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Full text of "La Mort Aymeri de Narbonne; chanson de geste"

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f 



m 



SOCIETE 



DES 



ANCIENS TEXTES FRANÇAIS 



LA MORT AYMERI DE NARBONNE 



I.c Puy, typ. et litli. de Marchcssou fils, boulevard Saint-Laurent, 3 3 



LA MORT 

AYMERI DE NARBONNE 

CHANSON DE GESTE 

PUBLIÉE D'APRÈS LES UANUSCft[TS D 



Par J. COURAYE DU PARC 




PARIS 
LIBRAIRIE DE FIRMIN DIDOT ET C" 

56, RUE JACOB, 56 



M DCCCLXXXIV 



A N^. 



LIBRARY OF THE 
LELAND STANFORD JR. UNIVER8ITY. 

Publication proposée à la Société le 23 mars 1881. 
Approuvée par le Conseil le 25 janvier 1882, sur le rapport d'une 
commission composée de MM. Meyer, Paris et Raynaud. 

Commissaire responsable : 
M. P. Meyer. 



INTRODUCTION 



^P .g^aisra ''"^ '^ *^" ''" '■"'' siècle, le personnage d'Ai- 
|f^^^ meri de Narbonne avait acquis dans la poé- 
^^^^ sie épique française une popularité égale à 
celle de son fils Guillaume d'Orange, le liéros primi- 
tif de la geste, et l'on composa peu à peu un assez 
grand nombre de poèmes spécialement consacrés à 
ce nouveau héros. Les scribes des manuscrits cycli- 
ques purent alors le considérer comme le cenlre d'un 
groupe particulier et réunir dans une seule collection 
toutes les cliansons ayant Aimeri de Narbonne pour 
principal acteur, à l'exclusion de poèmes qui, comme 
Aliscans, le Charroi de Nismes, ou le Couronnement 
Looys célébraient particulièrement la gloire et les 
exploits de Guillaume d'Orange. 

C'est l'enchaînement de ces poèmes disposés de fa- 
çon à présenter en un seul récit tout ce que la légende 
racontait d'Aimeri, qui dut donner à un trouvère épi- 
que d'une époque postérieure, l'idée de suppléer à ce 
que cette légende avait d'incomplet et de terminer le 



ij INTRODUCTION 

livre d^Aimeri en racontant ses dernières batailles, sa 
fin et celle de quelques-uns de ses fils. 

L'auteur du poème semble avouer lui-même cette 
préoccupation de raconter le dénouement de la lé- 
gende d'Aimeri, au début de son poème, par exem- 
ple. Ecoutez, dit-il 

Cornent les jestes vindent a décliner, 

Les ancienes dont Ten soloit parler ; 

Cest d'Aymeri de Nerbone lo ber,.. (v. 4-6.) 

Et ailleurs, après le récit d'une dernière victoire 
de son héros : 

Or recommence bone chançon nobile, 

Si com barnaje se amonte et décline 

Et d'autre part essauce et puis avile. 

Ainsi reprist danz Aymeris sa vile... (v. 2941-2944.) 

Dans un de ses nombreux recommencements où, 
suivant un usage fort en vogue chez les trouvères épi- 
ques, il annonce les événements qui vont suivre, Fau- 
teur se plaît à rappeler la gloire passée, et pour ainsi 
dire à résumer la carrière du héros dont il va raconter 
la fin : 

Seignor, oez chançon de vérité, 

Bone et bien fête, nus ne la doit blasmer. 

Il est escrit el rôle et seelé. 

Ce fu li hom de la crestienté 

Qui toz jorz pot plus barnaje mener 

Et qui plus pot chevalerie amer, 



» 



LA MORT AVMËHI RE NARBONNE 11] 

Petit prometre ei larjement doner, 

Que Aymeris de Nerbone li ber ; 

Car ne tina en trcstoi son aé 

De guerre fere, de cenbiax afermer. 

De terres prendre, de chasiiax conquester... 

(V. 33çi[-34oi-) 

Enfin, dans les derniers vers du poème, par un 
procédé analogue à celui d'un romancier moderne 
qui, après le récit du dénouement, termine en appre- 
nant à son lecteur le sort des personnages secondaires 
de son roman, le vieux trouvère nous renseignera 
sur la destinée de tous les fils d'Aimerî qui ont joué 
un rôle dans son œuvre et dans les poèmes auquels il 
cherche à se rattacher, Beuves de Commarchis, Her- 
naut de Gironde et Guibert d'Andrénas à qui il a 
donné un rôle si brillant, retournent dans leurs châ- 
teaux, et l'auteur, il est vrai, laisse à d'autres le soin 
de raconter leurs aventures postérieures. Guillaume 
d'Orange aura, dit-il, encore bien des iuites à soutenir 
dans sa vie : 



Onques pès ; 



a la jent paienie. (v. 4i5ij.) 



L'auteur connaissait peut-être le AJoniage Guil' 
hume; il semble par ce vers y faire allusion et pour 
ainsi dire y renvoyer ses lecteurs. On verra plus loin 
que dans le cours de son œuvre, il rappelle avec une 
sorte d'insistance la mort d'Aïmer le chétîf, comme 
pour n'avoir pas à s'occuper de sa fin qui doit avoir 
été racontée dans les poèmes maintenant perdus, et 
qu'il supposait connue de ses auditeurs. 
Quant à Gariii d'Anseune et à Bernart de Brebant 



IV INTRODUCTION 

qui n'avaient jamais eu une grande popularité et pour 
lesquels la légende donnait peu de détails, le trouvère 
n'hésite pas à raconter leur fin dans la bataille même 
qu'il a imaginée pour la mort de leur père. 

Enfin la destinée d'Hermengardc de Pavie qui fi- 
gure à côté d'Aimeri dans presque toutes les chan- 
sons dfc geste de ce groupe, a aussi préoccupé l'au- 
teur; elle ne pouvait survivre à «on mari et le poète 
nous assure qu'elle mourut quelques mois après lui 
dans le cloître où elle s'était retirée. Un scribe d'un 
de nos manuscrits pourra donc écrire à juste titre à la 
fin de notre chanson : 

Ci endroit fine li livres de la fin d'Aymeri, et d'Ermen- 
garde et de plusieurs de leurs enfants... (B. N., fr. 24370.) 

Les copistes ont bien compris ce caractère de la 
Mort Aymert, et dans certains manuscrits cycliques 
qui renferment seulement les chansons consacrées aux 
exploits d'Aimeri, notre poème occupe naturellement 
la dernière place : tels sont les manuscrits du Musée 
britannique cotés Old Roy. 20. B. xix, et Harl. 
1 32 1 , dont nous parlons plus loin, et où la Mort Ay- 
mert était évidemment considérée comme la conclu- 
sion de toutes les chansons de geste sur ce personnage, 
rangées dans un ordre chronologique . 

A côté de ces collections de poèmes sur un même 
personnage, on faisait aussi de ces volumineux ma- 
nuscrits où le copiste réunissait toutes les chansons de 
la geste de Guillaume, qu'il pouvait se procurer. Le 
manuscrit du Musée britannique, Old Roy. 20 D. 



LA MORT AÏMERI 



XI, celui de la Bibliothèque Nationale, relié en 2 tomes, 
fr. 24369 et 24370 (anc. La Vallièrc 33 et 23 A\ 
présentent cet autre type de manuscrit cyclique. On 
dut alors éprouver quelque difficulté à établir un or- 
dre chronologique entre les cliansons du groupe d'Ai- 
meri et de celle du groupe de Guillaume, ces groupes 
ayant eu une même origine, mais aussi chacun un 
développement proiire. De là le système des ùicidences. 
Si Ton jugeait contemporains et simultanés les événe- 
ments racontés dans deux chansons de gestes dont les 
héros et le théâtre étaient différents, on intercalait 
une de ces chansons dans l'autre, de manière à conser- 
ver autant que possible l'ordre chronologique dans 
l'ensemble des récils de tout le cycle. 

C'est ce qui a été fait pour la Mort Aymcri, dans 
le ms. B. N. fr. 24370 : elle a été insérée dans le 
Montage Reiioiiarl^ et nous verrons que le copiste nous 
avertit lui-même de ce procédé. 

Dans ces manuscrits, les incidences, de même que 
l'ordre des chansons, durent être consacrées assez 
vite. L'incidence devait toujours avoir lieu dans les 
Enfances FmeH, pour faire place au Siège de Barbas- 
tre, et dans le Montage Renouart, pour la Mort Ay- 
meri. 

Le scribe du manuscrit du Musée britannique, Old 
Roy. 20, B. XIX, qui renferme une des collections les 
plus complètes de chansons de la geste de Guillaume 
d'Orange, ne fait pas l'incidence habituelle, aussi se 
croit-il obligé d'avertir ses lecteurs de la disposition 
exceptionnelle de son manuscrit; au f" 126 v° , dans 
la marge intérieure, il écrit : 



TJ INTEOOUCnON 

En tant comme Viviens fu avecques la marcheande, fu li 
sièges de Barbastrc ei li couronemeos Je Guibert. 

Et la bataille des Sajetaires, si fu quant Renouars fu moi- 
nes. Mais pour ce que il n'y a fait nul incidences, est chas* 
cuns livres mis par soi et non pas en ordonatices. 

Cette curieuse note montre donc que l'incidence 
était ordinairement faite pour le Siège de Barbastre 
ei ia A/or/ Aymeri et que les lecteurs du xiii" ou du 
xiv° siècle, étaient habitués à trouver dans les manus- 
crits « mis en ordonnance », ces poètnes intercalés, 
l'un dans les Enfances Vivien et Pautre dans le Mo- 
niage Henouart. 

La Chanson de la Mort Aymcjî, dont la com- 
position est postérieure à la plupart des autres chan- 
sons du même cycle, ne pouvait renfermer aucun élé- 
ment traditionnel, historique ou légendaire. On peut 
remarquer seulement la présence d'un certain Hugues 
Capet révolté contre l'empereur Louis, qui a été sou- 
vent considéré comme le dernier des CaroHngiens par 
nos vieux poètes {Hugues Capet, p. xix, xx); on a 
déjà plusieurs fois signalé ce souvenir des luttes entre 
les derniers Carolingiens et les Capétiens '. C'est, 
croyons-nous, un fait isolé, et il est bien douteux qu'au 
xiii° siècle ce souvenir ait été encore populaire. 

Signalons encore, d'après M. Gautier (iïpo;'., 2" éd., 
IV, 88), un autre souvenir historique plus incertain en- 
core, le récit du siège de Narbonne par les Sarrazins 

I, Hiî/, (ir(.,w[i, 5oa.— L. Gautier, Épùp., 3'éd., IV, go-91.— 
Hugues Capet, édition du marquis de La Grange, p, xLtv cr ss, 




LA MORT AYMERI DE NARBONNE Vlj 

au début de la chanson, qui dériverait, par l'iniertné- 
diaire des nombreux récits analogues qu'on rencontre 
dans tout le cycle de Guillaume, du siège et de la 
prise de cette ville par Alsamah, en 731. 

Mais si notre chanson ne reproduit aucun souvenir 
historique précis, aucune légende particulière, elle 
suppose la connaissance des plus anciennes chansons 
du cycle, s'appuie sur l'ensemble des traditions épi- 
ques relatives à Guillaume d'Orange, et met en scène 
des personnages que la littérature épique avait depuis 
longtemps rendus populaires. 

Les poèmes composés sur Guiberl d'Andrenas, le 
dernier fils d'Aimeri, sont ceux que notre auteur 
semble se rappeler plus particulièrement et aux quels 
il cherche surtout à rattacher son œuvre; il a, en 
effet, donné à ce personnage un rôle d'une impor- 
tance exccptionelle : Aimeri prisonnier des Paiens 
est délivré par Guibert d'Andrenas (v. 1742 et ss.) ; 
dans les nombreux combats singuliers entre un Sar- 
rasin et un chevalier chrétien, c'est toujours lui qui 
est le champion victorieux {v. 3678 et ss.); son ar- 
mement avant la dernière bataille avec les Sagittaires 
est décrit avec une complaisance remarquable, et ce 
récit ne comprend pas moins de quatre laisses (cvin, 
cix, ex, cxi), tandis que tes autres fils d'Aimeri, Guil- 
laume d'Orange lui-même, sont tous réduits à un 
rôle insignifiant. 

Il est cependant très douteux, que l'auteur de la 
MorlAymeri ait connu la chanson de Guibert d'An- 
drenas. Dana ce poème encore inédit, Aimeri promet 
Narbonne à son filleul Aymerietet pour dédommager 



VU) INTRODUCTION 

son fils Guibert dépossédé de son patrimoine, il entre- 
prend avec lui et ses autres enfants la conquête d'An- 
drenas; or dans notre chanson, Aymeriet ne joue au- 
cun rôle et semble oublié ; Aimeri a même un autre 
filleul, Auquaires, pour lequel il combat les Sagittai- 
res. Il est vrai qu'aux vers 4161 et ss. on lit : 

Et Guibelins qui ot grant seignorie, 

O lui mena sa bcle compagnie 

Tout droitement a Andrenas la riche ; 

Et de Nerbone tint la terre en baillie 

Aymeriez qui ot la seignorie 

Que li dona ses parrains en sa vie, 

Quant de ses filz ot fet la départie. (V. 4161-4167.) 

Mais ces vers ont probablement été intercalés plus 
tard, quand la A/or/ Aynieri eut trouvé sa place dans 
les manuscrits cycliques immédiatement après Giii^ 
bert d' Andrenas, 

Il est fait des allusions beaucoup plus fréquentes à 
d'autres tradition» sur le personnage de Guibert d'An- 
drenas : 



V. 240 Biau fil Guibert, que vos ce ne savez, 
Qui estiez sor Sarrazins alez 
Au port d'Ossau sor Judas TAmiré... 

V. 470 cent chevalier, 

Itant Ten otses filz Guiberz lessié... 

V. 544 Au port d'Ossau envoie Aufelis 

Por Guibert querre lo menor de ses filz 
Qui ert en ost sor Judas i'arrabi.. . . 



LA MORT AYMERI DE NARBONNE IX 

V. 6i5 Ses filz Guiberz en a mené ses homes 

Au port d'Ossau est alez sor mon oncle. 

V. 1734065 porz d'Ossau repaire Guibelins .. 
Bien a gasté le règne as Sarrazins... 

Cette expédition de Guibert contre Judas aux ports 
d'Ossau, à laquelle la Mort Aymeri fait des allusions 
si précises, nous est maintenant inconnue et n'a point 
laissé d autres traces, à notre connaissance, dans ce 
qui nous reste de notre ancienne poésie épique ; elle 
devait, croyons-nous, être racontée dans une chanson 
de geste perdue et qui était familière à notre trouvère. 
Il en est de même pour les mentions fréquentes 
dans notre chanson des aventures d'Aïmer le Chétif 
en Espagne ; on sait qu'il a existé sur ce personnage 
toute une légende que nous connaissons seulement par 
des allusions assez vagues d'autres chansons de geste : 

Ne manda pas Aïmer lo chetif, 

Que en Espaigne ont Sarrazins ocis ^V. 547-8.) 

Mais un domaje merveiilos li refis 

Quant li ocis Aïmer lo chetif; 

A Porpaillart la teste li toli... tV. Sgi-B.) 

Ja fu il père au chetif Aïmer 

Que oceïstes a Porpaillart sor mer 

Qui nos iignajes a pris et afolez 

Et détruites nos jestes. (V. 1384-7.) 

La chanson d'Atmeri de Narbonne était aussi bien 
connue de notre auteur : 



X INTRODUCTION 

V. 588 Et Charlemaine, H rois de Saint Denis 
Si li dona Ncrbonois a tenir... 

V. 241 3 Charles li rois a la barbe florie 

L'arst et fondi quant ot Nerbone prise.. 

V. 3o32 El fu mon père ramiral Salatré. 

Mes Charlemaine li fist lo chief coper 
Quant il conquist Nerbone la cité.i. 



Salatré ne figure pas, il est vrai, dans Aimer i de 
Narbonne^ mais il est évident que notre trouvère 
connaissait au moins Tantique légende de la prise de 
Narbonne par Charlemagne, mise en œuvre dans la 
chanson à' Aimer i de Narbonne. De même dans l'at- 
tribution de la prise de la ville fabuleuse d*Esclabarie 
par Charlemagne (v. 241 1 et ss.) et dans Ténuméra- 
tion de ses conquêtes imaginaires (v. SoyS et ss.), 
notre poème se conforme à de vieilles traditions ré- 
pandues dans la plupart des productions épiques du 
moyen |ge. (Cf. G. Paris, Hist. poét. de Ckarlem, 
p. 258 et 286.) 

La Mort Aymeri connaissait encore quelques poè- 
mes qui nous ont été conservés. La Prise d^Orange, 
par exemple : 



Li quens Guillaume a la chiere hardie 
Vet a Orange sa fort cité antie, 
Ou lessié ot dame Guibourc s'amie... 

(V.4153-4155, Ed. Jonkbloet.) 



Il faut encore remarquer que ce passage a pu être 



LA MORT AYMERI DE NARBONNE XJ 

refait, comme nous venons de le dire à propos de la 
mention d'Aymeriet. 

Rollant : 

V. 2663 Puis icele ore que vos avez oï 

Que Roilanz fu a Ronce vax traïz... 

V. 3078 Oncle Rollant qui fu mors en Epaigne 
En la bataille fiere... 

Floovant : 

V. 33 1 5 Li rois Judas en ot la teste armée 
Quant Fioevent li copa a s'espée. . . 

Dans ces vers notre auteur n'a emprunté à la chan- 
son de Floovant que le nom de son héros, car ce 
poème, au moins dans l'état où il nous est parvenu, 
ne contient pas de récit de combat avec un païen du 
nom de Judas, auquel le poète semble ici faire allur 
sion. 

Enfin on peut signaler une curieuse mention des 
reliques rapportées par Charlemagne à Tabbaye de 
Saint-Denis; le trouvère de la Mort Aymeri connais- 
sait donc la chanson du Pèlerinage de Charlemagne à 
Constantinople qu'il désigne comme une des gestes 
de France : 



Charles li rois a la barbe florie, 
De Jersalem aporta les reliques 
De cel saint fust ou il sofri martire 



Xlj INTRODUCTION 

Et la corone qu'il ot el chief d'espines 
Et les sains clox et la sainte chemise 
Qu'enprès sa char avoit sainte Marie, 
Quant ele fa de son chier fil délivre ; 
Ce aporta en France la garnie. 

Ce fu une des jestes (v. 3o65-3o73.) 

Là encore il faut remarquer que le passage est pro- 
bablement interpolé et ne se trouve que dans une fa- 
mille de nos manuscrits. 

La mort de Garin d'Anseiine que notre auteur ra- 
conte, avait déjà été rapportée dans le Covenans Vi- 
vien; d'après cette chanson, Garin d'Anseiine serait 
mort à Roncevaux avec Rollant. La Mort Aymeri 
ne connaissait donc pas ce poème qui lui est anté- 
rieur, comme il semble ignorer également toutes les 
chansons du groupe de Vivien ; ainsi il ne fait au- 
cune allusion à Thistoire de la captivité de Garin 
racontée dans les Enfances Vivien^ légende qui fut 
cependant assez populaire parmi les trouvères posté- 
rieurs. Enfin la Chanson de Sesnes raconte aussi la 
mort d'un Garin d'Anseiine qui ne peut être identifié 
avec le fils d'Aimeri. 

A tant ez Murgalé forment esperonant, 

Tôt par devant les autres s'an vont liTurs poignant, 

La lance sor le fautre, Tescu au piz poignant; 

Et va ferir Garin d'Anseune la grant, 

Que Tescu ii perce et Tauberc jazerant : 

Tant com hante li dure Ta abatu sanglant. 

(Ed. Fr. Michel, II, 68-9.) 

Les Sagittaires qui ont une si grande importance 



LA MORT AïMEKI DE NARBONNE 



Xllj 



dans la seconde partie de noire poème, sont les cen- 
taures de l'antiquité. Le mot sagittaire avait été em- 
proyé dès les premiers temps du moyen âge pour dési- 
gner le monstre, moitié homme, moitié cheval, comme 
le montre Isidore de Séville : * Sagittarius vir equinis 
« cruribus deformatus cui sagtttam et arcum adjun- 
«gunt... unde et Sagittarius est vocatus » (Etym., 
III, iG5). On sait d'ailleurs combien furent ré- 
pandues au moyen âge ces traditions sur les monstres 
que l'antiquité avait inventés, cyclopes, centaures, 
cynocéphales; pygmées et sirènes. Les monuments 
figurés, sculptureset miniatures, nous en présentent de 
nombreux spécimens et les encyclopédies d'Honorius 
d'Aiitun ou de Barthélémy de Glanvi!, par exemple, 
compilations renfermant toutes les notions scientifi- 
ques du temps, contiennetit de nombreux passages 
sur ces monstres. 

On trouve surtout dans les bestiaires de nombreux 
articles consacrés aux centaures, aux onoceniaures ou 
aux sagittaires i citons, entre autres, le bestiaire de 
Pierre !e Picart, en prose du xiii° siècle, publié par 
le père Cahier dans ses Mélanges d'archéologie [x, IV, 
p. 76) : 



Phisiologe nos disi 
sont une gent qui a 
salvages; celé gent g 
li Sagetaire contre e 



n Tune partie lios desera d'Ynde 
I corne ou front et sont homes 
int adés contre les Sagetaires et 



Ce monstre a déjà été souvent introduit dans la 
poésie narrative du xn* siècle, et, dans le Roman 
de Troie, nous trouvons décrit de la façon la 



XIV INTRODUCTION 

plus précise, un sagittaire qui appartient visiblement 
à la tribu sauvage qui figure dans la Mort Aymeri. 
Il est même très probable que c'est à ce roman, dont 
le succès a été immense, que notre auteur Ta em- 
prunté. Voici la description de cet être fabuleux 
dans le Roman de Troie : 

Il ot o lui un sajctaire 
Qui molt fu fels et deputaire. 
Des le nombril tôt contreval 
Ot cors en forme de cheval. 
Il n'est riens nule, s'il volsist, 
Que l'isnelece n'ateinsist. 
Cors, chiere, bras a noz senblanz 
Avoit, mes n'ert pas avenanz. 
Il ne fu ja de draps vestuz 
Car corne beste esteit peluz... 
Un arc portot, non pas d'aubor, 
Mes de cuir et de gluz boillie 
Soldez par estrange mestrie... 
Es granz terres desabitées 
Sont et conversent vers midi... 

(Ed. Joly, p. 174-175.) 

Ainsi dans Garin de Monglane (B. N. fr. 24304, 
fol. 101), on lit la description d'un cheval né d'une 
jument sauvage et d'un sagittaire; dans Aliscans, les 
Sagittaires sont mentionnés avec quelques-unes des 
particularités reproduites dans notre chanson. 

Desous Tabisme ou desoivre livent, 
Iluec dist on ke Lucifer descent ; 
Outre cest règne n'a hom abitement. 



L MORT AYMERl DE NARBONNE 



j_, ^ Fors Sajetaires et Noiroas e 

^ Ooqes n'i ot .1. seul grain, de froment: 
' D'espîces vivent ei d'odour de pieument.., 

(Ed. Guessard et Moniaîglon, p. ij\-\j2.) 

On peut rapprocher ce texte du suivant tiré, du Ro- 
man d'Alexandre. 

Aios i conversent tigre et lupart et lyon, 



Saytai 



: h escorpian... 
(Ed. Midielant, p.îSg, 260.) 



Dans le roman inédit de Cliarles-ie-Chauve (B. N. 
fr. 24372), un sagittaire habite au milieu d'une forêt et 
poursuit les hommes, qu'il enferme dans son château 
pour les manger ensuite ; il est tué par le héros du ro- 
man, Dieudonré, qui délivre ses prisonniers. Mais rien 
n'indique que l'auteur de ce roman ait voulu lui prê- 
ter les formes monstrueuses du centaure; c'est seule- 
ment un géant ou un ogre, comme on en voittant dans 
les romans de ce genre, et rien dans le récit si détaillé du 
combat de Dieudonné contre lui ne fait supposer que le 
poète ait voulu en faire un être à forme monstrueuse. 

C'est donc à quelque poème plus ancien, que notre 
trouvère doit l'idée des Sagittaires et probablement au 
roman de Troie : ce n'était pas la première fois d'ail- 
leurs qu'on prêtait dans les chansons de geste des 
formes monstrueuses aux peuples sarrazins, ad- 
versaires des Français, et la chanson de Rollant en 
présente déjà un exemple. Mais le rôle important que - 
ces monstres jouent dans notre chanson, n'est qu'un 
procédé d'un trouvère épique de la dernière époque, 
qui cherchait l'originalité et la nouveauté. 



XVJ INTRODUCTION 

La Mort Aymeri perdit assez vite sa popularité, 
et nous n'en avons trouvé aucune trace dans les vas- 
tes collections de romans en prose faites au xv*" siècle. 
Ces compilations étaient rédigées d'après nos chansons 
de gestes depuis longtemps soudées les unes aux au- 
tres dans les mss. cycliques-, le manuscrit de la B. N. 
fr. 1497, par exemple, a du être fait sur un ensemble 
de poèmes disposés comme dans les manuscrits de la 
même bibliothèque fr. 368 ou fr, 774 ; cette rédac- 
tion en prose comprend : Aimer i de Narbone...^ le 
Silge de Barbastre, les Enfances Vivien, le Cope- 
nans Vivien, Aliscans^ Renouart, le Moniage Re- 
nouart et le Moniage Guillaume, C'est justement 
dans cet ordre que se présentent, sous leur ancienne 
forme rimée, les six ou sept dernières chansons que 
nous venons de citer dans les manuscrits de la B. N., 
fr. 368 et 774. Les manuscrits comprenant exclusive- 
ment les chansons du groupe d'Aimeri, où notice poème 
avait sa place normale, comme les mss. du Musée bri- 
tannique Roy. 20.B.XL et Harl. 1 32 1 , présentent un 

• 

type cyclique qui dû^être abandonné assez tôt. Et quand 
le goût des lecteurs du xv® siècle se porta vers les ro- 
mans en prose, ce furent plutôt les manuscrits grou- 
pant tous les poèmes de Guillaume, Vivien et Re- 
nouart, en un seul livre, comme ceux dont nous venons 
de parler, qui durent servir de point de départ aux 
derniers remanieurs de notre vieille poésie épique. 
Ce fait peut expliquer pourquoi la Mort Aymeri n'a 
pas été comprise dans leur travail. 

La seule trace que la Mort Aymeri ait laissée 
dans la littérature du siècle suivant, a déjà été signa- 



LA MORT AYME RI DE NARBONNE XVlj 

lée par M. le marquis de La Grange, dans la préface 
de son édition de Hugues Capet. Voici le passage 
de ce poème où Ton trouve une allusion à la Mort 
Aymeri : 

• 

Car Aymeris, cez perez, qui le poil ot ferant, 
Ernaulz et Guibellins et Bernars de Brabant, 
Et Garin d'Anseline, furent ochis en camp, 
Droit par devant Nerbonne, de le gent mescreant. 

<EÎdit. du Mis de La Grange, p. 42). 

Il faut remarquer que ce témoignage est assez 
inexact : ce n*est pas devant Narbohne, mais au siège 
d'Esclabarie, qu'Aînieri trouve la mort; et de plus, 
ni Hernaut de Gironde, ni Guibelin ne meurent avec 
leur père. 

Dans le poème de Doon de Nanteuil, maintenant 
perdu, et dont M. P. Meyer a pu retrouver quelques 
fragments dans les papiers du président Fauchet, on 
pourrait peut-être reconnaître un souvenir confus de 
la Mort Aymeri dans ce vers : 

Et cosinsAimeri qui occit le dragon... 

(Romania^ XIII, 17.) 

Dans notre poème on voit en effet, non pas Aymeri, 
mais ses fils, lutter contre une guivre. 

L'Italie a connu la Mort Aymeri; ce poème n'a 
pas laissé plus de traces, il est vrai, dans Its Reali 
que dans nos romans en prose du xv^ siècle, et peut- 
être pour la même raison, mais il se trouvait au com- 



XV UJ INTRODUCTION 

mencement du xv® siècle dans la collection de manus- 
crits appartenant aux Gonzagues et dont la Romania 
a publié le catalogue (1880, p. 5 1 2). Le n<> 5o de cette 
pièce curieuse est ainsi conçu : 

Item Aymericus de Nerbona. Incipit : 
Bone can^un plest vos che vos di. 
Et finit : sil ne faust Vistorie 

On a déjà reconnu le premier vers pour apparte- 
tenir à Girart de Vienne, et l'on voit que le der- 
nier est celui qui termine la Mort Aymeri. Ce ma- 
nuscrit devait comprendre à peu près toutes les 
chansons qui se trouvent actuellement dans le manus- 
crit du Musée britannique Old. Roy. 20 B* xx, qui 
lui aussi commence par Girart de Vienne et se ter- 
mine par la Mort Aymeri; si l'altération de la langue 
n^est pas due au rédacteur de cet inventaire, le texte 
de la Mort Aymeri contenu dans ce ms. avait reçu 
une forme italianisée. 

Parmi les romances espagnoles qui tirent leur ori- 
gine des traditions épiques de la France, on a depuis 
longtemps signalé deux de ces romances, où Ton s'ac- 
corde à reconnaître dans la forme Benalmenique ou 
Almenique^ le nom d'Aimeri de Narbonne ; mais on 
n'avait pas encore retrouvé dans notre littérature épi- 
que, le récit qui fait le sujet de ces romances ; il est 
impossible de n'être pas frappé de la grande analogie 
entre la première partie de la Mort Aymeri et la don- 
née d'un de ces petits poèmes. Dans les deux récits 

* 

nous voyons le Soudan de Babylone assembler une 
vaste armée, armer une flotte, traverser la mer, débar- 



LA MORT AÏMERI DE NARBONNE XIX 

quer près de Narbonne ; on retrouve dans la romance 
du comte Almenique, comme dans la Mort Aymeri^ 
le siège de la ville, la prise du comte, les traitements 
ignominieux qu'on lui fait souffrir et même le roussin 
ou le sommier sur lequel on le fait monter par déri- 
sion ; dans la chanson de geste, Hermangarde offre de 
rendre Narbonne au Sarrazin pour sauver son mari; 
de même dans la romance, la comtesse offre au Sou- 
dan la ville de Narbonne et une énorme rançon; le 
comte l'en dissuade : 

Merci, comtesse, pour vos boaoes paroles. ; ne donez pour 
moi, ilame, un seul maravedi ; mes blessures soat mortelles, 
)e n'en puis guérir; adieu, adieu c 



Aimeri tient à peu près le même langage : 

Franche comtesse, ja fusies vos m'amie. 
Je morrai ja, que près sui del juïse... 
Mes une chose vos vueil prier et dire : 
Por araor Deu, lo fil sainte Marie 
Por nule rien que Sarrazia vos dicni, 
De la cité ne lor rendez vos mie 

Ançots me lessiez ardre (v. I40i'i409') 

Enfin, comme on enmène Almenique prisonnier, 
sa femme s'écrie : « Dieu vous fasse rencontrer Roland 
le paladin. » Aymeri de Narbonne, lié sur un mauvais 
cheval et sur le point d'être envoyé à Babylone, tient 
un langage analogue : Beau sire Guibert... 

Des m'envoit vostre aïe! (V. lôog.j 



XX INTRODUCTION 

Voici d'ailleurs, d'après Tédition de MM. Wolf et 
Hofman, Primavera y Flor de romances, II, p. 41 4- 
41 5, le texte de cette romance, que nous n^hésitons 
pas à considérer comme dérivée de la chanson de geste 
française. 

Del Soldan de Babilonîa, 
De esc os quiero decir, 
Que le dé Dios mala vida 

Y â la postre peor fin ! 
Armô naves y gale ras, 
Pasan de sesanta mil, 
Para ir a combatir 

A Narbona la gentil. 
Alla van â echar âncoras, 
Alld al puerto de Sant Gil, 
Cativado han el conde, 
Al conde Benalmeniquc. 
Desciéndenlo de una torre, 
Cabdlganlo en un rocin, 
La cola le dan por riendas 
Por mas deshonrado ir. 
Cient azotes dan al conde 

Y otros tantos al rocin ; 

Al rocin porque anduviese, 

Y al conde por lo rendir. 
La condesa, desque lo supo, 
Sâleselo à recebir : 

« Pésame de vos, senor 
Conde, de veros asi, 
Daré yo per vos, el conde, 
Las doblas sesenta mil, 

Y si no bastaren, conde, 
A Nerbona la gentil. 

Si esto no bastaré, el conde, 
A très hijas que yo pari ; 



LA MORT ÂYMERI DE NARBONNE XXJ 

Yo la pariera, buen conde, 
Yvos las hubistes en mî; 

Y si no bastaré, conde 
Senor, védesme aqui â mî. 

— Muchas mercedes, condesa, 
Por vuestro tan buen decir ; 

No dedes por mi, senora, 
Tan solo un maravedi • 
Heridas tengo de muerte, 
De ellas ne puedo guarir : 
Adios, adios, la condesa, 
Que ya me mandan ir de aqui. 

— Vayâdes con Dios, el conde, 

Y con la gracia de Sant Gil : 
Dios os le eche en suerte 

A ese Roldan paladin. » 



La chanson de la Mort Aymeri est anonyme comme 
la plupart des chansons de geste. Nous ne pensons pas 
qu'il vaille la peine de discuter l'attribution de notre 
poème à un certain Huon : 

Nus hom ne puet chançon de geste dire 

Que il ne mente la ou li vers define, 

As mos drecier et a tailler la rime. 

Ce est bien voirs, gramaire le devise, 

Uns hom la fist de Tanciene vie, 

Hues ot non, si la mist en un livre 

Et seela el mostier Saint Denise... (v. 3o55-3o6i.. 

On sait la confiance qu'il faut accorder à tout ce 
que les auteurs de chansons de geste, débitent sur l'an- 
cienneté et l'origine de leur œuvre; d'ailleurs il faut 
remarquer que le passage assez obscur que nous ci- 



XXij INTRODUCTION 

tons ne se trouve que dans ckux de nos manuscrits et 
est évidemment interpolé. 

Nous n^avons relevé dans notre poème aucun in- 
dice qui permette de déterminer la date ni le pays 
où il a été composé; on trouve, il est vrai (v. i33i), 
une invocation à saint Pol de Valcois et il existe une 
localité de ce nom en France^: la mention d'un village 
aussi peu connu, pourrait servir à déterminer assez 
exactement la région où aurait été composée la Mort 
Aymeri; mais on trouve déjà ce nom souvent men- 
tionné dans des chansons de gestes antérieures; ainsi 
dans la Prise d'Orange : 

Trestuit ii home dusqu'as porz de Vauquois... 

(V. ii36, éd. Jonkbloet.) 

C est donc à un poème plus ancien que Tauteur de 
la Mort Aymeri a emprunté ce nom de lieu que le 
besoin de la rime seul lui a fait choisir. 

Aucun indice ne permet de dater la Mort Aymeri; 
M. Paulin Paris, dans VHistoire littéraire, xxii, 
p. 5oi , et M. le marquis de la Grange, dans son édi- 
tion de Hugues Capet, p. xliii et ss., ont cru pou- 
voir fixer la date de sa composition à la fin du xni^ siècle 
et même au xiv** siècle. Nous croyons qu'il faut reculer 
cette date plus loin et la fixer vers la fin du xii** siècle ; 
c'est rétude de la versification et de la langue qui 
permet d'arriver à cette conclusion. 

La Mort Aymeri est en vers décasyllabiques avec 

I. Vauquois (Meuse) 



MEHl DE NAEBONNE 



XXII) 



I 



coupe après la quatrième syllabe; chaque tirade est 
terminée par un petit vers hexasyllabique à finale fé- 
miaine \ la plus grande partie du poème est assonancée 
et les parties rimées paraissent avoir subi un rema- 
niement. 

Ces caractères indiquent déjà une certaine ancien- 
neté. A la vérité, M. Gautier (Epopées,, a* éd., 1, 
p. 334, note; IV, 21, note) croit qu'il y eut au xiii" 
siècle des poètes, qui composèrent des chansons de 
gesie en assonances pour leur donner un caractère 
ancien et leur assurer ainsi un plus grand succès. 
Mais, pour la chanson de !a Mort Aymeri, cette 
hypothèse nous semble peu probable : si l'auteur avait 
employé cette forme archaïque pour donner un cer- 
tain vernis d'antiquité à son œuvre et la faire accueillir 
avec plus de faveur, il faut avouer qu'il eut été mal 
inspiré, puisque, comme nous le verrons plus loin, 
tous les copistes de notre chanson dont nous pouvons 
actuellement apprécier le travail, sont d'accord pour 
faire disparaître autant que possible cette trace d'an- 
cienneté. 

Il est possible qu'au xui'' siècle, un trouvère ait 
composé une chanson de geste en rîmes archaïques, 
pour relier son œuvre à d'autres poèmes plus anciens, 
déjà populaires, et pour permettre de rassembler dans 
un même ms. tous ces poèmes, qui par !a similitude 
de leur versiticaiion pouvaient passer pour un seul et 
même roman. Mais encore, croyons-nous, faut-il ad- 
mettre qu'une semblable tentative ait été faite au 
moins au commencement du xni" siècle ; en effet, le 
ms. le plus ancien, qui peut remonter au dernier tiers 



XXIV INTRODUCTION 

du xiii" siècle, ne présente presque plus rien des asso- 
nances primitives et, comme nous le verrons, au moins 
trois successions de copistes ont travaillé à refaire les 
rimes à la nouvelle mode. Il y avait donc alors bien 
des années que les assonances n^étaient plus admises, 
qu'elles qu'aient été les raisons qui avaient pu autre- 
fois faire préférer Tassonance à la rime. 

La Mort Aymeri contient d'assez fréquents exem- 
ples de laisses similaires ii, un, lxv, lxxu, lxxxih, 
civ, cviii) et plusieurs recommencements (xv, lxxxvi, 
Lxxxix, xcvi, xcviij, vers 2941, SoSg). 

L^examen des assonances peut donner lieu aux re- 
marques suivantes. Ai -{-n assone avec e -f « dans la 
tirade xxix : montaigne, tiegne, 

E fermé est toujours issu de a latin avec les excep- 
tions ordinaires Dé, ert; e ouvert a toujours pour 
origine e latin entravé*, dans la tirade ci, on trouve 
cependant /re/e, fere où e est une réduction de ai; 
on ne trouve à l'assonance aucun mot où e z= i latin 
entravé; notre rimeur distinguait peut-être trois e, 
Tun issu de a latin, l'autre de e entravé et le troisième 
de i entravé. 

An et en sont confondus, bien qu'il y ait même 
dans la première partie quelques laisses où Ton ne 
rencontre que des finales en an. 

Les assonances apprennent peu de chose sur la dé- 
clinaison qui était certainement encore observée à 
l'époque de notre poème; toutefois, on trouve au cas 
direct la forme conte (xxvj), et assez souvent au 
cas régime les formes ber [\, vu, ix) et emperere 
(cix). 



LA MORT AYMERI DE NARBONNE XXV 

Les formes avomes (v. 188, 2236), et lessomes 
(v. 23o6), que l'accord des mss. rend assez certaines, 
sont fréquentes dans le nord-est du domaine roman ^ 

Les imparfaits /?/oro/eM/, cochoient, redamoient 
dans la tirade xlv, en ouvert féminin, se rencontrent 
surtout en Normandie. 

Dans les assonances en 01, on trouve les 2® per- 
sonnes du pluriel, ^JcAo/;[, orroi\, vendroi\ (xlvji, lv); 
mais les formes analogiques e^ sont très fréquentes 
dans les tirades en é. 

Les deux formes infinitives, veoir (v. 2224) et 
veïr \\. 632) se rencontrent également à l'assonance; 
la forme veïr est surtout picarde *. 

Les participes passés féminins iée ne sont pas ré- 
duits à ie : abessiêe, eslessiée, perciée^ et Ton trouve 
ces formes dans les tirades en ie féminin ; cependant, 
vers la fin du poème, on voit otroïe, bautisie (cxxvii), 
adrecie (cxxxv), dans des tirades en i féminin; 
mais ces passages ont évidemment été remaniés et ces 
formes contractées sont dues au renouveleur. 

Enfin signalons l'emploi de la négation archaïque 
giens (v. i63, 2442). M. G. Paris qui a étudié ce mot 
dans les Mémoires de la Société de linguistique de 
Paris, I, p. 189, remarque <{\it giens avait cessé 
d'être usité vers la fin du xii® siècle, et le dernier 
exemple qu'il cite, est tiré de la Vie de Saint Thomas 
de Cantorbéry^ de Garnier de Pont Sainte-Maxence, 
composée vers 1 182 ; les exemples réunis par M. Go- 



I. Voyez Raoul de Cambrai^ éd. de la Société, p. lxx. 
I . Voyez Raoul de Cambrai^ ibid . 



XXVJ INTRODUCTION 



1 

'aletnent àsi^^^Ê 

cr H'nni» fn- -^^B 



defroy dans son dictionnaire sont tous égaler 
XI 1" siècle. 

On voit que rien ne permet de déterminer d'une fa- 
çon précise le dialecte de notre chanson et que la date 
de sa composition peut être fixée au dernier tiers du 
xii' siècle; ajoutons que si, comme nous le croyons, 
Tauteur a emprunté ies Sagittaires au Roman de 
Troie, ce poème, ayant été composé vers i ib5, la 
A/or/ X^meri peut avoir été écrite entre les années 
1 170 et 1 180. '1* 

La chanson de la Mort Aymeri nous a été con- 
servée dans quatre manuscrits, tous exécutés en 
France. 

A. — Lems. que nous désignons par A, appartient 
au Musée Britannique, Old Roy. 20, D. xi ; il a été . 1 
décrit par M. F. Michel, dans ses rapports au Minis-* 
trc. [Documents inédits, p. 80-2.) C'est un volume' --■ 
in-folio, sur parchemin, de 69 centimètres de hauteur, 
contenant 3 18 feuillets; il est écrit sur trois colonnes 
de chacune 53 vers. L'écriture et le style des minia- 
tures qui le décorent semblent dater de la première 
moitié du xiv" siècle. Le copiste était soigneux, son 
texte ne présente pas de lacunes importantes et ofire 
un sens acceptable. 

Les chansons que renferme ce beau manuscrit 
sont énumérées avec détail dans le rapport de M. Fran- 
cisque Michel auquel nous renvoyons ; chaque chan- 
son est ornée d'une petite miniature accompagnée 
d'une courte rubrique. La miniature de notre poème 
représente le combat des compagnons d'Aimeri avec 



LA MORT AYMERI DE NABBONNE XXVI) 

les Sagittaires-, ceux-ci figurés sous la forme de mons- 
tres moitié hommes moitié quadrupèdes sans autres 
armes qu'un arc et une flèche. Voici, la rubrique qui 
la précède : 

Cy parole du roi Loys et d'Aymeri et de ses en/ans et 
de la bataille que il oreat encontre les Saytaires. 

B. — Le ms. que nous nommons B est celui de la 
Bibliothèque nationale, fr. 24370^ ancien La Vall. 
23 A. C'est comme le précédent un des mss. cycliques 
de la geste de Guillaume, les plus complets. Il est de 
plus petite dimension et re,\écution est bien inférieure. 
D'après les caractères paléographiques, il est moins 
ancien et doit avoir été écrit dans la deuxième moitié 
du xiv= siècle. 

Nous n'insistons pas sur ce ms. bien connu; rap- 
pelons seulement que la chanson de la Mort Ajmeri 
se trouve au fol. 7 r", (le ms. est divisé en deux tomes). 
La miniature du commencement représente le juif 
expliquant les songes à Aimeri et on !it au commence- 
ment : 

IncideDces. Ici commence la bataille des Sagytalrcs et la 



Comme notre chanson se trouve intercalée dans le 
Motiiage Renoarl, un scribe a dû refaire le dernier 
couplet de cette première partie du Moniage Renoart 
et le dernier couplet de ia Mort d' Ajmeri pour relier 
entre elles ces deux chansons. 



XXVllj INTRODUCTION 

Voici le couplet qui précède notre poème : 

En l'abbeye Rainouart demora, 
Molt longuement y fuet sejorna; 
Chascuns des moines si forment le douta 
Que volen tiers ses bons li otroia 
Et le servi et honneur li porta. 
Plus n'en dirai; mais a qui il plaira, 
Ens en ce livre, l'estoire trouvera 
Des grans travaus que il puis endura. 
Or entendez, pour Dieu qui tout créa, 
Bone chançon, tele n'oïs (sic) pieça, 
Comment li rois qui France gouverna, 
Fu a Loon ou ses barons manda; 
Moult en y vint et molt en demora ; 
Un en i ot qui petit le prisa, 
Ains jure Dieu qu'il le corroucera; 
Hues Chapes, ainssi on le nomma. 
Riches homs fu et si grant gent mena 
Que Looys par force guerroia 
Et de sa terre li arst et essilla. 
Li roys trouva qui petit li aida, 
Car des preudommes si petit adaigna 
Que a sa court molt peu en repaira. 
Li rois se doute et moult grant paor a 
Que sa couronne ne perde et ce qn'il a. 

A la fin de la chanson on lit : 

Oy avez d'Aimeri le baron 
Et de Bernart qui ot cuer de lyon 
Et de Guerin qui fut de grant renon, 
Comment il furent mis a destruccion 
Et. X. M. autres dont ne fas mencîon. 
Des Sagitaires qui estoient fclon. 
Et d'Ermengart a la gente façon 



LA MORT AYMERl DE NARBONNE XXIX 

De ceuls lairons ; ci endroit la chanson 
De Raynouart vous recommenceron, 
Qui servoit Dieu par bonne entencion 
Mais ne savoit ne syaume ne leçon, 
Mais o les autres chantoit a si haut ton, 
Que n4 pooit entendre se lui non. 
Ceuls en pesoit de la religion, 
Mais si hardi n'avoit en la maison 
S'il en parlast, tost elist d'un baston 
Et du poing en la teste. 

On lit ensuite cette rubrique : 

Ci endroit fine li livres de la fin d'Aymeri et d'Ermen- 
' gart et de plusieurs de leurs enfans et retourne a conter 
de Renuart qui estoit moines. 

G. — Le ms. C du Musée britannique, coté Old 
Roy. 20. B. XIX, est un grand in-4° sur parchemin, de 
27 centimètres de hauteur, et de 191 feuillets. Il est 
écrit sur 2 colonnes de 45 vers chacune, et, pensons- 
nous, vers le milieu du xiii** siècle ; c'est le plus an- 
cien de nos ms., les abréviations y abondent et le 
scribe est peu soigneux . 

Au commencement du volume se trouve une mi- 
niature au-dessous de laquelle on lit : 

Ci commence la geste, com di li escrit de Garin de Mon- 
glanne et des quatre fiz. 

Les poèmes renfernïés dans ce njs. sont : 

F. I a. Girart de Viane. 
F. 10. c. Id. , 2® partie. 



XXXIJ INTRODUCTION 

Guibers d*Andrenas^L 134. 

Mort Aymeri de Narhonne^ f. 149 ; un feuillet suivant est 
perdu ; la suite du poème reprend au f. 182 jusqu'au f. 207; 
il manque un feuillet pour compléter la chanson. 

Aymeri de Narbonne, le Département des enfants 
Aymeri, et le Siège de Narbonne ne sont pas séparés 
entre eux, et ne forment pour ainsi dire qu'un seul 
poème sans qu'aucune miniature ni grande lettre ne 
les distingue du poème précédent. Il en est de même 
de la Mort Aymeri qui fait corps avec Guibert d^An- 
drenas. Cette circonstance est cause que la Mort 
Aymeri et le Siège de Narbonne n'avaient pas été 
jusqu^à présent signalés dans ce manuscrit. 

D «. — On a récemment découvert dans une reliure 
à la Bibliothèque de Dusseldorf, deux fragments de 
parchemin ayant appartenu à un ms. de la Mort Ay- 
meri écrit au xiv® siècle; ils forment chacun la partie 
supérieure de deux feuillets, et donnent ainsi quatre 
fragments correspondants aux vers de notre édition 
5 1 1-543, 58o-6i2, 725-742, 772-791 ; nous avons pu 
consulter une photographie de ces fragments, grâce à 
Tobligeance de M. Stengel qui les a publiés dans 
la Zeitschrift fur romanische Philologie, 1882, 
p. 357, travail auquel nous renvoyons le lecteur. 

Laissant de côté pour le moment le fragment de 
M. Stengel, les quatre mss. se classent en deux fa- 
milles : A B forment un premier groupe et C et Z) 
l'autre. Cette division résulte des faits suivants : 

yl et fi ont ensemble quelques passages omis dans 



LA MORT AYMERI DE NARBONNE XXXll) 

C et dans D, et de même CttD contiennent beaucoup 
de vers qui ne se trouvent pas dans A ou dans B : 
ainsi A et B donnent seuls les vers 1157, 1266, 
2901, 3o37, 3i22 et 3i23. Plus nombreux sont les 
cas où C et D ont des vers qu'on ne lit pas dans A 
ou B : par exemple, les vers 162 et i63, aSg, 261, 
266, 291, 38i, 700, 701. 

De plus il est très fréquent de voir A et B donner 
une même leçon, et C et Z) s'accorder à en donner une 
différente. Toutes ces variantes sont notées dans l'édi- 
tion et nous nous contentons ici de renvoyer à quelques 
exemples caractéristiques pris au hasard : v. 200, 
3o7, 335, 34G, 367, 396,410, 430, 451 , 478, 595, 
etc. 

Quelques noms propres sont différents dans AB 
et dans CD : par exemple, Acaire dans AB et 
Auquaires dans CD v. 1649, 1664, etc. ; Madras 
dans AB et Maudras dans CD. v. 644, 649 \ Pin- 
cernie dans AB et Corccm'c dans CDv. 2424, etc. 

Enfin les deux mss, C et ZJ ont subi un même 
remaniement, qui a été épargné aux autres mss. . 
parfois ils corrigent ça et là quelques assonances assez 
libres que conservent encore A et B, ou le plus sou- 
vent, ils convertissent sans exception en rimes exactes 
certaines tirades primitivement en assonances. Citons 
d'abord le début qui est entièrement différent dans 
AB et dans CD. 

C et D débutent ainsi :' 



Ce fu en mai que la rouse est florie, 
L'oriax chante et lîrousiguaï crie, 



XX XIV INTRODUCTION 

Fuellissent bois et l*erbe est reverdie, 

Chascuns amanz est joianz per s^amie. 

Dedenz Nerbone la fort cite garnie {D antie.) 

Pu Âymeris a la barbe florie ; 

Sus el paies, en sa chambre votie, (D la sale v.) 

Gisoit li quens de sa grant maladie 

Qui bien quidoit par tens finer la vie, 

Car la viellece durement Tafeblie, 

Si que del lit ne pooit lever mie. 

Dex quel domaje ! dame sainte Marie... 

Le feuillet suivant du ms. D étant perdu et le ms. 
C continuant d'ailleurs à refaire des rimes exactes, 
il n'est pas possible d^apprécier l'importance de ce 
premier remaniement commun à C et Z). 

Dans la laisse xciv assonant en f , nous voyons C 
et D refaire de même les rimes des vers suivants : 



Vers 2814 — AB. Il tretTespée dont li pons fu d'or fin. 

CD. Et si a tret lo branc d'acier bruni. 

Vers 2824 — AB qui fu au roi Pépin. 

CD dont li branc fu forbis. 

Vers 2825 — AB. Chieres reliques i ot de Saint Martin. 

CD avoit el pont mis. 



Dans la laisse suivante, assonant en e, les vers 
refaits de la sorte par CD sont bien plus nombreux, 
et enfin tous sont rimes dans le couplet xcvi. 

Les trois couplets xcviii, xcxix, c, où sç trouve éta- 
blie la distinction des trois gestes et qui nous semblent 
interpolés, ne se trouvent pas dans CD qui continuent 
ensuite à réduire en rimes exactes toutes les asso- 



LA MORT AYMERl DE NARBONNE XXXV 

nances déjà souvent retouchées dans AB\ c'est vers 
la tirade cxvii ou cxvui ou les autres mss. ont con- 
servé bien peu des finales primitives que le remanie- 
ment particulier de CD semble s'arrêter; voici un 
exemple du rajeunissement propre aux deux mss. de 
cette famille, tiré du couplet cxii : 

C D 

Premiers s'en ist li fors rois Loois, (D bons r.) 
Hernauz et Bueves et Bernarz li floriz, 
Et d'Ânseune Garins li dus jentils, (D li marchis) 
Et d'Orenge Guill. li marchis. (D omis) 

« Droiz empereres, » ce dit li quens hardiz, 

« Or en irons assaillir, ce m'est vis, 

« Celé cité qui si est seignoris, {D tant e.}. 

« Cil qui la tienent, ne sont pas nos amis. 

« Ce ne sont pas Paiens ne Arrabiz, 

« Mes Sajetaires cuverz et maleïz. 

« Des ars turqois sont si duit et apris 

« Que qui i fièrent, n'en puet eschaper vis. (C omis), 

« Les quarrax traient qui sont d'acier forbiz (D brunis) 

« Et de venin entoschié et espris. 

« Qui il ateignent, bien est de la mort fis; 

« Nel puet garir, elme n'escu votiz, 
« Auberz ne vieille broine. » 

A B 

Premiers s'en ist li bon rois Loeys, 
« Ernaus et Bueves et Bernars et Garins : 
« Drois empereres, » li quens Guill. dist, 
< Nous en irons la cité assaillir 
« Esclabarie qui est el pui antif. 
« Iceux la tienent qui ne nous sont amis. 



XXXVJ INTRODUCTION 

• Ce ne sont pas Paien ne Sarrazin 
« Mais Turs félons du règne d'Orquanie 
« Et Sagitaire a qui ja Diex p/aït; 
« Des ars turquois traient par tel aïr 
« Les grans querriaus entoschiés de venin, 
«'Qui a lor cox ne puet arme garir, 
• Haubers, elme ne broigne. » 

Les faits que nous venons d'exposer séparent donc 
nos quatre mss. en deux groupes bien distincts : A 
et JB d'une part, C et Z) de l'autre. 

Si nous désignons par jc le ms. sur lequel A et B 
ont été copiés, et par /, celui d'où C et Z) dérivent, x 
ou / représentent-ils l'original ou bien sont-ils chacun 
une copie distincte de cet original o ? C'est cette der- 
nière hypothèse que confirment les faits suivants. Le 
ms. X n'est pas l'original, mais une copie, car A tt B 
offrent les mêmes lacunes comblées par C et D et 
présentent souvent une mauvaise leçon là où C et 
D en fournissent une bonne. Nous avons toujours 
noté dans les variantes de notre texte, les passages 
manquant à AB^ct reproduit les leçons de ces deux 
mss., quand nous leur avons préféré celles de C ou de 
Z). Mais lacunes ou mauvaises leçons ne sont pas 
toujours évidentes, et nous devons signaler ici comme 
étant certainement des lacunes dans AB et non des 
interpolations dans CD, les vers 408, 755-769, 765, 
1296, i58o, i674-i683;de même la leçon de CD 
est certainement meilleure que celle d'A5, dans les 
vers 206, 420, 548, 865, 879. 1 120, etc. 

La même expérience pour / amène la même con- 
clusion: il faut remarquer cependant qu'elle est beau- 



LA MORT AYMERl DE NARBONNE 



coup moins caractéristique pour C et D que pour 
l'autre groupe : ainsi il n'est pas absolument certain 
que les quelques vers manquant à CD, aient été dans 
l'original, et de même ie choix des leçons de AB de 
préférence à celles de CD, est plus douteux; citons 
cependant comme des lacunes â peu près certaines 
dans le texte de CD, les vers 1686, 3901, et comme 
exemples de mauvaises leçons dans les mêmes mss., 
les vers 3o2 , 1920, 2333. Quoi qu'il en soit, 
les très nombreux passages dont nous venons de 
parler, où C et D ont subi un remaniement commun, 
établissent de la façon la plus certaine leur dépendance 
d'un ms. y, distinct de l'original. 

Non seulement x et y ne sont que des copies dérivées 
de 0, mais il est certain qu'il a existé entre ces deux 
mss. et l'original au moins un intermédiaire. Nos qua- 
tre mss. contiennenten effet quelques passages portant 
des traces évidentes d'un même remaniement. Nous 
nommons o le ms. déjà remanié, d'où dérivent tous les 
mss. de la chanson de la Mo7-t Aymeri maintenant 
connus ; on peut même distinguer dans ces passages 
altérés communs à tous nos mss., l'œuvre d'au moins 
trois remanîeurs; o représenterait alors, non plus le 
ms. que nous essayons de reproduire, mais une suc- 
cession de trois mss., dérivant l'un de l'autre ; ce fait 
n'a d'ailleurs aucun intérêt pour la critique du texte. 
Un premier remaniement se remarque dans la laisse 
i.\ ; les passages qui la précèdent ou la suivent, ne 
sembletit pas remaniés, dans AB, et par conséquent 
dans Q\ or, au milieu de ce couplet, on lit une tirade 
de 34 vers exactement rimes en ou, à l'exception d'un 



XXXVJI) 



INTRODUCTION 




seul; c'est une longue prière d'Aimeri, sur le point 
d'être brûlé vif. La présence de plus de 3o rimes 
exactes dans uu passage eti assonances assez libres 
{or, ox, ont), doit être imputée à un remanieur; il est 
fréquent d'ailleurs de voir les rimeurs choisir une prière 
ou une invocation de ce genre, pour exercer leur talent 
poétique; ainsi la dernière prière de Rollant, dans le 
ms. d'Oxtord a 5 vers, 9 dans le ms- de Cambridge 
et 16 dans celui de Châieauroux. (Oxford, laisse 
ci.xxviii,v. 2334, Voy. P. Mcyer, i?fc«ei7 d'anciens 
textes, p. 211, 228}. 

Vers le milieu du poème, on observe de nouvelles 
traces d'altérations. A partir de la laisse utxiv qui pré- 
sente une longueur jusqu'alors inusitée, les assonances 
deviennent moins libres et les finales el, ef, par exem- 
ple, dans les couplets en e, les finales ni ist, dans les 
couplets en 1, deviennent de plus en plus rares. Cha- 
que couplet, au Heu de présenter des assonances en- 
tremêlées, est souvent composé d'une succession de 
tirades rimées exactement, genre de remaniement si- 
gnalé chez les rimeurs du x[ii* siècle ' . A mesure qu'on 
avance dans la chanson, !a tendance à rimer s'accen- 
tue ; ainsi la laisse ciri sur 19 vers, en a 14 rîmes : 
)a laisse Cl V, i3 sur 14; la laisse cv, 18 sur 21; la 
laisse cts, 23 sur 24, etc. ; enfin nous arrivons à la 
laisse cix, où pas une seule assonance n'a été con- 
servée^ et tout le reste du poème est entièrement ritné 
à peu d'exceptions près. 



: . Cf. G. Paris, préface de 



i 




LA MORT AVMERI DE NABBONNE 



Les mss. A tt B reproduisent toujours si exacte- 
ment la même leçon, qu'à priori on pourrait croire 5, 
qui est le moins ancien copié sur A ; mais il est quel- 
ques cas où B comble une lacune dans A , ou donne 
une meilleure leçon que ce ms., par exemple au vers 
218; ces deux mss. sont donc indépendants. Cepen- 
dant les divergences sont si rares qu'il faut les suppo- 
ser tous les deux très rapprochés de l'exemplaire 
commun, doù ils dérivent. 

Si A ex B peuvent être copiés directement sur un 
même ms,, il n'en est pas de même de C et de D 
qu'une plus grande distance doit séparer de _;■; en 
effet, les variantes du teste notées plus loin, montrent 
combien sont nombreuses et importantes les diver- 
gences entre ces deux mss.; plusieurs remaniements 
particuliers, dilTcrents de celui qui leur est commun et 
dont nous avons parlé, cotitribueiH à rendre très 
probable l'existence de plusieurs copies entre chacun 
d'eux et;', ms. original de leur famille. 

Ainsi dans O, au milieu de la laisse lvui, un re- 
manieur a commencé à modifier quelques finales, La 
laisse lix est entièrement et très exactement rimée et il 
en est de même des tirades suivantes jusqu'à la laisse 
Lïviii, à partir duquel il se borne à corriger quelques 
assonances trop libres ; enfin son travail semble s'ar- 
rêter à la laisse lxxii, qui n'est pas plus remaniée 
qu'elle ne l'est dans la famille AB. Voici un exemple 
pris au commencement de la laisse lxi : 



Xl INTRODUCTION 



D. 



a Seignor », fet il, « fêtes moi escouter, 
« Par Mahomet, conseil veill je rover 
« De ce que dit Herm. al vis cler. 
« Je li jurrai, sel volez creanter, 
« Que Ây. ferai quite clamer 
« Et de la mort salvement aquiter, 
« Se il me font la cité délivrer. 
« Quant nos Tavrons, ja ne vos quier celer, 
« Si le feron an Espangne mener, 
« En Babiloine qui est ostrc la mer, 
« La le ferai en ma chartre giter 
a Et feu grezois ferai avec boter 
« Et toz lor cors ardoir et anbraser. • 
Paien responent : « Molt avez dit que bcr, 
t Quanque vodroiz bien vodron creanter. 
« Car roi estes et sires. » 



C. 



« Seignor, » fet il, « un petit m'entendez, 

a Par Mah. quel conseil me donez? 

a Je feré ja ci Mahon aporter 

« Et jurerai desus, se vos volez, 

« Que Ay. ne sera ars el ré ; 

« Ice ferai, se vos le me loez, 

« Et quant seré sesi de la cité, 

« Puis Fen feré an Escopas mener, 

« En Babiloine Tamirable cité, 

« En la chartre trebuchier et jeter; 

a A feu grezois le feré alumcr, 

« Tote la boche et lo vis et lo nés, 

« Et tôt son cors traveiller et pener. » 



LA MORT AYMERÎ DE NARBONNE xlj 

Et cil dient : « Nos l'otroions assez, 
a Que or en fêtes totes vos volentez, 
« Sire amiral de Perse. » 



AB. 

« Seignour, » dist il, « un petit m'entendez, 
« Par Mahom quel conseil me donez ? 
« Je le ferai devant moi aporter 
« Et jurerai dessuz, se vous volez, 
« Que Ay. ne sera ars el ré ; 
« Et quant saisi serons de la cité, 
« Si le ferai en Espagne mener, 
a En Babiloine Tamirable cité 
« Et en la èhartre trebuchier et jeter; 
« A feu grezois le ferai alumer 
« Toute la boche et le vis et le nés. • 
Et il Tont dit : « Nous Totroions assez 
« Or an fêtes toutes vos volentés, 
« Sire amiral de Perse. » 

Signalons encore dans quelques couplets où les fi- 
nales an^ en sont entremêlées, la réduction de ces 
dernières en an, dans le ms. D, 

Laisse xii. AB Tel poor ai que toz li cuer me ment. 

D m'en esprant. 

AB clocher Saint Vincent. 

D Saint Jehan. 

Laisse xvii. AB Fais départir ton or et ton argent. 

D Tor fin et l'argent blanc. 

AB Done le tost por Deu omnipotent. 
D le roiamant 



Xlij INTRODUCTION 

Laisse xx. AB lui fera secors gent. 

D lui sera secorant. 



Le ms. C est celui qui a subi le plus de rajeunis- 
sements. Nous avons déjà vu que C et Z) contenaient 
un début également refait : C continue à remanier de 
même toute la première partie de la chanson ; comme 
un feuillet de notre chanson manque dans le ms. D, 
il est impossible de voir où commence ce remaniement 
particulier à C. Quoiqu'il en soit, le ms. C change 
les assonances en rimes dans toute la première par- 
tie de la chanson. Son travail semble s^arrêter à la 
laisse lx. Peut-être faudrait-il supposer plusieurs au- 
teurs à ce changement; car tandis que dans quelques 
tirades, toutes les finales sont refaites sans exception, 
dans d'autres, on s'est borné à changer quelques as- 
sonances qui paraissaient trop libres, procédé que 
nous avons remarqué dans presque tous les rema- 
niements, dont nous avons parlé. 

Souvent aussi, quand le remanieur rencontrait un 
vers difficile à réduire, il le transcrivait tel qu'il le trou- 
vait; mais il poursuivait en refaisant les finales des 
vers suivants sur le nouveau modèle donné par ce 
vers. Cest ainsi que dans une même laisse en asso- 
nance é, on voit une partie rimée en é, la suivante en 
e^, une autre en er. Par exemple, la laisse xi dans 
cems., présente les 7 premiers vers en er, et les 5 
derniers en e;, la tirade xxvii a 10 rimes as de suite, 
et les 7 suivantes en ^. La tirade xliv a successive- 
ment 22 rimes en er, les 3 suivantes e:^, les 8 autres 
er, et les 12 dernières é. Les tirades lvui, lix, ne 



LA MORT ATMBRI DE NARBONNE xUij 

sont plus que peu remaniées. Nous donnons ici comme 
exemple de ce remaiement le commencement de la 
laisse XI : 



Quant Aymeris et sa feme parler 
Et entor lui ses chevaliers plorer, 
Molt bêlement commença a parler : 
« Seigneur, • fet il, « lessiez ce duel ester 
« Que, se Deu plest qui tôt a a sauver, 
« Encor porraigariretrespasser. » 
Quant Hermanjarz ot le conte parler. 
Ne fust si lie por .xini. citez. 



D 



Quant Nam. ot sa famc parler, 
Environ lui son barnaje plorer, 
Ovri les ex, ses a reconfortez : 
« Segnor, » dist il, « merci por amor Dé 
« Je ai tel mal, ne me puis remuer, » 
Dame Herra. ot son segnor parler, 
Ne fust si liée por .x«ii. citez. 



AB 



Quant Aymeris ot sa feme parier 

Et entour lui ses chevaliers plorer, 

Ouvri les iex, ses a reconfortez : 

a Seigneur, » dist il, « merci pour amor Dé ; 

« Tel doulourai, ne me puis remuer. » 

Dame Ermengarde ot son seignour parler. 

Ne fu si liée por .xiiii. citez. 



f kU 



FNTRODUCTION 



Le texte original n'est pas longtemps conservé dans 
ce ms. ei dès la laisse lxxviii nous trouvons de nou- 
velles tentatives vers des rimes plus exactes. 

Cette laisse ne contient qu'un vers refait : 

Noa ferez, père, ce a dit Guibelins 

C corrige la fin : Guiber\ li respondi et conserve 
ailleurs d'autres finales en in. La laisse suivante 
renferme trois ou quatre vers refaits. Mais c'est à la 
laisse lxxx que commence réellement le nouveau tra- 
vail du rimeur. Dans l'original, ce couplet était as- 
sonant en é; C a refait les rimes en ie sans exception 
dans la \" partie; puis il fait un ï" couplet de la 
2^ partie, où il laisse presque toutes les assonances 
primitives. Enfin dans la suite du poème, C a conti- 
nué à rimer exactement de nombreux passages ; mais 
le plus souvent il s'est contenté de faire disparaître 
les assonances trop libres, en laissant assez ordinaire- 
ment les autres intactes. A lalaisse xc[V,nous avons d€- 
jà signalé un rajeunissement que C a en commun avec 
D, mais ce ms. est plus complètement et tout parti- 
culièrement refait, et tandis que D garde encore bon 
nombre d'assonances, C rime presque sans exception. 
Dans les laisses suivantes, on ne trouve plus que les 
modifications communes au texte de C ei de D; ce- 
pendant quand D garde encore cà et là quelques as- 
sonances, le ms. C les fait toujours disparaître. Voici 
un exemple de ce second remaniement particulier au 
au ms. C, tiré de la laisse lxxvi. 



\ 



J 



LA MORT AYMERI DE NARBONNE xlv 



Auquaires broches, li filleus Ay. 
Qui Toriflanbe paumoia et brandi ; 
Mainte viele le jor i retenti, 
De maint oisel i oïst en lo cri : 
Chante li melles avueques li mauviz, 
Jais et calandres chascun s'i esjoït. 



D 



Aucaire broche, le fiUell Nameri 
Qui Toriflanbe palmoia et brandi ; 
Mainte viele i oïssiez tan tir, 
De tant oissiax i oïssiez le cri : 
Chante la melle, la turtre et la malviz 
Jais et calandres, chascun an son latin. 



A B 

Aquaires point ii fillex Ay. 

El premier chief Toriflanbe brandi ; 

Mainte viele i oïssiés tepitir, 

De mains oisiaux i oïssiés le cri : 

Chante la merle et chante li mauvis, 

Et autre oisel, chascuns en son latin. 

En résumé, les mss. C et Z) ont un et peut-être 
deux passages remaniés qui se trouvent dans tous les 
mss. qui nous ont conservé la Mort Aymeri, deux 
parties cqmmunes également refaites, et enfin chacun 



Xlvj INTRODUCTION 

deux morceaux différents ayant subi un rajeunisse- 
ment particulier. 

Enfin le fragment Z>* se classe à côté de D;on voit 
en effet aux vers 624, 566, 623, 669 et 678, Det D^ 
avoir une leçon commune que détruit l'accord complet 
de C d'une part et des mss. de l'autre famille AB. 

On pourrait dresser ainsi le tableau de nos mss. : 



I 



I r 



y 

I 



Notre classification des mss. aboutissant à la consti- 
tution de deux familles, voici comme nous avons pro- 
cédé pour rétablissement du texte. Il est bien évident 
qu'une leçon fournie par une des familles et confirmée 
même par un seul des mss. de l'autre famille, doit 
être considérée comme certaine ; mais il est loin d^en 
être de même, quand les leçons des deux familles diffè- 
rent entre elles. Quand ces leçons sont également 
acceptable, à défaut d^une raison particulière, nous 
avons toujours préféré le texte de y, ms. original de 
la famille de C et de D, si ces deux mss. nous per- 
mettent de l'établir d'une façon certaine ; mais, dans 
les très nombreux passages où ils ont été remaniés, 
nous avons dû conserver le texte de l'autre famille x 
fourni par A qîB, Voici les raisons de la préférence 
que nous accordons à / sur x; C et Z), qui sont les 



LA MORT AÏMER[ DE NAHBONNE xlvij 

plus anciens mss., présentent entre eux d'assez nota- 
bles différences ; il faut donc les supposer très éloignés 
du ms. original de leur famille /, qui, par conséquent, 
devait être beaucoup plus ancien et assez rapproché 
de l'original. AB, au contraire, sont bien plus ré- 
cents, et comme ils présentent à peu près toujours 
le même texte, ils ont été probablement copiés direc- 
tement sur un même ms. a-, qui vraisemblablement 
était contemporain et d'un siècle plus jeune que le 
ms. / ; il devait, par conséquent, présenter moins 
fidèlement l'original ; nous avons vu, en effet, le nom- 
bre énorme de vers qui manquent au texte de A ou 
de B et dont ie plus grand nombre devait évidem- 
ment se trouver dans l'original, tandis que des lacunes 
incontestables dans le texte de CD sont fort rares ; 
nous avons de même note plus haut un grand nombre 
de leçons de CD préférables à celle de AB, et nous 
avons dit, au contraire, combien il était dilîicile de 
trouver des cas oii C/J donnent certainement une ver- 
sion moins bonne que celle des autres mss. II est vrai 
que le texte du ms. x n'a pas été soumis à des rema- 
niements systématiques comme celui de C et û ; mal- 
gré cela, ces deux derniers mss. nous permettent de 
constater que la famille dM et de B n'a pas échappé 
aux rajeunissements et qu'une longue succession de 
copies a du altérer insensiblement le texte original 
dans AB : on peut se reporter aux vers suivants où 
AB ont des assonances corrigées en vue d'une rime 
plus exacte, 56o, 891, 973, 3411, 2442, 2449, 
2453, 3577. On voit que ces rajeunissements 
d^AB s'étendent à toutes les parties de la chan- 



Xlvilj INTRODUCTION 

son et même à des passages où l'on ne soupçonna- 
rail jamais, sans !e contrôle fourni par Ci), qu'il 
y a eu un remaniement. Nous ne pouvons détermi- 
ner le nombre et l'importance de ces rajeunjsse- 
mems ; mais si l'on considère combien de fois le texte 
du ms. D, par exemple, a passé par les mains des 
limeurs et que, malgré cela, un nombre considérable 
de vers de l'original, qu'on ne trouve plus dans AB, 
ont subsisté, il faut supposer qu'un travail presque 
inconscient, de plusieurs générations de copistes, a al- 
téré profondément le teste du ms. x, et, par consé- 
quent, préférer toujours la leçon du ms. original de 
l'autre famille /, aussi souvent qu'il est possible de l'é- 
tablir d'une manière certaine. En résumé, si C et Z) ont 
chacun isolément beaucoup moins de valeur que les 
mss. de l'autre famille, leur accord nous donne toujours 
une leçon que nous considérons comme préférable. 

Pour le choix des formes , nous avons toujours 
suivi C, le plus ancien de nos manuscrits. En effet, 
les mss. ^S qui, ayant été les moins remaniés, offrent 
sonvent la seule leçon admissible, ont été écrits au 
xiv* siècle, et leur graphie présente toute les altéra- 
tions ordinaires des textes de celte époque; le ms. D 
plus ancien, mais écrit avec négligence, présente de plus 
des formes tout à fait anormales ', et ignore complète- 
ment les règle de la déclinaison. Nous cherchons donc 
dans le texte qui suit, à reproduire les formes du ms. 



I. Uneparticularili; riimarquabla lia ce ms. est l'emploi dud dans 
mois comme: camoisied, pid, vieillard, ploreid. pied, void 
i,avrûid,femd.veissiéd. 



i 



LA MORT ATMERI BE NARBÛNNE xli\ 

C, mais, comme nous avons eu souvent à choisir des le- 
çons étrangères à ce ms,, voici quelques-unes des mo- 
difications que nous avons faii subir à ces passages 
empruntés aux autres mss. ; ce ne sont en général que 
des notations habituelles au scribe du ms. C, qui ne 
supposent pas une bien grande différence de graphie 
avec les autres niss. 

La diphtongue ai venant de a latin et une gutturale 
devenue semi-voyelle, est toujours notée e :fere,plesf, 
lesser, mes. 

Le son de Vo fermé, noté de différentes manières 
dans les ms. A B D, est représenté par o dans C, et 
il en est de même du son on., formé par la vocalisa- 
tion de / ; lor, setgnor, nos, sol., corone, podre, ro- 
drent. Cependant ce ms. hésite pour certains mots et 
l'on trouve même à l'assonance la forme angoisscus, 
org-oillex, que nous avons rétablies angoissas, or- 
goillos. 

Le g doux est toujours noté par un ; : jeni, larje- 
ment, coraje. 

C n'emploie pas l'A initial des mots d'origine la- 
tine ; ter, erbe, orrible, umililê, enoré. 

Set î ne sont pas confondus; le ^ provient de s latin 
précédé d'une dentale \ ainsi les adjectifs ou participes 
atus, itus, élus, les 2^ personnes du pluriel, atis, 
etis, sont notés eif, oi^, etc. ; comme dans beau- 
coup d'autres textes ce ■{ est aussi employé avec la 
nasale ou / mouillée ; aii^, deden\, Jil\, mel\, riel^. 

Telles sont les principales notations habituelles du 
scribe du ms. C qui se distinguent des formes em- 
ployées dans tes autres ms-, et que nous employons 



1 INTKOnUCTlON 

toujours dans notre texte; ajoutons de plus que nous 
appliquons les règles de la déclinaison peut-être plus 
rigoureusement que le ms. C qui contient bien des 
des irrégularités; les autres mss., et surtout D les 
ignorent complètement. 

Que notre commissaire responsable, M. P. Meyer, 
nous permette, en finissant, de lui témoigner toute 
notre reconnaissance pour les conseils, dont nous 
avons eu si souvent à profiter et les soins incessants 
qu'il a bien voulu donner à l'impression de ce travail. 




