 
(71,36), hiang-jin (55), sang-yé (115,04), sy-sin (33,68), ou- 
®ey-lee (75,36), kan-tsao (35,68), gingembre; faire bouillir. 

9 Tan-seou (toux de la bile). 一 Plénitude, malaise, toux, 
rachats visqueux, fièvre, pouls {chin-hoa (profond, glissant). 
Trülement : Pan-koua-tang 一 pan-hia (15,36), hoa-lo-jin 
(Ls,04), pe-mou (15,36), Kie-heng (111,04), tche-ko (115,04), 
khe-mou (75,36), gingembre (3) ; faire bouillir. 


470 MÉDECINE DES CHINOIS. 


10° Aan-seou (toux de la sécheresse). 一 Toux continuellæ, 
pas de sueur, pas de crachement, pouls sÿ-cho (profond , faiblmsr, 
précipité). Traitement : Sse-ou-tang 一 chou-ty (115,04), (net 
kouei (115,04), tchuen-hio1g (71,36), pe-cho (15,36), houang-p 
(115,04), tche-mou (711,36), tchouing (35,68) ; faire bouillir. 

11° Hinue-seou (toux du sang). 一 Haleine fétide, toux, + 
chats mélés de sang, pouls {chin-che (profond, plein). Trait £- 
ment : Jin-seng-ko-po-lang — pe-ichou (15,36), fos-ling (111,04-—%). 
po-ho (75,36), ngo-kiao-tchou (55), tien-men-tong (13,36), pt 
chô-yo (71,36), jin-seng (33,68), on-0ey (55), Aouang-kin (15,36 =) 
pan-hia (3,68), hing-jin (34,68), kong-koa (51), jou-kouei (37%) 
kan-tsao (33,68) ; faire bouillir. 

12° Tsieou-seou (toux du vin ou des liqueurs alcooliques). 一 一 一 
Toux, crachats blancs, soif, diarrhée tous les matins, pou 站 
kong (débordant, élevé). Traitement : Koua-lo-sin-lien-ouan — 
hoa-lo-jin, hing-jin, houang-lien (115,04); réduire en poudre < 一 
faire des pilules avec un peu de riz et prendre chaque jour 73,36 =. 

13° Tchong-seou (toux de la durée). 一 Toux continuelle de 一 一 
puis un temps assez long, crachats abondants et épais, pouls cl" 
(plein, élevé). Traitement : Pe-mou-tang 一 kan-kiang (31,68), 一 一 
ou-oey-tsee (15,36), ichin-py (115,04), pan-bia (5*), 1say-0 
(115,04), houei-sin (31), houang-tsin (11%,04), san-pe-py (15,36), 
mou-hiang (5%), kan-1isao (31,68), hing-jin (11,80); faire 
bouillir. 

14 Ho-seou (toux de feu). — Un peu de bile, visage très- 
rouge, douleur à l'épigastre, soif, pouls 4ong-cho (débordant, 
précipité). Traitement : Tsin-fey-yen 一 isien-kou (115), kin-hic 
(73,36), san-pe-py (115,04), tche-kio (75,36), tchke-mou (35,68), 
pe-mou (35,68), menthe (75,36), tche-foubling (55), kié-keng 
(115,04), tche-cho-yo (75,36), ngo-kiao-tchou (73,36), king-py 
(931,68), tien-men-tong (75,36), Kan-tsao (35,68); faire 
bouillir. | 

15° Fe-seou (toux de la nuit). 一 Toux seulement pendant la 
nuit, pouls sy-chô (faible, précipité). Traitement : Lieou-0ey-tg- 
houang-ouan 一 chou-ty (115,04), chan-yo (15,36), fou-lag 
(76,36), tan-py (111,04), 1s0-sie (71,36), Aouang-pe (15,36), 





MALADIES INFLAMMATOIRES. 174 
iche-mou (75,36), tien-men-tong (115,04), pe-mou (51), kte-keng 
(33,68); faire bouillir. 

16° Che-seou (toux du temps). 一 Toux qui, suivant la tempé- 
rature, est tantôt forte, tantôt faible: fièvre, vomissements des 
aliments, céphalalgie, nez bouché, pouls feou-hong (superficiel, 
débordant). Traitement : Jin-seng-yu-lsee 一 jin-seng (31,68), 
kie-keng (113,04), ou-oey-tsee (7,36), tche-fou—ling (115), pan-hia 
(75,36), 1che-kio (115,04), kan-tsao (35,68), gingembre; faire 
mfuser, prendre tiède. | 

Remède général pour toutes les toux : Tsin-kin-yu 一 pe-fou- 
bag (73,36), kie-keng (55), ou-oey-tsee (715,36), kiu-hong (115), 
houang-kin (111,04), tsien-kox (115,04), 1che-mou (75,36), pe- 
mos (73,36), kan-tsa0 (33,68) ; faire bouillir. 

Autre remède : Pe-mou; réduire en poudre, mettre dans un 
œuf dont on ôtera le blanc, faire cuire et prendre à jeun. 

Autre remède : Fe-kto, écorce infusée dans de l'eau; boire. 

Autre remède : Gingembre; piler, en exprimer le jus, mélanger 
avec un peu de miel et prendre plusieurs jours de suite. 

Autre remède : Prendre cinq poires, mettre dans l'intérieur 
lw-kio, entourer la poire de pâte faite avec de la farine de fro- 
ment, faire cuire et manger. 

Autre remède : Racine de nénuphar avec jujubes, poires, lien- 
bee ; faire infuser dans de l'eau. | 


S Il. 一 Fey-jong (abcès au poumon). 


Cette maladie est caractérisée par une inflammation de pou- 
mon qui finit par dégénérer en abcès. Les symptômes généraux 
sai : douleur sourde dans la poitrine, au-dessus du sein, entre 
L troisième et la quatrième côte; frissons, bouche très-sèche, 
wif très-intense, toux pénible, oppression, crachats jaunûtres, 
épais, quelquefois jaunes verdatres et d'une odeur désagréable. À 
l'apparition de ces symptômes , il faut ordonner de suite au ma- 
lde che-kan-ma-houang-tang 一 ma-houang (1501), houan-tong- 
los (1105), seng-kiang (1505), che-kan-yue (110), sy=sin (1101), 
beyuen (1105), ta-tsao (2103), ou-oey-tsee (3001), pan-hia 


MALADIES INFLAMMATOIRES. 173 


kang (31), pe-mou (35), tang-kouei (3%), hoa-lo-jin (3*), kouang- 
kia (31), tche-kio (35), fang-ky (35%), pe-py (35), kan-tsao (33), 
menthe (35), y-y-jin (31), ou-oey-tsee (15,50), ty-hou-py (15,50), 
ikemou (15,50), hing-jin (11,50), tang-ly (15,50), trois mor- 
caux de gingembre, deux tasses d'eau; faire bouillir, en boire 
une lasse tiède. 

Si l'urine du malade devient blanche, ajouter lang-sin (115,04), 
mou lang (115,04). 

Si la chaleur à la poitrine est très-grande, ajouter tsay-hkou 
Gt), houang-tsin (115,04). 

Si les crachats sont mélangés de beaucoup de sang, ajouter 
Beatou (racine) (71,36) ; si la douleur à la poitrine augmente, 
ajouter jin-seng (31), pe-lsee (18,36); si la toux ne cesse pas, 
doubler la dose de la menthe; si le malade est constipé, ajouter 
rhubarbe (115,04). 

Si les progrès du mal sont manifestes, que le cou devienne 
douloureux et que le malade ne puisse plus dormir ni reposer, lui 
donner fsee-yuen-fong-tong 一 isee-yuen-fong (13,50), tsy-kio . 
(1,50), Æan-tsao (11,50), jin-seng (15,50), sang-ye (25,50), 
huan-iong-hoa (25,50), menthe (25,50), hing-jin (23,50), ngo- 
io (25,50), pe-mou (25,50), pan-hia (25,50), gingembre (3), 
deux tasses d’eau; faire bouillir, donner une tasse chaque jour. 
Dans le cas où la soif est très-grande, remplacer pan-hia par che- 
ao (115,04). 

Dans le cas où la maladie est très-avancte, essayer le remède 
suivant : Tsin-kin-ling-jey-ouan 一 tchin-py (153), pe-fou-ling 
(158), kie-khang (153), pe-mou (153), jin-seng (15%), houang-tsin 
(51), ty-kou-py (205), yu-tchin-kao (23), pe-cho (205), houang- 
lien (205), kan-tsao (115,04), houeï-siang (115,04), ow-oey-lsee 
(1,04), #en-men-tong (15%), san-ly (363), chou-ty (365), pe- 
hou (365); pulvériser, et avec du riz en faire des pilules dont on 
prendra chaque jour soixante-dix. | 

Cetle maladie est très-grave; cependant on parvient souvent à 
fuver le malade. Beaucoup de médecins conseillent la poudre de 
Pe-ly, prise dans de l'eau à la dose de 75,36 chaque j jour. L'é- 
&rce de yé-cho bouillie est, dit-on, aussi excellente. 


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cms 106 . wmgtg 151. mess-sy (75,36), he-be 
ir". mesrse—cnm 71.35. s60-Ey :115,04), iche-fou-km 
11.04. mwnes 1.39 . Les-tsso ,51), ichou-ÿé (31,68) 
Ta casses cas fare bouillir. prendre une lasse chaque jour 

3 Haes-hng. 一 Cetie maladie provient d'un refroidissement i 
ja vessse à La suite d'un coup d'air. L'urine coule goutte à goutte 
claire, aie douleur legére: le bas-ventre et l'épigastre sont u: 
peu enfles, le pouls est &cke-cho iprécipité) ; l'émission de l'urim 


MALADIES INFLAMMATOIRES. 175 


est généralement précédée d'une espèce de soubresaut ; douleur 
aux reins, insomnie ou sommeil très-agité; durée, neuf à dix 
jours. 

Traitement : Aia-owei-ou-ling-san — siao-kouei-hiang (115,04) 
torréfé, nan-pien-houei (15,80), tche-fou-ling (115,04), tchou- 
bag (119,04), ts0-sie (115,04), pe-tchou (111,04) torréfié, ko-po 
(11,36), pe-cho-yo (31), kan-tsao (11,36), trois tasses d'eau; 
füre infuser; si l'écoulement est abondant, ajouter {chou -zu 
(111,04) torréfé. 

Autre remède : Pa-{chang-san — rhubarbe (153), he-tche-isee 
(11:,04), pan-hia (115,04), hoa-che (75,36), mou-tong (113,04), 
peihe-tsce (111,04), tchou-yé (31,68), tang-sin (305), kan-tsao . 
(11,36) ; faire bouillir. 

4 Hoking. — Cette maladie provient de l'inflammation de la 
vesie par suite d'une chaleur excessive. L'urine coule peu abon- 
dant, goutte à goutte, très-jaune, et en causant beaucoup de 
douleur; pouls {chi#-chô (profond, précipité) ; durée, quatre ou 
cinq jours. 

Traitement : Aia-kien-ky-tchang-san — hoa-che (153), mou- 
lag (115,04), Æive-mé (115,04), tche-tsee (205), er 
(1,04), 4owang-pe (115,04), tang-kouei-isee (73,36), tche-fou- 
lag (115,04), ya-tchin (75,36), tchou-ye (75,36), kan-tsa0 (55), 
trots tasses d'eau ; faire infuser, prendre une tasse par jour. 

Autre remède, commun à toutes ces affections : Tou-sse ; faire 
bouillir dans de l'eau et boire. 

> Che-cha-hing. — Cette maladie est due à une inflammation 
Prolongée de la vessie; une partie de l'urine est brûlée et réduite 
en gravelle ou petit sable fin. L'urine coule peu abondante, blan- 
he, quelquefois entrainant avec elle de petites particules de sable 
dont la couleur et la forme sont variables ; pouls cke-ché (précipité). 

Trailement : Oxang-pou-lieou-sin-san 一 ouang-pou-lieou-sin 
(111,04), song-howei-tsee (115,04), haï-kin-cha (115,04), kiue- 
me (111,04), hoa-che (115,04), tche-tsee (155), che-tsien-tsee 
(Hs, mou-iong (111), iche-fou-ling (115,04), huien-kou-s0 
(1,36), kew-tsao (5:), tchon-ye (35,68) ; faire infuser dans trois 
lues d'eau , sur lesquelles on mettra kiven-kow-s0 pulvérisé, 


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L'URSS. 3 





MALADIES INFLAMMATOIRES. 177 


houang-tang 一 chou-ty (115,04), chan-yo (715,36), fou-ling 
(111,04), lso-ste (75,36), kan-py (15,36), kou-isee (115,04), 
tou-tchong (15%), Ko-ky (151), long-kou (13,36), jou-houei (31,68), 
howang-pe (75,36), £an-tsao (33,68) ; faire bouillir dans de l'eau. 
Cette affection exige pour sa guérison complète un régime très- 
sévère. L'individu qui en sera atteint devra éviter tout excès de 
coit, ne revêtir que des vêtements chauds, porter continuellement 
de ls laine sur le corps, et ne prendre que des aliments chauds ; 
pendant dix jours, il devra tous les soirs prendre le remède que 
lon vient d'indiquer, et après ce temps, avaler tous les jours 
avint de se coucher des pilules ainsi composées : hia-ouey-ty- 
housng-ouan 一 chou-ty (155), chan-yo (115,04), fou-ling (205), 
en-py (115,04), ts0-sie (75,36), pou-hou-tche (205), tchuen-yu- 
isn (291), tao-jin (115,04), hing-jin (115,04), siao-houei- 
hieng (115,04), kou-lou-pa (205), kan-tsao (115,04), houang-hin 
(301); réduire en poudre et en faire des pilules; en prendre 
111,04 dans un peu d’eau tous les jours. Les malades sont expo- 
Ses à rechuter s'ils se livrent à quelques excès de coit. 

Lorsque cette maladie n'est pas soignée, deux ou trois jours 
après son début la douleur aux reins augmente ct devient très- 
Vie; elle dure deux ou trois ans ; après quoi la diarrhée se déclare, 
La maigreur est extrême, l'oppression très-pénible, ct souvent le 
malade finit par succomber. Dans d'autres cas, la maladie se com- 
Plique et change de nature; très-commune chez les adultes, assez 
fréquente chez les enfants qui se livrent à la masturbation, elle 
Cl ettréèmement rare chez les femmes. 

Autre remède, également bon pour toutes spermatorrhées : 
Cœur de cochon, cinabre (tchou-cha), arsenic; faire bouillir et 


Autre : Afan-feou, tsien-heou (300% chacun) ; réduire en pou- 
dre: pilules (71,36 chaque fois). 

Autre : Qu-oey-tsee (une livre); faire bouillir, garder seule- 
ment l'eau, y mettre miel (2 livres), et chaque matin en boire 
20 grammes. 

Autre : Pe-fou-ling, cha-jin (33%), sel (75,36) ; pilules (chaque 
fois 1:,04). 

12 


178 MEDECINE DES CHINOIS. 

Autre : Haz-ly-bonan 一 bouang-pe (361), tche-mou (3€ 
seng-17 355,, choxiy 351 : réduire en poudre; miel, faire 
pilales. doet on prendra 111,04 chaque jour. 

Autre : Houang-he:-iun-sin-yu 一 lousng-lien, seng-ty, las 
kouei, kan-ise0, fou-chin, chao-sin, yuen-khe, jin-seng, lien-ts 
es 1201 chacun) : faire infuser et boire. 

Autre : Tching-ichou-fen-ouen — bouang-pé (361), ko-fen (30 
échin-tchos 111,04); réduire en poudre, et avec miel faire :4 
pilales i' 51,36 chaque jouri. 

Autre remède : Tchuen-king-ouan, pas-kia, ichou-ling (36 
réduire en poudre; miel, pilules 1113,04). 

Autre : Aouei-guen-san — jin-sc::9 (33,68), pe-tchou (53), f 
bug 111,04), yuen-iche (75,36), souau-tsao-jin (73,36), 1: 
men-tong 111%,04i, kouæng-pé (73,36), icke-mou (73,36), bia 
hoa-jouy (73,36), ko-ky-tsee (111,04), tchie-py (111,04), ching- 
(33), kan-tsao (35,68) ; faire bouillir. 

Autre : Pao-king-lang 一 iang-kouei (111,04), trhuen-ki 
(12,36), pe-chô (111,04), semg-ty (73,36), me-men-tong (111,0 
houa:g-pe (115,041, (che-mou (73,36), houang-lien (53), tche- 
(73,36), kan-kiaxg (51), mou-ly (111,04), tchou-gu (71,36), : 
gembre ; faire bouillir. 

Autre : Aou-kin-ouan — iche-mou (363), houang-pé (36 
mouly (33), Kien-che (205), bien-hoa-jouy (203), pe-fou-l 
(363), yuen-iche (111,04), long-kou (75,36), tchou-yu (20 
chan-yo (203) ; poudre, miel, pilules (114,04). 

Autre : Tsin-kao, tchuen-kiao, ko-kou-tsao, armoise, pou-ko: 
qu, noix (11*,04) ; faire bouillir, lotionner. 

2° Che-tong. 一 Cette maladie est due à un séjour plus 
moins prolongé dans un lieu humide. Douleur aux reins se 
blable à celle que produirait un poids énorme appliqué sur 
reins; pieds ct bas-ventre enflés, pouls {chin-cho (profond, pré 
pité), urine abondante et jaune, faiblesse dans les jambes et 
cuisses, picotements et augmentation de la douleur par 
temps pluvieux. 

Traitement : Acuponcture; piquer chin-yw, kouan-tiao, 0 
tchong (sang), san-ty, hien-lun. (Voir Acuponcture.) 


MALADIES INFLAMMATOIRES. , 179 


Remède : Tsin-yen (365), oignons (3005), hoa-kiao (1501), 
to-kou-isao (131), vin (1501); faire bouillir. 

Autre remède : Atang-ko-chang-che-tang 一 Kiang-ko (205), 

Ja:g-fong (205), tchin-tchou (20%), nreou-sy (205), Aouei-tche 

(111,04), ma-houang (71,36), hing-jin (55), yn-hiang (75,36), 
n20-ÿ0 (35,68), po-kou-tche (113,04), tou-tchong (112,04), ko-ky 
{2201}, tche-tsao (75,36) ; faire infuser dans de l'eau. 

Cette maladie n'est pas grave; après six jours, si la sueur pa- 

ait, la guérison est certaine. 

3 Han-tong. — Douleur aux reins sourde et continue, à la 
Saailte d'un refroidissement: douleur au bas-ventre, urine abon- 
daznte et blanche, frissons, absence de sueurs douleur augmen- 
& =a mt par le froid; quelquefois la douleur est très-forte lorsque le 
Kara alade resle couché ou assis, et cesse dès que le malade fait une 
LO mque marche; pouls {chn-che (profond, plein). 

Traitement : Acuponcture; piquer chtn-yu, hkouan-tsao, oey- 
Ee- Paong (tirer du sang). Remède : ia-ouey-ty-houang-tang — chou- 
Fw (111,04), chan-yo (15,36), tan-py (13,36), tso-sie (15,36), 
Ve æ&i-ling (115,04), houei-tche (79,36), ma-houang (111,04), tsiang- 
Ke (112,04), fang-fong (11%), kan-tsao (73,36) ; faire infuser dans 

< l'eau et ajouter un peu de vin. 

4 Fong-tong. — Douleur continuelle aux reins, sueur abon- 
daute, céphalalgie, lassitude, faiblesse dans les reins, urine 
lOuge, quelquefois vomissements des aliments, pouls féou-ouan 
CS uperficiel, lent modérément) ; cette maladie provient d'un refroi- 

dissement à la suite d'un coup d'air. 

Acuponcture; oey-tchong (sang), chan-yu, kouan-tiao, san-ly 
(voir Acuponcture). Remède : Aiang-ko-jou-tang-tang 一 houang- 
Kau (111,04), #iang-ko (115,04), chô-yo (113,04), houei-tche (55), 
fang-fong (13,36), chou-ty (115,04), fou-siao-mé (715,36), ma- 

houang (51), yn-hiang (33,68), kan-tsao (55) ; faire infuser dans 
eau. 


SV. — Tsin-lieou (perte de semence, spermatorrhée). 


Celle maladie est caractérisée par unc émission spontanée et 


répétée de sperme, en dehors de l'acte du coït ou de la mastur- 
12. 





MALADIES INFLAMMAIOIRES. 181 


houang-tsin (115,04), tang-kouei (15,36), tchuen-hiong (73,36), 
pe-h5 (75,36), seng-ty (115,04), tchou-ye (115,04), tche-kao 
(71,36), jin-seng (33,68), iche-tsao (75,36), me-men-tong (19,36), 
pan-hia (113) ; faire infuser. 

3 Hia-siao. 一 Amaigrissement, jambes très-grèles, soif ar- 
dente, douleur dans les os, envies fréquentes d uriner urine blan- 
che, épaisse comme de l'huile; figure jaune, violacée; tristesse. 

Traitement : Chang-ty-fang-yu-tsee 一 seng-ty (115,04), chou- 
ty (115,04), che-kao (115,04), houang-kin (75,36), tien-men- 
tong (11,36), me-men-tong (15,36), tche-kio (115,04), pi-pa-yé 
(71,36) , £cho-sie (75,36), kan-tsao (35,68) ; faire bouillir. 

Remède commun : Ao-yuë-yun-tsao-chang-tsin-yen — tien- 
men-long (115,04), me-me-tong (115,04), ou-oey-tsee (115,04), 
kéu-lojin (11%), ma-isien-tsee-jin (711,36), tang-houei (155), chou- 

y (155), seng-ty (155), tien-hoa-fen (115,04), kan-tsao (75,36); 
faire bouillir. | 

Autre remède : Houang-ky-tang 一 houang-kin (115,04), seng- 
la (20%), fouling (115,04), tien-hoa-fen (205). (Voir plus loin 
 Caponcture.) 

Ces trois maladies sont très-graves ; elles enlèvent quelquefois 
les individus après cinq ou six mois de souffrances ; leur durée 
est indéterminée; mais le pouls est généralement très-élevé; s'il 
devient faible, c'est un mauvais pronostic. 

Én suivant avec soin le traitement ci-dessus, il est rare que les 

malades ne quérissent pas; seulement il faudra éviter les rechutes ct 
suivre longtemps-un régime très-sévère. 


S VII. 一 Fn-ping (maladie de boire). 

Cette maladie se divise en six espèces : ii 

l° Lieou-yn. — Symptômes : soif, manque de respiration, 
douleurs dans les os des jambes et des bras, fourmillements dans 
les mains et les pieds, éblouissements, cerveau vide, tintements 
dans les oreilles; douleur à l'épaule, s’irradiant quelquefois ; toux, 
crachats épais et visqueux; après la toux douleur à l'omoplate et 
ai-dessous des côtes ; pouls {che-hoa (glissant), inappétence, | vo- 
missements de bile. 


482 MÉDECINE DES CHINOIS. 


Cette maladie est due à des aliments aqueux et froids, ou à «æ#* 
trop grande absorption d'eau. Cette eau amène une plus gram à 
sécrétion de bile, qui produit les accidents que nous venons dE “ 记 
diquer. Cette maladie n'est pas grave; sa durée est de vingt À 
vingt-cinq jours. 

Traitement : Aia-ouei-eulichin-tang 一 kie-keng (75,36), pem %" 
bia (35,68), fou-ling (11,36), nen-sin (51), pe-fou-uee (572 
houang-hin (73,36), houangien (35,68), ho-po (73,36), thon ©" 
ye (115,04), hiang-fou (111,04), échin-tchon (116,04), ke-de— 
ce (75,36), iche-kio (118,04), pe-mou (71,36), koa-lo (73,36 =) 
kan-tsao (35,68) ; faire bouillir et prendre le soir. 

Autre remède : Hoei-mong-che-kuen-tan-ou-oven — rhubarbe 5 
(13,36), houang-kin (401), tsintaÿ (204); réduire en poudre =” * 
faire des pilules, que l'on roulera dans mong-cke. 加 

2 Py-yn. — Même cause que deow-yn; borborggmes, ali" 
ments s’arrêtant souvent à la gorge, plénitude, douleur à l'épi-— 
gastre, visage très-rouge, mal aux dents, salivation abondante et mi 
acide , souvent toux et salivation, crachats épais, pouls 4ki#-hos 一 
(profond , glissant), quelquefois vomissements de bile. 

Remède : Tsin-ky-hoa-lan-ouan 一 nan-sin (713,36), pan-khia 
(75,36), alun (75,36), tsao-kio (75,36), seng-kiang (73,36), 
seng-hiun (155), me-ya (155), tchin-py (15%), tche-che (155), 
pe-tchou (205), pe-fou-ling (203), tou-tche (365), lo-pe-tsee (361), 
hoa-lo-jin (155), chan-tcha-jow (203), kan-tsao (116,04) ; réduire 
cn poudre et en faire des pilules avec un peu d'eau saturée de 
tchou-ly ; en prendre matin et soir 75,36 ou 114,04. 

Cette maladie est peu grave, sa durée est de vingt à vingt-cinq 
jours. 

3 Tan-yn. — Digestion pénible, aigreurs acides, souvent 
vomissemeut des aliments et de matières glaireuses, plénitude, 
mouvement continuel des paupières, oppression, essoufflement ; 
difficulté de cracher, provoquant des vomissements de matières 
tantôt jaunes, vertes ou noires; pouls {chin-hoa (profond, glis- 
sant), douleur vive à l'épigastre; quelquefois douleur glaciale au 
dos, d’autres fois au bas des reins; la nuit, rêves très-pénibles ; 
pieds sans force; peu à peu le malade perd l'appétit et devient 


MALADIES INFLAMMATOIRES. 183 


très-maigre ; on peut sentir à la pression une tumeur qui se forme 
à l'épigastre et qui souvent est apparente; la toux se déclare en- 
suite et les vomissements deviennent plus fréquents ; constipation, 
vomissements noirs, constipation opiniâtre, urine rare, cheveux 
secs, figure très-pâle. Cette maladie, suivant Ouang-yn-kiun, 
célèbre médecin, provient d'un abcès dans l'estomac formé par un 
amas de bile corrompue. 

Celle maladie est très-grave; si elle est prise à temps, le ma- 
Lade peut être sauvé; mais deux ou trois mois après son début, 
si le malade n'a encore suivi aucun traitement, il a toutes chances 
de succomber après un temps plus ou moins long, qui habituelle- 
ment est de six ou huit mois, mais qui peut se prolonger jusqu'à 
trois ans. 

Traitement : Tsie-sai-hoa-lan-ouan — tien-men-iong (205), 
houang-tsin (203), hoa-lo (203), kie-keng (155), hoa-fen (255), 
po-siao (363), hiang-fou (15%), kou-kie-kang (203), jin-seny (208), 
{sin-laÿ (115,04) ; réduire en poudre, faire des pilules de 33,68, 
en prendre deux chaque jour matin ct soir ; faire en même temps 
l'acuponcture, piquer la tumeur. 

Fang-kiun, célèbre médecin, parle de cette maladie dans les 
memes termes que Ouang-yn-kiun ; seulement il dit que souvent 
\ nya pas de vomissements noirs; l'état le plus fréquent est la 

diarrhée, avec des selles très-fétides; en outre, la salivation est 
plus abondante; même cause, même traitement. 

4 Stuen-yn. — Après avoir bu de l'eau, douleur au côté, bruit 
dans le ventre, toux à la suite de laquelle douleur vive au côté, 
tif ardente; maladie peu grave. 

Traitement : Tchin-tchou-ouan 一 tchin-tchou (365), pe-tche-ma 
(1,36), 4a-tsao (301), tche-tsee (205), kie-keng (365), houang- 
bin (365), rhubarbe (365); réduire en poudre, faire des pilules, 
@ prendre cinquante ou soixante chaque jour. 

9 Tche-yn. — Oppression, corps euflé, toux, crachats blancs, 
Pas de sueur ; le malade ne trouve aucune position bonne. Donner 
4 malade fow-ling-ou-oey-lsee-tang 一 iche-fou-ling (73,36), 
loncissin (55), ou-oey-isee (115,04), pan-hia (55), houang-kin 
(11,04), fchwen-tsiao (115,04), tchin-py (71,36), kan-tsao (54); 


484 MÉDECINE DES CHINOIS. 


faire bouillir. Si ce remède ne réussit pas, vingt jours après 2 le 
corps devient de plus en plus enflé; urine très-rare, oppressioms—", 
soif. Remède : Long-ly-la-siao-pien-fong 一 sang-py (111,02 À), 
kin-py (73,36), tchin-py (115,04), tsin-py (111,04), tche-km bien 
(71,36), mou-tong (15,36), 1s0-ste (71,36), nteou-sy (111), ka=mϞi- 
tsao (53), ichuen-tsieou-kiun (115,04) ; faire infuser. Quelquefs 2 fois 
cette maladie se change en hydropisie. 

6° Fou-yn. 一 Oppression, toux, fièvre, douleur au dos et ar sur 
reins, pleurs, épiderme très-sensible, parfois douloureux ; malad=æ die 
peu grave. | 

Traitement : Ouen-tchong-hoa, tan-ouan, tsin-py, tchin-p: =, 
leang-kiang, kan-kiang, (203 chacun); réduire en poudre, fai == 
des pilules grosses comme un pois, en donner chaque jour ci  # 
quante au malade, le matin, à jeun. 


$ VIII. 一 Oey-ping (maladie de l'estomac). 


Se divise en onze espèces : 

1° Indigestion provoquée par des aliments de mauvaise qua 一 一 
lité, ou non suffisamment cuits, ou pris en trop grande quantité = 
céphalalgic, douleur au ventre, éructations acides, gaz fétide 
produisant une odeur d'œufs pourris, malaise, oppression, pas de 
selles, vomissements amenant un peu de soulagement et ordinai— 
rement la fin de l'indisposition. Chan-tcha (363,08) ; faire bouillir 
et boire. 

Autrement, donner au malade un vomitif ou ta-tchang-ky- 
lang (vu). 

2° Indigestion d'une personne travaillée par la bile, dont le teint 
est jaune et la salivation abondante et épaisse; si elle mange trop, 
elle aura des vomissements, de la diarrhée et les autres symp- 
tômes de l'indigestion. Remède : Ping-ouei-san 一 tchin-tchou 
(115,04), fo-po (75,36), tchin-py (113,04), kan-tsao (55), ping- 
lang (115,04), rhubarbe (15%), chan-icha (115,04); faire 
infuser. 

3° Un individu mange trop, il se couche de suite après le repas; 
tout à coup il se réveille avec des oppressions et ne peut dormir le 
reste de la nuit; cependant il ne vomit pas; mais le lendemain, et 


MALADIES INFLAMMATOIRES. 185 


>endant plusieurs jours, il éprouve de l'inappétence, de la jassi- 
ude : lui donner fche-che-siao-py-ouan 一 tche-che (115,04), 
&oxang-lien (11,36), ho-po (115), pan-hia (115), me-ya (116,04), 

sn-seng (31,68), pe-tchou (115,68), fou-ling (115,04), kan-tsao 
51), kan-kiang (11,36); faire bouillir. 

4* Pas de trouble dans les fonctions digestives ; cependant inap- 
>étence, douleur à l'épigastre à la pression, amaigrissement pro- 
gressif, lassitude. 

Traitement : Py-ky-ouan — houang-lien (405), ho-po (205), 
oss-ichou-yu (115,04), pe-tchou (205), houang-kin (73,36), yn- 
échin (15,36), kan-kiang (115,04), cha-jin (55), jin-seng (36,68), 
fou-ling (31,68), 1s0-sie (35,68), ichuen-ou (15,80), tchuen- 
kiao (11,80), pa-teou (15,80); réduire en poudre, en faire des 
pilules comme des petits pois; les individus forts en prendront 

quatre, les autres deux. 

5 lvresse. Tche-kin-isee (205), ko-kouan (205); faire bouillir 
et donner au malade. 

Autre remède : Tche-kin-tsee ; faire bouillir et donner tiède. 

4 Le malade étant ivre, vomit, mais après les vomissements il 
ressent une grande chaleur interne ; céphalalgie, pas d'urine, envie 
de vomir. Lui donner ko-houa-hiai-tsiea-tang 一 ko-koua (115,04), 
ko (71,36), cha-jin (35,60), mou-hkiang (33,68), {sin-py (118,04), 
Jit-seng (31,68), fou-ling (115,04), tchin-py (115,04), Kan-kiang 
(91,06), tchou-ling (73,36), ts0-sie (75,36); faire bouillir. 

1° Une mauvaise nouvelle peut amener les accidents suivants : 
Amaigrissement, visage jaune ; peu à peu Le ventre enfle; la lassi- 
lude est extrême. Remède : Ou-py-tang 一 me-ya (113,04), tchin- 
bin (111,04), jin-seng (78,36), pe-fou-ling (118), tsao-ko (115), 
len-kiang (75,36), ho-po (115,04), {chin-py (115,04), pe-tchou 
(s,04), kan-tsao (53); faire bouillir. 

8 Un individu étant ivre se livre au coït; le lendemain, fai- 
blesse dans les membres , lassitude extrême. 

Ua individu qui va se coucher de suite après son repas éprouve 
quelquefois les accidents suivants : Ventre gonflé, oppression, 
urine pas, constipation, borborygmes, quelquefois dévoiement. 

Remède : Pou-py-tang 一 me-ya (115,04), kan-tsao (75,36), jin- 


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net et enugert de anaues. le malud ressent a Fepeçestre w 
danlenr arte qui ne “esse que par lemme des <az per 
bnarhe 4 par [ins Dums ce cas. la Wte dviwat lourde, 

Langne blanshit loserement et l'arme prend em couleur ph 
Lncér. la nuit. + symptimes empéchent suavent le malade 
demmsr. lorsqne. par quelque cirenastance ue à La localite on 
la sais. la sécretion de La bile est plus abondante: alors | 
symptomes préredents s'azggravent : le malade perd tout appetit, 
de fréquents vomissements jasqu à lexpalsion de cette bile. Ce 
maladie persiste souvent de longues annees, et souvent finit p 
faire tomber le malade dans un état voisin de la folie et qui 

porte à prendre en horreur tout ce qui l'environne et tout ce q 
soil; le pouls est {rhin-sy 1profond, faible}. Les malades devre 
porter des vétements de laine, choisir une alimentation qui co 
vienne à leur estomac, et prendre tous les jours le remède si 
vant : Trhing-tchou-san — jin-seng (31,68), pe-tchou (115,04 
han-hiang (74,36), to-ko (73,36), cha-jin (113), clous de giro 


MALADIES INFLAMMATOIRES. 187 
(55), tsinpy (15,36), Kan-tsao (31,68); faire infuser dans de l'eau 
bouillante et prendre tiède. 

En cas d'éructalions fréquentes, prendre mou-hiang (113,04), 
kte-hang (151), po-ho (menthe); réduire en poudre dans un peu 
d'urine d'enfant, en prendre chaque fois (75,36); ou bien : {sieou- 
che, urine torréfiée (35,68) dans de l’eau. 

Autre remède : Âieu-py-ouan 一 tay-seng (115,04), pe-tehou 
(113,04), fou-ling (115,04), fsin-py (118,04), pan-hia (75,36), 
ichin-py (115,04), tche-kio (73,36), Kie-kang (113), ho-siang 
(115,04), réglisse (52); pulvériser, faire de petites pilules. 

10° Che-0ey-tong. — Épigastre enflé et douloureux, pouls élevé 
(trois pulsations); la douleur s'exacerbe à la moindre pression ; 
envies de vomir et souvent vomissements de matières liquides, 
acres et acides; constipation, urine très-rouge, langue la plupart 
du temps jaune, visage rouge. Cette affection peut durer plusieurs 
années, à cause des nombreuses rechutes auxquelles est exposé le 
mailade. 

Traitement : Tche-yu-ouan — chan-tche-jin (505), hiang-fou 
(1,36); réduire en poudre, faire des pilules grosses comme un 
Pois, en prendre vingt chaque jour. 

11° Oey-je-tong. — Pouls tchin-cho (profond, précipité; six ou 
Sel pulsalions) ; estomac enflé, inappétence, douleur très-vive à 
l'estomac après les repas; vomissements, visage rouge, langue 

Jane, constipation, urine très-rouge, douleur très-vive à l'es- 
tomac à la moindre pression. 

Traïtement : Houang-lien-siao-py-ouan 一 houang-tsin (115,04), 
Aouang-lien (115), tche-che (115,04), pan-hia (13,36), kiang- 
boucng (75,36), pe-tchou (115,04), ts0-sie (115), tchin-py (115,04), 
hopo(115,04), fchou-ling (75,36), cha-jin (54), rhubarbe (111,04), 

kon-soo (56); faire infuser dans de l'eau bouillante. 

12 Oey-lang-tong. 一 Douleur sourde à l'estomac, quatre 
membres froids, alternative de diarrhée et de constipation, peu 
dappétit ; le malade préfère les aliments chauds; après les repas, 
dotieur vive à l'estomac. Cette maladie a une durée très-variable; 
le pouls est #chin-trhe {trois pulsations, profond, lent). 

Traïtement : Fou-fsee-ly-fchong-tang 一 fou-tsee (11,36), seng- 


188 MÉDECINE DES CHINOIS. 
kiang (113,04), kan-houet (55), kan-tsao (55) ; faire infuser de an 
de l'eau bouillante. 
. Les remèdes suivants sont très-bons pour toute douleur àl'æ € 
tomac : | 
* Kieou-tsai ; broyer, en extraire le jus et boire. 

Houei-sin (115); prendre dans du vin. 

Tchun-tchou torréfié (509: en n prendre chaque jour 111, 一 , 
dans du vin. 

. Hoai-hoa , fleurs du sophore , ou *oua-kiang ; faire bouillir —#T 
boire; ou hiang-fou, leang-kiang, miel; faire infuser ensembE 
人 .. , 


( 


S IX. 一 Ngo-tchou (vomissement). 


Cette affection se divise en trois espèces : 
1° Vomissement des aliments immédiatement après les repa: -æÆ#* 
pouls feou-hong (superficiel, débordant), soif, selles difficiles = 
sèches, douleur sourde à l'estomac. ‘ 
2° Vomissement des aliments une heure ou deux après les r=# 
pas, pouls feou-tien (superficiel, trémuleux), douleur au vent -3 
précédant le vomissement et persistant quelquefois après le Væ 一 
missement. : 
| 3° Pouls ichinctche (profond, lent), constipation, urine trè= -一 : 
abondante, vomissement des aliments entre les deux repas, ==! 
peu avant le deuxième repas. 

La durée de ces maladies est très-variable; le malade devie 
très-maigre, la langue devient également constamment jaune : 
faiblesse , lassitude. | 

Traitement : T'eou-ming-tan 一 hiong-houang (73,36), pong— 
cha (75, 36), yn-hiang (75,36), lu-teou (405), he-teou (41), ou— 
mey (305), pe-cho (203); pulvériser et avec ou-mey en faire de 
pilules dont on prendra 73,36 chaque jour. 

Autre remède : Lieou-hong-tang 一 lieou-houang (rs, 36), 
choui-yn (mercure) (15,80); le former en petit gateau que l'on . 
mettra dans un vase sur le feu; lorsqu'il en sortira une fumée 
blanche, ajouter un peu de vinaigre; réduire ensuite en poudre et 
_ avec un peu de riz en faire des pilules grosses comme un pois, et 


MALADIES INFLAMMATOIRES. 189 


en prendre chaque jour cinquante ou soixante dans un peu d’eau 
saturée de tsin-py. 

Autre remède : Jin-seng-ly-kiai-ou-san — jin-seng (205), tang- 
kouci (254), ho-siang (253), che-kio (255), rhubarbe (303), 4o-po 
(20:), mou-hiang (153), ping-lang (155), kan-tsao (201); réduire 
en poudre, en faire des pilules grosses comme un pois, et en 
prendre chaque jour cinquante ou soixante dans un peu d'eau. 

Autre remède : Graines de moutarde réduites en poudre , dans 
un peu de vin. : 

Che-lien-isee, to-ho ; réduire en poudre dans un peu d'eau de riz. 


SX. — Xy (tumeur). 


Cette affection se divise en cinq espèces : 

1° Fou-leang-sin-ky. — Tumeur au-dessus du nombril, ma- 
laise général, mal à l'estomac, visage rouge, pouls {suen-ché 
(plein). . | 

Trailement : Lieou-yu-tang — _ hiang- =fou (75,36), tchuen-hiong 
(51), tchin-ichou (53), tchin-py (33,68), pan-hia (31,68), tche- 
lee (31,68), cha-jin (35,68), ting-hiang (33,68), kan-tsao (53), 
Ping-lang (73,36), ou-yè (75,36), tsee-chou (33,68), gingembre 
(à); faire bouillir. , 

Autre : Fé-kin-ouan 一 tchin-tchou, hiang-fou, tchuen-hiong, 
#ng-kiun, (che-lsee ; réduire en poudre, avec miel faire des pilules 
grosses comme des pois, dont on prendra chaque fois 11#,04. 

? Han-ky-fey-ky. — Tumeur au côté gauche très-grosse, 
lrès-large ; visage bleuâtre, pouls tchin-hien (profond, trémuleux), 
lux, douleur au côté. 

Traitement : Aïa-ouei-yue-kin-ouan — trhin-tchou, hiang-fou, 
tn-kiun, che-tsee (1505), tchin-py, pe-tchou, houang-tsin (501), 
han-tcha ( 133) ; ; réduire en poudre, et avec miel en faire des pi- 
lules dont on prendra 115,04 chaque fois. 

Autre : Aou-hiang-kiao-ky-san 一 ou-yo, hiang-fou, rche-tsiao, 
bix-py, ichin-py, ho-po, ichuen-hiong, tchin-chou (75,36), mou- 
hiong (59), cha-jin (53), fou-kouei (15, 0), kan-tsao (35,68), 
gingembre ; faire bouillir. : 

" S Py-ky. — Tumeur au creux de l'estomac, très-large; 


en MÉDECIXE DES CHINOIS. 
pouls 4hs-ch .prefend. plem. membres froids, inappétente; 
maisreur. 

Traitement : Ases-gu-hsso-ouc-tsng 一 iche-isee (111,04), axç- 
bouc 75.36 . peichon 51. ichn-py 113,36), fouking (11:,04), 
iche-ch, 51,35, sengy 71.361. hang-fou (113,04), seng-kiss 
(15,36.. me-go :5:,35 , ichucn-beng : 5°), lao-jin (31,68), kæ 
1580 .35.08 gingembre :3,; fure bouilbr. 

Autre : Aoua-lo-tsc-kbise-iang 一 hos-le (111,04), #he-itt 
635,36, kic-kang 71,36, ichuen-kiong (11,36), tehin - che 
173.36;, biang-fos 11551. hing-jin 133,68), hosaug-isia (71,38); 
pe-mou 1,36. ichin-py 11,36, mou-kiang (31,68), chat 
155. £an-/sao 51, gingembre; faire bouillir. 

4° Fey-ky-sy-pen. — Tumeur à droite au cou, trèslesit: 
toux, oppression, pouls fos-cho superficiel, précipité). 

Trasñement : Sen-fe-cul-ichin-iang 一 pan-kia (73,36), 1h 
PY 11:,36., Ichuen-hiong 5%, lche-foubling (111,04), 15ay—ht 
(33,36), fang-fong i1:,36), ching-me (31,68), £an-tsao(5:), 3! 
gembre (3; ; faire bouillir. 

Autre remède : Tang-kouei-ko-kine-sang 一 lang-kouei (115,® 3) 
iche-cho :3:.361, tchuen-kiong (53), lao-jin (31,68), mow-tar—P3 
(75,36:, hiang-fou-tsee (13,36), ou-yo (115,04), tsee-tsiao (7,3 6) 
ty-hou-py :1:,361, hong-hoa (73,36), houeï-py (55), kan-kieZ "9 
(35,68), kax-lsa0 | 51), gingembre; faire infuser. 


5° Chin-ky-pen-iouan. — Tumeur au-dessus du bas-ventre ~ | 


droite ou à gauche; oppression, douleur dans les os, chales-2* 
pouls {chin-che (profond, plein). > 

Traitement : San-yn-lang 一 tchin-py (111,04), tche-foule 7 
(1ls,04), ci-ichou (75,36), pe-cho (73,36), ichuen-hio 7 
(35,68), tche-tsee (111,04), wee-kio (71,36), hiang-fou (13,3 
kan-isao (53), gingembre (3); faire infuser. 

Autre : Hiang-fou-ping-ou-en-san 一 ichin-tchou (76,36), ke” 
tsee-py (15,36), tchin-py (15,36), hiang-fou (711,36), chant 
(113,0%), cha-jin (5%), tsee-kio (75,36), mo-yo (115,04), sg 
kiun (N19,04), kan-kiang (33,68), mou-hiang (7,36), kan-112% 
(35,68), lay-fou-tsee (713,36), gingembre (3) ; faire infuser. 

Remèdes communs aux cinq espèces de ky : Siao-kouei-ouas 


LA 


MALADIES INFLAMMATOIRES. 191 
rhubarbe (150+), salpètre (1105); jin-seng (505), réglisse 


); pulvériser avec miel, faire des pilules dont on prendra 
que jour 11:,04. 

utre : Siao-ky-pao-tchong-ouan 一 pe-ichou (363,08), {chin- 
364), pan-hia (305), pe-fou-ling (365), hiang-fou (36:), lay- 
tee (361), pe-kiai-lsee (305), seng-hiun (203%), houang-lien 
s), éche-isee (203), ngo-cho (115,04), ping-lang (203), san- 
} (115), me-yo (205), £an-ky (111,04), tsix-py (153), cha-jin 
#), mou-yang (201), ngeow-ouei (115,04) ; réduire en poudre 
2 faire des pilules de 115,04. 

lutre : Stao-ky-tchin-ouan-san — pe-ichou (33, 68) , seng-kiun 
36), hiang-fou (111,04), tsee-che (7 5,36), yuen-hoa (75,36), 
fa (31,68), tche-fou-ling (115,04), tchin-py (73,36), tsin-py 
36), cha-jin (51), me-yo (115,04), san-tsao (115,04), kan- 
(35,68), gingembre; faire infuser. 

Autre : Siao-ky-ouan 一 tabac (114,04), chan-tcha (1105), 
où-ouei (203), pan-hia (361), isao-kio (361); réduire en poudre 
wec miel faire des pilules dont on prendra 71,36. 

\utre : Ting-ly-isee (3005); faire bouillir dans du vin; boire 
ra. 

lutre : Salpètre (363), ail (1), rhubarbe (35,68); réduire en 
dre, mettre dans l’eau et frotter la tumeur. 

Mutre : Tong-koua-tsee (3005) ; faire infuser et boire. 

lutre : Aouan-yu-lien (3001) ; faire infuser et boire. 
sacuponcture cst aussi un excellent moyen de guérison. (Voir 
ponciure.) 

Tumeur au ventre. — Autre remède : Pe-ho, houai-hoa ; pulvé- 
r, en prendre 31,68 chaque jour dans les aliments. 

Sy-koua (1, peau), ail; faire bouillir ct boire. 


8 XL. 一 Louy-ly ou tchy-louy (humeurs froides, 
écrouelles). 


Cette maladie provient d'une coagulation en un certain point 
\ corps, de sang et d'air viciés, soil par un virus interne, soit 
Tr une mauvaise nourriture, soit par le dérangement de quel- 
2e organe, par exemple une suppression de menstrues. 


92 MEDECINE DES CHINOIS. 


Ele ne debate print braxquement : elle est généralement pr é- 
cédée d'enzurzements que [oa observe sous la mächoire ire fé- 
neure et sur les parties literakes du cou. puis peu à peu ea € 
endroits se frrment une ou plusieurs tumeurs variables en nom pre 
et en dimension. Un en distingue quatre espèces : 

La premiere. appelée bsy-{y, est caractérisée par un cert 252 
sombre de petites tumeurs grosses comme une noisette et mobil æS; 
présentant ces symptômes pendant trois ou quatre ans. Une se 到 卫生 e 
tumeur est apparente. puis elle s'ouvre, donne issue à un liqu æ € 
semblable à de l'eau. et un ou deux mois après, d'autres tumeæ 217" 
naissent autour de la première et fnissent par envahir le cou =" 
tiérement. 

La deuvième espèce, dont le nom est me-tou-lony-ly, dif=""* 
de la précédente par les caractères suivants : une petite tume %*! 
grosse comme une noisette, dure, immobile, se forme sous la ps" 
tie latérale du cou, pres du grand os transversal; trois ou qua 
ans après, celte tumeur s'ouvre et laisse échapper un pus bleuèts ©" 
mélé de petits grumeaux ; trois ou quatre mois s'étant écoulés, d'a 本 
tres tumeurs naissent près de la première, s'ouvrent presque 
suite, se réunissent, et finissent par former une sorte dahc 
qui s'étend de la partie inférieure du cou jusqu'au milieu de - 1 
poitrine. 

La troisième espèce, fan-cha-ly, offre les caractères suivants 
petites tumeurs grosses comme une noisette, mobiles, séparées 7 ” 
apparaissant sur les parties latérales du cou et sous la mi 一 一 
choire inférieure; ces tumeurs, après six mois, deviennent plo 一 二 
grosses, rouges et douloureuses; elles sulcerent,ensuite s’ouvren.  ‘ 
et donnent issue à un pus blanchâtre; elles ne dépassent 
le cou. 

La quatrième espèce, lieou-tchou-louy-ly, est distinguée par trois 到 
ou quatre tumeurs se formant autour du cou, de la grosseur d'une 
noisette et mobiles; trois ou quatre mois après leur apparition, 
l’une d'elles s'ouvre et laisse échapper un pus jaune, noirâtre ; les 
autres, peu de temps après, suppurent également et finissent par 
gagner les autres parties du corps, bras et jambes. 

Les trois premières espèces que nous venons de décrire affectent 


MALADIES INFLAMMATOIRES. 193 


Les hommes et les femmes. Les hommes sont épargnés par la qua- 
便 arième espèce. Ces affections se montrent le plus souvent chez les 
æn dultes de quinze à dix-huit ans ; très-rares chez l'enfant et chez 
Re tiillard, elles sont plus communes chez la femme que chez 
A homme, et cela dans une proportion de huit sur dix. 

Cette maladie n'est point contagieuse. 

Traitement. Première espèce : Hia-hou-lsao-seng-hia 一 Kkou- 
#sao (221), Kan-tsao (31,68); réduire en poudre et en prendre 
© Huque jour (71,36) dans un peu d'eau. 

Deuxième espèce : Pou-tchong-chang-tou-ping — houang-tsin 
€ 11,04), hen-kio (73,36), fang-fong (51), ching-ma (13,80) tsay- 
Æex (71,36), tang-koueï (111,08), seng-ty (73,36), chou-1y 
€ "2:,36), pe-cho (71,36), tchin-py (73,36), jin-seng (31,68), kan- 
Æ=ac (31,68); réduire en poudre, en faire des pilules de 111,04 
Æ 全 en prendre chaque jour une dans de l'eau. 

Troisième espèce : Tche-tsee-tsin-kan-tang 一 tsay-hai (115,04), 
Le-pee (15,36), mou-tan-py (711,36), tche-fou-ling (53), tchuen- 

æ dag (73,36), tche-chô (71,36), tang-kouei (111,08), nieou-pang- 
Ææmet (11,36), tchin-py (51), kan-tsao (31,68); faire bouillir, et 
ire. 

Quatrième espèce : Hoa-ky-teao-king-tang — hiang-fou (33,68), 

Æ æang-ko (31,68), pe-tchou (331,33), mou-ly (205), tien-hoa-fen 
€ =201), tsa0-kiao-tsee (201), kan-tsao (205), {sin-py (31,68); ré- 
CA wire en poudre et en prendre chaque jour (75,36) dans un peu 
de tin. 

Autre remède commun pour les quatre espèces, ct excellent : 

"ou-chang-seng 一 pe-py (221), yueu-ming-fen (115); mettre pe-. 
P 2 dans un vase avec yuen-ming-fen, ajouter de l'eau, faire bouillir 
Ausqu'à ce qu'il en sorte une fumée blanchätre ct retirer; mo-yo 

CU 1,80), jou-hiang (11,80), lou-kan-che, pierre torréfiée pulvé- 

aisée (31,68), tan-fan (154), kin-fen (15,80); réduire le tout en 

poudre, humecter et mettre sur les écrouclles. Faire boire en 

mème temps au malade hïa-Aou-tsao (bouillir dans de l'eau, 
ajouter un peu de vin). 

Avoir bien soin de s'abstenir de (out coit avant la guérison 

complète. 
13 





19% MÉDECINE DES CHINOIS. 


S XIL 一 Fug-tai (goître, tumeur au cou). 


La maladie dite yng-tai est caractérisée par une tumeur sif 
au cou, près du larynx, et dont le volume et la forme sont vas 
bles. Elle se divise en cinq espèces. La première, fou-yng, se 区 
tingue ainsi : tumeur grosse, mobile, molle, sans changement 
couleur à la peau, sillonnée de petites veines, et de forme ovoï.: 
La deuxième, hiue-hing, diffère de la précédente par la for 
sphéroïdale de la tumeur, qui est de grosseur moyenne et sillons 
de très-petites veines rouges. La troisième, ky-yng, est rep 
sentée par une tumeur de forme ovoïde, de dimension moyenr 
subissant l'influence des sensations, augmentant ainsi de volus 
par suite d'une impression fâcheuse, et diminuant, au contrais 
lorsque les émotions sont agréables au cœur. Dans la quatrièm 
che-yng, la tumeur est petite, de la grosseur d'un œuf, dure 
non mobile. La cinquième, kin-yng, diffère des autres par 
grosseur moyenne de la tumeur, qui est molle, mobile, sillonn 
de grosses veines. | 

En général, les malades ont la respiration difficile, la ve 
rauque , ct éprouvent souvent de l’essoufflement. 

Cette maladie est très-commune dans certaines provinces, pan 
les habitants des localités situées au pied des montagnes; ils l'i 
tribuent à l'eau provenant de la fonte des neiges, qui est d'u 
nature telle que les voyageurs qui sont obligés d'en boire en s0 
toujours incommodés. Cette affection ne sévit qu'au printemps 
épargne les enfants jusqu'à l'âge de quatorze à quinze ans; e 
n'est point contagieuse et sa guérison peut être spontanée. Ain: 
des jeunes filles ont été guéries dès qu'à la suite de leur maria 
elles ont été appelées à habiter avec leur mari, à trente ou qu 
rante lieues dans la montagne, loin du siége de l'infection. 

Le goître n'est jamais mortel et résiste rarement à un bon tr 
tement. | 

Pour guérir l'affection appelée jou-yng, on se sert du remè 
suivant : Aïa-ouei-houei-py-ouan 一 hiang-fou (363,08), jin-se 
(365,08), souan-isao (365,08), yuen-tche (363,08), tang-koi 
(365,08), Aouang-tsin (365,08), ou-yo (365,08), tchin- 


MALADIES INFLAMMATOIRES. 195 


(36,08), fou-chin (363,08), pe-tchou (363,08), pe-mou (365,08), 
mou-hiang (111,04), fan-tsao (115,04); réduire en poudre, et, 
avec du riz cuit, en faire des pilules grosses comme un pois; en 
prendre chaque jour soixante dans un peu d'eau tiède. 

Pour guérir les quatre autres espèces de goîtres on se sert du 
remède suivant : Tsin-ngan-lou-houei-ouan — tang-houei (133,06), 
semg-{y (135,06), pe-cho (133,06), tchuen-hiong (735,06), houang- 
Zéen (191,40), tsin-py (195,40), he-fen (195,40), ya-tsao (195,40), 
Æen-bao (195,40), kan-pou (195,40), lou-kouei (193,40); pul- 
wériser, mettre dans de l'eau où l'on aura fait bouillir seng-ktun et 
€ fire des pilules grosses comme uæ pois, dont on prendra quatre- 
W angts chaque jour dans un peu d'eau tiède. 

Remède commun aux cinq espèces de goîtres : He-tsao-kouan- 
ÆPen-oun 一 he-tsao (133,06), kan-pou (731,06), hia-kou-isao 
€ 261,08); réduire en poudre, et, avec un peu de riz, en faire des 
alles pesant 75,36. 

Autre remède : He-tsao, kan-pou, hia-kou-tsao, tang-kouet, 
Æ æt-kang (chacun 71,36); faire bouillir et boire. 


8 XIII. 一 Hiue-lieou (perte du sang). 


l° Perte de sang s'échappant par les narines. — Cette maladie 

和 weovient d'une chaleur extrème aux poumons; elle présente les 

S Ymptômes suivants : chaleur à l’épigastre, cerveau vide, éblouis- 

Seæments, vertiges, pouls feou-heou (superficiel, rompu au milicu). 

raitement : San-houang-pou-hiue-tang 一 ching-ma (33), pe-cho 

© 7:36), chou-ty (115,04), tang-houei (75,36), tchuen-hiong 

C2,36), seng-ty (115,04), tsay-hou (115,04), houang-kin (75,36), 
Fraou-tan-py (15,36); faire bouillir. 

Différentes reccttes pour arrêter l'écoulement du sang. Prendre 

de la menthe, en extraire le suc, le mettre dans les narines ou 

fleurs de menthe écrasées et mises dans les narines ; ou {sin-kao, 

extraire le suc et boire; ou ail broyé, mettre sous le creux du 

Ped; ou cheveux, ongles, torréfiés, pulvérisés ct mis dans les 

Marines; ou fleurs de grenadier pulvérisées et mises dans les na- 

rues; fleurs de grenadier avec fleurs de tche-pe pulvérisées et 

mises dans les narines; cheveux torréfiés, pulvérisés avec un peu 

43. 





498 MÉDECINE DES CHINOIS. 


d'encre de Chine, avaler; ou armoise pulvérisée et mise dans Le-s 
narines. 

2° Vomissement de sang par suite d'une chaleur extrême à l'ess- 
tomac.— Malaise et plénitude, douleur sourde à l'épigastre, vise 
très-rouge, ensuite jaune, peau très-chaude, vertiges, pouls /oem- 
heou (superficiel, plein aux extrémités), {chin-tsuen-heou (profoncmmmi 
rompu au milieu). 

Traitement : San-houang-sie-sin-lang — rhubarbe (111,04 ) 
houang-lien (75,36), houang-kin (15,36), seng-ty (153); faimmure 
bouillir. S'il ne réussit pas, ajouter nteou-sy (111,04), tche-kie=2 
(78,36). 

Remède pour arrêter promptement les vomissements de s0g. 
Cheveux torréliés, pulvérisés, avec encre de Chine délayée dar-æ: 
de l'eau, boire; Ateou-{sai, broyer, en extraire le suc, ajoutæ=r 
urine d'enfant, prendre froid ; man-kin-tsee broyé dans urine d'am- 
fant boire froid ; feuilles de nénupbhar, broyer, en extraire le sc 
ct boire; houaï-hoa 一 fleurs de sophora (111,04), musc (01,033 ;: 
réduire en poudre dans un peu d'eau de riz ct avaler. 

Vomissement de sang par suite de faiblesse. Farine de blé pu B- 
vérisée avec encre de Chine; ou gingembre (71,36), long-tam- 
(73,36); faire infuser, avaler. 

Autre remède : Tou-pie-tsee (73,36), pa-teou (715,36), rhuææ 一 
barbe (11:,0#), Kiang-houang (115,0%), (che-kin-tsee (73,36 D + 
mou-hiang (155), seng-kiun ; réduire en poudre, et avec farine CB 
riz et vinaigre faire des pilules grosses comme des pois. (Adulte== » 
sept; enfants, trois.) 

Autre remède : Hia-hou-tsao ; piler, en extraire le suc. 

3° Perte de sang par les voies urinaires. — Sang coulant gout € 
à goutte par les voies urinaires, avec douleur à l'épigastre et dam—2# 
la région du cœur; douleur sourde au bas-ventre, pouls (chis=22— 
heou (profond, vide au milieu). 

Traitement : Tsin-tchang-tang 一 lang-kouei (115,04), seng-…#" 2 
(75,36), tche-lsee (53), houang-lien (31,68), tche-chô (71,36 > 
houang-pe (115,0#), kin-me (111,05), tche-ling (115,04), mom — 
tong (113), pien-hiu (115), iche-mou (71,36), me-men-Lb #4 
(75,36), kan-tsao (71,36), ou-mey (1); faire bouillir. 






Ÿ 


| 





— 


号 


MALADIES INFLAMMATOIRES. 197 


Autre remède : Cheveux torréfiés, pulvérisés dans de l'eau de 
réglisse bouillie; ou-mey pulvérisé avec du vinaigre, en faire de 
petites pilules, en prendre chaque jour quarante; mien-fang pul- 
vérisé avec du musc en poudre (111,04) dans un peu d'eau de riz; 
houang-lien, tche-pe, pulvérisés (111,04) dans du vin; {che-kten- 

tsee pulvérisé dans eau de riz; (sten-lieou torrélié et pulvérisé 
(33,36) dans eau de gingembre; ping torréfié et pulvérisé dans 
eau de riz. 
4° Perte de sang par l'anus. — Selles très-bonnes, suivies de 
flux de sang, visage jaune, douleur sourde à l'épigastre, malaise, 
bas-ventre dur et douloureux , pouls {chin-heou (profond, vide au 
mnilieu). | 
Traitement : Ping-ouei-ty-yng-tang 一 tchin-ichou (75,36), 
Chbag-ma (31), fou-tsee (33,68), ty-yu-tan (75,36), ko-ken (115), 
po (111,04), pe-tchou (115,04), tchin-py (118,04), tche-fou- 
= 2 (71,36), kan-kiang (31,68), tang-houei (113,04), seng-kiun 
《 全 136), pe-chô (75,36), y-tche-jin (31,68), jin-seng (33), tche- 
0 (35,68); faire bouillir. 
Autre remède : Cha-jin (75,36) pulvérisé dans eau de riz; ou 
%ua-hoa (fleurs du sophora), tchun-chou-py (peau de grenadier) 


%Shacun 71,36) pulvérisées dans eau de riz; ou miel avec lo-pé 
Wuvet) torréfé. 


5 Langue suintant le sang. 一 Crachement continuel, langue 
= 


ndillée. | 

Traitement : Frotter la langue avec pou-houang-kouei 一 pou- 
ang pulvérisé. * 

6° Sang coulant des gencives. 


Traitement : Ly-pao-san 一 houang-lien (33,68), menthe 


C3:,68), po-siao (35,68), fsin-tay (35,68), ping-pien (05,03); 


Wulrériser, frotter. 


1 Sang coulant par la bouche, par le nez ou par les oreilles. 

Traitement : Farine de froment avec sel dans un peu d'eau; 
Su urine d'enfant torréfiée avec coton réduit en poudre par 1ac- 
Von du fer; prendre dans un peu d'eau. 


% Sueur sanguine. — Symptômes : sueur abondante et san- 


198 MÉDECINE DES CHINOIS. 


quine, yeux rouges, visage jaune , grande chaleur intérieureme= Æ# 
langue jaune, urine peu abondanle et rouge, constipation, pœ = 
feou-hong (superficiel, débordant}. 

Traitement : Houang-ky-kien-tchong-tang — 1a-houæmæ 一 
(115,04), mou-ly (115, long-lon (111), siao-me (115,04), 72 
houang (53), kan-tsao (33,68) ; faire bouillir, boire. 

Autre remède : Tchou-cha avec musc; réduire en poudæ 
prendre dans un peu d'eau froide; ou gingembre; broyer, en == 
traire le suc, prendre dans un peu d'eau froide. 

% Perte de sang par la bouche, par le nez, par les oreill= 
par les voies urinaires. — Cette maladie, qui est ordinaireme—— 
le résultat d'une peur extrème, offre les symptômes suivant — 
chaleur interne très-grande, douleur sourde à l'épigastre, n2* 
laise, éblouissements, vide dans le cerveau, vertiges, quelquef=—" 
délire. Si le pouls est {chin-sy (profond, faible), guérison facil 
pouls fou-hong (superficiel, débordant), mauvais pronostic. 

Traitement : Che-tsxen-ta-pou-tang 一 chou-ty (111,04), mm 
kouei (115,04), tchuen-hiong (73,36), pe-chô (71,36), pe-tcl 
(115), tchin-py (75,36), fou-ling (75,36), houang-kin (153), 1 
Koueï (53), kan-tsao (73,36); faire infuser. 

10° Perte abondante de sang par le vagin, ou bien hémorrk 
gie très-abondante à la suite d'une blessure. — Symptômes : c"# 
veau vide, vertiges, faiblesse, perte des sens. Le pouls ét" 
tchin-sy (profond, faible) est d'un bon pronostic; feou-hong (== 
perficiel, débordant), mauvais pronostic. 

Traitement : Aia-ouei-sse-ou-lang 一 tang-kouei, tchuen-hio— : 
(73,36), pe-cho (73,36), seng-ty (115,04), chou-ty (115,028 
houang-kin (153), jin-seng (33,68), pe-tchou (75,36), tchin-l 
(73,36), pe-fou-ling (53), kin-kiai (71,36), kan-tsao (31,68), = 
mey (25); faire bouillir. (Voir Blessures et Maladies des femme 

Remède pour arrèter l'hémorrhagie à la suite de blessure : HE 
yo-tche-hiue-san 一 pe-chi, cheveux torréfiés, (che-tsee, kan-1= 
kin-kiai, lien-fang, tsee-ouey-py (715,36 çgbacun); réduire em 
poudre, mettre sur la blessure, entourer d'une bande. 

Remède pour n'importe quelle perte de sang : Pou-yong-tar" 
— tang-kouei (111,04), pe-chd (73,36), seng-ty (115,04), chou- 





200 MÉDECINE DES CHINOIS. 


pos prolongé, favorisant l'inflammation du gros intestin, dd 
sous l'influence d'un refroidissement immédiat, amener le 人 


L 


以 


4& 


hémorrhoïdal. Quelquefois elles sont héréditaires. Lorsqu'elæ” 


sont périodiques et peu abondantes, il est prudent de ne pas che 


cher à les arrêter; lorsqu'elles ne sont ni habituelles ni ptrio-- 一 


diques, il faut sefforcer de guérir le malade, en ayaut bicn som 
de lui, faire suivre un traitement qui, tout en prévenant le retour 
des hémorrboïdes, les empèche de dégénérer en une autre ma- 
ladie. 

Traitement. Hémorrhoïdes internes : Tchang-lien-ouan 一 
houang-lien (31,68); réduire en poudre, l'introduire dans un 
boyau de cochon, le ficeler par les deux bouts et le mettre ainsi 
dans de l'eau jusqu'à ce que houang-lien soit arrivé à l'état de 
cuisson convenable ; en faire ensuite des pilules, dont on prendra 
chaque jour 71,36 dans un peu d'eau saturée de houaï-kio (fleur 
du sophora). Ce remède a pour but de pousser les tumeurs en 
dehors de l'anus; on les liera alors à la base avec un fil trempé 
dans py-siao (11,0%), yuen-hoa (14,40); faire bouillir dans de 
l'eau. Chaque jour on aura soin de serrer le nœud davantage; la 
tomeur ne tardera pas à tomber; on lavera ensuite l'extrémité du 
gros intestin avec de l'eau dans laquelle on mettra oaï-Kio (73,36), 
sel (73,36), salpètre (114,04), #in-hoa (35,68) ; faire bouillir; le 
gros intestin rentrera et reprendra sa position normale après quel- 
ques bains de siége dans cette eau. Si par hasard les hémorrhoïdes 
n'étaient point poussées en dehors de l'anus, se servir de Æouan- 
(che-san — pe-fan (15,85), musc (15,85), sel (1,10), ping-pien 
(03,73), {sao-ou (35,68), (see-oey-py (35,68) ; réduire en poudre 
et introduire cette poudre légèrement humectée dans l'anus. Six 
ou huit heures après, les hémorrhoïdes seront apparentes; suivre 
alors un régime très-sévère, éviter toute nourriture abondante ct 
échauffante; très-peu de coit ; combattre par des purgatifs la con- 
stipation, prendre beaucoup d'exercice. 

Les hémorrhoïdes externes sont combaltues au moyen du re- 
mède suivant : Tche-tchi-hao-yo 一 py-choang (arsenic) (15,40), 
alun (364,08), houang-tan (205) ; réduire houang-lan en poudre, 
la mettre dans de l'eau, remuer, laisser reposer et ne garder que 


s 





202 MÉDECINE DES CHINOIS. 


nieou-sy (115,04), tang-houei (115,04), kte-kang (7,36) 
tsao (33,68) ; faire bouillir. 

La maladie continuant son cours, les symptômes s 
se manifestent : soubresauts, vomissements de bile dès 
douleur s'exacerbe ; quelquefois vomissements de matières 
de sang; toux continuelle, respiration diflcile et augmer 
douleur, sueur à la tête, et dans ce moment visage rouge 
d'autres moments visage très-jaune ; lassitude extrême, c 
ture, marche pénible, quelquefois violents accès de colèr 
tation, soubresauts, quelquefois gonflement du foie deter 
des vomissements de sang ou de bile. Lorsque la doul 
très-forte, donner au malade tchai-kou-tchou-yn-tang 一 
(114,04), {ao-pin (75,36), tan-py (14,36), tche-chô (115,04) 
(115,04), hiang-fou (15%), tsay-hou (75,36), tchin-py (1 
quen-kou (11,04), jou-hiang (51), kan-tsao (35,68) ; faire b 

La peau devient ensuite jaune, le blanc des yeux est éga 
jaune ou rouge, les yeux toujours remplis de larmes é 
collant les paupières pendant le sommeil; soif ardente, 
blanche, quelquefois rétractée; parole difficile, doulear tr 
au cou dès que le malade parle fort; constipation ou d 
avec selles liquides, jaunes ou noires, mêélées de sang; pe: 
à l'anus, urine jaune rouge. Donner au malade long-tan-s 
lang (vu). Si ce remède ne réussit pas, la maladie entre da 
période très-grave; la toux est continuelle ; oppression ex 
pouls accéléré et large, vomissements de bile bleuâtre e 
de sang, bruit dans le ventre, selles bleuâtres et fétides 
jaune, fièvre, céphalalgie, lassitude extrême, ni soif ni 8 
douleur dans les quatre membres et au cou; dans cette d 
partie, douleur tellement vive que le malade se croit ro: 
des vers; cette douleur devient sympathique à l'estomac 
arrive le délire, et après le délire selles peu abondante 
râtres, mêlées de sang, épaisses, et d'une odeur insuppc 
le côté augmente de volume et devient rouge; délire con 
insomnie, quelquefois abcès au côté et douleur de plus 
vive. Donner au malade hong-hoa-sin-hiue-tang 一 tao-jin (! 
hong-hoa (115,04), tang-kouei (115,04), nieou-sy (115,04), 


CT 


ES 














204 MÉDECINE DES CHINOIS. 
py (1,041, kan-tsao (73,36), san—ing (51), ngo-tchou (== 
#-tche-jin 115,04), 4o-po (53) pe-tchou (31,68), {see-chou (== 3), 
kiang-fou i11:.04), tchin-kin (71,36), mo-yo (73,36), or 一 一 了 
(115,04), tang-seng (71,36), ko-tsee (31,68), ta-fou-py (11,5 5): 
faire bouillir. Si les vomissements cessent, donner plusieurs 2. 4" 
de suite ho-siang-ngan-ouei-tang 一 ho-hiang (15,36), san-l 7 11 
(33,68), ngo-tchox (51), y-tche-jin (113,04), fo-po (75,36), 
chou (31,68), tche-chou-ye (53), hiaxg-fou-my (151), song” : uit 
111,04), mo-yo (111,04), ow-yo (111,04), jin-seng (31,68), PE 人 
tsee (33,68), ta-fou-py (111,04), tchin-py (115,04), kan-t{sao (5 | 
faire bouillir. 

La durée de cette maladic est ordinairement de trente jours; 
mortalité est de vingt-cinq pour cenf. 


3) 





| 


$ XVI. 一 Aou-tchong (ballonnement du ventre). 


Cette maladie se subdivise en sept espèces : 

1° Han-ichong. — Ventre gonflé et douloureux, diarrhée, A. 
missements, quatre membres froids, pouls {chin-tche (profond 
lent). Cette affection provient d'un refroidissement au bas-ventr 一 一 
et d'une inflammation des intestins. 

Traitement : {chong-mouan-fen-tsiao-tang 一 y-tche-jin (111) -mm 
pan-hia (71,36), mou-hiang (53), tche-ling (11:,04), ching-ne 2 
(31), (chuen-hiong (111,04), jin-seng (31,68), tsin-py (73,36) = 
tang-khouei (115,04), /say-hou (111,04), houang-lien (33,68) » 
houang-kin (115,04), ou-tchou-yu (71,36), tsao-teou-keou (55) 
ho-po (33,68); faire bouillir et boire. 

2° Je-tchong. 一 Pouls feou-ch6 (superficiel, précipité), ventre 
gonflé après l'ingestion des aliments ; affection provenant d'un coup 
d'air. 

Traitement : {sy-ou-ho-po-tang 一 ho-po (115,04), tche-tsee 
(78,36), rhubarbe (153), kan-tsao (71,36), houei-sin (33,68), 
gingembre, jujube (2) ; faire bouillir et boire. 

3° Che-tchong. 一 Affection provenant d'une grande humidité; 
douleur sourde à l'estomac, vomissement de matières liquides et 
acides quelques heures après les repas, ventre gonflé, pouls {chin- 
hoa (profond, glissant), éructations fréquentes. 


MALADIES INFLAMMATOIRES. 295 


Traitement : ky-che-tchou-san 一 fiente blanche de poulet, rhu- 
Barbe, {ao-jin (365,08 chacun) ; réduire en poudre, mettre dans de 
L'eau avec un peu de gingembre et avaler. 

4° Choui-tchong (ventre gouflé par l'eau), hydropisie. 一 Pouls 
æchin-ouan (profond, lent modérément), trois ou quatre marques 
moires au-dessous des yeux, ventre enflé comme un ballon et dur, 
dsgestion très-difficile, vomissement des aliments et d'un liquide 
jaunitre, douleur au ventre après les repas, urine peu abondante 
æet rouge, bruit dans le ventre semblable à celui de l'eau lorsqu'on 
remue le malade, nombril et épigastre enflés, selles très-échauf- 
fées; si à ces symptômes viennent se joindre la tuméfaction et 
L'enflure de la gorge, de l'omoplate, du creux de la main et de 
Lépine dorsale, le malade est en danger. 

Traitement : Tsten-lieou (363), rhubarbe (365), kan-souy (363); 
faire bouillir, et en faire une pâte avec un peu de farine; iu-Ay 

C=365), yuen-hoa (361,08) mélangé avec un peu de vinaigre, mou-hiang 

C20n, kiu-kong (365,08), Fin-fen (31,68) ; pulvériser, et avec un 
Peu d'eau faire des pilules grosses comme un pois; en prendre 
Can, trois fois par jour. Dès que le ventre ne sera plus gonflé, 
€ @ser le traitement, mais suivre un régime sévère. 

Autre remède : Chou-tsao-yn-tso-sie (111,04), chang-lieou-ken 
Cine de prunier), fou-ling-py (20%), mou-tong (115,04), chang- 

®<ox-ken (75,36), ping-lang (1 LS), kiang-ho (113), ta-fou-py (158), 
Æmn-hio (115), (sao-ou (115), tche-siao-teou (113,04), peau de gin- 
TK embre (31,68); faire infuser dans quatre tasses d'eau environ; 
%a boire une fois par jour une tasse. Si le malade éprouve un grand 
Eroid, il faut ajouter jou-kouei (75,36), ou-yo (115,04), et une 

Lasse d'eau. Si le ventre est très-dur, ajouter chan-tcha (205), seng- 
入 sun (151), mo-yo (205). Dans le cas où la respiration est difficile, 
&jouter hrang-fou-isee (115,04) passé dans un peu de vinaigre, 
ding-ly-tsce (115,04), tche-kio (203). Si le ventre est très-dur et 
\es membres presque paralysés , ajouter ma-houang (113,04), ling- 
lsien (128). 
Autre remède : Ta-ouei-sse-kiun-isee-tang 一 fou-ling (105), jin- 
tng (11,36), £chin-py (115,04), pe-tchou (115), tang-kouei (151), 
Choë-ty (154), tchuen-hiong (205), ta-houang (1503), ho-ky (361), 





206 MÉDECINE DES CHINOIS. 


chan-yo (363); pulvériser, faire des pilules, en prendre trois foi 
par jour (115,04). Ce remède doit être pris pendant trois, quatre 
ou cinq jours; si après ce laps de temps le ventre restait un peu 
enflé, donner de nouveau au malade he-kten-lou. 

Autre remède : Clou de girofle, mou-hiang, siao-kouei-kiang, 
yn-tchin (35,68 chacun); faire infuser et prendre tiède; éviter 
tout aliment acide ou salé. Employer en même temps l'acuponcture 
(voir Acuponclure). 

5° Xy-tchong. — Ventre enflé et douloureux à la pression de 
la main, pouls #chin-che (profond, plein), tronc enflé, pieds et 
mains très-maigres. 

Traitement : san-Ko-tang 一 pe-tchou (111,04), tchin-py (Il), 
ho-po (75,36), pin-lang (75,36), 1see-chou (111,04), mow-tny 
(73,36), ta-fou-py (115,04), pe-fou-ling (75,36), tchke-ho 
(115,04), hai-kin-cha (31,68), kan-tsao (31,68) ; faire bouillir. 

G° Hiue-tchong. — Ventre gonflé, soubresauts, frayeurs, too- 
leur à l'estomac, urine très-rouge, selles noires. 

Traitement : Fn-chin-hiong-ouey-tang 一 trhuen-hiong (11,5), 
lang-kouei (115,04), pan-hia (31,68), ngo-tchou (53), mou-hig 
(75,36), cha-jin (53), ou-ya (115,04), kan-tsao (33,68), jin-sng 
(33,68), jou-houei (33,68), fou-ling (75,36); faire bouillir. 

1° Tchong-tchong. — Ventre enflé, évacuations alvines dans 
lesquelles on trouve des vers, crachements continuels, faiblesse, 
lassitude, maigreur augmentant journellement , visage tantôt blanc, 
tantôt rouge, tantôt violacé. 

Traitement : Ay-yu — Poisson blanc de trente à trente-trois 
centimètres de longueur ; le vider et le remplir avec he-fan (11,80), 
sept petites gousses d'ail et un peu de thé; ficeler, faire cuire & 
manger. 

Remède général pour les sept espèces : Jix-seng (111,04), pe 
dchou (118,04), fou-ling (155), tchin-py (155), chou-ty (20°), 
chan-yo (118,04), (s0-sie (75,36), mou-tong (73,36), tchou-lisg 
(78,36), (cho-tsien (73,36); faire bouillir. 





208 MÉDECINE DES CHINOIS. 


grave; en deux ou trois jours le malade peut ètre enlevé. E= 
provient d'un refroidissement subit. Le meilleur moyen de saw : 
le malade est de l'acuponcturer et de piquer de suite fo-kæ 
chao-chang, fong-tche, tien-tou et tous les points de la gorge dé= 
gués en acuponcture (voir Acuponcture). 

Donner ensuite au malade fan-kiai-tlang (vu), auquel on ajæ 
tera rhubarbe (201). La persistance de la constipation est d ” 
fâcheux pronostic. On peut également frotter la gorge avec sa 
yé, ta-ky pilés, y insufiler fan-lan pulvérisé avec ongles torré# 
ct pulvérisés. 

6° Ky-heou-py.— Cette maladie est très-grave et caractérs = 
par un abcès dans la gorge; respiration très-dificile, sorte d'étr 
glement continuel ; le malade sent dans le milieu de la gorge 
obstacle qui semble former barrière; malaise, chaleur extrèmx 
constipation, urine rouge, pouls tchin-tsuen-che (profond, ple=: 
ou feou-hong (superficiel, débordant) ; le malade peut être enl « 
en six heures. Cette maladie s'annonce généralement par une te 
qui commence dix ou douze jours auparavant, et par des cractræ 
épais et d'une odeur fétide ; l'haleine est repoussante. 

Se servir de suite de l'acuponcture et piquer tous les pouls 
la gorge désignés en acuponcture. (Voir Acuponcture.) Dom 1 
ensuite au malade long-nao-pe-lo-san 一 mang-siao (11,36), Læ 
tay (33,68), pe-yang-tsan (33,68), pou-houang (11,04), me-- 
(73,36), ping-pien (03,03), musc (05,03), fan-tsao (33,68); p> 
vériser, et avec un peu d'eau faire des pilules de 35,68 que 区- 
tâächera de faire avaler au malade. Le vomissement de sang cest 
très-bon pronostic. Insuffler ensuite dans la gorge la poudre im : 
quée pour {chin-heou-fong. 

1° Siuen-yong-tchout. — Petite rougeur au-dessus des de 
trous de la gorge; toux, crachats, un peu de fièvre ; affection 加 
grave. 

Traitement : Tchout-kou-san 一 siuen-seng (33,68), pong-- 
(55), tan-fan (33,68), alun (31,68), salpêtre (18,80), pérng-p# 
(05,03), chan-teou-hen (55), ichou-cha (31,68), ky-nuei- 
(31,68); pulvériser, mettre sur la rougeur. 

Autre remède : Siuen-seng-san 一 siuen-seng (115,04), chiæ 


MALADIES INFLAMMATOIRES. \ 209 


e (33), che-kan (73,36), rhubarbe (115,04), Æan-tsao (78,36): 
re infuser et gargariser. | 
Autre remède : Alun avec sel; pulvériser, mettre sur la rou- 
ur; urine avec sel, gargariser ; armoise pilée dans de l'eau. 
8° Nuei-heou-ky. — Tumeur à la gorge sensible à la pression 
dure comme un noyau; douleur sourde dans la gorge, qui s’exa- 
be au passage des aliments ; inappétence, toux continuelle, cra- 
aats visqueux, douleur à l'épigastre ; trois jours après, le malade 
=spire difficilement ; quelquefois délire ; pouls {chin-che (profond, 
Lei); maladie grave. | 
Se servir de suite de l'acuponcture, piquer tchong-ouan, chang- 

wa, san-ly, ky-ké, tien-tou, ko-kou, chao-chang, fong-tche, donner 
Qa même temps au malade hta-ouei-sse-lsee-lang 一 tsee-chou 
R 11,04), pan-hia (73,36), ho-po (71,36), tche-fou-ling (73,36), 
-pa (115,04), tche-che (113,04), nan-sin (119), cha-jin (55), 
“amg-hiun (73,36), tsin-py (111,04), pe-teou-ho (33,68), ping-lang 
=), y-tche-jin (73,36), gingembre; faire infuser, boire; 
kettre également sur le cou, au point où se trouve la tumeur, de 
rmoise réduite en poudre avec un peu de vinaigre; ou {y-long 
L41) broye ; ou Æiai-tsai (fleur) avec farine de froment réduite en 
Dudre; on peut prendre également un {y-long, le torréfier, le 
Lélanger avec sel et miel et l'avaler. 

9 Che-yen. 一 Vers dans la gorge; prurit insupportable, dou- 
“ur; facies tantôt blanc, tantôt rouge; vomissements de matières 
quides. Affection peu grave. 

Traitement : Ping-kiun-san 一 ping-lang (13,36), che-ktun-tset 
F:,36), kin-kang-ken (75,36); faire des pilules, les conserver un 
: stant dans la gorge, ensuite les rejeter. 

10+ Aou-tching. — Corps solide s'arrêtant dans la gorge. Es- 
L çer de le retirer avec de petites pinces ou de le faire sortir, soit 
mr un vomitif, soit par un aliment pouvant l'entrainer avec lui. 

11° Fen-heou-tong. — Gorge enflée, froid, céphalalgie, langue 
Lanche, envies de vomir après les repas. Affection peu grave. 
æmirel'acuponcture; piquer ko-kou, chae-chang, tien-tou, fong-tche. 
Remède : Kin-kiai-tlang (vu) ou un des remèdes indiqués pré- 


cédemment. 
. 4% 


210 MEDECINE DES CHIXOIS. 


1> Fesbue-srisuens. — Gres chou dans ja gorge, très-s ÆSible 
en cuvraut ja lobe. et diet Le sommet est blanc et ja se 
rousse: respuraive tre< définie. pouls skis-oey (profond. fes 

Trañement - Jin-seng-brs-kres-eun — jen-ceng 131,68), hr 一 Au 
1 04 . buueng-pe 111.0$ : faire mfaser, et avaler après < etre 

Autre remede : Ly-hiei-fang — menthe (111,04), kie—Æxi 
(115,04 . fong-foeg 75.36 . kin-keng 175,36), jin-seng (31, 3), 
micou-tsee 111.04 . es-tseo 131,68), guen-seng (111,04); fit 
mfuser, gargariser et avaler. 


$ XVIII. 一 Jag-heos : contracture de la gorge). 

Cette maladie est caractérisée par les symptômes suivase #s: 
appétit et difhculté à avaler; peu à peu cette diffculté augmere *#, 
et chaque fois que les aliments traversent la gorge, ils y caus ="! 
une douleur vive qui s'étend au dos; au moyen de l'eau, on F*7 
vient à faciliter le passage des aliments, mais, après un cer #1 
temps, ils sont de nouveau arrètés et l'eau a beaucoup de pese à 
les entrainer dans le tube intestinal. La douleur s'étend alors 也 ws- 
qu'au milieu de la poitrine. Peu à peu la maladie s'aggrave e# es 
aliments sont souvent rejetés. Entre lès repas le malade ne sowafire 
pas; quelquefois cependant il vomit des matières acides et vis 
queuses. Ces accidents ne tardent pas à amener un amaigr£ “°°° 
ment qui augmente sans cesse. Quelque remède que l’on emp} oi, 
la guérison n'est possible qu'autant que les selles sont compæ € 
de petits grumeaux solides; dans ce cas, on emploiera le tr ie 
ment suivant : Sse-ou-tang 一 CAox-Ly (205), tang-kouei (151), PT 
chô (113,05), tchuen-hiong (115,04); faire infuser dans da get 
prendre unc tasse tous les matins. 

Autre remède : Long-fong-san ; prendre un poulet, l'attac 2° 
entre deux piquets, de manière qu'il ne puisse remuer, le lai 
ainsi trois jours sans manger, ne lui donner qu'à boire; cherc 7 
ensuite une couleuvre, la donner au poulet, recueillir les exc 
ments, les faire torréfier; quand ils seront de couleur jaune, 
pulvériser, en faire des pilules avec un peu de riz et en pren << 
chaque jour 115,04 dans un peu d'eau. 








MALADIES INFLAMMATOIRES. 211 


Autre remède : Urine de cheval et de mulet, par moitié, tous 
les matins une tasse. 


8 XIX. — Sie-tou (diarrhée). 

Cette maladie est caractérisée par une inflammation de l'es- 
tomac, ou de la rate, ou du gros intestin, ou de l'intestin grêle, 
ou de l'abdomen, et par des évacuations alvines liquides, d'une 
couleur variable, plus ou moins abondantes, et accompagnées 
quelquefois de coliques. 

Elle se divise en un grand nombre d'espèces. 

1° Oey-sie (diarrhée de l'estomac). 一 Symptômes : douleur à 
l'épigestre, évacuations de matières à peine converties en matières 
f&uales et rappelant la nature des aliments, en même temps déjec- 
tion abondantes, liquides, jaunâtres; coliques. 

Traitement : Donner au malade ouei-fong-lang — jin-seng, pe- 
€Cku, iche-fou-bing, tang-kouei, ichuen-hiong, pe-chô, houei-py, 
& er-lsa0 (35,68 chacun); ajouter un peu de riz, faire bouillir 
ans de l'eau. 

2 Py-sié (diarrhée de la rate), 一 Abdomen enflé, vomisse- 
nent des aliments, déjections liquides et jaunûtres. 

Traitement : Ouei-ling-tang 一 tchin-tchou, ho-po, tchin-py, 

Æehou-ling, tcho-sie, pe-tchou, tche-fou-ling, pe-chô (31,68 chacun); : 
—Soihouei, kan-lsa0 (14,80) ; gingembre (3), jujubes (2) ; faire in- 
user dans de l'eau. 

3° Ta-tchang-sié (diarrhée du gros intestin). 一 Inappétence, 

%ijections à moitié liquides et blanches, borborygmes, coliques. 

Traitement : Ou-ling-san 一 icho-siè (74,36), tche-fou-ling 一 

ÆBe-tchou, tchou-ly (35,68), jou-kouei (15,80) ; pulvériser, en pren- 
“re chaque jour 71,36 dans un peu d'eau. 

4 Siao-tchang-sié (diarrhée de l'intestin grèle). 一 Déjections 
ÆFirtquentes et difficiles reñfermant des mucosités et souvent un peu 
Cle ang, douleur au bas-ventre. 。 

Traitement : Chao-yao-tang 一 pe-chô (15,36), houang-lien, 
Bsoung-tsin, tang-houei (33,68 chacun), rhubarbe (25,80), mou- 
ion, ping-lang, houei-sin, kan-lsao (15,80 chacun); faire bouillir. 

5° Tou-sié (diarrhée de l'abdomen). — Tumeur dans le ventre, 

44. 


212 MÉDECINE DES CHINOIS. 


tres-dure : dejections fréquentes et très-dificiles, douleur au cn- 
tre et au bas des reins. 

Traitement : Ta-koueng-teng — rhubarbe (361,08), vin (deu 
tasses : faire infuser et boire seulement le vin; dès que les selles 
se feront facilement. prendre cheo-yeo-taxg. 

6° Che-sic. — Lassitude: les aliments ne se digèrent pas ; dès 
que le malade boit un peu d'eau, borborygmes, vomissement de 
bquide aqueux, urime peu abondante, déjections jaunâtres, SOU- 
vent douleur au ventre. 

Traitement : Ower-hiag-lang vu). Dans le cas où le malade 
ressent une douleur générale dans tous les membres, lui dont 
où-ling-san, auquel on ajoutera kieng-ko, ichin-tchou. Si le 22 
lade ne ressent pas de douleur au ventre, lui donner kix-kso7 1 
ouan — seng—kiun, ichuen-hiong, pe-tchou, fou-lsee (la mèrÆ°° 
quantité chacun \; réduire en poudre, faire des pilules avec me” R 
peu de farine de froment et en prendre à jeun trente-cinq ® 
quarante chaque jour. 

Si le malade a toujours soif et qu'il vomisse les liquides, ni 
donner ox-ling-san (vu). 

Autre remède pour guérir celte affection : Sic-che-tang 一 pe- 
tchou (113,04), pe-cho (73,36), tchin-py (43), fang-fong (35,68), 
ching-ma (11.80); faire infuser. 

Autre : Mouei-seng-lang 一 jin-seng, pe-tchou, pe-fou-ling, 
chan-yo, tchin-py, y-jin, tcho-sie (34,68 chacun), houang-ien, 
kan-tsao (13,80 chacuu); faire infuser. 

3° Fong-sié. — Cette maladie peut provenir de deux causes : 
ou d'un refroidissement intestinal produit en été par une grande 
humidité, ou par un courant d'air arretant la transpiration. Déjec- 
tions liquides mèlées d'un peu de sang. 

Traitement : Oey-fong-lang (vu), ou-oey-lsee, nés -houang- 
lang, houei-tsee, chô-yang (75,36 chacun), ma-houang (31,60), 
kan-lsao (31,68), noyaud'abricot (11,80), gingembre, jujube (2); 
faire bouillir. 

8° Han-sié. — Un refroidissement général, résultant du’ port de 
vêtements trop froids pour la saison, est la cause habituelle de 
cette affection, caractérisée par les symptômes suivants : faiblesse, 


MALADIES IX FLAMMATOIRES. 213 


ssitade, ventre enflé, borborygmes, déjections semblables à celles 
es canards. , 

Traitement : Ly-ichong-tang — fou-tsee, kan-kianqg (43), jin- 
eng, pe-tchou, fou-ling, pe-chÿ, kan-tsao (33,68), ho-po, to-ho, 
chin-py (21) ; faire infuser. Si le malade a de l'inappétence et que 
æs aliments ne soient pas digérés et occasionnent des pesanteurs 
à lestomac, il faudra ajouter au remède précédent chou-cha 
C2:,25). Si le malade ressent une grande chaleur au bas-ventre, 
cxue les déjections soient très-abondantes et que l'amaigrissement 
是 aasse des progrès rapides, on devra donner sse-tchou-seng 一 mou- 
say, fou-ling, jin-seng, fou-tsee (43 chacun), gingembre, jujubes, 
ua peu de sel; faire infuser; et si ce remède ne réussit pas de 
Suik, ajouter ho-fsee, to-ho (73,36 chacun). 

9 Chou-sié (diarrhée des grandes chaleurs). 一 Symptômes : 
Erisisse, soif continuelle, urine rouge, déjections liquides, 
Frisons. 

Traitement : Fou-ling-tang 一 ts0-sié (4%), tchou-ling, fou-ling, 
Pekhou, hiang-jou, houang-lien, pe-pien-teou, ho-po (33,68), 
Éas-tao (15,81); faire infuser. Si la chaleur est extrême, que la 
if soit ardente, qu'il y ait des vomissements avec des déjections 
Ins-abondantes donner #Aouei-lhing-han-lou-yng 一 hoa-che 
(131,06), fou-ling, tcho-sie, che-kao, kan-choui-che, kan-tsao 
(361,08 chacun), pe-tchou, jou-kouei,, ichou-ling (205); réduire 
en poudre, en prendre chaque fois 74,36 dans un peu d'eau, dans 
hquelle on mettra un peu de miel eÿde gingembre. Si dans les 
fortes chaleurs le malade a subitemènt des déjections liquides, 
sas douleur aucune, lui donner Ætu-{chou-ouan 一 seng-kiun, 
kdis-tchou (365,08), ya-ichang-kouei ; en former des pilules avec 
on peu de riz et en prendre quarante à cinquante par jour. 

On peut également donner au nude {sin-lieou-ouan — y-yuen- 
san (1105), Aong-kin (205); réduire en poudre, en faire des pi- 
lales, en prendre soixante-dix chaque fois. 

Autre remède : Tong-ming-san — tcho-sie, pe-ichou, tchou-ling, 
fou-ling, mou-long, yn-tchin, kin-mé, iche-kien-isee (33,68 cha- 
canji ajouter ang-sin, man-men-tong (105); faire infuser. 

10° Ho-sié (diarrhée du feu). — Bouche sèche, crainte de la 


22 HEDERCINE DES CHINOIS 


hehesr cru à 1 Érmhbrer. desleur au ventre, coli}; = 
Qu me HIUC uses me Jur br evarsatons alvines, déjects «ns 


qui 
Traormreat Brecer-tre-lnemg-pes-ese, dot l'autre nonn est 
pæ-bær-srer 1x 


Eee res. Com- pe-cho, irhe-tre, ichin-py ( %), 
ken-tsr |1:9>. -ery 1 -sme : 15 ; faire bouillir. 


Tratement : Hieng-che-se-biun-tec-lang — mou-hieng, fat 
che, ni1. pa-orng, fou-bag, pe-trhes, ken-tsso (4: chacun), sac 2; 
faire infuser. En cas d'inappétence, sen-yang-fchou-sseteng 
échin-tchon 45. chimp-me. bey-hou, tiang-ko, fang-fong, 2727 
ben, bo-se, khoskeg 31, ickin-py, me-yo, kax-tsao ao): 
faire bouillir. Si la faiblesse est très-grande, donner au ma D ame 
ching-ling-lien-tchou-sen — jin-seng, pe-ichou, fou-hing, chan— 2° 
isien-lsee, Ichin-py 31,68 chacun); ékou-cha, ho-siang, ho-E 
to—ko, kan-kiang, kan-tsao, ou-mey (31,68 chacun), teng—"* 
(Is); faire infuser. Si le malade ne peut prendre aucun aline” 
lui donner yang-ywen-san — riz crevé et pulvérisé (361), che ? 
(365), poivre de l'Inde ; faire infuser et tous les matins en press < 
demi-tasse ; ajouter sucre. D 

Autre remède pour htu-sté : Kia-ouei-sse-kiun-tsin-tang — gp ns 
seng, fou-ling, pe-tchou, kan-tsao, to-ko, ho-isee (3,68), Π
gembre (3), jujubes (2); faire bouillir. 

12* Hoa-sié. 一 Une diarrhée persistante et rebelle prend 
nom de hon-sié. 有 

Traitement : Pou-tchong-y-tche-tang 一 houang-tsin (4s), PP 
seng, pe-lchou, kan-tsao (31,68), tang-kouei, tchin-py a, 
ching=-ma, tsay-hou (05,08), pe-chô, ko-tsee, to-ko (35,68); fa. © = 
bouillir. ; 


Autre remède : P«-tchou=sin — jin-seng, pe-tchou, to-ko, ke at 





MALADIES INFLAMMATOIRES. 215 


£sang, ho-lsce, fou-tsee, yn-chou-hoa, kan-tsao (31,68 chacun), 
gingembre (2), ow-mey (1), feng-sin (1); faire infuser. Si le ma- 
lade devient très-faible et ressent de temps à autre des frissons, il 
faudre lui donner yn-yu-leang-ouan — yn-yu, iche-che-tsee, long- 
Æou, pi-po, ho-tsee, kan-kiang, to-ko, fou-tsee (35,68 chacun ); 
Pulvériser, ajouter un peu de vinaigre, en faire des pilules dont 
On prendra chaque jour soixante-dix dans un peu d'eau de riz. 

Si le malade a toujours le ventre froid, avec des déjections 
abondantes et de la chaleur à la poitrine, la bouche sèche, le 
Coin de la bouche ulcéré, le visage pâle et défait, lui donner 
mou-hiang-san 一 mou-hiang, po-kou-tsee (363,08), leang-kiang, 
échou-cha, ho-po (43), fche-nao-cha, tchin-py, jou-kouei, pe-tchou 
(205), ou-tchou-yu, Kou-kio (3%), to-ko (15%), ping-lang (39,68); 
réduire en poudre; prendre ensuite un foie de cochon, le couper 
Par morceaux, en garder 150 grammes, mettre entre les mor- 
Ceaux 115,04 de la poudre ci-dessus, faire cuire le foie en y 
&joutant un peu de sel, des oignons, du gingembre, et le manger 
à jeun. 

Ce remède est aussi excellent pour la dyssenterie. 

Autre remède : Che-tchang-san 一 ho-po (45), lo-ko, ho-tsee, 
#Chou-cha, tchin-py, tchin-tchou, Jou-linq (35,68), mou-hiang, 
Kan-_{5a0 (15,80), gingembre, jujubes ; faire bouillir. 

Autre: Onan-tuen-ouan 一 iche-che-tsee, kan-kiang (363,8), kou- 
Æio (205); réduire en poudre; en faire des pilules grosses comme 
Un pois et en prendre six ou sept. 

Autre : Kou-lchang-ouan 一 long-kou, fou-tsee, alun, ho-tsee 
( Peau) (365,08), ting-Mang, leang-kiang, tche-che-tsee, pe-to-ko, 
EChou-cha (31,68), mou-hiang (115,04); réduire en poudre, et 
vec un peu de vinaigre en faire des pilules dont ‘on prendra trente 
Chaque jour dans de l'eau de riz. 

13° Tsan-sié. — Aliments non digérés, borborygmes, urine peu 
abondante, déjections presque liquides mélées d'un peu de muco- 
Sités séreuses. 

Traitement : Aia-ken-mou-hiang-san — mou-hiang, leang-kiang, 

Ching-no, ping-lang, jin-seng, pe-ichou (11%), seng-kiun (73,36), 
to-ko, éhin-py, tchou-cha (15,80) ; pulvériser et en prendre chaque 


26 MÉDECIXE DES CHINOIS. 

fois 20 grammes dans en peu d'eau. Si l'estomac est débili 
que les depectsnns sosent abondantes, donner ps-sien-kao 一 
ésce, pe-ichos 111. semg-kian, chan-ge 11501), chan-icha, san 
pfou-bag, ihio-py. Lira-jou 531.06), jin-seng (363); rédu 
poudre ci prendre dans can de riz. 

S le malade ressent une grande chaleur, avec coliques : 
ardente, lui donner feng-fong-che-yec-teng 一 fang-fong, p 
bouang-tsin : 55.36 - faire mfeser. Si le malade a des déje 
abondantes et tout à fait liquides, lui donner {chix-tchow 
fong-ieng 一 ickin-trhou 1301), ma-houang (11,36), fan 
(3:,68., gingembre ,5::: faire infuser. 

14° Ten-sx. — Déjections liquides tantôt abondantes, tant 
abondantes: si le malade est robuste, lui donner Ac-{sir-ox 
kc-fen (3651, tan-tey :115,0#), houang-isin (71,36); sem 
(203); réduire en poudre: en faire des pilules; en prendre 
chaque fois. Si le malade n'est pas fort, lui donner eox-ktx 
ang, pan-kia, pe-ichon (111), tchin-py, pe-fou-ling, jin-seng 
Kan-isao (31,68), gingembre, jujube; faire bouillir. 

Autre : Ouæn-péng-eul-ichin-lang — pan-kia, tchin-py, fo: 
pe-tchou, tchin-ichou, chan-yo (31,68), tchou-cha, ho-po, 
long, tche-tien-isee, kan-tsao (15,80), gingembre, ou-mey (11) 
sin (13); faire infuser. “ 

15° Ché-sié. 一 Peu de différence avec oey-sié, seuleme 
liques plus fortes, douleurs à l'épigastre et au ventre qui 
nuent après les déjections, lassitude, salivation, essoufile 
vomissement de matières liquides. 

Traitement : Ping-oey-san — tchin-tchou (713,36), tchin-py 
ho-po (35,68), Kan-tsao (11,80), gingembre, jujube, hian 
tchou-cha, tsao-ko, chan-tcha, me-yo (35,68) ; faire infuser. 
déjections sont blanches, donner hiang-san-ping-ouei-s 
{chin-ichou, tchin-py, mou-hiang, cha-jin (4*), pe-tchou, fr 
(31,68), ho-po, kan-tsao (35), gingembre, jujube ; faire infi 

Si la diarrhée cesse pendant quelques jours et revient er 
donner {see-tchou-ouan 一 pe-ichou (133), see-lsee (363); r 
en poudre, mettre dans une feuille de nénuphar, faire inf 
en faire des pilules ; en prendre cinquante à soixante-dix chaqu 


MALADIES INFLAMMATOIRES. 217 


16° Tsieou-sié. — Le malade a l'estomac fatigué par une nour- 
riture journalière trop abondante, déjections liquides, inappétence; 
al ne désire plus prendre que du vin. 

Traitement : Hiang-yong-ouan — lou-hiang (115,04), corne de 
cer passée au feu (201), to-ko(36G1), tche-hiang (15,36); réduire 
an poudre et, avec riz, faire des pilules; en prendre cinquante 
© Hague fois. 

[T° Py-sié. — Faiblesse générale, lassitude, douleurs à l’esto- 
as et au ventre, visage jaunätre, déjections liquides et jaunâtres, 
ta naes très-chargées. 

Traitement : Hiang-cha-lieou-kiun-tsee-tang — hiang-fou-tsee, 
&eho-cha, ho-po, tchin-py, jin-seng, pe-ichou, pe-chô, ichin-tchou, 

€ Su-yo (31,68), kan-lsao (11,80), gingembre, jujube ; ou-mey 
€ Zi; faire bouillir. 

Si l'urine est très-chargée et trouble, donner ou-tchou-yu-tang 一 
æs-khou-ys (205) ; mettre un peu de sel, faire bouillir et boire l'eau. 

Si l'estomac est faible, si le corps est sans force et que les dé- 

D ions aient lieu du matin au soir, il faudra donner liao-{chong- 
ee mao-py-oxan 一 pe-ichou, po-hou-tsee, ho-lsee, to-ko (361), tche- 

-Lainy, tchin-py (25%), houang-lien (2%3) ; faire infuser. Ou seng- 
an (75,36), mou-hiang, ho-po, houei-hiang, tchou-cha, chan-yo, 
人 me iecc (205 chacun); réduire en poudre; en faire des pilules, 
= wec un peu de riz; en prendre soixante-dix chaque jour dans un 
ea d'eau de lien-tsce. 

Si les déjections se produisent la nuit et le jour, donner Aou- 
Æe-hong-ouan 一 ichin-tchou, pe-to-ko (363) ; réduire en poudre, et 
= vec un peu d'eau de riz en faire des pilules ; en prendre soixante- 
CA ir chaque fois. 

Si le malade est vicux, lui donner chan-tcha-kin-tsou-ouan — 
Ærekhos (71,36), seng-kiun, chan-tcha (363,08), houang-tsin, pe- 

€#hi, par-kia (205); en faire des pilules; en prendre cinquante 
Clique fois. 

18° Chin-sié. — Déjections liquides, ayant lieu le matin, et 

amentes par suite d'un refroidissement subit pendant la nuit. 

Traitement : Ou-oey-tsee-san 一 ou-oey-isee (133), ou-tchou-yu 

(01); réduire en poudre; chaque fois en prendre 7 grammes 36 








218 MÉDECIXE DES CHIXOIS 

dans us peu d'eau de ris. Si cette malade pronsest game hab” 
d'esiomar, donner au malade cal-chin-cusa — po-Les-bre : 15057" 
Jo-to—ko ‘33 : réduire en poudre, gagembre :150r., qaatre je” 
jubes : faire bouillir Le gingembre et Les ujabes: garder les jajubes 一 
et avec la poudre en faire des pdules, dont en prendra ci 

chaque fois dans un peu d'eau de riz saloe. 

Si l'estornac est faible, et que la maladie derienne chromgue, 
donser sse-chin-tang 一 po-kou-tse (1501,. je-io-be, oxey-tsee 
(134), ou-tchon-yu 361), yu-tsau-bes, gingembre, jujubes i: 1005); 
préparer comme le remède précédent. 

Autre reroede : San-chin-ouan — on ajoutera à cul-chin-ouen, 
mou-hiang (361). 

Autre remède : Lou-chin-lang —jo-to-ko, pe-kou-tsee, pe-ichou, 
pe-fou-ling (41), mou-hiang, kan-tsao : 21,80), giagembre, jajubes ; 
faire bouillir et boire; dès que le malade n'aura qu'ane selle le 
man, lui donner seng-kiang-san, seng-kiang, le couper par mor- 
ceaux très-menus; houang-lien (131); réduire en poudre, prendre 
1 grammes 36 dans un peu d'eau. 

1° Pao-sié. — Cette maladie est une suite de la dyssenterie; 
déjections liquides mélangées de matières fécales, rondes et grosses 
comme une petite boule; ces boules existent en assez grande quan- 
tité dans le tube intestinal ; l'arine est blanche. 

Traitement : Ly-tchong-tang — jin-seng, pe-ichou, kan-kiang 
(74,36), Aan-1sa0 (33,68) ; faire bouillir et boire. 

Dans le cas où les déjections sont abondantes, le malade éprouve 
des frissons, de l'oppression , des vomissements ; lui donner kiexg- 
chouy-san 一 pan-hia (135), kan-kiang, jou-kouei, jou-tsee, kan- 
{sao (20%), leang-khiang (11); réduire en poudre et en prendre 
20 grammes dans deux tasses d'eau tiède. 

Dans le cas où les frissons se répètent, où le ventre est doulou- 
reux, avec des borborygmes, et si les extrémités sont froides, 
donner {sao-chin-tang 一 soufre, san-ling, alun (283); réduire en 
poudre, faire des pilules avec un peu de farine de froment, et les 
rouler dans {chou-cha ; en prendre trente chaque fois dans un peu 
d'eau de riz. 

Dans le cas où la diarrhée, quelle que soit son espèce, passera 


MALADIES INFLAMMATOIRES. 219 


à l'état chronique, les remèdes suivants sont recommandés : houei- 
bee-ma-houang-tang 一 houei-tsee, ma-houang, chô-yo (115, 04), 
lenghouei, Kan-{sa0, me-tong, jin-seng, houang-tsin (11,80), ou- 
œey-bee (55); faire infuser. 

Autre : Afa-houang-ching-ma-{ang 一 ma-houang, ching-ma, 
kheckou, kowang-hin, che-kao, tche-fou-ling (45), gingembre (3); 
faire infuser. 

Autre : Ho-po-che-tsee-tang 一 ho-po, ho-tsee, isee-che (72,36), 
sor-hiang (33,68), rhubarbe (11,80), houang-lien, kan -tsao 
(11,2); faire bouillir. 

Autre: Tehin-tchou-tien-py-houan — tchin-tchou (2805); le di- 
viser en quatre parties; en faire bouillir le quart dans un peu 
d'eau salée, laisser reposer, rejeter l’eau et garder la substance; 
faire la même chose pour un autre quart en remplaçant l'eau par 
duriz; pour un autre quart par du vinaigre; pour le dernier quart 
per des oignons , jin-seng, pe-tchou, pe-fou-ling, chan-yo-po, kou- 
bee, ho-lee, tou-sse-tsee, lien-jou (733), tchuen-lien-jou, ou-oey- 
bee, nieou-sy (401), tchuen-kio-houeï, hiang-tchin-py, mou-hiang, 
ÿuen-iche (205); pulvériser; faire de petites pilules; cent chaque 
bois dans un peu d'eau. 

Autre : Tchou-che-kien-py-tang 一 pe-lchou (4%), pe-fou-ling, 
ébn-tchou, pe-chô (33,68), tang-kouet, ichin-py (3%), tchou-ling, 
icho-sie (25,80), ho-po, fang-fong (25,40), ching-ma, tsay-hou (23), 
ken-tsa0 (21), gingembre, jujube; faire infuser. 

Autre: Quen-py-san 一 houang-kin, jin-seng, pe-lchou, pe-fou- 
lag, chan-yo, tchin-py, ho-lsee, jo-to-ko, tsao-ko, ting-hiang, jou- 
houei, fou-tsee, houang-lien, tchou-cha, tchin-py, ho-po, kan-tsao, 
gingembre, jujube ; faire bouillir. 

Autre: Ho-fsee-san 一 ho-tsee (peau) (401), mou-hiang (25®), 
loueng-lien (155), kan-tsao (115); pulvériser; en prendre 7 gr. 30 
chaque fois dans un peu d'eau, auquel on ajoutera pe-tchou et pe- 
thô (bouillis) . 

Dans la grande chaleur, à la suite des pluies, il peut y avoir 
des diarrhées. 

Traitement : Tsiang-ko, tou-ko, ching-ma (45), fang-fong, kan- 
tone (31,68) ; faire infuser. 


220 MÉDECINE DES CHINOIS. 


Lorsque, dans la diarrhée, le pouls du malade est très-éleré le 
extrémités froides, les déjections abondantes, et si la toux 4e de. 
clare, la maladie est difficile à guérir; si également le pouls 吉 
très-faible, qu'il y ait inappétence et déjections très-diflciles, d 
si les déjections sont abondantes, la maladie offre les mèmes difi. 
cultés de guérison. ° 

Remèdes pour n'importe quelle diarrhée : 

Grenade acide torréfiée et pulvérisée dans de l'eau avec un pes 
de miel — ail; broyer, mettre sous la plante des pieds; caut. 
riser en même temps au creux de l'estomac, avec ail et armoie, 
et donner à boire fouang-lien, houang-tsin, bouillis ensemble; 

Armoise, gingembre, bouillis ensemble ; 

Crêtes de coq bouillies dans du vin; 

Oignons coupés par morceaux, riz, faire cuire et mange; 
donner à boire mou-hiang, bouillie, miel avec eau de gingembe 
bouilli; mettre en même temps sur le creux de l'estomac ha. 
{sao, graine de moutarde, broyées avec gingembre; lay-fou-te, 
réduit en poudre, avec miel, est également un bon remède; 

Houang-lien, armoise ; 

Mou-hiang (33,68), ping-lang (14,80) pulvérisé, hong-ting-kisy 
(115,04) pulvérisé, cau-de-vie; mettre sur le feu et boire; 

Navet, lo-pé, gingembre; piler ensemble, en extraire l'ew, 
ajouter miel et boire. | 


S XX. — Ly-tsy (dyssenteric). 

Cette maladie est caractérisée par une inflammation du grs 
intestin, par des évacuations alvines de matières sanguinolentes à 
de mucosités de couleurs différentes. 

Elle se divise, comme la diarrhée, en un grand nombre de 
pèces : 

1° Tche-ly. — Malaise et faiblesse, face pâle et souffra, 
inappétence, bouche amère, soif ardente, peau sèche, selles nom- 
breuses, évacuations de matières rouges et sanguinolentes, qu- 
quefois de sang; douleurs abdominales très-vives, chaleur extrème 
dans l'estomac. 


Traitement : Tao-tche-ty-yu-lang — ty-yu-tang, kouei-seng (4), 


MALADIES INFLAMMATOIRES. | 221 
iche-chô, houang-lien, houang-tsin, houai-hoa (35,68), ngo-kiao- 
tchou, kin-kiat-chou (33), kan-tsao (13,80) ; faire infuser et donner 
au malade. 

Si la chaleur est très-grande, l'estomac très-faible, et les extré- 


” mités toujours un peu froides, donner kia-hien-ping-ouet-san — 


pe-khou, ho-po, tchin-py (4%), tao-jin, jin-seng, houang-lien, ngo- 
kiao-tchou, tche-fou-ling (23,80), kan-tsao, mou-hiang, ping-lang 
(11,80), gingembre, jujube, faire infuser. 

Autreremède : Ty-yu-san — ty-yu, tche-chô, houang-lien, kin-. 
Pr (201); pulvériser ; 115,04 dans un peu d'eau de riz. 

Autre remède : Hou-ken-py (1503); le faire sécher au soleil, 
pulrériser, en faire des pilules avec un peu de riz; trente chaque 
jour. : 

2 Hong-hiu-ly. — Évacuations alvines composées de mucosités 
blanchätres, qui peu de temps après deviennent rouges, sangui- 
nolentes; douleurs abdominales très-vives, ventre tendu, faiblesse 
dans le dos, mal aux reins, visage souffrant, soif très-vive, peau 
trèr-sèche, urine peu abondante, selles nombreuses. 

Traitement : Chao-yao-tang (vu). 

Si le malade est tourmenté par des besoins continuels d'évacua- 
Gons, et que souvent, malgré les efforts les plus pénibles, il ne 
puisse expulser aucune matière, on devra lui donner {a-houang- 
lan, rhubarbe (36%) ; mettre cette quantité dans deux tasses de vin 
et jy laisser six heures; faire bouillir ensuite jusqu'à réduction 
de moitié et boire en deux fois : l'expulsion des matières stercorales 
8 fera alors facilement. . 

Si le malade éprouve une grande chaleur dans le corps, que le 
pouls soit hong-chÿ (débordant, précipité), ct que les douleurs 
abdominales soient trés-violentes, on devra lui donner hoang-sin- 
chao-yao-tang 一 houang-tsin, pe-cho (115,04), kan-tsao (35,68), 
houeï-sin (11,80) ; faire bouillir. 

Autre remède : Tao-ky-yn 一 tang-kouei (113), houang-tsin, 
pe-cho (31,68), houang-lien, mou-hiang, ping-lang (13,80); faire 
bouillir. 

Si les matières expulsées ressemblent à des morceaux de chair 
Corrompue, il faudra lui donner houang-lien-ngo-kiao-tang 一 


a MÉDECINE DES CHINOIS. 


houang-lien, ngo-kiao-ichou, houang-pe, tsee-isce (41) 
bouillir. 

Douleurs abdominales atroces, soif très-intense nuit e 
tao-tche-tang (très-bon remède), pe-chô (15,36), tang 
houang-tsin (43), houang-lien (31,68), rhubarbe (43), ho 
mou-hiang (303), ping-lang (71,36), kan-tsao (31,68 
bouillir ; mucosités blanches peu abondantes, matières rou 
brunes, en grand nombre; souvent du sang; donner {y-yu 
ly-yu, sy-kio, houang—lien, ko-ken, houang-tsin (41), 
(33,68), kteou-isay (ail sans tète) (19) ; faire bouillir. 

Si le malade ressent en outre une grande chaleur inte: 
donner kiai-tou-kin-hoa-san 一 houang-lien, houang-pe | 
pe-tchou, houang-hin, tche-fou-ling, tche-cho (31,68) ; faire 1 

Autre : Chao-yao-pe-py-ouan 一 pe-chô, houang-pe-py 
lang-kouei, houang-lien (203); réduire en poudre avec ri 
des pilules comme des pois, en donner trente ou quarante 
jour. 

Dans le cas où les douleurs abdominales deviennent ! 
donner che-tse-ouan 一 isee-che-tsee, kan-kiang (365), houa 
tang-houei (711,36) ; réduire en poudre, avec riz; faire des | 
cinquante chaque fois. 

Si la dyssenteric provient d'excès de boissons, donner 放 
san 一 hoa-kou-py, jin-seng (363); pulvériser ; en prendre , 
dans un peu d'eau. 

3 Ain-heou-ly. — Le malade ne peut ni manger ni 
donleurs.abdominales, douleur à l'estomac, extrémités t 
froides, éructations continuelles, mucosités blanchätres et 
nolentes. 

Chin-lien-tang 一 houang-lien (115,04), jin-seng, che 
(75,36), riz, une pincée, faire bouillir dans trois tasses 
réduire des deux cinquièmes ; boire lentement. 

Autre remède : Aïai-king-ouan 一 houang-lien (3004), o 
yu (733), gingembre (1504) ; réduire en poudre les deux pr 
et avec gingembre, faire des pilules dont on prendra quatre 
dans un peu d'eau de riz. 

4° Stieou-sie-ly. 一 Dyssenterie ancienne, avec des alter 


MALADIES INFLAMMATOIRES. 223 


de conslipation. Donner pa-ou-{ang 一 jin-seng, pe-tchou, pe-fou- 
ling, han-tsao, chou-1y, pe-cho, tchuen-hiong, tang-Kouei (203), tchin- 
pa, »g0-ktao-tchou, houang-lien, houang-tsin (35,68), mou-hiang 
(4t); faire bouillir. 

Si l'estomac est très-faible, donner pou-tchong-y-tche-tang 一 
bouang-isin (15,36), jin-seng, pe-ichou, kan-tsao (4), tang-koueï, 
khis-py (35,68), ching-ma, isay-haï (25); faire infuser. 

Autre remède : Aia-ouei-yang-tchang-tang — ajouter à {chtr- 
gexg-tchang-tang (vu), fou-tsee (35,68); tching-py (41), ow-yo 
(45), fou-ling (115,04), tsao-lien, gingembre, jujubes (25); faire 
ifuser. 


Autre remède: San-Ken-yn —ou-pey-tsee, ichang-eul-tsao, koua- 
nos (363), gingembre, jujube, haricots noirs (305), riz, réduire 
ea poudre ; en prendre 25 grammes chaque fois. 

5° Fong-ly. 一 Accablement, peau bleuâtre, respiration très- 
actélérée, crainte de l'air, selles très-nombreuses, évacuations de 
mucosités blanches et de matières sanguinolentes, quelquefois dé- 
jections seulement liquides; donner {chang-tchou-fang-fong-tang 
(ru), ou-oey-fong-tang (vu). Si les selles sont continuellement 
sanguinolentes, donner lou-yu-tang — hing-jin (sans peau), noyaux 
d'abricots (75), houken, hoa-py (racine et peau), ou-mey (11), 
bao-ko (11), peau de grenadier acide, tsin-py (25), kan-tsao, gin- 
gembre ; faire bouillir. 

6° Han-ly. 一 Borborygmes, mucosités blanchâtres, ressemblant 
à des excréments de canard; douleurs abdominales peu fortes, 
très-peu de coliques, donner hoxang-lien-pou-tchang-tang 一 
loueng-lien (155), tche-fou-ling, tchuen-hiong (115,04), peau de 
grenadier acide (55), ty-yu (201), fou-ling (15,36); faire in- 
fuser. 

1 Che-ly. — Ventre tendu, accablement, prostration, selles 
liquides et noires; affection dangereuse; donner kia-ouei-tchou- 
he-tang 一 pan-hia, ho-po, tsang-chou (115,04), ho-siang, tchin- 
Py,tche-fou-ling (4%), mou-hiang, houei-py, kan-tsao (35,68), gin- 
Sembre, jujubes (25); faire bouillir. 

Autre remède : Tang-houei-ko-kiue-san 一 tang-houei (113,04), 
Ching-ma (35,68), Aoaï-hoa (fleurs de sophora) (115,04), chin-py 


22% MÉDECINE DES CHINOIS. 


(73,36), kan-kiai (73,36), pe-tchou (75,36), chou-ty (111,04 
ichuen-hiong (33,68), riz; faire bouillir. 

8° Je-ly. — Même que che-ly; seulement le malade a cont 
nuellement froid dans le dos; émaciation progressive et rapidi 
bouche très-sèche, selles très-douloureuses, émission d'urine pe 
abondante et douloureuse, haleine fétide. 

Remède : Où-mey-ouan — yn-lsao-lien (405), ow-mey-jou, tam 
koueï, che-kue (363); réduire en poudre, avec vinaigre; faire d 
pilules ; en prendre soixante-dix le matin. 

Autre remède : Ling-ouei-san 一 pe-cho (115,04), houang-tsi 
houang-lien, mou-hiang, che-kuë (15,36), tchin-py (45), kan-ts 
(35,78), gingembre; faire infuser. 

9° Ay-ly. 一 Selles nombreuses et expulsion de matières re 
semblant à des crabes pilés, très-fétides, convulsions continuelle 
Ky-ly-ouan 一 ho-isee-py, ho-po (365); pulvériser, faire d 
pilules avec un peu de vin et de riz; en prendre trente chaq 
jour. 

Autre remède : Nieou-jou-lang 一 pi-pd (115,04), lait, de 
tasses ; faire infuser. 

10° Hiu-ly. — Accablement, douleurs abdomiuales, aucun a 
ment ne peut être digéré; expulsion de mucosités blanchôtres, ( 
nez coulent des mucosités; manque d'halcine. 

Remède : Tsiao-tsong-ly-hy-tang 一 pe-tchou, isee-isiao, pe-ch 
ping-lang (18,36), tchin-tchou, tchin-py, (45), ho-po, mou-hia: 
(33,68), faire bouillir. 

Autre remède : Aïa-ouei-hiang-lien-ouan 一 ou-tchou-yu (15: 
houang-lien (155); mélanger ensemble dans de l'eau; les y laiss 
un certain temps; ne garder ensuite que houang-lien, mou-hia 
(365), jou-song-jong (1,36) ; réduire en poudre, et avec riz fai 
des pilules; trente chaque jour dans un peu d'eau, dans laque 
on a fait bouillir lien-jou. 

11°Tsy-ly. — Selles presque continuelles, jusqu'à cent dans 1 
jour, souvent composées de mucosités jauntres ; langue jaunètr 
envies de vomir et vomissements de liquides jaune verdätre. 

Remède : Kan-hin-ouan 一 jo-to-ko, gingembre (73%), mo 
hiang (403), py-tchin-kiai, san-ling, ting-hiang (363), pa-t« 


MALADIES INFLAMMATOIRES. 923 
(100), hing-ir (100), la (1505), {sin-yeou (365) pulvérisé ; faire 
des pilules, dont on prendra chaque jour 35,68. 

12 Kieou-ly. 一 Dyssenterie en voie de guérison, dans laquelle 
les selles sont meilleures, mais encore très-abondantes ; kia-hien-y- 
lilang. 一 Pe-tchou, pe-cho, tchin-py (15,36), tang-khouei (55), 
loueng-isin, jin-seng, tso-sie, ichou-cha, ty-yu (31,68), ching-ma 
(31), mou-hiang, pe-to-ko, kan-tsao (35,68) ; faire bouillir. 

13 F-ly. 一 Dyssenterie épidémique provenant d'un empoi- 
sonnement miasmatique; douleurs abdominales très-vives, selles 
trè-nombreuses, souvent douleur fixe en un point de l'abdomen, 
évacuations alvines blanches ct sanguinolentes, et souvent du sang 
pur, très-fétides ; fèvre, soif ardente ct inextinguible ; donner 7in- 
seng-pe-lou-san. — Tsiang-ko, tou-ho, tsay-hou, tsien-kou, isee-tsao, 
hekang-ichuen-hiong-iche-fou-ling, jin-seng (15,36), tchin-py, 
pchô (75,36), menthe (115,80), kan-{sao (35,68), gingembre; 
faire bouillir. 

14° Aou-tchou-ly. — Selles dans lesquelles il y a évacuation de 
malières ressemblant à du foie de poulet ; l'anus rouge et cenflam- 
mé, soif ardente, douleurs abdominales ; de j'etits vers au milieu 
des selles. . 

Remède : Ling-yang-kiao-ouan. — Houang-lien (733) houang-pé 
(401), Hng-hiang-hoa (403), pe-fou-ling (363); pulvériser, et avec 
du riz faire des pilules ; soixante-dix chaque fois. 

Ou-sse-ly. — Selles dans lesquelles les matières sont de toutes 
couleurs. 

Remède : Afy-fang-yang-tchang-tang. 一 My-kiao, bouilli avec 
un peu de riz (115,04), (chin-py, iche-tiao (75,36), yu-lien, 
mor-hiang (4%), ou-mey, ho-po, hing-jin, iche-tsao (33,68); he- 
kou (303) ; jujubes (2) ; faire infuser. 

En cas de douleurs abdominales très-fortes : Hiang-lien-ouan. 
— Houang-lien (365), ou tchou-yu (205), mou-hiang (115); 
Pulvériser, pilules avec vinaigre (305). 

Remèdes généraux : 

Ly-tiy-ouan. 一 Fey-tan (115,04), houang-tan-hin-jin (noyau 
dabricot) (12): ôter la peau; yu-hieng (75,36), mo-yo (75,36); 
Pulvériser; cire jaune; faire bouillir la cire et y mettre la poudre; 

15 


2326 MÉDECINE DES CHINOIS. 


laisser tiédir, faire des pilules comme un pois ; une ou deux ch 
que fois, prises dans eau de réglisse ou de gingembre, si les sell 
sont rouges ; dans eau de {siang-ko ou de réglisse, si les selles so 
blanches : ce remède est également très-bon pour la diarrhée. 

Autre : Houang-lien. Chan-cha (31,68), houang-tsin (43), se 
lneo 115,36), ho-po (13,36), ping-lang (4), tchin-py (33,68 
tang-kouei (711,36), kan-tsao (31,68), kien-kou (35,68), tche-t: 
: 151), gingembre (3) ; faire infuser. 

La dyssenterie n'est point une maladie très-grave ; il est ra 
qu'elle ne cède pes à un traitement bien compris ; cependant 
peut survenir une complication du côté du foie qui rende la gu 
rison plus difficile et souvent impossible. Du reste, lorsque 
maladie doit avoir une terminaison funeste, il est aisé de s 
apercevoir par le pouls, qui, comme nous l'avons dit plus hau 
devient petit et irrégulier, par le ballonnement du ventre, la n 
ture et la fetidité des selles, par l'émaciation progressive, et st 
tout par un hoquet qui ne cesse que pour reprendre à des inte 
valles peu éloignés; l'altération de la face est aussi un pronos 
qui trompe rarement. Il est impossible, dans ce cas, de fixer la dur 
de la maladie, qui est subordonnée à une foule de circonstance 
Lorsque les malades se rétablissent, ce qui est le cas le plus orc 
naire, la convalescence est plus ou moins lente, suivant le deg 
d'intensité de la maladie. 11 faudra astreindre le malade à un r 
qime très-=<évère , car les rechutes sont fréquentes et toujou 
graves ; il arrive quelquefois que les fièvres pernicieuses ou con 
nuelles sont suivies de dyssenterie ; cette affection demande alo 
uu traitement et des soins tout spéciaux (V. Fièvre). Les caus 
de la dyssenterie sont multiples ; la mauvaise qualité des alimer 
et des liquides, les changements de température, les refroidiss 
ments subits, l'humidité, les miasmes putrides, des fatigues e 
cessives, toutes ces causes peuvent produire cette maladie, q 
frappe indistinctement les individus de tout äge; elle est pl 
commune à la fin des grandes chaleurs, et surtout au commenc 
ment de l'automne , qu'à toute autre époque de l’année; lorsqu'el 
apparait sous la forme épidémique, elle sévit le plus habituelleme 
au mois de mai ou de septembre; la mortalité est de 5 sur 10 


MALADIES INFLAMMATOIRES. 227 


S XXI. — Tchong-ping (maladies produites par les vers). 


Se divise en neuf espèces : 

l° Fou-tchong. — Le malade rend de temps à autre par l'anus 
des vers longs de 20 à 25 centimètres (petite tête armée d'yeux 
noirs). Cette affection est généralement accompagnée des symp- 
tômes suivants : douleur à l'épigastre, abdomen enflé, picote- 
wents, malaise, vomissements. 

Traitement : Ou-mey-ouan-ou-mey (153), houang-lien (145), 
lang-kouet (75,36), tchuen-kio (75,36), sy-sin (73,36), fou-tsee 
(3,68), pao-kiang (3468), jin-seng (43), houang-pé (35,68) ; 
reduire en poudre et faire des pilules avec un peu de riz; en 
prendre 20 ou 25 chaque jour. 

2 Ouan-tchong. — Le malade recherche et mange des sub- 
Slnces que l'on ne regarde pas comme aliments, et qui quelque- 
fois sont réprouvées par le goût ; ainsi le charbon, la terre, les 
Cendres, ne sont pas à l'abri de ses appétits extraordinaires ; il dé- 
Sire sans cesse changer. d'aliments et se préoccupe peu de leur 
nature; les lèvres deviennent blanches; le visage tantôt rouge, 
lait pile; alternatives de constipation et de diarrhée , quelquefois 
des vomissements ; cette maladie est due à un long ver blanc qui 
sc forme dans le ventre. | 

Traitement. (V. plus bas le remède employé contre toute espèce 

de vers, racine de che-lieou (grenadier) infusée dans de l'eau.) 

3° Tsuen-pé-tchong.—Cette maladic est caractérisée par un grand 
nombre de vers, longs de 1 pouce à 1 pouce 1,2, ténus comme des 
Gls, très-blancs, et qui se forment dans l'estomac et le ventre, où 
ils produisent les accidents suivants : démangeaisons à l'anus, lè- 
vres blanches, face tantôt rouge, tantôt pâle, quelquefois vomis- 
sements. 

# Jou-tchong. 一 Vers dont le nombre varie jusqu'à sept ou 
huit, longs d'un demi-pouce, rouges, ronds, se formant dans l'es- 
lomac ou le ventre, et produisant une douleur sourde à l'estomac. 

S Fey-tchong. — Vers ressemblant au ver à soie blanc, ct pro- 
disant une toux continuelle; lèvres blanches, face tantôt rouge, 
tantôt pâle. 

45. 


223 MÉDECINE DES CHINOIS. 


G° Ouei-tchong. — Vers ressemblant à une petite grencuil 
(rosé) ; symptômes: douleur à l'épigastre, malaise, vomissemen 
de matières liquides. 

7° F'ao-tchong.— Petit ver de 12 millimètres de longueur sur 8 
d'épaisseur, blanc ct ayant la forme d'une graine de melon: af. 
vation lèvres blanches, face rouge ou blanche. 

8° Tche-ichong. — Vers de 11 centimètres de longueur mr 
3 millimètres de grosseur, rouge, ressemblant à un morceau de 
chair cruc : borborygmes; lèvres blanches. 

9° Juo-tchong. — Vers ténus comme un fil, demi-pouce de 
longueur, de toutes couleurs, très-nombreux dans le gros ir. 
testin, paraissant avant les hémorrhoïdes. 

Traitement : Hiong-cha-ouan. — Kouan-tchong (204), écorce de 
grenadier acide (403), ho-sse (115,04), ou-y (115,04), kan-4y 
(118,04), pe-kiang-tsan (115,04), tchou-cha (55), hiong-houx 
(53), lay-ouei (5t), Kan-souy (51); réduire en poudre, et, ae 
du riz, en faire des pilules grosses comme des pois, et dt 
on prendra quinze eu vingt le matin à jeun (deux ou trois fs 
suflisent). 

Autre remède : Ouen-yn-ouan. — Rhubarbe (3005), ping-lg 
(2005), he-tchong (150%), tchao-kio (1503), kou-lan (1 livre); 
réduire les trois premières matières en poudre, faire bouillir les 
deux autres, y verser la poudre et en faire des pilules comme 
des pois, dont on prendra 15 ou 20 grammes le matin dans ua 
peu d'eau. 


CHAPITRE III. 


MALADIES EXTERNES. 


J. — MALADIES VÉNÉRIENNES. 


$ 19. 一 Blennorrhagie (pe-tcho). 


L'empereur Hoang-ty (2637 ans av. J.-C.) définit (1) ainsi la 
blennorrhagie : 

“ Parmi les maladies externes, il en est une qui diffère essen- 
tellement de toutes les autres, et dont les symptômes, faciles à 
Teconnaitre sont : 

* 1° Inflammation de l’urèthre ou du vagin en même temps que 
de la vessie ; 

+ % Écoulement de matière corrompue, blanche, rouge, par 
l'urèthre ou le vagin. 

» Les causes de cet écoulement sont dues : 

* 1° Au contact de la verge (yang-voe) avec une matière d'une 
nature particulière exhalée par les organes génitaux (yn-hou) 
de la femme ; 

» 2° A une inflammation de la vessie produite par les excès de 
coit ou de masturbation, l'absorption trop répétée d'une boisson 
ou d'un médicament très-échauffants , tels que jou-houer, fou-tsee, 
kan-kiang; par la dyssenterie, la goutte, l'introduction dans le 
Vagin ou la verge d'un corps dur, un refroidissement en même 
temps ou immédiatement après l'acte du coit des efforts pour 
Provoquer l'éjaculation, etc., etc. » 

La vessie étant liée aux parties génitales par le canal de la 
verge, qui aboutit à son orifice, et par les deux récipients (/sin- 

kong) placés à sa partie inférieure, à droite et à gauche, et des- 





(3) Hoang-ty-mie-king. (Voir préface.) 


230 MÉDECINE DES CHINOIS. 


tinés à recevoir la semence avant sa sortie par les canaux éjacula- 
teurs, d'un autre côté servant elle-même de récipient à l'urin 
jusqu à son évacuation par les canaux urinaires, il arrive que, pa: 
suite d'un excès de coit, de masturbation, etc., les reins s'échauf. 
fent, principalement le rein droit (mæing-men, porte de la vie), oi 
le sang forme la semence et l'urine, et par suite l'inflammation s: 
communique aux parois de la vessie ; il en résulte une suppuratioi 
et un écoulement, précédés d'une douleur légère à la vessie e 
d'une certaine pesanteur qui cesse dès que l'écoulement a lieu. L 
vessie ayant, dans ces circonslances, moins de force que d'habi 
tude l'urine y séjourne moins longtemps et sort par conséquen 
plus souvent, peu abondante et très-rouge. 

