Skip to main content

Full text of "L'anglicisme et l'anglo-américanisme dans la langue française: Dictionnaire ..."

See other formats


Google 



This is a digital copy of a book thaï was prcscrvod for générations on library shelves before it was carefully scanned by Google as part of a project 

to make the world's bocks discoverablc online. 

It has survived long enough for the copyright to expire and the book to enter the public domain. A public domain book is one that was never subject 

to copyright or whose légal copyright term has expired. Whether a book is in the public domain may vary country to country. Public domain books 

are our gateways to the past, representing a wealth of history, culture and knowledge that's often difficult to discover. 

Marks, notations and other maiginalia présent in the original volume will appear in this file - a reminder of this book's long journcy from the 

publisher to a library and finally to you. 

Usage guidelines 

Google is proud to partner with libraries to digitize public domain materials and make them widely accessible. Public domain books belong to the 
public and we are merely their custodians. Nevertheless, this work is expensive, so in order to keep providing this resource, we hâve taken steps to 
prcvcnt abuse by commercial parties, including placing lechnical restrictions on automated querying. 
We also ask that you: 

+ Make non-commercial use of the files We designed Google Book Search for use by individuals, and we request that you use thèse files for 
Personal, non-commercial purposes. 

+ Refrain fivm automated querying Do nol send automated queries of any sort to Google's System: If you are conducting research on machine 
translation, optical character récognition or other areas where access to a laige amount of text is helpful, please contact us. We encourage the 
use of public domain materials for thèse purposes and may be able to help. 

+ Maintain attributionTht GoogX'S "watermark" you see on each file is essential for informingpcoplcabout this project and helping them find 
additional materials through Google Book Search. Please do not remove it. 

+ Keep it légal Whatever your use, remember that you are lesponsible for ensuring that what you are doing is légal. Do not assume that just 
because we believe a book is in the public domain for users in the United States, that the work is also in the public domain for users in other 
countiies. Whether a book is still in copyright varies from country to country, and we can'l offer guidance on whether any spécifie use of 
any spécifie book is allowed. Please do not assume that a book's appearance in Google Book Search means it can be used in any manner 
anywhere in the world. Copyright infringement liabili^ can be quite severe. 

About Google Book Search 

Google's mission is to organize the world's information and to make it universally accessible and useful. Google Book Search helps rcaders 
discover the world's books while helping authors and publishers reach new audiences. You can search through the full icxi of ihis book on the web 

at |http: //books. google .com/l 



Google 



A propos de ce livre 

Ceci est une copie numérique d'un ouvrage conservé depuis des générations dans les rayonnages d'une bibliothèque avant d'être numérisé avec 

précaution par Google dans le cadre d'un projet visant à permettre aux internautes de découvrir l'ensemble du patrimoine littéraire mondial en 

ligne. 

Ce livre étant relativement ancien, il n'est plus protégé par la loi sur les droits d'auteur et appartient à présent au domaine public. L'expression 

"appartenir au domaine public" signifie que le livre en question n'a jamais été soumis aux droits d'auteur ou que ses droits légaux sont arrivés à 

expiration. Les conditions requises pour qu'un livre tombe dans le domaine public peuvent varier d'un pays à l'autre. Les livres libres de droit sont 

autant de liens avec le passé. Ils sont les témoins de la richesse de notre histoire, de notre patrimoine culturel et de la connaissance humaine et sont 

trop souvent difficilement accessibles au public. 

Les notes de bas de page et autres annotations en maige du texte présentes dans le volume original sont reprises dans ce fichier, comme un souvenir 

du long chemin parcouru par l'ouvrage depuis la maison d'édition en passant par la bibliothèque pour finalement se retrouver entre vos mains. 

Consignes d'utilisation 

Google est fier de travailler en partenariat avec des bibliothèques à la numérisation des ouvrages apparienani au domaine public et de les rendre 
ainsi accessibles à tous. Ces livres sont en effet la propriété de tous et de toutes et nous sommes tout simplement les gardiens de ce patrimoine. 
Il s'agit toutefois d'un projet coûteux. Par conséquent et en vue de poursuivre la diffusion de ces ressources inépuisables, nous avons pris les 
dispositions nécessaires afin de prévenir les éventuels abus auxquels pourraient se livrer des sites marchands tiers, notamment en instaurant des 
contraintes techniques relatives aux requêtes automatisées. 
Nous vous demandons également de: 

+ Ne pas utiliser les fichiers à des fins commerciales Nous avons conçu le programme Google Recherche de Livres à l'usage des particuliers. 
Nous vous demandons donc d'utiliser uniquement ces fichiers à des fins personnelles. Ils ne sauraient en effet être employés dans un 
quelconque but commercial. 

+ Ne pas procéder à des requêtes automatisées N'envoyez aucune requête automatisée quelle qu'elle soit au système Google. Si vous effectuez 
des recherches concernant les logiciels de traduction, la reconnaissance optique de caractères ou tout autre domaine nécessitant de disposer 
d'importantes quantités de texte, n'hésitez pas à nous contacter Nous encourageons pour la réalisation de ce type de travaux l'utilisation des 
ouvrages et documents appartenant au domaine public et serions heureux de vous être utile. 

+ Ne pas supprimer l'attribution Le filigrane Google contenu dans chaque fichier est indispensable pour informer les internautes de notre projet 
et leur permettre d'accéder à davantage de documents par l'intermédiaire du Programme Google Recherche de Livres. Ne le supprimez en 
aucun cas. 

+ Rester dans la légalité Quelle que soit l'utilisation que vous comptez faire des fichiers, n'oubliez pas qu'il est de votre responsabilité de 
veiller à respecter la loi. Si un ouvrage appartient au domaine public américain, n'en déduisez pas pour autant qu'il en va de même dans 
les autres pays. La durée légale des droits d'auteur d'un livre varie d'un pays à l'autre. Nous ne sommes donc pas en mesure de répertorier 
les ouvrages dont l'utilisation est autorisée et ceux dont elle ne l'est pas. Ne croyez pas que le simple fait d'afficher un livre sur Google 
Recherche de Livres signifie que celui-ci peut être utilisé de quelque façon que ce soit dans le monde entier. La condamnation à laquelle vous 
vous exposeriez en cas de violation des droits d'auteur peut être sévère. 

A propos du service Google Recherche de Livres 

En favorisant la recherche et l'accès à un nombre croissant de livres disponibles dans de nombreuses langues, dont le français, Google souhaite 
contribuer à promouvoir la diversité culturelle grâce à Google Recherche de Livres. En effet, le Programme Google Recherche de Livres permet 
aux internautes de découvrir le patrimoine littéraire mondial, tout en aidant les auteurs et les éditeurs à élargir leur public. Vous pouvez effectuer 
des recherches en ligne dans le texte intégral de cet ouvrage à l'adresse fhttp: //book s .google . coïrïl 



DICTIONNAIRE 

DIS 

ANGLICISMES 



I 



EDOUARD BONNAFFÉ 

L'ANGLICISME ffT L'ANGLO- AMÉRICANISME 
DANS LA LANGUE FRANÇAISE 



DICTIONNAIRE 

ÉTYMOLOGIQUE 

ET 

HISTORIQUE 

DES 

ANGLICISMES 



Préfece de M. Ferdinand BRUKOT 

t>«YI:t m LA riCDLTÉ BIS LB1TRIS ItB FAR 



PARIS 

LIBHAIRIE DELÀGRAYE 

IS, HUE SOUFFLOT, 15 

1920 



Teus droits de reproduction, de traduction et d'adaptation 

résenréi pour tous pays. 



Capyrigki by Librairie Delagrave, 49iO. 



rT 












PRÉFACE 



yoicx un livre qui n'a pas, comme tant d'autres, été improvisé. Il repré^ 
tente une vie de recherches, d'attention soutenue, de curiosité minutieuse 
et obstinée* Encore fallait'ilque l'auteur fût né dans des conditions parti" 
eulières, et eût reçu une éducation spéciale pour le mener à bien. Car si 
aldennan ou bachelor, auburn ou ball-trap se décèlent d'eux-mêmes 
comme étrangers, drain, indésirable, interlope, cent autres portent un air 
si français qu'on ne pense pas à leur demander leurs papiers. M. Bonnaffé, 
qui est un vrai bilingue, découvre si bien les suspects qu'on le soupçonne 
parfois de voir de l'anglais partout, comme le personnage de Labiche flai- 
rait du romain. On se réserve, on consulte, et, après avoir résisté, on est 
obligé d^accorder que l'auteur a décidément raison. Malgré le Dictionnaire 
Général et les autres, U est possible que session, malgré sa physionomie 
latine, nous soit venu ^Angleterre, avec tant de termes parlementaires. 
Il y a du reste une foule de mots de même provenance qui ont au contraire 
passé par chez nous avant de franchir le détroit. 

La force de M. Bonnaffé, et elle est irrésistible, c'est d'avoir pour lui les 
textes. Il a lu pendant trente ans, et — horreur! — il a pris des fiches, 
comme un Sorbonnard et comme... Victor Hugo. Quiconque a ainsi beau" 
coup lu, la plume à la main, court chance d'avoir beaucoup retenu. De 
sorte qv^à chaque mot l'auteur allègue ses autorités, et on est confondu qu'il 
en ait pour tous^ les anciens et les nouveaux, les techniqites et les usuels, 
pour foxé comme pour garden-party, pour jate comme pour pairesse, pour 
i ceux qui sont depuis des siècles au fond d'in-quartos en veau plein, et pour 
^ ceux qui ont passé un mcUin dans Le Gaulois ou la Vie an Grand Air. Les 
mots se succédant souvent sans aucun rapport entre eux, à chaque page c'est 
un défUé fantastique où se heurtent romans, récits de voyage, études ethno^ 
graphiques, économiques, traités de jeux, de chasse, de navigation, où les 
Annales des Ponts et Chaussées voisinent avec du Théophile Gautier et 
le Chien de Chasse au le Bulletin de la Société d'Encouragement avec 
une nouvelle d'Abel Hermant et une fantaisie de Jules Verne. 

Les critiques, des philologues, de simples lecteurs ajouteront peut-être 
à certains articles, corrigeront des détails. Il arrivera à chacun de nous 
de rencontrer de ci de là un exemple plus ancien que l'exemple donné ici. 
Mais le livre que je vous présente, cher lecteur, n'en sera nullement 
diminué, car c'est un jeu assez puéril en somme que de trouver « le premier 
exemple ». Godefroy et Delboulle luttaient à ce sujet pour apporter un 
échantillon au Dictionnaire général. Leur concurrence, je dois le dire, n'a 
servi trop souvent qv^à tromper le public ou l'étudiant, car la date d^un 






VI PRÉFACE 



mot n*eit pas celle où il a paru une fois, en enfant exposé, c'est l'âge où U a 
été adopté. 

Et peut-être seràit~on tenté à ce sujet de chercher à tf. Bonnaffé, s'il 
était candidat au Doctorat, quelques chicanes. Il a noté, de ci de là, avec 
le désir de ne rien laisser échapper, quelques mots anglais dont l'auteur 
d'une relation de voyage s'est servi pour laisser à des choses anglaises ou 
américaines leur nom et leur couleur, mais sans aucune idée de proposer 
pour eux ni naturalisation ni même admission à domicile, Sont-ce des angli- 
cismes? Je dois dire du reste que les exemples qu'il apporte lèvent le plus 
aouvent nos scrupules et nous font voir que notre surprise première n'était 
que de l'ignorance. 

Quand on a retranché ces « étrangers dans la cité n, pour me servir de 
l'expression d'un de mes prédécesseurs d'il y a bientôt trois siècles, là liste 
des mots réellement empruntés à l'anglais reste bien longue et bien curieuse. 
Aucune langue, sauf l'italien, ne nous a autant fourni. Dans le corps de 
son livre, M. Bonnaffé nou» présente les mots dans l'ordre ou plutôt dans le 
désordre alphabétique. Il ne pouvait sans doute pas faire autrement. Mais 
U est certain que d'autres ne s'en tiendront pas là; — lui'-même leur a donné 
l'exemple dans une Introduction qui est une étude d'ensemble, méthodique 
et systématique, de l'anglicisme. 

Un vieux bibliothécaire de mes amis classait les livres en deux catégo- 
ries : en haut les livres avec lesquels on fait des livres, en bcu les livres qui 
sont faits avec des livres. 

Celuinn serait en haut, tout en haut, mais on en tirera beaucoup de 
travaux qui seront en bas et qui auront tout de même leur valeur. Car un 
jour viendra, j'imagine, où on voudra reprendre en détail nos emprunts, 
les étudier par époques ou bien par matières, où on cherchera à savoir 
comment U se fait que dans un certain ordre d'idées la pensée française à 
un moment donné n^ait pu s'exprimer ou n'ait cru pouvoir s'exprimer 
qu'avec des signes étrangers. Mode ou besoin réel, on voudra savoir les 
raisons de l'ascendant de l'anglais. N'est-ce pas par eoBemple une preuve de 
l'influence de l'Angleterre sur nos idées politiques que la création, à l'aide de 
tant d'éléments anglais, de notre langue politique, si imparfaite — et pour 
cause — à l'époque classique, perpétuellement enrichie au dix-huitième 
siècle par l'apport venu d^ Outre-Manche? 

Ce sera l*honneur de M. Bonnaffé d'être le guide de tous ceux qui trc- 
vailleront en ces matières, et il est sur de le rester longtemps. Cet hon- 
neur n'est pas mince. 

FERDINAND BRUNOT. 



INTRODUCTION 



Dans la préface de sa magistrale Histoire de la Langue française, em 
cours de publication, M. Ferdinand Brunot, examinant les transforma- 
tions incessantes de notre vocabulaire, fait ressortir Tulilité quli j 
aurait, pour leur étude précise, à établir un « Pan-Lexique » qui ne con- 
tiendrait pas seulement les mots de production littéraire, mais encore 
tous les autres, nés de la vie elle-même d'un peuple. 

ic Le progrès incessant de la science, dit-il, sa vulgarisation, le mou- 
vement quotidien de la vie ont mis en circulation une multitude d*élé- / 
ments nouveaux de langage, mots, expressions, tours, venus de partout, 
de l'anglais ou de Fargot, du grec ou du patois, que le théâtre, que la 
presse surtout vulgarise par ses millions de bouches, dont les uns se 
perdent en quelques jours, dont les autres deviennent peu à peu fami- 
liers à tous, au point d'entrer partout, et jusque dans le Dictionnaire 
de TÂcadémie. Que d'inventaires à entreprendre, que de classifications à 
faire dans cette énorme masse! » (i) 

Nous avons voulu essayer de dresser un de ces inventaires, de jeter 
les bases d'une de ces classifications, en un domaine encore très insuf- 
fisamment connu : l'Anglicisme. 

Parmi les nombreuses modifications qu'a subies la langue française, 
au cours du siècle dernier, une des plus caractéristiques, croyons-nous, 
a pour cause l'introduction et la fixation dans notre vocabulaire d'un 
grand nombre de mots d'origine étrangère, tout particulièrement de 
n^ots d'origine britannique. 

Le néologisme allogène n'est d'ailleurs pas un fait nouveau en France. 

Dès le xiv« siècle, l'Italie, que les relations commerciales et politiques 
commencent à rapprocher de nous, nous passe quelques-unes de ses 
façons de parler. Plus tard, les expéditions de Charles VIII, de Louis XII 
et de François I*' par delà les Alpes, le mouvement artistique et litté- 
raire provoqué par la Renaissance, l'influence de Catherine de Médicis 
•t de son entourage, la mode, enfin, si puissante dans cette question du 
mélange des idiomes, déterminent une véritable invasion d'italianismes. 

Depuis le xv* jusqu'au xviii^ siècle, l'alliance avec les Suisses, la 
Réforme, la guerre de Trente ans et celle de Sept ans, en nous mettant 
en contact avec les pays de langue allemande, nous amènent à leur 
prendre un certain nombre d'expressions militaires. 

Entre temps, vers le milieu du xvi« siècle et jusqu'à la mort* de 

i. BnuNOT, Histoire de la Langue française, I, p. xvin. 



vm INTRODUCTION 



Louis xni, rinflaence espagnole se fait fortement sentir, grâce au pres- 
tige politique de Gharles-Quint, aux guerres de la Ligue, et au séjour en 
France des armées de Philippe II et de ses successeurs. 

De nos jours, le néologisme étranger a pris les proportions d'un fait 
linguistique général, — on peut même dire universel. 

Par la facilité sans cesse croissante des communications, par Teffet, qui 
en est la conséquence obligée, d'une sorte d'internationalisation des idées 
auxquelles obéit le monde au vingtième siècle, noire langue, comme 
toutes les autres, est devenue perméable à une foule de locutions, de 
termes étrangers dont TafQux grandit chaque jour. « Les rapports paci- 
fiques entre peuples civilisés, observe très justement A. Darmesteter, 
ne consistent pas seulement en échange d'idées et de produits : il y a 
aussi une importation et une exportation de mots. » (1) « Les peuples 
se mêlant, mêlent lei^rs idiomes, » avait déjà noté Littré, dans la pré- 
face de son Dictionnaire (2). 

Les chemins de fer, la navigation à vapeur, le télégraphe, le téléphone 
doivent être rangés au nombre des principaux facteurs de cet échange 
constant. Les expositions internationales, les congrès, les journaux et 
les revues, les communiqués des agences d'informations, les tournées 
théâtrales, les relations par correspondance auxquelles donne lieu le 
mouvement des affaires, surtout entre pays voisins, contribuent égale- 
ment à universaliser une quantité de termes, qui constituent à présent 
un fonds commun à toutes les nations arrivées au même niveau de civi-^ 
lisation. 

Cette compénétration des idiomes n'est nulle part, peut-être, aussi 
visible qu'entre le français et l'anglais. 

Pendant plus de huit siècles, de 106^ à nos jours, l'apport a été 
continuel des mots français dans la langue anglaise. Suivant Thom- 
merel (3), sur 43.600 mots extraits des Dictionnaires de Robertson et de 
Webster, 8.400 viennent directement du français. The Stanford DietiO' 
nary, publié en 1892 par Fennell, donne près de 4.000 locutions et voca- 
bles français actuellement anglicisés (4). 

Ce chiffre très élevé s'explique, en grande partie, paï des raisons his- 
toriques, en première ligne, la conquête de l'Angleterre par les Nor- 
mands et la prépondérance absolue de notre idiome pendant toute la 
dynastie des Plantagenets. Il y a d'autres causes, ethniques celles-là : 
l'extrême mobilité du peuple le plus voyageur du monde, et sa tendance 
à s'assimiler, à l'étranger, tout te qui lui paraît pratique ou avantageux, 
dans l'ordre des faits comme dans l'ordre des idées et de leur expres- 
sion. Cette dernière propension, déjà signalée par Fénelon, dans sa 

1. A. Darmestetbr. Création actuelle de Mots Nouveaux, p. 251. 

2. Si Ton veut se faire une idée adéquate de ce phénomène étudié dans un 
pays qui n^est plus la France, mais où notre langue est toujours en honneur, 
il faut lire le curieux ouvrage de N. E. Dionne, sur le Parler populaire des 
Canadiens-Français (Québec, 1909). 

8. Recherches sur la fusion du Franco^Normand et de P Anglo-Saxon, p. 102» 
4. On remarquera, d'ailleurs, dans la partie étymologique du présent die-* 
« ïonnaire, la grande proportion d'anglicismes ayant une origine française. . 



INTRODUCTION ix 



Lettre sur les Occupations de V Académie, est considérée par lui comme 
légitime : « J*entends dire que les Anglais ne se refusent aucun des mots 
qui leur sont commodes : ils les prennent partout où ils les trouvent 
chez leurs voisins. De telles usurpations sont permises. En ce genre, 
tout devient commun par le seul usage. » 

De notre côté, il n*y a ni la même mobilité ni la même facilité d'assi- 
milation verbale. Le nombre de mots anglais francisés est donc beau- 
coup moins considérable. Par contre, un certain engouement, assez 
inexplicable en soi, et qui, depuis un demi -siècle, a gagné jusqu'aux 
classes moyennes de la société, nous fait adopter une quantité de ter- 
mes sportifs, de locutions soi-disant « high-life », parfois complètement 
inutiles, et, la plupart du temps, rendus méconnaissables par la manière 
dont on les prononce. 

Bien plus, nous avons poussé l'anglomanie jusqu'à inventer, nous 
Français, des « britannismes » dont nos voisins n'ont jamais connu que 
par nous Texistence, entre autres : footing, totalement ignoré Outre- 
Manche, dans le sens de u promenade à pied », rallye^paper^ qui se dit 
là-bas « paper-chase », pouloper, pullupper (galoper), calqué sur le 
verbe to pull up, dont le sens hippique est au contraire c( arrêter, rete- 
nir », crockett, appellation travestie du jeu de croquet, lequel a tou- 
jours été français de nom, comme d'origine, dancing (établissement de 
danse), recordman, tous faux anglicismes nés en France. 

Il faut bien reconnaître, cependant, que beaucoup de nos emprunts se 
trouvent pleinement justifiés, soit en raison de ce qu'ils s'appliquent à 
des acquisitions nouvelles, soit parce qu'ils répondent à ce besoin de 
rapidité et de précision caractéristique de l'évolution du langage. 

r. 

Examinons comment s'opère en temps normal, et abstraction faite 
des derniers événements qui ont bouleversé toutes les relations inter- 
nationales, cette importation de mots britanniques. Les uns nous sont 
apportés et sont répandus chez nous par les Anglais et les Anglo-Améri- 
cains qui, au nombre de plusieurs centaines de mille par an, débar- 
quent en France, semant en route, à l'hôtel, partout où les appellent 
leurs plaisirs et leurs affaires, cent expressions courantes, familières, 
toujours les mêmes. 

Inversement, d'autres mots, en plus grand nombre, semble-t-il, sont 
recueillis sur place, en Angleterre et aux Etats-Unis, par les touristes, 
les littérateurs, les industriels, les négociants et surtout par les journa- 
listes, enregistreurs professionnels de l'actualité, grands confectionneurs 
ou lanceurs de néologismes, qui leur donnent la forme concrète sous 
laquelle ils vont pénétrer, par la presse, le livre ou le théâtre, dans le 
domaine public et se fixer dans la mémoire des foules. 

A suivre de près leur prise de possession, on les voit se glisser d'abord 
comme en cachette, entre parenthèses ou [en note, avec, parfois, un bref 
commentaire, puis en italiques, enfin s'exhiber au grand jour, et en 
caractères ordinaires, sans aucune explication, sur un pied d'égalité avec 
leurs voisins, les bons verbes de France. 

L'infiltration se fait même permanente, endémique, — si l'on peut 



INTRODUCTION 



ainsi parier, — et par là eacore plus active, ea chaque point de notre 
territoire où TÂngleterre a fondé de véritables colonies. Dans certaines 
yilleSy en efiTet, — à Boulogne-sur-Mer, à Dieppe, à Dinard, à Pau, à 
Cannes, pour ne citer que les centres principaux, et laissant de côté 
les grandes bases anglaises et américaines que la guerre a créées, prin- 
eipalement dans le nord et Touest de la France, et dont l'influence, 
qaoique plus éphémère, a été identique, — nos Voisins se sont ûxés en 
groupes nombreux, introduisant autour d'eux lenrs coutumes, leurs 
passe-temps, avec leur langue qui se répand chaque jour davantage 
dans la région. A Paris, cette emprise s'affirme surtout dans les quar- 
tiers avoisinant TOpéra et la place de l'Etoile, où l'élément britannique 
étend sans cesse son champ d'action, u Sur nos boutiques nationales, 
les désignations, les réclames anglaises s'accolent aux françaises, écri- 
vait naguère M. de YogOé : tailleurs, coiffeurs, joailliers, pharmaciens 
anglicisent leurs professions, leurs annonces. Les hàrs et les drinks se 
substituent à nos cafés... Dans vingt ans, si Dieu nous prête vie, nous 
arpenterons un houlevard qui ne différera guère de Piccadilly. » (1) 

Qu'aurait dit le romancier s'il avait pu voir Paris et la France pacifi- 
quement envahis par des légions de Tommies et de Yanks ? 

Chose curieuse, ce phénomène linguistique si important n'a pas, jus- 
qu'à présent, fait l'objet d'études spéciales de la part des étymologistes 
ou des grammairiens. Leur attention semble s'être concentrée de préfé- 
rence sur d'autres questions, d'un intérêt plus haut, sans doute, sous le 
rapport de la philologie pure, mais d'une importance peut-être moins 
immédiate, croyons-nous, au point de vue de l'état présent et des trans- 
formations prochaines de la langue française (2). 

Car il ne faut pas se dissimuler que par suite de l'envahissement des 
termes nouveaux, — étrangers, argotiques ou d'origine soi-disant scien- 
tiûqpie, — et du fléchissement général des éludes classiques, notre 
idiome est en train de subir un des plus furieux assauts qu'il ait jamais 
essuyés. La crise du français, dont s'alarment tant de bons esprits, n'est 
pas une vaine formule. 

Si l'influence de l'anglais sur notre littérature n'a pas encore fait l'ob- 
jet, comme nous venons de le dire, d'un travail d'ensemble, nous devons 
cependant signaler ici les rares philologues qui, à des titres divers,, se 
sont plus ou moins occupés de la question. 

Ed. Le Héricher, dans VHistoire du Normand, de l'Anglais et de la 
Languie française (1862), et H. Moisy, dans le Glossaire comparatif anglo- 

1. Le Maître de la mer, eh. VIL 

2. M Les philologues... devraient s'occuper des changements actuels que les 
langues modernes subissent sous nos yeux. Ils saisiraient au passage quelques- 
uns des faits les plus curieux de la science si difficile à laquelle ils se livrent. 
Au lieu d'opérer sur des cadavres étymologiques, ils s'exerceraient sur le 
sujet vivant... On rédige des dictionnaires celtiques, sans daigner s'abaisser 
jusqu'à ramasser les mots et les phrases qui se forment et se déforment cha- 
que jour. » (Philarètb Chaslrs, Etudes sur la Littérature des Anglo-Américains, 
pp. 392 et 393.) 



INTRODUCTION xi 



normand (1889-1894), ont fait ressortir les rapports étroits, tant histo- 
riques qu'idiomatiques, qui lient le dialecte normand à l'anglais. 

Au cours du Traité de la formation de la langue française, introduclif 
au Dictionnaire Général, publié en 1900, M. Antoine Thomas constate 
que u le développement extraordinaire de l'Angleterre et des Etats-Unis 
au point de vue commercial, industriel, agricole, etc., explique suffi- 
samment Tinvasion de mots anglais que notre langue a eu à subir, et 
contre laquelle, par amour de la nouveauté, elle ne s'est peut-être pas 
toujours assez défendue ». Il cite, — avec des réserves pour quelques- 
uns, — deux cent quarante-trois mots, « qui paraissent avoir définitive- 
ment acquis droit de cité chez nous » . 

M. Brunot, au chapitre XIII de sa très savante contribution à VHisMre 
de la Langue et de la Littérature française ^ publiée sous la direction de 
M. Petit de Julleville, réédite la même énumération, en y ajoutant une 
liste de néologismes, — dont un grand nombre sont adoptés de l'an- 
glais, — recueillis dans les principaux organes de la presse parisienne, 
à une date récente, prise au hasard. « C'est l'Angleterre, dit-il, qui, 
depuis le xviii* siècle, exerce sur notre langue l'action la plus constante 
et la plus considérable. Son industrie, son commerce, ses idées politi- 
ques et économiques, sa vie de société, sa littérature nous ont fourni 
quantité d'expressions utiles, auxquelles la mode d'anglicisme qui sévit 
à Paris en ajoute une foule. » (1) 

Enfin, le Néologisme Exotique (1902), de M. Yandaele, contient quel- 
ques indications précieuses sur les dernières conquêtes de l'anglomanie. 

A l'étranger, le docteur H. Tardel, de Brème, a publié, en 1899, sous 
le titre Das Englische Fremdwort in der modemen franzôsischen Sprache, 
une étude consciencieuse, mais qui se ressent de l'insuffisante connais- 
sance de notre langue dont fait preuve l'auteur en maint endroit. — 
M. Er. Nyrop, professeur à l'Université de Copenhague, s'est contenté 
d'effleurer à plusieurs reprises la question dans les travaux qu'il a con- 
sacrés à notre idiome, notamment son Histoire générale de la Langue 
française (1904). 

Les autres ouvrages traitant de ce sujet, et dont on trouvera les titres 
à llndex alphabétique, sont si incomplets et tellement semés d'inexac- 
titudes qu'ils ne peuvent servir que très accessoirement, sous bénéfice 
d'inventaire, à l'étude d'ensemble dont nous nous sommes tracé le pro- 
gramme. 

Il s'agissait donc, puisque aucun précédent ne pouvait nous guider, de 
mettre au jour un dictionnaire à la fois étymologique et historique des 
anglicismes qui se sont introduits chez nous. Nous entendons par angli- 
cismes, suivant la définition même du Dictionnaire de l'Académie, les 
façons de parler empruntées à la langue anglaise et transportées dans 
notre langue. 

Au point de vue de la morphologie pure, « ces façons de parler » 

1. Brunot-Petit db JuLLBvn.LB, Histoire de la Langue et de la Littérature fran» 
eaise, t VIII, p. 811 ; 1899. 



XII INTRODUCTION 



ne comprennent pas que des expressions d'origine britannique. Voici, 
par exemple : adres&e, attraction, contrôler, distant, dispensaire, combi* 
naison, parlement, réaliser, revue, verdict, tonnage, etc., que les Anglais, 
en nous les prenant, ont dotés d'un sens spécial, souvent tout à fait 
nouveau. Nous les leur avons repris, parfois après nn intervalle de pin» 
sieurs siècles, et ils constituent, ainsi transformés dans leur signification 
primitive, des anglicismes au premier chef, — au même titre que btniget, 
committee, humour, jury, nurse, pedigree, rail, toast, ticket, mess, sport, 
record et tant d'autres, vieux vocables français habillés à l'anglaise. 
Gomme Ta si judicieusement dit M. Bréal, dans son Essai de Sémanti" 
que : « Une nouvelle acception équivaut à un mot nouveau. » 

Quoiqu'il soit impossible, en pareille matière, d'être complet, par suite 
de Tafflux continuel de ces sortes d'idiotismes, auxquels nous faisons, 
presque chaque jour, trop bon accueil, nous avons voulu dresser une 
nomenclature aussi compréhensive que possible. Y figurent donc : 

i** Les anglicismes proprement dits et leurs dérivés (p. ex. : clown, 
downesse, clownerie, clownesque; dogue, doguin, bouledogue; flirt, 
flirter, flirtation; etc.). 

2^ Les locutions passées dans la langue courante (p. ex. : bas bleu, 
beauté professionnelle, english spohen, struggle-for-life, etc.) 

3^ Les termes de sports, quand ces sports sont pratiqués en France 
{boxe, football, golf, polo, tennis, yachting, etc.). 

4^ Les termes techniques ou de métier les plus usités (p. ex« block- 
System, carter, cofferdûm, eompound, linotype, puddler, shunt, trolley, etc.}» 

5<^ Les mots — exotiques, latins ou grecs — d'importation anglaise 
non douteuse (p. ex. : alligator, gutta^percha, punch, pyjama, tatouer, 
électrode, linol^m, panorama, tandem, etc.). 

6^ Les anglo-américanismes, comme blizzard, puUman-car, rocking- 
êhair, trappeur, trust, etc.). 

Quant aux mots tirés d'un nom propre britannique, nous avons cru 
devoir seulement retenir ceux (tels : bristol, lovelace, macadam, morse, 
rohinson, sandwich, shakespearien, watt, etc.) que leur fréquent emploi 
ou un long usage semblent avoir définitivement francisés. 

Les mots désignant des notions, des objets qui nous sont totalement 
étrangers, des mœurs, des habitudes locales et qui n'ont aucune chance 
de pénétrer ^en France : vestry, shire, stockyard, tutor, fagging, under^ 
graduate, township, freesoiler, elevated, subway, blackleg, camp-meeting, 
freeman, hustings, high-church^ ranter,revival,prayer-book, tiffin, etc., ont 
été naturellement laissés de côté, bien qu'on les rencontre assez fréquem- 
ment dans les relations de voyage en Angleterre et aux Etats-Unis, ou 
dans des monographies spéciales. Ils ne font pas partie intégrante du 
texte, où l'auteur, le plus souvent, ne les a intercalés qu'à titre documen- 
taire, en les accompagnant, presque toujours, de leur traduction (1). 

1. « Tant qu'un terme étranger n'est employé en français que pour désigner 
une coutume, un objet étranger, 11 n'est pas vraiment français;... il n^est tou- 
jours qu'un hôte de passage dans notre vocabulaire; il n'y est pas réellement 
naturalisé. » (P. db Jdllbvillx, Origine et Hist, de la langue française, p. 129. 
Paris, 1883.) 



INTRODUCTION xni 



. Au surplus, la délimitation de ranglicisme a été un des problèmes les 
plus délicats que nous ayons eu à résoudre. En effet, si» dans la grande 
miyorité des cas, ll'hésitation n^est pas possible, pour d'autres termes, 
leurs origines, leurs migrations successives sont tellement enchevêtrées 
que nous nous sommes posé pour règle stricte d'exclure tous les mots 
dont la provenance anglaise, sémantique ou morphologique, ne nous 
paraissait pas absolument certaine. — G*est en vertu de cette règle que 
nous avons écarté des mots tels que choc ou shock (opératoire, trauma- 
tique), fiibmtier, pneumatique (bandage), sensationnel, vaseline, d'impor- 
tation anglaise ou anglo-américaine très probable, mais dont les certi- 
ficats d'origine laissaient encore place à un doute. 

Toujours dans le même dessein d'exactitude, nous avons été amené 
à nous fixer les trois conditions suivantes, que nous estimons néces- 
saires pour pouvoir affirmer qu'un anglicisme n'est pas simplement un 
de ces « mots aventuriers », dont parle La Bruyère, mais qu'il a pris ou 
tend à prendre chez nous ses lettres de naturalisation. 

i^ U faut que le mot ait non seulement passé dans la langue parlée» 
mais qu'il ail la consécration en quelque sorte matérielle que donne 
seul le texte imprimé; 

2® Il faut, autant que possible, qu'il soit employé par des écrivains 
connus, ou tout au moins qu'on le rencontre dans des ouvrages faisant 
autorité quant au sujet auquel il se rattache; 

3® II faut enfin qu'il soit employé couramment et d'une façon per- 
manente, ne fût-ce que par une catégorie déterminée de personnes 
(techniciens, savants ou sportsmen, par exemple). 

La permanence, la continuité d'emploi d'une expression est pour 
nous, en effet, la preuve indéniable que cette expression est utile, qu'elle 
correspond à un besoin, qu'elle a des chances de se fixer dans notre 
vocabulaire. C'est le seul critérium de l'adoption d'un néologisme; nous 
n'en connaissons pas d'autre (1). 

Si, comme l'a écrit Voltaire dans sa Lettre à Duclos, membre de 
l'Académie française, « un dictionnaire sans citation est un squelette », 
à plus forte raison peut-on avancer qu'un ouvrage tel que celui-ci eût 
été fâcheusement incomplet sans l'appui de nombreuses citations. Car 
nous les avons voulues nombreuses. Elles sont, à nos yeux, indispensa- 
bles pour préciser, avec la date d'apparition du néologisme, ses évolutions 
successives. Et il n'y a pas à envisager que l'orthographe du mot, sa 
forme extérieure; il convient aussi, suivant les exigences de la séman- 
tique, de noter une à une les diverses acceptions qu'il a pu prendre. 

En outre, la continuité d'emploi ne pouvait être établie de façon 
indiscutable qu'en donnant plusieurs exemples, échelonnés à intervalles 
plus ou moins grands : tel anglicisme, dont nous saisissons le point d'o- 
rigine, au milieu du xviii* siècle, par exemple, peut très bien avoir passé 

1. Il va sans dire que pour les mots récemment introduits, nous n^avons 
pas pu tenir compte de cette dernière condition. Le temps se chargera d'opé* 
rer les éliminations utiles. 



XIV INTRODUCTION 



de mode aa siècle suivant. La mode, répétons-le, presque autant que 
la nécessité, impose le néologisme ou le fait disparaître. 11 importe donc 
de multiplier les citations qui portent témoignage de l'usage constant 
du root, malgré les caprices du temps et de la langue (i). 

Nous avons donc fait suivre chaque vocable d'exemples pris, autant 
que possible, dans les meilleurs auteurs, classés rigoureusement selon 
Tordre chronologique, et illustrant les principales étapes du mot, avec 
ses modifications éventuelles de forme et de sens. 

En ce qui concerne les anglicismes définitivement admis par l'usage, 
nous nous sommes arrêté à leur date de naturalisation, donnée par le 
Dictionnaire de l'Académie, sauf quand il y avait lieu, postérieurement 
à cette date , d'enregistrer une acception nouvelle. Pour les autres , 
après avoir noté leur première apparition dans un texte français, nous 
avons relevé les citations les plus typiques, choisies dans les meilleurs 
ouvrages de chaque époque, jusqu'à celles que fournissent les écrivains 
an renom du temps présent (2). 

Enfin, nous avons pris soin de donner, ce qui n'avait point encore été 
fait dans aucun ouvrage français, l'étymologie succincte, d'après les 
philologues les plus qualifiés en pareille matière, Sir James Murray, 
W. Skeat, W. A. Craigie, G. T. Onions, W. D. Whitney, de chacun des 
mots anglais importés chez nous. Ce renseignement permet de remonter, 
dans la plupart des cas, à la langue mère : français, anglo-saxon, teu- 
tonique, Scandinave, latin, grec, persan, hindou, malais, sanscrit, etc., et 
d'établir ainsi la filiaiion — combien capricieuse parfois, nous Ta vous 
déjà dit — de l'anglicisme. 

Chaque fois que cela nous a paru intéressant, nous avons complété 
l'étude du mot par quelques exemples donnant les formes historiques 
(Hist.) primitives que l'usage n'a pas retenues, telles que holle^onge, 
^sterlin, godàle, goud fallot, hobin, kersey, milourt, ros de bif, et par des 
remarques (Rem.) placées en fin d'article, et destinées à préciser ses 
difTérents aspects morphologiques ou sémantiques. Grâce à ce relevé 
général, il devient possible, pour la première fois, de dessiner les grandes 
lignes de l'histoire de l'anglicisme en France. 

Il y a lieu, tout d'abord, de noter que, malgré la longue domination 
de l'Angleterre sur une partie de nos provinces, sous les Plantagenets, 
malgré la guerre de Cent ans qui nous mit aux prises d'une façon si 
étroite avec nos voisins, ceux-ci ne nous ont passé, pendant toute cette 

1. On ne sera pas étonné, dès lors, que nous ayons éliminé certains termes, 
par exemple : carrick (cabriolet), chair (coussinet), ram (navire^ rouque (filou), 
stage-coach (diligence), storm-glass (baromètre), watchman (veilleur), wiski (voi- 
ture), usquebac (eau-de-vie), aujourd'hui tombés en désuétude. 

2. « Par rinitiative des premiers venus, a dit avec force H. Etienne Lamy, 
les mots se forgent sur d'innombrables enclumes, mais quand les mots sonnent 
tout chauds de ce martellement, ils ne sont qu'à Tessai; pour être admis dans 
la langue, il faut qu'ils semblent digues à une élite qui les consacre. » (Dis- 
cours prononcé À Québec au nom de TAcadémie française, le 25 juin 1912, à l'oc- 
casion du Premier Congrès de la Langue Française au Canada,) 



INTRODUCTION 



xy 



période, qu'un nombre iasignîûant de vocables. Cette apparente ano- 
malie s'explique par ce fait que, depuis la conquête des Normands et 
pendant au moins quatre cents ans, le français, ou plus exactement 
le dialecte anglo-normand, fut en réalité la seule langue officielle de 
l'autre côté du détroit. Les populations du Sud parlaient l'anglo-saxon, 
et c'est précisément à cette langue qu'appartient la presque totalité des 
premiers mots que nous avons empruntés aux Anglais : sterling dès le 
XII* siècle, aie et hadot au xiii®, alderman, hanehane, haquenée, milord, 
estrope au xiv«, aubin et earisel au xv«. 

On doit aussi tenir compte du dédain que manifestaient pour le jargon 
d'Outre-Mancbe non seulement nos soldats et le peuple de France, dont 
la haine des « godons » atteint son apogée sous Charles VII, mais encore 
les Anglais eux-mêmes. 11 faut arriver à Henry IV pour trouver un roi 
d'Angleterre dont la langue maternelle soit l'anglais (1), et même jus- 
qu'au règne d'Elisabeth, à la cour tout au moins, il était de bon ton de 
parler français. 

Au XVI* siècle, la vogue est à l'italianisme, aussi ne prenons-nous à 
l'Angleterre que quelques rares expressions : dogue, écore (étai), falot, 
falote (cocasse), héler, mauve, ramherge, shilling. 

Il faut arriver au xvii* siècle, où s'établit la puissance navale du 
royaume de Grande-Bretagne, déQnitivement constitué, pour constater 
un apport sensihle d'anglicismes dans notre vocabulaire, anglicismes 
dont une forte proportion, d'ailleurs, se réfère aux choses de la marine : 

rhum 

rosbif 

shérif 

skipper 

test (serment) 

tonnage 

yacht 



Sous la reine Anne, au xviii* siècle, les victoires de Marlborough 
assurent à l'Angleterre, sur le continent, une influence que la guerre 
de Sept Ans ne fait qu'accroître. D'autre part, tandis que, grâce à la mise 
en œuvre de leurs ressources minérales, il» donnent à Tindustrie de 
leur pays un essor considérable, les Anglais, au dehors, jettent les bases 
d'un vaste empire colonial par la conquête des Indes et du Canada. 

En France, inaugurée par les princes et les grands seigneurs de la 
€Our de Louis XV, l'anglomanie commence à se propager parmi les 
hautes classes de la société. A la suite de Montesquieu et de Voltaire, 
philosophes, économistes, savants, écrivains vont chercher de l'autre côté 
du détroit des doctrines, des formules, des inspirations nouvelles. Dide- 
rot, l'abbé Prévost traduisent les romans anglais à la mode. Tout le 
monde veut s'intéresser aux aventures de Lovelace, à l'histoire de 
John Bull et au microcosme de Lilliput. Tandis que les Encyclopédistes 



siceore 


somité 


dranet 


moire 


Mcorer 


consort 


écore (rivage, 


non-confor 


mdresse 


eoroner 


banc). 


miste. 


allégeance 


corporation 


estroper 


pairesse 


ballast (lest) 


dérive 


excise 


pamphlet 


baronnet 


défiver 


flanelle 


paquebot 


higle 


dock 


gigue 


pondage 


biU 


drague 


guinée 


quaiche 


boulingrin 


draguer 


hch 


quaker 



1. Cf. BRunOT, loco cit., I, 367. 



XVI INTRODUCTION 



répandent dans les milieux scientifiques les théories newtoniennes, 
Beaumarchais lance au théâtre le God^dam de Figaro. Parallèlement, 
Tanglicisme s'insinue dans les domaines les plus variés. 

A la marine, nous prenons brick, cabine, caronade, commodore, coque* 
ron, cutter, houari, importer, interlope, ketch, master, midshipman, sloop, 
smogkur et sprat. Avec les courses de chevaux arrivent jockey, stone et 
winninÇ'post; le whist introduit partenaire, et la boxe, ses dérivés boxer 
et boxeur. Les modes anglaises nous amènent la redingote, le spencer et 
le catogan. Les relations des voyageurs nous familiarisent avec quelques 
exotismes : coolie, tabou, tatouer, véranda, sans compter les anglo-amé* 
rîcanismes dont nous parlerons plus loin. L'Angleterre ne se borne pas 
à exporter en France ses mets et ses boissons préférés : bifteck, bol, 
grog, porter, punch et puddings variés {bread et plum-puddings), elle nous 
passe un certain nombre de ses habitudes, de ses mœurs : contredanse, 
toast, toaster, — de ses dénominations de personnes : constable, gentle^ 
man, highlander, lady, lord, milady, mistress, pickpocket, — voire de ses 
états d'âme : humour, sentimental et spleen. On entend pour la première 
fois parler de squares, de bouledogues, de cottages, de panoramas. Nos 
agriculteurs apprennent à connaître les tumeps et les composts; nos 
industriels, le cannel^coal, le coke, le crown-glass et le flint-glass, le /tre* 
ciay, le malt. Nos savants, nos naturalistes étudient Valbatros, Valligator, 
ïantilope, le balbuzard; le baltimore, le noddy et le puffin, — les dykes 
et les poudingues; nos médecins, le croup et le rai^. Nos financiers s'ini* 
tient au mécanisme des consolidés. 

Mais c'est dans le vocabulaire politique, jusque-là si pauvre, que se 
font jour les innovations les plus importantes : budget, club, congrès, 
franc-maçon et loge; jury et verdict, meeting, mob, parlement, session^ 
speaker, vote et voter, whig et tory sont des mots qui appartiennent & 
l'Histoire. La Révolution fera entrer la plupart d'entre eux dans l'His- 
toire de France. 

A partir du xix' siècle, c'est l'envahissement. 

Lente d'abord, l'infiltration suit bientôt iin mouvement progressif 
assez régulier, qui s'accélère cependant d'une manière très sensible à 
mesure que Ton se rapproche de l'époque actuelle. Aujourd'hui, il n'est 
guère d'ouvrage un peu développé, sur quelque matière que ce soit, où 
l'analyse étymologique ne puisse déceler des traces d'anglicisme. Dans 
certaines terminologies spéciales (aviculture, boxe, cynégétique, géolo- 
gie, hippisme, industrie du caoutchouc, industrie textile et yachting), 
il y a presque saturation. 

Nous avons, au début de cette introduction, mentionné les raisons de 
cet état de choses. Elles sont d'ordre général et découlent de trois faits 
principaux : l'expansion continue de la puissance britannique à travers 
le monde, surtout pendant le règne de Victoria (1), — le prodigieux accrois- 
sement des moyens de communication et de trafic entre les peuples, — 

i. D'après Gahena d'Almeida {La Terre, p. 482, 1906) l'anglais est actuelle- 
ment la langue de 130 millions d'hommes. Beaucoup de philologues britanni- 
ques assignent à leur idiome un empire plus vaste encore. 



INTRODUCmON xm 



la diffusion, par la presse, des découvertes, des inventions, des faits, des 
idées, et partant, des mots qui leur servent de véhicule. 

Daus rimpossibilité où nous nous trouvons, en raison de la multitude 
de néologismes introduits chez nous au cours des cent et quelques der- 
nières années, d*en faire un classement tout à la fois chronologique et 
rationnel, nous devons nous borner à énumérer ici, par catégories, ceux 
d'entre eux qui sont le plus fréquemment usités, renvoyant au Diction- 
naire pour leur définition, leur date d'introduction dans un texte fran- 
çais et leur parrainage. 

Agrigulturs kt écoNOMix RURALE : bantam, hlack-rot, caterpiliar, coiB^ 
wold, dishley, dorking, drain, drainer, dry-farming, dry^ot, durham, 
early-rose, foxé, herd-book, in and in, kidney, Zeieester, mildiou, orping^ 
ton, pedigree; sélection, southdown, tumbler, yellow^ne; 

Alimentation : arrow-root, bisfiop, bloater, brandy, breakfast, bun, 
cake, cherry 'brandy, chester, elaret-cup, comed-beef, curry, drops, extra-' 
dry, flip, gin, gingerbeer, haddock, kipper, lemon^squash, muffin, ogstaU, 
paddy, pale^ale, palmers, pannequet, piccalilli, pickles, plum^cake, rockt, 
rtJLsks, rumsteak, sandwich, sherry 'cobhler, soda-water, stout, whisky, 
whitebait; 

Ambublemint : modem-style, moleskine, pitch-pin; 

Armurerib : choke-bore, claymore, fulUchoke, hammerless, rifle; 

Beaux-arts : banjo, bugle, festival, préraphaëlisme, récitai, trawept; 

Carrosserie : break, broughàm, buggy, cab, dog^cart, drag, fmr^ 
vU'hand, gig, maU^eoach, spider, stdky, tilbury; 

Cbex iNS DE FER : ballast, ballaster, block-system, bogie; eompound, eromp- 
ton, express, limited, lorry, pacifie, rail, railroad, railway, tail^rope, 
tender, terminus, tieket, truck, tunnel, wagon; 

Commerce : best, business, drawback, fair, free-trade, good aterage, 
intercourse, label, limited, middling, office, postage, stock, trùde^union, 
warrant, warranter, wharf; 

Ctnégétique : blood-hound, bull-terrier, cocker, coUie, fox^hound; fox- 
terrier, grey^hound, king-Charles , laverack, mastiff, pointer, puppy, 
retriever, spaniel, springer, toy^-terrier, setter; — down, coursing, slip et 
slipper; — grouse, drag; fox-hunting, hunter; 

Danses : fox-trot, bam-danee, scottish, one-step et two^tep; 

Dénominations, appellations et professions : bébé, boy, boy-seoui, ead- 
die, clergyman, clerk, cockney, convict, clubman, dandy f darling^ dear, 
détective, docker^ english, esquire, fellow, gipsy, girl, govemess, groom, 
horseguard, leader, lion, lionne, lift, miss, nurse, outlaw, paddy, pedestrian, 
policeman, professionalbeauty, queen, reporter, reviewer, robinson, «cAo- 
lar, sir, snob, solicitor, steward, shooter, squire, tailor, tommy, touriste, 
trustée, wattman, yachtsman; 

Electricité : candie, chatterton, controller, électrode, électron, feeder, 
jack (jack-knife), jigger, self-induction, sounder, standard, shunt, siphon^ 
recorder, trolley, watt; 

Finances : actuaire, banknote, bond, chèque, Clearing-House (Chambre de 
Compensation), income^tax, omnium, payer (rapporter un bénéfice). Stock- 
Exchange; 



XVIII INTRODUCTION 



GÉOGRAPHIE ET ETHNOGRAPHIE : channcl, cotidùl, gulf-stream, highlands, 
loch, lowlands, moors; 

GÉOLOGIE : bathonien, bogkead, canibrien, coraUrag, cornbrash, erag, 
dévonien, drifl, éocène, gault, lias, miocène, oxfordien, pliocène, silurien, 
wealdien; 

Guerre : cordite, lyddite, mess, no man's land, shrapnel, tank; 

Habitation : boarding-house, bow-window, bungalow, confort, confor^ 
table, dining-room, grill^room, family-house, hall, home, lavatory, linoléum, 
nursery, palace, shed, smohing-room, tea-room, vacuum cleaner, wagon, 
water-eloset; 

Hippisme : betting, bookmaker, box, broken down, brook, bull-^finch, can- 
ter, cob, crack, dead-heat, derby, disqualifier, doping, drag, entraîner, 
entraîneur, finish, forfait, four-in^hand, gentleman rider, hack, handi-- 
cap, hunter, jockey, lad, leader, mash, military, outsider, paddock, perfor^ 
mance, poney, pull up, raid, ring, rush, selling-stâke, stand, starter, 
starting-gate, steeple -c?iase, stepper, stick; stud-book, sweepstakes, tan- 
dem, tattersM, tipster, topweight, trotting, turf, van, walk-over, wheeler, 
yearling; 

Histoire : aholitionisme, absentéisme, anzac, boycotter, covenant, crom- 
wellisme, doom's day book, fénian, fénianisme, folk-lore, gladstonien, home- 
rule, pamelliste, wilsonien; 

Industrie : beetkr, bessemer, best selected, bloom, blooming, bristol, car- 
diff(cheLTbon),celluknd, china-clay, china-grass, coaltar, dubbingy ébonite, 
fine^métal, gutta-percha, hemlock, horse-power, jute, laque-dye, mute-jenny, 
outshot, pickler, portland, primage, primer, puddler, rack, scoured, scraps; 
scrubber, self-acting, shellac, shoddy, standard, telphérage, vulcaniser, 
vulcanis<Uion (et voir Chemins de fer, Mines et Technologie); 

Jeux : bridge, chelem, ping-pong, rob ou robre, puzzles, singleton, trick; 

Littérature et journalisme : authoress, bas bleu, byronien, byronisme, 
copyright, éditorial, erse et gaélique, essayiste, euphuisme, folk-lore, keep- 
sake, lakiste, leader, lecture, magazine, minstrel, revue, scholar, suggestif, 
shakespearien, slang, tract; 

Locutions et expressions diverses : allô, ail right, Board ofTrade, blue 
devils, come on, contrôler (diriger), english spoken, fairplay, farewell, for 
ever, go, go àhead, good bye, good moming, go on, half and half, hourràh, 
indésirable, looping-the-hop, mode in Germany (1), no, please, Post-Office 
(aussi Foreign- et War-Offlce), professional beauty, self-control, self-made- 
man, shocking, struggle-for-life, union-jack, up to date, very well, wel- 
come, West-end, y es; 

Marine et navigation : berthon, bulb»keel, cargo-boat, cock-pit, clipper, 
compound, cofferdam, cruisery dandy, destroyer, dreadnought, fin-keel, 
gig, housè-boat, life-boat, outrigger, péniche, racer, rowing, scout, skiff, 
slip, spardeckf spinnaker, steamboat, steamer, steam-yacht, steward, stop, 
stopper, tender, tramp, water-ballast, wharf, yachting, yawl; 

1. D*autreB formules du même geure se rencontrent un peu partout : Busi- 
ness is business, — Much ado ahout nothing, — Time is money, — To be or not 
to be, that is the question, — The right man in the right place, — Wait and see. 



INTRODUCTION xnç 



MÉoBGiNE : black'drops, catgut, cowpox, dispensaire, horse-pox, spray, 
stepper, cold'Cream, wintergreen; 

ll^TROLOGiE : bushel, farthing, load, penny, pound, quarter, shilling, 
standard, yard; 
Mines : daim, digger, slimes, sluiee, taUings, telphérage; 
Mœurs et coutumes, vie sociale : at home, blackbouler, bousin, boycott 
ter, cant, christmas, cosy corner, dandysme, distant, exdtement, fashion, 
fashionahle, fast, festival, five o'clock tea, flirt, flirter, garden-party, grill' 
room, high-lifè, leader, lion, lionne,lunch, luncher, luncheon, nursery, nurse, 
puff, pufflsme, raout, respectabilité, saison, season, sélect, smart, snobisme, 
speech, tea-room, tub, skake-hand, shocking, shopping, tea-cosy, wallace; 
Pêche : devon (vairon artificiel), greenheart, grike, limerick, smoU, sptn- 
ning ; 

Philosophie, religions et sciences psychiques : darwinisme, enlrancer, 
médium, puséysme, panthéiste {{), rap, sélection, struggle^for-life, test, 
tract, tractarien, transe, truisme, wesleyen; 
Photographie : détective, fUm, filmer, folding; 

Physique et chimie : anion et cation, argon, brownien (mouvement), 
cohérer, cohéreur, colloïdal, collo'ide, cotidal, électrode, électrolyte, élec" 
tron, ion, iridium, krypton, néon, osmium, palladium, rhodium, sodium, 
spot, stéréoscope, test-objet; 

Politique et sociologie : boycotter, debater, hard-^lahour , home-rule, 
impérialisme, income-tax, landlord, lock-out, loyalisme, poil, quorum, 
self-^ovemment, settlement, sinécure, speaker, speech, sweating^ System, 
tract, trade-union, trade-unionisme, whip, workhouse; 

Sports : back, ball-trap, basket-ball, boating, bobsleigh, boomerang, cad- 
die, challenge, clinch, coaching, coming man, coursing, court, crack, crawl, 
cricket, cross, crosS'Country, cruising, curling, dribbler, drive, driving, 
drop-goal, entraîner, entraîneur^ event, exerciseur, field-trial, football 
(association et rugby), game, goal, golf, green, gymkhana, handicap, Adn- 
dicaper, hockey, hook, knock out, lawn^tennis, limitman, links, matehf 
matcher, net, out, over arm stroke, pédestrianisme, performance, play, polo, 
pull, puller, racer, racing, raid, ready, record, ring, round, rowing, run, 
rush, score, scratch, scratchman, seuil, sculler, shooter (au football), shoo^ 
ting (tir), skating, skating-rink, smash (au tennis), speaker, sport, sportsman, 
sprinter, stand, starter, stayer, steepù-chase, stick, stone, swing, tandem, 
team, tee, tennis, time, trudgen (nage), uppercut, water-^olo, yachting, 
yachtsman (et voir Hippisme) ; 

Technologie : blooming, bow-string, carter, cofferdàm, compound, con- 
denseur, crusher, dàsh-pot, dash-wheel, derrick, grip, guide-rope, maca- 
dam, mule-jenny, scrubber, sewage, squeezer, stuffing-box, trenail, water- 
jacket (et voir Industrie) ; 
Théâtres et spectacles : attraction, clown, manager, music-hall, sketch; 
Tramways et transports : controller; side-car, tramway, ticket, trolley, 
wattman; 

1. Quoique nés cent ans plus iài, panthéisme et panthéiste n'ont pris leur 
essor qu'au xix^ siècle. 



INTRODUCTION 



Vètsmbnt bt toilbttb : balmoral (chaussure), heaver, cape, carrick, cel/t^- 
lar, eheviotte, coating, combinaison, corkserew, covert'Coat, derby (chaus-^ 
sure et chapeau), dtiU, golf, homespun, jersey ,jockey, khaki, kilt, lasting, 
legging, liherty, macfarlane, mackintosh, melton, mohair, norfolk, outfUter, 
oxfùrd, plaid, pyjama, raglan, sealskin, shampooing, shirting, singeing, 
smoking-jacket, snow'boot, stoff, straps, sweater, tartan, tea-gown, tennis, 
tweed, twill, twine, ulster, velvet, velvétine, waterproof, whipcord, white» 
rose; 

VoTAGBS : bush, cairn, calf, camping, coolie, ffloe, globe-trotter, hum' 
mock, iceberg, ice-fUld, settlement, touriste. 

A cette liste, déjà si longue, il faut ajouter les anglo-américanismes, 
qui relèvent de la plupart des rubriques précédentes et dont quelques- 
uns nous sont parvenus par le canal des Anglais. En raison de leur 
nombre relativement restreint, un classement par catégorie n'offrirait 
pas dlntérêt particulier; nous croyons préférable de les énumérer par 
ordre — approximatif — d^ancienneté. 

Les relations des voyageurs nous font connaître, dès le xvii« siècle, 
canoë, squaw, swamps et wigwam, et au xviii*^ creek, dollar, ferry-boat, 
whip'poor-will, tomahawk et yankee. Depuis le iix* siècle, nous avons 
successivement emprunté aux Américains du Nord scliooner, scalper, Aîc- 
kory, boston (jeu de cartes), sea-island, upland, bar et ses dérivés bar- 
room, barman, shaker, squatter, Broadway, cent, oncle Sam, trappeur, 
settler, bowie-knife, rocking-chàir, mormon, saloon, maryland; Far-West, 
revolver, pemmican, plate-forme (politique), rough rider, cocktail, poker, 
car, lyncher, homesiead, knickerbockers, monitor, prospecter, politicien, 
greenback, grizzly, bamum, morse, sleeping^car, ranch, télescoper, pullman- 
car, dining-car, élévator, mound-builder, drink, câbler et câblogramme, 
westinghouse (frein), cliff-dweller, boston (danse), cantilever, boss, inter^ 
view, boom, winchester, cowboy, wyandotte, leghom, plymouth-rock, 
pipe-Une, census, blizzard, trust, base-bail, pool, corner, kodak, linotype, 
sharpie, toboggan, cracker, électrocuter, world's fair, sky-scraper, bluff, 
réaliser (comprendre), coït, cake-walk, building, bobsleigh et box-ealf. 
En dernier lieu dumping, chewing-gum, ice-cream, browning, sammy et 
jazz-^band. 

Un pareil débordement suggère aussitôt la question : tous ces mots 
nouveaux sont-ils bien nécessaires? Sans vouloir discuter ici le rôle du 
néologisme, — ce qui nous entraînerait en dehors de notre sujet, — nous 
ferons seulement remarquer que la majorité des anglicismes : sports, 
coutumes, politique, marine^ commerce, termes de métier, industrie du 
vêtement, de Falimentation, des transports, se rapportent directement à 
la vie pratique et quotidienne de nos compatriotes, et se sont infiltrés 
aussi bien dans la haute société que dans le monde des travailleurs. Ces 
emprunts semblent donc bien répondre à un besoin général. 

En fait, les écrivains les plus divers y ont eu recours, depuis le début 
du siècle dernier. Nous en trouvons des exemples dans les œuvres des 
meilleurs d'entre eux, Chateaubriand en tête, Stendhal, Musset, Théo- 



INTRODUCTION xw 



phile Gautier, Flaubert, Balzac, Mérimée, laine, Alphonse Daudet, Vic- 
tor Hugo, et parmi les contemporains, MM. Paul Bourget, de Vogué, 
Edmond Rostand, Marcel Prévost, René Bazin, Frédéric Masson, Mau* 
rice Donnay, Abel Hermant, Paul Adam, — pour ne citer que les plu- 
mes exclusivement littéraires* La même observation s'applique aux 
anglicismes scientifiques, qui ont eu pour parrains, en France, nos plus 
grands savants. 

Gomme on aura pu s'en rendre compte par Ténumération ci-dessus^ 
le long séjour qu'ont fait en France, pendant la guerre, les armées 
anglaise et américaine, ne parait pas avoir eu d'influence marquée sur 
notre vocabulaire. Nous sommes encore, il est vrai, beaucoup trop près 
des événements pour tenter de pronostiquer leurs répercussions linguis* 
tiques. Cependant, ayant été mêlé, pendant trois ans et demi, comme 
Officier du Service des Chemins de fer dans la zone britannique, au mou* 
vement des troupes alliées, nous avons été frappé du très petit nombre 
de mots et de locutions que les populations du Nord ont adoptés de 
leurs hôtes en khaki. 

La guerre aura surtout, ce semble, contribué à vulgariser certaines 
expressions déjà connues, comme ail right (devenu en argot ohrède), 
business (en argot bizness), half and half (en argot afnaf), looping (acro- 
batie aérienne), nurse (infirmière anglaise), palace (dans le sens de 
« luxueux »), pouloper (galoper), rider (en argot ridère, dans le sens de 
M chic »), swing, prononcé souinge, ayant donné naissance au verbe 
souinger (dans le sens de « bombardement » et de « bombarder, mar- 
miter »), khaki et tommy (soldat anglais). 

Les seules acquisitions nouvelles, nous n*osons dire durables, sont : 
Caterpillar (tracteur à chenilles), chips (pommes de terre frites), eame 
on! (viens!), go! (ça val), no good (pas bon, à d'autres!), no\man'8 land 
(zone disputée entre les lignes), lorry (dans le sens de camion automo- 
bile), tank (char d'assaut), amex, sammy et yank (soldat américain). 

Par contre, nous sommes porté à croire que nos alliés, forcés d'ap- 
prendre plus ou moins de français durant leur séjour parmi nous, ont 
rapporté dans leurs foyers respectifs une moisson de gallicismes bien 
plus riche que notre maigre récolte d'anglicismes ou d'américanismes 
de guerre. 

11 nous reste à parler de la transcription en français des termes anglais 
qui, dès l'origine, s'est opérée de trois manières différentes : 

|o Assimilation à telle ou telle forme familière à notre langue; ainsi, 
aubin (hobby), héler (to bail), ramberge (row-barge), boulingrin (bowling- 
green), coqueron (cook-room), dériver (to drive), paquebot (packet boat), 
redingote (riding-coat), contredanse (country-dance), pannequet (pan- 
cake), etc. 

2^ Transcription phonétique intégrale ou partielle : haquenée (hack- 
ney), dogue (dog), drague (drag), rosbif (roast beef),bébé (baby), bifteck 
(beef-steak), partenaire (partner), bigle (beagle), comité (committee), 
carpette (carpet), mildiou (mildew), etc. 



XXII INTRODUCTION 



Dans ces deux cas, radaptation s'est faite avec addition des signes 
diacritiques imposés par la consonance ou l'assimilation graphique : 
chèque, canoë, dériver, entraîner, respectabilité, sélect, absentéisme , 
càblogramme, celluloïd, etc. 

30 Transcription orthographique intégrale ; aie, alderman, bill, box- 
calf, club, coke, cottage, croup, dock, gentleman, grog, humour, jockey, 
jury, meeting, pick-pocket, plum-pudding,; punch, ray-grass, sloop, 
steeple-chase, yacht, etc. 

Ce mode de transcription tend à devenir la règle, à mesure que se 
développe, chez nous, la connaissance des langues étrangères. C'est le 
plus fréquemment employé en ce qui concerne les anglicismes introduits 
au cours du siècle dernier. 

EnÛn, pour un petit groupe de mots, on a opéré par voie de traduc- 
tion pure et simple; nous citerons, entre autres : franc-maçon, bas bleu, 
combinaison, disqualifier, beauté professionnelle, gratte-ciel, moderne 
style, saison; et pour d'autres, on a créé des hybrides ou des composés 
qui ne sont pas toujours heureux : auto-car, blackbouler, interclubs, 
laque-dye, pitch-pin, contre-rail, self-allumeur, struggle-for-lifer, vélo- 
ceman, etc. 

Contrairement à l'opinion souvent exprimée par les philologues (1), 
nombreux sont les anglicismes qui non seulement ont passé le détroit 
avec quelques-uns de leurs dérivés, mais qui, une fois installés en France, 
y ont fondé une véritable famille, nouvelle preuve, au moins pour ceux- 
là, et de leur vitalité, et de leur utilité. 

Il nous suffira ici de mentionner : dogue (doguin, se doguer, boule- 
dogue), dérive (dériver, dériveur, dérivation, dérivomètre), drague (dra- 
guer, dragueur, dragueuse, dragage), moire (moirer, moirage, moireur), 
budget (budgéter, budgétaire, budgétaîrement, budgétivore), ballast (bal- 
laster, ballastage, ballastière), bluff (bluffer, bluffeur, bluffeuse), boston 
(bostônner, boslonneur, bostonneuse), whist (whister, whisteur), clown 
(olownesse, clownesque, clownerie), club (clubman, clubiste, interclubs}, 
coke (coketier, cokerie, cokification), confort (confortable, confortable- 
ment, inconfort, inconfortable), drain (drainer, drainage, draineur), 
humour (humoriste, humoristique, humoristiquement), interview (inter- 
viewer [subst.], interviewer [verbe], interviewable), lunch (luncher, lun- 
cheur}, lynch (lyncher, lyncheur, lynchage), macadam (macadamiser, 
macadamisage] , malt (malterie, malter, malteur, malt âge, maltose), 
mildiou (mildiousé, mildiousique), poney (ponette), revolver (révolvéri- 
ser), sport (sportsman, sportswoman, sportif, sporting, sportivement), 
rail (dérailler, déraillement, contre-rail, déraillable, indéraillable), stan- 
dard (standardiser, standardisation), stepper (steppeur, steppage), stock 
(stocker, stockage, stockiste), touriste (tourisme, touring, touristique), 

1. « La plupart des mots tirés des langues étrangères sont inféconds en 
français, et, tout en prenant racine chez nous, n*y portent pas de rejetons. 
Tandis qu'autour d'un vieux mot français se groupe toute une famille, ceux- 
là. sont isolés, comme des étrangers. Ils sont venus tout seuls, laissant U-bas 
leurs dérivés ; ils se sont fixés parmi nous, mais leur famille n'est pas venue 
les rejoindre. » (P. db Jdlleville, Orig. et Hist. de la Langue française, p. 115.) 



INTRODUCTION 



trust (truster, trusteur, trustée), wagon (wagonnier, wagonnée, enwa- 
gonner, wagonnet, et tous les composés : wagon-restaurant, wagon-lits, 
etc.)» warrant (warranter, warrantage), yacht (yachting, yachtsman, 
yachtswoman). 

Quelque soin que nous ayons apporté à la mise au point de ce Dic- 
tionnaire, nous ne saurions nous dissimuler ses imperfections ni ses 
lacunes. En pareille matière, nul ne peut se flatter de faire œuvre défi- 
nitive. De longues années de recherches et le relevé de quelque trente 
mille références, dont nous n'avons publié qu'une faible partie, n'ont 
pas épuisé la question. D'autres viendront, sans doute, après nous creu- 
ser plus profondément le sillon que nous avons tracé. 

Les encouragements, grâce à Dieu, ne nous ont pas manqué dans 
notre tâche. C'est pour nous un devoir de reconnaissance, dont nous 
nous acquittons bien volontiers, de nommer ici sir James Murray, le 
créateur du New Englisk Dictionary, trésor de la philologie anglaise, et 
son continuateur, le professeur W. A. Craigie, d'Oxford, le Rév. Walter 
W. Skeat, de l'Université de Cambridge, M. Antoine Thomas, membre 
de l'Académie des Inscriptions et Relies-Lettres, et M. Ferdinand Rrunot, 
doyen de la Faculté des Lettres, professeur à la Sorbonne, à l'inépuisable 
érudition desquels nous n'avons jamais fait appel en vain. 

E. B. 



DICTIONNAIRE 

ÉTYMOLOGIQUE ET HISTORIQUE 



DES 



ANGLICISMES 



ABSENTÉISME [ absenteeîsm ; de 
absentée =fr. absenter, et suff. ism\. 

S. m. - Habitude qu'avaient les grands 
propriétaires anglais et surtout irlandais 
de ne pas résider sur leurs terres et de 
vivre dans les villes. 

Le remôde le plus efficace et le plus im- 
médiat en Irlande contre VabsenUsme, serait 
nn fonds poblic destiné à donner dn travail 
an peuple. (R. des Deux-Mondes, ii, 80, 
1829.) On comptait l'absentéisme parmi les 
manx de l'Irlande. (Littré, 1863.) Les 
Américains n'ont pas voulu laisser se cons- 
tituer chez eux le landlordism^ avec sa fU' 
neste conséquence, V absentéisme. (Gl. JAr<- 
NET, Et. -Unis Contemp., ii, 184; 1889.) 

Fig. L'absentéisme de la richesse, l'émi- 
gration des capitaux. {Liberté, p. 1, c. 7 ; 
10 avr. 1908.) 

ACGORE [altér. de écore, qui vient de 
/ l'angl. shore, dont il a emprunté le dou- 
*' * ble sens de « rivage » et d* « étai ». Cf. 
■^ Ecore]. 

S. m. ou f. - lo - Étai pour la cons- 
truction d'un navire. 

Accore de triangle, aocore droite. {Dict. 
de la Marine, 1736.) Un vaisseau en cons- 
truction... est appuyé de tous côtés par des 
accores. (Homme, Dict. de la Marine 
Franc., 1813.) Les accores qui soutiennent 
nn navire échoué, (âcad., 1835.) 

2° - Contour d'un banc, d'un rivage. 

Les acores de ces bancs sont presque 
droites. (Chabert, Voy. dans l'Amer. 
Sept., p. 38; 1753.) Aux accores du banc 
de Terre-Neuve, (âgad., CompL, 1866.) 



Adj. - Escarpé, en parlant d'une côte. 

Une terre, une côte sont accores, lorsque 
leur face extérieure forme un très grand 
angle avec l'horizon. (Romme, Dict. de la 
Marine Franc., 1813.) 

D. = ÂGCORAGE, AGC0RER. AiDCOrer, 

o'est-â-dlre appuyer ou soutenir quelque 
chose. (Desroghes, Dict. des T. de Ma- 
rine, 1687.) 

ACTUAIRE [actuary = lat. actua^ 
riiLs]. 

S. m. - Mathématicien chargé d'éta- 
blir, d'après le calcul des probabilités, 
les bases des contrats viagers ou d'as- 
surances. 

Les travaux des actuaires anglais oAt jeté 
une vive lumière sur les questions finan- 
cières. (J. des Actuaires Franc., préf . du 
t. I", janv. 1872.) 

D. = Actuariat : Fonction, service 
des actuaires. 

ADRESSE [address; du verbe to ad- 
dress (parler à qau'un)=:fr. adresser, 
dont le sens primitif était : rendre droit, 
instruire]. 

S. m. - Dans le sens de harangue ou 
discours généralement sous la forme 
écrite, est un anglicisme. 

Addresse très humble des grands jurés de 
la province de Hereford. (Gaz. de Londres, 
p. 1, c. 1, 6 août 1688.) La Chambre des 
Communes présente une adresse au Bol. 
(Observ. faites par un Voy. en Anglet,, 
p. 169; 1698.) Les plus zélés s'empressè- 
rent à procurer des Adresses pour supplier 
le Roy d'assembler son Orand Conseil. (De 
GizE, Hist. du Whiggisme, p. 75; 1717.) 
n [R. Cromwell] n'emporta que deux grande! 



ALBATROS 



— 2 — 



ALLO 



malles remplies des adresses et des congra- 
tulations qu'on lai avoit présentées. (Cha- 
teaubriand, Quatre Stuarts, x, 426; 
1833.) Adresse de félioitation. (Acad., 
1878.) 

ALBATROS [albatros = altérât, de 
Tesp. akatraz, la frégate]. 

S. m. - Gros oiseau de mer. 

L'Albatros est on peu plus grand et plus 
gros que le pélioan. (Brisson, Omithol., 
VI, 126; 1760.) C'est au delA du oap de 
Bonne-Espéranoe, vers le Sud, qu'on a tu les 
premiers albatros. (Buffon, Oiseaux, ix, 
340, 1783.) Un antre oiseau de mer que 
nous Times dans les mêmes parages, est 
plus ourieuz encore par son énormité et la 
longueur de ses envergures. C'est l'albatros. 
(DuMONT d'Urville, Voy. autour du 
Monde, i, 47; 1834.) L'albatros est le plus 
grand des oiseaux aquatiques. ( Acad. ,1835.) 

ALDERMAir [alderman = anglo- 
sax. ealdorman, de ealdor (chef), et 
man (homme) =teut. man.] 

S. m. - Officier municipal en Anglet. 

Face ent assavoir lez Maire et Aldermans 
a la dite citée. (Liber Albus, p. 400 ; 1363.) 
Le maire d'une ville... a le pouvoir, avec les 
Aldermans et le Commun Conseil, de faire 
des Lois particulières pour le gouvernement 
delaVille.(GHAMBERLAYNE, Etat Présent 
d* Anglet., ii, 107; 1688.) Alderman à Lon- 
dres est à peu près la même chose qu'éche- 
vln à Paris. (Agad., 1762.) C'est le lord- 
maire et la cour des Aldermans, qui ont le 
droit de taxer pour une année le prix de 
vente en détail de tous les charbons. (Mo- 
rand, Charbon de Terre, ii, 437; 1773.) 
D'abord nous entendrons parler force rhé- 
teurs ; Harangues d'aldermen et de prédica- 
teurs. (Hugo, Cromwell, v, 4 ; 1827.) 

AliE [aie = ang.-sax. ealu; v. scand. 
Ô7, alo. On a dit d'abord goudale, gou- 
dalle, godale]. 

S. f. -Bière blonde, peu houblonnée. 

HIST. — Voulez-vous mesler du vin et de 
la goudalle ensemble? (Palsgrave, Eclair- 
cis. de la Langue Franc., p. 45if ; 1530.) 
Attendant battre le métal et chauffer la 
cyre aux bavars de godale. (Rabelais, 
Pantagruel, ii, 12; 1542.) Usent de bière 
les dictz escossois, godalles et ailes avec 
force lait. (Perlin, Descript. des Roy. 
d* Anglet. et d'Escosse, p. 29; 1558.) 
Les habitants des Orcades font de l'aie 



en quantité. (Briot, Hist. des Singulari- 
tez Nat. d* Anglet., p. 308 ; 1667.) L'aie et 
le cidre fort estimés. {Etat Abrégé de la 
Gr. Bretagne, p. 42; 1767.) Vous avez 
toutes sortes d'excellentes raisons pour 
vous entasser ici sur ces bancs de cabaret : 
le désœuvrement, le porter, l'aie, le stout. 
(Hugo, Homme Qui Rit, ii, 223; 1869.) 

ALLÉGEANCE [allegiance ; du v. fr. 
ligeance, dérivé lui-même de lige, liège. 
Le mot angl. s'est formé sans doute par 
confusion avec le v. fr. allégeance, se- 
cours], 

S. f. — En Angleterre, engagement 
de fidélité au souverain. 

On avoit autrefois coutume de les exami- 
ner [les lords] sur leur allégeance ou fidé- 
lité. (Chamberlayne, Etat Présent d' An- 
glet., 1, 294; 1688.) Serment d'aiiégeance. 
par lequel on condamne l'opinion de qui- 
conque admet une puissance supérieure à la 
Royale. (Raynal, Hist. du Parlem. d' An- 
glet. y p. 367; 1748.) Le serment d'allé- 
geance fut ordonné par Jacques I^ en 1606. 
(Acad., 1762.) n a du Roi son maître ou- 
blié l'allégeance. (Hugo, Cromwell, iv, 
7; 1827.) 

ALLIGATOR [alligator, transcrip. 
angl. de l'esp. al lagarto, le lézard]. 

S. m. - Saurien de l'espèce des cro- 
codiles et des caïmans. 

L' Alligator.., demeure dans plusieurs de 
leurs rivières et étangs. (R. Blome, Amer. 
Angloise, p. 25; 1688.) Ils virent quelques 
tortues vertes dans la mer, et un Alligator. 
{Voy. de Guill. Dampier, p. 21; 1712.) 
Le crocodile ordinaire... on l'appelle alliga- 
tor. (Buffon-Lagépède, Quadrup. Ovi- 
pares, 1, 183; 1788.) Les crocodiles ou al- 
ligators, comme les nomment les Anglais, 
abondent dans les canaux [d« l'Australie]. 
(Dumont- d'Urville, Voy. Aut. du 
Monde, ii, 312; 1835.)- Acad., 1878. 

ALLO [hallo, halloo, halloa (holà!) 
=s étym. incertaine]. 

Interj. -Terme d'appel employé dans 
les communications téléphoniques. 

Après avoir crié Hallo, Hallo, on prévient 
l'abonné qu'U est invité à entrer en cor- 
respondance avec tel numéro. (Du Moncel, 
Lum. Electr., t. v, 432; 1881.) Les oreilles 
bouchées, le nez sur une petite planchette, 
on crie « hallo I hallo I » et personne n'y 
comprend rien. (Quatrelles, Figaro, 



ALL RIGHT 



— 3 — 



ATTORNEY 



Suppl., p. 1, c. 6; 4 avril 1885.) HaUoI 
hallo I oni, en communication avec M^ Gan- 
donnot, notaire. (Dumas, Francillon, 
II, 7; 1887.) L'homme vérifia, se leva : 
Attd, aUô, le 900-801 (VoGtJé, Morts qui 
parlent, p. 126; 1899.) 

AUL RIGHT [ail (tout) = teut. aU, 
al, ol; right (bien; littér. « droit ») = 
teut. reht, riht, goth. raihts], 

Loc. - Tout va bien ; tout est prêt ; 
allez I 

Une voix qui ne m'était pas inconnne 
cpia : ail right l (About, Roi des Monta- 
gnes, p. 271 ; 1856.) J'avais eu soin de me 
munir de ma carte, ce qui m'a valu tout de 
suite la satisfaction d'entendre le mot sau- 
veur : « ail right. » (Blanc, Lett, sur 
VAnglet., Il, 75; 1868.) 

Subst : VaU right sec du valet de cham- 
bre répondit. (Bourget, Becommence- 
ments, p. 151; 1895.) 

ANTILOPE [antelope == lat. antha- 
lopus, V. fip. antelop, animal fabuleux]. 

S. m. - Genre de mammifère rumi- 
nant à cornes creuses. 

Animal que les Anglois ont appelé anti- 
lope et auquel nous conserverons ce nom. 
(BuFFON, Hist. Nat,, xii, 215; 1764.) 
Des t antilopes... habitent quelquefois les 
environs [du Cap]. (Cook, Voy, dansVEé- 
misph, Austr,, trad. de l'angl., i, 64; 
1778.) Les gazelles appartiennent an genre 
des antUopes. (Acad., 1835.) 

ARCK)N [argon = grec dpydv, inerte]. 

S. m. - Gaz constitutif de l'air, dé- 
couvert et nommé, en 1894, par Rayleigb 
et Ramsay, physiciens anglais. 

Le nouveau gaz qu'ils [lord Bayleigh et 
W. Ramsay] appellent argon. (Berthelot , 
C. fl. de l'Acad, des Sciences, cxx, 236; 
1895.) Un gaz monoatomique, comme la va- 
peur de mercure, comme l'argon. (H. PoiN- 
CARÉ, Science et Méth., p. 277; 1909.) 

REM. — A la même catégorie appar- 
tiennent le métargon, le krypton, le 
néon et le xénoÀ, découverts, en 1898, 
par Ramsay et Travers. 

ARROW-ROOT [arrow-root ; de ar- 
row (flèche) = teut arhw; et root (ra- 
cine) =v. isl.roq. 

S. c. m. - Fécule comestible extraite 
de la racine du maranta indica. 

Cette plante a été apportée des Indes à la 
Jamaïque, où elle a d'abord été cultivée... 



sur sa réputation d'être le contrepoison 
des blessures iaites par les flèches empoi- 
sonnées des Indiens, ce qui lui a iait donner 
par les Anglais le nom d'Ind/an Arrow' 
Root. (TusSAC, Flora Antillarum, i, 184 ; 
1808.) ns [les missionnaires à Tahiti] s'é- 
taient fait adjuger le monopole du bétail, 
et ils méditaient d'y Joindre celui de l'huile 
de coco et de l' arrow-root. (Dumont d'Ur- 
viLLE, Voy. aut. du Monde, i, 564; 
1834.) On exporte [de Tahiti]... des perles, 
de la nacre, de l'arrow-root. (Leroy-Beau- 
LiEU , Colonisât, chez les Peuples Mod., 
1" part, II, ch. VI ; 1882.) 

ASSOCIATION [association = lat. 
associationem, ou peut-être directement 
du fr. association]. 

S. f. - Nom donné au jeu de football 
quand il est joué suivant les règles de 
la National Football Association d'An- 
gleterre. 

Les régies de rAssodation n'admettent 
qu'une manière d'envoyer le ballon : le 
coup franc. (Saint-Clair , Exercices en 
plein air, p. 78; 1889.) L'association est 
un sport élégant, plein de finesse. (Gou- 
BERTiN, Nature, p. 365, col. 1 ; mai 1897.) 
L'Association a peut-ôtre plus d'adeptes 
que le Rugby. (Leudet, Almanach des 
Sports,!^. 420; 1899.) 

AT HOME [at (à) =s teut. aet, at, et; 
home (maison) = teut. hém, heim], 

Loc. signifiant : chez soi, à la maison. 

Avec ce que Je possède at home et quel- 
ques heures d'études... le temps passe ra- 
pidement. (Lamartine, Lett. au V^^ de 
Marcellus, 31 oct. 1826.) Dans ce moment, 
la Parisienne a appétit de Gambetta. Bile 
vent l'avoir at home, eUe veut le servir à 
ses amies. (De Gongourt, Journal, 
19 janv. 1877.) Le matin, il déjeunait at 
home de deux œufs à la coque et d'une 
tasse de thé. (Bourget, Steeple-Chase, 
p. 37; 1894.) 

Subst. - L'Anglaise se procure en tous 
lieux le at home et le comfort. (Gautier , 
Tra los Montes, n, 354; 1843.) Dans le 
sens de réception : Lady H. donne un at 
home en son honnenr. (Filon, R. des 
Deux-Mondes, p. 587; déc. 1904.) 

ATTORNET [attorney = v. fr. atome, 
attorné, procureur]. 

S. m. - Procureur, avoué. 

Vous seriez nn excellent attorney gène- 



ATTRACTION 



- 4 — 



BACHELOR 



rai. Vous pesez toates les probabilités. 
(Voltaire, Lett, à H. Walpole, 15 juill. 
1768.) Lequel est attorney? lequel est pré- 
sident? — Je ne vois point loi deux avocats, 
plaidant. (Hugo, Cromwell, iv, 7; 1827.) 
Quelques-uns de oes hommes de loi, Jbar- 
risters.., attomeys, gagnent 20.000 livres 
sterling par an. (Taine , Notes sur l'An- 
^fe<.,p.282; 1872.) 

ATTRACTION [attraction = fr. at- 
traction]. 

S. f. - Dans le sens de spectacle cu- 
rieux, intéressant, fait pour attirer les 
foules, est un anglicisme. — Aussi : 
great attraction, grande attraction. 

Deux grands plaisirs prédominent dans 
les attractions de Paris : la table et le théâ- 
tre. (Chapus, Sport, p. 4, c. 3; 12 oct. 
1854.) Programme savamment combiné en 
vue d'une great attraction. (Malot, Vie 
Mod. en Anglet., p. 50; 1862.) Une des 
plus grandes attractions du parc de l'Expo- 
sition est la section ottomane. (Duplessis, 
Figaro, p. 2, col. 1; 8 avr. 1867.) La foule 
se ruait vers Owynplalne. Grâce à cette 
« great attraction », il y avait eu dans la 
pauvre escarcelle du groupe nomade pluie 
de Uards. (HuGO , Homme qui rit, i, 439 ; 
1869.) La foule, lasse de penser toujours au 
môme scandale, pourra se retourner vers 
d'autres « attractions ». (Barrés, Leurs 
Figures, p. 187; 1902.) 

BEM. — Littré note que cette accep- 
tion britannique a commencé à paraître 
vers l'époque des grandes expositions 
internationales. En 1869, ajoute-t-il, 
elle est d'un usage presque courant. 

AUBIN [hobin , hobby = t. probt. va- 
riante du nom familier Robin, Robbie]. 

S. m. - lo - Mauvais cheval (dans ce 
sens, le mot semble aujourd'hui tombé 
en désuétude.) 

HIST. " Elle chevauchoit un hobin ardant. 
(GoMiNES, Mémoires, p. 483; éd. 1649.) 
Un hanbby d'Irlande. (Math. d'Escoughy, 
I, 236, xve s.) 

2® - Allure particulière de certains 
chevaux vieux ou fatigués. 

Aller le pas, le trot, l'entrepas, le gnalot, 
les ambles, le hobin. (Rabelais , Gargan- 
tua, 1, 47; 1542.) Un cheval qui vaTaubin est 
pou estimé. (Fqretière, 1690.)- Agad., 
1798. — L'aubin est une allure défectueuse. 
{Id., 1878.) 



D. =3 AuBiNER : ISarcher à l'allure de 
l'aubin. (Agad., 1835.) 

AUBURN [auburn = v. fr. aWome, 
auborne, blond]. 

Adj. - Blond cendré; châtain. 

Ce n'est qu'en Angleterre que l'on peut 
comprendre... le aubam hair. (Stendhal, 
Hist, de la Peinture en Italie, ch. cxxi ; 
1817.) De longs cheveux soyeux de cette 
nuance que les Anglais appellent aubura. 
(Belgiojoso, R. des Deux-Mondes, i, 
474; 1856.) Sur vos cheveux auburn bou- 
clés La grâce d'un siècle se penche. (De 
Baye, Gaulois Litt., p. 3, c. 3; 23 sept. 
1911.) 

AUTHORESS [authoress = v. fr. au- 
tor, autheur, auteur; et suff. ess], 

S. f. - Femme de lettres. 

Un attaché d'ambassade, placé auprès 
d'une authoress anglaise, personne morale, 
essaye de défendre le roman français. (Taine, 
Graindorge, p. 184; 1868.) Ce milieu lu- 
gubre a dû peser sur l'imagination de la 
sympathique authoress [Charlotte Brontê]. 
(Odysse-Barot, Litt. Angl. Contemp., 
p. 236; 1876.) La grande authoress [Oulda] 
était assise entre le foyer, où brûlait un bon 
feu, et la porte. (Glaretie, Temps, p. 2, 
c. 4;31 janv. 1908.) 



B 



BABY [baby, dim. de babe=prob. 
onomatopée]. Cf. Bébé. 

S. m. - Tout petit enfant; bébé. 

Ce Joli bahy avait failli se métamorphoser 
en marquise. (About, Mariages de Paris, 
p. 269; 1850.) Un baby de quatre ou cinq 
aps. (Gautier, Beaux-Arts en Europe, 
I, 21; 1855.) Beaucoup [de femmes] sont 
de simples babies, poupées de cire neuve. 
(Taine, Notes sur l' Anglet., p. 25 ; 1872.) 
Un vrai baby de Reynolds... vint de ses pe- 
tites mains roses rattacher l'épée du géné- 
ral en chef. (Houssaye, Waterloo, p. 148 ; 
1899.) 

BACHELOR [bacbelor = v. fr. bache- 
ler, bachelier]. 

S. m. - Jeune homme, célibataire. 

N'a-t-il pas été, l'autre semaine, à Nioe, 
présider le bal des bacbeloraî {Figaro, 
p. 1, cl; 14 juin 1885.)-La jeune fille en 
l'honneur de laquelle le bacbelor organise 
une partie choisit d'ordinaire ce chaperon 



BACK 



- 5 — 



BALLAST 



elle-même. (Bouroet, Outre-mer^ i, 112; 
1895.) De seize... à vingt-trois ans, le JbacAe- 
lor courtise une sorte de maltresse légitime 
et qnl loi accorde beanoonp. (Adam, Vues 
d* Amérique, 100; 1906.) 

BAGK [back = teut. hak], 

lo-S. m. -Au jeu de football, de polo, 
etc. : un arrière. 

Un back adroit... tournera la défense en 
attaque. (Gomminges, Armée et Mar., 
p. 745, c. 2; août 1904.) 

2o - Int. - Terme de marine : Arrière I 

Dans le commandement [des bateaux à 
vapeur], on emploie ordinairement le mot 
anglais back, recule I (Larousse, 1887.) 

30 - S. m. - Salaison américaine. 

Les backs valent d'après poids et mar- 
ques 72 à 83 francs. {Bull, des Halles et 
Marchés, p. 3, c. 2; 30 juin 1885.) 

BAGhPiPE [bag-pipe, de bag (sac) = 
scand. hagge, haggi; et pipe (tuyau) = 
bas lat. pipa], 

S. c. m. - Cornemuse écossaise. 

Déruohette reconnut sa mélodie favorite... 
louée sur le bug-pipe. (Hugo, Trav. de la 
Mer, I, 218; 1886.) Un highlander en cos- 
tume national préludait, sur son « bag-pipe » 
à trois bourdons. (J. Verne, Indes Noires, 
XVIII ; 1877.) Je fus réveillé par les sons 
mélancoliques du bag^pipe,... jouant un air 
des montagnes. (Sauvenière, Cri dans la 
Lande, xm, 1905.) 

REH. •— Victor Hugo, qui n'avait ja- 
mais pu se décider à apprendre l'anglais, 
comme il le confesse, d'ailleurs, lui- 
môme, dans ses Carnets (25 oct. 1866), 
a consacré tout un livre des Trav. de 
la Mer au « bug-pipe », sans avoir une 
seule fois songé, semble-t-il , à vérifier 
l'orthographe du mot. 

BAG-PIPER. 

S. c. m. - Joueur de cornemuse (bag- 
pipe). 

Les Ecossais chérissent le son de la cor- 
nemuse, et font le plus grand cas d'un Bag- 
plper. (Ghantreau, Voy, dans les Trois 
Royaumes, m, 196; 1792.) — Abrévt. : On 
a fait entrer le piper de Sa Grâce, et ils [les 
HigUanders] ont dansé. (Mérimée, LetL à 
une Inconnue; 17 nov. 1861.) 

BALBUZARD [bald (chauve) =étym. 
douteuse ; et buzzard = fr. busard], 

S. m. - Orfraie. 

L*aigle de mer, que J'appellerai balbnxard, 



de son nom anglais. (Buffon, Hist. Nat,, 
XVI, 73; 1770.) Le balbuzard aie bec noir. 
(Chenu, Encycl, Hist. Nat., i, 66; 1851.) 
Le balbuzard est le plus intrépide pécheur 
de tous les oiseaux carnassiers. (Littré; 
1863.) 

BAIiL [bail =3 V, island. bôllr, ou v. 
haut ail. ballo, par le fr. balle], 

S. m. - lo - Balle. - Terme du jeu de 
tennis pour demander la balle. 

La Riviera le matin est semblable à un 
gigantesque court de tennis, où l'on dirait 
« Bail » à Hyères, où l'on répondrait « Play » 
à Menton. (Foucault, Femina, p. 169, 
c. 2; avr. 1905.) 

2o - Caoutchouc commercial, ainsi 
nommé à cause de sa forme. 

Caoutchouc pur... Peruvian halls, lavé; 
Peruvian halls, brut. (Rev. Scientif., p. 
585 ; nov. 1910.) Si on remplace le Para par 
des Congo-halls, il n'y a aucune trace de 
vulcanisation. (Tassilly, Caoutchouc, p. 
96; 1911.) 

BALLAST [ballast = bas ail. ballast, 
V. scand. barlast]. 

S. m. - lo - Pierres, sable ou provi- 
sion d'eau servant de lest à bord d'un 
navire. Cf. Wàter-ballast. 

Le balast on l'est, dit en latin saJborra, 
est le sable, arène, cailloux, ou quintelage 
pour tenir par la pesanteur et contrepoids le 
vaisseau sus-bout. (Cleirac, Termes de 
Marine, p. 15; 1636.) L'équilibrage du na- 
vire s'obtiendra en remplissant plus ou 
moins les compartiments à ballast d'eau. 
{Monde III., p. 367; 18 mai 1901.) 

2o - Empierrement dont on consolide 
les voies ferrées. 

Le ballast est répandu sur la ligne, et 
U ne manque plus que des rails pour com- 
pléter la voie. (/. des Chem. de Fer, p. 17, 
c. 2; 1842.) Le ballast, letender, Express, 
trucks et wagons, une bouche française 
Semble broyer du verre ou mâcher de la 
braise. (Viennet, Lett. à Boileau, 1855.) 
Ce rail repose directement, par une large 
base, sur la chaussée en ballast. (Perdon- 
net. Notions g en. sur les Chem. de fer, 
p. 235; 1859.) — AcAD., 1878. 

D. = Ballastage. La vitesse des trains 
de ballastage ne devra Jamais être de plus 
de 36 kil. à l'heure. (Jacqmin, Exploitât, 
des Chem, de fer, i, 187; 1868.) 

Ballaster : La compagnie a ballasté, 



BALL-TRAP 



— 6 — 



BARONNET 



posé la voie. (Pçrdonnet, Notions sur les 
Chem. de fer, p. 120; 1859.) On pourrait 
ne bailaster... qne les entrevoies. (R. gén, 
des Chem. de fer, p. 322 ; mai 1882.) 

Ballastière (Littré; 1863.) — n fant 
que ta ballastiôre soit sitoée, autant que 
possible, dans le voisinage du chemin de 
fer qu'elle doit approvisionner. (Lami, Dict, 
de VIndust.y i, 482; 1881.) 

BALL-TRAP [ball-trap ; de bail (balle) 
q. V,; et trap (engin) = V. angl. trappe; 
V. haut ail. trappà], 

S. c. m. - Appareil qui lance en Tair, 
au moyen d*un ressort, des balles de 
verre ou de plâtre, et avec lequel on 
s'exerce au tir. 

Noos avions déjà eu des tirs de ball-traps, 
mais les boules qu'ils employaient étalent 
beaucoup trop faciles à abattre. {Vie au 
Gr, air, p. 119, c. 2; 1898.) Le baU-trap 
répondait à on besoin. (Mérillon, Con- 
cours d'Exercices Phys., i, 231 ; 1901.) 

BANJO [banjo; altér. de bandores 
ital. pandora, esp. bandurria.] 

S. m. - Instrument de musique ana- 
logue à la mandoline. 

Le salon vitré d'en haut oA des musiciens 
noirs se tiennent, le banjo à la main. 
(BouRGET, Outre-mer, i, 88; 1895.) 
Gomme c'était délicat et impressionnant le 
son de votre banjo, hier soiri (Bataiixe, 
Maman Colibri, m, 7; 1904.) 

BANK-NOTE, BANKNOTE [bank- 
note; de bank = fr. banque, et note» 
fr. note.] 

S. m. ou f. - Billet de banque. 

Le capitaine tira trois banknotes (billets 
de banque) de mille livres chacune. (/. des 
Haras, \p, 339; 1828.) Pour balayer les 
petites bank-notes, l'agent le plus infailli- 
ble serait une Banque Nationale. (M. Che- 
valier , Lett. sur l'Amer, du Nord, i, 
132; 1836.) Votre Seigneurie peut apprêter 
ses banlmotes et son or. (Gautier , Ro- 
mande la Momie, p. 13; 1858.) Un gros 
et grand homme... doublait incessamment 
sa mise, et tirait ses banknotes avec l'air 
d'un combattant dans un assaut de boxe. 
(Taine, Notes sur VAnglet,, p. 390; 
1872.) 

BAR [bar = fr. barre, parce que, pri- 
mitivt., les consommateurs étaient ser- 
vis derrière une rampe ou balustrade, 
qui les* tenait éloignés du comptoir. Par 



métonymie, le mot s'est appliqué au 
comptoir, puis à la salle tout entière]. 

S. m. - Sorte de café où l'on con- 
somme au comptoir même. 

Le mineur laisse... dans les bars la ma- 
}eure partie de son salaire. (Simonin, Ou- 
vriers des Deux Mondes, m, 188; 1881.) 
Beaucoup de gens viennent... lire les Jour- 
naux, prendre un cocJr-taii au bâr. (Haus- 
sonville, a Trav. les Et.-Unis, p. 26 ; 
1883.) Un bar est au fond, où l'alchimiste... 
manipule quelques-uns de ces corrosifs. 
(Bourget, Outre-mer, i, 17; 1896.) 

BARMAID [barmaid ; de bar, et maid 
= anglo-sax. maegeo; v. haut. ail. ma- 
gatin], 

S. f. - Servante de bar. 

Moyennant une centaine de dollars, et 
même moins, telle barmaid.... peut revêtir 
la robe de dîner propre aux ambassadrices. 
(Adam, Vues d'Amérique, ^, 257; 1906.) 

BARMAN [barman ; de bar, et man 
= teut. man.] 

S. m. - Garçon de bar. 

Les vapeurs des boissons alcooliques que 
le barman dispense. (Hubner, Prom. 
aut. du Monde, i, 65; 1873.) Au dlning- 
car , les barmen apportent promptement les 
plats. (Adam, Vues d'Amérique, p. 166 ; 
1906.) 

BARNUM [Barnum, célèbre mon- 
treur de phénomènes et directeur de 
cirque, aux Etats-Unis; 1810-1891.] 

S. m. - Imprésario, directeur de cir- 
que, montreur de phénomènes. 

Sous l'impression de quelque pompeuse 
annonce à la Barnum, au mlUeu d*un pa- 
roxysme universel de curiosité. (L. Blanc , 
Lett. sur l'Anglet., i, 166; 1866.) Il faut 
dans ces sortes d'opérations un Barnum, un 
acolyte qui fasse la grosse voix. (Taine , 
Graindorge, p. 297; 1868.) Une troupe 
d'insulaires conduite par un barnum. (Car- 
RÈRE, En pleine Epopée, p. 4; 1900.) 
Chacun est à la fois le Monstre et le Bar- 
num I (Rostand), Chantecler, m, 4; 
1910.) 

BARONNET [baronet = fr. baron, 
et suif, et], 

S. m. - Le premier titre de noblesse 
en Angleterre. 

Les Baronets précèdent tous les Cheva- 
liers. (Ghamberlayne, Etat Présent 
d'^np'Ze^., i,p.320; 1669.) Delafilled'un 



BAR-ROOM 



— 7 — 



BEAVER 



lord Bishop, Je passai à la femme d'un che- 
valier baromiet. (Diderot , Bijoux Indis- 
crets, ch. 44; 1748.) Un chevalier baron- 
net; (c'est an baronnet (Agad., 1798.) n 
est d'usage de faire baronnets les trois on 
quatre médecins les plus distingués du pays. 
(Taine, Notes sur l'Anglet., p. 263; 
1872.) 

BAR-ROOM [bar {q. v.); et room 
(chambre) == teut. rûm], 

S. m. - Salle de bar. 

Les cabarets et les bar^rooms des hAtel- 
lerles de l'Ouest [américain]. (Débats, p. 2, 
c. 1; 27 juil. 1835.) Les rayons chargés 
de liqueurs du barroom. (Marmier, Lett, 
sur VAmér., i, 341; 1851.) Une femme... 
gagnait 500 à 1.000 francs par soirée à 
trôner dans le comptoir d'un bar-room. 
(D. de la Conversai., art. Californie, 
p. 225, c. 2; 1853.) Vous êtes dans le bar- 
room... et les buveurs, hommes et femmes, 
boivent flegmatiqnementleur aie. (Malot, 
VieMod. en Anglet., p. 30; 1882.) 

BAS-BLEU [tradact. de hlue stocking, 
expression angl. qui remonte à 1757, 
selon Murray, et dont Texplication se 
trouve donnée ci-dessous, par la citât, 
empruntée à Esquiros.] 

S. c. m. - Femme qui affecte de s'oc- 
cuper de littérature ou de sciences. 

Elle parlait avec enthousiasme d'une 
assemblée de bas bleua qui avait eu lieu ig 
veille ches lady Leamedlove. (Jouy, Her- 
mite de Londres, n, 73; 1821.) n saurait 
gravement baiser la mule papale, disserter 
gravement avec tous les bas-biens de tout 
sexe. (Musset, Mélanges de Litt., p. 14 ; 
1831.) Des espèces de romans à carton- 
nages roses et à style douceâtre, fabriqués 
par des bas biens repenties. (Flaubert , 
Mad. Bovary, p. 303; 1867.) n y avait, vers 
1781, un club littéraire qui se réunissait 
chez M°^ Montagne, et que l'on appelait le 
oinb des bas-bleus (biae-stocJcing ciiib). 
Un des membres les plus émlnents de cette 
société était M. Stilllngfleet, dont l'habiUe- 
ment se distinguait par un caractère de gra- 
vité; on remarqua surtout qu'il portait ton- 
fours des bas biens. Telle était l'exoellenoe 
de sa conversation que, qnand 11 lui arri- 
vait d'être absent, on avait contome de dire : 
Nous ne pouvons rien faire ce soir sans Us 
bas biens. Peu à peu des dubs s'établirent 
8008 ce titre, et le terme de bas bleu s'é- I 



tendit aux femmes de lettres ridicules et 
pédantes. (Esquiros, R, des Deux-Mon- 
des, p. 778; avr. 1860.) 

D. = Bas-bleuiSme : Qui de nous n'a 
lu de droite ou de gauche moyenâgeux, 
banlieusard,... ou baableuïsme? (A. Tho- 
mas , Ess, de Philol. Française, p. 56 ; 
1897.) 

BASEBAUj [baseball; de base = 
fr. base, et ball = v. isl. bôllr, ou v. 
haut. ail. ballo, fr. balle]. 

S. m. - Jeu de ballon américain, ainsi 
nommé à cause des bases, ou limites, 
d'où doit partir le joueur après avoir 
lancé le ballon. 

Les Anglais en ont fait [de la balle au 
camp] le cricket, et les Américains le base^ 
bail. (Saint-Clair, Exercices en plein 
air, p. 35; 1889.) De grands espaces libres 
pour le Jeu national du base bail. (Bou- 
siers, Vie Américaine, p. 276; 1892.) 
n faut les voir [les Indiens] dans les par- 
ties de base bail... et antres Jeux athléti- 
ques. (Bentzon, Américaines chez Elles, 
p. 317; 1896.) 

BASKET-BAUL [basket (panier) = 
norm. basquette(t)i et bail]. 

S. cm. - Jeu de ballon très popu- 
laire aux Etats-Unis. (Y. citation 1904.) 

On Joue au bask^t-baU dans une salle de 
gymnastique ou dans un hall. ( Vie au Gr. 
air, p. 43, c. 2; 1898.) Le professeur or- 
ganise une partie de basket'ball. C'est un 
jeu qui consiste, par deux équipes opposées, 
à s'emparer d'un ballon... et à le lancer 
dans un filet qui se trouve à l'extrémité de 
chaque camp. (HuRET, De N.-York à la 
Nouv. 'Orléans, p. 252; 1904.) Est-ce 
qu'elle [l'Amérique] ne pratique pas le foot- 
ball, le basket-baU? (B. Doumig, Gau- 
lois, p. 1, cl, 14 avril 1913.) 

BATTEN [batten=alt. du fr. bâton], 

S. m. - Volige, bastin. 

Bols, poutres, battens. (Monit., p. 1131, 
c. 2; 1802.) Les ventes de madriers et 
battens de Suède ont été surtout faites 
aux enchères. {Ec?io Forestier, p. 2, c 1 ; 
16 mars 1879.) Cargaisons composées de 
deals, battens. {R. gén. de la Marine 
March., p. 232; mars 1905.) 

BEAOLE (Cf. Bigle). 

BEAVER [beaver (castor) = teut. be- 
bruz]. 

S. m. - Tissu de laine anglais. 



BÉBÉ 



— 8 — 



BETTING-RING 



Les naps et beavers se sont ▼endns par 
petits lots. (Mon, des Fils et Tissus, p. 
404; 1875.) Les beavers, diagonales, pei- 
gnés... sont les genres les plus en Togne. 
{Mon, off. du Commerce, p. 204, 1889.) 

BËBÉ [baby, dim. de babe=prob. 
onomatopée]. Cf. Baby. 

S. m. - 1» - Tout petit enfant. 

Betiens bien ceel. Bébé : les chats ne sont 
reconnaissants des efforts qa'on fait pour 
leur plaire gue qnand on y réassit. (P.-J. 
Stahl, Peines de cœur d'une Chatte 
française, p. 69; 1842.) Les beanz yeox 
de son bébé et son babil d'oiseau. (GoN- 
COURT, Journal, 6 août 1858.) Bnlominn- 
res des livres, bonnes à amnser les bébés. 
(Hugo, Shakespeare, 3« part., i, ch. 3; 
1864.) Bébé, envoie on baiser an Monsieur. 
(A. France, Crime de Sylv. Bonnard, 
p. 21; 1881.) — Adjectivt. : n est encore 
bébé, malgré les neuf ans qu'il vient d'avoir. 
(Hervieu, Peints par Eux-mêmes, p. 
36; 1883.) 

Robe bébé, chemise bébé, — robe, 
chemise à empiècement, qui tombe 
droite, sans taille. 

Pour voyages, dhemises en pongées, rose, 
oiel, oréme, genre bébé. (Halévy, Prin- 
cesse, p. 53; 1887.) 

2? - Poupée représentant un enfant 
au maillot. 

Le bébé nouveau est en oartonnage moulé. 
(Lami, D. de l'indust., t. v, 964; 1885.) 

D. ^ PIsSB-BÉBÉ : Les Jeunes mères du 
quartier ont pris lliabitude de venir tous les 
huit Jours au pèse-bébé. (Bazin, Mém. 
d^une Vieille Fille, p. 69; 1908.) 

BBEF-PJlGKER [beef = v. fr. boef; 
et packer = hoU. pakker]. 

S. c. m. - Industriel qui tue les bœufs 
pour les mettre en conserves (anglo- 
américanisme). 

Les Jbeei^acirei<8 américains... veulent re- 
faire une virginité à leurs conserves en les 
estampillant d'une marque française. {Petit 
Parisien, p. 1, c. 3; !«' juill. 1907.) 

(Cf. Bifteck.) 
[to beetle (marieler) ; du 
subst. beetle = v. angl. bietel], 

V. a. - Technol. - Marteler un tissu 
pour lui donner du souple et du luisant. 

Dn rouleau autour duquel est enroulé le 
tissu à beeUer. (Lami, D. de VIndust., i, 
615, 1881.) On humecte très légèrement et 



on beetle pendant un quart d'heure. (Lb- 
FÈVRE, Teinture des Tissus de Coton, 
p. 228; 1881.) 

D. = Beetlagb, Beetleur. 

BÉ6X7M [begum = urdu begam, turc 
bigim, princesse]. 

S. f. - Titre d'honneur conféré aux 
princesses et aux grandes dames, dans 
les Indes anglaises. 

Pour ce qui est des filles, Begum-saheb 
étoit très belle. (Fr. Bernier, Voyages, i, 
16; 1699.)- ACAD., 1762. -La femme anglo- 
indienne, la bégom. {R, des Deux-Mondes, 
VI, 324; 1856.) Nous devrions écrire bé- 
gam, qui est la véritable orthographe; bé- 
guin étant la transcription anglaise du mot 
indigène. (Littré, 1863.) 

BEST, BEST-BE8T [best (meilleur) 
= teut. best, bezt], 

T. de comm. et d'industrie : la meil- 
leure qualité. 

Le fil de fer best est le fil ordinaire puddlé; 
le best-best est fait avec du fer de qualité 
supérieure. (Lami, Dict. de l'indust,, U v, 
154; 1885.) 

BEST SELEGTED [best ; et selected 
(choisi) = lat. selectus. Cf. sélect.]. 

Adj. pris subst. - Qualité de cuivre 
anglais très recherchée. 

Les fondeurs de cuivre ont maintenu les 
oours : Best-selected 3,225 fr. la tonne. 
(Saupique, J, des Chem, de fer. p. 256, 
c. 3; 1855.) Le cuivre best seiected destiné 
à la fabrication du laiton. (Wurtz, Dict, 
de Chimie, art. cuivre, p. 1031 ; 1874.) 
Les cuivres noirs, bruts ou impurs, vont se 
faire dénationaliser en franchise à Swansea 
ou ailleurs pour nous revenir sous forme de 
cuivre rafOné, best selected on autre. (/. 
Officiel, Gh. des Députés, p. 455, séance 
du 18 févr. 1888.) 

BETTIKG [betting, subst. verb. de 
to bet (parier) = orig. incertaine]. 

S. m. - T. de sport hippique : pari. 
Cf. Betting-rino. 

Ce fut après 1840 que le mot de pari fat 
remplacé dans les salons du Jookey-aub par 
celui de betting, qui ne s'emploie absolu- 
ment qu'en matière de courses. (Larousse, 
1867.) 

BETTING-RING [betting; et ring 
(cercle) = teut. hring,] 

S. c. m. - Emplacement réservé aux 
parieurs, sur les champs de courses; 



BIFTECK 



— 9 — 



BLACKBOULER 



ensemble des parieurs. Abrévt. le bet- 
ting. 

n existe an betting-ring, an parqaet des 
parieurs, où la foule tnmnltaeuse se pousse. 
(Chapus, Sport, p. 2, c. 2; 9 nov. 4864.) 
n y a un moment de la Jonmée où dans 
le betting^ring on volt pins d'or... cpi'à la 
Banque d'Angleterre. (Malot, Vie mod, 
en Anglet., p. 118; 1862.) — Au fig. : 
Dans le betting de Wall Street, la rééleotion 
du président... a iait à la cote des paris un 
sant d'nne amplitude démesurée. (Lau- 
ZANNE, Matin, p. 1, c. 1 ; 13 sept. 1904.) 

BIFTECK, BEEFSTEAK [beef=V. 
fr. boef; et steak (tranche) = scand. 
steik, stek], 

S. m. - Tranche de bœuf cuit sur le 
gril. Par ext. , tranche de viande grillée : 
un bifteck de cheval. 

La table [était] oonverte de i>ee/-stalre8, 
que nous mangeâmes de très bon appétit. 
(Ghastellux, Voy. dans VAmér. sept.yj, 
78 ; 1786.) Vous aures soin que votre bifteck 
aille à grand feu. (Viard, Cuisinier Im- 
périal, p. 97; 1807.) Rossini ne fait plus 
que se répéter ; il est énorme, mange vingt 
biftecks par Jour. (Stendhal, Corresp. 
Inéd.; 22 déc. 1820.) Bifteck aux pommes 
do terre. (Agad., 1835.) Je ne serais pas 
satisfait, si J'étais femme, d'être oomparée 
à on beefsteak, même appétissant. (Taine, 
lÀtt» angL, m, ch. 1; 1863.) 

BIGLE, BEAGLE [beagle (briquet) 
sav.fr. beegueule, criailleur?]. 

S. m. - Chien de chasse anglais, ana- 
logue au briquet. 

Bigles : petits chiens de chasse qui nous 
sont venus d'Angleterre. (Ménage, Orig,; 
1650.) Les Jbigles sont pour les lièvres et 
lapins. (FuRETiÈRE, art. Chien, 1690.) 
Ceux qui chassent le lièvre, le renard... sont 
chiens baubis ou bigles. {Encycl,, art. 
Chien, p. 330; 1751.) Les bigles sont d'au- 
tres chiens anglais de 16 à 18 pouces au 
plus. (Desgraviers , Parfait chasseur, 
p. 15; 1810.) Gomment vonles-voos que ces 
malheureux petits beagles, gros comme le 
poing, chassent la hôte noire ? (Gyp, Plume 
et Poil, p. 35; 1885.) 

BILL [bill =: ait. du lat. buUa], 
S. m. - Acte du Parlement britanni- 
que ; projet de loi. - Par ext., toute déci- 
sion résultant d'un suffrage quelconque. 
Sans lequel consentement [da Roi] le 



Biii ou l'acte du Parlement n'est qu'un corps 
sans âme. (Chamberlayne, Etat Présent 
(TAnglet., i, 106, 1669.) n arrive souvent 
qu'une des Chambres refuse le Bill qui lui 
est présenté. {Obs, faites par un Voyag. 
en Anglet., p. 333; 1698.) Ce bill est mi- 
raculeux, car il a passé contre la volonté 
des communes, des pairs et du roi. (Mon- 
tesquieu, Notes sur V Anglet., p. 632; 
1729.) Après ce bill des miladys de l'or- 
dre , Dans la commune arrive un grand dé- 
sordre. (Gressbt, Vert-Vert, ch. ii; 
1733.) Les seigneurs et les évèqnes peu- 
vent bien re)etter le BUl des Communes 
lorsqu'il s'agit de lever de l'argent. (VoL* 
TAIRE, Lett. sur les AngL, p. 49; 1735.) 
Le roi a rejeté un tel Bill. (Agad., 1762.) 

Bill d'indemnité : Absolution que se 
fait donner un ministre parla Chambre 
pour couvrir une mesure irrégulière, 
mais justifiée par les circonstances. 

Le gouvernement ne pourrait conserver 
ces rentes sans un Jbili d'indemnité. (Dé- 
ôa^j, p.4,c.2;12jtiil. 1821.) 

Bill d'attainder [attainder = v. fr. 
ataindre, punir] : loi promulguée en 
Anglet. en 1479 et par laquelle les traî- 
tres et certains autres criminels pou- 
vaient être condamnés sans jugement. 

Aucun bill d*attainder ni loi rétroactive... 
ne pourront être décrétés. (Togquevillb , 
Démocratie en Amer., i, 325; 1834.) 
Quatre Jours après, il [Cromwell] était 
condamné par un bill d'attainder, procédé 
qu'il avait lui-même contribué à établir. 
(GuizoT, Hi»^ d' Anglet, ch. ivii ; 1854.) 

BISHOP [bishop = b. lat. ebiscopus 
(évoque) ; ainsi appelée, dit Littré, parce 
que cette boisson mériterait d'être ser- 
vie à la table d'un évêque]. 

S. m. - Boisson composée de vin 
chaud, de sucre et d'épices. 

Le bichopp se sert ou chaud, ou à la 
glace. (G. db la Reynière, Man. des 
Amphitryons, p. 299; 1808.) On se sert 
aussi d'essence ou d'extrait de bishop, 
qu'on obtient en faisant macérer de l'écorce 
d'orange dans de l'esprit de vin et en y 
ajoutant des épices. (Dict. de la Conver- 
sation, 1856.) Le bishop ou bisohof a été 
emprunté aux Anglais et aux Allemands. 
(ACAD., Compl. 1866.) 
«BLACKBOULER [to blackball; de 
black (noire) =s v. haut. ail. blach; et 



BLACKDROPS 



-10 — 



BLOGK-S^STÈME 



bail (boule) = v. isl. bôllr; v. baut. ail. 
ballo, fr. balle], 

V. a. - Voter contre radmission d'un 
nouveau venu, dans un cercle, en lui 
donnant une boule noire. |{ Refuser quel- 
qu'un à un examen, à un concours ; re- 
pousser une candidature, une motion. 

Je me présenterai un de ces Jours [à 
r Académie], et Je serai blaok-bonlé. (Mé- 
rimée, Lstt, à une Inconnue, 2 déc. 
1842.) Nous avons blackboulé la pétition 
des catholiques et des académiciens. (Mé- 
rimée; LetL à Panizzi, 2i mars 1863.) 
Blacbouler : donner à quelqu'un une boule 
noire, le rejeter. (Littré, 1877.) La res- 
pectabilité de eaux qui auraient été ainsi 
• blackboulés » aurait été sauvegardée par 
des précautions étroites. (F. Masson, 
Êlect. à V Académie, m; avr. 1912.) 

D. = Blackboulage : Ce qui était alors 
une garantie d'admission, entraîne fatale- 
ment le fâcheux Jbiaclrhooiagre. (Fridolin, 
Figaro, p. 1, c. 3 ; 6 mars 1878.) 
« BLACKDROPS [black; et drops (gout- 
tes) = V. teut. dropoh]. 

S. m. pi. - Médicament composé d'o- 
pium et d'un acide végétal. — (Littré- 
RoBiN , Dict. de Méd., 1873.) 
«BLAGK-ROT [black-rot; de black 
(noir), et rot (pourriture), du verbe to 
rot = anglo-sax. rotian]. 

S. c. m. - Maladie parasitaire de la 
Tigne. Cf. Rot noir. 

L'anthracnose... sévit aussi sur les vi- 
gnes en Amérique, où on la connaît sous le 
nom de bl&ck Rot. (J. d'Agricult. Prat., 
p. 266; 1878.) La présence dublaok rot... 
a été signalée, cette année, dans les Pyré- 
nées-Orientales. (/. Off.f p. 99 ; 9 janv. 
1888.) Les sels de cuivre ont une action 
efficace contre le black-rot. (Barral, Dict. 
d'agricult., rv, 502, 1892.) Sur les deux 
faces du limbe des feuilles, le black rot 
produit d'abord des taches, couleur feuille 
morte. (Gr. EncycL, xxviii, 970; 1900.) 

D. = Black-roté, - TÉE : La destruc- 
tion des raisins black-rotés a des consé- 
quences d'autant plus heureuses qu'elle est 
plus généralement appliquée. {R. Vini- 
cole, p. 127; 1905.) 

«BLIZZARD [blizzard » probt. ono- 
matopée]. 

S. m. - Tempête de neige (anglo-amé- 
ricanisme). 



H. Paye appelle l'attention sur le bllx- 
sard-des 11 et 12 mars dernier. (/. Off,, 
p. 1456, c. 3; 6 avr. 1888.) n est difficile... 
d'Imaginer l'horreur du mélange de froid 
intense, de vent ininterrompu et de neige 
tourbillonnante qnl constitue le blizsard. 
(Bentzon, Américaines chez Elles, 
p. 340; 1896.) Oue dire d'une telle ascen- 
sion... au milieu d'un de ces blizzards qui 
rendent si pénible et même si dangereuse 
l'exploration de ces contrées? (Pervin- 
QuiÈRR, Revue Scientif., p. 81, c. 2; 
janv. 1910.) 

«BIiOATER [bloater » bloat, probt. v. 
island. blautr; et suff. er], 

S. m. - Hareng saur boufO. 

Bloaters et klppers, harengs très légère- 
ment salés et fumés. (/. Officiel, p. 2154 , 
26 mai 1888.) 
• BLOGK [block-=fr. bloc]. 

S. m. - Ilot de maisons, groupe 
d'immeubles attenants (anglo-américa- 
nisme). 

Ced est le plan? — Tapplebot-atyl telle 
qu'elle doit être quand tontes les construc- 
tions seront terminées. — Gherchei le bloo 
douze... attendes I voici les boulevards, 
l'opéra, la banque, le capitule I (Sardou , 
Oncle Sam, ii, 9; 1873.) Notre omnibus 
s'arrête devant nn immense édifice, occu- 
pant, à lui seul, tout un block. (M. Gran- 
CBY, Chez Voncle Sam, p. 180; 1885.) 
n possède dans une ville nouvelle quatre 
blocks entiers de maisons. (Bourobt, 
Outre-mer, ii, 61; 1895.) 
vBLOGK-STSTEM, ou = STSTÈBIB 
[block-system ; block = fr. bloquer, et 
System = lat. systema, du grec]. 

S. c. m. - Système de protection des 
trains par lequel, la ligne étant divisée 
en un certain nombre de sections, un 
train ne peut pénétrer sur une de ces 
sections avant que celui qui le précède 
en soit sorti. Ce système automatique, 
inventé par Tyer en 1852, a été intro- 
duit en Angleterre vers 1860. 

L'usage, chaque Jour plus répandu, du 
Block - System (système d'isolement des 
trains) permet de reculer la limite à laquelle 
une seconde voie devient nécessaire. (Ma- 
lézieux, Chem, de fer angl., p. 26; 
1874.) Longueur des lignes à une et à deux 
voies exploitées avec le block System ab- 
sohi ou facultatif. (Franqueville, Trav. 



BLOOD-HOUND 



— 11 — 



BLUFF 



PubL en Anglet,, i, 183; 4875.) Leblock- 
System absolu devait 6tre, en général, la 
réi^e de l'exploitation sur les lignes à don- 
ble yole. (A. Picard, Chem. de fer Fran- 
çais, t. V, 313; 1884.]- Abrévt. : Les sec- 
tions de blook sont extrêmement coortes. 
{R. gén. des Chem. de Fer, p. 29 ; juil. 
1903.) 

• BIiOOD-HOUND [de blood (sang) 
=v. teut. blôdo; et hound (chien) = 
teut. hund]. 

S. c. m. -Lévrier de' chasse anglais. 

Le shérll confia la garde des prisonniers 
à deux blood-'houndB, espèce de boll-dogs 
d'une férocité, proverbiale. (Domenech, 
B. des Deux-Mondes, vi, 238; 1856.) 
Noos avons fait venir d* Atlanta des blood 
hounds, des chiens dressés A chasser 
l'homme. (Bourget, Outre-mer, ii, 230; 
1895.) n est avéré qne les bloodhonnds 
modernes sont le produit d'une longue 
sélection. (Forbin, Nature, p. 61, c. 2; 
déc. 1910.) 

BLOOM [bloom = V. angl. blâma]* 

S. m. - Grosse barre ou lingot de fer 
provenant de l'affinage de la fonte. 

Dans cet état, le fer s'appelle... blooma. 
(Descript. des Arts et Métiers, ii, 422; 
1774.) Ce minerai, monté an Jour, est ar- 
rangé en tas, appelés blooms. (Dufrénoy- 
Beaumont, Voy, Métallurg. en Anglet, 
p. 398; 1827.) Le dégraissage s'entend 
surtout du premier laminage auquel sont 
soumis les pains métalliques ou Jbiooms 
provenant du cinglage. (Lami, Dict. de 
Hndust., ly, 99; 1884.) 

BLOOMING [blooming, sabs. verb. 
de to bloom, dér. de bloom, q. v.]. 

S. m. - Technol. : cage de laminoir 
soudante à deux ou trois cylindres. 

Le soudage se fait au moyen du blooming. 
{C, R.dela Soc, des Ing, Civils, p. 458 ; 
1859.) Le plus ancien système de blooming 
consiste en une paire de cylindres... rece- 
vant d'un embrayage spécial un mouvement 
alternatif. {Gr, EncycL, vi, 1174; 1889.) 
Ces machines réversibles tournent Jusqu'à 
150 tours en attaquant par engrenages., 
des duos bloomings. {Génie Civ,, p. 421, 
c. 3; oct. 1904.) 

BLUE DEViliS [blue devils ; de blue 
= fr. bleu; et devils (diables) =sa ang. 
sax. dëoful, lat. diabolus], 

Loc. angl. correspondant à « idées 



noires » ; on la traduit aussi parfois en 
français. (Cf. citât., 1892.) 

Je le suis [triste] si souvent que )e n'aime 
pas chercher de nouvelles occasions d'avoir 
les blue devils. (Mérimée, Lett. à M"^^ 
Senior; 26 sept. 1854.) Moi qui vous di- 
sais toujours de substituer l'action au rdve 
et de vous moquer des diables bleus. (Cla- 
retie. Américaine, p. 201; 1892.) aue 
vous êtes gentil d'être venu, fit-elle en ten- 
dant la ihain au Jeune homme, je suis au- 
jourd'hui dans mes bine devila. (Bourqet, 
Steeple-Chase, p. 117; 1894.) 

BLUE-ROCK [blue-rock : de blue = 
fr. bleu, et rock = v. fr. roke, roque, 
roc]. 

S. c. m. - Pigeon domestique, co- 
lumba livia, aux ailes teintées de bleu. 

Le peloton d'exéoution [des tireurs an 
pigeon] devant lequel s'envolent les bine- 
rocks. (MiLTON, jPig'aro, p. 2, c. 2; 20 janv. 
1874.) Les pigeons, blae-roclm et bisets 
français sont de tout premier choix. (De 
Vaux, Sport en France, i, 214, 1899.) 

BLUFF [bluff = argot nord-améri- 
cain?]. 

S. m. -Esbroufe. - D'abord, terme de 
jeu : manière d'étonner son adversaire, 
de chercher à lui donner le change par 
des coups hasardeux (anglo-américa- 
nisme). 

Où commence ce charlatanisme si bien 
défini par ces trois mots presque intradui- 
sibles et que nous sommes d'ailleurs en train 
d'adopter et de pratiquer : le putf, le boom, 
et le Jbiuiy? (BouRGBT, Outre-mer, i, 54 ; 
1895.) n [Robert Owen] pratiquait... leblult 
d'une manière énorme. (Faouet, Revue, 
p. 352; avr. 1905.) Reculer les bornes 
du bluff et delà réclame. (DouMic, Gau- 
lois, p. 1, c. 1 ; 20 avr. 1912.) 

=3 Bluffer : Bluffer consiste à parler 
haut afin de forcer les autres Joueurs à aban- 
donner la partie. (Laun , Petit Tr. du Jeu 
de Poker, p. 14; 1884.) Un Jeune homme 
se proposait de bluffer une riche étrangère. 
(BouRGET, Outre-mer, h 125; 1895.) 

Bluffeur, bluffeuse : Lorsque l'am- 
bitieuse... est moins riche, elle devient 
volontiers la Bluftense. (Bourget, Outre- 
mer, I, 125; 1895.) Tu as toujours été le 
même : épateur, bluffeur et faiseur d'embar- 
ras. ( Courteline-Wolff , Margot, i, 
10; 1909.) 



BOARD 



— 12 — 



BOGIE 



fBOARD [board (planche, puis table) 
= teut. bord, bort; fr. bord\. 
S. m. - lo - Planche de bois. 
Cargaisons composées de deals, battenn, 
et on tiers de boards. (R. Gén. de la Mor 
rine March., p. 232; mars 1905.) 
2<> - Conseil d'administration. 
Le board [de l'UniTersité de Hanrard] 
n*a que le pouvoir de ratifier les nomina- 
tions de professeurs faites par la oorpora- 
Uon. (GouBERTiN, Universités Transat,, 
p. 81; 1890.) 

REH. — Board of Trade, administra- 
tion de FEtat, sorte de Conseil suprême 
du Commerce, en Angleterre. Un rap- 
port olroonstanolé de cet aooldent doit être 
fait an « Board of Trade i. (/. des Chem. 
de Fer, p. 280; 1842.) 
3 BO ARDING - HOUSE [ boarding , 
subst. verb. de to board (prendre en 
pension) = board , planche , table ; et 
house = teut. hûs], 
S. c. m. - Pension de famille. 
Des maisons qui sont devenues chacune 
nn Z>oardûig-Iiou8e (pension). (M. Cheva- 
lier, Lett. sur l'Amer., i, 231 ; 1836.) 
Dans les grandes villes, et surtout i New- 
Tork, une portion très considérable de la 
population vit dans les Jboarding-liouses. 
(Castelnau, Souvenirs de l'Amer, du 
Nord, p. 12; 1842.) On s'imagine que nous 
▼iTons tous à l'hôtel, dans un boarding^ 
house, et que nous n'avons pas de liome. 
(Claretie, Américaine, p. 168; 1892.) 
#BOARDlNa-SGHOOL [boarding; et 
school (école) = lat. schola], 
S. c. m. - Pensionnat. 
Boarding-school où l'on n'apprend rien. 
(GouDAR, Espion Franc, à Londres, p. 
160; 1779.) Un pensionnat de Jeunes filles, 
nus loin, autre boarding^scbool. (Wey., 
Angl, chez Eux, p. 258; 1863.) Le « Dis- 
oours sur le Rien », la « Satire contre 
l'Homme ».... ont cette étrange fortune de 
compter parmi les modèles universitaires, 
de pénétrer dans les boarding acbools. 
(Forgues, R, des Deux Mondes, xif 173; 
1857.) 

' B0AT-H0T7SE [boat (bateau) s=ang.- 
sax. bât, et house (maison) =: teut. hûs], 
S. c. m. - Maison, garage pour les 
bateaux de rivière. 

Les l)oat-lioii8es, que l'on atteint par des 
passerelles, sont rangés côte à côte. (Cou- 



BERTiN, Educat, en Anglet., p. 231; 
1888.) 

«BOATING [boaling = subst. verb.'de 
to boat = ang.-sax. bât], 

S. m. - Le sport du canotage. 

Nulle part on ne s'occupe avec plus d'ar- 
deur de chevaux de chasse, de boating, de 
steeple -chases et de courses. (Ghapus, Le 
Turf, 1^. S; 1854.) 

^BOBSLEIGH [bobsleigh ; du préf. 
bob, dont l'étym. est incertaine, etsleigh 
(traîneau) =holl. slee]. 

S. m. - Traîneau de course, à plu- 
sieurs places, plus grand que la luge ou 
le toboggan (anglo-américanisme). 

Le bob-sleigb comporte un avant-train 
articulé. (Vie au Gr, Air, p. 253, c. 1; 
1899.) On a construit des « bobsleighs », 
qui sont des toboggans de 3°^, 70 de long. 
(Lectures pour Tous, p. 442, cl; fév. 
1906.) Une équipe, composée notamment 
d'un capitaine qui assure la direction,... est 
nécessaire pour le bobsleigh, ou pour le 
bobs, comme on dit communément. (Her- 
viER, Mag. Pittoresque, p. 40, c. 2; fév. 
1910.) 

•BOGHEAD [Boghead = nom du vil- 
lage d'Ecosse où se trouvent les princi- 
paux gisements de la houille spéciale 
ainsi appelée]. 

S. m. - Houille formée principale- 
ment d'algues microscopiques, noyées 
dans une sorte de tourbe. 

Les schistes bitumineux de Vaguas (Ar* 
dèche) et de rAutunois(Saône-et>Loire) sont 
analogues au boghead. (Simonin, Ann, du 
Génie civ,, p. 533; août 1867.) L'huile 
brute obtenue par la distillation du boghead 
possède une odeur très forte. (Wurtz, 
Dict. de Chim.; 1868.) Le Jbog-liead, riche 
en huiles ndnérales. (Lapparent, Géolog., 
1,691; 1906.) 
*BOGHEI, BOGUET (cf. BuOGY.) 

BOGIE [bogie = étym. inconnue; 
prob. dial. du nord de l'Angleterre]. 

S. m. - Chariot à deux essieux ou plus 
sur lequel sont montés la plupart des 
véhicules entrant dans la composition 
des trains express de voyageurs. On en 
munit aussi les locomotives pour aug- 
menter leur stabilité. 

Les deux roues de devant sont placée» 
sous une plate-forme, de même que dans les 
bogies. (/. des Chem, de fer, p. 608, c. 



BOL 



— 13 



BOOMERANG 



3; 1843.) Les caisses des wagons à voya- 
geurs, montées ohacone sur deux bogies 
amérloains. (Malézieux, Chem, de fer 
AngL, p. 27 ; 1874.) Bogie à suspension par 
bielles inclinées. (Sauvage, Machine Lo- 
comotive, p. 247; 1894.) 

BOL [bowl = V. haut ail. bolla.] 

S. m. - Coupe de forme hémisphéri- 
que, pour boire le lait, le punch, etc. 

HIST. — BoUeponge est on mot anglois, 
qui signifie nne boisson dont les Anglois 
nsent aux Indes. (Boullaye-lb-Gouz , 
Voyages, 516; 1663.) 

Thé an lait et qnelqnes bowls de grog. 
(Chastellux , Voy. dans VAmér, sept,, 
I, 84; 1786.) Un ample bowl de punch vint 
Boas aider à finir la soirée. (Brillât-Sa- 
varin, Physiol. du Goût, i, 156; 1826.) 
Dans le bol où le punch rit sur son trépied 
d'or. (Musset, Secrètes Pensées de Ra- 
faël; 1831.) Un bol de porcelaine, de 
faïence. (Acad., 183B.) 

D. = Bolée : Il est faible, cet homme, il 
se laisse pousser par un tas de fainéants 
vers les bolées de cidre. (Clarxtie, Amé- 
ricaine, p. 362 ; 1892.) 

BOND [bond = island. band], 

S. m. - Bon du Trésor; obligation. 

La somme de cent millions de dollars pré- 
levée en Amérique, au profit des porteurs de 
bonds et autres titres d'emprunt, représente 
un revenu mojren de 6,70 pour cent. (Ma- 
LéziEux, Chem, de fer Angl,, p. 142; 
1874.) Le marché des bonds et des obliga- 
tions était plus actif et plus ferme. {Infor- 
motion, p. 3, c. 5; 7 janv. 1908.) 

REM. — a Bondholder » , porteur de 
bonds, obligataire, quoique peu em- 
ployé, se trouve mentionné par Brunot- 
P. de IJulleville {Hist, de la Langue 
Française, viii; 1812.) 

BOOK [book (livre) = v. teut. bôks], 

S. m. - lo - Livre ; registre. 

Si mes boolrs arrivent à 1890, qui son- 
gera au grain d'or trouvé dans la boue? 
(Stendhal, Cotresp, Inéd,, 19 avr. 
1820.) Vous voyei ce Monsieur? n s'est ins- 
orit au boolc de l'hôtel sous un nom anglais. 
(Rodes, Matin, p. 1, c. 2; 9 nov. 1904.) 

2o - T. de turf : Le boolc est le répertoire 
qui présente à chaque loueur le tableau 
synoptique du nombre et de la valeur de ses 
paris. (Ghapus, Le Turf, p. 162; 1864.) 

BOOKMAKER [book - maker ; de 



book, et maker du v. to make (faire) =« 
0. germ. makia, machen; et suff. er], 

S. m. - lo - Ecrivain, auteur (accep- 
tion très rare). 

M. de Jouy est le booIr-maJrer à la modo. 
(Stendhal, Correspond,, u, 263, 7 sept. 

1822.) 

2o - Professionnel du pari au livre, 
sur les champs de courses. 

Un booJr-malcer... qui est bien renseigné 
quant à ce qui se passe [aux courses], ne 
peut manquer tôt ou tard de réaliser do 
grands bénéfices. (/. des Haras, i, 246; 
1865.) Clowns, bookmakers, éouyers, mar- 
chands de chevaux, la bohème anglo-amé- 
ricahie. (Daudet, Rois en Exil, viii, 248 ; 
1879.) Les bookmakers, perchés sur leurs 
voitures, criaient des cotes. (Zola, Nana, 
p. 389; 1880.) 

Abrév. - C'est lui qui a fait presque tous 
les paris de Jassy... les bocks sont exaspé- 
rés contre lui. (Gyp, Gens Chics, p. 150, 
1896.) 

BOOM [boom (détonation) = onoma- 
topée]. 

S. m. - Réclame bruyante faite autour 
d'une affaire qu'il s'agit de lancer (an- 
glo-américanisme). 

En Amérique, boom exprime une poussée 
subite. (M. Grancey, Chez l'oncle Sam, 
p. 82; 1885.) Le boom se termine fréquem- 
ment par la faillite. (E. Reclus, Et, -Unis, 
p. 659; 1892.) Oà commence ce charlata- 
nisme si bien défini par ces trois mots pres- 
que intraduisibles et que nous sommes d'ail- 
leurs en train d'adopter et de pratiquer : le 
pair, le boom et le bia£r?(BouRaET, Ou- 
tre-mer, I, 54; 1895.) On ne reculait plus 
d'un centime. Tout au contraire, le cours re- 
bondissait brutalement. A la panique d'un 
Jour succédaient l'enthousiasme, le délire, 
le bouml (H. Bbrnstein, Samson, m, 5; 
1907.) 

D. =3 Boomer : lancer une affaire à 
coups de réclame. 

On boome tout, une tournée de drqoe, ou 
une candidature présidentielle. (Giraudbau, 
Gr, Revue, p. 370; mal 1905.) 

BOOMERANG [boomerang = dial. 
indigène australien wo-mur-rang], 

S. m. - Arme de jet des indigènes de 
l'Australie. 

Gomme les Indigènes de la Nouvelle-Zé- 
lande lancent leur boomerang. (A. Britann., 



BORDER 



14 — 



BOULEDOGUE 



p. 292; juin 1868.) Le woomera est une 
antre forme de bommerang. (LiTTRÉ,supp., 
p. 349 ; 1877.) Les surfaces de toos les bons 
boomerangs anstraliens sont couvertes d'en- 
tailles en réseau serré. {R. Scientif., p. 
390, c. 2; sept. 1911.) 

BORDER [border = v. fir. bordeure, 
bordure]. 

S. m. - Frontière d^Ecosse, du côté de 
l'Angleterre. 

Les aventuriers des deux pays avalent... 
contribué à former et à augmenter la popu- 
lation du Border. (A. Thierry, Conq, de 
VAnglet., m, 395; 1825.) Les plus prosaï- 
ques des bommes, les Ecossais du pays bas 
se sont trouvés poètes parmi les hasards du 
Jborder. (Mighelet, Hist. de France, x, 
3; 1840.) Le romancier [Walter Scott] des- 
cendit des hautes terres, et franchissant le 
border, attaqua, avec Ivaniioe, les parties 
les plus intéressantes de Tblstoire d'Angle- 
terre. (Demogeot, Hist. des Litt, Etran- 
gères, ch. XX ; 1880.) 