LA MORT 



AYMERI DE NARBONNE 



( 



LA MORT 
AYMERI DE NARBONNE 



^i^^siGNOR, oez qui chançon demandez, 

^^^^ Soiez en pès et si m' oez conter 

^y^^is D'une aventure onques ne fu sa per, 

Cornent les jestes vindrent a décliner, 

Les ancienes dont l'en soloit parler : 

C'est d'Aymeri de Nerbone lo ber 

Et de son fil lo chetif Aïmer 

Et de Guillaume lo marchis au con nés, 

De Charlemaine lo fort roi coroné 

Qui a ses filz dona ses héritez, 

A Looys et a Lohier l'ainzné : 

Lohiers en est en Alemaigne alez 

Et Looys est en France remés ; 

Cil troveor les ont lessiez ester. 

Hui mes orrez du lignaje parler : 

La jencil jeste doit on renoveler. 

- I Le début est différent dans C el dans D.— i omis dan. 



2 LA MORT AYMERI DE HAltBONN& 

Ce fu en mai que Fen dist en esté; 
Fuellissent bois et raverdissent pré 
Et totcs eves rcvienent en canel, 

20 Danz Âymeris de Nerbone li bers 
Seult adès fére les quintaines lever, 
Mes or se muert en sa bone cité. 
A Pentecoste, a une feste anuel, 
Granz fu li cors a Loon la cité ; 

25 Asez i otet demaines et pers. 

Un diemenche au soir, après soper, 
S^est Temperere en son estant levez : 
Si apela sa jent et son barné : 
« Seignor, » fet il, c un petit m'entendez. 

3o « Ici vos ai par devant moi mandez. 
a Venu i estes, si vos en sai bon gré. 
« A ceste feste me soliez enorer ; 
« Corone d'or i soloie porter, 
a Et hui encores m*est il renovelé : 

35 « Vos me soliez tenir en grant chierté, 
<K Mes or sui vilz et entre piez botez, 
« Or me lessiez gerroier et foler : 
a Hues Chapez m^a malement grevé, 
« Arse a ma terre et mon païs gasté, 

40 (( Et mes chastiax peçoiez et robez ; 
a De ci as portes de Paris est alez; 
« Prise a la proie par devant la cité, 
a Grant honte fêtes se vos Ti consentez ; 
« Homes parjures vos en puis apeler. 

45 « Mes une chose ai je or en pensé. 

<( Que je ferai, qui ne puet demorer. » 
Prent la corone qui molt fist a loer 



25 B et de pers. — 3o C Ge vos ai ci et semons et mandez. — 
3 1 ^ B et je vous en sai gré. ^ 3^ A B Et encores. — 36 C 
Mes or sui veuz et chanuz et barbez. — Sq C Qui a ma t. — 41 
A B jusques.— 42 omis dans C— 46 ^4 B ai je en p. C en ai 6v, 



LA MORT AYMERI DE NARBONNE 

Ou li clou d or reluisoient molt cler 
Que li paies en est enluminez : 

5o « Seignor, » fet il, « la corone prenez ; 
« Gui vos plera en fêtes coroner : 
« Recluz serai a un de ces autés. » 
.XV. contor ont de pitié ploré, 
.IIII. roi saillent qui lont recoroné : 

55 « Danz rois, » font il, a ne soiez si irez ; 
(L Hues est mors, s'il puet estre trovez ; 
« Il en perdra la teste. » 



II 



« Seignor baron, » dist li rois Looys, 
(( Hues Chapez m^a malement bailli, 

60 « Arse a ma terre et gasté mon pais, 
« .XV. chastiax peçoiez et maumis, 
« Prise a la proie as portes de Paris. 
« Uns miens baron me seult venir servir : 
« C'est de Nerbone li frans quens Aymeris ; 

65 « Il est mes hom et souvent a voir dit, 
« Et Charlemaines, mes père, lo nori 
« Et li dona Nerbonois a tenir ; 
<( Tote a la terre quite et lo païs, 
« Lo suen conseil vodroie je oïr ; 

70 « Manderai lo annuit ou lo matin, 
« Si m'aidera ma guerre a maintenir 
« Contre Huon qui si m'a envaï. » 
Gautier apele de Termes, si li dist : 
« Sire fillex, » dist li rois Looys, 

75 « Vos en irez lo mesaje fornir 

(( En Nerbonois au preu conte Aymeri; 
(c Si li direz viegne, soie merci, 

52 B Renduz, vers omis dans C. -— 54 C Et .inr. duc q. 
H. ~ 64 ^ jB li preus q. — jo A B ]o a. 



4 LA MORT AYMERI DE NARBONNE 

« A bêles armes et a destriers de pris 
(( En sa conpaigne de chevaliers .x. mil. 
80 --• Volentiers, sire, » Gautiers li respondi, 
<( J'irai sans plus atendre. » 



III 



Li preus Gautiers en vint a son ostel, 

Ses armes rueve, Ten li va aporter. 

Il vest Tauberc qui fu au roi Lambé, 
85 L'elme laça ou Tescarbocle pert 

Si que par nuit rendoît tele clerté 

.M. chevalier en voient asez cler ; 

Il çaint Tespée a raufaje Barbé; 

L'escu li ont si chanberlanc livré, 
90 Tarje roonde que l'en soloit porter ; 

La lance roide et Tespié noielé, 

A .v. clox d!or lo confanon fermé. 

Bauçant li ont en la place amené ; 

A grant merveille estoit bien atornez, 
95 Bêle ert la sele que el dos ot fermé, 

Li arçon sont a cristal noielé 

Et les .11. auves d'ivoire d'olre mer, 

La coverture de brun paile roé; 

Mieudre destrier ne covint demander 
100 Por corre tost ne por soef aler. 

Gautiers monta, a estrier n'en sot gré; 

.X. chevalier se corent adober 

Qui avuec lui en voloient aler. 

Gautiers cria : « Seignor, ne vos movez ; 
io5 « Par celé foi que je doi Dieu porter. 



80 /4 B Molt volontiers G. 

III. C rime eh il. — 83 5 lia a. — 85 5 ert. — 8o-ioi omis dans 
C. — 94 ^ A merveilles e. — 97 -A jB Et les auves. — 101 -io3 
omis dans B. 



LA MORT AYMERI DE NARBONNE 

« Ja nuls de vos ne convient remuer; 
« J'irai tôt sol lo mesaje conter 
« Au seignor de Nerbone. » 



IV 



Gautiers en vet, congié a pris au roi, 
1 10 Ses garnemenz a trossez entor soi, 

Bauçanz li anble docement sanz desroi, 
Passe les terres, les bois et les marois, 
Les eves rades qui corent par destrois. 
Tant chevaucha et au main et au soir, 
1 1 5 Nerbone vit ou Aymeris estoit 
Que tuit si home plorent. 



Quant li mesajes entra en la cité, 
Dé totes parz oï la jent plorer 
Et Aymeri lor seignor regreter : 

1 20 « Filz de baron, jentils quens naturels, 
« Tant nos avez tenuz en grant chierté : 
« Or vos morez, ce est dels et pitez. 
(( Hui est li jors que barnaje est remez 
« Ne il n'est hom qui l'en puîst destorner. 

125 « Qui tels est or chevaliers adobez 

« Jusqu'à un an sera bôviers clamez ; 
« A la charue le covendra aler, 
« Son destrier vendre et avoine achater. » 
A ces paroles en chiéent .x. pasmé 

1 3o Por Aymeri lo conte. 



IV. — . log A B s'en part, si prist c. 

V. — 121 omis dans A; B Vous nous avez ci nourris en c. — 
122 A Vous vous morés. 



LA MORT AYMERI DE NARBONNE 



VI 



Gauticrs de Termes dcscendi au perron, 

Au sicamor, lez lo dois del lion ; 

A un branche pent son escu roont ; 

Les autres armes a mises environ, 
j 35 Et aresna Bauçant lo coreor. 

Si est venuz en la sale maior 

Ou se seoît Aymeris li contors 

Dedenz un lit, d^arjent sont li crépon 

Et de roje or sont li pomel d'entor, 
T40 Et furent tuit d'ivoire li limon, 

Totes les cordes de vermeil soie sont : 

Coûtes i ot ne sai o .iv. o .11. 

Et traversiers et linciex et velox, 

Et orilliers et martrin covertor 

145 Point a oisiax, a bestes et a flors. 
Iluec se gist Aymeris li meillor 

Qui onques fu jusque en Inde maior. 

Cil chevalier lo plorent tôt entor; 

Dame Hermenjarz se pasme de dolor; 
1 5o Sovant regrete Aymeri son seignor : 

« Hé ! riche conte vaillant de grant onor, 

« Quant vos morez c'est domaje et dolor! 

oc Haï barnaje ! com fallez hui cest jor, 

a Chevalerie pert los et bruit et flor. 
i55 « Que ferai, dolerose? » 

VI. Crime en on.— i32 CSiatacha son destrier arragon.— 184^ 
Et ses armes, B Toutes les a. — i3S AB Desus.— 140 C D*un os d'y- 
voire estoient li limon, D A blanc yvoire furent fet li 1. — 141 A B 
Et les cordes de rouge soie sont. — 142 2) quatre o dos. •— 143 
Z) En t. — 145 I> painz fu a or, ^ B as bestes et as f. — 

146 A B ilueques g., Z) li contor. — 147 Z) Li miexdres est que 
Tan seûst nul jor || Blanche ot la barbe et le chief comme 
flor. — 148 Z) maint ch. — x5i B riches contes, D grant aroor. •> 
i52 D Vos vos m. — i54 Z) pert son bruit et sa flor. 



■ 


U\ MORT AVMERI DE NARBONNU 7 ^^M 




^^^H 




Gautjers de Termes est el paies entrez, ^^^^^^| 




Qui fu neveu dant Aymeri lo ber; ^^^^^^| 




Bel ot lo eschevi et mole. ^^^^^^M 




Gros par espaules, grêle par lo baudré, ^^^^^^^H 


i6o 


Longues les jambes, et les plcz biea lornez, ^^^^^^^H 




Et vairs les euz, comme faucon mue. ^^^^^^^H 




N'ot pas mantcl, ançoîs fu defublez, ^^^^^^B 




Chauces de paile, n'i ot giens de soler, ^^H 




Camoisiez fu de ses armes porter : ^^^^^^B 


i65 


En nule terre n'ot plus bel bacheler. ^^^^^^Ê 




Dame Hermenjarz lo reconut assez ; ^^^^^^^H 




Si Tacena, que nel pot apeler, ^^^^^^^H 




Tant lo piz et lo cuer ^^^^^^H 




De son seignor replaindre et doloser. ^^^^^^H 


170 


au ou quens Aymeris ert ^^^^^^H 




Si s'ajenoille por lo conte esgarder, ^^^^^^H 




Les euz li en la teste torner, ^^^^^^^| 




Et la color treschangier et muer ^^^^^^^H 




Tote la char II revertist en bief. ^^^^^^^H 


175 


La destre main li manoja ^^^^^| 




N'i senti voine batre ne remuer ^^^^^^| 




Dont qutde bien qu'il soit de vie alez. ^^^^^^M 




Tel duel l'en prist de son ami charnel ^^^^^^| 




Li cuers li ment, que ne pot endurer, ^^^^^^^H 


180 


Desor lo marbre esloit cheUz pasmez. ^^^^^^^| 


VII 


. C rimes en e^,er,é.— ti>6 D laoniez. — i5j C Ni£G fu au -^^| 


conie 


dont voB an coater. — liS A B Cent, D et chanu. — iGo ^^^| 


A B 


Longue ot k ). et le p. bien lornâ, C formez. — 161 ^ fi ^^^| 


Vairs 


ot les e. — :6i-i63 omis dans A B. — i65 A B En nul ^^H 


païs.. 


. ai bel. — 167 D A lui le çaine. - 16S B cors. — i6q A B ^^H 


plain, 


dre el d. - i-;o D dant A, — m A B li vit. - 17! A B et ^^H 




m. — 17a AB Le dextre bras. — 176 D Que ni unt v. — ^^^| 


■ 177 Ji B Adont quida q. — 178 A B en priât d., A B nel pol. ^^M 


■ eu prist, - 179 Cnepoi plus endurer, ~ 180 D chaiadÉHïp. ^^^1 



8 LA MORT AYMERI DE NARBONNE 

Quant se redrece si est haut escrïez 
Et se clama chetif maletiré : 
t Hui muert li mieudre de la crcstientél » 
Dame Hermenjarz li prist a demander : 
i85 < Sire Gautiers, i dist ele, « dont venez ? 
« Ou est li rois ? gardez ne lo celez. 

— Par mon chief, dame, a Loon la cité ; 
t A ceste feste Tavomes coroné ; 

« Mes il mandoit dant Aymeri lo ber 
190 « Qu'en doce France li alast aider 
c A tôt .X. mil de chevaliers armez, 
« A hanstes roides, a confanons fermez. 
c Hues Chapez Pa malement mené : 
c Arse a sa terre et son pais gasté, 
195 « .XV. chastiax peçoiez et robez, 
c De ci as portes de Paris est alez; 
« Prise a la proie par devant la cité 
« Et mon paies de Termes déserté, 
« Ars et brisié et tôt Pavoir porté, 
200 a Et mes .11. filz en sa prison jetez. 

— Sire Gantiers, po vos estes hastez : 
f N'ira ja mes danz Aymeris li ber, 

« Car il se muert, près est del devïer ; 
« Il ne parla .iv. jors a passé. » 
2o5 Gantiers Poï, si comence a plorer ; 

Dame Hermenjarz lo prist a regreter : 



iSi A B Quant se leva si commence a plourer. ~ 182 ii B Si se 
clama, omis dans C. — iS3 D li miex de mes amis charnel. — 
i85 C fet ele. — 186 C por Deu ne lo celez, 2) ne me c. — 188 
A B l'avons fet c, D A une f. — 189 B A moi mandoit. — igo 
A B alast sans demorer, C alast li secore et tenser, D le ve- 
nist a. — 192 C et conf. — 198 ^ B Et mon chastel, C Et lo pales. 
•^199 omis dans A B, -^ 200 A BEi mes enfans.— 201 C Sirè, 
fet ele. — 202 A B ne puet aler, D Ni ira mie. — 2o3 A B de d. 
» 204 C ja a. II. jors passez. — 206 ii B a regarder, C Et Herm» 
D Tan prist a. 




LA MORT AYMERI DE NARBONNE 

a Aymeri sire, dels est que vos tnorez ! 
M Bien deussîez encor a nos parler 
a Et une fois de vos euz regarder 
« Et lo barnaje de ceenz conforter : 
« A toz jors mes nos en fust plus soef. 
n Mort car me pren ne m'i lesse durer. 
a Dés que je pert lo conte naturel, 
1 Si décline barnaje I t 

VIII 

Gantiers se pasme; dame Hermenjarz s'escrie, 
Ront ses chevex et sa robe descire. 
Si se clama dolerose, chetive ; 
a Aymeri sire, franc chevalier nobile, 
« Vos vos morez, dont c'est dolor et ire; 
n Hui est li jors que barnaje décline: 
« Si pert son los flor de chevalerie, 
n Ja mes par conte n'estra si essaucie ! » 
Desus Gautier chiet pasmée sovine, 
.C. chevalier par lo paies saillirent 
Qui a lor bras la lievent et sotindrent, 
Li dels del conte et de la dame riche 
1 fist plorer maint Bl de palazine 
En la sale a Nerbone. 



îo-j D gentil quer 


isnaturez Vos v 


os morez, c'est dolor et haster. 


—108 A B biau sirt 


: a nous p., D ensemble n. C a ma 


i.— î:i a 


lor en f., B l'on en 


r. -2,iAB 


ne me lais plus d. ■ 


-ïiîXS 


Pais que je p. — î 


14 c Bien déclin 


leb. 




VIII. C rime e« il 


■. - îi5 A Bel 


-i. — 2i5 A BEt 5 


,CG cheveux 


al sa robe deschire. 


— 3<7 C D Si i 


cUimc, D rnaieur 


e.-3i8 B 


Sire A., ce vers manque dans A. 


- ïiq D Quant* 


■os m. c'est 


d. ei manire. — ii 


a A empire, S espire. — ■m A B 




— m D n'en si bi 


en encherîe. C n 


sera esbaudie.— 2 


i3A B est 


cheoile s. ~ î2f> A B la levèrent et 


lindrent. — 226 D dame fine. 


— .i^T A B lant. 









10 LA MORT AYMERl U£ NARBONNE 



IX 



Granz fu li dels en la bonc cité 

23o Tôt por lo CQMte dant Aymeri lo ber. 

Hertnenjart tienent, ne la poxent tenser 
De son seignor et plaindre et regreter. 
Gantiers de Termes la prist a conforter : 
a Dame, » dist il, « moit grant tort en avez; 

235 (( Encor garra li contes naturels, 

« Car de grant mal revient on en santé. » 
Ele respont : « Pour néant en parlez. 
« Li quens se muert, jel sai de vérité : 
« Car nos laira dolenz et esgarez. 

240 <( Biau £1 Guibert, que vos ce ne savez, 
« Qui estiez sor Sarrazins alez 
« Au port d^Ossau sor Judas Pamiré! 
« Ne verrez mes dant Aymeri lo ber, 
(( Ne ne porrez a sa boche parler 

245 « Qui vos soloit les bons conselz doner. » 
En la sale ot un sarrazin Escler : 
Espiez fu Corsuble Tamiré ; 
Dedenz Nerbone ot un mois conversé 
Por lo païs veoîr et esgarder. 

25o Quant vit lo conte de la mort apressé, 
Et Guibelins ert en Espaigne alez 



IX. C rimes é, er, e^. — 229 D par la b. — 23o Z) Le ploreid 
de Nay. — 7.Z1 AB nel porent aceissier, D ne la pueent. — 282 C 
plaindre et r., D et doloser. — 233 C la prent. — 234 C fet il,— 
236 D Car de grant mal vient on en grant santé. — 238 A B Cav 
il se muert.— 239 omis dans A B^DOv nos laist molt soutif et es- 
garé.— 240 C Sire Guib.^^ B ne le savez,/) quant v. — 241 C Or 
e. ^ 243 C omis. — 246 D Â Nerbone ot .1. sarr. esté. — 247 D 
estoit. — 248 A B En Nerbonnois, C fu .ni. jors conversé. — 
24^ C por les noveles oir et escouter. — 25o A B Le conte vit. — 
23 i C et que Guiberz ifu, D ajoute : Sor Sarrazins a le pais gasté. 



I.A MORT AÏMEKl DE NABBONNE 

Et que 11 rois est en France meJlcz, 
Honir le vuelent li baron det régné, 
Il ne vost plus largîer ne demorer : 
Tôt bêlement Issi de la cité. 
Hé! Dex, quel duel li barnajes nei set! 
Si le feïssent ocire et desmenbrcr. 
Cil le confonde qui en croiz fu penez! 
11 le dira Corsuble l'amiré 
Qui lor metra lo sieje en la cité 
Dont li païs sera ars et gastez 
Et li mur fret et li pan esfondré 
Et la lor pet;oiée. 



Qucns Aymeris estoit chargiez de mal. 
z65 Si plot a Deu que il li alascbast : 

D'entor lo cuer la dolor li tresva, 

Ovri les euz li quens, si esgarda 

Et vit plorer mil chevaliers loials ; 

Devant lui fu as piez dame Hermenjarz, 
270 Toz ses cbevex ronpi et descira 

Et Aymeri son seignor regreta ; 

n Haï! baron, jenlils quens naiurals, 

et Quant vos morez c'est domajes et mal; 

a Se nostre Sire lo feïst parigal 

ib'i A B Et Loeys esl as François melléa.— 153 A B Boisier. — 
ï54 ABae sejorner. — î66 D que li b. — 1^7 D Sel feial an. 
A B afûler. — 260 X B El il metra.— a6i omis dans A B. C S'en 
li pais essiUiez ei gasti^z. — 262 A B Dont li mur iereni et fait et 
estroé. — 263 A B effondrée. 

X, C rime en i. — 264 D Quant Nsymeri fu raolt chargiez de 
m. — ïâ5 D il plol. — 266 omis dans A B. — 167 D Huevre les.— 
lOS A B Enlour Ilî pleurent mil c. — ïHg A B la courtoise H. — 
170 D sa porpre deschira. — 272 A B Aymeii sire franc conte 
naturel. — 17Ï A B Vous vous morez, c'est domajes ei. — 274 A B 
Se Daraedie^, C Se Jesu Crii. 



12 LA MORT AYMERI DE NARBONNE 

275 « Que li miens cors quant et vos deviast, 
(c Dedenz mon cuer tele joie n-entra. 
« Mort car me pren, je lo vodroie ja 
(c Que la moie ame o la soie en alast 
(c En Paradis tôt droit a une part ! 

280 <c Seignor, » dist ele, « ne vos merveilliez pas 
<c Se j'ai grant duel del conte natural : 
(C Ja mes contesse tel chevalier n^avra. 
« Lasse, or remanrai veve ! » 



XI 



Quant Aymeris ot sa feme parler 
285 Et entor lui ses chevaliers plorer, 
Ovri les euz, ses a reconfortez : 
« Seignor, • dist il, « merci por amor Dé ; 
« Je ai tel mal ne me puis remuer. » 
Dame Hermenjarz ot son seignor parler, 
290 Ne fust si liée por .xnii. citez. 

Qui li donast tôt Tor de Barlesguez : 
Les mains li bese et la boche et lo nés 
Et lo viaire et les euz qu'ot troblez : 
a Sire, por Deu, » dist ele, t respasez, 
295 « Et si ne morez mie. 



275 A B avec vous.— 276 D n'en avra. — 277 D ne t'an atargier 
ja. — 278 A B avec la soie, D s'en. — 279 D O la moie ame 
seront aune part. — 280-281 omis dans A B, -^ 283 A B Lasse, 
remaindrai veve, D Or manrai v. 

XI. C rimes er et e:(. — 284 D Dant Nam. — 285 D Environ 
lui son barnaje p. — 287 A B pour l'amour D., C fet-il. — 288 
A B tel dolor ai. — 289 C Quant H. ot lo conte parler. — 291 
omis dans A B. — 292 ^ £ Si li besa, C par molt granz amistez. 
— 294 C Gentils quens, sire ! por Dieu de majestez, D Ha ! riche 
quens, dist elle, A B respondez. — 295 C Confortez vo mesnie, 
Z) Se ne vos morez mie. 



iVIEHl DE NARBONNE 



XII 

— Seignor baron, ■ dîst Aymeris li frans, 

Li riches quens, li hardiz, li vaillanz, 

H Je ai tel mal onques mes n'oi si grant 

« Ne ne me puis remuer tant ne quant, i 

Gantiers de Termes, Jociaumes et Guinemeni 

Et Hermenjarz la contesse avenant 

Aymerî liévent en son lit en séant 

Et li apoient les cosiez et les flans 

De moles coûtes volsés de pailes blans 

Et si l'afublent d'un maniel avenant, 

A listes d'or Curent conjoint li pan ; 

.XIIII. pierres ot el tassel devant 

Qui plus reluisent que chandoile ardant. 

« Seignor baron, » dist Aytneris 11 frans, 

a Tel poor ai que toz li cuers me ment ; 

« Un avison me vinr ore devant : 

« De vers Espaigne venoit un feu ardant 

n Qui mon païs aloit toi esprenant; 

H Devant aloit .1. noirs oisels volanz, 

« Granz corne bues estoit en son estant. 



XU. 297 A B li hardis combatans, D ajoute : Et le mellor de 
cesc siede vivant.— 19M A B Haï un mal que onques n'pisî grant, 

— 299 AB^\ ne, C Que ne... ne unt ne q., émouvoir tanine q. 

— 3oo A B Joscelins, C et li preuz G.— 3o i J B o le cors av. — 

302 A B Conle Aimeri, lievenc en son séant, C Lo coate /. — 

303 .* £ Si li a. C lo costé et lo f., D Bien li ap. — la^ A B fê- 
tes de bonguenini. — 3o5 D I l'afublereut d'un m. — 3o6 A B 
couvert. — 307 A fî.xv. pierres, CiJ Quatre p.... laasel pard.,i)es 
taaiax.— 3oa A BEI teluîsoient comme.— 3io D J'ai tel poor loz 
li cuers m'en esprant, C toz me frémi li sans.- 3ii flen semblant, 
C ajoute: Ce m'esl avis, oroîz, en mon dormant. — 3ia X B Que 
de Esp. isBoic, D aloit. — 3i3 C mon pales, A B m'aloit tout 
embrasant. — 314 <1 B un grani oisel, C un fier oisel, D venoi!.— 
îib C et fei do tel semblant, D en lor semblant. 



14 LA MORT AYMERI DE NARBONNC 

« Tôt 11 plus cointe si ravissoit avant, 
« Et s'asseoit en son la tor plus grant 
(( De totes parz en abatoit les pans. 
« Je vi chooir lo clochier Saint Vincent, 

320 a Et alumer ceste sale vaillant, 

« Et do ces murs fbndoient 11 auvaot. 
« .1. rais de feu me venoit avolant, 
<r Par mi lo cors me feroit en lançant, 
(( Si m'ardoit tôt et la char et lo sanc ; 

325 (c Et de ma boche issoit .i. oisels blans 
<c Corne aloe ert et fez en tel senblant; 
(( Encontremont s^en aloit ravissant; 
a Un grant estoire trovoit de colons blans, 
« En vers lo ciel Teumenoient volant. 

33o « Une voiz doce aloit l'oisels chantant; 
« Ne sai qu'estoit, mes que poor ai grant, 
« A Damedeu lo père me commant : 
« Tote la char me trenble. » 

XIII 

Dist Aymeris : ce Oez, seignor baron ; 
335 (( Une autre chose me vint en avison; 
« En rivière ère alez o un faucon, 
(( S'avoie pris une ane et un mallon, 

3i6 Omis dans A BC — 3i7 C desor la t., D ma t.— Sig A B 
le moustier. — 32t A B fendoient, C Si abatoit tôt le plus mestre 
auvant, D De ces hauz murs f. — 322 C m'i v., D me feroit en 
volant. — 323-329 Omis dans B, — 324 C Et si m'ardoit lo coté 
et lo flanc, A Tote m'a. — 325 D Dedanz ma b. — 326 C D Grant 
comme a., A a son s , C de tel s. — 327 D ralisant. — 328 C De 
blans colons trova la flote grant, D menoit de c. — 329 il le m. 
— 33o C D'une v ... aloient tuit c. — 33i C Sachiez de voir que 
molt m'en espoant. — 332 Omis dans C. 

XlII. C rime en on.— 334 ^ J3 Or escoutés barons.— 335 A sonje, 

B somme. — 336 D 1ère en r a un f. — 337 C un héron, D 

et .11. m. 





LA MORT AYMEKI HP. NARBONNE |5 ^^Ê 




« Je m'en venoie toz liez et toz joios : ^^^^^^H 




« D'une montaigne sailloient .xim. ors ^^^^^| 


340 


« Laiz et despers et hidos, ^^^^^H 




'< Si ocioicnt mon destrier mlsodor, ^^^^^H 




a Devant mes euz lo depeçoîenl toi ^^^^^H 




« Et me saitloient vers lo vis contremoni, ^^^^^^H 




« Voloient moi mangier tôt a bandon. ^^^^^^H 


345 


a Par un désert vint caranc uns lions : ^^^^^^H 




« Feu li voJoit par La gole a bandon : ^^^^^H 




« Si JesLVoient .xxi. .m. broon. ^^^^^^H 




« De cele chose avoie je poor, ^^^^^^H 




V Mes il me fist un molt riche secors, ^^^^^^H 


35o 


« Car devant moi abati un des ors - ^^^^^H 




o Et dechaça par terres et par monz, ^^^^^H 




« .Dont oi poor » ^^^^^^H 




XIV ^^^1 




« Quant li lions ot les ors enchaciez, ^^^^^^H 




« De cele chose me tïs je forment lié; ^^^^^H 


355 


« Mes droit a moi revint toz eslessiez, ^^^^^H 




« Gole baée com il Tusi ^^^^^H 




« Grant poor oi ne me vosist mangier -, ^^^^^^^| 




« Cant après com crragiez ^^^^^H 




a Vint une muete de lévriers eslessiez-, ^^^^^H 


36o 


<' Sivant l'aloit l'esioire des lévriers. ^^^^^H 




H Une merveille lo seneBer ^^^H 


rm A BEt m'en v. - 33g A B issoient, D salllircnl. - 340 D ^^^^^| 


Laize 


I iriez, et d. cl h. — 341 D Sod moi odatrent m. ~ 341 D ^^^^^M 


depeci 


erent. — 343 ^ B saillirenl.C m'agasilloient. - 344 C Et ^^^^^M 


me Tol.. omis dans D. — 343 D poignant.— 346 A B isaoit de, C ^^^^^| 


> foiB< 


Dn. — 347 D sivsm l'a. — 34S D o> je molt grant p. — 35> ^^^^^^H 


C et ^^^^H 


XIV 


. C rhne en ie:f.— 3 53 C ot les broons chBdei.^3i4 C teste. À ^^^^M 


Bvi) 


e. — 355 ..4 B Apres en vint moi tous ealaissiez, D En ^H 


droit 1 


a moi. — 33Ô i* B aussi com faat iriez, D si me corud iriez. ^^Ê 


- Î58 c( 5i>9 omii rfa.w A B D. - 36o omr> ^fli.s >4 B C. - ^^^^B 



iG LA MORT AYMERI DE NARBONNE 

« Très devant moi a la^ terre cochier, 
(( Si me besoit et les mains et les piez, 
(( Tôt entor 11 glatissoient li chien 
365 a Et demenoient joie. » 



XV 



(( Oez, seignor, » dist Aymeris li frans; 
« Une autre chose me revint en semblant : 
« Dame Hermanjarz o lo cors avenant 
<( Ert tote nue soz ce pin verdoiant ; 

370 (( Tote estoit noire, mes un bras avoit blanc. 
(( .11. noires choes li venoient devant 
<( Qui li donoient sopes de fer en sanc 
<( Et la cpntesse les manjoi^ en plorant, 
(( Et la menoient droit a un feu ardant, 

375 c( Enz la voloient jeter de maintenant : 
(( Ses filz Guiberz i venoit apongnant 
<( Ques ocioit a Pespée trenchant, 
(( A la contesse donoit un mantel blanc. 
« Lors fenirent li sonje. » 

XVI 

38o En la cort ot un juï Saolin : 

Sajes hom fu et de grant sens porpris, 
11 ot un livre paré de toz Jatins 



362 A B Par devant moi.— 363 C Si me lechoient. — 365 A B 
Qui d., 2) Et menoient grant j. 

XV. C rime en ant, — 367 A B par devant.— 369 il £ Si estoit 
nue, D Sod ce pind la devant. — Z'jo A B et un b., C Tote fu n. 
— 371 A B D choses. — 372 /) d^acier. — 374 C Puis la. — 376 A 
B i aloit tost poignant, C Guiberz ses f. i ven. acorant. — 377 A B 
Occioit les.— 378 C dona, omis dans B.— 379 A BSi L, D Dont f. 

XVI. C rime is, — 38o D .1. giuif molt sotis. — 38i omis dans 
A B, -^ 382 A B\5ïi livre ot, C Qui estoit sajes, escotez etapris. 



LA MORT AVMERI DE NARBONNE 



390 



Ou li art sont et ti sonje descrit ; 
Lo livre prent, s'entra en un jardin 
Et se cocha desoz l'onbre d'un pin ; 
Totes les arz reversa et enquist, 
Iluec voit loz les sonjes Aymeri 
Et lo grant mal qui li doit avenir ; 
Si a ploré des biax euz de son vis. 
Vint en la cbanbre, sor Tesponde s'asisi : 
Ja li dira noveles. 



XVI [ 

H Aymeri sire, » dist 11 juls sachanz, 
H De vostre sonje orrez ci lo senblant, 
« Quant vos veistes venir îo feu ardent 

395 « Qui cest païs aloit tôt esprenant. 

Il C'est un estoire de païens mescreanz 
« Qui t'assaudront en ta cité plus grant. 
II Li noir oisel que veïstes volant 
a Grant come buef et fet en lor senblant, 

400 « Ce seront roi do règne des Persanz ; 

« Tôt le plus maire qui ravissoit devant 
II Et saseoit en son tator plus grant, 
« De totes parz en abatoit les pans, 
« Ce est Torgoil Corsuble l'amirant 



3)43 C et tuit li sonje mis, D O sont les btz et les sonjes escris. — 
384i>Prist lesaulier. — 3Sb A BSisec — 336D recercha. - 
387 A B Ilueques voit les s., C Trove les sonjes qu'ot songié.~ 388 
ABEt. tout le m.— SagûTendremenlplore, omis dans C— 390 
Dsi a'asll, C Devant lo conte as piez du lit s'a.— 3i|i A fi dira il n. 

XVII. C rime en ant-~ 3gî C li clers s.— SgS C vos dire lo sem - 
blant, D ja le a.— 3^i A B aloii si esprendant.— 396 A B Une estoire 
est. — '397 A B le noir oisel volant.— 3g8 omis dans AfiC.legrani 
o.— 39g omis dans A B C.~ 400^3 de la jent Tervagant, C Ce 
est uns rois de la jenC mescreant. — ^401 il fi Et le m., omiiï dans C. 
— 402 A fi deaur celé tour grant. — 40 i^ omis dans A fi. C ajoult: : Li 
rais de feu qui te fesoït dolanl. 



l8 LA MOftT ATMERI Dff NAMfOHNS 

405 « Qui te ferra de son espié trencbant 

« Par mi lo cors, ja n4 avras garant. 

u Chooir veis lo clochier Saint Vincent 

<c Et alumer ceste sale vaillant 

(( Et de ces murs fondoient li auvant, 
410 <c C'est ta fiertés qui se va déclinant 

« Et tes bamaje que avoies si grant. 

(c Tu te morras, ja n*istras de cest an : 

« Fai départir ton or et ton arjent 

ce Et lo trésor qu^as amassé si grant, 
41 5 (c Done le tost por Deu omnipotent : 
« T'ame sera florie, » 

XVI II 

« Aymeri sire, » li sajes clers adit, 

« Li rais de feu que tu veïs venir, 

<c Quienz elcors maintenant tefsri, 
420 <c Tote la char et lo sanc t*en esprist, 

« Ce ert li glaives dont tu seras ocis. 

« Li blans oisels qui de ta boche issi, 

« Qui vers lo ciel contremont se ravi, 

ce T^ame sera qu^ira en paradis 
425 « En perdurable vie. y> 

XIX 
« Aymeri sire, de l'autre avison, 

406 A B que )a n'a., i) n'an a.— 407 D Saint Jehan.— 408 A B 
la grant sale devant, — 409 C de ces mur, D de cas haut mues. -^ 
410 X ^ Ta f. est, C que avoie si grant. — 411 omis dans A R,C 
que s'en va déclinant. — 412 il j3 que n'i., D n'iras. — ^i3 D For 
fin et l'argent blanc. — 414 omis dans A B, C tant grant. — 4t5 
D Dieu el roemant. — > 416 i) T*ame en sera f. 

XVIII. C rime en is. — 417 i> li dist. -- 420 A B te blesmi. — 
42*3 D s'enravy.— 424 D Ce sera famé.— 425 D En la vie durable. 

XfX, C rime en on. — 426 D vostre altrea. 



LA. MORT AYMERI M NARBONNE 

« Quant en rivière fustes o lo faucon, 
(I Pris aviez une ane et un n;iallon, 
« Si en veniez lot liez et toi joios, 

430 n C'ert chevalchiée que lu feras un jor, 
H El conquerras un eschec merveillos, 
11 Que en ta vie n'en conquis un greignor; 
« MÔ3 Sarrazin le te retodront tôt, 
u Ne t'en leront vaillant un esperon; 

435 n Cesenefie, sire, les .xini. ors. 

i( Soz toi ocistrent ton destrier misodor ; 
« C'èrent paien qui encor te prendront 
i( Et enz el cors d'un espié te ferront ; 
« Ce senefie, biau sire, del lion 

440 H Sivant Taloient .xsx. mile broon, 
« Qui devant toi abatuz ot .n. ors 
n Et dechadez par terres et par monz ; 
H Ce ert Guiberz vostre filz ti menor, 
n Qui V06 fera un moli riche secors, 

445 u Par lui avrez aïe. » 



XX 



i Aymeri sire, de vostre autre senblant, 

i De la contesse o lo cors avenant 

I Que vos veïsles soz lo pin verdoiant, 

< Tote estoit noire mts un bras qu'ele ot blanc, 



4î7CporEBBteslefaiieon.— 418,— C S'av 
ane et .11. m.— 419 C Elvenoies, D Tu t'et 
iart, C Cest ch.— 43» Toute t* vie n'en fels 

— 43s Aâdes.nii[., D ajoute : Laid et ir 
^iSAB Qui occislrent.— 4Ï7 A B Païen 1 
 B Dedanz le «ors. D l'ociront.— 4Î() D d 

— 440 A B Cui suivoieni, Qui 



iei pris un hairon, D .11. 
venoies,-43o^ B Ch, 
mg., C n'en conquis gi'. 
Met despera et hidos.— 
eront, D l'ociront.— 43 K 
'un lion, CSi vos dirrai, 
D Qui devant loz abasli 



- 44a D Et dechnca. — 448 A B Ce est... do valor. 
XX, C rime en anl. — 447 i> augenic. — 44S A CQue vi 
les. — 449 A B Qui noire ettoît et un bras i ot b,, Cfors .1. b. 



20 LA MORT AYMERI DE NARBONNE 

45o « Ce seront duel et poine et ahan 

« Que li feront Sarrazin mescreant. 

d Ce senefie les sopes et lo sanc 

€ Que ele avra de mangier tel talent 

« Onques contesse n^en ot encor si grant, 

455 c La veveté ou el sera lonc tens ; 

c Ja n'avra mes seignor en son vivant ; 

« Ce senefie qu*ele avoit lo bras blanc. 
« Itant de joie avra de ses enfanz 

a Ses filz Guiberz li fera secors gent 

460 « Qui durement Ta chiére. » 

XXI 

Quens Aymeris ot lo juï molt chier. 
Bien croit tôt ce que li ot desrainier^ 
Mes il fu ber, ne se volt esmaier : 
« Seignor, » dist-il « donez moi a mangier ; 

465 « Je ne manjai .im. jors a entiers, 

« Et de cest mal sui forment traveillez, 
« Et de ces sonjes qui si m'ont angoissié. r> 
A doner l'eve sonent .ira. grellier, 
Lo jor i lèvent jusqu'à .c. chevalier ; 

470 Itant Ten ot ses filz Guiberz lessié. 

Ne vodrent mie au mestre dois mangier, 
Ançois s*asistrent sor lo marbre joncbié 
Tôt environ Aymeri lo guerrier. 
Lo riche conte servirent volentiers, 

450 C Ce sera d. — 461 A B \ï païen mesc, C Sarr. et Persant. 
— 454 C Onque dame, D n*ot encore si grant; D ajoute : Ne .1. 
famé en cest siècle vivant. — 466 A B Que ja n'a., C Que n'avra 
mes. — 458 A B Icelle j. — 469 D lui sera secoranz. 

XXI. C rime en ier.-^ 461 C avoit lo clerc— 462 A B qu'il li ot 
d. — 463 C Mes ainz por ce ne. — 464 C fet il, — 466 D De 
cest mien m. — 468 C L'eve ont cornée a un cor menuier. — 469 
A B Celui jor lèvent, C Ce jor lavèrent, D .1111. mil.— 4^1 A B vol- 
drent pas. — 473 D s'asient s. 1. m. dogié.— 474 A B Qui le contor. 



LA. MORT AYMERl DE NABBONNE 

475 Et la contesse ou il n'ot qu'enseignier. 

Mes entr'els .11, i ot petit mangier 

Car fièrement se dotent. 

XXII 

Quant ce tu chose que Franc orent disné, 
Tréent les napes, s'ont lo vin demandé. 

480 A henas d'or lor a l'en aporté. 
Quens Aymeris a Gautier apelé 
Qui lo mesaje lor 01 dit et conté ; 
s Biau sire niés, un petit m'entendez ; 
a A Looys mon seignor li direz 

485 « Que je li mant saluz et amistez, 
« Et si li pri por sainte charité 
M Que il me viegne veoir et esgarder 
« A tôt -xn. mil de chevaliers armez ; 
<i Congié penrai a lui et a ses pers, 

490 x Car je me muir, l'en le m'a deviné, 

■c Uns miens provoire qui est des arz parez. : 
" Volentiers, sire, » ce disi Gantiers li bers. 
Ses armes crie, l'en li a aportez, 
El destrier monte quant il fu adobez. 

495 Par mi la porte issi de la cité, 

Broche Bauçant par andox les costez, 
Et il li va coranz et abrivez. 



475 c Et Hermanjart, D o n'ot que ansegnier. — 476 A Biout 
petit m,, C parent pelit m., D ol molt petit m. ~- 477 A B Car 
forment se redolenl, C Car durement se d. 

XXII. C rime en ej. — ^jH A B Quant vint a ce que F.. C que il 
orent d. — 47g X B le vin ont demandé. — 480 C copes d'or. — 
48 1 D Dant Nai. — 482 D U ot. — 484 C D en irez ; C ajoute : Et 
li dites, gardez ne li cele2. — 4M5 D el a son parenté. — 487 D ai- 
der an son régné. — 4H9 C veuil rendre, D mes pers. — 491 omis 
dans A B. — 4g3 D an U vet ap. — 494 A BEt puis monta el 
destrie abrivé, — 495 D les portes. — 496 A B Bauchant brocha. — 
497 onù dans A B. 



22 LA MOItT AYMBKl DE NAItWNNE 

Tant a au soir et au matin erré 

A granz jomées et a malvès ostés, 
5oo Qu'il est venuz a Loon la cité; 

Si descendi soz lo pin, au degré. 

L^emperere ert de son mangier levez, 

Il apela sa jcnt et son barné : 

« Seignor, » dist il, « un petit m'entendez . 
3o5 « Je m'*csmcrveîl d'Aymcri lo barbé 

a Et de Gautier qui tant a demoré. » 

Ez lo mesaje enz cl paies monté : 

Li rois lo voit* grant joie en a mené : 

Son destre bras li a au col posé, 
5 10 Lez lui Tasist el faudestué doré, 

Cortoisement l'en prist a apeler : 

a Sire fillex^ un petit mVntendez ; 

«c Com se contient danz Aymeris li ber? 

« Puet il or mes ses gamemenz porter, 
5i5 a Espée ceindre ni en cheval monter? — 

« Par mon chicf, sire, ja orrez vérité : 

a Par moi vos mande saluz et amisté, 

« Et si vos prie por sainte charité 

« Que vos l'aliez veoir et esgarder 
520 «c A tôt .XX. mil de chevaliers armez : 

• Congié vuelt prendre a vos et a vos pers, 

« Car il se muert, en li a deviné, 

c Uns siens juïs qui est des arz parez. 

5ooiiB que venus est. — Soi C Et d-, 2) Il d. — 5o2 ABLi em- 
parères est du m., D L'emp. est. — 5o3 Si apela, D II en apele. — 
5o4 C fet il, envers moi entendez, B petit entendez.-*- 3o5 CMolt 
me m., i> Je me mervelU de Naymeri le ber. — 5o6 C qui ont t. 

— 5o7 C el paies est monté, D Est lo mesage qu'est o p. m. •» 
3o8 A B qui joie en, D le vit. — 609 C jeté. ~ Su C entendez. 

— 514 A B mes plus. — bib A B tt el destrier m. /)• et en cheval. 
-^ bi6 A B Sire par foi, C n'orrez v. — Siy C 11 vos mande s. — 
biSABJD» mande.-*- bio C .xm. de c— 52i Z) Por congié par. lui 
et a ses p. ~ 3a2 A B l'en. — 323 C .1. sajes ciers, D* qui est en 
la cité. 



I.A MORT AYMERl DE NABBONNE 



— Molt volentiers, « dist Looys li ber. 
« Je irai a Nerbonc. » 



XXdl 



545 



" Oez, seignor, ■ dist li rois Looys, 
" Hues Chapes m'a malement servi : 

I Arse a ma terre et gasté mon pais. 
« Or le qiiidoîe detreochier et honir, 
" Fere jostice au los de me amis, 

« Icest besoing mVstuet mètre en respit : 
■' S'irai veoirlo preu conte Aymeri 
a En ma conpaigne de chevaliers .xx. mil, > 
Gantiers respont : * Molt par avez bien dit. ■ 
Dedanz Nerbone fu li quens Aymeris : 

II est malades, si se dote a morir ; 
Or se porpense que mandera ses filz-, 
Mande Bernart de Brubant lojentil. 
C'est li ainznez des filz dant Aimeri, 
Et de Gironde sire Hernauz lo hardi, 
Et si manda Bueve de Conmarchis, 
Et d'Anseiine lo pogneor Garin, 

Et a OreUge Guillaume !o hardi ; 
Au port d'Ossau envoia Aufelis 
Por Guibert querre io menor de ses filz 



5i4 D Volantiers cerlEs, D" Volantiers voir- 

XXIII. Crime MIS.- 527 Db«illi.-5i8iîetdes[ruit mon p.- 
Sîi A Sme convient m., J5> me convient a fenir. — 534 A S Or 
aVÉa vous bien dil, — 535 A En Nerbonne, D li frans quens har- 
dis. — 536 .4 B Malades est et se d., D a\ se crienl de m., £» et si 
secrienim. — 537^ S Or a pensé qu'il, D il se porp., D'Or por- 
pensa. — 53S A B en Brcbant le pais,, D des bruis de Coatenlin. 
— 539 .^ S Li ainsnez est des enfans A., C C'est ii ainznez, si corn 
dii li escriz, D Ce est l'ainiré. - 540 D' H. le poiels. — 541 C Et 
de Gascoigne B., D de Morimon B. — 543 B Et puis mande, D 
Et dt O. — 544 omis dans A B C. ^ 545 j4 B Si envoia por 
querre Guibelia, C El pur G. le m,. D Por danz G. 



24 LA MORT AYMERI DE NARBONNE 

Qui ert en ost sor Judas Tarrabi. 
Ne manda pas Aimer lo chetif 
Que en Espaigne ont Sarrazin ocis ; 
Mes il manda de ses autres amis, 
55o De ses neveuz la ou il les sot vis, 
Qu'il viegnent a Nerbone. 

XXIV 

Quens Aymeris a toz ses filz mandez 
Et ses neveuz et son riche barné. 
Li mesagier ont congié demandé : 

555 Danz Aymeris lor a a toz doné. 

Chascuns s'en va son mesaje porter, 
Uns avant autre issent de la cité. 
Mes ainz que soient venu ne retorné 
Avra besoing danz Aymeris li ber, 

56o Que en sa vie n^en ot onques nul tel. 
Hui mes devons del sarrasin chanter 
Qui fu espié Corsuble Tamiré 
Et en Nerbone ot un mois sejorné. 
Tant a au soir et au matin erré 

565 Qu*a un batel passa otre la mer ; 
En Babiloine est li gloz arrivez 



346 il B En ost estoit, C Qui fu en ost sor félons Sarrazins. — 
548 A B assis, C Qu'en Espagne l'orent Paiens ocis, D Cat en 
Esp. Torent. — 549 A B Ainz a mandé de ses autres amis. — 550 
A B omis, C ou les sa voit vis. — 55 1 A B pour venir a Nerbone. 

XXIV. c rimes e, ejf . — 552 A B a ses neveus mandez, D Dajnt A. 
— 453 ii B Et si manda tous ses amis charnez, C et son grant pa- 
renté. — 555 A B Quens A. — 556 il B ala son m., D en vet., C 
aporter. — 557 A B omis, D L*un avant Tautre. — 558 A Ainz q., 
A B assis, B Ançois q. — 56o A B n^ot il onques son per. — 56i 
A B parler. — 563 D* Dedenz N... conversé. — 564 A B D* aie. *- 
564 C Par ses jornées a tant li gloz erré. — 565 A D* Qu'en un 
b., B chalant, D A un b. — 566 D D* asenez. 



LA MORT ÂYMERI DE NÂRBONNE 25 

Por Jo mesaje jehir et raconter 
A Tamiré de Perse. 

XXV 

Barrés chemine et passe lo païs 
570 Isnelement, ne prist cesse ne fin : 

Uns paiefroiz ne s'i poïst tenir. 

Tant a erré qu'en Babiloine vint. 

Uamiré trueve sus ei paies antif ; 

De Mahomet un jent salu li dist. 
575 Quant il le vit sel besa et joï, 

Son destre braz desus lo col li mist, 

Is^z li Tasist el faudestué d'or fin : ' 

Cortoisement a apeler lo prist, 

Si li demande : « Dont venez vos, cosins ? 
5 80 De quels noveles savez vos lo latin? 

Com se contient li forz quens Aymeris? 

« Puet il or mes ses garnemenz sofrir ? 

ce Porter ses armes et son escu tenir ? 

« Il est or sires de Nerbone la cit 
585 « Qui fu mon père lo riche roi Sorbrin. 

(c Danz Aymeris de Nerbone Tocist, 

« Et Charlemaine, li rois de Saint Denis, 

« Si li dona Nerbonois a tenir : 



567 A B regehir et conter, A Son m. 

XXV. C rime en is.-^ 569 il B Et erre le paîs, D> Vares, D tres- 
passe le p.»» 570 A B que onques ne prist f., B prant c.— 572 D 
en 6., D* aie. — b^Z B voltis. — 674 A B fist, D molt gent aalu^ 
D» bon 8. — 576-577 omis dans ^4 B. — 678 C l'a pris, D a 
aparler. •— 579 îl B C i>> amis. — 58o omis dans A B. -~ b%i A B 
li contes Aé D le conte Naymeri, D> preux q. ». 582 4 B.mes 
plus... tenir. — 583 omis dans AB D*, — 584 D il est seignqr, D» 
Il et sires. — 585 A B mon père fu, C Sorbastre le marchis, D* le 
riche Sorberin. — 586 D en N., D^ la cit. — 587 D* Qui iert a 
Kl. le roi... — 588 il B Li ot d., D Qui li dona. 



36 LA MORT AYMBRI DE NAftWNME 

ce Ma terre tient et quite lo pais 

590 « Mahomet sire, donez m^en esclarcir 
a Mes un domaje merveillos li refis 
« Quant li ocis Aïmer lo chetif : 
« A Porpaillart la teste li toli. 
« Si ferai jo lo vieil conte Aymeri ; 

595 w II est el roUe seelé et escrit, 

(K Je Tocirrai ft mon espié forbi. » 
« Par Mahom, sire, » Barrés li respondi, 
« De ceste chose, a li roUes menti : 
a Quant je tornai de Nerbone la cit 

600 (( Si se moroit li preuz quens Aymeris ; 
« Quart jor avoit que il ert amuiz. 
« Mien escient que il l'ont enfoî. 
« NU estoit pas li enfes Guibelins, 
a Au port d'Ossau a menez ses cosins 

60 5 « Ou est^n ost sor Judas Tarrabi : 
<c Des chevaliers a gasté lo pa!s, 
a El cuer de France s'est mêliez Looys* 
a Or pues Nerbone avoir sans contredis. 
« Par Mahomet, menbre toi de Sorbrin, 

610 « Du riche père qui soef te nori ; 
« Va, si sesîs la terre. » 



589 JD lia ma t. quite et mon pais.— 690 B moi e., A devez moi e. 

— 591-4 B molt m. li fis. ^692 DJclï. — SgS DSor P., omis dans 
C. — 594 D le conte Naimeri. — 59b A B Car en estoire est conté 
et escrit. — 596 C Que Vo. « 697 A B Par Mahomet, Btrre. — 
598 A B A ceste afaire. — 599 D a Nerb. mardi. •— 600 A B li 
conte A., Dit conte Naimeri. ^601 A B .in. jours avoit qu'il eitoit. 

— 602 A B il l'ont ore enfouy^ C que ja est cnfoï. — 6o3 D N'i 
avoit mie de dant G. so fil. — 604 C ses marchis, D ses amis. ~ 
6o5 D C'est en ost. — 606 il B De chevaliers a voidié le fiais, C 
Gasté a ja la terre et lo pals. — 607 A B Et en son règne, C Que 
l'en guerroies en France L. — 608 A B Nerbonne pues av., D 
Or pue« avoir N. sanz. ^ 610 il B Ton pcre chier q., D* Le riche 
p. — 61 1 ^ Et va sairir ta terre. 



LA MORT ATMERI DE NAHBONNE 



XXVI 

Li rois CorBolz en apela ses homcp : 

■1 Seignor, « fet il, « or puis avoir Nerbonc 

n Quant feniz est danz Aymerîs li conte. 

61 5 « Ses filz Guiberz en a mené ses homes, 

t Au port d'Ossau est alez sor mon oncle. " f't" 
Droit en Sezîle fer ses mesajes cotre. 
En Pincernie en vont poignant .n. Hongre, 
En Alîxandre envoie por ses homes : 

620 D'ices contrées li vindrent .un, torbe 
,XXXX. .M. de Sarrazins a nonbre. 
Sor la cité ot une eve orguellose, 
Paiene jcnl l'apclent Perillose, 
D'une montaigne li afilent les ondes -, 

625 L'erbe i est verz, la praerie longue, 
Li olivier î sont qui li font onbre 
Ou Sarrazin descendent. 

XXVII 

Quant Sarrazin furent tuit descendu 
Par la rivière furent li tré tendu 

6S0 Grant .ini. liues, que d'amont que de jus, 
Des I tant pan d'or et tant riche aigle i luist. 
Contre soleil gîetent clarté et bruit. 

XXVI. C rimt en ie. - 611 i)« a apelé. - 61 3 Z) dist-il. or pueï. 
— 614. A fl car f. —6ii A B Et Guib, S a enmene.— 616 D csl 
en ost ». — 617 J B en Sezile. D> En Hongrie. — 618 A B co- 
rant, CDD'' Pinconie, BU envoie.— 621 B par n.— 621 A Box 
il yaue hidouae.— fiaî D D' ajoutent : Grant et pleniere. parfondc et 
mervilloze.— '124 -i fl De la m. i a. — 616 i) la font o. D* lor f. a i f. 

XXVli. C rime en «.- 628 A B furent là.- 63o A B .me. 1., C Près 
de 11 liué*, Dqaa dcius que. Jî'que d'aïant. — 63i-63a omit dans 
A B. D' Tant pomei d'or tani riche egle desuB. — 63i D luist. 



28 LA MORT AYMERI DE NARBONNE 

.X. roi païen se sont de i'ost issu, 

En Babiloine en sont corant venu ; 
635 L'amiral trovent desoz un pin foillu 

Lez un piler de marbre ou il se jut 

Qui toz fu poinz de flor de vert azur; 

De Mahomet li ont tuit dit salu : 

'( Sire amiral, por quoi te tarjes tu? 
640 « Uns granz estoires t'est de païens venuz, 

<i LX. mil as verz elmes aguz, 

« Qui de Nerbone peçoieront les murs ; 
a Va, si sesis la terre. » 

XXVIII 

Li rois Corsolz en apela Maudras, 
645 Un Sarrazin félon de pute part; 

Ainz ses linajes n'en ot vestuz de dras, 

Toz fu veluz jusqu'as talons aval, 

Et quant il rit si senble Satenas. 

Dist Pamiral : « Venez avant Maudras : 
65o « Vos en irez por ma jent de Baudas, 

a De Pincernie, de Perse et de Damas ; 

a Dites mes homes que ne demorent pas. » 

Li gloz en va, onques mot ne parla, 

633 A B futent.C en sont,i) .XX. roi.— 634 A B en furent cil venu, 
D poignant v.. D» tôt droit venu. — 635 D desor. — 636 A B Sor... 
s'estut, D paies, i)> ou il jut.~ 637 A B qui estoit p., omis dans C. 
— 638 A B ont rendu, C dit bon s. •— 639 A B atarges, C a quoi, 
D Droid a. — 640 A B Une estoire t'est, C est. — 641 C .V. mile. — 
642 JB de N . — 643 C Si sesiras la, D ta t. 

XXVIII. C rime en as, — 644 A B apele... Madras. — 645 A B 
maie p. — 646 A B Ses parentes ne vesti aine de d. — 647 C sont 
v.,.Z> Tuit sont velu dusqu'as. — 648 D Qu'avis seroitque tos jora 
rechignast. — 649 A B Or co, sire Madras, C dit. — 63o B sor, 2) 
vos iroiz ore p. — 65 1 CD Corcenie. — 652 A B Dites ma gent, 
C Dites lor bien, JD ne me demorez pas. — 653 A B qui o., C on- 
ques nU quist cheval, 2) Li gloz s'antorne. . 



LA MORT AYMËRI DE NARBONNE 

Qui plus lost cort que brachez ne chevals. 
Icelui jor.iiir. terres cercha; 
Et l'endemain, ainz que midis paasast, 
Un grant estoire de paien ajosta, 
.XXXX. mil de la jem crimînal; 
Si les conduis! l'amiral de Baudas. 
Soz Babiloine porprainem lor estai ; 
Durement aiment et prisent Tamiral. 
Molt lor est bel que a Nerbone ira. 
Tes s'en fet lié qui ja n'en revendra 
Ne ne verra Espaigne. 

XXIX 

Li rois manda por sa jent de montaigne, 
.XX. mile Turs o les chieres grifaignes, 
Qui n'aiment Deu ne rien qui a lui tiegne. 
Uns amirals les aconduit et maine. 
Soz Babiloine se lojent en la plaigne ; 
Cil désirent la guerre. 

XXX 

Li rois manda sa jent de Foleroche 

Et cels de Meque qui Mahomet aportent. 

Li rois Galafres lor amaine un estoire 




n 



6S4 A B vel. omis dans C. — 656 D Ainz le tiers jors, C passt.- 
65? >l Uneestoire.BSigranle., S a^mhla.— If LM. — 66[^ I 
Car ils molt aiment cl p. — û6z D Mail lor est bel que ja en revan- 
dra, S* Et lor et bel que a N. va. — 653 A B fier. — 664 C Cha- 
cun partant Nerbone, If Ne fevei ~ 

XXIX. C rime en aigne- — 665 
Qui D. n'a. — 668 B conduit et a 
670 CMolt d.,i3Cedd. 

XXX Crime en on. — 671 II la. — Ô7Î iti*' Roi Galafer, VU Ga- 
lafrei. A B i Biitaine. 



>nt eh. g. — 667 D D' 
66g D If hauberjent. 



3o LA MORT AYMERI DE NAUONMB 

XX. .M. tors dM Ift jtat d^Aatioche. 
675 Soz Babiloine encontnat les eatoires ; 
eu. iront a Nerbone. 

XXXI 

Li roi» Corsolz fet soner ses taborsi, 

XX. .M. grelles en ses plus hautes tors; 

Jusqu^a .V. liues responent It frimeur 
680 Dont est monté Pestoire perillos. 

•CM. home de la jent paicnor 

Droit a la mer chevauchierent lo jor ; 

La veïssiez tant barjes, et dromonz 

Et tant enseignes de paile de color. 
685 Quant la nuit Tient et tcespasa li jors 

Et du soleil perdirent la luor 

Vindpent es barjes et es dromonz Coisoh; 

Drecent lor Toiles et adrecent lor tors 
Par mi la mer plus haute. 

XXXI 1 

690 Quant Sarrazin orent lor nés garnies, 
Asez i metent pain et vin et farine, 
Et char salée et autre manantie, 
Hauberz et elmes et espées forbies, 
Destriers de garde et bons murs de Sulie. 

676 D» Qui i. 

XXX(. C ne distingue pas ce couplet du précédent et continue à r«- 
faire des rimes en on, ^ 678 A B .X. mil g. ot en, 2I> ei» el plus 
hautes tors.— 079 2>s en respont la fremor.— 680 A B Adont monta. 

— 681 A B.C. mil d*home.~682 il B Qui... ce j. — 683i>'tantd. 

— 684 D Tantes ens.-— 685 omis dans A J?.— 686 A B Quant du sol. 

— 6^ A B Entrent, D* coreors. — 688 A B Drecierent, A voilent, 
B voiles. 

XXXII. C rime en ie. — 690 A B les n, — 6gi A BEX ont mis 
enz. — 693 A B hiaumes, haubers. — 694 omis dans A B, 



LA. MORT AÏMEHI IlE NARBONNE il 

Quant ce fu chose, que 11 nés sont garnies, 

Tréent lor ancre, si ont drecîé lor sigle. 

En mer s'enpaignent, quant la terre ont guerpie; 

Braient cil or et cil broon glatissent, 

Rechanent muret cil destrier heoisseni. 

Cil espervier sor ces perches s'escrient, 

Sonent cil cor, cit olifant bondissent ; 

Haute mer covrent de lanternes esprises. 

Bons fu li venz qui droitement les guie, 

Desoz Nerbone a droit port les arive. 

Paiene jent ne s'esraoierent mie, 

Lor ancre jetent, si abesseut lor sigle, 

Vestent hauberz, et les elmes sesirent; 

Si sont issu des nés et des galies, 

Es destriers montent, sors et baucenz et grises. 

Par toi lo règne ont la proie acoiilie, 

Ces chastias ardent et ces bois et ces viles, 

Dexl tant enmainent et chetis et chetives 

Que en colers a lor sieje en traînent, 

De totes parz ont la cité asise, 

Li Sarrazin cels dedanz envaïssent 

Et encontre els durement escremissent : 

Tréent et lancent et bâtent et ocient. 

Dame Herraenjarz s'en est molt esmarie, 

Deu reclama lo El sainte Marie, 



695 ÂBËt quant ce vint que. — 697 A B te mêlent quant 01 
terre g. — 698 D ces gransora br.— 699^ Bel destrier de Sulie. ■ 
700' 701 omis dans AB.— 701 C B bondirent.— 702 -4 B La mi 
covrent de I., £covrirenl.— 7o3 omis dans D, C Li venz est bons qi 
les conduit el guie. — 70^ J. B Et li p.— 706 C Jetent lor ancre, 
abaient. — 707 D s'ont les artoea seaiea, — 708 D Lors s'en i) 
trenl, C Puis s'en isirent. — 709 A B El sont moniés es sors, I 

— -jio A B Par le regoi... lor voie a. — 7(1 .d K Ardent ch. 
bois ei bors et v. — 711 Et si en m. eich. — 713 i) Qu'a lorc. ■ 
71b A B Et B.. D Li sarr. farinent les envaiss. — 716 A fi tien 
meni, DAceuï dedanz duremenl e. — 717 A B abalenl, i* ruen 

- 7i« ^ B ti\ eaioii csbahit. 



) 



32 LA MORT AYMBRI DE NARBONNE 

720 Li glorios que il li face aïe : 

« Aymeri sire, or sui je mal baillie 
« Quant vos estes malades. » 

XXXIII 

Uns mesagiers Tala dire Aymeri 
Qui jut malades en son paies antif 

725 Dedenz un lit a flors d^or jeteîx : 

« He I jentils quens, com somes mal bailli ! 
« Assis nos ont Paien et Sarrazin, 
« Es barbacanes des fossez se sont mis, 
« A maux de fer fièrent as murs antis. 

73o < Se Dex nel fet, nos seromes ja pris. » 
Aymeris Tôt, forment Ven est marris : 
Deu reclama qui onques ne menti : 
« Sainte Marie qui Deu portas a fil, 
« Défendez hui ma cité de périr, 

735 « Que cil Païen ne l'aient. » 

XXXIV 

Quens Aymeris li chanuz et li blans 
En apela ses mestres chanberlens 
Qui Pont vestu et chaucié lentement ; 
De son lit ist soef et bêlement : 
740 Ehbracié Ta Hues de Montaiment : 



720 omis dans A B, D tramete. 

XXXIII. C rime en i. -— 724 A B Qui est m., D O gist m. — 
726 A B nous s., D A riche conte. — 727 D Que sis vos ont. — 
73o D n'an panse, il nos auront j. — 73i ^ J? si en est esbahis. 
— 733 A B virge de Paradis. — 734 D Desfanz moi hui. — 735 C 
de celé jent desvée, D Que pa!en ne la prangnent. 

XXXIV. C rime en ant, — 736 D Danz A. — 737 A B Apele iluec, 
D A apelé. — 738 A B vestu Tont, D I Tont v. — 740 C Hues et 
Ëlimant, D Q'anbracié... Moutharmant. 



LA MORT AYMERI DE NABBONNE 

« Seignor baron, " dist Aymeris li frans, 
B Ne m'atachiez ne de tant ne de quant. 
■■ Se ne me puis sostenir en estant 
« Po me crienbront Sarrazin et Persant. ■> 
Lo conte lessent sor lo marbre en estant ; 
Mes Aymeris ala tôt chancelant, 
Por un petit que il ne chiet avant. 
Armes demande Aymeris li ferranz ; 
Sor un perron Tadobent en séant ; 
El dos li vestent un aubère jazerant, 
Forz est la maille, iegier en sont li pan, 
El chiefli lacent un vert elme luisant. 
Ceint Finamonde a son senestre flanc, 
Au col li pendent un escu d'olifani, 
En son poig prist un roit espié trcnchant, 
A .V. clox d'or lo confanon pendant ; 
Defors la sale li amoinent Ferrant 
A grant merveille conreé richement ; 
Aymeris monte, mes que poine i ot grant; 
Bien li aident Joceaumes et Guimanz 
Et Hermenjarz au jent cors avenant. 
Quant il se sent es estriers maintenant, 



741 ABUe m'adesez, D Ne me tochiez. C por Deu Jo f 
744 A B ne P., D raescreant.— 745 A B dessus le marbre estant, 
C Aimeri lessenl sor ses piez en est., D Lors lessiereol soi .1. arbre 
en. — 746 A B Et A. si ala ch., C Mes li quens va encore cli., B 
Danz Nameri. — 747 D que n'est cheoil, — 748 C maintenant, 
B quens Ay. li bJans. — 749 A B l'adoberenl li Franc, D ajoute : 
Trop par fu feble ne pot eatre en estant. — 7S0 ^ B Si li vesti- 
rent. — ■jit A B A fortes mailles, Iegier furent. — 7S1 .4 £ Si li 
taderent. — -jb'i A B L'espée ceini. — 754 C un fort escu pesant, 
D un escu verl et blanc. — 755 A Si 11 baillèrent, B Si li donnè- 
rent, Û La hante droite et bon espié tranchant. — 756-759 omis 
dans A B. — 7D7 B En rai la place. — 7^8 C A merveille. — 759 
B A molt grant poine monla il l'auferranl. — 760 A B Jocelins et 
G., C Si li aida, B Joce et Guinemenl.— 761 A B sm corage vail- 
lant. — 761 ^ B es arçons a ilaiil. 




34 LA MORT AYMERI DE NARBONNE 

Dont fu plus iiers que Scsnes ne joianz; 
Corn il s'otiche sor Us estriers devant, 

765 Li fers en plie et li cuirs en estent. 

Ld destrier broche par anbe .11. les flans, 
Et il li va tarjes sauz porprenant; 
Brandi la lance et l'escu met avant, 
Torne la resne, si s'en va galopant 

770 A Hermenjart au coraje vaillant : 

« Franche contesse, » dist Aymeris li frans, 
s Or sont entré Sarrazin en mal an. 
1 Mar issirent d'bispaigne. ■ 

XXXV 

Païen assaillent la cité d'anbe parz; 
775 A itant furent jusqu'as murs communiax. 

Li forrier fuient contremont as querniax; 

Treenc sajetes, lancent guivres et darz; 

Quens Aymeris'son olifant sona, 

Tôt en bondirent et li pui et li val ; 
780 Fors s'en issi par la porte roial, 

Mil chevalier le sivent contreval ; 

Quens Aymeris ses cors les chadela. 

Si est venuz as tentes l'amiral, 



763 i» fora,— 764.1 £ Sue les esirier» s'esi affichiei devtnt, C 
avant, D 1 s'alicha sor le destrier d. — 763 omis dans A B, D l 
lorains plie el li quîHBus e&Unt, — 766 A il Ferrant brocha, C 
burre, D Broche le bien.— 767 A B les granz s.— 768 A B L'anste 
brandi, J> si met l'escu devant. — 769 A li Tire... si ala. (,' m r. i> 
\ire.— 770 A B Vers, C la contesse vaill,, O au jent cors avenant. 

— 771 C Jenlil, D li blans. — 771 C Mal. 

XXXV. C rime é. — 77P D Maintenani fièrent. — 776 J B Li 
bouffjois furent ileucques as portais.— 777 A B Traient de lances, 
de g.— 778 D Danï A. — 779 A B's\ qu'en bond.. D li pui et li cos- 
Ul. — 7»a A B 11 s'en îssî, C Dont s'en issl. D Fora s'an issîrent. 

— 781 omis dans A B. — 783 D El est v. 



> 



Là MORT ATMEM DE XAKBONKE 

Treocbc les fetcs, les cordes et les las. 
785 Mil psvelioQs i verse d''un estai 
Lï danzcts de Nerbom. 

XXXVI 

Quxnt Arnieris ot les ircs abiniz, 
Trenchié les cordes et les fêtes ronpuz. 
Li amirals i est poignant venuz 

790 Qui as esux dcsoz Nerbone fu 
A .im. mile Sarrazins a escuz. 
François les voieni, entr'ax se sont feru : 
La veïssiez un esior maintenu. 
Tant bansie fraindrc et percicr tani escu. 

795 Tant chevalier chooir et abatu, 

L) navré braietii et li mort chient jus, 
Li destrier fuient par mi «si pui agu . 
Danz Ayraeris a Galafer veù 
Un roi païen qui d'Aniioche fu : 

800 Broche Ferrant, sore ii est coni, 
Et ii païens s'en est aperceUz, 
Esperonant en est des rens oissuz. 
Et Aymeris li broche par vertu : 
Granz cox se fièrent par desus les escuz, 

8o5 Desoz les bocles les ont frez et fenduz, 



784 -4 B El en topa les cordes. — j&b A B verssenl. 

XXXVI. Crime en u.— 788 A B et les pan» darompus. flotrefr., 
D ajoute : Celui raeïsmes ou 11 amiral (u. — 780 A S courant v — 
■jgoA B s. l'esiour.— 7g( CO .iiii., C D ajaulent : Pris « les «nnoi 
s rompui. — 791 C en ai. — 794 À. B briaier. — 79S D 
- 796 A B crieni, D supprime et,— 797 il B le pré 
herbu, □ cil d., C ces lertres aguz. C ajoute : Les selea lomenl, li 
poitrail sont ronpu. D Les se)i:s vident et li poitrail ronpu. — 
798 D Quens A., A il Galafre. - 801 AB eatoii, C ii est. — Baî 
AB» brochié, Clo feri par vertu, D ne puet plue,— 804 C devant 
«or lèse.. Ode de;ar lesc.-Soïr Soz 1,, Dquetlesont derrgitlez. 








LA MORT AYMER1 DE NARBONNE 

Comunement chaïreiit anbedui. 
Quens Aymeris se senti abatu, 
Molt a grain honte, si home l'ont veû ; 
Dame Hermenjarz li escria del mur : 
II Aymeri sire, jentjls hom, que fes tu? 
« Se je l'i peri tel domaje ne fu. 
Sainte Marie, miracles et vertu 1 » 
Aymeris l'ot, ne fu mie esperduz, 
L'espée trei, si enbrace l'escu ; 
Au tor françois est au paien venuz, 
De Finamonde l'a sor l'elme féru, 
Trenchié li a lo mestre coing desus; 
Li blans aubers ne li vaut un festu, 
Tôt li detrenche de ci as denz mcnuz; 
Estort son cop, si l'a mort abatu. 
.XV. François li ont Ferrant rendu ; 
Aymeris monte a son col son escu, 
Mes Tamirals i est poignant venuz ; 
As bêles armes l'ot bien reconeli. 
Point Brisegaut, qui li saut par vertu, 
Brandi la hanste o li confanons fu, 
Fiert Aymeri devant en son escu ; 
Desoz la bocle li a fret et fendu, 
Enpoint le bien et bote par vertu. 
Mes ainz li quens des arçons ne se mut. 
Li Sarrazins se départi de lui, 
Quens Aymeris l'a avant porseU, 



HoG A Ben l'erbu, C Andiii chien t des bons deslders quemm,— 
S07C Quant A., D Dam A.— So^A B lien a honte, Oque sa geot 
l'ont veù. — 80g D l'en esgarda, A B des murs. — 810 C qusna. — 
an A B [elc dolonr, C te p.— Bu C car i feics v., C ajoute : Que 
il ne Boil ne mon ne retenu. — HiSU pas e.— li\j,AB embraçt, 
D 11 trei l'esp. — B16 ^ fî De son espée, l'a sus l'elrae féru, D o 
hiaume f, — 8i8-835 amis dans C— 8ir| J B copa. — 8îî .A S 
El l'a. - 8ï4 4 B Et a ses a. - 820 A B L'anste b. - ^o A B 
onc. - 83icQnBeù. 



LA MORT AÏMËHI DE NAHBONNE 

De FiDamonde l'a el elme féru. 

Treachié H a lo mestre coing desus, 
835 Li braz li est des enarmes issuz, 

Si qu'a la terre li chai son escu. 

L'amirals s'est en la presse feruz, 

Mes li viellarz l'a avant porseU, 

De plain lo fiert el aubère qu'ot vestu, 
840 .XIIII. mailles en abati o plus, 

Par un petit ne li copa lo bu. 

Dame Hermenjarz si escria del mur : 

• Aymerî sire, cest cop ai je veli ; 

n Bien ait la brace qui ainsi l'a féru. 
845 " Ouvert paien, mal vos est avenu, 

a Danz Aymeris mes sire est revescuz ! 

A la rescosse fu li chaples tenue, 

lluec josterent les fers o les escuz; 

Et li François s'asenblerent as Turs, 
85o Quant l'amirals a escrié ses druz : 

« Seignor paien, ne soiez esperduz. 

" Bien les ferez es cors et es escuz 

« Et esauberset es elmes aguz. 

« Se vos eschape, onc tel honte ne fu, 
855 >i Li viellarz de Nerbone ! • 



XXXV II 

Li amirals ot les estriers recovré. 



833 A BEtda l'espée. A en Te.- 836 X D A la terre.- 83? D 
B la p. -~ 638-841 omis dans A B. ~ 833 D li l'avani perscû. — 
839 C Tel li dona 5or l'a — 840 C Une m. — 841 D imncha. 
-841 fili e., C se rescria. — 843 Ct:ec. — 6^A fieitiai a féru. 
C le braï qui tel li a féru. — 845 C Félon. — 846 -1 B Q.uena 
A. — 848 C Des branz d'acier fièrent aor les escuz.— 85o C El l'a- 
mir., D 8'a escrié. - Sbi A B S., diat il, D S. mi homes. - 85i 
omis dans A B. - 853 A B Se il esthapenl. 

XXXVIL. Crime en e.- 836 c ot chevalr., O L'arair.as'eslrLers. 






38 


LA MORT AYMER1 DE NARBONNE 

Quens Aymeris l'ot forment esioné, 
Quassé son elme et el chief l'a navré; 
U vit François a une part torner ; 




860 


De bien ferir furent entalenié : 
L'amirals s'est fièrement escrié : 
a Seignor baron, de bien ferir pensez. * 
Par .nir. enpointes ot l'olifant soné ; 
.XX. mile grêle ii respondirent cler, 




865 


Par lote Tost sont Sarrazin monté. 

Quens Aymeris a sa jent apelé : 

ï Seignor baron, envers moi entendez ; 

B Veez païens et Sarrazins armez 

< Com se derenjent des iojes et des Irez ; 




870 


a Nés porions sofrir ne endurer. 

B Alons nos en en la bone cite', 

« Car ii est lieus de foîr o d'ester. . 