Ce genre d'écoulement disparait cn peu de jours au moyen de 
médicaments suivants, que l'on devra prendre au début de Faf 
fection : 

Pa-iching-san. 一 Pien-siu, seng-kiun, hoa-che, kie-mc, kan. 
tsao, trhe-kien-tsce, iche-tsee, mou-tong (chacun 111,04); fain 
bouillir dans deux tasses d'eau, prendre en deux fois ou une fois 
suivant la force du malade. | 

Prendre ensuite quatre ou cinq fois {sin-kan-tao-tche-tang. 一 
Pien-siu, hoa-chè, kan-lsao, ta-houang, kiue-mé (chacun 115,04) 
teng-sin (50%); faire bouillir. 

Dans le cas où cette affection ne céderait pas devant ces deu: 
médicaments, ce qui est assez rare, la traiter comme la blennor 
rhagie proprement dite. 

La blennorrhagie est produite, comme nous l'avons dit plu 
haut, par le contact du canal de la verge avec une matière mor 
bide exhalée par les organes génitaux de la femme. À l'époqu 
périodique de la menstruation, si les menstrues sont retardées o 
si elles ne sont pas assez abondantes, le sang, étant échaufté 
contient un principe d'inflammation qui, par suite du coit peu 
se communiquer à une partie du canal de la verge au moment d 
l'éjaculation, surtout si l'individu ne se trouve pas dans toutes le 
conditions de santé désirables. Dans le cas où il en résulterait u 
écoulement bénin, prendre de suite, pendant quatre ou cinq jours 
la-lien-tsio-yn.— Lien-tsiao (115,04), chan-tche (115,04), kouang 


MALADIES VÉNÉRIENNES. . 231 

lsin (71,36), koa-ché (115,04), tsay-hou (75,36), kin-kiat (71,36), 

Sang-fong (15,36), kan-tsao (185,40), tang-houei (115,04), thé- 
cho (111,04), mou-tong (145,72), ktue-mé (111,04); faire bouillir. 

Si par hasard ce médicament ne suffisait pas, employer sien- 
Æng-sy-tcho-san. — Fang-fong (113,04), yn-hoa (145,72), tang- 
Æouei (115,04), mou-tong (71,36), haï-kin-cha (33,68), tsin-tay 
(141,72), fan-tsao (143,72), iche-tsien (145,72); faire bouillir. 

Une leucorrhée persistante et virulente peut engendrer une véri- 
table blennorrhagie, suivie même, et les exemples sont nombreux, 
d'accidents postérieurs, tels que pustules, syphilides ; il en est de 
même de toute affection grave et persistante de la matrice, telle 
Que tumeur, cancer (yn-teou, yn-ichong). Le rapprochement de 
L'lomme avec la femme, dans ces mauvaises conditions, peut 
£rèsbien donner naissance à une blennorrhagie et à une inflam- 
zaalon du canal de l'urèthre. 

La blennorrhagie peut encore provenir d'une autre cause : toute 
fenme coitant avec plusieurs hommes, en dehors de l'inflamma- 
&aon inévitable résultant d'un contact trop répété, retient dans la 
raatrice quels que soient ses soins de propreté, une quantité inf- 
miment petite, mais cependant appréciable, de la semence des 
amdividus avec lesquels a eu lieu le coit. Les filles publiques cm- 
Ploient constamment pour expulser ces matières, qui finissent par 
se corrompre, un médicament appelé {che-pe-houang-kin-tang. 一 
The-lsee (115,04), houang-pé(73,36), houang-kin (73,36), houang- 

lien (58,52), houai-hoa (115,04), yn-hoa (115,04), tche-chô 
ÜH,36), mou-tong (75,36), 1s0-sie (93,20), kan-tsao (55,52), faire 
bouillir. 

Cette espèce de virus (kan-tou), formé par les restes de men- 
strues et d'écoulement leucorrhéique, peut, par sa nature et sous 
influence des principes échauffants qui l'entourent, causer, après 
m certain temps, une inflammation de la peau qui tapisse l'yn- 
bu et par suite produire une blennorrhagie. 

La blennorrhagie en général se divise en deux espèces, interne 
Où externe. La blennorrhagie interne est, suivant la nature de 
l'écoulement , tche-pe-icho (matière corrompue, blanche, rouge), 
Où pe-icho (matière corrompue blanche); elle se déclare habitucl- 


232 _ MÉDECINE DES CHINOIS. 


lement du quatrième au dixième jour. Deux jours avant les sym 
tômes apparents, le malade éprouve un peu de fièvre et ressen 
l'extrémité de la verge une démangeaison qui est très-vive ap: 
l'expulsion de l'urine. Peu à peu cette démangeaison fait plac 
une douleur qui finit par devenir cuisante. Les bords de l'ouv 
ture du canal sont collés par une matière blanchätre plus ou mo 
épaisse ; les besoins d'uriner deviennent fréquents et l'émission 
l'urine est toujours accompagnée d'une douleur vive, avec cuiss: 
Prendre de suite pa-tchang-san (vu). Si ce médicament narr 
pas les progrès du mal, peu à peu le gland s'enfle, l'urine devi 
très-rouge et le prépuce est enflammé, ainsi que les bords de 
verture urinaire. Un fluide blanchâtre, séreux, ne tarde pas à c: 
ler. Du cinquième au sixième jour, cet écoulement devient p 
abondant, plus épais, comme du pus, d'une odeur fétide et di 
couleur blanche, jaune ou verte. Les douleurs augmentent la r 
avec des érections continuelles très-fatigantes ; céphalalgie légè 
gorge sèche, visage päle ou rouge, selles sèches ou dévoiement. 
Quelquefois l'inflammation reste localisée au gland, d'au 
fois elle gagne tout le canal, et même la vessie; des pesanteur: 
font sentir à l'anus et à la partie qui sépare l'anus de la verge 
arrive dans certains cas que le malade ne peut uriner; ou bien 
l'inflammation a gagné la vessie, les besoins d'uriner sont co: 
nuels, avec douleur au bas-ventre, mais alors l'urine est rar 
rouge; mal aux reins, digestion pénible, fièvre, dégoût, soif, 
sont les accidents qui accompagnent souvent cette maladie; s 
vent aussi l'inflammation atteint les testicules, dont le volt 
augmente sensiblement; le malade éprouve alors des envies 
vomir, son haleine est fètide, et il ressent des tiraillements d 
les aines et au bas-ventre, avec accompagnement de fièvre. Q 
quefois la tête du gland se couvre de petites taches rouges, : 
montées d'un point blanc, avec prurit très-vif et fort désagréal 
les taches, excoriées, laissent échapper un fluide épais et visqu 
La tête du gland de quelques malades senfle considérablem 
ou bien la verge est rétractée et courbée vers sa face inférier 
avec une douleur très-grande au-dessous du gland; d'autres 
aux aines se forment de petites tumeurs, ou bien des déchir 


MALADIES VÉNÉRIENNES. 233 


ont lieu dans l'intérieur du canal, d'où sort une matière rougeûtre. 

L'inflammation peut également se porter aux yeux : les pau- 
pières sont gonflécs; le dessous des yeux est enflé, donnant sou- 
vent issuc à un pus jaune vert; les tempes sont alors très-dou- 
loureuses. Cette maladie est parfois accompagnée de douleur aux 
articulations des mains, des pieds et surtout des genoux; la peau 
de la main devient rouge ; des taches blanches ou rouges se mon- 
trent sur tout le corps, disparaissant à la pression, souvent dou- 
loureuses ou prurigineuses, et qui, excoriées, laissent échapper 
un liquide aqueux; des démangeaisons extrêmes à l'anus, des 
taches au périnée , les gencives saignantes le matin, avec haleine 
fétide , tels sont les nombreux accidents de la blennorrhagie. 

La période d'inflammation finit toujours habituellement vers le 
quinzième ou le vingtième jour; l'écoulement diminue peu à peu, 
change de couleur, devient blanc, et disparaît généralement vers 
le quarante-cinquième ou le cinquantième jour. 

Le traitement de cette maladie consiste à prendre dès le début 
Certains médicaments et à suivre un régime très-sévère; ainsi le 
Malade devra s'abstenir d'alcool, de viande de mouton, de crabes, 
en un mot de tout aliment échauffant ; manger peu, et faire sou- 
vent usage de bains. 

Remède contre la blennorrhagie : 

Au début : Pa-tchang-san (vu) ou py-ste-fen-isin-yn (vu). 
Pour les écoulements bénins, les meilleurs remèdes sont : Aïa- 
kien-py-po-san ; —py-p6 , houang-lien, houang-pé (chacun 3,68); 
réduire le tout en poudre; prendre un œuf de poule, le percer 
avec une épingle, en retirer le blanc, y introduire la poudre, re- 
muer de manière à la mélanger avec le jaune, boucher le trou 
avec un papier collé, mettre l'œuf sur le feu et le retirer dès qu'il 
sera dur, casser la coque, et manger l'œuf ainsi préparé ; trois ou 

quatre fois suflisent pour la guérison. Ce même remède peut être 
préparé d'une autre manière, avec addition d'autres substances ; on 
ajoutera à py-pd , houang-lien, houang-pé (chacun 35,68), (sang- 
pou (119,04), ou-yo (78,36), {so-sie (115,04), mou-tong (111,04), 
hoa-che (73,36), tchou-ling (115,04), hou-pe (35,68), kan-tsao 

(51,52); faire bouillir dans de l'eau et boire le matin à jeun. 


234 MÉDECINE DES CHINOIS. 


Autre remède : Kieou-fang-tsee. 一 Fou-ling (75,36), 
(75,36), tchou-ling (113,04), tso-sie (115,04), kan-tsao | 
faire bouillir dans de l’eau et boire le matin à jeun 
quelques jours; huit au plus suffiront pour la guérison. 

Autre remède : Tao-lche-tang. 一 Mou-tong (111,04), 
(73,36), houang-pé (713,36), fou-ling (115,04), seng-ty (' 
tche-tsee (115,04), kan-tsao torréfié. (115,04), f{see-lsio (° 
pe-tchou (33,68); faire bouillir dans de l'eau, prendre le 
jeun; guérison en cinq ou six jours. 

Autre remède : Jang-chin-tang. — Tchou-ling (195,40), 
(11,04), rognons de mouton (2) ; faire bouillir dans de lea: 
à jeun. 

Autre remède : Afou-ly-san. 一 Pan-hia (115,04), te 
(193,40), mou-ly (115,04), houang-lien (363,80); ré 
tout en poudre très-fine, y ajouter un peu de miel et en 
petites pilules de la grosseur d'un pois; prendre chaque 
jeun 73,36 de ces pilules. 

Quelquefois l'écoulement bénin a été quéri en prenant 
de rhubarbe première qualité, et en l'introduisant dans 
comme nous l'avons dit pour la préparation du premier t 
kia-kten-pi-po-san ; trois fois généralement ont suffi pour 
rison. 


Blennorrhagic virulente. 


Remède : Aïa-ouei-kin-tsin-yn.— Che-lien (jo) (chair) (1 
pe-fou-ling (115,04), y-iche-jin (115,04), me-tong (1 
quen-iche (73,36), jin-seng (33,68), che-tsang-pou (1 
tche-kien-isee (78,36), pe-tchou (35,68), tso-siè (114,0/ 
lsao (35,68), tang-sin (15,36); faire bouillir dans de lea 
le matin à jeun; guérison en cinq ou six jours. 

Autre remède : ÆKin-{sin-lieu-tsee-yn. 一 Che-lien-tsee 
enlever la peau) (115,04), jin-seng (35,68), Aouang-hin (1 
iche-fou-ling (95,20), ty-khou-py (111,04), me-tong | 
tche-tsien (59,52), houang-tsin (111,04), kan-tsao (11,36 
bouillir dans de l'eau, boire le matin à jeun. 

Autre remède : Houang-pe-ouan. Prendre de la m 





MALADIES VÉNÉRIENNES. 9235 


l'épine dorsale d'un cochon, et avec 363,80 de l'écorce de 
houang-pé réduite en poudre, en faire de petites pilules ; en ava- 
ler chaque matin 19 à 20 grammes. 

Autre remède : Tsin-sin-men-lsee-yn. 一 Py-sie (118,04), tsang- 
pou (115,04), ou-yo (95,20), y-tche-jin (75,36), kan-tsao (75,36), 
fou-ling (11,04) ; faire bouillir dans de l'eau, boire à jeun le 
ruatin; quérison en dix jours. . 

Autre remède : Tchin-tsou-fen-ouan. 一 Tsao-kiang (15,36), 
Roung-pé (111,04), hoa-che (71,36), tsin-tay (33,68), seng-hiun 
(11,04), 1sao-kiun-py (115,04), hou-fen (53,52); faire bouillir 
dans de l'eau, prendre le matin à jeun ; dix jours pour la guérison. 

Autre remède : Ling-tchou-fen-sin-tang. 一 Fou-ling (115,04), 
Be-thou (115,04), tchou-ling (115,04), tso-sie (115,04), kan-tsao 
(1,04), mou-tor:9 (115,04), nteou-sy (torréfié) (115,04), py-sie 
C1l1,04), ésang-pou (73,36); faire bouillir. 

Autre remède : Tche-pe-tang. — Tche-mou (185,40), houang-pé 
€ 181,40), Ao-fen (185,40), chan-yo (363,80), mou-ly (113,04), 
thé (185,40), seng-ty (363,80), rhubarbe (188,40), tchin-tchou 
(1h:,04) ; réduire le tout en poudre, et, avec de la farine de fromentt, 
en former des pilules ; chaque jour en prendre le matin 115,04. 

Autre remède : Fn-chin-san. — Seng-kiun (185,40), lay-fou-lsee 
(181,40), tchou-yu (115,04), tong-koua-jin (185,40), fey-che 
(181,40), tchuen-pe-py (185,40), hoa-che (363,80), houang-pé 
(361,80), kan-kiang (115,04), pc-chô-yo (185,40), ko-fen 
(111,04), yu-po-py (363,80); réduire en poudre, en faire des 
Pilules avec farine de froment; chaque matin 115,04. 

Autre remède : Houang-tsin-tang. — Houang-tsin (183,40), 
Jou-ling (365,80), ou-oey-tsee (185,40), jou-song-jong ( 185,40 ), 
chan-yo (295,44), tou-sse-tsee (361,80), che-lien (293,44), me- 
long (365,80), lou-che (115,04), jin-seng (75,36), long-kou 
(185,40) ; réduire en poudre, en faire des pilules, dont on pren- 
da chaque matin 75,36. 

Autre remède : Py-sie-san. 一 Py-sie (118,04), che-tchang-pou 
(1,04), y-tche-jin (115,04), ou-yo (75,36), mou-hiang (53,52), 
lng-kouei (115,04), mo-yo (75,36); faire bouillir dans de l'eau 
4 boire à jeun le matin. 


236 MÉDECINE DES CHINOIS. 


Autre remède : F-tche-san. — F-tche-jin (119,04), Lo-po (18: 4€ 
fou-chin (365,80), yuen-tche (183,40), che-lien-isee (181,4€- 
che-tsang-pou (295,44), chan-yo (185,40), fou-ling (293,4 = 
chou-ty-houang (185,40), kan-lsao (145,72) ; réduire je tout 
poudre, en faire des pilules avec farine de froment ; chaque mat 
à jeun, en prendre 115,04. 

Autre remède : Ta-lien-kiao-yn.— Lien-tsao (115,04), iche-Æ 
(115,04), houang-tsin (15,36), hoa-che (115,04), tsay-hou (11,38 
king-kiai (78,36), fang-fong (15,36), kan-tsao (183,40), «= 
kouei (115,04), tche-chô (115,04), mou-tong (145,72), hiue— 
(115,04), tchan-touy (115,04) ; faire bouillir dans de l'eau. 

Autre remède : AMiao-chin-ouan. — Tou-sse-tsee (185,40), sa 
piao-siao (185,40), tchuen-lien (145,72), mou-ly (143,72), br= 
koa (115,04), fchin-cha (73,36), che-tchang-pou (185,40), pe-f= 
ling (363,80), y-tche-jin (363,80), hien-lien-lsee (361,88 
chou-cha-my (135,60), souan-tsgo-jin (143,72), chan-yo (181,4 
J'u-seng (18,36) ; réduire en poudre, avec miel, faire des pilule 
dont on prendra chaque jour 75 36. 

Autre remède : Tsien-kin-sy-iso-san. — Fan g-fong (111,04 - 
yn-hoa (185,40), tang-houei (115,04), mou-tong (115,04), ka 
tsao (181,40), haï-kin-cha (133,60), tsin-tay (33,68), jou-hias 
(115,0%), mo-yo (115,04) ; faire bouillir; sert comme lotion pos 
faire disparaître les taches et calmer les démangeaisons. 

Autre remède : Hia-ling-san. 一 Tchou-ling (365,80), mou- 
(363,80), fou-ling (185,40), pan-hia (363,80), chan-yo (363,80 
réduire en poudre, avec miel, en faire des pilules dont on prend: 
chaque matin 115 04. 

Autre remède : Long-lan-sie-han-tang. —Long-tan-tsao (33,68 
jin-seng (38,68), tien-tong (75,36), mé-tong (12,36), houang-h 

(53,52), chin-tche (55,52), iche-mou (185,40), houang-tsin (25,56 
tsay-hou (35,68), ou-vey (18,104), kan-tsao (115,04); faire bouil 
et boire ; trois ou quatre jours suflisent ; si l'écoulement n'a pas ces 
complétement, prendre {a-lien-kiao-yn (vu). 

La blennorrhagie se présente quelquefois sous une forme tou 
particulière : la verge n'est pas tuméfiée ; l'écoulement est visqueu 
blanc, épais, continuel, souvent peu abondant ; l'ouverture ui 


MALADIES VÉNÉRIENNES. 237 


maire est légérement douloureuse ; l'urine est claire, quelquefois 
Jaune ou verdâtre ; au commencement ou à la fin de l'émission de 
urine, le malade éprouve un léger prurit; dans certains cas, 
L'ouverture urinaire est bleuâtre et douloureuse à la pression; 
pesanteur et démangeaison à l'anus; cette maladie a une durée 
£ndéterminée, elle peut être primitive ou consécutive à la blen- 
morrhagic ordinaire; dans ce dernier cas, elle est caractérisée par 
une pelite goutte de pus coulant le matin. Cette affection est 
grave, parce que peu à peu elle ôte à la verge sa force d'érection ; 
elle est généralement accompagnée de fatigue et de sueur. Lors- 
quelle est primitive, elle amène souvent de la toux, de l'amai- 
gnssement; perte d'appétit et dévoiement, les yeux sont alors 
ænbourés d'un cercle bleuâtre; le meilleur remède pour combattre 
eette affection est choui-ho-fen-tsin-yn. — Tche-fou-ling (1105,4), 
ghe-jin (1106,4), py-sie (1105,4), che-tchang-pou (735,6), 
&hou-ling (133,6), tche-tsien-isee (79,36), tso-sie (115,04), pe- 
éou (51,52), tchin-py (115,04), tcha-kio (75,36) ching-ma 
(21,944), £an-isao (35,68) ; faire bouillir dans de l'eau ; prendre à 
Jen le matin pendant dix ou quinze jours; faire ensuite usage des 
Pilules ou-pen-ouan. — Tchou-ling (135,60), bouton de nénuphar 
(135,60), Aouang-lien (133,60), pe-fou-ling (1105,4), tchou-cha 
(361,8), y-tche-jin (135,6), pan-hia (181,40), houang-pé (365,80), 
dan-lsgo (525,20); réduire le tout en poudre, et, avec de la 
farine de fromeut , faire des pilules dont on prendra chaque jour 
Ils 04. 

Autre remède : Houang-tse-lang (vu plus haut). 

La blennorrhagie externe est caractérisée par une inflammation 
de la membrane externe du gland et de la membrane externe de 
L verge, placée au-dessous du gland. Ces parties deviennent rouges, 
brillantes, tuméfiées, avec suintement de matière purulente et fétide 
€ accompagnement de prurit et de douleur. 

Le traitement de cette blennorrhagie est à peu près le mème 
que celui de la blennorrhagie interne; parmi les remèdes cités 
Frécèdemment, le meilleur est long-tan-sie-kan-lang ; mais il en 
est un autre généralement employé et appelé eul-isee-siao-lon-san. 

—Tou-fou-ling (294,40), ts0-sie (735,6), hing-jin (35,68), kiang- 


2 BES CHINOIS 
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N ans rer < és. mwière dessus une des poudres ss: 
CC ven 一 oa 31.68 . Etm-fen (11,42, est: 
pæÿ-pea 是 inemp-ars 31.6R - redsire en pouér ud 
verser bestus à Dan d'en œuf de canard: lansser sécher. 

Kesloynrs — Jimi 110. ban : 31,68), par 
pers litnb.m.s« DIE : redere en poudre. verser un peu 
dc: 

7 人 7 —Then-thos 0,308. , boseng-lies 105,368 1. 
bounn,-p 和 sn nue) INR. bie-fen .0:,368), siang- 
ge déntdekphant 0,36X . os-pey-ter 05,368), exl-1rh2 
OS, my OU3SON , lonbheng 06.368.; reduire le tœu\ 
en poudre trestine. 

Ja-frn-sin. — Sy étain L'* qualité: 221,08): mettre sur le feæ— 
ajouter {chou-cha 35,545 . rhos-gn ; mercure) (35,68), tag" 
{51,8,: apres un certain temps que le tout aura été expose à 
l'action du feu, ne garder que sy et ting-fen, ajouter ka fe" 
(362,8; : réduire en poudre. 

Kiuei-trhuei-lo-han-san. — He-yuen (plomb) (195,40), chow-ys — 
(83), fan-choui-che (123), kin-fen (83), pong-cha (51) ; réduire um" 
poudre, placer sur la crevasse en couvrant avec un emplâtre fa sai 
avec oignons, armoise et hoa-kiao. 

L'abus d'aphrodisiaques amène quelquefois une maladie que l'o: =”? 







MALADIES VÉNÉRIENNES. 239 


peut classer parmi les blennorrhagies externes. La verge étant 
continuellement en érection finit par s'échauffer ; les efforts répétés 
pour arriver à l'éjaculation développent cette inflammation : il se 
forme alors extérieurement des pustules de couleur violette, pru- 
rigineuses, et qui ne tardent pas à donner issue à une matière 
glutineuse, sanguinolente. La verge ne cesse point alors d'être en 
érection; pour guérir cette affection, il faut immédiatement em- 
ployer les remèdes suivants : 

Houang-lien-kiai-lou-tang. — Houang-lien, houang-tsin, houang- 
pi, tche-Isee (chacun 115,04) ; faire bouillir et boire le matin à jeun. 

Ou-lou-kouei-ouan.— Lou-kouei (33,68), tsin-py (363,8), louy- 
Quan (365,8), pe-fou-ly (365,8), tchuen-houang-lien (365,8), kou- 
Aouang-lien (31,68), ngo-pou-che-tsao (363,8), mou-hiang(115,04), 
musc (3,68); reduire le tout en poudre; en faire des pilules 
dont on prendra chaque matin 34,68. 

Nous avons dit plus haut que, dans la blennorrhagie, l'inflam- 
mition gagnait quelquefois les testicules, dont le volume augmentait 
sosiblement; le malade éprouve alors des envies de vomir, son 
haleine devient fétide et il ressent des tiraillements aux aines et au 
bes-ventre, avec accompagnement de fièvre; pour guérir cel 
accident il faut cautériser avec l'armoise trois fois au trou dit Aouan- 
guen (v. Acuponclure), sept fois au trou dit {an-tim ; frotter ensuite 
avec hoaë-{see (graine de sophora), oignons, sel, le tout pulverise . 

Prendre pendant quelques jours un des remèdes suivants : 

Hoaï-tsee (graine de sophora) torrélié et pulvérisé, ajouter un 
Peu de sel et prendre dans du vin. 

$se-koua torréfié, pulvérisé, dans du vin. 

Ly-tsee-koua (195,40), siao-hoei-hiang (19%,40), pulvérises 
dus du vin. 

Man-kin-isee, kieou-tsai, pulvérisés dans du vin. 

Dans le cas où la tate du gland de la verge se couvre de petites 
tches rouges surmontées d'un point blanc, avec prurit très-vif et 
fort désagréable, il faut de suite se servir pour lotion d'une des 
eux employées dans la blennorrhagie externe. 

La blennorrhagie chez la femme présente presque les mêmes 

sÿmplômes que chez l'homme : prurit, chaleur, gonflement du vagin, 





243 MÉDECINE DES CHINOIS. 


cuisson et brülure au moment de l'émission de l'urine, ecoulemes 
de matiere corrompue d'une couleur variable, quelque'ois mél 
de sang; les vètements qu'il touche sont tachés ou en vert-jaune 
en jaune foncé ; tantôt liquide, tantôt visqueux, il est d'une ode= 
souvent fetide; en outre, la femme ressent en marchant de 
douleur au bas-ventre et au périnée. Mème traitement que po 
l'homme. 


$ II. — Chancre (kan-ichoang). 


Le chancre est un ulcère rongeur (cke-lan-ichoang) produit ps 
un virus d'une nature particulière (£an-fox), et communicable ps 
le contact immédiat. Nous avons dit, en parlant de la blennorrts 
gie, que ce virus formé par les restes de semence, de meostru 
et d'écoulement leucorrheique, pouvait, par sa nature, et s0s 
l'influence de certains principes échauffants, causer, après « 
certain temps, une inflammation de la peau qui tapisse l'yn-kos 
Or, il peut arriver que la femme dans une mauvaise condition, 
livrant habituellement à un commerce impur, rencontre un ind 
vidu dont le sang vicié développe le virus dont nous venons « 
parler. Ce virus causera un ulcère et se répandra ensuite dans tou 
la masse du sang. 

Le chancre se communique par le contact inimédiat d'un orga 
avec le siége d'infection; il se manifeste ou sur l'organe, ou lo 
de lui, après un temps dont la durée est très-variable ; il appari 
le plus habituellement chez l'homme sur le gland, extrémité part 
supérieure ({chou-kan), au-dessous de l'ouverture urinaire (4ia-kan 
sur la couronne (sieou-keou-kan), près du filet (chkao-kan), à 
base du gland (lien-ken-kan), dans l'intérieur du canal (yang-nuc 
kan, où yang-mey, nuei-kan), dans la bouche ou la gorge (heo 
kan), au nez (py-kan), à l'anus ou à l'extrémité du gros intest 
(ki-houan-tchoang). 

Chez la femme, il siége le plus ordinairement sur la membra 
qui tapisse l'yn-hou. Le chancre apparait généralement du tre 
sième au neuvième jour, quelquefois seul, d'autres fois accomp 
gné d'un grand nombre d'autres; il débute par une petite tac 
rouge gonflée au centre et causant ou de la dou‘eur ou un prul 


MALADIES VÉNÉRIENNES. . 251 


très-vif; peu de temps après, au milieu de la plaie se montre par- 
fois un point blanc qui ne tarde pas à former cavité, augmentant 
insensiblement et de largeur et de profondeur. Dans le fond on 
aperçoit et on peut sentir une sorte de peau ferme ; épaisse et de 
couleur blanchätre; les bords de la plaie deviennent également 
durs, droits, avec des dentelures inégales. 

De la rougeur entoure l'ulcère ; la surface grise ou cendrée donne 
issue à un pus séreux et souvent mêlé de sanx, d'une odeur fétide 
et plus ou moins abondant, accompagné quelquefois d'une douleur 
imsurmontable ; pendant un mois telle est la forme du chancre; 
ensuite la rougeur disparaît, les bords deviennent gris bleu , le fond 
dela crevasse s’amollit, et le pus est plus liquide et moins abondant. 

Les chancres sont ou rongeurs (che-lan) ou simples (krai- 
khoang (petits boutons un peu élevés). Ces derniers diffèrent des 
premiers, dont nous avons indiqué les principaux caractères, par 
ks symptômes suivants: s'ils ne sont pas rongeurs, la tuméfaction : 
nest plus la même, et leur couleur est celle d’un bouton ordinaire; 
is sont souvent accompagnés de tumeurs (hive-san-chan-ou-pien- 
Je). Lorsqu'ils ne sont pas soignés, ils finissent quelquefois par 
devenir rongeurs. Souvent aussi ils prennent la forme de végétations 
carnues, en forme de petits champignons non douloureux. 

Les chancres en général sont accompagnés de tumeurs ct sou- 
Tat de blennorrhagie; il arrive aussi fréquemment que l'ulcère 
siégeant sur le gland ou le prépuce, la peau de la verge est, par 
sie de l'inflammation, ramenée en avant, et qu'il y a alors im- 
pusibilité de découvrir le gland; d’autres fois la peau est portée 
@arrière et ne peut être ramenée en avant; ces deux accidents 
Peuvent devenir très-dangereux. | 

1 est une espèce de chancre (yang-nuei-kan) qui, au lieu d'être 
. lemme, reste caché dans l'intérieur du canal; il est facile de le 
reconnaître par la nalure du pus, qui n'est plus le même que dans 
k blennorrhagie, ou bien par la douleur ressentie dans un point 

fxe et durci de la verge; cet ulcère se porte même quelquefois 
bout à l'extrémité de la verge, près du bas-ventre; on le distin- 
dura par des symptômes analogues aux précédents, et surtout par 
me dôuleur extrême au bas-ventre et au périnée, 

16 


252 . MÉDECINE DES CHINOIS. 


Le traitement des chancres consiste à employer, au début de 
maladie, des poudres cautérisantes, et ensuite des remèdes tenda 
à chasser du sang le virus qui sy est mêlé. Ces remèdes doive 
être continués- pendant un mois au moins après la guérison d 
accidents primitifs. 

Remèdes : My-ichouen-choui-yn-kao. 一 Houang-pé (33,68 
houang-lien (35,68), rhubarbe (15,10), hiong-houang (15,10) 4a 
Jan (15,10), tsin-tay (15,10), eulicha (15,10), tang-sin (15,10 
kin-fen (15,472), tchin-ichou (05,55), ping-pien (05,55); rédui 
le tout en poudre très-fine, mélanger avec 365,08 ou 185,72 , 
mercure, suivant je tempérament des inalades, en frotter le por 
de chaque bras d'une quantité de 14,47 ou 1t,10, suivant 
malade. 

Mettre en même temps sur le chancre 1,104 ou 15,47 de 
poudre ci-dessus, avant de l'avoir mélangée avec le mercure, et 

couvrir avec [emplatre appelé tchong-ko-kao. 一 Tse-kiu-py (194: 
tou-ho (1105), pe-tsee (1105), tche-chô (731,06), che-tchang-p 
(554); réduire en poudre très-fine, et, avec de l'eau d'oignon ! 
du vin un peu chaud, en former un emplatre. 

Dans le cas où le mercure attaquerait les dents ou toute aut 
partie du corps, laver avec Kan-tsao (115,04), fang-fong (115,04 
faire bouillir; ou hoa-tsio (13,36). 

Prendre en mème temps deux fois par jour, matin et soir, u. 
tasse de la boisson suivante : | 

Tang-houei (115,04), nieou-sy (113,04), jin-tong (115,04), 
jin-my (115,04), houang-pé (75,36), tchuen-hiong (15,36), fan 
Song (75,36), kië-kang (73,36), lien-tsio (115,04), tche-m 
(35,68), seng-ty (71,36), kin-hiai (55,52), kiang-kou (55,52 
mou-tong (115,0%), tche-tsee (115,04), chou-ty (75,36), pe-t: 
(33,68), tou-ho (53,52), tchin-py (73,36), houang-lien (35,68 
tche-ch5 (115,04), fang-ky (33,68), pé-sien-py (15,36), fen-ts 
(54,52), tou-fou-ling (143,72); faire bouillir le tout dans : 
l'eau. 

Dix jours au maximum suffisent pour la guérison. Suivre , 
même temps un régime sévère, éviter surtout la viande de mo 
ton, le poisson, et s'abstenir du coit pendant soixante jours. 





MALADIES VÉNÉRIENNES. 213 


Dans le cas où l'emplâtre tchong-fo-kao n'opérerait pas une 
prompte dessiccation, on pourra le remplacer par une des poudres 
siccatives dont nous allons donner la composition. | 

Autre remède : Hia-kan-fung. — Urine déposée depuis un cer- 
tain temps au fond d'un vase, deutoxyde de plomb, carbonate de 
plomb {chacun 31,68); mettre le carbonate de plomb sur le feu 
jusqu'à ce qu'il soit jaune, réduire le tout en poudre, et, avec un 
peu d'huile, en former une pâte que l'on mettra sur le chancre 
(changer trois fois par jour). Prendre intérieurement hoatï-hoa 
(fleurs du sophora), en mettre une certaine quantité dans un vase 
sur je feu (pas d'eau dans le vase), les retirer après quelque 
temps et les réduire en poudre; en preudre 115,06 trois fois par 
jour dans un peu de vin. Quelques livres suffisent pour mettre à 

l'abri de tout accident postérieur. 

Autre remède : My-tchuen-chouti-yn-kao. — Houang-pé (35,68), 

koxang-lien (31,68), rhubarbe (15,40), hiong-hoang (15,104), tan- 
Jen (13,104), tsin-tay (18,104), eul-icha (13,104), tang-sin 
(1,104), Æën-fen (15,472), kou-fan (11,492), ta-fong-tsee 
(1,472), tchin-tchou (03,55), ping-pien (05,55); réduire le tout 
en poudre, en mettre sur le chancre 15,104 ou 1#,47, suivant le 
lmpérament du malade; prendre ensuite choui-yn (mercure) 
351,08 ou 185,04, un peu d'huile; mélanger le tout avec la 
Poudre précédente et en frotter le pouls de chaque bras. 

autre remède : Hong-chang-tan. 一 Ho-siao (253,16), pe-fan 
(295,44), mercure (365,08); réduire en poudre, mettre sur le 
hancre ; prendre intérieurement houaï-hoa, ainsi que nous l'avons 
«rpliqué. 

Autre remède : Eul-kiao-tang. 一 Corne de vache torréfiée, 
Pulvérisée (735,06), corne de mouton torréfiée, pulvérisée 
(131,06), avec tsao-kiao-tsee (1105), rhubarbe (3685), tchuen- 
das-kia (735,06) ; réduire le tout en poudre ct en prendre cha- 
Que jour, le matin à jeun, 191,40 dans un peu de vin. 

Autre remède : Kïn-fen (73,36), houaï-hoa (115,04); réduire 
€ pondre, et avec de la farine en faire des pilules que l'on pren- 
tn chaque matin. 

Autre remède : Hougng-lien (75,36), houang-kin (75,36), 

16. 


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poment lows-hnr 
dater romhe. Torr-api-n — oem 31.68 . ben 
3'. 1phoupg 31.55. praghenkre 31.68 . ypang-srhe 155,3 
yong-umm 11. Gel de chevre. mo-che-tee 1291, 48: : réduire 
pemdre, mettre sur le chancre: ratneurement. loeï-bos. 
Actre remède : Jra-trhong-pe-san. — Tsin-tay (35,68\, pa 
ha 135,68), po-ho 1115.84 jin-ichong-pe 131,681. exl-icha (33,6 
quen-ming-fen 113.84, ma-po (11,841, perg-pren 101,736); 
dire le tout en poodre; ajouter : soufre (11,104), trkse-te 
(11,8%); pulvériser, mettre sur le chancre ; intérieurement, 4c 
hoa. 
Autre remède, également bon pour l'yang-mei-tchoang (pi 
et le bubon : Fn-hoa-kiai-tou-tang. — Tou- ou-hing (195,40), : 
hoe (11,04), tie-hoa-fen (111,04), ou-kong (2°), ty-ting (115,0 





MALADIES VÉNÉRIENNES. 245 


Pou-hong-yn (115,04), hoa-lo-jin (115,04), tchuen-chan-kia (33), 
Æuen-sie (33), tien-tchong (45,50), mang-siao (195,40), tsan-tout 
(111,04), tou-mon-pié (31,68), rhubarbe (195,40), kan-tsao 
(31,68), pan-mao (35,68), chan-kiang (33); faire bouillir dans 
de l'eau, prendre le soir avant de se coucher; mettre quelque 
chose entre les dents, de manière à avoir constamment la bouche 
ourerte; et afin d'éviter tout accident postérieur, prendre tiao-ly- 
Owan-fang. 一 Houai-mey (145,12), fchuen-py-sie (145,72), pe- 
sien-py (1105), ichang-eul-tsce (133), kan-tsao (365), lien-tsio 
(333), ty-fou-tsee (735), hou-ma-jin (735), kin-yn-hoa (1105); 
réduire en poudre, en faire des pilules dont on prendra 185,40 
chaque matin. | 

Autre remède : Kou-pe-tan. 一 Hou-pe (13,36), chan-tchou 
(31,36), tchou-cha (115,04), lieou*houang (714,36), houei-pan 
(115,04), thang-pou (115,04); réduire en poudre; prendre en- 
suite 145,72 d'excellente farine de blé que l'on mettra sur le feu, 
dans un vase sans eau; retirer dès qu'elle sera jaune, y ajouter la 
Poudre et 334 de sucre; en prendre chaque jour 115,04 dans un 
Peu d'eau tiède; mettre sur le chancre une des poudres siccatives 
dont nous avons donné plus haut la composition. 

Autre remède : Ou-kong (13), kiuen-sié (73), tchuen-loui (75), 
san-kia (6 morceaux), me-tong (115,04), houai-tsee (31,68), rhu- 
barbe (115,04), kan-tsao (33,68) ; faire bouillir et boire à jeun. 

Autre remède : Tou-fou-ling (293,44), tchou-{cochon)-tsee 
(335, coupés par morceaux), hing-jin (33,68), kiang-san (35,68), 
£sao-kiao-tsee (255,76), kin-yn-hoa (115,04), fey-tsao-tsee (255,76), 
£chou-(cochon)-ya-(dent}-tsao-kio (pied) (1505) ; ajouter {sao-tsee 
《 3:,68), tche-pe-yen (111,68), lu-teou (113,04), kiang-mey 
《lo04) haï-kin-cha (45,5), ou kia-py (43,5), pe-tsee (48,5) ; 
Faire bouillir, prendre trois fois par jour une tasse; 21 jours de 
Suenson. 

Autre remède : Kan-lao-san (vu), en parlant de la blennor- 

rhagie externe. 
Tching-ichou-san (vu), id. 
Fa-fen-san (vu), id. 
Kouer-tchuan-to-kan-san (id.). 


3046 MÉDECISE DES CHINOIS. 

Autre remede : Us-pas-aus. — Che-tchong-lou (141,72), ich. 
hr SK. hes-trhos perle: 135,36), ping-pien (35,68), lu. 
pe 一 .Mi : redune es poudre. en prendre 31,36, auxquels oa 
aomiers Ffrelos-eues 25.66 - dsiser en trois parties, dont 
es proudre ui chague mais: axoir sois auparavant d'avale u 
peu d'eau dt àe-fs-Éens. 


& I] 一 Hrwe—kes-chan-cs-piez-jong (bubon). 

Le jun durées-ches, sang mauvais amoncelé) est me 
affcuoi commune 2 l'homme et à La femme; son siége ei 
] am . i Je pruveuir drertement d'an coit infeciant, sans it- 
cumpaauwemeir de chancre vu de bleanorrkagie, ou il peut étre: 
rœuut actiientwe dus chaucre us d'eme blennorrhagie. Dansk: 
promet ta. Li paraë haiwriucllement du troisième au seplièue 
jour. Ga nt Gruxseme cas. Le iemps de son apparition est plus 
OÙ Au DT. Mu me depassami geseralement pas quinze jour; 
ME Mi 1 pruc-der d'une douleur sourde dans l'aine, païs 
ont Le wt jurmt immeur qui grossit de jour en jour, devient 
Qu" Ovuioureux . e1 finit par acquérir La grosseur du poing; l 
Jeur en Ar oubtt Ru CE ruuse: feire, tristesse, soif, vents, 
eus SOU ae ü: culs vrdiuaires qui { accompagnent. 

hero. Fins 一 Jchim-tchos perle, (35,68), soufre 
WTA anim 1.50 . brue-biei $1,50), eul-tcha (41,50), 
mg 0. NO . bosang-pe 31,68); réduire Le 
“1 €B jwoutre ajeuier un peu d'huile et frotter le bubon ; s’il 
ent -utert. tire la puudre à rec, ct, dass le cas où il y a écoss- 
letueut de pus. couvrir avec Femplatre ihong-keou-kao, ou-koes 
prias \u . quatre ou ciuq jours suflisent pour la guérison. 

Autre rettede : Aougtlo:g-sam. 一 Pe-tsee , 13,36), hiang-1œ 
\r1. 80 . échurm—chamdia 31.36 , rhubarbe , 143,72), jou-hiaæ. 
91,0,, mo-y0 31.6X ; faire bouillir dans de l'eau et boire. 

Autre remede : Mouy-sam. 一 Tang-houei 111,36), kan-tsa 
(At 51,36, Aoa-cke ,5: 361, mou-ly 173,36), rhubarb= 
(113,04,, mou-pie-lsee 5, :; faire bouillir et boire; ces deux re 一 
médes, pris au début, arrètent la croissance du bubon. 

Autre remède : Sien-fung-ko-ming-yn. — Tchuen-chan-kic 





MALADIES VÉNÉRIENNES. 257 


(33,68), tsao-tsee (15,84), fouet-ouey (45,50), kan-fsao (isee) 
(35,68), kin-yn-hoa (75,36), tche-cho-yo (15,80), mo-yo (15,80), 
hoa-fen (03,36), fang-fong (25), pe-mou (35,68), pe-tche (35,68), 
échin-py (43,50); faire bouillir et boire. 

Autre remède : Aing-fang-pey-tou-san. 一 Kin-kiai (73,36), 
fang-fong (15,36), kiang-ho (15,36), tou-ho (75,36), tsai-hou (53), 
tsien-hou (55), kiei-kang (11,36), tchuen-hiong (35,68), tsee-kiao 
(75,36), foubling (71,36), jin-seng (15,80), kan-tsao (11,80), 
gingembre ; faire bouillir et boire. 

Autre remède : Chan-kio-muei-sao-san. — Tchuen-chan-kia 
(Sw.), /ang-kouei-ouey (115,04), rhubarbe (115,04), kan-{sao 
(111,04), 1ou-mou-pie (33) he-tsien-meou (35,68), kiang-san 
(31,68) ; faire bouillir et boire deux fois par jour. 

Autre remède : Hong-hoa-san-yn-tang. 一 Hong-hoa (115 04), 
lang-kouei-oueÿ (115,04), tsao-tsee (33,68), rhubarbe (115,04), 
bien-tsio (75,36), sou-mou (35,68), tchuen-chan-kia (35,68), che- 
laë-ming (35,68), kiang-san (33,68), lou-hiang (715,36), tchuen- 
Pémou (75,36), fsien-nieou (75,36) ; faire bouillir, boire deux 
bis par jour. 

Autre remède : Aieou-ling-tang. — Mou-hiang (45,5), lou-hiang 
(111,04), mo-yo (115,04), eul-tsao (75,36), hiue-kiai (75,36), 
pa-teou (33,68) ; réduire en poudre, et, avec du miel, faire des 
Pilules grosses comme un petit pois ; en prendre neuf dans un peu 
d'eau tiède. 

Autre remède : prendre un œuf, en extraire le blanc, mettre 
dedans sept pan-mao, faire cuire l'œuf, rejcter les pan-mav, 
manger le jaune. 

Autre remède : Houang-tsi-biey-to-san. 一 Hoang-lsin (15,36), 
perhou (35,68), chuen-chan-kia (33,68), pe-tchou (33,68), tang- 
lowe (115,04), fchuen-hiong (71,36), kin-yn-hoa (73,36), tsao-tsee 
(31,68), #ié-hoa-fen (71,36), 1s0-sie (75,36), kan-tsao (35,68); 
fire bouillir et boire deux fois par jour. 

Autre remède : Pa-tching-tang. 一 Jing-seng (3:68), fou-ling 
(11,36), pe-tchou (35,68), kan-tsao (45,5), tchuen-hiong (111,04), 
Pe-cho (75,36), seng-ty (115,04) ; faire bouillir et boire deux fois 
par jour. 


248 MÉDECINE DES CHINOIS. 


S IV. 一 Fan-hoa-tchoang (végétations). 

Il arrive quelquefois, à Ja suite d'un coit impur ou après==- $ L 
guérison imparfaite d'un chancre, que des excroissances d'u _ssune 
forme particulière naissent sur le gland, la verge, le prépuc—- ce, 
dans le vagin, l'utérus, à l'anus, ou dans la bouche; ces excrom—mis- 
sances apparaissent habitucllement du premier au vingtième joæ ur, 
après un coit impur; lorsqu'elles sont les suites de l'infiltrat=x ‘ion 
dans le sang du virus infectant devenu rebelle au traitement, _… le 
temps de leur apparition n'est point déterminé. Elles affectent 
différentes formes, entre autres celle d'une espèce de plante ===2p- 
pelée ye-tsai (sorte de chou) ; d'autres ressemblent à la fleur dite 
ki-kouan-hoa (crête de coq); ordinairement elles sont gros 一 一 :6 
dans la partie supérieure, et petites à la base. Très-mobile=— tt 
animées d'une sorte de sensibilité , elles semblent s'ouvrir lorsque 
le malade se met en colère; quelquefois douloureuses et pr T- 
gineuses , surlout si elles sont saignantes avec écoulement de =" 
mélé de sang; souvent elles sont sèches et dures comme de  ! 
come; celles qui ressemhlent à la fleur Ai-kouan-hoa siège" 
généralement autour de l'anus. 

Remède : 1° Ou-mey (cuit dans de l'eau) (115,04), king-p 
(113,04); pulvériser, mettre dessus. 

2 Pourpier, cuit à sec et pulvérisé; mettre dessus avec mr 中 
peu de graisse de cochon. Prendre en même temps inttrieur 一 ze 
ment : Âia-ouei-siao-yao-san. — Tang-kouei (119,04), pet ° 
(11,04), pe-fou-ling (118,04), pe-ichou (41,50), hiang-fou (12% 小 
tsay-hou (35,68), hoang-tsin (115,04), tchin-py (115,04), 

(4350), kan-tsao (75,36) ; faire bouillir, boire au moius pendas sil 





cinq jours. 


$ V. — Tche-pe-fong (taches rouges, blanches). 

Il arrive quelquefois que plusieurs mois après la guérison d'u 2 
accident vénérien, l'individu ressent subitement de la céphalalgi 
avec fièvre, douleur dans les os et vertiges; peu de temps apr" 
apparaissent sur le front de petites taches rouge cuivré (4 
hong), qui augmentent peu à peu. Le visage devient enflé et prix 一 





250 | MÉDECINE DES CHINOIS. 


la nuit; le nez répand une odeur fétide, et souvent du pus et du 
sang pénètrent dans la bouche au moment du reniflement; les 
boutons s'ulcèrent davantage. Prendre {chou-y-tsee-tang. — Tchou- 
y-tsee (363,08), hoang-tsin (115,04), kin-yn-hoa (115,04), pe- 
cho (73,36), tang-kouei (11,36), tien-hoa-fen (111,04), pe-mou 
(115,04) ,‘tchuen-chan-kia (33,68), pe-sien-py (42,50), sin-fong- 
tang (45,50), pe-tsee (71,36), mou-koua (115,04), t:00-bæ 
* (35,68), kan-tsao (115,04), hou-lo (115,04), fang-ki (41,50), 
hou-ma (75,36), tou-fou-ling (145,72); faire cuire tou-fou-ling 
dans de l'eau, rejeter tou-fou-ling et garder l'eau, dans laquelle on 
mettra les différentes substances précédentes ; faire bouillir et 
boire. 

Autre remède : Si-seng-fou-kien-ouan. 一 Jou-hiang (361,8), 
mou-yo (365,8), eul-tche (35,68), ting-hiang (365,8), Aïue-hini 
© (118,04), ngo-ouey (143,72), pe-hoa-che (145,72), farine de fro- 
ment (1 livre), miel (221,08), jujubes (20); réduire en poudre 
et en faire des pilules dont on prendra chaque matin 115,04. 

Autre remède : Tien-ma-ping-tsee. -一 Tien-ma (115,04), po-ho 
(115,04), pe-fou-tsee (113,04), pe-tsee (113,04), tchin-tchou (perle) 
(118,04), tchuen-hiong (115,04), tsuen-ou (115,04), (sao-08 
(115,04), fang-fong (115,04), sy-sin (75,36), hiong-houang 
(225,08), htuen-se (225,08), kan-isao (195,40); réduire 昌 
poudre, en faire des pilules dont on prendra chaque jour 195,0. 

Autre remède : Plomb, en extraire toute l'eau possible (295,44), 
soufre (36%) ; pulvériser ; chaque jour 35,68. 


S VE. 一 Aeou-yay-lou (venin à la bouche et à La gorge) 


Il arrive quelquefois, comme accident consécutif d'un chancre, 
après un temps plus ou moins long, qu'une ulcération se forme 
sur unc des deux glandes qui se trouvent à l'entrée de la gorge, 
ou bien sur la membrane qui tapisse le palais près de la gorge, ou 
enfin dans la gorge à une certaine profondeur. Cette ulcération 
est blanche ; les bords sont droits et d'un rouge cuivreux ({an-hong), 
les parties environnantes sont violacées, semblables à de la peau 
corrompue (py-lan). La langue rétractée est presque inerte. Les 
aliments en pénétrant dans la gorge y causent une sensation de 


MALADIES VÉNÉRIENNES. 251 


ne, souvent des douleurs très-vives: une matière comme du 
:s, d'une odeur fétide, coule constamment de la bouche; l’ha- 
ine est brülante et fétide; la partie ulcérée saigne dès que le ma- 
de se met en colère. La fièvre est un des symptômes ordinaires 
:'affection ; peu à peu, siles progrès du mal ne sont pas arrêtés, 
: gorge s'enfle, devient très-douloureuse, et dans certaines partics 
read une couleur violacée; quelquefois même une crevasse se 
me dans ces parties, et il en coule une malière purulente jau- 
ire; de petits bourgeons de chair en couvrent la surface, dont 
e contour est dur et très-douloureux. La voix devient gutturale; 
eu à peu la suppuration augmente, et souvent les malades suc- 
ombent (1). Hoang-ty (2637 avant J.-C.) en parlant de cette 
ladie dit que l'ulcère apparaît le plus souvent à la racine de la 
ingue. 

Remède au début : Pe-ting-tan. — Hao-cha (15,84), jin-tchông- 
.(35,68), tsin-lay (3,68), oua-song (32,68); pulvériser, mettre 
ir Je feu dans un vase hermétiquement fermé; le laisser sur le 
» ne heure, le retirer, ajouter ensuite musc (08,36), ping-pien 
N,36), pou-hoang (03,36); réduire en poudre, mettre sur l'ul- 
tation. Dès que l’ulcère est déclaré, se servir de fao-tche-tang 
n), auquel on ajoutera houang-lien (43,50); faire bouillir et 

Mettre sur l'ulcère chout-tchin-kao. —Tchou-cha (73,36), pe-ky 
195,40), pe-lien (195,40), ou-pey-tsee (195,40), yn-hing 
195,40), hiong-houang (195,40), jou-kiang (293,30) ; réduire en 
oudre très-fine. 

Autre remède : Tsin-le-san. — Houang-lien (115,04), houang-pé 
(1,04), tsin-tay (35,68), salpètre (25), tchou-cha (25), hiong- 
ang (115,04), soufre (15), po-ho (13), pong-cha (03,80) ; réduire 
poudre et mettre sur l'ulcère. 

Autre remède également bon pour les ulcérations dans le nez : 
-k-san. 一 Houang-fan, alun, {sin-lay; pulvériser, mettre sur 
lcère. 

Autre remède : Ting-ly-nan-sin-tang. — Hiong-houang (75,36), 





1) Hoang-ty-mie-king. 


= ENDSLLUE DE: CHINOIS 


env 小 、 1e-ù 2. nee (3: -68), jujubes (3); 
EECTSE ete Ir | IE. 

ture “ae — Je-trheng-pe 111,36), py-tsien 
2. even 4. men D OÙ, muse (21); pulvériser, 
re nr _ es 

bare me 二 Pass ben pour = mmgurte quel chancre : J+- 
rs. — Len Jucsum 2 aus sur be feu jusqu'à ce qu'ils 
SEE CR Ju ace . lespeer à l'action du feu jus- 
par + oui om: s Gnur S1.08., £emgÉouci (111,04); 
PUGETSE 了 SP UT M CAMMTE. 

hore eme <cmemmut um pour = meporte quel chancre: li- 
ac: — neue 21 0N _ £e-frn 105,80), pe-tsee (11,80), 
a mec 6 Wh. à-ampe 5 01.80:. bseng-ien (05,2), tibia de 
pe 了 RUN € -CMR S10R . be-#:1,31,68), alun (11,80), 
ges ON. sm-ximp ge '.SÙ : palreniser le tout, mettre 
Sur # “HR. 

Lure: ment aoc es- — Le-les 31,68), king-fen (15,80), 
param Ÿi W. seems 3. heusng-pe (31,68), hoos-hos 

E NI. écaeura 1 So : puiverter. mettre sur le chancre. 

lice De 古人 ao- — Pou-hong-yu (31,68), {a-16- 
mn SNS égaent ST . trang-ouey iben::31,68), kan-0- 
a LOS. auuirepg ai 15,80), hing-jin (11,80); 
gun ecaur. Sur. 

zx Teapeie Tar- Jr- 一 Aouei-pan (131,6), che-hiut- 
mec ÈS. seche 51.36 : pulréniser, en faire des pilules: 
Lits chagte matin dans de l'eau de {ox-fou-ling. 

I arme quelquefois. comme accident consécutif d'un chancr 
que de petites pustules rouse cuivre ({4#-4ong) apparaissent à 
bouche. au palais et sur la langue. 

L'halcine devient fetide, la langue douloureuse, surtout la nu 
ces pustules exconées donnent issue à une matière épaisse, ja 
nâtre et souvent mèlée de sang. Elles sont généralement accoi 
pagnées de diarrhée ou de constipation. 

D'autres fois la langue se couvre subitement de plaques blanch 
séparées par de petits fils disposés en forme de carré; insomni 
déchirure des gencives, enflure de la langue et des joues, séch 





255 MÉDECINE DES CHINOIS. 


accidents ordinaires accompagnant .cette syphilide.. Les taches, 
une fois excoriées, laissent échapper une matière jaunätre, d'une 
odeur d'œuf ou de pomme pourrie. Quelquefois la marge entière 
de l'anus est ulcérée; d'autres fois le corps est couvert de petites 
pustules rouges disparaissant sous la pression. 

Remède : Mercure (15,50), tchou-cha (cinabre) (15,50); met- 
tre sur le feu et exposer la partie malade aux vapeurs qui en pro- 
viennent. 

Autre remède : Tsang-tan-kao. 一 Houang-là (133,6), kin-fes 
(115,04), mercure (115,04), ping-pien (21), une A ie de 
graisse de porc; faire chauffer la graisse, y mettre hkoang-la et 
ensuite les trois autres matières pulvérisées, en former un 00- 
quent et en frotter les parties malades. 


S VIII. 一 Che-kong-tou (poison humide autour de l’anus). 


Il arrive quelquefois que huit ou quinze jours après un coit 
impur, de petites taches, grosses comme un grain de sorgho, d'un 
roux cuivré, apparaissent en nombre variable au périnée, sur le 
scrotum, sur les fesses, et à la partie supérieure interne des 
cuisses. Peu à peu elles deviennent larges, humides, exhalant une 
odeur de sueur fétide, et produisant un prurit léger. Souvent ces 
sortes de tubercules se fendent et donnent issue à un fluide jau- 
nâtre et séreux dont l'odeur est très-désagréable; après un cer- 
tain temps ils se localisent autour de l'anus. 

Remède : Aia-ouei-leang-hiue-sse-ou-tang. — Tsuen-tang-kouei 
(115,04), seng-ty (145,72), tchuen-hiong (75,36), tche-cho (75,36), 
tou-fou-ling (145,72), kin-yn-hoa (143,72), chan-tsee (73,36), 
yuen-min-fen (31,68), kin-fen (0,73), oat-hoa (fleurs du sophora) 
(115,04); faire bouillir et boire. 

Dans les cas où les pustules sont fendillées, les lotionner avec 
che-tchouang-tsee-tang. 一 Ouei-ling-sien (195,40), che-tchouang- 
tsce (195,40), tang-houei-ouey (195,40), cha-jin-kio (115,04), 
tai-hoang (115,04), kou-seng (195,40), tchong-teou (73); faire 
bouillir. 

Les frotter ensuite avec lang-tou-kao. 一 Lang-tou, tchuen-kio, 
soufre, ping-lang, ouei-ho, che-tchouang-tsee-ta-fou-y-tsee, sulfate 


MALADIES VÉNÉRIENNES. 255 


e cuivre (chacun 115,04) ; réduire en poudre, ct avec un peu 
huile en former un onguent. 

Autre onguent : Ta-ma-tsee-kao. — Pourpier (198, 50), louang- 
ss (115,04), houang-pé (111,04), sulfate de cuivre (115,04), 
cha (115,04), kin-fen (35,68); réduire en poudre et mélanger 

wec buile. Huit jours suffisent pour la guérison. 

1 arrive quelquefois, comme accident provenant d'un coit im- 
pur, ou après la guérison imparfaite de ces accidents, que les bras 
kjes cuisses se couvrent de petites pustules couleur de la peau, 
À qui, quatre ou cinq jours après, deviennent d un rouge cui- 
reux, occasionnant un prurit léger, mais incommode, surtout à 
a verge. Lorsqu'elles sont fendillées, il en sort un fluide blanc et 
éreux, ou bien jaunâtre, ou quelquefois noir, et d'une odeur fort 
ksagréable. Ces pustules, semblables aux boutons de la gale, 
oat douloureuses principalement lorsqu'elles sont excoriées et 
gmentent de surface. 

Remède : Jin-seng-pe-tou-san, — Kiang-ho (1,36), fang-fong 
11,36), tou-ho (75,36), tsai-khou (715,36), kiai-khang (115,04), 
dues-hiong (43), tsee-kiao (115,04), fou-ling (113,04), jin-seng 
41,68), £an-{sao (41), gingembre; faire bouillir et boire tous les 
ours, le matin, à jeun. | 

Autre remède : Ou-ky-san. 一 Tchin-tchou (75,36), tchin-py 
(11,36), ÆAtei-kang (11,0%), ho-po (73,36), pe-tsee (115,04), 
pr-hia (45); kan-tsao (43), fou-ling (145,72); faire bouillir et 
boire. 

Frolter avec Æin-fen (4%), hoang-tan (15,36), houang-pe 
(11,36), mi-to-seng (15,36), mou-hiang (115,04), che-hiang 
(11,84), thé (115,04); pulvériser, ajouter un peu d'huile. 

Si les pustules sont fendillées, mettre dessus l'emplâtre {chong- 


bo-kao (vu). 


SIX. 一 Tche-pe-yeou-fong (taches blanches, rouges, 


avec arcoles). 
1 arrive quelquefois que trente ou quarante jours après un 
&cident provenant d'un coit impur, des plaques de très-petites 
lcbes, ou blanches ou rouge cuivré, entourées d'une aréole 


256 MÉDECINE DES CHINOIS. 


rouge, apparaissent sur plusieurs parties du corps. A leur déb= ~ 
elles sont grosses comme la pointe d'une épingle. Ces plaq 栖 
sont un peu élevées, brülantes, quelquefois prurigineuses, qu -æ, 
quefois douloureuses; elles sont généralement accompagnées (1 
vertige, lassitude, inappétence, dévoiement, urine rouge et rznre 
À leur apparition, les percer et les frotter avec £chin-kiuen-m #40. 
kiai-san. — Farine de blé noir (1805), soufre (294:), farine de 
froment (18042); pulvériser, l'étendre avec un peu d'eau ou de 
blanc d'œuf sur un linge et mettre sur chaque plaque. Prendre en 
même temps, avant de percer les plaques, king-fang-pe-tou-san. — 
Kin-kiai (113,04), fang-fong (71,36), tou-ho (75,36), tsien-ho 
(45), fsai-kou (41), hiai-kang (115,04), tchuen-hiong (45), tee- 
{siao (73,36), fou-ling (111,04), jin-seng (33,68), kan-tsao (4), 
hiang-ho (73,36), gingembre; faire bouillir et boire. 

Dès que les taches sont percées, prendre sse-ou-siao-fong-yn. — 
Seng-ty (115,04), tang-kouei (15,36), kin-kiai (71,36), fang-fog 
(78,36), tche-chô (115,04), tchuen-hiong (4%), pe-sien-py (115,04), 
isan-teou (73,36), po-ho (1,84), tou-ho (75,36), tsai-hou (71,36), 
jujubes ; faire bouillir et boire. 

En cas de vomissements, inappétence, diarrhée, lassitude, pren- 
dre pou-tchong-y-ki-tang (vu), auquel on ajoutera fang-ff . 
(78,36), tsai-teou (75,36), kiang-san (115,04), ho-cheou-ou (13,36); 
faire bouillir et boire. 


$ X. 一 Tche-pe-tien-fong (taches blanches, rouges, 
grosses comme une tête d'épingle). 


Quelquefois, quinze jours ou un mois après une blennorrhagie 
ou un chancre, il apparaît sur le corps des plaques de taches 
grosses comme la tète d'une épingle, ou rouges ou blanches; 
elles sont généralement précédées de céphalalgie, fièvre et prurit- 
Les plaques, composées d'abord d'un petit nombre de taches, 
augmentent peu à peu; quelquefois prurigincuses, quelquefois 
douloureuses, excoriées, elles donnent issue à un liquide blanc 
ou jaune. 

Remède : Ouan-ling-tang. 一 Fang-fong (365,08), si-sin 
(365,08), tsao-ou (365,08), tsouan-ou (365,08), tching-tchov 


MALADIES VÉNÉRIENNES. 257 
361,08), ma-houang (293), tsiang-ho (295), tchuen-hiong (293), 
Be-hou (301), Kiven-sic (305), tang-kouei (295), kan-tsao (293), 
sen-ma (295), ho-cheou-ou (293), hiong-houang (293), tchou-cha 
111,04); réduire le tout en poudre, faire des pilules et les rouler 
lans {chou-cha ; en prendre chaque jour 115,04. 

Autre remède : Hou-ma-ouan.— Hou-ma (1453), ou-chin (735), 
fang-fong (13%), che-tchang-pou (135), ouei-ling-sien (135), pe-fou- 
tee (365), tou-ho (361,08), kan-tsao (183); pulvériser, faire des 
Pilules dont on prendra chaque jour 73,36. 

Frotter avec mt-{o-seng-san. — Soufre (73,36), hiong-houang 

(11,36), che-tchoang-tsee (75,36), musc (33,68), kin-fen (15,84), 
mi-lo-seng (33,68); pulvériser ; huile, faire un onguent. 


$ XI. 一 Pe-po-fong (plaques de taches blanches). 


Il apparaît quelquefois subitement, à la suite d’un accident vé- 
“rien, des plaques de taches blanches répandues sous le cou; peu 
de temps après, tout le corps est couvert de plaques de taches vio- 
Lcées, rouges ou jaunes; douleur et lassitude dans tous les mem- 
res, oppression, prurit, quelquefois vomissements, constipation, 
wif, tels sont les accidents qui accompagnent cette affection. 

Remède : Fen-ping-ouan. 一 Tsee-pe-fou-ping (293), he-teou 
(405); réduire en poudre, et avec du vin en faire des pilules 
dont on prendra chaque jour 115,36; lotionner en mème temps 
avec (sang-eul-lang et tsang-eul-tsee (305) dans de l'eau; dans le 
ts où elles s'excorient, les frotter avec mi-/o-seng pulvérisé. 


SXIL 一 Ly-yang-fong (pustules blanches ou rouges, 


de grosseur moyenne). 


Il arrive souvent, comme accident consécutif d'un chancre, que 
le corps ressent des démangeaisons très-vives ; autour du cou, sur 
k poitrine, au côté et sur les bras apparaissent ensuite de petites 
Pustules blanches ou rouges, grosses comme un petit pois, et qui 
félendent peu à peu; prurit, soif, lassitude, douleurs, diarrhée, 
urine rouge et peu abondante, sont les symptômes qui accompagnent 
Sénéralement cette syphilide. 

17 


258 MÉDECINE DES CHINOIS. 


Remède : Ou-che-san. — Ou-che (1105), tsiang-ho (364), fang- 
Jfong (365), hoang-tsin (365), kou-seng (361), jin-seng (191), ch- 
seng (195), tan-seng (193), yuen-seng (195), tche-tsee (191), 
hoey-sin (19%), tsin-kio (195), mou-tong (195), si-ktao (191), pe- 
ky-ly (19%), seng-ma (115,04), (see-tsiao (195), pe-sien-py (191, 
tchuen-hiong (195); réduire en poudre, en faire des pilules dont on 
prendra chaque jour 193; frotter avec racine de yang-ty-l#0, 
soufre, rouille; pulvériser, et avec huile faire un onguent. 


$ XIII. 一 Tan-tou (venin rouge), ou Tien-ho-tchoang 
(ulcère, feu du ciel). 


Cet accident, qui apparaît après la guérison imparfaite du 
chancre, est ainsi caractérisé : peau sèche, plaques rouges, prurt- 
gineuses et douloureuses; peu de temps après leur apparition, ces 
plaques se couvrent de pustules grosses comme un petit pois, de 
couleur rouge, et qui, excoriées, laissent couler un liquide jaune. 
Cette affection, qui est très-grave, est généralement accompagné 
de vertiges, douleur aux yeux, à l'épigastre et à l'abdomen; lassr 
tude extrême, soif intense, langue rouge ; quelquefois somnolente, 
quelquefois vomissements, constipation, urine rare et rouge. 

Remède : Lan-ye-san.— Lan-yé (73,36), tchuen-hiong (13,36), 
tche-chô (115,04), tcho-mou (115,04), seng-ty (115,04), pe-ef 
(73,36), seng-ma (25,50), tsay-khou (45,50), ko-ken (33,681, 
hing-jin (45,50), Kan-tsao (33,68), che-kao (113,04), tche-lset 
(111,04), houang-tsin (115,04), yuen-seng (118,04); faire bouillir 
et boire. 

Autre remède : Fang-kt-tang. 一 Fang-ky (113,04), salpètre 
(75,36), sy-tsiao (73,36), tchuen-hiong (83), houang-tsin (78,36), 
ching-ma (23,50), tchou-ye (45,50); faire bouillir et boire. 

Autre remède : Ou-yo-siuen-ki-san. — Ou-yo (115,04), kin-hiong 
(73,36), see-hio (78,36), pe-tsee (15,36), kiai-kang (115,04), 

Jang-fong (13,36), kiang-san (75,36), tou-ho (75,36), tchuen-hiong 
(48,50), Aan-tsuo (35,68), gingembre; faire bouillir et boire. 

Frotter avec {sao-yo-san. — Ta-fong-je (3,68), kin-fen (35,68), 

hiong-houang (3%,68), hou-fen (45,50), hing-jin (31,68), kiai- 





260 MÉDECINE DES CHINOIS. 


(365), jin-seng (303), hoa-che (303), cha-jin (36r); pulvériser € 
faire des pilules dont on prendra chaque jour 145,72. 

Frotter avec hou-seng-kao. — Kou-seng (363), hing-jin (305 2 
kin-fen (115,04), et avec huile faire onguent. 


$ XV. 一 Kou-kin-hien ou yeou-isee (taches de virus, 
blessures, nerf sec). 


IL arrive quelquefois, à la suite d'un accident syphilitique, que, 
sur la poitrine, les scins, les picds et les mains, apparaissent de 
très-petites pustules rouge cuivré, devenant ensuite jaunes; peu à 
peu elles atteignent le volume d’un gros pois, et après un certain 
temps celui d'unc balle ordinaire de fusil. En s'excoriant, elles 
mettent à nu une espèce de nerf ayant la forme d’un bouton de 
fleur, avec une racine très-petite. Céphalalgie, lassitude, fièvre 
coutinuelle, vomissements, douleur à l'estomac, soif, constipation, 
diarrhée, urine peu abondante, rouge, quelquefois comme de l'eau 
de riz, tels sont les symptômes communs à cette affection. 

Traitement : Couper la racine des pustules avec un fil et prendre 
sien-fang-ho-ming-yn. 一 Kin-yn-hoa (115,04), fang-fong 
(78,36), pe-tsee (13,36), tang-kouet TE 36. heu (73,36), 
kan-tsao (kiai) (113,06), fchuen-pe-mou (75,36), tien-hoa-fen 
(75,36), jin-hiang (L1S,04), mo-yo (115,04), chan-kiang (41), 
jujubes (119,04) ; faire bouillir et boire. 

En cas d'excoriation, mettre dessus yue-pe-tchin-{chou-san. 一 
King-kang-kou (43), hin-fen (33,68), perles (3); pulvériser. 


S XVI. 一 Chancre au nez. 


1° Py-ting. — W arrive quelquefois, après la guérison impar- 
faite d'un chancre, que dans le nez se forme une ulcération tantôt 
apparente, tantôt cachée. Le nez ne tarde pas à enfler et l'air a de 
la difficulté à sortir par les narines; le malade mouche des mu- 
cosités épaisses, jaunes ct fétides; douleur très-vive au front, 
cnflure des joues et des lèvres, lassitude extrême, envies conti- 
puelles de vomir; souvent l'ulcération attaque les os ct détermine 
un écoulement d'uuc odeur insupportable; on voit mème parfois 
une partie du nez, ou je nez tout entier, rongé par le chancre. 


MALADIES VÉNÉRIENXNES. 261 
Traitement : Tchin-lchou-ouan. — Ou-tchin-tchou (perle) (73,36), 


-Aou-cha (1 15,04), hiong-houang (35,68), kin-fen (35,68), tong- 
ri (35,68), hou-fen (31,68), kan-choui-che (33,68), tan-fun 
31,68), jou-hiang (35,68), mo-yo (35,68), musc (33,68), ouo- 
eou (205) ; pulvériser, et, avec miel, en faire des pilules grosses 
>mme un pois, dont on prendra une chaque matin. 

Insuffler en même temps une partie de la poudre dans les 
arines; y ajouter également un peu d'eau et en injecter les na- 
ines. 

2 Py-yuen. — Nèmes symptômes que py-ting, seulement 
écoulement continuel de mucosités fétides et purulentes, et peu 
de temps après de matières mêlées de sang. L'os ne tarde pas à 
être attaqué, et la séparation des deux narines se trouve rongée par 
l'ulcère ; le malade éprouve constamment des vertiges. 

Traitement : Ai-s0-ho-siang-ouan— Ho-siang (racines, fleurs ct 
feuilles (303), réduire en poudre ct en faire des pilules, dont on 
prendra chaque jour 195,40 dans un peu d'eau saturée de {sang ou 
bee. 

À l'apparition des matières mêlées de sang, prendre tien-lo-san- 
se-koua-tang pulvérisé (115,04) dans un peu de vin. 

Dans le cas où la cloison du nez tombe, employer pou-tchong- 
ÿ-tang (vu). 

 Py-ny. — Cette ulcération attaque principalement le nez 
des enfants, et plus rarement celui des adultes. Les symptômes 
son! les suivants : enflures des narines, qui sont violacées ; rupture 
des deux ailes, écoulement de mucosités purulentes et mélées de 
sang, démangeaisons insupportables. 

Traitement : Tso-ste-san. 一 Tso-sié, yu-kin, san-tsee, han-lsao 
(chacun 33,68); faire bouillir et boire. 

Dans le cas où il y a rupture, employer kin-ko-san. 一 Ko-fen 
(94), tsin-é (43), che-khao (193), kin-fen (715,36), houang-pé 
11,36) ; réduire en poudre, humecter avec de l'huile et frotter. 

#4 Py-tchouang. 一 Nez d'abord sec avec prurit continuel dans 
‘intérieur des narines ; petites tumeurs grosses comme une graine 
le sorgho ; le nez enfle énormément ct devient très-douloureux ; 
lans le cas où on n'arrête pas les progrès du mal, un abcès avec 


= MÉDECINE DES CHINOIS 
rupture sæ put. saccompeque d'un écoulement de mx 
puruientes et ‘etides. 

Trutwment Æumeny-ise-ang. — Honng-twa 51,361, ka 
UHR. meouy À. sau-pepg 4. iche-tse : 11.35:,k 
LES. réemer 45 HN. biehang : 53.36:. po-ho : 411, ki 
hou 7‘. . Eure bnullir et boire: se 人 er dans les : 
ho humour. — Tchue-chus LS, pra-pien (5 
buaunyg-sen 68 .rhebao 41.08 : reduire en poudre. 

Dans ie cas du la douleur au nez est tres-vive, frotte 
l'onquent 如 peace ee — Hosumj-hen :111.0$:, Long 
mer LT. 6). empty 31.68. lousy-pe : 111,04:, bieng 

Lire . Éure bouillir ces subetances dans 500)1 d'huile: : 
der que l'huile. à lupiwlle da ajoutera bveemy-li : 141. 

 Py-rle. — Petits taches dans le nez. augmentant 
pes et tinsssant par duemsr des tumeurs tres-grosses, vi0 
sez bouche. fruuwes. vertes. ssmaolence et lassitude. 

Traitement : Hong-g-beefry-y. -一 Hing-jin 131,68), À 
3'.6N. chetes 51.36. irhe-mes 41, iche-ise (1 
hossnptn 1H .94 . pope-ge 1311, ching-ma 01,45), 

5 51.36 : Fire buaillir et boire. 

Ues tumeurs. par l'eflet du remède. sont déplacées et 
en dehors des narines : les frotter alors avec #ao-rha-san. - 
che 3.06%. kbrn-fra KUS,08:, hivag-houang (115,04), Pt 
(191 : reduire en poudre. ajouter un peu d'eau. 

6° Py-trhox. 一 Nez enîle, peau violacée, douleurs très 
parines dures, quelquefuis très-flasques, avec suintement 
tières séreuses jaunes : peu detempsaprès crevasse, avec ecol 
de liquide jaune purulent d'une odeur fétide ; prurit continu 
leur au front; en toussant écoulement plus abondant de m 
purulentes, joues enfiées, quelquefois pus coulant par la | 

Traitement : Tsien-kin-lo-lon-tang. 一 Lo-lo (11,36), t 
(111,0#), po-siao : 13,36), rhubarbe (309, kan-tsao (4 
houang (3,68), houang-'sin (18,36), pe-lien (75,36), 
(118,04), seng-ma (31), gingembre, po-ho (34,68); faire 
et boire quatre ou cinq tasses de suite. 

Prendre ensuite sie-fong-ko-ming-yn (vu), auquel on : 


MALADIES VÉNÉRIENNES. 263 


&ser-bee (111,04), mou-tong (111,04), po-ho (31), ktei-kang 
(S:,68). En cas de crevasse, (0-ly-teou-long-tang. — Jin-seng 
7 81,68), pe-tchou (45.05), tchuen-chan-kia (33,68), pe-tsee 
7 71,36), ching-ma (33), kan-tsao (kiaï) (115,04), tang-houei 
© 15,04), houang-tsin (15,36), tsao-kiue-tsee (3®,68), tsin-py (33); 
æire bouillir et boire; mettre ‘sur la crevasse fien-lo-san (vu). 


$ XVIL. 一 Fang-mey-tchoang (ulcère en forme de 
framboise). 


On distingue sous ce nom divers accidents vénériens caractérisés 
Bar l'éruption de pustules de forme semblable à celle de la fram- 
moise (yang-mei). Cette affeclion est très-contagicuse et peut se 
-ommuniquer sans qu'il y ait coit infectant. Elle apparaît quelque- 
Fois en même temps qu'un chancre se montre sur la verge ou dans 
te vagin. Les prodromes sont : fièvre, douleur dans tous les 
emembres, urine coulant goutte à goutte. Ces prodromes sont 
muivis de l'éruption de petits boutons rouge obscur aux aines ; 
&es boutons gagnent peu à peu les cuisses, les aisselles, l'anus, le 
les des reins, et enfin envahissent tout le corps. D'abord d'unc 
dimension assez petite, ils augmentent insensiblement et se 
Gouvrent soit d'écailles, soit de croûtes noirâtres; réunis par 
Sroupes à peu de distance l’un de l'autre, ils prennent la forme 
d'une framboise; la peau est dure entre ces deux tumeurs; dans 
œhaque groupe on distingue une tumeur plus grosse que les autres, 
d'où coule souvent unematière séreuse et fétide, formantdes croûtes. 

Quelquefois cette affection se déclare après la guérison impar- 
faite d'un accident vénérien : elle s'annonce par un prurit général, 
des douleurs dans les os, de petites taches rouge cuivré dissc- 
aminées par groupes de quatre, cinq ou six, et séparées par un petit 
intervalle. Ces taches augmentent progressivement de largeur et 
d'élévation et finissent par se réunir; chacune d'elles est entourée 
d'une aréole rouge qui disparaît lorsque les taches sont réunies; 
un autre cercle entoure alors le groupe; dans chaque groupe une 
des pustules domine les autres; en cas d’ulcération, il coule un 


fluide jaune, séreux et fétide, et le malade ressent une douleur 
très-vive. 


25 MEDECINE DES CHIKOIS. 

Dans ke cas où cetie affection sera communiquée par un con- 
tact astre qe celui d'en coù mferiant, elle se déclarera par des 
dexansearsons, de petites taches blanches sur tout le corps, et en 
plos srande quantité sur le front; au bout de quelques jours les 
taches augmentent et se couvrest de croûtes noirètres ; quelquefois 
des ulcerations se forment. 

Traitement : Teoe-bou-cheos-fng-san.— Chan-isee-ma (71,36), 
betos 51,36, taang-ho 1115,04), fou-kbo (111,04), fo-kou-tsao 
(117.04, , fsec-pos-leo (1511, loskan-che (191), howeï-tsee 
111:,0$., sucre ;, 193i, £0-40-j0 (193), gingembre, jujubes; faire 
bouillir, boire tous les jours; éviter tout refroidissement. 

Si le malade est robuste, lui donner yang-mei-y-ki-san. — MX- 
houang 135,68 ) ouei-ling-tsien (291), rhubarbe (251), {siang-ho 
(191,, pe-isee (193), ichuen-chan-kia (193), Kin-yn-hoa (191), 
tsao-tsee (113,04), {sam-teou (195), fang-fong (115,04) ; faire bouil- 
lir et boire. 

Autre remède : Ateos-long-tang. 一 Mou-hiang, jou-kiang 
(315,04), mo-yo (115,04), eul-tcha (115,04), fine-kiai (115,04), 
pa-teou (103); pulvériser avec miel, faire des pilules comme un 
pelit pois, en prendre neuf chaque jour. 

Autre remède : Seng-ma-hieou-tan-tang. -一 Seng-ma (73,36), 
{sao-tsee (33,68), tou-fou-ling (1 livre), pe-tsee (363), Fiai-kang 
(115,04), pe-chao (115,04), tsiang-ho (113,04), ntieou-sy (193), 
faire bouillir et boire; mettre sur les pustules {soui-yun-san. — 
Kin-fen (363), che-kao (725), tan-fan (195), tong-leu (195) ; pul- 
vériser avec huile et faire onguent. 

Autre onguent : Tchuen-siao, hing-jin, pe-fan, ki-ngaï, kin-yn- 
hoa, fang-fong (chacun 113,04); pulvériser et humecter avec 
huile. 

Autre onguent : Fang-fong, tchang-eul-tsee, ty-kou-py, Kin-hiai, 
hou-seng, si-sy (chacun 1105); pulvériser et humecter avec huile. 

Autre remède pour le traitement du yang-mei-tchoang : Ping- 
pien (11,8%), Ain-fen (35,68), mercure (33,68), ou-hong (33), 
pau-mao (33), yn-tchou (35,68); pulvériser avec huile, faire un 
onguent ; mettre en même temps de cette poudre dans du papier, 
l'exposer au feu ct placer la tête du malade au-dessus des vapeurs. 


-MALADIES VÉNÉRIENNES. 265 


Autre remède : Tong-liu (vert de gris), alun, même quantité; 
pulvériser, frotter. 

Moyen pour se préserver de la maladie précédente, dans le cas 
où l'on est forcé d’avoir des rapports avec un individu qui en est 
atteint : Aou-tc.ong-ouan.— Hiong-houang (19%), tchuen-kiao (193), 
hing-jin (1005) ; réduire en poudre, et avec de la farine en faire 
des pilules dont on prendra quinze chaque jour. 


SAUIIL — De l'impuissance de l'homme et des moyens d'y remédier. 


Différentes causes s'opposent à la génération : les unes sont 
particulières à l'homme, les autres appartiennent à la constitution 
de la femme. L'homme peut être impuissant, soit parce qu'il est 
privé des organes ou d'une partie des organes de la génération, 
soit parce que les testicules sont trop petits, soit parce que les 
parties génitales n'ont plus la force nécessaire pour remplir leurs 
fonctions reproductrices. L'homme arrive directement à cette der- 
nière impuissance par l'abus du coït ou de la masturbation, par 
l'âge ou par suite d'une maladie appelée tsin-han (semence froide), 
maladie assez commune en Chine, et qui provient d'un refroidis- 
sement subit des partics génitales à l'âge de quinze ou seize ans, 
immédiatement après le premier coit. 

Dans le cas où l'impuissance est due aux dernières tauses que 
nous venons de donner, il est facile d'y remédier au moyen des 
remèdes suivants : Fou-tsee-houei-yang-lang. — Fou-lsee (363,08), 
Jou-houei (365,08), kan-kiang (195,40), lou-jong (13,50), ho-ki 
(131,06), kou-tche (361,08), tou-tchong (365,08), siao-houei-siang 
(#51), chou-1y (733,06), ou-oey-tsee (363,08), fou-pen-tsee (365,08), 
lche-kan-{sa0 (453) ; pulvériser, avec miel faire des pilules dont on 
prendra 11#,04 chaque jour, pendant un mois ou quarante jours. 

Rou-pen-kien-yang-tan. — Chou-ty, chan-tchou-yu (1405), pa- 
ky (733,06), tou-sse-tsee, hiu-touan, yuen-tche, che-ichoang-tsee 
(451), pe-fou-chin, chan-yo, mieou-sy, tou-tchong, tang-kouei-chin, 
Jou-tchongjong, ou-oey-tsee, y-iche-jin, lon-jong (365,08), keou- 
lle (1103), jin-seng (133); pulvériser, ct avec miel faire des 
Pilules dont on prendra chaque jour soixante-dix dans un peu de 
vin avant de se coucher, un mois ou quarante jours. 


266 MÉDECINE DES CHINOIS. 


Ju-sse-ian. — Chan-yu, tien-men-iong, me-men-iong (1003), po- 
kouw-tsee (14511, fou-sse-lsee, ho-ki-tsee, fou-pen-isee, che-tchoang- 
tee, pa-ky-chou-ty, kieou-tsee | 451), long-kou, hoang-tsin, mou-ly, 
chan-yo, lang-Kouei, so-yang (363,08), jin-seng, lou-tchong (291), 
tchin-py, pe-tchou (19,40), prendre les reins d'un chien, placenta; 
pulvériser, faire des pilules grosses comme un pois, dont on pren- 
dra chaque jour cent avant de se coucher, trente ou quarante jours. 

Ouen-chin-ouan. — Chan-tchou-yu (1103), chou-ty (1103), pa- 
ki-tien (7131), tou-tsee-tsee (361,08), tang-houei (363,08), lou- 
jong (363,08), g-tche (363,08), tox-tchong (361,08), seng-ty 
(365,08), Jou-chin (361,08), chan-yo (361,08), yuen-tche 
” (36:,08), kïw-touan (361,08), che-tchoang-tsee (361,08) ; pulvé- 
riser, et avec miel faire des pilules dont on prendra chaque jour 
cinquante ou soixante, trente ou quarante jours. 

Ou-tsee-kien-tsong-ouan. 一 Ho-ky (3315), lou-ssee (293), fou- 
pen-isee (13,04), 1che-hien (1103), ou-oey-tsee (361); pulveniser, 
avec miel faire des pilules ; quatre-vingt-dix ou cent chaque jour, 
trente ou quarante jours. 

Fang-hi-che-ouan. 一 Fang-ki-che (365,08), tou-sse-lsee 
(361,08), lon-jong (365,08), tien-hiong (365,08), kKieou-tsee 
(363,08), jou-tchong-jong (383), fou-pen-tsee (193,40), che-kon 
(198,40), seng-ki-chang (193,40), tchin-hiang (195,40), tsan- 
ngo (193,40), où-0ey-tsee (195,40); pulvériser, avec miel faire 
des pilules; chaque jour soixante-dix à quatre-vingts, pendant 
trente ou quarante jours. 

KHouan-cheou-tan. 一 han-ko-ky (une demi-livre), pa-ky-tien 
(une demi-livre), Jou-tchong-jong (une demi-livre), fou-fou-tsee 
(733), hia-hieou-tsie (182), siao-houei-siang (une demi-livre), 
hang-pe-cheou (1#45), yang-yao-tsce (125); mettre toutes ces 
matières dans de l'eau, faire bouillir; quand l'eau est très-épaisse, 
retirer du feu, rejeter les matières et garder l'eau; y ajouter htong- 
he-teou (4 livres) ; faire bouillir jusqu'à obtenir une pâte; retirer, 
avec un peu de miel en faire des pilules de 114,04; en prendre 
quatre par jour en deux fois le premier mois, el seulement deux 
par jour le deuxième mois. Ce remède est excellent comme aphro- 
disiaque. 


MALADIES VÉNÉRIENNES. 267 


Autre remède : Fen-lien-y-cheou-pou-lao-tan. — Ho-cheou-ou 
blanc, rouge (144% chacun), ty-kou-py (1905), pe-fou-liny 
(1905), seng-ty (190%), chou-ty (1905), tien-mei-tong (1805), 
men-men-iong (1803), jin-seng (1805), kan-tsao (363), he-teou 
(pois noirs) (454); pulvériser, en faire des pilules dont on pren- 
dra cinquante chaque jour pendant un mois ou deux. 

Aphrodisiaque employé par l'empereur Tsien-fong : Fang-keou- 
lan. 一 Hiong-hai-ma (15), tang-men-tsee (05,08), che-yen (25), 
yang-tsi-che (13,36), tchang-lao (115,04), deux petites cornes de 
cerf (lou-Jong), moelle de l'épine dorsale d'un chien, reins d'un 
chien, testicules de poulet (10), six petits poulets; pulvériser le 
tout ensemble, et avec du miel en faire des pilules, les rouler 
dans {chou-cha, en prendre une ou deux par jour, et en même 
temps boucher la nariuc droite et introduire la poudre dans la 
narine gauche. | 

Contrc-aphrodisiaque : Tchong-lou-fen (115,04), ping-pien 
(115,04), tchin-hiang (115,04), musc (05,08), tsee-pie-teou 
(195,40), fsee-hko-htai (15); pulvériser, avec miel faire des pilules, 
rouler dans un peu d'encre de Chine; une ou deux chaque jour; 


introduire en même temps un peu de cette même poudre dans la 
narine droite. 


Recettes tirées du Kou-kin-py-yuen. 
Ut virga stet ct rigida fiat. 

Hong-tou-kao (15), tien-long, ma-che-tchong (15), ty-long (13), 
lsao-mao (35,68), ou-kong (15), tchin-tchou (30%); pulvériser, en 
faire une petite bougie, introduire dans le méat urinaire. 

Autre : Che-tchoang-lsee, ty-hou-py, tsee-kin-py, Isee-lsao-hoa, 


kan-seng, fang-fong, ou-mey, ho-siang (chacun 115,04); faire 
bouillir dans de l’eau et laver la verge. 


Quomodo mulier per se, sine hominis coitu voluptatem experiri possit. 


Tee-tsao-hoa (05,8), houei-sin (73,36), mou-tong-hiang 
(111,04); réduire en poudre, et avec un peu de salive cn former 
une petite boule que la femme s'introduira dans le vagin. 


25S MÉDECINE DES CHINOIS. 


Ut voluptas, dum coeunt vir et femina, major fiat et acrior. 
Che-tchoang-tsee, yuen-tche, ou-oey-isee, si-sin, fang-fonÿ # 讨 - 
/ony (73,36 chacun); réduire en poudre, bumecter avec um VA 
de salive et mettre sur la verge avant le coit. 
Autre : Che-ichoang-tsee, yuen-iche, ow-pey-isee (115,04 sh; 
cup); réduire en poudre, humecter avec un peu de saliv%* , 
mettre sur le nombril de l'homme et de la femme. 


Ut os inguinis muliebris minus pateat et minuatur. 

Che-lieou-py (363), écorce de grenadier, kin-hoa (36); réduzire 
en poudre, faire bouillir, et avec l’eau se laver la matrice. l 

Excellente précaution à prendre avant un coit suspect, très- 
employée en Chine par les personnes riches.’ 一 San-tsee (361), 
houang-pé (363), houang-kin (363), houang-lien (363), houei-hoa 
(363), £in-yn-hoa (361), kin-hoa (291), tche-chao (195), mou- 
tong (113,04), tcho-sie (113,04), hou-pé (33,68), hat-tsin-lsa 
(23,80), fan-tsao (361,08); pulvériser, et avec miel faire des 
pilules dont on prendra chaque fois 7%,36 ; deux fois suffisent. 


JI. — BOUTONS, FUSTULES ET GALE. 
$ 1I“. 一 Tchong-kiai (boutons produits par un insecte, 
gale). 


Les malades commencent par ressentir en certaines parties du 
corps, et principalement dans l'intervalle des doigts et au poignet, 
un prurit incommode, qui deux ou trois jours après, suivant la 
température ou je régime de l'individu, donnera naissance à de 
petites saillies pointues, rouges. Les vésicules ne tardent pas à se 
propager aux autres parlies du corps, en plus grand nombre aux 
fesses, aux pieds, et ensuite aux mains. La peau ne change pas 
de couleur. Le malade en se grattant déchire ces vésicules, d’où 
coule un liquide blanc-jaunâtre; le déchirement de ces petites 
tumeurs n'est pas douloureux. Entre les tumeurs on distingue 
aisément unc ligne tortueuse, qui n'est autre que le chemin par- 
couru par l'insecte. 


BOUTONS, PUSTULES ET GALE. 289 


Traitement : Lieou-houang-ping. 一 Soufre (365,08); réduire 
en poudre, avec un peu d'eau en former ute pâte, mettre cette 
Pite sur le fond d'une tasse retournée, y ajouter un peu d'armoise, 
mmettre le feu, laisser dégager une partie des gaz, faire sécher, 
pulvériser le tout et mettre sur les vésicules. 

Autre remède : Sy-yeou-hieou-ouan. 一 Tchuen-kie (75,36), 
Æin-fen (sublimé) (73,36), tchong-lou (73,36), hiong-houang 
(73,36), pe-fan (73,36), choui-yn (mercure) (75,36), 1a-fong-tsee 
(1001) ; réduire le tout en poudre et mélanger avec l'huile qu'on 
retirera de fa-fong-tsee ; frotter les vésicules. 

Autre remède : Ou-tchou-yu-san. — Choui-tche (kan) (118), alun 
(71,36), ou-tchou-yu (75,36), houang-pé (31,68), rhubarbe 
(31,68), soufre (33,68), kin-fen (33,68), tchong-lou (13,80), 
pag-lang (35,68); pulvériser, ajouter un peu d’huile et frotter. 

Autre remède : Feou-tiao-ly-siao-san. — Kin-fen, he-fan, houang- 
pé, soufre (115,04 chacun) ; pulvériser, ct avec un peu d'huile en 
hire un onguent ; frotter. 

Autre remède : Chaux, soufre, cau; laver. 

Autre remède : Graisse de porc avec soufre pulvérisé; frotter. 


Autre remède : Graisse de porc avec sublimé de mercure; 
frotter. 


Kan-kiai. — Boutons rosés provenant d'une inflammation du 
Sang, au début apparaissant aux extrémités des membres et se 
fixant quelquefois sur certaines parties du corps; prurit léger ; le 
déchirement des vésicules fait qu'il en sort un liquide jauntre. 

Traitement : Si le malade ne jouit pas d'un tempérament 
robuste et si le pouls est faible, luï donner ktn-fang-pe-tou-san. 
一 Kin-hiai, Isiang-ko, lou-kho, tsien-hou, (say-hou, fang-fong, 
Kiekeng, tchuen-hivng, tsee-kiao, jin-seng, fou-ling, kan-tsao 
(31,68 chacun), gingembre; faire bouillir. 

Si le malade est robuste, constipé, avec le pouls élevé, lui 
donner fang-fong-tong-chang-san. — Rhubarbe (115,04), mang- 
#00 (13,36), kin-kiai (111,04), ma-houang (713,36), houei-tche 
(It), tche-cho (75,36), lien-kio (119,04), tang-kouei (71,36), 
ichuen-kiong (75,36), menthe (155), che-kao (75,36), hoa-che 


279 MÉDECINE DES CHINOIS. 
(53), houang-kin (73,36), pe-tchou (15), kan-tsao (51); faire 
bouillir. | 

Che-kiai. 一 Diffère du précédent par la couleur blanche des 
vésicules et par un prurit très-incommode; leur déchirement 
laisse échapper un liquide jaune noirâtre, avec enflure des par- 
ties avoisinantes ct douleurs très-vives. 

Mèmes remèdes que pour les cas précédents. 

Cette maladie cst fréquente au printemps, surtout au commen- 
cement de l'automne. | 

Cha-kiat. — Boutons plus petits que les précédents, très-nom- 
breux et rouges; prurit sans douleur; lorsque les boutons sont 
déchirés, écoulement de liquide jaunatre. 

Memes remèdes que précédemment. 

Hong-kiai. 一 Pustules très-larges et en petit nombre; prurit 
au moment de l'émission de l'urine ou après une selle ; leur dé- 
chirement a lieu sans douleur ; écoulement de liquide blanc. 

Mèmes remèdes que pour les cas précédents. 


S II. 一 Ta-ma-fong (lèpre). 


Prodromes : fièvre, céphalalgie, abattement, prostration, visage 
très-rouge, douleur au bas des reins; la peau du ventre se couvre 
ensuite de taches jaunes, rouges, plus ou moins larges; ces taches 
ne tardent pas à gagner les autres parties du corps, en commen- 
çant par la poitrine, les mains, les bras, gagnant peu à peu les 
autres membres et finissant par la figure. Généralement sensibles 
à la pression, clles occasionnent souvent, la nuit, un prurit et une 
douleur insupportables. Ensuite près d'elles se forment des tu- 
meurs violacées, quelquefois rougeûtres, et dont le volume est 
très-variable ; quelques-unes sont grosses comme le fruit ou-mey, 
auquel clles ressemblent. 

Les premières tumeurs apparaissent généralement sur la face et 
sur le ventre. Le nez devient alors très-gros, les oreilles sont af- 
freusement déformées, les lèvres bouffies et pendantes, la peau 
prend une teinte livide et huileuse. Ces tumeurs peu à peu ga- 
gnent les autres parties du corps ; les mains sont tuméfices et les 
doigts ne présentent plus qu'une masse de chair dégoûtante. Après 


BOUTONS, PUSTULES ET GALE. 271 


un temps plus ou moins long, ces tumeurs s’ulcèrent ; le malade 
ne ressent alors aucune douleur aux points attaqués ; il perd peu 
à peu l'usage des principaux sens et finit par succomber. 

La durée de la maladie est très-variable : le malade peut vivre 
plusieurs années ou être enlevé après quelques mois. 

Cette maladie est très-contagieuse et communicable surtout par 
le contact vénérien ; elle atteint plus particulièrement les femmes 
que les hommes, et les adultes que les vieillards et les enfants. La 
classe pauvre y est plus sujette que la classe riche. Elle se trans- 
met souvent de famille en famille par le sang. 

L'habitation dans des lieux humides, une mauvaise nourriture, 
des maladies vénériennes mal soignées, telles sont les principales 
causes de cette maladie, qui est très-grave. La mortalité est de 
sept sur dix. 

Traitement : Prendre, le premier jour, ching-yn-siuo-fong-san. 
— Tchuen-lsee, pe-isee, jin-seng (33,68 chacun); pulvériser et 
prendre dans du vin. 

Le deuxième jour : {chout-fong-san. 一 Ta-houang (2505), yu- 
bin (453), (sao-kio-see (405); pulvériser et en boire (203) dans 
huile de £a-fong-tsee (11,80), auquel on ajoutera salpètre (43) et 
du vin. Ne manger que du miel; avoir soin de se coucher après 
avoir pris ce remède. 

Le troisième jour : mo-fong-ouan. 一 Hy-tsien-{sao, nieou-pang- 
bee, ma-houang, tchang-eul-tsee, sy-sin, tchuen-hiong, tang-Koueï, 
Kin-kiat, man-kin-isee, fang-fong, tche-tsiang-tsao, ouei-ling-sien, 
hen-ma, ho-cheou-ou, lsiang-ho, fou-ko (363,08 chacun) ; pulvé- 
riser, y ajouter un peu de vin et en faire des pilules très-petites ; 
en prendre matin et soir soixante à soixante-dix. Manger peu et 
seulement du riz. 

Le quatrième jour reprendre la médecine du premier jour, le 
cinquième celle du deuxième, et ainsi de suite, jusqu'à ce que la 
Suérison soit complète. 


SIL. 一 Fu-ky-tchouang (ichthyose). 


Cette maladie est caractérisée par les épaississements de la 
Peau recouverte d'écailles dorées, grisätres, ou nacrées, ou 


ee MÉDECINE DES CHINOIS. 


jaunes ou noires: ces écailles sont appliquées les unes sur ls 
autres comme les écailles de poissoa: d'autres fois la peau ex 
comme la peau de serpent. Quedquefois tout le corps présente ce 
phénomène eatraordinaire. La peau, toujours sèche, n'est amas 
le siége de lu moindre transpiration, les écailles peuvent s'enkxe 
sans douleur et donnent quelquefois issue à une matière liquiée. 
Cette maladie est commune aux enfants et aux adultes. Lorsque 
l'enfant en est iufecte en naissant, prendre æy-/0-sen9, pulieniser, 
mettre sur les parties attaquécs pendant plusieurs jours: ls 
écailles disparaitrant Si l'affection est accidentelle et locale, frot- 
ter avec trhin-biue-mrao-ta-san. — Kiao-me (了 livres), sieo-ne 
» lnres . soufre ‘10 livres): pulvériser, mettre la poudre dass 
leuu, en faire un onguent et frotier; prendre en mème temps 
nun-pou-Che-sinen-san. — Jin-seng, houang-tsin, lang-kouei (138 
Chacun , Ére-Leng 1361, bo-po, thuen-kiong, pe-tsce, jou-kows, 
han-tsau  $6: chacun: pulvériser, prendre 111 de cette poudre 
dans un peu de vin ou d'eau de æow-kiang. Continuer ce trate- 
men! pdant un mois. Guérison certame. 


II. — BLESSURES. 


Blessure faite avec un instrument tranchant : le sang coulant 
brndimment, il faut de suite arrèter l'hémorrbagie par un des 
DOMenS >UlIvants : 

Appliquer sur la plaie poudre de cheveux torréfiés ou poudre 
nonméc py-san. Sou-mou-kou-ouen-tsien (31,68), fsee-jer- 
tony. jou-hrang, mo-yo 1115,, kong-hoa (33,68), musc (01,31), 
lLiug-hitng 15,80, mou-pie-{see (31,36); pulveriser ; en prendre 
eu meme temps :05,53: dans un peu de vin. Avoir bien soin de 
ne pis donuer de l'eau à boire au malade; éviter de le mettre en 
colère; lui régler sa nourriture, qui doit être très-peu abondante 
au commencement. Sur la plaic. appliquer ensuite l'emplätre dit 
onan-yn=-kco AU . 





Dans le cas où une large plaie est faite au ventre, ,recoudre les 
chairs et mettre dessus pe-Joni-che-san. 一 Hoa-joui-che (1501, 
soufre :36° ; pulvériser, torréfier pendant deux heures, en avaler 
(3,36) dans du vin. 


BLESSURES. 273 


jours après, appliquer ouan-yn-hae (vu); en même temps, 
chaque jaur un des remèdes suivants : 

ing-san.— Choui-tche (253); torréfier avec che-hoey ; jeter 
y et garder choui-tche ; ta-houang (133), {sien-lieou (733); 
er, en prendre (75,36) dans un peu de vin. 
y-ming-san. — Rhubarbe (251), {ang-houet-ouei (115), tao- 
), un peu de vin; faire infuser, boire une tasse le matin 


» : Tao-tche-tang. — Rhubarbe (365), tang-houei (21:), 
Ds,03); pulvéeriser, en prendre (115) dans un peu de vin 





>: Ho-hiuc-siao-tong-fang. — Choui-tche (1 15) torréfié, 4say- 
on-kio, lang-kouei, sou-mou (45), fang-fong, loua-py 
, musc (04,03), vinaigre; faire infuser, boire une tasse. 
> : Fou-yuen-ho-sie-tang. — Rhubarbe (105), /ang-houei 
, tsay-hou (103), tchuen-chan-kia, kan-tsao (75,68), tao- 
ig-hoa (15,80), vin, eau; faire bouillir, boire. À la suite 
porte quelle espèce de blessure, le malade devra prendre 
jour un de ces remèdes. 

qu'une blessure a été faite par une arme à feu, telle que 
stolet, etc., chercher d'abord le projectile, et, s'il est appa- 
avrir les chairs et le retirer avec des pinces; s’il n'est point 
it, appliquer sur le trou par lequel il a dù pénétrer l'em- 
suivant : 

{kiay)-eul-icha.— Jou-hiang (\A3), mo-yo (115), tsee-jen- 
#,36); pulvériser; rhubarbe (363); faire infuser rhubarbe 
ang-yeou, rejeter la rhubarbe, garder l'huile, y verser la 
et appliquer sur le trou. La balle après un certain temps 
d'elle-même, à moins qu'elle ne soit logée entre deux os. 
tres médecins prennent de la courge (pe-houa), appliquent 
ppe sur le trou fait par le projectile, ct frappent dessus 
main jusqu à ce que le projectile sorte. Ils se servent de 
le manière d'une couenne de lard; appliquer sur la plaie, 
extraction de la balle, pa-ly-san (vu), et couvrir avec ouan- 
(vo). Il peut arriver que, l'opération étant très-longuc et 


uloureuse, le médecin craigne que le malade n'ait pas je 
18 


= TIISINLZ BES CHINOIS 


rente “nant cour Er à La duoleur ou que ses forc 
manner: Lans ‘2 28. d lemiormra en lui faisant pra 
sens — uni 457. mne-pie-lsee, tsce-kin À 
eve ter in pour, trhaen—kiveg :431;, Le 
ans, UT  et-HNNUf D 62 : paiveriser, en donner ,1 
un: ii ON See nié pearnoa est terminee, faire avale 
mr ue 2 e Daule enasrera l'usage des sens. 

Da ne re nt pate. st blessure cu coatusion pa 
et Peur nant sur Le “nepé st amenant La perte de 
1. ce tonnes fe soie 1 maluke de Marine chaude que 
TT aie à Jemene entr 12 te droite au moyen des 
LS ie Te à NS femt. «cu fasre ensuite avaler de [es 
enteœur (henre Jar la trinraon. et melansée avec ki 
gen 一 Dificr AN. Ofenant c'AIDar“anre. éprouvera ou de la: 
nain NI ee “imi-#wmmnfts. co des douleurs extrèmes, el 
vie Line à vins ds sas. Dans le cas où il ne pa 
am nues «à u tirer. Le vemtre enilé. lui donner 4 
arr 一 3.20Dar3w Se Ta sox-mos, k 
Det ot Mn DS RG. red isee-k:o, Len- 


Si . Lines d 42 i CeCF au col. au-dessous 

ee Re ont 1-12 — Fiot-houe : $3,, tche-che, 

COR TT ET AS . Romy hoc, lao-jin : 21,80), ba 
D AE en EE 7 fire Se ii r. 

= sas. doaner 人 DChorn7y-20n- — ko 
ti gen, 127. se pese sur les marmites, riz (111); pul 
ee ci”: 114 211 wc d'eau tiede. 

Fa entr evrvme par toat le corps, donner jou-his 
sapai-sie. — Pe-cae, diapo, seng-ly, lun-py, lches 
chronos. mahun;. m-g0, peichos, kan-lsao (3,68 c 
run : sjouter cc< E'ecfant. eau-de-vie: faire bouillir. 

Dans le cas où la rartie du corps lesee par la chute ou par 
poids tres-lourd est duloureuse, sans laisser aucun repos, don 
jos-hiunpsun. — Pe-t:hou, tang-houei, pe-iche, koua-py, jox-his 
mo-ÿo. kan-tsao i 11.30 chacun ;; faire bouillir et boire. Si 
peau est enlevée, prendre chouang-ou-san.— Tchuen-ou , lsa0- 


BLESSURES. 273 


sou-mou (713,36), tang-houei, pe-cho (115), rhubarbe, seng-ty 
(71,36), musc (01,03) ; faire bouillir. 

Ou-ktun-tong-ouan. 一 Tsao-ou, jou-hiang, mo-yo, ou-ling-tsee 
(1#), musc (05,03); pulvériser, en faire des pilules grosses 
comme un pois, les rouler dans {chou-cha, et eu prendre une ou 
deux dans de l’eau de menthe. 

Autre : Tchin-ouang-tang. — Rhubarbe (363), che-hoey rendu 
jaune par le feu (1804); pulvériser, mouiller avec de l'eau ct 
appliquer sur la partie douloureuse et excoriée. 

En cas de contusion ordinaire, la peau n'étant pas enlevée, 
laver avec he-ong-py-tong. — Seng-py, hong-hoa (33,68), tchuen- 
ho (115), jou-hiang, ou-ling-sien, tchuen-hiang (35,68), to-kou- 
leo (25,80), tang-houei (45), kan-tsao, pe-tche, mo-yo (75,36); 
hire bouillir. | 

Dans le cas où par suite d'un coup le membre devient enfé, 
paralysé et douloureux au point d'arracher des cris, donner de 
suite pou-sien-tang-houei-san. — Tchuen-hiong (363), houci-sin 
(351), tchuen-hio, tang-houei, kan-tsao (255), fou-tsee, tsec-lin, 
(105); pulvériser, en prendre 74,36 chaque fois dans un peu de vin. 

En cas de contusion ou de chute amenant immédiatement des 
vomissements de sang, donner po-ho-san. 一 Tchuen-hiong, iche- 
cho, tang-Kouei, po-ho, seng-ty, iche-pe, kin-kiai, sy-kio, tan-py, 
huang-lien, isee-lsee, hoang-tsin, yu-kin, rhubarbe (35,68); 
hire bouillir. 

En cas de contusion ou de chute amenant une douleur extreme 
an reins, donner f{y-long-san. 一 Ty-long, jou-houei, sou-mou 
(31,68), ma-houang (23), houang-pe, tung-houei (103), tao-jin 
(31,68), Aan-tsao (115); faire bouillir. 

En cas de toux, oppression, à la suite d'une chute ou d'une 
contusion donner che-ouey-san-chou-yn. 一 Jin-seng, iche-chou, 
Pan-hia, fou-ling, tchin-py, kie-keng, tsien-kin, ko-ken, tsee-kio, 
dan-tsao (31,68), gingembre (3); faire bouillir. 

En cas de constipation à la suite d'une chute, donner yun- 
lang-ouan. — Rhubarbe, fang-houei, isiang-ho (25%), tuo-jin 
(365), ma-jin (361); pulvériser, faire des pilules avec du miel, 
ea prendre deux ou trois. 

18. 


276 MÉDECINE DES CHINOIS. 


En cas de douleur extrême aux pieds ou aux mains produite 
par un coup ou une chute, appliquer sur la partie douloureuse 
eul-chang-kao. — Sseng-ty (une livre), gingembre (150); piler avec 
grains de sorgho, torréfier et mettre dans un linge. 

En cas de luxation, c'est-à-dire de déplacement de deux os, 
ramener au moyen de la main les os à leur position normale, en 
les dégageant du lieu où ils ont pu se loger accidentellement; on 
place ensuite dessus et dessous un appareil composé avec des 
bambous plats et liés entre eux par une sorte de ceinture en fil on 
cn coton; cet appareil maintient l'emplâtre ouan-yu-kao (vu), que 
l'on applique sur les deux os. On donne ensuite au malade por 
y-fang. — Tang-houei (255), tchuen-hiong, pe-cho, chou-ty (11), 
mou-hiang, tan-py, jou-hiang, mo-yo (251), tsee-jen-tong (1l!), 

hong-hoa, hiue-kiai (113), tchou-cha (253), ting-hiang (31,68), 
Jtn-seng (363), kou-kou (13%), hou-ouen-tsien (33); pulvériser, en 
prendre 11 grammes dans un peu de vin. 

Excellent remède en cas de luxation : Afe-lo-san. — Pa-l 
(25), pan-hia, jou-hiang, mo-yo, tsee-jen-tong (33,68); pulrén- 
ser, humecter, mettre sur la partie luxée; en prendre 05,03 dans 
un peu de vin. 

En cas de fracture simple, c’est-à-dire de cassure de l'os en 
deux parties, avec les mains ramener les deux parties l'une at 
près de l'autre, appliquer dessus outn-yu-hao (vu), et par-dess 
l'appareil en petits bambous, que l'on laissera jusqu'à complète 
guérison. Donner en même temps ly-tong-ouan.— Lieou-hout"f; 
ping-pien, che-hiang (103), ngeou-0ey (363), rhubarbe, eul-trha; 
tou-houang, san-tsy, hiue-hiai, jou-hiang, mo-yo, tang-kout nq 
(733); pulvériser, faire des pilules, 7,36 dans un peu de vin: 

Autre : San-houany-pao-lao-ouan.— Tien-tchou-houang (110 3 
hiong-houang (T33), nieou-ky-lou (1103), ta-ky, hiue-(hiat) (1 10%) 
tang-houei (403), trhou-cha, eul-trha (363), jou-hiang, hou-P* 
kin-fen, choui-yn, che-hiang (13), hiu-louan (153), mo-yo, AL 

jin, tchuen-hiong, tche-cho, seng-ty (118); pulvériser, faire © 
pilules; 11 grammes chaque jour. 

Autre : Prendre un poulet, le plumer ct le désosser ; ajout # 
kou-kiao (81), oignons (8), ou-ka-py (11), et si la peau est en 


BLESSURES. 277 
ée, pan-hia ; pulvériser, appliquer la poudre sur la partie luxée ; 
ieltre dessus le poulet, lier et laisser ainsi deux ou trois jours ; 
mucr le moins possible. Guérison certaine : enfant, quinze jours; 
lulte, un mois. 

Lorsque par suite de fracture l'os est réduit en plusieurs frag- 
ents ou esquilles, ouvrir la peau ct avec une pince enlever les 
quilles, nouer; mettre ensuite sur la plaie pa-ly-san (vu) et 
sintenir avec l'appareil de bambous. Faire prendre /y-tong-ouan 
u), ou san-houang-pao-lao-ouan (vu), ou fou-yuen-tong-tsee- 
n.— Aou-hiang, houa-hiang, lsin-py, tchuen-chan-hia, tchin- 
, pe-tche, kan-tsao, lo-lou, pe-mou (75,36), un peu de vin; 
re bouillir. 

En cas d'entorse, ramener l'os à sa position normale et agir 
mme pour une luxation; seulement, pour activer la guérison, 
malade devra constamment avoir sous le pied un rouleau de bois. 
En cas de contusion très-forte amenant de la tuméfaction et 
ndant la peau violacée, se servir de chan-yn-ko-chang-tang. — 
m-mou-pie, hong-hoa, pan-hia (253), kou-soui-pou, tchong-sin 
61), han-tsao (153), cinq tasses d'eau, une tasse de vinaigre ; 
re bouillir, ct chaque jour lotionner dix à douze fois (excellent). 
Un individu après s'être battu éprouve une grande chaleur à 
pigastre, diarrhée : lui donner kia-kien-sou-tsee-lao-jin-tang. 一 
w-lsce, lao-jin, me-tong (113), sou-mou, hong-hoa (33,68), tchou- 
1, (che-cho, tang-kouei (75,36); faire bouillir, boire. 

ll arrive quelquefois qu'après une chute violente ou une contu- 
m, l'individu éprouve de la surdité : lui donner {ao-tsy-tong- 
king. — Pa-leou (15), pan-mao (33), musc (03,03), {song (13), 
el; broyer le tout, en mettre un peu dans l'oreille; vingt 
ars. ° | 
Lorsque après une chute ou par suite d'une violente contusion, 
adividu éprouve une douleur générale et une sorte d'engourdis- 
ment, Jui donner fing-tong-san. — Tang-kouei, Ichuen-hiong, 
nhonei (35,68), che-hiang (15), fang-fong, pe-cho, san-luy 
Lt), (see-tsao (253), ching-ma (35,68), hong-hoa (15,80); pul- 
riser, mélanger avec {song, oignons; avaler. 

Lorsqu'à la suite d’une chute ou d'une contusion, le malade 


278 MÉDECINE DES CHINOIS. 


éprouve de l'inappétence, chaleur à l'estomac, langue sèche, ele. 
il faut lui donner jin-seng-tsee-kin-tang. — Han-lsao (281), fo. 
ling, mo-yo (75,36), jin-seng (113), ting-hiang, ou-0ey-tsee, kw. 
soui-pou, hiue-liai, tang-kouei (365), ou-kiu-py (733) ; pulxéniser, 
avec micl faire des pilules, chaque fois en prendre 11 gramme. 

Excellent remède en cas de violente contusion : Tang-kovei, 
po-siao, mo-y0, ou-kia-py (113), musc (04,03), {sin-py, joy 
(73,36), hiang-fou (113), 1y-kou-py, tchuen-kio (111), oigms 
(3), tng-hiang (13); faire bouillir et lotionner. 

Très-bon remède pour une petite coupure : Che-ka (mee=- 
livre), soug-hiang (une livre), tchan-tchou (251) ; pulvériser, p— 
pliquer sur la coupure, et par-dessus ouan-yn-Kao (vu). 

En cas de contusion très-grave, enflure et douleur, frotter are x 


siau-lou-ling-long-san. 一 Ou-ming-y, mo—eul, rhubarbe (路 
pulvériser ; miel. 





Eu cas de chute ou contusion amenant un saignement de nm, 
délire, entlure, donner cha-pi-tan. — Tchou-cha, muse, -mæg, 
ting-hiang, tang-houei, tche-mou, tsao-ou, san-lay, jov-hiexams 
(31,68), /sao-kio (23), ail; pulvériser, mettre dans le nez. 

I peut arriver qu'à la suite d'une chute ou dune contustog =, 
l'individu, saisi subitement par un refroidissement, éprouve d € 
convulsions et quelquefois une paralysie d'une partie du coms. 
Lui donner {a-chin-siao-ho-lo-san. — Pe-hoa-che (731), san os, 
Lo-cheou-hiu, pe-tche, houang-tsin, rhubarbe (733), mo-v0, ile e- 
cha, houei-pan (1001), tsin-py, to-ho, pe-fou-ling, tang-houei, lv æe- 
bou, oey-ling-sien (VO03) 1y-long (253), houang-lien, tchouf 7, 
tchurn-hicng, ting-hiang, chou-ty, jou-hiang, sy-sin, tien-hoze— 
houany (T3°:, ou-yo, ko-ken, hiue-hiai (133), lieou-houang (143 } , 
Lou-soui-pou (LUS), che-hiang (251), song-hiang (253), free, 
pe-tchou, tchin-hiang (36%), ping-pien (105); pulvériser, faire ds 
pilules avec miel, en prendre 33,68 chaque fois dans un pæ 3 
de vin. 

I peut arriver qu'une chute ou une forte contusion amène æ 2" 
grand trouble dans le système nerveux. Donner pa-sien-s1a0-ye < 
lang. — F'ang-fong, kin-hiai, tchuen-hiong, mou-tan-py, kan: 
tany-lionei 33,68), houang-pe (73,36), kou-seng (254), ba —. 


BLESSURES. 279 
chou (253), fchuen-hio (115); faire bouillir ct lotionner tout le 
Corps. 

La individu étant atteint par une balle et étant sur le point de 
perdre connaissance, on devra lui donner de suite tien-tchou- 
bouang. — Nieou-ky-lou (1103), hicng-houang (33%), ta-ky, hiue- 
ras (1103), hoey-oey (303), tchou-cha-eul-tcha (363), jou-hiang 
(183), Aou-pe, kin-fen, tchoui-yn (113), che-hiang (115); pulvé- 
riser, 34,68 dans un peu de vin. 

Excellent remède contre toute contusion : Fang-fong-yé (33), 
see—hin-py, tou-ho, nau-sin, pe-iche (253), oignons; pulvériser, 
mettre sur la partie douloureuse. 

Excellent remède en cas d'enflure par suite de coups : Jou-hiang, 
mo—y0, oignons; broyçer, frotter. 

En cas de coupure, se servir de couverture de laine (363) pul- 
vérisée, #ou-louo pulvérisé (363) ; mettre sur la plaie. 

Autre : Alun, Aouang-tan ; pulvériser. 

Autre : Tchou-cha (43), jou-hiang, mo-yo (75,36), eul-icha 
(7 4,36), hong-hoa (45), musc, piug-pien (01,04), {see-jen-long, 
Rtae-kiai (73,30) ; pulvériser ; appliquer sur la coupure. 

En cas de contusion, enflure, etc., prendre un œuf, le vider, 
mettre dedans tien-ma-tsee (7%), le cuire, enlever la coque, pul- 
rériser, mettre sur la partie douloureuse. 

Autre : Hong-hoa (113), tan-fan (33,68), jou-hiang, siang-tan 
(1 = ), hoey-ouey (15,36), mo-yo (283), vin (une livre); faire 
boun à ilir et boire. 

了 sn cas de coupure : Feou-yen (151), petit rat pris dans le 
VC are de la mère et pilé (153), siang-py (peau d'éléphant), long- 
lt zz , song-hiang (115), fou-hiang, mo-yo (33,68), vieux plâtre 
PES :), piag-pien ; pulvériser, mettre sur la coupure. 

Mu cas de contusion légère : Urine d'enfant bouillie avec du 
Via ;boire; ou menthe pulvérisée avec urine d'enfant ; ou rhubarbe 
bœuuillie avec {ang-houei. 

Blessure par une flèche empoisonnée : Prendre long-lou.— Hoa- 

che, siang-tan, che-hoey, jou-hiang (33,68), ping-pien (33), tsan- 
clou (13,04), farine de blé ; pulvériser, en faire une petite baguctte 
allongée, introduire dans la plaie et l'y laisser un certain temps. 


980 MÉDECINE DES CHINOIS. 


IV. — BRULURES. 


Les brûlures se divisent cn deux espèces : la première cst ca- 
ractériséc par une inflammation de la peau avec ou sans ampoule 
vésiculeuse, remplie d'un amas de liquide séreux; la deuxième 
espèce est caractérisée par une désorganisation de la peau profor- 
dément atteinte, par exemple jusqu'aux os, et quelquefois par la 
carbonisation de toute une partie du corps. 

Dans le premier cas, appliquer sur la partie brülée jche-cke- 
lsee-san. — Kan-choui-iche (253), rhubarbe (25%), ping-pin 
(03); pulvériser et humecter avec de l'eau. 

Autre : Houang-pe-san.— Houang-pé, rhubarbe, salpêtre, kas- 
chouti-che (115); pulvériser, humecter avec eau. 

Le peuple se sert souvent de bouc jaune mélangée avec un pes 
de vinaigre, ou de feuilles de léqumes quelconques macérées dns 
le sel et appliquées sur la partie brûlée. | 

Éviter de plonger la main dans l'eau froide ct de l'approcber 
du feu. 

Dans le deuxième cas, éviter de piquer les ampoules, et appli- 
quer sur la plaie pao-chang-kieou-kou-san . 一 Kan-chou-ye, rhu- 
barbe, houang-pe (253%), hiang-yeou ; pulvériser, mélanger arcc 
hiang-yeou ; appliquer. 

Ou-ping-chouang-san. 一 Kan-choui-che (259), po-siao (13, 
tsin-te (73,36), mou-ly (255), kin-fen (11,80) ; en poudre arec 
hiang-yeou. | 

Autre : Sse-houang-san.— Rhubarbe, houang-kin, Rouang-liens. 
houang-pe, pe-ky (11); poudre imbibée d'eau; appliquer sur la 
plaic. 


V. — ENGELURES. 


Dans le cas où clles ne sont pas ulcérées, cervelle de poulei 


(une), houang-lai (115), hiang-yeou (361); mettre ensemble sur 
le feu, laisser refroidir, et frotter. 


Toile fine d'araignée avec hiang-ycou ; frotter. 
Dans le cas où elles sont ulcérées, prendre hoa-hio, faire boual- 


ASPHYXIE. 281 


lir, lotionner après avoir retiré tout le mauvais sang; prendre 
ensuite #a-po, pulvériser ct mettre dessus. 

Dans le cas où elles sont ulcérées et très-douloureuses, frotter 
avec seug-fou-san — fou-isee ; pulvériser, mélanger avec farine de 
ble et eau ; ou bien avec pe-lien-san 一 pe-lien-houang-pé (253); 
pilrériser, mélanger avec hiang-yeou. 

Dans le cas où elles donnent issue à du pus et à du sang, 
frotter avec rhubarbe (255); pulvériser, imbiber d'eau; ou avec 
la-siang-kao. 一 Graisse de cochon (73t), hïang-yeou (7133), he- 
ichong-isee, houang-lä (36:); torréfier, mettre sur du papier ct 

appliquer. 

Les individus qui vernissent les meubles sont quelquefois atteints 
d'accidents assez graves, tels qu'enflure, prurit, oppression : frotter 
tout le corps avec matière jaune qui se trouve dans les crabes, ou : 
arec du salpêtre bouilli, ou du jaune d'œuf. 

Un individu ayant sur le corps un ulcère ressemblant à la tête 
do serpent, on devra de suite cautériser avec ail et armoise (voir 
Aeuponcture), et frotter avec hiong-houang pulvérisé et mélangé 
aret du vinaigre. | 

小 arrive quelquefois Qu'un individu s'approchant continuelle- 
ment {rop près du feu est couvert de boutons prurigincux et 
remplis d'un liquide comme de l'eau. Frotter avec houang-pr, 


Poh-yé, pulvérisés. > 


VI. — AsPHvxI&. 


Asphyrie par strangulation et par pendaïison. 


Pour ramener à la vie un individu asphyxié par la strangula- 
tion ou par la pendaison, et dont les membres sont déjà froids, 
la figure violette, mais dont le cœur bat encore un peu, ou qui à 
Conserve un peu de chaleur au creux de l'estomac, il faudra de 
Suite l'étendre sur le dos, et avec les mains ramener doucement et 
Par de petits mouvements les épaules en arrière et les pieds en 
Avant; avec une main maintenir la bouche ouverte. Une autre 
Personne, saisissant les cheveux, maintient également la tête dans 
la position verticale. Une troisième personne fait des frictions sur 


282 MÉDECINE DES CHINOIS. 


la poitrine et le creux de l'estomac. On introduit dans les narine 
une poudre dans le but de le faire éternuer ({sro-kio) ; on soufle 
dans les oreilles an moyen d'un tube, on fait trois cents caultri- 
sations avec l'armoise sur le creux de l'estomac ; on essaye l'aey- 
‘poncture (voir Acuponcture), et tous les moyens possibles pour 
rétablir la respiration. Dès qu'elle est revenue, on administre 
lou-ko-siung-ouan 一 pe-tchou, mou-hiang, trhin-hiang, tix- 
hiang, ngeou-sy-hiang, tan-hiang, sy-kio, ho-tsee, fou-tsee, pi-pæ 
(733), jou-hiang (365), menthe (735); pulvériser avec miel, far 





des pilules, rouler dans (chou-cha, en donner trois dans un peu 
d'eau. 


Asphyrte par submersion. 


Un individu qui se trouve dans l'eau depuis un temps moindr me 
d'une heure peut être ramené à la vie. Il faut de suite 【一 -一 
tendre sur le dos, la tate un peu élevée ct inclinée de côté; mettr 一 æ 
un pelit bâtonnet entre les dents; déshabiller, faire trois cut s 
cautérisations d'armoise sur le creux de l'estomac, avec un soul 
introduire de l'air par la bouche, les oreilles ct les narines ; intre—- 
duire dans Îles narines et dans l'anus #ao-lio réduit en poudre ; 





verser de temps à autre du vinaigre dans les narines; frotter to æai 
le corps avec du sel. Dès que la respiration sera revenue, donn æx 
lou-ho-siang-ouan (vu); essayer également l'acuponcture (\csar 
Acuponctere). 

Asphyrie par le froid. 

Allumer un grand feu, approcher l'individu asphyxié près d'u 
feu, prendre de la boue chaude, la mettre dans un linge et l'a p- 
pliquer sur le creux de l'estomac, la maintenir &nstammant et 
toujours chaude; laver le corps avec de l'eau très-chaude. Dès 
que la respiration sera rétablie, donner de l'eau de gingembre, ou 
un peu de vin chaud, ou un peu d'eau de riz mélangée avec de 
l'eau-de-vie. 


Asphyrie par la faim. 


Verser un peu d'eau de riz chaude dans la bouche, et dmmer 
ensuite peu à peu des fortifiants. 


MORSURES. 283 


VII. — SYNCOPES. 


Pour combattre toute syncope ou défaillance, donner {a-kou- 
ÿang-tlang. — Fou-lsee (73,36), pe-tchou, kan-kiang (253), mou- 
hiang (103) ; faire bouillir, administrer tiède; introduire dans les 
Darincs {sao-hio pulvérisé. 


VIII. — HOQUET. 


Aïn-py pulvérisé; prendre dans de l'eau tiède. 


IX. 一 COUP DE PIKD DE CHRVAL, ANE, MULET, ETC. 


Appliquer sur la partie contusionnée y-mou-tsao pile ou extré- 
mité de fouet carboniséce." 


À. — MORSURES. 


Morsure d'homme. — Appliquer sur la plaie carapace de tortue 
lorréfiée, pulvérisée, mélangée avec hiang-yeou. 

Aorsure de loup. — ho-ken bouilli; lotionner. On applique sur 
la plaie chair de poule vivante broyée avec 4o-len. 

Aorsure de tigre. — Alun avec Hiang-yeou sur la plaie. 

Morsure de cheval, mulet, äne. — Marrons crus et écrasés; 
Mettre sur la plaie; on fratte avec sang de crète de coq. 

Morsure de bœuf. 一 San-pe-py, hiue-hiai, pe-tsao-chouang 
Pulvérisés: frotter. 

Alvrsure de chien. — Se laver la bouche, aspirer le sang en 
sucant la plaie; couper du poil de chien, le mettre sur le feu, et, 
une fois carbonisé, l'appliquer sur la morsure. 

Morsure de chat. — Feuilles de menthe; mâcher, mettre sur la 
Morsure:; ou #ou-kou carbonisé et humecté. 

Morsure de rat. — Poil de chat carbonisé, musc, salive. 

Morsures de serpent, vipère, elc. 一 Ou-ling-isee (25%), hiong- 
Rouang (105) ; poudre très-fine avec vin, prendre 75,36; laver la 

Plaie avec l'eau ou bien avec pe-tche-me-tong (faire bouillir). 
Donner à boire pe-mou, pe-iche, ou-ling-tsee, hiong-houang 
(3,36). Cautériser avec fer rouge et alun. 


284 MÉDECINE DES CHINOIS. 


Morsure de scorpion. 一 Pan-hia, hiong-houang, pa-teou (01,03 
chacun); broyer, mettre sur la plaie avec eau; ou feuilles de 
menthe mâchées. 


Morsure de mille-pattes. — Araïgnées (piler, frotter); ou sang 
de crètes de coq. 


Morsure d'araignée. — Feuilles d'oignon (25*), ty-long (li 
broyer ensemble, frotter; ou pan-nan-ken (35,68), hiong-houany 
(11,80), musc (01,03); pulvériser, faire prendre. 


XI, — PIQURES. 


Piqüres d'abeille, quépe, frelon. 一 Lotionner avec vinaigre, 
urine, cau salée, htang-yeou ; extraire d'abord l'aiguillon. 
Piqüre de cousin. — au fraiche avec vinaigre. 


XII. — HYDROPHOBIE. 


Il est facile de reconnaître un chien enragé à sa démarche ésa- 
réc, à la manière dont il porte la lète, qui est toujours basse et 
un peu inclinée de côté, au hérissement du poil, à l'écume qu 
entoure les lèvres, au grognement sourd qu'il fait cntendre con- 
stamment et aux convulsions dont il est atteint de temps à autre; 
il se jette sur les animaux et les personnes qu'il rencontre et les 
mord, puis continue sa route comme un furieux, évitant l'eau, 
pour laquelle il a de l'horreur. 

La rage nait spontanément chez le chien; souvent elle est ept- 
démique. Ainsi ou voit quelquefois, au commencement de l'au- 
tomne, cette terrible maladie frapper la plupart des chiens dun 
pays, d'une ville ou d'un village. En 1818, tous les chiens dun 
bourg du Pe-tchi-ly devinrent euragés presque dans la mème 


semaine, ct cependant sans que le virus ait été communiqué par 
la morsurc de chien à chien. 





Cette affection est due à un virus dont la cause est incomue. 
Les individus atteints de rage commencent à éprouver de ka 
céphalalgie et de l'insomnie; inquiétude, auxiété, inappétence, 
pouls Aong-ta (débordant, fort, très-accéléré), oppression, étou al- 
fement, gorge serrée, respiration diflicile; horreur des liquide s, 


HYDROPHOBIE. 285 


slivation abondante, crainte du vent, délire furieux, chercher à 
mordre, bave écumante autour des lèvres, convulsions, hoquets, 
etrémites froides et bleuâtres, et mort. 

La durée moyenne est de six jours. Avant la découverte des 
remèdes ci-dessous, la mortalité était de 98 sur 100; aujourd'hui 
il est rare de perdre un malade. 

Remèdes autrefois employés : Prendre deux bouteilles en grès, 
les remplir à moitié de vin ou d'alcool, mettre sur le feu; dès que 
lébullition aura commencé, retirer; jeter le liquide et appliquer 
lorifice brûlant de la bouteille sur la plaie; la retirer dès qu'elle 
sera pleine de sang; recommencer la même opération avec l'autre 
bouteille. Prendre ensuite pan-mao (mouches cantharides, 1), 
ls mettre sur le feu dans un vase avec hiang- my- ou-lou-my 
fespèce de riz visqueux dont les Chinois se servent pour faire fer- 
menter le vin), laisser sur le feu une demi-heure environ; rejeter 
les mouches, mettre le riz dans de l'eau chaude et le manger. Si en 
winant le malade éprouve de la douleur, faire bouillir des feuilles 
de bambou avec de l'écorce de sapin et boire’ cette infusion; ren- 
fermer en même temps le malade dans un endroit sec où il sera à 
l'abri de tout bruit. 

Nouveau procédé pour guérir la rage : Presser la morsure avec 
la main: en faire sortir le plus de sang possible; laver avec de 
l'urine et frotter avec du gingembre; prendre ensuite une noix, la 
vider, mettre dedans pe-jin-tong (excréments torréfiés), appliquer 
sur la morsure et y mettre le feu, ou bien cautériser avec un fer 
rouge et alun. On peut également employer les bouteilles en grès. 
Dès que du sang noir aura coulé, donner au malade ma-houang 
(365), kiang-kiun (35), nieou-sy (36%), nan-sin (111,04); mettre 
le tout dans une corne de vache, boucher l'extrémité avec du pa- . 
Pier, envelopper de coton, ficcler, mouiller le coton, mettre sur le 
feu jusqu'à ce que la corne soit carboniséc; pulvériser ensuite la 
tome ct les matières, ct en donner 11%,04 chaque jour au ma- 
lade dans un peu de vin généreux. 


286 MÉDECINE DES CHINOIS. 
|] 


XIII. — ODONTALGIE (ya-long). 


Cette maladie est caractérisée par une douleur dont | 
la dent ou l'alvéole de la dent. Elle se divise en un gra 
d'espèces. 

1° Fong-je-long. — Cause : refroidissement subit. Sy 
gencives gonflécs et rouges, laissant échapper peu de ti 
des mucosités purulentes et fétides ; salivation abondaut 
très-vive provenant des dents, tuméfaction de la joue. 

Traitement : Sy-kiao-ching-ma-tang. 一 Sy-kiao (AS 
(35,68), (siang-ho (33,68), fang-fong (35,68), te 
(36,68), pe-fou-lsee (33,68), pe-tche (75,36), houang-tsi 
kan-lsao (43); faire infuser et boire; lotionner en m 
avec ktn-hiai-tang. 一 Kin-hiai, Ichuen-kio, menthe, py 
kou-tong-lay (33,68 chacun) ; faire infuser, et se garg: 

Autre gargarisme : Ouen-fong-san. — Tang-liouei, fc. 
sy-sin, pe-lsee, py-po, lou-fong-tsao (33,68 chacun); fa 

Autre : N'icou-panq-tsee (racine, Ôter l'huile), sel; fr 

Autre : Pao-cheou-tang-fong. 一 Che-kao (365), 
(23,68), fin-hiai (33,68), sy-sin (35), pe-lsee (55); 
frotter ou se gargariser, en y ajoutant de l'eau. 

2 Fong-lan-tong. — Cause : refroidissement. 
rouges ni gonflées, douleur vive. 

Traitement : Pe-{see-tung.— Fang-fong (13,36), kin-l 
lien-hiv-pe-tsee (73,36), menthe (45), {che-cho (115,0 
(73,36); faire bouillir, ct boire; se-gargariser. He-siao- 
(see, sy-sin, leang-kiang, py-po, tchuen-kio, hiang-foi 
(115,0# chacun); pulvériser, mettre la poudre dans ur 

Autre : Che-houei (35,68), sy-sin (35), kin-kiai (3: 
Jong (33,68), menthe (35,68) ; pulvériscr; frotter ou sc 

3° J'e-tong. 一 Cause : refroidissement. Gencives 
rouges ; pas de mucosités ; douleur vive, crainte des liqi 

Traitement : Leang-ko-san. Lien-kio (73,36) 
(18,36), po-stao (75,36), kan-tsao (45), menthe (43), 
(115,04), tsee-tsee (111,04), tchou-yc (33,68), che-ki 





ODONTALGIE. 297 


che-mou (15,36), ching-ma (33,68); faire bouillir, boire. Long- 
lan-tang-houei-san. 一 Ching-ma (33,68), ma-houang (33,68), 
bong-tan-tsao (33,68), houang-lien (33,68), tsao-to-ho (33,68), 
seng-ty (48), pe-lsee (74,36), tang-houei (115,04); pulvériser, 
frotter. | 

Si la maladie a de la durée, les gencives finissent par noircir et 
les dents remuent; douleur très-grande qui s'exaspère cn cra- 
chant; le malade recherche les boissons froides pour calmer la 
douleur. 