BEM. — Borderer, habitant de la fron- 
tière ang.-écoss., se trouve également 
dans Aug. Thierry, et dans Taine : La 
première fois qu'il [Walter Scott] put mettre 
la main sur un des grands oors de guerre 
qui servaient aux borderers, il en sonna 
toute la route. {Litt, AngL, m, 484.) 

BOBS [boss = holl. baa^, maître]. 

S. m. -lo - Patron, chef d'atelier (an- 
glo-américanisme). 

Nous y trouvons [dans les ateliers], ran- 
gées sous la surveillance du chef, du boss, 
de patientes et maigres figures masculines. 
(BouRGET, Outre-mer, i, 263; 1896.) 

2° - Politicien, chef de parti ou grand 
électeur, aux Etats-Unis. 

Le maire en fonction est un des person- 
nages importants du parti démocratique dans 
l'État de New-Tork, un des boss, pour me ser- 
vir d'un terme emprunté à l'argot politique 
américain. (Haussonville, A Travers les 
Et.-'Unis, p. 285; 1883.) Chacun des deux 
grands partis [aux états-Unis]... a ses bosses 
on patrons, ses manœuvriers pour enréghnen • 
ter... le troupeau des électeurs. (E. Reclus, 
Nouv. Géog, Univ., XVI, 804; 1892.) 

BOSTON [Boston, ville des Et.-Unis]. 

S. m. - lo- Jeu de cartes qui fut, dit- 
on, inventé pendant le siège de Boston, 
en 1775. 

Académie des Jeux : « Whist » : Tarif du 



Jeu de Boston Whist; 1806 [Murray]. Le 
boston, plus moderne, empiète sur les droits 
du rêverais. (/. des Modes, p. 531 ; 1808.) 
Deux tables de bostoii et un colin-maillard 
dans leur salon que tu connais. (P.-L. Cou- 
rier, Lett. à sa femme, 29 janv. 1816.) 
Nous irons... faire une partie de boston, se- 
lon les mœurs du pays. (Lamartine, Lett. 
au Chev. de Fontenay, 29 nov. 1823.) Le 
boston est un Jeu compliqué. (Acad., 183S.) 

2o - Valse glissée américaine. 

J'admire la grâce avec laquelle les Amé- 
ricaines ont légèrement modifié le mouve- 
ment de la valse à trois temps en y ajoutant 
une sorte de balancement onduleux; cela 
s'appelle le Boston. (Haussonville, A 
Trav. les Et.-Unis, p. 54 ; 1883.) [n avait] 
le front élevé d'un Chatterton que ses succès 
au lawn-tennls ou A danser le boston au- 
raient accommodé avec l'existence. (Her- 
ViEU, Flirt, p. 29; 1890.) Premier tour de 
valse avec le marquis : un boston un peu 
enveloppant. (VoGÎiÉ, Maître de la Mer, 
p. 192; 1903.) 

D. =3 BoSTONNER : Chez nous, la mode 
est de bostonner toutes les danses. (Desrat, 
Dict. de la Danse, p. 61 ; 1895.) Ce couple 
étonnant Jusqu'au bord de la source arrive 
en bostonnant. (Rostand, Bois Sacré, déc. 
1908.) 

BOBTONNEUR-EUSB : Il est difficile d'ar- 
river A être excellent bostonneur. (Laous, 
Nouv. Guide des Danses, p. 28 ; 1887.) 

BOUIjEDOGUE [buU (taureau) = 
probt. V. isl. boli; et dog (chien) = v. 
angl. docga], 

S. m. - Chien domestique à nez relevé 
et écrasé, à mâchoires proéminentes, 
plus petit que le dogue. On écrit aussi, 
à Tangl., bull-dog, et abrévt. bull. 

Le dogue d'Angleterre ou le boule -dogue 
est un chien de la plus grande espèce. {En- 
cycl., art. Chien, p. 328 ; 1751.)Leurs bull- 
dogs ont la réputation d'être les chiens les 
plus courageux qu'on voye au monde. (J^^^. 
Mod. sur l'Etat du Commerce d'Anglet., 
I, 46; 1755.) Sorte de boule-dogue de la 
moyenne espèce. (Desgraviers, Parfait 
Chasseur, p. 20; 1810.) - (Acad., 1836.) 
Phébé fait faire au bull, de la patte, « Au 
revoir »l (Rostand, Bois Sacré, déc. 1908.) 

REM. — Se dit aussi, par anal., d'un 
type de revolver très court et d'assez fort 
caïibre. — Un tout petit revolver américain, 



BOULINGRIN 



— 15 - 



BOX 



an buU-dog, que l'autoritaire long-ooorrier 
gardait tout armé. (Daudet, Petite Pa- 
roisse, p. 2i3; 1895.) 

BOULINGRIN [bowling-green = 
bowling, subst. verb. de to bowl = fr. 
boule; et green (pelouse) = ang.-sax. 
grêne]. 

S. m. - Emplacement gazonné pour 
le jeu de boules. Par ext., promenade 
publique. 

n n'y a pas en France beanooap de boolin- 
grins. (Righelet, 1680.) n y a de beaux 
boulingrins dans ce Jardin-là. (âcaD., 1694.) 
Dès que le soir arrive, chacun quitte son 
petit palais, pour s'instaUer an Boulingrin. 
(Hamilton, Mém. de Grammont, p. 350; 
1713.) Les beaux boulingrins de fin gaaon 
d'Angleterre. (J.-J. Rousseau, Nouv. 
Héloïse, 4e part., lett. XI; 1760.) 

BOUSIN [bowsing ou bousing, de to 
bouse (boire), dans l'argot des marins 
anglais]. 

S. m. -Tapage (fam.). 

Le bas peuple se sert de l'expression bon- 
8ln pour signifier : tapage. (Landais, Dict. 
des Dictionn., 1836.) Debowaing est venu 
bonsin, lieu où l'on fait la débauche. (Ni- 
SARD, Curiosités de VEtym,, p. 38 ; 1863.) 

BO'^VŒ-KNlFi: [Bowie(nom de l'in- 
venteur, le colonel James Bowie), et 
knife (couteau) = v. teut. kniboz], 

S. c. m. - Couteau américain, dont la 
lame, très longue, esta double trancbant 
et recourbée à la pointe. 

Toby tira de sa poche le fameux Bowio- 
knltOt arme favorite des Américains. (Chas- 
LES, Litt, des Anglo- Amène, p. 193; 
1851.) Quoi I vous allez dans l'Ouest, et vous 
n'aves pas un revolver, pas même un bowie^ 
knife pour vous faire respecter? (AssoL- 
LANT, R, des Deux -Mondes, xi, 759; 
1857.) Butler, levant les bras de toute sa 
hanteur, lui planta dans le dos son bowie- 
knlfe. (Taine, Graindorge, p. 101 ; 1868.) 

BOWLING [bowling, subs. verb. de 
to bowl, lui-même de bowl = fr. boule], 

S. m. - Jeu de quilles américain. 

Salons-bar avec Jeux de bowling. {Petit 
Parisien, p. 5, c. 1 ; 25 mars 1908.) On vient 
d'installer sur la rive gauche deux allées de 
bowling. {Temps, ^, 3, c. 6, 24 jany. 1909.) 

BOW-STRINQ [bow-string ; de bow 
(arc) = ang.-sax. bûgan, iplier; etstring 
(corde) = ang.-sax. streng,strang]. 



S. c. m. - Génie civil : type de pont 
en forme d'arc tendu. 

Ces ponts sont formés d'arcs convexes en 
tôle, dont les extrémités sont reliées par 
une poutre droite formant corde et soute- 
nant le plancher,... système nommé en An- 
gleterre bow-string. (/. des G hem. de Fer, 
p. 670, c. 1; 1852.) Poutres en bowstring. 
(Malézieux, Trav. Publics des Et. -Unis, 
p. 65; 1873.) La poutre parabolique a la 
forme d'un bow-string lorsqu'elle a une hau- 
teur nulle sur ses appuis. (Gr, EncycL, 
art. Pont, p. 251, 1900.) 

BOW-WINDOW [bow ( cintre ) = 
ang.-sax. bûgan; et window (fenêtre) 
= scand. vindauga, litt. « œil pour le 
vent »]. 

S. c. m. - Fenêtre à plusieurs baies 
avançant en saillie sur la façade d'une 
maison. — Plus rarement : bay-win- 
dow. 

Ces appartements... sont magnifiques, 
simples et grands, diversifiés par les bay- 
Windows proéminentes, munies de fleurs 
rares. (Taine, Lett. à sa femme, !«' juin 
1871.) A gauche, un petit salon, générale- 
ment muni d'un bow-window. (M. Gran- 
GEY, Chez l'Oncle Sam, p. 106; 1885.) 
J'ai composé tonte nne portion de ce livre... 
en Angleterre, et dans l'angle d*nn bow- 
wlndow pareil à celui qui bombait de notre 
salon commun sur nne fraîche pelouse. 
(BouRGET, Mensonges, p. 1, 1888.) 

Abrév. : Un vaste cabinet de travail, 
donnant par un large window sur la mer. 
(Glaretie, Américaine, p. 37; 1892.) 
Des stores de grosse étamine écrue... se 
déroulaient devant chacune des guillotines 
du window. (Hermant, Eddy et Paddy, 
p. 38; 1895.) 

BOX [box (boîte) =s orig. incert., prob. 
germ., dit Murray; Skeat propose lat. 
buxum, buis]. 

S. m. ouf. - lo - Stalle d'écurie. 

Une box spadease et salubre où U [le che- 
val de course] soit éloigné de tout bruit, de 
toute excitation extérieure. (Gayot, Guide 
du Sportsman, p. 18; 1839.) Elles [les 
bétes] sont élevées dans des écuries, dans 
des étables, dans des boxes, et elles vi- 
vront et mourront dans des boxes, dans des 
étables et dans des écuries! (Legouvé, 
Nos Filles et nos Fils,^. 301; 1878.) Les 
portes des boxes réservées aux bétes les 



BOX-CALF 



— 16- 



BOXEUR 



mieux traitées. (Bourget, Cob Rouan, v; 

1903.) 

2° - Stalle, loge de théâtre. 

Nous sommes arrivés à Govent Garden; 
nous atons voula prendre des billets pour 
les Jboxes, 11 n'y en avolt pins. (Lingubt, 
Annales, i, 208 ; 1777.) Devant mol se dres- 
sait une espèce de box où étalent entassés 
un tas de gens. (Goncourt, Journal,, 
août 1854.) n savonralt oertes la vanité... 
de les Installer sur leurs cbalses retenues 
dans un gradin du box agrémenté de ve- 
lours bleu. (Adam, Lions, p. 109; 1906.) 

30 -Bureau; compartiment; au tri- 
bunal, le box des accusés. 

Une Immense salle partagée par des bar- 
rières, des grillages à guichets, en une foule 
de compartiments, de box réguliers. (Dau- 
det, Rois en Exil, p. 152; 1879.) 

BOX-CALF [box (boîte), et calf (veau) 
= nom commercial donné par MM. 
White frères, de Boston (Et,-Unis), au 
cuir préparé par eux, et dont la marque 
de fabrique représente un veau dans 
une boîte]. 

S. c. m. - Cuir de veau tanné au 
chrome. 

n se fait quelques genres avec des peaux 
nouvelles de provenance américaine... tel- 
les que lebox-cai/. {Monit. de la Cordon- 
nerie, p. 437; 1899.) Mouton mat et glacé, 
veau « box oalf t. {Halle aux Cuirs, p. 10; 
1901.) 

BOXE [box (coup) = v. angl. box; 
teut. boki?], 

S. f . - L'art du pugUat tel qu'il se pra- 
tique en Angleterre. 

Grand amateur du box on combat à coups 
de poing. (Ghantreau, Voy. dans les 
Trois Royaumes, n, 51 ; 1792.) Les boxes 
ou les combats à coups de poings ne sont 
qu'un spectacle. (St-Gon8Tant, Londres 
et les AngL, i, 264; 1804.) Il étudie pas- 
sionnément la gymnastique, la boxe anglaise 
et française, le b&ton. (About, Mariages 
de Paris, p. 191; 1850.) La boxe est en- 
core populaire en Angleterre. (Agad., 1878.) 

BOXER [to box ; du subs. box (coup), 
q, V.], 

V. n. - Se livrer à la boxe. 

Le peuple vulde ses petites querelles 
Journalières à coups de poings, - c'est ce 
qu'on appelle to box, et, en francisant ce 
mot, boxer. (Goyer, Nouv. Observ, sur 



VAnglet,, p. 89; 4779.) J'y voyais [dans 
les environs de Londres] courir, sauter et 
boxer... les petits bonshommes. (Ghan- 
treau, Voy. dans les Trois Royaumes, 
II, 58; 1792.) Les boxeurs en Angleterre 
sont des hommes qui font le métier de 
boxer. {Encycl. des Gens du Monde, 
1834.) - AcAD., 1836 (qui donne aussi « se 
boxer ».) 

V. pron. - SI le prince de Galles, l'héri- 
tier présomptif de la couronne , le heurte 
[Georges m] sur les trottoirs, habit bas, et 
l'on se boxe. (Mercier, Néologie, i, 87; 
1801.) 

V. a. - Il est toujours prêt à boxer qui 
veut le contredire. (Littré, 1863.) 

BOXEUR = EUSB [boxer; de box 
(coup), et suff. er], 

S. m. ou f. - Celui, celle qui se livre 
à l'exercice de la boxe. 

La police [à Londres] ne se mêle pas de 
ces fameux combats à coups de poings, ni 
des boxera qui s'y distinguent. (Ghan- 
treau, Voy. dans les Trois Royaumes, 
II, 46; 1792.) n était porté, par Inclination, 
aux amusemens où se déploie la force. C'é- 
tait un habile boxeur. (Mercier, Néologie, 
II, 87; 1801.) VoÛâ des boxeurs à Paris : 
Gourons vite ouvrir des paris. (Béranger, 
Anglomanie, 1814.) - Acad., 1835. - De- 
puis mon affaire avec la fameuse boxeuse 
de la halle. (John Lemoinne, Débats, p. 3, 
cl; 9 oct. 1855.) 

BOY [boy (garçon) = prob. dial. 
hoU. bot], 

S. m. - Jeune garçon ; petit domes- 
tique. 

Q y a encore de Jeunes garçons qui ne 
sont que pour nettoyer les vaisseaux, et 
qu'ils appellent boys. (Seionelay, Marine 
d*Anglet,, 1672.) Le boy de Stratford [Sha- 
kespeare], loin d'être honteux de son Infir- 
mité comme Ghilde-Harold, ne craint pas 
de la rappeler à l'une de ses maltresses. 
( Ghateaubriand , Ess. sur la Litt, 
Angl., Shakespeare ; XI, 611, 1836.) L'é- 
nergie, l'Intensité de leur prononciation 
donnait l'idée de Joyeux boys anglais en 
vacances. (Taine, Notes sur VAngleL^ p. 
94; 1872.) J'y prends place [dans le sampan] 
avec mon serviteur français, mon Interprète 
cambodgien, mon boy chinois. (Loti, Pè- 
lerin d*Angkor, p. 43 ; 1911.) 

REM. — Boy-scout, litt, « jeune gar- 



BOYCOTTER 



— 17 — 



BRICK 



çon éclaireur ». Le corps des boy- \ 
scouts, fondé, en Angleterre, il y a une 
quinzaine d'années , par le général sir 
Robert Baden-Powell, a pour mission de 
former des hommes de caractère, capa- 
bles de devenir plus tard des pionniers 
de la civilisation. — Les enfants sont si 
décdrenz de faire partie des Boy Scoats, 
qa'U a falla en refoser beauooop faute d'of- 
fioiers et d'instmoteors. {Correspondant, 
p. 561; août 1910.) 

BOYCOTTER [to boycott = du nom 
du capitaine Boycott, riche propriétaire 
irlandais, auquel, le premier, fut appli- 
quée, vers 1880, cette mise en quaran- 
taine]. 

V. a. - Mettre en quarantaine ou en 
interdit, par esprit de représailles, un 
individu, une industrie, les produits 
d'un pays. 

Sir Richard Wallaoe n'a pas encore été 
boycotté. (Parlement,, p. 2, c. 4 ; 29 déc. 
1880.) On Z>07C0ttait l'impitoyable créancier, 
qoi se trouvait forcé de quitter le pays. 
(Delpit, Figaro, p. 1, c. 1 ; 8 janv. 1891.) 
Tous les livres de classe où on parle de 
Dieu, boycottés 1 (De Mun, Gaulois, p. 1, 
c. 2; 15 janv. 1911.) 

D. as Boycottage: Le Z)07cottege est de- 
venu une des mesures favorites des organi- 
sations ouvrières. (Cl. Jannet, Les Et,- 
Unis Contemp., ii, 201; 1880.) Le hoycot' 
tage est un interdit prononcé contre une 
personne ou un établissement. (E. Levas- 
SEUR, Nouv, Revue, p. 694; avr. 1896.) 

BRANDT [brandy » abrév. pour 
brandywine, du hoU. brandewijn, vin 
brûlé, ou distillé]. 

S. m. - Eau-de-vle. 

Bnyvres d'Eau -de -vie et de Brandi 
qu'Us [les sauvages] aiment extrêmement. 
(Blome, Amer, Anglaise, p. 89; 1688.) 
Après avoir terminé notre modeste dîner par 
un verre de brandy. (JouY, Hermite de 
Londres, m, 222; 1821.) Malgré son avi- 
dité pour le brandy, il eut l'attention d'en 
laisser un doigt environ au fond du verre, 
destiné à son auguste moitié. (Dumont 
d'Urville, Voy. aut. du Monde, u, 292; 
1835.) Vous aves toutes sortes d'excellentes 
raisons pour vous entasser ici sur ces bancs 
de cabaret,... le porter, l'aie, le stont, le 
malt, le brandy. (HuGO, Homme qui rit, 
II, 223; 1869.) 



REM. — On rencontre, dans les bons 
auteurs, divers composés de « brandy », 
notamment brandy-cocktailibrandy and 
soda, et brandy and water, 

BREAD-PUDDZNG [bread (pain) » 
germ. brôt; et pudding = fr. bodin, 
boudin {t). Cf. Pudding]. 

S. c. m. - Pudding au pain. 

n y a des plum-puddings, des bread-pud- 
dings. (Voltaire, PwccZ/e, ch. xiv, note; 
1762.) Bread-pudding, rice pudding. (Gou- 
DAR, Espion Franc, à Londres, ii, 259; 
1779.) Bread pudding à l'anglaise. {Art 
Culinaire, p. 295; 1887.) 

BREAK [break, du verbe to break 
(briser, dresser) = teut. brek], 

S. m. - Voiture découverte, à quatre 
roues, avec bancs longitudinaux, qui sert 
souvent pour le dressage des cbevaux 
attelés. 

Longue procession de breaks, de phaétons. 
{Le Sport, p. 3, c. 2; 17 août 1859.) M«« 
de Remoussot, mise à la mode par son pro- 
cès, trônait sur le siège d'un break en com- 
pagnie d'Américains. (Flaubert, Educat, 
Sentimentale, i, 361; 1869.) fie grands 
breaks de chasse emportaient vers la forêt. . . 
les invités des châteaux voisins. (Daudet, 
Petite Paroisse, p. 19; 1895.) 

BREAKFAST [breakfast, de break 
(rompre) q. v., et fast (jeûne) = ang.- 
saz. /'ae^^an^ jeûner]. 

S. m. - lo - Déjeuner du matin. 

Les cloches ont sonné le breakfast dans 
la plaine. (D'Hervilly, cité par Darmes- 
teter, 1877.) Le lendemain matin, un break- 
fast suffisant. (Deiss, Eté à Londres, p. 
219; 1898.) 

2o - Pain grillé très léger qu'on donne 
surtout aux malades et aux convales- 
cents. 

BRICK [brig = abrév. angl. de bri- 
gantine. — A noter que la désinence de 
forme angl. ck est une faute d'orthogr. 
purement française, sanctionnée d'ail- 
leurs par l'Académie]. 

S. m. - Bâtiment de haute mer à deux 
mâts. 

Capitaine d'un peUt bridk. (Mallbt du 
Pan, J, Hist. et Polit., p. 31, avril 1788.) 
Un genre de voilure qui réunit presque 
toutes les qualités,... c'est celui du bric ou 
brlgantin. (Forfait, Tr, de la Mâture, 
p . 55 ; 1 7 88 . ) L'acte de francisation. . . exprl- 



BRIDGE 



— 18 — 



BROOK 



mera qn'U est on brick. {Loi sur VActe de 
Navigat., art. 9; 16 oct. 1793.) Un brick, 
mouillé dans la Tamise, Porte uie somme en 
or qui nous sera transmise. (Hugo, Crom- 
well, I, 4 ; 1827.) Brick dn commerce, brick 
de gnerre. (Acad., 1835.) 

BRIDGE [bridge = étym. incer- 
taine. Quelques philologues ont suggéré 
(c bretch », jeu de cartes assez en faveur 
au xvio siècle, en Allemagne. - D'après 
H. Houssaye, le « britch », comme on 
l'appelait alors, a été joué vers 1875 
à Gonstantinople, Athènes et Alexan- . 
drie. Lui-môme l'aurait appris chez des 
Grecs, en 1883, et l'aurait introduit en 
France peu après. - "Vers 1865, dit M. de 
la Guéronnière dans sa Correspondance 
diplomatique, ce jeu était fort en hon- 
neur, sous le nom de whist grec, à la 
cour du Sultan de Turquie. — Quelle que 
soit l'origine du jeu lui-même, son nom 
actuel, déformation possible du nom 
primitif, est de facture anglaise; certains 
ont cru y voir une application du mot 
« pont » [bridge = pont, en angl.), un des 
joueurs prêtant la main, faisant pour 
ainsi dire le pont à son partenaire. — 
En 1875, le bridge fait son apparition en 
Angleterre, puis à Nice, d'où il passe 
aux Etats-Unis, pour nous revenir en- 
suite vers 1890]. 

S. m. - Jeu de cartes analogue au 
whist. 

Comme le whist, dont il est un fort agréa- 
ble dérivé, le bridge a en l'Angleterre pour 
berceau. (Marx, Figaro, p. 1, c. 1; 26 
nov. 1893.) Cela vant mieux, après tout, que 
de médire un peu des gens du voisinage on 
de perdre son argent au bridge. (F. Goppée, 
Correspondant, p. 210; oct. 1904.) 

D. =: AucTioN-BRiDGE (bridge aux en- 
chères); Thé-bridge : Vous souvenes-vous. 
Madame, d'un thé-bridge chei vous, cet hi- 
ver? (BouRGET, Dame gui a perdu son 
Peintre, p. 73 ; 1910.) Notre esprit moderne 
préfère les charmes compliqués de l'auction- 
bridge. {Femina,^. 190; avr. 1912.) 

Bridger : Le grand salon pourrait en 
deux se diviser, L'nn serait pour bridger et 
l'autre pour causer. (ZamagoIs, Gaulois, 
p. 1, c. 5;18févr. 1906.) 

Bridgeur : n est des bridgeurs qui... 
font des coups de maître. (Marx, Figaro, 
p. 1, c. 2; 26 nov. 1893.) 



BRISTOL [de Bristol, ville d'Anglet.; 
en angl. bristol-board (pour pasteboard), 
carton de Bristol]. 

S. m. - Sorte de carton (in. Par mé- 
tonymie, carte de visite. 

Observes ce riche album et ces cartes de 
visite en Bristol. {Le Caprice, p. 26, c. 1 ; 
1836.) Le classique morceau de bristol, por- 
tant simplement le nom du visiteur. {Le Soir, 
p. 4, c. 3; 5 janv. 1879.) Les bristols an- 
glais. Justement renommés, sont obtenus par 
le collage de deux ou trois feuilles. (Lami, 
Dict. de l'indust., ii, 291 ; 1882.) n tirait 
de son porte-cartes un bristol plié en deux. 
(Glarbtie, Américaine, p. 266; 1892.) 

BROOUE [brogue =s gaél. brog], 

S. f. - Soulier à courroies que por- 
tent les paysans irlandais. (LiTTRÉ, 1863.) 

BROKEN DOTVN [broken (brisé), du 
verbe to break =teut. brek; et down (en 
bas) = V. angl. dûn], 

Adj. -T. de courses : se dit d'un che- 
val surmené, fourbu. 

Un cheval est JbroJren-cfown qnand un de 
ses ligaments se casse soit en courant, soit 
pendant l'entraînement. (Chapus, le Turf, 
p. 370; 1864.) Tout cheval de course est à 
peu près fatalement destiné à devenir broken- 
down au bout d'un temps donné. (Pearson. 
Dict. du Sport franc., p. 83; 1872.) - Fig. : 
Je suis broken down, m'avait-il dit, en se 
servant de l'intraduisible expression anglaise 
pour indiquer nne nouvelle crise d'épuise- 
ment. (BouRGET, Voyageuses, p. 67; 1897.) 

BROKER [broker = bas lat. broc- 
care, prob. par le v. franc, brocour, 
brokeor?]. 

S. m. - Courtier, et plus générale- 
ment agent de change (stockbroker) en 
Angleterre et aux Etats-Unis. 

L'empressement des brokers anglais à 
escompter le long papier. (ViTU, /. des 
Chemins de fer, p. 4, c. 2; 1865.) On au- 
rait pu espérer mieux, si les brokers avaient 
la confiance que l'amélioration actuelle [des 
cours] se maintiendra. (Indust., p. 803 ; 
déc. 1872.) n n'y a aucune objection à faire 
à la double commission, si le broker remet 
la deuxième an dlent pour lequel il agit. 
{Econom, Européen, p. 375; mars 1905.) 

BROOK [brook=:v. haut ail. 6ruoc/i]. 

S. m. - T. de courses : la rivière. 

Les chevaux partis, divers mouvements 
s'opérèrent parmi les spectateurs : les uns 



BROUGHAM 



— 19 — 



BUGLE 



se dirigèrent vers le brook (rivière). (De 
SouESMES, Sport, p. 2, c. 2; 10 avr. 
1861.) Au brook, Bayan se dérobait. {Fi- 
garo, p. 3, c. 5; 21 juin 1895.) Minus... 
a malheareasement été victime d'an acci- 
dent an brook. {Temps, p. 3, c. 5 ; 30 juin 
1908.) 

BROUGHAM [du nom de lord Brou- 
gham, 1778-1868]. 

S. m. - Voiture légère, analogue au 
coupé. 

Quelquefois filait, dans un brongham mo- 
derne, la favorite d'un pacha. (T. Gautier, 
Constantinople, p. 335; 1853.) Les voitu- 
res s'entassent et se suivent, gigs, brou- 
gbama, dog-carta. (Malot, Vie mod. en 
Anglet., p. 114; 1862.) 

BITGKSKIN [buckskin ; buck (daim) 
= V. teut. 6u/cAo2^etskin(peau)=scand. 
skinn], 

S. m. - Couverture en peau de daim ; 
tissu de laine assez épais. 

L'enfant est toujours dans son étui [ohes 
les Indiens] : une planche d'écorce fermée 
par des bucksktns. (Woelmont, Figaro 
supp., p. i, c. 5; 3 mars 1878.) La hausse 
rapide des laines... a amené une hausse con- 
sidérable du prix des draps et des buck- 
sUns. (Monit. off. du Comm., p. 346, c. 
2 ; 1889.) BuoksUns de laine. (JR. du Comm, 
Ext., p. 314, c. 1 ; oct. 1904.) 

BUDGET [budget = v. fr. bougette 
(petit sac), diminutif de houlge, ou bouge 
(bourse) : Et lui mist on une beUe bougette 
à l'arçon de sa selle pour mettre sa cotte 
d'armes. (Gommines, iv, 7; xv» s.) n me 
monstra dix ou douze de ses bougettes plei- 
nes d'argent. (Rabelais, Pantagruel, i, 
302, 1542.) — Primitivement, budget, en 
angl., voulait dire « sac », et la présen- 
tation annuelle de la situation finan- 
cière par le Chancelier de TEchiquier 
s'appelait « ouverture du sac », opening 
of the budget], 

S. m. - Etat annuel des dépenses et 
des recettes publiques ; on dit aussi le 
budget d'une maison de commerce, 
d'un particulier. 

L'auteur du Budget estime que les droits 
de douane peuvent rendre, année commune, 
autour de deux millions sterling de pro- 
duit net. {Mém. sur VAdminist, des Fi- 
nances de l* Anglet., Introd., p. six; 
1768.) Voir au Parlement un ministre se 



préparer à l'ouverture du budget. (Lin- 
guet, Ann. Polit., v, 344; 1779.) Répar- 
tition juste, recette facile, dépense au-des- 
sous de la recette : c'est ainsi que tout bon 
chef de famille doit asseoir son budjet. 
(Mercier, Néologie, i, 93; 1801.) Le bud- 
get de la ville de Paris. Le budget d'un mé- 
nage. (ÂGAD., 1835.) 

D. = Budgétaire : Allocations budgé- 
taires. (ÂCAD., 1878.) 

BuDGÉTAiREMENT : H était impossible, 
budgétairement,... qu'une masse aussi con- 
sidérable d'hommes rest&t sous les dra- 
peaux. (J. Off., p. 5141, 27 juin. 1872.) 

BuDGÉTER : Les dépenses sont budgé- 
tées à 35.645.482 fr. (/. Off., p. 780, 
févr. 1872.) 

BuDQÉTivORE : Fonctionnaire qui 
émarge au budget (généralement sens 
péjoratif). 

A4jt : La gent bndgétivore augmente 
chaque Jour. (Nouv. Larousse III., 1899.) 
^BUGKïT [buggy = orig. inconnue]. 

S. m. - Cabriolet découvert à deux 
roues. 

Que n'ai-]e une Jolie maison de campa- 
gne... avec un beau cheval et un boguey 
bien propre pour y venir prendre mes leçons I 
(Lamartine, Lett. à Aym, de Virieu, 
12 mars 1809.) En général, ce sont des 
hommes en habit nobr ou en veste blanche 
qu'on voit dans les carrosses, et le buggy 
est l'attribut des habits rouges. (Jacque- 
MONT, Voy. dans l'Inde, 11 juill. 1829.) 
Boghel. (Acad., 1835.) Nous devions... l'em- 
mener de vive force, la Jeter dans un buggy 
et partir au galop. (Bourget, Outre-mer, 
II, 20; 1895.) 

REM. — L'Académie, Littré et Dar- 
mesteter donnent l'orthogr. boghei, qui 
parait inexplicable. 

BUGLE [bugle = V. fr. bugle, lat. 
buculus, désignant primitivt. une trompe 
en forme de corne de buffle. D'après 
Lami, le mot aurait été emprunté par 
nous aux Anglais, vers 1814, avec le 
sens nouveau suivant]. 

S. m. - lo - Clairon à pistons. 

La clarinette aspire à des canards écrits 
Et le bugle naissant nous réclame à grands 
cris. (Banville, Opéra Turc; 1845.) 

REH. — Le mot angl. s'est appliqué 
d'abord à un instrument en corne de 
buffle : bugle dans le roman de Foulque 



BUILDING 



— 20- 



BUSINESS 



Fitz Warin, écrit en Anglet. au xm* 8. 
(Dict gén. de Darmesteter.) 

2/* - SifQet à vapeur de certaines lo- 
comotives américaines. 

La Tapeur m répand à rtntérienr de la 
olmdie da bagla. (Lami, Dict. de l'IndusL, 
1,1018; iasi.) 

BUILDINa [buildingr; de to build 
(construire) » v. angl. byîdan]» 

S. m. ~ Vaste immeuble, maison de 
dimensions exceptionnelles (anglo-amé- 
ricanisme). 

Des buildings à qoatone, à qoinse, à 
Tiagt étages, se dressent oomme les Uots 
dea C^fclades. (Bourget, Outre^mer, i, 
159; 1895.) &es ton» qaadrangulalres des 
buildings s'érigent an quartier des affaires. 
(ADAM, Vues d'Amer., p. 83; 1906.) 

BUXA-KSEIj [bulb = lat. bulbus, et 
keel = scand. kjôlr, kiÔ{\. 

S. c. m. - Quille en forme de bulbe 
dont sont pourvus certains yachts ; yacht 
comportant ce dispositif. 

On est arrivé à Inventer les bnlb keel et 
les ooqnes à bords croisés. (Bréhat, Tous 
Us Sports, p. 2, c. 4; 12 avr. 1897.) Les 
bolb-keelt bateaux à ooqne plate et large 
avaounal]eron.(MoisSBNBT, Th.duYackt, 
p. 74; 1898.) 

Abrévt. : Ce bateau a une tôle de 1>b,50 
ie hauteur et un bulb en fonte de 4000 
kilM. (Le Yacht, p. 9, c. 2; 1908.) 

BULL-FINGH [bull-ûnch, prob. ait. 
de bull'fence,hgLie contre les taureaux]. 

S. c. m. - T. de courses : obstacle 
constitué par un talus surmonté d'une 
haie. 

Les l>aII-iXaclies sont des baies vives très 
bantes et d'une épaisseur oonsldérable. 
(J. des Haras, m, 115; 1829.) Tous les 
chevaux ont passé sans hésiter le grand 
JbnUfinch. {Le Sport, p. 2, c. 8; 24 sept. 
1881.) n faut, pour sauter un buU-finoh, un 
oiieval d'une excessive franchise. (Pearson, 
Dict. du Sport Franc., p. 85; 1872.) 

BUUi- TERRIER [buU- terrier; de 
buU = V. isl. boli, et du fr. terrier, pour 
« chien terrier »]. 

S. c. m. - Chien de race angl., pro- 
venant du croisement du boule-dogue 
et du terrier à poil ras. 

Un bnU-^terrier resta par hasard enseveli 
dans un terrier. {Le Sport, p. 3, c. 5; 
20 avr. 1859.) Une grande battue dans 



laquelle ont été engagés dix bull-terrlers... 
a été immédiatement organisée. (/. 0/f.> 
p. 7146; 22 oct. 1874.) Le bnU-terrier a le 
pelage court, fourni, résistant. (MéGNm, 
Races de Chiens, m, 102, 1891.) 

Abrév. (cf. boule-dogue) : De petits 
buDs aux gros yeux bonasses, d'une laideur 
amusante. (Em.Gebhart, Gaulois, p. 1, 
c. 1 ; 13 août 1908.) 

BUN [bun, dont Tétym. est obscure. 
Murray et Skeat proposent le v. fr. bu- 
gne (?), bugnete, bunette, beignet]. 

S. m. - Petit gâteau rond. 

Tartines beurrées et bons fumants. {L'Art 
et la Mode, p. 887, c. 2; 1899.) Les mar- 
mots sortent du pavé de Londres pour assié- 
ger la porte des pâtissiers et recevoir un 
bon rasais ou avarié. (Bentzon, R, des 
Deux-Mondes, p. 166; 1«' janv. 1905.) 
\ BUNaALO'W [bungalow = indien 
\bangla, du Bengale]. 
/ S. m. - Pavillon de campagne, aux 
Indes anglaises. 

Les officiers européens habitent sur la 
lisière du camp dans de nombreux boaga- 
iows d'un extérieur assex rustique. (Jag- 
QUEMONT, Voy. dans Vlnde, 19juin 1829.) 
Le logement est... entouré de bungalows 
ou pavillons, destinés aux visiteurs. (Du- 
MONT d'Urville, Voy. aut. du Monde, 
1, 132; 1834.) Des groupes de palmiers, en- 
tre lesquels apparaissaient de pittoresques 
bungalows. (J. Verne, Tour du Monde, 
xi; 1873.) On a bâti, paralt-U, une maison- 
nette, dans le genre d'un bungalow Indien. 
(Loti, Illustration, p. 506, c. 1; déc. 
1911.) 

BUSH [bush (buisson) = holl. bosch]. 

S. m. - La forêt, la brousse, principa- 
lement en Australie et dans les pays 
équatoriaux. 

J'étais en chasse... dans le Bush qui 
couvre les falaises de la presqu'île d'Tork. 
{Tour du Monde, p. 188 ;2« sem. 1860.) 
Sous les étoiles, au fond du buah austra- 
lien. (Ph. Daryl, a Londres, p. 295; 
1887.) La sone plus sèche du buah, que les 
voyageurs ont comparé, sur certains points, 
à un magnifique Jardin naturel. (J* Off., 
p. 9200, c. 3; nov. 1910.) 

BUSINESS [business, de busy (oc- 
cupé) = V. angl. bisig, et suff. ness]. 

S. m. - Les affaires en général. 

Ces Américains I avec leurs business l D'où 



BY GOD 



21 — 



GABMAN 



cela vient-il? d'où cela sort-il7 (Glarbtie, 
Américaine, p. 389; 1892.) S'il [le patron 
américain] établit des bains, on bnffet- 
déjeoner, une caisse d'épargne,... c'est par 
business, non par sentiment. (Raffalo- 
viGH, Ann. des Sciences Polit., p. 682; 
nov. 1904.) 

BEM. — « Businessman » est également 
fort employé : La solidarité... est one des 
vertus les moins connues chez nous du £«- 
ainesaman américain.] (BouRQET, Outre- 
Mer, I, 205.) 

BY GODI [by (par), God (Dieu)]. 

Loe. exclamative : par Dieu I juron. 

,Bj 6odl Je le veux bien, reprend le fé- 
roce ivrogne. {Monit,, réimpr. ii, p. 402, 
c. 1; 1789.) Après avoir proféré le plus 
bean by^god / qui ait tonné d'une bouche 
anglaise. (Ph. Ghasles, Litt. des Anglo- 
Amer., p. 498 ; 1851.) Et la paye de l'équi- 
page, by Qod? et la pension de mistress 
Nuitt? (Daudet, Petite Paroisse,^. 122; 
1895.) 



GAB [cab =s dim. du fi*, cabriolet. 
Apocope assez fi*équente en angl. Gf. 
tram, par exemple, pour tramway]. 

S. m. - 1® - Voiture à deux roues et 
à un cbeval, dans laquelle le cocher 
est assis sur un siège élevé, derrière la 
capote qui est fixe. 

On trouvera des oabs A l'heure et à la 
course? [Charivari, p. 2, c. 3; 12 mars 
1850.) Ciell mon maril... n a pris un cab,... 
le Iftohe I (Labiche, Chap, de Paille d'I- 
taL, V, 7; 1861.) Ne plus voir stationner 
dans un coin de la cour le cab fantastique 
de l'Anglais. (Daudet, Rois en Exil, vi, 
198; 1879.) 

2<» - Cabine. 

Le oab du mécanicien. (Le Rond-Gom- 
BAROUS, Ann. des Ponts et Chauss,, 2» 
sem., p. 28, 1888.) 

CABINE [cabin = fr. cabane], 

S. f. - 1° - Petite chambre ^ bord 
d'un navire. 

Cabine : de l'anglois a cabbXn. (Lbsgal- 
UER, Vocab. des Termes de marine, 
p. 28; 1777.) Le silence de ma cabine ne 
vaut pas l'agréable bruit de la musique et 
de la danse. (Maistre, Voy. aut. de ma 
Chambre, ch. xxix; 1794.) Je m'installai 



tant bien que mal dans une petite cabine 
de six pieds de long. (Dumont d'Urvillb, 
Voy. aut. du Monde, i, 33; 1834.) Se 
retirer dans sa cabine, (âcad., 1835.) 

2o - Toute espèce de petit réduit ou 
logement ; quelquefois aussi cabane. 

ns ont [les naturels de Terre-Henve] plu- 
sieurs feux dans leurs cabines. (Blomb, 
Amer. Angloise, p. 308; 1688.) Hous se- 
rions aux bains de mer, ee serait bien dlf^ 
feront. Nous aurions des costumes absolu- 
ment comme ça... Nous descendrions d*one 
cabine comme nous sommes descendus de 
la maison. (Goncourt, Renée Mauperin, 
p. 7; 1864.) La mère Archambauld riait de 
sa maladresse, tout en faisant ^e-mème 
la cabine de ses lapins. (Daudet, Jack, 
1, 207; 1876.) Un va-et-vient fébrile empUs- 
sait d'agitation la saUe des cabines télé- 
phoniques. (Vogué, Morts qui Parlent, 
p. 126; 1899.) 

GÂBLEGRAMBSE [cablegram, — par 
analogie avec telegram. — Cf. câbler], 

S. m. - Dépêche envoyée par câble 
télégraphique. — On dit aussi càblo- 
gramme (anglo-américanisme). 

La ligne nouvelle [de Brest à Kew-Torlc] 
aura... l'avantage de permettre aux ofible- 
grammes d'arriver directement d'un conti- 
nent à l'antre. {Nature, p. 397, c. 2; nov. 
1896.) Un cAblegramme tous les huit Jours, 
et chaque deux mois deux pages de lettres I 
(Bourget, Voyageuses, p. 73 ; 1897 .) Ou'y 
a-t-11 d'urgent au courrier, ce matin? •^ 
?oici les cftblogrammes de New-Tork. (Vo- 
oiJÉ, Maître de la Mer, p. 1 ; 1903.) 

Abrév. : Lorsque ]e reçus le câble de 
monsieur le marquis me commandant un 
diadème pour sa fiancée. (Hermamt, 
Transatlant., p. 13; 1897.) 

GlBUBR [to cable, de cable =» fr. 
câble, b. lat. caplum], 

V. a. -Envoyer une dépêche par câble 
télégraphique (anglo-américanisme) . 

On lui câble, comme dit le Daily Grapbio 
en forgeant un nouveau mot qui ne tardera 
pas â passer dans la langue américaine, le 
mouvement maritime de tous les ports. («T. 
Off., p. 335; 14 janv. 1877.) Je vous câ- 
blerai toutes les nouvelles un peu impor- 
tantes. (Glaretie, Américaine, p. 243; 
1892.) 

GABMAN [cab, g. v., et man.] 

S. m. - Cocher de cab. 



CADDIE 



— 22 — 



GANDLE 



Los caJbmeii... demandent toojoon plus 
qu'il ne leur est dû. (Malot, Vie Mod. en 
Anglet., p. 42; 1862.) Les cahmen guide- 
ront leurs chevaux hardiment tenus du haut 
de leur siège. (Bourget, Croquis de Noël; 
26 déc. 1880.) 

CADDIE [caddie = fr. cadet], 

S. m. - T. du jeu de golf : jeune gar- 
çon chargé de porter les clubs du joueur 
et qui le suit pendant toute la partie. 

0n caddie portant les dubs d'un Joaeur 
de goU. ( Fie awGr.^îr, p. 156, cl; 1898.) 
n est permis an Joueur de placer près du 
trou son caddie ou l'un de ses partenaires. 
(Jeux d'Auj'., p. 13, c. 1 ; 1908.) 

GAIGHE. Cf. Ketch et Quaiche. 

GAIRN [cairn = gaél. cam], 

S. m. - lo - Construction préhisto- 
rique faite en pierres et présentant un 
caractère funéraire. 

Les oaima sont des tombeaux de chefs de 
la race celtique. (Agad. Compl., 1866.) Les 
caims sinistres des grèves désolées de Car- 
nac. (MiCHELET, HisL duXlX* s., i, 267; 
1872.) Les OBark-HUls sont couverts de 
oalrns. (Nadaillag, Amer. Préhistor., 
p. 86; 1883.) 

2<» - Petit abri formé de pierres en- 
tassées que construisent les voyageurs 
des régions polaires pour y déposer des 
provisions et servir de point de repère. 

Un autre [document]... fut trouvé sous un 
petit calm, à une Journée de marche plus 
au sud. {Tour du Monde, p. 23; janv. 
1860.) Les voyageurs de oes réglons [le 
Groenland] ont le soin de cacher sous des 
huttes de pierres on caims, des provisions 
destinées aux voyageurs qui viendront après 
eux. (CoGHiN, Conf. et Lectures, p. 161 ; 
1870.) Notre cairn de l'Ile Wienèke. (Ghar- 
COT, Franc, au Pôle Sud, p. 34; 1906.) 

CAKE [cake (gâteau) = prob. v. nor- 
dique kaka], 

S. m. - 1» - Gâteau anglais. Cf. plum- 

CAKE. 

n Ht venir un boulanger auquel il com- 
manda 12 douzaines de cakes. (De Jouy, 
Hermite de Londres, ii, 248 ; 1821.) Le 
déjeuner se termina par un dessert com- 
posé de fromage et de « cakes ». (J. Verne, 
Les Indes Noires, ch. v; 1877.) Master 
Willy avait... soustrait d'avance tous les 
raisins du oaice. (Margueritte, Femmes 
Nouvelles, p. 69; 1899.) 



2o - Caoutchouc d'Afrique, ainsi 
nommé à cause de sa forme. 

Prix de vente : Lahou, cakes, 7 fr. 80 A 
8 francs. [Caoutchouc et Gutta-Percha, 
p. 167; sept. 1904.) 

GAKE-WALK [cake, et walk (mar- 
che) =3 teut. walk], 

S. c. m. - Danse exécutée surtout 
par les noirs employés dans les planta- 
tions aux Etats-Unis. (Cf. citât, de P. 
Bourget.) Sous une forme très modi- 
fiée, cette danse a été introduite en Eu- 
rope d'abord sur la scène, puis dans 
certains salons, en 1903. 

Ceux du caravansérail que J'habite ont 
donné ce soir, pour notre divertissement, ce 
qu'Us appellent un cake-waiJr, littéralement 
une promenade du gâteau. C'est, en fait, un 
concours de marche dont le prix est un gâ- 
teau. (Bourget, Outre-mer, iï,2S3\ 1896.) 
Le cake-walk n'est qu'une suite d'évolutions, 
de déhanchements. (Larousse ; 1906.) 

GALF [calf (veau)s v. teut. kalboz], 

S. m. - Glace flottante des mers po- 
laires, ainsi nommée probablement à 
cause de sa forme. 

Si cette protiAéranoe [de glace] était snb- 
mergée â sa base, nous la nommerions un 
calf. (J. Verne, Cap. Hatteras, p. 49; 
1867.) La Panthère, en quittant Julianahand 
pour continuer vers les parages du Nord 
ses explorations, dut lutter ainsi contre les 
calf, les aœ,.,. autant de glaces de diverses 
dimensions. (Marmier, En Pays Loin-' 
tains, p. 149; 1876.) 

GAMPING [camping, subs. verb. de 
to camp (camper) = fir. camp], 

S. m. - T. de sport : campement en 
plein air au cours d'une excursion spor- 
tive de longue durée. 

Le camping est la villégiature tradition- 
nelle qui consiste à dire adieu pour quel- 
ques semaines à la vie civilisée, â s'enfoncer 
dans les bols pour y planter sa tente et 
à vivre de chasse et de pèche. [Tour du 
Monde, p. 26 ; 28 janv. 1905.) Bientôt le 
camping, qui est déjà très à la mode, aura 
des adeptes aussi nombreux et aussi en- 
thousiastes que l'antomobillsme lui-même. 
(Bailuf, Je Sais Tout, p. 732; juill. 
1905.) Le camping prend chaque Jour plus 
d'extension. (Larousse; 1906.) 

GANDLE [candie (chandelle, bougie) 
= lat. candela]. 



GANNEL-GOAL 



— 23 — 



GAP 



S. f. - Unité photométrique, valant 
0,110 de carcel environ. 

Une nouvelle lampe... aurait une puissance 
de 12.000 candies. (Electricien, p. 194; 
1881.) Lampe Edison, type de 16 candies. 
(Frémy, Encyc. Chim., v, 138; 1883.) 
La candie équivaut à 0,112 carcel. (Jag- 
QUEZ, Dict. d'Elect., p. 52; 1887.) 

GANNEL-GOAL [cannel, ait. de 
candie (chandelle); et coal (charbon) 
= v. h. ail. choC]. 

S. m. - Gharbon industriel à longue 
flamme, que Ton trouve principalement 
dans les mines du Lancashire. 

On en trouve une espace [de charbon] qui 
a aases de consistance pour prendre le poU 
A un certain point. Les Anglols le nomment 
cannei coai. (Savary, Dict. de Comm., 
art. Gharbon, p. 975; 1759.) On trouve 
dans les comtés de Lancastre et de Ghester 
une espèce de charbon qu'on n'apporte pas 
k Londres ; c'est le Irennei ou candle-coai. 
(BuFFON, Minéraux, i, 515; 1783.) Le 
Aog'liead... formerait la transition entre le 
oannel-coal et les schistes bitumineux. 
(Lapparent, Tr, de GéoL, i, 691 ; 1906.) 

CANOË [canoë == haytien canoa], 

S. m. - Pirogue nord -américaine. - 
Embarcation très légère, qu'on manœu- 
vre à la pagaie, à l'aviron ou à la voile 
(ang.-américanisme)]. 

Ils [les Indiens] usent de oanoéi et vais- 
seaux tout d'une pièce. (Lescarbot, Hist. 
de la Nouv. 'France, p. 33; 1609.) Canots 
de sauvages et canota d'écorce, canoës. 
{Dict, de la Marine, p. 194; 1736.) Dans 
aucun pays du monde, le sport du oanoA 
n'est pratiqué avec autant d'ardeur qu'en 
Amérique. {Aviron, p. 45, c. 1 ; nov. 1887.) 
La forme la plus élémentaire du yacht pour 
on est le canoë. (Daryl, Le Yacht, p. 318 ; 
1890.) 

D. = Ganoeinq : Le canoeing [est] un 
sport se prêtant... aux longues flâneries sur 
l'eau. {Photo-Joum., p. 12; 1893.) 

Canoéiste : Les canoéistes partent en 
forcée l'aventure. (Glandaz, R, du Tou- 
ring-Club, p. 19; janv. 1906.) 

GANT [cant = lat. cantus, d'où la 
signiflcation d'accent, de jargon; puis 
gémissement, plainte hypocrite]. 

S. m. - lo - Jargon d'une certaine 
classe, en Angleterre, qui autrefois 
affectait un grand formalisme; argot. 



Dans le cant anglais, daJbe aie sens d'ex- 
pert. (Fr. Michel, Dict. d'Argot, p. 131, 
1856.) 

2o - Hypocrisie, affectation, pruderie. 

Le cant doctrinaire, si opposé au génie 
nett actif, entreprenant et acconmiodant de 
la France, a cessé de peser sur la société. 
(Sainte-Beuve, Prem. Lundis, 8 août 
1833.) Une Illustre Anglaise, que le cant ne 
gênait pas beaucoup, s'étonnait que l'Apol- 
lon du Belvédère et je ne sais quelle Vénus 
antique pussent rester en présence dans le 
Musée sans tomber dans les bras l'un de 
l'autre. (About, Mariages de Paris, p. 
336; 1850.) Quand un Anglo-Saxon peut se 
débarrasser de l'hypocrisie etdu cant, toute 
étude sérieuse de l'Ame humaine, si bardlo 
soit-eUe, lui semble légitime. (Bouroet, 
Outre-mer, ii, 191 ; 1896.) 

GANTER [canter = abrév. du mot 
Ganterbury, parce que, dit-on, c'était à 
cette allure que les pèlerins se rendaient 
autrefois au sanctuaire de Saint-Thomas 
de Gantorbéry]. 

S. m. - Allure du cheval plus rapide 
que le trot; petit galop. — Gourse d'es- 
sai faite à cette allure. 

Tous ceux qui avalent remarqué la iument 
avant qu'elle ne prit son canter. {Sport, 
p. 1, c. 4; 24 déc. 1862.) Le canter pris 
par les chevaux avant le départ [pour la 
course] est toujours suivi avec attention. 
(Pbarson, Dict. du Sport Franc., p. 91 ; 
1872.) Une rosse Frangipane... U est déjà 
tout mouillé. Vousallei voir le canter.(Z0LA, 
Nana,^. 410; 1880.) 

GANTILEVER [cantilever; prob. de 
cant (rebord), dont l'orig. est obscure, 
et lever = fr. levier]. 

S. m. - Système de pont dont les tra- 
verses en porte-à-faux s'équilibrent deux 
par deux (ang.-américanisme). 

Chacune des piles métalliques a sept éta- 
ges et supporte une forme du type cantUe- 
ver de 120 m. de long. {Génie Civ., iv, 
138 ; 1883.) Les solutions diverses adoptées 
[pour la construction des ponts] sont extrê- 
mement nombreuses, depuis la poutre droite 
ordinaire Jusqu'au cantiiever, en passant 
par l'arc. (Lebois, Nature, p. 29, c. 1 ; 
déc. 1897.) Les Anglais ont construit le plus 
grand pont cantilever, le pont du Forth. 
{Gr.Encycl., xxyii,254; 1900.) 

GAP, GAPE [cap =3 lat. cappd[. 



CAPTAIN 



- 24 — 



CARPETTE 



S. m. ou f. - Coiffe légère et souple 
en drap, casquette anglaise. 

Ses cheveux en désordre qui s'échappaient 
de sa cape de chasse. (Euo. Sue, Mathilde, 
2« part., II, 217 ; 1869.) Us ont acheté... des 
caps écossaises qu'Us Inclinent en arrière 
et sur l'oreille. (Bbrr, R, Bleue, p. 468, 
c. 1; oct. 1904.) 

CAPTAIN [captain =v. fr. capitain], 

S. m. - lo - Capitaine de navire. 

On s'arrête an gré du driver ou du cap- 
tain, sans témoigner d'hnpaUenoe. {Débats, 
p. 2, c. 1 ; 4 sept. 1836.) rai dû supporter 
oe baragouin avec des variations à mourir 
de rire parle oaptaln, le second, le steward. 
(Daudet, Petite J^aroisse, p. 122; 1895.) 

2o - Le plus ancien des étudiants d'un 
collège, d'une université. 

Le doyen des élèves, le oaptain, a seul le 
prlvUège de la solitude [dans sa chambre]. 
(CouBERTm, Edticat, en Anglet., p. 105; 
1888.) 

3^ ' Chef d'une équipe de rameurs, 
de footballers, etc. 

CAR [car = V. dial. fr. du Nord carre, 
lat. carrus], 

S. m. - Nom générique donné à toute 
espèce de véhicule sur rails; s'applique 
principalement aux voitures de tram- 
ways électriques. 

Nous continuons notre promenade dans 
les rues de New-Tork, tantôt en voiture, tan- 
tôt en car, tantôt à pied. (Hubner, Prom. 
autour du Monde, i, 30; 1873.) Un car 
électrique privé, où trouver alllenra cette 
fantaisie? (Bourget, Outre-mer, i, 207; 
1895.) Les voitures y sont rares et dhères, 
— ]e parle surtout de New-Tork et de Phi- 
ladelphie, -- mais les cars s'y succèdent de 
minute en minute. (Brunetière, R, des 
Deux-Mondes, p. 684; déc. 1900.) 

BEM. — « Car » se rencontre souvent 
en combinaison avec différents préfixes 
(auto-car, tricar) et même avec d'autres 
mots : cable-car, observation-car, side- 
car et palace-car : Confortablement Ins- 
tallé à une table d'une de ces voitures qui 
portent le nom pompeux de palace-car. 
(Bourget, Outre-mer ^ i, 54.) Cf. dining- 

CAR. 

•GARGO-BOAT [cargo = esp. cargo 
(charge), et boat = ang.-sax. bât], 

S. c. m. -Navire à marchandises, 
bateau de charge. 



La disposition même des paquebots pos- 
taux ne permet pas de prendre le firet com- 
mercial qui transite par cargo-boat. {J, Off., 
Sénat, ann., p. 629; 1887.) Les grands 
cargO'boatB anglais et allemands. (Cle- 
menceau, Illustrât,, p. 249, c. 2 ; avr. 
1911.) 

Abrév. : n s'agit de régler le ohargemeni 
de façon que le cargo ne séjourne pas plus 
de 24 heorea dans le port. (Souleyre, JR. 
Scientif., p. 649, c. 1; mai 1912.) 

GAEU8EL, GARISET [Kersey, d'a- 
près le nom (d'orig. ang.-saxonne) du 
village de Kersey, dans le Suffolk]. 

S. m. - Grosse toile analogue au ca- 
nevas. 

HIST. — Les liges du Rolahne qe âmes- 
nent une manere de marchandise appelles 
Kerseyes. {Rolls of Parliamentf m, 
281; 1390.) [Murray.] 

Une aune et demie de oarlié. {Vente des 
Biens deJ. Casur; 1453.) [Godefroy.]Ca- 
rises ou créseau d'Angleterre (1582.) [Gay, 
Gloss, ArcMol,"] Leurs oarlseï, limestres et 
serges de toutes sortes. (Du Chesne, Rist, 
d'Angleterre, p. 8; 1814.) Garlsel : espèce 
de canevas. (Agad., 1762.) 

GARONAOE [carronade = de Car- 
ron, ville d'Ecosse, où furent fondues 
les premières bouches à feu de ce nom]. 

S. f. - Pièce d'artillerie de marine 
tenant le milieu entre le canon et le 
mortier. 

Carronade. {Encycl, Méthod,, 1783.) 
Une caronade de 36 du gaillard d'avant. 
(Lucas, Procès-verb, de la perte du 
« Redoutable », i®' brum. an XIV.) 
Caronade : gros canon court d'Invention an- 
glaise. (ACAD., 1835.) Le cuivre des caro- 
nades étlncelalt comme de l'or. (Th. Gau- 
tier, Tra los Montes, ii, 326; 1843.) 

GARPBTTE [carpet = lat. catpita, 
qui a donné en fr. carpite, au xm» s.], 

S. f. - Petit tapis. 

Carpettes on autrement tapis à emballer. 
{Tarif d'entrée à Calais, 1582.) [Gay, 
Gloss, Archéol,] Carpettes : ces sortes da 
tapis [d'emballage] payent seize sols la dou- 
zaine de droits de sortie. (Savary, Dict, 
de Comm., i, 820; 1759.) Une carpette de 
Smyrne. (Littré, ,1863.) Le grand maga- 
sin... avait reçu un arrivage de vieilles 
carpettes d'Orient. (Bourget, Eau Pro- 
fonde, p. 8 ; 1902.) 



GARRIGK 



— 25 — 



CENSUS 



CARRICK [peut-être de John Do- 
nald Carrîck, publiciste écoss. (1787- 
1837). -- D'après Lami {DicL de Hn- 
dwt, 1882), ce vêtement aurait été mis 
à la mode par Garrick, le célèbre acteur 
angl. du xviii« s.]. 

S. m. - Redingote ample à collet ou 
à pèlerine. 

Une dette qui, angment^o l'hiver pour 
m'acheter an oarltft, monte... à 813 fr. 
(Stendhal, Corresp,, i, 177; 8 août 
1805.) Pantalon gris de fer, oarridc couleur 
noisette. [Débats, p. 3, c. 1; 14 janv. 
1830.) - AcAD., 1885. - Le oooher, toujours 
grognon, vêtu d'un oarrlitk orasseuz. (Max. 
DU Camp, Paris, i, 217; 1869.) 

REM. — Le mot carrick, vêtement, 
parait inconnu en Angleterre. Toutefois, 
nous avons trouvé « courte pièce de 
treillis appellée Carrick » dans un ou- 
vrage traduit de Tangl. en 1656 : Sub- 
side accordé au Roy, ii, 6. 

CARRIER [carrier, du verbe to carry 
(porter) = v. fr. karier, charier], 

S. m. - Pigeon voyageur de race an- 
glaise. 

Le carrier, produit dn bagadals et du 
biset. (De Rochas, Nature, p. 132, c. 2, 
l«'sem. 1891.) Le pigeon carrier est, dit-on, 
de race aslatiqne.(BARRAL-SAONiBR,Dic/. 
d'Affricult., art. Pigeon, p. 181; 1892.) 

CARTER [du nom de l'inventeur de 
ce dispositif, J. Harrison Carter, méca- 
nicien anglais, mort vers 1903]. 

S. m. - Technol. : enveloppe destinée 
à protéger un engrenage ou certaines 
pièces d'un mécanisme. 

Tout compris, garde-obalne, carter et 
pneumatiques, le tricycle pesait 16 kilos. 
(Vélo-Journal, p. 2, c. 3 ; déc. 1891.) Tou- 
tes les transmissions peuvent être mises à 
l'abri de la poussière par un carter. {Vie 
Scientif.,]^.Z99,c, 1 ;2«sem. 1898.)Gaclié 
dans son carter de fonte,... l'appareil mys- 
térleuz du changement de vitesse. (Mae- 
TERUMCK, Double Jardin, p. 58; 1905.) 
Couché sons l'ader dn carter qu'il trépane, 
Vnloain vient d'achever de réparer la panne. 
(Ed. Rostand, Bois Sacré, déc. 1908.) 

CATGUT [catgut; de cat (chat) et gut 
(intestin) = v. angl. guttas], 

S. m. - Corde à boyau employée en 
chirurgie pour les sutures. 

Ligature de la continuité de l'artère bra- 



chiale au-dessus du pli du conde avec un 
simple fil de catgut. (C R. de VAcad, des 
Sciences, lxxxiv, 658; 1877.) Les drains 
de caoutchouc sont remplacés par du cat- 
gut. (Dict, des Sciences Méd,, xx, .263 ; 
1884.) 

CATOGAN, CADOGAN [le général 
Earl Gadogan, 1675-1726, avait mis à la 
mode cette sorte de coifiTure]. 

S. m. - Nœud de cheveux retroussés 
avec un ruban. 

On les met [les cheveux] en bourse, en 
cadenette, en cadogan. {Descrip. des Arts 
et MH,, XIV, 10; 1780.) La farine qui entra 
dans l'ample perruque du robin, la vergette 
dn petitpmattre et l'énorme catogan dn bat- 
teur de pavé, nonirlrait dix mille infortu- 
nés. (Mercier, Tabl, de Paris, ch. 
xxxu ; 1782.) Cadogan et catogan. (Acao., 
1798.) SUe mit nn pantalon de velours et des 
bas ronges, avec une perruque à catogan. 
(Flaubert, Mad. Bovary, p. 409; 1857.) 

GEUiULAR [eellular = lat. cellula]. 

S. m. - Tissu léger, à mailles lâches, 
extensibles, dont on fait principalement 
des chemises ou vêtements de sport. 

Pour les sports, on porte des chemises 
d'un tissu spédal, oeJiniar day, qni semble 
nn tricot à malUes plntAt lAches. (Mode 
Prat,, p. 583, c. 1 ; 1904.) Chemises « eel- 
lular • pour la vitte ou les sports. (Illus- 
trât., p. 10, c. 1 ; 5 mai 1906.) Le col de 
cellnlar est remplacé par un col de soie 
blanche. (Fetnina, p. 280, c. 3 ; mai 1912.) 

CELLULOÏD [celluloïd; lat. cellulo- 
sus, et suff. oid, de st8o(, forme. Obtenu 
d'abord par les frères Smith et John 
Hyatt, en 1869, aux Et.-Unis, ce produit 
fut breveté en Angleterre par Hyatt, en 
1871.] 

S. m. - Substance à base de cellulose 
et de camphre, dont l'industrie d'imita- 
tion fait un grand usage. 

Le celiniofd, c'est-à-dire la matière nou- 
velle avec laquelle on fait ce Jade, cet ivoire, 
ce corail, cette écaille. (Richard, Figaro, 
p. 1, e. 5; 19 sept. 1878.) Le celluloïd est 
combustible à 240» (E.-0. Lami, Dict de 
VIndust., II, 371 ; 1882.) 

CENSUS [<cen8us (recensement) SB 
lat. censtis], 

S. m. - Relevé statistique décennal 
de la population et de l'état du com- 
merce et de l'industrie, aux Et.-Unis. 



CENT 



26 - 



CHELEM 



En 1880, le Censua estime la prodnoUon 
totale de l'indastrle de la soie aux Etats- 
Unis à 34.410.463 dollars. (Lami, Dict. de 
VIndust., VIII, 280 ; 1887.) Le censas de 
1880 ne comptait que 4.225.745 farmers. 
(Jannet, Et.-Unis Contemp., ii, 175; 
1889.) D'après le oensas de 1870, la popula- 
tion des Etats-Unis s'élevait à 38.549.987 hab. 
(La VISSE -Rambaud, Hist, Génér., xii, 
658; 1901.) 

CENT [cent (centième partie du dol- 
lar) =lat. centwn, ou fr. cent\. 

S. m. - Monnaie des Et.-Unis et de 
quelques autres pays de rÂmérique, 
valant environ fr. 06. 

Le prix du transport de la Nouvelle- Or- 
léans à Louisville ou à Cincinnati était de 
6,7 et même 9 cents par livre anglaise. 
(Débats, p. 1, C.2; 27 juil. 1835.) L'acre, 
au Texas, s'obtient encore au prix de vingt 
oenta. (Considérant, Au Texas, p. 77; 
1854.) Les quelques cents qu'ils attrapent, 
par ci, par lA, leur suffisent pour ne pas 
mourir de faim. (Haussonville, A Trav, 
les Etats-Unis, p. 154; 1883.) 

GENTERBOARD [ centerboard ; \ de 
center = fr. centre, et board (planche) 
= teut. bort, fr. bord], 

S. m. - T. naut. : semelle de dérive 
qu'on peut, à volonté, immerger sous 
le bateau pour en augmenter la stabi- 
lité. — Bateau muni de ce dispositif. 

Si nous voulons donner aux bateaux à 
dérive un nom étranger, appelons- les des 
eentreboard. (Sport, p. 2, c. 2; 28 mars 
1860.) Leurs oenter-boards ne sont que des 
quilles à pivot. ( Yacht, p. 115, c. 3 ; 1878.) 
Course pour oenterboard beats, outters et 
scbooners. (Yachting Gazette, p. 485, 
c. 2; sept. 1904.) 

GHAFF [chaff (paille hachée) «= v. 
haut ail. cheva], 

S. m. - Mélange de foin et de paille 
hachés que l'on donne aux bestiaux. 

Le chatt, comme on sait, est un mélange 
de portions à peu près égales de foin et 
de paille de blé. (J. des Haras, iv, 108; 
1829.) A vendre... quelques tonnes d'avoine 
pour chaff. (Hugo, Trav. de la Mer, i, 
34; 1866.) 

GHAIRMAN [chainnan ; de chair 
(chaise, fauteuil) = v. fr. chaiere, et 
man = teut. man], 

S. m. - Président d'une assemblée. 



d'une réunion : celui qui occupe le fau- 
teuil. 

Le ohairman, ou président du dîner, était 
le célèbre Daniel 0' Connel. (R. des Dewc- 
Mondes, i, 102; 1829.) Un chairman A 
voix de Bamum, se levait... pour donner la 
parole aux orateurs. (Bouroet, Outre- 
mer, II, 13; 1895.) L'impartialité du chair- 
man qui... n'est pas un homme de parti. 
(Haussonville, Ecfio de Paris, p. 1, 
c. 2; 6nov. 1911.) 

CHALLENGE [challenge (déO) = v. 
fr. chalenge]. 

S. m. - T. de sport : épreuve dans 
laquelle le gagnant détient un objet 
(primitivt. une coupe, d'où challenge- 
cup) jusqu'à ce qu'un concurrent, dans 
une épreuve ultérieure, l'en dépossède. 
Par métonymie, l'objet lui-môme qui 
constitue le prix de l'épreuve. 

Deux lévriers... auront A recommencer 
ensemble pour un prix final ou une cbal- 
iengennip. (Poirier, Coursings, p. 34; 
1885.) Dimanche dernier s'est disputé le 
challenge interclubs de vingt kilomètres. 
(Toîis les Sports, p. 4, c. 3; 7 mai 1897.) 

Âdject. : Il s'agissait... d'assurer la pos- 
session de la coupe challenge au régiment 
détenteur. (Ideville, R. de CavaL, p. 
467; 1904.) 

GHAIXENGER [challenger]. 

S. m. - Celui qui prend part à un 
challenge. 

Nos Françaises érigées en cyciewornen... 
n'ont plus rien A envier A nos cliaiiengers. 
(Vandaele, Néolog, Exot., p. 12 ; 1902.) 

GHANNEL [channel = v. fr. chanel, 
canal]. 

S. m. - La mer de la Manche. 

Ces marins des Channel Islande sont de 
vrais Gaulois. (Huao, Trav. de la Mer, 
I, 149; 1866.) M. Hubert Latham doit ten- 
ter la traversée du Channel, A bord de son 
monoplan. (Gaulois, p. 2, c. 4; 10 juill. 
1909.) Ahl ce Channel I qui vient passer lA 
Justement, entre Calais et Douvres I (Tris- 
tan Bernard, Quinzaine IlL, p. 18, 
c. 1; 20 août 1911.) 

GHELEM [ait. de slam (écrasement) 
= scand. slemba, slâmma, slamra]. 

S. m. - T. du jeu de whist, de bos- 
ton ou de bridge : coup qui consiste à 
faire toutes les levées. 

Sohelem. (Landais; 1836.) ns parlaient de 



CHÈQUE 



— 27 — 



GHOKE-BORE 



ehelem, de trlok, de singleton. Je crus ▼oir 
des Anglais débarqués de Brighton I (Gléon 
G. D., Whist, p. 12; 1841.) Napoléon à 
Sainte-Hélène ne pouvait s'asseoir à one 
table de wblst sans essayer aussitôt le 
cbelem. (Bourget, Outre-mer, ii, 140; 
1895.) 

REM. -- On dit aussi : faire quelqu*un 
chelem ; c'est empêcher son adversaire 
de faire une seule levée. 

CHÈQUE [chèque ou check, de to 
check (faire échec, [contrôler) = v. fr. 
eschec]. 

S. m. - Bon à vue, détaché d'un livre 
k souche et donné à un tiers sur un 
banquier ou une société de crédit. 

Les cheoka doivent être présentés dans 
le plus oourt délai possible. {Encycl. des 
Gens du monde, p. 620; 1835.) Le ohô- 
que peut être tiré d'un lieu sur un autre. 
(Bull, des Lois, XI» série, p. 729; 1865.) 
Les dhèques sont devenus en Angleterre une 
monnaie courante. (Acad., 1878.) 

REM. — L'orthographe chèque pro- 
vient de la forme primitive « Exchequer 
bUl », bUlet du Trésor. 

D. = Ghéquard : Celui qui trafique 
de son influence et se la fait payer sous 
forme de chèques. 

Attaquer les ohéqnards, oonvainore de 
vol des députés bien pensants I (Papillaud, 
Corrupt, Parlement., p. 4; 1893.) Tu me 
remercies de ne point dénoncer les ohé- 
Viards, mais ]e deviens ainsi leur complice. 
(BARRiBS, Leurs Figures, p. 268; 1902.) 

REM. — Ghèque est aussi quelquefois 
employé pour désigner la contre-marque 
{check) que l'on a coutume d'attacher 
aux colis, pour les identifier, sur les che- 
mins de fer nord- américains : C'est [au- 
tour des malles] une poussée des entrepre- 
neurs d'express qui offrent leurs chèques. 
(BouRQET, Outre-mer, i, 27; 1895.) 

CHERRY-BRANDY [cherry (cerise) 
=a germ. chirsa, lat. ceresia, et brandy 
g. V.], 

S. c. m. - Eau-de-vie de cerises; li- 
queur à base de jus de cerises. 

Gherry-brandy, arrack. (Catal, Off, de 
VExposit, de tindust,, p. xxviii, c. 2; 
1856.) La fabrication du Gheny-Brandy se 
fait simplement par la mélange des infu- 
sions de fruits avec le sirop de sucre, (ii. 
Vinicole, p. 191, c. 1; août 1904.) 



CHESTER [de Ghester, ville d'An- 
gleterre, dans le Gheshire]. 

S. m. - Fromage anglais très re- 
nommé. 

Au dessert surviennent des pains énor- 
mes de Ghester. (Wey, Angl. chez Eux, 
p. 57; 1853.) Tomates crues, que des hom- 
mes et des femmes voraces mangeaient sans 
aucun assaisonnement avec leur chester. 
(Hermant, Eddy et Paddy, p. 121; 
1895.) Mon tortil de baron pour un peu de 
Ghester I (Rostand, Cyrano, iv, 2; 1897.) 

REM. — Le cheddar et le stilton sont 
également fort appréciés en France. 

CUEViOTTE [de Gheviot, chaîne de 
montagnes entre l'Anglet. et l'Ecosse]. 

S. f. - Etoffe faite avec de la laine 
d'Ecosse, dite de cheviot. D'abord, 
mouton cheviot; puis, par métonymie, 
laine cheviotte, et cheviotte (subs.). 

Les montons anglais et écossais de mon- 
tagne, les cheviot et les black-taceâ, pa- 
raissaient pour la première fois dans nos 
concours. (Lavergne, R, des Deux-Mon- 
des, m, 853; 1856.) Deux mille pièces che- 
viotte croisée. (J. Off,, p. 6304; 2 oct. 
1872.) Drap cheviotte pour costumes de da- 
mes. (Parlement, p. 4, c. 3; 9 nov. 1879.) 
Le costume de voyage en cheviotte, le plaid 
à carreaux. (VoGîiÉ, Maître de la Mer, 
p. 141 ; 1903.) 

GHINA-GLAY [Ghina (Ghine), et 
clay (argile) = teut. klai], 

S. c. m. - Terre argileuse pulvérisée 
dont on se sert : lo pour apprôter les 
tissus, 2o pour charger le papier. 

Le china-day doit son nom à son analo- 
gie avec le kaolin. (Larousse, SuppL; 
1889.) China-olay pour papier supérieur. 
(R. de la Papeterie, p. 39, c. 1 ; 1908.) 

GHINA-GRASS [Ghina (Ghine), et 
grass (herbe) = v. angl. graes, rad. v. 
teut. grô]. 

S. c. m. - Plante de Ghine et de Su- 
matra, dite Boehmeria nivea ; fibre tex- 
tile qu'on en extrait. 

Le cbina-groBB est travaillé par des pro- 
cédés particuliers. (C. A. de la Soc. des 
Ingén. Civils, p. 329; 1853.) Le cAIna- 
grass, dont l'emploi se développe chaque 
Jour au profit des arts textiles. (Alcan, 
Tr. de la Filât, du Coton, p. 149; 1865.) 

GHOKE -BORE [ choke - bore , ou 
choke-bored ; to choke (étrangler) sa v. 



CHRISTMAS 



- 28 — 



GLAYMORE 



angl. acéociarif et bore (trou), ou bored 
(percé) = V. teut. borôn], 

A4j. - Se dit d'un fusil de chasse dont 
la bouche du canon est alésée conique- 
ment, pour améliorer la précision et la 
portée du tir. 

Comparaison du tir d'un fasU ordinaire 
avec on foall cboke bored. (Album Ga- 
land, p. 20; 1875-76.) Le fasU cAoJce- 
bored est venu & temps pour rapprocher les 
distances. (Larousse, SuppL, art. Fusil; 
p. 860; 1878.) Mieux Tant... faire usage 
d'an fasll dont les canons soient cliolce- 
bore. (Lami, Dict, de PIndust,, ii, 322; 
1883.) 

Abrévt. : Des fosils spéoiaaz dont les 
oanons sont cboke. (Leudbt, Almanach 
des Sports, p. 256; 1899.) 

CHRISTMAS [Ghristmas = v. angl. 
Cristesmaesse, messe du Christ; c/im- 
ten mas, puis christmas au ziv« s.]. 

S. m. - La fôte de Noël ; plus spécia- 
lement la Noël anglaise. 

Le Ghristmas est, et snrtont était, poor 
Londres, comme le oamaTal ponr Yenise. 
(Th. Gautier, Les Beaux- Arts en Eur., i, 
p. 15; 1865. ) A Ghristmas, le geôlier, qaand il 
a des prisonniers, leur donne un petit ban- 
quet de famille. (Hugo, Trav. de la Mer, 
1, 32 ; 1868.) Je donnerai un vrai dîner amé- 
ricain de Ghristmas. (Hermant, Trans^ 
atlant., p. 91 ; 1897.) 

D. 8 Ghristmas-card : Carte illustrée 
portant des souhaits d'heureux Christ- 
mas ou de bonne année, que Ton envoie 
à cette occasion. Abrév. : un Ghristmas. 
GLAIM [claim = V. fr. daim, droit 
réclamé, réclamation]. 

S. m. - Concession de terrain dans 
une région minière. 

J*a]lal visiter la vUle de Kiandra, <iul est si- 
tnée à environ deuxkllomdtres des plus b eaux 
oiaims. {Tour du monde, p. 183; 2« sem. 
1860.) Les mineurs indépendants... vivent 
dans des cabanes Isolées, généralement dans 
le voisinage Immédiat de leurs daims. (Si- 
monin, Ouvriers des Deitx Mondes, m, 
149; 1861.) On entend encore anjourd'hul 
ces vaillants coups de hache et de pioche 
dans les daims de Melbourne. (Taine, Litt. 
Angl., iiiy 272; 1863.) 
CLAN [clan = gaél. clann, famille]. 
S. .m. - lo - Autrefois, en Ecosse et 
n Irlande, tribu formée par un certain 



nombre de familles, sous la conduite et 
l'autorité d'un chef héréditaire. 

Dans les montagnes d'Ecosse, les chefs des 
clans entretiennent... des gens lettrés pour 
conserver la généalogie... de leurs familles. 
(Expilly, Desc, Hist. des Iles Britann., 
p. 151; 1759.) -Agao., 1762. -Les dans 
dépossédés se réfugièrent dans... les monta- 
gnes. (A. Thierry, Conq. de VAngl., m, 
445; 1825.) En Ecosse, les dans sont rentrés 
an devoir. (Hugo, Cromwell, v, 12 ; 1827.) 

2fl - Groupe, association ; coterie. 

Nous somifaea tout un joU clan de fUles 
riches, qui savons très bien qu'on ne nous 
recherche que pour notre argent. (Tainb, 
Graindorge, p. 224; 1868.) C'était la pe- 
tite cour, le dan dont il s'entourait, gentils- 
hommes décavés,... journalistes viveurs* 
(Daudet, Rois en Exil, p. 124; 1879.) 

GliARET [claret; c'est purement et 
simplement l'ancien mot franc, claré 
(xn« s.), claret, clairet (xiv« s.), vin 
clair, que les Anglais nous ont emprunté 
vers 1440, et qu'ils nous repassent avec 
un sens spécialisé]. 

S. m. - Nom que les Anglais donnent 
à nos vins de Bordeaux. 

n place sur ma table ronde la bouteille de 
claret. {Album Britann.,^. 58; 1830.) Le 
dierry, le porto et le claret, on vin de Bor*' 
deaux, précédent le Champagne. (Wey, 
Angl. chez Eux, p. 57; 1853.) C'est fait. 
— Mangeons. — Glarets, wlskya. Anges, ie 
vous invite an gueuleton du sacre. (Huao, 
Mangeront-ils? ii, 4; 1867.) 

GLARET-CUP [claret, et cup = prob. 
b. lat. cuppa]. 

S. c. m, -Boisson frappée composée de 
vin de Bordeaux, de soda-water, de 
kirsch, de cognac et de tranches de citron. 

Le claret*cup se boit dans les réunions 
de courses et de garden party. (Gourmet, 
p. 7; 28 mai 1895.)- Buvant le cJaret-cnp 
ou le Champagne i leors repas. (Bourget, 
Etudes et Portraits, ii, 368; 1889.) 

GLAYMORE [claymore = gaél. claid- 
.heamhmôr, grand sabre]. 

S. f. - Large épée écossaise. 

Les Galls... des monts Grampiens, armés du 
long sabre à deux mains qu'ils appelaient 
giajr-more ou le grand glaive. (A. Thierry, 
Conq. de VAngl., n, 118 ; 1825.) On ne se 
met plus sur les portes à Edimburgh quand 
on volt passer la tartane [des highlanders] et 



CLERGYMAN 



— 29 - 



CLUB 



la daymore. (Michelet, Hist, de France, 
I, ch. IV, p. 154 ; 1833.) - Acad., 1878. 

CULERGYICAN [clergy = V. fr. cler- 
gie, et man = teut. man], 

S. m. - Ministre protestant ; ecclésias- 
tique anglais. 

Elle [Charlotte BrontA] reçut une proposi- 
tion de mariage d'un clergyman qui semble 
avoir été on homme anstdre. (MoNTéauT, 
B. des Deux-Mondes, x, 174 ; 1857.) En sa 
qualité de clergyman, il a fort bien pu se 
tromper là où, en ma qualité de Français 
et de laïque, Je pouvais faire des expérien- 
ces concluantes. (Mérimée, Lett, à une 
Inconnue, 24 juin 1866.) Le dergyman, 
à table à cété du landlord, est le directeur 
de la morale. (TAmfi, Notes sur l'AngL, 
p. 214; 1872.) 

GUBRK [clerk=lat. clericus], 

S. m. - Employé, commis. 

Un avocat nommé Stevens envoie son dlerk 
porter une carte au chancelier. (Mérimée, 
Lett. à une Inconnue, lôjuill. 1861.) Les 
Olerks, sans se presser, crient les numéros. 
(Taine, Litt, Anglaise, iv, 451 ; 1863.) 

GUFF-D'WXîLLERS [cliff (rocher, 
falaise) =v. teut. klibo;ei dwellers (ha- 
bitants), de to dwell (habiter) = v. angl. 
dwellan], 

S. m. pi. - Nom donné aux troglody- 
tes d'une certaine région des Et.-Uniç, 
qui habitent d'une façon permanente 
dans les rochers. 

On entrait au moyen d'échelles mobiles, 
que le GUff-dweller s'empressait de retirer. 
(Nadaillac, Nature, p. 340, c. 1 ; 2® sem. 
1882.) Des cliff-'dwellers, ces troglodytes 
du grand caAon du Colorado. (Bouroet, 
Outre-mer, ii, 7; 1896.) 

GUNGH [clinch, du verbe to clinch 
(cramponner) = v. haut. ail. klenken, 
teut. klink, kling], 

S. m. - T. de boxe : corps à corps. 

L'un et l'antre pouvaient taper au cours 
des oUnches. (Mortane, La Boxe, p. 54; 
1908.) Les boxeurs échangèrent sans ardeur 
aucune swings et dinches. {Echo de Paris, 
p. 5, c. 2; 24 fév. 1911.) 

GLIPPER [clipper= seand. klipp-a, 
couper]. 

S. m. - Voilier d'assez fort tonnage et 
bon marcheur; ainsi nommé parce qu'il 
fend les flots. 

Les olippers américains, tout vantés, sont 



loin d'avoir cette élégance [des navires 
d'Orient]. (Th. Gautier, Constantinople, 
p. 213 ; 1853.) Les olippers longs de trois 
cents pieds vont partir pour l'Australie. 
(Taine, Litt. AngL, iv, 451 ; 1863.) 

REM. — Skeat, après avoir noté l'étym. 
ci-dessus, qui est celle que propose 
Murray, suggère (éd. 1911) un rappro- 
chement entre clipper (bateau rapide) 
et le v. holl. klepper, coursier. Ce se- 
rait un mot à ajouter à la liste des nom- 
breux termes de marine empruntés à la 
langue hollandaise. 

GLO^^TN [clown = v. angl. cloun, 
cloyne, prob. du scand. klunni (isl.), 
klunn (suéd.), klunds (dan.), ou du 
germ. Afônn^(nord-frîson), klùnj (holl.)] 

S. m. - Pitre acrobate de cirque. 

Quelques-uns de ces Clowns qui divertis- 
sent si bien nos voisins d'outre-mer, doivent 
débuter sous peu de Jours au théâtre des 
Nouveautés. {Débats, p. 2, c. 2; 2 juil. 
1830.) Le clown sauta si haut, si haut, Qu'il 
creva le plafond de toiles. (Banville, Saut 
duTrempUn, 1867.) J'aurais droit au titre 
de clown familier des forêts ; Dans tous leurs 
casse- cous J'exécute une danse. (Huao, 
Théâtre en Liberté, p. 146; 1867.) 

D.= Clownerie : Pitrerie, cabriole de 
clown. 

Les mêmes clowneries et les mêmes sauts 
à travers les ronds de papier. (Banville, 
Odes FunambuL, Commentaires, p. 190 ; 
1873.) 

Clownesse : Qigoter le plus agréable- 
ment du monde, à la manière des clownesses. 
(P. Adam, Les Lions, p. 2â ; 1906.) 

Clownesque : Nous avons vu un autre 
médium... prendre des poses clownesques 
qu'il est impossible de conserver dans l'état 
normal. (Brault, R. du Monde Invis., 
p. 592; 1905.) 

I. GLUB [club = scand. klub (dan.), 
klubb (suéd.), klubba (isl.) dont le sens 
primit. est « gros bâton », — cf. club 
II, — d'où « bloc, masse ». Dans Sher- 
wood's Index to Cotgrave (1632), on 
trouve le verbe to clubbe : « mettre ou 
despendre à l'égual d'un autre » ; puis, 
dans Pepys Diary (1659-1660), le subs. 
club, dans le sens « réunion »]. 

S. m. - lo - Association politique; 
cercle mondain; groupement sportif; 
réunion en général. 



CLUB 



30 — 



COAGHMAN 



Les Anglols... font entre eoz une eepëoe 
de Société qu'ils appellent Clubs. (G. 
MiEGE, Etat Présent d*Anglet., i, 273 ; 
1702.) Les uns se font introduire dans les 
Clubs, les autres vont dans les tavernes. 
(D. DE GoMicouRT, Obscrvateur franc, 
à Londres, iv, 93; 1770.) C'est là [dans 
les tavernes] qne se tiennent une partie des 
Clnba, où se goûtent presque tous les plai- 
sirs de la société en Angleterre. (Linguet, 
Annales, ii, 48; 1777.) Chaque Club a ses 
statuts, et un président pour les faire ob- 
server. (GoYER, Observ. sur l'Anglet,, 
p. 253; 1779.) Ces messieurs nous annon- 
Gèrent leur projet... de former nncioJb dans 
lequel seraient admis tous ceux qui feraient 
profession de penser comme eux. (Laro- 
CHEFOUCAULD, Monit., réimp. p. 569, c. 
2; mars 1790.) - Acad., supp., 1798. - 
C'est un club de démons, un sabbat de pa- 
pistes 1 (Hugo, Cromwell, i, 5; 1827.) 

2o - Lieu où se tiennent les réunions 
d'un club. 

Nous vîmes le olub orné dans le genre 
français, majestueux et enfumé. (Sten- 
dhal, Corr, Inéd., 4 oct. 1812.) Je l'a- 
vais vu, par une nuit de tempête,... sortir 
du club à une heure du matin. (Taine, 
Graindorge, p. 98; 1868.) 

REM. — Une foule de groupements, 
qui ne sont pas tous d'origine angl., 
ont fait entrer le mot club dans leur rai- 
son sociale, tels le Jockey-Club {g. v.), 
l'Automobile Club, le Club alpin, le Ra- 
cing-Club, le Touring-Club, le Yacht- 
Club, etc. 

D. = Clubiste : celui qui fréquente 
les clubs politiques. 

AcAD., supp., 1798. - Journaliste et du- 
biste toujours haletant [Cam. Desmoulins], 
Il se vantait d'avoir toujours en six mois d'a- 
vance sur l'opinion publique. (Ste-Beuve, 
Prem. Lundis, 28 juil. 1826.) 

Glubmam, glubwoman : celui, celle 
qui fait partie d'un club; au masc, a 
souvent le sens d'homme élégant et 
mondain. 

[Elle avait] trompé oe charmant homme 
avec un dnbman très à la mode. (Bour- 
GET, Mensonges, p. 168; 1888.) L'une des 
olubwomen fait, en scène, une lecture sur 
les arts. (Adam, Vues d'Amer,, p. 288 ; 
1906.) 

Interclubs : se dit d'une épreuve 



sportive disputée entre divers clubs ou 
sociétés. 

Rallies ou cross -countrys interclubs. 
(SAiMT-GLAm, Jeux en Plein air, p. 248 ; 
1889.) 

II. CLUB [club (b&ton) =: isl. klubba, 
suéd. klubbf dan. klub. Cf. club I.] 

S. m. - Crosse à bout ferré dont on 
se sert pour jouer au golf. 

n est interdit au Joueur [de golf] de tou- 
cher à sa balle autrement qu'avec un club. 
{Nouveau Larousse ill., iv, p. 886, 
c. 2; 1901.) Le oieelc est un club à manche 
rigide. (Claremont, Livre des Sports, 
p. 96; 1910.) 

BEH. — Outre le cleek, les joueurs 
de golf se servent du driver, du putter 
(q, V.), du brassie, de l'iron, du lofter, 
du mashie et du niblick, clubs qui ont 
tous leur rôle déterminé. 

GLXTB-HOU8E [club I, et house (mai- 
son) = teut. hûs], 

S. c. m. - Maison où est installé un 
club. 

La Société Nautique de la Basse-Seine 
avait organisé à son dub-house, à Courbe- 
voie, un assaut d'armes. (Tous les Sports, 
p. 3, c. 2; 29 mars 1897.) 

GOAGH [coach = fr. coche]. 

S. m. - Diligence ; aussi, abrévt. pour 
mail-coach {g. i;.), 

sur six personnes que contenait le coach 
de Windsor, il était rare qu'il n'y eût point 
une ou deux femmes habillées en hommes. 
(Hugo, Homme qui rit, i, 338; 1869.) 
Chacune [des maisons des riches Américains] 
suppose, comme accompagnement habituel, 
des chevaux et un coach. (Bourget, Ou- 
tre-mer,!, 64; 1895.) 

GOAGHING [coaching, subs. verb. 
de to coach, lui-môme de coach = fr. 
coche]. 

S. m. - Le sport, l'art de conduire un 
coach. 

Un vrai coaching dans le genre qui réus- 
sit tant en Angleterre. (Milton, Figaro, 
p. 3, c. 3; 2 juin 1878.) Le goût du coa- 
ching est arrivé à un point tel qu'il a en- 
gendré la coachomanie. (Grafty, Paris- 
Sportif,!^. 297; 1896.) 

COAGHMAN, = WOHAN [COach- 
man, coach woman ; de coach, et man 
(homme) = teut. man; woman (femme) 
= ang.-sax. wifman]. 



COALTAR 



— 31 — 



COCKPIT 



S. m. ou f. -^Gelui, celle qui conduit 
un coach. 

Ernest descendit lentement de sa ban- 
quette, en vrai coacbman. (Beauvoir, 
Hist, Cavalières, ii, 182; 1838.) Souvent, 
la future coaohwoman se trompe de guide. 
(Mégnin, Femina, p. 177, c. 1; avr. 
1905.) 

COALTAR [coaltar; de coal (char- 
bon) = V, haut ail. chol, et tar (gou- 
dron) = ang.-sax. , teru\. 

S. m. - Goudron minéral extrait de 
la houille. 

LiTTRÉ, 1863. - La poudre de coaltar, 
comme toutes les poudres oarbonifôres, 
noircit ce qu'elle touche. (Littré-Robin, 
Dict. de Méd.f 1873.) Opôre les lavages et 
les pansements avec de l'eau coupée de 
coaltar saponiné. (Maupassant, Contes 
Choisis, p. 148 ; 1886.) 

D. = Coaltarer, Goaltariser : Lit- 
TRÉ, 1872. - La vigne étant taillée et pro- 
fondément déchaussée, on coaltare au gros 
pinceau la tige dépouillée de ses vieilles 
écorces. (Paryillb, J. Off., p. 2510; avr. 
1876.) 

Coaltarisation : Littré, 1872. - La 
coaltarlsatlon, quand eUe est mal faite, est 
insuffisante, car elle laisse subsister tous 
les dangers que renferme le sous-plancher. 
(Nature, p.'383, c. 1 ; 2« sem. 1897.) 

GOATING [coating; de coat=3V. fr. 
cote, cotte, et suff. ing], 

S. m. - Sorte de peigné anglais mat. 

Les coatings et les molletons étaient en 
général d'une confection soignée. {C,R. de 
VExposit, de /S:83 [Turqan, Gr, Usines, 
vm, p. 83].) On note quelques demandes en 
coatings fantaisie. {Monit. des Fils et Tis- 
sus, p. 392, c. 2 ; 1875.) Coatings imperméa- 
bilisés. (Quinzaine lit., p. 29; 27 avr. 
1912.) 

GOB [cob; peut-être du dial. nord- 
angl. cob (testicule), d'où cheval non 
châtré]. 

S. m. - Cheval robuste et court de 
jambes ; double poney. 

Je dteral un très bon cob à M. Plngrié, 
Macbecoul. (Milton, Figaro, p. 3, c. 5 ; 
2 avr. 1880.) Il commença de se diriger 
vers le Bois, monté sur un cob alezan. 
(BouRGET, Cœur de Femme, p. 105; 
1890.) 

COCKER [cocker, abrév. pour wood- 



cocker : chien dressé à la chasse de la 
bécasse, wood-cock]. 

S. m. - Petit épagneul de chasse, 
de race anglaise. 

Trois cockers et un dumber. (Pichot, 
R. Britann., p. 508; juin 1863.) Le coiîker 
est une race d' épagneul anglais qui vient de 
passer récemment le détroit. (Chaillou, 
Chien de Chasse, p. 85; 1867.) Le cocker 
est le plus charmant et peut-être le plus 
intelligent de tous les épagneuls. (Pai- 
RAULT, Dict. des Chasses, p. 69; 1885.) 

GOCKNET [cockney = IMurray pro- 
pose coken-egg , « coco », appellation 
enfantine pour « œuf » ; d'où : mignon, 
poule mouillée, (^ta^, par opp. à 
paysan. Skeat suggère le v. fr. coqui- 
ner, mener la vie d'un mendiant, d'un 
gueux, et acoquiné, devenu paresseux 
comme un mendiant]. 

S. m. - Badaud, flâneur des rues de 
Londres. 

Une qualité qui distingue les natifs de 
Londres, c'est une curiosité crédule, qui 
leur a fait donner le nom de cookneys. 
(St-Constant, Londres et les Angl., i, 
145; 1804.) Les cockneya de Londres... 
. trouvaient fort mal qu'on ne leur gagnât pas 
tous les Jours des batailles de Poitiers. (Mi- 
GHELET, Hist. de France, ix, 1; 1840.) 
Votre projet d'aller à Blchmond voir pécher 
à la ligne et dîner les cockneya le diman- 
che avec leurs moitiés ne vaut rien. (Mé- 
rimée, Lett. à M»»« Senior, 10 >vr. 
185...) Le cockney a plusieurs des traits du 
badaud de Paris. (Littré, supp., 1877.) 

D. = GocKNEYiSME : La témérité indomp- 
table du Normand, un cockneylsme exagéré . 
(Ghasles, Litt. et Mœurs des Anglo- 
Amer., p. 279; 1851.) 

COCKPIT [cock-pit, arène pour les 
combats de coqs. Primitivt., à bord des 
navires de guerre anglais, le cockpit était 
le local où l'on recevait et soignait les 
blessés]. 

S. m. - Réduit ménagé à l'arrière des 
bateaux de faible tonnage, et où se 
place généralement le timonier. 

n [le bateau] n'a que des cock-pits dans 
lesquels se tiendront l'équipage et le timo- 
nier. (Le Yacht, p. 214, c. 2; 1878.) Le 
cockpit sera une boite enfoncée dans le 
pont entre les deux blloires. (Moissenet, 
Construction du Yacht, p. 205 ; 1896.) 



COCKTAIL 



— 32 — 



GOLLIE 



COCKTAIL [cocktail, littéralement 
« queue de coq ». Appellation argotique 
nord-améric, d'orig. inconnue], 

S. m. - Boisson glacée faite avec du 
vin ou du curaçao et quelques gouttes 
de bitter, le tout aromatisé d'écorces 
d'oranges vertes et de cannelle. 

S'A [le candidat aoz éleotlons] ne aavait 
prendre on cocktail avec élégance, U per- 
drait tonte popularité. (E. Reclus, Tour 
du Monde, i, 191; 1860.) Beaucoup de 
gens viennent... lire les Joomaox, prendre 
on coclr-tafl an bar. (Haussonville, A 
Trav, les Etats-Unis, p. 26; 1883.) Boire 
des oook-taila et dn wUaky, côte à oéte avec 
des Jockeys et des bookmakers. (Bourobt, 
Cœur de Femme, p. 98; 1890.) 

COFFERDAM [cofferdam; de coffer 
= fr . coffre, et dam (digue) = teut. dam], 

S. m. - lo - Toute espèce de com- 
partimentage étanche; batardeau. 

Les progrés faits dans le système des 
pièces et des cotterdama ponr l'établisse- 
ment des fondations. (Perdonnbt, No- 
tions gén. sur les Chem, de fer, p. 222; 
1859.) 

2o - Plus spécialemt., en termes de 
marine : cellule de faible volume qu'on 
garnit de substances absorbantes, pour 
empêcher Tirruption de l'eau à l'inté- 
rieur d'un navire. 

On se prémunit contre les eonséqnenoes 
d'une voie d'eau par l'emploi du oofferdam. 
(Lami, Dict. de VIndust,, art. Nav. de 
Guerre, p. 770, c. 2; 1886.) En dedans 
de cette ceinture et du bordé se trouve un 
cofferdam rempli de cellulose. {Rev. Marit. 
et Coloniale, cxxviii, 130; 1896.) 

COHËRER [to cohere a lat. co-haB- 
rere], 

V. n. - T. d'électro-techn. : en par- 
lant de la limaille du radio-conducteur, 
être cohérente. Cf. cohéreur. 

n suffit de communiquer un léger ébran- 
lement mécanique à la limaille cohérée ponr 
faire disparaître la conductibilité. (Hospi- 
talier, Nature, p. 60; juin 1897.) Ces 
limailles sont cohérées sous l'action d'os- 
cillations. (Boulanger-Ferrié, Télégr, 
sans fil, p. 212; 1907.) 

REM. — Pour expliquer le phénomène 
inverse, les savants ont créé le terme 
décohérer et ses dérivés décohéreur, 
décohéreni. 



COHÉREUR [coherer; du verbe to 
cohere et suff. er], 

S. m. - Nom donné, en 1892, par 
le physicien angl. Lodge, au tube ii 
limaille servant de détecteur dans les 
postes de télégraphie sans fil. 

Le drcttit... est relié directement an 
cohéreur. (Hospitalier, Nature, p. 60 ; 
juin 1897.) Pour toutes les applications 
pratiques, le oohéreur est un détecteur 
infiniment supérieur à tous les autres. (H. 
PoiNCARÉ, Théor. de Maxwell, p. 37; 

1907.) 

COKE [coke = prob. v. angl. dial. du 
Nord colk (noyau, cœur, s, e, de la 
houille)]. 

S. m. - Résida solide de la distilla- 
tion de la houille. 

Ces coaka... peuvent être distingués 
comme ayant différents degrés de torréfào- 
tion. (Morand, Charb, de Tei^e, n, p. 
415; 1778.) Les Anglois fondent la plupart 
des minerais de fer avec les coaks. (Buf- 
FON, Minéraux, i, 553; 1783.) On con- 
somme moyennement 21 de coJre pour ob- 
tenir 10 de fonte. (Dufrénoy-Beaumont, 
Voy, Métallurg. en Anglet,, p. 462; 
1827.) Le coke est un bon oombustible. 
(AcaD., 1836.) 

D. = CoKERiB : Construire de nonvelles 
ookeries pour alimenter les forges de l'Est. 
(Génie Civil, ii, 312; 1882.) 

CoRETiER, COKIFICATION : Conditions 
convenables pour la ooUfication et la com- 
bustion. (A. Techn., p. 4; 10 nov. 1904.) 

COLD-CREAM [cold (froide) =» v. 
teut. kaldoz, et cream (crème) =s v. fr. 
cresme]. 

S. c. m. - Composition cosmétique 
analogue au cérat. 

Un teint frais est monotone I l'on préfère 
un enduit de poupée fait avec du rouge, du 
blano de baleine et du coldcream. (Bal- 
zac, Béatrix, iv, 43; 1846.) n n'y avait 
Jamais asses de cold-cream sur sa peau, ni 
de patchouli dans ses mouchoirs. (Flau- 
bert, iM»«« Bovary, p. 265; 1867.) Elles 
ont soupe, veillé; le lendemain matin, beau- 
coup de pommade et de cold-cream; cela 
leur fait un teint unique. (Taine, Grain- 
dorge, p. 35; 1868.) 

COLLŒ [collie, étym. douteuse. 
Skeat suggère « coally, coaly », cou- 
leur de charbon]. 



COLLOÏDAL 



- 33 - 



COMMON 



S. m. - Race de chiens de berger 
d'origine écossaise. 

Le « colley », chien particulier à cette 
contrée dn Royaume-Uni [la basse Ecosse]... 
rôdait antonr da pâturage. (J. Verne, 
Indes Noires, rv; 1877.) Le Collie... est 
un chien de taille moyenne mesurant de 
50 à 60 centimètres de hauteur à l'épaule. 
(OusTALET, Natme, p. 39, c. 2; déc. 
1904.) 

COLLOÏDAL = ALE [colloidal, mot 
dû, comme le suivant, colloïde, q, v., au 
chimiste angl. T. Graham, 1805-1869]. 

A4j. - Qui concerne les colloïdes. 

C'est en étudiant la diffusibilité des corps 
en solution que Graham a caractérisé et 
défini les substances qu'il a appelées col- 
loïdales. (Wurtz-Friedel, Dict. de 
Chim,, 2e suppl., p. 1256; 1894.) Le type 
le plus commun d'une solution colloïdale, 
c'est l'eau de savon. (Dastre, A. des 
Deux-Mandes, p. 228; mars 1905.) 

COLLOÏDE [coUoid =3 g^ec xàWat. 
(colle), et elôoç (forme), mot dû à T. 
Graham]. 

Adj. - Se dit de certaines substances 
incristallisables , comme l'albumine, 
l'empois d'amidon, etc. 

Séparation des substances colloïdes et cris* 
talloldes effectuée par diffusion. (Wurtz, 
Dict. de Chim., i, p. 1145, e. 1 ; 1868- 
1876.) 

COMBINAISON [combination = bas- 
lat. combinationem]. 

S. f. - Vêtement de dessous : che- 
mise et pantalon ou caleçon combinés, 
d'une seule pièce. 

On devine, car c'est l'hiver, l'anatomle 
délicate BOUS le paletot oréme, sous les tri- 
cots, les laines et les comJbinaisons. (BouR- 
OET, Outre-mer, 11, 100; 1895.) Combi- 
naison en nansouk orné d'une broderie fes- 
tonnée. {Mode PraL, p. 256; 1903.) 

COMING MAN[coming (arrivant), et 
man (homme) ; littéralement a l'homme 
qui va venir »]. 

Loc. employée surtout par les sports- 
men : coureur débutant, sur lequel on 
fonde des espérances pour les épreu- 
ves futures. Par ext. : homme d'avenir. 

Mertens, le coming man américain de 
1898. {Sport Univ. III., p. 242 ; 1898.) Un 
tel vous Jurera que c'est [le coureur cycliste] 
un grand crack, tandis qu'un autre, se mê- 



lant à la conversation, lui décernera seu- 
lement le titre de coming-man. (J. d'Or- 
say, Matin, p. 1, c. 1; 27 sept. 1904.) 
Lord Robert CecU se frayait sa route vers 
les premiers rangs de son parti et du parle- 
ment, où dé]à on voit poindre en lui le « co- 
ming man ».(Hamblle, ^nn. des Sciences 
Polit., p. 695; nov. 1904.) Je parle au 
nom d'un comingman français, presque un 
novice. (Tr. Bernard, Nicolas Bergère, 
p. 201; 1911.) 

COMITÉ [committee, du fr. commet- 
tre, par le part, passé commis, anglo- 
fr. committe = lat. committere], 

S. m. - Réunion d'un nombre géné- 
ralement restreint de personnes appe- 
lées à délibérer sur une question, une 
affaire ; commission. || En petit comité, 
entre soi. 

Les envoyer... aux Gommitties des deux 
Chambres qui ont Inspection... sur les Taxes. 
(Laurens, Subside accordé au Roy, p. 
24; 1668.) Messeigneurs du Conseil, pour 
plutôt dépécher les affaires, se sont divi- 
sés en différents Committés. (Ghamber- 
layne, Etat Présent d'Anglet., p. 196 ; 
1688.) Le régent me dit qu'il formerait un 
comité (car on ne parlait plus qu'à l'an- 
glaise) de quelques-uns du conseil de ré- 
gence. (Saint-Simon, itfém., XIV, 3; 1717.) 
Travailler en comité, (âcad., 1740.) Je son- 
perai demain avec lui; mais ce ne sera pas 
dans un petit comité, dont je suis très fâ- 
chée. (Du Deffand, Lett. à H. Walpole, 
24 févr. 1770.) Mademoiselle Iflimi, ainsi 
s'appelait mademoiselle Pinson en petit co- 
mité. (Musset, Mimi Pinson, m; 1846.) 

COMMODORE [commodore = prob. 
du boll. kommandeur], 

S. m. - Capitaine de vaisseau com- 
mandant une division, en Angleterre 
ou aux Etats-Unis. 

On fit Anson commodore, c'est-à-dire 
chef d'escadre; on lui donna cinq vaisseaux. 
(Voltaire, Siècle de Louis XF, ch. 27; 
1768.) Le commodore Byron part des Dunes 
le 20 Juin 1764. (Bougainville, Voy. aut, 
du Monde, p. 6; 1771.) Le commodore, 
guidé par Tézalmen, se dirigea vers la tente 
où devait avoir lieu l'entrevue. (Lavollée, 
R. des Deux-Mondes, viii, 511; 1857.) 
Le conmiodore Anson. (Acad., 1878.) 

COMMON [common = lat. commune, 
fr. commun]. 



COMMONER 



-34 - 



GOMPOUND 



S. m. - Pâturage communal. 
Le Common, Immense prairie... ombragée 
de qaelcpies érables. (Th. Pavie, Souve- 
nirs Allant., I, 266; 1833.) k gaaohe se 
déoouTrent des villages... des bois, des corn- 
mons. (EsQUiROS, R. des Deitx-Mondes, 
XI, 402 ; 1857.) Lynmore, avec son château... 
et son vaste common. (GocHiNf Conf. et 
Lectures,p.2^2; 1870.) Noos longeons des 
commons abandonnés, sauvages, où, de 
loin en loin, un oheval paît dans la solitude. 
(Taine, Notes sur VAnglet,,^, 172 ;1872.) 
COMMONER [commoner; de com- 
mon, et suff. er], 
S. m. - l» - Bourgeois. 
Fils d'un pauvre ecclésiastique, admis, 
on ignore comment, parmi les commoners 
de l'Université d'Oxford. (Foroues, R. des 
Deux-Mondes j xi, 154; 1857.) En Angle- 
terre, quand une femme titrée soit de son 
chef, soit par suite d'un premier mariage, 
épouse un commoner, elle conserve son 
titre. (Gaulois, supp.,p. 1, c. 3; 28 févr. 
1905.) 

2» - Membre de la Chambre des 
Communes. 

On ne trouvera pas de lord, coupable, qui 
ait gagné à n'être pas jugé par un jury de 
Commoners. (De Lolme, Constitution 
de VAngl., p. 257; 1771.) La presse an- 
glo-indienne craignait que sir Henry Nor- 
man, simple commoner, n'eût pas le pres- 
tige de ses nobles prédécesseurs [au poste 
de vice-roi des Indes]. {Temps, p. 2, c. 3; 
22 sept. 1893.) 

COMPOST [compost = V. fr. com- 
post, du lat. compositum], 

S. m. - Engrais composé de détritus 
végétaux, de débris animaux et de ré- 
sidus ménagers ou agricoles. 

HIST. — Tous les compos du fiens... me- 
ner sus les terres de la dite ferme. (Saint- 
Amand, Arch, de la Seine-lnf., 1275.) 
De compost mettre hors et traire. (R. d'ân- 
NEBAULT, Coutum, de Norm., en vers, 
p. 96, xiii« s.) [Moisy.] 

Mettre une terre en bon compost. (Tré- 
voux, 1771.) On fait ordinairement de la 
vase marine des composts au printemps avec 
du fumier. (Maison Rust., p. 76, c. 2; 
1834.) Ce serait une erreur de croire qu'en 
faisant des composts, on a pour but unique 
de donner aux plantes exotiques une terre 
absolument semblable à celle qu'elles avaient 



dans leur pays natal. (Bon Jardinier, p. 
69; 1841.) Améliorer une terre aveo le 
compost. (LiTTRÉ, 1863.) 

REM. — D'après Du Cange et Murray, 
dès le xni« s., le mot lat.-angl.-nor- 
mand compostum (engrais) était en 
usage en Angleterre ; il était aussi, sous 
la forme compo^^^ très usité en Norman- 
die à cette époque. Le mot parait être 
tombé chez nous en désuétude, et avoir 
été repris aux Anglais au xviii« s. Il a 
donné comme dérivé « composter », 
qu'enregistre le Dic\. de Trévoux. 

I - GOMPOUND [compound (com- 
posé) = y. fr. compondre, lat. compo- 
nere], 

Adj. - lo - Se dit des machines à. 
vapeur dans lesquelles la vapeur se 
détend progressivement en passant par 
deux ou plusieurs cylindres. 

L'adoption des machines Wolf dites com- 
pound. (R. Marit. et Coloniale, xli, 
292; 1874.) Cette machine [à double dé- 
tente] récemment construite par M. Mallet, 
est désignée sons le nom de locomotive 
Compound. (Parlement, p. 2, c. 6; 24 
déc. 1879.) L'application du système com- 
pound aux machines marines... a permis de 
réaliser des économies considérables de 
combustible. (Sauvage, Machine Loco- 
motive, p. 202; 1894.) 

Substantivemt : Considérons une ma- 
chine ayant pour cylindre unique le cylindre 
à basse pression de la compound. (Id^, 
ihid.j^. 200; 1894.) 

D. s= Compoundage : Pour aller au delà 
[d'une certaine puissance], il faudrait com- 
biner la surchauffe et le compoundage. (R. 
Gén.des Ch. de Fer, ^. 317; nov. 1904.) 
2° - Plaque, métal compound : blin- 
dage de fer et d'acier. 

Le blindage sera formé d'une seule épais- 
seur de plaques Compound ayant 5 pouces 
et demi d'acier et 10 pouces trois quarts 
de fer. (Génie Civil, p. 136, c. 1; 1881.) 
Les essais de cuirasses... ont montré la 
supériorité de l'acier nickelé sur l'acier et 
sur le métal compound dont font usage le 
Anglais. (R. Milit, de l'Etranger, xxxix, 
547; 1891.) 

3° -Dynamo, disposition compound : 
se dit des machines électr. dans les- 
quelles on combine l'enroulement en 
série et l'enroulement en dérivation. 



COMPOUND 



— 35 - 



CONGRÈS 



Machines à excitation en double circuit, 
appelées aussi machines compound. (Du- 
MONT, Dict, d'Electr., p. 451; 1889.) 

II - COMPOUND [compound = prob. 
du malais kampong, marché]. 

S. m. - Nom donné, dans les exploi- 
tations diamantifères et aurifères, aux 
quartiers assignés aux mineurs et dont 
ils ne doivent pas s'éloigner sans avoir 
été visités. 

Chaque compound peut contenir de 1.000 
à 2.000 noirs. {Econom. Franc,, p. 434, 
c. 2; avr. 1897.) Au commencement de 
1901, le nombre des indigènes dans les 
oompounds était de 6.717. (Debray, Mess, 
de Paris, p. 2, c. 1, 22 sept. 1904.) 

CONFORT [comfort = v. fr. cunfort 
(xie s.), confort (xiii* s.), qui voulait dire 
<c secours, assistance ». Nous a été pris 
par les Anglais et nous est revenu d'ou- 
tre-Manche, vers le commencement 
du XIX* s., tout d'abord avec le sens 
tt agréments, commodités »]. 

S. m. -Bien-être matériel; ensemble 
des conditions qui assurent ce bien-être. 

Les comforts des auberges nous étonnent 
toujours. (SiMOND, Voy. d*un Franc, 
en Angle t., i, 24; 1816.) On y trouve [chez 
le duc de Bracciano] le confort réuni à une 
élégance suprême. (Stendhal, Promen, 
dans Rome, i, 167; 1829.) Quand vous 
ires à Pise, Je tous recommande l'hôtel de 
la Grande-Bretagne. C'est la perfection du 
confort. (Mérimée, Lett.à une Inconnue; 
8 oct. 1858.) Rien ne manque au confort 
de cette maison, (âcad., 1878.) 

D. = Inconfort : Cette cornette et l'in- 
oottfort général donnent un style monasti- 
que à ces dépendances [du couvent de Sainte- 
OdJle]. (Barrés, Service de l'AUem., p. 
102; 1905.) 

CONFORTABLE [comfortable, lui- 
même emprunté de Tanglo-franç. con- 
fortable, dérivé du v. fr. conforter], 

I - Adj. - lo - Qui procure du con- 
fort; commode, agréable. 

Ces Messieurs passèrent une nuit très 
contortahlSf c'est-à-dire aussi bonne qu'il 
étoit possible. (Ghastellux, Voy, dans 
l'Amer. Sept,, l, 78; 1786.) J'ai été aussi 
étonné que bien aise des détails que tu me 
donnes sur ton établissement confortable 
là-bas. (Lamartine, Lett, au Comte de 
Virieu; 21 oct. 1818.) Les waggons sont 



très peu confortables; il n'y a point de 
seconde classe. (Ampère, Promen. en 
Amer., i, 23; 1855.) Un logement confor- 
table. (Acad., 1878.) 

2° - A son aise. 

Ces habillements [de sport] sont les seuls 
dont ils aient soud , dans lesquels ils se 
sentent « confortable •. (Goubertin, Edu- 
cat, en Anglet., p. 112; 1888.) Asseyez- 
vous entre nous deux! Êtes-vous confor- 
table? (M. Prévost, Heureux Ménage, 
p. 251, 1901.) 

REH. — Le vx français avait aussi 
confortable, mais dans le sens de « se- 
courable, fortifiant »; et confortable- 
ment, qui signifiait « efficacement ». 

II - S. m. - L'ensemble des choses 
qui constituent le confort. 

On ne peut voir que du confortable vul- 
gaire dans les petites maisons... de Reims 
et de Dijon. (Stendhal, Mém, d'un Tou- 
riste, II, 304; 1838.) Il quitta sa maison, 
si bien montée, son confortable anglais 
rehaussé de luxe créole. (Taine, Grain- 
dorge, p. 98; 1888.) n cherchait avant 
tout le confortable. (Acad., 1878.) 

D. = Gonfortablement : Nous som- 
mes établis très confortablement, et nous 
vivons solitaires, le soir au moins. (La- 
martine, Lett, au Comte de Virieu; 
10 janv. 1834.) n est confortablement 
logé. (Acad., 1878.) 

Inconfortable : adj. et subs. L'incon- 
fortable accepté par la nature ouvrière des 
peintres. (Concourt; 20 oct. 1865.) Ce 
goût de l'inconfortable qui caractérisait 
si éminemment nos pères. (Feuillet, La 
Morte, p. 23; 1886.) 

CONGRÈS [congress = lat. congres- 
sus, — Le Gongrès des Et.-Unis tint 
sa première séance le 4 mars 1789; il 
avait été précédé du Gongrès de la 
Gonfédération (1781-1789) et des Gon- 
tinental Gongresses of the Revolting 
Golonies (1774-1776)]. 

S. m. - Dans le sens de « corps lé- 
gislatif des Etats-Unis », est un anglo- 
américanisme. 

On a imaginé de faire croire que le Con^ 
gréa d'Amérique allait élire un protecteur. 
(Coûter, de l'Europe, p. 2, c. 3; 28 juin 
1776.) Le Congrès des États-Unis de l'Amé- 
rique déclare et proclame solennellement. 
(Linguet, Ann, Polit., v, 89; 1779.) 



CONSOLIDÉS 



— 36 — 



CONTRÔLER 



Philadelphie est aaloordlial le centre da 
Congrès. (Brion, Descript abrégée des 
Etats-Unis, p. 33; 1780.) Aussitôt qa'U y 
aura dans l'an de ces Etats 60.000 habi- 
tants libres, cet Etat sera admis par ses 
Beprésentants an Congrès des Etats-Unis. 
{Edit du Congrès des Et.-Unis, p. 15; 
1789.) Le congrès amérloaln se compose 
d'un Sénat et d'one Chambre des représen- 
tants. (ACAD., 1835.) 

CONSOLIDES [Consolidated = lat. 
consoUdare, Les « Consolidated annui- 
ties » furent créées en Anglet. en 1751]. 

S. m. pi. - Fonds consolidés, dette 
nationale d'Angleterre consolidée sous 
George IL - Tiers consolidé : fonds 
franc, réduits au tiers de leur valeur no- 
minale pendant la Révolution, en 1797. 

Les annuités consolidées sont des an- 
nuités qui ne dévoient plus porterque 3 
p. 100, et que George II et Oeorge m... 
ont réunies en un seul article. {Mém. sur 
PAdm. des Finances de l* Anglet., p. 
xxxvin; 1768.) L'assujétlssement de la 
dette consolidée au principal de la contri- 
bution foncière. (Lot créant le Gr. Livre 
de la Dette, p. 1; 24 août 1793.) Les 
consolidés sont en hausse. (Acad. , 1835.) 

GONSORT [consort=:v. fî*. consort, 
consorte, lui-môme du lat. cum sors. — 
L'acception spéciale ci-dessous a pris 
naissance outre-Manche dans la pre- 
mière moitié du xvii' s. Murray donne 
« queen-consort » dès 1634]. 

Adj. pris qqf. subst. : En droit consti- 
tutionnel britannique, ce mot sert à dési- 
gner le mari ou la femme d'un souverain 
régnant. 

Les Reines, femmes, ou, oomme Ils disent, 
consorts d'Angleterre. (Chamberlayne, 
Estât Présent d' Anglet., i, 133; 1669.) 
La Reine Consort, comme on parle en An- 
gleterre, est traitée, servie et honorée 
oomme le Roi. {Observât, faites par un 
Voyag. en Anglet,, p. 365; 1698.) Ce 
n'est pas que le prince consort se résigne de 
El bonne grâce aux honneurs d'un auguste 
farniente. (L. Blanc, Lett. sur l' Anglet., 
1. 162; 1866.) Ayant [la Reine Anne] des fa- 
voris auxquels elle livrait son cœur, et un 
consort auquel elle gardait son Ut. (HuGO, 
Homme qui rit, i, 327; 1669.) 

CONSTABLE [constable = Y. fr. co- 
nestable, connétaLle]. 



S. m. - Officier de police, en Angle- 
terre et aux Etats-Unis. 

Les shérifs n'ont sous eux que des cons^ 
taMet. (LiNGUET, Annales, i, 378; 1777.) 
Lasftreté de Londres est confiée... A un nom- 
bre déterminé de Constables. (ChamtreaUi 
Voy. dans les Trois Royaumes, ii, 23 ; 
1792.) Un officier, appelé constable, est 
chargé de faire la police. (Tocqueville, 
Démocratie en Amer., i, cb. v; 1834.) 
Le constable d'une paroisse. (Acad., 1836.) 
En cas de troubles, toutes les classes four- 
nissent des constables volontaires. (Taine, 
Notes sur l' Anglet, p. 240; 1872.) 

CONTREDANSE [ country - dance , 
dans lequel le mot country (campagne) 
= V. fr. cuntree, contrée, a été confondu 
avec le franc, contre; dance vient du 

V. fr. dance]. 

S. f. - Sorte de quadrille rustique. 

L'on eut [ches le duc de Backlngham] un 
superbe ballet... et ensuite nous nous mi- 
mes à danser des contredanses Jusqu'à qua- 
tre heures du matin. ( BassompierrS , 
Mém., III, 274; 15 nov. 1626.) On quitta 
les danses françaises pour se mettre aux 
contre -danses. (Hamil^ton, Mém. de 
Grammont, p. 155; 1713.) On finit le bal 
par des contredanses. (Acad., 1718.) Les 
contredanses ont été ouvertes par le Roi* 
qui a dansé,un cotillon à quatre. (Barbier, 
Chron. de la Régence, i, 2(X); mars 
1722.) Rien n'est plus choquant pour un 
étranger que de voir un Jeune ministre pro- 
mener lourdement une Jolie femme entre les 
deux fUea d'une contre -danse anglolae. 
(Chateaubriand, L'iln^/e^ et les AngL, 

VI, p. 369 des OËuvres Compl. ; 1800.) 
CONTRÔLER [to control, du fr. con- 
trôler, que les Angl. nous ont emprunté 
et auquel ils ont donné, vers la fm du 
XV' s., l'acception particulière que nous 
avons reprise récemment à notre tour]. 

V. a. - Gérer des biens, une fortune; 
diriger une entreprise. 

Us [les étudiants de Harvard] manient ces 
fonds avec la netteté stricte et la sagesse 
qu'ils mettront plus tard à contrôler leur 
propre fortune. (Bourget, Outre-mer, 
II, 108; 1895.) En ce qui concernait la voie 
de terre, il contrôlait le chemin de fer de 
Philadelphie à Trenton. (Sayous , R. d'É- 
conomie Polit., p. 756; nov. 1904.) 

V. pron. - Se contrôler : se dominer, 



GONTROLLER 



- 37 



GORAL-RAG 



se posséder, être maître de soi. Gf. 
Sblp-control. 

n fallait bien sa contrAler, cependant. 
Une véritable Tankee ne laisse pas varier sa 
volonté intelligente. (P. Adam, Rail Sau- 
veur, p, 73; 4910.) 

GONTROLLER, CONTRÔLEUR 
[controUer, du v. to control, diriger, 
commander]. 

S. m. - Appareil de commande du 
courant électrique d'un moteur. 

Les cars remontent facilement la rampe,... 
le oontrdlenr étant placé sur la 6^ combinai- 
son, c'est-à-dire avec on seul des moteurs 
en service. (Pellissier, Nature, p. 69, c. 
1; 1^' sem., 1896.) Les deux moteurs sont 
accouplés avec une résistance commune à 
l'aide d'un « controUer » tout à fait sem- 
blable à celui des automobiles. (Soubrier, 
R. Techn., p. 340; avr. 190S.) 

GONVICT [convict = lat. convictus]. 

S. m. - Griminel condamné par les 
tribunaux britanniques à la déportation. 

Les convicts ont été embarqués à Cork 
pour être conduits à la Nouvelle-Galles méri- 
dionale. {MoniL, réimpr. xnv, p. 1332, 
c. 2 ; 1802.) L'antre classe est celle des con- 
viGts, condamnés pour des délits moins con- 
sidérables. (Genus, Ann, delà Vertu, iv, 
16; 1811.) De nombreux convicts sont em- 
ployés à diverses cultures. (Dumontd'Ur- 
VILLE, Voy* aut. du Monde,iiy 290 ; 1835.) 
L'État [de Géorgie]... autorise chaque citoyen 
à oboisir un convlct pour domestique. 
(BouRQET, Outre-mer, i, 51 ; 1896.) 

GOOLIE [coolie, de kuli, nom d'une 
tribu aborigène de Guzerat, dans l'Hin- 
doustan]. 

S. m. - Travailleur hindou ou chinois 
occupé dans les colonies européennes. 

HIST. — De dire comme Je me démeslai 
d'avec ces Messieurs les koullys ou voleurs, 
de quelle façon Je les excitai à compassion. 
(Dernier, Voy, en Hindoustan, i, 130; 
1699). [Le Directeur de la Compagnie anglaise 
des Indes] lui donna... nn palanquin à ten- 
delets de sole cramoisie, à glands d'or, avec 
deux relais de vigoureux coulis, ou porteurs. 
(Bern. de Saint -Pierre, Chaumière 
Indienne, p. 15; 1791.) 

L'on estime qu'il faut trois coolies pour 
faire l'ouvrage d'un portefaix européen. (Fri- 
DOLiN, R, des Deux-Mondes, vu, 359; 
1857.) Le travail des coolies a été prohibé... 



dans toutes les manufactures de cigares de 
San Francisco. (Simonin , Ouvriers des 
des Deux Mondes, m, 185; 1861.) Les 
nègres ont été en grande partie remplacés 
par les ouvriers volontaires que l'on appelle 
les coolies, que l'on recrute en Chine et sur- 
tout dans les Indes. (Marmier, En Pays 
Lointains, p. 272 ; 1876.) 

REM. " Il s'agit ici d'un anglicisme 
surtout orthographique ; mais nous 
avons cru devoir tenir compte de ce que 
les Anglais ont été incontestablement 
les grands vulgarisateurs du mot, sous 
sa forme actuelle. 

GOPYRIOHT [copyright; de copy = 
fr. copie; et right (droit) = teut. rih(], 

S. m. - Droit de reproduction des 
œuvres littéraires et artistiques, en An- 
gleterre et aux Etats-Unis. 

Le droit de reproduction (Copyright) peut 
être garanti par une ordonnance particulière 
de la reine à un auteur étranger sur son 
œuvre. (C. R. du Congrès de la Propriété 
Artist., p. 152; 1878.) Une nouvelle loi sur 
le copyright a été promulguée en Amérique. 
(Larousse, p. 916; 1889.) Le copyright 
garanti par le présent acte aura une durée 
de 28 ans. (Delalàxn, Loi sur le Copyright 
desEt.-Unis,dLTi,2S', 1910.) 

GOQUERON [cook-room; de to 
cook (cuire), lui-môme du subst. cook 
= lat. coquus, et room = teut. rûm\. 

S. m. - Chambre placée k l'avant de 
certains navires, où elle servait de cui- 
sine ; auj. armoire, soute à provisions. 

Coqueron : petite chambre ou retranche- 
ment, qui est à l'avant des petits bâtimens 
parce qu'il y sert de cuisine. {Dixit, de la 
Marine, 1736.) Le four s'appelait aussi 
coqueron. (Jal, Gloss, Naut., p. 715; 
1848.) Le coqueron... sert d'armoire pour 
renfermer les provisions du commandant, 
des officiers. {Gr, EncycL, xu, 912; 
1891.) 

GORAL-RAG [coral = v. fr. coral, 
corail, et rag (roche), étym. inconnue]. 

S. c. m. - T. de géol. : calcaire mar- 
neux, riche en polypiers. 

Coral rag, argile de Dive, oolithes et cal- 
caire de Caen. (Guvier, RévoL de la 
Surface du Globe, p. 185 : Tableau des 
Format. Géol., par A. de Humboldt, 
1821-1825.) On qualifia uniformément de 
coral-rag tontes les assises coralligènes ou 



CORKSCREW 



-38 — 



CORPORATION 



ooUthlqaes de la partie moyenne. (Lappa- 
RENT, Tr. de GéoL, p. 1200; 1906.) 

GORKSCRE W [pour corkscrew-twill, 
tissu corkscrew, ou tire-bouchon, de 
cork (bouchon) = peut-être espagnol 
alcorque ou corcha; et screw (vis) = v. 
fr. escroué]. 

S. m. :. Les oorksorews, combinés par 
effets de chaîne et de trame. {Indust. Text,, 
p. 32, c. 2; 1890.) Jaquette trto «légante, 
façon tailleur, en corksorew noir. (Figaro, 
p. 4, c. 1; 3 mai 1891.) 

GORNBRASH [corn (grrain) = v. 
teut. komo; el brash (fragment) = peut- 
être altération du fr. brèche?], 

S. m. - Niveau de caleaires mar- 
neux et d'argile fossilifère, qu'on ren- 
contre surtout dans la partie méridionale 
du Royaume-Uni. 

Chaos et matières hydrauliques du oom- 
brash. (Parandier, Ann, des Ponts et 
Chaussées^ p. 112; 1" sem. 1840.) Le 
combrasb termine le bathonlen. Sa puis- 
sance varie de 6 à 30 mètres. (Lapparbnt, 
Tr, de GéoL, p. 1175; 1906.) 

GORNED-BEEF [comed-beef; de 
corned, p. passé de to corn (saler), du 
subst. corn (grain de blé, de sel) = teut. 
kom, etbeef=v. fr. bœf, bœuf]. 

S. c. m. - Bœuf préparé pour la con- 
serve. 

Un superbe morceau de kom beet (bœuf 
à ml-sel). (Brillât-Savarin, Physiol, 
du Goût, 1, 151 ; 1826.) Cette nécessité de 
varier le menu nous a conduit à... offrir du 
Jambon, du Com-heaf, du fromage. (Ma- 
THiAS, R, Gén, des Chem, de Fer, p. 
352; nov. 1882.) Une demi-livre de comed- 
beef proprement assaisonné. (P. Adam, 
Lionsy p. 90; 1906.) 

CORNER [corner (coin) = v. fr. cor- 
nere]. 

S. m. - lo - T. de comm. : Coalition 
de spéculateurs en vue de l'accapare- 
ment d'une denrée ou d'un produit de 
première nécessité ( anglo - américa- 
nisme). Cf. Ring. 

En 1887, à New-Tork, un œmer s'est 
formé sur les blés. (Jannet, Et.-Unis Con- 
temp., Il, 160; 1889.) Tons les corners, à 
de rares exceptions près, ont abouti à des 
liquidations désastreuses. (Babled, Syn- 
dicats de Product,, p. 83; 1892.) 

2o - T. de football (association) : 



Coup de pied franc, donné d'un des 
coins du jeu. 

L'émotion que les mêlées [an rugby] pro- 
curent n'est pas comparable à celle ressen- 
tie en association, lors des corners, on 
coups de coin. {III. Parisien, p. 8, c. 2; 
lOjanv. 1903.) 

GORONER [coroner = v. fr. coruner, 
coroneor; de corone, couronne]. 

S. m. - Officier de justice en Angle- 
terre et aux Etats-Unis. 

Chaque comté a encore deux officiers appel- 
les en anglois Coroners. (Chamberlayne, 
Etat Présent d*Anglet., ii, p. 105; 1688.) 
Aucun shérif, connétable, coroner. . . ne pourra 
tenir les Plaids de la Couronne. (Raynal, 
Hist. du Parlem. d'Anglet,, p. 51 ; 1748.) 
(AcAD., 1836.) -Son père demandait pour- 
quoi l'on ne se hâtait pas de porter plainte 
devant un magistrat, n parlait de l'enquête 
du coroner et de bien d'antres choses éga- 
lement Inconnues en Corse. (Mérimée, Co- 
lomba, xvin; 1840.) Dans ce pays, où toute 
la magistrature, du haut en bas, dépend de 
l'élection, le coroner fera son enquête en 
vue de ses électeurs. (Sardou, Oncle Sam, 
IV, 3; 1873.) 

GORONET [coronet = v. fr. coro- 
nette, dim. de couronne]. 

S. m. - Petite couronné que portent, 
dans les cérémonies officielles, les pairs 
et pairesses d'Angleterre. 

Les dames pairesses mirent leurs coro- 
neta, (Observât, faites par un Voy, en 
Anglet,, p. 89; 1698.) Porter le coronet. 
(LiTTRé; 1863.) 

CORPORATION [corporation = lat. 
corporationem, - A d'abord eu, en an- 
glais, le sens d'association, de réunion, 
de corps constitué (xvi« s.), puis le sens 
de corps municipal, de municipalité 
(xviii« s.)]. 

S. f. - 1<* - Association profession- 
nelle; corps constitué. 

(Palsorave; 1630.) Les maisons... qui 
appartenoient aux diverses corporations de 
chaque métier. (Festeau, Nouv. Gramm. 
AngL, p. 153; 1672.) Dans quelques autres 
Corporations ou Corps, on choisit un Baillif . 
(Chamberlayne, Etat Présent d*AngL, 
II, p. 107; 1688.) Le Parlement autorisa les 
entrepreneurs des mines à admettre leurs 
créanciers dans leur corporation. (Essai sur 
l'Etat du Comm. d* Anglet,, i, 264 ; 1756.) 



COSY 



— 39 — COUNTRY-HOUSE 



Les Arts et Métiers forment des Corporations 
distinctes, (âgad., 1798.) 

2° - En Angleterre, communauté, 
ensemble des habitants d'une ville; 
municipalité. 

La corporation de Dublin refuse la statue 
du marquis de Bucklngham. {Monit,, réimpr. 
p. 281, c. 1 ; 1789.) La corporation de la Cité 
le choisit [Franklin] pour être l'un des mem- 
bres du conseil commun. (Mignet, Vie de 
Franklin, p. GS; 4869.) 

GOST [cosy (chaudement installé, 
confortable), dont l'origine est écossaise 
etl'étym. très controversée]. 

Adj. - Confortable, chaud, où l'on 
peut causer agréablement dans l'inti- 
mité. Il Abrévt pour tea-cosy, q. v. 

Le fumoir, le petit salon si cosy, tout res- 
pire la véritable élégance. (Gaulois, p. 2, 
c. 3;20nov. 1910.) 

GOSY-GORNER [cosy, et corner = V. 
fr. comere, coin]. 

S. c. m. - Coin d'une pièce où l'on se 
tient de préférence pour causer. 

Assise dans le cosy-comer de la blblio- 
thèqne. (M. Prévost, Femina, p. 457, 
c. 2; 15oct. 1906.) 

GOTlDAL=ALE [cotidal ; de co, pour 
cum (avec), et tidal, de tide (marée) = 
ang.-sax. ttd\, 

Adj. -T. d'hydrographie : Courbe de 
marée. 

Courbes cotldales, courbes qui passent 
par tous les points où la marée a Ueu A la 
même heure. (Littré; 1872.) La ligne si- 
nueuse qui réunit tous les points de l'Océan 
où la pleine mer se produit exactement A la 
même heure a reçu de Wbewell le nom de 
ligne cot/daJe. (E. Reclus, Phénom, Ter- 
restres, L'Océan, p. 60; 1880.) Les Ugnea 
coUdales... Indiquent approximativement la 
courbe que forme, A un moment précis, la 
crête du flot de marée. (D'Almeida, La 
Terre, 1^, 225; 1906.) 

GÔTRE, GX7TTER [cu tter (qui coupe) , 
de to eut = p.-ê. du radical v. teut. kut, 
ou scand. kotta, huta, et sufT. er], 

S. m. - Petit bateau léger, bon mar- 
cheur, à un mât. 

Deux frégates et un cutter. (Linguet, 
Annales Polit., viii,473 ; 1780.) Les Cutters 
ne sont antre chose que de grands sloops 
armés pour la guerre. (Forfait, 7r. de la 
Mâture, p. 26; 1788.) A l'examen de cette 



mAture grêle et basse, de ce gréement Indé- 
cis qui tenait du sloop et du cutter, Je viral 
de bord. (D. d'Urville, Voy. aut, du M., i, 
33 ; 1834.) Cotre et cutter ; les grands cutters 
portent un màt de hune. (Acad., 1835.) 

COTTAGE [cottage = prob. du v. fr. 
cotage, qui signifiait « tènement en ro- 
ture ». Dans son Gloss, Angl.-norm., 
Moisy cite le texte suiv. de 1291 : « Cha- 
cun cotage vaut et contient autant comme 
deux bordages. » Chaucer, vers 1386, 
décrit : « A poure wydwe... dwellyng 
in a narwe cotage. » - Les formes pri- 
mitives, d'après Murray et Skeat, sont 
cotage (ang.-fr.), cotagium (ang.-lat.), 
et cot, cote (ang.-sax.)]. 

S. m. - Maison de campagne anglaise. 

Un cottage est une maison qui n'a pas 4 
acres de terre. (Encycl., 1754.) Chaque 
cottage a ses roses et chèvrefeuilles. (Si- 
MOND, Voy. d'un Franc, en Anglet., i, 
283; 1816.) De fort Jolies petites malsons, 
qui rappelleront tout A fait les cottages de 
la côte d'Angleterre. (Stendhal, Mém. 
d'un Touriste, ii, 53; 1838.) n habite un 
charmant cottage. (Acad., 1878.) 

GOTTAQER [cottager]. 

S. m. - Celui qui possède un cottage. 

ns [les nègres] se sentent aussi A l'aise 
que s'Us avalent tons les millions de tous les 
cottagers de Newport. (Bourget, Outre- 
mer, 11,224; 1895.) 

GOUNTRY-GENTLEIIAN [country- 
gentleman; de counlry (campagne) = 
V. fr. contrée, cuntree] et gentleman 
(gentilhomme), q. v.]. 

S. c. m. - Gentilhomme campagnard. 

Un esprit bien organisé est tout ce qu'il 
veut être. Vous redeviendriez un country- 
gentleman s'il le fallait. (Lamartine, Leti. 
au M»« de la Maisonfort, 20 mai 1827.) 
Les Lords sont des country - gentlemen, 
comme les autres. (Taine, Notes sur V An- 
glet.,^. 245; 1872.) 

GOUNTRY-HOUSE [country, et 
house (maison) = teut. hûs'l. 

S. c. m. ou f. - Maison de campagne. 

Les banquiers vont retrouver leur famille 
réunie dans leur country-house. (JouY, 
Hermitede Londres, m, 241, 1821.) n 
semble que, par une filiation naturelle, le 
blockhaus qui a servi A éclalrdr la forêt, soit 
devenu la conntry-house. (V. de La Bla- 
che, R, de Paris, p. 519 ; avr. 1906.) 



COUNTRY-SEAT 



40- 



CRAGKER 



COUNTRY-SEAT [counlry-seat, de 
country (campagne), et seat (siège, em- 
placement) =scand. saetif sâte]. 

S. c. m. - Propriété à la campagne. 

Ces teints éblouissants [des enfants an- 
glais]... que l'étranuer rencontre dans les 
Coontry-Seats où 11 a le bonheur d'être 
admis. (Stendhal, Eist, de la Peint, en 
Italie, p. 268 ; 1817.) Le gentleman que vous 
voyez poor la première fois yous engage à 
venir passer nne semaine dans son country 
seat. (Taine, Notes sur VAngL, p. 114 ; 
1872.) 

COURSINO [coursing, subst. verb. de 
to course (poursuivre) = fr. coursé]. 

S. m. - Concours delévriers de chasse. 

A Newmarket se réunit périodiquement 
one société d'amateurs de coursing; chacun 
dépose son enjeu et amène son lévrier. (J. 
des Haras j p. 117 ; 1828.) Hier, sur le champ 
de courses d'Enghien, a eu lieu la première 
réunion publique de coursing en France. 
(MiLTON, Figaro, p. 3, c. 4; 1®' avril 
1880.) Le véritable coursing est celui du 
lièvre. (Saint- Albin, Sports à Paris, 
p. 83; 1889.) 

COURT [court (pour tennis-court) = 
V. fr. court, cour. - Cf. Tennis]. 

S. m. - Emplacement d'un jeu de 
tennis. 

HIST. — A tennis-court, un ]eu de paulme. 
(J. GiFFARD, French Schoolemaster, p. 
148; 1641.) 