Et il 11 dient : « Si com vos comandez. » 

Ferir les vont, des rens se sont torné. 




875 


Quens Aymeris est derrière remez ; 
Sovent trestorne por lo fet qui granz ert. 
Premiers l'enchauce Corsolz Ii amirez, 
A sa voiz clere comença a crier ; 
« A foi, danz velz, po vos estes hastez! 




S8o 


« Melz vos venist tôt premerains aler : 
fl Ja penrez lin, se a cop m'atendez. t, 




»S7 


A Bn.~ 8bii AB L'e, q., D et anz o chîcf navré. - 86i 




A B haulement, C est— Kôa C Baron paien. D Seignor mi horo.- 




86?^ 


B a.. C foiz, .ïiii. e. — 864 D respondoieni, omis dans C. 




-865 


A B arraeï. - 866 D Dan/. - 867 C .1. p.;tit, D Seignor mi 




home. 


-Sôg AB Qui. C Ja i) Com il dérangent. — 870 B Ne p. 




-87. 


A B trop avons demouré. — 872 A BDetd' e., D deux. — 




873 J 


B 11 Ii ont d., C Et il dient, D Cil reapondent. — 874 A B 




et d'ileuc sont aie, C les ont sevré. — 875 C s'est... tomes, ÛDanz. 




-876 


omis dans AB. — 87S C estoit haut c, D tiaute. — Sjg A B 




Sire A 


... trop ï. - 880 C estre devant. - 881 omts dans C, D in i 




perdia: 

L 


• 



F 



Ui MORT AVMERl DE NARBONNE 



Aymeris l'ot, si est vers lui tornez, 

Granz cox se donent sor les escuz dorez, 

Desor les bocles les ont frez et Iroez. 

Bons aubers ont, maille n'en pot fausser; 

Otre s'en passent par tel nobilîté, 

L'uns ne trébuche ne l'autre n'est versez. 

Mes l'amirals ne s'est désespérez 

Qui trop convoite lo conte a enconbrer; 

Point Brisegaut qui li cort de son gré, 

L'hanste brandi ouli confanons ert; 

Fiert Aymeri sor son escu listé : 

Desor la bocle li a fret et troé; 

Fors fu l'auberc, maille n'en pot fausser; 

Del dcstre pie l'a tôt desestrivé; 

Desor la crope del destrier l'a versé. 

Par un petit ne l'abati el pré, 

Quant se retint li contes naturels. 

Et li paiens li a estai mué, 

Ne Tatendist por .xnir. citez. 

Un cop li giete li frans quens naturels, 

Mes en la sele n'en pot mie trover, 

Sor lo destrier fu avant aclinez 

Par son l'arçon de cristal noielé, 

Et lo cheval a l'espêe encontre, 

Deci en terre l'a trenchié et copé; 

Tôt en un mont abat en mi lo pré. 



881 D s'ïBt... virez. - 883 ^ B listés, D bandez. — 884 X B De- 
30UZ les ont f., D quasez. — HSb A B Fars. C comme il ne sont 
faussez. — 885X S grantn.— 888 AS Li 801.-889^ B moli. Du 
enconlrer.— 890 A B Busegant. D le c— 891 A B m confanon fer- 
mé, C ou li fer fu quarrez. — 892 C desor l'e,, D en son e. doré. — 
893 A B Desouz, C sor la b., D les ont f. et qasez. — 894 A B 
n'en a. - 896 C Sor, D est. — 899 D livré, C n'i a plus deraoré. 

— 900 D .111, de ses c. — 901 A B \\ bons q., C li fiere... enorez. 

— ^oî AB nel pot m., C n'en a m., O aa s.— 903 A B encljneï.— 
9o5 omis dans A B, C Jusqu'en t. — 907 A B a abatu el p. 



b 



1 



r 


LA MORT AYMERl DE NABBONNE 




L'enseigne verse et li hui est levez, 


^1 


Poignant i vienent .m. Sarrazin armé 


m 910 


Por lor seignor rescorre et aider. 




Volt rAymeris, molt est espoantez : 




Parfelcment reclame Damedé 




Que lo défende d'ocire et d'afoler; 




Broche Ferrant si est d'aï desevré, 


9.5 


Avuec ses jenz entra en sa cité, 




El descendisi desoz lo pin ramé; 




Dame Hermenjarz i fu au desarmer 




Qui Finamonde li desceint del costé. 




La contesse nobile. 




XXXVIII 


920 


Danz Aymeris est a pié descendez 




Et l'amirals est el pré remasuz : 




Vit Brisegaut sanglant et estendu ; 




Il le regrete que molt dolenz en fu : 




« Ha! bon cheval, morz sui et confonduzt 


925 


1 Quens Aymeris vos a copé lo bu ; 




» Par un petit que ne l'ai abatu. 




n Mahomet sire, po m'avez secoru. 




M Vos estes or matez et confonduz .' » 


90S 


C criz.— qtoAB secourre l'amiré, C que voient enversé, et 


ajoute 




a iriez, 


D est désespérez, — giz C redama. — 913 C que ne soit en- 


combré. — 914 ABU point F. si s'en esl délivrez, — giS D ses 


homes 


, C la c. - 916 X a Si d„ C Li quens descenl, D un p. - 


giS A B Qui li osla l'espée de son lez.- 919 C Et li eaume li dé- 


lace. 




XXXVIII, Crime en u, hî. - 920 C fu a. - 91c Ce] champ r., 


flapi 


é r. — 921 C son destrier iesanl lot eslendu, D Voit B, - 


gi3 A B car m. — 924 C E!... a quoi vos ai perdu; — qîS D 


Daiit Nftim. - 916 C Mes par .t. po. — 917 A B Hé M. — 928 C 


Que je 


ne l'ai ne plus ne retenu, D ajoute : Li suena Dex veille 


qui fel 


por lui vertu. 



935 



.XIIII. roi li ont Flori rendu. 
Un bon cheval qui d'AIixandre fu ; 
L'amirals monte, dolenz et irascuz, 
A ses herberjes en est corant venuz, 
Et descendi soz un arbre foillu : 
La le desarment si ami et si dru. 
Vit Mahomet qui en Testaje fu, 
Prent un baston, celc part est venuz, 
Par mi lo chief l'a .ini. ces féru. 
Que de i'esiaje l'abat tôt esiendu ; 
.Xllir. roilionclopeltolu, 
Et li ont dit : i Mauves hom, que fes tu 
(I Del meillor deu qui onques encor fust? 
a Fêtes 11 droit, ne vos alardez plus. » 
Il prist son gant qui fu a or batu. 
Par mi le plie, si ii a estendu, 
Gaje li offre de ce qu'il l'ot féru; 
Mes ainz Mahom nule foiz ne se mut 
Qui gist sor la colon be. 

XXXIX 



Li rois Corsolz fu orgoiilos et fiers; 
Il apela Brugant et Manesier 
9S0 Et tant des autres, .xx. roi furent païen ; 

gag A S Ferrani, C .un. païen, D .un. r.— g3o C desirler, D .1. 
cheval blanc. — gïi j1 s'en est alani v,, C As h,, D poignant.— 
g33 A B ramu, D desoz .1. pin f. — 934 A 8 Sel desacinerent. 

— 93i X S sus l'e., D voit. — qZb A B .1. baston prist, C coru. 

— 937 D le col.— 938 A B Que a la terre, C De Testaje Tabali est-, 
D En la colombe— 939 A B \t fust. C l'espié, D .xïii. roi.— g4o 
D Si li âscrient. — 941 D home q, — 941 A B que n'i alardez 
piuB. — 944 C et si li a rendu. — 943 C Droit li a fet. — 946 vl fl 
Onques Mahomet nulement ne se mut, C Et Mahomet se jesoit quoi 
et mu. — 947 A B vil soz, C Envers le/ la e. 

XXXIX. C rime en ier. -~ 94B C ot cofBje molt fier, — g49 A B 
Si a., C 11 en apele a Galafre et Turfier. — 9^0 C ,x. roi. 



k 



^ 



42 LA MORT AYMEBl DE NARBONNE 

Des autres homes a fet lo tré voidier 
Et a ,ccc. se fist cschaugaitier 
Que ne tes oient serjent ne esquier. 
Lî rois Corsolz a parlé tôt premiers : 

955 '■ Seignor, fet il, savez moi conseillier? 
" De Galafer ai molt lo cuer Irié 
" Qui d'Antioche en amirals proisiez; 
H Quens Aymeris li a copé lo chief : 
" O Finamonde li vi par ml trenchier; 

960 « Tel duel en ai ja mes ne serai liez 
" Se je ne suis del traïtor vengié. 
11 Forz est Nerbone, ne la porai baillîcr, 
" Et Aymeris est orgoîllos et fiers. 
« Mahomet le coRfondel » 

XL 

965 Li rois Corsolz fu plains de grant otraje, 
De traïson fu plains et de grant raje. 
Il apela sa jent et son barnaje : 
11 Seignor, fet il, que loez que je face? 
M Forz est Nerbone, ne la porai abatre : 

970 « Haut sont li mur et d'ancienor marbre; 
n Ec Aymeris est molt de fier coraje, 
H Par sol nos .11. !i manderai bataille; 
a II i vendra, de ce n'ai je pas garde ; 
« Si la ferons sor la rivière d'Aude : 



g5 1 ^ B Son tref a fet de ses hommes vuidier, C gens, D A lot ses 
h.— 95».lB,iii(, ceniae tait, des f.— 953 omis dans A S, C che- 
valier, D Que nés escoute. — 9^4 ^ S si a parlé p„ C le p. — gSS 
Baron. — 9^6 D De roi Galafre.— gSS D Dant Nam. — gSg omis 
dans A B. — g6o A S ne serai jaméa. — glj^ A B quens A. 

XL. Crime en ^je. — g6b A B si estoit p. — 9S6 omis dans A B. 
— 067 D 1! en a.— 968 D S. mi home q. — g7o X B Fort, D an- 
cienor, de marbre. — 971 Quens A7. ai est, Cde vie! aaje. — 971 D 
Par nos .il. corps. — g73 A B que ja n'i fera faille. — 974 omis 
dans A B. 



LA MORT AYMERI DE NARBONNE 43 

975 « L'erbe i est vert, la praerîc larje, 
« Li olivier i sont qui font ronbraje : 
(( Iluec porons mostrer no vaselaje 
« Si que François et Paien nos esgardent, 
(( La soe jent des murs et des entailles ; 

980 (c Et vos serez adobez de vos armes ; 

(( Si le prenez, gardez que ne s'en aille. 
« En Babiloine le métrai en ma chartre; 
« A feu grezois li ferons lo vis ardre. » 
Et cil responent : « Riche roi, amorabe; 

985 <x Mahom le te doinst fere! » 

XL! 

Or ont Paien dite la traïson 
De Naymeri le nobile baron ; 
Desoz Nerbone voirement le prendront. 
Dex le défende qui sofri passion 
990 Et fu nez de la Virje! 

XLII 

Li rois Corsolz en apele un mesaje, 
Chevaliers fu et mervellos et sajes; 
Si li a dit d^Aymeri lo mesaje : 
« Vos en irez a Nerbone la larje, 
995 « Et si direz au viellart a la barbe 

« Que je li mant par nos .n. la bataille. • 



977 A B prouver.— 978 Z) les esg.— 981 DS'i prenez garde molt bien 
que. — 983 ABU ferai, D feront, C li ardrons le visaje. — 
984 A B amiable. — 985 A B laist, B te le 1. 

XLI. C rime en on, — 986 C lor f., D fête. — 987 il B El d*A.— 
989 D Ten d. 

XLII. C ne distingue pas cette laisse de la précédente et continue 
à rimer en on.— 991 il B rapela. — 993 D il li. — 995 A B danf 
Ay. le sage. — 996 D Par nos .11. corps bataille. 



44 LA MORT AYMESI DE NAHBONNE 

Cils est montez sor un mulet d'Arabe, 
Corant s'entorne contreval lo rivaje; 
Vint a Nerbone, si dist qu'il est mesaje : 
looo Dedenz la porte l'acoili ti barnaje 
Por oïr sa parole. 

XLIII 

Desoz un pin descent H mesagiers. 

A un perron de cristal entaillié 

Fu Aymeris H bers ou il se siet, 
looS Environ lui si baron chevalier; 

En droit midi fn levez del mangier. 

Li Sarrazins a parlé tôt premiers : 

" Aymeri sire, tu ne ses que je quier; 

i( Li rois Corsolz m'a a loi envoie : 
loio n Par vos .u. cors bataille le requiert 

n Defors la pone, desoz les oliviers. 

« La vos porez prover et essaier (,„ 

K Si que verront Sarrazin et Paien 

« Et vostre jent del mur et del terrier. 
ioi5 « Mes une chose ne vos quier a noier : 

n Par Mahomet mon seignor droiturier 

« Li rois Corsoiz est orgoillos et fiers 

H Et tel vassal n'i a meillor soz ciel; 

« Se il te trove armé sor ton destrier 

Q97 Û II est. A B destriet, — 99B A Si s'en ala, B Puis s'en ala, 
D la praerie. — 999 A B et dit. — tooo A S En la cité i'ac. 

XLllI. - 1004 A li li vaillans ou il b. - ioo5 A ]i b. - 1006 
A B A. midi fa levez de son m., C fu l'eur del m.— 1007 C arresnié 
p.— 1009 A B ici e., C d fei e.— loio C iab. req.. D vos req.— 
101 1 C demain taaa respiiier, B cel olivier, D ajoute : Biaux est 
l'onbraje de pins et de loriera. — loix C poez. — IDIÎ A B Si vos 
verront, C Si que vos voient, D Si qu'il verront. - 10:4 D La v.... 
et des oliers. — ioi5 D le q., C vos vueil JB acointier. — 10:6 A 
B qui tout a a jugiff. — 1018 A B Tel chevalier n'a pas mellor. — 



k 



LA MORT AYMERI UE NARBONNE 

lOïO a Tel te donra de l'espée d'acier, 

B Toi par mi l'elme ou l'escarbocle siet 
« Qu'en abatra des flors bien un quartier, 
Et te fendra jusq'al neu del braier. » 

I0ï5 De Barzetone i ot un chevalier, 

Sodoiers fu Guillaume lo guerrier 
Qu'il ot avant a Nerbone envoie 
Les ostés prendre ou il dut herbergier; 
O lui mena .x. mile chevaliers. 

io3o Quant il oï parler lo mesagier 

Et Aymeri son seignor menacier, 
Savoir poez que il en fu iriez : 
Par maltalent est tost sailliz en pié, 
En sa main tint un baston de pomier, 

io35 Lo Sarrazin en vuelt ferir el chief 
Quant .IV. conte le corent enbracier; 
Et 11 païens s'en est molt coreciez, 
L'espée tret plus qu'en mi la moitié, 
Qui li lessast, ja li copasc lo chief, 

1040 Quant Aymerîs par lo braz lo retient : 
■< Sarrazin frère, » dist Aymeris li fiers, 
(I II n'est pas sens mellée comencier; 
« A l'amiral vostre seignor poigmez, 
< Et si li dites que soit apareilliez : 

1045 « Il m'avra ja armé sor mon destrier. » 
Quant cil l'oi onques ne fu si liez, 



1021 À chiet, C Sor ion e., D Amont el hiame. - ioïï D les f, 
el les q.— 1014 A B deci juâqu'el desirier, C D ajoutent : Que a la 
lerre teferairebuchier.— ioi7^fîQaeavanla a,— lazSAB Pour 
Dâtel prenre ou peUst b., D ou doit h. — loig D Ovec lui moine, 
omis dans C— io3ï D Poe; a. que molt en f. — io33 D en est a. 
— io34 D ajoute: De la rataîlle d'une hanie d'espiâ.— io3â D en 
vet. — io36 A BE\ .un. — io38 D Tret l'esp. plus de l'une m.— 
1040 A B Quens A. par le poing l'a lirié. — 1041 A B Tout n'est 
pas sens folie conimender. — 1044 A B Si li direi, C Et li dites. 
1045 A S Caria m'avra. 



^ 



-I 

46 


LA MORT AÏMERE DE NARBONNE 




Vînt au mulet et es arçons s'asiet, 




Par mi la porte s'en vint tost eslessiez. 




Il ira ja a l'amiral noncier 


io5o 


Que Aymeriss'adobe, 




XLIV 




Quens Aymeris, ii jentils et li bers, 




Ses garnemenz plus chiers a demandé ; 




Si chanbellenc li corent aponer. 




En son dos vest un blanc aubère safré : 


io55 


En un trésor a Rome fu trové ; 




Qui la fleror en sent el tens d'esté 




Ou en iver, quant il est eschaufez, 




De Paradis li poroit remenbrer. 




Puis lace l'elme Raguenel de Monder, 


1060 


Un roi paien Ullague fu de mer ; 




Set vint galies seult avuec lui mener 




Quant il aloit sor crestîens rober. 




Ceint Finamonde al senestre costé; 




Au col li pendent un escu noielé : 


io65 


Pierres et pasmes i gietentgrani clarté; 




Il n'est oisei qui tant par aiE biauté, 




Poisson ne beste qui n'i soit figuré; 


1047 


A B S'est es a. aailliez, — 1048 omis dans A B, — (040 


A B Cil. C Si en va losi a l'a. - io5o C Qu'il avra la bauille. 


XLIV 


'. C rime en er. — [o5i DDana.— loii A Bafet tostapor- 




o53 -1 Badoaber.— 1054 A B veslu li onl, D serré.- io55 


DdeR 


., C ajoule : Uns rois qui fu l'ol fel enbausemer. — loàâ D 


mois d' 


s. - loiS C ajoule : El si fet home sa doior oblier | El de 




l garir et respasser. — loSg A B L'elme laça, D 11 lace l'e., 
el. D Ragueraiau. — 1060 A un ague f,, B d'un isle f. — 


CRagu 


1061 A 


B .V. galies. — [o6i C ajoute : 1 avait fait .[. charbocle 


fermer 


1 De la clarté soloit vooir par mer.— I o53 ^ B L'espée ceint. 


- to6^ 


L C A son col p., B qu'est listé. — io65 A B Pierres v a 


qui jetoient clarié, C Pierres et braames. - 1066 D So ciel n'est 


chose, 





1075 



" 1090 



LA MORT AVMERI DE NAItBONNE 

,11. aumatiz î ot d'arjent fondez, 
A blanc ivoire, a cristal seelê; 
.C. dionicles i pent d'or esmeré; 
Voiz de seraine ne s'i poroit joster, 
Rote ne timbre, viele ne jugler 
N'i contrevaut io pris d'aa ail peté; 
Pent a son col danz Aymeris li ber; 
Par les enarmes l'a un petit croie : 
Les dionicles comencent a soner, 
Tote en tenlist Nerbone la cité ; 
La faanste ot fort en l'espié noielé, 
A .V. ciox d'or lo confanon fertné ; 
Ferrant li ont en la place amené, 
A grant merveille richement conreé : 
Li arçon sont a cristal alorné, 
Les auves sont d'ivoire d'otremer, 
La coverture d'un brun paile roé, 
De ci en terre taillié et gironé, 
Li quens i monte, a estrier n'en sot gré 
Toz ses barnajes lo comanda a Dé ; 
Dame Hermenjarz comença a plorer, 
Qu'ele forment se dote. 

XLV 

Danz Aymeris s'en ist par mi la porte ; 



1069 A B\ ivoire, C D noielé. — 1070 C pucele» i 01. — 1071 
A B nt s'y puel acorder. — 107Ï C note ne harpe, D tiarpe ne j. 

— toy'i A B mie .[. a, D paré.— :074 A B Au coi li pandeni dant 
A. le b. — :o75 B armes. — 1076 C tinter. — 1077 A B (iu;en 
retentist. — 1078 D La hanste est en l'e. — 1081 omis dans A B. 

— lo8i C noielé, D d'yvoire d^outremer. — lo83 C furent, omis 
dans D.— 10S4 A B vert, D taillis et gironé.— ioM5 A B Jusques 
en t.. omit djiis D.— io86 C qu'a, — 1087 A l'a commandé a Dé, 
B l'a B Dieu commandé, C Les barnajes. — [otiU B D a de pitié 
plcn^. — 1089 C Qui forment se redote, D Car fièrement se d. 



XLV. C n 



1090 A B Quen/, D sa p. 



b 



i 



4o LA MORT AYMERI DE NARBONNE 

Clerc et chanoine et ces moine ploroieni, 

A oroison a terre se cochoient; 

Por lor seignor Damedé reclamoient ; 

Chases et croiz a ces iglises portent, 
I 095 Ces gros sainz sonent et ces peiites cloches; 

As murs en corent molt merveillos estoîre 

De chevaliers, de borjois et de dones. 

Et Hermenjarz fu en la tor plus noble 

O SCS puceles, ne sai .xv, o .xiiii. 
1 100 El Aymeris chevaucha a grant force, 

La bone enseigne desploie'e et deslorse. 

En mi lo pré ficha sa hanste grosse, 

Prent Tolifant par .1111. foiz le corne 

Que tote Tost des Sarrazins en croie, 
1103 Et de Mahom la mestre sinacogue. 

Paien l'oïrent et joie grant en orent 
Qui la traïson mènent. 

XLVI 

Quens Aymeris s'estut en mi lo chanp; 
Ses destriers grate del destre pie devant ; 
1 110 Par .nii. enpoinles 3 soné l'olifant, 
Bondir en fet Nerbone la plus grant; 
A voiz escrie a Corsolt l'amirant : 
« Roi, car t'adobes. Que vas lu gopillant? 
« Se vels bataille, encui l'avras molt grant, 

1091 A B Tuil li ch. et li prestre p., D en plorenl.— logî A B 
por Aymeri. — 1094-1093 omis dans A B. — 1096 A B monlerent 
ensembles un rôle.— 109B O sa t.— noi D depioia.— ito'i A B 
L'ol. pr. — 1104. A B Si que. — 1106 D que molt bien oî l'oreni. 

XLVI. Crime en aiit.— iioSÙdanz.— 1 10g .4 B Li d. — 11 10 
C foiz, D corné. — lilt A B [a vaillant, D ajoute : Les mcstres 
salea, les murs et les alvanz.— ttfj. C Ay. crie a C; A gobillani, 
C atendant, D garpillsnt.— iii3 AB Adoubes loi.— 1114 .4 â et 
tu l'averas grant, D si gr. 



LA MORT AVMEBI DE NARBONNE 

t Ainz D'eus tel en trestol ton vivant. 
• Dame Hermenjarz o lo cors avenant 
Avra ta leste ainz lo soleil cochant; 
« Je Ij rendrai a tôt Peime luisant, 
« Que je li ai promise. » 

XLVII 

I Li amirals fu de molt maie loi : 
Premièrement fet armer .un. rois, 
A mil païens fist prendre ]or conroi. 
Que laist es très enbuschiez detrès soi 
Et il s'en ist brochant tôt a desroi 
Sor un destrier a merveiUos conroi; 
Destort l'enseigne qui entor Thanste estoit; 
Lues qu'il desplie, si maine tel ravol, 
Tôt en tentisl li put et li marois; 
Devant sa tente s'eslessa .un. foiz. 

I Dist Ayoïeris : a Par ça vos en vendroiz ; 
■ Se vos rendrai salu a l'acier froiz 
a Et en trerai del sanc del plus vermoil. » 
Disl l'amirals : « Tu ne plains mie toi, 
« Ne la grant honte qui avenir te doit, 

■ s Je te quit tel conreer ainz lo soir 
t N'avra parent qui te veille veoir. 
« Or te défi de Mahom et de moi. o 
Lors lessent corre les destriers demanois, 



titS A B Tele n'eût encore en ton v. — iii6Cau)entc. 

— iii7Cales. — iti8 omis dans C, D o le hiaume. — 1119 
A .S Car je, C Gela liai p. 

XLVII. Crime en 01, oi^.~ ii-io A B estoii de nobles l.,C pu- 
tes 1. — m 1 Dfial. — tt2^ C A .c. p... les c. — mi A B Qui 
es Irez ot en., C Que illaissa. — 1 12G O eni en Ta. — 1116-7 omis 
dans C— 1127 yl S Quant ele desploie, D il moine t. — ii3o B 
par deçà en v. — ii32 omis dn'is A B, — 1134 C ne la home, 

— ii35 D si c. - i[37 D ii xe d. — i[38fl Or 1, 




50 LA MORT AVMEHl DE NARBONNE 

Bessent les lances o les confanons froiz, 
1 140 Granz cox se donent es escuz vianois, 

Desor les bocies peçoient les fers Iroîz; 

Ainz l'amirals ne se mut une foJz, 

Mes Ferranz chiet ou Aymeris seoit; 

Dist l'amirals : « Ja mes ne monteroiz, 
1 145 « Qu'ançois perdrez la teste. » 

XLVIII 

Quens Aymeris se senti abatu, 
Il n'en pot mes, que Ferranz fu cheûz ; 
Honte ot li quens, si home l'ont veU, 
fiorjois et clames del paies et del mur. 

I i5o II se dreça et Ferrant sailli sus; 

Li quens monta dolenz et irascuz ; 

Et l'amirals ne s'est mie esperduz : 

Lo destrier point qui iî cort de vertu, 

Brandi la hanste ou li confanons fu, " ■ ■ 

1 155 Fiert Aymeri devant en son escu, 
Desoz la bocle H a fret et fendu ; 
Enpoint lo bien et bote par vertu 
Que del aubère sont li doble ronpu; 
Tôt de plain l'a par mi lo cors féru, 

1160 De l'autre part s'en est l'espié issuz 

1 :3g-i 140, onuf dam AB.— 1140 D fièrent... demenoia.— 1141 
CSor I, —1141^ S One... s'en m.— 1143/) Mioii— 1144 D ne 
manjeroiï. — 1 145 A 8 Vous y p., D Arpis perdroiz. 

XLVIII. C rime en u. — 1 146 C D (Juani.— 1 147 4 B N'en po- 
voit mes quar F., C Mes n'en p., D F. li fu ch, — I148 C 
S'agrant h., D MoU a grani h. — 1149 omis dans A B. — ;i5o C 
En piei se drece, D et N aymeri &.— iibi A B Aymeris monte, D 
Et remonta. - 1 iSa C ne fii m.. Z) pas e. - ii53 D broche. 
— iib^AB L'hatisie brandi.— i\bi A B ky. f., C autre foiz sor 
l'e. — ii56 C Sm I.— 11S7 omis dam CD.— ii5îS C El d,, D 
De blanc h., A B\\ pan liecompu. — iibi) A B El à.sp., D Plain a 




m 


LA tlOKT 4TNEU DE NAIKHQIE 


5i 




A tôt le fer a aoe idm de fast : 




W 


Lî coqEuioos reraest dedenz teaat. 




F 


Qoens Afnxris se sait d con fera. 






Li cuen li mani, U vis en 01 oscur: 




ii65 

i 


Molt afebloic dd sxdc qu'il ot perdu ; 
.111. fois se pasme sor l'iufemoiquemu. 
Li amirals ne s'est mie esperdox. 






Esperoaani est celé pan Tenur, 

Eu soa poig ôat lo branc d'acier molu. 




1170 


Par mi soo eline l'a quatre cox fcni. 
Par UQ petit que ne l'a abatu. 
Quant se retint ATmeris li meobnu. 




L 


Sus les esDicis s'afiche. 




f 


XLIX 




Quant Aymeris se sent navrez el cors. 




\"" 


Il mist sa main en traverriers son dos, 
Trueve lo fust, s'en 3 tret lo fer hors, 
Desus l'arçon devant lui l'a destort; 
S'or ne se venje, ja sera de duel morz. 
Ez Tarairal li vint toz les galos, 




' n8o 


El Aymeris lo fien par tel esfors. 
Grant cop li donc sor son escu a or, 
Qu'il li peçoie et lauberc li desdoi, 
Et son espiê li passe lez lo cors -, 




116 


omis dans C. — 1 [6î omis dans A B. D i t. en 


'e, *( 


ajoute 


: Li fil de Boie romplreot sus le fust. — 1 163 C Qu 


m, D 


Danj;. 


— 1164^ B Et liï. — iibù A B .iiii. I..C 11 se pasmi. 


— t :67 omis dans D. — n6g A B le fort eEpié, D En son 


point 


i désire tint le b. d'à. nu.- 117» D li bon duc. ~ 1173 


C Et 


XLIX. C rime eii a. ~ Ji-j^ A BC Quens. -t,-}i ABcn 




sorIed.-.i76A B ai e, tr.- nji omis dam A B.~ 


1178 


ab\ 


■il ne s'en v. il en sera ja. - [ 179 J B D El l'u. - 


iSiD 


sor l-e 

k 


scu de son col. — u83 i> Son bon e. 


i 



IS LA MORT AYMERI DE NARBONNE 

Plaine sa lance l'abat dei destrier sor, 
i85 Bien le garissent deable de la mort. 
Car en char ne le toche. 



Quant Aymeris ot lo roi abatu, 
De Finamonde l'a sor l'elme féru, 
Trenchié lî a lo mestre coing desus, 

I igo Quant a Tauberc s'est li cox retenuz ; 
Ja l'etist mort s'il etist sa vertu, 
Mes foibles fu de! sanc qu'il ot perdu; 
Et ne porquant si l'a il abatu 
A jenoillons que François Tont veii, 

1 rgS Sarrazin voient lor sire est chedz, 
Poez savoir ne se cèleront plus, 
Issent des tentes et del bruellet foillu, 
Et Narbonois sont de la porte issu. 
Communément se sont entr'ax féru ; 

I200 La veissiez un estor maintenu, 

Tante anste iraindre et percier tant escu, 
El tant aubère desmaîlié et ronpu, 
Tant chevalier cheoii et abatu ; 
Li navré braient et li mort chient jus, 

i205 Li destrier fuient par mi lo pré herbu ; 
Et seles voides et les poitrax ronpuz. 



1184 D fors. — u85 D garirenl. 

L. C rime en u. - 1187 C vit l'amiral cheû. — 118» A B 
Sus l'elme l'a de l'espée féru, C Del branc d'ader l'a sor l'elme 
féru. — iigo A B est, B descendu, omis dans C. — iiga 
A B est. omis dans C, — iigi A B le 1., C Quant paicn v. — 
tltjù A B Or sachiez bien. - iigj D D.:s I. is., C del boschel f. 
— 1 199 C enlreferus. — izoo C fier e, — 1201-2 omis dans A B, 
C fraite el perde. — I2u3 A B cheoir, D navré. — 1^04 omisdani 
C, A B crient, B sont cbeii, — 1 io3 C puis agus. — 120S oinr'.t 
dans A B, C Cez seles voidenl. li poitral sont ronpu. 



f 




Verser i Ërcnt iresqu'a im, mil Tors 
A ÏÂ première pointe. 



FoTz fu restors et merreillos et graoz. 
I2IO Bien se dcfcnt qncns Aymcris li bltas : 
.V. Amoraive lor i a mon ei cbanp. 
Par la bataille, ez un paieo, Cobraut; 

Rois fu de Niques er cosiiis ramirant; 

Cheval 01 bon. merreillos ci corani : 
1 2 1 5 Trestoz hi noirs mes que les picz oi blans, 

Et les orilles et les casiers devant : 

Païen l'apelent Tranchcmor lo bruiaot; 

N'a tel destrier deci en Orient. 

Li paiens fu hardiz et conbaïaaz, 
1 220 Ocis nos a Joceauroe et Guinement. 

Molt en pesa conie Aymeri lo blanc ; 

Celé part vint a esperon brochant, 

Fiert lo païen sor son elme luisant. 

Les mestres quierres en abat par devant, 
122^ Li blans aubers ae li valut un gant. 

Tôt le trencha deci en l'auferrani; 

Estort son cop, si Tabati el chanp. 

.XIIII. roi sont venu poignant 

Qui vont ferir Aymeri lo ferrant, 
i23o .V. en l'escu et .iiii. en Tauberc blanc 



I 1307 A 8 Ven£ i fureat... jusqu'à. — iio3 A B empointe. 

9 U.C rimeea ant. - izioDli Êraûc— iï:i Benzelc— lii» 

y A B courant, D est... Corbrant. — iai3 A B Mequ«... neveua 

! l'a. — iiij A B Tous esioii n. — laiy A B Si rapelerenl. — 

iiiio A B Antiaume. — I2ai B franc, C Aym. lo poissanl. — 
iiî3 A B desuz l'elme. — 1324 B cercles A Ba itani, D et dea- 
ceni. — 1225 A B Et le h, — 1226 C copi. - 1227 omis dans C. 
M Z» abat a iiant.- isiS C corant, X B.xxii, r, D xii, r. - tii^ D 



I 





54 


LA MORT AYMERl DE NARBONNE 

Et .m. en l'elme et .111 sus l'auferrant; 
Abaiu ont dant Aymeri el chanp; 
Païen lo fièrent contre terre en jesant. 
Premiers i vint Corsolz lî amîranz. 




1235 


Trois cox lî donc de l'espée trenchant; 
.XXII. roi renmenoient ferant, 
Quant il lor rent s'espée. 

LU 

Quant ont veti François de lor seignor 
Qu'il a rendu son branc a l'aumaçor. 




1240 


Savoir poez que il en ont dolor; 
Hanstes bessîées se fièrent entre lor. 
La veïssiez un communel iriboul. 
Tant hanstes frètes, tant païen doleros, 
Tant chevalier destroit et angoissos. 




1245 


Ja fussent mort et Aymeri rescos, 
Quant l'amirals fist soner ses tabors, 
.XX. mile grêles a force et a vigor ; 
Dont est montez l'esioire periUos : 
.XX. mile sont de ta jent paienor 




laSo 

ii3i 


Qui nos François tornerent al desoz, 
Ce fu domaje et perte ! 

t D .ï. en Ta. - iïIï A B Ay. le franc, D Abaïui esl. - 




1235 ( 


C ... cop, - iî36 omis dam C. - lîï? C li r. 




LU. 


C rime en or. - iî3q C Que s'espée a rendu l'a. — 1240 




ABq 
nelenu 


u'il orent grant dolor, D molt orem dolor. — ;24i A B la- 
:m... en l'estor, C ferirent es lor. - 1241 C D ester. — 




1143 A B faindre, D vergognex. — 1246 C fet... .1. 1. — rî47- 




.i48t 


imiï dans C. — 1248 A B lora. — 1249 C c. mile furent. — 


1 


i25o ABC a. dolor. — Ii5i A B Ice fu molt grant p. 




Quant François ont de lor seignor veU 

Qu'il ot son branc a l'amiral rendu, 

Savoir poez grant duel en ont eli; 
1255 Lances bessiées se sont entr'ax leru. 

La veïssiez un eslor maintenu. 

Tant hanste frète et percié tant escu, 

Tant chevalier cheoit et abatu. 

A nos François en esl mai advenu : 
1260 De mil qu'il erent n'est que .xx. remasu. 

Par mi les rens en sont t'eranl issu; 

Cil ont l'entrée de Nerbone perdu, 

Que Sarrazin la lor orent tolu. 

Fuiant s'en vont lot un chemin baiu 
1 265 Qui va en France la droit ou li rois fu ; 

Au dos les sivent bien quatre mile Tur; 

Quant se retraient, que nés enchauchenl plus, 

Si lor lanciereni lor espiez esmotuz. 

De .XX. qu'il firent ont les .v. abatuz 
1270 Qui el chemin orent les chie's perduz : 
Or ne furent que .xv. 



LUI. C rime en u.— ii&3 A B Que Bon branc , 
1254 A B S. paez que à., omis dans C. — iï55 A li Isnelement. 
D es rans f. — laSS C Tant eom il porent ont l'e,— 1257 B fr«in- 
dce. — iî58 D et mort el a. — iîSq J> i est m. — iî6o ABC 
furent, A B n'en sont .ïi., C .1. r— 1261 C de l'os! i, D «'an s. 

— iî5ï .4 fi Si ont.— iî53 A B Car Sarr. leur avoient I., C Q.ne 
les passajcs païen leur orent tolu. — 1164 A B par .1. c. C 
tenu, D furent. — ii65 omis dans C D. — 1266 -1 BSivis les ont. 

— 1167 A B Mes ir retornent. — iî68 A B Lande lor ont. — 
136g C furent, A B sa sont .v, a. — 1171 D plus ne furent. 




MERl DE NARBONNE 



LIV 



Vont s'en li Franc brochani a esperon, 

Deci en France que ja ne iîneront; 

A Looys lor seignor le diront 
1275 Que Aymeris est pris par Iraïson. 

L'amiraîs vint devant son paveillon 

Et descend! desoz un pin roont; 

La le désarment si dru et si baron 

Et l'afublerent d'un mantel vermeillon, 
1280 Entailliez fut a bestes et a flors; 

Il leconquist au port d'Inde maior: 

La li donerent marcheanc par amor 

Pour ax conduire par lo val Tenebrox 

Jusqu'à la terre Murgaleni de Monflor. 
1 285 C'est une terre de molt riche valor ; 

Marchié et foire i corent chascun jor. 

Devant li fu Aymeris son prison ; 

.IIII. Amoraive le gardent environ, 

A trenchanz haches, a fuz et a bastons; 
1290 Mahomet jurent que jostice en feront. 

Lors le desarment li encriesme félon : 

Si li délacent lo vert elme roont. 

Si li optèrent lo aubère fremillon; 

Tôt remest sengles en l'hermin peliçon. 
1 395 Par desoz ot lo vermeil siglaton ; 

UV. C rime en on. - 1171 C li xv sans nule arresloisoa, D s'en 
françoia. — 1173 A B Jusque» en F., D ja ne ireafineront.— 1175 
D ajoute: Mes il ne furent que xvcompaigntin. — 1278 C Si le d. 
ai duc. — 1179 A El afubla, B Puis afubla, C Et afublerent. — 
1J80-6 omis dans C — 1280 D pierres. — 1184 D le M. — iiSS 
A B Unelcrreesi. — 1287 A B le contor. — 1188 A S amiranl .. 

A B. Dcsarmé l'onl. D 11 ie desarment. — 1292 A £ Et deslacié. 
D Si li OBlerent le v. — ug3 B Puis, D omis. — 1*94 A B San- 
gles rem. — 129^ D Et par dessus le v., omis dans C. 



p 


LA MORT AYMERI DE NARBONNE 


5? 


p 


Gros Ot les braz et carrez ot les poinj, 






Fïere la chiere et regart de lion, 




f 


Les euz ot verz et clers comme faucon, 




' 


Blanche la barbe qui li petit al menton ; 




i3oo 


Navrez estoic d'un espié a bandon, 
Li sans l'en raie deci a l'esperon; 
Si bel vîellart ne vit onques nus hom. 
Premiers l'apele li niés a laumaçor, 
Li plus bels hom de tote paienor : 




i3o5 


Dame ncl voit que vers li n'ait amor ; 






tt Aymeri frère, bien vois que pris t'avons; 




« Se tu vels fere ce que nos te dirons, 






« Que tu aores Tervagan et Mahom, 






B Nos prierons a l'amiral Irestot 




i3io 

1 


« Que te lest vivre et si le doinst onor ; 
« De Corcenie porteras l'oriflor, 
« Dru Tamiral seras clamez toz jors. 
Se tu nel fez, tu morras a dolor ; 
« De toi ferons un destruit merveillos. 




i3i5 


" Une quintaine ou Sarrasin ferront. 
■1 De mil espiez seras encui seignor, 
" Froiz et forbiz, trenchanz et perillos, 
« Qui enz el cors et el cuer te ferront, 




l320 


a Car tes lignaje nos a pené toz jors. 




« Et tu meïsmes en est li plus cruos ; 






« Mahomet te confonde! . 




1^96 


' ABomis.— i2g-j A B Et ûer« chîere.— ligSB Et teseulu 


vers, A B Gros ot les iex el vairs comme faucon. Et orne. 


( les 2 vers 


suivait: 


ts.— ilqaA B Bianceoll..Co:Mi.(.— l3oo C Na 


tfré l'avQit, 


D Navrée! cors. — i3oi 4 S en raie, D ]\ r'. i3< 


lï D Plus 


b. — 1 


Îd3 D Tôt premerain l'apela l'aura.— iîo5 D Ni 


JE lame no 
t'erevieus. 


— [3oa A H Que aourailies. — ti\o A B Vivre te 1. 


— lïii D 


DucaiY 


lirai seras clamei fior toi, — i3i3 C Et se n. D hui cest 


L 


liiT ABFoTi el f. - lïiM Do plz te f, - J 
ion vaior. 


i320 Den 


1 



58 


LA MORT AÏMEKI DE NABBONNE 




LV 




« Di va! paieo, » Aymeris ior disoit, 




« Vos m'avez pris, bien sai que m'ocirroiz; 




« Ja ne ferai nés un de vos voioirs. 


i335 


u Ne chose nule que dire me sachoiz. 




« Fêtes Mahom venir devant lo roi ; 




II Se il parole la maintenant a moi, 




» Et me plevist ici la soie foi, 




« Et les covanz a tenir que m'orroiz, 


i33o 


« Lors le crerai, s'en mon conseil le voi; 




« Ou se ce non, par Saint Pol de Vaicois, 




•■ Je le ferrai de mon poig une fois, 




« Qu'en chose mue ne métrai mon espoir 




a Qui el cors n'a la vie. » 




LVI 


i335 


L'amirals et lo preu conte Aymeri 




Que ne vuelt rien fere de Ior plesir : 




Par mi toc ce que Sarrazin l'ont pris 




Menace il Mahomet a ferir. 




Tel duel en a a po n'enraje vis; 


i34o 


Par maltalent en est en piez sailliz, 




En sa main tient un baston pomerin 




De la retaille d'un espié poitevin, 


LV, 


C rime en ois. - liil A bÎ s. — i3î4^ B Je n. — i3î5 û 


4. vos 


dire 8. — ^'i^^ A B loi m. — i3i8 D il ci 1. — iSig A 


3 Les 


covenans, - l33o X S Je le c, D Jo querai lors se jo pran 


an con 


Beill. - 1Î3: XVauquois B Ravoia. - i33z D Jo f. sam- 


prea de ra. p. de vienoia. — i333 X if En c. - til^A B Et qui 


el cors 


n'd vie, C Qui n'ol ne ne parole. 


L.VI. 


C rime enii. -i33j C ce que dit A., Dol l. c. Naim. - 


iî36DCiue nt veuU tccenes. 1. delorp. — lïî? L' El parmi ce. — 


1Ï41 ^ B tint. 


^ 


fc 



• 


■ 

LA MORT AYMERl DE NARBONNE Sg 






Par mi lo chief vost lo conte ferir, 






Quant .lin. roi ii corurent tolir; 




.345 


Si !i escrieni : « Por Maliomet, merci. 
« Droiz amirals, trop es preuz et liardiz. 
1 Si savons bien que par toi l'as conquiz; 
« Lesse le vivre de ci qu'a lo matin, 
i Par mi les braz sera penduz toz vis. 




i35o 


B Une quintaine en feront Sarrazin, 
« Si i peindront paien tôt ademis, 
1 La l'ocirons a nos espiez forbiz; 
Œ Iluec verras qui melz savra ferir. » 
Dist l'amirais : « Et je l'oCroi ainsi. 




i355 


LVII 

Quens Aymeris s'estut en mi lo tref 
D'un grant espié parmi lo cors navrez; 
Li sans H raie contreval lo costé, 
Moillié en ot les espérons dorez; 




i36(> 

! 


Li cuers li mant, li oil li sont troblé; 
Trois fois se pasme, ne s'en pot consirrer. 
Et paien crient : « Vos mar i fustes nez ; 
a Se vosissiez Mahomet aorer, 
B Vos fuissiez ja gariz et respassez. » 




' 1365 


Premiers parla Corsolz H amirés : 

B Seignor, ■ dist il, « un petit m'entendez : 

" Par Mahomet, quel conseil me donez? 




1344 


DMÈfi. -1345 ASQui li crièrent.- 1346 ABSIrea.- 




"348 A B iusques. - 1349 A fl sera il p. v., D Par les .:i. bras. 




-i35 


A S Si poinderom, D Si il p. — i353 DSi verron nos.— 




i355 A B Qu'il de te] mort m., C issi t. que il m. 




LVI 


C WmeMé.— i356ABDans A. esWii. C Olopré, C es- 




COSIM 


i357 A B Qui d'un e. estoil el c. - i358 A BV\ can. D les 
— 1359 A B en sont li e., C lot l'esp, - i36i A B tant 




L 


fulles, ber. 


i 





6o 


LA MORT AYMEfil DE NARBONNË 

« Par Tervagan, mon seignor naturel, 
B Je ne vosisse por trois de mes citez 






1370 


« Que il morust devant moi en cel tref, 
« Ainz en feïsse une jostice tel 
B Deci a Rome en oïst en parler. » 
Dist Clarabins, l'aumaçord'otremer, 
Li plus beis hom de .l. citez. 






.375 


Dame nel voit que ne le vueille amer : 
a Sire amirals, un petit m'entendez : 
« Se or volez par mon conseil ovrer, 
« Bien vos dirai comment porrez errer : 
« Fêtes espines coillir et aûner. 






i38o 


t Devant Nerbone fêtes fere un grant ré, 
B Afeugrezoislefetesalumer, 
■ Quens Aymeris i soit toz nuz menez; 
« Par les .11. braz sera dedenz ielez, 
a Ja fu il père au chetif Aimer 


CÉtl 




i385 


1 Que oceïstes a Porpaillart sor mer 
a Qui nos lignajcs a pris et afolez 
1 Et destruites nosjestes. » 

LVIII 

Li amirais fu plains de grant boisdie. 
De traïson et de grant félonie. 


QBl: 




1390 


Par lo conseil que Sarrazin li dieni 
Devant Nerbone fet fere unearamie; 


;«. 




.369 


A B .inu. c. — 1370 C Que il fust morz. D Que moreûst. 




-1372 


, A B Que jusqu'à R. en oi l'en p. ~ 1376 A B Femme.— 




1376 D Droit A. - i377 A B voliez, D errer — iS?» D ovn 


er. — 




1379 L 
— i382 


) amaser - i38o A B tn fêtes f. un r, — i38i A B De f. 


: D Dan Naimeri, B fu l. - [383 X B Et par les bras 


sera 




il ens jetEï. — 13S4 ^ B Ja lu ses fiL: li chaitis Aymer. — 


i3S5 




A £qu 


.i fu occis. - 1386 X B paréos. 


=.- 


LVIII 


:. C rimeenie.— i388 A B estoit p. de b. C D voidu 


) 


i389 A Sderverie, C fa p. et de boisdie. — [Bgi A B Fisl 


a N. 



frt 




i3gS Lo 
.IL 
O 

K 
U 
1400 

A 

«Fi 

« Je mofrn ia. qoe près soi deà r^Ke : 

« D^cnahramectfisùaz Esperiitl 



1405 « Mes nne chose tos ttxîI prier et 

< Por amor Deo. lo âl samit Marie^ 

« Pbr noie rien que SarraziiiTos diotU 

< De 11 dté ne lor rendes tqs mie* 

« Ançois me lessieai ardre* » 



LIX 

1410 Dame Hermeniarz oc son seignor parler; 
Bien le conot quant el le vit mener. 
Li chenelia qui le durent garder 
Des e^entiers ii baient les costea^ 
En .XXX. lex en font lo sanc voler. 

141 5 "Mènent au feu^ enz le vuelent jeter. 



fere une a.. Da fet,^ iSgy A B D*cg. — i3i)9 D en .«« o* — 
140 1 A B quens Âynieris, omis dans C. — i4o3 D Do not ,u. ort 
anqui la départie, | Par uns sera ma char arse et brotc. «- 1404 
/) Or ait Dex l'ame en la soie baillie, omis dans C. — 1406 X ii 
Ta. — 1407 CDU amir. die. — 1408 il i) ma c. — 1409 C Aliu 
me lessiez ardoir. 

UX. Crime en er, e^, e. — 1410 A B Aimerl p. — 141 1 D Tut 
crier.— 1412 A B Torent a g., C doivent g. — 1414 B ont fet 1., 
Dli f. — 1415 D sel veilent ainz boter. 



62 


LA MORT AÏMERl DE NARBONNË 

S'il ot poor ne restuel demander; 

« Glorios pere, qui me feïstes né, 

« Garis moi, sire, que n'arde en cel ré. » 




H20 


Es murs en corent de la bone cité. 

Home et feme, meschine et bacheier; 

Et chevaliers et demaines et pers 

1 veïssiez par ces querniaï pasmer 

Et Aymeri lor seignor regreter : s . 




-425 


= FiJz de baron, jenlils quens naturels, 
" Molt nos avez tenuz en granl chierté ; 
a Or vos veons a tel honte mener, 
" Ne vos poons secorre n'aiuer. » 
La veïssiez maintes noches jeter, 




i43o 


Et maint anel peçoier et quasser 

Qui erent d'or a cristal noielé. 

Dame Hermenjarz ne pot un mot soner; 

Pasmée chiet sor lo marbre lisié, 

Quant ses puceles l'en corent relever. 




.435 


Et si 11 prient por sainte charité : 

« Franche contesse, por quoi vos démentez? 

« Mes or alons a l'amiral parler 

» Se ja nul plet î porrions encontrer, 

B Que nos rendisC lo conte naturel. 




1440 


a Lo seignor de Narbone. > 




1416 A B Forment se dote por la mort eschiever, CSeli quensol 




p.jad', 


en dolcz. — 1418 C omis. — 141g A B Gardez... que ne soie 




atolez. 


- 1431 C omis, A B meschina ^i b. - 1422 D U ch. li d. 




etlip. 


— 1423 A B auvens p., D Par la cilé les veîsi en p.— 1416 




CQuii 


nos avez norri en tel c. — 14^? O dolor. — 14280 ne tan- 




îEr, C 


omis. — 1419-31 D U V. maint chr. piorer. 1 Fermas 




et noches peçoier et qsEcr, | Et aniax d'or par maltalent froer. — 




i435fleranlc.- I43b Comis.— [437 ABM. alona eot, C Darac 




or a. D M. car a. - [438 AB\ p. irover.- .439 C Ay. l'aduri. 





p 


LA MORT AYMEHt DE NARBONNE 63 




■ 


LX 






Quant Ayraeris vit io feu angoisses 






Qui fu ardanz, bruianz et doleros ; 






Deu réclama par ses saintismes nons ; 






« Glorios père, qui feïstes Io mont, 




'445 


a Et en la Virje preïs anoncion, 






n Nestre deignas por raenbre Io mont, 


V 




a Lo ber saint Père meïs en pré Noiron 






Il Et convertis saint Pol son conpaignon, 






« Jonas jetas del ventre du poisson 




1450 


.< Et garesis Daniel del lion, 

Il La Madelaine feïstes lo pardon, 

« Quant herberjas dedenz l'ostel Simon, 

« Et a vos piez se mist a jenoîlions; 

■i Iluec plora par bone entencion, 




.455 


" Ses vos lava entor et environ, 
u Vos l'en levastes amont soz lo menton ; 
" De son servise ot molt bon guerredoo, 
» Qu'ele est lasus en ta grant mansion; 
B A Moises passas la mer sanz pont 




1460 


» Que n'i queïst ne chalant ne noion 
« Quant tu noias lo pueple Faraon; 
u Flueve J ordain feis issir des fonz, 




LX. 


D rime en on.— 1441 C Danz A.— 1441 ^ 1! amis. — 144Î 




A Bit 


père glorioufl, D sou saindstne non. - 1444-6 C omis. 




— 144g ^ a un p., D aalvaa cl v., C omis el le suiv. — nbo D 




Et Daniel en la foase au 1. — [451 C Et a Marie. ^ fl El M. - 




145» C omis, D en l'ostd sainl S. - 1453 4 B A vos .ir. p... a 




oroiso 


1, C A vos biflx p. - 1454 C omis. — 1455 A B Si vos I. 




les piM tôt e-, D Si vos 1. — 1456 A B omis, C sire par io m, — 




1437 A Bot ele g.. C 11 rendis g. — 1458 C omis. A B Eti c a 




sains 


ieui et en la m. - 1459 A B O M., D El m. — 1460 A B 




n'i quesis, C Que cil q. — 146, A B QuikiiX convertis.- 1462 A B 




de f. 


i 


d 



64 LA MORT AïMEHI DE NARBONNE 

' Si t'asseïs en mi sor un perron, 

L'eve bruianl si te closi environ, 

1465 " L'anje del ciel te mlst lo cresmc el front, 

u Sainz Jehans dist que Crist avroies non, 

a Cresiienté i meïs en ton non, 

« Puis en alas enz el désert parfont, 

■I Et conversas o les apostres bons, 
1470 a Et jeUnas toz les .tll. jors 

u El lo quaresme lor cressis ton sermon, 

« Jusqu'au juesdi de lasolucion, 

n Que tu livras ton cors a passion ; 

1 Ce feis tu por nostre raençon. 
1475 ' Si com fu voir et croire le devons, 

u Garissez moi de cest feu angoisses 

u Que je n'i arde a duel et a trisior. n 

Li amirals est venuz lo cors ; 

Bien fu armez desor un destrier ros ; 
1480 En sa main tint l'amirals un baston, 

Les chenelius en a batuz andox ; 

" Fil a putain, por quoi atargiez vos ? 

fl Jetez le moi en cest feu doleros; 

* Fere li vueil un martire cruos. » 
1485 Dame Hermenjarz l'apela de la tor : 

u Sire amiral, entendez ma reson : 

ï Respitiez moi, se vos plest, cest prison; 

1463 C en mer s., D El flueve J. seî» sor. — 1464 A B 
te reclost, D t. c. toi env. — 1467 ABC mcls loi en., D Por 
ce le non de crescien tenon. - 1468 C es deserz en p,, D omii. — 
1469 C La convertis apoalres el barons, D O les ap. en alas par le 
mont. — 1470 O .XL. j. JEûnas ce savons. — 1471 A B ha quBren- 
laine, C lor creaaistea sermon, D Toi le caresme feia un genl ser- 
mon. — :47ï D Très qu'»u. — 1475 C Cora ce f. v. et nos bien le 
creon, D c'esl voir que cr. — 1476 C doleroa. — '477 A B ne 
mulre ad. — >47^ ^ poignant loi sos. — '479 A B un mis- 
sodor,— 1480 C Et en... un cros, D d'une lance un iroçon.— 148» 
A B atende;^ v. — I4!i3 A S angoisseus. — 1484 C Que fere en 
V. un easil meiveillos, D omis. - 1481J D Droiz A. - 1487 C 




LA MOCT ATHEn DE N&KBOXNE 



( N'i doit Ardoir, jel requier p«r aiDor ; 
• Escotez ma parole. ■ 

LXI 

1490 L'amirals ot dame Hermenjirt parier, 
Devaoi li fisr Aymeri arresier. 
Les cbeQelias larper et demorer : 

< Dame, * fet il a dites que vos volez. • 
Ele responi : ■ Ma reson escotez, 

1495 • Que d'Aymeri vos vucil merci crier, 

■ Que sain et sauf et vif le me rendes; 
« Par nos .11. cors nos en Icssiez alcr : 

■ Je vos rendrai Nerbone la ciié, 

■ S'avrez les rentes et les esiabtetez, 

1 5oo ■ Si com avoit danz Aymeris li bers ; 

< Et li borjois l'ont dit et créante, 
> Se lor lessiez la lor loi aorer, 

« Jureront vos amor el feelté. ■ 
1 Dame, ■ dist il, ■ de ce fet a parler : 
i5o5 n J'en parlerai a un conseil privé. • 
.X. aumacorsaau conseil menez 
Et .1X1. roissarrazins d'oiremer. 
Premiers parla Corsolz li amirés : 
Seignor, > dist il, a un petit m'entendez. 



Recréez. — 1488 C Aymeri par reson. — 1489 D S'esc. 

LXI. Diimeener. — 1490 D la eontesse p. — n<ji A Jl omis, 
D Et ceui qei lindrent, t. — 149! A B diat il. — 1494 A B \e 
vueil merci crier. - 1493 A B omis. — i4q() A B Que mon 
aeignor sain et sauf me r.— 1497 C Nos .ii. tos sel» en lesaissici a. 
— 1301 C Tuit li b. - 1^0» A B démena. - i5o3 A B W vous 
jurront a. et loïaulé, C ajoute : Q'il vos rendront en treslot vosire 
aé, I Ja par .1. d'ax n'i erT mes diz faussi!. — 1304 D bien en f. — 
iboi D A mes barons veill conseill ilsniandcr, A Boiti\s,C ajoute : 
U amirals esioil d'iluec lorné.— i5dS A B Corsu blés t'a. — 1^09 
C Seignor fet il quel conaeill me donsz. 



k 



LA MORT AYMERl DE NARBONNE 

« Par Mahomet, quel conseil me donez 
B De la parole que vos oï avez? 
« Je ferai ja ci Mahom aporter 
n Et Jurerai desus, se vos volez, 
» Que Aytneris ne sera ars el ré. 
« Ice ferai se vos le me loez ; 
1 Et quant sesi serons de la cité, 
■i Si le ferai en Espaigne mener, 
ï En Babiloineramirable cité, 
« Et en la charire trebuchier et jeter; 
« A feu grezois le ferai alumer, 
« Tote la boche et lo vis et lo nés 
« Et toi son cors Ira veiller et pener. n 
Et cil ont dit : » Nos l'otroions asez, 
« Que or en fêtes totes vos volentez, 
« Sire amirals de Perse, n 

LXII 

Li amirals fu molt mal talentos, 
De vices plains et de granz traïsons. 
Qui devant lui iist aporter Mahom. 
Dame Hermenjart apela de la tor : 
« Franche contesse, or entendez a nos : 
« Par celé foi que je doi cest seignor, 
« Je n'ardrai pas Aymeri lo baron, 



i5ii AB omis. — i5iî AB Je le ferai devant m.— i5i5 A B 
omis, — i5i6 C serê siisi. — i5j7 D feron, C Puis l'en ferai en 
Escopas alcr, — riig C En 1. — i522 A B omis. — iSi3 A B 
Et il l'ont dit, C El cil dient — ib-i^C Qu'en fêtes, A BQt en fê- 
tes. — 1 523 D Car rois estes el sires. 

LXII. D rime en on. — i5i6 A B mauves homs. - iSa? C PI. 
dev. et.-- tSîS D De devant 1. - i53o COr eacotez a m. — i53i 
C ajoute : El Terwagant el Jupin le menor ) Qui tant sont biax 
et sainz el gloriox, | Se il m'aïl, dame, jamès nul )or | Q,ae je 
n'ardrai Ay. le conlor. — r532 D mie. 




« Se vos me fêtes délivrer ce donjon 

• Et la cité qui fu mon ancesor, 
i535 i Lo roi Sorbrin qui tant avoit valor 

• Que ocist Ctiarles li forz enpereor. » 
— Sire, » fet ele, ■ desliez ce conlor; 

I Se me rendez Aymeri mon seignor, 
« Quite vos claim Narbone. ■ 

LXIII 

1 540 Li amirals fu molt fax et eschis, 

De traïson estoit plains et sotis : 

Adober fei .xm. Sarrazins, 

Et conreer de blans aubers treslis; 

Enprés lor char les lor a fet vestir; 
1 545 Par desus ceignent les branz d'acier forbiz ; 

Puis afublerent les maniiax sebelins 

Que ne reluisent li aubère doblentin; 

Es destriers montent coranz et arrabis ; 

Dant Aymeris firent molt bien vestir 
1 55o D'un chier bliaut de paile alixandrin, 

Puis l'afublerenc d'un mante! sebelin, 

El chief li metent un chapel ostarîn, 

Et le montèrent sor un mui aufarin; 

Droit a Narbone acueillent lor chemin. 
I SS S Totes les portes lor a l'en fet ovrir ; 

t533 ABSed. mef. le d., C S« me t... cele lor. — :534Cq. 
tint m. — ibîb A B Sorbrin mon père le riche pogneor. — i536 
J) Charlles l'occisl, A le riche e., B le vostre e. — i537 C Sire. 
dit ele. desliez mon xeignar,— ib3S omis dans C. 

LXllI. D rime en in. is. ir. - ib^o A B eatoit gais el e. Zï fil 
forment esjoïi — 1 542 A B xxu -~ 1 b^i C Et bien armer de lor a. 
t. — [544 A B Près de ia c. — li^b C desoz, A B Ex pardessus 
ceig. les brens forbis. — j $146 A B S'ont stublé les bons manliax 
hermine C Puis afublent, O Et afublerent 1. m. desamis. — 154a 
Comis. — i55[ A B AfubWl'onl, D manerin. - i&5i A B omis, 
D aebelin. - i553 C El le monleni, A B Et l-cnt raonié s. 



k 



â 



OO LA MORT AYMERl DE NARBONNE 

A joie grant les va l'en recoillir. 
Quant paien sont dedenz la cité mis 
Ec passé ont les mestres arz votis, 
Les forteresces et les ponz torneiz, 
i56o .X. mile grelles font ensenble tentir 
Et .M. tabors soner et rebondir : 
Ce senefie Narbonois sont traî, 
La cité ont perdue. 

LXIV 

Dame Hermenjarz vint a l'uis de la tor, 
i565 Plorant en vint acolant son seignor. 

Tint une espice onques ne fu meillor, 

Oster li vosi des plaies la dolor 

Dont il estoit destroiz et angoissos, 

Com el choisi l'estoire paienor 
1570 Qui ont trat la grant cité maior : 

Tôt ont porpris la cité et io bore, 

La forteresce et la plus haute tor, 

Et lo palÈs del tens ancienor; 

Les borjois tuent a glaive et a dolor, 
1575 Elles mameles copent a lor oissors, 

Et as puceles les ronpent a tortor; 

Es mostiers vont et biax et glorios ; 

1554 A BA la cité ac. — tbS5 A BlesHsl un r„ C A, g. j., D A 
raolt grant j... vet on r. — iSS? D fureni. — titiS C ies mura et 
les posiiz, D orent. — i55g C Les fermetEz. — i5âo C C M. g., 
A fl bondir, DXill g.— ii)6i A S relent ir, 

LXtV. D rime en or, — i56ii C omis, A B Qui ist plorant en 
contre. — ibôG AS Une espice a ne vi onquera., B ne vit nus hoios 
m., D D'une bone herbe.— ibbj C Osier li fe!. — liGS A B omis, 

— lifig D celé gem p. — [Syo A B su cité .le valor, D fart c. m, 

— 1371 A Bel les rues et Is tor. C la lor O el la vile. — 157Î C 
qui fu a. — 1574 A B ilueques a d,, C Barjois ocient. — 1575 C 
Les m., ûli trailor. — ibyè A B copent, D font m oit grant ^esa- 
nor. — 1577 C si biax et si gl, 



I 



i 


W 

LA HOrr ATHEtl DE NABBONNE 


69 




En despii Deu I« robereoc trcstoz. 






Et .V. cent moines i odatrem ïo jor; 




iSSo 


Si debrisereat les diascs « les cros; 
L'or et l'arjent en depaneot ta lor; 
Es sales troveni mil destriers coreon, 
.M. ors prirezet .k. murs aobleors, 
Quatre vînt siajes et aîtreiant fuirons. 




i58S 
1 


Ostoirs de mue, esperviers et faucons. 
Et vers et gris et hermins pcliçoos, 
Granz nés d'arjeni a riche covcrtor, 
A chîeres pierres qui jetent grani luor. 
Mil bori'ois pristreni iluec des meillors. 




1590 


Si lor lièrent et les piez et les poinz. 
Mil Sarrazin corurent as adox 
Qui conduiront l'avoir et les prisons. 
One tel avoir n'orent lor ancesor, 
Corn il troverent en la vile lo jor. 




1595 


De Nerbone iat la proie l'aumaçor ; 
Quens Aymeris en avoit grant dolor 




l! 


Qui oit mener sa jeni a desenor. 




Sor un somier lo levèrent garçon. 






Si H lièrent et les piez et les poinz. 




lôoo 


En Babiloine paien l'envoieront. 

Sovent regrete Looys son seignor : 

" a, Looys, jentil enpereor! 

s Ne me verrez ja, sire, a nul jor. 

« Ha, mi enfant, or me demorez vos ; 




1578 A files dérobèrent tous.— ibyg A 8 y ont 0( 


;cis, AC\ 


«ni m. 


„ C D, .cccc. — ibSoAB omis, C Si debriaent. - 


->b6,AB 


Jepani: 


rent. i582 A B illec iroverent. D La ont trové... 


mlssodor. 


— i5B3 C .m. 0... et mu. D maint 0... et maîni m. — 


i3H4 A B 


.au. s.- 


- i5S5 A B Oisîaus de m.- liSy A S El n.- 


.589-9, C 


omis. - 


- i5goB i. de valor. — iSgi B chev. — i5gi C 


conduienl. 


— i5q3AB orent, C Itel av. n'ol onc 1., D Ainz 1. — 


■594 A B 


conquistrentaNerbonnelej.- iSgS C De la vile i. - 


i5g6 A B 


ot au «1 


jer irour. - iSg? J B a tel dolor. - iSgS A B \k lievenl 


\i gioto 


n, — 1601 D Forment, — i6oï-3 Â B omis. 


à 



70 I.A MORT AYMERI DE NARBONNE 

i6o5 « Bias sire Guiberz, que ne le savez vos, 
t Que je sui pris et menez a dolor I 
■ Car par deçà, vendra vostre secors, uBk . 

» Devers Espaigne sordra vostre oriflor. 
T Dex m'envoie vostre aïe! » 

LXV 

1610 Quant l'amirais ot Nerbone traie 
Li suen baron corurent par la vile, 
Tôt ont lo bore et les rues sesies, 
Les foneresces et lo paies plus riche, 
Fors que la tor dont n'a encore mie : uù^ ■ 

i6i5 .XIII. estajes a el paies nobile 

Avant qu'on viegne a la mestre esUblie, 
Es hautes chanbrcs dant Aymeri lo riche. 
Plus i a or qu'en Cordres n'en Sezile, 
N'en Corcenie n'en terre Femenie. 

i6zo Desoz les votes, en la grant manantie, 

Dame Hermenjarl seconplaint et sospire 
Que de viiaille est forment escharie; 
Si ot o li .XV. de ses meschines : 
Et si n'i a .1. sol mangier dont vive : 

1625 De son avoir chanjasi une partie, 

.V. muis d'arjent por un mui de farine, 

i6o5 A B carie scOsEiez v., C ajoute : Et vos Guill. nobile poi- 
gneor, | Que nel savez, biau sîre Hernaut le ros, ) Tresluz mes 
filz et trestoz mes nevos, { Que fusse mis en charire ec en dolor. 
— ibo7 C De ca V, — i6oS A li vendr», C omis. — ifiotj A B 
m'otioil, D S'aideroiz voire père. 

LXl.Drfnieeii ie.— 1610 C la vile X. — lûiïCSi ont, - i6i3 
C e( le* granz tors amies. — 1614 C la grant I,.. qu'il n'a, D Ne 
mes la i. dont il n'a. - i6i5 C .tiu. e. — 161G C Ainz qu'en v, 
D Ainz que i soient. — lui? A £ sales.— i6iS B [ours. — lâig 
A Bomis.— 1610 CSoBlsiv.estl. — i6zi A BOuEim... ac 
demenie — 1611 C est la dame c, — i6z3 Si a a soi. — 1614 C 
Ele n'a tant dont ele .1. jor vive. — A B ,1. mui d'avoir p. 




' A1MER1 DE NARBONNE 



Et .x)Lx. solz por un sestier de sidre, 
Por un tret d'eve, .c. mars d'or a devise; 
Mes Sarrazin ne lor vendroient mie, 

i63o Ainz la leroienl decoper et ocire. 

Li cuers li ment, li menbre li palis&ent; 
Se Dex nel fet li filz sainte Marie, 
Ja la conlesse ne ior estordra vive. 
Li amirals fu plains de grant voidie, 

i635 Detraïson et de grant boiserie; 
Devant la lor a pris herberjerîe; 
Un tref i tendent paien que fée firent : 
N'i avoil corde ne fesle ne cheville 
Ne soit a or a pierre o a bericle. 

1640 A Mahomet un grant estaje firent 

Sor .V. colonbes tailtiées par mestrie, 
Bloes et jaunes et vermeilles et iodes; 
La l'ont levé li Sarrazin de Nique; 
Son chapel est d'un vert paile de Grice. 

1645 Li amirals estoic plains de boisdie, 
Porpensa soi d'une grant lecherie : 
Onques nus ham ne pensa tel folie. 
Il en apele Auquaire d'Aumarie : 
Biau sire niés, vos ne me faudrez mie. 

i65o tt Vos en irez en terre Femenie 
a £1 si direz a Clarissant m'amie, 
« Qu'el viegne a moi, et si nel Icsse mie ; 



lôaj A B Et .XXX. selier por un quartier de sinne. — 1Û18 B 
avise. — 16191-6Î0 A B omis. — i63i .i fi les joea li p.— i534 C 
eiloit p. d, V. — i635 C eide iosangerie, D tricherie ■~ i6iô A S 
preni sa h. — 1(137 C de grant ancessorie, D la pute jent haie. — 
i638 B N'i avait corde a pierre ou a bericle, D 11 n'y 01 c. — 
i638-i639CDiniî.— lôïg omis rfai.s 11. — 1640 C Mah. fuel haut 
estaje ttssiio. — 1641 A B par guise. — 1641 A B D omis. — 1643 
A B fit meatrie. — 1644 A B sa ch. — 1645 C omis, D f u p. — 
1645 C 11 s'apensa, D U se porpense, D tricherie. — 1648 A B il 
apela. — 1649 .4 B or ne me faillies m. — i55o C Ainz en i. — 
l652 A B Que a moi viegne, C et si ne demore mie, D si gart 



7* 


LA MORT AïMEHl DE NARBONNE 




« .XIIII. mil amoini de ses meschines. 




« Je lor dorrai Nerbone tote quiie 


i655 


Il Que a force ai sor Aymeri conquise. 




u El mois de mai que la rose est florie, 




ï Desoz Nerbone grant est la praerie 




1 Et li onbrajes de la mananderie ; 




» La se poroni déporter et déduire. 


1660 


^1 vos menrez Sarrazins .xxx. mile 




M Ques conduiront par les vas de Tubie : 




« Que l'en nés gait au port soz Aumarie 




1 Qu'eles ne soient enconbrées ne prises! -> 




Et dit Auquaires : « Molt volentiers, biau sire, 


i565 


" Irai je el mesaje. » 




LXVI 




Li Sarrazin ne vodrent prendre terme : 




De bêles armes se conroient et vestent; 




.XXX. mil furent a aubers et a elmes ; ' ' 




Vindrent sor mer lot droit as basses terres ; 


.670 


Trovent les nés aaisiées et beies; 




Dedenz entrèrent la pute jent averse ; 




Notent et tinbreni et harpent et vicient, 




Par mi la mer se najent et governent, 




Et arrivent au port soz Muciterne. 


1675 


En Femenie contèrent les noveles 




A Clarissant et as auires puceles. 


qu'elle 


□D lai» mie. — 1654 A B [a garnie. D en baillie. — i65S 


ABQ 


lue par force ai. D Que j'ai p. f. gaagnie et conq. C ajoute : 


Ci en 


l'assBlt des chrs. d'Egile, | De cels de Cordrea et de cels de 


Sébile. 


— i656 A B l'erbetc. — 1637 A B bêle, C est la grant 




- .653 C des alcmanderies, D Et biai l'o. et l'erbe est re- 


verdie. 


- 1661 A B Conduiront les, D Tramie. — i663 C Que ne 


Eoient.. 


.. deaconfites. - 1664 C Volentiers. - i66b A B 3e\. 


LXVI. D rime en ié. — 1670 C les nés t. - 1671 A B S, entrent 


enz, C li sarr, chaek. - 1674-1683 A B omis. 



■ 


LA MOKT ATMESl DE NASBONNE 


7» 




-XIIII. mil s'en cooroient de bdes 






Des plus conotses qui furent cd U terre. 






Ponçai oisiax et moiacot neres bcstcs. 




i68o 


^□jes privez et calandres et melles ; 
Jusqu'à U coer ne âneni ne ne cessent ; 
En .m. nés drecent voiles et perches. 
Par mi la mer se najeni et govement 
Droitemcni a Narbone. 

LXVII 




less 


La jcot paicae que li cors Deu cravant. 
Ont a Ncrbonc pns lor herberjemeni. 
L'amirals monte sa tor de maintenant. 
,XX. aumaçor et .xii. roi puissant 
Droit a la tor vindrent esperonant; 




.690 


Dame Hermenjarl apeleni en riant : 
« Franche coniesse. car issiez ça avant; 

• Si parlerez a Corsoh lamirant. 

* Se volez fere son gré et son talent, 
« Il vos dorra un riche roi puissant; 




.695 
1 


< .Xlin. contes avrez des plus vaillani 
a Qu'onques ne fu danz Aymeris li blans 
• Qui au mangier vos serviront devant. ■ 
Ele s'escrie : n Taisiez, mauvese Jent, 
« Qui si m'avez traie malement. 




r 

.67S 


(,-|a cité.-- iô«4,l Bde N, 




LXVll. i58!i C H cuiven raescreani. D Nagent p. — 16S6 CD omis. 


— 16S7 A BU a. monte de m., C isnelement. — ifi83 C Amora- 


ves... persant. D .1. Almajor, — lÔSg A B qui a la 1. — 


lâjo C 


apila. - 


- 1691 C i. ça fors au vent, D isaiez un peu a 


vani. — 


i6t)ÎC 


Se vos fêtes. O son bon. — 1694 ^ B Je v. d.. C 


persant. 


-.695 


A B poissant, C XV c. t. preu et v., D .11111. m 


s avra il 


plus V 


— 1G06 D n'ai X. la ferrant, et ahule : El ai av 


CE riche 


conte puissanl. — 1697 C ajoute : Mulz que ne Rit qu 


ns A. Il 


bllQS. 


- 1698 C car cecés chien puant, — 1699 C omis 


ÛTrop 

1 





74 


LA MORT AÏMERl DE NARBONNE 




1700 


t Forz est la tor, n'i enterrez oan; 
« Toz li mortiers en fu pestri a sanc; 
« Vos i poez piquier jusqu'à .ic. anz, 
n N'en abatrez solement plain un gant. 
« .C. dehait ait Mahon eiTervagan 




1705 


' Et tuil icil qui en els sont créant, 
B Que vltaille ai ceenz a mon talent 
« Et chevaliers avuec moi jusqu'à cent ; 
■ Vos les verrez deci a po de tens. s 
L'amiralsl'ot, a po ne perl lo sens. 




i;io 


Mil sarrazin s'escrieni hautement : 
« Sire amiral, que te vas alardant? 
> Assailliez les et derrière et devant 
« A pis d'acier et a cisiax irenchanz ; 
a De celé tor lor abatrons les pans. » 




I7i5 


Dist Tamirals : «Je n'en ferai neent; 
« Maumis seroit l'azur et l'orpiment 
« Et le cibuire seelé a ar)ent ; 
« Que leenz ont viraille povrement, 
a Jcs eti trerai afamez et dolenz; 




1720 


" Siavrai la tor saine. » 




m'avez 


LXVIÏI 

Or a li rois toz ses fès aconpliz, 

Ne mes la tor dont il n'est pas sesiz ; 

or t. — 1701 ABcBc li m.,. boulU a s. — 170% A B .vu. 




omis. - 


1703 A B abatriez mie p. voalrs g, — 1704- 1705 A B 
- 1-J06 A B \ . ikvoDs...a no i., D Je ai v. — 1707 A S en- 




treci que a., D .uuïk. voireac— 170S -1 B omii. — lyogCsanc, 




flapo 


i d'ire ne fanl. - 1710 C 111 s..iJcs... li c. ^ B escrient. 




— 171 
lor. à 


1 C que vas tu demorant, D Frans a. — 1712 J) Assauz la 
B Assalons les et. — 1714 C enfondron, A B abatons, D 




abatrons ce) auvanz. — 1717 S Et la rkbece seclée a a. C El li 




mortiâ 


rs qui fu fez de cler sanc. — 17(8 A B El 1,, D ont 1. — 




171g AB Les, D S-as. — 1 710 C Et, D Puis. 