Traitement : T5a0-ouei-tchang-ky-tang. — Rhubarbe (155), sal- 
Betre (73,36), réglisse (33,68); faire bouillir; ajouter houang-lien 
(4); boire. 

Autre : Tsin-onei-san. — Ching-ma (73,36) ,. mou-tan-py 
(1s,04), tang-houei (115,04), seng-ty (115,04), houang-lien 
(4,36) ; faire bouillir, et boire. 

Autre : Sie-ouei-tang. 一 Tung-khouei (111,04), tchuen-hivng 
(3,36), tche-cho (115,04), seng-ty (111,04), houang-lien (75,36), 
mou-tan-py (75,36), tsee-tsee (115,04), fang-fong (75,36), kin- 
kiai (73,36), menthe (41), réglisse (#9); faire bouillir, boire. 

Autre : Tsee-yn-hin-ouei-ouan. — Clhe-kao (133,06), tang-kouet, 
#a9-ly, isee-tsee, mou-tan-py (363), houang-lien, tche-mou, ko- 
lea, fang-fong (283), ching-ma, pe-tsee (253), réglisse (154); pul- 
ériser, et avec un peu de vin faire des püules de 115,04. 

4 Han-tong. — Cause : refroidissement. Douleurs provenant 
des dents; douleurs aux joues ct à la partie frontale; aucune ma- 
ldie de gencives ni d'alvéole. 

Traitement : Xiang-ho-fou-isee-tang. — HKiang-ho (15,36), fou- 
bee (45), Ko-Ken (31,68), pe-tsee (73,36), houang-tsin (41), jin- 
seng (35,68), {sao-to-ho (43), kan-tsao (45), y-lsee-jin (113,04); 
faire bouillir, et boire. Frotter les gencives avec yang-sao-san 一 
Fang-kin-kou cuit (75,36), ma-houang (33,68), tsao-to-ho (31,68), 
lnang-ho (23,80), hoa-lsee, ching-ma, fang-fong, ko-pen, houany- 
lin (25,80), pe-lsee, tang-houeï, tsay-hou (15,80); pulvériser. 

Autre : Si-syn-san. 一 Ma-houang (118,04), hoei-tsee (75,36), 
Yang-kin-kou (73,36), tsktng-ho (35,68), tsao-t0-ho (35,68), tang- 
ouei (15), £o-pen (01,09), tsan-chou (03,09), fang-fong (05,08), 


288 MÉDECINE DES CHINOIS. 


tsay-khou (01,08), ching-ma (03,08), pe-tsee (01,08), sy-sx 
(0,05); pulvériser; se laver d'abord avec de l'eau, et ensuite 
frotter. | 

5° Tou-lan-tong. — Toux violente; en même temps douleur 
aux dents; mastication difficile. 

Traitement : Eul-tchin-tlang.— Pan-hia (19,36), kin-py (111,04), 
trhe-fou-ling (X1,0%), kan-tsa0 (41), gingembre (3); faire bouillir. 
Ajouter sy-sin (31,68), {see-{siao, jujubes, ou-mey (#1); boire. 

Se gargariser avec {siang-houang, py-po (73,36 chacun); fair 
bouillir, laisser refroidir, et s’en servir. 

Autre : Che-hoey.— Fong-my (1505), pi-po (201), si-sin (41) pe 
tsee (113,04), ko-pen (111,04), tang-khouei (#3), tchuen-hiong (41): 
poudre, pilules ; frotter ou mettre sur la dent. 

6° F'n-hiue-long. 一 Les gencives sont au päles ou rouge fr 
let, dures, bosselées ; sang coulant des gencives, mal continuel de 
dents. 

Traitement : Sy-hio-ty-houang-tang. — Seng-1y (11,04), tk. 
chô (78,36), sy-hio (4%), mou-tan-py (#3), tang-kouei (71,38), 
houang-tsin (73,36), houang-lien (73,36) ; faire bouillir, et boire. 

Ou fia-ken-han-lou-yng. — Chou-ty (15,36), seng-ty (11,8), 
tien-men-tong (73,36), houang-tsin (118,04), pi-pa-ye (11,36), 
yn-lchin (43), 1see-tsio (73,36), che-kou (111,04), réglisse (31,68), 
sy-hio (78,36), ching-ma (33,68) ; faire bouillir, boire. 

Frotter avec siao-ly-san.— Siao-ky, pe-cho, pou-hoang, hian- 
fou-tsee (253); pulvériser. 

Se gargariser avec ou-ling-tsee et du vinaigre. 

Dans le cas où le mal persiste, prendre ta0-jin-tchang-ky-tar,. 
—Rhubarbe (111,04), hoey-sin (72,36), salpètre (75,36), régliss 
(73,36), fao-jin (#1); faire bouillir, et boire plusieurs jours de suite. 

Autre remède : Lieou-ty-houang-ouan (vu). 

Lou-houet, tsin-py, lay-ouan, fou-j, 
houang-lien (blancs ct jaunes), fou-honang-lien, ho-che-ta 
(365,8 chacun), mou-hiang (118,04), che-hiang (33,68); pulsé- 
riser, pilules; en prendre 34,68. 


Ou lou-kouei-ouan. 





Autre : Tsao-jin. 一 Houang-pé (365); poudre avec hiang-yeon, 
frotter ; urine d'enfant; se gargariser. 


ODONTALGIE. 239 


T Tchong-che-tong (dents douloureuses après la mastication). 
— Quelquefois excoriation des gencives, écoulement de muco- 
siles purulentes et sanguinolentes, haleine fétide ; la dent tombe, 
elle est cariéc; on 了 distingue parfaitement un petit trou ; la ra- 
cie est gâtée; en arrachant la dent, quelquefois on amène avec 
elle un petit ver blanc ayant un point noir sur la tête, qu'on dis- 
fingue au moyen d'un verre grossissant. 11 faut de suite donner au 

malade un remède qui fasse disparaitre ces vers, sans quoi les 
autres dents courent risque d'être attaquées ct de tomber. 

Traitement : Se gargariser avec yn-tche-san. — Ty-hou-py, pe- 
de, si-sin, fang-fong, ching-ma, tchuen-hiong, tang-Kkouei, houaï- 
Æoa, ko-pen, réglisse (3,68), gingembre (3), he-tao (113,04); 
faire bouillir, et prendre tiède. 

Autre remède : F-siao-san. — Tchuen-kio (poudre), pa-teou (15); 
écraser, en faire de petites pilules, les envelopper d'un peu de 
colon et les mettre entre les deux dents douloureuses ou dans le 
Grou s'il est formé. 

Autre : Æia-yen-san. -一 Tchuen-kio, sel, fang-fong (35,68), 
oimon (1); faire bouillir, et se gargariscr. 

Autre : Fong-ouo-san. — Fang-fong, pe-ky-ly, tchuen-kio, ngaiï- 
y, oignon, Ain-hiat, si-sin, pe-isee (33,68), vinaigre; sc garga- 
riser. - , 

Autre : Ting-tou-san. — Tang-kouet, seng-ly, si-sin, kan-kiang, 
Péiee, lien-kio, kou-chin, houang-lien, tchuen-kio, Ktei-kang, 
O-mey, kan-tsao (33,68); faire bouillir, se gargariser. 

Autre : Xieou-tsai-ouan.— Kieou-tsai-tsee, kuen-hiai (365,08), 
Ju-hiang, hiong-houang, (125); pulvériser, et avec vinaigre faire 
des pilules ; les mettre sur le feu, et lorsqu'elles laisscront dégager 
de la fumée, les mettre dans un tube dont l'extrémité sera appli- 
Quée sur la dent, ct les faire tomber sur la dent. 

Autre : Cha-tchong-ouan. — Arsenic (pi-choang) (15,80), 
huang-tan (31,68); pulvériser; avec eau faire une petite pilule, 
k mettre près de la dent douloureuse, ou dans l'oreille si l'on 
cant l'arsenic; dormir ensuite. Guérison certaine. 

Autre : Pou-ki-fang. 一 Kin-fen (3%,6S), houang-lien ; pulvé- 
ruer, frotter. 

19 


200 MÉDECINE DES CHINOIS. 

Autre : Hiong-houang (31,68), jujubes (5); pulvériser, pilules. 
mettre sur la dent malade. 

Autre : Houang-kouei, sucre ; pulvériser, pilules ; envelopper de 
coton, mettre sur la dent. 

Autre : Aïé-kang, y-jin-my (36%); poudre, pilules. 

8° Odontalgie par suite de faiblesse générale, principalement 
par suite d'abus de coit. 

Fn-yang-cho (111,04), ouei-ling-sien (111,04), fou-pey-ter 
(25°), ou-ocy-tsee (25%), ho-cheou-ov (361), fou-hing (361); pou- 
dre, pilules, en prendre 111,04 chaque jour; frotter avec jn- 
houet-san. 

Autre : Pou-hoa-tsee (131,6), tsin-yen (251) ; poudre, frotter. 

Autre : Seng-ty (1500 tien-men-tong (733), me-men-tong | 13), 
ho-ly-isee (1505), hou-po (251), tchin-hiang (25%); poudre, pi 一 
lules (111,04 dans un peu d’eau tiède). 

Dents remuant par excès de coît. Tou-ko-san 一 1ou-ho, tieng— 
ho (493), tchuen-hiong, fang-fong (13,36), seng-ty (115), kin-hies, 
po-ho, si-sin (495) ; faire bouillir, et boire. 

Autre : Pa-ouai-ouan. 一 Tou-sse-lsee (2501), tang-kouei (1101), 
Jo-tchong-jong (20053), san-ichou-yu (1103), houang-pé, iche-no% 
(733), po-hou-tsee (361), chou-ty (2005); poudre, miel, pilules 
de 111,04. 

Autre : Aouan-chao-tan. 一 Jo-tchong-jong, tou-sse-tsee, on-vs- 
isee, nieou-sy, lou-tchong, tang-kouei, chan-yo, chou-ty, seng-t3 
(31,68), jin-seng, pe-fou-ling (365), houei-hiang (253), 150-see, ly- 
kou-py (363), lou-jong (255), tchuen-kio, pa-ky (253), yuen-the, 

Jou-pey-tsee, ko-ky-tsee, pe-tsee-jin (361); poudre, pilules de 
115,04. 

Frotter avec yang-kin-kou (73,36), tang-houei (31,68), pe-isee 
(35,68), {chou-ya-tsao (35,68), tsin-yen (3,68) ; poudre; chaque 
matin après s'être lavé. 





9° Odontalgie par suite de coups. 

Pe-ky-ly (253), seng-ty (115,04); fang-houei (111,04), sy-sænr 
(71,36), tsin-hien (115,04), che-kao (7,76); poudre; frotter. 
Argent (363) chauffé dans un vase; verser du vin dessus et s” <1 
gargariser. 


ODONTALGIE. 291 


Il arrive quelquefois, après la guérison d'une maladie, que les 
convalescents, pour se donner des forces, prennent du vin en 
trop grande quantité, qui amène après un certain temps un com- 
mencement d'inflammation de l'estomac. Souvent alors les dents 
tombent d'elles-mèmes, l'haleine devient fétide, et dans le cas où 
le malade mange des aliments chauds, les alvéoles vides sont dou- 
loureuses , ainsi que les joues et la partie supérieure de la tête. 

Traitement : Tsin-ouei-tang. — Che-kao (73,36), tsee-isee 
(11,36), Hien-kio (115,04), mou-tan-py (115,08), houang-tsin 
(73,36), seng-ty (115,08), houang-lien (43), ching-ma (33,68), 
pe-ho (71,36), kie-beng (73,36), ho-hiang (35,68), kan-Jsao 
(41); faire bouillir, et boire. | 

Prendre en même temps chaque jour ching-kong-ouan. — Ching- 
ma (251), nan-yé (33,68), tang-houei (363), ho-hiang (305), 
mou-hiang (303), houang-lien (31,68), cha-jin (365), seng-ty (733), 
&as-ao (361); poudre, pilules (115,04). 

Frotter avec {stang-ho-san. 一 Tsay-hou (251), ma-houang 
(1h,04), fang-fong (115,04), yang-tche-tsou (75,36), tsiang-ho 
(31,68), /sao-to-ho (33,68), tang-houei (25), tsan-chou (25), 
Ching-ma (11,80), ho-pen (15,50), pe-isee (113,50), houei-tsee 
(11,50), sy-sin (1,2); poudre. 

Ou avec #ou-tsee-san. 一 Thuen-kio (733), jou-hiang (733), 
hiang-fou-tsee (361), pe-ky-ly (365), Isin-yen (365), os de rat; 
Pulrériser. 

Il arrive quelquefois que dans les violentes odontalgies il cost 
nécessaire de se servir des remèdes suivants pour calmer la 
douleur : 

Hong-houang-ting-tong-kao. — Ail (73,36), si-sin (115,04), sol- 
Pètre (115,04), kiong-houang (33,68), tsao-kio (155); pulvériser 
avec ail, faire des pilules que l'on enveloppera dans du coton. 
Dans le cas où la douleur de la dent est à gauche, mettre la pi- 

le dans l'oreille droite, et réciproquement. / 

Autre remède : San-eul-yo. — Py-po, hou-kio; pulvériser ; pi- 

lai introduire de la même manière dans l'oreille, donner en- 
hite; la sueur viendra et la douleur sera calmée. 

Autre: Kou-lay-siao-kin-san. 一 Hiong-houang, jou-hiang, kou- 

19 


292 MÉDECINE DES CHINOIS. 


kio, che-hiang, pi-po, leang-kiang, si-sin (35,68 chacun) ; poudre, 
l'insuffler dans la narine gauche (homme), dans la narine droite 
(femme); et si le nez ressent du prurit, y mettre un peu & 
hiang-yeou. 

Autre : Fa-long-fang.— Hiong-houang, mo-che, sy-sin ; poudre, 
priser cette poudre en l'introduisant dans la narine du côté dos. 
loureux. | 

Il arrive quelquefois qu'un abcès se forme en un point del 
gencive; l'abcès communique à la dent voisine une grande dm- 
leur; l’abcès est blanc, avec écoulement de matière purulente, 

Traitement : Hfue-tien-san. 一 Pou-houang (33,68), long-in 
(33,68), Aou-fan (31,68), han-choui-che (115,04), ae 
(251); poudre; frotter l'abcès. 

Autre : Che-hiang-san. — Hou-fen (75,36), kin-té (11%) 
houang-lien (75,36), lou-houei (71,36), hia-mo-kouei (1:80) 
musc (05,8), ou-{ong-lay (15,80); poudre avec hiang-yeou, frotter, 

Autre : J'a-han-yo. 一 Py-choang (33,68), kin-taÿ (31,68) 
kin-fen (31,68), musc (1*,80); poudre avec htang-yeou, froter: 
lotionner avec yn-lche-san (vu). 


XIV. — MALADIES DES DENTS ET DKS GENCIVES 
(ouai-ko, maladies externes). 


1° Fa-heou. 一 Gencives rouges, molles, gonflées, avec sur 
tement purulent, sanguinolent et fétide; les dents ne sont poul 
douloureuses ; si les gencives sont incisées, elles donnent abe- 
damment un sang rosé. 

Traitement : Tsin-ouai-tang (vu) ct ensuite {sao-ouai-tchang-y- 
tang (vu); ajouter Æta-tsee-kio (251); les selles devenant nolra, 
le malade est guéri. 

Dans le cas où les gencives sont incisées, prendre eul-chin-law, 
一 Jin-seng (73,36), yuen-seng (251); faire bouillir, et boire ; 

Ou pou-tchong-y-ky-lang (vu); ajouter houang-lien (41), 1 
py (19,86). 

2° Ja-suen. 一 Gencives gonflées ; peu à peu clles sont rang 
par un ulcère et laissent à nu la racine de la dent; crai we de 


MALADIES DES DENTS ET DES GENCIVES. 293 


aliments chauds; dès qu'il y a un petit refroidissement, douleur 
très-forte; douleur continue aux dents, écoulement de mucosités 
purulentes et fétides. 

Kou-ouat-lang (vu), ensuite {ou-ho-san (vu), ou kiao-ty-houang- 
ang (vu), auquel on ajoute ching-ma (75,36). 

Prendre continuellement chan-yn-ngan-chin-ouan. — Pou-kou- 
dsee, hou-lou-pa, houei-hiang, tchuen-lien-tlsee, hin-louan, chan-yo- 
king-jin, pe-fou-ling, tao-jin (735 chacun), poudre; pilules 
(11,36). 

Frotter avec kou-tong-lay-san. 一 Kou-tong-lay, tchuen-hiong, 
pe-tee, han-choui-che, seng-1y, 1sin-yen (35,68 chacun) ; pul- 
vériser. 

Ou ly-kao-lao-ya-san.—Tsiang-ho (115,04), 1y-kou-py (115,04), 
chag-ma (11,50), long-tan-tsao (115,04); poudre, frotter. 

Ou ou-tsee-pe-ya-kao. — Fang-tse-che (363), kouan-fen (365) ; 
&chin-tchou (115,04), musc (75,36), long-kou, (135), hiang-ya 
(301), fang-fong, tang-kouei, tchuen-hiong, ya-slao, lsin-yen, 
ching-ma, pe-lsee, ly-kou-py, si-sin, ko-pen (115,04) ; pulvériser, 
ajouter Aouang-li, que l'on fera bouillir; y mettre la poudre, en 
former un onguent que l'on mettra sur la plaic. 

3 Tchuen-ya-kan. — Gencives douloureuses pendant quelques 
Jours, apparition de la racine de la dent; pas d'ulcération. Les 
enfants de cinq à six ans sont souvent exposés à cette maladie; 
le meilleur traitement consiste dans l'extraction de la dent: 
donner ensuite py-pang-san (vu). 

Autre remède : Lou-houei-siao-kan-san. 一 Lou-houei (115,04), 
Roxang-lien (75,36), che-kao (75,36), ling-yang-khio (5), tsee- 
tree (71,36), nieou-pang-tsee (115,04), yn-tsee-hou (73,36), hie- 
kong (15,36), rhubarbe (75,36), yuen-seng (155), menthe (78, 36), 

lhou-ye (33,68) ; faire bouillir, et boire. 

Autre : Kie-kang, houei-hiang (205) ; poudre, frotter. 

Autre : Hiong-houang (35,68), jujube (115,04), ong-lin (15,80); 
ert-de-gris; poudre, pilules; mettre sur la partie douloureuse. 

Très-bon aussi : Pou-ya-tong; employer la poudre et frotter. 

Cg owng (35,68), jujube (35), tong-lin (15,80); poudre, 
ler. 


si MÉDECINE DES CHINOIS. 


4° Fe-ting. — La gencive droite ou gauche se gonfle subite 一 一 一 
ment: sur elle se forme une tumeur grosse comme un grain de== 
sorgho. d'abord rouge, ensuite noire ; douleur très-vive aux jou 
et au cou, joues prurigineuses ; ensuile la tumeur se crève, laisse—= 
échapper du sang et devient noire : la piquer de suite avec une 
aiguille en argent; du sang violet en coulera ; laisser couler jusqu'æf= 
ce que le sang ait sa couleur ordinaire. Le malade éprouve en 2 
mème temps douleurs à l'estomac, soif très-ardente, douleur 
abdominales; quelquefois délire. 

Traitement : Piquer ainsi que nous l'avons dit, et dès que le sang 
pur apparaitra, frotter avec pa-Hixg-san. — Nao-cha, pe-fan, tchou—" 
che, che-yen (31,62) ; poudre, boire. 

Houang-lien-he-ion-lang. 一 Houang-lien (41) houang-isies= 
(113,04), hoxang-pe (7%,36), seng-exl-isee (115,04) ; faire bouillir = 
se gargariser avec ésen-chou-onan (vu). 

5° J'a-jong. — Gencives gonflées et douloureuses, abcès, fièvre 
joues enflées; soif très-vive et vomissement des liquides ; selles 
sèches. 

Traitement : Boire {sanw-chon-oxan (vu), et ensuite king-fang—— 
pe-tou-san (vu); trois ou quatre fois et tous les jours suivant 
chouang-hiai-kin-kouei-ouan. — Rhubarbe (2501), pe-/see (1105); 
poudre, pilules avec eau; 251 chaque fois dans un peu de vin. 





Dans le cas où le malade ne suit pas ce traitement, il se forme 一 一 
une ulcération d'où coulent des mucosités purulentes et sangui- 一 
nolentes ; on devra alors frotter avec ping-pang-san (vu). 

Si la dent remue un peu, l'extraire, frotter avec ping-pang-san, 
et boire tous les jours King-fang-pe-tou-san. 

6° Tso-ma-ya-kan. — Maladie commune aux petits enfants àla -一 
suite de la petite vérole; ulcération des gencives qui deviennent  — 
noires ; haleine fétide : donner lou-kouei-siao-kan-san (vu). 

Si l'enfant est faible, jin-seng-fou-ling-tso. 一 Jin-seng (35,68), 
Jou-ling (253); riz (une tasse), faire bouillir, et lui donnerle tout  - 
comme aliment. 

Dans le cas où les gencives sont dures et violacées, la muqueuse == 
de la joue est également attaquée, toutes les dents remuent et du -AE 
sang coule des gencives, sur lesquelles se forment en certains" 


MALADIES DES DENTS ET DES GENCIVES. 295 


points de petits trous apparents; boucher ces trous avec lay-ma- 
ling-houei-sse. — Py-choang (05,3), che-hiang (1%,04), kin-te (365), 
bin-yen (75,36); poudre, et avec hiang-yeou, faire onguent. 

Frotter tous les jours les gencives avec lou-kouei-san. — Lou- 

koueï, houang-pé, jin-yen, lou-kouei (35,68), houang-lien (153); 
poudre ; donner à boire {sin-kan-tie-tou-tang.—Jin-tchong-houang 
(31,68), houang-lien (41), tsay-hou (43), tche-mou (71,36), lien- 
lo (111,04), nieou-pang-tsee (115,04), fou-hio (45), kin-kiai, 
Jang-fong (3%,68), che-kao (45,36), tan-tchou-ye (45); faire 
bouillir. 

Il arrive quelquefois que la joue est entièrement ulcérée et que 
Tabces devient apparent à l'extérieur; prendre tsin-lien-kao. 一 
Tsin-te (1,36), jou-hiang (111,04), kin-fen (31,68), musc (11,80), 
pepy (03,3) ; poudre; avec hkiang-yeou faire onguent; mettre sur 
L plaie. 

Frotter avec che-pe-san. — Jin-tchong-pe (255), kou-pe-fan 
(ls,04), ping-pien (35,68), poudre. 

En cas de guérison, le malade doit pendant cent jours s abs- 
tenir de tout aliment échauffant; cette maladie est très-grave. 


1° Tsee-kin-long, ou tsee-ly-tong. — Gencives gonflées, douleur 
légère et continue, qui s'exacerbe par le vent ; le malade aime alors 
à mettre la gencive à l'air ; peu à peu la gencive s'ulcère et laisse 
échapper des mucosités purulentes et sanguinolentes; on voit 
ensuite à découvert ja racine de la dent. 
Prendre {stn-ouan-tang (vu); ajouter tsiang-ho (13,36) ; frotter 
avec lou-kouei-san (vu), et si l'estomac est faible, prendre Jin-seng- 
Jou-ling-t50 (vu), et dans la convalescence lou-houei-siao-han-san. 
Autre remède : Xie-kang, y-jin-my (361); poudre; pilules 
(2 11,04 chaque jour). 
Autre : Ta-ly-tsee (15%); faire bouillir, se gargariser. 
Autre : Tsee-louan-yé (361), che-kao (205), houang-lien 
(31,68), #sin-yen (111,04); poudre; frotter deux fois par jour. 
Remèdes généraux pour toute odontalgie : Sy-sin-tang. — Sy- 
stn (31,68), nan-kin-tsee (711,36), nieou-pang-isee (11,36), ching- 
ma (31), Aouang-lien (31,68), fang-ky (33,68), houang-pé, 


293 MÉDECINE DES CHINOIS. 


(71,36), tche-mou (11,36), menthe (4:), py-po (41); faire bouillr, 
et boire. 

Ly-siao-san. 一 Long-tan-tsao (111,04), fang-fong (31,68), 
chong-ma (3), kan-tsao (45), sy-sin (33%); faire bouillir, et boire. 

Tany-houei-lien-siao-yn. — Tang-kouei (113,04), seng-ty 
(115,0%), tchuen-hiong (75,36), kan-kio (115,04), fang-fong, 
Isin-hiai, pe-lsee, tsiang-ho, houang-kin (15,36), tsee-isee (111,04), 
isee-hio (71,36), kan-lsao, si-sin (31%) ; faire bouillir, et boire. 

Autre : Sy-fou-siao-ky-san.— Jou-hiang, mo-yo, hiong-houasy, 
kou-kio, .ou-yo (115,0# chacun); poudre ; frotter. 

- Autre : Hiang-kiao-san. — Hiang-fou-tsee, tchuen-Kkio, po-kou- 
lsee (75,36), py-po, tsin-yen (15,36) ; poudre ; frotter. 

Autre : J'n-houei-san. 一 Houang-lien, kou-tong-lay, kin-kiai- 
chong, po-ho, ching-ma, yang-kin-kou (75,36 ); musc (05,9); 
poudre ; frotter. 

Autre : Tsa-ya-fang.—Kou-kio, pi-po, ching-ma, han-choui-che, 
menthe, si-sin, lsin-yen, kou-tong-lay, salpètre (71,36), muse 
(01,9) ; poudre; frotter. 

Autre : Tsa-ya-lsee-tong-fang.—Fang-fong, tchuen-kio, tsin-yen, 
pe-lsee, yang-kin-hou (15,36) ; poudre ; frotter. 

Autre : Rhubarbe torréfiée, che-kao, si-sin (258); faire bouillir, 
se gargariscr. 

Autre : Song-hiang, sel, vin; faire bouillir, se gargariser. 

Autre : Pois, vinaigre ; faire bouillir, se gargariser. 

Hoa-kio, en poudre avec sel, pilules ; mettre sur la dent, et rm « 
pas craindre de saliver. 

Autre : Fong-fang, vinaigre ; faire bouillir, se gargariser. 

Fang-fonq, jou-hiang, vinaigre; faire bouillir, et se gargarise—=: 

Autre : Fong-fang, si-sin, vinaigre ; faire bouillir, ct se ga" 
gariser. 





Autre : Le-teou, cha-jin ; faire bouillir, se gargariser. 

Autre : Pourpier, en extraire le jus; se gargariser. 

Autre : Hou-kio-lie-teou ; poudre, pilules, mettre sur la dem. 
”_ Hoa-kio, cau-de-vic; faire bouillir, et se gargariser. 

Autre : Tsin-kao; faire bouillir, et se gargariscer. 

Autre : Ail torréfié ; écraser avec la dent ; lou-pe-tsee (graines de 


MALADIES DES DENTS ET DES GENCIVES. 297 


rafort), broyé avec lait de femme; faire des pilules, mettre dans 
le nez du côté opposé à celui où est la douleur. 

Autre : Tsao-kio ; poudre, frotter. 

Autre : Si-sin, isin-yen, fong-fang, tan-py, isin-py, che-kao, 
lm-hiat, Kan-tsao (11,80 chacun); faire bouillir, et boire. 

Autre : Tche-yuen-fa. — Kin-fen (33,68), ail (une demi-tête), 
ya-kio (115,04); poudre, pilules enveloppées de coton; mettre 
sur la partie douloureuse. 

Pour empêcher la carie de se développer : ky-yuen-fang. — Lou- 
kan-che (36%) han-choui-che (363%); poudre; frotter chaque jour 
la dent ou mettre dans la partie cariée. 

Pour toute odontalgie : 4in-kao (253), rhubarbe (115,04), che- 
loo (115,04), houang-lien (43), kin-kiai (43), fang-fong (75,36); 
faire bouillir et boire; avant, se gargariser. 

Autre : Houang-là, ngaï-ye ; prendre huile de htang-yeou, avec 
les deux substances en faire un onguent, et mettre sur la joue 
douloureuse. 

Autre : Ky-yue-tsao; pilules; mettre dans l'oreille. 

Autre : Ling-hing-hiang (253), pi-po; poudre; frotter, ou avec 
eu se gargariser. 

Autre : Hiang-fou (253), ngai-ye (115,04), che-kao, rhubarbe, 
lin-kiat, fang-fong, po-ho, houang-lien (113,04); poudre; se 
dargariser . 

Autre : Pou-hou-isee, jou-hiang (73,36); poudre, pilules sur la 
dent. 

Autre : Pr-po, lseng-eul-lsee, mou-pie-isee ; poudre, priser. 

Autre : Cha-jin. — Rhubarbe (111,04), pi-po, che-kao (15,36), 
hovang-lien , menthe, kin-kiai, fang-fong (4); faire bouillir, 
el se gargariser. 

Autre : San-lay (31,68), musc (15), hiong-houang (31,68); 
Poudre, introduire dans les narines. 

Kan-souy (75,36), lou-houei (255), soufre (35); poudre ; 
k gargariser. 

Mou-hiang (43), che-hiang (1%), che-kao (75,36), rhubarbe 
(11,36), kin-kiai, fang-fong, tang-houei, po-ho (111,04); faire 

ilir, se gargariser. 


298 MÉDECINE DES CHINOIS. 

Aatre : Pe-tsce (31,68), tclou-cha (11,80); poudre, miel: 
frotter. 

Autre : Che-tchoang-tsee (115,04), rhubarbe (111,04), che-Lao 
(73,36), kin-kiai, fang-fong (41), si-sin, menthe (31,68); faire 
bouillir, boire. 

Tchuen-hiong (115,04), si-sin (31,68), houang-lien (41), pipo 
(75,36), kte-kiai (31,68), fang-fong (3,68); faire bouillir, et boire. 

Poudre pour blanchir les dents : pe-ya-yo. — Che-kao (71,36), 
ling-ling-hiang (11,36), pe-tsee (11,36), tsin-yen (71,36), ching- 
ma (71,36), si-sin (31,68), musc (11,80) ; pulvériser, frotter. 

Autre : Tsang-eul-isee (361), sel (251), musc (11,80); 
poudre ; frotter. (Voir Acuponcture.) 





XV. 一 CHEVEUX (/eow-fa). 


À dix-huit ans l'homme, à dix-sept ans la femme, ont leurs dents 
au complet ; il en est de même des cheveux. À cinquante-sept ans 
les rides sont très-apparentes chez la femme, les cheveux de la 
partie antérieure de la tête tombent, et à soixante-sept ans il est 
rare qu'il en reste une grande quantité. À cinquante-buit ans 
quelques dents de l'homme tombent, les cheveux commencent à 
blanchir ; à soixante-huit ans, tous sont blancs : il est facile de voir 
que cette progression est en raison directe de la richesse du sang. 
Lorsque les cheveux commencent à blanchir, quel que soit l'âge de 
l'individu, si les traits indiquent encore une grande force virile, il 
est possible d'arrêter les progrès de la caniticet même de la modifier. 

Hoang-ty (2637 ans avant J.-C.) demandait un jour à Tsi-pe : 
« Serais-tu capable de changer la couleur de cheveux blancs? — 
Certainement, répondit ce célèbre médecin, et si Votre Majesté le 
désire, je puis le prouver, en rendant noirs les poils de ce chat 
blanc ; je counais tels remèdes dont je puis garantir l'efficacité. , 

Ces remèdes, les voici : ° 

Tehong-tien-ss0-tsno-kouan-lang. — Ty-kou-py (racine noire), 

“4hang-pou, nieou-sy, yuen-iche, lou-sse-lsee (36: 

) avec miel, pilules grosses comme un pois; trenle 
un peu d'eau salée. 

heg-By-ouan. — Chou-ty (110%), seng-1y (40'), 


CHEVEUX. 299 


lang-koueï (131), pe-cho (401), tche-mou (361), houang-pé (731), 
the-pe-ye (361), houaï-tsee (361), lien-kio (25%); poudre, pilules 
comme un pois; soixante chaque jour pendant un ou deux mois. 

Autre : Tchang-hin-lan. — Chou-ty (1105), ty-kou-py (363), 
lien-hoa-joui (361), houai-tsee (361), menthe (36*), mo-che-tsee 
(405), Jin-seng (401), mou-hiang (401); ‘poudre, pilules 
(35,68 chacune); deux chaque jour, une le matin et une le soir. 

Autre : Aouan-ouan-tsieou-che-tan.— Tsteou-che (5005), pe-fou- 
lag (5005), tien-men-tony (1505), me-men-tong (1505), seng-ty 
(1501), chou-ty (1505) jin-seng, t1y-kou-py, lait (1505); poudre, 
pilules grosses comme un pois ; en prendre cinquante chaque jour. 

Autre : Chin-sien-ou-yun-lan. — Ho-cheou-hou (2503), he-teou 
(1505), po-Kou-isee (1505), kan-lien (131%), houaï-kio (7133), kou- 
bng-lay (36*), jujubes (ôter la peau, 9005), hou-tao-jin (2505); 
poudre avec les jujubes, pilules; en prendre cinquante chaque jour 
dans un peu d'eau salée. 

Autre : Ktue-lao-ou-sin-tien-yang-tang. — Ho-cheou-hou rouges, 
bancs (une livre), nieou-sy (2505), Le-teou (1251), tche-fou-ling, 
pe-fou-ling, lou-che-lsee, po-khou-tsee (2501), seng-ty, chou-ty 
(500), lait de femme (5 livres), lait de vache (5 livres); pulvé- 
rer, faire bouillir dans le lait jusqu'à formation de pâte, ajouter 
u peu de miel, faire des pilules grosses comme un pois; chaque 
jour en prendre 71,36. 

Autre : Tse-sien-lan. -一 Ho-cheou-ou (1253), Jin-seng, seng-ty, 
Chow-ty, me-men-tong, tien-long, pe-fou-ling, hoei-hiang (133); 
réduire en poudre et avec miel faire des pilules; en prendre 
chaque fois 71,36. 

Autre : Ata-ouei-tchang-tchou-kao. 一 Tchang-chou (5005), jin- 
sxg, seng-ly, chou-ty, houang-pé, yuen-iche, lou-choui, Ichuen- 
kong (1501), kou-tao-jo (250%), tchuen-kio (735), po-kou-tsee 
(2501), tang-kouet, seng-kiang (1505), {sin-yen, ichou-cha (363), 
kewlien-tsao (731); réduire en poudre, faire des pilules, en 
prendre 111,04 chaque jour, matin et soir. 

Autre : F-{soui-pou-lao-tan. —Fleurs de nénuphar (75,36), seng- 
ty, howai-kio, ou-kia-py (7,36), mo-che-tsee (63); faire bouillir 
dans 10 litres de vin, matin et soir boire une tasse. 


300 MÉDECINE DES CHINOIS. 

Autre : Tchong-chan-kouan-tong-isieou. — Ma-len-lsee (2livres), 
ma-lan-ken (une livre), houang-my (3 livres) ; faire bouillir dans 
de l'eau, ajouter un peu de vin, prendre tous les jours une oa 
deux tasses. 

Autre : Tsin-yen-ou-hin-lsieou. 一 Ho-ky (2 livres), seng-1y 
(3 livres), vin (20 livres); faire bouillir ensemble jusqu'à réduc- 
tion de moitié ; chaque jour une tasse. 

Autre : Ou-hin-tsieou. 一 Ale-tong (2501), seng-ty (1251), b- 
cheou-hou (1505), tien-men-long (13%), chou-ty (133), ho-ky-tsee 
(135), nicou-sy (135), tang-kouei (135), jin-seng (361); pulr- 
riser; chaque jour, le matin à jeun, en prendre 71,36 dans ue 
tasse de vin. 

Autre : Chan-chang-kao. 一 Fou-lsee, man-kin-lsce, pe-lsee-jiæ 
(251), ou-ky-yeou (une livre); piler le tout, en faire de l'huile, 
avec laquelle on se frottera les cheveux pendant dix jours. Cette 
buile est également bonne pour faire pousser les cheveux. 

Autre : Tou-ma-lsong. 一 Che-ma-lsong, ou-pey-tlsee, pan-hia 
(361), gingembre (73), noix (16), tan-fan (253) ; poudre; faire cuire 
dans du vin et avoir soin que la vapeur ne sorte pas du vase; re 一 
tirer dès que l'ébullition aura duré un certain temps , faire refroi 一 
dir, et se lotionner la tête pendant un mois. 

Autre : Oua-song (une livre), ma-yeou (2 livres); faire bouillir 
l'huile, mettre ensuite oua-song ct l'y laisser jusqu'à ce qu'il soit 
cuit; retirer ensuite , laisser reposer, et se frotter chaque jour avec 
cette sorte d'onguent. 

Autre : Fen-lien-y-cheou-po-lao-tan. 一 Ho-cheou-hou (1505, 
ty-hou-py (2001), pe-fou-ling, seng-ty, chou-ty (2001), tien-men- 
tong, me-men-long (1503), jin-seng (733), kan-tsao (31,68), ke- 
teou (403); réduire en poudre, faire des pilules grosses comme 
des pois, en prendre cinquante chaque jour pendant un mois 
ou deux. 

Autre, pouvant changer la couleur des cheveux rouges, blonds 
ou blancs, en noir : Tsieæ-tsao (une livre), seng-ty (3 livres); 
faire bouillir dans de l'eau jusqu'à ce que ces deux substances 
soient molles: enguite écraser, remettre dans de l'eau, faire 

es qu'elles forment une sorte de pâte; chaque 


CHEVEUX. | 301 


jour en prendre 71,36 ou 115,04, le matin à jeun, dans un peu 
de vin chaud. 

Autre (même cas que le précédent) : Tsy-pao-mey-jan-ian. — 
Ho-cheou-hou (500%) moitié rouges, moitié blancs; he-teou (une 
livre), tche-fou-ling, pe-fou-ling (une livre), nieou-sy, tang-houei, 
hoki-isee (une livre), po-kou-tsee (1503), he-isee-ma (1501), tou- - 
che-ee (2501); poudre; faire des pilules avec un peu de miel, du 
poids de 72,36; en prendre chaque jour six, trois le malin et trois 
le soir. 

Autre : Py-ma-isee (une livre), hiang-yeou (une livre); faire 
bouillir jusqu'à ce que py-ma-tsee soit noir ; trois ou quatre jours 
après s'en servir comme lotion; un mois suffit. 

Autre : Aîn-lin-hiai. — King-sin-tsao (une livre), gingembre 
{une livre), miel (une livre); piler les deux premières matières, 
faire bouillir, garder l'eau , ajouter miel; en prendre chaque jour, 
le matin, 36 grammes dans de l'eau chaude. 

Autre : Kan-lien-tsao (une livre), fsin-yen (1503), ho-tsee (208), 
bao-kiao (31), tchin-cha (01,5); réduire en poudre, faire des pi- 
lules, en prendre 115,04 chaque jour dans un peu d'eau. 

Autre : Seng-iy (une livre), gingembre (une demi-livre); ré- 
duire en poudre, faire des pilules avec miel ct prendre le soir 
25 grammes dans un peu d'eau. 

Autre : Tsao-fan, menthe, ou-teou (1505); faire bouillir, et lo- 
tonner tous les jours. 
Autre : Petits poulets (2); les faire cuire dans de la graisse et 
ne les retirer que lorsqu'ils seront carbonisés ; les pulvériser; o- 
Chou-ou (2501), /chou-cha (255): poudre, micl, pilules, chaque 

jour 75,36 ou 111,04. 

Autre : Tchin-cha (36%), ho-isee, pe-ky (155), pe-yo-kien 
(251), tsao-fan (711,36); pulvériser, mettre dans du vinaigre pen- 
dant dix jours; ajouter ensuite Aouan-fen-che-hoey (1505); faire 
bouillir dans de l'eau, et lotionner. 

Autre : Plomb (5005), étain (1105); mettre sur le feu et les 
] laisser un certain temps; chou-ty (2505), tien-tsao-ken (361), 
los-Lou-py (365), mo-che-tsee (75,36), ko-tsee, ly-lo-py, soufre, 
Chedieou-py, tsee-che, tsao-fan (715,36); pulvériser, faire avec miel 


302 MÉDECINE DES CHINOIS. 


des pilules, en prendre chaque jour 1,80 ou 31,68 dans un peu 
d'eau de réglisse. 

Autre : Tsin-tong (71,36), tong-lin (vert-de-gris) (7%,36); pul- 
vériser, faire bouillir dans de la graisse , et frotter. 

Pour faire pousser les cheveux : Ain-hoa-san.— Kan-kin, mes- 
kin-tsee, iche-pé-ye, ichuen-hiong, pe-tsee, sy-sin, chang-pe-py, 
Kan-lien-ken (363); faire bouillir, et lotionner. 

Autre : Ou-yun-san. — Tan-fan, ou-pey-lsee, pe-yo-hien, peau 
de la noix (kou-teuu-py), peau de grenade, Ao-lsee (peau), mor- 
koua, tsao-Kkio, ho-cheou-ou, si-sin (36 chacun); poudre, pilules, 
31,68 chaque matin dans un peu d'eau; faire bouillir en même 
temps la même quantité de substances, et lotionner. 

Autre : Kul-sien-tan. 一 Tche-pe-ye (2501), tang-kouei (1501), 
ho-cheou-hou (une livre), jin-seng (361), gingembre (36), poudre, 
pilules ; en prendre cinquante dans un peu d'eau salée. 

Autre : Ou-yun-yeou. — T chuen-kio, pe-tsee, ichuen-hiong (361), 
man-kin-isee, ling-ling-hiang, fou-tsee (251), hiang-yeou (une 
livre); faire bouillir, laisser reposer vingt jours, et s'en servir 
comme lotion. 

Autre : Lou-lien-yedu. — Man-khin-lsee, mo-che-lsee, tche-lsou- 
hoa, ho-tsee, pe-tsee, Ichin-hiang, fou-tsee, fang-fong, fou-pey- 
tsee, seng-ly, ling-ling-hiang, salpètre, kan-lien-isao, ting-hian 
(43), Auen-pe (111,04), hiang-yeou (2508); mettre toutes les sub- 
stances dans /rang-yeou, bien couvrir le vase, et s'en servir sepl 
jours pour lotion. 

Autre : Che-ma-tchong (363), Lo-cheou-ou (2505), tche-fou-ling, 
pe-fou-ling, ho-ky-tsee (1504), jin-seng; poudre, miel, pilules, 
J15,0# dans un peu d'eau. 

Autre : Aïn-sia-tsao. 一 Tche-pa-ye, tsao-fan (363 chacun), 
hiang-yeou (une livre) ; faire bouillir, et trois ou quatre jours après 
s'en servir comme lotion. 

Autre : Tche-pe-ye; pulvériser, laisser dans l'huile quatre œu 
cinq jours et frotter. 

his (737), iche-pe-ye (1501), seng-kiang (133), 
re); faire bouillir, lotionner. 


GHEVEUX. 303 

Autre : Che-hoey (36), tsong-fen (363), {sao-kio (365); faire 
bouillir, lotionner. 

Pour empêcher les cheveux de tomber après des maladies : Kou- 
choui-pou, ye-lsiang-ouei, iche-pe-ye, ho-cheou-ou (363 de cha- 
cu); faire bouillir dans de l'eau, et frotter pendant un mois. 

Autre : Pang-lay-tsee (1505), hiang-yeou (2503) ; faire bouillir, 
lotionner. 

Autre : Menthe (1505); faire bouillir, ajouter ho-cheou-ou, lo- 
lionner. (Très-bon comme pommade, en écrasant.) 

Pour teindre momentanément les cheveux et la barbe : My- 
lhuen-ou-sin-fang. 一 Ou-pey-tsee (253), tang-kouei-ouei (255), 
pé-hy (361), tseejen-tong (251), alun (255), tsin-yen (111,04), 
mo-che-isee (115,04), ko-isee (251) torréfié, tsao-kio (154); pul- 
ériser, torréfier jusqu'à ce que la poudre soit noire, et avec de 
l'huile de noix en faire une pommade. 

Autre : Owai-jan-ou-yun-kao. — Ou-pey-lsee (255%), tsee-jen- 
bag (75,36), alan (41), fsin-yen (41), mo-che-isee (23); pulvé- 
rer, et avec eau faire une pâte. 

Autre, pour rendre les cheveux noirs : Han-lien-kao. 一 Han- 
Éen-uao (16 livres); faire bouillir dans de l'eau, et lorsque 
l'éballition est faite, ajouter gingembre (une livre), miel (une 
lire); chaque jour en prendre une tasse. Vingt jours suflisent 
pour rendre les cheveux noirs. 


CHAPITRE IV. 


MALADIES DES FEMMES. 


Il se produit chaque mois chez les femmes, entre quatorze et 
Quinze aos, un écoulement sanguin (ktng-hiue) par les parties 
Sexuelles (yn-hou). La durée de cet écoulement est ordinairement 
de deux jours et demi à trois ou quatre jours. Il est réglé par pé- 
riode de trente jours. S'il est en avance d'un ou deux jours, il 
COnstitue une affection morbide appelée fan-tsien ; s'il cst en re- 
tard d'un ou deux jours, il constitue une autre affection nommée 
£steou-heou. Lorsque l'écoulement n'apparaît pas longtemps après 
l'époque périodique , la femme est exposée à deux affections, dont 
la première porte le nom de hive-tche, la deuxième celui de /iue- 
Æou. En outre, la femme ressent souvent un ou deux jours avant 
et un ou deux jours après l'apparition des menstrucs, une douleur 
au bas-ventre, caractérisée par le nom de Âfng-sten dans le pre- 
mier cas, et par celui de king-heou dans le second cas. 

Les menstrues peuvent être de cinq couleurs différentes : ou 
blanches, ou rouges, ou noires, ou jaunes, ou bleues. La cou- 
leur rouge-clair indique la santé; si les menstrues sont blanches, 
Cette couleur diagnostique une grande lassitude, de l'inappétence 
et de l'amaigrissement ; la cause est liée à un refroidissement in- 
terne: l'écoulement noir annonce un échauffement excessif du 
Sang; les menstrues jaunes indiquent une sécrétion abondante de 

bile et une grande humidité dans l'estomac ct la rate; si celles sont 
bleues, c’est un signe certain que la femme a reçu un coup d'air 
(chang-fong). 
Les menstrues peuvent être ou insuffisantes ou trop abon- 
dantes. Elles sont insuflisantes soit parce que l'écoulement n'est 
Pas assez abondant pendant les deux jours et demi ou trois jours 
20 


A MERECINE DES CHINOIS. 


Gi mrôpe sit parce quil s'arrête trop tôt. Des émotions 
ra Tri. aies que colère, joie, peine, etc., une al- 
meute x ue. de lremidité pénétrant dans le vagin par 
Drmiocm OL: bramcaup de femmes de s'asseoir par terre, 
mi dm Ori «1 rvefermant une trop grande quantité de 
hay. ik Te pes substantielle, telles sont les printi- 
Pace :unes D irxofbsance des menstrues. 

Le mnenes set trop abondantes soit parce que l'écoulement .- 
e To uhncuzst juméant les deux jours et demi ou trois qui 1 
ant rer. 1e oem parve qu'il dépasse cette limite. La cause prr 
vs su Cum crasde cure. ou d'une trop grande chaleur 人 
Sant. rc £m mince dar inierieur. 

Qungnne lecackemmt est continu, peu abondant; d'aut ar 
fes à + prune cvetimu. avec un petit temps d'arrèt. La cae 2“ 
和 ee excessire agissant sur le sang « 
sur es cou Otblité. Le pouls est &hie-sy (profond, faible} 

gmeve l'velemeat ne parait pas à l'époque périodigæ” 
ea vesNE ESaT lieu. Ce éeransgement est amené par des excès œil 
avc se de set. de fatiue. ou bien par une violente émotioi .本 
MN Le CUITE. NE. te. 

Nous avis St us haut que l'écoulement apparaissant aa" 
LENS re situait une affection morbide apple" 
sr La car est lee à un échauffement du sang produs- 
pur ve carie colere eu une emotion morale très-forte. Den 
vu ss jours avant l'appantion de cet écoulement, la femme res 77 
:nt un dclcur sourde au bas-ventre et de la chaleur à l'epi— 


” 


gas. Des que les menstrues paraissent, le visage devient très" 
mu. chaleur extrême. soif, insomnie, douleur à l'épigastre. — 
pouls 24 #4 profond, rapide : l'écoulement est dans ce cas 77 
toujours ts abondant et très-rouse. 

On devra de suite douner à la femme fia-ouei-sse-on-tang. 一 一 
Chox-ty LOS. treyoner. 451, pe-cho, tchxen-hiong, Wsay-hon © 
QUO. housrpin V5, tan-py 111,36), he-tche-tsee (103), ~ 
kan-isao . 51,30 ; faire bouillir, et prendre dix à douze fois. Le 
sang est ensuite ramene à son élat normal. 


A 


L'écoulement apparaissint après l'époque périodique constitue 


MALADIES DES FEMMES. 307 


une affection du nom de {sieou-heou, et dont la cause provient ou 
d'une nourriture trop froide, ou d’un refroidissement à la matrice, 
ou d'une lotion inopportune du corps avec de l'eau froide. Les 
menstrues dans ce cas sont toujours peu abondantes et rouge pâle: 
le pouls est /chin-che (profond, lent). Les symptômes de l'affec- 
tion sont : douleur au bas-ventre, reins sans force et douloureux, 
inappétence, les quatre membres sans force; quelquefois l'urine 
coule goutte à goutte; quelquefois dévoiement. 

Traitement : Sse-ou-tang. 一 Chou-ty, tchuen-hiong, tang-chin 
(111,04), tang-Khouei, pe-cho (105), fou-tsee (33,68), jou-kouei 
(33), Æan-{sco (#41); faire bouillir. 

Lorsque l'écoulement arrivant à l'époque périodique est in- 
suffisant, il produit les accidents suivants : douleur au ventre, 
sur les côtés du ventre, tantôt à droite, tantôt à gauche; quel- 
quefois à droite et à gauche se forment des tumeurs dures et dou- 
loureuses à la pression ; respiralion diffi cile, visage pâle, pouls 
sans force, menstrues rougeûtres. 

Traitement : Sse-ou-lang (vu); ajouter yuen-kou-cha (75,36), 
amou-hiang (41), ping-lang (11,36), ou-ling-tsee, kan-tsao (43), 
Zchin-py (73,36), tsee-kio (113,04) ; faire bouillir. 

._ Si ce remède ne suffit pas, donner fo-ky-y1. — Tang-kouei, 
hou-ty (111,04), pe-cho (75,36), tchuen-hiong (33,68), hiang- 
-VCu (71,36), hong-houang (23), tao-jin (03,07), ngo-tchou (43),' 
me-long (11,80), jou-fhouei (11,80), kan-tsao (31); faire bouillir. 

Il'arrive quelquefois que l'écoulement a licu pendant quelques 
JB ours goutte à goutte. Deux ou {rois jours avant son apparition, la 
fæmme ressent de la douleur dans les reins et au-dessus du non- 
Bril; chaleur, douleur sourde au côté et à l'épigastre, grande 
xs usceptibilité, irritabilité, insomnie; le pouls est hien-sy (trému- 
Bent, faible); les menstrues arrivent ensuite goutte à goutte, noires 
u brunes, d’une odeur désagréable; au milieu on distingue une 
@ mache blanche. 

Donner de suite Heou-kiun-sse-tlang. 一 Jin-seng, pe-tchou, fou- 
Eé:g, pan-hia, ichin-py (39,68), kan-lsao (13,80), (ang-houei 
(35,36) ,.(chuen-hiong (43), tsay-hou (74,36); faire bouillir. 

Si malgré ce remède les menstrues continuent à couler goutte 

20. 


328 MÉDECINE DES CHINOIS. 


à goutte la malade ne tarde pas à tousser, la chaleur à l'épi- 
gastre est très-forte : prendre sse-ou-tang (vu); ajouter chan-tche 
(73,36), pe-mou (15,36), me-long (4%), tchin-py (41); faire 
bouillir. 

Si cette affection apparait encore un autre mois, prendre sse- 
ou-tang (vu); ajouter pou-houang (lan), seng-ty (lan), he-tsee-tsee 
(73,36), 1y-yn-tan (43), he-kin-hiai (115,04), ching-ma (lan) 
(33), Aan-tsao (45); faire bouillir. | 

Si l'affection dure quatre ou cinq mois, prendre pou-tchong-y- 
ki-tang. 一 Houang-kin (153), tang-chin, tchin-py, tany-kouei 
(115,04), pe-tchou, tsay-hou (101), kan-tsao (71,36); faire 
bouillir. 

Il arrive quelquefois, dans la vieillesse, qu'un certain nombre 
d'années après que l'écoulement sanguin a cessé, la femme le voit 
se reproduire de nouveau, mais goutte- à goutte et sans arrèt. Les 
autres fonctions ne sont pas allérées. 

Prendre houang-lien-kiai-tou-tang. 一 Houang-lien (713,36), 
houang-kin (111,04), houang-pé (105), tche-tsee (10%); faire 
bouillir. 

Si après avoir pris ce remède quatre fois, la malade ne va pas 
mieux , prendre leang-ko-san. — Rhubarbe menthe (115,04), 
mang-siao, lien-kio, kan-tsao (4%), (s0-sie, houang-kin (73,36); 
ajoutcr sse-ou-lang, faire bouillir. 

Quelquefois cette affection attcint la femme à l'âge de soixante 
dix ans, et entraine avec elle les accidents suivants : inappétence, 
douleur à l'épigastre, dévoiement, suppression d'urine, crache- 
ment de sang, chaleur et fièvre. 

Prendre siao-yao-san 一 tang-kouei, pe-cho, pe-fou-ling, tsay- 
hou, pe-tchou (33,68), kan-tsao (15,80); ajoutcr san-tsee (75,36), 
Jou-chin (13,0%), yuen-tche (115,04), mou-hiang (41); faire 
bouillir, ct boire. 

Quelquefois la femme, à soixante-quatre ou soixante-cinq ans, 
ayant de violents accès de colère, éprouve subitement de la cé- 
phalalgie, fièvre, scins douloureux, et lcs menstrucs reparaissent 
comme avant l'âge critique. Cet accident donne de l'inquiétude, 
inappétence, sommeil agité, seins enflés, côté enflé, douleur très- 


MALADIES DES FEMAIES. 309 


vive daos la région du cœur ct à l'estomac ; après les repas, visage 
lrès-rouge. 

Prendre siao-yao-san (vu), ajouter long-tan-tsao (35,68), san-tsy 
(4); prendre deux fois; la plupart des s$mptômes disparaitront, 
mais l'écoulement continuera goutte à goutte. 

Prendre Aouei-py-tang.— Jin-seng, tchai-ky, lou-tsao, pe-tchou, 
fou-chin, tang-kouei, long-yen-jou, yuen-iche, tsao-jin, mou-hiang, 
Kan-tsao (11,80 chacun), gingembre, jujubes; faire bouillir; 
ajouter he-/see, pe-mou (13,36 chacun); prendre trois fois. 

larrive quelquefois qu'une femme avant l'âge critique est par- 
Ritement réglée ; quelques jours avant l'époque périodique, quatre 
Où cinq jours par exemple, elle a un violent accès de colère, à la 
suile duquel les menstrues arrivent en très-grande abondance; les 
pommettes sont bleues, ensuite jaunes et rouges ; douleurs abdo- 
minales très-fortes. Le mois suivant , les menstrucs apparaissent 
à l'époque périodique, seulement la femme a le visage très-rouge, 
avec douleur au bas-ventre, et deux jours après l'écoulement se 
Bit goutte à goutte. 

Prendre sse-ou-tang (vu); ajouter siao-{chai-kou-lang. — Tsay- 
hou (115,04), houang-tsin (10), pan-hia, jin-seng (4%), kan-tsao 
(31,68); faire bouillir. Prendre ensuite chaque jour, afin d'empè- 
cher le retour de cette affection, fang-fong (113,04), houang-kin 
(Bt); faire bouillir. 

Il arrive quelquefois qu'une femme toujours colère éprouve les 
accidents suivants : douleur sourde à l'oreille, au cou, aux dents 
él aux seins; douleur à l'épigastre , envies de vomir, dévoiement, 
inappétence ; quelques jours après, l'écoulement paraît el ne s'ar- 
rèle pas. 

Il faudra de suite prendre sse-ou-tang (vu) ; ajouter pe-fchou, 
fou-ling, tsay-hou, tche-tsee, long-tan-tsao (35,68) ; faire bouillir. 
l'écoulement est arrêté, mais il peut arriver que le mois suivant 
les menstrues apparaissant à l'époque périodique coulent goutte à 
doulte. Prendre siao-yao-san (vu); ajouter pe-tchou, fou-ling (4), 
khia-py (119) ; faire bouillir, prendre pendant quinze jours. 

I peut arriver que l'écoulement apparaissant à l'époque pério- 
dique, ne soit point réglé pendant les trois ou quatre jours qu'il 


340 MÉDECINE DES CHINOIS. 


doit durer, c'est-à-dire qu'il soit tantôt trop abondant, tantôt trop 
peu abondant, et avec des inlermittences et des arrêts. Ce dérau- 
gement provient ou d'efforts exagérés, ou d'émotions morales trop 
fortes, ou de faiblesse extrême suivie de refroidissement. La 
femme éprouve dans ce cas douleur au ventre et aux reins, respi- 
ration péuible ct douloureuse. 

Traitement : Pou-han-san. 一 Pe-ichou, tang-kouei, peho, 
chan-yu, chan-yo, ho-ky, ou-0ey-lsee, tchuen-tong, kan-Is0 
(74,36); faire bouillir. 

Autre : Sse-ou-jang (vu); ajouter suen-chao-jin (111,04); faire 
bouillir. 

Autre : Lieou-oey-ty-houang-ouan (vu); prendre tous les jours. 

1 peut survenir un dérangement complet dans l'apparition des 
menstrues; ainsi elles apparaissent et coulent pendant un temps, 
puis disparaissent el reviennent, ainsi de suite. Trois causes 
peuvent produire ce dérangement, ou une pauvreté du sang, ou 
l'action du coït pendant la menstruation, ou un refroidissement 
subit. La femme éprouve dans ce cas une douleur très-vive au 
ventre. 

Traitement : Aouei-py-lang (vu), trois ou quatre fois. 

Autre : Srao-yao-san (vu); ou lieou-hiun-tsee-tang. 一 Pe-tchou, 
Jou-ling, tchin-py, kan-tsao, mou-hiang, cha-jin (10% chacun:: 
faire bouillir. 

Lorsque les menstrues coulent en trop grande abondance, elles 
amènent généralement, si l'écoulement a lieu durant trop de jours, 
des douleurs aux reins et au ventre. 

Traitement : Tang-houei-san. — Tang-kouei, tchuen-hiong, pe- 
cho, hoang-Kin, pe-tchou, chan-tchou-yn (3653);  pulvériser, 
prendre 71,36 ou 114,04 dans un peu d'eau. 

Lorsque l'écoulement coule trop abondant durant trois ou 
quatre jours, à l'époque périodique, la femme éprouve céphalil- 
gie, fièvre, soif, douleur au bas-ventre. 

Traitement : Sse-ou-hou-lang (vu), tche-khou-lang (vu); faire 
bouillir ensemble. 

Il peut arriver que l'écoulement menstruel, ayant lieu à l'époque 
périodique, la femme soit atteinte d'un refroidissement à la suite 


MALADIES DES FEMAIES. 311 


duquel les menstrues deviennent rougeàtres et causent des douleurs 
très-fortes aux reins et au ventre; donner sse-ou-lang (vu), ajouter 
hong-hoa (111,04), tao-jin (41), ngo-tchou (71,36), yuen-kou-s0 
(14,36), mou-hiang (33,68), tsay-hou (45), houang-tsin (73,36) ; 
faire bouillir. 

Quelquefois à la suite de ce refroidissement, l'écoulement ayant 
cessé, le ventre est douloureux, céphalalgie, les quatre membressans 
force; prendre pa-tching-tang. 一 Chou-ty, tang-kouei, pe-cho, 
lhuen-kiong, tang-chin, pe-tchou, fou-ling, tchin-py, kan-tsao 
(13,36); faire bouillir. 

Chang-che-san , célèbre médecin, raconte qu'une jeune femme 
âgée de vingt ans et d'une maigreur extrême, était atteinte d'un 
dérangement menstruel : l'écoulement n'étant plus réglé, appa- 
raissait tantôt après vingt-cinq jours, tantôt après trente-ciud jours 
et de couleur rouge écarlate; à cette époque elle ressentait des 
douleurs abdominales excessives. Elle craignait le froid et recher- 
chait la chaleur; le pouls était profond, faible. Elle vint consulter 
Chang-che-san, qui, après avoir observé son état, lui fit prendre 
bouang-lien (150%), bouilli dans du vin (le vin évaporé par la 
cuisson), Arang-fou (735%), tang-houei-ouei (733%), ou-ling-tsee 
(361); le tout pulvérisé et faconné en pilules, lui en fit prendre 
ls 04 chaque jour à jeun. La malade suivit ce traitement ct fut 
guerie très-promptement. 

Une autre femme du même iaige s'étant trouvée dans ces con- 
ditions, consulta le même médecin ; celui-ci voulut la traiter d’une 
Manière analogue, mais il ne réussit pas aussi bien, par des 
raisous de tempérament particulier : le pouls devint très-faible ; 
il prescrivit alors chin-ky-tang. 一 Jin-seng (35,68), houang-kin 
(U:,04), tang-houei (115,04), pe-tchou (43), jou-kouei, fou-tsee 
(31,68); faire bouillir. Vingt jours après elle fut guéric. 

Il peut arriver que pendant l'éruption menstruelle, la femme 
it atlcinte de refroidissement et éprouve une chaleur très-forte 
avec fièvre intermittente (peu de sueur), lui donner {a-ouey-ky- 
lang. 一 Tang-Kkouei, tchuen-hiong, jin-seng, ngo-kio-tchou, jou- 
over, pe-cho, ou-tchou-yn, mou-tan-py, tche-kan-tsao, me-men- 
lag, pan-hia (35,68 chacun); faire bouillir. 


312 MÉDECINE DES CHINOIS. 


Si ce remède ne réussit pas, il faut prendre sse-ou-lang (vu): 
ajouter {say-hou (111,04), houang-kin (15,36) ; faire bouillir. 

I peut arriver que la femme au moment de l'éruption mens- 
truelle soit atteinte de refroidissement produisant une chaleur 
très-forte, avec fièvre intermittente et sueur très-abondante: 
prendre siuo-yao-san (vu); ajouter fan-py, lao-jin, yuen-kou-0 

(75,36). 

Liu-kino-san raconte avoir traité une jeune femme dont 
l'écoulement menstruel était toujours trop abondant ; elle éprouvait 
le matin à l'aube une chaleur extrème dans tout le corps, et con— 
stamment durant l'époque de l'éruption une chaleur fatigante au 
creux des pieds, des mains et à l'épigastre. Ces accidents duraient 
depuis longtemps, lorsqu'elle s’adressa à ce médecin; il prescrivit 
sse-ou-lang (vu), avec kou-houang-lien ‘(1:,36); elle prit ce 
remède pendant trois jours et fut guerie. 

Un autre médecin, Hiué-chin-fou, raconte avoir donné ses 
soins à une femme dont l'éruption menstruelle dépassait toujours 
l'époque périodique; elle éprouvait alors une chaleur extrème, 
de la lassitude, de l'abattement, de la somnolence; deux mois 
après il se forma au côté une petite tumeur; elle eut des 
éblouissements, chaleur dans la poitrine et à l'estomac, bouche 
sèche, malaise, irritabilité, chaleur extrème aux pieds et aux 
mains. Hiuë-chin-fou lui prescrivit alors pou-tchong-y-ky-lang 
(Au); n'ayant pas réussi, il lui lit prendre alors #ouei-py-tang 
(vu), etelle fut guérie. 

Le méme médecin parle d'une femme qui dans un cas ana— 
logue éprouvait de la céphalalgie, une chaleur extrême el qua 
augmentait pendant deux heures le matin et deux heures le soir, dæ 
la lassitude, etc. ; il lui fit prendre pou-tchong-y-ky-tang (vu), en 5 
ajoutant fang-fong (73,36), tchuen-hiong (18,36), et elle fut guérie. 

Il arrive quelquefois que par suite d’un dérangement dans 
l'éruption menstruelle, l'écoulement apparaît uu instant, s'arrête, 
reprend : ainsi de suite; il peut en résulter de la fièvre (chaud, 
froid); prendre de suite siao-tsay-hou-tang (vu), la fièvre cesse; 
preudre ensuite, pour régler l'écoulement, sse-ou-tang (vu). 

Hiué-chin-fou dit que ce dérangement peut être accompagné= 


MALADIES DES FEMMES. 313 


des accidents suivants : oreilles douloureuses, fièvre, bouche amère : 
remède : siao-fsay-hou-lang (vu) ; ajouter (che-tsee, tchuen-hiong, 
lax-py (75,36); prendre trois fois, ct les symplômes morbides 
disparaissent. | 

Un autre médecin, Ta-tsuen, raconte qu'une jeune femme 
lourmentée par des désirs hystériques, ne tarda pas à avoir la 
fièvre ; l'éruption menstruelle précéda l'époque périodique et fut peu 
abondante. Quatre ou cinq mois après, elle ne parut plus, et la 
malade éprouva de la céphalalgie, oppression, malaise, petites 
taches noires sur la figure, amaigrissement progressif. 1l prescrivit 
suo-Bsay-hou-tang (vu), auquel il fit ajouter seng-ty (78,36), 
que l'on fit bouillir ; et elle fut guérie. 

Si l'écoulement dépasse l'époque périodique, on devra prescrire 
licou-ty-houang-ouan (vu). 

Le même médecin parle dune autre femme qui, très-inquiète 
de l'absence de son mari, fut atteinte d'une fièvre intermittente 
dont les premiers accès commencèrent en mème temps que l'ip- 
Rrilion de l'écoulement menstruel ; dix jours avant l'époque pério- 
dique, elle éprouvait une sueur excessive en dormant; il prescrivit 
lowei-py-tang (vu), elle fut guérie de suite. 

Lieou-1y-houang-ouan (vu) est aussi efficacement employé dans 
des cas analogues. . 

Il peut arriver qu'une femme soit saisie par un refroidissement 
au moment où l'éruption menstruelle commence; la journée est 
bonne , mais pendant la nuit la fièvre se déclare : délire, l'écou- 
lement s'arrête. 

Il faut de suite donner siao-tsay-hou-tang (vu), et avoir recours 
à l'acuponcture; piquer #y-men. 

Hiu-hio-che raconte qu'une femme atteinte de refroidissement 
au début de l'écoulement menstruel, fut saisie par la fièvre dès 
que la nuit arriva ; l'écoulement s'arrêta, le délire ne tarda pas à 
se déclarer ; elle ne connaissait plus personne, räle sibilant dans 
la gorge, bouche fermée. Appelé dans ce moment, le célèbre 
médecin, après avoir reconnu la cause de l'affection, prescrivit 
Sû0-Lay-hou-tang (vu), en y ajoutant seng-1y (115,04); trois jours 
après elle était guérie. 


e 


314 MÉDECINE DES CHINOIS. 


Le mème médecin parle d'une autre femme qui se trouvait dans 
le même cas que précédemment : fièvre, oppression , suppression 
d'écoulement, douleur aux seins; il se contenta de piquer #y-men, 
et l'écoulemeut continua. 

Une autre femme ayant très-chaud ct venant de prendre sou 
repas, cut l'imprudence de se laver le corps avec de l'eau froide ; 
l'écoulement s'arrêta aussitôt et la fièvre avec délire ne tarda pas 
à se déclarer. On lui prescrivit choang-hiai-san. — Hoang-tsin, 
tang-kouei, chou-ty, pe-cho, tchuen-hiong (35,68), jou-kouei, kan- 
tsao (15,80), gingembre ; faire bouillir. 

Ce remède n'ayant pas réussi, la malade éprouva des con- 
vulsions avec sueur très-abondante; le pouls devint hten-(a 
(trémulent, fort), chaleur très-forte, bouche sèche, langue noire, 
douleur très-vive au ventre. On lui fit prendre yn-tchou-san. — 
Tang-houei, tchuen-hiong, chou-ty, pe-cho, rhubarbe, hiang-siao, 
kan-tsao (43 chacun); faire bouillir. Elle fut guerie promptement, 
et pour prévenir toute rechute, elle prit siao-{say-hou (vu), 
mélangé avec sse-ou-tong (vu), huit ou dix fois. 

Une autre femme était atteinte de ouen-y (tyÿphus) ; huit jours 
avant l'époque périodique l'éruption menstruelle apparut, mais 
tout à coup la fièvre s'étant déclarée, très-forle, l'écoulement 
s'arrêta , le visage devint rouge, la bouche sèche, les yeux levés 
vers le ciel. Hiu-hio-che, appelé par la famille, sans s'occuper de 
ouen-y, prescrivit sivo-tsay-hou-tang, et le lendemain le même 
remède mélangé avec ouan-houei-kan-kiang (45) ; la fièvre cessa, 
le visage devint moins rouge, les symptômes précédents dimi- 
nuérent; seulement le bas ventre resta très- douloureux; il 
prescrivit alors {y-tang-ouan. — Rhubarbe, hiang-siano, houei-tche, 
pan-ma, kan-tsao (115,04), pulvériser, pilules (chacune 31,68 ) . 
Le ventre cessa d'être douloureux et l'écoulement reparut. Mai: 
afin de prévenir toute rechute, il prescrivit siao-tsay-hou-tang unc 
fois, et pendant quelques jours #iao-oey-tchang-ky-tang. — Rhu 一 
barbe (103), tche-che (73,36), ho-po (75,36), kan-tsao (31,68) ; 
faire bouillir. Elle fut complétement quérie. 

Ouang-che-san raconte qu'une femme avait la diarrhée trois 
jours avant l'apparition de l'éruption menstruelle; le pouls était 


MALADIES DES FEMMES. 315 


alors très-faible ; il lui prescrivit chin-ling-pe-tchou-san. — Jin- 
sng (13,36), pe-lchou, nien-jou (4%), pien-teou (75,36), cha-jin 
(3,68), fte-kang (73,36), kan-tsao (43), pulvériser; prendre 
31,68. Elle prit cette poudre deux mois, ensuite chaque fois que 
ha diarrhée commençait, et elle fut guéric radicalement. 

Une femme de quarante ans, très-maigre, avait chaque mois la 
darrhée un ou deux jours avant l'éruption menstruelle un jour, 
au mois de mai, ayant très-chaud, elle eut l'imprudence de se laver 
le corps avec de l’eau froide ; immédiatement se déclarèrent de la 
loux et une diarrhée qui deux jours après fut suivie de l'écoulement 
menstruel. La diarrhée continua pendant un mois; au mois de 
juin la diarrhée cessa, et l'écoulement eut lieu; au mois de juillet, 
h fièvre se déclura; elle eut cinq ou six accès, ct l'éruption 
menstruelle apparut sans diarrhée, mais cn laissant une grande 
lssitude dans tous les membres, lassitude qui disparut quatre ou 
ing jours après; au mois d'août, aucun symptôme morbide n'ac- 
cmpagna l'écoulement menstruel; mais, le huitième mois, au 
cohmencement de septembre, les menstrucs furent très-abondante: 
avec diarrhée, puis peu de temps après il y eut de la leucorrhée 
avec douleurs à la cuisse droite, douleurs aux yeux et à l'épine 
dorsale, toux à la suite de laquelle cette douleur s'exacerbait 
surtout la nuit; cris continuels, appétit très-grand, diarrhée con- 
tinuelle. 

Hiue-lÿ-tchai, appelé par la malade, lui prescrivit sse-on-lang 
(vu). Les symptômes précédents s'aggravèrent ; il lui donna alors : 
lieou-kiun-tsee-tan. — Tang-seng, pe-tchou, tchin-py, nieou-hiang, 
cha-jir, kan-tsao (4%) ; faire bouillir. 

Cinq ou six jours après, la maladie était enrayée; mais afin de 
Prévenir de nouveaux accidents, il prescrivit pendant vingt jours 
Pe-tchin-tang, et elle fut radicalement guérie. 

Nous avons dit plus haut que quelquefois l'écoulement mens- 
tuel ne paraissait pas à l'époque périodique et était supprimé. Les 
uses de cette suppression sont ou des passions tristes et con- 
linues, ou une violente émotion morale, produite par exemple par 
me mauvaise nouvelle, ou bien par le coit pendant l'ivresse, ou 
en par des pertes de sang par la bouche ou par l'anus; les 


315 MÉDECINE DES CHINOIS. 


accidents qui résultent de ce dérangement organique sont: 1e. 
tiges, chlouissements, urine peu abondante. Deux ou {rois mos 
après, douleur aux reins et au dos, tintements d'oreilles, pieds 
froids et douloureux; quelquefois au-dessus du ventre se forme 
une tumeur plus ou moius grosse; peu à peu l'estomac s'affaiblit: 
quelquefois le ventre est ballonné; oppression, étouffement, 
rougeur dans diverses parties du corps, torpeur, somnolence; 
quelquefois insomnie, palpitations, défaillance, pesanteur an 
aines, coliques, ct quelquefois à l'époque périodique convulsions 
terribles avec cris, etc. 

Traitement : Pou-py-pe-tchou-tang. — Pe-tchou, fou-ling, pe-ch, 
houang-kin , kan-lsao, tchin-py, me-yo, tchuen-hiong, tang-kouri, 
tsay-lou (34,68) ; faire bouillir, prendre journellement dix fois: 
l'écoulement reviendra. Si par hasard ce remède ne réussisuil 
pas, prendre {ong-king-ouan. — Hoey-0ey, tao-jin, rhubarbe, in- 
Py, han-1y, (73,36), jou-houei (105), nieou-sy (#5), ngo-lchu 
(36,68), san-lang (74,36), che-hiang (03,3); poudre, pilules 
de 35,68 ou 75,36. , 

Il peut arriver qu'une femine, quelques jours avant l'époque 
périodique, s'expose à des refroidissements, soit en portant des 
vélements trop légers, soit par une alimentation trop froide: 
l'éruption menstruelle ne parait pas, une tumeur se forme at- 
dessus du ventre; vomissements, douleur au côté et au dos, 
oppression, genoux et jambes douloureux, vertiges, mouvemenls 
convulsifs, irrilabilité, maigreur extrème, pouls hten (trémuleu); 
prendre pa-tchin-tang (vu). 

Il peut arriver que la suppression de léruption menstruelle 
soit amenée par une trop grande sécrétion de bile qui se mélanger 
à la masse du sang. Visage ou blane ou jaune, vomissements con- 
tinuels, fièvre. 

Traitement : Fn-tchou-san (vu). 

Une femme dont l'écoulement menstruel était supprimé depuis 
longtemps, avait coutinucllement la fièvre, bouche sèche, joues très- 
rouges, inappétence ; chaque soir toux, douleur au ventre et dans la 
région ombilicale. Tchang-tsee-ko, célèbre médecin, lui preserivit 
kia ciei-eul-tchin-tang. 一 Pen-hia (73,36), kin-kong (113,04), 


MALADIES DES FEMMES. 317 


thou-yn (105), houang-kin-han-tsao, yun-sin (71,36); faire 
bouillir. Un peu de mieux s'étant déclaré par suite d'une évacua- 
lion de bile, il fit prendre sse-ou-tang et la malade fut guerie. 

Une autre femme de trente-quatre ans avait un dérangement 
menstruel analogue au précédent; elle avait constamment la 
fre. Visage très-pâle, lèvres fendillées, pommettes rouges, toux 
contnuelle. Après avoir essayé un grand nombre de remèdes, elle 
ft appeler Tchang-tsee-ko, qui lui fit suivre le traitement dont 
sous avons parlé plus haut, et elle fut quérie radicalement. 

Une femme atteinte de dyssenterie violente éprouve quelquefois 
dans la menstruation un dérangement qui se manifeste par la 
suppression de l'écoulement; gorge sèche, et cependant peu 
de soif. | 

Traitement : pou-lchong-y-ky-tang (vu); ajouter houang-pé, 
kke-mou (73,36); faire bouillir. 

Il arrive quelquefois que l'écoulement est supprimé par suite 
de l'appauvrissement du sang; dans ce cas, il faudra prendre kia- 
Oei-lao-lan-tang. — Pan-hia, ichin-py, pe-fou-ling, tche-cle, 
buang-lien, ichuen-hiong, kan-tsao, (73,36), gingembre; faire 
bouillir. 

Autre remède : Hiuë-ko-tong-king-owmn. 一 Pe-cho (253), tang- 
love mou-hiang, ngo-tchou (253), jou-koueï, ou-ling-tsee, rhubarbe 
(Ms, 04), kan-tsy, chong-tche (75,36), mang-chong, (305), tao- 
ja (273); poudre, pilules; en prendre vingt chaque fois ; quatre 
Où cinq fois suflisent. 

Dans le cas où la suppression des menstrues est rebelle aux 
remèdes précédents et se perpétue, il est rare qu'elle résiste au 
ailement suivant : Ao-hiuc-sse-ou-lung. 一 Chou-ty, tang-kouei, 
Pe-cho, tchin-py, tche-kio (115,0%), tchuen-hiong (103), san-lang, 
Mo-khou (75,36), tao-jin (45), hong-hoa, (75,36), kan-tsao 
(1,36) ; faire bouillir ; prendre tous les jours {ong-king-ouan (vu), 
st souvent aussi efficacement employé. 

1 arrive quelquefois que l'écoulement menstruel se fait par 
me autre partie du corps que par l'utérus et le vagin ; quelquefois 
le sang s'échappe par la bouche, l'angle des yeux, les orcilles, les 
mamelongs la pulpe des doigts, la racine des ongles, etc. La 


318 MÉDECINE DES CHINOIS. 


malade éprouve alors vertiges, vomissements, écoulement de 
sang goutte à goutte par la matrice. Quelquefois des tumeurs do. 
lourcuses se forment au-dessus du ventre. 

Le traitement consiste à prendre owet-hing-tang. — Tang-kowi 
(113,04), tchuen-hiong (#3), kang-tchao (74,36), houang-koux 
(33,68), mou-lan-py (11,36), ngo-tchou (#3), tang-chin (11,36, 
hieou-sy (103), kan-lsao (33,68) ; faire bouillir. Prendre ce rem 
trois ou quatre fois et ensuite Ao+y-hoa-tang-kouei-san. — H 
hoa-tang-houei-cey, nieou-sy, sou-mou, pe-lche, kan-tsao (361, 
pulvériser (111,04) dans un peu d'eau. 

1 peut arriver que ce remède fasse cesser les symptômes pr 
cédents, sans que l'écoulement menstruel reparaisse; prendre 
tong-king-ouan, et pendant plusieurs jours, vingt ou {rente pe 
tchin-tang (\u). 

Ly-tong-yuen raconte qu'il a traité une femme dont l'éruptin 
menstruelle était dans le principe constamment noire et par petit 
caillots ; au-dessus du ventre s'était formée une tumeur très-gros, 
la diarrhée était survenue et les aliments étaient rendus sans ètre 
digérés. Ces accidents durèrent ainsi pendant trois mois. Le qu- 
trième mois, à l'époque périodique, l'éruption eut lieu très-abor- 
dante et par grosses masses de sang très-noir; chaque jour | 
malade allait à la selle deux ou trois fois; dévoiement, douleur à 
l'épigastre après les repas, inappétence, amaïgqrissement progressif. 
Lui preserivit alors le remède suivant : fouei-py-tang. — Jin-sy 
(31,68), houang-lsin, pe-fou-ling, tang-houei (V14,04), pe-tchos- 
pe, long-yen-jou (11,36), quen-tche, trhao-jin (73,36), mou-hiang, 
kan-tsao (3,68); faire bouillir, ajouter gingembre et jujubes. 
Elle fut quérie, el afin d'éviter toute rechute, elle prit pendait 
quelques jours sse-ou-lang (vu). 

Une femme avait chaque mois une éruption menstruelle trop 
abondante; la couleur était quelquefois rouge clair, mais sourent 
aussi d'une autre couleur, et les menstrues avaient une odeur 
désagréable, au-dessus du ventre s'étail formée une tumeur ln 一 
douloureuse. Le bas-ventre était également très-douloureux. Ver— 
tiges, les membres froids. Ly-tong-yuen, appelé dans cette cir- 
constance, lui prescrivit kiao-ngai-sse-ou-tang. — Tang-houei , 


MALADIES DES FEXMMES. 319 


échuen-hiong, pe-cho, chou-ty, ngo-kio-tchou, ngaiï-ye, kan-tsao 
(113,04 chacun); ajouter un peu de vin, faire bouillir. 

Après avoir pris ce remède huit ou dix fois, il arriva que le 
ventre fut moins douloureux. Le médecin prescrivit alors hiong- 
kouci-tang. — Tang-kouei (365), tchuen-hiong, kan-kiang, fou-tsee 
(3:,68) ; faire bouillir. Elle fut guérie; mais afin d'éviter toute 
rechute, elle prit pendant plusieurs jours sse-ou-fang (vu). 

Ly-tong-yuen dit avoir donné ses soins à un grand nombre de 
femmes qui par suite d'une mauvaise alimentation, avaient éprouvé 
les accidents suivants à l'époque de l'éruption menstruelle : l'écou- 
lement était très-abondant, du sang coulait en même temps par 
l'anus ; chaleur, vertiges, mucosités coulant par le nez, salivation 
continuelle, inappétence, douleur dans les reins, lassitude, soif, 
pouls #ory-ta (débordant, fort); il prescrivit che-isuen-ta-pou-tang 
(vu), et il obtint chaque fois une guérison radicale. 

Le même médecin parle également de femmes qui pour les 
mèmes causes, à chaque retour périodique, avaient cu un ecoule- 
ment {rès-abondant, douleur très-forte au bas-ventre ct au côté, 
pieds et mains froids. H prescrivit : Fou-tsee-ly-tchong-tang. — Fou- 
lee, jou-kouei (75,36), pao-kiang (4%), kan-tsao (31,68); faire 
bouillir, et pour éviter toute rechute, sse-ou-{ang (vu). 

Une autre femme n'était pas réglée, l'écoulement menstruel 
apparaissait tantôt avant, tantôt après l'époque périodique ; elle avait 
des colères continuelles, des inquiétudes, le pouls était tchin-sy 
(profond, faible) ; constipation, urine rare, les quatre membres 

fans force, palpitations, nez bouché, douleur à l'estomac, douleur 
au côté, borborygmes. Ly-tchong-yuen prescrivit houang-hin-tang- 
louri-lang. 一 Houang-kin (1514), tanqg-houei (115,04), jin-seny 
(11,36), tchuen-hiong, pe-cho, jou-kouei (31,68), Kan-tsao (41) ; 
faire bouillir; six ou scpt fois suffisent; prendre ensuite sse-ou- 
lang vingt ou vingt-cinq jours de suilc. 

Une femme était loujours souffrante dans l'intervalle qui sépa- 
rait les époques périodiques; cet état de malaise général était 
accompagné de douleur au ventre, l'abdomen était gonflé, on eût 
dit qu'elle était enceinte, elle éprouvait des coliques très-fortes et 
elle avait constamment une douleur sourde au nombril; ces symp- 


32 MÉDECINE DES CHINOIS. 


tômes cessaient par l'arrivée de l'écoulement menstruel ct reps- 
raissaient ensuite. On lui donna Æta-ouei-eal-tchin-lang (vu), de 
rendit une graude quantité de bile et fut guérie; elle prit se-ox- 
tang pendant quelques jours pour éviter toute rechute. 

Il arrive quelquefois qu'à l'époque périodique, l'écoulement 
étant trop abondant, la femme éprouve une douleur très-vive à 
l'estomac ; lui donner che-siao-san. — Ou-ling-tsee (25%), pou-honan 
(251), pulvériser; prendre (71,36) dans de l'eau. 

Autre remède : Siuen-kouei-lang (vu). 


Lieou-pe-chou (leucorrhée). 


Cette affection peut provenir soit d'excès de coit soit d'un de- 
rangement dans les parties sexuelles après l'enfantement, soit d'un 
refroidissement subit à l'époque périodique de la menstruation ; 
clle est caractérisée par un écoulement muqueux et d'une couleur 
variable, qui est ou bleuâtre, ou rouge, ou blanche, ou jaone , 
ou noire. Il est rare que la femme puisse concevoir, si elle est 
atteinte d'une affection de cette nature dans laquelle l'écoulement 
soit autre que blanc. 

Lorsque l'écoulement est blanc et qu'il est du à un refroidisse- 
ment subit, la malade éprouve de la somnolence et de la lassitude ; 
les quatre membres sans force ; chaleur à l'estomac ct tiraillements, 
vomissements de matières liquides, douleur obtuse au bas-ventre, 
dans le vagin, au-dessus du ventre et dans les cuisses; päleur. 

Traitement : Eul-tchin-lang (vu); ajouter tchang-jou (115,04), 
houang-pé (75,36), nan-sin (71,36), nieou-sy (41), tchuen-liong 
(#2) ; faire bouillir. 

Dans le cas où le remède ne réussit pas, prendre mien-hon- 
ouan. 一 He-kiang, lang-houei (115,04), fou-tsee, ou-tchou-yr 
(75,36), jou-kouei (33,68), kan-tsao (41); pulvériser, pilules, 
chaque fois # ou 5 grammes pendant trente jours au moins. 

Une femme dont le sang est échauffé habite dans un endroit 
humide ou s'assied à une place humide ; elle peut avoir un écou- 
lement par le vagin, tantôt blanc, tantôt rouge; cet écoulemat 
n'est pas conlinu, il dure chhque fois quatre ou cinq jours; dans 
ce moment, douleur au bas-ventre ; au-dessus du ventre se forme 





MALADIES DES FEMMES. 321 


une tumeur très-douloureuse ; fièvre, bouche sèche, visage très- 
rouge, lassitude , somnolence. 

Traitement : Tsin-pe-san. — Tang-kouei, tchuen-hiong (115,04), 
pe-cho, houang-pe, koua-py (74,36), seng-ly, kan-kiang (45), pe- 
sec, kan-tsao (31,68); faire bouillir, prendre deux fois , ct après 
#st-ou-lany. 

Dans le cas où il ne réussirait pas, prendre chang-che-ouan.— 
Tsang-chou, pe-cho, hoa-che, koua-py, iche-kio (253), kan-kiang, 
Æas-tsao (41), ty-yn-tang (105); pulvériser, pilules (3,68). 

Une femme buvant habituellement des boissons très-froides ou 
mangeant des aliments trop froids, finit par avoir une sorte d'in- 
flammation agissant sur la masse du sang et produisant une grande 
quantité de bile; survient ensuite un écoulement muqueux, blanc, 
qui a lieu tous les trois ou quatre jours, une fois, pendant quatre 
Ou cinq heures. Le pouls est #oa-ta (glissant, fort) ; chaleur, soif, 
vertiges, éblouissements, quelquefois douleur au bas-ventre, vo- 
missements. Cette maladie peut durer trois ou quatre ans. 

Donner kouwa-ty-san. 一 Tche-siao-teou (13,36), ly-lou, yu-kin 
(41), toua-ty (31,68) ; faire bouillir. Ce remède expulsera la bile. 
Prendre ensuite pa-tching-san (vu) deux ou trois fois, et sse-ou- 
lw (vu) pendant huit ou dix jours. 

Il arrive quelquefois qu'une nourriture trop échauffante finit par 
Produire un écoulement par le vagin de couleur sale, presque 
noire, et d'une odeur très-désagréable; visage jaune, lassitude, 
somnolence, face boursouflée; le bas du pied et la jambe froids, 
inappétence. Cette maladie peut durer plusieurs annécs. 

Traitement : Koua-ty-san (vu). Deux ou trois jours après que 

l'on a pris ce remède, les symptômes précédents diminuent ; re- 
prendre le mème remède, et trois jours après {a-chang-ouan-nan- 
san. — Pe-ichou, mou-hiang (10%), tchin-py, houang-kin, san- 
pepy (71,36), mou-tong, pe-kien-nieou (253); faire bouillir, 
prendre deux fois, et ensuite pa-ching-tang (vu) plusieurs jours 
de suite. 

Quelquefois cette affection se présente ainsi : écoulement mu- 
queux, blanc, tous les cinq ou six jours, une fois, pendant une 


heure; l'odeur en est très-désagréable; urine peu abondante et 
21 


322 MÉDECINE DES CHINOIS. 


coulant goulte à goutte, tumeur au bas-ventre peu douloureuse, 
oppression, visage jaune, petits boutons près de l'oreille, pouls 
sans force. 

Traitement : Houang-kin-kien-tchong-iang. 一 Kiang-ho, kan- 
song (111,04), tsay-hou (75,36), kou-tche, san-nay (45), ching-ma 
(33), tchuen-sie, kan-tsao (45) ; faire bouillir, prendre quatre ou 
cinq fois, et ensuite sse-ou-tang, auquel on ajoutera houang-kin, 
tche-lsee (73,36) ; faire bouillir. 

Une femme avait des chagrins continuels et pleurait beaucoup; 
un écoulement blanc muqueux par lé vagin finit par se déclarer; 
immédiatement après elle eut une sorte de délire, puis après de 
la somnolence, et une éruption de petits boutons se manifesta sur 
la langue, les lèvres et le cou; quarante jours après il y eut un 
peu de mieux. Elle fit alors appeler un célèbre médecin nommé 
Kan-che, qui lui prescrivit fa-fou-tsee-tang. 一 Fou-isee (25®), po- 
ho, fang-fong, tchuen-hiong, tang-kouei (11,04), kan-kiang, jox- 
kouei (73,36); faire bouillir et prendre très-froid. Prendre ensuite 
chin-isien-tsin-pao-tan. — Tang-kouei, mou-hiang (115,04), Kow-pe 
(33,68), ne-yu, tchin-hiang (33,68), yn-hiang (10%), che-hiang 
(05,7) ; pulvériser, faire des pilules, dont on prendra une ou deux 
pendant trente jours. 

Il arrive quelquefois que la femme ayant pendant plusieurs 
mois un écoulement menstruel trop abondant, il.en résulte un 
écoulement muqueux blanc par le vagin; cet écoulement est con- 
stant; pouls hoa-ta (glissant, fort), les quatre membres sans 
force, vomissements continuels de matières bilieuses, malaise, 
douleur à l'estomac, fièvre, urine rouge, peu abondante; un 
mois après, à l'époque de l'éruption menstruelle , l'écoulement est 
noir ct le ventre gonflé. 

Traitement : Aïa-ouei-pa-tching-tang. 一 Tang-kouei, pe-cho, 
sang-py, tou-ichong (115,04), tchuen-hiong (75,36), jin-seng 
(35,68), pe-tchou (45), chan-yo (75,36), fou-ling (115,04), kiang- 
fou (255%), kan-lsao (34,68); faire bouillir, prendre huit à 
dix fois. 

Lorsque l'écoulement menstruel arrive noir, ainsi que nous 
l'avons dit, prendre pou-tchong-y-ky-tang.— Houang-tsin (73,36), 


MALADIES DES FEMMES. 323 


jiu-seng (31,68), kan-tsao (33,68), pe-lchou (45), tang-houei, 
tchin-py (115,04), chiag-ma (21), tsay-hou (35,68), ajouter (che- 
lee (115,04); faire bouillir, prendre sept ou huit jours de suite, 
et après sse-ou-{ang pendant vingt ou vingt-cinq. jours. 

Ly-tong-yuen raconte avoir donné ses soins à une femme 
attente d'un écoulement blane muqueux à la suite d'une mens- 
tmation trop abendante; elle éprouvait des douleurs au ventre 
et au côté, chaleur à la poitrine; l'écoulement menstruel cessa 
d'être réglé; crachements continyels de bile, rile dans le gosier ; 
l'écoulement muqueux devenait quelquefois un peu jaune; alors 
la malade  ressentait un malaise général et une douleur à Tes- 
tomac et dans la poitrine. 1 lui prescrivit Aousi-py-lang (vu) 
chaque matin , et pendant un mois, chaque soir, Atao-ouei-siao- 
yco-san. — Tang-kouei (115,04), ichuen-hiong (75,36), pe-cho, 

choë-ty (78,36), jin-seng (31,68), pe-tchou (41), fou-ling (111,04), 
kas-bsao (45), tsay-hou (75,36); faire bouillir. 

Le même médecin raconte qu'une femme fut atteinte d'un 
écoulement blanc muqueux après une fièvre d'une longue durée; 
elle éprouvait malaise, chaleur, bouche sèche. 11 prescrivit {sy- 
oey-pe-trhou-san. — Jin-seng (33,68), pe-ichou (43), fou-ling 
(111,04), kan-tsao (41), ho-siang, mou-hiang, kan-ho (35,68); 
faire bouillir; ajouter me-tong (115,04), ou-oey-tsee (255); faire 
bouillir. Prendre ensuite pou-tchong-y-ky-tang (vu); ajouter fou- 
Bag (115,04), pan-hia (71,36) pendant quinze jours. 

Une femme avait depuis vingt ans un écoulement blanc, mu- 
queux, accompagné de crachement de sang, vertiges, malaise, 
oppression; Ly-tong-yuen lui prescrivit le matin lieou-kiun-tsee- 
lang (vu), le soir Heou-0ey-ty-houang-ouan (vu) ; après deux mois 

elle fut güérie. 

Une femme âgée de trente ans était atteinte de leucorrhée 
depuis un certain temps; l'éruption menstruelle n’était plus réglée, 
et était précédée chaque fois de tintements d'oreilles, malaise, cha- 
leur, bouche sèche, tumeur à la gorge. Ces symptômes duraient 

quatre ou cinq jours, la leucorrhée seule persistait avec couleur 
blanche. Ly-tong-yuen prescrivit kouei-py-tang (vu), en ajoutant 
pan-hia (75,36), isee-tsee (115,04), ching-ma (23), tsay-kou 
21. 


324 MÉDECINE DES CHINOIS. 


(71,36), et le lendemain sse-ou-tang ; ajouter houang-tsin (113,04), 

pe-tchai (4%); faire bouillir, alterner chaque jour. Un mois après 
elle fut quérie. 

Une femme avait une vingtaine d'années, l'écoulement mens- 
truel n'était pas réglé et elle avait en même temps une leucorrhée ; 
éructations continuelles et vomissements de bile, douleur à l'épi- 
gastre, inappétence, diarrhée, genoux et jambes enfles ; le soir, 
fièvre, päleur, lassitude. Ly-tong-yuen lui prescrivit kia-ouer-eul- 
tchin-tang (vu) cinq jours, et ensuite po-tchong-y-ky-tang (vu); 
ajouter fou-ling (115,04), pan-hia (715,36), pao-kiang (4), et 
augmenter jin-seng de 35,68 et pe-ichou de 43; faire bouillir. 
Dix jours après elle fut guérie. 

Une femme avait un écoulement muqueux, blanc; les quatre 
membres étaient constamment sans force. Ly-tong-yuen lui pres- 
crivit le matin Éower-py-tang, et le soir pou-tchong-y-ky-lang (vu); 
quinze jours après elle fut guérie. 

Une femme avait un écoulement blanc jaunâtre ; dès qu'elle se 
mettait en colère, l'estomac devenait gonflé et douloureux; inap- 
pétence, oppression, crachements, sang coulant par l'anus. Ly- 
tong-yuen prescrivit pou-{chong-y-ky-tang, en y ajoutant fou-lixg 
(113,04), pan-hia (4%), pao-kiang (35,68) pendant quatre jours, 
et ensuite pa-tching-lang, en y ajoutant {say-kou (74,36), tche- 
tsee (115,04) ; sept ou huit jours après elle fut guérie. 

Il arrive quelquefois que l'éruption menstruelle, pendant les 
trois ou quatre jours qu'elle dure , alterne avec une leucorrhée qui 
ne paraît que dans ce moment ct disparaît ensuite. Cet écoulement 
muqueux est blanc ; urine peu abondante. | 

Traitement : Sse-htun-tsee-lang (vu); ajouter tsao-ho, ting- 
hiang, mou-hiang (33,68), cinq ou six fois, et ensuite ly-tchong- 
tang. 一 Pe-ichou (4%), jin-seng, kan-kiang (31,68), kan-tsao 
(45) ; ajouter tchin-py (113,04), ichuen-hiong (7,36), tang-kouei 
(111,04). Dix jours après guérison. 

Quelquefois l'écoulement muqueux est partie blanc, partie 
rouge ; visage jaune, douleur au ventre. 

Remède : Kiao-ngai-sse-ou-lang. — Chou-ty (1,36), tang-kouei 
(115,04), tchuen-hiong (4), pe-cho (115,04), ngo-kio (75,36), 


MALADIES DES FEMMES. 325 


nqai-yé (4t), kan-tsao (4); ajouter un peu de vin, prendre pen- 
dant quinze jours. 

Quelquefois l'écoulement muqueux est blanc rouge, le rouge 
dominant, le bas-ventre douloureux, douleur au vagin, urine comme 
de l'eau de riz visqueuse, dans l'urine de petits grains de sable. 

Traitement : Le matin sse-ou-tang, le soir Âouei-py-tang; 
quinze jours suffisent. 

I arrive quelquefois qu'une jeune fille réglée pour la première 
fois et ignorant ce que c’est que la menstruation, se lave avec 
de l'eau froide ou s'expose imprudemment au froid. 11 peut en 
résulter un écoulement muqueux par le vagin, ou blanc ou 
rouge, et d'une odeur très-désagréable; douleur au ventre. 

Remède : Pe-tsee (361), hong-kouei (363), kou-kouei-ken (7135), 
pe-cho (255), pe-fan (255), cire jaune; faire des pilules; chaque 
jour dix ou quinze. La guérison ayant lieu, un peu de faiblesse 
peut accompagner la convalescence. Prendre houei-py-lang 
quinze jours. 

Tchang-chong-kin raconte qu'une femme de cinquante ans n'é- 
tant plus réglée, eut un écoulement blanc muqueux par le vagin, 
écoulement qui était continuel; le soir, chaleur extrême, douleur 
au bes-ventre et au ventre, malaise, oppression, bouche sèche. 
I lui prescrivit ouei-king-lang. 一 Ou-tchou-yu (33,68), tan-py 
(71,36), pe-cho (71,36), jin-seng (33,68), jou-kouei (35,68), 
lang-houei (115,04), tchuen-hiong (43), ngo-kio-tchou (13,36), 
kaw-tsao (45), me-tong (115,04), pan-hia (115,04), gingembre; 
faire bouillir. Guérison en dix jours. 

Une femme, par suite d'excès de coit et de chagrin, eut un écou- 
lement muqueux par le vagin, blanc comme de l'eau de riz, vis- 
queux et devenant très-épais la nuit; douleur au bas-ventre, 
bouche amère, pouls feou-sy (superficiel, faible), borborygmes, 
quelquefois douleur très-vive au vagin. Tchang-chong-kin lui pres- 
crivit pou-tchong-y-ky-tang deux fois, et après lieou-kiun-tsee- 
eng (vu), en y ajoutant ching-ma (35), tsay-hou (7336), trois ou 
quatre fois; puis kouei-py-lang, en y ajoutant houang-pe, tsee-lsee 
(31,68), quatre ou cinq fois, et enfin Atao-oey-siao-yao-san dix 


fois, et elle fut quérie. 


326 MÉDECINE DES CHINOIS. 


Tching-kia. 

Huit espèces : 

1° Houang-kia. — A l'époque de l'éruption menstruelle où ha 
après l'enfantement, lorsque les lochies commencent à couler, s 
la femme s'expose à un refroidissement, il peut en résulter 
la formation d'une tumeur dure au côté gauche de l'abdomen. 
Cette tumeur est variable de ferme et de volume; les quatre 
membres tantôt froids, tantôt chauds ; sueur, inappétence, son- 
nolence, douleur au dos et aux reins: l'écoulement menstrud 
cesse d'être réglé, la femme ne peut plus enfanter; douleuran 
bas-ventre douleurs lancinantes dans le vagin, absence d'urine 
ou urine peu abondante, rouge ou jaune. 

Traitement : Acuponcture; points d'élection : kouan-yues, lsy- 
tchong. 

Cette maladic est grave en ce sens qu ‘elle rend La femme stérile. 
Durée, trois ou quatre mois. 

Dans le cas où l'acuponcture ne réussit pas entièrement, 
prendre {sao-kia-san. 一 Tsao-kia, ichuen-kio (363), si-sin (451; 
réduire en poudre, ct avec de l'eau en faire une sorte de baguette 
et l'introduire dans le vagin; ne la retirer que pour uriner,laisser — 
jour et nuit. Cependant, si le sang venait, la retirer, laver sou-—— 
vent avec de l'eau tiède, ne pas boire froid ni manger d'aliments 
froids, s'abstenir de coit ; guérison certaine. 

2 Tsin-kia. — Si la femme après l'enfantement se lave trop tèr 
avec de l'eau froide ou s’assied dans un endroit humide, une tu 
meur dure, de forme ct de grosseur variables, se forme au cülemmnt 
droit de l'abdomen; douleur à l'estomac et au bas des reins , 
ventre ballonné, salivation abondante, inappétence, lassitude, le=—< 
- pieds et les mains enflés, visage jaune, selles et émission d'urine 
difliciles, dérangement dans la menstruation. 

Acuponcture, point d'élection san-ouan. Remède : Tsin-hiez- 
{so-tao-fang. 一 Sel (365), {sao-kia (255), tsy-sin (363); pulvèeæ—- 
ser, faire comme précédemment une sorte de petite baguette, 
l'introduire dans le vagin; le sang sortira ct la malade est guér ne: 
s'abstenir de coit pendant six jours. 








MALADIES DES FEMMES. 327 


3° Tsao-kia. — Si la femme, à l'époque de l'éruption mens- 
truelle, se fatigue par une route trop longue ou par le port d'objets 
trop lourds, ou bien encore par de fréquents accès de colère, elle 
éprouve quelquefois les accidents suivants : tumeur au-dessous ou 
au bas de l'abdomen, douleur au ventre et au côté, estomac dou- 
Lloureux, inappétence, vomissement après le repas, douleur au dos 
et aux reins, somnolence, sueur en dormant, douleur aux cuisses 
dès que la malade reste longtemps debout, urine coulant presque 
Sans que la malade s'en aperçoive, suppression des menstrues, 
selles difficiles, stérilité. 

Traitement : Acuponcture, percer la tumeur. Remède : Leao- 
tsco-kia-fang.— Rhubarbe, yu-ly-jin (363), houei-sin (361), kan- 
bang (13%), houang-lien, mang-tchong (115,04), ky-nuei-king 
(251, ho-po (1505); pulvériser ; chaque matin en prendre 111,04 

un peu de vin; s'abstenir de coit durant trois mois. La ma- 
lde est quérie dès qu'un écoulement sanguin apparait. 

# Hiue-kia. — Si la femme, à l'époque de l'éruption menstruelle, 
éprouve une indigestion ou se livre à un travail excessif, elle voit 
bot à coup ses règles s'arrêter et une tumeur se former au-dessus 
du nombril; douleur aux reins, courbature, pesanteur dans les 
épaules, douleur au bas-ventre et à la partie supérieure du dos, 
atre les deux épaules ; stérilité. 

Remède : Lieou-hiue-kia-fang.— Rhubarbe, ou-kien, tang-kouei 
(259, chan-tchou-yu, 15sao-kia (36%), sy-sin, sel (105); pulvéri- 
#r, faire une petite baguette et l’introduire dans le vagin. 

5° Tsee-kia. — Si la femme fait abus de coit après que l'écou- 
lement menstruel a cessé, si cet écoulement a commencé quatre 
Ou cinq jours avant l'époque périodique, il se forme alors une tu- 
meur soit à droite, soit à gauche de l'abdomen; douleur à l'épi- 
Sastre et au bas-ventre, douleur très-vive au dos ct aux reins, les 
quatre membres sans force, inappétence, sommeil agité, vertiges, 
trainte du vent et du froid, dérangement dans la menstruation, 
unie et selles très-abondantes, stérilité. 

Acuponcture, percer la tumeur. Remède : Tsee-kia-fang. 一 
Tsao-kia, ou-tchou-yu, tang-kouei (365), tchuen-kio, kan-kiang, 
rhubarbe, sel (735), sy-sin, pe-fan, ou-oey-tsee (115,04) ; pulvé- 


328 MÉDECINE DES CHINOIS. 


riser, faire une petite baguette, l'introduire dans le vagin, s’abs- 
tenir de coit. 

6° Kou-kia. 一 Si une femme ayant ses règles s'expose à un re- 
froidissement après la terminaison de l'éruption menstruelle, une 
tumeur se forme au bas du ventre; froid, soif; poitrine, dos et 
reins douloureux; vagin enflé, absence d'urine, vomissements des 
aliments, veines gonflées, malaise, ventre ballonné et comme ce- 
lui d'une femme enceinte, lassitude, stérilité. 

Acuponcture, piquer #ouan-yuen, tsy-kan, tchong-ouan , hia- 
ouan. Remède : Ngo-kio-ouan. — Ngo-hio (304), tang-kouei, houeï- 
sin, iche-cho, ping-lang, kuen-pou, kou-po, lsee-tsio, mou-hiang 
(254), tao-pe, pie-hia, rhubarbe (365) ; pulvériser, pilules, vingt 
ou trente dans un peu d'eau de riz. 

1° Che-kia. 一 Si une femme ayant ses règles est atteinte d'un 
refroidissement provenant de l'humidité, une tumeur se forme à 
droite de l'abdomen, au-dessus ou au-dessous du nombril; dou- 
leur aux fesses, chaleur au bas-ventre, urine très-rouge, douleur 
à la vessie et aux reins, somnolence:; la malade recherche les 
endroits frais ; dérangement dans la menstruation, veines gonflées, 
stérilité. 

Remède : Che-kia-fang. — Rhubarbe, houang-tsin, mang-siao 
(253), han-tsao (153%), tsao-kia (65), ou-tche-yu (2%); faire 
bouillir, prendre une fois tous les dix jours. 

8° Pie-kia. — Si une femme ayant ses règles se livre à un travail 
excessif et prend froid, ou bien est atteinte de refroidissement en 
dormant; trois ou quatre tumeurs se forment au bas-ventre; ces 
tumeurs sont dures et douloureuses ; bas-ventre, dos et reins dou- 
loureux; suppression des menstrues, visage jaune, faiblesse dans 
la voix, veines gonflées, stérilité. 

Percer les tumeurs. Remède : Pie-kia-fang. — Rhubarbe (405), 
kan-kiang, tche-pey-tsee (253), fou-tsee, jin-seng (115,04), sou- 
tchong (13), houei-sin (405), sy-sin, tou-tan (283), pe-ichou (361); 
pulvériser, prendre chaque fois 11#,04 dans un peu de vin. 


MALADIES DES FEMAIES. 329 


__ De la génération et de la stérilité. 


La génération est produite par la copulation de l'homme avec 
la femme. L'homme, pendant le coït, lance dans le vagin, au 
moçen des conduits éjaculateurs de la verge, la liqueur séminale, 
appelée {sin. Cette liqueur traverse un conduit appelé yn-men, et 
pénètre dans un récipient nommé f{see-hong ou récipient des en- 
fais, et ayant la forme du bouton de la fleur du nénuphar; ce 
récipient contient, comme le bouton dont nous parlons, un cer- 
lan nombre de vésicules, qui sont autant de germes (yn) se dé- 
veloppant par l'action de la liqueur séminale. Le premier mois, 
ce germe est semblable à une perle de roséc; le deuxième mois, 
il ressemble à un bouton de pêcher; le troisième mois il prend 
une forme humaine ; le quatrième mois, les différents viscères, tels 
que foie, cœur, poumons, rate, etc., sont apparents; le cinquième 
mois, les quatre membres sont formés et les cheveux commencent 
à être distincts; le sixième mois, les yeux, la bouche, et la tète 
ont leur véritable forme; le septième mois, l'épiderme; le hui- 
tième mois, les différents conduits, et enfin le neuvième mois, 
l'enfant est à terme. 

Différentes causes s'opposent à la génération; les unes pro- 
viennent de l'homme, les autres dépendent de la femme. La stéri- 
lité de la femme est due : 1° à un embonpoint excessif ou accu- 
mulation de graisse dans les tissus cellulaires; cette graisse 
empêche l'accès du sperme ({sin) dans le {see-kong et par consé- 
quent la fécondation du germe; 2° à diverses maladies, telles que 
trouble dans la menstruation, leucorrhée, appauvrissement du 
sang, tumeur au ventre, maladies de la vessie, etc. 

La fécondation du germe est intimement liée à l'écoulement 
menstruel. Dans le cas où il y a trouble dans la menstruation, 
Par exemple avance sur l'époque périodique ou écoulement trop 
abondant, le sang étant trop échauffé, les germes contenus dans 
le tee-kong étant trop échauffés, eux-mêmes ne peuvent être 
fécondés. Dans le cas où il y a retard sur l'époque périodique ou 
insuffisance d'écoulement, le sang étant trop froid, le germe ne 
Peut être fécondé. Dans le cas où il y a suppression de menstrues, 


| NECHECIITE DES CHIROIS. 


# ge 1 ET us -ac par l'eceulement, devient trop se 
Ze WU “API der Gremde_ — Se le sang est trop échauflé 
1 ar, Bros aus qu nous l'avons dé ples haut, kia-ou-1-s. 
SAN. (SA —AONS 2U0DG «a speutera hssng-fou, boucag-inn, 
Danses M  s n sans CE wep fred, Le ramener à sou élit 
DR La ee Dnvrvirs QIX vus sos indiques précédemment: 
ia ee nr We nains: à faut arant tout guérir. 

S a nm L A0 enDosgenut care, elle devra prendre lo- 
20H ‘LU. De RE quant fo. et aes-ieng (vu), pendant 
O0EZ M TENT (UNE. 

S a ionme ex Ÿ une margreur exagervte, maigreur qui proviet 
Lux «animer dr sac € d'un étrangement dans la menstrus 
it. ele ta Jrenire sr-ss-Seng, ajouter hsexg-fou, housxç- 
Su, De 了 he 1°. Da z vez fo, et ensuite licou-0ey-}- 
hermy mac 17 - Inn jcs jours. 

La ie Gieopuelns et une cause de stérilité. Tchang-tsee-bo 
rava Qi Si xx pur agprele par une femme qui, marie 
érpus von ms. 1 a1aû pu asos d'enfant : il lui tâta Le pouls 
如 secianat que 1 bin deva être La cause de cette stérilité, il 
PL dv Lit. et saut à la pression, au-dessus de 
DECY zx “IST Gui par le contact de La main faiai 
caumire 3 bu sexbable à de l'eau agitée; cette tumeur etait 
fruuke cure de L'eau :5laree : il comprit immédiatement qu'elle était 
furnée par ua auas de ble. et prescrivit chang-seng-san.—Pan-his 
74,36, &hes-py, foa-bliey 111,04;, nan-sin (71,36), ichou-j0% 
‘151. £an-sao 1, tsee-che 115,04); faire bouillir, prendre 
dix fois. Elle rendit ensuite une grande quantité de bile, après quO 
elle cprouva beaucoup de lassitude : il prescrivit alors pe-(chos 
liao-lchong-tang.— Pe-tchou 135,36), tang-chin (111,04), fou-ling 
tang-kouei, pe-cho (115,04j, moux-hiang (4), kan-tsao (73,36 ) 
faire bouillir; deux fois. Elle prit ensuite sse-ou-lang (vu), 
deux mois après elle était enceinte. 

Remede prolifique, dans n'importe quelle maladie : Tiao-kue 
{chony-yn-tang. 一 Tang-kouei, tchuen-kiong, ou-tchou-yn (155 _ 
chou-ty, hiong-fou (205), pe-cho, pe-fou-ling, tching-py, mou-aw 
PyY, yuen-hou-s0 (115,04); faire bouillir, et le prendre chaq= 


MALADIES DES FEMMES. 331 


jour pendant l'éruption menstruelle ; deux mois suffisent , le troi- 
sème mois la femme pourra engender. 

Autre remède : Chang-king-tan, excellent et d’un fréquent usage. 
一 Tan-py, ko-pe, jin-seng, tang-houei, pe-fou-ling, tche-che-tsee, 
peche, jou-houei, pe-ouei, ichuen-hiong, yuen-kou-s0, pe-cho, pe- 
tou (361), tchin-hiang, kan-tsao, hiang-fou (253); pilules, en 
prendre chaque jour 114,04. 

Autre : Xing-yen-yn-ta-ouan. — Tang-kouei, chou-ty, pe-tchou, 
kiang-fou (1505), cha-jin (1005), pe-cho, tchuen-hiong, hiu-louan, 
tha-py, houang-tsin (733) ; petites pilules, soixante-dix à quatre- 
mngk chaque jour. 

Autre : Fou-jin-kouei-fou-ouan (ce remède est aussi excellent 
Pour prévenir les fausses couches). —Hiang-fou (une livre), tang- 
loei (360%), fouan-sou-kio (133); pilules; chaque fois 115,04. 

Autre : Chin-sien-fou-y-ouan. — Hiang-fou (une livre), y-mou- 
leo (4005), ngai (363) ; pilules, soixante-dix chaque jour. | 

Autre : Kia-ouei-ty-houang-ouan.— Chou-ty (1504), chan-yn, 
chas-yo (735), pe-fou-ling, mou-tan-py (403), tcho-sie, hiang-fou 
(361), tsy-nqai (253) ; pilules, trente chaque jour. 

King-nien-ichong-sse-lan. — Chou-1y, tchuen-hiong, tang-kouei, 
Pe-cho, y-mou-lsao, isang-chou (1101), che-tchouang-tsee, houang- 
bee, fou-pen-isee, yuen-kou-s0, ichin-py, tan-chin (7133), cha-jin 
(61), chan-yn, hiang-fou (200); pilules (115,04 chaque fois). 
Dans le cas où les règles précèdent l'époque périodique, prendre 
‘es pilules dans un peu d’eau, dans laquelle on aura fait bouillir 
louang-tsin, 1y-hou-py, houang-lien (35,68); si les règles dé- 
Passent l'époque périodique, prendre les pilules dans eau de 4ouang- 
Bin, jin-seng, pe-tchou (31,68); s'il y a leucorrhée, les prendre 
dans eau de tsang-chou, pe-tchou (3%,68), ching-ma, pe-tsee (21,80), 

Autre : Po-tsee-kien-tchongtang. 一 Tang-kouei, ichuen-hiong, 
Pe-cho, chou-ty, ngo-kio, tsy-ngai (7133); pilules, quatre-vingts 
Chaque jour. 

Kia-ouei-yang-fong-ouan.—Tang-khouei, chou-ty,pe-tchou (133), 
Pe-cho, tchuen-hiong, houang-tsin, hiang-fou (40%), tchin-py, pe- 
mou, pe-fou-ling, me-tong (363), ngo-kio, han-tsao (255), he-teou 
(4); pilules, quatre-vingts. 


332 MÉDECINE DES CHINOIS. 


Kia-ouei-siang-fou-ouan (pour les hommes et les femmes). 一 
Hiang-fou (une livre), tche-nan-ye (2505), haï-piao-siao (2305), 
tang-houei (1503), fchuen-hiong, (1105), pe-cho (1501), chouty 
(30013); pilules, matin et soir (114,04). 

Ta-ou-pou-ouan (excellent pour les femmes très-maigres). 一 
Tien-men-tong, me-men-long, lsang-pot, fou-ling, jin-seng, y-tsee, 
ho-ky-tsee, ty-hou-py, yuen-tche, chon-ty (363); pilules, trente 
chaque fois. 

Tchang-siuen-san-{say-ouan. 一 Tien-mou-long, chou-ty, jin- 
seng, yuen-iche, ou-oey-tsee, fou-ling, tche-lou-kio, hiu-touan, tchin- 
. hiang, me-tong, fou-tsee (363%); pilules, cinquante dans un peu 
de vin. 

Chin-siao-he-fou-ouan. 一 Hiang-fou (une livre), tsy-ngai 
(15043), pe-fou-ling, jin-seng, tang-houei, ichuen-hiong, chou-ty, 
(encre de Chine) (364), mou-hiang (254) ; pilules, cinquante. 

Kin-kao-ou-ky-ouan. — Kin-hao (une livre), hiang-fou (361), 
lsy-ngai, lang-houei, mou-tan-py, ty-hou-py, pe-cho, houang-tsin, 
Jou-ling, jin-seng, pe-tchou, ichuen-hiong (133), pie-kia (403); 
pilules (118,04). 

Ta-ou-ky-ouan (femmes maigres, non réglées, etc.). — Hiang- 
fou (une livre), chou-ty (1505), chang-ty, tang-kouei, houang-tsin, 
nteou-sy, lsay-kou, mou-lan-py, iche-mou, pe-mou (735), ty-kou- 
pPyY, yuen-kou-so, kan-kiang (363), pe-fou-ling (1005), kin-kio 
(403), tsy-ngai, isin-kao (1503) ; pilules (118,04). 

Siao-ou-ky-ouan. 一 Ou-tchou-yn, leang-hiang, pe-kiang, tang- 
kouei, pe-cho, yuen-kou-so, po-hou-tsee, ichuen-kio, ichin-py, 
nieou-ky-lou, chan-ty-houang, ngo-tchou, ichuen-hiong (361), 
feuilles de nénuphar (1503); ngai (135); pilules, cinquante 
chaque jour. 

Dans le cas où le ventre est douloureux, règles noires, prendre 
ces pilules dans de l'eau bouillie avec houang-lien (34,68). S'il y 
a tumeur au ventre, se servir de l’eau bouillie avec nan-stn, 
hiang-fou (33,68). S'il y a suppression de règles, se servir de l'eau 
de hong-hoa , sou-mou (35,68). Si le sang est froid, eau de fou- 
ling (115,04). S'il y a leucorrhée, eau de houang-tsin, mou-ty 
(35,68). Si les règles sont trop abondantes, eau de mien-hoa 


MALADIES DES FEMMES. 333 


(71,36). Si le ventre est toujours douloureux, eau de miel. S'il 了 
a douleur à l'estomac, eau de {sang-pou (71,36). 

Che-kuen-ky-yn-ouan. 一 Tang-houei, chou-ty, pe-cho, tchuen- 
Kong, jin-seng, pe-ichou, hiang-fou, iche-nan-ye, mou-tan-py, 
chas-yo, ho-ky-isce, iche-che-yn, ngqaï-ye; kan-tsao (365), tche- 
h-to (15): pilules (115,04). 

Ngnet-y-fou-louan-hong-ouan. 一 Hiang-fou (2501), nqai-ye 
(1251), tchuen-hiong (1255) ,ou-tchou-yn, houang-tsin,pe-cho(13s), 
kix-touan (404), seng-ty, houang-kouei (253); pilules (11,04). 

Peouei-ouan (excellent dans le cas où il y a suppression de 
règles). 一 Pe-ouei, chou-ty, ichuen-kio, pe-long-hou (361), me- 
mes-long (401), ko-pen, isien-po, pe-lsee, fou-pen-isee, tao-jin, 
Jin-seng, pe-fou-ling, kouei-sin, ichang-pou, yuen-tche (283), tcho- 
len-lsee, lang-houei, tchuen-hiong, che-ichouang-tsee, sy-sin, kan- 
Kiexg (255) ; pilules, chaque jour 114,04, 

Nan-yn-oey-fou-jin-ky-yn-lan (fait pour une femme nommée 
Ouey; trois mois après qu'elle était enceinte elle faisait une fausse 
couche, elle finit par ne plus être réglée, et dès lors elle ne put de- 
venir enceinte, et eut de la leucorrhée). 一 Jin-seng, kin-kio, ko- 
Peas, che-kou, kan-tsao, tchang-pou, tcho-kiang (133), king-mo, mou- 
bang, lao-jin (365), jou-my (une livre), tchuen-hiong, tang-houei, 
Jou-houei, kan-kiang, sy-sin, mou-tan-py (406), fou-ling (1005), 
clou-ty, hiang-fou, tcho-lan-ye (1505), tchuen-kio, chan-yo (1105), 
bang-chou (300%), kuen-pe (8005); pilules (115,04). 

Too-ao-yo. 一 Tsao-kio, ou-tchou-yn, tang-khouei (13*), ta- 
housng, sy-sin, ou-oey-tsce, kan-kiang (36%), pe-fan, sel, tchuen-kio 
(251), bowang-houei-hoa (25°); pulvériser, faire une petite baguette, 
# l'introduire dans le vagin, un jour sur deux (très-bon). 

Tang-tsy-tsee-iche-tang (femme trop grasse). 一 Tang-kouei 
(36r), tchuen-hiong (283), pe-cho, pe-tchou, pan-hia, hiang-fou, 
khix-py (365), fou-ling (133), kan-tsao (253); pilules (115,04), 

un peu d'eau de gingembre. 

Siao-tsee-tao-ouan (femme trop grasse). 一 Pan-hia, king-kong 
(1,36), nan-sin (4%), tsee-kio, fou-ling (115,04), hoa-che, tchuen- 
kong, fang-fong, tsiang-ho (71,36), icho-kien-tsee (151); gin- 
8tmbre; faire bouillir; prendre pendant quinze jours. 


Ca 


33% MÉDECINE DES CHINOIS. 


Ventre enflé. 


La suppression des règles amène quelquefois les accidents sui- 
vants : Amaigrissement progressif, pieds et mains enflés, urine peu 
abondante; ensuite, tout le corps s'enfle, une ou deux tumeurs 
très-grosses et dures se forment au ventre, et deviennent peu à 
peu très-douloureuses. 

Remède : Aiao-jin-ouan. — Kiao-jin, kan-ksout, fou-tsee, ya- 
ly-jin, he-tsien-lieou, ou-ting-lsee, ou-tchou-yn, yuen-kou-s0 (363), 
yen-koua, che-kao (253), tan-fan (35,68), yuen-kin, pan-mao 
(105); pilules grosses comme des pois, deux chaque jour; dès 
que l'écoulement reviendra, s'arrêter et prendre sse-ou-{ang (vu). 

Cette maladie est grave, sa durée est de cinq ou six mois, la 
mortalité est de trois sur dix. 

Autre remède : Siao-tiao-hing-san. 一 Tang-kouei, tche-cho, 
houei-sin (365%), me-yo, kou-po, kan-tsao (115,04), sy-sin, che- 
hiang (11,80); pulvériser ; prendre 11,80 dans un peu d'eau. 


Intérieur du vagin enfié. 


Troubles dans la menstruation ; écoulement blanc, muqueux, 
par le vagin ; douleur dans le dos, aux reins et aux aines, pesan- 
teur aux cuisses, amaigrissement progressif ; différents conduits du 
vagin enflés, douleur très-aiguë dans l'intérieur de la matrice, bas- 
ventre enflé, chaleur, urine très-rouge et peu abondante, douleur 
abdominale, douleur sourde au bas-ventre et au côté; peu à peu 
les lèvres de la matrice sont enflées, douleurs très-vives dans les 
aines et au côté; l'écoulement muqueux devient un peu rouge et 
répand une odeur fétide, envies continuelles d uriner et d'aller à la 
selle, urine visqueuse, émission très-douloureuse, diarrhée, inap- 
pétence ; bas-ventre enflé ; quelquefois hémorrhagie, visage jauneet 
enflé, convulsions, délire, constipation. On sent dans l’intérieur du 
vagin, lorsqu'on veut reconnaître la maladie par le toucher, des 
espèces de déchirures et des points rugueux, qui changent de place 
après un certain temps; difficultés dans les mouvements des pieds 
et des mains; la constipation est un facheux pronostic. 

Traitement : Long-lan-sie-kan-lang. — Long-tan-tsao (73,36), 


MALADIES DES FEMMES. 335 


tcho-sie, tche-kien-tsee, mou-tong (115,04), tang-houei, seng-ly- 
houang (75,36), iche-tsee (113,04), houang-tsin (111,04), mou- 
hiang (35,68), kan-tsao (4); faire bouillir. 

Si la femme est très-faible, prendre de préférence pou-{chong- 
#hy-tang (vu) ; si la matrice est enflée et douloureuse avec écou- 
lement de sang goutte à goutte, faire prendre siao-yao-san (vu) ; 
ajouter fsay-kou, chan-tsee (115,04), tche-kien-lsee (155) ; faire 
bouillir. 

Se laver continuellement la matrice avec che-ichouang-tsee 
bouilli dans de l'eau. 

Cette maladie est très-grave, elle est due à un ulcère rongeur; 
sa durée est plus ou moins longue. Mortalité, neuf sur dix. 


Fn-tchy. 


Cette maladie est caractérisée par une excroissance de chair 
droite et ressemblant à un serpent, et qui apparaît dans l'intérieur 
de la matrice. 

On devra de suite prendre : Siao-yao-san, auquel on ajoutera 
kix-kiai, fang-fong (714,36). Le lendemain, pou-tchong-y-ky-tang, 
etle soir ong-tan-sie-kan-tang ; se laver avec eau de che-tchouang- 
bee, 


Pn-tchong. 

Cette maladie est caractérisée par une enflure subite de la 
matrice, qui fait que la malade a de la peine à uriner, et éprouve 
une grande douleur au moment de l'émission urinaire; on lui a 
aussi donné le nom de Pang-kin (ouverture d'huitre). 

On devra prendre : tsee-ou-lang, auquel on ajoutera {an-py, tcho- 
sie (75,36), koua-fen (115,04), tchai-kou (74,36); se laver avec 

illes d'armoise (361), fang-fong (203), ta-ky (253) ; bouillir. 


" Fn-teou. 
Matrice toujours béante, démangeaisons, douleurs, écoulement 
Matières liquides. 
Traitement : Siao-yao-san — ou Kouei-py-tang; ajouter (say- 


kan (75,86), tsee-tsee, pe-cho, tan-py (115,04). 


336 MÉDECINE DES CHINOIS. 


Si cette maladie se déclare après l'enfantement, prendre pox- 
tchong-y-ky-tang ; ajouter ow-0ey-isee (75,36), pe-cho (113,04); 
se laver avec Æin-kia, isee-kio, ko-tsee, ouen-ho ; bouillir. 


Fn-tai ou Taï-kou-lou. 


Descente de matrice; prendre pou-tchong-y-ky-tang ; ajouter 
y-mou-lchao; mettre dessus py-ma-tsee ; se laver avec tsee-kio 
(1253); dans de l'eau. | 


Fng-tchou-fong. 


Cette maladie provient d’un refroidissement subit à la matrice; 
matrice enflée, quelquefois tumeur, lèvres très-rouges, céphalalgie, 
fièvre, douleur au dos, soif. 

Prendre deux fois par jour un verre de la médecine suivante : 
tsin-kio-tang. 一 Tsin-kio (281), che-tsang-pou, tang-koueï (155); 
ajouter 5 oignons; faire bouillir; se laver avec {a-yang-tang. 一 
Kou-seng, lang-tou, che-tchoang-tsee, lang-kouei-ouei, ouei-leng- 
hien, ko-sse-tsao ; ajouter trois fiels de cochon; faire bouillir. 
S'introduire dans le vagin une petite boule appelée yn-chin-seng. 
一 Kin-fen (33,68), hiong-houang (35,68), choui-yn (33,68), 
hong-jin (3,68, cru) ; piler dans un mortier avec un bâton de 
jujubier, en former une pâte, l'entourer d'un linge et la mettre 
dans le vagin; ne la retirer que pour se laver; changer chaque 
jour cette pâte; en quatre jours, guérison. 


Fn-che ou Ly-tchouanrg. 


Cette maladie est caractérisée par des pustules autour de la 
matrice et sur les lèvres du vagin, et dans l'intérieur par de 
petits vers produisant un prurit insupportable et une douleur 
intense; pour s'assurer sil y a réellement des vers, prendre un 
foie de poulet, le faire cuire, l'introduire dans la matrice, le 
retirer après un certain temps et voir si des vers y sont adhérents. 
Douleurs très-fortes à l’épigastre, chaleur, inappétence, urine 
rouge ct rare. 

Prendre long-tan-sie-kan-tang (vu) ou kouei-py-iang; ajouter 


MALADIES DES FEMMES. 337 


. the-tsee (116,04), ou sse-ou-tang (vu), ajouter che-tchang-pou, 
bng-tan-tsao (115,04), mou-long (115,04), houang-lien (45); se 
laver avec ta-yang-tang ; s'introduire dans le vagin la petite boule 

Si la maladie persiste avec force, amaigrissement progressif; 
prendre sico-yao-san le matin et lou-kouei-ouan le soir. 

Silebas-ventre est très-douloureux, prendre siao-tchai-kou-tang ; 
ajouter {che-tsee, ichuen-hiong, tang-houei, pe-cho (711,36). 

Une autre poudre excellente pour tuer les vers est {ao-jin, 
kiong-houang ; en faire une baguette, et l'introduire dans le vagin. 

Une vieille femme avait des vers dans la matrice: bas-ventre 
alé, matrice enflée, démangeaisons, peu d'urine. Ly-tong-yuen 
prescrivit pou-fchong-y-ky-tang avec tche-isce, fou-ling, lan-py 
(11,36); deux fois suffirent; elle fut guérie. 

Une femme éprouvait des démangeaisons et des douleurs dans 
k matrice, d'où coulaient constamment des matières jaunûtres ; 
mppélence, lassitude; le même médecin prescrivit koueï-py- 
lg, auquel on ajouta lan-py, tche-tsee, pe-cho, kan-tsao (13,36); 
elle fut guérie. 

Une femme avait également des vers dans la matrice; déman- 
Susons, douleurs, chaleurs, lassitude, inappétence, anxiété, 
imiation. On lui prescrivit {ao-jin, hiong-houang, pulvériser, 
fire une petite baguette, introduire dans le vagin, les vers sont 
tués peu de temps après. Prendre ensuite chin-ky-tlang. 一 Jin- 
sg, pe-ichou (33,68), houang-isin (41), tang-kouei, tchin-py 
(1,04), tsay-kou (75,36), tche-tsee (115,04), tche-kia (115,04), 
ue (25,80), pe-cho, tan-py (75,36), Jong ( (115,04) ; 

faire bouillir. 

Ly-sse-yuen raconte qu'il fut appelé un jour par une femme 
ayant dans le vagin des vers blancs longs de deux centimètres; 
Li ft prendre ko-siang-yang-houei-tang. 一 Ho-siang (715,36), 
yi (115,04), chin-kin, ou-yo, fou-ling (115,04), cha-jin, pan- 
ie (11,36), pe-tchou (45), jin-seng (35,68), py-tchin-kiai (719,36), 

(35,68), gingembre, jujubes; faire bouillir, et se servir 
de la baguette dont il a été question plus haut. 

Si les vers n'étaient point tués complétement, ils pourraient 

22 


338 MÉDECINE DES CHINOIS. 


occasionner des troubles très-sérieux; il faudra dans le cas où 
tao-jin et hiong-houang ne réussiraient pas à les expulser tous, 
ajouter che-tchang-tsee ; bouillir. | 

Si la matrice est atteinte d'un refroidissement subit : urine peu 
abondante, tumeur au bas-ventre, douloureux, fièvre, lassitude, 
inappétence, insomnie, colère, chalear, bouthe amère, douleur 
au côté, vomissements, douleurs aux fesses, troubles dans la 
menstruation, constipation. 

Traitement : Aia-ouei-siao-yao-san (vu), ou long-tan-sie-kan- 

lang (vu), ou kia-ouei-tsee-hou-tang. | 

x après je coit la femme a un écoulement de sang subit par le 
vagin , elle éprouve des douleurs au ventre. Si elle ne prend pas de 
suite un remède, il peut en résulter une affection grave. 

Donner : Pou-tchong-y-ki-tang ou houci-py-tang (va); ajouter 
chang-ky-chang (115,04). | 

L'homme et la femme après le coit éprouvent de la céphalalgie, 
de la lassitude. 

Prendre de suite : Pou-tchong-y-ky-lang, trois ou quatre fois, 
et après lieou-oey-ty-houang-ouan (vu); treute fois. 

Lorsque l'homme et la femme voudront avoir des enfants, ils 
devront choisir pour coiter des jours autres que ceux de grand 
vent, forte pluie, rosée abondante, froid intense, brouillard épais, 
chaleur extrême, tonnerre, temps très-humide , tremblement de 
terre et le premier jour de chaque quartier de lune; le dernier 
jour de l'éruption menstruelle et les deux jours qui suivent doivenl 
être adoptés de préférence. Le germe étant rafraîchi par les mens- 
trues, se trouve dans les meilleures conditions pour être fécondé. 

Il est facile de reconnaître si une femme est enceinte : le pre: 
mier mois le pouls est ché (plein) (ni fou ni tchin), tché-tché, 
le deuxième mois le pouls est tche-tché (lent, plein), le troisième 
mois *ouan-hoa ou tche-lché, le quatrième mois houan-hoa où 
tché-tcho, le cinquième mois hong-ta. 

On fera prendre également à la femme : armoise (7s,36), 
bouillic dans du vinaigre. Si après avoir pris cette boisson, ls 
femme éprouve une petite douleur abdominale, c'est un signe de 
grossesse. On pourra employer de la même manière tang-kosei, 


MALADIES DES FEMMES. 339 
£chAuen-hiong (75,36); faire bouillir. (Voir le chapitre relatif au 
pouls.) 

On pourra également savoir si une femme est enceinte d'un 
Garçon ou d'une fille, pendant les cinq premiers mois. Si la femme 
est enceinte d'un garçon, le pouls tche de la main droite est élevé; 
sx c'est d'une fille, le même pouls de la main gauche est élevé, et 
Si tous les deux ont cette élévation, c'est un signe qu'elle est 
enceinte de deux enfants. (Voir le chapitre relatif au pouls.) 