Les • courts » de tennis cachés par un 
épais rideau d'arbres. (De Vaux, Sport en 
France, ii, 351 ; 1900.) Vous trouverez à 
bord une piscine pour vos ébats, un « court » 
pour le tennis. (Doumig, Gaulois, p. 1, 
c. 1;20 avr. 1912.) 

REM. — On rencontre qqfois la forme 
incorrecte « cours ». D'autres écrivains 
font usage du mot français « cour », tra- 
duction de « court » : Pour les parties de 
lawn- tennis à 2 Joueurs, la cour doit mesu- 
rer 2 3°^, 80 de longueur. (Daryl, Jeux de 
Balle et de Ballon, p. 178; 1894.) 

GOVERT-COAT [covert = fr. couvert, 
et coat (manteau) = v. fr. cote, cotte]. 

S. c. m. - Sorte de pardessus court et 
léger pour la chasse et le cheval; drap 
dont on confectionne ce vêtement. 

Les draps fins et souples, les cover-coats 
d'aspect rude, mais souples aussi. (Monit. 
de la Mode, p.l273, c. 2; 1896.) Si c'est 



du drap, de la serge ou du oovert-ooat. 
{Mode pour Tous, p. 195, c. 1; 1898.) 
M. le délégué est apparu aveo un simple 
« melon » et une espèce de coverHsoat. 
(Frapié, Maternelle, ch. v; 1910.) 

COW-BOY [cow (vache) = ang.-sax. 
cû; sanscrit go, et boy (garçon) = dial. 
holl. bot], 

S. c. m. - Jeune gardeur de bestiaux 
dans le Far West Américain. 

Une donaine de cow-boys sont partis A 
leurs trousses. (Mandat-Grancey, Chez 
l'Oncle Sam, p. 194; 1885.) n a Joué du 
revolver, à la tète de quelques oow-boys, 
contre les Indiens. (Claretie, Améri' 
caine, p. 11; 1892.) 

COW-POX [cow (vache), et pox, pour 
pock (pustule) = ang.-sax. poc]. 

S. m. - Maladie éruptive des bètes à 
cornes ; vaccin animal. 

Les Anglais ont appelé cette maladie Pe- 
tite Vérole des Vaches, Gowpox ou Vaccine. 
(AuBERT, Bapp. sur le CowpoXt^. m; 
an VIII.) La patrie de Jeûner, l'un des pays 
où règne plus particulièrement le co w-pox. 
(Brisset, Béfiex. sur la Vaccine, p. 67; 
1828.) Certaines opinions considèrent le 
cow-pox comme procédant du horse-pox. 
(Deghambre-Lereboullet, Dict. En- 
cycl. des Sciences Méd., art. Vaccine, 
p. 130; 1886.) 

CRACK [crack, dans le sens de to 
crack up, vanter = v. haut-ail. krachôn; 
orig. teut.]. 

S. m. - Le meilleur cheval d'une écu- 
rie de course. || Champion d'un sport 
quelconque. 

Corbon a perdu définitivement le rang 
élevé qu'il occupait autrefois parmi les 
cracks du Jour. (Dillon, Sport, p. 2, c. 3 ; 
17 sept. 1854.) Vous ne saves pas ce que 
c'est qu'un crack I — C'est le favori de l'écu- 
rie. (Gyp, Plume et Poil, p. 142; 1885.) 
Le Palais des Machines... verra deux fois par 
semaine nos meilleurs cracics lutter de vi- 
tesse sur un vélodrome en parquet. (Rous- 
seau, Vélo, p. 1, c. 1; 9 déc. 1892.) 

CRACKER [cracker (qui craque) ; de 
to crack = v. haut -ail. krachôn, et 
suff. er], 

S. m. - Biscuit mince, légèrement 

salé et assez dur. (ang.-américanisme). 

Fruits, noix, crackers et fromage. (De 

RouBiERS, VieAméric, p. 499 ; 1892.) Une 



CRAG 



— 41 — CROSS-GOMPOUND 



de ces maîtresses de maison.. . qui, rivalisant 
avec nos plus fameux gastronomes, font fi 
des consenres en boites, des craclcers et 
antres biscuits. (Bentzon, Américaines 
chez Elles, p. 249; 1896.) 

CRAG [ crag ; mot d'origine celt. = 
creag]. 

S. m. - T. de géologie : Calcaire co- 
qaillier de l'étage supérieur du terrain 
supercrétaoé. 

La grande hauteur à laquelle le dépôt du 
orag a été récemment observé. (De Beau- 
mont, RévoL de la Surface du Globe, 
p. 82; 1829.) Les coquilles trouvées dans 
le Cotentin... si parfaitement identiques à 
celles du crag ronge de Suffolk. (C. R. 
Acad. Sciences, p. 314; l^r sem. 1845.) 
La faune du crag ronge est nettement sep- 
tentrionale. (Lapparent, Tr, de GéoL, 
m, 1648; 1906.) 

GRAVnL [crawl, du v. to crawl (se 
glisser en rampant) = isl. krafla], 

S. m. - T. de natat. : Nage rampante. 

Pratiquer les nages diverses, l'over arm 
stroice, le crawl, ou tout simplement la 
bomie vieille brasse française. {Petit Pari' 
sien, p. 4, c. 4; 18 août 1908.) Le crawl 
australien est une nage de vitesse. (Wen- 
nerstrSm, La Natation, p. 59; 1910.) 

GREEK [ creek = fr. crique , hoU. 
kréke, ou bas-lat. creca], 

S. m. - Nom donné aux rivières dans 
certaines parties de l'Amérique du Nord. 

Une creelr, qui se Jette dans la rivière 
d'Hudson et coule an Sud. (Ghastellux, 
Voy. dans l'Amer, Sept.,i,Si; 1786.) Un 
coassement de grenouilles nous annonça un 
oreeir; l'herbe était abondante sur les bords. 
(DoMENECH,B. des Deux-Mondes, m, T72; 
1856.) En cette saison d'automne, les creelrs 
sont de simples misseanx, mais l'hiver ils 
débordent Jusque sur les routes. (Bent- 
ZON, Améric, chez Elles, p. 190; 1896.) 

CRICKET [cricket = v. fr. criquet, 
qui désignait, au xv« s., un bâton planté 
en terre et servant de but aux joueurs 
à la crosse. D'après Murray, le jeu de 
cricket serait en honneur en Anglet. 
depuis la fin du règne de Henry VIII]. 

S. m. - Jeu de balle angl. qui se joue 
avec des battes en bois, et dans lequel 
le bouleur cherche à atteindre et à ren- 
verser les bâtons formant le guichet du 
camp opposé. 



Le Jeu du cricket consiste... à envoyer 
et à recevoir une balle avec une espèce de 
batte en bois. (Th. Gautier, Beaux-Arts 
enEur.,1, 114; 1855.) Nous apportions 
le même entrain que les midsbipmen anglais 
dans leurs parties de cricket. (Jur. de la 
Gravibrb, R. des Deux-Mondes, xii, p. 
779; 1857.) Vous pouvez suivre les lentes 
et longues parties de cricket qui s'engagent, 
sur les gazons du Jardin public. (Bourget» 
Essais de PsychoL, p. 299; 1883.) 

REM. — Le cricket a introduit à sa 
suite quelques termes spéciaux, notam- 
ment run et wicket (q. v.), batsman et 
bowlei\ qui sont moins employés. 

CRICKETEUR, CRIGKETER. 

S. m. - Le Jeune homme qui place au 
premier rang la gloire de cricketer risquera 
bien de ne songer guère à celle de mathé- 
maticien. (Demogeot, Enseig, Secondaire 
en Anglet., p. 22; 1868.) Les cricke- 
teurs d'Angleterre descendent des anciens 
crossenrs de France. (Jusserand, Sports 
et Jeux, p. 298; 1901.) 

CROSS [cross, abrév. pour cross- 
counter (riposte); de cross (aphérèse 
pour across, h travers) = lat. crucem; 
counter = fr. contre, lat. contra], 

S. m. - T. de boxe : Riposte de l'au- 
tre poing que celui qui attaque; coup 
oblique. 

n [le boxeur] fournit généralement très 
dur une série de cross-connters. (Sports 
Athlét., p. 18, c. 2; 1895.) Esquive d'une 
attaque du gauche, en ripostant par un cross 
à la mâchoire. {Vie au Gr, Air, p. 359; 
1" sem. 1908.) S'il vous porte un cross 
du droit, ripostez par un direct du gauche. 
(Claremont, Livre des Sports, p. 159; 
1910.) 

CROSSBRED [crossbred (s. ent. ani- 
mal) =bred (élevé, produit), cross (par 
croisement)]. 

S. m. - Se dit de la laine d'Australie 
provenant de moutons métissés. 

Les meilleures qualités [de laines], prin- 
cipalement les Cross-Breeds, sont fermes. 
{BulL des Halles et Marchés, p. 2, c. 6; 
2 avr. 1886.) La demande pour les légers 
jtf ossbreds moyens se maintient. {Mon, des 
Fils et Tissus, p. 54, c. 3; 1890.) 

CROSS-COHPOUND [de cross (croix) 
a= lat. crucem, et compound (1°) q, v.]. 

Âdj. - Se dit des machines compound 



CROSS-COUNTRY — 42 — 



CRUSHER 



dont les pistons agissent sur deux ma- 
nivelles calées à angle droit sur un 
même arbre. 

Chaqae unité se compose d'ane machine 
Westinghoase-CorUss Tertioale, cross-com- 
poond. (PiAUD, Génie Civil, p. 405, cl; 
cet. 1904.) 

CROSS-COUNTRY [cross, aphérèse 
pour across (à travers) = lat. crucem; 
counlry (campagne) = v. fr. cuntree, 
contrée]. 

S. c. m. - Course d'obstacles à tra- 
vers champs. || Abrévt : un cross. 

Pau est la meilleure école en France ponr 
apprendre à marcher, selon une expression 
nouvelle à la mode, across country. (F. 
Pharaon, Figaro, p. 5, c. 2; 4fév. 1885.) 
Le cross-conntry ou course au cflocher s'or- 
ganise comme un rallie. (Saint-Clair, 
Jeux en plein air, p. 247 ; 1889.] Qu'est- 
ce qu'un sportsman, qu'il coure de Mara- 
thon à l'Agora, ou sur la piste d'un oross- 
country?... C'est un révolté. (H. Le Roux, 
Vie au Gr. Air, suppl., p. 6, c. 1 ; 22 
déc. 1904.) 

BEH. - Gross-country est, en angl., un 
adjectif. On devrait donc dire, pour parler 
correctement : une course cross-country. 

CROUP [croup = prob. onomatopée ; 
le dial. écoss. a cependant roup, et le 
V. isl. hrOpja, crier d'une voix rauque]. 

S. m. - Angine diphtérique. 

Observation sur une maladie analogue à 
l'angine polypeuse on croup des enfans. 
(Mahon, Mém. de la Soc. Roy. de Méde- 
cine, II, 206; 1777-1778.) Nons voyons 
dans le croap les fausses membranes ame- 
ner l'asphyxie et la mort. (C. R. de l'Acad. 
des Sciences, p. 658; 1834.) Cet enfant 
est attaqué du croup. (Acad., 1835.) 

D. = Croupal = ALE ; Groupeux = 
EUSE : Voix croupale, voix des enfants affec- 
tés de croup. (Littré, 1863.) Au cours de 
la dyspnée croupeuse, on voit presque tous 
les enfants être pris d'une recrudescence dans 
l'intensité des phénomènes dyspnélques. 
(Dechambre, Dict. Encycl. des Sciences 
Méd.,^. 465; 1879.) 

Subst : On doit éloigner les enfants de la 
maison où se trouve un croupeux (Littré- 
RoBiN, Dict. de Méd., p. 390; 1873.) 

CRCWN-GLASS [crown (couronne) 
= v. fr. corone; et glass (verre) = anglo- 
sax. glaes]. 



S. c. m. - Verre de très belle qualité, 
composé d'un silicate à base de potasse, 
de soude et de chaux, et qui était pri- 
mitivement fabriqué en feuilles circu- 
laires. 

Le meilleur verre à vitres d'Angleterre 
se nomme crovnor-glBsa ou verre de cou- 
ronne. (Descrip. des Arts et Met., xm, 
329; 1781.) Crown-glass : verre à peu prés 
de la même densité que le verre des glaces 
de France. {Encycl. Méth., vm, 543; 
1789.) Le meilleur crown-glass se rap- 
proche beaucoup du bon verre de Bohême. 
(WuRTz, Dict. de Chim., m, 679; 1878.) 

CRUISER [cruiser (croiseur) = holl. 
kruiser; cf. Gruising]. 

S. m. - Bateau de plaisance ; yacht 
ou canot de croisière. 

Dans le bateau que les Anglais appellent 
le Cruiser, c'est-à-dire le bateau de plai- 
sance ponr la promenade et le voyage. 
( Yacht, p. 102, c. 3 ; 1879.) Parmiles nom- 
breux yachts... beaucoup sont de simples 
cruiser». (Saint-Albin, Sports à Paris, 
p. 35; 1889.) 

CRUISINQ [cruising, subs. verb. de 
to cruise (croiser) = holl. kruisen, tra- 
verser la mer]. 

S. m. - Navigation de plaisance en 
croisière. 

Le cruising ainsi que le racing sont les 
deux éléments du yachting. (Larousse, 
p. 954, c. 3 ; 1889.) Ces forces exagérées [da 
moteur] entraînent à une vitesse et à une 
dépense qui ne sont pas compatibles avec 
le cruising. (Leroy, /. de la Marine, 
p. 598, c. 1 ; 1904.) 

CRUSHSR [crusher, de to crush 
(écraser) = prob. du v. fr. crusir, crui- 
sir, et suff. er] . 

S. m. — Appareil qui permet, par 
l'écrasement d'un cylindre de métal 
malléable, de déterminer la pression 
des gaz à l'intérieur des pièces d'artil- 
lerie. 

Le crusber se compose essentiellement 
d'un cylindre de métal mou. (Lami, Dict. 
de Vlndust.,iiiy 1139; 1883.) Le problème 
de la réversion était particulièrement déli- 
cat à résoudre,... les bases des crushers 
se déplaçant dans leur plan. (Derôme, R, 
Scientif., p. 619, c. 1 ; mai 1905.) 

Adj. : Deux appareils crushers logés dans 
le champignon de la tête mobile Indiquaient 



GUP 



- 43 — 



DARLÏNG 



les pressions dans l'âme. (jR. d'ÂrtUL, 
XXXVI, 174; 4890.) 

CUP [cup (coupe) = lat. cuppa], 

S. m. - Abrév. pour Champagne - cup, 
ou claret-cup (q. v.), boissons frappées 
au vin de Champagne ou de Bordeaux. 

Os bavaient... nn cup aromatisé d'herbes 
odorantes. (Bourget, Voyageuses, p. 
101 ; 1897.) 

CURLING [curling; subs. verb. de 
to curl (enrouler, faire boucler) = v. 
angl. crull], 

S. m. - Jeu qui consiste à faire glisser 
sur la glace un lourd palet de pierre 
muni d'une poignée. 

Les Eoossois ont encore le'Ciirling..., qni 
consiste à lancer, sur la glace, nn^large pa- 
let de pierre. (Ghantreau, Voy, dans les 
Trois Royaumes, m, 20; 1792.) Le cur- 
ling, sport d'origine écossaise,... ressemble 
énormément an ]eu de boules dit cochonnet. 
(Presse, p. 3, c. 2 ; 14 janv. 1899.) Cette 
colonie cosmopolite... Joue au curling, au 
hockey, bostonne, cotillonne. {Gaulois, p. 
2, c. 1; 17déc. 1910.) 

CYCUNG [cycling, subs. verb. de 
to cycle, lui-môme du subs. cycle (angl.) 
ass gr. xtSxXoç]. 

s. m. - Le sport de la bicyclette. 

Le cycling est devenu chez eux [les An- 
glais] un sport national. (Saint- AxaiN, 
Sports à Paris, p. 54; 1889.) Michel se 
laissa encore prier quelques minutes avant 
de consentir à remplacer... le cycling par 
le footing. (Hermant, Frisson de Paris, 
p. 167, 1895.) 

REM. — Dans le sens de vélocipède, 
« cycle » est d'origine angl. et remonte 
à 1870. Dans Les Sports à Paris (1889), 
p. 54, Saint-Albin dit : « Ce sport [le 
vélocipède] est beaucoup plus anglais 
que français. Nos voisins, en gens pra- 
tiques, ont forgé & son usage des mots 
d*un emploi commode... Ainsi, au lieu 
de vélocipèdes à deux roues et à trois 
roues, ils ont dit des bicycles et des 
tricycles; les vélocipédistes sont de- 
venus des cyclistes. » — Aussi, Brunot- 
Petit de Julleville : « Cet autre suit les 
sports... et disserte sur les questions de 
yachting, rowing, records, cycles, foot- 
ball, steeple-chase ; il écrit autant en 
anglais qu'en français. » (Hist. de la 
Langue Franc., vui, 589 ; 1899.) 



DANDY [dandy = peut-être de Jack- 
a-Dandy ; fut d'abord usité dans la ré- 
gion du border écossais, vers la fm du 
xviii« s., puis, avec le sens actuel, à 
Londres, au commencement du xix^^]. 

S. m. - Homme trop recherché dans 
sa toilette, d*une élégance afTectée ou 
exagérée; aussi snob, blasé. 

On ne savait, de mon temps, ce que c'é- 
tait qu'un dandy. Nous avions des élégants. 
(JouY, Hermite de Londres, i/SSS ; 1820.) 
Qu'est-ce que c'est qu'un dandy anglais ? C'est 
un jeune bomme qui a appris à se passer du 
monde entier. (Musset, Mélanges de Lit t., 
p. 28; 1831.) Rastignac sentit la supério- 
rité que la mise donnait à ce dandy, mince 
et grand, à l'œil clair. (Balzac, Père Go- 
riot, I, 183; 1835.) Nous avons des gentle- 
men, des dandies, des seigneurs qui prê- 
chent l'évangile du savoir-vivre. (Taine, 
Idéalisme Angl., p. 173; 1864.) C'est un 
vrai dandy. (Acad., 1878.) 

DANDYSME [dandyism; de dandy 
et suff. ism]. 

S. m. - Manières et habitudes du 
dandy; aussi snobisme, affectation. 

n [lord Byron] accepte, de la main de ses 
admirateurs, l'initiation aux secrets du dan- 
dysme. {Débats,^. 8,c.2;ll avril 1830.) 
Le dandysme est une affectation de la mode. 
(Balzac, Vie Elégante, p. 68, 1853.) Rien 
n'est plus contraire aux règles du haut dan- 
dysme que de se reconnaître... Inférieur à 
quelque chose. (Gautier, Romande la Mo- 
mie, p. 35; 1858.) C'est d'Angleterre que 
nous est venu le dandysme. (Acad., 1878.) 

DARLING [darling =s v. angl. dëor- 
ling, de dear (cher), q. v., et double suff. 
diminutif l-ing]. 

S. m. ou f. - Chéri, chérie ; bien-aimé, 
bien-aimée. 

Parfois, il demande son ange, la joie de 
ses yeux, sa darling. (Balzac, Peines de 
Cœur d'une Chatte angl,, p. 37; 1842.) 
UP^^ de Z., l'autre soir, présente au prési- 
dent Troplong son cocodès par quartier en 
lui disant : « Monsieur le Président, Je vous 
amène mon darling. » (Mérimée, Lettr. à 
une Inconnue, 20 mai 1863.) Ahl darling, 
Je ne vous aurais pas connue I (Bourget, 
Outre-Mer, ii, p. 168; 1895.) 



DASH-POT 



— 44 — 



DÉRIVER 



DASH-POT [dash, de to dash (heur- 
ter) = V. isl. et suéd. daska ; et pot = 
ang.-sax. pott]. 

S. c. m. - Piston à air destiné à ab- 
sorber la force vive de certains organes 
d'un mécanisme. 

Le dashpot est nn organe essentiel de 
tonte distribution à déolio. (Larousse, p. 
993, c. 1; 1889.) 

DASH-lVHEEL [dash, et wheel 
(roue) = ang.-sax. hwèot\, 

S. c. m. - Roue à laver, pour le blan- 
chiment des tissus. 

Un cylindre crenx... semblable an dasb- 
wbeel des blanchisseurs. {Technologiste, 
VII, 68; 1845.) n faut les soumettre [les 
tissus] soit an plateau-battoir, soit au dass- 
whel. (Persoz, Impress. des Tissus, ii, 
49; 1846.) Le dash-wbeel a ordinairement 
im,75 ou 2 m. de diamètre Intérieur. (La- 
rousse, p. 132, C.2; 1870.) Quand il s'agit 
de tissus très légers, on emploie la roue à 
laver ou dasb-wbeel. (Lami, Dict. de Vin- 
dtist., i,li6; 1881.) 

DEAD-HEAT [dead-heat; de beat 
(course) = v. teut. haitin, et dead 
(morte) = teut. dôt, tôt]. 

S. c. m. - T. de turf : Épreuve nulle; 
se dit quand deux chevaux arrivent au 
poteau en même temps. 

C'était tellement près, que beaucoup de 
personnes crurent qu'U y avait dead beat. 
{Sport, p. 3, c. 1; 23 nov. 1854.) C'est la 
première fois qu'on a vu un dead-beat dans 
un steeple-chase. (/. des Haras, i, 306 ; 
1855.) Dans les steeple -cbases, en cas de 
dead-heat, on ne recourt Jamais. {G7\Ency' 
clop., xiii, 174; 1892.) 

REM. — Brunot- Petit de Julie ville 
(Hist. de la Langue Franc., viii, 820) 
enregistrent également « dead-heater », 
cheval qui fait dead-heat avec un autre. 

DEAR [dear = v. angl. dëor], 

Adj. - Cher, chère. || Subst. : Chéri. 

Heureusement pour dear Thomas, il n'a 
porté dans sa soirée que dix toasts à la 
Beine. (P. d'Ivoi, Figaro , p. 1, c. 2; 31 
mai 1860.) Le cher Spricht, le « dear » de 
toutes ces dames. (Daudet, Rois en Exil, 
V, 164; 1879.) 

REM. — Aussi « dearest », forme su- 
perlative de dear, et « my dear», mon 
cher, ma chère. 

My dear, dites au Vicomte que... Je lui 



enverrai une lettre de change. (Stendhal» 
Corresp,, ii, 77; 1« mai 1818.) Voua 
n'êtes qu*un aventurier, my dear. (Balzac, 
Peines de Cœur, p. 34; 1842.) A tout à 
l'heure, Georget, dearest. (Bataille, Ma- 
mon Colibri, m, 7; 1904.) 

DEBATER [debater = v. fr. déba- 
teur]. 

S. m. - Orateur habile dans la discus-^ 
sion. 

La publicité est un premier frein que les 
Jeunes debatera s'accoutument à respecter. 
(Demogeot, Enseig, Secondaire en An- 
glet,, p. 158; 1868.) Dans le deJbater on 
retrouve... le langage pittoresque, les tour- 
nures piquantes de l'écrivain. (0. Barrot, 
Litt. Angl. Contemp., p. 247; 1876.) Un 
pays de debaters, d'hommes habitués à sans 
cesse parler en public. (Bourget, Outre- 
mer, i, 16 ; 1895.) 

DÉRAIIiLER, DÉRAILLEMENT. 
(Cf. Rail.) 

DERBY [du nom de son fondateur, 
le douzième Earl of Derby, qui institua 
cette épreuve sportive en 1780]. 

S. m. - La célèbre course qui a lieu 
tous les ans à Epsom, en Angleterre, 
a donné son nom à certaines grandes 
épreuves hippiques en France, notam- 
ment au Derby de Chantilly. 

J'ai vu avec plaisir le duc de Rntland ga- 
gner le grand prix du Derby. (J. des Haras, 
m, 287; 1829.) Us [les Jeunes gens] parlent 
un argot incompréhensible, sport, turf, baU" 
dicap, derby. (Th. Gautier, Hist. de 
VArt Dram. en France, v, 94; 1848.) 
C'est aujourd'hui le derby. Jour de liesse. 
(Taine, Notes sur VAnglet., p. 39; 1872.) 
Gagner le derby. (Acad., 1878.) 

REM. — On donne également le nom 
de derby : 1<» à une voiture légère à qua- 
tre roues, avec caisse à claire-voie ; 2o & 
un chapeau de feutre dur à petits bords; 
30 à un genre de chaussures de sport 
sans contrefort ni talon. 

DÉRIVER [dans le sens nautique spé- 
cial ci-dessous, vient de to drive (être 
poussé) = teut. drif-an. La forme pri- 
mit. dériver (xiies.), d'orig. lat., avec le 
sens de s'éloigner de la rive, semble 
avoir influencé dès son introduction 
en France le verbe driver, et les deux 
acceptions, d'ailleurs voisines, se sont 
bientôt confondues au point qu'il est 



DERRICK 



— 45 — 



DÉTECTIVE 



presque impossible actuellement d'éta- 
blir une distinction précise entre dériver 
(lat.) et dériver (angl.). - Lîttré dit avec 
raison : « Il faut admettre qu'il y a eu 
confusion entre l'angl. to drive et le 
franc, dériver, »] 

V. n. - T. de marine (en pari, d'un 
navire) : Etre enlradné par le courant, 
s'écarter de sa route. 

Est deffendu à tons bateliers... de laisser 
driver leurs batteanx. (Nouv. Coutumier 
Gén., I, 313. - Ancienne Coût, du Pays 
de l'Angle, xvi®-xvii« s.) n y vonloit faire 
driver par la riviôre quelques bateaux. (D' Au- 
BiGNÉ, Hist, Univ,, in, i, 8; 1616-1620.) 
J*avol8 un vaisseau dont Je me défiois, parce 
qu'il dérlvoit beaucoup. (Villette, Mé- 
moires, p. 37 [éd. Monmerqué] ; 1676.) Se 
laisser dériver : c'est se laisser aller au 
courant de l'eau. (Desroghes, Dict. des 
Termes de Mar,, 1687.) Le pilote, pour 
ne pas donner sur le rocher, fut obligé de 
laisser dériver le vaisseau. (Agad., 1694.) 

D, =: Dérivation, Dérive. 

S. f. - !*> - Écart d'un navire, ou d'un 
mobUe quelconque, bors de sa route. 

Que si le vent est contraire, convient 
couler doucement à la drive les voiles trous- 
sées. {Us et Coutumes de la Mer, 416; 
1671.) [DelbouUe.] Nous nous laiss&mes 
aller à la dérive. (Agad., 1718.) ïa déri- 
vation d'un vaikseau. (Lîttré, 1863.) 

2° - Semelle de dérive, ou dérive : dis- 
positif qu'on fixe sous la quille de cer- 
tains bateaux pour diminuer leur écart 
de route sous le vent. 

{Desroches, Dict. des Termes de Ma- 
rine, 1687.) Dérive : assemblage de plu- 
sieurs planches réunies par leur épaisseur... 
et qui sert à diminuer la grandeur de la dé- 
rive. (RoMME, Dict, de la Mar, Franc.; 
1813.) La semelle de dérive, ou simple- 
ment dérive, est fixée par une cheville à la 
préceinte du navire. (Jal, Gloss, Naut., 
p. 1340; 1848.) 

Dériveur :-!<>- Voile supplémentaire 
qu'on adapte à l'arrière d'un navire. 
(LiTTRÉ, 1863.) 

2o - Yacht muni d'une dérive. (Mois- 
SENET, Construction du Yacht; 1896.) 

Dérivomètre : Instr . qui permet de me- 
surer l'angle de dérivation d'un navire. 

DERRICK [derrick = hoU. Dierryk, 
nom propre. Cf. Rem. ci-dessous]. 



S. m. - Appareil pour le levage et le 
transport des engins ou des matériaux 
de construction. 

Les efforts sur les derricks disposés dia- 
gonalement sont contrebalancés. (Dieu- 
donné, Vie Scientif,, p. 122, c. 2; 1899.) 
Le crochet du premier derrick peut descen- 
dre directement prendre les pièces métal- 
liques dans les camions sur la chaussée. 
(Martin, Nature,^, 210, c. 2 ; fév. 1912.) 
Moins de quatre ans aprôs le montage des 
premiers derricks, quatre-vingts puits étaient 
forés. (Baud, R. Scientif., p. 265, c. 2; 
août 1912.) 

REM. — Derrick signifiait primitive- 
ment « gibet », du nom d'un ^écuteur 
hollandais; dans cette langue, Dierryk 
correspond à l'allemand Dietrich. 

DESTROYER [destroyer ; de to des- 
troy =s V. fr. destruire, et sufT. er], 

S. m. - Contre-torpilleur. 

Le DestTojer était amarré à 30°^, 48 d'on 
bassin. (Groneau, R. G'« des Sciences, 
ly, 458; 1893.) En dehors de ces manœu- 
vres d'escadre, auront lieu des opérations 
de torpiUeurs et de destroyers. {R, Marit,, 
Gxxviii, 263; 1896.) Des destroyers à 
grande vitesse glissaient, évoluaient. (Dan- 
RiT, A Bizerte, p. 169; 1903.) 

DÉTECTIVE [détective ; de to detect 
(découvrir) = lat. detectum, et sufT. ive], 

S. m. - lo - Agent de la police secrète, 
inspecteur de la sûreté chargé des re- 
cherches spéciales. 

ftuelque « détective »... n'attendait- il qae 
l'arrivée du Qreat-Eaatern à New-Tork pomr 
lui mettre la main au ooUet? (J. Verne, 
Ville Flottante, p. 61; 1871.) Je me pré- 
sente an bureau central de police, où l'on me 
met Immédiatement en relations avec un 
détective. (Hausson ville, A Travers les 
Et.-UniSf p. 268 ; 1883.) Nous devons pren- 
dre là un détective qui nous accompagne 
dsms notre visite aux bas quartiers. (Bour- 
GET, Outre-Mer, i, 251 ; 1895.) 

2° - Petit appareil photographique. 

La chambre de laboratoire a la forme et 
les dimensions d'une Détective. (Monit, de 
la Photogr,, p. 63; 1891.) Je vous mon- 
trerai le cliché. Très réussi. Excellent, mon 
appareil. Un détective. (Claretie, Améri^ 
caine, p. 251; 1892.) C'est le détective. Je 
prends les instantanés. (Hermant, Tran- 
satlant,, p. 6; 1897.) 



DÈVONIEN 



— 46 — 



DISQUALIFIER 



DÉVONIEN = lENNE [devonian, 
de Devon, comté d'Angleterre]. 

Adj. - T. de géol. : Se dit du système 
de la série paléozolque, entre le silurien 
et le carbonifère. 

La partie inférieure du terrain dévonien 
présente des roches sohisteases. {Encycl. 
Mod., p. 346, c. 2; 1848.) La pértode dé- 
Tonienne... estsortont caractérisée par nne 
abondance de grands poissons anx formes 
les pins bisarres. (Laugbl, R. des Deux- 
Mondes, III, 378; 1866.) Terrain dévonien. 
Formation dévonienne. (Acad., 1878.) 

Subst. : D'autres dlabases... traversent 
en filons le dévonien dn Finistère. (Lappa- 
RENT, 2V. de GéoL, m, 1752; 1906.) 

BEM. — Les géologues emploient éga- 
lement bathonien, cambrien, kimme- 
ridgien, oxfordien, portlaiidien, purbec- 
kien, wealdien,qui dérivent, comme dé- 
vonien, de noms géographiques anglais. 

DIGGER [digger; de to dig (creuser, 
fouiller) = prob. v. fr. diguei', et suff. er], 

S. m. - Ouvrier mineur des gisements 
diamantifères. 

Les voilà ceux qoi glanent I Ce sont les 
simples diggen. (De Beauvoir, cité par 
Larousse, 1870.) Un « digger • heoreox... 
demandait bruyamment nne bouteille de 
Champagne, afin d'arroser sa bonne chance. 
(J. Verne, Etoile du Sud, p. 21 ; 1883.) 
nnsieurs diamants ayant été découverts, la 
nouvelle s'en répandit peu à peu et les dig~ 
géra commencèrent à affluer. (Boutan, Dia- 
mant, p. 151; 1886.) Diggers armés de 
pioches et de cribles. (Lavisse-Bambaud, 
Hist, Gén., xii, 130; 1901.) 

DINING-GAR [dining, subst. verb. 
de to dine = fr. diner; et car = v. fr. 
du Nord carre]. 

S. c. m. - Wagon-restaurant. 

A cinq heures, le dîner est annoncé. On 
le sert dans le diniBg~car. (Hubner, Pro- 
men, autour du Monde, i, 89; 1873.) Au 
dlning-car, les barmen apportent prompte- 
ment les plats. (P. Adam, Vîtes d'Amer,, 
p. 166; 1906.) 

DINING-ROOM [dining, - et room 
(chambre) = teut. rùm], 

S. c. m. - Salle à manger. 

Les dining-rooms franchement anglais 
sont, en général, préférables à ces préten- 
dus restaurants qui ne sont ni français ni 
anglais. (Malot, Vie Mod. en Angîet,, 



p. 40; 1862.) Le luxe de ses chambres, de 
ses bars, de ses dining-rooms, la msjesté 
de ses couloirs. (P. Adam, Vues d'Amer., 
p. 87; 1906.) 

DISPENSAIRE [dispensary =: lat. 
dispensarius, - Le premier dispensaire 
pour les malades pauvres fut ouvert à 
Londres, en 1699, par le Collège of 
Physicians]. 

S. m. - Etablissement où Ton donne 
gratuitement des médicaments et des 
soins aux malades indigents. 

Quelques citoyens sélés pour le bien pu- 
blic ont fondé... un établissement de cha- 
rité... Cet établissement porte le nom de 
Dispensaire CtéDéral. (/. Anglais, ij 217; 
1776.) A Liverpool, il n'y a qu'un seul dis- 
pensary, et la population y est de 60.000 
âmes. {Monit., p. 48; 13 vend, an IX.) 
n y a dans Paris plusieurs dispensaires. 
(AcAD., 1835.) Elle avait fondé, dans le 
même quartier, un dispensaire pour les tu- 
berculeux. (R. Bazin, Mém. d^une Vieille 
Fille, p. 72; 1908.) 

DISQUAUFIEB [to disqualify (enle- 
ver la qualité) = préf. privatif lat. dis, 
et fr. qualifier]. 

V. a. - Déshonorer; priver quelqu'un 
d'une partie de ses droits; désavanta- 
ger. - Spécialement, t. de sport : exclure 
d'une course, pour faute contre le rè- 
glement, un jockey, un coureur, ou un 
cheval qui devait y prendre part. 

J'ai un malheur qui, en y réfléchissant, 
me disqualifie entièrement pour le métier 
de voyageur. (Stendhal, Mém, d'un 
Touriste, ii, 83; 27 juin 1837.) Tout che- 
val qui a parcouru la piste avant la lutte 
est disqualifié, c'est-à-dire rejeté du con- 
cours. (Chapus, Turf, p. 47; 1854.) 
Sportsman dont une incorrection aux cour- 
ses avait naguère fait disqualifier les che- 
vaux sur tous les hippodromes. (Hervieu, 
F/iW, p. 298; 1890.) 

V. pron. - C'était, par exemple, forfaire 
à l'honneur et se disqualifier... que de s'at- 
taquer soit à la femme, soit A la maltresse 
d'un de ses confrères. (0. Feuillet, M. 
de Camors, p. 221 ; 1867.) 

D. = Disqualification : On inflige éga- 
lement nne disqualification temporaire aux 
propriétaires, entraîneurs et Jockeys. (Pear- 
SON, Dict. du Sport Franc., p. 219; 
1872.) 



DISSENTER 



— 47 — 



DOGUE 



DISSENTER [dissenter, du v. to dis- 
sent = V. fr. dissentir, et suff. er], 

S. m. - Dissident de la religion an- 
glicane. 

Les Eplsoopaox... peraéontoient les Pres- 
bytériens et autres DisaenterB. {Etat pré- 
sent d'Anglet., i, 306; 1702.) Un vicaire, 
on dlssenter, assiègent leurs derniers mo- 
ments [des Anglais]. (Voltaire, Philos.,!!, 
238.) [Littré.] De Foe partageait toutes les 
idées des Disseaters. (Ph. Ghasles, Daniel 
de Fœ, p. 11 ; 1827.) Le lèle est très vif, 
surtout chex les disaenterB. (Taine, Notes 
sur l'Anglet., p. 256; 1872.) 

DISTANT =3 ANTE [distant, qui est 
emprunté du fr. distant, avec le sens 
propre d'éloigné de, et auquel les Angl. 
ont donné, vers le début du xviii^ s., 
Tacception nouvelle suivante]. 

Adj. - En pari, des personnes : qui se 
tient à sa place, qui observe les dis- 
tances ; ou bien qui prévient la familia- 
rité, qui oblige à observer les distances. 

Lorsqu'ils [les Anglais] voient les autres 
avoir du plaisir sans leur en demander la 
permission,... ils deviennent baotalns et d/s- 
tants. (Stendhal, Prom. dans Rome, i, 
272; 1829.) n [Mérimée] avait oet air froid, 
distant, qui écarte d'avance tonte familia- 
rité. (Taine, préf. des Letir, à une In- 
connue, p. 1 ; 1873.) L'hôtel anglais, avec 
l'abondance de ses petits appartements, ses 
domestiques distants et actifs. (Bouroet, 
Outre-Mer, i, 44; 1895.) 

DOCK [dock = v. holl. docke], 

S. m. - Dans un port, ensemble des 
bassins, des quais et des magasins ou 
entrepôts; bassin pour les grands na- 
vires de commerce; bassin de radoub 
et de construction. 

Afin que le dock puisse servir, il faut que 
la marée remonte asseï baut pour y porter 
les plus grands vaisseaux. (Seionelay, Ma- 
rine d'Anglet., 1671.) La dock de Cha- 
tham a été commencée sous le règne d'Eli- 
sabeth. (Savary, Dict, Univ. de Com,, v, 
769; 1765.) Le nombre de vaisseaux payant 
les droits de docir était do 2.560 à Liver- 
pooL (Ann. des Ponts et Chauss., p. 5; 
1«' sem. 1831.) Les AotkB de la G<« des In- 
des Occidentales [Londres] peuvent contenir 
300 vaisseaux. (Th. Gautier, Zigzags, 
p. 140 ; 1845.) Magasins qui bordent le dock 
et qn iservent d'entrepôts. (Acad., 1878.) 



DOCKER [docker, de dock, et suff. 
er]. 

S. m. - Ouvrier des docks. 

Le nombre des dockers associés, payant 
leurs cotisations, est bientèt tombé de 
90.000 A 25.000. (BouRDEAU, R. des 
Deux-Mondes, p. 836; déc. 1899.) Le 
spéculateur avait déchaîné, puis apaisé une 
révolution dans la puissante corporation 
des Doclcers. ( VoGÎjé, Maître de la Mer, 
p. 100; 1903.) 

DOG-GART [dog (chien) = v. angl. 
docga, et cart (voiture) == v. isl. kartr?], 

S. c. m. - Voiture de chasse décou- 
verte, avec compartiment pour les 
chiens. 

Les dog-oarts à quatre roues ont fait 
place aux petits phaétons. (Guide du Car- 
rossier, p. 34, c. 1; 1860.) La berline se 
lança vers les Champs-Elysées au milieu des 
autres voitures, calèches,... dog-carts, ta- 
pissières. (Flaubert, Educat, Sentimen- 
tale, I, 364; 1869.) Papa m'a promis qu'il 
allait m'emmener avec lui, dans le dog-oart. 
(Hervieu, Tenailles, m, 4; 1895.) 

DOGUE [dog =3 V. angl. docga], 

S. m. - Gros cbien domestique. 

Appelèrent les François chiens, dogue. 
[Comm. Marit. de Rouen, ii, 281, éd. Pré- 
ville; 4 406.) Deux grans dougues naguieres 
venus d'Angleterre. {Comptes de V Hôtel des 
Rois de Fr., p. 388, éd. Douet d'Arcq; 
1480.)Haoquenée8... et grands dogues d'An- 
gleterre. (/. d'un Bourgeois de Paris, 
p. 263, éd. Lalanne; 1525.) La force du 
généreux dogue anglois. (J. du Bellay, 
Contre les Envieux Poètes; 1550.) Ce 
loup rencontre un dogue aussi puissant que 
beau. (La Fontaine, le Loup et le Chien, 
liv. I, fable v; 1668.) Gros dogue, dogue 
d'Angleterre. (Acad., 1694.) 

Dogue d'amure : T. de marine, trop 
pratiqué dans le plat-bord d'un navire 
et dont le contour extérieur figurait 
jadis une gueule de chien. 

Le dogue d'amure d'un vaisseau... doit 
avoir huit pouces de large. {Dict. de la 
Marine,^.d8l6; 1736.) Les dogues d'amure 
débottés, les haubans saccagés. (Hugo, 
Homme qui rit, i, 165, 1869.) 

D. = DoGuiN, DoGuiNB .* Mâle et fe- 
melle de petits dogues. 

Dogguin (Gotgrave, 1611). Les doguins 
et les doguines s'apprivoisent facilement. 



DOLLAR 



— 48 — 



DRAGUE 



(ACAD., 1694.) Le dognin et les gredlns 
aboyèrent oorame ei l'on eût égorgé lenr 
maîtresse. (Diderot, Bijoux Indiscrets, 
ch. XXVI ; 1748.) 

DOLLAR [dollar es bas-ail. daler, 
thaler]. 

S. m. - Monnaie d'argent des Etats- 
Unis, valant environ 5 francs. 

n perçoit environ 10 dollars sur ehaqne 
léagre de vin. (GooK, Voy. dans l'HémiS' 
phère Aust, i, 70; trad. 1778.) n avait 
vendn à nn capitaine anglais 400 barils de 
sel à raison de trois dollars le baril. (Du- 
MONT d'Urville, Voy. aut. du Monde, 
I, 414; 1834.) -ACAD., 1835. 

DOPING [doping, subs. verb. de to 
dope=:prob. hoU. doop, ingrédient]. 

S. m. - Action d'administrer une dro- 
gue ou des stimulants à un cheval de 
course pour lui donner une vigueur 
artifîcielle ; la drogue qu'on administre. 

C'est là le-vrai doping, avant nne course, 
ponr faire donner au cheval... tout l'effort 
dont il est capable. {Sport Univ, IIL, p. 
807; 1903.) Si le doping existe, chacon n'a 
pas la même bonne formule. (Saint-Geor- 
ges, Courses de Chevaux, p. 448; 1912.) 

DORKINO [de Dorklng, ville d'An- 
gleterre, dans le comté de Surrey]. 

S. m. ou f. - Race anglaise de poules 
très estimée, que distingue un doigt 
supplémentaire. 

Les œufs de poules de Cochinchine, fon- 
cés en couleur, peuvent facilement se dis- 
tinguer de ceux des dorUng. (R. Britann,, 
p. 519; juin 1863.) La Dorking a une chair 
de .bonne (jualité moyenne. (Voitellier, 
Avicult., p. 204; 1905.) Je somme les 
coqs, du Dorking au Bantam, De défendre 
avec moi la Rose. (Rostand, Chantecler, 
III, 5; 1910.) 

REH. — - Nos aviculteurs recherchent 
également la Leghom, VOrpington, le 
Plymouth-rock, le Scotch Grey et la 
Wyandotte, races angl. ou américaines. 

DO'WN [down (en bas, par terre) = 
orig. prob. celtique; v. angl. dûn]. 

S. m. - T. de vénerie : Posture du 
chien en arrêt et presque couché. 

Habituellement les Jeunes chiens déjà mis 
au DowB se couchent bien au bruit de la 
voix ou du sifflet. (Bellecroix, Dressage 
des Chiens d'arrêt, p. 57; 1889.) La po- 
sition du down ne doit pas être celle d'un 



ehien nonchalamment couché devant une 
porte. (Vie au Gr. Air,p. 142, c. 1 ; 1898.) 

DRA.a [drag; du v. to drag (traîner) 
= nord, draga]. 

S. m. - lo - Chasse au renard à la 
piste ; sorte de chasse à courre. |{ La piste 
elle-même dans la chasse au renard. 

Un drag auquel ont pris part tous les sport- 
men présents. {Débats, p. i, c. 5 ; 18 nov. 
1863.) En termes de chasse, le drag est la 
représentation on le simulacre d'une chasse 
à courre. (Pairault, Dict, des Chasses, 
p. 103; 1886.) L'habileté de l'homme qui 
trace le drag consiste à couper tous les 
ohemins à angle droit. {Sport Univ. lit,, 
p. 75; janv. 1905.) 

D. = Dragueur : Celui qui établit le 
drag, la piste. 

2o - Equipage d'un mail-coach; la 
voiture ou l'attelage considérés séparé- 
ment. 

Des drags anglais menés à grandes gui- 
des. {Le Sport, p. 1, c. 3; 6 avr. 1859.) 
Son bonheur est de mener son drag, un mo- 
dèle de correction. (Daryl, Vie Publique 
en Anglet., p. 129; 1884.) Le fils de fa- 
mille, élégant et lymphatique, Juché sur 
le siège du drag. (H. Lavedan, Gaulois, 
p. 1, c. 2; 19 juin 1907.) 

DRAOUX: [drag, du v. to drag = v. 
angl. dragan, nord, draga], 

S. f. - Instrument, machine pour re- 
tirer du fond de l'eau le sable, la vase 
ou les graviers qui s'y accumulent; - 
espèce de filet pour pêcher à la traîne ; 
- gros cordage muni de grappins qu'on 
traîne au fond de la mer pour repêcher 
une ancre dont la bouée est perdue. 

Défendons l'usage de la drage, sinon pour 
l'huystre. {Edit sur la Juridict. de l'A- 
miral, fo 45 ; 1584.) Rets ou filets appelés 
folles, dreigues, tramauz. {Ordonn, sur la 
Marine, v ; août 1681.) Chercher une ancre 
avec le gros cordage qu'on appelle drague. 
(Furetière, 1701.) - ACAD., 1762. - On 
descend la drague avec un cordage propor- 
tionné à la profondeur où sont les coquilla- 
ges. (Trévoux, 1771.) La drague, dans quel- 
ques ruisseauxaffluentsdu Mississipi, amène 
de grandes huîtres à perles. (Chateau- 
briand, Voy. en Amer., iv, 14; 1827.) 

D. = Dragage : Le dragage d'une ri- 
vière. (Agad., 1878.) 

D. ss Draguer : Machines servant... à 



DRAIN 



— 49 — 



DRAWBAGK 



nettoyer les ports, à draguer et tirer les 
vases. {Termes de Mar.,^. 533 ; éd. 1670.) 
[Delboulle.] Draguer : nettoyer le fond 
d'une rivière ou d'un oanal, aveo une drague, 
on pelle de fer. (Furbtièrb, 1701.) Nous 
tAcbflmes inutilement de sauver l'ancre à Jet 
dont la bouée avoit oonlé et qu'il fut impossi- 
ble de draguer. (Bouoain ville, Voy, aut. 
du Monde, p. 201; 1771.) - Agad., 1835. 
D. =3 Dragueur, Dragueuse : Celui, 
celle qui drague à là machine ou au 
filet. Il Elliptiquemt, bateau dragueur. 

Si les filets d'un bateau dreigeur sont ar- 
rêtés et retenus par quelques ancres... l'é- 
quipage sera tenu... de montrer pendant la 
nuit un feu. (Ordonn. sur la Marine, v ; 
1681.) Dragueurs peschant an trameau. (F.- 
B. OoQUYAAH y Hist, du Tréport, 17...] Les 
dragueurs montaient de petits bateaux sus- 
ceptibles de recevoir deux mètres cubes de 
sable. {Ann. des Ponts et Chauss., p. 53 ; 
lo'sem. 1832.) Bateau dragueur; établir un 
dragueur à l'entrée d'un port. (Agad., 1835.) 
D. = Draguette : Petite drague de 
poche. 

DRAIN [drain ; de to drain (dessécher) 
=teut. draug, sec] 

S. m. - 1^ ~ Canalisation pour Tas- 
séchement d'un terrain. 

Le prix de revient du drainage par acre 
superficiel dépend naturellement du nombre 
des drains. (Stephens-Faure, Guide du 
Draineur, p. 44; 1850.) Les drains collec- 
teurs occupent toujours les parties du sol 
les plus basses. {Encycl. Mod,, compl. ii, 
562; 1856.) - AcAD., 1878. 

2o - Tube ou mèche servant, en chi- 
rurgie, à faciliter Tévacuation d'un ab- 
cès ou le dégorgement d'une plaie. 

Drain : tube métallique ou formé de subs- 
tances flexibles... destiné au drainage cbi- 
mrglcal. (Littré-Robin, Dict. de Méd., 
p. 468; 1873.) Les drains de caoutchouc 
sont remplacés par du catgut. {Dict. des 
Sciences Méd., xx, p. 263 ; 1884.) 
DRAINER [to drain. Cf. Drain]. 
V. a. - Dessécher un terrain, assurer 
récoulement des eaux d'une maison par 
une canalisation spéciale. 

Les champs qui composent une même 
ferme doivent être drainés snooesaivement. 
(Stephens-Faure, Guide du Draineur, 
p. 129; 1850.) Drainer un Champ, une prai- 
rie. (Agad., 1878.) 



Fig. : Faire sortir d'un pays, au profit 
d'un autre, les habitants, des capitaux 
ou des produits quelconques. 

Le cabinet de Madrid parvient toujours à 
drainer l'escarcelle britannique. (Ander- 
SON, J. des Chem. de fer, p. 117, c. 2; 
1865.) Les placera de la colonie de Victoria 
ont drainé pendant les premières années de 
leur exploitation la population des colonies 
voisines. (Leroy- Beauueu, Colonisa- 
tion, Ire part., II, ch. vu; 1874.) 

D. = Drainage : Action de drainer : 
1) un terrain ; 2) une plaie ; et fig. 3) des 
capitaux ou des produits. 

Le drainage s'applique avec de grands 
avantages à l'amélioration des sols arables. 
(C. R. de la Soc. des Ing. Civils, p. 236 ; 
2 mai 1851.) Tube métallique... destiné an 
drainage chirurgical. (Littré-Robin, Dict. 
de Méd., p. 468; 1873.) Le drainage d'une 
prairie marécageuse. (Agad., 1878.) Le 
drainage exercé sur l'encaisse par l'étranger 
a atteint 78 millions. {Econom. Européen, 
p. 323, c. 2 ; sept. 1906.) 

D. = Draineur : Celui qui s'occupe 
des opérations de drainage. 

DRANET [drag {q. t;.), et net (filet) 
= ang.-sax. nef]. 

S. m. - Petite seine pour la pèche 
maritime. 

Dranet : on s'en sert sur les côtes de Nor- 
mandie. (Th. Corneille, D. des Arts, 
1694.) On tire quelquefois le dranet à la 
suite du grand coleret. {Encycl., v, 106; 
1755.) 

DRA'VTBAGK [drawback (remise), de 
to draw (tirer, retirer) = teut. dragan, 
et back (en arrière) pour aback = teut. 
bak]. 

S. m. - 1<» - Remboursement total ou 
partiel des droits payés sur certaines 
marchandises réexportées; admission 
temporaire. 

A la réexportation on accordoit un draw- 
back de 4 sh. 5 d. (Forbonnais, Comm. 
des Colonies Angl., p. 298; 1755.) Les 
cfraw-JbacIcs, on restitutions de droits, 
encourageaient l'exportation des produits 
intérieurs. (J.-B. Say, De VAnglet. et des 
Angl., p. 4; 1815.) Sous la reine Anne on 
supprima le draw-back sur le fer. (Leroy- 
Beauueu, Colonisation chez les Peuples 
Mod., i^e part., i, ch. iv ; 1874.) - Agad., 

1878. 



DRAWING-ROOM 



50 — 



DRILLING, DRILL 



2^ - Inconvénient ; mauvais côté d'une 
chose. 

Un mistral furieux a repris depuis ce ma- 
ttn ; c'est là le drawback de toos les plaisirs 
que l'on peut rencontrer en Provence. (Sten- 
dhal, Mém. d'un Touriste, i, 306; 1838.) 
J'ai vu à Athènes et en Asie les plos beaoz 
monoments dn monde... Le drawback con- 
sistait en puces et cousins gros comme des 
alouettes. (MéRiMéE, Lett, à une Incon- 
nue, 1, 51 ; mars 1843.) 

DRAlVINGhROOM [drawing, pour 
■withdrawing, part. prés, de to withdraw 
(se retirer) = with : teut. with; - 
draw = teut. dragan; et room (cham- 
bre) = teut. rûm]. 

S. c. m. - Ce mot, qui signifie litt. 
salon, s'applique souvent aux réceptions 
de gala à la cour d'Angleterre. 

La Vénus de Kilo habillée paraîtrait sin- 
gulièrement lourde dans un drawing-room à 
BucUngham Palace. (Th. Gautier, Beaux- 
Arts enEur., n, 145; 1856.) La tradition, 
si chère aux Anglais, veut que la solennité 
dn Drawing'Room ait pour théâtre... le pe- 
tit palais de Saint-James. (L. Blanc, Lett. 
sur VAngUt,, i, 167; 1866.) Rien qu'en 
passant dans le drawing-room, elle lui 
donne un aspect inusité de distinction, de 
paix, de bon goftt. (RoD, Lilith, p. 14; 
1886.) 

DREADNOUGHT [« Dreadnought », 
nom d'un grand cuirassé angl., lancé à 
Portsmouth, en fév. 1906;-litt. « celui 
qui ne craint rien », de to dread (crain- 
dre) = V. angl. dreden, et nought (rien) 
= V. angl. nowih(], 

S. m. - Nom générique donné actuel- 
lement aux cuirassés d'un tonnage su- 
périeur à 18.000 1. et armés de canons 
du plus fort calibre. 

L'armement du Dreadnought se compose 
exclusivement de dix canons de 305 m/m. 
{Mon, de la Flotte, p. 4, c. 2; 17 fév. 
1906.) En oe moment, six cuirassés sont en 
construction, ce sont tous des Dreacfnouglit 
agrandis. (J. Off., Sénat, p. 1370, c. 3; 
déc. 1907.) La Russie a résolu la construc- 
tion de quatre dreadnoughts. (Echo de Pa- 
ris, p. 4, c. 4; 28 août 1910.) U faut que 
Je donne cinq Dreadnoaghts de plus à mon 
pays. (P. BouRGET, Envers du Décor, p. 
121; 1911.) 

REM. — Les plus puissantes unités de 



ce type ont reçu le nom de super-dread- 
noughts : L'Autriche -Hongrie construit ac- 
tuellement quatre Super-dreadnoughts. (Gro- 
NEAU, R, Gén, des Sciences, p. 672; sept. 
1912.) 

DRIBBLER [to dribble, forme fré- 
quentative de to drib, qui est prob. une 
onomatopée]. 

V. n. - T. du Jeu de football : Pousser le 
ballon devant soi à petits coups de pied. 

On ne dribble pas avec les pieds seule- 
ment, mais avec toutes ses Jambes, sa poi- 
trine même. (Sports Athlét., p. 72, c. 2; 
1895.) Les avants Jouent à perdre haleine, 
dribblant en vitesse. (Foucault, Vie au 
Gr. Air, p. 1012, c. 3 ; déc. 1904.) 

DRIBBLINa [dribbling, subst. verb. 
de to dribble]. 

S. m. - Action de dribbler, au jeu de 
football. 

Le dribbling avec un ballon ovale est cer- 
tainement beaucoup plus difficile. (Saint- 
Clair, Football, p. 46 ; 1894.) n y a deux 
sortes de drlbblings et deux natures de drib- 
bleurs. (Sports Athlét., p. 76, c. 1 ; 1896.) 

D. = Dribbleur : celui qui dribble. 

DRIFT [drift =germ., scand. drift], 

S. m. -T. de géol. : Terrain erratique. 

Plusieurs géologues anglais ont remplacé 
le mot diluvium par celui de drift, qui fait 
allusion au transport par les glaces. (C R. 
de l'Acad, des Sciences, xiv, 102; 1842.) 
On a trouvé des diamants dans le drift du 
Wisoonsfai. (Lapparent, Tr. de Géol., 
m, 1675; 1906.) 

DRIFT-IGE [drift, de to drive (chas- 
ser) = teut. drtfan, et ice (glace) = teut. 
iso]. 

S. c. m. - Glaçons flottants de faibles 
dimensions. 

Et là, ces glaces flottantes? Ce sont des 
drift-ice. (J. Verne, Cap. Hatteras, i, 
69; 1866.) La « Panthère », en quittant Ju- 
Uanahand pour continuer vers les parages du 
Nord ses explorations, dut lutter ainsi con- 
tre les calf, les iloe, les driftice. (Marmier, 
En Pays Lointains, p. 149; 1876.) Un 
pack formé de cMft-ice. (Nansen-Eabot, 
Vers le Pôle, p. 375 ; 1897.) 

DRILLING, DRILL [drilling, dont 
drill est une abrév., est une corrup- 
tion de Tall. drillich = \dii. trilicem], 

S. m. - Coutil de fil ; tissu de coton 
écru ou de couleur. 



DRINK 



— 51 — 



DRY-ROT 



ToUleries, drilling. {Monit., réimpr., p. 
1131, c. 1 ; 1802.) CoatUs et drills. {Catal. 
Off. de VExposit. de Vlndust.,^. xxxix, 
c. 1; 1855.) Le pantalon en drill blano est 
porté par tons les élégants. {Monit. de la 
Mod€,p.423,c. 2; 1893.) 

DRINK [drink ; de to drînk (boire) = 
teut. drincan], 

' S. m. - Boisson ; plus spécialement, 
boisson américaine. 

Tons les gens de Wall-Street... vont vers 
une henre prendre à la b&te nn lunch et nn 
drink. (Simonin, R, des Deux-Mondes, 
p. 664; déc. 1875.) Les bars et les drinks 
se substituent à nos oafés, à nos estaminets. 
(Vogué, Maître de laMer,^, 116; 1903), 

DRIVE [drive, du v. to drive (con- 
duire, chasser) = teut. drlfan], 

S. m. - T. du jeu de golf et de tennis : 
Coup de longueur. 

Le coup qui a gagné le matoh de tennis 
était un drive splendide. (Sports Athlët., 
p. 289; 1896.) Un des meilleurs Joueurs [de 
golf] se oeuvrait de gloire par des drives 
merveilleux. (Morgan, Vie Heureuse, p. 
184, c. 2;juil. 1910.) 

DRIVER [driver; du v. to drive et 
auflf. er]. 

S. m. - lo - Conducteur d'une voiture 
attelée. 

n faut que le fonet du driver olaqne mal- 
gré vent et marée. (Th. Pavie, Souve- 
nirs Atlant., I, 142; 1833.) Ghoisselet, 
driver bien connu,... vient de monter une 
maison d'entraînement. (France Cheva- 
line, p. 1, c. 3; 14 janv. 1899.) 

2o - Club souple, employé dans le jeu 
de golf, et servant surtout aux coups de 
longueur. 

On lanoe la balle avec la orosse appelée 
« driver », plus flexible que les antres. (De 
Vaux, Sport en France, ii, 341 ; 1900.) 
En tenant le driver, il faut serrer fortement 
le manohe dans la main gauohe. (Clarb- 
MONT, Livre des Sports, p. 95; 1010.) 

DRIVING [driving; subst. verb. de to 
drive]. 

S. m. - Conduite des cbevaux attelés. 
En 1744, Aubert de la Chesnaye des Bols 
poblia on nouvel et pompeux • Parfait Co- 
ober », véritable manuel du Driving au der- 
nier siècle. (De Contades, Bibliogr. Spor- 
tive, p. XII ; 1898.) Driving le matin et 
tour de valse le soir. (M. l'Heureux, Fe- ' 



mina, p. i ; juin 1903.) L'automobillsme, le 
yachting, le driving, diffèrent totalement 
des sports physiques proprement dits 
(DoLÉRis, R. Scientif,, p. 321, c. 1 ; oct. 
1909.) 

DROP.QOAL [de drop (chute) = ang.- 
sax. dropa, et goal (but) = v. angl. gôt\. 

S. c. m. -T. du jeu de rugby : Lancer 
le ballon au moment où il rebondit, 
pour\lui faire franchir le but. 

Un très joli « drop goal » vivement parti 
et bien dirigé. (Sports Athlétiques, p. 13, 
c. 2; 1895.) 

DROPS [drops, pi. de drop (goutte) 
= ang.-sax. dropa], 

S. m. pi. - Petits bonbons anglais de 
forme généralement ronde. 

Les bonbons anglais que l'on nommait 
drops. (Gr. Encycl., vu, 271; 1889.) 
Devant une coupe de drops, elle ne résista 
pas au plaisir de se déganter et de pécher... 
avec ses ongles adroits à ne point se pois- 
ser. (Hervieu, FUrt, p. 239; 1890.) 

DRT [dry (sec) => ang.-sax. dryge], 

Adj. - Se dit du Champagne sec, non 
sucré. Aussi : extra-dry. 

Pommery et Oreno dry on extra dry. (R, 
des Vins, p. 14, c. 4; 1877.) 

Subst. : Quel Champagne avez-vons en à 
dîner ce soir? De l'extra-dry? (Bourget, 
Cœur de Femme, p. 124; 1890.) 

DRY FARMING [dry farming; de 
dry (sec), et farming, subst. verb. de to 
farm (exploiter, cultiver une terre) = fr. 
ferme], 

S. c. m. - T. d'agronomie : Culture 
en terrain sec. 

La théorie du « dry farming » se résnme 
en une courte formule : tenir le sol ameubli 
pour que l'eau de pluie s'y recueUle et s'y 
conserve. (Lbjeaux, Vie à la Campagne, 
p. 63, c. 2; août 1911.) Les fermiers ont 
tendance à pratiquer le diy farming sur la 
portion irrigable quand plusieurs années 
successives sont pluvieuses. (E. Lemaire, 
(R. Scientif, p. 438, c. 1; avr. 1912.) 

DRT-ROT [dry, et rot (pourriture), du 
V. to rot = ang.-sax. rotian]. 

S, c. m. - Maladie parasitaire de cer- 
tains arbres : pourriture sèche. 

Pour conserver les bois et les mettre à 
l'abri dn dry-rot. (/. des Chem, de Fer, 
p. 109; 1842.)- Fig. : Maintenant que toutes 
les religions sont attaquées du dry-rot 



DUBBING 



— 52 



ÉDITORIAL 



(Hugo, Dernier Jour d'un Condamné, 
p. 300; 1832.) 

DUBSING [dubbing, subs. verb. de 
to dub (enduire) = p.-ô. du v. fr. aduber], 

S. m. - Graisse pour assouplir le cuir 
et le rendre imperméable. 

Dubbing : cette graisse est d'une coulenr 
lannàtre. (Lami, DicL de Vlndust,, iv, 
468 ; 1884.) On prépare le Dnbbing en faisant 
fondre sur on fea doux le mélange de suif 
et d'hnile. (Gr. Encycl., xiv, 1153; 1892.) 

DURHAM [de Durham, ville et comté 
du N.-E. de l'Angleterre]. 

S. m. - Race bovine anglaise très re- 
nommée. 

Une raoe encore pea oonnne en France... 
celle des bœafs noirs sans cornes d'Angns 
en Ecosse, nn pea moins précoce qne les 
dorham. (Lavergne, R. des Deux-Mondes, 
m, 853; 1856.) Un dorham. (Littré, 1863.) 
Les Américains viennent acheter nos durham. 
(/. Officiel, p. 816; 6 mars 1888.) 

BEM. — Les Jerseys, les Devons, les 
Shorthoms anglais, sont également re- 
cherchés par nos éleveurs. 

DYKE [dyke ou dike (digue, fossé) = 
y. angl. dïc], 

S. m. - Epanchement de roche vol- 
canique formant comme une muraille 
après la destruction du terrain environ- 
nant. 

Les onvriers angleis désignent en géné- 
ral ces dérangements [des veines de la 
honllie] sous le nom de dikes. (Morand, 
Charbon de Terre, i, p. 98; 1768.) Dyke 
porphirlque. (Dufrénoy-de Beaumont, 
Voy. Métallurg, en Anglet,, p. 55; 
1827.) La rencontre fréquente de dykes ou 
filons de diabase. (L apparent, Tr, de 
Géologie,^. 618; 1906.) 



EARLY-ROSiS [early (précoce) = v. 
angl. ârlice, et rose (rose) = lat. rosa]. 

S. c. f. - Variété anglaise de pomme 
de terre hâtive, à peau rose. 

La double récolte gn'on peut faire de la 
pomme de terre Marjolin et d'une autre va- 
riété nommée Early Rose. {Nature, p. 163; 
1er sem. 1875.) La pomme de terre est 
ce que la fait la terre, et la nôtre ici trans- 
forme les Early Rose et les rend farineuses. 
(Du Lac, France, p. 76; 1888.) L'espôoe 



type... s'est rapprochée des pommes de 
terre déjà connues, et en particulier de 
l'earljr rose. (R. Univ.,^. 113; fév. 1905.) 

ÉBONITE [ebonite, de ebony (ébène) 
= lat. hebeninus, et suff. ite], 

S. f. - Caoutchouc durci et vulcanisé. 

Les Anglais ont appelé ébonite ce caout- 
chouc durci. (Turgan, Gr. Usines, viii, 
191; 1868.) En Angleterre, le caoutchouc 
durci porte le nom d'Ebonite. (Wurtz, 
Dict. de Chim., p. 733; 1876.) Certains 
corps, comme l'ébonite, sont isolants sans 
être transparents. (H. Poincaré, Théor. 
de Maxwell, p. 62; 1907.) 

ÉGORE [shore (étai) = v. angl. schore, 
et shore (rivage) = ang.-sax. score, - 
Cf. Accore]. 

S. f. - lo - T. de marine : Étai. 

Escores a escorer la... barge. [Compte 
du Closdes Gaiée^ [Bréard, p. 19]; 1382.) 
Navire mis sus les escores. (Documents rel. 
à la Fondât, du Havre, p. 443; 1532.) Il 
faut bien calfeutrer le navire avant qu'il sorte 
hors de dessus les escores. (Nicot, 1606.) 

2o - Rivage : Ecore d'un banc, c'est-à- 
dire le bord, ou les approches d'un banc. 
(Desroches, Dict. des Termes de Mar., 
1687.) 

Adj. - Escarpé, en parlant d'une côte. 

La mer est escore en telle côte, c'est-à- 
dire la côte est taillée à plomb. (Nicot, 
1606.) Quelques personnes disent d'une côte, 
par exemple, qu'elle est écore. (Homme, 
Dict. de la Marine Franc., 1813.) 

D. = ÉcoRER : Soutenir au moyen 
d'écores. - Cf. Êcore (1o) ci-dessus. 

V. réfl. - S'appuyer, s'étayer : Quand on 
lui donnait quelque gros ouvrage, il s'écorait 
dessus [sur son pied bot], préférablement. 
(Flaubert, M^te Bovary, p. 249; 1857.) 

ÉCORER [to score (marquer, comp- 
ter) = isl. skor. Cf. Score]. ') 

V. a. - Dans les ports de la Manche, . 
principalement! surveiller la vente du i 
poisson. ' M 

Un môme homme écore ordinairement un 
grand nombre de bateaux. (Larousse, 
p. 148; 1872.) 

D = Ecorage, Égoreur. 

ÉDITORIAL [editorial = lat. editor, 
et sufT. ta/]. 

S. m. - Article de {fond ou de prin- 
cipe, généralement écrit parle directeur 
ou le rédacteur en chef du journal. 



ÉLECTROCUTER — 53 — 



ENGLISHMAN 



Adj : Des comptes rendus de disoours 
oa de meetinga... redisent âleortonr le re- 
frain des colonnes éditorialea. (Momtéqut , 
JR. des Detix-Mondes, m, 574; 1856.) 

li'éditorial - on appelle ainsi l'article de 
fond - occupe nne trop petite place dans 
oette énorme quantité de papier imprimé. 
(BouRGET, Outre-Mer, i, 181 ; 1895.) 

ÉLECTROCUTER [du Y. to électro- 
cute, mot inventé par les Américains 
vers 1890, et répandu depuis la première 
application de ce système d'exécution, 
le 6 août de la même année, à l'assas- 
sin Kemmler]. 

V. a. - ^Foudroyer par le choc élec- 
trique. 

Les décharges se superposant... de façon 
à brouiller les signaux, sinon même à « élec- 
trocuter », sans plus de cérémonie, les opé- 
rateurs. (E. Gautier, Année Scientif,, 
p. 28; 1899.) 

ÉLECTROCunON [ electrocution , 
de to électrocute, probablement par anal. 
avec « exécution »]. 

S. f. - Mise |à mort par le choc élec- 
trique. 

Les Américains... ont donné à oette nou- 
veauté [la mise A mort par l'électrioité] le 
nom télégraphique d'électroontion. (Temps, 
p. i, c. 5; 9 août 1890.) Les résultats de 
la première electrocution. (Nature, p. 174, 
c. 2; 2e sem. 1890.) Les États-Unis d'A- 
mérique... ont été les premiers A appliquer 
A la peine de mort les dernières découver- 
tes de la science, et ils ont créé l'éiectro- 
cution. (H. Terqubm, Droit de Tuer, p. 
36; 1899.) 

ÉLECTRODE [électrode ; mot inventé 
en 1834 par Faraday, du grec fjXexTpoV; 
et 686(, chemin]. 

S. f. - T. d'électro-chimie : Nom 
donné aux corps conducteurs qui sont 
en communication , d'une part avec la 
pile, de l'autre avec un milieu sur lequel 
le courant exerce une action chimique. 

M. Faraday... a appelé oes lames de pla- 
tine employées pour opérer les décomposi- 
tions électrodes. (Becquerel, Encycl. 
Mod., xiu, 663; 1848.) En prenant pour 
électrode positive du cuivre, on ohserve la 
précipitation du sine. (Bsrthelot, J. de 
Phys.y^. 10; 1882.) 

ËLEGTROI.TTE [electrolyte ; mot 
inventé en 1834 par Faraday, du grec 



■î\^exTpov, et Xut6ç, de XtSeiv, délivrer]. 

S. m. - T. d'électro-chimie : Tout 
corps décomposable par un courant 
électrique. 

M. Faraday... a appelé électrolytes les 
corps dont les jéléments sont séparés par 
l'action du courant électrique. (Becquerel, 
Encycl, Mod., xiii, 663; 1848.) La décom- 
position des électrolytes s'opère dès que la 
plus petite somme des énergies nécessaires 
est présente. (Berthelot, J, de Phys,, 
I, 13; 1882.) 

D.=Elegtrolytiqub : Les énergies qui 
concourent réellement au phénomène éleo- 
trolytique. (Berthelot, J. de Phys,,}^, 5 ; 
1882.) 

REH. — La terminologie des sciences 
physiques comprend un assez grand 
nombre de mots créés par des savants 
angl. ou américains, en particulier bo- 
lomètre (S.-P. Langley), cohérer, co- 
héreur (q. v.), électron (J. Stoney), 
hystérésis (J.-A. Ewing), microphone 
(Hughes), ion et self -induction (q. v.). 

EliEVATOR, ÉLÉVATEUR [eleva- 
tor = lat. elevator, de elevare,] 

S. m. - 1*» - Magasin où le grain est 
monté et traité mécaniquement (ang.- 
américanisme). 

Élévateurs à grains à Chicago. (Mal6- 
ziEux, Trav. Publics des Et,-Unis, p. 67 ; 
1873.) n voulait américaniser les quais de la 
Tamise, y installer des élévateurs. (VoGué, 
Maître de la Mer, p. 100; 1903.) 

2o - Ascenseur. 

Les hommes seuls sont impitoyablement 
envoyés aux combles, n y a d'ailleurs l'eieva- 
tor qui facUlte l'ascension. (Hubner, Pro^ 
men. aut. du Monde, i, 48; 1873.) De oes 
elevatorSt les uns ne fonctionnent qu'au- 
dessous du dixième palier ; d'autres, express, 
ne s'arrêtent qu'au delà. (P. Adam, Vues 
d'Amer., p. IS; 1906.) 

ENauSHMAN [englisbman ; de en« 
glish (anglais) = ang.-sax. englisc, lat. 
angli; et mans^teut. man\. 

S. m. - Un Anglais, généralement 
dans le sens péjoratif. - Abrévt : un En- 

glish. 
Les Anglols... s'appellent EngUslunen par 

entr'eux. (Du Chesnb, Hist. Gén, d'An» 
glet,,^» 57; 1614.) n nous assura que les 
Bngllsh avaient des queues de singes , des 
pattes d'ours. (Voltaire, Jenni, i; 1775.' 



ENGLISH SPOKEN — 54 — 



ESQUIRE 



Obé I rEngllsh, écrase on pea voir I0 capitaine 
ToarnoAl I Ta peaa ne vaudra pas cher 1 (Vo- 
gué, Maître de la Mer, p. 31 ; 1903.) 

ENQIJSH SPOKEN [english spo- 
ken, litt. « l'anglais est parlé »]. 

Inscription qui se lit fréquemment à 
la devanture des magasins ; elle signifie : 
« Ici, on parle anglais. » 

L'on ne comprend pas on mot de ce que 
vous dites, malgré la promesse de l'ensei- 
gne « english spoken •. (Daudet, jRoi^ en 
Exil, V, 157 ; 1879.) 

ENTRAÎNER [du v. to train (exercer) 
= fr. traîner, avec addition de la prép. 
en, par anal, avec le verbe existant 
« entraîner », qui s'est, de ce fait, trouvé 
doté d'un sens sportif tout nouveau]. 

V. a. - Préparer progressivement et 
méthodiquement un coureur, un che- 
val, en vue d'une épreuve sportive. 

La plupart des mères de ces beaux pro- 
dnits n'avaient Jamais été entraînées. (/. 
des Haras, 11, 71 ; 1828.) Ces chevaux en- 
traînés, ces diiens de race. (Th. Gautier, 
Beaux-Arts en Eur., i, 49; 1855.) Per- 
sonne n'entraînait comme lui. Le boxeur 
dont il consentait i être le « trainer était 
sûr de vaincre. (Hugo, Homme qui rit, i, 
825; 1869.) -AcAD., 1878. 

V. pron. - Pendant que Tartarin s'en- 
traînait ainsi par toute sorte de moyens hé- 
roïques, tout Tarasoon avait les yeux sur lui. 
(Daudet, Tartarin de Tarascon, p. 57; 
1872.) 

Fig. : n y a un art de tûter son estomac, 
de l'entraîner. (Gongourt, Journal, 5 
déc. 1865.) 

D. = Entraînement (Cf. Training). 

Je visitai les écuries d'entraînement de 
Biohemond et de Middleham. (/. des Haras, 
U, 98; 1828.) Bliss Lagden dit qu'elle vou- 
drait beaucoup vous avoir ici pour vous faire 
grimper nos montagnes. Elle se chargerait 
de vous rendre la taille que vous avles à 
vingt ans, après un mois d'entraînement. 
(Mérimée, Lett, à Panizzi,^ déc. 1859.) 
- AcAD., 1878. 

Entraîneur : Les entraîneurs procla- 
maient les qualités émlnentes dont Belzoni 
est doué, comme uniques en Angleterre. (J. 
des Haras, n, 6; 1828.) Quelques entraî- 
neurs ont remarqué que l'administration d'un 
purgatif énergique produisait une faiblesse 
passagère. (Guyot, Guide du Sportsman, 



p. 36; 1839.) Cette façon de traiter des 
physiologies de Jeunes filles comme les en- 
traîneurs traitent leurs chevaux vous parait 
insensée. (Bourget, Outre-Mer, 11, 121 ; 
1896.) 

ENTRANGER [to entrance = préf. 
en, et trance = fr. transe]. 

V. a. - Provoquer l'état de trance» 
ou de sommeil cataleptique (Cf. Trance.) 

On sut, par le médium entrance, que cet 
esprit était Jeanne d'Arc en personne. (Ann. 
des Sciences Psych., p. 90; 1894.) Les 
médiums « entrancés » sont envahis ou pos- 
sédés par divers esprits familiers. (Mae- 
terlinck, La Mort, p. 91; 1913.) 

V. pron. - Pendant qu'on visitait M. Bai- 
ley,... le médium s'entrança. (R, d* Etudes 
Psych., p. 327; sept. 1904.) 

ÉOCÈNE [eocene, nom forgé par le 
géologue angl. sir Charles Lyell, en 
1833; du grec iioiç (aurore), et xaivdç 
(nouveau)]. 

Adj. - Se dit du groupe le plus an- 
cien des terrains tertiaires. 

Sir Charles Lyell a séparé l'époque ter- 
tiaire en trois divisions : l'âge éocène oa 
l'aurore de la création moderne, etc. (Es- 
QuiROS, R, des Deux-Mondes, xi, 401 ; 
1857.) - Subst. : Les crustacés sont asses 
fréquents dans l'éocène. (Lapparent, Tr. 
de Géol,, p. 1485; 1906.) 

ERSE [erse, variante écoss. du mot 
irish, irlandais]. 

Adj. - Gaélique. || S. m. - Dialecte cel- 
tique parlé dans certaines parties de 
l'Ecosse. 

Les poésies galliques ou erses se ressen- 
tent beaucoup du climat où elles ont été 
composées. (/. de Paris, p. 1, cl; 25 
mars 1777.) Le goth renferma l'erse parmi 
leshighlanders écossais. (Chateaubriand, 
Litt. Angl., xi, 512; 1836.) L'erse et l'ir- 
landais sont les deux dialectes de la bran- 
che celtique nonmiée gaélique. (Littré, 
1863.) 

ESQUIRE [esquire = v. fr. esquier, 
écuyer]. 

S. m. - Primitivement : jeune noble 
au service d'un chevalier, écuyer. Auj., 
titre angl. qui correspond assez exac- 
tement à Monsieur. (Cf. Squire.) 

Après les Chevaliers suivent parmy la 
basse noblesse les Escpiires, (Ghamber- 
LAYNE, Estât Présent d'Anglet., i, 328; 



ESSAYISTE 



— 55 — 



EXPRESS 



1669.) La femme de l'eaquire (écuyer)... 
vent aussi qu'on l'appelle Milady. (Ghan- 
TREAU, Voy, dans les Trois Royaumes , 
I, 72; 1792.) Un député d'Ecosse, Mungo 
Orabam, esquire, parent du duc de Hontrose, 
était présent. (HuGO, Homme qui rit, n, 
313; 1869.) 

ESSAYISTE [essayist =s fr. essai, et 
suff. ist]. 

S. m. - Auteur d'essais littéraires ou 
phUosopbiques. 

La plume lui convenait [à Hogarth] mieux 
que le pinceau ; il aurait été un remarquable 
essayiste. (Th. Gautier, Zigzags, p. 239 ; 
1845.) Un essayiste qui connaîtrait à fond 
les États-Unis n'aurait pas de peine à établir 
une corrélation entre les idées, les travaux 
et les plaisir s américains. (BouROET, Outre' 
Mer, II, 142; 1895.) 

ESTROPE, ETROPE [emprunté de 
l'anglo-sax. stropp = lat. stroppus], 

S. f. - Cordage qui sert, dans la ma- 
rine, à difTérents usages. 

Estrops pour ardoir en fallos (Compte du 
Clos des Galées, p. 94, éd. Bréard, 1382- 
1384.) Estropes : c'est ainsi que l'on appelle 
des bouts de cordes épisses. (Desroghes, 
Dict. des Termes de Marine, 1687.) Es- 
trope ou étrope ; erse, on herse de poulie. 
(Furetière, 1727.) Laissant l'écoute rouler 
sur l'estrop au gré du vent sans dériver. 
(Hugo, Trav. de la Mer, i, 129; 1866.) 

D. sss EsTROPER, Etroper : Estroper 
une poulie. (Le Gordier, Instr, des Pi- 
lotes, 1683.) 

EVENT [event (événement) = v. fr. 
évent, lat. eventus]. 

S. m. - Epreuve sportive. - Aussi : 
« great event », l'événement principal, 
le clou d'un spectacle, d'une saison. 

Ce qu'on nomme ici le grand événement, 
the great event, c'est, pour tout dire en 
on mot, le derby. (L. Blanc, Lettres sur 
VAnglet., i, 55; 1866.) Un brillant défUé 
de mails-coaches... est le groat event de la 
Journée. (Grandueu, Figaro, p. 1, c. 2; 
14 juin 1885.) Nous avons vu quelquefois 
de belles affluences sur nos vélodromes les 
fours de grands events. ( Vie au Gr, Air, 
p. 170, c. 1 ; 1901.) Le grand prix de l'Auto- 
mobile Club de France, un gros « event » 
sportif. {Débats, p, 2, c. 4; 25 juin 1912.) 

EXCISE [excise = v. hoU. excijs, 
aksiii]. 



S. f. - Impôt sur les boisons en 
Angleterre. 

Le Bureau de l'Exoise, ou impôts que l'on 
lève sur la Bière et sur l'Aie, est un des 
plus considérables revenus du Roi. (Gham- 
berlayne, Etat Présent d'Anglet,, ii, 
196, 1688.) Vous ne nous embarrasseres 
sûrement pas davantage des querelles sur 
l'accise ou excise. (Voltaire, Lett. à 
Thiériot; 15 mai 1733.) - Agad., 1798. - 
L'accise existe en Angleterre sous le nom 
d'excisé. (L. Say, Dict. des Finances, i, 

15; 1889.) 

EXGITEMENT [excitement ; du v. to 
excite = fr. exciter, et suff. ment], 

S. m. — Excitation, surexcitation ; en- 
thousiasme. 

Les amateurs d'excitement ne se pres- 
saient pas autour des joueurs. [Sport, 
p. 3, c. 3; 7 nov. 1860.) EUe [l'Américaine] 
trouve beaucoup moins de plaisir à se faire 
faire la cour qu'à se procurer quelque 
excitement nouveau. (Bourget, Outre- 
Mer, i, 128; 1895.) Intlnddée et rajeunie 
par le bruit, par la foule, par le perpétuel 
« excitement » de lame. (H. Bazin, Mém, 
d'une Vieille Fille, p. 179; 1908.) 

EXERCISER, EXERCISEUR [exer- 
ciser ; du v. to exercise = fr. exercice, et 

suff. cr]. 

S. m. - Appareil composé de cordes 
élastiques pour la gymnastique de 

chambre. 

Petite salle de gymnastique, avec des 
haltères, l'exerdseur de Sandow. (Monde 
I«.,p. 496; juin. 1901.) La pratique des 
exercisers et des mouvements de culture 
physique. (PoNTiÉ, Armes et Sports, p. 
84, c. 2; mars 1905.) 

EXPRESS [express = fr. exprès, ex- 
presse]. 

S. m. - Train rapide, qui ne s'arrête 
pas à toutes les gares. || Adj. - Train 
express. 

L'express du matin atteint sur le Great 
Western une vitesse de 70 Ulomètres 57 à 
l'heure. (Lorentz, C jR. de la Soc, des 
Ing, Civils, p. 228; 1849.) Les trains ex- 
press, qui ne comprennent que des voitures 
de 1" classe. (Audiganne, R. des Deux- 
Mondes, IV, 759; 1856.) ns partirent par 
l'express de nuit et arrivèrent à Tours de bon 
matin. (Daudet, Jack, ii, 7 ; 1876.) Nous 
sommesarrivésparrexpress. (Agad., 1878.) 



PAIR 



- 56 



FAR WEST 



? 



o^i-'/r 



FAIR [fair=:ang.-3ax. faeger,] 
Adj. - T. de commerce : De bonne 
qualité, en parlant d*un produit. 

Oo cotait à Bombay : Oomra f air nouveau, 
62 franoB. (Monit. des Fils et Tissus, 
p. 6, c. 3; 1876.) ClaBsement des ootona à 
Uverpool; cotons des Indes : mlddling-fair, 
fair, good-falr. Fair est courant. (Lami, 
Dict. de rindust., m, 960; 1888.) 

FAliOT = OTTE [de fellow (compa- 
gnon) = V. isl. félage, - D'abord goud fa- 
lot, gentil falot, calqué sur good fellow 
(bon garçon). Cotgrave dit : « Un gentil 
falot ; a fine fellow indeed, ironically 
or with an ironicall allusion to our 
Word, fellow »1. 
Adj. - Drôle, plaisant, cocasse. 

BIST. -> Ce falot Craint que ses coups on 
Inj retourne. (H. Baude, OEuvr,^ p. 28 
[éd. Quicherat], 1466.) Subst.-Pren llU- 
lort Debitls à Calais, car il est goud fallot. 
(Rabelais, Panto^rtie/, m, ch. 47; 1652.) 
Cj dessonbs gist et loge en serre Ce tresgentil 
fallot Jehan Serre. (Marot, Epitaphes, 
zyi« s. )C'estun plaisant falot. (Agad., 1694.) 

Visage falot. (G. Miege, Great French 
Dict., 1688.) Cette aventure est falotte; on 
conte bien falot. (Agad., 1694.) Un bon 
couplet, chei ce peaple falot [en France], De 
tout mérite est l'infaillible lot. (Voltaire, 
Epitre sur la Calomnie, 1733.) Bizarre, 
excessif, extravagant, falot, n [Cyrano] eût 
fourni, Je pense, i fea Jacgnes Callot, Le plus 
fol spadassin à mettre entre ses masqaes. 
(Rostand, Cyrano, i, 2; 1897.) 

D. = Palotement : Drôlement. 

La baisé falotement Un petit coup tant 
seulement. (R. de Gollerye,p. 52; 1536.) 
N'est-ce falotement mourir gnand on meurt 
leoaicheroidde? (Rabelais^ Gargantua, 
I, 145; 1642.) - Agad., 1762. 

FAMILT-HOTEi:. [family = lat. fa- 
tnilia; et hôtel =:fr. hôtel], 

S. c. m. - Hôtel, pension de famille. 

Elle tient un « family faotel » tout au bout 
de l'avenue d'Antin. (Daudet, Rois en Exil, 
V, 183; 1879.) 

FAMILT-HOUSE [family, et bouse 
(maison) = teut. hùs], 

S. c. m. - Maison, pension de famille. 

Partout où il voyage, il ne voit que l'An- 



glais, qu'il retrouve dans les bétels et les fa- 
mily-houses.(GARRÈRE, En Pleine Épopée, 
p. 294; 1900.) Cette grande maison close, 
ancien family-bouse transformé en villa. 
(Barrés, Leurs Figures, p. 189; 1902.) 

FARE'WELEi [farewell (portez-vous 
bien) ; de fare = ang.-sax. faran, et -well 
= ang.-sax. ivel]. 

Loc. adv. - Adieu, bon voyage. 

Viens me prendre : Je serai seul, et nous 
passerions de nos meilleurs }ours. Farewell. 
(Lamartine, Lett. au C^« de Virieu, 18 
avr. 1823.) Farewell î cria Cancbon an comte 
de Warwidk, au sortir de la prison. (Gui- 
zoT, Hist. d'AngL, i, p. 352; 1877.) 

FARUER [farmer = ang.-fr. fermer; 
V. fr. fremier, fermier]. 

S. m. — Fermier, agriculteur. 

Vigoureux tarmers des environs. (Th. 
Pavie, Souvenirs Atlant., i, 36 ; 1833.) 
Le tarmer américain, ce représentant ex- 
trême de l'indépendance individuelle. (La- 
vergne, il. des Deux-Mondes, i, 549; 
1856.) Une nouvelle race de tarmers s'est 
développée... instruits par l'influence des 
stations agricoles expérimentales. (Raffâ- 
LoviCH, Ann, des Sciences Polit., p. 684; 
nov. 1904.) 

FARTHING [farthing = ang.-sax. 
feorthing, le quart de quelque chose]. 

S. m. — Petite monnaie de cuivre an- 
glaise, valant environ fr. 024. 

HIST. — La première piôce [de monnaie] 
est appelée un tardLn. (Perlin, Descript, 
des Roy. d^Angl. eté^Escosse,^. 19; 1658.) 

On a permis de battre de la petite mon- 
noyé de cuivre rouge que l'on appelle far- 
things. (Ghamberlayne, Etat Présent 
d'Anglet., p. 13 ; 1688.) Quatre farthings ou 
llards font le denier sterling. ( S avary, Dict, 
Univ. de Comm., 1762.) Combien les piles 
de fartbings faisaient de sbellings. (HuGO, 
Homme qui rit, i, 452; 1869.) 

FAR vnsST [far (loin) = v. teut. fer, 
et west (ouest) = ang.-sax. west (orig. 

teut.)]. 

Nom donné aux Etats de l'extrémité 
ouest du continent nord-américain. 

Cindnnati... est la capitale de ce qui était, 
il y a vingt ans, le far-west. (Ampère, 
Prom. en Amer., i, 211 ; 1855.) C'est main- 
tenant le Far- West qui attire les convoitises 
de la race [américaine]. (Marmier, En Pays 
Lointains, y. 30; 1876.) 



FASHION 



-57 - 



FÉNIANISME 



FASHION [fashion =» altér. du fr. 
façon], 

S. f. — La mode, principalement la 
mode anglaise importée à Paris vers le 
milieu du siècle dernier. 

Les pores et natarelles Englis-tasbions, 
dont les personnes de qualité qui ont voyagé 
ont su se défaire. {Observât faites par 
un Voy.enAngl., p. 396; 1698.) Quand la 
délicieuse fashion nous défendra de tirer 
une parole de nos gosiers serrés,... que 
faire? (Musset, Mélanges deLitt., p. 29 ; 
1881.) C'est Paris, Eldorado du monde, où la 
fashion anglaise Importe deux fois l'an ses 
tweeds et ses paris. (Banville, Ville En- 
chantée ^ 1845.) C'est depuis quelque temps 
la fashion d'y envoyer [au Sacré-Cœur de 
Washing^n] quelques Jeunes filles protes- 
tantes de abonne société. (Haussonville, 
A Trav. les Et, -Unis, p. 217; 1883.) 

FASHIONABLE [fashionable, de fa- 
shion = fr. façon, et suff. able]. 

Adj. — Qui est à la mode. || S. m. - Un 
fashionable, un élégant; le fashionable, 
la mode. 

La musique italienne devint une mode, et 
beaucoup d'Anglais /asi!iioziaJ&ies feignirent 
d'en être charmés. (Saint-Constant, Xon- 
dres et les Angl., m, 177; 1804.) Lob An- 
glais ont la manie de mêler le fashionahle 
au gothique. (Y. Hugo, Lett. à Sainte- 
Beuve, 17 sept. 1828.) Être noble ne suffit 
pins, il faut être fashionable. (Stendhal, 
Mémoires d'un Touriste, ii, 231 ; juill. 
1837.) Les élégantes y ont [A la Chaumière] 
des bonnets ronds, et les /aaliioiiaJ&ies des 
vestes de velours. (Musset, Frédéric et 
Bemerette, ii; 1838.) Un fashionable ; il 
est très fashionable. (Acad., 1878.) 

BEM. — Les Anglais, à qui nous avons 
emprunté fashionable, nous ont pris à 
leur tour le mot « & la mode », dont ils 
se servent volontiers, depuis la fin du 

XVI® s. 
FAST [fast (rapide) =v. angl. faest\, 
Acy. - Pour « fast girl » (voy. ex.), 
jeune fille évaporée, un peu trop libre 
dans ses allures ou sa conversation. 

En Angleterre, il y a les fast girls, écuyè- 
rea intrépides et raisonneuses précoces. 
(Taine, Graindorge, p. 215; 1868.) Le 
type de la fast girl... se rencontre plus faci- 
lement à Bichmond qu'A New-Tork. (Haus- 
SONVILLB, A Trav. les Et,-Unis, p. 165; 



1883.) Nous avons flirté beaucoup avant 
son mariage. Elle était fast. (Hermant, 
Transatl,, p. 90; 1897.) Vous m'avez trou- 
vée fast une fois de plus, n'est-il pas vrai? 
(Bourget, Steeple-Chase, p. 76; 1894.) 
Une Jeune fille A aventures, très fast, qui 
volontiers flirte avec les hommes mariés' 
(M. Prévost, Heureux Ménage, p. 40; 

1901.) 

FEEDER [feeder, de to feed (alimen- 
ter) = ang.-sax. /edan,etsuff. er], 

S. m. - Conducteur métallique pour 
la distribution du courant électrique. 

De gros conducteurs partant de l'usine et 
connus sous le nom de feeders (Jamin- 
Bouty, Cours de Phys., iv, 2e part., p. 
148; 1891.) Point de jonction des feeders 
avec le circuit général. (Potier, R. Techn. 
de VExposit., vni, p. 213; 1893.) On 
charge la batterie en quinze minutes... en la 
reliant A des feeders souterrains. {Nature, 
p. 378, c. 2; 2e sem. 1896.)sll'on ne veut 
pas avch* recours A des feeders coûteux, U 
faut adopter le système A trois fUs. (Maré- 
chal, Tramways Elect., p. 11 ; 1897.) 

FELLOW [fellovr (associé) = v. isl. 
fëlage], 

S. m. - Agrégé des Universités anglai- 
ses ou nord-américaines. 

n y a cinq cents fellows, A Oxford. (Saint- 
Constant, Londres et les Anglais, n, 
39; 1804.) Un feUow [d'Oxford] a eu l'inso- 
lence de m'inviter A dîner. (Mérimée, Lett, 
à une Inconnue; 15 juin 1850.) Dans la 
plupart des collèges, A Cambridge, les fellows 
peuvent se marier. (Taine, Notes sur VAn- 
glet., p. 164; 1872.) 

FËNIAN [fenian = irl. féne, ancien 
surnom des Irlandais]. 

S. m. - Membre d'une secte politico- 
religieuse, formée vers 1864 dans le but 
de séparer l'Irlande de l'Angleterre. 

Les fénians ont cela de bon, qu'As feront 
comprendre aux Anglais ce que c'est que la 
république rouge. (Mérimée, Lett. à Pa- 
nizzi;2 déc. 1865.) En 1867 on a condamné 
on homme (le fénian Burke) A être coupé en 
quatre quartiers. (HuGO, Homme qui rit, 
11,133; 1869.) 

FÉNIANISME [fenianism]. 

S. m. - Doctrine politique des fénians. 

Le. fenianisme a suffi pour mettre en An- 
gleterre la terreur A l'ordre du Jour. (G. Na 
quet, Figaro, p. 3, c. 4; 19 janv. 1868.) 



FERRY-BOAT 



— 58 — 



FINISH 



L'épiscopat oathoUqae... avait réprouvé le 
fenlanlBme. (Jannet, Et-Unis Contemp,, 
n, 109; 1889.) 

FERRY-BOAT [ferry-boat; du v. to 
ferry (porter) = v. teut. farjan, et boat 
ssang.-sax. 6âQ. 

S. m. - Bateau spécial pour le trans- 
port des passagers ou des marcbandises 
à travers un bras de mer, une rivière, 
un canal. 

Noos passflmes sur des fery-boata la 
iNranche orientale de la Delaware. (Ghas- 
TELLUx, Voy. dans PAmér. Sept,, ii, 
248; 1786.) Un bateau qui contraste désa- 
gréablement ponr le confort avec les grands 
fèrry-boata de rAmériqne. (Malézieux, 
Chem. de fer AngL, p. 6; 1874.) Roua 
lions embarquons sur un de ces immenses 
ferry-boàta qui peuvent transporter à la lois 
quinze ou vingt voitures et des centaines de 
passagers. (Haussonville, A Travers les 
£/.-C/nt>, p. 34;1883.) 

Abrévt : Nous bélflmes le terry, et Je 
m'arrêtai à contempler l'autre rive qui me 
tentait déjà comme tout ce qui est nouveau. 
(Th. Pavie, Souv. Allant, iij 232; 1833.) 

FESTIVAL [festival => vieil ady. fr. 
festival], 

S. m. - Grande fête musicale. 

Les fêtes de la musique ou les testivalSf 
colossales symphonies. (Encycl. des Gens 
du Monde, x, 724; 1838.) Dans le grand 
/estival qui eut lieu pour ce Jour d'Inaugu- 
ration, Stephenson eut l'honneur d'être 
acclamé. (Janin, Fui ton et Stephenson, 
p. 367 ; 1861.) - Acad., 1878. - La France ne 
connaît guère que les festivals orphéoniques. 
(A. PouGiN, Dict, du Théâtre, p. 364, c. 
2; 1885.) 

FIELD-TRIAL [field » ouest-germ. 
feld; et trial (épreuve) = v. fr. trial, 
jugement]. 

S. c. m. - Epreuve d*endurance et de 
sagacité à laquelle on soumet les chiens 
de chasse, en pleine campagne. 

Les membres du Club reçoivent une mé- 
daiUe qui leur donne leur entrée officielle 
aux Expositions et aux Fleld's Trials. (Fl. 
Pharaon, Figaro, p. 2, c. 5; 7 avr. 1880.) 
Le setter qui a obtenu un premier prix... aux 
derniers field-trials. {Chenil, p. 5, c. 1; 
15 déc. 1882.) Dans le Royaume-Uni les 
fleld-trials sont très suivis. (Saint-Albin, 
Sports à Paris, p. 92; 1889.) 



FIELD-TRIAIiER [field-trialer]. 

S. c. m. - Chien primé aux épreuves 
des field-trials. 

Les meilleurs champions fieldtrlalers. 
(Sport Univ. III., p. 250; 1898.) 

FILM [film=v. angl. filmen]. 

S. m. - Pellicule spécialement prépa- 
rée pour la photographie instantanée. 

Le nouveau papier American tîlm peut 
être tiré comme l'ancien papier négatif. (Ba- 
LAONY, Tr. de Photogr., p. 36; 1889.) Pa- 
pier albuminé... papier pelllculaire en feuilles 
ou en rouleaux : strepping film, transpa- 
rent film. (Taàl. des Droits de Douane, 
no 461 quater, loi du il janv. 1892.) Les 
films de celluloïd présentent souvent, pen- 
dant le développement, des lignes se rami- 
fiant. (Photo-Revue, p. 18, e. 2; juil. 
1896.) Films acharnés à perpétuer dans l'a- 
venir ce qui avait pour essence d'être éphé- 
mère. (R. Doumc, Gaulois, p. 1, c. 2; 
27 nov. 1913.) 

FINE-MËTAL [flne-metal ; de fine s 
fr. fin, et métal = lat. metallum], 

S. cm.- Fonte affinée. 

La fonte 'ainsi préparée prend le nom de 
fine métal. (Villefosse, Richesse Miner., 
m, 452; 1819.) On amène le fine métal déjà 
rouge sur la partie inférieure de la sole. 
(DuPRÉNOY-DE Beaumont, Voy, Métal- 
lurg, en Angl., p. 478; 1827.) Le pud- 
dlage du fine métal est un puddlage sec. (Gr, 
Encycl, xvn, 485; 1893.) 

FINERIE [finery = v. fr. finer, affi- 
ner]. 

S. f. - Four spécial pour l'affinage de 
la fonte. 

Deux de ces foyers [de forge] s'appel- 
lent /Zneries. (Descript. des Arts et Met,, 
II, 422; 1774.) Le four de finerie se com- 
pose d'une sorte de cubilot. (Gr. Encycl., 
xvn, 486; 1893.) 

FINISH [finish = v. fr. fenir, finir], 

Q, m. -±^ - Maison de plaisir, caba- 
ret de nuit, où l'on vient « finir » la 
soirée. 

Encore récemment, dans un ùnisb à Lon- 
dres, les gentlemen s'amusaient à soûler 
de belles filles parées en robe de bal 
(Taine, Litt. Angl., m, ch. i; 1863.) 

2o - T. de sport hippique : fin d'une 
course. - T. de boxe : fin d'un match. 

Peut-être [le cavalier] n*a-t-il pas encore 
dans le finish ce tour de main, l'apanage des 



FIN-KEEL 



59 



FLIRT 



professionnels. (Romain, Sport Univ. IlL, 
p. 742, col. 1 ; nov. 1904.) Nous assistâ- 
mes entre ces quatre cavaliers à on Térlta- 
ble tîDisb de course plate. (Echo de Pa- 
ris, p. 2, c. 4; 24 mars 1911.) 

FIN-KEEL [fin (nageoire) = v. angl., 
finn, etkeel (quille) =prob. isl. kiol-r], 

S. cm. - Petit yacht dont la quille 
est en forme de nageoire. 

Les fin-keel sont des bateaux à carène 
arrondie dans tous les sens et prolongée d'un 
aileron porte-lest rapporté. (Moissenet, 
Constr, du Yacht, p. 201 ; 1896.) Qloria 
est on fin-keel, à déplacement de* 25 ton- 
neaux 1/2 . {LiEuiiwSyAlmanach des Sports, 
p. 344; 1899.) 

FIRE-GLAT [fire (feu) « o.-germ. 
fiur, et clay (argile) = v. teut. klaij'â], 

S. c. m. - Argile réfractaire. 

nre-day, propre à faire de la brique ré- 
sistante à la plus grande cbaleur. {Descript. 
des Arts et Met,, xvi, 181 ; 1780.) n peut 
être nécessaire d'employer des marnes, du 
basait, des fire-day. (J. des Chem, de fer, 
p. 754, c. 3; 1843.) 

FIVB O'CLOCK TEA [flve o'clock 
(cinq heures), et tea (thé). Pive = v. teut. 
fimf; o' pour of (de), et clock (horloge) 
= v. hoU. clocke, ou v. fr. du Nord 
cloke, Tea= dial. chinois tè, pour ts'a], 

Loc. - Goûter que l'on prend vers 
cinq heures de l'après-midi, et composé 
de thé et de toasts ou gâteaux servis à 
l'anglaise. Abrévt : un five o'clock. 

Je ne tous ai pas vue an tîve o'clock de 
la princesse. (De Granlieu, Figaro, p. 1, 
c. 1; 14 juin 1885.) A cette heure crépus- 
culaire qui suit le iïve o'clock tea. (J. Lb- 
MAiTRE, Figaro, p. 1, c. 2 ; 12janv. 1887.) 
La fin de sa saison d'biver lui avait sem- 
blé fede parce qu'à son gré les five o'clock 
n'arrivaient pas deux fois par Jour. (Gla- 
RETIE, Américaine, p. 110 ; 1892.) Le mage 
récitait ces vers à un five o'clock. (J. Dar- 
MESTETER, Nouv, Etudes Angl., p. 338 ; 
1896.) 

BEM. — Dans un sens voisin, after- 
noon tea, « thé de l'après-midi », com- 
mence à être très employé. On le voit 
souvent figurer à la devanture des sa- 
lons de thé : Dans les afternoon teaa, les 
femmes n'ont besoin d'aucune distraction 
supplémentaire ; parler leur suffit. (M. Pré- 
vost, Femina, p. 57, c. 1; févr. 1910.) 



FLANELLE [flannel = gallois gtola- 
nen]. 

S. f. - Etoffe de laine légère ; vêtement 
de dessous fait avec cette étoffe. 

La verge de flanel on serge blanche. (Lau- 
rens. Taux et Taxes, p. 35; 1656.) Fla- 
nelle : petite étoffe blanche de laine, pour 
doubler. (Ménage, Dict. Etym., 1694.) 
Les morts doivent être ensevelis dans une 
étoffe de Laine, qui est une espèce de re- 
vesohe claire qu'ils [les Anglais] appellent 
FlanneUe. {Observ. faites par un Voyag. 
en Anglet., p. 130; 1698.) Flanelle d'An- 
gleterre; porter de la flanelle sur la peau. 

(ACAD., 1718.) 

D. = Flanellaire : L'eczéma séborrhéi- 
que... siège de préférence sur les réglons 
stemale et intersoapulalre : eczéma flanel- 
laire. {Quinz. Thérapeut,, p. 242; 1904.) 

Flanellettb : L'Italie lui fait [à l'An- 
jj^eterre] une très grande concurrence pour 
les flanellettes imprimées. (Indust. Lai- 
nière, p. 531, c. 3; 1904.) 

FLINT-OLASS [flint (silex) == germ. 
flins, et glass (verre) = ang.-sax. glaes], 

S. c. m. - Verre de cristal, silicate de 
potasse et d'oxyde de plomb. 

Un verre comme le flint glass pour les 
lunettes achromatiques. (Gomicourt, Ob- 
servât, Franc, à Londres, viii, 395; 
1771.) La matière en était encore plus 
transparente et plus nette que celle flint- 
glass d'Angleterre. (Buffon, Introd, à 
VHist. des Miner., p. 499; 1774.) C'est le 
minium, ou la partie métallique employée 
dans la fabrication du flint-glass, qui lui 
donne la propriété de disperser beaucoup 
les rayons colorés. (£nc^c/., supp., 1777.) 
- AcAD., 1835. - On discernerait la scène re- 
flétée parle flint-glass de la lorgnette. (Th. 
Gautier, B.-Arts en Eur., i, 67; 1856.) 

FLEEIT [flirt, de to flirt (flirter), q. v], 

S. m. - lo - Manège de coquetterie 
ou de galanterie. (On a dit d'abord flir- 
tage et flirtation, q, v.) 

Le flirt, c'est la chasse aux maris. {Par* 
lement, p. 1, c. 4 ; 10 nov. 1879.) Son sens 
très aiguisé de l'utile et du décent, en ma- 
tière de flirt, ne lui interdisait pas de pour- 
suivre les personnalités du demi -monde. 
(Hbrvieu, Flirt, p. 23; 1890.) Un flirt 
d'&mes, avec beaucoup de danger autour. 
(Loti, Désenchantées, p. 204; 1906.) 

2o - Gelui, celle avec qui Ton flirte. 



FLIRTATION 



-60 — 



FOLK-LORE 



Les oreilles ont d& yoiis tinter hier; J'ai 
passé nne heure à parler de vons aveo nn de 
vos anciens flirts. (P. Bourgbt, Pastels, 
Mme Bressuire ; 1884.) 

Adj. - En parlant des femmes : co- 
quette, aimant à se faire faire la cour. 

Elle était déjà si flirt avant son mariage I 
(Hermant, Transatlant,, p. 33; 1897.) 

D. = Flirtage : Est-oe à dire que la dé- 
mocratie américaine ait mauvaise grftce de 
rester fidèle à ses habitudes, à ses admira- 
tions, à son sans-géne, à son iUrtage? (J. 
Janin, Débats, p. 2, c. 5; 15 oct. 1856.) 
Après dnqmois d'un flirtage passionné, Numa 
n'était pas plus avanoé auprès de sa petite 
que le Jour de leur premier rendes- vous. 
(Daudet, N. Roumestan, p. 207; 1881.) 

REM. — Flirtage fait double et même 
triple emploi avec flirt et avec flirtation, 
qui semblent d'ailleurs vouloir prendre 
sa place dans le langage courant. 

FuRTEUR = EUSE : Le fUrteur débutant 
est toujours quelque peu formé par ce qui 
subsiste en lui de l'enfant taquin. (Hervieu, 
F/tr<, p.30; 1890.) 

FLIRTATION [flirtation, du v. to flirt, 
et sufT. ation], 

S. f. - Action de flirter. 

le capitaine Hall dit qu'il n'a Jamais vu 
un seul exemple de tUrtation pendant tout 
le temps de son séjour dans les Etats-Unis. 
(Trollope, Mœurs des Américains, ii, 
256; 1833.) Cette tlirtation ressemble peu 
à l'amour d'Hermionel (J. Janin, Débats, 
p. 2, c. 1; 15 oct. 1855.) Lady Florenoe Paget 
était célèbre pour ses flirtations. (Mérimée, 
Lett. à une Inconnue, 21 juil. 1864.) Cette 
petite fait de la flirtation à poudre. (Hugo, 
Travaill, de la Mer, i, |160; 1866.) Les 
coussins... témoins muets des flirtations et 
des confidenoes. (Bourget, Essais de 
Psychol, Contemp,, p. 70; 1883.) 

FLIRTER [to flirt (lancer rapidement) 
B onomatopée, dont les signiflcations 
successives ou simultanées ont été les 
suivantes : jeter, darder, railler, voleter, 
folâtrer ; d'où l'acception que nous avons 
empruntée des Anglais et qui a fait son 
apparition outre-Manche vers le milieu 
du xvnie s. — Etymologiquement, to flirt 
n'a rien à voir avec le verbe français 
fleureter], 

V. n. - Échanger des coquetteries, 
des galanteries. 



On ne flirtait pas en ce temps -là, on 
aimait. (J. Janin, Débats, p. 2, c. 2; 15 
oct. 1856.) Comprenez-vous cela, un mari 
qui flirte aveosa femme? (Hervieu, Flirt, 
p. 45; 1890.) 

FLOE [floe ss seand. flo, couche]. 

S. m. - Glaçon compact, d'une cer- 
taine étendue, que l'on rencontre prin- 
cipalement dans les mers polaires. 

On ne peut pas prévoir l'arrivée des floes 
ou glaçons qui vous écrasent de leur poids. 
{Ann. Hydrograph., m, 116; 1850.) La 
« Panthère »,... pour continuer vers les 
parages du nord ses explorations, dut lutter 
contre les calt, les Aoe. (Marmier, En 
Pays Lointains, p. 149; 1876.) La baie 
tout entière s'encombre de glaces, mélange 
de floes et d'icebergs. (Charcot, Fran- 
çais au Pôle Sud, p. 25; 1906.) 

FLTER [flyer, de lo fly (voler) = v. 
haut-ail. fliogan, et sufT. er], 

S. m. - Cheval de course. 

On applique le mot flyer... à un tiheval 
dont la seule qualité est la vitesse. (Pear- 
SON, Dict, du Sport Franc., p. 293; 
1872.) Génial a couru Jusqu'ici en flyer et 
non en stayer. {Sport Univ. IlL, p. 258; 
avr. 1905.) Le vrai flyer est un cheval de 
800 i 1400 métrés. (Saint -Georges, 
Courses de Chevaux, p. 489; 1912.) 

FOLDINO [folding, pari. prés, de to 
fold (plier) = teut. fealdan, faldan]. 

Se dit des appareils photographiques 
pliants; appareil de poche. 

Pour les appareils de photographie ordi- 
naire, la faveur des amateurs se partage 
entre les appareils pliants du type « Fol- 
ding », et les jumelles. (E. Gautier, Année 
Sdentif., p. 84; 1899.) Pour l'amateur 
photographe de goût, la Folding est l'ap- 
pareil rêvé, idéal. (Berthet, Gaulois, p. 
2, c. 5; 24déc. 1904.) 

FOLK-LORE [de folk (peuple) = v. 
teut.. /biAo, et lore (science) = ang.-sax. 
lâr, de laeran, enseigner]. 

S. c. m. - Science des traditions et 
coutumes populaires ; ensemble de ces 
traditions pour un pays déterminé. 

En France, les disciples du Folk-lore 
s'augmentent incessamment. (De Puymai- 
GRE, Folk'Lore, p. 9; 1885.) Des textes 
pris dans la tradition vivante... pourront 
apporter une contributioiv utile à la science 
nouvelle du tolk-lore. (G. Paris, Disc, 



FOLK-LORISTE 



— 61 — 



FORFAIT 



au Congrès des Sociétés Sav.; 26 mai 
1888.) Avant qu'on ne parlât, chez nous, du 
Folk-lore, George Sand nous a révélé les 
trésors de la littérature et des chants rus- 
tiques. (Theuriet, Magasin Pitt, p. 317, 
c. 1 ; 1904.) Elle laisse tomber une fleur 
de folk-lore, Un dicton qu'elle invente et 
qui sent le patois. (Rostand, Chantecler, 
1,2; 1910.) 

FOLK-LORISTE [folk-lorîst ; de folk- 
lore, et suff. ist.], 

S. c. m. - Celui qui s*adonne à la 
science du folk-lore. 

Charles Perrault, ce folk-loriste incons- 
cient. (De Puymaigre, Folk-Lore,^, 8; 
1885.) La principale société des folk-loris- 
tes a pris pour titre : Société des Traditions 
Populaires. (Larousse, Supp., p. 1261 ; 
1889.) 

FOOT-BALL, FOOTBALL [foot 
(pied) = teut. fôt, et bail (balle) = v. 
isl. bôllr, ou V. haut-ail. ballo, par le fr. 
balle, — Le mot football remonte, en 
anglais, au début du xv« s.]. 

S. m. - Le jeu de ballon suivant les 
règles anglaises. (Cf. Association et 
Rugby.) 

En hyver le Foot^ball est un exercice 
utile et charmant. {Observât, faites par 
un Voyag. en Anglet., p. 255; 1698.) 
an ballon {Foot Jbaii), les groupes se préci- 
pitent les uns sur les antres. (Taine, Notes 
sur V Anglet., p. 144; 1872.) Tout le 
centre [du parc] n'est qu'un vaste pré, 
divisé en quadrilatères pour les parties de 
toot-ball. (Goubertin, Educat. en An- 
glet., p. 234; 1888.) Parmi ces divertisse- 
ments du sports aucun n'est plus à la mode 
depuis quelques années que le foot^ball. 
(BouRGET, Outre-Mer, ii,144; 1895.) Les 
amateurs de toot-ball et de lawD-tennis. 
(Bréal, Sémantique, p. 288; 1897.) 

FOOTBALLEUR, FOOTBALLER. 

Les Journaux anglais ont rappelé les 
prouesses du « footballer » Waddington. 
{Débats, p. 3, c. 4; 18 janv. 1894.) C'est 
l'opinion des Anglais, qu'un homme inintelli- 
gent... ne deviendra Jamais un bon foot-bal- 
ler. (Goubertin, Nature, p. 364, c. 1 ; 
mai 1897.) Les femmes des footballeurs 
encouragent leurs maris à ces luttes en plein 
air. (Leudet, Magasin Pitt., p. 223, c. 2 ; 
1900.) 

FOOTING [footing ; de foot, et suff. 



ing. — A noter que si le mot est bien an- 
glais, nous l'avons, par anal, à boating 
et à rowing, dévié de son sens (pied, 
position), pour lui donner l'acception 
actuelle, exclusivement française]. 

S. m. - Le sport pédestre, ou simple- 
ment promenade hygiénique faite à pied. 

Michel se laissa encore prier quelques 
minutes avant de consentir à remplacer... 
le cycling par le footing. (Hermant, Fris- 
son de Pmis, p. 167; 1895.) Je voulais 
vous consulter tout en faisant un peu de 
footing avec vous. (M. Prévost, Prin- 
cesse d'Erminge, p. 109; 1904.) Une 
vieille insensible aux problèmes moraux, Et 
qui fait du footing en costume à carreaux. 
(Rostand, Chantecler, ni^ 1; 1910.) 

FOREMAN [foreman; de fore, pré- 
fixe d'orig. teut., conférant le sens de 
priorité, et man, homme]. 

S. m. - Chef d'atelier, contremaître, 
chef d'équipe. 

Au milieu du cellier, un foreman assis à 
une petite table inscrit ou regarde. (Taine, 
Notes sur V Anglet., p. 34; 1872.) Après 
avoir été foreman, il devient secrétaire d'une 
Union. (G'« de Paris, Associât. Ouvriè- 
res, p. 157 ;| 1884.) Le foreman d'un des 
ranches avait semé sur la Prairie des quar- 
tiers de viande remplis de strychnine pour 
empoisonner les coyottes. (Bourget, Ou- 
tre-Mer, n, 54; 1895.) 

FOR EVER [for (pour) = v. teut. fora, 
etever (toujours) = v. angl. aefre]. 

Loc. employée dans le sens de : pour 
toujours, à jamais. 

Mille tendres et respectueux compliments 
à BII™« de Virieu et à M^e Fanny. For ever! 
(Lamartine, Lett. au C^e de Virieu, 9 
oct. 1820.) Ni soie, ni passementerie, for 
ever pour la laine, pour la belle fantaisie. 
(L'Art et la Mode, p. 146, c. 1 ; 1890.) 

FORFAIT [forfeit = anc. fr. forfait, 
subs. part, de forfaire]. 

S. m. - T. de sport : Indemnité que 
paye le propriétaire qui, ayant engagé 
un cheval, déclare avant la course re- 
noncer à y prendre part. 

La poule sera de 1000 fr. pour chaque 
produit engagé, moitié forfait. {J. des Ha- 
ras, IV, 299 ; 1829.) Le forfait se paye sou- 
vent par suite d'un événement tout à fait 
indépendant de la volonté du contractant. 
^ (Ghapus, Le Turf, p. 372; 1854.) Le 



POUR-IN-HAND 



— 62 — 



FRANC-MAÇON 



montant do forfait doit être Torié an mo- 
ment de l'engagement. (Gr. EncycL, xni, 
168; 1892.) 

FOUR-IN-HAND [fouMn-hand, litt. 
« quatre dans la main »; de four=v. 
ang. fëower, goth. fidwôr; in = lat. in, 
et hand = teut. hand\, 

S. c. m. - Attelage à quatre chevaux. 

Mener nne voltnre à quatre cheraaz, sans 
postillo/, oe qoi s'appelle mener tour in 
band. (Simon d, Voy, d'un Franc, en 
Anglet, i, 134; 1816.) Dans la file des 
éiiolpages on remargoait le roox^fa-liazid 
de M. SohioUer. {Le Sport, p. 2, c. 3; 23 
nov. 1854.) La plus étonnante file de oabs, 
oalèches, droskis, fonr-in-hands. (Taine, 
Notes sur VAnglet., p. 41 ; 1872.) Depols 
les oarroBses de gala tout en glaces et en 
dorures, Jusqu'au confortable « fonr-in- 
band » des déjeuners de chasse. (Daudet , 
Rois en Exil, p. 189; 1879.) Des four-ln- 
hand, poussant leurs quatre chevaux, et des 
maU-ooaoh. (Zola, Nana, p. 382; 1880.) 

FOXË = ÉE [foxed; de fox (renard) 
s= V. teut. fuhs]. 

Adj. - T. de viticulture : Se dit de la 
saveur acre particulière à certains cépa- 
ges américains. 

Aestivalis à petits grains et sans goût 
loxé. (Planchon, R, des Deux-Mondes, 
p. 271 ; janv. 1877.) Le goût foxé des rai- 
sins américains. (Gr. EncycL, xvii, 941 ; 
1893.) Leurs fruits, bien constitués, ont une 
saveur agréable et tanique, plus austère que 
foxée. (Roy-Ghevrier, R. de Viticult., 
p. 94; janv. 1905.) 

FOX-HOUND [fox (renard) = v. teut. 
fuhs, et hound (chien) == teut. hund]. 

S. c. m. - Chien de race anglaise pour 
la chasse au renard. 

Le fox bound, le barrier. (/. des Haras, 
ij 117; 1828.) Gomme les Jeunes gens ai- 
maient la chasse,... on avait fait venir des 
tox bounds d'Angleterre. (Musset, Secret 
de Javotte, i; 1844.) n cbasse le sanglier 
avec une très belle et très pure meute de 
quatre-vingts tox-bounds. (L. Halévy, 
Grand Mariage, p. 180; 1887.) 

FOX-HUNTER [fox; et hunter, de 
to hunt (chasser) = ang. - sax. huntian, 
et suff. er], 

S. c. m. - Celui qui 8*adonne & la 
chasse au renard. 

C'était un infatigable tox-bunter, si leste 



qu'il pouvait, disait-on, chasser le daim à 
pied. (MiCHBLKT, Hist. de France, ix, 1 ; 
1840.) 

FOX-HUNTOfO [fox; et hunting, 
subs. verb. de to hunt]. 

S. c. m. - Chasse au renard. 

Un des mérites du fox-bunting est d'a- 
voir donné pour les amateurs une poésie 
à l'hiver. (EsQuiROS, VAnglet, et la Vie 
AngU, Vf, 34; 1869.) Le fox-bunting Jouit 
à présent d'une grande popularité ehes les 
femmes. (De Vaux, Sport en France, ii, 
43; 1900.) 

FOX-TERRIER [fox-terrier ; terrier 
est français. — Le mot remonte, en 
angl., à 1823, et aurait été employé pour 
la première fois par le poète Byron]. 

S. c. m. - Variété de terrier pour la 
chasse au renard, mais utilisée le plus 
souvent comme chien de luxe. 

Dans les races de chiens non employés A 
la chasse, les fox-terriers, les dogues alle- 
mands... tiennent le haut du pavé. (Ele^ 
veur, p. 63, c. 2; 1886.) Le fox -terrier, 
malgré sa petite taUle, est admirablement 
construit. (MâoNiN, Races de Chiens, m, 
p. 80; 1891.) Soigner... le corps de l'enfant 
comme on soigne celui d'un chat tonkinois 
ou d'an fox-terrier. (Marcel Prévost, 
Femina, p. 183, c. 2; avr. 1912.) 

Ahrévt : On a vu dans le fox le com- 
pagnon du cheval, le cblen de l'écurie. 
{Vie au Grand Air, p. 942, c. 1; nov. 
1904.) 

FRANG-MA.ÇON [calqué sur l'angl. 
free-mason. La franc-maçonnerie spé- 
culative a pris naissance en Anglet. au 
début du xvii« s. D'après Murray, free- 
mason, avec son sens actuel, remonte 
à 1646. - De free (libre) = v. teut. frijo, 
et mason = v. fr. mason, maçon]. 

S. c. m. - Celui qui est initié ou affi- 
lié & la franc-maçonnerie. 

M. de Mailly, mari de la maltresse du roi, 
a en ordre de sortir de Paris, pour avoir 
tenu chez lui loge et souper de frimaçons. 
(D'Argenson, Mém.f II, 164 [éd. elzév.]; 
1740.) Free-maçon, illustre Grand-Maître, 
Reoeves mes premiers transports. (Statuts 
de la Confraternité des Francs-Maçons, 
p. 130; 1742.) Hors de l'Eglise GhréUenne, 
il ne peut ni ne doit être reçu aucun franc- 
maçon. (Hist, des Fr. -maçons, ii, 11; 
1746.) Nos panvres francs-maçons jurent de 



FREE-TRADE 



-^ 63 



GARDEN-PARTY 



ne point parler de leurs mystères. (Volt., 
Questions surVEncycl., xix, 467; 1771.) 
n a été reça frano-maçon. (Acâd., 1835.) 

D. = Franc- MAÇONNERIE : Société se- 
crète, dont les membres se reconnais- 
sent à certains signes. 

Le bat principal... de cette histoire est 
de prouver l'antiquité de la Franche-Maçon- 
nerie. (ffz5^ de la Confraternité des Fr.- 
Maçons, p. 7; 1742.) n n'étoit pas dans le 
pouvoir d'aucun homme... de faire quelque 
changement on nouveauté dans la trancbe' 
maçonnerie. (Hist, des Fr^-Maçons, i, 
295 ; 1745.) La femme, assujettie à l'homme, 
ne peut partager avec lui l'héritage précieux 
dans lequel la Franc-Maçonnerie prétend le 
rétablir. (Francs-Maçons Ecrasés, ^, 82 
1747.) Etre initié à la franc -maçonnerie 
(ACAD., 1835.) 

Fig. : Sentiment de sympathie qui 
naît entre gens de même profession 
solidarité : n 7 a une sorte de franc-ma 
çonnerie entre les artistes. (Littré, 1863. 

FREE-TRADE [free (libre) = v. teut 
frijo, et trade (commerce) « v. bas-ail 
tradé], 

S. c. m. - Le libre-échange, en tant 
que doctrine commerciale. 

L'idée du tree-trade s'est popularisée de 
plos en plus. {Débats y p. 1, c. 4; 22 mai 
1845.) Le succès toujours croissant du 
iSreetrade en Angleterre a fini par attirer 
l'attention des esprits les plus rebelles. 
(De Lavergne, R, des Deux-Mondes, 
in, 95, 1856.) 

FREE-TRADER [free-trader] 

S. c. m. - Partisan du libre-échange. 

Les succès parlementaires obtenus dans 
on pays voisin par les tree-traders. (/. des 
Chem. de fer, p. 816, c. 2; 1846.) Abro- 
ger tons les monopoles, disaient les Ave- 
traders, c'est, nécessairement, accroître 
les échanges. ( Ledru-Rolun , Décad, 
de VAnglet, n, 199; 1850.) 

FXTLL [full (complet) => a.-sax. fulï\. 

S. m. - T. du jeu de poker : Un bre- 
lan et deux cartes de même valeur 
(anglo-américanisme). 

n s'ensuivit une telle quantité de tall aux 
as que les adversaires fhiirent par ouvrir 
l'œU. {Ann,Polit, etLitt., p. 181; 1892.) 
UnAiilse produit, ou une séquence. (BouR- 
QBT, Outre-Mer, i, 270; 1895.) 

FUIX-GHOKE [fuD, a4j. pris adver- 



bialemt ; et choke, de to choke (étran- 
gler) = V. angl. acéocian], 

Adj. - Un canon de fusil est dit fuU- 
choke quand sa bouche est alésée en 
vue de produire l'effet maximum du 
chokebore {q, v,). 

Dans les fusils de chasse à canons choke- 
bore, le plus ordinairement un seul canon 
est Aiii-cholce. (Lami, Dict. de Vlndust., 
V, 343; 1885.) Le coup droit sera lisse, le 
gauche, demi ou full-choke. (De Lesse, 
Vie à la Campagne, p. 23; oct. 1906.) 



GAÉLIQUE [gaelic ; de gael = gaél. 
écoss. gaidheal, et suif. ic]. 

Adj. -Qui se rapporte à la langue des 
gaêls d'Ecosse et d'Irlande. 

HIST. — Prirent entr'enx le nom de Scots 
et de Gaidel, et nommèrent leur langue Gai- 
delacb, (Du Ghesne, Hist, Gén. d'Anglet.» 
p. 207 ; 1614.) 

Les plus beaux passages des poèmes gal- 
liques sont encore répétés dans les High- 
lands. (Saint-Constant, Londres et les 
AngL, 11, 168; 1804.) 

Subst. : Le gaélique est très doux. (Mé- 
rimée, Lett, à une Inconnue, 16 août 
1856.) Le gaélique règne sur des vallons 
déserts. (Reclus, Terre à Vol d'oiseau, 
1,77; 1882.) 

GALE [gale = V. angl. gazeL Le 
mot angl. introduit par J. Bauhin (1541- 
1613) dans le lat. des botanistes, a con- 
tinué d'être prononcé à la façon latine]. 

S. m. - Arbrisseau odorant connu 
sous le nom de myrte des marais. 

Les deux espèces de gale s'élèvent... en 
buisson. {EncycL, 1762.) - Agad., 1762. - 
Gale odorant. (Littré, 1863.) 

GAME [game = germ. gaman], 

S. m. - Jeu; au tennis, un nombre 
donné de sets (parties), généralemt six, 
constitue un game. 

On aperçoit les joueuses de tennis qui 
crient : Ready? — Flayl... OutI ~ Gamel 
(P. Mille, Paris IlL, p. 8, c. 1 ; janv. 
1905.) Gamel s'écria M^^^ de Josserant, en 
élevant une raquette triomphale. (Marque- 
ritte, Le Prisme, p. 46; 1905.) 

GARDEN-PARTY [garden = v. fr. 
du Nord gardin; et party = fr. partie, 
V. fr. partir, diviser]. 



GAULT 



— 64 — 



GIG 



S. c. f. - Réception officielle ou mon- 
daine dans un parc, un jardin. 

A la Garden-Party qaa le Tlce-roi donna 
la semaine dernière dans les Jardins de son 
palais, il y avait des rajahs de tontes les 
oonleors. (Bonnières, Figaro, p. 2, c. 4; 
8 avr. 1885.) Les pelouses de gazon om- 
bragées d'arbres et égayées de fleors où se 
déploie cette parade, militaire et mondaine, 
achèvent de donner à cette scène la phy- 
sionomie d'une garden-party d'an ordre 
unique. (Bourget, Outre-Mer, ii, 127; 
1895.) Les bals, go&ters, ... les dîners, les 
garden-parties, tout le bataclan. (H. La- 
VEDAN, Départs : pour le Midi, 1900.) 

GAULT [gault s= prob. du scand. 
g ait, gald]. 

S. m. - T. de géol. désignant certai- 
nes couches de terrain marneux que 
Ton rencontre surtout en Angleterre. 

La craie inférieure ou marneuse passe à 
peu près insensiblement aux argiles du 
gault. (Parandier, Ann. des Ponts et 
Chauss., p. 76; i«' sem., 1840.) Le gault 
anglais, généralement à l'état d'argile bleue 
tenace, atteint Jusqu'à cent mètres. (Lap- 
PARENT, Tr. de Géol,, p. 1353; 1906.) 

GENTItEMAN [gentleman ; de gentle 
s= V. fr. gentil, et man = teut. man], 

S. m. - Un gentilhomme; un homme 
bien élevé. 

Les gentlUemanSf qui est à dire les gen- 
tilshommes... ont plus de deniers contantz. 
(Perlin, Descript. des Royaulmes d'An- 
glet, et d'Escosse, p. 28; 1558.) Les Gent- 
lemen ne sont pas nobles. {Observât, faites 
par un Voyag, en Anglet,, p. 274; 1698.) 
Tout ce qui [en Angleterre] n'est pas sim- 
ple artisan est reconnu pour gentilhomme, 
gentleman. (Voltaire, Ess. sur les 
Mœurs, ch. xgviii; 1769.) Shakespeare 
gardoit pour quelque argent les chevaux 
d^s gentlemen à la porte du spectacle. 
( Chateaubriand , Shakespeare , avr. 
1801.) Un vrai gentleman est un vrai noble, 
un homme digne de commander, (Taine, 
Notes sur V Anglet., p. 196; 1872.) 

REM. — Le féminin « gentlewoman » 
est aussi quelquefois employé : Gentle- 
men et gentlewomen... cultivez la vertu, 
la modestie, la probité, la justice et l'a- 
mour. (Hugo, Homme qui rit, ii, 14; 
1869.) 

GENTLEMAN FABMSR [gentle- 



man, et farmer = anglo-fr. fermer; v. 
fr. fremier, fermier], 

S. c. m. - Gentilhomme fermier, gen- 
tilhomme cultivateur. 

n [Gromwell] devint gentleman farmer 
dans rtle d'Ely (Chateaubriand, Qiuz- 
tre Stuarts, x, 375; 1833.) Je lui avais 
trouvé... quelque chose à la fois de martial 
et de simple, moitié soldat et moitié gentle- 
man-tarmer. (Haussonville, A Travers 
les Et.-Unis, p. 109 ; 1883.) n habitait en 
Bretagne... où il menait une vie de gentle- 
man farmer. (Theuriet, Musiciens Tsi- 
ganes, p. 77; 1887.) 

GENTLEMAN RIDER [gentleman 
et rider (cavalier), du v. to ride = teut. 
rîdan], 

S. c. m. - Écuyer non professionnel, 
par opposition à jockey; bon, élégant 
cavalier. 

Course de haies : ne pourront monter 
que des messieurs, - gentlemen riders. (/. 
des Haras, xxiii, 116; 1839.) Je doute 
que les plus hardis gentlemen riders aient 
dépassé nos exploits. (Gautier, Tra los 
Montes, ii, 151 ; 1843.) nétrir du nom de 
grooms nos valets d'écurie, Traiter nos 
cavaliers de gentlemen-riders? (Viennet, 
Lett. à Boileau; 1855.) 

GENTRT [gentry = v. fr. genterîse], 

S. f. - Petite noblesse, haute bour- 
geoisie, en Angleterre, - en opposition 
à la nobility. 

On compte parmi la basse noblesse, la 
Gentry ou les gentils hommes d'Angleterre, 
qui n'ont aucun titre. (Ghamberlayne, 
Etat Présent d' Anglet., i, 328 ; 1688.) 
Cette espèce de Noblesse qu'ils appellent 
Gentrjr, à qui le titre de noble ne convient 
pas entièrement. {Lett, sur les Anglois, 
p. 10; 1725.) La noblesse et la gentry 
s'endorment ou végètent au fond de leurs 
terres. (Jouy, Hermite de Londces, i» 
142; 1820.) Les femmes de la gentrysont... 
occupées à des œuvres de bienfaisance, sous 
forme domestique. (Tain^:, Notes sur V An- 
glet,,^, 192; 1872.) 

Fig. : La seconde série, plus nom- 
breuse, moins intime, tonte la gentry aca- 
démique ^ duo de Cours on-Lannay, prinôe 
et princesse de Fits-Roy, les de Circonrt. 
(Daudet, Immortel, p. 305; 1888.) 

GIG, GUIGT7E [gig = orig. inconnue; 
peut-être onomatopée]. 



GIGUE 



-65 - 



GLOBE-TROTTER 



S. m. - lo - Voiture légère à deux 
roues et à un cheval. 

Une femme à la mode doit avoir pluBlenre 
▼oitares... des golguei, desphaétons. (Al- 
manach des Modes, u, 102; 1816.) La 
eiudsa de poste était suivie d'an gig fait à 
Londres. (/. des Haras, iv, 98 ; 1829.) Miss 
Rovel... venait d'arriver an sommet de la 
colline dans nn gig qu'elle conduisait 0110^ 
même. (Guerbuliez, Miss Rovel, p. 138; 
1881.) 

29 " Bateau très long, étroit et rapide, 
pouvant aller à rames ou à voile. Ooig, de 
l'anglais gig. (Jal, Gloss, Nautique; 1848.) 

Le cutter de VBerald et deux guignes. 
{Ann, Hydrograph,, m, 135 ; 1850.) Gig 
en sapin, bordant huit avirons» aveo porte- 
en- dehors. {Sport, p. 4, e. 3; 16 nov. 
1884.) 

OIGUE [jig, dont Torigine est incer- 
taine. On trouve « scotch jigge » dans 
Shakespeare, 1599]. 

S. f. - Danse sautée, très vive et très 
gaie ; l'air lui-môme de cette danse. 

mST. — Gigue : pièce de lut qui est gaye. 
(MâNAGE, Orig., p. 351; 1650.) 

A sort of danse, une gigue. (G. Miège, 
s, V. gig; 1679.) Danse angloise composée 
de toute sorte de pas, qu'on danse sur la 
corde; - danser une gigue. (Richelet, 
1630.) L'on n'entend point une gigue A la 
ohapeUe, ni dans nn sermon des tons de 
théâtre. (La Bruyère, Caractères, xiv; 
1687.) Jouer une gigue sur le luth. (Agad., 
1694.) La gigue est très commune dans nos 
opéra, parce que cet air par sa vivacité et 
son sautillement est très propre à la danse. 
(Encycl.; 1757.) Matelots dansant la gigue, 
accompagnés par des harpistes en redin- 
gote. (Daudet, Jack, ii, 5; 1876.) 

D. = Giguer : Danser (dans Richelet 
et Littré) parait tombé en désuétude. 

GIN [gin = ait. du hoU. geneoer, ge- 
nièvre]. 

S. m. - Eau-de-vie de genièvre. 

n lui faut [à l'Anglais] un verre de gin 
pour se mettre en galté. {Monit., réimpr., 
XLTVj p. 1245, c. 3; 1802.) Laissons-la 
[l'Angleterre] dans le gin. Boire le spleen. 
(Banville, Mascarades; 1846.) Les ou- 
vriers vont boire, trois ou quatre Jours de 
suite, du gin... et autres liqueurs fortes. 
(TAmE, Notes sur l'Anglet,,^.289;itl2.) 

omoERBEER [ginger » bas-lat. 



gingiber, gingembre ; et béer (bière) = 
germ. àier?]. 

S. m. - Boisson gazeuse au gingem- 
bre. 

Boire nn verre de soda-water ou degio- 
ger-beer. (Th. Pavie, Souvenirs Atlant,, 

I, 291 ; 1833.) Charrettes boiteuses, bonti- 
quM ambulantes du marchand de ginger- 
beer, lourdes pataohes. (L. Blanc, Lett. 
sur l'Anglet., i, 58 ; 1866.) 

GIPST, GTPST [gipsy ou gypsy sa 
altér. d'Egyptian (égyptien)]. 

S. m. ou f. - Bohémien, bohémienne; 
nomade. 

Une troupe de Bohémiens, appelés id gfp- 
stea. (SiMOND, Voy. en Anglet., n, 140; 
1816.) La main calleuse et momifiée que la 
gipsy lui tend. (Th. Gautier, Beaux- 
Arts en Eur,, i, 29; 1855.) L'Angleterre 
a longtemps en le même soud des gypsles, 
dont elle voulait se débarrasser, que des 
loups, dont elle s'était nettoyée. (Hugo, 
Homme qui rit, i, 52; 1869.) Frémissante 
Gypsie, voir des dangers partout! (Ros- 
tand, Chantecler, ii, 2 ; 1910.) 

OlRIi [girl = étym. obscure, mais pa- 
raît provenir d'un rad. teut. gur], 

S. f. - Jeune fille ; demoiselle || Ar- 
tiste chorégraphique anglaise. 

Où vas- tu, fille des mes, girl anglaise de 
18 ans? (Bourget, Etudes et Portraits, 

II, 245; 1889.) La Jupe de drap beige et le 
corsage blanc des • girls • les plus correc- 
tes. (Adam, Vues d* Amer,, ^, 163; 1906.) 
n faut avoir de cette cour [de Louis XVI]... 
une idée bien singulière pour admettre 
qu'une actrice anglaise, dont le principal ta- 
lent dut être de danser la gigue... que cettb 
pauvre girl est entrée chex la reine de 
France, est devenue son amie. (F. Masson, 
Echo de Paris, p, 1, c. 2; 3 janv. 1913.) 

GLOBE-TROTTER [globe-trotter, de 
globe =:fr. globe, et trotter, du v. to 
trot ^ fr. trotter, et suff. er]. 

S. c. m. - Voyageur à travers les dif- 
férents pays du monde ; explorateur. 

On a besoin d'être fataliste quand on as- 
pire à l'honneur d'être ce que les Tankees 
appellent élégamment a globe trotter. (HuB- 
NER, Promen. aut. du Monde, ii, 282; 
1878.) Cest surtout en Asie et en AIriqae 
que se sont portés les efforts de nos mo- 
dernes globe-trotters. (E. Gautier, Année 
Scientif,, p. 321; 1899.) Fuir le tapage 

5 



00 AHEAD 



— 66 — 



OOURGOURAN 



d'w bu, iM OMOiMtUt dM alob«-trotten 
d'AmérlqiM «t 1m éléguioas des alartftni 
d« ^yrto- (Loti, Désenchantées, p. 412; 
1906.) 