LXVllI. 1721 A B L'amiral a, C bonz a. — 171» A B Fors que 




1 


• 



r 



MORT AYMERJ DE NARBONNE 



En Femenie en a ses mes tramîs 

Por Clarissanl au jent cors seignori, 
1725 Et en Espaigne envoia Aymeri 

Que cuide fere a grant honte morir ; 

Si l'ont monté sor un povre roncin. 

Paien chevauchent Joios et esbaudi, 

Et li quens fu coreciez et marriz; 
1730 II a ploré et jeté granz sospirs; 

Deu reclama qui onques ne menti, 

Et noslre Sire nel met pas en obli, 

Ainz li envoie secors, soe merci. 

Des porz d'Osaut repaire Guibetins 
1735 A .XXX. mile de chevaliers hardiz ; 

Bien a gaslé lo règne as Sarrazins, 

.X. citez iretes, .xv. chastiax conquis, 

Moll en amené chetives et chetis, 

Turs et Turcoples, Acoparz et Hermins ; 
1740 Entr'els i a .1111. rois Sarrazins 

Qu'il ot en chanp vaincuz et desconûz ; 

Cil enpliront lo trésor Aymeri, 

Guiberz regarde, si a paiens choisi; 

Vint a ses jenz, fièrement lor a dit : 
1745 « Veez ci floie de marcheanz venir. 

• Adobez vos, seignor, vostre merci 

« Que ne soions engignié ne aospris. > 

Et cil ont dit : « Tôt a vostre plesir. » 

Isnelement se sont a terre mis ; 

UI. — 1723 D avait, - 1824013 belle o le cler vis. — 1727 ABC 
omis, — 1728 A B enchaucent. — 1719 C Aymeri f. — lySo C 
Tendrement plore li frans quens seignori. — 1732 C Lo roi del 
ciel, A B mist. — 1734 C repéra, — 173S A B Toul a, C Arrabiz. 

— 1737 A B El .%v. c. pris. —17 38 A B £t m, a., C M. amena. 

— 1739 A B omis, iJet Lectis — 1740 A B lUl mil sarr., C Si 
amena. — 1741 C Que en champ ot. — 174b A B Ça voi un bruit 
d., C ajoute : Et confanons i voi dcci a mil. — 1746 A B franc che- 
valier gentil. — 1747 C n'i s. — 1748 C Et il dient ja n'en serez 
de&diz, D Et cil reapondent [ota v. devis. — 1749 C arrière m. 



k 



{ 



76 


LA MORT AYMER1 DE NARBONNE 


■ 750 


La veîssiez tant blans aubers vcstir, 




Lacier tanz elmes et ceindre branz forbiz. 




Tanz chevaliers desor destrier saillir. 




Li rois Guiberz en apele Aufelin, 




Un chevalier corajos et hardi, 


1755 


Et li a dit : Atcz avant, amis, 




ic Por demander se ce sont Sarrazin 




" Ou marcheant qui vienent lo chemin. - 




Et cil respont ■. « Ja n'en serez desdiz. <■ 




Point lo destrier, a l'enconire ior vint, 


.760 


Si lor demande qui il sont en latin; 




Et cil ont dit, qui ne deignent mentir : 




■ Nos somes homes Corsoll lo fil Sorbrin. 




" Prise est Nerbone, s'enmenons Aymeri 




« En Babiloine. en Tamirabie cit; 


1765 


« La le ferons a grant honte morir. 




— Mal Tavez dit, gloton, s dit Aufelins, 




11 Mes sire est li frans quens Aymeris : 




« Dedanz Nerbone molt soef me nori. 




« Si m'adoba et chevalier me fist. ■ 


1770 


Lo destrier point, si a l'espié brandi, 




Fiert un paien orgoillos et eschi; 




L'escu del col li a fret et parti 




Et lo aubère derrot et desarti ; 




Par mi lo cors li met l'espié bruni 


,ybo 


6Me8b.,Bleshiiub. bl. v - lySi f Hiaumes 1.- ijbiAB 




- 1753-4 C omis.— 1755 D Si li a d.— 1756 S Car de- 


mande; 


î s. — 1758 ^ S Et il r. toi a vostre pleair. - 1760 C Si h 


d. qui 


sonl el de quel lin, el ajoute : Et se il soni paien ou Sarr. 


- 176 


1 C El cil d.. A 3 qu'il n'en d. — 1762 A B A C. somme» 


qui fu f. B Sorbin, D Tuii s. homs au riche r. S., et ajoute : El si 


crcom 


Mahom le poestif. — 17Û4 .4 B celé a. c. - 1766 C Mal le 


dettEE, 


ceadLt Aufelia, - 1767X B preuzq. — 176S CEoîi.AB 


Et a n, 


. — 1769 A Bll m'a, D omis. — i-j-jo C et son esp. br., D 


broche 


. — 177: C qui molt esioit hardi, D qu'il a premier choiii. 


- '77 


■i A failli. - 77i3 A BdesmaiUié cl parti, - 1774 C l'acier 



w 


LA MORT AYMEHI DE NABBONNE 77 


.775 


Que mort l'abat del destrier arrabi ; 




Tire sa resne si est d'ax départi. 




Paien l'enchaucent deci qu'a .un. vint 




Qui II iancierent maint roit espié forbï; 




Ne le tochierent, Deu ne vint a plesir; 


1780 


Aubère ol fort qui de mort lo gari, 




Destrier isnel qui tantost le ravi. 


II 


" Seignor baron, » dit H rois Guibelins, 


1! 


« Noslre mesaje s'en vient tôt ademis ; 




u Mien escient aucuns en a ocis. 


1785 


— Seignor, sachiez ce sont ci Sarrazin. 




" Rengiez vos tost et pensez del ferlr, 


i 


« Car n'en iront sanz perte. » 


f 


LXIX 




Li rois Guiberz fu preuz et vertuos, 




Hardiz as armes et fiers et corajos. 


1790 


A .M. François comanda ses prisons, 




De toz les autres a fet ses conpaignons 




Qui volentiers lo sîvent par amor. 




Granz fu la plaigne et larjes li sablons ; 




Li rois Guiberz chevauche Pliemont, 


1795 


Un vair destrier qui fu a l'aumaçor 


forbi. 


- 1773 C Mort l'abaii D il flist. — 1776 C Vire, D Toroe 


s... me 


lit losl ï'an d. — 1777 C .iim. mii. - 1778 A 3 omis, C 


El li lancent .L.espieïforbiz. - 1779^ B li cuvert malei, C Ne le 


tochent, D N'enlochent raie, que Jhu. le garî. — 1780 AB omis 


-■78 


< A B Cheval isnel ot qui tost le ravi. O ajoute : Li rois 


Guiberzson measajechoissi, | Q.ui s'en venoit a force el a eslrif, 


1 Ile, 


1 apele ses homs d'antor li. — 1782-1784 omis dans B. — 


1784 4 il a folemenl dit. — 1785 C Seignor baron ice sont s., S ce 


dist, ci 


a., i786COr ï03r.,^£af.- .787 C Qu'il,!) El n'en i. 


LXiX.Dr/iiieert ou.— tj&S A B duremenlvoisons. - 1789 C 


preuz 1 


!l C. — 1790 D mil païens. — i7qi C Et des a. — 1791 C 


Qui h 


; s. v.. A B servent. — 1793 A B igaui 11 s. — 1794 C 


k 1 



70 LA MORT AYMEEl DE NARBONNE 

Que il conquis! desoz Inde maior. 
Sarrazin voient que il ne la garront 
Et sanz bataille pas n'en eschaperont ; 
Po furent jent, si lessent les prisons, 

1800 Fuiant en vont par mi un val parfont; 
Franc les encbaucent qui aesmé les ont : 
Qui il consivent il est morz a dolor; 
N'en eschapa ne mes que uns toz sols ; 
Icil ot non Murgalant de Monflor, 

i8o5 Rois fu d'Egite, a merveille orgoillos. 
Destrier ot bon corant et ravinos, 
Broche le bien, et il cort de vigor, 
L'anste brandi a tôt lo confanon, 
Guibert feri en l'escu au lion, 

1810 Desoz la bocle li peçoie et confont 
Et lo aubère li desmaille et derront, 
Lez lo costé li mist lo confanon, 
Enpoint le bien et bote par tençon, 
Mes onc li rois n'en déguerpi l'arçon, 

i8i5 Mes a l'espee dont a or est li ponz 
Le va ferir desus l'elme roont, 
Totes les pierres en dévale et confont. 
Tôt le copa entreci qu'ai pomon; 
Trois moz li dit par contralioison : 



chaperonl. C Sant bataille p. — 1799 D lié, e. — iSoo A B pro- 
font, C ai l'en fuient. D s'entornEnt. — [Soi A B qui bien staint 
tes ont. — iSoi A B Ea ateignant les dccoperenl touz. — i8o3 C 
fors 1 ireEtot sol. — 1804 A B Et cil ot n. — i8o5 estoulz et o, 
- 1806 A Bel fort et r. — 1807^ fl il li court parv, — 1808 C 
o fu li c.JJ destort 11 c. — (809 C a I.. D Et fiert G.— 1810 X B 
dearont, C Sot la b. ~ t&ii A B Ei ài\ haubert les mailles en 
confont, D Le bon h. — 1812 A B Jouste le cora. — 1814 A Baa 
chel del arçon, C déguerpi arçon D Mes 11 vassaux n'en guerpi aînz 
l'a.— i8i5 C A Aigredure. — 1816C L'ala t.. A B son e, B son 
cscu — 1H17A B omis, C Que les pierres,— [8(8 C deci a l'eape- 
ron, D arçon. — 1819 D mist. 



k 



LA MORT ATMERI DE NARBONNE 



1820 < Otrel païen, fil a putain, gloron, 
« Dei destruie ta jesie 1 » 

LXX 

Molt par fn liez li frans quens Aymeris, 

Quant fu rescos et si borjois gari ; 

Tel joie en a que toz ii caers li rit. ' ■■ ■ 

1825 Mes liez fu, ne se pot eslargir. 

Et nepwrquant si broche lo roucin. 

Par mi lo chanp s'en vint a Guibelin; 

Si li demande : < Estes vos ce, biax filz? ■ 

<i Oïl voir, père, » li enfcs respondi, 
i83o ( Qui vos navra, ja mes n'en mes amis n. 

Sor l'erbe vert le descent del roncin 

Et a s'espéc li trancha lo seïn ; 

As pie2 li chiet si li crie merci ; 

a Que ferai je, sire, » dit Guibelins, 
i835 * Irai m'en je, ou fuirai en essil? 

« En hermitaje m'en devroie foîr. 

B Je vos dciSsse et garder et chierir, 

I Si vos lessai comme dolenz chetiz. ■ 

Disi Aymeris : « Jel te pardoig, biax filz; 
1840 ■ Se ce feïs, jel comandaî ainsi. 

• Li rois Corsolz m'a malement bailli, 

1 Arsea ma terre et gasié mon païs 

i8xi Dmaldie. 

LXX. D rime en i. — iSia C le conte A. - 1823 A B o»m. — 
i8z5 C ajoile : Que liez fu de fort corde de lîo, — iHïô C ■ point 
~ 18*7 C sla a G. — 1818 C Et li d. — iSsg A B sire, C Oil 
biau p. Guib , D Guilbert r. — i&io A B onc ne me fu amia, C 
ne fu jor mes a. ~ 1 83 1 J B Deaus l'erbe, D Lors descend! sor l'a- 
bre do roncin. - [MÎ2 C X s'eapée li copa. — i833 A Bcria, D 
Au pié— [835 A M'en irai je, B M'en fuirai je, o irai |e en e. — 
18Î6 A B omis. D chestiïage — 1837 C chiar tenir. — i838 A B 
Lessié vos ai, C Je vos 1., D con dol anï et c, i> Reapont li père». 
— 1M40 A B Tu le f.,. isBi, D Se tu i'aa f- - 1841 A B seri, 



k 




8o LA MORT AYMERI DE NARBONNE 

a Et ma cité et mon donjon a pris, 
ï Et moi navré de son espié forbi 

1845 « Par mi lo cors, que ja n'en quit garir, ■ 
El dls[ Guiberz : a Biax père, mal le fist; 
" Conparra lo, se Deu plest et je vif. 
« Se Dex me sauve et frères et amis. » 
.1. oignement a demandé et pris, 

i85o Vînt a son père, en la plaie li mîst. 
Puis li benda les flans a un ceinsil. 
Armes demande li preuz quens Aymeris : 
El dos li vestent un blanc aubère Ireslis, 
El chief li lacent un vert elme bruni, 

1 855 L'espêe çaint dont li brans fu forbiz, 
Au col li pendent un fort escu voti, 
Baillié li ont un espié poitevin 
Et l'ont monté el destrier arrabis 
Dont Guiberz ot lo sarrazin ocis. 

1860 Or lerons ci del preu conte Aymeri. 
Huimès devons as enfanz revenir, 
Au conte Hernaut, a Buevon, a Garin 
Et a Guillaume d'Orange lo marchis 



1843 C demoine a p. — 1844 D d'un roii e. - 1846 A B Certes 
molt mal lef. — j4 B omis. — 1S48 D pères ei a. — [849^ fi quis. 

— i85o C en ses plaies, D C l'a mis.— i85i A B S'il, C les f. et lo 
piz, D bendereni d'un bliaul de samil. C ajoute : Quant ce ont 
faii et après un petil. — i83i D bonz, CM cortoîs A. C ajoute .'L'en 
li aporte a ilani devant lui. - i853 C U lî vestent. ^ B II li vesti- 
rent, D bon a. — 18^4 A Si li lacent. S El puis, C Et li metent 
el chief l'eaume florî. — t835 Cqui a lob., B Puisli ont ceint un 
branc d'acier. — 18S6 (,' d'azur bis. — 1897 C La hante est roide 
et l'scierpoitevin, Z>PriEl Icspié au confanon asis, | L'anie en est 
droite et acier poitevin, C ajoute : A V clox d'or lo conbnon assis. 

— i858 C Si le moment. — 1859 A B omis, D le riche roi o. — 
1860 C /«(( la strophe ici : Or nos ierons del franc conte Ay., | 
CI commence barnaje, puis recommence une »oiivi;lle strophe tou- 
jours assonancéc. D Or est rescox le preu conte Ay. — iHii A B 
C'eat a Ernaut, D Do conte H. - i8(i3 C D lo hardi 



LA MORT AÏMERI DE NARBONNE 81 

Et a Bernart de Brubant lo hardi, 
i865 Qui a Nerbone vienent a Aymeri 

A .XXX. mil de chevaliers hardiz. 

Descendu sont soz lo pui de Monbrin, 

Gardent sor destre par delez un chemin, 

De Femenie ont l'esioire choisi : 
1870 Dames i a jusqu'à .xrni. mit 

Et ,xxx. mil de félons Sarrazins. 

Devant el chief voient Mahom venir 

Et l'esiandart Corsolt, cel arrabi, 

L'or et les pierres qui forment resplendist, 
1875 Tôt en reluist la terre et li pais. 

As armes corent li fil dant Aymeri. 
Ci commence barnaje. 

LXXI 

Granz fu la plaigne par desoz Roche Agnicre; 

N'i veissiez ne conble ne bruiere, 
1880 N'i irovissiez jeneste ne fochiere, 

Fors l'erbe vert florie en la jonciere; 

Li auferrant a lor piez la marchierent, 

Bone fleror lor en vint a la chiere ; 

François chevauchent les lances abessiées, 
i885 Cortoisement adobent lor eschieles. 

1664 C lo tlori, D \a marchis, C ajoute : Ec au lignaje qui tant 
parfu hardi. — 1S66 C Chascun a tôt -X m, fervesliî, .Bde pris. — 
l85» A S Si ont gardé, C amont lez. i. c. — i85g i) le puelle c.— 
l870 .^ B Femmes, i) plus de. — 1872 C Par devant ax. — 1873 
C li arrabi, D Corsuble l'a. — 1874 O qui iuist el r. — 1874-5 amis 
dam AB.— 1875 C Tote reluisl la lerre. 

LXXI. Ce couple! manque dans D. — 1S7S C es chaos soz 
la rocbiere. — 1879 omis dans AB.— lisSo A B bruiere.— 1881 
C Que l'erbe fresche f. en la podrlere. — 1882 C Folde fu des 
auferranz corsiere ; A B, dont «ous avons adopté la leçon, placent ce 
vers après le suivant.— 1S84S les I. abessierent, Co les I, deicies. 
— 1884 C ajoute : Et Sarr. arrangent lor mesnîes. — i38i A lor 



Sa LA MORT AÏMËRI DE NARBONNE 

La veïssiez tante pointe eslessiée. 
Tant escu fret, tante tarje perciée ; 
Des abacuz fu la terre jonchiée. 
As premiers cox Mahomet abatierent 

1890 Et l'estandart par terre trebuschierent; 
Et les puceles en furent esmaiées, 
Entor Mahom se tenoient rengiées. 
Tordent !or poinz et lor chevex tirierent. 
Païen saillirent, la pute jent entière, 

1895 Qui ont tel duel a po que n'erragierent ; 
Et li François durement les requièrent, 
Quant venu sont ensenble. 

LXXII 

Forz fu i'estor soz lo pui de Monbrin ; 

Turc et François furent ce jor voisin. 
1900 Onques païens por poor n'i guenchi, 

Ne chevaliers n'i fu de joindre eschiz. 

La veïssiez un ester esbaudi, 

Tante hanste fraindre et tant escu croissir, 

Tant bon aubère desmailler et faillir, 
igoS Tant poing, tant pie, tante teste tolir, 

Sanc et cervele contre terre jalir. 



mesnife, Blormesaie adoubèrent. — i8ii6 3 A l'aseoibler tante 
lance briaiereot. -~ 1887 B El lanl escu, tante large froissierent. 
C ajoute ! El laoïe lance par Ironcon debrisie. — 188S B loie 
l'erbe jonchierent. C ajoute : Li destrier fuienl lor resnes icaïnées. 
— iSSg C prisl Mahon ta versée, A B abaiirent. — 1890 C fu par 
lerre vole'e. — 1891 A esbahies, B durement s'esraaierent — iBga 
B trairent et rengierent. — tSg^-b omis dans C. — 1896 C El li 
Franc, ei paien as espées. 

LXXU. — 189g C Franc et paien, D T. el Persant. — 1900 C 
Que onque .1, poc p. — 1903 A D fraiie... croissi. — 1904 A B 
El lanl aubère., D faussir. — 1905 A B Tant pie, tant poinl. — 
1906 omis dai:s A B. 



LA MORT AYMERI DE NARBONNE 83 

L*un mort sor autre trebuchier et chaïr; 
Tote jor dure la guerre et li estris, 
De ci al vespre que païen sont guenchî. 
1910 Bien les requièrent li fil dant Âymeri ; 
De chanp les gietent la Damedé merci, 
A lor espées nues. 

LXXIII 

Quant Sarrazin furent de chanp jeté, 

A molt grant peine sont des nos desevré. 
igi5 A .XXX. mil par conte tôt nonbré, 

Par itant furent as dames chadeler 

Et a Testor commencier et-lever, 

N'en est de toz que .111. mil eschapé ; 

Cil sont es cors et plaie et navré, 
1920 Les çscuz frez et les aubers faussez. 

A une part se sont el chanp torné. 

Virent Mahom par terre craventé 

Et Pestandart dant Corsolt Pamiré 

De l'autre part trebuchié et versé, 
1925 Environ li les puceles plorer ; 

Tel duel en ont a po ne sont desvé; 

Mahomet jurent et ApoUin lor dé 

Ja ne fuiront de bataille chanpeL 

Bessent les lances, si sont aie joster, 

1909 C Jusq'au v... ont g. — 191 1 ^ B Du c, C chacent 
LXXIIL — 191 3 A B du c, — 1914^ J3 A p. g., CA grant poine. 
— 191 5 C tuit p. c. n. — 1916 C Que itant, A B Qui mis estoient 
ta dames amener. — 1918 C D des lors q. — 1919 A B férus et 
n., D Si sont el cors et lor destriers n.— 1920 C Et les escuz et, C 
B sft£rcz, C ajoute : Ont derrompu et toz esqartelez. — 1921 CD 
de] c, JD Par .1. petit s'est. — 1922 C Voient, ^Ba t. — 1923 C 
CoQolt li amirez, D Corsuble Ta. — 1925 ^ B Et environ 1., D 
Environ aux les danzeles p. — • 1927 C ajoute : Et Tarvagant qui 
tant par fu séné. — 1928 A B pour b., C ajoute : De maintenant 
se furent adobé. — 1929 C Lances bessies ressont a. 



84 LA MORT AYMERI DE NARBONME 




1930 Et li François nés ont pas refusez; 




Fièrent et chaplent des espées del lé, 




Et des espiez trenchanz et afilez. 




La veïssiez un estor commune), 




Tant hanste fraindre et tant escu troer, 




1935 Et tant aubère derronpre et descirer, 




Tant pie, tant poing, tante teste coper, 




Sanc et cervele cnconcremont voler, 




L'un mort sor autre verser et raoler. 




As Sarrazins en est mal encontre, 




1940 N'en est des lor que ,1. sols eschapez 




Qui ne soit morz, ocis ou afolez : 




Ne mes Auquaires li niés a l'amiré. 




Cheval ot bon, par tant s'en est tornez, 




Par mi les rens en est fuiant alez, 




1 945 Desor senestre est son chemin remes, 




Une autre voie sor destre en est lornez, 




Par ou il quide droit a Nerbone aler. 




Molt ala tosc, se ne fust esgarez; 




Florent l'enporte corant et abrivc. 




1950 Jhesu de gloire qui en crois fu pcnez 




Et vint en terre por lo monde sauver, 




Li doinst anuit en tel leu assener 




Por quoi François resoient hérité 




De la cit de Nerbone! 




1930 Mes nos F. — iç}3i C (Ji iea fiïreni des esp£ 


s des lez. 


— 1934 D qaser. — igSS A S depaner. J> Tani blanc haubcrc... | 


decaser. - iqS? omis dans C, D conirc lerre v. — igSS 


omis daas 


A B. B L'un mon sor raulre trebuchier el verser. — 


9Î9 C A 


Sarrazin.iïAuS.— i94ï^BForsqucA., C Ce eai A. 


- 1943 A 


U lanelement en eal luiant t., C est eachapé. — 1944 


omis dans 


AB,D amblé. — 1945 A B Devers, D Desua, C sa voi 


. — 1046 


^ B De lauire part est a désire i.. C A autre v. desor d. eal alez. — | 


1947 C Ou il q. — 1948 omis dans J £, J>Mt,lt par vei 


■ — »949 


,* B 10U3 abrievei. - igSo ^ J3 El J. Crisi. D le rois de n 


aajesti. — 


igài -msonpueple. — igSï .* Bancui,i)Ia naii. - 


1953 A B 


raisni lorherilé. — ig54 J B la cilii deNarbone. 





LA MORT ÂYMBRl DE NARBONNE 85 



LXXIV 

195 5 Plest vos o!r corn li nostre ont erré ? 

Ainz que Pestor poïst estre afiné, 

Fu nuit oscure, nus n*i choisi son per, 

Ne confanon ne bessier ne lever. 

Entre les morz sont li vif ostelé; 
i960 Desore l'erbe firent tendre lor trez ; 

N^i a cheval qui se voille esfreer, 

N'i a vassal qui ne soit ahanez. 

 mangier font as puceles porter 

Qu*il ont conquises des Turs et des Esclers ; 
1965 Prou lor en douent, que il en ont asez, 

Que Sarrazin i orent aporté 

Et aconduit par mi l'eve de mer. 

Mes d'une chose sont François malmené 

Que danz Bernarz de Brubant la cité 
1970 I fu el cors de .im. espiez navrez. 

Il li deslacent lo vert elme jemé 

Et li desceignent lo bon branc acéré, 

Del dos li traient lo blanc aubère safré, 

Et lo bliaut de paile gironé : 
1975 Tôt remest nuz jusqu as braies oster. 

Les mortex plaies li ovrent del costé, 

Li sans en sait et li dus est pasmez. 

LX3UV. — 1966 C estoire p. estre fine. — 1967 C ajoute : N'i 
Tèbsiez ne lancer ne ruer. -* 1958 D ne hante ne 1. — i960 D 
Entre les mort ont fet tandre lor tref, À B Desus Terbete. — 1962 
JDqui se vneiUç enh. — 1963 C As puceles font a m., D Asdemoi- 
selrâ. — 1964 A B Que conquis ont. — 1965 B Molt ]., C II lor en 
d.— 1966 C i> li orent, C amené.— 1967 C la haute mer, D Et la 
ooodnirent par haute eve de m... — 1968 C ajoute : Et mal bailli 
et txop mal enconbré. — 1969 À B Car d. — 1970 À B Fu a 
l'estor d..; — 1972 A B Osté li ont, C Et desceignent., A B son 
b. — 1973 A Del cors, D lo bon a. ferré, C Si li tr. — 1975 D 
doaqu* al b.«- 1976 A B voient en ses costez, C muevent.--*^ 1977 B 




86 I.A MORT AYMERl DE NARBONNË 



La veïssiez si grant duel démener, 

Tordre tant poing et tant chevel tirer; 
1980 Plore Guillaumes li marchis au cort nés, 

Hernauz et Bueves et danz Garins li ber, 

Et se clamèrent chetif, tnaleûré : 

« Hoi muert li melz de nostre parenté ! » 

Mes as puceles en a pris grant pité; 
1985 La mestre d'ax fist forment a loer : 

B Seignor François, » dist ele, « ne dotea : "-1 1 

« Je l'avrai ja gari et respassé. » 

Entre ses braz prist lo csnte soef, 

Dist ,111. paroles de sainte Trinité 
7990 Et de la croiz de la crestienté. 

Dont esianchierenc les plaies criminel ; 

Et de vin blanc li a fêtes laver ; 

Un Dignement tretd'un escrin paré 

Qui contrevaui tôt l'or de ,x. citez ; 
1995 De tôt l'avoir a trois rois coronez 

Ne seroît il esligiez n'achetez. 

Quant Jhesus Criz fu en la croiz penez, 

Que Juï l'orent batu et flajelé, 

Li trois Marie l'alerent visiter. 
2000 Nicodemus dut la boiste garder; 

s'est p. — 1978 C tel dolour, D si grand dolor mener. — 1979 
omis dans A B. ~ (981 C Et dam H. de Gironde sur mer | Et 
dant Garin d'Anseûne li ber | El danï Bueves de Conmarchis 
l'osé. — 1982 C El se dament. — i98î-3 omis dans À B. 

— \t)%3 D de nos amis charrés. — 1984 C As p. en prenl grant 
pieté, D As demoizeles. — iq85 A B La lor raeairesse. — [986 C 
Seignor t>aron. dii la bêle, ur asz, D Segor, dist ele, François, ne 
ïos doiez. C ajoute : [ce vos di par fine veritë. — 1987 C Que toat 
l'avrai, D Je vos avrai. — i!|Ç)o omis dans A B, D et de la cruelté. — 
[ggi J BSi e,, C estancha lap.— iggî D De bon v. b. les li afel.— 
1993^5 doré. — 1994 ^ B d'unec, C Qui bien valoit l'avoir de .1. c. 

— 1995 A B Pour t. l'a. de la crestienié, B ,11. r, gironez. — 1996 
A B enseigniez n'a. - 1997 D Q. nostre Sire. — 1998 C El J. — 
199g C ajoute .- Cel oignemeni oreot iet acheter, | En uae boiaie 



fc 



LA MORT ATM£KI DE NARBONNE 87 

En Femenie Ten fist Longis porter : 
Lo pais aime por ce qu'il en fu nez. 
Les mortex plaies en a fait aesmer, 
Dedenz tochier et defors adeser, 

20o5 Et un petit l'en fist lo col passer, 
Et puis drecier et en estant lever, 
Ez vos lo conte gari et respassé. 
La veïssiez grant joie démener : 
c Seignor baron, » ce dit Hernauz li ber, 

2010 « Je sui toz sains, la merci Damedé : 
c One si legiers ne fui en mon aé.» 
One tel avoir n ot li rois Desramez, 
Sansses li forz ne Tiebauz li esclers, 
Ne Pamirals d^otre la Roje mer, 

201 5 Com nos François ont el chanp conquesté : 
Et si nel sevent mie. 

LXXV 

François se ventent, por les dames s^orgoillent ; 
Celé nuit jurent entre Teve et la broille : 
Ni a cheval qui esfreer se voille ; 
2020 Auquaires point, durement s'esviguore, 
Et trespasse la terre. 



onques n*oI sa per. — 2001 C la f. Longus. — 2oo3 C meciner. — 
soo5 C Un petitet. — 2006 C Sel fist drec.ester. — 2007 ^ ^^ 
}.. •— aoio ÀB Or sui.— 201 1 D Ainz, C Que si 1.— 2012 A B Ne 
tel a, D Ainz.— 201 3 omis dans C, D Sanson, ne dant T. Te.— 2014 
il B ne Sarr., C contre. ^ 2oi5 A B Com ont F. ens el c, C Com 
li F. ont ilec conq. — 2016/Si ne le s., D Mes il no s. mie.— 2018 
C La nuit j. * 2019 C qui sovent ne se moille , D ajoute : N'i a 
vaiial qui de l'anhan se duelle, | Et Terbe fresche an sanc vermeill 
■e. baigne. — 2020 C qui tote la nuit veille, D Qui durement s'es- 
longne. 



LA MORT AYMERI DE NARBONNE 



LXXVI 

Auquaires broche et passe lo paîs, 
Isnelement, ne prist cesse ne 6n ; 
Aler quida au fil lo roi Sorbrîn, 

2025 Droit a Nerbone, a Corsolt l'Arrabi; 
Mes il i a de tôt en tôt failli. 
Assenez est au franc conte Aymerî 
Et a Guibert lo menor de ses filz. 
En une lande de loriers et de pins 

ïo3o Trove enbuschié lo conte avuec son fil. 
Et li paiens s'en fuit tôt ademis, 
Que n'en sot mot jusqu'en Tagait fu mis : 
François le corent de totes parz sesir, 
Espées tretes, qu'il le vuelent ferir. 

3o3S 11 lor cria : « Por Mahomet merci ! 

« Ne me tochiez, franc chevalier hardi I ■ 
Demanda lor qui il sont en latin, 
Et cil ont dit qui ne vuelent mentir : 
a Nos somes homes lo preu conte Ayraeri 

2040 « Et dant Guibert lo menor de ses filz, 
« Et hui matin l'escost a Sarrazins ; 
« En Babiloine renmenoient chetif. 
— Por Mahomet, » Auquaires respondi, 



LXXVI. — 1012 A B point, C qui p., D s'eslongne le p. — ao23 
C qui onques ne prist lin. — 1024 A B tôt droit au f. S-, D Aler 
s'an cuide.— 2017 A B preu c, D bu conte Nayracri. — 3o3a A B 
enbuschié Aimeri et son f., D le conle et son f. — 20Î1 C s'en va. 

— 2o32 C One... quant la dedanï fu mis, D Ainz.... très qu'an l'ag. 

— 2o34 Cle TOloient f., D vont le païen f. — 2o35 X B Par 
M., D cïcrie. — io36-7 omis dans C. — ioZy D Si lor demande. 

— 2o38 X fl Et il ont dit que n'en deignent m., C Et cil dtent, 
D Cil responent qui n'an veilent mentir. — zQ3g A B Des 
homes s,, C au p., D lo conte Naimeri. — 2041 omis dans 



LA MOIT ATMERl DE NAKBONNE 89 

c Tant par foisonnent li fil dant Aymeri! 
2045 c Or qoidoie cstre respassez et gariz. 

c Et je me soi en lor linaje mis. » 

Il le menèrent devant lo Tiel flori. 

11 fa cortois, a la terre s'assist. 

Premiers Tapele danz Gniberz li marchis : 
2o5o c Sarnudn firere, > ce a dit Gnibelins, 

c Ton escu yoî peçoié et maumis, 

c Et ton Yert elme enbarré et croissi 

€ Et ton destrier voi de corre alenti, 

c Toi Toi sanglant et ta chiere et ton vis; 
2o55 • Bien senbles home qui d'estor soit partiz. 

c On vas? Dont viens? Ou alas? Que quels? 

c Or di vcrté, garde que ne mentir, 

c On, par celui qui en la croiz fu mis, 

c Je te ferai toz les menbres tolir, 
2060 « Ardoir en feu et fere maie fin. » 

Et dl respont, ja n^i avra menti : 

ff De Femenie reperoie hui matin, 

c Dames menoie jusqu'à .xnii. mil, 

a Et .xzxM. de cortois Sarrazins, 
2o65 V Et descendismes soz lo pui de Monbrin 

c En une lande de loriers et de pins. 

« La trovai .v. des filz dant Aymeri ; 

a 1er tote jor a az me conbati. 

2044 A Blc parage A., C Tant foisonnent. — 2046 C entre ses 
pavenz m., D Et or me s. — 2047 B mennent, C H l'unoi- 
nent. — 2049 il fi Si l'apek. — 2o5o D ce li dist. — 2o5i C et 
lÎRié et m* — 2o52 A BC Et ton elme, C et quassé et c. — 2oS3 
D est dec. — 2034 C Si voi s. et ton cors et t. — 2o55 C Home 
semblés qui toit d'estor p. — 2o56 omis dans A Bj D que deman- 
des, que diz.— 2057 C Di vérité, D Diz moi yerté. garde ne me m. 
— S039 C ajoute : Et te ferè de maie mort morir. — 2060 ends 
àoÊS AB^C ajoute : Noier en eve, afonder et périr.— 2061 D n'an 
sent manti. — 2062 C repérai. — 2o63 C Femea menai, D dusc*a 
•zoii. m. — 2o65 C Descendismes, D Descendu furent desoz Ton- 
bre d'un pin. — 2067 fi C La trevai je .▼. des filz A, 



90 


LA MORT AÏMEHl UE NARBONNE 




a Mi conpaignon i furent luit ocis 


2070 


B Fors que mes cors qui en eschapai vis. 




« Trestoce nuit ère ça afoiz, 




a Aler quidoie au fil lo roi Sorbrin, 




« Droit a Nerbone a Corsolt l'Arrabi, 




K Por lo domaje raconter et jehir 


2075 


« A Corsolt de sa perte, n 




LXXVII 




« Sarrazin frère, » dist Aymeris li ber, 




« Je connois bien ce destrier que avez : 




« Florent a non, si fu Gaudin l'escler, 




< Un Sarrazin seîgnorde Duresté; 


2080 


« A Finamonde li fis lo chief voler, 




ce S'en amenai lo destrier sejorné. 




■ .V. anz lo fis a Nerbone garder; • Ltv- 




» Par nuit me fu en mes chanbres enblez, 




» Or le me ra vostre sire amené. 


208 5 


X Folement estes venuz et assenez : 




« Vostre seignor me voloit ardre el ré, 




1 Devant Nerbone l'amirabte cité; 




« Je vos ferai toz les raenbres coper, 




<£ Ardoir en feu et la podre venter, 


2090 


t Se ne volez Damedeu aorer. 




— Aymeri sire, n dit Auquaires li ber, 


1070 


D Ne mes mon c, C eschapa. — 2071 A B fui js, D m'an 


sui ça ; 


i, — 2Q7Î C au r. — 1073 C Vers N. — 3074 C Por ca perle. 


ABco 


nier el regehir. — 207S D Sa dolor et sa perte, C Et soft 


duel et 


sa honte. 


LXXVn. — Ï077 C abriev^. — 2079 C sire, D félon de D. — 


3080 A B Au branc d'acier... coper. — îoSj A B enmenai, D J'en 


a. — 2( 


ï83 C es estables, D de mes c. — 1084 C Or le m'a d. — 


îoSS -1 B es. - iq86 omis dans AB.C sire, D me ïost ardoir an 


lé. — 2087 C AN., D m'amirable.- 2088 ^ S Te ferai je t.. C ja 


lea m. 


— 20B9 omis dans AB. — 2090 ^ B Se tu ne yeuls. C 


ajoute 


' 



LA MORT AYMERl DE NARBONNE 9I 

« Bien ai Mahom essaie et prové; 

« Hui main lo vi par terre craventé 

« Et a François trebuchier et verser,- 
2095 « One nel soi tant par besoing reclamer 

c Que me petist secorre n^aîder; 

t Je crerai mes en vostre Damedé, 

« Celui qui fet et yver et esté, 

t Et qui nos done et lo pain et lo blé. » 
2100 Respont li quens : « Dex en soit graciez! » 

Avuec Guibert ot venuz .11. abez ; 

Une fontaine sordoit en mi lo pré 

Et li abé la seignent de par Dé, 

Et si i metent et lo cresme et lo sel ; 
2 io5 Lo Sarrazin firent dedenz entrer ; 

Quens Aymeris Tala premiers lever, 

Li rois Guiberz et des autres assez ; 

Mes onc son non ne vodrent remuer, 

Ainz li aferment selonc crestienté : 
21 10 Ce fu Auquaires, li jentils et li ber, 

Li preuz, li sajes, li cortois adurez ; 

Mieudre convers ne fu de mère nez, 

Qui plus amast sainte crestienté, 

Qui lor aida Nerbone a conquester. 
2 1 1 5 Or vient chevalerie. 



2092 D essaucié, esprové.— 2093 C Que hui le vi.— 2095 C ab., 
i> Or no sai tant.— 2096 A B vossist s. — 2097 ^ ^^ vorrai croire, 
amis dans ii B. — 2098 C fist, D Tiver et Testé. — 2099 C lo vin, 
A B ajoutent : Celui veull je prier et aorer. — 2100 ^ B Li quens 
r., C aoré, D vos dites vérité. — 2102 ABLa. fontainele. — 2io3 
A Bit seignent, C D 11 la seignierent, C de Deu de majesté, D do 
vrai nom Damedé. — 2 104 ii Et li donerent, D Assez i mistrent et 
de c. et de s. — > 2106 D Dant Nai. — 2107 D Li quens G. — 2108 
C Onques son non, D ne li vostrent oster. — 2109 C conferment, 
ii Ben la c, D selonc la c— 21 1 1 omis dans A B^ C li vassal a.— 
2112 C Meillor. — 2ii3 ii B si a. — 2114 il B U lora. — * ^ii^ 
C S'aime chevalerie. 



■ AYMERl DE NARBONNË 



LXXVIII 



« Seignor baron, » dist lî quens Aymeris, 
« Or est Auquaires durement mes amis-, 
« Mes fillex est et a Deu convertiz ; 
H En sa fiance me métrai lo matin, 

3120 « S'irai veoir dant Guillaume mon fil, 
(i HernauT, Buevon el Bernart et Garin, 
u La ou il sont soz lo pui de Monbrin. 
— Non ferez, père, " ce a dit Guibelins, 
(( Vos n'irez mie vos .11. a escharnir. 

2125 M Car un grant mal vos en porroit venir, m 
Respont Auquaires : a Por néant l'avez dit 
11 Que par l'apostre que quierent pèlerin, 
i( Miex vodroie estre decopez et ocis, 
H Que par moi fust engigniez ne traïz. 

3 1 3o — Et je l'otroi, filles, » dlst Aymeris. 
<( Des te doinst bon coraje, n 

LXXIX 

Aymeris s'arme et Auquaires li ber 
De bons aubers et des elmes jemez, 
Et des espées et des escuz bendez, 



LKXVlll. — ![17 A Bici de mes a., C A. est duremem.— a 119 
C En son conduit, D créance. — 2120 C Vooir irai. — 2111 C Et 
dant Bernai*! o lo giiernon tjori, | Hernaut lo ros de Gironde la cit, 
S'irai vooir d'AnseCineCariD, | Buovonloprcu, celui de Conmarchis. 

— 2121 omis dans A B. — ïiïî C aire, G. li respondi, D )i rois 
G. a dit. — 2I24X N'irezor mie, C pas. — 2137 omis dans A B. 

— ïiï8 CAinzv... [rainez a roncins, ûdetranchiéel 0. - ïiig 
C encombré. 

LXXIX. - ïi33 .4 iJ Et de hauberc et d'e. qu'est gemé, C De 
blanc a. — iii^ A B D'esp£eB bonnes, de fora escua b., C d'escuz 



Od 



2140 



2147 



2i5o 



2x35 Et des B^ez trcDdiacz et a£lsz. 

'iQrem. sa 

nsped: m'ausDàez 

En FlonxDont la foresi les 
Et les i f ctts repooire etcsamser: 
Et s gardez, a dûer com tds m'arex. 
Que n'en isse un par ies menbres coper 
Tant qne orrez Tosxre olifant soner: 
Bailliez le nx)i. car jd vodrai porter : 
Qnant xos Torrez et bondir et soner. 
Savoir poirez par drohe Tcrité 
Qae je serai dedenz Nerbone entrez: 
Vos serez sampres sur les cbevax monté 
As Sanazins, as Tors et as Esders, 
Lor conpaignon esserez a l'armer 
Et a Taroir départir et doner. 
— Père, » dist il, c si com vos commandez, x 
21 55 Lo cor 11 baille, a son col Ta jeté. 
Avmeris monte li jentils et li bsr : 
Ses filz Gniberz li est alez aider: 
Cortoisement Ten prist a apeler : 
c Père. » dist il, ■ je vos commant a Dé, 
2160 c Lo glorios de sainte majesté 



2i35 omis dans AB," 2i38jD Dant Nai.— iiBg D Bitx filz, dist 
il, envers moi entendez, C escotez. — 2140 C aler, D Trestox mes 
homes... tomer. — 2 141 ^ B ies en fêtes aler, D ma f . — 2 142 A B 
et répondre et celer, D Toz les î f... receler. ~ 2 144 X B issîez por 
les m. — 2145 A B mon oiifimt, C qu*il orront. — 2146 A B car je 
le vueil p., C jelevodrai. — 2148 C Savoir poez... de voir et sans 
fiiusser, D de fine vérité.— 2^49 A B Que je porrai d., 2> ajouté x 
Dont Sarr. m'ont a grant tort gité.~ 2 i3o il B Et vos serez sus vo 
cheval m. —21 52 Di seroiz a Ta.— 21 53 ^ B partir et dessevrer. 

— 2i55 omis dans A B.— 2167 ^ ^^ P"^^ * apeler, D li ala atdier, 

— 21 58 omis dans C. — 2169 C, fet li, B Sire. — 2160 D qui an 



94 L\ MORT AÏMERI DE NARBONNE 

a Qui vint en terre por lo monJe sauver, 
11 Que vos défende de mort et d'afoler 
« Et Nerbone vos rende. » 

LXXX 

Va s'en Auquaires et Aytneris li bcr; 

2 1 65 Si ont lessié lo droit chemin ferré, 
Car il redotent Sarrazins et Esclers : 
Auquaires en vet qui tôt lo pais set. 
Or lerons ci de Naimeri ester ; 
Hui mes devons de Looys chanter : 

3170 En doce France li fu dit et conté 
Que Sarrazin en avoient mené 
Dant Aymeri de Nerbone sor mer 
En Babiioine l'amirable cité 
Et en lor chartre irebuchié et jeté; 

3175 Li rois en fn corrociez et iriez; 
U a mandé la jent de son régné, 
.L. mil de chevaliers armez, 
Puis chevaucha nostre emperere ber; 
Jusqu'à Nerbone ne se vost arrêter. 

2180 En la montaigne est li rois ostelez, 



crois fupené.— îiGi omis dans A B.— z 162 A Qui, AS d'ocÎTre.— 
2 [63 C Et vos rende Nerbone. D ajoute ce couplet : Va s'en Aucaïre 
eiNai, le bcr. 1 Li quens Guill. a fei monter ses ommes | Ainz ne 
fina deai an Florimonde { Vtie forest qui est desoz Nerb. | Toz les 
il (sïcj Hii anbuschier et repondre. ( Et Ay. et Auc. esperonnent. 
J Et trespBssent la terre. 

LXXX Crime eit ie.— 216b D LeSEent les terres et les chemin» 
ferrez. — ii56 B Que moit r. — ^167 ^ .B Vet s'en A. — ii68.A 
B Or le lerons ci d'Airaeri ester. — 3169 A B conter, D El c\ de- 
von de L. — 2170 A B Car dit 11 fu en France et raconté. — 1172 
D le ber. — i ] 74 j1 B et lancié et j ., D Dedanz lor Chartres, — î 1 77 
D .IL. mil. — 217B ABU e., D Forment chevalche. — 2179 C 
commence ici un aulre couplet presqu'eiilièrement rime en é, , D 
Jusqu'à Monbrin. — 21S0 D s'ust. 




Sor la veri erbe a fet tendre son tré ; 
A .X. mil homes se âst la nuit garder. 
Gautiers de Termes fu de l'est dessevrez, 
Garda aval dcsoz Monbrin el pré, 

2185 Et vit les cierjesardoir el alumer 
Et la fremor oit as barons mener. 
Point lo destrier celé part est alez. 
Tante bêle arme vit jesirpar lo pré. 
Tant bon vassal adenz et enversé 

2igo Et tant destrier fuiant et esgaré : 

■ Damedeu père, » ce dist Gautiers li ber, 
« Ci ot esior, qui que l'ait afiné. 
* Dex ! que n'i fui sor lo destrier armé! 
« Tant i ferisse de Tespée del lé 

2195 ° Deci as coûtes en fuisse saaglantez. > 
A pie descent del destrier sejorné, 
Sor l'erbe vert a son escu posé, 
En terre fiche son espié noielé 
Et aresna son destrier abrivé; 

2200 Parmi les tentes commença a aler : 
Onques n'i fu par home destorbez. 
As esches joe Guillaumes au cort nés, 
Hernauz ei Bueves et danz Garins li ber. 
Cil troi se sont encontre lui torné ; 



2i8i C En la vert e., D la fresthe e., A B Sor l'erba vert. — 
a 181 Cli rois garder. — iiSii A Best d.. D ujoufe : Environ aux 
cotnmança a aler. — 2 184 A li Nerbona, C Por soi déduire en est 
(OEsels t\é. — 21S5-2187 omis dans C. — 2i85 D Zi vie ardoir 
les cierges nalurés. — 2186 S des barons. — 11 68 D ajoute: Tant 
cEcu fret et tant haubarc faussé. — 2189 B C Et tant vassal, C par 
lerre crarenté. — ^nqo A B Tant bon deatrier fuir par mi lo pré.— 
Aigi AB Sire Diei père. — 2192 D ci fine. — icgî D Que ne fui 
las aices coi do ne r.— ïigB-iigï onii'ï dans A B, — 2i^i C poinz, 
£1 anaanglanlcï. —2196 C abrivé. — 2197 A B He desus l'erbe. J) 
Sor la fresche b. — 2198 C acéré. — 2199 C Si a... sejorné, D 
Son bon deslrier i avoit aresné. — 2200 C en est li bera alez. — 
I30I C enconbrei. — 2104 C estoieni e. 



k 



96 LA MORT AYMERI DE NARBONNE 

22o5 Hernauz ses frère lor a un tret mostré 
Par quoi li autre furent dd jeu maté. 
A ces paroles entra Gautiers el tref, 
L'espée ceinte va Teschequier oster ; 
Lors le connut Guillaumes au cort nés, 

2»io Qu'il cstoit de sa jeste. 

LXXXI 

u Sire Gautier, « li preuz Guillaumes a dit, 

B Fustes pieça a Rains ne a Paris? 
« Com se contient mes sire Looys? 
— En po de terme le porrez ci veir : 
221 5 a En doce France li fu conté et dit 

« Que Sarrazin ont pris dant Aytneri, 

■ En Babiloine Ven ont mené chetif ; 
< Li rois en est corroços et pensis ; 

■ Si a mandé la jent de son pais, 
2220 « -L. mil de chevaliers hardiz : 

• Forment chevatiche li forz rois Looys; 
« Herbergiez est soz lo pui de Monbrin. 
n De sa conpaigne esioie departlz; 
t Tôt bêlement aval me descendi 
3225 II Car la clarté de ces cierjes choisi 
» Et ia frcmor de vos barons senti ; 
« Tant bêles armes vi par lo pré jesir, 
« Tant aubère rot et tant escu croissi, 

2îo5 C Hïrnauz li roi, A B Buevos son frere.— î2o5 AB,C Dont 
li auire, D son! vaincu et m. — 1107 C el pré. — 120S C boter. 
— aïOQ C D Lors le connut Guillaume. — 21 10 omis dans C J). 

LXXXI C rime en (ï. — iîii A£ Sire cosina. — aii3 C li for» 
rois.- 2uiS (; fuc. et marris. — iiig DU am. — 22ioA flde 
pri». — 2ÎÏI C Avant c.,X Br. poesiis. — i2i3 CDelorc, DDe 
ma c, A B orendroii me partis, — aïii4 A B en d. — 122a A vi 
ici, Bdesc. vi issir, C Por lac. que desc. — 2226.4 B rumor... 
01, B de vos parle roi, C de vostre jenl.- îîï? C lo chanp.— 2218 



LA MORT AYMERl DE NARBONNE 

< Tant chevalier detrenchié et ods. 
223o ■ Fu ce bataille? Guillaume, qui ta fist? 

— Nos la feïsmes, » dist Hernauz et Garins 

I 1er tote jor nos conbatismes ci 

tt A .XXX. mil de cuverz Sarrazins, 
a Deci al vespre en dura U estris. 
2235 u Toz les avons dctrenchiez et ocls, 
« Un tel eschec i avomes conquiz : 
> Dames menoient jusqu'à .xiiii. mil. 
« Veez les la soz ces loriers jesir. • 

— Nomeni dame ! n Gautiers lor respondi ; 
2240 B Seignor baron, qui onques tel oï? 

Si m'ait Dex, molt grant barnaje a ci. » 
Tant dementiers qu'il parloient ainsi, 
La nuit s'en vet et li jorz esclarci, 
Li soleus lieve par eslranjes pais 
2245 Qui abat la rosée 

LXXXII 

Cheval demande Guillaumes li guerriers, 
Et Ten li va lo suen apareillier; 
L'espée ceinte est montez el destrier 
Que il n'i deigne autres armes bailler. 
225o Et Gautiers est droit au suen repériez ; 
U i monta par io senestre estrier. 

II et Guillaumes ont lo tenre puié, 
Droit a la tente Looys lo guerrier. 



1219 C dccopé , D trcbuchié. Et ajoute : Et maint des- 
trier esgaré el aotif. — i23i C D Hcrnaul li respondi. — 2i33 
I> de félons S, — 2134 C Jusques an v. — 2ï3b C decopez. — ïî35 
C-grani e. — aiBg D ce lor a dii. — 1141 A B que grant b. — 
1141 A B Endementiers, C issi. — 1144 C itesiot lo pais. 

LXXXII C rime en ier. — aï47 C luntost a. — ^248 A B L'eapée 
a cànle, monte est el d. — 2249 A S Que il n'i volt nula autre 
,eb. — 225i4iî Montés i est, faon scnesire e. — i253 -1 B 



k 



gS LA MORT A.YHERI DE NARBONNE 

Li quens Guillaumes i est entrez premiers; 

2255 Ou voit lo roi si li chaï au pié, 
Estroitement le li a cnbracié, 
L'esperon bese qu'est a or entaillîé. 
Li emperere l'en a sus redrecié : 
a Sire Guillaumes, qui vos a corrocié? 

2260 < Par saint Denis mon seignor droituricr, 
« Ja n'avra mes m'amor ne m'amistié. « 

— Droiz emperere, » dist Guillaumes li fiers, 
• Li rois Corsolz m'a malement baillié : 

I Pris a mon père Aymeri lo guerrier; 

2265 < En Babiloine l'en a fet envoler, 

a Dedenz sa chartre jeter et trebuchier; 
« Prise est Nerbone dont granz damaje iert, 
« Fors que la tor que la contesse tient; 
» Forment redote qu'ele n'ait que mangier; 

2270 tt Por ia vitaille la puet l'en josticier. » 
Ce dist li rois : ■ Or ne vos esmaiez : 
« Par saint Denis cui hom je sui del chief, 
a Ja ne verrez passer un mois entier, 
« Mosirerai lor .xx. mile chevaliers, 

2275 « Et puis .c. mile as verz elmes laciez, 
<L Eslre serjenz et les arbalestriers. 
a Ou sont vos homesî ou les avez lessiez? 

— Par ma foi, sire, soz Monbrin el gravier, 



Jusqu'à (a (., C A la t., D Aymeri lo g, — i^iô A B h a i\ t. — 
iî57 A B noieW, omis dans C, D qu'a or est e. et ajoute : Tandre- 
meni plore des bîai ex de aon chief. — iiiS D ISoslre e., l'en a 
amont dreci<£. — 2260-1 A B P^r saint Denis, n'avra pas m'amislif. 
— 2i65-6 omis dans A B.— 2166 C Et en sa c. D ses charircs. — 
11G7 D en N. — 116B D Ne mes la I. que ma dame lot 1. — 2169 
omis dans A B,D Ce crien je bien q'ele a'oii que m, — 2170 A B 
Que par t. nel puec l'en justicier. — 2171 A B Li rois reaponi, C 
Et dit li r. ne vos clialt d'esmoier.— 1273 A B .1. mois passer e., C 
.1. an entier.— 2274 Ce. mile.— 227^ omis dans C, Davechîaumes 
1.— 2176 omiJ dans A B.^ î^j-j A B geai, Cvostreh,— 2278 A B 



t 



w 


LA MORT AïMERl DE NARBONNE 99 




« Ou tote jor nos conbatîsmes ier 


2380 


tt A .XXX. mil Sarrazins et Païens; 




« Toz les avons ocis el detrenchiez; 


I 


« Un tel eschec i avons gaaignîé : 




u Dames menoient bien .xiiii. milliers; 


! 


« La mestre d'eles qui des autres est chiés, 


2285 


» Est mirienesse, que n'a meillor soz ciel : 




u Bernarz mes frère, li nobiles guerriers, 




« I fu el cors feruz de .m. espiez, 




« En petit d'ore l'en ot assoagié ; 




a Or est plus sains que poissons el gravier, s 


2290 


Et dist li rois : <t Celé me gardez bien : 




" Si la menrai en France. » 


1' 


LXXXIII 




Li quens Guillaumes droit a son tré revint, 




Iluec trova et Bernart et Garin, 




Hernaut et Bueve, lo duc de Conmarchîs; 


22g5 


Lo roi alerent veoir et conjoïr. 




Noslre emperere fu moh preuz et jentils : 




Les dames fist par devant lui venir ; 


1 


Li emperere s'i joe e gabe et ri. 


1. 


Atant ez vos Auquaire et Aymeri, 


2300 


Et Ploiemont a .nu. foiz heni, 




Que toz les très en a fet retentir; 


soi Moabrueil, C Par foi, sire. — aî8o B Sarr. renoiez, O sver- 


EierE. • 


- 1181 A B mehaigniés, A Ou les a., C Si les a. — iiSi A 


.1. grante.,BMoltsrant 6.-2284^ B La souveraine q— iiS5D 


Estoii 


miresse, .1 Bla meillor desoz ciel. — 2187 A B l !u férus 


el cars 


de. — niH B le nos ot mirgoié. - 2189 omis dans A B, D 


auepi 


us est B. — 2200 .d £ El li r. dist, B nos s. 


LXXXILI. Cyimeettis.— iî^iDi'ea vini,— 13945 le berdeC. 


— 1296 D acûler et joir. — 1296 A B Loeys fu molt p. el molt 


gentis. 


D hardiï, C Et l'e. esioit frans el j. — 1297 B Les damoi- 


seies fisi devani lui v. - 2298 D Nosire e. - ï3oi J) Que loi les 


k 


J 



100 


LA MORT AÏMERl DE NARBONNE 




François Toirent si en sont esbahi, 




.M. en corurent [es bons aubers veslir. 




B Estez seigiior, » disl li rois Looys, 


23o5 


« Ja por .n. homes n'i ert escuz seaiz. 




a Jusques as tentes les lessomes venir; 




« Messagier sont, ce quit, a Sarrazins; 




e Si nos diront noveles. » 




LXXXIV 




Nostre emperere fa molt jentils et ber 


23lO 


Qui les puceles fist devant lui mener; 




Li rois gaba et dise ses volentez. 




Alant ez vos dant Aymeri lo ber, 




lui Auquaire qui tant fet a loer ; 




Mes molt sont las, traveillié et pené, 


23i5 


Et lor cheval durement tressué. 




A pié descenC danz Aymeris li ber, 




En terre fiche son espié acéré. 




Et desor l'erbe a son escu posé, 




A son fiUuel a son cheval livré. 


3320 


Espée ceinte est es tentes entrez 




Que n'i deigna clievalier saluer. 




Li emperere Ta premiers apelë : 


230î 


! DrenteQdent.,.esniarri,— zioi D les blans.— ^io^A B 


baron, 


, D Ostez.— 23o6 D n'en ert, C n'i avra escu pris. — lîoS 


ZtDEc 


i as très. 


LXXXEV. C rime en er.~ ïSog ABU e., D No» e. - aîio i C 


Les pu 


icelaa, D Les damoiseles. — 23[i Z> se gabe, — ï3:3 C Et 


A... fist al., AB Avec A. — 1Î14 J iJ Mèa molt esloient !., C 


Molt par aonl 1. — 23i5 A fi et tss et t., C desiriers... efreé. — 


i3i7 A flnoielé.— 23i8 omis dans 4 B, O Sor la fresche herbe.— 


ïî.g. 


A B Et a A„ C destrier. — aSao C estoit entré ei tré, D en 


est vei 


luaestref.- î32i A Qa'i ne d,, DAinzn'id.- ii3iiî AB 


■ 







LA MORT AYMERI DE NARBONNE 


101 




« Vassal, 1 dist i], « vos n'estes pas senez 






* Qui devant moi vostre espée portez; 




S32S 


« S'or aviez félonie enpensé, 

« En petit d'ore m'avriez ja tué; 

« Par Saint Denis qui est mes avoez, 

« Po ne vos faz toz les menbres coper! > 

Aymeris Tôt, ne deigna mot soner, 




2Î3o 


Ainz deslaça son vert elme jemê 

Apres la quoîfe del blanc aubère safré; 

Sor ses espauUes l'a lessie'e coler; 

La barbe ot longue jusqu'à! neu du baudré, 

Dont lo connut Guillaumes au cort nés, 




2335 


Hernauz et Bueves et danz Garins li ber, 
Et Looys et des autres asez. 
Si le corurent besier et acoler 
Et après lui en entra tant el tref 
Qui l'ont entr"els si forment enserré, 




2340 

f 


Par un petit que il ne s'est pasmez ; 
11 Seignor baron, » dist Aymeris li ber, 
. Por amor Deu vos vueil merci crier : 
I Je sui el cors d'un grant espié navrez, 
■ Que ja n'en quit garir ne respasser. 




1 2345 


— Biax sire père, s dist Guillaumes li ber, 
■ Ja m'avoitTen en Orenge conté 
« Que Sarrazin vos avoient mené 




ill 


c n'estes mie s.— 2324 D a porter.— îSîS C pensé.— 


2326 


C En 


pQ d'ore tn'avriez mort jeté, D la tué. — ■^i■i^ D 


qu'il 


(sic) ait mon cliief vod. — i3i8 A B Par poi que vous ne fas 


em- 


prisonner. ~ 2319 D deîgne mol parler. — i33i C Et la 


.,-D 




— 233z D la lèse aval c. — î333 C D Blanche ot la barbe, | 


Ccom 


TIC flnr en eBtê.-i334 C Lors lo c, D Bien le quenul.- 


2337 


ABQ 


uile c, C acoler et b.. D Ule.— ï338 omis dans A B 


CA 


Ml paroles assenbie li barnez. - aSSg A BEx. l'ont entr'eus, C Qui | 




r'els l'ont ai forment serré. — ï34o A B que il ne l'on 


tué. 


- 23^ 


1 omis dans C, A B l'amor. — 134! C parfondement 


.— 


1344 


A B Dont ie ne c, oms dans C. -~ îS+S C Sire per 




:.34û 


"aO, 


( 



t03 L\ MORT AYMERI DE NARBONNE 

< En Babiloine l'amirable cité, 

« Et en lor chartre trebuchîé et jeté. » 

i35o Lî quens respont : « Pris fui de vérité. 
1 II me menèrent issi près de la mer, 
B Que il me durent en lordromont jeter. 
« Mes filz Guiberz lor fu a rencontrer 
B Qui tant lor a de son avoir doné 

2355 « Que plus n'en puent sostenir ne porter; 
I Au branc d'acier les a si encontrez 
i< Que li plus sains ne pot l'autre gaber. » 
Respont Guillaumes; « Dex en soitaorez. « 
Et dist Bernarz : « Qui est cîl adobez 

236o « Que vos avez avuec vos amené? » 
Dist Aymeris : « Ja orrez vérité : 
« 1er tote jor fu o nos en cest pré 
« Nostre conpainz a ruistes cox doner; 
s De .XKx. mil n'en est plus eschapé; 

2365 11 Anuit le m'a nostre Sire amené ; 
B A nostre loi l'avons crestiené : 
» Mes filles est, s'est Auquaires nomez. 
« Biau sire fil, alez le desarmer, 
Que ja n'i ait se contes non o pers ; 

2370 « Nos le devons tenir en grant chierté : 
a Par lui avrai Nerbone ma cité 
M Dont Sarrazin m'ont a grant tort jeté. « 

li^g A a bnWnchié et ]., D et verse. — a35o C Et dit li 
q., D Respont li q. — l3bi C II m'cnmenerent deci jusqu'à la m.. 
D molt presset de la ni. — 235i C Car, D mener. — 3353 A B 
MÈa Guibelins, C lor vint. — i365 A B Que il nel purent sou8le- 
nir ne porter, C porter ne endurer, D n'en puent. — a356 C con- 
fessez, D fondee;i. — 23^7 C preuz ne p., B Toi li plus cointea n'en 
puent. — i358 ^ Jî Et dist Gjill, — îïSg D Ce dist, C D de Bru- 
bani la cité ; | Sire père qui est cil adobez. — î36o D ajoute : 
Ne quenoi» mie, car il ne s'eat oomé. — ï36i D Reapont li 
quens.— 136^ C fu p. — 1367 A B c'est Auq. le ber, A S'est mon 
f. —iSègA B quedemaioes et p. — 2371 A B avrons... la c, D 
ravrai. — 23j2 A B m'ont ai desheriié, C Dont a tel tort m'ont 



i 



LA MORT AYMER! DE NARBONNE I d3 

Lors le desarment et si l'ont afublé 
D'un chier maniet a listes d'or ovré, 

3375 Que l'emperere li a fet aporter : 

a Aymeri sire. » dist Looys H bcr, 

a Filz a baron, or me di ton pensé 

« Comment tu quides dedenz Nerbone enirer 

« Quant ja l'ont prise Sarrazin et Escler, 

338o « Ne mes la tor qui tant fet a loer 

< Que tient ta feme Hermanjarz au vis cler ; 

a Par la vitaille la quident afanier. « j^r 

Dist Aymeris : « Ja orrez vérité : 

a Totes ces dames ferons desconreer, 
3385 « Lor garnemenz nos convient enprunter, 

t Bliauz et pailes et chainses gironez 

a Que vestirons sor les aubers safrez ; 

t De chieres guinples de soie d'otre mer, 

« Estroitement ferons nos chiés bender 
2390 « Que ne reluisent li vert elme jemé; 

« Et lesserons les destriers sejornez 

« Ec monterons es muiez afcutrez; 

B Comme puceles chanjerons nostre aler ; 

■ Cel estandart ferons avant porter, 
3395 a Et l'oriflanbc dant CorsolC l'amiré 

n Baillerai jo a Anquaire lo ber : 

< Mes filles est, ne me vodra fausser : 
'. , < Par lui avrai Nerbone la cité 

Sirr. j. — 1373 X BDessrmé l'ont et puis l'ont a., D II le désarme 
et ci! s'est a. — 2374 A B a leilres d'or bendé, D lUhes, — 2Î75 A 
B QueLoeys. — 1^77 omis dans A B, D Filz de b, car me d.— 
2378 C Comment quides, B Comment cuidiez.— 1379 C D Ja l'ont 
prise. — z38o A B Fors que la t. — !38i C la dame H. — ilSï 
C P«r vitaiiie. D afoler. — i383 D Respont li qucns ; Ja'n orroiz 
T. — a3tJ4 A B Iccs puceles... desafubler. — 2ÎSJ6 omis dans A B. 
— 3388 X B ]£[ de lor g. — a3go C Que ne luisent. ~ ï3gi omis 
4ans AB, D abrievez. — 2392 D sejornez. — a?t}4 A BEt Te... 
ferai. — i3gi A B roi C„ D Corsuble l'a. — ïîgô A B Que baille- 
rai. — iSg-jAD Portera le. — iBgS A Bavrons N. 



104 LA MOfiT AïMERI DE NARBONNE 

« Dont Sarrazin m'ont a grant tort ieté. 
2400 « Se je i puis par son conseil entrer, 
Il Je li donrat .sv. chastiax sor mer, 
a -X. foriereces et .un. granz citez. 
Li rois responc ; « Je l'otroi de par Di. 
I Des le vos doinst bien fere. > 

LXXXV 

2405 Looys monte a la chiere hardie 
Et Aymeris a la barbe florie, 
Li quens Hernauz que Jhesus beneïe 
Et avuec ax lor grant chevalerie. 
Cortoisement conduisent les meschines 

2410 Par mi les landes desoz Esclabarie, 
La cite frète desoz lo pui assise ; 
.C. tors i ot dreciées et basties; 
Charles li rois a la barbe florie 
L'arst et fondi quant ot Nerbone prise, 

2415 Que puis ce jor n'i ot herberjerie. 
MèsSajetaire l'ont de novel reprise, 
Des vielles tors ont redreciées .xv. 
A une part des couverz de la vile 
Une trenchiée i ont fête et bastie, 



2 3 gg omis dans A B. — 2401 D .111. c. — 1401 A B e\ .v. 
nobles c. — ï3o3-4 omis dans D, — 1403 C Et dil li rois. — 2404 
A B Que Die\ vos en doinst joie. 

LXXXV. C i-ime en ie. — ï4o5 A B Lors itionie Aquaires. — 
2408 D Ensemble o lui molt grant c, A B grande chevalerie. — 
240g A B lor mesnie. — 2410 D Aclabarie. — 2411 A B La fort 
cilé desouile pui antie, C Une cité et fort et bien garnie.— 2412 C 
Mainte fort lor i 01 feie et b..i)[t/oHfe.' Bloies et jaunes et vermeilles 
etbises. — 1413 A B Car Klm. a la barbe florie. — 2414^ B L'ot 
enforciée quant ot N. p.— -mii D Ainz puis. — 2416 ABEt S., 
D ajoute : El Turc feioa do règne d'Orcanie | De Babiloine .1, 
grani estoira vindrent. — 2417 j4 B De v. — 14 iB B anz coigde 
la v. — 24C9 A BM. chaude. 



■ 



2430 .1111. cves rades i corent et afilent 

Qui en merchieent es porz soz Aumaiie : 

N'ot si fort leu en France la garnie. 

Soz la cité est une praerie 

Qui contrevaui tôt l'or de Pincernie : 
3425 La croist la mente et k rose florie, 

Et garingal, citoal et gingibre ; 

Et si i croist lo poivre et lo perirtre, 

Les cbieres erbes et les riches espices ; 

Li Sajetaire les coilîent et chérissent 
2430 Et a navées les portent en Egite ; 

Iluec les vendent et poisent a devise 

Fer et acier, car el n'en prendent mie ; 

Armes en font de quoi il se garnissent, 

Haches trenchanz et espées forbies, 
2435 Et les espiez qu'il lancent et brandissent, t-T» 

Et lessajetes trenchanz de plusors guises; 

Miex traient d'ars que nui home qui vive; 

Contre lor cox n'a arme garantie ; 

Aubère ne broine ne li vaut .ir. coquilles. 
2440 Iceste jent vos dirai dont il vivent : 

Il ne gaaîgnent ne n'ont moltoîerie; 

N'ont giens de blé qu'onques mie n'en vivent, 

N'onques de pain ne virent une mie ; 

Mes la lor terre est essillie et gastie, 

z^xoA B acorent et filent. — 2411 AB Kn la mer ch. et si Fortent 
navie. — 2423 A B Soz la chauciée. — 2424 C paienie, D Piftjn- 
nie. — 1426 D petre et regalice. — 1427 omis dans A B. C Poivrée' 
encens et comin et rubia. | Peire, girofle i ont en lor baillie.— 2418 
D bones e. — 2430 D A granl n,.. raoinenl. — 1432 D ne p. — 2433 
D Don font les armes don moll bien se g. — 24^4 omis dans B. — 
1435 omis dans AB. — 2436 omis dans B, D par p. — 2438 A B 
Qji'alor eat n'a nule arme g., D Aïant lor c.~ 24^9 omis dans A R. 
— 1440 A B D'iccEte jent vos dirai je la vie. — 2441 A B monnoierie, 
C ne gaaigrent n'il n'o.— 2442 ABU n'i ont blé car ne gaaignent 
mie, C Ne il n'ont blé que n'en manjoient mie. — 2443 omis dans D. 
C n'i oreni une m. — 2444 A B gaaiéa et essillie, A B Mes U terre. 



k 



i 





I06 LA MORT AYMEHl DE NARBONNË 




2445 El les forez plenieres et garnies 




D'ors et de cers et d'autre vénerie. 




Li Sajetaire les bersent et ocieni. 




La char manjuent que il ne cuisent mie, 




Et lo sanc boivent, plus que vin le désirent. 




2450 Se cestc jent que vos oez cl dire 




Puent trover dant Aymeri lo riche, 




Po li vaudra sa bêle conpaignie ; 




N'en revendra chevalier ne meschine, 




Ne n'enterra en Nerbone la riche. 




24S5 Ne Looys, en France la garnie, 




Se Dex nel fet, li filz Sainte Marie, 




Mes a!é lurent lo jor a une assise 




Poracorder contre Turs d'Orquenie; 




C'est une jent qui Deu ne croient mie . 




2460 Par lor cors ont une terre sesie 




Sor uneroche dcdenz mer en une ile; 




.un. jornées est la roche eschive, 




Close est a murs et a granz tors antives. 




Tuit sont seignor, por rien ne se jostissent, 




2465 Ne servent home qui muire ne qui vive. 




Li Sajetaire les bersent et ocient. 




Ce est la chose qui or plus les jostisse. 




Le jor s'acordent, s'ont une trieve prise. 




François chevauchent qui ne s'atarjent mie. 




2470 Ainz ne finerent deci en Ortobrie. 




Biaï sont li bois et granz la praerie. 




C Que ia terre. D Mes lor lerre. — 1448 A B Mangem k char 




que..., D mes ne la c. — 2449 A B Boivent le s. plus que de vin 




sor lie. Cainsi com vin sor lie. — 2452 C riche c, D Bere. ~ 24!)3 




..4 B Ne reverra cii. ne mesnie. — 2455 D Se Deï n'en pense. — 




2457 A B sont a. — 2458 A B concorder, C as T., O Eï a. — 




2459 A B Une gcnl est. - 1462 D la monlaigne e. — 2463 A B 




et si a t. — 2464-5 omis dans A B. ~ 2467 omis dans A B. ^ 




2468 D une trêve ont p. — 2469 A B si ne s'a. — 2470 C One, 


^ 


Turqucnie, D Orturblie. — 2471 A B large la p., D génies les p. 

i 



LA MORT AYMERl DE NARBONNE 10? 

.IIII. eves rades i corent et afilent; 

François herberjent, li chevalier nobile, 

Tendent lor très, paveilloiis de Sirie, 
2475 Bersent les cers ei les sanglers ocient, 

Prenent les dains que portent a quisine, 

Jetent ostoirs et fax de mue prime, 

Prenent haïrons, si abatent les cines ; 

Cil damoisel joent et esbaudissent. 
2480 Bien se conroieni li chevalier nobile 

Et les puceles de terre Femenie 

Que François ont sor Sarrazins conquises; 

Iceles sont molt richement servies. 

La nuit se gaite quens Aymeris li riches 
2485 A ,x. mil homes a espées forbies; 
Car fièrement se dote. 

LXXXVl 

Plest vos oïr com François esploiiîerent? 
En Ortobrie la nuit se herbergierent ; 
A .s. mil homes la nuit eschaugaitierent. 
2490 Li Sajetaire de lor plet reperierent ; 
Entor lor vile ont la terre cerchiêe, 
Trovent la rote des nobiles eschieles 
Et Perbe fiesche contre terre plesiée, 
Et les espices folées et marchiées, „ 

1472 omis dans D, A B ajoutenl : Chieeni en mer ei s'i portent 
navie. — 2474 omis dans A B. — 2476 X B et p. — 2477-8 omis 
dans A B. — 2479 D fièrement s'eabau disse ni. — 2481 C dames, 
i> danzeles. — 14S3 A B vesties. — 24^4 A B Gaitier se fet. — 
148S omis dans C— 24M6 A B molt forment se dote, D fièrement 
te date, C forment se redote. 

LXXXVl. C rime en ié. — 14B9 D le suer e. - n<ji B la terre 
si cerchierenl, D Car lor vile ont et la terre carchiée, C le pals c. 
— Ï4Q2 A Tnievent la route (te la eheïftlerie, B Les chevaliers 
la rote troverent, C ou Franc ont chevalchiÉ. — 2493 B si com cil 
la iroiEsierent, C erbe vert. — 2494 B comment [ei defolereni. 



t 



lOO LA MORT AÏMEfil DE NAKBONNE 

3495 Dont ont tel duel a po que n'enragieient; 

Tordent lor poinz et lor chevex sachierent, 

Chetif se claiment que les porz ne gaitierent ; 

Sonent lor grelles, s'ajostent loreschieles; 

Quant sont ensemble a .vn. mil se prisiereot. 
25oo Corent plus tost que cerf, ne dain, ne lièvre. 

Mies s'entrenconirent que blachet ne levriere. 

Devant sont homes et cheval par derîere. 

Sor Rochebrune est la montaigne fiere : 

El coing du pui ot fel une trenchide 
25o5 Et el somet fu la roche drecice 

Haute est et grant et en son batailliée: 

Desoz fu crose, dolée et entailliée; 

Chanbres i ot bêles et aaisiées : 

Fées les firent qui en sont essilliées 
25io Par une guivre qui sM est herbergiée : 

Bien a .v. anz qu'ele i est reperiée 

Et trente guivres la sivent et requièrent, 

Qui aie sont dedenz la roche fiere ; 

,1X. testes ot merveiUoses et fieres, 
35i5 Les.v. devant et les ,iin. derrière; 

Et vole tost quant ele est corociée; 

Feu ardant jeté et ja n'ert engigniéc. 

Li Sajetaire l'ont lo jor enchauciëe : 

2495 A B que por peu n'e.— 1496-8 omis dans A B, A ajoute le 
petit vers hexasyllabique : El la contrée cerchîe, et recommence un 
autre couplet avec tes mêmes assonances ic féminines. — 1498 D 
SonenI .v. g. — 2499 A B L\ Sajelaires a , D ajoute : Trestol le 
suer nos François cotoiereni, — i5oo omii dans A B.— aboi A B 
11 queurenl miex que b. — 25o2 A B bracher par d, — 25o3 D fu 
theue par derrière isic/. — 2304-5 omis dans A B, C Sor Roche- 
brune out un lertre trenchié. | Desoï lo coing oui un chastel dreci^. 
— îbob A B Et haute ei grans per dessous b., C elle mur b.— 2507 
AB El dcsos creuse, C a cisel eutaillié. — 2Ï08 C D La sont les 
chambres bêles.— ibag D F. lefTonlqui s'en sonie. — 2S11 C.x. 
ans, — i5i2 D .lïx. g-, C guivrel. — 25i6 C Com ele vole. D 
Mes ek vole quant ele est iriée. — 2317 ^ S Si giete feu. — a5iti 



LA MOBT AYMERr DE NARBONNE 

Ce est la chose qui onques plus lor grieve ; 

2530 Ele se drece quant eleoï les pierres, 
Par la derube ala en la treiichiée, 
En mi la rote s'est en travers cochiée, 
Au trespasser lor estera portière. 
Li Sajetaire de rien ne se largierent, 

2535 Quant il la voient forment s'en esmalercnt ; 
Férue l'ont et devant et derrière ; 
La pelest dure, onques ne la percierent, 
Ele se lorne, a feu ardani les grieve, 
Lo vis lor art, les cropes et les chieres, 

253o Et cil s'en fuient par puis et par rochiere. 
Si guerpissent les rotes. 