. La femme enceinte doit éviter, par crainte de fausse couche, 
de prendre : yuen-pan, choui-tche, mang-tchong, ou-teou, fou-tsee, 
f&en-hiong, ye-ho-choui-yn, pa-leou, nien-sy, y-y-jin, ou-kong, san- 
læsay, la-tchou-che, yuen-houei, musc, ta-ky, cha-teou, houang-tsee, 
Roacng-hiong, ya-kio, mang-siao, lan-py, kouet-isee, kouan-koua, 
fséen-hieou, tsao-kio, pan-hia, nan-sin, long-isao, kin-mé, ker- 
Eüeasy, lao-jin, sie-kio, kan-tsy. 

Ta-tai-yo-fang (remèdes abortifs). 

À n'importe quelle époque de la grossesse, {a-tai-yo-fang. — Pa- 
leon (11), piler, extraire l'huile, kong-leang (2%), ôter la tête, 
Paæn-mao (21), ôter la tête, musc (05,3); réduire en poudre; 
Pilules, prendre le tout. : 

Autre : Tso-yo-ta-tan-fang. 一 Chou-ty-tan (15,80), tsao-lan 
CR «,80), pa-teou (65) (ôter l'huile), cha-tchouang (31,68), musc 
(Oo ‘,2); réduire en poudre, mettre dans un sachet, l'introduire 
dans la matrice et l'y laisser. (Excellent pour les premier, 
deuxième, troisième et quatrième mois de da grossesse). 

Lorsque la femme est enceinte, il ne faudra pas, de crainte 
Ρ avortement, percer les trous (Acuponcture) suivants : premier 
Mois, fa-fouan, sin-kien, lan-tchong, tchong-fong, ou-ly, tchong- 

@; deuxième mois, hteou-sin, fou-yang, tsue-hou, yang-ling- 
##en; troisième mois, /zo-kong, ta-ling, la-kouan, kien-che, kue- 
Mae, kin-lsao; quatrième mois, kouan-tchong, yang-iche, nuei- 
kou, fien-tsin, king-yuen; cinquième mois, yn-pay, ta-lou, 

, sang-sieou, kan-yng-kio, lo-kou, yn-ling-sien ; sixième 
Mois, ly-iout, fang-long, jou-che, hia-lien, san-ly; septième, 
») Yn-tsy, lie-kue, iche-tsao, tien-fou ; huitième mois, 

22. 


se MÉDECINE DES CHINOIS. 

cheng-yeny, calien, Ho-bou, kia-hien, san-ly, kin-iche, kien-tsin, 
kien-ys ; neuvième. yong-isxen, yen-kou, lan-sy, kiao-sin, tchou- 
PJ. fou-hrou, bobos, san-yn-kro. 


Age-ichos. 

SN une femme caceinte d'un mois mange continuellement des 
akenents arides ou excitants, alors des vomissements de bile se 
déclarent: douleur à l'estomac, fièvre. Presque toutes les femmes 
ont cette isdisposition, qui n'est pas grave. 

Traitement : Houang-long-iang.— Tiay-kou, tchouang-kin, tang- 
chen, fos-king, ken-tsso (11,36); faire bouillir, prendre trois ou 
quatre fois. 

S les vomissements continuent après que ce remède a été pris, 
se servir de eub-iching-teng (vu), ajouter tche-kio (75,36). 

Ni la malade a perdu l'appétit, prendre heou-kiun-tsee-lang, 
ajouter sse-chox, &che-kio (35,36); faire bouillir, trois ou quatre fois. 


Tai-tong-pou-neng (accidents pouvant déterminer 
une fausse couche). 

La femme étant enceinte depuis trois ou quatre mois se livre à 
des excès de coil ou de boisson, ou bien elle a de violents accès 
de colère, ou bien encore fait des efforts exagérés; ces trois 
causes peuvent déterminer une douleur au ventre et par suite une 
fausse couche. 

Prendre de suite nan-te-san. 一 Pe-ichou, tang-kouei (35,68), 
kan-tsao (255) ; faire bouillir. 

Autre : Aïn-kouei-lang-kouei-san. — Tang-kouei, houang-kin, 
pe-tchou (111,04), tchuen-Aiong, pe-cho (73,36); faire bouillir, 
trois ou quatre fois. 

Autre : Fo-s0-san. — Tang-kouei (115,04), tchuen-hiong (73,36); 
faire bouillir, cinq ou six fois. 

Si la douleur est très-forte et se communique aux reins, prendre 
kiao-ngai-kiong-kouei-tang. 一 Ngo-kio (363), tchuen-hiong (365), 
tang-kouei (283), Kan-ty-houang (283), ngai-yé (281); pulvé- 
riser, prendre chaque fois 115,04. 





342 MÉDRCINE DES CHINOIS. 


Autre : Tche-mou-ynq.— Tche-mou, mo-tong, tche-fou-ling (4s), 
houang-kin, houang-tsin (715,36), kan-isao (31,68); ajouter tchos- 
ly, faire bouillir. 

Autre : Sy-ktiao-san. 一 Sy-kio, ti-kou-py, tiao-kin, ngaï-men- 
tong, tche-fou-ling, kan-tsao (75,36) ; faire bouillir. Peu grave. 

Une femme enceinte a l'estomac affaibli : inappétence, mal à 
l'estomac, aliments non digérés, envies de vomir, pouls che (plein). 

Prendre tche-chou-yng. 一 Tche-chou-yé (71,36), ta-fou-py 
(115,04), tchuen-hiong (7,36), pe-cho, tchin-py, tang-kouei 
(115,04), jin-seng (35,68), kan-tsao (41), gingembre, poireaux (7); 
faire bouillir. 

Tchin-chang-pou , célèbre médecin, raconte qu'une femme en- 
ceinte de sept mois ayant fait une trop longue route, ressentit ensuite 
une douleur très-vive au ventre ; pouls {chin (profond), agitation, 
visage très-rouge, langue noire, crachats épais. Il prescrivit tcke- 
chou-yang dix jours, et elle fut guérie. (Excellent remède, que 
l'enfant soit mort ou non.) 

Autre remède : ÆKo-ly-lay-san. — Ko-ly-lay, tche-fou-kng, 
{sien-py, ta-fou-py (118,04), tsien-kou, sang-py (75,36), tsee- 
tsao (75,36), ichuen-hiong (45), pe-ichou (35,68), gingembre, 
jujubes ; faire bouillir. 

Ces derniers remèdes sont également efficaces pour guérir 
toute douleur au ventre, au cinquième, sixième, septième mois 
de la grossesse. 

Dans le cas où la femme, au cinquième, sixième, septième 
mois de la grossesse, ressent douleur au ventre, inappétence, 
lassitude, prendre tchang-kong-pou-ky-tang. 一 Kiang-ho, sang- 
pe-py (75,36), ping-lang, ta-fen-py, tsin-py, tche-cho, tchin-py, 
iche-fou-ling (115,04), pan-hia (45), houei-sin (23), tche-chou 
(35,68), kan-tsao (33,68), gingembre, jujubes; faire bouillir, 
prendre cinq ou six fois. 

Une femme enceinte de cinq, six, sept mois, à la suite d'une 
peur éprouve les symptômes suivants : ventre enflé et douloureux, 
douleur au côté, agitation. 

Prendre ta-chang-tang. 一 Pe-fou-ling, lang-khouei qu, 04), 
tchuen-hiong, houang-tsin, me-tong (15,36), jin-seng, mou-hiang, 


MALADIES DES FEMMES. 348 
Éaz-tao (35,68), gingembre; faire bouillir, prendre trois ou 
quatre fois. 

. Une femme enceinte de quatre ou cinq mois, par suite de re- 
froïdissement ou de trop grande sécrétion de bile, peut éprouver 
douleur très-vive et intermittente à l’épigastre et au ventre, écou- 
lement de sang par le vagin, quelquefois soif, chaleur, ventre 
ballonné, envies de vomir, inappétence, visage jaune, pouls hien- 

Esze (tendu). 

‘Traitement : Lieou-htun-isee-lang (vu) ; ajouter ching-ma (35), 
fs y-hou (75,36), mou-hiang (45); faire bouillir, prendre 
trois fois. 

Dans le cas où la douleur à l'estomac est très-forte, l'oppres- 
si@n devient très-pénible. 

Remède : Tsan-pao-tang. — Tchuen-hiong (15,36), tang-kouei, 
foes-bng, ho-po (115,04); faire bouillir. | 

Autre remède : Sse-tche-tang. 一 Pan-hia (13,36), ho-po, fou- 
Bises (115,04), tche-chou (45); faire bouillir. 

Une femme enceinte de cinq, six, sept mois, éprouve subi- 
t&mment douleur à l'estomac et au ventre, constipation, urine 
r'Ouge, toux, crachats, envies de vomir, inappétence. 

Remède : Tchuen-hiong-san. — Tchuen-hiong (15,36), tang- 

, jin-seng, ou-ichou-yu, fou-ling (35,68), ho-po (15,80), pe- 

Cho (2:), kié-kang (75,36), iche-kio (43), kan-tsao (75,36) ; faire 

uillir, prendre quatre ou cinq fois; prendre ensuite {ang-kouei- 

Cékao-yao-tang. 一 Pe-cho, tang-kouei, fou-ling, pe-tchou, tcho-sie, 
EC-duen-hiong (73,36) ; faire bouillir; trois ou quatre fois. 

* La femme étant enceinte de cinq, fix, sept mois, éprouve à 
l'estomac des douleurs très-aigués et lancinantes, borborygmes, 
WOmissements, inappétence. 

Remède : Siang-ngo-san. 一 Ngo-tchou (111,04), ting-hiang, 
是 cza-iao (74,36); faire bouillir, prendre trois ou quatre fois. 

La femme étant enceinte de trois ou quatre mois, éprouve une 
douleur assez forte au ventre; au-dessus du nombril se forme 
Une tumeur très-douloureuse à la pression; agitation continuelle, 
faiblesse aux bras et principalement aux coudes, visage pâle et 


froid , ventre enflé et tombant un peu. 


304 MEDECIXE DES CHINOIS. 

Bemède : Ssw-bun-heer-ieng, ajouter iang-honei, chou-ty 
(115,04. ; faire bouillir. 

Une femme encezste de quatre ou cinq mois ressent quelque- 
fs des douleurs au ventre: bas-ventre très-douloureux, absence 
d'enme. ventre tombent un pes. 

Tratement : Leng-ly-tsn-aie-ken-ioug une fois, et ensuite sse- 
bus-tsr-tsng ; ajouter Hay-kes (115,04), ching-ma (35); prendre 
troës ou quaire foës. 

Une femme encemte de six ou sept mois éprouve, à la suite 
d'un refroidissement, douleurs aux reins, au dos et au bas-ventre; 
cou roide, mouvements convulsifs dans les mains, constipation, 
visage rouge. fètre. 

Traitement : Ou-hbie-py-ses. — Tou-ichong (115,04), ou-kia-py 
(75,36), mge-hie (115,04), feng-fong (11,36), 2g0-ky (115,04), 
échuen-hiong 75.36), pe-cho (111), sy-sin (41), py-sie (73,36); 
faire bouillir, prendre quatre ou cinq fois. 

Une femme étant enceinte de trois, quatre, cinq mois, éprouve 
subitement les symptômes suivants : les quatre membres enflés, 
visage enflé, urine rare, douleur à l'estomac, dévoiement, cha- 
leur, malaise, fièvre, soif. | 

Traitement : Lieox-tx ou Âowei-py-lang avec siao- 
ÿao-san (vu). 

La femme étant enceinte éprouve, à la suite d'une indigestion, 
douleurs au ventre et à l'estomac, dévoiement, éructations, etc. 

Traitement : Tche-chou-ouan.— Tche-che, pe-tchou (363); pul- 
vériser, pilules (7,36 chaque fois); et si les symptômes s'ag- 
gravent : Ping-oey-san. — Tsang-chou (115,04), ho-po (75,36), 
ichin-py (33,68), kan-tsao (11,80), gingembre, jujubes; faire 
bouillir. 

Autre remède : Lieou-kan-{see-tang ; éviter rhubarbe, huile de 
croton. 

La femme étant enceinte respire de mauvaises odeurs dans un 
lieu où se trouvent des animaux en putréfaction , dans un marais, 
ou bien dans un endroit inhabité depuis longtemps; douleur lan- 
cinante à l'estomac, oppression. 

Remède : Tang-houei-san.— Tang-kouei, kin-py (115,04), &ng- 


MALADIES DES FEMMES. 345 


hong, tchuen-hiong (15,36), ou-tchou-yn (115,04) ; poudre (35,68), 
deux fois; prendre ensuite {y-houang-iche-kiao-tang. — Seng-ty 
(369, £che-kio (255), mou-hiang (285); poudre (35,68), une ou 
deux fois ; prendre ensuite , si la femme sent des mouvements dans 
le ventre cin@ ou six jours après, san-tche-tang. — Tsin-py (115,04), 
bouang-kin, pe-cho (11,36), kouei-oey, ichuen-hiong (35,68), mou- 
hiexg (15,80) ; faire bouillir, prendre deux fois. 


Chang-han. 


Les symptômes de chang-han chez la femme enceinte sont les 
mêmes que ceux dont nous avons parlé plus haut; les remèdes 
æuls devront être différents. 

Nas-tai-ngo-kio-san. — Ngo-kio, pe-tchou, chang-ki-chang, jin- 
#29, pe-fou-ling (111,04), une fois. 

Lorsque le corps est très-froid, la tète douloureuse, douleur, 
malaise, soif, visage rouge, prendre hiang-thoa-san. — Hiang-fou, 
klechou, tchin-py, kan-tsao, fang-fong, kiang-ho (73,36), gin- 
gmbre; faire bouillir; deux ou trois fois; ensuite kiang-ho-tang. 
— Kiang-ho, pe-tchou, fang-fong, tchuen-hiong, pe-tche, houang- 
ba, kan-tsao, sy-sin (35,68) ; faire bouillir. 

Lorsqu'il y a vomissements, fièvre, urine rouge, prendre 
luang-long-sse-ou-tang. 一 Tsay-kou, houang-tsin, tang-kouei, 
#2g-ly, Rouang-lien, san-tsy (75,36), jin-seng, kan-tsao (35,68), 
khxen-hiong, pe-cho (45) ; faire bouillir. 

Sil y a constipation, ajouter kou-lo (115,04), see-che (71,36). 

Quand il y a de la toux, san-houang-kiai-tou-tang. — Houang- 
bin (115,04), houang-lien (39,68), houang-pe (4%), san-tsee 
(11,36); faire bouillir ; ajouter me-tong (74,36), tchou-jou (39,68), 
hee-che (75,36),Ao-po (71,36), gingembre; faire bouillir. 

1 Si la toux est très-violente, ajouter #n-ly (35,68), ktai-kang 

1,36). 


Chang-fong. 


Mêmes symptômes chez la femme enceinte; changer seulement 
remèdes. 


Ainsi, au lieu de kouei-iche-tang, prendre kouei-iche-cha-yao- 


346 MÉDECINE DES CHINOIS. 
tang. — Koueïi-tche (15,36), cha-yo(111,04), tang-koues (151); faire 
bouillir; peu à peu ajouter pe-tchou (41), fou-ling (115,04), kas- 
tsao (31,68). 

Si la maladie continue, prendre kia-ouei-houang-isin-tang. 一 


Houang-tsin, pe-fou-ling, ngo-kio (115,04), pe-chao{ 15,36), pe- 
tchou (4%), iche-tsao (45); faire bouillir. 


Tchong-fong. 
. Mêmes symptômes chez la femme enceinte. 

Remède : Fang-fong-san. 一 Fang-fong, ko-ken, chang-ky- 
chang, ling-yang-kio (13,36), sy-sin (41), tang-kouei (43), kan- 
king-hoa, fang-ky, tsin-kio (119), koueï-sin (33,68), fou-chin, 
kan-tsao (115) ; poudre; 4#s chaque fois dans un verre d'eau. 

Deuxième remède : Chang-sy-kio-san. 一 Sy-kio-ma-houang 
(255), fang-fong, iche-tsien (115,04), kiang-ho, lang-kouei, jin- 
seng, ko-ken, iche-chao (115,04), isin-kio, kan-tsao, che-kao 
(31,68); poudre (35,68), eau. 

Remède général : Fang-ky-san. 一 Fang-ky, kiang-ko, feng- 
Jong, ma-houang, song-tsee, ling-yang-kio, kouei-sin, kin-kias- 
souy, yn-y-jin, changrhy-chang, 4 kan-tsao (13,36), gingembre, ju- 
jubes; faire bouillir. 

Fong-king. 

La femme étant enceinte et de constitution débile, éprouve quel- 
quefois, à la suite d'un refroidissement, soif, cou roide délire, 
constipation, urine peu abondante; convulsions; la tête rejetée en 
arrière. | 

Remède : Ling-yang-kiao-san. 一 Ling-yang-kio, siuen-tsao- 
Jin, ou-kia-py, y-y-jin, fang-fong, tang-houei, ichuen-hiong, fou- 
* chin-hong, jin-mou-hiang, kan-tsao (13,80), gingembre; faire 
bouillir, prendre quatre ou cinq fois. 

Autre : Ho-ken-tang. 一 Ko-ken (75,16), pe-mou (33,68), mou- 
tan-py, fang-fong, fang-ky, tang-houei, tchuen-hiong (35,68), pe- 
Jou-ling (15,36), kouan-kouei (35), tcho-sie (45), che-ako (73,36), 
chou-ko (75,36), yu-tchin, kan-tsao (4%); faire bouillir trois' ou 
quatre fois. 


MALADIES DES FEMMES. 3#7 


Une femme enceinte de six mois a des convulsions : visage 
couvert de pustules noires, yeux fermés ; de la bouche coule une 
mucosité blanchâtre ; délire. 

Remède : Hiong-ho-tang. 一 Tchuen-hiong, kiang-ho qu, 04), 
un peu de vin ; faire bouillir. 

Autre : Xiang-ho-tsieou. 一 Kang-he, fang-fong | (253), he-teou 
(501); faire bouillir. 


Tche-ichong. 
Mtmes que pour les enfants. 一 Prendre ho-tong-tang (vu), lieou- 
bur-iee-iang (vu). | 
| Tche-yn. 


Loe femme enceinte de sept mois perd l'usage de la parole jus- 


qu l'enfantement. — Prendre sse-outang. 


Toux. 


Femme enceinte s'exposant à un refroidissement : toux, céphal- 
dge, douleur au côté, vomissements, urine après la toux, 
rachats blancs, somnolence, inappétence. 

Mo-leou-ling-san. — Ma-teou-ling, tchin-py (75,36), kie-kang, 
Jaseng, kan-lsao, iche-ichou (35,68), pe-mou (13,80), sang-pe-py 
(4), chin-py (75,36), ta-fou-py (45), ou-oey-tsee (15,80) ; faire 
buillir, prendre quatre ou cinq fois. 

Autre remède : Po-ho-san. 一 Po-ho, tsee-yuen, pe-mou, pe- 
ch, bien-kou, iche-fou-ling, kie-kang, kan-tsao (35,68); faire 
bouillir, prendre trois ou quatre fois. 

Remède général quand l'enfant remue : Tsuen-tang. 一 Tsuen, 
Bew-men-tong, kie-kang, sang-pe-py, hing-jin, fang-fong, kan- 
bao (31,68) ; faire bouillir. 

Tchuen (oppression). 

Par suite de refroidissement : constipation, vomissements après 
lesrepas, douleur au côté, bouche sèche, langue jaune, oppression. 

Remède : Ping-ngan-san. 一 Tchuen-hiong, mou-hiang, tchin- 
PS, chou-ty, kan-kiang, seng-hiang, ho-po, kan-tsao (4%); faire 
bouillir, prendre deux fois; peu grave. 


Commenent le sex, roulent de aug per ke ar: 

Cas femme eucrinte de quatre. cm. sx ass à une vis 
enkere. à la suite . vertiges. inscasme. souborsauts : urine con 
joatte 2 qnatte: bonche serhe et sus sf. imapprèence, vus. 
ments de sing, ou crachement de sauxz, où écoulement te sa 
par Le nez. 

Traitement : F-cheng-ens. 一 Chou-ty, pu-erag, pes-lunx 
seng-houri, huea—hong, em- 了 om ; poudre | 251}: toi « 
quatre fois. 

Aatre : Tyonenp-tsng. 一 Seag-ty, clou-ty, Ee-Eg-t, à 
los-py, hen-men-bag, lousuy-krs, pe-che, Lousag-tns, les-tn 
(#1. ; faire booillir. tross ou quatre fes. 

Miekg 'besre). 

Céphalaigie, vomissement des akments, érectations fétides selle 
sèches, urine rouge, fevre. 

Tsy-pao-san. — Tchan-chan, bo-pe, ts3n-py, tchem-p4, la. 
tsa0, ping-lang, tsa0-he (41, : faire bouillir, trois où quatre ls. 

Aotre : Tsin-py-lang. — Tan-py, ho-po, pe-ichos, tsao-b, fa- 
La] pan-kia, houang-kin, tsay-kos | 11,36), seng-kien ; fairebouilir. 

Diarrhée nommée han-sie. 一 Remède : Ly-tchong-tang |). 

Diarrhée nommée che-sie. — Remèdé : Ouei-ling-lang iv. 

Diarrhée nommée che-sie. 一 Remède : Ouen-ling-tang (ru). 

Diarrhée nommée chou-sie. 一 Remède : Oxing-san (vu). 

Remède commun : Pou-Kkouan-king-tchang. 一 Tony -oo 
(71,36), ho-po, chin-py (115), ho-siang (73,36), pan-kis (4), 
kan-lsao, gingembre, jujubes; faire bouillir. 


Constipation. 
Chaleur, malaise, constipation : Sse-ou-tang. — Ajoutez houw- 
tsin (115), tao-jin (75,36); faire bouillir. 
© Si l'estomac est faible : Lieou-kiun-tsee-tang ; ajouter tche-chs 
(#5), hing-jin (75,36). 
Pour constipation rebelle : Aia-ouei-siao-yao-san (vu), et dans 
le cas de non réussite : Ta-fou-py-san.— Ta-fou-py, tche-fou-bsy, 


MAL ADIES DES FEMMES. 359 
tse-tio (116), Æan-tsao (71,36), oignon; faire bouillir, et enfin, 
si elle persiste et devient dangereuse, ajouter rhubarbe (115), 
mie (75,36). 


Suppression d'urine ou émission urinaire difficile. 

Une femme enceinte après une violente colère peut éprouver 
l'affection suivante : ventre très-gros et douloureux; les membres 
ess; oppression, suppression d'urines ou émission difficile; 
matrice enflée. 

Teng-kouei-san. 一 Tang-houei, isce-tsio, pe-cho (115,04), 
&che-fou-ling, tchuen-hiong (15,36), pe-kiang, mou-hiang (33,68) ; 
faire bouillir. 

Autre : Mou-tong (115), ping-lang (15,36), tsee-tsiao, la-fou-py 
(1lt), tng-pien ; faire bouillir. 


Tsuen-pao. (Ürine coulant spontanément.) 


Une femme enceinte, après une grande colère ou un profond 
Chgrin, peut avoir envie d'uriner sans pouvoir uriner : émission 
urinaire en dormant ; pieds enflés, vertiges, amaigrissement, 
Oppression.. 

Remède : Jin-seng (31,68), tan-houei, pe-cho, pe-tchou (15,36), 
&ka-py (119), kan-tsao, pan-hia (43), seng-hiang (15); faire 
bouillir, prendre quatre fois. 

Ouang-ta-tsuen raconte avoir donné ses soins à une femme qui 
atat cette affection. Après avoir employé tous les remèdes, il 
amiva que le ventre de la malade se gonfla énormément ; il pres- 
crivit : Jin-seng (35,68), houang-tsin (75,36), ching-ma (35); 
faire bouillir. Trois jours après elle fut guéric. 

Autre remède : Tang-kouei-tsee-san. 一 Tang-houei-tsee, lsee- 
lee, hoa-che (255), mou-tong (11%); faire bouillir. Ce remède 
est également bon pour les hommes. 


Urine coulant goutte à goutte. 


Femme enceinte de trois ou quatre mois : grande chaleur à la 
'esie, urine coulant goutte à goutte continuellement; douleurs 
à l'estomac, crampes; matrice douloureuse. 


= HÉDECISE DES CHINOIS. 


Termp -emm 一 一 ao、 iche-bing, le-fou-py, mou-ion; (11i), 
mess 5% .200-thesge 11.36: ; faire bouillir. 

sure ‘o—bueens. 一 Yche-cho, twe-tsee (111), iche-bung, 
sms 7 VW. . houamg-tun. Len-tseo (41); ajouter sa7-4, 
me mnt 11°. boms-che< 31, icho-hien-tsee (251); faire 

Femme once de but à meuf mois sur le point d'enfante : 


veuve grade. sr crulnt guutte à goutte; défaillances, crains 


oL Tnt 
Bonwèe . Jo-ie-py-mm. 一 Tche-fou-ling (151), t-feyg 
2»: Ta Dl:, bent :£1:, oignon; faire bouilir. 
Aie Tr-tre-cr-ienf. — Ty-fou-tæe (111), éche-hiente | 


255. rivve. beuemg-éxe . 71}. &he-hng, pe-cho, che-ky, 
uuThs. booter. ue-ms 111; faire bouillir. 


Econdrmeat dr song per le cagra. 


Femme eacviméte de quatre. Cinq, six mois, par suite de chagre 
ve colère envelemwet de sans per le vagin. chaleur, seins et, 
aupovtenne : Ms arcade. tréinuleux. 

Dauer Âuve-mor-geessz vu . et après pa-tching-leu. 
一 Aputer 2 ep 31.36:. tche-tsre (113), trois fois. 

Acte. Hrs-mucs-tcms. — Tangoue (111), chan-1y-boucs 


3": 


251. Wamauz NS , aka 1 11', oignon; faire bouillir. 
Use olerurce. 

La femme enceinte de neuf mois et sur le point d'accoucker 
éprouve quelquefais les symptèmes suivants : vue obscurcie, ni 
à peine: cephalalsie, vertiges, cou enflé et roide , lassitude. 

Donner : Sro-fouy-an. — Jin-seng 35.68), fou-ling (11!) 
kiang-san 11.:, irhven-hiong | 411, fang-fong (3t), ho-sieng (1!}, 
tsan-loui : 351, (ssung-ho | W-. tchix-py, ko-po (111), kte-kiai (1), 
kan-t5a0 14 faire bouillir. 

Quelquefois, après l'enfantement, les yeux restent fixes et 


dirigés vers le ciel : Sse-ou-tang (vu) ; ajouter kin-krai, fang-fa 
(115,04). 


MALADIES DES FEMMES. 351 


Plurs. 


Une femme étant enceinte pleure continuellement. 

Remède : Kan-me-lan-tsao-lang. — Kan-lsao (1103), siao-me- 
bee (2506); £a-fsao-tsee (201); faire bouillir, cinq fois. 

Une femme enceinte, après une maladie très-grave telle que 
choléra oxen-y, chang-han, etc., devra prendre pour prévenir une 
fausse couche : Kouei-sin-san. — Kouei-sin (3*,68), houa-lo (75), 
seos-sy, king-me, tang-houei (115); faire bouillir. 

Fausses couches. 


La femme étant enceinte ne peut souvent pas dépasser le 
troisième ou quatrième mois de sa grossesse sans faire une fausse 
œuche. La cause est due généralement à un appauvrissement du 
sug ou à des colères continuelles ; les prodromes précurseurs sont : 
pouls ong-ta, débordant ; lassitude. 

Remède : Pe-tchou (75,36), houang-tsin (115); faire bouillir, 
Pradre trente ou quarante jours. 

Tsoutan-sy, célèbre médecin, raconte qu'une femme arrivée à 
Tige de trente ans ne pouvait jamais dépasser le deuxième mois 
de la grossesse; la cause était due à un accès de colère très- 
volent qu'elle avait eu. 11 lui prescrivit : houang-tsin, lang-kouei 
(ll), pe-tchou, kan-tsao (45); faire bouillir. Elle en prit trois 
Mois de suite et put enfanter. 

Une autre femme depuis trois mois n'était plus réglée. Le 
Pouls était che (plein) ; il était présumable qu'elle était enceinte. 
Le neuvième mois, au lieu de mettre au jour un enfant, elle 
Tendit par le vagin une masse énorme de sang, et à la suite elle 
éprouva une défaillance. Tsou-tan-sy, appelé par la malade, lui 
Prescrivit pou-fchong-y-ky-tang (vu), et elle fut quérie. 

Ouang-che-san raconte qu'une femme àgée de trente ans, très- 
june, n'avait jamais pu dépasser le septième ou le huitième 
Mois de sa grossesse avant la fausse couche; le pouls devenait 
frès-faible. 11 lui prescrivit £a-pou-yn-tang. — Tchuen-hiong (41), 

-oey-lsee (305), ngo-kio (115), kan-kiang (35,68), houang-isin 
(16,36), sang-kouei (11%), pe-cho (115), pe-tchou (41), jin-seng 


35% MÉDECINE DES CHINOIS. 


(35,68), tou-tchong (75,36), mou-hiang (33,68), kan-tsao (75,3€ 
faire bouillir, prendre trois ou quatre fois. Elle fut guérie. 

Remède excellent pour les femmes enceintes qui ne peuve 
dépasser le troisième ou quatrième mois de leur grossesse : Kie 
‘ tsin-pao-tan-ouan. — Pe-ichou, chou-ty, tou-tchong, tang-kow 
ngai-ye (363), cha-jin (255); pulvériser, mélanger avec des j 
jubes pilés; pilules comme des pois; chaque fois 11 gramme 
prendre tous les jours dès que la femme est enceinte. 

Remèdes excellents pour les femmes enceintes qui ne peuve 
dépasser le cinquième, ou sixième, ou septième mois de la gro 
sesse : Fn-tchou-san (vu), ta-pou-yn-tang (vu). 

Il peut arriver que la femme, après avoir pris un de cesr 
mèdes, éprouve une grande chaleur, veines gonflées, soif, visa 
rouge, pouls faible. Donner de suite tang-houei-tchuen-hion 
tang. 一 Tang-kouei, tchuen-hiong, chou-ty, pe-cho (715,36 
yuen-kou-so (115), hong-hoa, hiang-fou (115), kin-py (43), tcÀ 
_nan-ye (115), mou-tan-py (11*}, tao-jin (41), long-pien; fai 
bouillir; et si le ventre est un peu douloureux, prendre sse-0 
tang; ajouter jin-seng (33,68), fou-ling (11%), pe-tchou (41 
dix fois. 

Remède pour les femmes qui ne peuvent dépasser le quatrièr 
ou cinquième mois de leur grossesse : Sse-ou-eul-mien-tang. - 
Tang-houei (11%), tchuen-hiong (43), pe-cho (75,36), chou- 
(115), Aou-houang-lien (73,36) ; faire bouillir; cinq fois. 

Femme enceinte dont le ventre n'augmente pas de volur 
à cause de l'appauvrissement du sang; lassitude, inappétenc 
. visage jaune. Prendre pa-tchin-tang; ajouter jin-seng (35,68 
pe-tchou (43), fou-ling (115) ; trente jours. 

Si la cause provient d'une grande colère, prendre hieou-ktu 
isee-lang ; ajouter {say-hou, isee-isee, tsee-kio, tche-chou (75,38€ 
fte-kang (X 15); faire bouillir; vingt jours. 

Une femme a le ventre enflé et présente tous les symptômes d'u 
femme enceinte; un an après, elle n'a pas enfanté, il faudra | 
donner alors pou-tchong-y-ky-tang ; ajouter fou-ling (115), pa 
hia (45): dix jours: et ensuite pa-tching-tang (vu). 

IL arrive quelquefois qu'une femme présente tous les sym 


MALADIES DES FEMMES. | 353 


lümes de la femme enceinte ; trois mois après, son visage devient 
jaune, le pouls ché (plein) ; inappétence, fatigue. Un célèbre mé- 
decin, appelé dans ce cas par une femme nommée Tsy-niu, lui 
prescrivit f{chuen-hiong et tang-houei, dont nous avons parlé plus 
haut. H reconnut de suite qu'elle n'était pas enceinte. Néanmoins 
le ventre continua à augmenter, et, le neuvième mois, elle mit au 
jour une grenouille. D'autres fois c'est un serpent, ou un gros 
œuf, ou une queue de cheval, ou une masse de matières vis- 
Queuses comme de l'eau de riz. Ces cas ne sont pas rares. Dès 
qu’elle eut rendu ces matières par le vagin, on lui donna de suite 
kiong-houang-ouan. 一 Hiong-houang (113), houei-hieou (75,36), 
bing-lsao (43), tan-cha (33,68), pa-teou (713,36), lay-kan (153), 

Ow-kong, sy-yang (15); poudre, pilules; deux chaque fois. 
Si ce phénomène se reproduit neuf mois après, lui donner pou- 


tchong-y-ky-tang. 
Fœtus dans le ventre de la mire. 


L'enfant peut mourir dans le ventre de la mère : 1° par cause 
de maladie grave contractée par la mère, 2° par suite de coups ct 
violences, 3° par chute, 4° par absorption d'aliments ou de mé- 
dicaments abortifs, saignécs, purgatifs, etc.; 5° exercices forcés, 
émotions trop vives; 6° par l'action d'un moyen violent sur le fœtus. 

Premier cas. Quatre ou cinq jours après que le fœtus est mort, 
le bas-ventre est froid, l'halcine fétide, le pouls tchin-hoa (pro- 
fond, glissant). Prendre de suite ou-kin-san. 一 Chou-ty, pou- 

Æouang, tang-kouei, jou-kouei, tchao-cho-yo, kiun-kiang, he-teou, 
Pe-tcho-chouang (251), les autres (254); pulvériser; prendre 
4=,36 dans un peu de vinaigre (1505) et d'eau chaude. 

Autre : Ping-ouei-san, ajouter mang-siuo (11,0%); faire bouil- 

ir ; une fois suffit. 
Deuxième cas. Écoulement sanguin très-abondant par le vagin, 
douleur au bas-ventre:; le lendemain, bas-ventre froid, visage 
\rès-rouge, langue bleuâtre. Prendre fo-s0-san (vu), ou jou-chin- 
ko. — Py-ma-tsee (7%), pa-teou (4%), ôter la peau; che-hiang 
(Gs,30); piler le tout ensemble et l'appliquer sur le nombril; le 


velirer après la venue du fœtus. 
23 


5 SÉMECISE DES CHIKOIS 
了 yweae2aer 2 mp iul ie vagin. douleurs au 


ges. 3 jar is bvucbe d'humeurs jaumätres ; bas-venire froid, 
ane L2+-ruvg. psuds achmesy prafend. faible), päleur. Po- 
ide, 8 pang-us-ess, ou pe-ches-ko. 

Caqueme ce. Vommusmets, visage bles, dévoiement, do 
leur us bus-sentre drsens fred: pvals 4chez-cho (profond, n. 

Sum tas. Mance endiee et dosiouresse, bas-ventre froid, 
écoulement de 3293 par Le sage, visage très-rouge, quelquefois 

Dans le c2s es ke fetes ne sortsrat pas, faire l'acuponcture et 
pour Lokou, sen-gu-km, ki-bai. Ce dermier moyen est à peu près 


Accouchement. 


L'époque de l'accouchement à terme est fixée à deux cem# 
smiante-dix jours, mais dix jours de plus ou dix jours de mon = 
sont sans influence. Dès le commencement du neuvième mois, i B 
faudra recommander à la femme enceinte certaines précautions 
tres-utiles. Ainsi elle devra éviter toute émotion morale trop forte ~ 
les fatiques de toute espèce et les indigestions. On devra en mème 
temps senquérir d'une accoucheuse habile, et préparer wæ 
chambre à l'abri des courants d'air, et dans laquelle la tempéra— 
ture sera constamment modérée, ni trop chaude, ni trop froide -- 
On ne devra pas oublier le linge nécessaire pour l'opération e# 
pour envelopper l'enfant, ainsi que tous les remèdes propres Æ 
faciliter la parturition. Le lit sur lequel doit avoir lieu l'accou— 
chement ne doit ètre ni trop dur ni trop mou. Deux personne= 
seules, l'accoucheuse et une aide, assisteront l’accouchée. Refu— 
ser impitoyablement l'entrée de la chambre à toute autre personne - 
Recominander aux gens de la maison de ne pas faire de brus: 
au moment de l'accouchement, et de veiller à ce que les port== 
ne battent pas, que les chaises ne tombent pas avec fracas, etc - 


MALADIES DES FEMMES. 355 


de peur de nuire à la mère et à l'enfant. Acheter du vinaigre très- 
fort, dont on se servira en cas de défaillance, et une certaine 
quantité de millet, qui sera donné après l'accouchement. 

Deux ou trois jours avant l'accouchement, des signes précur- 
seurs indiquent que le moment n'est pas éloigné. Ainsi écoule- 
ment muqueux par le vagin, gonflement de la matrice, douleurs 
aux reins, au ventre et à la matrice; peu à peu le gonflement de 
la matrice augmente, l'enveloppe du fœtus paraît dans le vagin, 
et donne naissance à un écoulement moitié eau, moitié sang. A 
l'apparition de ces symptômes, se coucher sur le dos, la tête un 
Per élevée. Les douleurs augmentent insensiblement et finissent 
Par devenir très-aiguës ; l'accoucheuse avec sa main examine si la 
tète de l'enfant s'engage dans le vagin. Dès qu'elle se présente, la 
matrice semble s'ouvrir, les douleurs sont de plus en plus intenses ; 
Peu à peu la tete franchit la matrice, et le reste du corps est dé- 
Sagé et n’est plus tenu que par le cordon ombilical ; l’aide de l’ac- 
Coucheuse coupe ce cordon et fait la ligature avec un cordonnet 
de coton. La durée de l'accouchement est ordinairement de quatre 
à cinq heures. 

L'enfant se présentant par la tête ou par les fesses, l'accouche- 
Ment est généralement dans de bonnes conditions et facile ; la 
Matrice seule agit. Cependant il peut arriver que dans ces condi- 
tions l'accouchement soit long et difficile, et exige l'emploi de 
Quelques remèdes. | 

Ainsi 1° l'enveloppe du fœtus étant rompue l'écoulement peut 
être trop abondant, le vagin trop sec, et l'enfant ne peut 
SOrtir. 

Laver la matrice avec de l'eau, et donner à la mère fo-s0-san. 
—— Tang-houei, tchuen-hiong (115,04), kouei-pan (25%), hiue-yn 
(2 11,04), ajouter un peu de vin; faire bouillir; deux ou trois fois 
su fisent. 

Tchoui-chin-san (vu plus bas).— Pe-isee, hoa-che, fou-long-kan, 
PO-tcho-chouang, kan-tsao, tang-kouei, tchuen-hiong (15,36), un 
Peu de vin et d'urine d'enfant; faire bouillir; est également 


très-bon. 


Ces deux remèdes ont pour but de donner de la force à la 
23. 


356 MÉDECINE DES CHINOIS. 


femme ct de lui permettre d'attendre que la nature agisse de 
même. 

2° L'enfant se présentant par la tête peut être arrêté dan: 
venue par le cordon ombilical passé autour d'une épaule. 

Dans ce cas, l'accoucheuse avec sa main ramène le con 
dans sa position normale, et on donne à la mère fo-so-san (vu) 

3° La tete de l'enfant se présente ordinairement l'occiput (4h: 
ting) en avant; il peut arriver que ce soit une autre partie di 
tête qui apparaisse ainsi; l'accouchement est quelquefois alors 
peu difficile. 

L'accoucheuse, dans ce cas, avec sa main, ramène l'occiput 
avant, et on donne à la mère fo-s0-san (vu). 

4° 11 peut arriver que les organes de la mère n'aient pas as 
de force pour que l'opération se fasse naturellement. 

L'accoucheuse examine de suite si un des trois cas précéde 
n'existe pas, et lorsqu'elle a reconnu que la cause provient € 
manque de force, il faudra donner de suite à la malade pa-tcl 
lang (vu). 

5° 11 peut arriver que le vagin ne puisse pas se dilater suflis: 
ment, ce dont l'accoucheuse s'apercevra facilement. 

Donner de suite à l'accouchéc pao-chang-ou-yao-san. — Ta 
kouei, tchuen-hiong, pe-chao, tche-kio, mou-hiang, kan-isao (4 
yn-hiang, hiue-yn (15,80); faire bouillir, une ou deux fois. 

Autre : San-touy-lieou-y-san. 一 Tchin-cha (15,80), hoa- 
kan-tsao, che-toui, tchuen-chan-kia (33,68), tsan-toui (255), « 
veux d'hommes (gros comme un œuf) torréfiés, pulvérisés; f 
bouillir. Appuyer en même temps avec la main, de haut en 上 
sur le col de la matrice, jusqu'à ce que l'enfant puisse sortir. 

Cette opération peut quelquefois durer trois jours. Donner a 
continuellement à la mère pa-tchin-tang, ichoui-che-san, pour 
donner des forces. Il est rare que l'opération ne réussisse f 
cependant il peut arriver que l'accoucheuse ct les remèdes so 
impuissants ; dans ce cas, la mère ct l'enfant succombent. 

6° L'enfant se présentant par la main, l'accoucheuse doit 
suite cngager la mère à ne pas avoir peur, et lui dire qu'elle : 
dégagée très-promptement; puis, introduisant la main gau 


MALADIES DES FEMMES. 357 


dans la matrice, elle soutient la tête de l'enfant, ct avec la main 
droite elle s'efforce de ramener la main de l'enfant vers la tête. 
Æ wsuite agissant avec les deux mains sur la tête de l'enfant, elle 
了 za ramène en avant, ou le saisit par les pieds, et le fait sortir 
Πzans cette position. | 

Donner en même temps à la mère {choui-chang-san ou ping- 
Ͼeza-san (vu); ajouter mang-siao (111,04). 

ll peut arriver que l'opération ne réussissant pas, l'enfant 
mn eure, ce dont l'accoucheuse s'apercevra aisément à l'absence de 
Han ouvement ct à la froideur des bras. Dans ce cas, avec son cro- 
© net (morceau de fer en forme de croc à deux branches), elle 
 ærna saisir l'enfant et tâcher de l'extraire ainsi; s'il résiste, briser 
eus les os avec la main, ct avec un cordon ou bien avec un cro- 
€ let attirer le corps et couper chaque membre avec un couteau 
ès qu'il sortira, et pour faciliter l'opération, pendant ce temps, 
L° aide accoucheuse soutient la mère, qui quelquefois succombe à 
À aa suite de ces souffrances atroces. Quoi qu'il arrive , l'accoucheuse 
“2e doit songer qu'à terminer promptement cette terrible opération, 

Sans se préoccuper de la mère. On recommande également de 
了 Paquer dans ce cas le bout des doigts avec l'aiguille. (Acuponcture.) 

L'enfant se présentant par le pied, prendre avec la main 
Æauche l'extrémité inférieure de la jambe de l'enfant, et avec la 
nain droite appuyant sur le milieu du picd, s'efforcer de le faire 
rentrer dans la matrice; mouiller ensuite la main droite, chercher 
L’autre pied, le ramener à côté du premier ct tirer l'enfant dans 

Cetie position, par les deux pieds. Cette opération cst assez facile, 
Seulement l'accoucheuse doit avoir caline, prudence ct patience, 
eton devra administrer à la mère des remèdes fortifiants. 

Il arrive quelquefois qu'entre la mère ct l'enfant se trouve un 
COrps mou, de forme ovale, large de quatre à cinq pouces et 
&Plati (la largeur et l'épaisseur peuvent varier). Ce corps, nommé 

g-po, se trouve tantôt en arrière de la matrice, tantôt en avant, 
tantôt à droite ou à gauche; il est adhérent au nombril par le 
COrdon ombilical. Si ce corps est trop considérable, inerte et dur, 
" Prend le nom de ping-tsee-kou, et rend l'accouchement impos- 
“ible. Si ce corps n'est pas d'un volume trop considérable ct mo- 


358 MÉDECINE DES CHINOIS. 


bile, l'accoucheuse pourra avec la main le ramener contre la fa 
supérieure de la matrice, en avant ou en arrière, et faciliter 
ainsi la venue de l'enfant. 

Si une hémorrhagie se déclare, donner à la mère des remèdes 
fortifiants et de nature à arrèter l'hémorrhagie; laver la matrice 
avec de l'eau et attendre patiemment. 


F-pao. 

Dès que l'enfant est sorti du vagin, prendre l'enveloppe ave 
la main et l'extraire si elle ne descend pas d'elle-même. Lorsque 
cette enveloppe offre quelque difficulté dans l'extraction, donne 
à la mère le remède suivant : 

Nicou-sy-tang. 一 Nicou-sy, kin-mé (733), koneï-ouei (1101) 
tong-tchao, hoa-che (41), kouei-tsee (361), Aoueï-sin (251); faire 
bouillir : deux fois. | 

Autre : Nicou-sy-san. 一 Nicou-sy, ichuen-hiong, po-siao, pu- 
hosang, lang-kouci, lan-sin (23,80), gingembre; faire bouillir; 
une fois. 

Lorsque dans l'opératiou de l'accouchement il y a arrachement 
du cordon ombilical, il faudra de suite arrèter l'hémorrhagie en 
mettant sur le nombril de l'enfant l'emplâtre suivant : 

Aao-yo-fang. 一 Fou-tsee (115,04), jou-kouei (155), nicou-#y, 

Jang-fony, Kiang-ho (73,36), tang-kouei (363), hong-koa (251), 
ichuen-hiong :253), pe-cho (113), me-yo (4505); faire bouillr; 
s servir seulement de l'huile, qui ne sera bonne que lorsque 
versée dans l'eau elle ne se divisera pas; prendre ensuite Aowamg- 
tan 13001), mettre dans l'huile et appliquer sur le nombril. 

De suite après l'enfautement donner à la mère une tasse du- 
rine d'enfant de trois ou quatre ans, dans le but de faciliter 
sortie de tout le sang mauvais qui peut se trouver dans le corps; 
lui recommander de reposer en fermant les yeux, placer en mème 
temps des coussins sous le dos, la tête et les jambes ; l'engager à 
rester couchée sur le dos, à ne pas incliner à droite ou à gauche, 
et à bien se couvrir, de peur d'un refroidissement. Ces conseils 
doivent ètre suivis pendant trois jours. L'accoucheuse passera 
contiuncllement la main très-doucement sur le ventre, et avec un 


MALADIES DES FEMMES. 359 


Iswnge très-propre et sec essuyera de temps à autre la matrice. 
A wroir soin de ne pas laver la matrice avec de l'eau. 

Lors de l'accouchement, une grande quantité de sang accom- 
ppz ge généralement la sortie de l'enfant; puis cet écoulement 
S am rrète après un quart d'heure ou une demi-heure, et peu de 
te mps après il recommence à couler couleur des lèvres fraîches ; 
pæ u à peu ce sang devient épais et d'une odeur fétide ; deux ou 
ta-a>is jours ensuite, il n'est plus qu'une espèce d'eau sangumo- 
late, d'une odeur également très-forte; cela dure ainsi encore 
deux ou trois jours ; il coule alors moins abondamment, perd son 
Ca eur désagréable, et finit par n'être plus qu'une sorte de suin- 
t@&arment, qui s'arrête lui-même dès que la fièvre se déclare, habi- 
tanellement le quatrième ou le cinquième jour; le suintement conti- 

muse de nouveau pendant quinze ou vingt jours, et enfin peu à 
Peu cesse complétement. Il faut avoir bien soin de ne pas arrêter 
Cet écoulement de sang ou de matière excrétée, qui enlève toutes 
Veshumeurs sécrétées dans la matrice avant et pendant l'accou- 

Chement. 
Dans le cas où une hémorrhagie trop abondante se déclare et 
devient dangereuse au moment de l'accouchement, donner de 
_ tuile pa-tching-tang ou ia-ouei-sse-ou-tang. 一 Tchuen-hiong 
(11,04), tang-kouei (254), pe-cho (115,04) torréfié, chang-ty- 
lovang (73,36) carbonisé, pou-houang, ngo-kiao-tchou, ta-ky- 
Âen (73,36), pe-tsee (43); faire bouillir, le prendre au moins 





pendant deux jours. 
Autre remède, très-violent, mais très-cflicace, pour arrêter 
une hémorrhagie : Tien-isao-iang-houei-tang. — Tsee-tien-tsao 


(75,36), tang-kouei, pe-cho (115), hiu-touan (4*), tchuen-hiong 
(73,36), tchou-yu (15,80), seng-ty (73,36); faire bouillir; une 
fois suffit; mais ne s'en servir que très-prudemment et quand il 
y a danger. 

De suite après l'enfantement, donner à la mère comme nour- 
riture du millet, qu'elle mangera pendant trois jours; aucun autre 
aliment; ne pas fatiguer l'estomac; calmer la soif avec de l'eau de 
riz tiède ; le troisième jour on pourra permettre du bouillon de 
jambon avec un peu de pain dans le bouillon; les jours suivants 


= MEDECISE DES CHISOIS 

ardent dune ours. me prendre rien d'échauflant ni de try 
mursraut eruxer de Ésaner simde de meutoe, cochon, berf, 
pont. Yaomes culs. deux: en peu de poison à 
œailes. O1 -2. Des eus. ae peu de vin, soet d'excellents ji 一 
DES. QUE [M DPI MESSE avec un peu de sel. Les per-— 
sens nu -umnaC rar Farcomhee devront s'abstenir de lcm i 
denamir 元 iiar et an sgreus os ue Élle, éviter de = 
gouter 站 crue et te Sure user espère de bruit. Les visites mm < 
er 7e ne musbws 2 faveschwe. qui derra parier I < 
NDS oraDic Dans s1 chumbre, qui devra losjoers avoir um < 
ane Trace 这 2e decra resier habituellement qu'urme 
sv. Des -ummunbr 1 Éarcwwe de ne pas se peigner nie 
der k :1r7s Ji dem pers. de rester couchée au moirxs 
ŒUS US M MIT CE Des à peu, de manière à reggner 
mesumenc js dures: dsete a met avoir de La lumière dns 
de caumore. 2e js sr de ka chambre pour satisfaire aux be 一 
sus L'air à Tree Yrens os quatre jours après l'enfan- 
Benwar. 1 Jrz Jeur-2 Eeer son enfant 

Pemir: Aus es suics. Der améliorer La masse du sang, s7e— 

Mein — Tenir LUXE . 2m hong ‘31,68, kanbisw 
DON O suymr-se ‘C7. esp AT, g-mou-tsa0 (367), 
Ta 71.46. dure VON. Meg-bos 35,68), kas-zo 
LOS ur peu te cu. ire bvediz. 

CL LUI ÉIMPICNT UL : EE JR. 

Evaivr à -265 Wi、 — Houang-kin (111,04); . 
den 5°. ui Er : faire bouillir, lai faire sue 
Permciuc us Uurs 

Lres vs caves et 2emazt cent jours. l'accouchée est expos 
MIN TAiUCES KL LIRE - 

taux véotmeuenc saket: symptèmes : bouche fermée, tt 
reve at ares. € mate mélement en mouvement. Convulsions- : 





rèx su 4 cas La te. atanwe continuellement le ventre pæs- 1 
ua pauvres: ar matpe : imkrmitiences dans ces symptômes 
qui ésuransezt ct reveasent: Bez bouché, pouls {ckia-sy (pro 
foed. fable 、 

Freadre de suite sov-krz-ming-teng. — Fang-fong, houang-tsim a 


| 


MALADIES DES FEMMES. 361 


LA choye (71,36), ma-houang, tchuen-hiong (4%), fang-ky (41), 


| 
| 


» jin=seng (35,68), jou-houeï (21), fou-tsee (25), hing-jin, kan-lsao 
(32,68), gingembre ; faire bouillir. 

Prendre ensuite sept ou huit fois pa-tchin-tang (vu). 

Si après avoir pris ce remède, la sueur continue à être très- 
abondante, et que la malade cherche dans le vide avec les mains, 
ce symptôme est d'un ficheux pronostic. 

Hiue-che raconte qu'une femme après ses couches, et à la suite 
d'une hémorrhagie, fut saisie de refroidissement et éprouva tous 
ls symptômes décrits plus haut; il lui prescrivit che-tsuen-la-pou- 

tang (vu), et ensuite pa-tching-tang, auquel il fit ajouter houang- 
in (113,04), jou-houei (31,68) ; un peu de mieux s'était déclaré, 
于 全 reprendre le même remède, en y ajoutant fou-tsee (71,36), 
et elle fut guérie (1). 


Hiue-yun (sang délirant). 
Cette maladie qui provient d'une inflammation de l'estomac et 
d'un refroidissement subit, apparaît ordinairement le deuxième 
ow #roisième jour après les couches. Elle est caractérisée par les 
syemptômes suivants : suppression de l'écoulement, qui a lieu après 
les couches, douleur déchirante à l'abdomen et à l'utérus, vertiges, 
fèwre, matrice tuméfiée, oppression, vomissements, hoquet, pouls 
téleën-oey (profond, faible), quelquefois dévoiement ou constipa- 
lion, peau couverte de sueur froide, rouge et tirée, pileur extrême, 
face couverte d'une sueur froide, inappétence, les quatre extré- 
mités froides, peu à peu délire. 
Donner de suite {sin-houan-san. 一 Tsee-nan-ye, tchuen-hiong, 
(2 25,04), kin-kiai (153), jin-seng (71,36), kan-lsao (45); un 
Peu d'urine d'enfant et de vin; faire bouillir. 
Auire : He-chin-san. 一 Tang-houei (11,04), cho-yo, chou- 
4 (3,36), kan-kiang, houei-sin (31,68), pou-houang, kan-tsao 





世相》 Toutes les fois qu'une femme prendra froid après l'enfantement, on 
Premélra de suite des grains de blé (2 livres), que l'on fera chauffer dans du 
> et que l'on metira dans un linge sur le ventre. 


M2 MÉDECINE DES CHINOIS 
(#44), he-teou (111,04), vu peu d'urine d'enfant; faire boalir 
prendre une on deux fnis. 

SN rex deux remèdes ne réussissent pas, le troisième jo 
donner rhe-tsuen-ta-pou-tang (su); le quatrième jour ee 
hiong-honei-tang. 一 Tang-houei (365), tchuen-hiong (221), bons. 
honang (111), #iconu-37, lae-jin (71,36) ; fare boudlir. 

Si après avoir pris ces remèdes le sang ne recommence pe i 
couler, les symptômes prérédents s'aggravest, et La male ne 、 
tarde pas à succomber, Dans le cas coatrare, contimuer les remeles 
précédents pendant dis jours. 

La durée de cette aflection est de sept à buit jours. Mortalité : 
trois sur dix. 

Aprés les couches ; constipation, ventre gonflé et douloaren : 
prendre de suite ma-fen-ouan. 一 Ta-ma-jin (115,04), ihe-ho 
(7,36), jin-seng (1), mou-hiang (31,68), lao-jin (4); fare 
bouillir avec my- a (vu); peu grave. 


Ngo-lou-pou-hia. 

Cette affection n'est qu'une espèce de hive-yun. Dans la pre- 
Tifre les lorhies avaient paru et s'étaient arrètées; dans celle-ci un 
refroidissement subit les empèche de paraître. Les symptôme 
sont les mêmes, seulement la fièvre est moins forte et les dov- 
leurs dans les articulations moins vives. 

Traitement : Tong-yn-yn. — Kouei-ouei (115,04), mou-b19 
(119), pe-tchou (43), hong-hoa (73,36), tao-jin (33,68), he-too 
(#1); faire bouillir. 

Autre: Ho-ye-san. 一 Kan-ho-ye (733), kouei-kiai-yu (31,68), 
lao-jin (39,68), nieou-ky-lou (144), pou-houang (13,36), seng-} 
(34,68), urine d'enfant ; faire bouillir. 

Autre : Me-yo-ouan.— Tang-kouei (25%), pe-cho (113), houersin 
(45), tao-jin (71,36), me-yo (111), chang-tchong (203), chowi-tk 
(20%), puluériser; pilules (25,80). Ce dernier remède est recom- 
mandé. 

Cette affection est moins grave que hiue-yun. Après la guérison, 
prendre trois ou quatre jours de suite Aoa-ouei-sse-ou-tang (vu). 


MALADIES DES FEMMES. 363 


Douleurs à l'estomac. 


Ciphalalgie, fièvre, vertiges, douleurs à l'estomac et au ventre, 
sage bleu, extrémités des ongles bleues, pouls tchin-chi (profond, 
rm pade). Cette affection survient généralement une quinzaine de 
joua rs après l'enfantement , et provient d'une perte trop abondante 
d& sang; donner che-siao-yao-san. 一 Pou-houang, ou-ling-tsee 
(3 = 68), pulvériser; prendre dans un peu de vinaigre; ensuite 
læ—sien-nuy-tang. — Chou-ty, tang-kouei, to-ho, ou-tchou-yn, pe- 
Bo, kan-kiang (35,68), ouei-sin, siao-tsao, sy-sin (35,68), kan- 
se (11,80); faire bouillir. 

Affection très-grave ; la malade peut succomber après deux ou 
rois jours. 


Douleurs abdominales. 


Il arrive quelquefois que les lochies ayant cessé de couler, 
la femme ressent des douleurs abdominales, et éprouve des envies 
COntinuelles de vomir; prendre Hieou-hiun-tsee-tang (vu); s'il y a 
de la diarrhée, ajouter sse-chin-san.— Tang-houei, tche-cho (15,36), 
Kan-kiang (31,68), ichuen-hiong (45) ; faire bouillir. 

Dans le cas où après les repas il y a envie de vomir, prendre 
Ewlichin-tang (vu); ajouter chan-tcha (115), pe-tchou (43); lors- 
Qu'il y a céphalalgie, chaleur, soif, vomissements, prendre sse- 
Eiun-tee-tang. En cas de chaleur, douleur au bas-ventre, prendre 
Che-siao-san; ajouter tang-chin (45), pe-ichou (33,68). En cas 
de céphalalgie, chaleur, prendre sse-ou-lang y ajouter pao-kiang 
(3 :,68). 

Hiue-che raconte qu’une femme après la cessation des lochies, 
eprouva fièvre, céphalalgie, mucosités coulant du nez, extrémités 
froides, diarrhée; il prescrivit : Lieou-hiun-lsee-tang en ajoutant 
Pao-kiang, jou-kouei (23,80), mou-hiang (25,80) ; elle le prit quatre 

fois, et ensuite pou-ichong-y-ky-tang (vu), et fut quérie. 

Une autre femme accoucha pendant l'hiver; les lochies s'étant : 
arrêtées, il se forma au-dessous du nombril une tumeur très- 

Oureuse. Hiue-che lui prescrivit : Ventre de mouton (1505), 


355 NMÉDEUSISE DES CHESOES 


hosty 7:57". jingembre M9. fure brule: apres amer pri 
deux sn tnrs fins 2 remede. cle fut pere. 

Cas antre femme, sept on hit jours apres l'accouchement 
remenit des donienrs au bas-sentre: des materes samcunclnies 
enalaient par L» vagin: constipation. chekvur. pouls rene be 
( profond, fuble : le jour. delire. Kinbour, celrbre médecin 
prrscrisit : d4-trheugqhy-trer vu: : une eu deux fes; ce Fo 

Une autre femme, sept ou huit jours apres Les couches, pou, 
sue douleur tres-sive au bossentre : dents serrees ; où lm pre. 


erisit : che-sno-sn su, et apres swc0-ieng, en ajoutant ps. 
king, bhss-pg, 71,36, pe-thes 111,04, : faire bouillr. 


Douleur es cité. 
Quatre ou cinq jours apres les coeckes, les loclues s ciant ar- 
. rétées, il peut survenir : vomissements de sans, fièvre, douleur au 
côté, corps enfle, pouls fos-hcos. 

Donner Ty-hourng-lang. 一 Aon-ty-houeng (111), peho 
(71,36), tang-kouei (251}, pou-houang (13,80), kouei-ss 
(74,36,, Kan-tsao : 41), seng-kiang (253), jujubes (10); fare 
bouillir deux fois, ensuite tang-kowei-cho-yao-tang. — Tang-kouri, 
pe-cho (73,36), kie-kang, ping-lang (113,04), tche-kio (Il!) 
kouei-sin (#3), mou-hiang (751,36), tsay-kox (13) ; faire bouillir. 

Autre : Houang-tsy-fang. 一 Ho-po, jin-seng, tang-kouei, fu- 
ling, kan-lsao, tchin-py (75,36), seng-kiang (173,36), fire 
bouillir. 

Autre : Ty-chin-tang. — Tche-cho, pan-hia, tche-nan-ye, hu 一 
PY, Jin-seng, kan-lsao (13,36), gingembre; faire bouillir. 


Douleur aux reins. 


Pendant les neuf ou dix premiers jours qui suivent les couches, 
la femme atteinte d'un refroidissement subit peut éprouver les 
symptômes suivants : douleur aux reins, vertiges, lassitude, cha— 
leur, sucur. 

Traitement : Tang-kouei-houang-ky-tang.— Tang-kouei, hung- 
kin (365), pe-cho (251), gingembre; faire bouillir, prendre deux his. 


MALADIES DES FEMMES. 365 


Autre : Xy-chang-fang-fong-tang. 一 Tou-ho (363), tchuen- 
song (251), pe-cho (113), Aouei-sin (43), hiu-louan (31,68), tang- 
Æouri, fang-fong (115), gingembre; faire bouillir. 

Il peut arriver que quatre ou cinq jours après les couches, 
les lochies ayant cessé de couler, la femme ressente une douleur 
lancinante au bas des reins; lui donner {ao-jin-tang. 一 Tao-jin 
C7 1,36), sou-mou (111), seng-ty (25%), mang-tchong (305), choui- 
&c he (301) ; faire bouillir. Les lochies reviennent et la douleur cesse. 

Autre : Afou-hiang-lien-kio-tang. — Mou-hiang (4), teng-hiang 
(3 1,68), tchin-hiang (15,80), yn-hiang (1%,80), che-hiang (33), 
Chaang-ma (35), tou-ho (75,36), lien-kio (75,36), mou-tong (39,68); 
Fa ire bouillir. 


Céphalalgie. 


Quelquefois l'accouchée éprouve pendant les premiers jours 
ris les couches : inappétence, céphalalgie, ensuite douleur à 
&pigastre, douleur lancinante et intermittente aux yeux, fièvre, 
émaugeaisons aux épaules. Cette affection, qui provient d'un 
€Stomac débilité, est souvent longue et difficile à guérir. 

Donner Aia-kien-sse-ou-tang. 一 Tsang-chou, kiang-ho (115), 
LChuen-hiong, fang-fong (13,36), hiang-fou (21,80), pe-tche, che- 
Æao, sy-sin (31,68), tang-houei (11%), kan-{sao (33) ; faire bouillir. 

Autre : Hiong-fou-san. 一 Tchuen-hiong (365), ta-fou-isee (11), 
Pulrériser; prendre 75,36, quatre ou cinq fois. 

La femme, quelque temps après ses couches, éprouve quel- 
rubis les symptômes suivants : corps roide; ne peut remuer ni 
Le corps, ni les bras, ni les jambes; chaleur, céphalalgie. Éviter 
Out sudorifique, de crainte de convulsions. 

Prendre {chong-tong-san. — Tang-kouei, houan-houei, pe- 
Chou, houang-kin, tou-ho, nieou-sy, king-tsao, seng-hang (253); 

faire bouillir, une ou deux fois. 

Prendre ensuite ou-{sy-san. 一 Tsang-chou, tche-kio (75,36), 
ma-houang (11), Atu-hong (41), kie-kang (45), ho-po (15,36), 

kan-kiang (73,36), pe-cho (74,36), tchuen-hiong (73,36), pe-fou- 
joy (4%), pan-hia, pe-tche (35,68), jou-kouei (1580),Acn-4ao, 
lng-houei (31,68), gingembre; faire bouillir (une ou deux fois). 


366 MÉDECINE DES CHINOIS. 


Kio-Kky. 

Il arrive quelquefois qu'à l’époque des chaleurs, la femme, dæ « 
ou quinze jours après les couches, par suite d'un séjour dans 
endroit humide , éprouve les symptômes suivants : chaleur, rx 
- laise, convulsion légère, soubresaüts, hoquet, douleur au pie æi 

Donner siao-hin-ming-lang (vu), deux ou trois fois. 

. Autre : Ta-fong-hong-tang. 一 Fang-fong, fou-tsee, nieou—=s 
pe-tchou, tsing-ho, jin-senqg, jou-houei, houang-kin, tchuen-hioæ. 
chou-ty-houang, pe-cho, tou-tchong, kan-tsao (35,68) ; faire bouss 3 
(trois ou quatre fois). 


Fong-han. 


La femme sortant dans les douze jours qui suivent ses couc 
et prenant froid aux parties sexuelles ou à l'anus, éprouve qu 
quefois fièvre, céphalalgie. 

Prendre de suite hiong-kouei-tang. — Tang-kouei, ichue 
hiong (75,36), jin-seng (35,68), tche-chou, kan-ho (3:,6€ 
gingembre ; faire bouillir. 

Surviennent ensuite les symptômes suivants : malaise, visa 
rouge , douleur à l'épigastre, envie de vomir, oppression extrèms 

Prendre tchou-ye-tang. 一 Tchou-ye, ko-ken (15,36), fans 
foang, kie-kang (115), jin-seng, kan-lsao (#45), pan-hia (31,68 _ 
faire bouillir; ajouter gingembre, jujubes. Affection peu grave. 


Tchong-fong. 

La femme coïtant quelque temps après ses couches, prend froi- 
ou bien s'expose à un refroidissement dans les cinq ou six jour 
qui suivent l'enfantement. Symptômes : convulsions, ne peut leve: 
les yeux ni remuer le corps; bouche déviée de côté, vertiges, 
mucosités coulant de la bouche, lèvres bleues; froid dans les 
membres, dévoiement, sueur froide pendant les selles, borbo- 
rygmes , douleur au ventre, chaleur. 

Traitement : Stao-hin-ming-lang (vu), une fois; après : Hiue: 


Jong-tang. — Tsin-kio, kiang-ho, fang-fong, pe-fsee, ichuen-hiong, 


MALADIES DES FEMMES. 367 
Chaot-yo, tang-houei, chou-ty, pe-tchou, fou-ling (73,36), un peu 
de vin; faire bouillir. 

Prendre ensuite fang-fong-yang-jo-tang. 一 Fang-fong, tche- 
Co, houci-sin, ling-yang-kio, tchuen-hiong, isiang-ho, tang-koueï, 
SOaan-lao-jin, uteou-pang-lsee (15,36), cuisse de mouton (1505); 
Faire bouillir le mouton, garder l'eau dans laquelle on fera infuser 
les antres médicaments ; prendre quatre ou cinq fois. 


Kin-louan. 


La femme sortant avant le treizième jour qui suit ses couches 
Prend froid : convulsions, corps insensible, fatigue, somnolence. 
Traitement : Chou-kin-tang. 一 Kiang-ho (115), kiang-houans, : 
Re _n7-py (73,36), tang-khouei (115), tche-cho (43%), pe-tchou, 
#-4a0 (33,68), tchin-hiang (11,80), gingembre; faire bouillir, 
Px-endre deux ou trois fois: ensuite hiong-hong-san. — Tchuen- 
song (11,36), tsiang-ho (111), tang-kouei (115), souan-tao-jin 
CZ 1,36), ling-hiang-kio (38,68), fang-fong (105) nieou-pang-tsee (1 *), 
uai-sin (25), tche-chao (71,36) ; faire bouillir, deux fois suffisent. 


Hoa-tche. 


Il arrive quelquefois que, quatre ou cinq jours après les couches, 
Les lochies s'arrêtant, il survient : inappétence , lassitude, bouche 
Fermée, position immobile, selles sanguinolentes ; visage très- 
Æuouge ou bleu, fièvre; la malade ne parle pas. 

Prendre sy-tchin-san. — Jin-seng (35,68), seng-ty, che-tchang- 
PO, ichuen-hiong (73,36), sy-sin (23), fang-fong (115), tchen-cha, 
Bob, kan-Hsao (35); faire bouillir (deux fois suffisent) ; après 

&C-hou-hiue-pou-hang-tang. — Tang-kouei, tche-cho, seng-ty, kic- 
&awy, tchou-ye, tsien-kou-fou-ling, fang-fong, tan-nan-sin, houang- 
Lien, ko-ken, tong-hoa (33,68), jin-seng, po-ho, chang-ma (25), 
Pasx-kia (43), kan-tsao (15,80), gingembre; faire bouillir, prendre 
trois ou quatre fois. 


* Jou-lao. 


Il arrive quelquefois qu’à la suite d'un refroidissement les lochies 
“urètent, et il en résulte les accidents suivants : cuisses enflées et 


368 MÉDECINE DES CHINOIS. 


très-douloureuses, mains sans force, sueur en dormant, fièvre : 
quelquefois douleur aux reins et dans tout le corps, toux, crachats 
bilieux, inappétence, vertiges, päleur. 

Traitement : Pe-fou-ling-san. 一 Pe-fou-ling ( a s), langues, 
tchuen-hiong, chou-ty, pe-cho (7,36), houang-kin (153), jin-sese g 
(71,36), fouei-sin (41); faire bouillir; ajouter un rognon de 
cochon, jujubes et gingembre (prendre quatre ou cinq fois). 一 一 
Prendre ensuite houang-ken-ouan. — Houang-kin, pan-hia, ur 
koueï, ichuen-hiong, pe-cho, houei-sin, hin-touan, nieou-sy, thon. 
yong, pe-lche-jin, tchin-hiang, tche-hio, ou-oey-tsee, chou-ty. 
houang (361); pulvériser, pilules ; tous les jours 11 grammes. 

Autre : Houang-kin-tchou-san. 一 Pie-hia (255), Aouong-kie 
(251), nieou-sy (151), tang-koueï, pe-chao, chou-ty (253), jin-seng, 
pe=fou-ling, me-tong, chang-ky-kiang (115), Kouei-sin, kax-boo 
(251); pulvériser; pilules; chaque fois 7 grammes 36 cet 
grammes. 


l'entre enfié. 


La suppression des lochies produit quelquefois : fièvre, céphal- 
algie, toux, urine rare, lassitude; bouche acide, douleur au 
côté, oppression, les quatre membres enflés, ventre enflé et en- 
suite tout le corps enflé. 

Prendre {a-tiao-kin-san. 一 He-teou (361), fou-chin (254), ho- 
po (#1), tche-chou-ye (115); faire bouillir (une fois). 一 Ensuite 
siao-tiao-hin-san.— Mo-yo (41), hou-po (35,68), kouei-sin (31,68), 
cho-yo, tang-houei (113), si-sin (29), musc (15,80), Æan-tsao (4; 


pulvériser; 上 granune 80 centigrammes chaque fois (cinq ou st_— 


fois). — Dans la convalescence, prendre siao-tiao-tchong-tang. —— 
Fou-ling, tang-houei, tchin-py (11%), pe-cho (71,36), pe-ichoumms 
(#3) ; deux ou trois fois. 


Tumeurs. 


La suppression des lochies , par suite d'une nourriture indigsl , 
amène quelquefois les symptômes suivants : tumeur au-dessus ce 
l'abdomen, mobile et douloureuse; päleur, pouls fou-che, uinre 
rare : inappétence , fièvre, lassitude. 





Ecoulement de sang par le vagin. 


Quinze jours après les couches et la cessation des loc 
arrive quelquefois que, par suite d'un échauffement à la 
un écoulement de sang a lieu par le vagin : visage pâle, ,, 
au côté; inappétence , soubresauts, sommeil agité. 

Traitement : SiaoKky-yn. 一 Pou-houang (10), mou-ton 
{sieou-chang-ty (113), kan-tsao (103), 1a-tchou-ye (115), 
(41), he-tche-tsee (73,36) ; faire bouillir; prendre deux foi 


Liérus enflé. 


Un ou deux jours après les couches, la malade, à la su 
violent accès de colère, a la matrice enflée et douloureuse : 
lement de sang est arrèté ; fièvre, soif, vomissements. 

Remède : Che-tsuen-ta-pou-tang. 

Quelquefois l'utérus est enflé, la peau est très-rouge 
douloureuse ; dans l'intérieur de l'utérus se forme une t: 
amaigrissement progressif, fièvre. — Prendre houer-py-tan 
fois); pendant plusieurs jours tang-Kouei-lang. — Tan 
(115), to-ho, pe-tche (73,36), ty-yn-tan (113), pe-tsiang, : 
(75,36), han-tsao (41); faire bouillir, et se laver la matrice 
pou-tchong, y-ky-tang (vingt jours). 

Quelquefois la matrice est enflée. l'écoulement sang 





MALADIES DES FEMMES. 371 


ou trois jours après une masse de sang ressemblant à un foie de 
cochon; visage jaune, inappétence, fièvre, sueur. 
Remède : Che-touen-la-pou-lang (vingt jours). 


Maladies des seins. 


Il arrive quelquefois qu’à la suite d'un refroidissement ou pour 
Cause de pauvreté du sang, le lait cesse d'être sécrété par les 
mamelles, ou du moins ne paraît plus à la surface : visage jaune, 
Bièvre, lassitude, seins enflés, soif. 

Prendre yu-lou-san. — Tie-kang, kin-mé, isay-hou, tien-Kkoua- 
Jen, tong-tsao, kin-py, pe-tchou, iche-cho, mien-kio, mou-tong, 
Æan-tao (73,36); faire bouillir; une fois; presser ensuite le sein 
avwec la main, doucement, de haut en bas; le lait reviendra. 

Autre remède : Mfy-tchuen-fong-tsien-san. 一 Ouang-pou-lieou 
CA li), pe-ting-hiang, lao-lou (11,36), (siang-koua-fen, tsiang-tsan 
C 0136), ichuen-chan-kia (13,36); pulvériser, prendre (155) 

vs un peu de bouillon de jambon de porc, trois ou quatre fois. 

Autre : Aia-ouei-sse-ou-tang. 一 Tang-kouei, ichuen-hiong, pe- 
Cd, seng-ty, mou-long, ouan-pou-lieou, tien-hou-fen (115); faire 

Bauillir; trois ou quatre fois. 

Dans le cas où le lait est trop abondant et coule toujours, il 
Faut en résulter un peu de fièvre. 

Remède : Afien-houei-lang. 一 Tang-kouei-oey, iche-cho-yo, 
ong-hoa, nicou-sy (11,36); faire bouillir; prendre quatre ou 
Cinq fois. 

Autre : Me-yo (735); faire bouillir. 

Il arrive quelquefois que, par suite de la suppression des lo- 
<= hies les seins deviennent tombants, comme s'ils n'étaient plus 
tenus par leurs ligaments; douleur très-vive à la racine. 

Prendre de suite htong-houei-tang. 一 Tchuen-hiong, tang-kouei 
(S00:); faire bouillir, prendre constamment dans un peu d'eau; 
prendre le même remède, en respirer les vapeurs lorsqu'il est en 
ébullition. 

Lorsque les seins d’une femme deviennent mous et tombants, 

Prendre les remèdes précédents, ou pou-tchong-y-ky-tang trente 

Où quarante jours. 

24. 


372 MÉDECINE DES CHINOIS. 


Si les seins diminuent de volume et même disparaissent, 
prendre che-tsuen-la-pou-lang (vu) huit ou dix fois. 

La femme étant enceinte de six à sept mois voit quelquefois , 
à la suite d'une nourriture trop échauffante ou de fatigues exces 一 
sives, son sein grossir peu à peu et devenir rouge et douloureux. 

Prendre tchai-kou-king-kang-tang (vu), ou siao-yao-san, aua- 
quel on ajoutera ho#ang-tsin (113), pe-tche (73). lien-kio (1\s} ; 
dix fois, et la quérison est certaine. 

Il arrive quelquefois que, par cause des succions du nourras-— 
son, le sein devient rouge et enflé; de petits points noires 
apparaissent à la surface; peu à peu, si le mal ne s'arrête pas, de 
petites fissures se forment sur le mamelon, qui saigne à chaque 
succion; souvent même une crevasse a lieu. 

Dès que la mère verra que le sein devient rouge et enflé, cesser 
de suite d'allaiter l'enfant, et prendre /chat-kou-king-kang-tang. — 
Tsay-kou (11,80), seng-ty (11,80), tang-kouei (75,36), tche-clo 
(11,80), tchuen-hiong (35,68), lien-tsio (75,36), nieou-pang-tre 
(13,80); piler; houang-tsin (33,68), seng-tcho-tsee (31,68), tin- 
hoa-fen (33,68), kan-tsao-kiai (31,68), fang-fong (35,68), denc 
verres d'eau; faire bouillir. 

Si la maladie est plus avancée, siao-yao-san. — Tang-howei, 
un peu de vin (33,68), pe-cho (31,68), pe-fou-ling (31,68), pe- 
tchou (33,68, cuit dans un vase de terre), hiang-fou (73,36), un 
peu de vin, tsay-hou (21,50), houang-kin (15,80), tchin-py 
(33,68), po-ho (183), han-tsao (25); à la place de houang-kin, à 
volonté, sy-sin (35,68); à la place de Aan-1sao, ou-oey-tsee (20:), __— 
ajouter houang-tsin, lien-kio (11*), pe-tche (T3); suivre un régne— 
très-sévère. 

Si une crevasse se forme, il est rare que la fièvre ne survie 
pas, avec accompagnement de tristesse, soif, etc. 

Prendre : King-fang-nieou-pang-tang.— Kin-kiai (73,36), /ny 一 一 
Jfong, nieou-pang-tsee, kin-yn-hoa, tchin-py, hoa-fen, houanç-tiæær, 
pou-hong-yn, lien-hio, kin-sin, tsao-lsee (73,36), tsai-kou-lt——, 
hiang-fou-tsee, kan-tsao (35,68); et si le sein est très-doulouren x, 
cautériser avec de l'ail ct de l'armoise. | 

Si cela ne réussissait pas, prendre kin-yc-houa-lo-san. — Kex- 





MALADIES DES FEMAIES. 373 
ge (201), houa-lo (85), tchuen-hiong ( 13,36), houang-tsin (75,36), 
tsee-lsee (15,36) pilé, lien-kio (75,36), che-kao (15,36), tsai-kou 
(73,36), tchin-py, tsin-py (15,36), kan-tsao (33,68) ; et appliquer 
sur Ja crevasse fchong-heou-khao. — Tse-kin-py (2505), tou-ho 
(A 101), pe-tsee (1101), fche-chao (7133), che-tsang-pou (405) ; pul- 
Vériser, y ajouter des oignons, de l'eau ct du vin; et enfin, en 
dernier lieu, avoir recours à la médecine dite {0-long-san. — 
Seng-houang-sse (151), ichuen-chan-kia (33,68), Ichuen-hiong 
CL), tang-kouei (73,36), t5a0-kue-tsee (43); faire bouillir. 


Lou-kin, lou-jong. 

Ces deux maladies des seins ont pour cause une inflammation 
de l'estomac et une sécrétion trop abondante de bile. La première 
ES! caractérisée par l'augmentation du sein, qui devient roux, 
ur et douloureux; haleine brûlante, fièvre, céphalalgie, petite 
€xameur que l'on sent à la pression, à la surface, au-dessus du 

Moumelon; inappétence, quelquefois vomissements, constipation 
u diarrhée ; après quarante jours , une crevasse se forme et donne 
*%sue à une matière purulente. La seconde diffère de la première 
© ce que le sein n’est pas aussi dur, mais plus gros, plus rouge 
©? moins douloureux ; l'écoulement de la matière purulente a lieu 
% près trente jours. 

Dans les deux cas, prendre de suite oua-lo-lieou-pang-tang. — 
Æoua-lo-jin (73,36), nieou-pang-isee (15,36); broyer; hoa-fen, 
eouang-kin, seng-tsee-tsee (73,36), lien-kio (75,36), seulement la 
Partie extérieure; {sao-tsee (75,36), kin-yn-hoa, kan-tsao (75,36), 
&chnpy (31,68), 1sin-py (1,80), {say-kou (15,80); mettre 
toutes ces substances dans un grand vase, ajouter un verre dal- 
cool, deux grands verres d'eau, faire bouillir le tout; dès que 
l'ébullition a commencé, ajouter un verre d'eau, laisser bouillir 
un peu et relirer; laisser reposer douze heures, boire un verre; 
douze heures après, prendre un autre verre, en ayant soin de 
lire bouillir de nouveau et d'ajouter un verre d'eau; jeter ensuite 

le tout et préparer de nouveau. 
Si le sein reste dur, prendre fou-yuen-tong-ty-san. 一 Tsin-py, 
khia-py (11,50), hoa-lo-jin (7133), ichuen-chan-kia (133), kin-yn- 


374 ‘ MÉDECINE DES CHINOIS. 


koa (363), lien-kio (36%), fan-tsao (733); pulvériser, en prendre 
75,36, deux fois par jour, dans un peu de vin. Prendre ensuite 
t0-ly-teou-long-tang. — Jin-seng (31,68), pe-ichou (31,68); 
tchuen-chan-kia (31,68), pe-tsee (75,36), ching-ma (11,80), kan- 
tsao-kie (15,80), tang-kouei (71,36), seng-houang-tsin (111), {sa0- 
kio-lsee (43), isin-py (15,80) ; faire bouillir; ajouter un peu dt 
vin. Prendre ensuite un bistouri, faire une incision au sers: 
Prendre ensuite {o-ly-pe-long-tang. 一 Tang-kouet (71,36), pP* 
cho (73,36), jin-seng (31,68), pe-tchou (31,68), fou-ling, rer 
kio, kin-yn-hoa, pe-mou (13,36), tchin-py (35,68), jou-kouer (2 s) 
kie-kang (3%,68), kan-tsao (151), gingembre; faire bouillir. 

Autre : Lou-kio pilé, houei-hoa ; chaque fois en prendre 1s,80? - 

Autre : Pou-hong-yn (361), kin-yn-hoa (361); faire infosez 
et boire. 

Autre : Si la malade est faible de constitution, il est préférable 
quelle prenne jin-seng-yang-jong-lang. 一 Jin-seng, pe-isu 
(31,68), fou-ling (15,36), tang-kouei (11%), kan-tsao (11,80), pe- 
chao (115), seng-1y (71,36), tchin-py, yuen-tche (713,36), on-oey- 
tsee (33,68) ; faire bouillir ; ou bien che-tsuen-ta-pou-tang. 一 Jin- 
seng, pe-ichou (33,68), fou-ling (71,36), kan-tsao, tchuen-hiong 
(35,68), tang-kouei (115), pe-tsao (83), seng-1y (11%), houang-tsin 
(73,36), jou-kouei (13,80); faire bouillir. Appliquer sur la crevasse 
l'emplâtre fait avec hong-heou-kao, ou-houang, ming-kao, pe-lien, 
pe-ky, hiang-py, pe-tsee, tang-houei, tche-Isao, tsiang-ho, kou-chin, 
tou-mou-pien, tchuen-chan-kia, ou-yo, kan-Isao, tou-ho, yuen-seng, 
rhubarbe (253); prendre 5 livres d'huile de sésame, mettre les 
dix-huit substances ‘précédentes, moins la rhubarbe, dans cette 
huile; les y laisser cinq jours au printemps, ou trois jours dans 
l'été, ou sept jours en automne, ou dix jours en hiver ; les mettre 
ensuite dans un bassin de fer ou de cuivre, et ne les retirer du feu 
que lorsqu'elles seront devenues noires; rejeter les matières, gar- 
der l'huile, la peser, ajouter la moitié de poudre de #ng-fen, re- 
muer avec une branche de pêcher ou de saule jusqu'à ce qu'elle 
soit très-épaisse ,.noire ct brillante. On reconnaît qu'elle est bonne 
lorsque, versée d'unc certaine hauteur dans de l'eau, clle ne se 
divise point. L'appliquer ensuite, comme tout emplâtre, au moyen 


MALADIES DES FEMMES. 375 


de papier ou autre substance. Cet emplâtre est très-bon pour 
n'importe quelle plaie, bouton, furoncle, etc.; le changer tous les 
Jours. 


Lou-fa. 


Cette maladie diffère de lou-jong par l'augmentation et la rou- 
geur du sein; la peau est flasque, ct couleur de chair presque en 
putréfaction ; les symptômes sont les mêmes que pour lon-jong. 
La traiter de même. 

Dans le cas où une crevasse se forme, on se servira de la 
poudre nommée hoang-ling-ya, que l'on mettra sur les chairs 
Pour empêcher les progrès du mal. 

Houang-ling-ya. 一 Che-yen (255), he-isien (283), alun (735), 
bao-fan (734), mercure (735), salpêtre (735%), ming-hiong-houang 
(25%). Mettre les deux premières substances dans un vase sur le 
leu, et les faire fondre, y ajouter ensuite toutes les autres 
matières, les mettre dans un vase en terre hermétiquement 
fermé, l'entourer de terre et le laisser trois heures dans un four 
chaud, laisser ensuite reposer douze heures; la matière sera alors 
blanche, et aura diminué en poids de 733; pulvériser, ajouter 
ja dernière matière pour donner de la couleur. Si la crevasse ne 
s ferme pas et donne issue à une matière liquide jaunâtre, 
mettre dessus la poudre hong-chin-lang. 一 Tchou-cha, hiong- 
houang (253), chout-yn (73 3), salpètre (1503), alun (365), {so- 

Jan (28%), pulvériser ; puis ensuite appliquer dessus feou-{se-ping ; 
remède qui vient du Atang-si ct qui porte également le nom 
de tan-teou-lsee; la délayer dans un peu de vin ct en faire un 
emplätre. Boire en même temps tous les jours les deux remèdes 
suivants : che-lsuen-la-pou-tang ou yang-jong-lang. 


Lou-tchong-kiai-hé. 


Sein douloureux en un point; en touchant ce point on sent à la 
pression une sorte de tumeur comme un noyau, et qui ne change 
pes de place; le sein n'est pas rouge ; mêmes symptômes morbides 
que pour lou-jong. 11 faudra de suite, si on ne veut pas que l'af- 
fection dégénère en lou-lao ou lou-yen, prendre la médecine {sin- 


376 MÉDECINE DES CHINOIS. 


kan-kiai-yo-tlang. 一 Tang-houei (71,36), sengty (1,36), pe 
lo (7,36), trhuen-hiong (31,68), tchin-py (73,36), pan-ki 
(31,68), pe-mou (111), fou-chin (73,36), tsie-py, tchin-py (15,8), 
pan-hia (M), tie-kang (53,36), chou-ye (31,68), 1see-tsee (71,36, 
quen-lche (#3), mou-tong, kan-tsao (35,68), kiang-fou (71,3, 
gingembre; faire bouillir. 

Autre : Tsin-py, kan-tsao (251), pulvériser; en prendre 71% 
matin et soir. 

Si la malade est faible de constitation, hiang-pey-yang-jou- 
lang. 一 Pe-tchou (31,68), jin-seng (31,68), fou—ling, ichin-py 
chou-17 (71,36), tchuen-hiong (3*,G8), tang-houei (71,36), pe 
mou, hiang-fou (71,36), pe-lsao, lsee-kang (71,36), kan-to 
(31,68), gingembre, jujubes (2) ; faire bouillir. 

Si la malade éprouve de l'inappétence et de l'insomnie, ln 
donner : houei-py-tang. 一 Jin-seng, pe-tchou, tsao-jin (31,68), 
long-yen-jo (43), fou-chin (73,36), houang-tsin (41), iang-kouei 
(7,36), quen-iche (3,68), mou-hiang (25,80), kan-tsa0 (31,68), 
gingembre, jujubes ; faire bouillir. 

Mettre extérieurement sur la partie douloureuse mou-hiang-ping, 
seng-tly (363), mou-hiang (253); ajouter un peu d'armoise; 
pulvériser. 


Lou-lao. 


Cette maladie est caractérisée par les symptômes suivants : 
sein douloureux en un point; on sent à la pression une sorte de 
noyau de même forme que dans l'affection précédente, seulement 
la racine s'étend ct on distingue très-bien les filaments ; elle est 
tachetée, puis une crevasse se forme et il cn sort une matière 
blanchâtre. Cette maladie n'est qu'un dérivatif de lou-tchong-kiai- 
ké, qui souvent devient lou-lao un mois après son début, lors 
qu'elle n'est pas soignée. La malade éprouve une toux continuelle; 
facies très-maigre, inappétence, leucorrhée. 

Prendre de suite Lo-pe-san; et ensuite chin-sia-hoa-lo-san; et 
si la malade est très-faible, sivo-yao-san ; et après kouei-py-lang; 
et dès qu'il y aura un peu de micux, lieou-houei-ty-houang-tang. 
Appliquer sur la crevasse les poudres citées plus haut : Lou-pe-san. 


MALADIES DES FEMMES. 377 
— Hoa-lo (11*), pe-mou (115), nan-sin, kan-tsao (361,8), lien- 
tsao (111) ; faire bouillir, boire dans un peu de vin. 
Chin-siao-hoa-lo-san. 一 Hoa-lo ( 363) (sans peau), tang-houei 
(251), fan-tsao (255), ming-lou-hiang (115), 1y-mo-yo (115), 
Puhrériser, en mettre 251 dans trois tasses d'eau ; faire bouillir et 
boire, 
Lieou-kouei-ty-houang-tang.— Chou-ty (253), chan-yn-j0 (113), 
Ches-yo (115), fou-ling (115), tan-py, 1s0-sie, me-tong (711,36), 
ang-houei (4), pe-isao (31,68), ou-oey-Isee (201); faire bouillir. 


Lou-yen. 


Douleur sourde au sein, noyau sensible à la pression; peu à 
Peu il devient plus dur, et la peau devient en cette partie tachetée 
et brillante, une crevasse se forme ensuite, d'où coule une ma- 
Gère purulente et sanguinolente ; la crevasse s’élargit peu à peu en 
Prenant des formes striées ; la malade éprouve alors une douleur 
Conslante au côté; lassitude, amaigrissement progressif, visage et 
torps jaunes, insomnie, atonie, inappétence, digestions difficiles, 
diféculté à mouvoir les bras et les jambes, fièvre, état général de 
tonsomption, etenfin mort. Cette maladie est très-grave, cependant 
où sauve quelques malades, lorsqu'elles sont traitées à temps. 

Prendre le matin chin-siao-hoa-lo-san, et le soir tsin-kan-kiai- 
ang. Mettre sur la crevasse l'emplâtre appelé ky-tsee-ky-yn- 
ka. Pour donner des forces et de l'appétit, hiang-pey-yang-jong- 
lang; pour combattre l'insomnie, Aouei-py-tang. Lorsqu'il y a de 
la fièvre, prendre siao-yao-san, et si l'emplâtre ky-tsee-ky-yn-kao 
ne réussit pas, essayer kang-tchou-kao ou seng-ky-yn-kong-kao ; 
emplitre ky-tse-ky-yn-kao. 一 Ho-ky-yn (chair seulement), 
#en-chan-yo, les piler dans un mortier; ajouter un peu de musc 
et mettre sur la crevasse , ne pas enlever, lorsqu'il y aura un peu 
de prurit. | 

Kiang-tchou-kao. — Tien-ma-lsee (palma-Christi) (815), dix 
jaunes d'œufs, ma-yeou (361), htue-yn (255), houang-tan (731), 
Pele (1105), hive-kiai (111), tchou-chao (115), kin-fen (115), 
bu-hiang (111), mo-yo (115), eul-tsao (111), ping-pien (31,68), 
musc (15,80), £chin-tchou (115); broyer le tout ensemble. 


378 MÉDECINE DES CHINOIS. 

Seng-ky-yn-kong-kao. 一 Tang-kouei (731), pe-lsee (251), ps 
la (733), Kin-fen (20%), kan-tsao (405), tsee-lsao (71,36), hi. 
kiai (73,36), me-yo (une livre). 

Autre remède : Tchin-kin-py, torréBer, pulvériser. Prendre 
chaque fois 71,36 dans un peu de vin, ou bien l'ajouter à kia-own. 
siao-yao-san où à kia-ouci-ty-houang-lang. 

Autre remède excellent : Lieou-kin. — Tang-kouei, ich. 
hiong, pe-cho, houang-tsin, konan-kouei, ho-po, kie-kang, ce 
kao, ou-yo, mou-tong, ping-lang, pe-tche, fang-fong, kart 
(74,36), {sin-py (11%); faire bouillir. Prendre cinq ou six fos; 
ensuite : F-Ay-yang-yong-tang. 一 Jin-seng, pe-tchou, fou-lu, 
tchin-py, pe-mou, hiang-fou-tsee, tang-kouei, tchuen-kiong, houw- 
kin, chou-ty, pe-chao, kiai-karg, kan-tsao (105), gingembre ; faire 
bouillir; cinq ou six fois ; et tous les jours 4sin-py-san. 一 lsis-yy 
(250%), kan-isao (365), pulvériser; prendre chaque fois 1l!; 
mêmes emplâtres que plus haut. 

Hiue-che raconte qu'il fut appelé à donner ses soins à ue 
femme qui pendant cinq ou six ans eut au sein un petit noçau 
très-douloureux, très-prurigineux, et ne troublant pas les fonctions 
essentielles. Tout à coup il se forma une crevasse striée. Hiue-che 
lui preserivit de suite lieou-kin (trois ou quatre fois), et ensuite 
y-ky-yang, yong-tang et lsin-py-san; il prescrivit égalemens.… 
l'emplâtre jou-chang-kao, et elle guérit après quelques mois. 


CHAPITRE V. 


MALADIES DES ENFANTS. 


Les maladies, en général, présentent des phénomènes morbides 
Qui lear sont propres. Leur connaissance est liée à certains signes 
indicateurs sur lesquels le médecin s'appuie pour combattre le mal 
et ramener le malade à la santé. Parmi ces signes, il en est un 
Srand nombre qui s’obtiennent par la palpation ; aussi, a dit Tsi- 
Pé, quiconque voudra exercer la médecine, devra pendant deux 
ans étudier l'art de tâter le pouls. Chez l'enfant, la nature a 
Placé des signes apparents plus faciles à distinguer, et qui permet- 
lei de reconnaître à la première vue la nature de l'affection. 

Tout enfant mâle dont les organes accusent un désordre plus 
Où moins grand, porte sous l'index de la main gauche un petit 
baisseau sanguin parfaitement visible et dont la couleur, la forme 
et la position indiquent les lésions opérécs par les désordres 
morbides. 

Ce petit vaisseau apparaît chez la petite fille à l'index de la 
man droite. Il est tantôt blanc, rouge, jaune, bleu ou noir. 1 se 
montre au début de l'affection à la partie inférieure de l'index et 
monte progressivement vers l'autre extrémité, affectant la forme 
d'une ligne ou droite ou courbe ou brisée. 

La couleur rosée diagnostique : chang-han, chang-fong, céphalalgie, 
risons; enfant aimant à s'appuyer contre sa nourrice : le petit 
‘&isseau apparaît aussi le premier jour à la partie inférieure de 
index comprise entre les deux premières raies des artieulations et 
Ppelée fong-kouan. Le lendemain habituellement il gagne l'espace 
tué entre la deuxième et troisième raie et appelé ki-kouan; il 
ange alors d'aspect et devient rouge. La couleur rouge diagnos- 
Tue les symptômes suivants : vomissements, ballonnement du 
mtre. 


380 MÉDECINE DES CHINOIS. 

Parvenu entre la troisième raie et l'extrémité du doigt (miy- 
Eouan . le petit vaisseau est rouge écarlate et diagnostique géné. 
ralement une affection grave principalement de l'estomac ; const. 
pation très-opiniätre, urine très-rouge, essoufllement, grade 
chaleur : l'enfant refuse le sein. 

La couleur blanche au foxg-kouan indique : päleur, toux, afhi 
blissement, lassitude, oppression ; dans quelques jours l'enfant w 
digérera pas le lait; au ki-kowan, le petit vaisseau blanc diagnos 
tique somnolence ; l'enfant ne prend pas le sein. Au #:n9-koux 
le vaisseau sert à reconnaitre quand les quatre membres sx 
enfles, les yeux sont à moitié fermés ou ne voient pas; l'enfant 
ne prète aucune attention, ne prend pas le sein. Lorsque le wi 
seau continue sa marche ascendante, s'il arrive à l'extrémité près 
de l'ongle , c'est un pronostic très-fâcheux : sur dix enfants, quatre 
succombent. 

La couleur bleue au fxg-kowan diagnostique : soubresats, 
face bleuâtre : fièvre, alternatives de chaud et de froid; au k- 
Kouan, yeux fixes portés vers le ciel; en prenant le sein, l'enfant 
cherche à mordre, agitation; il change continuellement de posi- 
tion: au wixg-fowan, convulsions, tête rejetée en arrière; l'enfant 
ne prend pas le sein. À l'extrémité du doigt : sur dix enfants, huit 
succombent. 

La couleur jaune au fong-hbouan diagnostique : douleurs abdo- 
minales, éructations acides, haleine fétide, selles jaunes, noires 
ou bleuâtres et presque liquides; ballonnement du ventre; au k- 
Kowan , pleurs continuels, caprices pour prendre et quitter le sein, 
agitation; au ming-Kouan, ventre comme un tambour, très-dou— 
loureux : l'enfant ne pouvant exprimer ses sensations, on recon— 
nait les douleurs abdominales par les contractions du front. À 
l'extrémité du doigt : sur dix enfants, huit succombent. 

La couleur noirâtre ou noire diagnostique : au fong-kouan, fx 
noirâtre, yeux toujours ouverts, tremblement, soubresauts, lasi— 
tude, débilité, l'enfant refuse le sein ; au i-houan, diarrhée, unn < 
très-abondante, corps enflé ; au ming-kouan, l'enfant ne digère pen : 
le lait; diarrhée continuelle ou dyssenterie, il ne prend pas le sein . 
À l'extrémité du doigt, sur dix enfants, huit succombent. ” 


。 MALADIES DES ENFANTS. 381 


Dès que l'enfant est né, il faut de suite couper le cordon ombi- 
lical, puis, avec le doigt entouré d'un peu de coton et en se 
servant de l'ongle, enlever une espèce de tumeur qui se trouve 
sur la langue, laver ensuite le corps avec de l'eau tiède et ienve- 
lopper de langes pendant deux ou trois jours. Le quatrième jour, 
lotionner tout le corps avec de l’eau dans laquelle on mettra ar- 
moise (365), hoa-kio (111,04); faire ensuite une cautérisation 
damoise sur l'extrémité du cordon, mettre dessus du coton, 
changer les langes et faire trois cautérisations darmoise sur la 
partie supérieure de la tête, au point de la jonction des os. 


Lao-ty-han. 


Dès que l'enfant est né, il faut s'assurer s’il est en bonne santé. 
Pour cela, il suffit de lui introduire l'extrémité de l'index dans la 
bouche : s'il le suce sans difficulté, c'est un très-bon signe ; si, 
a contraire , il pleure ct crie, c'est un diagnostic certain de ma- 
hdie, Le visage ne tarde pas à devenir très-rouge ou bleuaitre les 
lèvres se serrent; il refuse de prendre le sein. 

On devra de suite préparer le remède suivant : Hoa-lo-kouei- 
ihe-lang.— Hoa-lo (05,07), houei-tche (05,03), tang-kouei (05,07), 
fexg-fong (05,03), kan-tsao (01,03) ; faire bouillir et le donner à 
l mère et à l'enfant. 


Tsy-fong. 

Cette maladie se divise en trois espèces : 

1° Tsy-kan-fong. — Cause : eau pénétrant par l'orifice du 
cordon ombilical, lorsqu'on lave l'enfant après la résection du 
cordon. 

Symptômes : petit vaisseau sanguin jaune, ventre gonflé; l'en- , 
ft cherche à teter et quitte brusquement le sein; pleurs con- 
tinuels. 

Traitement : Cautériser trois fois avec l'armoise entre les deux 
sarcils aux points nommés yn-fang, pe-houei. Dans le cas où la 
Culérisation ne sufûüt pas pour arrêler les progrès du mal, l'en- 
fant éprouvera de l’essoufflement , le ventre se couvrira de petites 
venes bleues, douleurs abdominales ; il faudra de suite lui donner 


2 MÉDECINE DES CHINOIS.  : 
le remède suivant : Tchke-my-tsi-ky-iang. 一 Houang-chin-py, 
borg-tun-py, bv-sang-ye, kie-kang, ngo-isou, hiang-fou, fou- 
beur. bloay-tag-heng, y-iche-jin, Kkan-tsao (05,36 chacun ); 
ajouter un peu de gingembre, deux jujubes, et faire bouillir le tout 
dams de l'eau. 

> Aïa-kres. — L'enfant ne peut ouvrir ni la bouche ni les yeux; 
pleurs: en lui ouvrant la bouche, on distingue sur la langue et 
dans le palais de petits boutons ; par la bouche coulent des mu- 
cosités : pes d'urine ai de selles; il ne peut prendre le sein. En- 
lever de suite les petits boutons avec le doigt entouré de cheveux, 
et adminstrer mos-hieng, pe-ho-jis (11,80); faire bouillir: y 
ajouter ensuite e-be-fen et donner à la mère et à l'enfant. 

3° So-kang. — Constipation; pas de selles. Appeler de suite 
une frame qui, après s ètre lavé la bouche, sucera quatre ou cinq 
fois le milieu de la poitrine, du dos, du creux de la main et des 
pieds de l'enfant ; lui donner ensuite de l'eau miellée. Si la con- 
stipaton persiste, prendre un pinceau, le tremper dans du miel 
et l'introduire dua pouce dans l'anus. 

Autre remède : Tchow-cha, nan-sin, pa-ieou-chouang (05,03); 
poudre ; pilules; le donner dans un peu d'eau. 

On pourra également lui donner ye-lou-tan ou tout autre pur- 
gatif: il arrive quelquefois que la constipation est rebelle au trai- 
tement et que l'enfant succombe après six ou sept jours. 


Taï-ping. 

Cette maladie se divise en dix espèces : 

1° Tar-tox. — Cause : Si la mère, étant enceinte, ne s'abstient pas 
de coit, et surtout si elle se livre à des excès de coit il arrive que 
l'enfant en naissant a le corps couvert de petits boutons rouges. Quel- 
quefvis ces boutons sont remplacés par des plaques de la mème 
couleur disséminées sur quelques parties du corps, ou bien par une 
tumeur énorme ; la langue est très-large, l'extrémité est marquée de 
petites pustules rouges, dont on aperçoit un grand nombre dans la 
bouche. 

Traitement : Feou-tan. 一 Tchuen-hiong (39%), rhubarbe 
(295), houang-htn (295), houang-pé (295, , he-icho (205), menthe 


MALADIES DES ENFANTS. 383 


(159, hoa-cho (25%), tsio (15%), ping-lang (243), tche-tsio (155), 
hiex-kio (261), tche-cho (261) ; faire cuire toutes ces substances sans 
cau, réduire en poudre; faire des pilules avec un peu de farine, 
grosses comme un pois ; en donner une. 

2% Tai-kan. — Si une femme, étant enceinte, est atteinte d'une 
inflammation intestinale provenant d’un usage immodéré de certaines 
médecines ou bien de boissons ou d'aliments trop froids, l'enfant en 
saisant éprouve alors de la somnolence; diarrhée, bouche froide, 
vomit le lait, contraction des mains qui restent fermées, rétraction 
des pieds, douleurs abdominales. 

Traitement : Tsee-my-ky-tang (vu) ou tchou-oey-kao. 一 Pe- 
jos-ho (151), jou-lo-ho (153), jin-seng (153), mou-hiang (155), 
tng-hiang (115,04), ho-hiang (361), fou-ling (365), pe-ichou (365), 
Jet-houei (361), cha-jin (363), tche-tsao-cho (365), tchin-py (373), 
éhin-kiang (31,68), chan-yo (385) ; réduire en poudre; faire des 
pélales grosses comme un pois, en donner une chaque fois. 

9 Tai-je. — La mère, étant enceinte, fait un usage immodéré 
d'aliments très-épicés qui échauffent son sang; alors l'enfant en 
oaissant a les yeux toujours fermés; face rouge, paupières enflécs, 
soubresauts , pleurs continuels, chaleur dans le corps, urine très- 
jaune. 

Remède : Fe-lou-ian (vu). 

4 Tai-tcho. — La mère, étant enccinte, éprouve une peine 
extrème ; alors l'enfant en naissant est atteint de convulsions : 
grande chaleur, visage bleuâtre, bouche fermée, mouvements de 
tête continuels, pleurs, il ne prend pas le sein. 

Traitement : Tien-ma-ouan. 一 Tien-ma, pan-hia, fang-fong, 
ésiang-ho, lan-sin, kiang-tsan, kuen-sie (11,04 chacun) ; réduire 
en poudre ; faire des pilules. 

Si ce remède na pas réussi, donner lieou-0ey-1y-houang-ouan. 
一 Chou-ty (1501), chan-yo (1105), tan-py (383), {s0-sie (365), 
où-0ey (361) ; réduire en poudre; faire des pilules, donner une fois. 

5° Pan-kang-ky. — La mère, étant enceinte, a de violents 
accès de colère: alors l'enfant en naissant est atteint de borbo- 
rgmes : les quatre membres froids, mucosilés coulant de la 


bouche. 


384 MÉDECINE DES CHINOIS. 


Remède : Mou-hiang-ouan. 一 Mou-hiang, ou-ling-iche (25); 
réduire en poudre ; faire des pilules, prendre une fois. 

6° Tsy-lou. — Tumeur qui se forme au nombril peu de temps 
après que le cordon ombilical a ete coupé; l'enfant crie conti- 
nuellement ; en approchant l'oreille du nombril, on entend un 
gargouillement intérieur. 

Traitement : Prendre des cheveux, les mettre sur le feu, les 
réduire en poussière et les appliquer sur la tumeur avec alun 
torréfié et pulvérisé. 

1° Pou-tche-yn. — L'enfant, peu de temps après sa naissance, 
ne prend pas le sein; chaque fois qu'il se met à teter, il vomit 
immédiatement. 

Traitement : Ping-lang-mou-hiang-tang. — Pin-lang, mox- 
hiang, kan-tsao (15,50 chacun) ; faire bouillir et donner à la mère 
et à l'enfant. 

8° Taï-houang. — L'enfant en naissant a le corps couvert d'une 
teinte jaunâtre , les yeux fermés, le corps très-chaud, urine très- 
jaune; il ne prend pas le sein; pleurs. Cette affection provient 
d'un refroidissement dont la mère a été atteinte au moment des 
couches. 

Traitement : F'n-chin-ty-houang-tang.—Seng-ty, tche-cho, ichuen- 
yong, tang-kouei, koua-fen, iche-fou-ling, tchou-ling, yn-tchin, tso- 
ste (13,10 chacun); faire bouillir; donner à la mére et à l'enfant. 

9° Tai-fey. — L'enfant en naissant est comme boursouflé; la 
peau rouge, le blanc des yeux a une teinte noiratre respiration 
difficile. Un mois après, l'enfant devient maigre, les quatre mem- 
bres brülants, constipation, les yeux rouges. 

Cause : nourriture malsaine, principalement composée de viande 
de porc, ou grandes tribulations de la mère avant les couches. 

Traitement : Kia-kien-ta-lien-hiao-yn. 一 Lien-kio, kin-me, 
houa-che, nteou-tlsee, iche-sien, mou-tong, fang-fong, tche-tsee, 
hong-kin, kiai-chong, tang-kouei, tsay-hou, tche-cho, tsay-toui, 
kan-tsao (15,10 chacun); faire bouillir; donner à la mère et à 
l'enfant. 

10° Tai-hiat. — L'enfant en naissant est très-maigre; selles 
blanches ; le corps semble privé de sang; éructations continuelles. 


MALADIES DES ENFANTS. 385 


Cette maladie provient d’une nourriture insuffisante ou de grandes 
fatigues de la mère. 

Traitement : Tiae-yuen-san. — Jin-seng, pe-tchou, pe-fou-ling, 
kin-kang, tang-houei, ko-ky, kan-tsao, ichin-my (75,36 chacun); 
faire bouillir; donner à la mère et à l'enfant. 

L'enfant au moment de sa naissance a la respiration très- 
dificile, il ne peut pleurer : ne pas couper le cordon ombilical, le 
faire chauffer en plaçant dessous un peu de papier allumé. Dès 
que le cordon sera échauffé , l'enfant sera guéri. Faire ensuite 
l'opération. 

L'enfant en naissant a le visage livide, la bouche contractée, 
le corps froid : lui donner de suite pe-kiang-tsan-san. — Pe-kiang- 
ban, mou-hiang, fou-kouei, tchin-py, ping-lang, kan-tsao (13,80 
chacun); faire bouillir et en humecter un peu de coton que l'on 
introduira dans la bouche. 

L'enfant en naissant est privé de respiralion ; la bouche reste 
fermée. Ouvrir la bouche et crever une tumeur qui se trouve près 
de la gorge, essuyer le sang avec un peu de coton, et mettre sur 
ja tumeur un peu de poudre de cheveux brülés, afin d'empêcher 
toute hémorrhagie. 

L'enfant en naissant a la bouche ferméc et ne prend pas le sein; 
quelquefois les gencives sont couvertes de petites taches blanches. 
Ouvrir la bouche , percer les petites taches, les laver avec un peu 
d'eau noircie d'encre de Chine, et les essuyer ensuite avec le 
doigt entouré de cheveux de la mère. 

L'enfant en naissant n'urine pas. Prendre un peu de lait dans 
lequel on mettra un oignon ; faire bouillir et donner à l'enfant. 

L'enfant en naissant ne veut pas prendre le sein et a des vomis- 
sements continuels ; lui donner houang-lien, isee-tsio, tche-fou-ling 
(11,80) ; faire bouillir en ajoutant un peu d'eau, et donner à l'enfant. 

L'enfant en naissant n'urine pas : ventre gonflé, pas de respi- 
ration. Appeler une autre femme, qui, comme nous l'avons dit 
plus haut, sucera le milieu du dos, des pieds et du ventre; lui 
donner ensuite £y-long. — Miel (en petite quantité), {san-tsee-kouer, 
ichou-chu (01,03), po-ho (05,07), musc (05,03), me-tong (11,80), 
laxg-sin (05,03) ; faire bouillir et donner. | 

25 


3 ORNE 了 CHISOIS 

Leur e1 Vagaa me rar pes Le sn Seufre (01,07), 
thos—1s"nous ant Luuilir 

Lee 2 mas » ler cstémemest roese : prendre 
de je 和 rear dt > 全 frite So de orge 

2 tar 1 masser 2 à De csesest d'ecaslles qui s'enlévent 
三 mnBesl 2 deu Cha mme saûr àr Loue comme de l'eau : 
rome € pont 9e € Er dessus 

L'enées ex nas 2 le cz bouche ct ne prend pas le sein. 

Trancmest Foie, tss-ss AS - prendre un oignon, et, 
jte que 了 nm appdaque sur ia tétr 2 La jencisn des os. 

L'eau ca sas 2 La fqure devure à droite om à gauche. 一 
Teatrmesst . Sudre. se-thes-ge -:1.36:. un peu d'ail; pulvé- 
raser Le toit et mettre sur Le nembri. 

L esf ca nançam épreuve des soubresasts confinuels. 一 
Thos-che. lnenç-boureg 01,07 - palvériser et mettre dans un 
peu de lex de tros; prendre da coton humecté et frotter les 
kecres. 

L'exfunt en naissant 2 le carps couvert de tumeurs rouges. 一 
Tymg (1,07. bo-msc 01.03 : palvériser, et, avec un peu 
d'ezs fr'sde .joboaeer - 

Il arrive quelquefrs que l'enfant nait avec des ormes mons- 
trueuses : on [appelle ksmcr-iay enfant du diable). Tantôt il a 
deux tétes. quatre jambes, deux corps jumelés. pas danos ; tantôt 
une te d'animal : deux têtes superposées; pas de bras; une 
corse sur le front : des ailes aux épaules. 1 est rare que les petits 
monstres soient viables ; lorsqu'ils ne meurent pas de suite, la 
durée de leur existence est très-limitée; ainsi l'enfant à deux 
corps jomeles meurt généralement dix ou douze jours après sa 
naissance. 


Kang-kin, yeou-kin. 
L'enfant en naissant porte à l'index le petit vaisseau sanguin 
couleur rouge à la partie appelée fong-kouanr ; corps brülant, 


sueur, haleine brûlante, bouche constamment ouverte, respira- 
tion diffivile, mouvement continuel des mains, mouvement conti- 


MALADIES DES ENFANTS. 387 


nuel de la tête rejetée en arrière. Ces symptômes indiquent que 
l'enfant est atteint de chang-han. 

Traitement : Kouei-tche-ko-ken-lang. 一 Houei-iche (33,68), 
pechao (45), kan-ko-ken (41), seng-kiang (3%,68), ta-tsao (35), 
kan-isao (35,68) ; faire bouillir ; donner à la mère et à l'enfant. 

Lenfant a quelquefois, peu de temps après sa naissance, 
l'udex marqué au /ong-kouan du petit vaisseau rosé : sueur; dès 
que l'enfant est enveloppé de langes, ses langes sont mouillés; 
grande chaleur; il aime à s'appuyer contre sa mère sans remuer; 
cphalalgie, quelquefois délire. (La céphalalgie est indiquée par 
le mouvement que fait l'enfant en portant constamment la main à 
h tête.) 11 aime à se courber en arrière ; convulsions ; pieds froids. 
Ces symptômes indiquent que l'enfant est atteint de chang-fong. 

Traitement : Aouei-tsee-fang-fong-tang. 一 Kouei-iche (4), 
pécho (71,36), fang-fong (3,68), tchuen-hiong (33,68), chan- 
bang (35,68), hong-tsao (33), kan-1sao (35,68); faire bouillir; 
donner à la mère et à l'enfant. 

Autre remède : Tsay-kou-fang-fong-tang. 一 Tsay-hou 
(3,68), jin-seng (03,07), houang-tsin (31,68), pan-hia (35,68), 
feng-fong (33,68), kan-tsao (13,80), chan-kiang (23); faire bouillir 
el donner. 


Keou-ou. 


Si la mère, étant enceinte, a eu l'estomac fatigué par une ali- 
mentation malsaine, ou bien si le père, descendant de cheval après 
ue longue course, prend son enfant dans ses bras et le maintient 
longtemps appuyé contre ses vèlements imprégnés de la sueur 
du cheval, il peut en résulter pour l'enfant l'affection suivante : 
mucosités blanches, bleues ou jaunes coulant de la bouche; essouf- 
flement, douleurs abdominales, convulsions. 

Traitement : Tou-sin-fa. 一 Hiong-houang (13,80), che-kiang 
(05,01), ou-ly (11,01), {sao-sin-tou (35,68) ; pulvériser, et avec 
de l'eau en former une sorte de pâte que l'on appliquera sur le 
milieu du crâne de l'enfant. 

Nuey-yn-ko-ou. — L'enfant à un jouct, on le lui retire, il est 
mécontent, ou bien on le gronde, il a peur; ou bien encore on 

25. 


388 MÉDECINE DES CHINOIS. 


lui refuse un objet qu'il désire ; il arrive quelquefois à la suite de 
ces contrariétés une affection caractérisée par une somnolence 
continuelle et par un refus obstiné de prendre le sein. 
Traitement : Tchin-siang-nan-chin-ouan. 一 Jing-seng (31,68), 
pe-lchou (11,80), houang-py (25,80), tche-kio (15,80), kic-kang 
(15,80), mouy-che (15,80), tchin-kiang (11,80), tchou-cha 
(01,03), houang-lien (05,03), kan-tsao (03,07); faire des pilules. 


hang-han. 


Index marqué au fong-kouan du vaisseau rouge; chaleur ex- 
trème, crainte du froid : il ne peut remuer le cou, essoufflement, 
toux, céphalalgie, convulsions. Afa-houang-tang. 一 Ma-houang, 
kouei-iche, hiang-jin, Kan-tsao (05,7): faire bouillir, et donner. 
Si ce remède n'arrête pas les progrès du mal, surviennent les 
symptômes suivants : fièvre, vomissements, plénitude, bourdon- 
nements d'orcilles, tète constamment couverte de sueur, refus 
obstiné de prendre le sein : siao-whai-kou-tang. 一 Tsay-hou 
(33,68), houang-kin (15,80), pan-hia (15,80), jin-seng (11,01), 
kan-tsao (13,01) ; faire bouillir, et donner tiède. 

Le petit vaisseau, devenant de plus en plus rouge et gagnant 
l'extrémité de l'index, l'enfant éprouve de la constipation ; muco- 
sités coulant de la bouche avec un certain bruit, comme le bruit 
d'un air comprimé et sortant avec force; insomnie, bas - ventre 
gonflé, langue jaune. 

Traitement: Aiao-ouei-siao-tchang-ky-tang. —Rhubarbe (13,80), 
ho-po (05,07), tche-che (18,01), che-kao (15,01), tche-mou (03,07), 
kan-tsao (05,03) ; faire bouillir. 

Si après avoir pris ce remède l'enfant ne va pas mieux, les 
derniers symptômes dénoncés s'aggravent, et l'enfant succombe 
quatre ou cinq jours après. La durée de la maladie est d'environ 
dix jours; elle atteint les enfants de trois, quatre, cinq ou six ans. 
La mortalité est de deux sur dix. 

Il existe une autre espèce de chang-han ainsi caractérisée : vais- 
seau rouge à l'index; l'enfant ne digère pas le lait, vomissements, 
somnolence continuelle, ongles bleus, convulsions. 

Traitement : Ly-tchong-lang. 一 Jin-seng (35,68), pe-tchou 


MALADIES DES ENFANTS. 389 


(11,80), Æan-kiang (35,68), kan-tsao (11,80); faire bouillir, et 
donner tiède. 

Dans le cas où ce remède ne réussit pas, administrer #ching- 
où-lang. — Fou-tsee (31,68), pe-cho (35), yn-lin (35,68), pe- 
ihou (41), chan-kiang (73,36) ; faire bouillir. Cette maladie est 
trés-grave : dans le cas où le remède précédent ne réussit pas, il 
est rare que l'enfant ne succombe pas quatre ou cinq jours après. 


Chang-fong. 

Petite veine très-rouge à l'index, nez bouché; toux, mucosités 
coulant du nez, eau coulant constamment des yeux, grande cha- 
leur, sueur. 

Traitement : Jén-seng-pey-lou-san. — Jin-seng (15,80), kie- 
lang, iche-kio, tchuen-hiong, kan-tsao, fou-ling, kiang-ho, tou-ho, 
len-hou, tsay-hou, fang-fong, kin-kiai-chouy (35,68 chacun); 
faire bouillir ; cette maladie n'est pas grave. 


Chang-chou. 


La mère et l'enfant à la mamelle sont un peu échanfiés, la 
mère recherche les endroits frais ; si elle s'arrête longtemps dans 
un endroit froid et humide , l'enfant est quelquefois atteint de la 
maladie suivante : veine rouge très-petite au fong-kouan, céphal- 
dlgie, pas de sueur, craint le froid, frissons, douleurs aux quatre 
membres. 

Traitement : Ou-1sy-san. 一 Pe-lche, houang-py, ho-po, kie- 
kang, tche-kio, tchuen-hiong, pe-cho, yun-ling, tsan-chou, {chang- 
fovei, pan-hia, Kouei-iche, pao-kiang, kan-tsao (35,68 chacun) ; 
Sugembre ; faire bouillir. Cette maladie n'est pas grave. 

Cette maladic atteint quelquefois les enfants de trois ou quatre 
ans qui mangent trop d'aliments froids ou boivent des liquides 
lrop froids. Les symptômes sont alors les suivants : vaisseau jaune 
à l'index, vomissements, diarrhée, douleurs abdominales. 

Traitement : Ou-ling-san. 一 Pe-tchou (71,36), Jou-ling, tchou- 
bag, tcho-sie, Jou-houei (33,68), ho-siang (43), mou-koua, cha- 
ja, chan-kiang (33,68), ta-tsao (11); fairebouillir, et prendretiède. 


390 MÉDECINE DES CHINOIS. 


Cette maladie n’est pas grave; l'acuponcture est efficacement 
employée pour la guérison. (V. Acuponcture.) Si le remède précé- 
dent ne réussit pas, donner ly-tchong-tang (vu). 


Chang-che. 


Par un temps très-humide, l'enfant ayant deux ou trois ans 
est déposé dans un endroit frais ou bien ses vêtements étant 
mouillés ne sont point changés; il en résulte quelquefois une 
affection ainsi caractérisée : petit vaisseau bleu à l'index, chaleur 
extrême, douleurs générales, malaise, soif, urine rouge, consti- 
pation. 

Traitement : Tchin-ling-tang. — Jin-seng (15,80), tsay-kou 
(11,80), Aouang-tsin (35,68), pan-hia (35,68), pe-tchou, tchou-ling, 
tcho-sie (33,68), jou-kouei (15, 01), fou-ling (15,80), Æan-tsao 
(15,80); faire bouillir. 

Si ce remède ne réussit pas, l'enfant aura ensuite des vomisse- 
ments, ventre ballonné, tantôt chaud, tantôt froid. 

Traitement : Fen-tchin-yen. — Ven-ichin, tche-tsee, tche-fou- 
ling, tien-ting-ly (35,68), tche-che (15,01), kan-tsao, tang-sin ; 
faire bouillir. Cette maladic est assez grave. Durée, dix-sept à 
dix-huit jours, mortalité, deux sur dix. 


Kiao-tchang-cha. 


L'enfant étant âgé de trois, quatre, cinq, six ans, ressent 
subitement une colique très-forte, envie de vomir et d'aller à la 
garde-robe, et cependant ni vomissements ni selles, les quatre 
membres froids. 

De suite faire l'acuponcture ; trous à piquer : {chong-ouan, 
chang-ouan, hia-ouan, kouei-tchong , kin-tche ; donner à boire un 
peu d'eau salée. Si les vomissements surviennent, le malade est 
sauvé; autrement, souvent deux ou trois jours après, il succombe. 
Maladie très-grave. 


Ko-seou (toux). 


L'enfant ayant trois, quatre, cinq ou six ans, porte des vête- 
ments trop légers pour la saison ; il est saisi par un refroidissement, 


MALADIES DES ENFANTS. 391 


ou bien, lorsqu'il est à un âge moins avancé et encorc à la ma- 
melle, sa mère sort par une température froide et humide; il en 
résulte l'affection suivante : vaisseau bleu à l'index, nez bouché, 
eswuflement, absence de sueur, pâleur, toux. 

Traitement : Chén-chou-yn. — Jin-seng (11,80), fou-ling (31,68), 
tle-kio (35,68), pan-hia (15,80), tsien-kou (15,80), kié-kang, 
Che-ye, kan-ko, ichin-py, kan-tsao (31,68); gingembre; faire 
“bouillir. 

Sila maladie continue son cours, trois ou quatre jours après, 
visage jaune, manque de respiration, crachotement, vomisse- 
ment du lait; donner fsin-py-tang. — Pan-hia, fou-ling, ichin-py, 
sten-fou-houa (33,68), sy-sin, jin-seng (15,80), kié-kang, iche- 
ko, kan-tsao (33,68); gingembre; faire bouillir. 

Les symptômes suivants sont : visage bleu, colère continuelle, 
convulsions, yeux fixes portés vers le ciel. 

Traitement : Tsin-yn-san. — San-pe-py (75, 36), tien-tsin-ly 
(4), iche-fou-ling (75,36), iche-sien-tsee (35,68), iche-kan-tsao 
(4,80) ; faire bouillir. 

Dans le cas où le remède précédent ne suflirait pas, donner 
king-sy-lan. 一 Tan-nan-sin (133), tien-ma (363), pe-fou-tsee, 
lhuen-sie (363), yn-hiang (133), kiang-san (365), king-po (501), 
musc (05,07), ping-pien (1%); réduire en poudre et eu faire des 
pilules. 

Derniers symptômes : toux très-pénible, sang coulant par le 
nez et par la bouche. 一 Remède : Jin-seng-tong-hoa-ko. 一 Jin- 
#ng, hien-men-long, me-men-iong, houan-tong-houang, pe-mou, 
tang-pe-py (33,68), Ain-tsin-hin, hou-hin, lang-houei (13,36), 
Où-oey-tsee, kan-tsao (1%,80); pulvériser; pilules, deux chaque jour. 

Si ce remède parvient à faire cesser tous lessymptômes précédents, 
moins la toux, donner 7in-seng-ou-oey-isee-lang. — Jin-seng 
(11,80), pe-tchou (43), yun-lin (33,68), ou-oey-tsee (13,80), me- 
long (35,68), kan-tsao (35) ; faire bouillir. 

Si la toux persiste et dure un an ou un an et demi, la poitrine 
fenfle. 一 Remède : Tsin-tsao-kieou-fey-tang. 一 Sang-yt, kan- 
oo che-kao, jin-seng, ma-jin, ngo-kio (31,68), me-tong (41), 
king-jin (25,80), pi-pa-ye (19) ; faire bouillir. 


LL 


392 MÉDECINE DES CHINOIS. 


Hia-keou. 


Cette maladie se divise en deux espèces : 

1° Han-hia-keou. — Pendant la saison d'hiver, la mère donne 
à l'enfant de trois, quatre, cinq ou six ans une nourriture trop 
froide pour son estomac, ou bien le couvre de vêtements trop 
légers, il en résultera quelquefois l'affection suivante : vaisseau à 
l'index très-rouge, chaleur extrême, face très-rouge, lèvres très- 
rouges , nez bouché, essoufilement continuel. 

Traitement : Ou-hou-tang. 一 Ma-houang (2%), hiang-jin (thé) 
(31,68), che-kao (41), kan-tsao (15); faire bouillir; peu grave. 

Se-hia-heou. — La mère se livrant à des travaux un peu rudes 
se fatigue, son lait s'échauffe. 1l en résulte pour son nourrisson : 
vaisseau très-rouge à l'index, oppression, bouche très-sèche, gorge 
sèche, absence d'urine, constipation. 

Donner Ain-jin-san. —— Nieou-lsee, jin-seng, he-icheou (251), 
rhubarbe (36), tche-kio (361); réduire en poudre, en prendre 
31,68 dans un peu d'eau; peu grave. 


Ou-tsy. 

Estomac débilité et ne pouvant digérer que le lait, ou bien l'en- 
fant n'étant plus à la mamelle, mange trop à ses repas et va dormir 
immédiatement après. Au bout d'un certain temps l'index est 
marqué du vaisseau jaune ; il refuse le sein ; les quatre membres 
froids, pâleur ; gencives noires, alternatives de diarrhée et de con- 
stipation, abdomen gonflé; si l'enfant est hors de nourrice, il 
éprouve de l'inappétence ; sa figure devient jaune et le ventre est 
dur au toucher; deux ou trois mois après le ventre senfle consi- 
dérablement et se trouve sillonné de petites veines bleues; lui 
donner fey-eul-louan. — Houang-kin, jin-seng, pe-tchou, fou-linq, 
tchin-py, tsin-py, tang-houei, pie-kia, kouang-lien, mou-hiang, 
che-khiun-lsee, isan-chou, tche-tsao (33,68 chacun); pulvériser, en 
faire des pilules grosses comme des pois (1#). Les symptômes 
suivants sont : gargouillement continuel dans le ventre, selles 
fétides; il aime à ronger ses ongles; perte des cheveux, yeux 
rouges. 


MALADIES DES ENFANTS. 393 


Remède : Tsin-ouan-san. 一 Houang-lien (713,36), tang-kouei 
(111,04), chéng-ma (11,10), seng-ty, tan-py, pe-tche (35,04), sy- 
sin (11,80), chin-kin, me-yo, kan-tcha (75,36); faire bouillir. Si 
ce remède ne réussit pas, prendre {a-fey-louan. —Jin-seng, seng- 
ha, pe-tchou, ngo-tchou, ho-po, seng-khiun, tchuen-lien, kou- 
houeng-lien , isin-py, yuen-lin, pe-cho, ty-kou-py, tcho-sie, jou- 
b-ko, isien-ping-lang, ichuen-hiong, ichai-kou, che-kiun-jou, 
kkiw-chou, kan-tsao (25% chacun), ou-kong (361); réduire en 
poudre; pilules, une, deux ou trois, suivant l’âge. Derniers 
symptômes : le ventre s'enfle de plus en plus, essoufllement, toux, 
sueur; un mois après, terminaison funeste. Cette maladie est 
très-grave; sa durée est plus ou moins longue. Mortalité : trois 
sur dix. 


Ngo-leou. 


Cette maladie se divise en deux espèces : 

1° Han-teou. 一 L'enfant de un, deux à trois ans, étant faible 
deconstitution, prend froid par imprudence de la mère qui, pen- 
dant qu'il est à la mamelle , sort malgré le vent froid et humide. 
De suite se déclare l'affection suivante: vaisseau de l'index rosé, 
tomissement, pâleur, yeux fermés, sueur. 

Traitement : Jin-siang-san. 一 Jin-seng, tchin-hiang, hong-ting- 
kang, ho-siang-kang, mou-hiang (35,68 chacun); pulvériser, 
prendre chaque fois 1 gramme 80 centigrammes à 2 grammes. 
Durée, quatre ou cinq jours; peu grave. 

? Je-teou. — La mère a une nourriture très-épicée qui échauffe 
sn lait: en outre, dans les grandes chaleurs, celle reste exposée 
a soleil; l'enfant, prenant alors le sein, est attcint de l'affection 
suivante : vaisseau à l'index très-rouge, vomissements. 

Holien-tlang. 一 Houang-lien (25), ho-po (35,68), ho-siang-ye 
(31,68), gingembre, jujubes (3); faire bouillir, prendre tiède; 
Peu grave. Durée, un ou deux jours. 


Ste-tou. 
Cinq espèces : 
l° Han-sié. — Cette maladie est commune dans les temps 
froids; elle provient de la négligence de la mère qui dépose l'en- 


394 MÉDECINE DES CHINOIS. 


fant dans un endroit froid et humide ou bien lui donne une ali- 
mentation trop froide. Il en résulte souvent du dévoiement, les 
aliments ne sont pas digérés, gargouillement du ventre, vaisseau à 
rindex rosé, membres froids. 

Traitement : Ly-tchong-tang. — Déjà vu; peu grave. 

3 Je-cte. — L'enfant étant très-échauffé boit de l'eau froide: 
il en résulte l'affection suivante : vaisseau à l'index très-rouge, 
anus brülant, dévoiement, selles brülantes, haleine très-chaude, 
soif, il recherche les liquides froids , inappétence. 

Donner ox-ling-san (vu); ajouter {che-tsee (75,36) ; faire bouillir. 
Durée, deux ou trois jours ; peu grave. 

3° Hiu-sié. — Estomac faible, appétit variable, chaleur à 
l'estomac, aliments non digérés, visage jaune, mains et pieds 
enflés, vaisseau jaune à l'index, dévoiement , selles nombreuses. 

Donner pou-tchong-y-ki-tang (vu), dont on ôtera tang-kouei. 
Durée, cinq ou six jours. 

4 Tche-sic. — L'enfant boit trop d'eau froide, ou mange con- 
tinuellement des aliments froids, ou bien se lave le corps avec de 
l'eau froide; il en résulte : vaisseau à l'index jaune, dévoiement, 
selles tantôt abondantes, tantôt peu abondantes, bilicuses. 

Remède : Tchou-che-tang.— Ching-ma (11,80), tche-hou (4*), 
seng-kiun, tcho-sie, tchou-ling, tchin-py (35,68), tsang-tchou (#1), 
kan-tsao (1#,80), gingembre, jujubes; faire bouillir. Durée, deux 
ou trois jours. 

5° Che-sié. — La mère allaitant son enfant lui donne en 
mème temps de la farine bouillie, de la viande ; il peut en re- 
sulter du dévoiement; vaisseau à l'index très-rouge, ventre gonflé, 
face rouge, éructations, avec odeur de lait, douleurs abdomi- 
nales avant d'aller à la selle. 

Traitement : Tsy-ouei-pe-ichou-san. 一 Pe-ichou,  fou-linq 
(33,68), mou-hiang (03,3), ho-siang (33,68), chan-tcha, ping- 
lang, rhubarbe (43); faire bouillir. Durée, quatre ou cinq jours. 


Chang-che. 


Faiblesses d'estomac amenées par une alimentation trop abon- 
dante et peu digestible, ou bien par des peurs subites après les 


MALADIES DES ENFANTS. 395 


repas ; vaisseau à l'index jaune, plénitude, malaise, céphalalgie, 
chaleur, membres froids, urine jaune, douleur à l'épigastre, 
selles fétides, inappétence, langue chargée, alternative de chaud 
et de froid. 

Donner fche-tchou-ouan.— Tche-che, pe-tchou (365), chan-tcha 
(351); pulvériser; pilules, deux ou trois pour un enfant en bas 
âge; à six ou sept ans, en donner sept ou huit. 

Autre remède plus actif : Mou-hiang-ping-lang-ouan.—Ping- 
lang, rhubarbe (255), mou-hiang (115,04), seng-kiun (363); 
pavériser. Pilules, quatre ou cinq pour un enfant en bas âge; à 
six ou sept ans, 31,68. 

Si le remède ne réussit pas, peu à peu l'enfant cesse de 
manger : amaigrissement, épiderme boursouflé, visage très-jaune, 
les quatre membres enflés, somnolence, gencives saignantes, 
haleine fétide. 

Stao-tsy-ouan.—Hiang-fou-my,ou-ling-tche (363) ,he-tcho (363). 
Pilules , trois ou quatre pour les enfants en bas âge ; six ou huit, 
pour les enfants plus grands. 

Derniers symptômes : sept ou huit mois après le début de la 
maladie, abdomen et estomac enflés; aucun aliment n’est digéré ; 
insppétence, ventre dur et marqué de veines bleuâtres. Ces der- 
niers symptômes sont très-graves et la terminaison est presque 
tjours fatale. Cette maladie n'est grave que lorsqu'elle parvient 
dla seconde période; la moitié alors succombe clle atteint les 
enfants depuis l'âge de quatre ans. 


Indigestions. 


Enfants de quatre, cinq, six ans, etc. : Mêmes symptômes 
que pour les adultes, seulement les vomissements sont plus faciles. 

Mou-hiang-ping-ling-ouan.—He-tcho (25%), ou-ping-lang (254), 
la-louang (36%), mou-hiang (115,04), seng-kiun, me-yo, chan-tcha 
(26); où dans la proportion suivante : He-tcho (35,68), ping- 
lang (35,68), ta-houang (43), mou-hiang (3%), seng-kiun (35,68), 
Me-yo (43), chan-tcha (31,68); réduire en poudre et faire des 
Pilules avec un peu d'eau de gingembre; trois ou quatre pour les 
eafants de quatre à cinq ans ; sept ou huit pour les autres. 


396 MÉDECINE DES CHINOIS. 


Kin-fong. 

