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DICTIONNAIRE
DIS
ANGLICISMES
I
EDOUARD BONNAFFÉ
L'ANGLICISME ffT L'ANGLO- AMÉRICANISME
DANS LA LANGUE FRANÇAISE
DICTIONNAIRE
ÉTYMOLOGIQUE
ET
HISTORIQUE
DES
ANGLICISMES
Préfece de M. Ferdinand BRUKOT
t>«YI:t m LA riCDLTÉ BIS LB1TRIS ItB FAR
PARIS
LIBHAIRIE DELÀGRAYE
IS, HUE SOUFFLOT, 15
1920
Teus droits de reproduction, de traduction et d'adaptation
résenréi pour tous pays.
Capyrigki by Librairie Delagrave, 49iO.
rT
PRÉFACE
yoicx un livre qui n'a pas, comme tant d'autres, été improvisé. Il repré^
tente une vie de recherches, d'attention soutenue, de curiosité minutieuse
et obstinée* Encore fallait'ilque l'auteur fût né dans des conditions parti"
eulières, et eût reçu une éducation spéciale pour le mener à bien. Car si
aldennan ou bachelor, auburn ou ball-trap se décèlent d'eux-mêmes
comme étrangers, drain, indésirable, interlope, cent autres portent un air
si français qu'on ne pense pas à leur demander leurs papiers. M. Bonnaffé,
qui est un vrai bilingue, découvre si bien les suspects qu'on le soupçonne
parfois de voir de l'anglais partout, comme le personnage de Labiche flai-
rait du romain. On se réserve, on consulte, et, après avoir résisté, on est
obligé d^accorder que l'auteur a décidément raison. Malgré le Dictionnaire
Général et les autres, U est possible que session, malgré sa physionomie
latine, nous soit venu ^Angleterre, avec tant de termes parlementaires.
Il y a du reste une foule de mots de même provenance qui ont au contraire
passé par chez nous avant de franchir le détroit.
La force de M. Bonnaffé, et elle est irrésistible, c'est d'avoir pour lui les
textes. Il a lu pendant trente ans, et — horreur! — il a pris des fiches,
comme un Sorbonnard et comme... Victor Hugo. Quiconque a ainsi beau"
coup lu, la plume à la main, court chance d'avoir beaucoup retenu. De
sorte qv^à chaque mot l'auteur allègue ses autorités, et on est confondu qu'il
en ait pour tous^ les anciens et les nouveaux, les techniqites et les usuels,
pour foxé comme pour garden-party, pour jate comme pour pairesse, pour
i ceux qui sont depuis des siècles au fond d'in-quartos en veau plein, et pour
^ ceux qui ont passé un mcUin dans Le Gaulois ou la Vie an Grand Air. Les
mots se succédant souvent sans aucun rapport entre eux, à chaque page c'est
un défUé fantastique où se heurtent romans, récits de voyage, études ethno^
graphiques, économiques, traités de jeux, de chasse, de navigation, où les
Annales des Ponts et Chaussées voisinent avec du Théophile Gautier et
le Chien de Chasse au le Bulletin de la Société d'Encouragement avec
une nouvelle d'Abel Hermant et une fantaisie de Jules Verne.
Les critiques, des philologues, de simples lecteurs ajouteront peut-être
à certains articles, corrigeront des détails. Il arrivera à chacun de nous
de rencontrer de ci de là un exemple plus ancien que l'exemple donné ici.
Mais le livre que je vous présente, cher lecteur, n'en sera nullement
diminué, car c'est un jeu assez puéril en somme que de trouver « le premier
exemple ». Godefroy et Delboulle luttaient à ce sujet pour apporter un
échantillon au Dictionnaire général. Leur concurrence, je dois le dire, n'a
servi trop souvent qv^à tromper le public ou l'étudiant, car la date d^un
VI PRÉFACE
mot n*eit pas celle où il a paru une fois, en enfant exposé, c'est l'âge où U a
été adopté.
Et peut-être seràit~on tenté à ce sujet de chercher à tf. Bonnaffé, s'il
était candidat au Doctorat, quelques chicanes. Il a noté, de ci de là, avec
le désir de ne rien laisser échapper, quelques mots anglais dont l'auteur
d'une relation de voyage s'est servi pour laisser à des choses anglaises ou
américaines leur nom et leur couleur, mais sans aucune idée de proposer
pour eux ni naturalisation ni même admission à domicile, Sont-ce des angli-
cismes? Je dois dire du reste que les exemples qu'il apporte lèvent le plus
aouvent nos scrupules et nous font voir que notre surprise première n'était
que de l'ignorance.
Quand on a retranché ces « étrangers dans la cité n, pour me servir de
l'expression d'un de mes prédécesseurs d'il y a bientôt trois siècles, là liste
des mots réellement empruntés à l'anglais reste bien longue et bien curieuse.
Aucune langue, sauf l'italien, ne nous a autant fourni. Dans le corps de
son livre, M. Bonnaffé nou» présente les mots dans l'ordre ou plutôt dans le
désordre alphabétique. Il ne pouvait sans doute pas faire autrement. Mais
U est certain que d'autres ne s'en tiendront pas là; — lui'-même leur a donné
l'exemple dans une Introduction qui est une étude d'ensemble, méthodique
et systématique, de l'anglicisme.
Un vieux bibliothécaire de mes amis classait les livres en deux catégo-
ries : en haut les livres avec lesquels on fait des livres, en bcu les livres qui
sont faits avec des livres.
Celuinn serait en haut, tout en haut, mais on en tirera beaucoup de
travaux qui seront en bas et qui auront tout de même leur valeur. Car un
jour viendra, j'imagine, où on voudra reprendre en détail nos emprunts,
les étudier par époques ou bien par matières, où on cherchera à savoir
comment U se fait que dans un certain ordre d'idées la pensée française à
un moment donné n^ait pu s'exprimer ou n'ait cru pouvoir s'exprimer
qu'avec des signes étrangers. Mode ou besoin réel, on voudra savoir les
raisons de l'ascendant de l'anglais. N'est-ce pas par eoBemple une preuve de
l'influence de l'Angleterre sur nos idées politiques que la création, à l'aide de
tant d'éléments anglais, de notre langue politique, si imparfaite — et pour
cause — à l'époque classique, perpétuellement enrichie au dix-huitième
siècle par l'apport venu d^ Outre-Manche?
Ce sera l*honneur de M. Bonnaffé d'être le guide de tous ceux qui trc-
vailleront en ces matières, et il est sur de le rester longtemps. Cet hon-
neur n'est pas mince.
FERDINAND BRUNOT.
INTRODUCTION
Dans la préface de sa magistrale Histoire de la Langue française, em
cours de publication, M. Ferdinand Brunot, examinant les transforma-
tions incessantes de notre vocabulaire, fait ressortir Tulilité quli j
aurait, pour leur étude précise, à établir un « Pan-Lexique » qui ne con-
tiendrait pas seulement les mots de production littéraire, mais encore
tous les autres, nés de la vie elle-même d'un peuple.
ic Le progrès incessant de la science, dit-il, sa vulgarisation, le mou-
vement quotidien de la vie ont mis en circulation une multitude d*élé- /
ments nouveaux de langage, mots, expressions, tours, venus de partout,
de l'anglais ou de Fargot, du grec ou du patois, que le théâtre, que la
presse surtout vulgarise par ses millions de bouches, dont les uns se
perdent en quelques jours, dont les autres deviennent peu à peu fami-
liers à tous, au point d'entrer partout, et jusque dans le Dictionnaire
de TÂcadémie. Que d'inventaires à entreprendre, que de classifications à
faire dans cette énorme masse! » (i)
Nous avons voulu essayer de dresser un de ces inventaires, de jeter
les bases d'une de ces classifications, en un domaine encore très insuf-
fisamment connu : l'Anglicisme.
Parmi les nombreuses modifications qu'a subies la langue française,
au cours du siècle dernier, une des plus caractéristiques, croyons-nous,
a pour cause l'introduction et la fixation dans notre vocabulaire d'un
grand nombre de mots d'origine étrangère, tout particulièrement de
n^ots d'origine britannique.
Le néologisme allogène n'est d'ailleurs pas un fait nouveau en France.
Dès le xiv« siècle, l'Italie, que les relations commerciales et politiques
commencent à rapprocher de nous, nous passe quelques-unes de ses
façons de parler. Plus tard, les expéditions de Charles VIII, de Louis XII
et de François I*' par delà les Alpes, le mouvement artistique et litté-
raire provoqué par la Renaissance, l'influence de Catherine de Médicis
•t de son entourage, la mode, enfin, si puissante dans cette question du
mélange des idiomes, déterminent une véritable invasion d'italianismes.
Depuis le xv* jusqu'au xviii^ siècle, l'alliance avec les Suisses, la
Réforme, la guerre de Trente ans et celle de Sept ans, en nous mettant
en contact avec les pays de langue allemande, nous amènent à leur
prendre un certain nombre d'expressions militaires.
Entre temps, vers le milieu du xvi« siècle et jusqu'à la mort* de
i. BnuNOT, Histoire de la Langue française, I, p. xvin.
vm INTRODUCTION
Louis xni, rinflaence espagnole se fait fortement sentir, grâce au pres-
tige politique de Gharles-Quint, aux guerres de la Ligue, et au séjour en
France des armées de Philippe II et de ses successeurs.
De nos jours, le néologisme étranger a pris les proportions d'un fait
linguistique général, — on peut même dire universel.
Par la facilité sans cesse croissante des communications, par Teffet, qui
en est la conséquence obligée, d'une sorte d'internationalisation des idées
auxquelles obéit le monde au vingtième siècle, noire langue, comme
toutes les autres, est devenue perméable à une foule de locutions, de
termes étrangers dont TafQux grandit chaque jour. « Les rapports paci-
fiques entre peuples civilisés, observe très justement A. Darmesteter,
ne consistent pas seulement en échange d'idées et de produits : il y a
aussi une importation et une exportation de mots. » (1) « Les peuples
se mêlant, mêlent lei^rs idiomes, » avait déjà noté Littré, dans la pré-
face de son Dictionnaire (2).
Les chemins de fer, la navigation à vapeur, le télégraphe, le téléphone
doivent être rangés au nombre des principaux facteurs de cet échange
constant. Les expositions internationales, les congrès, les journaux et
les revues, les communiqués des agences d'informations, les tournées
théâtrales, les relations par correspondance auxquelles donne lieu le
mouvement des affaires, surtout entre pays voisins, contribuent égale-
ment à universaliser une quantité de termes, qui constituent à présent
un fonds commun à toutes les nations arrivées au même niveau de civi-^
lisation.
Cette compénétration des idiomes n'est nulle part, peut-être, aussi
visible qu'entre le français et l'anglais.
Pendant plus de huit siècles, de 106^ à nos jours, l'apport a été
continuel des mots français dans la langue anglaise. Suivant Thom-
merel (3), sur 43.600 mots extraits des Dictionnaires de Robertson et de
Webster, 8.400 viennent directement du français. The Stanford DietiO'
nary, publié en 1892 par Fennell, donne près de 4.000 locutions et voca-
bles français actuellement anglicisés (4).
Ce chiffre très élevé s'explique, en grande partie, paï des raisons his-
toriques, en première ligne, la conquête de l'Angleterre par les Nor-
mands et la prépondérance absolue de notre idiome pendant toute la
dynastie des Plantagenets. Il y a d'autres causes, ethniques celles-là :
l'extrême mobilité du peuple le plus voyageur du monde, et sa tendance
à s'assimiler, à l'étranger, tout te qui lui paraît pratique ou avantageux,
dans l'ordre des faits comme dans l'ordre des idées et de leur expres-
sion. Cette dernière propension, déjà signalée par Fénelon, dans sa
1. A. Darmestetbr. Création actuelle de Mots Nouveaux, p. 251.
2. Si Ton veut se faire une idée adéquate de ce phénomène étudié dans un
pays qui n^est plus la France, mais où notre langue est toujours en honneur,
il faut lire le curieux ouvrage de N. E. Dionne, sur le Parler populaire des
Canadiens-Français (Québec, 1909).
8. Recherches sur la fusion du Franco^Normand et de P Anglo-Saxon, p. 102»
4. On remarquera, d'ailleurs, dans la partie étymologique du présent die-*
« ïonnaire, la grande proportion d'anglicismes ayant une origine française. .
INTRODUCTION ix
Lettre sur les Occupations de V Académie, est considérée par lui comme
légitime : « J*entends dire que les Anglais ne se refusent aucun des mots
qui leur sont commodes : ils les prennent partout où ils les trouvent
chez leurs voisins. De telles usurpations sont permises. En ce genre,
tout devient commun par le seul usage. »
De notre côté, il n*y a ni la même mobilité ni la même facilité d'assi-
milation verbale. Le nombre de mots anglais francisés est donc beau-
coup moins considérable. Par contre, un certain engouement, assez
inexplicable en soi, et qui, depuis un demi -siècle, a gagné jusqu'aux
classes moyennes de la société, nous fait adopter une quantité de ter-
mes sportifs, de locutions soi-disant « high-life », parfois complètement
inutiles, et, la plupart du temps, rendus méconnaissables par la manière
dont on les prononce.
Bien plus, nous avons poussé l'anglomanie jusqu'à inventer, nous
Français, des « britannismes » dont nos voisins n'ont jamais connu que
par nous Texistence, entre autres : footing, totalement ignoré Outre-
Manche, dans le sens de u promenade à pied », rallye^paper^ qui se dit
là-bas « paper-chase », pouloper, pullupper (galoper), calqué sur le
verbe to pull up, dont le sens hippique est au contraire c( arrêter, rete-
nir », crockett, appellation travestie du jeu de croquet, lequel a tou-
jours été français de nom, comme d'origine, dancing (établissement de
danse), recordman, tous faux anglicismes nés en France.
Il faut bien reconnaître, cependant, que beaucoup de nos emprunts se
trouvent pleinement justifiés, soit en raison de ce qu'ils s'appliquent à
des acquisitions nouvelles, soit parce qu'ils répondent à ce besoin de
rapidité et de précision caractéristique de l'évolution du langage.
r.
Examinons comment s'opère en temps normal, et abstraction faite
des derniers événements qui ont bouleversé toutes les relations inter-
nationales, cette importation de mots britanniques. Les uns nous sont
apportés et sont répandus chez nous par les Anglais et les Anglo-Améri-
cains qui, au nombre de plusieurs centaines de mille par an, débar-
quent en France, semant en route, à l'hôtel, partout où les appellent
leurs plaisirs et leurs affaires, cent expressions courantes, familières,
toujours les mêmes.
Inversement, d'autres mots, en plus grand nombre, semble-t-il, sont
recueillis sur place, en Angleterre et aux Etats-Unis, par les touristes,
les littérateurs, les industriels, les négociants et surtout par les journa-
listes, enregistreurs professionnels de l'actualité, grands confectionneurs
ou lanceurs de néologismes, qui leur donnent la forme concrète sous
laquelle ils vont pénétrer, par la presse, le livre ou le théâtre, dans le
domaine public et se fixer dans la mémoire des foules.
A suivre de près leur prise de possession, on les voit se glisser d'abord
comme en cachette, entre parenthèses ou [en note, avec, parfois, un bref
commentaire, puis en italiques, enfin s'exhiber au grand jour, et en
caractères ordinaires, sans aucune explication, sur un pied d'égalité avec
leurs voisins, les bons verbes de France.
L'infiltration se fait même permanente, endémique, — si l'on peut
INTRODUCTION
ainsi parier, — et par là eacore plus active, ea chaque point de notre
territoire où TÂngleterre a fondé de véritables colonies. Dans certaines
yilleSy en efiTet, — à Boulogne-sur-Mer, à Dieppe, à Dinard, à Pau, à
Cannes, pour ne citer que les centres principaux, et laissant de côté
les grandes bases anglaises et américaines que la guerre a créées, prin-
eipalement dans le nord et Touest de la France, et dont l'influence,
qaoique plus éphémère, a été identique, — nos Voisins se sont ûxés en
groupes nombreux, introduisant autour d'eux lenrs coutumes, leurs
passe-temps, avec leur langue qui se répand chaque jour davantage
dans la région. A Paris, cette emprise s'affirme surtout dans les quar-
tiers avoisinant TOpéra et la place de l'Etoile, où l'élément britannique
étend sans cesse son champ d'action, u Sur nos boutiques nationales,
les désignations, les réclames anglaises s'accolent aux françaises, écri-
vait naguère M. de YogOé : tailleurs, coiffeurs, joailliers, pharmaciens
anglicisent leurs professions, leurs annonces. Les hàrs et les drinks se
substituent à nos cafés... Dans vingt ans, si Dieu nous prête vie, nous
arpenterons un houlevard qui ne différera guère de Piccadilly. » (1)
Qu'aurait dit le romancier s'il avait pu voir Paris et la France pacifi-
quement envahis par des légions de Tommies et de Yanks ?
Chose curieuse, ce phénomène linguistique si important n'a pas, jus-
qu'à présent, fait l'objet d'études spéciales de la part des étymologistes
ou des grammairiens. Leur attention semble s'être concentrée de préfé-
rence sur d'autres questions, d'un intérêt plus haut, sans doute, sous le
rapport de la philologie pure, mais d'une importance peut-être moins
immédiate, croyons-nous, au point de vue de l'état présent et des trans-
formations prochaines de la langue française (2).
Car il ne faut pas se dissimuler que par suite de l'envahissement des
termes nouveaux, — étrangers, argotiques ou d'origine soi-disant scien-
tiûqpie, — et du fléchissement général des éludes classiques, notre
idiome est en train de subir un des plus furieux assauts qu'il ait jamais
essuyés. La crise du français, dont s'alarment tant de bons esprits, n'est
pas une vaine formule.
Si l'influence de l'anglais sur notre littérature n'a pas encore fait l'ob-
jet, comme nous venons de le dire, d'un travail d'ensemble, nous devons
cependant signaler ici les rares philologues qui, à des titres divers,, se
sont plus ou moins occupés de la question.
Ed. Le Héricher, dans VHistoire du Normand, de l'Anglais et de la
Languie française (1862), et H. Moisy, dans le Glossaire comparatif anglo-
1. Le Maître de la mer, eh. VIL
2. M Les philologues... devraient s'occuper des changements actuels que les
langues modernes subissent sous nos yeux. Ils saisiraient au passage quelques-
uns des faits les plus curieux de la science si difficile à laquelle ils se livrent.
Au lieu d'opérer sur des cadavres étymologiques, ils s'exerceraient sur le
sujet vivant... On rédige des dictionnaires celtiques, sans daigner s'abaisser
jusqu'à ramasser les mots et les phrases qui se forment et se déforment cha-
que jour. » (Philarètb Chaslrs, Etudes sur la Littérature des Anglo-Américains,
pp. 392 et 393.)
INTRODUCTION xi
normand (1889-1894), ont fait ressortir les rapports étroits, tant histo-
riques qu'idiomatiques, qui lient le dialecte normand à l'anglais.
Au cours du Traité de la formation de la langue française, introduclif
au Dictionnaire Général, publié en 1900, M. Antoine Thomas constate
que u le développement extraordinaire de l'Angleterre et des Etats-Unis
au point de vue commercial, industriel, agricole, etc., explique suffi-
samment Tinvasion de mots anglais que notre langue a eu à subir, et
contre laquelle, par amour de la nouveauté, elle ne s'est peut-être pas
toujours assez défendue ». Il cite, — avec des réserves pour quelques-
uns, — deux cent quarante-trois mots, « qui paraissent avoir définitive-
ment acquis droit de cité chez nous » .
M. Brunot, au chapitre XIII de sa très savante contribution à VHisMre
de la Langue et de la Littérature française ^ publiée sous la direction de
M. Petit de Julleville, réédite la même énumération, en y ajoutant une
liste de néologismes, — dont un grand nombre sont adoptés de l'an-
glais, — recueillis dans les principaux organes de la presse parisienne,
à une date récente, prise au hasard. « C'est l'Angleterre, dit-il, qui,
depuis le xviii* siècle, exerce sur notre langue l'action la plus constante
et la plus considérable. Son industrie, son commerce, ses idées politi-
ques et économiques, sa vie de société, sa littérature nous ont fourni
quantité d'expressions utiles, auxquelles la mode d'anglicisme qui sévit
à Paris en ajoute une foule. » (1)
Enfin, le Néologisme Exotique (1902), de M. Yandaele, contient quel-
ques indications précieuses sur les dernières conquêtes de l'anglomanie.
A l'étranger, le docteur H. Tardel, de Brème, a publié, en 1899, sous
le titre Das Englische Fremdwort in der modemen franzôsischen Sprache,
une étude consciencieuse, mais qui se ressent de l'insuffisante connais-
sance de notre langue dont fait preuve l'auteur en maint endroit. —
M. Er. Nyrop, professeur à l'Université de Copenhague, s'est contenté
d'effleurer à plusieurs reprises la question dans les travaux qu'il a con-
sacrés à notre idiome, notamment son Histoire générale de la Langue
française (1904).
Les autres ouvrages traitant de ce sujet, et dont on trouvera les titres
à llndex alphabétique, sont si incomplets et tellement semés d'inexac-
titudes qu'ils ne peuvent servir que très accessoirement, sous bénéfice
d'inventaire, à l'étude d'ensemble dont nous nous sommes tracé le pro-
gramme.
Il s'agissait donc, puisque aucun précédent ne pouvait nous guider, de
mettre au jour un dictionnaire à la fois étymologique et historique des
anglicismes qui se sont introduits chez nous. Nous entendons par angli-
cismes, suivant la définition même du Dictionnaire de l'Académie, les
façons de parler empruntées à la langue anglaise et transportées dans
notre langue.
Au point de vue de la morphologie pure, « ces façons de parler »
1. Brunot-Petit db JuLLBvn.LB, Histoire de la Langue et de la Littérature fran»
eaise, t VIII, p. 811 ; 1899.
XII INTRODUCTION
ne comprennent pas que des expressions d'origine britannique. Voici,
par exemple : adres&e, attraction, contrôler, distant, dispensaire, combi*
naison, parlement, réaliser, revue, verdict, tonnage, etc., que les Anglais,
en nous les prenant, ont dotés d'un sens spécial, souvent tout à fait
nouveau. Nous les leur avons repris, parfois après nn intervalle de pin»
sieurs siècles, et ils constituent, ainsi transformés dans leur signification
primitive, des anglicismes au premier chef, — au même titre que btniget,
committee, humour, jury, nurse, pedigree, rail, toast, ticket, mess, sport,
record et tant d'autres, vieux vocables français habillés à l'anglaise.
Gomme Ta si judicieusement dit M. Bréal, dans son Essai de Sémanti"
que : « Une nouvelle acception équivaut à un mot nouveau. »
Quoiqu'il soit impossible, en pareille matière, d'être complet, par suite
de Tafflux continuel de ces sortes d'idiotismes, auxquels nous faisons,
presque chaque jour, trop bon accueil, nous avons voulu dresser une
nomenclature aussi compréhensive que possible. Y figurent donc :
i** Les anglicismes proprement dits et leurs dérivés (p. ex. : clown,
downesse, clownerie, clownesque; dogue, doguin, bouledogue; flirt,
flirter, flirtation; etc.).
2^ Les locutions passées dans la langue courante (p. ex. : bas bleu,
beauté professionnelle, english spohen, struggle-for-life, etc.)
3^ Les termes de sports, quand ces sports sont pratiqués en France
{boxe, football, golf, polo, tennis, yachting, etc.).
4^ Les termes techniques ou de métier les plus usités (p. ex« block-
System, carter, cofferdûm, eompound, linotype, puddler, shunt, trolley, etc.}»
5<^ Les mots — exotiques, latins ou grecs — d'importation anglaise
non douteuse (p. ex. : alligator, gutta^percha, punch, pyjama, tatouer,
électrode, linol^m, panorama, tandem, etc.).
6^ Les anglo-américanismes, comme blizzard, puUman-car, rocking-
êhair, trappeur, trust, etc.).
Quant aux mots tirés d'un nom propre britannique, nous avons cru
devoir seulement retenir ceux (tels : bristol, lovelace, macadam, morse,
rohinson, sandwich, shakespearien, watt, etc.) que leur fréquent emploi
ou un long usage semblent avoir définitivement francisés.
Les mots désignant des notions, des objets qui nous sont totalement
étrangers, des mœurs, des habitudes locales et qui n'ont aucune chance
de pénétrer ^en France : vestry, shire, stockyard, tutor, fagging, under^
graduate, township, freesoiler, elevated, subway, blackleg, camp-meeting,
freeman, hustings, high-church^ ranter,revival,prayer-book, tiffin, etc., ont
été naturellement laissés de côté, bien qu'on les rencontre assez fréquem-
ment dans les relations de voyage en Angleterre et aux Etats-Unis, ou
dans des monographies spéciales. Ils ne font pas partie intégrante du
texte, où l'auteur, le plus souvent, ne les a intercalés qu'à titre documen-
taire, en les accompagnant, presque toujours, de leur traduction (1).
1. « Tant qu'un terme étranger n'est employé en français que pour désigner
une coutume, un objet étranger, 11 n'est pas vraiment français;... il n^est tou-
jours qu'un hôte de passage dans notre vocabulaire; il n'y est pas réellement
naturalisé. » (P. db Jdllbvillx, Origine et Hist, de la langue française, p. 129.
Paris, 1883.)
INTRODUCTION xni
. Au surplus, la délimitation de ranglicisme a été un des problèmes les
plus délicats que nous ayons eu à résoudre. En effet, si» dans la grande
miyorité des cas, ll'hésitation n^est pas possible, pour d'autres termes,
leurs origines, leurs migrations successives sont tellement enchevêtrées
que nous nous sommes posé pour règle stricte d'exclure tous les mots
dont la provenance anglaise, sémantique ou morphologique, ne nous
paraissait pas absolument certaine. — G*est en vertu de cette règle que
nous avons écarté des mots tels que choc ou shock (opératoire, trauma-
tique), fiibmtier, pneumatique (bandage), sensationnel, vaseline, d'impor-
tation anglaise ou anglo-américaine très probable, mais dont les certi-
ficats d'origine laissaient encore place à un doute.
Toujours dans le même dessein d'exactitude, nous avons été amené
à nous fixer les trois conditions suivantes, que nous estimons néces-
saires pour pouvoir affirmer qu'un anglicisme n'est pas simplement un
de ces « mots aventuriers », dont parle La Bruyère, mais qu'il a pris ou
tend à prendre chez nous ses lettres de naturalisation.
i^ U faut que le mot ait non seulement passé dans la langue parlée»
mais qu'il ail la consécration en quelque sorte matérielle que donne
seul le texte imprimé;
2® Il faut, autant que possible, qu'il soit employé par des écrivains
connus, ou tout au moins qu'on le rencontre dans des ouvrages faisant
autorité quant au sujet auquel il se rattache;
3® II faut enfin qu'il soit employé couramment et d'une façon per-
manente, ne fût-ce que par une catégorie déterminée de personnes
(techniciens, savants ou sportsmen, par exemple).
La permanence, la continuité d'emploi d'une expression est pour
nous, en effet, la preuve indéniable que cette expression est utile, qu'elle
correspond à un besoin, qu'elle a des chances de se fixer dans notre
vocabulaire. C'est le seul critérium de l'adoption d'un néologisme; nous
n'en connaissons pas d'autre (1).
Si, comme l'a écrit Voltaire dans sa Lettre à Duclos, membre de
l'Académie française, « un dictionnaire sans citation est un squelette »,
à plus forte raison peut-on avancer qu'un ouvrage tel que celui-ci eût
été fâcheusement incomplet sans l'appui de nombreuses citations. Car
nous les avons voulues nombreuses. Elles sont, à nos yeux, indispensa-
bles pour préciser, avec la date d'apparition du néologisme, ses évolutions
successives. Et il n'y a pas à envisager que l'orthographe du mot, sa
forme extérieure; il convient aussi, suivant les exigences de la séman-
tique, de noter une à une les diverses acceptions qu'il a pu prendre.
En outre, la continuité d'emploi ne pouvait être établie de façon
indiscutable qu'en donnant plusieurs exemples, échelonnés à intervalles
plus ou moins grands : tel anglicisme, dont nous saisissons le point d'o-
rigine, au milieu du xviii* siècle, par exemple, peut très bien avoir passé
1. Il va sans dire que pour les mots récemment introduits, nous n^avons
pas pu tenir compte de cette dernière condition. Le temps se chargera d'opé*
rer les éliminations utiles.
XIV INTRODUCTION
de mode aa siècle suivant. La mode, répétons-le, presque autant que
la nécessité, impose le néologisme ou le fait disparaître. 11 importe donc
de multiplier les citations qui portent témoignage de l'usage constant
du root, malgré les caprices du temps et de la langue (i).
Nous avons donc fait suivre chaque vocable d'exemples pris, autant
que possible, dans les meilleurs auteurs, classés rigoureusement selon
Tordre chronologique, et illustrant les principales étapes du mot, avec
ses modifications éventuelles de forme et de sens.
En ce qui concerne les anglicismes définitivement admis par l'usage,
nous nous sommes arrêté à leur date de naturalisation, donnée par le
Dictionnaire de l'Académie, sauf quand il y avait lieu, postérieurement
à cette date , d'enregistrer une acception nouvelle. Pour les autres ,
après avoir noté leur première apparition dans un texte français, nous
avons relevé les citations les plus typiques, choisies dans les meilleurs
ouvrages de chaque époque, jusqu'à celles que fournissent les écrivains
an renom du temps présent (2).
Enfin, nous avons pris soin de donner, ce qui n'avait point encore été
fait dans aucun ouvrage français, l'étymologie succincte, d'après les
philologues les plus qualifiés en pareille matière, Sir James Murray,
W. Skeat, W. A. Craigie, G. T. Onions, W. D. Whitney, de chacun des
mots anglais importés chez nous. Ce renseignement permet de remonter,
dans la plupart des cas, à la langue mère : français, anglo-saxon, teu-
tonique, Scandinave, latin, grec, persan, hindou, malais, sanscrit, etc., et
d'établir ainsi la filiaiion — combien capricieuse parfois, nous Ta vous
déjà dit — de l'anglicisme.
Chaque fois que cela nous a paru intéressant, nous avons complété
l'étude du mot par quelques exemples donnant les formes historiques
(Hist.) primitives que l'usage n'a pas retenues, telles que holle^onge,
^sterlin, godàle, goud fallot, hobin, kersey, milourt, ros de bif, et par des
remarques (Rem.) placées en fin d'article, et destinées à préciser ses
difTérents aspects morphologiques ou sémantiques. Grâce à ce relevé
général, il devient possible, pour la première fois, de dessiner les grandes
lignes de l'histoire de l'anglicisme en France.
Il y a lieu, tout d'abord, de noter que, malgré la longue domination
de l'Angleterre sur une partie de nos provinces, sous les Plantagenets,
malgré la guerre de Cent ans qui nous mit aux prises d'une façon si
étroite avec nos voisins, ceux-ci ne nous ont passé, pendant toute cette
1. On ne sera pas étonné, dès lors, que nous ayons éliminé certains termes,
par exemple : carrick (cabriolet), chair (coussinet), ram (navire^ rouque (filou),
stage-coach (diligence), storm-glass (baromètre), watchman (veilleur), wiski (voi-
ture), usquebac (eau-de-vie), aujourd'hui tombés en désuétude.
2. « Par rinitiative des premiers venus, a dit avec force H. Etienne Lamy,
les mots se forgent sur d'innombrables enclumes, mais quand les mots sonnent
tout chauds de ce martellement, ils ne sont qu'à Tessai; pour être admis dans
la langue, il faut qu'ils semblent digues à une élite qui les consacre. » (Dis-
cours prononcé À Québec au nom de TAcadémie française, le 25 juin 1912, à l'oc-
casion du Premier Congrès de la Langue Française au Canada,)
INTRODUCTION
xy
période, qu'un nombre iasignîûant de vocables. Cette apparente ano-
malie s'explique par ce fait que, depuis la conquête des Normands et
pendant au moins quatre cents ans, le français, ou plus exactement
le dialecte anglo-normand, fut en réalité la seule langue officielle de
l'autre côté du détroit. Les populations du Sud parlaient l'anglo-saxon,
et c'est précisément à cette langue qu'appartient la presque totalité des
premiers mots que nous avons empruntés aux Anglais : sterling dès le
XII* siècle, aie et hadot au xiii®, alderman, hanehane, haquenée, milord,
estrope au xiv«, aubin et earisel au xv«.
On doit aussi tenir compte du dédain que manifestaient pour le jargon
d'Outre-Mancbe non seulement nos soldats et le peuple de France, dont
la haine des « godons » atteint son apogée sous Charles VII, mais encore
les Anglais eux-mêmes. 11 faut arriver à Henry IV pour trouver un roi
d'Angleterre dont la langue maternelle soit l'anglais (1), et même jus-
qu'au règne d'Elisabeth, à la cour tout au moins, il était de bon ton de
parler français.
Au XVI* siècle, la vogue est à l'italianisme, aussi ne prenons-nous à
l'Angleterre que quelques rares expressions : dogue, écore (étai), falot,
falote (cocasse), héler, mauve, ramherge, shilling.
Il faut arriver au xvii* siècle, où s'établit la puissance navale du
royaume de Grande-Bretagne, déQnitivement constitué, pour constater
un apport sensihle d'anglicismes dans notre vocabulaire, anglicismes
dont une forte proportion, d'ailleurs, se réfère aux choses de la marine :
rhum
rosbif
shérif
skipper
test (serment)
tonnage
yacht
Sous la reine Anne, au xviii* siècle, les victoires de Marlborough
assurent à l'Angleterre, sur le continent, une influence que la guerre
de Sept Ans ne fait qu'accroître. D'autre part, tandis que, grâce à la mise
en œuvre de leurs ressources minérales, il» donnent à Tindustrie de
leur pays un essor considérable, les Anglais, au dehors, jettent les bases
d'un vaste empire colonial par la conquête des Indes et du Canada.
En France, inaugurée par les princes et les grands seigneurs de la
€Our de Louis XV, l'anglomanie commence à se propager parmi les
hautes classes de la société. A la suite de Montesquieu et de Voltaire,
philosophes, économistes, savants, écrivains vont chercher de l'autre côté
du détroit des doctrines, des formules, des inspirations nouvelles. Dide-
rot, l'abbé Prévost traduisent les romans anglais à la mode. Tout le
monde veut s'intéresser aux aventures de Lovelace, à l'histoire de
John Bull et au microcosme de Lilliput. Tandis que les Encyclopédistes
siceore
somité
dranet
moire
Mcorer
consort
écore (rivage,
non-confor
mdresse
eoroner
banc).
miste.
allégeance
corporation
estroper
pairesse
ballast (lest)
dérive
excise
pamphlet
baronnet
défiver
flanelle
paquebot
higle
dock
gigue
pondage
biU
drague
guinée
quaiche
boulingrin
draguer
hch
quaker
1. Cf. BRunOT, loco cit., I, 367.
XVI INTRODUCTION
répandent dans les milieux scientifiques les théories newtoniennes,
Beaumarchais lance au théâtre le God^dam de Figaro. Parallèlement,
Tanglicisme s'insinue dans les domaines les plus variés.
A la marine, nous prenons brick, cabine, caronade, commodore, coque*
ron, cutter, houari, importer, interlope, ketch, master, midshipman, sloop,
smogkur et sprat. Avec les courses de chevaux arrivent jockey, stone et
winninÇ'post; le whist introduit partenaire, et la boxe, ses dérivés boxer
et boxeur. Les modes anglaises nous amènent la redingote, le spencer et
le catogan. Les relations des voyageurs nous familiarisent avec quelques
exotismes : coolie, tabou, tatouer, véranda, sans compter les anglo-amé*
rîcanismes dont nous parlerons plus loin. L'Angleterre ne se borne pas
à exporter en France ses mets et ses boissons préférés : bifteck, bol,
grog, porter, punch et puddings variés {bread et plum-puddings), elle nous
passe un certain nombre de ses habitudes, de ses mœurs : contredanse,
toast, toaster, — de ses dénominations de personnes : constable, gentle^
man, highlander, lady, lord, milady, mistress, pickpocket, — voire de ses
états d'âme : humour, sentimental et spleen. On entend pour la première
fois parler de squares, de bouledogues, de cottages, de panoramas. Nos
agriculteurs apprennent à connaître les tumeps et les composts; nos
industriels, le cannel^coal, le coke, le crown-glass et le flint-glass, le /tre*
ciay, le malt. Nos savants, nos naturalistes étudient Valbatros, Valligator,
ïantilope, le balbuzard; le baltimore, le noddy et le puffin, — les dykes
et les poudingues; nos médecins, le croup et le rai^. Nos financiers s'ini*
tient au mécanisme des consolidés.
Mais c'est dans le vocabulaire politique, jusque-là si pauvre, que se
font jour les innovations les plus importantes : budget, club, congrès,
franc-maçon et loge; jury et verdict, meeting, mob, parlement, session^
speaker, vote et voter, whig et tory sont des mots qui appartiennent &
l'Histoire. La Révolution fera entrer la plupart d'entre eux dans l'His-
toire de France.
A partir du xix' siècle, c'est l'envahissement.
Lente d'abord, l'infiltration suit bientôt iin mouvement progressif
assez régulier, qui s'accélère cependant d'une manière très sensible à
mesure que Ton se rapproche de l'époque actuelle. Aujourd'hui, il n'est
guère d'ouvrage un peu développé, sur quelque matière que ce soit, où
l'analyse étymologique ne puisse déceler des traces d'anglicisme. Dans
certaines terminologies spéciales (aviculture, boxe, cynégétique, géolo-
gie, hippisme, industrie du caoutchouc, industrie textile et yachting),
il y a presque saturation.
Nous avons, au début de cette introduction, mentionné les raisons de
cet état de choses. Elles sont d'ordre général et découlent de trois faits
principaux : l'expansion continue de la puissance britannique à travers
le monde, surtout pendant le règne de Victoria (1), — le prodigieux accrois-
sement des moyens de communication et de trafic entre les peuples, —
i. D'après Gahena d'Almeida {La Terre, p. 482, 1906) l'anglais est actuelle-
ment la langue de 130 millions d'hommes. Beaucoup de philologues britanni-
ques assignent à leur idiome un empire plus vaste encore.
INTRODUCmON xm
la diffusion, par la presse, des découvertes, des inventions, des faits, des
idées, et partant, des mots qui leur servent de véhicule.
Daus rimpossibilité où nous nous trouvons, en raison de la multitude
de néologismes introduits chez nous au cours des cent et quelques der-
nières années, d*en faire un classement tout à la fois chronologique et
rationnel, nous devons nous borner à énumérer ici, par catégories, ceux
d'entre eux qui sont le plus fréquemment usités, renvoyant au Diction-
naire pour leur définition, leur date d'introduction dans un texte fran-
çais et leur parrainage.
Agrigulturs kt écoNOMix RURALE : bantam, hlack-rot, caterpiliar, coiB^
wold, dishley, dorking, drain, drainer, dry-farming, dry^ot, durham,
early-rose, foxé, herd-book, in and in, kidney, Zeieester, mildiou, orping^
ton, pedigree; sélection, southdown, tumbler, yellow^ne;
Alimentation : arrow-root, bisfiop, bloater, brandy, breakfast, bun,
cake, cherry 'brandy, chester, elaret-cup, comed-beef, curry, drops, extra-'
dry, flip, gin, gingerbeer, haddock, kipper, lemon^squash, muffin, ogstaU,
paddy, pale^ale, palmers, pannequet, piccalilli, pickles, plum^cake, rockt,
rtJLsks, rumsteak, sandwich, sherry 'cobhler, soda-water, stout, whisky,
whitebait;
Ambublemint : modem-style, moleskine, pitch-pin;
Armurerib : choke-bore, claymore, fulUchoke, hammerless, rifle;
Beaux-arts : banjo, bugle, festival, préraphaëlisme, récitai, trawept;
Carrosserie : break, broughàm, buggy, cab, dog^cart, drag, fmr^
vU'hand, gig, maU^eoach, spider, stdky, tilbury;
Cbex iNS DE FER : ballast, ballaster, block-system, bogie; eompound, eromp-
ton, express, limited, lorry, pacifie, rail, railroad, railway, tail^rope,
tender, terminus, tieket, truck, tunnel, wagon;
Commerce : best, business, drawback, fair, free-trade, good aterage,
intercourse, label, limited, middling, office, postage, stock, trùde^union,
warrant, warranter, wharf;
Ctnégétique : blood-hound, bull-terrier, cocker, coUie, fox^hound; fox-
terrier, grey^hound, king-Charles , laverack, mastiff, pointer, puppy,
retriever, spaniel, springer, toy^-terrier, setter; — down, coursing, slip et
slipper; — grouse, drag; fox-hunting, hunter;
Danses : fox-trot, bam-danee, scottish, one-step et two^tep;
Dénominations, appellations et professions : bébé, boy, boy-seoui, ead-
die, clergyman, clerk, cockney, convict, clubman, dandy f darling^ dear,
détective, docker^ english, esquire, fellow, gipsy, girl, govemess, groom,
horseguard, leader, lion, lionne, lift, miss, nurse, outlaw, paddy, pedestrian,
policeman, professionalbeauty, queen, reporter, reviewer, robinson, «cAo-
lar, sir, snob, solicitor, steward, shooter, squire, tailor, tommy, touriste,
trustée, wattman, yachtsman;
Electricité : candie, chatterton, controller, électrode, électron, feeder,
jack (jack-knife), jigger, self-induction, sounder, standard, shunt, siphon^
recorder, trolley, watt;
Finances : actuaire, banknote, bond, chèque, Clearing-House (Chambre de
Compensation), income^tax, omnium, payer (rapporter un bénéfice). Stock-
Exchange;
XVIII INTRODUCTION
GÉOGRAPHIE ET ETHNOGRAPHIE : channcl, cotidùl, gulf-stream, highlands,
loch, lowlands, moors;
GÉOLOGIE : bathonien, bogkead, canibrien, coraUrag, cornbrash, erag,
dévonien, drifl, éocène, gault, lias, miocène, oxfordien, pliocène, silurien,
wealdien;
Guerre : cordite, lyddite, mess, no man's land, shrapnel, tank;
Habitation : boarding-house, bow-window, bungalow, confort, confor^
table, dining-room, grill^room, family-house, hall, home, lavatory, linoléum,
nursery, palace, shed, smohing-room, tea-room, vacuum cleaner, wagon,
water-eloset;
Hippisme : betting, bookmaker, box, broken down, brook, bull-^finch, can-
ter, cob, crack, dead-heat, derby, disqualifier, doping, drag, entraîner,
entraîneur, finish, forfait, four-in^hand, gentleman rider, hack, handi--
cap, hunter, jockey, lad, leader, mash, military, outsider, paddock, perfor^
mance, poney, pull up, raid, ring, rush, selling-stâke, stand, starter,
starting-gate, steeple -c?iase, stepper, stick; stud-book, sweepstakes, tan-
dem, tattersM, tipster, topweight, trotting, turf, van, walk-over, wheeler,
yearling;
Histoire : aholitionisme, absentéisme, anzac, boycotter, covenant, crom-
wellisme, doom's day book, fénian, fénianisme, folk-lore, gladstonien, home-
rule, pamelliste, wilsonien;
Industrie : beetkr, bessemer, best selected, bloom, blooming, bristol, car-
diff(cheLTbon),celluknd, china-clay, china-grass, coaltar, dubbingy ébonite,
fine^métal, gutta-percha, hemlock, horse-power, jute, laque-dye, mute-jenny,
outshot, pickler, portland, primage, primer, puddler, rack, scoured, scraps;
scrubber, self-acting, shellac, shoddy, standard, telphérage, vulcaniser,
vulcanis<Uion (et voir Chemins de fer, Mines et Technologie);
Jeux : bridge, chelem, ping-pong, rob ou robre, puzzles, singleton, trick;
Littérature et journalisme : authoress, bas bleu, byronien, byronisme,
copyright, éditorial, erse et gaélique, essayiste, euphuisme, folk-lore, keep-
sake, lakiste, leader, lecture, magazine, minstrel, revue, scholar, suggestif,
shakespearien, slang, tract;
Locutions et expressions diverses : allô, ail right, Board ofTrade, blue
devils, come on, contrôler (diriger), english spoken, fairplay, farewell, for
ever, go, go àhead, good bye, good moming, go on, half and half, hourràh,
indésirable, looping-the-hop, mode in Germany (1), no, please, Post-Office
(aussi Foreign- et War-Offlce), professional beauty, self-control, self-made-
man, shocking, struggle-for-life, union-jack, up to date, very well, wel-
come, West-end, y es;
Marine et navigation : berthon, bulb»keel, cargo-boat, cock-pit, clipper,
compound, cofferdam, cruisery dandy, destroyer, dreadnought, fin-keel,
gig, housè-boat, life-boat, outrigger, péniche, racer, rowing, scout, skiff,
slip, spardeckf spinnaker, steamboat, steamer, steam-yacht, steward, stop,
stopper, tender, tramp, water-ballast, wharf, yachting, yawl;
1. D*autreB formules du même geure se rencontrent un peu partout : Busi-
ness is business, — Much ado ahout nothing, — Time is money, — To be or not
to be, that is the question, — The right man in the right place, — Wait and see.
INTRODUCTION xnç
MÉoBGiNE : black'drops, catgut, cowpox, dispensaire, horse-pox, spray,
stepper, cold'Cream, wintergreen;
ll^TROLOGiE : bushel, farthing, load, penny, pound, quarter, shilling,
standard, yard;
Mines : daim, digger, slimes, sluiee, taUings, telphérage;
Mœurs et coutumes, vie sociale : at home, blackbouler, bousin, boycott
ter, cant, christmas, cosy corner, dandysme, distant, exdtement, fashion,
fashionahle, fast, festival, five o'clock tea, flirt, flirter, garden-party, grill'
room, high-lifè, leader, lion, lionne,lunch, luncher, luncheon, nursery, nurse,
puff, pufflsme, raout, respectabilité, saison, season, sélect, smart, snobisme,
speech, tea-room, tub, skake-hand, shocking, shopping, tea-cosy, wallace;
Pêche : devon (vairon artificiel), greenheart, grike, limerick, smoU, sptn-
ning ;
Philosophie, religions et sciences psychiques : darwinisme, enlrancer,
médium, puséysme, panthéiste {{), rap, sélection, struggle^for-life, test,
tract, tractarien, transe, truisme, wesleyen;
Photographie : détective, fUm, filmer, folding;
Physique et chimie : anion et cation, argon, brownien (mouvement),
cohérer, cohéreur, colloïdal, collo'ide, cotidal, électrode, électrolyte, élec"
tron, ion, iridium, krypton, néon, osmium, palladium, rhodium, sodium,
spot, stéréoscope, test-objet;
Politique et sociologie : boycotter, debater, hard-^lahour , home-rule,
impérialisme, income-tax, landlord, lock-out, loyalisme, poil, quorum,
self-^ovemment, settlement, sinécure, speaker, speech, sweating^ System,
tract, trade-union, trade-unionisme, whip, workhouse;
Sports : back, ball-trap, basket-ball, boating, bobsleigh, boomerang, cad-
die, challenge, clinch, coaching, coming man, coursing, court, crack, crawl,
cricket, cross, crosS'Country, cruising, curling, dribbler, drive, driving,
drop-goal, entraîner, entraîneur^ event, exerciseur, field-trial, football
(association et rugby), game, goal, golf, green, gymkhana, handicap, Adn-
dicaper, hockey, hook, knock out, lawn^tennis, limitman, links, matehf
matcher, net, out, over arm stroke, pédestrianisme, performance, play, polo,
pull, puller, racer, racing, raid, ready, record, ring, round, rowing, run,
rush, score, scratch, scratchman, seuil, sculler, shooter (au football), shoo^
ting (tir), skating, skating-rink, smash (au tennis), speaker, sport, sportsman,
sprinter, stand, starter, stayer, steepù-chase, stick, stone, swing, tandem,
team, tee, tennis, time, trudgen (nage), uppercut, water-^olo, yachting,
yachtsman (et voir Hippisme) ;
Technologie : blooming, bow-string, carter, cofferdàm, compound, con-
denseur, crusher, dàsh-pot, dash-wheel, derrick, grip, guide-rope, maca-
dam, mule-jenny, scrubber, sewage, squeezer, stuffing-box, trenail, water-
jacket (et voir Industrie) ;
Théâtres et spectacles : attraction, clown, manager, music-hall, sketch;
Tramways et transports : controller; side-car, tramway, ticket, trolley,
wattman;
1. Quoique nés cent ans plus iài, panthéisme et panthéiste n'ont pris leur
essor qu'au xix^ siècle.
INTRODUCTION
Vètsmbnt bt toilbttb : balmoral (chaussure), heaver, cape, carrick, cel/t^-
lar, eheviotte, coating, combinaison, corkserew, covert'Coat, derby (chaus-^
sure et chapeau), dtiU, golf, homespun, jersey ,jockey, khaki, kilt, lasting,
legging, liherty, macfarlane, mackintosh, melton, mohair, norfolk, outfUter,
oxfùrd, plaid, pyjama, raglan, sealskin, shampooing, shirting, singeing,
smoking-jacket, snow'boot, stoff, straps, sweater, tartan, tea-gown, tennis,
tweed, twill, twine, ulster, velvet, velvétine, waterproof, whipcord, white»
rose;
VoTAGBS : bush, cairn, calf, camping, coolie, ffloe, globe-trotter, hum'
mock, iceberg, ice-fUld, settlement, touriste.
A cette liste, déjà si longue, il faut ajouter les anglo-américanismes,
qui relèvent de la plupart des rubriques précédentes et dont quelques-
uns nous sont parvenus par le canal des Anglais. En raison de leur
nombre relativement restreint, un classement par catégorie n'offrirait
pas dlntérêt particulier; nous croyons préférable de les énumérer par
ordre — approximatif — d^ancienneté.
Les relations des voyageurs nous font connaître, dès le xvii« siècle,
canoë, squaw, swamps et wigwam, et au xviii*^ creek, dollar, ferry-boat,
whip'poor-will, tomahawk et yankee. Depuis le iix* siècle, nous avons
successivement emprunté aux Américains du Nord scliooner, scalper, Aîc-
kory, boston (jeu de cartes), sea-island, upland, bar et ses dérivés bar-
room, barman, shaker, squatter, Broadway, cent, oncle Sam, trappeur,
settler, bowie-knife, rocking-chàir, mormon, saloon, maryland; Far-West,
revolver, pemmican, plate-forme (politique), rough rider, cocktail, poker,
car, lyncher, homesiead, knickerbockers, monitor, prospecter, politicien,
greenback, grizzly, bamum, morse, sleeping^car, ranch, télescoper, pullman-
car, dining-car, élévator, mound-builder, drink, câbler et câblogramme,
westinghouse (frein), cliff-dweller, boston (danse), cantilever, boss, inter^
view, boom, winchester, cowboy, wyandotte, leghom, plymouth-rock,
pipe-Une, census, blizzard, trust, base-bail, pool, corner, kodak, linotype,
sharpie, toboggan, cracker, électrocuter, world's fair, sky-scraper, bluff,
réaliser (comprendre), coït, cake-walk, building, bobsleigh et box-ealf.
En dernier lieu dumping, chewing-gum, ice-cream, browning, sammy et
jazz-^band.
Un pareil débordement suggère aussitôt la question : tous ces mots
nouveaux sont-ils bien nécessaires? Sans vouloir discuter ici le rôle du
néologisme, — ce qui nous entraînerait en dehors de notre sujet, — nous
ferons seulement remarquer que la majorité des anglicismes : sports,
coutumes, politique, marine^ commerce, termes de métier, industrie du
vêtement, de Falimentation, des transports, se rapportent directement à
la vie pratique et quotidienne de nos compatriotes, et se sont infiltrés
aussi bien dans la haute société que dans le monde des travailleurs. Ces
emprunts semblent donc bien répondre à un besoin général.
En fait, les écrivains les plus divers y ont eu recours, depuis le début
du siècle dernier. Nous en trouvons des exemples dans les œuvres des
meilleurs d'entre eux, Chateaubriand en tête, Stendhal, Musset, Théo-
INTRODUCTION xw
phile Gautier, Flaubert, Balzac, Mérimée, laine, Alphonse Daudet, Vic-
tor Hugo, et parmi les contemporains, MM. Paul Bourget, de Vogué,
Edmond Rostand, Marcel Prévost, René Bazin, Frédéric Masson, Mau*
rice Donnay, Abel Hermant, Paul Adam, — pour ne citer que les plu-
mes exclusivement littéraires* La même observation s'applique aux
anglicismes scientifiques, qui ont eu pour parrains, en France, nos plus
grands savants.
Gomme on aura pu s'en rendre compte par Ténumération ci-dessus^
le long séjour qu'ont fait en France, pendant la guerre, les armées
anglaise et américaine, ne parait pas avoir eu d'influence marquée sur
notre vocabulaire. Nous sommes encore, il est vrai, beaucoup trop près
des événements pour tenter de pronostiquer leurs répercussions linguis*
tiques. Cependant, ayant été mêlé, pendant trois ans et demi, comme
Officier du Service des Chemins de fer dans la zone britannique, au mou*
vement des troupes alliées, nous avons été frappé du très petit nombre
de mots et de locutions que les populations du Nord ont adoptés de
leurs hôtes en khaki.
La guerre aura surtout, ce semble, contribué à vulgariser certaines
expressions déjà connues, comme ail right (devenu en argot ohrède),
business (en argot bizness), half and half (en argot afnaf), looping (acro-
batie aérienne), nurse (infirmière anglaise), palace (dans le sens de
« luxueux »), pouloper (galoper), rider (en argot ridère, dans le sens de
M chic »), swing, prononcé souinge, ayant donné naissance au verbe
souinger (dans le sens de « bombardement » et de « bombarder, mar-
miter »), khaki et tommy (soldat anglais).
Les seules acquisitions nouvelles, nous n*osons dire durables, sont :
Caterpillar (tracteur à chenilles), chips (pommes de terre frites), eame
on! (viens!), go! (ça val), no good (pas bon, à d'autres!), no\man'8 land
(zone disputée entre les lignes), lorry (dans le sens de camion automo-
bile), tank (char d'assaut), amex, sammy et yank (soldat américain).
Par contre, nous sommes porté à croire que nos alliés, forcés d'ap-
prendre plus ou moins de français durant leur séjour parmi nous, ont
rapporté dans leurs foyers respectifs une moisson de gallicismes bien
plus riche que notre maigre récolte d'anglicismes ou d'américanismes
de guerre.
11 nous reste à parler de la transcription en français des termes anglais
qui, dès l'origine, s'est opérée de trois manières différentes :
|o Assimilation à telle ou telle forme familière à notre langue; ainsi,
aubin (hobby), héler (to bail), ramberge (row-barge), boulingrin (bowling-
green), coqueron (cook-room), dériver (to drive), paquebot (packet boat),
redingote (riding-coat), contredanse (country-dance), pannequet (pan-
cake), etc.
2^ Transcription phonétique intégrale ou partielle : haquenée (hack-
ney), dogue (dog), drague (drag), rosbif (roast beef),bébé (baby), bifteck
(beef-steak), partenaire (partner), bigle (beagle), comité (committee),
carpette (carpet), mildiou (mildew), etc.
XXII INTRODUCTION
Dans ces deux cas, radaptation s'est faite avec addition des signes
diacritiques imposés par la consonance ou l'assimilation graphique :
chèque, canoë, dériver, entraîner, respectabilité, sélect, absentéisme ,
càblogramme, celluloïd, etc.
30 Transcription orthographique intégrale ; aie, alderman, bill, box-
calf, club, coke, cottage, croup, dock, gentleman, grog, humour, jockey,
jury, meeting, pick-pocket, plum-pudding,; punch, ray-grass, sloop,
steeple-chase, yacht, etc.
Ce mode de transcription tend à devenir la règle, à mesure que se
développe, chez nous, la connaissance des langues étrangères. C'est le
plus fréquemment employé en ce qui concerne les anglicismes introduits
au cours du siècle dernier.
EnÛn, pour un petit groupe de mots, on a opéré par voie de traduc-
tion pure et simple; nous citerons, entre autres : franc-maçon, bas bleu,
combinaison, disqualifier, beauté professionnelle, gratte-ciel, moderne
style, saison; et pour d'autres, on a créé des hybrides ou des composés
qui ne sont pas toujours heureux : auto-car, blackbouler, interclubs,
laque-dye, pitch-pin, contre-rail, self-allumeur, struggle-for-lifer, vélo-
ceman, etc.
Contrairement à l'opinion souvent exprimée par les philologues (1),
nombreux sont les anglicismes qui non seulement ont passé le détroit
avec quelques-uns de leurs dérivés, mais qui, une fois installés en France,
y ont fondé une véritable famille, nouvelle preuve, au moins pour ceux-
là, et de leur vitalité, et de leur utilité.
Il nous suffira ici de mentionner : dogue (doguin, se doguer, boule-
dogue), dérive (dériver, dériveur, dérivation, dérivomètre), drague (dra-
guer, dragueur, dragueuse, dragage), moire (moirer, moirage, moireur),
budget (budgéter, budgétaire, budgétaîrement, budgétivore), ballast (bal-
laster, ballastage, ballastière), bluff (bluffer, bluffeur, bluffeuse), boston
(bostônner, boslonneur, bostonneuse), whist (whister, whisteur), clown
(olownesse, clownesque, clownerie), club (clubman, clubiste, interclubs},
coke (coketier, cokerie, cokification), confort (confortable, confortable-
ment, inconfort, inconfortable), drain (drainer, drainage, draineur),
humour (humoriste, humoristique, humoristiquement), interview (inter-
viewer [subst.], interviewer [verbe], interviewable), lunch (luncher, lun-
cheur}, lynch (lyncher, lyncheur, lynchage), macadam (macadamiser,
macadamisage] , malt (malterie, malter, malteur, malt âge, maltose),
mildiou (mildiousé, mildiousique), poney (ponette), revolver (révolvéri-
ser), sport (sportsman, sportswoman, sportif, sporting, sportivement),
rail (dérailler, déraillement, contre-rail, déraillable, indéraillable), stan-
dard (standardiser, standardisation), stepper (steppeur, steppage), stock
(stocker, stockage, stockiste), touriste (tourisme, touring, touristique),
1. « La plupart des mots tirés des langues étrangères sont inféconds en
français, et, tout en prenant racine chez nous, n*y portent pas de rejetons.
Tandis qu'autour d'un vieux mot français se groupe toute une famille, ceux-
là. sont isolés, comme des étrangers. Ils sont venus tout seuls, laissant U-bas
leurs dérivés ; ils se sont fixés parmi nous, mais leur famille n'est pas venue
les rejoindre. » (P. db Jdlleville, Orig. et Hist. de la Langue française, p. 115.)
INTRODUCTION
trust (truster, trusteur, trustée), wagon (wagonnier, wagonnée, enwa-
gonner, wagonnet, et tous les composés : wagon-restaurant, wagon-lits,
etc.)» warrant (warranter, warrantage), yacht (yachting, yachtsman,
yachtswoman).
Quelque soin que nous ayons apporté à la mise au point de ce Dic-
tionnaire, nous ne saurions nous dissimuler ses imperfections ni ses
lacunes. En pareille matière, nul ne peut se flatter de faire œuvre défi-
nitive. De longues années de recherches et le relevé de quelque trente
mille références, dont nous n'avons publié qu'une faible partie, n'ont
pas épuisé la question. D'autres viendront, sans doute, après nous creu-
ser plus profondément le sillon que nous avons tracé.
Les encouragements, grâce à Dieu, ne nous ont pas manqué dans
notre tâche. C'est pour nous un devoir de reconnaissance, dont nous
nous acquittons bien volontiers, de nommer ici sir James Murray, le
créateur du New Englisk Dictionary, trésor de la philologie anglaise, et
son continuateur, le professeur W. A. Craigie, d'Oxford, le Rév. Walter
W. Skeat, de l'Université de Cambridge, M. Antoine Thomas, membre
de l'Académie des Inscriptions et Relies-Lettres, et M. Ferdinand Rrunot,
doyen de la Faculté des Lettres, professeur à la Sorbonne, à l'inépuisable
érudition desquels nous n'avons jamais fait appel en vain.
E. B.
DICTIONNAIRE
ÉTYMOLOGIQUE ET HISTORIQUE
DES
ANGLICISMES
ABSENTÉISME [ absenteeîsm ; de
absentée =fr. absenter, et suff. ism\.
S. m. - Habitude qu'avaient les grands
propriétaires anglais et surtout irlandais
de ne pas résider sur leurs terres et de
vivre dans les villes.
Le remôde le plus efficace et le plus im-
médiat en Irlande contre VabsenUsme, serait
nn fonds poblic destiné à donner dn travail
an peuple. (R. des Deux-Mondes, ii, 80,
1829.) On comptait l'absentéisme parmi les
manx de l'Irlande. (Littré, 1863.) Les
Américains n'ont pas voulu laisser se cons-
tituer chez eux le landlordism^ avec sa fU'
neste conséquence, V absentéisme. (Gl. JAr<-
NET, Et. -Unis Contemp., ii, 184; 1889.)
Fig. L'absentéisme de la richesse, l'émi-
gration des capitaux. {Liberté, p. 1, c. 7 ;
10 avr. 1908.)
ACGORE [altér. de écore, qui vient de
/ l'angl. shore, dont il a emprunté le dou-
*' * ble sens de « rivage » et d* « étai ». Cf.
■^ Ecore].
S. m. ou f. - lo - Étai pour la cons-
truction d'un navire.
Accore de triangle, aocore droite. {Dict.
de la Marine, 1736.) Un vaisseau en cons-
truction... est appuyé de tous côtés par des
accores. (Homme, Dict. de la Marine
Franc., 1813.) Les accores qui soutiennent
nn navire échoué, (âcad., 1835.)
2° - Contour d'un banc, d'un rivage.
Les acores de ces bancs sont presque
droites. (Chabert, Voy. dans l'Amer.
Sept., p. 38; 1753.) Aux accores du banc
de Terre-Neuve, (âgad., CompL, 1866.)
Adj. - Escarpé, en parlant d'une côte.
Une terre, une côte sont accores, lorsque
leur face extérieure forme un très grand
angle avec l'horizon. (Romme, Dict. de la
Marine Franc., 1813.)
D. = ÂGCORAGE, AGC0RER. AiDCOrer,
o'est-â-dlre appuyer ou soutenir quelque
chose. (Desroghes, Dict. des T. de Ma-
rine, 1687.)
ACTUAIRE [actuary = lat. actua^
riiLs].
S. m. - Mathématicien chargé d'éta-
blir, d'après le calcul des probabilités,
les bases des contrats viagers ou d'as-
surances.
Les travaux des actuaires anglais oAt jeté
une vive lumière sur les questions finan-
cières. (J. des Actuaires Franc., préf . du
t. I", janv. 1872.)
D. = Actuariat : Fonction, service
des actuaires.
ADRESSE [address; du verbe to ad-
dress (parler à qau'un)=:fr. adresser,
dont le sens primitif était : rendre droit,
instruire].
S. m. - Dans le sens de harangue ou
discours généralement sous la forme
écrite, est un anglicisme.
Addresse très humble des grands jurés de
la province de Hereford. (Gaz. de Londres,
p. 1, c. 1, 6 août 1688.) La Chambre des
Communes présente une adresse au Bol.
(Observ. faites par un Voy. en Anglet,,
p. 169; 1698.) Les plus zélés s'empressè-
rent à procurer des Adresses pour supplier
le Roy d'assembler son Orand Conseil. (De
GizE, Hist. du Whiggisme, p. 75; 1717.)
n [R. Cromwell] n'emporta que deux grande!
ALBATROS
— 2 —
ALLO
malles remplies des adresses et des congra-
tulations qu'on lai avoit présentées. (Cha-
teaubriand, Quatre Stuarts, x, 426;
1833.) Adresse de félioitation. (Acad.,
1878.)
ALBATROS [albatros = altérât, de
Tesp. akatraz, la frégate].
S. m. - Gros oiseau de mer.
L'Albatros est on peu plus grand et plus
gros que le pélioan. (Brisson, Omithol.,
VI, 126; 1760.) C'est au delA du oap de
Bonne-Espéranoe, vers le Sud, qu'on a tu les
premiers albatros. (Buffon, Oiseaux, ix,
340, 1783.) Un antre oiseau de mer que
nous Times dans les mêmes parages, est
plus ourieuz encore par son énormité et la
longueur de ses envergures. C'est l'albatros.
(DuMONT d'Urville, Voy. autour du
Monde, i, 47; 1834.) L'albatros est le plus
grand des oiseaux aquatiques. ( Acad. ,1835.)
ALDERMAir [alderman = anglo-
sax. ealdorman, de ealdor (chef), et
man (homme) =teut. man.]
S. m. - Officier municipal en Anglet.
Face ent assavoir lez Maire et Aldermans
a la dite citée. (Liber Albus, p. 400 ; 1363.)
Le maire d'une ville... a le pouvoir, avec les
Aldermans et le Commun Conseil, de faire
des Lois particulières pour le gouvernement
delaVille.(GHAMBERLAYNE, Etat Présent
d* Anglet., ii, 107; 1688.) Alderman à Lon-
dres est à peu près la même chose qu'éche-
vln à Paris. (Agad., 1762.) C'est le lord-
maire et la cour des Aldermans, qui ont le
droit de taxer pour une année le prix de
vente en détail de tous les charbons. (Mo-
rand, Charbon de Terre, ii, 437; 1773.)
D'abord nous entendrons parler force rhé-
teurs ; Harangues d'aldermen et de prédica-
teurs. (Hugo, Cromwell, v, 4 ; 1827.)
AliE [aie = ang.-sax. ealu; v. scand.
Ô7, alo. On a dit d'abord goudale, gou-
dalle, godale].
S. f. -Bière blonde, peu houblonnée.
HIST. — Voulez-vous mesler du vin et de
la goudalle ensemble? (Palsgrave, Eclair-
cis. de la Langue Franc., p. 45if ; 1530.)
Attendant battre le métal et chauffer la
cyre aux bavars de godale. (Rabelais,
Pantagruel, ii, 12; 1542.) Usent de bière
les dictz escossois, godalles et ailes avec
force lait. (Perlin, Descript. des Roy.
d* Anglet. et d'Escosse, p. 29; 1558.)
Les habitants des Orcades font de l'aie
en quantité. (Briot, Hist. des Singulari-
tez Nat. d* Anglet., p. 308 ; 1667.) L'aie et
le cidre fort estimés. {Etat Abrégé de la
Gr. Bretagne, p. 42; 1767.) Vous avez
toutes sortes d'excellentes raisons pour
vous entasser ici sur ces bancs de cabaret :
le désœuvrement, le porter, l'aie, le stout.
(Hugo, Homme Qui Rit, ii, 223; 1869.)
ALLÉGEANCE [allegiance ; du v. fr.
ligeance, dérivé lui-même de lige, liège.
Le mot angl. s'est formé sans doute par
confusion avec le v. fr. allégeance, se-
cours],
S. f. — En Angleterre, engagement
de fidélité au souverain.
On avoit autrefois coutume de les exami-
ner [les lords] sur leur allégeance ou fidé-
lité. (Chamberlayne, Etat Présent d' An-
glet., 1, 294; 1688.) Serment d'aiiégeance.
par lequel on condamne l'opinion de qui-
conque admet une puissance supérieure à la
Royale. (Raynal, Hist. du Parlem. d' An-
glet. y p. 367; 1748.) Le serment d'allé-
geance fut ordonné par Jacques I^ en 1606.
(Acad., 1762.) n a du Roi son maître ou-
blié l'allégeance. (Hugo, Cromwell, iv,
7; 1827.)
ALLIGATOR [alligator, transcrip.
angl. de l'esp. al lagarto, le lézard].
S. m. - Saurien de l'espèce des cro-
codiles et des caïmans.
L' Alligator.., demeure dans plusieurs de
leurs rivières et étangs. (R. Blome, Amer.
Angloise, p. 25; 1688.) Ils virent quelques
tortues vertes dans la mer, et un Alligator.
{Voy. de Guill. Dampier, p. 21; 1712.)
Le crocodile ordinaire... on l'appelle alliga-
tor. (Buffon-Lagépède, Quadrup. Ovi-
pares, 1, 183; 1788.) Les crocodiles ou al-
ligators, comme les nomment les Anglais,
abondent dans les canaux [d« l'Australie].
(Dumont- d'Urville, Voy. Aut. du
Monde, ii, 312; 1835.)- Acad., 1878.
ALLO [hallo, halloo, halloa (holà!)
=s étym. incertaine].
Interj. -Terme d'appel employé dans
les communications téléphoniques.
Après avoir crié Hallo, Hallo, on prévient
l'abonné qu'U est invité à entrer en cor-
respondance avec tel numéro. (Du Moncel,
Lum. Electr., t. v, 432; 1881.) Les oreilles
bouchées, le nez sur une petite planchette,
on crie « hallo I hallo I » et personne n'y
comprend rien. (Quatrelles, Figaro,
ALL RIGHT
— 3 —
ATTORNEY
Suppl., p. 1, c. 6; 4 avril 1885.) HaUoI
hallo I oni, en communication avec M^ Gan-
donnot, notaire. (Dumas, Francillon,
II, 7; 1887.) L'homme vérifia, se leva :
Attd, aUô, le 900-801 (VoGtJé, Morts qui
parlent, p. 126; 1899.)
AUL RIGHT [ail (tout) = teut. aU,
al, ol; right (bien; littér. « droit ») =
teut. reht, riht, goth. raihts],
Loc. - Tout va bien ; tout est prêt ;
allez I
Une voix qui ne m'était pas inconnne
cpia : ail right l (About, Roi des Monta-
gnes, p. 271 ; 1856.) J'avais eu soin de me
munir de ma carte, ce qui m'a valu tout de
suite la satisfaction d'entendre le mot sau-
veur : « ail right. » (Blanc, Lett, sur
VAnglet., Il, 75; 1868.)
Subst : VaU right sec du valet de cham-
bre répondit. (Bourget, Becommence-
ments, p. 151; 1895.)
ANTILOPE [antelope == lat. antha-
lopus, V. fip. antelop, animal fabuleux].
S. m. - Genre de mammifère rumi-
nant à cornes creuses.
Animal que les Anglois ont appelé anti-
lope et auquel nous conserverons ce nom.
(BuFFON, Hist. Nat,, xii, 215; 1764.)
Des t antilopes... habitent quelquefois les
environs [du Cap]. (Cook, Voy, dansVEé-
misph, Austr,, trad. de l'angl., i, 64;
1778.) Les gazelles appartiennent an genre
des antUopes. (Acad., 1835.)
ARCK)N [argon = grec dpydv, inerte].
S. m. - Gaz constitutif de l'air, dé-
couvert et nommé, en 1894, par Rayleigb
et Ramsay, physiciens anglais.
Le nouveau gaz qu'ils [lord Bayleigh et
W. Ramsay] appellent argon. (Berthelot ,
C. fl. de l'Acad, des Sciences, cxx, 236;
1895.) Un gaz monoatomique, comme la va-
peur de mercure, comme l'argon. (H. PoiN-
CARÉ, Science et Méth., p. 277; 1909.)
REM. — A la même catégorie appar-
tiennent le métargon, le krypton, le
néon et le xénoÀ, découverts, en 1898,
par Ramsay et Travers.
ARROW-ROOT [arrow-root ; de ar-
row (flèche) = teut arhw; et root (ra-
cine) =v. isl.roq.
S. c. m. - Fécule comestible extraite
de la racine du maranta indica.
Cette plante a été apportée des Indes à la
Jamaïque, où elle a d'abord été cultivée...
sur sa réputation d'être le contrepoison
des blessures iaites par les flèches empoi-
sonnées des Indiens, ce qui lui a iait donner
par les Anglais le nom d'Ind/an Arrow'
Root. (TusSAC, Flora Antillarum, i, 184 ;
1808.) ns [les missionnaires à Tahiti] s'é-
taient fait adjuger le monopole du bétail,
et ils méditaient d'y Joindre celui de l'huile
de coco et de l' arrow-root. (Dumont d'Ur-
viLLE, Voy. aut. du Monde, i, 564;
1834.) On exporte [de Tahiti]... des perles,
de la nacre, de l'arrow-root. (Leroy-Beau-
LiEU , Colonisât, chez les Peuples Mod.,
1" part, II, ch. VI ; 1882.)
ASSOCIATION [association = lat.
associationem, ou peut-être directement
du fr. association].
S. f. - Nom donné au jeu de football
quand il est joué suivant les règles de
la National Football Association d'An-
gleterre.
Les régies de rAssodation n'admettent
qu'une manière d'envoyer le ballon : le
coup franc. (Saint-Clair , Exercices en
plein air, p. 78; 1889.) L'association est
un sport élégant, plein de finesse. (Gou-
BERTiN, Nature, p. 365, col. 1 ; mai 1897.)
L'Association a peut-ôtre plus d'adeptes
que le Rugby. (Leudet, Almanach des
Sports,!^. 420; 1899.)
AT HOME [at (à) =s teut. aet, at, et;
home (maison) = teut. hém, heim],
Loc. signifiant : chez soi, à la maison.
Avec ce que Je possède at home et quel-
ques heures d'études... le temps passe ra-
pidement. (Lamartine, Lett. au V^^ de
Marcellus, 31 oct. 1826.) Dans ce moment,
la Parisienne a appétit de Gambetta. Bile
vent l'avoir at home, eUe veut le servir à
ses amies. (De Gongourt, Journal,
19 janv. 1877.) Le matin, il déjeunait at
home de deux œufs à la coque et d'une
tasse de thé. (Bourget, Steeple-Chase,
p. 37; 1894.)
Subst. - L'Anglaise se procure en tous
lieux le at home et le comfort. (Gautier ,
Tra los Montes, n, 354; 1843.) Dans le
sens de réception : Lady H. donne un at
home en son honnenr. (Filon, R. des
Deux-Mondes, p. 587; déc. 1904.)
ATTORNET [attorney = v. fr. atome,
attorné, procureur].
S. m. - Procureur, avoué.
Vous seriez nn excellent attorney gène-
ATTRACTION
- 4 —
BACHELOR
rai. Vous pesez toates les probabilités.
(Voltaire, Lett, à H. Walpole, 15 juill.
1768.) Lequel est attorney? lequel est pré-
sident? — Je ne vois point loi deux avocats,
plaidant. (Hugo, Cromwell, iv, 7; 1827.)
Quelques-uns de oes hommes de loi, Jbar-
risters.., attomeys, gagnent 20.000 livres
sterling par an. (Taine , Notes sur l'An-
^fe<.,p.282; 1872.)
ATTRACTION [attraction = fr. at-
traction].
S. f. - Dans le sens de spectacle cu-
rieux, intéressant, fait pour attirer les
foules, est un anglicisme. — Aussi :
great attraction, grande attraction.
Deux grands plaisirs prédominent dans
les attractions de Paris : la table et le théâ-
tre. (Chapus, Sport, p. 4, c. 3; 12 oct.
1854.) Programme savamment combiné en
vue d'une great attraction. (Malot, Vie
Mod. en Anglet., p. 50; 1862.) Une des
plus grandes attractions du parc de l'Expo-
sition est la section ottomane. (Duplessis,
Figaro, p. 2, col. 1; 8 avr. 1867.) La foule
se ruait vers Owynplalne. Grâce à cette
« great attraction », il y avait eu dans la
pauvre escarcelle du groupe nomade pluie
de Uards. (HuGO , Homme qui rit, i, 439 ;
1869.) La foule, lasse de penser toujours au
môme scandale, pourra se retourner vers
d'autres « attractions ». (Barrés, Leurs
Figures, p. 187; 1902.)
BEM. — Littré note que cette accep-
tion britannique a commencé à paraître
vers l'époque des grandes expositions
internationales. En 1869, ajoute-t-il,
elle est d'un usage presque courant.
AUBIN [hobin , hobby = t. probt. va-
riante du nom familier Robin, Robbie].
S. m. - lo - Mauvais cheval (dans ce
sens, le mot semble aujourd'hui tombé
en désuétude.)
HIST. " Elle chevauchoit un hobin ardant.
(GoMiNES, Mémoires, p. 483; éd. 1649.)
Un hanbby d'Irlande. (Math. d'Escoughy,
I, 236, xve s.)
2® - Allure particulière de certains
chevaux vieux ou fatigués.
Aller le pas, le trot, l'entrepas, le gnalot,
les ambles, le hobin. (Rabelais , Gargan-
tua, 1, 47; 1542.) Un cheval qui vaTaubin est
pou estimé. (Fqretière, 1690.)- Agad.,
1798. — L'aubin est une allure défectueuse.
{Id., 1878.)
D. =3 AuBiNER : ISarcher à l'allure de
l'aubin. (Agad., 1835.)
AUBURN [auburn = v. fr. aWome,
auborne, blond].
Adj. - Blond cendré; châtain.
Ce n'est qu'en Angleterre que l'on peut
comprendre... le aubam hair. (Stendhal,
Hist, de la Peinture en Italie, ch. cxxi ;
1817.) De longs cheveux soyeux de cette
nuance que les Anglais appellent aubura.
(Belgiojoso, R. des Deux-Mondes, i,
474; 1856.) Sur vos cheveux auburn bou-
clés La grâce d'un siècle se penche. (De
Baye, Gaulois Litt., p. 3, c. 3; 23 sept.
1911.)
AUTHORESS [authoress = v. fr. au-
tor, autheur, auteur; et suff. ess],
S. f. - Femme de lettres.
Un attaché d'ambassade, placé auprès
d'une authoress anglaise, personne morale,
essaye de défendre le roman français. (Taine,
Graindorge, p. 184; 1868.) Ce milieu lu-
gubre a dû peser sur l'imagination de la
sympathique authoress [Charlotte Brontê].
(Odysse-Barot, Litt. Angl. Contemp.,
p. 236; 1876.) La grande authoress [Oulda]
était assise entre le foyer, où brûlait un bon
feu, et la porte. (Glaretie, Temps, p. 2,
c. 4;31 janv. 1908.)
B
BABY [baby, dim. de babe=prob.
onomatopée]. Cf. Bébé.
S. m. - Tout petit enfant; bébé.
Ce Joli bahy avait failli se métamorphoser
en marquise. (About, Mariages de Paris,
p. 269; 1850.) Un baby de quatre ou cinq
aps. (Gautier, Beaux-Arts en Europe,
I, 21; 1855.) Beaucoup [de femmes] sont
de simples babies, poupées de cire neuve.
(Taine, Notes sur l' Anglet., p. 25 ; 1872.)
Un vrai baby de Reynolds... vint de ses pe-
tites mains roses rattacher l'épée du géné-
ral en chef. (Houssaye, Waterloo, p. 148 ;
1899.)
BACHELOR [bacbelor = v. fr. bache-
ler, bachelier].
S. m. - Jeune homme, célibataire.
N'a-t-il pas été, l'autre semaine, à Nioe,
présider le bal des bacbeloraî {Figaro,
p. 1, cl; 14 juin 1885.)-La jeune fille en
l'honneur de laquelle le bacbelor organise
une partie choisit d'ordinaire ce chaperon
BACK
- 5 —
BALLAST
elle-même. (Bouroet, Outre-mer^ i, 112;
1895.) De seize... à vingt-trois ans, le JbacAe-
lor courtise une sorte de maltresse légitime
et qnl loi accorde beanoonp. (Adam, Vues
d* Amérique, 100; 1906.)
BAGK [back = teut. hak],
lo-S. m. -Au jeu de football, de polo,
etc. : un arrière.
Un back adroit... tournera la défense en
attaque. (Gomminges, Armée et Mar.,
p. 745, c. 2; août 1904.)
2o - Int. - Terme de marine : Arrière I
Dans le commandement [des bateaux à
vapeur], on emploie ordinairement le mot
anglais back, recule I (Larousse, 1887.)
30 - S. m. - Salaison américaine.
Les backs valent d'après poids et mar-
ques 72 à 83 francs. {Bull, des Halles et
Marchés, p. 3, c. 2; 30 juin 1885.)
BAGhPiPE [bag-pipe, de bag (sac) =
scand. hagge, haggi; et pipe (tuyau) =
bas lat. pipa],
S. c. m. - Cornemuse écossaise.
Déruohette reconnut sa mélodie favorite...
louée sur le bug-pipe. (Hugo, Trav. de la
Mer, I, 218; 1886.) Un highlander en cos-
tume national préludait, sur son « bag-pipe »
à trois bourdons. (J. Verne, Indes Noires,
XVIII ; 1877.) Je fus réveillé par les sons
mélancoliques du bag^pipe,... jouant un air
des montagnes. (Sauvenière, Cri dans la
Lande, xm, 1905.)
REH. •— Victor Hugo, qui n'avait ja-
mais pu se décider à apprendre l'anglais,
comme il le confesse, d'ailleurs, lui-
môme, dans ses Carnets (25 oct. 1866),
a consacré tout un livre des Trav. de
la Mer au « bug-pipe », sans avoir une
seule fois songé, semble-t-il , à vérifier
l'orthographe du mot.
BAG-PIPER.
S. c. m. - Joueur de cornemuse (bag-
pipe).
Les Ecossais chérissent le son de la cor-
nemuse, et font le plus grand cas d'un Bag-
plper. (Ghantreau, Voy, dans les Trois
Royaumes, m, 196; 1792.) — Abrévt. : On
a fait entrer le piper de Sa Grâce, et ils [les
HigUanders] ont dansé. (Mérimée, LetL à
une Inconnue; 17 nov. 1861.)
BALBUZARD [bald (chauve) =étym.
douteuse ; et buzzard = fr. busard],
S. m. - Orfraie.
L*aigle de mer, que J'appellerai balbnxard,
de son nom anglais. (Buffon, Hist. Nat,,
XVI, 73; 1770.) Le balbuzard aie bec noir.
(Chenu, Encycl, Hist. Nat., i, 66; 1851.)
Le balbuzard est le plus intrépide pécheur
de tous les oiseaux carnassiers. (Littré;
1863.)
BAIiL [bail =3 V, island. bôllr, ou v.
haut ail. ballo, par le fr. balle],
S. m. - lo - Balle. - Terme du jeu de
tennis pour demander la balle.
La Riviera le matin est semblable à un
gigantesque court de tennis, où l'on dirait
« Bail » à Hyères, où l'on répondrait « Play »
à Menton. (Foucault, Femina, p. 169,
c. 2; avr. 1905.)
2o - Caoutchouc commercial, ainsi
nommé à cause de sa forme.
Caoutchouc pur... Peruvian halls, lavé;
Peruvian halls, brut. (Rev. Scientif., p.
585 ; nov. 1910.) Si on remplace le Para par
des Congo-halls, il n'y a aucune trace de
vulcanisation. (Tassilly, Caoutchouc, p.
96; 1911.)
BALLAST [ballast = bas ail. ballast,
V. scand. barlast].
S. m. - lo - Pierres, sable ou provi-
sion d'eau servant de lest à bord d'un
navire. Cf. Wàter-ballast.
Le balast on l'est, dit en latin saJborra,
est le sable, arène, cailloux, ou quintelage
pour tenir par la pesanteur et contrepoids le
vaisseau sus-bout. (Cleirac, Termes de
Marine, p. 15; 1636.) L'équilibrage du na-
vire s'obtiendra en remplissant plus ou
moins les compartiments à ballast d'eau.
{Monde III., p. 367; 18 mai 1901.)
2o - Empierrement dont on consolide
les voies ferrées.
Le ballast est répandu sur la ligne, et
U ne manque plus que des rails pour com-
pléter la voie. (/. des Chem. de Fer, p. 17,
c. 2; 1842.) Le ballast, letender, Express,
trucks et wagons, une bouche française
Semble broyer du verre ou mâcher de la
braise. (Viennet, Lett. à Boileau, 1855.)
Ce rail repose directement, par une large
base, sur la chaussée en ballast. (Perdon-
net. Notions g en. sur les Chem. de fer,
p. 235; 1859.) — AcAD., 1878.
D. = Ballastage. La vitesse des trains
de ballastage ne devra Jamais être de plus
de 36 kil. à l'heure. (Jacqmin, Exploitât,
des Chem, de fer, i, 187; 1868.)
Ballaster : La compagnie a ballasté,
BALL-TRAP
— 6 —
BARONNET
posé la voie. (Pçrdonnet, Notions sur les
Chem. de fer, p. 120; 1859.) On pourrait
ne bailaster... qne les entrevoies. (R. gén,
des Chem. de fer, p. 322 ; mai 1882.)
Ballastière (Littré; 1863.) — n fant
que ta ballastiôre soit sitoée, autant que
possible, dans le voisinage du chemin de
fer qu'elle doit approvisionner. (Lami, Dict,
de VIndust.y i, 482; 1881.)
BALL-TRAP [ball-trap ; de bail (balle)
q. V,; et trap (engin) = V. angl. trappe;
V. haut ail. trappà],
S. c. m. - Appareil qui lance en Tair,
au moyen d*un ressort, des balles de
verre ou de plâtre, et avec lequel on
s'exerce au tir.
Noos avions déjà eu des tirs de ball-traps,
mais les boules qu'ils employaient étalent
beaucoup trop faciles à abattre. {Vie au
Gr, air, p. 119, c. 2; 1898.) Le baU-trap
répondait à on besoin. (Mérillon, Con-
cours d'Exercices Phys., i, 231 ; 1901.)
BANJO [banjo; altér. de bandores
ital. pandora, esp. bandurria.]
S. m. - Instrument de musique ana-
logue à la mandoline.
Le salon vitré d'en haut oA des musiciens
noirs se tiennent, le banjo à la main.
(BouRGET, Outre-mer, i, 88; 1895.)
Gomme c'était délicat et impressionnant le
son de votre banjo, hier soiri (Bataiixe,
Maman Colibri, m, 7; 1904.)
BANK-NOTE, BANKNOTE [bank-
note; de bank = fr. banque, et note»
fr. note.]
S. m. ou f. - Billet de banque.
Le capitaine tira trois banknotes (billets
de banque) de mille livres chacune. (/. des
Haras, \p, 339; 1828.) Pour balayer les
petites bank-notes, l'agent le plus infailli-
ble serait une Banque Nationale. (M. Che-
valier , Lett. sur l'Amer, du Nord, i,
132; 1836.) Votre Seigneurie peut apprêter
ses banlmotes et son or. (Gautier , Ro-
mande la Momie, p. 13; 1858.) Un gros
et grand homme... doublait incessamment
sa mise, et tirait ses banknotes avec l'air
d'un combattant dans un assaut de boxe.
(Taine, Notes sur VAnglet,, p. 390;
1872.)
BAR [bar = fr. barre, parce que, pri-
mitivt., les consommateurs étaient ser-
vis derrière une rampe ou balustrade,
qui les* tenait éloignés du comptoir. Par
métonymie, le mot s'est appliqué au
comptoir, puis à la salle tout entière].
S. m. - Sorte de café où l'on con-
somme au comptoir même.
Le mineur laisse... dans les bars la ma-
}eure partie de son salaire. (Simonin, Ou-
vriers des Deux Mondes, m, 188; 1881.)
Beaucoup de gens viennent... lire les Jour-
naux, prendre un cocJr-taii au bâr. (Haus-
sonville, a Trav. les Et.-Unis, p. 26 ;
1883.) Un bar est au fond, où l'alchimiste...
manipule quelques-uns de ces corrosifs.
(Bourget, Outre-mer, i, 17; 1896.)
BARMAID [barmaid ; de bar, et maid
= anglo-sax. maegeo; v. haut. ail. ma-
gatin],
S. f. - Servante de bar.
Moyennant une centaine de dollars, et
même moins, telle barmaid.... peut revêtir
la robe de dîner propre aux ambassadrices.
(Adam, Vues d'Amérique, ^, 257; 1906.)
BARMAN [barman ; de bar, et man
= teut. man.]
S. m. - Garçon de bar.
Les vapeurs des boissons alcooliques que
le barman dispense. (Hubner, Prom.
aut. du Monde, i, 65; 1873.) Au dlning-
car , les barmen apportent promptement les
plats. (Adam, Vues d'Amérique, p. 166 ;
1906.)
BARNUM [Barnum, célèbre mon-
treur de phénomènes et directeur de
cirque, aux Etats-Unis; 1810-1891.]
S. m. - Imprésario, directeur de cir-
que, montreur de phénomènes.
Sous l'impression de quelque pompeuse
annonce à la Barnum, au mlUeu d*un pa-
roxysme universel de curiosité. (L. Blanc ,
Lett. sur l'Anglet., i, 166; 1866.) Il faut
dans ces sortes d'opérations un Barnum, un
acolyte qui fasse la grosse voix. (Taine ,
Graindorge, p. 297; 1868.) Une troupe
d'insulaires conduite par un barnum. (Car-
RÈRE, En pleine Epopée, p. 4; 1900.)
Chacun est à la fois le Monstre et le Bar-
num I (Rostand), Chantecler, m, 4;
1910.)
BARONNET [baronet = fr. baron,
et suif, et],
S. m. - Le premier titre de noblesse
en Angleterre.
Les Baronets précèdent tous les Cheva-
liers. (Ghamberlayne, Etat Présent
d'^np'Ze^., i,p.320; 1669.) Delafilled'un
BAR-ROOM
— 7 —
BEAVER
lord Bishop, Je passai à la femme d'un che-
valier baromiet. (Diderot , Bijoux Indis-
crets, ch. 44; 1748.) Un chevalier baron-
net; (c'est an baronnet (Agad., 1798.) n
est d'usage de faire baronnets les trois on
quatre médecins les plus distingués du pays.
(Taine, Notes sur l'Anglet., p. 263;
1872.)
BAR-ROOM [bar {q. v.); et room
(chambre) == teut. rûm],
S. m. - Salle de bar.
Les cabarets et les bar^rooms des hAtel-
lerles de l'Ouest [américain]. (Débats, p. 2,
c. 1; 27 juil. 1835.) Les rayons chargés
de liqueurs du barroom. (Marmier, Lett,
sur VAmér., i, 341; 1851.) Une femme...
gagnait 500 à 1.000 francs par soirée à
trôner dans le comptoir d'un bar-room.
(D. de la Conversai., art. Californie,
p. 225, c. 2; 1853.) Vous êtes dans le bar-
room... et les buveurs, hommes et femmes,
boivent flegmatiqnementleur aie. (Malot,
VieMod. en Anglet., p. 30; 1882.)
BAS-BLEU [tradact. de hlue stocking,
expression angl. qui remonte à 1757,
selon Murray, et dont Texplication se
trouve donnée ci-dessous, par la citât,
empruntée à Esquiros.]
S. c. m. - Femme qui affecte de s'oc-
cuper de littérature ou de sciences.
Elle parlait avec enthousiasme d'une
assemblée de bas bleua qui avait eu lieu ig
veille ches lady Leamedlove. (Jouy, Her-
mite de Londres, n, 73; 1821.) n saurait
gravement baiser la mule papale, disserter
gravement avec tous les bas-biens de tout
sexe. (Musset, Mélanges de Litt., p. 14 ;
1831.) Des espèces de romans à carton-
nages roses et à style douceâtre, fabriqués
par des bas biens repenties. (Flaubert ,
Mad. Bovary, p. 303; 1867.) n y avait, vers
1781, un club littéraire qui se réunissait
chez M°^ Montagne, et que l'on appelait le
oinb des bas-bleus (biae-stocJcing ciiib).
Un des membres les plus émlnents de cette
société était M. Stilllngfleet, dont l'habiUe-
ment se distinguait par un caractère de gra-
vité; on remarqua surtout qu'il portait ton-
fours des bas biens. Telle était l'exoellenoe
de sa conversation que, qnand 11 lui arri-
vait d'être absent, on avait contome de dire :
Nous ne pouvons rien faire ce soir sans Us
bas biens. Peu à peu des dubs s'établirent
8008 ce titre, et le terme de bas bleu s'é- I
tendit aux femmes de lettres ridicules et
pédantes. (Esquiros, R, des Deux-Mon-
des, p. 778; avr. 1860.)
D. = Bas-bleuiSme : Qui de nous n'a
lu de droite ou de gauche moyenâgeux,
banlieusard,... ou baableuïsme? (A. Tho-
mas , Ess, de Philol. Française, p. 56 ;
1897.)
BASEBAUj [baseball; de base =
fr. base, et ball = v. isl. bôllr, ou v.
haut. ail. ballo, fr. balle].
S. m. - Jeu de ballon américain, ainsi
nommé à cause des bases, ou limites,
d'où doit partir le joueur après avoir
lancé le ballon.
Les Anglais en ont fait [de la balle au
camp] le cricket, et les Américains le base^
bail. (Saint-Clair, Exercices en plein
air, p. 35; 1889.) De grands espaces libres
pour le Jeu national du base bail. (Bou-
siers, Vie Américaine, p. 276; 1892.)
n faut les voir [les Indiens] dans les par-
ties de base bail... et antres Jeux athléti-
ques. (Bentzon, Américaines chez Elles,
p. 317; 1896.)
BASKET-BAUL [basket (panier) =
norm. basquette(t)i et bail].
S. cm. - Jeu de ballon très popu-
laire aux Etats-Unis. (Y. citation 1904.)
On Joue au bask^t-baU dans une salle de
gymnastique ou dans un hall. ( Vie au Gr.
air, p. 43, c. 2; 1898.) Le professeur or-
ganise une partie de basket'ball. C'est un
jeu qui consiste, par deux équipes opposées,
à s'emparer d'un ballon... et à le lancer
dans un filet qui se trouve à l'extrémité de
chaque camp. (HuRET, De N.-York à la
Nouv. 'Orléans, p. 252; 1904.) Est-ce
qu'elle [l'Amérique] ne pratique pas le foot-
ball, le basket-baU? (B. Doumig, Gau-
lois, p. 1, cl, 14 avril 1913.)
BATTEN [batten=alt. du fr. bâton],
S. m. - Volige, bastin.
Bols, poutres, battens. (Monit., p. 1131,
c. 2; 1802.) Les ventes de madriers et
battens de Suède ont été surtout faites
aux enchères. {Ec?io Forestier, p. 2, c 1 ;
16 mars 1879.) Cargaisons composées de
deals, battens. {R. gén. de la Marine
March., p. 232; mars 1905.)
BEAOLE (Cf. Bigle).
BEAVER [beaver (castor) = teut. be-
bruz].
S. m. - Tissu de laine anglais.
BÉBÉ
— 8 —
BETTING-RING
Les naps et beavers se sont ▼endns par
petits lots. (Mon, des Fils et Tissus, p.
404; 1875.) Les beavers, diagonales, pei-
gnés... sont les genres les plus en Togne.
{Mon, off. du Commerce, p. 204, 1889.)
BËBÉ [baby, dim. de babe=prob.
onomatopée]. Cf. Baby.
S. m. - 1» - Tout petit enfant.
Betiens bien ceel. Bébé : les chats ne sont
reconnaissants des efforts qa'on fait pour
leur plaire gue qnand on y réassit. (P.-J.
Stahl, Peines de cœur d'une Chatte
française, p. 69; 1842.) Les beanz yeox
de son bébé et son babil d'oiseau. (GoN-
COURT, Journal, 6 août 1858.) Bnlominn-
res des livres, bonnes à amnser les bébés.
(Hugo, Shakespeare, 3« part., i, ch. 3;
1864.) Bébé, envoie on baiser an Monsieur.
(A. France, Crime de Sylv. Bonnard,
p. 21; 1881.) — Adjectivt. : n est encore
bébé, malgré les neuf ans qu'il vient d'avoir.
(Hervieu, Peints par Eux-mêmes, p.
36; 1883.)
Robe bébé, chemise bébé, — robe,
chemise à empiècement, qui tombe
droite, sans taille.
Pour voyages, dhemises en pongées, rose,
oiel, oréme, genre bébé. (Halévy, Prin-
cesse, p. 53; 1887.)
2? - Poupée représentant un enfant
au maillot.
Le bébé nouveau est en oartonnage moulé.
(Lami, D. de l'indust., t. v, 964; 1885.)
D. ^ PIsSB-BÉBÉ : Les Jeunes mères du
quartier ont pris lliabitude de venir tous les
huit Jours au pèse-bébé. (Bazin, Mém.
d^une Vieille Fille, p. 69; 1908.)
BBEF-PJlGKER [beef = v. fr. boef;
et packer = hoU. pakker].
S. c. m. - Industriel qui tue les bœufs
pour les mettre en conserves (anglo-
américanisme).
Les Jbeei^acirei<8 américains... veulent re-
faire une virginité à leurs conserves en les
estampillant d'une marque française. {Petit
Parisien, p. 1, c. 3; !«' juill. 1907.)
(Cf. Bifteck.)
[to beetle (marieler) ; du
subst. beetle = v. angl. bietel],
V. a. - Technol. - Marteler un tissu
pour lui donner du souple et du luisant.
Dn rouleau autour duquel est enroulé le
tissu à beeUer. (Lami, D. de VIndust., i,
615, 1881.) On humecte très légèrement et
on beetle pendant un quart d'heure. (Lb-
FÈVRE, Teinture des Tissus de Coton,
p. 228; 1881.)
D. = Beetlagb, Beetleur.
BÉ6X7M [begum = urdu begam, turc
bigim, princesse].
S. f. - Titre d'honneur conféré aux
princesses et aux grandes dames, dans
les Indes anglaises.
Pour ce qui est des filles, Begum-saheb
étoit très belle. (Fr. Bernier, Voyages, i,
16; 1699.)- ACAD., 1762. -La femme anglo-
indienne, la bégom. {R, des Deux-Mondes,
VI, 324; 1856.) Nous devrions écrire bé-
gam, qui est la véritable orthographe; bé-
guin étant la transcription anglaise du mot
indigène. (Littré, 1863.)
BEST, BEST-BE8T [best (meilleur)
= teut. best, bezt],
T. de comm. et d'industrie : la meil-
leure qualité.
Le fil de fer best est le fil ordinaire puddlé;
le best-best est fait avec du fer de qualité
supérieure. (Lami, Dict. de l'indust,, U v,
154; 1885.)
BEST SELEGTED [best ; et selected
(choisi) = lat. selectus. Cf. sélect.].
Adj. pris subst. - Qualité de cuivre
anglais très recherchée.
Les fondeurs de cuivre ont maintenu les
oours : Best-selected 3,225 fr. la tonne.
(Saupique, J, des Chem, de fer. p. 256,
c. 3; 1855.) Le cuivre best seiected destiné
à la fabrication du laiton. (Wurtz, Dict,
de Chimie, art. cuivre, p. 1031 ; 1874.)
Les cuivres noirs, bruts ou impurs, vont se
faire dénationaliser en franchise à Swansea
ou ailleurs pour nous revenir sous forme de
cuivre rafOné, best selected on autre. (/.
Officiel, Gh. des Députés, p. 455, séance
du 18 févr. 1888.)
BETTIKG [betting, subst. verb. de
to bet (parier) = orig. incertaine].
S. m. - T. de sport hippique : pari.
Cf. Betting-rino.
Ce fut après 1840 que le mot de pari fat
remplacé dans les salons du Jookey-aub par
celui de betting, qui ne s'emploie absolu-
ment qu'en matière de courses. (Larousse,
1867.)
BETTING-RING [betting; et ring
(cercle) = teut. hring,]
S. c. m. - Emplacement réservé aux
parieurs, sur les champs de courses;
BIFTECK
— 9 —
BLACKBOULER
ensemble des parieurs. Abrévt. le bet-
ting.
n existe an betting-ring, an parqaet des
parieurs, où la foule tnmnltaeuse se pousse.
(Chapus, Sport, p. 2, c. 2; 9 nov. 4864.)
n y a un moment de la Jonmée où dans
le betting^ring on volt pins d'or... cpi'à la
Banque d'Angleterre. (Malot, Vie mod,
en Anglet., p. 118; 1862.) — Au fig. :
Dans le betting de Wall Street, la rééleotion
du président... a iait à la cote des paris un
sant d'nne amplitude démesurée. (Lau-
ZANNE, Matin, p. 1, c. 1 ; 13 sept. 1904.)
BIFTECK, BEEFSTEAK [beef=V.
fr. boef; et steak (tranche) = scand.
steik, stek],
S. m. - Tranche de bœuf cuit sur le
gril. Par ext. , tranche de viande grillée :
un bifteck de cheval.
La table [était] oonverte de i>ee/-stalre8,
que nous mangeâmes de très bon appétit.
(Ghastellux, Voy. dans VAmér. sept.yj,
78 ; 1786.) Vous aures soin que votre bifteck
aille à grand feu. (Viard, Cuisinier Im-
périal, p. 97; 1807.) Rossini ne fait plus
que se répéter ; il est énorme, mange vingt
biftecks par Jour. (Stendhal, Corresp.
Inéd.; 22 déc. 1820.) Bifteck aux pommes
do terre. (Agad., 1835.) Je ne serais pas
satisfait, si J'étais femme, d'être oomparée
à on beefsteak, même appétissant. (Taine,
lÀtt» angL, m, ch. 1; 1863.)
BIGLE, BEAGLE [beagle (briquet)
sav.fr. beegueule, criailleur?].
S. m. - Chien de chasse anglais, ana-
logue au briquet.
Bigles : petits chiens de chasse qui nous
sont venus d'Angleterre. (Ménage, Orig,;
1650.) Les Jbigles sont pour les lièvres et
lapins. (FuRETiÈRE, art. Chien, 1690.)
Ceux qui chassent le lièvre, le renard... sont
chiens baubis ou bigles. {Encycl,, art.
Chien, p. 330; 1751.) Les bigles sont d'au-
tres chiens anglais de 16 à 18 pouces au
plus. (Desgraviers , Parfait chasseur,
p. 15; 1810.) Gomment vonles-voos que ces
malheureux petits beagles, gros comme le
poing, chassent la hôte noire ? (Gyp, Plume
et Poil, p. 35; 1885.)
BILL [bill =: ait. du lat. buUa],
S. m. - Acte du Parlement britanni-
que ; projet de loi. - Par ext., toute déci-
sion résultant d'un suffrage quelconque.
Sans lequel consentement [da Roi] le
Biii ou l'acte du Parlement n'est qu'un corps
sans âme. (Chamberlayne, Etat Présent
(TAnglet., i, 106, 1669.) n arrive souvent
qu'une des Chambres refuse le Bill qui lui
est présenté. {Obs, faites par un Voyag.
en Anglet., p. 333; 1698.) Ce bill est mi-
raculeux, car il a passé contre la volonté
des communes, des pairs et du roi. (Mon-
tesquieu, Notes sur V Anglet., p. 632;
1729.) Après ce bill des miladys de l'or-
dre , Dans la commune arrive un grand dé-
sordre. (Gressbt, Vert-Vert, ch. ii;
1733.) Les seigneurs et les évèqnes peu-
vent bien re)etter le BUl des Communes
lorsqu'il s'agit de lever de l'argent. (VoL*
TAIRE, Lett. sur les AngL, p. 49; 1735.)
Le roi a rejeté un tel Bill. (Agad., 1762.)
Bill d'indemnité : Absolution que se
fait donner un ministre parla Chambre
pour couvrir une mesure irrégulière,
mais justifiée par les circonstances.
Le gouvernement ne pourrait conserver
ces rentes sans un Jbili d'indemnité. (Dé-
ôa^j, p.4,c.2;12jtiil. 1821.)
Bill d'attainder [attainder = v. fr.
ataindre, punir] : loi promulguée en
Anglet. en 1479 et par laquelle les traî-
tres et certains autres criminels pou-
vaient être condamnés sans jugement.
Aucun bill d*attainder ni loi rétroactive...
ne pourront être décrétés. (Togquevillb ,
Démocratie en Amer., i, 325; 1834.)
Quatre Jours après, il [Cromwell] était
condamné par un bill d'attainder, procédé
qu'il avait lui-même contribué à établir.
(GuizoT, Hi»^ d' Anglet, ch. ivii ; 1854.)
BISHOP [bishop = b. lat. ebiscopus
(évoque) ; ainsi appelée, dit Littré, parce
que cette boisson mériterait d'être ser-
vie à la table d'un évêque].
S. m. - Boisson composée de vin
chaud, de sucre et d'épices.
Le bichopp se sert ou chaud, ou à la
glace. (G. db la Reynière, Man. des
Amphitryons, p. 299; 1808.) On se sert
aussi d'essence ou d'extrait de bishop,
qu'on obtient en faisant macérer de l'écorce
d'orange dans de l'esprit de vin et en y
ajoutant des épices. (Dict. de la Conver-
sation, 1856.) Le bishop ou bisohof a été
emprunté aux Anglais et aux Allemands.
(ACAD., Compl. 1866.)
«BLACKBOULER [to blackball; de
black (noire) =s v. haut. ail. blach; et
BLACKDROPS
-10 —
BLOGK-S^STÈME
bail (boule) = v. isl. bôllr; v. baut. ail.
ballo, fr. balle],
V. a. - Voter contre radmission d'un
nouveau venu, dans un cercle, en lui
donnant une boule noire. |{ Refuser quel-
qu'un à un examen, à un concours ; re-
pousser une candidature, une motion.
Je me présenterai un de ces Jours [à
r Académie], et Je serai blaok-bonlé. (Mé-
rimée, Lstt, à une Inconnue, 2 déc.
1842.) Nous avons blackboulé la pétition
des catholiques et des académiciens. (Mé-
rimée; LetL à Panizzi, 2i mars 1863.)