OO AHEAD [go (va) ■■ teut. gi oa 
gai; ahead (en avant], de a, prép., et 
bead (tète) » v. teut. Aauftud.] 

Loc. inteij. - En avant I va de l'avant I 
Il Subst. : esprit d'initiative, d'entre- 
prise. 

U pays Bt divéloppt, le paya marohs; 
go Mb»9dl {Débats» p. 2, cl; 10 sept. 
1186.) Qo êbBBdl o'est la davlaa dts po- 
pidaiiODS de I'UbIob. (GonsidArant, Au 
Texas, p. 9; 1664.) Un go aJiead Iddal, 
pins noble que le go «bead aelaal de l'A- 
mértqas. (MoNTÉGUT, R. des Deux-Mon- 
des, lY, 186 ; 1666.) ns [tes AmérlealBs] ss 
targaant da tenr aadaoa, de oa go-«bead 
foi n'a Jamais béslté. (BouROBT, Outre- 
Mer, I, 41 ; 1696.) 

QOAL [goal SB V. ang. g6t\. 

S. m. - Le but, au Jeu de football, de 
polo, etc. ; aussi un point gagné, un but. 

Mdiolat a gagné psr 29 pointa, 24 aasais 
et on goal. (Débats, p. 3, c. 6; 19 janv. 
1694.) U rtforae [aa |on da wator-polo] sa 
mottra A égale dlstaaoo des dans goals. 
(MArillon, Concours de Sports, ii, 56; 
1902.) 

aODDAK [altération de Ood damn 
(Dieu me damne !) ; de Ood a teut. god, 
et to damn » fr. damner], 

Interj. - Juron. || Subst. : un Anglais. 
On disait au xv« et au xvi* s. un godon. 

D8T. — Ha oraignas point, allei battra 
Cas godons panobas a poys. {Chanson con- 
tre les Anglois, circa 1420.) Hors rranoa 
ont mis les godons d'Anglatarra. (J. Bou- 
CHET, Ep. fam.,^\ éd. 1646.) 

Un Français dans laa mes da Londres ne 
s'antand plus salnar à tout momant d'an Qod- 
dunn. (OoMiGOURT , Observai. Franc, à 
Londres, i, 361 ; 1769.) Âvae goddam, an 
Aaglatarra, on na manqua da rtan. (Beau- 
marchais, Mar, de Figaro, m, 5; 1784.) 
Qnoigaa leors obapaaux salant bian laids, 
Ood dam l mol, J'aima las Anglais. (Béran- 
OER, Boxeurs, 1814.) Ongroo « goddam ■, 
pour nn gros Anglais^ (LnTRÉ; 1868.) Las 
Godons s'en allaient,... las Animais sa reti- 
raient sur Meung. (A. France, Vie de 
Jeanne d'Arc, i, 369; 1908.) 

GOLP[golf=:boll. Ao//]. 



S. m. - Jeu de plein air d'origine 
écoss., qui se pratique au moyen d'une 
crosse ou club dont on frappe une balle 
à laquelle il s'agit de faire parcourir, à 
travers cbamps, un trajet déterminé. 

Le Qott[sic\ rassembla absolunant an fao 
de mail. (Ghantreau, Voy, en Ecosse, 
m, 19; 1798.) La Jea anglais da golf et la 
oroqaat sont des dérivés da mail. (Saint- 
GLAm, Exercices en Plein air, p. 2; 
1889.) Sa soopla vlgnaor, A obaqaa moava- 
ment, afflmialt TbaUtada anoore réoante 
da golf. (R. Bazin, Gaulois, p. 1, c. 1; 
87 nov. 1907.) 

D. Hi OoLFEUR, Golfeuse (angl. gol- 
fer) : On a beanooop parlé da golf et des 
goUers. {Vie au Gr, Air, p. 23, c. 2» 
1896.) Klss newton est nna golfaosa enra- 
gée. (De Coulevain, Ile Inconnue, 
p. 280; 1906.) 

aoOD [good es ang.-saz. gdd]. 

AiQ. - Bon, bonne. || Adv. : bien, bon. 

Avao négllganoa, des mots anglais, de 
temps A aotra, aonnalant : « Qoodl — Ont! 
— Netl » (Marouerittb, Le Prisme, 
p. 50; 1908.) 

BSM. — Le mot entre en combinaison 
dans diverses appellations commercia- 
les : good average, good middling, 
c.-à-d. bonne qualité. 

Coton amérlealn : orood ordlnery. (Dbiss, 
A Trav. VAnglet., p. 315; 1898.) Caféa 
Santoa good average. (/. Officiel, p. 4077, 
c. 1 ; 4 juin. 1904.) 

GK>OD-BTB [good-bye, altérât, de 
« Ood be witb you » : Dieu soit avec 
vous!]. 

Loc. - Adieu I 

Qnalqaafois oas apatbiqaes Insolalras 
[d'Hawal] noos aaloalant d'an good bj, 
(DuMONT d'Ur ville, Voy, aut, du 
Monde, i, 407; 1834.) Le |eane étranger... 
BorUt an m'adressent le pins affeotaeoz 
good bye. (Fridoun, A. des Deux-Mon- 
des, V, 87; 1656.) Oood bye, capitaine 
Glabln. (Huoo, Trao, de la Mer, i, 308; 
1866.) Je voas demande pardon de vona 
qoltter si vite... Oood bye, acheva-t-elle en 
pressant le tlmbrov (Bourget, Steeple- 
Chose,^, Si; 1894.) 

OOURGOniiAM [grogram » k, gros- 
grain], 

S. m. - Étoffe de soie des Indes, dite 
primitivement gros de Naples. 



GOVERNBSS 



67 - 



GRILSE 



Oonrgouran : étoffa travaUléo en Groi-da* 
Tours. (Savary, Dict. du Comm,; 1728.) 
La goorgoaran vient des Indes. (EncycL ; 
4757.) -ACAD., 1762. 

REM. — C'est M. Ant. Thomas qui, le 
premier, a donné Vétymologie de ce 
mot, dans ses Estais de Philol, Fran- 
çaise (p. 408). Il rapproche avec raison 
gourgouran et gros-grain, que les Angl. 
nous avaient emprunté dès 1562 (Murray 
donne grograyn à cette date) et qui nous 
est revenu d'outre-Manche, deux siècles 
plus tard, sous une forme et avec un 
sens absolument nouveaux. Cf. Grog. 

OOYERNE8S [govemess a v. fr. 
govemeresse], 

S. f. - Gouvernante; dame de com- 
pagnie. 

L'on des enfants, bambin Jonffla, santa 
dans les bras de la |oIle governew, et se 
Bospendit à son ooa. (Foroubs, jR. des 
Dettx^Mondes, ni, 544 ; 1S66.) B se ma- 
rie aveo nne Jeane taie qui est governass 
et n'a pas le son. (Tainb, Notes sur rAn- 
glet, p. 76; 1872.) L'été snr les plages 
élégantes, esoortés de la govemess on dn 
préoeptenr, enfants... o'est vons qa'U fant 
plaindre. (M. Prévost, Figaro, p. 1, c. 2; 
21 août 1910.) 

ORBAT ATTRACTION [Cf. AttraQ- 
TIOW]. 

OREAT EVENT. Gt EVENT. 

OREEN [green (vert) » ang.-saz. 
grëne]. 

S. m. - Pelouse, tapis vert; plus spé- 
cialement, emplacement gazonné au- 
tour des tees d*unjeu de golf. (Cf. Put- 

TING-OREEN.) 

Je regardais Joaer an orleket l'antre )oiir, 
dans le greea de Kew. (Tainb, Notes sur 
l'Anglet., p. 66; 1872.) De petits dra- 
peaux ronges aux numéros Uanos allument 
des notes vives à la plaoe des greena, (De 
SouzA, Auto, p. 1, c. 1 ; 6 nov. 1904.) 

OREENBAGK [greenback : de green 
(vert) ss ang.-sax. grëne; et back (dos) 
as teut. 6aA]. 

S. m. - Billet de banque, émis aux 
Et.-Unis en 1862, et dont le dos était vert. 

On se borne à réduire sur obaque achat 
un escompte représentant la perte que su- 
bissent les Oreen-baclDi au taux dn Jour 
(Andbrson, /. des Chem. de Fer, p. 52, 
c. 3; 186S.) On agite... la question de sa- 



voir si l'émission des greenbaoks sera on 
non augmentée. {Industrie, p. 756 ; déc. 
1872.) Aux Etats-Unis, les greenbacics, les 
fameux billets A dos vert, n'ont pas oonnn 
les suprêmes disgrftœs de nos assignats. 
(DbFovillb, il. Polit, et Parlement,, 
p. 555; sept. 1904.) 

OREENHEART [de green, et heart 
(cœur) a ang.-sax. keorte], 

S. m. - Arbre des Indes occidentales, 
le Nectandra Rodiaei, dont on confec- 
tionne les cannes à pèche. 

Le green beart est un bois exotique, 
très oompaet, très résistant. {Nature, p. 
15, c. 1 ; 1*' sem. 1892.) Les oannes des- 
tinées A la pédie d« sanmon... sont faites 
en greenheart. (Dbisb, A Trav. l'Anglet., 
p. 104; 1898.) 

ORETHOXXND [greyhound; de grey 
S3 étym. inconnue, et hound (chien) ^ 
teut. hund\. 

S. m. - Lévrier. 

Des oblens fort estimes pour la ohasse, 
nommes grejbonndf . (Du Ghbsnb, Hist. 
Gén. d'Anglet., p. 23 ; 1814.) Le lévrier on 
grey-bound des Anglais. (D'Orbiony, Dict. 
Univ. d^Hist. Nat., art. Chien, p. 625; 
1867.) Les greybomds, de oonleur Isabelle. 
(P. Adam, Morale des Sports, p. 173; 
1907.) Le grejrlionBtf svélte et fougueux, 
musdé d'aoier. (H. Lavedan, Illustra- 
tion, p. 518, e. 2; déc. 1911.) 

aRlUr-ROOK [grill » fir. griller, et 
room (chambre) a teut. rûm]. 

S. c. m. - Dans certains restaurants, 
salle où Ton grille les viandes et dans 
laquelle le public peut prendre ses repas. 

L'édairage du grUI-room était assuré par 
4 lampes. (Vigrbux, R. Technique, 11* 
part., u, 284; 1898.) Sorte de bar anglais, ^ 
aveo griU-room anglais,... où tout le déoor 
était rigoureusement anglais. (Herbiant, 
Frisson de Paris, p. 83; 1895.) 

GRILSE [grilse a V. fr. grille, grilse, 
gris(î)]. 

S. m. - Saumoneau parvenu à sa 
dernière transformation. 

Mil : on donne quelquefois oe nom A de 
Jeunes saumoneaux. {Descript. des Arts, 
XI, 424; 1779.) Un jeune saumon Agé d'un 
an, appelé gril ou griise en éoossois. (Noël, 
Hist. Gén. des Pêches, i, 362; 1815.) Le 
saumoneau devenu grUae est un poisson 
d'un kilogramme et demi A 2 kilogrammes. 



GRIP 



-68 — 



GUIDE-ROPE 



(Blanchard, Poissons des Eaux Douces, 
p. 457; 1866.) An leeoiid àqt, la imolt m 
prépara à daaoandra à la mar; l'auBéa aid- 
vanta, U ramoata à l'ttal da griiae. [Gr. 
Encycl., xxix, 562; 1901.) 

OBIP [grip (étreinte, prise) s ang.- 
sax. gripe, v. germ. grifj. 

S. m. - Pince servant à relier un véhi- 
cule au câble qui le fait mouvoir. 

La tuba, an béton da cimant, ast fandn 
avivant la géniratrlea aopérieara poor laia- 
aar passer le grip. (Le Rond-Gombarous, 
Ann. des Ponts et Chauss., p. 32; 2^ 
sem. 1888.) La poiasanca raotrioa ast appli- 
goéa an càlda da côté da la poulie da grip. 
(DiEUDONNÉ, Vie Scientif., p. 166, c. 2; 
mars 18M.) 

ORIZZLT [grizzly, pr. grizzly bear; 
ours grizzly, ou gris, du v. fr. grisel]. 

S. m. - Ours gris de TAmér. du Nord. 

La caractère spécial du GrixMly, oa sont 
ses énormes griffas blanches, arquées. 
(Blanchère, Trois Règnes de la Nat., 
p. 98; 1866.) La pins formidable variété 
de l'espèce de l'oors, le grixMly, (Db La- 
NOYE, Voy, dans les Glaces, p. 60 ; 1878.) 
Le terrible onrs griuly. (Edm. Perrier, 
Science et Vie, p. 290; juin 1913.) 

GROG [grog =s sobriquet donné à 
Famiral anglais Vernon, qui portait d'or- 
dinaire un habit de grogram (fr. gros 
grain) t et qui, le premier, en août 1740, 
obligea les marins de son escadre à 
mettre de Teau dans leur ration de 
rhum. - Cf. Gûurgouran]. 

S« m. - Boisson composée d'eau, de 
rhum ou d'eau-de-vie, et de sucre. 

Je désirais baanooqp retrandiar la grog 
de réqoipage dorant notre séjour loL ( Troi- 
sième Voyage de Cook, ii, 120; trad. 
1785.) Continner à boire dn grog et dn cidre. 
(Ghastellux, Voy, dans l'Amer, Sept, 
I, 54; 1786.) Le grog est fashionable, et la 
viens vin de France Béveille an fond dn cœor 
la galté qui s'endort. (Musset, Secrètes 
Pensées de Rafaël; 1881.) Boire nn coup 
de grog. (ÂCAd., 1836.) 

GROOM [groom 33 peut-être ang.-lat. 
grometus, ang.-fr. gromet, valet ; ou v. 
hoU. grom, garçon]. 

S. m. - Laquais, palefrenier; petit 
domestique ou commissionnaire. 

Les Orooma ordinaires da la Chambre 
privée sont an nombre de six. (Ghamber- 



LAYNE, Estât Présent d'Anglet., i, 196; 
1669.) n y a snr cbaqne vaisseau dix on 
doue petits garçons qui s'appellent grooms, 
qni viennent à la mer pour apprendre lanr 
métier. (De Seionelay, Mém. concernant 
la Marine d'Anglet., 1671.) Je leur al 
conté qne J'étais premier groom des écu- 
ries dn dnc de Rntland. (Stendhal, Cor- 
resp., II, 269; 30 sept. 1822.) Voussaves 
qnel bonune c'était. Des manières de groom 
anglais, de la conversation comme son che- 
val. (Mérimée, Vase Etrusque, 1830.) 
- ÂCAD., 1878. 

GROUND [ground (terre, sol) =s teut. 
grund]. 

S. m. - Jardin, parterre, pelouse. 

n y a des grounds pour tontes les va- 
riétés possibles de Jeux. (E. RoD, Lilith^ 
p. 33; 1886.) Le soir, autour des grounds 
bien rasés, des familles qui se connais- 
saient s'installaient volontiers en groupes. 
(M. Prévost, Heureux Ménage, p. 27 ; 
1901.) 

GROUSE [grouse » orig. inconnue]. 

S. m. ou f. - Petit coq de bruyère 
(lagopède), que Ton chasse principale- 
ment en Ecosse. 

Grous, coq de bruyère de la Baie d'Hnd- 
son. (BuFFON, Oiseaux, ii, 286; 1771.) 
Lorsque le growse est rôti, sa chair est noire 
oomme celle du coq de bruyères. (Ghas- 
tellux, Voy. dans l'Amer. Sept., n, 
251; 1786.) Je commence à avoir par-des- 
sus la téta des grouses et de la Tenalson. 
(Mérimée, Lett. à une Inconnue, 16 août 
1856.) Ils s'en vont à deux cents lieues.... 
pècber le saumon, tirer le daim on la 
grouae. (Taine, Notes tur VAnglet, p.. 
274; 1872.) 

GUIDE-ROPE [guide = fr. guide, et 
rope (corne) = teut. râp, rôp], 

S. c. m. - Corde que Ton laisse traî- 
ner de la nacelle d'un ballon, principa- 
lement pour faciliter les manœuvres 
d'atterrissage. 

Le guidO'rope s'allongeait derrière la 
nacelle. (Ed. Poe, Hist. extraord., trad. 
Baudelaire, p. 137 ; 18S6.) Le vent de terre 
était asses vif; notre gnide-rope fut inca- 
pable de nous arrêter. (Tissandier, Navi- 
gation aérienne, p. 302 ; 1886.) Le gnide- 
rope semble, loin sons la nacelle, effleurer 
la terre. (Adam, Morale des Sports, p. 
93; 1907.) 



GUINÉE 



-69 — 



HAIR-DRESSER 



GUINÉE [guinea. - En 1663, la Mon- 
naie Royale anglaise frappa les premières 
<c g^ineas », ainsi appelées parce qu'elles 
étaient destinées aux échanges com- 
merciaux avec la Guinée, et faites en 
or de ce pays]. 

S. f . - Monnaie de compte anglûse 
valant 21 shillings. 

La nouvelle gainée de 23 sols sterlins 
ptee cdnq deniers et dix grains. (Ghamber- 
LA.YNE, Estât Présent d'Anglet., i, 17 ; 
1669.) Diamans, brillans, et belles gainées 
de Mea. (Hamilton, Mém, de Gram- 
mont, p. 127; 1713.) Le parlement d'An- 
gleterre... s'est avisé de promettre vingt 
mille gainées à celui qai ferait l'impossible 
découverte des longitudes. (Voltaire, 
Lett, sur les AngL, p. 154; 1735.) Char- 
les n a fait frapper les premières gainées 
avec de l'or venu de Guinée. (Acad., 1750.) 

GXJLF-STREAM [gulf=fr. golfe, et 
stream (courant) = ang.-sax. strèam]. 

S. c. m. - Gourant chaud de TA- 
tlantique, qui prend naissance dans le 
golfe du Mexique. 

Le courant du goUe, on Oolfé-strime, 
marque sa roate depuis le canal de Bahama 
Jusqu'au banc de Terre-Neuve. (Volney, 
Taàl. des Et. -Unis, p. 232; 1803.) Le 18 
avril 1827, ce vaisseau se trouva pi^s de la 
Umite orientale du Qult-Stream. (Mém. de 
l'Acad. des Sciences, p. 698; 1833.) Le flulf- 
stream a pour fonction de réOhauffer le pèle. 
(Hugo, Trav. de la Mer, i, 225; 1866.) 

GTJTTA - PERCHA [gutta percha, 
transcription angl. du malais getah 
(gomme), et percha (nom de l'arbre qui 
fournit cette substance)]. 

S. c. f. - Substance gommeuse four- 
nie par différents arbres qui croissent 
principalement à Sumatra. 

Le gutta percha, plongé dans de l'eau 
presque bouillante, peut aisément se coller. 
{Technologiste,yïj 406; 1845.) La gntta- 
percba conserve tout entière an fU l'électri- 
cité dont U est chargé. (C. R. de la Sté des 
Jng. Civ., p. 253 ; juin 1851.) Cos fOs sont 
entomrés de gntta-peroha. (Becquerel, 
Trqité'ji'Electr., m, 319 ; 1856.) On se sert 
de la gntta-percha pour envelopper les fila 
télégraphiques sous-marins. (Agad., 1878.) 

GYMKHANA [gymkhana, mot hy- 
bride anglo-indien, formé de gym, radi- 
cal de gymnastics, et de gend-khàna, 



en hindoustanî : maison de bal. - A 
voulu dire d'abord remplacement ré- 
servé aux jeux publics, puis ces exerci- 
ces eux-mêmes]. 

S. m. - Concours en plein air d'exer- 
cices gymnastiques et sportifs. 

Deux courses... encadraient une série de 
gymkhana. {Vie au Gr. Air, p. 238, c. 2; 
1901.) Pour le gymkhana et les Jenx, la 
tenue de tennis était de rigueur. (L'Heu- 
reux, Femina, p. 227, c. 2; juill. 1904.) 

GYPSY. Cf. GlPSY. 



[hack, dim. de hackney, q, v,] 

S. m. - Cheval de selle pour la pro- 
menade ou pour l'entraînement; poney. 

La promenade des gentlemen sur leurs 
hacks, leurs ponies. (Th. Gautier, Ca- 
prices et Zigzags, p. 249; 1852.) La poule 
de hacJcs aussi a été très belle... quoique la 
piste fût un peu dure. (Goncourt, Renée 
Mauperin, p. 32; 1864.) Hacks, chevaux 
de voitures légères, ou consacrés à la re- 
production. (MoNTiGNY, Manuel des Pi- 
queurs, p. 543; 1878.) 

HACKNEY [hackney. Cf. Haquenée]. 

S. m. - Cheval de louage. 

Le vieux cocher qui menait les haolmeys. 
(Hugo, flbmme qvà rit, i, 438; 1869.) En 
Angleterre, Jusqu'à présent, les hackneys 
ont fait fureur. (Gomminges, Gaulois, p. 
4, c. 2; 4 mai 1912.) 

HADDOCK, HADOT [haddock = 
probt. écossais haddo, et suff. dim. ock], ^ 

S. m. - Nom anglais de l'églefln , pois- ; 
son du genre gade. ^^ ' y 

Hados et oitres et hennons, et congres. ^ <^«^ v-t , 
{Bat. de Caresme, f« 92, v*, col. 1; xiii« s.) 
Moulues, papillons, adotz, lancerons mari- 
nes. (Rabelais, Pantagruel, iv, 482; 
1552.) Hadots et seiches, le millier chargé 
en mer. {Code Louis XIII, ii, p. 210; 
1628.) Hadook onhadot. (Littré, 1863.) Le 
parti excellent que l'on peut tirer du had- 
dodt (D. Bellbt, R. Scientif,, p. 489; 
avr. 1905.) 

HAIR-DRESSER [hadr (cheveux) « 
V. teut. kaero; et dresser, du v. to dress 
(arranger) = ft. dresser]. 

S. c. m. - Coiffeur. 

Plus de coiffeurs : des lioir dresser», qui 
lui font un shampooing. (D'Orsay, Ma- 



HALP AND HALF — 70 - 



HANDICAP 



tin, p. 1, c. 2, 27 sept. 1904.) U ooiffwr, 
pariost, «it daYtna nnhair-dreMaer, U r«s- 
tenraiit t'ait lait grfU-rooni. (Lbglerq, 
Gaulois, p. 1, c. 4; 21 nov. 1904.) 

HALF AND HAI.r [half (moitié) » 
teut. half, halb; and (et), faalQ. 

S. c. m. - Boisson composée d'un mé- 
lange, par moitié, de 2 sortes de bière. 

Aristooratas ooAaommatanra da pala-ala 
at da half and half. (Hbriiant, Frisson de 
Paris, ^.BS; 1896.) 

BEM. — S'emploie aussi parfois dans 
le sens de « mélange », et adjectivt, dans 
le sens de « mêlé, mélangé » : D^anoaa 
disorètaa, ttéabàU and liai/. (L'Heureux, 
Femina, 15 nov. 1904.) La pajna aa mMa 
au Telonra, oa qui donna à noa JoUaa f ammaa 
on patit air da hait and balt (Gaulois, p. 
1, c. 3; 22 sept. 19ia.) 

HALL [hall = teut. halld]. 

S. m. - Vaste salle ou galerie ; grand 
vestibule. 

Tontes oaa Compagnlaa ont lanrs Malla 
on maisons pubUqoaa ponr a'aaaamldar. 
(Ghambbrlayne, Etat Prés. d'Anglet., 
n, 164; 1673.) Chaqna oorpa des métlara a 
on hôtal, on granda maison, qna las Antflola 
appellent Hall. (Savary, Dict. de Comm., 
y, 766; 1765.) TeUe [fanuna]... ma aamhlatt 
faite ponr vivre aona laa attéea d'nn paro 
on dans les grandes haiis d'nn tihAtean. 
(Taine, Notes sur l'Anglet,,p.bS; 1872.) 
Dana un ooin dn hall immense, qni tenait 
tant la haut de l*h6tèl. (Daudet, Rois en 
exil, VI, 205; 1879.) On aa oontenteralt 
da vitrer la oonr, ponr servir de hall oen- 
tral. (Zola, L'Argent, p. 115; 1891.) 

BEM. — Un dérivé de hall, qui n'est 
plus guère employé, est vauxhall. D'a- 
près Voltaire, le fondateur de cette sorte 
de jardins publics serait un sieur De- 
vaux qui, vers le milieu du xvin« s., au- 
rait créé un Devaux, ou Vaux-hall, à 
Londres (Cf. Dict. Philos,, art. Fran- 
* çois, p. 192). Dans sa Lett, à d'Alem- 
bert sur les Spectacles (1758), J.-J. 
Rousseau note que « les dames angloi- 
ses... vont se montrer à Waux-hall ». 
* V. Hugo parle encore de ces lieux 
de plaisir, dont le nom, tout au moins, 
est quelque peu désuet : « A Mabille, 
an Prado... au Wauxball. L'homme 
tombe, et la femme ricocbe. » (La Fo- 
rêt Mouillée, n; 1854.) 



[hammerless; de 
hammer (chien de fusil) &= teut. hamor, 
hamar, et less (privatif) = v. ang. lêas}. 

S. m. - Fusil de cbasse à bascule, 
sans cbiens apparents. 

un nonvaan fnsil d'invention anglaisa et 
baptisé hammerless (sans ohien), ne aan- 
rait être manié qn'aveo la pins granda olr- 
oonopaotion. (Larousse, Suppl,, art. Fu- 
sil, p. 859; 1878.) On a nn bammerleaa 
paroe qu'il est bien porté de ohaaaar avao 
nn fnall sana ohien. (Pouteaux, Science 
Franc., p. 163, c. 3; 1«» sem. 1897.) 
Orâoe anx hammerless fabriquée par nos 
gx«nda armuriers, les sportswomen réali- 
aentdea prônasses. {Gaulois, p. 1, c. 5; 
17 sept. 1904.) 

HANDICAP [handicap; altér. de hand 
(main) ss teut. hand, lu (dans) a lat. 
m y et cap (chapeau) » Idi.cappa, — 
la main dans le chapeau ; primitivement 
sorte de Jeu de hasard. - A pris son sens 
actuel, en Angleterre, en 1754]. 

S. m. - Course dans laquelle les 
chances des concurrents sont rendues 
égales par une différence de poids à 
porter, ou de parcours à couvrir. 

Les ohevanz devront être engagés ponr le 
Bandioap. {J, des Haras, xxin, 111 ; 1839.) 
Ils [les Jennes gêna] parlent nn argot inoom- 
préhensible, sport, turf, handicap, derby. 
(Th. Gautier, Hist. de l'Art Dram. en 
France, v, 94; 1848.) Faire le handioap, 
égaliser les poids entre les ohevanx. (Lit- 
TRÂ, 1872.) 

D. = Handicaper, Handicapper : 
Classer les concurrents suivant leur 
âge, leur état d'entraînement, en vue 
d'un handicap. 

Sur dix-hnit ohevanx bandioapéa, neuf 
ont aooepté. {Sport, p. 2, c 1; 2 nov. 
1864.) n serait injuste de handioapper tel 
oheval d'après des faits positifs, et tel antre 
d'après des renseignements Intimes qu'on 
pourrait reonelUir. {J. des Haras, i, 227 ; 
1865.) 

Fig. : Désavantager quelqu'un, le 
mettre dans un état d'infériorité : nus la 
distanoe est longue, pins nn oonrenr lourd 
est handioappé. (Saint-Clair, Exercices 
en Plein Air, p. 217; 1889.) 

D. = Handigapeur, Handicappeur : 
Celui qui est chargé de classer les con- 
currents en vue d'un handicap. 



HANBBANE 



— 71 — 



HERD-BOOK 



Les bandicappera feront bien de mnar- 
qner qae oe défaat [du obérai]... était éqol- 
valent anjonrd'bnl à on désanuitage de 10 
livres an mobis. {Sport, p. 2, c. 3; 23 
nov. 1864.) 0n bon bandloapeor n'ëoonte 
personne. (Laffon, Monde des Courses, 
p. 279; 1896.) 

HAMEBANE [henbane; de ben (poule) 
as germ. henna, et bane (poison) = v. 
^ ? teut. banon]. 

S. f. - Nom vulgaire de la jusquiame. 
}r f\ C Jnsqolame on bennebanne. (J. de Brie, 
Bon Berger, xiv« s.) Anltres plantes] sont 
nommées par lenrs Tertne et opérations, 
oomme aristoloobla,... byosoyame, baneba- 
nes et anltres. (Rabelais , Pantagruel, 
m, cb. 50; 1652.) La banebane est nne 
berbe très ▼enimense. (Ménage, 1694.) 
Jnsqnlame on banebane. (Acad., 1762.) 

HAQUENÉE [du V. angl. haquenei, 
ang.-fr. hakenei, ang.-lat. haqueneia, 
forme fém. de Tendroit appelé a^j. 
Hackney, jadis village des environs de 
Londres dont les chevaux étaient ap- 
préciés. Haqueneia est latinisé de.Fang.- 
saxon Hacan teg, ou lie d'Haca]. 

S. f. - Cheval docile, et marchant 
ordinairement l'amble. 

Ghival prale, bakeney sor. {Nominale 
sive Verbale, 718, éd. Skeat; xni« ou 
ziv* s.) Chevaliers et esoolers montes snr 
bons gros ronobins, et les anltres gens de 
pays trestons snr petites baqnenees. (Jehan 
Le Bel, Chron., éd. Viard et Déprez ; 
1827.) Entra la royne à obeval sur nne basse 
baqnenéeblanobe.(GHASTELLAiN, Chron,, 
V, 27; 1464-1470.) n y en ba... qui sont si 
pesans, qn'on anroit pins tost apprlns à nn 
bœnf à aller la baoquenée, qn'à eux à danser. 
(Des Périers, Nouv. Récréât., fo 57; 
1668.) Une beUe baqnenée. (âcad., 1694.) 
L'Empereur devait... conduire la baqnenée 
Uanobe dn Saint Père par la bilde l'espaoe 
de neuf pas. (Voltaire, Ess. sur les 
Masurs, II, ch. 44; 1761.) Oe obeval va la 
baqnenée, il va Tamble. (Littré; 1863.) 

HARD-LABOUR [hard (dur) » v. 
teut. hardûs, et labour (travail) sa y. fr. 
labour], 

S. c. m. - Travail pénible imposé à 
certains détenus dans les prisons an- 
glaises. 

One panvre femme oondamnée à une se- 
mabie de • bard-labonr ». (L. Blanc, Lett, 



sur VAnglet., i, 200; 1866.) U prison 
aveo obat à neuf qnenes et aveo bard la» 
boor. (E. Faouet, Gaulois, p. 1, c. 2; 
6 févr. 1911.) 

HARRIER [harrier, prob. de hare 
(lièvre) a angl.-sax. hara, et suff. ter]. 

S. m. - Lévrier de chasse anglais. 

HIST. — Nos obiens appelles bayrers. 
{Privy Seal, 20 août 1408.) [Murray.l 

Le /ox boond, le barrier. (/. des Haras, 
p. 117; 1828.) Les barriers furent déooa- 
plés. (SouBSMES, le Sport, p. 3, c. 4 ; 
28 août 1861.] Le barrier est adndrable- 
ment fait ponr la obasse an lièvre. (MâONiN, 
Races de Chiens, n, 187; 1890.) 

nËUSR [prob. de to bail (saluer) » 
V. island. heill (prospérité). Le sens 
primitif de héler était : « boire à la 
santé de quelqu'un »]. ? 

V. a. - Appeler de loin par signes ou 
à la voix. ? ^ ^ / 

BBST. — Hurter et bélier. {Reg, du Châ- -^ - ^ ' 
telet, II, 262; 16 août 1891.) [Godefiroy.] 

Oens d'nne nef... hellans on appelans du- 
rant nne grosse tonrmente : Han de la nef I 
Hela ban, qui nous belle? (J. Parmentier, 
Chant Royal en Dialogue; 1631.) Henler 
(Desroches, Dict. des Termes de Marine; 
1687.) Eéler nn navire, (âcad., 1762.) Elle 
héla nn premier ooober qni passait. (BouR- 
GET, Eau Profonde, p. 17; 190^.) 

HEMLOGK [hemlock = v. angl. 
hymlice], 

S. m. - Pin canadien dont Técorce 
est employée pour le tannage. 

Des sapbis de l'espèee de oenz qne les 
Anglois appellent bemlock. (Ghastellux, 
Voy. dans l'Amer, Sept,, i, 303; 1786.) 
Les éooroes de bemlook. {Gr, EncycL, 
xm, 561 ; 1892.) Le onir bemlodc se vend 
asses bien. {Halle aux Cuirs, p. 135, c. 
1;1901.) 

HERD-BOOK [herd (troupeau) => 
teut. herdâ, et book (livre) = v. teut. 
bôks]. 

S. c. m. - Registre officiel où sont 
inscrits les animaux de race bovine pure. 

Le pedigree d'Hnbback, dans le Herd- 
Book, oonstate ponr son père le tanrean de 
Snowdon. (/. des Haras, xxiv, 26; 1839.) 
Les desoendants de oes types célèbres [de 
tanreanx anglais] sont très religieusement 
enregistrés dans le berd'-book. (Maone, 
Races Bovines, p. 170; 1867.) n existe an 



HICKORY 



— 72 



HOME 



Ministère de rAgrienltare une oommlssloii 
officielle du Herd Book. {Gr. EncycL, xix, 
1163; 1894.) 

HICKORT [hickory, aphérèse ponr 
pohickery, nom indigène de Tarbre en 
question]. 

S. m. - Noyer de VAmér. du Nord, 
et particulièrement de la Virginie. 

Les arbres forestiers... sont les ehènes 
ronge, noir, blanc, les noyers bidcorys, de 
qoatre on dnq espèces. (Volney, Tabl. 
des EL-Unis, p. 24; 1803.) n [Chactas] 
demande son b&ton d'blcory, surmonté d'une 
tète de ▼autour. (Chateaubriand, Nat- 
chez, m, 204; 1826.) Jadkson est dur 
comme le bols bickory. (Hugo, Trav. de 
laMer,i,d33; 1866.) 

HIGHliANDER [highlander; de high 
(haute) = teut. hëah hâch, hJôh; land 
(terre) = teut. landy et suff. er]. 

S. m. - Habitant des Highlands d*E- 
cosse ; plus spécialemt., soldat écossais. 

n y a encore des Hlgliianders qui peuvent 
répéter du commencement Jusqu'à la fin le 
conte de Cian-o-catham. (Saint-Gons- 
TANT, Londres, n, 167; 1804.) Le gotZi 
renferma l'erse parmi les bighlanders écos- 
sais. (Chateaubriand, Litt. AngL, xi, 
512; 1836.) Les Uighlanden conservèrent 
la foi de leurs ancêtres avec la haine des 
Saxons hérétiques. (Michelet, Précis de 
VHist. Mod,, p. 129; 1842.) Le carré ex- 
trême de droite... était formé du 75" régl- 
jnent de higblanders. (Hugo, Misérables, 
n, 55; 1862.) 

HIGHLANDS [highlands ou hautes 
terres; voir ci-dessus], 

S. m. pi. - Région montagneuse du 
centre et du nord de l'Ecosse. 

Les plus beaux passages des poèmes gal- 
liques sont encore répétés dans les High- 
lands. (Saint-Constant, Londres et les 
AngL, ii, 168 ; 1804.) n resta encore dans 
les Highlands plusieurs partisans en kilt et 
en tartan. (B. d'Aurevilly, Ensorcelée, 
n, 53; 1854.) n chassait avec un camarade 
dans les highlands. (Taine, Notes sur 
VAnglet,, p. 82; 1872.) 

BEH. — On trouve aussi, mus beau- 
coup plus rarement, les mots Lowlands 
et lowlanders (0. Reclus, Terre à Vol 
d'oiseau, i, 76; 1882), pour désigner la 
région des vallées du sud-est de TE- 
eosse et ses habitants. 



-LIFE [high (haute) et life (vie) 
= ang.-sax. lif], 

S. c. m. - La haute vie, le grand 
monde, la société élégante. 

n n'y a plus maintenant dans le bigbflife 
que des Jockeys et des fouetteurs de chiens. 
(B. d'Aurevilly, Du Dandysme, p. 73 ; 
1845.)Ge monde de high-llfe qu'attire une so- 
lennité cynégétique. (Th. Gautier, Beaux^ 
Arts en Eut,, i, 48; 1855.) Des gentlemen 
du high-Ute... avaient fait du roman Tinter- 
mtnable chronique des boudoirs. (St-RenÉ 
Taillandier, R, des Deux-Mondes, vin, 
35; 1857.) Une des plus spirituelles et des 
plus riches Jeunes filles du bigb life pari- 
sien. (L. Halévy, Princesse, p. 43; 1887.) 

Adjt. : Elle s'enchantait de prolonger one 
de ces attitudes dans lesquelles il estmi 
peu Insolite et très bigb-life de s'offrir ea 
spectacle. (Hervieu, Flirt, p. 20; 1890.) 

HOCKEY [hockey = peut-être du v. 
fr. hocguet, hoket, bâton]. 

S. m. - Jeu de balle analogue au foot- 
ball, msÂs qui se joue avec des crosses. 

Le Jeu de la crosse nous revient d'An- 
gleterre transformé et réglementé sons le 
nom de hocirejr. (Saint-Clair, Exercices 
en Plein Air, p. 2; 1889.) Le hockey se 
Joue en deux camps de onze Joueurs. 
(Pleurigand, Sports et Gr. Matches, 
p. 109; 1903.) Dames et Jeunes filles affec* 
tiennent le hockey. (Meilhac, Sports à la 
Mode, p. 19; 1909.) 

HOBIE [home = teut. heim], 

S. m. - lo - La maison de famille, le 
foyer, le chez soi. 

Hous voici de retour à Londres, qu'âne 
longue résidence nous fait considérer 
comme une espèce de borne. (Simond, 
Voy. d'un Franc, en Anglet, i, 256; 
1816.) Elle aime le home, et reste si par- 
faitement tranquille, que parfois vous oroi- 
ries que c'est une chatte mécanique. (Bal- 
zac, Chatte Anglaise, p. 16 ; 1842.) ttnol- 
que notre borne soit généralement peu oos- 
fortablo, il exerce sur nous une puissanee 
qui nous poursuit Jusqu'aux extrémités de 
la terre. (G. Sand, Lett. d'un Voyag., 
p. 293; 1869.) L'Anglais imagine un home 
avec la femme qu'a aura choisie, un tète- 
à-tète, des enfants. (Taine, Notes sur 
V Anglet., p. 103; 1872.) 

2o - Maison de refuge, de placement, 
d'éducation, etc. 



HOME-RULE 



— 73 - 



HORSE POWER 



Les homes d'ouvrières... ne venlent pas 
être des œuvres de bieniaisanoe, mais de 
simples entreprises coopératives. (Bent- 
ZON, Améric, chez Elles, p. 227; 4896.) 

HOME-RUIiE [home-rule, de home, 
et rule = v. fr. rule, reule, règle]. 

S. c. m. - Régime d'autonomie que 
certains Irlandais revendiquent, depuis 
le milieu du siècle dernier, pour leur 
pays. 

L'agitation redoutable et grandissante 
dn Home Raie. (O. Barrot, Litt. Angl. 
Contemp., p. 141; 1876.) La concession 
du Home Bnle serait pour l'Irlande le retour 
à la vie et à l'espérance. (Redmond, La 
Revue, p. 171 ; 15 nov. 1904.) 

HOME-RUliER [home-ruler]. 

S. c. m. - Partisan du régime d'auto- 
nomie pour l'Irlande. 

La campagne des home rtders. (Parle- 
ment, p. 2, c. 6; 26 nov. 1879.) Les 
liome mlers Irlandais forment un parti à 
part. (Ph. Daryl, Vie Publique en An- 
glet.fp, 106; 1884.) 

HOMESPITN [homespun, de spun, 
part, passé du v. to spin (filer) = angl.- 
sax. spinnan, et home = teut. heim; 
litt. « filé à la maison »]. 

S. m. -Tissu primitivement fabriqué à 
domicile par les ouvriers et les ouvriè- 
res en Ecosse. || Vêtement fait de ce 
tissu. 

La fabrication du home-spnn et des tweeds 
communs. (Indust, Textile, p. 164, c. 2; 
1890.) Costume de vigogne lHomespun. 
(Monit. de la Mode, p. 242, e. 1; 1892.) 
Les homespuns grisailles, le whlpoord mé- 
langé sont parmi les meillenrs lainages. 
(De BTiQUTYAA.z^ y Mode Pratique,^. 265, 
c. 1 ; 1903.) Les dieux.. . contemplent ce hé- 
ros culotté d'homespon. (Rostand, Bois 
Sacré; déc. 1908.) 

HOMESTEAD [homestead; de home 
(maison, foyer), et stead (place) s ang.- 
sax. stede], 

S. m. - Bien insaisissable de famille, 
tel qu'il est constitué depuis 1862 aux 
Et. -Unis par un acte du Congrès ; spé- 
cialement, dans les Etats de l'Ouest, sur 
face de terres publiques qu'un immigrant 
peut occuper à certaines conditions, et 
dont il peut devenir propriétaire. 

Le homestead law... accorde 160 acrtfs 
à chaque famille d'éndgrant. {Débats^ p. 3, 



c. 3 ; 2 juill. 1863.) Les squatters peuvent 
réclamer... tous les privilèges de l'iiome- 
stead. (Jannet, Et.- Unis Contemp., i, 
268 ; 1889.) Un colon agricole augmente son 
homestead en achetant des terres avolsi- 
nantes. (De Bousiers, Vie Américaine, 
p. 159; 1892.) 

HOOK [hook (crochet) = v. ' angl. 
hôc; v. bas-ail. hôk]. 

S. m. - T. de boxe : coup en crochet. 

Le hook est surtout destiné à frapper à 
l'estomac. (Mortane, La Boxe, p. 12; 
1908.) Un cross sur son œil gauche, nn 
hooir sur son menton. (Billy, Gil Blas, 
p. 1, c. 1; 16 déc. 1911.) 

HORSEGUARD [ horseguard ; de 
guard = fr. garde, et horse (cheval) = 
teut. hors, hros], 

S. m. - Garde à cheval de la maison 
royale d'Angleterre. 

Quatre régiments de cavalerie dits de 
horse-gnards. (Chantreau, Voy. en An- 
glei,, II, 295; 1792.) A l'heure où l'on re- 
nouvelle la garde du palais et celle des 
Horse-gnards. (Wey, Angl. chez Eux, 
p. 108; 1853.) Avoir bien commandé la 
manœuvre aux horse-guards. (Hugo, Sha- 
kespeare, 3« part., I, 2; 1864.) Serrées 
dans leur corset comme un horse-gnard 
dans sa tunique rouge. (Bourget, Cœur 
de Femme, p. 172; 1890.) 

HORSEMAN [horseman; de horse, 
et man = teut. man]. 

S. m. - Cavalier, homme de cheval. 

Les horsemen les plus enthousiastes s'é- 
taient placés... contre la piste. (Flaubert, 
Educat. Sentim,, i, 357 ; 1869.) John se 
signalait comme un futur horseman dn pins 
brillant avenir. (P. Hervieu, Tom et John 
Bred Jockeys; juin 1911.) 

HORSE POTVER [horse (cheval), et 
power (puissance) = fr. povoir, poer], 

S. c. m. - Puissance d'une machine 
quelconque, exprimée en chevaux-va- 
peur. On écrit souvent, en abrégé, H. P. 

Les mots borae power étaient employés, 
...avec des significations très différentes. 
(Mém, de l'Acad, des Sciences, p. xxxiv ; 
1825.) Le horse-power anglais correspond i 
650 foot-poonds par seconde. (Hospita- 
lier, Génie Civ,,i, 259; 1881.) On trouve 
•n horse power. . . la travail perdu sous forme 
de ohaleor. (Lami, D. de l*Indutt,, iv, 
610; 1884.) Cest une trenta-olnq qoarant*- 



HORSE.POX 



-74- 



HUMOUR 



olnq B.P., Le double phaéton à portM la- 
liralei. {RoariMD, Bois Sacré, déc. 1908.) 

HOR8B-POX [horse-pox; de horse 
(cheval), et pox, pour pock (pustule) s 
ang.-sax. pœ], 

S. c. m. - Variole du cheval. 

Bn attendant que l'on polaae te proonrer 
dn oow-poz on dn horae-pox apontané, il 
tant onlttver le vaooin Jennirien. (LittrA- 
Robin, Dict de Méd,, p. 1636, c. 2; 
1873.) Certaines opinions oonsidèrent le 
oow'-poz oomme procédant dn horse-poz. 
(Dbchaiibrb, Dict. Eneycl, des Scien- 
ces Méd,, art. Vaccine, p. 130; 1886.) 

HOUARI [wherry (q, v.), dont Tétym. 
est incertaine]. 

S. m. - Bateau de cabotage à deux 
mftts. On écrit aussi « warie ». || Voile 
triangulaire particulière à ce genre de 
bateau. 

Les honarls no peuvent avoir an grand 
mAt qn'nn étal volant. (Forfait, Tr, de 
la Mâture, p. 51, 1788.) Quand la^voile 
triangulaire a l'on de ses côtés laoé contre 
le mât, elle prend le nom de houari. {Id., 
ibid., p. 2.) Hooari, batean de passage. 
(Jal, Gloss. Naut., 1848.) 

HOX7RRAH, HURRAH [hurrah. - En 
haut-allemand , dit Murray, hwT et hurrâ 
sont des interj. indiquant un mouve- 
ment rapide, aussi un cri de chasse. Le 
hurrah parait avoir été primitivement 
un cri de guerre]. 

Interj. - Cri d'acclamation. 

Cette défaite ne l'a pas empêché... d'être 
reoondnit avec des liiissa (acclamations) 
qni ne finissaient pas. (Goyer, Observ. sur 
VAnglet,, p. 127; 1779.) A tontes les mo- 
distes de Paris I J'en excepte celles qoi ont 
trente ans, les borgnes et les boiteuses. - 
Horral bniral crièrent les Jeunes anglO' 
mânes. (MâRiMâs, Vase Etrtisque, 1830.) 
L'amiral, en montant sur son bord, fut salué 
par un hourra universel. (Acad., 1835.) 

HOUBE-BOAT [house (maison) s 
teut. hiis, et boat (bateau) =s ang. - sax. 
bât]. 

S. c. m. - Maison flottante, bateau 
aménagé en habitation d*été. 

Au moment d'entrer dans mon lionse boat, 
\B vois nn Chinois... faire l'installation de 
mes effets, préparer mon Ut. (Hubner, 
Prom. aut, du Monde, ii, 33; 1873.) Des 
house -beats sont amarrés sons les grands 



saules des berges. (Deiss, Eté à Lon- 
dres, p. 182 ; 1808.) Dans chaque house-boat 
l'on devise et l'on dine. Et oTest déjà le 
home et son oahne tableau. (J. Bois, Eté 
sur la Tamise; août 1904.) 

HOU8E1EAID [house (maison), et 
maid (fille) as ang.-sax. maegeo; h.-all. 
magatin], 

S. f. - Fille de service, chargée des 
gros ouvrages dans la maison. 

Dans nn ménage, sept domestiques, cui- 
sinière et fUle de cuisine, deux house maids. 
(Taine, Notessur l'Anglet.,^. 116; 1872.) 
Les valets de pied, les honsemaids qui drent 
les parquets, les lingêres. (R. Bazin, Gau- 
lois, p. 1, c. 2 ; 27 nov. 1907.) 

HUMBUa [humbug, dont Torigine, 
prob. argotique, est inconnue]. 

S. m. -1<>- Plaisanterie, blague, hâ- 
blerie. 

Les pyramides I d'honneur, c'est un ré- 
guler liizmbng. C'est bien moins haut 
qu'on ne croit. (Mérimée, Vase Etrus- 
que, 1830.) Bn réservant la part de la vé- 
rité et celle du Humbug, Je la crois [la 
solidarité américaine] des plus sincères. 
(Bourget, Outre-Mer, i, 206 ; 1895.) 

2o - Jeu de cartes : Le humbug est on 
whist à deux personnes. (Boussac , En- 
cycL des Jeux de Cartes f^. 106; 1896.) 

HUMMOCK [hummock, dont l'orig. 
est obscure]. 

S. m. - Monticule de glace sur la 
banquise. 

L'ours Manc grimpe Jusqu'au sommet des 
montagnes de glace appelées iiummoclES. 
(Blanchère, Trois Règnes de la Nat., 
p. 95; 1866.) La Panthère... pour continuer 
vers les parages du Nord ses explorations, 
dut lutter contre... les hanunoclrs, les ice^ 
berg. (Marmier, Pays Lointains,!^. 149; 
1876.) Le plus grand bnmmook signalé par 
ruinstre explorateur [Nansen] ne dépassait 
pas 10°^ de hauteur. (Richard, Océano- 
graphie, p. 142; 1907.) 

HUMOUR [humour, qui est le v. fr. 
humeur, souvent employé, surtout au 
xvn^ s., dans le sens de penchant à la 
plaisanterie : « Mille dames m'ont pris 
pour homme de courage. Et, sitôt que 
je parle, on devine à demi Que le sexe 
jamais ne fut mon ennemi. - Cléandre : 
Cet homme a de l'humeur. - Dorise: 
C'est un vieux domestique Qui, comme 



HUMOUR 



-75 



ICE-BOAT 



vous voyez, n'est pas mélancolique. » 
(Corneille, Suite du Menteur, m, 1.) 
Vers la fin du xvii* s., les Angh nous ont 
emprunté le mot, auquel ils ont donné 
une acception un peu spéciale, bien 
conforme à leur genre d*esprit à froid]. 

S. m. ou f. - Gaieté, verve comique» 
originalité facétieuse. 

Cette Honmour [des Anglais] est A pea 
prés oe qae fait le diseur de bons mots éhas 
las Français. {Lett, sur les AngL, p. 55; 
1726.) ns [les Anglais] ont on terme pour 
signifier oette plaisanterie, oe vrai oomiquoi 
oette gaieté, oette urbanité, oes saillies gai 
éohappent à on bomme sans ga'll s'en doote ; 
et ils rendent oette idée par le mot bomeor, 
bamoar. (Voltaire, Lett. à l'Abbé d'O^ 
livet, 20 août 1761.) Matbews [l'aoteor], si 
oélèbre... par son bomonr et par son talent. 
{Débats, p. 2, c. 1 ; 27 août 1827.) Re- 
niant tons les soavenlrs de sa Jeunesse, Il 
avait fait de son bumonr d'artiste on en- 
lonement bénin. (Murqer, Vacances de 
Camille,ni\ 1857.) L'bnmonr est le genre 
de tident qoi peut amuser... des bommes dn 
Hord; il oonvient ilenr esprit oomme la 
bière et l'ean-de-vie à leor palais. (Tainb, 
Idéalisme AngL, p. 21 ; 1864.) Les taras- 
ooaades de l'ivrogne, son bumonr attendrie. 
(BouRQBT, Le Cob Rouan, m; 1903.) 

0. =s Humoriste : Ecrivain ou cau- 
seur plein d*humour. 

Toute l'Amérique ne possède pas un bU' 
moriste. (Ph. Ghasles, Mœurs des Ang,- 
Améric, p. 339; 1851.) La fantaisie de 
rbnmorlste y a souvent plus de part gue la 
sévère métbode de l'bistorien. (Renam, 
Etudes d'Hist. Relig., p. 405; 1857.) 

Âdj. : Borivain bumoriste qui traite un 
sujet aveo bumour. (Acao., Compl,, 1866.) 

Humoristique : Qui a de l'humour, 
de la verve. 

Les expressions les plus déUoates, bu- 
moristiques plaisantes [sic] dn sentiment et 
de l'imagination. (Mercier, Néologie, i, 
333; 1801.) Les morceaux bumoristiques... 
annoncent une nature mobile, impressive, 
mordante, se piquant d'être légère. (Sainte- 
Beuve, Prem, Lundis; 8 août 1833.) Un 
eonte bumoristique. (Agad., 1878.) 

HuMORiSTiQUEMBNT : En Irlande [vous 
trouvères] des bommes dn peuple aussi 
bumoristiquement familiers. (Bourget, 
Voyageuses, p. 252; 1897.) 



BUMTER [hunter, de to hunt (chas- 
ser) a ang.-sax. huntian, et suff. er], 

S. m. - Cheval de chasse dressé au 
saut des obstacles. 

Le duo de Rutland n'avait pas sûrement 
de meilleur bnnter dans toute son écurie. 
(Monit. réimpr., p. 763, c. 3; 1802.) La 
construction du bunter doit être la même 
que celle| du steeple-obaser. (Montiqny, 
Afan. des Piqueurs, p. 544; 1878.) 

HURDLE-RAGE [hurdle (barrière) 
BBS ang.-sax. hyrdel, et race (course) = 
V. nord. ràs\. 

S. c. m. - Course d'obstacles, et plus 
spécialement course de haies. 

Celui qui s'occupe de la course plate fait 
divorce complet aveo le steeple-obase et le 
bordle-race. (Chapus, Turf, p. 309; 
1854.) 

HXTRDLE-RAGER [hurdle-racer]. 

S. cm. - Cheval de course d'obs- 
tacles. 

Babylas, le bordle-racer, est décidément 
transformé depuis l'année dernière. {Fi- 
garo, p. 3, c. 4; 21 avr. 1874.) Ermerfo 
s'annonçait comme un de nos bons burdle- 
racers. {Sport Univ. IlL, p. 393; 1898.) 



I 



ICEBBRG [iceberg; mot hybride 
formé de ice (glace), qui est anglais a 
teut. is, iss; et de berg (montagne), qui 
est allemand]. 

S. m. - Montagne de glace flottante 
dans la mer. 

La Reine -Hortense ayant essayé ses 
boulets sur d'insolens petits icebergs qui 
venaient parader près d'elle, ne les a même 
pas troublés dans leur promenade. (Babi- 
NET, R. des Deux- Mondes, xn, 128; 
1857.) Un encombrement de débris d'ice- 
bergs. (Chargot, Franc, au Pôle Sud, 
p. 43; 1906.) 

Au fig. : Cbaque fois que nous noua 
voyons, vous vous êtes armée d'une enve- 
loppe de glace qui ne fond qu'au bout d'un 
quart d'heure. Vous aures amoncelé à mon 
retour un véritable iceberg. (MâniMÉB, 
Lett. à une Inconnue ; 4 mai 1843.) 

IGE-BOAT [ice (glace), et boat (ba- 
teau) = ang.-sax. bàt\. 

S. c. m. * Bateau à voiles monté sur 



IGE-PIELD 



— 76 - 



INCOME-TAX 



patins pour courir sur la glace : Un ioa- 
boat Boas ▼olles. (Yacht, p. 54; 1879.) 

ICE-FEBLD [ice (glace), et field 
(champ) = ouest-germ. feld\. 

S. e. m. - Grande étendue de glace 
que l'on rencontre surtout dans les ré- 
gions polaires. 

L*ice-field subissait une grande pression. 
(J.Verne, Cap, Hatteras, ii, 64; 1866.) 
La Panthère, en quittant Jiillanahand pour 
continuer vers les parages du nord ses 
explorations, dut lutter ainsi contre... les 
iceberg, les ice/Seid. (Marmier, En Pays 
Lointains, p. 149; 1876.) La dérive d'un 
icefield par le détroit de Davis. (D*Almeida, 
La rm-e, p.233; 1906.) 

ntPËRT A TiTSMFi [ioiperialism = v. 
fr. emperial, impérial, et suff. ism]. 

S. m. - Dans le sens nouveau d'ex- 
pansion, de prépondérance de la puis- 
sance britannique dans le monde, le 
mot remonte au dernier quart du xix» s. 

Sir Henry Layard, le diplomate fait ba- 
ronnet par l'inventeur de Vlmperialism, 
n'appelle peut-être plus de ses vœux les 
mouvements populaires. (Hosemann, Fi- 
garo, p. 5, c. 2; 4 févr. 1880.) Une irré- 
sistible poussée d'impérialisme démocrati- 
que emporte et submerge l'Angleterre. (De 
VoGiJÉ, R, des DeuX'Mondes, p. 681; 
avr. 1901.) 

ncPÉBlALISTE [imperialist]. 

Adj. - Qui se rapporte à la doctrine 
de rimpérialisme (sens nouveau). 

La presse anglaise... reprochait à Sir 
Henry Norman ses opinions insuffisamment 
impérialistes. {Temps, p. 2, c. 3; 22 sept. 
1893.) 

Subst. : Les impérialistes.., entendent 
respecter et même augmenter l'autonomie 
coloniale. (Lâvisse-Rambaud, Hist, Gén,, 
XII, 159; 1901.) 

IMPORTATION [importation. - Cf. 
Importer]. 

S. f. - Action d*importer. Q Marchan- 
dises ou produits importés. 

L'objet du commerce est l'exportation et 
l'importation des marchandises en faveur 
de l'État. (Montesquieu, Esp. des Lois, 
XZ, 13; 1748.) - ACAD., 1762. 

Fig. : On craint l'exportation du blé et 
rimporution des idées. (Voltaire, Lett. 
à Chabanon; 28 sept. 1770.) 

IMPORTER [to import = lat. impor- 



tare, fr. emporter. Le verbe angl. to 
import remonte au milieu du xyi" s. et 
n*a dû précéder que de quelques années 
le subst. anglais importation ; nous les 
avons empruntés seulement deux cents 
ans plus tard]. 

V. a. - Introduire dans un pays des 
produits ou des marchandises venant 
de l'étranger. 

L'exception en faveur de l'isle de Man 
restreint à six cents le nombre des bêtes-à- 
come qui peuvent en être importées. {Ess, 
Mod. sur l'Etat du Comm. d^Anglet., i, 
16; 1755.) - AcAD., 1762. -Si on vendait le 
feu et l'eau, il devrait être permis de les 
importer et de les exporter d'un bout de la 
France à l'antre. (Voltaire, Diatribe à 
l'Auteur des Ephémérides ; 10 mai 1775.) 

Fig. : Ne craignes pas d'importer en 
notre langue des locutions neuves et vigon- 
reuses. (Mercier, Néo/o^., ii, 13; 1801.) 

D. = Importateur : Celui qui importe. 
ACAD., 1878. 

IMPROPER [improper = v. fr. m- 
propré\. 

Adj. - Inconvenant, déplacé. 

Les chattes anglaises enveloppent dans 
le plus profond mystère les choses naturel- 
les qui peuvent porter atteinte au respect 
anglais, et bannissent tout ce qui est im- 
proper. (Balzac, Peines de Cœur, p. 11 ; 
1842.) On pair, seul au coin de son feu, 
n'osait croiser ses Jambes par crainte d'ê- 
tre improper. (Taime, Hist. de la Litt, 
Angl., m, 586; 1863.) Dans une foule 
d'occasions, la Bible aussi est improper, 
et l'Ecriture Sainte est shocking, (Hugo, 
Shakespeare, 3« part., i, 3; 1864.) 

IN AND IN [sous-ent. breeding, litt 
« élevage en dedans »]. 

T. d'élevage : mode de sélection ar- 
tificielle par accouplement consanguin. 

Je ne suis pas exclusivement attaché an 
système de reproduction in and in. (Blainb- 
Delaguette, Pathol. Canine, p. 123; 
1835.) Les habitants du Perche maintiennent 
leur race [de chevaux] par la sélection in- 
and-in. (J. d'Agricult. Prat., p. 45; 
1879.) Cest par des croisements in and in 
que les éleveurs sont parvenus à fixer ce 
type individuel. (Dastre, A. des Deux- 
Mondes, xxm, 708; 1904.) 

INCOME-TAX [income-tax; de in- 
come (revenu) = lat. in, et v. to eome 



INDUCTION 



— 77 — 



ION 



(venir) = ang.-sax. cuman, ail. kommen ; 
tax = fr. taxé]. 

S. c. m. - Impôt sur le revenu, tel 
qu'il existe en Angleterre. 

M. Addington se propose de présenter à 
la rentrée da Parlement un plan général de 
finances, dont un des principaux articles sera 
la suppression de l'incometaz. (Monit., 
p. 1, c. i ; 2 brum. an X.) Quand sir Ro- 
bert Peel, en 1 8 42 , avait établi Vincome-tax, 
il l'avait fait... pour satisfaire à une néces- 
sité pratique et pressante. (Guizot, Ro- 
bert Peel, xiii; 1856.) Vincome tax est, 
par son essence, un impôt extraordinaire, 
transitoire. (L. Say, Dict. d'Econ. Polit,, 
II, 737; 1892.) 

INDUCTION (Cf. SeLP-InDUGTION). 

INDÉSIRABLE [undesirable ; de un, 
préf. négatif = ang.-sax. un, lat. in; et 
désirable = fr. désirable], 

Adj. - Qui n'est pas à désbrer. || Subst. 
Personne peu recommandable. 

Les émigrants italiens sont englobés par 
beaucoup dans la terrible catégorie des 
vmdesirables. (Hambaud, R. de Paris, p. 
872; juin 1905.) Mécontent de la vie et de 
son procbain, Jugé indésirable par tous les 
cbefs d'industrie qui l'ont employé. (Le 
Ghateuer, JR. Scientif., p. 515; oet. 
1911.) Fermer... les frontières aux indési- 
rables, aux tarés, aux dégénérés. (De Va- 
RiGNY, Débats, p. 2, c. 5; 15 août 1912.) 

INTERGOURSB [întercourse = v. 
fr. intercours, échange]. 

S. f. - Droit réciproque accordant aux 
navires de deux nations la libre entrée 
dans certains ports. 

Vintercoune aveo la Galifomle a donné 
ft notre navigation sur l'Océan Pacifique une 
activité inaccoutumée. {Dict, de la Con^ 
versât,, art. Californie, p. 229; 1853.) 
Anjourd'buirintercourse existe, en principe, 
entre toutes les nations. (Gr. EncycL, 
XX, 879; 1895.) 

INTERLOPE [interlope = lat. inter, 
et lope, qui dérive soit d'une forme dia- 
lectale de Tangl. to leap (sauter) = teut. 
klaupan, - soit du holl. lôpen, loopen 
(courir)]. 

Âdj. - S*est dit d'abord des navires 
de commerce qui trafiquaient en fraude. 
Puis, au fig. : clandestin, équivoque. 

Yalsseau marchand interloppe. (Merc, Ga- 
lant, p. 125; déc. 1691.) Le commeroe des 



navires Interlopres est toujours très lucratif. 
(Savary, Dict. Univ. de Comm., 1723.) 

Subst. : Jacques n menagoit les Inter- 
lopes des peines les plus rigoureuses. {Ess, 
sur VEtat du Comm, d'Anglet., ii, 171; 
1755.) Je me suis toujours déclaré l'impla- 
cable ennemi de ces interlopes, qui sont 
l'opprobre de la littérature. (Voltaire, 
Lett. à Marmontel; 11 avr. 1772.) 

Commerce interlope, (âcad., 1798.) Très 
peu de lorettes en Angleterre,... le monde 
interlope manque. (Taine, Graindorge, 
p. 304; 1868.) 

INTERVIEW [interview = fr. en- 
trevue], 

S. f. - Visite à une personne en vue 
pour s'enquérir de son opinion, de sa 
manière de vivre, de ses idées. Par 
ext. toute conversation avec quelqu'un 
ayant pour objet une demande de ren- 
seignements (ang.-américanisme). 

La manie de l'interview ou entrevue per- 
sonnelle, qui fleurit chez les Tankees et 
tend à s'acclimater chez nous. (Daryl, Vie 
Polit, en Anglet., p. 44; 1884.) Les re- 
porters parisiens vont s'en mêler. Je pré- 
vois des interviewai (Glaretie, Améri- 
caine, p. 386; 1892.) 11 [le reporter] force 
les portes et les consciences, et fait parler 
les plus rebelles par une Invention nouvelle 
qui a nom l'interview. (Brunot-de Julle- 
ville, Hist, de la Langue Française, 
VIII, 581; 1899.) 

D. = Interviewer : Soumettre quel- 
qu'un à une interview. 

Reporters on antres, qui n'avaient point 
renoncé à vouloir « interviewer » ce person- 
nage légendaire. (J. Verne, Math. San- 
dorf. II, 27; 1885.) Me voici dépisté, inter- 
viewé, tout vif et en anglais, par un Jour- 
naliste à figure Jaune. (Loti, Escales au 
Japon; 23 sept. 1902.) 

INTERVIElVER [interviewer, du v. 
to interview = fr. entrevoir, et suff. er], 

S. m. - Celui qui fait profession d'in- 
terviewer ses contemporains. 

Un homme s'est introduit dans ma cbam- 
bre. C'éUit... un interviewer. (M.-Gran- 
GEY, Chez l'Oncle Sam, p. 45; 1885.) Moi 
aussi, Je suis reporter et Interviewer aux 
moins perdus de mes moments. (Faquet, 
Gaulois, p. 1. c. 1 ; 9 sept. 1909.) 

ION [ion, mot créé par Faraday, en 
1834, du grec Idv, de levai, aller]. 



miDIUM 



— 78 — 



JOCKEY 



S. m. - Elément dissocié par l'effet 
du courant électrique. 

ion : nom oonunon donné... ans denz oofps 
dfisodéa par la oonrant élaotriqna. (La- 
ROUSSB, p. 779; 1878.) Laa dans ions da 
Faraday aa déplaçant à traTars la auaaa non 
déeompoaéa. (Jamim - Bouty, Cours de 
Phys., t. IV, !'• part, p. 214; 1888.) Laa 
AlnMBta élaatrélyttqnaa, laa loaa, aont laa 
WMcnlaa da oonrant. (Dastrb, A. des 
Deux-Mondes, glvi, 700; 1899.) 

■m.*— Faraday a créé, en même 
temps, les termes anion et cation pour 
désigner chacun des éléments •> négatif 
et positif- dissociés par le courant élec- 
trique. Ces expressions sont peu usitées. 
Par contre, les physiciens ont été ame- 
nés à former un certain nombre de dé- 
rivés du mot « ion s ai:^. d'emploi fré- 
quent : L'état d*loniaatlon da l'élaotrolyta 
damanra oonstant (L. Poimgaré, Phys, 
Mod*, p. 156, 1911.) Laa partloolaa a dn 
radlnm oaaaant d'Jonlsar laa gas. {Id,, ibid,, 
p. 272.) L'atoma matérIaL.. pont, aons oar- 
lainaa inflnanoas • ioniaantas », étra briaé 
an moroaaoz. (Brunhbs, Dégrad, de l'E^ 
nergie, p. 903; 1908.) 

miDIOM [iridium, ainsi jbaptisé par 
Tennant, chimiste anglais, à cause de 
la variété des irisations qu'il donne, 
en dissolution]. 

8. m. - Corps simple, métal très dur 
et cassant. 

L'IildIam a été déooavert ot noouné par 
■. Tannant. {Ann. du Muséum d'Hist, 
NaL, vn, 404; 1808.) L'irldtom est soUda, 
aana odaor. (ThAnard, TV. de Chim,, i, 
427; 1827.) L'IrldinmtetdéoonvartaB 1808. 
(ACAD.,1878.) 



JAGK-KNIFE Qack-knife; de Jack, 
qui vient probt. du français Jacques, 
et sert, en angl., de préfixe à un grand 
nombre d'engins et d'appareils divers; 
et knife (couteau) = teut. knlboz], 

S. c. m. - Commutateur à chevilles, 
muni d'un ressort en lame de couteau, 
dont on fait usage dans les bureaux 
téléphoniques centraux pour mettre en 
communication les abonnés entre eux. 

La dlspostUon da JaOk-lmlfe awitoh est 
en partie française, car rinventeor... est 
an Français dn Canada appelé Bonssaan. 



(G. Haskins, Lumière Electr., ii, 156; 
1880.) Les oonuantatears... sont disposés 
en Jaek-lcalfi. (Du Mongel, id., v, 490; 
1881.) Quand on vent donner la eommn- 
nioatlon à deux abonnés, on rénnlt leon 
Jaokknives par «ne oorde métaUlqoe. (Niau- 
DBT, Electricien, p. 568; 1888.) 

Abrévt. : L'eauployé saisit la fiche... et 
la porte dans le )aok de l'abonné demandé. 
{Eclair. Electr., x, 176; 1897.) 

JERSEY [Jersey, lie de la Manche ; 
parce que la laine en question fut pri- 
mitivement (vers la fin du xyi« s.) f(û>rl- 
quée à Jersey]. 

S. m. - Laine anglaise. || Tissu ou 
vêtement fait de cette laine. 

nST. — Lenra montona [de Jersay] ont 
de la laine fort Idanflàe dont noos faisons 
notre Xereaj on Jaraejr. (Briot, Singula- 
ntez Nat. d'Anglet, p. 311 ; 1887.) 

Trioot en sole on kdne souple dont on a 
lait en^Aol poor lea eorsages connus sons 
le nom de Jerw/. (Mode IlL, p. 215, c. 2 ; 
1881.) Petites tètes blondes aux ohevaoz 
Irisés sor de grands ools anglais et les Jer- 
seys anorés de ronge. (Daudbt, Evangé" 
liste, p. 164; 1888.) Son fila portait nn 
complet en « Jersey » bien qol le rendait 
semblable à nne gravure de mode. (Aigard, 
Maurin des Maures, p. 86; 1908.) 

JIoaER [jigger (cribleur); du v. to 
Jig, dont rétym. est très incertaine]. 

S. m. - 1^ - Technol. : Cuve pour la 
teinture des tissus de coton. 

On a généralement nne batterie compo- 
sée d'un nombre plos on moins grand do 
Jlggers pour obaqae ooolemr. (Lbfjbvrb, 
Teint, des Tissus de Coton, p. 32; 1887.) 

2o - Electr. : Dans la télégraphie sans 
fil, transformateur spécial du poste ré- 
cepteur. 

Le Jigger on résonatenr est oonstltaé par 
nn solénolde en fil nn. (Boulangeïi-Fer- 
RiÉ, Télégr. sans Fil, p. 238, 1907.) U 
secondaire dn Jigger se compose de deoz 
bobines distinotes. (H. Poingaré, Théorie 
de Maxwell, p. 93; 1907.) 

JOGKET [jockey, dim. de Jock, forme 
écoss. de Jack ou John. L'acception 
actuelle (i^) remonte, en angl., à 1670}. 

S. m. - 1<> - Cavalier professionnel 
qui monte dans les courses; postillon, 
laquais, palefrenier. 

La Coorse on iee JookeiB. (Laus db 



JOCKEY 



- 79 — 



JURY 



B0188Y ; 24 août 1776). On anaonoe la 00a- 
leur dÎM JoekeÈB on patofrenltn ooureors d« 
ohaoaii dM oonearrens. (Mairobert et 
Angbrvillb, Mém, Secret», z, 80; 18 
mars 1777.) Os (les riflbM] ▼mOant Um 
faire ooorir, parier, aTOir des Joekeyë, (Lin- 
GUET, Ann. PoUi., i, 182; 1777.) Oa fatt 
Jeûner le Jookei qni doit oondnire, afin qn'il 
pèse moins. (Mercier, Tabl, de Paris, ch. 
421 ; 1788.) - ACAD., 1885. - Les équipages 
de la reine, conduits par des Jockeys en 
veste ronge et or. (Th. Gautier, Caprices 
et Zigzags, p. 216; 1862.) Les Joekejs, en 
oasaqne de soie, tâchaient d'aligner leurs 
oheTanz. (G. Flaubert, Educat, Senti- 
ment., I, 357; 1869.) 

BSil. — Il y a lieu de remarqaer qu'en 
firanç., jaques, jacquet, a si^iflé d'a- 
bord « paysan, bouffon, domestique » 
au XVI* s., « petit laquais » au zvn*, et 
finalement « postillon » au xvm*. Ces 
dernières acceptions ont forcément 
provoqué une confusion entre les deux 
mots jaquet et jockey, quand Tanglo- 
manie a commencé à nous faire adop- 
ter les termes de courses en usage de 
rautre côté du détroit : M. le Comte 
d'Artois... s'élangant dans la foule da peu-' 
^ pour aller encourager ses postillons 
on JaqneU. (AfBRCY-AROENTEAU, Lett. à 
Marie-Thérèse d^ Autriche; 15 nov. 
1776.) Depuis qn'un Jacquet, nn leydn- 
qne, un Coureur Sont pins fêtés, oliéris«qne 
n'est un Précepteur. (Gailhava, Egoïsme, 
m, 7 ; 1777.) L'auteur ijoute en note : 
« Le mot anglois est jockey que nous 
prononçons comme Jacquet. » 

2<* - Sorte de selle munie de tringles 
à ressort dont on se sert pour dresser 
les chevaux. 

Je signalerai comme fort bon le Jockej à 
tige de fer que fat tu employer en Angle- 
terre. (MoNTioNY, Man, des Piqueurs, 
p. 298; 1878.) Le Joekey A charnière est le 
■enl qui puisse élre adopté. {Monit. de la 
Selierie,^. 101, c. 1; 1889.) 

3® - Ornement en forme de volant dis- 
posé au haut des manches d'un corsage 
et emprunté au costume des Jockeys. 

Le premier bouillon [de la manche] est A 
demi caché par un Jockey garni d'une frange. 
(Caprice, p. 115, c. 2; 1886.) Doubles Joo- 
keys froncés aux épaules. {Salon de la 
Mode, p. 91 ; fév. 1908.) 



V -* Chapeau analogue à ceux que 
portaient les palefreniers ou postillons. 

Chapeaux de lemme pour le déshabillé : 
Jooquay en ourson. {Cabinet des Modes, 
I, 8 ; 1785.) ▼oid le ?rai moment dn Joc- 
key gris, le chapeau chic par ezoellenoe. 
(JR. de la Chapellerie, p. 353, c. 1 ; 1900 J 



S. c. m. - Cercle mondain d'amateurs 
du sport hippique, fondé à Paris, en 
1833, sur le modèle du Jockey-Club 
anglais. 

Les Ij^tes des ooorses sont dressées par 
une espèce de secrétaire reconnu par le Joo- 
key dnb [anglais]. (/. des Haras, p. 212; 
1888.) Hoos n'ignorons pas l'utHité dn 
Jookey's dnb. (Gayot, Guide du Spoi^s- 
man, p. 54; 1889.) Le Joekey-Onb n'est 
pas, comme on semble le croire communé- 
ment, une société de Jeunes oentanrea. 
(Th. Gautier, Hist. de F Art Dramat, 
V, 94; 1848.) 

Abrévt. : Ole n compromis beanooup 
d'hommes comme il faut.. Je l'ai enlevée A 
ees messieurs dn Jockey. (A. Dumas, Quest. 
d'Argent, u, 7; 1857.) Le monde, pour 
papa, commence A eenz qui sont dn Jockey 
et finit A ceux qui n'en sont pas. (L» Ha- 
LÉVYy Grand Mariage, p. 151 ; 1887.) 

JOHN BUIX [littéralement « Jean 
le Taureau ». Ce nom est emprunté A 
VHist. de John Bull, pamphlet de John 
Arbuthnoty médecin de la reine Anne, 
publié en 1712, et traduit en français 
par l'abbé Velly, en 1753]. 

S. m. - Sobriquet du peuple anglais. 

Bull an fond étoit un honnête garçon, 
simple, waï, sans détours; mais colère, har- 
gneux, brusque, inconstant. {Hist, de John 
Bull, p. 12 ; trad. 1758.) John BuU ne pent 
1^ se fanter d'être le poesessenr exclu- 
sif dn bon roast-bee/. (Saint-Constant, 
Londres et les AngL, 11, 322 ; 1804.) John 
Bull lançait des trognons de posunes A la 
divinité dont il encense aujourd'hui les 
images. (Cbateaurrianu, Ess* sur la 
Litt. AngL, xi, 586 ; 1886.) Probablement, 
aux yeux dn gros John Bull,... un peintre 
n'est pas nn gentleman. (Taine, Notes sur 
VAnglet., p. 279; 1878.) 

JX7RT [Jury sa V. firanç. jurée, en- 
quête juridique]. 

S. m. - 1» - La réunion des jurés d'un 
tribunal de justice. 



JUTE 



-80 — 



KILT 



L'Officiel entend et détermine toatei les 
oanses sans aooon jury des doue Jurés. 
(Ghambbrlaynb, Etat Présent d'An- 
glet., II, 223; 1688.) On ne tronTera pas 
de Lord, coupable, qui ait gagné à n'être pas 
logé par on jurj de Commoners. (De Lolme, 
Constitut. de VAnglet., p. 257; 1771.) 
Tons les citoyens connus aujourd'bul sous 
le nom de gens de loi... seront de droit ins- 
crits sur le tableau des éliglbles pour les 
/orys. (Sdonit,, réimpr., p. 47, c. 2; 6 
avr. 1790.) Jnri ou Jury; Qy a dans cha- 
que département antant de Jurls d'accu- 
■ation que de tribunaux oorreotionnéls. 
(ACAD., Supp., 1798.) 

2<* - Commission spéciale chargée 
d'examiner les résultats d*un concours, 
d'une exposition, ou de fixer les indem- 
nités dues pour une expropriation. 

Séance du jury dégustateur. (Gr. de la 
Reynière, Man. des Amphitryons, p. 
200; 1808.) Je ▼oudrals que chaque Jour- 
nal eût son Jury, où des hommes compé- 
tents seraient appelés à prononcer sur les 
œuvres de quelque importance. (G. Sand, 
Lett. d'un Voyag., àMeyerbeer; 1836.) 
La décision du Jury [d'expropriation] fixe 
le montant de l'indemnité. {BulL des Lois, 
XXII, 614; 1841.) 

JUTE [jute = bengali y^ttto]. 

S. m. - Matière textile provenant des 
fibres d'une plante indienne. 

Tissus de phormium tenax, d'abaoa et de 
Jute. {Ann, du Comm, Ext,, Faits com- 
merciaux, no 18, p. 57 ; nov. 1849.) Les 
jutes, sans emploi dans l'industrie il y a à 
peine dix ans,... figurent aux exportations 
de Calcutta pour 904.002 maunds. (Frido- 
LiN, K des Deux-Mondes, vu, 377; 1857.) 
- AcAD., 1878. 



[keepsake (souvenir), 
de keep (garder) = v. angl. cépan, et 
sake (amitié) = v. sax. saka]. 

S. m. - Livre ou album de souvenirs. 

Keepsake français ou Souvenir de Litté- 
rature Contemporaine. (Soulié, 1830.) Les 
fantastiques figures de femmes, desshiées 
par Westall, dans les keepsakes anglais. 
Balzac, Eugénie Grandet, p. 90; 1834.) 
Quelques-unes de ses camarades apportaient 
au couvent les keepsakes qu'elles avaient 



reçus en étrennes. (Flaubert, Mad. Bo- 
vary, p. 55 ; 1857.) Les keepsakes sont de- 
venus un meuble de salon. (Acad., 1878.) 

KETCH [ketch = v. angl. cache, 
probt. du V. fr. chace, chasse]. 

S. m. - Petite embarcation pontée des 
mers du Nord. (On a écrit d'abord cache, 
puis quaiche, qui étaient féminins.) 

La cache anglolse prise sur les oostes de 
Bretagne. (Golbert, Lett. à Duquesne, 
26 fév. 1666.) La quaiche le Goiiianme 
éohona à terre. {Hist, Nav. d'AngL, m, 
144; 1751.) La quaiche est matée en four- 
che. (AgaD., 1762.) Les ketchs des An- 
glois... n'ont point de voile sous le beaupré. 
(Forfait, Tr. de toMd^iw'e, p. 104; 1788.) 
Gaiche, ketch ou quaiche. (Jal, Gloss. 
Naut,, 1848.) 

KHAKI [khaki = dial. persan khàki, 
de khàk, poussière]. 

AdJ. - Couleur de poussière. || Par 
métonymie, étoffe ou vêtement de cette 
couleur. 

KhaU, tissu employé pour la confection 
des vêtements indiens. (Deiss, A. Trav, 
VAnglet., p. 75; 1898.) n a une ceinture 
rouge, une cravate tricolore et un pantalon 
khaU. (J. Garrère, En Pleine Epopée, 
p. 134; 1900.) Mon khaki tout neuf est 
tacheté de plaques terreuses. (Id., ibid., 
p. 172.) Les uns prussiens par le casque & 
pointe, les autres anglais par le costume 
khakL (Adam, Vilcs d*Amér., p. 179; 
1906.) 

KIDNXnr [kidney (rein) = orig.obsc.]. 

S. f. - Pomme de terre d'espèce an- 
glaise, ainsi nommée à cause de sa 
forme. 

Une nouvelle espèce de pommes de terre, 
précoces..., que Ton a nommée chinese 
kidneys. {Monit,, réimpr., xxiv, p. 1419, 
c. 1; 1802.) La kidney bâtive,.. est excel- 
lente pour ces plantations de primeur. {Bon 
Jardinier, p. 298 ; 1841.) La kidney hftttve 
on Harjolin. (Joigneaux, Liv. de la Ferme, 
I, 307; 1893.) 

KILT [kilt = prob. scand. kiUa (sué- 
dois), kilte (danois)]. 

S. m. - Jupe courte et plissée des 
Ecossais. 

Une espèce de Jupe... qu'on appelle, dana 
le pays-plat, kilt. (Ghantreau, Voy, en 
Ecosse, III, 21 ; 1792.) n resta encore [après 
GnUoden] dans les Highlands, plusieurs par- 



KING-GHARLES 



81 — 



LAD 



tisans en kilt et en tartan qui oontUnièrent.. . 
le coup de fea. (B. d*âurevilly, Ensor- 
celée, n, 54; 18S4.) Noos avons, en lions, 
quatre HigUanders en kilt. (Mérimée, 
Lett. à une Inconnue; 17 nov. 1861.) 

KINa-GHAIlLE8[king (roi) = teat. 
kuningoz, et Charles}. 

S. c. m. - Petit épagneul de race 
anglaise, très à la mode da temps des 
rois Charles I«» et II d'Angleterre. 

Vous voyeK trop souvent votre amie au 
Idng's Charles. (Banville, Opéra Turc; 
1845.) Un Ung's Charles endormi, roulé en 
boule, la tète sur ses pattes. (Gautier, 
Beaux- Arts en Europe, i, 28; 1855.) 
Moi, qui ne suis pas cependant un Ung- 
Charles, ttnand Je dis quelque chose, on me 
répond : • Tu parles I > (Rostand, Ckante- 
cler, 1,4; 1910.) 

KIPPER [kipper = étym. incertaine]. 

S. m. - Hareng fumé et peu salé. 

Koaters et kippers, harengs très légère- 
ment salés et fumés. (J. Off., p. 2154; 26 
mai 1888.) 

KNICEXRBOGKERS [de Knicker- 
bocker, pseudonyme pris par Washing- 
ton Irving, lorsqu'il publia, en 1809, 
YHistoire de New-York]. 

S. m. pi. - Culotte courte ; ainsi nom- 
mée parce que les personnages du livre 
en question, illustré par Gruikshank, 
portaient ce genre de culottes. 

Le prince impérial n'a plus le kût, mais 
des ImicJcer-hoo&ers qui lui vont à mer- 
veille. (Mérimée, Lett. à Panizzi; 21 
mars 1888.) H remplaçait... ses knioker- 
botikers de montagne par la Jaquette vert- 
serpent. (Daudet, Tartarin sur les Al- 
pes, vui, 181 ; 1885.) 

KKOGK OUT [knock (coup), du v. 
to knock a V. angl. cnocian, et out, de- 
hors) es ang. - saz. ùt]. 

T. de boxe pris subst. : coup qui met 
hors de combat ; ou adjt. : mis hors de 
combat. Dans ce dernier sens, on écrit 
aussi à l'anglaise « knoeked out ». 

Graham a triomphé dès le début... après 
avoir tombé Moore d'un splendide swing; 
oe fut du reste le seul knotik ont de la soi- 
rée. (Manaud, Auto, p. 3, c. 2; 18 déc. 
1904.) Charlie Wllson, an cinquième round, 
mit knoolE ont son adversaire. (Méry, 
Gaulois, p. 4, c. 2; 27 avril 1908.) Le 
moindre coup de poisg sur le nn est plus 



désagréable que le knock-out. (Mortane, 
La Boxe, p. 99 ; 1908.) Harrlsson avait été 
mis knock-out par Nicolas en deux rounds. 
(Tristan Bernard, N. Bergère, p. 274; 
1911.) Lequel sera le premier imocired out? 
(Illustration, p. 74, c. 2; fév. 1911.) 

D. = Knock outer. 

S. c. m. - Celui qui pratique le knock 
out : Toung Otto, venu d'Amérique avec une 
réputation de Imook outer redoutable. {Les 
Nouvelles, p. 8, c. 5 ; 29 avr. 1909.) 

V. a. - Mettre hors de combat : Sam 
Mao Vea knock-onta Scales de merveilleuse 
façon. {Vie au Gr. Air, p. 23; 1«' sem, 
1908.) 

KODAK [nom créé par l'inventeur 
américain, G. Eastman, vers 1889]. 

S. m. - Appareil photographique de 
petite dimension, à pellicule sensible. 

Le kodak ne peut servir qu'en plein so- 
leil pour les vues instantanées. [Monit. de 
la Photo., p. 4, c. 1 ; 1889.) Les étrangers 
n'en gardent [de nos paysages] que ce que 
leur en livre leur kodak. (âlb. Sorel, Gau- 
lois, p. 1, c. 1; 6 oct. 1904.) Uélek, reti- 
rant... un petit kodak du tout dernier sys- 
tème, les mit en]oue.(LoTi, Désenchantées, 
p. 154, 1906.) 



[label (étiquette) s v. fr. la- 
bel, lambel]. 

S. m. ou f. - Étiquette spéciale que 
certains syndicats ouvriers font appo- 
ser sur les travaux exécutés par leurs 
adhérents. 

La pratique des labels a pour complément 
la création de ligues de consommateurs. 
{Nouv. Larousse IlL, 1906.) La iabei, 
ou marque syndicale, de pratique courante, 
est la contre-partie positive du boycottage. 
(Dehermb, R. Hebdomad., p. 481 ; juin 
1909.) Vous n'aves pas le « label », l'éti- 
quette à quoi le cUent reconnaît la mar- 
chandise recommandée. (De Mun, Gau- 
lois, p. 1, c. 1; 4 mars 1911.) 

liAD [lad =s V. ang. ladde]. 

S. m. - Garçon d'écurie de courses. 

Le lad qui montait « Monarchist »... a pro- 
fité de la vitesse supérieure du poulain et 
a gagné facilement. {Sport, p. 2, c. 3; 16 
nov. 1854.) Cette abominable tourbe de 
bookmii^ers, d'entraîneurs et de lads. (M. 
Grangsy, Chez l'oncle Sam, p. 89 ; 1885.) 

6 



LADY 



-82 — 



LASTING 



Les ohaYanx qa$ !«• ladi faisaient trottar 
à bout de longe. (P. Adam, Lions, p. 219, 
1906.) Les Bred reçurent le rang inunMiat 
de iacb dans le personnel des é ourles. (P. 
Hervieu, Tom et John Bred Jockeys, 
Juin 1911.) 

Xja>T [lady sa ang. - sax. fUaefdige; 
t. probt. de AZâ/'(pain), et dig (pétrir). 
Le mot remonte au ix* s.]. 

S. f. - Titre donné, en Angleterre, 
aux femmes et aux filles des lords et 
des chevaliers. 

Tontes les filles d'nn Comte sont Ladies, 
on dames. (Ghamberlayne, Etat Pré- 
sent d'Anglet., i, 306; 1669.) Les ohoTa- 
liers bannerets ne sont point lords quoique 
leurs femmes aient le titre de LadL (Agad., 
1762.) Cette fralohenr, oe blano de lys que 
les Ladyes ne doivent à auounaprét. (Ghan- 
TREAU, Voy, dans les Trois Roy., i, 73; 
1792.) Tontes les ladies qui avaient des 
amants et qui ne le disaient pas furent gran- 
dement scandalisées. (About, Grèce Con- 
temp.,'g, 83; 1854.) Tu auras oette ohanoe 
d*6tre la lady d'un gaillard sMeux. (Huoo, 
Travail, de la Mer, ii, 294; 1866.) Lady, 
au pluriel on éorlt ladiea, pour conserver 
la forme anglaise du mot. (Acad., 1878.) 

IjAIRD [laird, forme écossaise de 
lord, g, V.]. 

S. m. - Propriétaire d*une seigneurie 
ou d'un manoir, en Ecosse. 

Les chevaliers et seigneurs qu'Us [les 
Ecossais] appellent Lards, ont place après 
les mylords. (Du Ghesne, Bist, Gén, 
d'Angl; p. 29; 1614.) Les iairds et barons 
de la seconde espèce, non lords. {Observ, 
faitespar un Voyag, en Anglet,, p. 108; 
1698.) Le Laird étoit absent quand nous 
abordAmes dans l'isle (Ghantreau, Voy, 
en Ecosse, m, 77 ; 1792.) Quel laird écos- 
sais eût daigné obéir A un roi toujours ca- 
ché? (Michelet, Précis de VHist, Mod,, 
p. 39; 1842.) n y a fort loin aujourd'hui 
d'un laird A un iord. (Acad., Comp,, 
1866.) 

LAKISTE [lakist, de lake (lac) = lat. 
lacus, parce que les principaux repré- 
sentants de cette école, Wordsworth , 
Goleridge, Southey, habitaient près des 
lacs du nord de l'Angleterre]. 

Acy. ou s. m. - Poète de l'école des- 
criptive qui florissait, outre -Manche, 
vers la fin du xviii« s. 



Ce serait une asses neuve et utile ma- 
nière de caractériser Lamartine, et de re- 
nouveler l'étude tant de fois faite de sa 
poésie, que de la comparer d'un peu près 
avec ces deux grands laUstes (Words- 
worth et Goleridge). (Sainte-Beuve, Cri- 
tiques, IV, 34; 1841.) Byron s'adiame sur 
les laUstes, et garde un ennemi venimeux 
et infatigable dans Southey. (Taine, Litt. 
Angl., m, 531; 1863.) 

LANDIiORD [landlord; de lord (sei- 
gneur), q, V., et land ( terre ) = teut. 
land], 

S. m. - Grand propriétaire foncier du 
Royaume-Uni. 

On se lève, on déjeune, on dîne, on soupe 
quand il plaît au landlord. (Débats, p. 2, 
c. 1; 4 sept. 1835.) Le olergyman, k table 
& côté dn landlord, est le directeur de la 
morale. (Taine, Notes sur l' Anglet., p. 
214; 1872.) Quoique aujourd'hui la plupart 
des landlords soient doux et humains. 
(BouROET, Etudes et Portraits, n, 74 ; 
1889.) 

liANDIiORDISUE [landlordîsm]. 

S. m. - Prépondérance exagérée des 
landlords irlandais au détriment des 
intérêts agricoles du pays. 

Les Américains n'ont pas voulu laisser 
se constituer chei eux le landlordiam. (J an- 
net, Et.-Unis Contemp., 11^ 184; 1889.) 
Nous voulons des garanties contre la famine 
et le landlordisme. (De Gloture, R. du 
Monde Cathol., p. 348; nov. 1904.) 

LAauiS-DTE [lacquer-dye ; de laque» 
qui est le mot franc, pour lacquer, et 
dye (teinture) = v. teut. daugâ]. 

S. cf.- Résine laque utilisée pour 
la teinture. 

Les laques lac et dye renferment de la 
oannine. (Persoz, Impress. des Tissus, 
I, 522; 1846.) Les établissements anglais 
de l'Inde répandent dans le commerce dif- 
férentes qualités de lao-dye. (Dict. de la 
Conversât, p. 132; 1860.) La laque-dye 
est importée de Calcutta. (Wurtz, Dict. 
deChim.,^.2S9\ 1878.) 

LASTING [lasting, de to last (durer) 
ss ang.-sax. laestan], 

S. m. - Etoffe légère, mais très so- 
lide, de laine rase. 

Les drapa^lastings quadrillés. {Musée 
des Modes, p. 89, c. 2; 1837-1838.) C'est la 
filature de laine peignée qui fournit la ma- 



LAUNCH 



— 83 - 



LECTURE 



tlère de oette énorme quantité de mérinos, 
stoffs, lastlngs. (Encycl. Mod., xix, 42 ; 
1849.) Un ample paletot de lastlng flottait 
mélancoliquement autonr de sa personne. 
(About, Roi des Montagnes,^, 1 ; 1857.) 
Une redingote de lastlng. (Agad., 1878.) 

IiAUNGH [launch = esp. lancha, 
barque]. 

S. m. - Petit bateau à vapeur géné- 
ralement destiné à la navigation en ri- 
vière ; aussi 8team4aunch. 

La partie de bateaa. . . sor le stoam-ianncli 
de son and. (Bourget, Ccmr de Femme, 
p. 251 ; 1890.) On décide de débargoer avec 
le launcb qnl remorque une chaloupe. (Mar- 
SAY, R. des Deux-Mondes, xvi, 420; 
1903.) Le launch mesure 18 m. de long... et 
im,20 de tirant d'eau. (Locomotion Au- 
tom,, p. 132; mars 1905.) 

LAVATORT [lavatory = lat. lavato- 
rium], 

S. m. - Cabinet de toilette public. 

Qnel prestige nos coiffeurs n'ajoutent-ils 
pas à leur « salon » par le mot lavatory... 
étalé en grands caractères ou en lettres 
d'or sur la devanture de leur magasin 1 
(Vandaele, Néolog. Exotique, p. 12; 
1902.) Les wagons des trains de grande 
ligne renferment des lavatoriea et des com- 
partiments à couchettes. (Privat-Des- 
CHANEL, Nature, p. 39, c. 1; déc. 1910.) 

LA.'V^nNr-TENNIS [lawn- tennis, de 
lawn (pelouse) = v. fr. launde, lande, 
et tennis =» v. fr. tenetz, tenez; cf. 
Tennis]. 

S. c. m. - Jeu de balle, qui se joue à 
Taide de raquettes sur un emplacement 
spécialement préparé et divisé en^deux 
parties par un filet. 

Le nombre de parties de iawn-teiiii/s 
qn'ezéontent les mains gantées de ces Jeu- 
nes premières est incalculable. (Bourget, 
Parlement, p. 3, c. 1; 25 juill. 1880.) 
Lawn-tennis, polo, danse, charades, et comé- 
dies. U était prêt à tout. (Halévy, Abbé 
Constantin, p. 193; 1882.) Un Chatterton 
que ses succès au lawn-tennis on à danser 
le boston auraient accommodé avec l'exis- 
tenoe. (Hervieu, Flirt, p. 29; 1890). 

RBM. — Le lawn-tennis se joue le 
plus souvent en plein air et sur une 
pelouse, - d*où son nom; alors que le 
tennis primitif, comme notre « paume » 
dont il dérive dbrectement, se jouait 



dans un enclos couvert aménagé à cet 
effet. 

LEADER [leader, de to lead (con- 
duire) = ang.-sax. laedan, et suif. er]. 

S. m. - lo- Chef d'un parti politique. 

Henri Hunt, chef de parti, grand agita- 
teur, un leader radical. (Etienne, R. des 
Deux-Mondes, v, 381 ; 1856.) Pas un club 
dont 11 ne fût le leader. (Hugo, Homme qui 
rit, I, 317; 1869.) H. Gladstone est en 
quelque sorte le chef de la nation,... le 
grand leader de l'opinion publique. (Ph. 
Daryl, a Londres,^. 152; 1887.) 

2o - Arbitre de la mode, favori des 
réunions mondaines. 

Les fils de la reine Victoria sont les 
leaders de la société. (Max O'Hell, John 
Bull et son Ile, p. 239; 1883.) 

3« - T. de turf : cheval qui mène la 
course; t. d'attelage : cheval de volée. 

On désigne, sonç le nom de leader, un 
cheval qui, entente circonstance, marche 
devant les antres, les conduit. (Pearson, 
Dict. du Sport Franc., p. 395 ; 1872.) 
Jamais les chevaux ne sont attelés dans le 
même ordre : un Jour, les uns servent de 
wheelers; le lendemain, ils jouent le rôle 
de leaders. (Crafty, Paris Sportif, p. 
301 ; 1896.) Le fouet s'emploie... pour exci- 
ter les leaders. (Mégnin, Vie au Gr, Air, 
p. 890; oct. 1905.) 

4o - T. de journalisme : article de 
fond, éditorial. Aussi leading article, 

n y aurait duperie à chercher dans un 
leading arUole la portée et le ton d'une 
controverse diplomatique. (Forcade, R, 
des Deux-Mondes, v, 434; 1856.) Les 
porteurs de Journaux s'en vont an petit 
trot par les mes, glissant sous les portes 
cochères les leaders de M. Guéroult. (A. 
Marx, Figaro, p. 4, c. 2; 27 mars 1862.) 
Bien n'est plus généralement dénué d'inté- 
rêt, que les leaders des grands Journaux 
politiques. (Max O'Rell, John Bull et 
son Ile, p. 195; 1883.) 

BEM. — On emploie qqfois le dimi- 
nutif angl. « leaderette » : Le directeur 
de l'école [de Journalisme]... demandera des 
leaders et des leaderettes sur les sujets du 
Jour. {Débats, p. 3, c. 2; 16 mars 1887.) 

LECTURE [lecture = lat. lectura], 

S. f. - Leçon, conférence. 

Il [Edgard Poe] imagina de donner des 
lectures dans son pays. (Baudelaire, 



LEGTURER 



— 84 — 



LIFT 



Edgar Poe, sa Vie, p. 16 ; 1856.) Tbaoke- 
ray,le romanoier, a gagné 4.000 fr. en Tliigt- 
quatre heures, an moyen de deux lectures, 
l'une A Brlj^ton, l'antre à Londres. (Taine, 
Notet sur l'AngleL, p. 32; 1872.) 

X^GTURER [lecturer]. 

S. m. - Conférencier. 

Physionomie de grand seigneur iecturer 
promenant ses lieux oommuns élégana d'a- 
thénée en athénée. (FoROUES, R. des 
Deux-Mondes, la, 638; 1857.) Cest sur- 
tout comme Lecturer que Thaokeray nous a 
communiqué ses Tues sur le passé. (Odysse 
Barrot, Litt Angl, Contemp,, p. 234; 
1876.) 

IHQOTNO [legging, ou plus raremt. 
leggin, de leg (jambe) = v. isl. leggr], 

S. m. - Molletière, jambière. 

Une paire de legginn en onlr iauve, oon- 
sas de distance en distance avec des che- 
veux, lui tombait Jusqu'aux genoux. (G. Ai- 
MARD, Cherch, de Pistes, p. liO; 1860.) 
Le Joueur a les Jambes protégées par des 
Jambières matelassées ou leggings. (La- 
rousse, art. Cricket, p. 520; 1869.) 
Culotte, leggins, Teston ou Jaquette. (Gyp, 
Sportmanomanie, p. 318; 1898.) 

I.EM0N-SQUA8H [lemon (citron) = 
V. fr. limon; et to squash (écraser) a 
V. fr. esquackier], 

S. c. m. - Boisson anglo-américaine 
composée de glace, de sucre, de citron 
et de soda-water. 

Abrévt. : Olgar acheva de boire le con- 
tenu d'une aiguière à sirop de lemon. (Her- 
viBu, Flirt, p. 253; 1890.) Vous auras 
votre lemon-sqnash, mais Je veux d'abord 
servir le Jeune homme. (Hermant, Trans- 
atlant., p. 81; 1897.) n buvait à son re- 
pas une carale entière d'eau coupée aveo 
du Jemon-sqaasii. (Ed. Deiss, Eté àJféOn" 
dres,^. 205; 1898.) 

UAS [lias = V. fr. liais, liais], 

S. m. - Formation géologique qui 
constitue le groupe inférieur du système 
jurassique. 

Après le calcaire coqnillier vient le cal- 
caire nommé lias par les Anglais. (Guvier, 
Mém. de l'Acad. des Sciences, v, 329; 
1822.) Ce conglomérat est ordinairement 
recouvert par la marne ronge et par le lias. 
(Dufrénoy-de Beaumont, Voy, Métal- 
lurg. en Anglet., p. 362; 1827.) U série 
oolithiqne, Jusqu'au Lias inOlnsivement, 



forme un groupe très naturel et très bien 
limité. (Bertrand, Révol, du Globe, p. 
262 ; 1839.) Le lias est riche en fossiles. 
(Agad., 1878.) 

0. = Blub-uas : Les argiles Ueoes 
auxquelles les Anglais donnent le nom de 
blne-UaB. (Bertrand, Révolut, du Globe, 
p. 271; 1839.) 

Liasique : Terrains Jnrassiqu» et liasal- 
que. (Ann. des Ponts et Chauss,, p. 240 ; 
2« sem. 1840.) Terrain liaslque. (Agad., 
1878.) 

Infrauas : Etage géologique situé à 
la base du lias. Dans la série inférieure... 
seront compris rinfrallas et le lias. (Lap- 
PARENT, 7. de Géol,, ii, 1082; 1906.) 

UBERTT [du nom de l'inventear, 
M. Liberty, négociant anglsùs]. 

S. m. - Etoffe de soie souple et légère. 

Une de ces blouses si Jolies, si seyantes, 
en Uberty. {Monit. de la Mode, p. 434, 
c. 1; 1892.) Robe en Uberty giis-perie. 
{Mode Prat,, p. 95; 1904.) 

A4it. - Robe d'Intérieur en satin Liberty. 
[Mode Prat,, p. 397; 1893.) 

UFE-BOAT [life (vie) = ang.-sax. 
tif, et boat (bateau) = ang.-sax. bât]. 

S. c. m. - Bateau de sauvetage. 

H. Qreathead inventa le liîe^boat, à l'aide 
dnqnel^on peut... arracher les naufragés au 
péril de perdre la vie. {Monit., p. 1, c. 2; 
18 vent, an X.) Le llfe-boat, recueilli à 
30 milles du nord des Ues Pensa, a été re- 
connu comme appartenant au steam-yacht 
anglais « Saint-George » . {Figaro, p. 6, c. 2 ; 
6 févr. 1895.) 

REM. — Le berthon, canot de sauve- 
tage pliable, inventé, en 1849, par le Hév. 
Edward Lyon Bertbon, clergyman an- 
glais, est employé depuis plusieurs 
années dans la marine française. 

UFE-aUARD [life, et guard » fr. 
garde], 

S. c. m. - Garde du corps attaché à 
la maison royale d'Angleterre. 

Pudc... pour le moment, habitait la ca- 
serne des Li/e-Gfuards. (Balzac, Peines 
de Cœur d'une Chatte Angl., p. 33; 
1842.) Dernièrement, en chemin de fer. Je 
causais avec des life-guards, vrais colosses 
et bonnes gens. (Taine, Not$s sur PAn- 
glet.,]^.i8S; 1878.) 

I.IFT [lift, de to lift (élever) = scand. 
lyfta]. 



LILLIPUTIEN 



-85 — 



LINOTYPE 



S. m. - Ascenseur. H Par métonym., 
préposé à Tascenseur dans les hôtels. 

La lonotion entre reztrémité dn pont et 
celle dn tunnel se ferait... par on lift glgan- 
tesgoe. (St. Lauzanne, Matin, p. i> c. 2; 
19 juillet 1904.) Un Jetme singe vAta de 
ronge vint à son seoonrs : C'est le Utt que 
▼008 oherohes?... Le petit nègre la oondoi- 
sità rasoensenr. (L.-A. Daudet, Annales, 
p. 130; c. 1 ; janv. 1910.) Le lift s'arrêta. 
Sherlock Holmes en descendit et pénétra 
dans sa chambre. {Gaulois, p. 1, c. 5; 4 
nov. 1912.) 

LILLIPUTIEN, ENNE [lilliputian, de 
LiUiput, pays Imaginaire décrit par 
Swift, dans Gulliver, 1726]. 

Acy. - Très petit, de dimensions mi- 
nuscules. Il Subst. - Nain, naine. 

L'emperenr... obligea les Ambassadeors 
â faire leur harangue dans la langae LiUi- 
put/enne. (Swift, Gulliver, p. 79 ; trad. 
1727.) Peut-être que les LXliiputiens trou- 
veront quelque nation plus petite. (Id. ihid., 
p. 150.) Si cette manie de rappetisser les 
personnages tragiques subsiste encore pen- 
dant une génération, nous n'aurons bientôt 
pins que des LUliputienB. (Mercier, Tabl. 
de Paris, ch. 208; 1782.) 

Au flg. : Une des plus détestables habi- 
tudes de ces esprits lilliputiens est de sup- 
poser leurs petitesses ches les antres. 
(Balzac, Père Goriot, i, 98; 1835.) 
- ACAD., 1878. 

LIMITED [limited = fr. limiter], 

Adj. - lo - Se dit de certains trains 
express dont le nombre de places est 
limité. 

Les prix des places sont les mêmes par 
tons les trains, à l'exception des deux limi- 
ted maUBd'îelajiûe et d'Ecosse. (Malézieux, 
Chem. de fer AngL, p. 91 ; 1874.) Nous 
voyageons dans un train limited, qui ne 
peut recevoir que 60 voyageurs environ. 
{Mandat-Grancey, Chez l'Oncle Sam, 
p. 146; 1885.) 

2» - Se dit d'une société dans la- 
queUe la responsabilité des actionnaires 
est limitée aux sommes non versées sur 
le montant nominal de leurs actions. 

S'agit-il d'une société limited, la produc- 
tion des statuts est faoultaUve. (Franque- 
ville, Trav. Publics en Anglet., i, 45; 
1876.) S'il était vrai qu'un homme se fût 
trouvé pour convaincre de cette histoire 



asstt de capitalistes pour former une so- 
ciété Umited. (Fr. Masson, Echo de Pa- 
ris, p. 1, c. 1; 10 mars 1911.) 

LIMITMAM [limit s= fr. limite, et 
man (homme) = teut. man], 

S. m. - T. de sport : dans une course 
handicap, le coureur qui part avec la 
plus grande distance. 

Parti scratch, il n'a pas tardé à re]oin- 
dre les limitmen. (Journal, p. 2, c. 5; 
8 juill. 1895.) On ne pourra voir dans la 
finale un scratoh isolé complètement des 
limitmen. {Tous les Sports,^, 3, c. 4; 
6 mai 1899.) 

UNKS [links s probt. forme dialec- 
tale écoss. de linch, v. angl. hlinc], 

S. m. pi. - Terrain peu accidenté, sa*» 
blonneux, choisi pour le jeu de golf. 

n y a eu cette semaine un goU meeting 
aux links de Saint-Brlac. {Tous les Sports, 
p. 3, c. 5; 30 août 1897.) De bons Unks 
comprennent toujours des obstacles natu- 
rels, (de Vaux, Sport en France, ii, 340; 
1900.) Les links sont de vastes terrains, 
plats et sablonneux. (Goule vain. Ile In- 
connue, p, 116; 1906.) 
* UNOLÉXTM [linoléum = mot forgé 
du lat. linum, et oleum, par l'inventeur, 
l'Anglais Walton, de ce tissu, breveté 
en 18631. 

S. m. - Tissu imperméable, fait d'un 
mélange d'huile de lin oxydée, de pou- 
dre de liège et de couleur que l'on étend 
sur une toile. 

Le linoléum est... Imperméable, et l'on 
peut le balayer on le laver sans inconvé- 
nient. (Nature, p. 191; 1874.) Le poids dn 
linoléum, suivant qualité, est de 1)^^,250 à 
gkn^SOo... par mètre carré. {Gr, EncycL, 
XXII, 298; 1896.) 

REM. — On doit aussi au même inven- 
teur le lincrusta, ou linoléum incrusté. 

LINOTYPE [linotype = pour Une o* 
type, une ligne de caractères typogra- 
phiques ; mot d'invention anglo-améri- 
caine]. 

S. f. - Machine à composer et à cli- 
cher automatiquement par lignes. 

Lorsqu'on indique la production de la 
Linotype, il faut la compter en composi- 
tion corrigée. (Gutenberg-Journal, p. 2, 
c. 1; 20 nov. 1889.) La machine Thorne et 
la linotype ont chacune une compagnie 
d'exploitation. (Typographie Franc., p. 



LION, LIONNE 



— 86 — 



LOGE 



3; 1890.) La Linotype Ta dnq oo itz foia 
ploa Tlta qaa le typographe. (Guyot-Raf- 
FALOViGH, Dict. du Comm,, ii, 636 ; 1900.) 

D. B Linotypie : Anjoardlinl, le oon- 
poalfcear ae tient devant on dUvler... Ceat 
ce qu'on appelle la linotypie. (A. Mkybr, 
Gaulois, p. 1, c. 2; 24 Janv. 1911.) 

LmoTYPiSTB : Conoonra de Unotyplstea. 
{Courr. du Livre, !•' sept. 1904.) 

LION, LIONNE [lion, dans le sens 
de personnage célèbre, ou simplement 
à la mode, par allusion aux lions de la 
Tour de Londres qui étaient, au zvii* s., 
un gnud. objet de curiosité pour les 
étrangers; - du fr. lion], 

S. m. ou f. - Célébrité à la mode, 
dandy; beauté professionnelle. 

A?es-¥oa8 va, dans Barcelone, Une Anda- 
looae an sein bnmlt... Cest ma mattresae, 
ma lionne. (Musset, L'Andahuse; ISSO.) 
Colomba à Londres, dansant à Almaek'sl... 
Onel iion, grand DienI & montrer I (Méri- 
Mâs, Colomba, vm; 1840.) Le lion s'est 
appelé aatrefolB raffiné, mngnet, homme à 
bonnes fortones, roné. (Fr. Souué, Lion 
Amoureux, i; 1842.) Bn oe moment, ]e 
sols le lion poUic loi. (Lamartine, Lett, 
à M. Ronot; 7 mars 1848.) n fut bientôt 
a Uon •, oonrtlsé, imité, envié. (M. Pr^ 
voBT^ Princesse d'Erminge,^.Z1', 1904.) 

LOAD [load (cbarge) » ang. - saz. 
làdl. 

S. m. - Mesure de volume employée 
surtout pour le bois (cinquante pieds 
cubes), et pour le minerai (environ un 
yard cube). 

Le bois ordinaire pour le bordage se 
▼end à une certaine mesure appelée loûd. 
(DbSbiqnelay, Marine d'AngleL, 1871.) 
On consomme trois load de oharbon dans 
le foyer. {Descript. des Arts et Met,, u, 
423; 1774.) LUte des navires ohargés de 
bois venant de Rranoe en Angleterre : Ti- 
mes, de Bordeaux, 298 loads, à ordre. 
(Echo Forestier, p. 2, c. 2; 10 août 
1879.) Trois loads et demi de minerai 
abatta font environ on mètre cube de mi- 
nerai en place. (Boutan, Le Diamant, 
p. 186; 1886.) Le rendement moyen par 
load, anx mines de Beers et KImberley, a 
été de 80 carats. (Mess, de Paris, p. %, 
c. 6; 15 janv. 1899.) 

liOGH [log a V. angl. logge; scand. 
laag, làg]. 



S. m. - Planchette lestée immergée 
au bout d'une corde pour mesurer la 
vitesse de marche d'un navire. 

Le lok s'appelle ainsi i l'imlUticn des 
anglols qol disent log line... dans le même 
sens. (FuRBnÈRE, 1727.) Retirer le loch i 
bord dn vaisseau. (Bougubr, Nouv, Traité 
de Navigat,, p. 96; 1753.) On pent... ae 
passer de Inmlére pendant la nnit poorieter 
le locb. (Chabert, Voy. dans VAmér. 
S«!p^,p.l5;1788.)-AcAD.,1762.-0nIetU 
le loeb Al'arriére, sons le vent. (Gr. EncycL, 
V, 713; 1888.) 

LOGK-OUT [lock out, de to lock eut 
(fermer la porte à qqu'un) ; to lock, = 
orig. teut. loko, et out = ang. - saz. ût], 

S. c. m. - Entente entre les patrons 
pour fermer leurs usines ou leurs fabri- 
ques en cas de menaca^e grève des 
ouvriers. 

Les chefs d'usine s'entendirent alors d'an 
beat dn Rojaome-Unl A l'antre et proclamè- 
rent un locJr-oot général, (ânderson, /. 
des Chem, de Fer, p. 228, c. 2; 1886.) 
La forme la plos ancienne de la résistance 
locale des patrons, c'est le look-cnt collec- 
tif. (Denis, Philosophie Posit., p. 389; 
1er mai 1872.) Par le loclr-ont qa'lls pro- 
noncèrent, les maîtres de forges empêchè- 
rent lenrs ouvriers de gagner 150.000 It- 
vres sterling. (G^« de Paris, Associât. 
Ouvrières en Anglet, p. 134; 1884.) Les 
patrons ont dft répondre [ans grèves] au 
moyen d'organisations de défense ou du 
ioclr-ont (GoLSON, Organisme Econom., 
p. 258; 1912.) 

D.=: LocK'K)UTER, LoGK-GUTÉ : Une fai- 
ble minorité de lock ontés acceptait le non- 
vean contrat de travail. (Matin, p. 2, c. 4 ; 
22 avr. 1908.) 

LOGE [lodge « fr. loge, - Dans ce 
sens, le mot angl. remonte à 1717. - Cf. 
Frang-iiaqon]. 

s. f. - Assemblée, réunion de francs- 
maçons. 

M. de nngry étolt frimaçon, et avait tenu 
(Aies loi une loge. (D'Argenson, Mémoi- 
res [t. I, p. 164 de Féd. 1857] ; mai 1740.) 
Ceux gd sont admis à être membres d'une 
Loge, doivent être des gens d'une bonne 
réputation. (Hist. des Fr.- Maçons, i, 
181; 1746.) n est vraisemblable que les 
dabs, qaant à la fraternité, se sont monléa 
sur les Loges des Francs-llaffons. (Goyer, 



LOG-HOUSE 



— 87 — 



LOVELAGE 



Nouv. Observ, sur l'AngleL, p. 255; 
1779.) Aller en loge ; tenir nne loge. (Agad., 
4838.) 

LOG-HOUSE [log (bûche) = v. angl. 
logge, et house (maison) = teut. hûs]. 

S. c. m. - Maison, cabane faite en 
troncs d'arbres (anglo- américanisme). 

[Les maisons] oonstmites de troncs d'ar- 
bres, logabouBOB, (De Grèvegœur, LetL 
d'un Cultivât. Améric, ii, 271 ; 1784.) 
Je passai devant nne bntte qni méritolt à 
peine le nom de lag-lionffe. (Chastellux, 
Voy. dans VAmér, Sept., ii, 159; 1786.) 
Je me rappelle avoir In ponr la première 
fois le drame féodal de Henri V dans nne 
log-honse. (Togquevillb, Démocratie en 
Amer., m, 90; 1839.) On entend encore 
anjonrd'hni ces vaillants conps de hache et 
de pioche... dans les log~bovuma dn Lac- 
Salé. (Taine, Litt. Angl., m, 272; 1863.) 

LONDONIEN = lENNE [londonian ; 
de London, Londres]. 

Adj. -Qui a trait à la ville de Londres. 
Il Subst. - un Londonien. 

Tontes ces villes ont été englobées dans 
l'agglomération londonienne. (H. Malot, 
La Vie Mod. en Anglet., p. 265; 1862.) 
n vons sera impossible d'obtenir d'elle des 
références qni ne soient pas londoniennes. 
(BouROET, Outre-Mer, i, 94 ; 1896.) 

BEM. — A la môme catégorie appar- 
partiennent : bostonien, dublinois, jer- 
siais, kentuckien, lancastrien, new- 
yorkais, pennsylvanien, etc. 

LOOPING THE LOOP [litt. : bou- 
clant la boucle, loop = gaél. luh]. 

Abrévt. « looping ». - Saut périlleux 
exécuté à l'aide d'un appareil ^elcon- 
que, bicyclette, automobile, aéroplane. 

Le « looping the loop » attire aotnelle- 
ment les Parisiens. (Drancourt, Nature, 
p. 266, c. 2; mars 1903.) L'idée de la 
piste à bonole n'est pas nouvelle , bien que 
le loopiBg the loop ait attiré dans les mnsio- 
halls de nombreux spectateurs. {Nouv, 
Larousse lU,, 1906.) Le premier aviateur 
qni exécutera... un looping dans les airs 
oonquerra une réputation extraordinaire. 
{Echo de Paris,p. 1, c. 6; 2 juin 1911.) 

LORD [lord = ang. - sax. hlàford; de 
hlàf (pain) , et probt. ord pour ward 
(gardien). Le mot remonte au x« s., 
et son sens primitif était « maître de la 
maison m, litt. « gardien du pain »]. 



S. m. - Titre qu'on donne, en An- 
gleterre, aux pairs du Royaume-Uni. || 
Aussi, en combinaison dans lord-chan- 
celier, lord-lieutenant, lord-maire, etc. 

Le Milor Motombellant convoqua tous les 
grands seigneurs qu'il appelle lors. (E. 
Perlin, Descript. des Roy. d* Anglet. 
et d'Escosse, p. il; 1568.) Les Barons... 
n'ont que le tiltre de Lords. (Coulon, Fi- 
dèle Conducteur, p. 99; 1654.) Tous les 
lords, ou seigneurs, d'Angleterre, tant spi- 
rituels que temporels, sont vassaux du Roi. 
(Chamberlaynb, Etat Présent d* An- 
glet., I, 291; 1688.) Un lord maire de Lon- 
dres eut autrefois l'honneur de donner à 
dtner à quatre Rois. {Id., ibid., n, 166; 
1688.) Ce concert entre les communes, les 
lords et le roi n'a pas toujours subsisté. 
(Voltaire, ix» Lett. Philosoph.; 1734.) 
J'appartins ensuite A la femme du lord- 
maire. (Diderot, Bijoux Indiscr. , cb. 
44; 1748.) Les Chevaliers bannerets ne 
sont point lords. (Agad., 1762.) 

Le lord-lientenant ou son député con- 
voque le 'parlement et le dissout suivant 
le bon plaisir dn roi. {Encycl., viii, p* 
904, c. 2; 1766.) Le lord-ohanceller pre- 
nait plaoe sur le premier sac de laine. 
(Hugo, Homme qui rit, n, 344; 1869.) 

LORRT [lorry = dial. angl. to lurry, 
tirer], 

S. m. - Petit wagonnet servant à 
transporter le matériel de la voie sur 
les chemins de fer. 

Les lorrys en non-activité de travail 
devront être remisés sur les voies d'évi- 
tement. (Jacqmin, Exploit, des Chem. de 
fer, 1, 189 ; 1868.) n est facile d'éviter les 
inoonvénients provoqués par la circulation 
des lorrys. (C. R. du Congrès Int. des 
Chem. de Fer, v [25], p. 71 ; 1900.) 

LOVZSLAGB [Lovelace, personnage 
de Clarisse Harlowe, le célèbre roman 
de Richardson, paru en 1749. Ce nom 
veut dire « lacs d'amour »]. 

S. m. - Homme brillant et corrompu. 

(A. DuvAh-MovyELt La Jeunesse de Ri" 
chelieu ou le Lovelace Français; 1796.) 
Elle avait ponr admirateurs l'élite de la 
société. Ce colonel de hussards si beau,... 
oe Lovelace russe. (Mérimée, Vase Etrus- 
que; 1830.) Encore si tu étals amoureuxl... 
Mais non , tu n'es qu'un Lovelace, tu ne res- 
pires que trahison. (Musset, // ne pxut 



LOYALISME 



88 — 



LYNCHER 



Jurer de Rien, m, 1 ; 1886.) CTait le lova- 
U06 de l'endroit. (Agad., CompL, 1866.) 

ZX>TALISMB [loyalism; de loyal = 
fr. loyal, et suff. ism]. 

S. m. -Attachement au roi, ou, d'une 
façon générale, au gouvernement du 
pays auquel on appartient. 

Les Anglalf , dans leur loyaliame ffodal 
et monaroUqae, s'indignaient. (Michelet, 
Bévol. Franc., ni, 247; 1849.) Quand les 
Intérêts des oolons sont. . . lésés, le loyalisme 
ne tarde pas à disparaître. (L.-Beauueu, 
Colonie, chez les Peuple» Mod,, !»• part., 
II, 3; 1874.) A voir les sonverains de près, 
J'aurais trop peur de perdre mon loyalisme. 
(Daudet, Rois en Exil, ii, 46; 1879.) 

LOYALISTE [loyaliflt]. 

Aàj. - Dévoué au roi, ou à la patrie. 
Primitivement, aux Etats-Unis, parti- 
san du gouvernement britannique. 

La dlfférenoe qne l'on mettoit entre les 
Loyalistes et les RebeUes. (De Gizb, Hist. 
du Whiggisme, p. 108; 1717.) Unenom- 
brense oanaUle, sons le nom de réfugiés et 
de iojrai/stes, sulvoit l'armée. (Ghastbl- 
Lux, Voy.dansl*Amér,Sept.,nyi;inz.) 
La plupart des membres du barreau et du 
olergé avaient émigré ou étalent proscrits 
comme loyalistes. (G. Clariony, jR. des 
Deux-Mondes, ix, 272; 1887.) 

LUMPS [lump (morceau) ssscand. 
lump], 

S. m. - 40 - Sucre de qualité infé- 
rieure. 

Sttore lumps, snore tapé de nuanoe blan- 
«die. {Bull, des Lois, vii, 882; 1886.) Des 
sucres lumps ou pUés. (Gr. Encycl., vn. 
270; 1889.). 

2<» - Gaoutchouc d'Afrique. 

Importations par mois en 1903 : Bassam 
lump, 2188 kilos. {Caoutchouc et Gutta- 
Percha, p. 12, c. 2; 1904.) 

LUNCH [lunch, dont l'orig. est obs- 
cure, a d'abord signifié « morceau, grosse 
tranche » ; dérive peut-être de lump s 
holl. lomp, suéd. lump, ou de l'esp. 
lonjaiXi' Le sens actuel remonte au 
début du xix« s.]. 

S. m. - Repas de l'après-midi, inter- 
médiaire entre le déjeuner du matin et 
le goûter. 

auelqnes dames... ne se donnent pas la 
peine de descendre de leurs équipages et 
font leur lunch dans la voiture. (JouY, 



Hermite de Londres, i, 336; 1820.) Des 
luncbs s'organisaient en plein air, en atten- 
dant le Grand Prix. (Zola, Nana, p. 394; 
1880.) Nous passons en Cbemin de fer, dans 
un train de luxe, attablés autour d'un loncli 
servi à la française. (Haussonville, A 
Trav. les Et.-Unis, p. 60; 1888.) Il y a 
sur la table du lunch ou du dîner trop de 
fleurs. (BouROET, Outre'Mer,i,70\ 1895.) 

LUNGHER [to lunch]. 

V. n. - Prendre le lunch. 

Elles [les Anglaises] s'asseyent sur le 
gason pour luncher. {Figaro, p. 2, c. 3 ; 
24 juin 1874.) Âpres avoir lancbé avec du 
pal»4le ches un Juif anglais (Vooij£, B. 
des Deux-Mondes, i, 332 ; 1875.) Pour n'a- 
voir pas trop faim,... j'avais luncbé forte- 
ment à cinq heures. (L. Halévy, Grand 
Mariage, p, 178; 1887.) 

ItUNGHEON [luncheon, parait avoir 
la môme origine que lunch]. 

S. m. - Môme sens que lunch {g, v.); 
aussi, goûter. 

Nous ne reviendrons Jamais à Pise à temps 
pour notre innobeon. Est-ce qne vous n'a- 
vei pas faim? (MÉaiMÉE, Colomba, xxi; 
1840.) La doohe annonce le luucbeon, qui 
se compose d'une soupe, d'une botte de sar- 
dines, etc. (Marmier, Lett. sur l'Amer,, 
I, 57; 1851.) Les Grecs faisant, dans un 
luncheon nocturne, Manger ses petits-fUs 
au grand-père Saturne. (Huao, Religions 
etRelig.,p. 199; 1880.) 

LTNCHER [to lynch. - La loi de 
Lynch, ou lynch-law, justice sommaire 
que le peuple exerce, aux Et.-Unis, con- 
tre des individus qui se sont rendus cou- 
pables de certains attentats, tire son nom, 
comme le verbe to lynch, lyncher, qui en 
dérive, de Charles Lynch, fermier de 
Virginie (1736-1796), qui, vers la fin du 
xviii« s., Institua, avec quelques voisins, 
une sorte de tribunal privé pour se pro- 
téger, eux et leurs biens]. 

V. a. - Appliquer à quelqu'un la loi 
de Lynch. 

Loi de Lynch; lynch-law; lyncher. (LiT- 
TRÉ, 1883.) Les habitanU de l'Illinois ont 
chassé les Mormons après avoir lynché leur 
prophète. (De Fonvielle, Liberté, p. 1, 
c. 4; 13 juin 1867.) Ce cow-boy... sauvait 
la vie à un de ses rivaux sur le point d'être 
lynché par une foule furieuse. (Bouroet, 
Outre-^er, i, 107; 1895.) 



MAGADâM 



-89 



MAGNAT 



0. s Lynchaqe : Pendant les sept se- 
maines qne J'ai passées anx États-Unis, il n'y 
a pas eu moins de quatre faits de lynobage. 
(Hausson VILLE, A Trav, les Et, -Unis, 
p. 74; 1883.) 

Lyncheur : Les lyneheon étaient tons 
des oltoyens du comté. (A. Britann,, p. 
303, sept. 1892.) 



MAGADAH [du nom de son inven- 
teur, TAngl. J. L. Mac Adam, 1756-1836]. 
S. m. - Système d'empierrement des 
routes avec du granit concassé. || La 
route ainsi empierrée. 

L'avantage de la route en fer sur la route 
i la Mao Adam, eu égard au frottement, se- 
ralt oonmie 7 1/2 ou 8 : 1. (Goste-Per- 
DONNET, Chem, à Ornières, p. 44; 1830.) 
Pftpftf Jo n'en puis plus, )e vais m'asseoir. 
— Pas par terre, ma fille, nous sommes en 
plein macadam. (Labiche, Chap, de Paille 
d'ItaUe,\,2; 1861.)Alasorttedelavme... 
8'étend une plate-forme nue dont le sol est 
one sorte de maoadam naturel. (About, 
Grèce Contemp., p. 357; 1854.)- Agad., 
1878. 

BBM. — En termes d*argot, macadam 
signifie a vin blanc doux », ou « bière 
anglaise, porter, stout », allusion à leur 
aspect boueux, ns ont [les voyous] pour 
vin doux et nouveau Le lignide appelé ma- 
cadam, une boue Jaunfttre, fade. (Hichepin, 
Chanson des Gueux, p. 123; 1881.) 

D. s Macadamisaqb : Chaque semaine, 
e'est un essai nouveau ; grés taillé, lave de 
Yolvio, maoadamisage. (V. HuQO, Le Rhin, 
n, 81; 1842.) 

Macadamiser : Leurs pieds [des che- 
vaux de chasse], habitués A des terrains 
mous, ne pourraient supporter la dureté des 
routes macadamisées. (/. des Haras, p. 
120; 1828.) Si Je fais macadamiser la ville, 
on dira que Je suis intéressé dans l'entre- 
prise. (AssoLLANT, Scènes de la Vie des 
Et.-Unis, p. 81; 1859.) Chaussée maoa- 
damlsée. (Agad., 1878.) 

MAGFARLANE [de Mac Farlane, 

sans doute nom de l'inventeur?]. 

S. m. - Manteau fermé, à grand collet. 

Caohant sous un mao-ferlane son bras en 

éèharpe. (A. Houssaye, L'Amour dans 

la Mort, 1873.) [Littré.] Le mao-ferlane est 



très en vogue. (L'Art et la Mode, p. 37; 
1890.) Le marabout frileux dans sa pauvre 
Jaquette, les pingouins en maofarlane. (J. 
Renard, Histoires Nat., p. 225; 1908.) 
MACKINTOSH [mackintosh, du nom 
de l'inventeur, Charles Macintosb, 1766- 
1843]. 
S. m. -lo. Manteau imperméable. 
La large terre, malgré le maokintosh, était 
encore plus froide que vous. (MâaiMés, 
Lett, à une Inconnue, 2 août 1843.) Mac- 
kintosh, et autres préparations imperméa- 
bles. (Th. Gautier, Zigzags, p. 276; 
1845.) On tirait les parapluies, les parasols, 
les'maoUntosh. (Flaubert, Educai, Sen- 
timentale, I, 345; 1869.) 

2fi - Sorte de bandage imperméable 
qui sert pour les pansements. 

Bientôt Lister invente... le macJrintosli, 
imperméable qui doit retenir l'antiseptique 
volatil au contact des sécrétions de la plaie. 
{Dict. Encycl. des Sciences Me'd., xx, 
263; 1884.) Un maUntoohest retroussé sur 
le pansement. (Reglus, /. des Praticiens, 
p. 258; avr. 1905.) 

BCAGAZINE [magazine = fr. magci- 
sin, arabe makhàsin], 

S. m. - Revue généralement illustrée 
et d*allure plus littéraire que scientifique. 
MagaMines sentimentalea.., et autres bro- 
ohures périodiques. (J. Anglais, n, 251 ; 
1776.) La Bévue Bncyclopédique n'a pas 
seulement pour objet d'être un magaMine 
bien fait, bien meublé de morceaux divers. 
(Sainte-Beuve, Premiers Lundis, n, 
21 juill. 1832.) Dans le magasine auquel 
il [Thackeray] donne ses romans, il reçoit 
2 000 livres sterling par an. (Taine, Notes 
sur VAngL, p. 32; 1872.) 

BBM. — A noter que magasin, dans le 
sens de recueil périodique, aujourd'hui 
peu employé, n'est qu'une transcription 
du mot angl. magazine, - n parait à Lon- 
dres un grand nombre d'ouvrages périodi- 
ques, la plupart sous le titre de « Uagasins ». 
(St. Constant, Londres et les Angl,, u, 
118; 1804.) Mme Leprince de Beaumont 
a publié, à Londres, en 1750, le premier 
recueil portant ce nom : Le Nouveau 
Magasin Français, Cf. Revue. 
MAGNAT [magnate = fr. magnat], 
S. m. - Gros capitaliste, grand indus- 
triel (ang.-américanisme). 
Ces chiffres... se multiplient dans l'esprit 



MAID 



— 90 — 



MARYLAND 



du magnat, oomme on appeUt [aux Etats- 
UbIi] lei grandi railroad'men. (Bourobt, 
Outre-Mer, i, 197; 1895.) Toni oMtttrei 
sont manipulés sans oassa par daa groupas 
da spéoolataars, at snrtoot parlas magnats, 
par las « rois da l'indnstrla ». (Liroy- 
Bbaulieu, Economiste Franc., p. 679, 
c. 1 ; mai 1905.) L'Amériqna ast ans mains 
das magnats, o'ast-à-dira da l'oUgardila 
finanolèra. (G. Izoulbt, R. Hebdom., p. 
299; oct. 1913.) 

MAID [maid (fille) = ang.-sazon mae- 
geo, V. haut ail. magatîn.] 

S. f. - Servante, femme de chambre. 

Cf. HOUSEMAID. 

Una patlta maid Irlandalsa, an mnaaan 
rose,... m'a onvart la porta. (M. Grancey, 
Chez l'Oncle Sam, p. 57; 1885.) Dans tes 
corridors dn ooUèga.JaraDOontra una maid, 
qui fait la sarvloa. (Db Coubertin, Edtic. 
en Anglet,, p. 173; 1888.) Cas autres an- 
fants... parlent an outra l'anglais on l'alla- 
mand, un peu moins lîlan qu'une maid da 
Bamsgata on un JreUaer da Dflssaldorf. (M. 
Prévost, Lett, à Françoise Maman, x, 
mai 1912.) 

IIAIDEN 8PBEGH [maiden speech, 
litt. « discours de jeune fille »]. 

Loc. — Se dit du premier discours 
prononcé en public par un orateur. 

n avait pris la parole dans quelques dé- 
bats récents, et son maiden apeecli avait 
été triomphal. (0. Feuillet, M. de Ca- 
mors, p. 323; 1867.) n va prononcer son 
maiden-Bpeech an Pariement, dans la dls- 
onssion da l'adressa. (Ph. Daryl, A Lon^ 
cfre#, p. 122;1887.) 

KAIL-GOACH [mail-coach; de mail 
Bsy. fr. maie, malle, courrier; et coach 
SB te, coche], 

S. c. m. - Primitivement diligence ; 
grande voiture à quatre roues, attelée 
généralement à quatre chevaux, et qui 
sert pour la chasse ouïes réunions spor- 
tives. Cf. GOACH. 

Leurs Hajestés se rendirent an palais 
pour voir. .. défiler devant elles en cérémonie 
tous les mail-coacbea. {Monit,, réimpr. p. 
1073, c. 1 ; 1802.) Des mall-ooaoh, aveo les 
maîtres enl'air.(ZoLA, Nanat p. 382 ; 1880. 

Abrévt. : Sur la pelouse, à oété du mail, 
on a dressé une table toute couverte de 
roses.(L. Halêvy, Princesse, p. 26 ; 1887.) 
[malt = teut. malt, malz,] 



S. m. - Orge germée et séchée pour 
faire de la bière. 

On y fait un grand traflo de draps at da 
malt. {Etat Présent d'Angl,,!, 22; 1702.) 
n j a an Angleterre un lmp6t considérable 
sur la malt. (Trévoux, 1752.) La malt ast 
da l'orge, dn froment, ou de l'épeaûtre à 
demi-germé, séché i la tonraJlle et moulft. 
(Essai Mod. sur l'Etat du Comm. d' An- 
glet., I, 59; 1756.) En Angteterre, llmpdi 
snr le malt est oonsidérable. (Agad. , 1782.) 

D. SB Maltaqb : Le but du maltaga aat 
le développement d'un principe partlcolier 
qui changera... la fécule en deztrlne. {En-- 
cycl. des Gens du Monde, art. Malt; 1842.) 

Maltbr, maltâ =s éb : Les antrea oé- 
restes... ne pourraient pas être maltées par 
tea mêmes procédés que l'orge. (Duglaux, 
Chimie Biolog.^ p. 439, 1888.) 

Maltbr» : Usine où Ton prépare le 
malt. 

Maltbur : Le matteur Juge de la manflM 
et de la terminateon de te germination d'à- 
près te longueur des fibres radioalalras. 
(Lami, Dict. del'lndust., vi, 274; 1886.) 

Maltobb : Sucre produit par Taction 
de l'amylase sur l'amidon. 

La formation de te maltoaa par l'amldim 
est précédée de celle de te dextrine. (Wurtz» 
Dict. de Chim., ii, 292; 1873.) U maltose 
ast farmenteacibte Immédiatement. (Du- 
glaux, Chim. Biolog., p. 438; 1888.) 

MANAGER [manager, du verbe fo 
manage « prob. de Tital. maneggiare» 
et sufT. er]. 

S. m. - Directeur d'entreprise théâ- 
trale, commerciale ou sportive. 

Garl Rosa, le fameux manager, vient da 
commander à M. Goring Thomas un nouvel 
opéra anglate. {Ménestrel, p. 390, cl; 
1884.) Les oooférenoes de Stanley n'ont an- 
con sucoès an Amérique, et il est probable 
que les managers de la tournée seront obli- 
gés de l'interrompre. [Figaro, p. 1, c. 5; 
lOJanv. 1891.) La populaire adore que laa 
managers des baraques foratees le convient 
A descendre vertigineusement par une spirate 
glissante an milieu des effrois féminins. 
(Adam, Vues cT Amer. ,^. 133; 1908.) 

1CART1;.ANI> [Maryland, Etat de l'A- 
mérique du Nord]. 

S. m. - Tabac estimé provenant du 
Maryland, à Test des Etats-Unis. 

Je rontete entre mes doigts les fouillas Û9 



MASH 



— 91 — 



MAUVE 



maryland qae j'allais oonvertlr en oigaret- 
tes. (Barbey d'Aurevilly, Ensorcelée, 
II, 49; 1854.) La profeasanr Insistait afin 
qno Glande acceptât nn Terre de llqnenr et 
roulât nne cigarette de maryland. (BouR- 
GBT, Mensonges, p. 28 ; 1888.) 

MASH [masb = teut. meisch, scand. 
mask], 

S. m. - Provende faite d'un mélange 
de grains et de son. 

Les mashs se donnent le pins générale- 
ment i Thenre de la seconde avoine. (MoN- 
TiONY, Man. des Piqueura, p. 107; 1878.) 
ttneiqnes ohevanx ne mangeront pas d'enz- 
mémes les maah de son ; en pareil oas, on y 
mélangera nne poignée d'avoine oonoassée. 
(A. de CavaL, p. 234 ; mai 1905.) 

1IA8TER [master = lat. magister; v. 
fr. maistre], 

S. m. - 1« - T. de marine : patron, 
maître d'équipage. 

Le master des Vaisseanz de gnerre aaglois 
a rang de Uentenant de Vaisseau. {Troi- 
sUme Voy, de Cook, i, 13; trad. 1786.) Un 
èhef subalterne avait aoonefUl aveo bean- 
oonp de politesse le maâter de notre vais- 
seau. (Chateaubrund, Essai Hist, sur 
les Révolut,, I, ch. xxxv; 1707.) Les maa- 
tars anglais ont la réputation de mienz 
oonnattre nos cétes que la plupart de nos 
offloiers. (J. DB LA. Gravièrb, Marine 
d'Auj.,p.dOS; 1872.) 

2« - QualiAcatif qu'on donne aux jeu- 
nes garçons, en Angleterre. 

Les fils aisnei diU Jf asters. (Du Ghesnb, 
Hist Gén. d'AngL,^.2!9\ 1614.) Plnsieum 
de mes lecteurs se rappelleront sans doute 
le portrait de master Lambton. (MiRiMÉB, 
R, des Deux-Mondes, xi, 867; 1867.) 

3® - Professeur, licencié. 

Imagines la vie d'un meeter, d'un /aIJow, 
dans un de ces monuments, sons des boise- 
ries gotblgues. {^Ajn^tNotessurl'Anglet,, 
p. 167; 1872.) 

MABTIFF [mastiffay. franc. mesHf 
(métis), ou mastin], 

S. m. - Chien domestique à poitrine 
large, museau court, et reins forts. 

nST. ^ Un obien mestif. (Gotoravb» 
1611.) Les Anglois les nomment [leors obiens 
de oombatl mastivea et greybounds, (Du 
Gb bsnb, Hist Gén, d'Anglet,, p. 9 ; 1614.) 