Deux espèces : 

1° Xi-kin-fong ; 2° man-kin-fong. 

Causes : L'enfant d'une constitution débile et atteint par 
refroidissement après une grande peur, ou bien étant d'un tem- 
pérament robuste et travaillé par la bile, il prend froid. La pre. 
mière cause s'applique à man-kin-fong, la seconde à ki-kin-fong. 

1° Ai-kin-fong. 一 Prodromes : Chaleur, haleine brilante, 
quelquefois insomnie; d'autres fois somnolence ou sommeil 
agité, colère, tristesse, visage rouge, tempes très-rouges, taches 
rouges sur le blanc de l'œil, regard fixe, urine et selles jaune- 
rouge, vaisseau à l'index rouge; puis ensuite arrivent les con- 
vulsions ; la bouche cst fermée, les doigts fléchis dans la paume 
de la main; mouvement continuel des paupières ; autour de la 
bouche une mucosité filante, les muscles déviés et contractés, 
respiration diflicile, ventre rétracté, contraction de la bouche, 
perte de connaissance, sueurs abondantes, face et lèvres bleuätres. 
Il ne peut y avoir qu'une crise de cette sorte ; les autres crises se 
succèdent à des intervalles plus ou moins longs. Dans l'intervalle 
des crises, l'enfant éprouve de la somnolence, est fatigue, ne 
demande pas à prendre le sein. Quelquefois une crise est suivie 
de la paralysie d'un membre ou de tout un côté du corps; dau- 
tres fois la raison est altérée. Il arrive souvent que les convulsions 
se bornent à une seule partie du corps; la crise alors est moins 
violente, la chaleur moins forte; la bouche est, par exemple, déviée 
d'un côté, les doigts sont fléchis dans la paume de la main; fac 
rougcûtre, lèvres bleuûtres , tout le côté froid, yeux fixes, pas 
de perte des sens; la crise passe rapidement , les yeux demeurent 
seulement un peu fixes; un peu de chaleur; urine jaune. Peu à 
peu ces symptômes se dissipent et le malade est quéri. Cette ma 
ladie, lorsque la crise est très-forte, est fort grave et entraine sou- 
vent la mort. La mortalité est de deux sur dix. La fièvre est dun 
mauvais pronostic. 

Traitement : Ling-yang-kin-san. — Ling-yang-kiô (31,68), 
sy-kio (35,68), fang-fong (43), fou-chin (#3), tsee-lsio (31,68), 


MALADIES DES ENFANTS. 397 


me-long, jin-seng, kang-ko, tsay-kou, che-kao (35,68), kan-tsao 
(H}, éhou-cha (05,3) ; faire bouillir, et prendre tiède. 

dutre remède que tous les parents doivent avoir chez eux tout 
préparé et qui peut se conserver un an ou deux : 7che-chang-pao- 
mng-lan. 一 Po-ho (365), nan-sin (365), pan-hia (363), tsin-l* 
(369, fchwen-sie, tien-ma-pe-fou-isee, hiang-tsin, fang-fong, 
p-hin, kan-tsao (255), che-kiang (105,3), tchou-cha (113,04); 
pulrériser toutes ces matières, à l'exception des deux dernières. 
Avec un peu de farine , faire des pilules que l'on roulera dans 
hehkiang et tchou-cha. Prendre une ou deux de ces pilules, sui- 
it l'âge de l'enfant, dans un peu d'eau dans laquelle on aura 
hit bouillir £chou-ye et po-ho. Ce remède est également très-effi- 
«ce pour les personnes atteintes de cheou-fong. Nombre de pi- 
huiles : quatre pour un adulte. Si ces deux remèdes ne réussissent 
ps, les crises reviendront. Vomissements, diarrhée, abdomen 
gm 人; étendu sur le dos, il s’efforcera de porter le ventre en 
avant, l'os supérieur de la tête senfle ; grincement des dents, 
convulsions très-fortes, face et lèvres bleuâtres ; seulement l'es- 
pce compris entre les deux sourcils est ou rouge ou bleuûtre. 
Dans le premier cas il y a encore espoir de guérison; dans le 
fcond cas, la terminaison est presque toujours funeste. Le der- 
Mer remède à essayer est sie-sin-ouan. — Rhubarbe (45),'{siang- 
b, iang-kouei, fang-fong, long-tan-tsao, tchuen-hiong (33,68) ; 
lire bouillir. Cette maladie atteint les enfants d'un, deux, trois 
tt quatre ans; à trois ans elle est très-communc. 

2 Man-kin-fong. — L'enfant est d'une constitution débile, il 
a l'estomac fatigué; s'il est atteint subitement par un refroidisse- 
ment, il en résulte l'affection suivante : corps froid, haleine 
froide, selles liquides ct presque vertes; les yeux toujours à moi- 
好 ouverts, vaisseau jaune à l'index; tels sont les prodromes qui 
anoncent les convulsions. Lorsqu'elles arrivent, les doigts sont 
briement fléchis dans la paume de la main ; d’autres fois les doigts 
sn agités de mouvements convulsifs continuels ; quelquefois les 
convulsions s'étendent à un seul côté du corps, d’autres fois à 
but le corps; quelquefois fièvre, vomissements ou diarrhée; face 
et bouche bleuätres, yeux fixes, tout le corps et les membres 


398 MÉDECINE DES CHINOIS. 


froids, respiration diflicile. Cette maladie atteint les enfants 
n'importe quel âge; elle est plus commune à deux ans. La m 
talité est de deux sur dix. 

Traitement : Tche-chang-pao-ming-tang (vu). 

Autre remède : Pou-py-tang. 一 Pe-ichou, pe-cho, pe-fou-li: 
pan-hia (33,68), tchin-py, my-houang-tsy (45%), jin-seng (33,6 
tang-kouei, ichuen-hiong, fo-to-ho, kan-ko (1*,80), tsao-lien, k 
{sao (15,80) ; faire bouillir. 

Symptômes suivants : Membres très-froids, toux, face vio 
cée, douleur très-vive à l'épigastre, douleurs aux deux côtés, hb 
tons blancs sur les lèvres, cheveux hérissés, mouvements conti 
de la tète, convulsions, yeux fixes, urine et selles continuell 
quelquefois les convulsions sont très-vives et rapides. 

Il faudra de suite prendre pou-py-y-tchin-tang. 一 Ting-hia 
mou-hiang, ho-lsee-py, tchin-py, tsee-kio, ho-po, tsao-ho, té- 
Jou-ling, jin-seng, pe-tchou, kouei-iche, pan-hia, fou-tsee, kan- 
(33,68 chacun), huen-sie (1), gingembre (3), jujubes (2); f 
bouillir et boire. Frotter en même temps constamment le creux 
l'estomac. Si les selles et l'urine s'arrêtent, c'est d'un bon} 
nostic ; la chaleur ne tarde pas à revenir au corps; continu 
prendre le remède précédent. Si ce remède ne réussit pas 
mort n'est pas éloignée. 


Hien-tchang. 


La mère étant enceinte est saisie d'une grande peur; il] 
alors arriver que l'enfant, en naissant, soit atteint de l'affec 
suivante : yeux fixes, bouche ouverte, de laquelle coulent q 
quefois des mucosités ; visage bleu, convulsions, évacuations 
volontaires d'urine, sueur froide à la tête, respiration suspend 
on dirait que le malade va étouffer. La crise dure peu de ter 
quelques secondes ou une ou deux minutes; cependant on l'a 
persister jusqu'à quinze minutes. Ces crises se renouvellent r 
ment au début; quelquefois entre elles s'écoule un intervall 
plusicurs mois, mème d'une année; mais peu à peu elles se : 
prochent et finissent par se reproduire plusieurs fois dans un j: 
Dans l'intervalle des crises, l'enfant n'est soumis à aucun 


MALADIES DES ENFANTS. 399 


symptômes précédents; mais lorsque les crises sont répétées, 
toules les fonctions s'altèrent peu à peu, l'enfant ne mange plus, 
ne dort plus, il urine sans s'en apercevoir, la diarrhée se déclare; 
meurt après une attaque plus ou moins éloignée. La durée 
mojenne est de quatre ou cinq mois. Cette maladic est très-grave; 
moralité, cinq sur dix. 

Traitement : Tien-kien-ouan. — Tchuen-houang-lien, tsin- 
mon-che (73,36), tche-chang-pou (115,04), ichou-cha (75,36), 
khin-tchou (11,80), tie-koua-fen (115,04), nan-sin (75,36), pe- 
ks-souy (115,04), tchin-hiang, fou-ling (715,36), jin-seng ; pul- 
térier, prendre dans de l'eau, chaque fois 05,8 ou 1 gramme. 

Autre remède : Stao-fong-tang. 一 Po-ho, kiang-ho, to-ho 
(31,68), fang-fong, tien-ma, tin-kiai (23), tchuen-hiong (13,80), 
-an, nan-sin (75,36); faire bouillir. 

Autre : Ho-tche-pa-ouei-ouan. 一 Tche-kho-tche (15), chou-ty, 
bao-py (361), fen-tan-py, icho-sie, chou-fou-tsee, jou-houei (15,50), 
se-long (251); pulvériser ; pilules, trois ou quatre. 


Kia-po-ho. 

L'enfant étant échauffé, boit de l'eau froide ; il en résulte l’af- 
feetion suivante : tête brûlante et douloureuse, corps brülant, 
jeux fixes, bouche ouverte, sorte de suffocation, le cou très- 
gonflé, ràle sibilant, convulsions. Cette crise peut durer quatre 
où cinq heures , après quoi la mort enlève brusquement le malade. 

I faudra de suite opérer l'acuponcture; piquer yn-hiang (par 
les narines), Xo-hou, yn-tchong, tchin-hiang, fong-che, yn-tang. 
Remède : Tang-kouan-san (vu), et l'insuffler dans le nez. 

Cette maladie est très-grave; sur dix enfants atteints, sept suc- 


combent habituellement. 


Ty-kou (pleurs). 
Quatre espèces : 
lj Han-kou. — L'enfant a un an ou deux, il est attcint de 
refroidissement : pleurs continuels, douleurs abdominales; la 
Pression sur le ventre diminue la douleur; face bleue, mains 
froides ; il ne prend pas le sein; vaisseau à l'index rouge. 


12 MEDECIXE DES CHIXOIS 

Beede : Tenÿ-bsmn-enn. — Tang-bour, khuea-hion, ju. 
sons, mus-bnce; 9.7 - fre boudkr. Durée. deux ou trois jour. 
Pezx 2e. 

> L-ire. — Lenésnt est ge d'un où deux ans, dans ls 
games chaleurs à 3 submement visage rouge, pleurs continue. 
YU tes-rvege: me pheure pas La nuit, pleure beaucoup qua 
+= afirnee La chaméeile - tasses rouge. 

和 mede - Tos-thcess vu . Durce, un ou deux jours. 

# “hea-pau-ars. — Peur ou colère: apres quoi, l'enfant lm 
eu eus ans ‘€ prese comtre sa mére, il pleure beaucoup de; 
œuvre be érpe. faire rouge. chaleur générale; quelqueloi i 
pren b: serm - vassezs rouge. 

Bemeée : Chceurs-ace-chun-ieng. — Jin-seng, fou-cha, mv- 
mg. change, hag-iche 3:.68., irhou-cha (15,04), has-chei. 
he 7 Less 11.1 - fase bouillir. Durée, un ou deux jour. 


入 Leo-bes. — L eafant à cu froid os est échauflé : pleurs tos- 
tæwrks. 5 érmande Le sem et ne Le prend pas, coatinuellema 
am 


Brand Forvhr-urs vu . Duree.un ou deux jours. 


Vers es erfasts Wwejours Larmoyants : Hra-Ko-{5a0, alu, 
ma 2: Lire Dir. otonmer. 


Las usa. vestre some. chaleur, vomissement des 小 
Tati. Lx Te. jeux loujours woverts insomnie, agitation, 
Lvs< zz Taie 

了 meie 已 [一 26027402- —  Mou-tong, seng-ty, che-tna, 
iaz- 3 、Pmrg- 和 xz bu-che, tche-lsre i 11,80 chacun); far 
jia ir. 

S Le ceatre es douloureux. prendre fes-exl-loxan (vu); sil 
cuesbpabwa persisk. elle se complique d'une autre maladie. 


Sappressson d'urine. 
L'enfant etant echaufle. et ja temperature étant très-élerée, 
buit de l'eau froide : suppression d'urine, bas-ventre douloureur, 


MALADIES DES ENFANTS. #01 


visage rouge, soif, ballonnement du ventre, vaisseau rouge, 
mains froides. 


Remède : Pa-tchang-san (vu), ou san-sien-lan (vu). 


Douleurs à la téte. 


l° Au sommet de la tête, les deux os du frontal de l'enfant ne 
sont pas unis ; somnolence ; il ne prend pas le sein; päleur, yeux 
à moitié fermés, douleur continuelle à la tête. 

Remède : Lieou-ouei-iy-houang-ouan (vu), ou pa-ou-tang. 一 
Chu-ty, chan-yn, chan-yo, icho-sie, fou-ling (35,68), ou-oey- 
de (At), fou-tsee, jou-kouei (31); faire bouillir; prendre ensuite 
£ex-nan-sin (11,36); réduire en poudre, en faire une pâte avec 
de l'eau de gingembre, mettre sur les deux os, que l'on tachera 
deramener par pression. 

La mort arrive souvent après quarante jours. Maladie très- 
grave. 

2 Sin-tchong. — L'enfant a un ou deux ans; sur le sommet de 
l tête survient une tumeur grosse comme un œuf, rouge; en la 
touchant, elle est indolente, n'est pas dure, cède sous la pres- 
sion de la main; chaleur générale, vaisseau rouge, sueur abon- 
dante, le blanc de l'œil marqué de taches rouges, visage jaune, 
vomissements après avoir pris le sein, douleur à l'épigastre. 

Remède : Lieou-kiun-isce-tang. 一 Pe-tchou, fou-ling (15,36), 
khin-py, chou-ty, tang-kouei, chin-py (45), kan-tsao (31); faire 
bouillir. 

Autre remède : Sie-isin-ouan (vu), ou fey-eul-louan avec ye-lou- 
ln (réunis). 

Peu grave; durée, trois ou quatre jours. 

Sin-hien. — Dépression au sommet de la tête comme un trou, 
taiseau à l'index blanc, diarrhée, lassitude, faiblesse d'estomac, 
tige ou blanc ou jaune, soif, selles liquides après avoir bu, 
les quatre membres froids, chaleur, somnolence. 

Remède : Chin-lin-pe-tchou-san. 一 Jin-seng, fou-ling, pien- 
lou, ichin-py (35,68), chan-yo (71,36), cha-jin (45), y-jin (45), 
kes-4ao (31,68); pulvériser; en prendre 15,80 ou 2 grammes 
dans de l'eau. . 

25 


402 MÉDECINE DES CHINOIS. 


Autre remède : Lieou-oey-ly-houang-tang (vu). 

Maladie très-grave. Durée vingt jours. Mortalité sept sur dir. 

Tien-ichou-kou-teou. — La tête inclinée de côté, sans pouvoir 
la ramener dans sa position naturelle. Cette affection est souvent 
la suite d'une autre maladie très-grave. 

Remède : Che-tsuen-la-pou-lang. — Fou-ling (11,36), pe-ichou, 
tchin-py (41), kan-tsao (15,80), chou-ty (35,68), tang-kouei (41) 
tchuen-hiong, pe-cho, fou-tsee, jou-koueï (15,80), lou-jong (11,01: 
faire bouillir. 

Maladie très-grave. Durée, vingt jours. 


Maladies des yeux. 

Les mèmes que celles des adultes. 

Maladies des oreilles. 

Toutes les maladies d'oreilles sont les mêmes pour les enfants 
que pour les adultes. Il en est une cependant particulière aux en- 
fants : autour de l'oreille se forment une grande quantité de petits 
boutons rouges ; après trois ou quatre jours, écoulement d'une 
matière jaunâtre, qui excorie les parties qu'elle touche; après 
douze jours, l'oreille enfle considérablement ; douleur. 

Remède : Tao-tche-san (vu). 

Autre remède : Cha-toui-san. — Cha-toui (115,04) ; pulvériser, 
mettre sur les boutons. 

Peu grave. Durée plus ou moins longue. 


Maladies du nez. 


Les mêmes que chez les adultes. 


Maladies de la bouche. 


L'enfant a un an ou deux : la langue est blanche et marquk 
de petites tumeurs rouges; il ne prend pas le sein; dès qui 
prend le sein, douleur à la langue, chaleur, urine rouge, vais 
seau à l'index rouge. 

Sic-kouang-san. 一 Fou-ling, houang-kin, houang-pe, houow- 
lien, tche-tsee, icho-sie, yn-ichin (13,80 chacun) ; faire bouillir. 


MALADIES DES ENFANTS. 103 


Durée, deux jours. Peu grave. 
Quelquefois il se forme daus le palais une petite tumeur rouge; 
la percer, et l'enfant est guéri. 


Maladies des dents. 
Les mêmes que chez les adultes. 


Kouei-pey. 

L'enfant a trois ou quatre ans : après un refroidissement subit, 
L partie supérieure de l'épine dorsale s'enfle; toux, crachement, 
Bleur, chaleur, vaisseau blanc. 

Remède : Song-jous-tang. — Fang-fong (31,68), tsiang-ho (45), 
mhoxang (31), seng-hoa (31,68), iche-kio, isien-kou, la-houang 
(31,68), Sowes-sin (15,80); faire bouillir. 

Durée, vingt jours. Peu grave. 


Kouei-hiong. 
enfant a trois, quatre, cinq ans : après un refroidissement, 
boitrine enflée, toux; après la toux, sueur, pâleur, vaisseau 
rouge. 

Traitement : Sin-jin-kien. — Rhubarbe, fien-men-tong, mou- 
&ng, sang-pe-py, kou-tin-ly, che-kao, tche-kio, po-ho (31,68), 
&ing-jin (11,80); faire bouillir. 

Durée, dix à vingt jours. Peu grave. 


Tan-tou. 


Enfants de trois mois à trois ans : visage et cou enflés, ballon- 
nement du ventre, chaleur, les quatre membres froids, vomisse- 
ments après avoir pris le sein; plaques rouges sur les cuisses, les 
bns, les fesses, les joues, et les parties génitales. 

Percer de suite ces plaques, en retirer un peu de sang, et 
daer fang-fong-ching-ma-tang. 一 Fang-fong (3%), ching-ma 
(M), cho-sie (35), me-tong, kiai-souy, mou-tong, ko-ken, po-ko 
(81,68), yuem-tchin, nieou-pang-tsee (35,68), kan-tsa0 (15,80), 
rhubarbe (41,68) ; faire bouillir, et prendre tiède. 

Poudre à mettre sur les plaques une fois piquées : Pa-{ou-sax. 

26. 


8504 MÉDECINE DES CHINOIS. 


一 Kan-chou-cha (111,04), che-kao (75,36), houang-pé (71,36) 
kan-tsao (31,68); pulvériser ; humecter. 

Si l'on ne suit pas ce traitement, la maladie, après cinq ou si 
jours, a une terminaison funeste. Elle arrive pendant la dentition. 


Kan-ping. 

Sin-kan. 一 Prodromes : urine comme de l'eau de riz, vis. 
queuse; après les repas, grande chaleur; dix jours après, visg 
rouge, chaleur; quelquefois sueur, quelquefois absence de sueur: 
soubresauts, grincements de dents, soif; boutons noirs sur | 
langue; urine rouge, douleur à l'épigastre, aux gencives; tou, 
front jaune, dévoiement, petites veines bleues sur l'oreille; aime 
à dormir sur le ventre; vaisseau rouge. 

Remède : Fou-chin-tang.— Fou-chin (75,36), tang-kouei[4), 
jin-seng (3%), kan-lsao (41), me-tong (31,68), nowg-yen-jo (31,68); 
faire bouillir. | 

Autre remède : Tchin-tchou-san. 一 Tchin-tchou (05,1), ka- 
tsao, tchou-cha (73,36), kou-houang-lien, ling-yang-kio (111,04, 
rhubarbe (154), tien-tchou-houang (31,68), sy-kio (75,36), lang- 
koueï (113), kin-pao (201), soufre (05,7), hiong-houang (31,68), 

fou-chin (181), me-tong (18); poudre; en prendre 14,80 dus 
de l'eau. 

Duréc de la maladie, quinze jours. 

Dans le cas où la terminaison est fatale, les derniers symp- 
tômes sont : ventre enfle toux violente, vomissements, les quatre 
membres froids, dyssenterie, selles continuelles. 

Remède : Fey-eul-louan (vu). 

Quatre ou cinq mois après, les malades succombent. Tr 
grave. Mortalité, cinq sur dix. 

Kan-kan. 一 Enfant de trois, quatre, cinq et six ans. — Pro 
dromes : urine comme de l'eau de riz, visqueuse ; après les repas 
grande chaleur; dix jours après, vaisseau à l'index bleu, visage et 
ongles bleuâtres, mucosités épaisses coulant du coin de l'œil, 
douleur aux yeux, mouvement continuel de la tête, paupières 
prurigineuses ; il aime à se coucher et à dormir sur le ventre; de 
l'oreille coule de l'humeur qui excorie les parties qu'elle touche; 


MALADIES DES ENFANTS. 405 


ballonnement du ventre, ventre marqué de petites veines bleues, 
amaigrissement, douleur à l'épigastre, soif, selles dures et noires. 

Remède : Tchan-kou-isin-kan-lang. — Tsay-hou, tchai-tsee, 
dia-kio, houang-lien, tche-cho, sang-py, tsin-py, kan-tsao, long- 
dax-tsao (33,68 chacun); faire bouillir, prendre tiède. Guérison 
di jours après. | 

Si ce remède ne réussit pas, donner lou-houei-fey-eul-louan. 
—0Vw-hou-tchong, seng-Kiun , pien-teou, chan-yo, tsay-khou (11,36), 

Pag-long, lou-houei, kou-houang-lien, tchuen-houang-lien, ko-che, 
<+y(31,68), tchou-cha (73,36), che-kiang, chan-tcha (35), to-ho, 
Chhiun-isee, me-yo (4s); poudre; pilules grosses comme un pois, 
ea prendre chaque jour trois ou quatre. 

Dans le cas où ce remède est insuffisant pour arrêter le mal; 
Les autres symptômes sont : toux, sueur après la toux, fièvre, très- 
Srande migraine, nuages devant les yeux, vue très-faible. Trois 
Qu quatre mois après, ces symptômes s'aggravent et le malade 
Succombe; maladie très-grave. Mortalité, cinq sur dix. 1 arrive 
souvent que l'enfant guéri reste aveugle. 

Py-kan. 一 Même âge que pour kan-kan. 一 Mèmes pro- 
dromes. Symptômes : vaisseau jaune à l'index; visage jaune, cha- 
leur, somnolence, fatigue, douleur à l'épigastre, abdomen dur et 
gonflé ; le malade désire manger de la terre, de la boue, douleur au 
ventre, tête enflée, cou très-maigre; inappétence, vomissements, 
wif, selles presque liquides. 

Remède : Siao-kan-li-py-tang. 一 Ou-y, san-lang, ko-tchou, 
bis-py, {chin-py, lou-kouei, kan-isao, che-kiun-tsee, ping-lang, 
khuen-houang-lien, kou-houang-lien, me-yo, seng-kiun (如 chacun)i 
fire bouillir. - 

Si le remède ne réussit pas, donner fey-eul-louan. 一 Derniers 
symptômes : diarrhée continuelle, inappétence, somnolence, quatre 
membres froids, sueur froide à la tête ; trois ou quatre mois après, 
l'esfant succombe. Maladie très-grave; sur dix, six succombent. 

Fey-kan. 一 Mème âge et mêmes prodromes que pour le cas 
Précédent : vaisseau blanc à l'index, toux; les cheveux ne poussent 
Pas ; peau sèche, fièvre, mucosilés coulant du nez, tumeurs aux 
joues avec écoulement de matières blanchâtres. 





MALADIES DES ENFANTS. #07 


ou rouges, ou bleues; ventre gonflé, chatouillement à la marge 
de l'anus. 

Remède : Tchoui-tchong-ouan (vu). 

Autre : Che-kiun-lsee-san. — Che-kiun-tsee (105), kou-lien-tse 
(51), pe-ou-py, han-tsaa (35,68) ; pulvériser, chaque fois 35,68. 

Tsy-han. — Quatre ou. cinq ans. — Petits vers dans l'épine 

, dorsale et les reins; en frappant l'épine dorsale, on entend un 
bruit tout particulier. Vaisseau bleu à l'index; chaque vertèbre 
est un peu enflée; chaleur, dyssenterie, soif continuelle; petits 
boutons au bout des doigts avec écoulement de matières, prurit 
et douleur. 

Remède : Lou-kouei-ouan. — Lou-kouei, tchou-cha, hiong-tan, 
khan-loui, Kou-houang-lien, tsin-lé, tchuen-houang-lien, ty-long, 
ky-ou, hia-mo (31,68 chacun), che-kiang (03,03); pulvériser ; 
pilules. 

Si ce remède ne réussit pas, les autres symptômes sont : grande 
him, amaigrissement , dyssenterie; trois ou quatre mois après, 
lut le corps enflé; peu à peu inappétence. 

Prendre alors chou-tchong-ouan (vu). — Ou-fey-eul-louan (vu); 
l'enfant succombe souvent du quatrième au cinquième mois. Mor- 
ülité, quatre sur dix. 

Mao-kan. — Enfant de un, deux, trois ou quatre ans. 一 Les 
cheveux ne poussent pas; toute la tête est couverte de boutons 
rouge sale d'où coulent des mucosités jaunâtres ; narines sèches, 
aisseau rouge à l'index; tète enflée, somnolence, il fuit la 
lumiere sueur chaude. 

Remède : Long-kouei-ouan. 一 Long-tan-tsao, ching-ma, tche- 
fx-ling, fang-fong, tsin-té, lou-kouei, houang-lien (113,04 chacun); 
poudre; pilules (quatre ou cinq). 


Autre remède : Fey-eul-louan. — Durée, deux mois. 
Kan-jè, — Chaleur continuclle. 
Remède : Pie-kia-tsin-kao-yen. 一 Tchai-kou, pie-kia, chang- 


ly-houang, kan-tsao, tche-cho, kou-houang-lien, tsin-kao, ty-ou- 
Py, iche-mou, teng-sin (35,68); faire bouillir. Durée, deux ou 
fois jours. 

Kan-keou. — L'enfant a toujours soif; inappétence. 


2 SEE DES CHISOIS 

nt fs ms Due. un eu deux jours. 

Am ar — Lam de mue quatre. (id ans. — Visage jaune 
men » “um -niC nt Pear- Le malade aime à manger tk 
得 32TP ro  sérs diesrhes we jaunes. 

er 7 CU0F ee — Seu-leng, sgo-ichou, ,ciset- 
2 3 63] 
poutre. tire Ve ve GE : caisses blanc à l'index. Durk , 
ET à num nus 

Los — Exnlet © cure, cng. sis ans. — Ventre enfk 
Jatmere mp teaierw. selles de fveies couleurs. 

lenete esusmr-suz 10. Durée, sept ou huit jours. 


Zuw-ce-srs 一 Lakaac de quatre, cinq, six, sept ans. — \iis 
ax jaune 1 ruées- leur. pleurs, maigreur extrème, ving 
Mer On nas. mb exe; mappéience, somnolence, soif 
PR 

oem 020 于-eaas- — Chekiun-tsee (251), ne-go 
2e .rhmpg. vases 36',, chen-icha (363), où-tsy (111,04), 
pearF -cz ln II ses-tus ‘111,04; ; poudre ; pilules; après 
nuir mL TC nr &ariwe, imappetence. Prendre alors fry- 
runs 11 cure. deux sur dix. 

Piuem trs. — Amarnssement progressif; vaisseau jaune à 
ln. cmt de vers loegs de 18 centimètres, coliques 
HAT. Gas à sepesastre, soif, cephalalgie, chaleur, ballon— 
aempat cz it re. lavgue blanche, jeux ternes bordés d'un cercle 
de. :sasçetesre . haleine fetide, grincement des dents, sommes 
azér. fa:.1at0 abondante, narines prungineuses; quelquefois 
dire. cousolsons. 

Reruède : Ay-chang-ouan. 一 Lou-kowei, ou-ling-tsee, ichou— 
cha, mou-kiang, che-kisn-tsee, houang-lien, tchin-py, ngo-ichou - 
thurn-hiong, tsin-py, tchaï-chox, lang-koueï (75,36 chacun); pulvé— 
riser, pilules (33,68 chaque fois). 

Autre remède : Fey-eul-louan. 

Autre remède : Tchowi-tchong-ouan (vu). 

Long-kan. — Enfant de un, deux, trois ans. — Vaisseau bleu 

à l'index, paupières gonflées, visage bleuâtre, ventre enfe; 





MALADIES DES ENFANTS. #09 


diarrhée, soif; il recherche les endroits frais; chaleur, pleurs; il 
ne prend pas le sein; amaigrissement progressif. 
Traitement : Che-htun-1se-ouan (vu). Durée, un mois. 


: In-tche. 


Lenfant a de la difficulté à parler; à trois ans il ne parle pas 
ecore; lui donner alors /ieou-0ey-ly-houang-ouan (vu); ajouter 
meou-sy, ou-oey-tsee, ou-kia-py; faire des pilules, en donner chaque 
jour 31,68. 

L'enfant à trois ans ne marche pas encore; lui donner lieou-oey- 
H-houang-ouan (vu); ajouter fang-kouei, nieou-sy, lou-jong 
(31,68 chacun); pulvériser, prendre chaque fois 15,80. 

Les cheveux sont très-lents à pousser ; donner à l'enfant {chong- 
Jong-ouan. — Tang-houei, seng-ly, jou-ichong-yong, pe-cho, kou- 
fa (255 chacun); pulvériser; pilules; une, deux, trois, sui- 
vant l'âge. 

Les dents ne paraissent pas ou leur venue cst tardive; donner 
kong-houang-san. 一 Tchuen-hiong (13,36), {y-houang (75,36), 
lg-kouei (75,36), chan-yo, pe-cho (75,36), tchin-hiang (15,80), 
lan-tsao (15,04); pulvériser; prendre dans de l'eau 1 gramme 
80 centigrammes à 2 grammes. 

L'enfant en dormant cherche continuellement à saisir quelque 
chose avec la main; tache bleue à la joue gauche. 

Remède : Ste-sin-ouan (vu). 

L'enfant a l'haleine brûlante; il aime à dormir penché en avant, 
les yeux toujours portés vers le ciel ; tache rouge au milieu du 
front; agitation continuelle de la tête; grincement des dents; 
donner fao-tche-san. 一 Seng-ly, men-long, ichou-ye, kan-tsao 
(81,68 chacun) ; faire bouillir. 

L'enfant a le visage jaune , ventre enflé, pas de forces, somno- 
lnce, chaleur, soif, nez rouge; donner sie-houang-san. 一 Tche- 
lee, seng-ty, mou-tong, houang-kin, kan-tsao (4*) ; faire bouillir. 

L'enfant tousse; fièvre, soif, oppression ; tache rouge à la joue 
droite, donner sie-pe-san. — Sang-py, 多 , Kan-{sa0, 
加 -My (75,36) ; faire bouillir. 


#10 MÉDECINE DES CHINOIS. 


L'enfant a les yeux toujours baissés, menton rouge; lui dome 
ty-houang-tang (vu). 

L'enfant a une grande chaleur durant cinq jours; lui donner 
kan-lou-yn. — Kan-soui-che, che-kao, gu-kin, po-ho, kan-Hao 
(75,36); pulvériser; chaque fois 35,68. 

L'enfant a le visage très-rouge, yeux fermés ; constipation 
urine jaunc; il ne prend pas le sein. 

Donner sang-ly-houang-tang. 一 Sang-ty, iche-cho, ikun. 
hiong, tang-kouei, hoa-lo (31,68) ; faire bouillir. 

L'enfant a les joues très-rouges; grande chaleur, sueur; cru 
de la main et du pied brülant. 

Donner ty-kou-py-san. 一 Tche-mou, pan-hia, tchin-kos, js. 
seng, ty-kou-py, Jou-Hng, kan-tsao (11,04); gingembre; fair 
bouillir. 

L'enfant a de l'oppression: chaleur, respiration difficile; rik 
sibilant dans la gorge. 

Donner pao-ming-tan (vu). 

L'enfant a des chaleurs subites ; soubresauts, convulsions. 

Donner chang-sy-kio-san. 一 Sy-kio, ty-ou-py, tsay-hou, 条 
ken, kan-tsao (11,04); faire bouillir. 


Ouen-y. 


Les symptômes de cette maladie ne sont pas les mêmes pour 
les enfants que pour les adultes; ils diffèrent ainsi: vaisseau à 
l'index rouge; chaleur, céphalalgie, douleurs; l'enfant ne prend 
pas le sein; épigastre enflé. 

Donner de suite {a-yuen-yn (vu). 

Si ce remède ne réussit pas, les autres symptômes sont : vomis 
sement , soif, diarrhée, urine très-rouge. 

Donner {ay-hy-ouan. 一 Tien-tchou-houang (33,68), nan-sis 
(31,68), {sieou-ta-houang (75,36), kiang-tsan (7,36), che-hiang, 
ping-pien ; pulvériser ; prendre 05,03 ou 01,08 dans un peu d'eau. 

Derniers symptômes : yeux levés vers le ciel, convulsions; 
doigts fléchis vers la paume de la main, corps rejeté en arrière. 

Donner {at-ky-ouan (vu) ; à la deuxième e période on peut essayer 
tchang-ky-tang. 


MALADIES DES EAXFANTS. 41 


Cette maladie est très-grave et se présente habituellement sous 
la forme épidémique ; sa durée est de sept ou huit jours. Elle atteint 
les enfants de un mois à sept ou huit ans. Mortalité, quatre sur dix. 


Tchong-ago. 


Cause : Mauvaise odeur provenant par exemple d'un animal en 
Putréfaction respirée par un enfant de un mois à deux ans, ou bien 
ar méphitique et humide d'une maison inhabitée depuis long- 
temps et respiré par un enfant à la mamelle. 

Symptômes : vaisseau à l'index bleu; l'enfant aime à se ren- 
verser sur les bras de sa mère ; les quatre membres froids, mains 
fermées, respiration difficile; il ne prend pas le sein. 

Remède : Ping-ly-san. 一 Fa-tcho (11,104), sy-sin, tchuen- 
&iong (11,80), ko-hos (05,07), hiong-kouang (05,03), che-kiang, 

Po-ke (11,80); pulvériser;, mettre la poudre dans le nez de 
l'enfant. 

Si ce remède ne réussit pas, des mucosités coulent de la bouche; 
Couvulsions, corps et visage bleu, sueur froide à la tête. Ces 
symptômes sont très-graves. 

Donner fan-kouei-tang. 一 Ma-houang (31,68), hing-jin (7%), 
£an-ts20 (71,36); oignons; faire bouillir. 

Cette maladie est très-grave. Durée, deux jours; mortalité, 
Cinq sur dix. 

L'enfant étant étendu sur un lit ou sur un banc la bouche 
Ouverte, de petits vers venant de terre montent et pénètrent dans 
La bouche : vaisseau à l'index tantôt jaune, tantôt blanc, bleu ou 
rouge, céphalalgie ; peau du ventre bleue, insensible à tout. 

Donner py-ly-san, fang-kouei-tang (vu), cha-tchong-ouan (vu). 

Peu grave. 


Tchong-ping (maladies des vers). 
Les mêmes que chez les adultes. 


Ly-tsy. 
Cinq espèces : 
l° Fong-ly. — L'enfant est àgé de un, deux, trois ou quatre ans, 
il est atteint par un refroidissement au moment de la digestion. 


sie MÉDECINE DES CHINOIS. 


Symptômes : céphalalgic, facies rouge, vaisseau à l'index rouge 
selles sanguinolentes et liquides. 

Donner ya-tchin-pe-tou-san (vu), ou-ko-ye-lou-tan (vu). 

Peu grave. Guérison en trois ou quatre jours. 

2 Ateouly. — L'enfant a trois, quaire, cinq, six ans. Vais. 
seau à l'index rouge, selles liquides et blanches, trois ou quatre 
par jour et persistant ainsi pendant un ou deux ans. 

Donner {y-tchong-ouan (vu). 

Affection très-grave, quand elle ne cède pas à ce remède. 

3° To-kang-ly. — L'enfant a trois, quatre, cinq, six ans; il es 
faible de constitution et très-sujet à la dyssenterie ; selles quatre 
ou cinq fois par jour liquides et composées de mucosités blan- 
châtres et de sang; grands efforts au moment de la défécatin 
amenant quelquefois la sortie du gros intestin de un ou dex 
pouces ; après l'évacuation alvine, l'intestin rentre ; vaisseau blanc 
à l'index, douleurs au bas-ventre, fesses froides, soubresauts. 

Donner chéng-ma-tang. 一 Ching-ma (15,80), jén-seng (31,68), 
pe-tchosu, yuen-lin, kte-chony, houang-py, kouei-chin, pe-clo 
(31,68), fang-fong (11,36), kan-tsao (15,80), ow-mey (110; 
faire bouillir. 

Huit ou dix jours après, le malade entre en voic de guérison et 
recouvre la santé du quinzième au vingtième jour. Si la maladie 
doit avoir une terminaison fatale, l'enfant succombe du trentième 
au quarantième jour. Mortalité, un sur dix. 

4° Aïn-heou-ly. — Enfant de deux, trois, quatre ans, etc. Esto- 
mac très-faible, inappétence, selles liquides et composées de mu- 
cosités blanches et de sang ; vaisseau à l'index jaune. 

Remède : Jin-seng-pe-tou-san (vu). 

Durée de la maladie, dix à quinze jours; affection très-grave. 
Mortalité, sept sur dix. 

5° Hao-sy-ly. — Enfant de sept ou huit ans. Vaisseau à l'indet 
jaune noir; genou enflé et noir; selles liquides composées de mu- 
cosités blanches et de sang; faiblesse dans les reins. 

Donner {y-houang-tang. 一 Chou-ty, chan-yo, chan-yn (31,68), 
Jfou-ling (4), tcho-sie (41), ou-0ey, nieou-sy, Fos, kan-Isao 
(31,68); faire bouillir. 


MALADIES DES ENFANTS. 313 


Maladie peu grave; un sur dix succombe. 

Ilarrive quelquefois que dans la convalescence les cuisses et les 
jambes, pendant trois ou quatre mois, deviennent très-grêles; ne 
pes s'en préoccuper. 


Fièvre (nio-ky). 

Cinq espèces : 

| Fong-nio. — L'enfant a trois, quatre, cinq, six ans, etc. 
Eslomac très-faible; sueur, céphalalgie, soif, les quatre membres 
froids; vaisseau à l'index très-rouge, face jaune ou bleue, fièvre, 
fisons et ensuite sueur. 

Cetle affection n'est pas grave et cède après cinq ou six jours 
pr l'emploi des remèdes suivants : 

Kouei-iche-pe-ichou-tang. 一 Kouei-iche, tsin-py, tchin-py 
(31,68), £chuen-hiong (15,80), po-tche (1,80), fou-ling, pan-hia, 
Re-ichou, sou-tsee, kie-kang, ping-lang (31,68); faire bouillir. 

Autre : Siao-tchai-kou-tang (vu); ajouter ping-lang, tchang-chan, 
w-mey (31,68 chacun), faire bouillir. 

2 Kan-nio. — L'enfant a deux, trois, quatre ans. Refroidisse- 
ment au moment de la digestion; fièvre, pas de sueur; il craint le 
froid: les quatre membres froids, tristesse; vaisseau à l'index 
banc, ensuite fièvre avec chaleur. 

Remède : Vang-ouei-tang. — Ping-lang, houei-sin, (31,68), tsao- 
b(49, kan-kiang, jou-kouei (15,80), fou-ling, pe-tchou (3,68), 
ka-tsao (15,80) ; faire bouillir. 

Peu grave. Durée, cinq ou six jours. 

3 Chou-nio (insolation). 一 Enfant de deux, trois et quatre 
à : vaisseau à l'index rouge, céphalalgie, vomissements, inappé- 
lence, soif, insomnie. À cinq ou six ans, fièvre chaude, urine rouge. 

Donner ping-ouei-sang. 一 Tsang=tchou, fou-ling, tchang-chan 
(31,68), ho-po, tchin-py, kan-tsao (11,80) ; faire bouillir. 

Autre : Chin-lin, pe-tchou-san (vu). 

Durée, cinq ou six jours; peu grave. 

4 Che-nio. — Enfant d'un, deux, trois et quatre ans : re- 
froidissement par cause d'humidité, vaisseau à l'index jaune, 
douleurs générales, lassitude, malaise, soif, fièvre. 


ETES MÉDECINE DES CHINOIS. 


Remède : Tchar-kow-pe-kou-tang.—Tsay-hou, che-kao (31,E- m6), 
êche-mou (11,80), tchang-san (33), pinglang, houang-kin (31, S8), 
pan-khia (21), kan-tsao (13,50); faire bouillir. 

Autre : Pou-tchong-y-ky-lang (vu). 

Durée, six ou sept jours. 

5° Tche-mo (fièvre à la suite d'une indigestion). — Vaisseasss u à 
l'index jaune; inappétence, malaise ; mal à l'estomac, vomis==se- 
ments, douleurs abdominales, céphalalgie. 

Remède : Sse-cheou-yen. — Jin-seng, fou-ling, houang- pl; 
sang-hiang (31,68), pan-kia, pe-tchou (41), ta-isao (11),.  ot- 
mey, kan-tsao (11,60); faire bouillir. 

Huit ou neuf jours de durée; peu grave. 

6° He-nto. — L'enfant mange, ayant un accès de fièvre; Les 
aliments ne sont pas digérés, et pendant un ou deux mois 二 
éprouve une douleur dans une partie du ventre; inappétenææ ‘*: 
amaigrissement progressif, vaisseau à l'index jaune, visage jaur-*"" 
quelquefois la fièvre cesse après’ huit ou dix jours; mais 6 
symptômes précédents persistent. Vomissement de mucosit==#" 
pieds et mains enflés. | 

Donner ewl-tchin-tang. 一 Pan-hia, fou-ling, kan-tsao (31,6% 8) 
tchin-py, ping-lang (i%,36), sao-ko (41); faire bouillir. 

Autre : Fe-lou-lan (vu). 

Autre : Hong-ouan-{see, san-lang, ngo-tchou (7,36), tsin-p. =) 
tchin-py, he-tchou (111,04), pa-teou (31,68); pulvériser ; pilule. =": 
une chaque jour. 


. - e ll 
Cette maladie est très-grave si on ne la soumet pas au traite 一 
[= 


= 


ment ci-dessus; en trois ou quatre mois le malade peut suæ 
comber. Si la maladie est prise à temps, il est rare que la que“ 
rison n'ait pas lieu après quatre ou cinq jours de traitement. 


Tchou-hiue-tchang. 
Cinq espèces. 
1° Tou-hiuc. — Enfant de trois, quatre et cinq ans : Toux ” 
crachement de sang, céphalalgie , face pâle, urine blanche, res— 
piration diflicilc, vaisseau à l'index rougeitre. 


Remède : Tsin-ouen-tang.— He-tche-yn, tan-py (45), seng-47 


MALADIES DES ENFANTS. 4415 


(75,36), ang-houei (35,68), tchuen-lien (15,80); faire bouillir. 

Peu grave. Durée, trois ou quatre jours. 

> Py-hiuë. 一 Saignement de nez : vaisseau à l'index rouge, 
chaleur aux poumons. 

Kia-ouei-sse-kiun-tsee-lang. — Jin-seng (19,80), pe-tchou, fou- 
Hng, kie-kang, chan-tche (33,68), me-tong, houang-kin (4%), kan- 
tsao (31); faire bouillir. 

Peu grave. Durée, un ou deux jours. 

3° Ta-pien-hia-hiuë. — Enfant de cinq, six, sept ans : selles 
mélangées de sang; le lendemain, selles ordinaires ; puis selles 
mélangées de sang, alternativement; légère douleur au ventre; 
anus froid, face jaune , vaisseau à l'index jaune, yeux fatigués. 

Remède : Tsin-ouat-tang (vu). 

Si ce remède ne réussit pas, prendre pou-tchong-y-ky-tang 
(vu) dix jours de suite. 

Durée, dix jours, au maximum. Peu grave. 

4* Siao-pien-hia-hiué. — L'enfant a cinq, six, sept ans : il 
urine du sang; corps chaud, soif, fièvre ; face bleuâtre, vaisseau 
à l'index très-rouge; lassitude, somnolence, éblouissements. 

Stao-ky-yen. 一 Pou-houang (33,68), mou-tong (35,68), hoa- 
cle (014), seng-ly (3%), ou-mey (2%), kan-1sao (31) ; faire bouillir. 

Peu grave. Durée, trois ou quatre jours. 

5° Ko-seou-tou-hiué. — Enfant de quatre, cinq et six ans : 
Vaissedu à l'index blanc-jaunûtre ; l'enfant a couru, il a chaud et 
Mange dans ce moment; les aliments lui font mal ; toux, vomis- 
erment de sang, céphalalgie, douleurs à l'épigastre, malaise, soif, 
‘haleur. | 

Donner houang-lien-lou-lang (vu), ou tsie-yn, kiang-ko-tang. 
— Seng-ty, tang-houei, pe-cho, iche-mou (33,68), lien-jou (41), 
me-tong (31,68), houang-lien, koua-fen, kan-tsao (13,80); faire 
‘œuillir. 。 

Peu grave, sept ou huit jours. 


Tchong-mouan. 


Trois espèces. 
1° Chang-mien-ichong. — Enfant de six ou sept ans: re- 


有 48 MÉDECINE DES CHINOIS. 


L'enfant en mange trop, son estomac s'affaiblit, la sécrétion de 
la bile augmente ct le visage devient jaune; chaleur, soif, in- 
somnie, faim continuelle, urine brûlante, douleur au moment de 


l'émission de l'urine, constipation, yeux très-jaunes, vaisseamm 1 à 
l'index rouge. : 

Traitement : Ou-ling-jin-seng-san. — Tchou-ling, tcho——sit 
(33,68), jou-hou-ei (13,80), yen-tchin, tche-tsee (45), rhubamer-be 
(5t); faire bouillir. 

Autre remède : Ve-lou-tan (vu). 一 

Grave. Durée, quinze jours. Mortalité, trois sur dix. 

2° Pen-ouang. 一 Estomac fatigué par une maladie de lon U€ 
duréc, telle que dyssenterie, diarrhée, sécrétion abondante de 
bile qui se mêle un peu au sang; visage jaune, veux très-jaun==S: 
corps jaune, vaisseau à l'index rouge ; l'enfant recherche les etdro= its 
sombres, ne désire pas parler, se plaint de lassitude, a laparolefæ=— t#- 
guée , craint le froid; diarrhée, urine comme de l'eau de riz v ÆS- 
queuse , vomissements. 

Ou-kiun-san. -一 Jin-seng (35,68), pe-tchou (75,36), fou-k #39 
(73,36), pe-kiang, kan-tsao (35,68); faire bouillir. 

Autre remède : Fey-eul-louan (vu). 

Grave. Durée, vingt jours. Mortalité, deux sur dix. 


Fou-tong. 

Quatre espèces. 

1° Lang-tong. — Enfant de un, deux ou trois ans : vent--- re 
froid et douloureux, vaisseau à l'index rouge, visage ou blanc ee 一? 
bleu; froid; ongles bleus, crachats froids; bien cnveloppé et pr ë* 
de sa mère, il ne souffre pas; dès qu'il est soumis à l'action si 
l'air, il crie diarrhée. 

Remède : Chao-py-san. 一 Pao-kiang, ho-po, cha-jin, chin-kie"? : 
me-yang, tchin-py, kan-tsao (35,68), tsao-ho (15,80), leang-kiar= "75 
(15,80); pulvériser; chaque fois 15,80 ou 2 grammes dans us" 
peu d'eau. 

Autre remède : Ly-tchong-tang (vu). 

Peu grave. Durée, un ou deux jours. L’acuponcture est efic=æ= 
cement employée. 


MALADIES DES ENFANTS. 17 


b-hiang, fou-ling (3%,68), to-ho, mou-hiang, kan-tsao, jou-koueï, 
Pu-isee (15,80) ; faire bouillir. 

Autre remède : Fou-tsee-ly-tchong-tang (vu). 

Peu grave. Durée, quatre ou cinq jours. 

> Che-tchang. — Épigastre enflé et douloureux; chaleur, soif, 
somnnlence ; le malade ne parle pas ; triste; respiration difficile, 
Jeux fermés, vaisseau à l'index très-rouge. 

Remède : Fe-lou-tan (vu). S'il ne suffit pas, san-sien-lan. — 
Mou-hiang (71,36), ou-ling-tche (111,04), pa-teou (35,68); pul- 
vériser; une pilule. 

Ce remède provoquera des selles abondantes suivies de la gué- 
rison. Durée, trois ou quatre jours; peu grave. 

3° Je-tchang. — Refroidissement subit après une course, 
Ou bien causé par l'imprudence de la mère, qui, après une longue 
Promenade, dépose l'enfant dans un endroit froid et humide; 
Vaisseau à l'index rouge, épigastre enflé ct douloureux, constipation, 
urine peu abondante et rouge, chaleur, visage rouge, fatigue, 
insomnie, yeux fixes, les quatre membres froids. 

Remède : Fe-lou-tan (vu), et après, y-hong-san. 一 Aou- 
kiang, pe-lchou-fou-ling, kan-tsao (35,68), ling-iche, tchin-py 
(43), jin-seng (31); faire bouillir. 

Peu grave. Durée, deux ou trois jours. 

4 Kan-tchang. — Enfant de constitution débile; mange des 


aliments froids ct ensuite se livre au sommeil ; soif, face bleue, 
lèvres bleues, qnatre membres froids, oppression , un peu de dé- 
VoOiement, urine peu abondante, épigastre enflé ct douloureux, 
Vaisscau à l'index rougeàtre. 

Remède : Ta-{y-ouan. 一 Kou-tsio (31,68), tchuen-sie (#1) ; 
Pulvériser ; pilules grosses comme un pois ; une chaque fois. 

Autre remède : F-kong-san (vu). 

Peu grave. Durée, dix ou douze jours. 


Houang-{an. 
Deux espèces. 
_ À Fang-ouang. 一 Cette maladie est très-commune aux mois 


&oût et de septembre, à l'époque des melons, concombres, etc. 
27 



















420 MÉDECINE DES CHINOIS. 


langue un peu blanche et humide; quelquefois, mais 
rarement, des vomissements; soif très-variable, ventre 
résonnant comme un tambour au moindre choc du 
quatre membres sans force; quelquefois somnolence, 小 
insomnie ; appétit variable, cheveux secs, émaciation p 
les extrémités très-maiqres. Sur dix malades, deux ou 
les gencives ulcérées; quelquefois éblouissements ou bies 
ment de nez; toux, oppression, sueur, la plupart du tem 
Les symptômes sont très-variables; vaisseau à l'index 
Cette affection a une marche généralement lente; 
moyenne est de trois mois. Après un mois, les tumeurs 
tent en méme temps que tous les symptômes précédents. 
Traitement : Siao-py-vuan. 一 Jin-seng, pe-tchon , h 
qun-lin, tsin-py, ho-po (73,36), tche-che, cha-jin, seng-kt 
kin, me-yo, pie-kiu (111,04), pan-hia (43), san-lang, 
jou-houei, he-kiang, ya-lien (35,68); pulvériser; faire pil 
prendre une ou deux. 
Autre remède : Trhe-che-yay-py-ouan. 一 Tas-tche-che 
tsin-py, mou-hiang, pa-leou (X13,0%), rhubarbe (151), # 
jou-kouei (115,04); poudre; pilules, une ou deux ; pre 
lement chaque jour fey-eul-louan. 
Cette maladie est assez grave. Mortalité, deux sur dix. 





CHAPITRE VI. 


DE L'ACUPONCTURE (rcuix-KIEOU). 


Il existe deux grands principes sur lesquels repose la théorie 
médicale chinoise. Ces principes sont ainsi formulés : 1° le meca- 
nisme du corps humain est tout hydraulique , c'est-à-dire que la 
libre circulation du sang, des humeurs et des esprits vitaux, et 
l'équilibre respectif qui modifie leur mouvement ct leur action 

réciproque, étant tout à la fois le poids et les roues du corps 
humain , la santé ne subsiste que par cette circulation et cet équi- 
libre, ou ne se rétablit que par leur rétablissement; 2° l'air qui 
entre sans cesse dans le sang et les humeurs par les poumons 
étant comme le balancier qui tempère et entretient leur fluidité, 
celle-ci ne peut se rétablir ou subsister que par lui; d'où naît 
cette conséquence : que la circulation des liquides dans le corps 
bumain ayant à vaincre les deux grands obstacles de la pesanteur et 
lu frottement, que cette circulation pouvant en outre être gènée 
ar l'influence des causes extérieures, tout ce qui tend à diminuer 
" à corriger ces obstacles peut aider à rétablir cette circulation 
0rsqu'elle est altérée. De là l'utilité de l'acuponcture, qui, au 
OYen de la pénétration des aiguilles, augmente l'activité ct le 
‘Ssort de l'air nécessaire à la fluidité des liquides, et aide les 
minneurs et le sang à vaincre les engorgements qui génent la cir- 
alation et engendrent la douleur. 

Pour pratiquer l'opération de l'acuponcture, on se sert d'ai- 
jaïlles fabriquées avec des métaux très-flexibles, très-durs, très- 
ductiles, et autant que possible inoxydables; l'or ct l'argent 
doivent être employés de préférence. On fabrique également d'assez 
bons instruments avec l'acier bien trempé, recuit ct parfaitement 


pol. 








Fig. 6. 





MÉDECINE DES CHINOIS. 

On distingue neuf espèces d'aiguilles : 

La première , appelée 4san-tchin (fig. 1), a la 
tête plus grosse que le corps de l'aiguille et ronde: 
la pointe, de forme triangulaire, est large à la 
base de 0,01 ; la longueur totale de 0",05. Elle 
sert à ouvrir la peau dans certaines maladies où 


”la chaleur domine. 


La deuxième, appelée ymen-chin (aiguille 
ronde) (fig. 2), a une forme ovoïde; sa longueur 
est de 0*,05. Elle sert à séparer les chairs. 

La troisième, nommée che-tchin (Gg. 3), res- 
semble à la paille du millet; sa longueur est de 
0,11; la tête cannelée en spirale facilite la ma- 
nœuvre dans l'opération et empèche une trop 
grande pénétration dans le tissu des organes; 


… l'extrémité est extrêmement fine ct acérée. Celle 


aiguille sert à piquer les vaisseaux dans lesquels 
l'air est raréfié, par suite d'épuisement, d'opprès- 
sion, etc. 

La quatrième, nommée fong-tche (fig. 4), est 
longue de 0",05; la moitié de son corps est ki- 
déc et présente trois cavités, comme une épée 
triangulaire. On s'en sert pour saigner dans les 
maladies graves. 

La cinquième, appelée py-tchin (fig. 5), a une 
forme toute particulière ; son extrémité ressemble 
à une épée à deux tranchants; sa largeur est de 
0,02, et sa longueur de 0=,13. On sen sert 
pour ouvrir les abcès. 

La sixième, appelée yuen-tchin (fig. 6), 
longue de 0",05, a le corps très-fin ct lextrimit 
très-acérée. On s'en sert pour guérir les douleu's 
produites par une inflammation. La tête est canne 
léc en spirale. 

La septième, nommée hao-tchin, diffère de 上 


.r. Précédente par sa longueur, qui est de 0,18. 


DE L'ACUPONCTURE. 423 


On s'en sert dans les maladies causées par un refroidissement 
d'une partie da corps. (V. fig. 6.) 

La huitième, appelée {chang-tchin ou longue aiguille, a 0,22 
de longueur, la pointe très-acérée, et le corps proportionné à la 
longueur. On s'en sert lorsque le mal a pénétré profondément. La 
tête est cannelée en spirale. (V. fig. 6.) 

La neuvième, nommée ho-tchin (fig. 7), est longue de 0",12, 
le corps rond et proportionné à la longueur. On s'en sert dans les 
maladies provenant d'empoisonnements miasmaliques ou produites 
par l'infltration d'un virus dans les organes. 

Tout médecin qui veut pratiquer l'acuponcture doit préalable- 
ment étudier avec le plus grand soin la place d'élection pour les 
diqôres dans chaque affection; il doit connaître la profondeur à 
aquelle il doit, dans chaque cas, enfoncer les aiguilles au-dessous 
je la peau, pour atteindre le siège du principe morbifique et lui 
lonner une issue convenable; et enfin il doit savoir combien de 
lemps il est nécessaire de laisser les aiguilles en place, afin d'ob- 
enir le meilleur résultat thérapeutique. 

Pour faire l'opération, on tend le plus possible la portion de 
eau que l'on veut perforer. Ceci étant fait, on saisit l'aiguille 
tre le pouce, l'index et le médius de la main droite, l'index 
ippuyant sur la tête de l'aiguille. On avertit le malade de tousser, 
# aussitôt, posant la pointe de l'aiguille sur le lieu d'élection, on 
‘insinue insensiblement, au moyen de mouvements de rotation, à 
a profondeur qu'on désire atteindre. Lorsque le pouls sera élevé, 
on fera pénétrer l'aiguille en l'inclinant légèrement à gauche; si 
le pouls est faible, l'inclinaison sera donnée à droite; s'il y a 
douleur, l'aiguille devra être enfoncée verticalement. Dans le pre- 
nier cas, le mouveurent de rotation aura lieu de gauche à droite; 
jans le deuxième cas, de droite à gauche. * 

Si la profondeur à laquelle on veut atteindre est grande, on 
levra faire pénétrer l'aiguille peu à peu, au moyen de plusieurs 
nouvements de rotation. Supposons, par exemple, qu'il soit 
técessaire d'enfoncer l'aiguille à une profondeur de 1 {sun ou 
3,03 : le malade ayant toussé, on enfoncera l'aiguille de 0",01, 
un répétera ensuite deux fois cette même opération. 





524 MÉDECINE DES CHINOIS. 


Le temps pendant lequel on doit laisser l'aiguille dans les chairs 
est déterminé pour chaque lieu d'élection, mais en général la 
durée de l'application doit être en rapport avec le soulagement du 
malade et son état de faiblesse. L'aiguille étant dans les chairs, 
il faut avoir bien soin de frapper légèrement la tète trois fois 
avec l'extrémité de l'ongle du médius, comme si on donnait une 
chiquenaude ; les médecins chinois disent que cela active la cir- 
culation de l'air. On devra de même, pour activer la circul:- 
tion du sang, gratter avec l'ongle les spirales de la tête de [ar 
quille, et répétcr cette opération trois fois en remontant. 

L'aiguille étant retirée, on cautérisera la place d'élection avet 
des feuilles d'armoise. On prendra unc feuille d'armoise, que l'on 
roulera en spirale, de manière à en former un petit cône; on 
placera ensuite une sapèque ou un corps plat en métal et perté 
d'un petit trou sur le lieu d'élection; on posera le petit cône dar- 
moise sur le trou de la pièce de monnaie, et on mettra le feu à 
son extrémité; on retirera l'armoise dès que la peau sera très- 
échauffée. Cette opération se répétera suivant le nombre prestrit 
pour chaque affection. Dans les cas graves, lorsqu'il y aura lu- 
roncles, anthrax ou abcès, on remplacera la pièce de métal pr 
des rondelles d'ail, que l'on perccra de plusieurs trous, et sur 
lesquelles on mettra la feuille d'armoise. Quelquefois il n'est pas 
nécessaire, ou même il y aurait danger à se servir des aiguilles; 
on a recours alors à la cautcrisation. 

Nora. Chaque place d'élection est fixée par sa distance à une partie du 
corps très-apparente et mesurée sur une droite horizontale ou verticale, où 
bien par sa distance à deux points du corps connus, mesurée sur deux lignes 
droites partant de chacun de ces points. L'unité de longucur dont on se sert 
pour mesurer les distances d'un lieu d'élection aux différentes parties de la 
tête et au cou est représentée par la ligne de séparation des deux coins de 
chaque œil. L'unité de longueur qui sert à mesurer les distances d'un lieu 
d'élection aux parties du corps comprises entre le cou ct les cuisses est repré- 
sentéc par jc huitiéme de l'horizontale menée entre les deux mamelons des 
scins. L'unité de longueur qui sert à mesurer la distance d'un licu d'élec- 


tion aux cuisses, aux bras, aux pieds et aux mains, est représentée par la 
n ligne droite menée entre les extrémités des deux articulations 


du médius gauche chez l'homme et du médius droit chez le 
femme, le médius étant courbé. Chacune de ces unités de 
N longueur se nomme tsun, que l'on évitera de confondre avec 
l'unité de longueur égale à 0",031%. Chaque fsun est partagé en 10 fes. 


DE L’ACUPONCTURE. 425 


DESCRIPTION DES DIFFÉRENTS POINTS D'ÉLECTION EN USAGE DANS L'ACU- 


PONCTURE, ET NOMS DES MALADIES DONT LA GUÉRISON EST LIÉE A 
CHACUN DE CES POINTS. 


Fey-king ou cheou-tai-yn (vaisseau du poumon). 


Il trous : 1° Tchong-fou ; 2 yun-men ; 3° lien-fou ; 4° kia-pe ; 
Se fhi-tso; 6。 kong-ichou ; 1° lie-kue ; 8° king-kin ; 9° taï-yuen ; 
LO° yu-tsy ; 11° chao-chang. 

1. 一 1° Tchong-fou. — Prendre sur une ligne partant du milieu 
de l'extrémité supérieure du sternum et descendant verticalement 
Par le milieu de la poitrine une longueur de 1 tsun 6 fen ; à partir 
de ce point , élever une perpendiculaire sur la ligne verticale tracée 
Précédemment, prendre 6 {sun sur cette ligne et on aura thong- 

Jos, entre la troisième et la quatrième côte. Pénétration de Tai- 
Suille, 18 millimètres; durée de l'opération, c'est-à-dire temps 
Pendant lequel l'aiguille doit être laissée dans les chairs, cinq res- 
Pirations (inspiration et expiration). Usage : premier cas, poumon 
atteint par un refroidissement, tuméfaction du ventre, lassitude, 
aliments non digérés, respiration difficile, douleur au dos et aux 
épaules, envies de vomir, toux, flatuosités, éructations; deuxième 
Cas: plénitude, fièvre, chaleur, envies de vomir, toux, mucosités 
Coulant par le nez, sueur, épiderme douloureux, visage enflé, 
Oppression; troisième cas: commencement de poumon gâté, toux, 
Crachats d'une odeur fétide, sang coulant par les narines; nombre 
de cautérisations avec les feuilles d'armoise, cinq. 

2. — 2° Vun-men. — À 1 isun G fen au-dessus de {chong-fou, 
sur une ligne élevée perpendiculairement à la ligne à l'extrémité 
de laquelle se trouve {chong-fou et à la jonction d'une ligne partant 
de l'extrémité du sternum (au-dessous du cou, dépression) et per- 
Pendiculaire à la ligne médiane du corps; pénétration de l'aiguille, 
21 millimètres suivant Chou, 9 millimètres suivant les autres acu- 
Poncteurs. Durée de l'opération, six respirations au plus. Usage : 
même cas que {chong-fou, plus : refroidissement général, chaleur, 
bux, respiration difficile, éructalions, anxiété, tristesse et colère 


126 MÉDECINE DES CHINOIS. 


continuelles, douleur au dos et au côté, constriction du gosier, 
douleur à l'épaule et aux articulations, tumeur dans la gorge. 
Cautérisations, cinq. 

3. — 3° Tien-fou. — Étendre les bras horizontalement, ouvrir 
la main de manière que le dos soit en dehors (le pouce en dessus), 
porter le nez sur le bras en inclinant un peu la tête, fren-jou sera 
le point où le nez touchera le bras (à 3 {sun de l'aisselle); Pene- 
tration de l'aiguille, 12 millimètres. Durée de l'opération, sept 
respirations ; pas de cautérisation. Usage : affection sans prodro- 
mes, écoulement de sang par le nez et par la bouche, perte de 
connaissance, pleurs ; deuxième cas: respiration diffcile , fièvre, 
éblouissements, mouvements continuels des paupières, tumeur 
dans la gorge, suppression de l'ouie; troisième cas: douleur mm 
bras et à l'aisselle. 

À. 一 4° Aiïa-pe. 一 Courber le bras, la main placée horizonts- 
lement sur la ligne médiane de la poitrine, mener à partir de ler 
trémité de la ligne formée par cette inflexion, la ligne traversantie 
milieu du bras et finissant à l'os du milieu du coude, une autre ligne 
remontant par le milieu du bras, et prendre sur cette ligne 5 #1 
à partir du premier point, ou bien joindre {ien-fou à l'os du milieu 
du coude (le bras étant placé horizontalement, comme nous 1a- 
vons fait pour tien-fou) au moyen d'une ligne droite et prendre 
5 tsun en remontant à partir de l'os. Pénétration de l'aiguille, 
9 millimètres; cautérisations, cinq. Usage : douleur à l'estoma, 
respiration diflicile, soif, peau sèche, vomissements , tristesse. 
5. — 5° Tchi-iso. 一 Courber le bras comme précédemment: 
à l'extrémité de la ligne formée par cette inflexion du côté du coude 
se trouve un point nommé #in-che : prolonger la ligne et prendre 
1 tsun à partir de Æin-tche, on aura tchi-tso entre deux nerfs quil 
est facile de sentir à la pression. Pénétration de l'aiguille, 9 mil 
mètres; durée de l'opération, trois respirations; cautérisations, cind- 
Usage : douleur à l'épaule et au bras, sueur abondante, délire 
(tchong-fong), envies fréquentes d'uriner, urine épaisse, élernu 
ments, pleurs, fièvre, paralysie du pied ou des mains, douleur 81 
bras et dans les articulations, mal à la gorge, envie de vomi 
bouche sèche, toux, crachats filants, les quatre membres et le 


DE L'ACUPONCTURE. 27 


ventre enflés, douleur à l'estomac , froid dans le dos, respiration 
difficile, anxiété, douleur aux reins; la plupart de ces symptômes 
wppartiennent à la maladie appelée man-kin-fong et commune chez 
les enfants. L'acuponcture est préférable aux remèdes dans ce cas. 

6.— 6° Æong-tchou. 一 Étendre le bras horizontalement, comme 
ti-dessus, mener une ligne le long du bras, partie médiane, partie 
supérieure et aboutissant à la naissance du poignet au-dessous du 
Pouce, et prendre à partir de ce point sur la ligne au-dessous du 
pouce 7 sun, on aura kong-tchou. Pénétration de l'aiguille, 9 mil- 
Timètres; cautérisations, cinq. Usage : absence de sueur, douleurs 
dans les articulations, au coude et au bras, difficulté à mouvoir 
les membres, les mains et les doigts, vomissement de sang, perte 
de la parole, douleur à la gorge, céphalalgie. - 

7. — 7° Lie-kue. — Prendre sur la même ligne que pour Aong- 
tchou, À isun 5 fen à partir de la naissance du poignet au-dessous 
‘du pouce, l'on aura lie-hue. Pénétration de l'aiguille, 15 millimètres ; 
durée de l'opération, cinq respirations ; caulérisations, sept. Usage : 
paralysie d'un côté, bouche et face déviées, mains et bras sans 
force, refroidissement général , chaleur dans la paume de la main, 
dents serrées, fièvre, vomissement, rhume , toux, crachement de 
sang, rire nerveux, agitation continuelle des lèvres, hydropisie , 
sueur continuelle, urine sanguinolente, émission involontaire de 
semence, verge douloureuse, urine brûlante, tristesse, les quatre 
membres enflés, douleur à l'épaule , froid dans la poitrine et le 
dos, respiration difficile, amaurose; si le malade est robuste, dans 
le même cas, sueur à la poitrine et au dos, membres enflés, res- 
piration difficile, il ne peut ouvrir la bouche, douleur à l'avant- 
bras près du point d'élection. 

8. — 8° Aing-hin. 一 À 1 {sun au-dessous de lie-kue, sur la 
même ligne prolongée à l'endroit où l'on tite le pouls avec l'annu- 
Jaire. Pénétration de l'aiguille, 6 millimètres ; durée de l'opération, 
trois respirations ; pas de cautérisation. Fièvre, plénitude, douleur 
À la gorge, chaleur dans le creux de la main, toux, oppression, 
essoufflement , absence de sueur, paralysic des pieds et des mains, 
douleur à l'estomac, vomissements, insomnie, toux, salivation , 
poitrine comme paralysée. 


428 MÉDECINE DES CHINOIS. 


9.— 9° Taïi-yuen, appelé aussi tai-kuen. — À la jonction du bras 
et de la main ou entre les deux muscles qui se trouvent en cel 
endroit. Pénétration de l'aiguille, G millimètres; durée de l'opé- 
ration, trois respirations; cautérisations, trois. Usage : paralgsie 
de la poitrine, douleur à l'estomac, respiration pénible, vomisse- 
ments continuels, soupirs, toux, insomnie, douleur dans les bras, 
épaule enflée, blanc de l'œil marqué de taches blanches, jeu 
très-rouges et douloureux, fièvre, chaleur dans la paume de 
la main, douleur au dos de la main, main sans force, douleur 
continuellc entre les deux épaules, odontalgie, oppression, essouf- 
flement, vomissement de sang, douleur à l’arrière-bras, frissons, 
douleur à l'estomac, bouche sèche, urine changeant de couleur 
après un certain temps de repos, langue enflée, ne pouvant étre 
tirée, insomnic, toux continuelle, crachement de sang. 

10. 一 10° Fu-tsy. — À 1 tsun 5 fen, à partir du trou prété 
dent, sur une ligne aboutissant au coin de l'ongle du pouce en de- 
dans (côté du corps). Pénétration de l'aiguille, G millimètres; 
durée de l'opération, deux respirations; point de cautérisation. 
Usage ; ivresse (ngo-fong), chaud et froid, langue jaune, resp- 
ration très-courte, corps brülant, céphalalgie, toux, crachements, 
absence de sueur, toux et douleurs au bas des reins, vomissement 
de sang, perte de la parole à la suite d'un coup d'air, les qualre 
membres sans force, douleur continuelle à la poitrine et au dos, 
éblouissement , douleurs abdominales, aliments non digérés, 
languc rétractée, doigts enflés, gosier sec, douleur à l'anus, absentt 
de sueur à la suite d’un refroidissement, urine sanguinolente, mil 
à l'estomac, douleur sourde, lou-fong (maladie des seins), frajeur 
continuelles, rires nerveux, douleur au bras, le malade ne pet 
remuer le coude. 

11.—11°Chao-chang. — À 4millimètres et demi du coin del'ongle 
du pouce, sur la mème ligne que le précédent (toujours tirer u 
peu de sang) ; on l'appelle aussi /sin-mou. Pénétration de l'aiguille 
à trois cavités (n° #), 3 millimètres; cautérisations, trois. Usage” 
inflammation et douleur à la gorge, salivation continuelle, oppr# 
sion, douleur à l'estomac, sueur froide, toux, fièvre, frissons» , 
ventre gonflé et douloureux, langue pendante, digestion : dB, 


DE L'ACUPONCTURE. e 429 


langue rétractée, ballonnement du ventre après les repas, douleur 
dans les articulations des doigts, chaleur dans le ereux de la main, 
respiration difficile, tumeur dans la gorge ou des deux côtés de 
a gorge, gorge enfléc. 

Cete maladie est commune chez les petits enfants : croup, spasmes 
de ha glotte; piquer ce point de suite et en extraire un peu de sang. 
1 - Chou dit que dans ce cas la durée de l'opération doit être d'une 

- respiration et que l'on devra cautériser trois fois les points nommés 


amiug-lang et hia-y. 


Cheou-yang-ming (vaisseau du gros intestin). 

A2. — 1° Chang-yang. — À l'extrémité de l'index , à 3 milli- 
mètres du coin de l'ongle en dedans (la main posée à plat, le dos 
æn dessus) ou à 3 millimètres, sur la ligne de l'ongle prolongée. 
Pénétration de l'aiguille, 3 millimètres ; durée de l'opération, une 
respiration. Usage : plénitude, douleur à la poitrine, essoufile- 
ment, oppression, douleur dans les membres, bourdonnements 
d'oreilles, fièvre, bouche sèche, épaule enflée, joues et mächoires 
enflées, gorge enflée, odontalgie, frissons, toux, douleur au dos, 
éblouissements, vertiges; dans ce dernier cas, {rois cautérisa- 
ions ; douleur à l'index. 

13. —2° Zul-kien, appelé aussi kien-hou. — À 8 fen au-dessus 
du condyle de la phalange en dedans de la séparation des deux os 

de la jonction de l'index à la main. Pénétration de l'aiguille, 
9 millimètres; durée de l'opération, six respirations ; cautérisa- 
tions, trois. Usage : douleur à la gorge, qui est comme paralysée; 
cou enflé, douleur au dos, frissons, constriction des narines, 
écoulement de sang, par le nez, rire nerveux, odontalgie, langue 
rétractée, yeux jaunes, langue sale, bouche sèche, digestion diffi- 
cile, mal à l'estomac , douleur à l'index, douleur au cou. 

14. — 3° San-hien. — À 8 fen du précédent, le long du doigt 
sur la même ligne que les deux précédents. Pénétration de l'ai- 
guille, 9 millimètres; durée, trois respirations ; cautérisations, 

froïs. Usage : paralysie de la gorge, mächoire douloureuse , 
tence, plénitude, gastralgie, fièvre, les quatre membres 
» lèvres brûlantes, bouche sèche, manque de res- 





. 430 . MÉDECINE DES CHINOIS. 


piration, douleur au coin de l'œil, paupières douloureuses, odont- 
algie, langue pendante, bruit dans le ventre, rire nerveux, saliva- 
tion, douleur au cou, angine, règles arrêtées, mal à la gorge. 

15. 一 #° Ko-kou. — Rapprocher le pouce de l'index, ko- 
kou se trouvera à l'extrémité de la ligne formée par cette jonc- 
tion. Pénétration de l'aiguille, 9 millimètres ; cautérisations, trois. 
Douleur à la gorge, ulcère dans la gorge, bouche déviée, hydro- 
pisie, les quatre membres cuflés, odontalgie, douleur entre le 
pouce et l'index, saignement de nez, odorat perdu, abcès dans 
l'oreille, ophthalmie, yeux rouges, éblouissements, vomissements 
(enfants), céphalalgie, visage enflé et douleur au cou; cou enlli, 
angine, tumeur au cou, à droite ou à gauche; plénitude, halene 
courte, douleur à l'estomac, abdomen gonflé, bruit dans le ventre, 
langue rétractée, douleur aux reins, paralysie du bras, bras enll 
et rouge, bouche fermée à la suite d’un coup d'air; paralysit 
d'un côte, clous ou furoncles, boutons à la tête. 

16. 一 5° Fang-sy. — À côté de ing-kin, mais de l'autre 
côté du muscle, côté opposé au corps. Pénétration, 6 millimètres; 
caatérisations, trois. Céphalalgie, douleur à la gorge, plénitude, 
douleur au dos de la main, paralysie d'un côté. 

17. — G° Pien-ly. 一 Mener à partir du milieu de l'attache 
de la main au poignet (le pouce étant dressé et le petit doigt à 
plat), au bas du pouce, une ligne qui remonte le long du milieu 
de ja partie supérieure du bras, et prendre sur cette ligne 3 pun, 
on aura pten-ly. Pénétration, 6 millimètres; cautérisations, 
trois. Poignet, main sans force ct douloureuse; fièvre, douleur à 
la gorge, boutons sur le corps. 

18. — 7° Ouen-lieou. — À 2 isun de pien-ly (mème ligue). 
Pénétration, 3 fen; cautérisations, trois. Fièvre, céphalalgk 
convulsions, douleur à la langue, à la gorge, perte des sens, délire: 

19. — 8° Hia-lien. — À #4 isun de Æin-iche, sur une ligé 
partant de #in-tche, et menée extéricurement le long du bras, # 
se dirigeant vers la main. Pénétration de l'aiguille, 15 mi 
mètres; cautérisations, trois. Ballonnement du ventre, urine tre” 
jaune, selles sanguinolentes, douleurs abdominales, indigestion, 
essoufilement, pieds enflés, plénitude. 


PT 


DE L'ACUPONCTURE, LI 


20. — 9 Chang-lien. — À 3 tsun du kin-tche, sur la même 
ligne que le précédent. Pénétration de l'aiguille, 15 millimètres; 
tautérisations, cinq. Le malade ne peut uriner, haleine très- 
tourte, oppression, borborygmes, douleur dans un côté du corps, 
louleur des deux côtés du nombril, douleur au ventre, à la poi- 
rine, au côté, depuis la tête jusqu'aux pieds. 

À 21.— 10° San-ly. — À 2 isun au-dessus de in-che. Péné- 
ration, 2 fèn; cautérisations, trois; douleur aux reins, aux 
tisses, à l'avant-bras; bras sans force, tumeur au bas-ventre. 
À 22, — 11° Kén-iche, — Courber la main horizontalement sur 
a poitrine, trou qui se trouve à l'extrémité du pli formé par la 
metion de l'avant-bras et de l'arrière-bras. Pénétration de l'ai- 
Juille, 21 millimètres; cautérisations, sep, qui peuvent être, 
suivant le cas, poussées jusqu'à deux cents. Suppression de la 
Sueur par un refroidissement, douleur à l'avant-bras, dans les 
fatticulations, bras froid et douloureux, bras enflé et rouge, soif, 
füiblesse dans les bras, paralysie du bras, de la main, amaigris- 
\sement du bras, vomissement, refroidissement général, corps 
enflé, les quatre membres enflés, sueur continuelle, odontalgie, 
elous-furoncles, respiration courte, douleur à l'estomac dans la 
re du cœur, craintes continuelles, douleur à l'arrière-bras et 

Vépaule, douleur dans la partie comprise depuis l'épaule jusqu'à 
& main; tout le corps douloureux à la suite d'un coup d'air; 
æralÿsie d'un côté, choléra, vomissements, oux, vomissements 
e H 
| 23. — 1% Téheou-leao. — Entre les deux os du coude (face 
@xsile), sur la même ligne que les points précédents. Pénétration 
æ l'aiguille, 15 millimètres; cautérisations, trois. Coude sans 
pre; ne peut lever la main jusqu'à l'épaule; mains sans 
>rte, 

24. — 13° Ou-ly. — À 3 sun au-dessus du Hin-tche, sur 
tue ligne menée par le milieu de l'arrière-bras, partie supérieure. 
*Ænétration de l'aiguille, 15 millimètres; cautérisations, dix. Les 
Paire membres paralysés; plénitude, ulcère dans la gorge. 

95. — 14° Pejong. — À T isun du hin-tche, sur la mème 
Âge que le précédent. Pénétration de l'aiguille, 15 millimètres; 


_ 


432 MÉDECINE DES CHINOIS. 


cautérisations, trois. Fiètre, épaule sans force ; le malade ne pent 
lever le bras: ulcère dans la gorge. 

26. 一 15° Aïen-yu. — À 8 tsun du Æin-tche, sur la mème 
ligne, au-dessous de l'extrémité du bras (point d'attache). Péné- 
tration de l'aiguille, 1 £wx ; cautérisations, sept. Picds et mais 
sans force; le malade ne peut rien porter avec les mains; omo- 
plate rouge et enflée; la main ne peut s'ouvrir; paralysie d'un 
côté, épaule sans force et douloureuse, tout le corps douloureux 
à la suite d'un coup d'air; la main ne peut s'élever jusqu'à la tête 
sans provoquer une douleur très-vive ; le malade ne peut courber 
les reins, ne peut ouvrir le coude: douleur à l'épaule et à l'omo- 
plate: aliments non digérés, inappétence, tumeur au bas-ventre, 
douleur aux sourcils, éblouissements. 


27. 一 10° Aïn-kou. — À 3 sun au-dessus du précédent, au 
milieu de l'attache du bras. Pénétration de l'aiguille, 1 #1; 
cautérisalions, trois. Enfant atteint par un refroidissement; (rt 
chement de sang, douleur au dos {à droite ou à gauche); le m- 
lade ne peut remuer Tepaule plénitude, douleur au dos. 

28, — 17° Tieng-tiny. — À 1 tsun au-dessus du précédent, 
mème ligne prolongée. Pénétration de l'aiguille, 9 millimétres: 
cautérisations, trois. Fièvre, douleur au dos; le malade ne peut 
lever les mains; douleur dans la gorge. 

29. — 18° Fon-ton. — À 1 /sux au-dessus du precedent, 
mème ligne prolongée. Pénétration de l'aiguille, 15 millimètres: 
cautérisations, trois. Tou\, essoufllement, râle dans la gorge, perlt 
de la parole. 

30. 一 19% Av-leao. — À 15 millimètres du milieu de la # 
paration du nez et de la bouche, sur une ligne perpendiculaire à 
une ligne menée du nez au milieu de la lèvre supérieure. Pene- 
tration de l'aiguille, 9 millimètres ; pas de cautérisation. Bouche 
fermée, nez bouché, écoulement de sang par le nez. 

31. — 20° Jn-hiang. — À 15 millimètres de l'aile du nez. À 
droite ou à gauche. — Pénétration de l'aiguille, 9 millimètre: 
pas -de cautérisation. Nez bouché, perte de l'odorat, bouche &- 
viée, essoufllement, manque de respiration, mucosités coujlanl 


DE L'ACUPONCTURE. 433 


n nez, furoncle, ulcère dans le nez, visage enflé et prurigineux, 
imeur dans le nez, nez sans odorat. 


Tso-yang-ming (oey-hing) (vaisseau de l'estomac). 


32. — 1° Teou-oey. — À partir du milieu du sourcil, élever 
ur le front une ligne perpendiculaire à l'horizontale des sourcils ; 
rendre sur cette ligne 4 {sun.—A partir de ce point, élever une 
&rpendiculaire, et prendre sur cette ligne 4 {sun 1/2 du côté des 
empes; ce point sera #ou-0ey. Pénétration de l'aiguille, 9 milli- 
fètres, 15 millimètres pour les personnes grasses ; pas de cau- 
Érisation. Douleur au côté de la tête, douleur près des yeux, 
Mmaurose, yeux douloureux, yeux pleurant après un refroidisse- 
nent ; cécité momentanée, douleur au milieu des sourcils. 

33. — 2° Hia-kouan. — À l'extrémité de la mâchoire, à côté 
le l'oreille et en avant, à l'endroit où on sent le pouls. Pénétration 
le l'aiguille, 9 ou 12 millimètres; pas de cautérisation. Muco- 
ités coulant de l'oreille, oreille douloureuse, tout un côté de la 
lee dévié, odontalgie, choléra. 

34. — 3° Aia-hin. — À 8 fen au-dessous de l'oreille, à l'ex- 
rémité de l'os de la mâchoire, la bouche ouverte (mordre quel- 
jue chose pendant l'opération). Pénétration de l'aiguille, 12 mil- 
imètres; cautérisations, sept. Bouche fermée, dents serrées, perte 
le la parole, douleur à la mâchoire et aux dents, difficulté dans 
& mustication et les mouvements du cou; un côté de la face dé- 
lié, douleur au cou, seins enflés. 

35. — 4° Tchang-ky. 一 AT en au-dessous du milieu de 
lœil, sur une ligne perpendiculaire à l'horizontale de l'œil. Très- 
langereux; ophthalmie. 

36. 一 5° Sse-po. — À 1 {sun au-dessous des yeux, même 
igne. Pénétration de l'aiguille, 9 millimètres. Douleur à l'œil, 
bal aux paupières, amaurose, démangeaison des paupières, yeux 
# bouche déviés. 

37. — 6° Kin-kio. — À 8 fen de l'aile du nez, sur une ligne 
erpendiculaire à la verticale du nez. Pénétration de l'aiguille, 
} millimètres ; cautérisations, sept. Douleur à la joue, au nez et 
lux narines; douleur subite aux reins. 

28 


138 MÉDECINE DES CHINOIS. 


38.— 7° Ty-tsang. — À 12 millimètres du coin de la bouche, 
sur une ligne perpendiculaire à la verticale du nez , à l'endroit où 
l'on sent le pouls. Pénétration de l'aiguille, 9 millimètres; caute- 
risations, cinq. Bouche déviée, perte de connaissance et de la 
parole; dents serrées, douleur aux yeux et à la mächoire. (La 
bouche déviée à droite, faire l'acuponcture à gauche et réa- 
proquement. ) 

39. — 8° Ta-yn. — À partir de la pomme d'Adam, mener 
une ligne perpendiculaire à la verticale du cou; prendre sur cette 
ligne 2 {sun ; élever à ce point une perpendiculaire et prendre sur 
cette ligne 1 sun; ce point sera ta-yn (à 1 isn 2 fen du côté de 
la bouche), à l'endroit où l'on sent le pouls, en avant du muscle 
masséter. Pénétration de l'aiguille, 9 millimètres ; cautériss- 
tions, trois. Mâchoire enflée et douloureuse, bouche fermé, 
douleur au cou, perte de la parole, tout un côté de la figure atteint 
par un refroidissement ; le malade ne peut fermer les yeux. 

40. — 9 Jin-yang. — À 2 tsun de la pomme d'Adam, sur 
la même ligne que précédemment. Très-dangereux. 

#1. — 10° Choui-tou. 一 Élever, ainsi que nous l'avons fait 
pour {a-yn, deux perpendiculaires; prolonger la deuxième par la 
partie inférieure et prendre 1 £sun sur cette ligne, à parür du 
point d'intersection; on aura le point demandé. Pénétration de 
l'aiguille, 9 millimètres; cautérisalions, trois. Toux, respiration 
diflicile, mal à la gorge, cssoufllement, soif. 

42, — 11° Tsy-che. — À partir du milieu de l'extrémité supe- 
rieure du sternum mener une ligne perpendiculaire à la verticale 
du cou et prendre 2 {sun sur cette ligne; on aura tsy-che à la 
veine jugulaire. Pénétration de l'aiguille, 9 millimètres; caute- 
risations, trois. Toux, cou roide, douleur au cou, à la gorge; 
clou ou furoncle près du trou. 

43. — 12° Kuc-pan. — Prendre # {sun sur la perpendicu- 
laire précédente, à partir de son sommet (à # {sun sur la verticale 
médiane du corps). Pénétration de l'aiguille, 9 millimètres; cau- 
térisations, trois. Toux, plénitude, douleur à l'omoplate, enflure 
autour de Âue-pan, poitrine enflée. 

44. 一 13° Tsy-kou. — À 1 tsur 6 fen au-dessous du hee- 


DE L’ACUPONCTURE. 435 


pes, sur une ligne abaissée du Æue-pan perpendiculairement à la 
lise horizontale menée à partir de l'extrémité supérieure du 
slernum, et par conséquent parallèlement à la ligne médiane du 
corps. Pénétration de l'aiguille, 9 millimètres; cautérisations, 
ang. Poitrine douloureuse, oppression, toux, digestion pénible, 
douleur au dos et à l'épaule, doulcur au côté, essoufflement, 
visage enflé, sang coulant par les narines, perte de sang après 
l'enfantement , règles arrêtées, clous, boutons. 

45.—14° Kou-fang.—AÀ 1 tsun G fen au-dessous du précédent, 
sur la même perpendiculaire prolongée. Toux, oppression, éruc- 
tations, vomissements de sang, crachats purulents. 

46. 一 15° Kou-y. — À 1 tsun 6 fen au-dessous du précédent, 
même perpendiculaire prolongée. Pénétration de l'aiguille, 9 ou 
12 millimètres; cautérisations, cinq. Toux, oppression; crachats 
visqueux, vomissements de sang, poitrine enfléc. 

#7. 一 16° Fu-tchong. — À 1 isun G fen au-dessous du pré- 
cédent, mème perpendiculaire prolongée. Pénétration de l'ai- 
Suille, 9 millimètres; cautérisations, cinq. Oppression, respi- 
ration courte, palpitations, poitrine douloureuse, douleur aux seins. 

48. 一 17° Jou-tchong. 一 Extrémité du mamelon. Pénétra- 
tion, 9 millimètres; pas de cautérisation. Suppression de lait, 

Poitrine douloureuse, douleur au sein, abcès au sein, grande 
tristesse. (Beaucoup d'acuponcteurs craignent de piquer ce point.) 

49. — 18° Fou-key. — À 1 tsun G fer au-dessous du précé- 

dent et à 1 {sun au-dessus du suivant, sur une ligne abaissee de 
Jou-tchong, perpendiculairement à l'horizontale des seins. Péné- 
tration de l'aiguille, 9 ou 12 millimètres; cautérisations, cinq. 
Poitrine enflée, digestion difficile, douleur et abcès au sein, 
fièvre, toux, vomissements et crachements de sang. 

50. — 19° Pou-jong. — À 1 tsun 5 fen de yeou-men (162), 
même hauteur, même perpendiculaire (à 3 {sun du milieu du 
Corps). Pénétration, 15 ou 18 millimètres; cautérisations, trois. 
Ventre ballonné et douloureux, douleur à l'épigastre, toux, res- 
piration difficile, inappétence. 

51. — 20° Tchang-man. — À 1 {sun au-dessous du précédent, 
sur la même perpendiculaire prolongée. Pénétration, 9 milli- 

28. 


135 MÉDECINE DES CHINOIS. 


mètres: cauterisalions, cinq. Ballonnement du ventre, essoufile— 
ment. vomisements de sang, crachats purulents, inappétence 一 

52. 一 21° Leang-men. — À 1 sun au-dessous du précédent, - 
à 3 ba de la ligne médiane. Pénétration, 9 millimètres; cau-— 
ténsatons, cinq. Abcés au sein, point dur et douloureux au-- 
dessous du sem, mappetence. 

33. 一 22 Aozen-men. — À | {sun au-dessous du précédent, 
à 3 pas de la ligne mediane. Pénétration, 24 millimètres; cauté- : 
rations, cinq. Douleurs abdominales, respiration difbcile, inap- 
pétence, crampes d'estomac. 

34. — 23 Tay-y. — À 1 kwe au-dessous du précédent, à 

3 tsun de la ligne médiane. Pénétration, 24 millimètres; cauté- 
nsatioas, cinq. Chaleur intérieure, inflammation des intestins, 
envies de vomir, crachement de sang, douleur à la verge ou au 
vagin. 
35. 一 24° Aoue-jou-mez. — À 1 {sun au-dessous du précé- 
dent ct à 3 {sax de la ligne médiane. Pénétration, 24 millimètres ; 
cautèrisations, cinq. Douleurs abdominales, crachats purulents, 
lanque pendante perte de la parole, délire. ‘ 

26. 一 29° ZienJox. — À partir du nombril, élever une per- 
pendiculaire sur la ligne médiane et verticale du corps et prendre 
de chaque côté 2 {sux, on aura fteu-Jou. Pénétration, 15 milli- 
mètres ; durée de l'opération , soixante respirations ; cautérisations, 
quatre-vingt-dix. Constipation, dyssenterie, douleur au bas-ventre, 
abdomen gontle, choléra, crampes à l'estomac, douleur à l'anus, 
coliques, suppression des règles, retard dans l'écoulement mens- 
truel, diarrhée, faiblesse. 

97. — 26° Ouanling. — À 1 {sun au-dessous du précédent, 
sur une perpendiculaire abaissée de ce point et parallèle à la ligne 
médiane du corps. Pénétration, 9 millimètres; cautérisations, 
cinq. Mèmes cas que le précédent. 

98. — 21° Ta-kiu. — À 1 sun au-dessous du précédent, 
mème ligne prolongée. Pénétration, 15 ou 18 millimètres ; cau- 
térisations, cinq. Mèmes cas que le précédent. 

59. 一 28° Chour-tao. — À 3 isun au-dessous du précédent, 


DE L'ACUPONCTURE. 好 7 


mème ligne prolongée. Pénétration, 9 millimètres ; cautérisations, 
cinq. Douleur au dos, froid à la vessie, douleur au bas-ventre ct 
à la matrice; la femme ne peut enfanter, la matrice ayant été saisie 
par le froid; constipation, difficulté dans l'émission urinaire. 

60. 一 29° Aouei-lay. — À 2 (sun au-dessous du précédent, 

” même ligne prolongée. Pénétration de l'aiguille, 15 millimètres ; 
cautérisations, cinq. Douleur au bas-ventre, orchite, suppression 
de règles et tumeur près de la matrice. 

61. 一 30° Tsy-tchong. — À 1 tsun au-dessous du précédent. 
Pénétration, 9 millimètres; cautérisations, cinq. Ballonnement 
du ventre, abdomen douloureux; le malade ne peut s'asscoir; 
douleur à l'anus, inflammation des intestins, éructalions, douleur . 
analogue à celle du lumbago, suppression des règles, constipa- 
tion ; l'enveloppe de l'enfant ne tombe pas. 

62. — 31° Py-houai. 一 Se mettre à genoux, à 1 fsun de 
Jou-tou, à partir de l'os extérieur touchant le sol, mener une 
ligne par le milieu de la cuisse en dehors, prendre sur cette ligne 
6 £sun ; à partir de ce point, abaisser une perpendiculaire, prendre 
1 tsun du côté du pied, on aura py-kouaï. Pénétration, 18 milli- 
mètres; cautérisations, trois. Douleur à l'anus, bourdonnement 
dans les oreilles, douleur au cou, douleurs aux reins, aux cuisses, 
à la jambe; crampes, douleur à l'estomac et au côté, froid à la 
rotule, fièvre, difficulté dans la marche, céphalalgie. 

* 63. 一 32° Fou-toui. — S'agenouiller; à partir de l'os exté- 
rieur contigu au sol et saillant, élever une ligne par le milieu de 
la cuisse, prendre sur cette ligne 6 {sun à partir de l'os; le ma- 
lade doit s'agcnouiller pendant l'opération. Pénétration, 15 milli- 
mètres ; pas de cautérisation. Refroidissement au genou ct à la 
Cuisse, douleur à la cuisse et au genou, cuisse enflée à la partie 
Supérieure ; le malade ne peut marcher par suitc de cette enflure. 

64. — 33° Fn-sse. — À 3 sun de l'os sur la mème ligne. 
Pénétration, 9 millimètres ; pas de cautérisation. Pour faire l'opt- 
Tation, le malade doit se courber un peu en avant. Rcfroidisse- 
ment et douleur de la fesse au genou, paralysie, douleur des 

Pieds aux genoux, douleur au bas-ventre et à la cuisse, orchite, 


\ douleur à la cuisse. 


as BEDECIXE DES CHINOIS. 


Es. 一 39 Lees-hins. — À 2 turn de l'os sur ja mème ligne, 
® mdiratres de prairies: cauterissisons, trois. Douleur au 
gane . 21 pur 1 aus res, genou et jambe froids. 

GX. — 35 Tou-py. — Touches los saillant du genou (en 
debuss nrserser de part en part avec laiquille: cauterisations, 
tu Granx ends et ésalveress  b0-by:, goutte, genou très-enfle. 

一 37 Sezly_ 一 A3 pa au-dessous de l'os indiqué 
plus Maur. «ur en bone menée presque au milieu de ja jambe, à 
cite du gs «+ Pestraion., 24 millimètres: durée, soixante 
resgrrateves - ’Aistrrsaiens, cent. Ventre froid et enfié, borbo- 
rsouvs. dveleurs 1bdvmsszles, imappétence, digestion diffcil, 
duukeur à fepesastre . caustspatice, eructations, tumeur au ventre, 
jbe émiberesse et merte: crampes, choléra. 

RM — 5: Cheng-hinhes. — À 3 fun au-dessous de 103-ly 
eswrweremrst . meme que que la precedente; pour faire l'opé- 
rame . ctendre La jambe. Penctration, 24 millimètres: cautériss- 
be sept. Dralesr aux reins et aux aines, douleur à la jambe, 
poraiyeew de La jambe, jambe cafe, froid dans les os, froid dans 
b+ satost +. dresse dificile, borborygmes. En cas de diarrhée, 
estrare 2 Leu à 1203 de ce pont. 

59 — 5x Jreo-hens. — À | we au-dessous du trou précé- 
da mure jyoe etesdre La jambe pour faire l'opération. Pené- 
trii--. 15 miliimetres: pes de cautérisation. Jambe paralysée, 
sans are. d,cboureuse, prunsgiseuse ; crampes. 

50. — 59 Hra-bra-hei. — À | psa au-dessous du précédent, 
métne :-70% - étendre La jambe. Penetration, 18 ou 24 millimetres; 
castensatous. quatre. Borborygmes, douleur à la jambe et à la 
cuisse. cuisse enflée: le malade ne peut se mouvoir; paralysie 
de La cuisse et de la jambe, chaleur à l'estomac, inappétence, 
douleur au talon, au mollet, à la jambe ou au pied. 

31 — Mr Fony-long. — À partir du centre de la cheilk, 
mener eterieurement le long de la jambe une ligne droite, tt 
prendre sur cette ligne 7 {sx en dehors. Pénétration, 9 mir 
limetres: cautenisations, sept. Mèmes cas que le précédent, 
céphalalsie. 

72. — 41° Aïe-sy. — À la jonction du pied et de la jambe 


DE LACUPONCTURE. 439 


(partie supérieure) , au milieu, à côté de l'os, et à 1 {sun 5 fen de 
ichong-yang. Pénétration, 15 millimètres; cautérisations, trois. 
Ballonnement du ventre, douleur au-dessus du pied, pied enflé, 
paralysie du pied, crampes, otite, mal à l'estomac, respiration 
courte, choléra, pied douloureux, corps douloureux à la suite 
d'un coup d'air. | 

13. 一 42° Tchong-yang. — Au point où on sent le pouls sur 
la partie antérieure du pied, à 2 {sun au-dessus de hien-kou. Péné- 
tration, 9 millimètres ; respirations, dix; avoir bien soin de ne 
pas tirer de sang; très-dangereux. Mêmes cas que le précédent, 
en y ajoutant odontalgie, bouche déviée à droite ou à gauche, délire. 

14. 一 45° Hien-hou. — À 2 sun de l'extrémité de la jonction 
du deuxième et du troisième doigt du pied. Pénétration, 9 milli- 
mètres ou 15 millimètres; cautérisations, trois. Borborygmes, 
Pied enflé, abdomen douloureux, perte de la parole, douleur à 
l'anus, hydropisie, douleur au pied à la suite d'un refroidisse- 
ment, fièvre, sueur continuelle, froid dans les os des pieds, jau- 
nisse, soif, toux et douleur à la poitrine. 

15. 一 À4° Nueï-ting. — Au commencement de la jonction du 
deuxième et du troisième doigt du pied. Pénétration, 9 milli- 
mètres ; respirations, dix ; cautérisations , trois. Douleur aux doigts 
du pied, douleur à la cuisse et au ventre, douleur à la gorge, 
Odontalgie, pieds enflés, pieds glacés, absence de sueur aux pieds 
à la suite d'un refroidissement, bas-ventre enflé, fièvre; le ma- 
lade ne peut ouvrir la bouche. 

76. 一 45° Ly-loui. — À 2 fen au-dessous de l'ongle du 
deuxième doigt du pied (partie médiane). Piquer transversale- 
ment; pénétration, 3 millimètres; cautérisation, une. Deuxième 
doigt du pied enflé et douloureux, douleur au-dessous du deuxième 
doigt du pied, nez sans odorat, craintes; le malade ne peut ouvrir 
la bouche. 


Tso-ta-yang (pang-houang-hing) (vaisseau de la vessie). 
77.— 1° Tsin-ming. — Au coin de l'œil, du côté du nez.Pénétra- 
tion, 1 {sun ; retirer immédiatement l'aiguille. Amaurose, agitation 
continuelle des paupières , excroissance de chair au coin de l'œil. 


150 MÉDECIXE DES CHINOIS. 


73. 一 2° Tchuen-tses. 一 Extrémité de l'arcade sourcilière du 
cite de nez. Penctratios, 6 millimétres: retirer un peu de sang. 
Veux enfes. joues enfiées, douleur près du nez, épilepsie. 

39. — 3° Nuci-tchong. — À 3 tsxn 1 2 du milieu des sourcils, 
sur une ligne perpendiculaire à l'aise milieu des sourcils. Pénétra- 
Los .  millimetres. Céphalalgie, nez bouché. 

#6). 一 4° Aræ-tcha. 一 À partir du milieu des sourcils, élever 
une perpendiculaire lonque de 5 sun, mener sur cette ligne, à ce 
port. une deuviéme perpendiculaire de 1 {sun 1 2. Pénétration, 
6 millimetres. Amaurose, douleur au sommet de la tête. 

81. — 5° Gu-ihou. — À L isun 1 2 du précédent, sur la mème 
Lgne perpendiculaire prolongée. Pénétration, 9 millimètres. Fai- 
blesse dans la colonne vertébrale, et, par suite de refroidissement, 
le malade ne pouvant remuer ni bras ni mains. 

82. 一 ( Tchinz-hosang. — À 1 isun 3 fen du précédent, 
mème perpendiculaire. Pénétration, 9 millimètres. Douleur à la 
téte . nez bouche, mucosités coalant du nez. 

83. — 1 Tong-tin. — À ] sun 3 fen du précédent. 9 mill- 
métres. Cou roide. ulcère au nez, céphalalgie très-intense. 

N$. — N° Laokro. — À 1 tsun 3 fen du précédent. Pénétration, 
9 millimetres. Céphalalgie. bourdonnements d'orcilles. 

#5. — ( Ju-tchin. — À 1 sun 1 2 du précédent. Pénétration, 
9 millimetres. Ophthalmie, éblouissements, nez bouché. 

#45. — 10 Tieæ-tchou. — À 1 sum 3 fen du précédent. Pene- 
tration, 15 millimetres dernière le cou. Douleur à l'épaule, amau- 
rose. céphalalsie. 

#7. — 11° Ta-tchox. — À 1 tsun 3 fen de l'os formant la pre- 
miere vertébre sur une ligne perpendiculaire à la direction de 
l'épine dorsale au-dessous du cou. Pénétration, 9 millimètres; 
cautérisations, sept. La jambe ne peut remuer; chaud et froid, 
absence de sueur, douleur aux reins. 

KB. — 12° Fong-men. — À 1 sun ct demi au-dessous du pré- 
cédent. Penétration, 15 nullimetres ; cautérisations, cinq. Furon- 
cles autour du trou, toux, anhélation à la suite d'une longue 
course, crachement de sang. 

89. 一 13° Fey-yu. — À 1 (sun 3 fen du précédent au-dessous 


e 


DE L’ACUPONCTURE. 441 


de la troisième vertèbre. Pénétration, 9 millimètres; cautérisa- 
tions, cent. Commencement de phthisie, toux, plénitude, respira- 
tion difficile, vomissements ,. mal aux reins, à l'estomac, insom- 
nie, salivation, crachement de sang. 

90. — 14° Kiuc-yu. — À L {sun 3 fen du précédent au-dessous 
de la quatrième vertèbre. Pénétration, 9 millimètres; cautérisa- 
tions, sept. Toux, odontalgie, douleur dans la région du cœur, 
Poumon gonflé, palpitation, douleur au côté. 

91. — 15° Sin-yu. — À 1 isun 3 fen du précédent, au-dessous 
de la cinquième vertèbre. Pénétration, 9 millimètres. Rhumatisme 
à l'épaule; palpitations très-fortes, plénitude, toux, vomissement 
de sang, mal aux reins, règles dérangées, inappétence, épilepsie. 

92. — 16° Tou-yu. — À 1 {sun 3 fen da précédent; pas d'acu- 
Poncture ; cautérisations, trois. Sueur abondante, douleur à l'es- 
tomac, borborygmes. 、 

93. 一 17° Hiai-yu. — À 1 tsun 3 fen du précédent. Pénétra- 
ton 9 millimètres; cautérisations, trois. Douleur à l'estomac, 
Paralysie de la poitrine, vomissement des aliments. 

94. — 18° KHan-yu. — À 2 isun G fen du précédent. Penetra- 
tion, 9 millimètres; cautérisations, trois. Irritabilité, jaunisse; 
en toussant douleur au côté, toux, crachement de sang, douleur 
au bas-ventre, douleur aux sourcils. 

95. — 19° Tan-yu. — À 1 !sun 3 fen du précédent. Pénétra- 
lion, 15 millimètres: cautérisations, trois. Céphalalgie, bouche 
Sèche , douleur à la gorge. 

96. 一 20° Py-yu. — À 1 isun 3 fen du précédent. Pénétra- 
tion, 9 millimètres : cautérisations, trois. Ballonnement du ventre, 
douleur à la poitrine et au dos, hydropisie, tumeur au bas-ventre, 
jaunisse, crachement de sang, doulcur à l'estomac, vomissements, 
dyssenterie. 

97. — 21° Ouey-yu. — À 1 tsun 3 fen du précédent. 9 milli- 
mètres de pénétration ; cautérisations, trois. Choléra, vomisse- 

ment des aliments, douleur au ventre. 

98. 一 22° San-tiao-yu. — À 1 tsun 3 fen du précédent. Péné- 
ation, 15 millimètres; cautérisations, trois. Amaigrissement 


52e MÉDECINE DES CHINOIS. 


progressé < faiblesse, douleur au bes-ventre, suppression d'urine, 
chendepusse . perte de semence, donleur aux reins. 

89. 一 23° Tsy—ke-gu. — À 1 tsun 3 fen du précédent. 9 mil. 
Eemvtres de penetration: cautérisations , trois. Courbature, fai. 
blesse dun: La colonne vertébrale, douleur aux reins, ballonne- 
ment du sestre, douleur as nombril, constipation, diflcults à 
ermer. durée. .Vosr le susvant.) 

le). — 26° Te-srheng-gu. — À | tsun 3 fen du précédent. 
Penetraeus. 9 eullumetres: cauténisations, trois. Douleur aux 
sous . bramerrhbeudes : mappétence. {Appliquer à {sy-Âc-yx ce quiest 
da pour 2-à beng-gs et récæroquement.) 

IRL. 一 23° Louen-guen-ys. À 1 pre 3 fen du précédent. Dit 
Écaite danser. 

102. — 26° Sise-ichang-gu. — À 1 sus 3 fen du précédent. 
Pesvèrate . % millimetres: cautérisations, trois. Ulcère dans la 
muence. uicere à La verge. ballonnement du ventre, constipation, 
fubèesse dans Les jambes, dyssenterie. (Voir pang-houang-yx.) 

13. — 27° Pang-houeng-gu. — À 1 {sun 3 fen du précédent. 
Feserrm@xe. % mullimetres: cautérisations, trois. Difliculté d'u- 
Ta &r:=e coulant sootte à goutte, dyssenterie (appliquer à s340- 
kheme-ve ce qui est dit pour pesg-howang-yu), ventre gonfké et 
ei’. «2süpalon. Incontinence d'urine. 

14 — 2x° T'homgly-ya. — A 1 {sun 3 fen du précédent. Péné- 
ia:xe .  millinetre: . cauténisations, trois. Douleur aux reins et 
ar .ss des rins, dyssenterie. 

les 一 2% Pelosan-qu. — À 1 tsun 3 fen du précédent 
Peawc-1toe. 13 millimètres. Main inerte, douleur aux reins et au- 
dessecs des reins. constipation , difficulté d'uriner, leucorrhée. 

tm. — 39" Chongleao. — À 1 !sun 3 fen sur une ligne hor- 
rootuk mene à parüur de l'os placé au-dessus de l'anus et formant 
la jectn des deux fesses. Pénétration, 9 millimètres ; cautén- 
5aboeas 1rois Constipation, urine peu abondante, excroissance de 
chair dans la matnce, fièvre. 

Eu. — 31° Tsee-leno. — À 5 fen au-dessous du précédent; 
méme ligne. Pénetration, 9 millimètres; cautérisations, spl. 


DE LACUPONCTURE. 43 


Écoulement de sang par l'urèthre, douleur aux reins, lassitude, 
douleur à la verge ou à la matrice. 

108. 一 32° Tchong-leao. — À 5 fen au-dessous du précédent. 
Pénétration, 6 millimètres; cautérisations, trois. Constipation, 
peu d'urine, ventre gonflé, dyssenterie, leucorrhée, aménorrhée. 

109. — 33° Hia-leao. — À 5 fen au-dessous du précédent. 
Pénétration, 9 millimètres ; cautérisations, trois. Borborygmes, 
diarrhée , dyssenterie. 

110. — 34° Hiu-yang. — À 2 fen au-dessous de l'os, à la jonc- 
tion des deux fesses au-dessus de l'anus. Pénétration, 24 milli- 
mètres; cautérisations, cinq. Selles difficiles , dyssenterie. 

111. 一 35° Fou-fey. 一 Au-dessous de la première vertèbre 
On mène une perpendiculaire à la direction de la colonne verté- 
brale, et on prend sur cette ligne 3 {sun à partir de la colonne ver- 
tébrale; fou-fey est à l'extrémité de cette ligne. Pénétration, 9 

millimètres ; cautérisations, cinq. Bras roide , cou roide. 

112. 一 36° Pe-kou. — Au-dessous de la troisième vertèbre, à 
3 tsun. Pénétration, 15 millimètres; cautérisations, sept. Dou- 
leur au dos et à l'épaule, toux, commencement de phthisie. 

113. — 37° Kao-mang-yu. — Au-dessous de la quatrième 
Vertèbre. Pas d'acuponcture ; cautérisations, cent. Douleur rhuma- 
tismale à l'épaule. 

114. 一 38° Chin-lang. 一 Au-dessous de la cinquième ver- 
tèbre, à 3 {sun du cou. Pénétration, 9 millimètres ; cautérisations, 
trois. Douleur au dos, aux reins et au-dessous des reins, indiges- 
tion, éructations. 

114 bis. 一 39° F-sy. 一 Au-dessous de la sixième vertèbre à 
3 sun de côté. Pénétration, 21 millimètres; cautérisations, qua- 
rante. Douleur à la poitrine, au côté, aux yeux. 

115.—40° Xiai-khouan. — Au-dessous de la septième vertèbre, à 
3 sun de côté, à 1 {sun au-dessous du précédent. Pénétration, 

15 millimètres ; cautérisations, trois. Douleur au dos, digestion 
difficile, douleur à la poitrine. 

116. 一 41° Hien-men. — Au-dessous de la neuvième ver- 
tèbre, à 3 lx de côté. Pénétration, 15 millimètres; cautérisa- 


FAT MÉDECINE DES CHINOIS. 


tions. trois. Douleur à La poitrine, aux épaules, et dessus les épaule 
jarqo as nombril . digestion difficile. 

113. -一 42° J'eng-keng. — Au-dessous de la dixième vertèbre, 
à 3 tus de côte. Penetration, 15 millimètres; cautérisations, 
trois. Ballonnement du ventre, devoiement, envies de vomir, soi, 
douleur au ventre. 

REX. — 43° J-chc. 一 Au-dessous de la onzième vertébre, À 
3 las dc cité. Pénétration, 15 millimètres; cautérisations, cinq. 
Memes cas que le précédent. 

119. 一 46° Oues-trheng. -一 Au-dessous de la douzième ver- 
tthre. Penetration, 15 millimetres: cauterisations, cinquank. 
Hydrapisie. digestion difhcile. 

B20. — 45° J'e-mez. 一 Au-dessous de la treizième vertèbre. 
Pcactratona. 15 millimètres: cautérisations, trente. Douleur dans 
ja resice du cœur, douleur aux seins. 

121. — 46° Tche-che. — Au-dessous de la quatorzième ver- 
tébre. a 3 tswn de côte. Penétration, 21 millimètres; cautérisations, 
trots. Douleur à la matrice, au dos et aux reins, digestion diflcile. 

122. 一 $1° Pao-mang. 一 Au-dessous de la dix-neuvième 
vertebre. à 3 {us à gauche ou à droite, à 7 {sun 8 fen au-dessous 
du prevedent. Peuetration, 9 millimètres; cautérisations, trente- 
cinq Duleur aux reins et au-dessous des reins, borbor;gmes, 
Consupatou. difüculte d'uriner, vomissements de matières vis 
queues, chaleur au corps. 

123. 一 N° Tche-pien. — Au-dessous de la vingtième ver- 
tbre , à 3 {ses à gauche ou à 1 {sun 9 fen au-dessous du précé- 
deut. Penctratiou, 15 millimètres: cautérisation, trente-cinq. 
Hemorrhoides. 

124 一 4 Tchang-fou. — Au milieu de la ligne formant la 
jonction des fesses avec les cuisses. Pénétration, 21 millimètres; 
cautenisations, trois. Diarrhée, hydropisie. 

125. — 50° Ju-wen. — A3 {sun au-dessous du point suivant, 
sur une ligne menée le long du milieu de la cuisse. Pénétration, 
21 millimètres. Courbature. 

126. — 51° Fou-Kio. — À L sun au-dessous du suivant. Péné- 
tration, 15 millimètres; cautérisations, cinq. Chokéra , crampes. 


DE L'ACUPONCTURE. 45 


127. — 52 Ouei-yang. — À 6 lsun au-dessous de tchang- 
Pénétration, 21 millimètres; cautérisalions, trois. Douleur 
les côtes, plénitude, urine coulant goulte à goutte. 
128. 一 53° Ouei-lchong. 一 A la jonction de la cuisse et du 
B (partie médiane et au-dessous ). Pénétration, 15 milli- 
Paralysie, choléra, crampes, douleur aux reins, douleur 















, hémorrhoïdes. 

29, 一 54° Kao-yang. — À 3 {sun au-dessous du précédent, 
e ligne descendant par le milieu de la jambe. Pénétration, 
limètres; cautérisations, cinq. Jambes sans force etenflées, 
lient ne peut se tenir debout; sang coulant continuellement 


par le ee 


24 millimètres; cautérisations, trois. Choléra. 

1. — 56° Tchin-chou. — Juste au-dessous du mollet (même 
. Pénétration, 21 millimètres. Constipation, choléra, crampes, 
re rhumatismale aux doigts des pieds, hémorrhoïdes, inconti- 
d'urine, selles sanguinolentes, pieds enflés, genoux et 
enflés, douleurs aux reins et aux pieds. 

| 132. — 57 Fey-yang. 一 AT sun au-dessous de la ligne du 
filon. Pénétration, 9 millimètres; cautérisations, trois. Pas de 
force pour se lever ou marcher, hémorrhoïdes, jambes paralysées. 

133. 一 58° Fou-yang. — À 3 {sun au-dessous de la ligne du 
talon. Pénétration, 15 millimètres; cautérisations, trois. Choléra, 
crampes, mal aux reins ; le malade ne peut se lever. 

134. — 59° Kou-lin. — À 5 fen de la ligne du talon. Pénétra- 
tion, 15 millimètres ; cautérisations, trois. (La femme ne doit pas 
être acuponcturée.) Le malade ne peut mettre le pied à terre, 
douleurs aux reins, jambes enflées ; stérilité de la femme; l'enve- 
Joppe de l'enfant ne sort pas; respiration courte, douleurs au 
ventre, choléra, crampes, règles arrêtées , paralysie d'un côté , 
Houx, douleurs à la rotule, convulsions (enfant) , suppression de 
fueurm pieds enflés , langue enflée, douleurs au dos, aux reins, 

par les narines , sueur trop abondante. 
60° Pou-lsan. — Au-dessus de la ligne du talon. Péné- 





316 MÉDECIXE DES CHINOIS. 


tration, 15 millimetres. cautérisations, sept. Faiblesse générak, 
le malade ne peut ni se lever, ni marcher, douleur aux talons. 
Cholera, crampes, jambes et pieds enflés. 

136 — 61° Chem. — 了 大 ma après la ligne du talon (sur le 
talua). Pénctration, 9 millimètres ; cautérisations , trois. Douleur 
aux reins, respurañon courte. faiblesse dans la jambe et le genou, 
manque d'haleme, épilepsie, crachement de sang, vomissement de 
sang, douleur, furvacle. 

137. — 02 Kre-mes. — 全 了 ls de la cheville, à 2 fsun de 
chea-ne (exbreurement,. Pénétration, 3 millimètres: cautériss- 
tions. trois. Choléra, lassitude; le malade ne peut rester debon 
(la bouche toujours ouverte). 

138. — 63° Aïm—los. — À 5 fen de kin-men et à 2 lun de la 
cheville (exténieurement). Pénétration, 9 millimètres ; cautéris:- 
tious, sept. Céphalalgie, courbeture, paupières enflammées. 

139. 一 64° Chou-bos. — À côté et en avant de la première 
articulation du petit doigt (extérieurement). Pénétration, 9 mill- 
mètres ; cauterisations, trois. Douleurs aux reins, cou roide, coin 
de l'œil entlamme. 

140. — 65° Tosg-kos. — À côté de la première articulationdu 
petit doigt .extérieurement:. Pénétration, 9 millimètres; cautér- 
sations, trois. Céphalalgie, paupières toujours en mouvement, d- 
gestion dificile, envies de vomir. 

141. — 66° Tche-ys. — Sur le côté à l'extrémité du petit doigt, 
à côté de l'ongle. Pénétration, 6 millimètres ; cautérisations, trois. 
Éblouissements, nez bouché, choléra, crampes, suppression d'un: 


Chin-king ou 150-chao-yn [vaisseau des reins). 


142. 一 1° Fong-tsuen. — Dessous du pied (au milieu). Péré- 
tration, 9 ou 15 millimètres; ne pas tirer de sang. Toux, «#- 
chement de sang, craintes, douleur à l'estomac, gorge enflée, froid 
continuel aux pieds, douleur sous les pieds; le patient ne peu! 
marcher, pieds toujours brülants, choléra, crampes. 

143. 一 2° Jén-kou. 一 Au-dessous de l'os du pied qui # 
trouve en avant du côté de la cheville (du côté du corps en dedans): 
Pénétration, 9 millimètres ; cautérisations, trois; ne pas tirer de 


DE L'ACUPONCTURE. WT 
sang. Le malade ne peut marcher ni lever le pied, envie continuelle 
d'uriner, matrice enflée et prurigineuse, commencement de phthisie, 
enfant atteint par un refroidissement. 

144. — 3° Tay-sy. — Près du talon sur le côté, à l'endroit où 
l'on sent le pouls. Pénétration, 9 millimètres; cautérisations, trois. 
Absence de sueur, le dessus du pied enflé, le pied enflé, dyssen- 
terie, vomissement, crachement de sang, choléra, diarrhée, pieds 
froids, douleur à la gorge, oppression, douleur au ventre, jau- 
misse, odontalgie, cou enflé, constipation, verge ou matrice enflée, 
tumeur au bas-ventre, douleur au bas-ventre, douleur à Testo- 
imac, manque d'haleine, douleur à la verge ou à la matrice. 

à 445. 一 名 Ta-lchong. 一 Au-dessus du talon entre les deux 
nerfs, à 1 sun de tay-sy, sur une ligne partant de ce dernier 
point et partageant le talon en deux. Pénétration, 6 millimètres ; 
cautérisations, cinq. Douleur aux talons, douleurs aux reins. 

146. — 5° Choui-tsouan. — À 1 Isun au-dessus de lay-sy, sur 
ne ligne droite, prolongement de la direction de la jambe au- 
Wessous de la cheville. Pénétration, 12 millimètres; cautérisa- 
lions, cinq. Mêmes cas que le précédent. 

147. 一 6° Tchao-ké. — À 4 fen au-dessus dé la cheville 
{même ligne que le précédent), entre la cheville et l'os dit jan-kou. 
Pénétration, 12 millimètres; cautérisations, trois. Mêmes cas que 
le précédent, Constipation; le malade ne peut uriner, odontalgie, 
douleur à l'omoplate; seins enflés, seins disparus après Tenfante- 
ment; douleur au dos de la main, à la rotule, et à l'extrémité 
du pied; tumeur dans la matrice, épilepsie. 

148. — 7° Fou-lieou. — À 2 Isun au-dessus de la cheville ; 
même ligne que le précédent. Pénétration, 9 millimètres ; cauté- 
risations, eing. Douleurs aux reins, au dos, à la jambe, le patient 
me peut ni se lever, ni s'asseoir, ni marcher; douleur au ventre, 
jambes enflées , sueur trop abondante, jaunisse, sueur arrètée, 
paralysie, tumeur au bas du ventre, perte de la parole, salivation. 

149. — 8° Kiao-sin. — À 3 tsun au-dessus de la cheville 
{même ligne). Pénétration, 12 millimètres; cautérisations, trois. 
Douleur à la jambe, jambe enflée, paralysie. 

150, 一 9 Tehou-ping. — AT 1sun de la cheville (même 


31 MEDECIXE DES CHIXOIS. 
Egne . a=-êrseus du molket Pénétration. 9 millimètres: cautéri. 
satsoms . Gnq. Mèmes cas que le precedent. 

151. — 169 J'a—bos. — Au-dessous de La rotule, dans une 
drpressswe. Penetration. 12 mulliimétres. cauterisations, tros 

faure penetrer l'arguille de part ca part :. Mal à l'estomac, dou- 
leur à La rotsle. douleur à la verge. à La maince, salivatioo: Le 
malade ne geut mm se lever, ni marcher, ni tourner la jambe; doc- 
leur 28 ventre et au bas-sentre, hydropisie, hemorrhoides. règles 
trop abondantes. pas d'urines : perte de La parole. 

152 — 11° Keng-los. — À partir du nombril abaisser une 
wertcale. prendre 4 ks sur cette ligue . de ce point élever une 
perpenés alasre et prendre 1 bw sur cette perpendiculaire {presque 
à Tasme . 2 | ze au-desses de l'os du bassin. Dangereux pour 
larepractare. Cauterisations. trots. Pas d'urines, yeux rouges. 

153. — 12 Te-lo. — 1 1 &un au-dessus de £ang-kor, à 1 bm 
da mixe du corps. Pénétration, 9 millimètres ou 1 {sus ; caute- 
restons. trots Bas-venire dosloureux, blennorrhagie, leucorrhé, 
erchnte. 

134 — 13° Ayur. — À 1 sun au-dessus du précédent, à 
1 xaa da milieu du corps. Penetration, 9 millimètres ou 1 pws : 
ractensatons. ang. Douleur au bas-ventre, constipation, douleur 
az reces et au bas des reins. trouble dans la menstruation. 

13%. — 14° Ss-men. 一 À 1 {sue au-dessus du précédent. 
Peætratmn. 9 millimetres : cautérisations, trois. Tumeur au bas 
verte. hydropasæ. trouble dans la menstruation, aménorrhée, 
dxcreur ag has-ventre. 

IN — 15° Fchong-tchon. — À 1 tsux au-dessus de s5e-mm. 
Fextraton. | tn: cautérisations, trois. Inflammation au bas 
tete. cmstpatoa : le malade ne peut uriner, douleur aux reins, 
tochles dans la menstruation. 

137. — 16° Meng-yx. — À Î (sun au-dessus du précédent. 
Fenetrancn. | {sax ; cautérisations, cinq. Douleur à l'estomac, 
alles diffciles et sèches, échauffement, éructations, flatuosités, 
barbu mes. 

LAS. — 17° Chengdin.— À 1 sx au-dessus du précédent, à 
1 ws Là millimètres du milieu du corps. Pénétration, 1 tua; 









DE L'ACUPONCTURE. 49° 


| cuutérisalions, cinq. Douleur au ventre, tumeur au ventre, inap- 
péêlence, digestion difficile. 

… 159. — 18° Che-houan. — À 1 {sun au-dessus du précédent, 
V1 sun 15 millimètres du milieu du corps. Pénétration, 1 #sun; 
€autérisations, trois. Douleur au ventre, constipation; le malade 
ne peut uriner; flatuosités, douleur au bas-ventre par suite d'amé- 
60. — 19° mov — À 1 wu au-dessus du précédent, à 
- D'isun 15 millimètres du milieu du corps. Pénétration, 9 milli- 
mètres ; caulérisations, cinq. Mémes cas que le précédent. 
161. — 20° Tong-hou. — À 1 sun au-dessus de yn-bou, à 
1 isun 15 millimètres du milieu du corps. Pénétration, 15 milli- 

- mètres; cautérisations, cinq. Coliques, indigestion, douleur à la 
| rate, vomissements. 

“162, — 21° Feou-men. — À 1 sun au-dessus du précédent, 
n A0 fun 15 millimètres du milieu du corps. Pénétration, 15 mil- 
Mimètres ; cautérisations, cinq. Flutuosités, vomissements, crachats 

Métides, douleur à la poitrine, inappétence, éructations, op- 


“163. — 22° Pou-lang. — À 1 Isun 18 millimètres au-dessus 
du précédent, à 2 {suu du milieu du corps. Pénétration, 9 milli- 
mètres ; cautérisations, cinq. Plénitude, palpitations, toux, op- 
pression, envie de vomir, inappétence, pas de digestion ; le patient 
ne peut lever le bras. 

164 — 23° Ching-fong. — À L'isun 18 millimètres du pré 
æédent, à 2 {sun du milieu du corps. Pénétration, 9 millimètres ; 
œautérisations, cinq. Plénitude, douleur à la poitrine, toux, vo- 
anissements, inappélence, abcès au sein. 

165. — 24° Hing-hiuë. — À 1 isun 18 millimètres du précé- 
dent, à 2 {sun du milieu du corps. Pénétration, 9 millimètres : 
œautérisations, cinq. Plénitude, respiration difficile, toùx, vo 
missements, inappélence. 

166. — 25° Chin-tchang. — À 1 tsun 18 millimètres au-dessus 
du précédent, à 2 {sun du milieu du corps. Pénétration, 9 mil- 
limètres; cautérisations, cing. Memes cas que le précédent. 

167. — 26° Kouei-tchong. — À 1 isun 18 millimètres du 

29 


150 MÉDECINE DES CHINOIS. 


précédent, à 2 {sun du milieu du corps. Pénétration, 9 mili- 
mètres ; cautérisalions, cinq. Mèmes cas que le précédent. 

168. 一 27° J'n-fou. — À 1 {sun 18 millimètres du précédent, 
2 tsun du milieu du corps. Pénétration, 9 ou 12 millimètres: 
cautérisations, trois. Mèmes cas que le précédent. 


Tso-la-yng (py-king) (vaisseau de la rate). 


169. — 1° Jn-pc. — Sur le côté du gros orteil (face dorsale 
à la naissance de l'ongle). Pénétration, 3 millimètres; cautéri- 
sations , trois. Ballonnement du ventre, douleur à l'estomac, in- 
somnie sang coulant par les narines, oppression, vomissements, 
douleur au ventre, soif. 

170. — 2* Ta-tou. — À la jouction du pouce avec le pied 
(intérieurement, partie médiane). Pénétration, 9 millimètres: 
cautérisations, cinq. Absence de sueurs, courbature, douleur aux 
reins, choléra. 

171. — 3° Tai-pé. — 5 fen au-dessus de {a-tou, sur une ligne 
longeant le côté intérieur du pied. Pénétration, 9 millimètres, 
cautérisations, trois. Douleurs à la poitrine, à l'anus, inap- 
pétence, céphalalgie, douleurs au nombril, aux reins, consti- 
pation, bruit dans le ventre, digestion difficile, choléra, douleur 
au ventre gonfle, vomissements, diarrhée, ventre ballonne. 

172. — 4° Kong-stuen. — À 1 {sun de {a-lou, à 5 fen de tr 
pé, même ligne. Pénétration, 12 millimètres; cautérisations, 
trois. Fièvre, toujours chaud ou froid; choléra, insomnie, mal à 
l'estomac, ventre ballonné, tête enflée, fièvre, inappétence, bruit 
dans le ventre. 

173. — 5° Chang-kiu. 一 Abaisser de la cheville une perper- 
diculaire sur l'horizontale du précédent; prendre 1 {sun sur celte 
perpendiculaire, et en ce point élever une autre perpendiculaire 
sur laquelle on prendra 1 /sun (côté des doigts). Pénétration, 
9 millimètres; cautérisations, trois. Ballonnement du ventre, 
borborygmes, douleur au bas-ventre. 

17%. 一 G° San-yn-kio. — À 3 Isun sur une ligne menée a 
partir de la cheville, le long de la jambe, en dedans, et perper 


DE L'ACUPONCTURE. 451 


lieulaire à l'horizontale du pied. Pénétration, 9 millimètres ; 
tautérisations, trois. Difficulté à enfanter, douleur à l'estomac, 
istomac enflé, inappétence, douleur à la rotule; règles durant 
rop longtemps, trop abondantes; leucorrhée, perte de sang 
iprès l'enfantement, suppression des lochies après l'enfantement , 
juppression des règles, tumeur au bas-ventre, verge ou vagin 
puflé, douleur à la verge ou à la matrice, grandes sueurs aux 
parties génitales, blennorrhagie, perte de semence, membres en 
llés, broit dans le ventre, ventre ballonné, mal à l'estomac, in- 
somnie, corps enflé, douleur aux cuisses, langue enflée, sup 
pression des règles. x 

175. — T° Lao-hon. — À G sun de la cheville (même ligne 

que la précédente). Pénétration, 9 millimètres. Ballonnement du 
ventre, tumeur au ventre, cuisse paralysée. 
À 176. — 8° Ty-ky. — À T lsun de la cheville (même ligne). 
Pénétration, 9 millimètres; cautérisations, trôis. Douleur aux 
reins, hydropisie, difliculté d'uriner, aménorrhée, douleur au 
bas-ventre. 

177. 一 9° Fn-ling-lsuen. 一 S'asseoir, courber la jambe; le 
point limite de la jonction de la jambe et de la cuisse (du côté du 
genou) sera le point cherché. Pénétration, 15 millimètres; on 
peut, dans certains cas, traverser de part en part. Hydropisie, 
incontinence d'urine, douleur- au ventre, insomnie, choléra, 
inappétence, gonflement du foie, pertes séminales, dificulié 
d'uriner. 


178. — 10° Hiuë-ké. — Étendre la jambe à partir du coin 
de l'os supérieur du genou (partie interne), abaisser une perpen- 
diculaire de 2 {sun de longueur; en ce point élever une ligne per- 
pendiculaire à la première et montant le long du milieu, du 
côté interne de la cuisse, prendre sur cette ligne 2 4sun 1/2, 
Pénétration, 15 millimètres; cautérisations, trois; douleur au 
bas-ventre (femme colère), règles trop abondantes. 

179. — 11° Ky-men. — À 2 lsun au-dessus du précédent, 
sur la même ligne. Pas d'acuponcture; cautérisations, trois. Gra- 
velle, difficulté d'uriner. 

180. — 12° Tchong-men. — À 1 sun au-dessous de fou-cha 

29. 


152 MÉDECINE DES CHINOIS. 


(trou suivant). Pénétration, 21 millimètres ; cautérisations, cinq. 
Plénitude, indigestion, douleur au bas-ventre, femme enceinte. 

181. — 13° Fou-che. — À 2 {sun au-dessous de fou-Kié (trou 
suivant). Pénétration, 21 millimètres; cautérisations, cinq. 
Abcès au bas-ventre. 

182. — 14° Fou-kié. — À 1 tsun 9 millimètres au-dessous 
de ta-hang (suivant). Pénétration, 21 millimètres; cautérisations, 
cinq. Toux, douleur au nombril, diarrhée, dyssenterie. 

183. — 15° Ta-hang. — À 3 tsun 15 millimètres au-dessus de 
Jou-nuey (suivant). Pénétration, 21 millimètres ; cautérisations, 
cinq. Paralysie des quatre membres. 

184. — 16° Fow-nuey. — À 1 {sun 15 millimètres au-dessous 
de rhe-teou (suivant). Pénétration, 9 millimètres. Indigestion, 
diarrhée. 

185.— 17° Che-teou. —AÀ 1 {sun 18 millimètres au-dessous de 
ten-sy, 12 millimètres de pénétration; cautérisations, cinq. Dou- 
leur sourde à la poitrine et au côté, borborygmes. 

186. — 18° Tien-sy. — À 1 tsun 18 millimètres au-dessous 
de hiong-hiang. Pénétration, 12 millimètres ; cautérisations, 
cinq. Seins enflés. 

187. 一 19 Tcheou-yong. — À 1 tsun 18 millimètres au- 
dessous du point nommé tchong-fou (on détermine ainsi {chong- 
fou à partir du point de jonction des deux os de la clavicuk, 
au-dessous du cou, extrémité du sternum , mener une perpendi- 
culaire à la ligne médiane verticale du corps; prendre sur celle 
ligne 6 sun; de ce point abaisser une perpendiculaire et prendre 
sur cette ligne 1 sun 6 fen). Pénétration, 12 millimètres. jn- 
somnie, soif, digestion difficile. | 

188. 一 20° Hiong-hiang. — À 1 tsun 6 fen au-dessous de 
tcheou-yong. Pénétration, 12 millimètres; cautérisations, cinq: 
douleur à l'épaule. 

189. — 21° Ta-pao. — À 3 {sun sur une verticale au-dessous 
de yen-y, prendre # {sun sur la ligne médiane du corps, à partrr 
du nombril, élever en ce point une perpendiculaire, longue de 
5 sun. Pénétration, 12 millimètres; cautérisations, trois. Dor- 
leur à la poitrine et au côté, oppression. 


DE L'ACUPONCTURE. 453 


Cheou-chao-yng (sin-king) (vaisseau du cœur). 

190, — 1° Ay-tsien. 一 A la naissance de l'aisselle, en de- 
dans, à l'extrémité de la jonction du bras et de l'épaule. Péné- 
tation, 9 millimètres; cautérisations, sept. Douleurs à l'épaule 
et au bras; paralysie de la main, douleur à l'estomac et dans la 
région du cœur, envies de vomir. 

191. — 2° Zsin-ling. — À 3 tsun de chao-haï (en remontant). 
Pas d'acuponcture} cautérisations, sept. Céphalalgie, éblouisse- 
ments ; le malade ne peut lever la main. 

192. 一 3° Chao-hai. — Fermer le bras, l'extrémité du pli 
formé par cette inflexion (dedans) sera chao-hai. Pénétration, 
9 millimètres ; cautérisations, trois. Envies de vomir, salivation 
continuelle, cou roide, membres fatigués, tumeur dans la ma- 
trice, perte des sens, épilepsie, constipation, difficulté d'uriner, 
odontalgie, seins enflés, 

193. — 4° Lyn-lao. — À 15 millimètres de tong-ly (suivant), 
en suivant le muscle longitudinal. Pénétration, 9 millimètres; 
cautérisations, trois. Mal au cœur, vomissement; le malade ne 
peut parler. 