Blacbouler : donner à quelqu'un une boule
noire, le rejeter. (Littré, 1877.) La res-
pectabilité de eaux qui auraient été ainsi
• blackboulés » aurait été sauvegardée par
des précautions étroites. (F. Masson,
Êlect. à V Académie, m; avr. 1912.)
D. = Blackboulage : Ce qui était alors
une garantie d'admission, entraîne fatale-
ment le fâcheux Jbiaclrhooiagre. (Fridolin,
Figaro, p. 1, c. 3 ; 6 mars 1878.)
« BLACKDROPS [black; et drops (gout-
tes) = V. teut. dropoh].
S. m. pi. - Médicament composé d'o-
pium et d'un acide végétal. — (Littré-
RoBiN , Dict. de Méd., 1873.)
«BLAGK-ROT [black-rot; de black
(noir), et rot (pourriture), du verbe to
rot = anglo-sax. rotian].
S. c. m. - Maladie parasitaire de la
Tigne. Cf. Rot noir.
L'anthracnose... sévit aussi sur les vi-
gnes en Amérique, où on la connaît sous le
nom de bl&ck Rot. (J. d'Agricult. Prat.,
p. 266; 1878.) La présence dublaok rot...
a été signalée, cette année, dans les Pyré-
nées-Orientales. (/. Off.f p. 99 ; 9 janv.
1888.) Les sels de cuivre ont une action
efficace contre le black-rot. (Barral, Dict.
d'agricult., rv, 502, 1892.) Sur les deux
faces du limbe des feuilles, le black rot
produit d'abord des taches, couleur feuille
morte. (Gr. EncycL, xxviii, 970; 1900.)
D. = Black-roté, - TÉE : La destruc-
tion des raisins black-rotés a des consé-
quences d'autant plus heureuses qu'elle est
plus généralement appliquée. {R. Vini-
cole, p. 127; 1905.)
«BLIZZARD [blizzard » probt. ono-
matopée].
S. m. - Tempête de neige (anglo-amé-
ricanisme).
H. Paye appelle l'attention sur le bllx-
sard-des 11 et 12 mars dernier. (/. Off,,
p. 1456, c. 3; 6 avr. 1888.) n est difficile...
d'Imaginer l'horreur du mélange de froid
intense, de vent ininterrompu et de neige
tourbillonnante qnl constitue le blizsard.
(Bentzon, Américaines chez Elles,
p. 340; 1896.) Oue dire d'une telle ascen-
sion... au milieu d'un de ces blizzards qui
rendent si pénible et même si dangereuse
l'exploration de ces contrées? (Pervin-
QuiÈRR, Revue Scientif., p. 81, c. 2;
janv. 1910.)
«BIiOATER [bloater » bloat, probt. v.
island. blautr; et suff. er],
S. m. - Hareng saur boufO.
Bloaters et klppers, harengs très légère-
ment salés et fumés. (/. Officiel, p. 2154 ,
26 mai 1888.)
• BLOGK [block-=fr. bloc].
S. m. - Ilot de maisons, groupe
d'immeubles attenants (anglo-américa-
nisme).
Ced est le plan? — Tapplebot-atyl telle
qu'elle doit être quand tontes les construc-
tions seront terminées. — Gherchei le bloo
douze... attendes I voici les boulevards,
l'opéra, la banque, le capitule I (Sardou ,
Oncle Sam, ii, 9; 1873.) Notre omnibus
s'arrête devant nn immense édifice, occu-
pant, à lui seul, tout un block. (M. Gran-
CBY, Chez Voncle Sam, p. 180; 1885.)
n possède dans une ville nouvelle quatre
blocks entiers de maisons. (Bourobt,
Outre-mer, ii, 61; 1895.)
vBLOGK-STSTEM, ou = STSTÈBIB
[block-system ; block = fr. bloquer, et
System = lat. systema, du grec].
S. c. m. - Système de protection des
trains par lequel, la ligne étant divisée
en un certain nombre de sections, un
train ne peut pénétrer sur une de ces
sections avant que celui qui le précède
en soit sorti. Ce système automatique,
inventé par Tyer en 1852, a été intro-
duit en Angleterre vers 1860.
L'usage, chaque Jour plus répandu, du
Block - System (système d'isolement des
trains) permet de reculer la limite à laquelle
une seconde voie devient nécessaire. (Ma-
lézieux, Chem, de fer angl., p. 26;
1874.) Longueur des lignes à une et à deux
voies exploitées avec le block System ab-
sohi ou facultatif. (Franqueville, Trav.
BLOOD-HOUND
— 11 —
BLUFF
PubL en Anglet,, i, 183; 4875.) Leblock-
System absolu devait 6tre, en général, la
réi^e de l'exploitation sur les lignes à don-
ble yole. (A. Picard, Chem. de fer Fran-
çais, t. V, 313; 1884.]- Abrévt. : Les sec-
tions de blook sont extrêmement coortes.
{R. gén. des Chem. de Fer, p. 29 ; juil.
1903.)
• BIiOOD-HOUND [de blood (sang)
=v. teut. blôdo; et hound (chien) =
teut. hund].
S. c. m. -Lévrier de' chasse anglais.
Le shérll confia la garde des prisonniers
à deux blood-'houndB, espèce de boll-dogs
d'une férocité, proverbiale. (Domenech,
B. des Deux-Mondes, vi, 238; 1856.)
Noos avons fait venir d* Atlanta des blood
hounds, des chiens dressés A chasser
l'homme. (Bourget, Outre-mer, ii, 230;
1895.) n est avéré qne les bloodhonnds
modernes sont le produit d'une longue
sélection. (Forbin, Nature, p. 61, c. 2;
déc. 1910.)
BLOOM [bloom = V. angl. blâma]*
S. m. - Grosse barre ou lingot de fer
provenant de l'affinage de la fonte.
Dans cet état, le fer s'appelle... blooma.
(Descript. des Arts et Métiers, ii, 422;
1774.) Ce minerai, monté an Jour, est ar-
rangé en tas, appelés blooms. (Dufrénoy-
Beaumont, Voy, Métallurg. en Anglet,
p. 398; 1827.) Le dégraissage s'entend
surtout du premier laminage auquel sont
soumis les pains métalliques ou Jbiooms
provenant du cinglage. (Lami, Dict. de
Hndust., ly, 99; 1884.)
BLOOMING [blooming, sabs. verb.
de to bloom, dér. de bloom, q. v.].
S. m. - Technol. : cage de laminoir
soudante à deux ou trois cylindres.
Le soudage se fait au moyen du blooming.
{C, R.dela Soc, des Ing, Civils, p. 458 ;
1859.) Le plus ancien système de blooming
consiste en une paire de cylindres... rece-
vant d'un embrayage spécial un mouvement
alternatif. {Gr, EncycL, vi, 1174; 1889.)
Ces machines réversibles tournent Jusqu'à
150 tours en attaquant par engrenages.,
des duos bloomings. {Génie Civ,, p. 421,
c. 3; oct. 1904.)
BLUE DEViliS [blue devils ; de blue
= fr. bleu; et devils (diables) =sa ang.
sax. dëoful, lat. diabolus],
Loc. angl. correspondant à « idées
noires » ; on la traduit aussi parfois en
français. (Cf. citât., 1892.)
Je le suis [triste] si souvent que )e n'aime
pas chercher de nouvelles occasions d'avoir
les blue devils. (Mérimée, Lett. à M"^^
Senior; 26 sept. 1854.) Moi qui vous di-
sais toujours de substituer l'action au rdve
et de vous moquer des diables bleus. (Cla-
retie. Américaine, p. 201; 1892.) aue
vous êtes gentil d'être venu, fit-elle en ten-
dant la ihain au Jeune homme, je suis au-
jourd'hui dans mes bine devila. (Bourqet,
Steeple-Chase, p. 117; 1894.)
BLUE-ROCK [blue-rock : de blue =
fr. bleu, et rock = v. fr. roke, roque,
roc].
S. c. m. - Pigeon domestique, co-
lumba livia, aux ailes teintées de bleu.
Le peloton d'exéoution [des tireurs an
pigeon] devant lequel s'envolent les bine-
rocks. (MiLTON, jPig'aro, p. 2, c. 2; 20 janv.
1874.) Les pigeons, blae-roclm et bisets
français sont de tout premier choix. (De
Vaux, Sport en France, i, 214, 1899.)
BLUFF [bluff = argot nord-améri-
cain?].
S. m. -Esbroufe. - D'abord, terme de
jeu : manière d'étonner son adversaire,
de chercher à lui donner le change par
des coups hasardeux (anglo-américa-
nisme).
Où commence ce charlatanisme si bien
défini par ces trois mots presque intradui-
sibles et que nous sommes d'ailleurs en train
d'adopter et de pratiquer : le putf, le boom,
et le Jbiuiy? (BouRGBT, Outre-mer, i, 54 ;
1895.) n [Robert Owen] pratiquait... leblult
d'une manière énorme. (Faouet, Revue,
p. 352; avr. 1905.) Reculer les bornes
du bluff et delà réclame. (DouMic, Gau-
lois, p. 1, c. 1 ; 20 avr. 1912.)
=3 Bluffer : Bluffer consiste à parler
haut afin de forcer les autres Joueurs à aban-
donner la partie. (Laun , Petit Tr. du Jeu
de Poker, p. 14; 1884.) Un Jeune homme
se proposait de bluffer une riche étrangère.
(BouRGET, Outre-mer, h 125; 1895.)
Bluffeur, bluffeuse : Lorsque l'am-
bitieuse... est moins riche, elle devient
volontiers la Bluftense. (Bourget, Outre-
mer, I, 125; 1895.) Tu as toujours été le
même : épateur, bluffeur et faiseur d'embar-
ras. ( Courteline-Wolff , Margot, i,
10; 1909.)
BOARD
— 12 —
BOGIE
fBOARD [board (planche, puis table)
= teut. bord, bort; fr. bord\.
S. m. - lo - Planche de bois.
Cargaisons composées de deals, battenn,
et on tiers de boards. (R. Gén. de la Mor
rine March., p. 232; mars 1905.)
2<> - Conseil d'administration.
Le board [de l'UniTersité de Hanrard]
n*a que le pouvoir de ratifier les nomina-
tions de professeurs faites par la oorpora-
Uon. (GouBERTiN, Universités Transat,,
p. 81; 1890.)
REH. — Board of Trade, administra-
tion de FEtat, sorte de Conseil suprême
du Commerce, en Angleterre. Un rap-
port olroonstanolé de cet aooldent doit être
fait an « Board of Trade i. (/. des Chem.
de Fer, p. 280; 1842.)
3 BO ARDING - HOUSE [ boarding ,
subst. verb. de to board (prendre en
pension) = board , planche , table ; et
house = teut. hûs],
S. c. m. - Pension de famille.
Des maisons qui sont devenues chacune
nn Z>oardûig-Iiou8e (pension). (M. Cheva-
lier, Lett. sur l'Amer., i, 231 ; 1836.)
Dans les grandes villes, et surtout i New-
Tork, une portion très considérable de la
population vit dans les Jboarding-liouses.
(Castelnau, Souvenirs de l'Amer, du
Nord, p. 12; 1842.) On s'imagine que nous
▼iTons tous à l'hôtel, dans un boarding^
house, et que nous n'avons pas de liome.
(Claretie, Américaine, p. 168; 1892.)
#BOARDlNa-SGHOOL [boarding; et
school (école) = lat. schola],
S. c. m. - Pensionnat.
Boarding-school où l'on n'apprend rien.
(GouDAR, Espion Franc, à Londres, p.
160; 1779.) Un pensionnat de Jeunes filles,
nus loin, autre boarding^scbool. (Wey.,
Angl, chez Eux, p. 258; 1863.) Le « Dis-
oours sur le Rien », la « Satire contre
l'Homme ».... ont cette étrange fortune de
compter parmi les modèles universitaires,
de pénétrer dans les boarding acbools.
(Forgues, R, des Deux Mondes, xif 173;
1857.)
' B0AT-H0T7SE [boat (bateau) s=ang.-
sax. bât, et house (maison) =: teut. hûs],
S. c. m. - Maison, garage pour les
bateaux de rivière.
Les l)oat-lioii8es, que l'on atteint par des
passerelles, sont rangés côte à côte. (Cou-
BERTiN, Educat, en Anglet., p. 231;
1888.)
«BOATING [boaling = subst. verb.'de
to boat = ang.-sax. bât],
S. m. - Le sport du canotage.
Nulle part on ne s'occupe avec plus d'ar-
deur de chevaux de chasse, de boating, de
steeple -chases et de courses. (Ghapus, Le
Turf, 1^. S; 1854.)
^BOBSLEIGH [bobsleigh ; du préf.
bob, dont l'étym. est incertaine, etsleigh
(traîneau) =holl. slee].
S. m. - Traîneau de course, à plu-
sieurs places, plus grand que la luge ou
le toboggan (anglo-américanisme).
Le bob-sleigb comporte un avant-train
articulé. (Vie au Gr, Air, p. 253, c. 1;
1899.) On a construit des « bobsleighs »,
qui sont des toboggans de 3°^, 70 de long.
(Lectures pour Tous, p. 442, cl; fév.
1906.) Une équipe, composée notamment
d'un capitaine qui assure la direction,... est
nécessaire pour le bobsleigh, ou pour le
bobs, comme on dit communément. (Her-
viER, Mag. Pittoresque, p. 40, c. 2; fév.
1910.)
•BOGHEAD [Boghead = nom du vil-
lage d'Ecosse où se trouvent les princi-
paux gisements de la houille spéciale
ainsi appelée].
S. m. - Houille formée principale-
ment d'algues microscopiques, noyées
dans une sorte de tourbe.
Les schistes bitumineux de Vaguas (Ar*
dèche) et de rAutunois(Saône-et>Loire) sont
analogues au boghead. (Simonin, Ann, du
Génie civ,, p. 533; août 1867.) L'huile
brute obtenue par la distillation du boghead
possède une odeur très forte. (Wurtz,
Dict. de Chim.; 1868.) Le Jbog-liead, riche
en huiles ndnérales. (Lapparent, Géolog.,
1,691; 1906.)
*BOGHEI, BOGUET (cf. BuOGY.)
BOGIE [bogie = étym. inconnue;
prob. dial. du nord de l'Angleterre].
S. m. - Chariot à deux essieux ou plus
sur lequel sont montés la plupart des
véhicules entrant dans la composition
des trains express de voyageurs. On en
munit aussi les locomotives pour aug-
menter leur stabilité.
Les deux roues de devant sont placée»
sous une plate-forme, de même que dans les
bogies. (/. des Chem, de fer, p. 608, c.
BOL
— 13
BOOMERANG
3; 1843.) Les caisses des wagons à voya-
geurs, montées ohacone sur deux bogies
amérloains. (Malézieux, Chem, de fer
AngL, p. 27 ; 1874.) Bogie à suspension par
bielles inclinées. (Sauvage, Machine Lo-
comotive, p. 247; 1894.)
BOL [bowl = V. haut ail. bolla.]
S. m. - Coupe de forme hémisphéri-
que, pour boire le lait, le punch, etc.
HIST. — BoUeponge est on mot anglois,
qui signifie nne boisson dont les Anglois
nsent aux Indes. (Boullaye-lb-Gouz ,
Voyages, 516; 1663.)
Thé an lait et qnelqnes bowls de grog.
(Chastellux , Voy. dans VAmér, sept,,
I, 84; 1786.) Un ample bowl de punch vint
Boas aider à finir la soirée. (Brillât-Sa-
varin, Physiol. du Goût, i, 156; 1826.)
Dans le bol où le punch rit sur son trépied
d'or. (Musset, Secrètes Pensées de Ra-
faël; 1831.) Un bol de porcelaine, de
faïence. (Acad., 183B.)
D. = Bolée : Il est faible, cet homme, il
se laisse pousser par un tas de fainéants
vers les bolées de cidre. (Clarxtie, Amé-
ricaine, p. 362 ; 1892.)
BOND [bond = island. band],
S. m. - Bon du Trésor; obligation.
La somme de cent millions de dollars pré-
levée en Amérique, au profit des porteurs de
bonds et autres titres d'emprunt, représente
un revenu mojren de 6,70 pour cent. (Ma-
LéziEux, Chem, de fer Angl,, p. 142;
1874.) Le marché des bonds et des obliga-
tions était plus actif et plus ferme. {Infor-
motion, p. 3, c. 5; 7 janv. 1908.)
REM. — a Bondholder » , porteur de
bonds, obligataire, quoique peu em-
ployé, se trouve mentionné par Brunot-
P. de IJulleville {Hist, de la Langue
Française, viii; 1812.)
BOOK [book (livre) = v. teut. bôks],
S. m. - lo - Livre ; registre.
Si mes boolrs arrivent à 1890, qui son-
gera au grain d'or trouvé dans la boue?
(Stendhal, Cotresp, Inéd,, 19 avr.
1820.) Vous voyei ce Monsieur? n s'est ins-
orit au boolc de l'hôtel sous un nom anglais.
(Rodes, Matin, p. 1, c. 2; 9 nov. 1904.)
2o - T. de turf : Le boolc est le répertoire
qui présente à chaque loueur le tableau
synoptique du nombre et de la valeur de ses
paris. (Ghapus, Le Turf, p. 162; 1864.)
BOOKMAKER [book - maker ; de
book, et maker du v. to make (faire) =«
0. germ. makia, machen; et suff. er],
S. m. - lo - Ecrivain, auteur (accep-
tion très rare).
M. de Jouy est le booIr-maJrer à la modo.
(Stendhal, Correspond,, u, 263, 7 sept.
1822.)
2o - Professionnel du pari au livre,
sur les champs de courses.
Un booJr-malcer... qui est bien renseigné
quant à ce qui se passe [aux courses], ne
peut manquer tôt ou tard de réaliser do
grands bénéfices. (/. des Haras, i, 246;
1865.) Clowns, bookmakers, éouyers, mar-
chands de chevaux, la bohème anglo-amé-
ricahie. (Daudet, Rois en Exil, viii, 248 ;
1879.) Les bookmakers, perchés sur leurs
voitures, criaient des cotes. (Zola, Nana,
p. 389; 1880.)
Abrév. - C'est lui qui a fait presque tous
les paris de Jassy... les bocks sont exaspé-
rés contre lui. (Gyp, Gens Chics, p. 150,
1896.)
BOOM [boom (détonation) = onoma-
topée].
S. m. - Réclame bruyante faite autour
d'une affaire qu'il s'agit de lancer (an-
glo-américanisme).
En Amérique, boom exprime une poussée
subite. (M. Grancey, Chez l'oncle Sam,
p. 82; 1885.) Le boom se termine fréquem-
ment par la faillite. (E. Reclus, Et, -Unis,
p. 659; 1892.) Oà commence ce charlata-
nisme si bien défini par ces trois mots pres-
que intraduisibles et que nous sommes d'ail-
leurs en train d'adopter et de pratiquer : le
pair, le boom et le bia£r?(BouRaET, Ou-
tre-mer, I, 54; 1895.) On ne reculait plus
d'un centime. Tout au contraire, le cours re-
bondissait brutalement. A la panique d'un
Jour succédaient l'enthousiasme, le délire,
le bouml (H. Bbrnstein, Samson, m, 5;
1907.)
D. =3 Boomer : lancer une affaire à
coups de réclame.
On boome tout, une tournée de drqoe, ou
une candidature présidentielle. (Giraudbau,
Gr, Revue, p. 370; mal 1905.)
BOOMERANG [boomerang = dial.
indigène australien wo-mur-rang],
S. m. - Arme de jet des indigènes de
l'Australie.
Gomme les Indigènes de la Nouvelle-Zé-
lande lancent leur boomerang. (A. Britann.,
BORDER
14 —
BOULEDOGUE
p. 292; juin 1868.) Le woomera est une
antre forme de bommerang. (LiTTRÉ,supp.,
p. 349 ; 1877.) Les surfaces de toos les bons
boomerangs anstraliens sont couvertes d'en-
tailles en réseau serré. {R. Scientif., p.
390, c. 2; sept. 1911.)
BORDER [border = v. fir. bordeure,
bordure].
S. m. - Frontière d^Ecosse, du côté de
l'Angleterre.
Les aventuriers des deux pays avalent...
contribué à former et à augmenter la popu-
lation du Border. (A. Thierry, Conq, de
VAnglet., m, 395; 1825.) Les plus prosaï-
ques des bommes, les Ecossais du pays bas
se sont trouvés poètes parmi les hasards du
Jborder. (Mighelet, Hist. de France, x,
3; 1840.) Le romancier [Walter Scott] des-
cendit des hautes terres, et franchissant le
border, attaqua, avec Ivaniioe, les parties
les plus intéressantes de Tblstoire d'Angle-
terre. (Demogeot, Hist. des Litt, Etran-
gères, ch. XX ; 1880.)
BEM. — Borderer, habitant de la fron-
tière ang.-écoss., se trouve également
dans Aug. Thierry, et dans Taine : La
première fois qu'il [Walter Scott] put mettre
la main sur un des grands oors de guerre
qui servaient aux borderers, il en sonna
toute la route. {Litt, AngL, m, 484.)
BOBS [boss = holl. baa^, maître].
S. m. -lo - Patron, chef d'atelier (an-
glo-américanisme).
Nous y trouvons [dans les ateliers], ran-
gées sous la surveillance du chef, du boss,
de patientes et maigres figures masculines.
(BouRGET, Outre-mer, i, 263; 1896.)
2° - Politicien, chef de parti ou grand
électeur, aux Etats-Unis.
Le maire en fonction est un des person-
nages importants du parti démocratique dans
l'État de New-Tork, un des boss, pour me ser-
vir d'un terme emprunté à l'argot politique
américain. (Haussonville, A Travers les
Et.-'Unis, p. 285; 1883.) Chacun des deux
grands partis [aux états-Unis]... a ses bosses
on patrons, ses manœuvriers pour enréghnen •
ter... le troupeau des électeurs. (E. Reclus,
Nouv. Géog, Univ., XVI, 804; 1892.)
BOSTON [Boston, ville des Et.-Unis].
S. m. - lo- Jeu de cartes qui fut, dit-
on, inventé pendant le siège de Boston,
en 1775.
Académie des Jeux : « Whist » : Tarif du
Jeu de Boston Whist; 1806 [Murray]. Le
boston, plus moderne, empiète sur les droits
du rêverais. (/. des Modes, p. 531 ; 1808.)
Deux tables de bostoii et un colin-maillard
dans leur salon que tu connais. (P.-L. Cou-
rier, Lett. à sa femme, 29 janv. 1816.)
Nous irons... faire une partie de boston, se-
lon les mœurs du pays. (Lamartine, Lett.
au Chev. de Fontenay, 29 nov. 1823.) Le
boston est un Jeu compliqué. (Acad., 183S.)
2o - Valse glissée américaine.
J'admire la grâce avec laquelle les Amé-
ricaines ont légèrement modifié le mouve-
ment de la valse à trois temps en y ajoutant
une sorte de balancement onduleux; cela
s'appelle le Boston. (Haussonville, A
Trav. les Et.-Unis, p. 54 ; 1883.) [n avait]
le front élevé d'un Chatterton que ses succès
au lawn-tennls ou A danser le boston au-
raient accommodé avec l'existence. (Her-
ViEU, Flirt, p. 29; 1890.) Premier tour de
valse avec le marquis : un boston un peu
enveloppant. (VoGÎiÉ, Maître de la Mer,
p. 192; 1903.)
D. =3 BoSTONNER : Chez nous, la mode
est de bostonner toutes les danses. (Desrat,
Dict. de la Danse, p. 61 ; 1895.) Ce couple
étonnant Jusqu'au bord de la source arrive
en bostonnant. (Rostand, Bois Sacré, déc.
1908.)
BOBTONNEUR-EUSB : Il est difficile d'ar-
river A être excellent bostonneur. (Laous,
Nouv. Guide des Danses, p. 28 ; 1887.)
BOUIjEDOGUE [buU (taureau) =
probt. V. isl. boli; et dog (chien) = v.
angl. docga],
S. m. - Chien domestique à nez relevé
et écrasé, à mâchoires proéminentes,
plus petit que le dogue. On écrit aussi,
à Tangl., bull-dog, et abrévt. bull.
Le dogue d'Angleterre ou le boule -dogue
est un chien de la plus grande espèce. {En-
cycl., art. Chien, p. 328 ; 1751.)Leurs bull-
dogs ont la réputation d'être les chiens les
plus courageux qu'on voye au monde. (J^^^.
Mod. sur l'Etat du Commerce d'Anglet.,
I, 46; 1755.) Sorte de boule-dogue de la
moyenne espèce. (Desgraviers, Parfait
Chasseur, p. 20; 1810.) - (Acad., 1836.)
Phébé fait faire au bull, de la patte, « Au
revoir »l (Rostand, Bois Sacré, déc. 1908.)
REM. — Se dit aussi, par anal., d'un
type de revolver très court et d'assez fort
caïibre. — Un tout petit revolver américain,
BOULINGRIN
— 15 -
BOX
an buU-dog, que l'autoritaire long-ooorrier
gardait tout armé. (Daudet, Petite Pa-
roisse, p. 2i3; 1895.)
BOULINGRIN [bowling-green =
bowling, subst. verb. de to bowl = fr.
boule; et green (pelouse) = ang.-sax.
grêne].
S. m. - Emplacement gazonné pour
le jeu de boules. Par ext., promenade
publique.
n n'y a pas en France beanooap de boolin-
grins. (Righelet, 1680.) n y a de beaux
boulingrins dans ce Jardin-là. (âcaD., 1694.)
Dès que le soir arrive, chacun quitte son
petit palais, pour s'instaUer an Boulingrin.
(Hamilton, Mém. de Grammont, p. 350;
1713.) Les beaux boulingrins de fin gaaon
d'Angleterre. (J.-J. Rousseau, Nouv.
Héloïse, 4e part., lett. XI; 1760.)
BOUSIN [bowsing ou bousing, de to
bouse (boire), dans l'argot des marins
anglais].
S. m. -Tapage (fam.).
Le bas peuple se sert de l'expression bon-
8ln pour signifier : tapage. (Landais, Dict.
des Dictionn., 1836.) Debowaing est venu
bonsin, lieu où l'on fait la débauche. (Ni-
SARD, Curiosités de VEtym,, p. 38 ; 1863.)
BO'^VŒ-KNlFi: [Bowie(nom de l'in-
venteur, le colonel James Bowie), et
knife (couteau) = v. teut. kniboz],
S. c. m. - Couteau américain, dont la
lame, très longue, esta double trancbant
et recourbée à la pointe.
Toby tira de sa poche le fameux Bowio-
knltOt arme favorite des Américains. (Chas-
LES, Litt, des Anglo- Amène, p. 193;
1851.) Quoi I vous allez dans l'Ouest, et vous
n'aves pas un revolver, pas même un bowie^
knife pour vous faire respecter? (AssoL-
LANT, R, des Deux -Mondes, xi, 759;
1857.) Butler, levant les bras de toute sa
hanteur, lui planta dans le dos son bowie-
knlfe. (Taine, Graindorge, p. 101 ; 1868.)
BOWLING [bowling, subs. verb. de
to bowl, lui-même de bowl = fr. boule],
S. m. - Jeu de quilles américain.
Salons-bar avec Jeux de bowling. {Petit
Parisien, p. 5, c. 1 ; 25 mars 1908.) On vient
d'installer sur la rive gauche deux allées de
bowling. {Temps, ^, 3, c. 6, 24 jany. 1909.)
BOW-STRINQ [bow-string ; de bow
(arc) = ang.-sax. bûgan, iplier; etstring
(corde) = ang.-sax. streng,strang].
S. c. m. - Génie civil : type de pont
en forme d'arc tendu.
Ces ponts sont formés d'arcs convexes en
tôle, dont les extrémités sont reliées par
une poutre droite formant corde et soute-
nant le plancher,... système nommé en An-
gleterre bow-string. (/. des G hem. de Fer,
p. 670, c. 1; 1852.) Poutres en bowstring.
(Malézieux, Trav. Publics des Et. -Unis,
p. 65; 1873.) La poutre parabolique a la
forme d'un bow-string lorsqu'elle a une hau-
teur nulle sur ses appuis. (Gr, EncycL,
art. Pont, p. 251, 1900.)
BOW-WINDOW [bow ( cintre ) =
ang.-sax. bûgan; et window (fenêtre)
= scand. vindauga, litt. « œil pour le
vent »].
S. c. m. - Fenêtre à plusieurs baies
avançant en saillie sur la façade d'une
maison. — Plus rarement : bay-win-
dow.
Ces appartements... sont magnifiques,
simples et grands, diversifiés par les bay-
Windows proéminentes, munies de fleurs
rares. (Taine, Lett. à sa femme, !«' juin
1871.) A gauche, un petit salon, générale-
ment muni d'un bow-window. (M. Gran-
GEY, Chez l'Oncle Sam, p. 106; 1885.)
J'ai composé tonte nne portion de ce livre...
en Angleterre, et dans l'angle d*nn bow-
wlndow pareil à celui qui bombait de notre
salon commun sur nne fraîche pelouse.
(BouRGET, Mensonges, p. 1, 1888.)
Abrév. : Un vaste cabinet de travail,
donnant par un large window sur la mer.
(Glaretie, Américaine, p. 37; 1892.)
Des stores de grosse étamine écrue... se
déroulaient devant chacune des guillotines
du window. (Hermant, Eddy et Paddy,
p. 38; 1895.)
BOX [box (boîte) =s orig. incert., prob.
germ., dit Murray; Skeat propose lat.
buxum, buis].
S. m. ouf. - lo - Stalle d'écurie.
Une box spadease et salubre où U [le che-
val de course] soit éloigné de tout bruit, de
toute excitation extérieure. (Gayot, Guide
du Sportsman, p. 18; 1839.) Elles [les
bétes] sont élevées dans des écuries, dans
des étables, dans des boxes, et elles vi-
vront et mourront dans des boxes, dans des
étables et dans des écuries! (Legouvé,
Nos Filles et nos Fils,^. 301; 1878.) Les
portes des boxes réservées aux bétes les
BOX-CALF
— 16-
BOXEUR
mieux traitées. (Bourget, Cob Rouan, v;
1903.)
2° - Stalle, loge de théâtre.
Nous sommes arrivés à Govent Garden;
nous atons voula prendre des billets pour
les Jboxes, 11 n'y en avolt pins. (Lingubt,
Annales, i, 208 ; 1777.) Devant mol se dres-
sait une espèce de box où étalent entassés
un tas de gens. (Goncourt, Journal,,
août 1854.) n savonralt oertes la vanité...
de les Installer sur leurs cbalses retenues
dans un gradin du box agrémenté de ve-
lours bleu. (Adam, Lions, p. 109; 1906.)
30 -Bureau; compartiment; au tri-
bunal, le box des accusés.
Une Immense salle partagée par des bar-
rières, des grillages à guichets, en une foule
de compartiments, de box réguliers. (Dau-
det, Rois en Exil, p. 152; 1879.)
BOX-CALF [box (boîte), et calf (veau)
= nom commercial donné par MM.
White frères, de Boston (Et,-Unis), au
cuir préparé par eux, et dont la marque
de fabrique représente un veau dans
une boîte].
S. c. m. - Cuir de veau tanné au
chrome.
n se fait quelques genres avec des peaux
nouvelles de provenance américaine... tel-
les que lebox-cai/. {Monit. de la Cordon-
nerie, p. 437; 1899.) Mouton mat et glacé,
veau « box oalf t. {Halle aux Cuirs, p. 10;
1901.)
BOXE [box (coup) = v. angl. box;
teut. boki?],
S. f . - L'art du pugUat tel qu'il se pra-
tique en Angleterre.
Grand amateur du box on combat à coups
de poing. (Ghantreau, Voy. dans les
Trois Royaumes, n, 51 ; 1792.) Les boxes
ou les combats à coups de poings ne sont
qu'un spectacle. (St-Gon8Tant, Londres
et les AngL, i, 264; 1804.) Il étudie pas-
sionnément la gymnastique, la boxe anglaise
et française, le b&ton. (About, Mariages
de Paris, p. 191; 1850.) La boxe est en-
core populaire en Angleterre. (Agad., 1878.)
BOXER [to box ; du subs. box (coup),
q, V.],
V. n. - Se livrer à la boxe.
Le peuple vulde ses petites querelles
Journalières à coups de poings, - c'est ce
qu'on appelle to box, et, en francisant ce
mot, boxer. (Goyer, Nouv. Observ, sur
VAnglet,, p. 89; 4779.) J'y voyais [dans
les environs de Londres] courir, sauter et
boxer... les petits bonshommes. (Ghan-
treau, Voy. dans les Trois Royaumes,
II, 58; 1792.) Les boxeurs en Angleterre
sont des hommes qui font le métier de
boxer. {Encycl. des Gens du Monde,
1834.) - AcAD., 1836 (qui donne aussi « se
boxer ».)
V. pron. - SI le prince de Galles, l'héri-
tier présomptif de la couronne , le heurte
[Georges m] sur les trottoirs, habit bas, et
l'on se boxe. (Mercier, Néologie, i, 87;
1801.)
V. a. - Il est toujours prêt à boxer qui
veut le contredire. (Littré, 1863.)
BOXEUR = EUSB [boxer; de box
(coup), et suff. er],
S. m. ou f. - Celui, celle qui se livre
à l'exercice de la boxe.
La police [à Londres] ne se mêle pas de
ces fameux combats à coups de poings, ni
des boxera qui s'y distinguent. (Ghan-
treau, Voy. dans les Trois Royaumes,
II, 46; 1792.) n était porté, par Inclination,
aux amusemens où se déploie la force. C'é-
tait un habile boxeur. (Mercier, Néologie,
II, 87; 1801.) VoÛâ des boxeurs à Paris :
Gourons vite ouvrir des paris. (Béranger,
Anglomanie, 1814.) - Acad., 1835. - De-
puis mon affaire avec la fameuse boxeuse
de la halle. (John Lemoinne, Débats, p. 3,
cl; 9 oct. 1855.)
BOY [boy (garçon) = prob. dial.
hoU. bot],
S. m. - Jeune garçon ; petit domes-
tique.
Q y a encore de Jeunes garçons qui ne
sont que pour nettoyer les vaisseaux, et
qu'ils appellent boys. (Seionelay, Marine
d*Anglet,, 1672.) Le boy de Stratford [Sha-
kespeare], loin d'être honteux de son Infir-
mité comme Ghilde-Harold, ne craint pas
de la rappeler à l'une de ses maltresses.
( Ghateaubriand , Ess. sur la Litt,
Angl., Shakespeare ; XI, 611, 1836.) L'é-
nergie, l'Intensité de leur prononciation
donnait l'idée de Joyeux boys anglais en
vacances. (Taine, Notes sur VAngleL^ p.
94; 1872.) J'y prends place [dans le sampan]
avec mon serviteur français, mon Interprète
cambodgien, mon boy chinois. (Loti, Pè-
lerin d*Angkor, p. 43 ; 1911.)
REM. — Boy-scout, litt, « jeune gar-
BOYCOTTER
— 17 —
BRICK
çon éclaireur ». Le corps des boy- \
scouts, fondé, en Angleterre, il y a une
quinzaine d'années , par le général sir
Robert Baden-Powell, a pour mission de
former des hommes de caractère, capa-
bles de devenir plus tard des pionniers
de la civilisation. — Les enfants sont si
décdrenz de faire partie des Boy Scoats,
qa'U a falla en refoser beauooop faute d'of-
fioiers et d'instmoteors. {Correspondant,
p. 561; août 1910.)
BOYCOTTER [to boycott = du nom
du capitaine Boycott, riche propriétaire
irlandais, auquel, le premier, fut appli-
quée, vers 1880, cette mise en quaran-
taine].
V. a. - Mettre en quarantaine ou en
interdit, par esprit de représailles, un
individu, une industrie, les produits
d'un pays.
Sir Richard Wallaoe n'a pas encore été
boycotté. (Parlement,, p. 2, c. 4 ; 29 déc.
1880.) On Z>07C0ttait l'impitoyable créancier,
qoi se trouvait forcé de quitter le pays.
(Delpit, Figaro, p. 1, c. 1 ; 8 janv. 1891.)
Tous les livres de classe où on parle de
Dieu, boycottés 1 (De Mun, Gaulois, p. 1,
c. 2; 15 janv. 1911.)
D. as Boycottage: Le Z)07cottege est de-
venu une des mesures favorites des organi-
sations ouvrières. (Cl. Jannet, Les Et,-
Unis Contemp., ii, 201; 1880.) Le hoycot'
tage est un interdit prononcé contre une
personne ou un établissement. (E. Levas-
SEUR, Nouv, Revue, p. 694; avr. 1896.)
BRANDT [brandy » abrév. pour
brandywine, du hoU. brandewijn, vin
brûlé, ou distillé].
S. m. - Eau-de-vle.
Bnyvres d'Eau -de -vie et de Brandi
qu'Us [les sauvages] aiment extrêmement.
(Blome, Amer, Anglaise, p. 89; 1688.)
Après avoir terminé notre modeste dîner par
un verre de brandy. (JouY, Hermite de
Londres, m, 222; 1821.) Malgré son avi-
dité pour le brandy, il eut l'attention d'en
laisser un doigt environ au fond du verre,
destiné à son auguste moitié. (Dumont
d'Urville, Voy. aut. du Monde, u, 292;
1835.) Vous aves toutes sortes d'excellentes
raisons pour vous entasser ici sur ces bancs
de cabaret,... le porter, l'aie, le stont, le
malt, le brandy. (HuGO, Homme qui rit,
II, 223; 1869.)
REM. — On rencontre, dans les bons
auteurs, divers composés de « brandy »,
notamment brandy-cocktailibrandy and
soda, et brandy and water,
BREAD-PUDDZNG [bread (pain) »
germ. brôt; et pudding = fr. bodin,
boudin {t). Cf. Pudding].
S. c. m. - Pudding au pain.
n y a des plum-puddings, des bread-pud-
dings. (Voltaire, PwccZ/e, ch. xiv, note;
1762.) Bread-pudding, rice pudding. (Gou-
DAR, Espion Franc, à Londres, ii, 259;
1779.) Bread pudding à l'anglaise. {Art
Culinaire, p. 295; 1887.)
BREAK [break, du verbe to break
(briser, dresser) = teut. brek],
S. m. - Voiture découverte, à quatre
roues, avec bancs longitudinaux, qui sert
souvent pour le dressage des cbevaux
attelés.
Longue procession de breaks, de phaétons.
{Le Sport, p. 3, c. 2; 17 août 1859.) M««
de Remoussot, mise à la mode par son pro-
cès, trônait sur le siège d'un break en com-
pagnie d'Américains. (Flaubert, Educat,
Sentimentale, i, 361; 1869.) fie grands
breaks de chasse emportaient vers la forêt. . .
les invités des châteaux voisins. (Daudet,
Petite Paroisse, p. 19; 1895.)
BREAKFAST [breakfast, de break
(rompre) q. v., et fast (jeûne) = ang.-
saz. /'ae^^an^ jeûner].
S. m. - lo - Déjeuner du matin.
Les cloches ont sonné le breakfast dans
la plaine. (D'Hervilly, cité par Darmes-
teter, 1877.) Le lendemain matin, un break-
fast suffisant. (Deiss, Eté à Londres, p.
219; 1898.)
2o - Pain grillé très léger qu'on donne
surtout aux malades et aux convales-
cents.
BRICK [brig = abrév. angl. de bri-
gantine. — A noter que la désinence de
forme angl. ck est une faute d'orthogr.
purement française, sanctionnée d'ail-
leurs par l'Académie].
S. m. - Bâtiment de haute mer à deux
mâts.
Capitaine d'un peUt bridk. (Mallbt du
Pan, J, Hist. et Polit., p. 31, avril 1788.)
Un genre de voilure qui réunit presque
toutes les qualités,... c'est celui du bric ou
brlgantin. (Forfait, Tr, de la Mâture,
p . 55 ; 1 7 88 . ) L'acte de francisation. . . exprl-
BRIDGE
— 18 —
BROOK
mera qn'U est on brick. {Loi sur VActe de
Navigat., art. 9; 16 oct. 1793.) Un brick,
mouillé dans la Tamise, Porte uie somme en
or qui nous sera transmise. (Hugo, Crom-
well, I, 4 ; 1827.) Brick dn commerce, brick
de gnerre. (Acad., 1835.)
BRIDGE [bridge = étym. incer-
taine. Quelques philologues ont suggéré
(c bretch », jeu de cartes assez en faveur
au xvio siècle, en Allemagne. - D'après
H. Houssaye, le « britch », comme on
l'appelait alors, a été joué vers 1875
à Gonstantinople, Athènes et Alexan- .
drie. Lui-môme l'aurait appris chez des
Grecs, en 1883, et l'aurait introduit en
France peu après. - "Vers 1865, dit M. de
la Guéronnière dans sa Correspondance
diplomatique, ce jeu était fort en hon-
neur, sous le nom de whist grec, à la
cour du Sultan de Turquie. — Quelle que
soit l'origine du jeu lui-même, son nom
actuel, déformation possible du nom
primitif, est de facture anglaise; certains
ont cru y voir une application du mot
« pont » [bridge = pont, en angl.), un des
joueurs prêtant la main, faisant pour
ainsi dire le pont à son partenaire. —
En 1875, le bridge fait son apparition en
Angleterre, puis à Nice, d'où il passe
aux Etats-Unis, pour nous revenir en-
suite vers 1890].
S. m. - Jeu de cartes analogue au
whist.
Comme le whist, dont il est un fort agréa-
ble dérivé, le bridge a en l'Angleterre pour
berceau. (Marx, Figaro, p. 1, c. 1; 26
nov. 1893.) Cela vant mieux, après tout, que
de médire un peu des gens du voisinage on
de perdre son argent au bridge. (F. Goppée,
Correspondant, p. 210; oct. 1904.)
D. =: AucTioN-BRiDGE (bridge aux en-
chères); Thé-bridge : Vous souvenes-vous.
Madame, d'un thé-bridge chei vous, cet hi-
ver? (BouRGET, Dame gui a perdu son
Peintre, p. 73 ; 1910.) Notre esprit moderne
préfère les charmes compliqués de l'auction-
bridge. {Femina,^. 190; avr. 1912.)
Bridger : Le grand salon pourrait en
deux se diviser, L'nn serait pour bridger et
l'autre pour causer. (ZamagoIs, Gaulois,
p. 1, c. 5;18févr. 1906.)
Bridgeur : n est des bridgeurs qui...
font des coups de maître. (Marx, Figaro,
p. 1, c. 2; 26 nov. 1893.)
BRISTOL [de Bristol, ville d'Anglet.;
en angl. bristol-board (pour pasteboard),
carton de Bristol].
S. m. - Sorte de carton (in. Par mé-
tonymie, carte de visite.
Observes ce riche album et ces cartes de
visite en Bristol. {Le Caprice, p. 26, c. 1 ;
1836.) Le classique morceau de bristol, por-
tant simplement le nom du visiteur. {Le Soir,
p. 4, c. 3; 5 janv. 1879.) Les bristols an-
glais. Justement renommés, sont obtenus par
le collage de deux ou trois feuilles. (Lami,
Dict. de l'indust., ii, 291 ; 1882.) n tirait
de son porte-cartes un bristol plié en deux.
(Glarbtie, Américaine, p. 266; 1892.)
BROOUE [brogue =s gaél. brog],
S. f. - Soulier à courroies que por-
tent les paysans irlandais. (LiTTRÉ, 1863.)
BROKEN DOTVN [broken (brisé), du
verbe to break =teut. brek; et down (en
bas) = V. angl. dûn],
Adj. -T. de courses : se dit d'un che-
val surmené, fourbu.
Un cheval est JbroJren-cfown qnand un de
ses ligaments se casse soit en courant, soit
pendant l'entraînement. (Chapus, le Turf,
p. 370; 1864.) Tout cheval de course est à
peu près fatalement destiné à devenir broken-
down au bout d'un temps donné. (Pearson.
Dict. du Sport franc., p. 83; 1872.) - Fig. :
Je suis broken down, m'avait-il dit, en se
servant de l'intraduisible expression anglaise
pour indiquer nne nouvelle crise d'épuise-
ment. (BouRGET, Voyageuses, p. 67; 1897.)
BROKER [broker = bas lat. broc-
care, prob. par le v. franc, brocour,
brokeor?].
S. m. - Courtier, et plus générale-
ment agent de change (stockbroker) en
Angleterre et aux Etats-Unis.
L'empressement des brokers anglais à
escompter le long papier. (ViTU, /. des
Chemins de fer, p. 4, c. 2; 1865.) On au-
rait pu espérer mieux, si les brokers avaient
la confiance que l'amélioration actuelle [des
cours] se maintiendra. (Indust., p. 803 ;
déc. 1872.) n n'y a aucune objection à faire
à la double commission, si le broker remet
la deuxième an dlent pour lequel il agit.
{Econom, Européen, p. 375; mars 1905.)
BROOK [brook=:v. haut ail. 6ruoc/i].
S. m. - T. de courses : la rivière.
Les chevaux partis, divers mouvements
s'opérèrent parmi les spectateurs : les uns
BROUGHAM
— 19 —
BUGLE
se dirigèrent vers le brook (rivière). (De
SouESMES, Sport, p. 2, c. 2; 10 avr.
1861.) Au brook, Bayan se dérobait. {Fi-
garo, p. 3, c. 5; 21 juin 1895.) Minus...
a malheareasement été victime d'an acci-
dent an brook. {Temps, p. 3, c. 5 ; 30 juin
1908.)
BROUGHAM [du nom de lord Brou-
gham, 1778-1868].
S. m. - Voiture légère, analogue au
coupé.
Quelquefois filait, dans un brongham mo-
derne, la favorite d'un pacha. (T. Gautier,
Constantinople, p. 335; 1853.) Les voitu-
res s'entassent et se suivent, gigs, brou-
gbama, dog-carta. (Malot, Vie mod. en
Anglet., p. 114; 1862.)
BITGKSKIN [buckskin ; buck (daim)
= V. teut. 6u/cAo2^etskin(peau)=scand.
skinn],
S. m. - Couverture en peau de daim ;
tissu de laine assez épais.
L'enfant est toujours dans son étui [ohes
les Indiens] : une planche d'écorce fermée
par des bucksktns. (Woelmont, Figaro
supp., p. i, c. 5; 3 mars 1878.) La hausse
rapide des laines... a amené une hausse con-
sidérable du prix des draps et des buck-
sUns. (Monit. off. du Comm., p. 346, c.
2 ; 1889.) BuoksUns de laine. (JR. du Comm,
Ext., p. 314, c. 1 ; oct. 1904.)
BUDGET [budget = v. fr. bougette
(petit sac), diminutif de houlge, ou bouge
(bourse) : Et lui mist on une beUe bougette
à l'arçon de sa selle pour mettre sa cotte
d'armes. (Gommines, iv, 7; xv» s.) n me
monstra dix ou douze de ses bougettes plei-
nes d'argent. (Rabelais, Pantagruel, i,
302, 1542.) — Primitivement, budget, en
angl., voulait dire « sac », et la présen-
tation annuelle de la situation finan-
cière par le Chancelier de TEchiquier
s'appelait « ouverture du sac », opening
of the budget],
S. m. - Etat annuel des dépenses et
des recettes publiques ; on dit aussi le
budget d'une maison de commerce,
d'un particulier.
L'auteur du Budget estime que les droits
de douane peuvent rendre, année commune,
autour de deux millions sterling de pro-
duit net. {Mém. sur VAdminist, des Fi-
nances de l* Anglet., Introd., p. six;
1768.) Voir au Parlement un ministre se
préparer à l'ouverture du budget. (Lin-
guet, Ann. Polit., v, 344; 1779.) Répar-
tition juste, recette facile, dépense au-des-
sous de la recette : c'est ainsi que tout bon
chef de famille doit asseoir son budjet.
(Mercier, Néologie, i, 93; 1801.) Le bud-
get de la ville de Paris. Le budget d'un mé-
nage. (ÂGAD., 1835.)
D. = Budgétaire : Allocations budgé-
taires. (ÂCAD., 1878.)
BuDGÉTAiREMENT : H était impossible,
budgétairement,... qu'une masse aussi con-
sidérable d'hommes rest&t sous les dra-
peaux. (J. Off., p. 5141, 27 juin. 1872.)
BuDGÉTER : Les dépenses sont budgé-
tées à 35.645.482 fr. (/. Off., p. 780,
févr. 1872.)
BuDQÉTivORE : Fonctionnaire qui
émarge au budget (généralement sens
péjoratif).
A4jt : La gent bndgétivore augmente
chaque Jour. (Nouv. Larousse III., 1899.)
^BUGKïT [buggy = orig. inconnue].
S. m. - Cabriolet découvert à deux
roues.
Que n'ai-]e une Jolie maison de campa-
gne... avec un beau cheval et un boguey
bien propre pour y venir prendre mes leçons I
(Lamartine, Lett. à Aym, de Virieu,
12 mars 1809.) En général, ce sont des
hommes en habit nobr ou en veste blanche
qu'on voit dans les carrosses, et le buggy
est l'attribut des habits rouges. (Jacque-
MONT, Voy. dans l'Inde, 11 juill. 1829.)
Boghel. (Acad., 1835.) Nous devions... l'em-
mener de vive force, la Jeter dans un buggy
et partir au galop. (Bourget, Outre-mer,
II, 20; 1895.)
REM. — L'Académie, Littré et Dar-
mesteter donnent l'orthogr. boghei, qui
parait inexplicable.
BUGLE [bugle = V. fr. bugle, lat.
buculus, désignant primitivt. une trompe
en forme de corne de buffle. D'après
Lami, le mot aurait été emprunté par
nous aux Anglais, vers 1814, avec le
sens nouveau suivant].
S. m. - lo - Clairon à pistons.
La clarinette aspire à des canards écrits
Et le bugle naissant nous réclame à grands
cris. (Banville, Opéra Turc; 1845.)
REH. — Le mot angl. s'est appliqué
d'abord à un instrument en corne de
buffle : bugle dans le roman de Foulque
BUILDING
— 20-
BUSINESS
Fitz Warin, écrit en Anglet. au xm* 8.
(Dict gén. de Darmesteter.)
2/* - SifQet à vapeur de certaines lo-
comotives américaines.
La Tapeur m répand à rtntérienr de la
olmdie da bagla. (Lami, Dict. de l'IndusL,
1,1018; iasi.)
BUILDINa [buildingr; de to build
(construire) » v. angl. byîdan]»
S. m. ~ Vaste immeuble, maison de
dimensions exceptionnelles (anglo-amé-
ricanisme).
Des buildings à qoatone, à qoinse, à
Tiagt étages, se dressent oomme les Uots
dea C^fclades. (Bourget, Outre^mer, i,
159; 1895.) &es ton» qaadrangulalres des
buildings s'érigent an quartier des affaires.
(ADAM, Vues d'Amer., p. 83; 1906.)
BUXA-KSEIj [bulb = lat. bulbus, et
keel = scand. kjôlr, kiÔ{\.
S. c. m. - Quille en forme de bulbe
dont sont pourvus certains yachts ; yacht
comportant ce dispositif.
On est arrivé à Inventer les bnlb keel et
les ooqnes à bords croisés. (Bréhat, Tous
Us Sports, p. 2, c. 4; 12 avr. 1897.) Les
bolb-keelt bateaux à ooqne plate et large
avaounal]eron.(MoisSBNBT, Th.duYackt,
p. 74; 1898.)
Abrévt. : Ce bateau a une tôle de 1>b,50
ie hauteur et un bulb en fonte de 4000
kilM. (Le Yacht, p. 9, c. 2; 1908.)
BULL-FINGH [bull-ûnch, prob. ait.
de bull'fence,hgLie contre les taureaux].
S. c. m. - T. de courses : obstacle
constitué par un talus surmonté d'une
haie.
Les l>aII-iXaclies sont des baies vives très
bantes et d'une épaisseur oonsldérable.
(J. des Haras, m, 115; 1829.) Tous les
chevaux ont passé sans hésiter le grand
JbnUfinch. {Le Sport, p. 2, c. 8; 24 sept.
1881.) n faut, pour sauter un buU-finoh, un
oiieval d'une excessive franchise. (Pearson,
Dict. du Sport Franc., p. 85; 1872.)
BUUi- TERRIER [buU- terrier; de
buU = V. isl. boli, et du fr. terrier, pour
« chien terrier »].
S. c. m. - Chien de race angl., pro-
venant du croisement du boule-dogue
et du terrier à poil ras.
Un bnU-^terrier resta par hasard enseveli
dans un terrier. {Le Sport, p. 3, c. 5;
20 avr. 1859.) Une grande battue dans
laquelle ont été engagés dix bull-terrlers...
a été immédiatement organisée. (/. 0/f.>
p. 7146; 22 oct. 1874.) Le bnU-terrier a le
pelage court, fourni, résistant. (MéGNm,
Races de Chiens, m, 102, 1891.)
Abrév. (cf. boule-dogue) : De petits
buDs aux gros yeux bonasses, d'une laideur
amusante. (Em.Gebhart, Gaulois, p. 1,
c. 1 ; 13 août 1908.)
BUN [bun, dont Tétym. est obscure.
Murray et Skeat proposent le v. fr. bu-
gne (?), bugnete, bunette, beignet].
S. m. - Petit gâteau rond.
Tartines beurrées et bons fumants. {L'Art
et la Mode, p. 887, c. 2; 1899.) Les mar-
mots sortent du pavé de Londres pour assié-
ger la porte des pâtissiers et recevoir un
bon rasais ou avarié. (Bentzon, R, des
Deux-Mondes, p. 166; 1«' janv. 1905.)
\ BUNaALO'W [bungalow = indien
\bangla, du Bengale].
/ S. m. - Pavillon de campagne, aux
Indes anglaises.
Les officiers européens habitent sur la
lisière du camp dans de nombreux boaga-
iows d'un extérieur assex rustique. (Jag-
QUEMONT, Voy. dans Vlnde, 19juin 1829.)
Le logement est... entouré de bungalows
ou pavillons, destinés aux visiteurs. (Du-
MONT d'Urville, Voy. aut. du Monde,
1, 132; 1834.) Des groupes de palmiers, en-
tre lesquels apparaissaient de pittoresques
bungalows. (J. Verne, Tour du Monde,
xi; 1873.) On a bâti, paralt-U, une maison-
nette, dans le genre d'un bungalow Indien.
(Loti, Illustration, p. 506, c. 1; déc.
1911.)
BUSH [bush (buisson) = holl. bosch].
S. m. - La forêt, la brousse, principa-
lement en Australie et dans les pays
équatoriaux.
J'étais en chasse... dans le Bush qui
couvre les falaises de la presqu'île d'Tork.
{Tour du Monde, p. 188 ;2« sem. 1860.)
Sous les étoiles, au fond du buah austra-
lien. (Ph. Daryl, a Londres, p. 295;
1887.) La sone plus sèche du buah, que les
voyageurs ont comparé, sur certains points,
à un magnifique Jardin naturel. (J* Off.,
p. 9200, c. 3; nov. 1910.)
BUSINESS [business, de busy (oc-
cupé) = V. angl. bisig, et suff. ness].
S. m. - Les affaires en général.
Ces Américains I avec leurs business l D'où
BY GOD
21 —
GABMAN
cela vient-il? d'où cela sort-il7 (Glarbtie,
Américaine, p. 389; 1892.) S'il [le patron
américain] établit des bains, on bnffet-
déjeoner, une caisse d'épargne,... c'est par
business, non par sentiment. (Raffalo-
viGH, Ann. des Sciences Polit., p. 682;
nov. 1904.)
BEM. — « Businessman » est également
fort employé : La solidarité... est one des
vertus les moins connues chez nous du £«-
ainesaman américain.] (BouRQET, Outre-
Mer, I, 205.)
BY GODI [by (par), God (Dieu)].
Loe. exclamative : par Dieu I juron.
,Bj 6odl Je le veux bien, reprend le fé-
roce ivrogne. {Monit,, réimpr. ii, p. 402,
c. 1; 1789.) Après avoir proféré le plus
bean by^god / qui ait tonné d'une bouche
anglaise. (Ph. Ghasles, Litt. des Anglo-
Amer., p. 498 ; 1851.) Et la paye de l'équi-
page, by Qod? et la pension de mistress
Nuitt? (Daudet, Petite Paroisse,^. 122;
1895.)
GAB [cab =s dim. du fi*, cabriolet.
Apocope assez fi*équente en angl. Gf.
tram, par exemple, pour tramway].
S. m. - 1® - Voiture à deux roues et
à un cbeval, dans laquelle le cocher
est assis sur un siège élevé, derrière la
capote qui est fixe.
On trouvera des oabs A l'heure et à la
course? [Charivari, p. 2, c. 3; 12 mars
1850.) Ciell mon maril... n a pris un cab,...
le Iftohe I (Labiche, Chap, de Paille d'I-
taL, V, 7; 1861.) Ne plus voir stationner
dans un coin de la cour le cab fantastique
de l'Anglais. (Daudet, Rois en Exil, vi,
198; 1879.)
2<» - Cabine.
Le oab du mécanicien. (Le Rond-Gom-
BAROUS, Ann. des Ponts et Chauss,, 2»
sem., p. 28, 1888.)
CABINE [cabin = fr. cabane],
S. f. - 1° - Petite chambre ^ bord
d'un navire.
Cabine : de l'anglois a cabbXn. (Lbsgal-
UER, Vocab. des Termes de marine,
p. 28; 1777.) Le silence de ma cabine ne
vaut pas l'agréable bruit de la musique et
de la danse. (Maistre, Voy. aut. de ma
Chambre, ch. xxix; 1794.) Je m'installai
tant bien que mal dans une petite cabine
de six pieds de long. (Dumont d'Urvillb,
Voy. aut. du Monde, i, 33; 1834.) Se
retirer dans sa cabine, (âcad., 1835.)
2o - Toute espèce de petit réduit ou
logement ; quelquefois aussi cabane.
ns ont [les naturels de Terre-Henve] plu-
sieurs feux dans leurs cabines. (Blomb,
Amer. Angloise, p. 308; 1688.) Hous se-
rions aux bains de mer, ee serait bien dlf^
feront. Nous aurions des costumes absolu-
ment comme ça... Nous descendrions d*one
cabine comme nous sommes descendus de
la maison. (Goncourt, Renée Mauperin,
p. 7; 1864.) La mère Archambauld riait de
sa maladresse, tout en faisant ^e-mème
la cabine de ses lapins. (Daudet, Jack,
1, 207; 1876.) Un va-et-vient fébrile empUs-
sait d'agitation la saUe des cabines télé-
phoniques. (Vogué, Morts qui Parlent,
p. 126; 1899.)
GÂBLEGRAMBSE [cablegram, — par
analogie avec telegram. — Cf. câbler],
S. m. - Dépêche envoyée par câble
télégraphique. — On dit aussi càblo-
gramme (anglo-américanisme).
La ligne nouvelle [de Brest à Kew-Torlc]
aura... l'avantage de permettre aux ofible-
grammes d'arriver directement d'un conti-
nent à l'antre. {Nature, p. 397, c. 2; nov.
1896.) Un cAblegramme tous les huit Jours,
et chaque deux mois deux pages de lettres I
(Bourget, Voyageuses, p. 73 ; 1897 .) Ou'y
a-t-11 d'urgent au courrier, ce matin? •^
?oici les cftblogrammes de New-Tork. (Vo-
oiJÉ, Maître de la Mer, p. 1 ; 1903.)
Abrév. : Lorsque ]e reçus le câble de
monsieur le marquis me commandant un
diadème pour sa fiancée. (Hermamt,
Transatlant., p. 13; 1897.)
GlBUBR [to cable, de cable =» fr.
câble, b. lat. caplum],
V. a. -Envoyer une dépêche par câble
télégraphique (anglo-américanisme) .
On lui câble, comme dit le Daily Grapbio
en forgeant un nouveau mot qui ne tardera
pas â passer dans la langue américaine, le
mouvement maritime de tous les ports. («T.
Off., p. 335; 14 janv. 1877.) Je vous câ-
blerai toutes les nouvelles un peu impor-
tantes. (Glaretie, Américaine, p. 243;
1892.)
GABMAN [cab, g. v., et man.]
S. m. - Cocher de cab.
CADDIE
— 22 —
GANDLE
Los caJbmeii... demandent toojoon plus
qu'il ne leur est dû. (Malot, Vie Mod. en
Anglet., p. 42; 1862.) Les cahmen guide-
ront leurs chevaux hardiment tenus du haut
de leur siège. (Bourget, Croquis de Noël;
26 déc. 1880.)
CADDIE [caddie = fr. cadet],
S. m. - T. du jeu de golf : jeune gar-
çon chargé de porter les clubs du joueur
et qui le suit pendant toute la partie.
0n caddie portant les dubs d'un Joaeur
de goU. ( Fie awGr.^îr, p. 156, cl; 1898.)
n est permis an Joueur de placer près du
trou son caddie ou l'un de ses partenaires.
(Jeux d'Auj'., p. 13, c. 1 ; 1908.)
GAIGHE. Cf. Ketch et Quaiche.
GAIRN [cairn = gaél. cam],
S. m. - lo - Construction préhisto-
rique faite en pierres et présentant un
caractère funéraire.
Les oaima sont des tombeaux de chefs de
la race celtique. (Agad. Compl., 1866.) Les
caims sinistres des grèves désolées de Car-
nac. (MiCHELET, HisL duXlX* s., i, 267;
1872.) Les OBark-HUls sont couverts de
oalrns. (Nadaillag, Amer. Préhistor.,
p. 86; 1883.)
2<» - Petit abri formé de pierres en-
tassées que construisent les voyageurs
des régions polaires pour y déposer des
provisions et servir de point de repère.
Un autre [document]... fut trouvé sous un
petit calm, à une Journée de marche plus
au sud. {Tour du Monde, p. 23; janv.
1860.) Les voyageurs de oes réglons [le
Groenland] ont le soin de cacher sous des
huttes de pierres on caims, des provisions
destinées aux voyageurs qui viendront après
eux. (CoGHiN, Conf. et Lectures, p. 161 ;
1870.) Notre cairn de l'Ile Wienèke. (Ghar-
COT, Franc, au Pôle Sud, p. 34; 1906.)
CAKE [cake (gâteau) = prob. v. nor-
dique kaka],
S. m. - 1» - Gâteau anglais. Cf. plum-
CAKE.
n Ht venir un boulanger auquel il com-
manda 12 douzaines de cakes. (De Jouy,
Hermite de Londres, ii, 248 ; 1821.) Le
déjeuner se termina par un dessert com-
posé de fromage et de « cakes ». (J. Verne,
Les Indes Noires, ch. v; 1877.) Master
Willy avait... soustrait d'avance tous les
raisins du oaice. (Margueritte, Femmes
Nouvelles, p. 69; 1899.)
2o - Caoutchouc d'Afrique, ainsi
nommé à cause de sa forme.
Prix de vente : Lahou, cakes, 7 fr. 80 A
8 francs. [Caoutchouc et Gutta-Percha,
p. 167; sept. 1904.)
GAKE-WALK [cake, et walk (mar-
che) =3 teut. walk],
S. c. m. - Danse exécutée surtout
par les noirs employés dans les planta-
tions aux Etats-Unis. (Cf. citât, de P.
Bourget.) Sous une forme très modi-
fiée, cette danse a été introduite en Eu-
rope d'abord sur la scène, puis dans
certains salons, en 1903.
Ceux du caravansérail que J'habite ont
donné ce soir, pour notre divertissement, ce
qu'Us appellent un cake-waiJr, littéralement
une promenade du gâteau. C'est, en fait, un
concours de marche dont le prix est un gâ-
teau. (Bourget, Outre-mer, iï,2S3\ 1896.)
Le cake-walk n'est qu'une suite d'évolutions,
de déhanchements. (Larousse ; 1906.)
GALF [calf (veau)s v. teut. kalboz],
S. m. - Glace flottante des mers po-
laires, ainsi nommée probablement à
cause de sa forme.
Si cette protiAéranoe [de glace] était snb-
mergée â sa base, nous la nommerions un
calf. (J. Verne, Cap. Hatteras, p. 49;
1867.) La Panthère, en quittant Julianahand
pour continuer vers les parages du Nord
ses explorations, dut lutter ainsi contre les
calf, les aœ,.,. autant de glaces de diverses
dimensions. (Marmier, En Pays Loin-'
tains, p. 149; 1876.)
GAMPING [camping, subs. verb. de
to camp (camper) = fir. camp],
S. m. - T. de sport : campement en
plein air au cours d'une excursion spor-
tive de longue durée.
Le camping est la villégiature tradition-
nelle qui consiste à dire adieu pour quel-
ques semaines à la vie civilisée, â s'enfoncer
dans les bols pour y planter sa tente et
à vivre de chasse et de pèche. [Tour du
Monde, p. 26 ; 28 janv. 1905.) Bientôt le
camping, qui est déjà très à la mode, aura
des adeptes aussi nombreux et aussi en-
thousiastes que l'antomobillsme lui-même.
(Bailuf, Je Sais Tout, p. 732; juill.
1905.) Le camping prend chaque Jour plus
d'extension. (Larousse; 1906.)
GANDLE [candie (chandelle, bougie)
= lat. candela].
GANNEL-GOAL
— 23 —
GAP
S. f. - Unité photométrique, valant
0,110 de carcel environ.
Une nouvelle lampe... aurait une puissance
de 12.000 candies. (Electricien, p. 194;
1881.) Lampe Edison, type de 16 candies.
(Frémy, Encyc. Chim., v, 138; 1883.)
La candie équivaut à 0,112 carcel. (Jag-
QUEZ, Dict. d'Elect., p. 52; 1887.)
GANNEL-GOAL [cannel, ait. de
candie (chandelle); et coal (charbon)
= v. h. ail. choC].
S. m. - Gharbon industriel à longue
flamme, que Ton trouve principalement
dans les mines du Lancashire.
On en trouve une espace [de charbon] qui
a aases de consistance pour prendre le poU
A un certain point. Les Anglols le nomment
cannei coai. (Savary, Dict. de Comm.,
art. Gharbon, p. 975; 1759.) On trouve
dans les comtés de Lancastre et de Ghester
une espèce de charbon qu'on n'apporte pas
k Londres ; c'est le Irennei ou candle-coai.
(BuFFON, Minéraux, i, 515; 1783.) Le
Aog'liead... formerait la transition entre le
oannel-coal et les schistes bitumineux.
(Lapparent, Tr, de GéoL, i, 691 ; 1906.)
CANOË [canoë == haytien canoa],
S. m. - Pirogue nord -américaine. -
Embarcation très légère, qu'on manœu-
vre à la pagaie, à l'aviron ou à la voile
(ang.-américanisme)].
Ils [les Indiens] usent de oanoéi et vais-
seaux tout d'une pièce. (Lescarbot, Hist.
de la Nouv. 'France, p. 33; 1609.) Canots
de sauvages et canota d'écorce, canoës.
{Dict, de la Marine, p. 194; 1736.) Dans
aucun pays du monde, le sport du oanoA
n'est pratiqué avec autant d'ardeur qu'en
Amérique. {Aviron, p. 45, c. 1 ; nov. 1887.)
La forme la plus élémentaire du yacht pour
on est le canoë. (Daryl, Le Yacht, p. 318 ;
1890.)
D. = Ganoeinq : Le canoeing [est] un
sport se prêtant... aux longues flâneries sur
l'eau. {Photo-Joum., p. 12; 1893.)
Canoéiste : Les canoéistes partent en
forcée l'aventure. (Glandaz, R, du Tou-
ring-Club, p. 19; janv. 1906.)
GANT [cant = lat. cantus, d'où la
signiflcation d'accent, de jargon; puis
gémissement, plainte hypocrite].
S. m. - lo - Jargon d'une certaine
classe, en Angleterre, qui autrefois
affectait un grand formalisme; argot.
Dans le cant anglais, daJbe aie sens d'ex-
pert. (Fr. Michel, Dict. d'Argot, p. 131,
1856.)
2o - Hypocrisie, affectation, pruderie.
Le cant doctrinaire, si opposé au génie
nett actif, entreprenant et acconmiodant de
la France, a cessé de peser sur la société.
(Sainte-Beuve, Prem. Lundis, 8 août
1833.) Une Illustre Anglaise, que le cant ne
gênait pas beaucoup, s'étonnait que l'Apol-
lon du Belvédère et je ne sais quelle Vénus
antique pussent rester en présence dans le
Musée sans tomber dans les bras l'un de
l'autre. (About, Mariages de Paris, p.
336; 1850.) Quand un Anglo-Saxon peut se
débarrasser de l'hypocrisie etdu cant, toute
étude sérieuse de l'Ame humaine, si bardlo
soit-eUe, lui semble légitime. (Bouroet,
Outre-mer, ii, 191 ; 1896.)
GANTER [canter = abrév. du mot
Ganterbury, parce que, dit-on, c'était à
cette allure que les pèlerins se rendaient
autrefois au sanctuaire de Saint-Thomas
de Gantorbéry].
S. m. - Allure du cheval plus rapide
que le trot; petit galop. — Gourse d'es-
sai faite à cette allure.
Tous ceux qui avalent remarqué la iument
avant qu'elle ne prit son canter. {Sport,
p. 1, c. 4; 24 déc. 1862.) Le canter pris
par les chevaux avant le départ [pour la
course] est toujours suivi avec attention.
(Pbarson, Dict. du Sport Franc., p. 91 ;
1872.) Une rosse Frangipane... U est déjà
tout mouillé. Vousallei voir le canter.(Z0LA,
Nana,^. 410; 1880.)
GANTILEVER [cantilever; prob. de
cant (rebord), dont l'orig. est obscure,
et lever = fr. levier].
S. m. - Système de pont dont les tra-
verses en porte-à-faux s'équilibrent deux
par deux (ang.-américanisme).
Chacune des piles métalliques a sept éta-
ges et supporte une forme du type cantUe-
ver de 120 m. de long. {Génie Civ., iv,
138 ; 1883.) Les solutions diverses adoptées
[pour la construction des ponts] sont extrê-
mement nombreuses, depuis la poutre droite
ordinaire Jusqu'au cantiiever, en passant
par l'arc. (Lebois, Nature, p. 29, c. 1 ;
déc. 1897.) Les Anglais ont construit le plus
grand pont cantilever, le pont du Forth.
{Gr.Encycl., xxyii,254; 1900.)
GAP, GAPE [cap =3 lat. cappd[.
CAPTAIN
- 24 —
CARPETTE
S. m. ou f. - Coiffe légère et souple
en drap, casquette anglaise.
Ses cheveux en désordre qui s'échappaient
de sa cape de chasse. (Euo. Sue, Mathilde,
2« part., II, 217 ; 1869.) Us ont acheté... des
caps écossaises qu'Us Inclinent en arrière
et sur l'oreille. (Bbrr, R, Bleue, p. 468,
c. 1; oct. 1904.)
CAPTAIN [captain =v. fr. capitain],
S. m. - lo - Capitaine de navire.
On s'arrête an gré du driver ou du cap-
tain, sans témoigner d'hnpaUenoe. {Débats,
p. 2, c. 1 ; 4 sept. 1836.) rai dû supporter
oe baragouin avec des variations à mourir
de rire parle oaptaln, le second, le steward.
(Daudet, Petite J^aroisse, p. 122; 1895.)
2o - Le plus ancien des étudiants d'un
collège, d'une université.
Le doyen des élèves, le oaptain, a seul le
prlvUège de la solitude [dans sa chambre].
(CouBERTm, Edticat, en Anglet., p. 105;
1888.)
3^ ' Chef d'une équipe de rameurs,
de footballers, etc.
CAR [car = V. dial. fr. du Nord carre,
lat. carrus],
S. m. - Nom générique donné à toute
espèce de véhicule sur rails; s'applique
principalement aux voitures de tram-
ways électriques.
Nous continuons notre promenade dans
les rues de New-Tork, tantôt en voiture, tan-
tôt en car, tantôt à pied. (Hubner, Prom.
autour du Monde, i, 30; 1873.) Un car
électrique privé, où trouver alllenra cette
fantaisie? (Bourget, Outre-mer, i, 207;
1895.) Les voitures y sont rares et dhères,
— ]e parle surtout de New-Tork et de Phi-
ladelphie, -- mais les cars s'y succèdent de
minute en minute. (Brunetière, R, des
Deux-Mondes, p. 684; déc. 1900.)
BEM. — « Car » se rencontre souvent
en combinaison avec différents préfixes
(auto-car, tricar) et même avec d'autres
mots : cable-car, observation-car, side-
car et palace-car : Confortablement Ins-
tallé à une table d'une de ces voitures qui
portent le nom pompeux de palace-car.
(Bourget, Outre-mer ^ i, 54.) Cf. dining-
CAR.
•GARGO-BOAT [cargo = esp. cargo
(charge), et boat = ang.-sax. bât],
S. c. m. -Navire à marchandises,
bateau de charge.
La disposition même des paquebots pos-
taux ne permet pas de prendre le firet com-
mercial qui transite par cargo-boat. {J, Off.,
Sénat, ann., p. 629; 1887.) Les grands
cargO'boatB anglais et allemands. (Cle-
menceau, Illustrât,, p. 249, c. 2 ; avr.
1911.)
Abrév. : n s'agit de régler le ohargemeni
de façon que le cargo ne séjourne pas plus
de 24 heorea dans le port. (Souleyre, JR.
Scientif., p. 649, c. 1; mai 1912.)
GAEU8EL, GARISET [Kersey, d'a-
près le nom (d'orig. ang.-saxonne) du
village de Kersey, dans le Suffolk].
S. m. - Grosse toile analogue au ca-
nevas.
HIST. — Les liges du Rolahne qe âmes-
nent une manere de marchandise appelles
Kerseyes. {Rolls of Parliamentf m,
281; 1390.) [Murray.]
Une aune et demie de oarlié. {Vente des
Biens deJ. Casur; 1453.) [Godefroy.]Ca-
rises ou créseau d'Angleterre (1582.) [Gay,
Gloss, ArcMol,"] Leurs oarlseï, limestres et
serges de toutes sortes. (Du Chesne, Rist,
d'Angleterre, p. 8; 1814.) Garlsel : espèce
de canevas. (Agad., 1762.)
GARONAOE [carronade = de Car-
ron, ville d'Ecosse, où furent fondues
les premières bouches à feu de ce nom].
S. f. - Pièce d'artillerie de marine
tenant le milieu entre le canon et le
mortier.
Carronade. {Encycl, Méthod,, 1783.)
Une caronade de 36 du gaillard d'avant.
(Lucas, Procès-verb, de la perte du
« Redoutable », i®' brum. an XIV.)
Caronade : gros canon court d'Invention an-
glaise. (ACAD., 1835.) Le cuivre des caro-
nades étlncelalt comme de l'or. (Th. Gau-
tier, Tra los Montes, ii, 326; 1843.)
GARPBTTE [carpet = lat. catpita,
qui a donné en fr. carpite, au xm» s.],
S. f. - Petit tapis.
Carpettes on autrement tapis à emballer.
{Tarif d'entrée à Calais, 1582.) [Gay,
Gloss, Archéol,] Carpettes : ces sortes da
tapis [d'emballage] payent seize sols la dou-
zaine de droits de sortie. (Savary, Dict,
de Comm., i, 820; 1759.) Une carpette de
Smyrne. (Littré, ,1863.) Le grand maga-
sin... avait reçu un arrivage de vieilles
carpettes d'Orient. (Bourget, Eau Pro-
fonde, p. 8 ; 1902.)
GARRIGK
— 25 —
CENSUS
CARRICK [peut-être de John Do-
nald Carrîck, publiciste écoss. (1787-
1837). -- D'après Lami {DicL de Hn-
dwt, 1882), ce vêtement aurait été mis
à la mode par Garrick, le célèbre acteur
angl. du xviii« s.].
S. m. - Redingote ample à collet ou
à pèlerine.
Une dette qui, angment^o l'hiver pour
m'acheter an oarltft, monte... à 813 fr.
(Stendhal, Corresp,, i, 177; 8 août
1805.) Pantalon gris de fer, oarridc couleur
noisette. [Débats, p. 3, c. 1; 14 janv.
1830.) - AcAD., 1885. - Le oooher, toujours
grognon, vêtu d'un oarrlitk orasseuz. (Max.
DU Camp, Paris, i, 217; 1869.)
REM. — Le mot carrick, vêtement,
parait inconnu en Angleterre. Toutefois,
nous avons trouvé « courte pièce de
treillis appellée Carrick » dans un ou-
vrage traduit de Tangl. en 1656 : Sub-
side accordé au Roy, ii, 6.
CARRIER [carrier, du verbe to carry
(porter) = v. fr. karier, charier],
S. m. - Pigeon voyageur de race an-
glaise.
Le carrier, produit dn bagadals et du
biset. (De Rochas, Nature, p. 132, c. 2,
l«'sem. 1891.) Le pigeon carrier est, dit-on,
de race aslatiqne.(BARRAL-SAONiBR,Dic/.
d'Affricult., art. Pigeon, p. 181; 1892.)
CARTER [du nom de l'inventeur de
ce dispositif, J. Harrison Carter, méca-
nicien anglais, mort vers 1903].
S. m. - Technol. : enveloppe destinée
à protéger un engrenage ou certaines
pièces d'un mécanisme.
Tout compris, garde-obalne, carter et
pneumatiques, le tricycle pesait 16 kilos.
(Vélo-Journal, p. 2, c. 3 ; déc. 1891.) Tou-
tes les transmissions peuvent être mises à
l'abri de la poussière par un carter. {Vie
Scientif.,]^.Z99,c, 1 ;2«sem. 1898.)Gaclié
dans son carter de fonte,... l'appareil mys-
térleuz du changement de vitesse. (Mae-
TERUMCK, Double Jardin, p. 58; 1905.)
Couché sons l'ader dn carter qu'il trépane,
Vnloain vient d'achever de réparer la panne.
(Ed. Rostand, Bois Sacré, déc. 1908.)
CATGUT [catgut; de cat (chat) et gut
(intestin) = v. angl. guttas],
S. m. - Corde à boyau employée en
chirurgie pour les sutures.
Ligature de la continuité de l'artère bra-
chiale au-dessus du pli du conde avec un
simple fil de catgut. (C R. de VAcad, des
Sciences, lxxxiv, 658; 1877.) Les drains
de caoutchouc sont remplacés par du cat-
gut. (Dict, des Sciences Méd,, xx, .263 ;
1884.)
CATOGAN, CADOGAN [le général
Earl Gadogan, 1675-1726, avait mis à la
mode cette sorte de coifiTure].
S. m. - Nœud de cheveux retroussés
avec un ruban.
On les met [les cheveux] en bourse, en
cadenette, en cadogan. {Descrip. des Arts
et MH,, XIV, 10; 1780.) La farine qui entra
dans l'ample perruque du robin, la vergette
dn petitpmattre et l'énorme catogan dn bat-
teur de pavé, nonirlrait dix mille infortu-
nés. (Mercier, Tabl, de Paris, ch.
xxxu ; 1782.) Cadogan et catogan. (Acao.,
1798.) SUe mit nn pantalon de velours et des
bas ronges, avec une perruque à catogan.
(Flaubert, Mad. Bovary, p. 409; 1857.)
GEUiULAR [eellular = lat. cellula].
S. m. - Tissu léger, à mailles lâches,
extensibles, dont on fait principalement
des chemises ou vêtements de sport.
Pour les sports, on porte des chemises
d'un tissu spédal, oeJiniar day, qni semble
nn tricot à malUes plntAt lAches. (Mode
Prat,, p. 583, c. 1 ; 1904.) Chemises « eel-
lular • pour la vitte ou les sports. (Illus-
trât., p. 10, c. 1 ; 5 mai 1906.) Le col de
cellnlar est remplacé par un col de soie
blanche. (Fetnina, p. 280, c. 3 ; mai 1912.)
CELLULOÏD [celluloïd; lat. cellulo-
sus, et suff. oid, de st8o(, forme. Obtenu
d'abord par les frères Smith et John
Hyatt, en 1869, aux Et.-Unis, ce produit
fut breveté en Angleterre par Hyatt, en
1871.]
S. m. - Substance à base de cellulose
et de camphre, dont l'industrie d'imita-
tion fait un grand usage.
Le celiniofd, c'est-à-dire la matière nou-
velle avec laquelle on fait ce Jade, cet ivoire,
ce corail, cette écaille. (Richard, Figaro,
p. 1, e. 5; 19 sept. 1878.) Le celluloïd est
combustible à 240» (E.-0. Lami, Dict de
VIndust., II, 371 ; 1882.)
CENSUS [<cen8us (recensement) SB
lat. censtis],
S. m. - Relevé statistique décennal
de la population et de l'état du com-
merce et de l'industrie, aux Et.-Unis.
CENT
26 -
CHELEM
En 1880, le Censua estime la prodnoUon
totale de l'indastrle de la soie aux Etats-
Unis à 34.410.463 dollars. (Lami, Dict. de
VIndust., VIII, 280 ; 1887.) Le censas de
1880 ne comptait que 4.225.745 farmers.
(Jannet, Et.-Unis Contemp., ii, 175;
1889.) D'après le oensas de 1870, la popula-
tion des Etats-Unis s'élevait à 38.549.987 hab.
(La VISSE -Rambaud, Hist, Génér., xii,
658; 1901.)
CENT [cent (centième partie du dol-
lar) =lat. centwn, ou fr. cent\.
S. m. - Monnaie des Et.-Unis et de
quelques autres pays de rÂmérique,
valant environ fr. 06.
Le prix du transport de la Nouvelle- Or-
léans à Louisville ou à Cincinnati était de
6,7 et même 9 cents par livre anglaise.
(Débats, p. 1, C.2; 27 juil. 1835.) L'acre,
au Texas, s'obtient encore au prix de vingt
oenta. (Considérant, Au Texas, p. 77;
1854.) Les quelques cents qu'ils attrapent,
par ci, par lA, leur suffisent pour ne pas
mourir de faim. (Haussonville, A Trav,
les Etats-Unis, p. 154; 1883.)
GENTERBOARD [ centerboard ; \ de
center = fr. centre, et board (planche)
= teut. bort, fr. bord],
S. m. - T. naut. : semelle de dérive
qu'on peut, à volonté, immerger sous
le bateau pour en augmenter la stabi-
lité. — Bateau muni de ce dispositif.
Si nous voulons donner aux bateaux à
dérive un nom étranger, appelons- les des
eentreboard. (Sport, p. 2, c. 2; 28 mars
1860.) Leurs oenter-boards ne sont que des
quilles à pivot. ( Yacht, p. 115, c. 3 ; 1878.)
Course pour oenterboard beats, outters et
scbooners. (Yachting Gazette, p. 485,
c. 2; sept. 1904.)
GHAFF [chaff (paille hachée) «= v.
haut ail. cheva],
S. m. - Mélange de foin et de paille
hachés que l'on donne aux bestiaux.
Le chatt, comme on sait, est un mélange
de portions à peu près égales de foin et
de paille de blé. (J. des Haras, iv, 108;
1829.) A vendre... quelques tonnes d'avoine
pour chaff. (Hugo, Trav. de la Mer, i,
34; 1866.)
GHAIRMAN [chainnan ; de chair
(chaise, fauteuil) = v. fr. chaiere, et
man = teut. man],
S. m. - Président d'une assemblée.
d'une réunion : celui qui occupe le fau-
teuil.
Le ohairman, ou président du dîner, était
le célèbre Daniel 0' Connel. (R. des Dewc-
Mondes, i, 102; 1829.) Un chairman A
voix de Bamum, se levait... pour donner la
parole aux orateurs. (Bouroet, Outre-
mer, II, 13; 1895.) L'impartialité du chair-
man qui... n'est pas un homme de parti.
(Haussonville, Ecfio de Paris, p. 1,
c. 2; 6nov. 1911.)
CHALLENGE [challenge (déO) = v.
fr. chalenge].
S. m. - T. de sport : épreuve dans
laquelle le gagnant détient un objet
(primitivt. une coupe, d'où challenge-
cup) jusqu'à ce qu'un concurrent, dans
une épreuve ultérieure, l'en dépossède.
Par métonymie, l'objet lui-môme qui
constitue le prix de l'épreuve.
Deux lévriers... auront A recommencer
ensemble pour un prix final ou une cbal-
iengennip. (Poirier, Coursings, p. 34;
1885.) Dimanche dernier s'est disputé le
challenge interclubs de vingt kilomètres.
(Toîis les Sports, p. 4, c. 3; 7 mai 1897.)
Âdject. : Il s'agissait... d'assurer la pos-
session de la coupe challenge au régiment
détenteur. (Ideville, R. de CavaL, p.
467; 1904.)
GHAIXENGER [challenger].
S. m. - Celui qui prend part à un
challenge.
Nos Françaises érigées en cyciewornen...
n'ont plus rien A envier A nos cliaiiengers.
(Vandaele, Néolog, Exot., p. 12 ; 1902.)
GHANNEL [channel = v. fr. chanel,
canal].
S. m. - La mer de la Manche.
Ces marins des Channel Islande sont de
vrais Gaulois. (Huao, Trav. de la Mer,
I, 149; 1866.) M. Hubert Latham doit ten-
ter la traversée du Channel, A bord de son
monoplan. (Gaulois, p. 2, c. 4; 10 juill.
1909.) Ahl ce Channel I qui vient passer lA
Justement, entre Calais et Douvres I (Tris-
tan Bernard, Quinzaine IlL, p. 18,
c. 1; 20 août 1911.)
GHELEM [ait. de slam (écrasement)
= scand. slemba, slâmma, slamra].
S. m. - T. du jeu de whist, de bos-
ton ou de bridge : coup qui consiste à
faire toutes les levées.
Sohelem. (Landais; 1836.) ns parlaient de
CHÈQUE
— 27 —
GHOKE-BORE
ehelem, de trlok, de singleton. Je crus ▼oir
des Anglais débarqués de Brighton I (Gléon
G. D., Whist, p. 12; 1841.) Napoléon à
Sainte-Hélène ne pouvait s'asseoir à one
table de wblst sans essayer aussitôt le
cbelem. (Bourget, Outre-mer, ii, 140;
1895.)
REM. -- On dit aussi : faire quelqu*un
chelem ; c'est empêcher son adversaire
de faire une seule levée.
CHÈQUE [chèque ou check, de to
check (faire échec, [contrôler) = v. fr.
eschec].
S. m. - Bon à vue, détaché d'un livre
k souche et donné à un tiers sur un
banquier ou une société de crédit.
Les cheoka doivent être présentés dans
le plus oourt délai possible. {Encycl. des
Gens du monde, p. 620; 1835.) Le ohô-
que peut être tiré d'un lieu sur un autre.
(Bull, des Lois, XI» série, p. 729; 1865.)
Les dhèques sont devenus en Angleterre une
monnaie courante. (Acad., 1878.)
REM. — L'orthographe chèque pro-
vient de la forme primitive « Exchequer
bUl », bUlet du Trésor.
D. = Ghéquard : Celui qui trafique
de son influence et se la fait payer sous
forme de chèques.
Attaquer les ohéqnards, oonvainore de
vol des députés bien pensants I (Papillaud,
Corrupt, Parlement., p. 4; 1893.) Tu me
remercies de ne point dénoncer les ohé-
Viards, mais ]e deviens ainsi leur complice.
(BARRiBS, Leurs Figures, p. 268; 1902.)
REM. — Ghèque est aussi quelquefois
employé pour désigner la contre-marque
{check) que l'on a coutume d'attacher
aux colis, pour les identifier, sur les che-
mins de fer nord- américains : C'est [au-
tour des malles] une poussée des entrepre-
neurs d'express qui offrent leurs chèques.
(BouRQET, Outre-mer, i, 27; 1895.)
CHERRY-BRANDY [cherry (cerise)
=a germ. chirsa, lat. ceresia, et brandy
g. V.],
S. c. m. - Eau-de-vie de cerises; li-
queur à base de jus de cerises.
Gherry-brandy, arrack. (Catal, Off, de
VExposit, de tindust,, p. xxviii, c. 2;
1856.) La fabrication du Gheny-Brandy se
fait simplement par la mélange des infu-
sions de fruits avec le sirop de sucre, (ii.
Vinicole, p. 191, c. 1; août 1904.)
CHESTER [de Ghester, ville d'An-
gleterre, dans le Gheshire].
S. m. - Fromage anglais très re-
nommé.
Au dessert surviennent des pains énor-
mes de Ghester. (Wey, Angl. chez Eux,
p. 57; 1853.) Tomates crues, que des hom-
mes et des femmes voraces mangeaient sans
aucun assaisonnement avec leur chester.
(Hermant, Eddy et Paddy, p. 121;
1895.) Mon tortil de baron pour un peu de
Ghester I (Rostand, Cyrano, iv, 2; 1897.)
REM. — Le cheddar et le stilton sont
également fort appréciés en France.
CUEViOTTE [de Gheviot, chaîne de
montagnes entre l'Anglet. et l'Ecosse].
S. f. - Etoffe faite avec de la laine
d'Ecosse, dite de cheviot. D'abord,
mouton cheviot; puis, par métonymie,
laine cheviotte, et cheviotte (subs.).
Les montons anglais et écossais de mon-
tagne, les cheviot et les black-taceâ, pa-
raissaient pour la première fois dans nos
concours. (Lavergne, R, des Deux-Mon-
des, m, 853; 1856.) Deux mille pièces che-
viotte croisée. (J. Off,, p. 6304; 2 oct.
1872.) Drap cheviotte pour costumes de da-
mes. (Parlement, p. 4, c. 3; 9 nov. 1879.)
Le costume de voyage en cheviotte, le plaid
à carreaux. (VoGîiÉ, Maître de la Mer,
p. 141 ; 1903.)
GHINA-GLAY [Ghina (Ghine), et
clay (argile) = teut. klai],
S. c. m. - Terre argileuse pulvérisée
dont on se sert : lo pour apprôter les
tissus, 2o pour charger le papier.
Le china-day doit son nom à son analo-
gie avec le kaolin. (Larousse, SuppL;
1889.) China-olay pour papier supérieur.
(R. de la Papeterie, p. 39, c. 1 ; 1908.)
GHINA-GRASS [Ghina (Ghine), et
grass (herbe) = v. angl. graes, rad. v.
teut. grô].
S. c. m. - Plante de Ghine et de Su-
matra, dite Boehmeria nivea ; fibre tex-
tile qu'on en extrait.
Le cbina-groBB est travaillé par des pro-
cédés particuliers. (C. A. de la Soc. des
Ingén. Civils, p. 329; 1853.) Le cAIna-
grass, dont l'emploi se développe chaque
Jour au profit des arts textiles. (Alcan,
Tr. de la Filât, du Coton, p. 149; 1865.)
GHOKE -BORE [ choke - bore , ou
choke-bored ; to choke (étrangler) sa v.
CHRISTMAS
- 28 —
GLAYMORE
angl. acéociarif et bore (trou), ou bored
(percé) = V. teut. borôn],
A4j. - Se dit d'un fusil de chasse dont
la bouche du canon est alésée conique-
ment, pour améliorer la précision et la
portée du tir.
Comparaison du tir d'un fasU ordinaire
avec on foall cboke bored. (Album Ga-
land, p. 20; 1875-76.) Le fasU cAoJce-
bored est venu & temps pour rapprocher les
distances. (Larousse, SuppL, art. Fusil;
p. 860; 1878.) Mieux Tant... faire usage
d'an fasll dont les canons soient cliolce-
bore. (Lami, Dict, de PIndust,, ii, 322;
1883.)
Abrévt. : Des fosils spéoiaaz dont les
oanons sont cboke. (Leudbt, Almanach
des Sports, p. 256; 1899.)
CHRISTMAS [Ghristmas = v. angl.
Cristesmaesse, messe du Christ; c/im-
ten mas, puis christmas au ziv« s.].
S. m. - La fôte de Noël ; plus spécia-
lement la Noël anglaise.
Le Ghristmas est, et snrtont était, poor
Londres, comme le oamaTal ponr Yenise.
(Th. Gautier, Les Beaux- Arts en Eur., i,
p. 15; 1865. ) A Ghristmas, le geôlier, qaand il
a des prisonniers, leur donne un petit ban-
quet de famille. (Hugo, Trav. de la Mer,
1, 32 ; 1868.) Je donnerai un vrai dîner amé-
ricain de Ghristmas. (Hermant, Trans^
atlant., p. 91 ; 1897.)
D. 8 Ghristmas-card : Carte illustrée
portant des souhaits d'heureux Christ-
mas ou de bonne année, que Ton envoie
à cette occasion. Abrév. : un Ghristmas.
GLAIM [claim = V. fr. daim, droit
réclamé, réclamation].
S. m. - Concession de terrain dans
une région minière.
J*a]lal visiter la vUle de Kiandra, <iul est si-
tnée à environ deuxkllomdtres des plus b eaux
oiaims. {Tour du monde, p. 183; 2« sem.
1860.) Les mineurs indépendants... vivent
dans des cabanes Isolées, généralement dans
le voisinage Immédiat de leurs daims. (Si-
monin, Ouvriers des Deitx Mondes, m,
149; 1861.) On entend encore anjourd'hul
ces vaillants coups de hache et de pioche
dans les daims de Melbourne. (Taine, Litt.
Angl., iiiy 272; 1863.)
CLAN [clan = gaél. clann, famille].
S. .m. - lo - Autrefois, en Ecosse et
n Irlande, tribu formée par un certain
nombre de familles, sous la conduite et
l'autorité d'un chef héréditaire.
Dans les montagnes d'Ecosse, les chefs des
clans entretiennent... des gens lettrés pour
conserver la généalogie... de leurs familles.
(Expilly, Desc, Hist. des Iles Britann.,
p. 151; 1759.) -Agao., 1762. -Les dans
dépossédés se réfugièrent dans... les monta-
gnes. (A. Thierry, Conq. de VAngl., m,
445; 1825.) En Ecosse, les dans sont rentrés
an devoir. (Hugo, Cromwell, v, 12 ; 1827.)
2fl - Groupe, association ; coterie.
Nous somifaea tout un joU clan de fUles
riches, qui savons très bien qu'on ne nous
recherche que pour notre argent. (Tainb,
Graindorge, p. 224; 1868.) C'était la pe-
tite cour, le dan dont il s'entourait, gentils-
hommes décavés,... journalistes viveurs*
(Daudet, Rois en Exil, p. 124; 1879.)
GliARET [claret; c'est purement et
simplement l'ancien mot franc, claré
(xn« s.), claret, clairet (xiv« s.), vin
clair, que les Anglais nous ont emprunté
vers 1440, et qu'ils nous repassent avec
un sens spécialisé].
S. m. - Nom que les Anglais donnent
à nos vins de Bordeaux.
n place sur ma table ronde la bouteille de
claret. {Album Britann.,^. 58; 1830.) Le
dierry, le porto et le claret, on vin de Bor*'
deaux, précédent le Champagne. (Wey,
Angl. chez Eux, p. 57; 1853.) C'est fait.
— Mangeons. — Glarets, wlskya. Anges, ie
vous invite an gueuleton du sacre. (Huao,
Mangeront-ils? ii, 4; 1867.)
GLARET-CUP [claret, et cup = prob.
b. lat. cuppa].
S. c. m, -Boisson frappée composée de
vin de Bordeaux, de soda-water, de
kirsch, de cognac et de tranches de citron.
Le claret*cup se boit dans les réunions
de courses et de garden party. (Gourmet,
p. 7; 28 mai 1895.)- Buvant le cJaret-cnp
ou le Champagne i leors repas. (Bourget,
Etudes et Portraits, ii, 368; 1889.)
GLAYMORE [claymore = gaél. claid-
.heamhmôr, grand sabre].
S. f. - Large épée écossaise.
Les Galls... des monts Grampiens, armés du
long sabre à deux mains qu'ils appelaient
giajr-more ou le grand glaive. (A. Thierry,
Conq. de VAngl., n, 118 ; 1825.) On ne se
met plus sur les portes à Edimburgh quand
on volt passer la tartane [des highlanders] et
CLERGYMAN
— 29 -
CLUB
la daymore. (Michelet, Hist, de France,
I, ch. IV, p. 154 ; 1833.) - Acad., 1878.
CULERGYICAN [clergy = V. fr. cler-
gie, et man = teut. man],
S. m. - Ministre protestant ; ecclésias-
tique anglais.
Elle [Charlotte BrontA] reçut une proposi-
tion de mariage d'un clergyman qui semble
avoir été on homme anstdre. (MoNTéauT,
B. des Deux-Mondes, x, 174 ; 1857.) En sa
qualité de clergyman, il a fort bien pu se
tromper là où, en ma qualité de Français
et de laïque, Je pouvais faire des expérien-
ces concluantes. (Mérimée, Lett, à une
Inconnue, 24 juin 1866.) Le dergyman,
à table à cété du landlord, est le directeur
de la morale. (TAmfi, Notes sur l'AngL,
p. 214; 1872.)
GUBRK [clerk=lat. clericus],
S. m. - Employé, commis.
Un avocat nommé Stevens envoie son dlerk
porter une carte au chancelier. (Mérimée,
Lett. à une Inconnue, lôjuill. 1861.) Les
Olerks, sans se presser, crient les numéros.
(Taine, Litt, Anglaise, iv, 451 ; 1863.)
GUFF-D'WXîLLERS [cliff (rocher,
falaise) =v. teut. klibo;ei dwellers (ha-
bitants), de to dwell (habiter) = v. angl.
dwellan],
S. m. pi. - Nom donné aux troglody-
tes d'une certaine région des Et.-Uniç,
qui habitent d'une façon permanente
dans les rochers.
On entrait au moyen d'échelles mobiles,
que le GUff-dweller s'empressait de retirer.
(Nadaillac, Nature, p. 340, c. 1 ; 2® sem.
1882.) Des cliff-'dwellers, ces troglodytes
du grand caAon du Colorado. (Bouroet,
Outre-mer, ii, 7; 1896.)
GUNGH [clinch, du verbe to clinch
(cramponner) = v. haut. ail. klenken,
teut. klink, kling],
S. m. - T. de boxe : corps à corps.
L'un et l'antre pouvaient taper au cours
des oUnches. (Mortane, La Boxe, p. 54;
1908.) Les boxeurs échangèrent sans ardeur
aucune swings et dinches. {Echo de Paris,
p. 5, c. 2; 24 fév. 1911.)
GLIPPER [clipper= seand. klipp-a,
couper].
S. m. - Voilier d'assez fort tonnage et
bon marcheur; ainsi nommé parce qu'il
fend les flots.
Les olippers américains, tout vantés, sont
loin d'avoir cette élégance [des navires
d'Orient]. (Th. Gautier, Constantinople,
p. 213 ; 1853.) Les olippers longs de trois
cents pieds vont partir pour l'Australie.
(Taine, Litt. AngL, iv, 451 ; 1863.)
REM. — Skeat, après avoir noté l'étym.
ci-dessus, qui est celle que propose
Murray, suggère (éd. 1911) un rappro-
chement entre clipper (bateau rapide)
et le v. holl. klepper, coursier. Ce se-
rait un mot à ajouter à la liste des nom-
breux termes de marine empruntés à la
langue hollandaise.
GLO^^TN [clown = v. angl. cloun,
cloyne, prob. du scand. klunni (isl.),
klunn (suéd.), klunds (dan.), ou du
germ. Afônn^(nord-frîson), klùnj (holl.)]
S. m. - Pitre acrobate de cirque.
Quelques-uns de ces Clowns qui divertis-
sent si bien nos voisins d'outre-mer, doivent
débuter sous peu de Jours au théâtre des
Nouveautés. {Débats, p. 2, c. 2; 2 juil.
1830.) Le clown sauta si haut, si haut, Qu'il
creva le plafond de toiles. (Banville, Saut
duTrempUn, 1867.) J'aurais droit au titre
de clown familier des forêts ; Dans tous leurs
casse- cous J'exécute une danse. (Huao,
Théâtre en Liberté, p. 146; 1867.)
D.= Clownerie : Pitrerie, cabriole de
clown.
Les mêmes clowneries et les mêmes sauts
à travers les ronds de papier. (Banville,
Odes FunambuL, Commentaires, p. 190 ;
1873.)
Clownesse : Qigoter le plus agréable-
ment du monde, à la manière des clownesses.
(P. Adam, Les Lions, p. 2â ; 1906.)
Clownesque : Nous avons vu un autre
médium... prendre des poses clownesques
qu'il est impossible de conserver dans l'état
normal. (Brault, R. du Monde Invis.,
p. 592; 1905.)
I. GLUB [club = scand. klub (dan.),
klubb (suéd.), klubba (isl.) dont le sens
primit. est « gros bâton », — cf. club
II, — d'où « bloc, masse ». Dans Sher-
wood's Index to Cotgrave (1632), on
trouve le verbe to clubbe : « mettre ou
despendre à l'égual d'un autre » ; puis,
dans Pepys Diary (1659-1660), le subs.
club, dans le sens « réunion »].
S. m. - lo - Association politique;
cercle mondain; groupement sportif;
réunion en général.
CLUB
30 —
COAGHMAN
Les Anglols... font entre eoz une eepëoe
de Société qu'ils appellent Clubs. (G.
MiEGE, Etat Présent d*Anglet., i, 273 ;
1702.) Les uns se font introduire dans les
Clubs, les autres vont dans les tavernes.
(D. DE GoMicouRT, Obscrvateur franc,
à Londres, iv, 93; 1770.) C'est là [dans
les tavernes] qne se tiennent une partie des
Clnba, où se goûtent presque tous les plai-
sirs de la société en Angleterre. (Linguet,
Annales, ii, 48; 1777.) Chaque Club a ses
statuts, et un président pour les faire ob-
server. (GoYER, Observ. sur l'Anglet,,
p. 253; 1779.) Ces messieurs nous annon-
Gèrent leur projet... de former nncioJb dans
lequel seraient admis tous ceux qui feraient
profession de penser comme eux. (Laro-
CHEFOUCAULD, Monit., réimp. p. 569, c.
2; mars 1790.) - Acad., supp., 1798. -
C'est un club de démons, un sabbat de pa-
pistes 1 (Hugo, Cromwell, i, 5; 1827.)
2o - Lieu où se tiennent les réunions
d'un club.
Nous vîmes le olub orné dans le genre
français, majestueux et enfumé. (Sten-
dhal, Corr, Inéd., 4 oct. 1812.) Je l'a-
vais vu, par une nuit de tempête,... sortir
du club à une heure du matin. (Taine,
Graindorge, p. 98; 1868.)
REM. — Une foule de groupements,
qui ne sont pas tous d'origine angl.,
ont fait entrer le mot club dans leur rai-
son sociale, tels le Jockey-Club {g. v.),
l'Automobile Club, le Club alpin, le Ra-
cing-Club, le Touring-Club, le Yacht-
Club, etc.
D. = Clubiste : celui qui fréquente
les clubs politiques.
AcAD., supp., 1798. - Journaliste et du-
biste toujours haletant [Cam. Desmoulins],
Il se vantait d'avoir toujours en six mois d'a-
vance sur l'opinion publique. (Ste-Beuve,
Prem. Lundis, 28 juil. 1826.)
Glubmam, glubwoman : celui, celle
qui fait partie d'un club; au masc, a
souvent le sens d'homme élégant et
mondain.
[Elle avait] trompé oe charmant homme
avec un dnbman très à la mode. (Bour-
GET, Mensonges, p. 168; 1888.) L'une des
olubwomen fait, en scène, une lecture sur
les arts. (Adam, Vues d'Amer,, p. 288 ;
1906.)
Interclubs : se dit d'une épreuve
sportive disputée entre divers clubs ou
sociétés.
Rallies ou cross -countrys interclubs.
(SAiMT-GLAm, Jeux en Plein air, p. 248 ;
1889.)
II. CLUB [club (b&ton) =: isl. klubba,
suéd. klubbf dan. klub. Cf. club I.]
S. m. - Crosse à bout ferré dont on
se sert pour jouer au golf.
n est interdit au Joueur [de golf] de tou-
cher à sa balle autrement qu'avec un club.
{Nouveau Larousse ill., iv, p. 886,
c. 2; 1901.) Le oieelc est un club à manche
rigide. (Claremont, Livre des Sports,
p. 96; 1910.)
BEH. — Outre le cleek, les joueurs
de golf se servent du driver, du putter
(q, V.), du brassie, de l'iron, du lofter,
du mashie et du niblick, clubs qui ont
tous leur rôle déterminé.
GLXTB-HOU8E [club I, et house (mai-
son) = teut. hûs],
S. c. m. - Maison où est installé un
club.
La Société Nautique de la Basse-Seine
avait organisé à son dub-house, à Courbe-
voie, un assaut d'armes. (Tous les Sports,
p. 3, c. 2; 29 mars 1897.)
GOAGH [coach = fr. coche].
S. m. - Diligence ; aussi, abrévt. pour
mail-coach {g. i;.),
sur six personnes que contenait le coach
de Windsor, il était rare qu'il n'y eût point
une ou deux femmes habillées en hommes.
(Hugo, Homme qui rit, i, 338; 1869.)
Chacune [des maisons des riches Américains]
suppose, comme accompagnement habituel,
des chevaux et un coach. (Bourget, Ou-
tre-mer,!, 64; 1895.)
GOAGHING [coaching, subs. verb.
de to coach, lui-môme de coach = fr.
coche].