LXXXVII 

Li Sajetaire ont la rote guerpie, 
La beste vint a sa herberjerie. 
Jusqu'au demain que l'aube est esclarcie, 
3535 Quens Aymeris ne se volt targier mie ; 
Ainz fist armer sa grant chevalerie 
De blans aubers et d'elmes de Pavie, 
Et desus ceignent les espées forbies ; 
As maies coreiit puceles et meschines. 



A B encbergie. — ï5ig D les g. — zito A B El te drecha. — 
aSai A B irencbieie, D vîndrent a la t. — zSzz A D En la r. eit 
de traverse c, D En mi la roche, C Devant la r. — 2523 D ior 
sera la portière. — ibîi A BM l'oni veue, D ajoute : Li Saytaire 
il (sic) (raient et lancîerent. — i5a6 D Sovant l'asauenl, de sajetes 
la fièrent. — z'izj A B Mes en la pel onques, D Mes tant est dure 
que la peine p.— !i5iSi .4 treatorne, omis dans A B, — iSîq omis 
dans A B. — 2i3o D charrieres, ABU s'enfuirent. — z53i A B 
Et si passent les r. 

UtXXVll. — î53i A B la roche, C Li Sarrazins. — ab33 D la 
h. — î534 BCad.,D Tresqu'au d. - i535 D Danl Naim., A B 
nes'i aurga mie. — i33û A £ 11 âi a. —-ibij D Et des hiaumes 
de Pavie. — i538 A B Et ceignent sus 1. — 253g A B voal p., C 




IIO 


LA MORT ATMERl DE NARBONNE 


2540 


S'en Iraient dras de diverses baillies : 




Sor les aubers as François les vestirent ; 




Quens Aymeris en vet son cors meisme, 




Et mît si fil ou durement se fie ; 




Estroitement lient lor chiésde guïnples; 


2545 


Les destriers lessent qui corent de ravine, 




Et sont monté es muiez de Sulie ; 




A Auquaire ont roriflanbe comise 




Et a Nerbone ont lor voie acoillie; 




Portent oistax et moinent cers et biches, 


255o 


Ors et lions et marmotes et sinjes. 




Li emperere remest les meschines, 




En sa compaîgne de chevaliers .x. mile» 




François chevauchent qui ne s'acarjent mie ; 




Devant Nerbone sont venu en droit prime; 


2555 


El premier chief fu Aymeris li riches 




Et luit si fil ou durement se fie. 




Dame Hermenjarz fu en la tor antive 




Et n'ot li que .111, de ses meschines, 




Les autres erent dedenz la tor fenies 


256a 


Por la vitaiUe qui lor estoit faillie. 




Lor âmes soient sauvées et garies 1 




L'estoîre voit, molt est espoorie; 




traU, C d. parties, D ajoute : Tirent pailes bloz et hermin sor lie 


{lie). 


— 2541 D Daiit Naim, s'en v. — a543 omis dans D. — 




Puis s. 


.. D I sont m. — ïSiy ABC baillie. — ^548 C A N., O 


Devers N. — 2549 A ei maint cers el b., C Oisiai portent.. D 


fiereï l 


1. — 255o D ajoute : Turtres et mêles et jais qui escharnis- 


»en., 1 


Estorniaiblans, calandres d'Esgitei'îiir).— 2D5i Ci) Et l'e. 


— 3553 A fine s'atargerent roie. — ï554 A B avant p. - ï555 D 


dans Nai. le riche. - i556 A B tous 5es filî, C D ajoutent .- Li 


bons orfrois reluis! et reflaribie. — iSSg A B Car les autres sont 


en la t 


., C sont d. — ï56i CE sont, D erent, C D ajoutent : En 


Paradii 


i coronéea ilories. — î5âi -1 B si est e,, C Quant vit ces 


(enï m 


oit est espoorie, D s'est e. 



LA MORT AYMERI DE NARBONNE 

Deu réclama lo fil sainte Marie, 
Lo glorios qa'il li iramete aie 
2565 De lanobile jeste. 

LXXXVÏII 

Auqualfes broche, li fillex Aymeri, 
Qui l'oriflanbe paumoia et brandi. 
Mainte viële i oïssiez tentir, 
De maint oisiax i oïssiez lo cri, 

2570 Chante la melle avueques lo mauvîz, 
Jais et calandres, chascuns en son latin. 
Devant el chief fu li quens Aymeris 
Et avuec lui si neveu et si fil. 
Dame Hermanjart sus en la tor choisi, 

2575 Molt volontiers son conseil li deïst, 
Mes por païens ne li ose jeïr, 
A l'amiral vienent ,m. Sarrazin ; 
Il l'en apelent, fièrement li ont dit : 
H Hé, amiral, vels noveles oïr^ 

258o tt Or pues tu dire bien t'est Mahom amis, 
« Bien as Pilate et Tervagan servi. 
■ De Femenie pues l'estoire choisir. 
« Dames i a jusqu'à .xrui. mil, 
B Et .xxs. mil de cortois Sarrazins. 

2S85 < Bien deussiez encontr'eles issir. » 
Dist Tamiral il n^ira mie ainsi : 



3564 A B qu'il lui soil en aie. 

LXXXVIil. — ï5â7 ABE\ premier chief l'o. b. — a56g C De 
maint oîsel, D tant o. — 2570 A BeX chanie li m., D la turtre el 
la nialviz, — ■iSji A B Et auire oisd. — iSji A B Ei premier 
chief. — aSyî C si fil et si ami, D Assemble o lui. — 2674 C De- 
sor son chief choisi.— 2676 D gehist. — 2677 A S li Sarr. — 1578 
ABU l'apelerent. — 3379 C Amiral sire, D Droiz a.— i58o A B 
bien est Mahor de ci, Cpuez vooir. D puez dire.— aiiSi omis dans 
AB. ~ 2iS-i A B ïdr. — 2583 A B Vous d. — aSSâ D n'ira 



k 




112 LA MORT AÏMERI DE NARBONNE 

B Devant mon tref descendront ja ici; 

n Si i verrez .m. encensiersespris 

u Qui seront plein d'encens Alixandrin. 

aSgo ï Après ferai dreder toz mes enginz 

it .XXX. perrieres et .x. berfroiz garniz, 
« Ja nés lerai ançoîs les avrai pris 
n Et de la tor a la terre jus mis ; 
« Si î mcrrai Clarissant au cler vis 

2595 1 Et ses autres puceles. « 

LXXXIX 

Seignor, oez un vers bon et séant 
De fiere jeste, de la meiz conbatant 
Qui onques fu en cest siècle vivant; 
Par quel engin quens Aymeris li blans 

2600 Repris! Nerbone sa fort cité vaillant 
Qu'orent trai Sarrazin mescreant. 
Comme puceles muèrent lor senblant : 
Si ont lessié les bons destriers coranz 
Et sont monté sor les muiez anblanz. 

2605 Devant Nerbone vindrent esperonant; 
L^en lor ovri les portes maintenant ; 
Cil i entrèrent, que n'i vont arresiant. 



néant ainsi. — 25S8 A B Ex s'i v., C Si v... de pris. — Ï689 A B 
Qui plain seront..., D erent p.— 2690 A B lluec f. , D Puis lor f... 
lorangina.— ïSgL omis dans A B. C petiï. D el des b.— ibi^^AB 
que ne les aie pris, C Ne finerai, si les avrai loz pris, D vos avrai 
pris. — îSgS D jus a la lerre rais. — 1^94 A B S'i mêlerai, C 
m'amie au c, D Puis il (sic) métrai. — aSgi A B Avec ]i ses p., 
C El des autres p., D meschines. 

LXXXiX. — 2596 C Or ferés pès, li petit et li grant. | S'orrez 
esloire dont H ver sont saanl. D moll bien s. — zbgj A B C'est 
de la jesie de k plus c,~ ibgg Ddant Naimeri.— lûui omis dans 
A B, C et Persanl. — 2602 A B ont mui, D ciiangierenl. — 2(io3 
omis dans D, C Et ont ).— 2604 D les destriers corsiis.— 26d5 D 
Dfoila N.,C A N.— î6oQ A iî Et l'en 1. - 2607 omis dans C 5. 




w 


P 1 

LA MORT AÏMERL DE NARBONNE ll3 


Y 


Auquaires entre trestot premièrement; 




Droit a la tor vienent esperonant. 


^È 2610 


Devant lo tré Corsok a Tamirant ; 


^^ 


Met pié a terre del destrier auferrant ; 


^M 


Com il le voit, si li dist maititenant : 


^V 


« Biax sire niés, vos soiez bien venant. 


^r 


a Ou est m'amie lo cors avenant? 


1 2615 


« C'est Clarissant dont je sui désirant. 


H^ 


— El vient ci, sire, ne vos ert delaiant. • 


^b 


Itel richece n'ot mes nus hom vivanz ; 


^M 


La veïssîez .m. encensiers ardanz 


^p 


Qui furent plain de l'encens d'Oriant. 


2620 


Alant ez vos conte Aymeri lo blanc 




Cortoisement sor un mulet anblant ; 




Encontre vet Corsolz li arairanz. 




Entre ses braz le descent en riant. 




De sa main prist une flor blanchoiant, 


2625 


Besier le volt, mes la guinple est devant : 


■. 


A l'acointier seront d'autre senblant. 


■ 


Il tret l'espée qui li pendoit au flanc ; 


f 


Par mi lo ciilef en feri l'amirant, 




Deci es denz a fet coler lo branc, 


2630 


Estort son cop, mort l'abat a liant: 




■ Nerbone, " crie, a baron, ferez avant. 




a C'est Aymeris li chevaliers vaiUanz, 


^M . a6o8 -D i antre tôt premièrement. — 2609 C en est venu ntant. — 


■ . 3610 C lo cré C. li amir. D Corsuble l'a. — 2S11 D Mist janbe 


^Ê 


3613 C vit. - 2G1Î A B Sire Aq.. C solsz vos bien venant. 


H — a6i4Dau genl c. — 26i5 D molt s., omis dans C. — 1616 j1 


■ B Sire 


; ele vient, C ne damorra granment, D ne vos soit demorant. 


■ - 2âl 


7 A B C Tt\ r. — 2618 C D d'arjent, C maint. - 2610 A 


■ BdanlA., C errant. - 3621 C 10111.-2632 A B vint.- 261Î f 


■ ajauff 


; Quida ce fu s'amie Clarissant. — 2635 A B et la g. — 


■ 26a6 ABA rencontrer. - 1637 omis daiisA,E Uespéo t., D pendi. 


■ — 2628 A B feri si l'a, D fiert Corsolt Ta. - 2629 C Qui juaqu'es 


■ d., D 


Trcsqu'al narines li f. - i63o A B mon l'abaii atant, D ai 


■ l'abat. 


— 263! i) escrie... alez avant. — 3632 .1 -B li preuz et li 
H 

L _ 



I 14 LA MORT ATMERI DE NARBONNE 

■ Que vosvossistes jelerel feu ardant. 
II Vos H rendrez sa perte ! ■ 

XC 

2635 Quant ont veli ii fil dant Aymeri, 
Lo roi Corsolt contre terre jesir, 
Jetent les ginples et les mantiax hermins 
Et descendirent des mnlea arrabis ; 
Espées tretes vont les ostex sesir. 

2640 Bien se défendent Paien et Sarrazin; 
Mes li François furent Ii plus hardi 
Qui les ont morz, detrenchiez et ocis. 
As preniiers cox menbra dam Aymeri 
De dant Guibert, lo menor de ses fiz : 

2645 Par .1111. enpointes fist l'olifant bondir ; 
De Florimont l'entendi Guibelins, 
Vînt a ses homes, fièrement lor a dit : 
« Seignor baron, s dist ii quens Guibelins, 
H Dedenz Nerbone oi corner Aymeri. 

265o Secoroiis le, por Deu qui ne menti. » 
Et il ont dit : t Ja n'en serez desdiz. s 
La veîssiez tant bon aubère veslir, 
Lacier tant cimes, ceindre tant branz forbi, 

v..Ca l'aduré talent. — 2634 C D Ja n'en irez sanzp. 
XC. — C D rimes en i et is. — 2535 A B Quant tcû ont. C 

conle A. — 3637 A B Lor ginples getent et lor m. — a63B omit 
dans C. — îôîg D EspdcK ceintes. — Î641 D naz F,, C Et li F.., 
preu et h. — 2641 D Toz les ont, C Qui tOi les ont decopez et 
ocis. — 264Î C menbra a A„ D Al premier c— 3644 C De Guibe- 
liïi. — 1G45 A L'olif. fisl par .1111. e., B L'olif. .ini. emp. bondir 
(isl, D .xiiii. empoinies f. — 2646 C la forest G. i'entendi. — 2647 
omis dans A B. — 2648 A B ce dist li rois de pris, D mes homes. 
— 2649 ^ ajoute : Le preu, le sage, lecortois, le bftrdi. — 255o D 
seignor, les vos merciz. — sôài A B nos ferons vo plesîr, C Et 
il dient, D Cil respondent. — 3632 D blanc hauberc. — 2Ë53 A B 
Elmes lacier et ceindre brans forbiï. 



LA MORT AÏMER[ DE NAfiBONNE 

Tant chevaliers sor les destriers saillir ; 

2655 Jusqu'à Nerbone ne pristreiit onqucs fin. 
Lor conpaîgnon furent ]i Sarrazin 
As blans aubers endocer et vestir 
Et a l'avoir doner et départir. 
Molt s'i pena Guibeiiiis li marchis : 

2660 Parmi les tentes vet querant Sarrazins, 
A .sxx. mil de clievaliers hardiz 
Qui ior detrenchent les cosiez et les piz. 
Puis icele ore que vos avez 01, 
Que Rollanz fu en Roncevax traïz, 

2665 Li .XII. per i parfurent ocis, 

Ainz si fet glaive ne fu de Sarrazins 
Com en Nerbone ot le jor establi. 
Li quens Guiberz les a bien envaïz 
Et sa fiere conpaigne. 

XCI 

2670 Forz fu l'estor, merveillos et pesanz. 
Li quens Guiberz i 01 ce jor ahan ; 
Par mi les tentes vet Sarrazins querant 
A .xsx. mil de François conqueranz 
Qui lor decopeni les costez et les flans : 



a654 D Maint cli. desus destriers.— ï655 D Tresqu'a N. onques 
ne p. f. — 1637-8 omis dans C. — 265g A B Guill,, C se força, D 
Forment se painne dand Guib. le mercbif. — 2ÛG1 A B de pria. — 
a66i .d fi Et lor detranche les c, C Qui lor copenl. D Si ior d.— 
36û3 A B Ainz puie cde o., C Puis celé... que Jhu. Criz nasqui. — 
3664 C oels. — 3663 omis dans C, D i refurenl traïz, — 3666 A B 
Ilele perle, D Ainz itel g. — 1667 B ce j,, C font li oir Ay., D fu 
le jor e. — 1668 A B rois. — 1669 A B O tôt sa conpaignie, D A 
les lieres coDpangnes. 

XCI. ~ 1670 A B et cruel et p.— 2671 ,A fi Li rois, D 01 le j. 
graoi a. — 3671 A B très. — 2673-7 omis dans C. ~ 167'i A B 
conbatans, D Sjradins c, — 2Ô74 D Si lor deatranchent I. 




i 



ii6 


LA MORT AÏMERI DE NABBONNE 






2675 


La veïssîez tant paveillon volant 
De Sarrazins, de Turs et de Persanz, 
Après lor vint un essoine trop grant ; 
A tant ez vos Salatré, un Persant, 
Parla bataille sor un chamelin blanc ; 






2680 


Car il n'a cure de destrier auferranC, 
Ne! puet porter tant par ot lo cors grant 
Et le bu gros et le ventre pesant. 
D'une plomée va cresiiens tuant, 
Ça .11., ça .111. les ala craveniant. 






2685 


Et il s'escrient : Aide, Guiberz i'rans, 
a Sainte Marie* ja serons recréant. » 
Guiberz l'oi, celé part vint corant, 
Et li paiens s'adrece vers l'enfant ; 
De sa plomée va la verje hauçani 






2690 Que la mace ert par terre traînant, 








Va la corroie larjement estendant 








Et de ferir sala apareillant ; 








Se il l'atentja avra un cop grant, 








Et lî frans hom n'a de foïr talent. 






2695 


Un cop li jetc li gloz en retraiant ; 
Nel tocbe mie, car Deu ot a garant : 
Il s'abessa sor son arçon devant ; 






367! 


) -D maint p... vidant. — 2677 A Après oreni, B 


Après 


ce 


orent, 


D moli grant. — 2678 A eâpani, D païen.— 2679 


^.BPar 


mi l'es 


itor est venuï acorant.- 2680 C Qui n'a care.- 2680-1 g, 


nis 


dans A B.— 2&3i A B Lt p'iz 01 gros et le venire devant, 


, - 2683 


A BDaa plomée va.- 2G8+ omis dans A B. D A grant 1 


■errées 


les 




MrBianc— ïG85 J fi El il crigient : Aide, bonsro 


■isf.. Cil 




[t. — 2687 C va, D pongnant. — ïCSS A Bie dre. 


;e, Cs 


i'a- 


dreça i 


L i'e.- 368g omis dans AB,Die tort h.- 3690 ABLam 


ace 




pui« ala avant, D Tots la mace, — 2691 omis dans A B 


,Û 


Et\». 


— 2692 D De bien f. se va eslargisant. — îCgï D Se or 


.C 


ataint, 


ja prendra .1. c.'^ — 3694 ^ B El Guib. n'a de fuir 


nul t., 


D 


Mes. - 


- 2ûg5 B jeta, C Li gloz li jeté un top en traverea 


nt, D 


es- 




. - 2696 A B Mes nel tocha. C que D., -0 N'an t 


ocbei 




car Dex en oc g, — 2697 A B desus eon ajferranl, C 11 se 

\ 


bessa. 





LA MORT AYMERl DE NARBONNE 

Detriés lui fiert Joifroi de Bonivani, 
Un chevalier hardi eiconbatant; 
Tôt l'abat mort et lui et Tauferrant. 
Guiberz le voit, a po ne pert lo sens ; 
A tôt l'espêe dont li ponz fu d'arjent 
Le va ferir si acesmeement, 
Par sor les costes andox les braz en preiu. 
Li Sarrazins escrie hautement : 
« Que fêtes vos, Mahom et Tervagan? 
B Pilate sire, serez me vos garant? » 
Guiberz le fiert un cop par maUalent, 
La teste o l'elme li fet voler el chanp. 
I Li corschaï delez un desrubani, 
Sore lui passent maint destrier auferrani 
Qui li froissierent les costez et les flans. 
Adont saillirent li Tur et li Persant, 
Li Amaraive et li Popeliquant, 
Et Bedoïn et Acopart saillant 
Qui lorseignor alereiit regretant : 
« Hé, riche ber, nobiles conbatanz, 
« Larjes donerre et mieudre conqueranz 
Il Qui onqiies fu en cest siècle vivant! 
B Morz est l'orgoil Corsolt a Tamirant 
Qui li soloit afiner toz ses chans 
« Et les batailles, ja ne fuissent si grant ! 



i6g8 C Delez lui, D Detréa le ËErl J. — 2700 A B Tôt abali 
et lui et l'a., C Qu'il abat mort.— 2701 C ïit.— 1701 A BC h l'es- 
pSe, D A Esgredure. — 2703 A 11 lanl afailieeraent, C par si lier 
mailaleni, D Tanl l'a teru.— 2704 ^1 B Par son.— ijoJ Cescrient, 
D a crié,— 2707 omis dans A B.— 2709 D li fisc jesir o chant. — 
1710 D travers un d. ^ 2-jii B li d., C lant d,, D Desua li p. 
mil d. — 3712 B li froissa, C Qui l'esqaclient contre lerre en 
jesant, D Qui li dcbrjsent. — 2713 C D Donl saillirent. — îJH-b 
omis dans A B.~ 2715 Z) Li B. et li A.— ^716 A B Qui lor en- 
seigne alerenl escriant.— 2717 ABh&tdh etc. — 2718 Cdebonairs 
et frans., iîhardiz c.— 1719 CQui nefu tei en c— 27105 de Cors, 
l'a, DCors. ii ainir.- 2720-22 omis daiisA.- 2722 B Et ses esiours. 




I |8 LA MORT AYMERi DE NARBONNE 

ï Morz, car nos pren ! que vas [u delaîaiiE ? » 

Dedenz Nerbone fu Aymeris h frans 
2725 Qui sa cité ot pris a son talent. 

Tant i ot morz de Turs ec de Persanz 

Que par les rues en coroit li clcrs sans. 

A eve froide lavent lo marbre blanc ; 

Les cors enportent contremont as auvanz, 
2730 Si les lessierent aval les desrubanz, 

Defors Nerbone les ardent par les chans : 

Cestoit costume de l'ancienor tens : 

Poez savoir la puor estoit granz. 

Dame Hermanjarz au jent cors avenant 
2735 Reclama Deu lo père omnipotent 

Qu'il li envoie secors prochienement 

Et si li rende lo preu conte vaillant. 

Si Tcra il aitiz lo soleil cochant. 
En la sale a Nerbone. 

XCII 

2740 Quant Looys ot Aymeri corner, 

Adont sot il par droite vérité 

Que il estoit dedenz Nerbone entrez ; 

Li emperere en est brochant alez 

A ,xx. mil homes a armes conreez. 
2745 Nostre emperere fu molt jentils et ber : 

372Î D car nos vas or tardant. — 2725 C ia c. — 3716 C Sarr. 
et P. — 1727 C 01 granl rue! de s., D an cort le bruit de sanc. — 
171S C En pluaors lei fu li marbres aanglanz. — 2729 omis dans 
A B. — 2730 A B Les cors jctent aval les desrubans. | Defors 
Nerb, lez lesserent atant, A es chans. — 2732 D de l'anciane t., C 
Ce ert c. ja anciencment.— 2733 omis dans A B,D i fu g.— 2734 
ABo\e cors a,. C El H. — ^735 A B tout puissant.— 1737 C D 
Et li rende, A B Ay. lo vaillanl. — 273g C En la soe N. 

XCII. — 2741 D Dont sot il bien. — 2743 C i est corant a., 
D s'en est c. torné. — 2744 A B && a., C garniz et c ~ 2745 omis 
dans A B, C Li e. estoit j. 



L 



LA MORT AÏMËR1 RE NARBONNE II9 

Totes les dames a fêtes arrester, 

Que nés lessa dei bois au plain aler, 

Ançois descendent por lo chaut qui granz ert ; 

A .c. François les conmande a garder. 

La veïssiez grant joie démener, 

Et ces puceles treschier et quaroler, 

Li emperere en est brochant tornez 

A .Kx. mil homes a armes conreez ; 

Ne mes que .c- as dames sont remés. 
2755 Ez Clabarin l'aumaçor d'otre mer, 

A .X. mil homes en est fuiant tornez, 

Fuiant s'en va trestot desbaretez; 

Il et li rois se sont entr'encontré, 

De lor jcnt sont a tanz quanz per a per. 
2760 Sarrazin voient que ne garront par el, 

Sanz la bataille ne puent eschaper 

El plus redotent Guiben a enconirer 

Que l'aloete ne fet lo fauc mué, 

Quant ei le voit de bas randon voler. 
2765 Bessenl les lances et sont aie Josicr, 

Et li François nés ont pas refusez : 

Fièrent et chaplent des espées del lé 

Et des espiez trenchanz et afilez. 

La veïssiez un estor commune!, 
2770 Tant pié, tant poig, tante teste coper, 

3746-7 omis dans C. — 1747 A B nel, D E( les lesaa do bois a 
plttin aler. — a748 D Es descendirent. — S749 A B \ m. F., C les 
commanda g.— ijbi C les puceles,— 175» Den est do chanp t.— 
3753 Â B as a. — 3754-6 omis dans D B, — 2754 A qu'as d. — 
3755 C Et Clab. — 1756 C A .mu. h. en est de l'ost alez.— 2737 
A B De l'ost en va t. — 2758 C Ceis a li rois Looys enconlrez. — 
3759 C Or furent il. — 2760 B ne la garront. — 3761 C Sans b., 
.d, B De la b. — 3765 B lor lances, si sont a, — 17156 D Mèa nos 
Fr. — 3767 A B Ançois les f. de l'espée du 1., C Durement f. as 
espées des lez, — 276g C {de même que D avec quelques variantes) 
ajoute : Tant hansie fraindre el tant escu quaser | Et tant luberc 
deronpre et despanev 



I 



120 LA HOBT ATMEBl DE KABBON}>E 

Sanc et «rvelc eocootremont Toler, 
L'an mort sor autre irebuchier et verser. 
Li SarrazÎQ se sont forment hasté. 
Fièrent et chapleat. Dire s'en sodI passé; 
2775 L*aae moitié des lor i sont remê. 

Et de nos Frans jurent .m. par les prez 
Qui puis ne rcdrecierent. 

XCill 

I-a ou François et Paien seotr'eacootrent, 
Molt durement fièrent et esperonent, 

2780 Piz et corailles et costez s'i enfondrent. 
Tant i ferirent Paien qu'il passent oirc; 
L'une moitié i remaint de lor homes 
Et de nos Frans i jut .x. par la conbe. 
Et qui d'ilueques ne relevèrent onques : 

2785 Ce fu domajeet perte. 

XCIV 

Quant Sarrazin sont des nos départi, 
De .XX. mil homes ne remestrent que .x.; 
L'une moitié i sont des lor ods. 



3771 À contre lo ciel, B contre terre, C ï veissiez v. — 1773 
A B Forment se sont Ij S. haslé.— 2774 A 8 bi sont olre passé.— 
2775 A B i tsl dea lor remés, S Une ra. — 1776 D De noz Franc., 
(,' Et des Franc. — 2777 D n'an r., C Et puis n'en r. 

XCIII. — Tout ce couplet est omis dans C. — 1779 D Les 
.ir. esloires brochent et esp.— 2780 D Piei et c... s'antr'esfondrent. 
— J781 B paien passèrent o., D Fiereni et chaplunt p. a'an paaent 
oaire, — 3783 omis dans A B.— 17HÎ ,i fl le comble. — 3784 A 
Qui d'i,, omis dans D. — 3785 A B Des quels ce fu domages. 

XCIV. — CD refont beaucoup de rimes en i, h. — 1786 A li 
furent de» nos partis. ■>- 2787 A B n'en ramoinent que .m., C 
n'en i remesl que. — 3788 C Li autre tuit, D en i reinesi d'oci». 




LA MORT AYMEBl DE NARBONNE 121 

Fuiant s'en va l'aumaçor Clarabins; 

2790 Si l'enchauça li bons rois Looys. 
Il li escrie ; s Relorne, Sarrazin; 
« Aumaçor es et rois poesieïs, 
■ Rois sui de France, si ai non. Looys ; 
a La moie foi loiaument te pievis, 

2793 « Onques encor par home ne chaï ; 
a Se tu m'abas grant los i avras pris. 
Il Ja n'i seras engîgniez ne traïz, 
tt Se je meïmes par mon cors ne t'ocis. « 
Dont s'arrestut l'aumaçor Clarabins. 

3800 Dist a ses jenz : « Seignor, estez ici ; 
ï S'irai joster au fort roi Looys. 
« Por une joste ne sera or eschis ; 
B Se une en volt, je l'en livrerai .vi. n 
Dient si home : • Mahora vos en aîst ! b 

38o5 Tornent les resnes et si mostrent lor vis ; 
Plus lost les portent li destrier arrabis 
Que fax ne vole quant il chace perdriz; 
Granz cox se fièrent sor les escuz votis, 
Trenchent les cuirs et lo fusi de sapin, 

2810 Plient li fer de l'acier pointevin ; 

Otre s'en passent que nus d'ax n'i chaï. 

3789 ^ S en va C Corabîa, D Claraby. — 3790 A Et l'e., B Et 
bien l'e., C li forz r., D Au dos l'anchauce. — î7Qi Qui li crie, B 
Et li Escrie, D L'3uma;or lorne a mi. ~~ 3792 omis dans A B, D 
Almançor ies fort roi pooteys. — 3793 B si a non, C Et je aui roîB 
si ai 11. — 2796 B grant los as aceilly, C monté sera tes pris. — 
3797 A B ia n'en s. — 3798 C Se par mon cors tôt sol n'i es ocis. 
~ î8oo D ses homes : S. estez vos ci. C Baron, e. — 3801 A B 
Si josterai, C Josler irai . — 2*io2 Z* ja e. — sSoS A B .%, D S'il en 
veult une, C li livrerai. — 2804 C Dieni li sien, û Mahomet vos 
aist. — 2S05 A B Prennent les resnes, D Vire la r. et si monstre 
son vis. — iSoô C li bons destrier de pris. — 2807 C com il voit 
la p. — 280B B elmes v. — 2809 A B Brisent les ais, C Copcnt 
les c. D Cope le cuir. — 2a 11 A B O. passertnl, Dc'onques nui 



k 



I 



112 LA MORT AYMbRI DE NARBONNE 

Et li païens fu merveilles hardîz : 

Vire la resne del destrier arrabi. 

Il trct l'espée dont 11 pons fu d'or fin ; 
aSiS Desus son elme l'emp^reor fiert si, 

Lo mestre coig li irencha et ronpi; 

Par un petit del destrier ne chai. 

Li empererc estoit fiers et faardiz; 

As crins se tint del destrier arrabi ; 
2820 Et li paiens si s'est de lui partiz; 

Fuiant s'en va par delez un larrîz; 

Au dos Tenchauce li forz roîs Looys 

Sor lo destrier que fu a i'aupatris, 

L'espée tret qui fu au roi Pépin : 
2825 Chieres reliques i ot de saint Martin ; 

Hotn qui la porte ne puet esire traîz, 

Ne en bataille ne vaincuz ne honiz, 

Ne ses destriers n'iert desoz lui ocis. 

Voit lo paien qui s'en fuit ademis : 
ï83o Si li escrie : « N'en irez mie ainsi, 

a Ancois lerez ostajes au partir. » 

A ces paroles consul l'arrabi, 

Par desor l'elme le fiert del branc forbi. 

1811 DMès. — 2Bi3 C Tire, D o il sist. — 1814^ 3 L'espée 
1,, D dont li branE fu forbiz, — aSiS C Sor son eaume l'e. feri, 
omii dans D. — 2816 A B cetde, C li copa et, D l'an iranchi. — 
îSi7 A B Tôt L'eslona a po que ne c. — 2818 omis dans A B, D 
Mes l'e. fu malt fiers. — 2810 A B L'i emperere as estriers se re- 
tint. — i8îo A B s'en est de 1., D s'est de lui departiï. — 2813 
il S li bons r., C Si l'enchauce. — 2Sii C D estoit de granl pris. 
— 1821 C D doni li branï fu forbia. — 2825 C D Bones reliques 
i avoit et pont mis, D ajoute : De S. Morant et del cors S. Meri, 
C : De S. Lorenz et del cors S. Moris. — ïSîô A Qui la porte, B 
Cil qui la p., A B honnis. — 2827 A B encombrés ne traïs. — 
2S1S C n'encombrez ne malmis, D ne bleciez ne malmis. — 2829 
A B qui fui tout a. — 2S3o A B pas ainsi, C Si li cria. D A non 
escrie. — 283i A B Ainz nos lairez oslage en ccst pais, D ce m'est 
vis. — 3Hii omis dans A B. — 2833 A B Loeys hauche lo brant 
d'acier forbi, C un grant cop le feri. 




» 



MEH! DE NARBONNE 



La teste trenche au païen Clarabin. 
ï835 Monjoie escrie, renseigne S. Denis, 
La bataille ai vaincue, » 



xcv 



Quant veii ont Sarrazin et Escler, 
Lor seignor mort, ocis et afolé, 
Que Looys li ot lo chief copé, 

3840 ,M. s'en asenblent des plus riches cliasez ; 
A Looys en vont merci crier, 
Si li besierent la chauce et lo soler : 
« Sire, merci, por lo tueii Damcilé : 
B Lesse nos en nostre seignor porter ; 

2845 I A nostre loi le ferons conreer. » 

■ Looys Tôt, si a lo chief crolld : 

« Certes, » fet il, « je Totroi et le gré, 

a Et tuît franc hom vos en doivent amer : 

« Car son seignor doit l'en bien enorer ; 

a85o « Quex hom qu'il soit, foi li doit on porter. 
Lors descendirent Sarrazin et Escier : 
En bière l'ont sor ,ir. chevax mené ; 
Li emperere lor a conduit livré 
A .c. François toz d'armes conreez. 

a855 .1111. Ihiées et plus les ont menez. 
Et l'emperere en est brochant alez 



283+ C D Toi la porfatii decî jusqu'al cervis. — ï83d A B est v. 

XCV, — CD refont beaucoup de rimes en è. — 2S3a C L'au- 
raaçor m.— 18Î9 omis dans A B, D Que l'en li a le c— 2S41 C D 
A l'enperere, C D ajoutent : Descendu sont del destrier abiivé. — 
3843 A Bis roi D. — 1844 C D porter notre avoé, — 1846 D Li 
rois l'anteni, s'en a 1.— 1847 C D Di va, fet il, a vosira voUnté.— 
3848 4 B Et toutes gens vos. — 184g C D doit on moll e. — 
iSBo A But grant honor p. — îSSi omis dans A B, C Dont d. — 
î853 D Nostre e. — 2854 A B a armes c. D adobez. — 2855 D 
Grant un cstache. — itlSIi C poignant a, D b. torné. 



L 



1 



[24 LA MORT AÏMERI DE NABBONNE 

A tant de jent corn il li fu reraés. 

Ainz que venist as lojes et astres, 

Ot ja Guiberz rot l'estor atiné 
2860 Et les Paiens ocîs et decopez 

Que un sol vif n'en peiisi en Irover. 

Li emperere entra en la cité, 

El après lui en i a tant entré 

Que il n'i porent ne chevir ne aler, 
2865 Ainz s'en retonient moltgrant partie as 1res 

Prenent l'eschec ilueques par les prez, 

Que il avoient sor paiens conquesté; 

Si l'ont entr'ax parii et devisé, 

Tôt li plus povres en fu riches clamez. 
2870 Quens Aymeris ot prise sa cité, 

Aconpli 01 son voloir et son gré ; 
- Mes po menbra lo conte naturel 

Du cruel sonje que il avoil sonjé 

Que i! morroil ainz que l'ans fust passez ; 
2875 Se fera il, tôt est aterminez ; 

Dedenz un mois ert li qucns afinez 
De lui sera grant perte. 



î857 D Ml r. — 1859 C Avoit G. — 2»6o -1 6 Et Sarr, o. — 
iS6i A B Que nais .1. seul n'en peÛssiM i. — aSfiaDNoBtre e.— 
3863 A B Et avec aua en a ja t., D alez.— 1864 jï S ne venir ne 
a., C Que n'i porent, D pueent ne c. neantrer. — 2865 A B 5i s'en 
lornenl as loges et as t., B tornerent, C en revint. — 2860 C D 
ravoir et quierent p. — 1867 A B Qac il orenl. C Que con- 
quis ont sor pai. des^ez, D Qu'il ont conquis sur pai. desfaeï. — 
ïSCa A B départi et donné. D Bien l'o. — 2S6g A B CLi plu* 
p. — 2870 C" O Et Ay... la c. — 2871 A B Et aconpli son v., C 
son talent, D toie sa voleniei. — 1873 A Du grant songe. — 2876 
A B qu'il csi a. — 2876 A B iert li quens devië. D Ân^ois .1. 
m. — 2S77 C Et ce sera dooisgcs, D Ca fu diex ci domages. 



l 



LA MORT AYMERI DE NARBONNE 



XCVI 

Oez, seignor, que Deï vos beneïe, 
Li glorios, ii filz sainte Marie. 

2880 Granz fu la joie a Nerbone la riche 
Por Aymeri qui ot sa cité prise. 
Dame Hermanjart a en la ter choisie ; 
A haute voiz li jeiitils quens li crie : 
« Franche contesse, ne vos esmaiez mie : 

2885 » Encor serez dame de ceste vile. 
« Toie la terre nos est reitiese quite 
<• Deci as porz desoz Esclabarie, 
1 La cité frète qui est el pui assise. 
« Ne sai quel jenc l'ont de novel reprise ; 

2890 « De vieilles tors i ont dreciées .xv. 
■ VeQz les ai, moi et ma conpaignie. 
« Mes, se Deu plest lo fi! sainte Marie, 
Œ Je lor ferai muer herberjerie. » 
Dame Hermanjarz a la parole oïe, 

2895 Ele dévale, mes ne parole mie ; 

Si n'ot o li que .111. de ses meschines : 
Les autres sont dedenz la tor fenies 
Por la vitaijle qui lor estoit faillie ; 
Lor âmes sont sauvées el garies, 

2900 En Paradis coronées flories, 

Atant ez vos Hermanjart de Pavie ; 



XCVI. — CD refont beaucoup de rimes en ie. - 2S83 C D 
Qucns Ay. a la barba Qorie, | A la contesse en la grant tor cboîstG. 

— i883 A BY, prie, C D escrie, C Aym. li e., D li bons q. li e. 

— 2884 C Jeniil c. — 28B7 D Adabarie. — îSgi C D 1er les 
velsmes de la lande cahcrmie, | Desoz estait ma fîere compaignie, 

— 2892 A B S'il plesta D.. etplacentce vers après le suivant. — 
26g5 C El dévala, D s'en d. — iSq-j D furent d. — aSgg D Les 
âmes furent. — 2901 omis dans C D. 



J 



126 LA MOKT A7MER1 DE NABBONNE 

Quens Aymeris en sa chanbre l'en guie, 

El tuit si fil ou durement se fie. 

Si li aportent gastiax ei lendres sînes, 

3905 Braons de cers et char de maintes guises, 
Vin et piument, chastalgnes et olives, 
Resins et pesches, menues volaiilles : 
Dès or seront molt richement servies. 
Mes po menbra as François des meschines 

29 10 Qui sont remeses dedenz les bois iogies 
A .c. François, que plus n'en i ot mie, 
Li Sajetaire issent d'Esclabarie, 
Après François ont lor voie acoiflie : 
Bien sont armé que ne dotent la guivre, 

2915 Ne ne finerent deci en Ortobrie 
Ou li rois jut o sa grant baronie ; 
Otre passèrent que nel perçurent mie. 
Tant ont coru, Jhesus Criz les maudie 1 
Que lo bruit oent et lo chant des meschines, 

2920 Tant saprochierent que nos François choisirent : 
François les voient, forment s'en esbahirent, 
Lor armes prenent et es destriers saillirent. 
Li Sajetaire trêeni fort et abchent. 
Les escuz percent et ces aubers descirent, 

292S Les connoissances et les broînes treillies ; 
Mes no François sont po de conpaignie : 
Ne sont que .c. et cil sont .un. mile. 
A lor espées en ont la teste prise, 

390s C jP les g. — 1904 A Si li portent g.— 391a A B Qui re- 
mestrent, C D Qyù Tenues furent de Femenie. — 291 \ A B k mil 

F. que plus n'en sont il mie. — igiS X C Ne finereni, D Aini ne 
f. de ci que an Cubie. — Ï916 C fo, C Z) o sa chevalerie. — îgi? 
A B que n'en Irouverenl raie, C O. passent que, D O, s'en passent. 
— 1918 A B Jiiesus les mateïe, D Damedei. — igîo C T. aproch., 
C D que la rote choisirent. — 3911 omis dans B. — 1916 C Que li 
Fr., D Car F. Goni pou en c. — 3937 A B mil et cil. — 3928 A A 



LA MORT AÏMERl DE NARBONNE 

Et les puceies en plorent et sospireni; 

2930 Tordent lor poinz et lor chevex dedrent 
Li Sajetaire les ont a force prises, 
En lor coler les portent et traînent 
Par mi les landes dures et enhermies ; 
Adez i a esglentier et espine. 

2935 Nule pitié ne lor prent des meschines, 
Qu'a nule feme ne prenent druerie. 
Oiic ne finereni deci Esclabarie, 
Et les puceies i ont en prison mises 
En une chartre dolerose, souUie ; 

2940 Qui Icenz est po puet prisier sa vie. 

Or recommence bone cbançon nobile, 
Si com barnaje se amonic et décline 
Et d'autre part essauce et puis avile. 
Ainsi reprist danz Aymeris sa vile 

2945 Que Sarrazin li avoient Iraïe, 
Ce raconte l'estoire. 

XCVH 

Li Sajetaire furent en lor cité ; 

Devant els font les dames amener 

Enchaainées et en charchans ferrez, 
2g5o Et en tex bruies que nés porent oster; 

Enz en la chartre les ont fêles jeter : 

Qui iluec est molt a mauves ostel. 

Eoz et colovres i avoir il asez. 

Quant li floz monte, si enpie lo fossé, 
2955 Par ,11. chanax lor en i entre asez, 

Dont les convient totes droites ester, 



sgîg A Les p. — 1sji^ C enClabarie.— 3940 A B Qui ilue 
— 2941 DHtii mes c. 

XCVil. — CD refont beaucoup de rimes en é, er. — jgS] 
dans A. — 29^4-5 omii dans B. — 2ij56 D Lors les c. 



k 



120 I.A MORT AYMERl DE NAHEONNE 

Jusqu'as mameles les i convient iloter. 
Quant floz reiret, si voide lor ostel ; 
Li pavement lor remaiiit toi curez, 

2960 Ne mes des vers qu'i sueleni converser. 
.C. crestiens ont la dedenz trovez : 
Marcheant sont de France lo régné 
Qui aie furent a une foire anvel 
Qui en Espaigne avoit .v. mois duré; 

2965 Si grant avoir en orent aporté, 

.XXV. somiers d'or et d'arjent trossez ; 
Et quant il durent en France reiorner, 
Li Sajelaire en oïrent parler ; 
Si les gaiiierent a un destroit de mer : 

2970 Tuit furent.pris, n'en pot un eschaper. 
L'avoir en firent en une tor porter, 
Les François firent en lor charire jeter; 
Et les puceles les en ont apelez 
Et lor demandent de quel terre sont nez, 

2975 Et cil lor dient tote la vérité 

Des max qu'il ont soferz et endurez, 
De la puor qui lor vient de la mer, 
Li Sajetaire furent luit asenblé; 
En droit midi firent l'eve corner, 

2980 Desor les tables font lo mangier porter; 



iifi-jD esioit r. — igi8 A B revei. — igSg A ti r., B i r. — 
3960 A B Fors que. — iiqôi A B Crcsliens ont la dedenz .c. I. — 
2961 i) furent. — sgôS j4 Aie fureni, B Aie en furent... feste a, 

— 3964 A B un an d., C dura .1. mois passé. — agôi C D Itel 
avoir i orent conquestî. — 2966 C D D'or et d'argent .xv. so- 
miers irossez. — 2967 C Z) Et quant quidiereni en doce France ali:r. 

— 2969 A B a un des porz de mer, D destroit passer.— 3970 C Lo 
les prisireni, B Trestoz les pristrent. — 1971 A B Tout l'avoir 
firent... mener. — 1973 D Les damoiseles.— 2974 omis dans A B, 
C El demandent de.— 3975 A BEtil lor d.— 1977 CDajoutenl: 
Des nuiz veiller et des jors jeûner. — 197M C estoient ajosté. — 
3979 C a droit m. — 2980 A Sor lefl t,, C Sus I.,. s'ont 1. m. posé. 



» 



LA MORT AYMERl DE NARBONNE I2g 

Mes il D^i ot ne pain ne vin ne sel, 

Poivre molu ne comin destenpré, 

Mes la char crue qui bien lor vint a gré : 

Cele manjuent, que il ne vivent d'el. 
2g85 As damolseles font a mangier porter, 

Char tote crue de cerf et de sengler : 

François i corent qui furent afamé, 

Crue la trovent, si n'en porent goster. 

A une part la corurent jeter, 
3990 Adont saillirent serpent a grant plenté, 

Box etcolovres dont il i 01 ascz; 

En petit dore les en ont délivrez, 

Mes une mie n'en petlst en trover. 

Qui donc veïst ces tortues aler 
3995 Et ces serpenz rechiner et sifîer, 

Soz ciel n'est hom n'en fust espoanté; 

Et les puceles commencent a plorer. 

Les poiaz a tordre, lor chevex a tirer. 

Jbesus de gloire qui se lessa pener 
3ooo En sainte croiz por son pople sauver 

Lor doinst secors por lor cors délivrer ! 

Se fera il ançois un mois passé. 

Li eraperere se fu fet desarmer, 

A lui ala Guiberz li adurez; 
3oo5 Cortoisement l'en prist a apeler : 

2981 C D pain ne yin ne claré.— igSS A B molt lor v-, C Que 

la ch. c, qui lor estoit, D Fors. ^984 A B Tôt ce m . qunr il 

ne veulent d. — 1985 B El as pucsles, ^ C As p. — 2986 A B Toa 
les braons de c, C La charc.— 2987 .4 S i ot qui furent.— acjBS 
XBnelaporenl.CCruelavoienl.— zggoBAtants ,C Las., D Dont 
3., C et boz coez, D s. el vers coez.— 2991 C D El baalais trcciez et 
e»coez. — 2992 omis dans A B,C En po d'ore.— 299'J C n'en i pot 
en trover.— 2994 omis dans B.~ 2995 A braire el puis s., D crier. 
— 2996 C n'a ome. — 2997 C Les puceies, D Les damolseles. — 
2998 C Les p. tordre et les chev. tirer. — 3ooi A B aide, D les 
c. - 3002 À j'en dirai vérité, Il ne les covient doter. — 3004 A B 
Li rois G, li corut ajucr. — 3oo5 C le p. 



1 




m 




r 


LA MORT AÏMERI DE NARBONNE 




• Droiz emperere, .v.c. merciz de Dé ; 


^^^^^P 


« Por nos vos estes traveilliez et penez. » 


^^^^^r 


Auquaires a Aymeri apelé : 


^v 


« Sire parrainz, un petit m'entendez : 


■ 3oio 


» Prise est Nerbone, la merci Damedé; 


^r 


« A mon pooir m'en sui je molt pené ; 




u Lo guerredon vos en vueil demander; 




« Feme prendrai se vos la me donez. » 




Aymeris l'ot, si respont corne ber : 


3oi5 


« Sire fillex, un petit vos cessez : 




« Mollier avrez, quant vos la demandez ; 




« Eii doce France la convient a garder, 




« Bêle et cortoîse et de haut parenté 




« Ou vos soiez richement mariez, 


3020 


» Et si prendrez et chastias et citez. 




— Sire, n fet il , « toi ce lessiez ester. 




1 N'ai soig de France, ne ja n'i quier entrer; 




1 Devers Espaigne me lessiez converser : 




« Que molt me héent Sarrazin et Escler 


302 5 


tt Por ce que sui a vostre loi tornez ; 




« Ne lor fait gerre en trestot mon aé. 




« De vostre terre un petit esgardez 




« Ou )e poisse un sol recet trover. 




s La cité gaste, se vos plest, me donez 


3o3o 


( Que hier veïsmes el sauvaje régné ; 




« Esclabarie ainsi l'oï nomer. 


3oo6 B Sire emp. A C Eraperere. D et grez. — 3007 A nos i 


estes, 


c Por nos estes, — Soog C escotez. — 3oio A B Crcs- 


tiens B 


ui, -loii AB vos ai servi a gré. - 3oH C si com- 


nience 


a parler. - 3ot5 C D m'eniendez. - îoif. C la requérez. 


- 3oi 


7 C esBarder, D la convendra g. — 3oi8 C D de grant p. 


- 3oi 


g omis dans A B, D serez, — 3o2o A B Ou vos pregniés. 


CEI s 


avrez et c, C D ajoutent : Bors et viles et riches ferractez. 


-302 


A B dist il, C ice 1, - 3o2ï C aler, ~ 3oî3 C En Esp., 


Dcon* 


lenl converser. - 3024 C Molt me h,, D Forment me h.- 


3oa5 X B a vo loi alornez. - 3oi5 C D lor aé. - 3oi8 C fermer. 


-3o3d 

■ 


C SQz la roclie de mer, D lez la rotbe de mer.— 3o3 1 C i»i. 



LA MORT ÂTMERI DE NÂRBONNB l3l 

« El fu mon père Tamiral Salât ré ; 

« Mes Charlemaine li fist lo chief coper 

« Quant il conquist Nerbone la cité; 
3o35 a Or la tient quite li forz rois Codroez ; 

« Mes mar la vit, se vos la me donez; 

« Iceste guerre vueil je renoveler, 

« Et Ciarissant, se vos plest, me donez ; 

« Totes les dames ferons crestiener, 
3040 a Si en ferons pueploier la cité; 

a Dex i sera serviz et enorez. » 

Li rois s^en rit et Guillaume au cort nés ; 

Et dist Bernarz de Brubant la cité : 

« Biax sire père, molt Ta bien esgardé ; 
3045 â Donez li tôt ce qu'il a demandé, d 

Aymeris Pot, si respont comme ber,: 

« Sire fillex, ice trestot avrez, ^ 

« La cité gaste del sauvaje régné. 

a Ne sai quel jent sont dedenz ostelé; 
3o5o « Ainz n'en deignierent a moi congié rover. 

« Or vos irai la terre délivrer 
« Et aquiter la marche. » 

XCVIII 

Oez, seignor, que Dex vos beneïe, 
Li glorios, li filz sainte Marie ! 



SoS^A B ot prise N.— 3o35 A B Tamiral C. — SoSj omis dans 
CD.— 3o3j omis dans C. — SoSg A B ferai. — 3040 A B 
ferai p. — > 3041 A B Deu i ferai servir et enorer. — > 3042 A B en 
r. — 3045 D quanquill a demandé. — 3049 (^ ^ ^^ sont d. en- 
trez. — 3o5o omis dans i4 B. *— 3o5 1 i4 B Ja v. 

XCVIII. — 3854 ^ partir de ce vers jusqu'au vers 3o86, C D 
ont une rédaction entièrement différente en un seul couplet que nous 
donnons d'après C ; B offre quelques variantes sans importance : 
Geste chançon est de grant seignorie, | De bone estoire et de grant 
baronie : | C'est del paraje de la jeste enforcie, | Et del plus fier qui 



|32 LA MORT AYMERI DE NARBONNE 

3o55 Nus hom ne puetchançoo de jeste dire 

Que il ne mente la ou li vers define, 

As mos drecier et a tailler la rime. 

Ce est bien voirs, gramaire le devise, 

Uns hom la fisi de l'anciene vie, 
3o6o Hues oi non, si la mist un livre 

Et seela el mostier Saint Denise 

La ou les jesles de France sont escrites, 

Or est bien droiz que vérité vos die 

Que eles furent et de quel baronie : 
3o65 Charles H rois a la barbe florie 

De Jersalera aporta les reliques 

De cel saint fust ou il sofri raartire 

Et la corone qu'il ot el chief d'espines 

E les sainz dox et la sainte chemise 
3070 Qu'enprès sa char avoit sainte Marie 

Quant ele fu de son chier fil délivre ; 

Ce aporta en France la garnie. 
Ce Eu une des jestes. 

XCXIX 

L'autre si f u du fort roi Charlemaine, 
3075 Cel qui conquist Bavière et Alemaigne, 
Bascle, Navarre et Poitou et Bretaigne, 
Et Normendie et Anjou et le Maine, 
Oncle Rollant qui fu morz en Espaigne 
En la bataille âere. 

onques fuit en vie, j Com Aymeri a U barbe Borie, | Si fu ocii 
desoz Esdabarie; | La l'ocistrent la pute jen: haïe, | Ainz tex do- 
Tnajea en France la garnie | Ne fu por home qui onques perdisi 
vie, I Puis la tens K. a la barbe flurie | Et puis Rollant a la chiere 
hardie. | La soe jeste fu loz )orz csbaudic; | Crealienlé fu par lui 
essaucle. | Moli l'ama Dex li filz sainte Marie... | S en fLi... 




LA mr ATiffit Dc xkuoiccs i5$ 



3o8o La tierce fiz dam Ajineri k> ridie. 

La soe jcste fa la phs seigcnorie : 

II ot .TH. âlz« boDs cheTaiicrs oobtles : 

Cresdenté essaaderent et dndrent. 

Li bons rois Otes» li sire d^Yspolite^ 
3o85 Idl fil OQcIe as cheraliers nobiles : 

Moines denat dedena sa sainte Tie« 

Si en fb s'^ame et saarée et garie» 

En paradis coronée et âorie. 

Hoi mes commence bone chançon nobile.. 
3090 Si com les dames de terre Femenie 

Sont en prison dedenz Esclabarie^ 

Enz en la chartre tenebrose et sotive ; 

Par moi orrez com il orent aide. 

En la cité avoît une chetive; 
3095 De Nerbonois fu praée et ravie; 

Li Sajetaire du port de mer la pristrent; 

Ensenble o li Joifroi de S. Denise 

Qui de soudées venoit d*Esclavonie. 

Joifroi jetèrent en la chartre j)crrine, 
3 100 Et la danzele n^i vodrent mètre mie, 

Ançois l'amoient por ce qu'el les fei rire, 

Qui chante et note, nus ne la puet desdirc> 

Lais et biax sons et harpes d^armonie. 

Li Sajetaire furent as desertines, 
3io5 Et la pucele ne se volt targier mie, 

C. — C D riment en le.— 3883-6 omis dans B.— 3084 À LI rolt 
O.— 3089 il B Dès or.— 3093 C En la ch.> D En une ch.» A B do- 
lerouse et s., C 2> ajoutent : Qui ileuc est po puet priior •« vie. — 
3093 A B Par tans, C comment 0. — 3o95 A B fu getée. — 3096 
omis dans C D.— 3097 C DEt «vuec li... Pontellie.— 3099 C jetent, 
A B sale p.— 3 100 il B mètre n*i vodrent mie, C La pucclo, /> Lh 
damoisele.— 3io2 A Chante et n.— 3jo5 CLap,, D Lu ilamulsoiu. 



l34 LA MORT AYMERI DE NARBONNE 

Sor une mule afeutrée petite, 
Par mi la lande a sa voie acoillie. 
Tant a erré Fanbleûre série, 
Nerbone vit la fort cité garnie. 

3i 10 Par mi la porte s^est en la cité mise, 
Si descendi au perron, soz Tolive, 
Et aresna sa mulete petite. 
Dedenz la sale fu Looys li riches, 
Et Aymeris et sa grant conpaignie ; 

3 1 1 5 Li emperere l'a premerains choisie : 

« E! Dex, » fet il, « dame sainte Marie, 
a Tant bêle dame qui vient ici sotive ! 
a Ja mar crerez nule rien que vos die 
ce Se ne nos dist ja no vêle effreïe. » 

3 120 Celé parole, que ne s^atarja mie : 

a Cil Damedex qui fu nez de Marie 
« Et en la croiz lessa son cors ocire 
ce Et d^aubespine coroner son chief digne, 
oc Saut Aymeri et sa grant conpaignie : 

3 125 « Bien le conois a la barbe florie. >^ 

Li rois respont qui des autres fu sire ; 
Si li a dit : t Dex te gart, bêle amie. 
<c Qui vos conduit? Ne le nos celez mie. 
— Par ma foi, sire, n'i ai plus conpaignie 

3i3o a Que Damedeu, lo fil sainte Marie. 
« Aymeri sire, ses que je te vueil dire? 
« Par moi te mandent les puceles nobiles 
(( Que l'autre soir sor Paiens conquesistes, 



3ioj A B Qui par la 1., C D les landes. — > SioS A B Jhesus la 
beneie. — Siog C D antie, D Que N. v. •— 3ii i C D Et descendi. 
— 3ii3 B Devant 1. -- 3ii4 omis dans B, C D baronie. — 3ii5 
CD Ta veûe et choisie, A B Nostre e. — 3ii6 A B dist il. — 
3ii8 Drien nule q. — 3 120 C se tarde mie. — > 3i2i C qui sor toz 
a baillie» D qui tôt a en b.— 3 122-3 omis dans CD. — 3i2S AB 
ne le celez vos mie. — 3129 ^ Par foi, sire, C D Biau sire rois, 
n'i ai. — 3i3o ^ B Fors seulement du f. 



LA MORT AYMERI DE NARBONNE l35 

« Que fet avez estranje vilanie, 
3i35 « Que les avez vendues et traïes 

« As Sajetaires ques ont en prison mises, 

« En une chartre, dedenz Esclabarie.» 

Aymeris Tôt, n^a talent que il rie. 

Li quens Auquaires a la parole oïe 
3 140 Que Sajetaire ont la cité sesie, 

Et Clarissant et sa grant conpaignie 

Est en la chartre dolerose et sotive ; 

Detort ses poinz volant la conpaignie, 

Et vient au roi, envers lui s'umilie, 
3145 Et docement por Deu merci li crie : 

« Droiz emperere, qui France as en baillie, 

« Quens Aymeris a la barbe florie 

tf M'avoit doné celé cité antive 

« Que Sajetaire ont par force sesie, 
3i5o « Et en la chartre est Clarissant m'amie ; 

« Por vostre amor ai je ma loi guerpie 

a Et croi en Deu, lo fil sainte Marie. 

« Se par vos n'est, ne li puis fere aïe. » 

Li rois respont : « Ne vos esmaiez mie. 
3i55 « Se Dex m'aït, li filz sainte Marie, 

« Molt volenliers vos i ferai aïe 
<K A la cité reprendre. » 



3i34 A B Que tu as fet. — 3i35 A B Car tu les as. — 3i37 A 
B Ënz en lor ch. — 3i38 A B qu'il en rie, C si n'a t. qu'il r. — 
3i39 A B Li bons Auq., C Et Auq. — 3 141 C 2> la bêle et l'es- 
chevie. — > 3142 omis dans C, D Est en prison, en la char- 
tre enhermie. — 3144 C D durement s'u. — 3146 D Molt jente- 
ment. — 3 147 A B Danz A. — 3148 il B une cité antie. — 3149 
ABUS, l'ont.— 3i5o -4 B Et en prison est C— 3iSi A B Pour 
Tamour D., C a sa loi relenquie.— 3 1 53 A B Se par vos non, CD 
ne lor p. — 3i 55 il B Se m'ait D. 



l36 LA MORT AYMERI DE NAR60NNE 



CI 

Li ber Auquaires dant Âymeri apele : 

« Sire parrains, com je puis dolanz estre. 
3 160 « Mon premier don voirement quit je perdre, 

« Li Sajetaire i mènent et conversent ; 

« Se par vos non, ne lor puis anui fere » 

Dist Aymeris ; « Nos lor ferons si pesme 

a Qu'il en perdront les vies et les testes. 
3i65 « Par en son Paube sera mise ma sele, 

« Par fine force les irai la requerre 

« A .XXX. mil de chevaliers a elmes. 

«c Mar i sesirent sanz mon congié la terre ! 

a Nés garira ne puis ne vax ne tertre, 
3170 a Forez oscure, ne tors qui ne soit frète, 
« Si soit forte ne haute ! d 

Cil 

Li quens Auquaires ne Ta mis en obli ; 
II en apele Guillaume lo marchis : 
a Sire, » fet il, « por amor Deu merci ; 

3î75 « Doné m^avoit mes parrains Aymeris 
« Celé cité delez ce pui antif : 
a Li Sajetaire s'i sont a force mis, 
a Et Clarissant m*amie o lo cler vis 
« Est en la chartre, dont ai lo cuer grami. 

3 180 a Por vostre amor ai jo ma loi guerpi : 

CI. — C D riment en é» — 3i65 A Par son Fa. ~ 3i7i ^1 B Ja 
ne sera si haute, D Tant s. 

Cil. — CD refont beaucoup de rimes en i, is,-^ 8172 omis dans 
AB, -^ 31^3 A B Auquaire apele G., D rapele. — 3i']/^AB dist, 
C parlessainzûeum.— 3176 AB Une cité desozun p.— > 3177 il B 
se sont a force ens mis, B par f. — 3178 ^ B la bêle o le c, C au 
c. — 3i79 C ^^^^ i^ sui si pensis, 2) dont issui mot p. — 3 180 A B 



LA MORT AYMEBI DE NARBONNE 

: Et molt m'en béent Paien et Sarrazin. 
- Voir, » dîst Guillaumes, « nos te serons a 
Ja Sajetaire ne seront si hardi 

« Qae il atendent mon seignor Aymeri : 
3i83 ■ Demain a l'aube les irons assaillir 

* A .xxic. mil de chevaliers esliz. 

B Ne les garront li mur ne li paiiz ; 

« Tuit seront mort, detrenchié et ocis. 

B Puis ferons bien la cité revestir 
3190 ï Des chevaliers de cest nosire païs. » 

Et dist Auquaires : « Sire, vosire merci. n 

Quant la pucele a des François oï 

Que il iront la cîié envaïr, 

Tel j'oie en a que toz li cuers li rît. 
3195 El' apela lo preu conte Aymeri : 

B Sire, B dist ele, 1 entendez un petit : 

■ Je m'en irai, que trop ai esté ci. 

— Non ferez, bêle, » ce li dîst Looys, 
a Ançois irez avuec nos lo matin 

3200 « Quant nos irons la cité assaillir; 
a Adont savrors se vos avez menti. 
B Mes par l'aposrre que quierent pèlerin, 
« Je vos ferai toz les menbres tolîr. » 

— Sire, » dist ele, « por noient l'avez dit. 
32o5 « Par icel Deu qui onques ne mentî, 

a Onques n'i ving por vostre cors traïr, 
« Ainz ving parler au preu conte Aymeri, 
a Se me douez seignor a mon plesir. 



1 



Por a. Dieu 


Cai m 


s dex relenquis, D a 


mes 


jent relenquis. — 


3i8i CMolt 


m'en h. 


DFormsntm'enh.— 


3i83 


A fl Et dist Gui!I.: 


Nous l'i sero 


ns. CB 


ami.- iiSjA BLiSa 


etair 


.- 3i84ABtiue 


jaa., CD™ 


on chie 


père Ay.— Ï1S6 C D 


hard 


z.— 3187 iJgacra 


li murs ne 1 


p., C ja 


mur ne plesseiz.- 3 


BSCdecope.- îigi D 


RMponi A.- 


3195 A 


B Lors apela. J) El en 


a pelé 


CDbonc— 3ig7 


A B trop ai 


esté ici. 


- Î198 C D dii 11 ro 


.3 L. 


— Ï2o5 C D Se 





LA MORT AYMERI DE NABBONNE 

« Je li rendrai la cité le matin 

c Par tel engin com vos porrez oïr : 

■ Li Sajetaire s'en seront tuit issi, 

Clorrai les portes et lo pont torneïz, 
t Et de la chartre jelerai .c. chetis : 

< De doce France furent né de Paris, 
« Et avuec ax Joifroi de Saint Denis : 
n Chevaliers est corajos et hardiz, 
B Ainz de mes euz si bel home ne vi. 
« Celui aim plus que home qui soit vis : 
u Se lui avoie, tôt avroie acomplî. i 
Ot la li rois, volentiers s'en est ri : 

■ Et vos l'avrez, bêle, " dist Looys, 
Quant la cité ert prise. » 

GUI 

•! Par ma foi, sire, » ce dist la messagiere, 
u Ja la cité n'ert par force baillîée ; 
> Haut sont li mur de mortier et de pierre 
« Encontremont .v. lances penoniéres; 
u £1 coig dcl mont ot fet une tranchiée 
'( .II. eves rades i descendent et vienent 

1 Qui des montaignes vienent par la tranchiée : 
« Quant eles hurlent, si mènent tel bruiée 

• Que l'en les ot molt bien de trois luiées. 
« N'a que .ii. portes en la cité prisiée 
H Totes d'airain a cristal entailliées; 



3it4 il B De doce France nés furent-, CD del pals. — 3]i5D 
En«enble o aui. — îai? ^ BNe de me» iex — 323o omit dans 
A B,C Looys l'ol, el a jeté un ris. — 322i A S dislli roisL. 

cm.-- C Dûment en ièe, ie.— 3223 A Par foi. — 3226 C Etcon- 
tremont si est halle une archie, Dde haut une trahies.— 3ïi7 omis 
Jans A fl, C a fet une, -D O chief do moni ont fet une t.— 3328 A B 
Et .11. eves i. — 3329 A B i descendent et filent. — 3z3i C D La 
noise en ot bien pris d'une kiiée. - 3233 C D Chascune fu a 




LA MORT ÂYMERI DE NARBONNE iSg 

c El chief devant a une arche fichiée 
3235 « Et el sommet a une tor dreciée ; 

c Haute est et fort et en son batailliée. 

c Et quant les portes sont par nuit veroilliées, 

« Ja plus la vile n*en ert la nuit gaitiée. 

a Li Sajetaire Tont si fort redreciée, 
3240 « De .XV. tors bones Pont enforciée, 

« Qui erent arses et fondues et brisiées, 
« El chief de la montaigne. » 

CIV 

Dist la pucele : <c Sire droiz enperere, 
« Esclabarie est en un pui fermée. 

3245 a El coig del tertre devers la mer salée 
« Ont Sajetaire une tor conpassée, 
tt Une luiée est contremont levée, 
« Jusqu^as querneax enplie et arasée 
« D'or et d'arjent et de porpre fresée ; 

325o « N'a .X. citez ou ait tant bone espée 
ce Et ars d'aubor et sajetes barbées. 
« N'a que .11. portes en la cité loée 
« Quant eles sont en la nuit seelées, 
« Li ponz se tome soz les arches fermées 

3255 « Et de chaenes laiciées et colées ; 

« Ja plus par nuit n'ert la vile gardée ; 
« Ja n'ert par force prise. » 



c entailliée. — 3234 ^ ^ drecie. — 3235 A B antie, C 2> Et par 
dessus a une t^ d.^ 3236 il B et grant, en son est b., C Haute et 
forte et desus b. — 3238 C Ja la vile n*i ert la nuit g., A B Ja par 
nuit n'ert la vile plus g. — 3239 Jusqu'à la fin du couplet, C D ont 
une rédaction plus développée, totalement différente. 

CIV. — 3345 il B du pïii, D d'un t. — 3247 B .xl. toises est c. 
— 3248 C B est e. et rasée. — 3249 ^ ^ jusqu'à la mer betée. — 
3252 CD Et d'ars turquois,de flèches barbelées.— 3253 ^1 B la vile 
en orée. 



140 LA MORT ÂYMERl DE NARBONNE 



CV 



Dist Âymeris : « Entendez, bete amie : 
« Je vos plevis par foi sanz tricherie, 

3260 c Se je la preig par si faite devise, 
« Com je vos oi ici conter et dire, 
€ Seignor avrez, n'i poez faillir mie 
€ Preu et hardi de grant chevalerie. » 
La main li tent, mes la foi n'en'prist mie, 

3265 De ce fist ele comme bien enseignie. 
Congié demande a la chevalerie. 
Looys monte a la chiere hardie 
Et Aymeris a la barbe florie, 
Li quens Hernauz que Jhesus beneïe 

3270 Et avuec ax la bêle conpaignie. 

Par mi les landes ont lor voie acueillie ; 
Devant s'en va la pucele une liue, 
One ne fina jusqu'en Esclabarie, 
Enz en entra par mi la porte antive; 

3275 Si descendi au perron soz l'olive, 
En une estable a sa mulete mise. 
Li Sajetaire ne s'en gardoient mie : 
Ele lor a tel parole bastie 
Dont il perdront dedenz .11 jors la vie 

3280 A l'assaut de la porte. 



CV. — 3262 A B f, n'i poez mie. — 3263 A B P. et courtois. — 
3264 B rent. A tient. — 3266 2) a la grant baronie. — 3267 C D 
A Looys a.— 3269 omis dans C 2).— 3 270 C D Afei monter sa grant 
chevalerie. — 3271 CDasa v.— 3272 omis dans C, D Conduit li 
livrent jusqu'à liuee et demie. — 3273 C Âinz ne f., D El ne fina. 

— 3274 D s'en e., C Dedenz e., A Enz entra, A B par une p. a. 

— 3277 C s*'i g. — 3279 ^ ^ ^^^ testes et les vies, D ançois tier 
jor la vie. 



LA MORT AYMERJ DE NARBONNE I4I 



CVI 



Quant Âymeris entra en la cité, 
S^aloient ja li François adober 
Dedenz la vile et defors par les très. 
Quens Aymeris fu molt jentils et ber ; 
3285 .M. cors d*ivoire fist ensenble soner, 
François Toïrent, si se vont adober 
As lojes et as tentes. 

CVII 

Quant François ont la parole créante 

Dont Looys et Aymeris se vante, 
3290 A la cité en iront en la lande, 

.X. mil François en brandirent les hanstes. 

Auquaires s^arme cui forment atalente. 

Quens Aymeris li bailla Pôriflanbe; 

Fist un eslais devant lo roi de France 
3295 Et prie Deu qui fist et ciel et angle 
Que sa terre li rende . 

CVIII 

Guibelins s^arme desoz Tonbre d'un lor 
Et vest Tauberc qui fu Sanson lo fort : 
Qui Ta vestu il n'a dote de mort, 
33oo Ne ne craint lance, espié ne javelot, 
Qu'en li atraie gote de sanc del cors, 



CVI. ^ Ce couplet est omis dans B et est réuni au suivant dans 
C D qui refont les rimes en é, 
CVII. ^CD riment en é. — 3296 C D Que la cité li rende. 
CVIII. ^ C D ont une rédaction entièrement différente. 



142 LA MORT AYMERl DE NARBONNE 

Si a dure la maille. 

CIX 

Guibelins ceint Âigredure s'espée, 
Toise ot de lonc, plaine palme fu lée, 

33o5 Donné en ot tant pesante colée, 

Tant pîé, tant poig, tante teste copée, 
Dont tante dame en est veve apelée, 
Tante pucele, orfeline clamée. 
Si laça Telme Constantin Tenperere; 

33 10 .XIV. pierres ot el cercle fondées, 
En or d'Espaigne mises et seelées, 
.II. lunes ot en son lo coig plantées 
Ja n^ert la nuit si oscure meliée, 
Que l'en en voie entor une ruée ; 

33 1 5 Li rois Judas en ot la teste armée 
Quant Floevent li copa a s'espée. 
A son col peut une tarje roée ; 
Onques ne fu planée ne dolée, 
N'i ot cuir mis ne pointure sodée, 

3320 Ainz fu par tôt de colors desguisée 
Si fetement com el fu primes née : 
Ce fu Teschale d*une ançoine barbée, 



CIX. •— 33o3 C D Quant G. ot ceinte sa bone espée. — 3 304 A 
et demi pié, B et demi palme 1., C et plaine paumelée. — 33o5 
C D mainte riche c. — 33o6 C D Maint p., maint p., mainte t.— 
3307 ^ B Et tante d., C D mainte dame en fu veve clamée.— 33o8 
C D Mainte p., C nomée, D apelée. — 33o9 C L'eaume laça, D II 
lace Te. — 33 10 A .xv. pasmes, C D Une pierre, C seelée et f., 
D el cercle sodée. — 33 11 A B En Tor... jointe et s., C assises.— 

33 12 C D Et une lune, C dedenz le coig p., D ot anz o coig p.— 

33 1 3 il B Ne nuit n'iert ja si oscure ne m.— 33i4 ^4 JB Huée. — 
33i8 ^ jB polie ne soudée. — 33i9 ^1 B Ne cuirie ne fu ne pain- 
turée. — 3320 C Z) Et si fu tote, I> devisée. — 3321 A B premiers 
née, C freschement. — 3322 A B ajoutent : D*un fier poisson de 



LA MORT ÂYMERl DE NÂRBONNE 143 

Qui plus tost noe par mi la mer salée 
Que fax gruiers ne vole a recelée 
3325 Quant la conpaigne des perdriz a trovée ; 
Mes tant est dure et chauciée et serrée 
Que ne crient cop de lance ne d^espée ; 
Trop sont les armes riches. 



ex 



Or ot Guiberz ses garnemenz plus chiers; 
333o L*en li ferma ses espérons es piez ; 

Fées les firent en une cité vîez ; 

Il n'est nus hom por qu'il les ait chauciez 

Que desoz lui recroie son destrier. 

Puis que il est des espérons tochiez, 
3335 Ainsi ravine com fet li esperviers 

Quant l'oiselet a parti del vergier, 

Tôt autresi ravine li destriers ; 
Toz jorz désire a corre. 

CXI 

Hanste ot Guiberz au roje confanon. 
3340 En mi la place li traient Pliemont ; 
Il i monta com hom de grant valor, 
Puis s'en issi a qoite d'esperon 



haute mer betée. — 3323 A B vole par ces ondes mellées. — 3325 
wnis dans A B. ^ 3327 A B Ne dote cop. — 3328 C Molt, D 
Tant. 

ex. ^C D riment en fejjr. — 333 1 C D ajoutent : Si les faerent 
ce tesmoigne li briés.— 3332 C D Dex ne fist hom se il les a ch.— 
3333 C D Ja ses destriers soit soz lui estanchiez. — 3338 A B 
Que touz jours veult il corre. 

CXI. — CD riment en on. — 3339 A L'h., C D vert c. — 3340 
C En la place, D envoie P. ; C D ajoutent : Un vert destrier qui fu 
roi Justamon. — 3342 A B brochant a e., C Et s'en issi. 



144 ^^ ^^^'^ AYMERl DE NÂRBONNE 

Par mi la porte devant S. Simeon ; 
Devant la vile avoit un pin roont 
3345 Qui fu plantez del tens ancienor. 
Il prent un cor, sel sone par vigor; 
François s^en issent qui oient la rumor 
Des lojes et des tentes. 

CXII 

Premiers s^en ist li bons rois Looys, 
335o Hernauz et Bueves et Bernarz et Garins. 

« Droiz emperere », li quens Guillaumes dist, 

c Nos en irons la cité assaillir, 

« Esclabarie qui est el pui antif ; 

a Icil la tienent qui ne nos sont amis ; 
3355 « Ce ne sont pas Paien ne Sarrazin, 

« Mes Sajetaire a qui ja Dex n'aït ; ' 

a Des ars turquois tréent par tel aïr, 

« Les granz quarriax entoschiez de venin. 

« Qui a lor cox ne puet arme garir, 
336o « Âubers, elme ne broigne. » 

CXIII 

Âymeris fet soner .xxx. olifanz, 
Bondir en fet Nerbone la plus grant, 
La mestre tor et lo dur aymant. 
Li quens Guillaumes porte lo roial brant, 

3343 il B Par la poterne, C Par la porte. — 3344-5 omis dans 
C D. ^ 3346 omis dans C. 

CXII. --CD riment en is. — 3349 C li fore.— 3354 C Cil qui la 
tient si n'est pas nostre amis, D Cil qui la tienent ne sont pas noz 
a. — 3355 C mie p., A B ajoutent : Mes Tursf félons du règne 
^*Orquanie. ^ 3356 A B Et Sagitaire. — 336o C ne vielle b., D 
Ne nule vielle b. 

CXIII. ^ C D riment en ont. -r 336 x X B Âquaires, B .m. o., 
C B un olifant. — 3362 C Z) la fort cité vaillant. 



w 


LA MORT AYMERI DE NARBONNË 14!) 