194. — 5° Tong-ly. — À 15 millimètres de yn-kio (suivant), 
en suivant le muscle. Pénétration, 9 millimètres; cautérisations, 
trois. Éblouissements, vertiges, céphalalgie, abcès à la gorge, 
règles très-abondantes. < 

195. 一 6° Fn-kio. — À 15 millimètres au-dessus de ching- 
men (suivant), près de l'os, à la jonction du bras et de la main, 
à côté du nerf longitudinal et de l'os (en bas de l'os). Pénétration, 
9 millimètres; cautérisations, sept. Saignement de nez, vomis- 
sement de sang. 

196. — 7 Ching-men. — À la jonction du bras et de la main, 
sur le côté extérieur, et en dedans, à côté du muscle, à 15 milli- 
mètres d'ouan-hou (voir plus loin). Pénétration, 9 millimètres ; 
Eautérisations, sept. Perte des sens ; le malade rit ou pleure sans 
Besse; vomissements de sang, pertes séminales. 

197. — 8° Chao-fou. — Fermer le petit doigt et piquer l'ex- 
Erémilé du pli de la deuxième articulation, au-dessous de l'os, 


154 MÉDECINE DES CHINOIS. 


Pénétration, G muüllimètres; cautérisations, sept. Peur, soubre- 
sauts, douleur à la poitrine, main fermée. 

198. — 9° Chao-tchong. — À 3 millimètres de la naissance 
de l'ongle du petit doigt (intérieurement). Pénétration, 3 milli- 
mètres; cautérisalions, trois. Soif continuelle, inflammation par 
suite de refroidissement , douleur continuelle à l'estomac, inap- 
pétence, digestions difiiciles. 


Cheou-tai-yang (siao-tchang-king) (vaisseau du petit 

intestin). 

199. — I° Chao-tai. — À 3 millimètres de la naissance du 
petit doigt (partie extéricure). Pénétration, 3 millimètres; cau- 
térisation, une. Angine, langue inerte, douleur au dos, cou 
roide. | 

200. 一 2° Tsien-kou. — Fermer le petit doigt (l'extrémité du 
pli (extérieurement) formé par la deuxième jonction). Pént- 
tration, 3 millimètres; cautérisation, une. Absence de sueur, 
bourdonnement d'oreilles, douleur au dos de la main, douleur 
aux yeux, cou ct mâchoire enflés, nez bouché, tête enflée, mal 
à la gorge, les quatre membres refroidis, toux, fièvre. 

201. — 3° Heou-sy. 一 Fermer la main, piquer l'extrémité 
du pli (milieu de la main, sur le côté du second pli, au-dessous 
du petit doigt). Pénétration, 3 millimètres; cautérisation, unt- 
Sang coulant par le nez, plénitude, douleur au dos, éblouisst- 
ments, saignement de nez, bourdonnement dans les oreilles, 
boutons (enfant). 

202. — 4° Ouan-kou. — A la jonction du bras et de la ma 
(côté extérieur du bras et au milieu), à côté du nerf, à 15 milli- 
mètres de ching-men, qui se trouve de l'autre côté du nerf. pé 
nétralion, 9 millimètres; cautérisations, trois. Absence de sueur” 
fièvre; le patient ne peut ni étendre ni remuer les bras. 

203. — 5° F'ang-hou. — À 5 fen de ouan-hon (en avant (和 
cubitus, ligne médiane, côté externe du bras). Penetratiom 
G millimètres : cautérisations, trois. Perte des sens, délire ; le imalad 
court partoutcommeun furieux ; mal aux paupières, cou et niachaoir, 
enflés, fièvre, bourdonnement doreilies ; le malade ne peut remue 


DE L'ACUPONCTURE. #55 


le bras ni l'épaule; perte de la parole par un refroidissement ; 
odontalgie, douleur à la main, faiblesse dans la main. 

204. — 6° Fang-lao. — À 1 tsun de ouan-hou, en arrière de 
l'extrémité inférieure du cubitus (ligne médiane). Pénétration, 
9 millimètres ; cautérisations, trois. Douleur à l'épaule et à l'avant- 
bras; le patient ne peut ni lever ni baisser la main. 

205. — 7° Tche-iching. — À 5 fen de ouan-hou (ligne mé- 
diane). Pénétration, 9 millimètres; cautérisations, trois. Douleurs 
à l'épaule et au bras, à la main, aux doigts. | 

206. 一 8° Siao-hai. — Fermer le bras ct piquer l'extrémité 
du pli formé par cette inflexion, en dehors (opposé de chao-hai). 
Pénétration, ,6 millimètres; cautérisations, trois. Le malade ne 
peut ni étendre ni fermer le bras; cou roide, épilepsie, avant- 
bras très-fatiqué, éblouissements. 

207. 一 9° Kien-tchin. — A l'extrémité supérieure de l'omo- 
plate. Pénétration, 15 millimètres; cautérisations, trois. Refroi- 
dissement , douleur à l'épaule, paralysie des pieds et des mains. 

208. — 10° Fong-yu. — À 1 tsun du précédent, à droite au- 
dessous de l’épine, sur la mème ligne. Pénétration, 24 milli- 
mètres; cautérisations, trois. Douleur à l'épaule, cou enfle. 

209. — 11° Tien-song. — À 1 isun du précédent, sur la même 
ligne. Pénétration, 15 millimètres; cautérisations, trois. Douleur 
au bras et à l'épaule. 

210. 一 12° Ping-fong. — Pénétration, 15 millimètres; cau- 
térisations, cinq. Au milieu d'une ligne menée aux deux extrémités 
du bord supérieur de Tomoplate le malade ne peut lever le bras. 

211. — 13° Ain-yuen. 一 Au-dessous de tien-yeou (242), sur 
une verticale. Pénétration, 15 millimètres; cautérisations, tros. 
Douleur à l'épaule et à l'arrière-bras. 

212. — 14° Aten-ouai-yn. — A 1 tsun du précédent. Péné- 
tration, 18 millimètres ; cautérisations, trois. Douleur à l'épaule, 
paralysie de l'arrière-bras. 

213. 一 15° Tien-tchong-yn. — À 1 (sun du précédent. Péné- 
tration, 18 millimètres ; cautérisations, trois. Toux, vomissement 
de sang, oppression. 

214. 一 16° Ta-ichouang. — Au-dessus du cou, entre les 


156 MÉDECINE DES CHINOIS. 


deux grandes veines, à l'endroit où l'on sent le pouls, à 2 iu 
environ du boat de l'oreille. (Tirer une ligne qai, partant du boul 
de l'oreille, divise le cou en deux parties ; prendre sur cette ligne 
2 tue 1 2 . Pénétration. 9 millimètres: cautérisations, trois. Cou, 
épaules inertes, surdité momentanée, angine. 

215. — 17° Tren-yong. — Prendre sur la ligne ci-dessus 
l &we 12. Pénétration, 1 {sue ; cautérisations, trois. Angine, 
salivation continuelle, envie de vomir. 

216. — 18° Kuen—lero. 一 Au milieu de la joue, au-dessous 
du milieu de l'apophyse rygomatique. Pénétration, 9 millimètres; 
pas de cautérisation. Bouche deviée à droite ou à gauche, agits- 
tion continuelle des paupières. 

21%. 一 19 Tiwg-hong. — À côté de l'oreille, à l'extrémité 
de l'es de la mâchoire. Penetration, 9 millimètres ; cautérisations, 
trois. Perte de la parole et des sens; bourdonnement d'oreilles, 
le malade croit qu'un corps étranger a pénétré dans l'oreille. 


Cheou-tsine-yng (sin-pao), sin-pao-king (vaisseau 


de l'enveloppe du cœur). 


218. — 1° Tien-tche. — À 1 tsun du mamelon, sur une ligne 
perpendiculaire à la ligne médiane du corps. Pénétration, 6 mil- 
limètres ; cautérisations, trois. Douleur à la poitrine, absence de 
sueur, sein enflé. 

219. 一 2° Tien-isuen. — À 1 {sun au-dessus de fien-ich, 
sur une ligne perpendiculaire à la ligne menée du mamelon. Péné- 
tration, 18 millimètres; cautérisations, trois. Le malade craint 
le vent; plénitude, visage enflé. 

220. 一 3° Kin-{so. — À la jonction de l'avant-bras et de 
l'arrière-bras, partie intérieure et au milieu; tirer du sang. Pene- 
tration, 9 millimètres; cautérisations, trois. Douleur dans | 
région du cœur, salivation, vomissement de sang, paralysie de 
l'épaule, du bras et de la main. 

221. 一 4° Kiuc-men. — À 5 tsun de la jonction du poignét 
et du bras (en dedans et au milieu). Pénétration, 9 millimètres; 
cautérisations, cinq. Vomissement de sang, saignement de net, 





DE L'ACUPONGTURE. 457 

douleur à l'estomac et au cœur, envies de vomir, inquiétude, peur, 

222. — 5° Kien-che. — À 3 lsun de la jonction du poignet et 

du bras. Pénétration, 18 millimètres; cautérisations, sept. Chang- 

lian, douleur à la poitrine, à l'aisselle, à l'estomac; choléra, 

vomissements, aménorrhée, règles trop abondantes, perte des 
sens, fièvre, angine, hydropisie. 

223. 一 6° Nuei-houan. — À 2 sun de la jonction du poignet 
et du bras. Pénétration, 15 millimètres; cautérisations, trois. 
Douleur au cœur et au ventre, corps douloureux à la suite d'un 
coup d'air. 

224, — 7° Ta-ling. — Immédiatement au-dessous de la jone- 
tion. Pénétration, 15 millimètres; cautérisations, trois. Absence 
de sueur, douleur à l'arrière-bras, au cœur, émission de sang par 
la verge ou le vagin, angine, céphalalgie, yeux rouges et doulou- 
reux, jaunisse, ventre enflé et douloureux, diarrhée, chaleur très- 
grande, clous (enfant), douleur à la poitrine, à l'estomac, clous 
sur la main. 

225. — 8° Lao-hong. — Presque au milieu de la main, au 
point où le médius, fléchi dans la paume de la main, vient la 
rencontrer. Pénétration, 6 millimètres; cautérisations, trois. Pleurs 
et rires, toux continuelle, douleur au côté, perte de sang, perte 
de sang par les voies urinaires ou par l'anus, convulsions, mal 
aux gencives, crachement de sang, clou ou furoncle à la bouche, 
douleur sourde à la tête, nez bouché, vomissement des aliments, 
oppression, rire nerveux, soif, jaunisse. 

226. — 9° Tchong-ichong. 一 À l'extrémité du médius. Péné- 
tration, 3 millimètres; cautérisation, une. Absence de sueur, 
chaleur dans le creux de la main, inflammation intérieure, céphal- 
algie, constipation. 

Cheou-cha-yang (san-tsiao-king), vaisseau du san-tsiao. 

227. — 1° Kouan-lchong. — À la partie interne de la matrice 
de l'ongle de l'annulaire. Pénétration, 3 millimètres; cautérisa- 
tion, une. Angine, langue inerte, bouche sèche, céphalalgie, 
plénitude, douleur rhumatismale à l'épaule, choléra. 





5355 MÉDECINE DES CHINOIS. 


225%. — 2° F-meu. — À la jonction du petit doigt et de l'an- 
Bearre fermer la pour faire lopéralion). Pénétration, 
6 mdhanetres : castérisatines, trois. Plaintes, tristesse, angine: Le 
patwst me peut niéleser ui abaisser La main ; œil rouge, ophthalmie. 

2249 .— ÿ Tchosg-thou. — À 1 {sun en arrière de y-men. Péné. 
Sratxym 6 millimetres: cautenisations, trois. Absence de sueur, 
cæphalahse. bourdonnements d'oreilles , éblouissements, main 
tosyuurs fermer. 

2. 一 $" J'ang-iche. — Immédiatement en dedans et en 
æsast & La tte du cubitus face dorsale). Penétration, 6 mill- 
metres : caubnsations, trois. Soif continuelle, fievre ; main faible, 
me patant rss lever, douleur rhumatismale à l'épaule, mal i 
l'esisense. rire nerveux, perte des sens. 

251. — 5° Ouai-louss. — À 2 sun en arrière du précédent 
ur la méme ligne, en savant l'espace interosseux en dessous 
des rouscles etenseurs. Penetration, 9 smillimetires; cauteris- 
twe+. dur. Bourdonnements d'oreilles, douleur aux doigts, fai- 
blesse dans La main et le bras, paralysie du bras, les doigis ne 
Pesteat + étendre. ventre goufle et douloureux, angine; je malade 
Es ru: Qu“nir 52 D'uche. 

252. 一 65° Twrrou. — À 1 un en arrière du précédent, en 

sia2t [fa inlerms&ux. Penetration, 6 millimètres ; Cauten- 
Ha: “s. ris] bs pe de sucor. douleur à l'épaule, au côté; les 
quatre membres ne peutent remuer; choléra, vomissements, 
burb< fermes. douleur à l'estomac ; la femme après l'enfantement 
a60% zerte de «203 tellement abondante qu'elle perd connaissance. 
234$. — 5° Kowritwag. — Immédiatement sur la face posté- 
rue da radius. a 3 {sun de la tête du cubitus, à la méme hau- 
ur ge le pre:édent. Pas d'acuponcture; cautérisations, sept. 
Chu et froid. mal aux reins et au dos, douleur aux cuisses, aut 
SeDoUV. aux pieds: genoux et cuisses enflés, pieds enfles, épaule 
parih se. 

284$. 一 #° San-yang-lo. — À | {sun en arrière du {s-e-kex, 
en suivant l'espace interosseux. Pas d'acuponcture; cauleris3- 
tions. cinq. Les mains ne peuvent remuer; douleur aux cuisses. 

235. 一 {° Sse-tou. — Courber le coude sur une table, mesu- 


DE L’ACUPONCTURE. #59 


rer à partir du coude, sur une ligne verticale, 5 tsun (à 5 {sun 
de l'articulation radio-carpienne) en suivant toujours le bord 
externe du cubitus. Pénétration, 18 millimètres; cautérisations, 
trois. Bourdonnement d'oreilles, douleur aux gencives. 

236. — 10° Tien-isin. — En haut du cubitus, à 1 {sun au- 
dessus, à la dépression qui sépare les deux attaches du triceps 
brachial. Pénétration, 1 {sun ; cautérisations , trois. Douleur dans 
la région du cœur et à la poitrine; toux, oppression, parole difii- 
cile, douleur au coin de l'œil, joue enflee le derrière de l'oreille 
enflé, bras froids et douloureux, douleur rhumatismale aux doigts 
du pied, paralysie, bras paralysé, épilepsie, douleurs aux reins, 
au dos et à l'épaule. 

237. 一 11° Tsin-ling-yuen. — A 1 tsun du précédent , en 
remontant. Pénétration, 6 millimètres; cautérisations, trois. 
Épaule paralysée, bras sans force. 

238. — 12° Siao-lo. — Sur la face dorsale du bras, sur le milieu 
du triceps, à 6 {sun 1/2 du dernier os de l'épaule. Pénétration, 
3 millimètres; cautérisations , trois. Chaud et froid, cou enflé, 
céphalalgie, délire. 

239. — 13° Fong-houei. — À 1 {sun au-dessus du précédent, 
sur le deltoide , à 3 tsun de son insertion brachiale. Pénétration, 
15 millimètres; cautérisations, cinq. L'épaule est sans force, le 
bras ne peut ètre soulevé; abcès au cou. 

240. 一 14° Kien-leao. — À 4 isun 12 du précédent, à 
7 isun 1/2 au-dessus de son insertion brachiale du deltoïde. Péné- 
tration, 21 riillimètres; cautcrisations, trois. Épaule paralysée ; 
le bras ne peut remuer. 

241. 一 15° Tien-leao. — À 2 tsun du précédent, bord externe 
de la clavicule. Pénétration, 24 millimètres; cautérisations, trois. 
Plénitude, tristesse, douleur à l'épaule. 

242. — 16° Tien-yeou. — Sur une verticale au-dessus de 
tien-yong, à l'apophyse mastoïde, à 1 {sun de la naissance des 
cheveux. Pénétration, 1 fsun ; pas de cautérisation. Bourdon- 
nement d'oreilles, le malade n'entend rien et ne peut tourner la 
tète; amaurose. 


243. 一 17° F-fong. 一 Derrière l'oreille, au milieu de l'at- 


460 MÉDECINE DES CHINOIS. 


tache. Pénétration, 9 millimètres ; cautérisations, sept. Abeès - 


dans l'oreille, bourdonnement d'oreilles, surdité, otite, bouche s 
déviée de côté et fermée. s 

244. — 18° Tche-me. 一 À 1 (sun du précédent, dans le u 
mème sillon, en remontant la ligne perpendiculaire à l'attache,  - - 
retirer un peu de sang. Pénétration, 3 millimètres; cautériss- = 


tions, trois. Froid à la tète, bourdonnement d'oreilles; enfant 
atteint par un coup d'air; dyssenterie. 

245. — 19° Lou-sy. — À 1 tsun 3 fen, sur la même ligne€- 
Pas d'acuponcture ; sept cautérisations. Bourdonnement d'oreilleS: 
oppression, vomissements (enfant) ; le malade ne peut tourner Vs 
main. Écoulement de mucosités par l'oreille, douleur aux dois" 
du pied, jambe enflée et rouge, odontalgie. 

246. — 20° Arao-suen. — À 1 {sun du coin de l'attache sm 一 
périeure de l'oreille. Pénétration, 24 millimètres ; cautérisation 一 人 
deux. Éblouissements. odontalgie ; les dents ne peuvent mastique 一 一 

247. — 21° Sse-trhou-kong. — Au coin du sourcil (exttnec 一 一 
rement). Pénétration, 9 millimètres; pas de cautérisation. cs 
phalalgie, bouche contractée, paupières tombant sur les jeux" 
ophthalmie, vertiges, yeux et paupières rouges. 

248. — 22° Ho-leao. — À 1 tsun 15 millimètres du milie  ! 
de l'oreille, sur une ligne perpendiculaire à l'attache de l'oreille ; 
et se dirigeant vers le milicu de l'oreille. Pénétration, 21 mill=- 
mètres ; cautérisations, trois. Céphalalgie, odontalaie, cou enflc , 
nez enfle. 

249. 一 23° Eul-men. — À côté du milieu de l'orcille, prè= 
du petit cartilage en saillie. — Pénétration, 9 millimètres; cau 一 一 
térisations , trois. Bourdonnement d'oreilles, abcès dans l'oreille 一 
odontalgie. 


Tso-chao-yang. 一 Tan-king (vaisseau du fiel). 


250. 一 1° Tong-isce-leao. — À 3 fen du coin extérieur de 
l'œil (sur l'horizontale de l'œil). Pénétration, 9 millimètres; cau- 
térisations, trois; prurit aux paupières et autour des paupières; 
éblouissements; le malade ne voit pas la nuit; céphalalgie, dou- 
leur au cou. 


[EN 


DE L’ACUPONCTURE. 461 


251. — 2° Ting-kouei. — À 2 isun du bas de l'ouverture de 
‘oreille, sur une ligne menéc du bas de cette ouverture horizon- 
alement du côté de la joue. Pénétration, 9 millimètres; caute- . 
risations, cinq. Bourdonnement d'oreilles, surdité, odontalgie, 
bouche déviée. 

252. 一 3° Heou-tchou-jin. — À 2 tsun 4 fen du coin de l'œil, 


sur une ligne horizontale. — Pas d'acuponcture; cautérisations, 
sept. Bouche déviée, odontalgie, douleur aux dents en masti- 
quant. 

253. 一 各 Kan-yen. — À 3 (sun sur une ligne verticale, 


partant du milieu de l'arcade zygomatique et montant sur le 
‘ôté du front. Pénétration, 21 millimètres; cautérisations, trois. 
Douleur au côté de la tête, main fermée, membre dévié, par 
juite d'un coup d'air. 

254. 一 5° Siuen-lou. — À 1 isun au-dessus du milieu de 
‘oreille, sur une verticale. Pénétration, 9 millimètres ; cauté- 
isations, trois. Visage enflé, douleur à un côté de la tête, ab- 
ience de sueurs, céphalalgie, paupières rouges. 

255. 一 6° Siuen-ly. — À partir de stuen-lou, mener une 
horizontale perpendiculaire à la verticale précédente, et prendre 
sur cette ligne 1 /sun. Pénétration, 9 millimètres; cautérisations, 
trois. Visage enflé, céphalalgie, absence de sueurs. 

256. 一 7° Kin-ping. .一 Immédiatement au-dessus du point 
T'attache supérieur de l'oreille, à la naissance des cheveux. Pé- 
nétration, 9 millimètres ; cautérisations, sept. Joue et mâchoire 
enflées, dents serrées, cou roide, perte de la parole. 

257. — 8° Chouai-hou. — À partir de ÆAin-ping, mener une 
horizontale, longue de 1 tsun 1/2. Pénétration, 9 millimètres; 
cautérisations , trois ; douleur aux tempes, visage enflé, digestion 
difficile, envie de vomir; enfant atteint par un coup d'air. 

258. 一 9° Tien-tchong. — A partir de chouan-kou, mener 
une verticale derrière la tête, et longue de 1 tx Pénétration, 
9 millimètres; cautérisations, trois. Un peu de délire, céphal- 
algie odontalgie. 

259. 一 10° Fou-pé. —Mener une horizontale de 1 tsun. Pé- 
nétration, 9 millimètres; cautérisations, sept. Jambes sans force; 


162 MÉDECINE DES CHINOIS. 


le malade ne peut marcher; bourdonnement d'oreilles, douleur à 
la poitrine, abcès ou furoncle derrière le cou; le patient ne peut 
remucr les bras, ni les jambes. 

260. 一 11° Aïao-yn. — À 1 (sun au-dessous de fou-pe, sur 
la mème ligne horizontale. — Pénétration, 9 millimètres; cau- 
térisations, sept. Crampes, tète enflée, bourdonnement d'oreilles, 
surdité. 

261... — 12° Oxan-kou. — À 1 fsun au-dessous du prect- 
dent, même horizontale. Pénétration, 9 millimètres; cauteri- 
sations, sept. Jambes et pieds sans force; joues, visage enfles; 
douleur au côté, jaunisse, angine, poignets sans force et doulou- 
reux, bouche déviée, convulsions, vomissement des aliments. 

262. 一 13° Pen-chin. 一 Mener une verticale au milieu du 
front, à partir du milieu du sourcil; prendre sur cette ligne 
4 tsun ; à partir de ce point, élever une perpendiculaire à la pre- 
mière, et longue de 3 {sun. Pénétration, 9 millimètres; cauté- 
risations, sept. Vomissements (enfant), délire. 

263. — 14° J'ang-pé. 一 Élever une verticale par le milieu 
du sourcil et prendre sur cette ligne 1 tsun. Pénétration, 9 milli- 
mètres; caulérisations, trois. Ophthalmic, paupières prurigi- 
neuses, héméralopie. 

264. — 15° Lin-1y. 一 Mener une verticale à partir du milieu 
du sourcil, et prendre sur cette verticale un point, à 15 milli- 
metres de la limite des cheveux. Pénétration, 9 millimètres; pas 
de cautérisation. Éblouissements, yeux larmoyants, délire à ls 
suite d'un coup d'air, nez sans odorat. 


2635. — 16° Mou-tchouang, — À 1 (sun 1 2 du précédent, 
sur la mème ligne prolongée. Pénétration, 9 millimètres ; cau- 


térisations, cinq. Yeux rouges et douloureux; visage enflé, joues 
enflées. 


266. — 17° Tchang-yn. — À 1 tsun du précédent (mème 
ligne). Pénétration, 9 millimètres; cautérisations, cinq. Douleurs 
à la tête, au cou. 

267. — 18° Tchang-ling. — À 1 sun 1,2 du précédent 
(mème ligne). Pénétration, 6 millimètres. Céphalalgie ; le malade 


DE L'ACLPONCTURE. 463 


ne peut parler; cou roide (le plus souvent n'est pas employé; 
très-dangereux). 

268.— 19° Nao-hong. 一 A 1 sun 1 2 du précédent ( même 
ligne). Pénétration, 15 millimètres ; cautérisations, trois. Memes 
cas que le précédent. 

269. — 20° Fong-tche. — A partir du premier os des ver- 
lèbres, élever une verticale longue de 4 isun ; à partir de ce point, 
mener (extérieurement) une horizontale de ] {sun 8 fen de lon- 
gueur. Pénétration, 12 millimètres; cautérisations, sept. Fièvre 
typhoïde, céphalalgie, coin de l'œil enflé, suppression de sueur, 
mal à l'épaule et aux reins, visage enflé, pieds enflés, douleur 
aux genoux et aux cuisses, genoux et jambes sans force. 

270. 一 21° Xien-tsin. — À 3 isun 12 de l'os saillant de 
l'épaule, extrémité du bras, sur une ligne partant de cet os et se 
dirigeant vers le milieu du cou, en contournant l'épaule derrière 
la grosse veine. Pénétration, 15 millimètres ; cautérisations, cinq. 
Stérilité, douleur subite à l'épaule; l'enveloppe de l'enfant ne 
vient pas; suite dune fausse couche; douleur au dos; le patient 
ne peut porter la main derrière le dos. 

271. — 22° Fuen-y. — À partir de l'os précédent, mener 
une ligne derrière le cou, comme on l’a fait pour Aten-tsin ; pren- 
dre sur cette ligne 2 fsun, et de ce point à 3 {sun au-dessous de 
l'aisselle, abaisser une perpendiculaire longue de 3 (sun. Péné- 
tation, 9 millimètres; pas de cautérisation. Fièvre, plénitude; 
le malade ne peut lever le bras. 

272. — 23° Tche-king. — Élever au dernier point une per- 
pendiculaire du côté du milieu du corps, et longue de 1 {sun ; à 
7 tsun 1j2 du milieu du corps. Pénétration, 18 millimètres; 
cautérisations, cinq. Douleur à la poitrine, paralysie des mem- 
bres, vomissements. 

273. 一 24° Fé-yué. 一 Pénétration, 18 millimètres; cauté- 
risations, cinq. inflammation au bas-ventre. À partir du ma- 
melon, mener une horizontale; prendre sur cette horizontale, du 
côté opposé au milieu du corps, une longueur de 1 fsun 1/2, et 
de ce point abaisser une perpendiculaire de 2 {sun de longueur à 
5 isun de la ligne médiane. 


164 MÉDECINE DES CHINOIS. 


273$. — 25° Kin-men. — Prendre sur la verticale précédente 
(à partir de yc-yuc, 4 sun 9 millimètres au-dessous de la der- 
nière côte), à à {sur de la ligne médiane. Pénétration, 9 milli- 
mètres ; cautérisations, trois. Borborygmes, douleurs au ventre, 
aux reins; bas-ventre enfle. 

275. — 20° Tai-me. — À 1 tsun 8 fen du précédent, à 
7 ben 1 2 du milieu du corps. Pénétration, 18 millimètres; 
cautérisations, cinq. Borborygmes, aménorrhée, douleurs au 
bas-ventre ( femme), leucorrhée. 

276. — 21° Ou-chou. — À 3 tsun du précédent, à 5 {sun du 
milieu du corps. Pénétration, 1 tswn ; cautérisations, trois. Abcès 
au bas-ventre, à la matrice leucorrhée. 

277. 一 28° Ouei-lao. — À 2 isun 3 fen du précédent, sous 
une verticale menée de {chang-men, à 5 isun 3 fen. Pénétralion, 
24 millimètres; cautérisations, trois. Envies de vomir; hydro- 
pisie. 

278. 一 29° Ain-leao. — À 8 isun 3 fen de {chang-men, Ver 
ticalement. Pénétration, 2% millimètres; cautérisations, trois. 
Douleurs au\ reins, au bas-ventre ; bras inerte. 

279. Se coucher, courber la jambe, 





30° Aouan-liao. 
toucher la fesse avec le talon; ce point sera Aouan-tiao. Pene- 
tration, 1 {sun ; pas de cautérisation. Bras inerte, douleur aus 





reins et au bas des: reins; le malade ne peut remuer ni bras ni 
jambes; cuisses et jambes sans force; paralysie des pieds, dou- 
leurs à la jambe et aux cuisses. 

280. 一 31° Fong-che. 一 Étant debout, laisser tomber le 
deux bras le long de la cuisse; le point touché par l'extrémité du 
médius sera le point cherché. Pénétration, 15 millimètres; cault- 
risations, cinq. Faiblesse dans la jambe à la suite d'un coup datri 
démangeaisons par tout le corps. 

281. 一 32° Tchong-lou. — À 2 (sun du précédent, sur uit 
verticale menée le long de la cuisse sur le côté, à 5 {sun du genou: 
Pénétration, 15 millimètres; cautérisations, trois. Refroidiss- 
ment général, céphalalgie, bras et mains sans force, paraljsit 
d'un côté, les quatre membres enflés , bras enflés et rouges. 

282. — 33° Fang-houan. — À 2 sun du précédent; menme 


Pr 一 


DE L'ACUPONCTURE. 465 
werticale. Pénétration, 15 millimètres; pas de cautérisation. Le 
genou et la jambe ne peuvent remuer. 

283. — 34° Fang-ling-lsuen. — À 3 lsun du précédent; au 
genou sur le côté à 1 4sun au-dessous des deux os de la jambe et 
de la cuisse, le genou étant courbé. Pénétration, 18 millimètres ; 
£autérisations, sept. La jambe étendue ne peut être courbée; la 
moitié du corps paralysée; visage, tête enflés; hydropisie, choléra, 
€rampes, vomissements, douleur aux reins, genoux enflés et 
rouges, douleur à la jambe. 

284. 一 35° Fang-hiao. — À T {sun de la cheville, sur une 
verticale menée de la cheville le long de la jambe sur le côté. 
Pénétration, 18 millimètres; cautérisations, trois. Poitrine enflée, 
genou enflé. 

2835. — 36° Ouai-hieou. — À T isun de la cheville, ouai-kieou 
et yang-hiao se trouvent sur une même horizontale. Pénétration, 
millimètres; cautérisations, trois. Poitrine pleine, le cou ne peut 
remuer. 

286. 一 37° Kouang-ming. — À 5 lsun de la cheville. Péné- 
lration, 18 millimètres; cautérisations, cinq, Faiblesse dans les 
pieds, le malade ne peut rester debout ; douleur aux yeux, déman- 
geaiïson des yeux, maladie chaude sans sueur. 

287. — 38° Fang-fou. — À 4 Isun de la cheville. Pénétration, 
21 millimètres; cautérisations, trois. Genoux, jambes enflés; 
choléra, crampes, omoplate et arrière-bras enflés, douleur aux 
reins, rhumatisme au bras et à lu jambe, hémorrhoïdes, boutons 
prurigineux, douleur à l'omoplate, genoux et cuisses enflés, para- 
lysie des pieds. 

288. — 39° Hiue-tong. — À 3 {sun de la cheville. Pénétration, 
18 millimètres ; cautérisations , cinq. Ventre ballonné, le malade 
me peut remuer le cou, constipation, urine rare, paralysie des 
pieds et des mains à la suite d'un coup d'air, 

289. — 40° Kin-hin. — Juste en avant du milieu de la che- 
ville, du côté de l'extrémité du pied. Pénétration, 15 millimètres; 
cautérisations , trois. Poitrine, côté douloureux; nuage devant les 
yeux, douleurs aux reins et aux jambes, ventre gonflé et dur, 
choléra, crampes. 

30 


108 MÉDECINE DES CHINOIS. 


290. 一 41° À 2 sun de la cheville, sur une horizontale 
menée vers l'extrémité du pied. Pénétration, 6 millimètres ; cao- 
térisations, trois. Yeux larmoyants, poitrine enflée, menstrues 
arrêtées, fièvre, oppression. 

291. — 42° Ou-houei. — À 1 tsun du précédent ; mème bori. 
zontale. Pénétration, 3 millimètres ; pas de cautérisation. Douleer 
sous l'aisselle, douleur au reins. 

292. — 43° Kia-ky. — A la naissance de la jonction de petit 
doigt et du quatrième doigt du pied. Pénétration, 9 millimètres; 
cautérisations, trois. Chaud et froid, pas de sueur, joues 
enflées, bourdonnements dans Îles oreilles, hémorrhoïdes, poitrine 
enflée, genoux et cuisses enflés, céphalaigie, yeux enflés, visage 
enflé. 

293. 一 44° Krao-yn. — À la naissance de l'ongle du petit 
doigt {côté extérieur). Pénétration, 3 millimètres: cautérisations, 
trois. Chaleur extrème aux mains et aux pieds; bras inertes, dov- 
leur dans la région des sourcils. 


Kin-king, ls0o-kinc-yn (vaisseau du foie). 

294. — 1° Ta-{sin. — À la naissance de l'ongle da pouce du 
pied iface dorsale, partie médiane). Pénétration, 9 millimètres: 
caulérisations, trois ( ho- ay maladie). Incontinence d'urine, 
ventre enflé, douleur au bas-ventre, menstrues arrètées, abcès 
dans la matrice. 

295. — 2° Lin-hien. — À la naissance de la jonction du pouce 
et du deuxième doigt. Pénétration, 9 millimètres ; cautérisations, 
trois. Douleur en urinant, douleur aux reins, difficulté à s 
coucher, froid aux pieds et aux mains, bas-ventre de la femme 
enflé, tout le corps enflé, dérangement des menstrues, soif, bruit 
dans le ventre, verge ou vagin enflé, émission involontaire 
d'uriner, perte des sens, épilepsie, boutons prurigineux, douleur 
au ventre. 

296. — 3° Tai-tchong. — À 2 tsun du précédent; sur une 
horizontale menée parallèlement à la direction du pied, et à 
partir de la jointure, dont nous avons parlé précédemment. Pént- 
tration, 9 millimètres; cautérisations, trois. Douleur aux reins; 


DE L'ACUPONCTURE. 467 


ipalion suivie d'évacuation de sang, douleur à la verge ou à 
urice, choléra, dyssenterie , difficulté d'uriner, urine coulant 
e à goutte, règles trop abondantes, évacuation involontaire 
1e, vomissements, crachement de sang, toux, jambes sans 
, enfantement difficile, seins disparus après l'enfantement. 
(7. — 4 Tchong-fong. — À 2 isun du précédent; même 
ontale. Pénétration, 12 millimètres; cautérisations, trois. 
ventre enflé et douloureux, ou-ling (maladie) ; le patient ne 
uriner, prépuce recouvert et douloureux, pieds enflés, dou- 
au nombril et aux reins. 
8. — 5° Ly-hou. — À 5 1sun de la cheville, sur une ver- 
menée par le milieu du côté intérieur de la jambe. Péné- 
m, 6 millimètres; cautérisalions, trois. Bas-ventre enflé 
wloureux; difficulté d'uriner, leucorrhée, suppression des 
s. 
9. 一 6° Sy-houan. 一 Courber le genou, et, à partir de 
émité de la jambe ou du genou, mener une verticale qui 
ge la jambe en deux parties, prendre 2 {sun sur cette ligne. 
tration, 12 millimètres ; cautérisations, cinq. Douleur au 
2; le malade ne peut étendre la jambe, douleur à la gorge, 
s de vomir. 
10, — T° Tehong-tou. — À T isun de la cheville; même ligne. 
tation, 9 millimètres ; caulérisalions, cinq. Douleur au bas- 
e, perte de sang par le vagin. 
WU, — 8° Aiu-lsuen. — À l'extrémité du pli formé par la 
e et le genou courbé (côté intérieur). Pénétration, 18 milli- 
2, cautérisations, trois. Douleur aux fesses ; le malade ne 
étendre les jambes et les bras, ne peut ouvrir la main, 
2, 一 9° Fn-pao. — À 4 isun du précédent , sur une hori- 
le menée de ce point le long du milieu de la cuisse. Péné- 
m, 18 millimètres ; cautérisations, trois. Difficulté d'uriner ; 
trues arrètées. 
18. — 10° À partir du nombril mener une horizontale longue 
sun, abaisser de son extrémité une perpendiculaire, sur la- 
PE on prendra 7 {sun. Pénétration, 18 millimètres ; cautéri- 
as, trois. Fièvre; difficulté d'uriner. 
30. 


68 MÉDECINE DES CHINOIS. 


304. — 11° Fn-lien. — Prendre sur la perpendiculaire pre- 
cédente G {sux. Pénétration, 24 millimètres ; cautérisations, trois. 
Stérilité. 。 

305. 一 12° Tchang-men. 一 Se lever et courber le coude; le 
point extrème du coude qui touchera le corps sera le point de- 
mandé. Pénétration, 18 millimètres; cautérisations, cent. Bruit 
dans le ventre; indigestion, insomnie par suite d'une douleur au 
côté, mal aux reins, douleur à l'estomac, craintes continuelles. 

306. 一 13° Ky-men. — À partir du mamelon, mener une 
horizontale, prendre sur cette horizontale 1 tsun 1/2, abaisser de 
ce point une perpendiculaire longue de 1 tsun 1/2. Pénétration, 
12 millimètres; cautérisations, cinq. Poitrine enflammée, cho- 
léra, dyssenterie après le choléra ; vomissements, douleur extrème 
à la poitrine, haleine courte, oppression, douleur à l'estomac, 
plénitude. 


Tou-mé-hing. 


307. — 1° Tchang-Kiang. — À 3 fen immédiatement au-dessous 
de l'os qui est à la séparation des deux fesses; se courber pour 
l'opération. Pénétration, 9 millimètres; cautérisations, trente. 
Lorsque la maladie est grave : cautérisations, trois cents ; peu 
grave, quatre-vingt-dix. Hémorrhoïdes, dyssenterie (sang), 
coliques, mal aux gencives, mal à l'anus, diarrhée , soif. 

308. 一 2° F'ao-yu. 一 Au-dessous de la deuxième vertèbre, à 
L'tsun 6 fen du précédent en remontant le long des vertèbres; 
élever les mains; courber le corps pour l'opération. Pénétration, 
24 millimètres; cautérisations, sept (quarante-ncuf en cas de 
maladie grave). Douleur à l'épine dorsale, à la suite d'un effort; 
douleur au dos, le malade ne peut se courber ; maladie chaude 
sans sueur, douleur au-dessus de l'anus. 

309. 一 3° J'ang-kien. 一 Au-dessous de la seizième vertèbre, 
à 24 millimètres au-dessus du précédent, remontant le long des 
vertèbres entre deux vertèbres; faire l'opération , le malade étant 
debout. Pénétration, 15 millimètres ; cautérisations, trois. Douleur 
au dos à la suite d'un refroidissement, le malade ne peut se lever; 
paralysie de la cuisse. 


DE L'ACUPONCTURE. 469 


310. — 4° Afing-mou. 一 Au-dessous de la quatorzième ver- 
tèbre, à 3 {sun 2 fen du précédent (faire l'opération le malade 
étant courbé). Pénétration, 15 millimètres; cautérisations, trois. 
Chaleur au dos, douleur au dos, pas de sueur; douleur aux 
reins, délire (enfant), bouche ouverte à la suite d'un refroidis- 
sement. | 

311. 一 5° Hiuen-chou. 一 Au-dessous de la treizième ver- 
tèbre (faire l'opération étant courbé). Pénétration, 15 millimètres; 
cautérisations, trois. Douleur aux reins, le patient ne peut se 
courber ; digestion difficile ; dans le ventre comme quelque chose 
de dur qui semble se mouvoir, descendre ct monter. 

312. — 6° Au-dessous de la onzième vertèbre, à 3 {sun 6 fen 
du précédent; faire l'opération debout. Pénétration, 24 milli- 
mètres. Dos courbé à la suite d'un refroidissement, ventosités, 
aigreurs d'estomac, diarrhée, dyssenterie, douleur à l'anus à la 
suite d'un refroidissement, leucorrhée. 

313. 一 7° Kin-chou. — Au-dessous de la neuvième vertèbre, 
à 3 sun 6 millimètres au-dessous du précédent. Pénétration, 
15 millimètres; cautérisations, trois. Douleur entre les deux épaules 
à la suite d’un refroidissement ; fièvre, délire, douleur aux reins. 

314. 一 8° Tche-yang. 一 Au-dessous de la septième ver- 
tèbre, 3 tsun 2 fen au-dessus du précédent; faire l'opération 
debout. Pénétration, 15 millimètres; cautérisations, trois (mala- 
die grave, sept). Douleur au dos, froid au dos, froid au ventre; 
plénitude ; pas de digestion, bruit et douleur dans le ventre, dou- 
leur au dos , le malade ne peut pas parler; cette douleur change 
et passe dans la poitrine. 

315. 一 9° Ling-tat. 一 Au-dessous de la sixième vertèbre, à 
1 {sun 6 fen du précédent. (Très-dangercux.) Cautérisations, 
sept. Chang-han (fièvre); perte de mémoire, enfant ayant un 
coup d'air. 

816. 一 10° Chin-tai. 一 Au-dessous de la cinquième ver- 
tèbre, à 1 fsun G fen du précédent; cautérisations, sept. Manque 
de respiration; ne peut se coucher. 

317. — 11° Chin-tchou. 一 Au-dessous de la troisième ver- 
tèbre, 3 {sun 6 millimètres au-dessus du précédent. Pénétration, 


470 MÉDECINE DES CHINOIS. 


15 millimètres; cautérisations, quarante-huit (maladie grave, 
cent). Douleur au dos; enfant ayant eu chaud ou froid, paralysie 
à la suite d'un refroidissement. 

318. — 12° Tao-tao. 一 Au-dessous de la première vertèbre, 
à 3 (sun 2 fen du précédent. Pénétration, 15 millimètres; ca- 
térisations, neuf. Fièvre, frissons, douleur dans la région de lu 
première vertèbre, douleur entre les deux épaules; céphalalge, 
le malade peut à peine lever les yeux. 

319. — 13° Ta-tour. — Au-dessus de la première vertèbre. 
Pénétration, 15 millimètres; douleur aux épaules et au dos, le 
patient ne peut remuer le cou, douleur du cou à la tête, douleur 
du cou à l'anus; céphalalgie, plénitude, digestion difficile, vomi 
sements. 

320. 一 14° J'a-mou. — À 5 fen au-dessus de la naissance 
des cheveux, à 3 {sun du précédent, sur une ligue prolongeant 
celle des vertèbres. Pénétration, 6 millimètres; cautérisations, huit. 
(Défense au malade de parler pendant l'opération.) Racine de la 
langue enflée, douleur au-dessous de la langue, langue enfe; 
impossibilité de parler, tête tournée et yeux fixes à la suite dm 
refroidissement , céphalalgie, pas de sueur, convulsions. 

321. — 15° Fong-fou. — À 5 fen du précédent ; même ligue. 
Penétration, % ou 12 millimètres; pas de cautérisation. Langue 
sans force, comme paralysée, céphalalgie; le malade ne peut re 
muer la tête; paralysie de la moitié du corps, le derrière de la tête 
et le cou entflés et douloureux, douleur au sommet de la tite: 
odountalgie. Ù 

322. — 16° Nao-hou. — À 1 tsun 1 2 au-dessous de Aiang-kien 
(trou suivant), sur le prolongement des vertèbres. Pénétration, 
9 millimètres; pas de cautérisation. Céphalalgie à la suite de 
refroidissement. 

323. — 17° Aïang-kien. — À 1 {sun 3 fen du suivant. Pene- 
tration, 6 millimètres. Céphalalgie intense; expectoration abon- 
dante, nausées. 

324. — 18° Heou-long. — À 1 lsun 5 fen au-dessous du sui- 
vant. Pénétration, 6 ou 12 millimètres. Céphalalgie, bourdonnc- 
ment dans les oreilles, douleur aux tempes; on sent comme un 


DE L'ACUPONCIURE、 471 


Fer qui monte du cou vers le sommet de la tète, à droite ou à 
gauche des oreilles. 

325. — 19° Pe-houei. — Sur le sommet de la tête, au point 
de jonction de deux lignes partant de l'extrémité de l'orcille et 
venant se réunir au sommet de la tête. Pénétration, 6 millimètres ; 
cautérisations, sept. Céphalalgie, le malade ne peut ouvrir la 
bouche, dents serrées, douleur à l'estomac; délire; mucosités 
coulant par les narines, perte de la parole; céphalalgie très-in- 
tense (il faut tirer un peu de sang), mal aux jeux. 

326. — 20° A 1 un 5 fen en avant du px'-Koner, sur une ver 
ticale menée par le milieu de la tête. Pénétration, de 3 à 12 mil- 
limètres. Céphalalgie, visage rouge, vue troublée, délire des 
enfants, mucosités coulant des narines, visage enflé. 

327. — 21° Tchong-khouei. — A 1 tsun 5 fen du précédent. 
Pénétration, 6 millimètres; ne pas faire cette opération à un 
enfant au-dessous de huit ans; ivresse, céphalalgie, visage rouge, 
yeux troublés, narines contractées, yeux fixés vers le ciel. 

328. — 22° Chang-hing. — À 1 isun du précédent et à 1 {sxn 
du fa-{sy (limite des cheveux). Pénétration, 9 millimètres; cau- 
térisations, six. Céphalalgie à la suite de refroidissement (tirer un 
peu de sang), mucosités coulant du nez, nez sans odorat, visage 
rouge et tuméfé, pas de sueur, paralysie du nez, yeux troublés, 
douleur aux yeux, fièvre, ‘ang coulant par les narines, mucosités 
coulant du nez, choléra, crampes. 

329. 一 23° Ching-ting. — À 5 fen du fa-tsy, à 15 millimètres 
du précédent; ne doit pas être employé sur un enfant. Grande 
personne, 6 millimètres; cautérisations, quatorze. Vue troublée, 
fixe: mucosités coulant des narines, céphalalgie, yeux enflés, 
vomissement, mouvement devant les yeux. 

330. — 24° San-kiao. — Au bout du nez. Pénétration, 3 mil. 
limètres ; irès-gras, 6 millimètres ; pas de cautérisation. Paralysie 
du nez, abcès däns le nez, nez tourné de côté, écoulement sortant 
par le nez. 

331. — 25° Choui-keou-ou-jin-ichong. — Au milieu de la 
séparation du nez avec la lèvre supérieure, dans la partie creuse. 
Pénétration, 9 millimètres ; cautérisations, trois; maladie grave, 


s72 MÉDECINE DES CHINOIS. 


deux cents. Bouche fermée. lèvres enflées, dents serrées, bouche 
contractée, paralçsie de la moilié du corps, douleur au cœur, perte 
de connaissance, visage luméfié, macosités coulant du nez. 

#32. — 26° Toui-louan. — Au bord de la lèvre supérieure. 
Penetration, 6 millimetres: cauterisations, trois. Douleur à | 
lesre supérieure, aux dents; perte de connaissance, dents serrée, 
grincement des dents. 

353. — 25° J'n-hiao. -一 Au-dessus, entre les deux dents du 
milieu de la mächoire supérieure (lirer un peu de sang). Pénétr- 
üon, 9 millimetres, cauterisations, trois. Douleur aux gencites, 
aux dents ; paralysie du vez, abcèes au nez et au-dessous du nez. 


Jin-mc. 

334%. — 1° Aowei-yn. 一 À 4 tsun au-dessous du pubs. 
Penetration, 12 millimètres. Douleur au bas-ventre, verge 
enflée, inflammation dans l'urétbre ; la fentme ne peut uriner, vagin 
enflé, maladie vénérienne chez la femme, hemorrhoïdes. 

335. 一 2° Arnkou. — À 5 (sur au-dessous du nombril, sur 
la ligne médiane du corps, à l'endroit où on sent battre le pouls. 
Penetration. IX nullimetres ou L (sun; cautérisations, neuf: 
maladie srave, quarante-neuf. Douleur au bas-ventre, bas-ventre 
enfle: difficulté à uriner, perte des sens, testicules enflés ; blen- 
nerrhagie femme . 

3345. 一 六 À $ {sun au-dessous du nombril. Pénétration, 24 
millimétres: cautérisations, cent. Tumeur dans le ventre, aigreurs 
d'estomac, bas-ventre toujours brülant, envies continuelles d'uriner, 
suppression des menstrues et douleur au bas-ventre, verge ct 
cuisses dures et inertes; à la suite d'un refroidissement, suppression 
des lochies: après l'enfantement le placenta ne vient pas; matrice 
cnflee par suite de maladie vénérienne, prurit dans le vagin, 
menstrues arrutees par cause de coit, enfantement difficile , règles 
trop abondantes, leucorrhée. 

331. 一 全 Aouan-yuen. — À 3 isun au-dessous du nombril. 
Pénétration, 8 fen ou 1 sun; cautcrisations, cent. (Ne pas faire 
l'opération à la femme enceinte.) Douleur autour du nombril, 
refroidissement au bas-ventre, hémorrhagie, règles trop abon- 


DE L'ACUPONCTURE. #73 


dantes, suppression des règles , tumeur au bas-ventre, rétention 
d'urine, douleur à l'extrémité de la verge en urinant, difliculté à 
uriner, urine coulant goutte à goutte, douleur au-dessus du nom- 
bril, testicules enflés. 

338. 一 5° Che-men ou tan-tien. — 2 Isun au-dessous du nom- 
bril. Pénétration, 6 ou 8 fen; cautérisations, neuf; maladie 
grave, cent. (Ne pas faire l'opération à la femme enceinte.) Réten- 
ion d'urine, dyssenterie, douleur au bas-ventre, abcès au bas- 
rentre, sueurs continuelles, testicules remontant dans le bas- 
ventre, bas-ventre dur, évacuations involontaires d'urine, verge 
ou matrice enflée, douleur à la verge ou au vagin, gravelle, indi- 
gestion, manque d'haleine, bas-ventre enflé, perte des sens, règles 
trop abondantes ou coulant goutte à goutte. (Il faut bien avoir 
soin, en faisant cette opération à une femme, de ne pas faire 
pénétrer l'aiguille trop profondément, de peur de la rendre ensuite 
stérile.) 

339. 一 6° Tsy-haë. — À 1 tsun 5 fen au-dessous du nombril. 
Pénétration, 8 jen (retirer immédiatement l'aiguille). Cautérisa- 
tions, sept; cas grave, cent. Bas-ventre enflé et douloureux, 
ventre tuméfié par une trop grande quantité d'eau prise comme 
boisson; douleur au bas-ventre et aux reins, nombril glacé, 
membres glacés, constipation, rétention d'urine, règles arrêtées, 
règles coulant goutte à goutte, leucorrhée, perte de connaissance, 
perte de sang après l'enfantement, menstrues trop abondantes, 
flatuosités, douleurs à l'estomac, au nombril et au ventre {faire 
l'opération en tournant l'aiguille de droite à gauche). 

340. — 7° Fn-kio. — À 1 isun au-dessous du nombril. Péné- 
tration, 8 fer ; cautérisations, sept; cas grave, cent. Mèmes mala- 
dies que {sy-hat. Hydropisie. 

341, 一 8° Chin-isiué. — Ventre gonflé et dur au nombril; 
opération dangereuse. Cependant, si elle était nécessaire, tourner 
l'aiguille de droite à gauche. Pénétration, 5 fer ; cautérisations, 
trois. Dyssenterie, diarrhée, douleur à l'estomac, douleur au 
nombril, borborygmes, perte de connaissance (il est préférable 
de cautériser cent fois). 

342. — 9° Choui-fen. — À 1 Isun au-dessus du nombril ; 


有 7 MÉDECINE DES CHINOIS. 


ligne médiane du corps. Pénétration, 8 /en; en cas d'hydropisie 
ne pas faire l'opération. Ventre dur, douloureux; crampes, esto- 
mac gonflé, bruit dans le ventre, ventre ballonné, diarrhée, dou- 
leur au nombril. 


343. 一 10° Hia-ouan. 一 À 2 tsur au-dessus du précédent. 
Pénétration, 8 fen ; Cautérisations, quatre-vingt-quatorze; cas 
grave, deux cents. Douleur à l'estomac, douleur au ventre glacé, 
indigestion, vomissement des aliments après le repas, ventre gonflé 
et toujours en mouvement. 


344. — 11° Ayes-ly. — À 3 tsun au-dessus du nombril. Péné- 
tration, 15 fen; cautérisations, cinq. Ventre tuméfié ; douleur 
générale, douleur dans la région du nombril; vomissement des 
aliments. 

345. — 12° Tchong-ouan. — À 4 tsun au-dessus du nombril. 
Pénétration, 8 fen ; cautérisations, quatre-vingt-quatorze. Ventre 
très-douloureux et comme paralysé; inappétence, dyssenterie ; 
ventre dur, ballonné; choléra, jaunisse, vomissements con- 
tinucls, douleur très-vive au bas-ventre ; oppression, palpitations, 
douleurs à l'estomac, au ventre; fièvre, digestions difliciles, 
règles supprimées. 

346. — 13° Chang-ouan. — À 5 {sun au-dessus du nombril et 
à 1 sun au-dessus du suivant. Pénétration, 8 fen ; cautérisa- 
tions, trois. Tourner l'aiquille de droite à gauche; douleur au 
creux de Festomac; choléra, crampes, vomissement des aliments, 
de sang; crachements de sang; vers dans le ventre, douleur de 
l'estomac très-forte à la pression; douleur à l'estomac et au cou. 

347. — 14° Ain-hiuc. — À 1 {sun au-dessus du suivant. 
Pénétration, 6 fen; cautérisations, sept. Plénitude, respiration 
difficile, douleur à l'estomac, choléra, vomissements, inappé- 
lence, nausées, douleur au bas-ventre ( femme enceinte). 


348. 一 15° Areou-ouan. 一 À 1 {sun au-dessous de jappen- 
dice \iphoïde. Pénétration, 3 fer; cautérisations, trois. Plé- 
nitude, oppression, toux, mal à la gorge, toux et crachements 
de sang; douleurs à la poitrine. 


349. 一 16° Tchong-ting. — À 1 tsun 6 Jen au-dessous du 


DE L'ACUPONCTURE. #75 


suivant. Pénétration, 3 fen; cautcrisations, trois. Plénitude, 
vomissement des aliments, vomissement après avoir pris le sein; 
digestion difficile, douleur à la poitrine. 

350. 一 17° Tan-tchong. — À 1 tsun 6 fen au-dessous du 
suivant. Très-dangereux; cautérisations, sept. Toux, respiration 
difficile, vomissements. 

351.— 18° FPn-tang. — 1 (sun 6 fen au-dessous du suivant. 
Pénétration, 3 fen; cautérisations, cinq. Poitrine enflée, dou- 
loureuse ; douleur dans la région du cœur, palpitations, toux, 
manque d'haleine, crachats froids, vomissement des aliments. 

352. — 19° Tsee-hong. — À 1 sun G fen au-dessous du sui- 
vant. Pénétration, 3 fen ; cautérisations, cinq. Mèmes cas que le 
précédent. 

353. — 20° Aoua-ke. — 1 tsun 6 fen au-dessous du suivant. 
Pénétration, 3 fen; cautérisations, trois. Toux, oppression, 
poitrine gonflée, douleur däns l'intérieur de la poitrine, inap- 
pétence. 


, 354. — 21° Souan-ky. — À 1 Ai G fen au-dessous du sui- 
vant. Pénétration, 3 fen; cautérisations, cinq. Le malade ne peut 
parler, manque d'haleine, mal à la gorge, digestion difficile, 
toux. 

355. 一 22° Tien-lou. — À 1 (sun au-dessous de la partie 
supérieure de la trachée-artère. Pénétration, 6 millimètres; pas 
de cautérisation. Mal à la gorge, abcès, toux, oppression, perte 
de la parole, bruit dans la gorge, gosier embarrassé, abcès 
au cou. 


356. 一 23° Lien-tchouan. — À 1 isun 6 fen au-dessus du 
précédent, au-dessous du menton. Pénétration, 9 millimètres ; 
pas de cautérisation. Toux, crachats épais et visqueux, douleur 


à la racine de la langue, perte de .la parole, abcès dans ja 
, bouche. 


357. — 24° 一 En dessous de la lèvre inférieure, au-dessus 
du menton. Pénétration, 9 millimètres; pas de cautérisation. 
Odontalgie, perte de la parole, bouche déviée de côté, douleur 
au menton. 


476 MÉDECINE DES CHINOIS. 


Trous en dehors des king. 


358. 一 Nuer-yn-kiang. — Dans les narines, inflammation 
des paupières, ophthalmie; se servir d'un petit morceau de bois 
efflé comme une aiguille, et tirer un peu de sang. 

359. 一 Py-tchouang. — Au bout du nez, mal au nez; se 
servir de l'aiguille à trois cavités ; tirer un peu de sang. 

3600. 一 Euxl-tsien. — Au-dessus du lobe de l'oreille; nuages 
devant les yeux ; il est préférable de cautériser cinq fois. 

361. 一 Tsw-isuen. — Au milieu de la langue; manque dha- 
leine, toux continuelle et mauvaise. Cautérisations, sept; mettre 
après l'opération un peu de gingembre et huile. 

362. 一 Tso-kin-isin-yeou-yuc. 一 Au-dessous de la langue, 
des deux côlés, langue enflée, mal à la gorge. (Aiguille à trois 
cavités ; tirer un peu de sang.) 

363. 一 Hai-isuen. — Au-dessous de la langue (partie mé- 
diane): soif ardente. Après avoir bu de l'eau, émission immé- 
diate d'unine. (Aiguille à trois cavités; tirer un peu de sang.) 

364. 一 Jn-yao, — Au milieu des sourcils; nuages devant les 
yeux. Pénétration, 3 millimètres ; après avoir fait pénétrer l'aiguille 
de 3 millimètres, l'incliner et la pousser ensuite un peu. 


365. 一 Tai-yang. — Au-dessous des tempes, tirer un peu 
de sang de la veine ; yeux rouges et enflés, céphalalgie. 
366. 一 Ta-kou-hong. — Au milieu de la première articulation 


du pouce de la main. Cautérisations, sept. Mal aux yeux, images 
devant les yeux. 

367. 一 Tchong-kouei. — Au milieu de la première articula- 
tion du médius de la main (courber le doigt) ; digestion difficile, 
vomissement après le repas. Cautérisations, sept. 

368. 一 Pa-sié. — (Huit trous) entre les jointures de tous les 
doigts (fermer le poing). lénétration, 3 millimètres; cautkrisa- 
tions, sept. Céphalalgie, odontalgic; entre le pouce et l'index, le: 
dos de la main enflé; entre le médius et l'index; entre le mé- 
dius et l'annulaire ; peau de la main rouge ct enflée, entre Tan- 
nulaire et le petit doigt. 

369. 一 Pa-fong. — (Huit trous) entre les jonctions des 


DE L’ACUPONCTURE. #77 


doigts des pieds ; dos du pied rouge et enflé. Pénétration, 3 mil- 
limètres; cautérisations, cinq. 

370. 一 Che-suen. — (Dix trous) au bout des doigts, au-des- 
sous de l'ongle; abcès à la gorge. (Aiguille à trois cavités ; tirer 
un peu de sang.) 

371. 一 Ou-kou. — (Quatre trous) à la jonction du premier, 
du deuxième et des troisième et quatrième doigts (poing fermé) ; 
mal aux nerfs de la main; main fermée; cautérisations, sept. 

3712. 一 Tcheou-tsien. — Dans le trou formé par l'os du coude: 
mal à la gorge (femme). 

373. 一 Kien-lchou-kou. — À côté de l'omoplate ; même ma- 
ladie que la précédente; bras inerte. 

374. 一 Eul-pe. — (Quatre trous) à # {sun de la jonction du 
poignet , à droite et à gauche de l'artère ; hémorrhoïdes. 

375. 一 Tou-yen. — Jonction du deuxième doigt de pied avec 
le pied; abcès au bas-ventre; enfant mort dans le ventre de la 
mère ; placenta difficile à extraire ; règles supprimées. 

376. 一 Nuei-khoua-tsien. 一 Cheville du pied. Cautérisations, 
sept. Odontalgie, crampes. 

377. 一 Ouai-koua-lsien. — A côté de la cheville du pied. 
Cautérisations, sept. Crampes, fièvre. (Aiguilles à trois cavités; 
tirer un peu de sang.) 

378. 一 Hiang-ty. 一 Au-dessous de la verge et à sa nais- 
sance. Cautérisations, sept. Abcès aux testicules. 

319. — Kouei-yen. — (Quatre trous) à la naissance de 
l'ongle du pouce de la main (dos) et du pied; épilepsie (cauté- 
risation ). 

380. 一 Tchong-hien. — Au milieu de la jonction du poignet 
avec la main (dos); cautérisations , quatorze. Douleur au cœur 
et au ventre. 

381. 一 Siao-kou-kong. — A côté de l'articulation du petit 
doigt. Cautérisations, sept. Douleur à la main, céphalalgie. 

382. 一 Fen-tang. — Entre les deux sourcils. Pénétration, 
3 millimètres ; cautérisations, cinq. Enfant sain par l'air (incliner 
l'aiguille ). 

383. 一 Tsee-kong. — À 4 isun à gauche et à droite du nom- 


478 MÉDECINE DES CHINOIS. 
bril. Pénétration, 2? Lun cautérisations, quarante. Enfantemest 
laborieux. 

384. 一 Long-sien. 一 Sur le côté extérieur de la main, à la 
naissance de la main et du poignet. Cautérisations, sept. Douleur 
à la main. 

385. 一 Tsei-fong. — (Quatre trous) à la jonction intérieure 
du pouce (aiguille à trois branches) ; tirer un peu de sang. Enfant 
saisi par l'air. 

386. 一 Hao-houei. — À l'extrémité de la partie grasse du 
pouce, en dedans. Pénétration, 1 {sun 1/2; cautérisations, sept 
Main paralysée. 

387. 一 Pe-trhong-owo. — À 1 sur du genou, en dedans de 
la cuisse. Cautérisations, quatre ; pénétration, 15 millimètres. 
Abcès à la jambe. 

388. — Tsin-ichong. 一 Dans la prunelle; cataracte; Je 
pleurant toujours. 


Trous employés en acuponcture. 
C Chin-tchang reins. 

. Chin-tchou to-me. 
Chang-hing  to-me. Chin-ting to-mé. 
Chang-kin reins. Chin-tsué -ez 
Chang-kin-hiu  cstomac. Chowai-kou | 
Chan9g-kiu rate. Choui-fen jin-me 
Chang-leao vessie. Choui-keou to-me | 
Chang-lien grands intestins. Choui-tao eslomac 
Chang-ouan Jin-mé Choui-tou cstomac. 
Chang-yang grands intestins. Choui-tsouen reins 
Chao-chang poumons. ns 
Chao-fou cœur. Chou-kou os 

 Chao-hou cœur. E 
Chao-tay petit intestin. Eul-kien nds intestins. 
Chao-tchong cœur. Eul-men on " 
Che-houen Saone Eul-pe ea dehors des king. 

e-mou in-ma. Eul-tsi dehors des king. 

Chc-suen en dehors des king. . Fer ns 
Che-teou rate. F 
Chin-fong reins. Fay-yn vessie 
Chin-më vessie. Fey-yang vessie 
Chin-tang vessie. Fong-che fiel. 
Chin-tao to-mé. Fong-fou to-mé. 


s "34 


Drsfprascs-oprs se 
Q 


DE L’'ACUPONCTURE. 


estomac. 
vessic. 
fiel. 

raie. 
vessie. 
rate. 
vessie. 
rate. 
rate. 
fiel. 
grands intestins. 
estomac. 
vessie. 


H 


en dehorc des Aïng. 
endchorsdes king. 


petit intestin. 
to-mi. 

estomac. 
estomac. 

vessie. 

grands intestins. 
jin-mi. 


en dehors des king. 


estomac. 
vessie. 
foie. 

rate. 
to-mé. 
fiel. 
vessie. 
rate. 
san-fsiao. 


J 


rate. 
fiel. 
to-ma. 
estomac. 
estomac. 
estomac. 


K 


reins. 
fiel. 


vessie. 


Kao-yang 
hao-mang-yu 
Keou-tchou-jin 
Kia-ky 
Kiai-kouan 
Kiao-sin 
Kiao-suen 
Kiao-yn 
Kiang-kien 
Kien-leao 


| Aien-ly 


Kiai-ouey-yn 
Kien-tchin 
Kiai-tchou-kou 
Kien-tsin ° 
KAien-che 
Kien-yn 
Kieou-ouan 
Kie-sy 
Kin-kou 
Kin-koù 
Kin-men 
King-men 
Kin-tcha 
Kin-tche 
Kin-yuen 
Kiue-men 
Kiuen-leao 
Kiuë-pan 
Kiuc-yu 

Kiu- h: 2 
Kiu-kuë 
Kiu-kou 
Kiu-leao 
Kiu-ping 
Kiu-touan 
Kiu-ts0 
Ko-kou 
Ko-leao 
Kong-kin 
Kong-siuen 
Kong-tchou 
Kouai.lang 
Kouai-tchong 
Kouai-tsong 
Kouai-yn 


vessie. 
vessie. 
vessie. 

fiel. 

vessie. 

reins. 
san-tsiao. 
fiel. 

tou-ma. 
san-tsiao. 
jin-mé. 

petit intestin, 
petit intestin. 


#79 


en dehors des king. 


fiel. 

sin-pao. 
grand intestin. 
jin-mè. . 
estomac. 
grand intestins. 
vessie. 

vessic. 

Gel. 

vessie. 

grand intestin. 
petit intestin. 
sin-pao. 

petit intestin. 
estomac. 
vessie. 

fiel. 

jin-mé. 
jin-mé. 

fiel. 

fiel. 


foie. 


sin-pao. 


grand intestin. 
grand intestin, 


poumon. 
rate. 
poumon. 
estomac. 
reins. 
san-{sia0. 
tin-me. 


450 MÉDECINE DES CHINOIS. 





Kouai-yen en dehorsdes king. 
Kouan-men estomac. i-kicow Gel. 
Kouang-mang  fiel. Font 多 
Koua-jou-men estomac. : . en dcbors, desk. 
Koua-ke Jjin-me. Fergie 人 
Kouan-tchong 。 sæn-trieo. 四 ee 
Kouan-tiao fiel. 和 ie. 
oaan yeca Jim. Quci-tong vessie. 
Kou-fang estomac. gang versie. 
bel bios Onan hou pli itesin 
Kon-y np On-chou Bd. 
pre pr Ouci-tao fiel. 
A . foie. Ouei-ye vessie. 
re (sien cϝr. Ouen-lieou grand intestin. 
Ou-kou en dehors des Hay. 
L Ow-kouei fiel. 
. 5 Ou-L foie. 
Lao-kio vessie. 4 
2 grand intestin. 
Lots pee Ow-tchou vessie. 
Leang-kieos estomac. 
Leang-men estomac. 了 
Lie-khué poumon. Pa-fong en dehors deskisg. 
Lien-tchouang  jin-mé. 
Ling-hiué reins. 
Ling-tan lo-me. Pa-sie en dehors des kisge 
Lin-tao cœur. Pe-fong grand intesin. 
Ling-ty fiel. Pe-kou vessie. 
Ly-kou foie. Pe-kouan-yn vessie. 
Ly-toui estomac. Pe-houei to-mé. 
Lou-sy san-tiao. Pen-chin fiel. 
Long-sien endehorsdes king. | Pe-tchong-ouo en dehorsdeskit. 
M Pien-ly grand intestin. 
L Ping-fong petit intestin. 
Afang-yn reins. Py-kouai estomac. 
Ming-men to-mé. Py-tchouan en dehors des kif 
Mou-tchouang  fiel. Pyum vessie. 
N Pou-jong estomac. 

, Pou-lang reins. 
Nao-kong fiel. Pou-tran vessie. 
Nao-kou to-me. 

Nuei-kouan  sin-pao. s 
Nuei-kouan-tsien en dehors des king. 

Nucitchong vessie San-kien 
Nuei-ting estomac. San-ly 
Nuci-yn-hiang 。 endchorsdes king. | San-l 








0ng 


-yr 


#g 


DE L'ACUPONCTURE. 


vessie. 

rate. 
san-{siao. 
petit intestin. 


en dehors des king. 


san-tsiao. 
vessic. 
vessie. 
fiel. 
jin-mè. 
fo-mèé. 
reins. 
estomac. 
san-tsiao. 
san-tsia0. 
foie. 


$ 


T 


rate. 
fiel. 
raie. 
reins. 
foie. 


en dehors des king. 


estomac. 
poumon. 
estomac. 
reins. 


en dehors des king. 


sin-pao. 
jin-mé. 
jin-mè. 
vessie. 
to-mé. 
rale. 
vessie. 
vessie. 
petit intestin. 
reins. 
rate. 
to-mé. 
foie. 
estomac. 
vessie. 
fo-mé. 
estomac. 


Tchang-ling 
Tchang-men . 
Tchang-men 
Tchang-yn 
Tchao-ké 
Tche-che 
Tche-kin 
Tche-mé 
Tcheou-leao 
Tcheou-tsien 
Tcheou-yong 
Tche-tching 
Tche-yang 
Tche-yn 
Tchin-chan 
Tchin-king 
Tchi-pien 
Tchi-tsio 
Tchin-ouan . 
Tchong-fong 
Tchong-fou 
Tchong- kouei . 
Tchong-kouei 
Tchong-ky 
Tchong-leao 
Tchong-ly-yn 
Tchong-ouan 
Tchong-ichong 
Tchong-tou 
Tchong-tou 
Tchong-tang 
Tchong-yang 
Tchou-ping 
Tchouen-tsou 
Teou-ouen 
Tiai-keou 
Tien-fou 
Tien-leao 
Tien-jou 
Tien-sy 
Tien-song 
Tien-tchong-yn 
Tien-tchong 
Tien-tchou 
Tien-ting 
Tien-tou 


481 
fiel. 


estomac. 
foie. 

fiel. 

reins. 

vessie. 

fiel. 
san-tsiao. 
grand intestin. 
en dehors des king. 
rate. 

petit intestin. 
to-mèé. 
vessie. 
vessie. 
vessie. 
vessie. 
poumon. 
vessie. 

foie. 
poumon. 
fo-mèé. 

en dehorsdes king. 
jin-mé. 
vessie. 
vessie. 
jin-mé. 
san-piao. 
fiel. 

foie. 
jin-mé. 
estomac. 
reins. 

vessie. 
cstomac. 
estomac. 
poumon. 
san-tsiao. 
estomac. 
rate. 

petit intestin. 
petit intestin. 
fiel. 

vessie. 

grand intestin. 
jin-me. 

81 


82 

Tien-isin san-{si@o. 
Tientche sin-pao. 
Tien-yeou san-{siao. 
Tien-yonJ petit intestm- 
Ting-kong petit intestin. 
Ting-kouei Gel. 

Tong-kou reins. 

Tong-koë vessie. 

Tong-tien vessie. 
Tong-tsee-leao  fiel. 

Tos-py estomac. 
Towi-touan to-mé. 

Tou-yen en dehors des king. 
Tou-yn vessie. 

Tsee-fong en dehorsdes king. 
Tsee-hong jin-mé. 

Tsee-keou san-fsiao. 
Tsee-kong en dchorsdes 人 ia9. 
Tsee-leao vessie. 

Tsien-kou petit intestin. 
Tsien-ling {o-mé. 

Tsien-ling cœur. 

Tsin-ming vessie. 
Tsin-ling-yuen  san<siao. 
Tsin-tchong endchorsdes King. 


Tsin-tsuen 


me 
Tsy-che estomac. 
Tsy-hai jin-mé. 
Tsy-ke-yn vessie. 
Tsy-hou estomac. 
Tsy-tchong to-mé. 
Tsy-tchong cstomac. 
Ty-ky rate. 
Ty-tsang estomac. 

Y 

Fang-fou ficl. 


en debors des King. 
Tso-kintsin-yeou- en dehors des king. 


MÉDECINE DES CHINOIS. 


F'ang-hou 
Fang-kang 
J'anç-kiao 
J'ang-kien 
Fang-kouan 
J'ang-ling-isuen 
Jan 

Van ao 
F'ang-sy 
Jang-tche 


Fn-ling-tsuen 
Jn-lien 
Fn-men 
Fn-pao 
Fn-pé 
Fn-siao 
Fn-sse 
Yn-tang 
Fn-tchang 
Fn-tou 
Fong-kouei 
Fong-tsuen 
Fong-yn 
Fun-mou 
Fu-fou 
}Ju-men 
Juen-y 
Fu-tchin 
Fu-tsy 
F-che 
F-fong 
J-men 
Fu-kio 
F-sy 


petit intestin. 
vessie. 

fil. 

fo-mé. 

fiel. 

fiel. 

fiel. 

petit intestin 
grand intestis. 
san-{sia0. 
to-mé. 

reins. 

en dehors des kis. 
grand intesbs. 
cœur. 

reins. 

rate. 

foie. 

vessie. 

foie. 

rate. 

en dehors des kiaf. 
estomac. 
jin-mé. 
estomac. 
reins. 
san-ts1a0. 
reins. 

petit intestin. 
poumon. 
reins. 

vessie. 

fiel. 

vessie. 
poumon. 
vessie. 
san-ts1a0. 
san-{siao. 
to-mé. 

vessie. 


DE L'ACUPONCTURE. 483 


Des maladies et de leur quérison par lacuponcture. 
TÊTE. 


Céphalalgie. 一 Tan-yn, isin-kng, Ichang-ling, tai-yang, nueï- 
long, lao-kio, ting-tien, kia-ky, tien-tchong, tchong-tchong, ta- 
ÿ, long-lsee, fong-tche, kin-kou, pe-kouei, kan-yen, ouen-lieou, 
woey, siuen-lou, siuen-ly, py-kouei, chang-hing, chin-ting, 
e-lo, fong-long, lao-tao, sse-tchou-kong, heou-tong, nao-hox, 
nq-tchou, ho-leao, ta-toui, fong-fou, yang-sy, kong-kien, isien- 
g, siao-kong, Kou-lun, heou-sy, ouan-kou, yn-ling-tsuen, ko- 
x, chao-hai, tien-ichou, tong-ly. 

Céphalalgie (douleur à un côté de la tête). 一 Teou-0ey, sse- 
ou-ong. 

Céphalalgie ( douleur sourde dans la tête). 一 Chang-hing, 
g-iche, siao-kong, tien-tchou, chao-hai. 

Céphalalgie (yeux enflés). — Tong-ly, kia-ky. 

Céphalalgie (coup d'air). 一 Pe-kouei, chang-ting, chang-hing, 
échou-kong, fong-iche, ko-kou, teou-oey, tchuen-tsou. 
Céphalalgie intense (éblouissements). 一 ÆKo-kou, fong-long, 
a-ky, fong-tche. 

Céphalalgie (mal à la gorge).— Pe-kouei, heou-tonqg, ko-kow. 
Céphalalgie (tête enflée). 一 Chang-hing, tsien-ting, ta-ling, 
ng-suen. 

Céphalalgie (tète et yeux enflés). 一 Mou-tchonang, sien-kou. 
Céphalalgie (douleur au sommet de la tête, odontalgie). — 
hang-kiang, fong-fou.… 

Visage enflé. 一 Tsien-kou, kia-ky, mou-ichouang, chang-hing, 
en-Hing, tien-isuen, tsy-kou, ouan-kou, ichong-fou, siuen-ly, 
w-men, chouai-kou, jin-ichong, ko-kou, yn-hiang, ly-lay, y-sy, 
m-ÿe0n, Yn-MCn. 

Visage rouge. 一 Tsien-ting, ichong-houei, chang-hing, chieg- 
19. 

Visage enflé et prurigineux. 一 Fn-hiang, ko-kou. 

Mouvement ou agitation continuelle des paupières. — Tong- 


», tien-fou, tien-yong, tsin-ming, yang-hou. 
81. 


SE MÉDECINE DES CHINOIS. 


Yeux enflés et rouges. — Tai-yang (tirer du sang), {sin-ming. 

Douleur aux paupières. 一 Fang-hou, san-Kien, sse-po, kin- 
kou, nuct-yn-hang. 

Paupières tombantes. 一 Sse-tchon-kong. 

Ophthalmic. 一 Ao-kow, sse-tchou-kong, mou-tchouang, y-men, 
tchang-ky, yang-pe, Kowang-ming, nuci-yn-hiang, pe-houei, lai 
gang, kang-ozx, ta-kow-hong. 

Nuages devant les yeux (éblouissements). 一 Æo-Kou, (chong- 
ing, ling-ky, kiao-suen, ya-men, leou-sy, ichong-tchou, tsn- 
ming, tsienbing, henfou, yu-isy, chang-yang, eul-tsien, yn-y, 
ching-hing, ktao-suen, ming-men, long-isee-leao. 

Pleurs (yeux larmoyants). 一 Teow-0ey, tsin-ming, ling-, 
fong-tche, hen-fon, tchi-tso, pi-kouaï, lao-kong, tsin-tchons. 

Amaurose (yeux obscurs). 一 Teou-0ey, tchuen-tsou, tsin-ming, 
mou-tchouang, pekonei, fong-fou, fong-tche, kKko-kou, tan-yr, 
chin-yn, sse-tchou-kong, tien-yeou, sse-po, lie-kue, kin-tcha, ht 
tchow. 

Le blanc de l'œil marqué de taches blanches. 一 Tat-yuen. 

Démanseaison ct douleur aux paupières et au-dessous des yeu- 
一 houang-minq, ou-houet, lat-yuen, sse-po. 


Douleur au coin de l'œil. 一 San-hren, lien-isin, fong-tc, 
isin-ming, chou-kou. 
Douleur aux sourcils. 一 Aten-yn, teou-oey, kiao-yn, kan-Yf. 


Nyctalopie. 一 Song-tsre-leao, kan-yn, chang-yang. 

Héméralopie. 一 Fang-pé. 

Insomnie. — Afng-hiu, lai-yuen, ichang-men, fey-yn, yÿ 
tcheou-youen, tai-yuen, kong-suen, ynling-tsuen. 

Douleur aux tempes. 一 Chouai-kou, heou-tong. 

Otite. 一 Aïe-sy, y-fonq, ta-ichouang, cul-men. 

Bourdonnements dans les orvilles. 一 Chang-yang, py-kow, 
fing-hong, trhong-tsou, ta-ky, kiao-yn, tien-yeox, ting-bour, 
tche-mé, eul-men, yang-sy, lao-kio, yang-hou, heou-sy, ouan-hos, 
ya-men, Sin-yn. 

Abcès dans l'oreille. —Ewnl-men, y-fong, ko—kou, hia-kouan. 

Surdité momentanée. 一 ÆEul-men, fong-tche, Kia-ky, yes, 


ting-houet, ting-kong, tien-fou. 


DE L'ACUPONCTURE. 485 


Jooes et mächoires enflées ct douloureuses.— Fang-Kou, oxan- 
mu, isien-kou, chang-yang, kia-kin, isin-ming. 

Douleur aux joues. 一 Ain-io, tien-tsin, kin-ping. 

Douleur au nez, tumeur dans le nez. 一 J'n-Âiang, jin- 
hong, tong-tien, kin-kio, py-tchouan, yn-kiao, tchuen-tsox. 

Perte de Todorat. 一 Fn-hiang, ko-leao, ly-tout, nuci-tchong, 
king-houang, iche-yn, isien-kou, chang-hing, pe-kouei, Ko-kou. 

Eau ou mucosités coulant par les narines. 一 Chang-king, 
hing-houang, pe-houei, chin-ting, ichong-fou, yun-men, jin- 
hong, yn-hiang, fong-fou, jin-tchong. 

Sang coulant par les narines. — Heou-sy, yn-kio, kou-lun, tsy- 
æ, ichong-fou, ko-leao, yun-men, chang-hing, eul-kien, ko-kou. 

Sang coulant par le nez et par la bouche. 一 Tien-fou. 

Éternuments. 一 Tchi-{50. 

Vomissement de sang. 一 Tien-tchong-yu, kong-tchou, yn-kio, 
lang-ouan, kiu-lso, kou-fang, kou-y, kin-iche, tching-man, jox- 
M, iuë-men, iching-men, sin-y, chin-me, lai-sy. 

Vomissement de sang à la suite de la toux. 一 Aïn-tche, ching- 
en, yu-is}. 

Crachement de sang à la suite de la toux. —Fu-tsy, tche-tay, 
e-che, ching-men, lai-yuen, lao-Kong, tai-sy, fey-yn, tai-tchong, 
IN-YN, py-yn. 

Crachement de sang. — Lie-huë, san-ly, tai-y, tai-yuen, kin- 
we, jou-ken, lao-hong, lai-tchong, chang-ouan, kieou-ouan, fong- 
en, fey-yn, kan-yn. 

Crachement de sang (frissons). 一 Tui-sy, ching-men, yu-tsy. 

Vomissement des aliments. 一 Chao-hai, kiai-yn, pou-chin, 
a-pe, kin-iche, hia-ouan, lao-kong, lie-kue, tsee-keou, king-kiu, 
t-quen, iche-king, ko-kou, tchong-kouei, lai-pe, tong-ly, yang- 
eg-isuen, laï-sy, lai-ichong, ta-lou, yn-pe, long-kou, oey-yn, fey- 
s, hia-ouan, san-ly, kia-yn, ichong-ouan, py-yn. 

Envies de vomir. — Hy-tsien, {che-yn, kiang-kien, lien-yong, 
sei-tao, kiu-khuc, chouei-hou, sy-kouan, Ichong-fou, yun-men, 
hi-tso, kia-kouan, kien-che, tan-yn, tong-kou, yu-pc. 

Vomissement de bile à la suite de la toux. — Taë-tchong. 

Salivation à la suite de la toux. 一 Lie-kué, kan-kiu, iche-tsee, 


486 MÉDECINE DES CHINOIS. 
yu-tsy, chao-tsee, lsien-kou, san-lÿ, kiaï-tsy, kou-lun , fey-yn, 
tai-tchong. 

Salivation continuelle. — Chao-chang, fey-yn, san-kien, san— 
ly, tier-yong, kiu-tso, kiang-kien, yn-kou, fou-lieou. 

Bouche fermée ; dents serrées à la suite d’un coup d'air. 一 一 
Ao-leao, kia-kin, ty-tsang, kiu-ping, ouai-kouan , jin-tchong, tour — 
touan, ko-kou, tchang-kiang, ly-toni. 

Douleur à la langue. 一 Fa-men, fong-fou, tai-tchou, san-yræ 
kio, chao-tai, lien-tchouang, tso-kin-tsin, lai-yuen, eul-kien, ko-koemg 

Langue pendante. 一 Chao-chang, san-kien, kona-jou-men. 

Langue rétractée, ne pouvant ètre tirée en dehors. 一 Tat-yue >, 
ko-kow, eul-kien, gu-tsy, ichong-yang, nueï-ting, kou-lun, sr. 
yn-hio, fong-fou, yn-men, chao-chang, eul-kien, yn-kou, yen-hoz. 

Bouche ct face déviées. 一 Ao-kou, lbie-kue, ly-tsang, san-kiao, 
gn-hiang, se-po, ya-men, hia-kouan, y-fong, tchang-isiang, ling- 
koueï, sse-ichon-Kong, oxan-kou, tcho-y-yang, ta-tchouang. 

Rire nerveux. 一 Lie-kue, eul-kien, san-kien, gu-tsy, lao-kong, 
kiué-men, yang-sy, yang-hou,"ching-men, ta-ling, lie-kuë, yu-8y. 
fou-lieou, fey-yn. 

Perte momentanée de la parole. 一 ÆXong-tchou, ko-kou, hu- 
kin, fou-tou, ta-yn, souan-ky, houa-jou-men, ting-kong, ya-men, 
pe-houei, fou-lieou, ling-tao, yu-tsy, yn-hou, yang-kou, tong-hot, 
kien-iche, iche-ko, yen-kou. 

Douleur aux lèvres. 一 Jin-ichong, toui-touan. 

Odontalgie. — Chang-yang, tai-ky, chao-hai, nuei-ting, al 
hien, yang-sy, san-kien, toui-louan, kin-iche, tchong-yang, fonf- 
Jou, ting-houei, hia-houan, lou-sy, hiao-suen, ko-leao, eul-mer. 
tien-tchong, keou-tchou-yn, tchang-tsiang, yn-tchang, ya-men, Ar 
kin, ta-tai-yuen, hong-suen, ko-kou. 

Douleur aux: gencives. 一 ÆAiao-suen, siao-hai, tchang-htasf, 
lao-hong, sse-tou, yn-kiao. 

Soif très-ardente ct continuelle. 一 Tchang-kiang, tcheou-yonf: 
chin-kien, kia-pe, yn-pe, choui-tou, lao-kong, yang-tche, haï-isit. 
qyu-tsy, kin-tche, yen-kou, yn-pe, chang-tsieou, tai-tchong, loo- 
kong, hin-Kien. 

Boutons dans la bouche. 一 Ao-kou. 


DE L'ACUPONCTURE. 87 


GORGE. 


Douleur à la gorge, angine, etc. 一 Fun-men, tien- fou, ichi- 
Lo, hong-ichou, chao-tai, tsten-hou, tong-ly, ta-tchouang, tien-tou, 
tien-yong, la-yn, lai-sy, yong-tsuen, king-kiu, tsy-che, chao- 
chang, chang-yang, Ko-kou, san-kien, kouan-tchong, che-suex, 
yang-houeï, y-men, ho-leao, ouan-liou, tchong-tou, sy-Kouan, 
souan-King, tcheou-tsien, yun-men, lien-che; san-kien, tchong-tsow, 
ta-ling, iche-tay, yang-sy, eul-kien, tsien-hou. 

Gorge enflée. 一 Tchong-tou, tat-sy. 

Gorge enflée avec impossibilité d'avaler. 一 Ko-kou, chao-chang 
(tirer du sang). 

Tumeur à la gorge (aux deux côtés). 一 Fuen-y, kin-tche, chao- 
chang. 

Tumeur à la gorge (un seul côté). — Chao-chang, ko-kou, 


ken-ichouang. 
POITRINE, POUMONS, DOS. 


Plénitude. 一 Tieu-isuen, ky-men, san-ly, Ko-kou, yang-sy, 
thong-fou, yun-men, king-kin, chang-yang, heou-sy, hien-tche, 
yong-ling-isuen, kong-suen, isin-ling, hia-ling, kiai-sy. 

Douleur à la poitrine; sorte de paralysie de la poitrine. 一 Amy- 
bin, tai-yuen, kiai-yn. 

Douleur à la poitrine et aux côtés. 一 Tien-tsin, iche-kou, 
kien-iche, ta-hing, san-ly, lai-pe, kieou-tche, yang-fou. 

Poitrine enflée et douloureuse. — ÆAiue-pan, y-sy, isy-kou, 
kiai-kouan, hien-mou, kou-y, yn-lchouang, yn-lang, isee- kong, 
Jjou-ken, ichong-ting, khoua-ke. 

Poumon atteint par un refroidissement. — Fey-yn, koueï-yn, 
jen-hou, tchong-fou, yun-men, fou-fey. 

Toux. 一 Ching-fong, fong-men, tien-tchong-yn, lao-kong, jou- 
ken, kan-yn, hing-hiué, 1sy-kou, tien-tsin, kiue-pan, chouat-tou, 
t#y-che, tchong-fou, chao-chang, yun-men, san-ly, fou-tou, tchi- 
ts0, fou-fey, pe-khou, yong-tsuen, kong-kin, tai-yuen, kou-fang, 
Jou-iou, kou-y, kieou-ouan, tan-ichong, yn-tang, lien-ichouang, 
souan ky. 


ss MÉDECINE DES CHINOIS. 


Commencement de phthisie. 一 Kao-mang, fey-yn, kouei-yn, 
tchong-f0u . 

Lassitude extrème. 一 Heou-tong, tchou-fou, yun-men, tsee- 
Leo. 

Respiration très-courte et pénible. 一 Kin-tche, ta-ling, ching- 
men, chout-sin, chin-tao, yn-hiang, pou-jong, hia-lien, fou-tou, 
tchong-fou, ichs-ts0, yun-men, tien-fou, kia-pe, lie-kuc, lai-yuen, 
kow-lun, san-tchong, fcy-yn, chang-yang, kia-sy, san-kien. 


RRINS, ESTOMAC, VENTRE, ANUS. 


Douleurs aux reins. 一 Tchi-ls0, yu-tsy, eul-kien, kin-kio,  - 
tien-tsin, ko-Kou, yao-yn, tchang-yuen, tchong-fong, hin-kien, kin- 
hin, eul-kien, kin-leao, hiuen-chou, fong-iche, yang-fou, tsy-—— 
chong, ming-men, py-kouai, kouei-lsong, kou-lun, tchong-ly-yn,  - 
owaï-lchong, pe-kouan-yn, san-tiao-yn, tsy-Ke-yn, kin-chou, chin- 一 一 
tang, ou-tchou. 

Douleur aux reins; courbature. 一 Fong-tche, fey-yn, kouei- — 
tchong, fou-lieou, yao-yn. 


Douleur au dos et aux reins. 一 Æo-kou, fou-lieou, kou-lun. 





Douleur subite aux reins. 一 Tche-lay, kin-tche, Ko-kou, yn- 一 
ling-isuen, yn-hio, sin-kien, ouaï-tchong, kouan-tiao, san-ly, 
yao-yn. 

Douleur à l'estomac. 一 Chao-tchong, Ky-tsien, tai-yn, kiai-yn, 
Jfey-yn; san-yn-kio, tchang-men, yn-pe, ko-hou, ta-ling, kia-pe, 
ky-men, lien-jou, Kin-iche, ichi-tso, choui-fen, kiuë-men, hia- 
ouan, yu-lsy, tsy-haï, pou-jong, san-ly, chao-chang, tseé-keou, 
chang-ouan, hia-kin-hin, eul-kien, py-kouei. 

Douleur à l'estomac et au côté. 一 Pe-houei, chang-man, tche- 
hou, ta-ling, san-ly. 

Douleur à l'estomac avec tumeur. — Pe-houei, ichong-ouan, 
{chang-men, ky-men, khin-kue. 

Douleur à l'estomac augmentant à la pression. 一 San-ly, 
yn-hou, kia-ky, tong-kou, chang-ouan, fey-yn, kiaï-yn, py-ys, 
san-liao-yn. 

Plénitude, oppression, douleur à l'estomac. 一 Ao-Kou, san-ly, 
ky-men, fou-ken. 


DE L'ACUPONCTURE. #89 


Douleur sourde a l'épigastre. 一 Ouey-long, lai-yuen, yu-tsy, 
san-ly, kiaï-yn, ouai-yn, chin-yn, ching-men, yang-sy, ouan-kou, 
chao-chang, kong-suen, yn-pé, iche-yn. 

Douleur à l'estomac; insomnie. 一 Tai-yuen, kong-suen, yn- 
pe, Jey-yn, yn-ling-tsuen, san-yn-kio. 

Douleur à l'estomac; digestions laborieuses ou indigestions. 一 
Eul-kien, ichong-fou, yun-men, yu-tsy, hia-ouan, tchong-ting, ta- 
toui, chouai-hou, tche-yang, sy-kou, hia-lien, tai-yuen, san-ly, 
ouat-yn, ktai-yn, chin-yn. 

Flatuosités, éructations. — Tchong-fou, yuen-men, tsy-tchong, 
chin-tang, san-ly, che-houan, yeou-men, mang-yn, ichong-ky, 
tsy-tchong. | 

Anxiété, tristesse, colère. 一 Fun-men, kan-yn, tchang-men, 
hia-pe, kiuë-men, tchi-tso, lie-kuë, khiué-men. 

Inappétence. 一 San-kien, kien-yn, koua-ke, chao-tchong, pou- 
Jong, jou-tchong , yeou-men, leang-men, san-ly, kouan-men, 
lao-kong, tai-pe, kong-suen, kiai-yn, sin-yn, chang-ouan, ta- 
tchang-yn. 

Douleurs abdominales. 一 Hien-kou, yu-tsy, kouan-men, chao- 
chang, koua-jou-men, tsy-hai, hia-lien, tsy-tchong, hia-ouan, san- 
ly, nuei-kouan, yn-kou, ta-ling, yn-pe, kin-men, ouai-ling, tien- 
jou, ta-kin. . 

Ballonnement du ventre. 一 Chao-chang, tchang-men, san-ly, 
ouai-kouan , hia-lien, yn-pe, kie-sy, lai-pe, yn-pe, pou-jong, 
tchong-fong, fou-lieou, kin-hin, kien-ly, hia-ouan, san-yn-kio, 
hiuen-tong, yn-liig-tsuen, ky-men, choui-fen, chin-kuë, pang- 
kouang-yn. 

Bruits dans le ventre. — Chang-lien, iche-yang, chang-kin-hin, 
hin-kien, tchang-men, choui-fen, ko-kou, san-ly, ty-men, ouai-yn, 
kong-suen, san-yn-hio. 

Hydropisie. 一 Lie-hue, Ko-kou, san-ly, py-yn, yn-ling-tsuen, 
kien-che, ou-chou, ty-ky, yang-ling-tsuen, sse-man, ouai-tchong, 
yn-kio, tchang-fou, choui-fen, hien-kou, yn-khou, ouan-kou, fou- 
lieou, ly-toui, ouai-yn, chin-kuen. 

Jaunisse. 一 San-ly, lao-long, ta-ling, ouan-kou, tchong-ouan, 


590 MÉDECINE DES CHINOIS. 
Jou-lieou, kan-yn, py-yn, lai-sy, pe-koweï, yong-isues, kao-mang, 
tchong-fong, tat-ichong. 

Douleur au bas-ventre. — Kin-mé, ta-tsin, ky-hiue, lai-mé, 
kin-leao, kan-yn, kouei-yn, ou-chou, py-yn, che-men, kin-kou, 
tai-ky, tchong-ky, tsy-hai, che-kouan, san-tiao-yn, ichong-men, 
fou-che. 

Tumeur au bas-ventre. 一 San-lÿ, kien-yn, ichong-fong, tai- 
ky, ky-hiuë, chang-kin, kouan-yuen, san-yx-kio, py-yn, lao-kos, 
ynbing-isuen, yn-tche. 

Constipation. — Jou-tchong, san-lÿ, che-kouan, tien-jou, tchong— 
tchong, tchong-tchou, choui-tao, tai-pe, chang-hing, tchang-kiang, 
lai-sy, hiuen-long, chao-haï, tchong-leao, tsy-ke-yn, siao-tchang— 
yu, tai-ky, lchao-ke, ichang-men, tai-tchong, pang-kouang-yn. 

Douleur à l'anus. 一 Fu-1sy, tsy-tchong, tai-pe, py-kouei, tsy—— 
tchong, chang-kiang, yao-yn, hien-kou, sin-yn, ta-tchang-yn. 

 Hémorrhoïdes. 一 Fang-fou, kia-ky, tchang-kiang , kouei-yn mms 
ta-tchang-yn, tai-tchong, eul-pe, fou-lieou, ouai-tchong, chang-ling mm 
fey-yang, py-kou, tchi-pien, kia-sy. 

Coliques. 一 Tien-jou, ouai-ling, ta-kin, tchang-kiang. 

Dyssenterie. 一 Hia-lien, tchang-kiang, tsy-tchong , tien-jou = , 
tche-me, tai-tchong, fou-Kie, tchong-leao, che-men, kin-lsuen mm 
tchong-ly-yn, py-yn, hia-leao, ky-men, chin-tsué, tai-sy, siao—— 
tchang-yn, tai-sy. 

Diarrhée. — Tchang-kiang, ou-kien, ty-tchorg, chang-kin-hin, 一, 
san-ly, ta-linq, tien-jou, fou-men, ouai-linq, fou-hie, chin-tsee, ha- 一 一 
leao, choui-fen, tchang-fou, tsy-ke-yn. 

Douleur au nombril. 一 Choui-fen, chang-lien, chin-kiué, sy 一 一 
kè, ichong-fong, tai-tchong, tai-pè, yn-kio, kien-lin. 


FIÈVRE, CHOLÉRA, ÉPILEPSIE. 


Fièvre. 一 Hong-suen, chang-hing, yn-pao, yang-hou, ling-ty, 一 
yang-iche, nuei-ting, jou-ken, san-ly, ko-kou, ouen-lien, kien-che, 一 
pien-ly, tchong-fou, yun-men, king-kin, tchong-ouan, tien-fou, 一 
tchi-tso, lie-kue, taï-yuen, chao-chang, san-kien, py-kouai, heou—— 
sy, tsien-kou, ya-men, chang-yang. 

Fièvre (accès chaud). 一 Tchong-ouan, tai-tchong. 


DE L'ACUPONCTURE. 491 
lièvre (accès de froid et de chaleur). 一 Æo-kou, ya-men, 


chang-yang, etc. 
Fièvre (accès froid). 一 Chang-hing, kong-kin, sien-hou. 
Fièvre, avec céphalalgie. — Ouan-kou. 
Fièvre, avec inappétence. — Kong-suen, nue-ting. 


Choléra. 一 Tsee-keou, khouan-tchong, py-men, san-ly, kien-che, 
hen-jou, kin-iche, py-kouai, hia-kouan, yn-ling-isuen, chin-me, 
kin-hin, kin-men, pou-isan, ichong-ouan, kou-lun, ichin-kong, 
yang-ling-tsuen, tchin-king, kong-suen, ichin-chan, ouai-tchong, 
gong-lsuen, ouey-yn, fou-yang, la-lou, tche-yn , tai-pe, kin-kué, 
chang-ouan, chang-hing, yang-fou, tin-pe. 

Épilepsie. 一 Tien-tsin, Kouei-yen, lun-kien, siao-haï, tchouen- 
low, Ichao-ke, sin-yn, chin-me, chao-hai, kin-men, tong-kou, 
heou-sy. 

Délire. 一 Fang-hou, ouan-lieou, ko-kou, tien-fou, ming-men, 
houa-jou-men, siao-lo, ichi-lso, ty-isang, pen-chin, chao-hai, yu- 
by, tchong-yangq, fey-yn, ta-yuen, yang-sy, kon-lun. 

Convulsions. 一 Fang-hou, ouan-kou, tai-mé, lao-kong, ya- 
men. 

Ivresse. 一 Vu-tsy, ichong-houei. 

Respiration si courte que le malade ne peut marcher.— Tchong- 
van, chang-lien, ky-men. 

Soupirs continuels. -一 Ching-men, tai-yuen, chao-chang, lao- 
fong, lai-sy, sien-kou, tai-yue. 

Oppression. 一 Fn-pe, ky-men, tien-isin, lao-kong, lou-sy, 
kona-ke, tsy-kou, kou-fang, tchong-fou, chang-lien, yun-men, yn- 
tchouang, king-kin, chao-chang, chang-yang. 

Palpitations. 一 Fn-tchouang, tchang-man, pou-lang, tchong- 
Ouan, tsce-kong, kiuc-yn, sin-yn. 

Chaleur interne très-grande. 一 Tchong-fou, yun-men, yu-lsy, 
Ko-hou, lai-y, kao-yn. 

Douleur à l'épiderme. — Tchong-fou, yun-men. 

Sueur trop abondante et continue. — Tchong-fou, yun-men, 
tche-tso, ko-kou, kin-tche, fou-lieou, kiat-yn, koulun, tou-yn, 
chao-tchong, tchong-yang, yn-kou, yong-tsuen. 


Suppression de sueur ou sueur arrêtée. — Ouan-hou, tsien-ko, 


492 MÉDECINE DES CHINOIS. 


yao-yn, kong-ichou, lien-tche, fou-lieou, kia-ky, ta-ling, king-kn, 


tchang-tchou, yu-isy, kouang-ming, ko-kou, tsee-keou, ta-ichou, 
siuen-lou, stuen-ly, fong-iche, ya-men, kia-pé, chang-hing, fou- 
lieou, kia-sy, kiao-yn. 

Chaleur au dos. — Afing-men. 

Froid au dos. 一 Tchi-tso, iche-yang, chao-tai. 

Douleur au dos, à l'épaule. 一 Tchong-fou, yun-men, chang- 
yang, ko-kou, hien-men, Kia-kouan, fong-men, ouai-tchong, 
tchong-kou, ouan-kou, heou-sy. 

Douleur entre les deux épaules. 一 Tai-yuen, yang-sy, san-ly, 
tchao-ke. ‘ 

Douleur à la poitrine et au dos. 一 Fang-Kien, yu-tsy, chang- 
yang, tien-tche, tien-tsin, fou-pe, king-kin, Kkoulun, Kin-hou, 
yu-Isy. 

Douleur au dos et au côté. 一 Aïao-yn, ouan-kou, yun-men, 
kin-kou, lao-kong, choui-tao, ouai-tchong, yn-tchong. 

Douleur au côté. 一 Chang-lien, py-kouai, y-sy, ouan-tchong, 
kia-kouan, ta-pao, hien-men, yang-kou, ouan-kou, tche-kou. 

Douleur aux seins. 一 Fu-tsy, kia-kin, yn-ichouang, ching- 
Jfong, ling-ty, jou-tchong, yn-pien, jou-ken, ichao-ke, leang-men, 
lien-sy, lien-iche. ' 

Seins enflés et rouges. — Chao-tche, hia-ouan, san-ly, yu-tsy, 
ouat-ichong, chao-tay. 

Disparition du lait. 一 Jou-tchong. 

Refroidissement général, le corps comme paralysé. — Kin-tche, 


lie-kuë, kouan-tiao, fong-tche, ouai-tchong, chang-hing, tchong- 


Jong, lin-ty. 

Membres glacés à la suite d'un refroidissement. 一 Tchao-ke, 
tche-heou, tsien-kou, san-ly, san-yn-kiao, kiao-suen, tay-sy, ta- 
(ou, nuei-ting, sin-lien. 


VESSIK, PARTIES GÉNITALES. 


Écoulement de sang par les voies urinaires. 一 Lie-kue, yu-{sy, 
{a-ling, tchong-tou, 1see-leao, kao-yang. 

Spermatorrhée. 一 Lie-khue, san-tliao-yn, yn-ling-tsuen, ching- 
men. | 


à 


DE L'ACUPONCTURE. 493 


Douleur à la verge, à la matrice, au vagin. -一 Lie-hue, tai-y, 
kin-isuen, houei-yn, che-men, yn-kou, kouan-yuen, ichong-ky, 
san-yn-kio, siao-tchang-yn, chang-leao, jen-kou, Isee-leao, ta-tsin, 
lai-sy, tchong-ky. 

Douleur au bas-ventre et au vagin. 一 Choui-tao, je-yue, hin- 
kien, ichong-fong, ou-chou, taï-me, taï-tchong, tchong-tou. 

Stérilité. — Choui-tao, kien-tsin, yn-lien, hou-lun. 

. Dérangement dans les menstrues, règles trop abondantes. — 
Kien-che, tai-ichong, tong-ly, tchong-ky, kouan-yuen, che-mou, 
tsy-hai, yn-kou, hiue-kë, san-yn-kio, tchong-hy, tai-mè. 

Retard dans les menstrues, ou menstrues n'apparaissant plus 
à l'époque périodique. 一 Ou-ly, tchong-tchou, Uing-ty, yn-pao, 
kien-che, san-kien, tsy-tchong, san-ly, houei-lang, tsy-kou, ky- 
hiuë, tien-jou, kouan-yuen, la-isin, tai-me, tchong-ouan, tsy-haï, 
tchong-leao, ichong-ky, tou-yen, hin-kien, ly-kou, kou-lun, ta- 
inn, san-yn-kio. 

Leucorrhée. — Ou-chou, isy-ichong, tai-me, ly-kou, tchong-ky, 
by-hai, pe-kouan-yn, tchong-leao, san-yn-kio, ta-ko. 

Blennorrhagie. — Ta-ko, san-yn-kio, san-tiao-yn, kouan-yuen, 
tchong-ky, kin-kou, chin-yn. 

Perte de sang après l'enfantement. — Tsee-keou, san-yn-hto, 
ty-hou, san-ly, ki-kou, kouan-yuen. | 

Enfantement laborieux. 一 Tsee-kong, ko-kou, san-yn-kio, tai- 
tchong. 

Lochies arrêtées. — Tchong-ky. 

Orchite. 一 Fn-sse, kin-hou, kouan-yuen, tla-ko, hiang-ty 
(kouan-yuen, trois cautérisations). 

Envies fréquentes d'uriner. 一 Ta-tsin, ‘ichi-1s0) tchong-ky. 

Rétention d'urine. — Tche-yn, chang-lien, che-kouan, choui- 
lay, tchao-ke, chao-hai, tsy-hai, kouan-yuen, tai-tchong, che-men, 

-tchou, ou-lÿ, yn-pao, yn-hou, kouan-yn, san-tiao-yn, yn- 
Eing-isuen. 

Évacuations involontaires d'urine. — Hin-hien, ta-isin, che- 
men, tchin-chan, yn-ling-tsuen, yang-fou, yu-tsy, tai-lchong. 

Si l'enfant, au moment de l'enfantement , apparaît en travers, 
faire trois cautérisations à l'extrémité du petit doigt du pied. 


29% MÉDECINE DES CHINOIS. 


Difficulté à extraire le placenta. 一 Tchong-ky, kien-tsin, ko-. 
kon, san-yn-hio, pe-kouet. 

Si après l'enfantement le sang ne coule pas et formé tumeur au 
bas-ventre. 一 San-ly, tan-tou, san-yn-kio, fou-blieou, ky-tsuen. 

Incontinence d'urine. — Tchin-chan, yn—ling-tsuen, ouai-ichong, 
lai-ichong, pang-kouang-yn. 

Ho-ling, cha-ling (gravelle), ou-ling, etc., etc. — Ta-tsin, 
tchong-fong, tay-tchong, kouan-yuen, che-men, ky-men, che- 
kouan, siao-ichang-yn, pang-kouang-yn. 


PARALYSIE (ÉPAULE, BRAS, MAIN, CLISSE, JAMBE, PIRD). 


Paralysie générale. 一 Tien-tsin, ou-ly, chin-tchou, ouaï-ichong, 
Jfou-lieou, ta-hang, chao-haï, yang-fou. 

Paralysie d'un côté du corps. 一 Lie-kue, kin-iche, Ko-kos, 
yang-sy, kien-yn, fong-fou, kin-tso, tchong-tou, jin-tchong, kox- 
lun, yang-ling-isuen, san-ly, yang-pou. 

Paralysie du pied ou de la main. -一 Hiuen-tong, tchi-ts0, kie-ts0, 
king-kin, yang-fou, tai-sy, iche-yn, kien-ichin, hie-sy, fou-pe, 
tche-king, kouan-tiao, kien-ouai-yn, hin-tche, yn-ling-tsuen. 

Paralysie de la jambe. Lao-hou, yang-hien, yang-kouan, 
chang-kin-hin, hia-kin-hin, tao-heou, fong-long, fou-pe, fey-yang, 
kiao-sin, lchou-ping. 

Paralysie du bras. — Tien-isin, kin-tche, king-kin, ouai-kouan, 
yang-sy, ko-hou, ouan-kou, chang-lien, tsin-ling-yuen, kien-leao. 

Douleur à l'omoplate. 一 Chao-hai, yang-fou, chin-me, kien- 
yu, hue-pan, tsin-ling, chao-fou, kien-tsin, Kin-tche. 

Douleur à l'épaule. -一 Fong-yn, tien-seng, tse-keou, bin-Hag, 
yang-lao, yang-fou, hiong-hiang, ping-fong, kin-lou, yang-kouei, 
tien-leao, kien-yn, tien-tsin, hin-tche, sin-yn, yang-Kou, kouan- 
Ichong, pe-fong, kien-isin, yang-tche, pe-kou, hien-ouai-yn, 
Jou-fen. 

Épaule enflée. — Tai yuen, chang- yang, tsin-ling. 

Douleur au bras. 一 Aïen-yn, kin-iche, tong-ly, san-ly, tchi- 
{so, la-ling, tai-yuen, yu-tsy. 

Doulcur au bras et à l'aisselle. — Tien-fou, ou-koueri. 

Douleur à l'avant-bras. 一 Lie-kue, kin-lche, san-ly, siao-hia. 





DE L’ACUPONCT URE. 495 


Douleur à l'épaule, au bras et dans les articulations. 一 Fun- 
men, lchi-ts0, lie-kue, kong-ichou, chao-chang, kin-iche, kien-yx, 
houan-tchong. 

Douleur à l'arrière-bras. — Fang-fou, kie-sy, tsin-ling, tai-yuen. 

Douleur au bras ; le malade ne peut mouvoir le coude. — Tche- 
iching, kien-yn, siao-hai, kien-iche, la-ling, heou-sy, yu-isy. 

Bras froid et douloureux. 一 Kten-tsin, kin-tche, hia-lien. 

Bras enflé et rouge. 一 Hin-iche, tong-ly, tchong-tou, ko-kou, 
ya-men. 

Faiblesse dans le bras et dans la main. 一 Lie-kue, pien-ly, 
lai-yuen, san-ly, hien-yn, ouai-houan, kien-isin, yuen-y, yang- 
how, kin-iche, icheou-leao, pe-jong, tien-ting, tchong-lou. 

Douleur à la face dorsale de la main. 一 F-men, tai-yuen, yang- 
sy, san-ly, tchao-ke, iche-che, hien-yn, chao-hai, yang-tche, yang- 
hou, ko-kou, ya-men, ouaï-kouan, ouan-kou, fong-tche. 

Douleur aux doigts de la main. — Ouai-kouan. 

Convulsions. 一 Ouen-lieou, ya-men, ouan-kou, kin-iche, tse- 
tho, yang-hou, kou-lun. 

Douleur au poignet. 一 Ouan-kou, y-men, tchong-tou (cl), 
fong-tche. 

Chaleur dans le creux de la maiu.—Lie-kue, chao-chang, king- 
kim, ichong-lchong, tai-yuen, kiao-yn. 

Douleur à la main. — Fang-hou, tche-tchong, ou-kou, siao- 
kou-kong, long-sien, hao-kouei. 

Doigts enflés et douloureux. — Fu-tsy, ouai-kouan, nuei-ting, 
ly-toui. 

Douleur à l'index. 一 Chang-kiang, eul-kien. 

Douleur s'étendant de la fesse au genou. —Fn-sse, fou-pe, tong- 
che. 

Cuisses et jambes enflées. 一 Kiao-sin, kia-ky, kou-lun, kouei- 
song, fou-toui, yn-sse, fong-tche, tai-sy, lou-sy, kouan-leao, yang- 
ling-tsuen, ouas-ichong, san-ly, yang-fou, kia-ky. (Faire péné- 
trer l'aiguille à travers kou-lun et lou-sy.) 

Cuisses, genoux et jambes glacés et douloureux. — Leang- 


kieow, ouai-ichong, tou-py, sau-ly,hao-heou, kouan-tiao, yang-linq- 


局 ~ - -一 _ 了 -~ --~---- 


506 MÉDECINE DES CHINOIS. 


Genoux enflés. 一 Fang-ling-lsuen, yang-kiao, sy-kouan, yn- 
ling-tsuen, sy-yen. 

Douleur aux cuisses (extérieurement et du côté du ventre). 一 一 
Ouai-tchong, yang-ling, kieou-ouan. 

Cuisses et jambes sans force. 一 Xouan-tiao, yang-ling, leang— 
kieou, yang-kouan, fong-tche, tiao-keou, san-ly, tai-tchong, tchong— 
Jfong, yn-tche. 

Douleur aux genoux ct aux pieds. 一 Ouai-tchong, san-y, 
yang-ling, fong-tche, kou-lun, heou-sy, khouan-tiao. 

Douleur à la jambe. 一 Sy-kouan, tou-py, san-ly, yang-linyg—— 
tsuen, khouan-liao, ouai-lchong. 

Douleur à la cheville. 一 San-yn-kio, kou-lun, tchao-ké, chin—— 
me, py-houat, yn-kou, py-kou. 

Douleur à la jambe, au pied, au mollet et au talon. 一 Fn— 
kou, lou-sy, hia-kin-hin, fong-long, fong-che, tien-tsin, hien-kon — 

Douleur aux talons. — Ta-tchong, chout-tsouan. 

Douleur aux doigts du pied. 一 Tchin-chan, et sur le doigt dou 一 -一 
loureux , au siége de la douleur. 

Goutte. — Tou-py, lou-sy, leang-kieou, jen-kou, liao-heou, nuei—— 
ting, hia-kin-hiu, fong-long, tien-tsin, san-ly, yn-kio, tsy-kou. 

Picd enffé ou glacé. 一 Nuei-ting, yong-lsuen, lai-sy. 

Douleur à la face dorsale du picd. 一 San-ly, yn-kio, tsy-kou = ; 
hia-ky, hie-sy. 

Douleur à la plante du pied. 一 Tai-sy, yong-tsuen. 

Froid dans les os. 一 Fong-long, chang-kin-hie, hia-kin-hiu. 

Corps enflé. — Ain-tche, tchong-tou, hin-kien, tchi-tso. 

Douleurs générales. 一 Aien-yn, kiue-pan, yang-fou, tchao-ke 

Douleurs aux reins, à la cuisse, à la jambe. 一 Py-kouai, yn——— 
sse, leang-kieou, chang-kin-hiu. 

Clous ou furoncles. 一 Æo-hou, ta-ling, pien-ly, kin-tche, fou—— 
pe, yn-hiang. 


Boutons, pustules à la tête. 一 Æo-hou, tsy-kou. 


ENFANTS. 


Refroidissement, coup d'air. — Chouai-kou, pe-houet, chin-merr > 
san-yn-h10. 


DE L'ACUPONCTURE. "497 


Convualsions. 一 Fang-hou, ouan-kou, kou-ling, tchi-ts0. 

Bouche ouverte. — Pe-kouei, tchang-kiang, tchi-tso. 

Diarrhée. 一 Chin-tsué, tchi-tso. 

Vomissements. 一 Kien-tchin (trois cautérisations). : 

Clou ou furoncle à la bouche.— Lao-fong (trois cautérisations). 

Douleurs abdominales. — Trois cautérisations à 1 {sun 1/2 du 
sombril, en quatre endroits autour du nombril. 

Douleurs aux doigts. — Trois cautérisations à 1 {sun au-dessus 
du nez. 

Pleurs (la nuit). 一 Pe-fouei (trois cautérisations). 

Testicules enflés. 一 Xouan-yuen (trois cautérisations), 1a-tsin 
(sept cautérisations). 

Clous ou furoncles sur le corps. 一 Kin-tche, ko-kou, san-ly, 
sy-yen. 

Démangeaisons , petits boutons. 一 Kin-tche, yang-ts y, yang- 
hou, ta-ling, ko-kou, ouai-tchong, kou-lun, hin-kien, san-yn-kio. 

Boutons à la tête et dans la bouche. 一 Æo-kou (trois cautéri- 
tions). 

Boutons sur la main. 一 Kin-tche (trois cautérisations). 

Boutons sur le dos. 一 Kien-tsin, san-ly, ouai-tchong, hin-kien, 
ao-hai, tai-ichong. | 

Furoncles sur le dos. 一 Kien-{sin, ouai-tchong (cautérisations). 

Mal à l'anus. — Pe-houei, tchang-hiang. 


32 





CHAPITRE VII. 


ART VÉTÉRINAIRE. 


MALADIES DES CHEVAUX. 


Fey-kia-sang (tubercules aux poumons), tiao-py (écoule- 
ment d'humeurs par le nez). 

Deux causes sont attribuées à cefle maladie : 1° une nourri- 
ture trop abondante, 2° une trop grande vitesse imprimée au 
cheval et suivie d'un refroidissement subit. Le cheval, au début 
de l'affection, remue sans cesse la langue; des mucosités blanches 
se forment autour de la bouche ; sueur continuelle au front et aux 
maseaux, mouvements continuels de la tête de haut en bas, agi- 
tation continuelle, naseaux bouchés ; l'animal prête l'oreille au 
moindre bruit; poils recourbés, écoulement de mucosités claires 
par le nez. + 

Dès que ces symptômes seront déclarès, faire prendre à l'ani- 
mal siao-hoang-san. 一 Tsi-po, lche-mou, hoang-lsin, kan-tsao 
(71,36 chacun), œufs, miel; mélanger ensemble et mettre un 
instant sur le feu. On peut également composer ce remède de la 
manière suivante : {he-mou, pe-mou, hoang-lsin, pe-yo-tsee, kan- 
1sa0, rhubarbe, yu-hin, hoang-yo-tsee (13,36 chacun) ; réduire en 
poudre; ajouter miel (725), œufs (5), hiang-yeou (123), un peu 
d'eau; mélanger le tout ensemble, remuer, et le faire prendre 
froid. 

Souvent ce remède suffit pour arrêter les progrès du mal; au- 

trement, peu de temps après se forme sous la ganache une tumeur 

grosse comme une cervelle de mouton; en ouvrant la bouche on 

peut voir cette tumeur, qui finit par s'ulcérer; des naseaux coule 

une humeur épaisse, visqueuse, de nature variée, souvent 

jaune verdâtre, d'une odeur fétide et plus ou moins purulente , 
2 32. 


500 MÉDECINE DES CHINOIS. 


g'attachant et se collant à l’orifice externe des naseaux ; le mucus 
coule quelquefois par un seul naseau ; la membrane pituitaire 
s'ulcère, et du sang se trouve mélangé au mucus; le dos devient 
douloureux. 

Saigner immédiatement au cou pendant trois jours de suite; donner 
en même temps à l'animal ly-fey-san. — Tche-mou, chan-tsce-kou, 
ching-ma, tien-men-long, me-men-tong, kin-kiao, po-ho, ma-leou- 
ling, houang-tsin, fang-ky, py-pa-yé, tien-hoa-fen, sou-tsee, pe- 
mou (même quantité pour chacun); réduire en poudre; prendre 
ensuite des œufs, du miel, de l'huile de hiang-yeou ; mélanger 
le tout ensemble, faire chauffer, et faire prendre à l'animal. 

Cette maladie cst très-contagieuse. On devra prendre pendant 
le traitement les précautiof nécessaires pour éviter la contagion. 
Huit ou dix jours suflisent pour la guérison; après quatre ou cinq 
jours, il est facile de voir par la nature de l'écoulement et par la 
diminution de la tumeur s'il sera possible de sauver l'animal. Cette 
maladie est fort grave, mais non pas incurable; on sauve le tiers 
des animaux, quand le mal est pris à temps. 


Fey-fong (maladie du poumon). 


Cette affection provient également d'un refroidissement subit, 
qui attaque principalement le poumon. Syÿmpiômes : naseaux 
bouchés, prostration, mouvement continuel des oreilles, dos re- 
courbé, oppression, inappétence, lèvres bleu jaune, langue jaune. 

Traitement : Stao-hoang-san.— Hoang-yo-lsee, tche-mou, tche- 
tsee, rhubarbe, houang-tsin, fang-fong, pe-yo-tsee, pe-mou, lien- 
ktao, kan-tsao, tsan-toui (13,36 chacun), œufs (3), kiang-yeou, 
eau; mélanger le tout ensemble et le donner à l'animal. 

La cause de cette affection est, comme nous l'avons dit plus 
haut, une transpiration arrêtée. L'animal étant rarement monté 
et recevant journellement une nourriture trop abondante, devient 
très-gras; si on ne l'étrille alors que rarement, il arrive que ja 
moindre fatigue le couvre de sueur; s'il prend froid en ce moment, 
pour une cause ou pour une autre, il sera atteint de la maladie 
appelée fey-fong. 


Cette maladie se présente sous d'autres formes; quelquefois les 


MALADIES DES CHEVAUX. 501 


symptômes sont les suivants : mouvements continuels des oreilles 
et de' la tête, yeux fixes, bouche fermée ; des naseaux coulent des 
mucosités purulentes , fétides, ou du sang; point de tumeur sous 
la ganache ; les crins tombent peu à peu. . 

Traitement : Ou-seng-san. — Jin-seng, kou-seng, yuen-seng, 
lsee-seng, cha-seng, kin-kio, ho-cheou-ou ; réduire en poudre; 
prendre miel (72%), jujubes (35,68); mélanger le tout dans de 
l'eau chaude, et le faire prendre à l'animal. 

Autre remède : ÆKin-kio-seng. — Kin-kio, tche-mou, po-ho, 
kan-tsao, rhubarbe, tsce-isee, isee-yeou, pe-mou, chan-yo, houang- 
lsin, yuen-isce, me-men-long, mou-tan-py (123 chacun) ; réduire 
en poudre; ajouter miel (724), hiang-yeou (363); mélanger dans 
de l'eau chaude et le faire prendre tiède. 

Autre forme de fey-fong : ventre tuméfié, oppression, tumeur 
au cou mobile à la pression, plaintes continuelles: l'animal reste 
toujours couché; quelquefois, mais rarement, des humeurs pu- 
rulentes, mais non fétides, coulent par les naseaux; bruit conti- 
nuel produit par les naseaux, comme dans la toux. 

Traitement : Po-ho-san. 一 Po-ho, pe-mou, ta-houang, kan- 
lsao, Roua-lou (3€3% chacun); réduire en poudre; miel (365), 
farine de froment (36), eau de navet cuit; faire chauffer cette 
eau, mettre toutes les substances dans cette eau et la faire prendre 
tiède à l'animal. | 

Autre remède : Ly-fey-san (vu), ou fey-fong-san. 一 Man-kin- 
tsee, oey-ling-tsien, ho-cheou-ou, yuen-seng, kou-seng (8% chacun) ; 
réduire en poudre; ajouter miel (363); faire bouillir le tout dans 
de l'eau et le faire prendre tiéde. 

Cette dernière affection est attribuée à deux causes : ou à une 
course trop précipitée, l'animal étant trop gras, ou bien à un amas 
considérable de bile. 


Sin-houang (cœur jaune). 


Symptômes : l'animal fait des mouvements continuels des mi- 
choires ; tête basse, grande agitation ; tantôt il se couche, tantôt il se 
lève ; poils recourbés sur eux-mêmes, yeux fixes et larmoyants, 


502 MÉDECINE DES CHINOIS. 


bouche fermée, grande prostration. Cette maladie est très-grave 
et peut enlever l'animal en trois jours. 

Traitement : Ma-houang, la-leou, œufs, un peu d'eau; réduire 
en poudre, mettre le tout dans de l'eau chaude, et le faire prendre 
froid. 

Si ce remède ne réussit pas, donner houang-lien-san. — 
Hoang-lien, lien-men-tong, me-men-iong, rhubarbe, tche-mos, 
pe-mou, yu-king, houang-yo-tsee, tsee-tsee, houang-ky, houang- 
tsin (35,6 chacun) ; réduire en poudre; prendre deux œufs, sexg- 
1y (365); faire bouillir seng-{y dans de l'eau, verser ensuite les 
autres matières dans cette eau, et faire prendre tiède. Avoir soin 
de saigner avant de donner ce remède. 


Kia-sin-houang (cœur jaune et fatigué). 


L'animal se mord continuellement la peau des flancs, où il 
éprouve un prurit insupportable ; queue basse; il frappe la terre 
avec le pied. Cette affection provient d'une fatigue excessive à la 
suite d'une longue route. 

Traitement : Fu-kin, rhubarbe, ou-tsao, seng-ty (363 cha- 
cun); pulvériser et mettre dans de l'eau chaude; saigner. 


Sin-tsiao (cœur brûlé). 


Cette affection est due à une privation d'aliments répétée sou- 
vent; une inflammation se produit intérieurement et détermine 
les accidents suivants : langue rouge ; l'animal tire continuelle- 
ment la langue ; tête basse, mouvements brusques de tête. 

Traitement : Siao-hoang-san (vu), ou tsin-tlay-san. — Tsin-tay- 
Rouang-lien, houang-pe, po-ho, Kie-keng, eul-tcha ; faire bouillir 
et donner tiède. 

Autre remède : Jin-seng-san. 一 Hoang-yo-tsee, ping-lang, yx- 
kin, fou-ling, ta-tsin, jin-seng, kan-tsao, seng-kiang ; mème quan- 
tité chacun ; réduire en poudre, en prendre 363, ajouter miel, 
hiang-yeou (361), verser le tout dans de l'eau chaude et le faire 
prendre tiède ; saigner. 

Autre remède : Tsin-sin-san. — Tsee-isee, houang-tsin, mow-iong, 


MALADIES DES CHEVAUX. 503 
pe-tsee, chan-yo, Kie-heng, houang-pé, tien-hoa-fen, nieou-pang- 
tee, hieou-lsai ; réduire en poudre (poids, 721), ajouter miel 
(725) ; mettre dans de l'eau chaude. 


Sin-jé (cœur brûlant). 


Symptômes : tête basse, yeux larmoyants, oppression, naseaux 
bouchés; lèvres et langue rouges, inappétence. Cette maladie 
provient d'un grand échauffement. 

Traitement : Siao-hoang-san (vu), ou {sin-tay-san (vu). 

Si ces remèdes ne réussissent pas, peu de temps après il y aura 
écoulement de sang par les naseaux; saigner aussitôt et donner 
ta-houang-san.— Hoang-yo-lsee, hoan-tong-hoa, pe-mou, houang- 
kin, lsee-lsee, yu-kin, pe-yo-tsee, houang-pe, kin-kio, houang-lien, 
rhubarbe, kan-{sao; réduire en poudre (poids, 361); ajouter 
miel (36%) ; mettre dans de l'eau chaude. 

Autre remède : Ma-houang-san.— Nan-sin, pe-fou-lsee, pe-hiang- 
san, pe-ky-ly, he-tong-py, he-fou-tsee, ou-che, ma-houang, 
tchuen-hiong , fang-fong, Kan-lsao, tien-ma, ko-pen, houei-sin 
{33,68 chacun); réduire en poudre (poids, 365); ajouter hiang- 
yeou (36%), miel (725), œufs (4); verser le tout dans de l'eau 
chaude et le faire prendre tiède. 


Tsee-sin-houang (cœur jaune bleuâtre). 


Symptômes : oppression, haleine froide, tête basse, mucosités 
blanches coulant par la bouche; inappétence, difficulté dans la 
déglutition, agitation des flancs, oreilles basses, langue d'abord 
jaunâtre, ensuite blenâtre. Cette affection, qui est très-grave, 
provient d'une indigestion dans les grandes chaleurs. 

Traitement : Tehin-tsin-san. 一 Tchou-cha, fou-chin, jin-seng, 
fang-fong, kan-tsao, yuen-iche, yu-kin, houang-lien, houang-tsin, 
ma-houang, tsee-tsce ; réduire en poudre (poids, 361), fiel de 
cochon (1), œufs (4), miel (36%) ; mettre dans de l'eau chaude 
et faire prendre tiède ; saigner. 

Beaucoup de vétérinaires, avant d'administrer ce remède, font 
prendre à l'animal {ang-houei-san. 一 Tang-houei, ou-oey-lsee, pe- 


504 MÉDECINE DES CHINOIS. 


yo-tsee, mou-yo, sy-sin, ho-pen, ho-po, pe-lsce, isien-lieou, sin-py, 
cho-yo, ichin-py, seng-kiang ; réduire en poudre (poids, 361); 
mettre dans de l'eau chaude ct donner tiède. 


F4 
Sin-han (cœur sec). 


Symptômes : tête basse, oppression, vue obscure; l'animalse 
couche sans cesse: bruit dans le ventre, mouvement continuel de 
tête à droite ou à gauche; langue jaune. 

Traitement : Sy-sin, tchin-py, tsao-kiao, oignons, sel; faire 
bouillir. 

Autre remède : Tsy-pao-san. 一 Tsien-lieou, iche-cho-yo, tang- 
kouet, ho-po, tsin-py, ichin-py, gingembre (11% chacun), mil 
(363) ; mettre le tout dans de l'eau chaude. 

Autre remède : Ting-hiang, fang-ky, tang-khouei, ma-houaç- 
tchuen, ou yuen-kqu-tsiang-kao (115 chacun), réduire en poudre; 
ajoutez oignons, miel (365) ; faire bouillir le tout ensemble. 


Sin-che (cœur humide). 


Cette affection provient d'un refroidissement causé par un s- 
jour trop prolongé dans un lieu humide. 

Symptômes : écoulement de sang goutte à goutte par la bouche; 
mouvements continuels des mächoires ct de la langue ; mouvements 
de ja tête, orcilles basses, yeux larmoyants, prostration ; l'animal 
reste toujours couché et n'aime pas à changer de place; langue 
rouge. 

Traitement : Saignécs; quelquefois, après la saignée, la partie 
qui entoure la veine devient tuméfiée ; appliquer alors sur cette 
partie le cataplasme appelé hîong-houang-san. — Hiong-houang, pe- 
ky, pe-lien, long-kou, ta-houang (33,78); réduire en poudre ; ajou- 
ter un peu d'eau; donner ensuite à l'animal siao-hoang-san (vu), 
trois fois; ensuite {sin-tsin-san (vu). 

Cette maladie est très-grave ; sa durée est de quatre ou cinq 
jours. 

Sin-tsio (cœur fatigué). 

Cette affection est très-grave; elle est due à un empoisonne- 
ment par des herbes septiques; elle se déclare longtemps après 
que les herbes ont été mangées. 


MALADIES DES CHEVAUX. 505 


Symptômes : Perte des poils, ,amaigrissement inappétence, 
langue rouge, haleine froide, prostration, ennui quand il faut 
se remuer ou' marcher: l'animal reste couché; lui donner une 
fois £chin-fsin-san. — Jin-seng, kie-kheng, pe-tsee, pe-fou-ling 
(365 chacun) ; réduire en poudre, mettre dans de l'eau chaude; 
dès que l'animal ira un peu mieux, lui donner à manger des 
feuilles de bambou, et lui faire prendre le remède suivant : F-tche, 
piag-lang, tou-ko, pe-ichou, cho-yo, sy-sin, ou-oey-tsee, tang- 
houeï, ho-po, cha-jin, kan-isao, mou-hiang, pe-tsee, tchuen-hiong, 
bao-ko, isin-py (115 chacun), gingembre (45), jujubes (7); faire 
bouillir. | 

Fey-lao (fatigue du poumon). 

Cette maladie provient d'un refroidissement subit après une 
fatigue extrème. 

Symptômes : langue rouge, lèvres blanches, amaigrissement, 
inappétence, engorgement de la membrane pituitaire, bruit dans 
les naseaux; mouvements continuels de la mâchoire, écoulement 
de mucosités par la bouche. 

Traitement :Pan-hia-san.—Pan-hia, ching-ma, fang-fong, pe-fan 
(75,36 chacun); réduire en poudre; ajouter farine de froment 
(115,04), miel (36%), gingembre (115,04); mettre dans de l'eau 
chaude. 

Autre remède : Tsee-chou-san. 一 Tsee-chou (les feuilles), tong- 
ly, sin-ling, kan-tsao, pe-mou, fang-ky, tang-louet,tie-kang, mou- 
long, tsien-lieou, mème quantité chacun ; mettre dans de l'eau. 

Autre remède : Pe-mou-san. 一 Pe-mou, tsee-tsee, kie-Keng, 
fan-tsao, hingjin, isee-yuen, nieou-panqg-tsee; mettre dans de 
l'eau chaude. 

Si un peu de mieux se déclare, faire prendre fsin-fey-san. — Mou- 
leang-ken, kan-isao, pe-mou, kie-keng (75,36 chacun); réduire 
en poudre; ajouter miel (365), htang-yeou (363), hiang-my; 
faire bouillir. 


Sin-fey-ping (maladie du cœur et du poumon). 


Symptômes : langue et lèvres blanches ; paresse, somnolence : 
l'animal aime à se coucher; souvent, après avoir bu, il rend 


506 MÉDECINE DES CHINOIS. 


l'eau par les naseaux; mucosités bilieuses coulant par la bouche; 
mouvements des mâchoires. 

Traitement : Saigner de suite et donner {san-fey-sin (vu), ou 
ly-fey-san (vu), ou fey-fong-san. 一 Man-kin-lsee, oey-ling-sien, 
ho-cheou, ou hou-seng (11% chacûn) ; réduire en poudre ; ajouter 
sucre (365); mettre dans de l'eau chaude. 

Cette affection provient d'une nourriture peu réglée, ou bien 
d'une trop grande quantité d'eau avalee par l'animal. 


Fey-kia-tong (douleur à la poitrine et au poumon). 

Symptômes : oppression; l'animal se couche; sueur à la tête; 
tête basse ; il frappe la terre avec le pied; borborygmes. 

Traitement: Saigneret donnerstao-hoang-san (vu), ly-fey-san (vu), 
ou fan-fong-san. — Fang-fong, tou-ko, lien-kiao, ching-ma, tsay- 
hou, chan-yo, ou-yo, isiang-ko, tang-kouei, kan-isao, fou-tsee, ko-kn 
(75,36 chacun); réduire en poudre; ajouter hiang-yeou (363); mettre 
dans de l'eau. Dans le cas où la douleur est grande et la maladie 
grave, donner {see-tong-san. — Tang-houei, mo-yo, ta-houang, 
cho-yo, kan-tsao, houang-yo-lsee, tan-py, py-pa-ye, tien-hoa-fer 
(75,36), kong-hoa (113) ; réduire en poudre; miel (74,36); mettre 
dans de l'eau chaude. | 

Fey-kia-houang (Poitrine et poumons jaunes). 

Cette affection provient de fatigue trop grande ou de courses 
trop rapides. 

Symptômes : oppression, naseaux engorgés , tête basse, yeux 
fixes, sorte d'ivresse, inappétence, mouvements des mâchoires, mu- 
cosités coulant par la bouche, oreilles basses, difficulté à ouvrir 
la bouche. 

Traitement : Saigner. 

Remède : Ly-fey-san (vu), ou {sin-fey-san, ou siao-hoang-san 
(au début). Dans le cas où ces remèdes ne réussiraient pas, don- 
ner Âten-py-san.— Tang-houei (115), pe-tchou (15), kan-tsao (111), 
tsang-pou (113), cha-jin (73), tso-ste (113), ho-po (115), jou-houa 
(LUS), dsin-py (75), tchin-py (115), kan-kiang (4%), on-oey-tset 
(114), pe-fou-ling (113); réduire en poudre; miel (725), hiang-geou 
(724), œufs (4); mettre dans de l'eau chaude. 


MALADIES DES CHEVAUX. 507 


Fey-jong (abcès au poumon). 


Symptômes : toux, mucosités coulant par la bouche; oppres- 
sion ; dès que l'animal est sorti de l'écurie, il est pris d'une sorte 
de folie; à l'écurie il se couche et se plaint continuellement; 
lèvres noires, sèches, langue noire, sèche, mucosités coulant par 
les naseaux dès qu'il respire avec force ; étant couché, il porte la 
tête vers le ciel, ouvre la bouche et témoigne une grande oppres- 
sion; sueur sur tout le corps. 

Cette affection est due à un empoisonnement miasmatique. 

Traitement : Saigner. 

Remède : Pe-ky-san. 一 Pe-ky, yn-ichin, isee-isee, kan-tsao, 
hoang-lien, fang-fong, hing-jin, ngo-kio, hoa-lo; réduire en 
poudre (725), miel (365), hiang-yeou (363); mettre dans de l'eau 
chaude. 