S. m. - Le sport, l'art de conduire un
coach.
Un vrai coaching dans le genre qui réus-
sit tant en Angleterre. (Milton, Figaro,
p. 3, c. 3; 2 juin 1878.) Le goût du coa-
ching est arrivé à un point tel qu'il a en-
gendré la coachomanie. (Grafty, Paris-
Sportif,!^. 297; 1896.)
COAGHMAN, = WOHAN [COach-
man, coach woman ; de coach, et man
(homme) = teut. man; woman (femme)
= ang.-sax. wifman].
COALTAR
— 31 —
COCKPIT
S. m. ou f. -^Gelui, celle qui conduit
un coach.
Ernest descendit lentement de sa ban-
quette, en vrai coacbman. (Beauvoir,
Hist, Cavalières, ii, 182; 1838.) Souvent,
la future coaohwoman se trompe de guide.
(Mégnin, Femina, p. 177, c. 1; avr.
1905.)
COALTAR [coaltar; de coal (char-
bon) = V, haut ail. chol, et tar (gou-
dron) = ang.-sax. , teru\.
S. m. - Goudron minéral extrait de
la houille.
LiTTRÉ, 1863. - La poudre de coaltar,
comme toutes les poudres oarbonifôres,
noircit ce qu'elle touche. (Littré-Robin,
Dict. de Méd.f 1873.) Opôre les lavages et
les pansements avec de l'eau coupée de
coaltar saponiné. (Maupassant, Contes
Choisis, p. 148 ; 1886.)
D. = Coaltarer, Goaltariser : Lit-
TRÉ, 1872. - La vigne étant taillée et pro-
fondément déchaussée, on coaltare au gros
pinceau la tige dépouillée de ses vieilles
écorces. (Paryillb, J. Off., p. 2510; avr.
1876.)
Coaltarisation : Littré, 1872. - La
coaltarlsatlon, quand eUe est mal faite, est
insuffisante, car elle laisse subsister tous
les dangers que renferme le sous-plancher.
(Nature, p.'383, c. 1 ; 2« sem. 1897.)
GOATING [coating; de coat=3V. fr.
cote, cotte, et suff. ing],
S. m. - Sorte de peigné anglais mat.
Les coatings et les molletons étaient en
général d'une confection soignée. {C,R. de
VExposit, de /S:83 [Turqan, Gr, Usines,
vm, p. 83].) On note quelques demandes en
coatings fantaisie. {Monit. des Fils et Tis-
sus, p. 392, c. 2 ; 1875.) Coatings imperméa-
bilisés. (Quinzaine lit., p. 29; 27 avr.
1912.)
GOB [cob; peut-être du dial. nord-
angl. cob (testicule), d'où cheval non
châtré].
S. m. - Cheval robuste et court de
jambes ; double poney.
Je dteral un très bon cob à M. Plngrié,
Macbecoul. (Milton, Figaro, p. 3, c. 5 ;
2 avr. 1880.) Il commença de se diriger
vers le Bois, monté sur un cob alezan.
(BouRGET, Cœur de Femme, p. 105;
1890.)
COCKER [cocker, abrév. pour wood-
cocker : chien dressé à la chasse de la
bécasse, wood-cock].
S. m. - Petit épagneul de chasse,
de race anglaise.
Trois cockers et un dumber. (Pichot,
R. Britann., p. 508; juin 1863.) Le coiîker
est une race d' épagneul anglais qui vient de
passer récemment le détroit. (Chaillou,
Chien de Chasse, p. 85; 1867.) Le cocker
est le plus charmant et peut-être le plus
intelligent de tous les épagneuls. (Pai-
RAULT, Dict. des Chasses, p. 69; 1885.)
GOCKNET [cockney = IMurray pro-
pose coken-egg , « coco », appellation
enfantine pour « œuf » ; d'où : mignon,
poule mouillée, (^ta^, par opp. à
paysan. Skeat suggère le v. fr. coqui-
ner, mener la vie d'un mendiant, d'un
gueux, et acoquiné, devenu paresseux
comme un mendiant].
S. m. - Badaud, flâneur des rues de
Londres.
Une qualité qui distingue les natifs de
Londres, c'est une curiosité crédule, qui
leur a fait donner le nom de cookneys.
(St-Constant, Londres et les Angl., i,
145; 1804.) Les cockneya de Londres...
. trouvaient fort mal qu'on ne leur gagnât pas
tous les Jours des batailles de Poitiers. (Mi-
GHELET, Hist. de France, ix, 1; 1840.)
Votre projet d'aller à Blchmond voir pécher
à la ligne et dîner les cockneya le diman-
che avec leurs moitiés ne vaut rien. (Mé-
rimée, Lett. à M»»« Senior, 10 >vr.
185...) Le cockney a plusieurs des traits du
badaud de Paris. (Littré, supp., 1877.)
D. = GocKNEYiSME : La témérité indomp-
table du Normand, un cockneylsme exagéré .
(Ghasles, Litt. et Mœurs des Anglo-
Amer., p. 279; 1851.)
COCKPIT [cock-pit, arène pour les
combats de coqs. Primitivt., à bord des
navires de guerre anglais, le cockpit était
le local où l'on recevait et soignait les
blessés].
S. m. - Réduit ménagé à l'arrière des
bateaux de faible tonnage, et où se
place généralement le timonier.
n [le bateau] n'a que des cock-pits dans
lesquels se tiendront l'équipage et le timo-
nier. (Le Yacht, p. 214, c. 2; 1878.) Le
cockpit sera une boite enfoncée dans le
pont entre les deux blloires. (Moissenet,
Construction du Yacht, p. 205 ; 1896.)
COCKTAIL
— 32 —
GOLLIE
COCKTAIL [cocktail, littéralement
« queue de coq ». Appellation argotique
nord-améric, d'orig. inconnue],
S. m. - Boisson glacée faite avec du
vin ou du curaçao et quelques gouttes
de bitter, le tout aromatisé d'écorces
d'oranges vertes et de cannelle.
S'A [le candidat aoz éleotlons] ne aavait
prendre on cocktail avec élégance, U per-
drait tonte popularité. (E. Reclus, Tour
du Monde, i, 191; 1860.) Beaucoup de
gens viennent... lire les Joomaox, prendre
on coclr-tafl an bar. (Haussonville, A
Trav, les Etats-Unis, p. 26; 1883.) Boire
des oook-taila et dn wUaky, côte à oéte avec
des Jockeys et des bookmakers. (Bourobt,
Cœur de Femme, p. 98; 1890.)
COFFERDAM [cofferdam; de coffer
= fr . coffre, et dam (digue) = teut. dam],
S. m. - lo - Toute espèce de com-
partimentage étanche; batardeau.
Les progrés faits dans le système des
pièces et des cotterdama ponr l'établisse-
ment des fondations. (Perdonnbt, No-
tions gén. sur les Chem, de fer, p. 222;
1859.)
2o - Plus spécialemt., en termes de
marine : cellule de faible volume qu'on
garnit de substances absorbantes, pour
empêcher Tirruption de l'eau à l'inté-
rieur d'un navire.
On se prémunit contre les eonséqnenoes
d'une voie d'eau par l'emploi du oofferdam.
(Lami, Dict. de VIndust,, art. Nav. de
Guerre, p. 770, c. 2; 1886.) En dedans
de cette ceinture et du bordé se trouve un
cofferdam rempli de cellulose. {Rev. Marit.
et Coloniale, cxxviii, 130; 1896.)
COHËRER [to cohere a lat. co-haB-
rere],
V. n. - T. d'électro-techn. : en par-
lant de la limaille du radio-conducteur,
être cohérente. Cf. cohéreur.
n suffit de communiquer un léger ébran-
lement mécanique à la limaille cohérée ponr
faire disparaître la conductibilité. (Hospi-
talier, Nature, p. 60; juin 1897.) Ces
limailles sont cohérées sous l'action d'os-
cillations. (Boulanger-Ferrié, Télégr,
sans fil, p. 212; 1907.)
REM. — Pour expliquer le phénomène
inverse, les savants ont créé le terme
décohérer et ses dérivés décohéreur,
décohéreni.
COHÉREUR [coherer; du verbe to
cohere et suff. er],
S. m. - Nom donné, en 1892, par
le physicien angl. Lodge, au tube ii
limaille servant de détecteur dans les
postes de télégraphie sans fil.
Le drcttit... est relié directement an
cohéreur. (Hospitalier, Nature, p. 60 ;
juin 1897.) Pour toutes les applications
pratiques, le oohéreur est un détecteur
infiniment supérieur à tous les autres. (H.
PoiNCARÉ, Théor. de Maxwell, p. 37;
1907.)
COKE [coke = prob. v. angl. dial. du
Nord colk (noyau, cœur, s, e, de la
houille)].
S. m. - Résida solide de la distilla-
tion de la houille.
Ces coaka... peuvent être distingués
comme ayant différents degrés de torréfào-
tion. (Morand, Charb, de Tei^e, n, p.
415; 1778.) Les Anglois fondent la plupart
des minerais de fer avec les coaks. (Buf-
FON, Minéraux, i, 553; 1783.) On con-
somme moyennement 21 de coJre pour ob-
tenir 10 de fonte. (Dufrénoy-Beaumont,
Voy, Métallurg. en Anglet,, p. 462;
1827.) Le coke est un bon oombustible.
(AcaD., 1836.)
D. = CoKERiB : Construire de nonvelles
ookeries pour alimenter les forges de l'Est.
(Génie Civil, ii, 312; 1882.)
CoRETiER, COKIFICATION : Conditions
convenables pour la ooUfication et la com-
bustion. (A. Techn., p. 4; 10 nov. 1904.)
COLD-CREAM [cold (froide) =» v.
teut. kaldoz, et cream (crème) =s v. fr.
cresme].
S. c. m. - Composition cosmétique
analogue au cérat.
Un teint frais est monotone I l'on préfère
un enduit de poupée fait avec du rouge, du
blano de baleine et du coldcream. (Bal-
zac, Béatrix, iv, 43; 1846.) n n'y avait
Jamais asses de cold-cream sur sa peau, ni
de patchouli dans ses mouchoirs. (Flau-
bert, iM»«« Bovary, p. 265; 1867.) Elles
ont soupe, veillé; le lendemain matin, beau-
coup de pommade et de cold-cream; cela
leur fait un teint unique. (Taine, Grain-
dorge, p. 35; 1868.)
COLLŒ [collie, étym. douteuse.
Skeat suggère « coally, coaly », cou-
leur de charbon].
COLLOÏDAL
- 33 -
COMMON
S. m. - Race de chiens de berger
d'origine écossaise.
Le « colley », chien particulier à cette
contrée dn Royaume-Uni [la basse Ecosse]...
rôdait antonr da pâturage. (J. Verne,
Indes Noires, rv; 1877.) Le Collie... est
un chien de taille moyenne mesurant de
50 à 60 centimètres de hauteur à l'épaule.
(OusTALET, Natme, p. 39, c. 2; déc.
1904.)
COLLOÏDAL = ALE [colloidal, mot
dû, comme le suivant, colloïde, q, v., au
chimiste angl. T. Graham, 1805-1869].
A4j. - Qui concerne les colloïdes.
C'est en étudiant la diffusibilité des corps
en solution que Graham a caractérisé et
défini les substances qu'il a appelées col-
loïdales. (Wurtz-Friedel, Dict. de
Chim,, 2e suppl., p. 1256; 1894.) Le type
le plus commun d'une solution colloïdale,
c'est l'eau de savon. (Dastre, A. des
Deux-Mandes, p. 228; mars 1905.)
COLLOÏDE [coUoid =3 g^ec xàWat.
(colle), et elôoç (forme), mot dû à T.
Graham].
Adj. - Se dit de certaines substances
incristallisables , comme l'albumine,
l'empois d'amidon, etc.
Séparation des substances colloïdes et cris*
talloldes effectuée par diffusion. (Wurtz,
Dict. de Chim., i, p. 1145, e. 1 ; 1868-
1876.)
COMBINAISON [combination = bas-
lat. combinationem].
S. f. - Vêtement de dessous : che-
mise et pantalon ou caleçon combinés,
d'une seule pièce.
On devine, car c'est l'hiver, l'anatomle
délicate BOUS le paletot oréme, sous les tri-
cots, les laines et les comJbinaisons. (BouR-
OET, Outre-mer, 11, 100; 1895.) Combi-
naison en nansouk orné d'une broderie fes-
tonnée. {Mode PraL, p. 256; 1903.)
COMING MAN[coming (arrivant), et
man (homme) ; littéralement a l'homme
qui va venir »].
Loc. employée surtout par les sports-
men : coureur débutant, sur lequel on
fonde des espérances pour les épreu-
ves futures. Par ext. : homme d'avenir.
Mertens, le coming man américain de
1898. {Sport Univ. III., p. 242 ; 1898.) Un
tel vous Jurera que c'est [le coureur cycliste]
un grand crack, tandis qu'un autre, se mê-
lant à la conversation, lui décernera seu-
lement le titre de coming-man. (J. d'Or-
say, Matin, p. 1, c. 1; 27 sept. 1904.)
Lord Robert CecU se frayait sa route vers
les premiers rangs de son parti et du parle-
ment, où dé]à on voit poindre en lui le « co-
ming man ».(Hamblle, ^nn. des Sciences
Polit., p. 695; nov. 1904.) Je parle au
nom d'un comingman français, presque un
novice. (Tr. Bernard, Nicolas Bergère,
p. 201; 1911.)
COMITÉ [committee, du fr. commet-
tre, par le part, passé commis, anglo-
fr. committe = lat. committere],
S. m. - Réunion d'un nombre géné-
ralement restreint de personnes appe-
lées à délibérer sur une question, une
affaire ; commission. || En petit comité,
entre soi.
Les envoyer... aux Gommitties des deux
Chambres qui ont Inspection... sur les Taxes.
(Laurens, Subside accordé au Roy, p.
24; 1668.) Messeigneurs du Conseil, pour
plutôt dépécher les affaires, se sont divi-
sés en différents Committés. (Ghamber-
layne, Etat Présent d'Anglet., p. 196 ;
1688.) Le régent me dit qu'il formerait un
comité (car on ne parlait plus qu'à l'an-
glaise) de quelques-uns du conseil de ré-
gence. (Saint-Simon, itfém., XIV, 3; 1717.)
Travailler en comité, (âcad., 1740.) Je son-
perai demain avec lui; mais ce ne sera pas
dans un petit comité, dont je suis très fâ-
chée. (Du Deffand, Lett. à H. Walpole,
24 févr. 1770.) Mademoiselle Iflimi, ainsi
s'appelait mademoiselle Pinson en petit co-
mité. (Musset, Mimi Pinson, m; 1846.)
COMMODORE [commodore = prob.
du boll. kommandeur],
S. m. - Capitaine de vaisseau com-
mandant une division, en Angleterre
ou aux Etats-Unis.
On fit Anson commodore, c'est-à-dire
chef d'escadre; on lui donna cinq vaisseaux.
(Voltaire, Siècle de Louis XF, ch. 27;
1768.) Le commodore Byron part des Dunes
le 20 Juin 1764. (Bougainville, Voy. aut,
du Monde, p. 6; 1771.) Le commodore,
guidé par Tézalmen, se dirigea vers la tente
où devait avoir lieu l'entrevue. (Lavollée,
R. des Deux-Mondes, viii, 511; 1857.)
Le conmiodore Anson. (Acad., 1878.)
COMMON [common = lat. commune,
fr. commun].
COMMONER
-34 -
GOMPOUND
S. m. - Pâturage communal.
Le Common, Immense prairie... ombragée
de qaelcpies érables. (Th. Pavie, Souve-
nirs Allant., I, 266; 1833.) k gaaohe se
déoouTrent des villages... des bois, des corn-
mons. (EsQUiROS, R. des Deitx-Mondes,
XI, 402 ; 1857.) Lynmore, avec son château...
et son vaste common. (GocHiNf Conf. et
Lectures,p.2^2; 1870.) Noos longeons des
commons abandonnés, sauvages, où, de
loin en loin, un oheval paît dans la solitude.
(Taine, Notes sur VAnglet,,^, 172 ;1872.)
COMMONER [commoner; de com-
mon, et suff. er],
S. m. - l» - Bourgeois.
Fils d'un pauvre ecclésiastique, admis,
on ignore comment, parmi les commoners
de l'Université d'Oxford. (Foroues, R. des
Deux-Mondes j xi, 154; 1857.) En Angle-
terre, quand une femme titrée soit de son
chef, soit par suite d'un premier mariage,
épouse un commoner, elle conserve son
titre. (Gaulois, supp.,p. 1, c. 3; 28 févr.
1905.)
2» - Membre de la Chambre des
Communes.
On ne trouvera pas de lord, coupable, qui
ait gagné à n'être pas jugé par un jury de
Commoners. (De Lolme, Constitution
de VAngl., p. 257; 1771.) La presse an-
glo-indienne craignait que sir Henry Nor-
man, simple commoner, n'eût pas le pres-
tige de ses nobles prédécesseurs [au poste
de vice-roi des Indes]. {Temps, p. 2, c. 3;
22 sept. 1893.)
COMPOST [compost = V. fr. com-
post, du lat. compositum],
S. m. - Engrais composé de détritus
végétaux, de débris animaux et de ré-
sidus ménagers ou agricoles.
HIST. — Tous les compos du fiens... me-
ner sus les terres de la dite ferme. (Saint-
Amand, Arch, de la Seine-lnf., 1275.)
De compost mettre hors et traire. (R. d'ân-
NEBAULT, Coutum, de Norm., en vers,
p. 96, xiii« s.) [Moisy.]
Mettre une terre en bon compost. (Tré-
voux, 1771.) On fait ordinairement de la
vase marine des composts au printemps avec
du fumier. (Maison Rust., p. 76, c. 2;
1834.) Ce serait une erreur de croire qu'en
faisant des composts, on a pour but unique
de donner aux plantes exotiques une terre
absolument semblable à celle qu'elles avaient
dans leur pays natal. (Bon Jardinier, p.
69; 1841.) Améliorer une terre aveo le
compost. (LiTTRÉ, 1863.)
REM. — D'après Du Cange et Murray,
dès le xni« s., le mot lat.-angl.-nor-
mand compostum (engrais) était en
usage en Angleterre ; il était aussi, sous
la forme compo^^^ très usité en Norman-
die à cette époque. Le mot parait être
tombé chez nous en désuétude, et avoir
été repris aux Anglais au xviii« s. Il a
donné comme dérivé « composter »,
qu'enregistre le Dic\. de Trévoux.
I - GOMPOUND [compound (com-
posé) = y. fr. compondre, lat. compo-
nere],
Adj. - lo - Se dit des machines à.
vapeur dans lesquelles la vapeur se
détend progressivement en passant par
deux ou plusieurs cylindres.
L'adoption des machines Wolf dites com-
pound. (R. Marit. et Coloniale, xli,
292; 1874.) Cette machine [à double dé-
tente] récemment construite par M. Mallet,
est désignée sons le nom de locomotive
Compound. (Parlement, p. 2, c. 6; 24
déc. 1879.) L'application du système com-
pound aux machines marines... a permis de
réaliser des économies considérables de
combustible. (Sauvage, Machine Loco-
motive, p. 202; 1894.)
Substantivemt : Considérons une ma-
chine ayant pour cylindre unique le cylindre
à basse pression de la compound. (Id^,
ihid.j^. 200; 1894.)
D. s= Compoundage : Pour aller au delà
[d'une certaine puissance], il faudrait com-
biner la surchauffe et le compoundage. (R.
Gén.des Ch. de Fer, ^. 317; nov. 1904.)
2° - Plaque, métal compound : blin-
dage de fer et d'acier.
Le blindage sera formé d'une seule épais-
seur de plaques Compound ayant 5 pouces
et demi d'acier et 10 pouces trois quarts
de fer. (Génie Civil, p. 136, c. 1; 1881.)
Les essais de cuirasses... ont montré la
supériorité de l'acier nickelé sur l'acier et
sur le métal compound dont font usage le
Anglais. (R. Milit, de l'Etranger, xxxix,
547; 1891.)
3° -Dynamo, disposition compound :
se dit des machines électr. dans les-
quelles on combine l'enroulement en
série et l'enroulement en dérivation.
COMPOUND
— 35 -
CONGRÈS
Machines à excitation en double circuit,
appelées aussi machines compound. (Du-
MONT, Dict, d'Electr., p. 451; 1889.)
II - COMPOUND [compound = prob.
du malais kampong, marché].
S. m. - Nom donné, dans les exploi-
tations diamantifères et aurifères, aux
quartiers assignés aux mineurs et dont
ils ne doivent pas s'éloigner sans avoir
été visités.
Chaque compound peut contenir de 1.000
à 2.000 noirs. {Econom. Franc,, p. 434,
c. 2; avr. 1897.) Au commencement de
1901, le nombre des indigènes dans les
oompounds était de 6.717. (Debray, Mess,
de Paris, p. 2, c. 1, 22 sept. 1904.)
CONFORT [comfort = v. fr. cunfort
(xie s.), confort (xiii* s.), qui voulait dire
<c secours, assistance ». Nous a été pris
par les Anglais et nous est revenu d'ou-
tre-Manche, vers le commencement
du XIX* s., tout d'abord avec le sens
tt agréments, commodités »].
S. m. -Bien-être matériel; ensemble
des conditions qui assurent ce bien-être.
Les comforts des auberges nous étonnent
toujours. (SiMOND, Voy. d*un Franc,
en Angle t., i, 24; 1816.) On y trouve [chez
le duc de Bracciano] le confort réuni à une
élégance suprême. (Stendhal, Promen,
dans Rome, i, 167; 1829.) Quand vous
ires à Pise, Je tous recommande l'hôtel de
la Grande-Bretagne. C'est la perfection du
confort. (Mérimée, Lett.à une Inconnue;
8 oct. 1858.) Rien ne manque au confort
de cette maison, (âcad., 1878.)
D. = Inconfort : Cette cornette et l'in-
oottfort général donnent un style monasti-
que à ces dépendances [du couvent de Sainte-
OdJle]. (Barrés, Service de l'AUem., p.
102; 1905.)
CONFORTABLE [comfortable, lui-
même emprunté de Tanglo-franç. con-
fortable, dérivé du v. fr. conforter],
I - Adj. - lo - Qui procure du con-
fort; commode, agréable.
Ces Messieurs passèrent une nuit très
contortahlSf c'est-à-dire aussi bonne qu'il
étoit possible. (Ghastellux, Voy, dans
l'Amer. Sept,, l, 78; 1786.) J'ai été aussi
étonné que bien aise des détails que tu me
donnes sur ton établissement confortable
là-bas. (Lamartine, Lett, au Comte de
Virieu; 21 oct. 1818.) Les waggons sont
très peu confortables; il n'y a point de
seconde classe. (Ampère, Promen. en
Amer., i, 23; 1855.) Un logement confor-
table. (Acad., 1878.)
2° - A son aise.
Ces habillements [de sport] sont les seuls
dont ils aient soud , dans lesquels ils se
sentent « confortable •. (Goubertin, Edu-
cat, en Anglet., p. 112; 1888.) Asseyez-
vous entre nous deux! Êtes-vous confor-
table? (M. Prévost, Heureux Ménage,
p. 251, 1901.)
REH. — Le vx français avait aussi
confortable, mais dans le sens de « se-
courable, fortifiant »; et confortable-
ment, qui signifiait « efficacement ».
II - S. m. - L'ensemble des choses
qui constituent le confort.
On ne peut voir que du confortable vul-
gaire dans les petites maisons... de Reims
et de Dijon. (Stendhal, Mém, d'un Tou-
riste, II, 304; 1838.) Il quitta sa maison,
si bien montée, son confortable anglais
rehaussé de luxe créole. (Taine, Grain-
dorge, p. 98; 1888.) n cherchait avant
tout le confortable. (Acad., 1878.)
D. = Gonfortablement : Nous som-
mes établis très confortablement, et nous
vivons solitaires, le soir au moins. (La-
martine, Lett, au Comte de Virieu;
10 janv. 1834.) n est confortablement
logé. (Acad., 1878.)
Inconfortable : adj. et subs. L'incon-
fortable accepté par la nature ouvrière des
peintres. (Concourt; 20 oct. 1865.) Ce
goût de l'inconfortable qui caractérisait
si éminemment nos pères. (Feuillet, La
Morte, p. 23; 1886.)
CONGRÈS [congress = lat. congres-
sus, — Le Gongrès des Et.-Unis tint
sa première séance le 4 mars 1789; il
avait été précédé du Gongrès de la
Gonfédération (1781-1789) et des Gon-
tinental Gongresses of the Revolting
Golonies (1774-1776)].
S. m. - Dans le sens de « corps lé-
gislatif des Etats-Unis », est un anglo-
américanisme.
On a imaginé de faire croire que le Con^
gréa d'Amérique allait élire un protecteur.
(Coûter, de l'Europe, p. 2, c. 3; 28 juin
1776.) Le Congrès des États-Unis de l'Amé-
rique déclare et proclame solennellement.
(Linguet, Ann, Polit., v, 89; 1779.)
CONSOLIDÉS
— 36 —
CONTRÔLER
Philadelphie est aaloordlial le centre da
Congrès. (Brion, Descript abrégée des
Etats-Unis, p. 33; 1780.) Aussitôt qa'U y
aura dans l'an de ces Etats 60.000 habi-
tants libres, cet Etat sera admis par ses
Beprésentants an Congrès des Etats-Unis.
{Edit du Congrès des Et.-Unis, p. 15;
1789.) Le congrès amérloaln se compose
d'un Sénat et d'one Chambre des représen-
tants. (ACAD., 1835.)
CONSOLIDES [Consolidated = lat.
consoUdare, Les « Consolidated annui-
ties » furent créées en Anglet. en 1751].
S. m. pi. - Fonds consolidés, dette
nationale d'Angleterre consolidée sous
George IL - Tiers consolidé : fonds
franc, réduits au tiers de leur valeur no-
minale pendant la Révolution, en 1797.
Les annuités consolidées sont des an-
nuités qui ne dévoient plus porterque 3
p. 100, et que George II et Oeorge m...
ont réunies en un seul article. {Mém. sur
PAdm. des Finances de l* Anglet., p.
xxxvin; 1768.) L'assujétlssement de la
dette consolidée au principal de la contri-
bution foncière. (Lot créant le Gr. Livre
de la Dette, p. 1; 24 août 1793.) Les
consolidés sont en hausse. (Acad. , 1835.)
GONSORT [consort=:v. fî*. consort,
consorte, lui-môme du lat. cum sors. —
L'acception spéciale ci-dessous a pris
naissance outre-Manche dans la pre-
mière moitié du xvii' s. Murray donne
« queen-consort » dès 1634].
Adj. pris qqf. subst. : En droit consti-
tutionnel britannique, ce mot sert à dési-
gner le mari ou la femme d'un souverain
régnant.
Les Reines, femmes, ou, oomme Ils disent,
consorts d'Angleterre. (Chamberlayne,
Estât Présent d' Anglet., i, 133; 1669.)
La Reine Consort, comme on parle en An-
gleterre, est traitée, servie et honorée
oomme le Roi. {Observât, faites par un
Voyag. en Anglet,, p. 365; 1698.) Ce
n'est pas que le prince consort se résigne de
El bonne grâce aux honneurs d'un auguste
farniente. (L. Blanc, Lett. sur l' Anglet.,
1. 162; 1866.) Ayant [la Reine Anne] des fa-
voris auxquels elle livrait son cœur, et un
consort auquel elle gardait son Ut. (HuGO,
Homme qui rit, i, 327; 1669.)
CONSTABLE [constable = Y. fr. co-
nestable, connétaLle].
S. m. - Officier de police, en Angle-
terre et aux Etats-Unis.
Les shérifs n'ont sous eux que des cons^
taMet. (LiNGUET, Annales, i, 378; 1777.)
Lasftreté de Londres est confiée... A un nom-
bre déterminé de Constables. (ChamtreaUi
Voy. dans les Trois Royaumes, ii, 23 ;
1792.) Un officier, appelé constable, est
chargé de faire la police. (Tocqueville,
Démocratie en Amer., i, cb. v; 1834.)
Le constable d'une paroisse. (Acad., 1836.)
En cas de troubles, toutes les classes four-
nissent des constables volontaires. (Taine,
Notes sur l' Anglet, p. 240; 1872.)
CONTREDANSE [ country - dance ,
dans lequel le mot country (campagne)
= V. fr. cuntree, contrée, a été confondu
avec le franc, contre; dance vient du
V. fr. dance].
S. f. - Sorte de quadrille rustique.
L'on eut [ches le duc de Backlngham] un
superbe ballet... et ensuite nous nous mi-
mes à danser des contredanses Jusqu'à qua-
tre heures du matin. ( BassompierrS ,
Mém., III, 274; 15 nov. 1626.) On quitta
les danses françaises pour se mettre aux
contre -danses. (Hamil^ton, Mém. de
Grammont, p. 155; 1713.) On finit le bal
par des contredanses. (Acad., 1718.) Les
contredanses ont été ouvertes par le Roi*
qui a dansé,un cotillon à quatre. (Barbier,
Chron. de la Régence, i, 2(X); mars
1722.) Rien n'est plus choquant pour un
étranger que de voir un Jeune ministre pro-
mener lourdement une Jolie femme entre les
deux fUea d'une contre -danse anglolae.
(Chateaubriand, L'iln^/e^ et les AngL,
VI, p. 369 des OËuvres Compl. ; 1800.)
CONTRÔLER [to control, du fr. con-
trôler, que les Angl. nous ont emprunté
et auquel ils ont donné, vers la fm du
XV' s., l'acception particulière que nous
avons reprise récemment à notre tour].
V. a. - Gérer des biens, une fortune;
diriger une entreprise.
Us [les étudiants de Harvard] manient ces
fonds avec la netteté stricte et la sagesse
qu'ils mettront plus tard à contrôler leur
propre fortune. (Bourget, Outre-mer,
II, 108; 1895.) En ce qui concernait la voie
de terre, il contrôlait le chemin de fer de
Philadelphie à Trenton. (Sayous , R. d'É-
conomie Polit., p. 756; nov. 1904.)
V. pron. - Se contrôler : se dominer,
GONTROLLER
- 37
GORAL-RAG
se posséder, être maître de soi. Gf.
Sblp-control.
n fallait bien sa contrAler, cependant.
Une véritable Tankee ne laisse pas varier sa
volonté intelligente. (P. Adam, Rail Sau-
veur, p, 73; 4910.)
GONTROLLER, CONTRÔLEUR
[controUer, du v. to control, diriger,
commander].
S. m. - Appareil de commande du
courant électrique d'un moteur.
Les cars remontent facilement la rampe,...
le oontrdlenr étant placé sur la 6^ combinai-
son, c'est-à-dire avec on seul des moteurs
en service. (Pellissier, Nature, p. 69, c.
1; 1^' sem., 1896.) Les deux moteurs sont
accouplés avec une résistance commune à
l'aide d'un « controUer » tout à fait sem-
blable à celui des automobiles. (Soubrier,
R. Techn., p. 340; avr. 190S.)
GONVICT [convict = lat. convictus].
S. m. - Griminel condamné par les
tribunaux britanniques à la déportation.
Les convicts ont été embarqués à Cork
pour être conduits à la Nouvelle-Galles méri-
dionale. {MoniL, réimpr. xnv, p. 1332,
c. 2 ; 1802.) L'antre classe est celle des con-
viGts, condamnés pour des délits moins con-
sidérables. (Genus, Ann, delà Vertu, iv,
16; 1811.) De nombreux convicts sont em-
ployés à diverses cultures. (Dumontd'Ur-
VILLE, Voy* aut. du Monde,iiy 290 ; 1835.)
L'État [de Géorgie]... autorise chaque citoyen
à oboisir un convlct pour domestique.
(BouRQET, Outre-mer, i, 51 ; 1896.)
GOOLIE [coolie, de kuli, nom d'une
tribu aborigène de Guzerat, dans l'Hin-
doustan].
S. m. - Travailleur hindou ou chinois
occupé dans les colonies européennes.
HIST. — De dire comme Je me démeslai
d'avec ces Messieurs les koullys ou voleurs,
de quelle façon Je les excitai à compassion.
(Dernier, Voy, en Hindoustan, i, 130;
1699). [Le Directeur de la Compagnie anglaise
des Indes] lui donna... nn palanquin à ten-
delets de sole cramoisie, à glands d'or, avec
deux relais de vigoureux coulis, ou porteurs.
(Bern. de Saint -Pierre, Chaumière
Indienne, p. 15; 1791.)
L'on estime qu'il faut trois coolies pour
faire l'ouvrage d'un portefaix européen. (Fri-
DOLiN, R, des Deux-Mondes, vu, 359;
1857.) Le travail des coolies a été prohibé...
dans toutes les manufactures de cigares de
San Francisco. (Simonin , Ouvriers des
des Deux Mondes, m, 185; 1861.) Les
nègres ont été en grande partie remplacés
par les ouvriers volontaires que l'on appelle
les coolies, que l'on recrute en Chine et sur-
tout dans les Indes. (Marmier, En Pays
Lointains, p. 272 ; 1876.)
REM. " Il s'agit ici d'un anglicisme
surtout orthographique ; mais nous
avons cru devoir tenir compte de ce que
les Anglais ont été incontestablement
les grands vulgarisateurs du mot, sous
sa forme actuelle.
GOPYRIOHT [copyright; de copy =
fr. copie; et right (droit) = teut. rih(],
S. m. - Droit de reproduction des
œuvres littéraires et artistiques, en An-
gleterre et aux Etats-Unis.
Le droit de reproduction (Copyright) peut
être garanti par une ordonnance particulière
de la reine à un auteur étranger sur son
œuvre. (C. R. du Congrès de la Propriété
Artist., p. 152; 1878.) Une nouvelle loi sur
le copyright a été promulguée en Amérique.
(Larousse, p. 916; 1889.) Le copyright
garanti par le présent acte aura une durée
de 28 ans. (Delalàxn, Loi sur le Copyright
desEt.-Unis,dLTi,2S', 1910.)
GOQUERON [cook-room; de to
cook (cuire), lui-môme du subst. cook
= lat. coquus, et room = teut. rûm\.
S. m. - Chambre placée k l'avant de
certains navires, où elle servait de cui-
sine ; auj. armoire, soute à provisions.
Coqueron : petite chambre ou retranche-
ment, qui est à l'avant des petits bâtimens
parce qu'il y sert de cuisine. {Dixit, de la
Marine, 1736.) Le four s'appelait aussi
coqueron. (Jal, Gloss, Naut., p. 715;
1848.) Le coqueron... sert d'armoire pour
renfermer les provisions du commandant,
des officiers. {Gr, EncycL, xu, 912;
1891.)
GORAL-RAG [coral = v. fr. coral,
corail, et rag (roche), étym. inconnue].
S. c. m. - T. de géol. : calcaire mar-
neux, riche en polypiers.
Coral rag, argile de Dive, oolithes et cal-
caire de Caen. (Guvier, RévoL de la
Surface du Globe, p. 185 : Tableau des
Format. Géol., par A. de Humboldt,
1821-1825.) On qualifia uniformément de
coral-rag tontes les assises coralligènes ou
CORKSCREW
-38 —
CORPORATION
ooUthlqaes de la partie moyenne. (Lappa-
RENT, Tr. de GéoL, p. 1200; 1906.)
GORKSCRE W [pour corkscrew-twill,
tissu corkscrew, ou tire-bouchon, de
cork (bouchon) = peut-être espagnol
alcorque ou corcha; et screw (vis) = v.
fr. escroué].
S. m. :. Les oorksorews, combinés par
effets de chaîne et de trame. {Indust. Text,,
p. 32, c. 2; 1890.) Jaquette trto «légante,
façon tailleur, en corksorew noir. (Figaro,
p. 4, c. 1; 3 mai 1891.)
GORNBRASH [corn (grrain) = v.
teut. komo; el brash (fragment) = peut-
être altération du fr. brèche?],
S. m. - Niveau de caleaires mar-
neux et d'argile fossilifère, qu'on ren-
contre surtout dans la partie méridionale
du Royaume-Uni.
Chaos et matières hydrauliques du oom-
brash. (Parandier, Ann, des Ponts et
Chaussées^ p. 112; 1" sem. 1840.) Le
combrasb termine le bathonlen. Sa puis-
sance varie de 6 à 30 mètres. (Lapparbnt,
Tr, de GéoL, p. 1175; 1906.)
GORNED-BEEF [comed-beef; de
corned, p. passé de to corn (saler), du
subst. corn (grain de blé, de sel) = teut.
kom, etbeef=v. fr. bœf, bœuf].
S. c. m. - Bœuf préparé pour la con-
serve.
Un superbe morceau de kom beet (bœuf
à ml-sel). (Brillât-Savarin, Physiol,
du Goût, 1, 151 ; 1826.) Cette nécessité de
varier le menu nous a conduit à... offrir du
Jambon, du Com-heaf, du fromage. (Ma-
THiAS, R, Gén, des Chem, de Fer, p.
352; nov. 1882.) Une demi-livre de comed-
beef proprement assaisonné. (P. Adam,
Lionsy p. 90; 1906.)
CORNER [corner (coin) = v. fr. cor-
nere].
S. m. - lo - T. de comm. : Coalition
de spéculateurs en vue de l'accapare-
ment d'une denrée ou d'un produit de
première nécessité ( anglo - américa-
nisme). Cf. Ring.
En 1887, à New-Tork, un œmer s'est
formé sur les blés. (Jannet, Et.-Unis Con-
temp., Il, 160; 1889.) Tons les corners, à
de rares exceptions près, ont abouti à des
liquidations désastreuses. (Babled, Syn-
dicats de Product,, p. 83; 1892.)
2o - T. de football (association) :
Coup de pied franc, donné d'un des
coins du jeu.
L'émotion que les mêlées [an rugby] pro-
curent n'est pas comparable à celle ressen-
tie en association, lors des corners, on
coups de coin. {III. Parisien, p. 8, c. 2;
lOjanv. 1903.)
GORONER [coroner = v. fr. coruner,
coroneor; de corone, couronne].
S. m. - Officier de justice en Angle-
terre et aux Etats-Unis.
Chaque comté a encore deux officiers appel-
les en anglois Coroners. (Chamberlayne,
Etat Présent d*Anglet., ii, p. 105; 1688.)
Aucun shérif, connétable, coroner. . . ne pourra
tenir les Plaids de la Couronne. (Raynal,
Hist. du Parlem. d'Anglet,, p. 51 ; 1748.)
(AcAD., 1836.) -Son père demandait pour-
quoi l'on ne se hâtait pas de porter plainte
devant un magistrat, n parlait de l'enquête
du coroner et de bien d'antres choses éga-
lement Inconnues en Corse. (Mérimée, Co-
lomba, xvin; 1840.) Dans ce pays, où toute
la magistrature, du haut en bas, dépend de
l'élection, le coroner fera son enquête en
vue de ses électeurs. (Sardou, Oncle Sam,
IV, 3; 1873.)
GORONET [coronet = v. fr. coro-
nette, dim. de couronne].
S. m. - Petite couronné que portent,
dans les cérémonies officielles, les pairs
et pairesses d'Angleterre.
Les dames pairesses mirent leurs coro-
neta, (Observât, faites par un Voy, en
Anglet,, p. 89; 1698.) Porter le coronet.
(LiTTRé; 1863.)
CORPORATION [corporation = lat.
corporationem, - A d'abord eu, en an-
glais, le sens d'association, de réunion,
de corps constitué (xvi« s.), puis le sens
de corps municipal, de municipalité
(xviii« s.)].
S. f. - 1<* - Association profession-
nelle; corps constitué.
(Palsorave; 1630.) Les maisons... qui
appartenoient aux diverses corporations de
chaque métier. (Festeau, Nouv. Gramm.
AngL, p. 153; 1672.) Dans quelques autres
Corporations ou Corps, on choisit un Baillif .
(Chamberlayne, Etat Présent d*AngL,
II, p. 107; 1688.) Le Parlement autorisa les
entrepreneurs des mines à admettre leurs
créanciers dans leur corporation. (Essai sur
l'Etat du Comm. d* Anglet,, i, 264 ; 1756.)
COSY
— 39 — COUNTRY-HOUSE
Les Arts et Métiers forment des Corporations
distinctes, (âgad., 1798.)
2° - En Angleterre, communauté,
ensemble des habitants d'une ville;
municipalité.
La corporation de Dublin refuse la statue
du marquis de Bucklngham. {Monit,, réimpr.
p. 281, c. 1 ; 1789.) La corporation de la Cité
le choisit [Franklin] pour être l'un des mem-
bres du conseil commun. (Mignet, Vie de
Franklin, p. GS; 4869.)
GOST [cosy (chaudement installé,
confortable), dont l'origine est écossaise
etl'étym. très controversée].
Adj. - Confortable, chaud, où l'on
peut causer agréablement dans l'inti-
mité. Il Abrévt pour tea-cosy, q. v.
Le fumoir, le petit salon si cosy, tout res-
pire la véritable élégance. (Gaulois, p. 2,
c. 3;20nov. 1910.)
GOSY-GORNER [cosy, et corner = V.
fr. comere, coin].
S. c. m. - Coin d'une pièce où l'on se
tient de préférence pour causer.
Assise dans le cosy-comer de la blblio-
thèqne. (M. Prévost, Femina, p. 457,
c. 2; 15oct. 1906.)
GOTlDAL=ALE [cotidal ; de co, pour
cum (avec), et tidal, de tide (marée) =
ang.-sax. ttd\,
Adj. -T. d'hydrographie : Courbe de
marée.
Courbes cotldales, courbes qui passent
par tous les points où la marée a Ueu A la
même heure. (Littré; 1872.) La ligne si-
nueuse qui réunit tous les points de l'Océan
où la pleine mer se produit exactement A la
même heure a reçu de Wbewell le nom de
ligne cot/daJe. (E. Reclus, Phénom, Ter-
restres, L'Océan, p. 60; 1880.) Les Ugnea
coUdales... Indiquent approximativement la
courbe que forme, A un moment précis, la
crête du flot de marée. (D'Almeida, La
Terre, 1^, 225; 1906.)
GÔTRE, GX7TTER [cu tter (qui coupe) ,
de to eut = p.-ê. du radical v. teut. kut,
ou scand. kotta, huta, et sufT. er],
S. m. - Petit bateau léger, bon mar-
cheur, à un mât.
Deux frégates et un cutter. (Linguet,
Annales Polit., viii,473 ; 1780.) Les Cutters
ne sont antre chose que de grands sloops
armés pour la guerre. (Forfait, 7r. de la
Mâture, p. 26; 1788.) A l'examen de cette
mAture grêle et basse, de ce gréement Indé-
cis qui tenait du sloop et du cutter, Je viral
de bord. (D. d'Urville, Voy. aut, du M., i,
33 ; 1834.) Cotre et cutter ; les grands cutters
portent un màt de hune. (Acad., 1835.)
COTTAGE [cottage = prob. du v. fr.
cotage, qui signifiait « tènement en ro-
ture ». Dans son Gloss, Angl.-norm.,
Moisy cite le texte suiv. de 1291 : « Cha-
cun cotage vaut et contient autant comme
deux bordages. » Chaucer, vers 1386,
décrit : « A poure wydwe... dwellyng
in a narwe cotage. » - Les formes pri-
mitives, d'après Murray et Skeat, sont
cotage (ang.-fr.), cotagium (ang.-lat.),
et cot, cote (ang.-sax.)].
S. m. - Maison de campagne anglaise.
Un cottage est une maison qui n'a pas 4
acres de terre. (Encycl., 1754.) Chaque
cottage a ses roses et chèvrefeuilles. (Si-
MOND, Voy. d'un Franc, en Anglet., i,
283; 1816.) De fort Jolies petites malsons,
qui rappelleront tout A fait les cottages de
la côte d'Angleterre. (Stendhal, Mém.
d'un Touriste, ii, 53; 1838.) n habite un
charmant cottage. (Acad., 1878.)
GOTTAQER [cottager].
S. m. - Celui qui possède un cottage.
ns [les nègres] se sentent aussi A l'aise
que s'Us avalent tons les millions de tous les
cottagers de Newport. (Bourget, Outre-
mer, 11,224; 1895.)
GOUNTRY-GENTLEIIAN [country-
gentleman; de counlry (campagne) =
V. fr. contrée, cuntree] et gentleman
(gentilhomme), q. v.].
S. c. m. - Gentilhomme campagnard.
Un esprit bien organisé est tout ce qu'il
veut être. Vous redeviendriez un country-
gentleman s'il le fallait. (Lamartine, Leti.
au M»« de la Maisonfort, 20 mai 1827.)
Les Lords sont des country - gentlemen,
comme les autres. (Taine, Notes sur V An-
glet.,^. 245; 1872.)
GOUNTRY-HOUSE [country, et
house (maison) = teut. hûs'l.
S. c. m. ou f. - Maison de campagne.
Les banquiers vont retrouver leur famille
réunie dans leur country-house. (JouY,
Hermitede Londres, m, 241, 1821.) n
semble que, par une filiation naturelle, le
blockhaus qui a servi A éclalrdr la forêt, soit
devenu la conntry-house. (V. de La Bla-
che, R, de Paris, p. 519 ; avr. 1906.)
COUNTRY-SEAT
40-
CRAGKER
COUNTRY-SEAT [counlry-seat, de
country (campagne), et seat (siège, em-
placement) =scand. saetif sâte].
S. c. m. - Propriété à la campagne.
Ces teints éblouissants [des enfants an-
glais]... que l'étranuer rencontre dans les
Coontry-Seats où 11 a le bonheur d'être
admis. (Stendhal, Eist, de la Peint, en
Italie, p. 268 ; 1817.) Le gentleman que vous
voyez poor la première fois yous engage à
venir passer nne semaine dans son country
seat. (Taine, Notes sur VAngL, p. 114 ;
1872.)
COURSINO [coursing, subst. verb. de
to course (poursuivre) = fr. coursé].
S. m. - Concours delévriers de chasse.
A Newmarket se réunit périodiquement
one société d'amateurs de coursing; chacun
dépose son enjeu et amène son lévrier. (J.
des Haras j p. 117 ; 1828.) Hier, sur le champ
de courses d'Enghien, a eu lieu la première
réunion publique de coursing en France.
(MiLTON, Figaro, p. 3, c. 4; 1®' avril
1880.) Le véritable coursing est celui du
lièvre. (Saint- Albin, Sports à Paris,
p. 83; 1889.)
COURT [court (pour tennis-court) =
V. fr. court, cour. - Cf. Tennis].
S. m. - Emplacement d'un jeu de
tennis.
HIST. — A tennis-court, un ]eu de paulme.
(J. GiFFARD, French Schoolemaster, p.
148; 1641.)
Les • courts » de tennis cachés par un
épais rideau d'arbres. (De Vaux, Sport en
France, ii, 351 ; 1900.) Vous trouverez à
bord une piscine pour vos ébats, un « court »
pour le tennis. (Doumig, Gaulois, p. 1,
c. 1;20 avr. 1912.)
REM. — On rencontre qqfois la forme
incorrecte « cours ». D'autres écrivains
font usage du mot français « cour », tra-
duction de « court » : Pour les parties de
lawn- tennis à 2 Joueurs, la cour doit mesu-
rer 2 3°^, 80 de longueur. (Daryl, Jeux de
Balle et de Ballon, p. 178; 1894.)
GOVERT-COAT [covert = fr. couvert,
et coat (manteau) = v. fr. cote, cotte].
S. c. m. - Sorte de pardessus court et
léger pour la chasse et le cheval; drap
dont on confectionne ce vêtement.
Les draps fins et souples, les cover-coats
d'aspect rude, mais souples aussi. (Monit.
de la Mode, p.l273, c. 2; 1896.) Si c'est
du drap, de la serge ou du oovert-ooat.
{Mode pour Tous, p. 195, c. 1; 1898.)
M. le délégué est apparu aveo un simple
« melon » et une espèce de coverHsoat.
(Frapié, Maternelle, ch. v; 1910.)
COW-BOY [cow (vache) = ang.-sax.
cû; sanscrit go, et boy (garçon) = dial.
holl. bot],
S. c. m. - Jeune gardeur de bestiaux
dans le Far West Américain.
Une donaine de cow-boys sont partis A
leurs trousses. (Mandat-Grancey, Chez
l'Oncle Sam, p. 194; 1885.) n a Joué du
revolver, à la tète de quelques oow-boys,
contre les Indiens. (Claretie, Améri'
caine, p. 11; 1892.)
COW-POX [cow (vache), et pox, pour
pock (pustule) = ang.-sax. poc].
S. m. - Maladie éruptive des bètes à
cornes ; vaccin animal.
Les Anglais ont appelé cette maladie Pe-
tite Vérole des Vaches, Gowpox ou Vaccine.
(AuBERT, Bapp. sur le CowpoXt^. m;
an VIII.) La patrie de Jeûner, l'un des pays
où règne plus particulièrement le co w-pox.
(Brisset, Béfiex. sur la Vaccine, p. 67;
1828.) Certaines opinions considèrent le
cow-pox comme procédant du horse-pox.
(Deghambre-Lereboullet, Dict. En-
cycl. des Sciences Méd., art. Vaccine,
p. 130; 1886.)
CRACK [crack, dans le sens de to
crack up, vanter = v. haut-ail. krachôn;
orig. teut.].
S. m. - Le meilleur cheval d'une écu-
rie de course. || Champion d'un sport
quelconque.
Corbon a perdu définitivement le rang
élevé qu'il occupait autrefois parmi les
cracks du Jour. (Dillon, Sport, p. 2, c. 3 ;
17 sept. 1854.) Vous ne saves pas ce que
c'est qu'un crack I — C'est le favori de l'écu-
rie. (Gyp, Plume et Poil, p. 142; 1885.)
Le Palais des Machines... verra deux fois par
semaine nos meilleurs cracics lutter de vi-
tesse sur un vélodrome en parquet. (Rous-
seau, Vélo, p. 1, c. 1; 9 déc. 1892.)
CRACKER [cracker (qui craque) ; de
to crack = v. haut -ail. krachôn, et
suff. er],
S. m. - Biscuit mince, légèrement
salé et assez dur. (ang.-américanisme).
Fruits, noix, crackers et fromage. (De
RouBiERS, VieAméric, p. 499 ; 1892.) Une
CRAG
— 41 — CROSS-GOMPOUND
de ces maîtresses de maison.. . qui, rivalisant
avec nos plus fameux gastronomes, font fi
des consenres en boites, des craclcers et
antres biscuits. (Bentzon, Américaines
chez Elles, p. 249; 1896.)
CRAG [ crag ; mot d'origine celt. =
creag].
S. m. - T. de géologie : Calcaire co-
qaillier de l'étage supérieur du terrain
supercrétaoé.
La grande hauteur à laquelle le dépôt du
orag a été récemment observé. (De Beau-
mont, RévoL de la Surface du Globe,
p. 82; 1829.) Les coquilles trouvées dans
le Cotentin... si parfaitement identiques à
celles du crag ronge de Suffolk. (C. R.
Acad. Sciences, p. 314; l^r sem. 1845.)
La faune du crag ronge est nettement sep-
tentrionale. (Lapparent, Tr, de GéoL,
m, 1648; 1906.)
GRAVnL [crawl, du v. to crawl (se
glisser en rampant) = isl. krafla],
S. m. - T. de natat. : Nage rampante.
Pratiquer les nages diverses, l'over arm
stroice, le crawl, ou tout simplement la
bomie vieille brasse française. {Petit Pari'
sien, p. 4, c. 4; 18 août 1908.) Le crawl
australien est une nage de vitesse. (Wen-
nerstrSm, La Natation, p. 59; 1910.)
GREEK [ creek = fr. crique , hoU.
kréke, ou bas-lat. creca],
S. m. - Nom donné aux rivières dans
certaines parties de l'Amérique du Nord.
Une creelr, qui se Jette dans la rivière
d'Hudson et coule an Sud. (Ghastellux,
Voy. dans l'Amer, Sept.,i,Si; 1786.) Un
coassement de grenouilles nous annonça un
oreeir; l'herbe était abondante sur les bords.
(DoMENECH,B. des Deux-Mondes, m, T72;
1856.) En cette saison d'automne, les creelrs
sont de simples misseanx, mais l'hiver ils
débordent Jusque sur les routes. (Bent-
ZON, Améric, chez Elles, p. 190; 1896.)
CRICKET [cricket = v. fr. criquet,
qui désignait, au xv« s., un bâton planté
en terre et servant de but aux joueurs
à la crosse. D'après Murray, le jeu de
cricket serait en honneur en Anglet.
depuis la fin du règne de Henry VIII].
S. m. - Jeu de balle angl. qui se joue
avec des battes en bois, et dans lequel
le bouleur cherche à atteindre et à ren-
verser les bâtons formant le guichet du
camp opposé.
Le Jeu du cricket consiste... à envoyer
et à recevoir une balle avec une espèce de
batte en bois. (Th. Gautier, Beaux-Arts
enEur.,1, 114; 1855.) Nous apportions
le même entrain que les midsbipmen anglais
dans leurs parties de cricket. (Jur. de la
Gravibrb, R. des Deux-Mondes, xii, p.
779; 1857.) Vous pouvez suivre les lentes
et longues parties de cricket qui s'engagent,
sur les gazons du Jardin public. (Bourget»
Essais de PsychoL, p. 299; 1883.)
REM. — Le cricket a introduit à sa
suite quelques termes spéciaux, notam-
ment run et wicket (q. v.), batsman et
bowlei\ qui sont moins employés.
CRICKETEUR, CRIGKETER.
S. m. - Le Jeune homme qui place au
premier rang la gloire de cricketer risquera
bien de ne songer guère à celle de mathé-
maticien. (Demogeot, Enseig, Secondaire
en Anglet., p. 22; 1868.) Les cricke-
teurs d'Angleterre descendent des anciens
crossenrs de France. (Jusserand, Sports
et Jeux, p. 298; 1901.)
CROSS [cross, abrév. pour cross-
counter (riposte); de cross (aphérèse
pour across, h travers) = lat. crucem;
counter = fr. contre, lat. contra],
S. m. - T. de boxe : Riposte de l'au-
tre poing que celui qui attaque; coup
oblique.
n [le boxeur] fournit généralement très
dur une série de cross-connters. (Sports
Athlét., p. 18, c. 2; 1895.) Esquive d'une
attaque du gauche, en ripostant par un cross
à la mâchoire. {Vie au Gr, Air, p. 359;
1" sem. 1908.) S'il vous porte un cross
du droit, ripostez par un direct du gauche.
(Claremont, Livre des Sports, p. 159;
1910.)
CROSSBRED [crossbred (s. ent. ani-
mal) =bred (élevé, produit), cross (par
croisement)].
S. m. - Se dit de la laine d'Australie
provenant de moutons métissés.
Les meilleures qualités [de laines], prin-
cipalement les Cross-Breeds, sont fermes.
{BulL des Halles et Marchés, p. 2, c. 6;
2 avr. 1886.) La demande pour les légers
jtf ossbreds moyens se maintient. {Mon, des
Fils et Tissus, p. 54, c. 3; 1890.)
CROSS-COHPOUND [de cross (croix)
a= lat. crucem, et compound (1°) q, v.].
Âdj. - Se dit des machines compound
CROSS-COUNTRY — 42 —
CRUSHER
dont les pistons agissent sur deux ma-
nivelles calées à angle droit sur un
même arbre.
Chaqae unité se compose d'ane machine
Westinghoase-CorUss Tertioale, cross-com-
poond. (PiAUD, Génie Civil, p. 405, cl;
cet. 1904.)
CROSS-COUNTRY [cross, aphérèse
pour across (à travers) = lat. crucem;
counlry (campagne) = v. fr. cuntree,
contrée].
S. c. m. - Course d'obstacles à tra-
vers champs. || Abrévt : un cross.
Pau est la meilleure école en France ponr
apprendre à marcher, selon une expression
nouvelle à la mode, across country. (F.
Pharaon, Figaro, p. 5, c. 2; 4fév. 1885.)
Le cross-conntry ou course au cflocher s'or-
ganise comme un rallie. (Saint-Clair,
Jeux en plein air, p. 247 ; 1889.] Qu'est-
ce qu'un sportsman, qu'il coure de Mara-
thon à l'Agora, ou sur la piste d'un oross-
country?... C'est un révolté. (H. Le Roux,
Vie au Gr. Air, suppl., p. 6, c. 1 ; 22
déc. 1904.)
BEH. - Gross-country est, en angl., un
adjectif. On devrait donc dire, pour parler
correctement : une course cross-country.
CROUP [croup = prob. onomatopée ;
le dial. écoss. a cependant roup, et le
V. isl. hrOpja, crier d'une voix rauque].
S. m. - Angine diphtérique.
Observation sur une maladie analogue à
l'angine polypeuse on croup des enfans.
(Mahon, Mém. de la Soc. Roy. de Méde-
cine, II, 206; 1777-1778.) Nons voyons
dans le croap les fausses membranes ame-
ner l'asphyxie et la mort. (C. R. de l'Acad.
des Sciences, p. 658; 1834.) Cet enfant
est attaqué du croup. (Acad., 1835.)
D. = Croupal = ALE ; Groupeux =
EUSE : Voix croupale, voix des enfants affec-
tés de croup. (Littré, 1863.) Au cours de
la dyspnée croupeuse, on voit presque tous
les enfants être pris d'une recrudescence dans
l'intensité des phénomènes dyspnélques.
(Dechambre, Dict. Encycl. des Sciences
Méd.,^. 465; 1879.)
Subst : On doit éloigner les enfants de la
maison où se trouve un croupeux (Littré-
RoBiN, Dict. de Méd., p. 390; 1873.)
CRCWN-GLASS [crown (couronne)
= v. fr. corone; et glass (verre) = anglo-
sax. glaes].
S. c. m. - Verre de très belle qualité,
composé d'un silicate à base de potasse,
de soude et de chaux, et qui était pri-
mitivement fabriqué en feuilles circu-
laires.
Le meilleur verre à vitres d'Angleterre
se nomme crovnor-glBsa ou verre de cou-
ronne. (Descrip. des Arts et Met., xm,
329; 1781.) Crown-glass : verre à peu prés
de la même densité que le verre des glaces
de France. {Encycl. Méth., vm, 543;
1789.) Le meilleur crown-glass se rap-
proche beaucoup du bon verre de Bohême.
(WuRTz, Dict. de Chim., m, 679; 1878.)
CRUISER [cruiser (croiseur) = holl.
kruiser; cf. Gruising].
S. m. - Bateau de plaisance ; yacht
ou canot de croisière.
Dans le bateau que les Anglais appellent
le Cruiser, c'est-à-dire le bateau de plai-
sance ponr la promenade et le voyage.
( Yacht, p. 102, c. 3 ; 1879.) Parmiles nom-
breux yachts... beaucoup sont de simples
cruiser». (Saint-Albin, Sports à Paris,
p. 35; 1889.)
CRUISINQ [cruising, subs. verb. de
to cruise (croiser) = holl. kruisen, tra-
verser la mer].
S. m. - Navigation de plaisance en
croisière.
Le cruising ainsi que le racing sont les
deux éléments du yachting. (Larousse,
p. 954, c. 3 ; 1889.) Ces forces exagérées [da
moteur] entraînent à une vitesse et à une
dépense qui ne sont pas compatibles avec
le cruising. (Leroy, /. de la Marine,
p. 598, c. 1 ; 1904.)
CRUSHSR [crusher, de to crush
(écraser) = prob. du v. fr. crusir, crui-
sir, et suff. er] .
S. m. — Appareil qui permet, par
l'écrasement d'un cylindre de métal
malléable, de déterminer la pression
des gaz à l'intérieur des pièces d'artil-
lerie.
Le crusber se compose essentiellement
d'un cylindre de métal mou. (Lami, Dict.
de Vlndust.,iiiy 1139; 1883.) Le problème
de la réversion était particulièrement déli-
cat à résoudre,... les bases des crushers
se déplaçant dans leur plan. (Derôme, R,
Scientif., p. 619, c. 1 ; mai 1905.)
Adj. : Deux appareils crushers logés dans
le champignon de la tête mobile Indiquaient
GUP
- 43 —
DARLÏNG
les pressions dans l'âme. (jR. d'ÂrtUL,
XXXVI, 174; 4890.)
CUP [cup (coupe) = lat. cuppa],
S. m. - Abrév. pour Champagne - cup,
ou claret-cup (q. v.), boissons frappées
au vin de Champagne ou de Bordeaux.
Os bavaient... nn cup aromatisé d'herbes
odorantes. (Bourget, Voyageuses, p.
101 ; 1897.)
CURLING [curling; subs. verb. de
to curl (enrouler, faire boucler) = v.
angl. crull],
S. m. - Jeu qui consiste à faire glisser
sur la glace un lourd palet de pierre
muni d'une poignée.
Les Eoossois ont encore le'Ciirling..., qni
consiste à lancer, sur la glace, nn^large pa-
let de pierre. (Ghantreau, Voy, dans les
Trois Royaumes, m, 20; 1792.) Le cur-
ling, sport d'origine écossaise,... ressemble
énormément an ]eu de boules dit cochonnet.
(Presse, p. 3, c. 2 ; 14 janv. 1899.) Cette
colonie cosmopolite... Joue au curling, au
hockey, bostonne, cotillonne. {Gaulois, p.
2, c. 1; 17déc. 1910.)
CYCUNG [cycling, subs. verb. de
to cycle, lui-môme du subs. cycle (angl.)
ass gr. xtSxXoç].
s. m. - Le sport de la bicyclette.
Le cycling est devenu chez eux [les An-
glais] un sport national. (Saint- AxaiN,
Sports à Paris, p. 54; 1889.) Michel se
laissa encore prier quelques minutes avant
de consentir à remplacer... le cycling par
le footing. (Hermant, Frisson de Paris,
p. 167, 1895.)
REM. — Dans le sens de vélocipède,
« cycle » est d'origine angl. et remonte
à 1870. Dans Les Sports à Paris (1889),
p. 54, Saint-Albin dit : « Ce sport [le
vélocipède] est beaucoup plus anglais
que français. Nos voisins, en gens pra-
tiques, ont forgé & son usage des mots
d*un emploi commode... Ainsi, au lieu
de vélocipèdes à deux roues et à trois
roues, ils ont dit des bicycles et des
tricycles; les vélocipédistes sont de-
venus des cyclistes. » — Aussi, Brunot-
Petit de Julleville : « Cet autre suit les
sports... et disserte sur les questions de
yachting, rowing, records, cycles, foot-
ball, steeple-chase ; il écrit autant en
anglais qu'en français. » (Hist. de la
Langue Franc., vui, 589 ; 1899.)
DANDY [dandy = peut-être de Jack-
a-Dandy ; fut d'abord usité dans la ré-
gion du border écossais, vers la fm du
xviii« s., puis, avec le sens actuel, à
Londres, au commencement du xix^^].
S. m. - Homme trop recherché dans
sa toilette, d*une élégance afTectée ou
exagérée; aussi snob, blasé.
On ne savait, de mon temps, ce que c'é-
tait qu'un dandy. Nous avions des élégants.
(JouY, Hermite de Londres, i/SSS ; 1820.)
Qu'est-ce que c'est qu'un dandy anglais ? C'est
un jeune bomme qui a appris à se passer du
monde entier. (Musset, Mélanges de Lit t.,
p. 28; 1831.) Rastignac sentit la supério-
rité que la mise donnait à ce dandy, mince
et grand, à l'œil clair. (Balzac, Père Go-
riot, I, 183; 1835.) Nous avons des gentle-
men, des dandies, des seigneurs qui prê-
chent l'évangile du savoir-vivre. (Taine,
Idéalisme Angl., p. 173; 1864.) C'est un
vrai dandy. (Acad., 1878.)
DANDYSME [dandyism; de dandy
et suff. ism].
S. m. - Manières et habitudes du
dandy; aussi snobisme, affectation.
n [lord Byron] accepte, de la main de ses
admirateurs, l'initiation aux secrets du dan-
dysme. {Débats,^. 8,c.2;ll avril 1830.)
Le dandysme est une affectation de la mode.
(Balzac, Vie Elégante, p. 68, 1853.) Rien
n'est plus contraire aux règles du haut dan-
dysme que de se reconnaître... Inférieur à
quelque chose. (Gautier, Romande la Mo-
mie, p. 35; 1858.) C'est d'Angleterre que
nous est venu le dandysme. (Acad., 1878.)
DARLING [darling =s v. angl. dëor-
ling, de dear (cher), q. v., et double suff.
diminutif l-ing].
S. m. ou f. - Chéri, chérie ; bien-aimé,
bien-aimée.
Parfois, il demande son ange, la joie de
ses yeux, sa darling. (Balzac, Peines de
Cœur d'une Chatte angl,, p. 37; 1842.)
UP^^ de Z., l'autre soir, présente au prési-
dent Troplong son cocodès par quartier en
lui disant : « Monsieur le Président, Je vous
amène mon darling. » (Mérimée, Lettr. à
une Inconnue, 20 mai 1863.) Ahl darling,
Je ne vous aurais pas connue I (Bourget,
Outre-Mer, ii, p. 168; 1895.)
DASH-POT
— 44 —
DÉRIVER
DASH-POT [dash, de to dash (heur-
ter) = V. isl. et suéd. daska ; et pot =
ang.-sax. pott].
S. c. m. - Piston à air destiné à ab-
sorber la force vive de certains organes
d'un mécanisme.
Le dashpot est nn organe essentiel de
tonte distribution à déolio. (Larousse, p.
993, c. 1; 1889.)
DASH-lVHEEL [dash, et wheel
(roue) = ang.-sax. hwèot\,
S. c. m. - Roue à laver, pour le blan-
chiment des tissus.
Un cylindre crenx... semblable an dasb-
wbeel des blanchisseurs. {Technologiste,
VII, 68; 1845.) n faut les soumettre [les
tissus] soit an plateau-battoir, soit au dass-
whel. (Persoz, Impress. des Tissus, ii,
49; 1846.) Le dash-wbeel a ordinairement
im,75 ou 2 m. de diamètre Intérieur. (La-
rousse, p. 132, C.2; 1870.) Quand il s'agit
de tissus très légers, on emploie la roue à
laver ou dasb-wbeel. (Lami, Dict. de Vin-
dtist., i,li6; 1881.)
DEAD-HEAT [dead-heat; de beat
(course) = v. teut. haitin, et dead
(morte) = teut. dôt, tôt].
S. c. m. - T. de turf : Épreuve nulle;
se dit quand deux chevaux arrivent au
poteau en même temps.
C'était tellement près, que beaucoup de
personnes crurent qu'U y avait dead beat.
{Sport, p. 3, c. 1; 23 nov. 1854.) C'est la
première fois qu'on a vu un dead-beat dans
un steeple-chase. (/. des Haras, i, 306 ;
1855.) Dans les steeple -cbases, en cas de
dead-heat, on ne recourt Jamais. {G7\Ency'
clop., xiii, 174; 1892.)
REM. — Brunot- Petit de Julie ville
(Hist. de la Langue Franc., viii, 820)
enregistrent également « dead-heater »,
cheval qui fait dead-heat avec un autre.
DEAR [dear = v. angl. dëor],
Adj. - Cher, chère. || Subst. : Chéri.
Heureusement pour dear Thomas, il n'a
porté dans sa soirée que dix toasts à la
Beine. (P. d'Ivoi, Figaro , p. 1, c. 2; 31
mai 1860.) Le cher Spricht, le « dear » de
toutes ces dames. (Daudet, Rois en Exil,
V, 164; 1879.)
REM. — Aussi « dearest », forme su-
perlative de dear, et « my dear», mon
cher, ma chère.
My dear, dites au Vicomte que... Je lui
enverrai une lettre de change. (Stendhal»
Corresp,, ii, 77; 1« mai 1818.) Voua
n'êtes qu*un aventurier, my dear. (Balzac,
Peines de Cœur, p. 34; 1842.) A tout à
l'heure, Georget, dearest. (Bataille, Ma-
mon Colibri, m, 7; 1904.)
DEBATER [debater = v. fr. déba-
teur].
S. m. - Orateur habile dans la discus-^
sion.
La publicité est un premier frein que les
Jeunes debatera s'accoutument à respecter.
(Demogeot, Enseig, Secondaire en An-
glet,, p. 158; 1868.) Dans le deJbater on
retrouve... le langage pittoresque, les tour-
nures piquantes de l'écrivain. (0. Barrot,
Litt. Angl. Contemp., p. 247; 1876.) Un
pays de debaters, d'hommes habitués à sans
cesse parler en public. (Bourget, Outre-
mer, i, 16 ; 1895.)
DÉRAIIiLER, DÉRAILLEMENT.
(Cf. Rail.)
DERBY [du nom de son fondateur,
le douzième Earl of Derby, qui institua
cette épreuve sportive en 1780].
S. m. - La célèbre course qui a lieu
tous les ans à Epsom, en Angleterre,
a donné son nom à certaines grandes
épreuves hippiques en France, notam-
ment au Derby de Chantilly.
J'ai vu avec plaisir le duc de Rntland ga-
gner le grand prix du Derby. (J. des Haras,
m, 287; 1829.) Us [les Jeunes gens] parlent
un argot incompréhensible, sport, turf, baU"
dicap, derby. (Th. Gautier, Hist. de
VArt Dram. en France, v, 94; 1848.)
C'est aujourd'hui le derby. Jour de liesse.
(Taine, Notes sur VAnglet., p. 39; 1872.)
Gagner le derby. (Acad., 1878.)
REM. — On donne également le nom
de derby : 1<» à une voiture légère à qua-
tre roues, avec caisse à claire-voie ; 2o &
un chapeau de feutre dur à petits bords;
30 à un genre de chaussures de sport
sans contrefort ni talon.
DÉRIVER [dans le sens nautique spé-
cial ci-dessous, vient de to drive (être
poussé) = teut. drif-an. La forme pri-
mit. dériver (xiies.), d'orig. lat., avec le
sens de s'éloigner de la rive, semble
avoir influencé dès son introduction
en France le verbe driver, et les deux
acceptions, d'ailleurs voisines, se sont
bientôt confondues au point qu'il est
DERRICK
— 45 —
DÉTECTIVE
presque impossible actuellement d'éta-
blir une distinction précise entre dériver
(lat.) et dériver (angl.). - Lîttré dit avec
raison : « Il faut admettre qu'il y a eu
confusion entre l'angl. to drive et le
franc, dériver, »]
V. n. - T. de marine (en pari, d'un
navire) : Etre enlradné par le courant,
s'écarter de sa route.
Est deffendu à tons bateliers... de laisser
driver leurs batteanx. (Nouv. Coutumier
Gén., I, 313. - Ancienne Coût, du Pays
de l'Angle, xvi®-xvii« s.) n y vonloit faire
driver par la riviôre quelques bateaux. (D' Au-
BiGNÉ, Hist, Univ,, in, i, 8; 1616-1620.)
J*avol8 un vaisseau dont Je me défiois, parce
qu'il dérlvoit beaucoup. (Villette, Mé-
moires, p. 37 [éd. Monmerqué] ; 1676.) Se
laisser dériver : c'est se laisser aller au
courant de l'eau. (Desroghes, Dict. des
Termes de Mar,, 1687.) Le pilote, pour
ne pas donner sur le rocher, fut obligé de
laisser dériver le vaisseau. (Agad., 1694.)
D, =: Dérivation, Dérive.
S. f. - !*> - Écart d'un navire, ou d'un
mobUe quelconque, bors de sa route.
Que si le vent est contraire, convient
couler doucement à la drive les voiles trous-
sées. {Us et Coutumes de la Mer, 416;
1671.) [DelbouUe.] Nous nous laiss&mes
aller à la dérive. (Agad., 1718.) ïa déri-
vation d'un vaikseau. (Lîttré, 1863.)
2° - Semelle de dérive, ou dérive : dis-
positif qu'on fixe sous la quille de cer-
tains bateaux pour diminuer leur écart
de route sous le vent.
{Desroches, Dict. des Termes de Ma-
rine, 1687.) Dérive : assemblage de plu-
sieurs planches réunies par leur épaisseur...
et qui sert à diminuer la grandeur de la dé-
rive. (RoMME, Dict, de la Mar, Franc.;
1813.) La semelle de dérive, ou simple-
ment dérive, est fixée par une cheville à la
préceinte du navire. (Jal, Gloss, Naut.,
p. 1340; 1848.)
Dériveur :-!<>- Voile supplémentaire
qu'on adapte à l'arrière d'un navire.
(LiTTRÉ, 1863.)
2o - Yacht muni d'une dérive. (Mois-
SENET, Construction du Yacht; 1896.)
Dérivomètre : Instr . qui permet de me-
surer l'angle de dérivation d'un navire.
DERRICK [derrick = hoU. Dierryk,
nom propre. Cf. Rem. ci-dessous].
S. m. - Appareil pour le levage et le
transport des engins ou des matériaux
de construction.
Les efforts sur les derricks disposés dia-
gonalement sont contrebalancés. (Dieu-
donné, Vie Scientif,, p. 122, c. 2; 1899.)
Le crochet du premier derrick peut descen-
dre directement prendre les pièces métal-
liques dans les camions sur la chaussée.
(Martin, Nature,^, 210, c. 2 ; fév. 1912.)
Moins de quatre ans aprôs le montage des
premiers derricks, quatre-vingts puits étaient
forés. (Baud, R. Scientif., p. 265, c. 2;
août 1912.)
REM. — Derrick signifiait primitive-
ment « gibet », du nom d'un ^écuteur
hollandais; dans cette langue, Dierryk
correspond à l'allemand Dietrich.
DESTROYER [destroyer ; de to des-
troy =s V. fr. destruire, et sufT. er],
S. m. - Contre-torpilleur.
Le DestTojer était amarré à 30°^, 48 d'on
bassin. (Groneau, R. G'« des Sciences,
ly, 458; 1893.) En dehors de ces manœu-
vres d'escadre, auront lieu des opérations
de torpiUeurs et de destroyers. {R, Marit,,
Gxxviii, 263; 1896.) Des destroyers à
grande vitesse glissaient, évoluaient. (Dan-
RiT, A Bizerte, p. 169; 1903.)
DÉTECTIVE [détective ; de to detect
(découvrir) = lat. detectum, et sufT. ive],
S. m. - lo - Agent de la police secrète,
inspecteur de la sûreté chargé des re-
cherches spéciales.
ftuelque « détective »... n'attendait- il qae
l'arrivée du Qreat-Eaatern à New-Tork pomr
lui mettre la main au ooUet? (J. Verne,
Ville Flottante, p. 61; 1871.) Je me pré-
sente an bureau central de police, où l'on me
met Immédiatement en relations avec un
détective. (Hausson ville, A Travers les
Et.-UniSf p. 268 ; 1883.) Nous devons pren-
dre là un détective qui nous accompagne
dsms notre visite aux bas quartiers. (Bour-
GET, Outre-Mer, i, 251 ; 1895.)
2° - Petit appareil photographique.
La chambre de laboratoire a la forme et
les dimensions d'une Détective. (Monit, de
la Photogr,, p. 63; 1891.) Je vous mon-
trerai le cliché. Très réussi. Excellent, mon
appareil. Un détective. (Claretie, Améri^
caine, p. 251; 1892.) C'est le détective. Je
prends les instantanés. (Hermant, Tran-
satlant,, p. 6; 1897.)
DÈVONIEN
— 46 —
DISQUALIFIER
DÉVONIEN = lENNE [devonian,
de Devon, comté d'Angleterre].
Adj. - T. de géol. : Se dit du système
de la série paléozolque, entre le silurien
et le carbonifère.
La partie inférieure du terrain dévonien
présente des roches sohisteases. {Encycl.
Mod., p. 346, c. 2; 1848.) La pértode dé-
Tonienne... estsortont caractérisée par nne
abondance de grands poissons anx formes
les pins bisarres. (Laugbl, R. des Deux-
Mondes, III, 378; 1866.) Terrain dévonien.
Formation dévonienne. (Acad., 1878.)
Subst. : D'autres dlabases... traversent
en filons le dévonien dn Finistère. (Lappa-
RENT, 2V. de GéoL, m, 1752; 1906.)
BEM. — Les géologues emploient éga-
lement bathonien, cambrien, kimme-
ridgien, oxfordien, portlaiidien, purbec-
kien, wealdien,qui dérivent, comme dé-
vonien, de noms géographiques anglais.
DIGGER [digger; de to dig (creuser,
fouiller) = prob. v. fr. diguei', et suff. er],
S. m. - Ouvrier mineur des gisements
diamantifères.
Les voilà ceux qoi glanent I Ce sont les
simples diggen. (De Beauvoir, cité par
Larousse, 1870.) Un « digger • heoreox...
demandait bruyamment nne bouteille de
Champagne, afin d'arroser sa bonne chance.
(J. Verne, Etoile du Sud, p. 21 ; 1883.)
nnsieurs diamants ayant été découverts, la
nouvelle s'en répandit peu à peu et les dig~
géra commencèrent à affluer. (Boutan, Dia-
mant, p. 151; 1886.) Diggers armés de
pioches et de cribles. (Lavisse-Bambaud,
Hist, Gén., xii, 130; 1901.)
DINING-GAR [dining, subst. verb.
de to dine = fr. diner; et car = v. fr.
du Nord carre].
S. c. m. - Wagon-restaurant.
A cinq heures, le dîner est annoncé. On
le sert dans le diniBg~car. (Hubner, Pro-
men, autour du Monde, i, 89; 1873.) Au
dlning-car, les barmen apportent prompte-
ment les plats. (P. Adam, Vîtes d'Amer,,
p. 166; 1906.)
DINING-ROOM [dining, - et room
(chambre) = teut. rùm],
S. c. m. - Salle à manger.
Les dining-rooms franchement anglais
sont, en général, préférables à ces préten-
dus restaurants qui ne sont ni français ni
anglais. (Malot, Vie Mod. en Angîet,,
p. 40; 1862.) Le luxe de ses chambres, de
ses bars, de ses dining-rooms, la msjesté
de ses couloirs. (P. Adam, Vues d'Amer.,
p. 87; 1906.)
DISPENSAIRE [dispensary =: lat.
dispensarius, - Le premier dispensaire
pour les malades pauvres fut ouvert à
Londres, en 1699, par le Collège of
Physicians].
S. m. - Etablissement où Ton donne
gratuitement des médicaments et des
soins aux malades indigents.
Quelques citoyens sélés pour le bien pu-
blic ont fondé... un établissement de cha-
rité... Cet établissement porte le nom de
Dispensaire CtéDéral. (/. Anglais, ij 217;
1776.) A Liverpool, il n'y a qu'un seul dis-
pensary, et la population y est de 60.000
âmes. {Monit., p. 48; 13 vend, an IX.)
n y a dans Paris plusieurs dispensaires.
(AcAD., 1835.) Elle avait fondé, dans le
même quartier, un dispensaire pour les tu-
berculeux. (R. Bazin, Mém. d^une Vieille
Fille, p. 72; 1908.)
DISQUAUFIEB [to disqualify (enle-
ver la qualité) = préf. privatif lat. dis,
et fr. qualifier].
V. a. - Déshonorer; priver quelqu'un
d'une partie de ses droits; désavanta-
ger. - Spécialement, t. de sport : exclure
d'une course, pour faute contre le rè-
glement, un jockey, un coureur, ou un
cheval qui devait y prendre part.
J'ai un malheur qui, en y réfléchissant,
me disqualifie entièrement pour le métier
de voyageur. (Stendhal, Mém, d'un
Touriste, ii, 83; 27 juin 1837.) Tout che-
val qui a parcouru la piste avant la lutte
est disqualifié, c'est-à-dire rejeté du con-
cours. (Chapus, Turf, p. 47; 1854.)
Sportsman dont une incorrection aux cour-
ses avait naguère fait disqualifier les che-
vaux sur tous les hippodromes. (Hervieu,
F/iW, p. 298; 1890.)
V. pron. - C'était, par exemple, forfaire
à l'honneur et se disqualifier... que de s'at-
taquer soit à la femme, soit A la maltresse
d'un de ses confrères. (0. Feuillet, M.
de Camors, p. 221 ; 1867.)
D. = Disqualification : On inflige éga-
lement nne disqualification temporaire aux
propriétaires, entraîneurs et Jockeys. (Pear-
SON, Dict. du Sport Franc., p. 219;
1872.)
DISSENTER
— 47 —
DOGUE
DISSENTER [dissenter, du v. to dis-
sent = V. fr. dissentir, et suff. er],
S. m. - Dissident de la religion an-
glicane.
Les Eplsoopaox... peraéontoient les Pres-
bytériens et autres DisaenterB. {Etat pré-
sent d'Anglet., i, 306; 1702.) Un vicaire,
on dlssenter, assiègent leurs derniers mo-
ments [des Anglais]. (Voltaire, Philos.,!!,
238.) [Littré.] De Foe partageait toutes les
idées des Disseaters. (Ph. Ghasles, Daniel
de Fœ, p. 11 ; 1827.) Le lèle est très vif,
surtout chex les disaenterB. (Taine, Notes
sur l'Anglet., p. 256; 1872.)
DISTANT =3 ANTE [distant, qui est
emprunté du fr. distant, avec le sens
propre d'éloigné de, et auquel les Angl.
ont donné, vers le début du xviii^ s.,
Tacception nouvelle suivante].
Adj. - En pari, des personnes : qui se
tient à sa place, qui observe les dis-
tances ; ou bien qui prévient la familia-
rité, qui oblige à observer les distances.
Lorsqu'ils [les Anglais] voient les autres
avoir du plaisir sans leur en demander la
permission,... ils deviennent baotalns et d/s-
tants. (Stendhal, Prom. dans Rome, i,
272; 1829.) n [Mérimée] avait oet air froid,
distant, qui écarte d'avance tonte familia-
rité. (Taine, préf. des Letir, à une In-
connue, p. 1 ; 1873.) L'hôtel anglais, avec
l'abondance de ses petits appartements, ses
domestiques distants et actifs. (Bouroet,
Outre-Mer, i, 44; 1895.)
DOCK [dock = v. holl. docke],
S. m. - Dans un port, ensemble des
bassins, des quais et des magasins ou
entrepôts; bassin pour les grands na-
vires de commerce; bassin de radoub
et de construction.
Afin que le dock puisse servir, il faut que
la marée remonte asseï baut pour y porter
les plus grands vaisseaux. (Seionelay, Ma-
rine d'Anglet., 1671.) La dock de Cha-
tham a été commencée sous le règne d'Eli-
sabeth. (Savary, Dict, Univ. de Com,, v,
769; 1765.) Le nombre de vaisseaux payant
les droits de docir était do 2.560 à Liver-
pooL (Ann. des Ponts et Chauss., p. 5;
1«' sem. 1831.) Les AotkB de la G<« des In-
des Occidentales [Londres] peuvent contenir
300 vaisseaux. (Th. Gautier, Zigzags,
p. 140 ; 1845.) Magasins qui bordent le dock
et qn iservent d'entrepôts. (Acad., 1878.)
DOCKER [docker, de dock, et suff.
er].
S. m. - Ouvrier des docks.
Le nombre des dockers associés, payant
leurs cotisations, est bientèt tombé de
90.000 A 25.000. (BouRDEAU, R. des
Deux-Mondes, p. 836; déc. 1899.) Le
spéculateur avait déchaîné, puis apaisé une
révolution dans la puissante corporation
des Doclcers. ( VoGÎjé, Maître de la Mer,
p. 100; 1903.)
DOG-GART [dog (chien) = v. angl.
docga, et cart (voiture) == v. isl. kartr?],
S. c. m. - Voiture de chasse décou-
verte, avec compartiment pour les
chiens.
Les dog-oarts à quatre roues ont fait
place aux petits phaétons. (Guide du Car-
rossier, p. 34, c. 1; 1860.) La berline se
lança vers les Champs-Elysées au milieu des
autres voitures, calèches,... dog-carts, ta-
pissières. (Flaubert, Educat, Sentimen-
tale, I, 364; 1869.) Papa m'a promis qu'il
allait m'emmener avec lui, dans le dog-oart.
(Hervieu, Tenailles, m, 4; 1895.)
DOGUE [dog =3 V. angl. docga],
S. m. - Gros cbien domestique.
Appelèrent les François chiens, dogue.
[Comm. Marit. de Rouen, ii, 281, éd. Pré-
ville; 4 406.) Deux grans dougues naguieres
venus d'Angleterre. {Comptes de V Hôtel des
Rois de Fr., p. 388, éd. Douet d'Arcq;
1480.)Haoquenée8... et grands dogues d'An-
gleterre. (/. d'un Bourgeois de Paris,
p. 263, éd. Lalanne; 1525.) La force du
généreux dogue anglois. (J. du Bellay,
Contre les Envieux Poètes; 1550.) Ce
loup rencontre un dogue aussi puissant que
beau. (La Fontaine, le Loup et le Chien,
liv. I, fable v; 1668.) Gros dogue, dogue
d'Angleterre. (Acad., 1694.)
Dogue d'amure : T. de marine, trop
pratiqué dans le plat-bord d'un navire
et dont le contour extérieur figurait
jadis une gueule de chien.
Le dogue d'amure d'un vaisseau... doit
avoir huit pouces de large. {Dict. de la
Marine,^.d8l6; 1736.) Les dogues d'amure
débottés, les haubans saccagés. (Hugo,
Homme qui rit, i, 165, 1869.)
D. = DoGuiN, DoGuiNB .* Mâle et fe-
melle de petits dogues.
Dogguin (Gotgrave, 1611). Les doguins
et les doguines s'apprivoisent facilement.
DOLLAR
— 48 —
DRAGUE
(ACAD., 1694.) Le dognin et les gredlns
aboyèrent oorame ei l'on eût égorgé lenr
maîtresse. (Diderot, Bijoux Indiscrets,
ch. XXVI ; 1748.)
DOLLAR [dollar es bas-ail. daler,
thaler].
S. m. - Monnaie d'argent des Etats-
Unis, valant environ 5 francs.
n perçoit environ 10 dollars sur ehaqne
léagre de vin. (GooK, Voy. dans l'HémiS'
phère Aust, i, 70; trad. 1778.) n avait
vendn à nn capitaine anglais 400 barils de
sel à raison de trois dollars le baril. (Du-
MONT d'Urville, Voy. aut. du Monde,
I, 414; 1834.) -ACAD., 1835.
DOPING [doping, subs. verb. de to
dope=:prob. hoU. doop, ingrédient].
S. m. - Action d'administrer une dro-
gue ou des stimulants à un cheval de
course pour lui donner une vigueur
artifîcielle ; la drogue qu'on administre.
C'est là le-vrai doping, avant nne course,
ponr faire donner au cheval... tout l'effort
dont il est capable. {Sport Univ, IIL, p.
807; 1903.) Si le doping existe, chacon n'a
pas la même bonne formule. (Saint-Geor-
ges, Courses de Chevaux, p. 448; 1912.)
DORKINO [de Dorklng, ville d'An-
gleterre, dans le comté de Surrey].
S. m. ou f. - Race anglaise de poules
très estimée, que distingue un doigt
supplémentaire.
Les œufs de poules de Cochinchine, fon-
cés en couleur, peuvent facilement se dis-
tinguer de ceux des dorUng. (R. Britann,,
p. 519; juin 1863.) La Dorking a une chair
de .bonne (jualité moyenne. (Voitellier,
Avicult., p. 204; 1905.) Je somme les
coqs, du Dorking au Bantam, De défendre
avec moi la Rose. (Rostand, Chantecler,
III, 5; 1910.)
REH. — - Nos aviculteurs recherchent
également la Leghom, VOrpington, le
Plymouth-rock, le Scotch Grey et la
Wyandotte, races angl. ou américaines.
DO'WN [down (en bas, par terre) =
orig. prob. celtique; v. angl. dûn].
S. m. - T. de vénerie : Posture du
chien en arrêt et presque couché.
Habituellement les Jeunes chiens déjà mis
au DowB se couchent bien au bruit de la
voix ou du sifflet. (Bellecroix, Dressage
des Chiens d'arrêt, p. 57; 1889.) La po-
sition du down ne doit pas être celle d'un
ehien nonchalamment couché devant une
porte. (Vie au Gr. Air,p. 142, c. 1 ; 1898.)
DRA.a [drag; du v. to drag (traîner)
= nord, draga].
S. m. - lo - Chasse au renard à la
piste ; sorte de chasse à courre. |{ La piste
elle-même dans la chasse au renard.
Un drag auquel ont pris part tous les sport-
men présents. {Débats, p. i, c. 5 ; 18 nov.
1863.) En termes de chasse, le drag est la
représentation on le simulacre d'une chasse
à courre. (Pairault, Dict, des Chasses,
p. 103; 1886.) L'habileté de l'homme qui
trace le drag consiste à couper tous les
ohemins à angle droit. {Sport Univ. lit,,
p. 75; janv. 1905.)
D. = Dragueur : Celui qui établit le
drag, la piste.
2o - Equipage d'un mail-coach; la
voiture ou l'attelage considérés séparé-
ment.
Des drags anglais menés à grandes gui-
des. {Le Sport, p. 1, c. 3; 6 avr. 1859.)
Son bonheur est de mener son drag, un mo-
dèle de correction. (Daryl, Vie Publique
en Anglet., p. 129; 1884.) Le fils de fa-
mille, élégant et lymphatique, Juché sur
le siège du drag. (H. Lavedan, Gaulois,
p. 1, c. 2; 19 juin 1907.)
DRAOUX: [drag, du v. to drag = v.
angl. dragan, nord, draga],
S. f. - Instrument, machine pour re-
tirer du fond de l'eau le sable, la vase
ou les graviers qui s'y accumulent; -
espèce de filet pour pêcher à la traîne ;
- gros cordage muni de grappins qu'on
traîne au fond de la mer pour repêcher
une ancre dont la bouée est perdue.
Défendons l'usage de la drage, sinon pour
l'huystre. {Edit sur la Juridict. de l'A-
miral, fo 45 ; 1584.) Rets ou filets appelés
folles, dreigues, tramauz. {Ordonn, sur la
Marine, v ; août 1681.) Chercher une ancre
avec le gros cordage qu'on appelle drague.
(Furetière, 1701.) - ACAD., 1762. - On
descend la drague avec un cordage propor-
tionné à la profondeur où sont les coquilla-
ges. (Trévoux, 1771.) La drague, dans quel-
ques ruisseauxaffluentsdu Mississipi, amène
de grandes huîtres à perles. (Chateau-
briand, Voy. en Amer., iv, 14; 1827.)
D. = Dragage : Le dragage d'une ri-
vière. (Agad., 1878.)
D. ss Draguer : Machines servant... à
DRAIN
— 49 —
DRAWBAGK
nettoyer les ports, à draguer et tirer les
vases. {Termes de Mar.,^. 533 ; éd. 1670.)
[Delboulle.] Draguer : nettoyer le fond
d'une rivière ou d'un oanal, aveo une drague,
on pelle de fer. (Furbtièrb, 1701.) Nous
tAcbflmes inutilement de sauver l'ancre à Jet
dont la bouée avoit oonlé et qu'il fut impossi-
ble de draguer. (Bouoain ville, Voy, aut.
du Monde, p. 201; 1771.) - Agad., 1835.
D. =3 Dragueur, Dragueuse : Celui,
celle qui drague à là machine ou au
filet. Il Elliptiquemt, bateau dragueur.
Si les filets d'un bateau dreigeur sont ar-
rêtés et retenus par quelques ancres... l'é-
quipage sera tenu... de montrer pendant la
nuit un feu. (Ordonn. sur la Marine, v ;
1681.) Dragueurs peschant an trameau. (F.-
B. OoQUYAAH y Hist, du Tréport, 17...] Les
dragueurs montaient de petits bateaux sus-
ceptibles de recevoir deux mètres cubes de
sable. {Ann. des Ponts et Chauss., p. 53 ;
lo'sem. 1832.) Bateau dragueur; établir un
dragueur à l'entrée d'un port. (Agad., 1835.)
D. = Draguette : Petite drague de
poche.
DRAIN [drain ; de to drain (dessécher)
=teut. draug, sec]
S. m. - 1^ ~ Canalisation pour Tas-
séchement d'un terrain.
Le prix de revient du drainage par acre
superficiel dépend naturellement du nombre
des drains. (Stephens-Faure, Guide du
Draineur, p. 44; 1850.) Les drains collec-
teurs occupent toujours les parties du sol
les plus basses. {Encycl. Mod,, compl. ii,
562; 1856.) - AcAD., 1878.
2o - Tube ou mèche servant, en chi-
rurgie, à faciliter Tévacuation d'un ab-
cès ou le dégorgement d'une plaie.
Drain : tube métallique ou formé de subs-
tances flexibles... destiné au drainage cbi-
mrglcal. (Littré-Robin, Dict. de Méd.,
p. 468; 1873.) Les drains de caoutchouc
sont remplacés par du catgut. {Dict. des
Sciences Méd., xx, p. 263 ; 1884.)
DRAINER [to drain. Cf. Drain].
V. a. - Dessécher un terrain, assurer
récoulement des eaux d'une maison par
une canalisation spéciale.
Les champs qui composent une même
ferme doivent être drainés snooesaivement.
(Stephens-Faure, Guide du Draineur,
p. 129; 1850.) Drainer un Champ, une prai-
rie. (Agad., 1878.)
Fig. : Faire sortir d'un pays, au profit
d'un autre, les habitants, des capitaux
ou des produits quelconques.
Le cabinet de Madrid parvient toujours à
drainer l'escarcelle britannique. (Ander-
SON, J. des Chem. de fer, p. 117, c. 2;
1865.) Les placera de la colonie de Victoria
ont drainé pendant les premières années de
leur exploitation la population des colonies
voisines. (Leroy- Beauueu, Colonisa-
tion, Ire part., II, ch. vu; 1874.)
D. = Drainage : Action de drainer :
1) un terrain ; 2) une plaie ; et fig. 3) des
capitaux ou des produits.
Le drainage s'applique avec de grands
avantages à l'amélioration des sols arables.
(C. R. de la Soc. des Ing. Civils, p. 236 ;
2 mai 1851.) Tube métallique... destiné an
drainage chirurgical. (Littré-Robin, Dict.
de Méd., p. 468; 1873.) Le drainage d'une
prairie marécageuse. (Agad., 1878.) Le
drainage exercé sur l'encaisse par l'étranger
a atteint 78 millions. {Econom. Européen,
p. 323, c. 2 ; sept. 1906.)
D. = Draineur : Celui qui s'occupe
des opérations de drainage.
DRANET [drag {q. t;.), et net (filet)
= ang.-sax. nef].
S. m. - Petite seine pour la pèche
maritime.
Dranet : on s'en sert sur les côtes de Nor-
mandie. (Th. Corneille, D. des Arts,
1694.) On tire quelquefois le dranet à la
suite du grand coleret. {Encycl., v, 106;
1755.)
DRA'VTBAGK [drawback (remise), de
to draw (tirer, retirer) = teut. dragan,
et back (en arrière) pour aback = teut.
bak].
S. m. - 1<» - Remboursement total ou
partiel des droits payés sur certaines
marchandises réexportées; admission
temporaire.
A la réexportation on accordoit un draw-
back de 4 sh. 5 d. (Forbonnais, Comm.
des Colonies Angl., p. 298; 1755.) Les
cfraw-JbacIcs, on restitutions de droits,
encourageaient l'exportation des produits
intérieurs. (J.-B. Say, De VAnglet. et des
Angl., p. 4; 1815.) Sous la reine Anne on
supprima le draw-back sur le fer. (Leroy-
Beauueu, Colonisation chez les Peuples
Mod., i^e part., i, ch. iv ; 1874.) - Agad.,
1878.
DRAWING-ROOM
50 —
DRILLING, DRILL
2^ - Inconvénient ; mauvais côté d'une
chose.
Un mistral furieux a repris depuis ce ma-
ttn ; c'est là le drawback de toos les plaisirs
que l'on peut rencontrer en Provence. (Sten-
dhal, Mém. d'un Touriste, i, 306; 1838.)
J'ai vu à Athènes et en Asie les plos beaoz
monoments dn monde... Le drawback con-
sistait en puces et cousins gros comme des
alouettes. (MéRiMéE, Lett, à une Incon-
nue, 1, 51 ; mars 1843.)
DRAlVINGhROOM [drawing, pour
■withdrawing, part. prés, de to withdraw
(se retirer) = with : teut. with; -
draw = teut. dragan; et room (cham-
bre) = teut. rûm].
S. c. m. - Ce mot, qui signifie litt.
salon, s'applique souvent aux réceptions
de gala à la cour d'Angleterre.
La Vénus de Kilo habillée paraîtrait sin-
gulièrement lourde dans un drawing-room à
BucUngham Palace. (Th. Gautier, Beaux-
Arts enEur., n, 145; 1856.) La tradition,
si chère aux Anglais, veut que la solennité
dn Drawing'Room ait pour théâtre... le pe-
tit palais de Saint-James. (L. Blanc, Lett.
sur VAngUt,, i, 167; 1866.) Rien qu'en
passant dans le drawing-room, elle lui
donne un aspect inusité de distinction, de
paix, de bon goftt. (RoD, Lilith, p. 14;
1886.)
DREADNOUGHT [« Dreadnought »,
nom d'un grand cuirassé angl., lancé à
Portsmouth, en fév. 1906;-litt. « celui
qui ne craint rien », de to dread (crain-
dre) = V. angl. dreden, et nought (rien)
= V. angl. nowih(],
S. m. - Nom générique donné actuel-
lement aux cuirassés d'un tonnage su-
périeur à 18.000 1. et armés de canons
du plus fort calibre.
L'armement du Dreadnought se compose
exclusivement de dix canons de 305 m/m.
{Mon, de la Flotte, p. 4, c. 2; 17 fév.
1906.) En oe moment, six cuirassés sont en
construction, ce sont tous des Dreacfnouglit
agrandis. (J. Off., Sénat, p. 1370, c. 3;
déc. 1907.) La Russie a résolu la construc-
tion de quatre dreadnoughts. (Echo de Pa-
ris, p. 4, c. 4; 28 août 1910.) U faut que
Je donne cinq Dreadnoaghts de plus à mon
pays. (P. BouRGET, Envers du Décor, p.
121; 1911.)
REM. — Les plus puissantes unités de
ce type ont reçu le nom de super-dread-
noughts : L'Autriche -Hongrie construit ac-
tuellement quatre Super-dreadnoughts. (Gro-
NEAU, R, Gén, des Sciences, p. 672; sept.
1912.)
DRIBBLER [to dribble, forme fré-
quentative de to drib, qui est prob. une
onomatopée].
V. n. - T. du Jeu de football : Pousser le
ballon devant soi à petits coups de pied.
On ne dribble pas avec les pieds seule-
ment, mais avec toutes ses Jambes, sa poi-
trine même. (Sports Athlét., p. 72, c. 2;
1895.) Les avants Jouent à perdre haleine,
dribblant en vitesse. (Foucault, Vie au
Gr. Air, p. 1012, c. 3 ; déc. 1904.)
DRIBBLINa [dribbling, subst. verb.
de to dribble].
S. m. - Action de dribbler, au jeu de
football.
Le dribbling avec un ballon ovale est cer-
tainement beaucoup plus difficile. (Saint-
Clair, Football, p. 46 ; 1894.) n y a deux
sortes de drlbblings et deux natures de drib-
bleurs. (Sports Athlét., p. 76, c. 1 ; 1896.)
D. = Dribbleur : celui qui dribble.
DRIFT [drift =germ., scand. drift],
S. m. -T. de géol. : Terrain erratique.
Plusieurs géologues anglais ont remplacé
le mot diluvium par celui de drift, qui fait
allusion au transport par les glaces. (C R.
de l'Acad, des Sciences, xiv, 102; 1842.)
On a trouvé des diamants dans le drift du
Wisoonsfai. (Lapparent, Tr. de Géol.,
m, 1675; 1906.)
DRIFT-IGE [drift, de to drive (chas-
ser) = teut. drtfan, et ice (glace) = teut.
iso].
S. c. m. - Glaçons flottants de faibles
dimensions.
Et là, ces glaces flottantes? Ce sont des
drift-ice. (J. Verne, Cap. Hatteras, i,
69; 1866.) La « Panthère », en quittant Ju-
Uanahand pour continuer vers les parages du
Nord ses explorations, dut lutter ainsi con-
tre les calf, les iloe, les driftice. (Marmier,
En Pays Lointains, p. 149; 1876.) Un
pack formé de cMft-ice. (Nansen-Eabot,
Vers le Pôle, p. 375 ; 1897.)
DRILLING, DRILL [drilling, dont
drill est une abrév., est une corrup-
tion de Tall. drillich = \dii. trilicem],
S. m. - Coutil de fil ; tissu de coton
écru ou de couleur.
DRINK
— 51 —
DRY-ROT
ToUleries, drilling. {Monit., réimpr., p.
1131, c. 1 ; 1802.) CoatUs et drills. {Catal.
Off. de VExposit. de Vlndust.,^. xxxix,
c. 1; 1855.) Le pantalon en drill blano est
porté par tons les élégants. {Monit. de la
Mod€,p.423,c. 2; 1893.)
DRINK [drink ; de to drînk (boire) =
teut. drincan],
' S. m. - Boisson ; plus spécialement,
boisson américaine.
Tons les gens de Wall-Street... vont vers
une henre prendre à la b&te nn lunch et nn
drink. (Simonin, R, des Deux-Mondes,
p. 664; déc. 1875.) Les bars et les drinks
se substituent à nos oafés, à nos estaminets.
(Vogué, Maître de laMer,^, 116; 1903),
DRIVE [drive, du v. to drive (con-
duire, chasser) = teut. drlfan],
S. m. - T. du jeu de golf et de tennis :
Coup de longueur.
Le coup qui a gagné le matoh de tennis
était un drive splendide. (Sports Athlët.,
p. 289; 1896.) Un des meilleurs Joueurs [de
golf] se oeuvrait de gloire par des drives
merveilleux. (Morgan, Vie Heureuse, p.
184, c. 2;juil. 1910.)
DRIVER [driver; du v. to drive et
auflf. er].
S. m. - lo - Conducteur d'une voiture
attelée.
n faut que le fonet du driver olaqne mal-
gré vent et marée. (Th. Pavie, Souve-
nirs Atlant., I, 142; 1833.) Ghoisselet,
driver bien connu,... vient de monter une
maison d'entraînement. (France Cheva-
line, p. 1, c. 3; 14 janv. 1899.)
2o - Club souple, employé dans le jeu
de golf, et servant surtout aux coups de
longueur.
On lanoe la balle avec la orosse appelée
« driver », plus flexible que les antres. (De
Vaux, Sport en France, ii, 341 ; 1900.)
En tenant le driver, il faut serrer fortement
le manohe dans la main gauohe. (Clarb-
MONT, Livre des Sports, p. 95; 1010.)
DRIVING [driving; subst. verb. de to
drive].
S. m. - Conduite des cbevaux attelés.
En 1744, Aubert de la Chesnaye des Bols
poblia on nouvel et pompeux • Parfait Co-
ober », véritable manuel du Driving au der-
nier siècle. (De Contades, Bibliogr. Spor-
tive, p. XII ; 1898.) Driving le matin et
tour de valse le soir. (M. l'Heureux, Fe- '
mina, p. i ; juin 1903.) L'automobillsme, le
yachting, le driving, diffèrent totalement
des sports physiques proprement dits
(DoLÉRis, R. Scientif,, p. 321, c. 1 ; oct.
1909.)
DROP.QOAL [de drop (chute) = ang.-
sax. dropa, et goal (but) = v. angl. gôt\.
S. c. m. -T. du jeu de rugby : Lancer
le ballon au moment où il rebondit,
pour\lui faire franchir le but.
Un très joli « drop goal » vivement parti
et bien dirigé. (Sports Athlétiques, p. 13,
c. 2; 1895.)
DROPS [drops, pi. de drop (goutte)
= ang.-sax. dropa],
S. m. pi. - Petits bonbons anglais de
forme généralement ronde.
Les bonbons anglais que l'on nommait
drops. (Gr. Encycl., vu, 271; 1889.)
Devant une coupe de drops, elle ne résista
pas au plaisir de se déganter et de pécher...
avec ses ongles adroits à ne point se pois-
ser. (Hervieu, FUrt, p. 239; 1890.)
DRT [dry (sec) => ang.-sax. dryge],
Adj. - Se dit du Champagne sec, non
sucré. Aussi : extra-dry.
Pommery et Oreno dry on extra dry. (R,
des Vins, p. 14, c. 4; 1877.)
Subst. : Quel Champagne avez-vons en à
dîner ce soir? De l'extra-dry? (Bourget,
Cœur de Femme, p. 124; 1890.)
DRY FARMING [dry farming; de
dry (sec), et farming, subst. verb. de to
farm (exploiter, cultiver une terre) = fr.
ferme],
S. c. m. - T. d'agronomie : Culture
en terrain sec.
La théorie du « dry farming » se résnme
en une courte formule : tenir le sol ameubli
pour que l'eau de pluie s'y recueUle et s'y
conserve. (Lbjeaux, Vie à la Campagne,
p. 63, c. 2; août 1911.) Les fermiers ont
tendance à pratiquer le diy farming sur la
portion irrigable quand plusieurs années
successives sont pluvieuses. (E. Lemaire,
(R. Scientif, p. 438, c. 1; avr. 1912.)