U&e des premières variétés du danois est 
Mlle du mâtin, mastUt, qui est reeonnne 



pour être d'une très grande antiquité 
(Blaine-Delaguette, PathoU Canine, 
p. 26; 1835.) Le grand dogue ou mastiff. 
(D'Orbiony, Dict. Univ. d'Hist. Nat,, 
art. Chien, p. 631 ; 1867.) j'entends ]apper 
en moi la voix de tous les sangs : Griffons, 
mastlffs, briquets d'Artois on de Saintonge. 
(Rostand, Chantecler, i, 4; 1910.) 

MATCH [match = ang. - sax. maecca 
(compagnon). Dans sa forme et son 
sens actuels, le mot remonte en anglais 
au milieu du xvi« s.]. 

S. m. - T. de sport : lutte entre deux 
concurrents, deux équipes, etc. 

n s'est disputé oette année [en Hongrie] 
des matcJies et des sweepstalcea, comme 
en Angleterre. (/. des Haras, n, 80 ; 1828.) 
Un match vient d'être fait en Irlande, A 
oonrir sur le terrain de course de Conty 
Castle. (Sport, p. 4, c. 2 ; 9 nov. 1854.) 
Continuons le matob, A nne condition. J'au- 
rai aussi, moi, le droit de donner un mau- 
vais ooop. (Huoo, Homme qui rit, i, 
395; 1869.) 

Fig. : La conversation devient une espéoa 
de matcb inoessant, où les tireurs, pressés,... 
n'ont qu'une idée dominante : faire moncbe 
A tout coup. (Laveoan, De la Mesure, 
1« déc. 1906.) 

D. ss Matgher : Mettre en présence 
deux concurrents en vue d*un match ; 
se mesurer avec qqu'un. {| Disputer uu 
match. 

r^HKan^ A blQjcIette, matobe aveo Ton- 
obatout. (Vélo, p. 3, c. 2; 21 janv. 1898.) 
Les membres du olub vous matoberont en 
public contre quelqu'un de moins fort... que 
vous. (Tr. Bernard, Nicolas Bergère, 
p. 160; 1911.) Le grand-père, A 93 ans, 
matohait encore en seUe les plus |eunes 
Centaures. (Vandérem-Caters, Courses 
de Chevaux, p. 1 ; 1912.) 

Matchbur : Sur le signal du starter, les 
deux matobeurs partent A belle allure. ( ViL- 
ubrs, Temps, p. 4, c. 5; 29 oct. 1893.) 
Les deux mattibeurs firent durer le plaisir, 
puisque le matcb eut 76 reprises. (MoR- 
tanb, La Boxe, p. 140; 1908.) 

ISAUVB [du V. angl. mawe (anglais 
mod. mew) = ang. - sax. maew], 

S. f. - Nom vulgaire de la mouette. 

Ceux du Hable de Oraoe et Dieppe la nom- 
ment [la mouette blancbe] manlves. (Be- 
LON, Hist. de la Nat. des Oiseaux, p. 170; 



« ' 



MÉDIUM 



— 92 - 



MIDSHIPMAN 



1565.) Hauve (G. MiEGE, NewDictionary, 
1679.) Une quantité do maores oa monettei 
de oonleim très yariéei vieiiiieiit planer sur 
les eanz. (Bougain ville, Vot^ge Au- 
tour du Monde, i, 120; 1772.) On leur 
donne [aux goélands], sor l'Ooéan, le nom 
de manves oamiaoies. (Buffon, Oiseaux, 
vm, 401 ; 1781.) C'étaient des mouettes, 
des goélands, des frégates, des oormorans, 
des maaves. (Hugo, Trav, de la Mer, ii, 
46; 1866.) 

MÉDIUM [médium = lat. médium], 

S. m. - Personne dont la présence 
est nécessaire pour l'accomplissement 
des phénomènes du spiritisme. 

Pour qae oes choses [phénomènes spirltes] 
se produisent, une oonditlon est néoessalre, 
c'est la présence de certaines personnes qui 
en sont les intermédiaires obligés, et qu'en 
conséquence on désigne sous le nom de 
mediumB. (Littré, A. des Deux-Mondes, 
I, 859; 1866.) Mesmer... était l'agent d'un 
esprit, et un medfiua, comme disent les 
Américains. {Dict. de la Conversai,, ix, 
26; 1860.) EUe s'était mis en této d'essayer 
le fluide de ses médiums sur une des tables 
de roulette. ( VoGtlé, Morts Qui Parlent, 
p. 56 ; 1899.) 

D. = Médiumnique : Les tables tour- 
nantes... sont les agens primitifs du lan- 
gage médiumnique. (Grasset, R. des 
Detuc-Mondes, p. 321, mars 1906.) 

MEETINQ [meeting, subs. verb. de 
to meet (se réunir, se rencontrer) = 
ang. - sax. metan] . 

S. m. - Assemblée, réunion politi- 
que, commerciale ou sportive ; congrès. 

Un ou plusieurs meetings, des assemblées 
partionlières. (Ghastellux, Voy. dans 
l'Amer, Sept., i, 32; 1786.) Les discours 
prononcés dans le meeting oà. la statue de 
Westminster fut votée, (ârago, Mém. de 
l'Acad, des Sciences, xvii, p. 170; 1834.) 
Aux bals d'Almack, aux meetings d'Ascot, 
Brummel pliait tout sous sa dictature. (B. 
d'Aurevilly, Du Dandysme, p. 70; 
1845.) La cérémonie [service protestant] 
est un meeting moral où le président parle 
dans une chaire an lieu de parler sur une 
estrade. (Taine, Notes sur l' Angle t,, p. 
211; 1872.) -AcAD., 1878. 

MESS [mess = V. fr. mes, mets]. 

S. m. - Pension où les officiers ou 
gradés d'un même régiment, d'une 



mèm ear nison, prennent leurs repas en 
commun. 

Un jour A la table oommune du régiment 
(tbe meaa), un Jeune cornette avait entre- 
pris de découper un faisan. (Stendhal, 
Mém. d'un Touriste, i, 237; 1838.) Nous 
ne connaissons rien en Angleterre de plus 
propre A frapper un étranger que le luxe 
bien entendu de la meaa d'un régiment de 
l'armée de la Reine. (FamoLiN, R, des 
Deux-Mondes, vu, 728; 1867.) Le mess 
des offiolerB. (Littré, 1868.) Le mess d'un 
régiment. (Acad., 1878.) 

mDDLiNa [middllng, de middle 
( milieu , moyen ) = haut. - ail. mittel , 
teut. medjo, et suff. ing], 

Ac(j.- T. de commerce : moyen, bon 
ordinaire. Employé surtout substantive- 
ment pour désigner une qualité ordi- 
naire de coton américain. 

Les ventes connues [de coton] sont aux 
prix de 11 cents 3/4... pour les qualités 
new-orJéans et middUng. {Débats, p. 2, 
c. 1; 13 juin 1860.) On a quelques avis 
sommaires de New-Tork cotant le mlddUng 
14 cents 3/8. {Mon. des Fils et Tissus, 
p. 6, c. 3; 1876.) Classement des cotons A 
Liverpool ; - Amérique du Nord : ordinary, 
low-mlddling.middUng. - MiddUng est clas- 
sique. (Lami, Dict, de tlndust,, n, 960 ; 
1883.) 

BEM. — Le commerce emploie éga- 
lement : hw-middling, middling-fair, 
good-middling, qualités diverses de co- 
ton middUng : Le low-middling était géné- 
ralement estimé cette après-midi 64 fr. 75. 
{Bull, des Ventes de Coton, p. 2, Havre; 
25janv. 1896.) 

MIDSHIPMAIT [ midsbipman ; de 
mid (milieu) =« teut. medjo; ship (na- 
vire) => ang. - sax. scip, et man (homme) 
= teut. man], 

S. m. - Aspirant de marine. 

Le midshipman ayant témoigné souvent 
le désir de passer sa vie sur ces terres. 
(Troisième Voy, de Cook, ii, 245; trad. 
1786.) Au moment où ]e me présentais dans 
la passe, un lieutenant et un midshipman 
anglais furent envoyés A mon bord. (La 
Pérouse, Voy. Aut, du Monde, m, 2i54; 
1797.) Nous apportions [dans nos Jeux] le 
même entrain que les midsbipmen anglais. 
(J. DE LA Gravière, R, de Deux-Mon" 
des, XII, 779; 1857.) 



MILADY 



— 93- 



MINGE-PIE 



Abrév. : Pour un midahlp, le gabier de 
hamao, c'est le matelot-ohargé de lui aooro- 
dier tons les soirs son petit lit suspenda. 
(Loti, Mon Frère Yves, p. 42; 1883.) 

MTTiADY [my (ma) = ang.-sax. mïn, 
et lady (dame) » ang.-sax. hlaefdige. 
Cf. Lady]. 

S. f. - En Angleterre, femme d'un 
lord ou d'un baronnet. 

llilady Bollngbroke s'est obargée de Tons 
procurer un exemplaire de la Henriade. 
(Voltaire, Corresp.,if 168; 1727.) Après 
06 bill des miladys de l'ordre, Dans la com- 
mune arrive un grand désordre. (Grbsset, 
Veri^Vert, ch. u; 1733.) Je n'ai Jamais 
connu de dame qui ne sût mener mylord, 
excepté mylady. (Taine, Hist, de la Litt, 
Angl., IV, ch. 2\ 1864.) -Agao.» 1878. 

MILDEW, MILDIOU [mildew 
(rouille) = ang. - sax. mildëaw, haut.- 
allem. miltou], 

S. m. - Maladie parasitaire de la 
vigne. 

La maladie appelée mildew est due an 
déTcloppement de deux champignons. (Mil- 
LARDET, C. R. A Cad, des Sciences, Sav, 
Etrangers, xxn, 21 ; 1874.) Le Mildew, 
par son apparition tardive, le plus souvent 
sur les pousses automnales, n'a pas le ca- 
ractère grave de l'oïdium. (Planchon, 
C. R. Acad, des Sciences, p. 603 ; 2« sem. 
1879.) On a combattu le phylloxéra et on a 
eu le mildew. (Glaretie, Américaine, 
p. 262; 1892.) 

D. =3 MlLDIOUSÉa BÉE, MILDIOUSIQUB : 

Conseils sur la vinification des vendanges 
mildiousées. (Semighon, R, Vinicole, p. 
221, c. 3; sept. 1904.) Pulvérisateurs dont 
on se sert pour les opérations anti-mildlon- 
Biques. (J. Offic., p. 2355; juin 1888.) 

mUTART [miiitary (s.-ent. steeple- 
chase) = fr. miUtaire], 

S. m. - Concours hippique militaire ; 
course d'officiers. 

firand steeple-chase annuel (mUitary). 
{Sport j p.2,c. 1 ; 27 mai 1863.) Un miUtary 
gagné par Dentelle. (R. Milton, Figaro, 
p. 3, c. 3 ; 2 juin 1878.) Les miUtarys se cou- 
rent actuellement sur des distances variant 
entre 2600 et 4000 mètres. {R, de CavaL, 
p. 625; fév. 1906.) A mois, un miUtary... 
Cétait l'époque où Je montais en courses. 
(H. Bbrnbtein, Samson, i, 4, 1907.) 

MILORD, MTLORD [my (mon) » 



ang.-sax. mm, et lord (q, v.) =a ang.- 
sax. hlàford], 

S. m. - lo - Proprement, mon lord ; 
monseigneur. f| Un lord, un homme 
très riche. 

HIST. — Trouver pourras quelque mUlour 
De ces enchesnes de la court Oui te main- 
tiendront bien en point. (XL//« Miracle 
de N.'Dame [t. I, p. 170 des Mystères 
de P. de Julleville] ; xiv® s.) Je ne cou- 
gnois si povre lourt Oui n'ait gorgiase oham- 
berière, Et contrefera le milourt En regar- 
dant les gens derrière. (P. de la Vache- 
rie, Gouv, des Trois Estati, v. 241; 
1610.) Gelluy milourt anglois... esleut mou- 
rir nayé dedans un tonneau de malvesle. 
(Rabelais, Pantagruel, iv, 33; 1652.) 

En ceste ville [Londres] y a plusieurs 
beaulx logis et palais qui sont les maisons 
des Ullors. (E. Perlin, Descrip. des Roy. 
d'Anglet. et d'Escosse, p. 6; 1668.) De 
long temps on a accoutumé de dire par 
Joyeuseté Un gros milort. (H. Estiennb, 
Lang, français italianizé, p. 50; 1678.) 
Les rançonnemens que l'on iaisoit de ces gras 
usuriers Milorta,,. leur faisoient bien sortir 
de par le diable leurs beaux escus. (Bran- 
tome, Capitaines Franc., m, 200; 1666.) 
Benri Vin fit voir pour la première fols à 
l'Angleterre... un Milord vicerégent. (Bos- 
suET, Hist, des Variai,, i, 359 ; 1688.) Les 
laquais disaient entre eux dans leur langage 
de laquais : il faut que ce soit quelque 
milord anglais. (Voltaire, Candide, 22; 
1769.) MUord veut dire Monseigneur, 
(Acad., 1762.) Bappeles-vous, Mylord, les 
guerres de l'Irlande. (Huao, Cromwell, i, 
1;1827.) 

2o - Cabriolet à quatre roues. 

L'ombre d'un mylord qui roule au petit 
pas, à travers le Bois de Boulogne, avec un 
cocher dormant sur le siège. (Goncourt» 
Journal; 2 août 1868.) Le mflord, tournant 
bride, se mit an trot. (Flaubert, Educat, 
Sentimentale, i, 359; 1869.) 

MZNGE-PIB [mince =s v. fr. mineer 
(hacher), et pie « étym. obscure]. 

S. c. m. - Pftté d'émincé. 

Des tourtes qu'on appelle minoed-plss. 
{Année à Londres, p. 50; 1819.) J'aurais 
en pour compensation le plaisir de causer 
un peu aveo vous de toutes les misères hu- 
maines et de manger du mince pie. (Mért 
MÉB, Lett à M^ Senior, 1»' janv. 1866 



MINSTREL 



— 94 — 



MOHAIR 



Je donnerai... on vrai dinar amérionln de 
Cbrlatmaa, aTeo le dinde, les minoe-piea. 
(Hermant, Transatlant, j^,9i; 1897.) 

KZKSTREL [minstrel » fr. ménes- 
trel]. 

S. m. - Ménestrel ; chanteur ambu- 
lant. 

Un paavre miuMtrel inspire aajonrd'hni 
mes vers. (Chateaubriand, Beattie, vi, 
400; 1801.) Ans fêtes, les minstrels pas- 
saient avant les prêtres. (Hugo, Shake- 
speare, 2* part., VI, 3; 1864.) 

mNT-jnUBP [mint =s lat. menta, et 
julep = franc., du persan gul-àb]. 

S. c. m. - Boisson américaine com- 
posée d'eau-de-vie, de sucre, de glace 
pilée et de menthe. 

n savoare le grog et le mlnt-iolep, sans 
Jamais s'enivrer. (Chasles, Mœurs des 
Anglo-Amér., p. 399 ; 1851.) Qui vent goû* 
ter le véritable mint-]alep à la dernière 
mode? (J. Vbrmb, De la Terre à la Lune, 
ch. XXVI ; 1865.) 

MIOCÈNE [miocène ; mot forgé par 
Sir Charles Lyell, en 1833, du grec 
(i.tC(i)v (moins) et xaivdç (récent)]. 

Adj. - T. de géol. : Terrain fossilifère 
superposé & Téocène. 

Sir Charles Lyell a séparé l'époque ter- 
tiaire en trois divisions : l'âge éocéne..., 
l'âge miocène on intermédiaire, et l'âge 
pliocène. (EsQuiROS, R, des Deux-Mon- 
des, XI, 401 ; 1857.) Terrain miooéne, ter- 
rain fossilifère. (Littré, 1863.) 

MISS [miss, abrév. de mistress =s v. 
fr. maistresse], 

S. f. - T. d'appellation : Mademoi- 
selle. Il Une jeune fille, une demoiselle 
anglaise. 

Misse Sara ne manqoa pas de raoonter 
cette avantnre â son amant. (Hamiltom, 
Grammont, p.3ib; 1713.) Nons fûmes ser- 
vis à souper par une ]eime fille d'nne beauté 
parfaite, appellée miss Pearoe. (Chastel- 
Lux, V, dans VAtnér. Sept., i, il ; 1786.) 
Les Jennes misses ne s'expliquent pas sa 
froideur à l'endroit du beau sexe. (T. Gau- 
tier, Rom. de la Momie, p. 305 ; 1858.) La 
petite fille devint une miss. (HuGO, Trav. 
de la Mer, i, 184; 1866.) - âgad., 1878. 

anSTRESS [mistress » v. fr. maiS' 
tresse], 

S. f. • T. d'appellation : Madame. » 
Une dame anglaise. 



mstriss Miller n'a point suivi les traoes 
de la plupart des voyageurs. (/. Anglais, 
IV, 185 ; 1776.) Mistress Siddons vient enfin 
de paraître. (Simond, Voy, d'un Franc, 
en Anglet., i, 140; 1816.) Une mistress 
élégante encore , malgré son embonpoint, 
étant sortie de la chambre voisine pour 
faire les honneurs de la théière. (Balzac, 
Tr. de la Vie Elégante, p. 40; 1853.) 
Je ne suis pas an mieux aveo mistress 
Oarkson, — malheureusement. (Dumas, 
Etrangère, n, 2 ; 1876.) Mistrlss. (Agad., 
1878.) 

MOB [mob, pour mobile vulgus, lati- 
nisme employé au xvii« s. par Dryden» 
Swift, etc. On a dit bientôt « the mo- 
bile », puis <c the mob », tout court]. 

S. m. - La foule, la populace. 

On a même été Jusqu'à craindre que oe 
mot [peuple] ne signifiât oe que les latins 
appelaient vulgus, oe que les Anglais ap- 
pellent mobt oe que les aristocrates, tant 
nobles que roturiers, appellent insolemment 
canaille. (Mirabeau, Monit., p. 41, c. 2; 
juin 1789.) Ce n'était pas seulement la 
populace des soldats, le mob anglais... qui 
montrait cette soif de sang. (Mighelet, 
Hist. de France, x, 4, 1840.) A Paris, bou- 
levard Montmartre, Mob se montrant en plein 
midi. (Gautier, Emaux et Camées, p. 77 ; 
1852.) Je orois que le peuple m'insulte... 
N'importe, admonestons la mob. (Hugo, 
Homme qui rit, n, 220; 1869.) 

MODERN STTLE [modem « fr. mo- 
derne, et style = fr. lat. style, stilus], 

Loc. — Le style ou l'art décoratif 
moderne. 

Des salons de repos luxueusement amé- 
nagés, selon les exigences du modem style. 
(Vie au Gr. Air, p. 88, c. 3; 1898.) Le 
« modem style » exerce sa fantaisie sur les 
tissus et les bijoux. (Vooué, R. des Deux- 
Mondes, CLxn, 393; 1900.) On passa dans 
une plus grande pièce voisine, « modem 
style », qui était le salon du harem. (Loti, 
Désenchantées, p. 31 ; 1906.) Je vois venir 
la file Des coqs pharamineux que le paon 
modem 'Style Va présenter. (Rostand, 
Chantecler, m, 1; 1910.) 

MOHAIR [mohair; anc. angl. mo- 
haire (1619), de Tarabe mukhayyar 
(choix). Le mot est passé dans le français 
vers le milieu du xyii« s. sous la forme 
de « mouaire », bientôt écrit « moire », 



MOIRE 



— 95 



MONITOR 



les deux mots se prononçant alors de 
la môme façon. Cf. Moire]. 

S. m. - Etoffe faite de poils de chèvre 
angora; tissu de poils de chèvre avec 
chaîne en coton; laine mohair, laine 
fine et brillante. 

Moualre, espèce de oamelot ; nous avons 
en ce mot avec la chose des Anglois qaipro- 
nonoent moër. (Ménage, Orig., 1650.) Ca- 
melots ou molflre non tablses. (Laurens, 
Subside accordé au Roy, ii, 8; 1656.) 
Pannes, tabls, mohÂres de tonte façon. (ViL- 
LAR8, Lettr., à Colbert, 17 avr. 1669.) 
[Depping, m, 435.] Tontes sortes de draps, 
ratines,... mohères, taffetas. (Règlement 
sur l'Entrée des Marchand. d'Anglet.; 
arrêt du Conseil de S. M., 6 sept. 1701.) 
La mohere est la senle étoffe de soye d'An- 
gleterre, qui soutienne encore avec quelque 
avantage la concurrence. (Savary, Dict, 
Univ. de Comm., v, 767; 1766.) 

Mohair granité. {Figaro, p. 4, C. 1 ; 19 
fév. 1868.) La robe de mohair noir et la 
niante de drap... valaient d'une même mai- 
son. (BouRGET, Deux Sœurs, p. 7 ; 1906.) 

REM. — Antérieurement à 1650, on 
trouve les formes mouquayat, mont- 
cayart, adaptations plus ou moins direc- 
tes du mot original arabe. 

MOIRE [de mohaire, mohair (v. ci- 
dessus), qui a d'abord donné en fran- 
çais, avant 1650, moualre, puis moire. A 
noter que vers la même époque (1660), les 
Anglais nous reprenaient le mot moire 
{moyré), qu'ils ont conservé depuis, en 
lui réservant le sens d'étoffe française. 
Au point de vue historique, l'étym. de 
mohair, mouaire et moire se trouve 
donc être singulièrement emmêlée]. 

S. m. - Originairement, étoffe faite de 
poils de chèvre angora. Aijj., tissu à re- 
flet chatoyants produits par l'écrasement 
du grain au cylindre; effet chatoyant 
obtenu par ce procédé. 

La moire s'y fait [à Tours] aussi belle 
qu'en Angleterre. {Test. Polit, de Riche- 
lieu [ch. IX, p. 128 de l'éd. 1688] ; vers 
1639.) Moires unies, burails ou ferandines, 
tant plaines, façonnées, que figurées. {Sta- 
tuts donnez aux March. en draps d'Or, 
d'Argent et Soye, art.56; 9 juill. 1667.) 
D'une longue soutane il endosse la moire. 
(Boileau, Lutrin j rv; 1674.) Robe de 
moire d'Angleterre. (Agad., 1694.) Tabia : 



c'est ce qu'on appelle improprement moire 
de deux mots anglais ma bair... La véritable 
moire n'admet pas un seul fil de sole. (Vol- 
taire, Dict. Philos., art. Tabis, 1772.) 

Fig. : Quand le soir tend le del de ses 
moires ardentes. (Hugo, Voix Intér., xix, 
1837.) 

D. as Moirage : Le brillant du moirage. 
(Jaubbrt, Dict, des Arts et Met., m, 
226; 1773.) 

Moiré, = réb : Une étoffe moirée. 
(AcaD., 1740.) 

Flg. : De grandes pelouses où ooorait 
l'ombre moirée des arbres. (Daudet, Im- 
mortel, p. 233 ; 1888.) 

Subst. - Moiré métallique : fer-blanc 
ou zinc auquel on a donné, par un pro- 
cédé chimique, l'apparence de la moire. 

Une magnifique collection d'échantiUona 
de moiré métallique. {Bull, de la Soc. 
d'Encouragement, p. 53; 1817.) Pla> 
teaux de moiré métallique. (Agad., 1835.) 

MoiRER : Donner à une étoffe, à un 
métal l'apparence chatoyante caracté- 
ristique de la moire. Rendre chatoyant 
comme une moire. 

La métbode anglaise pour mohérer les 
gros de Naples. (Savary, Dict. Univ. de 
Comm., y, 767, 1765.) On moire des étoffe» 
en soie, en laine. {Encycl. Méth.^ art. Soie, 
p. 151 ; 1784.) Moirer un gros de Naples. 
(Agad., 1835.) -Les Jolis couchers de soleil 
roses et verts des fins d'automne qui moi- 
rent la Seine de leurs reflets. (Bourget, 
Croquis de Noël, 26 déc. 1880.) 

Moireur : Un babile moireur. (Littré, 
1863.) 

Moirine, morebn : Tissu de laine 
imitant la moire de soie. Les moreen, fa- 
briqués... avec des laiae^ d'agneau. (C. R» 
Soc. des Ing. Civ., p. 329; avr. 1853.) 

MoiRURE : Effet de moire. 

MOLESKINE [de mole (taupe) s^v. 
angl. molle, et skin (peau) = scand. 
skinn], 

S. f. - Toile vernie imitant le cuir. 

Tissu anglais, nommé peau de taupe» 
mole-fift/n. {Musée des Modes, p. 5 ; 1838.) 
Velours, cords, moleskines. {Ann. du 
Comm. Ext., 3« série, n* 1506, p. 29; 
sept. 1863.) C'était touchant de voir oe 
grand vieux assis sur son fauteuil de moles* 
kine. (Daudet, Rois en Exil, m, 84 ; 1879.) 

MONITOR [monitor, ainsi appelé dtt 



MORSE 



— 96 - 



MUSIC-HALL 



lat. monitor (de monere, avertir)» par 1* A- 
méricain Ericsson, qui inventa, en 1862, 
ce nouveau type de navire de guerre]. 

S. m. - Croiseur cuirassé puissam- 
ment armé de canons en' tourelles et 
présentant le minimum de vulnérabilité 
aux coups de l'ennemi. 

VAtïanta... ohof-d'aovre de oonstraotloB 
navale, oapaUe do détmlro tout les moniton 
de la flotte fédérale. {Dict de la Conversai,, 
Supp. I, 800; 1864.) Forragnt laissant un 
moment ses moniton seuls ans prisos avec 
leur redoatable adversaire. {R. MariL, 
zu, 455; 1874.) C'est cuirassé oomme un 
monitor, oette espèœ-lA. (Daudet, Jack, 
I, 164; 1876.) Un monitor de plas grandes 
dimensions [qae celles dn type primitif], le 
Miantonoh, fot lancé en 1876. {Gr, En- 
eycL, XXIV, p. 96; 1899.) 

MORSE [d'après le nom de son inven- 
teur, le physicien Samuel F. B. Morse, 
de New-York, 1791-1872]. 

S. m. - Appareil télégraphique.]) A(yt. 
la langue morse. 

L'alphabet Morse. (Becquerel, Tr. d'E- 
lectricité, ni, 901 ; 1866.) Le Morse anjonr- 
d'hol coûte 300 fr. (Max. du Camp, Paris, 
ses Organes, i, 188; 1869.) n fallait les 
traduire [les dépêches] en langage Morse afin 
qu'elles pussent oontinner leur route. (Id., 
ibid., I, 188; 1869.) Les signaux parasites 
tracés sur la bande dn morse. (Boulamger- 
FerriA, Télégr, sans fU, p. 247; 1907.) 

D. 38 MoRSiSTB : Un inventeur Italien a 
en l'idée de combiner un système i l'usage 
des apprentis morsistes. (R. des Postes et 
Télégr,, p. 2, c. 2; 31 août 1904.) 

MOtJND [mound » ang.-sax. mund; 
p.-ô. altér. de moufle, montagne?]. 

S. m. - Tertre, tumulus de la préhis- 
toire américaine. 

Toutes les figures géométriques quere-. 
Iirésentent les MoundS sont d'une parfaite 
régularité. (Joly, Nature, p. 166; l«'sem. 
1876.) Tout semble prouver que les mounds 
étaient des lieux vénérés par les Indigènes. 
(Nadaillac, Amer. PréhUt, p. 108; 
1883.) n existe des mxnmdB, et en nombre 
considérable,... qui recouvrent une vaste 
étendue de terrain. (E. Reclus, Et, -Unis, 
p. 84; 1892.) 

KOUND-BITILDERS [mound (v. ci- 
dessus), et builder (constructeur), de to 
buUd ss y. angl. byldan]. 



S. c. m. pi. - Nom donné par les eth- 
nographes à certaines peuplades primi- 
tives de TAmérique. 

La Louisiane, les vallées de l'Arkanaas et 
de la Rivière Rouge ont été peuplées par les 
Mound Rullders. (Nadaillac, Amer. Pré- 
hist., p. 84; 1883.) Les Creeks étalent des 
mowadbniiders. (E. Reclus, Et.-Unis, p. 
36; 1892.) 

HUFFIN [muffin « étym. dout. : 
peut-être du v. fr. moufflet, moflet, mol- 
let, tendre]. 

S. m. - Petit pain rond, de pâte fine 
et élastique. 

Attirée par de la crème contenue dans an 
bol, sur lequel un mutttng était posé en 
travers. (Balzac, Peines de Cœur d'une 
Chatte Angl., p. 10; 1842.) Told les toasts. 
Mais si vous le préfères, Je vais vous beur- 
rer un mnflXn. (M. Prévost, Heureux 
Ménage, p. 251 ; 1901.) On ne lui rapportait 
pas de muttins, il devait avaler son tbé 
froid. (VooUÉ, Maître de la Mer, p. 73; 
1903.) 

BfXTLE-JENNT [mule-jenny, ainsi 
nommé parce que cet appareil est une 
sorte d*hybride (mule) entre le métier 
d'Arkwright et la jenny de Hargreaves. 
— Cf. Rem. ci-dessous]. 

S. c. m. ouf. - Métier à filer le coton 
et la laine. 

Cest en 1789 que les citoyens Morghan 
et Massey, négoolans à Amiens, firent cons- 
truire un maie-/exuijr de 180 brocbes. 
(Bardel, Rapp. sur les Machines à filer 
le Coton; 3 brum. an XII]. Les Mule- 
Jenny les plus parfaites marcbent sous la 
surveillance. . . d'un grand nombre d'ouvriers. 
(Araqo, Mém. de l'Acad. des Sciences, 
XVII, p. Gxxiii; 1834.) Depuis l'origine du 
travail automatique du coton, l'on n'a connu 
que deux systèmes de métiers A filer : le 
continu... et le mule-Jenny. (Algan, 7V. de 
la Filât, du Coton, p. 216; 1865.) 

REM. — Le métier primitif de Hargrea- 
ves s'appelait «jenny », qui est un nom 
de femme donné, comme Jack, à titre 
de préfixe, à un grand nombre de ma- 
chines. (Cf. Jack-knife.) — Beaucoup 
de bons auteurs écrivent mull-jenny, 
erreur que rien ne peut justifier. 

BCUSIG-HAZiL [muslc = fr. musique, 
et hall (salle) = teut. hallà]. 

S. c. m. - Café-concert. 



NET 



44-i 



-c-- 



97 



NON-GONPORMISTE 



Les musiC'baUs, les lieox de divertisse- 
ment de toote nature, sont fermés [le di- 
manche]. (Malot, Vie Mod, en Anglet., 
p. 173 ; 1862.) L'foorme mottipUoité des 
thé&tres de toat ordre et de toat rang, des 
muBic-halIs, des cafés-concerts. (0. Bar- 
rot, Litt. A ngl. Contemp,, p. 275 ; 4876.) 
Bas spectacles de music-halls. (J. Lbmaî- 
TRB, Contemporains, vu, 165; 1899.) 



N 



NET [net (filet) = teut. net, nette]. 

S. m. - Filet. - Au jeu de tennis, se 
dit lorsque, la balle ayant touché le filet, 
le coup est considéré comme nul. 

Net! eUe a toaohé le fUetI (G. Mourey, 
Lawn-Tennis , p. 12; 1891.) Avec négli- 
gence, des mots anglais, de temps à antre, 
sonnaient : « Goodî... Outi... Net!... ■ 
(Margueritte, Le Prisme, p. 50 ; 1905.) 
Ready? Quinze I Outl Heti Quarante 1 Miss 
Eve et le petit marquis 8e lancent la balle 
au tennis. (P. Mille, Paris Illustré, p. 8, 
c. 1 ; janv. 1905.) 

MEWTONIEN = lEMMB [newto- 
nian; de Newton (Isaac), philosophe et 
mathématicien anglais, 1642-1727]. 

Adj . - Qui se rapporte aux théories de 
Newton. || S. m. - Partisan des idées de 
Newton. 

On ne peut pins s'empêcher de croire A la 
gravitati<mnewtonienne. (Voltaire, Lett, 
à Maupertuisi 3 nov. 1732.) Vons avei 
édairoi mes doutes... me voici newtonien 
de votre façon. {Id., ibid.) lies principes 
newtoniens. La lutte des newtoniens et des 
cartésiens dura longtemps. (Acad., 1878.) 

0. =: Newtonianisme : Le newtoaia- 
nlame est la vérité qui a écrasé les fables 
du cartésianisme. (Voltaire, Lett. à 
Le jeune de La Croix; 28 juin 1773.) 
Voltaire est un des premiers qui aient fait 
connaître le newtonianisme en France. 
(Acad., 1878.) 

BEM. — A la même catégorie se rat- 
tachent baconien {-ismé) et darwinien 
{'ism€), que TAcadémie n'a pas consa- 
crés. —• Cf. Shakespearien. 

NO [no = ang.-saz. ne, sanscr. na]. 

Particule négative : non. 

U est malade? - Ohl no, il est morti 
(Musset, Secret de Javotte, n; 1844.) 
Alors, pourquoi tricher? - No, no... jamais 



tricher, disait J. Tom Levis. (Daudet, Rois 
en Eosil, vi, 190; 1879.) Elle avait une si 
dréle de manière de parler,... de dire « yes » 
ou « no ». (Maupassant, Contes Choi- 
sis, p. 232 ; 1886.) 

NOBILITT [nobility= V. fr. nobilité, 
noblesse]. 

S. f. - Noblesse anglaise, par oppo- 
sition à gentry, ou haute bourgeoisie. 

Ce goût [de l'éqnitation] n'est pas le par* 
tage des hommes seulement, mais bien 
celui des femmes les plus agréables de la 
hante nobility. {J. des Haras, xxiii, 214 ; 
1839.) Lord David Dirry-Hotr avait une si- 
tuation magistrale dans la vie Joyeuse de 
Londres. Nobility et gentry le vénéraient. 
(Hugo, Homme qui rit, i, 316; 1869.) 

NOBLEliAN [noble =fr. noble, et 
man=teut man], 

S. m. - Homme qui appartient à la 
noblesse ; aristocrate. 

On n'appelle personne noble mon, homme 
noble, qui ne soit ou Duc, ou Marquis, on 
Comte. {Observ. faites par un Voyag, en 
Anglet. f p. 309; 1698.) La misanthropie 
aristocratique danohleman anglais. (Sten- 
UHAL, Correspond., n,294 ; 6 mars 1823.) 
Ayant pris des noblemen en pension ches 
lui, 11 obtint par leur crédit une care qui 
valait par an 500 livres. (Taine, Notes sur 
l'Anglet.,T^.71;i%U.) 

NODDT [noddy , stupide, dont Téty- 
mologie est obscurel. 

S. m. - Hirondelle de mer, ainsi 
nommée à cause de son apparente stu- 
pidité. 

Le Noddi est., de la grosseur A pen près 
de nos merles d'Angleterre. (Dahpier, 
Voy.aut. du Monde, p. 64; trad. 1698.) 
Nous avons adopté le nom de BOàdi, qui se 
lit fréqoemment dans les relations des voya- 
geurs anglais, parce qnll exprime l'étonr- 
derie ou l'assurance folle aveo laquelle cet 
oiseau vient se poser sur les mÂts. (Buf- 
FON, Oiseaux, viu, 463; 1781.) On voit 
souvent les nodiia en troupes. (Larousse, 
p. 1044; 1874.) 

NON -CONFORMISTE [nonconfor- 
mist ; de non = fr. et lat. non, et con- 
formist, du v. to conform =» fr. confor- 
mer, avec suff. ist], 

S. c. m. - Primitivement nom donné 
en Angleterre à ceux qui refusèrent d'ad- 
hérer à une déclaration de Charles I^' 



NURSE 



— 98 — 



OMNIUM 



ordonnant aux églises d'Angleterre et 
d'Ecosse d'adopter une liturgie uni- 
forme. Auj., nom générique de tous les 
dissidents de l'Eglise anglicane. 

L'Eglise Anglioane met les oalvlnlstes 
puritains au nombre des Nonoonformistes. 
(BossuET, Hist. des Var., ii, 406; 1688.) 
n [le roi Jacques d'Angleterre] a^olt envie 
de flater les Quakers, en abolissant les lois 
faites contre les non conformistes. (Vol- 
taire, Lett, Philos.fP.dS; 1734.) - Agad., 
1762. - A4jt. : Les églises non-conformistes. 

(LiTTRÉ, 1863.) 

REM. — Parmi les sectes religieuses 
dont les noms nous viennent d'outre- 
mer, on peut citer ici celles des dar- 
bystes, des méthodistes, des mormons, 
des presbytériens, des puséyistes, des 
quakers {q. t;.), des ritualistes, des sco- 
tistes et des wesleyens. - En ce qui con- 
cerne le mot puritain, il n'est pas sûr 
que nous l'ayons emprunté directement 
de l'anglais. 

NURSE [hurse == v. fr. nurice, nour- 
rice]. 

S. f. - lo -Nourrice; bonne d'enfant. 

Elles ont appris d'abord l'allemand avec 
nne nurse, mais elles ne savent pas encore 
le français. (Tainb, Noies sur l^Anglet,, 
p. 94; 1872.) La nurse séohe est toujours 
tentée de forcer la dose [de lait]... pour 
calmer plus aisément l'enfant. (M. Pré- 
vost, Lett. à Françoise Maman, p. 36; 
1912.) 

2<> - Infirmière, garde-malads. 

J'ai vu travailler de concert... les Sœurs 
de Saint-Vincent-de-Paul et les norses pro- 
testantes. (Bentzon, Améric, chez Elles, 
p. 333; 1896.) Elle veut établir nne nurse 
garde-malade dans le village. (R. Bazin, 
Gaulois, p. 1, c. 2; 27 nov. 1907.) 

NURSERY [nursery, de nurse {q, 
V.) et suff. ry]. 

S. f. - Chambre d'enfants. 

Oubliées dans le nursery avec les enfans 
[les Américaines] doivent passer de tristes 
leurs. (Th. Pavie, Souvenirs Allant., ii, 
65; 1833.) Une nursery américaine est 
insupportable à cause du tumulte, et de la 
révolte perpétuelle qui y régnent. (Ph. 
Chasles, Mœurs des Anglo^Amér., 
p. 499; 1851.) Maintenant, c'est fini, J'entre 
dans la nursery ; Je vais avoir cbes moi en 
sevrage l'avenir de la gneuserle d'Angle- 



terre. (Hugo, Homme qui rit, i, 257; 
1869.) Une nursery pleine, avec son cor- 
tège de bonnes et de gouvernantes, exige 
une surveillance continue. (Taine, Notes 
sur VAngleL, p. 108; 1872.) 



OAKS [oaks, pi. de oak (chône) = 
teut. êk, eik]. 

S. m. pi. - T. de turf : Célèbre course 
en Angleterre, qui tire son nom d'une 
propriété « The Oaks », sise près d'Ep- 
som, où cette épreuve était courue. 

On donne le nom d'OaJrs aux courses de 
poulicbes de trois ans, qui ont lieu à Epsom. 
(/. des Haras, p. 219; 1828.) Cyprian, 
vainqueur des oaks en 1836. (Chapus, 
Turf, p. 77; 1854.) Les oaks ont Uen» 
comme le Derby, dans les derniers )oura 
du mois de mai. (Pearson, Dict, du Sport 
Franp., p. 439; 1872.) 

OFFICE [office = fr. office, lat. offi- 
cium]. 

S. m. - Bureau, cabinet d'affaires. 

Un matin étant entrée dans l'office, c'est- 
à-dire dans la secrétalrerie de son mari, 
(Chastellux, Voy. dans l'Amer. Sept., 
I, 134; 1786.) Les correspondances inter- 
nationales tombées en rebut doivent ôtre 
rendues, sans frais, à l'office expéditeur. 
(Commission Int^^ des Postes, p. 140 ; 
1863.) n éprouvait, à se trouver là, à Trou- 
ville, dans le cabinet de l'Américain, pres- 
que pareil à un office de Nevr-York\ la 
sensation d'un voyage. (Claretie, Amé- 
ricaine, p. 50; 1892.) Le wagon o& Je 
voyage est nne espèce d'office roulant» 
destiné à faciliter le travail du président. 
(Bourget, Outre-Mer, i, 194; 1895.) 

REM. — La presse a vulgarisé en 
France les expressions Post-Office (q. 
V,), Foreign-Office (Ministère des Affai- 
res Etrangères) et War-Office (Minis- 
tère de la Guerre), qui sont aussi par- 
fois employées par les meilleurs au- 
teurs : Lord Palmerston réunit au Foreign- 
Office les représentants d'Autriche, de 
France, de Prusse et de Russie. (GuizOT, 
Sir Robert Peel, xi, 1856.) 

OMNIUM [omnium, génitif pi. du lat. 
omnis, « de tous » ; nouvelle formule 
d'un emprunt émis, en Angleterre, vers 
1760]. 



OSMIUM 



— 99 — OVER ARM STROKE 



S. m. - T. du langage financier anglais 
pour désigner la totalité des effets pu- 
blics que l'adjudicataire d'un emprunt 
reçoit du gouvernement. || Réunion de 
diverses valeurs destinées à donner un 
revenu. 

Lorsqu'on consolida {en Angleterre] le 
trois et quatre pour cent, ou qu'on créa 
l'omnium. (Gambon, Rapp, sur la Dette 
Publique, p. 11 ; 15 août 4793.) L'omnium 
et le scrip ont un prix courant à la Bourse 
de Londres. (Dict, de la Conversât., m, 
605; 1856.) La somme représentée par les 
titres de différente nature attribués à cha- 
que participant forme l'omniiim. (Gr, En- 
cycl, XXV, 382; 4899.) 

OSMIUM [osmium =» grec 6ff|iifi, 
odeur], 

S. m. - Corps simple, découvert et 
nommé en 1804 par le chimiste anglais 
Smithson Tennant. 

L'osmium, ainsi nommé par M. Tenuant, 
parce que son ozide répand une odeur très 
forte. (Ann, du Muséum d'Hist. Nat., 
Vli, 404; 4806.) L'osmium fut découvert 
en 4803. (Acad., 4878.) 
OUT [out = anglo-sax. ûfl. 
Adv. - Dehors I Locution employée 
surtout au jeu de tennis, pour aviser le 
camp adverse que la balle a franchi les 
limites du jeu et que le coup est nul. 

Out! Trente I Hors la ligne de service I 
(G. MouREY, Lawn-TenniSy p. 15 ; 4894.) 
Avec négligence, des mots anglais, de 
temps à autre sonnaient : « QoodI... OutJ... 
Neti » (Margueritte, Le Prisme, p. 50; 
1905.) Chaussé de blanc, il lança avec le 
plus pur accent britannique les out et les 
ready. (Rivière, R. Hebdom., p, 149; 
août 4907.) 

OUTPITTER [outfitter; de outfit 
(équipement, trousseau), préfixe out, et 
to fit (habiller) = scand. fitj'a, ou holl. 
vittenll); avec suff. er.] 

S. m. - Confectionneur; marchand 
qui vend tout ce qui concerne l'habil- 
lement en général. 

Après avoir vu les out titters anglais, 
H. Parisot commença le premier... la con- 
fection et la vente des vêtements pour 
hommes. (Dict. Univ, du Comm,, ii, 1760; 
4873.) Un voyage en Angleterre pour étu- 
dier sur place l'industrie des outtitters. 
(Lami, Dict. de l'Indust.,iu,l^S\ 4883.) 



OUTLAW [outlaw; de out (hors), et 
law (loi) = V. isl. lagu]. 
S. m. - Proscrit, banni, paria. 
Il y avait eu, surtout dans le nord de 
l'Angleterre, une succession de chefs de 
partisans et d'ontiaws. (Thierry, Conq. 
de VAnglet., iv, 87; 4838.) Que devient 
l'anglais? Obscur, méprisé, on ne l'entend 
plus que dans la bouche... des outlaws de 
la forêt. (Taine, Hist. de la Litt. Angl., 
I, 107; 4863.) Le Parisien... dépossédé 
de Paris [pendantrExposition], outlaw dans 
sa propre ville envahie par les barbares. 
(J. Lemaître, Contemp., vii, 164; 4899.) 
OUTRKKtER [outrigger; de out (de- 
hors), et rigger, du verbe to rig (armer) 
= scand. rigga], 

S. m. - Bateau de course dont les 
porte-nage sont supportés hors du bor- 
dage par des arcs-boutants. 

Les meilleurs rameurs montant leurs 
outriggers et leurs merveilleux skiffs feront 
assaut d'agilité. (Chapus, Sport, p. 2, c. 
2; 17 sept. 4864.) Dans un outrigger le 
rameur peut, sans inconvénient, être placé 
au centre. (Aviron, p. 35, c. l;nov. 4887.) 
L'outrlgger est le vrai bateau de course. 
(Saint-Clair, Exercices en Plein Air, 
p. 291 ; 4889.) 

OUTSHOT [outshot, de out (hors), et 
shot, part, passé du v. to shoot (lancer) 
= ang.-sax. sceôtah], 

S. m. - Recoupe, débris de drap pour 
Tenilochage; chiffons de papier. 

Chanvre de Pologne fin outshott supé- 
rieur. (Lami, Dict. de Vlndust., i, 913 ; 
4884.) On cote : outshots premier choix, 44 
shillings. (R. de la Papeterie, p. 23, c. 
2; 4900.) 

OUTsroER [outsider, litt. « celui qui 
est en dehors » ; de out, et side (côté) 
= ang.-sax. sïde], 

S. m. -T. de turf : Cheval qui n'a que 
très peu de chances de gagner la course. 
Magnolia s'il partait serait à notre avis 
le plus dangereux outsider. {Sport, p. 1, 
c. 4; 18 mai 4859.) La victoire d'un outsi« 
der est toujours... l'occasion^ de pertes et 
de gains considérables. (Pearson, Dict, 
du Sport Franc,, p. 451 ; 4872.) Une sur- 
prise effarait les parieurs, la hausse conti- 
nue de la cote de Nana, l'outsider de l'écu- 
rie. (Zola, Nana, p. 398; 4880.) 
OVER ARM STROKE [over (par-des- 



OVERSEER 



100 



PADDOCK 



sus) = teui. over; arm. (bras)= teut. 
arm, et slroke (coup) = du verbe to 
sirike == ang.-sax. strican]. 

S. c. m. - T. de natation : Nage d'un 
bras et de côté. 

La perfomuLBce do denl-mille en 15 ni- 
nates, 28 secondes, par Goadin, avec la mé- 
thode anglaise dn over arm stroke. (Fleo- 
RiGAND, Sports et Gr, Matches, p. 1T7 ; 
4903.) Dans l'ancien ov«r-arni-«troJre, cer- 
tains monvements contrariaient la marcbe. 
(Hamelle, Comment on doit Nager, i^. 3; 
1906.) Vover arm ftroire permet d'avancer 
très vite. (Meillac, Sports à la Mode, 

p. 46; 1909.) 

OVERSEER [overseer (surveillant), 
de over, et seer, du verbe to see (voir) = 
anglo-saxon sèon, teut. sehwan], 

S. m. - 1» - Intendant, contremaître, 
surveillant. 

L'overman on overseer, Intendant. (Mo- 
rand, Charb. de Terre, n, 395; 1773.) n 
s'étolt contenté de faire constmire les édi- 
fices nécessaires i l'explotutlon des terres 
et an logement de son orerseer. (Chastel- 
Lux, Voy. dans VAmér, Sept., ii, 15; 
1786.) L'overseer est impitoyable comme 
nne macbine. (Montégut, R. des Deux- 
Monde.ç, II, 293; 1856.) 

2o - Percepteur, administrateur de la 
taxe des pauvres. 

Les riches propriétaires anglais sont jus- 
tices, overseers, présidents de tontes sortes 
de sociétés, et gratuitement. (Taine, Litt, 
AngL m, 459; 1863.) Les contribuables 
nomment plusieurs agents,... les overseers, 
le coDstable. (A. Cochin, Confér, et Xec- 
<wres,p. 264;1870.) 

OXFORD [de Oxford, ville d'Angle- 
terre.] 

S. m. - Tissu de coton rayé ou qua- 
drillé, primitivement fabriqué à Oxford. 
n porte une chemise ozfort. (Gaz. des 
Tribun., p. 1057, c. 4; oct. 1873.) Cos- 
tomes pour dames en léphyr on oziord. (Fi- 
garo, p. 4, c. 2; 7 juin. 1879. 

OXTAIL-SOUP [de ox (bœuf) = ang.- 
sax. oxa, - tail (queue) = ang.-sax. 
iaegl, goth. tagl; et soup = fr. soupe]. 
S. c. f. - Potage à la queue de bœuf. 
Oz-tail-sottp. (Art Culinaire, p. 146; 
1887.) Dans les menas de dîners, en France 
môme, figure sonvent l'oxtail sonp. (A. 
Univ., p. 700, c. 2; déc. 1804.) 



Abrévt. : Gréme sultane, oz-tail â l'an- 
glaise. (Gauiois, p. 2, c. 4; 23 avr. 1910.) 



PACK [pack (pour pack-ice) = germ. 
pakfpac; etice, glace]. 

S. m. - 1» -Etendue de glaces brisées, 
en gros paquets, dans les mers polaires. 

Les glaçons oonvolsionnés, les packs plus 
fréquents, les hummocks entassés. (J. Ver- 
ne, Cap. Hatteras, ii,64; 1866.) La Paa- 
tiiére, en quittant JaUanahand pour conti- 
nuer vers les parages dn Nord ses eiplora- 
tions, dnt latter contre... les iceberg, les 
iceiïeid, les pacirs. (Marmier, En Pays 
Lointains, p. 149; 1876.) C'est le pack, 
favorable ou hostile an navire, suivant qu'il 
se laisse pénétrer, et le protège ainsi de la 
houle. (Gharcot-Gourdoii, Franc, au 
Pôle Sud, 1^. 454; 1906.) 

2o - T. du jeu de football, mêlée : L'a- 
vantage très net que réussit à prendro la 
• pack • dans toutes les phases dn jeu. 
(Echo de Paris, p. 5, c. 2; 9 déc. 1912.) 

PAGKER [packer=boU. pakker.] 

S. m. - Industriel qui prépare et met 
en caisses ou en baril des conserves ali- 
mentaires, surtout la viande. Âbréviat. 
pour pork-packer (ang. -américanisme). 

Les paeJrera ont dû préparer la viande dn 
porc d'une foule de manières différentes. 
(RousiERS, Vie Améric, p. 92; 1892.) 
Les... packers achètent le bétail dans les 
grands marchés où ils ne rencontrent guère 
de concurrence que la leur. (RAFFALOViCHy 
J. des Economistes, p. 351; juin 1908.) 

PAGKET (Cf. Paquebot). 

PADDOCK [paddock, altér. de par- 
rock = ang.-sax. pearroc, fr. parc^ lat. 

parricu^]. 

S. m. - T. d'élevage : Enclos spécial 
pour les juments poulinières 'et leurs 
poulains. || T. de turf: Enceinte réservée 
des cbamps de courses où les cbevaux 
sont promenés à la main. 

Les Anglois ont aussi leurs Paddock'- 
coorses. (Miege, Etat Prés, de Gr. Bre- 
tagne, I, 319 ; 1708.) Ces malheureux che- 
vaux se promenaient dans leurs paddoJts. 
(/. des Haras, ii, 98; 1828.) H y avait le 
padock... où un garçon d'écurie promenait 
Valérie U. (Zola, Nana, p. 402; 1880.) 
On élève le cheval de course à l'écart, nourri 






\ 



PADDY 



— 101 — 



PAMPHLET 



d'an foin snave, dans quelque paddook d'Ar- 
mide. (Lavedan, Décors de Paris; fév. 
1908.) 

PADDT [paddy == malais padi], 

S. m. - Riz non décortiqué, encore 
dans son enveloppe. 

Prix des vivres à Canton, en 1780 : paddy, 
4/5 f. le catt7. (Troisième Voy. de Cook, 
iw, 427; trad. 1785.) Ces ris... sont plos 
faeiles à décorUqaer et contiennent Uen 
moins de paddy. (/. Officiel, p. 4038, c. 1 ; 
18 oct. 1871.) Le grain [dn ris] est serré 
dans une enveloppe collante... qnl foraie le 
paddy à l'état naturel. (Lespaonol, Géogr. 
Générale, p. 549; 1910.) 

PAJRESSE [peeress, de peer = v. fr. 
fier, et suff. ess, d'orig. française]. 

S. f. - En Angleterre, femme d'un 
pair, ou qui possède une pairie. 

Les dames pairesses mirent leors oor»- 
BBta. {Observât, faites par un Voyag, en 
Anglet,, p. 89; 1698.) Qoand il s'agit de 
loger on Pair ou une Patresse du royanme, 
pour quelque crime capital, le Roi fait on 
Grand Sénescliai. (Mibgb, Etat de la Gr.- 
Bretagne, ii, 443 ; 1709.) Cette femme est 
Jane Talbot, ma oonsine,... comtesse de 
Waterford, pairesse d'Angleterre. (Hugo. 
Marie Tudor, u, 7; 1938.) - Agad., 1835. 

PALACE [palace » fr. palais, lat. pa- 
latium]. 

S. m. - Nom générique des grands et 
luxueux hôtels modernes, fréquentés 
surtout par la riche clientèle étrangère. 

On se rencontre à goAter dans le hall des 
Palaces. (DeNion, Echo de Paris, p. 1, c. 
2; 28 août 1905.) La Parisienne... se livre, A 
cinq heures, au thé dn five o'olook de quel- 
que « palace ». (J. Glaretie, Temps, p. 
2, c 5 ; 15 nov. 1907.) Dans le site dn pn- 
laoe, on aura concentré tontes les commo- 
dités, toutes les intensités delà vie moderne. 
(M. Prévost, Magasin Pitt., p. 332, c- 
1; nov. 1910.) 

PAULTIAL [palatial=lat. palaHum]. 

Acy. -Qui aies apparences d'un palais. 

Blé regarda un instant la fafade [de l'hô- 
tel], solennelle et palatiaJa (P. Bourgbt, 
Eau Profonde, p. 96; 1909.) La blblio- 
théqne Carnegie est pa]atiale»(ADAM, Vues 
d'Amer., p. 65; 1906.) 

PAUB-ALB [pale = V. fr. pale, pâle ; 
et aie s v. scand. Ôl, ado], 

S. c. m. -Bière blonde anglaise. 



Bonne viande et pommes de terre, BaMS'g 
pale aie et aberry. (R. des Deux-Mondes, 
V, 93; 1856.) A quatre heures pain grillé et 
thé, le soir pal» aie et pain grillé. (HuGO, 
Homme qui rit, i, 325; 1869.) Après avoir 
luaché avec do paie-aie chei on luif anglais. 
(VoouÉ, R. des Deux-Mondes, i, 332; 
1875.) 

PALLADIUM [palladium, nom donné 
par WoUaston, en 1803, à un nouveau 
métal, d'après la planète Pallas, qui ve- 
nait d*étre découverte]. 

S. m. - Métal blanc très ductile et 
très dur. 

On lui doit [A M. Cheneviz] l'analyse dn 
palladium, (St- Constant, Londres et 
les Angl., m, 9; 1804.) U palUdium se 
dissout dans l'acide nitrique concentré. 
{Ânn. du Muséum d'Hist, Nat., vii, 406; 
1806.) Le palladium est soUde, blanc, dbir, 
très malléable. (Thénard, Tr. de Chim,, 
I, 419; 1827.) - ACAD. , 1835. 

PAMPHliET [pamphlet, altér. de 
Pamphilet ou Panflet, nom populaire 
d'une sorte de comédie en vers latins du 
xii« ou xm« s. intitulée « Pampbilus seu 
de Amore ». Le nom de cette comédie, 
très connue à cause d'un rôle remar- 
quable de vieille entremetteuse, servit 
à désigner, en Angleterre, à la fin du 
xvi^ s., un court écrit satirique]. 

S. m. - Petit ouvrage, libelle. 

Pamphlet en anglois est on papier bar- 
bouillé qui n'est bon A rien. (Boullayb-le- 
Gouz, Voy, et Observât,, p. 427; 1658.) 
Libelles : l'Angleterre est un Pals abondant 
en papiers imprimés, pam/Iefs, où chacun 
prend la liberté de dire beaucoup de choses 
sor les affaires de l'Etat. (Observât, faites 
par un Voyag, en Anglet,, p. 280; 1698.) 
Un pamphlet qui a pour titre DuUib PoUtica, 
(Baylb, Lett. à des Maizeaux; !•' déc. 
1705.) Pamflet (Agad., 1762.) Pamphlet 
(id., 1799.) La religion fnt attaquée avec 
tontes les armes, depuis le pamphlet fus- 
qu'à l'in-folio. (Chateaubriand, Génie du 
Christian,,!, U i%fi2.) 

D. = Pamphlétaire : Celui qui écrit 
des pamphlets. 

Adjt. : La tléwre pamphlétaire paraît 
avoir enfin atteint son terme. (/. des Arts 
et de la Litt,, vin, 506; 1814.) 

Ce fut un mouvement oratoire des plus 
bea», quand, se loomant vars moi,... U 



PANDEMONIUM 



— 102 — 



PARLEMENT 



m'apostropha de la sorte : • VU pamphlé- 
taire I » (P.-L. Courier, Pamph. des 
Pamphlets, p, 3; 1824.)- Acad., 1835. 

PANDEMONIUM [pandemonium, 
mot créé par le poète anglais Milton, 
du grec icâv (tout) et SaCfjiuv (démon).] 

S. m. - Lieu de réunion des esprits 
infernaux. 

Une foule de martyrs qai ne tiendraient 
paa dans le Pandemonium de Hilton. (Vol- 
taire, Etabl. du Christ., xxi, 78; 1777.) 
Mon esprit fantasque Préfère an Panthéon 
le Pandémonlom. (V. Hugo, Cromwell, v, 
11; 1827.) n 7 a dans le Paradis Perdu de 
Hilton une belle description du Pandemo- 
nium. (ACAD., 1835.) 

PANNEauET [pan-cake; de pan 
(poêle) = germ. panna, et cake (gâteau) 
= V. isl. kaka]. 

S. m. - Pâtisserie légère analogue à 
la crêpe. 

Des pannequets, soufflés, aux amandes. 
(Gr. de la Reynière, Man* des Amphi- 
tryons, p. 190 ; 1808.) Frottes votre poêle 
de beurre à chaque pannequet que tous 
f ères. (Genlis, Maison Rustiqtie, ii, 104 ; 
1810.) Panneket ou pannequet, gâteau an- 
glais fait à la poêle. (Agad. Compl,, 1866.) 

PANORAMA [panorama = grec icâv 
(tout), et Spa{jL(x (vue). Mot inventé en 
1789 par le peintre écoss. Robert Bar- 
ker, créateur de ce genre de tableauxl. 

S. m. - Vaste tableau circulaire très 
vivement éclairé et fixé aux murs d'une 
rotonde, au centre de laquelle se trouve 
le spectateur. 

Le nom de Panorama que H. Barker a 
donné à son invention est composé de deux 
mots grecs qui signifient, vue de la totalité, 
vue de l'ensemble. (Vincent, Regnault, 
DuFOURNY, Mém» de la Classe des fî.- 
Arts de Vlnst., v, 56; 26 fnict. an VIII.) 
C'est sous la direction de Fulton qu'a été 
exécuté le premier Panorama, qu'on ait vu 
à Paris; il représente la vue de cette im- 
mense cité. [Monit,, p. 26; 8 vend, an 
IX.) Les panoramas procurent une illusion 
extraordinaire. (Agad., 1878.) 

Fig. : Je vis alors passer devant moi, 
comme dans un panorama inunense, les 
lacs, les montagnes vertes, les pâturages. 
(G. Sand, Lett, d'un Voyageur, i, 1er 
mai 1834.) 

D. = Panoramique : Qui produit le 



même effet qu*un panorama; qui se 
rapporte à Tart des panoramas. 

Vue panoramique. (Agad. CompL, 1866.) 

S. m. - Appareil photographique tour- 
nant pour prendre des vues d'ensemble : 
Un panoramique à pellicule et à objectif ro- 
tateur. (Gharcot-Pléneau ; Français au 
PôfeSud, p. 461;1906.) 

PANTHÉISTE [pantheist = grec icôtv 
(tout), et ôedç (Dieu); mot créé par le 
philosophe angl. John Toland, en 1705.] 

S. m. — Partisan du système philo- 
sophique'qui admet pour Dieu l'univer- 
salité des êtres. 

Le ridicule d'un Panthéiste, qui étant lui- 
même partie du Tout qu'il adore, exerce 
envers ce Tout quelque acte de Religion. (E. 
Benoist, Remarques Crit, p. 256, 1712.) 
Schelling s'approche beaucoup, on ne san- 
roit le nier, des philosophes appelés pan- 
théistes. (De Staël, De l'Allemagne, ni, 
113]; 1814.) 

Adject. — Doctrine panthéiste. (Acad., 
1878.) 

D. = Panthéisme : Rien ne s'accorde 
mieux avec le Panthéisme que l'Idolâtrie. 
(E. Benoist, Remarques Crit., p. 257; 
1712.) - Agad., 1835. 

PAQUEBOT [packet-boat; de packet 
(paquet, s,-e. de lettres) : = v. fp. pac- 
quel, et boat = ang.-sax. bât.] 

S. m. - Navire destiné au transport 
des lettres et des passagers. 

Paquebouc. (Gleirac, T, de Marine » 
p. 35; 1634.) Paquet-bot est le nom d'un 
Vaisseau, qui sert au passage de Calais à 
Douvre. (Desroghes, Dict. des T. de Ma- 
rine; 1687.) Râteau qui porte le paquet, 
Paque-bôt. (G. Miegb; 1679.) Paquebot ou 
paquebouc. (Furetière; 1690.) Le paquet- 
bot est arrivé. (Agad.; 1718.) Paquet-bot 
et paquebot. (Agad. ; 1798.) On voit affichée 
l'annonce du départ du paquebot de la terre 
de Diémen. (Ghateaubriand, Voy. en 
Amér.,Yi,W; 1827.) 

REH. — Au siècle dernier, quelques 
auteurs, et en particulier V. Hugo {Trav, 
de la Mer, i, 19), ont employé le mot 
(( packet », pour packet-boat. Mais cette 
expression parait tout à fait tombée en 
désuétude. 

PARLEMENT [parliament = v. fr. 
parlement, qui eut d'abord le sens de 
discours : « Ne pois a vus tenir lung 



PARLEMENT 

, s 



— 103 — 



PAYER 



parlement ». (Chans, de Roland, 2836; 
xi<> s.)- Le Parlement anglais fut institué 
par la Grande Charte ; composé d'abord 
des députés du clergé et de la noblesse, 
il admit bientôt, en 1265, sous Henri III, 
la représentation des Communes]. 

S. m. - Nom donné, sur le continent, 
à l'imitation de l'Angleterre, aux deux 
Chambres législatives, et parfois à la 
seule Chambre des députés. 

(Parlement d'Angleterre.) - Lors fit Ini 
roy, sachez pur voir, assembler son grant 
Parlement. (Chandos, Prince Noir, 546; 
vers 1386.) Son parlement, tenoz à West- 
mlnter {Lettr. de Rois, ii, 393; Acte du 
2 déc. 1421.) Le Parlement qulVanlt autant 
comme les trois estats. (Comines, Mém., 
IV, 1 ; 1524.) n favt qae le Parlement aa- 
Uiorlse tontes les levées des deniers. (Sor- 
biers, Relut, d'un Voy. en Anglet., p. 
114; 1666.) Le Roy d'Angleterre ayant con- 
voqué son Parlement. (Acad., 1694.) Ce 
qu'on appelle parlement en France est le 
bano du roi, ainsi que ce qu'on nomme par^ 
iement en Angleterre représente nos états 
généraux. (Voltaire, Lett. à M. de la 
Chalotais; 11 juill. 1763.) 

Nos chambres offrent... deux sections 
d'un seul et même corps, qu'on pourroit 
aussi appeler parlement, et qui reçoit effec- 
tivement ce nom dans le langage des cham- 
lires. (Lamennais, De la Religion, p. 26 ; 
-1825.) L'omnipotence du Parlement. (Acad., 
1835.) 

D. = Parlementaire : Adj. - Qui a 
rapport aux assemblées législatives. — 
Subst. - Un membre du parlement (Sé- 
nat ou Chambre des députés). 

Outre le droit coûtumier... nous avons les 
IiOiz Parlementairea. (Miege, État Nouv. 
de Gr. Rretagne, Ail; 1708.) Exercés de 
bonne heure dans les salles parlementairea 
à ce genre d'escrime, les orateurs anglais 
aoquierrent asses de facilité pour ferrail- 
ler... presque sans préparation sur tous les 
sujets. (Linouet, Ann. Polit., p. 140; 
mars 1780.) Le bill du 18 avril 1785, en 
faveur d'une réforme parlementaire. (Cha- 
teaubriand, Ess. sur les Révol., i, 366; 
1797.) Dsages, formes parlementâmes. 
(Acad., 1798.) 

REM. — Parlementaire a fait naître 
tt antiparlementaire » : Les reporters 
antiparlementaires publient des articles de 



cannibales (M. Barrés, Leurs Figures, 
p. 58; 1902), et « parlementairement » : 
Le roi trouvoit que plusieurs choses auroient 
été faites parlementairement. (De Mais- 
TRE, Du Pape, i, 36; 1830.) 

D. = Parlementarisme : Régime par- 
lementaire. 

Le vent est au parlementarisme. (Méri- 
' MÉE, Lett. à Panizzi, 22 mai 1869. 

PARTENAIRE, PARTNER [partner ; 
d'abord « parcener », du v. fr. parço- 
nier ou par soner, co-partageant]. 

S. m. ou f. - Associé, associée. || Per- 
sonne avec laquelle on joue (aux cartes 
principalement). || Danseur, danseuse. 

n y a vingt -quatre danseurs et vingt- 
quatre danseuses... Chaque femme a son 
partner. (Du Deffand, Lett. à H. Wal- 
pole, 23 janv. 1767.) La Sagane... étoit 
malheureusement ma partner [au whist]. 
[Quinzaine Angl., p. 25; 1777.) Poète 
d'un opéra, fe dirais A mon partenaire : Ami, 
vous êtes musicien, traduises ce poème en 
musique. (Beaumarchais, Œuvres, ii, 
494; 1784.) Vous serez mon partenaire, ma 
partenaire. (Acad., 1835.) Les Américaines 
savent bien que le inariage est une associa- 
tion où leur partner demandera, lui aussi, 
qu'elles apportent de l'argent. (Bourget, 
Outre-Mer, ii, 168; 1895.) 

PARTY [party=fr. partie, du v. fr. 
partir, diviser]. 

S. £ - Groupe, société, réunion d'a- 
mis. Quelques auteurs écrivent, à la 
française, une « partie ». 

Notre party était assez curieuse : il y avait 
quatre nations représentées. (Mérimée, 
Lett. à une Inconnue, i, 3; éd. 1874.) n 
faut pourtant l'organiser notre fameuse 
party? n est déjà quatre heures. (J. Cla- 
retie. Américaine, p. 277; 1892.)Déjàla 
chaloupe électrique commence à se charger 
de passagers qui regagnent le débarcadère. 
Toute la partie réunie sur le bateau va se 
disperser. (Bourget, Outre-Mer, i, 89; 
1895.) 

PAYER [to pay = fr. payer], 

V. n. - Dans le sens de rapporter un 
bénéfice, est un anglicisme. 

L'esprit anglais : « Ne fais que ce qui 
paie, » est tout entier dans Stephenson. (C 
jR. de la Soc. des Ing. Civils, p. 412; 
1859.) Le fermier voudrait vivre, et que la 
terre payAt. (Bourget, Outre-Mer, ii, 3 : 



PÉDESTRIAN 



— 104 — 



PÉNICHE 



1895.) L'affair* «st bonne, dtt le ftnaaoier; 
elle paiera. (VoouÉ, Maitre de la Mer, 
p. 149; 1903.) 

PÉDESTRIAN, PÉDE8TRIEN = 
ENNE [pedestrian = lat. pedester]. 

S. m. ou f. - Celui, celle qui se livre 
au sport de la marche. 

Lee coups de poing de boienrt, les exploits 
des pédeëtriaos. (/. des Haras, p. 85 ; 1 828 .) 
Un oélAbre pédestiien a parcoom 88 milles 
par )oar, et pendant aix jours de sotte. (Ma- 
LOT, Vie Mod, en Anglet,, p. 123; 1892.) 
Cette pédeetrienne avait nue vingtaine d'an- 
nées, des formes admirables. (Esquiros, 
V Anglet. et la Vie Angl., rsr, 95 ; 1869.) 
PÊDESTRIANISBKE [pedestrianism ; 
de pedestrian, et suff. ism], 

S. m. - Le sport de la marche, ou de 
la course à pied. 

Le pedestrianism est une latte entre deux 
ou plusieurs marcheurs hors ligne. (Ker- 
viGAN, Angl. à Paris, p. 52; 1866.) Il est 
peu d'exercices qui aient, an point de vue 
physiologique, de valeur égale au pédestria- 
nisme. (Saint-Clair, Exercices en Plein 
.^ir, p. 209; 1889.) 

PEDIGREE [pedigree = altér. du v. fr . 
piédegrue. A Torigine» marque compo- 
sée de trois petits traits rectilignes dont 
on se servait sur les registres officiels, 
en Anglet., pour indiquer les degrés 
ou les ramifications d'une généalogie]. 
S. m. - T. de sport et d'élevage : Pa- 
piers, titres établissant régulièrement 
Tascendance d'un animal (cheval, chien, 
bœuf, etc.) de race pure. 

L'un des buts du Slud Book... est la reo- 
tifioation de tontes les inexactitudes qui peu- 
vent exister dans les pedigrees. (/. des Ha- 
ras, II, 116; 1828.) Après le pedigree» on. 
généalogie de chaque étalon, on indique... 
le nom du propriétalra actuel. {Stud Book 
Franc., i, p. iv; 1838.) L'une de ses chien- 
nes nommée Hame lut un modèle, et son 
nom figure dans presque tons les pedigree 
actuels. (LussiGNY, Setter Angl., p. 22 ; 
1909.) 

Fig. : Républicains qui possèdent un pe- 
digree aussi pur que s'ils devaient courir en 
plat devant les tribunes de tous les Parle- 
ments d'Europe. (Fr. Masson, Gaulois, 
p.l, c.3;29nov. 1910.) 

PEERAGE [peerage; de peer=v. fr. 
per, pair, et suff. fr. âge]. 



S. m. - Pairie ; nobiliaire de la haute 
aristocratie britannique. 

Brillante f onle dont les noms hlstoriqaes 
se trouvent aveo leurs armoiries an livre da 
Peerage. (Th. Gautier, Beaux-Arts en 
Europe, i, 48 ; 1865.) L'Amérloaine a déddé 
avec elle-même que son nom serait inscrit 
dans le livre d'or du peerage anglais. 
(Bourget, Outre-Mer, i, 124; 1895.) 

PEMMTCAN [pemmican = dial. ind. 
nord-américain pimecan, pimikkan]. 

S. m. - Préparation de viande très 
nutritive sous un petit volume. 

Le pemmican contient une énorme ma- 
tière nutritive comparativement à son petiit 
volume. (ËDOAR Poe, Hist. Extraord., 
trad. Baudelaire, p. 156; 1856.) Du pem- 
mican, quelques blsoults. (J. Verne, Cap. 
Hatteras, p. 31 ; 1866.) n fit venir de Mar- 
seille tonte une cargaison de conserves ali- 
mentaires, du penunlcan en tablettes pour 
faire dn bouillon. (Daudet, Tartarin de 
Tarascon, p. 69; 1872.) 

PENCE (Cf. Penny). 

PENCIL [pencil = v. fr. pincel, pin- 
ceau]. 

S. m. - Pinceau ou crayon spécial 
pour le maquillage. 

Son regard noyé dans les langueurs «rtl- 
ficielles, mais séductrioes, du pensil japonais. 
(Droz, Monsieur, Madame et Bébé, p. 79 ; 
1866.) Ses onguents, ses pencUs qu'elle 
promenait lentement en caresse snr son cou 
de statue. (Daudet, Evangéliste, p. 276; 
1883.) 

PïânGHE [pinnace := fr. pinasse. - 
A noter les singulières transformations 
subies par le mot français pinasse, qui 
fut d'abord, au xv« et au ivi* s., espi- 
nasse; puis pinasse, pinace (xvu« s.), et 
nous revient au xjx^ s., sous forme de 
péniche, après nous avoir été emprunté 
par les Anglais]. 

S. f. - Primitivement, canot armé ; auj. 
embarcation légère à voile, ou chaland. 

Les péniches sont des canots armés. 
(AcAD., 1835.) Des mariniers, dans leurs pé- 
niches, cinglent vers le Croiflio. (Pitre-Ghe- 
VALiER, Donatien, p. 10; 1838.) J'couch' 
quéqu'fois dans des péniches. (Richbpin, 
Chanson des Gu£ux, p. 167; 1881.) 

D. = Pénighard : Celui qui conduit 
une péniche. 

Les pénicbardB ont intérêt à traiter avec 



PENNY 



— 105 — 



PICKLES 



des entrepreneurs. (Tour du Monde, p. 
367; nov. 1904.) 

PENNY [penay = ang.-sax. penm^^ 
penig]. 

S. m. - Monnaie anglaise de bronze 
valant le i2^ du shilling (environ fr. 10). 
Au pluriel pence. 

le denier vanlt neuf tournois de France on 
environ, et est appelle nn pexii. (Perlin, 
Descript. des Roy. d'Anglet. et d'Ecosse, 
p. 19; 1658.) n y 0, pour ohaqae vaisseau, 
nn maistre cbarpentler, qni est payé par 
jonr à raison de 50 penoe. (Seignelay, 
Mém. concernant la Marine d'Anglet., 
4671.) La pièce de doue pennée s'appelle 
srJiillIng. {EncycL, 1765.) Sa mère lai ache- 
tait trois chemises de toile, à six penoe 
l'aune. (Hugo, Shakespeare, p. 19; 1864.) 
La totalité du prix des terres, sans la dédno- 
tlon d'un seul penny, devait être versée au 
fonds d'immigration. (Leroy -Beaulieu, 
Colonisation, i*«T^B,ri.f u, ch. vu; 1882.) 

PERFORMANCE [performance :s= V. 
fp. parformance, perfourmance, deper- 
fourmer, accomplir]. 

S. f. - Ensemble des épreuves spor- 
tives subies avec succès par un cheval 
de course. D'une manière générale, 
toute espèce d'exploit sportif. 

Flytng Chtiden fit œs nobles I>ertbr- 
mancea que vous saves... rendant douse 
livres à son adversaire et le distançant d'un 
quart de mille. (/. des Haras, xxiii, 191 ; 
1838.) C'est aux propriétaires des chevaux... 
à connaître le poids du règlement, sntvant 
l'Age et les performances des animaux- 
(Blai^chs, Dict. Gén, d'Administ., art. 
Haras, p. 980; 1849.) Quelques notables 
porformanoes de cycliste amateur avaient as- 
suré à ce cadet une royauté parisienne. (Her- 
MANT, Frisson de Paris, p. 214; 1895.) 

BEM. — V. Hugo a plusieurs fois em- 
ployé ce mot dans le sens de « specta- 
cle » : Ursus possédait... une pean d'oors 
dont il se couvrait les Jours de grande per- 
formance. {Homme qui rit, i, 15; 1869.) 

PERFORMER [performer , du verbe to 
perform = v. fr. per fourmer, et suff. er]. 

S. m. T Performer : cheval dont les 
performances sont connues. (Pearson, 
Dict. du Sport Franc., p. 490; 1872.) An 
pesage, un bon cheval s'appelle un excellent 
■ performer ■. (Laffon, Monde des Cour- 
ses, p. 359; 1896.) Beaucoup de nos bons 



performers s'en iront, |e le crains, aux pays 
qui nons ont déjà enlevé les Baxole, les Tom 
AUen. (France Cheval., p. 2, c. 1 ; 11 fév. 
1899.) 

PIBROCH [pibroch = gaél. piobai- 
reachd, art de jouer de la cornemuse, 
piob]. 

S. m. - Cornemuse écossaise; air 
joué sur cette cornemuse. 

ftuatre cornemuses écossaises r^ondirent 
aux trompettes et aux clairons par un pibroch 
montagnard. (Dumas, Comtesse de Salis- 
àury. II, 303; 1839.) Le loueur de corne- 
muse,... son pibroch sous le bras, jouait les 
airs de la montagne. (Hugo, Misérables, 
u, 56; 1862.) - AcAD., CompL, 1866. 

PIGGALILIJ [piccalilli = peut-ôtre 
dérivé de pickles, q. v.]. 

S. ra. - Pickles préparés à la mode 
des Indes anglaises. 

Olives, variantes et piccaliUy. (R. des 
Vins, p. 18, c. 3; 1877.) Piccamu, girkins 
(cornichons). (Gourmei^ p. 10; 4 déc. 1894.) 
En vain [l'anteur] prodigne-t-il les oondi- 
ments les plus variés et les piccaUUa les pins 
anglo-saxons. (Blavinhac, République 
Franc., p. 3, c. 5; 28 avril 1905.) 

PIGKLER [to pickle (mariner), de pic- 
kle =prob. holl. pekel, saumure]. 

V. a. "Technol. : Faire subir aux peaux 
un tannage artificiel à Taeide. 

Les tanneurs importent aussi des peaux de 
montons, picJtled. (Mon. Off. du Com- 
merce, p. 322, 1*^ sem. 1894.) Les peaux 
de ehèvre pieklées de l'Inde attirent en ce 
moment l'attention des fabricants de maro- 
quin. [Halle aux Cuirs, p. 100, c. 2 ; 1901.) 
La méthode actuelle pour les petites peaux 
consiste A les pickler au moyen d'acide sul- 
furique et de sel commun. (R. de Chim. 
Indust., p. 351 ; déc. 1904.) 

REM. — Ce procédé de tannage a donné 
naissance Siamois picklage, dépicklage 
et pickleur, que l'on rencontre assez 
fréquemment dans les publications spé- 
ciales. 

PICKLES [pickles = prob. du holl. 
pekel, saumure]. 

S. m. pi. - Conserves au vinaigre ser- 
vant de condiment. 

n est monstrueux que deux Anglaises... 
soient réduites A manger leur réti sans 
moutarde et sans plcklea. (àbout, Roi des 
Montagnes, p. 1^; 1857.) Les clientes 



PICKPOCKET 



106 — 



PLAID 



parcourent les rues ménagées entre les bol- 
tas de consenres, les saos de haricots,... les 
cbapelets de Jambons et les bocaux de pic- 
kles. (Adam, Vuesd'Amér.yp. 379; 4906.] 
PICKPOCKET [pickpocket, de to 
pick (cueillir, enlever) = ang.-sax. py- 
can, teut. picken; et pocket (poche) = 
V. fr. poque, pouquette, pokete]. 

S. m. - Voleur à la tire, filou. 

Les picks-pockets qae Londres... pour- 
suit cependant avec assez d'activité. (Chan- 
TREAU, Voy. dans les Trois Royaumes, 
II, 30, 1792.) Le gain des pickpockets et 
des mendiants, est bien aa-dessons de ce 
que l'on pense généralement. (Ledru- 
RoLLiN, Décadence de VAnglet., i, 352; 
1850.) Les matelots anglais... parlent un 
argot aussi bien que les pickpockets de 
Londres. (Nisard, Curiosités de l'Etym. 
Franc., p. 37; 1863.) Ahl vagabond avec 
ta vagabonde, malicieux pick-pocket,... tu 
circules dans les rues passé le couvre-feu I 
(Hugo, Homme qui rit, i, 256; 1869.) 

PŒ [pie = peut-être fr. pie, lat. pica, 
par anal, de bigarrure?]. 

S. m. - Pâté anglais. 

Un fameux pâté, qu'on appelle pâté de 
Noél (Cbristmas'pie). (Observât, faites 
par un Voy. en Anglet., p. 322; 1698.) Un 
second service de pâtisseries, comprises 
toutes sons ces deux dénominations, pjres 
et poyvdings. (Chastellux, Voy, dans 
VAmér. Sept., i, 108; 1786.) Le pudding, 
les pies aux pigeons. (Chapus, Sport, p. 
4, c. 3; 12 oct. 1854.) H°^« Glategny plon- 
geait dans le pie froid à la viande un cou- 
teau, démesurément long. (A. Hermant, 
Eddy et Paddy, p. 17; 1895.) 

PIER [pier = peut-être du vieux 
franc, dialectal pire, piere, estacade]. 

S. m. - Jetée, appontement ; jetée- 
promenade. 

Vous entendez parler [aux Iles Normandes] 
de promenades sur le pier. (Le Héricher, 
Hist. et Gloss. du Normand, i, 439; 
1862.) Un fiacre... nous conduisit en un 
quart d'heure au « pier » de l'Hudson. (J. 
Verne, Ville Flottante, p. 173; 1871.) 
L'interminable pier où l'on Joue delà musique 
anglaise. (RoD, Lilith, p. 4; 1886.) Sur le 
pier, nous attendons le bateau d'Albany qui 
fait escale â West Point. (Coubertin, Uni- 
versités Transat., p, 61 ; 1890.) 

PING-PONG [ping-pong = onoma- 



topée, bruit des balles frappées par la 
raquette]. 

S. c. m. - Tennis de salon pouvant 
se jouer sur une table. 

Quand on ne joue pas au ping-pong, au 
squach, à la roulette, on %ent très vite naî- 
tre l'ennui. (Huret, De N.-York à la 
Nouv. -Orléans,^. 191; 1904.) 

PIPE-LINE [pipe (tuyau) = bas-lat. 
pipa, et Une (ligne) = lat. linea]. 

S. c. f. - Canalisation spéciale pour 
l'adduction du pétrole ( ang.-américa- 
nisme). 

Le produit [des mines de pétrole] est di- 
rigé, au moyen de tuyaux en fer, dans des 
réservoirs en tôle,... propriété des pipe 
Unes companies. (Lami, D. de Vlndust.^ 
art. Pétrole, p. 218; 1887.) L'huUe brute 
arrive de Lima par pipe -Unes. (Riche>- 
RoMME, Ann. des Mines, v, 79 ; 1894.) 
Des compagnies transportent les huiles aux 
grandes raffineries et aux ports d'embar- 
quement d'Europe par des pipe-lines dont 
la longueur totale dépasse 8.000 milles. 
(Monit. des Pétroles, p. 181, c. 2; 1896.) 
Des pipe-lines ne suffiraient pas à trans- 
porter les considérables quantités d'huile. 
(H. Le Roux, Wyoming, p. 263 ; 1904.) 

PIPER [Cf. Bag-piper]. 

PITCH-PIN, PITCHPIN [pitch-pine; 
de pitch (résine) = lat. pix, et pine (pin) 
= lat. pinus]. 

S. c. m. - Pin résineux d'Amérique, 
très employé dans l'ameublement et la 
construction. 

Le pitch-pin est résineux, sain, sans 
nœuds. (Sachot, R. Britannique, p. 531; 
avr. 1875.) Au fond une grande toUette de 
pitchpin à dessus de marbre rouge. (Her- 
MANT, Frisson de Paris, p. 22Q\ 1895.) 
Leurs chambres particulières étaient en 
pitchpin et fort coquettes. (P. Hervieu, 
Tom et John Bred Jockeys; juin 1911.) 
Des mobiliers de pitchpin et des salons en 
palissandre. (Fr. Masson, Echo de Pa^ 
ris, p. 1, c. 3; 15 janv. 1912.) 

PLAID [plaid = gaél. plaide. On a 
dit Kussi plaiding, de plaid, et suff. ing]. 

S. m. - Etoffe épaisse et rayée dont 
les Ecossais se font une sorte de man- 
teau. Il Couverture de voyage. 

HIST. — Serge d'Ecosse demy étroite, 
blanche ou teinte, neuve ou vieille, appellée 
plaidin (Tarif du 18 août 1667.) [Littré.] 



PLATE-PGRME 



— 107 



POINTER 



Ces étoffes rayées qui portent le nom de 
plaids. (MiEGE, Etat Nouv, de Grande- 
Bret., p. 643 ; 1708.) Le plaid est une pièce 
d'étoffe de laine rase, assez semblable an 
camelot, bigarrée de rayures croisées. (Si- 
MOND, Voy. d*ùn Franc, en Anglet., i, 
422; 1816.) Les hommes, les femmes, les 
enfants s'y drapent à l'envi de leurs larges 
plaida. (Gh. Nodier, Prom. aux Mont. 
d'Ecosse, p. 291; 1821.) - Acad., 1835. - 
Des paysans et des seigneurs, le plaid sur 
l'épaule , chantaient tous ensemble. (Flau- 
bert, Mad. Bovary, p. 314 ; 1857.) 

PLATE -FORME [platform = fr. 
plate-forme]. 

S. c. f. - Dans le sens de programme 
politique, est un anglo-américanisme. 

Ce n'est qu'en se plaçant sur cette plate^ 
tormCt pour employer le langage parlemen- 
taire américain, qu'on peut espérer d'être 
président l'année prochaine. (Ampère, Pro- 
men. en Amer., ii, 56 ; 1865.) Représen- 
tant du grand parti démocratique,... Je dois 
conformer ma conduite à cette plate-forme. 
(De Mazade, R. des Deux-Mondes, vi, 
228; 1856.) Cette tendance [militaire des 
Etats-Unis] n'est encore affichée dans le 
programme d'aucun parti, et celui dans la 
plate-forme duquel elle figurerait ne ferait 
que se compromettre. (Haussonville, A 
Trav. les Et. -Unis, p. 208; 1883.) 

PLAT [play, pour « may I play? » 
puis-je jouer? du verbe to play = v. 
diDgl.plegan]. 

Loc. - Au jeu de tennis, signifie que 
l'on va lancer la balle et qu'il faut se 
tenir prêt (« ready », q, v.) à la rece- 
voir. 

Je sens que nous allons gagner. Allons I 
Playf (G. MouREY, Lawn-Tennis, p. 16; 
1891.) Playl cria une voix fraîche et virile, 
an tennis de la pelouse. (Daudet, Petite 
Paroisse, p. 186; 1895.) Play! -Balle sus- 
pendue, raquette prête, Hélène de Josserant, 
dans une Jolie inclinaison, attendait, pour 
servir, l'accord de son lanceur. (Margue- 
RiTTE, Le Prisme, p. 45; 1905.) 

PliEASE [please,pour « if you please » , 
s'il vous plaît, = V. fr. plesir]. 

Loc. - S'il vous plaît. 

Mistress Montgomery,un peu plus de odté, 
please I- Bien. {CiaketiEj Américaine, p. 
373; 1892.) n devrait t'envoyer du per- 
dreau? ^ Pourquoi pas? et du vin I — Ri- 



chelieu, du Bourgogne, iïyou please ? (Ros- 
tand, Cyrano, iv, 3; 1897.) 

PLIOCÈNE [pliocène = grec icXei'uv, 
plus, et xaivdç, récent]. 

Adj. et subst. - Nom donné, en 1833, 
par le géologue anglais Lyell, à l'étage 
supérieur de l'époque tertiaire. 

Sir Charles Lyell a séparé l'époque ter- 
tiaire en trois divisions : l'âge éocéne,... 
l'&ge miocène ou intermédiaire, et l'âge 
pliooéne ou plus récent que les deux autres. 
(EsQuiRos, jR. des Deux-Mondes, xi, 401 ; 
1857.) Lyell a depuis longtemps divisé l'ère 
tertiaire en trois périodes, dites éocéne, 
miocène et pliocène. (Lapparent, Tr. de 
Géol., p. 1482; 1906.) 

PliUM-CAKE [plum (raisin sec) =a 
ang.-sax. plume, lat. pruna; et cake 
(gâteau) = prob. du v. isl. kaka]. 

S. c. m. - Gâteau aux raisins de Go- 
linthe. 

Si la Grèce cessait de produhre ces pré- 
cieux petits grains noirs, il n'y aurait plus 
ni plum-puddings ni plum-cakes. (About, 
Grèce Contemp., p. 124; 1854.) Le plum- 
cake que mes nièces trouvent très commode 
pour emporter comme dessert, dans les 
parties de plaisir. (Fulbert-Dumonteil, 
Art du Bien Manger, p. 672; 1901.) 

PLUM-PUDDINQ [plum (raisin sec), 
et pudding, q. v.]. 

S. c. m. - Espèce de gâteau anglais 
composé principalement de farine, de 
graisse, de raisins de Gorinthe et d'é- 
pices variées. 

Un gros rost-beef que le beurre assai- 
sonne, Des plum-puddings. (Voltaire, 
Pucelle, ch. xiv, 1756.) La grosse pièce 
de bœuf rôti... suivie du massif pium-pud- 
ding. (Une Année à Londres, p. 1 ; 1819.) 
Le pilaw sacramentel, mets national comme. . . 
le plum-pudding anglais. (Th. Gautier, 
Constantinople, p. 192; 1853.) On assai- 
sonne souvent le plum*pudding avec du vin 
de Madère ou du rhum. (Acad., Compl.; 
1866.) -Acad., 1878. 

POINTER [pointer, du verbe to point 
(pointer, montrer) = fr. point, pointer, 
et suff. er]. 
S. m. - Ghien d'arrêt anglais. 

Cette espèce de chien de chasse anglais, 
nommé spanisb pointer. (Maoendie, C. R. 
de VAcad. des Sciences, p. 171 ; 1834.) 
Deuzépagnenls et deux pointers. (Th. G 



POKER 



- 108 - 



PONDAGE 



TiBR, Caprices et Zigzags, p. 287 ; 1S52.) 
Une deml-donialne de mâtliu ot da pointen 
qM do pftOTTM diables de nlneors m'avalent 
cédés à grand prix. {Tour du Monde, p. 
184; 2« sem. 1860.) Le pointa* a été fait 
aYW on ehlen d'aitét à poil ras, on braque 
français peut-être, et m léfrler anglais. (Du 
Ghaillou, Chien de Chasse,p.^; 1867.) 

!• - POKER [poker, de to poke (atti- 
ser) = germ. poken, et suffixe er], 

S. m. - Tisonni». 

Frottes A pinsiears reprises l'algnllle à 
oondre tont de son long syso l'eatrémité de 
la plneette on dn poJcer. (Babinst, R, 
des Deux-Mondes, xi, 599; 1857.) anaad 
nne fantaisie d'antorité loi prenait, elle [la 
Kelne Anne} appelait eela : donner le oonp 
de poker. (Huoo, Homme qui rit, x, 328 ; 
1869.) 

II* - VOKSSR [poker, orig. douteuse, 

peut-être germanique]. 

S. m. - Jeu de cartes anaiogue à la 
bouillotte (anglo-américanisme). 

La boolllotte, le p(Aer, le baccarat, ont 
été tonr A Jour les Jeoz A la a^ode. (La Bt- 
DOixiÈRE, Hist, de la Mode, p. 7 ; 1858.) 
La Bourse ressemble au ptfker. Quand on est 
asses béte pour demander l'avlB de son ad- 
▼ersaire, il a bien raison de bluffer. (BouB- 
OBT, IdyUe Tragique, p. 203, 1896.) 

D. = PoKERiSTE : Les pokeristes pro- 
longent leurs parties la nntt entière. (BouR- 
GET, Outre-Mer, i, 17; 1896.) 

POUGEMAN [policeman; de police 
:= fr. police, et man = teut. man], 

S. m. - Agent de police. 

Les protestataires furent arrêtés par les 
polioemen, et conduits A la Statlon-Honse 
du quartier. {Débats, p. 2, c. 4 ; 31 juill. 
1839.) Les polioemen... se promènent d'un 
air tranquille et pbllosopbique. (Th. Gau- 
tier, Zigzags, p. 181; 1845.) Le poilce- 
man m'engage A ne pas entrer dans cer- 
taines allées. (Taine, Notes sur VAnglet,, 
p. 37; 1872.) 

POLITICIEN [politician, de politic 
= fr. politique, et suff. tan]. 

S. m. - Celui qui fait de la politique, 
— ou qui en vit (ang.-américanisme). 

La prochaine malle de Rew-Tork est 
attendue avec une impatience ardente par 
nos poiiticjans. (Andsrson, J. des Chem. 
de Fer, p. 260, c.3; 1865.) D est Jeune, 
actif, avocat de talent; — poiiUdea distin- 



gué. (Sardou, Oncle Sam, n, 6; 1873.) 
Les Joumanx sont rempUs des détails d'un 
procès tntenfté par une |eune fille A un des 
poUticieas les plus respectés des Etats-OWs. 
(BouRGET, Otire-Mw, ii, 116; 1895.) 

POIX [poil = hoÙ. polie, bas - ail. 
polie, tête]. 

S. m. - Scrutin, en Angleterre. 

a la pmraliU [des voix] n'est point asaes 
aunrquée, on a recours au PoU. (Gotbr, 
Nouv. Observ. sur VAnglet., p. 126; 
177B.) Les baraques dn poil peurent sertir 
A la fois A plusieurs paroisses. (LsFkvRB- 
PoNTAUS, Jl. des Deux-MoTuies, ix, 390; 
1857.) Demander le poU. (Acau., 1878.) 
Le résultat du poil sera eonsldéré comme 
étant la résolution de l'assemblée A laqnello 
le poU aura été demandé. (/. Off., p. 910, 
c.3; 19 sept. 1910.) 

POLO [polo =3 dial. balti polo, thibé- 
tain pulu. Introduit d'abord à Galentta, 
puis dans le Penjab, ce jeu, d*orig. orien- 
tale, fut importé en Anglet. vers 1871]. 

S. m. - 1« Sorte de jeu de mail à 
cheval. 

Lawn-tennis, polo, danse, obarades et co- 
médies, il était prêt A tout. (Halévy, 
Abbé Constantin, p. 193; 1882.) n mo 
donne... lea résultats des matches de pofa» 
oA sont engagées mes deux sorars. (VoouÉ, 
Morts gui Parlent, p. 121 ; 1899.) 

2® - Petite coiffure ronde portée par 
les joueurs de polo ou d'autres sports. 

Affublé d'un dobnan rouge et coiffé d'un 
bonnet de polo. (Hbrmant, Frisson de 
Paris, p. 93; 1895.) Coiffés de « polos » A 
la dernière mode. (De Goubertin, Nature, 
p. 363, c. 1; mai 1897.) 

D. = PousTB : Le Polo-Onb a ouvert 
ses portes aux mères, femmes, sœurs ai 
foies non mariées do MM. les poUstes. (///• 
Parisien, p. 6; juin 1906.) 

PONDAGE [poundage; de pound 
(livre angl.) » lat. pondo, et suff. âge]* 

S. m. - Droit d'entrée et de sortie 
levé autrefois, en Angleterre, sur le 
poids des marchandises. 

Seront obliges de payer les droits de 
Tonnage et Pondage depuis le 1^ Jour de 
Juillet 1643. (Laurens, Subside accordé 
au Roy, p. 10; 1656.) COiarles II affranchit 
des droits imposés par l'acte de tonnage et 
de poundage, l'entrée du poisson péché par 
des Angiois. {Ess, sur VEtat du Comm. 



PONEY 



— 109 — 



POUDINGUE 



d'Anglet,, i, 105; 1755.) Le pondage, droit 
de 12 den. par livre. (Mém, sur VAdmin, 
des Finances de VAngkt., p. xvm ; 1768.) 

- ACAD., 1835. 

PONET [pony =prob. v. fr. poulenetf 
petit poulain, b.-lat. puUanus. Le mot 
remonte en angl. au milieu du xvn* s.] 

S. m. - Cheval de petite race. 

n n'y a qu'à venir les essayer [les ohe- 
▼anz], oe sont des fines comme il nons les 
faut, des poneys, comme on dit à Londres. 
(Lamartine, Lett. au C<« de Virieu; 
20 avr. 1824.) Le poney m'attendait, seUé, 
bridé. (Th. Pavib, Souvenirs AtlanU, II, 
170; 1883.) Chars à bancs irlandais traînés 
parmi on plasteurs ponies. (Th. Gautier, 
Caprices et Zigzags, p. 213 ; 1852.) Tons 
deux montés snr d'excellents poneys. (G. 
Sand, Jean de la Roche, p. 43; 1860.) 

- ACAD., 1878. 

BEM. — Sons le nom de double poney, on 
désigne un cheval de petite taille ayant 
environ li^,40... de hantear an garrot. 
{Guide du Carrossier, p. 90, c. 2; 1875.) 

D. = PoNETTE : Femelle du poney. 

Tliérésia, ponette de par sang. (/. des 
Haras, m, 25; 1829.) La ponette oorse 
qui traîne d'ordinaire si lestement le panier 
A deux rones. (Bourgbt, L'Aveu, i; i902.) 

PONET-GHAI8B [poney, et chaise 
= fr. chaise], 

S. c. m. - Petite voiture traînée par 
un poney. 

Unphaèton, nn poney-chaise. {Sport, p. 3, 
c. 1 ; 11 janv. 1860.) Les Jeones personnes 
émancipées viemMnt j^rendre ces Pooej- 
chMiaea qu'elles oondnisent elles-mêmes. 
(Max. du Camp, Paris, i, 227; 1869.) 

POOli [pool = f r. poule, t. de jeu 
(anglo-américanisme)]. 

S. m. - Arrangement par lequel des 
industriels conviennent de verser dans 
une caisse commune les bénéfices de 
leurs exploitations. 

Les ocmpagaies propriétaires des dodu 
et élévateurs... avaient formé avec les C^ 
de Chemins de fer m pooi qui les mit à 
mémo de monopoliser complètement le com- 
merce des blés. (Jannet, Et.-Unis Con- 
temp., II, 161 ; 1889.) Les poolM sont em- 
ployés de préférence par les compagnies de 
chemin de fer et de navigation. (Babled, 
Syndicats de Product., p. 49; 1892.) 
H'opposent-ils pas [les capitalistes] anx 



Ugoes ouvrières des lignes aussi latransl- 
geanUs sons les Utres divers... de Pools, 
de Trosts ? (Bourgbt, Outre-Mer, i, 312 ; 
1895.) 

PORTER [porter, pour « porter's aie », 
probablement parce que cette bière était 
bue par les portera (portefaix) = v. fr. 
portere, porteeur]. 

S. m. — Bière forte d'Angleterre. 

D' OT oe l l ms vins, du penche, du porter. 
(YouNO, Arithmét, Polit., trad. Pre- 
viUe, I, 333; 1775.) L'espèce de bière 
connue sons le nom de porter. {Monit., 
réimp. n, 353; 1789.) Le porter est une 
toute antre liqueur qne la bière anemande. 
(Stbndhal, Hist. de laPeinture en Italie, 
ch. g; 1817.) Le porter prend feu comme 
l'eau-de-vie. (Th. Gautier, Zigzag s ^ p. 
190; 1845.) Une bouteille de porter. (Agad., 
1878.) 

POST-OFFICE [post = fr. poste, et 
office = fr. office, lat. officium. Cf. 
Office.] 

S. c. m. - Administration des Postes, 
en Angleterre. 

Les personnes qui voudraient se rendre 
dans l'Inde par cette route auront à leur 
disposition les paquebots dn post-otUce, 
{Débats, p. 3, c. 3; 5 qct. 1835.) Le mo- 
dèle des malles-postes, inventées par Palmer, 
directeur du IVMM-Oflïce de Londres. (M. 
DU Camp; Paris, i, 43; 1869.) 

BEM. — Le mot postage, que l'on em- 
ploie souvent dans les journaux, depuis 
quelques années, pour indiquer les 
courriers emportant la poste à destina- 
tion des pays d'outre-mer, parait bien 
être emprunté de Tanglais. 

POTASSIUM [potassium ; de potass 
= fr. potassCy et sufT. ium, par analogie 
avec les autres métaux de même dési- 
nence.] 

S. m. — Corps simple, métallique, 
volatil, découvert et nommé par le chi^ 
miste anglais H. Davy, en 1807. 

Je me suis hasardé à nommer ces deux 
substances nouvelles par las noms dn Potas- 
sium, et de Sodium. (H. Davy, Ann. de 
Chimie, t. lxviii, p. 254; 1808.) Le potas- 
sium est une découverte de la chimie mo- 
derne. (AcAD., 1835.) 

POUPINOUE [pudding ss pour 
« pudding-stone » ; cfr. Pudding]. 

S. m. - T. de géol. - Amalgame na- 



POUND 



— 110- 



PROSPEGTER 



turel de cailloux réunis par un ciment 
pierreux; - ainsi nommé par analogie 
avec le pudding, dont il a l'apparence. 

On troave des poadingnes qui ont encore 
plasde rapport qne les oaillouz de Rennes, 
avec ceux d'Angleterre. (Guettard, Mém. 
de VAcad. des Sciences, p. 153; 1763.) 
Tous les poadingnes calcaires sont des 
espèces de brèches. (Buffon, Minéraux, 
ly 336; 1783.) Le pondlngae d'Angleterre et 
d'Ecosse. (ACAD., 1798.) Les poadingnes ne 
sont pas nécessairement sllloeax. (Lappa- 
RENT, IV. de Géol., p. 685 ; 1908.) 

POUND [pound, du lat. pondo, pour 
liôra pondo, par l'ang.-sax. pund]. 

S. m. - Livre sterling, valant envi- 
ron 25 francs . || Aussi poids de k. 450. 

Le pound aver-da-polds d'Angleterre est 
d'environ 7.000 grains troy. (EncycL; 
1765.) Les sénateurs sont élos poar trois 
ans, et doivent posséder an moins 500 poonds. 
(Chastellux, Voy, dans VAmér. Sept», 

II, 182; 1786.) U Jary assigne [à Wilkes] 
snr le gouvernement une Indemnité de mille 
pounds. (Taine, Hist. de la LitL Angl., 

III, p. 73; 1863.) n se réconciliait tons les 
soirs avec son succès excessif, en comp- 
tant... combien les piles de shellings fai- 
saient de pounds. (Huoo, Homme qui rit, 
1, 452 ; 1869.) Pltt estimait la oonsommatlon 
du thé à 13.000.000 de pounds. (F. Dumas, 
Tr. de Commerce de 4786, p. 15; 1904.) 

PRÉRAPHAÉLISME [pre -raphae - 
lism, de pre = lat. pre» et Raphaël]. 

S. m. - Etude de la peinture du 
temps qui a précédé Raphaël ; tendance 
à imiter ce style de peinture. 

Le préraphaélisme a tourné au stéréos- 
cope. (BuRGER, Salons de 4864 à 4868, 
I, 362.) [Littré.) 

REM. — En 1851, Ruskin, un des fon- 
dateurs de cette doctrine esthétique, a 
publié un ouvrage intitulé : Pre-raphae- 
litism. 

PRÉRAPHAÉLITE [pre-raphaelite. 
V. le mot précédent]. 

S. et adj. - Qui a rapport à la doc- 
trine esthétique du préraphaélisme; 
adhérent à cette doctrine. 

Ce tahlean est peint dans la manière go- 
thique, naïve et sèche qui caractérise la 
secte des préraphaëlistes anglais. (Th. 
Gautier, Beaux-Arts en Europe, i, 80; 
1855.) L'exposition générale de 1855 nous 



a révélé une école anglaise, déjà formée... 
Les peintres de cette nouvelle école qui 
obtient tous les jours plus de faveur, ont 
pris ou reçu le nom de préraphaëlites. (Mé- 
rimée, R, des Deux-Mondes, xi, 868; 
1857.) Bouddhas laqués en contemplation 
devant une vierge préraphaélite. (Vogî^é, 
Morts qui Parlent, p. 48; 1899.) 

PRIMING, PRIMAOE [priming, part, 
prés, du verbe to prime (projeter, en- 
traîner), dont Vorigine est incertaine.] 

S. m. - Entrainement de l'eau par la 
vapeur produite dans un générateur. 

On peut toujours régler le niveau d'eau 
de façon à augmenter on à diminuer la sur- 
chauffe selon le priming observé. {R . Techn . 
de l'Exposit,, xiii, 522; 1889.) Le sépa- 
rateur d'eau et de vapeur... permet de main- 
tenir un niveau d'eau très élevé dans la 
chaudière, sans qu'il y ait primage. (Du 
Bousquet, R, Gén. des Chem, de fer, 
p. 85;févr. 1908.) 

PROFEBSIONAL BEAUTT [profes- 
sional = fr. profession, et suiT. a/;beauty 
= v. fr. beauté, hiauté], 

Loe. - Personne dont la beauté fait 
en quelque sorte partie de sa profession, 
telle une actrice, un modèle. || Se dit 
aussi de toute espèce de très jolie femme 
appartenant au monde élégant. - Cer- 
tains auteurs ont transposé Texpression 
en français : beauté professionnelle. 

La célèbre W^ Langtry, une des « beau- 
tés professionnelles » de la petite cour du 
prince de Galles. (Mandat-Grancey, Chez 
VOncle Sam, p. 91; 1885.) Cela m'étonne 
moi-même d'être le mari de la plus Jolie 
femme de la colonie américaine. Une beauté. . . 
professionnelle 1 — Oui, profeasionalbeautyï 
(Glaretie, Américaine, p. 19; 1892.) il 
a fait figurer [dans son musée] avec leur 
permission toutes les beautés profession- 
nelles de sa ville. (Bourget, Outre-Mer, 
i, 112; 1895.) 

PROSPECTER [to prospect, du subs. 
prospect = lat. prospectus], 

V. n. ou a. - Chercher des gisements 
miniers dans un pays non encore exploré 
sous ce rapport (ang.-américanisme). 

Une compagnie... s'est formée dans le 
but de rechercher de nouveaux filons mé- 
talliques, de prospecter, comme on dit, la 
région minière. (Dict. de la Conversât., 
suppl., i, 769; 1864.) Les territoires riches 



PROSPECTEUR 



— 111 — 



PUFP 



en placera prospectés par des Français. 
(/. Oyf., p. 2187; 27 mai 1888.) Il me 
donne des nouvelles de mon frère, qui pros< 
pecte dans le Bechuanaland. (Vooué, 
Morts qui Parlent, p. 121 ; 4899.) 

PROSPECTEUR [prospector , du 
subs. prospect, et suff. or], 

S. m. - Celui qui prospecte. 

Il est bien pen de crêtes qui n'aient pas 
été fouillées par la pioche du prospecteur. 
J. Off., p. 5183, c. 2; 13 juil. 4877.) 

PROSPECTION [prospection , du 
subs. prospect, et suff. ion]. 

S. f. - Acte de prospecter. On dit 
aussi « prospect ». 

Après ces premiers prospectât le mineur. . . 
procède à la fouille en grand du terrain. 
(Simonin, Ouvriers des Deicx Mondes, 
III, 193; 4864.) La prospection des pion- 
niers allant toujours de l'avant a montré 
que les champs d'or s'étendent sur une sur- 
face immense. (Obalski, jR. Scientifique, 
p. 588, c. 1; mai 4905.) 

PX7BLIC-HOX7SE [public = fr, pu- 
blic (adj.), et bouse = teut. hûs], 

S. c. m. - Cabaret ; taverne. 

Un pubhck-house,.., nom qu'on donne 
communément à ces tavernes. (Ghastel- 
LUX, Voyage dans VAmér, Sept., i, 45; 
1786.) On peut voir souvent aux fenêtres 
des public-bouses des placards portant ces 
inscriptions. (Ledru-Rollin, Décadence 
de VAnglet., ii, 62; 4850.) Les cafés sont 
remplacés par des pubUc^bouses. (Malot, 
Vie Mod, en Ariglet., p. 30; 4862.) Nous 
nous dirigeons vers un public-house de 
bonne apparence, dans l'espoir d'absorber 
on verre d'ale. (Deiss, Eté à Londres, 
p. 197; 4898.) 

PUDDINO [pudding a v. ang. po- 
ding. Murray rapproche cette forme 
primitive du v. fr. àodin, boudin, et fait 
justement remarquer que les deux mots 
apparaissent vers la môme époque 
(xiii« s.) en Angleterre, et en France, 
avec des sens très voisins. D'autre part, 
Skeat semble incliner vers une origine 
germanique ou celtique]. 

S. m. - Espèce de gâteau composé 
principalement de farine, de graisse, 
de raisins de Corinthe et d'épices va- 
riées. On écrit aussi « pouding ». Cf. 
Plum-pudding et Poudingue. 

Une des bonnes coutumes d'Angleterre 



ce jour-là [le dimanche], c'est de faire la 
meilleure chère qu'on peut; et sur tout, de 
n'oublier pas le Pudding. {Observât, faites 
par un Voyag. en Anglet., p. 95; 4698.) 
Ils la font [la bonne chère] consister prin- 
cipalement dans leurs différons Poudins. 
(Lett. sur les Angl., p. 77; 4725.) n exé- 
cuta avec son Cuisinier... un Pouding quin- 
tessendé. (Coyer, Bagatelles Morales, 
p. 164; 4754.) Les puddings sont des pâ- 
tisseries. (Voltaire, Pucelle, cb. xiv, 
note; 4762.) Le pouding est un ragoût 
anglois. (Acad., 4762.) Le pudding entamé, 
de sa flamme bleufttre, Salamandre joyeuse, 
égaie encor les yeux. (Musset, Secrètes 
Pensées de Rafaël; 4834.) 

PX7DDl«ER[to puddle, du subs. puddle 
= V. angl. podel, puddel]. 

V. a. - Soumettre la fonte à l'opéra- 
tion du puddlage, l'affiner par un trai- 
tement spécial. 

Fourneaux à pudler en activité en France. 
(Ann. des Mines, v, 676; 4834.) H. Faber 
du Faur a pu employer les gaz des hauts 
fourneaux... pour le réchauffage du fer 
puddle. {J. des Chem. de fer, p. 197, c. 2; 
4842.) On les fait aujourd'hui [les rails] soit 
en acier adéreux, soit en fer puddle. (Per- 
DONNET, Notions Gén. sur les Chem. de 
fer, p. 244; 4859.) -Acad., 4878. 

D. = Puddlage : Opération qui con- 
siste à décarburer la fonte pour la trans- 
former en fer ou en acier. 

Quand l'opération du puddlage est termi- 
née, on amène le fine métal... sur la partie 
inférieure de la sole. (Dufrénoy-de Beau- 
mont, Voyage Métallurg. en Anglet., 
p. 478; 4827.) - Acad., 4878. 

D. = Puddleur : La dernière et im- 
mense grève des puddlers du Staffordshlre. 
(Leroy- Beau lieu, Question Ouvrière, 
p. 82; 4872.)- Acad., 4878.-Lespuddleurs 
étaient payés à raison de 43 fr. 42 c. la 
tonne. (C** de Paris, Associations Ou- 
vrières en Anglet., p. 126; 4884.) 

PUFF [puff, onomatopée d'orig.teut.]. 

S. m. - Enflure vaniteuse, goût de la 
réclame ; la réclame elle-même, pous- 
sée à outrance. - Quelques auteurs écri- 
vent '< pouf ». 

Ces deux écrivains méprisent l'intrigue 
et le puft. (Stendhal, Correspond., ii, 
348; 24 déc. 4824.) Le puff... c'est le men- 
songe passé & l'état de spéculation, mis à 



PUPPIN 



— 112 — 



PUNCH 



la portée de tout le monde. (Scribe, Le 
Puff, I, 2; 1848.) n faut... nn Barnom, im 
acolyte qoi fasse la grosse TOiz : il est trop 
désagréable de orler soi-même. D'ailleurs, 
ea France, parmi des gens fins, surtout 
dans les professions libérales, le poof est 
pins rebutant goe de l'autre côté de l'eau. 
(Taine, Graindorge, p. 297 ; 1868.) 

0. = PurpiSME : Cet élément d'impu- 
dence et de pofflsme qui est entré dans les 
affaires publignes à la suite des Juifs. 
(Drumont, France Juive, ii, 18; 1886.) 
Déohalnement de réclame, de puffisme. (J. 
Lemaitre, Contemporains, vii, 166; 
1899.) 

Puffiste : Ne laissant nulle tréTo à l'es- 
saim des puffiates. (Gommerson, dans 
Lorédan Larchey , Excentricités du 
Lang,, p. 222; 1881.) Leur |oumal, bourré 
de nouvelles fausses, d'artldes puffistes. 
(P. Adam, Vues d'Amer., p. 97; 1906.) 

PUFFIN [puffia, dont Tétym. est 
doateose]. 

S. m. - Oiseau palmipède de la fa^ 
mille du pétrel. 

Le puffin est à peu près de la grosseur 
d'unoanard. (Brisson, Omithol.,vi, 131; 
1760.) Le oaraotère de la branobe des piif- 
IZns est dans le beo, dont la mandibolo 
inférieure a la pointe orochne. (Buffon, 
Oiseaux, ix, 321; 1783.) Puffin majeur, 
puffin fuligineux. (Chenu, Encycl. d'Hist. 
Nat., Oiseaux, vi, 268; 1854.) 

POIX [to puU (tirer) s ang.-sax. 
pullian]. 

Interj. - Signal donné au tir aux pi- 
geons pour indiquer au puller (v. ci- 
après) qu'il doit lâcber les oiseaux. 

La fusillade est nourrie; à ebaque ins* 
tant, i'entends orier : PullI PullI (Milton, 
Figaro, p. 2, c. 2; 20 janv. 1874.) An 
commandement de puii prononcé par le 
tireur, on donne la liberté à l'une quelcon- 
que des ndgnonnes petites bètes. (Leudbt, 
Almanachdes Sports, p. 255; 1899.) 

PUZXER [puller, de pull, et suff. er] 

S. m. - Au tir aux pigeons, celui qui 
lâche les oiseaux enfermés dans les 
boites, au moment où Ton va tirer. 

Le coup part au mlllen du groupe et va 
crever la guérite du pulleur. (Gyp, Plume 
et Poil, p. 128; 1885.) Le basard désigne 
toujours la boite que le palier doit ouvrir. 
(Vie au Gr. Air, p. 258, c. 1 ; 189?:) 



PUIXICAN-GAR [du nom de l'ingé- 
nieur George M. Pullman, de Chicago, 
qui, vers 1870, inventa ces sortes de 
wagons ; et car = v. dial. franc, du 
Nord carre, lat. earrus). 

S. c. m. - Voiture de luxe en usage 
sur la plupart des chemins de fer, aux 
Etats-Unis. 

Tout le monde a entendu parler des Pnli- 
man-caiv; ceux qui ont de grandes dis- 
tances à parcourir tAdient de s'en servir. 
(HuBNER, Prom, aut. du Monde, i, 86; 
1878.) On gagne en Pnllman»oar des ootus 
de nature célébrés par Cbateanbriand. 
(BouROET, Outre-Mer, ii, 24; 1895.) n 
est démocratique que l'inventeur des Pull- 
man's cars devienne plusieurs fois mil- 
lionnaire. (Brunetière, R, des Deux- 
Mondes, p. 683; dée. 1900.) 

Ahrév. - Les pullmaa roulent sur plu> 
de cent mille ktlomètres de vole ferrée» 
^Bousiers, Vie Amer., p. 267; 1893.) 

I* - PUNCH [punch s= hindou pànch 
(cinq), en raison du nombre d'ingré- 
dients qui entraient primitivement dans 
la composition de cette liqueur. En an- 
glais, le mot remonte à 1632. Chez nous, 
on a dit tout d'abord t^n àolleponge (pour 
bol de punch), puis une ponche]. 

S. m. - Boisson composée en prin- 
cipe d'eau-de-vie ou de rhum, que l'on 
fait brûler avec du sucre, de la cannelle, 
du thé et du jus de citron. 

HI8T. — BoUeponge est un mot angIMs, 
qui signifie une boisson dont les Anglois 
usent aux Indes. (Boullaye-le-Gouz, 
Voyages, bi6; 1663.) 

Jus de Umon pour faire de la Ponobe. 
(Dampier, Nouv. Voy. aut. du Monde, 
p. 68; 1698.) Le Pancb est fort comnmn, 
principalement parmi les gens de mer. (G. 
MiEGE, Etat Prés, de Gr. Bretagne, i, 
319; 1708.) n nous fit servir de U bierre, 
du vin de madère, de la ponobe et du paio 
d'épioes. (LabaT, Voy. aux Antilles, vin, 
361 ; 1722.) n nous proposa d'aller obes lui 
faire de la musique et boire du punch. (J.- 
J. Rousseau, Nouv. Héloïse, i, lett. xlvu; 
1761.) [Lord Abington] avait, pour cbarmer 
sa tristesse. Trois cbiens courants, du pundi 
et sa maltresse. (Voltaire, Guerre de 
Genève, m; 1768.) Punch à l'eau-de-vte; 
un verre de punch. (Acad.; 1835.) 

II« - PUNCH [punch, du yerhe to 



PUNGHING-BALL 



— 113 — 



QUAKÉRISME 



punch (frapper), altérât, de punish = fr. 
punir, ou de pounce = v. fr. po«- 
chonner, poinçonner]. 

S. m. - T. de boxe : Coup de poing. 

n aYalt donné on beau oonp da p«ing. Et 
06 n'était paa le hasard, puisque o'était son 
deuxième punch vktorieuc. (Tr. Bernard, 
Nicolas Bergère, p. 153; 4911.) 

PX7NGHINQ-BALL [punching, subs. 
verb. de to punch (Gfr. Punch II), et 
bail, g. V.]. 

S. c. m. - Ballon pour B*exercer à la 
boxe. 

Le nègre a'entndnaxt an • PnncUnff bail • 
aTant le natoh. (Vie au Gr, Air, p. 271 ; 
1901.) Le punohlng hall... habitue à une 
grande rapidité de mouvementa. (Mortanb, 
La Boxe, p. 113; 1908.) Un peu... de pno- 
cblng bail pour ae maintenir en oonditloa. 
(Tr. Bernard, N. Bergère, p. 187 ; 1911.) 

PUPPT [puppy = prob. du fr. pou- 
pée, à cause de sa petite taille]. 

S. m. - Tout jeune chien. 

On moroeaa non digéré de oroMon monitté 
eat parfaitement suffisant pour causer la 
mort d'un puppy. {Le Chenil, p. 6; 1884.) 
Tout puppy dont les marques et le pedigree 
ne oorrespondront pas avec les détails don- 
nés en faisant l'entrée sera tHagnaliflé. 
(Poirier, Coursings,p. 17; 1885.) 

PUTTER [putter, de to put (mettre) 
= V. angl. putian, et safT. er], 

S. m. - T. du jeu de golf : Club dont 
on se sert pour mettre la balle dans le 
trou en but. 

Son habileté à manier le putter. (De 
Vaux, Sport en France, ii, 341 ; 1900.) 
Le putter, auquel on fait appel lorsque la 
balle arrive sur le putting-green. (Fleuri- 
GAND, JetLX'Sports, p. 116; 1903.) 

PUTTXMa ORESN [putting, part, 
prés, de to put (mettre), et green (gazon) 
= V. angl. grêne], 

S. c. m. - T. du jeu de golf : Espace 
gazonné entourant chaque trou. 

La sécheresse ezceptioanelle de toute 
l'année courante a enqpéché l'herbe de Te- 
nir sur les putting greens. {Sports Athlét., 
p. 627, c. 2; 1896.) Quel sera le matfiiie 
qui enverra la balle dans le pntUng green 7 
( Vie à la Campagne, p. 351, c. 2 ; 1907.) 

PUZZLES [puzzle, du verbe to puzzle 
(embarrasser), dont Tétymologie est obs- 
cure]. 



S. m. pi. - Jeu de patience particu- 
lièrement compliqué. 

Les pnzzles ont conquis lean grandes et 
petites entrées dans le monde entier. Ce 
jeu, amusant s'il en fut, fait fureur partout. 
{Gaulois, p. 1, c. 3; 15 déc. 1909.) Un 
regard vif, saisissant promptement les con- 
toors s'adaptant parai les petits morceaux 
épars des puzzles. {Magasin Pitt,, p. 23, 
c. 2; févr. 1910.) Les joueurs de puzzle sa 
plaignent que la galerie les gène. (Vand£- 
REM, Cher Maître, i, 4; 1911.) 

Au fig., dans le sens de rébus, de 
devinette : n est bien étrange que œnz-cl 
[les esprits], s'ils ont vraiment accès à l'in- 
commensurable trésor, n'«n rapportent 
qu'une espèce de « pomle » puérilement in- 
génieux. (Maeterlinck, La Mort, p. 134 ; 
1913.) 



aUAIGHE. Cf. Ketch. 

aUAKER = BRESSE [quaker, du 
verbe to quake (trembler) = v. angl. 
cwacian, et suff. er, ou eress], 

S. m. et f. • Membre de la seete des 
théistes philanthropes fondée en An- 
gleterre, vers le milieu du xvm<^ s., par 
George Fox, et dont W. Penn propa- 
gea la doctrine en Amérique. 

Vous attendes que |e vous parle des 
Qaarkers, ou des Trembleurs, et de tentes 
les sectes. (Sorbière, Relat. d'un Voy. en 
Anglet,, p. 59; 1664.) Les Onakers ou les 
Trembleurs, c'est-à-dire les Fanatiques les 
plus avérés. (Bossuet, Avert, aux Pro- 
testons , m, § XXVI, 230 ; 1689.) Le quaker 
était un vieillard frais qui n'avait jamais eu 
de maladla parce qu'il n'avait Jamais connu 
les passions ni l'intempérance. (Voltaire, 
Lett. sur les Angl., p. 1; 1735.) nspré- 
chôrent souvent chez elle [la Princesse Fa- 
latine], et, s'ils ne firent pas d'elle une par- 
faite quakeresse, ils avouèrent au moins 
qu'elle n'étoit pas loin du royaume des 
cienx. (1d., ibid., p. 20.)- Agad., 1762. 

QUAKÉRI8ME [quakerism]. 

S. m. - Doctrine des quakers. 

Le traité latin de M. Barclay en faveur 
du Quakérisme. (De Forbonnais, lUst. 
des Colonies AngL, p. 118; 1755.) Le 
quakérisme se soutient toujours en Fensyl- 
vanie, quoiqu'il soit vrai qu'il dépérit beau- 
coup à Londres. {EncycL; 1765.) 

8 



QUEEN 



~ 114 — 



RAID 



QUEEN [queen = ang.-saz. cwên, 
golh. qéns, femme]. 

S. f. - Reine. 

Le nom de Queen qae les Angloie donnent 
à leur Reyne, dArive dn mot saxon, ZonXo- 
gin. (Ghamberlayne, Etat Présent d'An- 
glet,, p. 120; 1688.) Atox-toqs été inté- 
ressé par one lettre snr la Qaeen d'Angle- 
terre? (Stendhal, Corresp. Inéd. ; 30 
août 1880.) C'est la vieille Qaeen qoi est 
mortel (Loti, R. des Deux-Mondes, p. 
94; janv. 1906, j 

QUORUM [quorum (desquels), mot 
latin dont les Anglais se servent depuis 
le XVII* s. pour désigner, dans une 
assemblée, le nombre de membres 
suffisant pour délibérer; parce que, 
dans les anciens textes, rédigés en latin, 
on avait coutume de citer les noms de 
ceux des membres (quorum) qui de- 
vaient assister à la délibération]. 

S. m. - Dans une assemblée délibé- 
rante, nombre nécessaire de membres 
pour que les décisions prises soient va- 
lables. 

HIST. — Messeignenrs dn Conseil, ponr 
plutôt dépêcher les affaires, se sont divisés 
en différents Committés. Trois desquels sont 
à quorum. (Chamberlayne, Etat Pré- 
sent d'Anglet., p. 196; 1688.) 

Vingt-quatre membres dudit Conseil fe- 
ront un quorum. (De Forbonnais, Hist, 
des Colonies AngL, p. 185; 1755.) Il 
est douteux qu'on ait [an Sénat] pour le 
budget le quorum nécessaire. (Mérimée, 
Lett. à Panizzi; 18 juil. 1868.) Le scrutin 
constate qu'il y a 222 votants; par consé- 
quent, il n'atteint pas le quorum. (/. Off., 
Cb. des Députés, p. 975; 13 mars 1888.) 



RACER [racer, de to race (courir vite) 
= V. isl. râs, course, et suff. er], 

S. m. - T. de sport : Se dit de toute 
espèce d'animal ou d'engin de course. 

La Jambe du hunter doit être plus forte, 
plus large et plus courte que celle do racer. 
(Ciiapus, Le Turf, p. 43; 1864.) On vous 
citera des chiens d'aventure qui pointent 
sur le poil et sur la plume, et des racers 
qui ne quêtent même pas. (Chaillou, 
Chien de Chasse, p. 99; 1867.) Machine 
racer pour faire des vitesses. (B. de Sau- 



nier, Cycle, p. 40, c. 1; 1891.) Le racer 
JVavahoe... a mouillé à Cowes. (Gaillavet, 
Figaro, p. 7, c. 1 ; 12 juil. 1893.) Une 
série de printemps s'écoulèrent sans que 
l'élevage des Grillons produisît un racer de 
hante olasse. (P. Hervieu, Tom et John 
Bred Jockeys; juin 1911.) 

RACINO [racing, subs. verb. de to 
race = V. ci-dessus]. 

S. m. - Le sport de la course à pied. 
Il Navigation de régate. 

Qu'il fasse du racing on do cruising, le 
propriétaire d'nn yacht a mille façons de 
satisfaire ses goûts. (Saint-Albin, Sports 
à Paris, p. 32; 1889.) Le cruising ainsi 
que le raoUig sont les deux éléments du 
yachting. (Larousse, p. 954, c. 3; 1889.) 

Abrév. pour Racing-Club : Juste est an 
racing; tu sais qu'il a la passion des sports. 
(Rod, Indocile, 1" part., m; 1905.) 

RAGK [rack (roue) = v. hoU. reck], 

S. m. - T. de métier, employé dans 
les fabriques de dentelle mécanique ou 
de tulle uni, pour désigner une lon- 
gueur moyenne de 0™,50, exactement 
1920 tours de métier. 

LiTTRÉ, suppl., 1877. - L'ouvrier tuUiste 
est payé an rack, c'est-à-dire à la tftd&e. 
(Seilhac, Grève des Tullistes, août 
1901.) Le prix dn rack varie entre fr. 70 
pour les articles communs et 1 fr. 80 poor 
les articles les plus riches. {Gr. Encycl,, 
art. Tulle, xxxi, 459; 1902.) 

RAID [raid, forme écoss. du v. angl. 
râd, route]. 

S. m. - T. milit. : Incursion rapide en 
territoire ennemi. || T. de sport : Course 
hippique ou pédestre à marche forcée 
et généralement à grande distance. Par 
ext. : raid nautique, raid aérostatique. 

n y en avait plusieurs [cavaliers virgl- 
niens] qui eussent fait partie de ces fameux 
raids de cavalerie, si brillamment conduits 
par le général Stuart. (Haussonville, A 
Trav. les Et.-Unis, p. 148; 1883.) Le mi- 
niaturiste Dinaumare vient de faire, en bi- 
cyclette, un raid en Bretagne pour y pren- 
dre des croquis. {Figaro, p. 4, c. 6; 27 
août 1894.) Des croiseurs destinés... à être 
la cavalerie légère de la flotte, et non à 
faire des raids à travers l'Océan contre les 
navires du commerce. (De la Rogque, R, 
des Deux-Mondes, p. 787; févr. 1900.) 
Ceux qui préfèrent une course en automo- 



RAIL 



— 115 



RAMBERGE 



bile on un raid de bicyclette. (R. Doumic, | 
Gaulois, p. 1, c. 1 ; 1" nov. 1911.) 

RAIIi [rail = v. fr. reille, raille (bar- 
reau, poutrelle) : « Pièces de merrien 
dont l'en fist les dites railles » (1332), 
dans Godefroy]. 

S. m. - Chacune des deux bandes de 
fer ou d'acier sur lesquelles roulent les 
locomotives, les voitures de chemins 
de fer et les tramways. 

Poar établir les plaques oa limandes de 
fonte (rails), sur lesquelles doivent rouler 
les chariots, on noie dans ta terre les piè- 
ces de bois. {Bull, de la Sté d'Encoura- 
gement, p. 248; 1817.) L'écartement entre 
les rails est, sur la route de Liverpool et 
sur toutes celles de France, de 4 pieds 10 
pouces. (Goste-Perdonnet, Chem. à 
Ornières de Fer, p. 30; 1830.) Les rails 
sont en fer forgé et en branches de quinze 
pieds de longueur. {Ann. des Ponts et 
Chauss,, p. 137; i«' sem. 1832.) Les 
pionniers chargés de Teiller à ce qu'aucune 
pierre ne se trouvât sur le rail. (Th. Gau- 
tier, Zigzags, p. 104; 184&.) La loco- 
motive a quitté les rails. (Agad., 1878.) 

D. = Contre-rail : Deux rails saillants 
an lien de cinq files de rails ou contre- 
rails. (/. des Chem. de fer, p. 179, c. 3 ; 
4844.) 

Déraillable, Indéraillable : Loco- 
motives américaines dérailables. (Littré, 
1872.) 

Déraillement : Ces accidents, soit 
qu'Us proviennent de déraillement, soit de 
la rencontre d'éboulements sur la vole, se 
résument dans l'arrêt plus ou moins brus- 
que du convoi. (C.R. Acad. des Sciences, 
XIV, 814; 1842.) - Acad., 1878. 

Au fig. Ceux qui [les bommes d'excès] 
étonnent des générations successives par 
leur infatigable activité à la chasse, au Jeu, 
à la salle... ont gardé le pouvoir de se 
surveiller à travers cette existence de dé- 
raillement continu. (Bourget, Cœur de 
Femme, p. 103; 1890.) 

Dérailler : La chance de dérailler par 
pression contre les rails sur les courbes 
est certainement plus forte pour les gran- 
des roues. (/. des Chem. de fer, p. 128, 
c. 3; 1842.) Le train dérailla, et plusieurs 
vragons furent renversés sur la voie. (Acad. , 
1878.) 

Au fig^. Zigzaguant d'idées en idées, dé- 



raillé, perdu, mais se retrouvant et repre- 
nant votre attention. (Concourt, Journal, 
23 avr. 1858.) 

Monorail : H. Lartigue a imaginé un 
système à peu près semblable au telphérage, 
auquel 11 a donné le nom de mono-rsdl. 
(Larousse, 2» suppl., p. 1910; 1889.) 

REH. — Noter que les Anglais nous 
ont pris, vers 1850, le verbe dérailler 
dont ils ont fait to derail. 

RAILROAD [railroad; de rail, et 
road (route) = ang.-sax. râd\. 

S. m. - Chemin de fer; voie ferrée. 

On distingue deux sortes de voles de 
fer : 1<^ l'une, dite en anglois rail way» 
railroadf etc., est une voie saillante. (ViL- 
LEPOSSE, Richesse Minérale, ii, 554; 
1819.) Les forêts, vierges encore, de pins 
et de chênes... présentent à qui veut en 
prendre les matériaux essentiels à la cons- 
truction d'un railroad. (M. Chevalier, 
Lett. sur VAmér, du Nord, ii, 79 ; 1836.) 
Le rail-road contournait le flanc des mon- 
tagnes. (J. Verne, Tour du Monde, p. 
151; 1873.) 

RAniVrAY [railway ; de rail, et way 
(chemin ) = ang. - sax. weg.] 

S. m. - Chemin de fer. 

Les Rail-Ways... sont formés de bar- 
reaux placés de champ, sur lesquels s'ap- 
puient les roues. (Gallois, Ann. des Mi- 
nes, p. 139; 1818.) On n'a employé les 
rail-ways que dans le voisinage des usi- 
nes. (Coste-Perdonnet, Chemins à Or- 
nières, p. 153; 1830.) Nous supposerons 
des railways distribués sur la surface de 
la France. (Lamé-Clapeyron, Mém. sur 
les Chem, de fer, 29 juin 1832.) La loco- 
motion, pour aller du char antique de Lalus 
au railway,... a fait du chemin. (V. HuGO, 
Shakespeare, p. 116; 1884.) L'établisse- 
ment des railways. (Acad., 1878.) 

RABSBERGE [row-barge ; de row 
(rame), du verbe to row = ang.-sax. 
rôwan, et barge (bateau) = v. fr. barge]. 

S. f. - Ancien bâtiment de guerre 
anglais. || Bateau de rivière. 

n fesoit entente diUgence construire jus 
qu'au nombre de vingt Ramberges. {Reg. du 
Parlement de Rouen, ii, 39 ; Oraison du 
Chancel. de France, 7 oct. 1550.) Tri- 
rèmes, Ramberges, Gallions. (Rabelais, 
Pantagruel, iv, 270; 1552.) Une petite 
Roberge Anglesque aborda le vaisseau. (Les- 



RANCH 



- 116 - 



RBADY 



CARBOT, Hist, de la Nouv, ^France, p. 57 ; 
1609.) Bamberge : eipèM da ▼aSsMAH tosg 
dont les Anglols se servent ordiMlr^oMat* 
(ACAD., i694.) - LiTTRé, 1872. 

RANCH [ranch = esp. rancho]. 

S. m. - Ferme de la prairie nord- 
américaine. 

Une baaâe nonlirciiM 4e Peanz-BMges 
a attaqué le ranch à MtaU de Jonea frèras. 
(/. Off., p. 6406, c. 3; 9 oct. «72.) Ua 
ailneor bien ooann... se prit de qneralle 
avec on oowboy an mpture de raaah. 
(BouRGET, Outre-Mer, ii, 35; i«96.) 

BEN. -^ A la même famille étymol. 
appartiennent, àuffalo, bison d'Améri- 
que, et tomado, ouragan des régions 
tropicales, qui, bien que d'orig, espa- 
gnole (tornado= tronar, tonner, ou tor- 
nar, tourner; - bulfalo = bûfalo), ont 
été très probablement introduits chez 
nous par les Anglais. <-- a y a des varié- 
tés dans les bisons, ou. si l'on préfère, dans 
les buUalow, mot espagnal anglicisé. (Cha- 
teaubriand, Voy. en Amer., p. 105; 
1827.) C'est une côte... sujette à de terH- 
blés TornadOB et à des plnya s excessives. 
(Dàmpier, Traité des Vents, p. 75 ; trad. 
1701.) Cf. Albatros et Alligator. 

RANCHSR, lUNCHMAN [rancher, 
ranch-man ; de rançh, et suff. er, ou 
man=;:teut. man]. 

6, m. " Celui qui est dans un ranch; 
fermier de l'Ouest américain. 

Des marins et des rancluBdA oanadieM, 
assis avee des femmes en toUettM claivea, 
boivent lentement. (M.-Grancey, Chez 
VOncle Sam, p. 231 ; 1885.) Les fondadea 
d'Anaconda avaient été l'objet de réotama- 
tlons de la i^art des rancbers da la région, 
dont les pâturages étaient détrvita. (A. 
Scientif,, p. 467, c. 2; oet. 19(^9.) 

BAOUT [rout (qui se prononce 
raout) s» V. fr. route, signifiant : com- 
pagnie, bande]. 

S. m. - Réception mondaine. 

aoelquefois on dame dans l«s routs, et 
le bal est suivi d'nn grand souper. (St* 
Constant, Londres et les AngL, i, 233 ; 
1804.) Je me eoncbe au U^v d'aU^r au raout 
de M. l'Ambassadeur d'Autriche . (Stendhal, 
Correspond, Inéd., 13 janvier 1824.) 
0n rout briUant, tumoltnaax. (Agad., 
183^.) Noos devrions organiser une petite 
fête Gbec toi, un raovt oriental? (Flau^ 



BERT, Educat. Sentiment., i, 1^ ; tsaa.) 

RAP [rap (coup) = prob. onoma- 
topée]. 

S. m. - Dans les manifestations api- 
rites, se dit des petits coups secs et 
répétés qui se font parfois entendre 
sans cause apparente. 

le docteur W. f. Van ¥leck... produisait, 
devant nn oarcla de personnes qui l'antoti- 
rait, des raps qu'il variait de manière A ce 
qu'ils parussent partir de diftértnts poinU 
de la salle. (Barnum, Blagues de l'Uni" 
vers, p. 62; 1868.) Après uns minute, des 
rapB sa font entendre. {Ann, des Sciences 
Psych,, p. 55; 1804.) L'bypotbèse des 
mouvements inconsoients n'expUone ni les 
raps ni les déplaoemeats d'objets surve- 
nant sans auoun oontact. (R. d'Etudes 
Psych.f p. 306; 1904.) 

RA8H [rash=:v. fr. rasehe, ieigm]. 

S, m. - T. de médecine: Phénomène 
éruptif, éruption. 

Cotte efOoreseenee n'était rien antre 
oboae qnele ranh. (Dv^otaux-Valentih, 
TV, de l*lnoculat,, p. 242; 1799.) par' 
rasb, on doit entendre une émytion éfi- 
pbénoménale propre à la variole. (Dbcham- 
BRE, Dict. Encycl. des Sciences Med., 
3« série, ii, 355; 1874.) M, Qermain 8ée 
fait observer que les accidents constatés 
[avec l'antipyrine] sont excessivement ra- 
res, que les resta ^serves sont sans fra- 
vité. (J. Off., p. 874; 27 févr. 1888.) 

RAY-GRA8S [ray, OU mieux rye (sei- 
gle) « ang.-sax. ryge, et grass (heri)e) 
36= V. ang. graes, goth. gras], 

S. c. m. ' Ivraie vivace; fausse ivraie. 

Le rey-grass n'est point délicat sur la 
nature du sol. (Young, Ariih, Polit., 
trad. Freville, n, 428, 1775.) Le meilleur 
ray orrass vient d'Irlande. {Encycl, Mé^ 
thod,. Arts et IMét., vi, 653; 1789.) Ten- 
tes les fois qu'on voudra former un gaeon 
prés de la rue... il faudra le former avec le 
ray- grass. {Bon Jardinier, p. 1056; 1841.) 
Vous y trouvez l'ivraie raygrass, la honl- 
qne qui a de la laine sur sa tige. (V. Huoo, 
Trav, de la Mer, i, 15; 1866.) Le ray- 
grass de France ; la ray-graas d'Angleterre. 
(Agad., 1878.) 

READY [ready (prêt) ;?= v. angl. redi; 
ang.-sax. raede.] 

Adj. - T. du jeu de tennis, signifie 
qu'on est prêt à recevoir la balle. 