F 3365 


Auquaires tient cel Aymeri lo blanc; 




Et icil .11. chevauchierent avant 




Et trespasserent les porz de Montirant, 




Une cité que baslirent Jaîant ; 




.C. tors i ot tôles de marbre blanc, 


1 3370 


Et de vermeilles en i ot autretani, 




Charles li rois sist au prendre .x. ans, 




S'en abati les murs et les auvanz, 




Et en jeta les Sarrazins dedenz 




Que puis ce jor n'i ot herberjement; 


337S 


Mes sauvagines et senglers i ot tant, 




Ors et lions et granz serpenz volant, 




Nus nel set dire ne jouglere qui chant. 




Tote la jent dant Aymeri lo blanc 




Et Looys en passèrent avant ; 


3380 


A lor forfet vindrent a Tanuitant. 




En son un tertre la ou il fu plus grant 


\ 


Se herberja Tenperere des Frans 


H 


Et la soe conpaigne. 


m 


CXIV 




Quens Aymeris et la soe mesniée 


3385 


Soz la cité iluec se herberjierenC; 




Et li rois fu desus en la cosiiere, 


' 3365 B Et Aquaires tient l'Aymeri le b. — 3366 C D Idl bacon. 




liJ., D tirant. — 3370 C DEtde liois en i ot. -3371^1 fl fu au p. 


.ni. a 


, Dm. a. — 3372 a £ Sien brisa, C D ajoutent : Kllti bre- 


tescbes et les entablemenz. — 3373 C Si en j., B En j, toz les S. 


~ 3374 C -D Aiiuî p. — 3376 omis dans B, D mordant. — 3377 


C J> Ne le dicoit nus bom qui soit vivant. — 3378 C D Aymeri lo 


vaillant. — 3379 C Si L., D s'en p. — 33So CD X la forest v... 


l'avesprant.— 338i C Sus le t., C D le tertre. — 338a C D La h. J 


CXIV. — CDne distinguent pas te couplet duprécédtni. — 33Sâ 1 


A B Sus une eve. 1 



■ 146 



LA MORT AYMERl DE NARBONNE 



Desor une eve rade, bruiant et fiere. 
Totes ses jenz furent apareilliées; 
se dort et li autre veillierent, 
3390 Car durement se dotent. 

CXV 

Seignor, oez chançon de vérité, 

Bone et bien fête, nus ne la doit blasnier; 

Il est escrit el roUe et seelé, 

Ce fu H hom de la crestienté 

3395 Qui toz jor2 pot plus barnaje mener, 
Ec qui plus pot chevalerie amer, 
Petit prometre et larjement doner, 
Que Aymeris de Nerbone li ber ; 
Car ne fina en Irestot son aé 

3400 De guerre fere, de cenbiax afermer, 

De terres prendre, de cbastiax conquester; 

Mes icil sieje, se seûst deviner, 

Ne fust il fez, ainz le lessast ester, 

Car ainz son terme l'en convint dévier : 

3405 De ,1(11. espiez fu feruz et navrez 

Et d'une autre arme dont fu evenimez, 
Que il ne pot garir ne respasser. 
Les nuiz sont cortes, que il estoit estez; 
Quens Aymeris fu moit jentils et ber, 

3410 Au matinet corn il vit ajorner. 



33qo a B forment se da[eren[< 

CXV. — 3391 C O grani bonié. - Sîgï A B Qui onc plus poi 
b. démener. — 3398 A B sor mer. — 3400 .4 B et de c. mener, — 
3401 A BDe viles p. — 3402 A B Mes en ceat aiege. — 34q3 A B 
Ne fust il ja ainz... aler. — 3404 D Ançois, C Ain/ s, — 34o5 C D 
Que il en fu psr mi lo cors navrez | De .m. espiez trenchenz et afi- 
lez.— 3406 A S Et d'auires armes fu il enpoisonneï.— 3^07 A B 
Dont i].— 340e omis dans A B.— 3409 A BLi gentis quena dsns 
Ay. ti ber. — 3410 omis dans AB,I) dut a. 



LA MORT AYMERl DE NABBONNE 

Des chevaliers a fei .m. adober 
Que lo cenbel portent a la cité; 
Dedenz un brueil les a fait arrester : 
La s'enbuschierent quoiement a celé. 

3415 Li Sajelaire sont le matin levé. 
En chevauchiée en dévoient aler 
Sor l'aumaçor de Cordres la cité. 
Sore 11 metent ques a deseritez 
De Babiloine, lo fié a l'amiré: 

3420 Jaiant la firent ce dient par verte 
Et Sajetaire furent au conpasscr : 
S'il ne lor rent, guerre li feront tel 
Ne li faudra en trestot son aé. 
Mes por néant ont il or tel pensé 

3425 Que plus près d'ax porront guerre trover. 
Quens Aymeris ne volt plus demorer : 
.IIII. olifanz fetensenble soner, 
Tuit en tentissent li mont jusqu'à la mer, 
Les hautes tors de la bone cité. 

3430 Li Sajetaire en furent esfreé, 
Isnelement se corent adober, 
Puis issenî fors et rengié et serré, 
Ne mes que .c. qui leenz sont remês. 
Qui remés sont por la cité garder. 

3435 Tant ont coru li gloton desfaé 



3^11 A B De ses François ât.vc.a., C deviser.— i^i3'^ omis dans 
A B. — Z^ib A B par malin. — Î416 S doivent ce jor aler. — 
3418 A B Car seur li m.— 3419 A Bda siège a l'am., D les fist a 
l'a. — 34*0 A B ce fu la verilé. — 3421 D a c. — 3411 C Se ne. 

— 3423 C lor a. — 3424 C D ice en pensé.— 3425 A B ia pueent 
il r. — 3426 A B Dans A. fa raolt gentis et ber. — 3427 A B Mil 
cors d'araine i avoit fet soner. ~ 3428 A B Qu'en reieniirenl li 
val jusqu'à la mer. — 3429 C Tomes les lors, D Et les lor hautes 
d. - 3430 D en sont luit e.— 3431-7 omis dMs C, D Pranent les 
annes. — 3432 D Fors s'en issent. — 3433 A B por la vile garder. 

— 3434-5 omis par A B. 





148 LA MORT AYMERl DE NARBONNE 

De nos François ont les aguaiz passez ; 
Franc les corurent et tôt sans escrier. 
Li Sajetaire en furent esfreé : 
A une part del chanp se sont tome. 
3440 Ez vos Testor commencié et levé 
El chief de la monuigne. 

CXVI 

Li Sajetaire ont lor estai porpris 

Et li François les alerent ferir. 

La veTssiez un estor esbaudir, 
3445 Un mort sor autre trebuchier et cha!r. 

A nos François en est il ja mal pris : 

De .M. qu'il erent n^en eschapa que .xx. 

Fuiant en vont tôt par mi un larriz. 

Cil les enchaucent que nés vodrent guerpir, 
3450 Tant qu^en Tagait des François se sont mis ; 

Cil les corurent de totes parz ferir ; 

Li Sajetaire, en furent esbahi, 

Car il n^avoient pas tel estor apris, 

Ansus se traient tuit rengié de ferir 
3455 D^espiez et de sajetes. 

CXVII 

Li Sajetaire se sont tuit arresté, 
El coig del mont et rengié et serré. 



3436 A B les coars p. — 3437 A B François lor courent, D de toz 
sans e. ^ 3439 A B st sont el chanp t., C se furent del c — 3441 
C en la m. 

CXVI. ^ C D riment en ir. — 3444 C D fier estor e. — 3445 
A B l'autre. — 3446 omis dans A. — 3433 A Que il n'avoient. — 
3452 D en sont toz esbahi. — 3454 C Ainz, D Avant, A B et reng. 
de f. — 345 b A BEt d*espiés et de lances. 

CXVII. — 3456 A B st furent a. — S^by A B Ei chief du pui. 



i 


tA MORT AYMERT DE NARBONNE 


149 ^1 




Quens Aymeris fist sa j'ent conreer, 






El premier chief les a fet atorner, 




3460 


.XIIII. eschieles a fêtes ordener, 

Blancheflor fu en la bone cité; 

Si ot Joifroi de Saint Denis amé 

Que tôt en a lo dormir oblié, 

Boivre et mengier quant venoit au disncr. 




3465 


Amers la tient, ne la lessc durer 
Qui a maint saje fet folie penser. 
Ele fu blanche come Hors en esté, 
Les euz ot vairs come faucon mué. 
Jusqu'à la charCre ne se volt arrester ; 




3470 


Joifroi apele ; a Biax amis, ça venez, b 
Quant cil l'a vi, si fu désespérez, 
Deu reclama, lo roi de majesté : 
« Glorios Dex, qui me feistes né ! 
t Si bêle feme ou porroit on trovcr? 




3475 


« Car fusse je par mi lo cors navrez, 
< Mes que pelisse garir et respasser, 
« Que une nuit l'eijsse a mon costé 
« Desoz cortine, en un vergier plante', 
« Si qu'en feïsse tote ma voleoté. 




34S0 


« Mes vilenie me fet tant endurer, 

« Que je ne vois avuccques li parler. ■» 

Il se dreça, si la prist au baudré : 

« Ma doce amie, dites que vos volez, » 






Celé respont : « Ja orrez vérité : 




345g omis dans C B. — 34G0 A B fist vestir et armer 


-3461 


C D ajoutent : Celé qui ol lo messaje aporié. - 3461 A 


B Tant 


ot Joiffoi, D de Paris aamiî. — 3464 omis dans C D. — 


3466 C 


Qui maint home, D Qui maint saje home. — 3467-8 


mis dans 


CD. 


— 3469 omis dans B.— 3470 A dist ele. — 3471 C D Quant 


Cil l'o 


102 en fu esfreei. — 3471 A B qui en croiz fu penez. — 


3473- 


81 C D ont me rédaction entièrement différente. — 


34S0X 


Vilenie me f. — 3482-7 omis dans D. — 3482 C Ma dem 


isele. — 


3483 A BEie respont. 


1 



l5o LA MOIT ATMEtl DE KAIBONNE 

3485 € S'ert une feme qui vos vossist amer, 
€ Et vos poist de la chartre jeter, 
€ Vos conpaignons feîst toz délivrer, 
€ La vodriez vos de cuer loial amer? 

— Dame, » fet il, c merveilles oi conter. 
3490 € Il n^est or feme en la crestienté, 

€ Se me pooît de la chartre jeter, 
« Que ne preisse a moiller et a per. 

— Sire, » fet ele, « or avez dit que ber. 
€ Plevissiez m'en la vostre loiauté. » 

3495 Cil li afie, et li recroit sor Dé. 

Fors de la chartre en a Joifroi jeté 
Et toz les autres en a o lui menez. 
En une tor les a fet toz entrer ; 
Maint garnement i ont riche trové. 

35oo François s*adobent qui Torent désiré, 
Vestent aubers, lacent elmes jemez, 
Ceignent espées as senestres costez 
A lor cox pendent les forz escuz bendez, 
En lor poinz prendent les espiez noielez 

35o5 Et la pucele les en a apelez : 

€ Seignor, » dist ele, « un petit m'entendez 
€ De fors la porte a un estor cbanpel 
« Que Looys de France i a levé 



3483 A S'il ert feme. B S'il estoit f. — 3486 AB^X vos vous- 
sist... oster, C Et vos pooit.— 3487 A B adober. — 3488 C 2> Pren- 
driez la a moiller et a per. — 3490 C 11 n'est feme. D Soz ciel 
n'est ; C D ajoutent : De foire en autre eûst son gant porté | Et a 
toz homes eûst son cors livré. — 3491 A B Qui me vossist d. — 
3492 C Se la prendroie, D Prendroie la a m. — 3493 A B Celé 
respont. — 3494 B moi. — > 3495 C D Et cil li a plevi et aûé. — 
3496 C D La pucele Ta de leenz jeté.— 3497 C Et les autres avue- 
ques li mené. — 3499 C Tant g. — 35oo A B Et cil s'a, D n*i a 
plus demoré. — 35o2 omis dans A B,-^ 35o3 C bouclez, D lor forz 
e. — 3504 C D Hanstes ont roides et e. — 35o5 C La pucele les en 
a a., D La demoisele. — 35o6 C Et lor a dit : Seignor, un p. — 
3507 A B Fors de la p. — 35o8 C la loée. 



■ 


LA MORT AYMEBI DE NARBONNE 


i5i 




f Et Aymeris li vielz chanuz barbez ; 




35io 


< Li Sajetaire I sont a els mellé, 
« Ne mes que .c. qui sont ceenz renié 
( Que i lessierent por garder la ciié ; 
* Alez, seignor, les testes en prenez. 
— Franctie pucele, la porte nos ovrez. 




3ïi3 


— Seignor, » fet ele, « a vostre volenté 11 
Droit a la porte les a trestoz guiez ; 
Li Sajelaire ne s'i soient garder. 
Tant qu'il les ont par derrière escriez. 
A brans d'acier lor ont assaut livré, 




3520 


Toz les ont morz, ocis et afolez, 
Et après sont dedenz Testor entré. 
A haute voîz conmencent a crier : 
« Rois Looys. ou estes voz alez 
« Et Aymeris, li vielz chanua barbez? 




3Sz5 


« Nos somes ci a vosire feauté.n 
Quens Aymeris garda vers la cité, 
Des elmes vit lo brun et la clarté, 
Et l'or reluire; si a Deu reclamé : 
• Glorios père qui me feïstes né, 




353o 


■ Donez nos prendre celé bone cité, 
- Une abaïe i ferai estorer, 

■ Plus de .c. moines i métrai coronez 




3509 


^ B li chanus li b. - 35io A B treatuit aie. 


- 35ii 


ABqui ceenz sont rames, — 35i2 omis dans A B, 


C Que 1. 


- 35i 


3 C D Alez baron. - 35i4 C D .vc, merci de D 


-, 1 Vos- 


ire me 


tci la porte nos ovrei. — 35i5 A B Celc respont, — 


35i6 J B Et a la porte les a lanlost menez, C A la porte 


- 35.9 


A Bà. 


branz lor oat itel estor livri. — 35ïo A B Que 


luit sont 


mort 


is et decopé, D decopé; C D ajoutent : Les cors 


n gietent 


contreval les fossez. — 353i C D Puis sont aie desoz les 


mura es- 




534 -D li franc quens aduré, C H jentiis enorez. — 


35a5Cfl 


en V,— 


3517 C D Des armes vit lo bruil.— 35i8 CDU 


r qui re- 


luist c 


nlre soleil levé. | Parfitement reclama Damedé. 


- 353o 


C DLn 


Esiez nos prendre icele fernielÊ.— 353î C .VC. mo 


lies,,! B 


Si i métrai x. m. 

1 


m 



1 52 LA MORT AYMERI DE NARBONNE 

« Qui i feront tôt lo service Dé 
« Jusqu^au jor del joïse. ■ 

CXVIII 

3535 La damoisele si fu durement liée 

Quant de Pamor Joifroi fu apoiée; 

Vint a la chartre si Ta desveroilliée : 

S'en a jeté les puceles prisiées^ 

En une tor en sont o li poiées. 
3540 Li Sajetaire par lo pui se rengierent, 

A nos François la bataille requièrent, 

Quens Âymeris sa mesnie a rengiée, 

El chief devant ala .l. eschieles. 

La veïssiez tante pointe eslessiée, 
3545 Des abatuz fu la terre jonchiée. 

Li Sajetaire de rien ne s*esmaierent^ 

De lor sajetes nos François abatiérent 

Qui onques puis sor piez ne redrecierent. 
Ce fu domaje et perte. 

CXIX 

355o Quant Aymeris vit ses homes morir, 

Molt li en poise, ne vos en quier mentir. 

Lo destrier point por les suens garantir. 

Et li François le sivent par aïr : 

Les Sajetaires vont ensemble ferir, 
3555 De totcs parz les revont envaïr; 

Adont conmence Testor a esbaudir; 

CXVIII. — 3535 ABLà pucele, C JD se fesoii forment 1. — 3536 
A Qui d., C aprochiée, D apritoiée.— 3538 C Si en jeta, D Fors en 
jeta. — 3539 ii JB les a celle p. ^ 3541 omis dans JB.— 354% C D 
Et Ây. si a sa jent.— 3549 ^ ^ Dont ce fu grans domage. 

CXIX. — 355o A B Quens Ay. - 355 1 C II li en pesé, D For- 
ment Ten poise. — 3554 ^1 B alerent assaillir. 




LA. MORT AYMERT DE NARBONNE 

A ceste pointe font .m. païens chaïr, 
François i fièrent par merveillos aïr, 
Sanc et cervele font contremont bolir, 
356o Les Sajetaires trefauschier et morir; 
Des abatuz font la terre covrir. 
A l& cité quidierent reverlir 
Deci au pont ne fineni de foïr, 
Et la porte fu close. 



cxx 



3565 Vers la cité s'en vont li giot fuiant ; 

Deci au pont sont aie a itant, 

Mes close fu la porte par devant. 

Quant il le voient, molt en furent dolant; 

Il s'escrierent par lan fier maltalent : 
3570 « Ovrez la porte, fel, gloton, soduiant ; 

« Mar la closistes, par mon deu Tervagan; 

B Conperrez lo ainz lo soleil cochant. 

— Vos i mentez », dlst Joifroiz li vailianz. 

Il Querez ostel, que ci n'avez néant. 
3575 « Ceste cité gardons par tel covant 

B Que la rendrons Aymeri lo poissant, n 

Quant cil l'entendent molt ont grant 

Lors s'arresterent desor lo pont devant. 

Quant vell ont que il n'ont nul garant, 
3S8o Les ars entoisent par un fier maltalent; 

Ez lor François a esperon brochant 



3559 C font contre terre jalr. — 3564 S Mes la p. 

CXX., — 3565 C D s'en vont gloton fuiant. — 3566 
nant. — 3568 C Com il voiEnt, si en f. — Î569 C 11 s 
lor f., D molt f. — 3570 C félon el soduiant. — 35; 
close. — 3572 omis dans A B. ~ ib-j^ A car ci. - 
lant, D ferrant. — 3577 À B Quand il l'oircnl moU 
I lant. — 3578. C Lors s'arrestent. — 357g ■" Quant 1 



C D mainte- 

i'escrient par 

C Mar i fu 

3576 C yail- 

T. — 358o 



l54 LA MORT AÏMERI DE NARBONNE 

Et Aymeris el premier chief devant ; 

Dgsor lo pont choisi les soduiaoz, 

Des espérons a brochié l'auferrant, 
3585 Entr'ax se fiert, eotesé lo nu branc. 

Dex ! porquoi va li jentils quens vaillanz ! 

Lo jor fu morz, et par son hardement ! 

Vericez est, bien le sevent auquant, 

Qae n'est nus hom en ce siècle vivant 
3590 Qui de sa mort, ce trove l'en lisant, 
Poisse trespasser l'ore ! 

CXXI 

En la grant presse des glotons maleîz 
S'est enbatuz li frans quens Aymeris. 
L'espée tret dont li branz (u forbiz, 

3595 Lo destrier point, en la presse s'est mis ; 
.VIL en a morz li jentils quens hardiz : 
Qui il consuit ne puet eschaper vis. 
Tant que li uns Tesgarda et choisi, 
Mestre fu d'ax et li plus seignori : 

36oo C'est Bugladans, li cuverz maleîz ; 
Onques a trere une foiz ne failli. 
Cil entcsa au preu conte Aymeri, 
Une sajete descocha, sel {eri 
Soz la mamele, que lo aubère ronpi; 

36o5 Toie la flèche el flanc li enbati 



358i A B Quens A. — 3586 C D Biau lire Dex qui feiates 
Adant, | Porquoi ala U ]., A B le preu conte vaillant, C poiEsanz. — 
3587 D par son grant h., A B intervertissent ce vers avec le sii- 
vanl. — 3588 D MÈa vertei est. 

CXXI. — 359Ï A B Eni en la p.— 3bgl 4 B Fu eihb.. C li con- 
tes Ay. — 3595 D broche. — 3596 ABU prcus conte h. — 35g7 
A B Gui il aiaint. — 35oo C Bugladas, D li mestres aegnoris. — 
36oi -1 B Qui a son trere nule f. — 36o3 C descoche, D anchocha.. 
— 3004 AB\s haubert li ronpi. — 3âo3 ^ S Et la sajele el cors. 



F 


LA MORT AYMERl DE NARBONNE lb5 ■ 


1 


A lot lo fer entoschié de venin ; 


1 


Deci au cuer la dolor en senti ; 


F 


Li autre lancent les bons espiez forbiz, 


r 


Son bon escu li ont fret et péri 


36io 


Et son aubère derrot et desartî; 


L 


Par mi lo cors l'en ont il .mi, mis ; 


L 


Mes ainz 11 quens por ax toz ne chaï , 


1 


Point lo destrier, de la presse sailli, 


r 


Poignant s'en vet desoz un pin foilli. 


36i5 


Quant il vint la, jus du cheval chaï; 




.111. foiz se pasme li frans quens Aymeris. 




Lieve la noise, si enforce li criz : 




Entor lui vienent si fil et si ami; 




Tele dolor nus hom mener n'oï. 


3620 


De pasmoison revint quens Aymeris, 


L 


Confession demanda et requist. 


■ 


Son chapelain amoinent devant li 


f 


A cui li quens ses péchiez rejeï, 




Et cil l'asolt qui bien en fu apris. 


362» 


Et li frans quens a terre s'estendi, 




Envers lo ciel andox ses mains lendi. 




Seigna son chief et sa cope bâti; 




One puis li quens un sol mot ne tenti 




Fors qu'en la fin cria a Deu merci, 


3630 


Et puis, ançois que toz f u definiz. 


C Que la flèche. — 36o8 C lor b. — 35i i ^ B l'en 1 ont .nu., O 


l'en ont les .llll. - 36lî ^ B Mes Ay. — 36l3-5 omi'ï dans C. — 


36i4 D dejosie un p. — 3617-16 omis dans B. — 3617 C et 11 hu 


et li c 


ri. — ÎÛ18 A UUÊC vindrent, C Enlor lui sont. — 36iq 


C D Mes puis celé ore que Jhesus Crlz nasqul. j Tête dolor 




A Tint 11 q-, JJ 11 q. (eoiis, C D ajoutent : Si com Deu plot qui on- 






C Li iemilsq. — 3626 C Et vers. — 36î7 A B son vis. C Son ehief 


seign. 


— 36î8 C Que puis, D Ainz p. — 36î9 C i> q'> la fin. — 


3630 


mis da\is A B. 



l56 LA MORT AÏMERl DE NABBONXË 

Manila saluz Hermenîart au cler vis. 
Li cors s'estent et lame s'en parti, 
L'ame enporterent li anje beneï 
O les martirs en gloire, 

CXXII 

3635 Quant It bons qtiens ot la vie finêe, 
Licve li criz, la noise et la hue'e; 
Ne vit nus hom tel dolor démenée- 
Quant vint Guillaumes a la chiere menbrée. 
Li jenlils quens s"a la presse sevrée, 

3640 Molt hautement a sa volz escriée : 
« Que fêtes cî, franche jent enorée? 
• Ne veez vos cele jeni desfaée 
« Qui vos ont hui fet si pesme jornée? 
« Lessiez mon père, n'i a mes recovrée ; 

3645 « Vencbons sa mort a la trenchant espée. 
■ Se nos eschapent la pute jent desvée 
« Dont ert la perte et la honte doblée, » 
A icest mot peignent de randonée. 
Rois Looys en oï la criée 

363o Et li baron de France la loée. 

Qui encor sont en la selve ramée. 
Tuit se derenjent a grant esperonée 
Vers Sajetaires, cbascuns lance levée, 



3631 A B Salua manda. C la jentiU. — 3633 C Si l'eaporteat.— 
3634 ^ Lasus o ciel en gloire. 

CXXII. — 3635 A B sa ï . — 3636 C D t\ la noise est levfc. — 
3637 O Nus vil onques t. — 3638 D Com viot li quens a. — 3639 
C i) a la f.,D Li bera Guill. — 364* A B L. le duel quar n'i a 
recouvrée. — 3645 C au irenchanl de l'cspée, D a noz trenehanz 
eapéez, — 3647 D Lors ert. — 3648 C A ce mot p. a une r., D A 
ces mot p, tuit d'une r.; et ajoutent : Li haut baron de plus gniDt 
renomfe.— 365i A B Tuit deirengierent a une e., 2> Et se desren- 




I 



LA. MORT AÏMEBl DE NARBONNE ISJ 

Sî que d'ax ont fête grant lapidée. 
3655 Ez vos Garin d'Anseiiiie la lée, 
Lo franc conte nobile. 

CXXIII 

Rois Looys de France Tasolue 

Et li baron cui Jhesu face ajue 

Ont la bataille fierecnent maintenue. 
366o Ez voz Garin qui tient l'espée nue ; 

Quant de son père sot la desconvenue, 

Qui soz le pin gist morz en l'erbe drue, 

Del duel qu'il ot, toz li sans 11 remue-, 

Point lo destrier, des espérons l'arglie, 
3665 Fiert s'en la presse ou plus grant Ta veûe. 

As Sajelaires a chier s'ire vendue ; 

Gui il consuit tost a vie perdue. 

Tant en ocist a l'espée molue 

Que devant lui est la place vestue; 
3670 Mes tant le fièrent celé jeni mescrelle, 

Li uns de hache, l'aulre de lance agUe, 

Tote sa tarje li ont frète et ronpue, 

Et sa fort broine dcsraailliée et ronpue. 

De totes parz est la maille chelic. 
3675 Ez vos lo mestre de la jent mescreiie, 

C'est Bugladans qui d'une Bêche agtie 

3Q34 C D Si com li fauz qui vole a recelés | Fièrent entr'ai par 
molî grant airce, | Des Sarrazins ont fait grani lapidée. | Q'il consi- 
venl lote a la vie finée. | Mil en trébuchent a une randonée | En la 
grant eve qui fo parfoode et lie. — 3655 C D a grant eaperonée. 
— 3656 CDU franc dus d'Anseûne. 

CXXIII. — 365o C D ajoutent : Fil Aym, a la barbe chanue. — 
Ï66i C fl Quant d'Aymeri aot. — 3662 D sor l'e. — 3665 A B ois 
grignoT l'a. — 3666 D Cui il consuil a tost s'ire esmeûe. — 3667 
X B la vie a lost p.. omis dans D.— 3668 A Ji Molt. — 3669 omis 
dai\s AB. — 3671 omis dans B. — 36?^ ABC Que sa large. — 
3673-4 omis dans A B. ~ 3673 C Et la b. — 3676 A B hache a. 



b 



n 



l58 LA MORT AYMERI DE NARBONNE 

Feri lo duc parte! descovenue, 

Tote li a enz el cors enbatue; 

Deci au cuer a la dolor sentue, 
368o De la presse isC et d'aler s'esvertue, 

Deci au pin a'i a resne tenue, 

Delezson père a la barbe chanue 

Chaî pasmee par desor l'erbc drue; 

De la dolor toz li cors H tressue : 
3685 La mort l'angoisse et destratnt et argile. 

Entor lui est la soe jent venue ; 

Crient et braient corne jent irascue, 

Et li frans dus a sa cope batue, 

S'a vers lo ciel dreciée sa vetie, 
3690 D'un provoire a confession etie, 

Puis s'estendi ; l'ame s'en est oissue, 

Et li saint anje l'ont prise et recette ; 
Si l'enportervt en gloire. 

CXXIV 

Morz fu Garins au cora je vaillant : 
3695 Grant duel en font si baron et sa jent; 

De lor dolor mar ira nus parlant, 

Car trop la moinent et orible et pesant, 

Quant lez lo père virent morir Tenfant. 

Et la bataille fu merveiUose et grant : 
3700 Li Sajetaîre que li cors Deu cravent 

A uue part sont tret, li soduiant; 

Darz et sajetes tréent si durement, 

3680 A B Isi de la p. — 3683 A B Jouste Aymen. — 3685 
A K La m. le tient qui fièrement l'argue. — 3686 A B sont 1. — 
3687-9 °""' ''""^ ^- — ^<^^9 -^ ^"^ ^'^ '='^' ° ilrecie ss v. — 
369Ï A B retenue, C Et li ange. — 3693 A B Qui l'aportent, C Et 
l'e. 

CXXIV. — 3695 ^ Jî en ont. - 3797 A B Car il la m., C Que 
trop la font ei a. — 36g3 A B Delez le p. — 3702 D D'arï de s. 




LA MORT AYMERl DE NARBONNE 



159 

N'i a baron ne prince si vaillant, 
S'entr'aïc se met, qui ait de mort garant. 

3705 Atant ez voz dant Bernari de Brubant ; 
Quant li remenbre de son père vaillant 
Que ocis ont li cuvert mescreant, 
Lo destrier point par un fier maUalent, 
Les Sajetaires requiert el chief devant. 

3710 Après li vet a esperon brochant 

Li quens Guillaumes a Taduré talent, 
De Conmarchis Bueves li conbatanz, 
Guiberz li preuz au coraje vaillant, 
Hernauz li ros de Gironde la jent, 

3715 Li quens Auquaires qui en Dcu fu créant, 
Et d'autre part Looys li poissanz, 
O lui .XX. mile de la françoise jent. 
Les Sajetaires requièrent fièrement : 
Fièrent des lances et d'espées irenchanz. 

3720 A celé enpointe en ont morz plus de .c, 
Et cil lor tréent raolt aïriement 
Darz et sajetes et menu et sovent, 
Ausi espès corn grelle qui descent. 
Molt grant domaje i orent notre jent, 

3725 Qu'a lor sajetes n'a nule arme garant. 

En la grant presse fu Bernarz de Brubant 
Ou il feroit par mole fier hardement. 
Dex! quel domaje del franc conte vaillant! 
Li Sajetaire li sont venu devant; 

3703 C D poissant. — 3704 A B qui ja i ail g. — Syoô B Quant 
il li m,, A C Quant li menbre, A B Aym. lo vaillant. — 3707 A B 
li Sarrazin Persanr, — 3708 C son f., D moll f., C D ajoutent : 
L'espSe tret au pont d'or fianboiani. — 3713 C Li rois Guiberz a 
l'adurd talent, D Guibert lor frère a l'aduré talent. — 3714 C au 
coraje vaillant. — 3715 ^B Le bon Aq., C Et A. — 3717 A£ A 
tout. — 3722 A B lor envoient sovent. -. 3723 D pluie. — 37*4 A 
Que grant d., B A grant d. — 3725 A B n'avoit a. — 3716 A D 
Eni en. — 3727 A B feri par son fier maltalenl. — 3728 A B de 
Bstnart la vailUnt. ~ 371g ABU Sajetaires li est venu d. 




|60 LA MORT AÏMERl DE NARBONNË 

3730 D'une grunt hache esmoJue et trenchant 

Li a ocis li uns son auferrant, 

Uauire le fiert d'un grant dari en lançant, 

Qu'il li transperce son aubère jazerant; 

Dedenz locors li entre maintenant; 
3735 Molt près de! cuer lo Troit acier en sent, 

Si com il pot ist de la presse grant, 

Lo pas s'en vet, s'espée traînant. 

Confession va a Deu demandant, 

Car la mort sent qui le vet angoissant. 
3740 Si con Deu plot, est a pié alez tant 

Qu'il est venuz soz lo pin verdoiant; 

Quant il i fu pasmez est maintenant 

Delez son père et son frère vaillant. 

Quant se redrece, sa cope va bâtant 
3745 Et de bon cuer Damedeu reclamant. 

Entor li vienent si baron et sa jent, 

Un tel duel font, nus hom ne vi si grant. 

El li quens torne son chief vers Orient, 

A Deu cria merci, si parla tant 

3750 Que confês fu d'un chapelain sachant; 
Puis s'estendi contre terre en croisant 
L'ame s'en vet par lo Jhesu cornant, 
Et li saint anje la prisirent maintenant 
Qui Tenporterent devant Deu en chantant, 

3730 ABC D'une hache, D et molue et t.— ?j3i A B un destrier 
a.— 373î ABEt uns autre fiert d'un dart en lançant.- 3733 A BSi 
qu'il li perce le hauberc j. — 3734 A B Par mi le c... entra m. — 373fi 
A B Eraprès du c. — 3736 A B Au miei qu'il pot. — 3737 A B Si 
s'en ala, D Les pas s'en v. — 37J9 A B moll Angoisseusement. C 
Que la m. — 3740 A B Si com il pot a pié est alez l. — 37+1 A B 
Que venuz est,— 3741 A B i vint... aitant.O p. s'est m., C Com il. 
— 7343 A B Lez Aymeri. - 3744 A B Quant il se lieve. — 374^ 
A B De verai cuer. — 3746 A B sont el si home et sa jenl.— 3747 
A B Qu'il firent duel, D Si grant d. — 374H C Li quens torna. — 

3751 A B Si s'est. — 3753 ABC Et li ange. - 3754 û'iiiï Jaiiî 
C, D Si l'e. 





LA MORT AYMERl DE NARBONNE 161 ^H 


3755 


En perdurable vie. 




CXXV 




Or furent mort li .m. baron de pris, 




Li quens Bernarz et ses père Aymeris 




Et d'Anseiine li (eniils dus Garins. 




Et quant li frère virent mort lor amis, 


3760 


Tel duel en inoinent a po n'enrajent vis. 




Mes tel entente ont a lor enemis 




Qu'aler ne pueent a cels qui sont ocis; 




Car tel poor avoit li plus hardiz 




Que ja n'en quide un sol eschaper vis. 


3765 


Molt fu dolenz li fors rois Looys; 




A haute voiz a escrier se prist ; 




« Que fêtes vos, mi chevalier de pris? 




« Par celé foi que je doi saint Denis, 




tt Se eschaper lessiez nos enemis. 


3770 


« Ja ne tendrez terres en mon pais. 




« Or i perra qui sera mes amis; 




t T02 mes trésors li ert a bandon mis, 9 




Quant il l'oïrent, ez les vos esbaudiz ; 




La oïssiez de cors tel soneiz, 


3775 


Tuit en lentissent li pui et li larriz ; 




Ez vos François de bataille ademis ; 




Qui donc veTst Guillaume lo marchis, 




Guibert son frère, lo jentil roi de pris. 




Hernaut lo rox, Buevon de Conmarchis, 


3755 A joie. 


CXXV.- 3758 C D Garins li dus jeniils. - 3759 C D Quant li 


frère autre. — 3760 A B Tel duel demainent. C en ont. — 376* 


A B Aler ne poreni.- Î7f,3 C Que l.- 37^4 -D pour rîen e.- 3765 


X S Or fu <i. — 37CD C D s'est pris.— 3770 A tendra, C fl Ne ten- 


drez itiÈa. — 3773 C cil l'o., D entendent. — 3774 C Lor 0. - 


3775 A B Qu'en retentissent, C li raonl el li 1. - 3777 ^ 1 «i"' 


lav.- 


- 3778 A B Lui et G. 



|62 LA MORT AYMERI DE 

3780 Lo conte Auquaire qui fu preuz et hardiz, 
Cui la cité ot promise Aymeris, 
Et se Deu plest encore l'avra il ; 
Aviiec François s'en va tôt ademis; 
El premier chief 11 forz rois Looys. 

3/85 Les Sajetaires ont fièrement requiz : 
Lor recommence molt granz li fereiz 
Et des espées ruistes li chapleïz; 
Des glotons ont plus d'un millier ocis 
Et cil des Frans ont les piusors maimis. 

3790 La damoisele fu el paies votiz 

Qui amé ot dant Joifroi de Paris ; 
A lui en vient li chevaliers de pris 
Er si plora des blax euz de son vis : 
= Ma damoisele, molt somes entrepris : 

3795 a Je oi la fors et grant noise et grant cri; 
» S'or eussions bons destriers arrabis, 
« Ja oississions la fors tôt ademis 
li Por nos vcngier de nos max encmis 
« Qui nos avoient ceenz en chartre mis- 

38oo — Sire », fet ele, • ja n'en soiez peosis ; 
ï Ceenz a bien .c, destriers arrabis 
H Que Sajctaire ont gardez et norriz 
a Et amenez des estranjes pais : 
t Prendre en poez tôt a vostre devis, » 

38o5 Lors en done un a Joifroi de Paris, 

Et tuit li autre ont chascuns lo suen pris. 



3780 A B el gentis. C O Li quens A. ~ 3782 C D encor 
en ert sesis. D Mes se Deu p. - 3783 A B en va. — 3786 A B 
Lora cnnmença. — 3787 A B ]i ruisies, B molt ruiste li c. — 
3789 A B et des Franc. — 3790 B El la pucele, C J La pucele. — 
3793 A B vint. — 3793 D Tendrement plore. — 3794 A S nos 
somes, B Gentil pucele. — 37g5 C granz noises et grani criz. — 
3796 C D Se e, A B des d. — 3797 A B Nous alissions. — 3798 
A B des mortes e. ~ 3799 A B ici en ch. — 38oo A B disl ele.— 
3ao3 omis dans A B — 38o5 A B dona a J. — 38oe .,4 B Et des a. 




ERl DE NARBONNE 



Puis sont monté li bon vassal de pris 
Qui tuit estoient armé et fervesti. 
Par mi la porte s'en issent ademis : 
El fort estor se sont a itant mis 
Ou se conbat li forz rois Looys 
Et si baron, si conte et si marchis. 
Tant ont féru li bon baron de pris, 
Des Sajetairc!. n'i a mes que .c. vis. 
Li Sajetaires qui navra Aymeri, 
C'est Bugladans, li cuverz maleïs, 
.11. cox a trezau fort roi Looys, 
Desoz lui a son bon destrier ocis; 
11 s'aprocha de! bon roi seignori 
Et d'une hache dont l'acier fu bruniz 
Feri sor l'elme lo roi poesteïs; 
Lo mestre cercle li copa sor lo vis, 
Mes il ne l'a ne navré ne malmis, 
De son estant a jenoillnns l'a mis. 
A icel cop vint Joifrojz de Paris, 
Il et si home vienent au chapleïz; 
Les Sajetaires ont fièrement requiz, 
Devers la porte les ont si envaîz, 
Voîllent ou non, les ont fors del pont mis 
A la première pointe. 



chascun le sien a pris, C Et li a., Jï ra c. — ^807 X S Or s. — 
3ao8 A Qui esioient, D Car luit e. — 3809 A S se sont a force 
mis. — 38io A S Et en l'e. si fiersnl ademis D mainienant m. — 
38iï -1 B li b. li c. et li m., C si duc et si m. — J8i3 A B li che- 
valier de p. — IBij A B au bon roi L.— ÎSigX fl poestis. C Puis 
s'aprocha, D Li gloî s'aproche. — 38io A B est b., C forbiz. — 
38ii .i fl A si féru le roi de Saint Denis. — 3822 A B Qu'il li 
cope le cercle aor le v., C Que lo cercle li c— ïSïÎ C Mèa ne l'a- 
voit, D Mes ne l'a pas. — 3824 A B Mes mainlenanL— 38i6 C ses 
jenz, A D vindrent. — 38ï9 C a f. 





lYMERI DE NARBONNE 



CXXVI 

Li Sajetaîres a Joifrol conetl 
Qui en sa chartre ot longuement jeli. 
Quant il lo voit grant duel en a eii; 
D'une grant hache a entor lui féru, 

3835 Qui il ataint, morz est et coiifonduz. 
Voit lo Joifroiz, cele part est venuz 
Par grant aïr, entoîsé lo branc nu : 
Par mi son elme a lo gloton féru, 
Deci es deiiz l'a trestot porfendu, 

3840 Estort son cop si Ta mort abatu. 

François lo voient, grant joie en ont e(l, 
Et li gloton en furent irascu 
Quant lor seignor virent mort et vaincu; 
Tel poor ont li cuvert mescreû, 

3845 En fuie tornent, n'i ont plus atendu : 
Franc les enchaucent, si ont levé lo hu, 
Après destendent li jone et li chanu, 
Cil qui ainz pot a force ec a vertu : 
Qui il ataignent, mon l'ont et confondu; 

385o N'en eschapa que .x, des mescrelîz, 

Que puis qu'il orent lo mestre d'ax perdu, 
Furent il pris corn oisiax a la glu. 
Tant ont l'enchaut ii baron maintenu 
Que tuit sont mort 11 cuvert mescretl. 



CXXVI. — 383î D Que... tenu, C la ch. - 3ii33 C Com... vit. 

— 3834 A B De sa granl h. a ilant cop f. — 3835 C D Morz est a 
fin qui il B conseû, — 3836 C coru. — 3838 A B \e biaume. — 
3841 omis dans A B.~- 384! H furent moli. — 3843 A B ainsi 
vaincu. — 3844 A B fdon m. — 3845 C qui n'i uni aiendu. — 
3346 A B a farce et a vertu. — 3847 A B Ajjres ax vont. — 3848 
C Cil qui ainz ainz. — 3848-9 omis dans B. — 3S49 G c 
A est.— 385o A ne jonea nechenuz.— 385i A B virent. 

— 3852 A l'oisel, C ii oisiax a glu. — 383+ D mnloslri 



k 



r 



LA MORT AÏMERI DE NARBONNE 



3855 François retornent qui ont lo chanp vaincu, 

A la cité sont arrière venu, 

Maudient la del verai roi Jhesu 

Quant por li prendre ont tel domaje etl. 

Ainz por cité en cest monde ne fu 
386o Tel dolor ne tel perte. 

CXXVII 

Quant ocîs furent la pute jent haïe, 

Devant la porte de la cité amie 

Est asenblce la riche conpaignie, 

Rois Looys et sa grant baronie. 
3865 Onques li conte ne la chevalerie 

Entrer ne vodrent en la cité aniie, 

Tel duel demoinent et baron et mesnie 

Por Aymeri a la barbe florie, 

Et por ses filz dont chascuns se gramie. 
38/0 Mes de ce fist H rois grant cortoisie 

Qui a Auquaires dona Esclabarie, 

Au bon convers qui bien Tôt deservie : 

S'a Clarissant esposée et pievie, 

La l'entil dame qui vint de Femenie, 
3875 Si corn li ot douée et otroïe 

Quens Aymeris aJnçois que perdist vie; 

Lo païs tint Auquaires en baiilie ; 

S'ont Clarissant levée et bautisie 

Et ses puceles o H par conpaignie, 
3S8o Quel amena de terre Femenie ; 

3855 omis dans A B. — 3856 omis dans D. — 3857 ABU. 
l'eure, — 3859 A B Car.., sicclc n. — 386o D Tel duel et si grant 
P- 

CXXVII. - 3862 A B garnie. — 3863 C apstÉe. D S'ont 
Bjosté. — 3867 A B Tel dolor moinenc. — 3869 D s'eagramLe. — 
3871 C qui ravoit.— 3873 A £ C]. a. e.— 3876 A B ainz que p. la 
V,, C qu'il p. ~ 3878 À B Ont C. — 3S79 D El ses conpangnes. 




l66 LA MORT AÏMERl DE NARBONNE 



Totes ri 
S'ont estorêet fête une abeïe 
El chanp o fu la bataille fornie; 
Moines i ot de moit grant seignorie 
3885 Qui la prièrent Jhesum, lo fil Marie, 
Por les barons qui orent perdu vie. 
Bernart lo conte a la chiere hardie 
Ont enterré la riche baronie 
Et Garin d'Anseûne. 

CXXVIII 

3890 Iluec ou fu la bataille pesant 

Font beneïr un cimetere grant, 
El un charnier molt bel et avenant 
Ou mètre firent la crestiene jent 
Que ocis orent h félon soduiant. 

3895 En un sarqu de fin marbre luisant 

Ont mis par soi dant Bernart de Brubant 
Et en un autre Garin loconbatant, 
Lo jentil duc d'Anseiine la grant. 
A l'enterrer veïssiez duel pesant : 

3900 La se pasmoieni maint chevalier vaillant. 
Que vos iroie celui duel acontant? 
Ne m'en creroit nus hom qui soit vivant. 
Mes por lo conte Aytneri lo ferrant 
Font greignor duel li petit et li grant. 

3905 Celui ne vodrcnt pas lessier si enfant 



388i B Et puis r„ A C Si teraestrent. — 3882 C Estoré ont et 
f. — 3885 A B fenie. — 38S4 A B grant anduerie. C de gninde 
8., D Moines i misirenl. — 3885 C (lui prièrent. — 3S85 A B 
ont p. la Tie. — 3888 A B enfouy. 

CXXvm. — 38g2 A B thancel. - 38g3 A B font. - 3894 A B 
Il euivert b. — SSgg A B si grant, C dolor grant.— Sgoo A B pas- 
merent 11 ch., C pasma. — 3902 A B Ne le c, D me c. — 3go4 C 
graindre d. 





LA MORT AYMERl DE NARBONNE 1 67 



Ne si ami ne si apanenant, 

Ainz lo conroient et bien et richement 

Et enbasmerent de basme et d'otgnement. 

En cuir de cerf cosu estroitement ; 
3910 Covrent lo conte d'un paile d'Orient 

Et a Nerbone l'enporierent sa jent 

A Hermenjart la contesse vaillant. 

Biax sire Dex, voirs père tôt poissant, 

Quant el savra ce domaje pesant 
391 5 Del jentîl conte qu'ele avoit amd tant, 

Molt avra bien Jhesu Crist a garant 
Se de duel ne chiet morte. 

CXXIX 

Quant enterré sont ii baron de pris 

Et enbasmez fu li quens Aymeris, 
3920 Li franc baron l'ont en litière mis, 

Sor .11. chevax l'enportent li marchis. 

Auquaire lessent por garder lo païs; 

Mes en sa terre vei Joifroiz de Paris, 

Si enmena la pucele jentîl, 
3925 Ceie qui l'ot fors de la chartre mis 

Et lo messaje porta roi Looys : 

O lui l'enmoine Joifroiz en son païs. 

Si l'esposa si com li ot promis. 

Et li iaaron n'i ont plus terme quis, 
3930 D'Esclabarie partent, s^ont congié pris; 

3go8 A B d'un raoit bon o., C enoistrent.— 3go9 A B couvert 
molt richemeni, B noblemenl. — 3gii D Car a. — îgiî C rois 
celealre poissant, A B père omnipotent. — ïgiS X B Du vaillant 
conle, C Del franc c. — 3916 J BEI avra bien.— 39(7 AB Se ele 
ne c. morte, C ne a'acore. 

CXXIX. — îgii Cagarder. — 3i}»3CEnsaterre. — 3gi4.Dau 
cler vis.— 3gi7 A B C S\ l'enmoine, B enmena.— îgig A B lonc 
1. — 3930 C De Tabarie. 



I 




LA. MORT AYMERr 



Mes au partir n'î ot ne jeu ne ris, 
Que raorz i iessent de lor meiUors amis; 
Les hcrtiois irossent, a la voie sont mis, 
Aymeri portent lo franc conte de pris, 

3935 Plorant le vont et baron et marchis. 
Detriers les guie li forz rois Looys, 
Hernauz li rox, Bueves de Conmarchis, 
Li quens Guillaumes d'Orange li marchis i 
Mes ainz lo soir, que jors soit definiz, 

3940 Avra poor trestoz li plus hardiz; 

Se Dex n'en pense, li rois de paradis, 
Li plus poissanz sera griés et marriz 
Ainz que voie Nerbone. 

cxxx 

Vont s'en François ou n'ot que corrocicr 
3945 Droit a Nerbone lo chemin droiturier. 

Si com il vindrent dejoste lo rochier 
Dont vos oïstes en la chançon arrier 
Ou ja soloit la guivre reperier 
Qui el païsot fet tant enconbrier, 

SgSo La pute beste lor vint a l'encontrier. 
En son venir demoine tel tenpier, 
Tuiten frémissent baron et chevalier; 
Onques n'i ot si hardi ne si fier 
Qui n'ait poor quant virent l'aversîer. 

3955 As armes corent serjent et escuier 

Et duc et conte et baron et princier; 

393a omis dans C, D Car m.— 3933 C Lo h.— 39^4 ABU franc 
c. — 3938 omis dans C,— 3941 C nel fet.— 3942 C hardis... grainz 
ei m. - 3943 A B voient. 

CXXX, — 3945 omis dans A B, C A Neibone. Tout le reste du 
poème manque dans D par suite de la perte du dernier feuitlet. — 
3948 C Qui la SDloil de g. — 3949 A B seult fere l'e. — SgSo A B 
maie b. — 3g52 C Tuit fremiaseni. - 3(,55 C chevalier. 



LA MORT AYMERl DE NARRONNE 169 

Lor jent atînent a un cor menuîer. 

Li quens Guillaumes qui lant fet a pjisier, 

Il et si frère qui sont hardi et fier, 
3960 Contre la guivre en sont aie premier 

Et après ax maint vaillant chevalier; 

Devant ax metent les escuz de quartier 

Et en lor poinz les roiz espiez d'acier; 

Et quant de li les vit si aprochier 
3965 La pute beste, cui Dexdoinst enconbrier! 

Se conmenca contr'a.t a hericier 

Et de sa golc feu et flanbe lancier; 

Et cil lo voient, n'i ot que estnaier : 

Lancent li lances et javelos d"acier, 
3970 Mes ne lor vaut la moitié d'un denier; 

La pel ot dure plus que for ne acier, 

Lo feu ardent lor jeté a l'aversier 

Qui lor brûla lor escuz de quartier. 

Voit lo Guillaumes o lo coraje fier 
3975 El jure Deu lo verai Justisier, 

Melz volt morir ne se voist esmaier, 

Lo fort espié conmence a paumoier, 

Seigna son vis et brocha lo destrier; 

Par maltalent corut a l'aversier, 
3980 Enz en la gole li mist l'espié d'acier, 

Plus de .11. piez l'en fist el cors fichier ; 

La guivre bret qui se sent angoissier ; 

Del cri qu'cl fet retentis! li rochiers; 

Lors i acorent li baron chevalier 
39S5 Qui li copent la teste. 



3958 C fist.— 3960 C en alerent.— 3961 6' tanl corloîs c— 3965 
C Celé besie.— BgôG il B Si ae commence.— 3967 A B ardent a I. 
— 3968 CCil lo voient. — 3g6c,--ji oims dans C. — 3973 A B les 
e. — 3975 ABU jure D. - 3978 A fi ai brocha, - 3979 A B 
ala vers l'a. — 3980 C En la g. — 3982 C se fci a. — 3984. A B 1 



I 



170 


LA MORT AÏMEBI DE NARBONNE 




CXXXI 




Quant a la guivre ont la leste copée, 




A grant merveilles l'ont entr'ax esgardée, 




Mes n'i font plus li baron demorée. 




A l'ainz que puent isseni de k contrée, 


3990 


Devers Nerbone ont lor voie tornée; 




Aymeri portent qui la vie ot rinée 




Dont grant dolor ont emr'ax démenée. 




Tant ont erré !i baron a jornée. 




Nerbone voient la fort cité loée. 


3995 


Dame Hermenjarz la contesse senée, 




Fu totes jors as fenestres montée : 




Molt fu la dame iriée et trespenséc, 




Que, puis qu'issireni de la cité loée 




Quens Aymeris et sa jent enorée, 


4000 


Ne l'en la dite novelc ne contée. 




Devers la mer a la chiere tornée, 




Vit des barons qui venoient i'estrée, 




Et vit la bière que devant ont portée. 




Li sans lî fuit, s'a la color muée 


i]Oo5 


Et tel dolor li est el cuer entrée, 




A po ne chiet des fenestres pasmée. 




Dit Hermenjarz : « Sainte Virjeenorée, 




n Li uns des nos i a la vie otrée. 




« Se il ne fust de fiere renomée, 


4010 


n Ja de si loig n'en feissent portée. 




« Aymeri sire, frans quens, chiere menbrée, 


CXXXl. - 3987 ABC A merveille, A Bregardfe. - 3qas A B 


pas li 1 


j.— 3989 B porem, a Mm que il poreot.— îogo C AN.— 


399Î Calé.— 3995^1 B honorée.— Sgg; C tenpestée. — 3 998 .4 


B issi. 


— 4001 B sa c— 4001 B d'esirêe,— 4001-3 omis dans C. 


— 4004 A âla colour a m. — ^oabA B Si grani d... cors e. — 4006 


A Bà 


e la dolor p. — 4007 A B Hi Oex'. diai ele, — 4009 A B 


grande 


r. -40!oCneC. 



LA MOKT ATMEM DE HARBONNS I7I 

c Je sui por vos darement esfreée, 
c Ne soit de vos celé chose avérée 
« Que li bons clers vos avoit devisée 

4015 «De l'avison qui si fu redotée, b 
Quanque la dame est issi dementée, 
Par la cité est la novele alée, 
Morz est li quens, n^i a mestier celée. 
Et quant 11 ont la novele escotée, 

4020 Ne vit nus bom jent si fort adolée : 
De toz sens est la cité esfreée. 
Petit et grant ont grant dolor menée. 
Et Hermanjarz a la noise escotée 
Bien sot de voir, com eie ot la criée, 

4025 Que c^est li quens qui la vie ot finée : 
Ne pot mot dire, issi fu adolée, 
Dedenz la sale chiet a terre pasmée ; 
.II II. puceles Ten ont sus relevée 
Et en sa chanbre entre les braz portée; 

4o3o Or quident bien sa vie soit finée. 
Et li criz fu par la cité loée, 
N'i remest cloche que Pen n^i ait sonée, 
Borjois et dame et la jent ordenée 
I ont ensenbie procession menée 

4o35 Encontre cels qui la bière ont portée ; 
A rencontrer fu la dolor doblée, 
Mainte robe ont ronpue et descirée. 
Maint poing detort, mainte cinplc tirée ; 
A grant duel entrent en la cité ïoée^ 



4015 ^ B tant fil. — 4019 il B Et quant el ot la n.— 4020 il B 
issi a. — 4022 A B ï ont dolor m. -« 4023 A B Dame H. quant 
oï la criée. — 4024-5 omis dans A B, — 4026 A B parler tant par 
fu a. — 4027 A B est cheOe p., C En la s. — 4029 il J9 En la c, 
C En sa c. — 4o3o B soit outrée, C que Tame en soit alée. — 
4o32 A N*i ot c, B II n*i ot c. «- 4o33 A B honorée. — 4034 A B 
ont ensemble p. — 4o35 C gardée. — 4037 A B Tante r. — 4o38 
A B Et tant p. tort, et tante cimple t. — 4039 A B X dolor. 



172 LA MORT AÏMERl DE NARBONNE 

4040 Ainz ne tornerent en la sale pavée, 
Mes por veillieront la bière portée 
A la plus mestre yglisc. 

CXXXII 

Dedenz Nerbone a grant procession 
Portent la bière a Saint Pol lo baron ; 

4045 lluec ajostent d'entor et d'environ 
Li chevalier et tuitli haut baron, 

-Clerc etprovoire, jent de religion, 

— Homes et femes et petit enfançon ; 

PJorent et crient et font tel marrison 

4o5o Qu'en n'i oïst nule rien se plor non ; 
Et U borjois s'escrient a haut ton. 
« Aymeri sire, jentil fil de baron, 
« Bon chevalier, home de grant renon, 
« Quant estes morz, que devenir porrons ? 

4055 a Qui vos a mort, de verte' le savons, 
« Tôt a cest règne mis a pcrdîcion ; 
« Or i vendront Païen et Esclavon; 
« Si aorrons Tervagan et Mahom, 
« N'i crera l'en Jhesu Crist ne son non ; 

4060 " Et nos dolant, en quel pais fuirons? 
1 Se ci nos trovent li encriesme félon, 
8 Ne nos garra avoir ne raençon 
Que ne perdons les vies. » 



4040 A B One ne t. — 4041 C Mes par Nerbone ont. — 4042 
C haute glise. 

CXXXÊI. — ^o^omis dans C — 40^3 C La ajostent— 4046 omis 
dans C. — 4q5o A B cri non. — 4031 A B Et. til b. escrient. — 
4o53-+ omis dans C. — 4o53 A Bel hons de g. — 4o56 A B Mis 
a c. r. en grani destrucion. — 4061 A il Se nos i Iruevenlli Sar- 



à 



LA MORT AYMERl DE NARBONNE 



CXXXilI 

Por Aymeri le franc conte poissant, 
4065 Firent un duel li petit et li grant 

Qu'en n'i oïst nés Damedeu tonant. 

Toîela nuit jusqu'à l'aube aparant 

Gattent lo conte chevalier etserjent. 

Et Hermenjarz lacontessc vaillant 
4070 Enz en sa, chanbre va tel dolor fesant 

Que nel diroit nus hom qui soit vivant : 

La la tenoient si home et si enfant 

Que ne la lessent remuer tant ne quant, 

Ne a la bière aprocher plus avant. 
4073 Por conforter la contesse avenant 

I vint li rois Looys li poissanz ; 

Coin el le vie si ala escriant, 

El li a dit por un fier maltalent : 

« Rois, qu^avez fet d'Aymerî lo ferrant? 
4080 11 Et vos Guillaumes et vosGuiberz l'enfant, 

a Hernauz et Bueves, félon et soduiaiit, 

B Rendez moi tost Aymeri lo poissant, 

« Mon fil Bernart, lo seignor de Briibant, 

a Et dant Garin d'Anseûno la grant 
4085 « Qui avec vos en alerent joani ; 

a Rendez les moi ci et sains et vivanz; 

CXKXUl. — 4o5i -i B tel duel. — 4066 A B Qu'en n'i oiatpas 
D. — 4068 C Gartent lo c. Aym. lo ferrunl ; B ajoute : Borjois ei 
dame dont il y aToittanl | Entorle cors mainent .1. duel si grant | 
Nel vos diroit nus jougUres qui chant. — 4070 A En ss c, D me- 
nant, C fec un duel si pesant. — 4071 omis dans B. — 4072 B 
ajoute : Pleure ei soupire el se va démentant; | Lasse chelive se vait 
souvent clamant; | Ses poinz destort, ses cheveux va tirant. | Que 
vous diroief Ytel duel vait faisant | Que nel ditoit nus homs tant 
soit sachant. — 4073 j1 £ Ne 1? lessoienl. — 4074 A B ea avant. 
— 407b A H vaillant. — 4077 A B Quand el le voit. — 4078 omis 
dans C. ~ 4081 -1 S Or me rendez. — 408^-6 omis dans C 



1 





174 


LA MORT A-ÏMERI DE NARBONNE 

« Ou ce se non, par Deu lo roiamani, 
11 Que je dirai trestol a mon escîant, 
« Que les avez venduz as mescreanz. i 






4090 


Quant il l'oïrent de dolor vont plorant. 
Rois Looys les ala confortant 
Et si conforte la contesse vaillant 
Puis s'en alerent a Saint Pol a itant 
Et font chanter la messe hautement. 






4095 


Clerc et provoire i chantent en plorant 
Et li chanoine et li moine ensement, 
Le jor valut l'ofrande tant besant I 
En un sarqu de fin marbre luisant 
Firent la sepoture. 

CXXXIV 






4100 


Après la messe ont lo coma enterré 
En un sarqu de vert marbre listé 
Qui bien fu fez et noblement ovrez ; 
Dedenz fu mis lo cors a grant chierté; 
llueques furent et evesque et abé 






4.05 


El moine et clerc et provoire ordené 
Et li chanoine de la bone cité; 
Tuit revestu ont lo conte enterré; 
Mes puis que Dex oi lo siècle estoré 
Ausi grant duel ne fu por home né. 






41 lo 


Com le fesoient por Aymeri lo ber : 






4088 A B ia dirai ja voirs a mon e. - 4089 C Que vendu sont 






a la pai 


ene jent. — 4090 C Com il l'oent, A B Ae pitié ; S ajoute : 






Et de dolor se pâment li auquant. — 4092 C El conforta; A B 






ajouter» : Et chevalier, escuier et serjant. — 4093 C P. alerent. — 






4094 C Et la messe fonl c. h. — 4095 B ensement. — 4096 omis 






dans B C— 4097 A Ce j. 






CXXXIV. - 4102-3 omis dans C. - 4106 omis dms C. - 






4109^ B Ne fu tel duel por un home mené. — 41 10-11 omis 




1 


dans C 

1 







LA MORT AYMERI DE NARBONNE 176 

Se g*i metoie un des Jors de Pesté, 

N'en averoie la moitié aconté. 

Ça et la gisent li chevalier pasmé, 

Et li baron sont en haut escrié : 
41 î 5 « Aimeri sire, de la vostrc bonté, 

a Ne fu mes prince en la crestienté. 

a Vostre proece, vostre nobilité» 

a Vostre grant sens et vostre larjeté, 

<c Ne porroit cstre par nul home conté. 
4120 « Tôt aviez par valor sormonté, 

(c Les chevaliers de la crestienté, 

« Princes et contes et demaines et pers, 

« Barons et dus et les rois coronez. 

« Chevalerie est chaûe en vilté. 
4125 «Or seront mes Sarrazin resposé : 

« Par tote France feront lor volenté, 

c Que n'en seront par home destomé, 

« Puis que il sont de vos sol délivré. » 

Ainsi ont tuit lo conte regreté ; 
41 3o Et li clerc ont lo servîse fine, 

Plorant départent et estranje et privé 

Et li baron sont el paies entré ; 

Mes Hermenjarz au jent cors enoré 

Tele par a si grant duel démené, 
41 35 Que por li ont tuit li baron ploré, 

Que puis n'ot joie en trestot son aé : 

Nonain devint et servi Damedé 

Por Aymeri que tant avoit amé. 

Dont onques puis n'ot lo duel oblié, 
4140 Qu'ek en fu morte ançois un an passé. 



4ti3 A B meiïbré. — 41 16 ^ B onc p. ^ ^lï^ A B Et y. s. el 
y. —41 19 A B par home raconté. — 4120-23 omis dans C. — 
4126 A B Parmi F.— 4127 A B]2l n'en... trestorné. — 4r33 A B 
corage aduré. ^ 4134 A B dolour mené. * 41 36 il B Aine puis. 
— 4137 il B si 8. — 4139 jB tel d. 



17b LA MORT AYMERl DE NABBONNE 

Grant duel en firent tuit cil de la cité, 
A saint Pol ont lo suen cors enterré 
Lez Aymeri lo conte. 

cxxxv 

De grant duel fu la terre replenie 

4145 Quant Aymeris ot finée la vie 

Mes ainz que fust la semaine conplie 
Se départi la riche baronie : 
Rois Looys a la chiere hardie 
Si s'en ala en France la garnie ; 

41 5o O lui mena sa grant chevalerie ; 

Molt en lessa qui ont perdu la vie 
Dont granz dels fu en la terre nobile. 
Li quens Guillaumes a la chiere hardie 
Vet a Orange sa fort cité garnie 

41 55 Ou lessiée ot dame Guibourc s'amie ; 
Onques pès n'ot a la jeni paienie, 
Hernauz li ros ne s'i atarja mie. 
Droit a Gironde a sa voie adrecie, 
Et li dus Bueves a tôt sa conpaignie 

4160 S'en retorna a Commarchis sa vile, 
Et Guibelins qui ot grant seignorie 
lui mena sa bêle conpaignie 
Tout droitement a Andrenas la riche; 
Et de Nerbone tînt la terre en baiilie 



4141 A B icil, C Grant duel firent t. 

CXXXV. — 4144 A B\a. contrée remplie. — 4145 A B perdue; 
A B ajoutent: Et Hermanjarz la dame seignorie. — 4146^ B acom- 
plie. — 4i5i C Mes il en lesse une sfani^e partie. — 4i5î C Que 
ocis ont la pute jent haïe ; et ajoute ; Guiberz li rois qui lani 01 
aeignorie ) A Andrenas a sa voie acueillie | O lui mena la soe com- 
paignie | Molt en i a qui ont perdu la vie. — 4133 C El G.— 4154 
C 1h l.,AB amie.— 4155 omis Juiis C— 4157 C Hernaut et Bue- 
ves ne s'atargierent mie | Chascun râla en sa terre garnie. 



1 



LA MORT AYMERI DE NARBONNE 1 77 

4165 Aymeriez qui ot la seignorie 

Que li dona ses parrains en sa vie 

Quant de ses filz ot fet la départie. 

Onques de princes dont chançons soit oïe 

N'issi tex oirs ne tel chevalerie ; 
4170 Tant les ama Jhesus li filz Marie 

Qu'en paradis sont en sa conpaignie. 

Et Testoire est ci en droit aconplie. 

Damedex gart toz cels qui l'ont oïe 

Et moi avuec qui la vos ai fenie; 
4175 Ne troverez qui avant vos en die, 
S'il ne fausse Pestoire. 



4165 il B a la chiere hardie; et ajoutent Icil en ot tote la seigno- 
rie. — 4166 C Aym. en. — 4168 A B One de nul p... fu o. — 
4171 B Qu*o lui en sont les âmes en c, jB refait ensuite un couplet 
de transition pour relier la Mort Aymeri avec la 2* partie du 
MoNiAGB Renouârt. — 4173 il iceus q. 




12 



VOCABULAIRE 



VOCABULAIRE 



Aaisi£esi670, i5oS; spacieuses. 

abatre gCg ; ind. prés, abas 
aygG; abat 907, cjîS, 1224, 
1700; abaiein 1478 ; imp. 
Bbaioit 'iiS; prêt, abati 3Jo, 
840, 897, IÎ27, 3^72; aba- 
tiereat (rime) i889,3547;/u/. 
abatra loiii pai-l. p. abatu 
796, B07, 8ïo, 936, 1146; 
abatuï44i, y&T, part. p. pris 
subst. abatuz [SS8, 3345, 

abé tio3, 4104; abez itoi. 

abEle353i, 3882. 

[abessler]; ind. prés, abesserl 
■ja6;prét. abesaa tCg-j-, part.p. 
abesaiées 1884. 

abrivez 497 ; abrivé 1949, 2199; 
rapide, épith de cheval. 

aceiasier i3i {var.}; cesser. 

[acener];pra. acena.67;/mre 
signe de venir. 

acerÊ 1973, 2317. 

3703 ; briltam- 
t, nuignifiqueTnent. 



achsier ii%\part. achetez 1996; 

acheter. 
aciinez go3, 2810; incliné. 

part. p. acoillie 710, 1548, 
igi3j 3107, 3271 ; accueil- 



2626,* aborder, ren- 

acoler 2337 : part. pris, acolant 

i585; serrer dans ses bras. 
[aconduire]; ind. pris, aconduit 

66S; part. p. aconduit 1967; 

conduire. 
sconpli 2S71, 3iig; aconpiie 

4172. 
[aconter]; pari. prés, acontant 

3901; part. p. aconté 4111; 

raconter. 
acorder 2458; ind. prés, acor- 

dent 2468; conclure un ac~ 

cord. 
ademi3i35i, 2o3i.ï8ig, 3776, 

3783, 3797;;ïencfte sur lecou 



l82 



LA MORT AYMERl DE NARBONNE 



adenz 3189; renversé la face 
contre terre. 

adeser 2004; impér, adesez 742 
(var,) ; toucher» 

adez 21, 2934; toujours. 

adober 102, 1542, 3286, 341 1, 
3431 ; ind. prés, adobe io5o; 
abobent 749, i885, 35oo; 
prêt, adoba 1769; impér. ado- 
bes iii3; adobez 1746; part, 
p. adobez i25, 494, 980; ar- 
mer; part. p. pris subst. adobez 
2359 ; chevalier en armes, 

adolée 4020, 4025 ; affligée. 

adont 2713, 2741, 2990, 3556; 
alors. 

adox iSgi; équipements. 

[adrecier (s'}] ; ind. prés, s'adrece 
3688; se diriger. 

adurez 21 11, 3004, 371 1, vail~ 
lant, éprouvé. 

advenu 1259. 

aé 201 1, 3o26, 3399, 41 36; vie. 

aesmer 2oo3; part, p. aesmé 
180 1 ; estimer^ apprécier, 

afamer 2382; part, p. afamé 
3987. 

[afebloier]; ind. prés, afebloie 
1 165 ; perdre ses forces. 

afermer 3400; ind. prés, afer- 
ment 2109; confirmer, don^ 
ner Vassurance. 

afeutrez 2392; afeutrée 3 106; 
couvert de feutre. 

[aâchier] ; ind. prés, afichent 
2g'i3; frapper de pointe, per- 
cer. — Réfl. ; ind. prés, s'afi- 
chc 764, 1 173 ; s'affermir. 



[afier]; ind, prés, aôe 3495; 
pronHttrecn engageant sa foi. 

[afiler]; ind. prés, afilent 624, 
2420, 2472 ; couler, 

afilez 1932, 2768; afiléj tran^ 
chant. 

afiner; afiner toz ses chans 2721; 
décider le gain d'un combat ; 
part. p. aûné 1956^ 2192, 
2859, 2878 ;*e terminer, pr en- 

. drefin. 

afoler, 913, 2162; part. p. afolé 
2838; afolez i386, 352o; bles- 
ser grièvement. 

afonder 2060 (var.) ; plonger, 

[afubler]; ind. prés, afublent 
3o5; prêt, afublerent 1279; 
sens act. 1546; part, p. afublé 
2373. 

agait 2o32, 345o; agaiz 3436; 
embuscade. 

agU797; aguz 641, 853; aigu. 

ahan 450, 2671; peine, fatigue. 

ahanez iç)62', fatigué, 

aide 2685 ; aide. 

aider 190,910, 2096; ind. prés. 
aident 760; prêt, aida 21 14; 
subj. prés. Bit 2241, 335o; aïst 
2804; aider. 

aidis 3182 ; secourable, 

aie 445, 720, 1609, 2564, 3i53, 
3i56; aide, secours. 

aigle 63 1. 

ail ; — pelé 1073 ; terme de com- 
paraison pour un objet de peu 
de valeur. 

ainz 656, 11 17, Ii35, 1956, 
2738. 2858, 3848 ; avant; 646, 
83o, 946, iii5, 3218; pour 
aine y jamais; 1143, 32o8, 



VOCABULAIRE 



l83 



4040; mais; a Tainz que 

3987; aussitôt que, 
ainzné xx, bSg; aîné» 
aïr 3357, 3553, 3837; colère, 
aïrieement 372 x; avec colère. 
aitretant x584; autant. 
[ajenoiller (s')] ; ind. prés, a'aje- 

noille 171. 
ajorner 3410; poindre, en par^ 

lant du jour. 
[ajuster]; ind. prés, s'ajostent 
. 2498; ajostent 4045, prêt, 

ajosta 657; réunir, se réunir, 
ajue 3658 ; aide. 
ajuer 1428; aider. 
[alaschier] ; subj. prêt, alaschast 

265 ; se relâcher, 
alemanderies i658 (yar.); aman- 
diers {?). 
alenti 2o53; ralenti, 
aler 100, io3, 127; ind. prés. 

vas iii3, 2o56; va 556; vet 

109 ; vont 874; imp, aloit 33o ; 

aloient 440 ; f ré^ alas 1468; 

ala 746; alerent 1999; /u^ 

irai 525; ira 202; irons 3 1 85; 

irez 75 ; cond, iroie 3901 ; im- 

fér, va 610; alons 871 ; subj, 

prés, aille 981; aliez 519; 

imp. alast 278. 
aloe 326; alouette. 
aloete 2763. 
alumer 3 20, 408, 21 85; sens 

neutre, brûler; i38i, 1920; 

act,^ brûler. 
amassé 414. 
aine 278, 416, 424, 1404, 3087; 

âmes 256 1, 2899, 3752. 
amener 2948; ind, prés, timoxnt 

673; amoinent 757, 3622; 



prêt, amenai 2081; part, p. 

amené 93 , 1080, 2084, 236o, 

2365. 
amer i375, 3396, 3485; ind. 

prés, aim 32i8; aime 2002; 

ai ment 66 1,667; im;7.amoient 

3x01 ; subj. imp. amast 3ot3 ; 

part. p. amé 3462. 
amiable 984 {var,)\ aimable, 
amirable i5i8, 2087, 3348. 
amiral 635, 783, 789; amirant 

404; amiré 562; émir, 
amistié 2261 ; amistez 485, 517. 
amont 63o, 1394, 1456. 
[amonter]; ind, prés, amonte 

2942 ; augmenter d'impur" 

tance, de valeur. 
amorabe 984 ; More. 
amors 3465; amor 1282, t3o5, 

1406, 2342, 3536. 
amuïz 601 ; devenu muet. 
anbe 174; anbedui 806; anbe- 

dos 766; andox 496, 1481, 

2704 ; tous les deux. 
anbleors i583; qui va V amble, 

épith, de mulet. 
[anbler] ; ind. prés, anble i x i ; 

part. prés, anblanz 2604; an- 

blant 2621 ; aller V amble. 
anbleûre 3io8; amble. 
ancesor i534, i593; ancêtre. 
ancienor 970, i573, 2732, 3345; 

ancien, 
ancisserie 8448 {var,), anciem* 

neté. 
ançoine(?) 3322; sorte de poisson. 
ançois 1 145 ; avant; 1409; mais. 
ancre 696, 706. 
andox; voy. anbe. 
ane 337, 428 ; cane sauvage. 



i84 



LA MORT AYMERI DE NARBONNE 



anel i43o; anneau, 

angoissier 3982; ressentir de 
l'angoisse; ind, prés, angoisse 
3685 ; part, prés, angoissant 
3739; donner de l'angoisse. 

angoissos 1244, i568; qui res~ 
sentdeVangoisse; 1441, 1476; 
qui donne de Vangoisse. 

anje 1465, 3633, 3753. 

anoncion 1445, annonciation, 
employé sans propriété, 

antif 573, 3176 ; fém. antive 
2$57, 3148; antives 2463 ; an- 
tie 3274, 3862, 3866 ', antique, 

anuel 23, 2963. 

anui 3 162; tourment, 

anuit 70, 1952, 2 365; aujour- 
d'hui. 

anuitant 338o; tombée de la 
nuit. 

aorer i363, i5o2, 2090; fut, 
aorrons 4o58 ; part, p. aorez 
2358; subj, prés, aourailles 
i3o8 (var.)'f adorer. 

aparant 4067 ; paraissant, 

apareillier 224j'f part, prés, apa- 
reillant 2692; part. p. apa- 
reilliées; préparer. 

apartenant39o6 ; vassal, parent, 

aperceûz 801 ; aperçu. 

[apoierj; ind. prés, apoient3o3; 
part, p. apoiée 3536; ap- 
puyer. 

apoignant 376; éperonnant, 

apostres 1469. 

apressé 25o; pressé. 

aprimiée 3536 (yar,); dominée, 

apris 3453, 3624. 

aprochier 3964, 4^74. 

aquiter 3o52; délivret*. 



araine 3427 {var,J ; airain, 

aramie 1391; bûcher, 

arasée 3248; pleine jusqu'au 
bord, 

arbalestriers ; 2276. 

arbre; 933. 

arche 3234; arches 3254. 

arçon 96, 904, 1082, 1177, 
2697; arçons 83o, 1047. 

ardanz 1442, 2618; ardant3o8, 
3 12, 374, 2528, 2633. 

ardoir 198, 1488, 2060, 2089, 
2i85; ardre 983, 1409,2086; 
ind. prés. art. 2529; ardent 
711, 2731; imp. ardoit324; 
prêt, arst 2414; fut. ardrai 
i532; subj. prés, arde 141 9, 
i^'jj;part. p. ars 199, 261, 
i5i4; arse 39, 60, 194, 528, 
1841 ; arses 3242; brûler. 

[aresner]; ind. prés, aresne 3 1 1 2; 
prêt, aresna i35, 2199; atta- 
cher un cheval par les rênes. 

[arguer] ; ind. prés, argue 3664, 
3685; stimuler, exciter. 

arjent 4i3, 1068, i58i, 1587, 
1626, 2702, 2966. 

armonie; harpes d* — 3io3. 

arrabi 546, 6o5, 1873, 28i3, 
2819, 2832 ; arrabis 3786, 
3 801; arabe. 

arragon i32 (var,); épith, de 
cheval, 

arrester 1 491, 2179, ^413,3469 ; 
prêt, sing. s'arrestut 2799; 
pîur, s'arresterent 35j8',part, 
prés, arrestant 2607 ; part. p. 
arresté 3456. 

arrestoison 1272 (var.); arrêt, 

arrière 3856 ; arrier, 3947. . 