DRT-ROT [dry, et rot (pourriture), du
V. to rot = ang.-sax. rotian].
S, c. m. - Maladie parasitaire de cer-
tains arbres : pourriture sèche.
Pour conserver les bois et les mettre à
l'abri dn dry-rot. (/. des Chem, de Fer,
p. 109; 1842.)- Fig. : Maintenant que toutes
les religions sont attaquées du dry-rot
DUBBING
— 52
ÉDITORIAL
(Hugo, Dernier Jour d'un Condamné,
p. 300; 1832.)
DUBSING [dubbing, subs. verb. de
to dub (enduire) = p.-ô. du v. fr. aduber],
S. m. - Graisse pour assouplir le cuir
et le rendre imperméable.
Dubbing : cette graisse est d'une coulenr
lannàtre. (Lami, DicL de Vlndust,, iv,
468 ; 1884.) On prépare le Dnbbing en faisant
fondre sur on fea doux le mélange de suif
et d'hnile. (Gr. Encycl., xiv, 1153; 1892.)
DURHAM [de Durham, ville et comté
du N.-E. de l'Angleterre].
S. m. - Race bovine anglaise très re-
nommée.
Une raoe encore pea oonnne en France...
celle des bœafs noirs sans cornes d'Angns
en Ecosse, nn pea moins précoce qne les
dorham. (Lavergne, R. des Deux-Mondes,
m, 853; 1856.) Un dorham. (Littré, 1863.)
Les Américains viennent acheter nos durham.
(/. Officiel, p. 816; 6 mars 1888.)
BEM. — Les Jerseys, les Devons, les
Shorthoms anglais, sont également re-
cherchés par nos éleveurs.
DYKE [dyke ou dike (digue, fossé) =
y. angl. dïc],
S. m. - Epanchement de roche vol-
canique formant comme une muraille
après la destruction du terrain environ-
nant.
Les onvriers angleis désignent en géné-
ral ces dérangements [des veines de la
honllie] sous le nom de dikes. (Morand,
Charbon de Terre, i, p. 98; 1768.) Dyke
porphirlque. (Dufrénoy-de Beaumont,
Voy. Métallurg, en Anglet,, p. 55;
1827.) La rencontre fréquente de dykes ou
filons de diabase. (L apparent, Tr, de
Géologie,^. 618; 1906.)
EARLY-ROSiS [early (précoce) = v.
angl. ârlice, et rose (rose) = lat. rosa].
S. c. f. - Variété anglaise de pomme
de terre hâtive, à peau rose.
La double récolte gn'on peut faire de la
pomme de terre Marjolin et d'une autre va-
riété nommée Early Rose. {Nature, p. 163;
1er sem. 1875.) La pomme de terre est
ce que la fait la terre, et la nôtre ici trans-
forme les Early Rose et les rend farineuses.
(Du Lac, France, p. 76; 1888.) L'espôoe
type... s'est rapprochée des pommes de
terre déjà connues, et en particulier de
l'earljr rose. (R. Univ.,^. 113; fév. 1905.)
ÉBONITE [ebonite, de ebony (ébène)
= lat. hebeninus, et suff. ite],
S. f. - Caoutchouc durci et vulcanisé.
Les Anglais ont appelé ébonite ce caout-
chouc durci. (Turgan, Gr. Usines, viii,
191; 1868.) En Angleterre, le caoutchouc
durci porte le nom d'Ebonite. (Wurtz,
Dict. de Chim., p. 733; 1876.) Certains
corps, comme l'ébonite, sont isolants sans
être transparents. (H. Poincaré, Théor.
de Maxwell, p. 62; 1907.)
ÉGORE [shore (étai) = v. angl. schore,
et shore (rivage) = ang.-sax. score, -
Cf. Accore].
S. f. - lo - T. de marine : Étai.
Escores a escorer la... barge. [Compte
du Closdes Gaiée^ [Bréard, p. 19]; 1382.)
Navire mis sus les escores. (Documents rel.
à la Fondât, du Havre, p. 443; 1532.) Il
faut bien calfeutrer le navire avant qu'il sorte
hors de dessus les escores. (Nicot, 1606.)
2o - Rivage : Ecore d'un banc, c'est-à-
dire le bord, ou les approches d'un banc.
(Desroches, Dict. des Termes de Mar.,
1687.)
Adj. - Escarpé, en parlant d'une côte.
La mer est escore en telle côte, c'est-à-
dire la côte est taillée à plomb. (Nicot,
1606.) Quelques personnes disent d'une côte,
par exemple, qu'elle est écore. (Homme,
Dict. de la Marine Franc., 1813.)
D. = ÉcoRER : Soutenir au moyen
d'écores. - Cf. Êcore (1o) ci-dessus.
V. réfl. - S'appuyer, s'étayer : Quand on
lui donnait quelque gros ouvrage, il s'écorait
dessus [sur son pied bot], préférablement.
(Flaubert, M^te Bovary, p. 249; 1857.)
ÉCORER [to score (marquer, comp-
ter) = isl. skor. Cf. Score]. ')
V. a. - Dans les ports de la Manche, .
principalement! surveiller la vente du i
poisson. ' M
Un môme homme écore ordinairement un
grand nombre de bateaux. (Larousse,
p. 148; 1872.)
D = Ecorage, Égoreur.
ÉDITORIAL [editorial = lat. editor,
et sufT. ta/].
S. m. - Article de {fond ou de prin-
cipe, généralement écrit parle directeur
ou le rédacteur en chef du journal.
ÉLECTROCUTER — 53 —
ENGLISHMAN
Adj : Des comptes rendus de disoours
oa de meetinga... redisent âleortonr le re-
frain des colonnes éditorialea. (Momtéqut ,
JR. des Detix-Mondes, m, 574; 1856.)
li'éditorial - on appelle ainsi l'article de
fond - occupe nne trop petite place dans
oette énorme quantité de papier imprimé.
(BouRGET, Outre-Mer, i, 181 ; 1895.)
ÉLECTROCUTER [du Y. to électro-
cute, mot inventé par les Américains
vers 1890, et répandu depuis la première
application de ce système d'exécution,
le 6 août de la même année, à l'assas-
sin Kemmler].
V. a. - ^Foudroyer par le choc élec-
trique.
Les décharges se superposant... de façon
à brouiller les signaux, sinon même à « élec-
trocuter », sans plus de cérémonie, les opé-
rateurs. (E. Gautier, Année Scientif,,
p. 28; 1899.)
ÉLECTROCunON [ electrocution ,
de to électrocute, probablement par anal.
avec « exécution »].
S. f. - Mise |à mort par le choc élec-
trique.
Les Américains... ont donné à oette nou-
veauté [la mise A mort par l'électrioité] le
nom télégraphique d'électroontion. (Temps,
p. i, c. 5; 9 août 1890.) Les résultats de
la première electrocution. (Nature, p. 174,
c. 2; 2e sem. 1890.) Les États-Unis d'A-
mérique... ont été les premiers A appliquer
A la peine de mort les dernières découver-
tes de la science, et ils ont créé l'éiectro-
cution. (H. Terqubm, Droit de Tuer, p.
36; 1899.)
ÉLECTRODE [électrode ; mot inventé
en 1834 par Faraday, du grec fjXexTpoV;
et 686(, chemin].
S. f. - T. d'électro-chimie : Nom
donné aux corps conducteurs qui sont
en communication , d'une part avec la
pile, de l'autre avec un milieu sur lequel
le courant exerce une action chimique.
M. Faraday... a appelé oes lames de pla-
tine employées pour opérer les décomposi-
tions électrodes. (Becquerel, Encycl.
Mod., xiu, 663; 1848.) En prenant pour
électrode positive du cuivre, on ohserve la
précipitation du sine. (Bsrthelot, J. de
Phys.y^. 10; 1882.)
ËLEGTROI.TTE [electrolyte ; mot
inventé en 1834 par Faraday, du grec
■î\^exTpov, et Xut6ç, de XtSeiv, délivrer].
S. m. - T. d'électro-chimie : Tout
corps décomposable par un courant
électrique.
M. Faraday... a appelé électrolytes les
corps dont les jéléments sont séparés par
l'action du courant électrique. (Becquerel,
Encycl, Mod., xiii, 663; 1848.) La décom-
position des électrolytes s'opère dès que la
plus petite somme des énergies nécessaires
est présente. (Berthelot, J, de Phys,,
I, 13; 1882.)
D.=Elegtrolytiqub : Les énergies qui
concourent réellement au phénomène éleo-
trolytique. (Berthelot, J. de Phys,,}^, 5 ;
1882.)
REH. — La terminologie des sciences
physiques comprend un assez grand
nombre de mots créés par des savants
angl. ou américains, en particulier bo-
lomètre (S.-P. Langley), cohérer, co-
héreur (q. v.), électron (J. Stoney),
hystérésis (J.-A. Ewing), microphone
(Hughes), ion et self -induction (q. v.).
EliEVATOR, ÉLÉVATEUR [eleva-
tor = lat. elevator, de elevare,]
S. m. - 1*» - Magasin où le grain est
monté et traité mécaniquement (ang.-
américanisme).
Élévateurs à grains à Chicago. (Mal6-
ziEux, Trav. Publics des Et,-Unis, p. 67 ;
1873.) n voulait américaniser les quais de la
Tamise, y installer des élévateurs. (VoGué,
Maître de la Mer, p. 100; 1903.)
2o - Ascenseur.
Les hommes seuls sont impitoyablement
envoyés aux combles, n y a d'ailleurs l'eieva-
tor qui facUlte l'ascension. (Hubner, Pro^
men. aut. du Monde, i, 48; 1873.) De oes
elevatorSt les uns ne fonctionnent qu'au-
dessous du dixième palier ; d'autres, express,
ne s'arrêtent qu'au delà. (P. Adam, Vues
d'Amer., p. IS; 1906.)
ENauSHMAN [englisbman ; de en«
glish (anglais) = ang.-sax. englisc, lat.
angli; et mans^teut. man\.
S. m. - Un Anglais, généralement
dans le sens péjoratif. - Abrévt : un En-
glish.
Les Anglols... s'appellent EngUslunen par
entr'eux. (Du Chesnb, Hist. Gén, d'An»
glet,,^» 57; 1614.) n nous assura que les
Bngllsh avaient des queues de singes , des
pattes d'ours. (Voltaire, Jenni, i; 1775.'
ENGLISH SPOKEN — 54 —
ESQUIRE
Obé I rEngllsh, écrase on pea voir I0 capitaine
ToarnoAl I Ta peaa ne vaudra pas cher 1 (Vo-
gué, Maître de la Mer, p. 31 ; 1903.)
ENQIJSH SPOKEN [english spo-
ken, litt. « l'anglais est parlé »].
Inscription qui se lit fréquemment à
la devanture des magasins ; elle signifie :
« Ici, on parle anglais. »
L'on ne comprend pas on mot de ce que
vous dites, malgré la promesse de l'ensei-
gne « english spoken •. (Daudet, jRoi^ en
Exil, V, 157 ; 1879.)
ENTRAÎNER [du v. to train (exercer)
= fr. traîner, avec addition de la prép.
en, par anal, avec le verbe existant
« entraîner », qui s'est, de ce fait, trouvé
doté d'un sens sportif tout nouveau].
V. a. - Préparer progressivement et
méthodiquement un coureur, un che-
val, en vue d'une épreuve sportive.
La plupart des mères de ces beaux pro-
dnits n'avaient Jamais été entraînées. (/.
des Haras, 11, 71 ; 1828.) Ces chevaux en-
traînés, ces diiens de race. (Th. Gautier,
Beaux-Arts en Eur., i, 49; 1855.) Per-
sonne n'entraînait comme lui. Le boxeur
dont il consentait i être le « trainer était
sûr de vaincre. (Hugo, Homme qui rit, i,
825; 1869.) -AcAD., 1878.
V. pron. - Pendant que Tartarin s'en-
traînait ainsi par toute sorte de moyens hé-
roïques, tout Tarasoon avait les yeux sur lui.
(Daudet, Tartarin de Tarascon, p. 57;
1872.)
Fig. : n y a un art de tûter son estomac,
de l'entraîner. (Gongourt, Journal, 5
déc. 1865.)
D. = Entraînement (Cf. Training).
Je visitai les écuries d'entraînement de
Biohemond et de Middleham. (/. des Haras,
U, 98; 1828.) Bliss Lagden dit qu'elle vou-
drait beaucoup vous avoir ici pour vous faire
grimper nos montagnes. Elle se chargerait
de vous rendre la taille que vous avles à
vingt ans, après un mois d'entraînement.
(Mérimée, Lett, à Panizzi,^ déc. 1859.)
- AcAD., 1878.
Entraîneur : Les entraîneurs procla-
maient les qualités émlnentes dont Belzoni
est doué, comme uniques en Angleterre. (J.
des Haras, n, 6; 1828.) Quelques entraî-
neurs ont remarqué que l'administration d'un
purgatif énergique produisait une faiblesse
passagère. (Guyot, Guide du Sportsman,
p. 36; 1839.) Cette façon de traiter des
physiologies de Jeunes filles comme les en-
traîneurs traitent leurs chevaux vous parait
insensée. (Bourget, Outre-Mer, 11, 121 ;
1896.)
ENTRANGER [to entrance = préf.
en, et trance = fr. transe].
V. a. - Provoquer l'état de trance»
ou de sommeil cataleptique (Cf. Trance.)
On sut, par le médium entrance, que cet
esprit était Jeanne d'Arc en personne. (Ann.
des Sciences Psych., p. 90; 1894.) Les
médiums « entrancés » sont envahis ou pos-
sédés par divers esprits familiers. (Mae-
terlinck, La Mort, p. 91; 1913.)
V. pron. - Pendant qu'on visitait M. Bai-
ley,... le médium s'entrança. (R, d* Etudes
Psych., p. 327; sept. 1904.)
ÉOCÈNE [eocene, nom forgé par le
géologue angl. sir Charles Lyell, en
1833; du grec iioiç (aurore), et xaivdç
(nouveau)].
Adj. - Se dit du groupe le plus an-
cien des terrains tertiaires.
Sir Charles Lyell a séparé l'époque ter-
tiaire en trois divisions : l'âge éocène oa
l'aurore de la création moderne, etc. (Es-
QuiROS, R, des Deux-Mondes, xi, 401 ;
1857.) - Subst. : Les crustacés sont asses
fréquents dans l'éocène. (Lapparent, Tr.
de Géol,, p. 1485; 1906.)
ERSE [erse, variante écoss. du mot
irish, irlandais].
Adj. - Gaélique. || S. m. - Dialecte cel-
tique parlé dans certaines parties de
l'Ecosse.
Les poésies galliques ou erses se ressen-
tent beaucoup du climat où elles ont été
composées. (/. de Paris, p. 1, cl; 25
mars 1777.) Le goth renferma l'erse parmi
leshighlanders écossais. (Chateaubriand,
Litt. Angl., xi, 512; 1836.) L'erse et l'ir-
landais sont les deux dialectes de la bran-
che celtique nonmiée gaélique. (Littré,
1863.)
ESQUIRE [esquire = v. fr. esquier,
écuyer].
S. m. - Primitivement : jeune noble
au service d'un chevalier, écuyer. Auj.,
titre angl. qui correspond assez exac-
tement à Monsieur. (Cf. Squire.)
Après les Chevaliers suivent parmy la
basse noblesse les Escpiires, (Ghamber-
LAYNE, Estât Présent d'Anglet., i, 328;
ESSAYISTE
— 55 —
EXPRESS
1669.) La femme de l'eaquire (écuyer)...
vent aussi qu'on l'appelle Milady. (Ghan-
TREAU, Voy, dans les Trois Royaumes ,
I, 72; 1792.) Un député d'Ecosse, Mungo
Orabam, esquire, parent du duc de Hontrose,
était présent. (HuGO, Homme qui rit, n,
313; 1869.)
ESSAYISTE [essayist =s fr. essai, et
suff. ist].
S. m. - Auteur d'essais littéraires ou
phUosopbiques.
La plume lui convenait [à Hogarth] mieux
que le pinceau ; il aurait été un remarquable
essayiste. (Th. Gautier, Zigzags, p. 239 ;
1845.) Un essayiste qui connaîtrait à fond
les États-Unis n'aurait pas de peine à établir
une corrélation entre les idées, les travaux
et les plaisir s américains. (BouROET, Outre'
Mer, II, 142; 1895.)
ESTROPE, ETROPE [emprunté de
l'anglo-sax. stropp = lat. stroppus],
S. f. - Cordage qui sert, dans la ma-
rine, à difTérents usages.
Estrops pour ardoir en fallos (Compte du
Clos des Galées, p. 94, éd. Bréard, 1382-
1384.) Estropes : c'est ainsi que l'on appelle
des bouts de cordes épisses. (Desroghes,
Dict. des Termes de Marine, 1687.) Es-
trope ou étrope ; erse, on herse de poulie.
(Furetière, 1727.) Laissant l'écoute rouler
sur l'estrop au gré du vent sans dériver.
(Hugo, Trav. de la Mer, i, 129; 1866.)
D. sss EsTROPER, Etroper : Estroper
une poulie. (Le Gordier, Instr, des Pi-
lotes, 1683.)
EVENT [event (événement) = v. fr.
évent, lat. eventus].
S. m. - Epreuve sportive. - Aussi :
« great event », l'événement principal,
le clou d'un spectacle, d'une saison.
Ce qu'on nomme ici le grand événement,
the great event, c'est, pour tout dire en
on mot, le derby. (L. Blanc, Lettres sur
VAnglet., i, 55; 1866.) Un brillant défUé
de mails-coaches... est le groat event de la
Journée. (Grandueu, Figaro, p. 1, c. 2;
14 juin 1885.) Nous avons vu quelquefois
de belles affluences sur nos vélodromes les
fours de grands events. ( Vie au Gr, Air,
p. 170, c. 1 ; 1901.) Le grand prix de l'Auto-
mobile Club de France, un gros « event »
sportif. {Débats, p, 2, c. 4; 25 juin 1912.)
EXCISE [excise = v. hoU. excijs,
aksiii].
S. f. - Impôt sur les boisons en
Angleterre.
Le Bureau de l'Exoise, ou impôts que l'on
lève sur la Bière et sur l'Aie, est un des
plus considérables revenus du Roi. (Gham-
berlayne, Etat Présent d'Anglet,, ii,
196, 1688.) Vous ne nous embarrasseres
sûrement pas davantage des querelles sur
l'accise ou excise. (Voltaire, Lett. à
Thiériot; 15 mai 1733.) - Agad., 1798. -
L'accise existe en Angleterre sous le nom
d'excisé. (L. Say, Dict. des Finances, i,
15; 1889.)
EXGITEMENT [excitement ; du v. to
excite = fr. exciter, et suff. ment],
S. m. — Excitation, surexcitation ; en-
thousiasme.
Les amateurs d'excitement ne se pres-
saient pas autour des joueurs. [Sport,
p. 3, c. 3; 7 nov. 1860.) EUe [l'Américaine]
trouve beaucoup moins de plaisir à se faire
faire la cour qu'à se procurer quelque
excitement nouveau. (Bourget, Outre-
Mer, i, 128; 1895.) Intlnddée et rajeunie
par le bruit, par la foule, par le perpétuel
« excitement » de lame. (H. Bazin, Mém,
d'une Vieille Fille, p. 179; 1908.)
EXERCISER, EXERCISEUR [exer-
ciser ; du v. to exercise = fr. exercice, et
suff. cr].
S. m. - Appareil composé de cordes
élastiques pour la gymnastique de
chambre.
Petite salle de gymnastique, avec des
haltères, l'exerdseur de Sandow. (Monde
I«.,p. 496; juin. 1901.) La pratique des
exercisers et des mouvements de culture
physique. (PoNTiÉ, Armes et Sports, p.
84, c. 2; mars 1905.)
EXPRESS [express = fr. exprès, ex-
presse].
S. m. - Train rapide, qui ne s'arrête
pas à toutes les gares. || Adj. - Train
express.
L'express du matin atteint sur le Great
Western une vitesse de 70 Ulomètres 57 à
l'heure. (Lorentz, C jR. de la Soc, des
Ing, Civils, p. 228; 1849.) Les trains ex-
press, qui ne comprennent que des voitures
de 1" classe. (Audiganne, R. des Deux-
Mondes, IV, 759; 1856.) ns partirent par
l'express de nuit et arrivèrent à Tours de bon
matin. (Daudet, Jack, ii, 7 ; 1876.) Nous
sommesarrivésparrexpress. (Agad., 1878.)
PAIR
- 56
FAR WEST
?
o^i-'/r
FAIR [fair=:ang.-3ax. faeger,]
Adj. - T. de commerce : De bonne
qualité, en parlant d*un produit.
Oo cotait à Bombay : Oomra f air nouveau,
62 franoB. (Monit. des Fils et Tissus,
p. 6, c. 3; 1876.) ClaBsement des ootona à
Uverpool; cotons des Indes : mlddling-fair,
fair, good-falr. Fair est courant. (Lami,
Dict. de rindust., m, 960; 1888.)
FAliOT = OTTE [de fellow (compa-
gnon) = V. isl. félage, - D'abord goud fa-
lot, gentil falot, calqué sur good fellow
(bon garçon). Cotgrave dit : « Un gentil
falot ; a fine fellow indeed, ironically
or with an ironicall allusion to our
Word, fellow »1.
Adj. - Drôle, plaisant, cocasse.
BIST. -> Ce falot Craint que ses coups on
Inj retourne. (H. Baude, OEuvr,^ p. 28
[éd. Quicherat], 1466.) Subst.-Pren llU-
lort Debitls à Calais, car il est goud fallot.
(Rabelais, Panto^rtie/, m, ch. 47; 1652.)
Cj dessonbs gist et loge en serre Ce tresgentil
fallot Jehan Serre. (Marot, Epitaphes,
zyi« s. )C'estun plaisant falot. (Agad., 1694.)
Visage falot. (G. Miege, Great French
Dict., 1688.) Cette aventure est falotte; on
conte bien falot. (Agad., 1694.) Un bon
couplet, chei ce peaple falot [en France], De
tout mérite est l'infaillible lot. (Voltaire,
Epitre sur la Calomnie, 1733.) Bizarre,
excessif, extravagant, falot, n [Cyrano] eût
fourni, Je pense, i fea Jacgnes Callot, Le plus
fol spadassin à mettre entre ses masqaes.
(Rostand, Cyrano, i, 2; 1897.)
D. = Palotement : Drôlement.
La baisé falotement Un petit coup tant
seulement. (R. de Gollerye,p. 52; 1536.)
N'est-ce falotement mourir gnand on meurt
leoaicheroidde? (Rabelais^ Gargantua,
I, 145; 1642.) - Agad., 1762.
FAMILT-HOTEi:. [family = lat. fa-
tnilia; et hôtel =:fr. hôtel],
S. c. m. - Hôtel, pension de famille.
Elle tient un « family faotel » tout au bout
de l'avenue d'Antin. (Daudet, Rois en Exil,
V, 183; 1879.)
FAMILT-HOUSE [family, et bouse
(maison) = teut. hùs],
S. c. m. - Maison, pension de famille.
Partout où il voyage, il ne voit que l'An-
glais, qu'il retrouve dans les bétels et les fa-
mily-houses.(GARRÈRE, En Pleine Épopée,
p. 294; 1900.) Cette grande maison close,
ancien family-bouse transformé en villa.
(Barrés, Leurs Figures, p. 189; 1902.)
FARE'WELEi [farewell (portez-vous
bien) ; de fare = ang.-sax. faran, et -well
= ang.-sax. ivel].
Loc. adv. - Adieu, bon voyage.
Viens me prendre : Je serai seul, et nous
passerions de nos meilleurs }ours. Farewell.
(Lamartine, Lett. au C^« de Virieu, 18
avr. 1823.) Farewell î cria Cancbon an comte
de Warwidk, au sortir de la prison. (Gui-
zoT, Hist. d'AngL, i, p. 352; 1877.)
FARUER [farmer = ang.-fr. fermer;
V. fr. fremier, fermier].
S. m. — Fermier, agriculteur.
Vigoureux tarmers des environs. (Th.
Pavie, Souvenirs Atlant., i, 36 ; 1833.)
Le tarmer américain, ce représentant ex-
trême de l'indépendance individuelle. (La-
vergne, il. des Deux-Mondes, i, 549;
1856.) Une nouvelle race de tarmers s'est
développée... instruits par l'influence des
stations agricoles expérimentales. (Raffâ-
LoviCH, Ann, des Sciences Polit., p. 684;
nov. 1904.)
FARTHING [farthing = ang.-sax.
feorthing, le quart de quelque chose].
S. m. — Petite monnaie de cuivre an-
glaise, valant environ fr. 024.
HIST. — La première piôce [de monnaie]
est appelée un tardLn. (Perlin, Descript,
des Roy. d^Angl. eté^Escosse,^. 19; 1658.)
On a permis de battre de la petite mon-
noyé de cuivre rouge que l'on appelle far-
things. (Ghamberlayne, Etat Présent
d'Anglet., p. 13 ; 1688.) Quatre farthings ou
llards font le denier sterling. ( S avary, Dict,
Univ. de Comm., 1762.) Combien les piles
de fartbings faisaient de sbellings. (HuGO,
Homme qui rit, i, 452; 1869.)
FAR vnsST [far (loin) = v. teut. fer,
et west (ouest) = ang.-sax. west (orig.
teut.)].
Nom donné aux Etats de l'extrémité
ouest du continent nord-américain.
Cindnnati... est la capitale de ce qui était,
il y a vingt ans, le far-west. (Ampère,
Prom. en Amer., i, 211 ; 1855.) C'est main-
tenant le Far- West qui attire les convoitises
de la race [américaine]. (Marmier, En Pays
Lointains, y. 30; 1876.)
FASHION
-57 -
FÉNIANISME
FASHION [fashion =» altér. du fr.
façon],
S. f. — La mode, principalement la
mode anglaise importée à Paris vers le
milieu du siècle dernier.
Les pores et natarelles Englis-tasbions,
dont les personnes de qualité qui ont voyagé
ont su se défaire. {Observât faites par
un Voy.enAngl., p. 396; 1698.) Quand la
délicieuse fashion nous défendra de tirer
une parole de nos gosiers serrés,... que
faire? (Musset, Mélanges deLitt., p. 29 ;
1881.) C'est Paris, Eldorado du monde, où la
fashion anglaise Importe deux fois l'an ses
tweeds et ses paris. (Banville, Ville En-
chantée ^ 1845.) C'est depuis quelque temps
la fashion d'y envoyer [au Sacré-Cœur de
Washing^n] quelques Jeunes filles protes-
tantes de abonne société. (Haussonville,
A Trav. les Et, -Unis, p. 217; 1883.)
FASHIONABLE [fashionable, de fa-
shion = fr. façon, et suff. able].
Adj. — Qui est à la mode. || S. m. - Un
fashionable, un élégant; le fashionable,
la mode.
La musique italienne devint une mode, et
beaucoup d'Anglais /asi!iioziaJ&ies feignirent
d'en être charmés. (Saint-Constant, Xon-
dres et les Angl., m, 177; 1804.) Lob An-
glais ont la manie de mêler le fashionahle
au gothique. (Y. Hugo, Lett. à Sainte-
Beuve, 17 sept. 1828.) Être noble ne suffit
pins, il faut être fashionable. (Stendhal,
Mémoires d'un Touriste, ii, 231 ; juill.
1837.) Les élégantes y ont [A la Chaumière]
des bonnets ronds, et les /aaliioiiaJ&ies des
vestes de velours. (Musset, Frédéric et
Bemerette, ii; 1838.) Un fashionable ; il
est très fashionable. (Acad., 1878.)
BEM. — Les Anglais, à qui nous avons
emprunté fashionable, nous ont pris à
leur tour le mot « & la mode », dont ils
se servent volontiers, depuis la fin du
XVI® s.
FAST [fast (rapide) =v. angl. faest\,
Acy. - Pour « fast girl » (voy. ex.),
jeune fille évaporée, un peu trop libre
dans ses allures ou sa conversation.
En Angleterre, il y a les fast girls, écuyè-
rea intrépides et raisonneuses précoces.
(Taine, Graindorge, p. 215; 1868.) Le
type de la fast girl... se rencontre plus faci-
lement à Bichmond qu'A New-Tork. (Haus-
SONVILLB, A Trav. les Et,-Unis, p. 165;
1883.) Nous avons flirté beaucoup avant
son mariage. Elle était fast. (Hermant,
Transatl,, p. 90; 1897.) Vous m'avez trou-
vée fast une fois de plus, n'est-il pas vrai?
(Bourget, Steeple-Chase, p. 76; 1894.)
Une Jeune fille A aventures, très fast, qui
volontiers flirte avec les hommes mariés'
(M. Prévost, Heureux Ménage, p. 40;
1901.)
FEEDER [feeder, de to feed (alimen-
ter) = ang.-sax. /edan,etsuff. er],
S. m. - Conducteur métallique pour
la distribution du courant électrique.
De gros conducteurs partant de l'usine et
connus sous le nom de feeders (Jamin-
Bouty, Cours de Phys., iv, 2e part., p.
148; 1891.) Point de jonction des feeders
avec le circuit général. (Potier, R. Techn.
de VExposit., vni, p. 213; 1893.) On
charge la batterie en quinze minutes... en la
reliant A des feeders souterrains. {Nature,
p. 378, c. 2; 2e sem. 1896.)sll'on ne veut
pas avch* recours A des feeders coûteux, U
faut adopter le système A trois fUs. (Maré-
chal, Tramways Elect., p. 11 ; 1897.)
FELLOW [fellovr (associé) = v. isl.
fëlage],
S. m. - Agrégé des Universités anglai-
ses ou nord-américaines.
n y a cinq cents fellows, A Oxford. (Saint-
Constant, Londres et les Anglais, n,
39; 1804.) Un feUow [d'Oxford] a eu l'inso-
lence de m'inviter A dîner. (Mérimée, Lett,
à une Inconnue; 15 juin 1850.) Dans la
plupart des collèges, A Cambridge, les fellows
peuvent se marier. (Taine, Notes sur VAn-
glet., p. 164; 1872.)
FËNIAN [fenian = irl. féne, ancien
surnom des Irlandais].
S. m. - Membre d'une secte politico-
religieuse, formée vers 1864 dans le but
de séparer l'Irlande de l'Angleterre.
Les fénians ont cela de bon, qu'As feront
comprendre aux Anglais ce que c'est que la
république rouge. (Mérimée, Lett. à Pa-
nizzi;2 déc. 1865.) En 1867 on a condamné
on homme (le fénian Burke) A être coupé en
quatre quartiers. (HuGO, Homme qui rit,
11,133; 1869.)
FÉNIANISME [fenianism].
S. m. - Doctrine politique des fénians.
Le. fenianisme a suffi pour mettre en An-
gleterre la terreur A l'ordre du Jour. (G. Na
quet, Figaro, p. 3, c. 4; 19 janv. 1868.)
FERRY-BOAT
— 58 —
FINISH
L'épiscopat oathoUqae... avait réprouvé le
fenlanlBme. (Jannet, Et-Unis Contemp,,
n, 109; 1889.)
FERRY-BOAT [ferry-boat; du v. to
ferry (porter) = v. teut. farjan, et boat
ssang.-sax. 6âQ.
S. m. - Bateau spécial pour le trans-
port des passagers ou des marcbandises
à travers un bras de mer, une rivière,
un canal.
Noos passflmes sur des fery-boata la
iNranche orientale de la Delaware. (Ghas-
TELLUx, Voy. dans PAmér. Sept,, ii,
248; 1786.) Un bateau qui contraste désa-
gréablement ponr le confort avec les grands
fèrry-boata de rAmériqne. (Malézieux,
Chem. de fer AngL, p. 6; 1874.) Roua
lions embarquons sur un de ces immenses
ferry-boàta qui peuvent transporter à la lois
quinze ou vingt voitures et des centaines de
passagers. (Haussonville, A Travers les
£/.-C/nt>, p. 34;1883.)
Abrévt : Nous bélflmes le terry, et Je
m'arrêtai à contempler l'autre rive qui me
tentait déjà comme tout ce qui est nouveau.
(Th. Pavie, Souv. Allant, iij 232; 1833.)
FESTIVAL [festival => vieil ady. fr.
festival],
S. m. - Grande fête musicale.
Les fêtes de la musique ou les testivalSf
colossales symphonies. (Encycl. des Gens
du Monde, x, 724; 1838.) Dans le grand
/estival qui eut lieu pour ce Jour d'Inaugu-
ration, Stephenson eut l'honneur d'être
acclamé. (Janin, Fui ton et Stephenson,
p. 367 ; 1861.) - Acad., 1878. - La France ne
connaît guère que les festivals orphéoniques.
(A. PouGiN, Dict, du Théâtre, p. 364, c.
2; 1885.)
FIELD-TRIAL [field » ouest-germ.
feld; et trial (épreuve) = v. fr. trial,
jugement].
S. c. m. - Epreuve d*endurance et de
sagacité à laquelle on soumet les chiens
de chasse, en pleine campagne.
Les membres du Club reçoivent une mé-
daiUe qui leur donne leur entrée officielle
aux Expositions et aux Fleld's Trials. (Fl.
Pharaon, Figaro, p. 2, c. 5; 7 avr. 1880.)
Le setter qui a obtenu un premier prix... aux
derniers field-trials. {Chenil, p. 5, c. 1;
15 déc. 1882.) Dans le Royaume-Uni les
fleld-trials sont très suivis. (Saint-Albin,
Sports à Paris, p. 92; 1889.)
FIELD-TRIAIiER [field-trialer].
S. c. m. - Chien primé aux épreuves
des field-trials.
Les meilleurs champions fieldtrlalers.
(Sport Univ. III., p. 250; 1898.)
FILM [film=v. angl. filmen].
S. m. - Pellicule spécialement prépa-
rée pour la photographie instantanée.
Le nouveau papier American tîlm peut
être tiré comme l'ancien papier négatif. (Ba-
LAONY, Tr. de Photogr., p. 36; 1889.) Pa-
pier albuminé... papier pelllculaire en feuilles
ou en rouleaux : strepping film, transpa-
rent film. (Taàl. des Droits de Douane,
no 461 quater, loi du il janv. 1892.) Les
films de celluloïd présentent souvent, pen-
dant le développement, des lignes se rami-
fiant. (Photo-Revue, p. 18, e. 2; juil.
1896.) Films acharnés à perpétuer dans l'a-
venir ce qui avait pour essence d'être éphé-
mère. (R. Doumc, Gaulois, p. 1, c. 2;
27 nov. 1913.)
FINE-MËTAL [flne-metal ; de fine s
fr. fin, et métal = lat. metallum],
S. cm.- Fonte affinée.
La fonte 'ainsi préparée prend le nom de
fine métal. (Villefosse, Richesse Miner.,
m, 452; 1819.) On amène le fine métal déjà
rouge sur la partie inférieure de la sole.
(DuPRÉNOY-DE Beaumont, Voy, Métal-
lurg, en Angl., p. 478; 1827.) Le pud-
dlage du fine métal est un puddlage sec. (Gr,
Encycl, xvn, 485; 1893.)
FINERIE [finery = v. fr. finer, affi-
ner].
S. f. - Four spécial pour l'affinage de
la fonte.
Deux de ces foyers [de forge] s'appel-
lent /Zneries. (Descript. des Arts et Met,,
II, 422; 1774.) Le four de finerie se com-
pose d'une sorte de cubilot. (Gr. Encycl.,
xvn, 486; 1893.)
FINISH [finish = v. fr. fenir, finir],
Q, m. -±^ - Maison de plaisir, caba-
ret de nuit, où l'on vient « finir » la
soirée.
Encore récemment, dans un ùnisb à Lon-
dres, les gentlemen s'amusaient à soûler
de belles filles parées en robe de bal
(Taine, Litt. Angl., m, ch. i; 1863.)
2o - T. de sport hippique : fin d'une
course. - T. de boxe : fin d'un match.
Peut-être [le cavalier] n*a-t-il pas encore
dans le finish ce tour de main, l'apanage des
FIN-KEEL
59
FLIRT
professionnels. (Romain, Sport Univ. IlL,
p. 742, col. 1 ; nov. 1904.) Nous assistâ-
mes entre ces quatre cavaliers à on Térlta-
ble tîDisb de course plate. (Echo de Pa-
ris, p. 2, c. 4; 24 mars 1911.)
FIN-KEEL [fin (nageoire) = v. angl.,
finn, etkeel (quille) =prob. isl. kiol-r],
S. cm. - Petit yacht dont la quille
est en forme de nageoire.
Les fin-keel sont des bateaux à carène
arrondie dans tous les sens et prolongée d'un
aileron porte-lest rapporté. (Moissenet,
Constr, du Yacht, p. 201 ; 1896.) Qloria
est on fin-keel, à déplacement de* 25 ton-
neaux 1/2 . {LiEuiiwSyAlmanach des Sports,
p. 344; 1899.)
FIRE-GLAT [fire (feu) « o.-germ.
fiur, et clay (argile) = v. teut. klaij'â],
S. c. m. - Argile réfractaire.
nre-day, propre à faire de la brique ré-
sistante à la plus grande cbaleur. {Descript.
des Arts et Met,, xvi, 181 ; 1780.) n peut
être nécessaire d'employer des marnes, du
basait, des fire-day. (J. des Chem, de fer,
p. 754, c. 3; 1843.)
FIVB O'CLOCK TEA [flve o'clock
(cinq heures), et tea (thé). Pive = v. teut.
fimf; o' pour of (de), et clock (horloge)
= v. hoU. clocke, ou v. fr. du Nord
cloke, Tea= dial. chinois tè, pour ts'a],
Loc. - Goûter que l'on prend vers
cinq heures de l'après-midi, et composé
de thé et de toasts ou gâteaux servis à
l'anglaise. Abrévt : un five o'clock.
Je ne tous ai pas vue an tîve o'clock de
la princesse. (De Granlieu, Figaro, p. 1,
c. 1; 14 juin 1885.) A cette heure crépus-
culaire qui suit le iïve o'clock tea. (J. Lb-
MAiTRE, Figaro, p. 1, c. 2 ; 12janv. 1887.)
La fin de sa saison d'biver lui avait sem-
blé fede parce qu'à son gré les five o'clock
n'arrivaient pas deux fois par Jour. (Gla-
RETIE, Américaine, p. 110 ; 1892.) Le mage
récitait ces vers à un five o'clock. (J. Dar-
MESTETER, Nouv, Etudes Angl., p. 338 ;
1896.)
BEM. — Dans un sens voisin, after-
noon tea, « thé de l'après-midi », com-
mence à être très employé. On le voit
souvent figurer à la devanture des sa-
lons de thé : Dans les afternoon teaa, les
femmes n'ont besoin d'aucune distraction
supplémentaire ; parler leur suffit. (M. Pré-
vost, Femina, p. 57, c. 1; févr. 1910.)
FLANELLE [flannel = gallois gtola-
nen].
S. f. - Etoffe de laine légère ; vêtement
de dessous fait avec cette étoffe.
La verge de flanel on serge blanche. (Lau-
rens. Taux et Taxes, p. 35; 1656.) Fla-
nelle : petite étoffe blanche de laine, pour
doubler. (Ménage, Dict. Etym., 1694.)
Les morts doivent être ensevelis dans une
étoffe de Laine, qui est une espèce de re-
vesohe claire qu'ils [les Anglais] appellent
FlanneUe. {Observ. faites par un Voyag.
en Anglet., p. 130; 1698.) Flanelle d'An-
gleterre; porter de la flanelle sur la peau.
(ACAD., 1718.)
D. = Flanellaire : L'eczéma séborrhéi-
que... siège de préférence sur les réglons
stemale et intersoapulalre : eczéma flanel-
laire. {Quinz. Thérapeut,, p. 242; 1904.)
Flanellettb : L'Italie lui fait [à l'An-
jj^eterre] une très grande concurrence pour
les flanellettes imprimées. (Indust. Lai-
nière, p. 531, c. 3; 1904.)
FLINT-OLASS [flint (silex) == germ.
flins, et glass (verre) = ang.-sax. glaes],
S. c. m. - Verre de cristal, silicate de
potasse et d'oxyde de plomb.
Un verre comme le flint glass pour les
lunettes achromatiques. (Gomicourt, Ob-
servât, Franc, à Londres, viii, 395;
1771.) La matière en était encore plus
transparente et plus nette que celle flint-
glass d'Angleterre. (Buffon, Introd, à
VHist. des Miner., p. 499; 1774.) C'est le
minium, ou la partie métallique employée
dans la fabrication du flint-glass, qui lui
donne la propriété de disperser beaucoup
les rayons colorés. (£nc^c/., supp., 1777.)
- AcAD., 1835. - On discernerait la scène re-
flétée parle flint-glass de la lorgnette. (Th.
Gautier, B.-Arts en Eur., i, 67; 1856.)
FLEEIT [flirt, de to flirt (flirter), q. v],
S. m. - lo - Manège de coquetterie
ou de galanterie. (On a dit d'abord flir-
tage et flirtation, q, v.)
Le flirt, c'est la chasse aux maris. {Par*
lement, p. 1, c. 4 ; 10 nov. 1879.) Son sens
très aiguisé de l'utile et du décent, en ma-
tière de flirt, ne lui interdisait pas de pour-
suivre les personnalités du demi -monde.
(Hbrvieu, Flirt, p. 23; 1890.) Un flirt
d'&mes, avec beaucoup de danger autour.
(Loti, Désenchantées, p. 204; 1906.)
2o - Gelui, celle avec qui Ton flirte.
FLIRTATION
-60 —
FOLK-LORE
Les oreilles ont d& yoiis tinter hier; J'ai
passé nne heure à parler de vons aveo nn de
vos anciens flirts. (P. Bourgbt, Pastels,
Mme Bressuire ; 1884.)
Adj. - En parlant des femmes : co-
quette, aimant à se faire faire la cour.
Elle était déjà si flirt avant son mariage I
(Hermant, Transatlant,, p. 33; 1897.)
D. = Flirtage : Est-oe à dire que la dé-
mocratie américaine ait mauvaise grftce de
rester fidèle à ses habitudes, à ses admira-
tions, à son sans-géne, à son iUrtage? (J.
Janin, Débats, p. 2, c. 5; 15 oct. 1856.)
Après dnqmois d'un flirtage passionné, Numa
n'était pas plus avanoé auprès de sa petite
que le Jour de leur premier rendes- vous.
(Daudet, N. Roumestan, p. 207; 1881.)
REM. — Flirtage fait double et même
triple emploi avec flirt et avec flirtation,
qui semblent d'ailleurs vouloir prendre
sa place dans le langage courant.
FuRTEUR = EUSE : Le fUrteur débutant
est toujours quelque peu formé par ce qui
subsiste en lui de l'enfant taquin. (Hervieu,
F/tr<, p.30; 1890.)
FLIRTATION [flirtation, du v. to flirt,
et sufT. ation],
S. f. - Action de flirter.
le capitaine Hall dit qu'il n'a Jamais vu
un seul exemple de tUrtation pendant tout
le temps de son séjour dans les Etats-Unis.
(Trollope, Mœurs des Américains, ii,
256; 1833.) Cette tlirtation ressemble peu
à l'amour d'Hermionel (J. Janin, Débats,
p. 2, c. 1; 15 oct. 1855.) Lady Florenoe Paget
était célèbre pour ses flirtations. (Mérimée,
Lett. à une Inconnue, 21 juil. 1864.) Cette
petite fait de la flirtation à poudre. (Hugo,
Travaill, de la Mer, i, |160; 1866.) Les
coussins... témoins muets des flirtations et
des confidenoes. (Bourget, Essais de
Psychol, Contemp,, p. 70; 1883.)
FLIRTER [to flirt (lancer rapidement)
B onomatopée, dont les signiflcations
successives ou simultanées ont été les
suivantes : jeter, darder, railler, voleter,
folâtrer ; d'où l'acception que nous avons
empruntée des Anglais et qui a fait son
apparition outre-Manche vers le milieu
du xvnie s. — Etymologiquement, to flirt
n'a rien à voir avec le verbe français
fleureter],
V. n. - Échanger des coquetteries,
des galanteries.
On ne flirtait pas en ce temps -là, on
aimait. (J. Janin, Débats, p. 2, c. 2; 15
oct. 1856.) Comprenez-vous cela, un mari
qui flirte aveosa femme? (Hervieu, Flirt,
p. 45; 1890.)
FLOE [floe ss seand. flo, couche].
S. m. - Glaçon compact, d'une cer-
taine étendue, que l'on rencontre prin-
cipalement dans les mers polaires.
On ne peut pas prévoir l'arrivée des floes
ou glaçons qui vous écrasent de leur poids.
{Ann. Hydrograph., m, 116; 1850.) La
« Panthère »,... pour continuer vers les
parages du nord ses explorations, dut lutter
contre les calt, les Aoe. (Marmier, En
Pays Lointains, p. 149; 1876.) La baie
tout entière s'encombre de glaces, mélange
de floes et d'icebergs. (Charcot, Fran-
çais au Pôle Sud, p. 25; 1906.)
FLTER [flyer, de lo fly (voler) = v.
haut-ail. fliogan, et sufT. er],
S. m. - Cheval de course.
On applique le mot flyer... à un tiheval
dont la seule qualité est la vitesse. (Pear-
SON, Dict, du Sport Franc., p. 293;
1872.) Génial a couru Jusqu'ici en flyer et
non en stayer. {Sport Univ. IlL, p. 258;
avr. 1905.) Le vrai flyer est un cheval de
800 i 1400 métrés. (Saint -Georges,
Courses de Chevaux, p. 489; 1912.)
FOLDINO [folding, pari. prés, de to
fold (plier) = teut. fealdan, faldan].
Se dit des appareils photographiques
pliants; appareil de poche.
Pour les appareils de photographie ordi-
naire, la faveur des amateurs se partage
entre les appareils pliants du type « Fol-
ding », et les jumelles. (E. Gautier, Année
Sdentif., p. 84; 1899.) Pour l'amateur
photographe de goût, la Folding est l'ap-
pareil rêvé, idéal. (Berthet, Gaulois, p.
2, c. 5; 24déc. 1904.)
FOLK-LORE [de folk (peuple) = v.
teut.. /biAo, et lore (science) = ang.-sax.
lâr, de laeran, enseigner].
S. c. m. - Science des traditions et
coutumes populaires ; ensemble de ces
traditions pour un pays déterminé.
En France, les disciples du Folk-lore
s'augmentent incessamment. (De Puymai-
GRE, Folk'Lore, p. 9; 1885.) Des textes
pris dans la tradition vivante... pourront
apporter une contributioiv utile à la science
nouvelle du tolk-lore. (G. Paris, Disc,
FOLK-LORISTE
— 61 —
FORFAIT
au Congrès des Sociétés Sav.; 26 mai
1888.) Avant qu'on ne parlât, chez nous, du
Folk-lore, George Sand nous a révélé les
trésors de la littérature et des chants rus-
tiques. (Theuriet, Magasin Pitt, p. 317,
c. 1 ; 1904.) Elle laisse tomber une fleur
de folk-lore, Un dicton qu'elle invente et
qui sent le patois. (Rostand, Chantecler,
1,2; 1910.)
FOLK-LORISTE [folk-lorîst ; de folk-
lore, et suff. ist.],
S. c. m. - Celui qui s*adonne à la
science du folk-lore.
Charles Perrault, ce folk-loriste incons-
cient. (De Puymaigre, Folk-Lore,^, 8;
1885.) La principale société des folk-loris-
tes a pris pour titre : Société des Traditions
Populaires. (Larousse, Supp., p. 1261 ;
1889.)
FOOT-BALL, FOOTBALL [foot
(pied) = teut. fôt, et bail (balle) = v.
isl. bôllr, ou V. haut-ail. ballo, par le fr.
balle, — Le mot football remonte, en
anglais, au début du xv« s.].
S. m. - Le jeu de ballon suivant les
règles anglaises. (Cf. Association et
Rugby.)
En hyver le Foot^ball est un exercice
utile et charmant. {Observât, faites par
un Voyag. en Anglet., p. 255; 1698.)
an ballon {Foot Jbaii), les groupes se préci-
pitent les uns sur les antres. (Taine, Notes
sur V Anglet., p. 144; 1872.) Tout le
centre [du parc] n'est qu'un vaste pré,
divisé en quadrilatères pour les parties de
toot-ball. (Goubertin, Educat. en An-
glet., p. 234; 1888.) Parmi ces divertisse-
ments du sports aucun n'est plus à la mode
depuis quelques années que le foot^ball.
(BouRGET, Outre-Mer, ii,144; 1895.) Les
amateurs de toot-ball et de lawD-tennis.
(Bréal, Sémantique, p. 288; 1897.)
FOOTBALLEUR, FOOTBALLER.
Les Journaux anglais ont rappelé les
prouesses du « footballer » Waddington.
{Débats, p. 3, c. 4; 18 janv. 1894.) C'est
l'opinion des Anglais, qu'un homme inintelli-
gent... ne deviendra Jamais un bon foot-bal-
ler. (Goubertin, Nature, p. 364, c. 1 ;
mai 1897.) Les femmes des footballeurs
encouragent leurs maris à ces luttes en plein
air. (Leudet, Magasin Pitt., p. 223, c. 2 ;
1900.)
FOOTING [footing ; de foot, et suff.
ing. — A noter que si le mot est bien an-
glais, nous l'avons, par anal, à boating
et à rowing, dévié de son sens (pied,
position), pour lui donner l'acception
actuelle, exclusivement française].
S. m. - Le sport pédestre, ou simple-
ment promenade hygiénique faite à pied.
Michel se laissa encore prier quelques
minutes avant de consentir à remplacer...
le cycling par le footing. (Hermant, Fris-
son de Pmis, p. 167; 1895.) Je voulais
vous consulter tout en faisant un peu de
footing avec vous. (M. Prévost, Prin-
cesse d'Erminge, p. 109; 1904.) Une
vieille insensible aux problèmes moraux, Et
qui fait du footing en costume à carreaux.
(Rostand, Chantecler, ni^ 1; 1910.)
FOREMAN [foreman; de fore, pré-
fixe d'orig. teut., conférant le sens de
priorité, et man, homme].
S. m. - Chef d'atelier, contremaître,
chef d'équipe.
Au milieu du cellier, un foreman assis à
une petite table inscrit ou regarde. (Taine,
Notes sur V Anglet., p. 34; 1872.) Après
avoir été foreman, il devient secrétaire d'une
Union. (G'« de Paris, Associât. Ouvriè-
res, p. 157 ;| 1884.) Le foreman d'un des
ranches avait semé sur la Prairie des quar-
tiers de viande remplis de strychnine pour
empoisonner les coyottes. (Bourget, Ou-
tre-Mer, n, 54; 1895.)
FOR EVER [for (pour) = v. teut. fora,
etever (toujours) = v. angl. aefre].
Loc. employée dans le sens de : pour
toujours, à jamais.
Mille tendres et respectueux compliments
à BII™« de Virieu et à M^e Fanny. For ever!
(Lamartine, Lett. au C^e de Virieu, 9
oct. 1820.) Ni soie, ni passementerie, for
ever pour la laine, pour la belle fantaisie.
(L'Art et la Mode, p. 146, c. 1 ; 1890.)
FORFAIT [forfeit = anc. fr. forfait,
subs. part, de forfaire].
S. m. - T. de sport : Indemnité que
paye le propriétaire qui, ayant engagé
un cheval, déclare avant la course re-
noncer à y prendre part.
La poule sera de 1000 fr. pour chaque
produit engagé, moitié forfait. {J. des Ha-
ras, IV, 299 ; 1829.) Le forfait se paye sou-
vent par suite d'un événement tout à fait
indépendant de la volonté du contractant.
^ (Ghapus, Le Turf, p. 372; 1854.) Le
POUR-IN-HAND
— 62 —
FRANC-MAÇON
montant do forfait doit être Torié an mo-
ment de l'engagement. (Gr. EncycL, xni,
168; 1892.)
FOUR-IN-HAND [fouMn-hand, litt.
« quatre dans la main »; de four=v.
ang. fëower, goth. fidwôr; in = lat. in,
et hand = teut. hand\,
S. c. m. - Attelage à quatre chevaux.
Mener nne voltnre à quatre cheraaz, sans
postillo/, oe qoi s'appelle mener tour in
band. (Simon d, Voy, d'un Franc, en
Anglet, i, 134; 1816.) Dans la file des
éiiolpages on remargoait le roox^fa-liazid
de M. SohioUer. {Le Sport, p. 2, c. 3; 23
nov. 1854.) La plus étonnante file de oabs,
oalèches, droskis, fonr-in-hands. (Taine,
Notes sur VAnglet., p. 41 ; 1872.) Depols
les oarroBses de gala tout en glaces et en
dorures, Jusqu'au confortable « fonr-in-
band » des déjeuners de chasse. (Daudet ,
Rois en Exil, p. 189; 1879.) Des four-ln-
hand, poussant leurs quatre chevaux, et des
maU-ooaoh. (Zola, Nana, p. 382; 1880.)
FOXË = ÉE [foxed; de fox (renard)
s= V. teut. fuhs].
Adj. - T. de viticulture : Se dit de la
saveur acre particulière à certains cépa-
ges américains.
Aestivalis à petits grains et sans goût
loxé. (Planchon, R, des Deux-Mondes,
p. 271 ; janv. 1877.) Le goût foxé des rai-
sins américains. (Gr. EncycL, xvii, 941 ;
1893.) Leurs fruits, bien constitués, ont une
saveur agréable et tanique, plus austère que
foxée. (Roy-Ghevrier, R. de Viticult.,
p. 94; janv. 1905.)
FOX-HOUND [fox (renard) = v. teut.
fuhs, et hound (chien) == teut. hund].
S. c. m. - Chien de race anglaise pour
la chasse au renard.
Le fox bound, le barrier. (/. des Haras,
ij 117; 1828.) Gomme les Jeunes gens ai-
maient la chasse,... on avait fait venir des
tox bounds d'Angleterre. (Musset, Secret
de Javotte, i; 1844.) n cbasse le sanglier
avec une très belle et très pure meute de
quatre-vingts tox-bounds. (L. Halévy,
Grand Mariage, p. 180; 1887.)
FOX-HUNTER [fox; et hunter, de
to hunt (chasser) = ang. - sax. huntian,
et suff. er],
S. c. m. - Celui qui 8*adonne & la
chasse au renard.
C'était un infatigable tox-bunter, si leste
qu'il pouvait, disait-on, chasser le daim à
pied. (MiCHBLKT, Hist. de France, ix, 1 ;
1840.)
FOX-HUNTOfO [fox; et hunting,
subs. verb. de to hunt].
S. c. m. - Chasse au renard.
Un des mérites du fox-bunting est d'a-
voir donné pour les amateurs une poésie
à l'hiver. (EsQuiROS, VAnglet, et la Vie
AngU, Vf, 34; 1869.) Le fox-bunting Jouit
à présent d'une grande popularité ehes les
femmes. (De Vaux, Sport en France, ii,
43; 1900.)
FOX-TERRIER [fox-terrier ; terrier
est français. — Le mot remonte, en
angl., à 1823, et aurait été employé pour
la première fois par le poète Byron].
S. c. m. - Variété de terrier pour la
chasse au renard, mais utilisée le plus
souvent comme chien de luxe.
Dans les races de chiens non employés A
la chasse, les fox-terriers, les dogues alle-
mands... tiennent le haut du pavé. (Ele^
veur, p. 63, c. 2; 1886.) Le fox -terrier,
malgré sa petite taUle, est admirablement
construit. (MâoNiN, Races de Chiens, m,
p. 80; 1891.) Soigner... le corps de l'enfant
comme on soigne celui d'un chat tonkinois
ou d'an fox-terrier. (Marcel Prévost,
Femina, p. 183, c. 2; avr. 1912.)
Ahrévt : On a vu dans le fox le com-
pagnon du cheval, le cblen de l'écurie.
{Vie au Grand Air, p. 942, c. 1; nov.
1904.)
FRANG-MA.ÇON [calqué sur l'angl.
free-mason. La franc-maçonnerie spé-
culative a pris naissance en Anglet. au
début du xvii« s. D'après Murray, free-
mason, avec son sens actuel, remonte
à 1646. - De free (libre) = v. teut. frijo,
et mason = v. fr. mason, maçon].
S. c. m. - Celui qui est initié ou affi-
lié & la franc-maçonnerie.
M. de Mailly, mari de la maltresse du roi,
a en ordre de sortir de Paris, pour avoir
tenu chez lui loge et souper de frimaçons.
(D'Argenson, Mém.f II, 164 [éd. elzév.];
1740.) Free-maçon, illustre Grand-Maître,
Reoeves mes premiers transports. (Statuts
de la Confraternité des Francs-Maçons,
p. 130; 1742.) Hors de l'Eglise GhréUenne,
il ne peut ni ne doit être reçu aucun franc-
maçon. (Hist, des Fr. -maçons, ii, 11;
1746.) Nos panvres francs-maçons jurent de
FREE-TRADE
-^ 63
GARDEN-PARTY
ne point parler de leurs mystères. (Volt.,
Questions surVEncycl., xix, 467; 1771.)
n a été reça frano-maçon. (Acâd., 1835.)
D. = Franc- MAÇONNERIE : Société se-
crète, dont les membres se reconnais-
sent à certains signes.
Le bat principal... de cette histoire est
de prouver l'antiquité de la Franche-Maçon-
nerie. (ffz5^ de la Confraternité des Fr.-
Maçons, p. 7; 1742.) n n'étoit pas dans le
pouvoir d'aucun homme... de faire quelque
changement on nouveauté dans la trancbe'
maçonnerie. (Hist, des Fr^-Maçons, i,
295 ; 1745.) La femme, assujettie à l'homme,
ne peut partager avec lui l'héritage précieux
dans lequel la Franc-Maçonnerie prétend le
rétablir. (Francs-Maçons Ecrasés, ^, 82
1747.) Etre initié à la franc -maçonnerie
(ACAD., 1835.)
Fig. : Sentiment de sympathie qui
naît entre gens de même profession
solidarité : n 7 a une sorte de franc-ma
çonnerie entre les artistes. (Littré, 1863.
FREE-TRADE [free (libre) = v. teut
frijo, et trade (commerce) « v. bas-ail
tradé],
S. c. m. - Le libre-échange, en tant
que doctrine commerciale.
L'idée du tree-trade s'est popularisée de
plos en plus. {Débats y p. 1, c. 4; 22 mai
1845.) Le succès toujours croissant du
iSreetrade en Angleterre a fini par attirer
l'attention des esprits les plus rebelles.
(De Lavergne, R, des Deux-Mondes,
in, 95, 1856.)
FREE-TRADER [free-trader]
S. c. m. - Partisan du libre-échange.
Les succès parlementaires obtenus dans
on pays voisin par les tree-traders. (/. des
Chem. de fer, p. 816, c. 2; 1846.) Abro-
ger tons les monopoles, disaient les Ave-
traders, c'est, nécessairement, accroître
les échanges. ( Ledru-Rolun , Décad,
de VAnglet, n, 199; 1850.)
FXTLL [full (complet) => a.-sax. fulï\.
S. m. - T. du jeu de poker : Un bre-
lan et deux cartes de même valeur
(anglo-américanisme).
n s'ensuivit une telle quantité de tall aux
as que les adversaires fhiirent par ouvrir
l'œU. {Ann,Polit, etLitt., p. 181; 1892.)
UnAiilse produit, ou une séquence. (BouR-
QBT, Outre-Mer, i, 270; 1895.)
FUIX-GHOKE [fuD, a4j. pris adver-
bialemt ; et choke, de to choke (étran-
gler) = V. angl. acéocian],
Adj. - Un canon de fusil est dit fuU-
choke quand sa bouche est alésée en
vue de produire l'effet maximum du
chokebore {q, v,).
Dans les fusils de chasse à canons choke-
bore, le plus ordinairement un seul canon
est Aiii-cholce. (Lami, Dict. de Vlndust.,
V, 343; 1885.) Le coup droit sera lisse, le
gauche, demi ou full-choke. (De Lesse,
Vie à la Campagne, p. 23; oct. 1906.)
GAÉLIQUE [gaelic ; de gael = gaél.
écoss. gaidheal, et suif. ic].
Adj. -Qui se rapporte à la langue des
gaêls d'Ecosse et d'Irlande.
HIST. — Prirent entr'enx le nom de Scots
et de Gaidel, et nommèrent leur langue Gai-
delacb, (Du Ghesne, Hist, Gén. d'Anglet.»
p. 207 ; 1614.)
Les plus beaux passages des poèmes gal-
liques sont encore répétés dans les High-
lands. (Saint-Constant, Londres et les
AngL, 11, 168; 1804.)
Subst. : Le gaélique est très doux. (Mé-
rimée, Lett, à une Inconnue, 16 août
1856.) Le gaélique règne sur des vallons
déserts. (Reclus, Terre à Vol d'oiseau,
1,77; 1882.)
GALE [gale = V. angl. gazeL Le
mot angl. introduit par J. Bauhin (1541-
1613) dans le lat. des botanistes, a con-
tinué d'être prononcé à la façon latine].
S. m. - Arbrisseau odorant connu
sous le nom de myrte des marais.
Les deux espèces de gale s'élèvent... en
buisson. {EncycL, 1762.) - Agad., 1762. -
Gale odorant. (Littré, 1863.)
GAME [game = germ. gaman],
S. m. - Jeu; au tennis, un nombre
donné de sets (parties), généralemt six,
constitue un game.
On aperçoit les joueuses de tennis qui
crient : Ready? — Flayl... OutI ~ Gamel
(P. Mille, Paris IlL, p. 8, c. 1 ; janv.
1905.) Gamel s'écria M^^^ de Josserant, en
élevant une raquette triomphale. (Marque-
ritte, Le Prisme, p. 46; 1905.)
GARDEN-PARTY [garden = v. fr.
du Nord gardin; et party = fr. partie,
V. fr. partir, diviser].
GAULT
— 64 —
GIG
S. c. f. - Réception officielle ou mon-
daine dans un parc, un jardin.
A la Garden-Party qaa le Tlce-roi donna
la semaine dernière dans les Jardins de son
palais, il y avait des rajahs de tontes les
oonleors. (Bonnières, Figaro, p. 2, c. 4;
8 avr. 1885.) Les pelouses de gazon om-
bragées d'arbres et égayées de fleors où se
déploie cette parade, militaire et mondaine,
achèvent de donner à cette scène la phy-
sionomie d'une garden-party d'an ordre
unique. (Bourget, Outre-Mer, ii, 127;
1895.) Les bals, go&ters, ... les dîners, les
garden-parties, tout le bataclan. (H. La-
VEDAN, Départs : pour le Midi, 1900.)
GAULT [gault s= prob. du scand.
g ait, gald].
S. m. - T. de géol. désignant certai-
nes couches de terrain marneux que
Ton rencontre surtout en Angleterre.
La craie inférieure ou marneuse passe à
peu près insensiblement aux argiles du
gault. (Parandier, Ann. des Ponts et
Chauss., p. 76; i«' sem., 1840.) Le gault
anglais, généralement à l'état d'argile bleue
tenace, atteint Jusqu'à cent mètres. (Lap-
PARENT, Tr. de Géol,, p. 1353; 1906.)
GENTItEMAN [gentleman ; de gentle
s= V. fr. gentil, et man = teut. man],
S. m. - Un gentilhomme; un homme
bien élevé.
Les gentlUemanSf qui est à dire les gen-
tilshommes... ont plus de deniers contantz.
(Perlin, Descript. des Royaulmes d'An-
glet, et d'Escosse, p. 28; 1558.) Les Gent-
lemen ne sont pas nobles. {Observât, faites
par un Voyag, en Anglet,, p. 274; 1698.)
Tout ce qui [en Angleterre] n'est pas sim-
ple artisan est reconnu pour gentilhomme,
gentleman. (Voltaire, Ess. sur les
Mœurs, ch. xgviii; 1769.) Shakespeare
gardoit pour quelque argent les chevaux
d^s gentlemen à la porte du spectacle.
( Chateaubriand , Shakespeare , avr.
1801.) Un vrai gentleman est un vrai noble,
un homme digne de commander, (Taine,
Notes sur V Anglet., p. 196; 1872.)
REM. — Le féminin « gentlewoman »
est aussi quelquefois employé : Gentle-
men et gentlewomen... cultivez la vertu,
la modestie, la probité, la justice et l'a-
mour. (Hugo, Homme qui rit, ii, 14;
1869.)
GENTLEMAN FABMSR [gentle-
man, et farmer = anglo-fr. fermer; v.
fr. fremier, fermier],
S. c. m. - Gentilhomme fermier, gen-
tilhomme cultivateur.
n [Gromwell] devint gentleman farmer
dans rtle d'Ely (Chateaubriand, Qiuz-
tre Stuarts, x, 375; 1833.) Je lui avais
trouvé... quelque chose à la fois de martial
et de simple, moitié soldat et moitié gentle-
man-tarmer. (Haussonville, A Travers
les Et.-Unis, p. 109 ; 1883.) n habitait en
Bretagne... où il menait une vie de gentle-
man farmer. (Theuriet, Musiciens Tsi-
ganes, p. 77; 1887.)
GENTLEMAN RIDER [gentleman
et rider (cavalier), du v. to ride = teut.
rîdan],
S. c. m. - Écuyer non professionnel,
par opposition à jockey; bon, élégant
cavalier.
Course de haies : ne pourront monter
que des messieurs, - gentlemen riders. (/.
des Haras, xxiii, 116; 1839.) Je doute
que les plus hardis gentlemen riders aient
dépassé nos exploits. (Gautier, Tra los
Montes, ii, 151 ; 1843.) nétrir du nom de
grooms nos valets d'écurie, Traiter nos
cavaliers de gentlemen-riders? (Viennet,
Lett. à Boileau; 1855.)
GENTRT [gentry = v. fr. genterîse],
S. f. - Petite noblesse, haute bour-
geoisie, en Angleterre, - en opposition
à la nobility.
On compte parmi la basse noblesse, la
Gentry ou les gentils hommes d'Angleterre,
qui n'ont aucun titre. (Ghamberlayne,
Etat Présent d' Anglet., i, 328 ; 1688.)
Cette espèce de Noblesse qu'ils appellent
Gentrjr, à qui le titre de noble ne convient
pas entièrement. {Lett, sur les Anglois,
p. 10; 1725.) La noblesse et la gentry
s'endorment ou végètent au fond de leurs
terres. (Jouy, Hermite de Londces, i»
142; 1820.) Les femmes de la gentrysont...
occupées à des œuvres de bienfaisance, sous
forme domestique. (Tain^:, Notes sur V An-
glet,,^, 192; 1872.)
Fig. : La seconde série, plus nom-
breuse, moins intime, tonte la gentry aca-
démique ^ duo de Cours on-Lannay, prinôe
et princesse de Fits-Roy, les de Circonrt.
(Daudet, Immortel, p. 305; 1888.)
GIG, GUIGT7E [gig = orig. inconnue;
peut-être onomatopée].
GIGUE
-65 -
GLOBE-TROTTER
S. m. - lo - Voiture légère à deux
roues et à un cheval.
Une femme à la mode doit avoir pluBlenre
▼oitares... des golguei, desphaétons. (Al-
manach des Modes, u, 102; 1816.) La
eiudsa de poste était suivie d'an gig fait à
Londres. (/. des Haras, iv, 98 ; 1829.) Miss
Rovel... venait d'arriver an sommet de la
colline dans nn gig qu'elle conduisait 0110^
même. (Guerbuliez, Miss Rovel, p. 138;
1881.)
29 " Bateau très long, étroit et rapide,
pouvant aller à rames ou à voile. Ooig, de
l'anglais gig. (Jal, Gloss, Nautique; 1848.)
Le cutter de VBerald et deux guignes.
{Ann, Hydrograph,, m, 135 ; 1850.) Gig
en sapin, bordant huit avirons» aveo porte-
en- dehors. {Sport, p. 4, e. 3; 16 nov.
1884.)
OIGUE [jig, dont Torigine est incer-
taine. On trouve « scotch jigge » dans
Shakespeare, 1599].
S. f. - Danse sautée, très vive et très
gaie ; l'air lui-môme de cette danse.
mST. — Gigue : pièce de lut qui est gaye.
(MâNAGE, Orig., p. 351; 1650.)
A sort of danse, une gigue. (G. Miège,
s, V. gig; 1679.) Danse angloise composée
de toute sorte de pas, qu'on danse sur la
corde; - danser une gigue. (Richelet,
1630.) L'on n'entend point une gigue A la
ohapeUe, ni dans nn sermon des tons de
théâtre. (La Bruyère, Caractères, xiv;
1687.) Jouer une gigue sur le luth. (Agad.,
1694.) La gigue est très commune dans nos
opéra, parce que cet air par sa vivacité et
son sautillement est très propre à la danse.
(Encycl.; 1757.) Matelots dansant la gigue,
accompagnés par des harpistes en redin-
gote. (Daudet, Jack, ii, 5; 1876.)
D. = Giguer : Danser (dans Richelet
et Littré) parait tombé en désuétude.
GIN [gin = ait. du hoU. geneoer, ge-
nièvre].
S. m. - Eau-de-vie de genièvre.
n lui faut [à l'Anglais] un verre de gin
pour se mettre en galté. {Monit., réimpr.,
XLTVj p. 1245, c. 3; 1802.) Laissons-la
[l'Angleterre] dans le gin. Boire le spleen.
(Banville, Mascarades; 1846.) Les ou-
vriers vont boire, trois ou quatre Jours de
suite, du gin... et autres liqueurs fortes.
(TAmE, Notes sur l'Anglet,,^.289;itl2.)
omoERBEER [ginger » bas-lat.
gingiber, gingembre ; et béer (bière) =
germ. àier?].
S. m. - Boisson gazeuse au gingem-
bre.
Boire nn verre de soda-water ou degio-
ger-beer. (Th. Pavie, Souvenirs Atlant,,
I, 291 ; 1833.) Charrettes boiteuses, bonti-
quM ambulantes du marchand de ginger-
beer, lourdes pataohes. (L. Blanc, Lett.
sur l'Anglet., i, 58 ; 1866.)
GIPST, GTPST [gipsy ou gypsy sa
altér. d'Egyptian (égyptien)].
S. m. ou f. - Bohémien, bohémienne;
nomade.
Une troupe de Bohémiens, appelés id gfp-
stea. (SiMOND, Voy. en Anglet., n, 140;
1816.) La main calleuse et momifiée que la
gipsy lui tend. (Th. Gautier, Beaux-
Arts en Eur,, i, 29; 1855.) L'Angleterre
a longtemps en le même soud des gypsles,
dont elle voulait se débarrasser, que des
loups, dont elle s'était nettoyée. (Hugo,
Homme qui rit, i, 52; 1869.) Frémissante
Gypsie, voir des dangers partout! (Ros-
tand, Chantecler, ii, 2 ; 1910.)
OlRIi [girl = étym. obscure, mais pa-
raît provenir d'un rad. teut. gur],
S. f. - Jeune fille ; demoiselle || Ar-
tiste chorégraphique anglaise.
Où vas- tu, fille des mes, girl anglaise de
18 ans? (Bourget, Etudes et Portraits,
II, 245; 1889.) La Jupe de drap beige et le
corsage blanc des • girls • les plus correc-
tes. (Adam, Vues d* Amer,, ^, 163; 1906.)
n faut avoir de cette cour [de Louis XVI]...
une idée bien singulière pour admettre
qu'une actrice anglaise, dont le principal ta-
lent dut être de danser la gigue... que cettb
pauvre girl est entrée chex la reine de
France, est devenue son amie. (F. Masson,
Echo de Paris, p, 1, c. 2; 3 janv. 1913.)
GLOBE-TROTTER [globe-trotter, de
globe =:fr. globe, et trotter, du v. to
trot ^ fr. trotter, et suff. er].
S. c. m. - Voyageur à travers les dif-
férents pays du monde ; explorateur.
On a besoin d'être fataliste quand on as-
pire à l'honneur d'être ce que les Tankees
appellent élégamment a globe trotter. (HuB-
NER, Promen. aut. du Monde, ii, 282;
1878.) Cest surtout en Asie et en AIriqae
que se sont portés les efforts de nos mo-
dernes globe-trotters. (E. Gautier, Année
Scientif,, p. 321; 1899.) Fuir le tapage
5
00 AHEAD
— 66 —
OOURGOURAN
d'w bu, iM OMOiMtUt dM alob«-trotten
d'AmérlqiM «t 1m éléguioas des alartftni
d« ^yrto- (Loti, Désenchantées, p. 412;
1906.)
OO AHEAD [go (va) ■■ teut. gi oa
gai; ahead (en avant], de a, prép., et
bead (tète) » v. teut. Aauftud.]
Loc. inteij. - En avant I va de l'avant I
Il Subst. : esprit d'initiative, d'entre-
prise.
U pays Bt divéloppt, le paya marohs;
go Mb»9dl {Débats» p. 2, cl; 10 sept.
1186.) Qo êbBBdl o'est la davlaa dts po-
pidaiiODS de I'UbIob. (GonsidArant, Au
Texas, p. 9; 1664.) Un go aJiead Iddal,
pins noble que le go «bead aelaal de l'A-
mértqas. (MoNTÉGUT, R. des Deux-Mon-
des, lY, 186 ; 1666.) ns [tes AmérlealBs] ss
targaant da tenr aadaoa, de oa go-«bead
foi n'a Jamais béslté. (BouROBT, Outre-
Mer, I, 41 ; 1696.)
QOAL [goal SB V. ang. g6t\.
S. m. - Le but, au Jeu de football, de
polo, etc. ; aussi un point gagné, un but.
Mdiolat a gagné psr 29 pointa, 24 aasais
et on goal. (Débats, p. 3, c. 6; 19 janv.
1694.) U rtforae [aa |on da wator-polo] sa
mottra A égale dlstaaoo des dans goals.
(MArillon, Concours de Sports, ii, 56;
1902.)
aODDAK [altération de Ood damn
(Dieu me damne !) ; de Ood a teut. god,
et to damn » fr. damner],
Interj. - Juron. || Subst. : un Anglais.
On disait au xv« et au xvi* s. un godon.
D8T. — Ha oraignas point, allei battra
Cas godons panobas a poys. {Chanson con-
tre les Anglois, circa 1420.) Hors rranoa
ont mis les godons d'Anglatarra. (J. Bou-
CHET, Ep. fam.,^\ éd. 1646.)
Un Français dans laa mes da Londres ne
s'antand plus salnar à tout momant d'an Qod-
dunn. (OoMiGOURT , Observai. Franc, à
Londres, i, 361 ; 1769.) Âvae goddam, an
Aaglatarra, on na manqua da rtan. (Beau-
marchais, Mar, de Figaro, m, 5; 1784.)
Qnoigaa leors obapaaux salant bian laids,
Ood dam l mol, J'aima las Anglais. (Béran-
OER, Boxeurs, 1814.) Ongroo « goddam ■,
pour nn gros Anglais^ (LnTRÉ; 1868.) Las
Godons s'en allaient,... las Animais sa reti-
raient sur Meung. (A. France, Vie de
Jeanne d'Arc, i, 369; 1908.)
GOLP[golf=:boll. Ao//].
S. m. - Jeu de plein air d'origine
écoss., qui se pratique au moyen d'une
crosse ou club dont on frappe une balle
à laquelle il s'agit de faire parcourir, à
travers cbamps, un trajet déterminé.
Le Qott[sic\ rassembla absolunant an fao
de mail. (Ghantreau, Voy, en Ecosse,
m, 19; 1798.) La Jea anglais da golf et la
oroqaat sont des dérivés da mail. (Saint-
GLAm, Exercices en Plein air, p. 2;
1889.) Sa soopla vlgnaor, A obaqaa moava-
ment, afflmialt TbaUtada anoore réoante
da golf. (R. Bazin, Gaulois, p. 1, c. 1;
87 nov. 1907.)
D. Hi OoLFEUR, Golfeuse (angl. gol-
fer) : On a beanooop parlé da golf et des
goUers. {Vie au Gr, Air, p. 23, c. 2»
1896.) Klss newton est nna golfaosa enra-
gée. (De Coulevain, Ile Inconnue,
p. 280; 1906.)
aoOD [good es ang.-saz. gdd].
AiQ. - Bon, bonne. || Adv. : bien, bon.
Avao négllganoa, des mots anglais, de
temps A aotra, aonnalant : « Qoodl — Ont!
— Netl » (Marouerittb, Le Prisme,
p. 50; 1908.)
BSM. — Le mot entre en combinaison
dans diverses appellations commercia-
les : good average, good middling,
c.-à-d. bonne qualité.
Coton amérlealn : orood ordlnery. (Dbiss,
A Trav. VAnglet., p. 315; 1898.) Caféa
Santoa good average. (/. Officiel, p. 4077,
c. 1 ; 4 juin. 1904.)
GK>OD-BTB [good-bye, altérât, de
« Ood be witb you » : Dieu soit avec
vous!].
Loc. - Adieu I
Qnalqaafois oas apatbiqaes Insolalras
[d'Hawal] noos aaloalant d'an good bj,
(DuMONT d'Ur ville, Voy, aut, du
Monde, i, 407; 1834.) Le |eane étranger...
BorUt an m'adressent le pins affeotaeoz
good bye. (Fridoun, A. des Deux-Mon-
des, V, 87; 1656.) Oood bye, capitaine
Glabln. (Huoo, Trao, de la Mer, i, 308;
1866.) Je voas demande pardon de vona
qoltter si vite... Oood bye, acheva-t-elle en
pressant le tlmbrov (Bourget, Steeple-
Chose,^, Si; 1894.)
OOURGOniiAM [grogram » k, gros-
grain],
S. m. - Étoffe de soie des Indes, dite
primitivement gros de Naples.
GOVERNBSS
67 -
GRILSE
Oonrgouran : étoffa travaUléo en Groi-da*
Tours. (Savary, Dict. du Comm,; 1728.)
La goorgoaran vient des Indes. (EncycL ;
4757.) -ACAD., 1762.
REM. — C'est M. Ant. Thomas qui, le
premier, a donné Vétymologie de ce
mot, dans ses Estais de Philol, Fran-
çaise (p. 408). Il rapproche avec raison
gourgouran et gros-grain, que les Angl.
nous avaient emprunté dès 1562 (Murray
donne grograyn à cette date) et qui nous
est revenu d'outre-Manche, deux siècles
plus tard, sous une forme et avec un
sens absolument nouveaux. Cf. Grog.
OOYERNE8S [govemess a v. fr.
govemeresse],
S. f. - Gouvernante; dame de com-
pagnie.
L'on des enfants, bambin Jonffla, santa
dans les bras de la |oIle governew, et se
Bospendit à son ooa. (Foroubs, jR. des
Dettx^Mondes, ni, 544 ; 1S66.) B se ma-
rie aveo nne Jeane taie qui est governass
et n'a pas le son. (Tainb, Notes sur rAn-
glet, p. 76; 1872.) L'été snr les plages
élégantes, esoortés de la govemess on dn
préoeptenr, enfants... o'est vons qa'U fant
plaindre. (M. Prévost, Figaro, p. 1, c. 2;
21 août 1910.)
ORBAT ATTRACTION [Cf. AttraQ-
TIOW].
OREAT EVENT. Gt EVENT.
OREEN [green (vert) » ang.-saz.
grëne].
S. m. - Pelouse, tapis vert; plus spé-
cialement, emplacement gazonné au-
tour des tees d*unjeu de golf. (Cf. Put-
TING-OREEN.)
Je regardais Joaer an orleket l'antre )oiir,
dans le greea de Kew. (Tainb, Notes sur
l'Anglet., p. 66; 1872.) De petits dra-
peaux ronges aux numéros Uanos allument
des notes vives à la plaoe des greena, (De
SouzA, Auto, p. 1, c. 1 ; 6 nov. 1904.)
OREENBAGK [greenback : de green
(vert) ss ang.-sax. grëne; et back (dos)
as teut. 6aA].
S. m. - Billet de banque, émis aux
Et.-Unis en 1862, et dont le dos était vert.
On se borne à réduire sur obaque achat
un escompte représentant la perte que su-
bissent les Oreen-baclDi au taux dn Jour
(Andbrson, /. des Chem. de Fer, p. 52,
c. 3; 186S.) On agite... la question de sa-
voir si l'émission des greenbaoks sera on
non augmentée. {Industrie, p. 756 ; déc.
1872.) Aux Etats-Unis, les greenbacics, les
fameux billets A dos vert, n'ont pas oonnn
les suprêmes disgrftœs de nos assignats.
(DbFovillb, il. Polit, et Parlement,,
p. 555; sept. 1904.)
OREENHEART [de green, et heart
(cœur) a ang.-sax. keorte],
S. m. - Arbre des Indes occidentales,
le Nectandra Rodiaei, dont on confec-
tionne les cannes à pèche.
Le green beart est un bois exotique,
très oompaet, très résistant. {Nature, p.
15, c. 1 ; 1*' sem. 1892.) Les oannes des-
tinées A la pédie d« sanmon... sont faites
en greenheart. (Dbisb, A Trav. l'Anglet.,
p. 104; 1898.)
ORETHOXXND [greyhound; de grey
S3 étym. inconnue, et hound (chien) ^
teut. hund\.
S. m. - Lévrier.
Des oblens fort estimes pour la ohasse,
nommes grejbonndf . (Du Ghbsnb, Hist.
Gén. d'Anglet., p. 23 ; 1814.) Le lévrier on
grey-bound des Anglais. (D'Orbiony, Dict.
Univ. d^Hist. Nat., art. Chien, p. 625;
1867.) Les greybomds, de oonleur Isabelle.
(P. Adam, Morale des Sports, p. 173;
1907.) Le grejrlionBtf svélte et fougueux,
musdé d'aoier. (H. Lavedan, Illustra-
tion, p. 518, e. 2; déc. 1911.)
aRlUr-ROOK [grill » fir. griller, et
room (chambre) a teut. rûm].
S. c. m. - Dans certains restaurants,
salle où Ton grille les viandes et dans
laquelle le public peut prendre ses repas.
L'édairage du grUI-room était assuré par
4 lampes. (Vigrbux, R. Technique, 11*
part., u, 284; 1898.) Sorte de bar anglais, ^
aveo griU-room anglais,... où tout le déoor
était rigoureusement anglais. (Herbiant,
Frisson de Paris, p. 83; 1895.)
GRILSE [grilse a V. fr. grille, grilse,
gris(î)].
S. m. - Saumoneau parvenu à sa
dernière transformation.
Mil : on donne quelquefois oe nom A de
Jeunes saumoneaux. {Descript. des Arts,
XI, 424; 1779.) Un jeune saumon Agé d'un
an, appelé gril ou griise en éoossois. (Noël,
Hist. Gén. des Pêches, i, 362; 1815.) Le
saumoneau devenu grUae est un poisson
d'un kilogramme et demi A 2 kilogrammes.
GRIP
-68 —
GUIDE-ROPE
(Blanchard, Poissons des Eaux Douces,
p. 457; 1866.) An leeoiid àqt, la imolt m
prépara à daaoandra à la mar; l'auBéa aid-
vanta, U ramoata à l'ttal da griiae. [Gr.
Encycl., xxix, 562; 1901.)
OBIP [grip (étreinte, prise) s ang.-
sax. gripe, v. germ. grifj.
S. m. - Pince servant à relier un véhi-
cule au câble qui le fait mouvoir.
La tuba, an béton da cimant, ast fandn
avivant la géniratrlea aopérieara poor laia-
aar passer le grip. (Le Rond-Gombarous,
Ann. des Ponts et Chauss., p. 32; 2^
sem. 1888.) La poiasanca raotrioa ast appli-
goéa an càlda da côté da la poulie da grip.
(DiEUDONNÉ, Vie Scientif., p. 166, c. 2;
mars 18M.)
ORIZZLT [grizzly, pr. grizzly bear;
ours grizzly, ou gris, du v. fr. grisel].
S. m. - Ours gris de TAmér. du Nord.
La caractère spécial du GrixMly, oa sont
ses énormes griffas blanches, arquées.
(Blanchère, Trois Règnes de la Nat.,
p. 98; 1866.) La pins formidable variété
de l'espèce de l'oors, le grixMly, (Db La-
NOYE, Voy, dans les Glaces, p. 60 ; 1878.)
Le terrible onrs griuly. (Edm. Perrier,
Science et Vie, p. 290; juin 1913.)
GROG [grog =s sobriquet donné à
Famiral anglais Vernon, qui portait d'or-
dinaire un habit de grogram (fr. gros
grain) t et qui, le premier, en août 1740,
obligea les marins de son escadre à
mettre de Teau dans leur ration de
rhum. - Cf. Gûurgouran].
S« m. - Boisson composée d'eau, de
rhum ou d'eau-de-vie, et de sucre.
Je désirais baanooqp retrandiar la grog
de réqoipage dorant notre séjour loL ( Troi-
sième Voyage de Cook, ii, 120; trad.
1785.) Continner à boire dn grog et dn cidre.
(Ghastellux, Voy, dans l'Amer, Sept,
I, 54; 1786.) Le grog est fashionable, et la
viens vin de France Béveille an fond dn cœor
la galté qui s'endort. (Musset, Secrètes
Pensées de Rafaël; 1881.) Boire nn coup
de grog. (ÂCAd., 1836.)
GROOM [groom 33 peut-être ang.-lat.
grometus, ang.-fr. gromet, valet ; ou v.
hoU. grom, garçon].
S. m. - Laquais, palefrenier; petit
domestique ou commissionnaire.
Les Orooma ordinaires da la Chambre
privée sont an nombre de six. (Ghamber-
LAYNE, Estât Présent d'Anglet., i, 196;
1669.) n y a snr cbaqne vaisseau dix on
doue petits garçons qui s'appellent grooms,
qni viennent à la mer pour apprendre lanr
métier. (De Seionelay, Mém. concernant
la Marine d'Anglet., 1671.) Je leur al
conté qne J'étais premier groom des écu-
ries dn dnc de Rntland. (Stendhal, Cor-
resp., II, 269; 30 sept. 1822.) Voussaves
qnel bonune c'était. Des manières de groom
anglais, de la conversation comme son che-
val. (Mérimée, Vase Etrusque, 1830.)
- ÂCAD., 1878.
GROUND [ground (terre, sol) =s teut.
grund].
S. m. - Jardin, parterre, pelouse.
n y a des grounds pour tontes les va-
riétés possibles de Jeux. (E. RoD, Lilith^
p. 33; 1886.) Le soir, autour des grounds
bien rasés, des familles qui se connais-
saient s'installaient volontiers en groupes.
(M. Prévost, Heureux Ménage, p. 27 ;
1901.)
GROUSE [grouse » orig. inconnue].
S. m. ou f. - Petit coq de bruyère
(lagopède), que Ton chasse principale-
ment en Ecosse.
Grous, coq de bruyère de la Baie d'Hnd-
son. (BuFFON, Oiseaux, ii, 286; 1771.)
Lorsque le growse est rôti, sa chair est noire
oomme celle du coq de bruyères. (Ghas-
tellux, Voy. dans l'Amer. Sept., n,
251; 1786.) Je commence à avoir par-des-
sus la téta des grouses et de la Tenalson.
(Mérimée, Lett. à une Inconnue, 16 août
1856.) Ils s'en vont à deux cents lieues....
pècber le saumon, tirer le daim on la
grouae. (Taine, Notes tur VAnglet, p..
274; 1872.)
GUIDE-ROPE [guide = fr. guide, et
rope (corne) = teut. râp, rôp],
S. c. m. - Corde que Ton laisse traî-
ner de la nacelle d'un ballon, principa-
lement pour faciliter les manœuvres
d'atterrissage.
Le guidO'rope s'allongeait derrière la
nacelle. (Ed. Poe, Hist. extraord., trad.
Baudelaire, p. 137 ; 18S6.) Le vent de terre
était asses vif; notre gnide-rope fut inca-
pable de nous arrêter. (Tissandier, Navi-
gation aérienne, p. 302 ; 1886.) Le gnide-
rope semble, loin sons la nacelle, effleurer
la terre. (Adam, Morale des Sports, p.
93; 1907.)
GUINÉE
-69 —
HAIR-DRESSER
GUINÉE [guinea. - En 1663, la Mon-
naie Royale anglaise frappa les premières
<c g^ineas », ainsi appelées parce qu'elles
étaient destinées aux échanges com-
merciaux avec la Guinée, et faites en
or de ce pays].
S. f . - Monnaie de compte anglûse
valant 21 shillings.
La nouvelle gainée de 23 sols sterlins
ptee cdnq deniers et dix grains. (Ghamber-
LA.YNE, Estât Présent d'Anglet., i, 17 ;
1669.) Diamans, brillans, et belles gainées
de Mea. (Hamilton, Mém, de Gram-
mont, p. 127; 1713.) Le parlement d'An-
gleterre... s'est avisé de promettre vingt
mille gainées à celui qai ferait l'impossible
découverte des longitudes. (Voltaire,
Lett, sur les AngL, p. 154; 1735.) Char-
les n a fait frapper les premières gainées
avec de l'or venu de Guinée. (Acad., 1750.)
GXJLF-STREAM [gulf=fr. golfe, et
stream (courant) = ang.-sax. strèam].
S. c. m. - Gourant chaud de TA-
tlantique, qui prend naissance dans le
golfe du Mexique.
Le courant du goUe, on Oolfé-strime,
marque sa roate depuis le canal de Bahama
Jusqu'au banc de Terre-Neuve. (Volney,
Taàl. des Et. -Unis, p. 232; 1803.) Le 18
avril 1827, ce vaisseau se trouva pi^s de la
Umite orientale du Qult-Stream. (Mém. de
l'Acad. des Sciences, p. 698; 1833.) Le flulf-
stream a pour fonction de réOhauffer le pèle.
(Hugo, Trav. de la Mer, i, 225; 1866.)
GTJTTA - PERCHA [gutta percha,
transcription angl. du malais getah
(gomme), et percha (nom de l'arbre qui
fournit cette substance)].
S. c. f. - Substance gommeuse four-
nie par différents arbres qui croissent
principalement à Sumatra.
Le gutta percha, plongé dans de l'eau
presque bouillante, peut aisément se coller.
{Technologiste,yïj 406; 1845.) La gntta-
percba conserve tout entière an fU l'électri-
cité dont U est chargé. (C. R. de la Sté des
Jng. Civ., p. 253 ; juin 1851.) Cos fOs sont
entomrés de gntta-peroha. (Becquerel,
Trqité'ji'Electr., m, 319 ; 1856.) On se sert
de la gntta-percha pour envelopper les fila
télégraphiques sous-marins. (Agad., 1878.)
GYMKHANA [gymkhana, mot hy-
bride anglo-indien, formé de gym, radi-
cal de gymnastics, et de gend-khàna,
en hindoustanî : maison de bal. - A
voulu dire d'abord remplacement ré-
servé aux jeux publics, puis ces exerci-
ces eux-mêmes].
S. m. - Concours en plein air d'exer-
cices gymnastiques et sportifs.
Deux courses... encadraient une série de
gymkhana. {Vie au Gr. Air, p. 238, c. 2;
1901.) Pour le gymkhana et les Jenx, la
tenue de tennis était de rigueur. (L'Heu-
reux, Femina, p. 227, c. 2; juill. 1904.)
GYPSY. Cf. GlPSY.
[hack, dim. de hackney, q, v,]
S. m. - Cheval de selle pour la pro-
menade ou pour l'entraînement; poney.
La promenade des gentlemen sur leurs
hacks, leurs ponies. (Th. Gautier, Ca-
prices et Zigzags, p. 249; 1852.) La poule
de hacJcs aussi a été très belle... quoique la
piste fût un peu dure. (Goncourt, Renée
Mauperin, p. 32; 1864.) Hacks, chevaux
de voitures légères, ou consacrés à la re-
production. (MoNTiGNY, Manuel des Pi-
queurs, p. 543; 1878.)
HACKNEY [hackney. Cf. Haquenée].
S. m. - Cheval de louage.
Le vieux cocher qui menait les haolmeys.
(Hugo, flbmme qvà rit, i, 438; 1869.) En
Angleterre, Jusqu'à présent, les hackneys
ont fait fureur. (Gomminges, Gaulois, p.
4, c. 2; 4 mai 1912.)
HADDOCK, HADOT [haddock =
probt. écossais haddo, et suff. dim. ock], ^
S. m. - Nom anglais de l'églefln , pois- ;
son du genre gade. ^^ ' y
Hados et oitres et hennons, et congres. ^ <^«^ v-t ,
{Bat. de Caresme, f« 92, v*, col. 1; xiii« s.)
Moulues, papillons, adotz, lancerons mari-
nes. (Rabelais, Pantagruel, iv, 482;
1552.) Hadots et seiches, le millier chargé
en mer. {Code Louis XIII, ii, p. 210;
1628.) Hadook onhadot. (Littré, 1863.) Le
parti excellent que l'on peut tirer du had-
dodt (D. Bellbt, R. Scientif,, p. 489;
avr. 1905.)
HAIR-DRESSER [hadr (cheveux) «
V. teut. kaero; et dresser, du v. to dress
(arranger) = ft. dresser].
S. c. m. - Coiffeur.
Plus de coiffeurs : des lioir dresser», qui
lui font un shampooing. (D'Orsay, Ma-
HALP AND HALF — 70 -
HANDICAP
tin, p. 1, c. 2, 27 sept. 1904.) U ooiffwr,
pariost, «it daYtna nnhair-dreMaer, U r«s-
tenraiit t'ait lait grfU-rooni. (Lbglerq,
Gaulois, p. 1, c. 4; 21 nov. 1904.)
HALF AND HAI.r [half (moitié) »
teut. half, halb; and (et), faalQ.
S. c. m. - Boisson composée d'un mé-
lange, par moitié, de 2 sortes de bière.
Aristooratas ooAaommatanra da pala-ala
at da half and half. (Hbriiant, Frisson de
Paris, ^.BS; 1896.)
BEM. — S'emploie aussi parfois dans
le sens de « mélange », et adjectivt, dans
le sens de « mêlé, mélangé » : D^anoaa
disorètaa, ttéabàU and liai/. (L'Heureux,
Femina, 15 nov. 1904.) La pajna aa mMa
au Telonra, oa qui donna à noa JoUaa f ammaa
on patit air da hait and balt (Gaulois, p.
1, c. 3; 22 sept. 19ia.)
HALL [hall = teut. halld].
S. m. - Vaste salle ou galerie ; grand
vestibule.
Tontes oaa Compagnlaa ont lanrs Malla
on maisons pubUqoaa ponr a'aaaamldar.
(Ghambbrlayne, Etat Prés. d'Anglet.,
n, 164; 1673.) Chaqna oorpa des métlara a
on hôtal, on granda maison, qna las Antflola
appellent Hall. (Savary, Dict. de Comm.,
y, 766; 1765.) TeUe [fanuna]... ma aamhlatt
faite ponr vivre aona laa attéea d'nn paro
on dans les grandes haiis d'nn tihAtean.
(Taine, Notes sur l'Anglet,,p.bS; 1872.)
Dana un ooin dn hall immense, qni tenait
tant la haut de l*h6tèl. (Daudet, Rois en
exil, VI, 205; 1879.) On aa oontenteralt
da vitrer la oonr, ponr servir de hall oen-
tral. (Zola, L'Argent, p. 115; 1891.)
BEM. — Un dérivé de hall, qui n'est
plus guère employé, est vauxhall. D'a-
près Voltaire, le fondateur de cette sorte
de jardins publics serait un sieur De-
vaux qui, vers le milieu du xvin« s., au-
rait créé un Devaux, ou Vaux-hall, à
Londres (Cf. Dict. Philos,, art. Fran-
* çois, p. 192). Dans sa Lett, à d'Alem-
bert sur les Spectacles (1758), J.-J.
Rousseau note que « les dames angloi-
ses... vont se montrer à Waux-hall ».
* V. Hugo parle encore de ces lieux
de plaisir, dont le nom, tout au moins,
est quelque peu désuet : « A Mabille,
an Prado... au Wauxball. L'homme
tombe, et la femme ricocbe. » (La Fo-
rêt Mouillée, n; 1854.)
[hammerless; de
hammer (chien de fusil) &= teut. hamor,
hamar, et less (privatif) = v. ang. lêas}.
S. m. - Fusil de cbasse à bascule,
sans cbiens apparents.
un nonvaan fnsil d'invention anglaisa et
baptisé hammerless (sans ohien), ne aan-
rait être manié qn'aveo la pins granda olr-
oonopaotion. (Larousse, Suppl,, art. Fu-
sil, p. 859; 1878.) On a nn bammerleaa
paroe qu'il est bien porté de ohaaaar avao
nn fnall sana ohien. (Pouteaux, Science
Franc., p. 163, c. 3; 1«» sem. 1897.)
Orâoe anx hammerless fabriquée par nos
gx«nda armuriers, les sportswomen réali-
aentdea prônasses. {Gaulois, p. 1, c. 5;
17 sept. 1904.)
HANDICAP [handicap; altér. de hand
(main) ss teut. hand, lu (dans) a lat.
m y et cap (chapeau) » Idi.cappa, —
la main dans le chapeau ; primitivement
sorte de Jeu de hasard. - A pris son sens
actuel, en Angleterre, en 1754].
S. m. - Course dans laquelle les
chances des concurrents sont rendues
égales par une différence de poids à
porter, ou de parcours à couvrir.
Les ohevanz devront être engagés ponr le
Bandioap. {J, des Haras, xxin, 111 ; 1839.)
Ils [les Jennes gêna] parlent nn argot inoom-
préhensible, sport, turf, handicap, derby.
(Th. Gautier, Hist. de l'Art Dram. en
France, v, 94; 1848.) Faire le handioap,
égaliser les poids entre les ohevanx. (Lit-
TRÂ, 1872.)
D. = Handicaper, Handicapper :
Classer les concurrents suivant leur
âge, leur état d'entraînement, en vue
d'un handicap.
Sur dix-hnit ohevanx bandioapéa, neuf
ont aooepté. {Sport, p. 2, c 1; 2 nov.
1864.) n serait injuste de handioapper tel
oheval d'après des faits positifs, et tel antre
d'après des renseignements Intimes qu'on
pourrait reonelUir. {J. des Haras, i, 227 ;
1865.)
Fig. : Désavantager quelqu'un, le
mettre dans un état d'infériorité : nus la
distanoe est longue, pins nn oonrenr lourd
est handioappé. (Saint-Clair, Exercices
en Plein Air, p. 217; 1889.)
D. = Handigapeur, Handicappeur :
Celui qui est chargé de classer les con-
currents en vue d'un handicap.
HANBBANE
— 71 —
HERD-BOOK
Les bandicappera feront bien de mnar-
qner qae oe défaat [du obérai]... était éqol-
valent anjonrd'bnl à on désanuitage de 10
livres an mobis. {Sport, p. 2, c. 3; 23
nov. 1864.) 0n bon bandloapeor n'ëoonte
personne. (Laffon, Monde des Courses,
p. 279; 1896.)
HAMEBANE [henbane; de ben (poule)
as germ. henna, et bane (poison) = v.
^ ? teut. banon].
S. f. - Nom vulgaire de la jusquiame.
}r f\ C Jnsqolame on bennebanne. (J. de Brie,
Bon Berger, xiv« s.) Anltres plantes] sont
nommées par lenrs Tertne et opérations,
oomme aristoloobla,... byosoyame, baneba-
nes et anltres. (Rabelais , Pantagruel,
m, cb. 50; 1652.) La banebane est nne
berbe très ▼enimense. (Ménage, 1694.)
Jnsqnlame on banebane. (Acad., 1762.)
HAQUENÉE [du V. angl. haquenei,
ang.-fr. hakenei, ang.-lat. haqueneia,
forme fém. de Tendroit appelé a^j.
Hackney, jadis village des environs de
Londres dont les chevaux étaient ap-
préciés. Haqueneia est latinisé de.Fang.-
saxon Hacan teg, ou lie d'Haca].
S. f. - Cheval docile, et marchant
ordinairement l'amble.
Ghival prale, bakeney sor. {Nominale
sive Verbale, 718, éd. Skeat; xni« ou
ziv* s.) Chevaliers et esoolers montes snr
bons gros ronobins, et les anltres gens de
pays trestons snr petites baqnenees. (Jehan
Le Bel, Chron., éd. Viard et Déprez ;
1827.) Entra la royne à obeval sur nne basse
baqnenéeblanobe.(GHASTELLAiN, Chron,,
V, 27; 1464-1470.) n y en ba... qui sont si
pesans, qn'on anroit pins tost apprlns à nn
bœnf à aller la baoquenée, qn'à eux à danser.
(Des Périers, Nouv. Récréât., fo 57;
1668.) Une beUe baqnenée. (âcad., 1694.)
L'Empereur devait... conduire la baqnenée
Uanobe dn Saint Père par la bilde l'espaoe
de neuf pas. (Voltaire, Ess. sur les
Masurs, II, ch. 44; 1761.) Oe obeval va la
baqnenée, il va Tamble. (Littré; 1863.)
HARD-LABOUR [hard (dur) » v.
teut. hardûs, et labour (travail) sa y. fr.
labour],
S. c. m. - Travail pénible imposé à
certains détenus dans les prisons an-
glaises.
One panvre femme oondamnée à une se-
mabie de • bard-labonr ». (L. Blanc, Lett,
sur VAnglet., i, 200; 1866.) U prison
aveo obat à neuf qnenes et aveo bard la»
boor. (E. Faouet, Gaulois, p. 1, c. 2;
6 févr. 1911.)
HARRIER [harrier, prob. de hare
(lièvre) a angl.-sax. hara, et suff. ter].
S. m. - Lévrier de chasse anglais.
HIST. — Nos obiens appelles bayrers.
{Privy Seal, 20 août 1408.) [Murray.l
Le /ox boond, le barrier. (/. des Haras,
p. 117; 1828.) Les barriers furent déooa-
plés. (SouBSMES, le Sport, p. 3, c. 4 ;
28 août 1861.] Le barrier est adndrable-
ment fait ponr la obasse an lièvre. (MâONiN,
Races de Chiens, n, 187; 1890.)
nËUSR [prob. de to bail (saluer) »
V. island. heill (prospérité). Le sens
primitif de héler était : « boire à la
santé de quelqu'un »]. ?
V. a. - Appeler de loin par signes ou
à la voix. ? ^ ^ /
BBST. — Hurter et bélier. {Reg, du Châ- -^ - ^ '
telet, II, 262; 16 août 1891.) [Godefiroy.]
Oens d'nne nef... hellans on appelans du-
rant nne grosse tonrmente : Han de la nef I
Hela ban, qui nous belle? (J. Parmentier,
Chant Royal en Dialogue; 1631.) Henler
(Desroches, Dict. des Termes de Marine;
1687.) Eéler nn navire, (âcad., 1762.) Elle
héla nn premier ooober qni passait. (BouR-
GET, Eau Profonde, p. 17; 190^.)
HEMLOGK [hemlock = v. angl.
hymlice],
S. m. - Pin canadien dont Técorce
est employée pour le tannage.
Des sapbis de l'espèee de oenz qne les
Anglois appellent bemlock. (Ghastellux,
Voy. dans l'Amer, Sept,, i, 303; 1786.)
Les éooroes de bemlook. {Gr, EncycL,
xm, 561 ; 1892.) Le onir bemlodc se vend
asses bien. {Halle aux Cuirs, p. 135, c.
1;1901.)
HERD-BOOK [herd (troupeau) =>
teut. herdâ, et book (livre) = v. teut.
bôks].
S. c. m. - Registre officiel où sont
inscrits les animaux de race bovine pure.
Le pedigree d'Hnbback, dans le Herd-
Book, oonstate ponr son père le tanrean de
Snowdon. (/. des Haras, xxiv, 26; 1839.)
Les desoendants de oes types célèbres [de
tanreanx anglais] sont très religieusement
enregistrés dans le berd'-book. (Maone,
Races Bovines, p. 170; 1867.) n existe an
HICKORY
— 72
HOME
Ministère de rAgrienltare une oommlssloii
officielle du Herd Book. {Gr. EncycL, xix,
1163; 1894.)
HICKORT [hickory, aphérèse ponr
pohickery, nom indigène de Tarbre en
question].
S. m. - Noyer de VAmér. du Nord,
et particulièrement de la Virginie.
Les arbres forestiers... sont les ehènes
ronge, noir, blanc, les noyers bidcorys, de
qoatre on dnq espèces. (Volney, Tabl.
des EL-Unis, p. 24; 1803.) n [Chactas]
demande son b&ton d'blcory, surmonté d'une
tète de ▼autour. (Chateaubriand, Nat-
chez, m, 204; 1826.) Jadkson est dur
comme le bols bickory. (Hugo, Trav. de
laMer,i,d33; 1866.)
HIGHliANDER [highlander; de high
(haute) = teut. hëah hâch, hJôh; land
(terre) = teut. landy et suff. er].
S. m. - Habitant des Highlands d*E-
cosse ; plus spécialemt., soldat écossais.
n y a encore des Hlgliianders qui peuvent
répéter du commencement Jusqu'à la fin le
conte de Cian-o-catham. (Saint-Gons-
TANT, Londres, n, 167; 1804.) Le gotZi
renferma l'erse parmi les bighlanders écos-
sais. (Chateaubriand, Litt. AngL, xi,
512; 1836.) Les Uighlanden conservèrent
la foi de leurs ancêtres avec la haine des
Saxons hérétiques. (Michelet, Précis de
VHist. Mod,, p. 129; 1842.) Le carré ex-
trême de droite... était formé du 75" régl-
jnent de higblanders. (Hugo, Misérables,
n, 55; 1862.)