RÉALISER 



— 117 — 



REDINGOTE 



Plajf - Restdy! - Dlok lance la balle. 
(G. MouREY, Lawn-Tennis, p. 11; 1894.) 
Balle raspendae, raqaette prête, Hélène 
de JcMserant, dans une folie inclinalsott, 
attendait, pour servir*, l'accord de son 
lanceur : — Reacfjf fit Pierre. Et la ra» 
qnette se détendit. (Marqueritte , Le 
Prisme, p. 45; 1905.) Drapé de btano, 
ObBOSSé de blanc, 11 lemoe avec le pins par 
accent britannique les ont et les ready, 
took son Tocabolalre étranger. (Rivière, 
R, ffebdomad,, p. 149; août 1907.) 

RÉALISER [to realize = fr. réaliser]. 
' V. a. - Dans le sens de comprendre, 
s'aviser, se rendre compte de quelque 
chose, est un anglo-américanisme. 

On réalisera combien on agrandlssenient 
[de rioole normale de Boston] est néces- 
saire, si l'on se sonTlenl «ae le présent éta- 
bUssement est Jaste dans le même état 
qu'il y a 15 ans. (BouRGeT, Outre-Mer, 
II, dO; 1895.) La stapeor de les apprendre 
[œrtalBs diagrlns] neos a, an premier mo- 
ment, envéebés de Iw réaliser. (BouR- 
'OBT^ R. des Deux'Mondes, clxii, 510; 
1900.) Je « réalise n que d'être catboiiqne, 
aaz Etats-Unis, cela veut dire que l'on pra- 
tique le catholicisme. (F. Klein, Au Pays 
de la Vie Intense, p. 53; 1904.) 

RÉCITAI* [récital, du verbe to re- 
cite a» fr. réciter, et suif. at\. 

S. m. - Concert dont un seul virtuose 
fait les frais, généralement sur un seul 
et môme instrument. 

Le premier Aeeitai d'orffae de M. Anll- 
maot (Le Ménestrel, p. 111, c. 1; mars 
1884.) Un récital d'orgne, nn rédtal de 
piano. (Â. Pouom, Dict. du Théâtre, 
p. 639; 1885.) 

RECORD [record, de to record «v. 
fr. reeorder, rappeler, inscrire, enregis- 
trer. - Dans le sens sportif actuel, record 
est employé en Anglet. depuis 1883]. 

S. m. - Exploit sportif contrôlé et 
enregistré par une association compé- 
tente. Par ext. : comble, summum. 

Des matchs à la marche sont très lré> 
qsents, et les records donnent des fésidCats 
extraordinaires de tltesse. (Saint-Clair, 
Exercices en Plein air, p. 216; 1889.) 
H y [aura pinslears essais de record snr le 
bicycle. (Cycle, p. 5, c. 2; 1891.) me 
tient le record de 8 pieds 3 pences qu'an- 
cane de ses amies n'a encore battn. (BouR- 



GET, Outre-Mer, î, 126; 1895.) n détient 
senlcflMnt le record de la noblesse. (A. 
Hermant, Transatlant., p. 203; 1897.) 
Cambrant on corps Qo'on sent être celui 
d^Bn batte ar de records. (Rostand, Bots 
Sacré, déc. 1908.) 

R8H. — Le vieux français avait aussi 
recort et record, dans le sens de récit, 
rapport, témoignage. - On peut aj oua- 
ter ici que l'acception nouvelle donnée 
au verbe battre, dans l'expression « bat- 
tre un record », est selon toute appa- 
rence empruntée de l'anglais. 

RECORXIER [recorder sa V. fr. re^ 
cordeur, du verbe recorder, rappeler, 
enregistrer. Cf. Record]. 

S. m. - En Angleterre et aux Etats- 
Unis, juge du tribunal, greffier, archi- 
viste municipal. 

nST. — Vint à son encontre [dn roi] 
Martin de la Mer, avec Iny le recordeur 
de la cité d'Tore. (Wavrin, Croniques 
d*Englet., m, 102; xv« s.) 

Le Jtocorrfer on gardien des registres. 
(Ghamberlaynb , Etat Présent <f An- 
glet., n, 173; 1688.) Reeorder: c'est loi 
qui prononce les sentences [en Angleterra]. 
(Encycl., 1785.) Les loges des cours de 
comté, et les recorders des cttés seront 
noBUBés pour cinq ans. (Tocqueville, 
Démocratie en Amer., i, 358; 1835.) Le 
reeorder, ce grand administrateor de la 
Jastioe erinOnelle dans l'est de Londres. 
(L. Blanc, Lett. sur l' Anglet., i, 256; 
1888.) 

REGCMIDMAIV [de record, ^. v., et de 
man » teut. mon]. 

S. m. - Celui qui détient un record. 

Le vrai recordman doit se ménager en 
ralsende ses fixées. (Saint-Albin, Sports 
à Paris, p. 56; 1889.) Ipnisé par on effort 
qai dépassait tes Imites permises i rends* 
rance hamaine, flnfertnné recordman n'était 
pins qo^nne loqm» pantelante. (R. DouMic, 
Gaulois, p. 1, e. 1; 22 juin 1911.) 

REM. — Ce mot, qu'on ne trouve ni 
dans Murray ni dans Whitney, doit être 
de fabrication française. Cf. FooTiNd. 

REDINGOTE [riding-coat ; de coat 
(habit) = V. fr. cote, cotte, et ridîng 
(pour monter à cheval), part. prés, du 
verbe to ride » teut. ndan], 

S. f. - Vêtement d'homme, générale- 
ment plus ample et plus long que 1 



REEP 



— 118 — 



REVOLVER 



jaquette et dont les basques font le lour 
du corps. Quelquefois aussi, vêtement 
de femme. 

n [M. de fiesvres] se mit en redingote, 
hablUement qui vient des Anglois et qui est 
ici très oonunon à présent, ponr le froid, la 
ploie et sortont ponr monter à cbeval. (E. 
Barbier, Chron. de la Régence, i, 412; 
nov. 1725.) Presque tons les courtisans 
portaient de ces manteanx qu'on nomme 
par corruption redingotes. (Voltaire, 
Siècle de Louis XV, ch. 37; 1755-1768.) 
En grosse redingote et le fouet à la main, 
Sur sa vieille Jument il s'est mis en chemin. 
(Destouches, Homme Singulier, v, 11 ; 
1764.) Femme en redingote ajustée. {Cabi- 
net des Modes, i, 58; 1786.) - Acad., 
1798. 

REEF [reef (re'ciO = v. nord, rif], 

S. m. - T. de mines : Conglomérat 
aurifère; filon. 

L'extraction du reef par un puits est ar- 
rivée à dépasser régulièrement 2.200 loads 
par jour. (Boutan, Diamant, p. 203; 
1886.) La série des reefs est très complexe, 
et leur rlcbesse en or est très variable, 
(Charpentier, GéoL Appliquée, p. 601 ; 
1900.) On pousse... le fonçage du puits 
no 2 qui recoupera le reef. {Economiste 
Européen, p. 576; oct. 1904.) Johannes- 
burg avait été fondée an centre du Reef. 
(Lespagnol, Géogr. Gén., p. 634; 1910.) 

REPORTER [reporter, de to report 
(rapporter), et suff. er. = v. fr. repour- 
teur. Dans son sens actuel, le mot re- 
monte, en angl., au début du xix» s.]. 

S. m. - Journaliste chargé plus spé- 
cialement de s'enquérir des nouvelles 
ou des événements intéressants. 

On cite plusieurs reporters de journaux 
anglais, dont le voyage en Italie est défrayé 
par les lettres qu'ils font insérer dans le 
Times. (Stendhal, Prom, dans Rome, 
1, 268 ; 1829.) VoUà longtemps que le poète. 
Las de prendre la rime au vol, S'est fait re- 
porter de gazette. (Gautier, Emaux et 
Camées, p. 198; 1852.) C'est pour un re- 
porter qui est venu me demander des dé- 
tails sur la fête de ce soir. (Dumas, Etran- 
gère, i,i; 1876.) -Acad., 1878. 

REM. — Les dernières conquêtes du 
féminisme nous ont amené le mot « re- 
porteresse », qui commence à faire son 
chemin : La ruse fut vite percée à jour et 



la reporteresse évincée. {Gaulois, p. 1, 
c. 3 ; 17 nov. 1909.) 

D. = Reportage : Action de s'enqué- 
rir de nouvelles ou d'informations inté- 
ressantes pour le compte d'un journal ; 
ces informations elles-mêmes. 

Le Figaro... ne va plus se préoccuper en 
toutes choses que de la rapidité de l'infor- 
mation, du reportage. (Edm. Got, Journal, 
II, 46; 23 juill. 1865.) Le reportage a 
conquis son droit de cité dans l'histoire de 
la littérature. (Bourget, Psychologie 
Contemp., p. 232; 1883.) 

RESPECTABILITÉ [ respectability, 
du fr. respectable], 

S. f. - Qualité d'une personne hono- 
rable, digne en tout du respect. 

Le pair d'Angleterre devait à l'âge et à 
des excès de table cette gravité postiche et 
forcée qu'on appelle en Angleterre respec- 
tability. (Balzac, Peines de Cœur d'une 
Chatte Angl., p. 21 ; 1842.) Propriétaire 
bien rente, bien apparenté, bien muni de 
confortable, qui jouit posément de sa res-' 
pectabUité étabUe. (Taine, Litt. Angl., ii, 
p. 92; 1863.) 

RETRIEVER [retriever, de to re- 
trieve = v. fr. retrover, retrouver]. 

S. m, - Chien de chasse, dressé à 
trouver et à rapporter le gibier. 

Retriever : un mâle de haute taille, âgé 
de 22 mois, de bonne race. {Sport, p. 3, c. 
3; 30 nov. 1854.) Les retrievers rapportent 
et cherchent le gibier blessé avec une ad- 
mirable perfection. (Pichot, R. Britann., 
p. 508; juin 1863.) Le retriever le plus re- 
cherché aujourd'hui est â poil lisse. (Mé- 
GNiN, Chien et ses Races, i, 223; 1897.) 

REVIEAVER [reviewer, du v. to re- 
view = fr. revoir, et suff. er. - Cf. Revue]. 

S. m. - Journaliste spécialement 
chargé de la critique littéraire. 

Le difficile est de trouver un Reviewer 
qui comprenne le livre. (Stendhal, Cor- 
resp., m, 109; 22 oct. 1833.) C'est en 
France encore (que les reviewers étrangers 
daignent le croire) que les ouvrages... sont 
le plus promptement, le plus finement cri- 
tiqués. (Sainte-Beuve, Prem. Lundis; 
15 juin 1836.) La froideur du public le mor- 
tifia [Keats] plus grièvement que les injures 
des jReviewers. (Theuriet, Parlement., 
p. 3, c. 5; 5 juill. 1880.) 
REVOLVER [revolver, du verbe to re~ 



REVUE 



— 119 — 



RHUM 



volve (tourner) = lat. revolvere, et suff. 
er. Nom donné en 1835 à cette arnie 
par son inventeur, le colonel Samuel 
Golt, des Etats-Unis]. 

S. m. - Pistolet muni d'un mécanisme 
à révolution, dit barillet, permettant de 
tirer plusieurs coups sans recharger 
Farme. 

A la guerre, les Amérioains ont donné 
les revolvers, ces fusils et pistolets au 
moyen desquels on peut... tirer sans inter- 
ruption douze coups de suite. (Ampère, 
Promen. en Amer», n, 87; 18B5.) Je ne 
demande qu'à le rencontrer à cinquante 
pas de mon revolver, (âbout, Roi des 
Montagnes, p. 33; 1857.) Je voudrais on 
revolver à six canons. (V. Hugo, Trav. 
de la Mer, i, 247; 1868.) - Acad., 1878.) 

D. =s Canon-revolver : On a inventé, 
surtout en Amérique, des canons-revolvers 
à plusieurs coups. {Dict. de la Conversât., 
supp.^p. 800; 1864.) Ces mêmes Américains 
nous avalent apporté un engin plus redou- 
table que les canons-revolvers. (VoGt}é, 
R. des Deux-Mondes, clxii, 390; 1900.) 

Révolvériser : Les grévistes commen- 
cent par le révolvériser, l'assomment en- 
suite à coups de bâton. (Gaulois, p. 1, c. 
4; 2 juin 1911.) 

REM. - L'armurerie doit également aux 
Etats-Unis le remington, le winchester 
(carabines à répétition), et le browning 
(pistolet automatique). 

Dans l'industrie, la désignation de 
revolver a été donnée à plusieurs appa- 
reils dont les mouvements peuvent 
s^exécuter successivement dans diffé- 
rentes positions autour d'un axe de ro- 
tation : Un revolver photographique qui 
renfermerait une plaque sèche et dont le 
mouvement lui ferait prendre une photo- 
graphie toutes les heures. (Janssen, C. R. 
Acad. des Sciences, lxxxiii, 655; 1875.) 
Métier revolver pour six navettes. (Deles- 
SARD, R. Techn. de VExposit., xvii; 
1889.) 

REVUE [review = v. fr. reveue, 
revue.] 

S. f. - Dans le sens de publication, 
d'écrit périodique, est un anglicisme. - 
Cf. Magazine. 

Le Review parolt tous les mardis. (G. 
MiEGE, Etat de la Gr. Bretagne, i, 202 ; 
1708.) Les Revievis donnent, tonales trois 



mois, un appendice consacré principale- 
ment A la littérature étrangère. (Saint- 
Constant, Londres et les Angl., ii, 117; 
1804.) La Revue Encyclopédique... pourra 
présenter, dans le courant de chaque année, 
un tableau assez fidèle de l'état actuel des 
connaissances humaines. (R. Encyclop., i, 
23 ; 1819.) n n'y a que les hauts articles des 
Reviews anglaises qui soient dignes d'être 
lus après les vôtres. (V. Hugo, JLett. à 
Vict. Pavie; 23 janv. 1828.) Cette revue 
[l'Antologia] est soumise à la censure, mais 
en revanche elle est écrite avec conscience. 
(Stendhal, Promen. dans Rome, i, 159; 
1829.) 

RHODIUM [rhodium = gr. ^(58ov, 
rose]. 

S. m. - Corps simple métallique, ana- 
logue au platine, découvert et nommé 
en 1803 par le physicien anglais W. 
WoUaston. 

Le rhodium... nommé ainsi, à cause de 
la couleur rose qu'il communique à ses dis- 
solutions. (Ann. du Muséum d'Hist. Nat., 
VII, 105; 1808.) - Acad., 1835. 

RHUM [rum, qui remonte, en anglais, 
à 1654, est une abrév. de rumbullion 
ou rumbustion, employés quelques an- 
nées auparavant, dans les Indes Occi- 
dentales, pour désigner une liqueur forte 
des îles Barbades. L'origine de ces deux 
mots est probablement dialectale]. 

S. m. - Alcool extrait de la mélasse 
et des écumes de canne à sucre fer- 
mentées. 

Ces pauvres gens [les Indiens] ont une 
passion... folle pour les breuvages forts, 
sur tout pour celui que l'on appelle Rum. 
(Blome, Amer. Angloise, p. 150; 1688.) 
Ces vaisseaux... sont toujours bien pourvus 
de Rum qui est une boisson forte. (Dam- 
piER, Nouv. Voy. autour du Monde, p. 
68; 1698.) Rum : espèce d'eau de vie que 
l'on tire des cannes à sucre. (Furetière, 
1727.) On sophistique beaucoup le rum en 
Angleterre. (EncycL, 1765.) Droit addition- 
nel... sor le rhum et l'eau -de-vle. {Ta- 
bleau des Finances d'Anglet., p. 37; 
1784.) Je reçus de M. Johnston... une demi- 
barrique de vin sec, du rum et des citrons 
confits. (La Pérouse, Voy. aut. du 
Monde, u, 15; août 1785.) Goethe buvait 
du vin du Rhin; Byron, du rhum; Hoffmann, 
du punch. (Musset, Mélanges de Litt., 



RIDER 



— 120 — 



ROB, ROBRE 



p. 18; 1831.) Bhom et rnm : du rliiim de 
la Jamaïque. (AcAO., 1835.) 

BEM. — Littré estime^ avec raison , 
que la meilleure orthographe est « rum »; 
Vaddilion de Vh est, en effet, injusti- 
fiable. Mais l'usage a prononcé. 

D. = Rhumerie : Distillerie de rhum. 

BIDER [rider, de to ride (chevau- 
cher) =:teul. r'tdan, et snff. er]. 

S. m.- Cavalier (Cf. Gbntlemam RiDsa) . 

La rai d'Espagne a« tleat nttrrelUeote- 
maot à fiharal et produit l'impreiaiea âfxm 
« rider • de premier ordre. (Matin, p. 1, 
c. 2, 2 juin 1905.) 

RIFLE [rifle, probablement du verbe 
to rifle, dont l'orig. est douteuse. Les éty- 
mologistes anglais ont proposé le v. fr. 
rifler, écorcher, le v. flamand rijffelen 
ouïe bas -ail. refeln, ail. Hefeln, dan. 
rifle, suéd. reffla, creuser, ftire de* 
rainures]. 

S. OL - Carabine de guerre ou de 
chasse à long canon rayé. 

n portait aae rifle ov carabiae partiea- 
culiëre aux âiasaeara de eea contréea. (Th. 
Pavie, Souœnira Allant,, ii, 19; 1833.) 
Le ri/Ie, oa longae caraUne qui leur est 
dimnée [aoz Indiens] par les biaBoa. (Cas- 
TELWAU, Souvenirs de L'Amer, du Nord, 
p. 98; 1842.) Les Mezicaitts craignaient 
eaeore moins les rfiles de lears adversaires 
que leurs propres fnsils vendns par des 
Anglais, (ampère, Prom. en Anuh\, ii, 
363; 1855.) Les cavaliers en train d'aller 
au pas, la bride autour du poi^et, les 
yeox tendns, le rifle ans mains. (BouR- 
GET, Outre-Mer, ii, 233; i895.) 

RUXEMAN [riûenian, de rifle, et 
man = teut. man], 

S. m. - Soldat, chasseur armé d'un 
rifl£. 

Comment déboaeher fan bois... qn'on 
avoit fard de ndUees et de riflemen? 
(Ghastellux, Voy.dcmê l'Amer. Sept., 
I, ^45; 1788.) Ce soir, }e donne an grand 
souper aux membres da (dub des riflemaa. 
(Assollant, R. des Deux-Mondes, xi, 
780; 1857.) Avota* bien fait faire l'exercice 
aux riflemen. (V. Huso, Shakespeare, 3« 
part., 1,2; 1884.) 

REM. — Le féminin riflewoman est 
parfois employé : Une riHewornan dans 
toute racception du mot. {Vie au Gr, Air, 
p. 386, ci; 4399.) 



RING [ring (anneau, cercle) = h.-all. 
hrinc, teut. hring. Abrév. pour bettingp- 
ring, q. v.]. 

S. m. -1° - T. de turf : Ensemble des 
parieurs à la cote ; emplacement où Ils 
se tiennent d'habitude. 

Tons les rangs sont aujoardlml repré- 
sentés dans le Ring. (Pearson, Dict. du 
Sport Franc,, p. 457; 1873.) Sona un 
eàampignon nistigne, couvert de dbanme, 
des gens en tas gestlcolaient et erfaieot ; 
c'était le ring. (Zola, Nana, p. 402 ; 18Se.) 

>!• - T. de sport : Enceinte réservée à 
certaines épreuves sportives. 

Chaque exposent, tenant son clilen em 
laisse, l'amène à son toar dans le Rizur. 
(Eleveur, p. 109, c. 2; 1888.) Lee mat- 
ches violents entre étoiles du ring sont de- 
venus... les plus populaires des spectacles. 
(Montbrun, Gaulois, p. 1, c. 5; 24 
mars 1908.) Les sirignears étaient sortis 
dn ring, où fl n'y avait plus que les deux 
combattants. (Tr. Beri^ard, Nicolas Ber- 
gère,^. 267; 1911.) 

3» - T. de Bourse : Tentative d'ac- 
caparement temporaire d'une denrée 
(anglo-amérieanisnïe). — Cf. Corner. 

Les compagnies de ebemins de fer an- 
glaises... volent avec inquiétade la forma- 
tion de ce ring International. (Raffalo- 
viCH, Coalitions de Producteurs, p. 18 ; 
1889.) n se forme parmi les grands négo- 
ciants des syndicats temporaires ax^elés 
rings ou corners. (Jannet, Et. -Unis Con- 
temp., ir, 159; 1889.) 

RINK [rink, variante du mot ci- 
dessus. Abrév. pour skating-rink, q. v,]. 

S. m. - Piste aménagée pour le pa- 
tinage à roulettes. 

Le Rlnk, fait d'un bitume spécial, poli 
comme la glace, a l'air d'un véritable lao. 
(Figaro, p. 2, c. 1 ; 23 avr. 1876.) 

REM. — La mode du patinage à rotx- 
lettes a donné récemment naissance aux 
dérivés « rinker » (verbe), et « rinkeur, 
rinkeuse » (subst.), néologismes mieux 
faits que leurs devanciers « skatiner » 
et « skatineur », mais dont l'existence 
sera sans doute aussi éphémère. 

ROAST-BEEF (Cf. RoSBiP). 

ROB, ROBRE, RUBBER [rubber, 
mot très ancien (xvi« s.) en anglais, et 
d'orig. obscure.] 

S. m. - Aux jeux de whist et de 



ROCKING-GHAIR — 121 — 



ROWING 



bridge, deux parties liées gagnées cons- 
tituent un pobre. 

Rob oa robre. Nons avons fait deux, trois 
rob». (AcAi>., 1835.) Je ne yoos permets 
qu'un raJbJber, après quoi j'aurai besoin de 
vous. (About, Mariages de Paris, p. 187; 
1856.) 

ROGKINO- CHAIR [rocking, part, 
prés, de to rock (balancer) =v. angl. 
roccian, nord -fris, rocke; et chair = ▼. 
fr. ckaiere, ckaere, chaise]. 

S. c. m. - Chaise, fauteuil à bascule. 

Les femmes sont dans leur salon,... ber- 
çant comme des enfants leur indolence dans 
le rocking'Cbair. (Marmier, Lett, sur 
l'Amer., i, 371 ; 1851.) 

Abrévt : Le pont avec ses rocklngs parmi 
ÛBB palmiers. (Bourget, Outre-Mer, i, 
88; 1895.) 

ROOKERT, ROCB^BRIE [rookery; 
de pook (corbeau) ^ ang.-sax. hrôc^ 
et suff. ei*tf]. 

S. f. - Colonie d*oiseaux ou d'ani- 
maux des mers polaires. 

La décrotssanee marquée des phoques à 
fourrure dans les rookeries des îles russes. 
(BELLirr, Nature, p. 6, c. 2; déc. 4888.) 
Une virtte à notre première rookerle de 
pingouins s'imposait. (Charcot, Français 
au Pôle Sud, p. 35; 1806.) 

ROSBIF, ROAST-BEEF [roast, du 
verbe to roast = v. fr. rostir, et beef 
= V. fr. boef, bœuf]. 

S. m. - Morceau de bœuf rôti. - Par 
ext. : viande rôtie quelconque. 

HIST. — La grande entrée sera de deux 
Ros de Bif, garni de côtelettes de veau ma- 
riné. {Cuisinier Roïal et Bourgeois, p. 2 ; 
1698.) Rét-de-bif. (AcAD.; 1740.) 

Un gros rost-beef que le beurre assai- 
wMme. (Voltaire, Pucelle, ch. xiv; 
1768.) Un roast-beef anglais, très difficile 
à digérer par beaucoup de petits estomacs 
de Paris. (Idem, lett. à Jtf*»« du Def- 
fand; 26 déc. 1788.) Vn rosbif de die- 
vreofl. (Agai>., 1798.) Rouge comme un 
rosbif eru. (Méribséb, Tamango; 1829.) 
n y a plaisir à regarder ces puissants es- 
tomaes : le roust-béet y descend comme 
dans sa place naturelle. (Taine, Litt. 
Angl.» m, p. 307 ; 1888.) 

ROT (blanc, brun, noir) [rot, du verbe 
to pot (pourrir) = ang.-sax. rotian. - 
Cf. Blagk-rot], 



S. m. - Maladie parasitaire de la vi- 
gne; ses différentes formes se caracté- 
risent principalement par la couleur 
que prennent les raisins atteints. 

Le Bot gris est-il une forme particulière 
du Rot noir, ou une maladie toute spéciale? 
(/. d'Agricult. Prat., p. 266; 1878.) On 
distingue plusieurs espèces de rots, qui ont 
reçu les noms de rot noir, rot brun, rot 
gris, rot blanc. (Bârral-Sagnier, Dict. 
de TAgricult., p. 501, c. 1; 1892.) 

ROUGH- RIDER (rougb (rude) = 
ang.-sax. rùh; et rider (cavalier), de to 
ride = teut. ridan, et suff. er]. 

S. c. m. - Conducteur, dresseur de 
chevaux. H Au plnr. : Corps de cava- 
liers volontaires, aux Etats-Unis. 

Les cadres d'une batterie à cheval sont 
les suivans : un sergent-major, six sergens, 
six caporaux, six bombardiers, deux rough- 
riders. (Pridolin, R. des Deux-Mondes, 
VII, 739; 4857.) Les rough-riders se Jet- 
tent en avant,... gagnent le milieu du ma- 
rais. (AvESNES, Correspondant, p. 734; 
août 1904.) 

ROUND [round (rond, tour) = v. fr. 
rount, roundf rond]. 

S. m. - T. de boxe ou de lutte : Re- 
prise, passe. 

A cbaque assaut (ronod), terminé géné- 
ralement par une cliute, les seconds relèvent 
l'atblète. (Simond, Voy. d'un Franc, en 
Anglet., ii, 263; 1816.) Le personnage 
vêtu de l'ample Jaquette annonce le pro- 
gramme du combat, sa durée, le nombre de 
passes ou rounds. (Bourget, Outre-Mer, 
II, 152; 1895.) Je défie Stanley Railsson 
en dix, quinze ou vingt-cinq rounds, et pour 
n'importe quel enjeu. (Tristan Bernard, 
Nicolas Bei*gère, p. 201; 1811.) 

REM. — V. Hugo a employé le mot en 
le francisant : Lord David... veillait à ce 
que le temps des ronds ne dépassât pas une 
demi-minute. (Homme qui rit, i, 324.) 

ROIVING (rowing, subs. verb. de to 
row (ramer) = ang.-sax. r&œan]. 

S. m. - Le sport de l'aviron, le cano- 
tage. 

Les amateurs du rowing. {Sport, p. 2. c. 2; 
25 janv. 1880.) Le Rowing... est nn exer- 
cice de premier ordre. {Yacht, p. 35, c. 2; 
1878.) Cet autre... disserte sur les questions 
de yachting, rowing, records, cycles, foot- 
ball, steeple-obase; H écrit autant en an- 



ROWINGMAN 



122 - 



RUSH 



glals qu'en françalB. (Brunot-de Julle- 
viLLE, llist. de la Langue Française, 
VIII, 589; 1899.) Le rowing met en action 
les muscles des bras et dn torse. (P. Adam, 
Morale des Sports, p. 51; 1907.) 

RO'WINGMAN [de rowing, et man 
= teut. man], 

S. m. - Amateur de rowing, celui qui 
pratique le sport de l'aviron. 

Les rowingmen amérioalns. {Aviron, p. 
79, c. 1; déc. 1887.) Lerowlngman monte 
des embarcations de prix, d'une extrême 
légèreté. (Saint- Albin, Sports à Paris, 
p. 39; 1889.) 

ROMT-O VER [ro w, de to ro w (ramer), 
et over (par-dessus) = teut. over], 

S. c. m. - T. de rowing, s'emploie 
quand une équipe de rameurs, ou un 
rameur, fait la course sans concurrents. 

Les règlements qui régissent le cas d'une 
seule embarcation se présentant en ligne 
dans une course walkover, ou plutôt row 
over. (Aviron, p. 26, c. 1 ; nov. 1887.) Le 
Stade a fait row-over sur le parcours de 
1.800 mètres. (Tous les Sports, p. 2, c. 5 ; 
26 juin. 1897.) 

RUBBER (Cf. ROB, ROBRB). 

RUGBT [de Rugby, célèbre école 
anglaise, dans le comté de Warwick]. 

S. m. - Nom donné au jeu de foot- 
ball quand il est joué suivant les règles 
de l'école de Rugby. On l'oppose géné- 
ralement à l'Association, q, v. 

La tactique est la même pour l'Associa- 
tion que pour le Rugby. (Saint-Clair, 
Exercices en Plein Air, p. 79; 1889.) 
L'Association est un sport très élégant, plein 
de finesse, mais qui ne saurait être comparé 
au Rugby. (Goubertin, Nature, p. 365, 
c. 1; mai 1897.) 

RUMSTEAK, RUBIP-STEAK [rump 
(croupe) = suéd. rumpa, dan. rumpe, 
et steak (tranche) = scand. steik]. 

S. m. - T. de boucherie : Morceau 
de bœuf coupé dans la partie la plus 
haute de la culotte. 

n lui faut [à l'Anglais] son thé, ses rump- 
steaks. (Th. Gautier, Tra los Montes, 
II, 353; 1843.) Gros rump-steaks, en tout 
semblables à ceux qu'on fait payer 3 fr. 50 
dans les grands restaurants. (M.-Grancey, 
Chez l'Oncle Sam, p. 250; 1885.) Rums- 
teak sauté chex sol. (Fulbert-Dumon- 
teil, Art du Bien Manger, p. 269, 1901.) 



RUN [run, du verbe to run (courir, 
parcourir) = ang.-sax. rinnan], 

S. m. - l» - Etendue de pâturage 
accordée, en Australie, aux éleveurs de 
bétail. 

En Australie, les squatters, locateurs de 
rans (terrains de parcours) et propriétaires 
d'immenses troupeaux, constituent une sorte 
d'aristocratie. (Leroy-Beaulieu, Coloni- 
sât, chez les Peuples Mod., p. 578, en 
note; 1882.) Un squatter aura un run de 
10.000 acres, pour y élever des moutons. 
(Bougon, Jnterméd. des Chercheurs, 
c. 993; juin 1905.) 

2<' - Course, au sens général du mot, 
et notamment terme de sport (cricket et 
base-bail). 

Le prince... a réussi à faire [au cricket] 260 
nins sur un total de 418. (Tous les Sports, 
p. 4, c. 3; 17 mai 1897.) Un run qui nous 
entraîna des heures durant à travers champs. 
(H. Le Houx, Femina, p. 484, c. 3; oct. 
1908.) 

3* - T. de finance : Descente, irrup- 
tion des déposants dans les banques, 
en cas de panique. 

Un véritable run s'est produit aux guichets 
des grands établissements de crédit. (Petit 
Parisien, p. 4, c. 5; 28 oct. 1907.) 

RUSH [rush, du verbe to rush (se pré- 
cipiter) = V. scand. ruska, v. haut- ail. 
rùschen, ou v. franc, russher, mettre en 
fuite.] 

S. m. -1° -T. de sport : Effort suprême 
donné par le coureur pour gagner l'é- 
preuve; emballage. 

Boulouf est arrivé second par un rusb, à 
trois quarts de longueur. (H. Milton, Fi- 
garo, p. 3, c. 5; 15 avr. 1878.) &régory... 
rattrapa dans un rush d'Effiat et sachel, qui 
roulaient à plus de cent mètres en avant. 
(Hermant, Frisson de Paris, p. 263; 
1895.) 

2° - Invasion rapide d'une région par 
des colons ou des chercheurs de mines ; 
course précipitée vers cette région. 
Il Course en masse et sans ordre. 

En 1851, l'opulence des mines d'or dé- 
couvertes par un Anglais revenu de Californie 
détermina tout à coup un rush prodigieux 
vers ce pays désert. (0. Reclus, Terre à 
vol d'Oiseau, ii, 562; 1877.) Les rusb... 
entraînent les mineurs tantôt vers un point, 
tantôt vers un autre. (Lbroy-Beaulieu, 



SAISON 



— 123 - 



SCHOLAR 



Econom. Français, p. 6, c. 1 ; janv. 4896.) 
Un ruah de diggers armés de pioches. (La.- 
visse-Rambaud, Hist, Générale, xii, 
130; 1901.) Le rush des spectateurs pour 
s'assurer une bonne place [à un match]. 
(Vie au Grand Air, p. 142, c. 1 ; 1901.) 



S 



SAISON (Cf. SeaSON). 

SAIjOON [saloon = fr. salon]. 

S. m. - Cabaret, plus spécialement 
restaurant-bar populaire (anglo-améri- 
canisme). 

Dès minuit, les saloons dansants, les ca- 
barets à musique, etc., recommencent leurs 
bruits. (Wey, Angl. chez Eiàx, p. 243; 
1853.) Seuls les Baloons continuent à flam- 
boyer au rez-de-chaussée des b&tisses. 
(BouRGET, Outre-Mei% i, 270; 1895.) Les 
onvriers tiennent des réunions dans la salle 
de leur syndicat, dans un saiooiz, d'autres 
fois en plein air. (E. Levasseur, Nouv. 
Revue, p. 527; avr. 1896.) 

SANDWICH [du nom de John Mon- 
tagu, comte de Sandwich (1718-1792), 
inventeur de ce mets]. 

S. m. ou f. - Tartine de pain beurré, 
garnie de tranches minées de jambon, 
volaille, foie gras, etc. 

n leur fit apporter des sandwiches (mor- 
ceaux de viande froide entre deux tranches 
de pain) et d'autres rafraîchissements. [Mo- 
nit., p. 1, c. 3; 13 pluv. an X.) Vous ne 
refuserez pas d'entrer avec moi dans un 
café pour y prendre une sandwich et un 
verre de Hadére. (Jouy, Hermite de Lon- 
dres, II, 174; 1821.) Sandwichs, Jambons, 
pâtisseries... il [l'Anglais] avale toujours 
quelque chose. (Th. Gautier, Caprices et 
Zigzags, p. 214; 1852.) J'ai regretté plus 
d'une fois de n'avoir pas mis dans ma poche 
quelques sandwiches de cet excellent bœuf 
salé. (Mérimée, Lett. à Panizzi; 5 août 
1864.) J'entrevis le rêve de ma vie, un amour 
grand comme le monde, dans un cottage 
grand comme la main, aveo des sandwiches 
et du thé. (Meilhac-Halévy, Fanny 
Lear, i, 6; 1888.) 

D. = (par analogie plaisante) : 

Homme-sandwich, Sandwichman. 

On flanque à l'homme sandwich deux plan- 
ches, l'une sur le dos, l'autre sur la poitrine, 
et on l'envoie promtinsr par la ville les an- 



nonces les plus bizarres. (Max O'Rell, 
John Bull et son Ile, p. 80, 1883.) On voit 
toujours des sandwiches men traîner mé- 
lancoliquement au bord des trottoirs, comme 
une chape de plomb, deux tableaux sur les- 
quels s'étale en lettres gigantesques le con- 
seil fatidique. (Daryl, Vie publique en 
Anglet., p. 195 ; 1884.) 

SGAliPE, SCALP [scalp (cuir che- 
velu) = scand. skàlpe, skalp], 

S. m. - Peau du crâne scalpé. || Quel- 
quefois employé pour scalpement, q, v. 

Tunique bleue, manteau de peau, ceinture 
de cuir avec le couteau de scalpe et le casse- 
tête. (Chateaubriand, Voy. en Amer,, 
les Onondagas; 1827.) J'ai touché leurs 
armes, leurs pipes, leurs scalps. (G. Sand, 
Diable à Paris, ii, 188; 1845.) La mohidre 
fumée eût donné l'éveil aux Indiens qui bat- 
taient la Prairie en tout sens, à la recherche 
de son scalp. (Bourget, Outî^e-Mer, ii, 
58; 1895.) 

SCALPER [to scalp, dér. de scalp, 
crâne, cuir chevelu, q. v.]. 

V. a. - Arracher la peau du crâne. 

ns [les Indiens] aboient tué... scalpé ou 
pris 18 personnes. (Bouquet-Dumas, Ex- 
pédit, contre les Indiens, p. 13; 1769.) 
Le sauvage de l'Amérique... suspend autour 
de lui les chevelures de ceux qu'il a scalpés. 
(Mercier, Néologie, ii, 242; 1801.) L'af- 
freuse coutume de scalper l'ennemi augmente 
la férocité du combat. (Chateaubriand, 
Voy. en Amer., vi, 169; 1827.) Ces hom- 
mes féroces scalpèrent de malheureux pri- 
sonniers. (Acad., 1835.) 

Fig. : Le gazon scalpé et la craie mise à 
nu. (Hugo, Homme qui rit, i,237; 1869.) 

D. = Scalpement : Le scalpement d'un 
guerrier vaincu. (Littré, 1872.) 

ScALPEUR : A l'empressement qu'il met- 
tait à serrer la main des scalpeurs, on eût 
dit qu'il cherchait à se familiariser aveo des 
objets de terreur. (G. Sand, Diable à Pa- 
ris, u, 198; 1845.) 

SCHOLAR [scholar (litt. écolier) = 
lat. scholaris, de schola]. 

S. m. - Humaniste : celui qui s'est 
adonné principalement à l'étude des lan- 
gues classiques. 

Les Présidents [des Et^ts-Unis]... généra- 
lement étaient ce qu'on appelle ici des scho- 
Jars. (M. Chevalier, Lett. sur l'Amer, 
du Nord, i, 307 ; 1836.) Scholar distingué. 



SCHOONER 



— 124 — 



SCRATCH 



sacliaiit le grec, l'histoire, les langnes. 
(Sainte-Bbuve, Prem. Lundis, ii, 308; 
15 juin 1836.) Aa Uea d'être concentré 
dans une élite de acholan, le inoaTenient 
rltaaltote se dispersa dans les presbytères 
d'Angleterre. (Thureau-Dangin , R. des 
DeuX'Mondes, p. 842; avr. 1905.) 

SCHOONER [schooner, primitive- 
ment scooner, de to scoon, dialectal 
(glisser sur Teau), et saff. er], 

S. m. - Petit b&timent k deux mâts, 
gréé en goélette (ang.-américanisme). 

Le scbooner La Proridenœ perdit deux 
cflbles. {Monii., réimpr., p. 49; 14 ven- 
démiaire an IX.) Le gréement de la pinasse 
ressemble qnelqnefola... A celui des sehoo- 
ners. (Rommb, Dict. de la Marine, p. 441 ; 
1813.) Sans déclaration de guerre préalable, 
rempereor de Birmanie... oaptara an tchoo- 
ner anglais. (Dumont d'Urville, Voy. 
aui. du Monde, i, 165; 1834.) - Acad., 
1878. 

SCORE [score {marque, compte) = 
isl. skor. Cf. Ec»rer]. 

S. m. I- T. de sport : Compte des 
points ; résultat d'une partie. 

La mi-temps est anaaltét aiffiée. Le score 
étant le sulvanK : Pérlguenz, 12; Agen, 0. 
(Football, p. 2, c. 1; 14 janv. l«H.) Les 
Irlandais parent marcpier on troisième essai, 
terminant ainsi la première mi-temps par le 
score de 11 points A 6. (LApriTTS, Eeho 
de Paris, p. 5, c. 5; 2 janv. 1912.) 

8GOTTISH [scottisb = ang.-sax. 
scottitc, lat. scoticus, de Scotia, Ecosse. 
Cf. Rem. ci-dessous]. 

S. f. - Sorte de polka lente, d'origine 
et de rythme écossais. 

La scbotisob est «ne carloalté Inoonnoe A 
la Cour; on croit généralement qae la re- 
dowa est une cantatrice Italienne. (About, 
Grèce Contempor,, p. 385; 1854.) Soot- 
tlsh : danse qui s'exécnte sor la même me- 
sure qae la polka. (Littré, 1872.) Scottlsh 
valsée. (Desrat, Dict, de la Danse, p. 
339; 1895.) 

REM. — Les formes sehotisck, schot- 
tisch, que l'on rencontre dans les pre- 
miers auteurs, sont des germanismes 
(écossais, se dit « schottiscb » en alle- 
mand), et il est probable que cette danse 
écossaise, introduite d'abord en Alle- 
magne et en Hongrie, s'est acclimatée 
ensuite chez nous, où nous lui avons { 



restitué son orthographe d'origine. 

SGOURBD [seoured, part, passé de 
to scour (laver) = v. fr. escurer], 

S. m.- Laine lavée à chaud. 

Bn suint, laines lavées A dos, et en 
seoored. (Mon. des Fils et Tissus, p. 427, 
c. 3; 1875.) La hausse du début sur toas 
les croisés et les sooured d'Australie. 
(Mon. Off. du Comm., p. 283, c. 2; i^^ 
sem. 1887.) Les mérinos supérieurs en snint 
réalisent tonfours les prix de Juillet, mais 
les bons scoureds se notent 5 p. 100. 
(Temps, p. 5, c. 6; 8 oct. 1911.) 

SCOUT [scout (éclaireur) = v. fk*. 
escoute, guetteur]. 

S. m. - !• - Navire de guerre, croi- 
seur-éclaireur. 

On pourrait remplacer les cinq sous-ma- 
rlBs... par on « scout ». (J. 0/^., Sénat, 
p. 1365; déc. 1907.) Le pétrole a déjA été 
substitué an charbon sur de nombreux orût- 
seurs on scouts. (Nature, suppl., p. 186, 
c. 1; mai 1910.) Chaque scout e m b ar q ue 
700 tonnes [de pétrole]. (Detoeuf, R. 
Scientif., p. 133, c. 1; févr. 1911.) 

2» - Soldat éclaireur. Gf BoY-scotrr 
(s. V. Boy), 

L'éducation même des Scouts tend ft dé- 
velopper en eux les sentiments qui sont la 
caractéristique du soldat. [Correspondant, 
p. 566; août 1910.) 

8GRAPS [scraps, pi. de scrap (mor^ 
ceau) = V. angl. scrappe, scand. skrap], 

S. m. pi. - Déchets de fonte, de 
caoutchouc. 

n reste environ 15 poor cent de scraps 
refondus sans déchet. (Génie Civ., i, 379; 
1881.) Gennne sons le nom de ceara aorspa, 
cette sorte de caoutchouc se présente en 
larmes on en lanières. (Wurtz, Diet. de 
CAim., gosupp., p. 941, c. 2; 1894.) Les 
acrapa sont des bonles formées de tous les 
fragments résultant de la coagulation sptfn- 
tanée. (Tassilly, Caoutchouc, p. 47; 
1911.) 

SCRATCH [scratch (raie, ligne ée 
départj, de to scratch (rayer, gratter) « 
V. angl. scratte, scand. kratsa]. 

S. m. - T. de sport : Point de départ 
d'un handicap. Coureur qui est placé 
au point de départ, le dernier à partir; 
on dit aussi scraichman, N Adjectivt : 
course scratch, course où tous les coih 
currents partent de la môme ligne. 



SCRUBBER 



— 125 — 



SELECT 



Après ces ooorsss préparatoires, eut Uea 
an aerateh'Xnatcb i quatre avirons. (Sport, 
p. 3, €. 3; 2 nov. 1854.) Rien ne décourage 
plus ceux qui ont de l'ayanoe qne de se voir 
rattrapés par les scratcZuneii. (Saint- 
GuiiR, Exerc. en Plein Air, p. 251 ; 4889.) 
J*étais scratcb dans le handicap (B. de 
Saunier, Cycle, p. 30, c. 2; 4891.) La 
réunion commenoera par une course scratcb. 
(Journal, p. 4, c. 2; 7 juiU. 4895.) 
, SCBUBBEB [scrubber, du verbe to 
scrub (nettoyer) = germ. schrubben, 
acand. skruàbe, skrubba, et suff. er], 

S. m. - Appareil pour Tépuration 
physique du gaz d'éclairage. 

Ce système évitera... une grande partie 
de la dépense consacrée aux condenseors 
et ans acruhbers. (Laboulaye, DicL des 
Arts et Met,, art. Eclairage au Gaz, p. 
34, c. 2 ; 4ft88.) Le scrabber rationnel ne 
peut nuire an pouvoir éclairant du gai. 
(ViGREUx, il. Techn, de VExposit,, 11« 
part., Il, 22; 1893.) Le lavage complet dn 
gaz de bouille exige nn grand nombre de 
scrubbers. (WuRTZ, Dict, de Chim,, art. 
Gaz, p. 614, c. 2; 49Q4.) 

SCX7LL [seuil (bateau, et rame) s» 
scand. skal, fkulle{t)], 

8. m. < Rame de couple. Par ext. 
canot pour rameur en couple, ou le 
rameur lui-même. (Cf. Sguller.) 

Les jnnlors-scuUa dn Cbampioanat de la 
Marne. {Aviron, p. 5, c. 1 ; oct. 1887.) Les 
seniors seuils ou oourse en sUff pour seniors 
sont très Intéressantes. {Tous les Sports, 
p. 2, c. 5; 26 juin. 1897.) 

D. = DouBLE-scuLL : Bateau armé 
pour deux rameurs en couple. 

Un match en double-aeaUs. {Aviron, p. 
7, c. 2; oct. 1887.) 

8GULIJBR [sculler, de seuil, et sutf. 
er]. 

S. m. - Rameur en couple, c'est-à- 
dire avec une rame dans chaque main. 

n y en a [des petits bateaux sur la Ta- 
mise] qui sont conduits par deux bommes, 
d'autres par un seul. Les premiers sont 
appeliez oars, et les autres akullers. {Ob- 
ssrv, faites par un Voyag, en Anglet., 
p. 27 ; 1698.) Cbambers s'est distingué pour 
la première fois comme soulier dans un en- 
gagement contre Staftoe, rameur extrême- 
ment renommé. {Sport, p. 3, c. 1 ; 12 oct. 
1859.) Etant donné deux scoiiers, à poids, 



vigueur et entraînement égaux, celui qui 
connaît le parcours gagnera sûrement. 
(Saint-Clair, Exercices en Plein Air, 
p. 368; 1889.) 

SFiATifiKTN [sealskin, de seal (pho- 
que) = ang.-sax. seolh, et skin (peau) 
= scand. skinn]. 

S. m. - Etoffe veloutée faite avec des 
poils d'animaux, notamment avec la 
peau du veau marin. 

Convertures velours sealskine, longueur 
im»60. {Débats, p. 4, c. 7; 10 oct. 1869.) 
Les sealjskina sont d'origine anglaise. (La- 
rousse, p. 441 ; 1875.) Une robe en véri- 
table loutre sealaUn. {Art et Mode, p. 71 ; 
28 janv. 1905.) 

SEASON. SAISON [season = v. fr. 
seson, saison]. 

S. f. - Dans le sens spécial de saison 
élégante ou mondaine, surtout à Lon- 
dres et à Paris, est une acception d'ori- 
gine anglaise. 

Une fois la saison finie, Londres expire. 
(Wey, Angl, chez Eux, p. 191; 1853.) 
Lorsque ie passais la saison à Londres, U 
m'arrivait souvent, à une beure dn matin, 
de prendre nn oab. (Taine, Graindorge, 
p. 285; 1868.) Une société européenne se 
constitue, aristocratie d'un or&e particu- 
lier... Des femmes la composent, qui passent 
la saison à Londres, prennent les eaux en 
Allemagne, biveraent en Italie. (Bourget, 
Essais de PsychoL, p. 304; 1883.) La 
dissolution [du Parlement] a abrégé de six 
semaines an moins la season de Londres. 
(Daryl, a Londres, p. 251 ; 1887.) 

SELECT [sélect = lat. selectus], 

Adj. : Choisi, élégant, trié sur le volet. 

A Saint-Gloud, J'ai lu l'Ours devant un 
auditoire très seleot, dont plusieurs demoi- 
selles. (Mérimée, Lett. à une Inconnue, 
5 août 1869.) Aussi voyait-on chei lui ce 
défilé de cinématograpbe que les Journaux à 
sa dévotion proclamaient « une réunion très 
sélect ». (VooiJÉ, Morts qui Parlent, p. 
47; 1899.) Les petits tbés de cinq beures 
cbez ma belle-mère sont très courus et très 
sélects. (Loti, R. des Deux-Mondes, p. 
113; janv. 1906.) 

BEM. — On trouve aussi, mais beau- 
coup moins fréquemment, selected, ou 
la forme francisée sélecte : Le groupe 
selected, dont H. et M°^* de Vanddoourt fai- 
saient partie. (0. Feuillet, Morte, p. 129 ; 



SÉLECTION 



— 126 — 



SELF-DEPENGE 



1886.) L'élite pea nombrease et très forte- 
ment sélectée que forme l'Etat-maJor. (Lan- 
GLOis, R. Bleue, p. 324; mars 1905.) 

SÉLECTION [sélection = lat. selec- 
tionem, de seligere (choisir). Ce mot a 
été doté par Gh. Darwin, dans soii livre 
sur V Origine des Espèces, paru en 1859, 
d'un sens tout à fait spécial, que nous 
avons emprunté aux Anglais sous les 
deux formes suivantes]. 

S. f. - T. d'élevage ou de culture : 
Choix raisonné des meilleures espèces 
ou variétés pour la production d'un type 
donné. || Sélection naturelle : loi de pré- 
dominance, au choix, du plus apte au 
maintien et à la propagation de l'espèce. 

Améliorons presque sans frais ni risques 
[il s'agit des races lainières de moutons], 
par une bonne sélection et nne bonne by- 
giène, ce que la nature même a mis sous 
notre main. (Michel-Chevalier, Eocposit. 
de Londres, ii, 25 ; 1862.) Non-pareil [co- 
ton] résultant d'une sélection faite avec un 
soin tout particulier, (âlgan, TV. de la 
Filât, du Coton, p. 114; 1885.) De l'origine 
des espèces par sélection naturelle. (Dar- 
win, trad. Glém. Hoyer; 1866.) La sé- 
lection artificielle appliquée par l'bomme à 
ramélioration des animaux ou des plantes 
est l'œuvre d'une pensée qui choisit. (A. 
GocHiN, Conférences, p. 217 ; 1870.) Sélec- 
tion naturelle. (Acad., 1878.) 

D. = Sélectionner : Choisir en vue 
de la reproduction. 

Culture de graines, espèces sélectionnées* 
{Agric, Mod., p. 16; 1899.) On s'occupa de 
sélectionner la race de combat. (Voitel- 
LiER, Avicult., p. 207; 1905.) Végétaux 
microscopiques inférieurs qu'on peut recueil- 
lir, reproduire, sélectionner. (Armand 
Gautier, R. Scientif., p. 707, c. 1; 
déc. 1912.) 

REH. — Dans l'Avant-Propos (p. 12) 
de sa traduction de Darwin, éd. 1866, 
Clémence Royer déclare que si elle s'est 
décidée à employer le mot « sélection », 
adopté presque partout, elle n'ose pas 
« introduire dans notre langue. . . le verbe 
sélectionner », qu'elle craint pourtant de 
voir un jour passer dans l'usage. 

SELF- [self (soi-même) = teut. self, 
selp, zelf]. 

Préfixe qui signifie de soi-même, par 
soi-même ; automatique. 



Muni du self-allumeur, le bec s'allume 
aussitôt. {Nature, p. 150, c. 1 ; août 1896.) 
Navette self-enfilense pour métiers à tisser. 
{Indust. Textile, p. 347; sept. 1904.) [Les 
décorations] insignes self-dénonciateurs. (E. 
Faguet, Gaulois,^, l,c. 1 ;27 août 1910.) 

SELF-AGTING [self (soi-même), et 
acting (agissant), part. prés, du verbe to 
act = lat. agere, actum]. 

Adj. : Automatique. || Substantive- 
ment : Se dit du métier à filer automoteur, 
qui a remplacé le mule-jenny primitif. 

La confiance que l'on a accordée aux 
aiguilles aelt-acUng n'a pas peu contribué â 
produire des accidents [sur les voies fer- 
rées]. (/. des Chem. de fer, p. 722, c. 1 ; 
1852.) Aujourd'hui, vu l'adoption des mé- 
tiers self acting... 183 broches seulement 
incombent à chaque cheval de force motrice. 
(C. jR. de la Sté des Ing. Civils, p. 298 ; 
mars 1857.) Le métier continu ordinaire 
donne un fil plus homogène et plus résistant, 
toutes choses égales d'ailleurs, que le self- 
acting. (Algan, Tr. de la Filât, du Coton, 
p. 87; 1865.) Nous avons maintenant... le 
métier renvideur, self acting. (Lero y-Bbau- 
ueu. Question Ouvrière, p. 87;1872.) 

8ELF-GONTROL [self-control ; de 
self, et control (action, influence), du 
verbe to control = fr. contrôler. Cf. 
Contrôler, v. pron.]. 

S. c. m. - Possession de soi-même, 
empire sur soi, sang-froid. 

Impossible, vis-à-vis de Jeunes gens de 
dix-huit à vingt ans, de pousser plus loin le 
principe du self-control [qu'à l'Université 
d'Harvard]. (Haussonville , A Trav. les 
Et.'Unis, p. 255; 1883.) Hères de famille, 
entre le système du self-control qui fortifie, 
et la discipline française qui met la femme 
en servage,... choisissez. (Theuribt, R. 
des Deux-Mondes, clvii, 748; 1900.) 
Qu'est la oolère sinon la perte de tout rai- 
sonnement, la disparition du self-contrAle? 
(Brieux, Matin, p. 1, c. 1 ; 15 avr, 1908.) 

SELF-DEFENCE [self-defence, ou 
défense = fr. défense]. 

S. c. m. ou f. - La protection, la dé- 
fense personnelle, par la boxe ou la 
lutte. 

La vigoureuse et indispensable gymnasti- 
que du self-defence, comme on dit en Angle- 
terre. (St-Albin, Sports à Paris, p. 224; 
1889.) L'art du «self-defence ». (Leudet, 



SELF-GOVERNMENT 



127 — 



SELLING-STAKE 



Almanach des Sports, p. 386; 1899.) 
Comme tons les hommes exercés dans le 
self défense, il était... dégoûté de toat ce qui 
n'était pas les armes naturelles de l'homme. 
(Tr. Bernard, JV. Bergère, ^.22S\ 1911.) 

Fig. : La végétation étant suffisamment 
active pour produire une self défense contre 
les mauvaises herbes. (Nature, supp. i p. 17» 
c. 2;i6déc. 1911.) 

SELF-GOVERNMENT [self-govern. 
ment; de self, et government= v. fr. 
govemement, gouvernement]. 

S. c. m. - Possession de soi-même, 
empire sur soi-même. || Au sens poli- 
tique du mot : Gouvernement d'un pays 
par lui-même, autonomie. 

L'Anglais a en lui le principe du selt- 
government (Débats, p. i, c. 2; 27 déc. 
1835.) Le self-govemment est le seul régime 
politique dont puisse s'accommoder le ca- 
ractère américain. (M. Gheyauer, Xe^^ 
sur l'Amer, du Nord, i, 61 ; 1836.) Je 
voudrais Inspirer aux Américains le désir de 
réformer cet abus du seif-govenuoent. (Am- 
PÈRE, Promen. en Amer., i, 207; 1855.) 
L'initiative, l'effort personnel, [le 8eîî'go~ 
vemment, sont indispensables. (Tainb, 
Notes sur VAnglet,, p. 100 ; 1872.) L'objet 
de toute bonne éducation est celui de toute 
bonne poUtique : enseigner aux gouvernés 
le seJ/ogovemineiit. (Legouvé, Nos Filles 
et nos Fils, p. 294; 1878.) 

SELF-HELP [self-help; de self, et 
help (aide) = v. haut-ail. helfa, v. teut. 
kelpâ]. 

S. c. m. - Effort personnel, initiative, 
indépendance. 

n semble que les ouvriers soient enfin 
pénétrés de la doctrine du seiZ-heip, aide-toi 
toi-même. (Leroy -Beauueu, JR. des 
Deux-Mondes, p. 155 ; juill. 1875.) Organi- 
sation très ingénieuse basée à la fois sur la 
charité et sur le self-belp. (Haussonville, 
A Trav. lesEt.-Unis, p. 277; 1883.) aies 
[les associations professionnelles] reposent 
sur le principe de la défense des intérêts 
par le selthelp. (Le Gour-Grandmaison, 
R. des Deux-Mondes, ip. 806 ; févr. 1900.) 
Les progrès de la classe ouvrière en Austra- 
lie... se font en dehors du gouvernement par 
le selt'belp. (Lavisse-Rambaud, Hist. 
Gén., XII, 122; 1901.) 

SELF-INDUCTION [self-induction ; 
de self, et induction = lat. inductio- 



nem. -Le mot a été employé pour la 
première fois, en Angleterre, par Max- 
well, en 1873, d'après Murray], 

S. f. - Phénomène d'auto-induction 
électrique; induction d'un circuit sur 
lui-même. 

Le coefficient de self-induction diminue 
constamment. (Brillouin, /. de Phys., 
I, 28; 1882.) La selfinduction intervient 
surtout lorsqu'on emploie les courants al- 
ternatifs. (Jacquez, Dict. d'Electr., p. 
307; 1887.) La self-induction est une sorte 
d'inertie. ( H. Poincaré , Théorie de 
Maxwell, p. 11 ; 1907.) 

Abrévt. : On relie à la terre... un point 
neutre existant dans la distribution ou spé- 
cialement créé A cet effet par des bobines 
de self ou des résistances. {C. R. Acad. 
des Sciences, cxxxix, 666; 1904.) 

RBM. — Dans le sens de phénomène 
électrique, le mot induction lui-même 
est vraisemblablement un anglicisme. 
Sir H. Davy paraît, en effet, avoir été le 
premier à proposer, en 1812, cette ac- 
ception nouvelle. — On peut ranger dans 
la catégorie des dérivés de self-induc- 
tion : self-inducteur, self-induit et self- 
inductance. 

8ELF-MADE MAN [self (soi-même), 
made (fait), man (homme).] 

Loc. employée fréquemment pour 
désigner un homme -qui s'est fait lui- 
môme, un fils de ses œuvres. 

Un self -made -man possède quelque 
chose. (Améro, Anglomanie, p. 55; 
1878.) L'acteur anglais, en selt-made man 
qu'il est,... garde une saveur et une origi- 
nalité qu'on ne trouve presque Jamais chez 
nos meilleurs artistes. (Daryl, Temps, 
p. 3, c. 6; 25 août 1881.) La galerie de 
tableaux... appartient au président d'un des 
grands chemins de fer de l'Ouest, un selt 
made man^ s'il en fut. (Bourget, Outre- 
Mer, I, 202; 1895.) n est assez curieux... 
qu'un homme [Rob. Owen] qui était essen- 
tiellement un self-made man, en tout cas, 
qui ne pouvait pas attribuer son éclatante 
supériorité A l'éducation qu'il avait reçue, 
donnât A l'éducation une telle importance. 
(E. Fagukt, La Revue, p. 351; avr. 
1905.) 

SELIilNG-STAKE (OU - RAGE) [sel- 
ling, part. prés, de to sell (vendre) = 
ang.-sax. sellan], et stake (enjeu) = 



SENTIMENTAL 



— 128 — 



SETTER 



ang.-BEx. staca, rad. teut. stak ; ou race 
(course) = v. isl. ràs], 

S. c. m. - Course dans laquelle un 
ou plusieurs des chevaux engagés sont 
à vendre pour an prix déterminé d'a- 
vance. Il Prix à réclamer. 

U aeUiaa-stakt a été diapoté, on plutôt 
oooni par las trois ohevaux qui y étaiaat 
•n«agéa- (Sport, p. 3, c. i; 2 nov. 1854.) 
La ooorse était un taUifl-stakaa da 1000 fr. 
(J. des Haras, n, 60 ; 1866.) 

Abrévt. : La lot du prix de la Porte- 
Danphiaa était ptaa relavé que les eaUJags 
de ooutnme. (FoNTiWNGY, Gaulois, p. 4, 
C.3; 12déc. 1904.) 

SEimifENTAIi =3 ALE [sentimen- 
tal; de sentiment = V. fr. sentement, 
sentiment, et suff. al. Le mot nous 
vient de Sterne (Laurence), écrivain 
anglais, dont le « Voyage Sentimental » 
parut en 1768]. 

Adj. - Où il y a du sentiment; qui 
affecte une grande sensibilité. 

Le mot anglois Sentimentaï n'a pu ae 
rendra an fraaçoU par aoooae express! oa 
qui pOi y répondre, et on l'a laissé suImIs- 
tar. (Sterne, Voy. Sentimental, trad. 
Prenais, Avertissement, p. 5; éd. 1780.) 
La toB larmoyant et aantimeaCai. (Péraud, 
Dict. Critique, m, 1788.) lUUe feuDOs 
santimentalea l'aimeront à la foreur sans 
s'en aperoevolr. (De MAiâTRC, Voy. aut. 
de ma Chambre, ix ; 1704.) Taos oes par- 
Bonnages qu'il [Maopkerson] a... mia en 
mouvement dans son poème, ont un reflet de 
reprit sentimental du dix-hnitièma siéole. 
(ViLLEMAiN, Tableau du XVI Ile s.^ 6« 
leçon ; 1828.) Un air aantlmantal. (Agad., 
1836.) 

Subst. : C'est ua sentimental. (Landais, 
Dict, des Dictionnaires, 1830.) 

D. =3 Sentimentalement : Si vous vous 
avlsies de vous oravater sentimentaiemeal, 
on aura bientôt épuisé sur vous tous les 
traits dn ridlonle. (Balzac [7], Art de 
mettre sa Cravate, p. 86 ; 1827.) - Agad., 
1878. 

Sentimentalisme : Le sentimentalisme 
est aujourd'hui à la mode comme les crava- 
tes : on en a Jusqu'aux oreilles. (Mercier, 
Néologie, ii, 384; 1801.) Je ne oonsaUle- 
rals même pas à ceux qui ont du goût pour 
le sentimentalisme allemand d'ouvrir son 
livre [les Mémoires, de Gaaanova]. (Mus- 



set, Mélanges de Litt., p. 46; 1831.) 

Sentimentalité : Dès que le Voyage 
Sentimental eut paru, tous les roauns... 
eurent une teinta de sentlmeaiaiâé. (Saint- 
Constant, Londres et les AngL, i, 392; 
1804.) 11 y a dans son roman plus de aon- 
timantalité que da vraie pasaioa. (Agad., 
1878.) 

SESSION [session =» v. fr. session, 
lat. sessionem, de sedere, — Cf. Rbm. 
ci-dessoua]. 

S. f. - Temps pendant lequel un corps. 
délibérant est assemblé. 

Cette affaire a été reavoyée à la aecaJon 
suivante du ParlasMnt. {Encyel., 1705.) 
Une session est le tems qui s'écoule entra 
l'eaverture du Parlement, et la prorogation. 
(De Lolme, Constitution de VAngleL, 
p. 59; 1771.) Session aat un angUoiama : 
sasaion of Parliament ; séance est la vrai 
mot français. (Féraud, Dict. Crit. de la 
Langue Franc., m; 1788.) Le Parlement 
d'Angleterre a ana aeaaloa toua laa ana. 
(Agad., 1708.) 

ftBM. — Le sens primitif de session 
est « posture d'une personne assise » : 
La kumUltelt parmi la aaasion. {Job, p. 454 ; 
xu« s.). Le latin a donné aussi Taccep" 
tion séance, qui a pendant longtemps 
été purement religieuse. Le Dict. de 
Trévoux qualiQe même de contraire à 
Tusage l'innovation des Encyclopédis- 
tes, et corrige : « session d'un Concile, 
séance d'un Parlement. » 

SET [set (réunion, série ) = ppob. 
altération de sect], 

S. m. - lo - Clan, coterie. 

Newport n'est qu'une coterie de milllon- 
nairas, ce n'est qu'un aeL (BouaGET, Ou- 
<re-Mer, 1,58; 1885.) 

2o - T. de Sport : Jeu, partie. 

n m'a semblé... vouloir un peu se reposer 
pensant qu'il avait bien le temps de gagner 
le set. {Sports Athlét., p. 288, c 2; 
1808.) Battra une concurrente aussi remar- 
quable [an tennis]... par deux aets centre 
un. (De Vaux, Sport en France, ii, 
361; 1900.) Gbaonn dea Joueurs avait deux 
sets à son actif. (De Lafrbté, Echo de 
Paris, p. 4, c. 5; 4 juin 1912.) 

SETTER [setter, du verbe to set (se 
coucher, se baisser) = teut. settan, et 
suiï. er. Littéralement, cbien couchant]. 

S. m. - Chien d'arrêt à longs poils 



SETTLEMENT 



— 129 - 



SHAKE-HAND 



ondulés, à tète* assez allongée et flne, 
de race anglaise. 

Bobert Dodley, dao de Nortluimberland, 
passe pour être le premier qui ait dressé an 
setter. (Blaine-Delaouette, Pathologie 
Canine, p. 29, note; 1835.) Ces setters 
ronges d'Ecosse et d'Irlande qui sont si 
estimés. (Pighot, R. Britann., p. 508; 
jain 1863.) Beanoonp de bons chasseurs 
anglais préfèrent l'épagnenl d'Irlande dont 
ils font descendre le setter d'Ecosse. 
(Ghaillou, Chien de Chasse, p. 66; 
1867.) Qa'est-oe que vous me conseillez? 
Dn Saint-Germain, an setter? (Gyp, Plume 
et Poil, p. 39; 1885.) 

BBM. — Variétés de setter : le gordon 
(d*après le duc de Gordon) et le laverack 
(d'après Edw. Laverack, éleveur an- 
glais) . Le red setter, le gordon. . . conviennent 
admirablement à la chasse d'eaa. (Belle- 
croix, Dressage du Chien d'Arrêt, p. 222; 
1879.) La faveur publique en Angleterre va 
do préférence... aux Laveraoks. (Eleveur, 
p. 110, c. 2; 1886.) 

SETTLEBfENT [settlement, du verbe 
to settle (établir) = ang. - sax. setlan, et 
sofT. franc, ment]. 

S. m. - lo - Etablissement d'un colon 
dans un pays neuf; installation d'une 
famille, d'un groupe d'individus, en vue 
de fonder une colonie. 

Une snite de setilementa (établissemens), 
renommés pour la richesse dn sol. (Th. 
Pavie ; Souvenirs Allant., i, 270 ; 1833.) 
Les hommes d'Etat d'Angleterre agissent 
raisonnablement en encourageant de toutes 
leurs foroes l'émigration des familles pau- 
vres... n 7 a auiourd'hul plus de dix set- 
tlemetOB en ébauche, et qui commencent A 
fleurir sous la protection du gouvernement 
anglais. (Ghasles, Mœurs des Ang,- 
Américains, p. 113; 1851.) VoilA bien 
des divers degrés dn settlement, les restes 
des troncs brûlés ponr éolairclr le sol, la 
Bwison de bois qu'on vient de construire. 
(Ampère, Promen, en Amer., i, 104; 
1856.) Elles [les Anglaises] s'intéressent 
en connaissance de cause aux setUementa 
de Melbourne, aux mines d'huile en Pennsyl- 
vanie. (Taine, Notes sur VAnglet., p. 
109; 1872.) 

2« - Etablissement d'une sorte de 
colonie de personnes riches et charita- 
l)le8 dans un quartier pauvre, en vue du 



relèvement matériel et moral des classes 
malheureuses. 

n n'y a pas de ville [aux Etats-Unis] où 
]e n'aie vu des setUementa très bien orga- 
nisés. (Bentzon, Améric. chez Elles., 
p. 50; 1896.) Le Settlement coopère acti- 
vement avec tontes les organisations loca- 
les, telles que trade-unions, sociétés de se- 
cours mutuels. (Roosbvelt- Bousiers , 
Idéal Américain, p. 241 ; 1904.) Ce ca- 
ractère d'évangélisation chrétienne se re- 
trouve dans tous les settlements. (La- 
rousse, Suppl.; 1906.) 

SETTLER [settler,du verbe to settle, 
(s'établir) et suff. er], 

S. m. - Premier colon, pionnier de la 
civilisation dans le Far West Américain. 

Les premiers Settlers du Tennessee, gens 
peu traitables. (M. Chevalier, Lett. sur 
l'Amer, du Nord, i, 298; 1886.) Les 
Américains sont toujours dans la position du 
settler, qui vient de prendre possession de 
son coin de forêt. (El. Regnault, Etats- 
Unis, p. 158; 1849.) Le Texas est peuplé 
de settlers venus de toutes les parties de 
l'Union. (Considérant, il u Texas, ^, 49; 
1854.) 0& en serions-nous si nos settlers dn 
Far- West... avaient usé leurs énergies dans 
l'antichambre d'un secrétaire d'Etat? (Vo- 
gué, Maitve de la Mer, p. 61; 1903.) 

SElVA-GE [sewage, dérivé de sewer, 
égout = V. fr. sewiere, écluse, décharge; 
essever, dessécher. Le suffixe âge est 
d'orig. française.] 

S. m. - Eaux d'égout; eaux résiduai- 
res ou ménagères, 

Sewage (Littré-Robin, Die t. de Méde- 
cine, 1873.) A Brighton, on a fait des travaux 
considérables et coûteux pour détourner... 
le sevrage A une grande distance des pla- 
ges. (Durand-Glaye, Génie Civ.,ni, 203 ; 
1883.) Le procédé [d'épuration] est efficace 
dans toutes les saisons de l'année, la tem- 
pérature du sewage étant suffisante... pour 
éviter l'engorgement. (Richou, Génie Civ., 
zxxix, 111; 1901.) Les microbes anaéro- 
bies (pathogènes) que renferme le sewage 
sont détruits par l'oxydation. (GranDBau, 
Temps, p. 2, c. 4; 24 janv. 1905.) 

SHAKE-HAND [shalte-hand ; de to 
shake (secouer) = v. ang. scacan, et 
hand (main)»teut. hand,hond]. 

S. c. m. - Poignée de main. 

Ella n'avait rien fait que de dire bonsoir 

9 



SllAKER 



- 130 



SHELLAG 



Aox goBi ATM une grands révérenoe, domiM 
■a peut shakO'hMnd à des demoiitlles aa- 
gUSses. (MussBT, Pierre et Camille, iv, 
1844.) Je ▼ou envoie tooe mes vaux de 
snooés et mon ^InsoordUlsJiaJre lisnd. (V. 
Hugo, Utt. à Verlaine; 16 avr. 1870.) 
fUe serra oordlalement la main de Trept, 
pur on ds ose shake-hands si vigooreox de 
•a petite personne gn'ils sn étalent presone 
MBiqoes. (Hbrvibu» Flirt, p. 167; 1800.) 

BBM. — Certains auteurs ont aussi em- 
ployé le verbe « to shake bands » : Je me 
hasardai à ahalte liaad avee oe pilote. (Th. 
Pavib, Souvenirê Allant, II, 12; 1833.) 
Un flot de visiteurs arrivait près de loi, Q 
a dd sbake hanââ avee oiiaean d'eu. (Mar- 
iaER,Lettsurl'Ainér.,i,^3(y, 1851.)7ons 
aoas ooldim. . . Céotte, shake hands I • (Flau- 
bert, Educat. Sentiment., ii, 172 ; 1889.) 

8HAXER [sbaker, de to sbake (se- 
couer, trembler), et suff. er], 

S. m. - 1« - Membre de la secte amé- 
ricaine des Trembleurs. 

Mon loin d'Alhany... se tronve nne con- 
grégation de ahaJcerSp que t'ai visités an 
|onr de fête reUglense. (Bbaumont, Marie, 
II, 206; 1835.) Les oommnnaatés des Sha- 
kers... ont prospéré matériellement d'une 
nmnière admirable. (Reclus, Nauv. Géo- 
graphie Univ., XVI, 787; ^998.) C'est Ann 
Ue qui a fondé les ShaJcers. (Bouroet, 
Ott*re-M<fr, 1,106; 1898.) 

D. = SHAKtRiSME : Doctrine des Trem- 
bleurs américains. 

2» - Appareil pour mélanger la glace 
et les divers ingrédients qui entrent dans 
la composition de certaines boissons. 

Dans les bars amérloalns, on se sert... 
d'onappareil appelé shaker. (Gourmet,^. 8 ; 
21 mai 1895.) Monlsses-vons da traditionnel 
Shalcer... [pour] frapper les liqnenrs (De 
Trévières, Vie Heureuse, p. 375 ; Juil. 

1914.) 
8HAKESPEARIEM = lENNE [de 

Shakespeare, l'illustre poète anglais, 
1564-1616]. 

A4j. - Qui ressemble aux œuvres ou 
au génie de Sbakespeare. 

Ses portraits de femmes [11 s'agit de F. 
Gooper] attestent une déUoatesse d'observa- 
tion presque shakespearienne. (Ph. Ghas- 
LE8, Litt, des Anglo-amér,, p. 58; 1851.) 
Le théâtre contemporain a... frayé sa voie 
propre entre l'unité greoqne et l'oblqalté 



shakespearienne. (V. UvQO, Shakespeare, 
2«part., livre iv, cb. 4; l884.)rattelgneBt- 
Us pas A quelque grandeur par leur bas- 
sesse même, à uns infamie shakespearienne, 
oes parlementaires 7 (BarrIes, Leurs Fi- 
gures,^. 125; 1902.) 

Subst. - n [Talma] n'est qu'un shakea- 
pearlen de hasard. (Sainte-Beuve, Nouv. 
Lundis, iv, 2 mars 1868.) 

BBM. — A la môme famille appartien- 
nent byronien : L'élégant avait l'air hyro- 
nlend'un homme blasé. (Musset, Mélanges 
de Litt,, p. 64; 1881), et byronisme : La 
mélancolie pohitalt [en 1817] pour les fem- 
mes, oomme plus tard le byronisme pour les 
hommes. (V. Huao, Miser,, i, 225 ; 1868.) 

SHAKPOOINO [shampooing; subst. 
verb. de to shampoo = hind. chàmpo, 
impératif de chàmpnà (laver, masser)]. 

S. m. - Nettoyage, savonnage des 
cheveux et de la tôte. || Lotion parfumée 
dont on se sert pour ce savonnage. 

Simmpooing. (Littré, 1877.) Le aoham- 
poolng est un produit nouTsan de la parfu- 
merie anglaise. (Larousse, p. 1820; 1889.) 
A partir de l'Age de trois ans, on peut oom- 
menoer le nettoyage au shampooing. {Monit, 
de la Mode, p. 104, c. 2; 1898.) 

Fig. : J'avais déJA une solide réputation 
d'être on piUer de oafé... et dé]A M^ Bariet 
trouvait le moyen de me laver la tête. Ohl 
oe n'était pas le vigoureux shampooing d*an- 
Joard'hui. (Bouroet, Tribun, i, 5; 1911.) 

SHBETINQ [sbeeting, de sheet (drap) 
=:angl.-8ax. setete, et sufT. ing]. 

S. m. - Toile de coton, fabriquée en 
grande largeur plus spécialement pour 
les draps de lit. 

Les sheetings, étoffe pour draps de Ut, 
98 centimètres de laise. {Dict. Univ, du 
Comm,, II, 1646; 1873.) Les tisseurs de 
sheetlngsetdeoontilspourlaChlne. (Monit, 
Off, du Commerce, p. 89, c. 1 ; 1«' sem. 
1887.) Les sheetings américains aooosent 
nne diminution de 40 pour oent. (A. du 
Comm, Ext,, p. 248, c. 2; août 1904.) 

8HEIJ«AG [shellac, ou shell-lac; de 
sbell (écaille) =:ang.-sax. scell; et lac 
(laque) =; hlnd. làkh], 

S. m. - Laque en écailles. 

Drogues pour teinture, shellaok. (tfoni/., 
réimpr., p. 1130, c. 3; 1802.) On fond une 
partie de shellao A une température modérée. 
(Amateur Photogr., p. 478; 1886.) 



SHÉRIF 



-131- 



SHOGKING 



[sherifT, de shire (comté) = 
aag.-sax. scîr, et rif, pour reeve, abré- 
viation de Tang.-sax. gerëfa, officier]. 

S. m. - En Angleterre, fonctionnaire 
chargé de l'exécution des lois dans le 
comté ; offlcier de justice, aux Et.-Unis. 

Lm Boléslastlquas ne sont pas obllgei de 
oon^iaroir par devant les Sheriifs. (Cham- 
BBRLAYNB, Etat Présent d'Anglet,, i, 
257; 1688.) Anoon shdrlf, connétable, ooro- 
nar... ne poorra tenir les Plaids de la Coa- 
ronne. (Raynal, Hist. du Parlem, (TAn- 
glet,, p. 51 ; 1748.) Les shérifs [de Londres] 
•ont élns tons les ans. (EncycL, 1765.) 
- AcAD., 1762. - Chaque comté a une cour 
de Jnatice, on shérif ponr ezécnter les airéts 
destrUrananz. (Tocqubville, Démocratie 
en Amer,, i, 85; 183S.) 

SHZUIRT [sherry, prononciation an- 
glaise du mot Xérès, ville d'Espagne, 
dont le nom s'orthographiait parfois 
Sherris» au xvii* s. en Angleterre]. 

S. m. - Vin de Xérès. 

Une bouteille de vin de Porto rouge, on de 
Cherry blanc. (Une Année à Londres, 
p. 63; 1818.)ninlfaot[il'Anglais]sonUié... 
son porter et son sherry. (Tii. Gautier, 
Tra los Montes, ii, 353 ; 1843.) n du porto, 
tfn sherry, du madère I (Barbier, ïambes 
et Poèmes, p. 205; 1845.) Le matin un «nf 
cm et un verre de sherry. (Huoo, Homme 
Qui Rit, h 325; 1869.) 

SHEHRT-GOBBLER [sherry (Xérès), 
et cobbler » orig. inconnue. Peut-être, 
suggère Murray , d'après cobbler's 
punch (punch du savetier), boisson 
chaude sucrée composée de bière, 
d'eau-de-vie et d'épices]. 

S. c. m. - Boisson glacée améri- 
caine composée de xérès, de citron et 
de sucre. 

La punoh an whlsk«y, le aiieiTy ool>Jbler. 
(AssoLLANT , Scènes de la Vie des Et." 
Unis, p. 111 ; 1859.) Le gentleman nonoha- 
lamment étendn sor le canapé des bar- 
rooma devant sa ohopo de aheny-oobler. 
(J. Vermb, De la Terre à la Lune, p. 30; 
1865.) Le sheny oobUor, depuis longtemps 
naturalisé ohes nons. {Gourmet, p. 8; 
21 mai 1895.) 

8HZLLIMO [shilling ss ang. - sax. 
sdUing, goth. skilligs]. 

S. m. - Monnaie anglaise d'argent, 
valant environ 1 fr. 25. 



La première pièce [de monnaie] est ap- 
pellée un /ardXn,... l'autre un obelin. (E. 
Perlin, Descript. des Roy, d'Anglet. et 
d*Escosse, p. 19; 1568.) La somme de 6 
shillings et huiot penies. (Laurens, Sub- 
side accordé au Roy, p. 5; 1656.) Les 
dits ofHoiers et clercs ne tirent pas seule- 
ment entr'eux tous cinq aotUlUnga pour 
cent. (Ghambbrlaynb, Estât Présent 
d'Anglet., ii, 93; 1672.) Quand les roU 
d'Boosse venaient A Londres, la cour d'An- 
gleterre leur assignait trente shellings par 
lour. (Voltaire, Ess. sur les Mœurs, ii, 
344 ; 1761.) Un ouvrier anglais... ne peut pas 
vivre avec 4 shillings. (Stendhal, Correjp. 
Inéd., 2 mars 1819.) Dans les manufac- 
tures de fer, les bons ouvriers gagnent do 
88 A 86 shillings par semaine. (Tainb, 
Notes sur l'Anglet., p. 306; 1872.) 

BBM. — Les formes primitives>Ma/m, 
escarlin, skellin, sequelin et la forme 
plus récente schilling dérivent du ger- 
manique. — Schilling désigne, en effet, 
une ancienne monnaie de Hollande, des 
Flandres, de Danemark et d'Allemagne. 
C'est par erreur que le Dict. de l'Aca- 
démie (1878) écrit : « Vingt schellings 
font la livre sterling ; » la véritable or- 
thographe du mot, si l'on parle de la 
monnaie anglaise, est shilling. 

BUIRTING [shhrting; de shirt (che- 
mise), pour short (court) s prov. du v. 
teut. skurto?]. 

S. m. - Tissu de coton dont on con- 
fectionne principalement des chemises* 

Tissus de coton unis (shfrtlngs). {Cata" 
logue Off. de l'Exposit. de l'Indust., 
p. 340, c. 1 ; 1855.) Les shirffngs, étoffe 
pour ohemises, 92 centimètres de laise. 
{Dict. Univ. du Comm., ii, 1646; 1878.) 
A Manchester, en shirtings pour les Indesi 
peu de transactions. {Monit, des Fils et 
Tissus, p. 55, c. 2; 1875.) Les genres 
moyens de tissus qu'on fait dans les Vos- 
ges : calicot, shirting, cretonne. (Gh. Bb- 
NoiST, R. des Deux-Mondes, p. 285; 
mai 1905.) 

8H0CKIMO [shocking, part. prés, du 
verbe to shock (choquer) ■■ probable- 
ment du fr. choquer. 

Aàj. - Choquant, inconvenant, dé- 
placé. 

Les mots siboclcing, vnlgar, furent sur 
toutes les lèvres. (Balzac, Peines de 



SHODDY 



— 132 



SHRAPNEL 



Cœur d'une Chatte AngL, p. 22 ; 1842.) 
U oalaçon est thooking. (Wey, Angl. 
chez Eux, p. 296; 1853.) Parler anglais 
ohei la reine d'Angleterre [an temps d'E- 
lisabeth] était presque • shooking . >. 
(Hugo, Homme Qui Rit, i, p. 68; 1869.) 

SHODDT [shoddy , probablement 
forme dialectale dérivée du verbe to 
shed (diviser) = ang.-sax. sceàdah], 

S. m. - Laine dite renaissance obte- 
nue par l'effilocbage des tissus peu 
feutrés et des articles de bonneterie. 

La renaissance porte aussi le nom de 
slioddy. (M. Chevalier, Jntrod. aux 
Rapp. du Jury Internat., p. 71; 1868.) 
Depols 1840, le shoddy et le mongo ont pris 
ane place Importante dans l'alimentation 
des fllatnres anglaises. (Lami, Dict, de 
l'Indust., VII, 796 ; 1887.) Etoffes de laines 
oomninnes... trame shoddy. (Hoffmann, 
Indust. Textile, p. 334, c. 2; 1904.) 

SHOOT [shoot, subst., du verbe to 
sboot (lancer) » teut. skaut, skut], 

S. |m. - T. de sport : Lancement du 
ballon , principalement au football , 
d*un coup vif et à l'improviste. ' 

L'arrière a snrtont été ramariiaable... 
partageant aveo ses camarades l'adresse et 
la force des « shoots » en touche. {Monde 
IIL, p. 382; 12 nov. 1904.) Un shoot sûr 
se donne avec le cou-de-pied, le pied étant 
bien allongé. (Pontié, Football Associa- 
tion, p. 85; 1905.) 

SHOOTER [de to shoot (lancer) ; cf. 
Shoot]. 

V. n. - T. de sport : Lancer avec le 
pied la balle ou ïe ballon rapidement 
dans la direction du but. 

Le centre doit apprendre A shooter indif- 
féremment du pied droit ou gauche. (PoN- 
Tié, Football Association, p. 78; 1005.) 
C'est d'abord une course d'un trois- quarts... 
qui feinte et shoote. {Matin, p. 3, c. 3; 
29 janv. 1911.) 

SHOOTER [shooter, de to shoot (lan- 
cer, tirer), et suff. er], 

S. m. - Tireur, et plus particulière- 
ment tireur aux pigeons. 

On y attend [à Monte-Carlo] une armée de 
shootera. {Figaro, p. 2, c. 2 ; 12 janv. 
1874.) Le shooter ignore quelle est la boite 
que l'on va ouvrir. ( Vie au Grand Air, p. 
153, c. 1 ; 1898.) Les abooters de marque 
se disputent les poules et le grand prix. 



(Maizeroy, Paris IIL, p. 4, c. 1, mars 
1905.) 

SHOOTINO [shooting, subst. verb. 
de to shoot =: teut. skaut, skut.] 

S. m. - La chasse à tir; spéciale- 
ment le tir aux pigeons. 

On se figure difficilement jusqu'à quel 
point une foule d'Anglais poussent la rage 
du shooUng.- chasse. (J. des Haras, p. 
115; 1838.) Elle allait tuer quelques pi- 
geons au shooting; puis au casino... où 
elle perdait cinquante louis. (0. Feuillet, 
La Morte, p. 106; 1886.) Comme à tous les 
Jeux du monde,on triche au shooting. (Saint- 
Albin, Sports à Paris, p. 163; 1889.) 

SHOPPING [shopping, subst. verb. de 
to shop (courir les magasins) ; de shop 
= ang.-sax. sceoppa, b. - ail. sckoppé]. 

S. m. •- Visite des magasins pour y 
faire des emplettes. 

Un des plus grands plaisirs, comme une des 
grandes occupations des Anglaises, est ce 
qu'elles appellent shopping. (Saint-Cons- 
tant, Londres et les AngL, i, 27; 1804.) 
Que deviendrait, Juste del! le suprême bon- 
heur du shopping, le Jour où nous aurions 
face à face des personnes de notre sexe. 
(L. Blanc, Lett, sur l'AngleL, i, 46; 
1868.) L'avant- déjeuner est, nous dit-on, 
l'heure consacrée au shopping. (Hausson- 
ViLLE, A Trao, les Et, -Unis, p. 74 ; 1883. ) 

REM. •— V. Sardou a francisé le mot 
to shop, dont il a fait le verbe « chop- 
per » : Chopper eomme vous l'aves fait, 
de magasins en magasins. {Oncle Sam, ii^ 
10; 1873.) 

SHRAPNEIi [du nom du général an- 
glais H. Shrapnel (1761-1842), inventeur 
de ce genre de projectiles]. 

S. m. - Obus à balles. 

L'artillerie [anglaise] a employé aveo suc- 
cès dans les batailles une grande quantité 
de boulets creux appelés Shrapnell 's sphe- 
rical case shot, du nom du colonel Sbrapnell, 
leur inventeur. (Foy, Hist. de la Guerre 
de la Pénins., i, 298 ; 1827.) L'obus portant 
fort loin, ces slirapneis sont destinés à pro- 
duire un affreux ravage. {Dict. de la Con- 
versât., 1800.) L'armement de l'artillerie 
se composera désormais d'obus et de shrap- 
nels. (/. Off., p. 4057, c. 1 ; 16 juin 1878.) 
Les première shrapnels furent employés au 
siège de Dunkerque, en 1795. (Littré, 
1877.) 



SHUNT 



— 133 — SIPHON-REGORDER 



SHUNT [shunt, da verbe to shunt 
(dériver) = v. angl. 'shunten ou scuntan]. 

S. m. - T. d'électrotechnique : Déri- 
vation prise sur un circuit électrique; 
circuit dérivé. 

Courant... transmis à travers une boite 
de résistance et un sliunt. (Electricien, 
p. 157 ; 1881.) Un accroissement da courant 
diminne... la résistance da shunt. (Potier, 
/. de Phys., i, 411 ; 1883.) Généralement 
an shunt comprend trois résistances diffé- 
rentes. (Jamin-Bouty, Cours de Phys,, 
rv, 2« pari., p. 93; 1888.) Des shonts sans 
self sont placés sor tontes les parties indnc- 
tlves des oircnits. (Boulanger -Ferrie, 
Télégr. sans Fil, p. 233; 1907.) 

Adj. : Une dynamo shnnt àdédiarge Inva- 
riable. (Eclairage Elect., x, 189; 1897.) 

SHUNTER [to shunt; cf. Shunt]. 

V. a. - T. d'électr. : Pourvoir un cir- 
cuit électrique d'une dérivation en shunt; 
dériver un courant électrique. 

Les aimants peuvent être shantés en 
introduisant entre les bornes... an rhéostat 
automatique. (Potier, /. de Phys., i, 409; 
1882.) Dès qu'un essien pénètre sor la sec- 
tion de vole, il shonte le relai et le olrcolt 
sMondaire est ooapé. (R. Gén, des Ckem. 
de fer, ^. 109; fév. 1908.) 

SIDE-GAR [side-car, de side (côté) 
= teut. side, et car, q, v,] 

S. c. m. - Motocyclette avec siège de 
côté supplémentaire. 

On commence à voir circuler en France... 
ces « side-cars » . ( Temps, p. 5, c. 2; 13 août 
1912.) 

8ILURIEM = lENNB [silurian, d'a- 
près les Silures, anciens habitants du 
Shropshire, où Murchison, en 1839, a fixé 
le type de cette formation géologique]. 

A4j. et subst. - T. de géol. : Le plus 
ancien des terrains paléozolques. || Qui 
se rapporte à ce terrain. 

1<> Terrain cambrien, 2^ terrain silurien. 
(De Bbaumont, Bévolut, du Globe, p. 
396; 1889.) Le plus ancien terrain dont la 
faune nous soit aujourd'hui connue est celui 
qaa Morohison désigne sous le nom de aUn- 
riea. (Lauobl, R. des D^ux-Mondes, m, 
377; 1856.) Le terrain silurien est riche en 
fossiles. (AcAD., 1878.) 

SBfÉGURE [sinécure » lat. sine 
(sans), et cura (soin, souci); expression 
forgée par les Anglais vers le xvn* s. 



et à laquelle ils ont tout d'abord donné 
un sens exclusivement ecclésiastique.] 

S. f. - Emploi, fonction qui n'oblige 
à aucun travail sérieux. 

HIST. ^ Les Ganonicats et les bénéfices 
qu'ils [les dootenrs en théologie] appellent 
fifne cura. (Le Sage, Rem, sur l'Anglet,, 
p. 78; 1715.) 

L'inspecteur da parc regarde sa plaoa 
comme one sixie-cars. (Saint-Constant, 
Londres et les Angl,, i, 128; 1804.) Nos 
oommettans... ne diront pas qu'une place 
de député an Parlement est une ainécare. 
[Débats, p. 1, c. 1 ; 7 juill. 1821.) u voilà 
qui tonne, tempête contre les dépenses de 
la oour, la oorrnption, les alnécnres. (P.-L. 
Courier, Pamph, des Pamphlets, p. 14; 
1824.) Us se les attachèrent en leur donnant 
des sinécures. (Acad., 1835.) 

0. =s SiNÂcuRiSME : Abus, multiplica- 
tion des sinécures. (Littré, 1872.) 

Sin£guristb : Bénéficiaire d*une si- 
nécure. 

Pour être fashlonable, U faut... être fils 
de millionnaire, prince, sinéoariste ou camu- 
lard. (Balzac, 7V. de la Vie Elégante, 
p. 13; 1853.) 

SINGEINO [singeing, pari. prés, de 
to singe (flamber) s ang.-sax. sengan]. 

S. m. — T. de l'art capillaire : Flam- 
bage :de l'extrémité des cheveux pour 
leur donner de la vitalité. 

n ne s'ensuit pas que le nettoyage de tète 
soit nécessaire pour que l'on puisse faire 
on singeing à une dame. (Sorignet, Man, 
du Coiffeur, p. 103; 1894.) Le slaoreing 
fortifie, dit-on, U chevelnre. (Nouv. La- 
rousse III., 1908.) f 

SINGLETON [singleton, de single 
(seul) =s V. fr. single, lat. singulus, et 
sufif. dim. ton]. 

S. m. - Au jeu de whist, ou de bridge, 
carte qui est seule de sa couleur dans la 
main du joueur. 

ns parlaient de Chelem, de Trick, de Sin- 
gleton, Je crus voir des Anglais débarqués de 
BrightonI (Le Whist, p. 12; 1841.) Avoir 
un singleton; Jouer le singleton. (Littré, 
1872.) aui Joae un singleton est one maxette. 
(BoussAC, EncycL des Jeux de Cartes, 
p. 88; 1896.) 

SIPHON-REGORDER [siphon recor- 
der ; de siphon s lat. siphon, fr. siphon, 
et recorder, du verbe to record (enre* 



sm 



— 134 — 



SKIPPER 



gistrer) «b v. fr» reeorder, avec sufT. er]. 

S. e. m. - Siphon capillaire inventé, 
en 1873, par Sir W. Thomson pour l'en- 
registrement des signaux transmis par 
elhle sous-marin. 

La giphon rêoorder de sir W. Thomson 
fonetloiuiOBar las grands oftbles. (TaRNAMT, 
Télégraphes,p,213; iSSl.) Un âipbon re- 
oonfer fonetloniia&t en dnplsz. {Electri- 
cien, p. 222; 1883.) Le siphon -rêoorder 
enreglstro les slgnau sur one bande de pa- 
pier oomme le réoeptenr Morse. (Dumomt, 
Diet, d'Eleet.y p. 766; 1889.) 

SIR [sir =s V. angl. aire, îs, sire, sei- 
gneur]. 

8. m. - T. d'appellation correspon- 
dant à « Monsieur ». 

La simple adresse de la lettre dn Roi à 
Sir an tel fait titre de noblesse. (Coyer, 
fiouv. Observ. sur VAnglet., p. 222;1770.) 
Les baronets et les oherallers... ont pour 
appellation distlnottre le mot Sir. ( TabL des 
Coût, de la Nation Angl., p. 27; 1802.) 
Ghaonn prétend an titre de Sir, jadis résenré 
aoz membres de la Chambre des Commnnes. 
(Wby, Angl. Chez Eux, p. 48; 1883.) 
Les palefreniers rappellent sir [le premier 
eooher, en Angleterre]. (R. Bazin, Nord- 
Sud, p. 106; 1913.) 

8KATINO [skating, part. prés, du 
verbe to skate (patiner), dér. du subst. 
8kate=r holl. schaatsen, patins]. 

S. m. - 1» - Le sport du patinage. 

Le akatlng est doTona la manie da |ear. 
(Figaro, p. 1, c. 1 ; 24 avril 1878.) Le alra- 
ting Ta faire ohei nous des progrés Inoon- 
testables. {Moniteur de la Mode, p. 15, 
c. 2; 1890.) Les robes toat en fonrmre ne 
sont pas onlqaement réservées an skatlng. 
{L'Art et la Mode, p. 71; 28 Janv. 1905.) 

2o - Piste pour le patinage à roulettes 
(elliptiq. pour « skating-rlnk », q. v.). 

REM. — Au début, — vers 1876, — 
la mode du skating avait donné nais- 
sance aux dérivés « skatinage », « skati- 
neur », et au verbe « skatiner », que 
Littré a recueilli. Aucun d'eux n'a sur- 
vécu. Cf. RiNK. 

aXATlNO-RINO, ou RINK [de ska- 
tlng, et ring (cercle), ou rink s teut. 
hring, rink], 

8. c. m. - Patinoire, piste pour le 
patinage à roulettes. Cf. Rink. 

On démolit les maisons ponr en faire des 



skatlng-rittks. {Figaro, p. 3, c. 3; 24 
avr. 1878.) Une tentative d'établissement 
de skating-ring a été faite à Paris... dans 
les Ghamps-Dfsées. (Lami, Dict. de Vln- 
dust., V, 483; 1885.) 

Abrévt. : L'après-midi an |ea de panme 
on an Skatlng. (Daudet, Rois en Exil, 
p. 85; 1879.) 

8KEI.ET0N [skeleton (squelette) = 
grec exeXtTdv]. 

S. m. - Sorte de luge, on de traîneau 
bas, composé d'une simple banquette 
montée sur deux patins de fer. 

Le toboggan américain dit sJreleCon. ( Vie 
au Gr. Air, p. 252, c. 2; 1899.) Le Ske- 
leton ne sert qae poor coorlrsardes pistes 
glaoées. {Interméd. des Chercheurs, c. 
996; 30 Juin 1909.) Songes que les skele- 
tons ont fait Josqu'à du 182 à rhenre, en 
moyenne. (Hervibr, Magasin Pitt., p. 40, 
c. 2; févr. 1910.) 

8KSTCH [sketch (esquisse, croquis) 
a holl. schets, ail. skizze, ital. schizzo]. 

8. m. - T. de théâtre : Saynète, scène 
mimée, petite pochade sans importance. 

Première représentation de VHomme à 
VBchene, sketoh burlesque. {Gaulois, p. 
3, c. 5; 1» oct. 1908.) Ce Sketch est 
rœnvre de M. Paol Ardot, le )enne aoteor- 
antenr. {Comœdia, p. 3, c. 2; 25 août 
1910.) On a beaucoup applaudi un « sketOb ■ 
où fort spirituellement Paul Franck donne la 
réplique à la si parisienne divette. {Matin, 
p. 4, c. 5 : 17 mars 1911.) 

8KIFF [skiff =s fr. esquif]. 

S. m. - Canot de course à un rameur. 

J'achetai un skiff, ou bateau plat,... fort 
oommode. (Ph. Ghasles, Mœurs des 
Ang h- Américains, p. 81; 1851. )0n volt 
eourlr ces fameux skiffs anglais, longs et 
étroits. (Sport, p. 4, c. 1, 12 oct. 1854.) 
Le sktff est la véritable embaroatlon de 
oonrse à un rameor. (Goubertin, Educat. 
Angl. en France, p. 125; 1889.) 

D. = Skifpbur : Celui qui fait dn 
skiff. 

8KXPPBR [skipper a holl. ou bas-ail. 
schipper (lui-même de schip, bateau, et 
suff. er)]. 

S. m. - Patron de navire marchand. 

Skiper en anglola... signifie un patron 
de vaisseau de marchand. (6oullaye-le- 
Gouz, Voyages, p. 537; 1663.) Les oapl- 
talnes des vaisseanz du Roi ont le droit... 



SKY-SGRAPER 



135 — 



SLIP 



d'enlever sur les ▼aisseaux marchands, les 
matelots, Skipper, Sea-Btun, dont Us ont 
besoin poor former ou ponr reomter leor 
éfinipage. (Moramd, Charbon de Terre, 
n, 433; 1773.) Les négociants, armateurs, 
eapltaines de navires, skippers et masters 
de l'Europe et de l'Amdriqde. (Verne, 
Vingt mille Lieues soits les Mers, p. 1 ; 
1870.) Le Paoifiqae n'offre aaonn des avan- 
tages dont se prévalent les skippers qni 
font le voyage d'Anstralie. (Hubner, Pro» 
men. aut, du Monde, i, Z7b\ 1873.) 

SKT-SCRAPER [sky-scraper, de 
scraper (lîU. gratteur), du verbe to scrape 
= v. nordique skrapa; et sky (ciel) = 
scand. skp, nuage]. 

S. c. m. - Nom donné par les Amé- 
ricains des Ëtats-Unis à leurs grands im- 
meubles, de quinze, vingt étages et plus, 
qu'on appelle aussi parfois « gratte-ciel ». 

Edifloes du genre de cens que les gens de 
fShioago appellent des • écorchenrs de del », 
akyscrsLpers. (Bourget , Outre-Mer, i, 
44; 1895.) Ces sicjr scrapers, au flanc des- 
quels scintille le soir un éclairage électri- 
que intermittent. (Bentzon, Améric, chez 
Elles, p. 47; 1896.) La lumière brumeuse 
de ce matin d'automne estompe les arêtes 
vives des sky scrapen. (F. Klein, Pays 
de la Vie Intense, p. 379; 1904.) Au ciel 
se projettent les cages en fer des maisons 
inacbevées, ceintes d'écbafaudagos, quel- 
ques ossatures de sky-serapera, (P. Adam, 
Vues d^Amér., p. 392; 1906.) 

8l.ANa [slang, p.-é. scBXkA.sssleng?]. 

S. m. - Argot anglais. 

Un écrivain anglais de réputation, qni a 
fait un grand usage du alang, est le roman- 
Gier Bulwer. (Fr. Michel, Etudes de Phi- 
loi. Comparée sur l'Argot, p. 472 ; 1856.) 
Sans l'argot d'aujourd'hui appelé le alantf, 
on dit pour être ivre,... être dans ses subli- 
mités. (Nisard, Curiosités de l'Etym., 
p. 38; 1863.) ns orient, avec la bouobe et 
avec le nés, les interjections du slang. 
(Adam, Vues d'Amer., p. 20; 1908.) 

8LEBPER [ sleeper, de to sleep (dor- 
mir) sa ang. sax. sl€pan,ei suff. er, pièce 
dormante.] 

S. m. - Traverse, longrine. 

La substitution des chevilles de bois am 
obevflles de fer pour fixer les coussinets 
sor les sleepers. (/. des Chem. de Fer, 
p. 476, c. 1 ; 1843.) Orimsby : 5/ par ebar- 



gement sleepers. (R. Gén. de la Marine 
March.f p. 510, c. 1 ; oct. 1904.) 

8LEEPING-GAR [sleeping-caf ; de 
car ( voiture ) = v. dial. fr. du Nord 
carre; lat. carrus; et sleeping (pour 
dormir), part. prés, du verbe to sleep 
s ang.-sax. sUJf)an]. 

S. c. m. - Wagon-lits. 

Le lendemain, en quittant les conforta- 
bles couchettes d'un « sleeplng-oar », nous 
arrivions à Albany. (J. Verne, Ville Flot- 
tante, p. 115; 1872.) k leurs wagons dé- 
mocratiques,... les Américains ont Joint les 
sieeplng-cars, où, pour 16 à 20 francs par 
nuit, on a l'agrément d'une couchette. (Mar- 
MiBR, En Pays Lointains, p. 306; 1876.) 
Elle avait parfaitement dormi dans le sleep« 
ing-oar. (Maupassant, Mont-Oriol, p. 
14; 1887.) 

Abrév. : Un train ne comportant pas 
même de sleepings. (A. Hermant, Frisson 
de Paris, p. 71 ; 1895.) 

SLIUES [pi. de slime (limon, bone) 
= ang.-sax. sUm], 

S. m. pi. - T. d'exploilat. de mines : 
Poussier de minerai ; résidus des mine- 
rais traités, boues. 

Les résidus se composent de slimss en- 
traînés hors des bassins de dépôt. {Génie 
Civ.y III, 529; 1883.) Les tallings et Us 
slimes représentent la presque totalité du 
minerai traité. (Gr. EncycL, xxv, 443; 
1899.) Certaines G^^ ont réalisé des béné- 
fices considérables, en achetant les slimes 
riches des autres mines pour les soumettre 
A la oyanuration. (Charpentier, Géol. et 
Minéralogie, p. 604; 1900.) 

SLIP [slip, du verbe to slip (lâcber* 
glisser, couler) == prob. bas-ail. slippen], 

S. m. - lo - T. de sport : Laisse avec 
laquelle on tient les chiens dans les 
épreuves du coursing. Cf. Slipper. 

La personne qui tient les slips, leslAcht 
[les lévriers] tous les deux exactement en- 
semble. (Pairault, Dict. des Chasses, p. 
87 ; 1885.) U longueur dnsi/p doituatureUe- 
ment varier avec la nature du terrain, mais 
ne doit Jamais être moindre de 60 à 80 
yards. (Poirier, Coursings,!^. 26; 1885.) 

2o - T. de marine : Gale de construe- 
lion ; cale de quai. 

Le vicomte d'A. a fait passer son yaotat 
snr le sUp. {Yacht, p. 106, c. 2; 1908.) 
Sur le slip, le propriétaire duDiibomieCbtf^ 



SLIPPER 



— 136 — 



SMOKING-JACKET 



l'éqnlpago d« sonbatean. ( Vie auGr, Air, 
p. 286; 1905.) 

3<> - Caleçon-ceinture pour la pratique 
des sports. 

De oorreots ▼Mtons ont remplaoé la slip 
réglamentalra. (Drouot, Gaulois, p. 2, c. 
1; 19oct. 1913.) 

SLIPPER [slipper, du verbe to slip 
(lâcher), et suff. er]. 

S. m. - T. de chasse et de coursing : 
Gelai qui découple les chiens aa moment 
où le gibier part. 

U, Leprat remplissait les fonottons de 
sllpper, chargé de déooapler les ohieos. (R. 
MiLTON, Figaro, p. 3, c. 4; l«'avr. 1880.) 
Las propriétaires... après STOlr remis leurs 
omens dans les mains da Blippert peuTant 
les soivra ds prés. (Poirier, Coursings, 
p. 25; 1885.) Qnand le liéTra a pris nna 
eartalne avanoa sur les obiaasp le alipper 
lAohe son aoooople. (Sa^int-Albin, Sports 
à Paris, p. 85; 1889.) 

8LOOP [sloop =s holl.«/oep]. 

S. m. - Navire caboteur à un mât, 
gréé en cotre. Primitivement, corvette 
de guerre. 

TOQt ce qui est aa-dessous de vingt canons 
est sioop en Angleterre. (Trévoux; 1752.) 
n n'y a point de voilore pins commode et 
pins sûre qns celle dn sloop. (Forfait, Tr. 
de la Mâture, p. 25; 1788.) Sloop on 
slonpe. (AcAD., 1798.) La galiote était d'nn 
pins fort échantillon de bois que les pins 
grands sloops caboteurs de tont l'archipel. 
(Hugo, Trav. de la Mer, i, 178; 1866.) 

SLxnCE [sluice = prob. v. fr. escluse], 

S. m. - Sorte de canal en bois servant 
pour le lavage de l'or contenu dans les 
sables aurifères. 

Le travail an sluice se fait quelquefois... 
par compagnies de 10, 20 et même Jusqu'à 
30 ouvriers à la fois. (Simonin, Ouvriers 
des Deux Mondes, m, 195; 1861.) L'in- 
vention dn sluice fut toute une fortune pour 
le mineur. (P. Laur, R. des Deux-Mon^ 
des, XLiii, 461 ; 1863.) La méthode de la- 
vage au sluice... ouvrit une ère nouvelle à 
l'exploitation de l'or. (Wurtz, D. de 
Chim.y p. 641, c. 1; 1873.) On Jette à la 
peUe le sable aurifère dans le haut du sluice. 
(G. EncycL, xxv, 441; 1899.] 

SLUM [slum = orig. obscure. ; peut- 
être argotique, ou patois angl. slump, 
t)Oue?]. 



I 



S. m. - Rue malpropre et misérable- 
ment habitée ; au pi. slums, bas quar- 
tiers d'une ville. 

Le communisme InsurreotionneL.. est le 
produit direct de l'état d'âme des misérables 
qui vivent dans les slojns. (/. des Econo- 
mistes, p. 433; 15 sept. 1904.) n faut les 
chercher [les miséreux] au plus profond des 
sinms. (Bbntzon, R. des Deux-Mondes, 
p. 159; janv. 1905.) 

81EART [smart, dont le sens primitif 
est cuisant, mordant, d'où vif, pim- 
pant, caustique, du verbe to smart (cau- 
ser une douleur aiguë) =» angl.-sax. 
smeortan, apparenté au germ. schmer- 
zen; suéd. smârta]. 

Adj. - Elégant, coquet, chic ; aussi, 
en parlant spécialement des personnes, 
malin, déluré. 

Être smart, c'est être vétn A la dernière 
mode. (M. Muret, Débats, p. 1, c. 4; 7 
déc. 1898.) nos fashionables tiennent A 
honneur de se faire habiller ches le plus 
Smart des couturiers. (Vandaele, Néol. 
Exotique, p. 12; 1902.) Le Japonais est 
dégourdi et rapide, il est smart. (âubert, 
R. de Paris, p. 79; 1*' nov. 1904.) Les 
amarta londoniens raillent... nos ohemises A 
plis. {M. Prévost, Femina, p. 552, c. 2 ; 
déc. 1906.) 

SMOaUSUR, SMUGtGLER [smugg- 
1er, du verbe to smuggle (faire la con- 
trebande) = bas-ail. smukkeln, ou hoU. 
smokkelen]. 

S. m. - Navire contrebandier; con- 
trebandier maritime. 

Un Smogler anglois, une petite caiche, se 
trouvent les seuls bfttimens qui puissent 
marcher. (Linguet, Ann. Pol., y, 75; 
1779.) Des smuglers paraissent en mer, et 
font des signaux pour annoncer qu'ils ont 
des marchandises A débarquer. (Saint- 
Constant, Londres et les Angl., m, 
283; 1804.) Dans le Nord, on appelle amo- 
gleurs les petits bâtiments contrebandiers. 
(La Landelle, Langage des Marins, 
p. 36; 1859.) De hardis smugglers. (LiT- 
TRÉ;1872.) 

REM. — On trouve quelquefois le verbe 
smogler, cal({ué sur l'anglais to smuggle. 
Ch. Romme {Dict. de la Marine Fran- 
çaise, éd. 1813) et le Compl. au Dict. 
de VAcad. (éd. 1866) l'ont noté. 

SMOKING -JACKST. SMOKING 



SMOKING-ROOM — 137 — 



SNOW-BOOT 



[smoking-jacket ; de jacketav. tr.jac- 
^uet, et smoking (pour fumer), part. 
>rés. du verbe to smoke, lui-môme du 
subst. smoke = v. angl. smoca]. 

S. m. - Veston de drap fin, très ou- 
vtrt et assez habillé, que Ton porte dans 
lei dîners et soirées de demi-cérémonie. 

Tons fumerez des cigarettes msses en 
smoking-jacket. (Bourg et, Etudes et 
Portraits, ii, 350; 1889.) Imperturbable 
•t eomplaisant, soos son smoking-jacket, 
comme un garçon de salle très bien. (Her- 
VIBU, Flirt, p. 55; 1890.) Nona sommes 
Mtte rose noire Et ce bleuet gros comme an 
ohou Ponr qui les smokings, sous leur moire, 
Ont un oblique caoutchouc. (Rostand, Les 
Musardises, Fleurs; 1890.) Irréprooba- 
Mes dans leurs smokings, sous leurs plas- 
trons où brillaient de gros diamants. ( Vo- 
oO'iè, Maître de la Mer, p. 281; 1903.) 

BMOKlHa-'ROOM [smoking-room ; 
de smoking (pour fumer), et room^cham- 
bre)sateut. rùm]. 

S. c. m. - Fumoir. 

Les gens qui usent des mots anglais dési- 
rent... les laisser en saillie; quand smo- 
king-room sera francisé, Us chercheront 
ailleurs. (Brunot de Jullbvillb, Hist. 
de la Langue Française, viii, 812; 
1890.) n a aussitôt organisé dans les lo- 
caux un smoUng-room et un bar américain. 
{Gaulois, p. 1, c. 4; 27 janv. 1908.) 

8MOLT [smolt, étym. obscure]. 

S. m. - Saumoneau de mer. 

Le saumon à l'état de smoit a l'apparence 
d'nne petite truite. (Blanchard, Poiss. 
des Eaux Douces de la France, p. 454; 
1866.) Arrivés dans les eaux sanmàtres, les 
amolts 7 séjournent quelques jours. (/. 
Off., p. 2835; 4 juill. 1888.) Au second 
Age, le amoJt se prépare A descendre A la 
mer. {Gr. EncycL, xxiz, 562; 1901.) 

SNOB [snob =s dial. angl. snob, snap, 
et écoss. snab (garçon cordonnier). Ori- 
gine bien probablement argotique, sui- 
vant Sir J. Murray. — Vers 1796, les 
étudiants de Cambridge avaient cou- 
tume de surnommer « snobs », avec 
quelque mépris, tous ceux qui ne fai- 
saient pas partie de FUniversité. Le 
romancier anglais Thackeray, qui fut 
élève au Trinity Collège de Cambridge, 
et dont le Livre des Snobs (1848) a vul- 
garisé cette expression, lui a donné des 



sens un peu divers, notamment « per- 
sonne qui prétend toujours être plus 
riche ou plus fashionable qu'elle ne l'est 
en réalité, » et « admirateur servile des 
cboses médiocres »]. 

S. m. - Homme sot et prétentieux; 
poseur. 

Le geai paré des plumes du paon figura 
on ne peut mieux maint Snob de la société. 
(Thackeray, Livre des Snobs, trad. 
GuifTrey, p. 107; 1857.) n [le Parlement 
Anglais] n'a pas le respect du rang, cette 
Idolâtrie que M. Thackeray... a si vertement 
travaillée. Le Parlement n'est pas snob. 
(FoRGUBS, R, des Deux-Mondes, xi, 636; 
1857.) Le snob est un enfant des sociétés 
aristocratiques. (Tainb, Litt, AngL, rv, 
107 ; 1864.) Il courait Paris à dix heures du 
soir dans le costume d'un oisif et d'un snob. 
(Bourget, Mensonges,ip.^] 1888.) 

Adjt : Les individualités diverses for- 
mant la société snob. (Adam, Vues d'A-- 
m^.,p.224; 1906.) 

D a Snobinette : Femme qui fait 
montre de snobisme. 

Ce dont notre snobinette est friande, c'est 
de réputations frais édoses. (Lbgomtb, 
R, Bleue, p. 218, c. 2; août 1904.) Oue 
diral-)e des snobinettes de l'occultisme et 
des messes noires? (Alb. Sorel, Gaulois, 
p. 1, c. 2; 19 fév. 1905.) 

SNOBISME, SNOBBISME [snob- 
bism, de snob, et suif. ism.]. 

S. m. - Affectation ridicule ; admira- 
tion de commande pour tout ce qui est 
à la mode. 

Notre snobisme est Insolent, brutal et 
stupide, avec une confiance entière en lui- 
même. (Thackeray, Livre des Snobs, 
trad. Guiffrey, p. 88; 1867.) introduction 
A l'histoire du snobbisme parisien. (La» 
gardie. Débats, p. 2, c. 5; 12 mai 1867.) 
n s'étonne un moment avec mol du snobisme 
de quelques-uns de nos écrivains très célè- 
bres. (Concourt, Journal; 20 oct. 1889.) 
Qu'est-ce dono que le snobisme? C'est l' al- 
liance d'une docilité d'esprit presque ton- 
chante et de la plus rlsible vanité. (J. Lb- 
MAiTRE, Contemp., vu, 96; 1899.) 

SNOW-BOOT [snow-boot; de snow 
(neige) » ang-sax. snàto, et boot (bot- 
tine) =s V. fr. bote, boite], 

S. c. m. - Chaussure caoutchoutée et 
fourrée pour la neige. 



SODA-WATER 



138 — 



SPARDECK 



duassoTM «n OMatobono, boltM, bot- 
ttBM, tBow-booU. (BoBBT, Le Caout- 
chouc, p. 45; iSSa.) n l'éqolpatt à U 
ruM, «veo dM «now-boots. (Hbrmant, 
Frisson de Paris, p. 182 ; 1896.) 8m pltds. 
il fins diBi 1m louUart ééwnxfwU, déli- 
vrés das mow-booU. (Daniel Lesubur, 
Gaulois, p. 1, e. 1; 25 déc. 1818.) 

SODA-^TITATER [soda-water; de soda, 
= lat. soda, ital. «oida (soude), et water 
(eau) =aDg.-8ax. waeter; germ. wasser]. 

S. c. m. - Eau gazeuse carbonatée. 

Une boiMoa asses Insipide, mais fort à 
la mode depuis qnelqoM années; on la 
nomme aoda wafer (ean de sonde). (Jouy, 
Hermite de Londres, i, 336; 1820.) u 
n'aime ni le Paro,... ni le tir an pigeon, 
ni le ioda-water. (Beauvoir, La Cape 
et VEpée, p. 74; 1887.) On Tamplre d'or 
et d'argent, bavant 1m béritagM des fils 
de famine comme nn Terre de soda water. 
(Gautier, Fortunio, p. 153; 1888.) 

Abrév. : Absorbant des sodM, dM eanz 
de régime dont le olub tenait tout on dé- 
pôt. (Daudet, Rois en exil, xii, 377; 
1879.) Le wbiakey, l'aie, le aoda, le thé... 
apparaiasaient snr tontes les tablM. (BouR- 
6ET, Outre-Mer, i, 14; 1896.) 

SODIUM [sodium = lat. soda, et 
suff. ium, par analogie avec les autres 
métaux de même désinence]. 

S. m. - Corps simple, métallique, 
trouvé et baptisé par H. Davy en 1807. 

Je me snls hasardé A désigner oes denz 
snbstanoM nonvellM par les noms de Potas- 
slom, et de Sodium. (H. Davy, Ann. de 
Chimie, lxviii, 254 ; 1808.) Le sodium Mt 
one déoouYorte réoente. (Agad., 1835.) 

soLlcrroR [soUcitor = v. fr. soli- 
citeur, procureur, avoué}. 

S. m. - Avoué, homme de loi. 

Je Donnais nn soUicitor qui gagne beao- 
oonp d'argent et dépense tout. (Taine, 
Notes sur VAnglet, p. 4; 1878.) J'ai 
déjà oonsnlté nn soUoitor. (Glaretib, 
Américaine, p. 358 ; 1898.) En dehors de 
mon sollioitor et de mon avooat, personne 
loi pour me défendre. (M. Barrés, Leurs 
Figures, p. 195; 1902.) 

80UNDER [sounder ; de sound » fr, 
son, et suff. er]. 

S. m. - Instrument qui permet de re- 
cevoir les dépêches télégraphiques à 
l'aide de signaux sonores renforcés. 



Le ëounder... Mt disposé snr une botta 
sonore. (Grenut, R. Gin. des Chem, de 
fer, p. 269 ; mai 1884.) fiénéralisation de 
l'emploi dn « Sounder • dans 1m bnreanx. 
(Bu//, de» P. T, T., p. 663; 1899.) Tkols 
oents llgnM télégraphiques groupéM en 
trois Motions oorrMpondent... aux lignM 
desserrlM par le Munder. {Naittre, supp., 
p. 50, c. 1; janv. 1910.) 

BOUTBDO'WM [southdown, de south 
(sud) a teut. sunth, stvh; et do wn (dune) 
» V. ang. dûn, v. holl. dûna\. 

8. m. - Mouton à laine courte, origi- 
naire des dunes du sud de l'Angleterre. 

U y a une antre raM de montons appelée 
SoQih down. (L. Simond, Voyage d'un 
Français en Anglet., i, 242; 1816.) La 
raoe oonnne sons le nom de Sootli-dowa 
convient mieux dans les oontrées dont lo 
parcours est foroé snr one grande étendue 
de terrain. (7. des Haras, xxiv, 304; 1888.) 
Je n'ai point MmpéteuM poor dire... si les 
southdown, iM shropshire doivent être ez- 
olnsivement adoptés par nos producteurs. 
(Malot, Vie Mod. en Anglet.,^. 253; 
1862.) De tow les montons anglais, les 
Sonthdowns sont les Muls qui... avaient 
une plaM utile A prendre dans notre pays. 
(Barral- Saonier, Dict. d'AgricuU,, 
IV, 696; 1891.) 

BEM. — Nos éleveurs de races ovines 
recherchent également les Oxford- 
down, les Cotswold, les Dishley, les 
New-Kent et les Nem-Leicester, 

SPANIEI* [spaniel = v. fr. espaigneul, 
espagnol]. 

S. m. - Epagneul de race anglaise. 

Tonte nne série de spaniels, la plupart 
ayant remporté des prix dans 1m fields trials. 
(Mégnin, Vie au Gr, Air, p. 57, c. 1 ; 
1898.) Le bon travail de retrie ver exéonté 
par la plupart des spaniels. (Hadtefeuille, 
Sport Univ. lU,, p. 784, c. 1; 1904.) 

BEM. -^ Deux variétés du spaniel 
sont surtout connues : le field-spaniel 
et le spanielrclumber : Qu'est-ce que vous 
me conseilles ? Un Saint-Oermain, nn Mtter. 
on un spaniel-dumber? (Gyp, Plume et 
Poil, p. 39; 1885.) ^agnenls anglais de 
chasse A tir : cockers, dlumbers, fleld-spa- 
niels. (Eleveur, p. 278, c. 2; 1886.) 

SPARDECK [spardeck, de spar (es- 
par) ses V. angl. sparre, et deck (pont) 
a prob. v. holl. dekken, couvrir]. 



SPEAKER 



— 139 - 



SPINNAKER 



S. m. - T. de marine : Pont léger sur 
montants établi au-dessus des cabines 
du pont supérieur ; faux-pont. 

Dans les bâtlmens qui ne sont pas desti- 
nés pour la gnerre, nn pont... sert de plan- 
eher snr leqoei on peut marcher de l'étrave 
à l'étambot, spar decJr. (Rommb, D. de la 
Marine Franc., p. 453; 1813.) Antrefols, 
le spar-decJr était le pont supérieur qui, 
dans tont navire, se tronvait entre les denz 
mftts. (Jal, Gloss, Naut,; 1848.) Éviter 
qne le tir en pointe... ne soit gêné par le 
spardeck central. {R, Marit., xli, 860; 
1874.) Le pont et le spardeck de la V/ile-do- 
mavre. (Ltttré; 1877.) 

SPEAKER [speaker, du verbe to speak 
(parler) « ang.-sax. specan, sprecan, 
et sufT. er]. 

S. m. - lo - Orateur, conférencier. 

Speaker on orateur. (Acad., Comp.; 
1866.) n a tont oe qn'il tant, pnisqne les 
oonférenoes sont à l'ordre dn ]onr, pour 
deyenlr nn speaJrer applaudi. (J. Glare- 
TiE, Temps,^, 2, c. 3; 3 avr. 1908.) 

2» - T. de sport : Celui qui est chargé 
d'annoncer au public le résultat des 
épreuves sportives. 

Pour la proclamation d'un record [an vé- 
lodrome], on applaudira le speaker. (J. 
d*0r8ay, Matin,^, 1, c. 1 ; 27 sept. 1904.) 
A àhaqne pont, le speaker, de son pois- 
sant organe, annonce aux foules acoon- 
roes la position des nageurs. (Auto, p. 
5, c. 6; 13 juin. 1908.) Un nègre frisé 
fut présenté par le speaker et défia... le 
vainqueur dn match. (Tr. Bernard, Ni- 
colas Bergère, p. 265; 1911.) 

3<>r Président de la Chambre des Com- 
munes, en Angleterre, et de la Cham- 
bre des Représentants, aux Et.-Unis. 

A nn des bouts [de la Chambre Basse], Q 
y a nn fauteuil pour le Speaker. {Observât, 
faites par un Voyag. en Anglet., p. 47 ; 
1698.) Le Président de la Chambre des Com- 
munes est appelle Speaker... c'est Inl qnl 
adresse le Bol. (De Lolmb, Constitut. de 
l'ÂngleL, p. 205; 1771.) J'ai l'honneur 
d'être Invité à dîner ohes le Président avec 
lossuth, les speaJrers des deux Assemblées 
Législatives. (Ampère, Promen. en Amer,, 
II, 97; 1855.) Le MU snr l'importation des 
grains était du nombre [des projets adoptés 
par la Chambre des Lords], le speaker l'an- 
nonça. (GuizoT, Robert Peel, p. 270; 1856.) 



Les membres des communes entrèrent, pré- 
cédés dn speaker. (Hugo, Homme Qui Rit, 
II, 361 ; 1869.) 

SPEECH [speech » ang.-sax. spsece, 
dér. de specan, parler]. 

S. m. - Allocution, discours. 

Un speech qu'on me prie de faire A la 
réunion des abolltlonnlstes anglais, français 
et américains. (Lamartine, Lett. à Em. 
de Girardin; 8 févr. 1840.) J'ai fait un 
speech pour que le prooés-verbal fût purgé 
de tout adverbe, mais inutilement. (Méri- 
mée, Lett. à une Inconnue; 2 août 1854.) 
Démosthénes et Clcéron n'improvisaient pas 
tous les jours un speech à la fin du dîner. 
(Ampère, Promen.en Amér.,i,62; 1865.) 
Faire un ^eeoh. (Littré; 1872.) 

BEM. — Qn dit aussi, familièrement, 
speecher, 

SPENCER [spencer, du nom de lord 
Spencer, 1782-1845]. 

S. m. - Habit d'homme généralement 
sans basques. || Corsage de femme. 

Les spencers sont à coUet étroit, haut 
monté. (J. des Dames, p. 64; 1801-1802.) 
Presque tous les spencers ont de petites 
basques oomme un habit d'amaxone. {J. des 
Débats, p. 1, c. 2; 2 janv. 1820.) Porter 
on spencer par-dessus son habit. (Agad., 
1835.) Parée de sa toque à plume verte, 
d'un spencer de velours. (Daudet, Rois en 
Exil, IV, 140; 1879.) 

8PIDER [spider (araignée) = v. angl. 
spitheri du verbe ang.-sax. spinnan, 
iiler]. 

S. m. - Voiture légère montée sur 
de grandes roues très minces. 

Le spider... désigne un genre de phaéton 
dont l'arriére-traln est relié à la caisse par 
des mains de fer. (Guide du Carrossier, 
p. 30, c. 2; 1877.) Les buggles ont défilé 
ensemble, de même... les coupés, les spi- 
ders. (H. Ghérom, Gaulois, p. 2, c. 2; 
25 mars 1905.) 

SPINNAKER [spinnaker, prob. du v. 
to spin (aller vite) ==■ ang.-sax. spinnan], 

S. m. - T. de marine : Grande voile 
triangulaire placée au mât de flèche des 
yachts de course. 

Le splnnatiker, de récente Importation 
anglaise, ne sert qu'au largue ou an vent 
arriére. ( Yacht, p. 21; 1878.) Son gréement 
se compose d'une grande voile... et, ponr 
le beau temps, d'un spinnaker. (J, des ^ 



SPINNING 



— 140 — 



SPORT 



bats, p. 3, c. 1 ; 4 janv. 1887.) La Tottnre 
d« sloop M oompose d'ono grande yoUo,... 
d*iuio trlnqaetu, d'un foo, d'un iplonakor. 
{Gr. EncyeL, art. Yacht, p. 1262 ; 1908.) 

SPINNINa [spinning, subst. verb. de 
to spin (tourner rapidement) = ang.- 
sax. spinnan], 

S. m. - T. de poche : Pèche au pois- 
son tournant. 

An Mpinning, «Tec nn poisson qol toomo 
vlToment, la mnltiplioité doa hamsçons a 
pen d'inoonyénlents. (Petit, Pécke Mod,, 
p. 247; 1901.) Le poisson artiadel roTersi- 
Ide, destiné à la pêche an lancer, va com- 
bler de ioie tout pécheur an spinning. (Na- 
ture, suppl., p. 148, c. 2; avr. 1911.) 

8PIN8TER [spinster, du verbe to spin 
(filer) = ang.-sa^. ^tnnan, et suif, ster], 

S. f. - Vieille fille. 

Beanoonp de filles manquent le ooohe et 
deviennent des spinstors. (Taine, Noies 
sur l'Anglet., p. 97; 1872.) LlUth avait 
vingt-trois ans : elle a dono envisagé la 
f osslhillté de rester spiDster. (RoD, Li- 
lith, p. 12; 1886.) Une solide spinster dn 
Torkshlre, attachée A ses élèves et A leur 
mère comme nn terre-neuve. (D. Lesubur, 
.4nna/ej^ p. 209, c. 1; sept 1912.) 

SPLEEN [spleen (humeur noire) =s 
grec oirXV» rate]. 

S. m. - Hypocondrie, mélancolie. 

Laissez là, croyez-moi, votre philosophie. 
Elle donne le spleen, elle endurcit les cœurs. 
(Favart, Angl, à Bordeaux, y m; 1763.) 
Pourquoi aucun Romain de marque n'a-t-il 
en une assez forte spleen pour attenter A 
sa vie 7 (Voltaire, Comment, sur V Es- 
prit des Lois, xxx, 443 ; 1778.) Les antres 
ne vouloient voir personne, étant la plupart 
attaqués du spleen. {Amants Franc, à 
Londres, p. 74; 1780.) Avoir le spleen. 
(AcAD., 1798.) Le dimanche, ce roi d'An- 
gleterre, a pour prince de Galles le spleen. 
(Hugo, Trav. de la Mer, i, 68; 1866.) 

8PLÉNÉTIQUE [spleneiic, dér. de 
spleen. Voir Rem. ci-dessous]. 

Âdj. - Enclin à la mélancolie, atrabi- 
laire, triste. 

Cet homme est splénétlque. (/. Anglais, 
U, 416; 1776.) La morale de l'auteur est... 
Chagrine et splénétique. (Mercier, Néolo- 
gie, iij 261; 180 i.) Louis ZV est splénéti- 
que, libertin et persifleur. (GoNCOURT, 
Idées et Sensat., p. 190; 1866.) 



REM. -^ Le mot splénétique était usité 
dans Tanc. langage français, mais seu-? 
lement avec le sens « qui a rapport à la 
rate », ou comme ni6^^an^i^:« personne 
malade de la rate ». 

SPORT [sport ss aphérèse de disport, 
lui-même adopté de Tanglo-franç. dis» 
port, V. franc, desport (Mais celé que ot 
l'enfant mort Ne poet onques aver des* 
port; Thèbes, circa 1150), déport (Joie et 
déport ; Eneas, circa 1160), depors (Sou- 
las, depors, gieus et ris ; Poésie Mss, ante 
1300.) Le mot sport se rencontre en an- 
glais dès le milieu du xv* s., avec le sens 
de jeu, d'amusement, qu'avait le vieux 
français desport. L'acception actuelle 
ne se fait jour qu'un siècle plus tard. 
Ainsi, dans Shakespeare : « Horse and 
chariots let us bave, And to our sport. 
Madam, now sball ye see Our Roman 
hunting. » (Titus Andronicus, ii, 2.) 

S. m. - lo - Toute espèce d'exercice 
en plein air, principalement exercice 
physique pratiqué avec méthode. Le 
mot s'est d'abord appliqué, en France, 
aux courses de chevaux et à l'hippisme, 
en général. 

Par le mot de sports, dont l'équivalent 
n'existe pas dans notre langue,... on dési- 
gne la ohasse, les courses , les combats de 
boxeurs. (/. des Haras, p. 84; 1828.) Le 
genre de sport qui donne, en quelque sorte, 
la vie à tous les autres, et dans lequel 
oeux-ci trouvent presque leur essence, c'est 
le fur/. (Gayot, Guide du Sportsman, 
p. 3; 1839.) Us [les jeunes gens] parlent 
nn argot incompréhensible, sport, turt, 
handicap. (Th. Ga.utier, Hist. de l'Art 
Dram. en France, v, 94; 1848.) Faut-il 
pour cimenter un merveilleux accord Chan- 
ger l'arène en turf et le plaisir en sport ? 
(ViENNBT, Itf^^ à Boileau; 1895.) Sapa« 
role valedt contrat dans le monde de la 
haute industrie, comme dans les régions 
plus pures du cerde et du sport. (0. Feuilt 
LET, M. de Camors, p. 197; 1867.) -Acad., 
1878. 

Adj t. C'est plusfrano de Jeu, plus sport, 
(De Goulevain, lie Inconnue, p. 236 ; 
1906.) ces vêtements plus ou moins anglais, 
plus ou moins « sport ». (Alb. Flament, 
Gaulois, p. 1, c. 5 ; 14 sept. 1908.) 

2^ - Toute espèce d'amusement, d'oc- 
cupation. 



ISt!> 



SPORTSMAN 



— 141 — 



SPRINGER 



Vons irex dans le inonde, mon cher, tous 
1res beanooop, si ce sport vous amuse. 
(BouROET, Mensonges, p. 45; 1888.) 

BEM. — Cotgrave traduit le mot fran- 
çais déport par « disport, sport, pas- 
time, récréation ». On peut noter éga- 
lement le verbe « I sporte, je me dé- 
duis, » donné par Palsgrave. 

D. = Sportip s tive : Une société de 
▼eneara qnl déploie une activité sportive. 
(Sport, p. 2, c. 3; 31 déc. 1862.) Le 
Tont-Parls mondain et sportif. (St-âlbin, 
Sports à Paris, p. 208; 1889.) EUe paU- 
naltl EUe nageait I Elle était sportive! (L. 
Halévy, Par le Rapide, déc, 1892.) 

Sportismb : Goût exagéré des choses 
du sport. 

Laisser libre cours an sportlsme ijal en- 
vole, derrière les colons, des olsiis. (A. de 
Monaco, iVouu. Revue, p. 467; avr. 1896.) 

Sportivement : Linton prête sportive- 
ment à Huret son propre tandem. {Vélo, 
p. 1, c. 1; 16 mai 1899.) 

SPORTSMAN [sportsman, de sport's, 
et man (homme) =3 teut. man]. 

S. m. - Homme qui s'adonne aux 
sports, et plus particulièrement au sport 
hippique. 

Une fols le renard lancé, la troupe des 
sportsmen s'ébranle. (J. des Haras t p. 
118; 1828.) Non pas que l'uniforme des 
^ortsmen..., chemise de flanelle, culotte de 
peau ou de velours, bottes à revers,... soit 
des plus élégans. (Fridolin, R, des Deux- 
Mondes, VIII, 251; 1857.) n se forma... 
un fonds solide de connaissances qu'on de- 
vait retrouver plus tard aveo étonnement 
sous l'élégante frivolité du BportBmgji. (0. 
Feuillet, M. de Camors, p. 37; 1867.) 
Sportsman dont une incorrection aux courses 
avait naguère fait disqualifier les chevaux 
■or tons les hippodromes. (Hervieu, Flirt, 
p. 298; 1890.) 

SPORTSWOMAN [sportswoman; de 
sport's, et woman (femme) » ang.-sax. 
wifmani, 

S. f. - Femme de sport. 

La femme qui aime ces amusements [du 
sport] est appelée Bportswoman. (La- 
rousse, t. XIV, p. 1031 ; 1875.) Le Jeu qui 
Intéressait toute une oatégorle de sports- 
men et de iports-women a pris de telles 
proportions. (St-âlbin, Sports à Paris, 
p. 30; 1889.) Des Françaises érigées en 



cycîewomen^ en sportvromen... n'ont plus 
rien à envier à nos challengers. (Van- 
daele, Néolog. Exotique, p. 12; 1902.) 

SPOT [spot (tache) = v. angl. spot], 

S. m. - T. de physique : Petite tache, 
image produite sur l'écran par le mi- 
roir du galvanomètre. 

Le miroir reçoit d'une lampe un rayon 
lumineux qu'il réfléchit sur un écran,... où 
il produit une Image lumineuse appelée spot. 
(Dumont, DicL d'Electr.,^. 880; 1889.) 
Quand J'observe un galvanomètre, si Je de- 
mande à un visiteur Ignorant : le courant 
passe -t-il? 11 va regarder le fil pour tâcher 
d'y voir passer quelque chose. Mais si Je 
pose la même question i mon aide qui com- 
prend ma langue, Il saura que cela veut dire : 
le spot se déplace-t-117 et 11 regardera sur 
l'échelle. (H. Poimcaré, R, de Métaphys., 
p. 270; 1902.) 

SPRAT [sprat = V. angl. sprot], 

S. m. - Nom vulgaire d'un petit pois- 
son de mer, la melette esprot. 

Les Anglais font une pôche très abon- 
dante d'un petit poisson qu'ils nomment 
sprat. [Descript. des Arts et Met,, xi, 271 ; 
1779.) Sprats salés pour servir d'appAt àla 
pèche. {Tarif des Douanes,^. 177; 1877.) 
Le sprat ressemble beaucoup an hareng. 
(A. Petit, Pêche Mod., p. 574; 1901.) 

SPRAT [spray (poussière d'eau) a 
bas.-all. sprei], 

S. m. - T. de médecine : Jet de 
liquide pulvérisé. 

Lister Invente le spray, la pulvérisation 
d'eau phénlquée. (Dict, Encyc, des Se, 
Méd., XX, 263; 1884.) La température du 
spray varie peu. {J. OJf,, p. 3454; 11 août 
1888.) Le spray a été conservé pour la 
désinfection des plaies en surface. {Gr, 
EncycL, xxx, 416; 1901.) 

SPRINQER [springer, du verhe to 
spring (faire lever) = ang.-sax. sprin^ 
gan], 

S. m. - Epagneul de chasse, haut et 
léger, de race anglaise. 

n y a une variété de cocker appelée 
springer; ce cocker est très entreprenant, 
dur A la fatigue. (Ghaillou, Chien de 
Chasse, p. 85; 1867.) Le cocker n'est pas 
compris dans l'appellation de springer 
sous laquelle on réunit quelquefois les au- 
tres fleld-spaalels. (Mégmin, Chien et ses 
Races, u, 189 ; 1898.) 



SPRINT 



— 142- 



SQUEEZER 



SPRINT [sprint (effort), da verbe to 
sprint a scand. sjmnta], 

S. m. - T. de sport : Emballage, 
course de vitesse. 

C*sst en fsM ds la Ugns d'arrivés qas Is 
sprint oonunenGs. (Gil Bleu, p. 4, c. 3; 
5j uin 1895.) An Pars des Prinoss, Iss sprints 
ont soooédé aax sprlaU. ( Vélo, p. 1, c. 3 ; 
16 mai 1899.) Os soivaisnt an pstlt trot la 
voltors, st, ds temps sn temps, plqaslsnt 
on ^rlat de soixante mètres. (Tr. Bbr- 
NARD, Nicolas Bergère, p. 253; 1911.) 

SPRINTER [sprinter, de sprint, et 
saff. er]. 

S. m. -T. de sport : Gourear de vitesse. 

Un homme A qui la nature a donné des 
enlues oonrtes ne fera lamals nn bon Mprùt" 
1er, (Saint-Clair, Jeux en Plein Air, 
p. 217; 1889.) Horin, le brillant sprintsr 
breton, est le favori désigné, (/n/rafut- 
geant, p. 3, c. 4 ; 16 août 1895.) Le dé- 
part du sprintsr sst analogne A oelni da 
ébat s'élançant sor ans searis. {Vie au 
Gr. Air, p. 346, c. 2; mai 1908.) 

8PRUGE [spruce, altér. du mot Prus- 
ala = V. angl. Pruce, le spruce-fir (sa- 
pin) étant originaire de ce pays]. 

S. m. - Sapin d'Amérique ou d'O- 
céanie. 

Aie de ^^ee, le oent » 15 livrée. (Lau- 
RBN8, Taux et Taxes, p. 9; 1858.) Le 
spraoe de la Noavelle-Zélande. (GooK, Voy, 
dans CHémisph, Aust., i, 1&8; trad. 
1778.) Des pins raohitiqnee , de Tespéee 
appelée spruce par les Anglois. (Chatba.u- 
BRIAND, Macken*iey vi, 415; 1801.) Un 
dss arbree dont Gook employait les Jennes 
poasses en qaiss ds spnice ponr oonfeo- 
tlonner la bière qu'il donnait A son équi- 
page. (DuMOMT d'Urville, Voy, autour 
du Monde, ii, 341; 1835.) u spraoe vit 
dans nn oUmat très rigoarsaz. (Littré; 
1877.) 