VOCABULAIRE 



l85 



[arriver]; ind. prés, arrive 704; 

act.t faire aborder; part. p. 

arrivez 566. 
ars 2437, 325 1, 3357,3580; arc. 
arz 386. 491; art»383; science. 
arz; — votis i558; arcade. 
[asenbler]; prêt, asenblerent; 

part. p. asenblé 2978 ; asen- 

blée 3863. 
[aseoir]j ind. prés, asiet 1047; 

imp. asseoit 3 17; 402, prêt. 

sing. assels 1463 ; asist 390, 

5 10, 577, 2048 ; asistrent 472 ; 

part. p. assis 727; assise 7x4; 

241 1, 2888. 
asez 25, 87, 166, 691, i523, 

1965 ; beaucoup, 
[asoldre]; ind. prés. Asolt 3624; 

absoudre, 
asolue 3657; épith, de France, 
asolution ; juesdi de 1' — 1472 ; 

jeudi saint. 
assaillir 3i85, 32oo, 3352 ; ind. 

prés, assaillent 774 ; fut. as- 

saudront 397. 
assaut 3280, 3519. 
assener 1952; assenez 2027, 

2o85; venir. 
assoagié 2288 ; soulagé. 
[atachier] ; imp. atachiez 742 ; 

retenir. 
[ataindre]; iit^./^r^i.ataint 3835; 

ataignent. 
[atalenter]; ind. p. atalente 3292; 

convenir. 
atant 2299, 23i2, 2678, 2901; 

alors. 
[atarder] réfl.; impér. atardez 

942. 
[atargier]; ind. prés, atarjent 



2469, 2553 ; impér. atargiez 

1482 ; /7rfV. atar ja 3120,4157; 

tarder. 
atendre 81 ; ind. prés, atendez 

881; atendent 3184; subj. 

prêt, atendist ; part. p. atendu 

3845. 
aterminez 287b ; terminé, 
atorner 3459; /7ârt. [p. atornez 

94; atome 1082; façonner f 

disposer. 
[atraire];5M^y. prés, atraie 33oi; 

extraire, tirer. 
aube 2534, 3i65, 3i85, 4067. 
aubère 84, 750, 839, ioby,hau- 

bert. 
aubespine3i23. 
aubor 325 1 ; aubour, 
aufaje 88 ; chef sarrasin. 
aufarin i553; arabe. 
auferrant 1166, 1226, 1882, 

261 1, 2700, 3584; cheval. 
aumaçor 1239, i3o3, i5o6, 

1595, 2755, 2789, 2792, 2799, 

3417; chef sarra!(in. 
aumatiz 1068; améthyste. 
^ aupatris 2823; chef sarra^^in, 
aune ii6i;âi/ne, mesure. 
aûner 1379; ind. prés. 9Slntn\ 

3957; rassembler t convoquer. 
auquaat lb^^\ plusieurs. 
autez 52 ; autel. 
auvanz 32i, 409, 2729, 3372; 

échafaudages formant galerie 

placés sur les remparts. 
auves 97, io83; partie de la 

selle; voy. Godefroi : alve. 
aval 647, 2184, 2224, 2730. 
avenant 3oi, 3o5, 368. 447, 

761, II 16, 3892, 4075. 



i86 



LA MORT AYMERI DE NARBONNE 



avenir 1 134; part. p. avenu 846. 

aventure 3. 

avérée 4013 ; [chose] vérifiée, 

averse 1 67 1 ; ennemie ^diabolique, 

aversier 3954, 3979 ; diable. 

aversier; à 1' — 3972; à ren- 
contre ; passage corrompu? 

avesprant 338o; tombée de la 
nuit, 

[aviler]; ind,prés, avile 2943; 
s^ amoindrir, 

avisîon 3 11, 335, 426, 4016; 
vision, songe, 

avoez 2327 ; patron, protecteur, 

avoine 128. 

avoir 608; ind.prés, i^p. plur. 
avomes 188, 2236;/ji/. avras 
406 ; avra 282 ; prêt, oi 298, 
352, 357; ot 95, 293; orent 
478, 690 ;/«^ avras 406 ; avra 
282 ; avrez 3o4j;cond, avroie 
3219, averoie 41 12 ; imp, subj, 
eusse 3477 ; eussions 3796. 

avoir subst, 199, 1592, 1625, 
2354, 2971. 

avolant322; volant, 

aymant 3363; pierre dure comme 
le diamant, 

azur 637. 



Bacheler i65, 1420; jeune no^ 

ble. 
baée 356; béante, 
baillie 3146, 3878, 4164; puis^ 

sance, possession féodale; 

baillies 2540 ; sorte, espèce, 
baiilier 962, 2249; /^ar/. bailliée 

3224; prendre, posséder en 



fief; bailli 59, 721, baillié 
2263 traiter; ind, p, baille 
21 55; impér, bailliez 2146; 
fut. baillerai 2396 ; donner. 

bandoo; a — • 344, 346; sans 
délai; i3oo, 3772; sans re* 
serve, 

barbacanes 728. 

barbe 995, 1299, 2406, 2413, 
3o65, 3268, 3682, 3868. 

barbez 3509 3524; barbu; bar- 
bée 3323, barbées 325 1 ; garni 
déplumes, épith, de flèche, 

barjes 683, 687; sorte de ba- 
teau,, 

barnaje I23, x33, 214, 220, 41 z, 
2942^ 3395; vaillance, qualité 
de baron; 210, 256, 967^ 
1000, 2241; ensemble des 
vassaux d'un même seigneur, 

barné 5o3, 553; ensemble des 
barons. 

baronie 2916, 3864, 3888 ; même 
sens que le précédent. 

baston 936, 1034, 1289, 1341, 
1480. 

bataille 972,996, loio, 11 14, 
I2I2, 1928, 2679, 2722, 2827, 
2836,3541, 3659, ^776, 3883, 
3890. 

batailiée 25o6, bataillées 3236; 
fortifiée, garnie de bastilles, 

batel 565; bateau, 

[batre]; ind, prés, bâtent 1396; 
part, prés, bâtant 3744 ; part. 
p, batu 943, 1264, 1998; ba- 
tue 3688. 

baudré 2333, 3482; ceinture, 

bautisie 3878; baptisée, 

bel; molt lor est — 662. 



VOCABULAIRE 



187 



bêlement 255, 2224. 

bender 2889; entourer d'un 

bandage; part, bendez 2134, 

35o3 ; garni de bandes de fer, 

épith, d'écu. 
beneïr 3891; subj, prés, beneîe 

2407^ pari, beneï 2878, 3o53, 

3269, 3633; bénir, 
ber au cas régime 6, 157, 189, 

23o; baron, 
berfroiz 2591 ; sorte de ma- 

chine de siège ; voy. Du 

Cange, iTelfredus. 
bericle 1639; béryl, sorte d*é~ 

meraude, 
[berser]; ind,prés. bersent2447, 

2475; chasser à Varc. 
besant 4097. 
besier 2337, 2025; ind. prés, 

bese 292, 2267; imp, besoit 

363; prêt, besierent 2842; 

baiser, 
besoing 2095. 
bessier 1958; ind, prés, bessent 

ii39, 1929, 2765; part, p, 

bessiées 1241 ; baisser, 
beste 145, 1280, 3950, 3965. 
betée 3322 fifar.); gelée, épith, 

de mer. 
biauté 1066. 
biches 2649. 
bière 2852, 4oo3, 4o35, 4041, 

4074. 
blanchoiant 2624; blanc. 
blans 121 o, I2i5; blanc io54, 

1069, x23o, ^97^t 1992; blan- 
che 1299. 
blasmer 3392. 
blé 2099, 2442. 
bief 174; bleu, livide. 



bliauz 2386; bliaut i55o, 1974; 
vêtement qui se portait sous 
le haubert, 

boche 244, 292, 325, 422; bou- 
che, 

bocle 893, II 56; bocles 828, 
884, 1141 ; boucle, partie cen- 
trale du bouclier, 

boidie i388; ruse, 

bois, 18, 112, 711, 2910. 

boiserie i635 ; trahison, • 

boisier 233 (var,); trahir, 
tromper, 

boiste 2000. 

hoxvTQpris subs, 3464; boivent 
2449; doiVtf. 

bolir 3559; bouillonner. 

bondir iiii, 2147, 2645; ind. 
prés, bondissent ; prêt, bondi- 
rent 779 ; retentir. 

bore 1571, 1612 ; bourg, 

borjois 1097, i5oi, 1574, 1589, 
4o33, 4o5i. 

[boter] ; ind, prés, bote part. ; 
botez 37; pousser, heurter, 

bouguerant 804 (var,); étoffe 
fine p.-ê, de coton, dont le 
nom s^est conservé sous la 
forme bougran, 

bovier 126; bouvier, 

box 2953, 2991 ; crapaud. 

brace 844. 

brachet 25oi ; chien braque, 

braier 1024; caleçon, 

braies 1975. 

[braire] ; ind, bret 3982 ; braient 
3687. 

branc 1169, 1239, i253, 2356' 
3585, 3837; épée. 
I [brandir]; ind, prés, brandissent 



i88 



LA MORT ÂYMERl DE NÂRBONNE 



2435; prêt, brandi 11 64; 
2567 ; brandirent 3291. 

branche i33. 

braons 2906; muscles , parties 
charnues, 

brasmes io65 (var,); sorte de 
pierre précieuse;voy. Lapidai- 
res français dumoyen dge, pu- 
bliés par L. Pannier et G,Pa- 
riSfp, 61: de praxo, prasme. 

braz 370, 1040, 1349, i383, 
1988, 2704. 

brisié 199; brisiées 3241. 

[brochier]; ind.prés. broche 49O» 
766, 800, 8o3, 914, 1807, 
2022, 2566, /7ré/. brocha 3918; 
part, prés, brochant 1124, 
1272, 2743,2732, 2856,3712, 
358i ; part, p. brochié 3584; 
piquer de l'éperon, 

broille 201S; petit bois, buisson, 

broine 2439, 336o; broines 292 b; 
sorte d'armure; voy. Du 
Cange : brunia. 

broon 347, 440, 698; ours. 

brueil 341 3; petit bois. 

bruellet 1106; dim, de brueil. 

bruianz 1442; bruiant 1217, 
3387. 

bruiée 323o; bruit, 

bruiere 1879, 

bruis 538 (var,)? Cf. Aye d^A- 
vignon, p, 3o et ss, 

bruit i54, 2919; éclat, 

[brûler] ; brûla 3973. 

brun 98, 1084, 3527. 

bruniz 3820. 

bu 841, 925, 2682; /rowc, buste. 

bues 3 1 5 ; buef 399 ; bœuf. 

buies 2950; entraves, ceps. 



Ça; par ça ii3o; ça et la 3ii3. 

calandres 1680, 2371 ; alouettes 
huppées, 

camoisiez 164; froissé. 

canel 19; chanax 2955; canal. 

car 212, 277 ; particule invoca^ 
tive, 

carrez 1296 carrés. 

ceenz 210, 38ox; céans, 

ceindre 5i5; ind.prés. ceint 88, 
753, io63, 33o3, ceignent 
1545. 

[celer] ; ind, prés, celez 186 ; im 
pér, celez 3i28,/m^ cèleront, 
1 196 ; part, p, celée 4018. 

cenbel 3412; cenbiax 3400; ba- 
taille. 

[cerchier]; part, cerchiée 2491- 
prêt, cercba 655. 

cercle 33 10, 3822. 

cers 2446, 2475 , 2905 ; cerf 
2986, 3909. 

cervele 1906, 1937, 2771, 3559; 

cesse 570, 2023; arrêt, délai, 

[cesser]; impér, cessez 3oi5. 

[chacier] ; ind, prés, chace 2807. 

chadeler 1916; prêt, chadela 
782 ; conduire, commander, 

chaenes 3255; chaînes. 

chainses 2386 ; chemises, 

chaïr, chaï, chaïrent; voy. 
chooir. 

chalant 1460. 

chamelin 2679; chameau, 

chanax 2955 ; voy, canel. 

chanberlanc 89, io53 ; chambel- 
lan, 

chanbre 390, 2902; chanbres 
1617, 2o83, 2498. 

chancel 3892 (var.); sanctuaire. 



VOCABULAIRE 



189 



chancelant 746. 

chançon i, 2941, 3o35, BoSg, 

3391, 3947, 4168. 
chandoile 3o8. 
[changier];/»^ chanjerons 2393; 

imp. subj, chanjast 1625. 
chanoine 1091, 4096, 4106. 
chanp IZ08, 42II, 1227, 1911, 

1913,2731, 3855; chans272i; 

champ de bataille, bataille, 
chanpel 1928, 35o7; en champ, 

épith. de bataille. 
chant 2919. 
chanter 56 1, 2169, 4094; ind, 

prés, chant 3377; chante 2570, 

3i02; plur, chantent 4095; 

/7dr^/7ré5.chantant 330,3754; 
chanuz i36, 35o9, 3524; chanue 

3682; chanu 3847; blanchi. 
chapelain 3622, 375o. 
[chapler]; ind. prés, chaplent 

1931. 2767, 2774; combattre 

avec acharnement, 
chapleîz 3787, 3826 ; combat. 
chaples; combat. 
char 174, 324, 333. 420, 692, 

1392, 1398, x544, 2448, 

2905, 2983, 2986, 3070; 

chair. 
charchans 2949 ; carain. 
chargiez 264. 
chanté 486, 1 5 18, 1435. 
charnel 178. 
chartre 982, i5i9, 2266, 2972, 

3092, 3099. 
charue 127. 

chases 1094, i58o; châsses, 
chasez 2840 ; vassal qui a reçu 

la concession viagère d'un fief. 
chastaignes 2906. 



chastiax 40, 61, 195^ 711, 
2401, 3401. 

chauces 2842. 

chauciée3326. 

chauciez 3332. 

chaut 2748. 

chemin 1264, 1270, 1868, 1945, 
3945. 

[cheminer]; ind. p, chemine 569. 

chemise 3069. 

chenelius 1481, 1492, cheneliu 
1396, 1412; peuplade barbare^ 
proprement Chananéen, voy. 
Romania, Vil, p. 441. 

chestivage i836 [var.); captivité, 

chetis 712, 321 3; chetive 
3094; chetîves 712; captif; 
chetif 7, 547, 592, 1384 
{même sens, épith, d'Aïmer, 
Vun des fils d' Aimer i); chetis 
182, 1982, 2497, chetive 217; 
malheureux, 

cheûz, voy. chooir. 

chevalchiée 3416; chevauchée. 

chevalerie i54, 221, 21 15 ; vail- 
lance; 2408, 3865; réunion 
de chevaliers. 

[chevauchier]; ind.prés. chevau- 
chent 2469; prêt, chevaucha 
114, iioo; chevauchierent 
682, 3366. 

[chérir]; chérissent 2429. 

chevex 216, 270, 1893, 2930, 
chevel 1 979, 2496, 2998 ; che^ 
veu, 

chevir 2864; se tirer d'affaire 

chiés 1270, 2284, ^389; chief 
187, 5 16, 752, 858. 937, 
io35, 1039, 1343, 1872, 2080, 
2272, 2839, 2846, 3o33, 



igo 



LÀ MORT AYMERI DE NÂRBONNE 



3441, 3459, 3543, 3582 ; chef, 
tête. 

chien 364. 

chiere 666, 1297, i883, loS^, 
2405, 3267, 3638, visage, 
contenance, 

chiers xo52- chier 461, chiere 
460; chieres i588, 2388, 
2428, 2825 ; cher, précieux, 

chierté 35, 121, 1426, 2370; 
considération, estime. 

choes 371 ; chouettes, 

choisir 25S2\ prêt, choisi 1569, 
1957, 2225,2574, 3583, 3598; 
choisirent 2920 ; part, choisi 
1869, choisie 1400, 2882, 
3ii5; regarder j apercevoir, 
découvrir du regard, 

chooir 319, 407, 795; chaïr 
1907, 3445, 3557; ind. prés. 
chiet 223, 747, 1143, 1433, 
1833,3917, 40o6;chient 129, 
796, 1204, 2421; prêt, chaï 
836, 2255, 2710, 2795,2811, 
36 1 5. 3683; chaïrent 806; 
part. p. cheùz 180, 1195; 
cheûe 3674; cheoit i2o3, 
1258; cheoiry tomber. 

chose 45, 335, 348, 354, 367, 
598, ioi5, 1968,4013; quant 
ce fut chose que 478, 695; 
après que. 

cibuire 171 7; étlicule placé au- 
dessus de l'autel; cf. Du 
Cange : ciborium 

ciel 329, 423, 1018, 1465, 2285, 
2996. 

cierjes 2i85, 2225. 

cimple 4o38; gimple (?). 

cines 2478; cygne. 



cit 584, 1954; cité. 

[clamer]; claiment 2497; prêt, 

clama 182, 217; clamèrent 

1982; part, p. clamez 126, 

i3i2, 2869; proclamer, 
clarté 632 , io65 , 2225. 
clers 4014; clerc 1091, 4046, 

4095,4105; subs.^ clerc. 
clers 1298, 2727; cler 48, 87, 

864, 238i; dere 878; <t<i;., 

clair* 
cloche 4o32; cloches 1095. 
dochier 319, 407. 
[clore]; prêt, clost 1464; /^r^/. 

closistes 3571; fut, clorrai 

3212; part. p. close 2463, 

3564. 
clox 92, 756, 1079» 3069 ; clou 

48; clou. 
coars 3436 (var.f? 
cochier 362 ; imp. cochoicnt 

1092; prêt, cocha 385; part. 

p. cochiée 2522; coucher. 
coez 2990 (var.J; muni d'une 

queue. 
coillir 1379; ind. prés', coillent 

2429 ; cueillir. 
coing 834, n^Q» ^504; coig 

2816,3227, 3245,3312,3457; 

sommet d'un heaume, d'une 

montagne. 
cointe 3i6; mot corrompu^ cf. 

V. 40. 
col 509, 576, 754, 822, 1064, 

1074, 2005. 

colée 33o5; colees 3255 ;comj7 

violent. 
coler 2332, 2629; couler, 
colers 71 3, 2932 ; collier. 
colonbe 947, 1641 ; colonne. 



VOCABULAIRE 



191 



colons 328; colombe. 

color 173» 684, 4004, colora 
3320; couleur, 

colovres 2953, 299 1; couleuvres, 

comin 2982 ; cumin. 

comise 2647 ; confiée, 

[commander]; ind, prés, corn- 
mant 2159; P^^^» comanda 
1087; recommander,; impér, 
commandez 873. - 

commant 332. 2199; commatt" 
dément, 

communel 1242, '933; commu- 
niax 775; commun, général, 

communément 806, 11 99; en- 
semble, en commun, 

[conbatre]; ind,prés.,se combat 
38ii; prêt, conbati 2068; 
conbatismes2232, 2279. 

conbe 1879. 2jS3 ', vallée, 

conduire 12^3; ind, prés, con- 
duit 3128, conduisent 2409; 
prêt, conduist 659;/m^ con- 
duiront 1592. 

conduit 2853; sauf -conduit, 

confanon 92, 756, 1079, '958; 
confanons 193, 826^ 89 1, 
II 39, II 54; gonfanon. 

confès 3760; qui s'est confessé, 

confession 3621, 3738. 

[confondre] ; subj.prés. confonde 
258, 964, i32i ; part. p. con- 
fonduz 924, 928; confondu 
3849. 

conforter 210, 233, 4075; ind, 
prés, conforte 4092; part. 
prés, confortant 4091; conso- 
ler , reconforter, 

congié 109,489, 521, 554. 3o5o, 
3 168, 3266,3930. 



conjoint 3o6; réuni. 

conjoir 2295; congratuler, 

connoissances 2925; emblèmes 
peints sur un bouclier, 

[connoistre]; ind, prés, connois 
2077; conois 3i25j prêt, co- 
nut 1411 ; connut 233^', part, 
p. conneû 383 1. 

[conperer] î/m^ conperra 1847; 
co n perrez 3 5 7 2 ; expier, 

conpaigne 79, 533, 2223, 3383; 
compagnie, 

conpaignie 2891, 2926, 3270, 
3863, 3879. 

conpaignon 1448, 2069, ^656. 

conpainz 2363; compagnon. 

con passer 342 1; conpassée 3246; 
mesurer. 

[conplaindre] ; part, p. conplaint 
1621; plaindre. 

conplie 4146; accomplie^ 

conqueranz 2673. 

[conquérir]; prêt, conquis 432 ; 
conquist 1281, 3o34, 3075 ; 
conquesistes 3i33; fut, con- 
querras 431 \part. p, conquiz 
i347, 2236; conquises 1964, 
2482. 

conquester 2 114, 3401; part. 
conquesté 201 5; conquérir, 

conreer 1 135, i543, 2845, 3458; 
imp. conroient 1667, 1677, 
2480, 3907; part, conreé 758, 
1081 ; conreez 2744, 2753, 
2854 '.préparer, mettre en état. 

conroi 1122, 11 25; équipement, 

conseil 69, 245, i33o, x367, 
1 377, 1 390, 1 5o5, 2400, 2575 . 

conseiilier 955. 

[consentir]; ind, consentez 43. 



192 



LA MORT ÂYMERl DE NÂRBONNE 



con8irrer,ré/7.i36i ;iempécher, 

[consevir]; ind, prés, consuit 
(consiut?) 3597, 3667;con8i- 
vent 1802; prêt, consul 2832; 
poursuivre, 

[contenir], ind.prés, se contient 
5i3. 58i, 22i3. 

conter 2, 107, 3261, 3^;part. 
p. conté 482, 2346, 4" 9 ; con- 
tée 4000. 

contes, nom, sing. 898. 

contor 53, i37, i537; vassal 
qui dans la hiérarchie féodale 
était inférieur au comte et au 
vicomte ; voy. Du Cange : 

COMITORES. 

contralioison ; par— io2g)pour 
contrarier, 

contredit 608. 

contrée 3989, contrées 620. 

contremont 343, 423, 776, 2729, 
3247, 3559; en montant. 

contreval 781, 998, i358; en 
descendant. 

[contrevaloir]; ind. prés, con- 
trevaut 1073, 1994, 24*4*. va- 
loir autant. 

[convenir] ; ind. prés, convient 
99, 106, 2385, 2956, 3oi7, 
3404; /«^ covendra 127; im- 
pers., être obligé. 

convers 3872. 

converser 2960, 3o23; ind.prés. 
conversent 3 16 1- prêt, co ver- 
sas 1469; f^rf. conversé 248; 
demeurer. 

[convertir]; prêt, convertis 
1448 ; part, convertiz 2 1 1 8. 

[convoitier]; ind. prés, convoite 
889. 



cope 3627, 3688, 3744; faute. 
coper 1936, 2088, 3o33; pari. 

copé 92 5y 958; copée, ind. 

prés, copc 3627; prêt, copa 

841, 33 16, 3822; subj. copast 

1039. 
coquilles 2439; .n. coquilles, 

terme de comparaison pour 

désigner un objet de peu de 

valeur. 
corailles 2780; entrailles. 
coraje 770, 971, 21 3i, 3974. 
corajos 3xi6. 
cordes 141, 784, 788. 
coreor i35; coreors i582 ; épiih. 

de cheval. 
corner 2649, *740» 2979; ind. 

prés, corne iio3; sonner du 

cor. 
corone 33, 47, 5o. 
coroner 5i, 3i23; part. p. co- 

ronez 1995, 4123; coroné 9; 

coronée 3o88 ; coronées 2900; 

couroner; 3532, tonsuré. 
corre 100, 617, 11 38, 3338; 

part. p. coru 800, 2918, 3435 ; 

part. prés, corant 345, 634, 

932, 998, 12 14, 2687; coranz 

497; ind. prés, cort 38o; co- 

rent 102, ii3, io53, 1096, 

1286, 1420, 1434, 2420, 25oo, 

2954,2472,2987, 3431, 3955; 

imp. coroit 2727; prêt, corut 

3979; corurent 1344, i5qi, 

23o3, 2337; courir. 
corrocier 3 116; part, coreciez 

1037; corrocié 2259; corociée 

25 16; courroucer. 
corroços 2218; courroucé. 
^ corroie 2691. 



VOCABULAIRE 193 ^H 


cors 14: cour. 


venté 1933, 3093; abattre, ^^H 


cors; venir lo cors 147^; course. 


^^H 


cor» 3ï85, 3774; cor. 


créant ijib; croyant. ^^H 


corai58, 175, Îi3, 406. 78», 


créante 3388^ digne de foi. ^H 


S5i, 10. 0, iiSg, i3i8,3079. 


[creanier] créante i5oi 1 pro- ^^H 


2460. 3684, 3700; corps. 


^^M 


eori 8; certes 3408; court. 


crépon ^H 


cortine 3478. 


cresrae 1465, 2104; ckrémt. ^^M 


cortois 1048 ; cortoîse 3oi8. 


creitiener 3039; part. p. cres- ^^H 


cortoiKmenl 5.1, 578. 3409, 


tiéné 3367; faire chrétien, ^^H 


3od5. 


H 


cortoiBie387o;ac(ioiicoiii-(D(se. 


crestiens 1063. crestiene 3893. ^^^H 


cosins 579, 604, iii3. 


crestientf i83, i4b7. 1990. ^^H 


costei 3704; côtes. 


3109.21.3,3083,3394,3491. ^ 


coMcz 3o3, 496, 1413. ^66». 


4116. 4121. 


3712, 3780. 35o3; costégiK, 


crirfe 3649, 4024 ; cris pralOHgés. 


106Î, 1358,1976.3477. 


crienbroni;/ur. de craindre. 


coKierB 3386; côle, penchant 


crier 878. UgS. 3342, 2841. 


d'une eolliite. 


3522, ind.préJ crie 493.3883, 


costume 37Ï3. 


3i45; crient 3687; pr«. cria 


co»\, 3qo^; cousu. 


[04, îo35. 3749. 


coûte 143, 304; couverture. 


criminat 658; criminel 1991; 


couTerz 2418; remparts (i). 


funeste. 


coïanzi3ig;covBni3575; con- 


crina 3819. ^^ 


vention. 


cristal 96, 904, 1004, 1069, ^^H 


coverture 98, 1084: covcrtor 


^^H 


(var.) 144, 1687. 


criz 3617, 3636. 4o3i)cri 2569. ^H 


coïrir356i; ini. prés, covreni 


3983. ^m 


703, 3g, 0. 


(croire] ; ind. prés, croit 462 ; ^H 


C01804, 88Î, 937, 1140. "70. 


croienti459i fui. creral i33o, ^^H 


1190, :889, 2363,3438,3359, 


3og7;crerB4o59;crerez3ii8i ^^H 


3817, cop8io, 843,881,901. 


cond. creroit 3902. ^^H 


itSi. 33ï7. 3825, 3840; 


croisant; en - 3731 ; les bras ^H 


coh;.. 


en ^^H 


[craindre]; ind. prés, craint 


croisEir 1903; croi»! 3o53, ^H 


33oo-, crient 3Î37 ; fut. crien- 


3328; briser, ^^H 


bront 744. 


[croislrc]-,ind.;irc«. croisl3435, ^^H 


[craventer] ; subj. prés, cravanl 


■HiT,prét. cresai* 1471. ^H 


i685. 3700; part. prés, cra- 


croJz 258. 1094, 1477. ig3o, . ^^| 


ventanl 2684; pari. p. cra- 

1 


iggo, 1997, 3o53. ^H 



^^ M 


4^^^^^^^^^^| 


^M 194 LA MORT AYIMERI DE NARBONNE ^^M 


^K [croller] ; m^. pr^. croie 1104; 


décliner 4; ind. prés, décline ^^M 


^^Ê part. p. croie 1075, iH^&i 


114. 1941; part, déclinant ^^H 


■ ébranler, t'ébranUr. 




^H cropM i5ig; croupe. 


[decoper]; ind. prés, decopent ^^^ 


^B croi i58o; crojjr. 


3674 3860 ; pari, decopez 


^T crose aSo?; cr«uje. 


3t38, tailler en pièces. 


K crue 39S3, igSâ, z^S. 


rfedenz i38, 248, 276, 535, 1000, ^^ 


■ cruel 1S73. 


2004. ^H 


H cruos i4iJ4, t^ïo: ciiief. 


déduire, réfl, 1659; se réjouir. ^^| 


^^ cuer» 179, i66, 176, îio, 607, 


[défendre]; i,id. prés, se defeni ^H 


[164. i36o. 3194; cuer 168, 




956. i3i8. 3179. 3488. 3607, 


lui;, défende 9i3. ^M 


3679, 3735, 4oo5; cceur. 


IdefierJ; ind. prés, défi 1137. ^M 


(cuire]; ind. prés, cuisent 2448. 


[definerj; ind. prés. deùne 3o56, ^H 


cuirs .765, 1809; cuir 33c9, 


prendre fin; part. p. detiniz ^H 


3909. 


^H 


cure lâSo; soin, souci. 


defors, 734, loi:, 1004, ;i83; ^H 


curez 3939; netioyi. 


dehors, à l'extérieur. ^H 


cuverz2333, 36oo, 38i6;cuvert 


defublez 163 ; dépouillé. ^H 


3707, 3844. 38J4; terme inju- 


degré 5oi. ^H 


rieux. 


[déguerpir]; prêt. déguerpi 




1814; quitter, abandonner. 




dehait lya^; malédiction. 




Ideignier] ; prêt, deignas 144S ; 


Dïins 347a; dûiaiboo. 


deigna iJio ; deignierent 


uamaje ÏÎ157. 


3d5o. 


d»rae 184, 187; dames 1149, 


dejQsie 3946; a côté. 


1870. 


Idelacier]; ind. prés, délacent 




i39îlj"s'. délaça 333t.. 


Jsnzel 786; seigneur. 


deUiant 2616,1733; tardmt. 


danzele 3 1 00 ; jeune fille. 


deleî 1868, 17.0, 28!., 3681, 


darz 777. 3701, 3712; darl 3733. 


3743;aco(é. 


deible ii85; Maile. 


deUvre 3071; délivrée. 


[debriaier] ; prêt, debriserent 


délivrer 3001, 3o5i, 34S7; déli- 


i58o; briser, saccager. 


vré 4c 28; délivrez 2992. 


[decliacier];pré(. tiechafa33i; 


delà voy. duel. 


part, dechaciez 443; chasser. 


demander 99, 1416, 3oiï ; wrf. 


poursuivre. 


prés, demande 57g, 748 ; de- 


deci 9116. IÎ18, 1909, Î887, 


mandez 1, 3ni6; demandent 


'i60T\jusque. 




■ 





VOCABULAIRE lr|5 


1 




[desceindre]; ind.prés. desceint 


■ 


3o45. 


gi8; desceignent 1972. 




demanois ii3é; aussitôt. 


[descendre] ; ind. prés, descent 


^^1 


[démener]; ind. prés, demoine 


1001, ï3i6. 2623, 3723; des. 


^^H 


SgSi; demoinent 3867; jmp. 


cendenC Q27; prêt, des- 


^^1 


deraenoient 355; part, de- 


cend! i3i, Soi, 933, 1277; 


^^1 




descendirent 26Î8; descen- 


^^1 


3992. 


distnes 2o65; subj. imp. des- 


^^1 


[dementer]; ind.prés. démentez 


cendis! 916; part. p. des- 


^^1 


1436; dementée 4016; lamen- 
ter. 


cenduz gio, descendu 628. 
descirer 1935; ind. prés, dea- 


■ 


demenliers^i4i; cependant. 


cire 216; descirent 2924 ;p-él. 




demorée 3988; séjour. 


descira 270 ; part. p. deacirée 


^^1 


democer 46, 254, 141J2, î^iS; 


4037; déchirer. 




ind. prés, demarez 1604; ds-- 


[desclore]; ind.prés. deselot 




morent 6ii;'part. p. dcmoré 


,,Sî;ouvrir. 




5o6. 


[deacocliier] ; prêt, descocha 




denier 3970, 


36o3. 




denzSiçi. 


desconreer 2384; dépouiller. 




départie ^167; séparation, dé- 


descovenue 366i, 3677; mat- 




part. 


heur, Tnésaoenture. 




départir 4i3. ii53, 2638; ind. 


descrit 383; dépeint. 




prés, départent i58i, parta- 


desdire 3 lo» ; part, desdiz 255 1 ; 




ger ; départant ^iSi; part. p. 


contredire. 




départi 8Î1, 378e, 4147, par^- 


desenor 1597; déshonneur. 




tir. 


deaeritez 3418. 




[depecier]; j"m;j.depeçoient 343. 


désert 345; subst. 




déporter, réfl. lôSg; s'amuser. 


[déserter] ; pjf(. p. déserté 198; 




[derengier] ; ind. prés, derenjent 


rendre désert. 




869, 365i; s'avancer en sor- 


desertines 3104; désert. 




tant du rang. 


deservie 3S72; méritée. 




derrière 875, 25i5. 


désespérez 888, 3471. 




derronpre i935;yai-t.f . derroi 


desestrivé 895; qui a perdu 




1773, 35io; rompre. 


iétrier. 


-M 


derube iS2i ; ravin. 


desevré 914, 1914, 2i83; sé- 


disque 31Ï; puisque. 


paré. 




àtsarmer 917, 3oo3; ind. prés. 


defifaé 3435; desfaée 3542; mau- 


^^H 


désarment 934. 1278. 


dit. 


^^H 


desarli 1773,3610; dé/ait. 


desguisée 332o. 


^^1 


desbaretez 1757 ; mis en déroute. 


[désirer]; ind.prés, deme 3338; 

. i 


i 



■ 


I9Ô LA MORT AYMERI DE NABBONNE ^^H 




deslrent670, 344^; part.prés. 


detrenchier 5iq, îJ 35 ; ind. prés. 




désirant 26i5; part, désiré 


detrenche 819; delrenchent 




3500. 


266a ; part. p. detienchiez 




[desUerl; impér. desiiM ibJ?. 


2381,2642; detrenchié ztig» ^H 




desmaillcr 1^04, part. p. 1102; 


3iS8; tailler en pièces. ^^M 




iriser les mailles. 


detrËs 1133; derrière. ^^| 




desmembrer 257; couper les 


[dévaler]; ind. prés, dévale ^H 




membres. 


H 




desore ig6o; mainlmant. 


devenir 40^4 ; prêt, devînt 3o8fi, .^^| 




despaner 1771 ; briser les pans. 


4.37^ ■ 




deapera. 340; difforme. 


devers 1608, 3o23, 38^8, 4001. ^H 




despit .578. 


dévier 3403. imp. subj. déviait ^H 




[desploierl ; ind. prés, desplie 


275; mourir; subst. dévier, ^H 






^H 




desrsinier 461; dire, raconter. 


deviner 3401; part. p. devintf ^^M 




desroi m, \iï4; désarroi. 


4go, 512; prédire. ^^M 




desrubanz273o;deruban[27io; 






précipice. 


devise 3260, convention; a— ^H 




[destendre] ; ind. prés, de^ten- 


1628, 143> ; à sou/uitf. ^H 




dent 3847; se précipiter. 


[deviser] ;i.(i.pr£s.deïi8e3o58i ^| 




deslenpié iqBï ; mélangé. 


pjrf, p. devisée 4014; faire 




destorbez 2201 ; empêché. 


savoir, annoncer;deviaÉ 1S68; 




deElorner 124; part, passé des 


partagé, divisé. 




torné 4127. 


fdevoir], md. p-(Ff. doi i53., 




dealori 1126, 1 177, 3i43 ; des- 


3768; doit 16, 388, 1.34, 




torse noj ; déroulé. 


3392; devons 56i, 2370; imp. 




[destraindre]; ind. prés, das- 


dévoient 'i4i6;prél. dut ïqoo; 




ica.iTit%'ib;étreindre, presser. 


durent 1413, i35i; imp. 




désire 175, 5og, 576; droite. 


subj. deùssiezsoS, ^b%b. 




destruit 1314; massacre. 


diemenche 26; dimanche. 




destruites 13S7; adj. 


digne 3 123, 




destroiz ih(i%; desiruit 1244; 


dionicles 1070, 1076; sorte de 




desiroit 2969; saisi, pressé 


pierre précieuse. 




par la douleur. 


dire 1405; ind. prés, dit 65; 




desïc 1926; desvéa 3646; iii- 


dites 65ï; dieni 873; prêt. 
dist 17, 73;/ii(. dirai 1378; 




desveroilliÉe BâSy. 


dira îig; direz 4841 diroiy 




[délirer]; ind. prés, detireni 


1Ï74: impér. di i322, 2057; 




iBgô, agSo; tirer, par ext. 


subj, prés, die 3o63 ; imp. 




tourmenter. 


deUt 2575. 


■ 


\ 





^ f 

VOCABULAIRE I97 


disner 3464, part, disné 478. 


dormir pris subit. 3453 [ (Hi/. 




;.rêJ. se don 3389. 


doublé. 


doB gS, 7IJ0, io54, 1175, 1266, 


doblée 40Î6; doubtét. 


1973. 


doce 348Ï; 33o, 190, Î3.5, 


dote 3299 : crainte, souci. 


3017, 'iit^;ipith. de France. 


[doter]; ind. prés, dote 536. 


docement m. 3i45. 


2486, 2914; rejî. se doie 


Ao\aiiq%b;subj. <ff doner. 


108g; doieï 1986; dotent 


dois i33, 47: ; banc à dossier; 


477, 33901 redouter. 


voy. L. Gautier, La Cheva- 


dorez 883. lîSgidoré 5io. 


lerie, p. 6ig. 


dras 646, 2540, vêlements en 


dolëâ i5o7, 33i8;jïOi/(. 


général. 


dolenz 933, g3i, n5i, 3763; 


drecier 1006, 2590, 3o57; ind. 


dolent 4060. 


prés, drece ïSio; ind. prés. 


doleros 1243, 1441, l483-,/cnl. 


drecenl 688 ; prêt. réfi. se dre- 


dolerose i35. 217, 3[42. 


ça Mbo.part.p. dreciée25ob. 


dolor 149. '53. a'9. 1=40. 


3235, dreciées 2412, 2890. 


i3i3, i567, 3607, 38Cû. 400!.. 


droit 355,374,617. 682 1947. 




î035.ïi53.aî9i. 4i58; adv. 


quelqu'un. 




domaje i5x, 273. 591, Su, 


ment. 


iï5i,io74,a785, 3H58. 3914. 


droiturier 1016, 2260 ; légitime. 


doner 468, 2Ï63, 3397; ind. 


selon le droit; 3946; di- 


^rfï. done4i5, 209g, î354; 


^^m 


donent 883, 114D, imp, 


droU 1346, 1361, 335i. légi- ^^M 


donoLt 378; donoieni 372; 


fl»if;endroitmidlioD6:droile ^^M 


prit, dona 10. 67, 145, 588. 


verité274i;j)/kr. droites 3r)58. ^^^| 


3871; donerent 1182; fut. 


droiz 3oû3; droit 942 4171; ^^^| 


donrai 1401, donra lozo; 


H 


impér.àoncz35io:subj. prés. 


dromonz 6S3, 687, dromont ^^H 


doinstgSS, i3io, igSï, 3404, 


23521 navire rapide; voy. ^^^H 


3ooi, 3g65;subJ. imp. do- 


Du Cange : dromones. ^^^| 


nast agi; part. p. donez 


droe;erbe - 3E6i. ^H 


I367,3oi3,3o36,3o38.3o45; 


druerie 2g36; amitié, amour. ^^H 


doné 555, 209(1, ïÎ'4; donéc 


druz 85o : dru 934, 1178, i3i2: ^^^| 


3875. 


ami, favori. ^^^M 


donerre 2718; qui donne, géné- 


dael, 256, 960, 1477, i8g5, ^^1 


reux. 


1916. 3495, 3663,3760.3899. ^H 


donc» 1097; dames. 


3goi, 3go4; dels m, 207, ^^^^| 


donjon i533. 


319, 4153; ^^^^^H 



198 



LA MORT AYMERI DE NARBONNE 



durement 460, 66 1, 716, 1896, 
2020, 33i5, 2779, 2903, 3390, 
40 1 2 ;fortemenU avec vigueur. 

durer 212, 3465; prêt, dura 
2234. 

dus 37S8; duc. 






El 2432, 2760, 2984 ; autre chose, 

elme 752,833, 102 ; elmes 641, 
693, 707 ; heaume. 

enarmes 835, 1075; courroies 
par lesquelles se tenait Vécu, 

enbarré 2o52 ; bosselé. 

[enbasmer]; prêt, enbasmerent 
39o8;/'ar/./7.enba8mez, 3919. 

[enbatre] ; prêt, enbati 36o5 ; 
part, p, embatuz 3593; en- 
batue 36'jH\ planter y enfoncer, 

enblez 2o83 ; volé. 

enbracier io36; ind, prés, en- 
brace8i4; part, p, enbracié 
740 ; entourer de ses bras. 

[enbuschier] ; prêt, s'enbuschier 
rent 3414; part, p, enbus- 
chiez 1123^ 2o3o; si'embusquer, 

encens 2489, 2619. 

encensiers 2588« 2618; encen- 
soir, 

enchaainées 2949. 

enchaciez 353 ; mis en fuite. 

[enchaucierj ; ind, prés, en- 
chauce 877, 2822 ; enchaucent 
1 267, 1 777, 1 80 1 , 3449, 3846 ; 
prêt, enchauça 2790 ; part, p, 
enchauciée 25 18; poursuivre, 

enchaut 3853 ; poursuite. 

enconbrer 889; causer la perte 
de quelqi^un. 



enconbrier 3949, 3965 ; malheur, 

catastrophe, 
encontre 716, 2585 4o35; con-' 

ire, 
encontremont 327, 1937, 2771, 

3226; en montant, 
encontrer 1438. 2353, 2762 ; ind. 

prés, encontrent675; par/, p. 

encontre 905, 1939; rencon-^ 

trer, 
encontrier 395o ; rencontre. 
encriesme 1291, j^o6i\ scélérat. 
encui 11 14, i3i6; maintenant, 
endemain 656 ; lendemain. 
endocer 2657; endosser. 
endurer 179, 870; part, p. en- 
durez 2976. 
enemis 3798, 3761, 3769. 
enfançon 4048 ; petit enfant. 
enfes 6o3, 1829; enfant 1604, 

2688, 3698, 3905 ; enfanz 458. 
enfoï 602; enterré, 
[enfondrer]; ind, prés, enfon- 

drent278o; enfoncer. 
[enforcier]; ind. prés, enforce 

3617, devenir plus fort; part. 

p, enforciée Zz^o; fortifiée, 
engigniez 1747, 2129, 2797; 

engigniée 2517; trompé. 
engin 2599, 32 10, stratagème; 

enginz 2590, machine de 

guerre, 
enhermies 2933 ; désertes. 
enluminez 49; éclairé. 
[enmener] ; ind. p, enmainent 

712; imp. enmenoient 329, 

i236> 2042. 
encrer 32, 2849; part, p, eno- 

rez 3041 ; enoré 41 33; enorée 

3641 ; honorer. 



VOCABULAIBE t^g 1 


[enpaindre]; iiid. prés, s'enpui- 


entiers 455; entier 31,3 ; en- ' 


gQent 697 ; se lancer. 


liere .894. 


enpenaé 2'iib ; médité. 


entoriio, 148,285, 364,1126, 


[enplir]; ind. p. enple 1954; 


1891,3314, 3bS6, 3834; d'en- 


part. p. enplie 3i4tJ; em- 


tor 139, 266; entorel environ 


plir. 


'455, 4045. 


[enpoindre];ifid.ji. enpoimSag, 


(entornerl. ind. pr. s'enlome 


1157. iSi3; frapper. 


9g8; s'en retourner. 


[enporler]'; prêt, enporterent 


cntoschiez 3358. 36o6: tmpoi- 


3b33, 3754. 


sonnê. 


enprËs 1544, 3oyo; auprès. 


[entrenconlrer]; iad. prés, s'en- 


enprunler i3S5. 


trencontrenl î5oi, a 778; 


[enquérir]: prêt. eoquUt 386. 


part. p. entrcnconirÉ 2758. 


[enrïgierj; ind. prés, enraje 


entrepris 37g4; mis dans une 


[33g; enrajent 3760; prit. 


situation digicile. 


enragierem î^gS. 


entrer 3378, 3di3, 3866; ind. 


enseigne 908, uoi. 1116, î335; 


prés, entre î6o8. îqSS ; prêt. 


enseigneH 684. 


entra ..7, Î76, 384, 9'5. 


enïeignier475 ; enaeignie 3î65. 


2338, 286*; entrèrent 1607; 


ensement 4096; pareillement. 


/«(.enterra 2454ij'a.(.p. en- 


enserré 168, ï33g; serré. 


trez 156.2254. 


entailles 97g ; fenêtres. 


envair 3193, 3555; ind. prés. 


entailliez iiSo; encaîllié ioo3, 


envaisEenI ^tb■, part. p. en- 


îi.%-} ; entailliéG aSoy; enlail- 


val72;envalz2668,3828;<il- ^^^^m 


Iiée3 3i33. 3544. 


^^^^^H 


entatenté tS6o; désireux, im- 


^^^H 


patient. 


tîiieTié-iiS^; renversé sur le ^^^^H 


eniencloa 1454 ; jjensee. 


V 


[entendre]; ind. p. entendent 


environ 4/3, ioo5, 128S, 1464; ^B 




ÏOJ-. enlor, H 


483, 604, Siz, 867. i3()(j, 


envoier 22G5 ; ind.prés. envoie ^1 


1376, 3igi), ibaè; être atten- 


619; prêt, envoia 544 ; /«/. ^Ê 


tif. 


envoleront i6Qo;;iiïf(.^. en- ^M 


entente 3761; occupation, soin. 


voie 1009, 1027. ^M 


enterrer 38g9: ;;iiri. ;-. enterré 


enï 375, 4'9> 438. 507, 1468, ■ 


3888,3gi8.4K.o, 4107,414». 


3980; dans, à l'intérieur. ^H 


[enleser]; iad. prés, cntoisenl 


erbe625. 975, 1881, i960, 1493. ^^^^^H 


358o; prêt, entesa 36oi ; 


erbes ^^^^H 


part. p. cntesd 3i85 ; enloisé 


[erragier];;}rét.erragierenli8g5-, ^^^^H 


3837; iv'u^'ei-. 


part. p. erragiez33S;nira^ei'. ^^^^^H 



^M 200 LA MORT AÏMEB 


DE NARBONNE ^^H 


^1 errer . 378 ; part. p. 498, 564. 




^P Syi; erré ig55;/iirerou«, 


716; ï-Mcrimfl-. ^H 


^r mdrcAer. 


escrier 3437, 3766 ; ind. pr. ea- ^M 


[esbahir]; réfl.: prét.iesUVi- 


crle2i5. 1112. 1401,283^; ^H 


renl 1911; part. p. esbahi 


escrienl 700. il^b; prêt, es- ^H 


23oi, 345i. 


crU 809, 841 ; part. p. escna ^^M 


eshaud'ir 3444; ind. prés, esbau- 


t8i, escrié 85o, 861. ^H 


diasent 2479 ; part. p. esbau- 


escrio 1993. ^H 


diz 3773,3S56, esbaodi [728, 


escrit 5gi ; eacrites 3o6i, 3393. ^H 


1902; s'aaimer, se réjouir. 


escu 89, 133, 583, 754. ,^M 


escarbode 85, 1011. 


39S3. ^H 


eschale 33iï ; écaille. 


esfondré i6i. ^^| 


eschaper 176:, 2970, 3597, 


esfors 1180. ^^H 


3764, 3769 ; ind.prés. eschape 


esfreer 1961; part. p. esfreé ^^H 


bi4, 1918; eschapeni 3646; 


3430, 343S; csfrefe 4011, ^H 


prêt, eschapai 2070; escbapa 


4031 ; réfl., se troubler. ^^Ê 


3447, 3B5o;par/. p. escbapez 


eagarder 171, 249. 487. ^19; ^M 


1940. 


ind. prés. e%g&\:dt'M 978;préf. ^^H 


escharie 1622; dénuée. 


esgarda 1671 impér. esgardes ^^H 


eacharnir 2124; railler 


3017; part. p. esgardé 3044;' ^^H 


eachaufeï 1037. 


esgardée 3987. H 


eschaugaiiier 931 ; eschaugsiiie- 


esgarez339, i94S;esgaréxi90. ^H 


rent 3489; /aiVe le guet. 


eBglenliers l397. I4i3 ; «sslen- ^| 


eschequier 2208. 


lier 2934. ^ 


cachés 2202; jeu d'échec. 


eslaia 3294; ^Joit. 


eschec 43i, ï236, 2282. 2866; 


[eslessierl; r</7.; prit. eslesM 


butin. 


339; 1 11g i part. p. cileisiez 


eachevi i58-. mince, ivelte. 


355, eslessiée 1884, 3546; 


eschieles 1885,2491,2498,3400, 


s'élancer. 


Zb^i; bataillons. 


CBligieï 1996; acheté. 


eschiï 1540, 1771, iijoi, 2801; 


eEliz3iS6 ; choisis. 


CAchisfi^Qi-.hosiilcquiivite. 


[esmaicrjré^. 1463,3968.3976; 


EsciMt eoi, 4088. 


prêt, eïmaiereni 705, i5ï5. 


esclarcirSgoj^iréf. esctarcLi243. 


3546; impér. esmaieï 2171, 


part. p. esclarde 2334. 


2884. Îii4;pari.p. esroaiées 


eaoonser2i42i cachtr. 


,Sg,;s'eJrayer. 


escoai ic^x; butin. 


eïmarie7i8; désolée. 


^ [wcowrli.mp.!.-. ««.«uBg, 


esineré lo-jo: purifié. 


^M \4ff4;part. p. escortée 4010, 


[eamerveiliier] véfi. ; ind. prés. 


■ 


esmerveil 5o5 ; s'étonner. 



VOCABULAIRE 201 ^H 


egrnoluz 1268, 373o ; aiguisé. 


establetcz 1499; manoirs, voy. ^^| 


espaules iSg, i332. 


Du Catige : stabilités. ^H 


espéeSB, 377. Si5. 


265-J. ^^M 




eaiablie t6t 6; charpente. ^^H 


esperoniSe; a grani — 365i. 


estaje 933, 938, 1 640 ; piédestai. ^^| 


[esperoner]; ind. prés, espero- 


«iaJMi5i5-, éfa^Êjr. ^H 


nent 2779 ; pari. prés, espe- 


estai 660, 785, 899, 3442 ; esux 


ronant8o3,ii68,ï6Q5,a609. 


790 ; place, poailion, particu- 


espérons 333o. 358i ; esperon 


lièrement pour combattre. 


434. 1J73. ïsS;. 


[esianchier);pr^f. esianctiiereat 


«perviers 700. jSaS. 3335. 


1 99 1 ; se fermer, en parlant de 


espice i!)6G; espices 2418, 


plaies. 


1494' 


eslandarl 1873, 1S90, 1913, 


Mpiez 5i5, 59Ô, 755, 814; 


2394. 


lante. 


esiam 2006, 3824; position de 


Mpie[z) 147, ^63 ; espion. 


rhomme debout. 


espine 1934; espines 1397, 3o5B. 


esté 17. io56. 


[esploilier] ; prêt, esploiiierenl 


[estEndre]; ind. prés, estent 


1487; "fir. 


765; s'estent 363i;prê(. ea- 


Espoantez 911; ESpoanié 2990. 


tendi 3625, 3752;j.flrï. pr. 


«poir i333. 


estandant 2691 part. p. et- 


«ponde 390 1 boi'd du lil. 


leiidu922, 938, 944. 


espoorïe 2^62 ; effrayée. 


ester 14, i(68, 29^6, 3oi[, 


[isposer]; prêt, esposa 3gi8 ; 


34Q3;jiré(.s'estutiro8,i356j 


parl.p.esp<isée38-j3;Épojiser. 


fut. eslra 222; estera 2523; 


[esprendre] ; prêt, esprist 420 ; 


impér. estez 2304, 2800 ; part. 


part, prés- esprenanl 3l3, 


prés, estant 117, 3i5, 743, 


395; part. p. espris aSSS; 


745; demeurer, être debout. 


esprîse 1391; esprises 703; 


estoire 328, 3Co, 396, (140, 657, 


alumer. 


673, 675. 680. 1096, 1148. 


essaier ioiï; pari. p. essaie 


1559.1869,1562.2582,2946; 


1091. 


armée. 


[esBauci«l; ind. prés, essauce 


eatoire 4172, 4176; histoire. 


3943 ; prél. eaïaucierent 3o83 ; 


esloné 857. 


part. p. essaucie 2ii; élever. 


estor 793. 1200. 1209, 1.56, 


donner plus d'éclat. 


1898,1933, 1956,2055,2670, 


esaîllie 2444; ruinée; essilliées 


3453; combat, assaut. 


2509; exilées. 


[estordre] ; ini. prés, estorl 820, 


esaoiQei677; joiici. 


1217, 263o, 3840; fut. estor- 


usuble 3176. 


dra i6î3,- échapper. 



202 



LA MORT AYMERI DE NARBONNB 



efttorer 353 1 ; part, p, estoré 
3882, 4108 ; élever, cons- 
truire, 

estranjes 2344, 3 134, 38o3; 
estranje 4i3i; tub$U, étran-' 
ger. 

estre 2276 ; excepté. 

efttre 56; ind, prés, sui 36, 
924, 1403; es 2792; est 12, 
i3, 27; somes 3525, 3794; 
estes 3tt 928, 2o85; sont 96, 
139; imp. estoie 2224; estoit 

94, II 5, 264; estiez 241; 
estoient; ere 337, ^071; cr^ 

95, 170,251, 369, 58i ;erent 
1260, 143 1, 2559; prêt, fui 
2011, 23bo, fu 17, 24, 38i ; 
fustes 427, 1402, 2212; furent 
140, 3o6 ; fui, serai 52, 960 ; 

. sera 126, 261, 416; serez 
2i5o; seront 450; ert 421, 
43o, 443; erent 437, 23o5; 
esserez 2x52 ; impér. soiez 2, 
55, 261 3; subj. prés, soit 
i382 ; soient 558; imp, fuisse 
2x65; fusse 3475; fust 290, 
356, 1948; fuissiez i364; 
fuissent 2722; part. p. esté 
3197. 

estrée 4002; chemin, 

estriers 764, 856, 1086, 225i. 

estris 1908^ 223^; combat. 

estroitement 22 56, 2389, 2544, 
3909. 

estuet 53 1, 1416; il faut, il 
convient. 

estut; s' — voy. ester. 

[£syertuer1 réfl. ; ind. prés. sVs- 
vertue 3 680. 

[esviguorer] réfl.; ind. prés, s'es- 



viguore 2020 ; faire son effort. 
euz 161, 172, 209, 267, 286, 

293, 389; yeux. 
eve 19, 112, 468, 622, 1464, 

1628^ 1967» 20i8| 2420, 2472, 

2728, 2979, 3228, 3388; eau. 
evesque 4104. 
ez 507, 1212. 2007, 3440, 358i, 

3655, 366o, 3775, Sjy'j; voici. 



Faillir 1904. 3262; ind. prés. 
fait 3026 ; fallez 1 53 ; fut, fau- 
dra 3423 ; part. p. failli 2026, 
36oi ; faillie 2898, 256o. 

farine 691, 1626. 

faucon 161, 336, 427, i585, 
3468. 

faudestué 5 10, by j ; fauteuil. 

fausser 885, 894; part, p. faus- 
sez 1920, rompre, briser; 
2397; tromper, trahir; subj. 
prés, fausse 4176, falsifier, 

fax 2477, 3324, 3763;/(iiicon. 

fax 1540; faux, trompeur, 

feelté i5o3, 3b 2b , fidélité. 

fées 2509, 333 1. 

fel 3570; félon 645, 4081; fé- 
lons 1871. 

félonie 1389. 

feme 284, 142 1, 293b, 3oi3, 
3474, 3485. 

[fendre] ;/m^ fendra 102 3 ; part, 
p. fenduz 8o5 ; fendu 828, 

1 156. 

« 

fenestres 3996. 

[fenir] ; prêt. fenirent 3^^\part, 

p, feniz 614; fenie 4174; fe- 

nies 2559, 2897. 



VOCABULAIRE 



203 



fere 21, 985, i38o; ind. prés, 
fes 810, 940; fet 29, 3o; fêtes 
43, 5 1, 942; font 1414, 1963; 
imp, fesoit; prêt, fis 354, 2082 ; 
fist 47^ 349, 952, 22 3o; feis- 
mes 223i; feîstes 1418, 1444» 
3473; firent i960, 25og; fut, 
ferai 46> i^3, 394 ; feras 430 ; 
ferons 974, 983 ; feront 43 1, 
1290; impér, fai 41 3; subj, 
prés, faz 2328; face 720, 968; 
subj, imp, feist 274; feisse 
1371, 3479; feïssent 237; 
part, p, fez 326 ; fet 399 ; si 
fet 2666, 3260. 

ferelz 3786; mellée^ lutte corps 
à corps, 

ferir 860, 874, io33; ind.prés. 
fiert 827, 839; se fiert 3383; 
fièrent 729, 804; imp, feroit 
323, 3727; prêt, feri 419, 
2628 ; ferirent 2781 ifut. fer- 
rai i332; ferra 400; ferront 
438, i3i3; impér. ferez 852, 
263 1 ; subj. imp, ferisse 2194; 
part, p, feruz 837, 94^» 2287, 
3405; féru 792,816,837, 846; 
férue 2526 ; frapper . 

[fermer]; prêt, ferma 333o; 
part. p. fermé 95, 192, 1079; 
fermée 3244; fermées 3254; 
attacher^ fixer» 

ferrant 748. 1229. 3903, 4079; 
gris de fer, 

ferré 21 63 ; épith. de chemin, 

ferrez 2949. 

fers 763, 848, 1141; fer 1161, 
2432, ?6o6;/er. 

fervesti 38o8 ; armé, en parlant 
d*un clievalier^ 



feste 23, 32, 188. 
festu 818; terme de comparai- 
son d'un objet sans valeur, 
fetement 332 1 ; pareillement, 
fêtes 784, 788. 
feu 3 12, 322. 

fiance 2 1 1 9 ; protection. 

fichier 3981 ; ind, prés, fiche 
2198, 2317; pré/, ficha 1102; 
part,p, fichiée 3234. 

[fier]; ind. prés, se fie 2343, 
2903. 

fièrement 477, 861, 2486, 2378, 
3539, 3785, 3827. 

fiers 763, 1017; fier 3569,3580; 
fiere 1297,2503, 2314, 3079, 
3387. 

fiertés 410; vaillance. 

figuré 1067. 

filz 7, 9, 120 ; fil 227, 240. 
. fiWtiL 74. 3 12, 2397, 2 366, 3oi3, 
3047; fiUuel 2319. 

fin 570, 881, 2023,2060, 3629; 
subst, 

fin 577 ; adj, 

[finer]; ind, prés, fine 3 166; 
finent 3563; prêt, fina 3273, 
3399; finerent 2470, 2915, 
2937; fut. fineront 1273, 
finée part, p. 3635, 3991, 
4023, 4o3o ; finir , terminer. 

âajelé 1998. 

flanbe 1394, 3967; yîamm^. 

flans 3o3, 766, 2674, 2712; 
flanc 733, 2627, 36o3. 

flèche 36o5, 3676. 

fleror io36, i883; odeur, 

florie 1881, 2423; couverte de 

fleurs; 2406, 2413, 3o65, 

3268, 3868; blanche, épith. de 



W 304 '-A ■'"O"'' AÏME 


1 DE NARBONNË 




barbe; flori 1047; pris jui- 


forbi 693 ; forbiei 3434, 1485. 






force 1100, 3931, 3i66, 3176, 




barbe blanche; florie 4,16. 


3848. 




3o88; floriea 2Ç(00, ert|iarlan( 


forez 3445.3170; foresl3i4i. 




dej amej admises au Paradis. 


forfel 3îSo. 




florK [45, loîi, 1180; flor 154. 


forment 354, 4^6, SSy, i6ia, 




lai, 637, a6î4. 


1874.2339,2515,1773,3931, 




flote 1745 ,' troupeau. 


3i92;/orKmM(. 




floter 3957. 


fornir 75 ; part. p. fornie 388Î. 




floi 3954, agS8. 


forrier T}6;fourrageHrs. 




flueïe 1461. 


fors 780, 3795, 3839. hors, de- 




fochJEre 1H80; /ou^ère. 


hors; i6[4, 2070, 3168, ex- 




foi io5, i3ï8, 2178, 1794, 


cepté. 




iB5o. îiSg. 3264. 376S;afoi 


forteresces i559, 1573, i6i3. 




879, exclamation. 


2403. 




faibles 1 igi. 


Ion Sat. 751, 3013; fort 9, 




foillu 535, 933, 1197; foilli 


1078; forte 3171. 




3614. 


fossé 2954. 




foïr 871, 2694, 3563; iMd.frê». 


frainJre794, lïoi, igÎ4: part. 




fuit 4004; fuient 776; fut. 


p. frez 884, 1930; fret ï6î. 




fuirons 4060; fuiront 1918; 


893. ii56, 1887; frète iiâ?, 




pari. prés, fuiant 1364, 1944, 


2888; frètes iz^l; briser, dé- 




3448, 3565. 


truire. 




foire iî86, 1963. 


frans 64, 396, 309-. franc 218; 




[foisonner]; ind. prés, foison- 


frenche 1436, i53û. 




nent 2044. 


fremiUon 1393 ; de mailles. 




foiz 946. iiïg, i3oo, 35i6. 


[fremirj; ind. prés. fremisBïnt 




folement io85. 


3y5ï. 




foler 37: part. p. folées i494-, 


fremor G79, 2]8G, 3336; ru- 




fouler. 


meur. 




folie 3466. 


frère 1041, 3o5o. 




fondez 1068: fondîmes 33io; 






Sûudé. 


Ifroiïsier); prêt, froissierent 




[fondre] imp. fondoient 32i, 


17IÎ; briser. 




40g, sens neutre, s'écrouler; 


(roiz ii3i, iiSg, 1141 1317; 




prit. Fondi mn; part, p. ton- 


froit 3735; froide 271S. 




dueaÎ2^t, sensacli/,détruire. 


front 1465. 




foniaineïio2. 


[fueiilir]; inrf. ;,reï. fucitlisseni 




fonï 1462; source, fontaine. 


i8. 




forbii i3ie, .351, 1545, 3594i 


fuie3845;Aiff. 





VOCABULAIHE 3o5 1 


fiiirans i584; furets. 


garir 3359 ; ind. p. garistent 1 


foziîSg; fust 1161, 1176,1809, 


iiSb;prél. garesis 1450;/»!. 1 


?o67; bois, bâion. 


garra 4062; garira 3169; gar- ' 




TOMiiHT, impér. garis 14.1g; 




garissez 1476, préserver; ga- 


Gaaignié lïSi; gafrné. 


rir ï344, 3407, 3+76; fut. 


[gaaigniec] ; inii.prés. gaaignenl 


garrai35; parl.y. gariz2045. 


2441 ; labourer, cultiver la 


guérir; fut. garroni 2760, 


terre. 


éiiiier; pari, garie 3087; ga- 


gaber aSïy; ind. prés. 3298; 


riea 256i, ïSyg, en parlant 


prél. gaba î3ii; plaisanter. 


des âmes admises au Paradis. 


se moquer. 


garnemenz 1 10, 514, 58î, io5i, 


[gaUier] ind. prés, gaile 24841 


2385 33îg,;garnemeni 3499; 


gaitent4o68; prêt, gailierent 


équipement. 


2497; part. p. gaitieés 3l38i 


[garnirl; ind. prés, garnissent 


garder, /aire ie guet. 


2433 ; par:, garniz i5gi ; gar- 


gajc 945 ■ 


nies 695, équiper, mettre en 


galles 708, loôc. 


étal; garnie 142Î, 2455, 3072 , 


galopant 769. 


opulente, épith. de France; 


galos 1179, 


garnies, forez — 1445, riches 


gani943. [2i5. 


en gibier. 


garant 406, 2696, 1707, ïSyg, 


gaaie Î029, 3048 ; désert, ruiné. 


3916. 


dévasté. 


garantie 2438. 


gastez 261, 606; gasté 39, 00, 


garçon iSyS. 


194, 528, 1842; gtitie f>-imej 


garde; destriers de — 694; pren- 


2444; dévaster, ruiner. 


dre - 973. 


gasiiat 2904. 


garder 1412, 2000, 2082, 2182, 


giens i53, 2442 ; f arliciiJe né- 


:.749.3o'7, 3434, 35,3, 35.7. 


gative. 


3912 jjni.préj. gardons 3575; 


giet 1393 ;jei. 


gardent 1288; JM*j. prés, gart 


gingibre 2426; gingembre. 


3127, 417Î; part. p. gardez 


gironcz 2386; gironÉ .o85. 


3783, garder. Ind. prés, gac- 


1974; festonné. 


detil iS6S;préi. garda 3184, 


glaives 421, 1574. 2666; car- 


3Si6, regarder. Imp. se gar- 


nage. 


doienl 3177; impér. garde 


[glatir]; ind. prés, glatissent 


3o57[gardez i8â, 981. 2190, 


698; imp. glalissoient 364; 


se garder, prendre garde. 


aboyer. 


garingal 3426; sorte de racine 


gloire igSo, 3634, 3693- 


aromatique. 

l 


gloriQsyio, 141a, .444, 2879. 

4 



206 LA MORT AÏMEfi! DE NARBÛNNE 


gloi 566,653. aôçS-.glot 3565. 


guerre 7;, 670, 1908, 3o37, 


glolon 3435. 3570; filolons 


3400, 3413, 3435. 


3788. 


guerredon 1457, 3oii; récom- 


glo 385ï. 


pense. 


gole 345. 356, 3967. 3980; 


guerrier 473, 1036. 


gueule. 


[goier]; ind. prés, guie 703, 


goster 2988; goûter. 


3936; guiez35iô;SKJder. 


gote 33oi; goutte. 


guinples i388, 3544, aôiS. 


graciez »:oo; remercié. 


3637. 


gramaire3o58. 


guises 1436, 1905. 


[gramir] rif!.; M. prés, gra- 


guivre 35io, 2914, 3948. 3q6o, 


mie 3869; part. p. gramî 


3983, 3g86; guivres îSiî; 


îijg; l'affliger. 


animal merveilleux. 


gravier 2278, 1189. 


guivrel 35i3 (var.); diminutif 


gré3i, 101. 890, io85, 1847, 


du précédent. 


2983. 


guivres 777; sorte dt javelot. 


greignoc 43î, 3904 ; plus grand. 




,' grêle iSg; grêle, adj. 




1 grelle 37î3; grêle, subst. 




grelle 678, 864, 1Î47, i56o, 


Hache 1 389, Î4U. 3671, 3730. 


1498; instrument de musique 


3820, 3834. 


dans le genre de la trompette. 


hai [53. 172; interjection ex- 


grellier 468; voy. le précédent. 


primant la douleur. 


[grever]; ini.préi. grieve jsig, 


IhBlr]; ind. prés, heent 3024; 


3538; part, grevé 38; nuire, 


part. p. haïe 386i. 


causer un dommage. 


hsnsles igs, 1078, iioi, 1154. 


grezois-, feu — g83, t33[, i530. 


hurdemenl 3587, 3737; vail- 


griés 3943; affligé. 


lance. 


grifaignea 666 ; sauvages. 


hardiz 197, 540; hardie 1405. 


grises 709; gris i586; four- 


harpes 3io3. 


rure. 


haslei 201, 879; haate' 3773. 


gros iSg, 1095, 1396, i68i. 


[hsuçierj; part. prés, hauçanl 


gruiers; &i — 3334; faucon 


368g. 


dressé à la chasse de la grue. 


haut 181^ boutes 970; haute 


[giiench'w] ; prél. guemhi 1900, 


1401. 


igng; se détourner. 


hautemeni 3640, 4094. 


guerpir 3449; ind. prés, guer- 


henas4go; hanap. 


piaaent i53i; part, guerpi 


[henir]; ind. prés, henissenl 


3i8o-, guerpie 697. 3i5i; 


699; prêt, heni 33oq. 


abandonner, quitter. 

m 


herbergier loaS; ind. prés, her- 



VOCABULAIRE 



lOJ 



berjent 2473 ; prêt, herberjas 
1452; herberja 3382; herber- 
jas 1452; herbergierent 2488, 
3385 ; part, p, herbergiez 
2222; herbergiée 25 10; /o- 
ger. 

herberjement 1686, 3374; rési- 
dence, logement, 

herberjerie 2415, 2533, 2893; 
voy, le précédent. 

herberjes 932; voy, herberje- 
ment. 

herbu i2o5. 

hericier 3966; se hérisser. 
^ hérité ig53\ mis en possession. 

héritez 10; 1953 ; héritage, 

hermin 1294, i586, 2637 ; d'her- 
mine. 

bernois 3933. 

hidos 340 ; hideux. 

hom 65; homes 44, 61 2, 619. 

honir 253, 529; honiz 2827. 

honte 43, 808, 854, 1 1^4* 1 14^> 
1427, 3617. 

hors 117b. 

hu 3846; hui 908; cri pro- 
longé. 

huée 3636 ; voy. le précédent. 

hui 34, 122. i53, i83. 220, 56i, 
2062, 2093; hui mes i5,56i, 
1860, 3089; aujourd'hui. 

[hurler]; ind. prés, hurtent 
323o; résonner. 



1er 2068, 2232, 2279, 2362. 
iglises 1094. 

iluec 146, 387, 848, 977 ; iVï. 
indes 1642; bleu. 



irascuz 93 1 , 1 1 5 1 ; irascu 3842 ; 
irascue 3687; irrité, 

ire 219, 3666; colère. 

iriez 340, 356, io32, 2175; irez 
(rime) 55; irié 956; iriée 
3997; inité. 

isnel 1781; prompt. 

isnelement 570, 2023 ; prompte- 
ment. 

issir 1462, 2585; ind. prés, ist 
1124, 1595, 368o; s'en ist 
1090; issent 557, 2912, 3347, 
3809; im/y. issoit 325; prêt. 
issi 255, 422, 495, 780, issi- 
rent 3997; fut. istras 4x2; 
part. p. issuz 802, 835 ; oissuz 
802; issu 633, 708, 1160, 
1197, 1261 ; issi 3211 sortir. 

itant 458 ; tant, autant; par itant 
1916; a itant 775, 3566, 38io, 
4093; aussitôt. 



Ja 391. 406, 456,^81 ; ja mes 
202, 222, 282, X144. 

jais 2571 ; geai. 

jalir igo6; Jaillir. 

jambes 160. 

jardin 384. 

javelot 33oo; javclos3969. 

jehir 567, 2074; jeïr 2576; 
dire. 

jemé 1971, 2ï33. 233o. 35oi ; 
orné de pierreries. 

jeneste 1880 ; genêt. 

jenoillons; a — 1194, 1453, 
3824 ; à genoux . 

jent 574, 761 ; adj, beau, agréa- 
ble 



208 



LA MORT AYMERI DE NARBONNE 



Jent 28, 118, 623; jenz 91 3 ; 
subs. 

jentils 120, 272, io3i; jentil 
16, 1602, 2296; noble. 

iesir 2188, 2238; ind. prés, 
gist 947, 3662; gisent 4ii3 ; 
prêt, jut 636, 2783, 2916; 
jurent 2018, 2776; part, p, 
jeu 3832; part, prés, jesant 
1233. 

jestes 4, 16, 3o62, 3o73, 3o8i, 
chronique, histoire; chançon 
de— 3o55; jesie 1387, 1821, 
2210, 2565,2597, famille. 

jeteix 725. 

ieter 375, 141 5, i3i9; ind, 
prés, giete 901; gietent 632, 
io65, 191 1 ; jetent 706, 2637 ; 
prêt, jetas 1449; fut, jeterai 
32i3;;7ar/./7. jetez200, i383. 

jeu 2206. 

[jeûner] ; prêt, jeûnas 1470. 

[iotr] ; ind, prés, ]oe 2202, 2298; 
joent 2479; part, prés, joant 
4085. 

joianz 763 ; géant, 

joie 276, 352, 365, 5o8, 1106, 
2008, 2880, 3194. 

joindre 1901. 

joios 338, 429. 

[joïr]; prêt, joï 575; v, act. 

joïse 1403, 353^', jugement der- 
nier, 

jonchié 472; jonchiée 1888, 
3545. 

jonciere 1881; lieu oit le jonc 
croît, 

jone3847; jeune, 

jornées 499. 

jors 123, 465; a toz jors mes 



21 1,220; tôt jor ao68, 2232 ; 

joste 2802 , joute, 

joster 1071, 1929, 2765, 2801 ; 
prêt, josterent 848. 

jostice 5 3o ; justice ; 1 290, 1 37 1 , 
1395, exécution, supplice, 

josticier 2270; ind, prés, jostis- 
sent 2467 ; faire sot^rir, 

jouglere ddyy ; jongleur, 

juglerio72 ; comme le précédent. 

juesdi 1472* 

juïs 523 ; juï 3 80, 461 ; juif, 

[jurer]; ind, prés, jure 3976; 
jurent 1299, ^927» A'- jure- 
rai i5i3; jureront i5o3. 

jus 63o, 796. 1204, 2593, 36i3 ; 
a bas, 

justisier 391 5 ; adj,, juste. 



[Lacier]; ind. prés, lacent 752; 

prêt, laça 33o9 ; part, p. laciez 

2275; laciées 3255. 
lais 3io3. 
laiz 340 ; laid, 

lance 1139, 1^35, 1929, 2765. 
lancier 3967; ind, prés, lancent 

717,777,2435,3608, 3969; 

part, p. lançant 323. 
lande 2029, 2066. 2933, 3107. 
lanternes 702. 
lapi dée 3 6 5 4 ; destruction , 
larjement 2691, 3397. 
larjes 707, 27 18; large 975, 994. 
larjeté 4x18; générosité, 
larriz282i, 3448, 3775; lande, 
las 784; corde, lien, 
lasse 283 ; malheureuse, excla* 

maiion. 



VOCABULAIRE 



209 



latins 382 ; latin 58o, 2571. 

laver 1992; ind. prés, lavent 
469, 2728 ;/7re/. lava 1455. 

lé 193Ï, 2767 ; côté. 

lecherie 1646 ; action crimi- 
nelle, 

leenz 2940, 3433 ; là dedans, 

legiers 2oii;legier, 'jbi, 

lessier 3qo5; ind, prés, lessc 
2i2y 3465; lessomes 23o6; 
lessiez 37 ; lessent i r 38, 2545, 
3922 ; prêt, lessa 2747, 2999 ; 
laist 1123; fut, lerai 2692; 
laira 23q ; lerons 2168; lesse- 
rons 2391 ; leront 434; impér, 
lesse 1348^ lessiez 1409, 3o2i, 
3o23, 3644; subj, prés, lest 
1 3 1 o ; imp . lessast 1039; part. 
p. lessiez 14, 2277; lessié 470, 
2603 ; lessiée 2332. 

leu, voy, lex. 

lever 21, 2006, 2106; ind, prés, 
licve 2244, 3617, 3636; lie- 
vent 225, 302; prêt, le vastes 
1456; levèrent ib^'^',part.p, 
levez 5o2, 908, 1006; levé 
3415. 3440, 3846 ; levée 3247. 
3653, 3878. 

lévriers 359, 36o; levriere 
25oi. 

lex 1398, 1399, 1414 ; leu 1952, 
2422; lieu. 

lez i32, 5io, 577, 636, ii83. 
i8i2, 3698, 4143; à côté 
de, 

[lier] ; ind, prés, lient 2544 î P^ét. 
lièrent 1590, 1599. 

lièvre 25oo. 

liez 338,429; liée 290, 3535; 
lié 354; content. 



ligna je i5, 646, i3i9, i386, 

2046. 
limon i/^o\les montants d'un lit, 
1 index 143 ; draps, 
lions i32, 345, 353, 439, 1297, 

255o, 3376. 
lisant 3590. 

listé 892, 1433, 4102; bordé. 
listes 3o6, 2374; bordures, 
lit i38, 170, 3o2. 
litière 3920. 
Hue 63o, 679, 3272 ; liuées 

2855 ; lieue, 
livre 382, 384, 3o6o. 
[livrer]; prêt, livras 1473; fut. 

livrerai 2^o3; part, livré 2319, 

3519. 
loer; fet (fist) a — 47. 1985, 

23 1 3, 238o ; ind. prés, loez 

968, ï5i5, être d^avis, ap- 

prouver; loée 3252, 3994, 

3998 épith, de cité ; 365o 

épith. de France, 
[logier]; ind. prés, se lojent 

669 ; part, p, logies (rime) 

2910; camper, 
loi 1120, i5o2, 2366, 2845, 

3o25rf croyance religieuse, 

religion, 
loials 268 ; loial 3488. 
loiaument 2794. 
loiauté 3494. 
loig 4010; loin, 
lojes 869, 2858, 3287, 3348 ; 

sorte de tente, 
lonc 455, 3304; longue 625, 

2333; longues 160. 
longuement 3832. 
lor (rime) 3297 ; laurier. 
loriers 2029, 2066, 2238. 