HIGHLANDS [highlands ou hautes
terres; voir ci-dessus],
S. m. pi. - Région montagneuse du
centre et du nord de l'Ecosse.
Les plus beaux passages des poèmes gal-
liques sont encore répétés dans les High-
lands. (Saint-Constant, Londres et les
AngL, ii, 168 ; 1804.) n resta encore dans
les Highlands plusieurs partisans en kilt et
en tartan. (B. d'Aurevilly, Ensorcelée,
n, 53; 1854.) n chassait avec un camarade
dans les highlands. (Taine, Notes sur
VAnglet,, p. 82; 1872.)
BEH. — On trouve aussi, mus beau-
coup plus rarement, les mots Lowlands
et lowlanders (0. Reclus, Terre à Vol
d'oiseau, i, 76; 1882), pour désigner la
région des vallées du sud-est de TE-
eosse et ses habitants.
-LIFE [high (haute) et life (vie)
= ang.-sax. lif],
S. c. m. - La haute vie, le grand
monde, la société élégante.
n n'y a plus maintenant dans le bigbflife
que des Jockeys et des fouetteurs de chiens.
(B. d'Aurevilly, Du Dandysme, p. 73 ;
1845.)Ge monde de high-llfe qu'attire une so-
lennité cynégétique. (Th. Gautier, Beaux^
Arts en Eut,, i, 48; 1855.) Des gentlemen
du high-Ute... avaient fait du roman Tinter-
mtnable chronique des boudoirs. (St-RenÉ
Taillandier, R, des Deux-Mondes, vin,
35; 1857.) Une des plus spirituelles et des
plus riches Jeunes filles du bigb life pari-
sien. (L. Halévy, Princesse, p. 43; 1887.)
Adjt. : Elle s'enchantait de prolonger one
de ces attitudes dans lesquelles il estmi
peu Insolite et très bigb-life de s'offrir ea
spectacle. (Hervieu, Flirt, p. 20; 1890.)
HOCKEY [hockey = peut-être du v.
fr. hocguet, hoket, bâton].
S. m. - Jeu de balle analogue au foot-
ball, msÂs qui se joue avec des crosses.
Le Jeu de la crosse nous revient d'An-
gleterre transformé et réglementé sons le
nom de hocirejr. (Saint-Clair, Exercices
en Plein Air, p. 2; 1889.) Le hockey se
Joue en deux camps de onze Joueurs.
(Pleurigand, Sports et Gr. Matches,
p. 109; 1903.) Dames et Jeunes filles affec*
tiennent le hockey. (Meilhac, Sports à la
Mode, p. 19; 1909.)
HOBIE [home = teut. heim],
S. m. - lo - La maison de famille, le
foyer, le chez soi.
Hous voici de retour à Londres, qu'âne
longue résidence nous fait considérer
comme une espèce de borne. (Simond,
Voy. d'un Franc, en Anglet, i, 256;
1816.) Elle aime le home, et reste si par-
faitement tranquille, que parfois vous oroi-
ries que c'est une chatte mécanique. (Bal-
zac, Chatte Anglaise, p. 16 ; 1842.) ttnol-
que notre borne soit généralement peu oos-
fortablo, il exerce sur nous une puissanee
qui nous poursuit Jusqu'aux extrémités de
la terre. (G. Sand, Lett. d'un Voyag.,
p. 293; 1869.) L'Anglais imagine un home
avec la femme qu'a aura choisie, un tète-
à-tète, des enfants. (Taine, Notes sur
V Anglet., p. 103; 1872.)
2o - Maison de refuge, de placement,
d'éducation, etc.
HOME-RULE
— 73 -
HORSE POWER
Les homes d'ouvrières... ne venlent pas
être des œuvres de bieniaisanoe, mais de
simples entreprises coopératives. (Bent-
ZON, Améric, chez Elles, p. 227; 4896.)
HOME-RUIiE [home-rule, de home,
et rule = v. fr. rule, reule, règle].
S. c. m. - Régime d'autonomie que
certains Irlandais revendiquent, depuis
le milieu du siècle dernier, pour leur
pays.
L'agitation redoutable et grandissante
dn Home Raie. (O. Barrot, Litt. Angl.
Contemp., p. 141; 1876.) La concession
du Home Bnle serait pour l'Irlande le retour
à la vie et à l'espérance. (Redmond, La
Revue, p. 171 ; 15 nov. 1904.)
HOME-RUliER [home-ruler].
S. c. m. - Partisan du régime d'auto-
nomie pour l'Irlande.
La campagne des home rtders. (Parle-
ment, p. 2, c. 6; 26 nov. 1879.) Les
liome mlers Irlandais forment un parti à
part. (Ph. Daryl, Vie Publique en An-
glet.fp, 106; 1884.)
HOMESPITN [homespun, de spun,
part, passé du v. to spin (filer) = angl.-
sax. spinnan, et home = teut. heim;
litt. « filé à la maison »].
S. m. -Tissu primitivement fabriqué à
domicile par les ouvriers et les ouvriè-
res en Ecosse. || Vêtement fait de ce
tissu.
La fabrication du home-spnn et des tweeds
communs. (Indust, Textile, p. 164, c. 2;
1890.) Costume de vigogne lHomespun.
(Monit. de la Mode, p. 242, e. 1; 1892.)
Les homespuns grisailles, le whlpoord mé-
langé sont parmi les meillenrs lainages.
(De BTiQUTYAA.z^ y Mode Pratique,^. 265,
c. 1 ; 1903.) Les dieux.. . contemplent ce hé-
ros culotté d'homespon. (Rostand, Bois
Sacré; déc. 1908.)
HOMESTEAD [homestead; de home
(maison, foyer), et stead (place) s ang.-
sax. stede],
S. m. - Bien insaisissable de famille,
tel qu'il est constitué depuis 1862 aux
Et. -Unis par un acte du Congrès ; spé-
cialement, dans les Etats de l'Ouest, sur
face de terres publiques qu'un immigrant
peut occuper à certaines conditions, et
dont il peut devenir propriétaire.
Le homestead law... accorde 160 acrtfs
à chaque famille d'éndgrant. {Débats^ p. 3,
c. 3 ; 2 juill. 1863.) Les squatters peuvent
réclamer... tous les privilèges de l'iiome-
stead. (Jannet, Et.- Unis Contemp., i,
268 ; 1889.) Un colon agricole augmente son
homestead en achetant des terres avolsi-
nantes. (De Bousiers, Vie Américaine,
p. 159; 1892.)
HOOK [hook (crochet) = v. ' angl.
hôc; v. bas-ail. hôk].
S. m. - T. de boxe : coup en crochet.
Le hook est surtout destiné à frapper à
l'estomac. (Mortane, La Boxe, p. 12;
1908.) Un cross sur son œil gauche, nn
hooir sur son menton. (Billy, Gil Blas,
p. 1, c. 1; 16 déc. 1911.)
HORSEGUARD [ horseguard ; de
guard = fr. garde, et horse (cheval) =
teut. hors, hros],
S. m. - Garde à cheval de la maison
royale d'Angleterre.
Quatre régiments de cavalerie dits de
horse-gnards. (Chantreau, Voy. en An-
glei,, II, 295; 1792.) A l'heure où l'on re-
nouvelle la garde du palais et celle des
Horse-gnards. (Wey, Angl. chez Eux,
p. 108; 1853.) Avoir bien commandé la
manœuvre aux horse-guards. (Hugo, Sha-
kespeare, 3« part., I, 2; 1864.) Serrées
dans leur corset comme un horse-gnard
dans sa tunique rouge. (Bourget, Cœur
de Femme, p. 172; 1890.)
HORSEMAN [horseman; de horse,
et man = teut. man].
S. m. - Cavalier, homme de cheval.
Les horsemen les plus enthousiastes s'é-
taient placés... contre la piste. (Flaubert,
Educat. Sentim,, i, 357 ; 1869.) John se
signalait comme un futur horseman dn pins
brillant avenir. (P. Hervieu, Tom et John
Bred Jockeys; juin 1911.)
HORSE POTVER [horse (cheval), et
power (puissance) = fr. povoir, poer],
S. c. m. - Puissance d'une machine
quelconque, exprimée en chevaux-va-
peur. On écrit souvent, en abrégé, H. P.
Les mots borae power étaient employés,
...avec des significations très différentes.
(Mém, de l'Acad, des Sciences, p. xxxiv ;
1825.) Le horse-power anglais correspond i
650 foot-poonds par seconde. (Hospita-
lier, Génie Civ,,i, 259; 1881.) On trouve
•n horse power. . . la travail perdu sous forme
de ohaleor. (Lami, D. de l*Indutt,, iv,
610; 1884.) Cest une trenta-olnq qoarant*-
HORSE.POX
-74-
HUMOUR
olnq B.P., Le double phaéton à portM la-
liralei. {RoariMD, Bois Sacré, déc. 1908.)
HOR8B-POX [horse-pox; de horse
(cheval), et pox, pour pock (pustule) s
ang.-sax. pœ],
S. c. m. - Variole du cheval.
Bn attendant que l'on polaae te proonrer
dn oow-poz on dn horae-pox apontané, il
tant onlttver le vaooin Jennirien. (LittrA-
Robin, Dict de Méd,, p. 1636, c. 2;
1873.) Certaines opinions oonsidèrent le
oow'-poz oomme procédant dn horse-poz.
(Dbchaiibrb, Dict. Eneycl, des Scien-
ces Méd,, art. Vaccine, p. 130; 1886.)
HOUARI [wherry (q, v.), dont Tétym.
est incertaine].
S. m. - Bateau de cabotage à deux
mftts. On écrit aussi « warie ». || Voile
triangulaire particulière à ce genre de
bateau.
Les honarls no peuvent avoir an grand
mAt qn'nn étal volant. (Forfait, Tr, de
la Mâture, p. 51, 1788.) Quand la^voile
triangulaire a l'on de ses côtés laoé contre
le mât, elle prend le nom de houari. {Id.,
ibid., p. 2.) Hooari, batean de passage.
(Jal, Gloss. Naut., 1848.)
HOX7RRAH, HURRAH [hurrah. - En
haut-allemand , dit Murray, hwT et hurrâ
sont des interj. indiquant un mouve-
ment rapide, aussi un cri de chasse. Le
hurrah parait avoir été primitivement
un cri de guerre].
Interj. - Cri d'acclamation.
Cette défaite ne l'a pas empêché... d'être
reoondnit avec des liiissa (acclamations)
qni ne finissaient pas. (Goyer, Observ. sur
VAnglet,, p. 127; 1779.) A tontes les mo-
distes de Paris I J'en excepte celles qoi ont
trente ans, les borgnes et les boiteuses. -
Horral bniral crièrent les Jeunes anglO'
mânes. (MâRiMâs, Vase Etrtisque, 1830.)
L'amiral, en montant sur son bord, fut salué
par un hourra universel. (Acad., 1835.)
HOUBE-BOAT [house (maison) s
teut. hiis, et boat (bateau) =s ang. - sax.
bât].
S. c. m. - Maison flottante, bateau
aménagé en habitation d*été.
Au moment d'entrer dans mon lionse boat,
\B vois nn Chinois... faire l'installation de
mes effets, préparer mon Ut. (Hubner,
Prom. aut, du Monde, ii, 33; 1873.) Des
house -beats sont amarrés sons les grands
saules des berges. (Deiss, Eté à Lon-
dres, p. 182 ; 1808.) Dans chaque house-boat
l'on devise et l'on dine. Et oTest déjà le
home et son oahne tableau. (J. Bois, Eté
sur la Tamise; août 1904.)
HOU8E1EAID [house (maison), et
maid (fille) as ang.-sax. maegeo; h.-all.
magatin],
S. f. - Fille de service, chargée des
gros ouvrages dans la maison.
Dans nn ménage, sept domestiques, cui-
sinière et fUle de cuisine, deux house maids.
(Taine, Notessur l'Anglet.,^. 116; 1872.)
Les valets de pied, les honsemaids qui drent
les parquets, les lingêres. (R. Bazin, Gau-
lois, p. 1, c. 2 ; 27 nov. 1907.)
HUMBUa [humbug, dont Torigine,
prob. argotique, est inconnue].
S. m. -1<>- Plaisanterie, blague, hâ-
blerie.
Les pyramides I d'honneur, c'est un ré-
guler liizmbng. C'est bien moins haut
qu'on ne croit. (Mérimée, Vase Etrus-
que, 1830.) Bn réservant la part de la vé-
rité et celle du Humbug, Je la crois [la
solidarité américaine] des plus sincères.
(Bourget, Outre-Mer, i, 206 ; 1895.)
2o - Jeu de cartes : Le humbug est on
whist à deux personnes. (Boussac , En-
cycL des Jeux de Cartes f^. 106; 1896.)
HUMMOCK [hummock, dont l'orig.
est obscure].
S. m. - Monticule de glace sur la
banquise.
L'ours Manc grimpe Jusqu'au sommet des
montagnes de glace appelées iiummoclES.
(Blanchère, Trois Règnes de la Nat.,
p. 95; 1866.) La Panthère... pour continuer
vers les parages du Nord ses explorations,
dut lutter contre... les hanunoclrs, les ice^
berg. (Marmier, Pays Lointains,!^. 149;
1876.) Le plus grand bnmmook signalé par
ruinstre explorateur [Nansen] ne dépassait
pas 10°^ de hauteur. (Richard, Océano-
graphie, p. 142; 1907.)
HUMOUR [humour, qui est le v. fr.
humeur, souvent employé, surtout au
xvn^ s., dans le sens de penchant à la
plaisanterie : « Mille dames m'ont pris
pour homme de courage. Et, sitôt que
je parle, on devine à demi Que le sexe
jamais ne fut mon ennemi. - Cléandre :
Cet homme a de l'humeur. - Dorise:
C'est un vieux domestique Qui, comme
HUMOUR
-75
ICE-BOAT
vous voyez, n'est pas mélancolique. »
(Corneille, Suite du Menteur, m, 1.)
Vers la fin du xvii* s., les Angh nous ont
emprunté le mot, auquel ils ont donné
une acception un peu spéciale, bien
conforme à leur genre d*esprit à froid].
S. m. ou f. - Gaieté, verve comique»
originalité facétieuse.
Cette Honmour [des Anglais] est A pea
prés oe qae fait le diseur de bons mots éhas
las Français. {Lett, sur les AngL, p. 55;
1726.) ns [les Anglais] ont on terme pour
signifier oette plaisanterie, oe vrai oomiquoi
oette gaieté, oette urbanité, oes saillies gai
éohappent à on bomme sans ga'll s'en doote ;
et ils rendent oette idée par le mot bomeor,
bamoar. (Voltaire, Lett. à l'Abbé d'O^
livet, 20 août 1761.) Matbews [l'aoteor], si
oélèbre... par son bomonr et par son talent.
{Débats, p. 2, c. 1 ; 27 août 1827.) Re-
niant tons les soavenlrs de sa Jeunesse, Il
avait fait de son bumonr d'artiste on en-
lonement bénin. (Murqer, Vacances de
Camille,ni\ 1857.) L'bnmonr est le genre
de tident qoi peut amuser... des bommes dn
Hord; il oonvient ilenr esprit oomme la
bière et l'ean-de-vie à leor palais. (Tainb,
Idéalisme AngL, p. 21 ; 1864.) Les taras-
ooaades de l'ivrogne, son bumonr attendrie.
(BouRQBT, Le Cob Rouan, m; 1903.)
0. =s Humoriste : Ecrivain ou cau-
seur plein d*humour.
Toute l'Amérique ne possède pas un bU'
moriste. (Ph. Ghasles, Mœurs des Ang,-
Améric, p. 339; 1851.) La fantaisie de
rbnmorlste y a souvent plus de part gue la
sévère métbode de l'bistorien. (Renam,
Etudes d'Hist. Relig., p. 405; 1857.)
Âdj. : Borivain bumoriste qui traite un
sujet aveo bumour. (Acao., Compl,, 1866.)
Humoristique : Qui a de l'humour,
de la verve.
Les expressions les plus déUoates, bu-
moristiques plaisantes [sic] dn sentiment et
de l'imagination. (Mercier, Néologie, i,
333; 1801.) Les morceaux bumoristiques...
annoncent une nature mobile, impressive,
mordante, se piquant d'être légère. (Sainte-
Beuve, Prem, Lundis; 8 août 1833.) Un
eonte bumoristique. (Agad., 1878.)
HuMORiSTiQUEMBNT : En Irlande [vous
trouvères] des bommes dn peuple aussi
bumoristiquement familiers. (Bourget,
Voyageuses, p. 252; 1897.)
BUMTER [hunter, de to hunt (chas-
ser) a ang.-sax. huntian, et suff. er],
S. m. - Cheval de chasse dressé au
saut des obstacles.
Le duo de Rutland n'avait pas sûrement
de meilleur bnnter dans toute son écurie.
(Monit. réimpr., p. 763, c. 3; 1802.) La
construction du bunter doit être la même
que celle| du steeple-obaser. (Montiqny,
Afan. des Piqueurs, p. 544; 1878.)
HURDLE-RAGE [hurdle (barrière)
BBS ang.-sax. hyrdel, et race (course) =
V. nord. ràs\.
S. c. m. - Course d'obstacles, et plus
spécialement course de haies.
Celui qui s'occupe de la course plate fait
divorce complet aveo le steeple-obase et le
bordle-race. (Chapus, Turf, p. 309;
1854.)
HXTRDLE-RAGER [hurdle-racer].
S. cm. - Cheval de course d'obs-
tacles.
Babylas, le bordle-racer, est décidément
transformé depuis l'année dernière. {Fi-
garo, p. 3, c. 4; 21 avr. 1874.) Ermerfo
s'annonçait comme un de nos bons burdle-
racers. {Sport Univ. IlL, p. 393; 1898.)
I
ICEBBRG [iceberg; mot hybride
formé de ice (glace), qui est anglais a
teut. is, iss; et de berg (montagne), qui
est allemand].
S. m. - Montagne de glace flottante
dans la mer.
La Reine -Hortense ayant essayé ses
boulets sur d'insolens petits icebergs qui
venaient parader près d'elle, ne les a même
pas troublés dans leur promenade. (Babi-
NET, R. des Deux- Mondes, xn, 128;
1857.) Un encombrement de débris d'ice-
bergs. (Chargot, Franc, au Pôle Sud,
p. 43; 1906.)
Au fig. : Cbaque fois que nous noua
voyons, vous vous êtes armée d'une enve-
loppe de glace qui ne fond qu'au bout d'un
quart d'heure. Vous aures amoncelé à mon
retour un véritable iceberg. (MâniMÉB,
Lett. à une Inconnue ; 4 mai 1843.)
IGE-BOAT [ice (glace), et boat (ba-
teau) = ang.-sax. bàt\.
S. c. m. * Bateau à voiles monté sur
IGE-PIELD
— 76 -
INCOME-TAX
patins pour courir sur la glace : Un ioa-
boat Boas ▼olles. (Yacht, p. 54; 1879.)
ICE-FEBLD [ice (glace), et field
(champ) = ouest-germ. feld\.
S. e. m. - Grande étendue de glace
que l'on rencontre surtout dans les ré-
gions polaires.
L*ice-field subissait une grande pression.
(J.Verne, Cap, Hatteras, ii, 64; 1866.)
La Panthère, en quittant Jiillanahand pour
continuer vers les parages du nord ses
explorations, dut lutter ainsi contre... les
iceberg, les ice/Seid. (Marmier, En Pays
Lointains, p. 149; 1876.) La dérive d'un
icefield par le détroit de Davis. (D*Almeida,
La rm-e, p.233; 1906.)
ntPËRT A TiTSMFi [ioiperialism = v.
fr. emperial, impérial, et suff. ism].
S. m. - Dans le sens nouveau d'ex-
pansion, de prépondérance de la puis-
sance britannique dans le monde, le
mot remonte au dernier quart du xix» s.
Sir Henry Layard, le diplomate fait ba-
ronnet par l'inventeur de Vlmperialism,
n'appelle peut-être plus de ses vœux les
mouvements populaires. (Hosemann, Fi-
garo, p. 5, c. 2; 4 févr. 1880.) Une irré-
sistible poussée d'impérialisme démocrati-
que emporte et submerge l'Angleterre. (De
VoGiJÉ, R, des DeuX'Mondes, p. 681;
avr. 1901.)
ncPÉBlALISTE [imperialist].
Adj. - Qui se rapporte à la doctrine
de rimpérialisme (sens nouveau).
La presse anglaise... reprochait à Sir
Henry Norman ses opinions insuffisamment
impérialistes. {Temps, p. 2, c. 3; 22 sept.
1893.)
Subst. : Les impérialistes.., entendent
respecter et même augmenter l'autonomie
coloniale. (Lâvisse-Rambaud, Hist, Gén,,
XII, 159; 1901.)
IMPORTATION [importation. - Cf.
Importer].
S. f. - Action d*importer. Q Marchan-
dises ou produits importés.
L'objet du commerce est l'exportation et
l'importation des marchandises en faveur
de l'État. (Montesquieu, Esp. des Lois,
XZ, 13; 1748.) - ACAD., 1762.
Fig. : On craint l'exportation du blé et
rimporution des idées. (Voltaire, Lett.
à Chabanon; 28 sept. 1770.)
IMPORTER [to import = lat. impor-
tare, fr. emporter. Le verbe angl. to
import remonte au milieu du xyi" s. et
n*a dû précéder que de quelques années
le subst. anglais importation ; nous les
avons empruntés seulement deux cents
ans plus tard].
V. a. - Introduire dans un pays des
produits ou des marchandises venant
de l'étranger.
L'exception en faveur de l'isle de Man
restreint à six cents le nombre des bêtes-à-
come qui peuvent en être importées. {Ess,
Mod. sur l'Etat du Comm. d^Anglet., i,
16; 1755.) - AcAD., 1762. -Si on vendait le
feu et l'eau, il devrait être permis de les
importer et de les exporter d'un bout de la
France à l'antre. (Voltaire, Diatribe à
l'Auteur des Ephémérides ; 10 mai 1775.)
Fig. : Ne craignes pas d'importer en
notre langue des locutions neuves et vigon-
reuses. (Mercier, Néo/o^., ii, 13; 1801.)
D. = Importateur : Celui qui importe.
ACAD., 1878.
IMPROPER [improper = v. fr. m-
propré\.
Adj. - Inconvenant, déplacé.
Les chattes anglaises enveloppent dans
le plus profond mystère les choses naturel-
les qui peuvent porter atteinte au respect
anglais, et bannissent tout ce qui est im-
proper. (Balzac, Peines de Cœur, p. 11 ;
1842.) On pair, seul au coin de son feu,
n'osait croiser ses Jambes par crainte d'ê-
tre improper. (Taime, Hist. de la Litt,
Angl., m, 586; 1863.) Dans une foule
d'occasions, la Bible aussi est improper,
et l'Ecriture Sainte est shocking, (Hugo,
Shakespeare, 3« part., i, 3; 1864.)
IN AND IN [sous-ent. breeding, litt
« élevage en dedans »].
T. d'élevage : mode de sélection ar-
tificielle par accouplement consanguin.
Je ne suis pas exclusivement attaché an
système de reproduction in and in. (Blainb-
Delaguette, Pathol. Canine, p. 123;
1835.) Les habitants du Perche maintiennent
leur race [de chevaux] par la sélection in-
and-in. (J. d'Agricult. Prat., p. 45;
1879.) Cest par des croisements in and in
que les éleveurs sont parvenus à fixer ce
type individuel. (Dastre, A. des Deux-
Mondes, xxm, 708; 1904.)
INCOME-TAX [income-tax; de in-
come (revenu) = lat. in, et v. to eome
INDUCTION
— 77 —
ION
(venir) = ang.-sax. cuman, ail. kommen ;
tax = fr. taxé].
S. c. m. - Impôt sur le revenu, tel
qu'il existe en Angleterre.
M. Addington se propose de présenter à
la rentrée da Parlement un plan général de
finances, dont un des principaux articles sera
la suppression de l'incometaz. (Monit.,
p. 1, c. i ; 2 brum. an X.) Quand sir Ro-
bert Peel, en 1 8 42 , avait établi Vincome-tax,
il l'avait fait... pour satisfaire à une néces-
sité pratique et pressante. (Guizot, Ro-
bert Peel, xiii; 1856.) Vincome tax est,
par son essence, un impôt extraordinaire,
transitoire. (L. Say, Dict. d'Econ. Polit,,
II, 737; 1892.)
INDUCTION (Cf. SeLP-InDUGTION).
INDÉSIRABLE [undesirable ; de un,
préf. négatif = ang.-sax. un, lat. in; et
désirable = fr. désirable],
Adj. - Qui n'est pas à désbrer. || Subst.
Personne peu recommandable.
Les émigrants italiens sont englobés par
beaucoup dans la terrible catégorie des
vmdesirables. (Hambaud, R. de Paris, p.
872; juin 1905.) Mécontent de la vie et de
son procbain, Jugé indésirable par tous les
cbefs d'industrie qui l'ont employé. (Le
Ghateuer, JR. Scientif., p. 515; oet.
1911.) Fermer... les frontières aux indési-
rables, aux tarés, aux dégénérés. (De Va-
RiGNY, Débats, p. 2, c. 5; 15 août 1912.)
INTERGOURSB [întercourse = v.
fr. intercours, échange].
S. f. - Droit réciproque accordant aux
navires de deux nations la libre entrée
dans certains ports.
Vintercoune aveo la Galifomle a donné
ft notre navigation sur l'Océan Pacifique une
activité inaccoutumée. {Dict, de la Con^
versât,, art. Californie, p. 229; 1853.)
Anjourd'buirintercourse existe, en principe,
entre toutes les nations. (Gr. EncycL,
XX, 879; 1895.)
INTERLOPE [interlope = lat. inter,
et lope, qui dérive soit d'une forme dia-
lectale de Tangl. to leap (sauter) = teut.
klaupan, - soit du holl. lôpen, loopen
(courir)].
Âdj. - S*est dit d'abord des navires
de commerce qui trafiquaient en fraude.
Puis, au fig. : clandestin, équivoque.
Yalsseau marchand interloppe. (Merc, Ga-
lant, p. 125; déc. 1691.) Le commeroe des
navires Interlopres est toujours très lucratif.
(Savary, Dict. Univ. de Comm., 1723.)
Subst. : Jacques n menagoit les Inter-
lopes des peines les plus rigoureuses. {Ess,
sur VEtat du Comm, d'Anglet., ii, 171;
1755.) Je me suis toujours déclaré l'impla-
cable ennemi de ces interlopes, qui sont
l'opprobre de la littérature. (Voltaire,
Lett. à Marmontel; 11 avr. 1772.)
Commerce interlope, (âcad., 1798.) Très
peu de lorettes en Angleterre,... le monde
interlope manque. (Taine, Graindorge,
p. 304; 1868.)
INTERVIEW [interview = fr. en-
trevue],
S. f. - Visite à une personne en vue
pour s'enquérir de son opinion, de sa
manière de vivre, de ses idées. Par
ext. toute conversation avec quelqu'un
ayant pour objet une demande de ren-
seignements (ang.-américanisme).
La manie de l'interview ou entrevue per-
sonnelle, qui fleurit chez les Tankees et
tend à s'acclimater chez nous. (Daryl, Vie
Polit, en Anglet., p. 44; 1884.) Les re-
porters parisiens vont s'en mêler. Je pré-
vois des interviewai (Glaretie, Améri-
caine, p. 386; 1892.) 11 [le reporter] force
les portes et les consciences, et fait parler
les plus rebelles par une Invention nouvelle
qui a nom l'interview. (Brunot-de Julle-
ville, Hist, de la Langue Française,
VIII, 581; 1899.)
D. = Interviewer : Soumettre quel-
qu'un à une interview.
Reporters on antres, qui n'avaient point
renoncé à vouloir « interviewer » ce person-
nage légendaire. (J. Verne, Math. San-
dorf. II, 27; 1885.) Me voici dépisté, inter-
viewé, tout vif et en anglais, par un Jour-
naliste à figure Jaune. (Loti, Escales au
Japon; 23 sept. 1902.)
INTERVIElVER [interviewer, du v.
to interview = fr. entrevoir, et suff. er],
S. m. - Celui qui fait profession d'in-
terviewer ses contemporains.
Un homme s'est introduit dans ma cbam-
bre. C'éUit... un interviewer. (M.-Gran-
GEY, Chez l'Oncle Sam, p. 45; 1885.) Moi
aussi, Je suis reporter et Interviewer aux
moins perdus de mes moments. (Faquet,
Gaulois, p. 1. c. 1 ; 9 sept. 1909.)
ION [ion, mot créé par Faraday, en
1834, du grec Idv, de levai, aller].
miDIUM
— 78 —
JOCKEY
S. m. - Elément dissocié par l'effet
du courant électrique.
ion : nom oonunon donné... ans denz oofps
dfisodéa par la oonrant élaotriqna. (La-
ROUSSB, p. 779; 1878.) Laa dans ions da
Faraday aa déplaçant à traTars la auaaa non
déeompoaéa. (Jamim - Bouty, Cours de
Phys., t. IV, !'• part, p. 214; 1888.) Laa
AlnMBta élaatrélyttqnaa, laa loaa, aont laa
WMcnlaa da oonrant. (Dastrb, A. des
Deux-Mondes, glvi, 700; 1899.)
■m.*— Faraday a créé, en même
temps, les termes anion et cation pour
désigner chacun des éléments •> négatif
et positif- dissociés par le courant élec-
trique. Ces expressions sont peu usitées.
Par contre, les physiciens ont été ame-
nés à former un certain nombre de dé-
rivés du mot « ion s ai:^. d'emploi fré-
quent : L'état d*loniaatlon da l'élaotrolyta
damanra oonstant (L. Poimgaré, Phys,
Mod*, p. 156, 1911.) Laa partloolaa a dn
radlnm oaaaant d'Jonlsar laa gas. {Id,, ibid,,
p. 272.) L'atoma matérIaL.. pont, aons oar-
lainaa inflnanoas • ioniaantas », étra briaé
an moroaaoz. (Brunhbs, Dégrad, de l'E^
nergie, p. 903; 1908.)
miDIOM [iridium, ainsi jbaptisé par
Tennant, chimiste anglais, à cause de
la variété des irisations qu'il donne,
en dissolution].
8. m. - Corps simple, métal très dur
et cassant.
L'IildIam a été déooavert ot noouné par
■. Tannant. {Ann. du Muséum d'Hist,
NaL, vn, 404; 1808.) L'irldtom est soUda,
aana odaor. (ThAnard, TV. de Chim,, i,
427; 1827.) L'IrldinmtetdéoonvartaB 1808.
(ACAD.,1878.)
JAGK-KNIFE Qack-knife; de Jack,
qui vient probt. du français Jacques,
et sert, en angl., de préfixe à un grand
nombre d'engins et d'appareils divers;
et knife (couteau) = teut. knlboz],
S. c. m. - Commutateur à chevilles,
muni d'un ressort en lame de couteau,
dont on fait usage dans les bureaux
téléphoniques centraux pour mettre en
communication les abonnés entre eux.
La dlspostUon da JaOk-lmlfe awitoh est
en partie française, car rinventeor... est
an Français dn Canada appelé Bonssaan.
(G. Haskins, Lumière Electr., ii, 156;
1880.) Les oonuantatears... sont disposés
en Jaek-lcalfi. (Du Mongel, id., v, 490;
1881.) Quand on vent donner la eommn-
nioatlon à deux abonnés, on rénnlt leon
Jaokknives par «ne oorde métaUlqoe. (Niau-
DBT, Electricien, p. 568; 1888.)
Abrévt. : L'eauployé saisit la fiche... et
la porte dans le )aok de l'abonné demandé.
{Eclair. Electr., x, 176; 1897.)
JERSEY [Jersey, lie de la Manche ;
parce que la laine en question fut pri-
mitivement (vers la fin du xyi« s.) f(û>rl-
quée à Jersey].
S. m. - Laine anglaise. || Tissu ou
vêtement fait de cette laine.
nST. — Lenra montona [de Jersay] ont
de la laine fort Idanflàe dont noos faisons
notre Xereaj on Jaraejr. (Briot, Singula-
ntez Nat. d'Anglet, p. 311 ; 1887.)
Trioot en sole on kdne souple dont on a
lait en^Aol poor lea eorsages connus sons
le nom de Jerw/. (Mode IlL, p. 215, c. 2 ;
1881.) Petites tètes blondes aux ohevaoz
Irisés sor de grands ools anglais et les Jer-
seys anorés de ronge. (Daudbt, Evangé"
liste, p. 164; 1888.) Son fila portait nn
complet en « Jersey » bien qol le rendait
semblable à nne gravure de mode. (Aigard,
Maurin des Maures, p. 86; 1908.)
JIoaER [jigger (cribleur); du v. to
Jig, dont rétym. est très incertaine].
S. m. - 1^ - Technol. : Cuve pour la
teinture des tissus de coton.
On a généralement nne batterie compo-
sée d'un nombre plos on moins grand do
Jlggers pour obaqae ooolemr. (Lbfjbvrb,
Teint, des Tissus de Coton, p. 32; 1887.)
2o - Electr. : Dans la télégraphie sans
fil, transformateur spécial du poste ré-
cepteur.
Le Jigger on résonatenr est oonstltaé par
nn solénolde en fil nn. (Boulangeïi-Fer-
RiÉ, Télégr. sans Fil, p. 238, 1907.) U
secondaire dn Jigger se compose de deoz
bobines distinotes. (H. Poingaré, Théorie
de Maxwell, p. 93; 1907.)
JOGKET [jockey, dim. de Jock, forme
écoss. de Jack ou John. L'acception
actuelle (i^) remonte, en angl., à 1670}.
S. m. - 1<> - Cavalier professionnel
qui monte dans les courses; postillon,
laquais, palefrenier.
La Coorse on iee JookeiB. (Laus db
JOCKEY
- 79 —
JURY
B0188Y ; 24 août 1776). On anaonoe la 00a-
leur dÎM JoekeÈB on patofrenltn ooureors d«
ohaoaii dM oonearrens. (Mairobert et
Angbrvillb, Mém, Secret», z, 80; 18
mars 1777.) Os (les riflbM] ▼mOant Um
faire ooorir, parier, aTOir des Joekeyë, (Lin-
GUET, Ann. PoUi., i, 182; 1777.) Oa fatt
Jeûner le Jookei qni doit oondnire, afin qn'il
pèse moins. (Mercier, Tabl, de Paris, ch.
421 ; 1788.) - ACAD., 1885. - Les équipages
de la reine, conduits par des Jockeys en
veste ronge et or. (Th. Gautier, Caprices
et Zigzags, p. 216; 1862.) Les Joekejs, en
oasaqne de soie, tâchaient d'aligner leurs
oheTanz. (G. Flaubert, Educat, Senti-
ment., I, 357; 1869.)
BSil. — Il y a lieu de remarqaer qu'en
firanç., jaques, jacquet, a si^iflé d'a-
bord « paysan, bouffon, domestique »
au XVI* s., « petit laquais » au zvn*, et
finalement « postillon » au xvm*. Ces
dernières acceptions ont forcément
provoqué une confusion entre les deux
mots jaquet et jockey, quand Tanglo-
manie a commencé à nous faire adop-
ter les termes de courses en usage de
rautre côté du détroit : M. le Comte
d'Artois... s'élangant dans la foule da peu-'
^ pour aller encourager ses postillons
on JaqneU. (AfBRCY-AROENTEAU, Lett. à
Marie-Thérèse d^ Autriche; 15 nov.
1776.) Depuis qn'un Jacquet, nn leydn-
qne, un Coureur Sont pins fêtés, oliéris«qne
n'est un Précepteur. (Gailhava, Egoïsme,
m, 7 ; 1777.) L'auteur ijoute en note :
« Le mot anglois est jockey que nous
prononçons comme Jacquet. »
2<* - Sorte de selle munie de tringles
à ressort dont on se sert pour dresser
les chevaux.
Je signalerai comme fort bon le Jockej à
tige de fer que fat tu employer en Angle-
terre. (MoNTioNY, Man, des Piqueurs,
p. 298; 1878.) Le Joekey A charnière est le
■enl qui puisse élre adopté. {Monit. de la
Selierie,^. 101, c. 1; 1889.)
3® - Ornement en forme de volant dis-
posé au haut des manches d'un corsage
et emprunté au costume des Jockeys.
Le premier bouillon [de la manche] est A
demi caché par un Jockey garni d'une frange.
(Caprice, p. 115, c. 2; 1886.) Doubles Joo-
keys froncés aux épaules. {Salon de la
Mode, p. 91 ; fév. 1908.)
V -* Chapeau analogue à ceux que
portaient les palefreniers ou postillons.
Chapeaux de lemme pour le déshabillé :
Jooquay en ourson. {Cabinet des Modes,
I, 8 ; 1785.) ▼oid le ?rai moment dn Joc-
key gris, le chapeau chic par ezoellenoe.
(JR. de la Chapellerie, p. 353, c. 1 ; 1900 J
S. c. m. - Cercle mondain d'amateurs
du sport hippique, fondé à Paris, en
1833, sur le modèle du Jockey-Club
anglais.
Les Ij^tes des ooorses sont dressées par
une espèce de secrétaire reconnu par le Joo-
key dnb [anglais]. (/. des Haras, p. 212;
1888.) Hoos n'ignorons pas l'utHité dn
Jookey's dnb. (Gayot, Guide du Spoi^s-
man, p. 54; 1889.) Le Joekey-Onb n'est
pas, comme on semble le croire communé-
ment, une société de Jeunes oentanrea.
(Th. Gautier, Hist. de F Art Dramat,
V, 94; 1848.)
Abrévt. : Ole n compromis beanooup
d'hommes comme il faut.. Je l'ai enlevée A
ees messieurs dn Jockey. (A. Dumas, Quest.
d'Argent, u, 7; 1857.) Le monde, pour
papa, commence A eenz qui sont dn Jockey
et finit A ceux qui n'en sont pas. (L» Ha-
LÉVYy Grand Mariage, p. 151 ; 1887.)
JOHN BUIX [littéralement « Jean
le Taureau ». Ce nom est emprunté A
VHist. de John Bull, pamphlet de John
Arbuthnoty médecin de la reine Anne,
publié en 1712, et traduit en français
par l'abbé Velly, en 1753].
S. m. - Sobriquet du peuple anglais.
Bull an fond étoit un honnête garçon,
simple, waï, sans détours; mais colère, har-
gneux, brusque, inconstant. {Hist, de John
Bull, p. 12 ; trad. 1758.) John BuU ne pent
1^ se fanter d'être le poesessenr exclu-
sif dn bon roast-bee/. (Saint-Constant,
Londres et les AngL, 11, 322 ; 1804.) John
Bull lançait des trognons de posunes A la
divinité dont il encense aujourd'hui les
images. (Cbateaurrianu, Ess* sur la
Litt. AngL, xi, 586 ; 1886.) Probablement,
aux yeux dn gros John Bull,... un peintre
n'est pas nn gentleman. (Taine, Notes sur
VAnglet., p. 279; 1878.)
JX7RT [Jury sa V. firanç. jurée, en-
quête juridique].
S. m. - 1» - La réunion des jurés d'un
tribunal de justice.
JUTE
-80 —
KILT
L'Officiel entend et détermine toatei les
oanses sans aooon jury des doue Jurés.
(Ghambbrlaynb, Etat Présent d'An-
glet., II, 223; 1688.) On ne tronTera pas
de Lord, coupable, qui ait gagné à n'être pas
logé par on jurj de Commoners. (De Lolme,
Constitut. de VAnglet., p. 257; 1771.)
Tons les citoyens connus aujourd'bul sous
le nom de gens de loi... seront de droit ins-
crits sur le tableau des éliglbles pour les
/orys. (Sdonit,, réimpr., p. 47, c. 2; 6
avr. 1790.) Jnri ou Jury; Qy a dans cha-
que département antant de Jurls d'accu-
■ation que de tribunaux oorreotionnéls.
(ACAD., Supp., 1798.)
2<* - Commission spéciale chargée
d'examiner les résultats d*un concours,
d'une exposition, ou de fixer les indem-
nités dues pour une expropriation.
Séance du jury dégustateur. (Gr. de la
Reynière, Man. des Amphitryons, p.
200; 1808.) Je ▼oudrals que chaque Jour-
nal eût son Jury, où des hommes compé-
tents seraient appelés à prononcer sur les
œuvres de quelque importance. (G. Sand,
Lett. d'un Voyag., àMeyerbeer; 1836.)
La décision du Jury [d'expropriation] fixe
le montant de l'indemnité. {BulL des Lois,
XXII, 614; 1841.)
JUTE [jute = bengali y^ttto].
S. m. - Matière textile provenant des
fibres d'une plante indienne.
Tissus de phormium tenax, d'abaoa et de
Jute. {Ann, du Comm, Ext,, Faits com-
merciaux, no 18, p. 57 ; nov. 1849.) Les
jutes, sans emploi dans l'industrie il y a à
peine dix ans,... figurent aux exportations
de Calcutta pour 904.002 maunds. (Frido-
LiN, K des Deux-Mondes, vu, 377; 1857.)
- AcAD., 1878.
[keepsake (souvenir),
de keep (garder) = v. angl. cépan, et
sake (amitié) = v. sax. saka].
S. m. - Livre ou album de souvenirs.
Keepsake français ou Souvenir de Litté-
rature Contemporaine. (Soulié, 1830.) Les
fantastiques figures de femmes, desshiées
par Westall, dans les keepsakes anglais.
Balzac, Eugénie Grandet, p. 90; 1834.)
Quelques-unes de ses camarades apportaient
au couvent les keepsakes qu'elles avaient
reçus en étrennes. (Flaubert, Mad. Bo-
vary, p. 55 ; 1857.) Les keepsakes sont de-
venus un meuble de salon. (Acad., 1878.)
KETCH [ketch = v. angl. cache,
probt. du V. fr. chace, chasse].
S. m. - Petite embarcation pontée des
mers du Nord. (On a écrit d'abord cache,
puis quaiche, qui étaient féminins.)
La cache anglolse prise sur les oostes de
Bretagne. (Golbert, Lett. à Duquesne,
26 fév. 1666.) La quaiche le Goiiianme
éohona à terre. {Hist, Nav. d'AngL, m,
144; 1751.) La quaiche est matée en four-
che. (AgaD., 1762.) Les ketchs des An-
glois... n'ont point de voile sous le beaupré.
(Forfait, Tr. de toMd^iw'e, p. 104; 1788.)
Gaiche, ketch ou quaiche. (Jal, Gloss.
Naut,, 1848.)
KHAKI [khaki = dial. persan khàki,
de khàk, poussière].
AdJ. - Couleur de poussière. || Par
métonymie, étoffe ou vêtement de cette
couleur.
KhaU, tissu employé pour la confection
des vêtements indiens. (Deiss, A. Trav,
VAnglet., p. 75; 1898.) n a une ceinture
rouge, une cravate tricolore et un pantalon
khaU. (J. Garrère, En Pleine Epopée,
p. 134; 1900.) Mon khaki tout neuf est
tacheté de plaques terreuses. (Id., ibid.,
p. 172.) Les uns prussiens par le casque &
pointe, les autres anglais par le costume
khakL (Adam, Vilcs d*Amér., p. 179;
1906.)
KIDNXnr [kidney (rein) = orig.obsc.].
S. f. - Pomme de terre d'espèce an-
glaise, ainsi nommée à cause de sa
forme.
Une nouvelle espèce de pommes de terre,
précoces..., que Ton a nommée chinese
kidneys. {Monit,, réimpr., xxiv, p. 1419,
c. 1; 1802.) La kidney bâtive,.. est excel-
lente pour ces plantations de primeur. {Bon
Jardinier, p. 298 ; 1841.) La kidney hftttve
on Harjolin. (Joigneaux, Liv. de la Ferme,
I, 307; 1893.)
KILT [kilt = prob. scand. kiUa (sué-
dois), kilte (danois)].
S. m. - Jupe courte et plissée des
Ecossais.
Une espèce de Jupe... qu'on appelle, dana
le pays-plat, kilt. (Ghantreau, Voy, en
Ecosse, III, 21 ; 1792.) n resta encore [après
GnUoden] dans les Highlands, plusieurs par-
KING-GHARLES
81 —
LAD
tisans en kilt et en tartan qui oontUnièrent.. .
le coup de fea. (B. d*âurevilly, Ensor-
celée, n, 54; 18S4.) Noos avons, en lions,
quatre HigUanders en kilt. (Mérimée,
Lett. à une Inconnue; 17 nov. 1861.)
KINa-GHAIlLE8[king (roi) = teat.
kuningoz, et Charles}.
S. c. m. - Petit épagneul de race
anglaise, très à la mode da temps des
rois Charles I«» et II d'Angleterre.
Vous voyeK trop souvent votre amie au
Idng's Charles. (Banville, Opéra Turc;
1845.) Un Ung's Charles endormi, roulé en
boule, la tète sur ses pattes. (Gautier,
Beaux- Arts en Europe, i, 28; 1855.)
Moi, qui ne suis pas cependant un Ung-
Charles, ttnand Je dis quelque chose, on me
répond : • Tu parles I > (Rostand, Ckante-
cler, 1,4; 1910.)
KIPPER [kipper = étym. incertaine].
S. m. - Hareng fumé et peu salé.
Koaters et kippers, harengs très légère-
ment salés et fumés. (J. Off., p. 2154; 26
mai 1888.)
KNICEXRBOGKERS [de Knicker-
bocker, pseudonyme pris par Washing-
ton Irving, lorsqu'il publia, en 1809,
YHistoire de New-York].
S. m. pi. - Culotte courte ; ainsi nom-
mée parce que les personnages du livre
en question, illustré par Gruikshank,
portaient ce genre de culottes.
Le prince impérial n'a plus le kût, mais
des ImicJcer-hoo&ers qui lui vont à mer-
veille. (Mérimée, Lett. à Panizzi; 21
mars 1888.) H remplaçait... ses knioker-
botikers de montagne par la Jaquette vert-
serpent. (Daudet, Tartarin sur les Al-
pes, vui, 181 ; 1885.)
KKOGK OUT [knock (coup), du v.
to knock a V. angl. cnocian, et out, de-
hors) es ang. - saz. ùt].
T. de boxe pris subst. : coup qui met
hors de combat ; ou adjt. : mis hors de
combat. Dans ce dernier sens, on écrit
aussi à l'anglaise « knoeked out ».
Graham a triomphé dès le début... après
avoir tombé Moore d'un splendide swing;
oe fut du reste le seul knotik ont de la soi-
rée. (Manaud, Auto, p. 3, c. 2; 18 déc.
1904.) Charlie Wllson, an cinquième round,
mit knoolE ont son adversaire. (Méry,
Gaulois, p. 4, c. 2; 27 avril 1908.) Le
moindre coup de poisg sur le nn est plus
désagréable que le knock-out. (Mortane,
La Boxe, p. 99 ; 1908.) Harrlsson avait été
mis knock-out par Nicolas en deux rounds.
(Tristan Bernard, N. Bergère, p. 274;
1911.) Lequel sera le premier imocired out?
(Illustration, p. 74, c. 2; fév. 1911.)
D. = Knock outer.
S. c. m. - Celui qui pratique le knock
out : Toung Otto, venu d'Amérique avec une
réputation de Imook outer redoutable. {Les
Nouvelles, p. 8, c. 5 ; 29 avr. 1909.)
V. a. - Mettre hors de combat : Sam
Mao Vea knock-onta Scales de merveilleuse
façon. {Vie au Gr. Air, p. 23; 1«' sem,
1908.)
KODAK [nom créé par l'inventeur
américain, G. Eastman, vers 1889].
S. m. - Appareil photographique de
petite dimension, à pellicule sensible.
Le kodak ne peut servir qu'en plein so-
leil pour les vues instantanées. [Monit. de
la Photo., p. 4, c. 1 ; 1889.) Les étrangers
n'en gardent [de nos paysages] que ce que
leur en livre leur kodak. (âlb. Sorel, Gau-
lois, p. 1, c. 1; 6 oct. 1904.) Uélek, reti-
rant... un petit kodak du tout dernier sys-
tème, les mit en]oue.(LoTi, Désenchantées,
p. 154, 1906.)
[label (étiquette) s v. fr. la-
bel, lambel].
S. m. ou f. - Étiquette spéciale que
certains syndicats ouvriers font appo-
ser sur les travaux exécutés par leurs
adhérents.
La pratique des labels a pour complément
la création de ligues de consommateurs.
{Nouv. Larousse IlL, 1906.) La iabei,
ou marque syndicale, de pratique courante,
est la contre-partie positive du boycottage.
(Dehermb, R. Hebdomad., p. 481 ; juin
1909.) Vous n'aves pas le « label », l'éti-
quette à quoi le cUent reconnaît la mar-
chandise recommandée. (De Mun, Gau-
lois, p. 1, c. 1; 4 mars 1911.)
liAD [lad =s V. ang. ladde].
S. m. - Garçon d'écurie de courses.
Le lad qui montait « Monarchist »... a pro-
fité de la vitesse supérieure du poulain et
a gagné facilement. {Sport, p. 2, c. 3; 16
nov. 1854.) Cette abominable tourbe de
bookmii^ers, d'entraîneurs et de lads. (M.
Grangsy, Chez l'oncle Sam, p. 89 ; 1885.)
6
LADY
-82 —
LASTING
Les ohaYanx qa$ !«• ladi faisaient trottar
à bout de longe. (P. Adam, Lions, p. 219,
1906.) Les Bred reçurent le rang inunMiat
de iacb dans le personnel des é ourles. (P.
Hervieu, Tom et John Bred Jockeys,
Juin 1911.)
Xja>T [lady sa ang. - sax. fUaefdige;
t. probt. de AZâ/'(pain), et dig (pétrir).
Le mot remonte au ix* s.].
S. f. - Titre donné, en Angleterre,
aux femmes et aux filles des lords et
des chevaliers.
Tontes les filles d'nn Comte sont Ladies,
on dames. (Ghamberlayne, Etat Pré-
sent d'Anglet., i, 306; 1669.) Les ohoTa-
liers bannerets ne sont point lords quoique
leurs femmes aient le titre de LadL (Agad.,
1762.) Cette fralohenr, oe blano de lys que
les Ladyes ne doivent à auounaprét. (Ghan-
TREAU, Voy, dans les Trois Roy., i, 73;
1792.) Tontes les ladies qui avaient des
amants et qui ne le disaient pas furent gran-
dement scandalisées. (About, Grèce Con-
temp.,'g, 83; 1854.) Tu auras oette ohanoe
d*6tre la lady d'un gaillard sMeux. (Huoo,
Travail, de la Mer, ii, 294; 1866.) Lady,
au pluriel on éorlt ladiea, pour conserver
la forme anglaise du mot. (Acad., 1878.)
IjAIRD [laird, forme écossaise de
lord, g, V.].
S. m. - Propriétaire d*une seigneurie
ou d'un manoir, en Ecosse.
Les chevaliers et seigneurs qu'Us [les
Ecossais] appellent Lards, ont place après
les mylords. (Du Ghesne, Bist, Gén,
d'Angl; p. 29; 1614.) Les iairds et barons
de la seconde espèce, non lords. {Observ,
faitespar un Voyag, en Anglet,, p. 108;
1698.) Le Laird étoit absent quand nous
abordAmes dans l'isle (Ghantreau, Voy,
en Ecosse, m, 77 ; 1792.) Quel laird écos-
sais eût daigné obéir A un roi toujours ca-
ché? (Michelet, Précis de VHist, Mod,,
p. 39; 1842.) n y a fort loin aujourd'hui
d'un laird A un iord. (Acad., Comp,,
1866.)
LAKISTE [lakist, de lake (lac) = lat.
lacus, parce que les principaux repré-
sentants de cette école, Wordsworth ,
Goleridge, Southey, habitaient près des
lacs du nord de l'Angleterre].
Acy. ou s. m. - Poète de l'école des-
criptive qui florissait, outre -Manche,
vers la fin du xviii« s.
Ce serait une asses neuve et utile ma-
nière de caractériser Lamartine, et de re-
nouveler l'étude tant de fois faite de sa
poésie, que de la comparer d'un peu près
avec ces deux grands laUstes (Words-
worth et Goleridge). (Sainte-Beuve, Cri-
tiques, IV, 34; 1841.) Byron s'adiame sur
les laUstes, et garde un ennemi venimeux
et infatigable dans Southey. (Taine, Litt.
Angl., m, 531; 1863.)
LANDIiORD [landlord; de lord (sei-
gneur), q, V., et land ( terre ) = teut.
land],
S. m. - Grand propriétaire foncier du
Royaume-Uni.
On se lève, on déjeune, on dîne, on soupe
quand il plaît au landlord. (Débats, p. 2,
c. 1; 4 sept. 1835.) Le olergyman, k table
& côté dn landlord, est le directeur de la
morale. (Taine, Notes sur l' Anglet., p.
214; 1872.) Quoique aujourd'hui la plupart
des landlords soient doux et humains.
(BouROET, Etudes et Portraits, n, 74 ;
1889.)
liANDIiORDISUE [landlordîsm].
S. m. - Prépondérance exagérée des
landlords irlandais au détriment des
intérêts agricoles du pays.
Les Américains n'ont pas voulu laisser
se constituer chei eux le landlordiam. (J an-
net, Et.-Unis Contemp., 11^ 184; 1889.)
Nous voulons des garanties contre la famine
et le landlordisme. (De Gloture, R. du
Monde Cathol., p. 348; nov. 1904.)
LAauiS-DTE [lacquer-dye ; de laque»
qui est le mot franc, pour lacquer, et
dye (teinture) = v. teut. daugâ].
S. cf.- Résine laque utilisée pour
la teinture.
Les laques lac et dye renferment de la
oannine. (Persoz, Impress. des Tissus,
I, 522; 1846.) Les établissements anglais
de l'Inde répandent dans le commerce dif-
férentes qualités de lao-dye. (Dict. de la
Conversât, p. 132; 1860.) La laque-dye
est importée de Calcutta. (Wurtz, Dict.
deChim.,^.2S9\ 1878.)
LASTING [lasting, de to last (durer)
ss ang.-sax. laestan],
S. m. - Etoffe légère, mais très so-
lide, de laine rase.
Les drapa^lastings quadrillés. {Musée
des Modes, p. 89, c. 2; 1837-1838.) C'est la
filature de laine peignée qui fournit la ma-
LAUNCH
— 83 -
LECTURE
tlère de oette énorme quantité de mérinos,
stoffs, lastlngs. (Encycl. Mod., xix, 42 ;
1849.) Un ample paletot de lastlng flottait
mélancoliquement autonr de sa personne.
(About, Roi des Montagnes,^, 1 ; 1857.)
Une redingote de lastlng. (Agad., 1878.)
IiAUNGH [launch = esp. lancha,
barque].
S. m. - Petit bateau à vapeur géné-
ralement destiné à la navigation en ri-
vière ; aussi 8team4aunch.
La partie de bateaa. . . sor le stoam-ianncli
de son and. (Bourget, Ccmr de Femme,
p. 251 ; 1890.) On décide de débargoer avec
le launcb qnl remorque une chaloupe. (Mar-
SAY, R. des Deux-Mondes, xvi, 420;
1903.) Le launch mesure 18 m. de long... et
im,20 de tirant d'eau. (Locomotion Au-
tom,, p. 132; mars 1905.)
LAVATORT [lavatory = lat. lavato-
rium],
S. m. - Cabinet de toilette public.
Qnel prestige nos coiffeurs n'ajoutent-ils
pas à leur « salon » par le mot lavatory...
étalé en grands caractères ou en lettres
d'or sur la devanture de leur magasin 1
(Vandaele, Néolog. Exotique, p. 12;
1902.) Les wagons des trains de grande
ligne renferment des lavatoriea et des com-
partiments à couchettes. (Privat-Des-
CHANEL, Nature, p. 39, c. 1; déc. 1910.)
LA.'V^nNr-TENNIS [lawn- tennis, de
lawn (pelouse) = v. fr. launde, lande,
et tennis =» v. fr. tenetz, tenez; cf.
Tennis].
S. c. m. - Jeu de balle, qui se joue à
Taide de raquettes sur un emplacement
spécialement préparé et divisé en^deux
parties par un filet.
Le nombre de parties de iawn-teiiii/s
qn'ezéontent les mains gantées de ces Jeu-
nes premières est incalculable. (Bourget,
Parlement, p. 3, c. 1; 25 juill. 1880.)
Lawn-tennis, polo, danse, charades, et comé-
dies. U était prêt à tout. (Halévy, Abbé
Constantin, p. 193; 1882.) Un Chatterton
que ses succès au lawn-tennis on à danser
le boston auraient accommodé avec l'exis-
tenoe. (Hervieu, Flirt, p. 29; 1890).
RBM. — Le lawn-tennis se joue le
plus souvent en plein air et sur une
pelouse, - d*où son nom; alors que le
tennis primitif, comme notre « paume »
dont il dérive dbrectement, se jouait
dans un enclos couvert aménagé à cet
effet.
LEADER [leader, de to lead (con-
duire) = ang.-sax. laedan, et suif. er].
S. m. - lo- Chef d'un parti politique.
Henri Hunt, chef de parti, grand agita-
teur, un leader radical. (Etienne, R. des
Deux-Mondes, v, 381 ; 1856.) Pas un club
dont 11 ne fût le leader. (Hugo, Homme qui
rit, I, 317; 1869.) H. Gladstone est en
quelque sorte le chef de la nation,... le
grand leader de l'opinion publique. (Ph.
Daryl, a Londres,^. 152; 1887.)
2o - Arbitre de la mode, favori des
réunions mondaines.
Les fils de la reine Victoria sont les
leaders de la société. (Max O'Hell, John
Bull et son Ile, p. 239; 1883.)
3« - T. de turf : cheval qui mène la
course; t. d'attelage : cheval de volée.
On désigne, sonç le nom de leader, un
cheval qui, entente circonstance, marche
devant les antres, les conduit. (Pearson,
Dict. du Sport Franc., p. 395 ; 1872.)
Jamais les chevaux ne sont attelés dans le
même ordre : un Jour, les uns servent de
wheelers; le lendemain, ils jouent le rôle
de leaders. (Crafty, Paris Sportif, p.
301 ; 1896.) Le fouet s'emploie... pour exci-
ter les leaders. (Mégnin, Vie au Gr, Air,
p. 890; oct. 1905.)
4o - T. de journalisme : article de
fond, éditorial. Aussi leading article,
n y aurait duperie à chercher dans un
leading arUole la portée et le ton d'une
controverse diplomatique. (Forcade, R,
des Deux-Mondes, v, 434; 1856.) Les
porteurs de Journaux s'en vont an petit
trot par les mes, glissant sous les portes
cochères les leaders de M. Guéroult. (A.
Marx, Figaro, p. 4, c. 2; 27 mars 1862.)
Bien n'est plus généralement dénué d'inté-
rêt, que les leaders des grands Journaux
politiques. (Max O'Rell, John Bull et
son Ile, p. 195; 1883.)
BEM. — On emploie qqfois le dimi-
nutif angl. « leaderette » : Le directeur
de l'école [de Journalisme]... demandera des
leaders et des leaderettes sur les sujets du
Jour. {Débats, p. 3, c. 2; 16 mars 1887.)
LECTURE [lecture = lat. lectura],
S. f. - Leçon, conférence.
Il [Edgard Poe] imagina de donner des
lectures dans son pays. (Baudelaire,
LEGTURER
— 84 —
LIFT
Edgar Poe, sa Vie, p. 16 ; 1856.) Tbaoke-
ray,le romanoier, a gagné 4.000 fr. en Tliigt-
quatre heures, an moyen de deux lectures,
l'une A Brlj^ton, l'antre à Londres. (Taine,
Notet sur l'AngleL, p. 32; 1872.)
X^GTURER [lecturer].
S. m. - Conférencier.
Physionomie de grand seigneur iecturer
promenant ses lieux oommuns élégana d'a-
thénée en athénée. (FoROUES, R. des
Deux-Mondes, la, 638; 1857.) Cest sur-
tout comme Lecturer que Thaokeray nous a
communiqué ses Tues sur le passé. (Odysse
Barrot, Litt Angl, Contemp,, p. 234;
1876.)
IHQOTNO [legging, ou plus raremt.
leggin, de leg (jambe) = v. isl. leggr],
S. m. - Molletière, jambière.
Une paire de legginn en onlr iauve, oon-
sas de distance en distance avec des che-
veux, lui tombait Jusqu'aux genoux. (G. Ai-
MARD, Cherch, de Pistes, p. liO; 1860.)
Le Joueur a les Jambes protégées par des
Jambières matelassées ou leggings. (La-
rousse, art. Cricket, p. 520; 1869.)
Culotte, leggins, Teston ou Jaquette. (Gyp,
Sportmanomanie, p. 318; 1898.)
I.EM0N-SQUA8H [lemon (citron) =
V. fr. limon; et to squash (écraser) a
V. fr. esquackier],
S. c. m. - Boisson anglo-américaine
composée de glace, de sucre, de citron
et de soda-water.
Abrévt. : Olgar acheva de boire le con-
tenu d'une aiguière à sirop de lemon. (Her-
viBu, Flirt, p. 253; 1890.) Vous auras
votre lemon-sqnash, mais Je veux d'abord
servir le Jeune homme. (Hermant, Trans-
atlant., p. 81; 1897.) n buvait à son re-
pas une carale entière d'eau coupée aveo
du Jemon-sqaasii. (Ed. Deiss, Eté àJféOn"
dres,^. 205; 1898.)
UAS [lias = V. fr. liais, liais],
S. m. - Formation géologique qui
constitue le groupe inférieur du système
jurassique.
Après le calcaire coqnillier vient le cal-
caire nommé lias par les Anglais. (Guvier,
Mém. de l'Acad. des Sciences, v, 329;
1822.) Ce conglomérat est ordinairement
recouvert par la marne ronge et par le lias.
(Dufrénoy-de Beaumont, Voy, Métal-
lurg. en Anglet., p. 362; 1827.) U série
oolithiqne, Jusqu'au Lias inOlnsivement,
forme un groupe très naturel et très bien
limité. (Bertrand, Révol, du Globe, p.
262 ; 1839.) Le lias est riche en fossiles.
(Agad., 1878.)
0. = Blub-uas : Les argiles Ueoes
auxquelles les Anglais donnent le nom de
blne-UaB. (Bertrand, Révolut, du Globe,
p. 271; 1839.)
Liasique : Terrains Jnrassiqu» et liasal-
que. (Ann. des Ponts et Chauss,, p. 240 ;
2« sem. 1840.) Terrain liaslque. (Agad.,
1878.)
Infrauas : Etage géologique situé à
la base du lias. Dans la série inférieure...
seront compris rinfrallas et le lias. (Lap-
PARENT, 7. de Géol,, ii, 1082; 1906.)
UBERTT [du nom de l'inventear,
M. Liberty, négociant anglsùs].
S. m. - Etoffe de soie souple et légère.
Une de ces blouses si Jolies, si seyantes,
en Uberty. {Monit. de la Mode, p. 434,
c. 1; 1892.) Robe en Uberty giis-perie.
{Mode Prat,, p. 95; 1904.)
A4it. - Robe d'Intérieur en satin Liberty.
[Mode Prat,, p. 397; 1893.)
UFE-BOAT [life (vie) = ang.-sax.
tif, et boat (bateau) = ang.-sax. bât].
S. c. m. - Bateau de sauvetage.
H. Qreathead inventa le liîe^boat, à l'aide
dnqnel^on peut... arracher les naufragés au
péril de perdre la vie. {Monit., p. 1, c. 2;
18 vent, an X.) Le llfe-boat, recueilli à
30 milles du nord des Ues Pensa, a été re-
connu comme appartenant au steam-yacht
anglais « Saint-George » . {Figaro, p. 6, c. 2 ;
6 févr. 1895.)
REM. — Le berthon, canot de sauve-
tage pliable, inventé, en 1849, par le Hév.
Edward Lyon Bertbon, clergyman an-
glais, est employé depuis plusieurs
années dans la marine française.
UFE-aUARD [life, et guard » fr.
garde],
S. c. m. - Garde du corps attaché à
la maison royale d'Angleterre.
Pudc... pour le moment, habitait la ca-
serne des Li/e-Gfuards. (Balzac, Peines
de Cœur d'une Chatte Angl., p. 33;
1842.) Dernièrement, en chemin de fer. Je
causais avec des life-guards, vrais colosses
et bonnes gens. (Taine, Not$s sur PAn-
glet.,]^.i8S; 1878.)
I.IFT [lift, de to lift (élever) = scand.
lyfta].
LILLIPUTIEN
-85 —
LINOTYPE
S. m. - Ascenseur. H Par métonym.,
préposé à Tascenseur dans les hôtels.
La lonotion entre reztrémité dn pont et
celle dn tunnel se ferait... par on lift glgan-
tesgoe. (St. Lauzanne, Matin, p. i> c. 2;
19 juillet 1904.) Un Jetme singe vAta de
ronge vint à son seoonrs : C'est le Utt que
▼008 oherohes?... Le petit nègre la oondoi-
sità rasoensenr. (L.-A. Daudet, Annales,
p. 130; c. 1 ; janv. 1910.) Le lift s'arrêta.
Sherlock Holmes en descendit et pénétra
dans sa chambre. {Gaulois, p. 1, c. 5; 4
nov. 1912.)
LILLIPUTIEN, ENNE [lilliputian, de
LiUiput, pays Imaginaire décrit par
Swift, dans Gulliver, 1726].
Acy. - Très petit, de dimensions mi-
nuscules. Il Subst. - Nain, naine.
L'emperenr... obligea les Ambassadeors
â faire leur harangue dans la langae LiUi-
put/enne. (Swift, Gulliver, p. 79 ; trad.
1727.) Peut-être que les LXliiputiens trou-
veront quelque nation plus petite. (Id. ihid.,
p. 150.) Si cette manie de rappetisser les
personnages tragiques subsiste encore pen-
dant une génération, nous n'aurons bientôt
pins que des LUliputienB. (Mercier, Tabl.
de Paris, ch. 208; 1782.)
Au flg. : Une des plus détestables habi-
tudes de ces esprits lilliputiens est de sup-
poser leurs petitesses ches les antres.
(Balzac, Père Goriot, i, 98; 1835.)
- ACAD., 1878.
LIMITED [limited = fr. limiter],
Adj. - lo - Se dit de certains trains
express dont le nombre de places est
limité.
Les prix des places sont les mêmes par
tons les trains, à l'exception des deux limi-
ted maUBd'îelajiûe et d'Ecosse. (Malézieux,
Chem. de fer AngL, p. 91 ; 1874.) Nous
voyageons dans un train limited, qui ne
peut recevoir que 60 voyageurs environ.
{Mandat-Grancey, Chez l'Oncle Sam,
p. 146; 1885.)
2» - Se dit d'une société dans la-
queUe la responsabilité des actionnaires
est limitée aux sommes non versées sur
le montant nominal de leurs actions.
S'agit-il d'une société limited, la produc-
tion des statuts est faoultaUve. (Franque-
ville, Trav. Publics en Anglet., i, 45;
1876.) S'il était vrai qu'un homme se fût
trouvé pour convaincre de cette histoire
asstt de capitalistes pour former une so-
ciété Umited. (Fr. Masson, Echo de Pa-
ris, p. 1, c. 1; 10 mars 1911.)
LIMITMAM [limit s= fr. limite, et
man (homme) = teut. man],
S. m. - T. de sport : dans une course
handicap, le coureur qui part avec la
plus grande distance.
Parti scratch, il n'a pas tardé à re]oin-
dre les limitmen. (Journal, p. 2, c. 5;
8 juill. 1895.) On ne pourra voir dans la
finale un scratoh isolé complètement des
limitmen. {Tous les Sports,^, 3, c. 4;
6 mai 1899.)
UNKS [links s probt. forme dialec-
tale écoss. de linch, v. angl. hlinc],
S. m. pi. - Terrain peu accidenté, sa*»
blonneux, choisi pour le jeu de golf.
n y a eu cette semaine un goU meeting
aux links de Saint-Brlac. {Tous les Sports,
p. 3, c. 5; 30 août 1897.) De bons Unks
comprennent toujours des obstacles natu-
rels, (de Vaux, Sport en France, ii, 340;
1900.) Les links sont de vastes terrains,
plats et sablonneux. (Goule vain. Ile In-
connue, p, 116; 1906.)
* UNOLÉXTM [linoléum = mot forgé
du lat. linum, et oleum, par l'inventeur,
l'Anglais Walton, de ce tissu, breveté
en 18631.
S. m. - Tissu imperméable, fait d'un
mélange d'huile de lin oxydée, de pou-
dre de liège et de couleur que l'on étend
sur une toile.
Le linoléum est... Imperméable, et l'on
peut le balayer on le laver sans inconvé-
nient. (Nature, p. 191; 1874.) Le poids dn
linoléum, suivant qualité, est de 1)^^,250 à
gkn^SOo... par mètre carré. {Gr, EncycL,
XXII, 298; 1896.)
REM. — On doit aussi au même inven-
teur le lincrusta, ou linoléum incrusté.
LINOTYPE [linotype = pour Une o*
type, une ligne de caractères typogra-
phiques ; mot d'invention anglo-améri-
caine].
S. f. - Machine à composer et à cli-
cher automatiquement par lignes.
Lorsqu'on indique la production de la
Linotype, il faut la compter en composi-
tion corrigée. (Gutenberg-Journal, p. 2,
c. 1; 20 nov. 1889.) La machine Thorne et
la linotype ont chacune une compagnie
d'exploitation. (Typographie Franc., p.
LION, LIONNE
— 86 —
LOGE
3; 1890.) La Linotype Ta dnq oo itz foia
ploa Tlta qaa le typographe. (Guyot-Raf-
FALOViGH, Dict. du Comm,, ii, 636 ; 1900.)
D. B Linotypie : Anjoardlinl, le oon-
poalfcear ae tient devant on dUvler... Ceat
ce qu'on appelle la linotypie. (A. Mkybr,
Gaulois, p. 1, c. 2; 24 Janv. 1911.)
LmoTYPiSTB : Conoonra de Unotyplstea.
{Courr. du Livre, !•' sept. 1904.)
LION, LIONNE [lion, dans le sens
de personnage célèbre, ou simplement
à la mode, par allusion aux lions de la
Tour de Londres qui étaient, au zvii* s.,
un gnud. objet de curiosité pour les
étrangers; - du fr. lion],
S. m. ou f. - Célébrité à la mode,
dandy; beauté professionnelle.
A?es-¥oa8 va, dans Barcelone, Une Anda-
looae an sein bnmlt... Cest ma mattresae,
ma lionne. (Musset, L'Andahuse; ISSO.)
Colomba à Londres, dansant à Almaek'sl...
Onel iion, grand DienI & montrer I (Méri-
Mâs, Colomba, vm; 1840.) Le lion s'est
appelé aatrefolB raffiné, mngnet, homme à
bonnes fortones, roné. (Fr. Souué, Lion
Amoureux, i; 1842.) Bn oe moment, ]e
sols le lion poUic loi. (Lamartine, Lett,
à M. Ronot; 7 mars 1848.) n fut bientôt
a Uon •, oonrtlsé, imité, envié. (M. Pr^
voBT^ Princesse d'Erminge,^.Z1', 1904.)
LOAD [load (cbarge) » ang. - saz.
làdl.
S. m. - Mesure de volume employée
surtout pour le bois (cinquante pieds
cubes), et pour le minerai (environ un
yard cube).
Le bois ordinaire pour le bordage se
▼end à une certaine mesure appelée loûd.
(DbSbiqnelay, Marine d'AngleL, 1871.)
On consomme trois load de oharbon dans
le foyer. {Descript. des Arts et Met,, u,
423; 1774.) LUte des navires ohargés de
bois venant de Rranoe en Angleterre : Ti-
mes, de Bordeaux, 298 loads, à ordre.
(Echo Forestier, p. 2, c. 2; 10 août
1879.) Trois loads et demi de minerai
abatta font environ on mètre cube de mi-
nerai en place. (Boutan, Le Diamant,
p. 186; 1886.) Le rendement moyen par
load, anx mines de Beers et KImberley, a
été de 80 carats. (Mess, de Paris, p. %,
c. 6; 15 janv. 1899.)
liOGH [log a V. angl. logge; scand.
laag, làg].
S. m. - Planchette lestée immergée
au bout d'une corde pour mesurer la
vitesse de marche d'un navire.
Le lok s'appelle ainsi i l'imlUticn des
anglols qol disent log line... dans le même
sens. (FuRBnÈRE, 1727.) Retirer le loch i
bord dn vaisseau. (Bougubr, Nouv, Traité
de Navigat,, p. 96; 1753.) On pent... ae
passer de Inmlére pendant la nnit poorieter
le locb. (Chabert, Voy. dans VAmér.
S«!p^,p.l5;1788.)-AcAD.,1762.-0nIetU
le loeb Al'arriére, sons le vent. (Gr. EncycL,
V, 713; 1888.)
LOGK-OUT [lock out, de to lock eut
(fermer la porte à qqu'un) ; to lock, =
orig. teut. loko, et out = ang. - saz. ût],
S. c. m. - Entente entre les patrons
pour fermer leurs usines ou leurs fabri-
ques en cas de menaca^e grève des
ouvriers.
Les chefs d'usine s'entendirent alors d'an
beat dn Rojaome-Unl A l'antre et proclamè-
rent un locJr-oot général, (ânderson, /.
des Chem, de Fer, p. 228, c. 2; 1886.)
La forme la plos ancienne de la résistance
locale des patrons, c'est le look-cnt collec-
tif. (Denis, Philosophie Posit., p. 389;
1er mai 1872.) Par le loclr-ont qa'lls pro-
noncèrent, les maîtres de forges empêchè-
rent lenrs ouvriers de gagner 150.000 It-
vres sterling. (G^« de Paris, Associât.
Ouvrières en Anglet, p. 134; 1884.) Les
patrons ont dft répondre [ans grèves] au
moyen d'organisations de défense ou du
ioclr-ont (GoLSON, Organisme Econom.,
p. 258; 1912.)
D.=: LocK'K)UTER, LoGK-GUTÉ : Une fai-
ble minorité de lock ontés acceptait le non-
vean contrat de travail. (Matin, p. 2, c. 4 ;
22 avr. 1908.)
LOGE [lodge « fr. loge, - Dans ce
sens, le mot angl. remonte à 1717. - Cf.
Frang-iiaqon].
s. f. - Assemblée, réunion de francs-
maçons.
M. de nngry étolt frimaçon, et avait tenu
(Aies loi une loge. (D'Argenson, Mémoi-
res [t. I, p. 164 de Féd. 1857] ; mai 1740.)
Ceux gd sont admis à être membres d'une
Loge, doivent être des gens d'une bonne
réputation. (Hist. des Fr.- Maçons, i,
181; 1746.) n est vraisemblable que les
dabs, qaant à la fraternité, se sont monléa
sur les Loges des Francs-llaffons. (Goyer,
LOG-HOUSE
— 87 —
LOVELAGE
Nouv. Observ, sur l'AngleL, p. 255;
1779.) Aller en loge ; tenir nne loge. (Agad.,
4838.)
LOG-HOUSE [log (bûche) = v. angl.
logge, et house (maison) = teut. hûs].
S. c. m. - Maison, cabane faite en
troncs d'arbres (anglo- américanisme).
[Les maisons] oonstmites de troncs d'ar-
bres, logabouBOB, (De Grèvegœur, LetL
d'un Cultivât. Améric, ii, 271 ; 1784.)
Je passai devant nne bntte qni méritolt à
peine le nom de lag-lionffe. (Chastellux,
Voy. dans VAmér, Sept., ii, 159; 1786.)
Je me rappelle avoir In ponr la première
fois le drame féodal de Henri V dans nne
log-honse. (Togquevillb, Démocratie en
Amer., m, 90; 1839.) On entend encore
anjonrd'hni ces vaillants conps de hache et
de pioche... dans les log~bovuma dn Lac-
Salé. (Taine, Litt. Angl., m, 272; 1863.)
LONDONIEN = lENNE [londonian ;
de London, Londres].
Adj. -Qui a trait à la ville de Londres.
Il Subst. - un Londonien.
Tontes ces villes ont été englobées dans
l'agglomération londonienne. (H. Malot,
La Vie Mod. en Anglet., p. 265; 1862.)
n vons sera impossible d'obtenir d'elle des
références qni ne soient pas londoniennes.
(BouROET, Outre-Mer, i, 94 ; 1896.)
BEM. — A la môme catégorie appar-
partiennent : bostonien, dublinois, jer-
siais, kentuckien, lancastrien, new-
yorkais, pennsylvanien, etc.
LOOPING THE LOOP [litt. : bou-
clant la boucle, loop = gaél. luh].
Abrévt. « looping ». - Saut périlleux
exécuté à l'aide d'un appareil ^elcon-
que, bicyclette, automobile, aéroplane.
Le « looping the loop » attire aotnelle-
ment les Parisiens. (Drancourt, Nature,
p. 266, c. 2; mars 1903.) L'idée de la
piste à bonole n'est pas nouvelle , bien que
le loopiBg the loop ait attiré dans les mnsio-
halls de nombreux spectateurs. {Nouv,
Larousse lU,, 1906.) Le premier aviateur
qni exécutera... un looping dans les airs
oonquerra une réputation extraordinaire.
{Echo de Paris,p. 1, c. 6; 2 juin 1911.)
LORD [lord = ang. - sax. hlàford; de
hlàf (pain) , et probt. ord pour ward
(gardien). Le mot remonte au x« s.,
et son sens primitif était « maître de la
maison m, litt. « gardien du pain »].
S. m. - Titre qu'on donne, en An-
gleterre, aux pairs du Royaume-Uni. ||
Aussi, en combinaison dans lord-chan-
celier, lord-lieutenant, lord-maire, etc.
Le Milor Motombellant convoqua tous les
grands seigneurs qu'il appelle lors. (E.
Perlin, Descript. des Roy. d* Anglet.
et d'Escosse, p. il; 1568.) Les Barons...
n'ont que le tiltre de Lords. (Coulon, Fi-
dèle Conducteur, p. 99; 1654.) Tous les
lords, ou seigneurs, d'Angleterre, tant spi-
rituels que temporels, sont vassaux du Roi.
(Chamberlaynb, Etat Présent d* An-
glet., I, 291; 1688.) Un lord maire de Lon-
dres eut autrefois l'honneur de donner à
dtner à quatre Rois. {Id., ibid., n, 166;
1688.) Ce concert entre les communes, les
lords et le roi n'a pas toujours subsisté.
(Voltaire, ix» Lett. Philosoph.; 1734.)
J'appartins ensuite A la femme du lord-
maire. (Diderot, Bijoux Indiscr. , cb.
44; 1748.) Les Chevaliers bannerets ne
sont point lords. (Agad., 1762.)
Le lord-lientenant ou son député con-
voque le 'parlement et le dissout suivant
le bon plaisir dn roi. {Encycl., viii, p*
904, c. 2; 1766.) Le lord-ohanceller pre-
nait plaoe sur le premier sac de laine.
(Hugo, Homme qui rit, n, 344; 1869.)
LORRT [lorry = dial. angl. to lurry,
tirer],
S. m. - Petit wagonnet servant à
transporter le matériel de la voie sur
les chemins de fer.
Les lorrys en non-activité de travail
devront être remisés sur les voies d'évi-
tement. (Jacqmin, Exploit, des Chem. de
fer, 1, 189 ; 1868.) n est facile d'éviter les
inoonvénients provoqués par la circulation
des lorrys. (C. R. du Congrès Int. des
Chem. de Fer, v [25], p. 71 ; 1900.)
LOVZSLAGB [Lovelace, personnage
de Clarisse Harlowe, le célèbre roman
de Richardson, paru en 1749. Ce nom
veut dire « lacs d'amour »].
S. m. - Homme brillant et corrompu.
(A. DuvAh-MovyELt La Jeunesse de Ri"
chelieu ou le Lovelace Français; 1796.)
Elle avait ponr admirateurs l'élite de la
société. Ce colonel de hussards si beau,...
oe Lovelace russe. (Mérimée, Vase Etrus-
que; 1830.) Encore si tu étals amoureuxl...
Mais non , tu n'es qu'un Lovelace, tu ne res-
pires que trahison. (Musset, // ne pxut
LOYALISME
88 —
LYNCHER
Jurer de Rien, m, 1 ; 1886.) CTait le lova-
U06 de l'endroit. (Agad., CompL, 1866.)
ZX>TALISMB [loyalism; de loyal =
fr. loyal, et suff. ism].
S. m. -Attachement au roi, ou, d'une
façon générale, au gouvernement du
pays auquel on appartient.
Les Anglalf , dans leur loyaliame ffodal
et monaroUqae, s'indignaient. (Michelet,
Bévol. Franc., ni, 247; 1849.) Quand les
Intérêts des oolons sont. . . lésés, le loyalisme
ne tarde pas à disparaître. (L.-Beauueu,
Colonie, chez les Peuple» Mod,, !»• part.,
II, 3; 1874.) A voir les sonverains de près,
J'aurais trop peur de perdre mon loyalisme.
(Daudet, Rois en Exil, ii, 46; 1879.)
LOYALISTE [loyaliflt].
Aàj. - Dévoué au roi, ou à la patrie.
Primitivement, aux Etats-Unis, parti-
san du gouvernement britannique.
La dlfférenoe qne l'on mettoit entre les
Loyalistes et les RebeUes. (De Gizb, Hist.
du Whiggisme, p. 108; 1717.) Unenom-
brense oanaUle, sons le nom de réfugiés et
de iojrai/stes, sulvoit l'armée. (Ghastbl-
Lux, Voy.dansl*Amér,Sept.,nyi;inz.)
La plupart des membres du barreau et du
olergé avaient émigré ou étalent proscrits
comme loyalistes. (G. Clariony, jR. des
Deux-Mondes, ix, 272; 1887.)
LUMPS [lump (morceau) ssscand.
lump],
S. m. - 40 - Sucre de qualité infé-
rieure.
Sttore lumps, snore tapé de nuanoe blan-
«die. {Bull, des Lois, vii, 882; 1886.) Des
sucres lumps ou pUés. (Gr. Encycl., vn.
270; 1889.).
2<» - Gaoutchouc d'Afrique.
Importations par mois en 1903 : Bassam
lump, 2188 kilos. {Caoutchouc et Gutta-
Percha, p. 12, c. 2; 1904.)
LUNCH [lunch, dont l'orig. est obs-
cure, a d'abord signifié « morceau, grosse
tranche » ; dérive peut-être de lump s
holl. lomp, suéd. lump, ou de l'esp.
lonjaiXi' Le sens actuel remonte au
début du xix« s.].
S. m. - Repas de l'après-midi, inter-
médiaire entre le déjeuner du matin et
le goûter.
auelqnes dames... ne se donnent pas la
peine de descendre de leurs équipages et
font leur lunch dans la voiture. (JouY,
Hermite de Londres, i, 336; 1820.) Des
luncbs s'organisaient en plein air, en atten-
dant le Grand Prix. (Zola, Nana, p. 394;
1880.) Nous passons en Cbemin de fer, dans
un train de luxe, attablés autour d'un loncli
servi à la française. (Haussonville, A
Trav. les Et.-Unis, p. 60; 1888.) Il y a
sur la table du lunch ou du dîner trop de
fleurs. (BouROET, Outre'Mer,i,70\ 1895.)
LUNGHER [to lunch].
V. n. - Prendre le lunch.
Elles [les Anglaises] s'asseyent sur le
gason pour luncher. {Figaro, p. 2, c. 3 ;
24 juin 1874.) Âpres avoir lancbé avec du
pal»4le ches un Juif anglais (Vooij£, B.
des Deux-Mondes, i, 332 ; 1875.) Pour n'a-
voir pas trop faim,... j'avais luncbé forte-
ment à cinq heures. (L. Halévy, Grand
Mariage, p, 178; 1887.)
ItUNGHEON [luncheon, parait avoir
la môme origine que lunch].
S. m. - Môme sens que lunch {g, v.);
aussi, goûter.
Nous ne reviendrons Jamais à Pise à temps
pour notre innobeon. Est-ce qne vous n'a-
vei pas faim? (MÉaiMÉE, Colomba, xxi;
1840.) La doohe annonce le luucbeon, qui
se compose d'une soupe, d'une botte de sar-
dines, etc. (Marmier, Lett. sur l'Amer,,
I, 57; 1851.) Les Grecs faisant, dans un
luncheon nocturne, Manger ses petits-fUs
au grand-père Saturne. (Huao, Religions
etRelig.,p. 199; 1880.)
LTNCHER [to lynch. - La loi de
Lynch, ou lynch-law, justice sommaire
que le peuple exerce, aux Et.-Unis, con-
tre des individus qui se sont rendus cou-
pables de certains attentats, tire son nom,
comme le verbe to lynch, lyncher, qui en
dérive, de Charles Lynch, fermier de
Virginie (1736-1796), qui, vers la fin du
xviii« s., Institua, avec quelques voisins,
une sorte de tribunal privé pour se pro-
téger, eux et leurs biens].
V. a. - Appliquer à quelqu'un la loi
de Lynch.
Loi de Lynch; lynch-law; lyncher. (LiT-
TRÉ, 1883.) Les habitanU de l'Illinois ont
chassé les Mormons après avoir lynché leur
prophète. (De Fonvielle, Liberté, p. 1,
c. 4; 13 juin 1867.) Ce cow-boy... sauvait
la vie à un de ses rivaux sur le point d'être
lynché par une foule furieuse. (Bouroet,
Outre-^er, i, 107; 1895.)
MAGADâM
-89
MAGNAT
0. s Lynchaqe : Pendant les sept se-
maines qne J'ai passées anx États-Unis, il n'y
a pas eu moins de quatre faits de lynobage.
(Hausson VILLE, A Trav, les Et, -Unis,
p. 74; 1883.)
Lyncheur : Les lyneheon étaient tons
des oltoyens du comté. (A. Britann,, p.
303, sept. 1892.)
MAGADAH [du nom de son inven-
teur, TAngl. J. L. Mac Adam, 1756-1836].
S. m. - Système d'empierrement des
routes avec du granit concassé. || La
route ainsi empierrée.
L'avantage de la route en fer sur la route
i la Mao Adam, eu égard au frottement, se-
ralt oonmie 7 1/2 ou 8 : 1. (Goste-Per-
DONNET, Chem, à Ornières, p. 44; 1830.)
Pftpftf Jo n'en puis plus, )e vais m'asseoir.
— Pas par terre, ma fille, nous sommes en
plein macadam. (Labiche, Chap, de Paille
d'ItaUe,\,2; 1861.)Alasorttedelavme...
8'étend une plate-forme nue dont le sol est
one sorte de maoadam naturel. (About,
Grèce Contemp., p. 357; 1854.)- Agad.,
1878.
BBM. — En termes d*argot, macadam
signifie a vin blanc doux », ou « bière
anglaise, porter, stout », allusion à leur
aspect boueux, ns ont [les voyous] pour
vin doux et nouveau Le lignide appelé ma-
cadam, une boue Jaunfttre, fade. (Hichepin,
Chanson des Gueux, p. 123; 1881.)
D. s Macadamisaqb : Chaque semaine,
e'est un essai nouveau ; grés taillé, lave de
Yolvio, maoadamisage. (V. HuQO, Le Rhin,
n, 81; 1842.)
Macadamiser : Leurs pieds [des che-
vaux de chasse], habitués A des terrains
mous, ne pourraient supporter la dureté des
routes macadamisées. (/. des Haras, p.
120; 1828.) Si Je fais macadamiser la ville,
on dira que Je suis intéressé dans l'entre-
prise. (AssoLLANT, Scènes de la Vie des
Et.-Unis, p. 81; 1859.) Chaussée maoa-
damlsée. (Agad., 1878.)
MAGFARLANE [de Mac Farlane,
sans doute nom de l'inventeur?].
S. m. - Manteau fermé, à grand collet.
Caohant sous un mao-ferlane son bras en
éèharpe. (A. Houssaye, L'Amour dans
la Mort, 1873.) [Littré.] Le mao-ferlane est
très en vogue. (L'Art et la Mode, p. 37;
1890.) Le marabout frileux dans sa pauvre
Jaquette, les pingouins en maofarlane. (J.
Renard, Histoires Nat., p. 225; 1908.)
MACKINTOSH [mackintosh, du nom
de l'inventeur, Charles Macintosb, 1766-
1843].
S. m. -lo. Manteau imperméable.
La large terre, malgré le maokintosh, était
encore plus froide que vous. (MâaiMés,
Lett, à une Inconnue, 2 août 1843.) Mac-
kintosh, et autres préparations imperméa-
bles. (Th. Gautier, Zigzags, p. 276;
1845.) On tirait les parapluies, les parasols,
les'maoUntosh. (Flaubert, Educai, Sen-
timentale, I, 345; 1869.)
2fi - Sorte de bandage imperméable
qui sert pour les pansements.
Bientôt Lister invente... le macJrintosli,
imperméable qui doit retenir l'antiseptique
volatil au contact des sécrétions de la plaie.
{Dict. Encycl. des Sciences Me'd., xx,
263; 1884.) Un maUntoohest retroussé sur
le pansement. (Reglus, /. des Praticiens,
p. 258; avr. 1905.)
BCAGAZINE [magazine = fr. magci-
sin, arabe makhàsin],
S. m. - Revue généralement illustrée
et d*allure plus littéraire que scientifique.
MagaMines sentimentalea.., et autres bro-
ohures périodiques. (J. Anglais, n, 251 ;
1776.) La Bévue Bncyclopédique n'a pas
seulement pour objet d'être un magaMine
bien fait, bien meublé de morceaux divers.
(Sainte-Beuve, Premiers Lundis, n,
21 juill. 1832.) Dans le magasine auquel
il [Thackeray] donne ses romans, il reçoit
2 000 livres sterling par an. (Taine, Notes
sur VAngL, p. 32; 1872.)
BBM. — A noter que magasin, dans le
sens de recueil périodique, aujourd'hui
peu employé, n'est qu'une transcription
du mot angl. magazine, - n parait à Lon-
dres un grand nombre d'ouvrages périodi-
ques, la plupart sous le titre de « Uagasins ».
(St. Constant, Londres et les Angl,, u,
118; 1804.) Mme Leprince de Beaumont
a publié, à Londres, en 1750, le premier
recueil portant ce nom : Le Nouveau
Magasin Français, Cf. Revue.
MAGNAT [magnate = fr. magnat],
S. m. - Gros capitaliste, grand indus-
triel (ang.-américanisme).
Ces chiffres... se multiplient dans l'esprit
MAID
— 90 —
MARYLAND
du magnat, oomme on appeUt [aux Etats-
UbIi] lei grandi railroad'men. (Bourobt,
Outre-Mer, i, 197; 1895.) Toni oMtttrei
sont manipulés sans oassa par daa groupas
da spéoolataars, at snrtoot parlas magnats,
par las « rois da l'indnstrla ». (Liroy-
Bbaulieu, Economiste Franc., p. 679,
c. 1 ; mai 1905.) L'Amériqna ast ans mains
das magnats, o'ast-à-dira da l'oUgardila
finanolèra. (G. Izoulbt, R. Hebdom., p.
299; oct. 1913.)
MAID [maid (fille) = ang.-sazon mae-
geo, V. haut ail. magatîn.]
S. f. - Servante, femme de chambre.
Cf. HOUSEMAID.
Una patlta maid Irlandalsa, an mnaaan
rose,... m'a onvart la porta. (M. Grancey,
Chez l'Oncle Sam, p. 57; 1885.) Dans tes
corridors dn ooUèga.JaraDOontra una maid,
qui fait la sarvloa. (Db Coubertin, Edtic.
en Anglet,, p. 173; 1888.) Cas autres an-
fants... parlent an outra l'anglais on l'alla-
mand, un peu moins lîlan qu'une maid da
Bamsgata on un JreUaer da Dflssaldorf. (M.
Prévost, Lett, à Françoise Maman, x,
mai 1912.)
IIAIDEN 8PBEGH [maiden speech,
litt. « discours de jeune fille »].
Loc. — Se dit du premier discours
prononcé en public par un orateur.
n avait pris la parole dans quelques dé-
bats récents, et son maiden apeecli avait
été triomphal. (0. Feuillet, M. de Ca-
mors, p. 323; 1867.) n va prononcer son
maiden-Bpeech an Pariement, dans la dls-
onssion da l'adressa. (Ph. Daryl, A Lon^
cfre#, p. 122;1887.)
KAIL-GOACH [mail-coach; de mail
Bsy. fr. maie, malle, courrier; et coach
SB te, coche],
S. c. m. - Primitivement diligence ;
grande voiture à quatre roues, attelée
généralement à quatre chevaux, et qui
sert pour la chasse ouïes réunions spor-
tives. Cf. GOACH.
Leurs Hajestés se rendirent an palais
pour voir. .. défiler devant elles en cérémonie
tous les mail-coacbea. {Monit,, réimpr. p.
1073, c. 1 ; 1802.) Des mall-ooaoh, aveo les
maîtres enl'air.(ZoLA, Nanat p. 382 ; 1880.
Abrévt. : Sur la pelouse, à oété du mail,
on a dressé une table toute couverte de
roses.(L. Halêvy, Princesse, p. 26 ; 1887.)
[malt = teut. malt, malz,]
S. m. - Orge germée et séchée pour
faire de la bière.
On y fait un grand traflo de draps at da
malt. {Etat Présent d'Angl,,!, 22; 1702.)
n j a an Angleterre un lmp6t considérable
sur la malt. (Trévoux, 1752.) La malt ast
da l'orge, dn froment, ou de l'épeaûtre à
demi-germé, séché i la tonraJlle et moulft.
(Essai Mod. sur l'Etat du Comm. d' An-
glet., I, 59; 1756.) En Angteterre, llmpdi
snr le malt est oonsidérable. (Agad. , 1782.)
D. SB Maltaqb : Le but du maltaga aat
le développement d'un principe partlcolier
qui changera... la fécule en deztrlne. {En--
cycl. des Gens du Monde, art. Malt; 1842.)
Maltbr, maltâ =s éb : Les antrea oé-
restes... ne pourraient pas être maltées par
tea mêmes procédés que l'orge. (Duglaux,
Chimie Biolog.^ p. 439, 1888.)
Maltbr» : Usine où Ton prépare le
malt.
Maltbur : Le matteur Juge de la manflM
et de la terminateon de te germination d'à-
près te longueur des fibres radioalalras.
(Lami, Dict. del'lndust., vi, 274; 1886.)
Maltobb : Sucre produit par Taction
de l'amylase sur l'amidon.
La formation de te maltoaa par l'amldim
est précédée de celle de te dextrine. (Wurtz»
Dict. de Chim., ii, 292; 1873.) U maltose
ast farmenteacibte Immédiatement. (Du-
glaux, Chim. Biolog., p. 438; 1888.)
MANAGER [manager, du verbe fo
manage « prob. de Tital. maneggiare»
et sufT. er].
S. m. - Directeur d'entreprise théâ-
trale, commerciale ou sportive.
Garl Rosa, le fameux manager, vient da
commander à M. Goring Thomas un nouvel
opéra anglate. {Ménestrel, p. 390, cl;
1884.) Les oooférenoes de Stanley n'ont an-
con sucoès an Amérique, et il est probable
que les managers de la tournée seront obli-
gés de l'interrompre. [Figaro, p. 1, c. 5;
lOJanv. 1891.) La populaire adore que laa
managers des baraques foratees le convient
A descendre vertigineusement par une spirate
glissante an milieu des effrois féminins.
(Adam, Vues cT Amer. ,^. 133; 1908.)
1CART1;.ANI> [Maryland, Etat de l'A-
mérique du Nord].
S. m. - Tabac estimé provenant du
Maryland, à Test des Etats-Unis.
Je rontete entre mes doigts les fouillas Û9
MASH
— 91 —
MAUVE
maryland qae j'allais oonvertlr en oigaret-
tes. (Barbey d'Aurevilly, Ensorcelée,
II, 49; 1854.) La profeasanr Insistait afin
qno Glande acceptât nn Terre de llqnenr et
roulât nne cigarette de maryland. (BouR-
GBT, Mensonges, p. 28 ; 1888.)
MASH [masb = teut. meisch, scand.
mask],
S. m. - Provende faite d'un mélange
de grains et de son.
Les mashs se donnent le pins générale-
ment i Thenre de la seconde avoine. (MoN-
TiONY, Man. des Piqueura, p. 107; 1878.)
ttneiqnes ohevanx ne mangeront pas d'enz-
mémes les maah de son ; en pareil oas, on y
mélangera nne poignée d'avoine oonoassée.
(A. de CavaL, p. 234 ; mai 1905.)
1IA8TER [master = lat. magister; v.
fr. maistre],
S. m. - 1« - T. de marine : patron,
maître d'équipage.
Le master des Vaisseanz de gnerre aaglois
a rang de Uentenant de Vaisseau. {Troi-
sUme Voy, de Cook, i, 13; trad. 1786.) Un
èhef subalterne avait aoonefUl aveo bean-
oonp de politesse le maâter de notre vais-
seau. (Chateaubrund, Essai Hist, sur
les Révolut,, I, ch. xxxv; 1707.) Les maa-
tars anglais ont la réputation de mienz
oonnattre nos cétes que la plupart de nos
offloiers. (J. DB LA. Gravièrb, Marine
d'Auj.,p.dOS; 1872.)
2« - QualiAcatif qu'on donne aux jeu-
nes garçons, en Angleterre.
Les fils aisnei diU Jf asters. (Du Ghesnb,
Hist Gén. d'AngL,^.2!9\ 1614.) Plnsieum
de mes lecteurs se rappelleront sans doute
le portrait de master Lambton. (MiRiMÉB,
R, des Deux-Mondes, xi, 867; 1867.)
3® - Professeur, licencié.
Imagines la vie d'un meeter, d'un /aIJow,
dans un de ces monuments, sons des boise-
ries gotblgues. {^Ajn^tNotessurl'Anglet,,
p. 167; 1872.)
MABTIFF [mastiffay. franc. mesHf
(métis), ou mastin],
S. m. - Chien domestique à poitrine
large, museau court, et reins forts.
nST. ^ Un obien mestif. (Gotoravb»
1611.) Les Anglois les nomment [leors obiens
de oombatl mastivea et greybounds, (Du
Gb bsnb, Hist Gén, d'Anglet,, p. 9 ; 1614.)
U&e des premières variétés du danois est
Mlle du mâtin, mastUt, qui est reeonnne
pour être d'une très grande antiquité
(Blaine-Delaguette, PathoU Canine,
p. 26; 1835.) Le grand dogue ou mastiff.
(D'Orbiony, Dict. Univ. d'Hist. Nat,,
art. Chien, p. 631 ; 1867.) j'entends ]apper
en moi la voix de tous les sangs : Griffons,
mastlffs, briquets d'Artois on de Saintonge.
(Rostand, Chantecler, i, 4; 1910.)
MATCH [match = ang. - sax. maecca
(compagnon). Dans sa forme et son
sens actuels, le mot remonte en anglais
au milieu du xvi« s.].
S. m. - T. de sport : lutte entre deux
concurrents, deux équipes, etc.
n s'est disputé oette année [en Hongrie]
des matcJies et des sweepstalcea, comme
en Angleterre. (/. des Haras, n, 80 ; 1828.)
Un match vient d'être fait en Irlande, A
oonrir sur le terrain de course de Conty
Castle. (Sport, p. 4, c. 2 ; 9 nov. 1854.)
Continuons le matob, A nne condition. J'au-
rai aussi, moi, le droit de donner un mau-
vais ooop. (Huoo, Homme qui rit, i,
395; 1869.)
Fig. : La conversation devient une espéoa
de matcb inoessant, où les tireurs, pressés,...
n'ont qu'une idée dominante : faire moncbe
A tout coup. (Laveoan, De la Mesure,
1« déc. 1906.)
D. ss Matgher : Mettre en présence
deux concurrents en vue d*un match ;
se mesurer avec qqu'un. {| Disputer uu
match.
r^HKan^ A blQjcIette, matobe aveo Ton-
obatout. (Vélo, p. 3, c. 2; 21 janv. 1898.)
Les membres du olub vous matoberont en
public contre quelqu'un de moins fort... que
vous. (Tr. Bernard, Nicolas Bergère,
p. 160; 1911.) Le grand-père, A 93 ans,
matohait encore en seUe les plus |eunes
Centaures. (Vandérem-Caters, Courses
de Chevaux, p. 1 ; 1912.)
Matchbur : Sur le signal du starter, les
deux matobeurs partent A belle allure. ( ViL-
ubrs, Temps, p. 4, c. 5; 29 oct. 1893.)
Les deux mattibeurs firent durer le plaisir,
puisque le matcb eut 76 reprises. (MoR-
tanb, La Boxe, p. 140; 1908.)
ISAUVB [du V. angl. mawe (anglais
mod. mew) = ang. - sax. maew],
S. f. - Nom vulgaire de la mouette.
Ceux du Hable de Oraoe et Dieppe la nom-
ment [la mouette blancbe] manlves. (Be-
LON, Hist. de la Nat. des Oiseaux, p. 170;
« '
MÉDIUM
— 92 -
MIDSHIPMAN
1565.) Hauve (G. MiEGE, NewDictionary,
1679.) Une quantité do maores oa monettei
de oonleim très yariéei vieiiiieiit planer sur
les eanz. (Bougain ville, Vot^ge Au-
tour du Monde, i, 120; 1772.) On leur
donne [aux goélands], sor l'Ooéan, le nom
de manves oamiaoies. (Buffon, Oiseaux,
vm, 401 ; 1781.) C'étaient des mouettes,
des goélands, des frégates, des oormorans,
des maaves. (Hugo, Trav, de la Mer, ii,
46; 1866.)
MÉDIUM [médium = lat. médium],
S. m. - Personne dont la présence
est nécessaire pour l'accomplissement
des phénomènes du spiritisme.
Pour qae oes choses [phénomènes spirltes]
se produisent, une oonditlon est néoessalre,
c'est la présence de certaines personnes qui
en sont les intermédiaires obligés, et qu'en
conséquence on désigne sous le nom de
mediumB. (Littré, A. des Deux-Mondes,
I, 859; 1866.) Mesmer... était l'agent d'un
esprit, et un medfiua, comme disent les
Américains. {Dict. de la Conversai,, ix,
26; 1860.) EUe s'était mis en této d'essayer
le fluide de ses médiums sur une des tables
de roulette. ( VoGtlé, Morts Qui Parlent,
p. 56 ; 1899.)
D. = Médiumnique : Les tables tour-
nantes... sont les agens primitifs du lan-
gage médiumnique. (Grasset, R. des
Detuc-Mondes, p. 321, mars 1906.)
MEETINQ [meeting, subs. verb. de
to meet (se réunir, se rencontrer) =
ang. - sax. metan] .
S. m. - Assemblée, réunion politi-
que, commerciale ou sportive ; congrès.
Un ou plusieurs meetings, des assemblées
partionlières. (Ghastellux, Voy. dans
l'Amer, Sept., i, 32; 1786.) Les discours
prononcés dans le meeting oà. la statue de
Westminster fut votée, (ârago, Mém. de
l'Acad, des Sciences, xvii, p. 170; 1834.)
Aux bals d'Almack, aux meetings d'Ascot,
Brummel pliait tout sous sa dictature. (B.
d'Aurevilly, Du Dandysme, p. 70;
1845.) La cérémonie [service protestant]
est un meeting moral où le président parle
dans une chaire an lieu de parler sur une
estrade. (Taine, Notes sur l' Angle t,, p.
211; 1872.) -AcAD., 1878.
MESS [mess = V. fr. mes, mets].
S. m. - Pension où les officiers ou
gradés d'un même régiment, d'une
mèm ear nison, prennent leurs repas en
commun.
Un jour A la table oommune du régiment
(tbe meaa), un Jeune cornette avait entre-
pris de découper un faisan. (Stendhal,
Mém. d'un Touriste, i, 237; 1838.) Nous
ne connaissons rien en Angleterre de plus
propre A frapper un étranger que le luxe
bien entendu de la meaa d'un régiment de
l'armée de la Reine. (FamoLiN, R, des
Deux-Mondes, vu, 728; 1867.) Le mess
des offiolerB. (Littré, 1868.) Le mess d'un
régiment. (Acad., 1878.)
mDDLiNa [middllng, de middle
( milieu , moyen ) = haut. - ail. mittel ,
teut. medjo, et suff. ing],
Ac(j.- T. de commerce : moyen, bon
ordinaire. Employé surtout substantive-
ment pour désigner une qualité ordi-
naire de coton américain.
Les ventes connues [de coton] sont aux
prix de 11 cents 3/4... pour les qualités
new-orJéans et middUng. {Débats, p. 2,
c. 1; 13 juin 1860.) On a quelques avis
sommaires de New-Tork cotant le mlddUng
14 cents 3/8. {Mon. des Fils et Tissus,
p. 6, c. 3; 1876.) Classement des cotons A
Liverpool ; - Amérique du Nord : ordinary,
low-mlddling.middUng. - MiddUng est clas-
sique. (Lami, Dict, de tlndust,, n, 960 ;
1883.)