SQUARE [square » v. fr. esquare, 
esquarre, carré]. 

S. m. - Jardin public, généralement 
carré ou rectangulaire, au milieu d'une 
place, et souvent entouré d'une grille. 

n y a [A Londres] des plaoss qu'ils nom- 
msnt Squares. (Nirel, Voyage Forcé, 
p. 129 ; 1778.) ûuelque square verdoyant 
et ombragé. (Ch. Nodier, Promen. aux 
Mont. d'Ecosse, p. 131; 1821.) Oneinnati 
n'a ni squares plantés A l'anglaise, niplaoes. 



(M. Ghbvauer, Lett, sur l'Amer, du 
Nord, 1, 318; 1888.) ffétait. |e erols. dans 
nn passags, ans espèos de square, de eité. 
(Musset, Secret de Javotte, ui; 1844.) 
L'Syvreose est un sqnars de gason et d'ar- 
bres oomparable aux plus beaux oarrés des 
Cbampe-Blysées. (V. Hugo, Tra». de la 
Mer, I, 33; 1888.) Le square de la toor 
Ssint-Jaoqnes. (àgad., 1878.) 

SQUATTER [squatter, du verbe to 
squat (s'accroupir, se blottir) «b v. fr. es- 
quatir, écraser, et suflT. er]. 

S. m. - Colon indigène du Far West 
Américain. 

n n'était pas ds forêt... au oentre de la- 
quelle un tquauer eût entassé des troncs 
d'arbres en forme de maison. (M. Cheva- 
uer, Débats, p. 2, c. 1; 27 juil. 1835.) 
Le squatter que la baine de tout frein ezilB 
au fond des forêts. (Quatrbfaqbs, R. des 
Deux-Mondes, yin, 170; 1857.) Mineur en 
Anstralle, squatter en Amérique. (A. Dau- 
det, Rois en Exil, p. 201 ; 1879.) Le squat- 
ter, bien qu'il soit un travailleur lirégulior, 
est un élément très utils A toute oolonisa- 
tlon. (Lbroy-Beaulieu, Colonisât, chez 
les Peuples Mod., p. 591 ; 1882.) 

SQUAW [squaw a indo-américain, 
squa, squdws], 

S. f. - Femme Indienne de l'Amérique 
du Nord. 

n vint avee oes Indisns... plus de quatre- 
vingt Sqnavfrs. (Blomb, Amer. Angloise, 
p. 11^87; 1688.) n y avait, dans eette batte, 
outre le sauvage, qui parloit françois, une 
sqnali... qu'il avoit épousée. (Ghastellux, 
{Voy. dans l'Amer. Sept., i, 332; 1786.) 
J'ai vu souvent des squavra assises suris ssuU 
d'une porte. (Th. Pavie, Souven. Atlant., 
I, 159; 1833.) Parmi oes dix individus se 
trouvaienL.. une squaw et eix Jeunes gens. 
(0. Sand, Diable à Pans, ii, 202; 1845.) 
Sa peau de vieille squaw rouge oomme le 
eable des oarrièrss. (Daudet, Jack, i, 
225; 1876.) 

8QUEEZER [squeezer, du verbe to 
squeeze (presser) » ang.-aaz. cwiestm, 
et suff. er]. 

S. m. - Technol. - 1« - Presse pour le 
cinglage des loupes en métallurgie. 

Le sgueeser on presse eét seul employé 
pour le cinglage des loupes. (C. R. de la 
Sté des Ing. Civ., p. 456 ; 1859.) Le 
squeeser a la même forme que les oisaiUes 



SQUÏRE 



- 143 — 



STANDARD 



droiUs. (LABOULA.YB, D, des Arts et Ma' 
nuf., art. Fer, p. 32, c. 1; 1886.) 

2» — Sorte de laminoir en bois dont 
on fait usage pour la teinture des tissus. 

Aa-desBOS de ohaqae ouve se tronva nue 
paire de scpieesers qui expriment l'ean dont 
le tissa est imprégné. (Wurtz, Dict. de 
Chim., I, p. 626, c. 2; 1876.) Le fonlage... 
se fait simplement an sortir du liain de dé- 
graissage, après avoir exprimé le tissn an 
siiaeeser. (Hoffmann, Indust, Textile, 
p. 334, c. 2; sept. 1604.) 

SQUIRB [squire, aphérèse pour es- 
quire (q. v.) =; v. fr. esquier, écuyer]. 

S. m. - Primitivement écuyer, simple 
gentilhomme. Aig. titre accordé à cer- 
tains propriétaires, rentiers, et à ceux 
qui exercent une profession libérale. 

Les esonyers, appeliez esqniers et sguir- 
na, sont oeoz qai pour marque de noblesse 
portent quelques armoiries particulières. 
(Du Ghbsne, Hist. Gén, d'Anglet,, p. 14 ; 
1614.) Un sgoire... avait poussé Jusqu'à la 
fureur la passion de ses compatriotes pour 
les combats de ooqs. (Montégut, R, des 
Deux-Mondes, x, 150; ltS7.) Les squires 
rustiques sont loi des gaillards. (Tains, 
Notes sur VAnglet,, p. 277; 1872.) 

STAG-HOUND [stag-hound ; de stag 
(cerf) =s ang.-sax. stagga, isl. steggi; 
et bound (chien) a teut. hund\. 

S. m. - Chien de race angl. employé 
pour la chasse au cerf et au chevreuil. 

Le tox hoandt le harrier etle stag hound. 
( J. des Haras, i, 117; 1828.) Les stag" 
honnda étaient en tèta et donnaient de la 
voix. (Ghapus, Le Turf, p. 62; 1854.) Le 
foz-hound se distingue du staghound par une 
talUe moins élevée. (Méonin, Races de 
Chiens, 11, 180; 1860.) 

8TAKE8 [stakes, pi. de stake (enjeu) 
ma ang.-sax. staca, rad. teut. stak], 

S. m. pi. - T. de turf : Mises de fonds 
des propriétaires pour constituer un 
prix. Il Par métonymie, course dont le 
gagnant doit recevoir la totalité ou une 
partie de ces mises. 

Tous las grands stalres se font à oonrtas 
dlstanoas et aveo des poids légers. (/. des 
Haras, zxiu, 196; 1839.) Ce sont las sta- 
ke» seulement qui peuvent donner à la 
course gagnée une certaine valeur péoa- 
nUdra. (Pearson, Dict, du Sport Franc., 
p. 590; 1872.) 



STAND [stand, du verbe to stand (se 
tenir debout, rester, stationner) a ang.- 
sax. standan; rad. teut. stand.] 

S. m. - lo - T. de sport : Tribune de 
courses. 

La Btand [d'Epsom] est encombré par laa 
hauts peraonnagas, les visiteurs étrangers 
de distinction. (Chapus, Le Turf, p. 118; 
1854.) Du haut, du Stand, l'énorme fourmi- 
lière grouille et sa rumeur monta. (Tains, 
Notes sur l'Anglet., p. 40; 1872.) 

2o - Emplacement où Ton peut s'exer- 
cer au tir. 

Las bourgs ont souvent plusieurs de oes 
sociétés [de tir] et possèdent des standatrès 
bien établis. (/. Off., p. 373, c. 1 ; 15 janv. 
1875.) La stand rassemble, en plus rustique, 
à un de nos tirs forains. (Daudet, Tarta- 
rin sur les Alpes, p. 151; 1885.) 

3® - Plate-forme aménagée en vue 
d'une destination spéciale ; notamment, 
dans lés expositions, emplacement ré- 
servé à chaque exposant. 

C'est une espèce de stand an bois, entouré 
de tribunes an gradins. (Hausson ville, 
A Trav. les Et.- Unis, p. 134; 1888.) 
Notre Stand est situé en plein oantre de 
l'Exposition. (Rousseau, Vélo, p. 1, c. 2 ; 
20 janv. 1893.) La rai-da-Chausséa du 
vaste monument des Champs-Elysées con- 
tient aveo peine cette profusion de stands. 
{Nature, p. 34, c. 2 ; 19 déc. 1896.) La mé- 
canicien de la locomotive est placé dans un 
stand disj^osé à l'avant. (Guarini, R. des 
Invent. Tech., p. 171, c. 1 ; nov. 1904.) 

STANDARD [standard = v. fr. estan- 
dard. Le sens primitif d'enseigne, de 
drapeau, s'est bientôt transformé, en 
Angleterre, en celui de prototype, de 
modèle, se spécialisant peu à peu dans 
les diverses acceptions actuelles : titre 
légal, étalon, mesure, etc.]. 

S. m. - 1» - Sens général d'étalon, 
type, valeur-unité d'un produit; titre 
légal, en Angleterre, des matières d'or 
et d'argent. (S'emploie souvent adjecti- 
vement avec le sens de normal.) 

Le Standard ou Patron d'argent sterling... 
est d'onsa onces et deux sous pesant de pur 
argent. {Etat Présent d'Anglet., i, 280; 
1702.) La chiffra de cent francs, que le ha- 
sard a fourni comme standard ou terme de 
comparaison [des recettes], est heureux. 
(Laveleye, J. des Chem. de fer, p. 1213, 



STANDARD 



— 144 — 



STAYER 



c. i ; 1867.) La «taadand, o'ait U Talear 
d'QDe marqae de fatalqne, c'est l'étalon, 
è'aat la typa anqaal on masora las qualités 
d'an produit. (Bourqet, Outre-mer, ii, 
84; 1895.) La comité du Standard avloola 
vlant de nommer nna commission chargée 
de... rétabUsaement dn standard de la race 
CrèTecoBor. {Affric, Mod., p. 3; 1899.) 
Las anthropoloffistaa, avec bonne raison, 
croient qu'il existe on atandard physique 
moyen qui est l'héritage de la nation. (Raf. 
FALOvicH, /. des Econom., p. 265; 15 no v. 
1904.) Le snore « standard », coté à la Caisse 
de liquidation. (Dblombrb , R, Polit, et 
Parlement., p. 302, note; fév. 1905.) 

Fig. : Sens d'idéal, qui est à pea près 
Tacception primitive anglaise. 

Par idéah entendes une conception géné- 
rale de la Yie qui peut nous guider, et sur 
laquelle nous pouvons avoir lea yeux fixés, 
aatandard. (E. Faguet, Débats, p. 1, c. 1 ; 
15 août 1898.) De cet idéal surtout, dn type 
rêvé, du « standard », rintradulsible mot 
qui maintient si haut en Angleterre le point 
d'honneur de tant de corporations. {R. des 
Deux-Mondes, p. 894; août 1905.) 

D. = Standardisation : Unification 
des éléments d'un produit, d'une ma- 
chine ; étalonnage industriel. L'Union de 
Sheffield a réalisé des merveilles de « stan- 
dardisation ». (M. Plessix, R. Tech., 
p. 746, c. 2, juil. 1904.) La standardisation 
des types dans la constmdion mécanique. 
(/. Off., p. 5068, c. 3; juin 1918.) 

Standardiser : Les produits standardi- 
sés deviennent de plus en plus une néces- 
sité. (Le Chateuer, Nature, p. 422, c. 1; 
juin 1915.) 

2o - Qualité de pétrole américain. 

Pétrole raffiné Standard White. (Le Soir, 
p. 3, c. 6; 4 janv. 1879.) Standard, s' en- 
flammant à + 430 3. (Lami, Dîct. de Vin- 
dust., VIT, 219; 1887.) Baffîné « atan- 
dard » enharils. (Richb-Romme, annuaire 
des Mines, v, 85; 1894.) 

30 • Mesure de volume pour le bois 
(165 pieds cubes anglais). 

Trois-màts allemand, Favorite, venant 
de Biga avec 140 standards madriers. (Echo 
Forestier, p. 1, c. 2; 27 juil. 1879.) Le 
bois des Vosges, débité en madriers, s'est 
vendu an début de l'année à 50 fr. le mè- 
tre cube, soit 225' le standard. (/. du 
Camm. des Rois, p. 392 ; mai 1905.) 



40 - Appareil téléphonique de mise en 
communication multiple. 

Les tables téléphoniques standard sont 
généralement construites pour oent abon- 
nés. (Eclairage Electr., x, 214 ; 1897.) 
Le standard téléphonique modifié par l'Ad- 
minlstration sur les lignes bifurquées. (R. 
des P. T. T., p. 2, c. 4; 13 janv. 1904.) 
Coiffée de son casque, la jeune téléphoniste 
apprend le maniement du standard. (Fe- 
mina, p. 95, c. 2; mars 1907.) 

STARTER [starter, du verbe to start 
(partir, faire partir) =» rad. teut. start, 
sturt, et suff. er]. 

S. m. - T. de sport : Celui qui est 
chargé de donner, dans une course, le 
signal du départ. 

Au signal donné par le starter, lea che- 
vaux... s'élancent, enlevés parleurs Jockeys. 
(Malot, Vie Mod. en Anglet., p. 118; 
1862.) Le starter, qn'on apercevait an loin 
comme un mince trait noir, n'avait pas 
abaissé son drapeau ronge. (Zola, Nana, 
p. 411; 1880.) 

STARTINQ-GATE [startlng-gate ; de 
gâte (barrière) » ang.-sax. gaet; et 
starting, part. prés, de to start. Cf. 
Starter]. 

S. m. ou f. - T. de turf : Appareil qui 
sert à donner, aux courses de chevaux, 
le signal du départ. 

Le starting gâte, avec les vieux chevaux 
tout au moins, parait ne pas donner les ré- 
sultats que l'on a antrevua. (Jockey, p. 3, 
c. 2; 23 juin 1903.) L'aide-starter fait mar- 
cher le déclic de la starting-gate. (Echo de 
Paris, p. 4, c. 6 ; 23 mai 1910.) 

8TATE-ROOM [state-room ; de state 
(état, apparat) =3 v. fr. estât; et room 
(chambre) «= teut. rûm], 

S. c. m. - Cabine de luxe. 

La chambre dea dames et huit State- 
rooms. (Pavib, Souvenirs Allant., u, 83; 
1833.) Je me suis retiré [à bord] dans mon 
siaterooiB. (Marmier, Lett. sur VAmér., 
I, 88; 1851.) Pendant la nuit, le atate-room 
est transformé en chambra à concher. 
(Hubner, Promen, aut. du Monde, i, 
88; 1873.) Vous ponves, moyennant un sup- 
plément, vous Installer dans les state 
rooms. (De Rousiers, Vie Améric.y 
p. 487; 1892.) 

STATER [stayer, du verbe to stay » 
V. fr. estayer, supporter, et suff. er]. 



STEAMBOAT 



- 145 — 



STEPPER 



S. m. - T. de sport : Coureur de fond ; 
athlète, cheval de course dont la prin- 
cipale qualité est Tendurance. 

Le courageux stayer, après avoir... oon- 
qois le record des 24 lieares, se Tétait vo 
réoemment enlever. (Marsy, Temps, p. 3, 
c. ô; 11 sept. 1896.) Les deux fameiiz 
stayers de l'Assoolatioii Télocipédiqae Inter- 
nationale sont des partants certains dans 
la coorae. {Toits les Sports, p. 2, c. 6; 
10 sept. 1897.) Nos Françaises érigées en 
eydewomen... n'ont pins rien à envier i 
nos challengers, stayers dn sexe fort. ( Van- 
DAELB, Néohg. Exotique, p. 12; 1902.) 
Ce poolain n'est pas on stayer affirmé. 
{Sport Univ. ÎIL, p. 386, c. 1 ; juin 1905.) 

STEAMBOAT [steamboat; de hoat 
(bateau) » ang.-sax. bât, et steam (va- 
peur) sa ang.-sax. stêani^. 

S. m. - Bateau à vapeur. 

La force motrice dn steamboat était mé- 
diocre. (Jacquemont, Voy. dans VInde; 
15 juin 1829.) n fant des machines à va- 
peur pour cette flotte de Ètesaaoboata, (M. 
Ghbvaubr, Lêtt. sur l'Amer, du Nord, 
I, 281 ; 1836.) Le steam-boat crachant la 
solo Babat son long panaefae noir. (Gautier, 
Smaux et Camées, p. 83; 18S2.) Salon 
an premier étage d'an steam-boat de pre- 
mière dasse. (Sardou, Oncle Sam, i, 
p. 1 ; 1878.) 

STEAMBR [steamer; de steam (va- 
peur) =s ang.-sax. steam, et suft. er.] 

8. m. - Bateau à vapeur. 

Lord Mlliam m'avait permis de disposer 
de son yacht et de son steamer. (Jacque- 
mont, Voy. dans l'Inde ; 15 juin 1829.) 
aéopttre vers Londre Vole comme mi ol- 
aean, snr l'aile da steamer. (Banville, 
Evohé; 1846.) Trois ou qoatre steamers 
partent anjoord'hal; J'en prends on an ha- 
sard. (Ampère, Promen, en Amer,, i, 18; 
1855.) On n'est pas près de se laisser écra- 
ser par elle [la nature] qoand on vient d'In- 
venter les ateamera, les locomotives, les 
télégraphes électriques. (Quatrefaoes, R, 
des Deux-Mondes, vni, 186; 1867.) Ga 
steamer dll y a quarante ans ferait sourire 
nos oonstmcteors actuels. (V. Hugo, 7ra- 
vaill, de la Mer, i, 171 ; 1866.) - AcAn., 
1878. 

STEAlt-TAGHT [steam- yacht; de 
steam, et yacht a v. hoU. jacM, germ. 
jagen, chasser]. 



S. c. m. - Yacht à vapeur. 

Un steam-yacht de sept à huit cents ton- 
neaux de Jauge. (J. Verne, Math, San^ 
dorf. II, 198; 1885.) De grands steam- 
yachts qui viennent hiverner aux portes de 
Paris. (St- Albin, Sports à Paris, p. 32; 
1889.) Clementina était un magnifique 
steam-jaoht de 625 tonneaux. (De Vaux, 
Sport en France, i, 58; 1899.) 

8TEEFUB- CHASE [ steej^e-chase ; 
de steeple (clocher) » ang.-sax. stypel, 
de stèap, haut ; et chase a v. fir. chaee, 
poursuite]. 

S. c. m. - T. de sport : Course au clo- 
cher, course d'obstacles. 

Un steeple chase eut lieu dans le canton 
du moulin d'Ismewlts. (/. des Haras, ii, 125; 
1828.) Ja viens de voir, avec mon oncle de 
Channy, Le fameux Steeple-Chasse A la Grotac 
de Bemy. (F. Arvers, Course au Clocher, 
p. 18; 1839.) Jamais on n'a disposé pour 
un steeple-chaae une pareille suite de casse- 
cous. (Th. Gautier, Tra los Montes, ii, 
151; 1848.) - ACAD., 1878. 

Abrév. : Ce n'est plus de la chasse, 
c'est dn steeple. (Gyp, Plume et Poil, 
p. 104; 1885.) U série des équipages... le 
dimanche du « steeple ». (P. Adam, Mo- 
rale des Sports, p. 265; 1907.) 

Fig. : L'espace leur était Uvré [aux Amé- 
ricains], comme pour un nouveau steei^- 
chase, un steeple-ehase de labeur et d'ac- 
tivité. ^Marmibr, En Pays Lointains, 
p. 303; 1876.) 

STEEPLE-GHASER [steeple-chaser; 
sleepl^chase, et suff. er]. 

S. c. m. - T. de sport : Cheval de 
steeple-chase; aussi celui qui monte en 
course d'obstacles. 

Brave a été réclamé pour la somme de 
2 000 fr. par l'un de nos plua vaiUans 
staepJe-cliaasers. (Bertrand, Débats, p. 
1, c. 6; 18 Dov. 1868.) Un steeple-chaser 
doit être de pur sang. (Montigny, Moffi, 
des Piqueurs, p. 539; 1878.) 

STEPPER, 8TEPPEUR [stepper, du 
verbe to step (trotter vivement) =: ang.- 
sax. steppan, et suff. er], 

S. m. - T. de sport hippique : Che- 
val de trot qui a de la vivacité, de l'ac- 
tion. Cf. mot suivant. 

Deux adorables poneys, deux steppers 
Introuvables. {Figaro, p, 2, c. 2; 26 janv. 
1862.) Un stepper magnifique passait, em- 

10 



STEPPER 



— 146 - 



STICK 



portMit nae oIiaIm [de poita]. (Flaubert, 
Educat. Sentimentale, i, 365; lt6f .) Un 
fiua bal bnm, im ttopper, qui trottait tes 
I. (Zola, Nana, p. 386; 1880.) 
[da verbe to step (trotter 
Tiyement) » ang.-sax. steppan]. 

V. n. - 1» - T. de manège : Trotter 
avec ▼ivaeité et beaucoup d'action. 

La llmoalar da la trolea trotte en ateppant 
droit devant Inl. (Ghaulnbs, J. Officiel, 
p. 5244, c. 1; août 1878.) SeamagallIVMa 
ohevanx nolra qnl ateppalent le long de la 
rente. (Bourobt, Steeple- Chase, p. 14; 
1894.) Dea Buqnigaona... f alaaienl aympa- 
tUqnement faœ, aona le aoleO. à Teapaoe 
rdaerré povr tont oe qnl trotte, oteppe, 
piaffe, me, ae oabre et galope. (Hervieu, 
Flirt, p,b; 1890.) 

2o - T. de pathologie (par anal, au sens 
cl-des8U8) : Marcber en levant les Jam- 
bes à la manière des ataxiques. 

Un terrible mot ponr peindre la marobe 
des gens attagnés d'une maladie de la 
moelle épinière : « Ont, il oommenoe 4 
stopper. » (QoNoouRT, Journal; 2 déc. 
1880.) 

D. a Steppaob : Démarche propre 
aux ataziques. 

n n'existe anonn ateppage; bien an eon- 
Iraire, o'est ton|onrs le talon gol tondie 
d'abord le aol. {Gaz, Hebd. de Médecine, 
p. 460, c. 2 ; mai 1899.) Pendant U surtihe, 
de tels malades [frappds d'atropbie mnson- 
laire] sont souvent atteints de stoppage. 
(A. Gén, de Clinique et de Thérapeute, 
p. 533, c. 1 ; août 1904.) 

BTERLINO [sterling, dont Torig. est 
obscure quoicpie très prob. anglûse s= 
ang.-sax. steorling (petite étoile), 
d'après l'étoile qui figure sur quelques- 
uns des premiers deniers d'argent anglo- 
normands. 

Adj. inv. •'Se dit d'une monnaie de 
compte en Angleterre : la livre sterling 
vaut environ 25 francs. - Quelquefois 
pris substantivement. 

BIST. — De trente mile Uveres de ster- 
lins [on d'esterlins], en deners. (Thomas 
Becket, v. 1794; 1178.) Je vous rendrai. 
Z. livres d'estrelins. (Chans. d'Hervé de 
Metz, v. 409; circa 1200.) Chaonn qui vient 
d'Engleterre, ae il est à pié,... il doit 1 es- 
teriuno. {Coutumes de Dieppe [dans Fré- 
VILLE, Comm. Marit, de Rouen, ii, 255]; 



1398.) Ce Mbot annuel... d'an Sterlin, 
(BuDEMARB, Hist, du Roy Willaume, 
p. 446; 1828.) La aomme de 4 livres et 10 
sbHUags aterlinga. (Laurbns, Subside 
accordé au Roy, p. 4; 1858.) 

La livre aterling vant environ 13 Uvrea 
14 aols. (FuRBTifcRs; 1890.) Une livre ster- 
ling. (Agad., 1740.) Je vois à ton dlsooom 
qne tn aa dé)A flairé les steriings da roi d'An- 
gleterre. (Thierry, Conquête de l'An- 
gleL, in, 338; 1888.) 

BTE'WAIID [steward as ang.-sax. 
êtîwardl, 

8. m. - Commissaire, intendant; 
maître d'hdtel. 

Le Trésorier de la Maison dn Boy... a le 
pouvoir de oonnotstre, aveo le CentroOear 
et aveo le Stnard de la Mareseiiaassée, et 
mesme de ]ager des trahisons. (Chambbr- 
LAYME, Estât Présent d'Anglet., i, 188; 
1889.) n [le monltionnaire] en donne ton- 
Jonrs an tnewwrd on maistre valet la quan- 
tité néoeasaire pour la noorritore des ofEI- 
ders et équipage. (Seignelay, Mém. 
Concernant la Marine d'Anglet, ; 1871.) 
Le Bteward, oontrôlear, reoeveor [de la 
mine]. (Morand, Charbon de Terre, u, 
395; 1773.) Je donnais enoore qnand le 
Êlen^aa^, nègre intelligent et adroit, vint 
m'avertir. (Pavie, Souvenirs Allant., n, 
170; 1838.) Notre steward du batean & va- 
peur, beaneonp d'employés, de négociants 
que l'ai vna, font de même [s'expriment par 
gestes]. (Taine, Notes sur l'Anglet., 
p. 35 ; 1872.). steward qui déplores Ton 
frao fleuri aoadain d'ordres mnltloolorea. 
(Richepin, La Mer, p. 118; 1886.) 

ROI. — La forme féminine « steward- 
ess » se rencontre plus rarement. La 
•tewaniess, en ooiffe blanebe, fait aon 
pénible aervioe aveo beaoooap da di- 
gnité. (GooLEVAiN, lie Inconnue, p. 10; 
1908.) 

■"nCK [stick (bâton, baguette) = 
ang.-sax. sticca], 

S. m. - 1<> - Canne souple et mince, 
badine. 

Voioi leur troupe frivole, Qui s'envole, 
Cigare aux dents, stisk en maini (De Ban- 
ville, Le Baigneur; 1846.) Son stiek 
rappelait le sceptre que tient le dieu [Osiris]. 
(Gautier, Roman de la Momie, p. 50 ; 
1858.) n continuait à débiter des sottises, 
le pommeau de son stick dans sa bouoho. 



STOCK 



- 147 - 



STOP 



(Flaubert, Educat Sentimentale, i, 
359; 1869.) 

2^ ' Sorte de maillet à long manche 
dont on se sert pour jouer au polo à 
cheval; crosse pour jouer au hockey. 

Le polo consiste en an Jen de balle, où 
la partie se dlspate à oheval. aveo on mail- 
let on Mtick, (TissANDiER, Nature, p. 397; 
!•' sem. 18B4.) Une épée de combat a pins 
de dhance d'être bien tonne dans la main 
gnl a cassé plnsienrs stidu sur on champ 
de polo. (Saint-Pibrrk, ///. Parisien; 
10 juin 1905.) 

8TOGK [stock (dont qq-uns seule- 
ment des sens successifs : tronc, souche^ 
provision, magasin, fonds, capitaux, ont 
passé le détroit) = ang.-sax. stocc], 

S. m. - T. de Commerce : Provision 
de marchandises qui se trouve en maga- 
sin, dans les entrepôts, ou sur les mar- 
chés d'une place de commerce. || T. de 
Bourse : Fonds, numéraire; capitaux, 
valeurs. Cf. Rem. ci-dessous. 

BQST. ^ La donsaine de cardes de laine 
iqppellées Stodu. (Laurens, Taitx et 
Taxes, p. 34; 1656.) 

Stocks : fonds consolidés. {EncycL des 
Gens du Monde, xxi, 491, 1844.) Le stook 
sur place est diminué pendant la semaine qni 
vient de s'écouler. (/. des Chem, de Fer, 
p. 619; 1853.) On la payait [la France] en 
nnméraire, et son stock métallique s'ac- 
croissait incessamment. (De Waru, En^ 
quête sur la Banque, p. 153; 1867.) 
- AcAD., 1878. - n a un Immeuble de vingt 
étages... comme il a ses stocks aussi. 
(BouROET, Outre-Mer, i, 122 ; 1895.) 
Stocks de costumes Invendables en Europe* 
(Loti, lf«e Prune, p. 271; 1905.) 

D. = Stockage : Approvisionnement; 
mise en stock. 

Stocker : Mettre en stock. 

RBM. — Le Stock Exchange est la 
Bourse des Valeurs, à Londres : Aus- 
■Itét que l'on eut en connaissance, A Stock 
axcliange, de l'adjudication de l'emprunt, 
les effets publics montèrent. {Monit,, 
réimpr. p. 813, c. 1; 1802.) Le grand mar- 
ché régulateur du stock-excliajige. (Ma- 
zade, Revue des Deux-Mondes, i, 219; 
1856.) 

8TOFF [stuff (étoffe) = V. fr. estoffe]. 

S. m. - Etoffe de laine à dessins. 

Sa robe de voyage, en stoff assez com- 



mun,... allait lui paraître horrible. (Balzac, 
Béatrix, ii, 70; 1839.) Des robes de stoff 
ou de popeline. (A. Aghard, Maurice de 
Treuil, p. 288; 1857.) Qn a fait des stoffs 
unis. (LiTTRâ, 1872.) - ACAO., 1878. 

STONE [stone (pierre) a ang-saz. 
stàn], 

S. m. - Poids anglais de 14 livres (6 k. 
35 environ). 

Parmi ceux qui font les courses de che- 
vaux, quatone livres sont appellées du 
même nom Stone. (Chamberlayne, Etat 
Présent d'Angl,, p. 19; 1688.) Comas, 
cheval bal, âgé de six ans, de M. le Comte 
d^Artois, portant 9 atones. (Mairobert- 
Anqerville, Mém, Secrets, x, 79; 
18 mars 1777.) Quatre on cinq semaines 
avant sa mort, il pesait quarante stOBes 
neuf livres. (Bxjpfon, Uist, Nat., de 
l'Homme, xi, 119; 1778.) Combien pesés- 
vous? - Sept stones sur mes souliers. (Gyp, 
Plume et Poil, p. 146; 1885.) 

STOP [stop, impératif du verbe to 
stop (arrôter) s ang^.-sax. stoppian. Cf. 
Stopper]. 

Inteij. : Arrête! Halte I 

Stop : cet impératif, tiré de la langue an- 
gloise, est prononcé A baute voix par le 
pilote d'un vaisseau. (Romme, Dict. de la 
Marine Franc; 1813.) Son cavalier avait 
beau lui crier : Stop /,.. le mutin ne s'en 
évertuait que davantage. (Duhont d'Ur- 
ville, Voy. aut, du Monde, i, 411; 
1834.) Machine, stopl Un grand arrêt, une 
secousse et plus rien. (Daudet, Tartarin 
de Tarascon, p. 89; 1872.) Le docteor 
commanda : « Stop 1 » puis ajouta : « Souf- 
ttes un peu. » (Maupassant, Mont-Oriol, 
p. 195; 1887.) 

S. m. - 1<> - Arrêt, position d'arrêt 
pour un appareil. 

L'arbre ramène... la douiUe A la position 
du stop. (Lami, Dict, de l'indust., vm, 
188; 1888.) Le mouvement de l'électromo- 
teur ramène automatiquement le commuta- 
teur au stop. {R. Prat. de l'Electricité, 
p. 340, c. 1 ; sept. 1904.) 

2« - T. d'optique : Diaphragme. 

Une bonne lentille A paysage avec le plus 
petit stop possibledolt être employée. (Mu- 
nit, de la Photogr., p. 141; 1890.) 

3<» - Cassure du nez, chez certains 
chiens. 

La distance entre le stop et la pointe ùr 



STOPPAGE 



— 148 — STRUGGLE-FOR-LIFB 



atidoit 4tr« grand*. (DbBylamdt, Races 
de Chiens, p. 662; 1897.) U tête doit être 
■loagat it malgni •▼•o na itop bien mar- 
qod. (LusBiONY, Setter AngL, p. 25; 
if09.) 

BTOPPAGB [itoppage, de stop (subsf . 
dérivé du verbe to stop), et suff. âge. Cf. 
Stop]. 

8. m. - Action d*arrôter an navire, 
un véhicule, nne manœuvre. 

Malgré le stoppagt da la maûhlBa... Terra 
d'un navlra na s'amortit pas Ismédlatamaiit. 
(Law, ùict. de l'Indust., vin, 66; 1888.) 
U réglage de la vitesse, le stoppage et la 
auroha arrière. (Maréchal, Tramways 
Bleetr,, p. 144 ; 1897.) 

STOPPER [du verbe to stop (arrêter) 
B ang-sàx. stoppian], 

V. a. - Arrêter un navire, un moteur 
quelconque. H V. n. - S'arrêter, cesser 
de se mouvpir ou de fonctionner. 

Je fis Jeter la booée, amener la baleinière 
tt stopper. (BouBT-WiLLAUMBZ, Ann. 
Maritimes, i, .700; 1847.) U oftble STait 
dl^am dans la mer avant qa*on ett pn 
stopper l'appareil de déroolement. (Brum- 
iiBL, Jowm, Officiel, p. 1191, c. 5 ; 6 sept. 
1869.) Stopper la maehine. Le eapitaine or- 
donna de stopper. (Acad., 1878.) Sar on 
ordre réitéré de sa maltresse, le coober fat 
obligé de stopper. (Daudet, Petite Pa- 
rowtf^ p. 325; 1895.) 

STOPPE UH [stopper, du verbe to 
stop, et suff. er]. 

S. m. - Appareil destiné à arrêter un 
câble lorsqu'il file, une ancre lorsqu'elle 
descend au fond de la mer, ou un or- 
gane quelconque d'un mécanisme en 
mouvement. 

Stopper (Jal, Gloss, Naut,, 1848.) Stop- 
peur (LiTTRÉ, 1873). Le oftble s'engage dans 
le Btoppevœ, (Nature, p. 28, c. 2; !«' 
sem. 1892.) 

8TOT7T [stout (robuste, fort) = v. fr. 
estout, brave, bardi]. 

S. m. - Bière forte anglaise ; - aussi 
double stout : bière double. 

De Taie et dn porter double stont à oon- 
sommer. (Ghapus, Le Turf, p. 189; 
1854.) Vous aves tontes sortes d'excellentes 
raisons ponr vons entasser ici snr ces 
banos de cabaret, le désœuvrement,... le 
porter, l'aie, le stont. (V. Hugo, Homme 
qui Rit, II, 223; 1869.) Dans la classe 



moyenne, on préfère l'aie, le stont. (Taimb, 
Notes sur PAnglet,, p. 62; 1872.) 

BTRAIVD [strand (grève, rive) » ang.- 
sai. strand]. 

S. m. - Nom d'une des principales 
voies du centre de Londres. 

Dans le bean mlUen de la grande me dn 
Strand. {Observai, faites par un Voyag, 
en Anglet,, p. 254; 1898.) Je domearols 
alors dana le Strand. (Chateaubriand, 
Essai sur les Révolut, i, 150; 1797.) U 
SIrand, qui est d'nne énorme largeor, est 
garni... de bontiqnea somptnenses. (Th. 
Gautier, Zigzags, p. 169; 1845.) Wsé- 
rablss femmes qnl s'offrent le soir dans le 
Strand ponr payer leur terme. (Taine, 
Litt, AngL, iv, 448; 1863.) 

STRAP8 [pi. de strap (bande) «ang.- 
sax. stropp], 

S. m. pi. - Biais d'étoffe appliqués, 
comme garniture, sur une jupe ou un 
corsage. 

Le hant dn corsage est en veloors ooopé 
de straps de drap, d'os effet très nonvoan. 
{L'Art et la Mode, p. 1028; 1899.) Le 
boléro droit et ooort était encadré de 
strapa do drap. (De Broutbllbs , Mode 
Prat.fp.d^, c. 2; 1904.) 

STRUGGLE-FOR-UFE [sfruggle 
(lutte) du verbe to struggle, dont Tétym. 
est obscure, peut-être du v. hoU. trug- 
gelen (?) ; for (pour) =s probt. v. teuf . 
fora, et life (vie) « ang.-sax. Hf], 

Loc. - La lutte pour la vie, expres- 
sion employée par Cb. Darwin et H. 
Spencer pour désigner la loi de la con- 
currence vitale. 

La cononrrenee vitale (atraggle tor Uie) 
gne tons les êtres... se font entre eoz. 
(GlAm. Royer, préf. [p. 51] de la trad. 
de YOrig. des Espèces, de Darwin ; éd. 
1862.) N'onblions Jamais que*, même pen- 
dant la prospérité et la paix, le struggle 
for lUè persiste. (Taine, Lett, à Guizot; 
12 juil. 1873.) Le carnassier primitif, fa- 
ronche et solitaire, emporté par le straggle 
/or life comme la natore tont entière. (BouR- 
GBT, Essais de Psychol, Contemp,,^, 320; 
1883.) L'bomme... qoi ne sait pSs la géogra- 
pble, les éléments des sciences, les langoes 
vivantes, deviendra moins bien armé dans le 
stroggie-/or-l/fe que oelnl goi aura nne édu- 
cation plus moderne. (Henàn, Nouv, Etu- 
des d'Hist, Relig,, préf., p. xiii; 1884.) 



STUD 



— 149 — 



SULKY 



D. =s Strugoler-for-life. 

Loc. - Celui qui lutte pour la vie, et, 
plus spécialement, dans le sens péjoratif 
d'arriviste. 

Oui, nu do nos folls stragforlitenn! Le 
seolptenr répéta le mot en l'aooontaant : 
« 8trttgffle~tor'UteurMl • désignant ainsi 
Mtto raoo nonvoUo de petits férooos à qni 
la bonne invention darwinienne delà « lutte 
pour la vie ■ sert d'ezouse solenUfiqne en 
tontes sortes de vilenies. (Daudet, Im- 
mortel, p. 367; 1888.) Alphonse Daudet, 
qni a su merveilleusement le voir et le dé- 
finir, 00 leune homme moderne, l'a baptisé 
le ttraggle-for-Ufer, (Bourgbt, Disci- 
ple, p. vin; 1889.) nva manquer aux en- 
fants de ees hommes d'affaires et de œs 
eirugglen for lite effrénés, l'atmosphère 
de la foi. (NsvERS, Ame Américaine, n, 
71 ; 1900 .) 

STUD [stud (haras) a ang.-sax. stod], 

S. m. - Haras. 

Cest A GhantiU^r qne la ma]eure partie du 
aCBd de M. Lupin a été entraînée. (Gbapus, 
Sport, p. 1, c. 2 ; 9 nov. 1854.) Chaque 
mois des offloiers du stud pareourent le 
district et s'assurent que les animaux sont 
Mon traités. (Fridolin, R, des Deux- 
Mondes, vu, 736; 1857.) n n'y a pas un 
véritable oonnaisseur qui ne préférera voir 
entrer, soit au haras, soit au stud, n'im- 
porte queloheval de oourse. (A. de Caval., 
p. 117; oct. 1004.) 

8TUD-BOOK [stud (haras), et book 
(livre) = v. teut. bôks], 

S. c. m. - Registre administratif où 
sont inscrits le nom et la généalogie des 
chevaux de pur sang. Aussi registre 
dHnscripUon des chiens de race pure* 

L'un des buts du Stud-JBooJr... est la dé- 
couverte de tontes les falsifications et la 
rectiftoatlon de toutes les inexactitudes qui 
peuvent exister dans les pedigrees. ( J. des 
Haras, u, 116; 1828.) Le nombre des ani- 
maux inscrits sur les épreuves du Stud-Book 
était de 1178. dont 840 étalons. {Stud Book 
Français, t. I, p. v; 1838.) Les Juments 
de pur sang. Inscrites au Stud-Book fran- 
çais, pourront obtenir annuellement des 
primes de 200 A 400 francs. (Ordonn. sur 
les Haras, art. xi; 24 oct. 1840.) Le 
KCnnèl-Clnb de Londres est le gardien du 
•tud-Book du Ghien. (Fl. Pharaon, Fi- 
garo, p. 2, c. 5; 7 avr. 1880.) 



8TUD-OROOM [stud-groom ; de stud 
(haras), et groom (palefrenier) = peut- 
être ahgL-lat. grometus, ang.-fr. gro- 
met, valet, ou v. hoU. grom, garçonj. 

S. c. m. - Piqueur attaché spéciale- 
ment à un haras. 

Si le stud groom dédlare le produit régu- 
lier et puissant, on pense pour lui au Derbj . 
(Vie au Gr, Air, p. 311, c. 2; 1901.) 
Quelques lads envoyés A ChantIUy donnent 
aux yearUngs les premiers soins sons la 
surveillance du stud groom. (Romain, 
Sport Univ. IIL, p. 796, c. 2; 1904,) 

STUFFXMO-BOX [stuffing-box; de 
box (boite) q, v., et stuffing, subst. verbal 
de to stuff, lui-même de stuff a v. fip. 
estoffé], 

S. c. m. - Teehnol. : Presse-étoupe, 
boite à garniture. 

Pour empêcher la vapeur de s'échapper, 
ou adapte une boite de cuir, - statltng-box. 
(O'Reilly, Ann. des Arts et Manuf., 
p. 67; an ix.) Les stnffing-bcx sont ordi- 
nairement en cuivre. (Jullien, Technolo^ 
giste, I, 488 ; 1840.) U cftble rentre vertt- 
calement dans la Chambre de travail, en pas- 
sant A travers un stnfflng-box. (C. B, de la 
Soc, des Ing. Civ., p. 363; nov. 1857.) 

A^jt. - : Chaque coude est alésé intérieu- 
rement de manière A former un Joint staf- 
tlng-box. (Laboulaye, Dict, des Arts et 
Manuf,, art. Eclairage au gaz, p. 50; 
1888.) 

SUGGESTIF sa uns [suggestive = 
lat. suggerere, suggérer]. 

A4j. - Qui suggère, qui fait penser, 
évocateur; troublant. 

Ces écrits irritent,... mais ils font rêver, 
Us sont très eaggesUta, pour nous servir 
encore d'un mot anglais. (Foroubs, fi. 
des Deux-Mondes, xi, 655; 1857.) n est 
légitime de considérer les cravres d'art non 
plus comme aignihcsLUves, mais comme 
nggeBtives. (Bourqet, Ess, de Psychol. 
Contemp., p. 226; 1883.) A Larvejol, qui 
dans son roman d'hier... a atteint l'ultime 
limite du roman suggestif. (Paillerok, 
Cabotins, n, 8; 1894.) 

BXTLKY [sulky (boudeur) » du v. to 
8ulk, dont Torigine est incertaine]. 

8. m. - Petite voiture très légère à 
une seule place, d'où son nom. On l'ap- 
pelait autrefois « désobligeante ». 

La couleur des voitures est noire,... U 



SWAMPS 



150 - 



SWING 



Mlkf ett blano à fUat bien. {Le Spari, p. 
3, c. 1; 11 Janv. 1860.) Le folky, eom- 
poté d« daaz grandes roaes, d'un esaten, de 
den brancards et d'an siège. (Anthoni, 
Carrosserie, p. 5; 1879.) Un dheYal attelé 
«o solky. {Vie au Gr. Air, p. 155, c. 3; 
1898.) n la faisait [la Joment] ooorlr an 
snlki. Anfoordlrai elle traîne la diligence. 
(BouRGET, Cob Rouan, m; 1903.) 

BWAMP9 [pi. de swamp =s y. ail. 
swamp, dan. et suéd. svamp; island. 
svôppr, éponge]. 

S. m. pi. - Vastes réglions maréca- 
geuses qui se rencontrent surtout dans 
le sud-est des Etats-Unis. 

Ayant mis lenrs femmes et lenrs enfants 
en seoreté dans qaelgae isle on swamp 
épais. (Blomb, Amer, AngloUe, p. 262; 
1688.) Les nnées oragèases en rencontrent 
d'antres fonmies par les rivières, les 
Bwamps et les lacs. (Volnby, Tableau 
det Etats-Unis, p. 199; 1803.) Dred [on 
escIaTe noir], après avoir passé quelques 
années de maître en maître, brisa sa chaîne 
et se réfugia dans les swamps. ( J . Lbmoinnb, 
R.des Deux-MondeStW, 182; 1856.) 

ffWEATER [sweater, de to sweat 
(suer) = ang.-sax. swaètan, et sufT. er]. 

S. m. - Maillot ou vareuse de laine 
dont on se sert principalement pour les 
exercices de sport. ' 

Nous verrons sortir des valises toute une 
gamme de blancbeurs laineuses : Jupes, 
Jaquettes, bandes molletières, sweater, que 
sais-JeT (Méry, Gaulois, p. 2, c. 4; 14 
févr. 1910.) Jupe de toile et sweaters de 
laine. (Duguet, Dimanche IlL, p. ii, c. 
1 ; 18 août 1012.) 

SIVEATXNG-STSTZSM [SWeatîng- 
system ; de sweating, part. prés, de to 
sweat (suer, faire suer), cf. S^veater; 
et System = lat. systema, grec <jÙ9TrnL0L\. 

S. c. m. - Exploitation de Touvrier 
par Tentrepreneur ou le sous-contrac- 
tant. D'une manière générale, système 
de travail intensif, imposé à certaines 
catégories d'ouvriers et d'ouvrières,pour 
un salaire insuffisant et dans de mau- 
vaises conditions de salubrité. 

Miss EUzabeth King s'attaque en ce mo- 
ment... au système pressurant des sous- 
contrats en mattère de fabrication, sweaP- 
tng System, (Bentzon, Améric» chez 
Elles, p. 290; 1896.) Immondes settle- 



ments dans lesquels est entassée, à Hew- 
Toife on à Cblcago, la misérable popola- 
tton soumise an sweating - sysSam. (P. 
Passy, J. des Econom., p. 404; sept. 
1904.) Lm femmes... sont le plus généra- 
lement victimes du sweaiing-i^yMeai. 
(HAUdsoMViLLB, préf. du Sweating S^fs^ 
tem de Gotelle,p. vn; 1904.) Certains md- 
tters où sévissait le sweating System. (De 
MuN,<?au^t>,p. 1, c. 2; 25 mars 1913.) 

SWEEPSTAKE [sweepstake, litté- 
ralement : joueur qui enlève tout l'en- 
jeu ; de to sweep (balayer, enlever) = 
ang.-sax. swàpan; et stake (enjeu) = 
ang.-sax. staca], 

S. m. - T. de turf : Poule. 

n s'est disputé cette année [en Hongrie] 
des matcbes et des sweepstakes, comme 
en Angleterre. (J. des Haras, n, 80 ; 1828.) 
Coupe d'argent de 300 souverains, auxquels 
est ajouté un sweep-stake de 20 souverains 
par sonscriptton. (Chapus, Le Turf, p. 
129; 1854.) AocJret... s*est classé dans les 
sweepstakes de Spa. (Sport Univ. IlL, 
p. 263; avr. 1905.) 

SWtSLL [swell, de to swell (s'enfler) 
sa ang.-sax. swellan], 

S. m. - Un gandin, un élégant de 
mauvais goût. 

Le svreii, ou dandy de second ordre. 
{TAinEf Notes sur VAnglet., p. 69; 1872.) 
Les offlders en tenue civile... sont A peu 
près les seuls swells visibles dans les 
avant-scènes. (Daryl, Temps , p. 3, c. 3; 
4 juin. 1886.) Si l'on fait exception pour 
les swells de Londres, la simplicité va crois- 
sant en proportion de la fortune et de la 
position sociale. (Coubertin, Educat. en 
AngleL,p. 17; 1888.) 

SV7INO [swing, du V. to swing (ba- 
lancer)= ang.-sax. swingan]. 

S. m. - T. de boxe : Coup de poing 
de côté, balancé. - Au golf : Coup ba- 
lancé.- A l'aviron : Balancement rythmé. 

n [le boxeur] fournit généralement très 
dur une série de cross-counterSt de swings. 
{Sports Athlét., p. 18, c. 2; 1805.) 
Grabam a triomphé dès le début du pre- 
mier round, après avoir tombé Moore d'un 
splendlde swing. (Manaud, Auto, p. 3, 
c. 2; 18 déc. 1904.) U swing doit être 
donné avec le corps, et surtout avec l'é- 
paule. (MoRTANB, La Boxe, p. 9; 1908.) 
Le coup de pelle [4 l'aviron] et le swing si- 



TABOU 



— 151 — 



TANK 



moltané des dpanles et des Jamlies. (Gul- 
RBMONT, Livre des Sports, p. 213 ; 1910.) 



TABOU [taboo = dial. polynésien 
tabu. Gomme tatouer {g, v.)t «e mot 
nous est venu par les relations des 
voyageurs anglais et les traductions de 
leurs ouvrages]. 

Adj. inv. - Interdit, sacré ; personne 
ou chose soumise à Tinterdiction pro- 
noncée par les prêtres ou certains chefs, 
en Polynésie. 

Ils me dirent qu'ils étolent Taboo : oe 
mttt... en général, signifie une chose qai est 
défendue. (Gook, Troisième Voyage, i, 
357; trad. 1785.) Je leur dis [aux Indiens] 
que J'étais taboo, et ce mot, que Je connais- 
sais d'après les relations anglaises, eut tout 
le sneoès que J'en attendais. (La Pérousb, 
Voy, aut, du Monde, ii, 115; mai 1786.) 
Les missionnaires sont TaJboos. (Jagque- 
mont, Journal, i, 79; oct. 4828.) Le son- 
▼erain des nés Sandwich était tabou. (Acad. 
CompL, 1866.) 

Fig. : 81 Corneille avait en des éoheos, 
Jamais il n'avait été critiqué violemment, n 
était passé tabou. (J. Lbmaitre, R. Heb- 
domad., p. 461 ; mars 1908.) 

TAILlNGS[pl. de tailing, subst. verb. 
dérivé de tail (queue) = ang.-sax. taegl], 

S. m. pi. - Résidus des minerais au- 
rifères après qu'ils ont été traités. 

Le rendement des taiUngs traités varie 
de 40 à 80 poor cent. (Nansouty, Génie 
Civ., I, 253; 1881.) Les taUings et les 
slimes représentent la presque totalité du 
minerai broyé. {Gr. EncycL, xxv, 443; 
1899.) 

TAZLOR [lailor = v. fr. tailior, tail- 
leur]. 

S. m. - Tailleur anglais. 

Plus de tailleur français : c'est Venglisb 
tailor qui triomphe partent. (J. d'Orsay, 
Matin, p. 1, c. 1 ; 27 sept. 1904.) Un 
monsienr ohic s'appelle un dandy, se fait 
habiller par des tation. {Presse, p. 2, c. 
4; 19 juin 1911.) 

TAIL-ROPE [tail-rope ; de tail (queue, 
bout) = ang.-saz. taegl, et rope (corde) 
sa teut. rap, rôp]. 

S. c. m. - Gorde de remorque. 

Les ingénienra comptent P. 02 pour la 



tail-rope et P.06 pour l'autre corde. (GosTi* 
Pbrdonnbt, Chem. à Ornières de Fer, 
p. 137; 1830.) Le mouvement rapide im'» 
primé aux chariots ne suffirait point ponr... 
les porter, eux et les taU-ropea, à l'endroit 
où ils doivent être attachés à la nouvelle 
corde de halage. {Ann. des Ponts et 
Chauss,, p. 294; !•' sem. 1831.) Les ma- 
nœuvres an tail-rope... sont autorisées en 
cas de nécessité. {Règlem, à l'Usage des 
Aiguilleurs, p. 64; janv. 1903.) 

TANDEM [tandem; jeu de mots 
anglais sur Tadv. latin tandem (enfin), 
lequel se traduit en angl. par l'expression 
« at length », à la longue, littérale- 
ment en longueur]. 

lo - S. m. - Mode d'attelage des che- 
vaux en flèche. Gabriolet découvert ainsi 
attelé. Il Bicyclette sur laquelle deux ou 
plusieurs personnes peuvent monter 
ensemble, les unes derrière les autres. 

Un Jeune procureur... conduit son tandem» 
qn'il verse après avoir passé sur le corps 
d'une vieille femme. (Simond, Voy, d'un 
Franc, en Anglet,, i, 134; 1816.) Le tan- 
dem est un équipage de la pins grande lé- 
gèreté, à deux roues. (Lebrun, Manuel du 
Carrossier, p. 187; 1833.) La berline se 
lança vers les Champs-Elysées an milieu des 
autres voitures, calèches,... tandems, tilbu- 
rys. (Flaubert, Educat. Sentimentale, 
I, 364; 1869.) Des tandems légers... qui 
filaient an milieu d'un bruit de grelots. 
(Zola, Nana, p. 382; 1880.) Hous devons 
faire connaître les ressources multiples de 
la bicyclette, du trioyde, du tandem. (Cy- 
ele, p. 27, c. 1 ; 1891.) 

2o- Technol. - Cylindres en tandem: 
disposés l'un derrière l'autre. 

Un grand nombre de machines de paque- 
bots ont leurs cylindres disposés en tandem. 
(Lami, Dict. de Vlndust, art. Paquebot, 
p. 66; 1887.) Quelquefois on monte en tan- 
dem, de chaque côté de la machine, un cy- 
lindre à hante pression et un cylindre à 
basse pression. (Sauvage, Locomotives 
du Vingtième Siècle, p. 17; 1903.) 

TANK [tank es anglo- indien, prob. 
du portug. tangue.] 

S. m. - lo - Vaste réservoir, citerne, 
piseine, bassin. 

TMbns de singes sacrés que protège le 
respeot superstitieux des natifs, et qui ré- 
gnent en maîtres sur les bords des taa^^ 



TARTAN 



-152- 



TEAM 



IM tolU dM malMM . (FridoliNi R. des 
Deux-Mondes, viii, 265, 18S7.) Un taaJr 
B'tit pM mi« 0I1M6 absolnment Inoonmis «t 
BoMpt.. . ImagliiM iu« piMlne, ayant 15 mé- 
tras da long- (Goubertin, Universités 
Transattani., p. 353; 1890.) U quantité 
4a basa dans laa tanka de aédlmanUtlon. 
(R. Scientif,, p. 210. c. i; août 1911.) 

2» - Char d'assaut. (Ainsi nommé, en 
Janvier 1916, par analogie d'aspect avec 
un réservoir et pour dépister les indis- 
crétions, par les colonels Swinton et 
Dallf-Jones, attachés au War Cabinet 
anglais, promoteurs et créateurs du 
nouvel engin, en Angleterre.) 

hê antrassé tarrastra, qui a raçn la nam 
Msaira da tanlr, a aidé à U viotaira. (Po- 
LYBB, Figaro, p. 1, c. 5; 22 sept. 1911.) 
La tank qnl apéra aotoallemant dans la ré- 
glanda la Sanuna ast un Yéritable résarvolr 
da pralaatilas. [Illustration, p. 515, c. 3 ; 
déc. 1916.) 

D. Bs Tankkur, Tankistb. 

TARTAN [tartan « fr. tiretaine, ter- 
taine, ou v. angl. tartarin, primitive- 
ment riche tissu de Tartarie]. 

S. m. - Etoffe écossaise à carreaux; 
vêtement fait de cette étoffe. 

Laa Baeaaols pariant sur la ahamlsa nna 
aapèaa da aarran d'one étoffa plus on moins 
flna qoa dans la pajs on appelle Tartan. 
(GiiANTRBiLU, Voy. dans les Trois Royau- 
mes, m, 20; 1792.) On ne se met ploa anr 
laa portée à idlmbnrgh qaand on volt passer 
la tartane et la elajmore [dea highlandara]. 
(MiCHELBT, Hist. de France, i, ch. iv, 
p. 154; 1838.) Un ▼élément de tartan. 
(ACAD., 1835.) Les petites guitaristes Mal- 
graa sous leurs minces tartans. (Th. Gau- 
tier, Emaux et Camées, p. 22; 1862.) 

TATOUER [tattow » tahitien tatau,] 

V. a. - Marquer, à la façon des sau- 
vages, des figures de diverses couleurs 
sur certaines parties du corps. 

Ils [les Tahltlens] se piquent la peau aveo 
an os pointu, et Torsent sur cas plquures 
une teinture Mené qu'ils appellent Tat-tow. 
(GooK, Banks et Solander, Journal 
d'un Voyage autour du Monde [trad. 
Fréville], p. 68; 1772.) Us tatouent les 
parties lea plus délicates du corps. (Gook, 
Voy. dans l'Hémisph, Austr, , 11 , 15 ; 
trad. 1778.) Plusieurs [Indiens] étaient 
tatoués et avaient le Tisage plein d'une 



aouleur rouge. (La PArouse, Voy, aut, 
du Monde,ii,90; 1797.) -(Agad., 1798.)- 
Lea autres [membres du Conseil], tatooéa 
de la téta aux pieds, raasamiilant à des aU- 
tnea égyptiannea. (Ghatbaubriand, Voy. 
en Amer., vi, 178; 1827.) 

V. réfl. : Les hommes se tatouant la 
vlaaga. (Dumont d'Urville, Voy. aut. 
du Monde, 11, 157; 1835.) 

D = Tatouage : Le tatouage da ses 
Jambea offrolt dea compartiments d'un goftt 
que je n'ai remarqué nulle part. (Gook, 
Voy. dans l'Hémisph. Austr., 11, 188; 
trad. 1778.) Je n'ai vn de tatouage que sur 
les bras de qnelquea femmes. (LaPérousb, 
Voy. aut. du Monde, u, 200 ;juill. 1788.) 
ACAD., 1798. 

Fig. : Si l'on ne Yoyalt pas an del la ta- 
touage De l'aïur, du rayon, de l'ombre et du 
nuage, On n'aparoevralt rien qu'un paysage 
noir. (Huoo, Lég. des Siècles, Aigle du 
Casque, p. 191 ; 1877.) 

Tatoueur : L'opération da utoum' pa- 
rait appartenir à des tatoneors en titra. 
(Glaret-Fleuribu , Voy. d* Etienne 
Marchand, i, 110; an \|i.) La profession 
de tatoueur est aussi lucratlTe qn'bono- 
rabla. (Berchon, Tatouage aux Iles 
Marquises, p. 8; 1860.) 

TEA-G08T [tea-cosy; de tea (thé) 
ca chinois ch'a, ts'a; et cosy, q. v.]. 

S. c. m. - Gouvre-théière. On dit gé- 
néralement, par abréviat., un « cosy ». 

On oosy élégant... ornera notre flva 
o'olock quotidien. (Nouv. Mode, p. 17, 
c. 1 ; 25 sept. 1904.) Couvres U tbéléra 
du Coay auatlné pour oonoentrer tonte la 
chaleur. (De Trévièrbs, Vie Heureuse, 
p. 344, c. 1 ; déc. 1913.) 

TEA-GOViTM [tea-gown ; de tea (thé), 
et gown (robe) = v. fr. goune, gonne, 
cotte longue, robe, tunique]. 

S. m. ou f. - Robe d'intérieur assez 
élégante, pour l'heure du thé. 

Un tea-gown en crêpa de CShine. {Monit, 
de la Mode, p. 164, c. 3; 1893.) La mal- 
trease de nudson, revêtue d'une éléganla 
tM-igown, est seule nu-téte. {Figaro, p. 3, 
c. 1 ; l«r fév. 1895.) EUe était vêtue d'une 
robe faite pour U chambre, — une aapéoa 
de tea-gown da souple sole mauve. (P. 
BouaoET, Femina, p. 471; 1004.) 

TEAK [team (attelage) = ang.-sax. 
tSam]. 



I 



TEA-ROOM 



-153 — 



TENDER 



8. m. - T. de sport : Equipe. 

On attache une Importanoe de premier 
ordre à posséder on exoellent team de base 
bail. (HousiERS, Vie Américaine, p. 511; 
1892.) Les cbampions dn ooUège de Har- 
Tard, - le team, oomme on dit loi, - sonte- 
salent [une partie] contre les ohamplons de 
runtrerslté de PensyWanle. (Bourqet, 
Outre-Mer, u, 144; 1885.) Chaqne team 
de polo ayant droit à nn mnTlmnm de selse 
«bOTanz. (Mérillon, Concours d'Exer^ 
cicesPhys., i, ^8; 1901.) 

TBA.-ROOK [tea-room; de tea (thé); 
Toir tea-cosy, et room s teut. rûm], 

S. c. m. • Salon de thé. 

n est ohlo, en oe moment, d'aller obaqae 
loar, Tors oinq heures, prendre le thé dans 
un « fashlonable tea room ». {L'Art et la 
Mode, p. 949, c. 1; 1899.) On Terra... des 
dlttrlbnteors de prospectas i^Usser ans mains 
des )oUes arrlTantes des adresses de lea- 
rooms. (Illustration, p. 356; noT. 1904.) 
La salle Uanohe et close dn petit « tea 
room » où des amis... essaient d'oobller les 
oaprioes de la saison. (G. d*Houvillb, 
Gaulois, p. 1, c. 1 ; 16 sept. 1908.) 

TES [tee; suivant Skeat, Torig. de ce 
mot serait la lettre T, fréquemment em- 
ployée, parmi les écoliers, pour indi- 
quer un point flze]. 

S. m. - Au jeu de golf, point de dé- 
part, n Au Jeu de curling, but. 

Pris de ohaqne tron, on antre endroit 
aofluné lae on point de départ. ( Vie au Gr, 
Air, p. 22, c. 3; 1898.) En aholsissanft le 
tea, la Joneor [de golf] dOTra tenir compte 
de la nature dnterrala.(GLARBMONT, Livre 
des Sports, p. 97 ; 1910.) An oentre de 
obaqae tee [an onrllng] se trooTe une qoUle, 
la Imt, le pobit 4 Tlser. {Petit Journal, 
p. i, c. 5; 12fév. 1912.) 

TEBTOTAIXER [teetotaller, dér. de 
tee-total, forme allitératlye accentuée 
(par redoublement de la première iettre) 
du mot total » fir. total, et suff. er]. 

S. m. - Celui qui, par principe, s'abs- 
tient totalement d*alcool dans son ali- 
mentation. 

Tons les hommes de réqolpage, depuis 
la capitaine josan'an ohanfCaor, étalent tee- 
totaJers. (J. Verne, Cap, Hatteras,^, 83; 
1886.}8'an'étaltpasteetoSaIer|e dlraiaqn'U 
a pris ce matin nn oocA-caH de trop. (P. 
BouRGET, Idylle Tragique, p.180; 1898.) 



Fig. - n y a, par bonhenr, les teato- 
tallera de l'éloquence et de la poésie. (V. 
Hugo, Shakespeare, 2» part, livre III, 
cb. 5; 1884.) 

TÉLESCOPER [to télescope, du 
subst. télescope » grec. Ti\Xe, de loin, 
et 9xoict?v, voir]. 

V. n. • Rentrer les unes dans les au- 
tres, comme les éléments d*une lunette 
télescopique , en parlant des voitures 
d'un train dans une collision. (Prob. 
ang.-américanisme. ) 

On dit [aux Et.-Unis] : toltraln a été téles- 
copé. (HuBNER, Promen, aut. du Monde, 
1, 196 ; 1873. ) Pour eiprtmer qae denx trains 
se sont rencontrés et se sont broyés l'on 
contre l'antre, les Américains ont créé le 
verbe télescoper. ( Mandat -Grancey, 
Chez l'Oncle Sam, p. 81 ; 1885.) Le train a 
télescopé. (Hatzfbld, Darmestbter et 
Thomas, Dict , Général; 1900.) 

TELPHÊRAGE [telpherage; nom 
inventé, en 1884, parle professeur angl. 
Fleeming Jenkin; du grec xf^Xs (loin), et 
çiptiv (porter)]. 

S. m. - Système de transport élec- 
trique des véhicules sur c&bles aériens. 

Telpherage on telpher Une. (Jacquez, 
Dict d'Electr,, p. 203; 1887.) U telphe- 
rage préaente de nombreux avantages. (La- 
rousse, 2«supp., p. 1910; 1889.) Telphe- 
rage électrique dans nne usine k gas. (JR. 
Techn., p. 1013; oct. 1904.) 

TENDER [tender, du verbe to tend, 
par aphérèse pour attend (servir quel- 
qu'un) sa V. fr. atendre; et suff. er]. 

S. m. - i« -T. de chemin de fer : Vé- 
hicule spécial attelé à la locomotive et 
qui porte l'eau et le combustible néces* 
saires à son fonctionnement. 

La fonotloa dn tender, ans locomotives à 
quatre rones, doit avoir Uen sur le devant 
de la locomotive. (/. des Chem, de fer, 
p. 5, c. i ; 25 janv. 1842.) Le tender de la 
petite locomotive était renversé et brisé. 
(Combes, C. A. de VAcad. des Sciences, 
ziv, 672 ; 1842.) Le tender se compose d'un 
èhftssia et d'une caisse. (Perdonnbt, 7r. 
des Chem. de Fer, n, 353; 186S.) — 
ACAD., 1878. 

0. a Machine-tender, Locomotivb- 
TENDER ; La locomotive -tender A cylindres 
eztérienrs. {Ann. des Chem. de fer, p. 255t 
c. 2; 1860.) L'emploi très répanda ai^onr 



TENNIS 



- i54 — 



TEST 



é'kol du bogit amérleaiB daat 1m aashiBei- 
tondert. (Malésibdz , Chem. de fer Angl,, 
p. 52; 1874.) 

2« - Petit bateau à vapeur attaché au 
service d'un yacht ou d'un grand pa- 
quebot. 

ilpolJo, 92 oanoBs;... Ftaaj, teader. 
(i4nn. Marit.f i, 777; 1847.) Le tendtr m 
naaM an pi«d do raioalier de tribord. (J. 
Vbrnb, Ville Flottante, p. 19; 1871.) 

TENNIS [tennis = v. fr. tenetz, tenez, 
qui devait, suivant toute vraisemblance, 
être le mot employé par le serveur, au 
Jeu de paume, au moment de lancer la 
balle. Cf. Rbm. ci-dessous.] 

S. m.- 1^ - Primitivement, nom donné 
par les Anglais au jeu de paume ; à pré- 
sent, forme abrégée courante de lawn- 
tennis (q. v.). 

BBT. — Uses, tonys ballos. {Statutes 
at Large [m, 356; éd. 1762], 1463.) Ton- 
■ysplay, ion do la panlmo. (PALBaiiAVB, 
Leselarcissement de la Langue Fran- 
çoyte, f> 70; 1530.) Panlmo, tonnls Cplajr)- 
(GoTORAVE, 1611.) Wbat dlvortlsomoat 
Is thoro? — Tonnis, Boirtlng, ninoplns. = 
QnilBdivortissomoBts y a-t-JlT — Lo Joa do 
Paomo, Us Jons do Boulo, los ttoUlos. (Fbs- 
TBA.U, Nouv, Gram, Angl,, p. 162; 1678.) 

Tennis : Jeu de balle... peu ooiinii. (Lan- 
dais, Dict, des Dictionn,; 1836.) Tonnis : 
sorte do Joa do balle, dans lequel on se 
aortde raqaottes. (Acad. CompL; 1866.) Os 
[los gens do oorolo] savent s'hablUor, )oaer 
an tonnis, monter à cheval et parler sport. 
(BouROET, MenaongeSf p. 128 ; 1888.) Dans 
lo paro, retentissent les appels et les oonps 
do raquette d*nne partie de tennis. (Daudbt, 
Petite Paroisse, p. 182; 1895.) 

BBM. — L'origine française du mot 
tennis ne parait pas douteuse. Tout 
d*abord, Donato Vellutl, mort en 1370, 
relate dans la Cronica di Firenze (citée 
par Murray) que le jeu de « tenes » 
passe pour avoir été introduit à Flo- 
rence, au début de 1325, par des cheva- 
liers français. Le premier exemple du 
mot, dans un texte anglais, remonte à 
1400 environ : « Of the tenetz to winne 
or lèse a chace ; » il est tiré de la Ba- 
lade to Henry IV, 295, de Gower. En 
1617, Minsheu faisait déjà ce rappro- 
chement : « Tennis play.,» aut à tenez 
Gai [gallicum] : id est hould,Yfhich word 



the Frenchmen, the onely tennis playen, 
use to speaice when they striice the biU 
at tennis. » — Au surplus, il y a lieu 
de noter que le jeu de la paume a été 
le sport &vori des Français dès le moyen 
âge, qu'au xvi* s. il y avait plus de 1800 
jeux à Paris seulement, et que Robert 
Dallington écrivait, en 1598 : a Le ten- 
nis est plus en usage ici [en France] 
que dans toute la chrétienté réunie... 
On dirait que les Français sont toua 
nés une raquette à la main. » Rien d'é- 
tonnant dès lors à ce que les Anglais, 
en nous empruntant la paume, avee 
plusieurs de ses termes propres {avan- 
tage, à deux, etc.) et jusqu'à la ma- 
nière de compter les points à ce jeu, 
l'aient baptisé du nom, - tenez I - qu'ils 
entendaient le plus souvent répéter par 
ceux qui s'y adonnaient. 

2p - Flanelle légère et rayée, dont on 
fait généralement des costumes pour le 
jeu de tennis ou pour la plage. 

Le oostume on tennis blano rayé. {Monit. 
de la Mode, p. 410, c. 1 ; 1890.) 

D. =s Tennissbr : Avec qui ohassorai-le, 
tennissorai-Je? (Le Goffic, Erreur de 
Florence, p. 174 ; 1904.) 

TbNNISSEUR sa EUSB. 

TEST [test = V. fr. test, lat. testum, 
vase dont on se servait pour faire l'es- 
sai de l'or, - d'où le sens d'examen, 
épreuve]. 

S. m. - l» - Expérience, épreuve 
comparative d'ordre physiologique ou 
psycho-physiologique; objet ou dispo- 
sitif servant d'étalon pour cette compa- 
raison. Cf. Test-objet. 

Adjt. - Appareil photographique pour 
une séance test [de spiritisme]. {Ann, des 
Sciences Psych., p. 55; 1894.) 

Les tests doivent être appropriés an 
milieu auqnrt appartiennent les individus 
étudiés. (Binbt-Henri, Année Psychelog., 
p. 464; 1895.) Certains teste sur les per- 
ceptions taotileSp qui ne sont, en somme, 
que des comparaisons aveo des sensations 
anciennes. (Toulouse, R. de Paris,yiy96; 
1896.) Pour mesurer pratiquement l'aGuité 
visuelle globale, on peut se servir da 
tests constitués par des points inégale- 
ment distants, ou par des lettres. {R, 
Scientif., p. 724, c. 2; juin 1909.) 

2o _ Epreuve, dans le sens particulier 



TEST-OBJET 



— 155 — 



TOAST 



et historique de Serment du Test, éta- 
bli, en Angleterre, en 1673, par lequel 
on niait la transsubstantiation et Ton 
renonçait au culte de la Vierge et des 
Saints. 

Le fameux serinent dn Test... a été on 
des aotes principaux de la religion en An- 
gleterre. (BossuET, Hist. des Variât,, 
I, 489; 1688.) Une sincère union entre les 
Protestants estoit une plus grande sûreté 
poor l'Eglise et pour l'Etat qQ'aocim Test 
qu'on pftt inventer. (De Gize, Hist, du 
Whiggisme, p. 185; 1717.) Le serment 
dn Test, dans son origine, étoit un note 
par lequel on nioit la Transsubstantiation. 
ACAD., 1762.) 

TEST-OBJET [test-object , francisé 
en test-objet; de test (épreuve), et ob- 
ject (objet) = lat. objectus, oàjectum], 

S. c. m. - Préparation transparente, 
faite à Taide de fragments minuscules 
d'animaux ou de végétaux, pour appré- 
cier la puissance comparative des mi- 
croscopes. 

Les test-objets le plus en usage... sont 
les suivants : ongles d'araignée, forblcine, 
etc. (LiTTRÉ-RoBiN, Dict, de Médecine ^ 
p. 1552; 1873.) On détermine le pouvoir 
séparateur [du microscope] en observant 
la striation régulière des carapaces de cer- 
taines diatomées (tests-objets). (Fernbt 
F.-DuPAiGRE, Cours de Phys., p. 263; 
1911.) 

THANE [tbane = ang.-sax. thegen], 

S. m. - Vassal immédiat de la cou- 
ronnai à répoque anglo-saxonne. 

n y avait deux sortes de tbanes, savoir 
les thanes du roi et les thanes ordinaires. 
{Encycl.; 1765.) Les gens de guerre de 
haut rang... conservaient les vieux titres 
anglo-danois de tbanes et de lairds. 
(Thierry, Conq. de l'Anglet., in, 398; 
1825.) n [Macbeth] décime les thanes, 11 tue 
Banque, il tue tous les Macduff . (V. Hugo, 
Shakespeare, p. 255; 1864.) 

TICKET [ticket = v. franc, estiquet, 
estiquet, estiquete, marque, étiquette]. 

S. m. - Billet, coupon, au sens géné- 
ral du mot, et plus spécialement billet 
de chemin de fer. 

Aller au bureau prendre leur ticket pour 
voyager en chemin de fer. (Débats, p. 1, 
c. 3; 27 juil. 1835.) Trois collecteurs re- 
cevaient les Uoketa de deux mille touristes. 



(Wey, Angl, chez Eux, p. 277; 1853.) 
Le voyageur prend, moyennant trois pence» 
un Uoket d'assurance. (Max. du Gamf, 
Paris, i, 352; 1869.) Les filles de servioe, 
leurs grandes poches de tablier pleines de 
monnaie et de tickets de couleur, apparais- 
sent àl'entrée des galeries. (Daudet, Numa 
Roumestan, p. 228; 1881.) 

TIXiBXTRT (tilbury, nom du carros- 
sier anglais qui, au début du siècle der- 
nier, construisit les premières voitures 
de ce modèle]. 

S. m. - Cabriolet léger à deux places 
et à deux roues. 

Celui qui mène un tUbury est nn peu pins 
modeste [que oelui qui mène un landau], 
(De Jouy, Hermite de LondUres, i, 341; 
1820.) J'ai un bon cheval sarde de selle, 
mais qui fait service de mon tilbury. (La- 
martine, Leit, au Cte deyirieu;i août 
1827.) Les marche-pieds extérieurs sont 
d'usage pour les tilburys. (Lebrun, Mail. 
du Carrossier, p. 118; 1833.) Il y a des 
tilburys à capote. (Acad., 1835.) 

TlME[time (temps) =ang-sax. tima]i. 

S. m. - T. de boxe : Appel indiquant 
le commencement et la fin de chaque 
reprise. 

Quelques heures avant le « time », le réle 
de l'entraîneur cesse. (Mortane, La Boxe, 
p. 123; 1908.) Au signal du time les soi- 
gneurs escaladent comme des singes le ring. 
(G. Michel, Gil Blas, p. 1, c. 5; 6 juilU 
1912.) 

TIPSTER [tipster, de tip (renseigne- 
ment, « tuyau »), dont Torigine, dans 
ce sens, est argotique ; et suit, sterl, 

S. m. - T. de turf: Celui qui vend de» 
pronostics. 

Parier avec les renseignements donnés 
par les tipsters pour tel ou tel cheval est 
une chose enfantine. (Malot, Vie Mod, 
en Anglet., p. 112; 1862.) Vingt fois déià 
ses pronostics s'étaient réalisés. Le roi des 
tipsters, comme on le nommait. (Zola, 
Nana, p. 384; 1880.) Les tipsters, aux 
gages des agences de paris, se cachaient 
vainement dans les halliers, avant l'aurore, 
pour deviner la algnifioation des galops. 
(Hervieu, Tomet John Bred Jockeys; 
1911.) 

TOAST [toast = v. fr. tostee, toustee, 
du verbe toster, griller, lat. torrere. La 
tostee était une trancbe de pain rôtie 



TOASTER 



— 156 — 



TOMAHAWK 



trempée dans da vin. - Le passage du 
sens 1« au sens 2* s'ezpliqae par ce fait 
qu'en Angleterre on avait coutume de 
tremper un toast (rôtie) dans son verre 
avant de boire le coup de Tétrier ou de 
porter la santé de quelqu'un]. 

!• - S. m. ou f. - Tranche de pain 
rfttie et beurrée. 

n est très ordlaairt, en ânglelarre, dt voir 
laa vaUts de ehamie prendre tons les au- 
tiBS leur thé et manger leur tboêML (Goia- 
OOURT, Observateur Franc, à Londres, 
n, 354; 1769.) Je boU mon thé deux fols 
ter Jour ; )s maafe nos tostes Msa beurrées. 
(LiNOUET, Ann. Polit., i, 206; 1777.) On 
•Béentait des rAtles (foests) bien nlaoes. 
dénealemtnt beurrées et salées à point 
(Bmijult-Savarim, Physiol. du Goût, i, 
953; ltse.)OoeapéosàbearrèrlearstoesU. 
(HmiANT, Bddy et Paddy, p. 31 ; 1896.) 
Telel les toasts. Mais si voos le préfères. Je 
vais voos beurrer on mafftai. (M. Prévost, 
Eeureux Minage, p. 251 ; 1901.) 

2* • S. m. - Proposition de boire à 
la santé de quelqu*un; vœu que l'on 
exprime, discours que l'on prononce à 
cette occasion. 

Lse tostes sont souvent très enBoyen. 
(ACAD., 1763.) A dîner, les toasts avolont 
plus de solemnlté. (Gbastblluz, Voy. 
dans l'Amer. Sept, i, 110; 1786.) Je 
vevdrals qae ee fût la mode à Paris oonune 
à Londres de porter ebaoïm an toast A sa 
maîtresse. (MAriméb, Vase Etrusque, 
1880.) 

IBM. — Le Dict. de l'Acad. (éd. 1798) 
et Littré enregistrent toste et toast, mais 
Torthographe anglaise semble avoir 
définitivement prévalu. 

TOASTER [to toast, du subst. toast, 
q. ».]. 

V. a. et n. - Porter un toast, boire à 
la santé de quelqu'un. 

Je n'exige pas que vons tosties si sou- 
vent, qnand vous dlneres ehei le dno de 
■leiiemond. [Montesquieu, Lett. à M. 
VAbbë de Guasco; 12 mars 1750.) On 
toste plus ordinairement les femmes que 
les hommes. (Acad., 1762.) Tester; on 
éorit aussi toaster. (Littré, 1878.) 

TOBOGGAN [toboggan =3 ind.-amér« 
odabagan]. 

S. m. - Traîneau canadien servant 
surtout pour les glissades. Par ext. : la 



glissade elle-même, ou l'échafaudage 
édifié pour la pratique de ce sport. 

Le toboggan est me sorte de numtagne 
rosse. (Goubertim, Universités Transat., 
p. 141 ; 1800.) Le toboggan amérloaln en 
aolermesore 2 à 8 mètres. {Vie au Gr. 
Air,^. 252, c. 2; 1898.)PlaoedeU Hatlon, 
apparaissent les bants éohafandages des 
toboggans, rapidement édifiés. {Gauhis, 
p. 1, c. 3; 19 avr. 1908.) Sur le toboggan, 
on se ooaQhe à plat ventre, la faoe en avant. 
(Glarbiiont, Livre des Sports, p. 287; 
1910.) 

Bm. — 7o6o^^antn^ et tobogganiste 
sont assex employés : Les sports dldver, 
le tobogganing. (Goubertin, Universités 
Transat., p. 373 ; 1890.) Le tobogganiste... 
n'a pas mémo nne éoorohnre. {Lectures 
pour Tous, p. 442; fév. 1906.) 

TODDT [toddy as bindoustani ton, 
tddi, de tàr (palmier)]. 

S. m. - Liqueur spiritueuse qu'on ex- 
trait du palmier-cocotier; sorte de grog 
sucré et très cbaud. 

One grosse oalebaoe de Toddijr qu'il avott 
apportée. (G. Dampibr, Nouv. Voy. aut. 
du Monde, p. 545 ; trad. 1698.) Avec de 
rexoeUent oMre et da towdy, on s'en passe 
très Uen [de vin]. (Ghastellux, Voy. 
dans VAmér. Sept,, i, 73; 1786.) Toddy : 
boisson forte et cbande. (Acad. Compl., 
1866.) Os passent la soirée à boire dn todàj 
dans leors cbambres. (Daryl, Temps, p. 
3, c. 3; 4 juillet 1886.) 

T01CAHATVK[tomabawIc, dial. Ind. 
de Virginie tàmàhàk, apocope de ta- 
màhakan, « ce dont on se sert pour 
couper »]. 

S. m. - Hache de guerre des Indiens 
de TAmérique du Nord. 

▼ons avaneles contre nous le TomaliawA 
en main. (Bouquet-Dumas, Expédié, 
contre les Indiens, p. 68; 1769.) Os [les 
sanvages] ont une petite baobe qui diffère 
pen dn tomaliawJc ordinaire d'Amérique. 
(GooK, Troisième Voy., m, 90; trad. 1785.) 
Qnelqnes-uns d'entre eux le tuèrent d'un 
ooap de tomaliawJr. (Ghastellux, Voy, 
dans VAmér. Sept., i, 348; 1786.) Us 
obefs de guerre, le tomahawk à la nudn,... 
prennent la gancbe. (Ghateaubriand, 
Atala, m, 30; 1801.) La barbarie assomme 
sa victime d'an eonp de tomabawlc. (Mar- 
hier, En Pays Lointains, p. 211 ; 1876.) 



TOMMY 



— 157 — 



TORY 



n s'avançait le tomaliawk à la main. (âgad. , 
1878.) 

TOMIET {Tommy Atkins, nom de 
fantaisie figurant, depuis 1815, dans les 
règlements de Tarmée anglaise pour 
daigner un soldat quelconque de cette 
armée.] 

S. m. - Soldat anglais. 

Las groupes da tommiM allumant le fan 
pour la sonpe. (J. Garrèrb, En Pleine 
Epopée, p. 329; 1901.) Le soldat itaUtnn'a 
pas les besoins dn Tommy. (M. Barrés, 
Echo de Paris, p. 1, c. 1; 14 juin 1916.) 

TONNAGE [tonnage, lui-môme em- 
prunté du V. franc, tonnage, avec le 
sens primitif dUmpôt à payer pour cha- 
que tonne de vin : « Tonnage de vin 
que Tan lieve pour chascun tonel. » {Re- 
venus du Chat, de Pierre fonds, 1900.) 
L'acception spéciale : droit sur les na- 
vires d'après leur capacité évaluée en 
tonneaux, apparaît au début du xyu« s., 
en Angleterre. Nous avons repris peu 
après le mot à nos voisins avec les di- 
vers sens nautiques qu'ils lui avaient 
donnés]. 

S. m. - Poids de marchandises que 
porte un navire et qu'on évalue en ton- 
nes; capacité d'un navire évaluée en 
tonneaux; droit payé par un navire d'a- 
près sa capacité. 

Seront obliges de payer les droits de 
Tonnage et Pondage depuis le premier Joor 
do Jnlllet 1843. (Laursms, Subside ac- 
cordé au Roy., p. 10; 1688.) Votre Ha- 
Josté pont tronver les sommes néoessalres 
& ses besoins par d'antres moyens que par 
les droits sur le tonnage. {Essai sur VE^ 
toi du Comm, d'AngL, i, 4; 1755.) n y 
avait on petit droit snr l'importation et 
l'exportation des marobandises, qn'on nom- 
mait drofi de tonnage et de pondage. (Vol- 
taire, Essai sur les Mœurs, v. 131; 
1761.) lA préposé do bnrean se transpor- 
tera à bord dn bAtiment, pour en vérifier 
la desorlption et le tonnage. {Acte de Na^ 
vigal., art. 14; loi du 16 oct. 1793.) Des 
navires d'na fort tonnage. (Acad., 1835.) 
Par extension. - Poids de marchan- 
dises quelconques évalué en tonnes; 
capacité de transport d'une ligne de 
chemins de fer. 

Soient T le tonnage d'un train, T la vl- 
lease par benre exprimée en milles. (C. R, 



Sté des Ing, Civils, p. 240; 184».) Les 
oombnstibles, les pierres de oonstmotion... 
entrent an]onrd*hnl, snr plnsienrs lignes, 
ponr moitié de lenr tonnage total. (Peh- 
DONNBT, Notions Gin. sur les Chèm. de 
/er, p. 103; 1859.) 

TOP-'WEIGHT [top weight ; de top 
(sommet), pris adjectivemt dans le sens 
de supérieur » ang.-sax. top; et weight 
(poids) =s ang.-sax. vjiht, gemh(\, 

S. c. m. - T. de turf: Poids maximum 
que peut porter un cheval, dans un 
handicap, et, par métonymie» le cheval 
qui est le plus chargé. 

Qnolqne son poids... ait été loin dn fop- 
weight (poids le pins élevé), le obeval n'a 
en nn avantage qne snr nn petit nombre 
de ses oononrrents. (Dillon, Sport» p. 3, 
c. 3; 24 sept. 1854.) Dans nn bandioap, la 
top-vireight a tonlonrs le oboix du oété. (De 
SAiNT-GLAm, Jeux en Plein Air, p. fôl; 
1889.) Oitf Bridge est admirablement plané»., 
bien qu'il soit le top-weigbt. (Doré, Jour- 
nal, p. 3, c. 5; 13 nov. 1891.) Malgré son 
top-weigbt, • Alkestys portait 87 1/3, - la 
victoire ne pouvait faire anonn doute. ( Vie 
au Gr, Air, p. 965, c. 2; 1904.) 

TORT [tory = irl. toiridhe,tOraidhe, 
dont le sens primitif était voleur, pillard, 
et qui a été appliqué tout d'ahord, vers 
1680, dans le sens politique, aux parti- 
sans de Charles II d'Angleterre]. 

S. m. - En Angleterre, un royaliste, 
un conservateur. 

Bemontranoe anx torya snr la eondnite 
qu'ils doivent tenir. {Pièce trad. de Vangl,, 
1712.) Au oommenoement on appela Tôrys 
des espèces de bandits des montagnes d'Ir- 
lande. (Le Sage, Rem, sur l'Anglet., p. 6; 
1715.) Les divisions et les subdivisions 
parmi les wbigs et les torys se multiplient 
obaqoe Jour. (Ramsai, Essai Philos, sur 
le Gouvernement Civil, ch . xiv; 1 72 1 .) Les 
Toris étoient pour l'Bpisoopat. (Voltaire, 
5* Lettre Philos, p, 39; 1734.) Les wigbs 
sont opposés anx Toris. (Acad., 1762.) 

Adjt. : On a vu des Parlements torye 
anssi bien gne des Parlements wbigs s'op- 
poser au souverain. (De Gize, Hist. du 
Whiggisme, p. 26; 1717.) L'ascendant de 
Castebreagb et de l'esprit tory en général 
était assuré d'y prévaloir [à la Chambre 
anglaise]. (Villbmain, Souvenirs Con* 
temp,; II, 207; 1855.) 



TORYISME 



— 158 — 



TRACT 



et tory, el laff. ism], 
8. m. - Système politiqae des tories. 



tant «toifltf attaoMs m iTorisaM. (Db 
GiZE, HUt du Whiggisme,p. 26; 1717.) 
hê wlilgioBS «t It torjSHS font Msa da 
fnns en ABglctanre. (PuREnfaus ; i717.) 
M'Mt-M qns !• oonssrraciniie, qni s'est 
aaliiié ds Vêtpril ni da tiMysme, ni da 
whigalsnisY (GuizoT, Str Robert Peel, p. 
2S0; 1856.) 

TOUaH CAKE [toagh cake : de 
tough (dur, résistant) a ang.-sax. tôk, 
et cake (pûn) » prob. v. nord. AmiAmi]. 
8. m. c. - T. de inétallargie : Cuivre 
raffiné et moulé en lingots ou en pains. 
A Londres, on maintient les eoors dn ooi- 
m; la demande dn Tongh oake est asses 
banne. (J. des Chem, de Fer, p. 161, c. 
3 ; 1855.) - Abrévt. : Ces prix s'entendent 
■oins 2 1/2 pour cent pour les tongh. 
{Manit. Gén. de la Quincaillerie, p. 284, 
e. 2; 1904.) Hons cotons le Tongh 63 livres 
•tofUng. (InformalUm, p. 2, c. 6; 14 
dée. 1909.) 

TOURIMO [touring, subst. verb. de 
to tour (excursionner) s fr. toitr, dans 
le sens de voyage]. 
S. m. - Tourisme, sport des voyages. 
Elégant costume de touiing. (Saint-Al- 
bin, Sports à Paris, p. 57 ; 1889.) Celnl 
qnl fait des ezonrsions en vélooipède fait 
dn Touring. (A. du Touring-Club, p. 14, 
e. 1; 1891.) 

TOURISTE [tourist, du fr. tour que 
les Anglais nous ont emprunté au début 
du xviii* s., et suff. ist.]. 

S. m. - Celui qui voyage pour son 
plaisir ou son instruction; excursion- 
niste. 

La natore avait placé là cette tablette de 
rochers évidemment toat exprès ponr les 
toaristeB. (Simond, Voy. d'un Franc, en 
Anglet., i, 424 ; 18 16.) Un grand nombre de 
ces oisifs touristes passèrent cette année 
à Bnrdwar pour en voir la foire célèbre. 
(Jacquemont, Voy. dans l'Inde; 18 avr. 
1830.) Pour sympathiser nn peu avec les 
assertions du tounstOf il faot savoir à quel 
homme on a affaire. (Stendhal, Mém. 
d'un Touriste, i, 90; 1838.) Pour se sin- 
golariserp beaaooup de touristes aujour- 
d'hui prennent pour devise le « nil admi- 



rart » dTHoraae. (MiniMÉE, Colomba, p. 1 ; 
1840.) - ACAD., 1878. 

D. = TouaistiQUE : Qui a trait au tou- 
risme. « Ters l'Alsaoa » est le nom d'ona 
soeUté tearistIqiM- (Larousse, 1906.) 

TomuEME [tourism ; de tour = fr. 
tour, et suff. ism.]. 

S. m. - Le sport des voyages, la pra- 
tique des excursions. 

Le tonrisme soientlflvae a suscité chez 
lasfemmes nne très active curiosité. {Joum. 
Officiel, p. 4000, c. 3; juill. 18T2.) [Une 
afOShe] conçue... ponr évoquer l'Image... da 
parfait tonrisme. (Hervieu, Flirt, p. 6 ; 
1890.) 

TOT-8PANIEL [toy-spaniel ; de toy 
(jouet) =3 boll. tuig, et spaniel (épa- 
gneul) sa V. fr. espaignetUl. 

S. c. m. - Epagneul anglais de très 
petite taille. 

Les toy-sponiels sont presque de la talBe 
et de la corpulence des carlins. (Mégnin, 
Le Chien et ses Races,iv, 371; 1900.) La 
Beine d'Angleterre et son toy-spanid. {Fe- 
mina, p. 96, c. 2; mars 1907.) 

TOT-TERRIER [toy-terrier; de toy 
(jouet), et terrier = fr. chien terrier]. 

S. c. m. - Terrier anglais de très pe- 
tite taille. 

Toy-terrlers, l*' prix, mâle on femeUe. 
{Chenil, p. 4, c. 1 ; 5 mai 1884.) Le toy- 
terrier yorkshire a l'apparence générale 
d'un chien de salon à longs poils. (Mégnin, 
Races de Chiens, m, 194; 1891.) 

Abrévt. : Jamais vous ne verres un géant 
obèse escorté d'un toy plus petit que sa se- 
melle. (H. Lavk)an, Illustration, p. 518, 
c. 3; déc. 1911.) 

TRACT [tract (traité) = v. angl. trac- 
tate, lat. tractatus]. 

S. m. - Petite brochure de propa- 
gande religieuse ou sociale. 

On ouvre des souscriptions ponr envoyer 
aux Qroates des Bibles slaTonnes et des 
tractSf pour les préserver de l'hérésie pa- 
piste. (Mérimée, Lett. à une Inconnue; 
28 mai 1859.) Elle [madame Grote] doit 
m'envoyer quelques petits tracta qu'elle a 
écrits. (Taine, Lett, à itfm« Taine ;2i mai 
1871.) La Churoh Association se bornait à 
distribuer des tracts. (THUREAU-DANom, 
Revue des Deux-Mondes, p. 590; juin 
1905.) 

BEM. — Les Tracts for the Times^ 



TRADE-UNION 



- 159 



TRAMWAY 



publiés à Oxford, de 1833 à 1841, pour 
propager la doctrine de l'unité catholi- 
que, sans cependant admettre la supré- 
matie du pape, ont donné naissance à 
la secte des tractariens : La sobisme des 
tractariens, soatena par un oodenzéTéqaes. 
(Db Rémusat, R, des Deux-Mondes, v, 
270; 1866.) 

TRADE-UNION, TRADE8-UNION 

[trade (commerce), ou au plur. trades s= 
T. bas-ail. trade; et union = fr. union]. 

S. c. f. - Union commerciale, syndi- 
cat professionnel. || Nom donné, en 
Angleterre, à de puissantes associations 
ouvrières organisées poar la défense de 
leurs intérêts. 

n y a dans la population mlUo germes 
de libéralisme; 11 y a les Tradea* Unions. 
(M. Ghevauer, LetL sur F Amer, du 
Nord, I, 338 ; 1836.) Nos onYilers heureu- 
sement n'ont pas encore appris des Trades- 
Uniona A faire sauter aveo de la pondre 
les maisons de lenr patron. (Mérimée, 
Lett. à Panizzi; 21 mai 1870.) Le travail 
à la tâdie est... prohibé par beanooop de 
de tradea nniona. ( Leroy- Bbaulieu, 
Question Ouvrière, p. 101; 1872.) Les 
trade-unions avalent la personnalité mo- 
rale poor asii gner en jnstloe leurs débl- 
tevrs, mais non pour être assignées. (Gol- 
80N, Organisme Econom.,]^, 261 ; 1912.) 

TEtU>E-UNIONI8KB [t.-unionism.] 

S. e. m. - Syndicalisme ouvrier ou 
professionnel, tel qu'il fonctionne en 
Angleterre. 

Dresser une embuscade pour anéantir le 
mouvement du trade unioaisme. (Levas- 
8BUR, Nouv. Revue, zcix, 19; 1886.) La 
pensée socialiste a'infuse dans le TTade- 
Unionisme. (Bourdeau, A. des Deux- 
Mondes, p. 836; déc. 1889.) 

TRADE-UNIONIBTE [t. - unionist.]. 

S. c. m. - Partisan du trade-unlo- 
nisme. 

Josbua Davidson (Jésus, fils de David) est 
démocrate, trade-unloniste. (Odyssb-Bar- 
BOT, Litt, Angi. Contemp.,\, 271 ; 1874.) 

TRAININO [training, subst. verb. de 
to train (exercer, entraîner) =a fr. traî- 
ner, Gf. Entrainement]. 

S. m. - Entrainement, dressage phy- 
' sique ou Intellectuel. 

Pfaisieurs Anglais distingués que |'ai con- 
nus considéraient lenrédnoation dnooU ége . 



comme une simple préparation, une gym- 
nastique, un training de Tattentlon et de 
la mémoire. (Taine, Notes sur VAnglet,, 
p. 151; 1872.) Bzeroicas pbirsiquea con^ 
pris à rAmérlealne, o'est-A-dIre oomme un 
training, un entraînement mathématique et 
raisonné. (Bouroet, Outre-Mer, ii, 121; 
1895.) L'étude des langues et littératures de 
l'antiquité gréco-romaine était seule capable 
de procurer un training mental de première 
qualité. (Lamolois, R, de Paris, p. 783; 
févr. 19G5.) 

TRAKP [tramp (rôdeur), du verbe to 
tramp = v. angl. trampen,] 

S. m. - 1^- Vagabond, chemlneau. 

Hous dûmes résister de force à quatre 
tramps qui envahirent notre wagon. (BouR* 
get, Outre-Mer, n, 29; 1895.) Marchand, 
cowboy on tramp, l'Américain a de la dévo- 
tion pour le trust. (Adam, Vues d^Améri^ 
que,j}.i6; 1906.) 

2o - Gargo-boat qui n'est pas affecté 
à une ligne régulière de transport. 

Les intérêts des annatenrs dea « trempa ■ 
représentent un pourcentage oonaidérable 
des capitaux consacrés par nos voisins A 
la flotte de oommeroe. {Yacht, p. 11, c. 
1; 1903.) A côté des ocean-framps, il y a 
des vapeurs charbonniers. (G. d'Alméida, 
La Terre, p,6i2\ 1906.) 

TRAlCWAT [tramway, de tram (dont 
Torig. est écossaise) » bas-ail. traam; 
scand. tram, trâm; et way (chemin) » 
ang.-sax. weg, rad. indo-germ. wegh], 

S. m. - Voie ferrée établie sur les 
routes ou dans les rues pour la circula- 
tion de voitures publiques, à traction 
mécanique ou animale. || Par métony- 
mie, la voiture elle-même circulant sur 
cette voie ferrée. 

Les Tram^Waja sont formés de barreanc 
placés A plat avec un rebord servant de 
guide. (Gallois, Ann. des Mines, p. 140, 
1818.) n y a un tramway qui pénétre |ua^ 
qu'A douse milles dans la forêt. (Tour du 
Monde, p. 62; 2e sem. 1860.) Le GonseU 
d'Etat... a donné un avis favorable A la con- 
cession des tramways dans la vlUe de Parla. 
(Industrie, p. 483; août 1873.) Le premier 
projet relatif A rétablissement de lignes de 
tramways [en Angleterre] fut aoumis au 
Parlement en 1858. (Franqueville, Trav, 
Publ. en Anglet., ii, 186; 1876.) On a 
établi des tramways sur quelques boule- 



TRANGE 



— 160 — 



TROLLEY 



Tards tt nr fMlqaM antrtt gnoidêi yoIm 
«• ftete. (AcAD., 1871.) 

Abrévt. - U parooon das tnat. (J. O/f ., 
p. 2455, c. 3; mars 1877.) 

D. » Tram-traii WAT : Train léger 
local. •— CTatt aartoiit an aarvloa apéalal da 
haall— a qoa faaTaat aosTanlr laa teains- 
tranmaja. (A. Picard, Traité des Chem. 
de Fer, m, 459; 1887.) 

TRAMGE [trance «> fr. trame, anbst 
Terb. de transir; lat. tramire]. 

S. f. - Etat d'une personne en som- 
meil magnétique ou en catalepsie pro- 
voquée. Cf. Sntrancé. 

■édlam lab, an état da tranoa. {La Lu- 
mière, p. 37; 1884.) A la Talr aatrar dana 
aa erisa, daaa sa tranoa, aonuna alla dit 
aDa-méma, 11 aat aisé da ooaipvandra aa 
fa'na arganlama doit dépaasar da vitalité 
dana naa aaooasso parallla. (Bourget, 
Outre-Mer, ii, 181; 1885.) lla^, tnmoo, 
avporta da fflanra... anrant llaa à plasloors 
raprlaoa. {Ann, dee Sciences Psyeh,, 
p. 54; Janv. 1805.) 

VOL — L'orthograpbe française du 
mot tend à reprendre ses droits : Un 
aédlnm an tranaa. (Huysmaks, Cathé- 
drale, p.dl6; 1888.) 

TRAMSBPT [transept = lat. trans (au 
delà), et septum (endos). Le mot re- 
monte en anglais à la première moitié 
du XVI* siècle.] 

S. m. - T. d'Arcbit : Partie de l'église 
qui forme les deux bras de la croix, en 
dehors et de chaque côté de la nef. 

La transept on la oantra da la orolx da 
l'édlfloo [oathédrala do Bonan] fonno one 
fort boUo lantamo. (Dugarbl-Léchaudi8 
d'Anisy, Antiquités Anglo-Norm,, p. 18; j 
1883.)Latranaopt et laa baa-oétés dn ohnor 
no sont pas antérieurs an xv« a. (Gaumont, 
Bull. Monumental, p. 275 ; 1834.) Las 
dans portaila dea extrémttéa dn transept [de 
la cathédrale de caiartres] sont d'ono beauté 
presque unique. (V. Huoo, Voyages, Lett. 
à sa femme; 18 juin 1836.) U gnuide 
aallllo dea tranaepta donne Arédifioe un 
air Imposant. (Agad., 1878.) 

TRAPPEUR [trapper, litt. homme 
qui chasse à la trappe ; de trap as ang.- 
aax. treppe, v. haut-ail. trappa, holl. 
trappe, et suff. er], 

S. m. - Chasseur professionnel dans 
r Amérique du Nord. 



Vêtu d*une capote bleue et de guêtres 
de eobr à la manière dn iFienz trappeur. 
(Pavib, Souv, Allant., u, 174; 18S8.) 
Cea aTa at u r la ra , à dend sanvagoa, oann» 
sons la nom do trappeurs. (R. de Ro- 
chelle, EL-Vnis d'Amer., p. 380, c. 2; 
1887.) n Tonlalt ae faire thippeur on Amé- 
rique. (Flaubert, Educal. Sentimen- 
tale, i, 162; 1888.) Tout pionnier, trap- 
peur et mineur qu'on a été, on est toaiours 
ohrétlen quand on est oltoyon de la Hbre 
Amérique. (Dumas, Etrangère, m, 1; 
1876.) - ÂGAD., 1878. 

TRBNAXL [treenail (cheville), de tree 
(arbre) » ang.-sax. trêo, et nail (clou) 
Bs V. angl. naegl, v. Isl. nagt], 

S. m. - Technol. : Cheville qui sert à 
fixer les tirefonds dans les traverses de 
chemins de fer. 

Substttuttoa des trenalla aux spikos en fer 
et auxooins en bols ordinaire. (/. des Chem. 
de Fer, p. 477, c. 1 ; 1843.) Le oanal cen- 
tral dont aont peroéa certains CreenailfL 
(Chemut, a. Gén. des Chem. de Fer, p. 
268 ; oct. 1882.) Un trénall, qui est an boli 
tout partioullèrement dur. (Lbbois, Na- 
ture, p. 125, c. 2; juil. 1888.) 

TRZCK [trick (tour, coup) &= prob. 
emprunté du v. fr. trichier, trikier, tri- 
cher. — Noter que le patois normand 
a conservé irique, tour, manigance}. 

S. m. - T. du Jeu de whisl ou de 
bridge : Levée qui assure le point. 

On a quatre Jetons pour marquer loa 
levées, Lorsqu'apréa ohaque trickln oartea 
sont tombées. (Le Whist, p. 38; 1841.) 
Avons-nous les honneurs? Deux de Crf/ 
(Balzac, Modeste Mignon, iv, 141; 1845.) 
Les trlcks oomptent avant les honnanrs pour 
le gain de ta partie. (Boussag, EncycL 
des Jeux de Cartes, p. 89; 1896.) Le oamp 
qui n'a marqué auoon trick est dit Chelem. 
((?. EncycL, xxxl p. 1211 ; 1902.) 

lUSM. — La forme tri, assez fréquem- 
ment employée, est tout à fait vicieuse. 

TROLliET [trolley, du verbe to troU 
(rouler, rôder) = v. fr. troller, trôler, 
germ. troUen, et suff. ey]. 

S. m. - Petit chariot roulant le long 
d'un c&ble électrique et servant d*organe 
de prise du courant. |[ Par extension, la 
tige portant ce dispositif, ou le conduc- 
teur aérien lui-même. 

Dispositions générales des tramwaya A 



TROTTING 



161 — 



TUB 



•ondnctaors aériens, à troUay, à arohet. 
{Nature, p. 378, c. 2; 2« sem. 1896.) Sur 
le oondnoteiir roule m troUey, o'est-à-dire 
«ne ronlatte en bronze qni est fixée an bout 
d'un long bras métalUqne. (Maréchal. 
Tramways Electr., p. 3; 1897.) Le tram- 
way... glissant aveo sa longue percbe sur 
les trolleys entreoroisés. (Marguerittb, 
Le Prisme, p. 8 ; 1905.) Le réseaa aérien 
de ses fils éleotriqaes et téléphoniques, de 
ses oordons à trolleys. (P. Adam, Vues 
d'Amer., p. ^; 1908.) 

TBOTTINO [trotting, subs. verb. de 
to trot = V. fi*aiiç. troter, trotter.] 

8. m. - T. de sport hippique : Les 
courses au trot. 

TrotUng. (Larousse, Dict. Univ,, 1876.) 
Les éprenves réservées an trotUng ont été 
passionnantes. (Paris-Sport, p. 1, c. 3; 
16 mai 1899.) Dans les tentatives de re- 
cords oomme dans les épreuves de trotUng, 
le obronométreur prend les temps. (MÉ- 
ONiN, Nature, p. 362, c. 2; mai 1903.) 

TRUGK [truck = lat. trochus, grec 
Tpox<S{, roue]. 

S. m. - Wagon pour le transport des 
marchandises; plate-forme montée sur 
quatre ou six roues et spécialement 
afTectée au service des voies ferrées. 

On a eu l'idée de placer oette oaisse snr 
nn tmok d*ane oonstmotlon propre à la re- 
cevoir. (/. des Chem, de fer, p. 558, c. 2; 
1848.) Express, tmoks et wagons; une 
boncdie française Semble broyer dn verre 
on màoher de la braise. (Viennet, Lett. à 
Boileau, 1855.)-Littré (1872) et Acad. 
(1878) donnent « trodc ou troc ». 

TRUISME [truism, de true (vrai) sa 
ang.-saz. treôwe, et suff. ism], 

S. m. — Vérité banale, qui ne mérite 
pas d*ôtre démontrée. 

Je or ois que les coups de fusil et les coups 
de eanon les plus obéra, oe sont eeuz qui, 
dans le combat, portent en l'air on tombent 
dans fean. Mais ce tmiimi, i mes yeux, est 
encore un paradoxe pour bien des gens. 
(Jacquehont, Voy. dans Vlnde; 6 oct. 
1828.) Hardis et téméraires même lorsqu'il 
les publia [les iugements de Stendhal en 
matière d'art], ils semblent, à présent, des 
vérités de M. de La Palioe, des truiMms. (Mé- 
rimée, Notes et Souv. sur Stendhal; 
1866.) - ÂGAD., 1878. - Nous aboutissons 
à Gc truisme que les différences des littéra- 



tures se rattachent aux différences profon- 
des des peuples. (J. Lemaitre, Contem- 
porains, VI, 263; 1896.) 

TRUST [trust (confiance) s» v. nord. 
traust. En principe, les participants 
d'un trust abandonnent entre les mains, 
des organisateurs tout ou psfftie de leurs 
pouvoirs; to trust : avoir confiance]. 
Cf. Trustée. 

S. m. - Syndicat de spéculateurs formé 
en vue de faire monter le prix, d'une 
marchandise par voie d'accaparement; 
tentative de monopolisation d'un pro- 
duit, d'une valeur. 

Le premier trust a été oelul de la Standard 
OU Company. (Chaillby, Econom. Fran- 
çais, p. 5^, c. 1 ; mai 1888.) Les j^otec- 
tlonnistes américains sentent bien que les 
abus commis par les trusts sont oompro- 
mettants. (Raffalovich, Coalit, de Pro- 
dttcteurs, p. 13; 1889.)lf'opposent-ils pas 
[les capitalistes] aux ligues ouvrières des 
ligues aussi intransigeantes sous les titres 
divera... de Pools, de Trusts ?(Bour6et, 
Outre-Mer, i, 312 ; 1 896.) De 1888 à 1889 
ont surgi aux Etats-Unis environ cinq cents 
trasta, (Fouillée, R, des Deux-Mondes, 
p. 821; juin 1899.) 

D. SB Trusteur : Les trusteurs yankees. 
(P. Adam, Serpent Noir, p. 43; 1906.) 

TRUSTEE [trustée, de to trust (avoir 
confiance), cf. Trust ; et suff. ee], 

S. m. - Dépositaire, administrateur, 
fidélcommissaire. 

Les élections des trustées... ont un ca- 
ractère politique. (Ampère, Promen. en 
Amérique, i, 311 ; 1866.) J'ai essayé, mais 
en vain, d'introduire des trastees dans la 
réorganisation de la Bibliothèque Impériale. 
(Mérimée, Lett. à Panizzi, 13 fév. 1868.) 
Béunion des trustées... pour la distributiOB 
des legs faits aux pauvres. (Gochin, Con- 
férences et Lectures, p. 272; 1870.) L9 
Conseil des Trustées dn Kusée Brttanni- 
que... avait, en quelque sorte, dédaré que 
l'origine de ces manuscrits ne permettait 
à personne de les acquérir. (L. Delislk, 
J. Officiel, p. 840; 25 fév. 1888.) 

TUB [tub (cuve, baquet) a germ. 
tubbe, tobbe], 

S. m. - lo Bassin plat et large destiné 
aux ablutions. || Par métonymie, Tablû- 
lion elle-même. 

Je veux pouvoir prendre mon tob soos ' 

11 



TUMBLER 



— 162 



TWEED 



lYaeht, p. 298, c. 2; 1878.) Un Utda 
oaBp«t le ml» oUlgatolM. (BouRorr, EtU" 
des AngL, p. 183; 1888.) Le oablaet de 
teHetle, an tub ftlt d'un limeme pUtesn 
petMn. (OoNGOURT, Journal; 7 Juil. 
1891.) Llialittnde de prendre mi tub tirae 
lee mnttM. (R. Bazin, Mém, d'une VieiOe 
Fille, p. 321 ; 1808.) 

2* - Abrévt pour tub-boat : Les tnbe 
sont des batesns d'ezeroloe A 4 rameurs. 
(Fleurioand, Sports et Gr. Matches, 
p. 142 ; 1903. ) 

TUMBLISR [tumbler, du verbe to 
tnmble (culbuter) » v. angl. tumblen, 
tumben, angK-su. tumbian], 

8. m. - 1^ - Pigeon culbutant; * 
2* - Gbien de cbasae sauteur. 

TosÉbier : esp4ee de pigeon (Agad. 
CompL, 1868.)TaBU»ler : ehlen basset. (Lit. 
Tfté, 1873.) Cblens de Obasse A courre : bar- 
riers, terriers, btood-bonnds, tasablers. 
(MÉONUf, Le Chien et se* Races, i, 147; 
1897.) Us Tnmbleri sont très pettts, et la 
rédnotlon extraordinaire de leor boo les est- 
pAtfbe souvent de nourrir leurs petits. ( Voi- 
TBLLIER, Aviculture, p. 347 ; 1906.) Bnflnl 
les deux Pigeons I - Bopl Us sont culbu- 
tants I - Les Tnmblsrs, olownsaaglais I (Ros- 
tand, Chanteeler, m, 4; 1910.) 

TUHSŒL [tunnel, v. angl. tonnel » 
V. fr. tonnel, tonnelle, tonneau. Vers 
le milieu du xvi« s., le inot était déjà 
employé à Guernesey, dans le sens de 
tuyau souterrain, conduit, canal. Cf. 
Godefiroy, qui cite tonnelle et tounelle 
avec cette acception]. 

8. m. - Galerie souterraine affectée 
principalement au passage des voies 
ferrées. || Toute espèce de passage pra- 
tiqué sous terre; cheminée dans la 
montagne; galerie couverte. 

Pour exéooter le Obemin de fer, on oom- 
nença par pratiquer, sous la vlUe de Llver- 
pool, deuK galeries, - iiianels. (Débats, 
p. 2, c. 1 ; 12 mars 1880.) Le fond du 
tunnel... n'est séparé que de quelques pieds 
des fondations des maisons. (Moreau, 
Chem, de fer de Liverpool,^. 74; 1831.) 
Un tunnel sons lequel passe le obemin de 
er. {Ann, des Ponts et Chauss,,!^, 137; 
1er sem. 1832.) La plupart des tunnelB que 
l'on rencontre anjonrd'bul dans les routes 
de montagnes. (Stendhal, Mém. d'un 
Touriste, u, 178; 1837.) Les deux galeries 



qui forment le tunnel [sous la Tamise] sont 
entièrement rondes. (Th. Gautier, Zig^ 
zags, p. 148; 1848.) [Les eoneils] ont dos 
alvéoles oomme un guêpier, des tanières 
comme nne ménagerie, des tunnels oommo 
une taupinière. (Hugo, Trav. de la Mer, 
n, 63; 1868.) Le tunnel du mont Genis. 
(AcAD., 1878.) Devant nous s'en va, toijonm 
pareil, le tunnel vert des banians ds la routa. 
(Loti, L'Inde, p. 54; 1908.) 

TURF [turf (gazon, pelouse) = ang.- 
sax. turf, hoU. turf, scand. torf,] 

S. m. - Champ de courses, hippo* 
drome. || Les courses de chevaux. 

Tout me porte k oroire que l'amour da 
fnrf ne tardera pas à se répandre. (/. dee 
Haras, n, 80; 1828.) Ces Jennes mails qui 
lalssalsnt les plus nobles, les plus bOUec 
créatures... pour les préocoopations dn 
torf. (Balzac, Béatrix, iv, 18; 1846.) 
Dans les différentes otreonstanees de la vie 
mondaine où ils ee trouvaient Chaque Sonr, 
soit dans les salons, soit autour des tables 
dn oerole, soit dans les tribunes dn tnri. 
(0. Feuillet, Af. de Camors, p. 222 ; 
1887.) Unbabltné dn turi. (Agad., 1878.) 

D. B Turfiste : Habitué du turf, des 
champs de courses. 

Le turfiste de Now-Market ne sait rien, 
no veut rien savoir de oe qui se passe sur 
le terrain des steeple-ohase. (Ghapus, Le 
Turf,^, 309; 1854.) 

TURMSP [turnep, turnlp (navet); 
peut-être du fr. tour, et neep «s ang.- 
sax. naep, lat. naptis, rave]. 

S. m.- Variété de chou-rave qui ser^ 
à l'alimentation des bestiaux. 

Lee tumeps et autres légumes. (Gomi- 
COURT, Observât, Franc,, à Londres, 
vni, 127 ; 1771 .] La culture des tumeps est 
très peu dispendieuse. {Encycl. Méthod., 
Arts et Met., vi, 72 ; 1789.) Les tumeps et 
les pommes de terre sont noyés de saindoux. 
(Volney, Tabl. des Et,'Unis, p. 349; 
1803.) La culture dutnrneps. (âcad., 1838.) 
Les animaux mangent des tumeps hachés, 
des fè^es concassées. (Taine, Notes sur 
l'Anglet,,p,il9; 1872.) 

TWEED [tweed, ait. de iweel, forme 
écoss. de twill, g, ^., et par confusion 
avec le nom de la rivière Tweed.] 

S. m. - Laine d'Ecosse; étoffe^alte 
de cette laine. 

Figures anglaises.,, enveloppées do 



TWILL 



— 163 — 



UPPERCUT 



twoeda, de maokiiitosh. (Th. Gautier, 
Zigzags, p. 276; 1845.) Les twaeda. 1m 
pantalons à carreaux ont on sana-façon igw 
nos pères ne oonnaissaient point. (La BA- 
DOLUÈRB, Hist, de la Mode, p. 176; 1858.) 
Cette étoffe cosmopolite, pins bariolée 
que tons les tweedis d'Ecosse. (Bouroet, 
Voyageuses, p. 89; 1897.) 

TWIIX (twill, du verbe to twill (croi- 
ser) » bas-ail. twillen]. 

S. m. - Etoffe croisée; piqué. 

Lestwills, les oarfeanz et les diagonaloa 
sont asses en faveur. {Monit. des Fils et 
Tissus, p. 428, c. 1; 1876.) Col et oeln- 
tvre en twUl bien Sèvres. (Salon de la 
Mode, p. 144, c. 2 ; juin IBII.) 

TWXNE [twine ss ang.-sax. twînJ] 

S. m. - Tissu de coton ; vêtement fait 
de ce tissu. 

Maintenant, preneSi oonmie les pins ar- 
dents. Le twine sur le bras, et le elgare ans 
dents. (Banville, Théâtres d'Enfants; 
1845.) Un gentleman... relève le collet de 
son twine. (P. Féval, Monde Illustré, 
p. 151, c. 3; 1858.) Les Jaiiaettes rayées, 
lestwines enoore Imprégnés des brumes de 
la Kancbe. (Daudet, Numa Roumestan, 
p. ^8; 1881.) 

TWO-STEP [two-step ; de two (deux) 
s ang.-sax. twà; et step (pas), du verbe 
to step sa ang.-sax. steppan]» 

S. c. m. - Sorte de polka qui se danse 
sur une mesure à 6/8 ou à 2/4. 

On s'est mis A danser le two-atepa, ^ 
est un galop. (Gaulois, p. 1, c. 5; 18 févr. 
1905.) Les deux pas de Coquette sont rem- 
placés par quatre pas de two-step. (Girau- 
UET, J, de la Danse, p. 892; 1906.) EUe 
dansait le tango, la mazlxe, le two-step. 
(M. DoNNAY, La Parisienne et la Guerre, 
p. 6; mars 1915.) 

BBM. — Le « Washington Post », le 
M One-step *>, le « Fox-trot » peuvent 
ôtre considérés comme des variantes 
de cette danse, qui remonte à 1895 en- 
viron. 

TTPE'WlllTER [typewriter ; de type 
=a (caractère typographique) » fr. type, 
lat. typum, grec xi5icoç ; — writer, du 
verbe to wrile (écrire) = ang.-sax. urt- 
tan, et suff. er], 

S. m. - Machine à écrire. 

Le Type Writer... est aujourd'hui employé 
par un grand nombre de Joumallstes. (Gutr 



Km, BulL de l'Ass. des Sténographes, 
p. 8; l«r févr. 1883.) D'autres reçoivent 
des dépêches qu'ils transmettent immédia- 
tement sur des type^writera. (Bourgbt, 
Outre-Mer, i, 185; 1895.) L'usage des 
typewriters est si bien généralisé aux Etats- 
Unis foe le fait d'envoyer une lettre d'af* 
faire manosorlte est considéré comme une 
impolitesae. (Housset, R. Scientifique, 
p. 336, c. 2; sept. 1910.) 



UL8TER [d'Ulster, province dlr- 
lande, parce que ce vêtement était fait 
primitivement en drap confectionné 
dans ce pays]. 

S. m. - Long et ample pardessus 
d'hiver. 

La forme d'un raglan ou d'un nlster. (E. 
Bbroerat, Journal Officiel, p. 2918; 
17 avr. 1877.) De futurs avoués, serrés du 
haut en bas de leurs ulsters, soignés et gan- 
tés. (Daudet, Rois en Exil,p.dO; 1879.) 
Elles [les mondaines] portaient avec crâne- 
rie des ulsters et des vestons. (P. BouR- 
GET, Parlement, p. 3, c. 1; 25 juil. 
1880.) 

BEM. — Le norfolk, sorte de vareuse 
à ceinture et à plis, doit son nom à un 
comté d'Angleterre, et le raglan, grand 
manteau avec ou sans manches, au 
général lord Raglan. 

UNION-JACK [union-jack ; de union 
s lat. unionem; et jack, dont l'orig. 
est obscure, mais parait être le franc. 
Jacques, sobriquet très fréquemment 
usité comme préfixe, en Angleterre.] 

S. c. m. - Drapeau national du 
Royaume-Uni de Grande-Bretagne et 
d'Irlande. 

Jaoq : se dit d'un pavUlon anglois qui 
porte ce nom. (Desrocbbs, Dict. des 
Termes de Marine; 1687.) n voyait un 
vieil Union ]aok, décbiré par le vent, flotter 
sur une tour. (V. Hugo, Trav, de la Mer, 
I, 73; 1866.) Quel pavillon flottera sur les 
cuirassés qui viendront garder vos prises 7 
L'Union Jaok 7 (VoGÎJÉ, Maître de la Mer, 
p. 149; 1903 J 

UPPERCUT [uppereut; de upper 
supérieur), comp. de up (adv.) ss ang.- 
sax* up, v. haut-ail. ùf; et eut (coup). 



UP TO DATE 



- 164 — 



VERDICT 



du verbe to eut, dont Torig. est très 
obscure ; prob. scand. kcUa, kutà], 

8. m. - T. de boxe : Coup porté de 
bas ea bant. 

Vous frappes d'un apperoni rapide avM 
le droit. ( Vie au Gr. Air, p. 3&8 ; !•' sem. 
1908.) L'opperoat s'emploie le pins sooTent 
sarnae perade. (Mortanb, La Boxe, p. 
50 ; 1908.) [La boxe] a on voealnilalre oltra- 
eaglals, aveo des termes eomme cross, op- 
perçut, toiocJ^ont. (A. Dauzat, Vie du 
Langage, p. 303; 1910.) 

UP TO DATE [up to date (litt. « jus- 
qu'à la date ») ; de up = ang.-sax. up, 
to = ang.-sax. tO; et date » fr. date], 

Loc. acy. : Actuel, actuelle, moderne, 
au goût du jour; dans le mouvement, 
dans le train. 

Une Idée qui n'est oertes pas banale, et 
Irisn op to daté. {Nature, p. 147, c. 2; 
l*' sem. 1894.) Vons n'y penses pasi En- 
gager notre vie snr on mateh de golf 1 — Mol, 
|e trouve oelatrès ap to date. (J. Morgan, 
Vie Heureuse, p. 184, c.2; juil. 1910.) 
SDe se donne des airs vieux jen... mais elle 
est extrêmement up to date. (M. Prévost, 
Anges Gardiens, p. 91; 1913.) 



YACUUM C2LBANER [vacuum clea> 
ner; de vacuum (vide) = lat. vacuus, 
vacuum; et cleaner (qui nettoie), de 
Tadj. clean (propre) =: ang.-sax. claêne, 
teut. klaini; et sufT. er], 

S. c. m. - Appareil pour le dépoussié- 
rage par le vide des tapis et tentures. 

Cest le vacnum cleaner : on nettoie 
Tappartement par le vide. (A. Hbrmant, 
Retours; 15 oct. 1904.) 

Abrév. : Une taxe de Imlayage, qoi de- 
vrait permettre de traiter par le vacniun les 
fossés des fortifloatlons. (Fr. Masson, 
Gaulois, p. 1, c. 1; 13 avril 1918.) 

▼AN [van, aphérèse pour caravan, 
(comme bus pour omnibus). Caravan 
vient du fr. caravane = pers. kàrwàn]. 

S. m. - Véhicule aménagé pour le 
transport des chevaux de course. 

La pooliche a été amenée à Saint-James 
dans le van de la maison Bawes. (Temps, 
p. 3, c. 6 ; 9 oct. 1904.) Prettj Polly et 
Zintandel arrivaient par train spécial, en 
batean spécial, en van spécial, (fi. de 



CavaL, p. 114; oct. 1904.) Ponrqaol per* 
met-on, antoor dn champ de coorses, la olr- 
colatlon des vans antomobiles? {Petit Pa- 
risien, p. 2, c. 3; 11 avril 1912.) 

VAUXHAXX (Cf. Hall). 

VELVET, VEIiVETEEN, VEIAHËS- 
TIMB [velvet (velours), velveteea (ve- 
lours de coton croisé) » v. angl. ve- 
Umette, velouet ; angl.-fr. velwet, veluet; 
bas-lat. velluetum» lat villosus], 

S. m. - Velours de coton Ibse imitant 
le velours de soie. 

Maoblne à découper les véloors cannelés 
et le velvet-ret. {Descript, des Arts et 
Met., xix, 274; 1788.) Véloars façon aole, 
dits Vdvets. {Ann. du Comm. Ext., 9^ 
série, n» 1506, p. 29; 1863.) Velret oa 
vdvétine. (Littré, 1873.) Un grand nom- 
bre de vdvetéens devraient acquitter... le 
droit des velvets. {Indust. Textile, p. 157, 
c. 1 ; 1890.) Le velvet vise à l'imitation des 
velours de sole. {Gr. EncycL, xxxi, 783; 
1902.) 

VÉRANDA [véranda, verandah a 
poriug. et v. esp. varanda. Ce mot pa- 
rait avoir été importé par les Portu- 
gais aux Indes, et nous a été transmis 
vers la fin du xviii« s. par les Anglais]. 

S. f. - Terrasse couverte formant 
galerie. 

Le prince de Mysore... pamt dans nne 
véranda royale on galerie ouverte sur le 
perron de son palais. (Mallet du Pan, 
/. Hist. et Polit., p. 78 ; avr. 1788.) Les 
vérandahs, les balcons, les stores... sem- 
blent destinés à protéger le sonmieil. {Al- 
bum Britannique, p. 15; 1830.) Je ne 
serais pas f&ché de voir votre véranda. 
(Gautier, Fortunio, p. 192; 1838.) Une 
véranda règne sor tonte la longueor des 
taabitations des créoles, aux Indes. (Agad., 
Compl.; 1866.)- Acad., 1878. 

VERDICT [verdict = v. fr. verdit, 
lat. vere dictum]. 

S. m. - Résultat de la délibération du 
jury proclamé publiquement ; juge- 
ment du tribunal. || Par ext. : sentence. 

HIST. — Les jurours... enconntre qneles 
des parties il byent pronnncier lour verdit. 
(J. Britton, Lois d'Anglet. [t. I, p. 350, 
de réd. Oxford 1865], ante 1275.) Home 
poit estre aide sor tiel condition per ver- 
dict de XII bornes. (Littleton, Institutes, 
sect. 866 ;circa 1480.) 



VOTE 



-165 — 



VULCANISER 



Verdict on sentenoe de la maiioii do Bol. 
( Ghamberlaynb, Etat Présent (TAn- 
glet., I, 188; 1669.) si le verdict porte 
non wmpàbîe, le prévenu est Ubéré. (De 
LoLMB, Constitut, de l'Anglet^, p> 126; 
1771.) On mit en qaestlon al les Jnrés 
peorent, en fait de Ubelles, donner leur 
venUcL (Saint-Constant, Londres et 
les Anglais, iv, 192; 1804.) Le greffier 
prit la parole, et lot le verdict qne les Jurés 
avalent prononcé en mon absence. (V. 
Hugo, Dernier Jour d'un Condamné, n, 
1829.) Le verdict de mon Bscnlape n'a pas 
été anssl mauvais qne ]e l'aurais craint 
(Mériméb, Lett, à Panizzi; 30 nov. 
1862.) Le Jury a rendn un verdict de oui- 
pablllté. (ACAD., 1878.) 

BBM. — Comme le fait justement re- 
marquer H. Moisy {Gloss,, p. u), ver- 
dict est un terme de T ancien droit cou- 
tumier normand, par lequel on désignait 
le procès-verbal des jurés. Le mot a 
passé en Angleterre au xiv« s., et nous 
est revenu définitivement vers la fin du 
xvni*, avec Vinstitution du jury. 

VOTE [vote 8 lat. votum, vœu. Le 
sens actuel, politique, qui nous vient 
de l'Angleterre, est à distinguer de l'an, 
cien français vote, vœu,;emprunté direc- 
tement du latin]. 

S. m. - Dans un corps politique, une 
assemblée délibérante, vœu, suffrage 
exprimé par les personnes appelées à 
donner leur avis. 

On appelle votes les résdlntlons qui sont 
prises A la pluralité des vois. (Fure;tière; 
1727.) Les Communes passèrent un vote 
préliminaire. (Féraud, Dict. Critique, 
m; 1788.)-AcAD., 1798. — Onfaltentendre 
qu'on est sûr du vote de certains hommes 
[les ultra-royalistes]. (Chateaubriand, 
Polémique f vni, 39; 30 nov. 1819.) 

VOTER [to vote, du subst. vote — 
lat. votum. Dans le sens politique, est 
emprunté de l'anglais]. 

V. n. - Donner sa voix, son suffrage, 
dans une assemblée délibérante. 

V. a. - Exprimer, au moyen d'un vote, 
son adhésion à une délibération : voter 
une loi, le budget. 

Les Communes votèrent quil serolt ac- 
cusé de haute trahison par la Chamhre. 
(Furetièrb, 1727.) Oa votèrent que la 



fameuse loi Habeaa Corpust la gardienne 
de la liberté, ne devait Jamais recevoir d'at- 
teinte. (Voltaire, Ess. sur les Masurs, 
cb. 175; 1761.) - AcAD., 1762. - Que les 
royalistes aillent dono voter à leurs od- 
lèges électoraux. (Chateaubriand, Polé' 
mique, vni, 26; 31 août 1819.) Voter des 
remerclments. (Littré, 1872.) 

D. = Votant, votante : On appelle 
votant oelui qui donne sa voix. (FuREnkRB • 
1727.) n ne faut qu'un seul votant qui s'op- 
pose aux délibérations. (Trévoux, 1771.) 
Il y avoit trente votans. (Acad., 1798.) 
Les votantes. (Littrâ, 1872.) 

VoTATiON : - Acad., 1762. - n est phy- 
siquement Impossible de s'assurer d'avoir 
obtenu le vœu national autrement qne par 
lavotation par tète. (Mirabeau, Colleet. 
CompL des Travaux, i, 191; 1791.) 

VULCANISATION [vulcanization , 
nom inventé, d'après le dieu Vulcain, 
par Brockedon, ami du chimiste anglais 
Hancock, lequel découvrit, en 1843, ce 
procédé]. 

S. f. - Opération par laquelle on im- 
merge dans du soufre fondu le caout- 
chouc pour augmenter ses qualités 
industrielles. 

Je combinais le goudron et différentes 
autres substances avec le eaoutdhouc avant 
la vdoanlsatlon. (Hancock, Technola- 
giste, viii, 207; fév. 1847.) Faire subir au 
caoutchouc la'vulcanlsation.(LiTTRÉ, 1872.) 
Acad., 1878. 

VULCANISER [to vulcanize ; cf. mot 
précédent]. 

V. a. - Faire subir au caoutchouc 
la vulcanisation. 

Je laisse sécher, puis ]e volcanlae. (Han- 
cock, Technolog., vui, 205; 1847.) Res- 
sorts en caoutchouc vulcanisé. (Techno^ 
log,, IX, 399 ; 1848.) Ces fils sont entourés 
de gutta-percha vulcanisée. (Becquerel, 
Tr. d'Electr,, m, 319; 1856.) Vulcanisé, 
adj. (Acad., 1878.) 

BBM. » Les formes « volcanlsation, 
volcaniser », sont des erreurs de trans- 
cription, probablement nées d'un rap- 
prochement avec le mot « volcan ». 

0. sa VuLCANiSEUR : Ii*appareU vulca- 
Biseur est construit en tôle très forte. 
(Sebugiiann, Caoutchouc et GuttOrPer^ 
eha, p. 1Ô5; 1896.) 



WAGON 



— 166- 



WAGON 



W 



I - "WAGON [T^aggon, wagon (cha- 
riot), mot qai, selon W. Skeat, aarait 
été emprunté vers le xiv« s. du holL 
wagen, apparenté lui -môme à Tangl.- 
sax. waegn], 

S. m. - Chariot, voiture de roulage. 
Plus généralement, véhicule mis en cir- 
culation sur les voies ferrées. 

Je ne dit rien des Waggons qnl sont de 
grandes Charettes couvertes. (Obs. faites 
par un Voyag.enAnglet., p. 413; 1698.) 
Cbariet à àhartion (eoal-waggon) pour trans- 
porter en magasin... da oharbon qui se tire 
d'âne mine située sur une banteor. {Des- 
eript. des Arts et Met., xvi, 557; 1780.) 

Chariots, dits en anglais waggona, em- 
ployés pour le transport de la houille. (Gostb- 
Perdonmkt, Ckem. à Ornières de Fer, 
p. 34 ; 1830.) Des modlfioatlons très sim- 
ples apportées ans waggons ordinaires 
ponrront les faire servir au transport de 
l'Infanterie. (Lamé-Clapeyron, Mém, sur 
les Chem, de fer, 29 juin 1833.) Us 
oompagales oonoesslonnalres auront la 
faontté... de faire olrooler leurs voitures, 
wagons et machines sur le ohemin de fer 
de Paris à 8aint-6ermaln. (Bull, des Lois, 
IX* série, l'« part., t. vu, p. 189; 1835.) 
C'est la houille qnl fait... rouler sur le fer 
rimpétoenz wagon. (A. Barbier, ïambes, 
p. 243; 1845.) n arriva comme un convoi 
partait, se laissa pousser dans un wagon. 
(Flaubert, Educat, Sentimentale, i, 
351 ; 1869.) Caravane du désert américain 
bien autrement aventureuse que celle des 
chameliers de rOrieat on des wagons des 
pampas. (Marmier, En Pays Lointains, 
p. 31; 1876.) - AcAD., 1878. 

REM. — Quelques-uns écrivent vagon 
et ses dérivés avec un v (Littré enre- 
gistre wagon et vagon), mais cette or- 
thographe, contraire à Tétymologie, ne 
semble pas à recommander. - Le mot 
wagon a donné naissance à un assez 
grand nombre de composés et de déri- 
vés; nous ne mentionnerons que les 
principaux. 

D. =Enwaoonner : La gare de Pantin... 
offre des oonunodités particulières pour 
enyagonuer l'artillerie. (Paris-Journal, 
p. 2,c.2î 19juil. 1870.) 



Wagon-bar — Wagon-buffet. 

Wagon-oouloir : Maintenant, avec les 
wagons-eoololn, on ne s'aperçoit pas de la 
longoeur du trajet. (Brisux, Simone, i, 
3; 1908.) 

Wagon-écurib : Un wagon-écurie ne 
marche, en moyenne, qu'à moitié charge. 
{/. des Chem. de fer, p. 481; 1844.) 

Waoon-L[T : Wagons de famille à prix 
très ahordahles, wagonsmts. (Franque- 
viLLE, Trav, Publics en Anglet,, n, 432; 
1878.) La création do trains composés uni- 
quement de wagons-lits s'imposa d'elle- 
même. (A. Laplaiche, Nature^ p. 7, c. 2; 
2* sem. 1884.) 

Wagonnet : Petit wagon. 

Wagonet ou vagonet. (Littré, 1872.) Des 
wagonnets à fond mobile qui roulent sur les 
fours à coke. (Génie Civ., p. 33, c. 2; 
1880.) Eviter les vagonnets et les pelles 
chargées de fonte. (Daudet, Immortel, 
p. 296; 1888.) 

Wagonnette : Voiture à quatre roues 
et à banquettes pour la promenade. 

Un genre de voiture asses répandu en 
Angleterre, surtout pour l'usage de la cam- 
pagne, est celui qu'on.. . nomme wagonnette. 
(M. Chevalier, Êœposit. de Londres, n, 
408; 1868.). Un car, escorté d'une wago- 
nette destinée à porter les bagages. (Boua*- 
OET, Voyageuses, p. 111 ; 1897.) 

Wagon-postb : Le service des noo- 
veanz wagons- poste est en activité sur le 
ohemin de fer de Rouen. (/. des Chem. de 
Fer, p. 614, c. 3; 1846.) 

Wagon -restaurant : Les voyageurs 
pouvaient chrculer d'une extrémité à l'antre 
du convoi, qui mettait à leur disposition... 
des wagona-restaorants. (J. Verne, Tour 
du Monde, p. 149; 1873.) Nous péné- 
trons dans le wagon-restaurant, qui est 
muni... d'une cuisine complète. (Mandat- 
Grangey, Chez l'Oncle Sam, p. 165; 
1885.) 

Wagon-salon : Un vagon tout entier 
composé de trois pièces et désigné sous le 
nom de vagon-salon. (Figaro, p. 1, c. 4; 
13 janv. 1868.) Ce sont des nomades... 
qui ont pour foyer un wagon-salon et pour 
demeure un sleeping-car. (J. Glarbtie, 
Américaine, p. 170; 1892.) 

II - V^AOON. 

S. m. - Tuyau employé dans la cons- 
truction pour le passage de la fumée. 



WALK-OVER 



167 - 



WATER-CLOSET 



LiTTRÉ (1872). - PortlOM de oyllndMs 
accolées que l'on appelle aujoiird'hnl wa- 
gons. (Chabat, Dict, des Termes em- 
ployés dans la Constrttct,, art. Tuyau, 
p. 1428; 1876.) Les wagons servent à la 
eonstrnotion des tayauz de famée à incor- 
porer dans l'épalssenr des mors. (Hallo- 
pbaU'Labcombb, Constructions, p. 354; 
1898.) 

'WALK-OVER [walk over, de to walk 
(marcher) =s atig.-^ax. wealcan, et over 
(par-dessus) » teut. over], 

S. c. m. - T. de lurf, s'emploie quand 
un cheval fait ou termine seul la course. 

Le (dieval faisant un walk over peut par- 
courir la distance réglementaire à n'importe 
quelle aUnre. (Pbarson, Dict, du Sport 
Franc., p. 669; 1873.) D'autres^courses se 
résument en walir ovar. (Grandubu, Fi- 
garo, p. 1, c. 2; 14 juin 1885.) 

vrAtXACE [du nom de Sir Richard 
Wallace (1818-1890), philanthrope an- 
glais qui, en 1872, dota Paris de cent 
fontaines à hoire]. 

S. f. - Elliptiquement : une wallace, 
pour une fontaine Wallace. 

Je vais m'humectera la Wallaoe. (RiCHi- 
piN, Chanson des Gueux, p. 115; 1881.) 

WARIE. — Cf. Houari et Wberry. 

WARRAXIT [warrant » v. franc, wa- 
rant, guarani, garan(\, 

S. m. - 1« - En Angleterre, mandat 
d'amener, assignation, et en général 
tout ordre écrit en vertu duquel le por- 
teur agit par autorité. 

nST. — A warrant, garant, garent, man- 
dement. (R. Cotoravb; 1860.) 

L'amiral donne au capitaine un mande- 
ment qu'ils appellent warrant. (Seione- 
lAY, Marine d'Anglet; 1671.) Warrant 
on prise de corps pour apréhender des per- 
sonnes accusées de Ldse Majesté. (G. 
Mibob, Etat Présent d'Anglet,, ii, 221 ; 
1701.) Leur domicile [des lerds] ne peut être 
fouillé qu'en vertu d'un warrant royal. (Lb- 
DRU-RoLUN, Décadence de l' Angle t,, i, 
47; 1850.) 

2<» - T. de comm. : Récépissé négo- 
ciable délivré au commerçant quand il 
fait déposer des marchandises dans un 
dock ou un entrepôt. Cf. Warrants. 

Les voites... se consomment par la livrai- 
son des warrants on reconnaissances. (M. 
Chevauer, Lett, sur VAmér. du Nord, 



1, 13; 1836.) Les récépissés et les warrants 
peuvent être transférés par voie d'endosse- 
ment. (SiREY, Low Annotées, p. 73; 1868.) 
ACAD., 1878. 

D. = Warrantage : Le warrantage des 
produits agricoles ou industriels permet an 
producteur d'attendre un cours favorable. 
(Nouv. Larousse; 1906.) 

Warranter : Garantir par un war- 
rant commercial. 

Warranté, -ée. (Littré, 187Î.) Un négo- 
ciant peut hypothéquer ses magasins, war- 
ranter ses marchandises. (J. Officiel, 
p. 4413, c. 2; 28 juin 1874.) Le porteur 
peut faire vendre aux enchères... les mar* 
chandises warrantées. (L. Say, Nouv. 
Dict. d'Econom. Polit., n, 1187; 1893.) 