14 



210 



LA MORT AYMERI DE NARBONNE 



lors 379, II 38, i33o. 2373; 

alors. 
los 154,221, 2796, réputation, 

éclat; 53o, approbation. 
losangerie 1 636 {var,); tromperie, 
lues II 27 ; aussitôt que, 
[luire] ; ind, prés, luist 63 1 . 
luisant 752« 11 18, 1223, 3895, 

4098. 
lunes 3 3 1 2 ; pierres de lune» 
luor686, ib88; lueur. 



Mace 2690; mace d'arme, 

mai 17. 

maille 761, 885, 894. 33o2, 

3674; mailles 840. 
main 114, 2093; matin, 
main 175, 292, 363, io34, 

1175, 1341, 3264. 
maintenant 375, 419, 762, 

1327, 2606, 3734, 3742, 
maintenir 71; /;tfr/. /?. main- 
tenu 793, 1200, 1256, 3659, 
3853. 
maire 401 ; cas rég. maior; 
i36; Inde— 147; plus grand, 
majesté 3472. 
mal 236, 264, 273, 288, 298, 

388, ^^^\subs, 
mal 721, 1939; a^v, 
mal; ~ an 772; maie 11 20, 

2060 ; adj, 
malades 536. 
maies 2539; subs- 
maleïz 35q2, 36oo, 38i6; maw- 

dis, 
malement 38, 59, 182, 193, 

527, 2263. 



maleûré 1983; malheureux, 

mallon 337, 428; canard sau- 
vage mâle, 

malmené 1968. 

malmis 3789, 3823 ; maumis 
61, 2o5x ; endomagé, mal- 
traité, 

maltalent io33, 1340, 2708, 
3569, 358o, 3708, 3979, 
4078; mouvement de colère' 

malvès 499; mauvais, 

mamelesi575, 2957, 3604. 

manandcrie i658; demeure, 

manantie 692, 1620 ; approvi- 
sionnement, richesse, 

[mander]; ind, prés, mande 
5i7; mandent 3i32; imp, 
mandoit 189; prêt, manda 
541, 547, 665, 363 1; fut. 
manderai 70, 972; mandera 
537; subj, prés, mant 485, 
996; part,p, mandez 3o, 552* 

mangier 344, 357, 453, 464, 
471, 1963, 2269, 2985, 3464; 
pris subst, 5o2, 1006, 1624, 
2980; ind, prés.; manjuent 
2448, 2984; imp, manjoit 
372; prêt, manjai 465. 

[manoier]* prêt, manoia 175; 
manier, 

mansion 1458 ; demeure, 

mantel 162, 3o5, 378, 1279; 
mantiax 1546,2637. 

mar 773, i362, 3o36, 3ii8, 
3i68, 3571, 3696; pour le 
malheur de celui de qui on 
parle, 
marbre 180, 472,636, 745, 970, 
1433, 2728, 3369, 3895, 4098, 
4101. 



VOCABULAIRE 



21 I 



marche 3o52 ; frontière, 
marcheant i283, 3962. 
marchié 1286. 

[marchier]; prêt, marchierent 
1882 ; part, p. inarchiées2494; 
fouler aux pieds, 
marchis 8, 2049, 2659, 3777, 

marement 3577 ; tristesse, 

mariez 3019. 

marmotes 255o. 

marois 112, 1228; marais, 

marrisson 4049; tristesse. 

marriz 3942. 

martire 3067 ; martirs 3634. 

martrin 144 ; </e peaux de mar- 
tre. 

matez 928, 2206. 

matin 70, 498, S64, 1348, 2062, 
3199, 3415. 

matinet 3410; Vauhe du jour, 

[maudire]; ind. prés, mau- 
dîent 3857; subj,prés. mau- 
die 3918. 

mauves 940, 2932. 

mauviz 2570; mauviette, 

mauz 728 ; maillet, 

meîsmes i320, 2542, 2798; 
même. 

mellée 1042; subs. 

mêliez 252, 607; mellé35io; 
mellée 33i3 : engagé dans 
une lutte. 

melz 880, i353, 1983, 2597; 
meillor 941, 1018, i566, 
1589, 2285. 

menacier io3i ; Jnd, prés, me- 
nace i338. 

menbrée ; chiere — 3638, 401 1 . 

[mcnbrcr]; prêt, menbra 2643, 



2872, 2909 ; impér, membre 
609 ; se rappeler. 

menbreSy 2088, 2328. 

menbruz 1172 ; qui a de gros 
membres. 

mener 141 1, 1427, 1597, 2 3 10, 
3395; ind. prés, moine 668, 
1127; moinent 1395, 3697, 
3760; mènent 1107, 3i6i; 
impar. menoie 2o63; me- 
noient 374, 2237, 2283 ; prêt. 
mena 1029; menèrent 2047, 
235 1 *,fut. menrai 2291 ; mer- 
rai. 2 594; part, p. menez 604, 
i382, i5o6, 2855; mené 61 5 
2852. 

menor 443, 545, 2644; le plus 
Jeune. 

mente 2425. 

mentir, 2057, .355 1 ; ind. prés. 
ment 179, 3 10, i36o ; mentez 
3573 ; prêt, menti 265o ; 
subj, prés, mentt Zo56 ; part. 
p. menti 598, 32oi. 

menton 1299, 1456. 

menuier; cor '- 3958; cor au 
timbre aigu. 

menuz 819 ; menues 2907 ; 
menu; 3722, adv. 

mer 565,682,697, 1060, i385, 
1459, 1967, 235i, 3323, 3428. 

merciz 2841, 3oo6; merci 287, 
1345, 1495, 1911,2010, 2o35, 
2342, 3191, 3629. 

mère 21 12. 

merveille 94, 36i, 758, io8i{ 
merveilles 3489, 3987; adv. 
2812. 

[merveiller]; impér. merveillez 
280; s* émerveiller^ s'étonner. 



212 



LA MORT ATMERI DE NARBONNE 



merveillos 481^ 391,992, 1096, 
II25, 1209, i3i4, 2670, 
3358 ; inerveilloses25 i4;mer- 
villose 3699. 

meschine 142 1, 1623, 2409, 
2453, 2339, 233i, 2338, 2909, 
2919; jeune fille, 

mescreanz 396, 431, 4089; 
mescreant 2601, 3707. 

mescreûz 383o ; mescreû 3844, 
3834; mescreûe 3670, 3673; 
Crime); voy, le précédent, 

mesnie 3342, 3867 ; compagnie, 

mesniée 3384 {rime) ; voy, le 
précédent, 

messagier 334, 1002, io3o, 
2307; messagiere 3223. 

messaje 73, 107, 482, 307, 336, 
367,617,999,993,3926. 

messe 4094, 4100. 

mestier4oi8 ; besoin, 

mestre 471, 817, 834, iio3, 
1616, 1983, 2283, 3399, 
3673, 4042; mestres 122, 
i338. 

mètre 33 1, 3 100, 3893; ind, 
prés, met 768, 3704; me- 
tent 691, 2104, 3418; imp, 
metoie 41 1 1 \prét. meïs 1447 î 
mist 576, 1175, 3o6o; fut, 
métrai 982, 21 19, 3332; mé- 
tra 260; part, p, mis 2o32, 
2046, 2o38;mise 3iio, 33 11; 
mises i34, 2938. 

mi; milieu; en — 336, 2323; 
par — 1090, 1337, 

midis 6!}6; midi 1006, 2979. 

mieudre 99, i83, 2112, 2718; 
meilleur , 

miracles 812. 



mirienesse 2283; médecin, fém, 
misodor 341, 436; qui vaut mille 

sous d'or; épith, de destrier, 
moie 278, 2794; mienne, 
moillié 1339; mouillé, 
moillier 3oi6, 3492; femmes 

épouse, 
moines 1091, 1379, 3o86^3332, 

3884, 4098. 
mois 248, 363, 2273, 2876, 

2964, 3 002. 
moitié io38, 2775, 2787. 4112. 
mole i38 ; moulé, fait au moule, 
moles 304. 

moltoierie 2441 ; métairie, 
molu 1169,2982; molue 3668. 
monde 193J, 3839. 
montaigne 339,624, 663, 2180, 

3242, 3441. 
monter 3 1 3 ; ind, prés, monte 

494, 739, 822, 931, 1086, 

2403, '-2934; montent 709; 

prêt, monta lot, ii3i, 223 X ; 

fut. monteroiz (rime) 11 44; 

part, p, montez 307, 997, 

1248; monté 680, 863, 3807; 

montée 3996. 
monz 33i, 442; mont 907, 

X444, 3428, 3437. 
morir 336o ; ind, prés, muert 

22, i83, 2o3,238, 322, 1983; 

imp, moroit 6oo\ fut, morras 

412^ i3i3; morrai x4o3; 

subj, prés, muir 490; muire 

i333; prêt, morust i383; 

part, p. morz 924, 1178, 

1211, 1941; mort 820; morte 

3 9 1 7 , 4 1 40 ; suhst, morz 3 396, 

sens actifs tué; morz 1939; 

mort 796, 1908, 1938, 3443. 



VOCABULAIRE 



2l3 



mort 2 12, 25o, 277, i355. 
mortex 1976, 2oo3; mortel. 
mostiers 1577. 
mostrer 977; mostrent 28o5 ; 

fut» mostrerai 2274; part, p, 

mostré 2 20 3. 
mot 633, 1432, 2o32, 2329; 

mo8 3o37. 
[movoir]; prêt, se mut 83o, 

946, 1 142 ; impér, movez 104. 
mue i333, i585, 2477; ^^et. 
muer 173, ^^<^Z',prét, muèrent 
t 2^02 \ part, mué 161, 902, 

2763, 3468; muée 4004; cA^n- 

ger, 
muis 1626. 
mule 3 106. 
mulete 3 11 2, 3276; diminutif 

du précédent, 
muiez 2392, 2346, 2638; mulet 

997, 1047, 2621. 
murs 642, 775, 979, 1096, 

1420, 2463, 3372 ; mur 970, 

842, 1149, 3187. 
murs 694; murs 699, i383; 

mulet. 



Napes 479 ; nappes, 

nasiers 12 16; nejf, narines. 

naturels; (rimes) 120, 233, 898, 
901, 1423; naturel {rimes) 
21 3, 2872; naturals; (rime) 
272; natural; (rime) 281; 
légitime, 

navées 2430 ; navires, 

[navrer]; prêt, navra i83o, 
38i3; part, p navrez 796, 
1 1 74, 1 970, 2343, 3403 ; navré 



796, 838, 19 19; 3823; blesser, 
néant 237, 2126. 
nés I93o;/70tir ne les. 
nés i324, 4066; pas même, 
nés 8. 292, i32i; nef. 
nés 690. 693, 708, 1670 ; nef y 

navire; 1387; vase, 
nestre 1446 ; part, p. nez 990» 
i362, 2002,2112, 2974, 3 121; 

né, 1418, 3473. 
niés 483, 1942, 261 3; neveu 

157, 2573; neveuz 53o, 333. 
nobile 218, 919, 987, 2473, 

2941,4152. 
nobilité 886, 4117; noblesse, 

force. 
noble 1098. 
noblement 4102. 
noches 1429 ; fermaiL 
[nocr]; ind. prés, noe 3323; 

nager, 
noiant; pour — 3204 ; pour rien, 

vainement, 
noirs 3i4, i2i3; noir 398; 

noire 370, 449. 
nomeni dame 2239; interjec- 
tion, voy, Rom. vu, 8. 
nomer 3o3i; part, p, nomez 

2367. 
nonain 4137. 
nonbré 191 3 ; compté. 
nonbre 621. 

noncier 1049; annoncer, 
nons 1443; non 1466, 2078, 

2793 , 3o6o ; wom. 
[norir]; prêt, nori 66, 61 o; 

part, p. norriz 38o2. 
[noter], ind, prés, note 3 102; 

jouer d*un instrument de mu- 
sique. 



214 



LA MORT AYMERI DE NARBONNE 



noton 1460; marin. 

novel; de — 2416, 2889; depuis 

peu de temps, 
no vêle 4000, 4017; no vêles Bgi, 

58o, 23o8; subsU 
nuiz 3408; nuit 86, 68!), 1937, 

2018, 2071, 2o83, 2182, 

2243, 2484, 33i3, 3477. 
nuz i382; nu 3385» 3837; nue 

369, 366oy nues 1912. 



O 278, 336, 368, 427, 447, 
666, 848; ^^^^' 

oan 1700; dans Vannée. 

obli 3172. 

oblié 3463, 4139. 

ocire 267, i63o, 3 122; ind. 
prés, ocienl 717, 2447, 2475; 
imp, ocioit 377; ocioient 341 ; 
prêt, ocist 586,1536,3668; 
oceïstes i385; ocistrent 436, 
i5jc); fut. ocirrai 596; ocir- 
roiz (rime) i323; ocirons 
i352; part. p. oci8 42i,548, 
1784, i858; act., tuer;ocÏTc 
913 ; neut., mourir. 

[offrir] ; ind. prés, offre 945. 

ofrande 4097. 

oignement 1993, 3908; onguent, 

oïr 69, 1002, 1955, 2487; ind. 
prés., I" pers. oi, 2649, 
3489, 3795; ot 284, 289, 
462; oez; oient 953, 3347; 
prêt, di 118, 2o5, io3o; 
oîrent 1106, 23o2, 2968; 
fut. orrez i5, 393, 5 16, 236 1, 
2383, 3093, 3484; orroiz 
(rime) i329; impér. oez i. 



334, 366, 3o53; subj. prêt, 

oist 1372; oie 2894. 
oirs, 4169; hoirs, héritiers. 
oiselet 3336. 
oisels 3 14. 325, 33o, 398; 01- 

sel 1066; oisiax 145, 2549, 

2569, 3852. 
oissors 1575 ; femme mariée. 
oissuz; voy. issir, 
olifanz 336i, 3427; olifant 701. 

778, 1103,1110,2145.2645, 

cor d'ivoire ; 754 , ivoire. 
olive 3 1 1 1 , 3275 ; oiivier. 
olives 2906. 

oliviers 101 1; olivier 626, 976. 
omnipotent 41 5, 2735, 
onbraje 976. 
onbre 385, 626, 3297. 
onc 854, 2011. 
oncle 616, 3078, 3o85. 
onques 3, 298, 454. 
or 33,48, 41 3. 480, 577, 756, 

943. 
ordener 3460 , disposer en or- 
dre; part, p. ordené 4106; 

ordenée 403 3 ; qui a reçu un 

ordre ecclésiastique. 
ore 2663, 3591, heure; en petit 

d* — 2288; en peu de temps. 
orfeline 3 3 08. 
orgoil 404, 2720. 
[orgoiller]; ind. prés, s'orgoil- 

lent 2017; s'enorgueillir. 
orgoillos 948, 963, 1017; ^' 

goillose 622 
orible 3697. 
oriflanble 2394, 2547, 2567, 

3293 ; oriflamme. 
oriflor i3ii, 1608; comme le 

précédent. 



VOCABULAIRE 



2 j5 



orilles 1216; oreilles, 
orilliers 144; oreillers, 
oroison 1092. 
ors 339, 35o, 353« 433, 698, 

i583, 2446, 255o, 33^6; ours, 
oscur ii64;oscure 1937, 3170, 

33i3. 
[oser]; ind, prés, ose 2376. 
ost 346, 6o3, 633» 863, iio4> 

21 83 ; armée. 
ostajes 283 1. 
ostarin i332, pourpre? Voye^ 

Du Merilj gloss. de Flore et 

Blancheflor. 
ostel 82, 2938, 3374 ; ostés 499, 

1028,. 1432; ostez 2639; lo- 
gis f résidence, 
ostelez 2180 ; ostelé 3049 ; logé, 
oster i367, 1975, 2208; prêt, 

estèrent 1293. 
ostoirs i383« z^jj ; autour j oi- 
seau de proie, 
otraje 963 ; outrequidence, 
otre 1820; exclam, y arrière; 

886, 2014; outre, 
otrée 4008 : passée, 
otremer 97, io83, i3o7. 
[otroier] ; ind, prés, otroi i334, 

2i3o, 2403, 2847; otroions 

i323; otroïe 3873. 
ovrer 1377, agir; part, p, ovrez 

4102; ovré 2374; travaillé, 
[ovrir] ; ind. prés, ovrent 1976 ; 

prêt, ovri 267, 286, 2606; 

impér, ovrez 35 14, 3570. 



Paienie 41 36. 

paienor 681, i3o4, 1369; des 



païens, qui appartient aux 

paiens. 
paiens 396, 437 ; paiene 623. 
paile 98, i63, 304, 684, 1084, 
i33o, 1644, 1974, 2386, 3910; 

étoffe de soie, 
pain 691, 2099, 2443. 
pa!s 39, 60, 68. 
palazine 227 -, femme d'un comte 

du palais, 
palefroi z 371. 
paies 49, i36, 198, 224, 3o7, 

373, 1149, 1373, 3790,4132. 
paliz 3187; palissade, 
palme 3304; paume de la main, 
pan 262, 3o6,3i8,4o3,63i, 731. 
par 334, 1066*, 2034, 2681; 

particule renforçant Vexpres- 

sion ; parfurent 2663 ; furent 

complètement, 
paradis 279, 424, 2900, 3941. 
parenté 1983, 3oi8. 
parez 491, 323, 1993; orné. 
parfetement 912. 
parfont 1468; ;?ro/o«</. 
parfurent 2665. Voxe:( par. 
pari gai 2^4; également, 
parjures 44. 
parler 3, i3, 244, 284, 289, 

io3o, 1410, 1490, 2968, 3481; 

ind, prés. parole 1327; 

parlez 237; imp, parloient 

2242; prêt, parla 204, 633, 

i363, 3749; fut, parlerai 

t3o3; part, p, parlez 934, 

1007 l parlant 3696. 
[paroir]; ind. prés, pert 83; 

fut. parra 3771 ; paraître. 
paroles 129; parole 100 1, i5ii, 

2894. 



2l6 



LA MORT AYMERI DE NARBONNB 



parrains Soog , 3i59, 3i75, 

4166. 
part 279, 85q, 936, 1222; parz 

3i8, 2o33. 
partie 1625, 2865. 
partir ; 3931 ; ind,prés, partent 
3930; prêt, se parti 3632; 
part, partiz 2obb, 2820, neut, 
partir; parti 3336, act. sépa- 
rer, faire partir ; parti 2868, 
partagé, séparé, 
pasmer 1423; ind, p, se pasme 
149, 21 5, i36i, 36i6; imp, 
pasmoient 3900 ; part, p, pas- 
mez 129, 180, 1977; pasmée 
223, 1433, 4006, 4027, pasmé 
1166. 
pasmes io63 ; voye:{ brasmes. 
pasmoison 3620. 
passer 2oo3, 2273 ; ind, prés, 
passe 204; passent 271 1 ; prêt, 
passas 1459; passèrent 2917, 
3379; 5m65. ;7r^/.passast636; 
part, p, passez 2874, 3436. 
passion 983, 1479. 
paumoier 3977 ; prêt, paumoia 

2567 ; tenir à pleine main, 
pavée 4040. 

paveillon 785, 1276,2675. 
pavement 2959. 
péchiez 3623. 

peçoier i43o; ind, prés, pe- 
çoie 1182, 1810; peçoient 
1141; fut, peçoieront 642; 
part, p, peçoiez40, 195; pe- 
çoiée 263; mettre en piè^ 
ces, 
pel 2527; peau. 
pel 939;;?/eii. 
pelé ; ail — 1073 ; terme de com- 



paraison pour un objet de peu 
de valeur. 
pèlerin 2127, 3202. 
peliçon 1294. 

[pendre]; ind. prés, pent i33, 

1070, 1074; pendent 754, 

1064; imp. pendoit 2627; 

part. prés, pendant 756 ; part, 

p, penduz 1349. 

pener i522, 2999; prêt, pena 

2659; part, p, penez 258, 

1417, 1950,2314, 3007, 3oi I ; 

torturer y faire souffrir. 

penonieres 3226; épith, de 

lance, garnie du penon. 
penser 3466 ; fff«i. prés, pense 
3941; impér. pensez 862. 
pensé 45, 2377 ; pensée, 
pensis 2218, 38oo. 
pentecoste 23. 

per 3, 1957, 3492, |iam/, égal; 
les .XII. pér 2665 ; pers 25, 489, 
521, 1422, 2369. 
perches 700. 
[percevoir] ; prêt, perçurent 

2917; apercevoir. 
percier 794, 1201 ;prét. percie- 
rent 2527; part, p, percié 
1257; perciée 1887. 
perdicion 40 5 6. 

perdre 3 160; ind. prés, pert 
i54, 2i3, 221, 811, 2701; 
prêt, perdist 3876; fut, per- 
drez 1145; perdront 3164, 
3279; part, p, perduz 1270 ; 
perdu ii65, ii92,,i262,385i, 
4i5i; perdue, 5i63, 3667. 
perdriz 2807, 3325. 
perdurable 425, 3755. 
péri 3609; brisé. 



VOCABULAIRE 



217 



perillos 680, 1248, iSiy. 

perirtre 2427 ; plante aromati- 
que (?) 

perrieres 2591; machines de 
guerre. 

perron i3j, ioo3, 1463, Sijb ; 
rocher, 

perte 125 1, 2075, 2785, 2877, 
3549, 3647, 3 860. 

pès 2 ; paix, 

pesanz 2670; pesant 3697, 
3890; pesante 33o3. 

pesme 3i63, 3643 ; cruel, 

[peser]] prêt, pesa 1221. 

petit 3397; un — 897, 926, 
1075, 1171, i366, 1376,2005, 
2817!, 3196; loc. adv,, un 
peu; en — d'ore 2326. 

pieça 2212; depuis longtemps, 

pierres 307, io65, i588, 1874, 
2520, 3225, 33 10; pierre 1393. 

piez 36, 160, 269, 363, iSgo; 
pié 895, 920, io33, 1109, 

2255. 

pin 369, 385, 448, 5oi, 635, 
916, 1002, 1277,3344,3614, 

368i, 3741. 
pitez 122; pitié 53. 
piz 168, 2662, 2780; ;7o/^ri«e. 
place 93, 1080, 3669. 
plaie 1921 ; blessé, 
plaies i567, 1976, 1991, 20o3. 
plaigne 1%^%', plaine, 
plaindre 232 ; ind, prés, plains 

ii33. 
plains 966, i388; de — 839, 

II 59; plaine 11 84, 33o4. 
planée 33i8;|io/ie. 
plantez 3345; planté '3478; 

plantées 33 12. 



plenieres 2445. 

plenté; a grant — 2990; en 
grande quantité, 

[p\eTe\-y ind, prés, plest 1955, 
2487, 2892, 3029, 3782 'yprét. 
plot 265, 3740. 

plesiée 2493 ; écrasée, 

plet 1438, 2490; accord, con- 
vention,' 

[plevirj; ind, prés, plevis 2794, 
3259; prêt, plevist i328; 
impér, plevissiez 3494 ; part, 
p, plevie 3873 ; promettre par 
serment, 

[ploier]; ind, prés, plie 944; 
plient 2810. 

plomée 2683, lô^g; fléau d'ar- 
mes garni de plomb, 

plor 4o5o;;?/cttr. 

plorer 118, 227,268, 285 ; ind, 
prés, plore 1980; plorent 116, 
148; prêt, plora 1454, 3793 ; 
part, prés, plorant 373, 
i565, 3935, 4090, 4095, 
4i3i ; part, p. ploré 53, 389. 

plusors "^436-, plusieurs, 

po 201, 744, 879, 2328; peu, 

podre 2089 ; poudre, cendre, 

poestels 2792, 3821 ; puissant, 

pogneor 542 ; vaillant. 

poiées 3539; montées. 

poine 45o, 759, 1914; peine. 

[poindre]; ind, prés, point 825, 
890, Il 52, 2020; poignent 
3648; fut, poindront i35i; 
impér, poigniez 1043; part, 
prés, poignant 6 1 8, 788, 809, 
823 ; piquer, éperonner. 

pointe 1208, 1886, 3544, 3557. 
pointure 33 19; peinture. 



2l8 



LA MORT ATMERl DE NARBONNE 



poinz 1296, 1590, 1893, 3496, 
2978, 3i43j poing 75 b, 1169, 
i332, 190!)» 1936, 1979. 

poise; voy. peser. 

poitsanz 3942 ; poissant 3576, 
3903 , 4064 , 4082 ; |iiif5- 
sant, 

poisson 1067, 1449. 

poitevin ; acier — 2810. 

poivre 2427, 2982. 

pomel 139. 

pomerin; baston — 1341 ; bâ- 
ton en bois de pommier, 

pont 3563, 3566; ponz 1559. 

ponz i8i5, 2702; garde d^une 
épée. 

[pooir}; ind, prés, puis 44» 288, 
299, 743; pues 608, 258o; 
puet 46, 56, 2270, 3o55; 
poons 1428; poez io32, 1 196, 
124O4 2733;puent 2355,2451; 
imp. pooit 3491; prêt, pot 
167, 179, 885, 1147, 1432, 
2357; porent 2864, 2988; 
fut, porrai 962, 969; porrons 
977; porrezioi2i 1378; por- 
ront 3445; cond, porroit io58, 
1071, 3474; porrions 870, 
1438; subj, prés, poisse 3o28, 
3591 ; poist 571, 1956, 3486; 
puist 124; imp. peûsse 3476; 
peOst 2096, 2861. 

poor 3io, 348, 357, 1416, 1900, 
3940, 3954; peur. 

por penser]; réft,, ind. prés, por- 
pense 537; prêt, porpensa 
1 646 ; méditer. 

porpre 3289; pourpre. 

(porprendre] ; ind. prés, por- 
prenent 660; part, prés, por- 



prenant 767 ; part. p. porpris 
38i, 1571, 3249, 3442; occu- 
per^ s'emparer. 

porquant; ne — ii93; néan- 
moins. 

porseû 832, 838 ; prévenu. 

porte 495, 780, 1000, 101 1, 
1048, 1090, 3iio; portes 41, 
62, 196, 2606, 3211, 3274, 
3343,3514,3564. 

portée 4010; transport. 

porter 33, 1963, 2001, 2681; 
ind. prés, portez 2324; por- 
tent 2430, 2476, 2806; fut. 
porteras i3io; part. p. porté 
199; portée 4041. 

portière 2523. 

porz 242, 2497, 2887, 3568 ; 
port 544, 604, 616, 704, 
1281. 

posé 509, 23 18. 

praée 3o95 ; ravie, enlevée. 

praerie 625, 975, 2423, 2469. 

pré 17, 897, 907, 1102, 2362 
prez 2866. 

premerains 880, 3 iib; premier. 

premièrement iiii. 

premiers 877, 954, 1007, i5o8, 
2049, 3254, 3960. 

prendre 1028, 3371; ind. prés. 
preig 3260 ; prent 47, 384, 
936, 2704; prenent 2866; 
prendent 2432; prêt. pre!a 
1445 ; prist 570, 578, 755, 
3766; pristrent ]58q, 265 5« 
2678 'ffut. penrai 489; prendrai 
3oi3; penrez 881; prendrez 
3o2o; prendront 2432; imp. 
pren 277; prenez 981, 35 1 3, 
3540 ; subj. imp. pre!sse 3492 ; 



VOCABULAIRE 



219 



part.p, pris 336, 1073, 235o; 

prise 42, 62, 197; prises 2931. 
presse 837, 3639, ,3663. 
preuz 76, 82. 
prier i4o5; ind. p, pri 4S6, 

prient 1435 ; fut. prierons 

1309. 
prime 2478, premier, 
prime 25 b^', première heure du 

jour, 
prince 3703 ; princes 3956. 
prisier 2940, 3968; ind» prés. 

prisent 661; prêt, prisèrent 

2499; part. p. proisiez 957; 

prisiées 3538. 
prison 200. 
prisons 1287, 1487, 1592, 1790» 

17^ f prisonnier, 
privé j5o5; privez i583. 
proece 4117. 
proie 62, 197, 710, i595; bu-^ 

tin, 
prometre 3397; part. p. pro- 
mise II 19, 3781; promises 

3928. 
prou 1965, beaucoup. 
prover 1012; part, p, prov. 

2092. 
pro voire 491, 3690, 4047, 4io5, 

4095 ; prêtre. 
puceles 1576, 1891, i92'>. 
pueple 1461 ; pople 3ooo. 
pueploier 3040; peupler, 
puié 2252 ; monté. 
puis 779; pui 797, 2411, 2504, 

253o, 2888. 
puor 2733, 2gj7 \ puanteur, 
pute 1894, 3646, 386 I, 3965; 

terme injurieux. 



Quanque 4016 pendant que. 

quaresme 1471. 

quaroler 275 1 ; danser en rond, 

quarriax 3358; flèche au fer 
quadrangulaire . 

quasser 1430 ; part. p. quassé 
853. 

querniax 776, 1423, 3248; cré-^ 
neau, 

quernu 1166; crénu, 

querre 545; ind, prés, quier 
1008, ioi5, 3o22, 355i;|7ré<. 
que!s 2o56; queïst 1460, /«/» 
querrez 3574 ; part, prés, qu©- 
rant 2660, 2672 ; part, p. quis 
3929; chercher; ind, prés, 
quierent 2127, 3202; invo- 
quer, 

[quidier]; ind. prés, quit 11 35. 
1845, 2 307, 2344, 3i6o; 
quide 177, 1947; quident 
2382, 4o3o; imp, quidoie 
529, 2045, 2072 ; prêt, quida 
2024; quidierent 5562; croire, 

quierres 1224; coins, angles, 

quisine 2476. 

quite; tenir — 68, 2886, 3o35; 
posséder en franc alleu, 

[quiter]; ind. prés, quiter; ac- 
quiter, 

quintaine2i, i3i5, i35o; 5or/e 
de mannequin contre lequel 
les chevaliers s'exerçaient, 
voy. : L, Gautier^ La Cheva- 
lerie, |7. 3o. 

quoiement 3414; doucement^ 
sans bruit. 

quoife 233 1; coiffe. 

qMoite; a — d'esperon 3342; 
en piquant des deux. 



220 



XÂ MORT ATMBRI DE NÂRBONNE 



Raconter 667, 2074 5 «'«^- prés, 
rtconte 2943. 

rade 2420, 2472, 3387; rapide, 

raenbre 1446; racheter, 

raençon 1474, 4062; rançon. 

[raier] ; raie i3oi, i338; couler, 
en parlant de sang, 

rais 322,418; rayon, 

raje 966. 

[râler]; prêt, revont 33i5; aler 
de nouveau, 

ramée 363 1. 

randon 2764 ; vitesse. 

randonnée 3648; comme le pré- 
cédent. 

ravine 2343 ; impétuosité, 

[raviner]; ind, prés, ravine 
3333, 3337; se précipiter. 

ravi nos i8o6- impétueux. 

[ravir]; imp, ravissoit 3 16; 
prêt, ravi 1781 ; se ravi, 423; 
part, prés, ravissant 327- part, 
p, ravie 3093. 

ravoi 1127; bruit, 

[ravoir]; ind. prés, ra 2044; 
prêt, rot 2228 ; avoir de nou- 
veau, 

ré i38o, 1419» i3i4, 2086; 
bûcher, 

rebondir i36i; retentir, 

recelée 8324 ; cachette. 

recet 3o28; retraite. 

[rechaner] ; ind. prés, rechanent 
699; braire, 

rechiner 2993 ; siffler, en par- 
lant de serpents, 

reclamer 2096; ind. prés, re- 
clame 912; reclament 3743; 
imp, reclamoient io63; prêt, 
reclama 719, 1417, 1443, 2363, 



2733, 3472; part, p, reclamé 
3328; invoquer, 

recluz 32. 

recoin ir i336. 

[recommencier] ; ind. prés, re- 
commence 2941, 3786. 

reconfortez, 286. 

[reconnoistre] ; prêt, reconut 
x66; part, p, reconeû 824. 

recoroné 34. 

recovré 836. 

recovrée J644 ; espoir de salut, 

[recroire] ; ind, prés, recroie 
3333 ; part, prés, recréant 
2686; être rendu, s'abattre; 
ind. prés, recroit 3493, pro- 
mettre solennellement. 

[redoter] ; redotent 2269 ; redo- 
tent 2166, 2762; part, p, re- 
dotée 401 3. 

[redrecier]; se redrece iSi; prêt. 
redrecierent 2777, 3S4H; part, 
p. redrecié 2238; redreciez 
2417; redreciée 3239. 

[réfère]; prêt, refis 391. 

regarder 209. 

regart 1297. 

règne 233, 400,710 ; royaume, 

régné 2176, 2932, 3048; 
royaume, 

regreter 119, 206, 232, 1424; 
ind. prés, regrete i3o, 923, 
i6o2, prêt, regreta 271; ;7ar^. 
prés, regretant 2716; profé- 
rer des lamentations sur quel- 
qu'un; vqy. G. Paris, S. 
Alexis, p, 181, 

[rejeïr]; part, p.; rejeï 3023 dire, 

relever 1434; prêt, relevèrent 
2782 ; part. p. relevée. 



VOCABULAIRE 



221 



religion 4047. 

reliques 2825, 3o66. 

reluire 3328 ; ind. prés, reluisent 
3o8, 1547,2390; imp. relui- 
8oient48; prêt, reluist 1874. 

[remanoir] ; ind, prés, remaint 
2782, 2959 ; prêt, remest 1 1 62, 
1294, 1975,2557,2960,4032; 
remestrent 2787, 388 1 ; fut. 
remanrai 2B3 ; part, p, remez 
i3, 123, 1945, 2754, 2777. 
2857, 3433, 25i2;remé35ii; 
remese 2886, 2910 ; remasuz 
92 1 ; remasu 1 260 ; rester, 

[remenbrer]; ind, prés, remem- 
bre io58, 3706; se rappeler, 

remuer 106, 176, 288, 299, 
4173; remué 2i36. 

[rendre]; ind. prés, rcnt 1237, 
2422; rendez 1408, 4102; 
imp, rendoit S6;prét. rendist 
1439 ; fut. rendrai 1 1 1 8, 1 1 2 1 , 
3219; rendions 3576; ren- 
drez 2684; part, p, rendu 
821, 929, 1239. 

[rengier]; prêt, rengierent 3540 ; 
part, p, rengié 3454* 3432; 
rengiée 1862, 3542. 

renon 4o33. 

renomée 4009. 

renoveler 16, 3o37; part, p» 
renovele 34. 

rens8o2,874, 1261, 1944. 

rentes 1499. 

repériez 225o; reperiée 25ii; 
retourné, 

replaindre 169; plaindre, 

replenie 41^*, pleine, 

repondre 2142; cacher, 

reprendre 3 157; prêt, reprist, 



part.p, reprise 2416. 2889. 

requerre i'i(j^\ ind ^ prés, ton, 
1488; requiert 3719; requiè- 
rent i856, 25i2, 3541, 3718; 
prêt, requist 362 1: part, p, 
requiz 8785, 3827; défier en 
combat, 

rescorre 910; part, p, rescos 
1245, 1823; secourir, 

rescosse 847. 

resne 769, 2805, 28i3, 36oi. 

reson 1486, 1494. 

respasser 2344, 3407, 3476; 
impér, respassez 294, 2045; 
part.p, respassé 1987, 2007; 
neut,, guérir, 

respit 53 1. 

[ respitier | ; impér, respitlez 
i486 ; différer, donner un dé- 
lai, 

[resplendir]; prêt, resplendist 
1874. 

[respondre] ; ind, prés, respont 
237, 534, 2061, 235o; res- 
ponent 679 ; 984 ; prêt, res- 
pondi 597;respondirent 864. 

resposé 4125. 

[restre] ; ind, prés, resuis 2907 ; 
subj. prés, resoient 1930; 
être de nouveau, 

retaille 1342. 

[retenir] ; prêt, retint 890, 1040, 
1172, part, p, retenuz 1 190. 

retentir 23oi; prêt, retentist 
3983. 

[retolir] ; fut, retodront 438 ; 
enlever; ravir, 

retorner 2967 ; ind, prés, re- 
torne 2791 ;. retornent 2865, 
3855 ; prêt, retorna 4160. 



224 



LA MORT AYMERI DE NARBONNE 



1146, 3607; part. p. sentue 

(rimé) 367g. 
[seoir]; ind,prés, siet 1022, 1004; 

imp. seoit 1 37, 1 143 ; prêt, sist 

3371 ; demeurer, être assis. 
sepoture 4099 ; sépulture, 
serai ne 1071 ; sirène. 
série ; anbleûre série 3 108 ; am- 

ble. 

I 

serjent 953, 3955 ; serjenz 2276, 

4068. 
sermon 1472. 
serpent 2990; serpenz 2995, 

3376. 
serrée 3326. 
servir 63 ; prêt, servi 52, 258 1 ; 

servirent 474; part. p. serviz 

3041 ; servies 2483, 2908. 
servise 41 3o. 

ses 266, 3i3i ; pour se les. 
sesir 2639; impér. sesis 611, 

643, 2o32) prêt. sesirent474; 

part. p. sesies 16 12, 2460, 

3140. 
sevrée 363g', fendue, en parlant 

d'une foule. 
sicamor i32; sycomore. 
siècle 2598, 3589, 4108. 
sieje 260, 3402. 
sifler 2995. 

siglaton 1295; étoffe de soie. 
[sigler]; ind. prés, sigle 696, 

706; cingler. 
sinacogue iio5. 
sine 2984, 3627; cygne. 
sinjes i584, 255o. 
[sivir]; ind. prés, sivent 781, 

1254, 25 12, 3554; imp. si 

voient 347; part, prés, sivant 

36o, 440; suivre. 



sodée 3 3 1 9 ; soudée. 
sodoiers 1026. 
soduiant3570,3583, 3701,3894; 

perfide, 
soef 100, 175, 211, 610, 738, 

1989; doucement, délicate^ 

ment. 
sofrir 582, 870; prêt, sofri 989, 

3067; part. p. soferz 2976. 
soie 141, 278, 2388. 
soig 3o22; soin. 
soir 26, 1 14, 498, 564, 3939. 
soler i63, 2842; soulier. 
soleus 2244; soleil 632, 686, 

II 17, 2738, 3572. 
fsoloir]; ind prés, seult 21, 63, 

1061; suelent 2960; soliez 

32; imp. soloit 5, 90, 245, 

2721, 3948; soloie 3\\ avoir 

coutume. 
sols 1940 ; sol 106, 972 ; seul. 
somiers 2965; somier 1598; 

cheval de charge. 
sommet 25o5, 3235. 
son 25o6, 3i66, 3236, 338i , 

sommet. 
soneïz 3774; sonnerie de cors. 
soner677, lojôf ind. prés, sone 

3346; sonent 468,701, logS, 

2498 ; prêt, sona 778 ; part. 

p. soné 863, 11 10; sonée 

4o32. 
sonje 379, 383, 387, 393, 467, 

2873.' 
soper 26. 
sopes 372, 452. 
[sordre] ; imp. sordoit 2102; 

fut. sordra 1608; surgir. 
sormonté 4120. 
sors 709. 



V 


^^^^^^H 


VOCABULAIRE 325 ^M 


[Mjipirer]; ind. prés. Bospire 


tenir 35, 66. 588, «3701 ind. H 


1621 ; sospirent arjîg. 


prés, tienl 5$g, 1340, 2168, H 


soswnic 744, i355;pi'é(. BOlin- 


a3Sii lienent 23i, 571; imp. H 


drenl nib. 


tenoient i85î, 4072; prêt. jM 


iotifoy. savoir. 


tini ,o34, 11G9. '573; tin- ■ 


sotia [541 ; subtil; solive Sogi, 


drent 3o83 ; subj. prés, tiegne ■ 


3ii7, 3142; retiré, secret. 


667i;'arl.;>.tenuz 111,847; 


soudées 3ugS ; soldes. 


tenue 368:. 


sDultie igig; souiliie. 


lenpier 3c}5i; tempête, vacarme. 


sovenl 65, 150.876,1601. 37"- 


[ens4^?. io56, 1673. 3732. 


sovine 22'i ; étendue a terre. 


tenser i3i ; empêcher. 




Ientes78ï, 1196, 2306,3348. 




Uniir 1077, i56o. i568; ind. 








3426, 3775;préi.tenlist 1077, 


Tables 2980. 


1128; retentir. 


labors Û77, l56i ; tambours. 


terme 1214, 3404, 393g. 


tsillié .o85. 3o57. 


terrier 1014; terrain. 


talenl 453, 1693, 1706, 1694, 


tertre Î252, 3169. 3245. Î38l. 


Î7s5,3i38. ^^M■,désir. 


teste 57, 173.593. 


talentos liià-, désireux. 


lierce 3o8o; troisième. 


Uions G47. 


tinbre 1072 ; instrument de mu- 


Uni 4ç,8, 5o6; par— 1943; — 


sique, sorte de tambour. 


ne quant îçg; eir aucune fa- 


tirer 1979, 2998; prél. tirierent 


fDfi; tanz quanz per a per 


irime) 189Î; part. p. tirée 


^759- 


4o38. 


targier 3S4, 1492, 3535, 3iû6; 


tochier 2004; ind. prés, loche 


ind. prés, tarje» ôSg; jiriï. 


1186, iCgO; impér. tachiez 


t»rgierenti5ï4i réjl., s'attar- 


2o36. 


der. 


toise 3304. 


tarje 90, 1887, SSiy, 3672; 


lolir 593, i344, i9o5;par(, p. 


bouclier. 


lolu 97g, i263;eH(eyef. 


taasel 307 ^ fermait. 


ron4ûb.. 


tels iz5; lez GâS; tel. 




lenfon i8i3i/orce. 


lor; -françois 8i5; sorte de 


lendre i960. 1181; ind. prés. 


manieuvre de cavalier; voy. 


tent 3464;iendsni t4j.^;pré!. 


le vocabulaire de Raoul de 


tendi 36î6;/uf. iendrez377o. 


Cambrai, éd. de la Soc. des 


tendresï(j04; uij. 


anc. textes. 


tensbroae 3092, 


lorbeûioj troupe. 



^B 236 LA. MORT AYMEBI DE NARBONNE 


tordre iq-jq, iggS; iad. pris. 


p. trebuchiê 1914, 1348 ; pré- 


lordenl i853, 3q3o. 


cipiter, renverser. 


lornelz; pont — i55g, 3iii ; 


[irenbler]; ind. pris, irenble 


poil levis. 


333. 


(orner fjî,Siq:ind.prii. tornc 


trctichaoi 377. 407, 755. i3g8. 


7&9. 874; \oTDSntiSob; prél. 


,93î, J4Î4- 


599; toroerent 4040 ; pari. p. 


irenchide 2419; tranchée, subit. 


lorné igîi, 3435; réfl., s'en 


trenchier gSg; ind. p. trcnche 


retourner. 


784 ; part, passé Irenihié 789, 


iortiH.>Î7 = .i39g. 


8[7,834; trenchiée aSli. 


lortor 1576; torture. 


trere36oi;ind.pr«î. irct.o38. 


tortues 2994. 


1993 liraient 1973, î55o; /«/. 


tors iû3, I7QI, 126H, 1411, 


trerai 1 1 32 ; part. p. iret 1 1 76, 


ïSgSKo»--. 


i20D;lrete5 2o34; tirer. 


loz îio; lot icjg;tuit Il6,6î5; 


très 362; en travers. 


toies ri8,i4o,(iJW(;a lot 191, 


très 6ïg, 787, 869; iref l355. 


1 1 18, 36o6, avec -, lot por i3ol 


■ 370; ir£ 2181, 2192; tente. 


loideplaia 1159; toi li plus 


trcschier 2751 : danser. 


3i6; toiejor 2279, a35i. 


tresUzi543. i85i, î925;/orwrf 


[traîner]; part. prés, traînant 


de mailles. 


3690,293*. 3733; traîner. 


lresor4i4, io55. 


tralr 3jo6; part. p. traîz 1664. 


ireepasser 685. 3523, 3591; i»J. 


2826; traie 1610,2945. 


prés, trcfiptsse ^o^ 1 ; trecpas-' 


iraîson 9O6, 986, 1007. i38g, 


sent 3367: Iravejseï: 


154.. 


ircspensde 3997; inquiète. 


traîtorgGn Iraiire. 


tressué j3t5, 3584; touPerf de 


[trametre]; subj. prés, irameie 


sueur. 


1564; envoyer. 




[transpercer]; i.ii. prés, trans- 


876; retourner. 


perce 3733. 


Iresloz iii5; trestoie aoji. 


iraveillier i522; part. p. ira- 


tresva i66;prét., passa, disparu. 


veilliez456, i3i4, 3oo7;îou/- 


en parlant de douleur. 


frir. 


iriboul 1242; mêlée, combat. 


. travers aSiï. 


tricherie 3î5o; tromperie. 


traveraiers 143 traversin. 


Trinité 1989. 


travcrslers (en) 1175; en tra- 


irisior 1476. , 


vers. 


troblez 293; iroblé i3âo. 


irebuchier 10Î4, iSicj, 1906, 


troer 1934; part. p. troez 


1094, 2266, 2771, 3445, ï56o; 


884. 


jjr^l.trebochierenl iBgo; part 

m 


1 



VOCABULAIRE 



227 



3933; part, p, trossez ito, 

2966 ; charger. 
troveor 14. 
trover 902, 2^bi, 2861; ind. 

prés, trove 10 19, 1176; trueve 

573 ; trovent 635, i582, 2490; 

prêt, trovai 2069; trova 2293; 

fut. troverez 4176 imp, subj. 

trovissiez 1880 ; part. p. 

trové io55; trovée 3325. 
[tuer]; ind. prés, tuent 1874; 

part. prés, tuant 2683 ; part. 

p. tué 2326. 
tuit; voy. toz. 
turquois 3357; turc. 



Uis 1 554 ; porte étenU ée. 
[umilier]; ind. prés, umilie 
3144; réfi. 



Vaillanz 3573, 37o3, 3900. 
vaincuz 2827; vaincue 2836. 
vair 1795; (cheval) de plusieurs 

couleurs. 
[valoir]; ind. prés, vaut 818; 

prêt, valut 1225, 4097; /w^ 

vaudra 2452. 
valor 1285, i535. 
vais 1283; vàl 779; vax 3169; 

vallée. 
[vanter]; réfl.^ ind. prés, vante 

3289; ventent 2017. 
vassal 1018, 1962. 
veiller 4041 ; prêt, veillierent 

3389. 
vendre 128; ind. prés, vendent 



2431; part. p. venduz 4089; 
vendues 3i35. 

vénerie 2446. 

vengier 3728 ; impér. venchons 
3645. 

venin 36o6. 

Venir 394, 3451 ; vient 685 ; ve- 
nez i85 ind, prés, vienent 
905 ; imp. venoie 338; venoit 
3x1,322; veniez 428; venoient 
371 ; ving 3206; prêt, vint 82, 
170; vindrent 4, 2604] fut. 
vendra 1607; vendroiz (rime) 
ii3o; subj. prés, viegne 82, 
482, 16 16; imp. venist 880, 
2858 ; part, prés. y ensint 261 3 ; 
part. p. venuz 81 5, 932. 

venter 2089; disperser au 
vent. 

ventre 1449, 2682. 

venz 70 3. 

veoir487, 519, 532; ve!r2224; 
ind, prés, voi i33o; voi8i3o6; 
voit 387, i3o5; veons 1427; 
veez 868, 2238, 3642; voient 
2445;/7ré/. veïs 407, 418; vit 
1 15, 245 ; veïsmes 3o3o ; veïs- 
tes 399, 418; virent 1^22; fut. 
verras i353; verrez ioo3, 
2273 ; verront 101 3 ; imp. subj. 
veîssiez 638, 793; part. p. 
vpû 798, 808, 843, 2891. 

verai 3457; vrai. 

verdoiant 369, 448, 3741. 

vergier 3336, 3477. 

vérité 238, 235o. 

verje 1397, 2689. 

vermeil 141, ti33, 1295; ver- 
meilles 3369. 

vermeillon 1279. 2052, 





' 


' •?. ' 


1 


b 


228 l.A MORT AYMERI DE NARBONNE 




1 


veroilliées 3237. 


ïiiaille i6ï2, 2170, s38î, 255o'! 




■ 


v.«, ,596. 


vicluaitle. 




r 


verser 1307, iq38, 2771; inJ. 


[vivre]; i»d. prés, vive iSg?, 






prés. vtrifjiSb: pari. p. Vir- 


i3<}'*. r634; vivent 2440, 






iez SSj.Sge-, renverser. 


2984 ; part. prés, pris subst 






verlé ïo5o, 341, ; vérité. 


en son vivant 456, 






verlu8o3.8ii,8ï5, 8ig, „H. 


voide 1106,1958; vide. 






Il 92, 3448. 


voidie i388, 1534; trahison. 






verï 6i5, 1298; vert 637, 641, 


voidier 951 ; vider. 






119Î. 


voie [940, Ï107, 33i4. 






vespre 1909, 22Ï4; joiV. 


voiles 688. 






veslir 1544, .55o; inJ. prés. 


voine ijb:vaine. 






vesl 84. 1054; vealent 707, 


voiremenl g88, 3i6o; vrai- 






750; prél. vestireot 254.; 


ment. 






fut. veslerons ^iH-!; part. p. 


ïoirs 1475, 3o58, 3913, 6024; 






VEStuz 64Û ; veElue 36ûo. 


vrai. 






veveSSï, i'io-j; veuve. 


voiz33o.878.,o7i,u.2,,4o,, 






veve[£ 4^5 ; veuvage. 


35!i. 






viaîre 293; uisag-fi. 


volatilles 2909, 






vi«» ,527. 


volenteï i5ï4, 23ii. 






vie 177. 425, 432. 


voleniiers 80, 474, 49a, 534, 






ïiele 1072. 2568; instrument de 


3i56. 






musique analogue au vio- 


voler 1414, 1937, 2080, 2764; 






lon. 


ind. prés, vole 25l6; imp. 






viellari 838, 855; viellart ggS, 
i3oi. 


ïoloit 343; pari. prés, vo- 
lanz 3i4. 329, 39S, 2675, 






vie]z35o9;viel 594; vielle 141 7; 


3376. 






yiellea 2890. 


[voWir] ; ind . prés . vueiL 134s, 






vigor [ 147. 


3oii; vels ir 14, i3o6, 3579; 






vile 711. 2944,2418. 


vueit 5n, i3î6; volez 1376, 






vilté 4116; étal vil. 


1493; vuelent i53, 141b .imp. 






vilz 36. 


voloit 2085; volaient io3. 






vin 479.S9'- '99^-^449. ^98.. 


349: prél. vueli io35; voai 






[virée]; ind. prés, vire ï8i3; 


254, TÎ43. i5G7;vodrent47i, 
2ioB, 3ioo;/m(. vodra3397; 






vis 55o, 2071, 2814; vif T959; 


cond. vodroie 6g, 377, 2139 
subj.prés. voille ii36, 1375, 






vis 34Î. ÏS9. 983, .521; l-f- 


ïoig; imp. vosisse 1379; vo- 






sage. 


ssist 357, 3483= voBsistes 




■ 


visiter 1999. 

1 


3677; vosissiez i363. 





VOCABULAIBE 



voloit 1871; subsi. 
voUfs 304; gariiii? 



iSbS, 2808. 3790; 



Ygliw 404». 




imè 



i^Hi 







TABLE 

DES ASSONANCES ET DES RIMES 



Assonances masculines. 

a 10, ï8, 35. 

an, en 13, 1 5, 17, 20, 34, 46,51, 67, 89, 91, i 

124, 128, i33. 
é I, 3, 5, 7, 9, 11, 22, 24, iy, 44, 57, 5g, S2, 

74. 77.79-80,84,92,95,97, 106, Il 5, 117, 
i 2, 16, t8, 23, 25, 33, 56, 63, 68, 70, 73, 76, 

83, 88, 90, 94, 102, F t2, 116, 121, 125, 129. 
ié 14, 21, 39, 43, 82, iio. 
ô 6, i3, 19, 3i, 41, 52. 54, 60, 62, 64, 69, III. 
à 49, 108. 
oi 4, 47, 55. 
u 27, 36, 38, 48, 5o, 53, 126. 



61, 73, 
134. 

78,81, 



Assonances féminines . 



a-e 40,43. 
aia-e 29, 99. 
an-e 107. 



■ 



J 



232 



LA. MORT AtUEU DE NARBONKE 



c-e 104. 

è-e 66, loi. 

i-e 8, 32,58,65,85,87, 96,98, ioo, io5, i35. 

ié-e 71, 89, io3, 1 14, 1 18. 

à-« 26, 93. 

ô-c 3o, 45, 75. 



ée 109, 122, 


i3.. 


iei27. 




ier 1 3o. 




ir 119. 




on, ons i32. 




ae 123. 






TABLE DES NOMS 






Açopart 

437. 
Aigredure 33o3 ; épée de Gui- 

berl d'Andreiias. 
Aimer 7, Aimer lo chelif 547, 

593, i384i fils d-Aimeri de 

Narbonne. 
Alemaigne 12, 'SajS. 
Alixandre 6rg, yîo; Atexaii- 

drie. 
Amoraive 1288, 17 r4; peuple 

Andrenas 4163 ; domaine de 
Guibert, fils d'Aimeri ; vq/e; 
Guibertd'Andrenas. 

Anjou 3077. 

AnECûne -. domaine de Garin, 
fils d'Aimeri ; voy. Romanit, 
tV. 191. 

Antioche 674, r)Sy. 

Apollin 19171 Apotloit pyis 



Arabe 997; Arabie. 
Aude 974; rivière. 
Aufelis 5^4, Aufelins 1753, 

l'jtù; chevalier d'Aymeri de 

Nar bonne. 
Auqiiaire d'Aumarie; messager 

lie rêmir Corsoui 164S; ren- 



inlré e 



u par 



des Français 1942; piison- 
nier de Guibert d'Andrenas 
2012; son bapcSoie 1091. 
2[H); il accompagne Aimeri 
au camp de l'empereur 2299; 
il aide Aimeri à reprendre 
Narbonne 1547, il reçoit d'Ai- 
meii la ville d'Eiclabarie 
3oo8: combat contre les Sa- 
gitlaires 3780; il reste à Es- 
clabarie 387 (, 3921. 
Aymeria de Nerbone ; malade 
iiâ, 2G5; ses songes 3oq, 
335,366; il demande Tempe- 
rcur Louis et ses fils 481, 



i 



a34 



LA MORT ATMERf DE NARBONNE 



535; flici^é pftr les Stm- 
zins 7a3; il s'arme 736; 
combats 778, 786. 856, 930 ; 
défié par l'émir Corsout 1004; 
duel avec Corsout 1049 , 
1090, 1108; trahi et blessé 
II 55, 1329; prisonnier 1287; 
il est sur le point d*étre brûlé 
vif i38a ; envoyé à Babilone 
1549, 1^9^; délivré par Gui- 
bert d'Andrenas 1822; par- 
rain d'Auquaire 3106; il ar- 
rive au camp de l'empereur 
Louis 2299; reprend Nar- 
bonne 2799; donne Esdaba- 
rie a Auquaire 3014; se pré- 
pare à combattre les Sagittai- 
res 3281, 3293, 336i ; il ar- 
rive à Esclabarie 3384, 3408 ; 
combats 355o, 3552; blessé 
mortellement 36 16, 3620; on 
rapporte son corps à Nar- 
bonne 39o3; ses obsèques 
4043, 4064. 
Aymeriez 41 65; fiUetd d'Ai- 
meri, qui joue un rôle impor^ 
tant dans la chanson de Gui- 
bert d'Andrenas. 



Babiloine 566, 572, 634, 660^ 
669, 675, 982, i5i8, 1600, 
1764, 2173, 2217, 2265, 2348 ; 
résidence principale de Ve- 
rnir sarra\in. 

Barbé 88 ; chtf sarraiçin. 

Barlesguez 289 ; Balaguer 
{Espagne), 

Barrés 569, 597; espion sarraifin. 



Barzelone loab; BareeUme (Es- 
pagne), 

Bascie 3076 ; pays Basque, 

Bauçant, 93, m, i35« 496; 
cheval de Gautier de Tenues, 

Baudas 65o, 659; Bagdad, 

Bavière 3o75. 

Bedoln 2715; Bédouin, 

Bemart de Brubant 538, 1864, 
1969, 2121, 2359, 3043, 
335o, 3705. 3726, 3757, 3896, 
4083 ; fils d'Aimeri de Nar- 
bonne, 

Blancheflor 3461 ; ;>iine fille 
française captive des Sagit- 
taires, 

Bretaigne 3076. 

Brisegant 825, 890. 922; che- 
val d'Aimeri de Narbonne, 

Brugant949; chevalier sarrasin 
de la suite de fémir Corsout, 

Bueves de Conmarchis, cas ré- 
^ime Buevon, 541 , 1862, 3 1 2 1 , 
22o3, 2294, 2335. 335o, I712, 
3778, 4082, 41 19; fils d'Ai- 
meri de Narbonne, 

BugUdans 36oo, 3676, 38i6; 
chef des Sagittaires, 



Charlemagne 9, 66, 587, 3o33, 

3o65, 3074. 
Clarabins i373, 2755, 2789, 

2799 ; chevalier sarraiçin, 
Clarissant i65i, 1676, 1724, 

2594, 20 1 5, 3038,3873,3878; 

princesse sarra^ine, 
Cobrant 12 12; roi sarra:çin 

vaincu par Aimeri, 



I^^^H TABLE DES NOMS 235 


Codroez îo35 ; émir sarrasin. 


Faraon 1461. 


Conmarchis 1394, 4161 ; do- 


Femenie 1619, iGio, 1675, 


maine de Beuve de Commar- 


1713.2001,2062,1480,3581. 


chis, fils d'Aimcri; voyej 


3090.3874, Z%6o; pays sar- 


Beuve* de Comraarchis. 


rasin; ce nom a peut-être 


Conswntin 3îoc>; l'empereur 


été choisi par étymologie 


Conslanliii, 


populaire à cause des fem- 


Corcenie lïii, i6ict; pays sar- 


mes que Corsout y envoie 


rasin. 


chercher pour repeupler Nar- 


Cordres34i7; Cordoue. 


bonne. IVoy. Nyrop, Den 


Corsuble 147, iSg, 404. 361; 


Oidfranske Heliediglning. p. 


Ccrsoll (il 2, 644; émir sar- 


i5i). Dans ta Leilre du 


rajin doiii le nom figure 


piestre Jehan, publiée par 


dans plusieurs autres chan- 


Jubinal dans le t. 1/1 des œu- 


sons de gestes, notamment 


vres de Rutebœuf. et dans une 


dans le SiËge de Barbastrc et 




Godcfroi de Bouillon. 


Tyr (Hiai. des Crois, hi st. oc c , 


Crist 14, 60. 


lI,p.5o3). dtsiaussi le pays 




des Amazones. 




Finamonde 753. 816, 833. gi8. 


Damas 65 (. 
Daniel 1450. 
Durwte' 2079; vi/le ima^viaîre. 


959. io63, 1188, îoKo; épée 

d' Aimer i, 
Floevenl 3î.fi. 
Florant 107B, 1137; cheval 




d'Auquaire. 




Fiori qiy; chenal de l'émir 


Egite i8o5. 24io; Égypie. 


Corsout. 


Esclabarie 2410, 2887, 1913, 


Florimoni 2141. 2^46; forêt 


29Î7.îo3i,3o9i,îi37,3ï44, 


près de Nar bonne. 


3B71, 3930; ville des Sagit- 


Folerocheô?! ; contrée paientie 


iaires. 


imaginaire. 


Esclavon 4057. 


Franc 473, 1172; François 849, 


Esclavonie 3o()S. 


859, 978. >i94. liï** etc. 


Eiclers 146, 1964, 3og8, 3i5[, 


France 12. jsï, 607. ii55, 


1166, ^m-]; paiens.ordinaire- 


1273, 1191, Î967, 3oii, 




3î64, 4126; doce France 


33i. 


190, 1 170, 3o [ 7, 3ï 1 4 ; France 


Espaigne 25., 3li. 548, 664. 


la garnie 2411, 2435, 414g ; 


77Î. i5i7. 1608,3964. 3923. 


France l'aaolua 3557- 


Ï078, 33ii. 





236 LA M0R1 AYMERI DE NARBONNE ^^M 


Galafre 673; Galafer 79?, gîfi; 


HeimenjarK, femme d'Ainerif^H 


roi sarrasin. 


pleure sur la maladie d'Aï- ^H 


Garin d'AnseQne i^l, 1B61. 


mcri 14g, 2o5, zi8; encou- ^^| 


ig8i.iiii,iîo3, 2i3i.ïî35, 


rage Aimeri dans son dud ^H 


33So,î555,36ûo, 3758. 3889. 


avec Coraout 842; d-îsespoir ^H 


4084; fili <fAim«i deNar- 


en voyant Aimeri prisonniet ^^H 


bome. 


1432; elle oftre une rançon ^^ 


Gaudin TEscler M78, sarraji». 


1485; irahie par les Sam- 


Gautier de Termes 7Î, 80, 81. 


p-îns, elle se réfugie Jan* une 


109, i3[, .56, i85, 30..10S, 


tour 1^64; elle refuse de te 


ii5, îîî, 233. 3oo, 481, 492. 


rendre lËno; elle est délivrA' 


606, 2.83. î.o7."Î9."So; 


par Aimeri i88i; son dÉse«- 


chevalier de l'empereur Louis, 


poir à la mort d'Aimeri 4007,' 


coutiit d'Aimeri de Narbonne. 


4023,4069; elle finit SCS joun 


il figure dans Mhcaas, p. 161'. 


dans un couvent 4143. ■ 


Giroode^iSS-GironeiEspagiiei, 


Hernaut 1862, zizi, 2203. . 


domaine d'uiidesjils d'Aimeri; 


a2o5, ii3i, 2294, îïgg,' 


voye\ Hernaut de Gironde. 


335o; Hernaut de Gironde 


Guibert d'Andrenas. Guîbelin, 


540; Hernauz li rox 3714; 


fils d'Aimeri; rencontre et dé- 


fils aîné d'Aimeri de Nar bonne. 


livre son père 1752, .794; fai. 


Hongre 618; Hongrois. 


Auquaire prisonnier 2040; 


Hues -io^o; prétendu auteur dt^ 


aide Airaeri a reprendre Nar- 


poème. 


bonne 1644, 2671; s'arme 


Hues Chapez 38,72, 193, 1371* 


contre les Sagilwire» 3299. 


Hugues Capet, vassal révoHi 


33o3, 33ig, 333g; combats 


contre l'empereur Louis. * 


3756; retourne à Andrcnas 


« 


4163. 




Guibourc 4i55; femme de 


iiide major 147, 1279, (79^- 


Guillaume d'Orange. 




Guillaume 543, 2110, 2246, 




iî54, 3777; Guillaume a.i 


Jaiant 33i8, i^io: géants. 


cort aés 8, 1980, 2201, 2209, 


Jersalem 3o66. 


' a334, 3042; Guillaume d'O- 


Jbesus Criz 1997, 291», 3916, 


range i863, 3g38; le plus 


40ii9; Jheîu» 3170, 4170; 


célèbre des itls d'Aimeri de 


Jhesum 3885. 


Narbonne. 


Jociaume 3oo, 760, 1220; cAe- 


Guinemenz 3oo, 368, 760, 


valier d'Aimeri. 


ttia ; chevalier d'Aimeri. 


Joifroi de Bonivant î6gH ; che- 




valier français . 



TABLE DES NOMS 



237 



Jofroi 3496, 3i)36. 3573, 3836 ; 
Joifroi de S. ûenis 3097, 
32i5, 3462; Jofroi de Paris 
3791, 38o5, 38,25, 3923; 
chevalier français prisonnier 
des Sagittaires, 



Lambé 84 ; roi sarrasin. 

Lohier 11, 12; Lothaire fil^ de 
Charlemagne, 

Longis 2001 ; soldat qui perça le 
côté du Christ en croix. 

Loon 24, 187, 5oo; résidence im- 
périale, 

Looys, empereur, fils de Charle- 
magne. 



Madelaine 143 1 ; sainte Marie- 
Madeleine, 

Mahom, Mahomet 574, 590, 
597, 609» etc. 

Maine 3077. 

Manecier 949. 

Marie; les trois Maries 1999; 
saintes Marie Madeleine ^ 
Marie Jacobé, Marie Salomé, 

Maudras 649; sarrasin de l'émir 
Corsout, 

Meque 672 ; la Mecque. 

Moise 1459 ; Moîse, 

Monbrîn 1867, 2o65, 2122, 
2184, 2222, 2278; montagne, 
imaginaire, 

Montirant 3367; ville fabuleuse, 

Muci terne 1 674; ville deFemenie, 

Murgalent de Monflor 1284. 



Navarre 3877. 

Naymeri 987, 2168; pour Ay- 
meri. 

Nerbone io8, 11 5, 228, etc. 

Nerbonois 67, 76, 588, 3o95 ; 
pays de Narbonne, 

Nerbonois 1198, i562; habi- 
tants de Narbonne, 

Nicodeme 200. 

Nique 121 3, 1643; Nicée. 

Noiron; pré Noiron 1 449; Saint- 
Pierre de Rome; voye{ le 
gloss, de Raoul de Cambrai, 
éd. de la Société, 

Normandie 3077. 



Orenge 2346, 4154. 

Orient 12 18, 2619, 3748, 3910. 

Orquenie 2458; pays sarra- 

!çin, proprement les îles Or- 

cades ; voy, le Vocabulaire de 

Raoul de Cambrai. 
Ortobrie 29i5; Ortublie 2470, 

2488; pays sarrasin, 
Ossau 243,544,604,616, 1734; 

vallée d*Ossau. 
Otes d*YspoIite 2084 ? 



Paiens 727, 774, 978, 986, etc. 
Paradis 279, io58., 
Paris, 41, 62, 196, 2212. 
Pavie 2537. 
Pentecoste 23. 
Pépin 2854. 

Perillo8e623; nom de rivière 
fabriqué par Fauteur^ 



LA MORT ATMEKl QE NARBONNE 



Pêne 6Si. 368, i5iS- 

Pilale 1381 ; cm m dieu 

Pincemie 6t8, 6S1, 1411. Voy. 

Rottunia, II, 333. 
Pliemont 1794. 33io; Ploïe- 

mont ii37, -lioo; durai lU 

Guiberl tfAndrenas, 
Poitou 3076- 
Popdiquanl >7 14; peuple tarra- 

pn. 
Porptillan 593, iïS5. 



Ragueneide Mon^ler 1059. 
RaÎDSliii-, Reims, rétidence 

impériale. 
Rochebrune 25o3. 
Rochagiiiere 1S73. 
Roje mer 2014; la mer Rouge. 
RolUnz î5'>4, 307S. 

Ronce Vax 1684. 



SaJni Denis 387, 1171, i3i7, 
2835. 3768; S. Denise 3o6i . 

Saini Ithia 1466. 

Aaint Maciin 2816. 

Saini Père 1447- 

Saiol Pol 1448. 

Saint Pol 4044. 4042, 41193 ; 
église de Sar bonne ou le 
font les funérailles iTAimeri. 

Saint Pol de Vaicoîs i33i ; il 
y a un Vauquois dans le dé- 
partement de la Meuse, arrOH- 
disiement de Verdun. 



Saint Vincent 319,407; église 

de yarbonne. 
Saint Simeon 334Ï. 
Sajetaire 14131 1446, etc. 
Salaire »078, 3oîi; sarrasin 

raiacu par Guibert d'Andre- 

Saoson 3198. 

Saolin 38o : Juif qui explique 
les songes d'Aimeri. 

5arr«ziiis 141, 433. 451. 660, 
elc. 

Salenas 64S. 

5e«ne« 763 ; proprement Sa- 
xon, désigne ici m peuple 
paien. 

Seiile 617, 1618; Sicile. 

Sirie 1474. 

Sorbrin 585. 60g, i335, 1761. 
3014, 1071 -. père de rémir 
Corsoul. 

Sulic 689. 1546; Syrie. 



Termes tgR; château de Gau- 
tier de Termes. 

Tenebrox 1 383 ; nom iune 
vallée probablement inventé 

Tervagan i3o8. i368, 1704, 
1581,1706. 357r,4o6i; ACB 
paien, invoqué par les Sagil- 

Tiebauï l'Escler îoi3. 
Trancheraor le Bruîant 1117, 
cheval du roi sarrasin Co- 

Tubie 1661. 

TiiKopiei 1 i^gipeuple sarrajin. 



Tun 84}, 1107, ia66, 173g, 
€ie.; Turci. 



TABLE DES NOMS ISq 

Virje ogo, 144S1 la Vierge, 



Yipolite 3084; voye^ Utet 
d'Yspolile. 




ERRATA 



V. io5 Dieu, corrige:^ Deu. 

V. i37 coators, corrige^ contor. 

V, 2 1 2 mettre une virgule après durer. 

V. 262 (var,) £ïit, corrige:^ fnit. 

V. 3oo ce vers est faux^ on peut adopter la leçon de C. 

V. 559, 600, 6o3 (var.) D, corrige^ DD*, 

V. 640 estoires; corrige^ estoire. 

V. 646 n'en, iiseï^ nen. 

V. 646 (var,) parentes, lise:^ parentés. 

V. 716 encontre els, lise:^ encontr*els. 

V. 832 (var.J ajouteiç AB. 

V. 1047 (var.) S'est, liseiç s'est. 

V. 12 14 amoraive, corrige^ amoraives. 

V. i36o mant, corrige:^ ment. 

V. 1465 an je, corrige:^ anjes. 

V. 1597 oit, lise:^ vit. 

V. 1602 a, //se;f Ha. 

V. 1945 remes, lise:; remés. 

V. 2175 iriez, /iscf irez. 

V. 2179 arrêter, corrige:; arrester. 

V, 2298 e, corrige:; et. 

V. 2461 ile, corrige^ isle. 

V. 2462 est la roche, lise\ est de la roche. 

V. 2653 forbi, lises; forbiz. 

V. 2678 a tant, lise^ atant. 

V. 2802 sera, corrige:; serai. 

V. 2810 pointevin, lise\^ poitevin. 

V. 3o59 Uns. lise:; Mes. 

V. 3o6o mist un, lise:; mist en un. 

YocABULAiRc. jeteix, traduisez : coulé au moule . 



-«-*c 



ID 



Publications de la Société des anciens textes français. 
(En vente à la librairie Firmin Didot et C®, 56, rue 
Jacob, à Paris,) 



Bulletin de la Société des anciens textes français (années 1875, 1876, 
1877, 1878, 1879, i88o, 1881, 1882, 1883, 1884) (Ne se vend pas). 

Chansons françaises du xv» siècle, publiées d'après le manuscrit de la Biblio> 
thèque nationale de Paris, par Gaston Paris, et accompagnées de la musi- 
que transcrite en notation moderne par Auguste Gevaert (1875). Epuisé, 

Il reste quelques exemplaires sur papier Whatman, au prix de.... 37 fr. 

Les plus anciens Monuments de la langue française (ix«, x« siècles) , pu> 
blies par Gaston Paris. Album de neuf plancnes exécutées pat la photogra- 
vure ( 1 87 5) 3o fr. 

Brun de la Montaigne^ roman d'aventure, publié pour la première fois d'après 
le manuscrit unique de Paris, par Paul Meyer (1873) d fr. 

Miracles de Nostre Damé par personnages, publiés d'après le manuscrit de 
la Bibliothèque nationale de Paris, par Gaston Paris et Ulysse Robert. 
t. I à VII (1876, 1877, 1878, 1879, 1880, 1881, 1882), le vol 10 fr. 

Guillaume de Paterne, publié d'après le manuscrit de la bibliothèque de l'Ar- 
senal à Paris, par Henri Michelant 1876^ lofr. 

Deux Rédactions du roman des Sept Sages de Rome, publiées par Gaston 
Paris (i 876) 8 fr. 

Aiol, chanson de geste publiée d'après le manuscrit unique de Paris, par 
Jacques Normand et Gaston Raynaud (1877) 12 fr. 

(Ouvrage couronné par l'Académie des inscriptions et belles-lettres.) 

Le Débat des Hérauts de France et d'Angleterre, suivi de The Debate be- 
tween the Heralds of England and France, by John Coke, édition com- 
mencée par L. Pannier et achevée par Paul Meyer (1877) 10 fr. 

Œuvres complètes d'Eustache Deschamps, publiées d'après le manuscrit de la 
Bibliothèque nationale, par le marquis de Queùx de Saint-Hilaire, 1. 1, 
II, m et IV (1878, 1880, 1882, 1884), le vol 12 fr. 

Le Saint Voyage de Jherusalem du seigneur d'Anglure, publié par François 
BoNNARDOT et Auguste LoNGNON (1878) 10 fr. 

Chronique du Mont'Saint-Michel (1343- 14.6S), publiée avec notes et pièces 
diverses par Siméon Luce, t. I et II (1879, i883), le vol 12 fr. 

Élie de Saint-Gille, chanson de geste publiée avec introduction, glossaire et 
index, par Gaston Raynaud, accompagnée de la rédaction norvégienne tra- 
duite par Eugène Koelbing (1879) 8 fr. 

Daurel et Béton, chanson de geste provençale, publiée pour la première fois 
d'après le manuscrit unique appartenant à M. A. F. Didot, par Paul Meyer 
(1880) 8 fr. 

La Vie de saint Gilles par Guillaume de Berneville, poème du xii* siècle, pu- 
blié d'après le manuscrit unique de Florence, par Gaston Paris et Alphonse 
Bos (1881) 10 fr. 

Raoul de Cambrai, chanson de geste, publiée par Paul Meyer et Auguste 
LoNGNON (1882) i5 fr. 



Le dit de la Panlière JAmoun, par Nicolt oe AUbuivil, poèmt du itii*» 
de, publia par Henry A. Tonn ii8S3l 6 f.. 

La auyra BoéliJues de Philippe dt Rémi, sin Je Beaumanoïr, publié» pv 
H. Sw:»iBi.,i.l(iaS4) - ""fr- 

La MorI Aymeridt Narbonne, potmcilu xiii* (i^le, pubJié p«r J. Couute 

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Le Mistire du Viel Tettameni, publii! arec iiilroductian. noies cl cliHuire, 
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Bellea-Lelires, 



e prix Archon-Deipè-oune.'à l'Académie fiancaisi 
le prix La Grjijge, à l'Académie des /witripdoi 





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