BEM. — Le commerce emploie éga-
lement : hw-middling, middling-fair,
good-middling, qualités diverses de co-
ton middUng : Le low-middling était géné-
ralement estimé cette après-midi 64 fr. 75.
{Bull, des Ventes de Coton, p. 2, Havre;
25janv. 1896.)
MIDSHIPMAIT [ midsbipman ; de
mid (milieu) =« teut. medjo; ship (na-
vire) => ang. - sax. scip, et man (homme)
= teut. man],
S. m. - Aspirant de marine.
Le midshipman ayant témoigné souvent
le désir de passer sa vie sur ces terres.
(Troisième Voy, de Cook, ii, 245; trad.
1786.) Au moment où ]e me présentais dans
la passe, un lieutenant et un midshipman
anglais furent envoyés A mon bord. (La
Pérouse, Voy. Aut, du Monde, m, 2i54;
1797.) Nous apportions [dans nos Jeux] le
même entrain que les midsbipmen anglais.
(J. DE LA Gravière, R, de Deux-Mon"
des, XII, 779; 1857.)
MILADY
— 93-
MINGE-PIE
Abrév. : Pour un midahlp, le gabier de
hamao, c'est le matelot-ohargé de lui aooro-
dier tons les soirs son petit lit suspenda.
(Loti, Mon Frère Yves, p. 42; 1883.)
MTTiADY [my (ma) = ang.-sax. mïn,
et lady (dame) » ang.-sax. hlaefdige.
Cf. Lady].
S. f. - En Angleterre, femme d'un
lord ou d'un baronnet.
llilady Bollngbroke s'est obargée de Tons
procurer un exemplaire de la Henriade.
(Voltaire, Corresp.,if 168; 1727.) Après
06 bill des miladys de l'ordre, Dans la com-
mune arrive un grand désordre. (Grbsset,
Veri^Vert, ch. u; 1733.) Je n'ai Jamais
connu de dame qui ne sût mener mylord,
excepté mylady. (Taine, Hist, de la Litt,
Angl., IV, ch. 2\ 1864.) -Agao.» 1878.
MILDEW, MILDIOU [mildew
(rouille) = ang. - sax. mildëaw, haut.-
allem. miltou],
S. m. - Maladie parasitaire de la
vigne.
La maladie appelée mildew est due an
déTcloppement de deux champignons. (Mil-
LARDET, C. R. A Cad, des Sciences, Sav,
Etrangers, xxn, 21 ; 1874.) Le Mildew,
par son apparition tardive, le plus souvent
sur les pousses automnales, n'a pas le ca-
ractère grave de l'oïdium. (Planchon,
C. R. Acad, des Sciences, p. 603 ; 2« sem.
1879.) On a combattu le phylloxéra et on a
eu le mildew. (Glaretie, Américaine,
p. 262; 1892.)
D. =3 MlLDIOUSÉa BÉE, MILDIOUSIQUB :
Conseils sur la vinification des vendanges
mildiousées. (Semighon, R, Vinicole, p.
221, c. 3; sept. 1904.) Pulvérisateurs dont
on se sert pour les opérations anti-mildlon-
Biques. (J. Offic., p. 2355; juin 1888.)
mUTART [miiitary (s.-ent. steeple-
chase) = fr. miUtaire],
S. m. - Concours hippique militaire ;
course d'officiers.
firand steeple-chase annuel (mUitary).
{Sport j p.2,c. 1 ; 27 mai 1863.) Un miUtary
gagné par Dentelle. (R. Milton, Figaro,
p. 3, c. 3 ; 2 juin 1878.) Les miUtarys se cou-
rent actuellement sur des distances variant
entre 2600 et 4000 mètres. {R, de CavaL,
p. 625; fév. 1906.) A mois, un miUtary...
Cétait l'époque où Je montais en courses.
(H. Bbrnbtein, Samson, i, 4, 1907.)
MILORD, MTLORD [my (mon) »
ang.-sax. mm, et lord (q, v.) =a ang.-
sax. hlàford],
S. m. - lo - Proprement, mon lord ;
monseigneur. f| Un lord, un homme
très riche.
HIST. — Trouver pourras quelque mUlour
De ces enchesnes de la court Oui te main-
tiendront bien en point. (XL//« Miracle
de N.'Dame [t. I, p. 170 des Mystères
de P. de Julleville] ; xiv® s.) Je ne cou-
gnois si povre lourt Oui n'ait gorgiase oham-
berière, Et contrefera le milourt En regar-
dant les gens derrière. (P. de la Vache-
rie, Gouv, des Trois Estati, v. 241;
1610.) Gelluy milourt anglois... esleut mou-
rir nayé dedans un tonneau de malvesle.
(Rabelais, Pantagruel, iv, 33; 1652.)
En ceste ville [Londres] y a plusieurs
beaulx logis et palais qui sont les maisons
des Ullors. (E. Perlin, Descrip. des Roy.
d'Anglet. et d'Escosse, p. 6; 1668.) De
long temps on a accoutumé de dire par
Joyeuseté Un gros milort. (H. Estiennb,
Lang, français italianizé, p. 50; 1678.)
Les rançonnemens que l'on iaisoit de ces gras
usuriers Milorta,,. leur faisoient bien sortir
de par le diable leurs beaux escus. (Bran-
tome, Capitaines Franc., m, 200; 1666.)
Benri Vin fit voir pour la première fols à
l'Angleterre... un Milord vicerégent. (Bos-
suET, Hist, des Variai,, i, 359 ; 1688.) Les
laquais disaient entre eux dans leur langage
de laquais : il faut que ce soit quelque
milord anglais. (Voltaire, Candide, 22;
1769.) MUord veut dire Monseigneur,
(Acad., 1762.) Bappeles-vous, Mylord, les
guerres de l'Irlande. (Huao, Cromwell, i,
1;1827.)
2o - Cabriolet à quatre roues.
L'ombre d'un mylord qui roule au petit
pas, à travers le Bois de Boulogne, avec un
cocher dormant sur le siège. (Goncourt»
Journal; 2 août 1868.) Le mflord, tournant
bride, se mit an trot. (Flaubert, Educat,
Sentimentale, i, 359; 1869.)
MZNGE-PIB [mince =s v. fr. mineer
(hacher), et pie « étym. obscure].
S. c. m. - Pftté d'émincé.
Des tourtes qu'on appelle minoed-plss.
{Année à Londres, p. 50; 1819.) J'aurais
en pour compensation le plaisir de causer
un peu aveo vous de toutes les misères hu-
maines et de manger du mince pie. (Mért
MÉB, Lett à M^ Senior, 1»' janv. 1866
MINSTREL
— 94 —
MOHAIR
Je donnerai... on vrai dinar amérionln de
Cbrlatmaa, aTeo le dinde, les minoe-piea.
(Hermant, Transatlant, j^,9i; 1897.)
KZKSTREL [minstrel » fr. ménes-
trel].
S. m. - Ménestrel ; chanteur ambu-
lant.
Un paavre miuMtrel inspire aajonrd'hni
mes vers. (Chateaubriand, Beattie, vi,
400; 1801.) Ans fêtes, les minstrels pas-
saient avant les prêtres. (Hugo, Shake-
speare, 2* part., VI, 3; 1864.)
mNT-jnUBP [mint =s lat. menta, et
julep = franc., du persan gul-àb].
S. c. m. - Boisson américaine com-
posée d'eau-de-vie, de sucre, de glace
pilée et de menthe.
n savoare le grog et le mlnt-iolep, sans
Jamais s'enivrer. (Chasles, Mœurs des
Anglo-Amér., p. 399 ; 1851.) Qui vent goû*
ter le véritable mint-]alep à la dernière
mode? (J. Vbrmb, De la Terre à la Lune,
ch. XXVI ; 1865.)
MIOCÈNE [miocène ; mot forgé par
Sir Charles Lyell, en 1833, du grec
(i.tC(i)v (moins) et xaivdç (récent)].
Adj. - T. de géol. : Terrain fossilifère
superposé & Téocène.
Sir Charles Lyell a séparé l'époque ter-
tiaire en trois divisions : l'âge éocéne...,
l'âge miocène on intermédiaire, et l'âge
pliocène. (EsQuiROS, R, des Deux-Mon-
des, XI, 401 ; 1857.) Terrain miooéne, ter-
rain fossilifère. (Littré, 1863.)
MISS [miss, abrév. de mistress =s v.
fr. maistresse],
S. f. - T. d'appellation : Mademoi-
selle. Il Une jeune fille, une demoiselle
anglaise.
Misse Sara ne manqoa pas de raoonter
cette avantnre â son amant. (Hamiltom,
Grammont, p.3ib; 1713.) Nons fûmes ser-
vis à souper par une ]eime fille d'nne beauté
parfaite, appellée miss Pearoe. (Chastel-
Lux, V, dans VAtnér. Sept., i, il ; 1786.)
Les Jennes misses ne s'expliquent pas sa
froideur à l'endroit du beau sexe. (T. Gau-
tier, Rom. de la Momie, p. 305 ; 1858.) La
petite fille devint une miss. (HuGO, Trav.
de la Mer, i, 184; 1866.) - âgad., 1878.
anSTRESS [mistress » v. fr. maiS'
tresse],
S. f. • T. d'appellation : Madame. »
Une dame anglaise.
mstriss Miller n'a point suivi les traoes
de la plupart des voyageurs. (/. Anglais,
IV, 185 ; 1776.) Mistress Siddons vient enfin
de paraître. (Simond, Voy, d'un Franc,
en Anglet., i, 140; 1816.) Une mistress
élégante encore , malgré son embonpoint,
étant sortie de la chambre voisine pour
faire les honneurs de la théière. (Balzac,
Tr. de la Vie Elégante, p. 40; 1853.)
Je ne suis pas an mieux aveo mistress
Oarkson, — malheureusement. (Dumas,
Etrangère, n, 2 ; 1876.) Mistrlss. (Agad.,
1878.)
MOB [mob, pour mobile vulgus, lati-
nisme employé au xvii« s. par Dryden»
Swift, etc. On a dit bientôt « the mo-
bile », puis <c the mob », tout court].
S. m. - La foule, la populace.
On a même été Jusqu'à craindre que oe
mot [peuple] ne signifiât oe que les latins
appelaient vulgus, oe que les Anglais ap-
pellent mobt oe que les aristocrates, tant
nobles que roturiers, appellent insolemment
canaille. (Mirabeau, Monit., p. 41, c. 2;
juin 1789.) Ce n'était pas seulement la
populace des soldats, le mob anglais... qui
montrait cette soif de sang. (Mighelet,
Hist. de France, x, 4, 1840.) A Paris, bou-
levard Montmartre, Mob se montrant en plein
midi. (Gautier, Emaux et Camées, p. 77 ;
1852.) Je orois que le peuple m'insulte...
N'importe, admonestons la mob. (Hugo,
Homme qui rit, n, 220; 1869.)
MODERN STTLE [modem « fr. mo-
derne, et style = fr. lat. style, stilus],
Loc. — Le style ou l'art décoratif
moderne.
Des salons de repos luxueusement amé-
nagés, selon les exigences du modem style.
(Vie au Gr. Air, p. 88, c. 3; 1898.) Le
« modem style » exerce sa fantaisie sur les
tissus et les bijoux. (Vooué, R. des Deux-
Mondes, CLxn, 393; 1900.) On passa dans
une plus grande pièce voisine, « modem
style », qui était le salon du harem. (Loti,
Désenchantées, p. 31 ; 1906.) Je vois venir
la file Des coqs pharamineux que le paon
modem 'Style Va présenter. (Rostand,
Chantecler, m, 1; 1910.)
MOHAIR [mohair; anc. angl. mo-
haire (1619), de Tarabe mukhayyar
(choix). Le mot est passé dans le français
vers le milieu du xyii« s. sous la forme
de « mouaire », bientôt écrit « moire »,
MOIRE
— 95
MONITOR
les deux mots se prononçant alors de
la môme façon. Cf. Moire].
S. m. - Etoffe faite de poils de chèvre
angora; tissu de poils de chèvre avec
chaîne en coton; laine mohair, laine
fine et brillante.
Moualre, espèce de oamelot ; nous avons
en ce mot avec la chose des Anglois qaipro-
nonoent moër. (Ménage, Orig., 1650.) Ca-
melots ou molflre non tablses. (Laurens,
Subside accordé au Roy, ii, 8; 1656.)
Pannes, tabls, mohÂres de tonte façon. (ViL-
LAR8, Lettr., à Colbert, 17 avr. 1669.)
[Depping, m, 435.] Tontes sortes de draps,
ratines,... mohères, taffetas. (Règlement
sur l'Entrée des Marchand. d'Anglet.;
arrêt du Conseil de S. M., 6 sept. 1701.)
La mohere est la senle étoffe de soye d'An-
gleterre, qui soutienne encore avec quelque
avantage la concurrence. (Savary, Dict,
Univ. de Comm., v, 767; 1766.)
Mohair granité. {Figaro, p. 4, C. 1 ; 19
fév. 1868.) La robe de mohair noir et la
niante de drap... valaient d'une même mai-
son. (BouRGET, Deux Sœurs, p. 7 ; 1906.)
REM. — Antérieurement à 1650, on
trouve les formes mouquayat, mont-
cayart, adaptations plus ou moins direc-
tes du mot original arabe.
MOIRE [de mohaire, mohair (v. ci-
dessus), qui a d'abord donné en fran-
çais, avant 1650, moualre, puis moire. A
noter que vers la même époque (1660), les
Anglais nous reprenaient le mot moire
{moyré), qu'ils ont conservé depuis, en
lui réservant le sens d'étoffe française.
Au point de vue historique, l'étym. de
mohair, mouaire et moire se trouve
donc être singulièrement emmêlée].
S. m. - Originairement, étoffe faite de
poils de chèvre angora. Aijj., tissu à re-
flet chatoyants produits par l'écrasement
du grain au cylindre; effet chatoyant
obtenu par ce procédé.
La moire s'y fait [à Tours] aussi belle
qu'en Angleterre. {Test. Polit, de Riche-
lieu [ch. IX, p. 128 de l'éd. 1688] ; vers
1639.) Moires unies, burails ou ferandines,
tant plaines, façonnées, que figurées. {Sta-
tuts donnez aux March. en draps d'Or,
d'Argent et Soye, art.56; 9 juill. 1667.)
D'une longue soutane il endosse la moire.
(Boileau, Lutrin j rv; 1674.) Robe de
moire d'Angleterre. (Agad., 1694.) Tabia :
c'est ce qu'on appelle improprement moire
de deux mots anglais ma bair... La véritable
moire n'admet pas un seul fil de sole. (Vol-
taire, Dict. Philos., art. Tabis, 1772.)
Fig. : Quand le soir tend le del de ses
moires ardentes. (Hugo, Voix Intér., xix,
1837.)
D. as Moirage : Le brillant du moirage.
(Jaubbrt, Dict, des Arts et Met., m,
226; 1773.)
Moiré, = réb : Une étoffe moirée.
(AcaD., 1740.)
Flg. : De grandes pelouses où ooorait
l'ombre moirée des arbres. (Daudet, Im-
mortel, p. 233 ; 1888.)
Subst. - Moiré métallique : fer-blanc
ou zinc auquel on a donné, par un pro-
cédé chimique, l'apparence de la moire.
Une magnifique collection d'échantiUona
de moiré métallique. {Bull, de la Soc.
d'Encouragement, p. 53; 1817.) Pla>
teaux de moiré métallique. (Agad., 1835.)
MoiRER : Donner à une étoffe, à un
métal l'apparence chatoyante caracté-
ristique de la moire. Rendre chatoyant
comme une moire.
La métbode anglaise pour mohérer les
gros de Naples. (Savary, Dict. Univ. de
Comm., y, 767, 1765.) On moire des étoffe»
en soie, en laine. {Encycl. Méth.^ art. Soie,
p. 151 ; 1784.) Moirer un gros de Naples.
(Agad., 1835.) -Les Jolis couchers de soleil
roses et verts des fins d'automne qui moi-
rent la Seine de leurs reflets. (Bourget,
Croquis de Noël, 26 déc. 1880.)
Moireur : Un babile moireur. (Littré,
1863.)
Moirine, morebn : Tissu de laine
imitant la moire de soie. Les moreen, fa-
briqués... avec des laiae^ d'agneau. (C. R»
Soc. des Ing. Civ., p. 329; avr. 1853.)
MoiRURE : Effet de moire.
MOLESKINE [de mole (taupe) s^v.
angl. molle, et skin (peau) = scand.
skinn],
S. f. - Toile vernie imitant le cuir.
Tissu anglais, nommé peau de taupe»
mole-fift/n. {Musée des Modes, p. 5 ; 1838.)
Velours, cords, moleskines. {Ann. du
Comm. Ext., 3« série, n* 1506, p. 29;
sept. 1863.) C'était touchant de voir oe
grand vieux assis sur son fauteuil de moles*
kine. (Daudet, Rois en Exil, m, 84 ; 1879.)
MONITOR [monitor, ainsi appelé dtt
MORSE
— 96 -
MUSIC-HALL
lat. monitor (de monere, avertir)» par 1* A-
méricain Ericsson, qui inventa, en 1862,
ce nouveau type de navire de guerre].
S. m. - Croiseur cuirassé puissam-
ment armé de canons en' tourelles et
présentant le minimum de vulnérabilité
aux coups de l'ennemi.
VAtïanta... ohof-d'aovre de oonstraotloB
navale, oapaUe do détmlro tout les moniton
de la flotte fédérale. {Dict de la Conversai,,
Supp. I, 800; 1864.) Forragnt laissant un
moment ses moniton seuls ans prisos avec
leur redoatable adversaire. {R. MariL,
zu, 455; 1874.) C'est cuirassé oomme un
monitor, oette espèœ-lA. (Daudet, Jack,
I, 164; 1876.) Un monitor de plas grandes
dimensions [qae celles dn type primitif], le
Miantonoh, fot lancé en 1876. {Gr, En-
eycL, XXIV, p. 96; 1899.)
MORSE [d'après le nom de son inven-
teur, le physicien Samuel F. B. Morse,
de New-York, 1791-1872].
S. m. - Appareil télégraphique.]) A(yt.
la langue morse.
L'alphabet Morse. (Becquerel, Tr. d'E-
lectricité, ni, 901 ; 1866.) Le Morse anjonr-
d'hol coûte 300 fr. (Max. du Camp, Paris,
ses Organes, i, 188; 1869.) n fallait les
traduire [les dépêches] en langage Morse afin
qu'elles pussent oontinner leur route. (Id.,
ibid., I, 188; 1869.) Les signaux parasites
tracés sur la bande dn morse. (Boulamger-
FerriA, Télégr, sans fU, p. 247; 1907.)
D. 38 MoRSiSTB : Un inventeur Italien a
en l'idée de combiner un système i l'usage
des apprentis morsistes. (R. des Postes et
Télégr,, p. 2, c. 2; 31 août 1904.)
MOtJND [mound » ang.-sax. mund;
p.-ô. altér. de moufle, montagne?].
S. m. - Tertre, tumulus de la préhis-
toire américaine.
Toutes les figures géométriques quere-.
Iirésentent les MoundS sont d'une parfaite
régularité. (Joly, Nature, p. 166; l«'sem.
1876.) Tout semble prouver que les mounds
étaient des lieux vénérés par les Indigènes.
(Nadaillac, Amer. PréhUt, p. 108;
1883.) n existe des mxnmdB, et en nombre
considérable,... qui recouvrent une vaste
étendue de terrain. (E. Reclus, Et, -Unis,
p. 84; 1892.)
KOUND-BITILDERS [mound (v. ci-
dessus), et builder (constructeur), de to
buUd ss y. angl. byldan].
S. c. m. pi. - Nom donné par les eth-
nographes à certaines peuplades primi-
tives de TAmérique.
La Louisiane, les vallées de l'Arkanaas et
de la Rivière Rouge ont été peuplées par les
Mound Rullders. (Nadaillac, Amer. Pré-
hist., p. 84; 1883.) Les Creeks étalent des
mowadbniiders. (E. Reclus, Et.-Unis, p.
36; 1892.)
HUFFIN [muffin « étym. dout. :
peut-être du v. fr. moufflet, moflet, mol-
let, tendre].
S. m. - Petit pain rond, de pâte fine
et élastique.
Attirée par de la crème contenue dans an
bol, sur lequel un mutttng était posé en
travers. (Balzac, Peines de Cœur d'une
Chatte Angl., p. 10; 1842.) Told les toasts.
Mais si vous le préfères, Je vais vous beur-
rer un mnflXn. (M. Prévost, Heureux
Ménage, p. 251 ; 1901.) On ne lui rapportait
pas de muttins, il devait avaler son tbé
froid. (VooUÉ, Maître de la Mer, p. 73;
1903.)
BfXTLE-JENNT [mule-jenny, ainsi
nommé parce que cet appareil est une
sorte d*hybride (mule) entre le métier
d'Arkwright et la jenny de Hargreaves.
— Cf. Rem. ci-dessous].
S. c. m. ouf. - Métier à filer le coton
et la laine.
Cest en 1789 que les citoyens Morghan
et Massey, négoolans à Amiens, firent cons-
truire un maie-/exuijr de 180 brocbes.
(Bardel, Rapp. sur les Machines à filer
le Coton; 3 brum. an XII]. Les Mule-
Jenny les plus parfaites marcbent sous la
surveillance. . . d'un grand nombre d'ouvriers.
(Araqo, Mém. de l'Acad. des Sciences,
XVII, p. Gxxiii; 1834.) Depuis l'origine du
travail automatique du coton, l'on n'a connu
que deux systèmes de métiers A filer : le
continu... et le mule-Jenny. (Algan, 7V. de
la Filât, du Coton, p. 216; 1865.)
REM. — Le métier primitif de Hargrea-
ves s'appelait «jenny », qui est un nom
de femme donné, comme Jack, à titre
de préfixe, à un grand nombre de ma-
chines. (Cf. Jack-knife.) — Beaucoup
de bons auteurs écrivent mull-jenny,
erreur que rien ne peut justifier.
BCUSIG-HAZiL [muslc = fr. musique,
et hall (salle) = teut. hallà].
S. c. m. - Café-concert.
NET
44-i
-c--
97
NON-GONPORMISTE
Les musiC'baUs, les lieox de divertisse-
ment de toote nature, sont fermés [le di-
manche]. (Malot, Vie Mod, en Anglet.,
p. 173 ; 1862.) L'foorme mottipUoité des
thé&tres de toat ordre et de toat rang, des
muBic-halIs, des cafés-concerts. (0. Bar-
rot, Litt. A ngl. Contemp,, p. 275 ; 4876.)
Bas spectacles de music-halls. (J. Lbmaî-
TRB, Contemporains, vu, 165; 1899.)
N
NET [net (filet) = teut. net, nette].
S. m. - Filet. - Au jeu de tennis, se
dit lorsque, la balle ayant touché le filet,
le coup est considéré comme nul.
Net! eUe a toaohé le fUetI (G. Mourey,
Lawn-Tennis , p. 12; 1891.) Avec négli-
gence, des mots anglais, de temps à antre,
sonnaient : « Goodî... Outi... Net!... ■
(Margueritte, Le Prisme, p. 50 ; 1905.)
Ready? Quinze I Outl Heti Quarante 1 Miss
Eve et le petit marquis 8e lancent la balle
au tennis. (P. Mille, Paris Illustré, p. 8,
c. 1 ; janv. 1905.)
MEWTONIEN = lEMMB [newto-
nian; de Newton (Isaac), philosophe et
mathématicien anglais, 1642-1727].
Adj . - Qui se rapporte aux théories de
Newton. || S. m. - Partisan des idées de
Newton.
On ne peut pins s'empêcher de croire A la
gravitati<mnewtonienne. (Voltaire, Lett,
à Maupertuisi 3 nov. 1732.) Vons avei
édairoi mes doutes... me voici newtonien
de votre façon. {Id., ibid.) lies principes
newtoniens. La lutte des newtoniens et des
cartésiens dura longtemps. (Acad., 1878.)
0. =: Newtonianisme : Le newtoaia-
nlame est la vérité qui a écrasé les fables
du cartésianisme. (Voltaire, Lett. à
Le jeune de La Croix; 28 juin 1773.)
Voltaire est un des premiers qui aient fait
connaître le newtonianisme en France.
(Acad., 1878.)
BEM. — A la même catégorie se rat-
tachent baconien {-ismé) et darwinien
{'ism€), que TAcadémie n'a pas consa-
crés. —• Cf. Shakespearien.
NO [no = ang.-saz. ne, sanscr. na].
Particule négative : non.
U est malade? - Ohl no, il est morti
(Musset, Secret de Javotte, n; 1844.)
Alors, pourquoi tricher? - No, no... jamais
tricher, disait J. Tom Levis. (Daudet, Rois
en Eosil, vi, 190; 1879.) Elle avait une si
dréle de manière de parler,... de dire « yes »
ou « no ». (Maupassant, Contes Choi-
sis, p. 232 ; 1886.)
NOBILITT [nobility= V. fr. nobilité,
noblesse].
S. f. - Noblesse anglaise, par oppo-
sition à gentry, ou haute bourgeoisie.
Ce goût [de l'éqnitation] n'est pas le par*
tage des hommes seulement, mais bien
celui des femmes les plus agréables de la
hante nobility. {J. des Haras, xxiii, 214 ;
1839.) Lord David Dirry-Hotr avait une si-
tuation magistrale dans la vie Joyeuse de
Londres. Nobility et gentry le vénéraient.
(Hugo, Homme qui rit, i, 316; 1869.)
NOBLEliAN [noble =fr. noble, et
man=teut man],
S. m. - Homme qui appartient à la
noblesse ; aristocrate.
On n'appelle personne noble mon, homme
noble, qui ne soit ou Duc, ou Marquis, on
Comte. {Observ. faites par un Voyag, en
Anglet. f p. 309; 1698.) La misanthropie
aristocratique danohleman anglais. (Sten-
UHAL, Correspond., n,294 ; 6 mars 1823.)
Ayant pris des noblemen en pension ches
lui, 11 obtint par leur crédit une care qui
valait par an 500 livres. (Taine, Notes sur
l'Anglet.,T^.71;i%U.)
NODDT [noddy , stupide, dont Téty-
mologie est obscurel.
S. m. - Hirondelle de mer, ainsi
nommée à cause de son apparente stu-
pidité.
Le Noddi est., de la grosseur A pen près
de nos merles d'Angleterre. (Dahpier,
Voy.aut. du Monde, p. 64; trad. 1698.)
Nous avons adopté le nom de BOàdi, qui se
lit fréqoemment dans les relations des voya-
geurs anglais, parce qnll exprime l'étonr-
derie ou l'assurance folle aveo laquelle cet
oiseau vient se poser sur les mÂts. (Buf-
FON, Oiseaux, viu, 463; 1781.) On voit
souvent les nodiia en troupes. (Larousse,
p. 1044; 1874.)
NON -CONFORMISTE [nonconfor-
mist ; de non = fr. et lat. non, et con-
formist, du v. to conform =» fr. confor-
mer, avec suff. ist],
S. c. m. - Primitivement nom donné
en Angleterre à ceux qui refusèrent d'ad-
hérer à une déclaration de Charles I^'
NURSE
— 98 —
OMNIUM
ordonnant aux églises d'Angleterre et
d'Ecosse d'adopter une liturgie uni-
forme. Auj., nom générique de tous les
dissidents de l'Eglise anglicane.
L'Eglise Anglioane met les oalvlnlstes
puritains au nombre des Nonoonformistes.
(BossuET, Hist. des Var., ii, 406; 1688.)
n [le roi Jacques d'Angleterre] a^olt envie
de flater les Quakers, en abolissant les lois
faites contre les non conformistes. (Vol-
taire, Lett, Philos.fP.dS; 1734.) - Agad.,
1762. - A4jt. : Les églises non-conformistes.
(LiTTRÉ, 1863.)
REM. — Parmi les sectes religieuses
dont les noms nous viennent d'outre-
mer, on peut citer ici celles des dar-
bystes, des méthodistes, des mormons,
des presbytériens, des puséyistes, des
quakers {q. t;.), des ritualistes, des sco-
tistes et des wesleyens. - En ce qui con-
cerne le mot puritain, il n'est pas sûr
que nous l'ayons emprunté directement
de l'anglais.
NURSE [hurse == v. fr. nurice, nour-
rice].
S. f. - lo -Nourrice; bonne d'enfant.
Elles ont appris d'abord l'allemand avec
nne nurse, mais elles ne savent pas encore
le français. (Tainb, Noies sur l^Anglet,,
p. 94; 1872.) La nurse séohe est toujours
tentée de forcer la dose [de lait]... pour
calmer plus aisément l'enfant. (M. Pré-
vost, Lett. à Françoise Maman, p. 36;
1912.)
2<> - Infirmière, garde-malads.
J'ai vu travailler de concert... les Sœurs
de Saint-Vincent-de-Paul et les norses pro-
testantes. (Bentzon, Améric, chez Elles,
p. 333; 1896.) Elle veut établir nne nurse
garde-malade dans le village. (R. Bazin,
Gaulois, p. 1, c. 2; 27 nov. 1907.)
NURSERY [nursery, de nurse {q,
V.) et suff. ry].
S. f. - Chambre d'enfants.
Oubliées dans le nursery avec les enfans
[les Américaines] doivent passer de tristes
leurs. (Th. Pavie, Souvenirs Allant., ii,
65; 1833.) Une nursery américaine est
insupportable à cause du tumulte, et de la
révolte perpétuelle qui y régnent. (Ph.
Chasles, Mœurs des Anglo^Amér.,
p. 499; 1851.) Maintenant, c'est fini, J'entre
dans la nursery ; Je vais avoir cbes moi en
sevrage l'avenir de la gneuserle d'Angle-
terre. (Hugo, Homme qui rit, i, 257;
1869.) Une nursery pleine, avec son cor-
tège de bonnes et de gouvernantes, exige
une surveillance continue. (Taine, Notes
sur VAngleL, p. 108; 1872.)
OAKS [oaks, pi. de oak (chône) =
teut. êk, eik].
S. m. pi. - T. de turf : Célèbre course
en Angleterre, qui tire son nom d'une
propriété « The Oaks », sise près d'Ep-
som, où cette épreuve était courue.
On donne le nom d'OaJrs aux courses de
poulicbes de trois ans, qui ont lieu à Epsom.
(/. des Haras, p. 219; 1828.) Cyprian,
vainqueur des oaks en 1836. (Chapus,
Turf, p. 77; 1854.) Les oaks ont Uen»
comme le Derby, dans les derniers )oura
du mois de mai. (Pearson, Dict, du Sport
Franp., p. 439; 1872.)
OFFICE [office = fr. office, lat. offi-
cium].
S. m. - Bureau, cabinet d'affaires.
Un matin étant entrée dans l'office, c'est-
à-dire dans la secrétalrerie de son mari,
(Chastellux, Voy. dans l'Amer. Sept.,
I, 134; 1786.) Les correspondances inter-
nationales tombées en rebut doivent ôtre
rendues, sans frais, à l'office expéditeur.
(Commission Int^^ des Postes, p. 140 ;
1863.) n éprouvait, à se trouver là, à Trou-
ville, dans le cabinet de l'Américain, pres-
que pareil à un office de Nevr-York\ la
sensation d'un voyage. (Claretie, Amé-
ricaine, p. 50; 1892.) Le wagon o& Je
voyage est nne espèce d'office roulant»
destiné à faciliter le travail du président.
(Bourget, Outre-Mer, i, 194; 1895.)
REM. — La presse a vulgarisé en
France les expressions Post-Office (q.
V,), Foreign-Office (Ministère des Affai-
res Etrangères) et War-Office (Minis-
tère de la Guerre), qui sont aussi par-
fois employées par les meilleurs au-
teurs : Lord Palmerston réunit au Foreign-
Office les représentants d'Autriche, de
France, de Prusse et de Russie. (GuizOT,
Sir Robert Peel, xi, 1856.)
OMNIUM [omnium, génitif pi. du lat.
omnis, « de tous » ; nouvelle formule
d'un emprunt émis, en Angleterre, vers
1760].
OSMIUM
— 99 — OVER ARM STROKE
S. m. - T. du langage financier anglais
pour désigner la totalité des effets pu-
blics que l'adjudicataire d'un emprunt
reçoit du gouvernement. || Réunion de
diverses valeurs destinées à donner un
revenu.
Lorsqu'on consolida {en Angleterre] le
trois et quatre pour cent, ou qu'on créa
l'omnium. (Gambon, Rapp, sur la Dette
Publique, p. 11 ; 15 août 4793.) L'omnium
et le scrip ont un prix courant à la Bourse
de Londres. (Dict, de la Conversât., m,
605; 1856.) La somme représentée par les
titres de différente nature attribués à cha-
que participant forme l'omniiim. (Gr, En-
cycl, XXV, 382; 4899.)
OSMIUM [osmium =» grec 6ff|iifi,
odeur],
S. m. - Corps simple, découvert et
nommé en 1804 par le chimiste anglais
Smithson Tennant.
L'osmium, ainsi nommé par M. Tenuant,
parce que son ozide répand une odeur très
forte. (Ann, du Muséum d'Hist. Nat.,
Vli, 404; 4806.) L'osmium fut découvert
en 4803. (Acad., 4878.)
OUT [out = anglo-sax. ûfl.
Adv. - Dehors I Locution employée
surtout au jeu de tennis, pour aviser le
camp adverse que la balle a franchi les
limites du jeu et que le coup est nul.
Out! Trente I Hors la ligne de service I
(G. MouREY, Lawn-TenniSy p. 15 ; 4894.)
Avec négligence, des mots anglais, de
temps à autre sonnaient : « QoodI... OutJ...
Neti » (Margueritte, Le Prisme, p. 50;
1905.) Chaussé de blanc, il lança avec le
plus pur accent britannique les out et les
ready. (Rivière, R. Hebdom., p, 149;
août 4907.)
OUTPITTER [outfitter; de outfit
(équipement, trousseau), préfixe out, et
to fit (habiller) = scand. fitj'a, ou holl.
vittenll); avec suff. er.]
S. m. - Confectionneur; marchand
qui vend tout ce qui concerne l'habil-
lement en général.
Après avoir vu les out titters anglais,
H. Parisot commença le premier... la con-
fection et la vente des vêtements pour
hommes. (Dict. Univ, du Comm,, ii, 1760;
4873.) Un voyage en Angleterre pour étu-
dier sur place l'industrie des outtitters.
(Lami, Dict. de l'Indust.,iu,l^S\ 4883.)
OUTLAW [outlaw; de out (hors), et
law (loi) = V. isl. lagu].
S. m. - Proscrit, banni, paria.
Il y avait eu, surtout dans le nord de
l'Angleterre, une succession de chefs de
partisans et d'ontiaws. (Thierry, Conq.
de VAnglet., iv, 87; 4838.) Que devient
l'anglais? Obscur, méprisé, on ne l'entend
plus que dans la bouche... des outlaws de
la forêt. (Taine, Hist. de la Litt. Angl.,
I, 107; 4863.) Le Parisien... dépossédé
de Paris [pendantrExposition], outlaw dans
sa propre ville envahie par les barbares.
(J. Lemaître, Contemp., vii, 164; 4899.)
OUTRKKtER [outrigger; de out (de-
hors), et rigger, du verbe to rig (armer)
= scand. rigga],
S. m. - Bateau de course dont les
porte-nage sont supportés hors du bor-
dage par des arcs-boutants.
Les meilleurs rameurs montant leurs
outriggers et leurs merveilleux skiffs feront
assaut d'agilité. (Chapus, Sport, p. 2, c.
2; 17 sept. 4864.) Dans un outrigger le
rameur peut, sans inconvénient, être placé
au centre. (Aviron, p. 35, c. l;nov. 4887.)
L'outrlgger est le vrai bateau de course.
(Saint-Clair, Exercices en Plein Air,
p. 291 ; 4889.)
OUTSHOT [outshot, de out (hors), et
shot, part, passé du v. to shoot (lancer)
= ang.-sax. sceôtah],
S. m. - Recoupe, débris de drap pour
Tenilochage; chiffons de papier.
Chanvre de Pologne fin outshott supé-
rieur. (Lami, Dict. de Vlndust., i, 913 ;
4884.) On cote : outshots premier choix, 44
shillings. (R. de la Papeterie, p. 23, c.
2; 4900.)
OUTsroER [outsider, litt. « celui qui
est en dehors » ; de out, et side (côté)
= ang.-sax. sïde],
S. m. -T. de turf : Cheval qui n'a que
très peu de chances de gagner la course.
Magnolia s'il partait serait à notre avis
le plus dangereux outsider. {Sport, p. 1,
c. 4; 18 mai 4859.) La victoire d'un outsi«
der est toujours... l'occasion^ de pertes et
de gains considérables. (Pearson, Dict,
du Sport Franc,, p. 451 ; 4872.) Une sur-
prise effarait les parieurs, la hausse conti-
nue de la cote de Nana, l'outsider de l'écu-
rie. (Zola, Nana, p. 398; 4880.)
OVER ARM STROKE [over (par-des-
OVERSEER
100
PADDOCK
sus) = teui. over; arm. (bras)= teut.
arm, et slroke (coup) = du verbe to
sirike == ang.-sax. strican].
S. c. m. - T. de natation : Nage d'un
bras et de côté.
La perfomuLBce do denl-mille en 15 ni-
nates, 28 secondes, par Goadin, avec la mé-
thode anglaise dn over arm stroke. (Fleo-
RiGAND, Sports et Gr, Matches, p. 1T7 ;
4903.) Dans l'ancien ov«r-arni-«troJre, cer-
tains monvements contrariaient la marcbe.
(Hamelle, Comment on doit Nager, i^. 3;
1906.) Vover arm ftroire permet d'avancer
très vite. (Meillac, Sports à la Mode,
p. 46; 1909.)
OVERSEER [overseer (surveillant),
de over, et seer, du verbe to see (voir) =
anglo-saxon sèon, teut. sehwan],
S. m. - 1» - Intendant, contremaître,
surveillant.
L'overman on overseer, Intendant. (Mo-
rand, Charb. de Terre, n, 395; 1773.) n
s'étolt contenté de faire constmire les édi-
fices nécessaires i l'explotutlon des terres
et an logement de son orerseer. (Chastel-
Lux, Voy. dans VAmér, Sept., ii, 15;
1786.) L'overseer est impitoyable comme
nne macbine. (Montégut, R. des Deux-
Monde.ç, II, 293; 1856.)
2o - Percepteur, administrateur de la
taxe des pauvres.
Les riches propriétaires anglais sont jus-
tices, overseers, présidents de tontes sortes
de sociétés, et gratuitement. (Taine, Litt,
AngL m, 459; 1863.) Les contribuables
nomment plusieurs agents,... les overseers,
le coDstable. (A. Cochin, Confér, et Xec-
<wres,p. 264;1870.)
OXFORD [de Oxford, ville d'Angle-
terre.]
S. m. - Tissu de coton rayé ou qua-
drillé, primitivement fabriqué à Oxford.
n porte une chemise ozfort. (Gaz. des
Tribun., p. 1057, c. 4; oct. 1873.) Cos-
tomes pour dames en léphyr on oziord. (Fi-
garo, p. 4, c. 2; 7 juin. 1879.
OXTAIL-SOUP [de ox (bœuf) = ang.-
sax. oxa, - tail (queue) = ang.-sax.
iaegl, goth. tagl; et soup = fr. soupe].
S. c. f. - Potage à la queue de bœuf.
Oz-tail-sottp. (Art Culinaire, p. 146;
1887.) Dans les menas de dîners, en France
môme, figure sonvent l'oxtail sonp. (A.
Univ., p. 700, c. 2; déc. 1804.)
Abrévt. : Gréme sultane, oz-tail â l'an-
glaise. (Gauiois, p. 2, c. 4; 23 avr. 1910.)
PACK [pack (pour pack-ice) = germ.
pakfpac; etice, glace].
S. m. - 1» -Etendue de glaces brisées,
en gros paquets, dans les mers polaires.
Les glaçons oonvolsionnés, les packs plus
fréquents, les hummocks entassés. (J. Ver-
ne, Cap. Hatteras, ii,64; 1866.) La Paa-
tiiére, en quittant JaUanahand pour conti-
nuer vers les parages dn Nord ses eiplora-
tions, dnt latter contre... les iceberg, les
iceiïeid, les pacirs. (Marmier, En Pays
Lointains, p. 149; 1876.) C'est le pack,
favorable ou hostile an navire, suivant qu'il
se laisse pénétrer, et le protège ainsi de la
houle. (Gharcot-Gourdoii, Franc, au
Pôle Sud, 1^. 454; 1906.)
2o - T. du jeu de football, mêlée : L'a-
vantage très net que réussit à prendro la
• pack • dans toutes les phases dn jeu.
(Echo de Paris, p. 5, c. 2; 9 déc. 1912.)
PAGKER [packer=boU. pakker.]
S. m. - Industriel qui prépare et met
en caisses ou en baril des conserves ali-
mentaires, surtout la viande. Âbréviat.
pour pork-packer (ang. -américanisme).
Les paeJrera ont dû préparer la viande dn
porc d'une foule de manières différentes.
(RousiERS, Vie Améric, p. 92; 1892.)
Les... packers achètent le bétail dans les
grands marchés où ils ne rencontrent guère
de concurrence que la leur. (RAFFALOViCHy
J. des Economistes, p. 351; juin 1908.)
PAGKET (Cf. Paquebot).
PADDOCK [paddock, altér. de par-
rock = ang.-sax. pearroc, fr. parc^ lat.
parricu^].
S. m. - T. d'élevage : Enclos spécial
pour les juments poulinières 'et leurs
poulains. || T. de turf: Enceinte réservée
des cbamps de courses où les cbevaux
sont promenés à la main.
Les Anglois ont aussi leurs Paddock'-
coorses. (Miege, Etat Prés, de Gr. Bre-
tagne, I, 319 ; 1708.) Ces malheureux che-
vaux se promenaient dans leurs paddoJts.
(/. des Haras, ii, 98; 1828.) H y avait le
padock... où un garçon d'écurie promenait
Valérie U. (Zola, Nana, p. 402; 1880.)
On élève le cheval de course à l'écart, nourri
\
PADDY
— 101 —
PAMPHLET
d'an foin snave, dans quelque paddook d'Ar-
mide. (Lavedan, Décors de Paris; fév.
1908.)
PADDT [paddy == malais padi],
S. m. - Riz non décortiqué, encore
dans son enveloppe.
Prix des vivres à Canton, en 1780 : paddy,
4/5 f. le catt7. (Troisième Voy. de Cook,
iw, 427; trad. 1785.) Ces ris... sont plos
faeiles à décorUqaer et contiennent Uen
moins de paddy. (/. Officiel, p. 4038, c. 1 ;
18 oct. 1871.) Le grain [dn ris] est serré
dans une enveloppe collante... qnl foraie le
paddy à l'état naturel. (Lespaonol, Géogr.
Générale, p. 549; 1910.)
PAJRESSE [peeress, de peer = v. fr.
fier, et suff. ess, d'orig. française].
S. f. - En Angleterre, femme d'un
pair, ou qui possède une pairie.
Les dames pairesses mirent leors oor»-
BBta. {Observât, faites par un Voyag, en
Anglet,, p. 89; 1698.) Qoand il s'agit de
loger on Pair ou une Patresse du royanme,
pour quelque crime capital, le Roi fait on
Grand Sénescliai. (Mibgb, Etat de la Gr.-
Bretagne, ii, 443 ; 1709.) Cette femme est
Jane Talbot, ma oonsine,... comtesse de
Waterford, pairesse d'Angleterre. (Hugo.
Marie Tudor, u, 7; 1938.) - Agad., 1835.
PALACE [palace » fr. palais, lat. pa-
latium].
S. m. - Nom générique des grands et
luxueux hôtels modernes, fréquentés
surtout par la riche clientèle étrangère.
On se rencontre à goAter dans le hall des
Palaces. (DeNion, Echo de Paris, p. 1, c.
2; 28 août 1905.) La Parisienne... se livre, A
cinq heures, au thé dn five o'olook de quel-
que « palace ». (J. Glaretie, Temps, p.
2, c 5 ; 15 nov. 1907.) Dans le site dn pn-
laoe, on aura concentré tontes les commo-
dités, toutes les intensités delà vie moderne.
(M. Prévost, Magasin Pitt., p. 332, c-
1; nov. 1910.)
PAULTIAL [palatial=lat. palaHum].
Acy. -Qui aies apparences d'un palais.
Blé regarda un instant la fafade [de l'hô-
tel], solennelle et palatiaJa (P. Bourgbt,
Eau Profonde, p. 96; 1909.) La blblio-
théqne Carnegie est pa]atiale»(ADAM, Vues
d'Amer., p. 65; 1906.)
PAUB-ALB [pale = V. fr. pale, pâle ;
et aie s v. scand. Ôl, ado],
S. c. m. -Bière blonde anglaise.
Bonne viande et pommes de terre, BaMS'g
pale aie et aberry. (R. des Deux-Mondes,
V, 93; 1856.) A quatre heures pain grillé et
thé, le soir pal» aie et pain grillé. (HuGO,
Homme qui rit, i, 325; 1869.) Après avoir
luaché avec do paie-aie chei on luif anglais.
(VoouÉ, R. des Deux-Mondes, i, 332;
1875.)
PALLADIUM [palladium, nom donné
par WoUaston, en 1803, à un nouveau
métal, d'après la planète Pallas, qui ve-
nait d*étre découverte].
S. m. - Métal blanc très ductile et
très dur.
On lui doit [A M. Cheneviz] l'analyse dn
palladium, (St- Constant, Londres et
les Angl., m, 9; 1804.) U palUdium se
dissout dans l'acide nitrique concentré.
{Ânn. du Muséum d'Hist, Nat., vii, 406;
1806.) Le palladium est soUde, blanc, dbir,
très malléable. (Thénard, Tr. de Chim,,
I, 419; 1827.) - ACAD. , 1835.
PAMPHliET [pamphlet, altér. de
Pamphilet ou Panflet, nom populaire
d'une sorte de comédie en vers latins du
xii« ou xm« s. intitulée « Pampbilus seu
de Amore ». Le nom de cette comédie,
très connue à cause d'un rôle remar-
quable de vieille entremetteuse, servit
à désigner, en Angleterre, à la fin du
xvi^ s., un court écrit satirique].
S. m. - Petit ouvrage, libelle.
Pamphlet en anglois est on papier bar-
bouillé qui n'est bon A rien. (Boullayb-le-
Gouz, Voy, et Observât,, p. 427; 1658.)
Libelles : l'Angleterre est un Pals abondant
en papiers imprimés, pam/Iefs, où chacun
prend la liberté de dire beaucoup de choses
sor les affaires de l'Etat. (Observât, faites
par un Voyag, en Anglet,, p. 280; 1698.)
Un pamphlet qui a pour titre DuUib PoUtica,
(Baylb, Lett. à des Maizeaux; !•' déc.
1705.) Pamflet (Agad., 1762.) Pamphlet
(id., 1799.) La religion fnt attaquée avec
tontes les armes, depuis le pamphlet fus-
qu'à l'in-folio. (Chateaubriand, Génie du
Christian,,!, U i%fi2.)
D. = Pamphlétaire : Celui qui écrit
des pamphlets.
Adjt. : La tléwre pamphlétaire paraît
avoir enfin atteint son terme. (/. des Arts
et de la Litt,, vin, 506; 1814.)
Ce fut un mouvement oratoire des plus
bea», quand, se loomant vars moi,... U
PANDEMONIUM
— 102 —
PARLEMENT
m'apostropha de la sorte : • VU pamphlé-
taire I » (P.-L. Courier, Pamph. des
Pamphlets, p, 3; 1824.)- Acad., 1835.
PANDEMONIUM [pandemonium,
mot créé par le poète anglais Milton,
du grec icâv (tout) et SaCfjiuv (démon).]
S. m. - Lieu de réunion des esprits
infernaux.
Une foule de martyrs qai ne tiendraient
paa dans le Pandemonium de Hilton. (Vol-
taire, Etabl. du Christ., xxi, 78; 1777.)
Mon esprit fantasque Préfère an Panthéon
le Pandémonlom. (V. Hugo, Cromwell, v,
11; 1827.) n 7 a dans le Paradis Perdu de
Hilton une belle description du Pandemo-
nium. (ACAD., 1835.)
PANNEauET [pan-cake; de pan
(poêle) = germ. panna, et cake (gâteau)
= V. isl. kaka].
S. m. - Pâtisserie légère analogue à
la crêpe.
Des pannequets, soufflés, aux amandes.
(Gr. de la Reynière, Man* des Amphi-
tryons, p. 190 ; 1808.) Frottes votre poêle
de beurre à chaque pannequet que tous
f ères. (Genlis, Maison Rustiqtie, ii, 104 ;
1810.) Panneket ou pannequet, gâteau an-
glais fait à la poêle. (Agad. Compl,, 1866.)
PANORAMA [panorama = grec icâv
(tout), et Spa{jL(x (vue). Mot inventé en
1789 par le peintre écoss. Robert Bar-
ker, créateur de ce genre de tableauxl.
S. m. - Vaste tableau circulaire très
vivement éclairé et fixé aux murs d'une
rotonde, au centre de laquelle se trouve
le spectateur.
Le nom de Panorama que H. Barker a
donné à son invention est composé de deux
mots grecs qui signifient, vue de la totalité,
vue de l'ensemble. (Vincent, Regnault,
DuFOURNY, Mém» de la Classe des fî.-
Arts de Vlnst., v, 56; 26 fnict. an VIII.)
C'est sous la direction de Fulton qu'a été
exécuté le premier Panorama, qu'on ait vu
à Paris; il représente la vue de cette im-
mense cité. [Monit,, p. 26; 8 vend, an
IX.) Les panoramas procurent une illusion
extraordinaire. (Agad., 1878.)
Fig. : Je vis alors passer devant moi,
comme dans un panorama inunense, les
lacs, les montagnes vertes, les pâturages.
(G. Sand, Lett, d'un Voyageur, i, 1er
mai 1834.)
D. = Panoramique : Qui produit le
même effet qu*un panorama; qui se
rapporte à Tart des panoramas.
Vue panoramique. (Agad. CompL, 1866.)
S. m. - Appareil photographique tour-
nant pour prendre des vues d'ensemble :
Un panoramique à pellicule et à objectif ro-
tateur. (Gharcot-Pléneau ; Français au
PôfeSud, p. 461;1906.)
PANTHÉISTE [pantheist = grec icôtv
(tout), et ôedç (Dieu); mot créé par le
philosophe angl. John Toland, en 1705.]
S. m. — Partisan du système philo-
sophique'qui admet pour Dieu l'univer-
salité des êtres.
Le ridicule d'un Panthéiste, qui étant lui-
même partie du Tout qu'il adore, exerce
envers ce Tout quelque acte de Religion. (E.
Benoist, Remarques Crit, p. 256, 1712.)
Schelling s'approche beaucoup, on ne san-
roit le nier, des philosophes appelés pan-
théistes. (De Staël, De l'Allemagne, ni,
113]; 1814.)
Adject. — Doctrine panthéiste. (Acad.,
1878.)
D. = Panthéisme : Rien ne s'accorde
mieux avec le Panthéisme que l'Idolâtrie.
(E. Benoist, Remarques Crit., p. 257;
1712.) - Agad., 1835.
PAQUEBOT [packet-boat; de packet
(paquet, s,-e. de lettres) : = v. fp. pac-
quel, et boat = ang.-sax. bât.]
S. m. - Navire destiné au transport
des lettres et des passagers.
Paquebouc. (Gleirac, T, de Marine »
p. 35; 1634.) Paquet-bot est le nom d'un
Vaisseau, qui sert au passage de Calais à
Douvre. (Desroghes, Dict. des T. de Ma-
rine; 1687.) Râteau qui porte le paquet,
Paque-bôt. (G. Miegb; 1679.) Paquebot ou
paquebouc. (Furetière; 1690.) Le paquet-
bot est arrivé. (Agad.; 1718.) Paquet-bot
et paquebot. (Agad. ; 1798.) On voit affichée
l'annonce du départ du paquebot de la terre
de Diémen. (Ghateaubriand, Voy. en
Amér.,Yi,W; 1827.)
REH. — Au siècle dernier, quelques
auteurs, et en particulier V. Hugo {Trav,
de la Mer, i, 19), ont employé le mot
(( packet », pour packet-boat. Mais cette
expression parait tout à fait tombée en
désuétude.
PARLEMENT [parliament = v. fr.
parlement, qui eut d'abord le sens de
discours : « Ne pois a vus tenir lung
PARLEMENT
, s
— 103 —
PAYER
parlement ». (Chans, de Roland, 2836;
xi<> s.)- Le Parlement anglais fut institué
par la Grande Charte ; composé d'abord
des députés du clergé et de la noblesse,
il admit bientôt, en 1265, sous Henri III,
la représentation des Communes].
S. m. - Nom donné, sur le continent,
à l'imitation de l'Angleterre, aux deux
Chambres législatives, et parfois à la
seule Chambre des députés.
(Parlement d'Angleterre.) - Lors fit Ini
roy, sachez pur voir, assembler son grant
Parlement. (Chandos, Prince Noir, 546;
vers 1386.) Son parlement, tenoz à West-
mlnter {Lettr. de Rois, ii, 393; Acte du
2 déc. 1421.) Le Parlement qulVanlt autant
comme les trois estats. (Comines, Mém.,
IV, 1 ; 1524.) n favt qae le Parlement aa-
Uiorlse tontes les levées des deniers. (Sor-
biers, Relut, d'un Voy. en Anglet., p.
114; 1666.) Le Roy d'Angleterre ayant con-
voqué son Parlement. (Acad., 1694.) Ce
qu'on appelle parlement en France est le
bano du roi, ainsi que ce qu'on nomme par^
iement en Angleterre représente nos états
généraux. (Voltaire, Lett. à M. de la
Chalotais; 11 juill. 1763.)
Nos chambres offrent... deux sections
d'un seul et même corps, qu'on pourroit
aussi appeler parlement, et qui reçoit effec-
tivement ce nom dans le langage des cham-
lires. (Lamennais, De la Religion, p. 26 ;
-1825.) L'omnipotence du Parlement. (Acad.,
1835.)
D. = Parlementaire : Adj. - Qui a
rapport aux assemblées législatives. —
Subst. - Un membre du parlement (Sé-
nat ou Chambre des députés).
Outre le droit coûtumier... nous avons les
IiOiz Parlementairea. (Miege, État Nouv.
de Gr. Rretagne, Ail; 1708.) Exercés de
bonne heure dans les salles parlementairea
à ce genre d'escrime, les orateurs anglais
aoquierrent asses de facilité pour ferrail-
ler... presque sans préparation sur tous les
sujets. (Linouet, Ann. Polit., p. 140;
mars 1780.) Le bill du 18 avril 1785, en
faveur d'une réforme parlementaire. (Cha-
teaubriand, Ess. sur les Révol., i, 366;
1797.) Dsages, formes parlementâmes.
(Acad., 1798.)
REM. — Parlementaire a fait naître
tt antiparlementaire » : Les reporters
antiparlementaires publient des articles de
cannibales (M. Barrés, Leurs Figures,
p. 58; 1902), et « parlementairement » :
Le roi trouvoit que plusieurs choses auroient
été faites parlementairement. (De Mais-
TRE, Du Pape, i, 36; 1830.)
D. = Parlementarisme : Régime par-
lementaire.
Le vent est au parlementarisme. (Méri-
' MÉE, Lett. à Panizzi, 22 mai 1869.
PARTENAIRE, PARTNER [partner ;
d'abord « parcener », du v. fr. parço-
nier ou par soner, co-partageant].
S. m. ou f. - Associé, associée. || Per-
sonne avec laquelle on joue (aux cartes
principalement). || Danseur, danseuse.
n y a vingt -quatre danseurs et vingt-
quatre danseuses... Chaque femme a son
partner. (Du Deffand, Lett. à H. Wal-
pole, 23 janv. 1767.) La Sagane... étoit
malheureusement ma partner [au whist].
[Quinzaine Angl., p. 25; 1777.) Poète
d'un opéra, fe dirais A mon partenaire : Ami,
vous êtes musicien, traduises ce poème en
musique. (Beaumarchais, Œuvres, ii,
494; 1784.) Vous serez mon partenaire, ma
partenaire. (Acad., 1835.) Les Américaines
savent bien que le inariage est une associa-
tion où leur partner demandera, lui aussi,
qu'elles apportent de l'argent. (Bourget,
Outre-Mer, ii, 168; 1895.)
PARTY [party=fr. partie, du v. fr.
partir, diviser].
S. £ - Groupe, société, réunion d'a-
mis. Quelques auteurs écrivent, à la
française, une « partie ».
Notre party était assez curieuse : il y avait
quatre nations représentées. (Mérimée,
Lett. à une Inconnue, i, 3; éd. 1874.) n
faut pourtant l'organiser notre fameuse
party? n est déjà quatre heures. (J. Cla-
retie. Américaine, p. 277; 1892.)Déjàla
chaloupe électrique commence à se charger
de passagers qui regagnent le débarcadère.
Toute la partie réunie sur le bateau va se
disperser. (Bourget, Outre-Mer, i, 89;
1895.)
PAYER [to pay = fr. payer],
V. n. - Dans le sens de rapporter un
bénéfice, est un anglicisme.
L'esprit anglais : « Ne fais que ce qui
paie, » est tout entier dans Stephenson. (C
jR. de la Soc. des Ing. Civils, p. 412;
1859.) Le fermier voudrait vivre, et que la
terre payAt. (Bourget, Outre-Mer, ii, 3 :
PÉDESTRIAN
— 104 —
PÉNICHE
1895.) L'affair* «st bonne, dtt le ftnaaoier;
elle paiera. (VoouÉ, Maitre de la Mer,
p. 149; 1903.)
PÉDESTRIAN, PÉDE8TRIEN =
ENNE [pedestrian = lat. pedester].
S. m. ou f. - Celui, celle qui se livre
au sport de la marche.
Lee coups de poing de boienrt, les exploits
des pédeëtriaos. (/. des Haras, p. 85 ; 1 828 .)
Un oélAbre pédestiien a parcoom 88 milles
par )oar, et pendant aix jours de sotte. (Ma-
LOT, Vie Mod, en Anglet,, p. 123; 1892.)
Cette pédeetrienne avait nue vingtaine d'an-
nées, des formes admirables. (Esquiros,
V Anglet. et la Vie Angl., rsr, 95 ; 1869.)
PÊDESTRIANISBKE [pedestrianism ;
de pedestrian, et suff. ism],
S. m. - Le sport de la marche, ou de
la course à pied.
Le pedestrianism est une latte entre deux
ou plusieurs marcheurs hors ligne. (Ker-
viGAN, Angl. à Paris, p. 52; 1866.) Il est
peu d'exercices qui aient, an point de vue
physiologique, de valeur égale au pédestria-
nisme. (Saint-Clair, Exercices en Plein
.^ir, p. 209; 1889.)
PEDIGREE [pedigree = altér. du v. fr .
piédegrue. A Torigine» marque compo-
sée de trois petits traits rectilignes dont
on se servait sur les registres officiels,
en Anglet., pour indiquer les degrés
ou les ramifications d'une généalogie].
S. m. - T. de sport et d'élevage : Pa-
piers, titres établissant régulièrement
Tascendance d'un animal (cheval, chien,
bœuf, etc.) de race pure.
L'un des buts du Slud Book... est la reo-
tifioation de tontes les inexactitudes qui peu-
vent exister dans les pedigrees. (/. des Ha-
ras, II, 116; 1828.) Après le pedigree» on.
généalogie de chaque étalon, on indique...
le nom du propriétalra actuel. {Stud Book
Franc., i, p. iv; 1838.) L'une de ses chien-
nes nommée Hame lut un modèle, et son
nom figure dans presque tons les pedigree
actuels. (LussiGNY, Setter Angl., p. 22 ;
1909.)
Fig. : Républicains qui possèdent un pe-
digree aussi pur que s'ils devaient courir en
plat devant les tribunes de tous les Parle-
ments d'Europe. (Fr. Masson, Gaulois,
p.l, c.3;29nov. 1910.)
PEERAGE [peerage; de peer=v. fr.
per, pair, et suff. fr. âge].
S. m. - Pairie ; nobiliaire de la haute
aristocratie britannique.
Brillante f onle dont les noms hlstoriqaes
se trouvent aveo leurs armoiries an livre da
Peerage. (Th. Gautier, Beaux-Arts en
Europe, i, 48 ; 1865.) L'Amérloaine a déddé
avec elle-même que son nom serait inscrit
dans le livre d'or du peerage anglais.
(Bourget, Outre-Mer, i, 124; 1895.)
PEMMTCAN [pemmican = dial. ind.
nord-américain pimecan, pimikkan].
S. m. - Préparation de viande très
nutritive sous un petit volume.
Le pemmican contient une énorme ma-
tière nutritive comparativement à son petiit
volume. (ËDOAR Poe, Hist. Extraord.,
trad. Baudelaire, p. 156; 1856.) Du pem-
mican, quelques blsoults. (J. Verne, Cap.
Hatteras, p. 31 ; 1866.) n fit venir de Mar-
seille tonte une cargaison de conserves ali-
mentaires, du penunlcan en tablettes pour
faire dn bouillon. (Daudet, Tartarin de
Tarascon, p. 69; 1872.)
PENCE (Cf. Penny).
PENCIL [pencil = v. fr. pincel, pin-
ceau].
S. m. - Pinceau ou crayon spécial
pour le maquillage.
Son regard noyé dans les langueurs «rtl-
ficielles, mais séductrioes, du pensil japonais.
(Droz, Monsieur, Madame et Bébé, p. 79 ;
1866.) Ses onguents, ses pencUs qu'elle
promenait lentement en caresse snr son cou
de statue. (Daudet, Evangéliste, p. 276;
1883.)
PïânGHE [pinnace := fr. pinasse. -
A noter les singulières transformations
subies par le mot français pinasse, qui
fut d'abord, au xv« et au ivi* s., espi-
nasse; puis pinasse, pinace (xvu« s.), et
nous revient au xjx^ s., sous forme de
péniche, après nous avoir été emprunté
par les Anglais].
S. f. - Primitivement, canot armé ; auj.
embarcation légère à voile, ou chaland.
Les péniches sont des canots armés.
(AcAD., 1835.) Des mariniers, dans leurs pé-
niches, cinglent vers le Croiflio. (Pitre-Ghe-
VALiER, Donatien, p. 10; 1838.) J'couch'
quéqu'fois dans des péniches. (Richbpin,
Chanson des Gu£ux, p. 167; 1881.)
D. = Pénighard : Celui qui conduit
une péniche.
Les pénicbardB ont intérêt à traiter avec
PENNY
— 105 —
PICKLES
des entrepreneurs. (Tour du Monde, p.
367; nov. 1904.)
PENNY [penay = ang.-sax. penm^^
penig].
S. m. - Monnaie anglaise de bronze
valant le i2^ du shilling (environ fr. 10).
Au pluriel pence.
le denier vanlt neuf tournois de France on
environ, et est appelle nn pexii. (Perlin,
Descript. des Roy. d'Anglet. et d'Ecosse,
p. 19; 1658.) n y 0, pour ohaqae vaisseau,
nn maistre cbarpentler, qni est payé par
jonr à raison de 50 penoe. (Seignelay,
Mém. concernant la Marine d'Anglet.,
4671.) La pièce de doue pennée s'appelle
srJiillIng. {EncycL, 1765.) Sa mère lai ache-
tait trois chemises de toile, à six penoe
l'aune. (Hugo, Shakespeare, p. 19; 1864.)
La totalité du prix des terres, sans la dédno-
tlon d'un seul penny, devait être versée au
fonds d'immigration. (Leroy -Beaulieu,
Colonisation, i*«T^B,ri.f u, ch. vu; 1882.)
PERFORMANCE [performance :s= V.
fp. parformance, perfourmance, deper-
fourmer, accomplir].
S. f. - Ensemble des épreuves spor-
tives subies avec succès par un cheval
de course. D'une manière générale,
toute espèce d'exploit sportif.
Flytng Chtiden fit œs nobles I>ertbr-
mancea que vous saves... rendant douse
livres à son adversaire et le distançant d'un
quart de mille. (/. des Haras, xxiii, 191 ;
1838.) C'est aux propriétaires des chevaux...
à connaître le poids du règlement, sntvant
l'Age et les performances des animaux-
(Blai^chs, Dict. Gén, d'Administ., art.
Haras, p. 980; 1849.) Quelques notables
porformanoes de cycliste amateur avaient as-
suré à ce cadet une royauté parisienne. (Her-
MANT, Frisson de Paris, p. 214; 1895.)
BEM. — V. Hugo a plusieurs fois em-
ployé ce mot dans le sens de « specta-
cle » : Ursus possédait... une pean d'oors
dont il se couvrait les Jours de grande per-
formance. {Homme qui rit, i, 15; 1869.)
PERFORMER [performer , du verbe to
perform = v. fr. per fourmer, et suff. er].
S. m. T Performer : cheval dont les
performances sont connues. (Pearson,
Dict. du Sport Franc., p. 490; 1872.) An
pesage, un bon cheval s'appelle un excellent
■ performer ■. (Laffon, Monde des Cour-
ses, p. 359; 1896.) Beaucoup de nos bons
performers s'en iront, |e le crains, aux pays
qui nons ont déjà enlevé les Baxole, les Tom
AUen. (France Cheval., p. 2, c. 1 ; 11 fév.
1899.)
PIBROCH [pibroch = gaél. piobai-
reachd, art de jouer de la cornemuse,
piob].
S. m. - Cornemuse écossaise; air
joué sur cette cornemuse.
ftuatre cornemuses écossaises r^ondirent
aux trompettes et aux clairons par un pibroch
montagnard. (Dumas, Comtesse de Salis-
àury. II, 303; 1839.) Le loueur de corne-
muse,... son pibroch sous le bras, jouait les
airs de la montagne. (Hugo, Misérables,
u, 56; 1862.) - AcAD., CompL, 1866.
PIGGALILIJ [piccalilli = peut-ôtre
dérivé de pickles, q. v.].
S. ra. - Pickles préparés à la mode
des Indes anglaises.
Olives, variantes et piccaliUy. (R. des
Vins, p. 18, c. 3; 1877.) Piccamu, girkins
(cornichons). (Gourmei^ p. 10; 4 déc. 1894.)
En vain [l'anteur] prodigne-t-il les oondi-
ments les plus variés et les piccaUUa les pins
anglo-saxons. (Blavinhac, République
Franc., p. 3, c. 5; 28 avril 1905.)
PIGKLER [to pickle (mariner), de pic-
kle =prob. holl. pekel, saumure].
V. a. "Technol. : Faire subir aux peaux
un tannage artificiel à Taeide.
Les tanneurs importent aussi des peaux de
montons, picJtled. (Mon. Off. du Com-
merce, p. 322, 1*^ sem. 1894.) Les peaux
de ehèvre pieklées de l'Inde attirent en ce
moment l'attention des fabricants de maro-
quin. [Halle aux Cuirs, p. 100, c. 2 ; 1901.)
La méthode actuelle pour les petites peaux
consiste A les pickler au moyen d'acide sul-
furique et de sel commun. (R. de Chim.
Indust., p. 351 ; déc. 1904.)
REM. — Ce procédé de tannage a donné
naissance Siamois picklage, dépicklage
et pickleur, que l'on rencontre assez
fréquemment dans les publications spé-
ciales.
PICKLES [pickles = prob. du holl.
pekel, saumure].
S. m. pi. - Conserves au vinaigre ser-
vant de condiment.
n est monstrueux que deux Anglaises...
soient réduites A manger leur réti sans
moutarde et sans plcklea. (àbout, Roi des
Montagnes, p. 1^; 1857.) Les clientes
PICKPOCKET
106 —
PLAID
parcourent les rues ménagées entre les bol-
tas de consenres, les saos de haricots,... les
cbapelets de Jambons et les bocaux de pic-
kles. (Adam, Vuesd'Amér.yp. 379; 4906.]
PICKPOCKET [pickpocket, de to
pick (cueillir, enlever) = ang.-sax. py-
can, teut. picken; et pocket (poche) =
V. fr. poque, pouquette, pokete].
S. m. - Voleur à la tire, filou.
Les picks-pockets qae Londres... pour-
suit cependant avec assez d'activité. (Chan-
TREAU, Voy. dans les Trois Royaumes,
II, 30, 1792.) Le gain des pickpockets et
des mendiants, est bien aa-dessons de ce
que l'on pense généralement. (Ledru-
RoLLiN, Décadence de VAnglet., i, 352;
1850.) Les matelots anglais... parlent un
argot aussi bien que les pickpockets de
Londres. (Nisard, Curiosités de l'Etym.
Franc., p. 37; 1863.) Ahl vagabond avec
ta vagabonde, malicieux pick-pocket,... tu
circules dans les rues passé le couvre-feu I
(Hugo, Homme qui rit, i, 256; 1869.)
PŒ [pie = peut-être fr. pie, lat. pica,
par anal, de bigarrure?].
S. m. - Pâté anglais.
Un fameux pâté, qu'on appelle pâté de
Noél (Cbristmas'pie). (Observât, faites
par un Voy. en Anglet., p. 322; 1698.) Un
second service de pâtisseries, comprises
toutes sons ces deux dénominations, pjres
et poyvdings. (Chastellux, Voy, dans
VAmér. Sept., i, 108; 1786.) Le pudding,
les pies aux pigeons. (Chapus, Sport, p.
4, c. 3; 12 oct. 1854.) H°^« Glategny plon-
geait dans le pie froid à la viande un cou-
teau, démesurément long. (A. Hermant,
Eddy et Paddy, p. 17; 1895.)
PIER [pier = peut-être du vieux
franc, dialectal pire, piere, estacade].
S. m. - Jetée, appontement ; jetée-
promenade.
Vous entendez parler [aux Iles Normandes]
de promenades sur le pier. (Le Héricher,
Hist. et Gloss. du Normand, i, 439;
1862.) Un fiacre... nous conduisit en un
quart d'heure au « pier » de l'Hudson. (J.
Verne, Ville Flottante, p. 173; 1871.)
L'interminable pier où l'on Joue delà musique
anglaise. (RoD, Lilith, p. 4; 1886.) Sur le
pier, nous attendons le bateau d'Albany qui
fait escale â West Point. (Coubertin, Uni-
versités Transat., p, 61 ; 1890.)
PING-PONG [ping-pong = onoma-
topée, bruit des balles frappées par la
raquette].
S. c. m. - Tennis de salon pouvant
se jouer sur une table.
Quand on ne joue pas au ping-pong, au
squach, à la roulette, on %ent très vite naî-
tre l'ennui. (Huret, De N.-York à la
Nouv. -Orléans,^. 191; 1904.)
PIPE-LINE [pipe (tuyau) = bas-lat.
pipa, et Une (ligne) = lat. linea].
S. c. f. - Canalisation spéciale pour
l'adduction du pétrole ( ang.-américa-
nisme).
Le produit [des mines de pétrole] est di-
rigé, au moyen de tuyaux en fer, dans des
réservoirs en tôle,... propriété des pipe
Unes companies. (Lami, D. de Vlndust.^
art. Pétrole, p. 218; 1887.) L'huUe brute
arrive de Lima par pipe -Unes. (Riche>-
RoMME, Ann. des Mines, v, 79 ; 1894.)
Des compagnies transportent les huiles aux
grandes raffineries et aux ports d'embar-
quement d'Europe par des pipe-lines dont
la longueur totale dépasse 8.000 milles.
(Monit. des Pétroles, p. 181, c. 2; 1896.)
Des pipe-lines ne suffiraient pas à trans-
porter les considérables quantités d'huile.
(H. Le Roux, Wyoming, p. 263 ; 1904.)
PIPER [Cf. Bag-piper].
PITCH-PIN, PITCHPIN [pitch-pine;
de pitch (résine) = lat. pix, et pine (pin)
= lat. pinus].
S. c. m. - Pin résineux d'Amérique,
très employé dans l'ameublement et la
construction.
Le pitch-pin est résineux, sain, sans
nœuds. (Sachot, R. Britannique, p. 531;
avr. 1875.) Au fond une grande toUette de
pitchpin à dessus de marbre rouge. (Her-
MANT, Frisson de Paris, p. 22Q\ 1895.)
Leurs chambres particulières étaient en
pitchpin et fort coquettes. (P. Hervieu,
Tom et John Bred Jockeys; juin 1911.)
Des mobiliers de pitchpin et des salons en
palissandre. (Fr. Masson, Echo de Pa^
ris, p. 1, c. 3; 15 janv. 1912.)
PLAID [plaid = gaél. plaide. On a
dit Kussi plaiding, de plaid, et suff. ing].
S. m. - Etoffe épaisse et rayée dont
les Ecossais se font une sorte de man-
teau. Il Couverture de voyage.
HIST. — Serge d'Ecosse demy étroite,
blanche ou teinte, neuve ou vieille, appellée
plaidin (Tarif du 18 août 1667.) [Littré.]
PLATE-PGRME
— 107
POINTER
Ces étoffes rayées qui portent le nom de
plaids. (MiEGE, Etat Nouv, de Grande-
Bret., p. 643 ; 1708.) Le plaid est une pièce
d'étoffe de laine rase, assez semblable an
camelot, bigarrée de rayures croisées. (Si-
MOND, Voy. d*ùn Franc, en Anglet., i,
422; 1816.) Les hommes, les femmes, les
enfants s'y drapent à l'envi de leurs larges
plaida. (Gh. Nodier, Prom. aux Mont.
d'Ecosse, p. 291; 1821.) - Acad., 1835. -
Des paysans et des seigneurs, le plaid sur
l'épaule , chantaient tous ensemble. (Flau-
bert, Mad. Bovary, p. 314 ; 1857.)
PLATE -FORME [platform = fr.
plate-forme].
S. c. f. - Dans le sens de programme
politique, est un anglo-américanisme.
Ce n'est qu'en se plaçant sur cette plate^
tormCt pour employer le langage parlemen-
taire américain, qu'on peut espérer d'être
président l'année prochaine. (Ampère, Pro-
men. en Amer., ii, 56 ; 1865.) Représen-
tant du grand parti démocratique,... Je dois
conformer ma conduite à cette plate-forme.
(De Mazade, R. des Deux-Mondes, vi,
228; 1856.) Cette tendance [militaire des
Etats-Unis] n'est encore affichée dans le
programme d'aucun parti, et celui dans la
plate-forme duquel elle figurerait ne ferait
que se compromettre. (Haussonville, A
Trav. les Et. -Unis, p. 208; 1883.)
PLAT [play, pour « may I play? »
puis-je jouer? du verbe to play = v.
diDgl.plegan].
Loc. - Au jeu de tennis, signifie que
l'on va lancer la balle et qu'il faut se
tenir prêt (« ready », q, v.) à la rece-
voir.
Je sens que nous allons gagner. Allons I
Playf (G. MouREY, Lawn-Tennis, p. 16;
1891.) Playl cria une voix fraîche et virile,
an tennis de la pelouse. (Daudet, Petite
Paroisse, p. 186; 1895.) Play! -Balle sus-
pendue, raquette prête, Hélène de Josserant,
dans une Jolie inclinaison, attendait, pour
servir, l'accord de son lanceur. (Margue-
RiTTE, Le Prisme, p. 45; 1905.)
PliEASE [please,pour « if you please » ,
s'il vous plaît, = V. fr. plesir].
Loc. - S'il vous plaît.
Mistress Montgomery,un peu plus de odté,
please I- Bien. {CiaketiEj Américaine, p.
373; 1892.) n devrait t'envoyer du per-
dreau? ^ Pourquoi pas? et du vin I — Ri-
chelieu, du Bourgogne, iïyou please ? (Ros-
tand, Cyrano, iv, 3; 1897.)
PLIOCÈNE [pliocène = grec icXei'uv,
plus, et xaivdç, récent].
Adj. et subst. - Nom donné, en 1833,
par le géologue anglais Lyell, à l'étage
supérieur de l'époque tertiaire.
Sir Charles Lyell a séparé l'époque ter-
tiaire en trois divisions : l'âge éocéne,...
l'&ge miocène ou intermédiaire, et l'âge
pliooéne ou plus récent que les deux autres.
(EsQuiRos, jR. des Deux-Mondes, xi, 401 ;
1857.) Lyell a depuis longtemps divisé l'ère
tertiaire en trois périodes, dites éocéne,
miocène et pliocène. (Lapparent, Tr. de
Géol., p. 1482; 1906.)
PliUM-CAKE [plum (raisin sec) =a
ang.-sax. plume, lat. pruna; et cake
(gâteau) = prob. du v. isl. kaka].
S. c. m. - Gâteau aux raisins de Go-
linthe.
Si la Grèce cessait de produhre ces pré-
cieux petits grains noirs, il n'y aurait plus
ni plum-puddings ni plum-cakes. (About,
Grèce Contemp., p. 124; 1854.) Le plum-
cake que mes nièces trouvent très commode
pour emporter comme dessert, dans les
parties de plaisir. (Fulbert-Dumonteil,
Art du Bien Manger, p. 672; 1901.)
PLUM-PUDDINQ [plum (raisin sec),
et pudding, q. v.].
S. c. m. - Espèce de gâteau anglais
composé principalement de farine, de
graisse, de raisins de Gorinthe et d'é-
pices variées.
Un gros rost-beef que le beurre assai-
sonne, Des plum-puddings. (Voltaire,
Pucelle, ch. xiv, 1756.) La grosse pièce
de bœuf rôti... suivie du massif pium-pud-
ding. (Une Année à Londres, p. 1 ; 1819.)
Le pilaw sacramentel, mets national comme. . .
le plum-pudding anglais. (Th. Gautier,
Constantinople, p. 192; 1853.) On assai-
sonne souvent le plum*pudding avec du vin
de Madère ou du rhum. (Acad., Compl.;
1866.) -Acad., 1878.
POINTER [pointer, du verbe to point
(pointer, montrer) = fr. point, pointer,
et suff. er].
S. m. - Ghien d'arrêt anglais.
Cette espèce de chien de chasse anglais,
nommé spanisb pointer. (Maoendie, C. R.
de VAcad. des Sciences, p. 171 ; 1834.)
Deuzépagnenls et deux pointers. (Th. G
POKER
- 108 -
PONDAGE
TiBR, Caprices et Zigzags, p. 287 ; 1S52.)
Une deml-donialne de mâtliu ot da pointen
qM do pftOTTM diables de nlneors m'avalent
cédés à grand prix. {Tour du Monde, p.
184; 2« sem. 1860.) Le pointa* a été fait
aYW on ehlen d'aitét à poil ras, on braque
français peut-être, et m léfrler anglais. (Du
Ghaillou, Chien de Chasse,p.^; 1867.)
!• - POKER [poker, de to poke (atti-
ser) = germ. poken, et suffixe er],
S. m. - Tisonni».
Frottes A pinsiears reprises l'algnllle à
oondre tont de son long syso l'eatrémité de
la plneette on dn poJcer. (Babinst, R,
des Deux-Mondes, xi, 599; 1857.) anaad
nne fantaisie d'antorité loi prenait, elle [la
Kelne Anne} appelait eela : donner le oonp
de poker. (Huoo, Homme qui rit, x, 328 ;
1869.)
II* - VOKSSR [poker, orig. douteuse,
peut-être germanique].
S. m. - Jeu de cartes anaiogue à la
bouillotte (anglo-américanisme).
La boolllotte, le p(Aer, le baccarat, ont
été tonr A Jour les Jeoz A la a^ode. (La Bt-
DOixiÈRE, Hist, de la Mode, p. 7 ; 1858.)
La Bourse ressemble au ptfker. Quand on est
asses béte pour demander l'avlB de son ad-
▼ersaire, il a bien raison de bluffer. (BouB-
OBT, IdyUe Tragique, p. 203, 1896.)
D. = PoKERiSTE : Les pokeristes pro-
longent leurs parties la nntt entière. (BouR-
GET, Outre-Mer, i, 17; 1896.)
POUGEMAN [policeman; de police
:= fr. police, et man = teut. man],
S. m. - Agent de police.
Les protestataires furent arrêtés par les
polioemen, et conduits A la Statlon-Honse
du quartier. {Débats, p. 2, c. 4 ; 31 juill.
1839.) Les polioemen... se promènent d'un
air tranquille et pbllosopbique. (Th. Gau-
tier, Zigzags, p. 181; 1845.) Le poilce-
man m'engage A ne pas entrer dans cer-
taines allées. (Taine, Notes sur VAnglet,,
p. 37; 1872.)
POLITICIEN [politician, de politic
= fr. politique, et suff. tan].
S. m. - Celui qui fait de la politique,
— ou qui en vit (ang.-américanisme).
La prochaine malle de Rew-Tork est
attendue avec une impatience ardente par
nos poiiticjans. (Andsrson, J. des Chem.
de Fer, p. 260, c.3; 1865.) D est Jeune,
actif, avocat de talent; — poiiUdea distin-
gué. (Sardou, Oncle Sam, n, 6; 1873.)
Les Joumanx sont rempUs des détails d'un
procès tntenfté par une |eune fille A un des
poUticieas les plus respectés des Etats-OWs.
(BouRGET, Otire-Mw, ii, 116; 1895.)
POIX [poil = hoÙ. polie, bas - ail.
polie, tête].
S. m. - Scrutin, en Angleterre.
a la pmraliU [des voix] n'est point asaes
aunrquée, on a recours au PoU. (Gotbr,
Nouv. Observ. sur VAnglet., p. 126;
177B.) Les baraques dn poil peurent sertir
A la fois A plusieurs paroisses. (LsFkvRB-
PoNTAUS, Jl. des Deux-MoTuies, ix, 390;
1857.) Demander le poU. (Acau., 1878.)
Le résultat du poil sera eonsldéré comme
étant la résolution de l'assemblée A laqnello
le poU aura été demandé. (/. Off., p. 910,
c.3; 19 sept. 1910.)
POLO [polo =3 dial. balti polo, thibé-
tain pulu. Introduit d'abord à Galentta,
puis dans le Penjab, ce jeu, d*orig. orien-
tale, fut importé en Anglet. vers 1871].
S. m. - 1« Sorte de jeu de mail à
cheval.
Lawn-tennis, polo, danse, obarades et co-
médies, il était prêt A tout. (Halévy,
Abbé Constantin, p. 193; 1882.) n mo
donne... lea résultats des matches de pofa»
oA sont engagées mes deux sorars. (VoouÉ,
Morts gui Parlent, p. 121 ; 1899.)
2® - Petite coiffure ronde portée par
les joueurs de polo ou d'autres sports.
Affublé d'un dobnan rouge et coiffé d'un
bonnet de polo. (Hbrmant, Frisson de
Paris, p. 93; 1895.) Coiffés de « polos » A
la dernière mode. (De Goubertin, Nature,
p. 363, c. 1; mai 1897.)
D. = PousTB : Le Polo-Onb a ouvert
ses portes aux mères, femmes, sœurs ai
foies non mariées do MM. les poUstes. (///•
Parisien, p. 6; juin 1906.)
PONDAGE [poundage; de pound
(livre angl.) » lat. pondo, et suff. âge]*
S. m. - Droit d'entrée et de sortie
levé autrefois, en Angleterre, sur le
poids des marchandises.
Seront obliges de payer les droits de
Tonnage et Pondage depuis le 1^ Jour de
Juillet 1643. (Laurens, Subside accordé
au Roy, p. 10; 1656.) COiarles II affranchit
des droits imposés par l'acte de tonnage et
de poundage, l'entrée du poisson péché par
des Angiois. {Ess, sur VEtat du Comm.
PONEY
— 109 —
POUDINGUE
d'Anglet,, i, 105; 1755.) Le pondage, droit
de 12 den. par livre. (Mém, sur VAdmin,
des Finances de VAngkt., p. xvm ; 1768.)
- ACAD., 1835.
PONET [pony =prob. v. fr. poulenetf
petit poulain, b.-lat. puUanus. Le mot
remonte en angl. au milieu du xvn* s.]
S. m. - Cheval de petite race.
n n'y a qu'à venir les essayer [les ohe-
▼anz], oe sont des fines comme il nons les
faut, des poneys, comme on dit à Londres.
(Lamartine, Lett. au C<« de Virieu;
20 avr. 1824.) Le poney m'attendait, seUé,
bridé. (Th. Pavib, Souvenirs AtlanU, II,
170; 1883.) Chars à bancs irlandais traînés
parmi on plasteurs ponies. (Th. Gautier,
Caprices et Zigzags, p. 213 ; 1852.) Tons
deux montés snr d'excellents poneys. (G.
Sand, Jean de la Roche, p. 43; 1860.)
- ACAD., 1878.
BEM. — Sons le nom de double poney, on
désigne un cheval de petite taille ayant
environ li^,40... de hantear an garrot.
{Guide du Carrossier, p. 90, c. 2; 1875.)
D. = PoNETTE : Femelle du poney.
Tliérésia, ponette de par sang. (/. des
Haras, m, 25; 1829.) La ponette oorse
qui traîne d'ordinaire si lestement le panier
A deux rones. (Bourgbt, L'Aveu, i; i902.)
PONET-GHAI8B [poney, et chaise
= fr. chaise],
S. c. m. - Petite voiture traînée par
un poney.
Unphaèton, nn poney-chaise. {Sport, p. 3,
c. 1 ; 11 janv. 1860.) Les Jeones personnes
émancipées viemMnt j^rendre ces Pooej-
chMiaea qu'elles oondnisent elles-mêmes.
(Max. du Camp, Paris, i, 227; 1869.)
POOli [pool = f r. poule, t. de jeu
(anglo-américanisme)].
S. m. - Arrangement par lequel des
industriels conviennent de verser dans
une caisse commune les bénéfices de
leurs exploitations.
Les ocmpagaies propriétaires des dodu
et élévateurs... avaient formé avec les C^
de Chemins de fer m pooi qui les mit à
mémo de monopoliser complètement le com-
merce des blés. (Jannet, Et.-Unis Con-
temp., II, 161 ; 1889.) Les poolM sont em-
ployés de préférence par les compagnies de
chemin de fer et de navigation. (Babled,
Syndicats de Product., p. 49; 1892.)
H'opposent-ils pas [les capitalistes] anx
Ugoes ouvrières des lignes aussi latransl-
geanUs sons les Utres divers... de Pools,
de Trosts ? (Bourgbt, Outre-Mer, i, 312 ;
1895.)
PORTER [porter, pour « porter's aie »,
probablement parce que cette bière était
bue par les portera (portefaix) = v. fr.
portere, porteeur].
S. m. — Bière forte d'Angleterre.
D' OT oe l l ms vins, du penche, du porter.
(YouNO, Arithmét, Polit., trad. Pre-
viUe, I, 333; 1775.) L'espèce de bière
connue sons le nom de porter. {Monit.,
réimp. n, 353; 1789.) Le porter est une
toute antre liqueur qne la bière anemande.
(Stbndhal, Hist. de laPeinture en Italie,
ch. g; 1817.) Le porter prend feu comme
l'eau-de-vie. (Th. Gautier, Zigzag s ^ p.
190; 1845.) Une bouteille de porter. (Agad.,
1878.)
POST-OFFICE [post = fr. poste, et
office = fr. office, lat. officium. Cf.
Office.]
S. c. m. - Administration des Postes,
en Angleterre.
Les personnes qui voudraient se rendre
dans l'Inde par cette route auront à leur
disposition les paquebots dn post-otUce,
{Débats, p. 3, c. 3; 5 qct. 1835.) Le mo-
dèle des malles-postes, inventées par Palmer,
directeur du IVMM-Oflïce de Londres. (M.
DU Camp; Paris, i, 43; 1869.)
BEM. — Le mot postage, que l'on em-
ploie souvent dans les journaux, depuis
quelques années, pour indiquer les
courriers emportant la poste à destina-
tion des pays d'outre-mer, parait bien
être emprunté de Tanglais.
POTASSIUM [potassium ; de potass
= fr. potassCy et sufT. ium, par analogie
avec les autres métaux de même dési-
nence.]
S. m. — Corps simple, métallique,
volatil, découvert et nommé par le chi^
miste anglais H. Davy, en 1807.
Je me suis hasardé à nommer ces deux
substances nouvelles par las noms dn Potas-
sium, et de Sodium. (H. Davy, Ann. de
Chimie, t. lxviii, p. 254; 1808.) Le potas-
sium est une découverte de la chimie mo-
derne. (AcAD., 1835.)
POUPINOUE [pudding ss pour
« pudding-stone » ; cfr. Pudding].
S. m. - T. de géol. - Amalgame na-
POUND
— 110-
PROSPEGTER
turel de cailloux réunis par un ciment
pierreux; - ainsi nommé par analogie
avec le pudding, dont il a l'apparence.
On troave des poadingnes qui ont encore
plasde rapport qne les oaillouz de Rennes,
avec ceux d'Angleterre. (Guettard, Mém.
de VAcad. des Sciences, p. 153; 1763.)
Tous les poadingnes calcaires sont des
espèces de brèches. (Buffon, Minéraux,
ly 336; 1783.) Le pondlngae d'Angleterre et
d'Ecosse. (ACAD., 1798.) Les poadingnes ne
sont pas nécessairement sllloeax. (Lappa-
RENT, IV. de Géol., p. 685 ; 1908.)
POUND [pound, du lat. pondo, pour
liôra pondo, par l'ang.-sax. pund].
S. m. - Livre sterling, valant envi-
ron 25 francs . || Aussi poids de k. 450.
Le pound aver-da-polds d'Angleterre est
d'environ 7.000 grains troy. (EncycL;
1765.) Les sénateurs sont élos poar trois
ans, et doivent posséder an moins 500 poonds.
(Chastellux, Voy, dans VAmér. Sept»,
II, 182; 1786.) U Jary assigne [à Wilkes]
snr le gouvernement une Indemnité de mille
pounds. (Taine, Hist. de la LitL Angl.,
III, p. 73; 1863.) n se réconciliait tons les
soirs avec son succès excessif, en comp-
tant... combien les piles de shellings fai-
saient de pounds. (Huoo, Homme qui rit,
1, 452 ; 1869.) Pltt estimait la oonsommatlon
du thé à 13.000.000 de pounds. (F. Dumas,
Tr. de Commerce de 4786, p. 15; 1904.)
PRÉRAPHAÉLISME [pre -raphae -
lism, de pre = lat. pre» et Raphaël].
S. m. - Etude de la peinture du
temps qui a précédé Raphaël ; tendance
à imiter ce style de peinture.
Le préraphaélisme a tourné au stéréos-
cope. (BuRGER, Salons de 4864 à 4868,
I, 362.) [Littré.)
REM. — En 1851, Ruskin, un des fon-
dateurs de cette doctrine esthétique, a
publié un ouvrage intitulé : Pre-raphae-
litism.
PRÉRAPHAÉLITE [pre-raphaelite.
V. le mot précédent].
S. et adj. - Qui a rapport à la doc-
trine esthétique du préraphaélisme;
adhérent à cette doctrine.
Ce tahlean est peint dans la manière go-
thique, naïve et sèche qui caractérise la
secte des préraphaëlistes anglais. (Th.
Gautier, Beaux-Arts en Europe, i, 80;
1855.) L'exposition générale de 1855 nous
a révélé une école anglaise, déjà formée...
Les peintres de cette nouvelle école qui
obtient tous les jours plus de faveur, ont
pris ou reçu le nom de préraphaëlites. (Mé-
rimée, R, des Deux-Mondes, xi, 868;
1857.) Bouddhas laqués en contemplation
devant une vierge préraphaélite. (Vogî^é,
Morts qui Parlent, p. 48; 1899.)
PRIMING, PRIMAOE [priming, part,
prés, du verbe to prime (projeter, en-
traîner), dont Vorigine est incertaine.]
S. m. - Entrainement de l'eau par la
vapeur produite dans un générateur.
On peut toujours régler le niveau d'eau
de façon à augmenter on à diminuer la sur-
chauffe selon le priming observé. {R . Techn .
de l'Exposit,, xiii, 522; 1889.) Le sépa-
rateur d'eau et de vapeur... permet de main-
tenir un niveau d'eau très élevé dans la
chaudière, sans qu'il y ait primage. (Du
Bousquet, R, Gén. des Chem, de fer,
p. 85;févr. 1908.)
PROFEBSIONAL BEAUTT [profes-
sional = fr. profession, et suiT. a/;beauty
= v. fr. beauté, hiauté],
Loe. - Personne dont la beauté fait
en quelque sorte partie de sa profession,
telle une actrice, un modèle. || Se dit
aussi de toute espèce de très jolie femme
appartenant au monde élégant. - Cer-
tains auteurs ont transposé Texpression
en français : beauté professionnelle.
La célèbre W^ Langtry, une des « beau-
tés professionnelles » de la petite cour du
prince de Galles. (Mandat-Grancey, Chez
VOncle Sam, p. 91; 1885.) Cela m'étonne
moi-même d'être le mari de la plus Jolie
femme de la colonie américaine. Une beauté. . .
professionnelle 1 — Oui, profeasionalbeautyï
(Glaretie, Américaine, p. 19; 1892.) il
a fait figurer [dans son musée] avec leur
permission toutes les beautés profession-
nelles de sa ville. (Bourget, Outre-Mer,
i, 112; 1895.)
PROSPECTER [to prospect, du subs.
prospect = lat. prospectus],
V. n. ou a. - Chercher des gisements
miniers dans un pays non encore exploré
sous ce rapport (ang.-américanisme).
Une compagnie... s'est formée dans le
but de rechercher de nouveaux filons mé-
talliques, de prospecter, comme on dit, la
région minière. (Dict. de la Conversât.,
suppl., i, 769; 1864.) Les territoires riches
PROSPECTEUR
— 111 —
PUFP
en placera prospectés par des Français.
(/. Oyf., p. 2187; 27 mai 1888.) Il me
donne des nouvelles de mon frère, qui pros<
pecte dans le Bechuanaland. (Vooué,
Morts qui Parlent, p. 121 ; 4899.)
PROSPECTEUR [prospector , du
subs. prospect, et suff. or],
S. m. - Celui qui prospecte.
Il est bien pen de crêtes qui n'aient pas
été fouillées par la pioche du prospecteur.
J. Off., p. 5183, c. 2; 13 juil. 4877.)
PROSPECTION [prospection , du
subs. prospect, et suff. ion].
S. f. - Acte de prospecter. On dit
aussi « prospect ».
Après ces premiers prospectât le mineur. . .
procède à la fouille en grand du terrain.
(Simonin, Ouvriers des Deicx Mondes,
III, 193; 4864.) La prospection des pion-
niers allant toujours de l'avant a montré
que les champs d'or s'étendent sur une sur-
face immense. (Obalski, jR. Scientifique,
p. 588, c. 1; mai 4905.)
PX7BLIC-HOX7SE [public = fr, pu-
blic (adj.), et bouse = teut. hûs],
S. c. m. - Cabaret ; taverne.
Un pubhck-house,.., nom qu'on donne
communément à ces tavernes. (Ghastel-
LUX, Voyage dans VAmér, Sept., i, 45;
1786.) On peut voir souvent aux fenêtres
des public-bouses des placards portant ces
inscriptions. (Ledru-Rollin, Décadence
de VAnglet., ii, 62; 4850.) Les cafés sont
remplacés par des pubUc^bouses. (Malot,
Vie Mod, en Ariglet., p. 30; 4862.) Nous
nous dirigeons vers un public-house de
bonne apparence, dans l'espoir d'absorber
on verre d'ale. (Deiss, Eté à Londres,
p. 197; 4898.)
PUDDINO [pudding a v. ang. po-
ding. Murray rapproche cette forme
primitive du v. fr. àodin, boudin, et fait
justement remarquer que les deux mots
apparaissent vers la môme époque
(xiii« s.) en Angleterre, et en France,
avec des sens très voisins. D'autre part,
Skeat semble incliner vers une origine
germanique ou celtique].
S. m. - Espèce de gâteau composé
principalement de farine, de graisse,
de raisins de Corinthe et d'épices va-
riées. On écrit aussi « pouding ». Cf.
Plum-pudding et Poudingue.
Une des bonnes coutumes d'Angleterre
ce jour-là [le dimanche], c'est de faire la
meilleure chère qu'on peut; et sur tout, de
n'oublier pas le Pudding. {Observât, faites
par un Voyag. en Anglet., p. 95; 4698.)
Ils la font [la bonne chère] consister prin-
cipalement dans leurs différons Poudins.
(Lett. sur les Angl., p. 77; 4725.) n exé-
cuta avec son Cuisinier... un Pouding quin-
tessendé. (Coyer, Bagatelles Morales,
p. 164; 4754.) Les puddings sont des pâ-
tisseries. (Voltaire, Pucelle, cb. xiv,
note; 4762.) Le pouding est un ragoût
anglois. (Acad., 4762.) Le pudding entamé,
de sa flamme bleufttre, Salamandre joyeuse,
égaie encor les yeux. (Musset, Secrètes
Pensées de Rafaël; 4834.)
PX7DDl«ER[to puddle, du subs. puddle
= V. angl. podel, puddel].
V. a. - Soumettre la fonte à l'opéra-
tion du puddlage, l'affiner par un trai-
tement spécial.
Fourneaux à pudler en activité en France.
(Ann. des Mines, v, 676; 4834.) H. Faber
du Faur a pu employer les gaz des hauts
fourneaux... pour le réchauffage du fer
puddle. {J. des Chem. de fer, p. 197, c. 2;
4842.) On les fait aujourd'hui [les rails] soit
en acier adéreux, soit en fer puddle. (Per-
DONNET, Notions Gén. sur les Chem. de
fer, p. 244; 4859.) -Acad., 4878.
D. = Puddlage : Opération qui con-
siste à décarburer la fonte pour la trans-
former en fer ou en acier.
Quand l'opération du puddlage est termi-
née, on amène le fine métal... sur la partie
inférieure de la sole. (Dufrénoy-de Beau-
mont, Voyage Métallurg. en Anglet.,
p. 478; 4827.) - Acad., 4878.
D. = Puddleur : La dernière et im-
mense grève des puddlers du Staffordshlre.
(Leroy- Beau lieu, Question Ouvrière,
p. 82; 4872.)- Acad., 4878.-Lespuddleurs
étaient payés à raison de 43 fr. 42 c. la
tonne. (C** de Paris, Associations Ou-
vrières en Anglet., p. 126; 4884.)
PUFF [puff, onomatopée d'orig.teut.].
S. m. - Enflure vaniteuse, goût de la
réclame ; la réclame elle-même, pous-
sée à outrance. - Quelques auteurs écri-
vent '< pouf ».
Ces deux écrivains méprisent l'intrigue
et le puft. (Stendhal, Correspond., ii,
348; 24 déc. 4824.) Le puff... c'est le men-
songe passé & l'état de spéculation, mis à
PUPPIN
— 112 —
PUNCH
la portée de tout le monde. (Scribe, Le
Puff, I, 2; 1848.) n faut... nn Barnom, im
acolyte qoi fasse la grosse TOiz : il est trop
désagréable de orler soi-même. D'ailleurs,
ea France, parmi des gens fins, surtout
dans les professions libérales, le poof est
pins rebutant goe de l'autre côté de l'eau.
(Taine, Graindorge, p. 297 ; 1868.)
0. = PurpiSME : Cet élément d'impu-
dence et de pofflsme qui est entré dans les
affaires publignes à la suite des Juifs.
(Drumont, France Juive, ii, 18; 1886.)
Déohalnement de réclame, de puffisme. (J.
Lemaitre, Contemporains, vii, 166;
1899.)
Puffiste : Ne laissant nulle tréTo à l'es-
saim des puffiates. (Gommerson, dans
Lorédan Larchey , Excentricités du
Lang,, p. 222; 1881.) Leur |oumal, bourré
de nouvelles fausses, d'artldes puffistes.
(P. Adam, Vues d'Amer., p. 97; 1906.)
PUFFIN [puffia, dont Tétym. est
doateose].
S. m. - Oiseau palmipède de la fa^
mille du pétrel.
Le puffin est à peu près de la grosseur
d'unoanard. (Brisson, Omithol.,vi, 131;
1760.) Le oaraotère de la branobe des piif-
IZns est dans le beo, dont la mandibolo
inférieure a la pointe orochne. (Buffon,
Oiseaux, ix, 321; 1783.) Puffin majeur,
puffin fuligineux. (Chenu, Encycl. d'Hist.
Nat., Oiseaux, vi, 268; 1854.)
POIX [to puU (tirer) s ang.-sax.
pullian].
Interj. - Signal donné au tir aux pi-
geons pour indiquer au puller (v. ci-
après) qu'il doit lâcber les oiseaux.
La fusillade est nourrie; à ebaque ins*
tant, i'entends orier : PullI PullI (Milton,
Figaro, p. 2, c. 2; 20 janv. 1874.) An
commandement de puii prononcé par le
tireur, on donne la liberté à l'une quelcon-
que des ndgnonnes petites bètes. (Leudbt,
Almanachdes Sports, p. 255; 1899.)
PUZXER [puller, de pull, et suff. er]
S. m. - Au tir aux pigeons, celui qui
lâche les oiseaux enfermés dans les
boites, au moment où Ton va tirer.
Le coup part au mlllen du groupe et va
crever la guérite du pulleur. (Gyp, Plume
et Poil, p. 128; 1885.) Le basard désigne
toujours la boite que le palier doit ouvrir.
(Vie au Gr. Air, p. 258, c. 1 ; 189?:)
PUIXICAN-GAR [du nom de l'ingé-
nieur George M. Pullman, de Chicago,
qui, vers 1870, inventa ces sortes de
wagons ; et car = v. dial. franc, du
Nord carre, lat. earrus).
S. c. m. - Voiture de luxe en usage
sur la plupart des chemins de fer, aux
Etats-Unis.
Tout le monde a entendu parler des Pnli-
man-caiv; ceux qui ont de grandes dis-
tances à parcourir tAdient de s'en servir.
(HuBNER, Prom, aut. du Monde, i, 86;
1878.) On gagne en Pnllman»oar des ootus
de nature célébrés par Cbateanbriand.
(BouROET, Outre-Mer, ii, 24; 1895.) n
est démocratique que l'inventeur des Pull-
man's cars devienne plusieurs fois mil-
lionnaire. (Brunetière, R, des Deux-
Mondes, p. 683; dée. 1900.)
Ahrév. - Les pullmaa roulent sur plu>
de cent mille ktlomètres de vole ferrée»
^Bousiers, Vie Amer., p. 267; 1893.)
I* - PUNCH [punch s= hindou pànch
(cinq), en raison du nombre d'ingré-
dients qui entraient primitivement dans
la composition de cette liqueur. En an-
glais, le mot remonte à 1632. Chez nous,
on a dit tout d'abord t^n àolleponge (pour
bol de punch), puis une ponche].
S. m. - Boisson composée en prin-
cipe d'eau-de-vie ou de rhum, que l'on
fait brûler avec du sucre, de la cannelle,
du thé et du jus de citron.
HI8T. — BoUeponge est un mot angIMs,
qui signifie une boisson dont les Anglois
usent aux Indes. (Boullaye-le-Gouz,
Voyages, bi6; 1663.)
Jus de Umon pour faire de la Ponobe.
(Dampier, Nouv. Voy. aut. du Monde,
p. 68; 1698.) Le Pancb est fort comnmn,
principalement parmi les gens de mer. (G.
MiEGE, Etat Prés, de Gr. Bretagne, i,
319; 1708.) n nous fit servir de U bierre,
du vin de madère, de la ponobe et du paio
d'épioes. (LabaT, Voy. aux Antilles, vin,
361 ; 1722.) n nous proposa d'aller obes lui
faire de la musique et boire du punch. (J.-
J. Rousseau, Nouv. Héloïse, i, lett. xlvu;
1761.) [Lord Abington] avait, pour cbarmer
sa tristesse. Trois cbiens courants, du pundi
et sa maltresse. (Voltaire, Guerre de
Genève, m; 1768.) Punch à l'eau-de-vte;
un verre de punch. (Acad.; 1835.)
II« - PUNCH [punch, du yerhe to
PUNGHING-BALL
— 113 —
QUAKÉRISME
punch (frapper), altérât, de punish = fr.
punir, ou de pounce = v. fr. po«-
chonner, poinçonner].
S. m. - T. de boxe : Coup de poing.
n aYalt donné on beau oonp da p«ing. Et
06 n'était paa le hasard, puisque o'était son
deuxième punch vktorieuc. (Tr. Bernard,
Nicolas Bergère, p. 153; 4911.)
PX7NGHINQ-BALL [punching, subs.
verb. de to punch (Gfr. Punch II), et
bail, g. V.].
S. c. m. - Ballon pour B*exercer à la
boxe.
Le nègre a'entndnaxt an • PnncUnff bail •
aTant le natoh. (Vie au Gr, Air, p. 271 ;
1901.) Le punohlng hall... habitue à une
grande rapidité de mouvementa. (Mortanb,
La Boxe, p. 113; 1908.) Un peu... de pno-
cblng bail pour ae maintenir en oonditloa.
(Tr. Bernard, N. Bergère, p. 187 ; 1911.)
PUPPT [puppy = prob. du fr. pou-
pée, à cause de sa petite taille].
S. m. - Tout jeune chien.
On moroeaa non digéré de oroMon monitté
eat parfaitement suffisant pour causer la
mort d'un puppy. {Le Chenil, p. 6; 1884.)