VTARRANTS [par métonymie]. 

S. m. pi. - T. d'indust. : Pontes an- 
glaises ou écossaises vendues à des 
courtiers contre warrants. 

La hausse a continué à Glasgow tant pour 
les warrants que pour les fontes revêtues 
de marques spéciales. {Monit, Off. du 
Comm., p. 129, c. 2; 1" sem. 1887.) 

IVATER-BAIXAST [water - ballast 
de water (eau) == ang.-sax. waeter; et 
ballast (lest), g. v.] 

S. c. m. - Lest d'eau qu'on emmaga- 
sine à bord de certains navires. - Cf. 
Ballast, 1». 

Le lestage avec de l'eau introduite dans des 
caisses {tank vrater-ballast.) (C. iî. de la 
Soc. des Ing. Civils, p. 259; avril 1866.) 
On multiplie les ouvertures dans la carène, 
id pour laisser passer l'arbre de l'hélice,... 
là pour le remplissage des water-ballast. 
{Yacht, p. 158, c. 3; 1879.) Us change- 
ments d'assiette seront obtenus à l'aide 
d'un water-ballast d'une capacité totale de 
800 tonneaux. {Génie Civ., m, 2; 1882.) 
Lorsque la pression dépassait ce chiffre, le 
diaphragme... mettait en mouvement une 
pompe de vidange du water-ballast. (Dan- 
RiT, En Angleterre, p. 96; 1903.) 

VTATER-GLOSST [water-closet, de 
water, et closet (cabinet) = v. fr. closet^ 
dimin. de clos]. 

8. c. m. - Cabinet d'aisances. 

Les maisons opulentes ont ce que l'on 
appéUe water-olosets. (Simond, Vc^'un 
Franc, en Angl, i, 71; 1818.) La taille 
de la gtiépe est èharmante. - Corset. - Cette 
lavande en fleur sent bon. - Water-closet. 



WATER-JACKET — 168 — 



WEALD 



(V. Hugo, Forêt Mouillée, se. ii, 186«.) 
Koof alloiif aonf mettra en qoAte <l*im ap- 
pertement oonYenable... aveo nu «mter- 
olMet, oonune Yons dites si oliastement, à 
proiinilté. (MiRiMéB, Lett, à Panizzi; 
% nov. ISae.) Wateroloset. (Littré, Sup- 
plément^ 1S77.) 

Abrévt : Les w. 0. sont bondiés par la 
Qlaoe. (Ghargot, Franc, au Pôle Sud, 
p. 153; 1906.) 

vrATER-JACKET [water-jacket, de 
water (eaa), etjacket » v. tr.jacquett 
Jaquette]. 

8. c. m. -Technol. : Système defoor 
pour la fonte da minerai, où la sépara- 
tion des scories et de la matte se pro- 
duit par Uquation. || Aussi refroldisseur 
ieau. 

les foors de fasion da minerai griUé sont 
du type « water-laoket ». (Garmier, Na- 
ture, p. 231, c. 2; mars 1803.) Les water- 
ladcets se sont snbstitnés presque partout 
ans fonrs en briques. (C. R, de la Soc, des 
Ing, Civ., p. 625; mai 1905.) Eleotrolyse 
du ohlomre ou du fluorure fondus dans Tin- 
génienz ereuset à water-]aoket de Muth- 
mann. (A. Scientif,, p. 581, c. 2; oct. 1910.) 

WATER-POLO [water-polo, de wa- 
ler, et polo, adapté du dial. balti, polo: 
Uiibétain, pulu], 

8. e. m. - Jeu de polo nautique. 

Les Anglais ont Inventé un nouveau )en 
fort amusant, le Water-Pdio, ou ballon dans 
l'eau. (Saint-Glair, Natation, p. 7; 1896.) 
Le water-polo se Joue par deux équipes de 
nageurs. (Mérillon, Concours de Sports, 
n, 56; 1902.) 

WATERPROOF [waterproof ; lltt. « à 
l'épreuve (proof) de l'eau (water) » ; de 
water, et proof = fr. preuve, épreuve]. 

Adj. - Imperméable. || Substantivt : 
un manteau de pluie. 

On fait aussi des bottes aveo oe grossier 
drap d'Angleterre qui résiste à la pluie, 
water-proof. {Descript. des Arts et Met., 
m, 553; 1775.) Water-prooî : drap tem- 
plier, imperméable. (Musée des Modes, 
p. 79, c. 1 ; 1837-1838.) Anglais en water- 
proof nullement pittoresque. (Th. Gau- 
tier, Caprices et Zigzags, p. 248, 1852.) 
Vieilles et Jeunes, enveloppées de «mter- 
proofs et de tartans, (Taine, Notes sur 
l'Anglet., p. 273; 1872.) 

n est bon qu'il [le photographe] connaisse 



une recette pour rendre ses appareils ooas- 
platement waterproof. (Amat, Pkotogra" 
pAtf, p. 462; 1886.) 

WATT [d'après James Watt, célèbre 
physicien écossais, 1736-1819]. 

S. m. - Unité secondaire de puissance, 
employée surtout en électricité, corres- 
pondant au produit d'un coulomb par 
un volt; c'est celle d'un moteur produi- 
sant un joule par seconde. 

Un oheval-vapear de 75 kflogranunètreB 
par aeoonde vaut 786 watts par seconde. 
(Lami, Dict. de Vlndust,, iv, p. 814, c. 2; 
1884.) U watt est égal à 10^ unités C. 0. 8. 
de pulsaanoe. (Jamin-Bouty, Cours de 
PAy*.,iv, 75; 1888.) 

BEM. — D'antres unités que le watt 
doivent leur nom à des physiciens an- 
glais ou américains : le farad, Yhenry, 
le joule, le maxwell; mais leur usage ne 
semble pas avoir dépassé le domaine de 
la science pure. Quant aux dérivés de 
watt, les plus employés 9ont, outre vsatt- 
man (q. v .), hectowatt, kilowatt, watt- 
heure, watté, déwatté et waltmètre. 

"V^ATTMAN [wattman, de watt, et 
man (homme) » tout, man], 

S. m. - Conducteur mécanicien d'un 
véhicule ou d'un moteur électrique. 

L'appareil qui permet an oonducteur - le 
wattmao, pour employer l'expression amé- 
ricaine - de procéder rapidement à tontes 
les manœuvres du tramway. (Maréchal, 
Tramways Electr., p. 153; 1897.) Ces 
pUtes-formes présentent une particularité 
qui a pour but d'isoler absolument le watt' 
man des voyageurs. (Gautier, Année 
Scientif,, p. 265; 1898.) C'étaient trois 
ouvriers de la région,... et un wattman de 
tramway. (R. Bazin, Blé qui Lève, p. 317 ; 
1907.) 

-WBILLD, VTEALDIEN = lENNE 
[Weald, wealdian » v. angl. waeld, 
wold, -Le Weald est cette partie du Sud- 
est de l'Angleterre située entre Folkes» 
tone et Beachy Head.] 

S. m. et adj. - T. de géol. : Terrain 
situé au-dessous du grès inférieur, ainsi 
dénommé parce qu'il a été primitive- 
ment étudié dans le Weald anglais; - 
qui se rapporte au Weald. 

Le terrain orétacé inférieur compren- 
drait... les diverses couches de l'époque de 
la formation wealdienne. (De Beaumont, 



WELCOME 



169 — 



WHIG 



Révol. de la Surf, du Globe, p. 51 ; 1829.) 
^ wealdlen anglais sqppoite on ensemble 
de sédiments arénaoés. (De Lapparent* 
Traité de GéoL, m, 1330; 1906.) 

V^ELGOME [welcome, pour well 
eome (bien venir), est d'orig. scand. a 
isl. velkominn; dan. velkommen. Ct 
Rem. ci-dessous]. 

Loc. signifiant bienvenue, bon ac- 
cueil. 

Subst. : Le premier weloome de mon 
pajs natal n'a pas été fort aimable. (Méri- 
mée, Lett. à une Inconnue; 13 oct. 1865.) 

WeUoome, s'ils arrivent. Bon voyage, s'ils 
partent. (V. Huoo, Trav. de la Mer, i, 162; 
1866.) Noos invitons l'indastrie de l'onivers 
entier A se Joindre à noos. nreloomef 
(Bentzon, Améric, chez EUes, p. 343; 
1896.) 

BEM. — Le vieux français avait déjà 
« welcumer, welcomer », accueillir avec 
bienveillance : ?o flUe ainsnee ki moolt 
sera waleoonmee. {Ren, le Nouv., 1369.) 

"WEST-END [west (ouest) s ang.* 
sax. west, et end (extrémité) a tent. 
endi, entil, 

S. c. m. - L'Ouest de Londres, dési- 
gnant les quartiers riches, élégants. 

[Les Anglais] arpentent les sables da 
désert dans la même tenue qu'ils auraient 
«n se promenant... sur les larges trottoirs 
dn West-Bnd. (Th. Gautier, Roman de 
la Momie, p. 5; 1858.) Quantité étonnante 
de maisons pareilles dans le West-Bnd. 
(Taine, Notes sur l'Angle t., p. 20; 1873.) 
Melboome a déjà... des bétels de million- 
naires oomme dans le West-Bnd. (Mar- 
MiER, En Pays Lointains, p. 298; 1876.) 

WHARF [wharf = ang.-sax. hwerf], 

S. m. - Quai d'embarquement (port 
ou rivière); appontement. 

HIST. — La nonveU Keye autrement ap- 
ptfUé le Wbartf. {Requête au Roi d'Anglet. 
par le Trésorier de Calais [dans Giiam- 
poLLiON-FioSAC, Lettres de Rois, ii, 301], 
1898.) 

Wbarves bAtis sur pilotis. (Th. Pavie, 
Souvenirs Allant,, i, 287; 1833,) Une 
éobope sur le grand wbarf , quai débarcadère 
transversal, trouvait locataire A 18.500 fr. 
par mois. {Dict. de la Conversât., art. 
Californie, p. 225, c. 2; 1888.) Les ou- 
vriers des warfs environnants avaient aban- 
donné leurs travaux. (J. Verne, Anglais 



au Pôle Nord, p. 2; 1866.) Hon père- 
monte un vrbarf sur le mobigan. (Vogué, 
Morts qui parlent, p. 121 ; 1899.) 

BBM. — On rencontre aussi le mot 
wharf âge : Un quart en sus, pour droit de 
wbar/age. (Franqueville, Trav, Pub, 
en Angl,, n, 349; 1875.) Le wbarfage 
s'élève A... 7 sbillings 6 penoe. (Monit, 
Off, du Comm,, p. 128; i^^ sem. 1887.) 

WHEELER [ wheeler ; de wheel 
(roue) » ang.-sax. hwèol, et suff. er], 

S. m. - Dans un attelage en tandem, 
cheval qui est dans les brancards. 

Jamais les obevauz ne sont attelés dans 
le mémo ordre : un jour, les uns servent de 
«beélers; le lendemain, ils Jouent le rOle 
de leaders. (Grafty, Paris Sportif, p. 
301; 1896.) Le fouet s'emploie... pour ap- 
puyer les wheelers. (Méonin, Vie au 6r, 
ilir, p. 890; oct. 1905.) 

"WHERRT iwherry; le mot est d'o- 
rigine anglaise, mais d'étym. douteuse]. 

S. m. - Bateau de charge ou de ca- 
botage. - On dit aussi hoùari, g. v. 

n y a de grandes gabares de 30 on 40 
tonneaux, qu'ils appellent wberry. (Dfi 
Seionelay, Marine d'Angl,; 1671.) 
Wberry. (Lbscalubr, Vœab, des Termes 
de Marine, p. 152 ; 1777.) Wberry : bouarL 
(Jal, Gloss. Naut.; 1848.) Skiffs, oanoes, 
wbecrys. (Aviron, p. 79, c. 2; déc. 1887.) 

"VlTHIO [whig, forme abrégée de 
whiggamor; lui-même de whiggam, 
terme employé au xvn« s. par cerUdns 
Ecossais de l'Ouest (dits whiggamors) 
pour stimuler leurs chevaux. En 1648, 
sous la conduite du marquis d'Argyle, 
les whiggamors marchent sur Edim- 
bourg et se soulèvent contre le roi; 
peu après, ceux qui étaient opposés au 
roi furent dénommés whigs (1680). Mais 
l'expression avait été employée dès 1667 
en parlant des covenantaires écossais]. 

S. m. - En Angleterre, celui qui ap- 
partient au parti libéral, en opposition 
à « tory » , partisan de la royauté. 

An oommenoement, on appela Wbigs des 
fanatiques des montagnes d'ioosse. (Le 
Sage, Rem. sur VAngL, p. 6; 1715.) Les 
Whiga croyent que les François sont les 
plus dangereux ennemis de l'Angleterre. 
(De Gize, Hist, du Whiggisme, p. 8; 
17 17.) Les divisions et les subdivisions parmi 
les whigs et les torys se multiplient àbaqnr 



WHIGGISME 



— 170 — 



WHISKY 



)o«r. (De Ramsai, Esi. Philos, sur le 
Gouvem. Civil, ch. xiv; 4731.) LesTorli 
étolaat pomt l'Bpisoopat, Im Whlgi le Ton- 
lotoat abolir. (Voltmre, Lett. sur les 
Angl., p. £6; 1786.) Us wlghs Mnl oppo- 
sés aox Ttels. (AcAD.; 1769.) 

Adjt. - On a va des Parlamsiits toiTS 
aussi bien que des Pariements wtdffÊ s'op- 
poser an Sonfeiala. (De Gizb, Hist. du 
Whiggisme, p. 26; 1717.) Le oablnet wtaig 
Malt en proie anz plus ttehonz embarras* 
(GuizoT, Sir Robert Peel, p. 62; 1886.) 

"WHlooiaME [whiggism, de whig, 
et suff. ism]. 

8. m. - Doctrine Ubëraie défendae^ 
en Angleterre, par les wblgs. 

Faire beanoonp de prosdijtes an fTbl- 
giaaoB. (De Gizb, Hist, du Whiggisme, 
p. 105; 1717.) Cromwell et sa oabale... 
oommenoèrent A débiter les maxlines do 
whigglame. (De Ramsai, Ess, Philos, sur 
le Gouvem. Civil, ch. xiv; 1781.) ta'ost- 
00 que 00 oonsefrattama, qui n'est animé 
do l'esprit ni do torysme, ni dn whlffolsme? 
(GuizoT, Bobert Peel, p. 250; 1856.) 

'WHIP[whip(foaet), du verbe towbip 
M V. angl. whippen; germ. wippen]. 

S. m. - lo - Celui qui conduit un 
attelage. 

M. le Comte de Damas, on des melUenrs 
wbipa de Paris; Il oondult A qnatre. {Le 
Sport, p. 3, c. i ; 17 avr, 1861.) 

2» w Abrévt : pour «• whipper-in », 
en terme de vénerie, piijueur, valet de 
chiens, et, par analogie plaisante, en 
terme parlementaire, chef de meute, 
chef de file. Au Parlement anglais, nom 
donné à celui qui est chargé de rassem- 
bler, à l'occasion d'un vote important, 
ou simplement de convoquer en temps 
ordinaire, les membres du groupe poli- 
tique dont il fait partie. 

Tons ne serez pas premier... eh bien! 
vous devlendres wbipper in. (Forgues, 
R. des Deux-Mondes, xi, 635; 1867.) Le 
wbip parlementaire est on ]eone dépoté qnl 
passe sa vie... A oourtr après tons les mem- 
bres de son parU. {Figaro, p. 1, c. 3; 
18 juin 1874.) n y a trois wbips pour la 
majorité ministérielle et deux pour l'oppo- 
sltlon. (Dahyl, Vie Publ. en Anglet., 
p. 142; 1884.) Actnellement, en Angleterre 
les Gonservateors ont trois whipa. {Gr, 
EncycL, xxxi, 1211; 1902.) 



WHIPCORD [whipcord; de whlp» 
et cord ss fr. corde; litt. « corde à 
fouet »]. 

S. m. - Etoffe angl. à tissu très serré. 

Le oostnme est on whlpcor havane. {Illus- 
tration, p. 7, c. 2; 4 juill. 1898.) Lea 
boBMiVnas grlsalUes, le whlpoord mélangé» 
sont parmi les meOlenrs lainages. (Brou- 
rKLLX&,Mode Prat., p. 265, c. 1; 1903.) 
Le chanffenr revêt, de préférence, nne livrée 
en « wliJ^ord ». (M. Régnier, Vie Heu- 
reuse, p. 302, c. 2 ; juin 1914.) 

'WHIP-POOR-'WILIt [whîp-poor- 
will, litt. (C fouette pauvre Will », ainsi 
appelé à cause de son cri qui ressemble 
à cette exclamation]. 

S. c. m. - Espèce d'engoulevent de 
Virginie, VAntrostomus vociferus. 

Le WbIp-pour-Wlll : Je conserve le nom 
qne les Vlrglnlens ont donné A cette espèce 
[d'engonlevent], parce qu'ils le lai ont 
donné d'après son ort. (Bufpon, Oiseaux, 
VI, 534 ; 1779.) Le ohant monotone da wlU* 
poor-wfU, le bourdonnement dn ooUbrt. 
(GhateaIjbriand, Natchez, n, p. 2Û3; 
1886.) Distlngner le orl dn corbeau de oelnl 
dn wbip'poor^will. (Gooper-Defaugon - 
PRET, Dernier des Mohicans, n, 202; 
1827.) Whlp-poor-wfll. (Agad., CompL, 
1866.) 

"WHISKT, "WHISKET [whislcy ou 
whiskey » gaélique uisge, pour uisge- 
beatha, eau-de-vie]. 

8. m. - Eau-de-vie de grains. 

Le wiskey, on l'eau-de-vle de grain, goo 
nous avions bne la veille mêlée aveo de 
rean. (Gbastellux, Voy. dans l'Amer, 
Sept., II, 28; 1786.) n est d'nsage [en Ir- 
lande] de donner aox fermiers qol viennent 
payer leur rente on verre de vrhlskey on 
d'eao-de-vle. (Monit., réimpr., p. 781. 
c. 2; 1802.) Un petit flacon de verre oA il 
restait quelques gouttes de wiakey. (Gh. 
Nodier, Promen. aux Mont. d'Ecosse, 
p. 273; 1821.) Wlskey. (Acad., 1888.) n 
allume nn cigare... boit d'un trait on 
veire de whisky. (Marmieb, Lett. sur 
l'Amer., i, 56; 1851.) Le whisky ordinaire 
contient 60 A 75 o/o d'aloool. (LiTTRÉ, 
1872.) 

BEM. — Nous trouvons également 
whisky cocktail, et whisky and soda, 
boissons très demandées dans les bars : 
n onblle mémo d'aohever aon verre de 



WHIST 



171 



WINNING-POST 



wtoiakey and soda. (Bourget, Outre-Mer, 
1,309; 4896.) 

vnaiST [whist, primitivement whisk 
es scand. vhiske, viska. Whist est une 
expression employée pour imposer si- 
lence, et équivalente à « chut ! »]. 

S. m. - Jeu de cartes, qui se joue à 
quatre, deux contre deux, ou à trois 
avec un mort. 

Nos Anglois se tuent quand Ils ont été 
malheoreoz an wisk. (Brown- Chais, 
Mœurs Angl., p. 99; 1758.) J*aimebean- 
oonp VWbist et on me verroit pins souvent 
dans les malsons où l'on Joue à petit Jeu. 
ÇTableau Crit, des Mœurs Angl.,ip. 89; 
1761.) Mes voisins et mes voisines Jouent 
après dîner un Jeu anglais que J'ai beaucoup 
de peine à prononcer, oar on l'appelle wbiak. 
(Voltaire, Homme aux Quarante Ecus, 
X, 1768.) Wisk. (AcAD., 1798.) C'était une 
de oes soirées sans cérémonie... où Ton 
peut perdre dix mille francs au whist. (Bal- 
zac, Père Goriot, ii, 62; 1835.) Jouer 
an whist, (âcad., 1878.) 

D. ss Whibtbur : Un salon décrété le 
sanctuaire du roJber par des whisteurs de 
première force. (Marx, Figaro^ p. 1, c. 1; 
26 nov. 1893.) 

WHlTEBAIT [whitebait; de "white 
(blanc) = ang.-sax. huiit, germ* weiss; 
et hait (appât) = v. isl. hei€\» 

S. m. - Glupée blanche, sorte de ha- 
reng. 

Je m'étais figoré, tant J'étais de mon vfl- 
lage, que voos préféreries nne ou deux 
promenades avec moi à huit Jours de white 
baàt, (Mériuée, Lett, à une Inconnue; 
3 sept. 1846.) Un plat de withebaits coùte- 
t-U asses cher. (Th. Gautier, Caprices et 
Zigzags, 1^, 203; 1852.) A6reenwich,a7ant 
déjà mangé du white Jba/t ordinaire, J'en 
prends dans nne seconde assiette. (Taine, 
Noies sur VAnglet., p. 63; 1872;) 

"WHITE ROSE [white rose ; de white 
(blanche) ; et rose (rose) = lat. rosa], 

S. c. m. ou f. - Parfum, essence de 
rose blanche. 

Les éventails... mêlaient des parfums de 
wtatta rose on d'opoponax i la faible exha- 
laison des lilas blancs. (Daudet, Numa 
Boumestan, p. 152; 1881.) H déboudia, 
afin d'en Jeter deux gouttes sur son mon- 
tfbolr, un flacon de white rose, (Bouroet, 
Mensonges, p. 133; 1888.) Un frais parfom 



de white rose passa. ( VANDéREM,'La ViC' 
time, p. 77 ; 1907.) 

"WlCKET [wicket (guichet, cf. Rem. 
ci-dessous) » v. fr. wicquet, huisset.] 

S. m. - T. du jeu de cricket : Le but 
constitué par trois piquets plantés en 
terre et surmontés d'une petite barre en 
boia. 

D'astres Oeoears] essayaient de détour- 
ner la balle du bot, qui était évidemment 
l*une des wickets. (Esquiros, Anglet, et 
Vie Angl., rv, 71; 1869.) Le )«n conalate 
à lancer la balle de manière qu'elle aille 
frapper les poteaux de l'adversaire ponr 
faire tomber le wicket. (Larousse, art. 
Cricket; 1869.) Tout le succès du parfait 
batsman dépend de la façon dont il se 
place pour défendre son wicket. (Clarb- 
MONT, Livre des Sports, p. 9; 1910.) 

BEM. — Primitivement, au jeu de cric- 
ket, le but était un véritable petit guichet 
de 2 pieds de large sur un pied de hau^ 
teur. 

"WIOIWAM [wigwam, transcription 
angl. des expresions dialectales indien- 
nes (nord-américaines) : algonquin, wi- 
kiwam; massachusetts, wë^ou-om-u^]. 

S. m. - Chaumière, hutte des Peaux- 
rouges. 

Les Indiens ont des Wigwams. (Blome, 
Amer. Angl,, p. 293; 1688.) Pourquoi 
anroient-ils quitté la wiffwham de leurs 
pères? {Cr^vecœub.^ Lett. d'un Cultivai. 
AmériCt ii, 382; 1784.) ttnand les orphe- 
lins qu'ils [les sauvages] avaient faits eurent 
touché le seuil de leurs vrigwams, ils fu- 
rent adoptés dans les familles. (R. de Ro- 
chelle, Et. -Unis d'Amer., p. 249 ; 1837.) 
Pousser les hnrlemens les plus sauvages 
pour leur indiquer la direction de notre 
wigwam. (Th. Gautier, Tra los Montes, 
II, 149; 1843.) Ces malheureux [Arcadlens] 
errant à l'aventure... et ne se reposant que 
dans le wigwam des Indiens. (Marmier, 
En Pays Lointains, p. 17; 1876.) 

"WINDOW. (Cf. Bow-wiNDOW.) 

"WINNING-POST [winning-post; de 
post (poteau) = \sA..postis; et winning, 
part. prés, du verbe to win (gagner) = 
ang.-sax. winnan, v. haut-ail. winnan]. 

S. c. m. -T. de turf : Poteau d'arri- 
vée, aux courses. 

Un petit garçon, vêtu de noir,... resta 
modestement pendant tonte la course û' 



WINTERGREBN 



— 178 — 



YACHT 



rlért le ohtTil d« tir Marmadnkt, et, à oent 
9êM da Winainflr-post, p«iM comme va. 
éetalr. {Mém. de Lauzun, p. 133 ; 1773.) 
fleobatter qp'ime oesaqne nationale passe la 
première le wlnnAig-post t (De Grandubu, 
Figaro, p. i, c. 2; 14 juin 18S6.) Poorle 
pnUlo de ta pelouse, le winnlng-post s'ap- 
pelle • le potean d'arrlTée ». (Laffon, 
Monde de9 Courses, p. 359; 1896.) 

WlMTJURaREEN [wintergreen ; de 
trinter (hiver) a ang^.-saz« tvinter, unn- 
tru; et green (vert) a ang.-sax. grène! 
ainsi nommé à cause de la persistance 
de son feuillage]. 

S. m. - Plante aromatique, le Gaul^ 
theria procumbens, du N.-E. de l'A- 
mérique, dont on extrait une huile es- 
sentielle dite « essence de wintergreen ». 

On emploie... dans le oommerœ de la 
parfamerie, sons le nom d'Iinile de Wln~ 
têpgreen, nne essenoe fonmie par nne plante 
de U famille des bmyAres. (A. Gahours, 
C. A. Aead. des Sciences, xvn, 1348; 
1848.) Le salloyiate de mdthyle oonstltne la 
pins grande partie de l'essenoe de Winter- 
green. (Bbrzéuus, fiapp. Anntiel,p, 273; 
1845.) L'essenoe de Wlntergreen est fort 
employée en pharmaoie. (Privat-Dbscha- 
NEL, Dict. des Sciences, i, 1195; 1901.) 

mrORKHOUSE [workhouse ; de work 
(travail) = ang.-sax. voeore, voerc, germ. 
v)erk; et house (maison) » teut. hûs], 

S. m. - En Angleterre et dans tous les 
pays de langue anglaise, asile-atelier 
pour les indigents. 

Un watotaman de Covant-Oarden le fit 
transporter [nn panvre malade] dans la 
worJr-Aoïue de oette demidre paroisse. 
{Une Année à Londres, p. 211; 1819.) 
Elle vient de sortir de l'hôpital. Panvre 
ohàre eréatnrel EÉto est bien trop flère pour 
aller an workhonsei (Ledru-Rolun, Dé- 
cadence de VAnglet, i, 255; 1850.) Le 
woi<khoase est oonsldiré comme nne prison; 
les pauvres mettent leur honnenr à n'y point 
aller. (Tacnb, Notes sur l'Anglet., p. 320; 
1872.) 

^VSroRLD'S FAIR [world's falr, litt. 
foire du monde ; de world = ang.-sax. 
weoruld, et fair » v. fr. ferie, foirie, 
foire ; lat. feria,] 

Loc. employée substantivt. - Nom 
donné à la première exposition interna- 
tionale de Chicago, en 1893, et depuis 



à toutes les grandes expositions uni- 
verselles. 

CUoago... o& va s'entasser an}onrd'hni la 
World's Fair. (Max Leclerc, Débats, 
p. 3, c. 2; 5avr. 1892.) La gaieté qui semble 
fuir renoeinte de la World's Falr s'est réfo. 
gi4e extra moros. (0. Uzanne, Illustra- 
tion, p. 6, c. 3; juill. 1893.) Il Terra des 
vUles éolore à son signe, dans les déserts,... 
U organisera quelque World's Fair.(P. Adam, 
Vues d'Amérique, p. 45; 1906.) 

iTirORSTBD [d'après Worsted, ville 
manufacturière du comté de Norfolk, 
en Angleterre]. 

8. m. - Laine anglaise; drap (àhrlqué 
avec cette laine. 

Pièoe de Worsteds de Saint-Omers. (Lau- 
RBNSy Sidfside accordé au Roy, n, 31 ; 
1668.) Mannlaotnre de laines, savirir : 
draps larges fins, moyens et grossien, 
lislires... worsteid. (Savary, Dict, Univ* 
de Comm,, v, 799; 1765.) Les worated 
sont tottjoors très oonrus. {Monit, des Fils 
et îïsstis, p. 392, c. 2; 1875.) 

"WIUT Cwrit : du verbe to writc (écrire) 
■a ang.-sax. writan], 

S. m. - T. de droit anglais : Assigna- 
tion en justice, ordonnance. 

Le roi par on Wriu on lettre de oaOhet 
Ohoisit son oonseil. (G. Miège, Etat Pré- 
sent d'Anglet., i, 177, 1702.) On n'aooor- 
dera plus aucun writ ou ordre appelé Frae- 
oipe, par lequel un Tenanoier doive perdre 
son procès. (Eaymal, Hist, du Parlem. 
dtAnglet,, p. 55; 1748.) Un prisonnier mis 
en liberté par nn Writ de habeas corpus. 
(Gbantrbau, Voy. dans les Trois Royau- 
mes, I, 280; 1792.) n fut réglé qu'aucune 
sentenoe contre eux [les hérétiques] ne se- 
rait exécutée sans nn ordre du roi, qui, 
dans les cas graves, dut le donner en signant 
on writ. (RiMusAT, R, des Deux-Mondes, 
v»245; 1856.) 



TAGHT [yacht es y. \io\i, jacht ; germ. 
jagen, chasser]. 

S. m. - Bâtiment ponté ou demi- 
ponté, à voiles ou à vapeur, consacré 
exclusivement à la navigation de plai- 
sance. 

Tenes la main i ce qu'on lui envoyé [au 
Vice- Amiral] quelque galiote on yacht. 



YACHTING 



173 — 



YARD 



(GoLBBRT, Lett. à Colbert de Croissy; 
12 avr. 1673.) Voos ne Toyet pas d'appa- 
rence «œ le roy d'Angleterre ayt donné 
l'ordre pour le basUment des deoz yaohts. 
(Id., iàid.; 19 nov. 1673.) Noos primes 
nn yaoht «ni doit noos conduire à Anvers. 
(Voltaire, Lett. à MUe Dunoyer; 19 dëc 
1718.) Je fis le Toyage areo milord Ghes- 
terfleld, qui Yoolat bien me proposer mie 
place dans son yaoht (Montesquieu, 
Notes 9ur l'Anglet,, 1739.) Les yachts 
sont fort en usage en Angleterre et en Hol- 
lande. (ACAD., 1763.) Tel yacht coûte A 
son propriétaire cent mUle francs par mois. 
(Hugo, Travail, de la Mer, i, 32; 1866.) 

TAGHTIMa [yachting, subst. verb. 
de to yacht; loi-môme de yacht, q. o.]. 

S. m. - Le sport de la navigation de 
plaisance à bord d'un yacht. 

Le vicomte de Orenille est le premier qoi 
ait envisagé le yachting par son côté Ins- 
traotit (Sport, p. 2, c. 1; 2 fév. 1859.) 
le yaehttng, ce sport nantiqne gai tend A se 
généraliser en ItaBoe. (F. Pharaon, Fi- 
garo, p. 2, c. 2; 1» oct. 1878.) Le yacht- 
ing est Teipression snpréme dn q^oit. 
(Ph.Daryl, Yacht, p. 15; 1890.)Lejrachl- 
tag qol noos représente, A nons, des pro- 
menades de plaisance le long des cétes, loi 
représente A inl [l'Américain], des voyages 
antonr dn monde. (Bourqbt, Outre-Mer, 
u, 143; 1896.) 

TACHTSBCAM » WOXAN [yachts- 
man,- woman; de yacht, etman (homme) 
■■ teut. man; woman (femme) « ang.* 
sax. wtfman]. 

8. m. = f. - Celui, celle qvà s*adonne 
au sport du yachting. 

Les yachtsmen de tons les pays... com- 
prennent les obligations et les devoirs gnl 
résultent des privilèges dnpavUlon. (Sport, 
p. 2, c. 3; 26 janv. 1859.) Ces élégantes 
mAtnres ornées de pavillons mnlticolores 
font battre le cœur de tout yachtsman con- 
vaincu. (Le Yacht, p. 123, c. 2; 1878.) Je 
reste A Trouville I Je ne suis pas, eomme 
vous, une yaChtswoman. ( J. Glarbtxb, Amé- 
ricaine, p. 165; 1893.) Oméd'nne casquette 
de yachtsman singulière par ses galons et 
par ses ancres. (De Vogué, Maître de la 
ITer, p. 268; 1908.) 

TAMKEE [yankeejdont Vorig. n'est 
pas certaine. On le trouve en usage à 
Boston, avec le sens actuel, dès 1765. 



Wbitney et la plupart des philologues 
anglais et américains y voient une cor- 
ruption d'Anglais on d'J^n^/rrA, travestis 
par les Indiens qui se trouvèrent les pre- 
miers en contact avec leurs conquérants]^ 

8. m. ou f. - Primitivement, nom 
donné aux premiers colons de la Nou- 
velle-Angleterre ; puis, un Américain y 
une Américaine des Etats-Unis. 

Cinq cents chefs Indiens... ont apporté 
[an général Garleton] les périoranes de qua- 
tre rebelles, ce qui a fait une impression 
profonde sur les Yankeee. (Courr. de l'Eu- 
rope, p. 2, c. 3; 9 août 1776.) Les orto- 
nlstes des autres provinces ont appelé oeuz 
du Connectiont, Tankeea. (Grèvegceur, 
Lett. d'un Cultivât. Américain, ii, 65; 
1784.) Elle est de famille américaine, vraie 
FanJcee. (Ghastellux, Voy. dans l'A- 
mér. Sept., i, 47 ; 1786.) La curiosité est un 
défaut que l'on reproche généralement aux 
FanJrees. (Th. Pavie, Souvenirs Allant, 
I, 64; 1833.) Les Nouka-mviens imitaient 
autour de lui leurs cannes parées de criniè- 
res humaines, épouvantall dn malhenreuz 
yankee. (Dumont d'Urville, Voy. aut. 
du Monde, i, 483; 1884.) Nous verronji 
bien si une Parisienne n'est pas anssi ma- 
Ugne que trois ranJcees. (Sardou, Oncle 
Sam, I, 3; 1878.) Il sembla que le ranlree 
dût incarner « l'Ame américaine :(¥. Bru- 
NETXÊRE, R. des fieux-Mondes, p. 676 ; 
déc. 1900.) 

Ad|jt. - Une dame yankee.. . a fait an ménm 
endroit une culbute très pittoresque. (MAri- 
HÉB, Lett. à une /nconnt^ ; 3 juil. 1858.) 

La langue angl. parlée aux Et.-Unis : 
[Accents traînants] que nons reconnftmee 
sur-le-champ être le véritable et pur yan- 
kee. (SiMOND, Voy. d'un Franc» en An- 
glet.,u,90; 1816.) 

Ahrevt : Un yank : Poilus, tommies et 
yanks les embrassent [les midinettes]. (M. 
DoNNAY, R. des Deux-Mondes, p. 769; 
déc. 1918.) 

BBM. - Le Yankee Doodle est une 
chanson américaine, écrite contre les 
Anglais vers le milieu du xviiies. 

TARD [yard a ang.-sax. gyrd (verge), 
germ. gerte\. 

S. m. - Mesure de longueur, valant 
0a,914. 

Un yard et on quart bit une aune. (Cbam- 
BERLAYNB, Estat Présent d'Anglet., i. 



YAWL 



174 — 



YES 



22 ; 1C69.) Gbaqa« mille Qonttont 1 760 jardi . 
(Savary, DicL de Comm., art. Furloag; 
1710.) La plus oonsidérable [des pyranddMJ 
•it à roiMst de renolM, à la dlsUnoe dt 
600 jrordt. (Chateaubriand, Mém. sur 
les Ruines de VOhio, m, 254; 18S7.) 
L'etpaee qn'fli aTalent à traYerier était tout 
aa pins de vingt yards snr terrain ^lal* 
(Tainb, Notes sur l'Angl., p. 329; 1872.) 
TAWL [yawl = hoU. j'ol, dan. jolie]. 
S. m. - Yacht à voiles, gréé en cotre 
à tapecul. 

Tawl : yole. (Jal, Gloss» Naut. ; 184t.) 
Oréament d'un yawl. (Yacht, p. 5, cl; 
1878.) le yawl porte an mât de odtre, on 
baanpré et les voiles correspondantes. 
(MoissENBT, Yachts et Yachting, p. 80; 
1897.)FomiOM, yawl amértoaln de 102 ton* 
naanx. (Mérillon, Concours de Sports, 
11,28; 1902.) 

YBARLINO [yearling ; de year (an- 
née) as ang.-sax. g^r, ail. jahr, et suff. 
dim. Ung\, 

8. m. - Animal d'un an, plus spéciale- 
ment poulain^, pouliche de Tannée. 

Dès qae le yearling on poulain de qninse 
mois est dressé, qo'll supporte le poids 
d'an Jeane garçon. (Pbarson, Dict, du 
Sport Franc., p. 258; 1872.) iVoJbienne. 
adhetée comme yearling, faisait triompher.. . 
les ooolears de son )eane propriétaire. 
(Lappon, Monde des Courses, p. 212; 
1898.) Le vétérinaire a fait l'applioatlon da 
fea à an yearling. (Jockey, p. 1 , c. 5 ; 
30 juin 1903.) Paraoelsos, obien de troi- 
sième saison, est déjà arrivé second... 
oomme yearilng. (Bourbau, République 
Française, p. 4, c. 2; 18 fév. 1906.) 

TEixovr-PiNE [yellow-pine ; de 
yellow (jaune, doré) =3 ang.-sax. geolo, 
et pine (pin) = lat. pinus]. 

S. c. m. - Variété de pin américain, 
pinus palustris, très résineux. 

Le pin blanc da Canada et le yellowpine 
qni en diffère très pen, sont des bds em- 
ployés exclusivement par les Anglais ponr 
les bordés. ( Yacht, p. 146, c. 2 ; 1879.) Les 
parties supérieures des parois sont en bois 
d^yeUowpin verni. (R. Gén. des Chem, de 
Fer, p. 398; nov. 1882.) Le yellow-pine 
des Américains atteint une hanteor de 20 à 
25 mètres. (Gr, EncycL, xx vi, 940 ; 1900.) 
TEOMAN [yeoman s v. angl. yo- 
man,yeman, dont Torig. est incertaine, 



mais qu*on peut rapprocher du v. frison 
gàman, villageois, et du v. holl. goy- 
mannen, de gouwe, hameau]. 

S. m. - En Angleterre, propriétaire 
n'appartenant pas à la noblesse, mais 
jouissant de certaines prérogatives. || 
Plus récemment, membre d'une milice, 
nationale, la yeomanry. 

Les nebelens qu'ils nornssent yeomen, 
sont cens qni font qnelqae honnête trafto 
de Burdhandise. (Du Ghbsnb, Hist. Gén, 
d'Angl., p. 14 ; 1814.) En la premier* 
salle d'en hant sont les jeomajis de la 
garde. (Ghambbrlaynb, Estât Présent 
d'Anglet,, i, 219; 1689.) Les yenums 
d'Angleterre peuvent posséder des terres 
en propre. (EncycL; 1786.) Ses yeomea 
[de*^ Robin Hood] portaient des mantuaar 
d'écarlate. (Fa. Michel, Rech. sur le 
Comm, des Etoffes de 5ot>,i, 365; 1862.) 
Les officiers et yeomen n'ayant pas deux 
mois de service dans la flotte, l'armée ré- 
gulière. (R, Milit. des Armées Etrang.» 
p. 24; juîll. 1904.) 

YSOMAMRT [yeomanry ; de yeoman, 
et suff. ry]. 

S. f. - Classe des propriétaires, gros 
fermiers anglais, dits yeomen. H De nos 
Jours, milice nationale en Angleterre. 

n fit venir tons ses servltears, ses tenan- 
oiers, etryeomaarie da voisinage. (Monit,, 
p. 1, c. 3; 2 vend, an IX.) Anx corps de 
yeomanry on de volontaires. (Gén. Foy, 
Hist, de la Guerre de la Péninsule, i, 
380; 1827.) Cette vieiUe poésie populaire 
n'est pas l'éloge d'an bandit isolé, mais de 
tonte une dasse, la yeomanry. (Taine, Litt» 
Angl., I, 136; 1866.) La yeomanry est 
maintenant composée d'éléments de tonte 
provenance, dont l'instruction militaire n'est 
pas poussée très loin. (A. Milit. desAr^ 
mées Etrang,f p. 13; juill. 1904.) 

TES [yes, forme accentuée de yea 
(vraiment) » ang.-sax. gea, gese, gise]. 

Particule affirmative : oui. 

N'est-ce pas dans cette maison qu'il de« 
meure? — Ohl yes. (Musset, Secret de 
Javotte, 11; 1844.) Partons-nous? reprit A 
la fin Léon, s'tmpatientant. — Yea (Flau- 
bert, Mad. Bovary, p. 395; 1857.) Las 
Tankees n'étaient pas oommunloatifs et 
ne répondaient que yes et no A toutes ses 
avances. (Daudet, Tartorin sur les Alpes, 
p. 237; 1885.) 



ADDENDA. 

(Les mots marqués d'un astérisque fig^irent déjà au Dictionnaire.) 



ABOUnONNISlIE [abolitionism » 
lat. abolitionem, et saff. ism]. 

S. m. - Doctrine des partisans de la 
suppression de Tesclavage, aux Etats- 
Unis. 

VaboUtioniBme , o'est-à-dira la propa- 
gande en vue d^arrlver à la suppression de 
la servttaâe. (Gugheval-Giariony, R. 
des Deux-Mondes, vi, 650 ; 1866.) 

ABOLinoNNISTE [abolitionist]. 

S. m. - Partisan de la suppression de 
l'esclavage aux Etats-Unis, - ou de la 
peine de mort. 

Un grand nombre [d'Américabis] . . . avaient 
entendu patiemment les théories des abùU- 
tionisteB sur l'égalité des noirs. (Beau* 
MONT, Marie, n, 317; 1835.) Un spoeoh 
qu'on me prie de faire à la réunion des abo- 
litlonnistes. (Lamartine, Leti. à Em, de 
Girardin; 8 fév. 1840.) Que proposent nos 
abolitionnistea? L'enoellolement, l'ergastolo 
italien. (M. Barrés, Gaulois, p. 1, c. 2; 
17 août 1908.) 

^ADRESSE - Une Bemontranoe eu hum- 
ble Addresse. (Du Gard, Nouvelles Or» 
dtfi. de Londres, p. 1196 ; 1856.) 

*ALE - Nus brasseres d'ale ne puet 
mètre en s'ale antre chose lie blei, avoine 
et orge. {Registre aitx Bans munici- 
poux; vers 1280 ; cité par Giry, Hist. 
de Saint-Omer, p. 517.) 

*AUL RIGHT - Déformé argotique- 
ment en olrède. 

J'ai on fusil qu'est olrède [dans le sens 
de bien nettoyé]. (H. Barbusse, te Feu, 
p. 196 ; 1917.) 

AMEX [Amex, abréviat. d' American 
Expeditionary Force]. 

S. m. - Soldat des Etats-Unis. 

Voilà les « Amex • qui rappliquent 1 (Ma- 
tin, p. 1, c. 1 ; 25 août 1917.) Nos Alliés 
des Etats-Unis [s'appellent] Amex. (Es- 
NAULT, Le Poilu, p. 128 ; 1919.) 

ANION [apion » grec dvi($v, allant en 
haut ; mot créé par Faraday^ en 1834, 



de môme que cation = gr. itaTi^v, al- 
lant en bas]. 

S. m. - Elément électro-négatif, dont 
le positif est dit cation. 

Anlon et oation ou oathion. (Acad., 
Compl.f 1866.) Dans la décomposition par 
le courant, le métal se rend à l'éleotrode 
négative... c'est le oathion, le radical se 
rend an pôle positif, c'est l'anion. (Dastrb, 
R. des Deux-Mondes, glvi, 701 ; 1899.) 

ANZAG [Nom formé par les initiales 
de TAustralia and New Zealand Army 
Corps qui a combattu, pendant la 
guerre, à GalUpoli d*abord, puis en 
France]. 

S. m. - Soldat appartenant à ce corps. 

La présence de l'offloier ne gène pas le 
Tommy ou l'Ansac. (J. Reinacu, Com- 
mentaires; 18 Juin 1917.) La région de la 
presqu'Ue de OaUipoli o& se battaient les 
Aniaos. (Déghelbtte, Argot du Poilu, 
p. 21 ; 1918.) 

*ATTOIINEY - HOIT. - Tons attonmes 
gênerais pourront lever finsetoirographer. 
(J. Britton, Lois d'Anglet, [ii, 356, 
éd. 1865]; ante 1275.) 

*AUTHORE88 - Authoress et maestro, 
(Monde IlL, p. 227, c. 2 ; 1858.) 

BALTmORE [du nom de lord Bal- 
timore, fondateur, au xvii« s., de la 
colonie du Maryland]. 

S. m. - Oiseau de la famille des tis- 
serands. 

Les baltimores disparaissent l'hiver, du 
moins en Virginie et dans le Karyland... 
Cet oiseau d'Amérique a pris son nom de 
quelque rapport aperçu entre les couleurs 
de son plumage ou leur distribution, et les 
armoiries de milord Baltimore. (Bupfon, 
Hist, Nat., XVIII, 23; 1775.) — Acad., 
Compl., 1866. 

* BANJO - Des banJœSf sortes de 
onlmbardes. (Monde III,, p. 150, c. 2^ 
1859.) 



BANTAM 



-176 - 



BROWNING 



Race de poales anglaises, 
importée de Bantam (Java); les coqs 
sont très recherchés pour le combat 
(d'où le sens 2 : boxeur de poids lé- 
ger). 

^0 . i^ basse-ooar où }• nonirU nés 
Bëntâma. (Diderot, Histoire de Clarisse 
Harhve, i, 79; I7ea.) Doimsr l'dlégaiiM 
du port et la beauté do plumage à nos ooqs 
bantams. (Darwin, Orig. des Espèces, 
trad. Glémbncb Royer, p. 127 ; 4862.) 
Un Bantam (Acad., Compl., 1866.) Je 
somme les ooqs, do Dorking an Bantam, 
De défendre aveo moi la Bose. (Rostand, 
Chaniecler, m, 5; 1910.) 

2o - opposé àrnn desmefllenrs bantams 
anglais, [le bozeor], après one défense 
aobamée, oommença à faiblir. (Auto, p. 5, 
c. 2; 2 nov. 1908.) Le bozeor français Le> 
dons s'est attribué hier le titre de cham- 
pion d'Europe pour les poids bantam. (Dé- 
bats, p. 3, c. 6; 25 juin 1912.) 

*BAR-ROOM- 8'étendre sur les oanapés 
du bai^room de son bôtel. (Pavib, Sou- 
venirs Atiant., I, 291 ; 1833.) 

BATHOMIBN [Bathonlan, de Bath, 
ville d'Angleterre]. 

Adj. - T. de Géol. : Appartenant à la 
partie supérieure du terrain jurassique 
moyen ; aussi substantivement : le ba- 
thonien. 

Les calcaires oolithiqnes marneux [en An> 
gleterre]... forment le Batbonien. (Cred- 
NER-MoNiEz, Tr. de GéoL,^. 521 ; 1879.) 
Dans le bas Boulonnais, le batbonien est 
transgressif. (Hauo, Tr. de GéoL, ii, 1010; 
1911.) 

BERTHON [du nom de son inven- 
teur, le Rev. E. L. Berthon (1813-1899), 
clergyman anglais, dont la marine bri- 
tannique adopta le système vers 1874]. 

S. m. - Petit canot de sauvetage 
pliant. 

Canot-berthon, constitué par une coque 
ù double fond en toUe. (Gr. Encycl., ix, 
87 ; 1890.) Les bertbons, couramment em- 
ployés depuis plus de 30 ans dans les ma- 
rines de guerre et de commerce, rendent 
des services incontestables. (Forbin, Na- 
ture, p. 5, c. 1 ; juin 1912.) 

BESSEMER [du nom de son inven- 
teur, sir Henry Bessemer (1813-1898), 
ingénieur anglais]. 

S. m. - Convertisseur pour transfor- 



mer la fonte en acier; aussi adjective- 
ment : acier Bessemer. 

Les aciers Bessemer peuvent être à vo- 
lonté dnrs on don. (Ml Ghsvauer, Ex- 
posit. de Londres, i, 89; 1862.) On réa- 
lise l'affinage méoaniqne par le Bosseoier. 
(Lami, Dict, de V Indus t,, art. Métallur- 
gie, p. 421; 1886.) 

*BIIiI. - Le blll d'attaloder fut définttiTe- 
ment adopté. (Guizot, Histoire de la Ré- 
vol. d'Angleterre, i, 189; 1826.) 

*BOGHEAD - Les boghesida qae l'on 
distlUo en Franoe viennent d'Ecosse. (M. 
Chevalier, Exposition de Londres, i, 
250; 1862.) 

* BUE AKFAST - ayant ouvert. . . U porte 
de la saUe à manger qualqnes minutes avant 
le breakfast. (R. Bazin, Nord-Sud, p. 115 ; 
1918.) 

BROASyWAY [Broadway, littérale- 
ment : voie large]. 

S. m. - Une des plus grandes voies 
de New-York. 

Un habitant de New-Tonk, v^s bien des 
Français... peuvent avoir va dans la rue de 
Broadway. (Brillât- Savarin, PhysioL 
du Goût, 11,72; 1826.) Broadway, o'estla 
me Vivienne de New-Tork. (Ampère, Pro- 
men, en Améirique,ifi6; 1855.) Le point 
où le oommerçant Broadway croise cette 
élégante Gtngoidme Avenue. (Bourget, 
Outre-Mer, i, 30; 1896.) 

*BROaUB - Leurs souliers [des Irlan- 
dais] sont pointus qu'ils appellent brogues. 
(Boullaye-le>-Gouz, Voyages, p. 459;* 
1653.) 

BR01V19IEN [brownian, du nom de 
Robert Brown (1775-1858), savant an- 
glais]. 

Mouvement brownien : agitation ir- 
régulière et continuelle qae présentent 
les particules microscopiques en sus- 
pension dans un fluide. 

Les vitesses que nous observons dans le 
mouvement brownien sont de quelques mil- 
lièmes de millimètre par seconde. (Gouy, 
R, Gén. des Sciences, p. 7, c. 2; janv. 
1895.) Le mouvement brownien, dont le 
botaniste anglais Brown, en 18 27, fit l'objet 
de ses recberohes. (Dastre, R, des Deux- 
Mondes, p. 227; mars 1905.) 

BRO'wmNa [du nom de Tinventeur 
américain, John Moses Browning, d'Og- 
den, Utah, né en 1855]. 



BUDGÉTAIRE 



177 - 



CHÉQUIER 



8. m. - Pistolet automatique. 

Lm offlfllara arment leurs brownliHii. (Pe- 
tu Parisien, p. 1, c. 2; 16 août iSiO.) 
te browning remplaee le glaive. (Rbnié, 
R. Critique des Idées, p. 79 ; avril 1919.) 
▼êtB d'an oottnme ooalenr de maraOle, de 
tegen à éoiiapper anx regards et ans Inrow» 
alngs. (Fn. fAASSOKf Echo de Paris, p. 1, 
c. i;14nov. 1913.) 

* BUDGÉTAIRE • Le oitojea se toomalt 
maintenant vers les questions bndgdtaires 
at aœasalt la CamarlUa de perdra dea mU- 
liana en Algérie. (Flaubert, Edueai. 
Sentiment, i, 153; 1899.) 

BU8HBL [bnshel » y. fr. àoissiel, 
bciêsel]. 

S. m. - Boisseau; mesure de capacité 
employée surtout pour le grain (cfr. 
citation Acad. CompL). 

On eatlme la oonsonunatlon dn obailion, 
par 14 Itenres, pour les trois tihandièrea, A 
900 tasbais. (Jars, Vay. Métallurg., i, 
197; 1774.) Les 9 on 10.000 bushels qae 
l'Aivatenr oontient sont projetés sur le soL 
(Mandat-Grangby, Chez VOnele Sam, 
p. 258; 1890.) U Irashel vant 99 litrea 
94799. (Acad., CompL, 1999.) 

^BUSINESS - A^Jectivt. [U femme 
■oovelle] sera, sans donte, plna forte, plna 
agissante, ptos . bnainess. (M. Provins, 
Journal, p. 2, c. 4; 29 juill. 1917.) 

Argotiquement : Tn parles d'nn bnslnesa 
ponr lai reprendre ses riboois. (Barbussb, 
Feu, p. 15; 1917.) Abl qoelbisnessi (Es- 
NAULT, LePoilu,^, 240; 1919.) 

BTROMIEM SB lENNB [bvroninn, 
diaprés lord Byron (1788-1824), poète 
anglais]. 

A4j.-Qui se rapporte au style ou à la 
manière de Byron ; romantique. 

L'élégant avsit l'air byronien d'en bomme 
blasé. (Musset, Mélanges de LUI,, p. 64 ; 
1981.) Je me promènerai sur le lae A la 
clarté des étoiles, Je ferai de la poésie bj- 
ronienne. (A. Dumas, Demi^Monde, iv, 1 ; 

1955.) 

Substantivement : Byronien ineorrigible, 
il [Barbey d'AnrevIlly] s'abandonnait A une 
noble mélanoolle. (Fr. GoppiE, Gaulois, 
p. 1, c. 2; 31 mai 1907.) 

BTR0NI8ME [byronism]. 

8. m. - Romantisme, à la manière de 
Byron. 

La mélanoolie pointait pour les femmes. 



comme, pins tard, le byroniaaw pour les 
bommes. (V. Huoo, Les Misérables, i, 
225; 1999.) 

CAMBRIEN [cambrian, de CawUma 
pour Cumbria, dérivé latinisé de Cymry^ 
gallois]. 

T. deGéol. Nom donné par SedgwUli, 
en 1886, à Tétage inférieur du système 
silurien; pris acUectivt ou snbstantlvt. 

Terrain cambrian, terraia sifavISB. (E. 
DE Beaumont, RévoL du Globe, notes, 
p. 396; 1939.) La faune eambrianne. (Laf* 
parent, Tr. de GéoL, i. 766; 1909.) 

GATBRPILI.AR [Caterpillar, prob. 
adapté du v. fir. chatepelose, eapelmhÊ, 
cbeniUe]. 

S. m. - Tracteur à chenilles. 

Une macbine amérioaine... qni a raçn la 
nom de « esitiBrpnier ». (Ventou-Duglaux, 
Motoculture, p. 34; 1913.) U trastaw A 
diemin de reniement artioolé dit « CatarpOh 
lar ■ est on appareil d'origine amérioaina* 
{Nature, p. 262, c. 2; oct. 1915.) Lb Ca- 
terpillar a dé|A decTlAre Ini tant nn passé 
agricole et colonial. (Valéry, Larousse 
Mensuel, p. 140, c. 1; Juin 1917.) MOI- 
tairea ayant appartenu aux compagaiea da 
caterpUlars. (/. officiel, p. 7, 309, c. I; 
juil. 1919.) 

CHATTERTON [du nom de Finven<- 
teur anglais, dont le brevet est dn 14 
Janv. 1860). 

S. m. - Mélange isolant composé de 
goudron, de colophane et de gutta-per- 
cha, très employé dans toutes les indus- 
tries du caoutchouc. 

Le fQ est préalablement endntt d'une ccm- 
position spéciale, généralement la « aom- 
poeition Cbatterton ». (Boistel, Télég. 
Sous-marine, p. 9 ; 1999.) Pour ooovrtr da 
gntta les fils endnits on non de ohattertan. 
(Ghapbl, Caoutchouc et Gutta-Percka, 
p. 570; 1992.) 

D. = Chatterton A = Ab - A4j. - )loa 
bouteilles de Leyde sont d'nn verre spéeliOi.. 
chattertonées A l'eztérienr. (0. Roche- 
fort, Mém, descriptif de Télégr. sans 
FU; 1905.) 

^CHELEM - Le Cbelem estnn aaiq^ qnl 
a lien comme aa Wbisk; il faut foire A denz 
tontea les levées. {Acad. des Jeu», p. 
169; 1991.) 

CHÉauiBR [dér. de chèque, 9. v.\ 

12 



CHEWING-GUM 



— 178 — 



CROMWELLISME 



' S. m. - Carnet de chèques. 

GUIS W INChOUM s: [che wîng-gum ; 
de gnm = fr. gomme, et chewing (à mâ- 
cher), part, pissent de to che'w=aDg.- 
saz.' céotoon]. 

S. cf. - Gomme à mâcher (anglo- 
américanisme). 

La olieiring-giiin sa raad par petites ta- 
blattes dorea et niliioes. (Hurbt, De New- 
York à la N.-OrUant, p. 305; 1904.) EUe 
nàflha da chewiag'gnm pour faire orôCe 
qu'elle eat Asuérloalne. '{(Duvbrnois, Fe- 
mma, p. 101, c. 1; fév. I9ia.) 

CbÈeû'Chien gomme [pour Sen-San gnoi], 
o'eat le nom, tranolaé à Salnt-Nasalre, d'un 
bonbon dont raffolent las Tanks. (Esnault, 
Le Poilu, p. 150; 1919.) 

COLT [du nom de rinventeur améri- 
cain, S. Coït, 1814-1802]. 

8. m. - Fusil ou pistolet automatique. 

Ce damné Français... qoi lai envoya nn 
leur one baUe de aonoolt 44 dans la caisse. 
(BouROBT, Outre-Mer, ii, 62; 1895.) 

GOMB ON [come on, impér. du t. to 
cpme on, Tenir s ang.-sax. cuman,ei 
ang.-sax. on], 

Loc. - Viens I allons! 

Donné comme terme employé dans 
le voisinage des troupes anglaises, par 
Dausat {Argot de la Guerre, p. 117; 
1918), mais, en réalité, très antérieur à 
la guerre. 

* GOmTÉ - Etablissement d'an Commltté 
composé de Membres du Parlement. (Du 
Gard, Nouv. Ordinaires de Londres, 
p. 15; 1650.) A moins qae la Chambre 
ne soit toajours en Comité. (G. Miege, 
Etat Présent d'Anglet,, ii, 198; 1701.) 

*GOMMODORE - Les manoBovres sa- 
vantes da commodore*[An9on] lai donnèrent 
la victoire. (Voltaire, Essai sur les 
Mœurs, viii, 251 ; 1763.) 

^Ct:Aâ»ttâ;AfitJR [condenser, du ▼. to 
condense = fr. condenser, lat. conden» 
sare], 

S. m..- Réservoir où la vapeur d'une 
machine vient, à la sortie du cylindre, 
se condenser sous l'action d'un courant 
d'eau froide. Appareil inventé et nommé 
par Watt, en 1769. 

Le condenseur appelle entiârement i lai 
la vapear da cylindre. (Arago, Eloge de 
Watt, 1. 1, p. 414 des Œuvres CompL; 
1834.) — AgaD., 1878. 



GORDTTE [cordite, de cord = fr- 
corde, et suff. ite]. 

S. f. - Poudre de guerre anglaise, 
ainsi nommée à cause de son aspect. 

Fabrication de pondre aans famée dite 
oordtte. (H. d'Artillerie, xxxvii, 194; 
1890.) La plas forte cbarge se compose de 
quatre ebarges partielles de cordite. (JR., 
Milit. des Armées Etrang., p. 100; fév. 
1905.) 

*GORPORATIOM - Dépotes choisis en 
diverses provlnees, villes et corporations. 
(Du Gard, Nouv, Ordin, de Londres, p. 
1307; 1656.) 

GOTSWCLD [chaîne de collines dans 
le Gloueestershire , renommées pour 
leurs pâturages de moutons]. 

S. m. - Race ovine anglaise de forte 
taille, rustique et précoce. 

Brebis à longne laine de raoe anglaise, 
CottswoM etDisbiejr. {Débats, p. 2, c. 2; 
26 août 1827.) Le moaton cotswold diffère 
à peine dn leicestar. (Magne, Races Ovi- 
nes, p. 118; 1870.) Les cottswold étalent 
renommés... poar la blanohear et lafinease 
relative de leor laine. (Barral, Dict. d*A- 
grictUt., p. 409; 1888.) 

GRAMPTON [du nom de l'ingénieur 
anglais (1816-1888) qui créa ce type de 
machines]. 

S. f. - Locomotive caractérisée par 
une paire de grandes roues motrices à 
l'arrière; nom générique des locomo- 
tives de vitesse. 

Une Grampton ayant dé)à parcoom pins 
de 200.000 kUométres. (C. R, de la S** des 
Ing, Civils, p. 149 ; 1855.) Les apparen- 
ces d'une « Crampton ■ magissante. (P. 
Adam, Morale des Sports, p. 2S^; 1907.) 
GROBrWELUSME. GROirVSrEL- 
LISTE [de Gromvirell, protecteur de la 
République d'Angleterre, 1599-1658]. 
S. m. - Politique, manière d'agir de 
Cromwell. || Partisan du Protecteur; 
on dit également cromwellien. 

Ce vieaz levain de Cromwellisme (A. Ar- 
NAULD, G. H. de Nassau, p. 73; 1689.) 
Ils font [nos adversaires] encore semblant 
de détester Cromwell et le cromwellisme . 
(BossuET, Défense de THist, des Varia- 
tions, 5; 1691.) - Tantôt Cavalier, après 
cela GromweUiste. (De Gize, Hist. du 
Whiggisme, p. 265; 1717.)GromweUlste8 
et... parlementaires qoi ont détrôné Jao- 



DANDY DUNDEE 



- 179 — 



DUMPING 



qnes n. (Arnauld, dans Ste-Beuve, PorU 
Royal, 3» éd., v, 457; 1867.) 

DAMDT DUNDEE [le second mot 
parait être une corruption du premier» 
par assimilation avec le nom du grand 
port écossais. La première forme, dont 
Torig. d'ailleurs est douteuse (voir le mot 
au Dictionnaire), parait seule connue 
en Angleterre avec le sens suivant]. 

S. m. ~ Ketch, ou cotre à tapecul. 

Un orand dandy anglais, U JnUa, da 
Gaemesey. (J. Officiel, p. 6321, c. 3; 
sept. 1877.) Le ontter,gréé à l'arriéra d'an 
mAt de tapecol, a été longtemps désigné 
sons la nom de dandy. ( Yacht, p. 60, c. 1 ; 
1879.) Un de oes dundees qoi reviennent 
d'Espagne. {Monde Moderne, p. 558 ; nov. 
1904.) Le gréement de dnndée est actael- 
lement le pins répanda ponr les petits ca- 
botenrs. (Soé-Dupont-Roussin, Termes 
de MarinCy p. 215 ; 1906). 

DAR^^OMIEN = ENME [darwinian, 
d*ap. Charles Darwin (1809-1882), natu- 
raliste anglais]. 

Ady. -Qui se rapporte aux théories de 
Darwin. 

L'hypothèse darwinienne dn transfor- 
misme et de la pangenèse. (J. Soury, jR. 
des Deux-Mondes, p. 464; juil. 1876.) 
Cette raœ nouvelle de petits férooes A qoi 
la bonne Invention darwinienne de la « lutte 
ponr la vie • sert d'exoose. (A. Daudet, 
Immortel, p. 367 ; 1888.) 

DARlVINiaME [darwinism]. 

S. m. - Doctrine de Darwin sur l'o- 
rigine des espèces et l'évolution. 

Cette Intmslon da darwinisme [la théorie 
aflemande de la force qoi prime le droit] en 
la réglementation contemporaine et peut- 
être future de l'humanité. (Goncourt, 
Journal, 17 juillet 1872.) Darwinisme. 
(LiTTRÉ-RoBiN , Dict. de Médecine; 
1873.) L'application rigoureuse du darwi- 
nisme à l'histoire. (Garo, Problèmes de 
Morale Sociale, p. 289 ; 1887.) 

D. S3 Darwinistb. - Ce darwlnlste [Bru- 
netlère] oommence à s'apercevoir que la 
sdenoe ne remplace pas la conscience. (H. 
Barboux, Disc, de Récept. à l'Acad, 
Franc.; 20 îév. 1908.) 

* DÉRIVE - En courant à la Bouline, il y a 
dérive. (Pournier, Hydrographie, p. 707 ; 
1643.) Couler doucement à la drive les voiles | 



troussées. (Gleirac, Us et Coutumes de 
laMer,^.Ai6; 1671.) 

DISHLET [nom de la ferme - Dishley 
Grange - de l'éleveur anglais Bakewell 
1725-1795]. 

S. m. - Race de moutons de forte 
taille, très estimée pour l'élevage et pour 
la laine. 

Brebis i longue laine de race anglaise, 
Cottswoid et Diabley. (/. des Débats, p. 2, 
c. 2; 26 août 1827.) Un mouton dn pays 
élevé aveo un dishley. (J. des Haras, xziv, 
303; 1839.) U lui parla... des vaches non 
amoulliantes, des montons Dishley. (0* 
Feuillet, M. de Camors, p. 122; 1867.) 

DOOITB DAT BOOK [domesday ou 
doomsday (jour du jugement) = ang.- 
saz. domes daeg, et book (livre) a y. 
teut. béks]. 

S. c. m. - Registre établi sur l'ordre 
de Guillaume le Conquérant et qui fixait 
rétat de la propriété de chacun, en An- 
gleterre. 

Le livre est Domesday apelé B en la tré- 
sorie le roi nncore gnardé. (Continuât, du 
Brutd'Anglet., dans Chroniques Anglo. 
Norm. de Fr. Michel, i, 92 ; • xnfi s.) Ce 
livre fut premièrement appelle Aoioins Win- 
toniae, mais du depuis, le Livre dn Juge- 
ment Doom'a Daya Book. (Ghamber- 
UiYHEyEtat Présent d'Anglet., ii, 83; 
1688.) Doom*s-âay-book, o'est-à-dlre livre 
du Jour dn Jugement. (Encycl. ; 1765.) Dana 
le Domesday-Book, carte topographlgue et 
cadaslre des propriétés. (Chateaubriand, 
Essai sur la Litt. Angl., introd. [t. xi, 
p. 491] ; 1836.) En 1086, [les barons] don- 
nent une base à la féodalité, cette base est 
le Dooms day-book. (V. Hugo, Homme 
quiRit,n,S22; 1869.) 

DUICPINO [dumping, part. prés, deto 
dump (décharger, jeter en tas), peut-être 
scand. = dump. dumpe], -^ ~- 

S. m. - T. de Commerce : */ente à 
perte à rétranger compeoAée par la vente 
à gros bénéfices à l'inAérieur, quand les 
droits de douane k la frontière sont 
élevés. (Ang.- américanisme.) 

Les protestations soulevées par le sys* 
téme dn « dumphig », c'est-à-dire ds la 
vente à perte sur les marchés étrangers. 
(G. Flburey, Réforme Econ., p. 1126, ç. 
1 ; sept. 1904.) Les dumpings et les cartels 
qui permettent de conquérir les marchés 



X 



ÉBONITE 



— 180 — 



HAGK 



(P. Baudim, Figaro,^. 1, e. 1 ; 
8 fév. iti6.) Lt FToeédé d#ià Mm aaolm, 
m A»érl«M» 4« dimplng. (P. Adam, /n- 
fomnatUm, p. 1, e. 1 ; 14 fëT. 1016.) 

*fiBOIIXTB- U MOoAolirao dard anq««l 
tM Aagbds Mt tfoBBé to nom d'élNuiii». 
(M. Cbbvaukr, BxpoiiL de Londrti, n, 
Idt; itn.) 

'■LBGTRODB - Si fditBl paner !• 
Mvnt A*u Mta oovpto TôltÉliiM.. pv dtt 
mêOtrodM dt eolvr». (recAnolb^te^ 
p. 113, c. 1; liai.) 

BLBCTRON [etectron » grec fM%f 
%pw ; nom donné à Tatome électrique 
par le D' Johnstone Stoney]. 

S. m. - Atome d'électricité. 

Daaa loa tteotroaa, réiaotrtolté efl aup- 
partda par im pan da matièra. (H. PoiN- 
CARÉ, Science etHypoth., p. 194; 1902.) 
Cafot ItftUHtaaa Stoaaf qol employa la pra- 
adar la nuit élaotroaa poor ddatgnar eaa 
atanaa d'élaaCrlalU. (Langbvin, A. Gén. 
des Sciences, p. 259; mars 1906.) 

0. = fiLBCTRONiQUK • A^. • OBoillatton 
Haalranlqaa. {R, Scientifique, p.521;avril 

i»oe.) 

* BSSATIB^ - La ptanaa kd eonvaaait[à 
Bogarth]nilanz qaalaplaaaaa; aaralléU 
nn ramugoalila aaaayiata. (Th. Oautibr, 
Zigzags, p. 239; i846.) 

EUPHUIBMB [euphuism, d*ap. Eu^ 
phues, titre d*un ouvrage, de style fort 
ampoulé, écrit en 1579 par John Lyly]. 

S. m. - Liangage, style affecté qui Ait 
\ la mode, en Angleterre, sous le règne 
d'Elisabeth. 

Le même enptaiilsme, la même ezagAra- 
tion de délioatesse. (H. Heine, De l'An- 
gleterre, p. 33; 1867.) Les seigneurs et laa 
belles dames parlaient vn langage appelé 
eaplmism* qoi reste difttcUe à eompren- 
dre et Al^4t à lire. (GuizoT, Hisi, d'An- 
gleterre, I, ^taX^-À^II.) U sobtUtté, la 
préeloslté, l'eopliaisme im style. (Brune- 
TiiïRE, U. des Deux-Mondes, p. 219; 
janv. 1890.) 

D. = EUPHUISTE, EUPHUISTIQUB. (LïT- 

TRÂ, 1868.) 

* EXCI8B - Régler les Codtnmes on Doua- 
nes, les Imposts et l'Iseise. (Du Gard, 
JVbut;. Ordinaires de Londres, i, 15; 
16S0.) 



* r ALOT - Snbstantivt : Ca falot Gratat 
qaa aaa oonpa en inj reloame. (H. Baudb, 
Œuvres, p. 28 [éd. Quieherat] ; 1468.) 

^FUSTlVAIt - KoCra pian consiatalt 4 
dawur... on fsattval en trois looméee. (H. 
Bbruoz, Monde lU., p. 106, c. 2; 1868.) 

FILMER [dérivé de film, q, v], 

V. a. - Ginématographier. 

La elianaon tllmia a'eat pas une attraa- 
tlan de oanoert. {Echo do Paris, p. 3, c. 
6; ISJuii. 1919.) n eat iaUressant de pao- 
volr flfanar le phlneailne afin d'en oompren* 
dre la méeaalsma. (Pfature, p. 144, c. 2; 
aoftt 1919.) 

*FIMXaH -Par métaphore (sens de 6n 
d*Qn match de boxe). L'AOemagaa déolda 
«s'tttallalt nn finish avoo rAnoleterra. {Œu* 
vre, p. 4, c. 2; 30 aept. 1919.) 

Aussi dans le sens de : fini, assez! 
L'Anglais avait nna flotta; mais nno année» 
nnlsh 1 (EsNAULT, Le Poilu, p. 240 ; 1919.) 

FLIP [flip a prob. onomatopée; to 
flip veut dire « battre légèrement s]. 

S. m. - Boisson composée de porto ou 
de whisicy, etc., et de sucre, générale- 
ment additionnés d*œufs battus. 

Des pots de bière, de oidre et do flip. 
(F. GooPER, Pionniers,i, 171, trad. 1828.) 
Bgg-flip. (Gourmet, p. 9; mai 1895.) Dons 
flip, deux groga de oidre ehand. (An. Le 
Braz, a. Htf6(2om., p. 508 ; déc. 1918.) La 
théorie des Flips qui asseoient aas alcools 
gelés des Jaanes d'oofs. (De TRéviàRSS, 
Vie Heureuse, p. 375, c. 2; juillet 1914.) 

GO, OO ON [go, imp. de to go (al- 
ler) ou to go on (continuer à marcher) 
ss ang.-sax. gàn, teut. gaû] 

Inteij. - Va ! allez ! allons ! 

La prenant par le bras : Allons, dit-Il, 
go on / (H. Malot, Vie Mod, enAnglet», 
p. 235; 1862.) Qo on. {Nouv, Larousse 
IlL; 1901.) 00, ça val (Dauzat, Argot 
de la Guerre, p. 117 ; 1918.) 

*OOLF - Vfitement de femme, à man- 
ches et ouvert, en tricot de laine, pour 
le sport. 

^GRIZZLT - Le terrible oors grtsaly. 
(Edm. Perribr, Science et Vie, p. 290 ; 
juin 1918.) 

*HAGK - La promenade des gentlemen 
snr leurs hadu, lenrsponies. (Th. Gautier, 
Caprices et Zigzags, p. 249 ; 1852.) 



HADDOCK 



— 181 -^ 



MAGAZINE 



*HADOOGK - Las mers d'Boosse pro- 
dnlMiiteii alioBdaiiM le... haddook, «t l'é- 
toargeon. (G. Miegb, Etat Nouv, de 
Grande-Bretagne, p. 653 ; 1708.) 

*MALF AND HAI.F - Avec Faccep- 
tion de : oui et non, à moitié, s'est vul» 
garisë sous la forme afliaf : rsnis eontent 
d'un sens, d'an antra sens» J'sais pas oon- 
tant ; c'est afnaf , oomme on dit. (M. Don- 
MAY, Impromptu, p. 71 ; 1916.) 

*HAIU>-I«ABOUR - Même amende, ang- 
mentie de quatre mois de hard-la2iour,{Dict. 
de la Conversation, i, 323; 1864.) 

*HIOHLANDER - Un dlaera romain 
prêoba l'Evangile ans aigblanden. (G. 
MiBOB, Etat Nouv. de Grande-Bretagne, 
p, 748 ; 1708.) 

ZCS-GREAK [ice-cream ; de ice 
(glace) = tout t9p lie, et cream (crème 
=s y. fr. cresmeX> 

S. c. m. - Crème glacée. 

Bn été [on boit] le soda... et les loe-ereanu 
(Cordon Bleu, i, 456; 1895.) Arabélla... 
aavonre l'ico-oream, eette friandise natio- 
nale. (P. Adam, Vuee d'Amérique, p. 99; 
1906.) 

* JERSEY - THoot on sole on laine son* 
pla... poor les oorsages oonnns sons le nom 
de Jarsaj. [Modelll.,^. 215, c. 2; 1881.J 

*I«AQUE-DTB - On teint en éoarlate 
avoe le lak-dje. [{Technologiste, p. 111, 
e. 1 ; 1889.) 

Z«BaHORN [de Leghorn, Livoume, 
en anglais]. 

S. f. - Race de poules pondeuses, 
d'orig. italienne, mii» très perfection- 
née par sélection aux Etats-Unis. 

Baoes étrangères diverses : Leghom. ply- 
movtb-rook. (/. Officiel, p. 988, c. 3 ; mars 
1888.) La pools de Loghom eet très bonne 
pondeuse. (Barral-Sagnibr, Dict. de 
V Agriculture, p. 475, c. 1 ; 1889.) La 
Legbom a pour qnalltés principales d'être 
très mstlgne et ezoellente pondeose. (Vox- 
TELUER, Aviculture, p. 196 ; 1905.) Le 
orolseBMnt d'an Legbom blano et d'an 
Bambonrg noir. (A. Blanchon, Cosmos, 
p. 76, c. 1 ; janv. 1912.) 

*I.IFE-BOAT - L'emploi de la tMe n'a 
pas été reoonnn avantageux poor les UtO' 



boats, (M. Chevalier, Eœposit, de Lon-» 
dres, IV, 84 ; 1862.) 

UOIERIGK [du nom de la ville d'Ir- 
lande, dont les pêcheries de saumoa 
sont réputées]. 

S. m. • Hameçon noir à pointe remon-» 
tant droit. 

Poor la péobe an ooop, nous n'emplojo&s 
qae... les Umerloks. (Morin-Maudutt, 
Guide Prat, du Pécheur, p. 30; 1877.) 
Les vrais LtmeriOks sont des hameçons hors 
ligne. (De la BLANCoifeRB, La Pêche et les 
Poissons, p. 445; 1909.) 

*I - ZjOCaa - La ligne de lok devrolt avoir 
ponr chaque nmad... 47 pieds, 6 pouces, 
7 lignes. (Fr6zibr, Relat, du Voy, de la 
Mer du Sud, p. 7; 1716.) 

II - S. m. - Lac d*Ëcosse [loch =: gaél. 
pour lake], 

n y a [en Boosse] plusieurs bayes, que les 
gens du pals appellent XfOclu (Mieoe, Etat 
Nouv. de Gr, -Bretagne, p. 689 ; 1708.) 
LoOh-Lomond. (Nodier, Promen. aux 
Montagnes d^Ecosse, p. 184 ; 1881.) Pour 
n'être ni chauds, ni lumineux... les lochs 
d'Ecosse n'en sent pas moins de nobles laos. 
(0. Reclus, Terre à Vold*oiseau, i, 75; 

1882.) 

*LOaS - M. de nngry étolt JMmapoiret 
avolt tenu ches lui une loge. (D'Argenson, 
Mémoires, n, 164 [éd. 1857] ; mad 1740.) 

*LORRT - Acception nouvelle : gros 
camion automobile. 

Des bruits militaires : relève des senti- 
nellas, renflement sourd des lorries. (Ruf- 
FiN-TuDBSQ, Camarade Tommy, p. 22; 
1917.) 

* LOVETiâCR - Avec quel art oe Lo velaoe 
se dégrade et se relève ! (Diderot, Hist, 
de Clarisse Harlove^ i, xxix ; 1766.) 

LTDDITE [lyddite, de Lydd, village 
du Kent, où furent faits les premiers 
essais de cet explosif]. 

S. m. - Explosif de guerre anglais. 

La mélinlte est fabriquée sous le nom de 
lyddlta an Angleterre. (Larousse, SuppL, 
art. Explosifs ; 1889.) On sait que la lyd- 
dite... contient de l'adde picrlque. (R. de 
Paris, p. 144 ; janv. 1906.) 

*BIAGFARUkNE - Un Vêtement très 
confortable appelé tfao-Zariozia. {Monde 
///., p.416, c. 2; 1859.) 

'KAGAZINE - Le Magasin Charita-» 



MELTON 



-182 — 



PALMERS 



bU, recueil périodique fondé sous les 
auspiees de saint Vincent de Paul, pa- 
raissait dès avant 1653. Magazine a pris, 
en anglais, suivant Murray, le sens de 
recueil d'informations sur un sujet 
donné, vers 1639. 

MELTON [de Melton, ville du Leices- 
tershire; d'abord « Melton jacket», por- 
tée par les chasseurs de la région]. 

S. m. -Etoffe de laine assez commune. 

On a vanda, à Leeds, qnelqads tweeds et 
meltons. (Monii.desFilset Tissus,^. 404, 
C. 2; 1875.) Apprêt des mettons renais- 
■anoe-lalne oardée. (Hoffmann, Indus t. 
Textile,^. 334, c. 2; sept. 1904.) le ves- 
ton sott melton, soit en peigné. (A. Heb- 
domad., La Mode, p. 2; 10 janv. 1914.) 

*1IILITART - La palme qa'U vient de 
eneUllr dans le grand Military de Blrmln- 
gliam. (Monde IlL, p. 238, c. 1; 1859.) 

*afZS8 - Qae souhaites- voos, Miss, pour 
déjeaner? (Diderot, Clarisse Bar love, 
1,226; 1766.) 

MORMON » OHNB [de Mormon, 
personnage imaginaire, auteur du Book 
of Mormon, qui aurait été trouvé en 1823 
par Joseph Smith, fondateur du mor- 
monisme]. 

S. et adj . - Sectateur du mormonisme ; 
qui a rapport à cette religion. 

BIsarre entreprise des Mormonat qoi 
dierohent A reconstitaer dans les Monta- 
gnes Booheoses l'anlté da pouvoir patriar- 
oal. (Ph. Ghasles, Litt. des Anglo- Amé- 
ricains, p. 450; 1851.) On voit à Jersey 
nae ohapelle mormone. (V. Hugo, Tra- 
vailla de la Mer, i, 40 ; 1866.) Je m'imagi- 
nais... qae mormons et mormonnes avaient 
des mœurs et des toilettes A enx partioa- 
11ères. (D'Haussonville, A travers les 
Etats-Unis, p. 327 ; 1883.) 

MORMONISME [mormonism]. 

S. m. - Religion fondée par Joseph 
Smith, aux Etats-Unis, vers 1830, et qui 
admet la polygamie et la théocratie. 

BUe s'est convertie an mormonisme. (Ph. 
Ghasles, Litt, des Anglo-Américains, 
p. 487; 1861.) Brigham Tonng a défignré 
le monnonisme. (D'Haussonville,.^ tra- 
vers les Etats-Unis, p. 353; 1883.) 

NO MAN'S LAND [no man's land, 
littéralement : terre qui n'appartient à 
personne]. 



Loc. qui a servi pendant la guerre à 
désigner la zone de terrain disputée 
entre les lignes. 

Nous sommes dans le no man's land 
qui séparait... les avant-postes des deux 
partis. (RuFFiN - Tudbsq , Camarade 
Tommy, p. 75; 1917.) Lesecteor de • no 
man's land • à conquérir est on otaamj^- 
dos. (Esnault, Le Poilu, p. 78; 1919.) 

*OFFIGE- L'Anglais quitte son ottice et 
retonme à son liome. (A. Langue, Monde 
///., p. 58, c. 2; 1859.) 

ORPINQTON [Orpington, ville du 
Kent]. 

S. m. -Race anglaise de poules pon- 
deuses. 

Une série d'orpingtons Poroelalnes. {Ele- 
veur, p. 536; nov. 1904.) La Pintade vole 
vers l'orpington. (Rostand, Chantecler, 
III, 3; 1910.) M' Cook, le oréateor de toute 
la lignée des Orpingtons. (A. Blanchon, 
Cosmos, p. 72, c. 1; janv. 1912.) 

* PADDOCK — Hist. - Les Anglois ont 
aossi lenrs Paddock-^ouraes, courses des 
ohevanz. (G. Miegb, Etat Présent de la 
Gr.-Bretagne, i, 319; 1708.) 

PADDY [Paddy, dim. de Patrick, nom 
du saint patron de l'Irlande]. 

S. m. - Un Irlandais. 

Dans une guerre avec John Bull, Paddy 
prendra toujours le large. (H. Heine, Th. 
Reynolds ; nov. 1841.) Paddy est le pre- 
mier homme du monde quand il s'agit de se 
faire casser les os. (Taine, Graindorge, 
p. 106; 1868.) 

* PALACE - Adj. dans le sens de : ri- 
che, luxueux (argot). 

Toirait les godasses de son ouistiti : des 
palaces pompes Jaunes. (Barbusse, Le^ 
Feu,^, 123; 1916.) 

PAIiMERS [du nom de Tun des fabri- 
cants : Huntley and Palmers, de Rea- 
ding, Angleterre]. 

S. m. - Gaufrette sucrée à la vanille. 

Absorbent les palmers, les cakes, avec 
un sérieux imperturbable. (Dsisâ, Eté à 
Londres, p. 199 ; 1898.) 

REM.— D'autres produits anglais, d'u- 
sage domestique, comme le bay-rum 
(lotion aromatique), le nuHan (cirage), 
les Quaker oats (flocons d'avoine), le 
sunlight (savon), les rusks (biseottes). 



PANDEMONIUM 



— 183 — 



PRIMER 



sont si répandus en France que leurs 
noms tendent à devenir usuels, tout au 
moins dans certains milieux. 

* PANDEMONIUM - Des rages y fer- 
mentaient [à PéUn] comme en on pandé- 
Boniom. (Loti, Dem, Jours de Pékin, 
p. 108; 1901.) 

* PANORAMA ^ Qnel panorama se dé- 
roule à mes pieds I qae ta es belle, ô ma 
obère vUlel (De Musset, Reviie Fantasti- 
que; 1831.) 

D. = Panoramique : Vue panoramique 
de Cherbourg. (Monde lllust., p. 75, c. 1 ; 
18^8.) Les appareils dits panoramiques... 
permettent d'embrasser dans one vne d'en- 
semble le cercle tout entier de rhorison. 
(M. Cheyaubr, Introd. aux Rapports 
du Jury Intem.de l'Exposition, p. 172; 
1868.) 

PANTHÉISTE [pantheist= grec icâv 
(tout), et Oedç (dieu) ; mot créé par le phi- 
losophe anglais J. Toland, qui, en 1705, 
publia un ouvrage intitulé : Socinianism 
truly Stated,,,recommended by aPan- 
iJieist], 

Adj. - Qui appartient au panthéisme. 

S. m. - Qui admet le panthéisme. 

Le ridicule d'un Panthéiste, qui étant lui- 
même partie du Tout qu'U adore, exerce en- 
vers oe Tout quelque acte de Religion. (E. 
Benoist, Remarques Critiques, p. i^; 
1712.) Schelling s'approche beaucoup, on 
ne saurait le nier, des philosophes appelés 
panthéistes. (De Staël, Allemagne, m, 
113; 1814.) Doctrine panthéiste; un pan- 
tbéisU. (ACAD., 1878.) 

D. = Panthéisme : Doctrine philoso- 
phique qui n'admet qu'une substance 
dont les divers êtres sont les modes. 

Bien ne s'accorde mieux aveo le Pan- 
thelame que l'idolAtrie. (Benoist, Remar- 
qués Critiques, p. 257; 1713.) Panthéisme 
psychologique, panthéisme cosmologique. 
(Littr6, 1863.) - ACAD., 1836. 

* PARLEMENT - A son parlement, te- 
nus à Westminter. {Acte du Parlement 
d'Anglet, 2 déc. 1421 ; in Lettres de Rois, 
n, 393, publiées par GhampoUion-Fi- 
geac.) 

Nos chambres offrent... deux sections d'un 
seul et même corps, qu'on pourrait aussi 
appeler parlement, et qui reçoit effeotive- 
ment ce nom dans le langage des chambres. 
(Lamennais, De la Religion^ p. 26 ; 1825.) 



D. = Parlementaire : Outre le droit coû* 
tumler. .. nous avons les Loix Parlementaires. 
(G. Miege, Etat Nouv. de Grande-Ere^, 
tagne, p. 417; 1708.) 

* PERFORMANCE - Les pertormanceM 
d'un oheval de course. (Brunetière, R.. 
des Deux-Mondes, xliv, 926; 1881.) 

PLI^MOUTH- ROCK [Plymouth- 
Rock, rocher de la côte du Massachu- 
setts, où, suivant la tradition, les passa-- 
gers du Mayflower abordèrent en 1620]. . 

S. c. m. ouf. - Race de poules nord- 
américaines. 

Les Plymouth-Rock, les Bantams... d'im-* 
portation américaine. (Eleveur, p. 91, c 
2 ; 1886.) Le plumage coucou de la Plymouth-' 
Rock. (Voiteluer, Aviculture, p. 254 ; 
1805.) Le coq cochino-yankee de Plymouth-^ 
Rockl (Rostand, Chantecler, m, 3 ; 1910.) 

PORTl«AND [Portiand cernent, in- 
venté en 1824 par Joseph Aspdin, de 
Leeds, qui l'appela ainsi parce que ce 
ciment ressemblait à la pierre grise 
qu'on extrait des carrières de Portiand» 
Dorseishire]. 

S. m. - Ciment hydraulique. 

Les vagues furieuses ont détroit les ram-^ 
pes en maçonnerie, cimentées an portiand. 
(J. Officiel p. 1851, c. 3; mars 1876.) 
Les portiaxzds sont obtenus parla cuisson.. r 
de mélanges artificiels de chaux. (Hallo- 
peau-Lascombe, Les Constructions à 
VExposit, de 4889, p. 217; 1893.) 

POSTAGE, POSTER [postage, to 
post=fr. poste]. 

Ces deux mots qui signifient : cour- 
rier postal maritime, et : mettre à la^ 
poste pour ce courrier, sont de plus en 
plus employés dans le monde de la» 
presse et du commerce. 

Mouvement maritime. Postage... courrierSr 
â poster le mercredi. (Echo de Paris, p. 5, 
c. 6; 5 sept. 1910.) Le postage. Courrier à 
mettre à la poste demain. (Excelsior, p. 9, 
c. 1 ; 8 sept. 1912.) 

PRIMER [to prime ; cf. priming, pri- 
mage], 

V. n. -En parlant d'une machine à va* 
peur sous pression, produire des entrai-^ 
nements d'eau. 

La machine prime, et cet effet se pro- 
duit surtout quand la ohandière est trop 
pleine. (Pambour, Technologiste,^, 330, 
c. 2; 1840.) Quelquefois la vapeur prodnit* 



PUPPISTE 



— 184 — 



SAM, SAMMY 



\ ta leoMU»ttT« tatratne Am goutUtottei 
€mm ■•« traBifoni4M «d Tapanr; on dll 
fM ta QhMidIirt prime, (Sauvaob, Jtfa- 
chine Locwnotive, p. 16; iS94.) 

'FUFPISTB - Déi Angl^^ Ms pafOstos 
iMMu. (Monde iUust., p. 35, e.2; iS59.) 

WUVL UP [pull up, impérat. de to 
jf/éXk np (arrêter) » ang.-saz. puZ/tan]. 

T. de manège et de sport hippique 
employé en France depuis plus de cin- 
^tiuate ans et auquel, par ignorance 
Mot doute de son interprétation exacte, 
nous avons fini par donner un sens tout 
opposé à celui qu'il a en Angleterre. On 
en a fait un substantif (coup de fouet, 
mise en mouvement), et un verbe : pou- 
loper (galoper), dont l'origine anglaise 
de forme n'est pas douteuse, mais qui 
•ont de purs contre-sens. — A rappro- 
cher de Footing, q. v. 

■ta eut, ea redonnant dn pull op à 
MB acquêt attétage. qui partit vite, on sou- 
rire de ta bonohe et des ysoz. (Bourobt, 
Ccsur de Femme, p. 109; 1890.) On ra- 
oontait que, pondant qno son péro, l'ompo- 
reurfrédérle m, se moorait... ta Irosprlns 
ptaftalt, ot «n'A eût vdonttars donné dn poil 
w§ anDesttal (M. Donnay, Figaro, p. 1, 
c. i; 23 mai 1916.) n tronvatt qoe ça no 
poUappail pas assoi [à l'Btat-Va|or]... U 
a donaadé A talro partie d'ans soettan do 
■dtrafflonios. (M. Donnât, Impromptu, 
p. 14; 1919.) Lo oavalior no gatopo pas, Il 
ponlppo. (Dauzat, Argot de la Guerre, 
p. 199; 1918.) 

FTJAMA [pyjamas «persan, urdu, 
pàg (jambe), et Jàmah (vêtement)]. 

8. m. - Vêtement d'intérieur, non 
doublé, se composant d'un veston et 
d'un pantalon serré à la taille par une 
cordelière. 

n oherOba nno phrase d'oxonso, toat on 
enfltaat son pyjama do sota. (Hbrmamt, 
FHsion de Paris, p. 200; 1896.) 

* do AXER - Depuis qaolqno tenis tas 
Qnakors on TromUours taisotant d'étranges 
plèoos on eos quartiers -ta. (Du Gard, 
Nouv, Ordin, de Londres, ii, 1453 ; 1667.) 
Aaabapttatos, Quakers, Indépondans ot an- 
tres aombtablos sootairos. (A. Arnauld, 
GuiL Henri de Nassau, p. 56; 1689.) 

'aUARTSR fquarter =: v» fr. quar' 
Uer, quart]. 



8. m. - Mesure de poids (quart de 
quintal anglais). || Mesure de capacité 
(290 Ut. 78). 

lopiizooflnMmdagnarferdobtad a été 
do 9 Uvroo 10 sols. (Di MfXAGun, BtXa» 
de l'Anglet., p. 249; 1791.) Le Ué, dont 
ta prix Boyon était, on 1794, do 66shilllagB 
ta gnarter. (J.-B. Say,D« FAnglei, et des 
Anglais, p. 8; 1815.) Qaartor... ooaiq^Mé 
do 8 bUMbêl». (ACAD., CompL, 1886.) 

* RÉALISER - C'est nno ohoso qno fe 
ne réaUoo pasi Mon étonaomont est Im- 
mense. (Ed. Rostand, /^^aro^ p. 1, c. 1; 
15 juin 1916.) 

*REGORDER-sr.Ullbono LoBg,néear- 
dor do Londres. (Du Gard, Nouv, Ordi- 
naires de Londres, p. 1307; 1656.) 

*RXDBR • A4j- dans le sens de : chic, 
élégant (Argot » rider e.) 

Est noté par A. Dauzat (Argot de la 
Guerre, p. 117), et par G. Esnault (Le 
Poilu tel qu^il se Parle, p. 242), mais 
doit être antérieur à la guerre. 

ROBINSON [d'après Robinson Cru- 
soe, personnage créé par l'écrivain an- 
glais Daniel Defoe, 1661-1731]. 

S. m. - Se dit d'une personne qui 
rappelle le héros de D. Defoe, soit par 
ses goûts, soit par sa manière de vivre. 
Dérivé féminin : une robinson ne. 

n no se pont rien tronvor de pins octbo- 
doxe qno ta pauvre Bobbuon Crusoe, (Th. 
DE Saint-Hyacinthe, préface de la !'• 
trad. de Robinson Crusoe; 1721.) Go sont 
las meOtaon cotons [oonx du Conaeotioat].. . 
00 sont autant de Robinson Crusoês, (De 
Gr^vecœur, Lett, d'un Cultivateur 
Amer., u, 66; 1784.) ns enraient vonta, 
oommo deox Robinsons, vivre porpétnelta- 
ment dans oo petit endroit [nno tlo do ta 
Sotao, à Ronen]. (Flaubert, Mad. Bo- 
vary, p. 362 ; 1867.) Le Boblnson do 18 ans 
pot bientôt mener sa Boblnsonne, nn-této, 
on robe d'Indienne. (P. Hervieu, Flirt, 
p. 104; 1890.) 

Fam. - Un parapluie. (Littré, 1872.) 

ROCKS [rocl(s, plur. de roclc = v. fr. 
roke, roche]. 

S. m. pi. - Bonbons anglais de sucre 
cristallisé et diversement aromatisé. 

BéJI. SAMMT [Uncle Sam, suivant 
Whitney, est une extension fantaisiste 
des initiales U. S]. 



SEA-ISLAND 



— 185 — 



TATraRSALL 



S. m. - Sobriquet du peuple américain, 
dont le diminutif Sammy a servi princi- 
palement à désigner le soldat américain 
venu combattre en France avec les Alliés. 
L'Onde Sam aSmelas émigrants. (M. Ghs- 
VAUBR, Lett. sur l'Amer, du Nord, u, 
228; 1886.) Levlauz Sam est le type aidievé 
do vtfrltalile AmMoaln. (Sardou, ùncle 
SarUf p. 13; 1878.) La Samnij porte on 
feutre mon à larges bords. {Larousse Men- 
suel, p. 217, c. 3; août 1917.) 

8BA-iai.AND [sea-lsland; de sea 
(mer) et island (lie), s. e. cotton]. 

8. c. m. - Coton à longue soie, cul- 
tivé dans les lies et sur le littoral sud 
des Etats-Unis. 

Sea Uand-Oeorgla, ooton maritime de 
fléergfe. (Vautibr, Art du Filateur, 
p. 57; 1881.) Pamenx Sea XaUmd dont 
qoeiqaes éohaatillons ont été estimés à 
9 fr. 66 le klle. (M. Ghevaubr, ExpasiL 
de Londres, n, 54; 1862.) Le Séorgle long 
ea «ea-lilaïuf... est le roi des ootoos oon- 
ms. (Laboulaye, JHci, des Arts et Ma- 
nn^., ari. Coton ; 1886.) 

*aËLEGTION - Améliorons presque 
S9ns frais ni rlsqoes par nne bonne séleo- 
tlon... ee que la natnre même a mia soua 
notre main [les raoes lainières do mon- 
tons]. (M. Ohbvauer, Exposit. de Lon- 
drM, 11,25; 1862.) 

*8ES8ION - Les assises on sesalona 
ordtaiaires s'étant tenais A Old Baylj. (Du 
Gard, Nouv. Ordinaires de LonSres, 
p. 1410; 1667.) 

8HED [shed(abri), variante de shade 
(ombre) =ang.-sax. sceadu]. 

S. m. - T. d'Archit. : Appentis, 
hangar, atelier; plus spécialement : 
comble d'atelier à deux versants de pente 
inégale, dont le plus petit est vitré. 

[Les qnala} sont oonverta de Sheds, 
qoelqaefoiB monts d'étages qoi servent de 
magasins. (Lb Rond-Combarous, Ann. 
des Ponts et Chaussées; p. 42; 2« sem. 
1888.) La disposition de la toiture enslieds 
on dentj^de sde. (Privat-Desghanbl- 
FooLLON, Dict. Gén, des Sciences, n, 
3112; 1901.) J'ai A oonstroire an longd'mi 
atelier existant, on sbed. (P. Plamat, 
Construct, Moderne, p. 45, c. 1 ; oct. 
1904.) Un sbed en fer de 3 mètres de por- 
tée. (Claudel-Laroqub, Art. de Cons- 
truire, ip. 1078; 1910.) 



^SMOW-BOOT - Lee snow^boots on 
sonliers A neige. (Ghapel, Caoutchouc et 
Gutta-Percha, p. 482; 1892.) 

*8PEAKXR (3*) - Lonqoe le SpeaJrer 
y arriva [an banquet j, le maire de Londres 
vint ao devant de loL {Archives des Aff* 
Etrangères, Lett. de M. de CrouUé à 
Mazarin [Guizot, Révol. d'Angleterre, 
m, 356]; 21 juin 164t.) 

*8auIRE - Les sqoires composent la 
gentry. (Acad., CompL, 1866.) 

* 8TBPPER - Moos o onnaissons les ma- 
gnifiqoes allores des steppers rosses qol 
trottent d'un pied si ferme. (Th. Gautier, 
Monit. Univ., p. 598, c. 4; mai 1867.} 

STÉRÉOSCOPE [stéréoscope » gr, 
vTcpcdc (solide), et vxoicetv (voir)]. 

S. m. - Appareil d'optique inventé et 
baptisé par Wheatstone, perfectionné 
par Brewster, physiciens anglais; il 
permet de donner la sensation du re* 
lief et de la perspective. 

M. Brewster, pendant son séjoor A Parie, 
a confié... on des modèles de son nonvean 
stéréoscope, (C. R. de l'Acad. des Scien- 
ces, xsaa,99&; 1860.) -Acad., 1878. 

D. = Stéréoscopiqub : Vision stéréoa- 
ooplqne par les verres oolorés. (Larousse, 
Dtcf. Univ., xiv,p. 1091; 1876.) 

^SVITEATBR - Le sweater complète la 
tonne [de sport]. {Matin, p. 6, c. 4; 24 janv: 
1914.) 

^BWVXa - Bn tonne deboze, allonaeanft 
on « swing » A son adversaire. (M. Pni- 
VOST, Illustration, p. 74 ; mars 1918.) 

«TATOUER - Ils [les Tahitiens] se pi- 
quent la peao avec on os pointa, et versent 
sor oes piqoores nne telntore Ueae qo'ile 
appellent Tat-tow. (Gook-Banks-Solan- 
DBR, /ou m. d'un Voyage Aut. du Monde, 
p. 68; 1772.) 

TATTBRSALL [du nom de Richard 
Tattersall, groom du duc de Kingston, 
qui fonda vers 1820, à Londres, le pre- 
mier marché aux chevaux de luxe]. 

S. m. - Etablissement public pour la 
vente des chevaux et voitures de luxe. 

Mena allons être en possession d'an Tac- 
tenall. (/. des Haras, I, 81; 1856.) - 
LxTTRÉ (1872). - An lien de brocanter dana 
mon dénuement, ao Tattersall, ... de malhen- 
reoses biqoes de 60 loois. (L. Halévy, 
Princesse, p. 20; 1887.) 



TBA-GOWN 



— 186 



WYANDOTTE 



•TBA-OOIVN - Ole était habillé* d'un 
taa-gowB fort élégant. (Cl. Farr^re, La 
Bataille, p,lS;i9ii,) 

* TBA-ROOM - Laa aatrat tea-rooms da 
Parla ragorgaalant da monda. (M. Prévost, 
Anges Gardiens, p. 189 ; 1913.) 

TEimiNUB [terminus (dans le sens 
de point de départ on d'arrivée d'ane 
ligne de chemin de fer, est d'origine 
anglaise) ss lat. terminus], 

S. m. - Gare, tète de ligne. || Adjt. 
Qui appartient à la tète de ligne ou en 
dépend. 

Un railwaj oomplat.. ayant pour tarml- 
mu nn dos granda oantras da oonunonloa- 
Iton. (/. des Chemins de Fer, p. 10, c. 1 ; 
fév. 1842.) Las ohamlna da far ont ohar- 
allé à araanar lanr tarminna aoaat près 
gna possUda da l'intérianr. (Moramdière, 
Exploit, des Chemins de fer anglais, 
p. 14; 1866.)-LiTTRÉ, 1877.- La tramway 
a'arrêtaltan potaan tarmlnna. (Margue- 
RiTTE, Le Prisme, p, 116; 1905.) 

TIMB [time(temps)=ang. - sax. tima]. 

S. m. - T. de boxe : Appel indiquant 
le commencement et la fin de chaque 
reprise. 

Qoalqaaa hanrea avant la « tima •, la 
rèla de rantrataaor oaaaa. (Mortanb , La 
Boxe, p. 123; 1908.) Analgnal dn tlme 
lasBOlgnanra escaladant oomma dea aingas 
lailng. (G. Michel, Gil Bios, p. 1, c. 
5; 6 juil. 19ia.) Langford tomba nna troi- 
sième fois son rival, troisième fois qui 
aorait été définitive ai la tfme n'était arrivé 
ponr le sanvar à la septième seoonde. ( J. 



LAriTTB, Echo de Paris, p. 3, c. 6; 
21 déc. 1913.) 

UPLAND [upland (plateau] ; de up =^ 
ang.-saz. up; etland =s teut. land, tant.] 

S. m. - Coton courie soie cultivé sur 
les plateaux du sud-est des Etats-Unis. 

Géorgie oonrte-sole, en anglais Upland 
Oaorgla. (Vautier, Art du Filateur, 
p. 67 ; 1821.) On a gnelqoes avis sommaires 
de Mew-Tork ootant le middling Upland. 
(Monit. des Fils et Tisstu, p. 6, c. 3; 
1876.) Le Upluid à ooortes fibres est cul- 
tivé snr la prasqae totalité de la région 
cotonnière des Btata-Unis. (Bonnin, Na- 
ture, p. 307, e. 2; nov. 1915.) 

*l^AOON [sens II ] -Les wagons sont 
droits ponr les parties des tnyanx qnl s'é- 
lèvent verticalement. (Glaudel-Laroqub, 
Art de Construire, p. 1145; 1910.) 

VTTANDOTTE [Wyandot ou Wyan- 
dotte, adaptation anglaise de Ouandat, 
Hoûandate, nom que se donnaient les 
Hurons, tribu indienne de TAmérique 
du Nord]. 

S. f.- Race de poules, d'origine amé- 
ricaine, dénommée d'après cette tribu. 

Les Wyandottes, d'Importation américaine, 
ont, cette année, envahi les classes [au 
Expositions]. {Eleveur, p. 91, c. 2; 
1886.) La Wyandotte est éminemment rus- 
tique. (Voit ellier, Aviculture, p. 253; 
1905.) - Adjt : Le coq Wyandotte à crois- 
sants d'acier bran I (Rostand , Chantecler, 
111,3, 1910.) 



INDEX BIBLIOGRAPHIQUE 



About (Edm.). — Les Mariagei de Paris, 
Paris, in-lô, 1856. — Le Roi des Mon- 
tagnes, Paris, in-16, 1857. 

Adam (Paul). — Vues d'Amérique, Paris, 
1906. 

Algan (M.). -— Traité Complet de la Filature 
du Coton, Paris, 1865. 

Ambbo (Justin). — L* Anglomanie daus le Firan- 
çais. in-8», Paris, 1878, 

Ampbrb (J*-J.)* " Promenade en Amérique 
(2 vol.), Paris, 1855. 

Arqbnson (Mis d*)^ Journal et Mémoires, 
5 vol. in-16; Paris, 1857. 

Balzac (de). — Béatrix, Paris (2 vol, in-8o), 

1839. — Peines de Ccnir d'une Chatte 

Anglaise, Paris, 1842. — Traité de la 

Vie Elégante, Paris, in-18, 1853. 
Bahtillb (Th. de). — Odes Funambulesques, 

«•éd., Paris, 1859. 
Babbbt d'AuRBYiLLY. — D« liandysmt et 

de George Brunmel, Gaen, 1845. 
BAmBiBR (Edm.). — Chronique de la Régence 

et du régne de Louis XV (niS-nes), 

Paris, éd. 1866. 
Barbal et Sagnibb. -~ Dictionnaire d'Agrp- 

culture, Paris, 4 yol., 1886-1892. 
Babbbs (M.). — Leurs Figures, Paris, in-16, 

1902. 
Bastidb (Gh.). — Anglais et Français du dix- 

septième siècle, Paris, in-16, 1912. 
Becqubbbl (A.-C). — Traité d'Électricité, 

Paris, 3 yol. in-8«, 1856. 
Bbntzon (Th.). — Les Américaines Chex 

Elles, Paris, 1896. 
Blanc (Louis). — Lettres sur l'Angleterre (2 

Tol, in.-18), Paris, 1866. 
Blomb (Richard). — L'Amérique Angloise 

(trad. de Tanglois), Amsterdam, in- 

12, 1688. 
Bobbl (P.). — Trésor de Recherches et Anti- 

quitez Gauloises et Françoises, Paris, 

in-4% 1655. 
BoBBUBT. — Hist. des Variations, Paris 

(2 vol. in-4»), 1688. 
BouGAiifviLLB. — Voyage Autour du Monde, 

Paris, ln-4% 1771. 
BcumoBT (Paul). — Essais de Psychologie 

Contemporaine (4* éd.), in-18, 1885. 

•— Etudes et Portraits, 2 tomes en un 



▼ol. in-16; Paris, 1889. — Steeple* 
Chase, Paris, in-32; 1894. — Outre- 
Mer (2 Tol. in-16), Paris, 1895. 

BouTAN (E.). Le Diamant, Paris, 1886. 

Bkagbbt (Aug.). — Dict. Etymologique de la 
Langue Française, Paris, 1868. 

Bbâal (Michel). — Essai de Sémantique, 
Paris, 1897. 

Brillat-Satarin. — Physiologie du Goût 
(2 yol. in-8»), Paris, 1826. 

Briot (P.). — Histoire des Singulariiez 
Naturelles d'Angleterre, trad. de Tan- 
glois de M. GhUdrey, in-12, 1667. 

Brunot (Ferdinand). — Hist. de la Langue 
Française (en cours de publication), 
Paris, gr. in-8% 1905-1917. 

Bdvfon. — Hist, Naturelle Générale (31 vol. 
in-40), Paris, 1749-1789. 

Butbl-Dumont. — Essai sur l'Etat du Com- 
merce d'Angleterre, Londres, 2 toL 
in-80, 1755. 

Ghambbrlatmb. — L'Estat Présent d'Angle- 
terre (2yo\. in-12), Amsterdam, 1669. 
Id, (1 vol. in-12), Amsterdam, 1688. 

Ghantrbau (P.-N.). — Voyage dans les 
trois Royaumes d'Angleterre, d'Ecosse 
et d'Irlande, 3 yoI. in-8% 1792. 

Ghapus (Eug.). — Le Turf, Paris, ^854. 

GuARCOT (J.). — Le Français au Pôle Sud, 
Paris, 1906. 

Ghablbb (Phil.). — Etudes sur la Littérature 
et les Mœurs des Anglo-Américains, 
Paris, 1851. 

Gbaitbllux (de). — Voy, dans l'Amérique 
Septentrionale (2 Tol.), Paris, 1786. 

Cbatbaubriand (de). — Œuvres complètes 
(12 Tol. in-8»), éd. Garnier, 1859* 
1861. — Essai Hist. sur les Révolu- 
tions, Londres, in-8o, 1797. 

Ghbtalibr (Michel). — Lettres sur V Améri- 
que du Nord (2 Tol. in-8o), 1836. — 
Exposition de Londres, 6 vol. gr. in- 
80, Paris, 1862. 

CiZB (Em. de). — Histoire du Whiggisme et 
du Torisme, Leipsick- Amsterdam, 
1717. 

Glarbmont (h.). — Lé Livre des Sports 
Athlétiques; Paris, in-8o, 1910. 

Glaretib (J.). — L'Américaine, Paris, 18^" 



— 188 — 



CLAUDBL-LAmoQDB. — Pfëti^Mê it VÂTt 4e 
Cmutfwe, Paris, in-8«, 1910. 

GLumAO (Btt.). ~ ExpUeaUoB 4e$ Tcmef 
de Mmiui, iB-8% Paris, 16M. — 
Ut et Cowtwmet 4e U Mer, RouêD, 
in-4% 1871. 

Q>MaroÉBAi«T (Vidor). — An Text, Paris, 
ln-8*, 1854. 

GoMTADBs (G. dé). <— têê Omrtei 4e CA#- 
9aax en n^moe» Paria, in-8o, 189S. 

ÇfiOK (J.). — Jeurnêl 4's» F^y. ëMiour 4u 
Monde (Gook, Banks et Solander); 
trad. FréTiUe, ParU, iii-8«, 177t. — 
Beiêih» 4e$ VêffMfet 4n Cemmo4ere 
BfTûM et 4m eafimneCeek, par Haw- 
kesworth ; trad. dêl*aiiglaia, 1774. — 
ftfyaff d«M VBémiephire AuttfÊl et 
Autenr 4u Mende; trad. da Tanglais 
(5 TOI. ln-4»), Paris, 1778. — frei- 
eième V9ffête 4e Ceek; trad. Damea- 
niar (4 toI. la-4*), Paris, 1785. 

CoraAàTB (Randle). — A Diaiouârie of 
Frenck ë»d SsflUb Tenfueti Londres, 
f, 1611. — A Freheh-EnglUk Die- 
tionary, id., éd. 1660. 

CooaaATiN (P. de). — L'Eduettlùm en ia- 
ffleterre, Paria, 1888. 

GouLOR. — La Fidèie Cendnetenf pour t$ 
ye$a§e d^Anfleterre, Troyes, 1654. 

CoTim (abbé). — Bûffnteliet Momleê, Lon- 
dres-Paris, 1754.— NouwelU» Obttr' 
eationt enr t Angleterre, Paris, in-12, 
1779. 

GakTBQain& (de). — Lettrée d'un Cultieëtenr 
Amirkâin, trad. de i'anglois (S Tol. 
in-8«), Paris, 1784. 

Dampiba (O.). — New. Voyage autour du 
Monde, Amsterdam, in-l)S, trad. 
1698.— Yoifate aux Terres Auelralet, 
Amsterdam, trad. 1718. 

DAaiiBSTBTBa (A.). — Création de Mote 
Nouveaux, Paris, 1877. 

Daodbt (Alph.). — Let Hoit en Exil, Paris, 
in-18, 1879. — Nnma Ronmestan, 
Paris, in-18, iSSi,— L'Immortel, Pa- 
ris, in-16, 1888. 

ITauzat (Alb.). — La Vie du Langage, Pa- 
ris, in- 16, 1910. — Défense de la Lan- 
gue Française, Paris, in-S», 1912. — 
Argotdela Guerre, Paris, in-16, 1918. 

Dbchambrb-Duval-Lb&bboullist. ^ Diet. 
Usuel des Sdeneet Médicales, Paris, 
2« éd., 1892. 

Dbiss (Ed.). — Un Eté à Londres, Paris, 
in-18, 1898. 

Dbsghanbl (Em.). — Les Déformations de 
la Langue Française, Paris, 1898. 

Z>BBBoaBB8. — Diet. des Termes propres de 
Marine, Paris, in-8o, 1687. 

DiDBBOT BT d'Albkbbbt. — Encyelopédie OU 



Dictionnaire Raisonné des Sciences, 
Paris, 35 toI. in-folio, 1751-1780. 

DiONHB (N.-B.). — Le Parler Populaire des 
Canadiens, Québec, in-8«, 1909. 

DoHMAY (M.). — Impromptu du Paquetage, 
Paris, in-12, 1916. 

Do Gamp (Max.). — PbHs, ses Organes, ses 
Fonctions, ta Vie (6 toI.), 1869-75. 

Du Gbbbicb (André). — Hitt. GénéraU dT An- 
gleterre, d'Etcotte et d^irlande. Paria, 
f*, 1614. 

DofbAnot-db Bbaumont. — VogageMétal- 
lurgiqne en Angleterre, Paris, 1827. 

Du Oabd (0.) — Neu»eilet Ordkunres de Lon- 
dres, 2 Toi. itt'8% L<^ndres, 1650-57. 

DuMOHT. — Diet. Tlièotique et Pratique iE- 
lectricité, Paris, 1889. 

DuMOMT d'Ubtxllb. — Vogage Pittoretgue 
Autour du Mende, Paris (2 Toi. ia-4*), 
1834-85. 

DuKBT (Glande).— TkresordePHist. des Lan- 
gues de eest Unhers, GolognYt 1613. 

BuB OB Bbaumont. — Résolutions de ta 
Surface du Glohe, Paris, 1829. 

BsNAULT (G.). — Le Poilu tel qu'il se Parle, 
Paris, in-16, 1919. 

BaQumoB (Alph.). — L'Angleterre et la Via 
Auglaise (5 roi. in-8o), Paris, 1869. 

Fbhnbll (G.-A.-M.). — The Stanford Die-^ 
tionarg of Anglicised Words, Gam- 
bridge, in-4% 1892. 

FinAUD. — Diet, Critique de la Langue Fraur- 
foise (ZyoI.), Marseille, 1787-88. 

Fbbtbau (P.). — Nouvelle Gnamnaire «»- 
gloise, Londres, in-8*, 1672. 

Flaubbbt (g.). — Madame Bovarg, Paria 
(2to1. in-8o), 1857. — Education San- 
timentaU, Paris (2to1. in-8o], 1869. 

FOBBORNAIB (de) OU BnTBL-DnMONT. — 

Hist. et Commerce des Colonies Anglai- 
ses, Londres-Paris (in-12), 1755. 

FoRVAiT. — Traité Etémentaire de la Mâture, 
Paris, in-40, 1788. 

FouBRiBB (R. P. Georges). -^ Hydrographie, 
Paris, folio, 1643. 

FJaAKçoia (René). — Essay des Menmitet 
de Nature, Rouen, in-4o, 1629. 

Franqubtillb (de). — Régime des Travaux 
Publies en Angleterre, Paris, 4 toI. 
ln-80, 1875. 

FuBBTxkBB. — Dictionnaire Unioertet, éd. 
1690 et 1727. 

Gautibb (Tb.). — Tra los Montes, Paris, 
in-80, 1843. — Caprices et Zigzags, 
Paris, in-18, 1852. — £sm«« et Ca- 
mées, Paris, in-16, 1852. — Let 
Beaux-Arts en Europe (2 Tol. in-12), 
Paris, 1855. 



— 189 — 



Oatot (Bug.). — Guide du Sporttman, An- 
gers, in-8*, 1839. 
jQAmn (F.). — BéerWioiu PkiioiogipÊêt, 

(8 Tol. in-8«)« Parif , 18M. 
OiFFAED (^O* — rA« AwiM Sekoolemêtêêr, 

Londres, in-18, 1041. 
GonmoT (Pr.). — INeliMiMlr« #« rA»- 

tftnuM Lm#iM FramçÊkû (et Gompl.) ; 

10 ^ol. in-4% Parla, 1881-lOOt. 
CtoHm (F.). — Ltê Traïuformaiimu de la 

Lmfte Frênçtdtê on 4&e-Aaii<JàM «lé- 

«/^, Paris, in-8*, 1903. 
OoMiooTOiT (D. de). — L'Obienuieur frên- 

pait à Londres, Paris et Londres (In- 

It), 1709-1773. 
OoRcouRT (JûMmai des), — Paris (9 toI. 

in-12), 1887-1890. 
OovftAm (de). — L'Bs^i§m FrânçeAs à Lomàres 

(2 Tol.)« Londres, 1779. 
OuifOD nn LA RsTNitea. — Mmmsl des 

ÀmphUrpons, Paris, in-8*, 1808. 
HmzoT. — Sir Robert Peel, Paris, gr. in-8*, 

1850. 

Hamilton. — Mémoires de Grommont, Golo- 

gne, 1718. 
HATiraLD, DAamsTBTcn wei Thom as. -• 

ïïid, Gênéroi de U hÊe§we frwnçeise 

(% Tol.), Paris, 1900. 
Haussontiua (d*). — > A tre»9rs les Etats* 

Unis, Paris, 1883. 
HniiANT (Abel). — Le fHsson de Péris, 

Paris, in-18,1 895. — Eddy et Paddif, 

Paris, in-18, 1895. — Iitfs lyosislAm- 

fîfsef, Paris, in-18, 1897. 
HniTuu (Paul). — PUrt, Paris, 1890. — 

Tom et John Bred Jockeys, Paris, 

1911. 
Hvnmn (de). — Prœtenede eutoer de 

Monde (tTol.), Paris, 1873. 
Huao (Victor). -^ŒUeres eomplàtes, éd. Ne 
Varietnr, en 47 toI., Hetsel-Quantin. 
Hnemnr (Bdm.). — Notes snr le Néolegisme 

ehes y, Hngo, Paris, 1898. 
HimnT (Jnles). — De Nom-York à le Nom- 
eelle-Orlèmu, Paris, 1904. 

Jaoqmim (F.). — De VExpUntetien des Cke- 
mins de fer, Paris (2 Tol. in«8o), 1808. 

Jacqubiiort (Y.). — Voffege dens l'Inde, 
StoI. in-4*, 1841. 

JàJ^.'-^GlossevreNeMtiqne, Paris, in-4*,1848. 

Jaunbt (ca.). — Les Etats-Unis Contempo- 
rains (t Tol.), Paris, 1889. 

Jami. — Voyages Mitalluryiques, Lyon, in- 
4*, 1774. 

Jour (de). — L'Bermile de Londres (3 toI. 
in-lt), 1820-1831. 

JussBRAND (J.). — Sports et Jeux d^Exereiees 
dans f Ancienne Firanee, Paris, in«tO, 
1901. 



Knn^oAR (Aorfele). — L'Anglais à Paris, 
Paris, in-18, 1805. 

La BÂDOLLikan (Bdm. dé). — La Mode «i 

r^aaee, Leipsig, in-32, 1858. 
LâBouLATn (Gh.). — IHet, des Arts et Mé- 
tiers, 0* éd. (4 vol.), Paris, 1880. 
La Boullat-lb-Gous. — Yogages et Obseth- 

votions, Paris, tn-4*, 1053. 
La Gumnn db Saiutb-Palatb. — 1K6/. JK»- 

toriqne de l'Aneien Langage PraMçak 

(IOtoI. in-4*), 1875-188t, 
Lafvom (B.). — Le Monde des Cearees, Pa- 
ris, tn-8«, 1890. 
LAMAmTtNB. — CerreepeUaeee (4 toI.), 4d. 

Hachette, 1881. 
Lami (B.-0.}. — Met. de findustrie et des 

Arts fniastnels, Paris, 1881-1888. 
LâiiDAis (Nap.). — - IHetionaaire des IMs- 

tiewnairee, Paris, in-4*,1834 et 1886. 
La PânousB. — F^ysfi Antoar da Monde, 

Paris, 4 TOl. iiM«, 1797. 
Lawabbiit (de). — Traité de Géologie 

(3 TOl.). Paris, in-8*, 1900. 
Labopssb (P.). — Grand Dietiennaire Un»- 

oersel (17 vol.), Paris, 1805-1890. 
LAmoussB-AvaÉ.— JVwsMB Leronsse lUuo^ 

tré (8 Tol.), Paris, 1897-1907. 
LanuBiiB (S.). — Un Subside accordé auMeg 

d'Angleterre, Paris, 1050. 
Latisbb-Rambadd. — SHslmre Générale, 

Paris (12 Tol. in-4«K 1892-1901. 
LBDtaxn (Th.). — Bistoire naeale d'Angle* 

terre, trad. de l'anglais (3 toI. In- 

4«), Lyon, 1751. 
LBDmv-RoLLm. -^-Belê Déeadence de t'A»- 

gleterre (t toI.), Paris, 1850. 
Lb BABiaHBB (Bd.). — Bistoire et Glos- 
saire du Normand, de fAngleis et de 

la Langue FreMÇiiee (3 voL in-8«), 

Paris, 1802. 
LbxaStbb (J.). — Les Contemporains (7 toI. 

in-18), Paris, 1880-1899. 
Lbeot-Bbaulibu (Panl). — Colonisation 

ehes les Peuples Modernes, Paris 

(in-8-}, 1882. 
Lb Saob. — Remargue sur ^Angleterre, 

Amsterdam (in-l2), 1715. 
LBiOALUBB. — Vocabulaire dee Termes de 

Marine anglais et fraMçeie, Paris, 

1777. 
Lbddbt (Ifanrice). — Akumach dee Sports, 

Paris, ln-8*, 1899. 
LmauBT. — Annales Politiques, Londres et 

Brazelles (15 toI. in-8*), 1777-88. 
Limi (B.). — - met» de la Langue F^angaiee 

Paris (5 TOI.), 1808-1877. 
LiTTBi-RoBXN. — IHet» de Médecine, Paris, 

In-lO, 1873. 
Lo&KB (J.-L. de). — Censtiiutien de l'An* 

gleterre, Amsterdam, in-8o, 1771. 



-190 — 



LoaioAM Lakgubt. — Dkiioamëire Hittù" 
fi^ue é^Ar00i, Paris (8« édition), 
1880. 

MalAzibux. ^ TfâvauM Publie* det EMt- 
Unis, Paris, iii-4*, 1873. — Ckemmt 
de fer Anflait, Paris, in-S», 1874. 

IUlot (H.). " U ru Moderne en AnfU" 
têrr», Paris, 186t. 

Maivdât-Obancbt (de). — En Vitite chez 
rOncU Sam, Paris, in-18, 1885. 

llA&tuaaiTTB (P. et V.). — Le Pritme^ 
Paris, ln-16, 1905. 

Ilâmimm (X.). — Uttree tw VAmériqme 
(t Tol.), Paris, 1851. — En Paffs 
Lainiaint, Paris, in-lS, 1876. 

Max 0*Rkll. — John Bull et ton Ile, 1883. 

Méèsm (Pierre). — Les Rêeee de Ckiem, In- 
8*, 1889-01. — U Ckéen et tee Reeei 
(4 TOI.), Paris, 1897-1900. 

IfÉNA^B. — Lee Ori§iMet de le Langue Fi^mh- 
Çëiee, Paris, pet. i]i-4«, 1650. — 
IHetùmnaire Elpuelogipie, Paris, éd« 
1694, et éd. 1750, ea t toI. 

imoBE (L.-S.). — Néolùfie, Paris, 1801. 

Mbrixxon (D.). -* Coneomri Intern. d'Exer^ 
eieee Phytiqui et de Sporte (S toI. 
in-40), 1902. 

lliEiiiiic (P.). — Leilret à une tneonnue 
(S Tol.), Paris , 1874. — Uttree à 
jr. Pmtsjt (3 toi.), publiées par 
Louis Fagan, Paris, 1881. 

MiCBBL (Fr.). — Etudet de Philoloçle eom* 
perèe eur l'Argot, Paris, 1856. 

IbcBXLET {J.).-^ Histoire de F^unee (13 toI. 
in-80), Paris, 1833-1846. 

Ifiies (Ony). — A New Welionërg Frenek 
tmd Entliek, Londres (in-4*),1677. — 
A Short Dietionery Englith end Frenek, 
S* édit., London,1685.— Etatpritent 
d^ Angleterre, trad. de l'anglais (3 vol. 
ln-16), Amsterdam, 1701-1703. 

lliNSHBu (J.), Duelor in Linguae, Londres, 
f>, 1617. 

lloissBNBT (L.). — ArehUeeture et Contins 
lion du Yacht, Paris, in-18, 1896. 

MoiST (H.). — Glouaire eomparatif anglo- 
normand, Caen, in-8*, 1889-94. 

MoNTioNT. — Manuel des Piqueurs, Paris, 
in-18, 1878. 

MoftTÂNR-L'HBURBuz. — Lo Boxe, Paris, 
in-16, 1908. 

MnnALT. — Lettres sur les Anglais et sur les 
François, in-S», 1725. 

MonRAT (Sir James A.-H.). — A New E»- 
glish Dictionary on Historieal Prinei- 
ples (en cours de publication), Ox- 
ford, 10 TOl. in-4*, 1888-1917. 

Mdssbt (a. de). -^^ Mélanges de Littérature 
et de Critique, Paris, éd. Charpen- 
tier, in-12, 1879. 






NiooT (Jean). -» Thresor de la Langue F)rau- 

eoyse, Paris, ln-4*, 1606. 
NimiL. — Le Voyage Forcé, Londres, 1778. 
NiBAnn (Gh.). — Les CuriosUès de l'Etwmo- 

iogie Franpaiu, Paris, 1863. 
Ntxop (Kr.). — Hist, Gin. de la Langue Freu^ 

çaise, Copenhague (in-8*}, 1904. 

ODTUB-BARmoT. — Hist. de la UU. Anglaise 
Contemporaine, Paris, in-8% 1876. 

OuDiN (Ant.). — Curiositex Françaises, Pa- 
ris, in-8», 1640. 

PàiMORAvm, — Leselareissement de la Lam- 
gue françoyse, Londres, in-4*, 1530. 

Patxb (Th.). — Souvenirs Atlantiques, Paris, 
(2 ▼ol.), ln-8*, 1833. 

Pbarson (Ned.). — Dictionnaire du Sport 
Français^ Paris, 1872. 

PmDOiiNBT (Aug.). — Notions Générales 
eur les Chemine de fer, Paris, 1859. 

Pbxun (BsUenne). — Description des 
Royaulmes d'Angleterre et d'Eseosee, 
Paris, 1558. 

PBTiT(Alb.)-Gu2vi8SBT-CABNOT. -^LaPêche 
Moderne, Paris, in-8*, 1901. 

Pbtit bb Jollbvxllb. — Histoire de la Lan- 
gue et de la Littérature Française, Pnr- 
ris (8 YOL in-80), 1896-1900. 

PotNCABÉ (Henri). -^ Science et Hypothèse, 
Paris, in-12, 1902. — Théorie de 
Maxwell, Paris, 1907. 

PoiNCABB (Lucien). — La Physique Moderne, 
Paris, in-16, 1911. 

PoMBT (R. P. François). — Grand Diction- 
naire Royal, Lyon, in-4o, 1671. 

PouLAXivB (J. de la). — L'Anglomanie, Pa- 
ris, in-8*, 1900. 

PnévosT (Marcel). — L'Heureux Ménage, 
Paris, 1901. -~ Les Anges Gardiens, 
Paris, in-80, 1913. 

Rabblaxs (Fr.). — Œuvres (éd. Marty-La- 
▼eanx), Paris, 6 toI., 1868-1903. 

Rambai (de). — Essai Philosophique sur le 
Gouvernement Civil, Londres, 1721. 

Ratnal (abbé). — Histoire du Parlement 
d'Angleterre, Londres, 1748. 

RiGHBLBT. — Dict, de la Langue française, 
Paris, éd. 1680 et 1728. 

RoMMB (Gh.). — Dict. de la Marine Fran- 
çaise, Paris, 1813. 

Rostand (Edm.), Chantecler, Paris, in-12, 
1910. 

RonsxBRS (P. de). — La Vie Américaine, 
Paris, 1892. 

Saimt-Albin (de). — Les Sports à Paris, 

Paris, in-8*, 1889. 
Saint-Clair (G. de). — Jeux et Exercices en 

Plein Air, Paris (in-18), 2* éd., 1889. 



- 191 - 



Saint-Constant (Ferri de). — Londres et 
les AnglaU, Paris, 4 vol. in-8*, 1804. 

Saintb-Bbutb (C.-A.). — Premiers Lundis 
(1824-1869), Paris, éd. Michel Léry, 
en 3 yol., 1874-75. 

SAEDOD(y.).— Ofu;/eSam,Pari8,in-18,1873. 

Satabt. — Uiet, Universel de Commerce 
IbYol. in-f<>), Copenhagae, 1759-65. 

8ay (Léon). — Nouveau Diet. d'Economie Po- 
mique (2 vol.), Paris, 1891-1892. 

SOBBLBa (Âug.). — Diet. d'Etymologie fran- 
çaise^ Paris, in-80, 1862. 

SnttNBLAT (de). — Utmeire concernant la 
Marine d^ Angleterre, \ui\iel-dLOiii 1671 
(dans Téd. P. Clément, des Lettres et 
Instructions de Colkert, t. III). 

SncoMD (L.). — Voyage d'un Français en An- 
gleterre (2 vol.), 1816. 

SKIAT (W.-W.). — Etymologieal Dietionary 
oftke English Language,Ot[otd, in- 
4% 4* éd., 1910. 

Soé-DupoNT-RonssiN. — Vocabulaire des 
Termes de Marine, Paris, in-16, 1906. 

SoRBiÉRB(Sam.de). —JRe/o/tim d'un Voyage 
en Angleterre» Paris, in-12, 1664. 

Stbndbal. — • Promenades dans Rome, Paris 
(2 Tol. ln-8o),1829. — Mémoires dTun 
Touriste, Paris, ln-8», 1838. — Cor- 
respondance, pnbl. par Panpe et Ghé- 
ramy, Paris (3 toK in-8*), 1908. 

Taimb (h.). — Notes sur l'Angleterre, Paris, 
éd. Hachette, 1872. — VU et Opi- 
nions de M^ T. Graindorge, Paris, 
1868. — Hist. de la LUtèrature An- 
glaise (4 Tol. in-8*), Paris, 1863-64. 

Ta&dbl (D' Hermann). •» Dos Englische 
Fremdwort m der modemen franzOsi- 
sehen Sprache, Brème, ia-8*, 1899. 

TeAnabd (L.-J.). -~ Traité de Chimie, Pa- 
ris. 5 vol. in-80, 1827. 

TBiBmHT (Aug.). — Conquête de f Angleterre 
(3 Tol. in-8*), éd. 1825, et (4 yoI. 
in-80) éd. 1838. 

TBoiiA8(Ant.). — Essais de Philologie fran- 
^aûe^ Paris, 1897. -—Mélanges d'Ety- 
mologie française, Paris, 1902. 

Thommbrbl (J.-P.). — Recherches sur la 
Fusion dufranco^ormandet de l'anglo- 
saxon, Paris, in-8^, 1840. 

ToCQDBViLLB (de). — Démocratie en Amé- 
rique, Paris (2 yo\, in-8*), 1834. 

Vandablb. — Le Néologisme Exotique, Be- 
sançon, in-8*, 1902. 

Vaux (Bon de). — Sport en France et à l'E- 
tranger (2 Yol. in-80), Paris, 1899- 
1900. 

VimNB (J.). -^Les Anglais au Pôle Nord, — 



Le Désert de Glace (2 vol. in-18), Pa- 
ris, 1866. •— Une VUU Flottante, Pa- 
ris, in-18, 1871. 

VnNNBT. — EpUre à Boileau, lae à TAca- 
démie, le 14 août 1855. 

ViLLBFossB (H. de). —'De la Richesse Mi- 
nérale, 3to1., 1810-1819. 

YoGUB (B.-M. de). — Les Morts qui Parlent, 
Paris, 1899. — U Maître de la Mer, 
Paris, 1903. 

VoiTBLLiBB (Gh.). — Aviculture, Paris, in- 
8% 1905. 

YouiBT. — Tableau dn climat des Etats- 
Unis, Paris (2 vol. in-8«), 1803. 

YoLTAiBB. — Lettres sur les Anglais, Franc- 
fort-sur-le-Mein , 1735. — Œuvres 
complètes (52 yoI. in-8*), Paris, Gar^ 
nier frères, 1877-1885. 

Wbt (Fr.). — Les Anglais chez Eux, Paris, 
1853. 

Whitnbt (William D.). — The Century Die- 
tionary (6 Tol.), New-York, 1880- 
1898. 

Wu&Tz. — Dictionnaire de Chimie pure et 
BjyfifBte (11 vol.), Paris, 1876-1907. 



Académie Française (Diei. de l'), Paris, 
éd. 1694, 1718, 1740, 1762, 1798, 1835, 
1878, et Complément, éd. 1866. 

Arts et Métiers (DescHptùm tfet^.parMM. 
de TAcad. Royale des Sciences (19 toI. 
in-4*), 1771-1783. 

Conversation {Diet. de la), Paris, 16 Tol. 
gr. in-80, 1856-1860. 

Diet. Universel français et latin, dit de Tré- 
voux (8 YOl. in-folio), 1771. 

Grande Encyclopédie (31 vol. in-4*), Paris, 
1886-1902. 

Journal Anglais, Paris (7 toI. in -S»), 
1775-1778. 

Mémoire sur l'Administration des Finances 
de l'Angleterre (trad. de l'anglois), Mayence, 
in-40, 1768. 

Mémoires et Observations faites par un voya- 
geur en Angleterre, la Haye, 1698. 

Tableau Critique des Mœurs Anglaises, Paris , 
in-12, 1761. 

Tableau Historique des Finances d'Angle- 
terre, Londres et Paris, 1784. 



- IW- 



JODKNADX ET PÉRIODIQUES CITÉS 



jifrienltm Moëenc. 

Annalw des Ghemlni de Fer. 

Annales de Chimie. 

Annilei dn Gommeree Bitérlenr. 

Annales Hydrographiques. 

Annales des Mines. 

Annales dn Moséom d*Histoire NahireUe. 

Annales PoUttqnes el Uttéiaires. 

Annales des Ponts et Chaussées. 

Annales des Seienees Politiqnes. 

Annales des Soiences Psychiques. 

Armée et Marine. 

Armes et Sports. 

Art et la Mode. 

Auto. 

ATicuUure. 

Aviron. 

Bulletin des Halles et Mardiés. 
Bulletin des Lois. 

Bulletin de la Société d*Bncouragement k 
l'Industrie Nationale. 

Caoutchouo et Gutta-Percha. 

Chenil. 

Comoedia. 

C. R. de TAcadémie des Sciences. 

C. R. de la Société des Ingénieurs Otlls. 

Correspondant. 

Cosmos. 

Courrier du Livre. 

Echo Forestier. 
Echo de Paris. 
Eclairage Electrique. 
Economiste Européen. 
Economiste Français. 
Electricien. 
ElcTeur. 
Ezcelsior. 

Femina. 
Figaro. 
France militaire. 

Gaulois. 

Gazette des Tribunaux. 

Génie Civil. 

Gil Blas. 

Gourmet. 

Grande Revue. 

Guide du Carrossier. 

Gutenberg-Journal. 

Halle aux Cuirs. 



niustration. 

lUustré Parisien. 

Industrie. 

Industrie Lainière. 

Industrie Textile. 

Information. 

Intermédiaire des Chercheurs et Curieux. 

Intransigeant. 

Je Sais Tout. 

Jockey. 

Journal. 

Journal d'Agriculture Pratique. 

Journal des Chemins de fer. 

Journal du Commerce des Bois. 

Journal des Dames. 

Journal des Débats. 

Journal des Boonomistes. 

Journal des Haras. 

Journal des Modes. 

Journal Officiel. 

Journal de Physique. 

Journal des Praticiens. 

Lectures pour Tous. 
Liberté. 

Locomotion Automobile. 
Lumière Electrique. 

Magasin Pittoresque. 

Matin. 

Ménestrel. 

Messager de Paris. 

Mode pour Tous. 

Mode Pratique. 

Monde Illustré. 

Moniteur de la Cordonnerie. 

Moniteur des Fils et Tissus. 

Moniteur de la Mode. 

Moniteur Officiel du Commerce. 

Moniteur des Pétroles. 

Moniteur de la Photographie. 

Moniteur de la Sellerie. 

Moniteur Universel. 

Musée des Modes. 

Nature. 

Nouvelle Mode. 
Nouvelle Revue. 

Œuvre. 

Paris Illustré. 
Paris- Sport. 
Parlement. 
Petit Journal. 



— 193 - 



Petit Parisien. 
Photo-Joumal. 
Photo-Refue. 
Preaie. 

Qniaiaine Thérapeutique. 

Réforme Economique. 
République Française. 
Revue. 

ReTue d'Artillerie. 
ReTue Bleue. 
Rerue Britannique. 
Rerue de Gayalerie. 
Rerue de la Chapellerie. 
Rerue de Chimie Industrielle. 
Rerue du Commerce Extérieur. 
Rerue des Deux-Mondes. 
Rerue d'Economie Politique. 
Rerue d'Etudes Psychiques. 
Rerue Générale de Clinique et de Théra- 
peutique. 
Rerue Générale des Chemins de Fer. 
Rerue Générale de la Marine Marchande. 
Rerue Générale des Seiences. 
Rerue Hebdomadaire. 
Rerue Maritime. 
Rerue de Métaphysique. 
Rerue Militaire des Armées Etrangères. 
Rerue du Monde Catholique. 
Rerue du Monde Inrisible. 



Rerue de la Papeterie. 

Rerue de Paris. 

Rerue Politique et Parlementaire. 

Rerue des Postes et Télégraphes. 

Rerue Pratique d'Electricité. 

Rerue Scientifique. 

Rerue Technique. 

Rerue du Touring-Clnb. 

Rerue Universelle. 

Rerue Yinicole. 

Rerue de Viticulture. 

Salon de la Mode. 

Science et Vie. 

Soir. 

Sport. 

Sports Athlétiques. 

Sport Unirersel Illustré. 

Technologiste. 

Temps. 

Tour du Monde. 

Tous les Sports. 

Typographie Française. 

Vie à la Campagne. 
Vie au Grand Air. 
Vie Heureuse. 
Vie Scientifique. 

Yacht. 
Yachting-Gazette. 



1149 



IMPRIHKRII DILAGRATB 
VILLIFaANCHI-DS'^OUBRGUE 



iS