Fey-kia-fong (maladie de la poitrine et du poumon). 


Cette affection provient de ce que l'animal a bu de l'eau im- 
médiatement après une course rapide. | 

Symptômes : prostration, mouvements des mächoires et de la 
tête; yeux larmoyants, langue et lèvres rougeâtres ; à la poitrine, 
abcès avec écoulement de mucosités claires. 

Traitement : Ly-fey-san (vu) plusieurs jours, et sur l'abcès, 
mettre kiong-hoang-san (vu), et dans le cas où l'animal ira mieux, 
lui donner f{sin-fey-san (vu); durant sa convalescence régler sa 
nourriture, de manière à éviter une rechute. 


Fey-tlan (poumon et fiel). 


Un refroidissement à la suite d'une course rapide est la cause 
de cette affection, caractérisée par les symptômes suivants : 

Prostration ; l'animal remue la tête; mouvements des mächoires, 
écoulement de mucosités ou claires ou blanches par la bouche; 
quelquefois il aime à se coucher et se mord continuellement le 
côté; oppression, lèvres rouges, quelquefois blanches; inap- 


pétence. 
Remède : Pan-hia-san (vu), ou ly-fey-san (vu), trois ou quatre 


业 


508 MÉDECINE DES CHINOIS. 


Ma-tay (jument pleine). 


。 La jument étant pleine et surmeuée, ou bien étant exposée 
continuellement à des mouvements trop brusques, est souvent at- 
teinte de l'affection suivante, ainsi caractérisée : 

Ventre enflé, oppression, tête basse, souffle bruyant par les 
paseaux,; agitation ; l'animal se couche et se relève sans cesse; 
bouche et lèvres jaunes, inappétence. 

Remède : Afy-tang-kouei-san. — Tang-kouei, po-kou-isee, lsy- 
lin-kiai, pe-cho, tsce-jen-tong, hong-hoa, hou-lou-pa, tien-hou-tse, 
kou-soui-pou, yu-mou-tsao, ho-ye, lien-kiao, he-tay, kouei-pan, 
kou-kou, lo-lou (113 chacun); réduire en poudre; mettre dans de 
l'eau chaude (une ou deux fois); donner ensuite fang-houei-san.— 
Tang-kouei, chou-ty-houang, pe-cho, tchuen-hiong, tsee-che, kia-py, 
hong-hoa (T5 chacun) ; réduire en poudre ; miel ; mettre dans de 
l'eau chaude. 

Si la jument, après avoir mis bas, est atteinte d'un refroidis- 
sement, lui donner tsylin-kiai-san.—Tsy-lin-kiai, hou-lou-pa, 
lang-houei, mo-yo, pe-tchou, mou-tong, tsuen-lien-tsee, pa-ky, po- 
kou-{see, lsien-lieou, Kouei-hiang, ho-pen (43 chacun) ; réduire en 
poudre; vin, cau; faire bouillir. Dans le cas où la jument étant 
pleine se trouve surmenée, il peut arriver que le ventre enfle et 
devienne douloureux ; l'animal se couche ; lèvres bleues ; lui don- 
ner pe-lchou-san.—Pe-tchou, tang-houei, tchuen-hiong, jin-seng, 
kan-lsao, cha-jin, seng-ty (113 chacun), tchin-py (Ts), tsee-chou, 
hoang-tsin (33), pe-cho, ngo-kiao (205); réduire en poudre; gin- 
gembre; faire bouillir. 

Autre remède : Fou-py-san. 一 Ta-fou-py, jin-seng, tchuen- 
hiong, pe-cho, chou-ty, tchin-py, kan-tsao, Kie-keng, pan-his, 
tche-chou (75,36); réduire en poudre ; oignons (3); faire bouillir. 

Si le fœtus est mort dans le ventre de sa mère, ce qui est facile 
à connaître par les douleurs au ventre, donner de suite Ata-ouer- 
tang-houei-san. 一 Tang-kouei, mo-yo, lo-lou, ho-ye, hong-hos, 
{see-jen-long, pe-lsee, hou-lou-pa, kou-hou, kouei-pan, kou-soui- 
pou, y-mou-tlsao, hiue-kiai, pe-ché, tien-hoa-tsee (43 chacun); 
vin, cau; faire bouillir; donner trois ou quatre fois. 


MALADIES DES CHEVAUX. 509 


Fey-kia-suen. : 


Cette affection est due à un refroidissement subit. Symptômes : 
tète basse, écoulement d'eau par les naseaux et de mucosités par 
la bouche, les yeux larmoyants; l'animal frappe la terre avec le 
pied; souffle bruyant par les naseaux, mouvements brusques de 
la tête, lèvres rouges. 

Traitement : Tche-mou-san. 一 Tche-mou, mo-yo, tang-kouei, 
po-ho, ting-ly, kan-lsao, isce-tsce, ma-teou-ling, yuen-seng, pe- 
cho, seng-pe-py (11% chacun), réduire en poudre, miel (728); 
mettre dans de l'eau chaude, faire prendre deux fois et ensuite 
tin-fey-san, ou ly-fey-san (vu). 


”  Fey-kia-nan (poumons et poitrine difficiles). 


Cause : refroidissement. Symptômes : oppression, yeux fixes, 
ventre enflé; l'animal se lève et se couche sans cesse ; quelquefois, 
quand la maladie est grave, il se couche sur le dos les quatre fers 
en l'air; mouvements des mâchoires, grincement de dents; par la 
bouche coulent des mucosités blanches, langue très-rouge. 

Traitement : saigner ; remède : Mo-yo-san. 一 AMo-yo, lang- 
kouei, tsin-kiao, kan-tsao, iche-mou, kië-kang, pe-pou, isay-hou, 
lsee-yuen, pe-mou, lsin-yo-lsee, pe-yo-lsee, lien-men-long, me-men- . 
tong (363 chacun) ; réduire en poudre; hiang-yeou (365) ; mettre 
dans de l'eau chaude; donner ensuite {y-fey-san (vu) ou tsin-fey- 
san (vu). 


 Fey-kia-ky (air dans les poumons et la poitrine). 


Symptômes : oppression, souffle, douleur au dos, difficulté 
dans la marche; de l'eau coule de la bouche; souffle brûlant, 
prostration; l'animal se couche, yeux fixes; piquer le nez et les 
quatre pieds avec une grosse aiguille, et donner siao-houang-san (vu). 


Han-kia (foie et poitrine). 
Symptômes : yeux larmoyants, difficulté dans la marche, inap- 
pétence, mouvements des mächoires, somnolence; des mucosités 
remplies de sang coulent quelquefois par les nascaux. Dans ce cas, 


540 MÉDECINE DES CHINOIS. 


la maladie est très-grave; sueur abondante sur tout le corps; 
pouls très-lent, lèvres et langue violettes ; cause : nourriture non 
réglée. 

Remède : Lien-han-san. 一 Kan-kië-koa, pe-ky-ly, fang-fong, 
tsing-ho (75,36) ; réduire en poudre; miel (36%); mettre dans de 
l'eau chaude. 

Autre remède : Tchang-chou-san. 一 Tchang-chou, tsan-loui, 
nieou-Îsee, hoang-tsin, kan-tsao (73,36 chacun); réduire en pou- 
dre ; Miang-yeou (361) ; mettre dans de l'eau chaude. 

Autre remède : Siao-hiu-san. 一 Fu-hin, (see-lsee, sy-sin, tsia- 
{ay, py-po, yuen-seng, lsee-seng, jin-seng, cha-seng, rhubarbe, 
kan-tsao, fou-ling, tsin-py, fang-ky, isao-to-ko (33,68 chacun): 
réduire en poudre ; miel (725) ; mettre dans de l'eau chaude. » 


Han-cheou-fong (maladie du foie causée par un 
coup d'air). 

Symptômes : yeux remuant toujours, pouls lent, languc et lèvres 
violettes; l'animal jette les picds en avant et les retire brusque- 
ment; des mucosités blanches coulent de la bouche ; mouvements 
des mâchoires, cou roide, ventre enflé, dos enflé. 

Remède : Siao-han-san (vu) ; s'il y a un peu de mieux, donner 
hoang-tsin-san. 一 Hoang-tsin, Roang-lien, seng-ty, long-tan-1sao 
(73,36) ; réduire en poudre, mettre dans de l'eau chaude; oignons, 
miel, Aiang-yeou (363 chacun). 

Autre remède : Pou-chin-san. 一 Hoang-yo-tsee, che-kiue-ming, 
pe-fong, pe-yo-lsee, tsao-hiue-ming, la-hoang, long-tan-is®, 
kin-kio, iche-mou, pe-mou, seng-ty (365 chacun); réduire en 
poudre ; miel (725 ) vinaigre (364); mettre dans de l'eau 
chaude. 


Han-hoang (foie jaune). 


Symptômes : yeux enflés, tête basse ; l'animal ne boit pas, It 
mange pas: poitrine enflée, oppression, bouche et langue bleuë- 
tres. Cause : amas de bile. 

Traitement : Sy-han-san. 一 Che-kine-ming, 1sao-kiue-minf, 
tsin-hiang-tsee , long-tan-tsao , siuen-fon-hoa , san-tsee-tsce, bon 


MALADIES DES CHEVAUX. 511 


ken, kan-lsao, yu-kin (31,68 chacun); réduire en poudre foie de 
mouton (100%) ; méler Île tout dans de l’eau chaude, faire prendre 
deux fois, et ensuite po-yan-san, lou-kan-che (4), pong-cha (4), 
ti-quen (191), hoang-lien (150), tong-lin (01,08); réduire en 
poudre avec un peu d'eau; mettre sur l'œil enflé. 


Han-tchang (foie long). 


Souvent l'animal qui boit une trop grande quantité d'eau est 
atteint de l'affection suivante; symptômes : lèvres, langue bleues ; 
sueur abondante sur le corps, ventre enflé, oppression, tête basse, 
jeux larmoyants, eau coulant par les naseaux : la maladie est 
grave ; saigner. 

‘Remède : Leang-han-san; et, s'il ne réussit pas, siao-han- 


san (vu). 
Han-je (chaleur au foie). 


Symptômes : les yeux enflés; lèvres et langue noires; ventre 
enflé. Cause : on a fait porter à l'animal une charge trop forte; 
poils hérissés, inappétence, tout le corps froid et dur. 

Traitement : Hoang-lien-san , ou siao-han-san (vu). 


Han-hiue (foie vide). 


Cause : fatique excessive et courses trop rapides. Symptômes : 
perte de l'appétit, soif, des taches blanches sur les yeux, yeux 
larmoyants; souffle continuel par les naseaux prostration. 

Traitement ; Sy-han-san (vu), ou tchang-tchou-san (vu), trois 


fois ; enfin pou-seng-san (vu). 
Han-chouy (foie fatigué). 


Cause : nourriture trop peu abondante. Symptômes : douleur 
générale, difficulté à marcher après que l'animal a mangé; une 
tumeur apparaît au cou; les yeux larmoyants, mouvements de 
la tête, pouls lent; lèvres et langue violettes. 

Traitement : Siao-han-san (vu), ou hoang-lien-san (vu). 


512 MÉDECINE DES CHINOIS. 


Py-lao (rate fatiguée). 

Symptômes : maigreur, borborygmes, les deux oreilles basses; 
grande chaleur dans le corps, prostration; quand on veut le faire 
marcher, il se dresse sur ses pieds de derrière; mouvements de 有 
tète et de la queue, qui est continuellement agitée de haut en 
bas, bouche et lèvres blanches, écume autour de la bouche (py- 
yu-hiu). 

Traitement : Saigner et donner Æïen-py-san (vu), siao-ky-ping- 
ouei-san. — Kan-isao, san-tsao, hiang-fou, cha-jin, ho-po, tchn- 
py, seng-kiang (13,36 chacun); réduire en poudre; miel (121); 
mettre dans de l'eau chaude. 


Py-hoang (rate jaune). 

Symptômes : mouvements de la queue; l'animal cherche à 
mordre dans le vide, se couche; prostration; bouche el langue 
jaunes, plaintes continuelles, perte d'appétit et difficulté dass la 
déglutition. 

Traitement : Piquer le nez; remède : Siao-ki-ping-ouei-san €! 
kien-py-san (cinq ou six fois). 


Py-hin (rate vide). 

Symptômes : diarrhée, eau autour de la bouche, douleur au 
ventre ; l'animal se couche, ne cherche pas à marcher; prostration, 
mouvements de tète, yeux larmoyants, plaintes, pouls {che-s}; 
lèvres et langue blanches, sueur froide. 

Donner ping-ouei-san , ensuite hien-py-san (vu). 


Py-han (rate sèche). 


Symptômes : maigreur extrême, coliques, diarrhée, mouñt- 
ments de la tête et de la queue, écoulement d'eau par les nascauï, 
douleur générale; l'animal se couche dès qu'il a des coliques, il 
frappe la terre avec le pied. 

Traitement : Me-pe-san. 一 Lo-pé, me-ya, hoang-pe, ht 
kiao, chan-tcha, chin-kiu, pe-tchou, ho-pe, lsin-py, tchin-py (71,36 
chacun); réduire en poudre; miel (36%); mettre dans de lea 
chaude. 


MALADIES DES CHEVAUX. 513 


Py-je (rate chaude). 


Symptômes : oppression continuelle, douleur dans les os poils 
hérissés, mucosités purulentes coulant par les naseaux, ventre enflé ; 
l'animal remue continuellement la tête; plaintes, souffle bruyant ; 
quelquefois l'animal se couche, quand il souffre trop; langue et 
lèvres blanches ; écoulement de mucosités blanches par la bouche. 

Donner #ten-py-san (vu) et ping-ouei-san (vu). 


Py-tong (maladie de la rate causée par un refroi- 
° dissement). 


Symptômes : l'animal remue la tête, corps froid, borborygmes, 
courbature, prostration; l'animal mange; cou gonflé, plaintes ; 
dès qu'il a bu, l'eau est rendue par les naseaux ; souffle bruyant 
par les naseaux, yeux larmoyants, langue et lèvres blanches, mou- 
vements des mâchoires, écume autour de la bouche. 

Traitement : Ping-ouei-san (vu) ou Âten-py-san (vu). 


Py-lang (maladie de la rate). 


Symptômes : le corps froid comme du marbre, haleine froide, 
diarrhée; l'animal remue la tête et a des mouvements de mâchoire, 
poil hérissé, inappétence, mucosités claires coulant par les na- 
seaux, coliques qui le forcent à se coucher, plaintes continuelles : 
bouche et langue rougeûtres. 

Traitement: Ho-po-san. — Ho-po, houei-sin, sy-sin, tang-kouer, 
pe-tsee, tsin-py, tchin-py (115 chacun) ; miel (725); vin, mettre 
dans de l'eau chaude. 


Han-py-hong (foie, rate jaunes). 


Symptômes : écume continuelle autour de la bouche, mouve- 
ments des mâchoires ; l'animal se couche sans cesse, souffle bruyant 
par les naseaux, plaintes, il remue la tête, yeux fixes, lèvres et 
langue noires. 

Donner siao-hoang-san(vu), et, si la maladie est très-grave, don- 
ner yn-lchin-san. 一 Fn-tchin, houang-lien, fang-fong, ta-houang, 
mou-tong, iche-mou, hoang-isin, lsee-isee, ma-teou-ling, me-men- 

83 


544 MÉDECINE DES CHINOIS. 


tong, tien-men-tong (73,36) ; réduire en poudre ; miel (365), hiang- 
yeou (363), œufs (2); mettre dans de l'eau chaude. 


Han-tchang (foie long). 


Symptômes : prostration, l'animal remue la tête, la tourne tou- 
jours à droite ou à gauche, mouvements des mâchoires, écume 
jaune autour de la bouche, souffle bruyant par les naseaux ; il aime 
à se coucher, borborygmes ; il frappe la terre avec le pied ; lèvres 
et langue violettes. 

Traitement : Ly-fey-san (vu); ajouter yn-tchin, mou-bon7, 
houei-hiang ; réduire en poudre; miel (365), œufs (2), dans de 
l'eau chaude; donner ensuite ping-ouey-san. 


Han-fong (vents au foie). 

Symptômes : inappétence, écume autour de la bouche, rale 
dans la gorge, éternuments, tête basse, dos courbé, ventre gonik, 
bouche et langue bleuitres. 

Traitement : Sia-fong-san et g-ouei-san (vu). 

Han-piao-hin (vide dans le foie et dans les parties 

appelées pr'ao). 

Symptômes : yeux larmoyants, l'animal remue la tête; râle 
dans la gorge, borborygmes, souffle bruyant par les naseaux, Diou- 
vements des mächoires, écoulement de mucosités épaisses par la 
bouche ; il se couche; inappétence, langue et bouche blanches. 

Traitement : Long-hou, pe-fan, tchin-tchou, hoa-che, tchou-ht, 
quen-tche ; réduire en poudre ; miel (725), hiang-yeou (15); mettre 
dans de l'eau chaude. 

Han-piao-chong (faiblesse dans le foie et dans les 

parties appelées ptao). 


Symptômes : ventre enflé , oreilles basses, mouvements des mi- 
choires; grincements de dents; l'animal se couche et appuie so 
menton contre la terre; souffle bruyant par les naseaux, langue €! 
lèvres blanches. 

Traitement : Ko-py-san. 一 Tsin-py, tchin-py, ho-po, houeï-sii, 
sy-sin, kouei-hiang, tang-houei, pe-tsee, ping-lang (11,36 chacun) | 
réduire en poudre, mettre dans de l'eau chaude. 


MALADIES DES CHEVAUX. 515 
Chin-kia-fong (maladie des reins). 

Symptômes : testicules enflés et durs ; l'animal ne peut marcher; 
reins courbés, lèvres et langue blanches. 

Traitement : Houei-hiang-san. 一 Houei-hiang, tang-kouei, 
cho-yo, hie-pô, kin-py, isuen-lien-isee, mou-tong, y-tche, tien- 
lieou, ho-ye, yuen-hou-che, kin-kio, jou-khouei (75,36); réduire 
poudre, mettre dans de l'eau chaude; donner ensuite fang- 
Jong-san (vu). 

Chin-hia-hoang (reins et poitrine jaunes). 

Symptômes : corps froid et enflé, l'animal ne peut remuer; de 
l'urine jaune coule constamment ct goutte à goutte par la verge; 
prostration, oppression ; l'animal est toujours couché, mouvement 
de la queue, coliques et plaintes , lèvres et langue jaunâtres. 

Remède : Siao-hoang-san (vu); ajouter po-siao (118), ensuite 
fang-fong-san (vu). 

Chin-kia-chang (reins cet poitrine). 

Symptômes : oreilles basses, bouche et langue violettes ; oppres- 
sion, écoulement de mucosités par les naseaux, ventre froid ; l'ani- 
mal reste toujours couché, plaintes, prostralion, inappélence, 
pouls tchin-sy. 

Traitement : Hoang-tsin, pe-tsee, lsay-how, ma-houang, kan- 
kiang, long-kou, pe-fou-tsee, jo-tchong-jong, jo-kouei, houei-hiang 
(35,68) ; réduire en poudre, mettre dans de l’eau chaude; donner 
ensuite fang-fong-san (vu). 

Chin-pang. 

Symptômes : tout le corps froid, poitrine chaude, prostration, 
l'animal se couche; bouche et langue bleues; inappétence, souffle 
bruyant par les naseaux, plaintes de temps à autre. 

Traitement : Houei-hiang-san (vu), ou fang-fong-san (vu), ou 
tchou-yu, ho-pé, tang-kouei (113 chacun). 

| Chin-hia-lang. 

Symptômes : convulsions, corps enflé, oppression, mouvements 

de la tête, yeux fixes et larmoyants; l'animal se couche souvent 


et ne peut se relever ; bouche et langue bleues. | 
33. 


516 MÉDECINE DES CHINOIS. 


“Traitement : saigner ; remède : Ou-che, fou-tsee, fang-fong, 
nieou-sy, lang-kouei (11,36 chacun) ; vin, eau; ensuite fang-fong- 
san (vu). | 

Chin-kia-je (chaleur aux reins et à la poitrine). 

Symptômes : l'animal se couche, urine comme du sang; dou- 
leur continuelle dans tout le corps, chaleur, plaintes, mucosités 
claires coulant par le nez, mouvements des mächoires, écume jaune 
autour de la bouche, mouvement continuel des paupières , yeux 
larmoyants, inappétence ; bouche et langue bleues. 

Traitement : Ta-houang-san. 一 Ta-hoang, fang-ky, hoang- 
yo-tsee, kin-hio, kan-tsao, houei-hiang, hing-jin, houang-tsin, ma- 
teou-ling, tche-mou, pe-mou, yn-tchin (31,68 chacun), miel (72!); 
mettre dans de l’eau chaude. 

Autre remède : Ou-tchou-yu-san. 一 Ou-tchou-yu, mou-pie-tse, 
tchin-tchou, tchuen-kiao, long-yen, tsao-ou, ko-ky, yuen-hoa (71,36 
chacun) ; réduire en poudre; vinaigre, eau chaude. 


Ta-tchang-fong (maladie du gros intestin). 

Symptômes : douleur aux yeux, tête basse, oreilles basses, 
dos courbé, ventre gonflé, borborygmes, souffle par les naseaux. 
prostration, pouls {chin-sy, bouche et langue violettes. 

Remède : Hoa-che, yuen-hoa, kien-lieou-tsce, tsao-kiao (31,68 
chacun); réduire en poudre; cau chaude. 

Autre remède : Tong-kouan-san. 一 Hiu-choui-tsee, my-fer, 
hoa-che, mou-tong, chou-fen, tsien-lieou, tsao-kiao (75,36 chacun}; 
réduire en poudre; 4hiang-yeou (1003), rhubarbe (365); faire 
bouillir. 

Ta-tchang-kia (maladie du gros intestin). 

Symptômes : indigestion, oppression, ventre gonflé, suppres- 
sion d'urine, coliques; l'animal se couche; chaleur à la poitrine; 
il tourne constamment la tête, souffle par les nascaux, frappe k 
terre avec les pieds lèvres et langue très-rouges. 

Traitement : Aa-kia-ouan. 一 Pa-teou, ou-ling-tsee, tsien-lieoi, 
kan-soui, lu-ky, hoa-che, kiu-me, mou-long, hiu-choui-tsee, 人 
hoang, hiang-fou-tsee (73,36); réduire en poudre; eau chaude €! 
vinaigre. 


MALADIES DES CHEVAUX. 517 


_Stao-tchang-fong (maladie du petit intestin). 


Sÿmptômes : ventre enflé, tout le corps froid et enflé ; l'animal 
ourne constamment la tête pour se mordre la peau; somnolence, 
oppression, bouche et langue violacées. 

Remède : Ta-kiai-ouan. 一 Hiu-choui-lsee, isao-kiao, kiu-me, 
chou-fen, yu-pe-py, hien-lieou, yen-hoa (73,36); réduire en 
poudre; ajouter farine d'orge, mettre dans eau chaude. 

Autre remède : Tien-men-iong. — Me-men-long, pe-lsee, ma- 
houang, fou-tsee, tchong-jin, houei-hiang, yen-hoa, ko-ky (15,36); 
réduire en poudre; ajouter un peu de vin. 


Siao-tchang-kiai. 

Symptômes : suppression d'urine, ventre enflé, mouvements de 
ja tête, agitation; l'animal se lève, puis se couche; chaleur à 
l'estomac, dos courbé; dans le cas où il y a un peu d'émission 
d'urine, elle est comme du sang; oppression, borborygmes conti- 
nuels , langue bleue. 

Remède : Chou-yn, ye-ko, yu-kin, hai-kin-cha, po-siao, ta- 
houang (73,36 chacun). 

Autre remède : Hoa-che-san. — Hoa-che, tche-siao-teou, mou- 
fong, kin-me, hai-kin-cha, teng-sin, yn-tchin, iche-mou, tchou-ling, 
houang-pé (71,36 chacun). 


Choui-kia-fong. 

Symptômes : douleur dans les os, prostration, perte d'appétit, 
tête basse, mouvements des mächoires, oppression; l'animal reste 
couché; cou roide, pouls tchin-che, langue violacée. 

Traiteinent : Fang-fong-san (vu) ; lotionner avec kan-tsao-tang. 
一 Kan-tsao, ly-lou, fang-fong, kin-kiai, ts10-kiao, Kou-chin, po- 
ho, ichuen-py (118 chacun) ; eau chaude. 


Tsce-chang-fong. 
Symptômes : ventre cpflé, prostration, il remue la tête, oppres- 
sion, souffle bruyant par les nascaux, pouls hong, langue rouge. 
Remède : Fang-fong-san (vu). 


518 MÉDECINE DES CHINOIS. 


Jong-tou-hong. | 
Symptômes : démangeaisons, écoulement d'eau claire par les 
naseaux, maigreur, poils hérissés, pouls /ongy langue rouge. 
Remède : Hong-hoa-san. 一 Hong-hoa, mo-yo, kié-kang, chin- 
kin, tsee-kiao, tang-kouei, chan-tcha, ko-pé, tchin-py, kan-tsao, 
pe-yo-tsee, hoang-yo-tsee (35,68 chacun). 


Teou-chang-ichang. 


Symptômes : mouvements des mächoires, constipation, agitation 
de la tête, prostration ; l'animal frappe la terre avec le pied; bor- 
borygmes, ventre enflé; il cherche à se mordre le côté; pouls sy 
faible , langue violacée. 

Traitement : Po-siao, ta-honang, pa-teou, tsien-lieow (115 cha- 
cun) ; réduire en poudre; graisse de porc, miel (1503) ; eau 
chaude. 


Tchang-tchoang. 


Cette maladie provient de coups que l'animal s'est donnés invo- 
lontairement ; inappétence, maigreur. 

Traitement : Ken-kiao-san (vu), ct frotter l'animal à la partie 
blessée avec long-kou, pe-ky (115 chacun); réduire en poudre hiang- 
yeou, faire un onguent. 


Tou-fen -sy. 


Symptômes : constipation, vomissement de matières claires, 
râle dans la gorge, l'animal se couche ; yeux fermés, mouvements 
des mâchoires, pouls (£chin-sy) profond, faible, langue bleue. 

Remède : donner ping-ouei-san (vu), ou fa-kiai-san (vu). 


Py-tchong-cha (refroidissement). 


Symptômes : nascaux engôrgés d'où coule de l'eau. 

Traitement : Tien-men-long.—Pe-lsee, pe-mou, jo-tchong-J0nq: 
kouei-sin, hoan-tong-hoa, yuen-seng, tche-mou, py-pa-yé (74,30 
chacun) ; réduire en poudre; miel (36%), hiang-yeou (361); eat 
chaude. 

Autre remède : Ly-fey-san (vu). 


MALADIES DES CHEVAUX. 519 


Kia-tchong-choang. 
Symptômes : mouvements de la mâchoire, écume autour de la 
bouche ; bouche intérieurement jaune rouge. 
Traitement : Sico-houang-san (vu). 


Fou-fong. 
Symptômes : les poils tombent; inappétence ; de l'eau jaune 
coule par les naseaux. 
Remède : Kin-fey-san (vu). 


Sie-kan-fong. 

Symptômes : dents serrées, prostration, sueur, yeux fixes; 
l'animal remue la tête; souffle par les naseaux; langue bleue. 

: Remède : Ou-hong, tien-ma, fou-lsee, jo-kouei, hy-ly, ouei- 
ling-sien, pan-hia (713,36 chacun), eau chaude; ou fang-fong- 
san (vu). 

Pien-chin-tchoang. 

Symptômes : les poils tombent et sont remplacés par des 
plaques prurigineuses ; maigreur. 

Traitement : Fang-fong-san (vu) ; laver avec kan-tsao-tany. 


Kiai-kou-chang. 
Douleur au pied par suite d'une blessure, de coups, ou d'en- 
torse; l'animal ne peut marcher. 
Traitement : lui donner nteou-sy, 70-tchong-jong, jo-kouei, pa- 
ky, houei-hiang, ping-lang, kouei-pan, kou-kou, Kow-soui-poa, 
isee-jen-tong (113), eau chaude. 


… Tou-tchong. 

Symptômes : ventre très-enflé, écume autour de la bouche, 
inappétence, langue blanche, quelquefois douleur au ventre, 
plaintes ; l'animal aime à se coucher. 

Traitement : Choui-tche, mang-tchong, hong-leang, ouan-kin, 
che-tan, mo-yo, tang-howei (115) ; réduire en poudre; eau chaude. 


Chan-kou. 


Chute, à ja suite de laquelle Les yeux sont fermés ; inappétence ; 
l'animal frappe la terre avec les pieds; poils secs, langue jaune. 


520 MÉDECINE DES CHINOIS. 


Remède : Ting-tong-san. 一 Tang-kouei, ho-sse, jou-hiang, mo-yo, 
hiue-kiat, hong-hoa (115 chacun) ; réduire en poudre; {see-long- 
san, fang-fong, lien-kiao, hoaï-hoa, choui-tche, tang-houei, isay- 
hou, kiang-ko (11% chacun), che-hiang (05,03) ; poudre; miel (723), 
eau chaude. 

Ven-teou-fong. 

Symptômes : du sang coule par les naseaux ; l'animal remue la 
tête. 

Remède : Che-hiang (05,03), tchou-ya-tsao (43), hoa-ty (83), 
ting-ly (85), ly-lou (85), kou-kin-tsao (83), louy-lo (8*), tsee-jen- 
tong (85) ; réduire en poudre; eau chaude. Donner ensuite fang- 
fong-san. 

Lao-yen-fong. 

Symptômes : prostration, éternuments ; de l'eau coule par les na- 
seaux ; inappétence, plaintes, pouls hong-cho (débordant, rapide), 
langue rouge. 

Remède : Fang-fong-san (vu). 


Lang-to-han. 


Les yeux fermés; de l'eau et du sang coulent par les naseaux; 
naseaux engorgés, pouls lent; lèvres violacées, sueur au poitrail. 
Traitement : Siao-han-san (vu) ou cha-jin-seng. — Cha-jin, 
kan-tsao, tchin-py, tsee-lsee, kou-kou, houang-kin, houang-pe, che- 
kiue-ming, tsao-kiue-ming, long-tan-tsao (735,36 chacun); réduire 
en poudre ; eau chaude. 
Nuei-yao-kiang. 

Symptômes : écoulement de mucosités blanches ou rouges par 
le nez, mouvements des mâchoires, écume autour de la bouche, 
tète basse, plaintes; il aime à mordre son poil; inappétence, 
quelquefois grincement de dents; pouls hong (débordant), langue 
rouge. 

Traitement : Ly-fey-san (vu) ou stao-fong-san (vu). 


Ou-yang-pan. 


Symptômes : l'animal remuc toujours la langue; inappétence, 
soubresauts; lèvres et langue rouges, yeux enflés. 


MALADIES DES CHEVAUX. 521 


Remède : Houang-pe-san. — Houang-pe, tche-mou, pe-mou, 
yu-kin, ta-hoang, tsce-tsee, hoang-tsin, pe-isee, kie-keng, cho-yo, 
koa-lo-jin (73,36 chacun) ; réduire cn poudre; miel (1505); eau 
chaude. 

Tchang-toan. 

Symptômes : fatigue excessive après avoir mangé; sueur, fièvre, 
tremblemént; l'animal frappe la terre avec le pied, diflicultés 
dans les selles, borborygmes, oppression. 

Remède : Tien-hoan-san (vu) et hiang-jou-san. 一 Hiang-jou, 
hoang-tsin, houang-lien, kan-tsao, isay-hou, tang-kouei, lien- 
kiao, hou-fen, isee-tsee (78,36 chacun); poudre; miel (725), eau 
chaude. 

Les cinq ting-tchoang. 

1° Hiue-ting. — L'animal étant blessé au garrot par la selle, 
le sang coule continuellement et la plaie ne peut se guérir. 

Ting-ly ; réduire en poudre ; frotter l'animal avec de l'huile ; 
ne pas le monter, le faire marcher. 

2° He-ting. 一 Blessure au garrot; il se forme un abcès d'où 
coule constamment du pus mêlé de sang; poils recourbés, mou- 
vements des mâchoires ; l'animal frappe la terre avec le pied. 

Prendre hiu-toan réduit en poudre, avec du vinaigre, faire un 
onguent et frotter. 

3° Hy-ting. — Ulcère venant à la naissance de la queue, 
rouge, très-gros ; le crever avec un instrument ct enlever la peau. 

Tsao-ou ; réduire en poudre, et le mettre sur la plaie avec de 
l'huile ou à sec ; laver avec fung-fong-san (vu). 

4° Hin-ting. — Blessure au-dessous du garrot, à l'endroit où 
porte la partie inférieure de la selle; maigreur, écoulement de 
matières sanguinolentes ; les matières ne coulant plus, il se forme 
une espèce de veine bleue. 

Remède : Tsao-ou ; réduire en poudre et mettre dessus; laver 
trois fois par jour avec fang-fong-san (vu). 

5° Choui-ting. — Cause : l'animal a bu de mauvaise eau. Un 
ulcère se forme au-dessous du ventre; cet ulcère a une couleur 
rouge; il en coule un mucus jaunûtre, maigreur; l'animal ne veut 
plus marcher. 


522 MÉDECINE DES CHINOIS. 
Prendre ou-kin-{sce, appliquer dessus et laver chaque jour avec 


fang-fong-san (vu). 
Che-lou (les dix poisons). 


1° Vn-tou. 一 Empoisonnement miasmatique; boutons sur 
tout le corps, qui finissent par s'ulcérer et ressembler à des 
écrouelles. 

Donner à l'animal lou-kiang-san (vu). 

2° Vang-tou. 一 Boutons en plus ou moins grand nombre se 
formant autour du cou des deux côtés; les gencives et la langue 
très-rouges. 

Donner comme remède tsin-sin-san (vu) ou lien-kiao-san (vu). 

3° Sin-tou. — Boutons au poitrail, boutons sur la langue, 
écume autour de la bouche, bouche fermée. 

Remède : Tsi-sin-san (vu). 

4° Kan-lsu. 一 Ulcère près des deux yeux; piquer avec une 
aiguille d'acuponcture près des deux yeux. 

Lui donner leang-kan-tsao, ou siao-han-san (vu). 

5° Py-tou. — Boutons à la partie inférieure de la mâchoire ; 
les deux côtés de la bouche ulcérés, avec écoulement de matières 
purulentes. 

Donner y-ouei-san, ou hoang-pe-san (vu). 

6° Fey-tou. — Toutes les parties de l'animal, depuis le milieu 
du corps jusqu’à la queue, prurigineuses ; les crins tombent. 

Remède : Donner {stn-fey-san (vu). 

1° Chin-tou. 一 Ulcère se formant au pied de l'animal, d'où 
coulent du pus et du sang. 

Donner fang-fong-san ou tchong-jong-san. —Jo-tchong-jong, py- 
tchin-kiai, pe-fou-tsee, hinling-tsee, tang-houei, ping-lang, to-ho, 
Jo-houei, houei-hiang, mou-lan (73,36 chacun) ; réduire en poudre; 
eau salée; et donner à prendre. 

8° Hin-tou. — Ulcère à la jonction de la cuisse et de la jambe, 
d'où coulent du pus et du sang; l'animal ne peut marcher, inap- 
pétence; dès que l'animal fatigue un peu, écoulement de sang el 
de pus. 

Donner lien-hiao-san (vu). 


MALADIES DES CHEVAUX. 523 


Je Tst-tou. — Ulcères dans les naseaux et au bout des naseaux ; 
écoulement de mucosités. 

Remède : lui donner yao-fong-san. — Hiong-houang, ou-teou, 
pe-tchou, ichuen-hiong, fang-fong, sy-sin, pe-isee, tchin-tchou 
(73,36); pulvériser ; ajouter hen-kio (115), miel (725), hiang- 
yeou (725); eau chaude. | 

10° Hiue-tou. 一 Sei-me, tirer le sang et lui donner pou-y-tang- 
Kouer-san. 

Remède général pour tous les ulcères : Ou-ting-kao. — Tsee- 
kong, ly-tsin, houang-la, hiang-yeou (1/2 livre) ; faire bouillir le 
tout dans kiang-yeou. | 


Kan-sou (rhume). 


1° L'animal tourne la tête à gauche et tousse; 2° chrn-sou, lève 
la jambe droite et tousse; 3° sin-sou, frappe la terre avec les 
pieds et tousse, 4° py-hix-sou, tourne la tête à droite et tousse ; 
5° oey-sou, tousse et rend des vers; 6° fey-kin-sou, tousse et vomit 
des mucosités. Les symptômes qui accompagnent la toux sont : 
jambes froides, lèvres et langue bleuâtres; dans le cas où la toux 
amène un écoulement de mucosités purulentes par les naseaux, il y 
a danger. 

Traitement : 1° siao-kan-san (vu) ; 2° mo-yo-san, ou he-ye-san 
(vu); 3° lo-kin-san. 一 Lo-kin-kan-tsao, iche-mou, pe-mou, po- 
Ro, gu-hin, nieou-pang-tsee (115), miel (723), huile (1 livre), eau 
chaude; 人 如 fouang-tong-chou-san. 一 Houang-tong-hoa, hoang- 
yo-isee, jin-seng, kiang-san, pe-ky, yu-kin (75,36); réduire en 
poudre; miel (725), eau chaude; 5° y-ouei-san; 5° ly-ley-san, ou 
tsin-fey-san (vu). 


Ophthalmie. 


Boutons gros comme un grain de riz blanc, apparaissant à la 
surface de l'œil et grossissant peu à peu; œil larmoyant ; ensaite 
une espèce de peau blanche couvre la surface de l'œil. 

Avec un insirument enlever cette peau et donner à l'animal 
tsin-aang-san. — Tsin-siang-isce, isao-kiue-ming, kin-lsuen-che, 
long-lan-isao, che-kine-ming, tsan-lout, nieou-pang-isee, hoang- 


52% MÉDECINE DES CHINOIS. 

lien, hoang-tsin, yu-kin, ichin-tchou, fang-fong, kan-hin, kan tsao 
(41); réduire en poudre fine; miel (72*), œufs (2), eau chaude; 
donner pendant plusieurs jours, et mettre sur l'œil po-yen-san (vu). 


MALADIES DES BOEUPS KT DES MOLTONS. 


Fey-0ey . 

L'animal ne veut pas travailler ; inappétence ; il se couche, souffle 
par les naseaux, tête levée vers le ciel, yeux larmoyants; mouve- 
ments des mächoires, oppression. 

Lui donner hing-jin-san. 一 Hing-jin, ichin-tchou, ngo-kiao, me- 
men-iong, pe-lsee, hoa-lo, nieou-pang-isee, kie-keng (113 chacun); 
réduire en poudre; alun (365), kiang-houang (365) ; faire bouillir; 
lui donner trois ou quatre fois. 


Choui-ho-ian. 


L'animal se couche, tourne la tête; mouvement des mâchoires; 
par la bouche coulent des mucosités jaunes; oreilles froides, ag+ 
tation, yeux larmoyants; maladie grave. 

Sse-tchuen-san. 一 Houei-hiang, houei-hoa, tsang-chou, pe-tchou 
(28 1,2); réduire en poudre; sel (36%), seng-kiang (361) ; faire 
bouillir. 

Han-hoang-ping . 

L'animal se couche; tête levée, queue remuant toujours ; quet- 
quefois l'animal se lève comme un furieux et court de tous côtés; 
langue et lèvres noires ; affection très-grave. 

Remède : Tien-tchou-hoang-tsin. — Fuen-seng, tien-tchou-hoanÿ, 
tcho-kien-lsee, tsin-siang-tsee, che-kiue-ming, nieou-pang-tsee, han 
tsao, ta-hoang, pan-tchou-suen (73,36), po-siao (150), tsee-tst00 
(1508); faire bouillir. | 

Fey-hoang-ping. 

Yeux égarés; l'animal frappe le mur avec ses cornes, oppréf 
sion, crampes ; il se couche. 

Traitement : Tsang-pou-san. 一 Tsang-pou, pe-tche, tche-mov, 
ta-hoang, pe-mou, ouen-ho, kan-tsao, hoa-lo-jin (43), pe-fe 
(1 livre), miel (1505); faire bouillir; donner quatre ou cinq fois. 


\ 


MALADIES DES BOEUFS ET DES MOUTONS. 525 


Sin-fong-hoang-ping. 

Oppression , écume autour de la bouche, yeux enflés, boutons 
ronds ou de forme ovoide sur le corps, mouvements des mächoires 
et de la tête. 

Traitement : Jin-seng-san. 一 Jin-seng, fou-ling, hoang-pe, yu- 
ka, ching-ma, tsin-tan, kan-lsao, ping-lang-ken (13,36); réduire 
en poudre ; seng-kiang (1205); faire bouillir. 


Hoang-tien-cheou-ping . 
Oppression, maigreur; quelquefois subitement tout le corps 
enflé ; l'animal n'aime pas à travailler; urine rouge. 
Traitement : Ou-kin-san. 一 Mo-yo, chao-yo, ki-ling-kiar, 
loang-pe, isien-lieou, tsou-yu, ty-kou-py, kan-tsao, ta-houang, 
kou-hoang-lien (15,36), faire bouillir. 


Sin-hoang-ping. 
L'animal court comme un furieux ; yeux fixes, mouvements de 
la queue, chaleur dans le corps, souffle brûlant. 
Traitement : Kin-tsin-san. 一 Jin-seng, fou-ling, tsin-tay, ta- 
Aoang, ping-lang, kan-tsao, isee-lsee (71,36 chacun) ; réduire en 
poudre; miel (180%) ; eau chaude. 


Lao-tchong-hoang. 


Se couche sur le dos. 

Traitement : Ting-fong-san.— Tien-tchou-hoang, fang-fong, jin- 
seng, ichuen-hio, seng-ly, lsce-seng, lien-ma, ma-hoang, pe-ky-ly, 
kan-tsao, fou-tsee (75,36 chacun) ; miel (729); faire bouillir. 


Tsao-chong-py. 
Oppression, souffle bruyant, borborygmes continuels, poils 
hérissés, diarrhée, mouvements des mâchoires ; langue rouge. 
Tchuen-chang-san. — Kïen-lieou, ta-hoang, kan-soui, pe-ky, 
hoang-tsin, hoa-che, hoang-kin (1536) ; rèduire en poudre; po- 
siao (1005) ; faire bouillir; graisse de cochon. 


‘ 


523 MÉDECINE DES CHINOIS 


Choui-leou-fong. 

Tate enflée, sueur sur tout le corps, délire, yeux fixes. 

Traitement : Chin-chan-san. — Pi-choang (23), pong-cha 
(13,50), hoang-tang, réduire en poudre (25), miel (365), jou- 
hiang, me-tong (361). 

Tsi-ho-tchuen. 

Raile dans la gorge, poitrail enflé, inappétence, ventre enfle, 
mouvements des mächoires. 

Traitement : saigner; pe-fan-san. 一 Pe-fan, pe-mou, hoang- 
lien, pe-isee, yu-hin, hoang-tsin, ta-hoang, kan-tsao, ting-ly 
(73,36); poudre; miel (150%), eau chaude. 

Nieou-hiue-ping.. 

Inappétence, constipation, délire ; corps froid, urine sanguino- 
lente, fièvre. | 

Traitement : Tang-houei-san. 一 Mo-yo, cho-yo, sy-sin, houtr- 
hiang, pe-tchou, houei-hoa, j0o-kouei (75,36); réduire en poudre; 
seng-kiang (363), sel (1503); faire bouillir. 

Kan-ichang-fang. 

L'animal se couche et se lève, yeux fixes; quelquefois il court 
comme un furieux ; ventre enflé, il remue la tête, langue et lèvres 
bleues. 

Traitement : Han-siao-fa. 一 Hoang-tsin, tsin-hiang-tsee, che- 
kiue-ming, tsao-kiue-ming, che-kao, lang-tan-tsao, yuen-kin-che, 
nieou-panqg-lsee , po-siao (78,36), miel (1505), cau chaude. 

Chout-tsao-tchang. 

Inappétence, écume autour de la bouche, ventre enflé, langue 
pendante, écoulement de mucosités. 

Traitement : Ta-ky-san. 一 Ta-ky, hoa-che, kan-soui, kiea- 
lieou, houng-tsin, pa-teou, ta-hoang (73,36), po-siao (365); faire 
bouillir. 

Pe-ye-kan. 

Maigreur ; l'animal ne veut pas travailler ; tête basse, mourt- 

ments des mâchoires; des mucosités coulent par la bouche. 


MALADIES DES BOEUFS ET DES MOUTONS. 527 

Tchou-tche-san. — Pe-isee, ty-yu-py, hoa-che, isien-lieou, kan- 
bao, jou-houei, kan-sout, ta-ky, sin-chou-tsee (715,36) ; réduire en 
poudre ; graisse de cochon (1/2 livre), miel (721), eau chaude. 

Nieou-y-pou-hia. 

Maladie de la vache qui a mis bas; le placenta du veau n'est 
pas tombé, l'animal ne mange pas, ne remuc pas. 

Retirer avec la main le placenta , et donner chin-chang-san. 一 
Tchuen-chin-kia, ta-ky, hay-kin-cha, hoa-che ; réduire en poudre; 
graisse de porc (1505), cau chaude. 


Py-jou-seng-tchoang. 

Boutons sur tout le corps, comme ktai-tchoang; oppression, 
tête basse, émission de sang par les voies urinaires. 

Donner yu-hin-san. 一 Fu-kin, kou-seng, ma-houang, jin-seng, 
po-ho, cha-seng, kan-tsao (15,36) ; réduire en poudre; miel (1509), 
eau chaude. 

Sse-ky-tcheou-py. 

Agitation, oppression, somnolence, tête basse; l'animal se 
couche; langue pendante, eau coulant par les naseaux, boutons 
dans l'oreille. 

Remède : Seng-kiang, ling-yu-san, ping-lang, to-ho, pe-tchou, 
kan-isao, hiang-fou-tsee, houei-sing, fou-isee, tsang-chou (115); 
réduire en poudre , eau chaude. 


Hin-tsao-pou-tchuen. 

Selles mélangées de sang, ventre enflé, l'animal frappe la terre 
avec les pieds, soufle bruyant par les naseaux ; plaintes, inap- 
pétence. 

Traitement : Sin-ky-san. — Ping-lang, hoa-che, tsien-lieou, 
ta-ky, hoang-isin, hoang-ky, ta-hoang, po-siao (115); réduire en 
poudre; graisse de porc (2001); eau chaude. 


Jou-fen-loui-nio. 


Oppression, yeux rouges, langue sèche, inappétence, somno- 
lence, pouls tombant. 


528 MÉDECINE DES CHINOIS. 


Ou-kia-san. — Ma-hoang, ou-teou, kan-choui-che, che-kao, 
yuen-kin-che (123%); pulvériser; graisse de porc (4003), eau 
chaude; et, si ce remède ne réussit pas, après deux fois, ajouter 
ta-hoang (21). | 

Lieou-kouai-jé-ping. 

Le bœuf se couche et dort; inappétence, oppression, langne 
bleuc; il ne veut pas bouger. 

“ Remède : San-hiang-san. — Hoang-yo-tsee, iche-mou-pe, yo- 
tsee, pe-mou, la-hoang, hoang-tsin, kän-tsao, yu-kin (711,36); 
pulvériser ; eau chaude. 


Cha-che-ling. 
Queue en l'air, tête basse, l'animal se couche, urine mêlée de 
gravier ; lassitude, inappétence, plaintes. 
Saigner, donner ensuite {sin-lche-san. 一 Hoa-che, mou-tong, 
yen-choui-tsee, houei-sin, ho-po, to-ho, pe-tchou, hoang-tsin, he- 
tsien-lieou (15,36), pulvériser ; eau chaude. 


Nieou-houan, kien-ty-ping. 
Blessure à la jambe, enflure. 
Donncr jou-hiang-san. — Jou-hiañg, long-kou, hoang-tan, che- 
hiang, cheveux torréfiés, tchou-cha (13,36); pulvériser; eau 
lotions d'eau fraiche. 


? 


Po-chang-fong. 
Lassitude, sang coulant par les naseaux et par la bouche; l’ani- 
mal se couche. 
Remède : Tien-ma-san, lien-ma, ty-yu, tchuen-hiong, tche-mou, 
ou-che, pan-hia, tchou-cha (45); vin et eau. 


Su-fong-ty-ping. 

Délire; l'animal court comme un furieux, plaintes; il mord 
la terre; de l'eau jaune coule par la bouche; mouvements des 
mâchoires. 

Traitement : Tchin-sin-san. — Fou-ling, yuen-iche, hong-tsin, 
tche-mou, pe-mou, tsee-tsee, ho-py, jou-hiang, po-siao (711,36), 
miel (725); eau chaude. 


MALADIES DES BOEUFS ET DES MOUTONS. 529 


Je-fey-ping. 

Oppression ; l'animal se couche sur le dos les quatre pieds en 
l'air; mouvements des mâchoires, mucosités coulant par la bouche 
et les naseaux. 

Remède : Che-hiang-sag. 一 Musc (03,03), hoang-tan (203), 
mo-yo (113), ou-kong (203), pi-choang (05,03), kou-fan (05,04); 
pulvériser, eau. , 

Nieou-hoang-py-piang. 

L'animal frappe la terre avec les pieds; diarrhée, en même 
temps émission d'urine pendant la selle; langue noirûtre. 

Pe-kouei-san. 一 Pe-tchou, tsang-chou, tsee-yuen, tang-kouei, 
ma-hoang, ho-p, nieou-sy, ho-pen (75,36); eau chaude. 


Fey-long-pa-py. 
L'animal se couche ; amaigrissement, lassitude, inappétence, 
mouvements des màchoires, borborygmes. 
Remède : Pan-hia-san.—Pan-hia, tche-mou, pe-mou, tsang-chou, 
pe-tsee, sy=sin, kou-fen, ichuen-hiong, hoang-isin (715,36); poudre; 
ajouter vin, gingembre, eauchaude. 


Tsuen-y-ping. 

Poils hérissés, ventre enflé, délire furieux. 

Remède : Jin-seng-san. — Cho-yo, jin-seng, hoang-tsin, pe-mou, 
iche-mou, yu-kin, fang-fong, pe-fan, hoang-lien, kié-keng, hoa-lo, 
ta-hoang, tsee-tsee (13,36) ; réduire en poudre; sucre (1503), gin- 
gembre (4005) ; pulvériser ; eau chaude. 


Kiao-fong-ping. 

L'animal ne peut plus remuer les pieds, inappétence, il tourne 
continuellement la tête; mouvements des mâchoires, écoulement 
d’eau jaune par la bouche. 

Remède : Tchou-fong-san. 一 Ou-che, kan-sié, isai-tou, ho- 
pô, tang-kouei, ma-hoang, ichuen-hiong, ou-lo, houei-sin, fang- 
Jong, pe-fou-tsee, tien-iong (715,36); pulvériser ; eau chaude, un 
peu de vin. 

34 


530 MÉDECINE DES CHINOIS. 


Fey-pe-ty-piag . 

Jambes courbées, l'animal ne marche pas ; oppression ; des mu- 
cosités purulentes coulent par les naseaux. 

Remède : Hing-jin-san. 一 Hing-jin, po-ho, hoa-lo, tche-mou, 
pe-mou, sin-hiao, sce-tsee, kiang-kiun (35,36) ; réduire en poudre: 
miel (1008), eau chaude. 

N'ieou-che-ping. 

Langue enflée et dure, bouche ulcérée, borborygmes. 

Remède : Fa-siao-san. — Fa-siao, khan-tsao, hoang-tsin, yu- 
kin, ta-hoang, houang-lien, po-siao (13,36), miel (1505), graisse 
de porc (1505), eau chaude. 


Choang-pou-ping. 

Jambes enflées, l'animal ne peut marcher, inappétence, somno- 
lence. 

Remède : Ain-hien-tsao-san.—My-to-seng, fou-lsee, ou-che, !sao- 
hoa, tang-kouei, pie-kia (15,36); pulvériser ; eau chaude avec un 
peu de vin. 

Lao-ping. 

Maigreur extrême, le bœuf ne veut pas travailler, chaleur, inap- 
pétence, plaintes, mouvements des mächoires ; quelquefois :l 
s'agenouille; ventre enfie. 

Remède : Ta-ky-san.— Hiu-choui-tsee, ho-po, to-ho, mou-tony, 
kien-lieou, hoa-che, kouei-hiang, tchuen-lien-lsee, pe-tchou, houei- 
sin, hay-kin-cha (43) ou hiang-yeou (73,36); pulvériser; cau 
chaude. 

Ouei-fan-ty-ping. 

Vomissements de matières bilieuses, plaintes ; l'animal ne remuc 
pas et s'agenouille. 

Saigner; donner pou-hoang-san. — Kouaiï-kouei, ho-po, kouei- 
hiang, tsin-py, kan-lsao, tchin-py, tsang-chou, ou-oey-tsee, pe- 
tchou, mou-hiang, mou-houei (713,36) ; pulvériser. 


Fey-lao-ping. 


Le bœuf a les yeux fermés, il ne peut lever les pieds, mouve- 


MALADIES DES BOEUFS ET DES MOUTONS. 531 


ments des mâchoires ; écoulement par la bouche et par les naseaux 
d'une eau jaune. 

Remède : Pe-hoai-san. 一 Kan-lsao, ou-yo, pe-monu, ma-teou- 
Hng, hoang-tsin, pe-fan, iche-mou, san-pe-py (73,36); pulvériser ; 
eau chaude, sel (73,36). 


Chin-chang-ping. 

Douleur aux os des fesses ; l'animal frappe la terre avec le pied; 
lassitude, oreilles basses, reins enflés, inappétence, plaintes. 

Remède : Pou-chin-san. 一 Pe-isee, tchin-py, ho-po, mo-yo, 
py-sie, houei-hiang, iong-houei, lsee-jen-tong, ou-ling-tsee, lien- 
tsee (73,36) ; pulvériser; gingembre (115), vin, eau chaude. 

Pao-hiu-ping. 

Des mucosités blanches coulent par la bouche; urine coulant 
goutte à goutte; maigreur l'animal s'agenouille, oppression, 
plaintes. | 

Saigner; donner cho-yo-san. 一 Cho-yo, tchou-yu, tang-kouei, 
sy-sin, jou-houei, long-kou , sel (75,36), huile (364), eau chaude. 


Han-choang-hoang. 


Souffle bruyant par les naseaux, rile dans la gorge, chaleur, cou 
enflé, mouvements des mâchoires, écoulement de mucosités puru- 
lentes et mêlées de sang par la bouche; l'animal se couche, inap- 
pétence. 

Saigner. Nan-pong-cha-san. — Nan-pong-cha, hoang-lien, jin- 
seng, po-ho, tchuen-hiong, kie-kang, pe-fan, hoang-pé, kan-tsao, 
kin-tay (13,36) ; pulvériser ; miel (35,68); eau chaude. 


Chou-lsao-pou-iong. 
Constipation, inappétence, plaintes ; le bœuf se couche. 
Remède : Tie-lao-san. 一 To-san-long, ty-hou-py, mou-tong, 


boang-ljÿen, ta-hoang, tien-tchou-hoang, fou-ling, tong-tchao, kië- 
kang, ou-oey-tsee, houei-hoa (15,36) ; pulvériser. 


Remède général pour la maladie appelée ouen-y-ping : Sy-sin, 
ou-kia-py, tien-hoa (racine), {y-hou-py, houei-hiang (71,36), œuf 
(1), musc (05,03). 

84. 


532 MÉDECINE DES CHINOIS. 


Ulcère : Lieou-hoang (2), kou-kiao (125), san-lay (363); pui- 
vériser ; faire huile et frotter. 

Pour donner de la sueur : Ching-ma, tang-kouei, tchuen-hiong, 
kan-tsao, ma-hoang, cho-yo, jin-seng, tsee-kou-py, hiang-fou 
(73,36) , eau. 

Urine avec sang : Hiong-hoang, tchou-cha, haï-kin-cha, ma- 
pien-tsao, pe-ye, lang-houei, kan-lsao, ma-hoang, ou-kia-py (41); 
pulvériser; eau chaude. 

Toux : Feuilles de thé, miel (363), hoa-kiao (153), gingembre 
(151); faire bouillir. 

Vomissement de sang : Chou-yn, Ko-tsee, pe-tsee, jo-tchong-jong 
(35,68), eau chaude. 

Selles mèlées de sang : Terre rouge dans de l'eau bouillie. 

Oppression, sueur, naseaux froids : Graine de pêches avec 
graine de grenades (724% chacune) ; faire bouillir. 

Toux : Tabac (365), teou-tsee (365) ; faire bouillir. 

Cou enflé : Han-choui-che, ty-yu-py, seng-ty, hoa-che, po-siao, 
che-yen (365) ; faire bouillir. 

Ne peut ouvrir la bouche : Graine de légumes avec ma-tsee (2504); 

Maladie sin-hoang : Pe-tsee, ta-hoang (1505); faire bouillir. 

Autre maladie ouen-y : Donner fou-ling (4%), ta-hoang, tsang- 
pou (725); poudre ; eau chaude. 

Autre , ulcère sur la langue : Tang-hiang (43), mou-hiang (%'}, 
che-ming (03,03), ngay-sy-hiang (03,03), hoang-pe (115), hoanç- 
lien (115), ta-hoang (115), yu-hin (15), tsee-tsee (155); poudre; 
eau chaude. 

Vomissement , diarrhée : Tchuen-yu-kin, hoan-tchong, pe-fan, 
kin-kuen-che, cha-jin, kiang-ko, hoa-che, ping-long-ken, chan-to- 
ken, kan-tsao, tsien-lieou, che-kao, kin-khiai, fsee-lsee, ta-hoang, 
mou-tong, hoang-lien (715,36); poudre (365), eau chaude. 

Autre, ouen-y.— Che-tsang-pou, ko-ken, tan-tchou-ye, yu-kin, 
la-teou, tsang-chou (115,0#), eau chaude. | 

Inappétence, maigreur : Tabac, feou-tsee, hoang-pe (363), pou- 
dre ; eau tiède. 

Autre, oucn-y.— Tsang-chou, tchuen-hiong, tchuen-ou, tsao-ou, 


MALADIES DES BŒUFS ET DES MOUTONXS. 53 


lang-kouei, kan-tsao, ho-siang, 1y-long, fou-ling, pe-tchou, po-ho, 
kin-Kiai, ta-houang, san-lsy, ichin-py, hiang-fou, ma-koang, tsee- 
sou, cho-yd, isiang-ko, hoa-che, hoang-tsien , kiaï-y-san (73,20) ; 
poudre fine (363) chaque fois. 

Diarrhée continuelle : Tchuen-hiong, kou-kiao, chan-yo, seng-ty, 
hoang-la (115,04), miel; faire bouillir. 

Maladie des chaleurs : Fou-ling, ho-po, ho-siang, tsang-chou, 
tchan-py, tsin-py, jou-koueï, jin-seng, ping-lang (31,68); poudre 
ou-mey (13), eau. 

L'animal remue constamment, mucosités coulant par la bouche; 
Hiang-fou, tchin-py, kan-tsao, san-tsee, nan-sin, jo-houei, lsay- 
hou, ta-fou-py, ping-lang (713,36); poudre; avec tang-koues (301); 
faire bouillir. 

Empoisonnement miasmatique : Pe-cho, seng-ty, jo-kouei, hiu- 
kiai, tchuen-hiong, tang-houei, tsay-hou, fang-fong, jin-seng, sien- 
mao-ken, kan-tsao (71,36); poudre et eau chaude. 

Autre remède : Tchou-cha (73,36), jou-hiung (‘74,30), ping 
pien (41), che-hiang (23), po-siao (155), see-tsee (151), hou-houng- 
bien (151), kin-hoa (123), kin-kiai (154), hoa-che (15), tsiang-ho 
(155), tou-ho (155), fang-fong (204), tchuen-hiony (20%), Aan-lsao 
(361), ou—oey-tsee (113), po-ho (154); poudre (344), chaque fois, 
un peu d'eau chaude. 

Ulcère sur la langue : Hoa-che, po-siao, hin-tay, pe-fan, hiony- 
pé, chan-to-ken (13,36); pulvériser; miel, et mettre sur la lanyue, 

Ophthalmie : Fang-fong, kin-kiai, hou-che, hoang-lien, lwe-lser, 
kin-hoa (111) ; poudre ; eau tiède. 

Blessure au garrot et en deca du garrot : Ch torrkiié 4 pul- 
vérisé en poudre avec hiany-yeos , et frotter. 

Ulcère à l'anus : Coquilles d'œufs, He-leee (euillre), tank 
(feuilles); faire bouillir; frotter avec de bot — Miny-fun, 
hiong-hoang, hoang-lien , lien-hios, vhurn- hbin-hin 17:,54;, Me 
fen (73,36:: pahériser: esu “haude, donner à prendre. 





534 MÉDECINE DES CHINOIS. 


MÉMOIRE SUR LES CHEVAUX, 


PAR LE PÈRE CIBOT, MISSIONNAIRE. 


A en croire le témoignage des caractères , le cheval a été connu à la 
Chine dès la plus haute antiquité. Le caractère de cheval, en effet, qui 
est sa vraie image dans les monuments qui remontent le plus hant, est 
du nombre de ceux qui sont regardés, universellement et sans contra- 
diction, comme les plus anciens et les plus sûrement conservés. 

Les naturalistes chinois ont posé en principe que la durée de la vie 
des animaux est proportionnée au temps qu'ils demeurent dans le sein 
de leur mère. Comme le cheval est un de ceux qui y restent le plus 
(car, selon eux, c’est près de douze lunes), ils en concluent que c'est 
un de ceux qui devraient vivre le plus longtemps. S il vit moins, c'est 
qu'on attente à sa vie en le mettant trop tôt au travail, en le soignant 
mal , et surtout en ne le ménageant pas assez, et en épuisant ses forces 
par des efforts trop violents, ou par des fatigues trop continuelles. 

Les livres chinois entrent dans de fort longs détails sur la forme, la 
couleur, la taille , la proportion des membres, la configuration de cer- 
taines parties du corps et les autres signes qui indiquent, selon eux, et 
auxquels on connaît sûrement les forces, les bonnes qualités et les 
défauts du cheval (1). 

« La petitesse des oreilles du cheval, selon un ancien mémoire, in- 
» dique celle du foie, et dès là peu de fantaisies; la grandeur des 
» naseaux, celle des poumons, et dès là sa facilité à tenir au plus 
» grand galop ; la grandeur des yeux, celle du cœur, et dès là du cou- 
» rage et du feu; un bas-ventre effilé et qui se perd sous Îles cuisses; 
» un estomac peu dilaté, et dès là le non besoin de beaucoup de nour- 
» riture. » 

Il faudrait s'entendre un peu en chevaux ponr pouvoir dire en quoi, 
comment et jusqu'où les chevaux d'ici sont semblables aux nôtres, ou 
diffèrent d’eux. Tout ce que nous nous hasarderons d insinuer c'est 
qu'à en juger par les chevaux que nous avons vus à la ville, à la cour 
et au palais, on trouve ici des chevaux de presque -autant de couleurs 
que chez nous, mais qu'il y en a deux ou trois dominantes ; que presque 
tous ont les orcilles petites, les yeux grands et pleins de feu, la crinière 


一 一 一 一 -一 -一 = te ee me ee Re cm ee ee + - mt nee ne 


(1) Nous nous proposons de publier ces détails daas un sapp'émeut. 


MÉMOIRE SUR LES CHEVAUX. 529 


et la queue belles, et que pour tout le reste ils n approchent pas des 
nôtres : ce qui doit s'entendre avec les exceptions et les modifications 
qu’il faut supposer pour l’empereur, les princes et les grands. Nous 
voyons , en effet, que les Chinois et les Tartares regardent toajours 
avec surprise et avec admiration les chevaux de nos estampes et de 
nos tableaux, et se récrient sur leur beauté. 

Les naturalistes chinois rangent le cheval parmi les animaux en qui le 
feu domine , et d’une façon qui, dans leur système, influe également 
sur sa constitution , sa nutrition, sa conservation. ses inclinations, ses 
bonnes qualités , et les services qu’elles le mettent en état de rendre à 
l'hemme. Pour ces deux derniers articles , ils disent à peu près les mêmes 
choses que les nôtres. Si l’on avait besoin de faits articulés et bien 
remarquables sur le courage du cheval, sur sa patience, sur son atta- 
chement pour son maître, on en a recueilli ici un grand nombre. On 
nourrit actuellement au palais un très-vieux cheval de l’empereur 
régaant, qui, lorsqu'il était de quelque voyage de Sa Majesté, n'avait 
ni paix ni trêve, dès qu’elle approchait, qu'il ne lui eût été présents, 
et a en eût reçu quelque caresse; mais après, soit que Sa Majesté prit 
une voiture, une chaise, ou un autre cheval, il allait attendre en paix, 
à sa suite, qu'on agréât ses services ; et quand il portait som maître, on 
eût dit, à son allure et à ses attentions, surtout à sa docilité, qu'il sen- 
tait qui il était. 

Un cheval est ici un animal de service, qu’il faut nourrir et conserver, 
puis voilà tout. Pour ne pas exposer sa santé aux affaiblissements des 
délicatesses, des petits soins et des régimes raffinés, mais plus encore 
pour ae pas faire un fardeau à la société de ce qui en doit être le sou- 
lagement, on pose en principe, pour les chevaux de main comme pour 
les chevaux de harnais et de tirage, qu'il faut acheter leurs services le 
moins cher qu’on peut, et ne pas leur donner des besoins dont la nature 
les a affranchis. En conséquence, les écuries des pays les plus froids, 
celles même de Pékin et de l’empereur, ne sont que de longs appentis, 
avec un toit et trois murailles. Le côté du midi, vers lequel ils sont 
tournés, n'a ni portes ni fenêtres : ils sont assez profonds, du reste, 
pour que les chevaux y soient bien abrités à leur râtelier. La paille 
hachée est leur fourrage , et le leao leur avoine. Comme l’on graisse les 
roues d nne charrette selon le chemin qu'elle a fait ou qu'elle doit faire, 
on proporlionne la ration du cheval à la tâche qu'il a remplie ou qu'on 
lui demande. 

Il existe quatre grands principes fondés sur les indications de la nature. 


536 MÉDECINE DES CHINOIS. 


Le premier est qu'il ne faut jamais trop dépayser les chevaux ; le 
pourquoi, c'est qu'un cheval de Tartarie arrivé dans les provinces du 
Midi, etun cheval des déserts de l'Ouest transplanté dans les pays gras 
et humides du Tche-kiang et du Kiang-nan, y trouvent un climat, un 
sol ct des aliments défavorables à leur constitution naturelle, qui dimi- 
nuent nécessairement leurs forces, et attentent peu à peu à leur santé. 

Le deuxième principe, c’est qu’on perd les chevaux en les hongrant, 
et la-race suivante en faisant travailler les juments qu’on a fait couvrir. 
Les anciens, auxquels les Chinois reviennent toujours, reléguaient 
toutes les juments dans les haras, et ne se servaient que de chevaux 
entiers. La pratique de hongrer les chevaux n’a commencé qu'avec la 
nécessité de se servir des juments. Pour quelques avantages qu'elle 
procure , elle te au cheval beaucoup de ses forces et de ses plus belles 
qualités pour la guerre surtout et pour le travail; sur quoi l’on conclut 
qu'il ne faut que céder à la nécessité sur cet article, et que moins on 
hongrera de chevaux, plus on fera le bien de l'État, pour le labourage 
surtout, le tirage, etc. 

Le troisième principe est qu'un cheval est tellement constitué, que 
la manière dont on le forme et dont on le dresse le rend tel qu'on le 
veut pour tout le reste de sa vie, jusqu’à lui ôter les défauts dont il a 
la naissance , et lui donner de bonnes qualités, et des adresses dont le 
germe est caché. 

Le dernier principe dont nous avons à parler, c'est qu'un cheval doit 
finir sa carrière où il l’a commencée; c’est-à-dire continuer à faire 
jusqu'au bout ce à quoi il a été appliqué. 

« De soins en soins, dit Tai-tchi (auteur chinois), de leçons en 
» leçons, on avait conduit un cheval à marcher, à se tourner et à bon- 
» dir en cadence au son des instruments. Tout Tchang-ngan (ou Si- 
» ngan-fou) l'a vu et s'en est amusé à la première lune. Le maitre 
» dont il était le gagne-pain mourut dans un village du Hou-kouang, 
» en le conduisant à Han-keou, pour le faire voir durant la grande 
» foire. Le cheval fut vendu pour acheter une bière à son montreur, et 
» tomba entre les mains d'un petit mandarin de la douane voisine, qui, 
» au lieu de le faire danser, le mit dans son écurie avec deux mules et 
» un âne, ct le destina à son usage. Mais quoique bien reposé, et mieux 
» soigné que sous son ancien maître, qui ne lui donnait sa ration que 
» le soir, quand toutes ses danses étaient finies , lui qui était auparavant 
» si familier et si docile, devint peu à peu si dur, si rétif, si ombra- 
» geux, qu'on ne pouvait plus le monter. Le voiturier auquel il passa 


MEMOIRE SUR LES CHEVAUX. 597 


» le trouva encore plus indomptable, et fut forcé de le vendre au bou- 
» cher. Or, ajoute le lettré chinois, si un pareil cheval perdit si prodi- 
» gieusement à étre tiré de ses premières habitudes, quoiqu’au profit de 
» son bien-être, que doit-ce être de ceux qui passent d'une bonne 
» nourriture à une mauvaise et d'un travail médiocre à un travail 
ñ forcé? , 

L'empire de la Chine est aujourd’hui beauconp plus grand que toute 
notre Europe ; dès là il doit y avoir bien des manières de nourrir les 
chevaux; mais la plupart regardent des pays trop différents à notre 
France pour pouvoir y être d'aucune utilité. Nous nous bornerons à 
parler de celle de la province du Pe-tche-li, où nous sommes ; non- 
seulement parce qu'il nous a été facile de nous en instruire en détail et 
sûrement, mais encore et surtout parce que c’est elle dont il semble 
qu'on pouvait faire plus d'usage chez nous. 

Les écuries chinoises, celles de l'empereur comprises, ne sont que 
de grands appentis tournés au midi. Le sol en doit être élevé et en pente, 
pour qu'il soit toujours sec et propre. On le pave quelquefois ; mais 
pour l'ordinaire on se contente de le couvrir de terre grasse et de la 
bien battre. Les écuries d'hiver sont profondes et entourées de murailles 
au nord, à l'orient et à l'occident. Le côté du midi est sans portes ni 
fenêtres et totalement ouvert, même à Pe-king, où les froids sont si 
rigoureux et si longs. Les écuries d’été sont des appentis ouverts aux 
quatre vents, pour que les chevaux y soient au frais et à l'abri du soleil 
et de la pluie. On les y mène aux beaux jours du printemps, et on les 
en retire quand les nuits d'automne commencent à étre fraîches; mais 
ce n’est que peu à peu ; en sorte qu'on les y laisse encore passer la 
journée pendant quelque temps. Au reste, on ne connait point l’usage 
de la litière, hors certains cas fort rares, et on ne voit pas que cela ait 
aucun mauvais effet. 

Les anciens Chinois posaient en principe, comme ceux d’aujourd'hui, 
qu’il fallait tirer du cheval tous les services qu'il peut rendre sans qu'il 
coûtât trop de soins; mais comme la population n’était pas montée si 
haut, ils avaient des pâturages, des prairies à leur choix, et leurs che- 
vaux étaient bien nourris. On a eu besoin depnis de toutes les terres 
pour des moissons, et on a trouvé le moyen de nourrir des chevaux 
sans pâturages ni prairies. Au lieu donc de regarder comme une igno- 
rance ce que nous allons en raconter, qu'on y admire une industrie 
très-étendue, et qu'on voie jusqu'où on pourrait l’imiter dans notre 
France. Car enfin, quelque décisives et quelque triomphantes que soient 


538 让 EDECINE DES CHINOIS. 


les raisons qu on ne manquera pas d’alléguer en faveur de la nécessité 
des prairies et des foins, le fait public de la Chine , qui s’en passe et 
continue à tirer des chevaux les mêmes services, paraît une réponse à 
laquelle le préjugé le plus opiniâtre doit se rendre. Au reste, nous 
sommes Îles premiers à en avertir, nos chevaux ne manqueront pas 
d’opposer bien des résistances , si l'on en vient à les traiter à la chinoise: 
mais tout cède à la faim dans les animaux. Quand les chevaux venus de 
Tartarie ont jeûné deux ou trois jours plutôt que de toucher à ja paille 
hachée dont leur auge est garnie, ils en mangent enfin comme leurs cama- 
rades; et s'ils perdent quelque temps de leur embonpoint, ils ne tar- 
dent pas à le reprendre et à redevenir aussi forts et aussi vigoureux que 
ci-devant. Malgré cela, on pourrait peut-être y aller plus doucement 
que les Chinois, qui mettent ces pauvres chevaux à la paille dès qu'ils 
ont passé la grande muraille, et continuent à les faire marcher, quoi- 
qu'ils ne mangent pas. 

On s'est trompé en France, si l’on a cra qu'on nourrissait ici les 
chevaux avec de la paille de froment ; elle est trop dure, trop sèche, 
trop peu substantielle, pour être donnée à la place du foin. Dans les 
provinces du Nord, on fait usage de la paille de millet; et dans celles 
du Midi, de la paille de riz. Il faut pourtant convenir que les chevaux 
s’accoutument plus aisément à la première, et s en trouvent mieux. Si 
quelques gens de lettres avaient mieux su ce qui se pratique dans nos 
provinces, leurs préjugés en faveur du foin ne leur en auraient pas tant 
imposé, et ils auraient plus écouté les propos de la physique sur l’ana- 
logie et la ressemblance de certaines pailles avec le foin. Car enfin, il est 
de fait qu'il y a des cantons où l'on nourrit les bœufs et les vaches avec 
de la paille de millet : témoins les charbonniers des Landes, qui viennent 
vendre leur charbon à Bordeaux. Nous nous souvenons très-distincte- 
ment d’avoir vu ces bonnes gens hors d’une des portes de la ville, se 
ranger autour de leurs bœufs et de leurs vaches , et tordre de la paille 
de millet pour la leur faire manger. Or, si des bœufs et des vaches, 
pour qui on réserve les meilleurs foins, s’accommodent de cette nour- 
riture, combien n'est-on pas en droit d'y accoutumer les chevaux, sur- 
tout si l’on admet le grand principe des Chinois , qu’tl faut en tirer tous 
les services qu'ils peuvent rendre, en réduisant leur entretien au plus 
pur nécessaire. 

A en croire les Chinois, toutes les pailles de millet et de riz ne sont 
pas également bonnes pour les chevaux. Celle de millet qu’ils préfèrent, 
est celle du millet qu’on appelle ici cou-tsee, et chez nous panis. Nous 


MÉMOIRE SUR LES CHEVAUX. 539 


se disons rien de celle du riz ; il serait trop difficile de nous faire entendre. 
Quelque paille qu'on choisisse , il faut avoir attention qu'elle n’ait pas 
été mouillée , qu’elle ne soit point salie ni de poussière ni de mau- 
vaises herbes ; et surtout qu'elle ne se soit point échauffée quand elle a 
été liée en petites gerbes ou mise en grands monceaux,. comme nos 
meules de foin dans quelques provinces. Les livres chinois entrent dans 
de fort longs détails sur les soins, les attentions et les précautions qui 
æsurent la bonté de la paille et la conservent jusqu’au bout; mais 
comme nous n y voyons guère que ce qui se pratique chez nous, il est 
isatile de nous y arrêter. On coupe la paille pour la donner aux che- 
vaux; et plus elle est coupée courte, plus ils la mangent avec plaisir, 
Si elle passe un pouce, elle est trop longue ; le mieux est qu'elle n’ait 
que cinq à six lignes. L'emploi de la couper est très-fatigant ; l’on y con- 
damne les Tartares et les eunuques qu’on envoie en Tartarie. Nous 
trouvons dans tous les livres, qu’on doit couper la paille de trois jours 
en trois jours, qu'elle perd de sa bonté à être coupée longtemps 
d'avance, se salit de poussière et ne se conserve pas si bien. Cepen- 
dant on ne suit guère cette règle dans la plupart des grandes écuries et 
pour de très-bonnes raisons sans doute. La vraie, c’est que couper la 
paille étant très-fatigant, on choisit le temps le plus commode. An 
reste, on convient que si elle est mise en monceau dans un endroit 
couvert, bien sec et à l'abri de la poussière, elle se conserve bien si 
l'on a attention surtout de renouveler l'air de cet endroit quand le tensps 
est beau. 

Ce serait un soin fort superflu que celui de prétendre indiquer au 
juste combien de livres de paille on donne par jour à un cheval; cette 
quantité ne peut être fixée et doit varier selon la taille, l’âge, le tempé- 
rament, le travail de chaque cheval, et même selon ja saison de l'année 
et ce qu'on lui donne d’autre nourriture. À s’en tenir aux livres des 
mandarins, pour les postes de l'empire où il y a des chevaux de selle, 
de malle et de voiture, on donnait, sous la dynastie passée, depuis 
quinze jusqu’à vingt livres de paille par jour à un cheval et quatre pico- 
tins de leao : nous dirons dans un moment tout ce qu'il faut savoir sur 
le leao. Nous trouvons aussi dans les mêmes livres, réimprimés sous le 
règne de Kang-hi, qu’on doit donner cette paille à certains temps et 
dans une certaine proportion. Par exemple, à midi on donne trois livres 
de paille et an picotin de /eao aux chevaux dont la ration est de quinze 
livres ; le soir, à six heures, sept à huit livres de paille et un picotin et 
demi de leao; le matin, à la pointe du jour, le restent de la paille et 


540 MÉDECINE DES CHINOIS. 


du leao. Du reste, après avoir rapporté le dire des livres, qu'on sui 
dans bien des écuries, nous avouons, à la honte et à la confnsion dela 
cour de Pe-king, que les Aowax-ma (ou chevaux du palais envoyés 
chaque jour à ceux qui ont certains emplois) ne gardent point du tout 
ce régime, vu qu’ils sortent au soleil levant des écuries impériales pour 
n'y rentrer qu’au soleil couchant; vu aussi que ceux à qui on les 
accorde ne sont obligés qu’à les faire abreuver. On leur dispense leur 
paille et leur leao le soir à leur arrivée, vers minuit et à la petite pointe 
du jour. Du reste, quoique les kouan-ma soient des chevaux impériaux, 
ils se font parfaitement à ce régime, fatiguant beaucoup et se portant 
bien. 

Disons maintenant ce que c’est que le leao. Leao est un nom com- 
mun à plusieurs espèces de fèves et féveroles qu'on cultive en plein 
champ jusque dans les plus mauvais pays; il varie d'une province à 
l'autre, et paraît être une espèce de pois dans quelques cantons. Le 
premier mot de bien des gens sera de prononcer contre le leao, et de 
décider qu’il fant le laisser aux chevaux chinois: et nous n’appellerons 
point de leur sentence. Si d’autres, par égard pour une pratique qui a 
pour elle la recommandation d’une expérience de plus de trente siècles, 
voulaient faire des essais, nous les avertissons que la manière de pré- 
parer le leao pourrait bien contribuer à en rendre l'usage plus sain et 
plus utile pour les chevaux. Nous oserions presque dire que ce point 
mérite quelque attention. Or, la manière de préparer le leao consiste à 
le faire cuire dans un grand vase de fer enchâssé sur un fourneau qui a 
sa petite cheminée. La meilleure eau n’est pas trop bonne pour cela. On 
en met assez pour qu'elle s’élève au-dessus du leao de cinq à six pouces; 
puis on la fait bouillir à gros bouillons, jusqu’à ce qu'elle soit diminuée 
et descendue au-dessous du niveau du leao. Alors on modère le feu de 
façon qu'elle achève de se consumer et de s’évaporer peu à peu. Le 
leao n'est censé cuit que lorsqu'il n’en reste plus du tout et que la cha- 
leur l’a tellement dissipée , que les grains du leao, qui s'étaient enflés et 
allongés, ont repris leur première figure et se sont durcis de mous qu'ils 
étaient devenus par la cuisson. Dès qu’ils sont à leur point, on les tire 
du vase de fer et on les fait refroidir dans de grandes corbeilles. Cuire 
le leao est la grande science et le grand mérite d’un valet d’écurie, 
science de pratique et d'expérience, ou même de routine, si l’on veut. 
mais ennuyeuse et Jassante par les attentions toujours les mêmes et 
sans lesquelles le leao est, pour les chevaux comme pour les hommes, 
un pain ou mal levé, ou mal pétri, ou mal cuit : mérite qui est rare, 


MEMOIRE SUR LES CHEVAUX. 561 


parce qu'il se soutient difficilement contre les profits de certaines adresses, 
industries et honnêtes friponneries, au moyen desquelles on dépense 
pour les chevaux moins de chauffage et de leao qu’on n’en compte au 
maître. Du reste, avant de faire cuire le /eco il faut le passer au crible 
pour en ôter toute la poussière, la terre, etc., qui lui donnent un 
mauvais goût, et puis en ôter les pierres et les corps étrangers, à peu 
près comme l'on fait des pois qu'on veut faire cuire. Dans les grandes 
écuries on cuit du leao pour plusieurs jours; mais on convient qu'il 
perd à être gardé cuit, et que plus il est cuit de fois, plus les chevaux 
le mangent avec plaisir, plus aussi il leur profite. Les mules, les mulets 
et les ânes sont servis comme eux en leao. Pour les bœufs et les vaches, 
qui sont mal endentés, on le leur concasse et on le leur donne cuit 
en bouillie grumeleuse. 

On dit ici, comme en Europe, que l’eau de rivière ou de fontaine est 
la meilleure pour abreuver les chevaux, puis vient celle d'étang. Quant 
à l'eau de puits, qu'on met la dernière, on prétend que l'hiver et l'été 
elle est moins saine et souvent nuisible, si elle n’est pas tirée du moment. 
On ne pense pas ainsi en Occident; mais on pourrait avoir raison des 
deux côtés, parce que les climats de Chine sont très- différents des 
nôtres, et les eaux de puits encore plus différentes. Au surplus, il ne 
paraft pas que les chevaux d'ici soient aussi souvent incommodés de leur 
boire que les nôtres. La règle générale est de les abreuver trois fois par 
jour : le matin, au milieu du jour et le soir. Le matin et à midi, on ne 
laisse pas boire beaucoup les chevaux, et s'ils doivent rester à l'écurie, 
on ne leur fait pour ainsi dire que goûter l'eau : mais le soir on les 
laisse boire tout leur soùûl. On prétend qu’un cheval ne doit pas être 
abreuvé avant qu'il ait mangé, ni après qu'il s’est rassasié, mais quand 
il a mangé un peu. Si l’abreuvoir est éloigné, il faut l’y conduire et 
surtout l’en ramener doucement, et si on l’abreuve à l'écurie, il est 
essentiel de le faire marcher après et de le promener quelque temps par 
la bride. Enfin, si un cheval sue beaucoup en été, il faut l'arrêter sur 
le boire, quoiqu'il reste à l'écurie, parce qu'il s'affaiblit. En hiver il est 
certain que l’eau le refroidit, et que moins il en boit, plus il est 
vigoureux. 

Nous avons parcouru et feuilleté bien des livres, et sur ce que nous 
了 avons vu, nous croyons pouvoir en conclure que la doctrine ancienne, 
générale et constante de Chine pose en principe que le cheval est d’un 
tempérament de feu, que l'humidité et le grand boire altèrent, et que 
La sécheresse et le peu boire conservent. On donne comme un fait certain 


542 MÉDECINE DES CHINOIS. 


que les chevaux des pays montagneux , des plaines presque arides des 
cantons sablonneux et peu arrosés, sont plus sains, plus forts, plus durs 
à la fatigue et plus courageux. Les chevaux des pays gras, marécagen 
et humides, sont, à la vérité, plus gras, plus grands, plus membrus; 
mais ils ne se soutiennent pas et durent peu. Bien plus, on dit avoir 
observé que les derniers , après avoir pâti quelque temps dans les pays 
secs, s’y accoutument ensuite, jusqu'à en devenir meilleurs ; au lieu que 
les premiers, après avoir paru d’abord profiter beaucoup dans les gras 
pâturages, s’y affaiblissent peu à peu, deviennent maladifs et rieïllis- 
sent fort vite. Si cette observation était vraie et avait également lieu 
ailleurs, elle demanderait peut-être qu’on en tint compte ponr ja cava- 
lerie de nos armées. Mais à propos de cette observation (je le mettrai 
ici de peur de l’oublier), à en croire les livres, surtont les anciens, les 
pays où l’on nourrit beaucoup de vers à soie sont très-malsains pour les 
chevaux. Sous la dynastie des anciens Tcheou, il était défendu d'éle- 
ver des vers à soie dans les endroits où l’on nourrissait beaucoup de 
chevaux, et de nourrir beaucoup de chevaux dans les cantons où Fon 
élevait des vers à soie. Quelques lettrés disent crûment qu'ils se nuisent 
réciproquement et ne sauraient réussir dans le même canton. Par 
malheur, ils ne rapportent point les raisons qu’en alléguaient les an- 
ciens , beaucoup meilleures probablement que celles de quelques philo- 
sophistes de la dynastie des Song, qui les vont chercher daps le ciel et 
les font descendre gravement, les uns du yn et du yang, parce que le 
yn domine dans les vers à soie et le yang dans les chevaux ; les autres, 
de je ne sais quelles étoiles dont les influences sont opposées et s’entre- 
choquent. Si nos physiciens jugeaient cette bagatelle digne de leur atten- 
tion , ils feraient moins de chemin sûrement, et trouveraient mieux. 
Ce qui nous a donné la pensée d’en parler, c'est que nous avons 
trouvé, par manière de conjecture, dans un commentaire du Ly-k, 
que les endroits où les anciens élevaient les vers à soie étant des endroits 
bas ct arrosés, parce que les mûriers étaient plantés le long des muis- 
seaux et des canaux, ceux au contraire où l'on nourrissait les troupeaux 
de chevaux étant des endroits montueux et peu arrosés, il n’était ni 
possible ni convenable de les mettre dans les mémes licux. Pour dire 
cependant les choses comme nous les trouvons sur une chose qui pour- 
rait mériter quelque attention , il paraît qu'on a cru que le voisinage 
des vers à soie était nuisible aux chevaux et celui des chevaux aux vers 
à soie. On assure que si l'on frotte les lèvres du cheval en dehors et en 
dedans d’excréments des vers à soie, il ne peut plus mâcher, et que si 


MÉMOIRE SUR LES CHEVAUX. … 543 


on lui met dans la bouche quelques feuilles de mürier broyées, il cesse 
sur-le-champ de manger : il sera aisé de le vérifier. 


Plusieurs lettrés en ont fait la remarque : les chevaux des déserts 


de Tartarie, ceux même qu’on met au vert pendant quelques mois, 
ne sont ni pansés ni soignés comme ceux des écuries ; or, bien loin 
que cela leur nuise , il est de fait qu'ils sont plus vigoureux et mieux 
portants que ceux qui nous coûtent tant de soins. D un autre côté, il 
est sûr que les chevaux des écuries souffrent, s’affaiblissent, et de- 
viennent maladifs, si on néglige de les soigner et de les panser. « Pour 


ÿ 


moi, dit Lu-tchi, plus je réfléchis sur cela, moins je vois quil 
faille s’en étonner. Outre que le cheval abandonné à soi-même est 
affranchi de tout travail, il respire sans cesse le grand air de la 
campagne, choisit à son gré ses pâturages, boit et mange quand il 
veut, court ou se repose de même, et se baigne dès qu'il lui plaît. 
Il savance vers le Nord en été, revient aux pays méridionaux en 
hiver, et trouve en tout temps les abris et leg soulagements dont il a 
besoin. Quelle idée nous formons-nous de la nature, si nous ne 
voulons pas reconnaître que la vie pour laquelle le cheval est né est 
celle qui lui doit mieux profiter? Pourquoi n'en serait-il pas de lui 
comme du bœuf, du bélier, de l’âne, et de tous les autres animaux 
que nous apprivoisons? Sil n’avait pas été capable de se conserver 
lui-même, lorsque toute la terre n’était qu'un désert, et le genre 
humain réduit à une famille, où les hommes l’auraienttils trouvé, 
lorsqu'ils se furent assez multipliés pour avoir besoin de son aide ? 
Pour moi, ce qui m'étonne, c'est que, raisonnant aussi mal pour 
le cheval que pour nous, nous soyons parvenus à tourmenter sa vie 
comme la nôtre, par des nécessités, des sujétions et des maladies 
sans nombre. L'avarice, le faste et la prodigalité ont tout perverti à 
son égard. L’averice, pour en tirer plus de profit, a prévenu le 
temps où, ayant pris son accroissement, il travaille sans s'épuiser ; 
elle a forcé son travail; elle n’y a gardé aucune règle, et a été ré- 
duite à lui trouver une nourriture extraordinaire pour soutenir ses 
forces. Mais qu'y a-t-elle gagné? Outre que cette nouvelle dépense 
diminue ses profits, la vie du cheval est abrégée, et il est usé dans 
un âge qui était celui de sa grande force sous les Tcheou. Le faste 
décompose ses allures naturelles, pour lui en faire prendre qui vio- 
lentent son organisation et le mécanisme de ses mouvements; ou 
bien il pousse sa marche, et le met au galop dans les chemins qui 
y sont les moins propres; et à force d’inventions, il est venu à bout 


556 . MÉDECINE DES CHINOIS. 


ÿ 


ÿ 


de lui doubler le poids des voitures et des cavaliers. Nos militaires 
eux-mêmes ont oublié les anciennes lois de la cavalerie et affectent 
de ne plus voir qu’on ôte en ressources au soldat toutes les forces 
qu'on 0te au cheval par un monde de harnais. Qu'ils ouvrent les 
registres du tribunal de la guerre, et voient comment étaient enbar- 
nachés et nourris les chevaux des héros qui chassèrent les Hiong-nou 
de nos frontières, et les firent fuir jusqu'en Occident. Pour la pro- 
digalité, je m ose regarder ni le ciel, ni la terre, quand je compare 
la manière dont étaient logés, nourris et servis les chevaux du palais, 
de la cour, des grands, des riches, sous les Tsin, les Leang, les 
Soui et les Tang, avec le triste état auquel étaient réduits les habi- 
tants des campagnes et je petit peuple des villes. Les placets et les 
requêtes du temps font foi qu'à la honte de l'humanité, les auges 
des écuries étaient pleines de riz et de blé, tandis que les horreurs 
de la famine avaient réduit des millions d’hommes à errer sur les 
montagnes pour s'y nourrir de feuilles d'arbres et d'herbes sauvages. 
Le seul souvenir de ces horribles et exécrables excès glace d'effroi 
et remplit d’indignation les âmes les moins sensibles de nos jours. 
Mais j'ai grand'peur qu’elles ne sentent pas assez que le plus rare 
et le plus admirable chetal n'est qu'un animal de service, et que le 
dernier esclave de l'empire est aussi homme que l'empereur. Oh! que 
cette idée, qui est si vraie et si belle, réformerait de choses dans 
les écuries, si l’on avait le courage de la méditer et la bonne foi 
d'en admettre toutes les conséquences: 

» On a ri du mot du docteur Licou, qui dit à l’empereur qu'il atme- 
rait mieux étre le cheral que le secretaire d’un vice-roi. Mais ceux 
qui l'ont répété le plus souvent dans les cercles auraient joué pro- 
bablement un fort sot personnage, si on avait rapporté ce qu'ils ont 
dit quand on leur a annoncé la maladie d'un cheval et celle d’un 
domestique ; puis quand on leur a montré le registre des dépenses 
pour l'un et pour l'autre. Tous les hommes sont mes frères, dit 
celui qui parle dans la belle pièce Si-ming. Mon cœur me l'avait dit 
avant lui, et je Chi-King me l'avait expliqué, en m’avertissant que le 
Tien est le père commun, qu’il veille sur les besoins des pauvres, 
et prend leur défense contre les empereurs mêmes, jusqu’à renverser 
leur trône, pour les punir d'avoir abandonné les cvieillards, les 
veuves et les orphelins. Or, on aura beau me parler du bien de la 
chose publique, de la splendeur de l'État et de la sûreté des fron- 
tières de l'empire, au sujet des soins que demandent les chevaux, je 


MÉMOIRE SUR LES CHEVAUX. 543 


z laisserai dire et n'écouterai rien qu'autant qu'on aura posé en 
» principe que fous les hommes sont freres; et puis, ce principe admis, 
» je dirai : De quoi s'agit-il dans les soins qu'il faut prendre des che- 
» vaux? c'est sans doute de diminuer le travail des hommes, en leur 
procurant le secours des chevaux: Cela posé, on manquerait son 
but si ce secours était acheté par trop de dépenses et de soins; et 
plus on l'aura aisément et à bon marché, plus on sera censé réussir 
dans ce qu’on se propose. | 

» Je ne suis pas assez versé dans la science des écuries pour ajouter 
rien de plus; mais je suppose qu’on prendra bien ma pensée, et 
» qu'en prenant dans leur totalité les secours tirés des cheraur ct les 
soins rendus aux chevaux, comme dit la loi des Han, pour appré- 
» cier les premiers par les seconds, toute autre considération cessant, 
» les secours ne seront pas censés prépondérer et l'emporter si les 
» soins devenaient trop serviles, ou, ce qui est affreux à penser, 
» obtenaient plus pour les chevaux qu on ne peut faire pour les pauvres, 
» ou même des préférences en fait de nourriture. Qu on n’aille pas me 
» faire un procès sur cette dernière remarque ; elle a trait aux temps 
x de famine, pour lesquels j'ai voulu rappeler les attentions des an- 
» ciens, qui, comme tout le monde sait, renvoyaient alors dans les 
» pâturages du désert tous les chevaux dont on pouvait se passer, et 
» ne souffraient pas qu'on donnât aux autres ce qui pouvait servir à 


» 


ïÿs 


» Ja nourriture des hommes. » 

On trouve dans un vieil ouvrage traitant des soins que demandent les 
chevaux, les passages suivants : 

1° Dans une poste où il y a soixante-douze chevaux, on compte 
ordinairement neuf palefreniers et quatre valets de peine, pour suffire 
aux courses qu’il faut faire et'aux pansements des chevaux. Propreté 
est santé, dit le proverbe, pour les chevaux d’écurie. En conséquence 
on emploie l’étrille, la brosse , le peigne et le bain. L ktrille à ce que 
nous trouvons, doit étre douce, et n ktre jamais employée à contre- 
poil, pour ne pas échauffer et irriter la peau du cheval; la brosse doit 
étre molle, pour ne pas nuire au poil, et le peigne clair, pour déméler 
les crins sans les arracher. On fait moins usage ici de l’étrille que chez 
nous; ce n'est guère qu® de trois jours en trois jours. Outre cela on 
l'appuie moins, surtout en été, parce que, dit-on, elle irrite la peau du 
cheval, et lui cause des sucurs qui l'affaiblissent. Il y en a même qui 
se servent alors d’une étrille de bois, comme plus douce ; et la plupart 
sont dans l'idée que le cheval abandonné à lui-même ne faisant rien qui 


35 


546 MÉDECINE DES CHINOIS. 


puisse donner idée de l'étrille, si ce n’est la manière dont il se frotte 
contre les arbres ou se roule sur le gazon, c’est trop le tirer de sa 
manière de vivre que de s’en servir beaucoup. Pour la brosse, on con- 
vient qu’elle conserve le poil du cheval, en augmente le lustre, et lui 
rafraichit tout le corps. Aussi autant il s agite sous l’étrille, autant il 
prend plaisir à la brosse, surtout en été. La règle générale prescrit ce 
faire baigner les chevaux de trois jours en trois jours en été, tous les 
quinze jours au printemps et en automne , et une fois le mois en hiver. 
Les eaux courantes sont les meilleures pour le bain du cheval dans 
toutes les saisons; mais si l’on veut qu'il lui profite, il faut l'y con- 
duire et l’en ramener au petit pas. 

2° Un valet d’écurie intelligent et zélé suit ses chevaux de l'œil, re- 
marque chaque jour où en est leur santé, et, sans les dorloter, comme 
un marchand qui les mène à la foire, il règle leur nourriture et ses 
soins sur l’état où il les voit. Mais, comme dit le livre que nous co- 
pions, ce sont des choses de pratique et de bonne volonté, qu'on ne 
peut pas prescrire. Îl recommande seulement : 1° de méler du son 
avec la paille dans le grand été, et quand on voit que les chevaux sont 
échauffés; 2° de leur faire gagner l’avoine de temps en temps, c'est- 
à-dire se coucher à terre et se rouler dans la poussière. Les valets 
d'écurie ont ici une manière de les y inviter, comme nos valets d'écurie 
ont celle de les faire boire. Le temps indiqué pour cela est le matin, 
quand le cheval a un peu mangé, ct avant de l'abreuver. 3° Un cheval 
s'engourdit à rester trop longtemps à l'écurie. Tout son corps souffre 
de la contrainte du licol, et son feu le consume. Il est essentiel de le 
conduire dehors de temps en temps et de le promener deux ou trois 
lieues, une fois tous les dix jours, même lorsqu'il fait de petits voyages. 
Ces promenades & corps libre profitent beaucoup au cheval, et il en 
revient, dit-on, tout ragaillardi : aussi les recommande-t-on beaucoup; 
et soit parce que la négligence en ce cas ne pourrait pas se cacher. 
soit par zèle pour leur devoir, les mandarins qui gouvernent les écuries 
du palais, ont grand soin qu’on emmène promener les chevaux. \ous 
les avons rencontrés plusieurs fois par bandes, le long des murs de la 
ville et dans la campagne. 4° Les chevaux souffrent et ont souvent des 
maladies, si on les réduit toujours à leur paille et à leur leao. Il y a 
ici deux manières de les mettre au vert pendant quelque temps. La 
première, qui est pour ceux qui restent à l'écurie, consiste à les 
nourrir d'herbe, ou en entier ou du moins en partie, pendant quinze 
jours à trois semaines, ou méme plus. Mais comment faire pour avoir 


MÉMOIRE SUR LES CHEVAUX. 547 


de l'herbe dans un pays où il n’y a pas de prairies et où toute terre 
est champ de blé? Le voici. 

Quand viennent les grandes et longues pluies d’après le solstice 
d'été, toute la campagne se couvre de verdure, qui croît comme à vue 
d'œil. Rien de ce que nous avions observé en Europe ne nous avait 
préparés à la rapidité d’un pareil accroissement. Nous le voyions 
presque sans je croire, la première année de notre arrivée, tant il 
nous paraissait surprenant. Or, cette herbe qui croît ainsi dans toute 
la campagne, on la recueille en en faisant un bon choix, et on la 
donne aux chevaux toute fraîche. La seconde manière, qui n’a lieu que 
de trois ans en trois ans pour les chevaux du palais comme pour ceux 
des troupes, consiste à envoyer un certain nombre de chevaux dans les 
pâturages de Tartarie et dans les provinces, dans quelques vallées en 
prairies que le gouvernement s’est réservées. Cela se fait d’une façon 
également simple et aisée, qui ne fait rien débourser ni à l’empereur 
ni à l'État. Quand la belle saison est venue, les mandarins des pâtu- 
rages et leurs gens, ayant avec eux des soldats et des officiers des huit 
bannières, conduisent par bandes les chevaux qu'on leur confie dans 
les pâturages au delà de la grande muraille, en ont soin tout le temps 
qu'ils y restent, et les ramènent à la septième ou huitième lune, c’est- 
à-dire au commencement de l'automne. 

La loi que nous avons sous les yeux leur recommande, sous peine 
de punition corporelle, de veiller à ce que leurs chevaux ne causent 
aucun dommage dans les campagnes, ni en allant ni en revenant. À 
leur retour, des mandarins du tribunal de la guerre et des bannières 
font la revue des chevaux pour s'assurer s'ils sont en bon état, etc. 
Da reste, l'article de la dépense ne fait aucun embarras. Un cavalier 
tartare a quatre taëls par lune en argent, c’est-à-dire trente livres, et 
autant en riz, puis {rois taëls pour son cheval. Du jour où son cheval 
est mis entre les mains de ceux qui doivent le conduire au vert, il ne 
touche plus ces trois taëls jusqu'à ce qu'ils le lui aient rendu. Or, à 
mettre vingt mille chevaux conduits au delà de la grande muraille, 
voila soixante mille taëls par mois pour leur viatique. Ils peuvent les 
dépenser dans leur allée et dans leur retour, à cause du grand nombre 
de gens dont on a besoin; mais durant tout le temps du séjour dans les 
pâturages de l'empire ou de l'empereur, à un peu de leao près, ils ne 
dépensent rien. Cependant, comme l'on est obligé de rendre le nombre de 
chevaux qu’on a reçus, les accidents et les morts quelquefois très-nom- 
breuses, causent des dépenses qui réduisent les profits à bien peu de chose. 

35. 


548 MÉDECINE DES CHINOIS. 


3° Le cheval qui travaille demande des attentions, des ménagements 
et des soins particuliers. Or ces attentions, ces ménagements et ces 
soins, varient pour le cheval de selle, le cheval de poste, le cheval de 
malle, le cheval de voiture et le cheval de trait. Ici nous demandons 
grâce pour les détails; nous n'entendons pas assez les opérations et le 
langage des écuries pour pouvoir en rendre compte. Nous nous borne- 
rons à observer en général 1° que, selon l’ancien proverbe, ce n'est 
pas le travail qui use le cheval, c'est le défaut de soins. Selon un autre, 
cavalier mouillé se sèche en pansant son cheval. Un troisième dit : C'est 
a l'auberge qu'on abrège les mauvais chemins. 2° Les premières jour- 
nées des grands voyages sont ici fort courtes. On ne fait guère que trois 
à quatre lieues le premier jour. Il y a outre cela des demi-journées ou 
des journées entières de repos; et, quand le lemps est trop mauvais, 
on s'arrête sans hésiter. Outre cela, on choisit pour marcher le temps 
le plus commode pour les chevaux, et dès qu'ils paraissent fatigués, on 
ne balance pas à augmenter les attelages et à décharger en partie les 
chevaux de malle. 3° Quand on est arrivé au gîte, au lieu de mener les 
chevaux à l'écurie, comme chez nous, on est ici dans l’usage de les 
promener par la bride, au petit pas, durant quelque temps, c'est-à- 
dire, selon le langage du pays, jusqu'a ce qu'ils soient séchés de leur 
sueur, et soit préjugé, coutume ou raison, on regarde ce soin comme 
si essentiel qu'on n'y manque jamais. Les aubergistes ont des gens tout 
prêts pour cela, et ce n'est qu'après que les chevaux ont été ainsi pro- 
menés qu'on les met à l'écurie, qu'on leur ôte la selle en été, et qu'on 
Jâche les sangles en hiver. Peut-être serait-il bon’ d'examiner cette 
pratique. On recommande beaucoup aussi celle de leur faire gagner 
l’avoine dans la poussière, quand ils se sont un peu reposés et ont 
mangé, avant de les abreuver et même après. Cela les délasse, dit-on, 
et les refait. 4° Nous trouvons bien qu'il y a de grandes attentions à 
avoir sur la nourriture et le boire d'un cheval qui voyage. ou qui tra- 
vaille ; mais ces attentions sont si subordonnées à la saison, à l’état du 
cheval et au lendemain, que nous n’osons en rien dire. 

Nous l'avons déjà dit, il faut le répéter : la population qui va tou- 
jours croissant et réduit les Chinois à faire un champ de blé de toute 
terre où l'on peut en semer, est la vraie et unique cause de ce qu'on 
fait moins usage ici des chevaux que dans nos provinces. Ce n’est qu'à 
force d'industrie et d'économie que les Chinois peuvent venir à bout de 
nourrir ceux qu'ils ont. À examiner combien en ont les particuliers et 
le peuple, le nombre n'en est pas comparable à celui qu’ils en ont dans 


MÉMOIRE SUR LES CHEVAUX. 559 


nos provinces, et est même très-inférieur , si l'on ne tient pas compte 
soit de la disproportion de la population, soit du peu de besoin qu on a 
de chevaux, ou de l'impossibilité de s'en servir dans plusieurs cantons 
des provinces du Midi, à cause de la multitude prodigieuse des canaux. 
Par exemple, à Pe-king, les troupes à part, le peuple et les particuliers 
ont moins de chevaux qu’à Paris, quoique la totalité de chevaux soit de 
beaucoup plus grande. On emploie ici les chevaux, comme chez nous, 
pour le labourage, le tirage, le portage, les machines, etc.; mais il 
semble qu’on y prend plus à tâche de faciliter leur travail, de ménager 
leurs forces et de tempérer leurs efforts. Le grand principe des Chinois 
sur cette matière, c’est qu’on gagne par la conservation et la durée 
du cheval ce qu’on paraît perdre. 

Voici une bagatelle sur la manière d'employer les chevaux, qui peut 
mériter quelque attention et ne doit pas étre nice. Qu onl explique comme 
l'on voudra, nous la garantissons comme un fait constant. Quand il s’agit 
de traîner des marbres, des colonnes, des poutres et des fardeaux d’une 
grandeur et d’un poids extraordinaires, soit pour les édifices publics, 
soit pour l’empereur, on met plutôt trop que trop peu de chevaux, parce 
qu’on est bien aise de faire gagner le peuple. Mais, quoiqu'ils soient 
quelquefois au nombre de quatre à cinq cents, les signaux sont si bien 
donnés et les conducteurs sont si bien distribués, que tous s’ébranlent et 
agissent à la fois. Les repos à la vérité sont fréquents, et l’on avance peu 
à chaque fois: mais si la chose presse, on change les attelages et l'on 
marche jour et nuit. Du reste, tous les chemins ont été préparés 
d'avance avec soin et les ponts bien étayés. Bien plus, on aime mieux 
faire çà et là des chemins à travers champs et dédommager leurs pro- 
priétaires, que d’avoir des coudes et des détours à rencontrer. Comme 
cela est impraticable dans les villes, on a imaginé d'augmenter l'attelage 
et de mettre à l'angle du coude un grand nombre de gens qui poussent 
les chevaux qui tirent et font sur eux comme l'effet de la poulie, en 
sorte que l'attelage continue à tirer, quoique faisant l'équerre. Nous 
nous expliquons mal, mais nous ne savons pas dire la chose autrement. 
Ceux qui poussent ainsi les chevaux et plient la direction de leur effort 
par celui qu'ils font contre eux en pressant leurs flancs, exposent leur 
vie, et il est arrivé quelquefois des accidents : aussi les paye-t-on bien 
grassement. Du reste, on prend toutes les précautions possibles quand 
on est arrivé à ces détours, jusqu’à changer toutes les cordes et courroies 
de l’attelage. La police écarte bien loin tous les spectateurs et fait faire 
partout un grand silence , afin qu’on n’entende que le bruit des signaux 


550 MÉDECINE DES CHINOIS. 


et que les conducteurs des chevaux, les hommes qui les poussent, 
‘agissent ensemble dans le même instant. 

Les fortifiants entraient autrefois dans l’approvisionnement d'une 
armée. Quand un général commandait quelque marche forcée à un corps 
de cavalerie, quand il l'obligeait d'avancer malgré la pluie, la neige, le 
vent et le défaut de provisions; il faisait donner à chaque cavalier ce 
qu'il fallait pour paître ou alimenter son cheval, et il paraît qu'il 
n’en souffrait pas. Nous avions pensé à indiquer ces fortifiants et ces cor- 
roboratifs curieux; mais soit que le secret en soit perdu, soit que le 
gouvernement le cache, nous n’avons pas pu bien trouver comment ni 
de quoi ils étaient faits. En rapprochant différents textes de quelques 
anciens, on en conclut assez vraisemblablement qu’on composait d’abord 
une espèce de bouillie avec des os dissous, des moelles, des nerfs, des 
viandes et des farines de leao et de blé, puisqu'on faisait sécher cette 
bouillie, enfin qu’on la réduisait en une espèce de poudre grainée qu'on 
conservait avec soin et qu on donnait au cheval en assez petite quantité, 
après l'avoir délayée dans de l’eau. Cependant tout cela est trop vague, 
et nous ne croyons pas qu'on puisse s'en servir autrement que pour 
faire des recherches, dans le cas où l'on jugerait cet article assez inte- 
ressant pour mériter quelque attention. Celui des maladies des chevaux 
l’est trop pour ne pas nous y arrkler quelques moments, tout ennuyÿés 
que nous sommes d’être si longs. 

Le premier ministre de l'empereur Yong-lo lui ayaut proposé de créer 
des médecins en titre et d’ériger des pharmacies pour les chevaux du 
palais et de l'empire : « Les Tang, qui eurent depuis quatre cent jus- 
» qu'à sept cent mille chevaux, répondit ce grand prince, ne songèrent 
» jamais à leur assurer ni médecins ni pharmacies. Le fourrage et l'eau 
» sont la vie du cheval; qu'il soit bien nourri, bien gouverné et bien 
» pansé, il n'aura pas de maladies. L'établissement que vous proposez 
» serait encore plus insultant qu'onéreux pour mon peuple. » 

L'établissement proposé n'eut pas lieu; mais Yong-lo fit publier un 
grand recucil de secrets et de remèdes pour traiter les maladies des che- 
vaux : recueil qui, contenant tout ce qu’on avait trouvé dans les biblio- 
thèques, pourrait plutôt étre regardé comme un ouvrage de curiosité et 
d'érudition que comme un livre de médecine vétérinaire. 

La dynastie régnante a fait publier des recueils de secrets et de remèdes 
pour les chevaux, dans le goût de celui dont nous venons de parler, et 
y a fait ajouter bien des choses qni ne sont point tirées des livres chinois, 
mais de son cru; c'est-à-dire des pratiques, des observations, des 


MÉMOIRE SUR LES CHEVAUX. 55! 


expériences, .etc., des Mantchoux, lorsqu'ils étaient encore dans Île 
Leao-tong. | 

Nous allons mettre ici quelques assertions et quelques remarques 
telles que nous les avons trouvées dans ce livre. 

Le cheval est un animal en qui la chaleur et le feu dominent. Aussi 
a-t-il le pied rond, se couche sur les pieds de derrière et se lève sur 
ceux de devant, par opposition au bœuf, qui est un animal froid et 
lourd. Dans presque toutes les maladies du cheval, ce sont la chaleur 
et le feu qui excèdent , il ne s’agit que de les modérer. Le cheval n’a 
point de fiel : voilà pourquoi il est:sujet à tant de maux d’yeux; voilà 
pourquoi aussi le levain de sa bile étant répandu dans tout son sang, 
il a un feu si vif, si aveugle, si soutenu et d’urine malade, lorsque 
étant ému on ne lui donne pas le temps de se rasseoir et qu'on ne l’ar- 
rête pas tout à coup. Tout grain appesantit les pieds du cheval..... Il 
galope volontiers contre le vent, mais il souffre à l'avoir par der- 
rière.... Le cheval craint extrêmement les cendres, surtout les cendres 
fraîches. Un général chinois mit en désordre la cavalerie des Tartares, 
en faisant jeter au vent quelques sacs de cendres... Si un cheval 
marche trop, ses nerfs perdent leur ressort et ses jambes sc roidissent. 
S'il reste trop longtemps arrêté sur ses pieds, ses os fatiguent et il lui 
vient des ulcères. S'il sue avec excès ou sans se ressuyer, sa peau s’al- 
tère et tout son corps se roidit. S'il mange ou boit à plein ventre, quand 
il sue encore de fatigue, sa respiration s’embarrasse, sa marche devient 
pesante, il maigrit et ne va pas au delà d’un printemps. Si on lui fait 
faire des marches, des courses forcées , toute la masse de son sang s'al- 
tère, et il n’y a plus de guérison à espérer... Il faut observer, 
quand on est en voyage, comment son cheval gagne l'avoine. S'il se 
roule dans la poussière et ne se relève pas, il a les os fatigués ; s’il 
se lève et ne secoue pas la poussière, c’est la peau ; s’il se secouc et 
ne renifle pas, c’est la poitrine; s’il renifle et n’urine pas après, c’est 
son sang qui est altéré..…… 

Les grandes maladies du cheval attaquent le cœur, le foie, l'estomac, 
les poumons et les reins. Si le cœur est attaqué, la langue devient couleur 
de cinabre ; si c’est l'estomac, ses lèvres changent de couleur et font une 
espèce de rire; si c’est le foie, ses yeux sont troubles ou jaunissent ; si 
c'est le poumon, son nez dégoutte et se remplit de morve ; si ce sont 
les reins qui souffrent, il a ou une rétention d'urine ou une dysurie ; 
quelquefois la couleur de son urine s’altère. Sur cent maladies du che- 
val, il y en a quatre-vingt-dix-neuf qui viennent de ce qu'on l'a trop 


552 MÉDECINE DES CHINOIS. 


poussé, trop fatigué, ou de ce que l’on a négligé de le soigner et de le 
panser après son travail. 

Les Tartares Mantchoux, qui règnent aujourd'hui en Chine, n ayant a 
monde que leurs chevaux avant d'y venir, honoraient singulièrement 
l'esprit ou plutôt le dieu des chevaux, qu'ils représentent encore sous 
la forme d’un cheval et qu'ils honorent plus que jamais ; car toutes les 
lumières que leur a valu leur entrée à la Chine, n'ont rien changé à ce 
culte ridicule consigné dans leur rituel ; et, à la moindre menace de 
maladie épidémique , les offrandes, les sacrifices, les prières pour les 
chevaux sont leurs ressources. 

Les Tartares de nos jours, à limitation des plus anciens (car leurs 
mœurs n’ont point changé), vivent au milieu de leurs chevaux et en 
tirent des bénéfices et des secours auxquels les autres nations ne pensent 
pas. La pêche, la chasse, ce qui croît de soi-même dans leurs im- 
menses déserts, ne les aident à vivre que peu de mois. Leurs chevaux 
et quelques troupeaux doivent fournir à leurs besoins le reste de l’année, 
et ils le font. Le lait de leurs juments leur est d’une aussi grande res- 
source que celui de vache et de brebis dans nos campagnes. Ils le 
boivent, ils le mettent en bouillie, ils en tirent du beurre, ils en font 
du caillé et des fromages ; puis le petit- lait qui en reste devient entre 
leurs mains une espèce de bière ou même une eau-de-vie très-forte. 
Cette bière, du reste, paraît une invention fort ancienne. Les livres de 
la dynastie des Han font foi qu'elle fut introduite dans quelques pro- 
vinces de la Chine plus de cent cinquante ans avant Jésus - Christ, et 
elle y eut beaucoup de vogue quelque temps. Quant à cette eau-de-vie, 
nous sommes témoin que, soit préjugé national, soit vrai goût, les 
Tartares même de la cour n’ont pas pu être entamés sur cet article par 
toutes les délicatesses de la Chine et continuent à la priser beaucoup. 
En boire est un régal pour eux, et en offrir aux étrangers est une 
marque d'amitié. 

La chair de cheval est la grande viande de boucherie des Tartares. 
Mais ils s'entendent excellemment à choisir dans un troupeau ceux qui 
sont bons à manger. Il ne leur faut qu'un instant, et ils ne se mé- 
prennent jamais. Leur choix ne se borne pas à distinguer les meilleurs ; 
ils en rejettent aussi plusieurs comme mauvais et malsains. Soit que 
les chevaux soient meilleurs à tuer à la fin de l'automne, soit qu'il faille 
s'ôter l'embarras de les nourrir au milieu des neiges ou des campagnes 
arides , il y a des quartiers où les Tartares en font alors une terrible 
boucherie. Le froid les leur conserve, ou bien ils en font bouillonner 


MÉMOIRE SUR LES CHEVAUX. 553 


et sécher la chair qu'ils réduisent après en une espèce de farine qui se 
gâte très-difficilement. Nous indiquons exprès cette farine, parce qu’elle 
est le grand approvisionnement des armées qui doivent tenter au loin 
une expédition et la faire réussir par des marches forcées et des sur- 
prises. Chaque cavalier peut porter ainsi ses provisions pour plus d’un 
mois ; car cette farine de viande, délayée dans de l’eau bouillante en 
assez petite quantité, est très-substantielle, dit-on, et fort nour- 
rissante. 

Avant de parler des Chinois, qui voient tout cela comme le virent 
leurs ancètres , il faut avoir la bonne foi de faire observer que les che- 
vaux des pays dau delà de la grande muraille étant nourris dans de 
vrais pâturages et les Tartares les laissant assez dans la manière de 
vivre que leur inspire la nature, il ne serait pas surprenant que leur 
chair et tout ce qui vient d'eux fût meilleur que dans les chevaux de 
la Chine, qui vivent dans des climats si différents et sont si différem- 
ment gouvernés, lorsqu'ils en sortent. Les livres chinois, anciens et 
nouveaux, n'ont qu une même doctrine et enseignent que la chair de 
cheval est malsaine pour l'ordinaire , ne doit être employée que dans un 
grand besoin, demande à être lavée bien des fois avant d’être préparée, 
et doit être jetée d'abord dans l’eau bouillante et enfin étre très-cuite 
pour ne pas nuire. Puis ils ajoutent que tout ce qui est couvert par la 
selle dans les chevaux qui ont servi ne doit pas être mangé, et que la 
bigarrure du poil n'indique pas moins une mauvaise chair que les plaies 
et les ulcères. Cette doctrine, au reste, a beau être réimprimée de 
nouveau, elle reste dans les livres depuis que les accroissements prodi- 
gieux de la population ont réduit la police à fermer les yeux sur une 
infinité de choses et à laisser manger tout ce qui est viande. Ceux qui 
parlent tant de population en Europe ont encore bien des réflexions à 
faire avant d'avoir compris comment et jusqu'où elle devient le plus 
terrible des fléaux. Comment ceux qui se piquent de science et d’érudi- 
tion ne se souviennent-ils plus que tandis qu’il fallait faire parler les lois 
contre le célibat philosophique , tandis qu'une grande nation s’éteignait 
dans un pays de délices , les peuples du Nord croissaient, se multi- 
pliaient à étonner dans leurs déserts, et préparaient ces inondations qui 
firent écrouler l'empire romain dans le temps marqué par la Providence? 
Comment n'’observent-ils pas de quelle façon périssent, s’éteignent et 
sèchent jusqu’à la racine tant de familles à qui la génération précédente 
promettait une si belle postérité ; tandis que d’autres s'étendent, se pro- 
pagent et deviennent de jour en jour plus nombreuses avec une rapidité 


554 MÉDECINE DES CHINOIS. 


à laquelle rien n'avait préparé et que rien n’explique ? Les lettrés chi- 
nois ont bien remarqué tout cela, et conviennent qu’on n'y saurait mé- 
connaître la providence du Chang-ti. Nais revenons à ce que les Chi- 
nois ont écrit sur la viande du cheval. 

Selon eux, le foie de cheval, surtout celui de selle et de bât, est 
un aliment funeste ; le sang et la sueur de tous les chevaux sans excep- 
tion ont un venin dangereux qui irrite les plaies et les fait tomber en 
gangrène, si l’on ne se hâte d'y porter remède. Ces remarques, ainsi 
que celles qui suivent, sont de purs narrés de ce que nous trouvons 
dans les livres ; aussi n’osons-nous pas demander qu'on y fasse atten- 
tion. La médecine fait usage de la chair, du cœur, du foie, des pou- 
mons , des reins, de la cervelle, des dents, des os, du sabot, du 
poil, du crin, du sang et de l'urine du cheval, de la matrice et du lait 
de la jument et des enveloppes de son poulain; mais il y a des précau- 
tions à prendre et un choix à faire. Toute discussion cessant, il ne faut 
se servir que de chevaux blancs pour les remèdes et les tuer bien 
portants. Ainsi on ne peut pas se faire des remèdes avec des chevaux 
fatigués ou qui ont des ulcères, ou qui sont de différentes couleurs, etc. 
Le bouillon de viande de cheval diminue l’ardeur du sang danses pleurésies 
et les fièvres malignes. On en lave utilement les ulcères de la tête. Bien 
préparé et bien cuit, il peut rendre les forces aux malades affaiblis et dé- 
goùtés; mais il vaut mieux se seriir des nerfs pour ce dernier usage. 
C’est dans les reins du cheval qu’on trouve une espèce de bézoard qui 
a plus de vertu que celui du fiel de bœuf. On peut en faire usage avec 
plus de confiance, mais on ne doit s’en servir qu'avec précaution, 
comme les anciens. Les dents brülées, réduites en cendres, puis mises 
en boue avec la salive de l'enfant et ainsi étendues sur ses gencives, 
en apaisent la douleur et aident ses dents à percer. Les os réduits 
aussi en cendres et délayés avec de fort vinaigre, sont très-bons pour 
les ulcères de la tête ct du reste du corps des enfants. Le sabot est très- 
efficace contre les maladies du sexe, et réduit en cendres, il est un excel- 
lent préservatif contre la peste. L'urine, prise toute chaude, arrête les 
convulsions d'estomac et tue les vers. On la recommande dans les inaux 
de reins, les crachements de sang, les hémorrhagies de nez, et avec les 
cendres de la fiente, dans les dyssenteries et lientcries désespérées. Le 
lait de la cavale blanche, de bon âge et bien nourrie, est, dit-on, un 
remède éprouvé et sûr pour guérir la phthisie, la pulmonie, les ardeurs 
violentes d un sang échauffé et toutes les incommodités qui en pro- 
viennent. La matrice de la cavale, blanche encore, tuée bien portante, 


DES BÊTES À LAINE EN CHINE. 555 


au printemps, après qu'elle a été au vert quelques semaines et divisée, 
avec un couteau de cuivre, en plusieurs morceaux, après qu'elle a été 
séchée pendant cent jours, cuite ensuite pendant un demi-jour à la vapeur 
du sang frais d'agneau, puis nettoyée avec une forte brosse de son gros 
épiderme, séchée et conservée en poudre avec le sang d'agneau, est 
vantée comme un spécifique singulier pour ranimer un pleurétique, 
fortifier un homme épuisé, rappeler l'embonpoint et surtout assurer la 
fécondité des femmes. Quant aux enveloppesdu poulain, il paraît qu'on 
leur attribue une vertn bien présente pour adoucir les écrouelles et les 
guérir dans leur commencement , ainsi que pour les maladies du sexe, 
après qu’on les a réduites en consistance de colle-forte, qu'on fait 
prendre délayée dans du vin avec un peu de musc. 

Le Chi-king est plein de beaux vers sur le cheval ; il y a même des odes 
entières à sa louange. Ce grand exemple a été imité sans cesse depuis 
plus de deux mille ans. Les recueils de vers des plus petites dynasties 
contiennent , je crois, plus de pièces de vers sur cet atile et beau qua- 
drupède que tous les nôtres. Mais cela doit peu surprendre, parce que 
la louange et la satire, l’histoire naturelle et la philosophie, la morale 
et le patriotisme en sont le fond. Nous avions eu la pensée d en donner 
quelque idée par des traductions, mais l'épuisement de nos forces et de 
notre santé nous force à renvoyer ce travail à un temps plus heureux, 
si nous vivons assez pour le voir. | 


DES BÊTES A LAINE EN CHINE. 


Les bêtes à laine, le bélier et la brebis, l'agneau et le mouton, 
s'appellent yang en chinois, dans le langage ancien comme dans le 
nouveau, dans celui des livres comme dans celui du peuple; mais le 
nom général et commun se particularise dans le discours par un addi- 
tif, quand on vent désigner spécialement le bélier ou la brebis, l’a- 
gneau ou le mouton, additif qui se fond dans le caractère de yang 
pour l'écriture, et parle aux yeux L’immortel auteur du Chour-ouen 
observe que Confucius a indiqué le caractère yarg comme faisant 
image, et représentant ce qu'il signifie. 

A s’en fier aux livres chinois tant anciens que modernes, nos natu- 


556 MÉDECINE DES CHINOIS. 


ralistes auraient des additions à faire aux leurs sur les bêtes à laine, 
dont ils n'ont pas connu ou distingué toutes les espèces. Comme nous 
n’entendons ni ja matière ni le langage dans lequel on en parle, nous 
nous bornerons à observer en général, qu oatre les trois espèces de béliers 
dont parle AI. Linneus, on distingue encore celui de Ha-mi, à queue de 
cheval, et celui à queue en éventail, dont on tire la graisse au prin- 
temps; celui des déserts de l'Occident, qui est grand comme un petit 
âne, et pèse jusqu'à quatre-vingts et cent livres, et celui qui a une 
bosse sur le dos comme le chameau. Quant aux différences du poil fin, 
long, soyeux ou frisé; des jambes extrêmement courtes ou fort hautes ; 
de la tête petite ou fort grosse; de la couleur blanche, noire, jau- 
nâtre, marron, couleur de biche; nous n’en parlons que pour indiquer 
qu'on y a égard, selon l'espèce, quand on en fait usage pour des 
remèdes. Les grands recueils parlent, sous leur année, de béliers 
présentés à l'empereur, qui n'avaient qu'une seule corne au milieu du 
front, qui en avaient trois, quatre, cinq, six et jusqu'à dix, et d’autres 
qui les avaient épineuses. Ils parlent aussi d’agneaux à plusieurs 
queues ou à plusieurs bouches, ou à pieds de cheval, et de monstres à 
une tête et deux corps, ou à deux têtes et un seul corps. Dans un, les 
têtes étaient opposées; un autre finissait aux reins, n'ayant point de 
cuisses ni de jambes de derrière ; un autre enfin avait la tète comme 
fondue à la naissance du cou, tant elle était aplatie et comme collée 
au poitrail. 

Les naturalistes chinois sont forcés d’avouer que le bélier et la bre- 
bis perdent de leur intelligence et de leur courage à proportion que 
leur manière de vivre en troupeau est plus génée, plus contrainte et 
plus dépendante. On s'aperçoit surtout de cette différence dans ceux 
que les Tartares laissent errer à leur gré au milieu des déserts des en- 
virons du Cha-mo, et ceux-ci encore sont fort au-dessous des petits 
troupeaux de béliers et de brebis sauvages qu'on y a trouvés quelque- 
fois. IL faut convenir qu'ils étaient de l'espèce de ceux que nous avons 
dit être grands comme de petits ânes; mais aussi les Tartares les 
montaient et en faisaient usage pour leurs courses. L'empereur Vou-t; 
de la dynastie des Tsin, et Ouen-ty de celle des Song, se promenaient 
dans leurs jardins sur de petits chars qui en étaient attelés. Cela a 
valu aux enfants de condition d’être promenés ainsi par des moutons 
et des brebis dans l'enceinte de la maison paternelle, et même dans 
les plus grandes rues de Pe-king. Nous en avons rencontré plusieurs 
fois assis sur de petites bergères à roulettes, et environnés d’un groupe 


DES BRTES A LAINE EN CHINE. 557 


de leurs gens; les moutons ou les brebis sont dressés à cela, et guir- 
landés, selon la saison, de rübans ou de fleurs; ils tirent fort joliment et 
quelquefois assez vite ja petite voiture, à trois ou quatre roues, qui 
est toujours d'une forme très-élégante, mais peu élevée de terre. Les 
seigneurs tartares donnent une selle à un mouton choisi, bien dressé, 
et le font monter à leur enfant dès qu’il a quatre ou cinq ans, pour 
l'accoutumer au cheval, exercice qui réussit toujours, parce qu’on 
gouverne le mouton à souhait, et qu’on soutient le petit cavalier des 
deux côtés. S'il montre de l'adresse, du courage, et ne veut plus être 
soutenu, cela fait une nouvelle dans la famille, et son père a bien des 
louanges et des embrassades à lui donner. 

L'ancienne glose du Tcheou-li range les bêtes à laine sous l'élément 
du feu. Les naturalistes chinois l’ont suivie ; mais comme l’on n’a que 
faire en Europe de ce système, qui serait long à expliquer, parce qu'il 
embrasse tous les animaux, il suffira d'observer que la conclusion pra- 
tique qu'on en tire, c’est que toute bête à laine est d’un tempérament 
qui souffre de l'humidité, et que les pays pleins d’eau ou marécageux 
lai sont-contraires, de façon qu’elle y souffre, y est maladive et y 
perd ses meilleures qualités, non-seulement pour sa toison, mais en- 
core pour sa viande, et même pour son lait. 

Les livres chinois érigent en principe que les bêtes à laine deman- 
dent un pays élevé, un climat peu pluvieux , des pâturages secs et des 
pelouses fines. Aucun soin, disent-ils, ne saurait suppléer à cela. Ils 
allèquent pour preuve décisive de leur doctrine l'expérience annuelle 
des moutons de quelques provinces du Nord, qui engraissent dans 
l'étable où l’on est obligé de les enfermer, parce qu'on les nourrit 
d'herbes sèches. Comme nous ne parlons qu'en historiens, nous ne 
prétendons rien garantir, et sommes les premiers à avouer que bien 
des choses peuvent changer en cette extrémité de l'Asie. Nous ne dis- 
simulons pas que soit déférence pour des traditions des premiers temps, 
soit continuité de système ou raison particulière de pays et de climat, 
tous les livres s'accordent à dire que les pâturages trop frais et trop 
gras sont malsains pour toutes les bêtes à laine, que les herbes mouil- 
lées de la pluie et encore plus de la rosée leur sont très-nuisibles, et 
qu'on ne doit les laisser boire que de trois jours en trois jours, et 
tout au plus de deux jours l’un, même en été. Ils vont même jusqu'à 
assurer que si l’on néglige cette grande règle, Îles troupeaux seront 
exposés à diverses maladies, la propagation y sera moins sûre, moins 
abondante, et que leur laine sera moins fine, moins soycuse, moins 


558 MÉDECINE DES CHINOIS. 


belle ; à quoi il faut ajouter que la chair des moutons destinés à la bou- 
cherie perdra beaucoup de ses bonnes qualités et de sa saveur. 

Quoique nous en ayons fait la remarque ailleurs, nous la répéterons 
ici, sinon à cause de son importance , du moins à cause de sa singuja- 
rité : l'ancienne police de la Chine fermait la boucherie aux moutons 
pendant tout l'été, sous prétexte que leur viande était désagréable et 
malsaine pendant les grandes chaleurs. Comme les Tartares du Nord et 
de l'Occident suivent assez cette règle dans leurs déserts, il pourrait se 
faire qu’elle eût quelque fondement pour certains pays, vu surtout que 
la viande du mouton, qui est si bonne à Pe-king dans les autres saisons, 
est à peine mangeable pendant les mois de juin, juillet et août, dont 
les grandes chaleurs pourraient bien l’altérer par ce que les anciens 
appelaient sueurs d'urine et fonte de suif. 

Après les grands principes du choix du pays et des pâturages établis, 
les livres chinois viennent aux règles particulières et aux détails. Les 
anciens, disent-ils, avaient fait leurs expériences , et en avaient concla 
que les meilleures bêtes à laine pour chaque pays sont celles qui 了 
sont nées. Elles sont trop faibles et d’une vie trop courte pour ne pas 
souffrir d'un changement de climat; car pour les moutons qu’il contri- 
bue à engraisser, on ne peut en rien conclure, puisqu'il n’a lieu que 
dans la plus belle saison des pâturages et ne doit durer que quelques 
mois. Les plus nombreux troupeaux des anciens n'étaient que de 
trois cents; et malgré la liberté des pâturages, ils ne mettaient jamais 
plus de mille bêtes à laine ensemble. Autant elles gagnent, selon 
eux, à être réunies en certain nombre, autant elles se nuisent quand 
ce nombre est trop grand; les grandes maladies sont alors plus com- 
munes et font plus de ravages. 

L etable qu'on destine aux bêtes à laine doit étre dans le voisinage 
des maisons, tournée au midi, ouverte au nord pfr une fenêtre qui ; 
entretienne la fraîcheur en été et aide à renouveler l'air dans toutes les : 
saisons. Plus le toit en sera haut, plus elle sera saine; mais il est es- 
sentiel et indispensable que le sol en soit élevé de terre de deux pieds 
et demi à trois pieds. et aille assez en pente pour que l'eau s'écoule et 
ne puisse pas croupir, même sur le fumier, qu’on ne doit pas laisser 
au delà de deux ou trois jours. Toutes les étables doivent avoir leurs 
râteliers. Il ÿ en a qui les mettent le long des murailles, d’autres les 
élèvent au milieu de l’étable, et c’est le mieux lorsqu'elle est assez 
grande. Ces râteliers ont le bon effet d’exciter, de modérer l'appétit des 
bêtes à laine, et d'empécher qu'elles ne dégradent et ne salissent les 


DES BÊTES À LAINE EN CHINE. 559 


herbes sèches qu'on leur donne en plus ou en moins grande quantité, 
selon la saison. On dit en général que pour un troupeau de trois cents 
têtes il faut ensemencer trente arpents de bonne terre en luzerne, pois 
et diverses sortes de grains, qu'on coupe en foin à plusieurs reprises, 
pour être la ressource de l'hiver, avec l’armoise, l’aurone et quelques 
feuilles d'arbres qu’on a soin de cueillir et de faire sécher en leur 
temps. Du reste, chaque province a sa pratique, selon la durée de son 
biver et le cours qu'y prennent ou la pluie, ou la-neige et les vents; 
mais toutes sont très-fidèles observatrices de la très-ancienne pratique 
de suspendre deux ou trois morceaux de sel dans chaque grande étable. 
Comme, grâce au beau plan d'administration de la dynastie régnante, le 
sel est à très-bas prix dans toutes les provinces, ceux qui ont des troupeaux 
en font fondre dix à douze livres pour en former des pains, tels qu’il les | 
leur faut pour être suspendus dans une étable et présentés à leurs bêtes 
à laine, de manière à les fortifier et à les mettre en appétit, sans les 
exposer à en trop manger. Outre cela, ceux qui ont soin du troupeau les 
retirent parfois, et ont leurs règles, ou plutôt leur coup d'œil pour cela. 

Le docteur Lan-tchao , de la dernière dynastie, a fait un ample recueil 
des principes et des maximes des anciens sur les attentions, les soins et 
les précautions que demande le choix d’un pasteur. Tout le reste ne 
poutant réussir que par lui, dit l’ancienne glose du Tcheou-ly, on risque 
tout a le prendre à l'aventure. D’après le résultat des discussions chi- 
noises on ne doit pas confier un grand troupeau ni à des jeunes gens 
ni à des paresseux, ou à des caractères vifs et emportés. Un pasteur 
doit être dans la maturité de l’âge, ami du travail, instruit par ses 
. expériences, affectionné à son troupeau, attentif à tout, modéré et 
débonnaire ; le docteur Lan-tchao en allègue et en détaille plusieurs 
bonnes raisons qu'il appuie d'exemples. 