Tout puppy dont les marques et le pedigree
ne oorrespondront pas avec les détails don-
nés en faisant l'entrée sera tHagnaliflé.
(Poirier, Coursings,p. 17; 1885.)
PUTTER [putter, de to put (mettre)
= V. angl. putian, et safT. er],
S. m. - T. du jeu de golf : Club dont
on se sert pour mettre la balle dans le
trou en but.
Son habileté à manier le putter. (De
Vaux, Sport en France, ii, 341 ; 1900.)
Le putter, auquel on fait appel lorsque la
balle arrive sur le putting-green. (Fleuri-
GAND, JetLX'Sports, p. 116; 1903.)
PUTTXMa ORESN [putting, part,
prés, de to put (mettre), et green (gazon)
= V. angl. grêne],
S. c. m. - T. du jeu de golf : Espace
gazonné entourant chaque trou.
La sécheresse ezceptioanelle de toute
l'année courante a enqpéché l'herbe de Te-
nir sur les putting greens. {Sports Athlét.,
p. 627, c. 2; 1896.) Quel sera le matfiiie
qui enverra la balle dans le pntUng green 7
( Vie à la Campagne, p. 351, c. 2 ; 1907.)
PUZZLES [puzzle, du verbe to puzzle
(embarrasser), dont Tétymologie est obs-
cure].
S. m. pi. - Jeu de patience particu-
lièrement compliqué.
Les pnzzles ont conquis lean grandes et
petites entrées dans le monde entier. Ce
jeu, amusant s'il en fut, fait fureur partout.
{Gaulois, p. 1, c. 3; 15 déc. 1909.) Un
regard vif, saisissant promptement les con-
toors s'adaptant parai les petits morceaux
épars des puzzles. {Magasin Pitt,, p. 23,
c. 2; févr. 1910.) Les joueurs de puzzle sa
plaignent que la galerie les gène. (Vand£-
REM, Cher Maître, i, 4; 1911.)
Au fig., dans le sens de rébus, de
devinette : n est bien étrange que œnz-cl
[les esprits], s'ils ont vraiment accès à l'in-
commensurable trésor, n'«n rapportent
qu'une espèce de « pomle » puérilement in-
génieux. (Maeterlinck, La Mort, p. 134 ;
1913.)
aUAIGHE. Cf. Ketch.
aUAKER = BRESSE [quaker, du
verbe to quake (trembler) = v. angl.
cwacian, et suff. er, ou eress],
S. m. et f. • Membre de la seete des
théistes philanthropes fondée en An-
gleterre, vers le milieu du xvm<^ s., par
George Fox, et dont W. Penn propa-
gea la doctrine en Amérique.
Vous attendes que |e vous parle des
Qaarkers, ou des Trembleurs, et de tentes
les sectes. (Sorbière, Relat. d'un Voy. en
Anglet,, p. 59; 1664.) Les Onakers ou les
Trembleurs, c'est-à-dire les Fanatiques les
plus avérés. (Bossuet, Avert, aux Pro-
testons , m, § XXVI, 230 ; 1689.) Le quaker
était un vieillard frais qui n'avait jamais eu
de maladla parce qu'il n'avait Jamais connu
les passions ni l'intempérance. (Voltaire,
Lett. sur les Angl., p. 1; 1735.) nspré-
chôrent souvent chez elle [la Princesse Fa-
latine], et, s'ils ne firent pas d'elle une par-
faite quakeresse, ils avouèrent au moins
qu'elle n'étoit pas loin du royaume des
cienx. (1d., ibid., p. 20.)- Agad., 1762.
QUAKÉRI8ME [quakerism].
S. m. - Doctrine des quakers.
Le traité latin de M. Barclay en faveur
du Quakérisme. (De Forbonnais, lUst.
des Colonies AngL, p. 118; 1755.) Le
quakérisme se soutient toujours en Fensyl-
vanie, quoiqu'il soit vrai qu'il dépérit beau-
coup à Londres. {EncycL; 1765.)
8
QUEEN
~ 114 —
RAID
QUEEN [queen = ang.-saz. cwên,
golh. qéns, femme].
S. f. - Reine.
Le nom de Queen qae les Angloie donnent
à leur Reyne, dArive dn mot saxon, ZonXo-
gin. (Ghamberlayne, Etat Présent d'An-
glet,, p. 120; 1688.) Atox-toqs été inté-
ressé par one lettre snr la Qaeen d'Angle-
terre? (Stendhal, Corresp. Inéd. ; 30
août 1880.) C'est la vieille Qaeen qoi est
mortel (Loti, R. des Deux-Mondes, p.
94; janv. 1906, j
QUORUM [quorum (desquels), mot
latin dont les Anglais se servent depuis
le XVII* s. pour désigner, dans une
assemblée, le nombre de membres
suffisant pour délibérer; parce que,
dans les anciens textes, rédigés en latin,
on avait coutume de citer les noms de
ceux des membres (quorum) qui de-
vaient assister à la délibération].
S. m. - Dans une assemblée délibé-
rante, nombre nécessaire de membres
pour que les décisions prises soient va-
lables.
HIST. — Messeignenrs dn Conseil, ponr
plutôt dépêcher les affaires, se sont divisés
en différents Committés. Trois desquels sont
à quorum. (Chamberlayne, Etat Pré-
sent d'Anglet., p. 196; 1688.)
Vingt-quatre membres dudit Conseil fe-
ront un quorum. (De Forbonnais, Hist,
des Colonies AngL, p. 185; 1755.) Il
est douteux qu'on ait [an Sénat] pour le
budget le quorum nécessaire. (Mérimée,
Lett. à Panizzi; 18 juil. 1868.) Le scrutin
constate qu'il y a 222 votants; par consé-
quent, il n'atteint pas le quorum. (/. Off.,
Cb. des Députés, p. 975; 13 mars 1888.)
RACER [racer, de to race (courir vite)
= V. isl. râs, course, et suff. er],
S. m. - T. de sport : Se dit de toute
espèce d'animal ou d'engin de course.
La Jambe du hunter doit être plus forte,
plus large et plus courte que celle do racer.
(Ciiapus, Le Turf, p. 43; 1864.) On vous
citera des chiens d'aventure qui pointent
sur le poil et sur la plume, et des racers
qui ne quêtent même pas. (Chaillou,
Chien de Chasse, p. 99; 1867.) Machine
racer pour faire des vitesses. (B. de Sau-
nier, Cycle, p. 40, c. 1; 1891.) Le racer
JVavahoe... a mouillé à Cowes. (Gaillavet,
Figaro, p. 7, c. 1 ; 12 juil. 1893.) Une
série de printemps s'écoulèrent sans que
l'élevage des Grillons produisît un racer de
hante olasse. (P. Hervieu, Tom et John
Bred Jockeys; juin 1911.)
RACINO [racing, subs. verb. de to
race = V. ci-dessus].
S. m. - Le sport de la course à pied.
Il Navigation de régate.
Qu'il fasse du racing on do cruising, le
propriétaire d'nn yacht a mille façons de
satisfaire ses goûts. (Saint-Albin, Sports
à Paris, p. 32; 1889.) Le cruising ainsi
que le raoUig sont les deux éléments du
yachting. (Larousse, p. 954, c. 3; 1889.)
Abrév. pour Racing-Club : Juste est an
racing; tu sais qu'il a la passion des sports.
(Rod, Indocile, 1" part., m; 1905.)
RAGK [rack (roue) = v. hoU. reck],
S. m. - T. de métier, employé dans
les fabriques de dentelle mécanique ou
de tulle uni, pour désigner une lon-
gueur moyenne de 0™,50, exactement
1920 tours de métier.
LiTTRÉ, suppl., 1877. - L'ouvrier tuUiste
est payé an rack, c'est-à-dire à la tftd&e.
(Seilhac, Grève des Tullistes, août
1901.) Le prix dn rack varie entre fr. 70
pour les articles communs et 1 fr. 80 poor
les articles les plus riches. {Gr. Encycl,,
art. Tulle, xxxi, 459; 1902.)
RAID [raid, forme écoss. du v. angl.
râd, route].
S. m. - T. milit. : Incursion rapide en
territoire ennemi. || T. de sport : Course
hippique ou pédestre à marche forcée
et généralement à grande distance. Par
ext. : raid nautique, raid aérostatique.
n y en avait plusieurs [cavaliers virgl-
niens] qui eussent fait partie de ces fameux
raids de cavalerie, si brillamment conduits
par le général Stuart. (Haussonville, A
Trav. les Et.-Unis, p. 148; 1883.) Le mi-
niaturiste Dinaumare vient de faire, en bi-
cyclette, un raid en Bretagne pour y pren-
dre des croquis. {Figaro, p. 4, c. 6; 27
août 1894.) Des croiseurs destinés... à être
la cavalerie légère de la flotte, et non à
faire des raids à travers l'Océan contre les
navires du commerce. (De la Rogque, R,
des Deux-Mondes, p. 787; févr. 1900.)
Ceux qui préfèrent une course en automo-
RAIL
— 115
RAMBERGE
bile on un raid de bicyclette. (R. Doumic, |
Gaulois, p. 1, c. 1 ; 1" nov. 1911.)
RAIIi [rail = v. fr. reille, raille (bar-
reau, poutrelle) : « Pièces de merrien
dont l'en fist les dites railles » (1332),
dans Godefroy].
S. m. - Chacune des deux bandes de
fer ou d'acier sur lesquelles roulent les
locomotives, les voitures de chemins
de fer et les tramways.
Poar établir les plaques oa limandes de
fonte (rails), sur lesquelles doivent rouler
les chariots, on noie dans ta terre les piè-
ces de bois. {Bull, de la Sté d'Encoura-
gement, p. 248; 1817.) L'écartement entre
les rails est, sur la route de Liverpool et
sur toutes celles de France, de 4 pieds 10
pouces. (Goste-Perdonnet, Chem. à
Ornières de Fer, p. 30; 1830.) Les rails
sont en fer forgé et en branches de quinze
pieds de longueur. {Ann. des Ponts et
Chauss,, p. 137; i«' sem. 1832.) Les
pionniers chargés de Teiller à ce qu'aucune
pierre ne se trouvât sur le rail. (Th. Gau-
tier, Zigzags, p. 104; 184&.) La loco-
motive a quitté les rails. (Agad., 1878.)
D. = Contre-rail : Deux rails saillants
an lien de cinq files de rails ou contre-
rails. (/. des Chem. de fer, p. 179, c. 3 ;
4844.)
Déraillable, Indéraillable : Loco-
motives américaines dérailables. (Littré,
1872.)
Déraillement : Ces accidents, soit
qu'Us proviennent de déraillement, soit de
la rencontre d'éboulements sur la vole, se
résument dans l'arrêt plus ou moins brus-
que du convoi. (C.R. Acad. des Sciences,
XIV, 814; 1842.) - Acad., 1878.
Au fig. Ceux qui [les bommes d'excès]
étonnent des générations successives par
leur infatigable activité à la chasse, au Jeu,
à la salle... ont gardé le pouvoir de se
surveiller à travers cette existence de dé-
raillement continu. (Bourget, Cœur de
Femme, p. 103; 1890.)
Dérailler : La chance de dérailler par
pression contre les rails sur les courbes
est certainement plus forte pour les gran-
des roues. (/. des Chem. de fer, p. 128,
c. 3; 1842.) Le train dérailla, et plusieurs
vragons furent renversés sur la voie. (Acad. ,
1878.)
Au fig^. Zigzaguant d'idées en idées, dé-
raillé, perdu, mais se retrouvant et repre-
nant votre attention. (Concourt, Journal,
23 avr. 1858.)
Monorail : H. Lartigue a imaginé un
système à peu près semblable au telphérage,
auquel 11 a donné le nom de mono-rsdl.
(Larousse, 2» suppl., p. 1910; 1889.)
REH. — Noter que les Anglais nous
ont pris, vers 1850, le verbe dérailler
dont ils ont fait to derail.
RAILROAD [railroad; de rail, et
road (route) = ang.-sax. râd\.
S. m. - Chemin de fer; voie ferrée.
On distingue deux sortes de voles de
fer : 1<^ l'une, dite en anglois rail way»
railroadf etc., est une voie saillante. (ViL-
LEPOSSE, Richesse Minérale, ii, 554;
1819.) Les forêts, vierges encore, de pins
et de chênes... présentent à qui veut en
prendre les matériaux essentiels à la cons-
truction d'un railroad. (M. Chevalier,
Lett. sur VAmér, du Nord, ii, 79 ; 1836.)
Le rail-road contournait le flanc des mon-
tagnes. (J. Verne, Tour du Monde, p.
151; 1873.)
RAniVrAY [railway ; de rail, et way
(chemin ) = ang. - sax. weg.]
S. m. - Chemin de fer.
Les Rail-Ways... sont formés de bar-
reaux placés de champ, sur lesquels s'ap-
puient les roues. (Gallois, Ann. des Mi-
nes, p. 139; 1818.) On n'a employé les
rail-ways que dans le voisinage des usi-
nes. (Coste-Perdonnet, Chemins à Or-
nières, p. 153; 1830.) Nous supposerons
des railways distribués sur la surface de
la France. (Lamé-Clapeyron, Mém. sur
les Chem, de fer, 29 juin 1832.) La loco-
motion, pour aller du char antique de Lalus
au railway,... a fait du chemin. (V. HuGO,
Shakespeare, p. 116; 1884.) L'établisse-
ment des railways. (Acad., 1878.)
RABSBERGE [row-barge ; de row
(rame), du verbe to row = ang.-sax.
rôwan, et barge (bateau) = v. fr. barge].
S. f. - Ancien bâtiment de guerre
anglais. || Bateau de rivière.
n fesoit entente diUgence construire jus
qu'au nombre de vingt Ramberges. {Reg. du
Parlement de Rouen, ii, 39 ; Oraison du
Chancel. de France, 7 oct. 1550.) Tri-
rèmes, Ramberges, Gallions. (Rabelais,
Pantagruel, iv, 270; 1552.) Une petite
Roberge Anglesque aborda le vaisseau. (Les-
RANCH
- 116 -
RBADY
CARBOT, Hist, de la Nouv, ^France, p. 57 ;
1609.) Bamberge : eipèM da ▼aSsMAH tosg
dont les Anglols se servent ordiMlr^oMat*
(ACAD., i694.) - LiTTRé, 1872.
RANCH [ranch = esp. rancho].
S. m. - Ferme de la prairie nord-
américaine.
Une baaâe nonlirciiM 4e Peanz-BMges
a attaqué le ranch à MtaU de Jonea frèras.
(/. Off., p. 6406, c. 3; 9 oct. «72.) Ua
ailneor bien ooann... se prit de qneralle
avec on oowboy an mpture de raaah.
(BouRGET, Outre-Mer, ii, 35; i«96.)
BEN. -^ A la même famille étymol.
appartiennent, àuffalo, bison d'Améri-
que, et tomado, ouragan des régions
tropicales, qui, bien que d'orig, espa-
gnole (tornado= tronar, tonner, ou tor-
nar, tourner; - bulfalo = bûfalo), ont
été très probablement introduits chez
nous par les Anglais. <-- a y a des varié-
tés dans les bisons, ou. si l'on préfère, dans
les buUalow, mot espagnal anglicisé. (Cha-
teaubriand, Voy. en Amer., p. 105;
1827.) C'est une côte... sujette à de terH-
blés TornadOB et à des plnya s excessives.
(Dàmpier, Traité des Vents, p. 75 ; trad.
1701.) Cf. Albatros et Alligator.
RANCHSR, lUNCHMAN [rancher,
ranch-man ; de rançh, et suff. er, ou
man=;:teut. man].
6, m. " Celui qui est dans un ranch;
fermier de l'Ouest américain.
Des marins et des rancluBdA oanadieM,
assis avee des femmes en toUettM claivea,
boivent lentement. (M.-Grancey, Chez
VOncle Sam, p. 231 ; 1885.) Les fondadea
d'Anaconda avaient été l'objet de réotama-
tlons de la i^art des rancbers da la région,
dont les pâturages étaient détrvita. (A.
Scientif,, p. 467, c. 2; oet. 19(^9.)
BAOUT [rout (qui se prononce
raout) s» V. fr. route, signifiant : com-
pagnie, bande].
S. m. - Réception mondaine.
aoelquefois on dame dans l«s routs, et
le bal est suivi d'nn grand souper. (St*
Constant, Londres et les AngL, i, 233 ;
1804.) Je me eoncbe au U^v d'aU^r au raout
de M. l'Ambassadeur d'Autriche . (Stendhal,
Correspond, Inéd., 13 janvier 1824.)
0n rout briUant, tumoltnaax. (Agad.,
183^.) Noos devrions organiser une petite
fête Gbec toi, un raovt oriental? (Flau^
BERT, Educat. Sentiment., i, 1^ ; tsaa.)
RAP [rap (coup) = prob. onoma-
topée].
S. m. - Dans les manifestations api-
rites, se dit des petits coups secs et
répétés qui se font parfois entendre
sans cause apparente.
le docteur W. f. Van ¥leck... produisait,
devant nn oarcla de personnes qui l'antoti-
rait, des raps qu'il variait de manière A ce
qu'ils parussent partir de diftértnts poinU
de la salle. (Barnum, Blagues de l'Uni"
vers, p. 62; 1868.) Après uns minute, des
rapB sa font entendre. {Ann, des Sciences
Psych,, p. 55; 1804.) L'bypotbèse des
mouvements inconsoients n'expUone ni les
raps ni les déplaoemeats d'objets surve-
nant sans auoun oontact. (R. d'Etudes
Psych.f p. 306; 1904.)
RA8H [rash=:v. fr. rasehe, ieigm].
S, m. - T. de médecine: Phénomène
éruptif, éruption.
Cotte efOoreseenee n'était rien antre
oboae qnele ranh. (Dv^otaux-Valentih,
TV, de l*lnoculat,, p. 242; 1799.) par'
rasb, on doit entendre une émytion éfi-
pbénoménale propre à la variole. (Dbcham-
BRE, Dict. Encycl. des Sciences Med.,
3« série, ii, 355; 1874.) M, Qermain 8ée
fait observer que les accidents constatés
[avec l'antipyrine] sont excessivement ra-
res, que les resta ^serves sont sans fra-
vité. (J. Off., p. 874; 27 févr. 1888.)
RAY-GRA8S [ray, OU mieux rye (sei-
gle) « ang.-sax. ryge, et grass (heri)e)
36= V. ang. graes, goth. gras],
S. c. m. ' Ivraie vivace; fausse ivraie.
Le rey-grass n'est point délicat sur la
nature du sol. (Young, Ariih, Polit.,
trad. Freville, n, 428, 1775.) Le meilleur
ray orrass vient d'Irlande. {Encycl, Mé^
thod,. Arts et IMét., vi, 653; 1789.) Ten-
tes les fois qu'on voudra former un gaeon
prés de la rue... il faudra le former avec le
ray- grass. {Bon Jardinier, p. 1056; 1841.)
Vous y trouvez l'ivraie raygrass, la honl-
qne qui a de la laine sur sa tige. (V. Huoo,
Trav, de la Mer, i, 15; 1866.) Le ray-
grass de France ; la ray-graas d'Angleterre.
(Agad., 1878.)
READY [ready (prêt) ;?= v. angl. redi;
ang.-sax. raede.]
Adj. - T. du jeu de tennis, signifie
qu'on est prêt à recevoir la balle.
RÉALISER
— 117 —
REDINGOTE
Plajf - Restdy! - Dlok lance la balle.
(G. MouREY, Lawn-Tennis, p. 11; 1894.)
Balle raspendae, raqaette prête, Hélène
de JcMserant, dans une folie inclinalsott,
attendait, pour servir*, l'accord de son
lanceur : — Reacfjf fit Pierre. Et la ra»
qnette se détendit. (Marqueritte , Le
Prisme, p. 45; 1905.) Drapé de btano,
ObBOSSé de blanc, 11 lemoe avec le pins par
accent britannique les ont et les ready,
took son Tocabolalre étranger. (Rivière,
R, ffebdomad,, p. 149; août 1907.)
RÉALISER [to realize = fr. réaliser].
' V. a. - Dans le sens de comprendre,
s'aviser, se rendre compte de quelque
chose, est un anglo-américanisme.
On réalisera combien on agrandlssenient
[de rioole normale de Boston] est néces-
saire, si l'on se sonTlenl «ae le présent éta-
bUssement est Jaste dans le même état
qu'il y a 15 ans. (BouRGeT, Outre-Mer,
II, dO; 1895.) La stapeor de les apprendre
[œrtalBs diagrlns] neos a, an premier mo-
ment, envéebés de Iw réaliser. (BouR-
'OBT^ R. des Deux'Mondes, clxii, 510;
1900.) Je « réalise n que d'être catboiiqne,
aaz Etats-Unis, cela veut dire que l'on pra-
tique le catholicisme. (F. Klein, Au Pays
de la Vie Intense, p. 53; 1904.)
RÉCITAI* [récital, du verbe to re-
cite a» fr. réciter, et suif. at\.
S. m. - Concert dont un seul virtuose
fait les frais, généralement sur un seul
et môme instrument.
Le premier Aeeitai d'orffae de M. Anll-
maot (Le Ménestrel, p. 111, c. 1; mars
1884.) Un récital d'orgne, nn rédtal de
piano. (Â. Pouom, Dict. du Théâtre,
p. 639; 1885.)
RECORD [record, de to record «v.
fr. reeorder, rappeler, inscrire, enregis-
trer. - Dans le sens sportif actuel, record
est employé en Anglet. depuis 1883].
S. m. - Exploit sportif contrôlé et
enregistré par une association compé-
tente. Par ext. : comble, summum.
Des matchs à la marche sont très lré>
qsents, et les records donnent des fésidCats
extraordinaires de tltesse. (Saint-Clair,
Exercices en Plein air, p. 216; 1889.)
H y [aura pinslears essais de record snr le
bicycle. (Cycle, p. 5, c. 2; 1891.) me
tient le record de 8 pieds 3 pences qu'an-
cane de ses amies n'a encore battn. (BouR-
GET, Outre-Mer, î, 126; 1895.) n détient
senlcflMnt le record de la noblesse. (A.
Hermant, Transatlant., p. 203; 1897.)
Cambrant on corps Qo'on sent être celui
d^Bn batte ar de records. (Rostand, Bots
Sacré, déc. 1908.)
R8H. — Le vieux français avait aussi
recort et record, dans le sens de récit,
rapport, témoignage. - On peut aj oua-
ter ici que l'acception nouvelle donnée
au verbe battre, dans l'expression « bat-
tre un record », est selon toute appa-
rence empruntée de l'anglais.
RECORXIER [recorder sa V. fr. re^
cordeur, du verbe recorder, rappeler,
enregistrer. Cf. Record].
S. m. - En Angleterre et aux Etats-
Unis, juge du tribunal, greffier, archi-
viste municipal.
nST. — Vint à son encontre [dn roi]
Martin de la Mer, avec Iny le recordeur
de la cité d'Tore. (Wavrin, Croniques
d*Englet., m, 102; xv« s.)
Le Jtocorrfer on gardien des registres.
(Ghamberlaynb , Etat Présent <f An-
glet., n, 173; 1688.) Reeorder: c'est loi
qui prononce les sentences [en Angleterra].
(Encycl., 1785.) Les loges des cours de
comté, et les recorders des cttés seront
noBUBés pour cinq ans. (Tocqueville,
Démocratie en Amer., i, 358; 1835.) Le
reeorder, ce grand administrateor de la
Jastioe erinOnelle dans l'est de Londres.
(L. Blanc, Lett. sur l' Anglet., i, 256;
1888.)
REGCMIDMAIV [de record, ^. v., et de
man » teut. mon].
S. m. - Celui qui détient un record.
Le vrai recordman doit se ménager en
ralsende ses fixées. (Saint-Albin, Sports
à Paris, p. 56; 1889.) Ipnisé par on effort
qai dépassait tes Imites permises i rends*
rance hamaine, flnfertnné recordman n'était
pins qo^nne loqm» pantelante. (R. DouMic,
Gaulois, p. 1, e. 1; 22 juin 1911.)
REM. — Ce mot, qu'on ne trouve ni
dans Murray ni dans Whitney, doit être
de fabrication française. Cf. FooTiNd.
REDINGOTE [riding-coat ; de coat
(habit) = V. fr. cote, cotte, et ridîng
(pour monter à cheval), part. prés, du
verbe to ride » teut. ndan],
S. f. - Vêtement d'homme, générale-
ment plus ample et plus long que 1
REEP
— 118 —
REVOLVER
jaquette et dont les basques font le lour
du corps. Quelquefois aussi, vêtement
de femme.
n [M. de fiesvres] se mit en redingote,
hablUement qui vient des Anglois et qui est
ici très oonunon à présent, ponr le froid, la
ploie et sortont ponr monter à cbeval. (E.
Barbier, Chron. de la Régence, i, 412;
nov. 1725.) Presque tons les courtisans
portaient de ces manteanx qu'on nomme
par corruption redingotes. (Voltaire,
Siècle de Louis XV, ch. 37; 1755-1768.)
En grosse redingote et le fouet à la main,
Sur sa vieille Jument il s'est mis en chemin.
(Destouches, Homme Singulier, v, 11 ;
1764.) Femme en redingote ajustée. {Cabi-
net des Modes, i, 58; 1786.) - Acad.,
1798.
REEF [reef (re'ciO = v. nord, rif],
S. m. - T. de mines : Conglomérat
aurifère; filon.
L'extraction du reef par un puits est ar-
rivée à dépasser régulièrement 2.200 loads
par jour. (Boutan, Diamant, p. 203;
1886.) La série des reefs est très complexe,
et leur rlcbesse en or est très variable,
(Charpentier, GéoL Appliquée, p. 601 ;
1900.) On pousse... le fonçage du puits
no 2 qui recoupera le reef. {Economiste
Européen, p. 576; oct. 1904.) Johannes-
burg avait été fondée an centre du Reef.
(Lespagnol, Géogr. Gén., p. 634; 1910.)
REPORTER [reporter, de to report
(rapporter), et suff. er. = v. fr. repour-
teur. Dans son sens actuel, le mot re-
monte, en angl., au début du xix» s.].
S. m. - Journaliste chargé plus spé-
cialement de s'enquérir des nouvelles
ou des événements intéressants.
On cite plusieurs reporters de journaux
anglais, dont le voyage en Italie est défrayé
par les lettres qu'ils font insérer dans le
Times. (Stendhal, Prom, dans Rome,
1, 268 ; 1829.) VoUà longtemps que le poète.
Las de prendre la rime au vol, S'est fait re-
porter de gazette. (Gautier, Emaux et
Camées, p. 198; 1852.) C'est pour un re-
porter qui est venu me demander des dé-
tails sur la fête de ce soir. (Dumas, Etran-
gère, i,i; 1876.) -Acad., 1878.
REM. — Les dernières conquêtes du
féminisme nous ont amené le mot « re-
porteresse », qui commence à faire son
chemin : La ruse fut vite percée à jour et
la reporteresse évincée. {Gaulois, p. 1,
c. 3 ; 17 nov. 1909.)
D. = Reportage : Action de s'enqué-
rir de nouvelles ou d'informations inté-
ressantes pour le compte d'un journal ;
ces informations elles-mêmes.
Le Figaro... ne va plus se préoccuper en
toutes choses que de la rapidité de l'infor-
mation, du reportage. (Edm. Got, Journal,
II, 46; 23 juill. 1865.) Le reportage a
conquis son droit de cité dans l'histoire de
la littérature. (Bourget, Psychologie
Contemp., p. 232; 1883.)
RESPECTABILITÉ [ respectability,
du fr. respectable],
S. f. - Qualité d'une personne hono-
rable, digne en tout du respect.
Le pair d'Angleterre devait à l'âge et à
des excès de table cette gravité postiche et
forcée qu'on appelle en Angleterre respec-
tability. (Balzac, Peines de Cœur d'une
Chatte Angl., p. 21 ; 1842.) Propriétaire
bien rente, bien apparenté, bien muni de
confortable, qui jouit posément de sa res-'
pectabUité étabUe. (Taine, Litt. Angl., ii,
p. 92; 1863.)
RETRIEVER [retriever, de to re-
trieve = v. fr. retrover, retrouver].
S. m, - Chien de chasse, dressé à
trouver et à rapporter le gibier.
Retriever : un mâle de haute taille, âgé
de 22 mois, de bonne race. {Sport, p. 3, c.
3; 30 nov. 1854.) Les retrievers rapportent
et cherchent le gibier blessé avec une ad-
mirable perfection. (Pichot, R. Britann.,
p. 508; juin 1863.) Le retriever le plus re-
cherché aujourd'hui est â poil lisse. (Mé-
GNiN, Chien et ses Races, i, 223; 1897.)
REVIEAVER [reviewer, du v. to re-
view = fr. revoir, et suff. er. - Cf. Revue].
S. m. - Journaliste spécialement
chargé de la critique littéraire.
Le difficile est de trouver un Reviewer
qui comprenne le livre. (Stendhal, Cor-
resp., m, 109; 22 oct. 1833.) C'est en
France encore (que les reviewers étrangers
daignent le croire) que les ouvrages... sont
le plus promptement, le plus finement cri-
tiqués. (Sainte-Beuve, Prem. Lundis;
15 juin 1836.) La froideur du public le mor-
tifia [Keats] plus grièvement que les injures
des jReviewers. (Theuriet, Parlement.,
p. 3, c. 5; 5 juill. 1880.)
REVOLVER [revolver, du verbe to re~
REVUE
— 119 —
RHUM
volve (tourner) = lat. revolvere, et suff.
er. Nom donné en 1835 à cette arnie
par son inventeur, le colonel Samuel
Golt, des Etats-Unis].
S. m. - Pistolet muni d'un mécanisme
à révolution, dit barillet, permettant de
tirer plusieurs coups sans recharger
Farme.
A la guerre, les Amérioains ont donné
les revolvers, ces fusils et pistolets au
moyen desquels on peut... tirer sans inter-
ruption douze coups de suite. (Ampère,
Promen. en Amer», n, 87; 18B5.) Je ne
demande qu'à le rencontrer à cinquante
pas de mon revolver, (âbout, Roi des
Montagnes, p. 33; 1857.) Je voudrais on
revolver à six canons. (V. Hugo, Trav.
de la Mer, i, 247; 1868.) - Acad., 1878.)
D. =s Canon-revolver : On a inventé,
surtout en Amérique, des canons-revolvers
à plusieurs coups. {Dict. de la Conversât.,
supp.^p. 800; 1864.) Ces mêmes Américains
nous avalent apporté un engin plus redou-
table que les canons-revolvers. (VoGt}é,
R. des Deux-Mondes, clxii, 390; 1900.)
Révolvériser : Les grévistes commen-
cent par le révolvériser, l'assomment en-
suite à coups de bâton. (Gaulois, p. 1, c.
4; 2 juin 1911.)
REM. - L'armurerie doit également aux
Etats-Unis le remington, le winchester
(carabines à répétition), et le browning
(pistolet automatique).
Dans l'industrie, la désignation de
revolver a été donnée à plusieurs appa-
reils dont les mouvements peuvent
s^exécuter successivement dans diffé-
rentes positions autour d'un axe de ro-
tation : Un revolver photographique qui
renfermerait une plaque sèche et dont le
mouvement lui ferait prendre une photo-
graphie toutes les heures. (Janssen, C. R.
Acad. des Sciences, lxxxiii, 655; 1875.)
Métier revolver pour six navettes. (Deles-
SARD, R. Techn. de VExposit., xvii;
1889.)
REVUE [review = v. fr. reveue,
revue.]
S. f. - Dans le sens de publication,
d'écrit périodique, est un anglicisme. -
Cf. Magazine.
Le Review parolt tous les mardis. (G.
MiEGE, Etat de la Gr. Bretagne, i, 202 ;
1708.) Les Revievis donnent, tonales trois
mois, un appendice consacré principale-
ment A la littérature étrangère. (Saint-
Constant, Londres et les Angl., ii, 117;
1804.) La Revue Encyclopédique... pourra
présenter, dans le courant de chaque année,
un tableau assez fidèle de l'état actuel des
connaissances humaines. (R. Encyclop., i,
23 ; 1819.) n n'y a que les hauts articles des
Reviews anglaises qui soient dignes d'être
lus après les vôtres. (V. Hugo, JLett. à
Vict. Pavie; 23 janv. 1828.) Cette revue
[l'Antologia] est soumise à la censure, mais
en revanche elle est écrite avec conscience.
(Stendhal, Promen. dans Rome, i, 159;
1829.)
RHODIUM [rhodium = gr. ^(58ov,
rose].
S. m. - Corps simple métallique, ana-
logue au platine, découvert et nommé
en 1803 par le physicien anglais W.
WoUaston.
Le rhodium... nommé ainsi, à cause de
la couleur rose qu'il communique à ses dis-
solutions. (Ann. du Muséum d'Hist. Nat.,
VII, 105; 1808.) - Acad., 1835.
RHUM [rum, qui remonte, en anglais,
à 1654, est une abrév. de rumbullion
ou rumbustion, employés quelques an-
nées auparavant, dans les Indes Occi-
dentales, pour désigner une liqueur forte
des îles Barbades. L'origine de ces deux
mots est probablement dialectale].
S. m. - Alcool extrait de la mélasse
et des écumes de canne à sucre fer-
mentées.
Ces pauvres gens [les Indiens] ont une
passion... folle pour les breuvages forts,
sur tout pour celui que l'on appelle Rum.
(Blome, Amer. Angloise, p. 150; 1688.)
Ces vaisseaux... sont toujours bien pourvus
de Rum qui est une boisson forte. (Dam-
piER, Nouv. Voy. autour du Monde, p.
68; 1698.) Rum : espèce d'eau de vie que
l'on tire des cannes à sucre. (Furetière,
1727.) On sophistique beaucoup le rum en
Angleterre. (EncycL, 1765.) Droit addition-
nel... sor le rhum et l'eau -de-vle. {Ta-
bleau des Finances d'Anglet., p. 37;
1784.) Je reçus de M. Johnston... une demi-
barrique de vin sec, du rum et des citrons
confits. (La Pérouse, Voy. aut. du
Monde, u, 15; août 1785.) Goethe buvait
du vin du Rhin; Byron, du rhum; Hoffmann,
du punch. (Musset, Mélanges de Litt.,
RIDER
— 120 —
ROB, ROBRE
p. 18; 1831.) Bhom et rnm : du rliiim de
la Jamaïque. (AcAO., 1835.)
BEM. — Littré estime^ avec raison ,
que la meilleure orthographe est « rum »;
Vaddilion de Vh est, en effet, injusti-
fiable. Mais l'usage a prononcé.
D. = Rhumerie : Distillerie de rhum.
BIDER [rider, de to ride (chevau-
cher) =:teul. r'tdan, et snff. er].
S. m.- Cavalier (Cf. Gbntlemam RiDsa) .
La rai d'Espagne a« tleat nttrrelUeote-
maot à fiharal et produit l'impreiaiea âfxm
« rider • de premier ordre. (Matin, p. 1,
c. 2, 2 juin 1905.)
RIFLE [rifle, probablement du verbe
to rifle, dont l'orig. est douteuse. Les éty-
mologistes anglais ont proposé le v. fr.
rifler, écorcher, le v. flamand rijffelen
ouïe bas -ail. refeln, ail. Hefeln, dan.
rifle, suéd. reffla, creuser, ftire de*
rainures].
S. OL - Carabine de guerre ou de
chasse à long canon rayé.
n portait aae rifle ov carabiae partiea-
culiëre aux âiasaeara de eea contréea. (Th.
Pavie, Souœnira Allant,, ii, 19; 1833.)
Le ri/Ie, oa longae caraUne qui leur est
dimnée [aoz Indiens] par les biaBoa. (Cas-
TELWAU, Souvenirs de L'Amer, du Nord,
p. 98; 1842.) Les Mezicaitts craignaient
eaeore moins les rfiles de lears adversaires
que leurs propres fnsils vendns par des
Anglais, (ampère, Prom. en Anuh\, ii,
363; 1855.) Les cavaliers en train d'aller
au pas, la bride autour du poi^et, les
yeox tendns, le rifle ans mains. (BouR-
GET, Outre-Mer, ii, 233; i895.)
RUXEMAN [riûenian, de rifle, et
man = teut. man],
S. m. - Soldat, chasseur armé d'un
rifl£.
Comment déboaeher fan bois... qn'on
avoit fard de ndUees et de riflemen?
(Ghastellux, Voy.dcmê l'Amer. Sept.,
I, ^45; 1788.) Ce soir, }e donne an grand
souper aux membres da (dub des riflemaa.
(Assollant, R. des Deux-Mondes, xi,
780; 1857.) Avota* bien fait faire l'exercice
aux riflemen. (V. Huso, Shakespeare, 3«
part., 1,2; 1884.)
REM. — Le féminin riflewoman est
parfois employé : Une riHewornan dans
toute racception du mot. {Vie au Gr, Air,
p. 386, ci; 4399.)
RING [ring (anneau, cercle) = h.-all.
hrinc, teut. hring. Abrév. pour bettingp-
ring, q. v.].
S. m. -1° - T. de turf : Ensemble des
parieurs à la cote ; emplacement où Ils
se tiennent d'habitude.
Tons les rangs sont aujoardlml repré-
sentés dans le Ring. (Pearson, Dict. du
Sport Franc,, p. 457; 1873.) Sona un
eàampignon nistigne, couvert de dbanme,
des gens en tas gestlcolaient et erfaieot ;
c'était le ring. (Zola, Nana, p. 402 ; 18Se.)
>!• - T. de sport : Enceinte réservée à
certaines épreuves sportives.
Chaque exposent, tenant son clilen em
laisse, l'amène à son toar dans le Rizur.
(Eleveur, p. 109, c. 2; 1888.) Lee mat-
ches violents entre étoiles du ring sont de-
venus... les plus populaires des spectacles.
(Montbrun, Gaulois, p. 1, c. 5; 24
mars 1908.) Les sirignears étaient sortis
dn ring, où fl n'y avait plus que les deux
combattants. (Tr. Beri^ard, Nicolas Ber-
gère,^. 267; 1911.)
3» - T. de Bourse : Tentative d'ac-
caparement temporaire d'une denrée
(anglo-amérieanisnïe). — Cf. Corner.
Les compagnies de ebemins de fer an-
glaises... volent avec inquiétade la forma-
tion de ce ring International. (Raffalo-
viCH, Coalitions de Producteurs, p. 18 ;
1889.) n se forme parmi les grands négo-
ciants des syndicats temporaires ax^elés
rings ou corners. (Jannet, Et. -Unis Con-
temp., ir, 159; 1889.)
RINK [rink, variante du mot ci-
dessus. Abrév. pour skating-rink, q. v,].
S. m. - Piste aménagée pour le pa-
tinage à roulettes.
Le Rlnk, fait d'un bitume spécial, poli
comme la glace, a l'air d'un véritable lao.
(Figaro, p. 2, c. 1 ; 23 avr. 1876.)
REM. — La mode du patinage à rotx-
lettes a donné récemment naissance aux
dérivés « rinker » (verbe), et « rinkeur,
rinkeuse » (subst.), néologismes mieux
faits que leurs devanciers « skatiner »
et « skatineur », mais dont l'existence
sera sans doute aussi éphémère.
ROAST-BEEF (Cf. RoSBiP).
ROB, ROBRE, RUBBER [rubber,
mot très ancien (xvi« s.) en anglais, et
d'orig. obscure.]
S. m. - Aux jeux de whist et de
ROCKING-GHAIR — 121 —
ROWING
bridge, deux parties liées gagnées cons-
tituent un pobre.
Rob oa robre. Nons avons fait deux, trois
rob». (AcAi>., 1835.) Je ne yoos permets
qu'un raJbJber, après quoi j'aurai besoin de
vous. (About, Mariages de Paris, p. 187;
1856.)
ROGKINO- CHAIR [rocking, part,
prés, de to rock (balancer) =v. angl.
roccian, nord -fris, rocke; et chair = ▼.
fr. ckaiere, ckaere, chaise].
S. c. m. - Chaise, fauteuil à bascule.
Les femmes sont dans leur salon,... ber-
çant comme des enfants leur indolence dans
le rocking'Cbair. (Marmier, Lett, sur
l'Amer., i, 371 ; 1851.)
Abrévt : Le pont avec ses rocklngs parmi
ÛBB palmiers. (Bourget, Outre-Mer, i,
88; 1895.)
ROOKERT, ROCB^BRIE [rookery;
de pook (corbeau) ^ ang.-sax. hrôc^
et suff. ei*tf].
S. f. - Colonie d*oiseaux ou d'ani-
maux des mers polaires.
La décrotssanee marquée des phoques à
fourrure dans les rookeries des îles russes.
(BELLirr, Nature, p. 6, c. 2; déc. 4888.)
Une virtte à notre première rookerle de
pingouins s'imposait. (Charcot, Français
au Pôle Sud, p. 35; 1806.)
ROSBIF, ROAST-BEEF [roast, du
verbe to roast = v. fr. rostir, et beef
= V. fr. boef, bœuf].
S. m. - Morceau de bœuf rôti. - Par
ext. : viande rôtie quelconque.
HIST. — La grande entrée sera de deux
Ros de Bif, garni de côtelettes de veau ma-
riné. {Cuisinier Roïal et Bourgeois, p. 2 ;
1698.) Rét-de-bif. (AcAD.; 1740.)
Un gros rost-beef que le beurre assai-
wMme. (Voltaire, Pucelle, ch. xiv;
1768.) Un roast-beef anglais, très difficile
à digérer par beaucoup de petits estomacs
de Paris. (Idem, lett. à Jtf*»« du Def-
fand; 26 déc. 1788.) Vn rosbif de die-
vreofl. (Agai>., 1798.) Rouge comme un
rosbif eru. (Méribséb, Tamango; 1829.)
n y a plaisir à regarder ces puissants es-
tomaes : le roust-béet y descend comme
dans sa place naturelle. (Taine, Litt.
Angl.» m, p. 307 ; 1888.)
ROT (blanc, brun, noir) [rot, du verbe
to pot (pourrir) = ang.-sax. rotian. -
Cf. Blagk-rot],
S. m. - Maladie parasitaire de la vi-
gne; ses différentes formes se caracté-
risent principalement par la couleur
que prennent les raisins atteints.
Le Bot gris est-il une forme particulière
du Rot noir, ou une maladie toute spéciale?
(/. d'Agricult. Prat., p. 266; 1878.) On
distingue plusieurs espèces de rots, qui ont
reçu les noms de rot noir, rot brun, rot
gris, rot blanc. (Bârral-Sagnier, Dict.
de TAgricult., p. 501, c. 1; 1892.)
ROUGH- RIDER (rougb (rude) =
ang.-sax. rùh; et rider (cavalier), de to
ride = teut. ridan, et suff. er].
S. c. m. - Conducteur, dresseur de
chevaux. H Au plnr. : Corps de cava-
liers volontaires, aux Etats-Unis.
Les cadres d'une batterie à cheval sont
les suivans : un sergent-major, six sergens,
six caporaux, six bombardiers, deux rough-
riders. (Pridolin, R. des Deux-Mondes,
VII, 739; 4857.) Les rough-riders se Jet-
tent en avant,... gagnent le milieu du ma-
rais. (AvESNES, Correspondant, p. 734;
août 1904.)
ROUND [round (rond, tour) = v. fr.
rount, roundf rond].
S. m. - T. de boxe ou de lutte : Re-
prise, passe.
A cbaque assaut (ronod), terminé géné-
ralement par une cliute, les seconds relèvent
l'atblète. (Simond, Voy. d'un Franc, en
Anglet., ii, 263; 1816.) Le personnage
vêtu de l'ample Jaquette annonce le pro-
gramme du combat, sa durée, le nombre de
passes ou rounds. (Bourget, Outre-Mer,
II, 152; 1895.) Je défie Stanley Railsson
en dix, quinze ou vingt-cinq rounds, et pour
n'importe quel enjeu. (Tristan Bernard,
Nicolas Bei*gère, p. 201; 1811.)
REM. — V. Hugo a employé le mot en
le francisant : Lord David... veillait à ce
que le temps des ronds ne dépassât pas une
demi-minute. (Homme qui rit, i, 324.)
ROIVING (rowing, subs. verb. de to
row (ramer) = ang.-sax. r&œan].
S. m. - Le sport de l'aviron, le cano-
tage.
Les amateurs du rowing. {Sport, p. 2. c. 2;
25 janv. 1880.) Le Rowing... est nn exer-
cice de premier ordre. {Yacht, p. 35, c. 2;
1878.) Cet autre... disserte sur les questions
de yachting, rowing, records, cycles, foot-
ball, steeple-obase; H écrit autant en an-
ROWINGMAN
122 -
RUSH
glals qu'en françalB. (Brunot-de Julle-
viLLE, llist. de la Langue Française,
VIII, 589; 1899.) Le rowing met en action
les muscles des bras et dn torse. (P. Adam,
Morale des Sports, p. 51; 1907.)
RO'WINGMAN [de rowing, et man
= teut. man],
S. m. - Amateur de rowing, celui qui
pratique le sport de l'aviron.
Les rowingmen amérioalns. {Aviron, p.
79, c. 1; déc. 1887.) Lerowlngman monte
des embarcations de prix, d'une extrême
légèreté. (Saint- Albin, Sports à Paris,
p. 39; 1889.)
ROMT-O VER [ro w, de to ro w (ramer),
et over (par-dessus) = teut. over],
S. c. m. - T. de rowing, s'emploie
quand une équipe de rameurs, ou un
rameur, fait la course sans concurrents.
Les règlements qui régissent le cas d'une
seule embarcation se présentant en ligne
dans une course walkover, ou plutôt row
over. (Aviron, p. 26, c. 1 ; nov. 1887.) Le
Stade a fait row-over sur le parcours de
1.800 mètres. (Tous les Sports, p. 2, c. 5 ;
26 juin. 1897.)
RUBBER (Cf. ROB, ROBRB).
RUGBT [de Rugby, célèbre école
anglaise, dans le comté de Warwick].
S. m. - Nom donné au jeu de foot-
ball quand il est joué suivant les règles
de l'école de Rugby. On l'oppose géné-
ralement à l'Association, q, v.
La tactique est la même pour l'Associa-
tion que pour le Rugby. (Saint-Clair,
Exercices en Plein Air, p. 79; 1889.)
L'Association est un sport très élégant, plein
de finesse, mais qui ne saurait être comparé
au Rugby. (Goubertin, Nature, p. 365,
c. 1; mai 1897.)
RUMSTEAK, RUBIP-STEAK [rump
(croupe) = suéd. rumpa, dan. rumpe,
et steak (tranche) = scand. steik].
S. m. - T. de boucherie : Morceau
de bœuf coupé dans la partie la plus
haute de la culotte.
n lui faut [à l'Anglais] son thé, ses rump-
steaks. (Th. Gautier, Tra los Montes,
II, 353; 1843.) Gros rump-steaks, en tout
semblables à ceux qu'on fait payer 3 fr. 50
dans les grands restaurants. (M.-Grancey,
Chez l'Oncle Sam, p. 250; 1885.) Rums-
teak sauté chex sol. (Fulbert-Dumon-
teil, Art du Bien Manger, p. 269, 1901.)
RUN [run, du verbe to run (courir,
parcourir) = ang.-sax. rinnan],
S. m. - l» - Etendue de pâturage
accordée, en Australie, aux éleveurs de
bétail.
En Australie, les squatters, locateurs de
rans (terrains de parcours) et propriétaires
d'immenses troupeaux, constituent une sorte
d'aristocratie. (Leroy-Beaulieu, Coloni-
sât, chez les Peuples Mod., p. 578, en
note; 1882.) Un squatter aura un run de
10.000 acres, pour y élever des moutons.
(Bougon, Jnterméd. des Chercheurs,
c. 993; juin 1905.)
2<' - Course, au sens général du mot,
et notamment terme de sport (cricket et
base-bail).
Le prince... a réussi à faire [au cricket] 260
nins sur un total de 418. (Tous les Sports,
p. 4, c. 3; 17 mai 1897.) Un run qui nous
entraîna des heures durant à travers champs.
(H. Le Houx, Femina, p. 484, c. 3; oct.
1908.)
3* - T. de finance : Descente, irrup-
tion des déposants dans les banques,
en cas de panique.
Un véritable run s'est produit aux guichets
des grands établissements de crédit. (Petit
Parisien, p. 4, c. 5; 28 oct. 1907.)
RUSH [rush, du verbe to rush (se pré-
cipiter) = V. scand. ruska, v. haut- ail.
rùschen, ou v. franc, russher, mettre en
fuite.]
S. m. -1° -T. de sport : Effort suprême
donné par le coureur pour gagner l'é-
preuve; emballage.
Boulouf est arrivé second par un rusb, à
trois quarts de longueur. (H. Milton, Fi-
garo, p. 3, c. 5; 15 avr. 1878.) &régory...
rattrapa dans un rush d'Effiat et sachel, qui
roulaient à plus de cent mètres en avant.
(Hermant, Frisson de Paris, p. 263;
1895.)
2° - Invasion rapide d'une région par
des colons ou des chercheurs de mines ;
course précipitée vers cette région.
Il Course en masse et sans ordre.
En 1851, l'opulence des mines d'or dé-
couvertes par un Anglais revenu de Californie
détermina tout à coup un rush prodigieux
vers ce pays désert. (0. Reclus, Terre à
vol d'Oiseau, ii, 562; 1877.) Les rusb...
entraînent les mineurs tantôt vers un point,
tantôt vers un autre. (Lbroy-Beaulieu,
SAISON
— 123 -
SCHOLAR
Econom. Français, p. 6, c. 1 ; janv. 4896.)
Un ruah de diggers armés de pioches. (La.-
visse-Rambaud, Hist, Générale, xii,
130; 1901.) Le rush des spectateurs pour
s'assurer une bonne place [à un match].
(Vie au Grand Air, p. 142, c. 1 ; 1901.)
S
SAISON (Cf. SeaSON).
SAIjOON [saloon = fr. salon].
S. m. - Cabaret, plus spécialement
restaurant-bar populaire (anglo-améri-
canisme).
Dès minuit, les saloons dansants, les ca-
barets à musique, etc., recommencent leurs
bruits. (Wey, Angl. chez Eiàx, p. 243;
1853.) Seuls les Baloons continuent à flam-
boyer au rez-de-chaussée des b&tisses.
(BouRGET, Outre-Mei% i, 270; 1895.) Les
onvriers tiennent des réunions dans la salle
de leur syndicat, dans un saiooiz, d'autres
fois en plein air. (E. Levasseur, Nouv.
Revue, p. 527; avr. 1896.)
SANDWICH [du nom de John Mon-
tagu, comte de Sandwich (1718-1792),
inventeur de ce mets].
S. m. ou f. - Tartine de pain beurré,
garnie de tranches minées de jambon,
volaille, foie gras, etc.
n leur fit apporter des sandwiches (mor-
ceaux de viande froide entre deux tranches
de pain) et d'autres rafraîchissements. [Mo-
nit., p. 1, c. 3; 13 pluv. an X.) Vous ne
refuserez pas d'entrer avec moi dans un
café pour y prendre une sandwich et un
verre de Hadére. (Jouy, Hermite de Lon-
dres, II, 174; 1821.) Sandwichs, Jambons,
pâtisseries... il [l'Anglais] avale toujours
quelque chose. (Th. Gautier, Caprices et
Zigzags, p. 214; 1852.) J'ai regretté plus
d'une fois de n'avoir pas mis dans ma poche
quelques sandwiches de cet excellent bœuf
salé. (Mérimée, Lett. à Panizzi; 5 août
1864.) J'entrevis le rêve de ma vie, un amour
grand comme le monde, dans un cottage
grand comme la main, aveo des sandwiches
et du thé. (Meilhac-Halévy, Fanny
Lear, i, 6; 1888.)
D. = (par analogie plaisante) :
Homme-sandwich, Sandwichman.
On flanque à l'homme sandwich deux plan-
ches, l'une sur le dos, l'autre sur la poitrine,
et on l'envoie promtinsr par la ville les an-
nonces les plus bizarres. (Max O'Rell,
John Bull et son Ile, p. 80, 1883.) On voit
toujours des sandwiches men traîner mé-
lancoliquement au bord des trottoirs, comme
une chape de plomb, deux tableaux sur les-
quels s'étale en lettres gigantesques le con-
seil fatidique. (Daryl, Vie publique en
Anglet., p. 195 ; 1884.)
SGAliPE, SCALP [scalp (cuir che-
velu) = scand. skàlpe, skalp],
S. m. - Peau du crâne scalpé. || Quel-
quefois employé pour scalpement, q, v.
Tunique bleue, manteau de peau, ceinture
de cuir avec le couteau de scalpe et le casse-
tête. (Chateaubriand, Voy. en Amer,,
les Onondagas; 1827.) J'ai touché leurs
armes, leurs pipes, leurs scalps. (G. Sand,
Diable à Paris, ii, 188; 1845.) La mohidre
fumée eût donné l'éveil aux Indiens qui bat-
taient la Prairie en tout sens, à la recherche
de son scalp. (Bourget, Outî^e-Mer, ii,
58; 1895.)
SCALPER [to scalp, dér. de scalp,
crâne, cuir chevelu, q. v.].
V. a. - Arracher la peau du crâne.
ns [les Indiens] aboient tué... scalpé ou
pris 18 personnes. (Bouquet-Dumas, Ex-
pédit, contre les Indiens, p. 13; 1769.)
Le sauvage de l'Amérique... suspend autour
de lui les chevelures de ceux qu'il a scalpés.
(Mercier, Néologie, ii, 242; 1801.) L'af-
freuse coutume de scalper l'ennemi augmente
la férocité du combat. (Chateaubriand,
Voy. en Amer., vi, 169; 1827.) Ces hom-
mes féroces scalpèrent de malheureux pri-
sonniers. (Acad., 1835.)
Fig. : Le gazon scalpé et la craie mise à
nu. (Hugo, Homme qui rit, i,237; 1869.)
D. = Scalpement : Le scalpement d'un
guerrier vaincu. (Littré, 1872.)
ScALPEUR : A l'empressement qu'il met-
tait à serrer la main des scalpeurs, on eût
dit qu'il cherchait à se familiariser aveo des
objets de terreur. (G. Sand, Diable à Pa-
ris, u, 198; 1845.)
SCHOLAR [scholar (litt. écolier) =
lat. scholaris, de schola].
S. m. - Humaniste : celui qui s'est
adonné principalement à l'étude des lan-
gues classiques.
Les Présidents [des Et^ts-Unis]... généra-
lement étaient ce qu'on appelle ici des scho-
Jars. (M. Chevalier, Lett. sur l'Amer,
du Nord, i, 307 ; 1836.) Scholar distingué.
SCHOONER
— 124 —
SCRATCH
sacliaiit le grec, l'histoire, les langnes.
(Sainte-Bbuve, Prem. Lundis, ii, 308;
15 juin 1836.) Aa Uea d'être concentré
dans une élite de acholan, le inoaTenient
rltaaltote se dispersa dans les presbytères
d'Angleterre. (Thureau-Dangin , R. des
DeuX'Mondes, p. 842; avr. 1905.)
SCHOONER [schooner, primitive-
ment scooner, de to scoon, dialectal
(glisser sur Teau), et saff. er],
S. m. - Petit b&timent k deux mâts,
gréé en goélette (ang.-américanisme).
Le scbooner La Proridenœ perdit deux
cflbles. {Monii., réimpr., p. 49; 14 ven-
démiaire an IX.) Le gréement de la pinasse
ressemble qnelqnefola... A celui des sehoo-
ners. (Rommb, Dict. de la Marine, p. 441 ;
1813.) Sans déclaration de guerre préalable,
rempereor de Birmanie... oaptara an tchoo-
ner anglais. (Dumont d'Urville, Voy.
aui. du Monde, i, 165; 1834.) - Acad.,
1878.
SCORE [score {marque, compte) =
isl. skor. Cf. Ec»rer].
S. m. I- T. de sport : Compte des
points ; résultat d'une partie.
La mi-temps est anaaltét aiffiée. Le score
étant le sulvanK : Pérlguenz, 12; Agen, 0.
(Football, p. 2, c. 1; 14 janv. l«H.) Les
Irlandais parent marcpier on troisième essai,
terminant ainsi la première mi-temps par le
score de 11 points A 6. (LApriTTS, Eeho
de Paris, p. 5, c. 5; 2 janv. 1912.)
8GOTTISH [scottisb = ang.-sax.
scottitc, lat. scoticus, de Scotia, Ecosse.
Cf. Rem. ci-dessous].
S. f. - Sorte de polka lente, d'origine
et de rythme écossais.
La scbotisob est «ne carloalté Inoonnoe A
la Cour; on croit généralement qae la re-
dowa est une cantatrice Italienne. (About,
Grèce Contempor,, p. 385; 1854.) Soot-
tlsh : danse qui s'exécnte sor la même me-
sure qae la polka. (Littré, 1872.) Scottlsh
valsée. (Desrat, Dict, de la Danse, p.
339; 1895.)
REM. — Les formes sehotisck, schot-
tisch, que l'on rencontre dans les pre-
miers auteurs, sont des germanismes
(écossais, se dit « schottiscb » en alle-
mand), et il est probable que cette danse
écossaise, introduite d'abord en Alle-
magne et en Hongrie, s'est acclimatée
ensuite chez nous, où nous lui avons {
restitué son orthographe d'origine.
SGOURBD [seoured, part, passé de
to scour (laver) = v. fr. escurer],
S. m.- Laine lavée à chaud.
Bn suint, laines lavées A dos, et en
seoored. (Mon. des Fils et Tissus, p. 427,
c. 3; 1875.) La hausse du début sur toas
les croisés et les sooured d'Australie.
(Mon. Off. du Comm., p. 283, c. 2; i^^
sem. 1887.) Les mérinos supérieurs en snint
réalisent tonfours les prix de Juillet, mais
les bons scoureds se notent 5 p. 100.
(Temps, p. 5, c. 6; 8 oct. 1911.)
SCOUT [scout (éclaireur) = v. fk*.
escoute, guetteur].
S. m. - !• - Navire de guerre, croi-
seur-éclaireur.
On pourrait remplacer les cinq sous-ma-
rlBs... par on « scout ». (J. 0/^., Sénat,
p. 1365; déc. 1907.) Le pétrole a déjA été
substitué an charbon sur de nombreux orût-
seurs on scouts. (Nature, suppl., p. 186,
c. 1; mai 1910.) Chaque scout e m b ar q ue
700 tonnes [de pétrole]. (Detoeuf, R.
Scientif., p. 133, c. 1; févr. 1911.)
2» - Soldat éclaireur. Gf BoY-scotrr
(s. V. Boy),
L'éducation même des Scouts tend ft dé-
velopper en eux les sentiments qui sont la
caractéristique du soldat. [Correspondant,
p. 566; août 1910.)
8GRAPS [scraps, pi. de scrap (mor^
ceau) = V. angl. scrappe, scand. skrap],
S. m. pi. - Déchets de fonte, de
caoutchouc.
n reste environ 15 poor cent de scraps
refondus sans déchet. (Génie Civ., i, 379;
1881.) Gennne sons le nom de ceara aorspa,
cette sorte de caoutchouc se présente en
larmes on en lanières. (Wurtz, Diet. de
CAim., gosupp., p. 941, c. 2; 1894.) Les
acrapa sont des bonles formées de tous les
fragments résultant de la coagulation sptfn-
tanée. (Tassilly, Caoutchouc, p. 47;
1911.)
SCRATCH [scratch (raie, ligne ée
départj, de to scratch (rayer, gratter) «
V. angl. scratte, scand. kratsa].
S. m. - T. de sport : Point de départ
d'un handicap. Coureur qui est placé
au point de départ, le dernier à partir;
on dit aussi scraichman, N Adjectivt :
course scratch, course où tous les coih
currents partent de la môme ligne.
SCRUBBER
— 125 —
SELECT
Après ces ooorsss préparatoires, eut Uea
an aerateh'Xnatcb i quatre avirons. (Sport,
p. 3, €. 3; 2 nov. 1854.) Rien ne décourage
plus ceux qui ont de l'ayanoe qne de se voir
rattrapés par les scratcZuneii. (Saint-
GuiiR, Exerc. en Plein Air, p. 251 ; 4889.)
J*étais scratcb dans le handicap (B. de
Saunier, Cycle, p. 30, c. 2; 4891.) La
réunion commenoera par une course scratcb.
(Journal, p. 4, c. 2; 7 juiU. 4895.)
, SCBUBBEB [scrubber, du verbe to
scrub (nettoyer) = germ. schrubben,
acand. skruàbe, skrubba, et suff. er],
S. m. - Appareil pour Tépuration
physique du gaz d'éclairage.
Ce système évitera... une grande partie
de la dépense consacrée aux condenseors
et ans acruhbers. (Laboulaye, DicL des
Arts et Met,, art. Eclairage au Gaz, p.
34, c. 2 ; 4ft88.) Le scrabber rationnel ne
peut nuire an pouvoir éclairant du gai.
(ViGREUx, il. Techn, de VExposit,, 11«
part., Il, 22; 1893.) Le lavage complet dn
gaz de bouille exige nn grand nombre de
scrubbers. (WuRTZ, Dict, de Chim,, art.
Gaz, p. 614, c. 2; 49Q4.)
SCX7LL [seuil (bateau, et rame) s»
scand. skal, fkulle{t)],
8. m. < Rame de couple. Par ext.
canot pour rameur en couple, ou le
rameur lui-même. (Cf. Sguller.)
Les jnnlors-scuUa dn Cbampioanat de la
Marne. {Aviron, p. 5, c. 1 ; oct. 1887.) Les
seniors seuils ou oourse en sUff pour seniors
sont très Intéressantes. {Tous les Sports,
p. 2, c. 5; 26 juin. 1897.)
D. = DouBLE-scuLL : Bateau armé
pour deux rameurs en couple.
Un match en double-aeaUs. {Aviron, p.
7, c. 2; oct. 1887.)
8GULIJBR [sculler, de seuil, et sutf.
er].
S. m. - Rameur en couple, c'est-à-
dire avec une rame dans chaque main.
n y en a [des petits bateaux sur la Ta-
mise] qui sont conduits par deux bommes,
d'autres par un seul. Les premiers sont
appeliez oars, et les autres akullers. {Ob-
ssrv, faites par un Voyag, en Anglet.,
p. 27 ; 1698.) Cbambers s'est distingué pour
la première fois comme soulier dans un en-
gagement contre Staftoe, rameur extrême-
ment renommé. {Sport, p. 3, c. 1 ; 12 oct.
1859.) Etant donné deux scoiiers, à poids,
vigueur et entraînement égaux, celui qui
connaît le parcours gagnera sûrement.
(Saint-Clair, Exercices en Plein Air,
p. 368; 1889.)
SFiATifiKTN [sealskin, de seal (pho-
que) = ang.-sax. seolh, et skin (peau)
= scand. skinn].
S. m. - Etoffe veloutée faite avec des
poils d'animaux, notamment avec la
peau du veau marin.
Convertures velours sealskine, longueur
im»60. {Débats, p. 4, c. 7; 10 oct. 1869.)
Les sealjskina sont d'origine anglaise. (La-
rousse, p. 441 ; 1875.) Une robe en véri-
table loutre sealaUn. {Art et Mode, p. 71 ;
28 janv. 1905.)
SEASON. SAISON [season = v. fr.
seson, saison].
S. f. - Dans le sens spécial de saison
élégante ou mondaine, surtout à Lon-
dres et à Paris, est une acception d'ori-
gine anglaise.
Une fois la saison finie, Londres expire.
(Wey, Angl, chez Eux, p. 191; 1853.)
Lorsque ie passais la saison à Londres, U
m'arrivait souvent, à une beure dn matin,
de prendre nn oab. (Taine, Graindorge,
p. 285; 1868.) Une société européenne se
constitue, aristocratie d'un or&e particu-
lier... Des femmes la composent, qui passent
la saison à Londres, prennent les eaux en
Allemagne, biveraent en Italie. (Bourget,
Essais de PsychoL, p. 304; 1883.) La
dissolution [du Parlement] a abrégé de six
semaines an moins la season de Londres.
(Daryl, a Londres, p. 251 ; 1887.)
SELECT [sélect = lat. selectus],
Adj. : Choisi, élégant, trié sur le volet.
A Saint-Gloud, J'ai lu l'Ours devant un
auditoire très seleot, dont plusieurs demoi-
selles. (Mérimée, Lett. à une Inconnue,
5 août 1869.) Aussi voyait-on chei lui ce
défilé de cinématograpbe que les Journaux à
sa dévotion proclamaient « une réunion très
sélect ». (VooiJÉ, Morts qui Parlent, p.
47; 1899.) Les petits tbés de cinq beures
cbez ma belle-mère sont très courus et très
sélects. (Loti, R. des Deux-Mondes, p.
113; janv. 1906.)
BEM. — On trouve aussi, mais beau-
coup moins fréquemment, selected, ou
la forme francisée sélecte : Le groupe
selected, dont H. et M°^* de Vanddoourt fai-
saient partie. (0. Feuillet, Morte, p. 129 ;
SÉLECTION
— 126 —
SELF-DEPENGE
1886.) L'élite pea nombrease et très forte-
ment sélectée que forme l'Etat-maJor. (Lan-
GLOis, R. Bleue, p. 324; mars 1905.)
SÉLECTION [sélection = lat. selec-
tionem, de seligere (choisir). Ce mot a
été doté par Gh. Darwin, dans soii livre
sur V Origine des Espèces, paru en 1859,
d'un sens tout à fait spécial, que nous
avons emprunté aux Anglais sous les
deux formes suivantes].
S. f. - T. d'élevage ou de culture :
Choix raisonné des meilleures espèces
ou variétés pour la production d'un type
donné. || Sélection naturelle : loi de pré-
dominance, au choix, du plus apte au
maintien et à la propagation de l'espèce.
Améliorons presque sans frais ni risques
[il s'agit des races lainières de moutons],
par une bonne sélection et nne bonne by-
giène, ce que la nature même a mis sous
notre main. (Michel-Chevalier, Eocposit.
de Londres, ii, 25 ; 1862.) Non-pareil [co-
ton] résultant d'une sélection faite avec un
soin tout particulier, (âlgan, TV. de la
Filât, du Coton, p. 114; 1885.) De l'origine
des espèces par sélection naturelle. (Dar-
win, trad. Glém. Hoyer; 1866.) La sé-
lection artificielle appliquée par l'bomme à
ramélioration des animaux ou des plantes
est l'œuvre d'une pensée qui choisit. (A.
GocHiN, Conférences, p. 217 ; 1870.) Sélec-
tion naturelle. (Acad., 1878.)
D. = Sélectionner : Choisir en vue
de la reproduction.
Culture de graines, espèces sélectionnées*
{Agric, Mod., p. 16; 1899.) On s'occupa de
sélectionner la race de combat. (Voitel-
LiER, Avicult., p. 207; 1905.) Végétaux
microscopiques inférieurs qu'on peut recueil-
lir, reproduire, sélectionner. (Armand
Gautier, R. Scientif., p. 707, c. 1;
déc. 1912.)
REH. — Dans l'Avant-Propos (p. 12)
de sa traduction de Darwin, éd. 1866,
Clémence Royer déclare que si elle s'est
décidée à employer le mot « sélection »,
adopté presque partout, elle n'ose pas
« introduire dans notre langue. . . le verbe
sélectionner », qu'elle craint pourtant de
voir un jour passer dans l'usage.
SELF- [self (soi-même) = teut. self,
selp, zelf].
Préfixe qui signifie de soi-même, par
soi-même ; automatique.
Muni du self-allumeur, le bec s'allume
aussitôt. {Nature, p. 150, c. 1 ; août 1896.)
Navette self-enfilense pour métiers à tisser.
{Indust. Textile, p. 347; sept. 1904.) [Les
décorations] insignes self-dénonciateurs. (E.
Faguet, Gaulois,^, l,c. 1 ;27 août 1910.)
SELF-AGTING [self (soi-même), et
acting (agissant), part. prés, du verbe to
act = lat. agere, actum].
Adj. : Automatique. || Substantive-
ment : Se dit du métier à filer automoteur,
qui a remplacé le mule-jenny primitif.
La confiance que l'on a accordée aux
aiguilles aelt-acUng n'a pas peu contribué â
produire des accidents [sur les voies fer-
rées]. (/. des Chem. de fer, p. 722, c. 1 ;
1852.) Aujourd'hui, vu l'adoption des mé-
tiers self acting... 183 broches seulement
incombent à chaque cheval de force motrice.
(C. jR. de la Sté des Ing. Civils, p. 298 ;
mars 1857.) Le métier continu ordinaire
donne un fil plus homogène et plus résistant,
toutes choses égales d'ailleurs, que le self-
acting. (Algan, Tr. de la Filât, du Coton,
p. 87; 1865.) Nous avons maintenant... le
métier renvideur, self acting. (Lero y-Bbau-
ueu. Question Ouvrière, p. 87;1872.)
8ELF-GONTROL [self-control ; de
self, et control (action, influence), du
verbe to control = fr. contrôler. Cf.
Contrôler, v. pron.].
S. c. m. - Possession de soi-même,
empire sur soi, sang-froid.
Impossible, vis-à-vis de Jeunes gens de
dix-huit à vingt ans, de pousser plus loin le
principe du self-control [qu'à l'Université
d'Harvard]. (Haussonville , A Trav. les
Et.'Unis, p. 255; 1883.) Hères de famille,
entre le système du self-control qui fortifie,
et la discipline française qui met la femme
en servage,... choisissez. (Theuribt, R.
des Deux-Mondes, clvii, 748; 1900.)
Qu'est la oolère sinon la perte de tout rai-
sonnement, la disparition du self-contrAle?
(Brieux, Matin, p. 1, c. 1 ; 15 avr, 1908.)
SELF-DEFENCE [self-defence, ou
défense = fr. défense].
S. c. m. ou f. - La protection, la dé-
fense personnelle, par la boxe ou la
lutte.
La vigoureuse et indispensable gymnasti-
que du self-defence, comme on dit en Angle-
terre. (St-Albin, Sports à Paris, p. 224;
1889.) L'art du «self-defence ». (Leudet,
SELF-GOVERNMENT
127 —
SELLING-STAKE
Almanach des Sports, p. 386; 1899.)
Comme tons les hommes exercés dans le
self défense, il était... dégoûté de toat ce qui
n'était pas les armes naturelles de l'homme.
(Tr. Bernard, JV. Bergère, ^.22S\ 1911.)
Fig. : La végétation étant suffisamment
active pour produire une self défense contre
les mauvaises herbes. (Nature, supp. i p. 17»
c. 2;i6déc. 1911.)
SELF-GOVERNMENT [self-govern.
ment; de self, et government= v. fr.
govemement, gouvernement].
S. c. m. - Possession de soi-même,
empire sur soi-même. || Au sens poli-
tique du mot : Gouvernement d'un pays
par lui-même, autonomie.
L'Anglais a en lui le principe du selt-
government (Débats, p. i, c. 2; 27 déc.
1835.) Le self-govemment est le seul régime
politique dont puisse s'accommoder le ca-
ractère américain. (M. Gheyauer, Xe^^
sur l'Amer, du Nord, i, 61 ; 1836.) Je
voudrais Inspirer aux Américains le désir de
réformer cet abus du seif-govenuoent. (Am-
PÈRE, Promen. en Amer., i, 207; 1855.)
L'initiative, l'effort personnel, [le 8eîî'go~
vemment, sont indispensables. (Tainb,
Notes sur VAnglet,, p. 100 ; 1872.) L'objet
de toute bonne éducation est celui de toute
bonne poUtique : enseigner aux gouvernés
le seJ/ogovemineiit. (Legouvé, Nos Filles
et nos Fils, p. 294; 1878.)
SELF-HELP [self-help; de self, et
help (aide) = v. haut-ail. helfa, v. teut.
kelpâ].
S. c. m. - Effort personnel, initiative,
indépendance.
n semble que les ouvriers soient enfin
pénétrés de la doctrine du seiZ-heip, aide-toi
toi-même. (Leroy -Beauueu, JR. des
Deux-Mondes, p. 155 ; juill. 1875.) Organi-
sation très ingénieuse basée à la fois sur la
charité et sur le self-belp. (Haussonville,
A Trav. lesEt.-Unis, p. 277; 1883.) aies
[les associations professionnelles] reposent
sur le principe de la défense des intérêts
par le selthelp. (Le Gour-Grandmaison,
R. des Deux-Mondes, ip. 806 ; févr. 1900.)
Les progrès de la classe ouvrière en Austra-
lie... se font en dehors du gouvernement par
le selt'belp. (Lavisse-Rambaud, Hist.
Gén., XII, 122; 1901.)
SELF-INDUCTION [self-induction ;
de self, et induction = lat. inductio-
nem. -Le mot a été employé pour la
première fois, en Angleterre, par Max-
well, en 1873, d'après Murray],
S. f. - Phénomène d'auto-induction
électrique; induction d'un circuit sur
lui-même.
Le coefficient de self-induction diminue
constamment. (Brillouin, /. de Phys.,
I, 28; 1882.) La selfinduction intervient
surtout lorsqu'on emploie les courants al-
ternatifs. (Jacquez, Dict. d'Electr., p.
307; 1887.) La self-induction est une sorte
d'inertie. ( H. Poincaré , Théorie de
Maxwell, p. 11 ; 1907.)
Abrévt. : On relie à la terre... un point
neutre existant dans la distribution ou spé-
cialement créé A cet effet par des bobines
de self ou des résistances. {C. R. Acad.
des Sciences, cxxxix, 666; 1904.)
RBM. — Dans le sens de phénomène
électrique, le mot induction lui-même
est vraisemblablement un anglicisme.
Sir H. Davy paraît, en effet, avoir été le
premier à proposer, en 1812, cette ac-
ception nouvelle. — On peut ranger dans
la catégorie des dérivés de self-induc-
tion : self-inducteur, self-induit et self-
inductance.
8ELF-MADE MAN [self (soi-même),
made (fait), man (homme).]
Loc. employée fréquemment pour
désigner un homme -qui s'est fait lui-
môme, un fils de ses œuvres.
Un self -made -man possède quelque
chose. (Améro, Anglomanie, p. 55;
1878.) L'acteur anglais, en selt-made man
qu'il est,... garde une saveur et une origi-
nalité qu'on ne trouve presque Jamais chez
nos meilleurs artistes. (Daryl, Temps,
p. 3, c. 6; 25 août 1881.) La galerie de
tableaux... appartient au président d'un des
grands chemins de fer de l'Ouest, un selt
made man^ s'il en fut. (Bourget, Outre-
Mer, I, 202; 1895.) n est assez curieux...
qu'un homme [Rob. Owen] qui était essen-
tiellement un self-made man, en tout cas,
qui ne pouvait pas attribuer son éclatante
supériorité A l'éducation qu'il avait reçue,
donnât A l'éducation une telle importance.
(E. Fagukt, La Revue, p. 351; avr.
1905.)
SELIilNG-STAKE (OU - RAGE) [sel-
ling, part. prés, de to sell (vendre) =
ang.-sax. sellan], et stake (enjeu) =
SENTIMENTAL
— 128 —
SETTER
ang.-BEx. staca, rad. teut. stak ; ou race
(course) = v. isl. ràs],
S. c. m. - Course dans laquelle un
ou plusieurs des chevaux engagés sont
à vendre pour an prix déterminé d'a-
vance. Il Prix à réclamer.
U aeUiaa-stakt a été diapoté, on plutôt
oooni par las trois ohevaux qui y étaiaat
•n«agéa- (Sport, p. 3, c. i; 2 nov. 1854.)
La ooorse était un taUifl-stakaa da 1000 fr.
(J. des Haras, n, 60 ; 1866.)
Abrévt. : La lot du prix de la Porte-
Danphiaa était ptaa relavé que les eaUJags
de ooutnme. (FoNTiWNGY, Gaulois, p. 4,
C.3; 12déc. 1904.)
SEimifENTAIi =3 ALE [sentimen-
tal; de sentiment = V. fr. sentement,
sentiment, et suff. al. Le mot nous
vient de Sterne (Laurence), écrivain
anglais, dont le « Voyage Sentimental »
parut en 1768].
Adj. - Où il y a du sentiment; qui
affecte une grande sensibilité.
Le mot anglois Sentimentaï n'a pu ae
rendra an fraaçoU par aoooae express! oa
qui pOi y répondre, et on l'a laissé suImIs-
tar. (Sterne, Voy. Sentimental, trad.
Prenais, Avertissement, p. 5; éd. 1780.)
La toB larmoyant et aantimeaCai. (Péraud,
Dict. Critique, m, 1788.) lUUe feuDOs
santimentalea l'aimeront à la foreur sans
s'en aperoevolr. (De MAiâTRC, Voy. aut.
de ma Chambre, ix ; 1704.) Taos oes par-
Bonnages qu'il [Maopkerson] a... mia en
mouvement dans son poème, ont un reflet de
reprit sentimental du dix-hnitièma siéole.
(ViLLEMAiN, Tableau du XVI Ile s.^ 6«
leçon ; 1828.) Un air aantlmantal. (Agad.,
1836.)
Subst. : C'est ua sentimental. (Landais,
Dict, des Dictionnaires, 1830.)
D. =3 Sentimentalement : Si vous vous
avlsies de vous oravater sentimentaiemeal,
on aura bientôt épuisé sur vous tous les
traits dn ridlonle. (Balzac [7], Art de
mettre sa Cravate, p. 86 ; 1827.) - Agad.,
1878.
Sentimentalisme : Le sentimentalisme
est aujourd'hui à la mode comme les crava-
tes : on en a Jusqu'aux oreilles. (Mercier,
Néologie, ii, 384; 1801.) Je ne oonsaUle-
rals même pas à ceux qui ont du goût pour
le sentimentalisme allemand d'ouvrir son
livre [les Mémoires, de Gaaanova]. (Mus-
set, Mélanges de Litt., p. 46; 1831.)
Sentimentalité : Dès que le Voyage
Sentimental eut paru, tous les roauns...
eurent une teinta de sentlmeaiaiâé. (Saint-
Constant, Londres et les AngL, i, 392;
1804.) 11 y a dans son roman plus de aon-
timantalité que da vraie pasaioa. (Agad.,
1878.)
SESSION [session =» v. fr. session,
lat. sessionem, de sedere, — Cf. Rbm.
ci-dessoua].
S. f. - Temps pendant lequel un corps.
délibérant est assemblé.
Cette affaire a été reavoyée à la aecaJon
suivante du ParlasMnt. {Encyel., 1705.)
Une session est le tems qui s'écoule entra
l'eaverture du Parlement, et la prorogation.
(De Lolme, Constitution de VAngleL,
p. 59; 1771.) Session aat un angUoiama :
sasaion of Parliament ; séance est la vrai
mot français. (Féraud, Dict. Crit. de la
Langue Franc., m; 1788.) Le Parlement
d'Angleterre a ana aeaaloa toua laa ana.
(Agad., 1708.)
ftBM. — Le sens primitif de session
est « posture d'une personne assise » :
La kumUltelt parmi la aaasion. {Job, p. 454 ;
xu« s.). Le latin a donné aussi Taccep"
tion séance, qui a pendant longtemps
été purement religieuse. Le Dict. de
Trévoux qualiQe même de contraire à
Tusage l'innovation des Encyclopédis-
tes, et corrige : « session d'un Concile,
séance d'un Parlement. »
SET [set (réunion, série ) = ppob.
altération de sect],
S. m. - lo - Clan, coterie.
Newport n'est qu'une coterie de milllon-
nairas, ce n'est qu'un aeL (BouaGET, Ou-
<re-Mer, 1,58; 1885.)
2o - T. de Sport : Jeu, partie.
n m'a semblé... vouloir un peu se reposer
pensant qu'il avait bien le temps de gagner
le set. {Sports Athlét., p. 288, c 2;
1808.) Battra une concurrente aussi remar-
quable [an tennis]... par deux aets centre
un. (De Vaux, Sport en France, ii,
361; 1900.) Gbaonn dea Joueurs avait deux
sets à son actif. (De Lafrbté, Echo de
Paris, p. 4, c. 5; 4 juin 1912.)
SETTER [setter, du verbe to set (se
coucher, se baisser) = teut. settan, et
suiï. er. Littéralement, cbien couchant].
S. m. - Chien d'arrêt à longs poils
SETTLEMENT
— 129 -
SHAKE-HAND
ondulés, à tète* assez allongée et flne,
de race anglaise.
Bobert Dodley, dao de Nortluimberland,
passe pour être le premier qui ait dressé an
setter. (Blaine-Delaouette, Pathologie
Canine, p. 29, note; 1835.) Ces setters
ronges d'Ecosse et d'Irlande qui sont si
estimés. (Pighot, R. Britann., p. 508;
jain 1863.) Beanoonp de bons chasseurs
anglais préfèrent l'épagnenl d'Irlande dont
ils font descendre le setter d'Ecosse.
(Ghaillou, Chien de Chasse, p. 66;
1867.) Qa'est-oe que vous me conseillez?
Dn Saint-Germain, an setter? (Gyp, Plume
et Poil, p. 39; 1885.)
BBM. — Variétés de setter : le gordon
(d*après le duc de Gordon) et le laverack
(d'après Edw. Laverack, éleveur an-
glais) . Le red setter, le gordon. . . conviennent
admirablement à la chasse d'eaa. (Belle-
croix, Dressage du Chien d'Arrêt, p. 222;
1879.) La faveur publique en Angleterre va
do préférence... aux Laveraoks. (Eleveur,
p. 110, c. 2; 1886.)
SETTLEBfENT [settlement, du verbe
to settle (établir) = ang. - sax. setlan, et
sofT. franc, ment].
S. m. - lo - Etablissement d'un colon
dans un pays neuf; installation d'une
famille, d'un groupe d'individus, en vue
de fonder une colonie.
Une snite de setilementa (établissemens),
renommés pour la richesse dn sol. (Th.
Pavie ; Souvenirs Allant., i, 270 ; 1833.)
Les hommes d'Etat d'Angleterre agissent
raisonnablement en encourageant de toutes
leurs foroes l'émigration des familles pau-
vres... n 7 a auiourd'hul plus de dix set-
tlemetOB en ébauche, et qui commencent A
fleurir sous la protection du gouvernement
anglais. (Ghasles, Mœurs des Ang,-
Américains, p. 113; 1851.) VoilA bien
des divers degrés dn settlement, les restes
des troncs brûlés ponr éolairclr le sol, la
Bwison de bois qu'on vient de construire.
(Ampère, Promen, en Amer., i, 104;
1856.) Elles [les Anglaises] s'intéressent
en connaissance de cause aux setUementa
de Melbourne, aux mines d'huile en Pennsyl-
vanie. (Taine, Notes sur VAnglet., p.
109; 1872.)
2« - Etablissement d'une sorte de
colonie de personnes riches et charita-
l)le8 dans un quartier pauvre, en vue du
relèvement matériel et moral des classes
malheureuses.
n n'y a pas de ville [aux Etats-Unis] où
]e n'aie vu des setUementa très bien orga-
nisés. (Bentzon, Améric. chez Elles.,
p. 50; 1896.) Le Settlement coopère acti-
vement avec tontes les organisations loca-
les, telles que trade-unions, sociétés de se-
cours mutuels. (Roosbvelt- Bousiers ,
Idéal Américain, p. 241 ; 1904.) Ce ca-
ractère d'évangélisation chrétienne se re-
trouve dans tous les settlements. (La-
rousse, Suppl.; 1906.)
SETTLER [settler,du verbe to settle,
(s'établir) et suff. er],
S. m. - Premier colon, pionnier de la
civilisation dans le Far West Américain.
Les premiers Settlers du Tennessee, gens
peu traitables. (M. Chevalier, Lett. sur
l'Amer, du Nord, i, 298; 1886.) Les
Américains sont toujours dans la position du
settler, qui vient de prendre possession de
son coin de forêt. (El. Regnault, Etats-
Unis, p. 158; 1849.) Le Texas est peuplé
de settlers venus de toutes les parties de
l'Union. (Considérant, il u Texas, ^, 49;
1854.) 0& en serions-nous si nos settlers dn
Far- West... avaient usé leurs énergies dans
l'antichambre d'un secrétaire d'Etat? (Vo-
gué, Maitve de la Mer, p. 61; 1903.)
SElVA-GE [sewage, dérivé de sewer,
égout = V. fr. sewiere, écluse, décharge;
essever, dessécher. Le suffixe âge est
d'orig. française.]
S. m. - Eaux d'égout; eaux résiduai-
res ou ménagères,
Sewage (Littré-Robin, Die t. de Méde-
cine, 1873.) A Brighton, on a fait des travaux
considérables et coûteux pour détourner...
le sevrage A une grande distance des pla-
ges. (Durand-Glaye, Génie Civ.,ni, 203 ;
1883.) Le procédé [d'épuration] est efficace
dans toutes les saisons de l'année, la tem-
pérature du sewage étant suffisante... pour
éviter l'engorgement. (Richou, Génie Civ.,
zxxix, 111; 1901.) Les microbes anaéro-
bies (pathogènes) que renferme le sewage
sont détruits par l'oxydation. (GranDBau,
Temps, p. 2, c. 4; 24 janv. 1905.)
SHAKE-HAND [shalte-hand ; de to
shake (secouer) = v. ang. scacan, et
hand (main)»teut. hand,hond].
S. c. m. - Poignée de main.
Ella n'avait rien fait que de dire bonsoir
9
SllAKER
- 130
SHELLAG
Aox goBi ATM une grands révérenoe, domiM
■a peut shakO'hMnd à des demoiitlles aa-
gUSses. (MussBT, Pierre et Camille, iv,
1844.) Je ▼ou envoie tooe mes vaux de
snooés et mon ^InsoordUlsJiaJre lisnd. (V.
Hugo, Utt. à Verlaine; 16 avr. 1870.)
fUe serra oordlalement la main de Trept,
pur on ds ose shake-hands si vigooreox de
•a petite personne gn'ils sn étalent presone
MBiqoes. (Hbrvibu» Flirt, p. 167; 1800.)
BBM. — Certains auteurs ont aussi em-
ployé le verbe « to shake bands » : Je me
hasardai à ahalte liaad avee oe pilote. (Th.
Pavib, Souvenirê Allant, II, 12; 1833.)
Un flot de visiteurs arrivait près de loi, Q
a dd sbake hanââ avee oiiaean d'eu. (Mar-
iaER,Lettsurl'Ainér.,i,^3(y, 1851.)7ons
aoas ooldim. . . Céotte, shake hands I • (Flau-
bert, Educat. Sentiment., ii, 172 ; 1889.)
8HAXER [sbaker, de to sbake (se-
couer, trembler), et suff. er],
S. m. - 1« - Membre de la secte amé-
ricaine des Trembleurs.
Mon loin d'Alhany... se tronve nne con-
grégation de ahaJcerSp que t'ai visités an
|onr de fête reUglense. (Bbaumont, Marie,
II, 206; 1835.) Les oommnnaatés des Sha-
kers... ont prospéré matériellement d'une
nmnière admirable. (Reclus, Nauv. Géo-
graphie Univ., XVI, 787; ^998.) C'est Ann
Ue qui a fondé les ShaJcers. (Bouroet,
Ott*re-M<fr, 1,106; 1898.)
D. = SHAKtRiSME : Doctrine des Trem-
bleurs américains.
2» - Appareil pour mélanger la glace
et les divers ingrédients qui entrent dans
la composition de certaines boissons.
Dans les bars amérloalns, on se sert...
d'onappareil appelé shaker. (Gourmet,^. 8 ;
21 mai 1895.) Monlsses-vons da traditionnel
Shalcer... [pour] frapper les liqnenrs (De
Trévières, Vie Heureuse, p. 375 ; Juil.
1914.)
8HAKESPEARIEM = lENNE [de
Shakespeare, l'illustre poète anglais,
1564-1616].
A4j. - Qui ressemble aux œuvres ou
au génie de Sbakespeare.
Ses portraits de femmes [11 s'agit de F.
Gooper] attestent une déUoatesse d'observa-
tion presque shakespearienne. (Ph. Ghas-
LE8, Litt, des Anglo-amér,, p. 58; 1851.)
Le théâtre contemporain a... frayé sa voie
propre entre l'unité greoqne et l'oblqalté
shakespearienne. (V. UvQO, Shakespeare,
2«part., livre iv, cb. 4; l884.)rattelgneBt-
Us pas A quelque grandeur par leur bas-
sesse même, à uns infamie shakespearienne,
oes parlementaires 7 (BarrIes, Leurs Fi-
gures,^. 125; 1902.)
Subst. - n [Talma] n'est qu'un shakea-
pearlen de hasard. (Sainte-Beuve, Nouv.
Lundis, iv, 2 mars 1868.)
BBM. — A la môme famille appartien-
nent byronien : L'élégant avait l'air hyro-
nlend'un homme blasé. (Musset, Mélanges
de Litt,, p. 64; 1881), et byronisme : La
mélancolie pohitalt [en 1817] pour les fem-
mes, oomme plus tard le byronisme pour les
hommes. (V. Huao, Miser,, i, 225 ; 1868.)
SHAKPOOINO [shampooing; subst.
verb. de to shampoo = hind. chàmpo,
impératif de chàmpnà (laver, masser)].
S. m. - Nettoyage, savonnage des
cheveux et de la tôte. || Lotion parfumée
dont on se sert pour ce savonnage.
Simmpooing. (Littré, 1877.) Le aoham-
poolng est un produit nouTsan de la parfu-
merie anglaise. (Larousse, p. 1820; 1889.)
A partir de l'Age de trois ans, on peut oom-
menoer le nettoyage au shampooing. {Monit,
de la Mode, p. 104, c. 2; 1898.)
Fig. : J'avais déJA une solide réputation
d'être on piUer de oafé... et dé]A M^ Bariet
trouvait le moyen de me laver la tête. Ohl
oe n'était pas le vigoureux shampooing d*an-
Joard'hui. (Bouroet, Tribun, i, 5; 1911.)
SHBETINQ [sbeeting, de sheet (drap)
=:angl.-8ax. setete, et sufT. ing].
S. m. - Toile de coton, fabriquée en
grande largeur plus spécialement pour
les draps de lit.
Les sheetings, étoffe pour draps de Ut,
98 centimètres de laise. {Dict. Univ, du
Comm,, II, 1646; 1873.) Les tisseurs de
sheetlngsetdeoontilspourlaChlne. (Monit,
Off, du Commerce, p. 89, c. 1 ; 1«' sem.
1887.) Les sheetings américains aooosent
nne diminution de 40 pour oent. (A. du
Comm, Ext,, p. 248, c. 2; août 1904.)
8HEIJ«AG [shellac, ou shell-lac; de
sbell (écaille) =:ang.-sax. scell; et lac
(laque) =; hlnd. làkh],
S. m. - Laque en écailles.
Drogues pour teinture, shellaok. (tfoni/.,
réimpr., p. 1130, c. 3; 1802.) On fond une
partie de shellao A une température modérée.
(Amateur Photogr., p. 478; 1886.)
SHÉRIF
-131-
SHOGKING
[sherifT, de shire (comté) =
aag.-sax. scîr, et rif, pour reeve, abré-
viation de Tang.-sax. gerëfa, officier].
S. m. - En Angleterre, fonctionnaire
chargé de l'exécution des lois dans le
comté ; offlcier de justice, aux Et.-Unis.
Lm Boléslastlquas ne sont pas obllgei de
oon^iaroir par devant les Sheriifs. (Cham-
BBRLAYNB, Etat Présent d'Anglet,, i,
257; 1688.) Anoon shdrlf, connétable, ooro-
nar... ne poorra tenir les Plaids de la Coa-
ronne. (Raynal, Hist. du Parlem, (TAn-
glet,, p. 51 ; 1748.) Les shérifs [de Londres]
•ont élns tons les ans. (EncycL, 1765.)
- AcAD., 1762. - Chaque comté a une cour
de Jnatice, on shérif ponr ezécnter les airéts
destrUrananz. (Tocqubville, Démocratie
en Amer,, i, 85; 183S.)
SHZUIRT [sherry, prononciation an-
glaise du mot Xérès, ville d'Espagne,
dont le nom s'orthographiait parfois
Sherris» au xvii* s. en Angleterre].
S. m. - Vin de Xérès.
Une bouteille de vin de Porto rouge, on de
Cherry blanc. (Une Année à Londres,
p. 63; 1818.)ninlfaot[il'Anglais]sonUié...
son porter et son sherry. (Tii. Gautier,
Tra los Montes, ii, 353 ; 1843.) n du porto,
tfn sherry, du madère I (Barbier, ïambes
et Poèmes, p. 205; 1845.) Le matin un «nf
cm et un verre de sherry. (Huoo, Homme
Qui Rit, h 325; 1869.)
SHEHRT-GOBBLER [sherry (Xérès),
et cobbler » orig. inconnue. Peut-être,
suggère Murray , d'après cobbler's
punch (punch du savetier), boisson
chaude sucrée composée de bière,
d'eau-de-vie et d'épices].
S. c. m. - Boisson glacée améri-
caine composée de xérès, de citron et
de sucre.
La punoh an whlsk«y, le aiieiTy ool>Jbler.
(AssoLLANT , Scènes de la Vie des Et."
Unis, p. 111 ; 1859.) Le gentleman nonoha-
lamment étendn sor le canapé des bar-
rooma devant sa ohopo de aheny-oobler.
(J. Vermb, De la Terre à la Lune, p. 30;
1865.) Le sheny oobUor, depuis longtemps
naturalisé ohes nons. {Gourmet, p. 8;
21 mai 1895.)
8HZLLIMO [shilling ss ang. - sax.
sdUing, goth. skilligs].
S. m. - Monnaie anglaise d'argent,
valant environ 1 fr. 25.
La première pièce [de monnaie] est ap-
pellée un /ardXn,... l'autre un obelin. (E.
Perlin, Descript. des Roy, d'Anglet. et
d*Escosse, p. 19; 1568.) La somme de 6
shillings et huiot penies. (Laurens, Sub-
side accordé au Roy, p. 5; 1656.) Les
dits ofHoiers et clercs ne tirent pas seule-
ment entr'eux tous cinq aotUlUnga pour
cent. (Ghambbrlaynb, Estât Présent
d'Anglet., ii, 93; 1672.) Quand les roU
d'Boosse venaient A Londres, la cour d'An-
gleterre leur assignait trente shellings par
lour. (Voltaire, Ess. sur les Mœurs, ii,
344 ; 1761.) Un ouvrier anglais... ne peut pas
vivre avec 4 shillings. (Stendhal, Correjp.
Inéd., 2 mars 1819.) Dans les manufac-
tures de fer, les bons ouvriers gagnent do
88 A 86 shillings par semaine. (Tainb,
Notes sur l'Anglet., p. 306; 1872.)
BBM. — Les formes primitives>Ma/m,
escarlin, skellin, sequelin et la forme
plus récente schilling dérivent du ger-
manique. — Schilling désigne, en effet,
une ancienne monnaie de Hollande, des
Flandres, de Danemark et d'Allemagne.
C'est par erreur que le Dict. de l'Aca-
démie (1878) écrit : « Vingt schellings
font la livre sterling ; » la véritable or-
thographe du mot, si l'on parle de la
monnaie anglaise, est shilling.
BUIRTING [shhrting; de shirt (che-
mise), pour short (court) s prov. du v.
teut. skurto?].
S. m. - Tissu de coton dont on con-
fectionne principalement des chemises*
Tissus de coton unis (shfrtlngs). {Cata"
logue Off. de l'Exposit. de l'Indust.,
p. 340, c. 1 ; 1855.) Les shirffngs, étoffe
pour ohemises, 92 centimètres de laise.
{Dict. Univ. du Comm., ii, 1646; 1878.)
A Manchester, en shirtings pour les Indesi
peu de transactions. {Monit, des Fils et
Tissus, p. 55, c. 2; 1875.) Les genres
moyens de tissus qu'on fait dans les Vos-
ges : calicot, shirting, cretonne. (Gh. Bb-
NoiST, R. des Deux-Mondes, p. 285;
mai 1905.)
8H0CKIMO [shocking, part. prés, du
verbe to shock (choquer) ■■ probable-
ment du fr. choquer.
Aàj. - Choquant, inconvenant, dé-
placé.
Les mots siboclcing, vnlgar, furent sur
toutes les lèvres. (Balzac, Peines de
SHODDY
— 132
SHRAPNEL
Cœur d'une Chatte AngL, p. 22 ; 1842.)
U oalaçon est thooking. (Wey, Angl.
chez Eux, p. 296; 1853.) Parler anglais
ohei la reine d'Angleterre [an temps d'E-
lisabeth] était presque • shooking . >.
(Hugo, Homme Qui Rit, i, p. 68; 1869.)
SHODDT [shoddy , probablement
forme dialectale dérivée du verbe to
shed (diviser) = ang.-sax. sceàdah],
S. m. - Laine dite renaissance obte-
nue par l'effilocbage des tissus peu
feutrés et des articles de bonneterie.
La renaissance porte aussi le nom de
slioddy. (M. Chevalier, Jntrod. aux
Rapp. du Jury Internat., p. 71; 1868.)
Depols 1840, le shoddy et le mongo ont pris
ane place Importante dans l'alimentation
des fllatnres anglaises. (Lami, Dict, de
l'Indust., VII, 796 ; 1887.) Etoffes de laines
oomninnes... trame shoddy. (Hoffmann,
Indust. Textile, p. 334, c. 2; 1904.)
SHOOT [shoot, subst., du verbe to
sboot (lancer) » teut. skaut, skut],
S. |m. - T. de sport : Lancement du
ballon , principalement au football ,
d*un coup vif et à l'improviste. '
L'arrière a snrtont été ramariiaable...
partageant aveo ses camarades l'adresse et
la force des « shoots » en touche. {Monde
IIL, p. 382; 12 nov. 1904.) Un shoot sûr
se donne avec le cou-de-pied, le pied étant
bien allongé. (Pontié, Football Associa-
tion, p. 85; 1905.)
SHOOTER [de to shoot (lancer) ; cf.
Shoot].
V. n. - T. de sport : Lancer avec le
pied la balle ou ïe ballon rapidement
dans la direction du but.
Le centre doit apprendre A shooter indif-
féremment du pied droit ou gauche. (PoN-
Tié, Football Association, p. 78; 1005.)
C'est d'abord une course d'un trois- quarts...
qui feinte et shoote. {Matin, p. 3, c. 3;
29 janv. 1911.)
SHOOTER [shooter, de to shoot (lan-
cer, tirer), et suff. er],
S. m. - Tireur, et plus particulière-
ment tireur aux pigeons.
On y attend [à Monte-Carlo] une armée de
shootera. {Figaro, p. 2, c. 2 ; 12 janv.
1874.) Le shooter ignore quelle est la boite
que l'on va ouvrir. ( Vie au Grand Air, p.
153, c. 1 ; 1898.) Les abooters de marque
se disputent les poules et le grand prix.
(Maizeroy, Paris IIL, p. 4, c. 1, mars
1905.)
SHOOTINO [shooting, subst. verb.
de to shoot =: teut. skaut, skut.]
S. m. - La chasse à tir; spéciale-
ment le tir aux pigeons.
On se figure difficilement jusqu'à quel
point une foule d'Anglais poussent la rage
du shooUng.- chasse. (J. des Haras, p.
115; 1838.) Elle allait tuer quelques pi-
geons au shooting; puis au casino... où
elle perdait cinquante louis. (0. Feuillet,
La Morte, p. 106; 1886.) Comme à tous les
Jeux du monde,on triche au shooting. (Saint-
Albin, Sports à Paris, p. 163; 1889.)
SHOPPING [shopping, subst. verb. de
to shop (courir les magasins) ; de shop
= ang.-sax. sceoppa, b. - ail. sckoppé].
S. m. •- Visite des magasins pour y
faire des emplettes.
Un des plus grands plaisirs, comme une des
grandes occupations des Anglaises, est ce
qu'elles appellent shopping. (Saint-Cons-
tant, Londres et les AngL, i, 27; 1804.)
Que deviendrait, Juste del! le suprême bon-
heur du shopping, le Jour où nous aurions
face à face des personnes de notre sexe.
(L. Blanc, Lett, sur l'AngleL, i, 46;
1868.) L'avant- déjeuner est, nous dit-on,
l'heure consacrée au shopping. (Hausson-
ViLLE, A Trao, les Et, -Unis, p. 74 ; 1883. )
REM. •— V. Sardou a francisé le mot
to shop, dont il a fait le verbe « chop-
per » : Chopper eomme vous l'aves fait,
de magasins en magasins. {Oncle Sam, ii^
10; 1873.)
SHRAPNEIi [du nom du général an-
glais H. Shrapnel (1761-1842), inventeur
de ce genre de projectiles].
S. m. - Obus à balles.
L'artillerie [anglaise] a employé aveo suc-
cès dans les batailles une grande quantité
de boulets creux appelés Shrapnell 's sphe-
rical case shot, du nom du colonel Sbrapnell,
leur inventeur. (Foy, Hist. de la Guerre
de la Pénins., i, 298 ; 1827.) L'obus portant
fort loin, ces slirapneis sont destinés à pro-
duire un affreux ravage. {Dict. de la Con-
versât., 1800.) L'armement de l'artillerie
se composera désormais d'obus et de shrap-
nels. (/. Off., p. 4057, c. 1 ; 16 juin 1878.)
Les première shrapnels furent employés au
siège de Dunkerque, en 1795. (Littré,
1877.)
SHUNT
— 133 — SIPHON-REGORDER
SHUNT [shunt, da verbe to shunt
(dériver) = v. angl. 'shunten ou scuntan].
S. m. - T. d'électrotechnique : Déri-
vation prise sur un circuit électrique;
circuit dérivé.
Courant... transmis à travers une boite
de résistance et un sliunt. (Electricien,
p. 157 ; 1881.) Un accroissement da courant
diminne... la résistance da shunt. (Potier,
/. de Phys., i, 411 ; 1883.) Généralement
an shunt comprend trois résistances diffé-
rentes. (Jamin-Bouty, Cours de Phys,,
rv, 2« pari., p. 93; 1888.) Des shonts sans
self sont placés sor tontes les parties indnc-
tlves des oircnits. (Boulanger -Ferrie,
Télégr. sans Fil, p. 233; 1907.)
Adj. : Une dynamo shnnt àdédiarge Inva-
riable. (Eclairage Elect., x, 189; 1897.)
SHUNTER [to shunt; cf. Shunt].
V. a. - T. d'électr. : Pourvoir un cir-
cuit électrique d'une dérivation en shunt;
dériver un courant électrique.
Les aimants peuvent être shantés en
introduisant entre les bornes... an rhéostat
automatique. (Potier, /. de Phys., i, 409;
1882.) Dès qu'un essien pénètre sor la sec-
tion de vole, il shonte le relai et le olrcolt
sMondaire est ooapé. (R. Gén, des Ckem.
de fer, ^. 109; fév. 1908.)
SIDE-GAR [side-car, de side (côté)
= teut. side, et car, q, v,]
S. c. m. - Motocyclette avec siège de
côté supplémentaire.
On commence à voir circuler en France...
ces « side-cars » . ( Temps, p. 5, c. 2; 13 août
1912.)
8ILURIEM = lENNB [silurian, d'a-
près les Silures, anciens habitants du
Shropshire, où Murchison, en 1839, a fixé
le type de cette formation géologique].
A4j. et subst. - T. de géol. : Le plus
ancien des terrains paléozolques. || Qui
se rapporte à ce terrain.
1<> Terrain cambrien, 2^ terrain silurien.
(De Bbaumont, Bévolut, du Globe, p.
396; 1889.) Le plus ancien terrain dont la
faune nous soit aujourd'hui connue est celui
qaa Morohison désigne sous le nom de aUn-
riea. (Lauobl, R. des D^ux-Mondes, m,
377; 1856.) Le terrain silurien est riche en
fossiles. (AcAD., 1878.)
SBfÉGURE [sinécure » lat. sine
(sans), et cura (soin, souci); expression
forgée par les Anglais vers le xvn* s.
et à laquelle ils ont tout d'abord donné
un sens exclusivement ecclésiastique.]
S. f. - Emploi, fonction qui n'oblige
à aucun travail sérieux.
HIST. ^ Les Ganonicats et les bénéfices
qu'ils [les dootenrs en théologie] appellent
fifne cura. (Le Sage, Rem, sur l'Anglet,,
p. 78; 1715.)
L'inspecteur da parc regarde sa plaoa
comme one sixie-cars. (Saint-Constant,
Londres et les Angl,, i, 128; 1804.) Nos
oommettans... ne diront pas qu'une place
de député an Parlement est une ainécare.
[Débats, p. 1, c. 1 ; 7 juill. 1821.) u voilà
qui tonne, tempête contre les dépenses de
la oour, la oorrnption, les alnécnres. (P.-L.
Courier, Pamph, des Pamphlets, p. 14;
1824.) Us se les attachèrent en leur donnant
des sinécures. (Acad., 1835.)
0. =s SiNÂcuRiSME : Abus, multiplica-
tion des sinécures. (Littré, 1872.)
Sin£guristb : Bénéficiaire d*une si-
nécure.
Pour être fashlonable, U faut... être fils
de millionnaire, prince, sinéoariste ou camu-
lard. (Balzac, 7V. de la Vie Elégante,
p. 13; 1853.)