Selon que l’on s’avance vers le nord ou vers le midi, vers lorient 
ou vers l'occident, selon que le pays est bas on élevé, exposé à cer- 
tains vents ou à certains brouillards, sujet à des révolutions subites dans 
l'air et à des inconstances de saisons, il faut y suivre des règles parti- 
culières, sous peine d'exposer ses bêtes à laine à des maladies géné- 
rales et même épidémiques qui y feront de grands ravages. Nos Chinois 
qui ont vécu avec les Tartares, dit Man-ouei, ont appris d'eux que les 
herbes des pdturages mouillés par certains brouillards d'automne ou du 
printemps causent des maladies, sinon aux brebis et aux beliers un peu 
‘vieux, du moins à tout ce qui est jeune dans le troupeau. Cela n'était 
pas inconnu aux Chinois des premières dynasties, puisqu'ils avaient 


560 MÉDECINE DES CHINOIS. 


établi comme une règle générale que, dans tous les pays où il y a des 
brouillards le matin, soit au printemps, soit en automne, ou même 
une forte rosée, on ne conduirait les troupeaux aux pâturages que 
lorsque le soleil les aurait dissipés. Îl parait encore qu'on avait la 
même attention après la pluie , surtout dans des endroits ou peu aérés, 
ou bas et humides. Pour tout dire, autant les anciens cherchaient de 
gras pâturages pour les bœufs et les chevaux, autant ils les évitaient 
pour les bêtes à laine, non-seulement à cause de leur tempérament, 
ainsi qu'il a été dit plus haut, mais aussi pour ne pas les. exposer à 
l'insalubrite des herbes trop pleines de suc et d'humidité : insalubrité 
qui croit, selon le livre Tsiwen-nong, par la manière même dont les 
bétes à laine paissent, trop prompte pour être saine et réglée sur leurs 
besoins. L'attention paraîtra ridicule, cependant nous la trouvons in- 
diquee par des écrivains trop sensés pour oser l’omettre. Dans la pro- 
vince du Chan-tong et dans celles du Chen-si, du See-tchouen, quand 
les pluies annuelles ont couvert les grands pâturages d’une herbe fraiche, 
tendre et abondante , on ja laisse croître, monter, grainer et se sécher 
à demi avant d'y conduire les grands troupeaux : ou si on les conduit 
dans ces pâturages si verdoyants, ce n’est que par intervalles et en les 
ÿ préparant par d’autres, où les rochers et le sable laissent croître 
avec peine quelques plantes parfumées à la vérité et odorantes, mais 
un peu ligneuses et presque sans suc. 

Les anciens ouvraient les portes et les fenètres de la bergerie avant 
de conduire leur troupeau dans la campagne, ct nous trouvons cet 
article fort recommandé pour toutes les saisons, mais surtout en hiver. 
Comme la raison qu'en allèguent les livres a plus de trois mille ans, 
il ne serait pas honnéte de la copier. Nous trouvons dans presque tous, 
que quand l'hiver est ou pluvieux ou trop froid , il vaut mieux garder 
son troupeau dans la bergerie que de l'en faire sortir, si ce n’est au- 
tant de temps qu'il faut pour ja nettoyer, l'aérer et en ôter le fumier. 
Dans les cantons où l'hiver a ses beaux jours, on ne risque rien de le 
mener au pâturage quand le soleil est un peu haut; mais il est essentiel 
qu'il en revienne avant que le soleil se couche. Ce qui regarde le prin- 
temps et lautomue a été dit. Pour l'été, il y a deux pratiques qui 
reviennent au fond à la même, puisqu'on fait également sortir le trou- 
peau au soleil levant et qu'on le ramène au soleil couchant ; mais selon 
la première on le reconduit à l’étable vers neuf heures, et on l’en fait 
sortir vers les trois heures ; au lieu que selon la seconde on se contente 
de le mener se reposer pendant le temps à l'ombre d’un vallon ou d'un 


DES BÊTES A LAINE EN CHINE. 561 


bois. Messieurs les lettrés, qui la préfèrent, comme la plus ancienne, 
pe manquent pas de soutenir qu'elle est plus naturelle et ne fatigue 
pas le troupeau d’une allée et d’un retour aussi malsains qu inutiles. 
Ce qui réussit dans un endroit ne conclut rien pour un autre. On 
doit se conformer au climat de chaque pays, et comme les climats 
varient beaucoup, cette diversité prouve très-invinciblement qu'il n'y a 


4 


pas de règle générale à cet égard, et qu'elle serait fausse et défec- 
tueuse par sa généralité. 

Nous changerons bien de langage sur la manière de mener paître un 
troupeau et de le ramener à la bergerie. Nous trouvons prescrit et 
recommandé dans tous les livres, comme un point de très-grande consé- 
quence, de le conduire lentement, au petit pas et en l'arrétant plutôt 
que de le presser. Outre la raison générale des petits ménagements 
qu’il faut avoir pour les vieilles brebis, pour celles qui sont pleines 
dans la saison et pour leurs agneaux qui les suivent ; dans une autre, on 
allèque encore les inconvénients inévitables et toujours funestes d’une 
marche trop hâtée. « Un troupeau, dit Kia-tsong, qui arrive au pâtu- 
» rage fatigué et hors d’haleine, ne paitra qu'avec peine et ce qu'il 
” mangera ne lui profitera pas; mais s’il rentre ainsi dans l’étable, il 
» en souffrira encore plus, füt-elle moins fraîche qu’elle ne l’est ordinai- 
» rement. Qu'on en juge par ce qui arrive au voyageur et à son cheval. 
» Les anciens, dont les attentions étaient si sages et si réfléchies, avaient 
» un endroit près de la bergerie, pour y amuser le troupeau et le re- 
» poser avant de l'y enfermer. » Le même Kia-tsong dit ailleurs que 
dans les pâturages aussi le berger doit avoir grand soin que son trou- 
peau n’aille pas courant, quelque peu abondantes et semées çà et là 
que soient les herbes. 

La tonte de la laine occasionnera encore plus sûrement et plus 
promptement des maladies dans le tronpeau, si elle n'est pas faite dans 
sa saison et avec les soins convenables. Pour la saison, elle varie sui- 
vant les pays et l’année. Dans les provinces méridionales, où les beaux 
jours du printemps commencent plus tôt, on fait la tonte dès la seconde 
lune : au lieu que dans celles du Nord on la diffère jusqu’au commen- 
cement de la quatrième, quelquefois même plus tard, lorsque l'hiver 
a été long et lorsque les vents du nord soufflent encore. Les anciens 
séparaient les agneaux et les brebis faibles avant la tonte, faisaient 
baigner au grand midi, dans une eau claire et courante, le reste du 
troupeau , et ils avaient leurs signes pour distinguer combien de jours 
le bain devait durer; mais ils avaient l'attention d'y préparer leurs 


36 


562 MÉDECINE DES CHINOIS. 


brebis et leurs moutons par une nourriture choisie qu'ils lenr don- 
aaient à l’étable. Il paraît que quelques-uns faisaient la tonte à plu- 
sieurs reprises ct réservaient pour les derniers jours celle du ventre et 
de tout le bas du corps. Mais, comme dit le livre Tsi-min-yao, une 
avarice stupide ne fit jamais alors un supplice de la tonte pour les trou- 
peaux, et les plus pauvres auraient rougi de les tondre jusqu'a la nudité. 
La remarque suivante ajoute que, toute autre considération à part, 
il faut laisser assez de laine aux brebis qu on tond, pour que leur peau 
en soit couverte et cachée, sous peine de les voir devenir mala- 
dives ou même galeuses, comme il arrive souvent. La nature elle- 
méme nous a appris celte attention, en ne faisant tomber la vieille laine 
que lorsque la nouvelle a commencé a poindre. 

Il nous est souvent venu en pensée qu’on rendrait un vrai service à 
nos pauvres colons , si on leur appreuait à préparer aussi facilement et 
aussi bien que ceux de Chine leurs peaux de brebis, de moutons et 
d’agneaux. Plus on irait, plus on verrait combien elles sont d’un nsage 
sain et commode pour ceux qui sont en plein hiver dans les champs. 
Peut-être même que la préparation chinoise, qui 4te toute mauvaise 
odeur, serait bien accueillie dans les villes. Les provinces Chen-s ct 
Cham-si font aussi de grands et magnifiques tapis avec leurs laines ; mais 
le prix en augmente beaucoup avec la grandeur, et, quand ils ont vingt- 
cinq à trente pieds en carré, ils ne coûtent guère moins que nos hautes- 
lisses, soit à cause de leur velonté et de l’éclat durable de leurs cou- 
leurs, soit à cause de l'agrément du dessin et de la bordure dans laquelle 
il est enfermé. En revanche, on y fait à bon marché d’autres tapis en 
feutre et presque aussi grands que les premiers. Nous ne nous soure- 
nons pas d'avoir vu rien de pareil en France. Il s’en fait une consom- 
mation prodigieuse, parce que, jusque dans les villages, on s’en sert 
en guise de tapis pour les fems ou estrades échauffées par un fonrneau, 
sur lesquelles on s’assied et on se couche en hiver. Les Chinois sont 
venus à bout de les teindre par empreinte, de manière à former un 
dessin agréable, ordinairement d'une seule couleur, mais quelquefois 
aussi de plusieurs, et cette teinture dure autant que le feutre. Comme 
ces feutres sont employés à une infinité d’usages, on en fait de quinze, 
vingt pieds de long et même davantage, sur deux pieds, deux pieds et 
demi de large. Le pavé de notre église en est couvert d'espace en 
espace pour que les chrétiens puissent se mettre à genoux et s'asseoir 
pendant le sermon. Ils ont tous environ deux lignes d'épaisseur au 
moins et sont fort compactes ; les fins, qui sont faits de laines choisies 


DES BÊTES A LAINE EN CHINE. , 563 


et préparées avec soin, ont plus de corps et sont plus chauds. À cn 
juger par ce que nous avons lu et entendu dire de la façon de faire 
les feutres chinois, elle rentre dans celle de mos chapeliers; mais, 
comme l'ouvrage est plus grand et plus grossier, elle est plus simple, 
plus expéditive et moins dispendieuse de beaucoup. Quant à ce que 
l’industrie mêle à la laine pour avoir de plus beaux feutres et la cupi- 
dité pour qu'ils lui coûtent moins, cela nous mènerait trop loin. 

Nous avons rendu compte ailleurs du principe général des Chinois 
sur la bonification, amélioration et perfection des fruits, grains, 
légumes et herbages pour chaque pays. Celui qui concerne les bêtes à 
laine n’en est qu'une application et une extension. À les en croire, 
ce n’est pas en faisant venir des béliers et des brebis des déserts de 
l'Occident, des plaines dau delà du Cha-mo ou de la Tartarie septen- 
trionale, qu’on parviendra à avoir de beaux troupeaux : si ce moyen 
devait réussir, il aurait réussi depuis vingt siècles; mais en choisissant 
avec un soin particulier les agneaux qu'on destine à la propagation, 
en leur laissant tout le lait de leur mère, en les nourrissant avec une 
‘grande attention et en ne prématurant point leur accouplement, il est 
impossible qu'en continuant cette pratique plusieurs années, surtout si 
l’on fait un troupeau séparé de ce qu’elle aura procuré, l’on ne par- 
vienne à avoir des béliers et des brebis aussi beaux que le permet le 
pays : il ne s'agira plus que de continuer ces soins. 

Les anciens avaient un bélier pour dix brebis, et ils ne les laissaient 
pas vieillir. Il y a beaucoup de variété dans ce qu'ils disent sur la 
saison de l'accouplement et de l’agnèlement, parce qu’ils parlent de 
différents pays et climats. Ce qu’on y voit de clair, c’est qu'il faut que 
les herbes commencent à poindre dans les pays les plus froids. Quand 
le grand nombre des agneaux peut paitre les herbes sèches qu'on leur 
donne à l'étable ne leur profiteront pas, et les légumes cuits avec de 
la farine, puis concassés, auxquels on est obligé de recourir par 
extraordinaire , seraient trop dispendieux. Nous trouvons qu'il y avait 
un endroit séparé dans l’étable pour la brebis qui agnelait, qu'on l'y 
laissait quelques jours avec son agneau, qu’on la nourrissait avec soin, 
et que si la litière fraîche sur laquelle ils étaient ne suffisait pas pour 
qu'ils fussent chaudement pendant l'absence du troupeau, on portait 
un réchaud de braise couverte de cendres auprès d'eux. Ce dernier 
point ne paraît regarder que les provinces septentrionales, où le frod 
est très-violent, quand le vent du nord souffle longtemps. 

Les Chinois, qui articulent si nettement combien de temps la vache, 


36. 


564 , MÉDECINE DES CHINOIS. 


la jument, l’ânesse, la truie etc., portent leur fruit, évitent de parler 
de la brebis. Nous n'avons trouvé qu'une vieille Maison rustique qui 
dise quatre mois pleins, et un livre chinois fait en Corée, qui met 
quatre mois el demi ou cinq mois, selon l'espèce; mais on le conclut 
assez bien, du temps que les autres indiquent pour l’accouplement, 
afin que les agneaux naissent de façon à trouver de l'herbe quand ils 
pourront paître : et cela revient assez au même, puisque ceux qui 
disent que la brebis devenue mère au solstice d'hiver agnèle en bon 
temps dans le Kiang-nan, avertissent ailleurs qu'il faut la faire couvrir 
trente-quatre à trente-cinq jours avant l’équinoxe d’automne. Nous ne 
nous sommes arrêtés à cette bagatelle que parce que si la brebis ne 
porte son fruit que quatre mois, c'est dans le système d'ici une nou- 
velle preuve de la brièveté de la vie des bêtes à laine, et parce qu'aussi 
cela fait un point fixe pour le gouvernement des troupeaux. Plus le 
temps avantageux pour la naissance des agneaux varie selon le pays et le cli- 
_ mat, plusil est capital de pouvoir l’assurer pour celui qui convient à chacun. 

Les modernes s'accordent à dire avec les anciens que quelques jours. 
après la naissance des agneaux, le berger doit les examiner et faire 
son choix, c’est-à-dire destiner à la boucherie tous ceux qui sont 
faibles, contrefaits et d'une toison de différentes couleurs; choisir pour 
ses béliers et brebis ceux dont la toison est blanche ou bien noire et 
belle , le corps bien proportionné et les jambes fortes, le regard vif et 
la démarche assurée, la naissance enfin ni tardive ni précoce par rap- 
port au pays. La mutilation des moutons se fait dix ou douze jours 
après leur naissance. C’est aussi le temps où l’on scie l'es cornes des 
agneaux destinés à ètre béliers, quand on n’en a pas pu trouver de nés sans 
en avoir : car on préfère ici ces derniers. Les Tartares dont les trou- 
peaux paissent dans le désert ne suivent pas cette pratique, non plus 
que les Chinois qui conduisent les leurs sur les montagnes, parce que, 
selon eux, les béliers perdent leur courage avec leurs cornes, et ne 
savent plus s'avancer sans crainte et conduire hardiment le troupeau; 
mais ils préfèrent ceux dont les cornes sont contournées en spirale. 

Voilà à peu près ce que nous avons trouvé de plus avoué, de plus 
pratiqué et de plus généralement enscigné dans les livres chinois sur la 
manière de conduire et de gouverner les bêtes à laine. 

Après la viande de cochon, la viande de mouton est celle dont on 
fait le plus de cas à la Chine et dont on mange davantage, au moins 
dans les provinces du Nord et de l'Occident, car dans celles du Midi il 
p'ÿ a presque pas de troupeaux, et les moutons qu'on y conduit seraient 


€ 
DES BÊTES À LAINE EX CHINE. 565 


très-peu de chose daps les boucheries des grandes villes où il en faut 
toujours. Cornme tous les pays dau delà de la grande muraille en 
fournissent les provinces ainsi que la capitale, cela supplée à tout. Il 
est pourtant remarquable que quelque bons que soient les moutons 
de Tartarie, leur viande perd son goùt et ses bonnes qualités, si l'on 
diffère de les envoyer au boucher. Nous trouvons dans les livres que 
la meilleure est celle des moutons blancs; celle des noirs est très- 
inférieure. Pour celle des moutons dont la toison egt de différentes 
couleurs, ou plantée d’une manière bizarre, ou dont les poils sont 
droits et roides, elle est décriée comme malsaine. Les Chinois préten- 
dent que cela ne peut venir que d’un vice de la constitution qui doit 
avoir de mauvais effets. Nous en faisons la remarque à découvert, parce 
qu'ils étendent cette maxime aux bœufs, aux cochons, etc., et que, si 
elle est fondée, elle mériterait qu’on y fit attention. Les vertus et les 
bonnes qualités qu'ils attribuent à la viande de mouton pour bien des 
malades, en mériteraient peut-être davantage; car il ne paraît pas que 
notre médecine pense beaucoup à elle. Soit ancienne tradition, soit 
manière de vivre du pays, soit façons et accompagnements de ce 
remède , il paraît qu’on y a confiance avec raison. Du reste, on pré- 
fère pour cet usage les moutons des pays les plus méridionaux, et on 
préfère ceux de montagnes, qui sont couleur de biche, ou châtains ou 
noirs; on rejette les blancs. Il ne nous appartient point de décrire 
pour quelles maladies on .en fait usage. Tout ce que nous nous per- 
mettrons de remarquer, c’est qu’on dit que le bouillon et la viande de 
mouton raniment le sang ct rétablissent les forces, quand on en use à 
propos, sans en excepter même les vieillards, les gens de cabinet, les 
femmes épuisées par leurs couches, les dyssentériques en convales- 
cence, etc., etc., et que pour celte raison on en interdit l'usage aux 
enfants. Au surplus, comme les Chinois ne quittent pas un sujet sans 
l'avoir épuisé, tout dans le mouton devient matière de remèdes, éxcepté 
le foie, qu'ils soutiennent qu'on ne doit pas laisser manger aux plus 
pauvres, parce que sur cent moutons il y en’a plus de quatre-vingt- 
dix en qui il est vicié et nuisible. 

L'article des maladies des bêtes à laine mériterait de nous arrêter, 
et demanderait ce semble des détails. Mais outre que la différence des 
climats, de la nourriture, des soins, des espèces même de béliers et 
de brebis rendrait inutile en Occident ce que nous en trouvons dans 
les livres, nous aimons mieux nous en tenir au mot des anciens Chi- 
nois : Ü n’y a de maladies parmi les troupeaux que celles qu'on leur 


566 MÉDECINE DES CHINOTS. 


cause ou par défaut de soins, ou par mauvais choix de nourriture, ou 
par avarice en les laissant trop vieillir. | 

Après la nourriture, qui est avant tout et supplée en partie à tout, 
on doit tenir l’étable propre, en renouveler l'air sans cesse, faire ôter 
aux brebis les ordures dont elles salissent leur toison, et leur pro- 
carer quelquefois le bain avant laccouplement et dans les grandes 
chaleurs. 

Le renouvellament de l’air est grandement recommandé ici pour les 
étables des bêtes à laine. 

Ce n’est pas tout : à la première marque de maladie qui va com- 
mencer dans un troupeau, ou qui a commencé dans ceux du voisi- 
nage, c'est vers l'air que se tournent les soins. On conduit le tron- 
peau sur les montagnes, sur les collines, on du moins dans les 
endroits où l'air est plus libre, plas vif et plus pur. Cependant on 
nettoie l'étable avec une attention spéciale, on la tient oaverte long- 
temps, et on finit par y brûler de la menthe, de l’armoise, des graines 
de cyprès, de cèdre ou autre chose semblable, et on continue cela tant 
que durent le danger et la maladie. 

Selon l’ancienne police, et qui s’observe encore dans tout l'empire, 
dès que les troupeaux d’un canton étaient attaqués de maladie, on n’en 
laissait plus aller rien au marché, ni même sortir pour gagner un autre 
district, et la défense, qui était rigoureuse, subsistait jusqu’à ce que 
les officiers publics l’eussent levée juridiquement après des informations 
sûres. Les particuliers séparaient totalement du troupeau et jusqu'à 
guérison entière, les brebis malades ou attaquées. Quelques-uns même 
poussaient les précautions plus loin. Ils creusaient un fossé profond à 
la porte de l'étable et lui donnaient deux pieds à deux pieds et demi 
de largeur, pour connaitre les brebis affaiblies et dont la maladie allait 
se déclarer. Élles ne pouvaient sauter ce fossé comme les autres, 
malgré leur envie d'entrer dans l’étable, et on les séparait avant 
qu'elles pussent communiquer le mal. 

Les remèdes dont on use ici pour guérir les bêtes à laine de leurs 
maladies, pourront bien perdre leur vertu en passant les mers, soit à 
raison de la différence des climats et de la nourriture, soit aussi parce 
qu'en pareille matière il faudrait avoir vu opérer, suivi un traitement, 
considéré chaque chose en détail et surtout être fondé en connais- 
sances, ce qui nous manque absolument. Nous espérons néanmoins 
qu'on en pourra tirer quelque utilité, et dans cette vue nons not: 
risquons à copier ce que les livres impériaux chargent les mandanins 


1 


DES BÊTES A LAINE EN CHINE. 567 


d'enseigner au peuple, comme étant d’une pratique facile et heureuse 
partout. 

La gale et la rogne les plus dangereuses, dit-on, sont celles qui 
commencent à la bouche ou au menton, On risque tout à en différer 
le traitement : plus on le commence de bonne heure, plus on en assure 
le succès. Le remède que nous trouvons le plus recommandé et le plus 
universellement pratiqué, consiste à faire infuser de la racine d acoait 
coupée par morceaux sur des cendres chaudes, pendant deux jours et 
deux nuits au moins, et puis à méler un peu de fort vinaigre à cette 
infusion. On frotte la gale ou la rogne de la brebis avec une brique 
bien mouillée et humectée de cette préparation, en la râclant assez 
pour qu'elle pénètre, mais non pas jusqu’à écorcher. Pour plus grande 
sûreté, on tond l'endroit attaqué et tout ce qui l’environne , pour que 
le remède empêche le mal de gagner. Si la gale ou la rogne sont trop 
tenaces ou salies de pus, il vaut mieux les mouiller et humecter avec 
une brosse, que de se servir de la brique, qui écorcherait. On dit'ici 
que la gale et la rogne tombent après quelques frottements, lorsqu'ils 
ont été bien faits. Il y en a qui, pour assurer une plus prompte gqué- 
rison aux brebis malades , font une pâte de cendres d'armoise , et 
mieux encore de sa racine, avec du vinaigre chaud ou eau-de-vie 
chaude, et en frottent l'endroit attaqué après qu'il a été humecté et 
pénétré par la composition précédente ; d’autres se contentent de frotter 
la gale ou la rogne avec une pâte faite de râpures de sabot de cochon 
tué en hiver et de réalgar. Nous trouvons dans une note que les bêtes 
à laine guéries de la gale ou de la rogne engraissent après très-aisé- 
ment et très-vite; mais il faut se presser de s’en défaire. On ne doit 
plus en rien espérer et on risque tout à les garder dans le troupeau. 

La chassie des yeux et la morve paraissent les maladies qu'on craint 
le plus ici pour les brebis, après la gale et la rogne, parce qu’elles 
sont épidémiques et presque toujours mortelles. Pour la chassie des 
yeux, presque toujours suivie de la morve, on fait fondre de bon sel 
dans du bouillon, puis on délaye dans ce bouillon du bois de saule 
pourri et réduit en poussière. Quand l'espèce de boue qui se forme 
est bien pénétrée de bouillon salé, on enduit les yeux et le nez des 
brebis attaquées, et sous peu de jours elles guérissent. 

Pour la roideur et le froid des jambes, dont les brebis sont attaquées 
quelquefois, on fait cuire à la vapeur de l’eau bouillante du suif de 
bélier avec du sel, puis on le fait fondre dans une casserole de ma- 
nière qu'il roussisse, et puis on en graisse les jambes malades à 


ses MÉDECINE DES CHINOIS. 

plosieurs reprises, si besoin est; mais il est essentiel que les brebis 
attaquées n'approchent pas de l'eau et que l'endroit où elles reposent 
soit bien sec. Le remède dont on se sert pour ce qu'on appelle ici 
feux, ardeur, démangeaison des jambes, se rapporte assez au préct- 
dent. Quand le suif imprégné de sel est bien cuit à la vapeur de l'eau 
bouillante, au lieu de le faire fondre et roussir dons la casserole, on 
applique dessus un gros fer rouge et on le fait dégoutter dans un vase 
à proportion qu'il se fond, puis, avant qu'il soit refroidi et figé, on 
oint les jambes des brebis malades, qui, dit le livre, guérissent le jour 
même, si le remède est bien appliqué. Du reste, il y en a qui se ser- 
vent de beurre salé au lieu de suif, pour l'une et l'autre maladie. 

Les Chinois font du caillé, des jonchées, du fromage et du beurre 
da lait de leurs brebis; mais tout cela reste dans les lieux où sont les 
troupeaux. Si on en excepte Pe-king et quelques grandes villes, on ne 
trouve presque point de beurre ni de fromage ; la capitale méme n’en 
est un peu mieux fournie aux approches de l'hiver que parce qu'on 》 
en porte de toute la Tartarie. On y porte aussi une bière et une eau- 
de-vie qu'on fait avec du petit-lait et qui sont fort au goût des Tar- 
tares. Comme il nous en vient quelquefois en présent, même du palais, 
nous avons été à portée den goûter, et il nous a paru que nos Euro- 
péens ne s’en accommoderaient guère. Parmi les différentes manières de 
faire ce vin et cette eau-de-vie qu'on trouve dans les livres, on vante 
surtout le mélange des laits de brebis, de vache et de jument. 

Nous n'avons pas eu le loisir de faire des recherches suivies sûres et 
exactes : ainsi nous n'avons garde de rien assurer sur l'espèce de peste 
qui fait quelquefois de si affreux ravages dans les troupeaux d'Europe. 
Cependant, comme nous avons été dans le cas d'ouvrir et de feuilleter 
bien des livres, le profond silence qu’ils gardent sur ce fléau nous fait 
conjecturer que s’il est connu à la Chine, il y est très-rare. Nous ne 
voyons guère que ce qui est dit d’une maladie épidémique de 1135 
dans les troupeaux de l'Occident et du Nord qui puisse y avoir trait; 
encore cela pourrait bien ne regarder que la Tartarie soumise aux Kin, 
maîtres alors de tout le nord de la Chine, et qui en effet a été et est 
encore affligée de ce fléau. Nous n'insistons sur cette remarque que 
parce que les livres chinois ne parlant point de peste ni de bien 


d'autres maladies qui désolent nos troupeaux, nous ne pouvons en rien 
dire. 


DIFFÉRENTES RECETTES 
tirées du Kou-kin-py-yuen. 


Pour faire de l'encre sympathique : prendre de la fiente d'hiron- 
delle, la dissoudre dans de l’eau, écrire avec l'eau; à la lumière 
les caractères seront transparents et très-visibles. On peut se servir 
également de nao-cha dissous dans de l'eau; les caractères seront 
transparents en les approchant du feu. 

Pour faire du vinaigre instantanément et pouvoir le transporter 
et le conserver : prendre ou-mey (1 livre), vinaigre (5 livres); 
mettre ou-mey dans le vinaigre jusqu'à son entière absorption ; 
piler ensuite ou-mey, en faire de petites pilules que l'on mettra 
dans de l’eau, quand on voudra avoir instantanément du vinaigre. 

Pour calmer la soif dans une route : prendre sucre (4 onces), 
Jfou-ling (3 onces), po-ho (4 onces), réglisse (1 once); pulvériser, 
et avec un peu de miel faire des pilules grosses comme une bille, 
en conserver une dans la bouche lorsqu'on fait une longue route. 

Pourprévenir la faim pendant vingt-quatre heures : prendre tche- 
ma (2 livres), riz (1 livre 1,2); pulvériser, et avec des jujubes faire 
des boulettes grosses comme un œuf, en prendre une le matin; 
on pourra attendre vingt-quatre heures sans que la faim se fasse 
senbr. 

Pour préserver le gingembre des vers : prendre des graines de 
kiaï-lsay (moutarde); pulvériser et saupoudrer. 

Pour faire disparaitre l'odeur de l'ail : prendre jujubes, gingem- 
bre, les écraser et avaler; ou bien {che-ma. | 

Pour préserver le riz des vers : jeter sur le riz un peu de 
poudre de carapace de crabe. 

Pour conserver le poisson ou la viande à l'époque des chaleurs : 
frotter le poisson ou la viande avec un peu d'huile de Atang-yeou. 

Pour avoir beaucoup de fruits : faire à la branche une petite 
incision dans laquelle on mettra {chong-lou-che pulvérisé. 


570 MÉDECINE DES CHINOIS. 


Pour rendre la vie à un arbre presque mort : découvrir la 
racine, ôter l'écorce de cette racine et la frotter avec une pâte 
composée de {chong-lou-che et de boue. 

__ Pour prévenir la pousse des mauvaises herbes : répandre sur le 
sol de la poudre de l'écorce de hoai-chou. 

Pour enlever les taches d'encre : prendre hing-jin (noyau d'abri- 
cot), pe-ho ; piler ensemble, mettre sur la tache et frotter en 
ajoutant un peu d'eau. 

Pour enlever les taches de sang : prendre L-pé ; faire bouillir 
dans de l'eau, et laver. 

Pour enlever les taches faites par du pus ou des mucosités 
purulcntes : faire bouillir de l'alcool , et laver. 

Pour enlever les taches d'huile : prendre de la farine de fro- 
ment délayée dans de l'eau, frotter la tache, et laver avec eau de 
Lo-pc. 

Pour enlever les taches de cambouis ou de résine employée sur 
les bateaux pour le frottage : prendre pois (hoæng-teox); faire 
bouillir, et laver avec l'eau. . 

Pour enlever les taches de tabac ; prendre Aowa-tsee (graines 
de courge); piler, ajouter un peu d'eau et laver. 

Pour enlever les taches de vernis : prendre des noyaux d'abri- 
cots, les piler, les mettre dans tsao-k1ao ct cau, faire bouillir, et 
laver. 

Pour enlever les taches de boue jaune : laver avec eau de gin- 
gembre. 

Pour enlever les taches faites par un emplâtre : mettre pendant 
deux jours dans de l'eau de riz, ensuite laver avec l'eau. 

Pour enlever les taches faites par des excréments : lessiver avec 
de la cendre. 

Pour enlever les taches de vin : prendre de la racine de nénu- 
phar, la piler, mélanger avec de l'eau, et laver. 

Pour rendre le linge blanc : prendre hong-siao-teou ou lo-pé; 
faire bouillir, et laver. 

Pour nettoyer les vêtements noirs : laver avec eau de tche-tsee, 
ou prendre nieou-py (peau de bœuf); faire bouillir, et laver avec 
l'eau. 


DIFFERENTES RECETTES. 571 


Pour nettoyer les vêtements de laine : prendre du borax ; mettre 
dans de l’eau, faire bouillir, et laver. 

Pour enlever les taches d'encre sur la soie : prendre lo-pé'; 
écraser et piler, appliquer sur la tache en couvrant avec un peu de 
papier. 

Pour rendre aux perles leur eau : laver avec du lait de femme 
ou avec hia-kou-tsao torréfé , pulvérisé et mis dans un peu d'eau. 

Pour fairedes pierres précieuses fausses : prendre miel {1 livre), 4y- 
tchang (4 livres), cire blanche (1 once), ta-ma-tsee (yeou) (1 once); 
mettre ces quatre substances sur le feu et les y laisser jusqu'à ce 
qu'elles forment pâte; ou bien prendre siw-mow (2 livres), tsee- 
tsao (1 livre) ; écraser, faire bouillir dans de l'eau , jeter sou-mou 
et isee-lsao, garder l'eau; ajouter cire (1 livre), mettre de nouveau 
sur le feu jusqu'à la formation de la pâte. 

Pour raccommoder la porcelaine : prendre pe-ky (1 once) ; 
duire en poudre et avec un blanc d'œuf faire un mastic. 

Pour faire un miroir en métal : prendre mercure (10 onces), 
alun (1 once); frotter le métal. 

Poor aimanter une aiguille : prendre #chow-cha, hiong-howang, 
poudre de fer, sang de crête de coq; mettre ces substances dans 
un vase, les envelopper de papier en ayant soin de placer au 
milieu trente aiguilles, les laisser ainsi sur le feu pendant sept 
jours et sept nuits; lorsqu'on les retirera, ces aiguilles seront 
aimantées. 

Pour rendre le jade assez mou pour être travaillé : prendre 
éy-ye (1 livre), oignons ; écraser les oignons, mettre les deux 
substances dans un vase sur le feu, y déposer le jade, et laisser 
ainsi un certain temps sur le feu. 

Pour rendre le cuivre mou : prendre py-{sy ; piler, mettre ensuite 
dans de l'eau sur le feu et y laisser le cuivre un certain temps. 

Pour rendre les vêtements imperméables : prendre {sro-0#, pe- 
ky, pe-fou-ling, lang-tou, tien-sien-tsee, alun (1 once chacun); 
réduire en poudre ; ajouter ktang-fen (espèce d'amidon), et mettre 
sur les vêtements. 

Pour savoir si une femme a eu un rapprochement intime avec 


un homme : prendre échou-cha, my-0-seng, yen-fou-tsce (même 


572 MÉDECINE DES CHINOIS. 


quantité chacun) ; pulvériser, sang de chauve-souris; mettre la 
poudre dans le sang et l'y laisser un certain temps, marquer en- 
suite la peau avec un pinceau trempé dans cette composition ; dès 
qu'il y aura rapprochement intime, la couleur disparaitra. 

Pour rendre la peau brillante : prendre my-{0-seng (1 leang), 
miel, lait de femme; réduire en poudre m#y-t0-sexg, et frotter avec 
les trois matières. 

Pour donner de la résistance au zinc : prendre cinabre arse- 
nic, sel; mettre euseinble sur le feu avec le zinc. 

Pour rendre ie fer mou : prendre hiuë-yu, cornes de mouton 
torréfiées et pulvérisées; mettre ensemble sur le feu avec le fer. 

Pour connaître l'heure : l'œil du chat peut servir à faire con- 
naître l'heure; de onze heures à midi ct de cinq heures à sept, 
la prunelle est presque semblable à une ligne droite; de trois à 
quatre et de sept à huit elle est ovoide de neuf à dix et d’une 
heure à deux elle est ronde. 

Pour empêcher les poulets de grossir : leur donner à manger 
des graines de yn-chou (pavot). 

Pour empêcher les chiens de grossir : ajouter à leur pâtée {ong- 
yeou. 

Pour guérir un cheval blessé au garrot : le frotter tous les 
jours avec un peu de bouc et laver avec de l'eau. 

Pour faire grossir vile am pore : prendre houan-tchong, ho- 
cheou-ou, orge (1 livre); pulvériser, ct en mettre chaque jour 
quatre onces dans sa nourriture. 

Pour guérir les porcs et les préserver d'une maladie épizoo- 
\ique : prendre ya-lsao, sy-sin, tchuen-ou, hiong-houang, crâne 
d'un chien (11 grammes chacun) ; pulvériser, et insuffler dans les 
Daseaux, 

Pour guérir les poulets et les préserver d'une épizootie : prendre 
lu-teou, écraser, ct leur donner dans de l'eau. 

Pour empêcher un chien daboyer : prendre un peu de htang- 
yeou, et le lui mettre dans le nez. | 

Pour empècher un chat de miauler : lui frotter le nez avec 
poudre de tchin-py. , 

Pour rendre un petit oiseau blanc : lui donner constamment à 


DIFFÉRENTES RECETTES. 573 


manger de petites souris pilées ct mélangées avec un peu de 
farine. . 

Pour donner la couleur verte à un poulet : le laisser deux ou 
trois jours sans manger, prendre ensuite lu-teou (8 livres), soufre, 
hiong-houang, tsee-houang (11 grammes chacun) ; mélanger avec 
de l'eau, et lui donner à manger sans lui donner autre chose : 
frotter ensuite son bec avec fong-sien-hoa , si l’on veut qu'il soit 
rouge. - 

Pour empèclier les vers de manger les pinceaux : prendre hou- 
kiao, hoang-pe ; faire bouillir et frotter les pinceaux. 

Pour empècher les vers de manger l'encre de Chine : ajouter 
de l'armoise aux matières premières. 

Pour restaurer une vieille peinture : jeter dessus un peu d'eau 
et saupoudrer avec han-chout-che ; laisser un instant et enlever. 

Pour enlever une tache d'encre sur du papier : prendre yang- 
tsy-che (115), alun (333), ficnte d'hirondelle (15), fien-hou-tsao 
(115), ong-cha (115), che-hoey (114), kouan-fen (115), fiente de 
corbeau (335), fiente de cigogne (331); réduire en poudre; 
ajouter un peu d'urine d'enfant, et mettre sur la tache. 

Pour faire une fusée : salpêtre (1 leang), soufre (2 fsien 1/2), 
charbon (1 /srez 1/2), cendre (9 fen), poudre de fer (8 jen); 
mettre dans du carton, ficeler aux deux extrémités. 

Pour donner à la terre de poterie une couleur plus agréable et 
la rendre propre à être travaillée et amincie comme la porcelaine : 
prendre de la laitue sauvage, la piler ct la mèler avec la terre de 
poterie. 

Pour donner une odeur plus douce à l'encens : réduire l'encens 
en poussière et mêler avec une égale quantité de moelle de jonc. 

Pour dissoudre le talc : concasser le tale, le jeter dans l'eau de 
sel marin. 

Pour faire lever les graines étrangères : les faire tremper pen- 
dant un jour dans de l'eau de rosée, semer, et continuer à arroser 
avec cette eau jusqu'à ce qu'elles poussent. 

Pour arrèter le sang des coupures et cicatriser des plaies : 
poudre de chaux bien sèche. 

Pour rendre le. bambou propre à recevoir à la presse differentes 


574 MÉDECINE DES CHINOIS. 


empreintes qu'il puisse conserver : le faire bouillir dans de l'eau 
de chaux. 

Pour écrire des caractères sur des œufs de cane : si l'on écrit 
avec du borax quelques lettres sur des œufs de cane, puis qu'on 
les laisse tremper ou qu'on les lave même avec la lessive de 
cendres de cheveux, ces lettres pénètrent en dedans, et on les 
voit sur les œufs. 

Pour empoisonner Le poisson : jeter des cendres de coing dans 
l'eau. | 

Pour faciliter la digestion des fruits à amandes et à pepins: 
manger leurs amandes ou leurs pepins. 

Pour conserver les châtaignes : on choisit les châtaignes qui 
vont au fond de l'eau; puis après les avoir soleillées jusqu'à ce 
qu'elles soient sèches, on les fait passer dans de l'eau de sel, et 
on les suspend dans des filets, dans des paniers à jour, etc., etc., 
au grand air, au vent du nord surtout, pour en bien sécher la 
coque ; il ne s'agit plus, après, que de les mettre dans un endroit 
bien sec. 

Pour empècher les noix de devenir huileuses et de rancir : les 
suspendre dans des filets ou paniers à jour, et dans un endroit 
couvert et exposé au nord. 

Pour sustenter un homme plusieurs jours et l'empêcher de 
mourir de faim : faire une pâte avec de la cire jaune et des ju- 
jubes bien secs, bien pétris et bouillis ensemble. 

Pour conserver pendant le printemps et l'été des viandes qu'on 
n'a qu'en hiver : les enterrer dans du saindoux, après les avoir 
fait passer ou par la poële ou par l'eau bouillante. 

Pour reconnaître, en passant dans un pays, le climat et la 
température de l'air : examiner la proportion fixe et certaine qui 
existe entre l'épaisseur de l'écorce des arbres et celle de la glace 
en hiver; entre l'épaisseur de la peau, coque ou enveloppe des 
graines ct des fruits et la chaleur de l'été. 

Pour garantir un étang ou un vivier des ravages de la loutre: 
planter sur les bords des nénuphars. 

Pour délivrer les poissons des puces qui peuvent les incom- 
moder dans un vivier : quand les poissons d'un vivier maigrissent 


DIFFÉRENTES RECETTES. 575 


et ont sur le corps des taches blanches, c’est un signe qu'ils ont 
des puces; on les en délivre en jetant dans l'eau de l'écorce de 
tremble. 

Pour conserver des oranges et des citrons : creusez une fosse 
en forme de puits, à la profondeur de 7 à 8 pieds, dans une 
terre sèche et à l'abri de la pluie. Mettez au fond 2 ou 3 pouces 
de paille de riz hachée ou de chatons de pin bien secs; puis rangez 
dessus vos oranges que vous aurez choisies parmi les plus saines. 
Le mieux est qu'elles ne touchent pas les unes aux autres. Le 
premier rang fini, vous en ferez un second sur une claie de bam- 
bous qui les séparera un peu ; ensuite un troisième, un quatrième, 
un cinquième, mais toujours avec la précaution d'une claie. 
Toutes les oranges bien rangées, vous fermerez l'ouverture de la 
fosse avec un couvercle de terre ou de poterie, dont vous enduirez 
le bord d'un bon mortier de terre glaise, et à plusieurs reprises, 
de manière que l'air extérieur ne puisse pas s'insinucr dans la 
fosse. Vous pourrez ainsi conserver les oranges. 

Pour orner une avenue, une cour de diverses figures d'ani- 
maux paraissant en feu : faire une pâte avec 10 livres de charbon, 
10 livres de potée, 3 livres de feuilles de nénuphar; piler en- 
semble, réduire en poussière et donner la forme qu'on veut. Mettre 
ensuite cette composition dans un grand feu; elle paraît alors d'un 
rouge de feu et conserve cette propriété. 

Pour fondre les pailles ou grumeaux qui se trouvent dans le 
fer : tremper le fer en lames dans de l'huile de sésame et le faire 
rougir. 

Pour apaiser la douleur causée par la piqûre du scorpion : 
exposer la partie piquée à la fumée du soufre. 

Pour écarter les punaises : prendre de la paille de sarrasin, la 
couper par petits morceaux et la mettre dans l'endroit où il y a 
des punaises. 

Pour rendre au vernis de Chine et du Japon tout son éclat : 
le laver avec de l'eau-de-vie et du thé chaud, puis le laisser une 
nuit à la rosée. 

Pour conserver un objet dans l'eau ou dans une terre humide : 
mettre dessus du vert-de-gris. 


576 MÉDECINE DES CHINOIS. 


Pour bronzer le cuivre : fourbir la pièce avec des cendres de 
charbon et du vinaigre, de manière que le cuivre soit bien luisant; 
faire sécher au soleil, puis couvrir en entier de la composition 
suivante : 2 onces de vert-de-gris, 2 onces de cinabre, 2 onces 
de sel ammoniac, 2 onces de bec et de foie de cane, 5 onces 
dalun bien broyer, bien mêler, et mouiller assez pour former 
une pâte qu'on puisse étendre; la pâte ainsi préparée, on la passe 
au feu et on la lave quand elle cest refroïidie; on la couvre une 
seconde fois de la composition, on la fait passer au feu, et on la 
lave ainsi jusqu’à dix fois. Les petites pièces ainsi bronzées sont 
d'une grande beauté et ne perdent rien à être exposées au grand 
air et à la pluie. 

Pour construire une bonne glacière : voir Bulletin de la Société 
d'acclimatation, t. IX, p. 678, 1862. 


FIN. 


Pakracg . sms 

Sar les plantes médicinales de la Chine, par M. P. Dabry.. . . . .. 

CHAPITRE PREMIER. PRINCIPES GÉNÉRAUX SUR LA THÉORIE MÉDICALE DES 
Cnixois. .......... 4... ou 

$ I. Théorie du pouls. ................... 

$ IL. Des organcs essentiels. . . . . . . . . . . . . . . . .. 

$ IT. Des king ou voies de transmission. . . . . . . . . . .. 

8 IV. Influence des éléments sur le corps humain. . . . ... 

$ V. Règles pour tâter le pouls. . . . . . . .... ,. .... 

& VI.  Pouls naturels des organes. . . . . . . . . . . . . . .. 

$ VII.  Poulsirrupteurs. . . . . . .. AE 

& VIII. Différentes espèces de pouls. . . . ........... 

8 IX. Des sept pouls externes (pouls de la chaleur innéc). . . . 

8 X. Les huit pouls internes (pouls de l’humide radical). . . . 

8 XI Des neuf pouls des grandes voics de communication (an- 

nexes des pouls internes ct des pouls externes). . . . 

$ XII.  Pouls dont le diagnostic est mortel. . . . . . . . . .. 

$ XIII. Des affections du cœur, du foie, de l'estomac, du poumon 

et des reins reconnues par le pouls. . . . . . . . .. 

Le cœur. . ..................... 

Le foie. . ........,.........,...,.. 

L'estomac.. . . ................... 

Le poumon. ............,......... 

Les reins... .............,........ 

N NIV. Pouls des passions. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 

$ XV. Diagnostics des maladies principales déterminées par le 

ouls ........................ 

$ NUL. Pouls dont les batlements sont interrompus. . . . . . . . 

$ NUIT. Pouls des femmes. . ................... 

$ XUIIT. Pronostics des maladies par les odeurs, les couleurs, etc. 

& XIX. Célèbres aphorismes appelés pien-ko-hva-to-tchang- 

tchong-kin. . .................... 

8 XX. Des symptômes des maladies pronostiqués par la langue. . 

J. P. Abel Remusat, Dissertatio de glossosemeiotice, 

sive de signis morborum quæ è lingud sumuntur 

presertim apud Sinenses (1813). . . . . . . . .. 

$ XXI. Maladies des enfaut:. .................. 

CHAPITRE II. Mazanixs iNTennes. . . . . . .. soso. 

J. EMPOISONNEMENTS MIASMATIQUES. . . . . . . . . . . ss. 

S L. Nio-ping (maladie cruelle), appelée vulgairement fa- 


pay-tsee (maladie qui abat)... .......... 


578 TABLE. 


8 II. Tchang-më (fièvre continue). . . . . . . . . . . .. 90 
S IT.  Tcheou-houang (visage jaune). . . . . . . . . . .. 93 
S IV.  Nio-ky-kia-tchin (fièvre avec plaques). . . . . . .. 9% 
S V. ‘Ou-pe-lay (fièvre à taches violettes). . . . . . . . .. 95 
$S VI.  Ouen-tchin-tsee (peste à petits boutons et à taches, 
fièvre typhoïde). . ................ 96 
S VIT.  Che-tou (temps poison)... ..... ... . . ... 101 
& VIII. Ouen-y (sorte de peste). . . .... ........ 103 
8 IX. Ho-louan (choléra).................. 107 
$ X. Tchou-hoa ou teou-tchin (petite vérole, variole). . . 409 
Notice du livre Tcheou-tchin-sin-fa, ou traité de 
la petite vérole. . . ... ............ 120 
Différentes espèces de petite vérole. . . . . . . .. 121 
8 XI  Kiao-tchang-tcha (violente colique). . . . . . . . .. 197 
8 NII.  Ting-tchouang (ulcère venimeux, charbon). . . . . . 437 
IT. EMPOISONNEMENTS PAR DES SUBSTANCES VÉNÉNEUSES. . , . . . . . 139 
III. MIALaDIES PROVENANT D'UN REFROIDISSEMENT SUBIT DU CORPS. . . . 146 
S I. Chang-han (corps blessé par un grand froid). . . . . 146 
8 IT. Chang-fong (corps blessé par le vent). . . . . . .. 451 
$ IT.  Chang-han ct chang-fong. . . . .. ss... 152 
S IV.  Tchong-fong (paralysie). . . . . ... . . . . . .. 153 
S V. Fang-tiao-fong (épilepsie). . . . . . . . . . . . .. 156 
S VL  Teou-tong (céphalalgie). . . . ..... .. . .. .. 157 
S VIT. Chou-fong (maladie des grandes chaleurs). . . . .. 160 
8 VII. Che-ky-lieou-tchou (douleur dans certaines parties du 
corps). ... .. 4... os 161 


S IN.  Tchuen-ky-lieou-tchou (douleur dans certaines parties du 
corps, affectant tantôt une partie, tantôt une autre). 162 

8 X. Tong-fong (douleur par suite d'un coup d'air). . . . 163 

S XL. Che-kio-ky (douleur au pied causée par l'humidité). . 463 


8 MIT  Houang-ping {maladie jaune, ictère). . . . . . . . . 166 
[V. NATALADIES INFLAMMATOIRES. . . . . . . . . . . . . . « . . . . 168 
S 工 Ko-seou (toux)... . . . . . . . . . . . . . . . .. 168 
8 II. Fey-jong (abcès au poumon). . ... . . . . . .. 171 
S II.  Niao-long (maladie de la vessie, urine coulant goutte 
à goutte)... ............. ss 17+ 
S IV. Ching-tong (maladie des reins). . . . . . . . . . .. 176 
& V. Tsin-lieou (perte de semence, spermatorrhée). . . . 17 
S VI.  Siao-ko (maladie de la soif).. . . . . . . . . . . .. 180 
S VIT.  Fn-ping (maladie de boire). . . . .. . . . . . .. 18] 
SN VIT.  Oey-ping (maladie de l'estomac). . . . . . . . . . . 184 
S IX. Ngo-tchou (vomissement). .. ............ 188 
8 X. Ky (tumeur). .................... 189 
$ AMI,、 Louy-ly ou tchy-louy (humeurs froides, écrouelles). 191 
S NIT. Fng-tai (goitre tumeur au cou). . . . . . . . . . 19% 
$ NII. Hiue-lieou (perte de sang). . . . . . . . . . . . .. 195 
8 XIV. 


Lo-tchouang (hémorrhoïdes). . . . . . . . . . . .. 199 


TABLE. 579 


8 XV. Kan-ky-tong (maladie du foie). . . . . . . 。. . . 201 

S XVI. Kou-tchong (ballonnement du ventre). . . . . . . .. 204% 

S VIT. Jou-ngeou (maladie de la gorge et du gosier). . . . . 207 

$ NUIT. Fay-heou (contracture de la gorge). . . . . . . . .. 210 

$ XIX.  Sie-tou (diarrhée)... . . . . . . , 。 。 。 。. 。 。。, 241 

8 XX.  Ly-tsy (dyssenterie). . - . . ...... ....... 220 

8 XXI.  Tchong-ping (maladies produites par les vers). . , . 227 
CHAPITRE IJ,MALADIES EXTERNES. . . . . . . .. . ....... 229 
Î. MALADIES VÉNÉRIENNES. . . . . .. . . . . . . . . .. . .... 229 
SI. Blennorrhagie (pe-tcho). . . . . . . . . . . . . .. 229 
Blennorrhagie virulente. . . . . .......... 235 

$ I. Chancre (kan-tchoang).. .............. 240 

S HT.  Hiue-kan-chan-ou-pien-jong (bubons). . . . . . . . 246 

S IV.  Fan-hoa-tchoang (végétations). . . . . . . . . . .. 248 

8 V. Tche-pe-fong (taches rouges, blauches). . . . . . . 248 

S VT.  Keou-yay-tou (venin à la bouche et à la gorge). . . . 250 

$ VIT.  Kou-keou-fong (taches rouges à l'anus). . . . . . .. 253 


$ VIIT. Che-kong-tou (poison humide autour de l'anus). . . . 25% 
S IN.  Tche-pe-yeou-fong (taches blanches, rouges, avec 


aréoles). . . ................... 255 
8 X. Tche-pe-tien-fong (taches blanches, rouges, grosses 
confme une tête d'épingle). . . . . . . . . . . .. 256 
8 XI.  Pe-po-fong (plaques de taches blanches). . 257 
8 XII.  Ly-yang-fong (pustules blanches ou rouges, de gros- 
seur moyenne). . . . . . . « « «+ + « «+ + + … + 257 
$ XIII. Tan-tou (venin rouge), ou tien-ho-tchoang (ulcère, 
feu du ciel).. . . ........,......... 258 
S XIV. Sou-tchong (graines de sorgho). . ......... 259 
8 XV. Kou-kin-kien ou yeou-tsee (taches de virus, bles- 
sures, nerf sec). . . 。 ... ........... 260 
-8 XVI. Chancre AUNEZ. . . . . 。 。. 。 .。 . . 。 。 。 。 . . ,, 。 260 


8 XVII, Fang-mey-tchonng (ulcère en forme de framboise). . 263 
$ XVI. De l'impuissance de l'homme et des moyens d'y remédier. 265 
Recettes tirées du Kou-kin-py-yuen. . . . . . . . 267 


IT. Boutons, ,PLSTULKS ET GALR. . . . . 。。 。 。。 。。 。 . , 268 
8 I. Tchong-kiai (boutons produits par un insecte, gale). 268 

$ II. Ta-ma-fong (lèpre). ................ 270 
8 HE.  Fu-ky-tchouang (ichthyose). . . . . . . . . . . .. 271 
HT. BLRsscRES. . . . . . 。。 . 。 。 . . . . . .. 。z。。。。。。。 272 
IV. BauucRgs. ......................... 280 
V.  ENXGELURES. .. ................. eee 280 
VI. Asraxm. .. ........... . 。 。。 。 . . 。 。 。。 281 
Asphyxie par strangulation et par pendaison. . . . . . .. 281 


Asphyxie par submersion, per le froid, par la faim.. . . . 282 
VII. Syncopzs. . . ...,.................... 283 


XI OooxTraALGIE (ya-fong)- . . 


XIV. Macanies DES DENTS ET DES GENCIVES (owai-ko, maladies ex- 


ternes). . ........... 4... 
NU. Cueveux (feou-fa). . . ............. .. ... 


CHAPITRE IV. Mazantes DES FEMMES. . . . 。。 . 。 。。 . 。 . . .. 


Lieou-pe-chou (leucorrhée).. .................. 
De la génération et de ja stérilité. . . . . . . . . . . . . . . . .. 
Accidents pouvant déterminer unc fausse couche ({ai-tong-pou- 

neng). . . 
Fausses couches. ......................... 
Fœtus dans le ventre de la mère. . ............... 
Accouchement. . . ....................... 


Maladies des seins. . . ...................... 


CHAPITRE V. AfaLaDies DES ENFANTS. . . . . . . . . eresses 
Maladics des yeux, des oreilles, du nez, de ja bouche, des dents. . 


CHAPITRE VI. AcuPONCTURE 


Description des différents points d'élection en usage dans l’acuponc- 
ture, et noms des maladies dont la guérison est liée à chacun de 
ces points. . ... ..... ss... 

Trous employés en acuponcture. . . . . . . . . . . . . . . . .. 

Des maladies et de leur guérison par l'acuponcture. . . . . . . . . 
Tête. . ................ 4.4... .. 
Gorge, poitrine, poumons, dos. . . . . . . . . . . . . . . . . 
Reins, estomac, ventre, anus... ......... .. . ... 
Fièvre, choléra, épilepsie 
Vessie, parties génitales 


Paralysie. . . . .. ...................... 
Enfants. . .......................... . 
CHAPITRE VIT. ART VÉTÉRINAIRE. . . 。 。 。,。。。。。。。. 。, . 


AIALADIFS DES CHEVAUX. . . . . , 。 。 ,。 . . . . 。 . 。 . . 。 。 。 。, 
MALADIES DES BORUFS ET DES MOLTOXS。,. , ee . 。 。 。 . . 
MIAOoIRE SUR LES CHEVAUX, par le père Cibot, missionnaire. . . . . 
DES BÈTES A LAINE EN CHINE. . ee. . 


Différentes recettes tirées du Kou-kin-py-yuen 


FIN DE LA TABLF. 


VOCABULAIRE 


CHINOIS-FRANCAIS 


VOCABULAIRE 
CHINOIS-FRANÇAIS 


COMPRENANT 


LE NOM DES PRINCIPAUX AGENTS THÉRAPKUTIQUES 
EMPLOYÉS PAR LES CHINOIS. 


Cha-jin, Amomum xanthoides. 

Cha-jin-kou, Capsules de l’'Amomum. 

Cha-kien-siang-fou-tsee, Gyperus es- 
culentus. 

Cha-kou-my, Sagus. . 

Cha-lo-tsee, Elæagnus latifolius. 

Cha-mou, Cunninghamia sinensis. 

Cha-mou-mien, Serratula. 

Cha-seng, Adenophora verticillata. 

Cha-tang, Sucre. 

Cha-tchang-pou, Acorus terrestris. 

Cha-tsao, Carex hirta; Cyperus es- 
culentus. 

Cha-tsee, Quartz enfumé. 

Cha-yu, Requin. 

Cha-yuen-ky-ly, Tribulus. 

Chan, Cunninghamis sinensis. 

Chan-che-tchou, Azales. 


Chan-ky, Sium. 
Chan-ky, Faisan. 
Chan-ky-seng, Viscum album? 
Chan-la, Kæempferia Galanga, 
Chan-lan-chou, Curtisia cantonensis, 
Chan-ly-hong, Cratægus asarolus, 
Chan-mou, Cunninghamia lanosolate, 
Chan-nay, Kwmpferls, 
Chan-po-tsce, Acorus graminous, 
Chan-song, Pinus, 
Chan-souan, Ampeloprasum, 
Chan-ta-houang, Rhubarbe. 
Chan-tan, Lilium, 
Chan-tcha, Crategus pianatifids, 
Chan-tcha-hoa, Comellis, 
Chan-tcha-ko, (lethra barbinervis, 
Chantche-kis, #ymplocos sinies, 
Chan-tche-tchou, Aseles procus- 
bens. 
Chantche-tsee, Gardenis forids, 
Chantchos, Vie, 
Chantchoutsee, Gerdenis menges- 
ass, 
C , Cornus officinelie. 
Chan-leou-ken, Lespedess ; Cytieue 
cajen, 
Chaniong, Berchemis racemoss. 
Chantong, Tuthie. 
5, 


58% 


Chan-tsee-kou, Amaryilis. 

Chan-ty-houang, Ty-houang des 
montagnes. 

Chan-yang, Chèvre des montagnes. 

Chan-yo, Dioscorea sativa. 

Chang-chan, Dichroa febrifuga. 

Chang-ky-seng, Viscum album. 

Chang-lou, Phytolacca octandra. 

Chao-fo, Antirrhinum. 

Chao-hing, Asarum europæum. 

Chao-tsieou, Esprit de riz. 

Che, Ptarmica Sibirice. 

Ché, Serpent. 

Che-che, Ammonite. 

Che-chouang, Stalagmites. 

Che-eul, Lichen fagineus; Agaricus? 

Che-han, Ixia sinensis; Pardanthus 
chinensis. 

Che-han-che, Fer hydroxydé. 

Che-hiai, Ammonite; Crabes fossiles. 

Che-hiang, Musc. 

Che-hiang-pe-ho, Lilium candidum. 

Che-hoa-tsay; che-hoa-tsee, Gracila- 
ria lichenoides ; Sphærococcus car- 
tilaginosus. 

Che-hoey, Chaux carbonatée. 

Che-hoey, Pteris semipinnata. 

Che-hou, Dendrobium ceraia. 

Che-hou-oey, Saxifraga. 

Che-houang, Orpiment; Arsenic sul- 
furé jaune. 

Che-houang, Bézoard de serpent. 

Che-houang, Garcinia morclla. 

Che-jong, Stalactites. 

Che-jouy, Lecanora; Polygonum avi- 
culare. 

Che-kan, Pardanthus chinensis. 

Che-kao, Chaux sulfatée. 

Che-kien, Perlasse. 

Che-kien-ming, Haliotide funèbre. 

Che-kiun-tsee, Quisqualis indica. 

Che-kouey-choui, Acide carbonique. 

Che-la-yeou, Huile d'asbeste. 

Che-lan, Diospyros dodecandra. 

Che-lien-tsee, Orchidée, Dendrobium. 

Che-lieou, Punica granatum. 

Che-lieou-che, Soufre rouge. 

Che-lieou-houang, Soufre. 


VOCABULAIRE CHINOIS-FRANÇAIS. 


Che-lieou-py, Peau de grenade. 

Che-lo, Coriandrum sativum. 

Che-long, Rhamnus lineatus. 

Che-long-nuey, Ranunculus scelere- 
tus. 

Che-long-tsee, Scinque. 

Che-lou, Malachite concrétionnée. 

Che-ly, Aleurites triloba. 

Che-mey, Fragaria vesca. 

Che-mien, Farine fossile. 

Che-mou, Flammula Jovis. 

Che-my, Sucre. 

Che-nao, Quartz agate, Cornaline. 

Che-nao-cha, Ammoniaque muriatée. 

Che-nao-yeou, Pétrole, Bitume. 

Che-ou-kong, Gecko. 

Che-ou-ma, Urtica tuberosa. 

Che-ouey, Nipholobus lingua. 

Che-pie, Schiste coticulé. 

Che-san-lin, Carex vulpina. 

Che-siao-yao-tsao, Perpressa? 

Che-sieou-yuen, Calamine. 

Che-song, Psilotum triquetrum. 

Che-souan, Allium. 

Che-tan, Charbon de terre. 

Che-tan, Cuivre sulfaté: Mica lami- 
naire. 

Che-tchang-pou, Acorus gramineus. 

Che-tchang-seng, Adianthum Capillus 
Vencris. 

Che-tche, Stéatite. “ 

Che-tchong-houang, Fer pyriteux. 

Che-lchong-jou, Stalactite. 

Che-tchong-lo, Madrépores. 

Che-tchou, Dianthus Fisheri: Erio- 
botrya? 

Che-tchou-hoa, Brunella vulgaris. 

Che-tchou-yeou, Rhus venenata. 

Che-tchouang-tsee, Cnidium Mon- 
nieri. 

Che-tchun, Quariz. 

Che--ting-tche, Soufre rouge. 

Che-tsee, Diaspyros kaki. 

Che-tsee-sun, Félin. 

Che-tsy, Bitume. 

Che-yen, Sel gemme; Goquilles fos- 
siles. 


Che-yeou, Macrophthalmus Latreillei. 


VOCABULAIRE CHINOIS-FRANÇAIS. 


Che-yng, Quartz hyalin. 

Che-yu, Limace. 

Chin-cha, Cinabre. 

Chin-ling, Excroissances du Liqui- 
dambar. 

Chin-ma, Thalictrum rubrum. 

Cho-yo, Pæonia albiflora. 

Chou, Panicum miliaceum. 

Chou-cha-my, Amomum villosum. 

Chou-che-kao, Plâtre. 

Chou-fou, Cloporte. 

Chou-kiao, Gomme srabique. 

Chou-kiou-tsao, Fleur des anges. 

Chou-kouey, Hibiscus manihot. 

Chou-la, Cire du Coccus pela. 

Chou-ly, Callicarpa japonica. 

Chou-me, Panicum sinense. 

Chou-oey-tsao, Brunella vulgaris. 

Chou-ping-lang, Areca catechu. 

Chou-touan, Cirsium. 

Chou-tsiao, Xanthoxylon hastile. 

Chou-ty-houang, Symphytum (torré- 
fié). 

Chou-yang-tsee, Solanum dulca- 
mara. 

Chou-yu, Dioscorea sativa. 

Chouai-fen, Poudre de marbre. 

Choui, Eau. 

Choui-che, Chaux. 

Choui-fen, Protochlorure de mercure. 

Choui-kiai-tsay, Sisymbrium Irio. 

Choui-kiao, Mucilage. 

Choui-kin-tsay, Sium sisarum. 

Choui-kouei-kia, Kcaille de tortue. 

Choui-kou-san, Poudre de jalap. 

Choui-la-chou, Ligustrum ibota. 

Choui-leao, Polygonum orientale. 

Choui-meou, Bufile. 

Choui-mou-sy, Ternstræmia japo- 
nica. 

Choui-ny, Ternstræmia japonica. 

Choui-ou-long, Castor. 

Choui-pao-mien, Fponge. 

Choui-pay, Oplismeous crux galli. 

Choui-ping, Lemna minor. 

Choui-sie, Alisma plantago. 

Choui-sien-hoa, Narcissus tazetta. 

Choui-song, Taxus cuspidata. 


- 


585 


Choui-tao, Riz de rivière. 
Choui-tchan-pou, Melanthium. 
Choui-tchang-pou, Acorus calamus 
Choui-tche, Sangsue. 
Choui-tchong-pe-che, Aragonite. 
Choui-tchong-che, Aragonite. 
Choui-tien, Indigo liquide. 
Choui-tong-lou, Vert-de-gris. 
Choui-tsao, Myriophyllum spicatum. 
Choui-tsao-hoa, Canna indica. 
Choui-tsing, Quartz hyalin. 
Choui-yang, Salix pentandra. 
Choui-yo, Dioscorea. 

Choui-yn, Mercure. 

Chun, Scirpus. 


Eul-tcha, Lycium. 


Fan-che-lieou, Psidium piriferum. 

Fan-hong, Fer hématite. 

Fan-hong-hoa, Crocus sativus. 

Fan-kia, Solanum lycopersicon. 

Fan-lou, Alsine. 

Fan-ly-tche, Anona squamosa. 

Fan-mou-pie, Muricia cochinchinen- 
sis; Strychnos nux vomica. 

Fan-pe-isav, Potentilla. 

Fan-tsao, Phæœnix dactylifera. 

Fan-yu, Colocasia indica. 

Fang-fong, Libanotis; Bidens leucor- 
rhize. 

Fang-houang, Garcinia morelle. 

Fang-ky, Sélénite. 

Fang-tang-seng, Campanule. 

Fen-sy, Céruse: Chaux carbonatée. 

Fen-tchuen, Préparation mercurielle. 

Fen-yuen, Céruse. 

Feou-che, Pierre ponce. 

Feou-ling, Trapa natans. 

Feou-ping-tsee, Hydrocheris morsus 
ranæ ; Lemna. 

Fey-ho-che, Argile ferrugineuse. 

Fey-kan-che, Magnésie. 

Fey-mang, Taon. 

Fey-tche, Torreya nucifera. 。 

Fey-tsao-tsee; fey-tsao-he, Acacia 
concinna. 

Fey-{sao-to, Gousses d Acacia. 


586 


Fey-tsay, Sedum Sieboldii. 
Fey-tsee, Torreya nucifers. 


Fo-cheou-kan, Sarcodactylis odorata. 


Fo-ly-see, Quercus castaneæfolia. 
Fo-yong-hoa, Hibiscus mutabilis. 
Fong, Populus tremula. 


Fong-chou, Liquidambar formosans. 


Fong-fang. Nid de quêpes. 
Fong-hiang, Acer trifidum. 
Fong-hiang-ngay, Vitex spicata. 
Fong-kia-eul, Datura stramonium. 


Fong-kio-to-yeou, Graisse de cha- 


meau. 

Fong-ly, Castanea vesca. 
Fong-lien-isee, Melissa. 
Fong-my, \liel. 
Fong-my-che, Sélénite. 


Fong-oey-tsao, Pteris serrulata ; Cy- 


cas; Ophioglossum vulgatum. 
Fong-sien-hoa, Balsamina. 
Fong-tang, Guêpe. 


Fong-teng-man, Piper futo-kadsura. . 


Fong-tsee, Abeille. 
Fong-yang-tche, Liquidamber. 
Fou-chin, Pachyma. 
Fou-kia-eul, Datura stramoninm. 


Fou-kio-tsao , Cichorium sempervi- 


rens. 

Fou-kio-tsao, Sedum acre. 
Fou-ling, Pachyma cocos. 
Fou-long-kan, Lapis hepaticus. 
Fou-meou-hoa, Berberis sinensis. 


Fou-pan-tsee, Rubus idæus ; Humulus 


lupulus. 
Fou-pien, Aconitum variegatum. 


Fou-ping-tsee, Myriophyllum spica- 


tum. 


Fou-seng, Hibiscus rosa sinensis; Al- 


thæa rosca. 
Fou-souan, Radix tubecrosa Livistiei. 
Fou-tong, Sauterelle. 
Fou-Îsee, Aconitum variegatum. 
Fou-y, Aronia; Populus tremula. 
Fou-y, Chauve-souris. 
Fou-yu-kia, Haliotide. 


Hai-che, Méduse. 
Hai-che, Chaux carbonatée. 








VOCABULAIRE CHINOIS-FRANÇAIS. 


Hai-che-lieou, Camellis. 

Hai-eul-tcha, Acacia catechu. 

Hai-feou-che, Chaux carbonatée. 

Hai-hong, Pirus. 

Hai-kin-cha, Corindon; Fougères. 

Hai-ko, Huitre. 

Hai-ko-fen, Coquilles calcinées. 

Hai-ouan, Laminaria saccharine. 

Hai-pa-lo, Cypræs. 

Hai-piao-siao , Os de seiche. 

Hai-seng, Méduse ; Holothurie. 

Hai-sien-hoa, Diervilles. 

Hai-song-tsee, Pinus. 

Hai-tey, Algues: Laminaria. 

Hai-tang-ly, hai-tang-hoa, Piros 
spectabilis. 

Hai-tcheou-lo-lo, Clérodendron. 

Hai-tien, iode. 

Hai-tien-cha, Xodure de potassium. 

Hai-tong, Erythrina. 

Hai-tsao, Algues. 

Hai-tsay, Algues. 

Hai-tsee, Alques. 

Hai-yen, Chlorure de sodium. 

Hai-yu, Cyclamen. 

Han-choui-che, Carbonate de char 
cristallisé. 

Han-fang-ky, Convolvulus. 

Han-kin-tsee, Apium petroselinum. 

Han-koua, Citrullus. 

Han-lieou-hoa, Ficurs du Punica gra- 
natum. 

Han-siao-hoa, Magnolia fuscata. 

Han-tsay, Chenopodium. 

Han-sin-hoa, Magnolia. 

Hang-tsay, Lymnanthemum Doym- 
phoides. 

Hao, Huitre. 

Hao-tchou-tcha, Fallopia nervosa. 

Hao-tong-chou, Sambucus. 

He-cha, Mélange de soufre ct de 
sulfure de mercure. 

He-fan, Vitriol. 

He-fou-tsee, Aconitum varicegatum. 

He-kin, Fer. 

He-kiang, Curcuma. 

He-lien-tsao, Vitis. 

He-song, Pinus. 


VOCABULAIRE CHINOIS-FRANÇAIS. 


He-sy, Plomb. 

He-tcheou, Semina Pharbitidis. 

He-tao, Juglans regie. 

He-tan, Fer sulfaté. 

He-tsao-eul, Diospyros lotus. 

He-tsin-ma, Ecorce. 

He-yuen, Plomb. 

Heou-chan-tcha, Fallopia nervosa. 

Heou-po, Magnolia hypoleuca. 

Heou-pou, Heou-pou. 

Hia, Chevrette. 

Hia, Catalpa. 

Hia-kou-tsao, Brunella, Lophantus. 

Hia-lun-che, Quartz aventurine. 

Hia-tsao-tong-tchong, Cordiceps si- 
nensis. 

Hia-tsy-tsao, Commelyna polygama. 

Hia-ma, Grenaules? 

Hiay, Allium ascalonicum. 

Hiang, Colchicum variegatum. 

Hiang-fou-tsee, Cyperus esculentus. 

Hiang-jou, Elsholtzia cristata. 

Hiang-fe-kouei, Helianthus annuus. 

Hiang-kou-tsao, Ocymum crispum. 

Hiang-koua, Cucumis melo. 

Hiang-kouo, Champignon. 

Hiang-lien, Chelidoniam. 

Hiang-ma, Hibiscus cannabinus. 

Hiang-me, Avena sativa. 

Hiang-mou, Cæsalpinia sappan. 

Hiang-pou, Typha bungeana. 

Hiang-tchin, Cedrela. 

Hiang-tong, Tutenago. 。 

Hiang-yeou, Huile de Sésame. 

Hiang-yuen, Citrus decumans. 

Hie, Scorpion. 

Hi-fan, Gruau de riz. 

Hi-kien-tsao, Siegesbeckia orientalis. 

Hie-tsee-tsai. Urtica Scorpionides; 
Tithymalis. 

Hie-mey, Fragaria vesca. 

Hien-tsay, Chenopodium rubram. 

Hing, Amygdalus communis. 

Hing-jin, Amygdalus concinnata. 

Hing-kou, Assa fœtide. 

Hing-min-che, Mica. 

Hing-py, Peau d abricot. 

Hing-tsee-tsee, Amaranthos. 


587 


Hing-y, Magnolie purpures. 

Hiong-houang, Réalgar. 

Hiu, Citrus decumana. 

Hiue-kie, Calamus draco. 

Hiuen-che, Chaux sulfatée. 

Hiuen-hoa, Hemerocallis flava. 

Hiuen-kien-tsao, Calamus draco. 

Hiuen-kou-tsao, Tubus”? 

Hiuen-ming-fen, Soude sulfatée. 

Hiuen-seng, Gin-seng noir. 

Hiuen-tsao, Hemerocallis graminea. 

Hiuen-tsao-tsee, Rubus fruiicosus. 

Hiuen-tsin-che, Chaux sulfatée. 

Hiong, ours. 

Hiong-fan, Pattes d'ours. 

Hiong-fen, Deutochlorure de, mer- 
cure. 

Hiong-tan, Fiel d'ours. 

Hiong-{sio-che, Kiente de moineau. 

Ho-che, Quartz. 

Ho-cheou-ou, Apocynum juventus. 

Ho-hang-lieou, Thalictrum. 

Ho-hiang, Lophantus rugosus; Beto- 
pica. 

Ho-ken, Lophantus rugosus. 

Ho-kiai, Salamandre. 

Ho-kouan, Acacia nemu. 

Ho-lan-tsee, Solanum tuberosum. 

Ho-ly-le, Terminalia chebula. 

Ho-ma, ho-ma-jin, Cannabis; Cor- 
chorus capsularis. 

Ho-seng, Rhubarbe. 

Ho-siao, Nitre. 

Ho-tan-mou-tsao, Mirabilis. 

Ho-tan-tou, Commelyna. 

Ho-tsee , Terminalia chebula. 

Ho-yo, Poudre à canon. 

Ho-yuen, Evonymus. 

Hoa-che, Stéatite, agalmatolithe, pa- 
godite. 

Hoa-che, Polyporus versicolor. 

Hoa-che, Argile ferrugineuse. 

Hoa-che-lan, Michelia champacs. 

Hoa-fen, Bryonia; Craie. 

Hoa-hong, Malus. 

Hoa-jou-che, Dolomie. 

Hoa-kin. Cochenille. 

Hoa-kin-kuen, Cochenille. 


588 


Hoa-kin-long, Citrus aurantium sca- 
bre. 

Hoa-kouei, Malva; Tortue terrestre. 

Hva-lo, Cynsachum. 

Hoa-mou, Betula. 

Hoa-pe, Retinispora. 

Hoa-tong, Paulownia imperialis. 

Hoa-tsan, Arachis. 

Hoa-tsiao, Xanthoxylon alatum. 

Houey, Nipholobum; Mentha pipe- 
rifa. 

Hoey-che, Carbonate de chaux. 

Hoey-chou, Cassia fistula. 

Hoey-hoa, Sophora japonica. 

Hoey-hiang, Feniculum officinale. 

Hong-cha, Grenat. 

Hong-fan, Alun ferrugincux. 

Hong-fen, Oxyde rouge de mercure. 

Hong-hoa-tsee, Carthamus tinctorius. 

Hong-hou-ly, Cochenille. 

Hong-kio-hoa, Nyctanthes arbor tris- 
tis. 

Hong-kiu-yu, Anthriscus. 

Hong-kong-che, Mica. 

Hong- lan - hoa, Carthamus tincto - 
rius, 

Hong-leang-tchong, Gicada. 

Hong-lo-po, Daucus carotta. 

Hong-mo-ly, \yctanthes arbor tristis. 

Hong-nieou-eul, Polyporus. 

Hong-siang-tsee, Abrus precatorius. 

Hong-sin-che, Réalqar. 

Hong-tan, Minium. 

Hong-tche-tsee, Gardenia rubra. 

Hong-teou, Abrus precatorius. 

Hong-teou-keou, Alpinia chinensis. 

Hong-tsao, Polygonun. 

Hong-yu-lan, Magnolia purpurea. 

Hou, Tigre. 

Hou, Quercus. 

Hou-eul-tsao, Saxifraga. 

Hou-kou, Os de tigre. 

Hou-kong, Salamandra. 

Hou-koua, Momordica balsamina ; 
Thladiantha dubia. 

Hou-kouang-lien, Barkhausia repens. 

Hou-lo-po, Daucus carotte. 

Hou-lou-koua, Lagenaria vulgaris. 


VOCABULAIRE CHINOIS-FRANÇAIS. 


Hou-lou-pa, Dolichos. 
Hou-lou-tsee, Lageneria. 
Hou-ma, Sesamum. 
Hou-ma-tsee, Linum usitatissimum. 
Hou-ma-mong, Rehmannis. 
Hou-mou, Diospyros. 
Hou-pe, Succinum. 
Hou-py, Tan. 
Hou-song, Carum carvi; Apium. 
Hou-song-pou-tsao, Polypodium re- 
paodum. 
Hou-tao, Juglans regia. 
Hov-tchang, Polygonum: Arom pes- 
taphyllum. 
Hou-teou, Kaba. 
Hou-tie, Viburnum tomentosum. 
Hou-tong, Calystegia. 
Hou-toui-tsee, Cornus sinensis. 
Hou-tsay, Apium petroselisam. 
Hou-tsiao, Piper nigrum. 
Hou-tsong, Allium. 
Hou-yo, Botryceres. 
Houang-che, Grenat ; Batatas edulis. 
Houang-chin-yo, Nitrate de mer- 
cure. 
Houang-chou-kouey, Hibisceus eses- 
lentus. 
Houang-fan, Sulfate de zinc. 
Houang-fan-lou, X,ysimachia. 
Houang-fong, Guèpe. 
Houang-hiang. Laurus sassafras. 
Houang-hoa, Carthamus tiactorivs. 
Houang-hoa-tan-lou, Lysimachi. 
Houang-hoa-tsay. Celosia cristats. 
Houang-kia, Solaaum indicum. 
Houang-kin, Vitex incisa; Scutellaria 
viscidula. 
Houang-kin-che. Réalgar. 
Houang-kin-chou, Vitex spicata. 
Houang-kiu-hoa. Chrysanthemum. 
Houang-koua, Thladiantha dubia. 
Houang-ky, Sophora tomentoss. 
Houang-la, Cire jaune. 
Houang-leang, Rhubarbe. 
Houang-lien, Justicia paniculata. 
Houang-lo, Garcinia. 
Houang-mey-hoa. Chimonaathus fm- 
grans. 


VOCABULAIRE CHINOIS-FRANÇAIS. 


Houang-ma, Cannabis chinensis. 
Houang-min-kiao, Colle de peau de 
vache. 
Houang-pe, Pterocarpus sinensis. 
Houang-py-houo, Cookia punctata. 
Houang-ta-teou, Dolichos soia. 
Houang-tan, Miaium. 
Houang-tche-tsee, Gardenia radicans. 
. Houang-tong, Cuivre. 
Houang-tou, Terre sigillée jaune. 
Houang-tou-kien, Azalea pontica. 
Houang-tsao, Dendrobium ceraia. 
Houang-tsee-che, Excréments de la 
chèvre de montagne. 
Houang-tsin, Galium tuberosum. 
Houang-tsin-tchang-song, Caragana. 
Houang-tsy-ly, Silex. 
Houang-yang-mou, Buxus. 
Houang-yo-tsee, Hypericum. 


Kan, Citrus aurantium. 

Kan-che-hou, Orchidée. 

Kan-chou, Batatas edulis. 

Kan-choui-che, Sélénite. 

Kan-choui-tche, Sangsue desséchée. 

Kan-ho-ye, Feuilles de Nelumbium. 

Kan-kiang, Linziber. 

Kan-kio, Matricaria chamomilla. 

Kan-kiu, Citrus aurantium. 

Kan-kiu-hoa, Matricaria. 

Kan-ko, Oryza sicca. 

Kan-lan, Canarium. 

Kan-leang, Saccharun. 

Kan-song, Valeriana celtica. 

Kan-soui, Passerina. 

Kan-tche, Saccharum sinense. 

Kan-tou, Terre à foulon. 

Kan-tsao, Glycyrrhiza glabra et echi- 
pala. 

Kan-tsiao, Muse. 

Kang-ly-s1e, Sélénite. 

Kang-tie, Acier. 

Kao-kao, Siegesheckia. 

Kao-kin, Citrus bigaradia. 

Kao-leang, Holcus sorghum. 

Kao-leang-hiang, Alpinia sinensis. 

Kao-lin-tou, Kaolin. 

Kao-ly-jin-seng, Gin-seng de Corée. 


589 


Kao-pen, Cicuta. 

Kao-py, Rhizophore. 

Kao-song, Valeriana celtica. 

Keou, Chien. 

Keou-ky, Scorodosma fœtidum ; Ber- 
beris lycium. 

Keou-py-chou, Broussonetia papyri- 
fera. 

Keou-tsee, Aspidium baromets. 

Kia, Solanum melongena; Sageretia 
theezans. 

Kia-kin-tsee, Pranus. 

Kia-kou-tsao, Lophantus. 

Kia-mou-yo, Myrrha. 

Kia-tsee, Solanum melongena. 

Kia-yen-tsay, Amarantus spinosus. 

Kiay, Allium triquetrum. 

Kiay-tsao, Butomus umbellatus. 

Kiay-tsay, Sinapis nigra. : 

Kiang, Linziber. 

Kiang-ho, kiang-tou-ho, Angelica 
officinalis. 

Kiang-houang, Curcuma longa. 

Kiang-kiun, Gingembre. 

Kiang-lang, Meloe. 

Kiang-mang, Cassia absus. 

Kiang-tchou, Succin. 

Kiang-tchun, Fagopyrum esculen- 
tum. Cedrela sinensis. 

Kiang-tsan, Chenille de Bombyx. 

Kie-houy; kie-ken, Platycodon gran- 
diflorum. 

Kien, Soude carbonatée. 

Kien-cha, Perlasse. 

Kien-che, Euryale ferox. 

Kien-nieou-tsee, Pharbitis. 

Kien-tsien-kin, Anthemis apiifolia. 

Kieou, Allium fuliginosum. 

Kieou-tchin, Rhus succedanea. 

Kin, Or. 

Kin-fen, Protochlorure de mercure. 

Kin-hou, Orchidée. 

Kin-je-tsao, Calendula. 

Kin-kang-che, Diamant; Corindon. 

Kin-kiai-chou , Salvia phlebeis. 

Kin-kin, Citrus olivæformis. 

Kin-leao, Vitex. 

Kin-lien-hoa, Trollius chinensis. 


590 


Kin-lin-tsee, Fructus Mespili japonici. 

Kin-mao-teou, Aspidium barometz. 

Kin ke, Asbeste. 

ÆAin-niu, Cocculus palmatus. 

Kin-sang-ling, Cyperus rotundus. 

Kin-sin-che, Fer pyriteux. Mica. 

Kin-sin-tsao, kir-sce-tsao, Hyperi- 
cum chinense. 

Kin-sse-ho-ye, Lymnanthemum nym- 
phoides. 

Kin-tchay-che-hou, Dendrobium ce- 


raia. 

Kin-tchou, Feuilles de Bambou. 

Kin-tsao, Lonicera sinensis. 

Kin-lsay, Apium graveolens. 

Kin-tsien-hoa, Calendula. 

Kin-tsio-hoa, Silex ; Genista. 

Kin-yu, Cyprin; Cachalot. 

Kiu, Citron; Levain. 

Kiu-hoa, Chrysanthemum. 

Kiu-hong, Citrus aurantium. 

Kiu-iue, Dianthus Fisheri. 

Aiu-ya, Riz germé. 

Kiue, Nephelium et Pteris. 

Aiue-fen, Farine de Nephelium. 

Aiïue-ming, Cassia Tora. 

Aiuen-pe; kiuen-py, Lycoperdum 
squamatum. 

Kiuen-pou, Laminaria. 

Aiuen-seng, Polygonum bistorta. 

Kiven-sin, Champignon; Sphæria si- 
nensis. 

Aiuen-tan, Lilium tigrinum. 

Aiuen-tsien-tsee, Diospyros vaccini- 
oides. 

Aiuen-{sin, Asplenium ruta muraria. 

Ao, Pachyrnizus trilobus. 

Ko-fen, Coquilles calcaires. 

Ao-ken, Ligaum griseum. 

Ao=tiao-hoa, Pachyma. 

Ko=t0, Tétard. 

Ao-tsang, Pirus. 

Ko-tsee, Semina Myrobolani. 

Ko-tsee, Pigeon. 

Ko-tsee-tsao, Cynoides? 

Ko-{sieou, Catalpa Bungei. 

Kong-ma-tsio-fen, Fiente de moi- 
neau, 


VOCABULAIRE CHINOIS-FRANÇAIS. 


Kong-tong-hiang, Caryophyllus aro- 
maticus. 

Kong-tsin, Cuivre carbonaté. 

Kou, Pennisetum italicum. 

Kou-che-pa-teou, Strychnos ignatis. 

Kou-chin-tsee, Sesamum. 

Aou-chou, Broussonetia. 

Kou-fan, Alun. 

Kou-kiao-me, Fagopyrum. 

Kou-kien, Alliage de cuivre et d' an. 

Kou-kin, Apium. 

Kou-kiu, Anthemis apiüfolie. 

Auu-ko, Fève de Saint-Ignace. 

Kou-koua, Momordica. 

Kou-len, Drosera rotundifolia. 

Kou-lieou, Salix. 

Kou-ly, Salix. 

Kou-ma-tsay, Cichorium intybus. 

Kou-mey, Amygqdalus. 

Kou-ouen-fsien, Alliage de cuivre et 
d'étain. 

Kou-pao, Colocynthis. 

Kou-seng, Robinia amara. 

Kou-siao, Magnésie sulfatée. 

hou-tan, Charbon animal. 

Aou-tche, Phyllanthus urinaria. 

Kou-tsay, Cichorium. 

Aou-tsao, Rhamous. 

hou-tsee, Pennisetum italicum. 

Kou-{siang , Chavica betel. 

Kou-tsin-{sao, Eriocaulon cantonense. 

Koua, Cucurbita. 

Koua-lo, Tricosanthes dioica. 

Kouan, Citrus. 

Kouan-fen, Chaux carbonatée. 

Kouan-pan, Flammaria ? 

Kouan-tong-hoa, Tussilago japonica. 

Kouan-yu-pien, Vitex trifolia. 

Kouang-lang, Caryota? 

Kouang-min-yuen, Soude. 

Kouang-mou-hiang, Cortex amarus; 
Aucklandia. 

Kouang-ou, Aconitum varicgatum. 

Aouang-tsin, Caragana flava. 

Kouey-hoa, Olea fragrans. 

Kouey-kai, Helvella. 

Kouey-kieou, Caladium xanthorhi- 


zum. 


. VOCABULAIRE CHINOIS-FRANÇAIS. 


Kouey-kouan, Helianthus annuus. 

Kouey-kouo-che, Stéatite. 

Kouey-pan, Écaille de tortue. 

Kouey-pe, Mousse; Cassia. 

Kouey-sin, Cinnamomum. 

Kouey-tche, Branche de Cassie. 

Kouey-tchin-tsao, Bidens parviflora. 

Kouey-tsee, Cassia. 

Ky, Poule. 

Ky-che, Trapa tricornis. 

Ky-che-leang, Caryophyllus aroma- 
ticus. 

Ky-ken, Platycodon. 

Ky-kia, Plantago media. 

Ky-ko, Coquille d'œuf. 

Ky-kouan-hoa, Celosia cristata. 

Ky-lin, Quercus cornes. 

Ky-lin-tsee, Pterocarpus draco. 

Ky-ly, Tribulus terrestris. 

Ky-mey-kin, Gésier de poule. 

Ky-sin-tsee, Balsamina. 

Ky-tan, OEuf de poule. 

Ky-tan-hoa, Plumera acuminata. 

Ky-tchao-lan-hoa, Chloranthus in- 
conspicuus. 

Ky-tchao-tchou, Bambou. 

Ky-teou, Euryale ferox. 

Ky-yu-hoa, Lonicera xylosteum. 

Ky-yu-tsee, Rosa canina. 


Jin, Homme. 

Jin-che, Couleuvre. 

Jin-che-tan, Vésicule biliaire. 

Jin-mien, Spondias amera. 

Jin-seng, Panax gin-seng. 

Jin-(chang-houang . Excréments hu- 
mains. 

Jin-tong, Lonicers. 

Jin-tsao, Nicotiana sinensis. 

Jong-yen, Chlorure de soude. 

Jou-hiang, Boswellia ; Olibanum. 

Jou-kouey, Cinnamomunu seylanicum. 

Jou-ping, Fromage. 

Jou-tchou-yong, Orobanche. 

Jou-teou-ko, Myristica aromatica. 
Nux moschata. 

Jou-yang, Callitris sinensis. 

La, Crème. 


591 


La-chou, Ligustrum lucidum. 

La-mey, Chimonanthus fragrans ; Jas- 
min. 

La-tchong, Cochenille à cire. 

La-tsiao, Capsicum annuum ; Piper. 

Lan-pao-che, Améthyste. 

Lan-tien, lodigo. 

Lan-tsao, Indigofera tinctoria. 

Lan-tsay, Isatis tinctoria. 

Lang-tou, Aconitum lycothonum. 

Lao-chou, Rat. 

Lao-chou-ly, Argemone mexicana. 

Lao-hiang-hoa, Loniccra flexuosa. 

Lao-hou, Tigre. 

Lao-hou-hoa, Azalea procambens. 

Lao-yang-hoa, Hyoscyamus niger; 
Datura. 

Lao-ye-chou, Chavica betel. 

Lay, Secale. 

Lay-fou, Raphanus. 

Lay-koua, Momordica. 

Leang, Pennisetum italicum. 

Leang-kiang, Alpinia. 

Leang-teou-che, Serpent à deux têtes. 

Leang-tsao, Lizyphus. 

Leang-tsay, Agar-agar. 

Leao, Polygonum. 

Leao-pou, Ulva pisum. 

Leou-tan-tay, Ruellia. 

Leou-tsy-teng, Commelyna sinensis. 

Lien-chou, Melia Azadarichte. 

Lien-fang, Carpophoram Nelumbii. 

Lien-fen, Farine de Nelumbium. 

Lien-hoa, Flores Nelumbii. 

Lien-kiao, Forsythia suspensa. 

Lien-ngcou, Nelumbium speciosum. 

Lien-ping,Pédoncules du Nelumbium. 

Lien-pong, Fruit du Nelumbium. 

Lien-py, Peau du Nelumbium. 

Lien-sin, Stamiaa Nelumbii. 

Lien-tchou-houang, Tabaschir. 

Lien-tsee, Melia; Castanea vesca. 

Lieou, Polygonum. 

Lieou-chou, Salix. 

Lieou-choui, Eau de rivière. 

Lieou-houang, Soufre. 

Lieou-houang-chouang, Fleur de 


soufre. 


592 
Lieou-houang-hiang, Soufre du Hou- 


pan. 
Lieou-houang-yeou , Pétrole. 
Lieou-kia, Plantago. 
Lieou-ky-nieou, lieou-ky-seng, Vis- 
cum. 
Lieou-lou, Plantago major. 
Lieou-lou-chou, Rhamnus. 
Lieou-song-ko, Strychnos ignatia. 
Ling-cha, Mélange de soufre et de 
mercure. . 
Ling-che-tsan, Polyporus igniarius. 
Ling-choui-che, Sélénite. 
Ling-kio, Trapa bicornis. 
Ling-ling-hiang, Hemerocallis. 
Ling-ly, Pangolin. 
Ling-siao-koua, Bignonia. 
Ling-tang-me, Avena sativa. 
Ling-tsee-che, Fer aimanté. 
Ling-yang-kio, Cornes d'antilope. 
Lo-hoa-seng, Arachis hypogæa. 
Lo-kao, Rhamnus. 
Lo-kouei, Mirabilis jalapa. 
Lo-lo-fong, Galles de chène. 
Lo-lo-tsee, Æsculus. 
Lo-ly, Galles. 
Lo-po, Raphanus sativus. 
Lo-seng-he, Bryophyllum. 
Lo-tsao, lo-kao, Rhamnus. 
Lo-to, Chameau. 
Long-hao-hiang, Dryobalanops aro- 
matica. , 
Lng-hia, Écrevisse. 
Long-kou, Os de dragon. 
Long-kouei, Solanum nigrum. 
Long-ly, Pangolin. 
Long-sin, Sargassum bacciferum. 
Long-sin, Ambre gris. 
Long-tan, Erythræa. 
Long-tan-tsao, Gentiana asclepia- 
dea. 
Long-tche, Os fossiles. 
Long-tsee, Dent de mammouth. 
Long-y, Dépouille d'une couleuvre. 
Long-ya-tsao, Agrimonia viscidule. 
Long-yen, Nephelium li-tchi. 
Long-yang-hiang, Ambre gris. 
Long-yu, Argile calcaire. 


VOCABULAIRE CHINOIS-FRANÇAIS. 


Lou, Cerf. 
Lou, Pbragmites Roxburghii. 
Lou-fan, Fer sulfaté. 
Lou-feou-lang, Taon. 
Lou-fong, Cornes de cerf. 
Lou-fong-{sao, Algues. 
Lou-fou-tsee, Kochia scoparia. 
Lou-houey, Mirabilis jalapa. 
Lou-kan-che, Calamine ; Dolomie. 
Lou-kao, Rhamnus. 
Lou-kiao, Rharanus. 
Lou-kio, Cornes de cerf. 
Los-kio-kiao, Colle de cornes de cerf. 
Lou-kong-che, Gecko. 
Lou-kouei, Aloë chinensis. Acacie 
catechu. 
Lou-mao-kouei, Tortue à poils. 
Lou-py, Bryonia cordifolia. 
Lou-sou, Sorghum saccharatum. 
Lou-teou, Phaseolus minimus. 
Lou-tsee, Ane. 
Lou-tsin, Malachite concrétionnée. 
Louy-ouan, Mylitta lapidescens. 
Ly-tsee, Prunus. 
Ly-tsee, Pirus; Castanes vesca. 
Ly-hou, Viscum? 
Ly-kiu, Glauds. 
Ly-lou, Veratrum. 
Ly-tche, Nephelium. 
Ly-tsee, Pirus. 
Ly-yu, Cyprinus. 


Ma, Cheval. 

Ma-fong, Mouche des chevaus. 

Ma-hos, Hemerocallis flava. 

Ma-houang, Ephedra flava. 

Ala-houang, Sanqsue. 

Ma-koua, Cucurbita maxima micro- 
carpa. 

Ma-lan, Iris oxypetala. 

Ma-lan-ken, Racine d'iris. 

Ma-lan-tsee, Graine d'iris. 

Ma-lou. lule. 

Ma-ly-kin, Asclepias. 

Aa-siue, Calculus urinarius equi. 

Ma-nao-che, Quartz agate ; Cornaline. 

Ma-pien-tsao, Verbena offcinalis. 

Ma-po, Lycoperdon giganteum. 


7 


VOCABULAIRE CHINOIS-FRANÇAIS. 


Lycoperdon. 
:-hien, Portulaca oleracea ; 一 
antus oleraceus. 


u-ling, Aristolochia Kæmp- 


, Sesamum. 
n-tsee, Strychnos nux vo- 


-fen, Fiente de moineau. 
touang, Rehmannia chinensis ; 
ilis. 

a0, Scirpus. 

fourmi. 

Cannabis indica. 
Hippocampe. 

e, Vitex incisa. 

ua, Tricosanthes anquina ; Cu- 
longa. 

lo-hoa, Ficus stipulata; Da- 
Iba. 

u, Pain. 

rapaud. 

o-yeou, Naphthe. 

‘ao, Potasse nitratée: Nitre. 
hong, Taon. 

:, Fer sulfaté. 

ang, Andropogon Schænan- 


s, Saccharum spicatum. 

5 Amaryllis. 

ley, Cassia. 

>, Polygonum barbatum. 

3, Cratægqus pinnatifida. 

ñn, Rehmannia chinensis: Di- 


Son. 

Triticum repens. 

tong, Commelyna medica; 
Jogon japonicus. 

Jrge germée. 

Jrge germée. 

eiche. | 
tsio, Fringilla amandina; 


ey-hoa, Rosa. 
Sclerotium clavus. 
, Panicum italicum. 


593 
Mi-la-ting, Succinum flevum. 
Mi-to-seng, Litharge. 
Miao-yen-tsao, Euphorbia lunulata. 
Mien-fen, Karine de froment. 
Mien-hoa-tsee, Gossypium. 
Mien-pao, Pain. 

Mien-mou, Caryota? Cire. 

Ming, Colchicum. 

Ming-he-hiang, Sagapenum. 
Ming-hiong, Orpiment. 
Ming-hiong, Réalgar. 


: Ming-tang, Convolvulus. 


Ming-tchang, Taon. 

Min-king, Vitex incisa. 

Mo-che-tsee, Galles de chêne. 

Mo-houang-che, Corindon. 

Mo-mo, Pain. 

Mo-ly-hoa, Jasminum sambac. 

Mo-y. Phlebia mesenterica. 

Mo-yo, Balsamodendron. 

Mo-yo, Myrrha. 

Mo-yu, Poisson. 

Mou-eul, Champignon. 

Mou-fang-ky. Convolvulus. 

Mou-fou-yong, Hibiscus spectabi- 
lis. 

Mou-hiang, Saussurea Costus. 

Mou-hiang, Saussurea; Antophles de 
girofle. 

Mou-hou, Orchidée épiphyte; Den- 
drobium. 

Mou-kin, Hibiscus syriacus. 

Mou-koua, Cydonia. 

Mou-kouey, Cassia. 

Mou-man-tou, Ficus stipulata. 

Mou-mien, Evonymus japonicus. 

Mou-pan-hia, Arisæma. 

Mou-pietsee, Muricis cochinchinen- 
sis. 

Mou-sou, Medicago sativa. 

Afou-tan, Pæoniae. 

Mou-tan-chou, Magnolia. 

Mou-teou-kouei, Cinnamomum. 

Mou-ting-hiang, Antophles de giro- 
fle ; Caryophyllus aromaticus. 

Mou-tong, Clematis vitalba; Akebia 
quinata. 

Mou-tong-hoa, Pæonis. 


Nan, Hippuris indice. 


Noan-tser-lieou. Punica granatum. 

À qao-yu, Cachalot. 

Agay. Artemisia moxa. 

ÀN'gay-yr. Ariemisia vulgaris. 

N'gay-yn. Ficus. 

Ngrou. Racine de Xelumbium (ægeou- 
Jen, farine’. 

Ngrou-fen. Farine de la racine de 
Nelumbium . 

Ago-kiao. ngo-kian-trhou, Colk de 
poau d'âne. 

À go-pou-che-tsao.Nepcta; Glechoma:; 
Saxifraga sarmentosa. 

Nien-mao, Exidia auricula Jode. 

Aie. Boœuf. 

N'icou-houang, Bézoard (bœuf. 

N'reou-jou, Chair de bœuf. 

Nieou-nay, Lait de vache. 

N'ieou-nay-ping, Fromage. 

N'ieou-nay-yeou, Beurre. 

N'ieou-pang-tsee . Lappa; Tragopogon 
pratense. 


N'ieou-pien, Hysope® 


VOCABULAIRE CHINOIS-FRANÇAIS. 


Nieou-py-kiao, Gélatise, Colle de 


Ou-lav-tsee, Phæœnix dactglifera. 

Ou-licn-tsee, Averrhoa carambola. 

Ou-lin-tsee, Excréments de chauve- 
souris. 

Ouling-tchke, Fiente de pie. 

Ou-men-mou. Stillingia. 

Ou-mcy, Pranus ; Tamarindas indics. 

Ou-ming. Fer hydroxyde. 

Ou-mou. Diospyros melanoxylon. 

Ou-nou-t5y. Castoreum. 

Ou-oey-tsee. Kadsure chinensis. 

Ou-pan-tang. Eau des cinq metesz. 

Ou-pey-tsce, Galle de Chine. 

Ou-sse-che-tsee, Terre sigillée. 

Ou-sse-che-ynq. Quartz. 

Ou-song. Scolopendre. 

Ow-sy-che-kou, Dendrobium cerais. 

Outang. Melasse. 

Ou-tchou-yu. Xanthoxylon piperitus ; 
Sambucas nigra 

Ou-teou, Aconita. 

Ou-tong. Sterculia platanifolia. 

Ou-tsee-kou, Os de seiche. 


VOCABULAIRE CHINOIS-FRANÇAIS. 


Orrtsee-yu, Seiche. 

Ou-tsy-me, Encre de seiche. 

Ou-yeou-hoa, Jonesia asoka. 

Ou-yo, Botryceras (daphnides) myr- 
rha. 

Ou-yu, Scirpus tuberosus; Umbilicus 
malacophyllus. 

Ou-yu-hoa, Jonesia asoka. 

Oua-song, Umbilicus malacophyllus. 

Ouan-pou-lieou-hing, Silène. 

Ouan-soui-tsay, Coriandrum. 

Ouan-teou, Pisum sativum. 

Ouan-tsee-kiu, Hovenia dulcis. 

Ouan-tsiuen-choui, Eau minérale. 

Ouang-koua, Thladiantha dubia. 

Ouang-siao, Nitre. 

Ouen-chou-lan, Crinum sinense. 

Ouen-king, Equisetum. 

Ouen-ouang-kouo, Xanthoceros sor- 
bifolia. 

Ouey, Tenrec; Grenouille rainette. 

Ouey, Phragmites Roxburghii. 

Ouey-chou, Tentec. 

Ouey-jouy, Polygonatum japonicum ; 
Polygonum aviculare. 

Ouey-lin-sien, Rubia. 

Ouey-souy, Polygonatum. 

Ouo-fong, Nid de guëpes. 

Ouo-nieou, Limace. 

Ouo-ouey, Scorodosma fœtidum. 

Ouotan-tsao, Euphorbia. 

Ouo-tsee, Antimoine. 


Pa-che, Alun brûlé. 

Pa-kio-kouey-hiang, Illicium anisa- 
tum. 

Pa-ma-yeou, Vateria indica. 

Pa-teou, Croton tiglium. 

Pa-tsiao, Musa. 

Pa-yen-nao, Muriate d'ammoniaque. 

Pai, Oplismenus crux galli. 

Pai-kouei-pan, Ecaille de tortue. 

Pan-hia, Arisæme triphyllum. 

Pan-kia, Crabes. 

Pan-ly, Castanea vesca. 

Pan-mao-tchong, Mylabre. 

Pan -pien-lien, Hydrocharis morsus 
ranæ, 


595 


Pan-tan, Charbon de bois. 
Pang-cha, Borax. 
Pang-hia, Astéries. 
Pang-hiay, Crabe. 


 Pao, Léopard. 


Pao-kiu, Lea maïs. 

Pao-kou, Os de léopard. 

Pao-kou, Zea maïs. 

Pao-sou, Zea maïs. 

Pe, Cupressus. 

Pe-che-yn, Quartz hyalin. 

Pe-cho-yo, Pæonia albiflora. 

Pe-chou, Biota orientalis ; Atracty- 
lodes alba; Atractylis alba. 

Pe-choui-che, Chaux carbonatée. 

Pe-fan, Alun. 

Pe-fan-tsee, Eugenia jambos. 

Pe-fen, Céruse. 

Pe-fou-ling, Pachyma cocos. 

Pe-go, Kaolin. 

Pe-go-tong, Pinus. 

Pe-hiang, Salix.. Populus? 

Pe-ho, Lilium candidum. 

Pe-hoa:che, Serpent. 

Pe-hoa-tsay, Nardostachys. 

Pe-je-hong, Melastoma macrocarpum 

Pe-je-kong, Melastoma macrocarpum. 

Pe-jin-tong, Excréments torréfés. 

Pe-kia-hoa, Aster. 

Pe-kiai, Sinapis alba. 

Pe-kiai-tsee, Sinapis alba. 

Pe-kiang, ZLinsiber. 

Pe-kiang-seng, Linziber. 

Pe-kiang-tan, Deutochlorure de mer- 
cure. 

Pe-kiao-hiang, Liquidambar. 

Pe-kieou, Agaricus. 

Pe-kio-tchong, Cloporte. 

Pe-kin, Argent. 

Pe-ko-tsee, Pigeon. 

Pe-kou, Lactuca virosa et sativa. 

Pe-koua, Benincasa cerifera. 

Pe-koua-tsee, Benincasa. 

Pe-kouo, Salisburya adiantifolia. 

Pe-ky, Amomum? Semences de Sina- 
pis alba? 

Pe-la, Cire blanche. 

Pe-la-chou, Ligustrum japonicun. 


596 
Pe-la-tchong, Chenille à cire. 


Pe-lien, Ampeliopsis serianæfolia. 

Pe-long-fen, Soude sulfatée. 

Pen-fan-tsce, Eugenia jambos. 

Pe-ngai, Artemisia moxa. 

Pe-pou, Melanthium. 

Pe-sien-py, Fraxiuelle. 

Pe-sin-che, Acide arsénieux blanc. 

Pe-song, Brassica sinensis; 一 Biota 
orientalis. 

Pe-tan, Charbon de bois. 

Pe-tchou, Atractylodes. 

Pe-tchy, {ris florentina. 

Pe-teou-ko, Amomum cardamomum. 

Pe-teou-ouang, Anemone japonica. 

Pe-ting-cha, Ammoniaque muriatée. 

Pe-ting-hiang, Fiente de pinson. 

Pe-ting-hiang, Kiente de moineau. 

Pe-tong, Cuivre blanc; Zinc; Arte- 

_ misia. 

Pe-to-lo, Borassus flabelliformis. 

Pe-tou, Argile blanche. 

Pe-tou-fen, Craie. 

Pe-!sai-tsee, Brassica sinensis. 

Pe-tsan-lieou, Convolvulus arvensis. 

Pe-tsao-chouang, Suie. 

Pe-tsee, Cupressus thuyoides. 

Pe-tsee-ling, Smilax lanceætolia. 

Pe-tsy-ly, Tribulus terrestris. 

Pe-tun-tsee, Petunzé. 

Pe-yang, Salix alba. 

Pe-yang-che, Wollastonite. 

Pe-yen-tsay, Amarantus polygamus. 

Pe-yuen, Linc. 

Pe-yuen-tan, Tuthie. 

Pei-mou, Colchicum; Uvularia gran- 
diflora. 

Pey-chou, Borassus flabelliformis. 

Pey-mou, Colchicum variegatum ? 
Uvularia grandiflora. 

Pie-kia, Écaille de tortue. 

Pien-fou, Chauve-souris. 

Pien-pe, Gupressus. 

Pien-siu, Herbe de Sainte-Marie, 

Pien-tchou, Polygonum hydropiper. 

Pien-teou-tsee, Lablab vulgaris. 

Pien-tsing, Cobalt. 

Ping-chou, Atractylis. 


VOCABULAIRE CHINOIS-FRANCÇAIS. 


Ping-fong-tsao, Nymphæa albe. 

Ping-kouo, Malus. 

Ping-lang, Areca catechu (Chavica 
betel). 

Ping-lang-kao, Uncaris Gambir. 

Ping-ouey, Ilex. 

Ping-pang-tsao, Ternstræmia japo- 
nica. 

Ping-pien, Dryobalanops aromatica. 

Ping-po, Sterculia balanghes. 

Ping-tchou, Atractylodes. 

Po-fen, Coquilles calcinées. 

Po-fou-lan, Crocus sativus. 

Po-ho, Menthe. 

Pou-kou-tsao, Taraxacum. 

Po-ling, Coavolvulus reptans. — Spi- 
nacia oleracea. 

Po-lo-hiang, Dryobalanopsaromatics. 

Po-lo-kouey, Ricinus. 

Po-lo-ma, Triumfetta. 

Po-lo-my, Artocarpus integrifolis. 

Po-siao, Nitre. 

Po-sse-tsao, Phœnix dactylifera ; Spi- 
nacia oleraces. 

Po-tiue, Spinacia. 

Posay, Convolvulus reptans; Glei- 
chenia (Mertensia); (Epinards), Spi- 
nacia oleracea. 

Pong-cha, Borax. 

Pong-ouo-chou, Amomum. 

Pong-ouo-mong , Curcuma rotunda. 

Pou-houai-mou, Asbeste. 

Pou-houang, Pollen Typhæ bungeane. 

Pou-kong-tche, Psoralea corylifolia. 

Pou-kong-yn , Leontodon sinense. 

Pou-kouey, Chamærops Fortunei. 

Pou-ky, Amomum. 

Pou-tao-tsee, Vitis vinifera. 

Pou-tsay, Gleichenia dichotoma. 

Pou-tsy, Scirpus tuberosus. 

Py-chan, Arsenic. 

Py-che, Acide arsénieux blanc. 

Py-chin-tsee, Daphnidium Cubeba. 

Py-chouang, Acide arsénieux blanc. 

Py-houang, Acide arsénieux naturel. 

Py-ma, Ricinus communis. 

Py-pa, Eriobotrya japonica. 

Py-po-ly; py-po, Chavica betel. 


VOCABULAIRE CHINOIS-FRANÇAIS. 


Py-siao, Soude nitratée. 
Py-tchin-kia, Daphnidium Cubeba. 
Py-tsien, Araignée. 

Py-yu, Saphir. 


Sa-fa-lan, Crocus sativus. 

San-lin, Cyperus rotundus. 

San-nay, Zedoaria. 

San-tchuen-licou, Tamarix sinensis. 

San-tsy, Amomum. 

San-ye-lan, Aglaia odorata. 

Sang-chou, Morus. 

Sang-ky-song, Viscum. 

Sang-pe-py, Écorce de la racine de 
Môrier. 

Sang-piao-siao, Menthe. 

Se-mang, Lycopodium. 

Seng-chou, Cunninghamis. 

Seng-houang-tou, Terre sigillée. 

Seng-kiang, Gingembre. 

Seng-kiun, Diospyros. 

Seng-tsay, Lactuca virosa et sativa. 

Seng-ty-houang , Rehmannia chinen- 
sis. 

Si-che, Fer aimanté. 

Siang, Éléphant. 

Siang-che, Glands. 

Siang-ma, Sida tiliæfolia. 

Siang-ou-!sy, Glands. 

Siang-py, Peau d'éléphant. 

Siang-teou, Galles de chêne, 

Siang-ya, Dent d'éléphant. 

Siao-che, Nitre. 

Siao-hoey-hiang, Anisum; Fœnicu- 
Jum dulce. 

Siao-ky, Cirsium. 

Siao-lien-kiao,Hypericom japonicum. 

Siao-me, Triticum vulgare. 

Siao-mo, Crapaud. 

Siao-my, Pennisetum italicum. 

Siao-teou, Pisum. 

Siao-tiao-tsce, Chrysanthemum. 

Siao-tsin, Polygonum tinctorium. 

Sin-ma, Urtica dioica. 

Sin-tong, Larves de cigale. 

Sin-tsay, Lymnanthemum nymphoi- 
des; Magnolia. 

Sin-y, Magnolia yulan. 


597 


Siven-fou-hoa, Inula chinensis. 

Siuen-hoa, Calystegia sepium. 

Siuen-kin-tsee, Cunninghamia ? 

So-lo-tsee, Vatica robusta; Æaculus 
chinensis. 

So-mou-mien, Sagus? 

Song-che, Pinus succinifer. 

Song-chou, Pinus. 

Song-hiang, Résine de pin. 

Sou-hing, Jasminum officinale. 

Sou-ho-hiang ; sou-ho-yeou, Liqui- 
damber. 


Sou-mou, Cæsalpinia. 
Sou-touan, Cirsium lanceolatum. 
Sou-tsee, Melissa: Lophantus. 
Souan, Album. 
Souan-tsao, Rhamnus. 
Souan-tsiang, Physalis alkekengi. 
Sse-koua, Cucumis longa. 
Sse-mang, Lycopodium hygrometri- 
cum. 
Sy, Étain. 
Sy-che, Fer aimanté. 
Sy-eul, Xanthium strumarium. 
Sy-kio, Rhinocéros (corne). 
Sy-koua, Cucurbita ; Citrullus. 
Si-khou-mi, Sagqus? 
Sy-lin-tche, Minerai d'argent. 
Sy-ly-che, Chaux sulfatée. 
Sy-pan-mao, Cantharides. 
Sy-py, Peau de rhinocéros. 
Sy-sin, Heterotropa asaroides. 
Sy-tsao-ken, Rubis. 
Sy-tsiang-tsao, Oxalis acetosells. 
Sy-yang, Rosmarinus offcinalis. 


Ta-fong-tsee, Gynocardia odorata; 
Strychnos ignatia ? 

Ta-fou-tsee, Areca. 

Ta-he-isee, Erioglossum? Nephe- 
lium? 

Ta-hong-lo-pou, Beta. 

Ta-houwang, Rheum. 

Ta-houey-hiang, Anisum; Illicium ani- 
satum. 

Ta-ky, Carduus; Euphorbia. 

Ta-lien-tsee, Fruits de l’Illiciom ani- 
satum. 

39 


Ta-ly-tsee, Prunus. 

Ta-ma-tsee, Cannabis chinensis. 

Ta-me, Hordeum disticham. 

Ta-souan, Allium sstivum. 

Ta-tchong, Tigre. 

Ta-teou, Phaseolus. 

Ta-tsin-yu, ta-tsin, Polygonum tinc- 
torium. 

Ta-tsing, Cobalt. 

Ta-tsy, Euphorbia. 

Tai-houang, Rheum. 

Tai-pang, Holothurie. 

Tai-tchou-che, Fer hématite. 

Tan-cha, Cinabre. 

Tan-fan, Fer sulfaté; cuivre sulfaté. 

Tan-fen, Minium. 

Tan-mang, Santalum album. 

Tan-pe, Magnolia. 

Tan-seng, Salvia multiorhiza. 

Tang-houang, Garcinia morella. 

Tang-kao, Mélasse. 

Tang-kouei, Dimorphanthus edulis ; 
Levisticum sinense. 

Tang-lang, Mante. 

Tang-ly, Grewia elastica. 

Tang-seng, Convolvulus ? Gin-seng; 
Phyteuma ; Campanula. 

Tang-leng-pao, Angelica. 

Tang-tsiang, Mélasse. 

Tang-ty, Corchorus japonicus. 

Tao, Oryza sativa. 

Tao, Amygdalus persica. 

Tao-chang-yo, Cotyledon serrata. 

Tao-houa-che, Marbre. 

Tao-jin, Noyau de pèche. 

Tao-kan, Cendre de paille de riz. 

Tao-teou, Dolichos lablab. 

Tao-ya, Hordeum hexasticon. 

Tao-yu, Dioscorea batatas. 

Tay-tche-ye, Fer hématite. 

Tcha, Thé; tchuen -tcha, Brique de 
thé. 

Tcha-hoa, Camellia oleifera. 

Tcha-mong, Sauterelle. 

Tchang-chan, Lysimachia. 

Tchang - kiang - ye, Fraxinus longi- 
cuspis. | 

Tchang-ko-tsce, Cassia fistula. 


VOCABULAIRE CHINOIS-FRANCÇAIS. 


Tchang-kou, Bupleuram octoera- 
diatum. 
Tchang-nao , Camphora offcinaran. 
Tchang-pou, Acorus calamus. 
Tchang-yang-che, Musc. 
Tchang-yu, Berberis vulgaris? 
Tchao-nao-chou, Camphora offci- 
narum. 
Tche, Polyporus ignarius; Ptarmice, 
Tche-che, Ægle; Citrus fuscs. 
Tche-che, Serpent. 
Tche-che-tche, Terre alumineuse. 
Tche-che-yn, Carbonate de chaux cris- 
tallisé. 
Tche-chou, Citrus decumans. 
Tche-fong-pa, Emblica offcinaks. 
Tche-fou-ling, Pachyma. 
Tche-kao, Panne de porc. 
Tche-ken-tsay, Spinacie. 
Tche-kia-hoa, Lawsouia albe. 
Tche-kien, Chenopodium rubrum. 
Tche-kin, Cuivre. 
Tche-kin, Oursin ; Hovenia dulcis. 
Tche-ko, Citrus fusca. 
Tche-ko, Corylus. 
Tche-ma, Sesamum indieum. 
Tche-mou, Osmunda japonica? Chel- 
donium majus? 
Tche-mou, Anemarrhena asphode- 
loides. 
Tche-pao-eul, Thladiantha dabia。 
Tche-po, Magnolia rubre. 
Tche-tan, Ptcrocarpus santalinus. 
Tche-tang, Araignée maçoune. 
Tche-tchang-seng, Fougère. 
Tche-tching, Tamarix sinensis, 
Tche-tcho-yo, Pæonia rubra. 
Tche-tou, Argile. 
Tche-tsao, Hovenia dulcis. 
Tche-tsee, Diospyros kaki. 
Tche-tsien-tsao, Alisma plantago. 
Tche-yang, Tamarix sinensis. 
Tche-ye, Fécule du Nelumbium. 
Tche-yen, Chlorure de sodium.  . 
Tche-yuen-tsao, Ranunculus scele- 
”ztatus. 
Tcheou-tchong, Punaise. 
Tcheou-tchun, Ailanthus. 


ms 


VOCABULAIRE CHINOIS-FRANÇAIS, 


Téheou-tsao, Rata angustifolia. 
Tchin-hiang-mou, Santl ; 
Tehin-jou, Racine du Tamarix, 
Tehin-jou-che, Bélemnite. 
Teln-mou-hing, Clematis. 
Tehin-po, Michelia champaca. 
Tchin-sse-tsao, Rhamaus. 


ckou-jon, Racinë 86 bambou. 
Tchou-ky, Gicada sanguinolenta. 
Tehou-kin, Hibiscus rosa sinensis. 


Tekouteng-tsao, Phragniies Rxbore 


RE, 


599 
Tchuen-niou-sse, Smilax ovalifolia, 


Tehun-chou, Cedrela sinensis ; Aa # 
thus. + 


Tchun-hai-tang, Begonia discolor. 


Ten-sin-tsao, Scirpus capsularis. 
Ten-tsao, Aralia papyrifera. 


Tiao-lieou, Salix babylonica. 
Tiao-tang, Uncaria procumbens. 
Tiao-tche, Pæonia rubra. 


Tien-mi 


Tien-ngo, Nid ire 


600 


Tien-nan-sin, Arum pentaphyllum. 

Tien-sin-ly, Æsculus chinensis. 

Tien-pao-tsao, Solanum nigrum. 

Tien-tcha, Six alba. 

Tien-tchou, Fraxinus ornus. 

Tien-tchou-houang, Tabaschir. 

Tien-tchou-kan-kiang, Zinsiber. 

Tien-tchou-kouey, Cinnamomum ta- 
mala. 

Ting-hiang,Caryopbyllusaromaticus. 

Ting-lan, Gardenia radicans. 

Ting-ly, Sisymbium atrovirens. 

Ting-tsce-yo, Argile ferrugineuse. 

Ting-yang-ko, Antilope gutturosa. 

To, Chameau. 

To-ko, Aralia. 

To-lo, Boressus. 

Tong, Cuivre. 

Tong, Paulownia imperialis. 

Tong-che-tsee, Tuthie. 

Tong-chou, Jatropha curcas. 

Tong-koua, Cucurbita ; Benincasa. 

Tong-kouan, Atamantha. 

Tong-kouei-tsee, Hibiscus Abelmo- 
schus. 

Tong-lou, Carbonate de cuivre ; Sul- 
fate de cuivre. 

Tong-lou-chou, Rhamnus. 

Tong-liu, Vert-de-gris ; Carbonate de 
cuivre. 

Tong-ta-hai, Erioglossum? 

Tong-to-mou, Aralia papyrifere. 

Tong-tsao, Aralia papyrifera; Clema- 
tis vitalba. 

Tong-tsee-chou, Elæococca vernici- 
flua. 

Tong-tsee-yu, Argile. 

Tong-tsin, Vert-de - gris; Carbonate 
de cuivre. 

Tong-tsin, Ligustrum lucidum. 

Tong-ye-chou, Erythrina. 

Tou, Oryza. 

Tou, Cichorium. 

Tou-chou-tsee, Salep. 

Tou-fong, Bourdon; taon. 

Tou-fou-ling, Smilax china. 

Tou-hiang-yeou, Térébenthine. 

Tou-hiong, Réalgar. 


VOCABULAIRE CHINOIS-FRANÇAIS. 


Tow-ho, Angelica? Céleri sauvage! 

Ton ho-lu00s Gypsophile. 

Tou-houang, Préparation d’acide ar- 
sénieux. 

Tou-kio-lien, Caladium; Xantho- 
rhizs. 

Tou-kouey, Hibiscos manihot. 

Tou-mou-kiang, Inula. 

Tou-po-tchong, Punaises. 

Tou-po-tsao, Aconitum. 

Tou-py-po, Bétel. 

Tou-tang-kouei, Angelica. 

Tou-tchen-tsee, Orchis. 

Tou-tchin-hiang, Agave chinensis. 

Tou-tchong, Evonymus jeponicus. 

Tou-ye-tsee, Cuscuta Europæs. 

Tsai-hoa, Conferve. 

Tsai-lien, Psychotria. 

Tsai-tsai, Capsella bursa pestoris. 

Tsan-chou, Grenouille. 

Tsan-eul, Ver à soie. 

Tsan-fan , Suifate de fer. 

Tsan-kio, Vincetoxicum. 

Tsan-ngo, Nid du bombyx. 

Tsan-piao-siao, Chrysaelide. 

Tsan-tay, Cigale. 

Tsan-teou, Faba vulgaris. 

Tsan-toui, Cocons de Bombys. 

Tsan-tsao, Rhamnus? 

Tsan-yong-eul, Chenille de Bombyx. 

Tsang-chou, Atractylis rubra. 

Tsang-eul-tsee, Xanthiam strume- 
rium. 

Tsang-hoa, Rubia. 

Tsang-hong-hoa, Crocus thibetanus. 

Tsang-kiang, Curcuma rotunda. 

Tsang-kio, Vincetoxicum. 

Tsang-lou, Chameærops Fortunei. 

Tsang-pe-hoa, Gardenia. 

Tsang-tchou, Atractylodes lances. 

Tsao, Zizyphus. 

Tsao-cha-tsee, Scories de fer. 

Tsao-ko-tche, Amomum. 

Tsao-fan, Fer sulfaté. 

Tsao-kao, Artemisia annus. 

Tsao-kao-hoa, Alpinia alba. 

Tsao-kia, Acacia concinna. 


- Tsao-hio, Gleditschia sinensis. 


VOCABULAIRE CHINOIS-FRANCAIS. 


Tsao-kiue-ming, Cassia tora; Celosia 
argentea. 

Tsao-ko, Amomum globosum. 

Tsao-lien-tsee, Convolvulus. 

Tsao-ma, Grillon. 

Tsao-mao, Epicants. 

Tsao-mou, Oxalis acetosella. 

Tsao-ou-teou, Aconitum ferox, vel 
jeponicum. 

Tsao-py-tsee, Tourbe. 

Tsao-san-lan, Cyperus. 

Tsao-sang-ling, Cyperus rotundus. 

Tsao-tche-tchou, Araignée. 

Tsao-teou-ko, Amomum. 

Tsao-tsee, Gledistchia sinensis. 

Tsao-yu, Dioscorea. 

Tsee, Diospyros kaki. 

Tsee-chao-hoa, Spongille. 

Tsee-eul-ngo-tan, Sülliugia sebifera. 

Tsee-che, Diospyros embryopteris. 

Tsee-che-yng, Chaux fluatée. 

Tsee-chou, Ilex. 

Tsee-che, Fer aimanté. 

Tsee-fen-chouang, Vermillon. 

Tsee-hoa, Viola. 

Tsee-hoa-ty-ting, Fumaria officinalis ? 

Tsee-hou, Bupleurum octorediatum. 

Tsee-houang, Réalgar; Arsenic sul- 
furé rouge. 

Tsee-jin-tong, Fer pyriteux; cuivre. 

Tsec-kang, Laque. 

Tsee-kiai, Sinapis nigre. 

Tsee-kin-hoa, Viola. 

Tsee-kin-tsee, Adonis. 

Tsce-kou, Segittaria sinensis. 

Tsee-ky, Cirsium. 

Tsee-lan, Iris. 

Tsee-oey-koua, Begonie. 

Tsee-ouey, Hérisson. 

Tsee-pe, Juniperus. 

Tsee-pien-teou, Dolichos purpureus. 

Tsee-sie, Alisma plantago. 

Tsee-sou, Melissa. 

Tsee-tan, Anchuse tinctoris. 

Tsee-tsao, Anchusa tinctoria. 

Tsee-tsay, Amarantus, 

Tsee-tsee, Diospyros embryopteris; 
Capsella. 


601 


Tsee-tsiang-tsao, Oxalis acetosella. 

Tsec-tsien, Rumex. 

Tsee-ty, Euphorbia lunulata. 

Tsee-yen, Chlorure de sodium. 

Tsee-yuen, Convolvulus. 

Tsien, Corylus. 

Tsien-hou, Smilax-carex; Angelica 
officinalis ? 

Tsien-nieou-tsee, Pharbitis. 

Tsien-pien-lo, Dianthus barbatus. 

Tsien-{sao, Rubis. | 

Tsien-ichun-lo, Dianthus caryo- 
phyllus. 

Tsieou, Catalpa Bungei. 

Tsieou-hai-tang, Begonia grandis. 

Tsin, Corylus. - 

Tsin-che, Cobalt arsenical. 

Tsin-fan, Fer sulfaté. 

Tsin-hiang-tsee, Celosia argentea. 

Tsin-kan-tsee, Quercus serrata. 

Tsin-kao, Artemisia. 

Tsin-kiu, Gendarussa. 

Tsin-kouo, Canarium. 

Tsin-ling, Libellule. 

Tsin-ly, Quercus cornes. 

Tsin-ma, Sida tiliæfolia. 

Tsin-mon-che, Mica. 

Tsin-mon-che, Mica. 

Tsin-mou-hiang, Aristolochis. 

Tsin-pin-lang, Areca. 

Tsin-py, Citrus microcarpa. 

Tsin-tan, Mousse. 

Tsin-tsan-hoa, Tagetes. 

Tsin-tsiao, Capsicum annuum ; Xan- 
thoxylon alatum. 

Tsin-tsiang-tsee, Celosia argentea. 

Tsin-yen, Sel gemme; Sel marin. 

Tsin-yeou, Pétrole. 

Tsing-tsiuen-chou, Eau de source. 

Tsio-me, Avena sative. 

Tsio-mey, Cerssus communis. 

Tso-pan-long, Kiente de pigeon. 

Tso-sie, Alisma plantago. 

Tso-tsiang-tsao, Oxalis acetosella. 

Tso-ye-ho-tsao, Umbilicus malaco- 
phyllus. 

Tsong, Allium. 

Tsong-chou, Rhapis flabelliformis. 


602 


Tsong-lou, Chamærops. 

Tsong-niu, Sagittaria. 

Tsong-pe, Allium cepa. 

Tsong-tan, Minium. 

Tsou-chou, Quercus mongolica. 

Tsou-no-tsee, Polype à vinaigre. 

Tsou-tsao, Anchusa. 

Tsou-yu-tsao, Oxalis. 

Tsouan-chan-kia, Pangolin. 

Tsouan-tsiang, Physalis alkekengi. 

.Tsoui-fong-tsee, Hedgsarum. 

Tsouo-tsao, Atropa ? 

Tsy-chou, Quercus mongolica. 

Tsy-houang, Nitre. 

Tsy-ki, Cocos nucifer. 

Tsy-kiao, Laque. 

Tsy-leao, Cigale. 

Tsy-ly, Eschynomène. 

Tsy-ngay, Armoise. 

Tsy-tsay, Houttouynia cordata. 

Tsy-tsien-tsao, Rumex crispus. 

Ty-eul, Champignon. 

Ty-fou-tsee, Scoparia; Kochia sco- 
paris. 

Ty-hiue, Rubia mungista. 

Ty-houang, Rehmannia chinensis ; 
Symphitum. 

Ty-kin, Euphorbia. 

Ty-kou, Champignon. 

Ty-kou-py, Berberis lycium; Lyciom 
chinense. 

Ty-long, Lombric. 

Ty-my-tsay, Capsella bursa-pastoris. 

Ty-tan, Amanite. 

Ty-ting, Fumaria officinalis. 

Ty-yu, Hedysarum. 


V-jin-my, Coix lacrymalis et exaltata. 
Y-my-jin, Coix lacrymalis. 
Y-mou-ngai, Stachys alpinia. 
V-tai-tsee, Amomum amarum. 
F-tsa0, Artemisia. 

F-y-jin, Coix lacrymalis. 
Fa-hiang, Aquilaria sinensis. 
Pa-kieou, Stellingia sebifera. 
Va-lan-my, Cochenille. 
Va-ma, Cannabis chinensis. 
Ya-pien, Opium. 


VOCABULAIRE CHINOIS-FRANÇAIS. 
Vatche-tsao, Prosopis. 


Fang, Chèvre, mouton. 


-Fang-chou, Solanum tuberosum. 


Fang-kouo, Erioglossam. 

Yang-ky-che, Amphibole trémolite. 

Fang-lieou, Selix. 

Yang-mey, Arbutus. 

Yang-tao-hao, Averrhoa carambola. 

Fang-tchou, Huître. 

Fang-tchou, Perles. 

Fang-tchun-cha, Amomum. 

Fang-tien, Bleu de Prusse. 

Fang-tou, Opium étranger. 

Yang-tsay, Lamineria saccharine. 

Yang-tsee-che, Wollastonite. 

Fang-tsee-tchou, Hyoscyamus niger; 

. Azsalea; Potentilla. 

Fang-tsing, Cobalt. 

Fang-ty, Rumex hydrolapatbum. 

Fang-yao-tsee, Roguon de mouton. 

Pang-yen, Opium. 

Fang-yeou, Lait de chèvre. 

Fang-yu, Solanum tuberosum. 

Yau-kouei, Cassia. 

Fao-yang-ko, Populus. 

Fe-chou, Cocos nucifere. 

Fe-hiang-lan, Hyacinthus. 

Fe-kien-tsay, Amarantus caudalis. 

Pe-kien-nieou, Convolvulus. 

Ve-kin-tsay, Apium. 

Fe-kiu-hoa, Matricaria. 

Fe-kou-tsao, Brunella. 

Ye-lan-kiang, | Pergularia. 

Ve-me, Avena sativa. 

Fe-min-cha, Excréments de chauve- 
souris. 

Ye-mou-ngay, Stechys ; Artemisia. 

Ve-mou-tsao, Leonorus sinensis. 

Fe-sy-ming, Jasminum. 

Fe-ta-houang, Rumex hydrolapa- 
thum. 

Fe-1sa0, Artemisia. 

Ve-tsee, Cocos nucifera. 

Ye-tsin-che, Amphibole. 

Ye-yen, Nicotiana chinensis. 

Ven, Salangane. 

Yen-fou-tsee, Galle de Chine; Rhus 


semialata. 


VOCABULAIRE CHINOIS-FRANÇAIS. 


Fen-kao, Suc du pavot, 

Pen-lay-kong, Plumbago zeylanica. 

Fen-nao, Ammoniaque. 

Fen-ouo, Nid d'hirondelle. 

Pen-py-hoa, Passerine. 

Fen-seng, Oxyde magnétique de fer; 
Fer aimanté. 

Pen-siao, Nitre. 

Fen-tche-hoa, Mirabilis. 

Fen-tche-kia, Lawsonia alba. 

Fen-tsao, Nicotiana chinensis. 

Peou-pa, Arum. 

Veou-tcheou, Huile empyreumatique 
de soie. 

Feou-tong, Elæococca verniciflua. 

Peou-tsay, Brassica sinensis. 

Veou-yen, Chlorure de sodium. 

Fn, Argent. 

Fn-che, Rose. 

FPn-choui-che, Chaux carbônatée. 

Pn-kao, Chaux sulfatée, amalgame de 
mercure. 

Fn-mong-che, Mica. 

Fn-sin-che, Mica. 

Pn-sse-chou, Papaver somniferum. 

Fn-tao, Cerasus communis. 

Pn-tchin-hoa, Magnolia. 

Fn-tchin-kao, Artemisia. 

Pn-tchou, Vermillon. 

Fn-tsee-chou, yn-tchou-hoa, Papaver 
somniferum. 

Pn-tsee-tong-chou, Élæococca verni- 
ciflua. 

Fn-isoui, Amalgame de mercure. 

Pn-yang-ho, Symplocos. 

Vn-yu-leang, OEtite. 

Po-hing, Amygdalus. 

Fong-yen, Chlorure de sodium. 

Vu, Jade. 

Vu, Citrus decumana:;: Colocasia es- 
culenta. 


Pu-che, Quartz jaspe. 


603 


Pu-chou, Ulmus chinensis et pumila. 

Fu-chou-chou, Zea maïs. 

Fu-choui, Eau de pluie. 

Fu-hing, Salisburya adiantifolia. 

FPu-ho, Luciole. 

Fu-houang-lien, 
pens. 

Fu-kan-yeou, Huile de foie de pois- 
son. 

Fu-kao-leang, Maïs. 

Fu-kin, Curcuma. 

Fu-kio, Ichthyocolle. 

Fu-kou, Pennisetum spicatum. 

Fu-lan-hoa, Magnolia yulan. 

Pu-leong-che, Fer hydroxydé. 

Vu-ly-jin, Noyaux de cerise. 

Fu-me, Lea maïs. 

Fu-piao, Colle de poisson. 

Pu-py, Ulmus chinensis. 

Fu-san, Huile de poisson. 

Fu-seng, Rehmannia. 

Fu-tchou, Rbizomes de Bambou. 

Fu-teou, Colocasia esculenta. 

Fu-tsai-che, Amphibole trémolite. 

Yu-yu-leang, Fer hydroxydé. 

Yue-che, Borax. 

Pue-koua, Cucumis. 

Fue-ky-hoa, Rosa sempervirens. 

Pue-ly-hoa, Rosa. 

Fue-ouang-tou, Noix de coco. 

Yuen, Plomb. 

Fuen-fen, Céruse. 

J'uen-hoa, Passerina chamædaphne. 

Vuen-hoa-so, Corydalis ambiqua. 

Yuen-ly-chou, Corylus. 

Puen-pe, Thuya. 

Fuen-seng, Gingembre noir. 

Fuen-tan, Minium. 

Fuen-tche, Polygala tenuifolia. 

Fun-hiang, Callitris sinensis. 

Fun-mou, Talc. * 

Pun-tay, Brassica sinensis, 


Barckhausia re- 


FIN DU VOCABULAIRE CHINOIS-PRANÇAIS.