SINGEINO [singeing, pari. prés, de
to singe (flamber) s ang.-sax. sengan].
S. m. — T. de l'art capillaire : Flam-
bage :de l'extrémité des cheveux pour
leur donner de la vitalité.
n ne s'ensuit pas que le nettoyage de tète
soit nécessaire pour que l'on puisse faire
on singeing à une dame. (Sorignet, Man,
du Coiffeur, p. 103; 1894.) Le slaoreing
fortifie, dit-on, U chevelnre. (Nouv. La-
rousse III., 1908.) f
SINGLETON [singleton, de single
(seul) =s V. fr. single, lat. singulus, et
sufif. dim. ton].
S. m. - Au jeu de whist, ou de bridge,
carte qui est seule de sa couleur dans la
main du joueur.
ns parlaient de Chelem, de Trick, de Sin-
gleton, Je crus voir des Anglais débarqués de
BrightonI (Le Whist, p. 12; 1841.) Avoir
un singleton; Jouer le singleton. (Littré,
1872.) aui Joae un singleton est one maxette.
(BoussAC, EncycL des Jeux de Cartes,
p. 88; 1896.)
SIPHON-REGORDER [siphon recor-
der ; de siphon s lat. siphon, fr. siphon,
et recorder, du verbe to record (enre*
sm
— 134 —
SKIPPER
gistrer) «b v. fr» reeorder, avec sufT. er].
S. e. m. - Siphon capillaire inventé,
en 1873, par Sir W. Thomson pour l'en-
registrement des signaux transmis par
elhle sous-marin.
La giphon rêoorder de sir W. Thomson
fonetloiuiOBar las grands oftbles. (TaRNAMT,
Télégraphes,p,213; iSSl.) Un âipbon re-
oonfer fonetloniia&t en dnplsz. {Electri-
cien, p. 222; 1883.) Le siphon -rêoorder
enreglstro les slgnau sur one bande de pa-
pier oomme le réoeptenr Morse. (Dumomt,
Diet, d'Eleet.y p. 766; 1889.)
SIR [sir =s V. angl. aire, îs, sire, sei-
gneur].
8. m. - T. d'appellation correspon-
dant à « Monsieur ».
La simple adresse de la lettre dn Roi à
Sir an tel fait titre de noblesse. (Coyer,
fiouv. Observ. sur VAnglet., p. 222;1770.)
Les baronets et les oherallers... ont pour
appellation distlnottre le mot Sir. ( TabL des
Coût, de la Nation Angl., p. 27; 1802.)
Ghaonn prétend an titre de Sir, jadis résenré
aoz membres de la Chambre des Commnnes.
(Wby, Angl. Chez Eux, p. 48; 1883.)
Les palefreniers rappellent sir [le premier
eooher, en Angleterre]. (R. Bazin, Nord-
Sud, p. 106; 1913.)
8KATINO [skating, part. prés, du
verbe to skate (patiner), dér. du subst.
8kate=r holl. schaatsen, patins].
S. m. - 1» - Le sport du patinage.
Le akatlng est doTona la manie da |ear.
(Figaro, p. 1, c. 1 ; 24 avril 1878.) Le alra-
ting Ta faire ohei nous des progrés Inoon-
testables. {Moniteur de la Mode, p. 15,
c. 2; 1890.) Les robes toat en fonrmre ne
sont pas onlqaement réservées an skatlng.
{L'Art et la Mode, p. 71; 28 Janv. 1905.)
2o - Piste pour le patinage à roulettes
(elliptiq. pour « skating-rlnk », q. v.).
REM. — Au début, — vers 1876, —
la mode du skating avait donné nais-
sance aux dérivés « skatinage », « skati-
neur », et au verbe « skatiner », que
Littré a recueilli. Aucun d'eux n'a sur-
vécu. Cf. RiNK.
aXATlNO-RINO, ou RINK [de ska-
tlng, et ring (cercle), ou rink s teut.
hring, rink],
8. c. m. - Patinoire, piste pour le
patinage à roulettes. Cf. Rink.
On démolit les maisons ponr en faire des
skatlng-rittks. {Figaro, p. 3, c. 3; 24
avr. 1878.) Une tentative d'établissement
de skating-ring a été faite à Paris... dans
les Ghamps-Dfsées. (Lami, Dict. de Vln-
dust., V, 483; 1885.)
Abrévt. : L'après-midi an |ea de panme
on an Skatlng. (Daudet, Rois en Exil,
p. 85; 1879.)
8KEI.ET0N [skeleton (squelette) =
grec exeXtTdv].
S. m. - Sorte de luge, on de traîneau
bas, composé d'une simple banquette
montée sur deux patins de fer.
Le toboggan américain dit sJreleCon. ( Vie
au Gr. Air, p. 252, c. 2; 1899.) Le Ske-
leton ne sert qae poor coorlrsardes pistes
glaoées. {Interméd. des Chercheurs, c.
996; 30 Juin 1909.) Songes que les skele-
tons ont fait Josqu'à du 182 à rhenre, en
moyenne. (Hervibr, Magasin Pitt., p. 40,
c. 2; févr. 1910.)
8KSTCH [sketch (esquisse, croquis)
a holl. schets, ail. skizze, ital. schizzo].
8. m. - T. de théâtre : Saynète, scène
mimée, petite pochade sans importance.
Première représentation de VHomme à
VBchene, sketoh burlesque. {Gaulois, p.
3, c. 5; 1» oct. 1908.) Ce Sketch est
rœnvre de M. Paol Ardot, le )enne aoteor-
antenr. {Comœdia, p. 3, c. 2; 25 août
1910.) On a beaucoup applaudi un « sketOb ■
où fort spirituellement Paul Franck donne la
réplique à la si parisienne divette. {Matin,
p. 4, c. 5 : 17 mars 1911.)
8KIFF [skiff =s fr. esquif].
S. m. - Canot de course à un rameur.
J'achetai un skiff, ou bateau plat,... fort
oommode. (Ph. Ghasles, Mœurs des
Ang h- Américains, p. 81; 1851. )0n volt
eourlr ces fameux skiffs anglais, longs et
étroits. (Sport, p. 4, c. 1, 12 oct. 1854.)
Le sktff est la véritable embaroatlon de
oonrse à un rameor. (Goubertin, Educat.
Angl. en France, p. 125; 1889.)
D. = Skifpbur : Celui qui fait dn
skiff.
8KXPPBR [skipper a holl. ou bas-ail.
schipper (lui-même de schip, bateau, et
suff. er)].
S. m. - Patron de navire marchand.
Skiper en anglola... signifie un patron
de vaisseau de marchand. (6oullaye-le-
Gouz, Voyages, p. 537; 1663.) Les oapl-
talnes des vaisseanz du Roi ont le droit...
SKY-SGRAPER
135 —
SLIP
d'enlever sur les ▼aisseaux marchands, les
matelots, Skipper, Sea-Btun, dont Us ont
besoin poor former ou ponr reomter leor
éfinipage. (Moramd, Charbon de Terre,
n, 433; 1773.) Les négociants, armateurs,
eapltaines de navires, skippers et masters
de l'Europe et de l'Amdriqde. (Verne,
Vingt mille Lieues soits les Mers, p. 1 ;
1870.) Le Paoifiqae n'offre aaonn des avan-
tages dont se prévalent les skippers qni
font le voyage d'Anstralie. (Hubner, Pro»
men. aut, du Monde, i, Z7b\ 1873.)
SKT-SCRAPER [sky-scraper, de
scraper (lîU. gratteur), du verbe to scrape
= v. nordique skrapa; et sky (ciel) =
scand. skp, nuage].
S. c. m. - Nom donné par les Amé-
ricains des Ëtats-Unis à leurs grands im-
meubles, de quinze, vingt étages et plus,
qu'on appelle aussi parfois « gratte-ciel ».
Edifloes du genre de cens que les gens de
fShioago appellent des • écorchenrs de del »,
akyscrsLpers. (Bourget , Outre-Mer, i,
44; 1895.) Ces sicjr scrapers, au flanc des-
quels scintille le soir un éclairage électri-
que intermittent. (Bentzon, Améric, chez
Elles, p. 47; 1896.) La lumière brumeuse
de ce matin d'automne estompe les arêtes
vives des sky scrapen. (F. Klein, Pays
de la Vie Intense, p. 379; 1904.) Au ciel
se projettent les cages en fer des maisons
inacbevées, ceintes d'écbafaudagos, quel-
ques ossatures de sky-serapera, (P. Adam,
Vues d^Amér., p. 392; 1906.)
8l.ANa [slang, p.-é. scBXkA.sssleng?].
S. m. - Argot anglais.
Un écrivain anglais de réputation, qni a
fait un grand usage du alang, est le roman-
Gier Bulwer. (Fr. Michel, Etudes de Phi-
loi. Comparée sur l'Argot, p. 472 ; 1856.)
Sans l'argot d'aujourd'hui appelé le alantf,
on dit pour être ivre,... être dans ses subli-
mités. (Nisard, Curiosités de l'Etym.,
p. 38; 1863.) ns orient, avec la bouobe et
avec le nés, les interjections du slang.
(Adam, Vues d'Amer., p. 20; 1908.)
8LEBPER [ sleeper, de to sleep (dor-
mir) sa ang. sax. sl€pan,ei suff. er, pièce
dormante.]
S. m. - Traverse, longrine.
La substitution des chevilles de bois am
obevflles de fer pour fixer les coussinets
sor les sleepers. (/. des Chem. de Fer,
p. 476, c. 1 ; 1843.) Orimsby : 5/ par ebar-
gement sleepers. (R. Gén. de la Marine
March.f p. 510, c. 1 ; oct. 1904.)
8LEEPING-GAR [sleeping-caf ; de
car ( voiture ) = v. dial. fr. du Nord
carre; lat. carrus; et sleeping (pour
dormir), part. prés, du verbe to sleep
s ang.-sax. sUJf)an].
S. c. m. - Wagon-lits.
Le lendemain, en quittant les conforta-
bles couchettes d'un « sleeplng-oar », nous
arrivions à Albany. (J. Verne, Ville Flot-
tante, p. 115; 1872.) k leurs wagons dé-
mocratiques,... les Américains ont Joint les
sieeplng-cars, où, pour 16 à 20 francs par
nuit, on a l'agrément d'une couchette. (Mar-
MiBR, En Pays Lointains, p. 306; 1876.)
Elle avait parfaitement dormi dans le sleep«
ing-oar. (Maupassant, Mont-Oriol, p.
14; 1887.)
Abrév. : Un train ne comportant pas
même de sleepings. (A. Hermant, Frisson
de Paris, p. 71 ; 1895.)
SLIUES [pi. de slime (limon, bone)
= ang.-sax. sUm],
S. m. pi. - T. d'exploilat. de mines :
Poussier de minerai ; résidus des mine-
rais traités, boues.
Les résidus se composent de slimss en-
traînés hors des bassins de dépôt. {Génie
Civ.y III, 529; 1883.) Les tallings et Us
slimes représentent la presque totalité du
minerai traité. (Gr. EncycL, xxv, 443;
1899.) Certaines G^^ ont réalisé des béné-
fices considérables, en achetant les slimes
riches des autres mines pour les soumettre
A la oyanuration. (Charpentier, Géol. et
Minéralogie, p. 604; 1900.)
SLIP [slip, du verbe to slip (lâcber*
glisser, couler) == prob. bas-ail. slippen],
S. m. - lo - T. de sport : Laisse avec
laquelle on tient les chiens dans les
épreuves du coursing. Cf. Slipper.
La personne qui tient les slips, leslAcht
[les lévriers] tous les deux exactement en-
semble. (Pairault, Dict. des Chasses, p.
87 ; 1885.) U longueur dnsi/p doituatureUe-
ment varier avec la nature du terrain, mais
ne doit Jamais être moindre de 60 à 80
yards. (Poirier, Coursings,!^. 26; 1885.)
2o - T. de marine : Gale de construe-
lion ; cale de quai.
Le vicomte d'A. a fait passer son yaotat
snr le sUp. {Yacht, p. 106, c. 2; 1908.)
Sur le slip, le propriétaire duDiibomieCbtf^
SLIPPER
— 136 —
SMOKING-JACKET
l'éqnlpago d« sonbatean. ( Vie auGr, Air,
p. 286; 1905.)
3<> - Caleçon-ceinture pour la pratique
des sports.
De oorreots ▼Mtons ont remplaoé la slip
réglamentalra. (Drouot, Gaulois, p. 2, c.
1; 19oct. 1913.)
SLIPPER [slipper, du verbe to slip
(lâcher), et suff. er].
S. m. - T. de chasse et de coursing :
Gelai qui découple les chiens aa moment
où le gibier part.
U, Leprat remplissait les fonottons de
sllpper, chargé de déooapler les ohieos. (R.
MiLTON, Figaro, p. 3, c. 4; l«'avr. 1880.)
Las propriétaires... après STOlr remis leurs
omens dans les mains da Blippert peuTant
les soivra ds prés. (Poirier, Coursings,
p. 25; 1885.) Qnand le liéTra a pris nna
eartalne avanoa sur les obiaasp le alipper
lAohe son aoooople. (Sa^int-Albin, Sports
à Paris, p. 85; 1889.)
8LOOP [sloop =s holl.«/oep].
S. m. - Navire caboteur à un mât,
gréé en cotre. Primitivement, corvette
de guerre.
TOQt ce qui est aa-dessous de vingt canons
est sioop en Angleterre. (Trévoux; 1752.)
n n'y a point de voilore pins commode et
pins sûre qns celle dn sloop. (Forfait, Tr.
de la Mâture, p. 25; 1788.) Sloop on
slonpe. (AcAD., 1798.) La galiote était d'nn
pins fort échantillon de bois que les pins
grands sloops caboteurs de tont l'archipel.
(Hugo, Trav. de la Mer, i, 178; 1866.)
SLxnCE [sluice = prob. v. fr. escluse],
S. m. - Sorte de canal en bois servant
pour le lavage de l'or contenu dans les
sables aurifères.
Le travail an sluice se fait quelquefois...
par compagnies de 10, 20 et même Jusqu'à
30 ouvriers à la fois. (Simonin, Ouvriers
des Deux Mondes, m, 195; 1861.) L'in-
vention dn sluice fut toute une fortune pour
le mineur. (P. Laur, R. des Deux-Mon^
des, XLiii, 461 ; 1863.) La méthode de la-
vage au sluice... ouvrit une ère nouvelle à
l'exploitation de l'or. (Wurtz, D. de
Chim.y p. 641, c. 1; 1873.) On Jette à la
peUe le sable aurifère dans le haut du sluice.
(G. EncycL, xxv, 441; 1899.]
SLUM [slum = orig. obscure. ; peut-
être argotique, ou patois angl. slump,
t)Oue?].
I
S. m. - Rue malpropre et misérable-
ment habitée ; au pi. slums, bas quar-
tiers d'une ville.
Le communisme InsurreotionneL.. est le
produit direct de l'état d'âme des misérables
qui vivent dans les slojns. (/. des Econo-
mistes, p. 433; 15 sept. 1904.) n faut les
chercher [les miséreux] au plus profond des
sinms. (Bbntzon, R. des Deux-Mondes,
p. 159; janv. 1905.)
81EART [smart, dont le sens primitif
est cuisant, mordant, d'où vif, pim-
pant, caustique, du verbe to smart (cau-
ser une douleur aiguë) =» angl.-sax.
smeortan, apparenté au germ. schmer-
zen; suéd. smârta].
Adj. - Elégant, coquet, chic ; aussi,
en parlant spécialement des personnes,
malin, déluré.
Être smart, c'est être vétn A la dernière
mode. (M. Muret, Débats, p. 1, c. 4; 7
déc. 1898.) nos fashionables tiennent A
honneur de se faire habiller ches le plus
Smart des couturiers. (Vandaele, Néol.
Exotique, p. 12; 1902.) Le Japonais est
dégourdi et rapide, il est smart. (âubert,
R. de Paris, p. 79; 1*' nov. 1904.) Les
amarta londoniens raillent... nos ohemises A
plis. {M. Prévost, Femina, p. 552, c. 2 ;
déc. 1906.)
SMOaUSUR, SMUGtGLER [smugg-
1er, du verbe to smuggle (faire la con-
trebande) = bas-ail. smukkeln, ou hoU.
smokkelen].
S. m. - Navire contrebandier; con-
trebandier maritime.
Un Smogler anglois, une petite caiche, se
trouvent les seuls bfttimens qui puissent
marcher. (Linguet, Ann. Pol., y, 75;
1779.) Des smuglers paraissent en mer, et
font des signaux pour annoncer qu'ils ont
des marchandises A débarquer. (Saint-
Constant, Londres et les Angl., m,
283; 1804.) Dans le Nord, on appelle amo-
gleurs les petits bâtiments contrebandiers.
(La Landelle, Langage des Marins,
p. 36; 1859.) De hardis smugglers. (LiT-
TRÉ;1872.)
REM. — On trouve quelquefois le verbe
smogler, cal({ué sur l'anglais to smuggle.
Ch. Romme {Dict. de la Marine Fran-
çaise, éd. 1813) et le Compl. au Dict.
de VAcad. (éd. 1866) l'ont noté.
SMOKING -JACKST. SMOKING
SMOKING-ROOM — 137 —
SNOW-BOOT
[smoking-jacket ; de jacketav. tr.jac-
^uet, et smoking (pour fumer), part.
>rés. du verbe to smoke, lui-môme du
subst. smoke = v. angl. smoca].
S. m. - Veston de drap fin, très ou-
vtrt et assez habillé, que Ton porte dans
lei dîners et soirées de demi-cérémonie.
Tons fumerez des cigarettes msses en
smoking-jacket. (Bourg et, Etudes et
Portraits, ii, 350; 1889.) Imperturbable
•t eomplaisant, soos son smoking-jacket,
comme un garçon de salle très bien. (Her-
VIBU, Flirt, p. 55; 1890.) Nona sommes
Mtte rose noire Et ce bleuet gros comme an
ohou Ponr qui les smokings, sous leur moire,
Ont un oblique caoutchouc. (Rostand, Les
Musardises, Fleurs; 1890.) Irréprooba-
Mes dans leurs smokings, sous leurs plas-
trons où brillaient de gros diamants. ( Vo-
oO'iè, Maître de la Mer, p. 281; 1903.)
BMOKlHa-'ROOM [smoking-room ;
de smoking (pour fumer), et room^cham-
bre)sateut. rùm].
S. c. m. - Fumoir.
Les gens qui usent des mots anglais dési-
rent... les laisser en saillie; quand smo-
king-room sera francisé, Us chercheront
ailleurs. (Brunot de Jullbvillb, Hist.
de la Langue Française, viii, 812;
1890.) n a aussitôt organisé dans les lo-
caux un smoUng-room et un bar américain.
{Gaulois, p. 1, c. 4; 27 janv. 1908.)
8MOLT [smolt, étym. obscure].
S. m. - Saumoneau de mer.
Le saumon à l'état de smoit a l'apparence
d'nne petite truite. (Blanchard, Poiss.
des Eaux Douces de la France, p. 454;
1866.) Arrivés dans les eaux sanmàtres, les
amolts 7 séjournent quelques jours. (/.
Off., p. 2835; 4 juill. 1888.) Au second
Age, le amoJt se prépare A descendre A la
mer. {Gr. EncycL, xxiz, 562; 1901.)
SNOB [snob =s dial. angl. snob, snap,
et écoss. snab (garçon cordonnier). Ori-
gine bien probablement argotique, sui-
vant Sir J. Murray. — Vers 1796, les
étudiants de Cambridge avaient cou-
tume de surnommer « snobs », avec
quelque mépris, tous ceux qui ne fai-
saient pas partie de FUniversité. Le
romancier anglais Thackeray, qui fut
élève au Trinity Collège de Cambridge,
et dont le Livre des Snobs (1848) a vul-
garisé cette expression, lui a donné des
sens un peu divers, notamment « per-
sonne qui prétend toujours être plus
riche ou plus fashionable qu'elle ne l'est
en réalité, » et « admirateur servile des
cboses médiocres »].
S. m. - Homme sot et prétentieux;
poseur.
Le geai paré des plumes du paon figura
on ne peut mieux maint Snob de la société.
(Thackeray, Livre des Snobs, trad.
GuifTrey, p. 107; 1857.) n [le Parlement
Anglais] n'a pas le respect du rang, cette
Idolâtrie que M. Thackeray... a si vertement
travaillée. Le Parlement n'est pas snob.
(FoRGUBS, R, des Deux-Mondes, xi, 636;
1857.) Le snob est un enfant des sociétés
aristocratiques. (Tainb, Litt, AngL, rv,
107 ; 1864.) Il courait Paris à dix heures du
soir dans le costume d'un oisif et d'un snob.
(Bourget, Mensonges,ip.^] 1888.)
Adjt : Les individualités diverses for-
mant la société snob. (Adam, Vues d'A--
m^.,p.224; 1906.)
D a Snobinette : Femme qui fait
montre de snobisme.
Ce dont notre snobinette est friande, c'est
de réputations frais édoses. (Lbgomtb,
R, Bleue, p. 218, c. 2; août 1904.) Oue
diral-)e des snobinettes de l'occultisme et
des messes noires? (Alb. Sorel, Gaulois,
p. 1, c. 2; 19 fév. 1905.)
SNOBISME, SNOBBISME [snob-
bism, de snob, et suif. ism.].
S. m. - Affectation ridicule ; admira-
tion de commande pour tout ce qui est
à la mode.
Notre snobisme est Insolent, brutal et
stupide, avec une confiance entière en lui-
même. (Thackeray, Livre des Snobs,
trad. Guiffrey, p. 88; 1867.) introduction
A l'histoire du snobbisme parisien. (La»
gardie. Débats, p. 2, c. 5; 12 mai 1867.)
n s'étonne un moment avec mol du snobisme
de quelques-uns de nos écrivains très célè-
bres. (Concourt, Journal; 20 oct. 1889.)
Qu'est-ce dono que le snobisme? C'est l' al-
liance d'une docilité d'esprit presque ton-
chante et de la plus rlsible vanité. (J. Lb-
MAiTRE, Contemp., vu, 96; 1899.)
SNOW-BOOT [snow-boot; de snow
(neige) » ang-sax. snàto, et boot (bot-
tine) =s V. fr. bote, boite],
S. c. m. - Chaussure caoutchoutée et
fourrée pour la neige.
SODA-WATER
138 —
SPARDECK
duassoTM «n OMatobono, boltM, bot-
ttBM, tBow-booU. (BoBBT, Le Caout-
chouc, p. 45; iSSa.) n l'éqolpatt à U
ruM, «veo dM «now-boots. (Hbrmant,
Frisson de Paris, p. 182 ; 1896.) 8m pltds.
il fins diBi 1m louUart ééwnxfwU, déli-
vrés das mow-booU. (Daniel Lesubur,
Gaulois, p. 1, e. 1; 25 déc. 1818.)
SODA-^TITATER [soda-water; de soda,
= lat. soda, ital. «oida (soude), et water
(eau) =aDg.-8ax. waeter; germ. wasser].
S. c. m. - Eau gazeuse carbonatée.
Une boiMoa asses Insipide, mais fort à
la mode depuis qnelqoM années; on la
nomme aoda wafer (ean de sonde). (Jouy,
Hermite de Londres, i, 336; 1820.) u
n'aime ni le Paro,... ni le tir an pigeon,
ni le ioda-water. (Beauvoir, La Cape
et VEpée, p. 74; 1887.) On Tamplre d'or
et d'argent, bavant 1m béritagM des fils
de famine comme nn Terre de soda water.
(Gautier, Fortunio, p. 153; 1888.)
Abrév. : Absorbant des sodM, dM eanz
de régime dont le olub tenait tout on dé-
pôt. (Daudet, Rois en exil, xii, 377;
1879.) Le wbiakey, l'aie, le aoda, le thé...
apparaiasaient snr tontes les tablM. (BouR-
6ET, Outre-Mer, i, 14; 1896.)
SODIUM [sodium = lat. soda, et
suff. ium, par analogie avec les autres
métaux de même désinence].
S. m. - Corps simple, métallique,
trouvé et baptisé par H. Davy en 1807.
Je me snls hasardé A désigner oes denz
snbstanoM nonvellM par les noms de Potas-
slom, et de Sodium. (H. Davy, Ann. de
Chimie, lxviii, 254 ; 1808.) Le sodium Mt
one déoouYorte réoente. (Agad., 1835.)
soLlcrroR [soUcitor = v. fr. soli-
citeur, procureur, avoué}.
S. m. - Avoué, homme de loi.
Je Donnais nn soUicitor qui gagne beao-
oonp d'argent et dépense tout. (Taine,
Notes sur VAnglet, p. 4; 1878.) J'ai
déjà oonsnlté nn soUoitor. (Glaretib,
Américaine, p. 358 ; 1898.) En dehors de
mon sollioitor et de mon avooat, personne
loi pour me défendre. (M. Barrés, Leurs
Figures, p. 195; 1902.)
80UNDER [sounder ; de sound » fr,
son, et suff. er].
S. m. - Instrument qui permet de re-
cevoir les dépêches télégraphiques à
l'aide de signaux sonores renforcés.
Le ëounder... Mt disposé snr une botta
sonore. (Grenut, R. Gin. des Chem, de
fer, p. 269 ; mai 1884.) fiénéralisation de
l'emploi dn « Sounder • dans 1m bnreanx.
(Bu//, de» P. T, T., p. 663; 1899.) Tkols
oents llgnM télégraphiques groupéM en
trois Motions oorrMpondent... aux lignM
desserrlM par le Munder. {Naittre, supp.,
p. 50, c. 1; janv. 1910.)
BOUTBDO'WM [southdown, de south
(sud) a teut. sunth, stvh; et do wn (dune)
» V. ang. dûn, v. holl. dûna\.
8. m. - Mouton à laine courte, origi-
naire des dunes du sud de l'Angleterre.
U y a une antre raM de montons appelée
SoQih down. (L. Simond, Voyage d'un
Français en Anglet., i, 242; 1816.) La
raoe oonnne sons le nom de Sootli-dowa
convient mieux dans les oontrées dont lo
parcours est foroé snr one grande étendue
de terrain. (7. des Haras, xxiv, 304; 1888.)
Je n'ai point MmpéteuM poor dire... si les
southdown, iM shropshire doivent être ez-
olnsivement adoptés par nos producteurs.
(Malot, Vie Mod. en Anglet.,^. 253;
1862.) De tow les montons anglais, les
Sonthdowns sont les Muls qui... avaient
une plaM utile A prendre dans notre pays.
(Barral- Saonier, Dict. d'AgricuU,,
IV, 696; 1891.)
BEM. — Nos éleveurs de races ovines
recherchent également les Oxford-
down, les Cotswold, les Dishley, les
New-Kent et les Nem-Leicester,
SPANIEI* [spaniel = v. fr. espaigneul,
espagnol].
S. m. - Epagneul de race anglaise.
Tonte nne série de spaniels, la plupart
ayant remporté des prix dans 1m fields trials.
(Mégnin, Vie au Gr, Air, p. 57, c. 1 ;
1898.) Le bon travail de retrie ver exéonté
par la plupart des spaniels. (Hadtefeuille,
Sport Univ. lU,, p. 784, c. 1; 1904.)
BEM. -^ Deux variétés du spaniel
sont surtout connues : le field-spaniel
et le spanielrclumber : Qu'est-ce que vous
me conseilles ? Un Saint-Oermain, nn Mtter.
on un spaniel-dumber? (Gyp, Plume et
Poil, p. 39; 1885.) ^agnenls anglais de
chasse A tir : cockers, dlumbers, fleld-spa-
niels. (Eleveur, p. 278, c. 2; 1886.)
SPARDECK [spardeck, de spar (es-
par) ses V. angl. sparre, et deck (pont)
a prob. v. holl. dekken, couvrir].
SPEAKER
— 139 -
SPINNAKER
S. m. - T. de marine : Pont léger sur
montants établi au-dessus des cabines
du pont supérieur ; faux-pont.
Dans les bâtlmens qui ne sont pas desti-
nés pour la gnerre, nn pont... sert de plan-
eher snr leqoei on peut marcher de l'étrave
à l'étambot, spar decJr. (Rommb, D. de la
Marine Franc., p. 453; 1813.) Antrefols,
le spar-decJr était le pont supérieur qui,
dans tont navire, se tronvait entre les denz
mftts. (Jal, Gloss, Naut,; 1848.) Éviter
qne le tir en pointe... ne soit gêné par le
spardeck central. {R, Marit., xli, 860;
1874.) Le pont et le spardeck de la V/ile-do-
mavre. (Ltttré; 1877.)
SPEAKER [speaker, du verbe to speak
(parler) « ang.-sax. specan, sprecan,
et sufT. er].
S. m. - lo - Orateur, conférencier.
Speaker on orateur. (Acad., Comp.;
1866.) n a tont oe qn'il tant, pnisqne les
oonférenoes sont à l'ordre dn ]onr, pour
deyenlr nn speaJrer applaudi. (J. Glare-
TiE, Temps,^, 2, c. 3; 3 avr. 1908.)
2» - T. de sport : Celui qui est chargé
d'annoncer au public le résultat des
épreuves sportives.
Pour la proclamation d'un record [an vé-
lodrome], on applaudira le speaker. (J.
d*0r8ay, Matin,^, 1, c. 1 ; 27 sept. 1904.)
A àhaqne pont, le speaker, de son pois-
sant organe, annonce aux foules acoon-
roes la position des nageurs. (Auto, p.
5, c. 6; 13 juin. 1908.) Un nègre frisé
fut présenté par le speaker et défia... le
vainqueur dn match. (Tr. Bernard, Ni-
colas Bergère, p. 265; 1911.)
3<>r Président de la Chambre des Com-
munes, en Angleterre, et de la Cham-
bre des Représentants, aux Et.-Unis.
A nn des bouts [de la Chambre Basse], Q
y a nn fauteuil pour le Speaker. {Observât,
faites par un Voyag. en Anglet., p. 47 ;
1698.) Le Président de la Chambre des Com-
munes est appelle Speaker... c'est Inl qnl
adresse le Bol. (De Lolmb, Constitut. de
l'ÂngleL, p. 205; 1771.) J'ai l'honneur
d'être Invité à dîner ohes le Président avec
lossuth, les speaJrers des deux Assemblées
Législatives. (Ampère, Promen. en Amer,,
II, 97; 1855.) Le MU snr l'importation des
grains était du nombre [des projets adoptés
par la Chambre des Lords], le speaker l'an-
nonça. (GuizoT, Robert Peel, p. 270; 1856.)
Les membres des communes entrèrent, pré-
cédés dn speaker. (Hugo, Homme Qui Rit,
II, 361 ; 1869.)
SPEECH [speech » ang.-sax. spsece,
dér. de specan, parler].
S. m. - Allocution, discours.
Un speech qu'on me prie de faire A la
réunion des abolltlonnlstes anglais, français
et américains. (Lamartine, Lett. à Em.
de Girardin; 8 févr. 1840.) J'ai fait un
speech pour que le prooés-verbal fût purgé
de tout adverbe, mais inutilement. (Méri-
mée, Lett. à une Inconnue; 2 août 1854.)
Démosthénes et Clcéron n'improvisaient pas
tous les jours un speech à la fin du dîner.
(Ampère, Promen.en Amér.,i,62; 1865.)
Faire un ^eeoh. (Littré; 1872.)
BEM. — Qn dit aussi, familièrement,
speecher,
SPENCER [spencer, du nom de lord
Spencer, 1782-1845].
S. m. - Habit d'homme généralement
sans basques. || Corsage de femme.
Les spencers sont à coUet étroit, haut
monté. (J. des Dames, p. 64; 1801-1802.)
Presque tous les spencers ont de petites
basques oomme un habit d'amaxone. {J. des
Débats, p. 1, c. 2; 2 janv. 1820.) Porter
on spencer par-dessus son habit. (Agad.,
1835.) Parée de sa toque à plume verte,
d'un spencer de velours. (Daudet, Rois en
Exil, IV, 140; 1879.)
8PIDER [spider (araignée) = v. angl.
spitheri du verbe ang.-sax. spinnan,
iiler].
S. m. - Voiture légère montée sur
de grandes roues très minces.
Le spider... désigne un genre de phaéton
dont l'arriére-traln est relié à la caisse par
des mains de fer. (Guide du Carrossier,
p. 30, c. 2; 1877.) Les buggles ont défilé
ensemble, de même... les coupés, les spi-
ders. (H. Ghérom, Gaulois, p. 2, c. 2;
25 mars 1905.)
SPINNAKER [spinnaker, prob. du v.
to spin (aller vite) ==■ ang.-sax. spinnan],
S. m. - T. de marine : Grande voile
triangulaire placée au mât de flèche des
yachts de course.
Le splnnatiker, de récente Importation
anglaise, ne sert qu'au largue ou an vent
arriére. ( Yacht, p. 21; 1878.) Son gréement
se compose d'une grande voile... et, ponr
le beau temps, d'un spinnaker. (J, des ^
SPINNING
— 140 —
SPORT
bats, p. 3, c. 1 ; 4 janv. 1887.) La Tottnre
d« sloop M oompose d'ono grande yoUo,...
d*iuio trlnqaetu, d'un foo, d'un iplonakor.
{Gr. EncyeL, art. Yacht, p. 1262 ; 1908.)
SPINNINa [spinning, subst. verb. de
to spin (tourner rapidement) = ang.-
sax. spinnan],
S. m. - T. de poche : Pèche au pois-
son tournant.
An Mpinning, «Tec nn poisson qol toomo
vlToment, la mnltiplioité doa hamsçons a
pen d'inoonyénlents. (Petit, Pécke Mod,,
p. 247; 1901.) Le poisson artiadel roTersi-
Ide, destiné à la pêche an lancer, va com-
bler de ioie tout pécheur an spinning. (Na-
ture, suppl., p. 148, c. 2; avr. 1911.)
8PIN8TER [spinster, du verbe to spin
(filer) = ang.-sa^. ^tnnan, et suif, ster],
S. f. - Vieille fille.
Beanoonp de filles manquent le ooohe et
deviennent des spinstors. (Taine, Noies
sur l'Anglet., p. 97; 1872.) LlUth avait
vingt-trois ans : elle a dono envisagé la
f osslhillté de rester spiDster. (RoD, Li-
lith, p. 12; 1886.) Une solide spinster dn
Torkshlre, attachée A ses élèves et A leur
mère comme nn terre-neuve. (D. Lesubur,
.4nna/ej^ p. 209, c. 1; sept 1912.)
SPLEEN [spleen (humeur noire) =s
grec oirXV» rate].
S. m. - Hypocondrie, mélancolie.
Laissez là, croyez-moi, votre philosophie.
Elle donne le spleen, elle endurcit les cœurs.
(Favart, Angl, à Bordeaux, y m; 1763.)
Pourquoi aucun Romain de marque n'a-t-il
en une assez forte spleen pour attenter A
sa vie 7 (Voltaire, Comment, sur V Es-
prit des Lois, xxx, 443 ; 1778.) Les antres
ne vouloient voir personne, étant la plupart
attaqués du spleen. {Amants Franc, à
Londres, p. 74; 1780.) Avoir le spleen.
(AcAD., 1798.) Le dimanche, ce roi d'An-
gleterre, a pour prince de Galles le spleen.
(Hugo, Trav. de la Mer, i, 68; 1866.)
8PLÉNÉTIQUE [spleneiic, dér. de
spleen. Voir Rem. ci-dessous].
Âdj. - Enclin à la mélancolie, atrabi-
laire, triste.
Cet homme est splénétlque. (/. Anglais,
U, 416; 1776.) La morale de l'auteur est...
Chagrine et splénétique. (Mercier, Néolo-
gie, iij 261; 180 i.) Louis ZV est splénéti-
que, libertin et persifleur. (GoNCOURT,
Idées et Sensat., p. 190; 1866.)
REM. -^ Le mot splénétique était usité
dans Tanc. langage français, mais seu-?
lement avec le sens « qui a rapport à la
rate », ou comme ni6^^an^i^:« personne
malade de la rate ».
SPORT [sport ss aphérèse de disport,
lui-même adopté de Tanglo-franç. dis»
port, V. franc, desport (Mais celé que ot
l'enfant mort Ne poet onques aver des*
port; Thèbes, circa 1150), déport (Joie et
déport ; Eneas, circa 1160), depors (Sou-
las, depors, gieus et ris ; Poésie Mss, ante
1300.) Le mot sport se rencontre en an-
glais dès le milieu du xv* s., avec le sens
de jeu, d'amusement, qu'avait le vieux
français desport. L'acception actuelle
ne se fait jour qu'un siècle plus tard.
Ainsi, dans Shakespeare : « Horse and
chariots let us bave, And to our sport.
Madam, now sball ye see Our Roman
hunting. » (Titus Andronicus, ii, 2.)
S. m. - lo - Toute espèce d'exercice
en plein air, principalement exercice
physique pratiqué avec méthode. Le
mot s'est d'abord appliqué, en France,
aux courses de chevaux et à l'hippisme,
en général.
Par le mot de sports, dont l'équivalent
n'existe pas dans notre langue,... on dési-
gne la ohasse, les courses , les combats de
boxeurs. (/. des Haras, p. 84; 1828.) Le
genre de sport qui donne, en quelque sorte,
la vie à tous les autres, et dans lequel
oeux-ci trouvent presque leur essence, c'est
le fur/. (Gayot, Guide du Sportsman,
p. 3; 1839.) Us [les jeunes gens] parlent
nn argot incompréhensible, sport, turt,
handicap. (Th. Ga.utier, Hist. de l'Art
Dram. en France, v, 94; 1848.) Faut-il
pour cimenter un merveilleux accord Chan-
ger l'arène en turf et le plaisir en sport ?
(ViENNBT, Itf^^ à Boileau; 1895.) Sapa«
role valedt contrat dans le monde de la
haute industrie, comme dans les régions
plus pures du cerde et du sport. (0. Feuilt
LET, M. de Camors, p. 197; 1867.) -Acad.,
1878.
Adj t. C'est plusfrano de Jeu, plus sport,
(De Goulevain, lie Inconnue, p. 236 ;
1906.) ces vêtements plus ou moins anglais,
plus ou moins « sport ». (Alb. Flament,
Gaulois, p. 1, c. 5 ; 14 sept. 1908.)
2^ - Toute espèce d'amusement, d'oc-
cupation.
ISt!>
SPORTSMAN
— 141 —
SPRINGER
Vons irex dans le inonde, mon cher, tous
1res beanooop, si ce sport vous amuse.
(BouROET, Mensonges, p. 45; 1888.)
BEM. — Cotgrave traduit le mot fran-
çais déport par « disport, sport, pas-
time, récréation ». On peut noter éga-
lement le verbe « I sporte, je me dé-
duis, » donné par Palsgrave.
D. = Sportip s tive : Une société de
▼eneara qnl déploie une activité sportive.
(Sport, p. 2, c. 3; 31 déc. 1862.) Le
Tont-Parls mondain et sportif. (St-âlbin,
Sports à Paris, p. 208; 1889.) EUe paU-
naltl EUe nageait I Elle était sportive! (L.
Halévy, Par le Rapide, déc, 1892.)
Sportismb : Goût exagéré des choses
du sport.
Laisser libre cours an sportlsme ijal en-
vole, derrière les colons, des olsiis. (A. de
Monaco, iVouu. Revue, p. 467; avr. 1896.)
Sportivement : Linton prête sportive-
ment à Huret son propre tandem. {Vélo,
p. 1, c. 1; 16 mai 1899.)
SPORTSMAN [sportsman, de sport's,
et man (homme) =3 teut. man].
S. m. - Homme qui s'adonne aux
sports, et plus particulièrement au sport
hippique.
Une fols le renard lancé, la troupe des
sportsmen s'ébranle. (J. des Haras t p.
118; 1828.) Non pas que l'uniforme des
^ortsmen..., chemise de flanelle, culotte de
peau ou de velours, bottes à revers,... soit
des plus élégans. (Fridolin, R, des Deux-
Mondes, VIII, 251; 1857.) n se forma...
un fonds solide de connaissances qu'on de-
vait retrouver plus tard aveo étonnement
sous l'élégante frivolité du BportBmgji. (0.
Feuillet, M. de Camors, p. 37; 1867.)
Sportsman dont une incorrection aux courses
avait naguère fait disqualifier les chevaux
■or tons les hippodromes. (Hervieu, Flirt,
p. 298; 1890.)
SPORTSWOMAN [sportswoman; de
sport's, et woman (femme) » ang.-sax.
wifmani,
S. f. - Femme de sport.
La femme qui aime ces amusements [du
sport] est appelée Bportswoman. (La-
rousse, t. XIV, p. 1031 ; 1875.) Le Jeu qui
Intéressait toute une oatégorle de sports-
men et de iports-women a pris de telles
proportions. (St-âlbin, Sports à Paris,
p. 30; 1889.) Des Françaises érigées en
cycîewomen^ en sportvromen... n'ont plus
rien à envier à nos challengers. (Van-
daele, Néolog. Exotique, p. 12; 1902.)
SPOT [spot (tache) = v. angl. spot],
S. m. - T. de physique : Petite tache,
image produite sur l'écran par le mi-
roir du galvanomètre.
Le miroir reçoit d'une lampe un rayon
lumineux qu'il réfléchit sur un écran,... où
il produit une Image lumineuse appelée spot.
(Dumont, DicL d'Electr.,^. 880; 1889.)
Quand J'observe un galvanomètre, si Je de-
mande à un visiteur Ignorant : le courant
passe -t-il? 11 va regarder le fil pour tâcher
d'y voir passer quelque chose. Mais si Je
pose la même question i mon aide qui com-
prend ma langue, Il saura que cela veut dire :
le spot se déplace-t-117 et 11 regardera sur
l'échelle. (H. Poimcaré, R, de Métaphys.,
p. 270; 1902.)
SPRAT [sprat = V. angl. sprot],
S. m. - Nom vulgaire d'un petit pois-
son de mer, la melette esprot.
Les Anglais font une pôche très abon-
dante d'un petit poisson qu'ils nomment
sprat. [Descript. des Arts et Met,, xi, 271 ;
1779.) Sprats salés pour servir d'appAt àla
pèche. {Tarif des Douanes,^. 177; 1877.)
Le sprat ressemble beaucoup an hareng.
(A. Petit, Pêche Mod., p. 574; 1901.)
SPRAT [spray (poussière d'eau) a
bas.-all. sprei],
S. m. - T. de médecine : Jet de
liquide pulvérisé.
Lister Invente le spray, la pulvérisation
d'eau phénlquée. (Dict, Encyc, des Se,
Méd., XX, 263; 1884.) La température du
spray varie peu. {J. OJf,, p. 3454; 11 août
1888.) Le spray a été conservé pour la
désinfection des plaies en surface. {Gr,
EncycL, xxx, 416; 1901.)
SPRINQER [springer, du verhe to
spring (faire lever) = ang.-sax. sprin^
gan],
S. m. - Epagneul de chasse, haut et
léger, de race anglaise.
n y a une variété de cocker appelée
springer; ce cocker est très entreprenant,
dur A la fatigue. (Ghaillou, Chien de
Chasse, p. 85; 1867.) Le cocker n'est pas
compris dans l'appellation de springer
sous laquelle on réunit quelquefois les au-
tres fleld-spaalels. (Mégmin, Chien et ses
Races, u, 189 ; 1898.)
SPRINT
— 142-
SQUEEZER
SPRINT [sprint (effort), da verbe to
sprint a scand. sjmnta],
S. m. - T. de sport : Emballage,
course de vitesse.
C*sst en fsM ds la Ugns d'arrivés qas Is
sprint oonunenGs. (Gil Bleu, p. 4, c. 3;
5j uin 1895.) An Pars des Prinoss, Iss sprints
ont soooédé aax sprlaU. ( Vélo, p. 1, c. 3 ;
16 mai 1899.) Os soivaisnt an pstlt trot la
voltors, st, ds temps sn temps, plqaslsnt
on ^rlat de soixante mètres. (Tr. Bbr-
NARD, Nicolas Bergère, p. 253; 1911.)
SPRINTER [sprinter, de sprint, et
saff. er].
S. m. -T. de sport : Gourear de vitesse.
Un homme A qui la nature a donné des
enlues oonrtes ne fera lamals nn bon Mprùt"
1er, (Saint-Clair, Jeux en Plein Air,
p. 217; 1889.) Horin, le brillant sprintsr
breton, est le favori désigné, (/n/rafut-
geant, p. 3, c. 4 ; 16 août 1895.) Le dé-
part du sprintsr sst analogne A oelni da
ébat s'élançant sor ans searis. {Vie au
Gr. Air, p. 346, c. 2; mai 1908.)
8PRUGE [spruce, altér. du mot Prus-
ala = V. angl. Pruce, le spruce-fir (sa-
pin) étant originaire de ce pays].
S. m. - Sapin d'Amérique ou d'O-
céanie.
Aie de ^^ee, le oent » 15 livrée. (Lau-
RBN8, Taux et Taxes, p. 9; 1858.) Le
spraoe de la Noavelle-Zélande. (GooK, Voy,
dans CHémisph, Aust., i, 1&8; trad.
1778.) Des pins raohitiqnee , de Tespéee
appelée spruce par les Anglois. (Chatba.u-
BRIAND, Macken*iey vi, 415; 1801.) Un
dss arbree dont Gook employait les Jennes
poasses en qaiss ds spnice ponr oonfeo-
tlonner la bière qu'il donnait A son équi-
page. (DuMOMT d'Urville, Voy, autour
du Monde, ii, 341; 1835.) u spraoe vit
dans nn oUmat très rigoarsaz. (Littré;
1877.)
SQUARE [square » v. fr. esquare,
esquarre, carré].
S. m. - Jardin public, généralement
carré ou rectangulaire, au milieu d'une
place, et souvent entouré d'une grille.
n y a [A Londres] des plaoss qu'ils nom-
msnt Squares. (Nirel, Voyage Forcé,
p. 129 ; 1778.) ûuelque square verdoyant
et ombragé. (Ch. Nodier, Promen. aux
Mont. d'Ecosse, p. 131; 1821.) Oneinnati
n'a ni squares plantés A l'anglaise, niplaoes.
(M. Ghbvauer, Lett, sur l'Amer, du
Nord, 1, 318; 1888.) ffétait. |e erols. dans
nn passags, ans espèos de square, de eité.
(Musset, Secret de Javotte, ui; 1844.)
L'Syvreose est un sqnars de gason et d'ar-
bres oomparable aux plus beaux oarrés des
Cbampe-Blysées. (V. Hugo, Tra». de la
Mer, I, 33; 1888.) Le square de la toor
Ssint-Jaoqnes. (àgad., 1878.)
SQUATTER [squatter, du verbe to
squat (s'accroupir, se blottir) «b v. fr. es-
quatir, écraser, et suflT. er].
S. m. - Colon indigène du Far West
Américain.
n n'était pas ds forêt... au oentre de la-
quelle un tquauer eût entassé des troncs
d'arbres en forme de maison. (M. Cheva-
uer, Débats, p. 2, c. 1; 27 juil. 1835.)
Le squatter que la baine de tout frein ezilB
au fond des forêts. (Quatrbfaqbs, R. des
Deux-Mondes, yin, 170; 1857.) Mineur en
Anstralle, squatter en Amérique. (A. Dau-
det, Rois en Exil, p. 201 ; 1879.) Le squat-
ter, bien qu'il soit un travailleur lirégulior,
est un élément très utils A toute oolonisa-
tlon. (Lbroy-Beaulieu, Colonisât, chez
les Peuples Mod., p. 591 ; 1882.)
SQUAW [squaw a indo-américain,
squa, squdws],
S. f. - Femme Indienne de l'Amérique
du Nord.
n vint avee oes Indisns... plus de quatre-
vingt Sqnavfrs. (Blomb, Amer. Angloise,
p. 11^87; 1688.) n y avait, dans eette batte,
outre le sauvage, qui parloit françois, une
sqnali... qu'il avoit épousée. (Ghastellux,
{Voy. dans l'Amer. Sept., i, 332; 1786.)
J'ai vu souvent des squavra assises suris ssuU
d'une porte. (Th. Pavie, Souven. Atlant.,
I, 159; 1833.) Parmi oes dix individus se
trouvaienL.. une squaw et eix Jeunes gens.
(0. Sand, Diable à Pans, ii, 202; 1845.)
Sa peau de vieille squaw rouge oomme le
eable des oarrièrss. (Daudet, Jack, i,
225; 1876.)
8QUEEZER [squeezer, du verbe to
squeeze (presser) » ang.-aaz. cwiestm,
et suff. er].
S. m. - Technol. - 1« - Presse pour le
cinglage des loupes en métallurgie.
Le sgueeser on presse eét seul employé
pour le cinglage des loupes. (C. R. de la
Sté des Ing. Civ., p. 456 ; 1859.) Le
squeeser a la même forme que les oisaiUes
SQUÏRE
- 143 —
STANDARD
droiUs. (LABOULA.YB, D, des Arts et Ma'
nuf., art. Fer, p. 32, c. 1; 1886.)
2» — Sorte de laminoir en bois dont
on fait usage pour la teinture des tissus.
Aa-desBOS de ohaqae ouve se tronva nue
paire de scpieesers qui expriment l'ean dont
le tissa est imprégné. (Wurtz, Dict. de
Chim., I, p. 626, c. 2; 1876.) Le fonlage...
se fait simplement an sortir du liain de dé-
graissage, après avoir exprimé le tissn an
siiaeeser. (Hoffmann, Indust, Textile,
p. 334, c. 2; sept. 1604.)
SQUIRB [squire, aphérèse pour es-
quire (q. v.) =; v. fr. esquier, écuyer].
S. m. - Primitivement écuyer, simple
gentilhomme. Aig. titre accordé à cer-
tains propriétaires, rentiers, et à ceux
qui exercent une profession libérale.
Les esonyers, appeliez esqniers et sguir-
na, sont oeoz qai pour marque de noblesse
portent quelques armoiries particulières.
(Du Ghbsne, Hist. Gén, d'Anglet,, p. 14 ;
1614.) Un sgoire... avait poussé Jusqu'à la
fureur la passion de ses compatriotes pour
les combats de ooqs. (Montégut, R, des
Deux-Mondes, x, 150; ltS7.) Les squires
rustiques sont loi des gaillards. (Tains,
Notes sur VAnglet,, p. 277; 1872.)
STAG-HOUND [stag-hound ; de stag
(cerf) =s ang.-sax. stagga, isl. steggi;
et bound (chien) a teut. hund\.
S. m. - Chien de race angl. employé
pour la chasse au cerf et au chevreuil.
Le tox hoandt le harrier etle stag hound.
( J. des Haras, i, 117; 1828.) Les stag"
honnda étaient en tèta et donnaient de la
voix. (Ghapus, Le Turf, p. 62; 1854.) Le
foz-hound se distingue du staghound par une
talUe moins élevée. (Méonin, Races de
Chiens, 11, 180; 1860.)
8TAKE8 [stakes, pi. de stake (enjeu)
ma ang.-sax. staca, rad. teut. stak],
S. m. pi. - T. de turf : Mises de fonds
des propriétaires pour constituer un
prix. Il Par métonymie, course dont le
gagnant doit recevoir la totalité ou une
partie de ces mises.
Tous las grands stalres se font à oonrtas
dlstanoas et aveo des poids légers. (/. des
Haras, zxiu, 196; 1839.) Ce sont las sta-
ke» seulement qui peuvent donner à la
course gagnée une certaine valeur péoa-
nUdra. (Pearson, Dict, du Sport Franc.,
p. 590; 1872.)
STAND [stand, du verbe to stand (se
tenir debout, rester, stationner) a ang.-
sax. standan; rad. teut. stand.]
S. m. - lo - T. de sport : Tribune de
courses.
La Btand [d'Epsom] est encombré par laa
hauts peraonnagas, les visiteurs étrangers
de distinction. (Chapus, Le Turf, p. 118;
1854.) Du haut, du Stand, l'énorme fourmi-
lière grouille et sa rumeur monta. (Tains,
Notes sur l'Anglet., p. 40; 1872.)
2o - Emplacement où Ton peut s'exer-
cer au tir.
Las bourgs ont souvent plusieurs de oes
sociétés [de tir] et possèdent des standatrès
bien établis. (/. Off., p. 373, c. 1 ; 15 janv.
1875.) La stand rassemble, en plus rustique,
à un de nos tirs forains. (Daudet, Tarta-
rin sur les Alpes, p. 151; 1885.)
3® - Plate-forme aménagée en vue
d'une destination spéciale ; notamment,
dans lés expositions, emplacement ré-
servé à chaque exposant.
C'est une espèce de stand an bois, entouré
de tribunes an gradins. (Hausson ville,
A Trav. les Et.- Unis, p. 134; 1888.)
Notre Stand est situé en plein oantre de
l'Exposition. (Rousseau, Vélo, p. 1, c. 2 ;
20 janv. 1893.) La rai-da-Chausséa du
vaste monument des Champs-Elysées con-
tient aveo peine cette profusion de stands.
{Nature, p. 34, c. 2 ; 19 déc. 1896.) La mé-
canicien de la locomotive est placé dans un
stand disj^osé à l'avant. (Guarini, R. des
Invent. Tech., p. 171, c. 1 ; nov. 1904.)
STANDARD [standard = v. fr. estan-
dard. Le sens primitif d'enseigne, de
drapeau, s'est bientôt transformé, en
Angleterre, en celui de prototype, de
modèle, se spécialisant peu à peu dans
les diverses acceptions actuelles : titre
légal, étalon, mesure, etc.].
S. m. - 1» - Sens général d'étalon,
type, valeur-unité d'un produit; titre
légal, en Angleterre, des matières d'or
et d'argent. (S'emploie souvent adjecti-
vement avec le sens de normal.)
Le Standard ou Patron d'argent sterling...
est d'onsa onces et deux sous pesant de pur
argent. {Etat Présent d'Anglet., i, 280;
1702.) La chiffra de cent francs, que le ha-
sard a fourni comme standard ou terme de
comparaison [des recettes], est heureux.
(Laveleye, J. des Chem. de fer, p. 1213,
STANDARD
— 144 —
STAYER
c. i ; 1867.) La «taadand, o'ait U Talear
d'QDe marqae de fatalqne, c'est l'étalon,
è'aat la typa anqaal on masora las qualités
d'an produit. (Bourqet, Outre-mer, ii,
84; 1895.) La comité du Standard avloola
vlant de nommer nna commission chargée
de... rétabUsaement dn standard de la race
CrèTecoBor. {Affric, Mod., p. 3; 1899.)
Las anthropoloffistaa, avec bonne raison,
croient qu'il existe on atandard physique
moyen qui est l'héritage de la nation. (Raf.
FALOvicH, /. des Econom., p. 265; 15 no v.
1904.) Le snore « standard », coté à la Caisse
de liquidation. (Dblombrb , R, Polit, et
Parlement., p. 302, note; fév. 1905.)
Fig. : Sens d'idéal, qui est à pea près
Tacception primitive anglaise.
Par idéah entendes une conception géné-
rale de la Yie qui peut nous guider, et sur
laquelle nous pouvons avoir lea yeux fixés,
aatandard. (E. Faguet, Débats, p. 1, c. 1 ;
15 août 1898.) De cet idéal surtout, dn type
rêvé, du « standard », rintradulsible mot
qui maintient si haut en Angleterre le point
d'honneur de tant de corporations. {R. des
Deux-Mondes, p. 894; août 1905.)
D. = Standardisation : Unification
des éléments d'un produit, d'une ma-
chine ; étalonnage industriel. L'Union de
Sheffield a réalisé des merveilles de « stan-
dardisation ». (M. Plessix, R. Tech.,
p. 746, c. 2, juil. 1904.) La standardisation
des types dans la constmdion mécanique.
(/. Off., p. 5068, c. 3; juin 1918.)
Standardiser : Les produits standardi-
sés deviennent de plus en plus une néces-
sité. (Le Chateuer, Nature, p. 422, c. 1;
juin 1915.)
2o - Qualité de pétrole américain.
Pétrole raffiné Standard White. (Le Soir,
p. 3, c. 6; 4 janv. 1879.) Standard, s' en-
flammant à + 430 3. (Lami, Dîct. de Vin-
dust., VIT, 219; 1887.) Baffîné « atan-
dard » enharils. (Richb-Romme, annuaire
des Mines, v, 85; 1894.)
30 • Mesure de volume pour le bois
(165 pieds cubes anglais).
Trois-màts allemand, Favorite, venant
de Biga avec 140 standards madriers. (Echo
Forestier, p. 1, c. 2; 27 juil. 1879.) Le
bois des Vosges, débité en madriers, s'est
vendu an début de l'année à 50 fr. le mè-
tre cube, soit 225' le standard. (/. du
Camm. des Rois, p. 392 ; mai 1905.)
40 - Appareil téléphonique de mise en
communication multiple.
Les tables téléphoniques standard sont
généralement construites pour oent abon-
nés. (Eclairage Electr., x, 214 ; 1897.)
Le standard téléphonique modifié par l'Ad-
minlstration sur les lignes bifurquées. (R.
des P. T. T., p. 2, c. 4; 13 janv. 1904.)
Coiffée de son casque, la jeune téléphoniste
apprend le maniement du standard. (Fe-
mina, p. 95, c. 2; mars 1907.)
STARTER [starter, du verbe to start
(partir, faire partir) =» rad. teut. start,
sturt, et suff. er].
S. m. - T. de sport : Celui qui est
chargé de donner, dans une course, le
signal du départ.
Au signal donné par le starter, lea che-
vaux... s'élancent, enlevés parleurs Jockeys.
(Malot, Vie Mod. en Anglet., p. 118;
1862.) Le starter, qn'on apercevait an loin
comme un mince trait noir, n'avait pas
abaissé son drapeau ronge. (Zola, Nana,
p. 411; 1880.)
STARTINQ-GATE [startlng-gate ; de
gâte (barrière) » ang.-sax. gaet; et
starting, part. prés, de to start. Cf.
Starter].
S. m. ou f. - T. de turf : Appareil qui
sert à donner, aux courses de chevaux,
le signal du départ.
Le starting gâte, avec les vieux chevaux
tout au moins, parait ne pas donner les ré-
sultats que l'on a antrevua. (Jockey, p. 3,
c. 2; 23 juin 1903.) L'aide-starter fait mar-
cher le déclic de la starting-gate. (Echo de
Paris, p. 4, c. 6 ; 23 mai 1910.)
8TATE-ROOM [state-room ; de state
(état, apparat) =3 v. fr. estât; et room
(chambre) «= teut. rûm],
S. c. m. - Cabine de luxe.
La chambre dea dames et huit State-
rooms. (Pavib, Souvenirs Allant., u, 83;
1833.) Je me suis retiré [à bord] dans mon
siaterooiB. (Marmier, Lett. sur VAmér.,
I, 88; 1851.) Pendant la nuit, le atate-room
est transformé en chambra à concher.
(Hubner, Promen, aut. du Monde, i,
88; 1873.) Vous ponves, moyennant un sup-
plément, vous Installer dans les state
rooms. (De Rousiers, Vie Améric.y
p. 487; 1892.)
STATER [stayer, du verbe to stay »
V. fr. estayer, supporter, et suff. er].
STEAMBOAT
- 145 —
STEPPER
S. m. - T. de sport : Coureur de fond ;
athlète, cheval de course dont la prin-
cipale qualité est Tendurance.
Le courageux stayer, après avoir... oon-
qois le record des 24 lieares, se Tétait vo
réoemment enlever. (Marsy, Temps, p. 3,
c. ô; 11 sept. 1896.) Les deux fameiiz
stayers de l'Assoolatioii Télocipédiqae Inter-
nationale sont des partants certains dans
la coorae. {Toits les Sports, p. 2, c. 6;
10 sept. 1897.) Nos Françaises érigées en
eydewomen... n'ont pins rien à envier i
nos challengers, stayers dn sexe fort. ( Van-
DAELB, Néohg. Exotique, p. 12; 1902.)
Ce poolain n'est pas on stayer affirmé.
{Sport Univ. ÎIL, p. 386, c. 1 ; juin 1905.)
STEAMBOAT [steamboat; de hoat
(bateau) » ang.-sax. bât, et steam (va-
peur) sa ang.-sax. stêani^.
S. m. - Bateau à vapeur.
La force motrice dn steamboat était mé-
diocre. (Jacquemont, Voy. dans VInde;
15 juin 1829.) n fant des machines à va-
peur pour cette flotte de Ètesaaoboata, (M.
Ghbvaubr, Lêtt. sur l'Amer, du Nord,
I, 281 ; 1836.) Le steam-boat crachant la
solo Babat son long panaefae noir. (Gautier,
Smaux et Camées, p. 83; 18S2.) Salon
an premier étage d'an steam-boat de pre-
mière dasse. (Sardou, Oncle Sam, i,
p. 1 ; 1878.)
STEAMBR [steamer; de steam (va-
peur) =s ang.-sax. steam, et suft. er.]
8. m. - Bateau à vapeur.
Lord Mlliam m'avait permis de disposer
de son yacht et de son steamer. (Jacque-
mont, Voy. dans l'Inde ; 15 juin 1829.)
aéopttre vers Londre Vole comme mi ol-
aean, snr l'aile da steamer. (Banville,
Evohé; 1846.) Trois ou qoatre steamers
partent anjoord'hal; J'en prends on an ha-
sard. (Ampère, Promen, en Amer,, i, 18;
1855.) On n'est pas près de se laisser écra-
ser par elle [la nature] qoand on vient d'In-
venter les ateamera, les locomotives, les
télégraphes électriques. (Quatrefaoes, R,
des Deux-Mondes, vni, 186; 1867.) Ga
steamer dll y a quarante ans ferait sourire
nos oonstmcteors actuels. (V. Hugo, 7ra-
vaill, de la Mer, i, 171 ; 1866.) - AcAn.,
1878.
STEAlt-TAGHT [steam- yacht; de
steam, et yacht a v. hoU. jacM, germ.
jagen, chasser].
S. c. m. - Yacht à vapeur.
Un steam-yacht de sept à huit cents ton-
neaux de Jauge. (J. Verne, Math, San^
dorf. II, 198; 1885.) De grands steam-
yachts qui viennent hiverner aux portes de
Paris. (St- Albin, Sports à Paris, p. 32;
1889.) Clementina était un magnifique
steam-jaoht de 625 tonneaux. (De Vaux,
Sport en France, i, 58; 1899.)
8TEEFUB- CHASE [ steej^e-chase ;
de steeple (clocher) » ang.-sax. stypel,
de stèap, haut ; et chase a v. fir. chaee,
poursuite].
S. c. m. - T. de sport : Course au clo-
cher, course d'obstacles.
Un steeple chase eut lieu dans le canton
du moulin d'Ismewlts. (/. des Haras, ii, 125;
1828.) Ja viens de voir, avec mon oncle de
Channy, Le fameux Steeple-Chasse A la Grotac
de Bemy. (F. Arvers, Course au Clocher,
p. 18; 1839.) Jamais on n'a disposé pour
un steeple-chaae une pareille suite de casse-
cous. (Th. Gautier, Tra los Montes, ii,
151; 1848.) - ACAD., 1878.
Abrév. : Ce n'est plus de la chasse,
c'est dn steeple. (Gyp, Plume et Poil,
p. 104; 1885.) U série des équipages... le
dimanche du « steeple ». (P. Adam, Mo-
rale des Sports, p. 265; 1907.)
Fig. : L'espace leur était Uvré [aux Amé-
ricains], comme pour un nouveau steei^-
chase, un steeple-ehase de labeur et d'ac-
tivité. ^Marmibr, En Pays Lointains,
p. 303; 1876.)
STEEPLE-GHASER [steeple-chaser;
sleepl^chase, et suff. er].
S. c. m. - T. de sport : Cheval de
steeple-chase; aussi celui qui monte en
course d'obstacles.
Brave a été réclamé pour la somme de
2 000 fr. par l'un de nos plua vaiUans
staepJe-cliaasers. (Bertrand, Débats, p.
1, c. 6; 18 Dov. 1868.) Un steeple-chaser
doit être de pur sang. (Montigny, Moffi,
des Piqueurs, p. 539; 1878.)
STEPPER, 8TEPPEUR [stepper, du
verbe to step (trotter vivement) =: ang.-
sax. steppan, et suff. er],
S. m. - T. de sport hippique : Che-
val de trot qui a de la vivacité, de l'ac-
tion. Cf. mot suivant.
Deux adorables poneys, deux steppers
Introuvables. {Figaro, p, 2, c. 2; 26 janv.
1862.) Un stepper magnifique passait, em-
10
STEPPER
— 146 -
STICK
portMit nae oIiaIm [de poita]. (Flaubert,
Educat. Sentimentale, i, 365; lt6f .) Un
fiua bal bnm, im ttopper, qui trottait tes
I. (Zola, Nana, p. 386; 1880.)
[da verbe to step (trotter
Tiyement) » ang.-sax. steppan].
V. n. - 1» - T. de manège : Trotter
avec ▼ivaeité et beaucoup d'action.
La llmoalar da la trolea trotte en ateppant
droit devant Inl. (Ghaulnbs, J. Officiel,
p. 5244, c. 1; août 1878.) SeamagallIVMa
ohevanx nolra qnl ateppalent le long de la
rente. (Bourobt, Steeple- Chase, p. 14;
1894.) Dea Buqnigaona... f alaaienl aympa-
tUqnement faœ, aona le aoleO. à Teapaoe
rdaerré povr tont oe qnl trotte, oteppe,
piaffe, me, ae oabre et galope. (Hervieu,
Flirt, p,b; 1890.)
2o - T. de pathologie (par anal, au sens
cl-des8U8) : Marcber en levant les Jam-
bes à la manière des ataxiques.
Un terrible mot ponr peindre la marobe
des gens attagnés d'une maladie de la
moelle épinière : « Ont, il oommenoe 4
stopper. » (QoNoouRT, Journal; 2 déc.
1880.)
D. a Steppaob : Démarche propre
aux ataziques.
n n'existe anonn ateppage; bien an eon-
Iraire, o'est ton|onrs le talon gol tondie
d'abord le aol. {Gaz, Hebd. de Médecine,
p. 460, c. 2 ; mai 1899.) Pendant U surtihe,
de tels malades [frappds d'atropbie mnson-
laire] sont souvent atteints de stoppage.
(A. Gén, de Clinique et de Thérapeute,
p. 533, c. 1 ; août 1904.)
BTERLINO [sterling, dont Torig. est
obscure quoicpie très prob. anglûse s=
ang.-sax. steorling (petite étoile),
d'après l'étoile qui figure sur quelques-
uns des premiers deniers d'argent anglo-
normands.
Adj. inv. •'Se dit d'une monnaie de
compte en Angleterre : la livre sterling
vaut environ 25 francs. - Quelquefois
pris substantivement.
BIST. — De trente mile Uveres de ster-
lins [on d'esterlins], en deners. (Thomas
Becket, v. 1794; 1178.) Je vous rendrai.
Z. livres d'estrelins. (Chans. d'Hervé de
Metz, v. 409; circa 1200.) Chaonn qui vient
d'Engleterre, ae il est à pié,... il doit 1 es-
teriuno. {Coutumes de Dieppe [dans Fré-
VILLE, Comm. Marit, de Rouen, ii, 255];
1398.) Ce Mbot annuel... d'an Sterlin,
(BuDEMARB, Hist, du Roy Willaume,
p. 446; 1828.) La aomme de 4 livres et 10
sbHUags aterlinga. (Laurbns, Subside
accordé au Roy, p. 4; 1858.)
La livre aterling vant environ 13 Uvrea
14 aols. (FuRBTifcRs; 1890.) Une livre ster-
ling. (Agad., 1740.) Je vois à ton dlsooom
qne tn aa dé)A flairé les steriings da roi d'An-
gleterre. (Thierry, Conquête de l'An-
gleL, in, 338; 1888.)
BTE'WAIID [steward as ang.-sax.
êtîwardl,
8. m. - Commissaire, intendant;
maître d'hdtel.
Le Trésorier de la Maison dn Boy... a le
pouvoir de oonnotstre, aveo le CentroOear
et aveo le Stnard de la Mareseiiaassée, et
mesme de ]ager des trahisons. (Chambbr-
LAYME, Estât Présent d'Anglet., i, 188;
1889.) n [le monltionnaire] en donne ton-
Jonrs an tnewwrd on maistre valet la quan-
tité néoeasaire pour la noorritore des ofEI-
ders et équipage. (Seignelay, Mém.
Concernant la Marine d'Anglet, ; 1871.)
Le Bteward, oontrôlear, reoeveor [de la
mine]. (Morand, Charbon de Terre, u,
395; 1773.) Je donnais enoore qnand le
Êlen^aa^, nègre intelligent et adroit, vint
m'avertir. (Pavie, Souvenirs Allant., n,
170; 1838.) Notre steward du batean & va-
peur, beaneonp d'employés, de négociants
que l'ai vna, font de même [s'expriment par
gestes]. (Taine, Notes sur l'Anglet.,
p. 35 ; 1872.). steward qui déplores Ton
frao fleuri aoadain d'ordres mnltloolorea.
(Richepin, La Mer, p. 118; 1886.)
ROI. — La forme féminine « steward-
ess » se rencontre plus rarement. La
•tewaniess, en ooiffe blanebe, fait aon
pénible aervioe aveo beaoooap da di-
gnité. (GooLEVAiN, lie Inconnue, p. 10;
1908.)
■"nCK [stick (bâton, baguette) =
ang.-sax. sticca],
S. m. - 1<> - Canne souple et mince,
badine.
Voioi leur troupe frivole, Qui s'envole,
Cigare aux dents, stisk en maini (De Ban-
ville, Le Baigneur; 1846.) Son stiek
rappelait le sceptre que tient le dieu [Osiris].
(Gautier, Roman de la Momie, p. 50 ;
1858.) n continuait à débiter des sottises,
le pommeau de son stick dans sa bouoho.
STOCK
- 147 -
STOP
(Flaubert, Educat Sentimentale, i,
359; 1869.)
2^ ' Sorte de maillet à long manche
dont on se sert pour jouer au polo à
cheval; crosse pour jouer au hockey.
Le polo consiste en an Jen de balle, où
la partie se dlspate à oheval. aveo on mail-
let on Mtick, (TissANDiER, Nature, p. 397;
!•' sem. 18B4.) Une épée de combat a pins
de dhance d'être bien tonne dans la main
gnl a cassé plnsienrs stidu sur on champ
de polo. (Saint-Pibrrk, ///. Parisien;
10 juin 1905.)
8TOGK [stock (dont qq-uns seule-
ment des sens successifs : tronc, souche^
provision, magasin, fonds, capitaux, ont
passé le détroit) = ang.-sax. stocc],
S. m. - T. de Commerce : Provision
de marchandises qui se trouve en maga-
sin, dans les entrepôts, ou sur les mar-
chés d'une place de commerce. || T. de
Bourse : Fonds, numéraire; capitaux,
valeurs. Cf. Rem. ci-dessous.
BQST. ^ La donsaine de cardes de laine
iqppellées Stodu. (Laurens, Taitx et
Taxes, p. 34; 1656.)
Stocks : fonds consolidés. {EncycL des
Gens du Monde, xxi, 491, 1844.) Le stook
sur place est diminué pendant la semaine qni
vient de s'écouler. (/. des Chem, de Fer,
p. 619; 1853.) On la payait [la France] en
nnméraire, et son stock métallique s'ac-
croissait incessamment. (De Waru, En^
quête sur la Banque, p. 153; 1867.)
- AcAD., 1878. - n a un Immeuble de vingt
étages... comme il a ses stocks aussi.
(BouROET, Outre-Mer, i, 122 ; 1895.)
Stocks de costumes Invendables en Europe*
(Loti, lf«e Prune, p. 271; 1905.)
D. = Stockage : Approvisionnement;
mise en stock.
Stocker : Mettre en stock.
RBM. — Le Stock Exchange est la
Bourse des Valeurs, à Londres : Aus-
■Itét que l'on eut en connaissance, A Stock
axcliange, de l'adjudication de l'emprunt,
les effets publics montèrent. {Monit,,
réimpr. p. 813, c. 1; 1802.) Le grand mar-
ché régulateur du stock-excliajige. (Ma-
zade, Revue des Deux-Mondes, i, 219;
1856.)
8TOFF [stuff (étoffe) = V. fr. estoffe].
S. m. - Etoffe de laine à dessins.
Sa robe de voyage, en stoff assez com-
mun,... allait lui paraître horrible. (Balzac,
Béatrix, ii, 70; 1839.) Des robes de stoff
ou de popeline. (A. Aghard, Maurice de
Treuil, p. 288; 1857.) Qn a fait des stoffs
unis. (LiTTRâ, 1872.) - ACAO., 1878.
STONE [stone (pierre) a ang-saz.
stàn],
S. m. - Poids anglais de 14 livres (6 k.
35 environ).
Parmi ceux qui font les courses de che-
vaux, quatone livres sont appellées du
même nom Stone. (Chamberlayne, Etat
Présent d'Angl,, p. 19; 1688.) Comas,
cheval bal, âgé de six ans, de M. le Comte
d^Artois, portant 9 atones. (Mairobert-
Anqerville, Mém, Secrets, x, 79;
18 mars 1777.) Quatre on cinq semaines
avant sa mort, il pesait quarante stOBes
neuf livres. (Bxjpfon, Uist, Nat., de
l'Homme, xi, 119; 1778.) Combien pesés-
vous? - Sept stones sur mes souliers. (Gyp,
Plume et Poil, p. 146; 1885.)
STOP [stop, impératif du verbe to
stop (arrôter) s ang^.-sax. stoppian. Cf.
Stopper].
Inteij. : Arrête! Halte I
Stop : cet impératif, tiré de la langue an-
gloise, est prononcé A baute voix par le
pilote d'un vaisseau. (Romme, Dict. de la
Marine Franc; 1813.) Son cavalier avait
beau lui crier : Stop /,.. le mutin ne s'en
évertuait que davantage. (Duhont d'Ur-
ville, Voy. aut, du Monde, i, 411;
1834.) Machine, stopl Un grand arrêt, une
secousse et plus rien. (Daudet, Tartarin
de Tarascon, p. 89; 1872.) Le docteor
commanda : « Stop 1 » puis ajouta : « Souf-
ttes un peu. » (Maupassant, Mont-Oriol,
p. 195; 1887.)
S. m. - 1<> - Arrêt, position d'arrêt
pour un appareil.
L'arbre ramène... la douiUe A la position
du stop. (Lami, Dict, de l'indust., vm,
188; 1888.) Le mouvement de l'électromo-
teur ramène automatiquement le commuta-
teur au stop. {R. Prat. de l'Electricité,
p. 340, c. 1 ; sept. 1904.)
2« - T. d'optique : Diaphragme.
Une bonne lentille A paysage avec le plus
petit stop possibledolt être employée. (Mu-
nit, de la Photogr., p. 141; 1890.)
3<» - Cassure du nez, chez certains
chiens.
La distance entre le stop et la pointe ùr
STOPPAGE
— 148 — STRUGGLE-FOR-LIFB
atidoit 4tr« grand*. (DbBylamdt, Races
de Chiens, p. 662; 1897.) U tête doit être
■loagat it malgni •▼•o na itop bien mar-
qod. (LusBiONY, Setter AngL, p. 25;
if09.)
BTOPPAGB [itoppage, de stop (subsf .
dérivé du verbe to stop), et suff. âge. Cf.
Stop].
8. m. - Action d*arrôter an navire,
un véhicule, nne manœuvre.
Malgré le stoppagt da la maûhlBa... Terra
d'un navlra na s'amortit pas Ismédlatamaiit.
(Law, ùict. de l'Indust., vin, 66; 1888.)
U réglage de la vitesse, le stoppage et la
auroha arrière. (Maréchal, Tramways
Bleetr,, p. 144 ; 1897.)
STOPPER [du verbe to stop (arrêter)
B ang-sàx. stoppian],
V. a. - Arrêter un navire, un moteur
quelconque. H V. n. - S'arrêter, cesser
de se mouvpir ou de fonctionner.
Je fis Jeter la booée, amener la baleinière
tt stopper. (BouBT-WiLLAUMBZ, Ann.
Maritimes, i, .700; 1847.) U oftble STait
dl^am dans la mer avant qa*on ett pn
stopper l'appareil de déroolement. (Brum-
iiBL, Jowm, Officiel, p. 1191, c. 5 ; 6 sept.
1869.) Stopper la maehine. Le eapitaine or-
donna de stopper. (Acad., 1878.) Sar on
ordre réitéré de sa maltresse, le coober fat
obligé de stopper. (Daudet, Petite Pa-
rowtf^ p. 325; 1895.)
STOPPE UH [stopper, du verbe to
stop, et suff. er].
S. m. - Appareil destiné à arrêter un
câble lorsqu'il file, une ancre lorsqu'elle
descend au fond de la mer, ou un or-
gane quelconque d'un mécanisme en
mouvement.
Stopper (Jal, Gloss, Naut,, 1848.) Stop-
peur (LiTTRÉ, 1873). Le oftble s'engage dans
le Btoppevœ, (Nature, p. 28, c. 2; !«'
sem. 1892.)
8TOT7T [stout (robuste, fort) = v. fr.
estout, brave, bardi].
S. m. - Bière forte anglaise ; - aussi
double stout : bière double.
De Taie et dn porter double stont à oon-
sommer. (Ghapus, Le Turf, p. 189;
1854.) Vous aves tontes sortes d'excellentes
raisons ponr vons entasser ici snr ces
banos de cabaret, le désœuvrement,... le
porter, l'aie, le stont. (V. Hugo, Homme
qui Rit, II, 223; 1869.) Dans la classe
moyenne, on préfère l'aie, le stont. (Taimb,
Notes sur PAnglet,, p. 62; 1872.)
BTRAIVD [strand (grève, rive) » ang.-
sai. strand].
S. m. - Nom d'une des principales
voies du centre de Londres.
Dans le bean mlUen de la grande me dn
Strand. {Observai, faites par un Voyag,
en Anglet,, p. 254; 1898.) Je domearols
alors dana le Strand. (Chateaubriand,
Essai sur les Révolut, i, 150; 1797.) U
SIrand, qui est d'nne énorme largeor, est
garni... de bontiqnea somptnenses. (Th.
Gautier, Zigzags, p. 169; 1845.) Wsé-
rablss femmes qnl s'offrent le soir dans le
Strand ponr payer leur terme. (Taine,
Litt, AngL, iv, 448; 1863.)
STRAP8 [pi. de strap (bande) «ang.-
sax. stropp],
S. m. pi. - Biais d'étoffe appliqués,
comme garniture, sur une jupe ou un
corsage.
Le hant dn corsage est en veloors ooopé
de straps de drap, d'os effet très nonvoan.
{L'Art et la Mode, p. 1028; 1899.) Le
boléro droit et ooort était encadré de
strapa do drap. (De Broutbllbs , Mode
Prat.fp.d^, c. 2; 1904.)
STRUGGLE-FOR-UFE [sfruggle
(lutte) du verbe to struggle, dont Tétym.
est obscure, peut-être du v. hoU. trug-
gelen (?) ; for (pour) =s probt. v. teuf .
fora, et life (vie) « ang.-sax. Hf],
Loc. - La lutte pour la vie, expres-
sion employée par Cb. Darwin et H.
Spencer pour désigner la loi de la con-
currence vitale.
La cononrrenee vitale (atraggle tor Uie)
gne tons les êtres... se font entre eoz.
(GlAm. Royer, préf. [p. 51] de la trad.
de YOrig. des Espèces, de Darwin ; éd.
1862.) N'onblions Jamais que*, même pen-
dant la prospérité et la paix, le struggle
for lUè persiste. (Taine, Lett, à Guizot;
12 juil. 1873.) Le carnassier primitif, fa-
ronche et solitaire, emporté par le straggle
/or life comme la natore tont entière. (BouR-
GBT, Essais de Psychol, Contemp,,^, 320;
1883.) L'bomme... qoi ne sait pSs la géogra-
pble, les éléments des sciences, les langoes
vivantes, deviendra moins bien armé dans le
stroggie-/or-l/fe que oelnl goi aura nne édu-
cation plus moderne. (Henàn, Nouv, Etu-
des d'Hist, Relig,, préf., p. xiii; 1884.)
STUD
— 149 —
SULKY
D. =s Strugoler-for-life.
Loc. - Celui qui lutte pour la vie, et,
plus spécialement, dans le sens péjoratif
d'arriviste.
Oui, nu do nos folls stragforlitenn! Le
seolptenr répéta le mot en l'aooontaant :
« 8trttgffle~tor'UteurMl • désignant ainsi
Mtto raoo nonvoUo de petits férooos à qni
la bonne invention darwinienne delà « lutte
pour la vie ■ sert d'ezouse solenUfiqne en
tontes sortes de vilenies. (Daudet, Im-
mortel, p. 367; 1888.) Alphonse Daudet,
qni a su merveilleusement le voir et le dé-
finir, 00 leune homme moderne, l'a baptisé
le ttraggle-for-Ufer, (Bourgbt, Disci-
ple, p. vin; 1889.) nva manquer aux en-
fants de ees hommes d'affaires et de œs
eirugglen for lite effrénés, l'atmosphère
de la foi. (NsvERS, Ame Américaine, n,
71 ; 1900 .)
STUD [stud (haras) a ang.-sax. stod],
S. m. - Haras.
Cest A GhantiU^r qne la ma]eure partie du
aCBd de M. Lupin a été entraînée. (Gbapus,
Sport, p. 1, c. 2 ; 9 nov. 1854.) Chaque
mois des offloiers du stud pareourent le
district et s'assurent que les animaux sont
Mon traités. (Fridolin, R, des Deux-
Mondes, vu, 736; 1857.) n n'y a pas un
véritable oonnaisseur qui ne préférera voir
entrer, soit au haras, soit au stud, n'im-
porte queloheval de oourse. (A. de Caval.,
p. 117; oct. 1004.)
8TUD-BOOK [stud (haras), et book
(livre) = v. teut. bôks],
S. c. m. - Registre administratif où
sont inscrits le nom et la généalogie des
chevaux de pur sang. Aussi registre
dHnscripUon des chiens de race pure*
L'un des buts du Stud-JBooJr... est la dé-
couverte de tontes les falsifications et la
rectiftoatlon de toutes les inexactitudes qui
peuvent exister dans les pedigrees. ( J. des
Haras, u, 116; 1828.) Le nombre des ani-
maux inscrits sur les épreuves du Stud-Book
était de 1178. dont 840 étalons. {Stud Book
Français, t. I, p. v; 1838.) Les Juments
de pur sang. Inscrites au Stud-Book fran-
çais, pourront obtenir annuellement des
primes de 200 A 400 francs. (Ordonn. sur
les Haras, art. xi; 24 oct. 1840.) Le
KCnnèl-Clnb de Londres est le gardien du
•tud-Book du Ghien. (Fl. Pharaon, Fi-
garo, p. 2, c. 5; 7 avr. 1880.)
8TUD-OROOM [stud-groom ; de stud
(haras), et groom (palefrenier) = peut-
être ahgL-lat. grometus, ang.-fr. gro-
met, valet, ou v. hoU. grom, garçonj.
S. c. m. - Piqueur attaché spéciale-
ment à un haras.
Si le stud groom dédlare le produit régu-
lier et puissant, on pense pour lui au Derbj .
(Vie au Gr, Air, p. 311, c. 2; 1901.)
Quelques lads envoyés A ChantIUy donnent
aux yearUngs les premiers soins sons la
surveillance du stud groom. (Romain,
Sport Univ. IIL, p. 796, c. 2; 1904,)
STUFFXMO-BOX [stuffing-box; de
box (boite) q, v., et stuffing, subst. verbal
de to stuff, lui-même de stuff a v. fip.
estoffé],
S. c. m. - Teehnol. : Presse-étoupe,
boite à garniture.
Pour empêcher la vapeur de s'échapper,
ou adapte une boite de cuir, - statltng-box.
(O'Reilly, Ann. des Arts et Manuf.,
p. 67; an ix.) Les stnffing-bcx sont ordi-
nairement en cuivre. (Jullien, Technolo^
giste, I, 488 ; 1840.) U cftble rentre vertt-
calement dans la Chambre de travail, en pas-
sant A travers un stnfflng-box. (C. B, de la
Soc, des Ing. Civ., p. 363; nov. 1857.)
A^jt. - : Chaque coude est alésé intérieu-
rement de manière A former un Joint staf-
tlng-box. (Laboulaye, Dict, des Arts et
Manuf,, art. Eclairage au gaz, p. 50;
1888.)
SUGGESTIF sa uns [suggestive =
lat. suggerere, suggérer].
A4j. - Qui suggère, qui fait penser,
évocateur; troublant.
Ces écrits irritent,... mais ils font rêver,
Us sont très eaggesUta, pour nous servir
encore d'un mot anglais. (Foroubs, fi.
des Deux-Mondes, xi, 655; 1857.) n est
légitime de considérer les cravres d'art non
plus comme aignihcsLUves, mais comme
nggeBtives. (Bourqet, Ess, de Psychol.
Contemp., p. 226; 1883.) A Larvejol, qui
dans son roman d'hier... a atteint l'ultime
limite du roman suggestif. (Paillerok,
Cabotins, n, 8; 1894.)
BXTLKY [sulky (boudeur) » du v. to
8ulk, dont Torigine est incertaine].
8. m. - Petite voiture très légère à
une seule place, d'où son nom. On l'ap-
pelait autrefois « désobligeante ».
La couleur des voitures est noire,... U
SWAMPS
150 -
SWING
Mlkf ett blano à fUat bien. {Le Spari, p.
3, c. 1; 11 Janv. 1860.) Le folky, eom-
poté d« daaz grandes roaes, d'un esaten, de
den brancards et d'an siège. (Anthoni,
Carrosserie, p. 5; 1879.) Un dheYal attelé
«o solky. {Vie au Gr. Air, p. 155, c. 3;
1898.) n la faisait [la Joment] ooorlr an
snlki. Anfoordlrai elle traîne la diligence.
(BouRGET, Cob Rouan, m; 1903.)
BWAMP9 [pi. de swamp =s y. ail.
swamp, dan. et suéd. svamp; island.
svôppr, éponge].
S. m. pi. - Vastes réglions maréca-
geuses qui se rencontrent surtout dans
le sud-est des Etats-Unis.
Ayant mis lenrs femmes et lenrs enfants
en seoreté dans qaelgae isle on swamp
épais. (Blomb, Amer, AngloUe, p. 262;
1688.) Les nnées oragèases en rencontrent
d'antres fonmies par les rivières, les
Bwamps et les lacs. (Volnby, Tableau
det Etats-Unis, p. 199; 1803.) Dred [on
escIaTe noir], après avoir passé quelques
années de maître en maître, brisa sa chaîne
et se réfugia dans les swamps. ( J . Lbmoinnb,
R.des Deux-MondeStW, 182; 1856.)
ffWEATER [sweater, de to sweat
(suer) = ang.-sax. swaètan, et sufT. er].
S. m. - Maillot ou vareuse de laine
dont on se sert principalement pour les
exercices de sport. '
Nous verrons sortir des valises toute une
gamme de blancbeurs laineuses : Jupes,
Jaquettes, bandes molletières, sweater, que
sais-JeT (Méry, Gaulois, p. 2, c. 4; 14
févr. 1910.) Jupe de toile et sweaters de
laine. (Duguet, Dimanche IlL, p. ii, c.
1 ; 18 août 1012.)
SIVEATXNG-STSTZSM [SWeatîng-
system ; de sweating, part. prés, de to
sweat (suer, faire suer), cf. S^veater;
et System = lat. systema, grec <jÙ9TrnL0L\.
S. c. m. - Exploitation de Touvrier
par Tentrepreneur ou le sous-contrac-
tant. D'une manière générale, système
de travail intensif, imposé à certaines
catégories d'ouvriers et d'ouvrières,pour
un salaire insuffisant et dans de mau-
vaises conditions de salubrité.
Miss EUzabeth King s'attaque en ce mo-
ment... au système pressurant des sous-
contrats en mattère de fabrication, sweaP-
tng System, (Bentzon, Améric» chez
Elles, p. 290; 1896.) Immondes settle-
ments dans lesquels est entassée, à Hew-
Toife on à Cblcago, la misérable popola-
tton soumise an sweating - sysSam. (P.
Passy, J. des Econom., p. 404; sept.
1904.) Lm femmes... sont le plus généra-
lement victimes du sweaiing-i^yMeai.
(HAUdsoMViLLB, préf. du Sweating S^fs^
tem de Gotelle,p. vn; 1904.) Certains md-
tters où sévissait le sweating System. (De
MuN,<?au^t>,p. 1, c. 2; 25 mars 1913.)
SWEEPSTAKE [sweepstake, litté-
ralement : joueur qui enlève tout l'en-
jeu ; de to sweep (balayer, enlever) =
ang.-sax. swàpan; et stake (enjeu) =
ang.-sax. staca],
S. m. - T. de turf : Poule.
n s'est disputé cette année [en Hongrie]
des matcbes et des sweepstakes, comme
en Angleterre. (J. des Haras, n, 80 ; 1828.)
Coupe d'argent de 300 souverains, auxquels
est ajouté un sweep-stake de 20 souverains
par sonscriptton. (Chapus, Le Turf, p.
129; 1854.) AocJret... s*est classé dans les
sweepstakes de Spa. (Sport Univ. IlL,
p. 263; avr. 1905.)
SWtSLL [swell, de to swell (s'enfler)
sa ang.-sax. swellan],
S. m. - Un gandin, un élégant de
mauvais goût.
Le svreii, ou dandy de second ordre.
{TAinEf Notes sur VAnglet., p. 69; 1872.)
Les offlders en tenue civile... sont A peu
près les seuls swells visibles dans les
avant-scènes. (Daryl, Temps , p. 3, c. 3;
4 juin. 1886.) Si l'on fait exception pour
les swells de Londres, la simplicité va crois-
sant en proportion de la fortune et de la
position sociale. (Coubertin, Educat. en
AngleL,p. 17; 1888.)
SV7INO [swing, du V. to swing (ba-
lancer)= ang.-sax. swingan].
S. m. - T. de boxe : Coup de poing
de côté, balancé. - Au golf : Coup ba-
lancé.- A l'aviron : Balancement rythmé.
n [le boxeur] fournit généralement très
dur une série de cross-counterSt de swings.
{Sports Athlét., p. 18, c. 2; 1805.)
Grabam a triomphé dès le début du pre-
mier round, après avoir tombé Moore d'un
splendlde swing. (Manaud, Auto, p. 3,
c. 2; 18 déc. 1904.) U swing doit être
donné avec le corps, et surtout avec l'é-
paule. (MoRTANB, La Boxe, p. 9; 1908.)
Le coup de pelle [4 l'aviron] et le swing si-
TABOU
— 151 —
TANK
moltané des dpanles et des Jamlies. (Gul-
RBMONT, Livre des Sports, p. 213 ; 1910.)
TABOU [taboo = dial. polynésien
tabu. Gomme tatouer {g, v.)t «e mot
nous est venu par les relations des
voyageurs anglais et les traductions de
leurs ouvrages].
Adj. inv. - Interdit, sacré ; personne
ou chose soumise à Tinterdiction pro-
noncée par les prêtres ou certains chefs,
en Polynésie.
Ils me dirent qu'ils étolent Taboo : oe
mttt... en général, signifie une chose qai est
défendue. (Gook, Troisième Voyage, i,
357; trad. 1785.) Je leur dis [aux Indiens]
que J'étais taboo, et ce mot, que Je connais-
sais d'après les relations anglaises, eut tout
le sneoès que J'en attendais. (La Pérousb,
Voy, aut, du Monde, ii, 115; mai 1786.)
Les missionnaires sont TaJboos. (Jagque-
mont, Journal, i, 79; oct. 4828.) Le son-
▼erain des nés Sandwich était tabou. (Acad.
CompL, 1866.)
Fig. : 81 Corneille avait en des éoheos,
Jamais il n'avait été critiqué violemment, n
était passé tabou. (J. Lbmaitre, R. Heb-
domad., p. 461 ; mars 1908.)
TAILlNGS[pl. de tailing, subst. verb.
dérivé de tail (queue) = ang.-sax. taegl],
S. m. pi. - Résidus des minerais au-
rifères après qu'ils ont été traités.
Le rendement des taiUngs traités varie
de 40 à 80 poor cent. (Nansouty, Génie
Civ., I, 253; 1881.) Les taUings et les
slimes représentent la presque totalité du
minerai broyé. {Gr. EncycL, xxv, 443;
1899.)
TAZLOR [lailor = v. fr. tailior, tail-
leur].
S. m. - Tailleur anglais.
Plus de tailleur français : c'est Venglisb
tailor qui triomphe partent. (J. d'Orsay,
Matin, p. 1, c. 1 ; 27 sept. 1904.) Un
monsienr ohic s'appelle un dandy, se fait
habiller par des tation. {Presse, p. 2, c.
4; 19 juin 1911.)
TAIL-ROPE [tail-rope ; de tail (queue,
bout) = ang.-saz. taegl, et rope (corde)
sa teut. rap, rôp].
S. c. m. - Gorde de remorque.
Les ingénienra comptent P. 02 pour la
tail-rope et P.06 pour l'autre corde. (GosTi*
Pbrdonnbt, Chem. à Ornières de Fer,
p. 137; 1830.) Le mouvement rapide im'»
primé aux chariots ne suffirait point ponr...
les porter, eux et les taU-ropea, à l'endroit
où ils doivent être attachés à la nouvelle
corde de halage. {Ann. des Ponts et
Chauss,, p. 294; !•' sem. 1831.) Les ma-
nœuvres an tail-rope... sont autorisées en
cas de nécessité. {Règlem, à l'Usage des
Aiguilleurs, p. 64; janv. 1903.)
TANDEM [tandem; jeu de mots
anglais sur Tadv. latin tandem (enfin),
lequel se traduit en angl. par l'expression
« at length », à la longue, littérale-
ment en longueur].
lo - S. m. - Mode d'attelage des che-
vaux en flèche. Gabriolet découvert ainsi
attelé. Il Bicyclette sur laquelle deux ou
plusieurs personnes peuvent monter
ensemble, les unes derrière les autres.
Un Jeune procureur... conduit son tandem»
qn'il verse après avoir passé sur le corps
d'une vieille femme. (Simond, Voy, d'un
Franc, en Anglet,, i, 134; 1816.) Le tan-
dem est un équipage de la pins grande lé-
gèreté, à deux roues. (Lebrun, Manuel du
Carrossier, p. 187; 1833.) La berline se
lança vers les Champs-Elysées an milieu des
autres voitures, calèches,... tandems, tilbu-
rys. (Flaubert, Educat. Sentimentale,
I, 364; 1869.) Des tandems légers... qui
filaient an milieu d'un bruit de grelots.
(Zola, Nana, p. 382; 1880.) Hous devons
faire connaître les ressources multiples de
la bicyclette, du trioyde, du tandem. (Cy-
ele, p. 27, c. 1 ; 1891.)
2o- Technol. - Cylindres en tandem:
disposés l'un derrière l'autre.
Un grand nombre de machines de paque-
bots ont leurs cylindres disposés en tandem.
(Lami, Dict. de Vlndust, art. Paquebot,
p. 66; 1887.) Quelquefois on monte en tan-
dem, de chaque côté de la machine, un cy-
lindre à hante pression et un cylindre à
basse pression. (Sauvage, Locomotives
du Vingtième Siècle, p. 17; 1903.)
TANK [tank es anglo- indien, prob.
du portug. tangue.]
S. m. - lo - Vaste réservoir, citerne,
piseine, bassin.
TMbns de singes sacrés que protège le
respeot superstitieux des natifs, et qui ré-
gnent en maîtres sur les bords des taa^^
TARTAN
-152-
TEAM
IM tolU dM malMM . (FridoliNi R. des
Deux-Mondes, viii, 265, 18S7.) Un taaJr
B'tit pM mi« 0I1M6 absolnment Inoonmis «t
BoMpt.. . ImagliiM iu« piMlne, ayant 15 mé-
tras da long- (Goubertin, Universités
Transattani., p. 353; 1890.) U quantité
4a basa dans laa tanka de aédlmanUtlon.
(R. Scientif,, p. 210. c. i; août 1911.)
2» - Char d'assaut. (Ainsi nommé, en
Janvier 1916, par analogie d'aspect avec
un réservoir et pour dépister les indis-
crétions, par les colonels Swinton et
Dallf-Jones, attachés au War Cabinet
anglais, promoteurs et créateurs du
nouvel engin, en Angleterre.)
hê antrassé tarrastra, qui a raçn la nam
Msaira da tanlr, a aidé à U viotaira. (Po-
LYBB, Figaro, p. 1, c. 5; 22 sept. 1911.)
La tank qnl apéra aotoallemant dans la ré-
glanda la Sanuna ast un Yéritable résarvolr
da pralaatilas. [Illustration, p. 515, c. 3 ;
déc. 1916.)
D. Bs Tankkur, Tankistb.
TARTAN [tartan « fr. tiretaine, ter-
taine, ou v. angl. tartarin, primitive-
ment riche tissu de Tartarie].
S. m. - Etoffe écossaise à carreaux;
vêtement fait de cette étoffe.
Laa Baeaaols pariant sur la ahamlsa nna
aapèaa da aarran d'one étoffa plus on moins
flna qoa dans la pajs on appelle Tartan.
(GiiANTRBiLU, Voy. dans les Trois Royau-
mes, m, 20; 1792.) On ne se met ploa anr
laa portée à idlmbnrgh qaand on volt passer
la tartane et la elajmore [dea highlandara].
(MiCHELBT, Hist. de France, i, ch. iv,
p. 154; 1838.) Un ▼élément de tartan.
(ACAD., 1835.) Les petites guitaristes Mal-
graa sous leurs minces tartans. (Th. Gau-
tier, Emaux et Camées, p. 22; 1862.)
TATOUER [tattow » tahitien tatau,]
V. a. - Marquer, à la façon des sau-
vages, des figures de diverses couleurs
sur certaines parties du corps.
Ils [les Tahltlens] se piquent la peau aveo
an os pointu, et Torsent sur cas plquures
une teinture Mené qu'ils appellent Tat-tow.
(GooK, Banks et Solander, Journal
d'un Voyage autour du Monde [trad.
Fréville], p. 68; 1772.) Us tatouent les
parties lea plus délicates du corps. (Gook,
Voy. dans l'Hémisph, Austr, , 11 , 15 ;
trad. 1778.) Plusieurs [Indiens] étaient
tatoués et avaient le Tisage plein d'une
aouleur rouge. (La PArouse, Voy, aut,
du Monde,ii,90; 1797.) -(Agad., 1798.)-
Lea autres [membres du Conseil], tatooéa
de la téta aux pieds, raasamiilant à des aU-
tnea égyptiannea. (Ghatbaubriand, Voy.
en Amer., vi, 178; 1827.)
V. réfl. : Les hommes se tatouant la
vlaaga. (Dumont d'Urville, Voy. aut.
du Monde, 11, 157; 1835.)
D = Tatouage : Le tatouage da ses
Jambea offrolt dea compartiments d'un goftt
que je n'ai remarqué nulle part. (Gook,
Voy. dans l'Hémisph. Austr., 11, 188;
trad. 1778.) Je n'ai vn de tatouage que sur
les bras de qnelquea femmes. (LaPérousb,
Voy. aut. du Monde, u, 200 ;juill. 1788.)
ACAD., 1798.
Fig. : Si l'on ne Yoyalt pas an del la ta-
touage De l'aïur, du rayon, de l'ombre et du
nuage, On n'aparoevralt rien qu'un paysage
noir. (Huoo, Lég. des Siècles, Aigle du
Casque, p. 191 ; 1877.)
Tatoueur : L'opération da utoum' pa-
rait appartenir à des tatoneors en titra.
(Glaret-Fleuribu , Voy. d* Etienne
Marchand, i, 110; an \|i.) La profession
de tatoueur est aussi lucratlTe qn'bono-
rabla. (Berchon, Tatouage aux Iles
Marquises, p. 8; 1860.)
TEA-G08T [tea-cosy; de tea (thé)
ca chinois ch'a, ts'a; et cosy, q. v.].
S. c. m. - Gouvre-théière. On dit gé-
néralement, par abréviat., un « cosy ».
On oosy élégant... ornera notre flva
o'olock quotidien. (Nouv. Mode, p. 17,
c. 1 ; 25 sept. 1904.) Couvres U tbéléra
du Coay auatlné pour oonoentrer tonte la
chaleur. (De Trévièrbs, Vie Heureuse,
p. 344, c. 1 ; déc. 1913.)
TEA-GOViTM [tea-gown ; de tea (thé),
et gown (robe) = v. fr. goune, gonne,
cotte longue, robe, tunique].
S. m. ou f. - Robe d'intérieur assez
élégante, pour l'heure du thé.
Un tea-gown en crêpa de CShine. {Monit,
de la Mode, p. 164, c. 3; 1893.) La mal-
trease de nudson, revêtue d'une éléganla
tM-igown, est seule nu-téte. {Figaro, p. 3,
c. 1 ; l«r fév. 1895.) EUe était vêtue d'une
robe faite pour U chambre, — une aapéoa
de tea-gown da souple sole mauve. (P.
BouaoET, Femina, p. 471; 1004.)
TEAK [team (attelage) = ang.-sax.
tSam].
I
TEA-ROOM
-153 —
TENDER
8. m. - T. de sport : Equipe.
On attache une Importanoe de premier
ordre à posséder on exoellent team de base
bail. (HousiERS, Vie Américaine, p. 511;
1892.) Les cbampions dn ooUège de Har-
Tard, - le team, oomme on dit loi, - sonte-
salent [une partie] contre les ohamplons de
runtrerslté de PensyWanle. (Bourqet,
Outre-Mer, u, 144; 1885.) Chaqne team
de polo ayant droit à nn mnTlmnm de selse
«bOTanz. (Mérillon, Concours d'Exer^
cicesPhys., i, ^8; 1901.)
TBA.-ROOK [tea-room; de tea (thé);
Toir tea-cosy, et room s teut. rûm],
S. c. m. • Salon de thé.
n est ohlo, en oe moment, d'aller obaqae
loar, Tors oinq heures, prendre le thé dans
un « fashlonable tea room ». {L'Art et la
Mode, p. 949, c. 1; 1899.) On Terra... des
dlttrlbnteors de prospectas i^Usser ans mains
des )oUes arrlTantes des adresses de lea-
rooms. (Illustration, p. 356; noT. 1904.)
La salle Uanohe et close dn petit « tea
room » où des amis... essaient d'oobller les
oaprioes de la saison. (G. d*Houvillb,
Gaulois, p. 1, c. 1 ; 16 sept. 1908.)
TES [tee; suivant Skeat, Torig. de ce
mot serait la lettre T, fréquemment em-
ployée, parmi les écoliers, pour indi-
quer un point flze].
S. m. - Au jeu de golf, point de dé-
part, n Au Jeu de curling, but.
Pris de ohaqne tron, on antre endroit
aofluné lae on point de départ. ( Vie au Gr,
Air, p. 22, c. 3; 1898.) En aholsissanft le
tea, la Joneor [de golf] dOTra tenir compte
de la nature dnterrala.(GLARBMONT, Livre
des Sports, p. 97 ; 1910.) An oentre de
obaqae tee [an onrllng] se trooTe une qoUle,
la Imt, le pobit 4 Tlser. {Petit Journal,
p. i, c. 5; 12fév. 1912.)
TEBTOTAIXER [teetotaller, dér. de
tee-total, forme allitératlye accentuée
(par redoublement de la première iettre)
du mot total » fir. total, et suff. er].
S. m. - Celui qui, par principe, s'abs-
tient totalement d*alcool dans son ali-
mentation.
Tons les hommes de réqolpage, depuis
la capitaine josan'an ohanfCaor, étalent tee-
totaJers. (J. Verne, Cap, Hatteras,^, 83;
1886.}8'an'étaltpasteetoSaIer|e dlraiaqn'U
a pris ce matin nn oocA-caH de trop. (P.
BouRGET, Idylle Tragique, p.180; 1898.)
Fig. - n y a, par bonhenr, les teato-
tallera de l'éloquence et de la poésie. (V.
Hugo, Shakespeare, 2» part, livre III,
cb. 5; 1884.)
TÉLESCOPER [to télescope, du
subst. télescope » grec. Ti\Xe, de loin,
et 9xoict?v, voir].
V. n. • Rentrer les unes dans les au-
tres, comme les éléments d*une lunette
télescopique , en parlant des voitures
d'un train dans une collision. (Prob.
ang.-américanisme. )
On dit [aux Et.-Unis] : toltraln a été téles-
copé. (HuBNER, Promen, aut. du Monde,
1, 196 ; 1873. ) Pour eiprtmer qae denx trains
se sont rencontrés et se sont broyés l'on
contre l'antre, les Américains ont créé le
verbe télescoper. ( Mandat -Grancey,
Chez l'Oncle Sam, p. 81 ; 1885.) Le train a
télescopé. (Hatzfbld, Darmestbter et
Thomas, Dict , Général; 1900.)
TELPHÊRAGE [telpherage; nom
inventé, en 1884, parle professeur angl.
Fleeming Jenkin; du grec xf^Xs (loin), et
çiptiv (porter)].
S. m. - Système de transport élec-
trique des véhicules sur c&bles aériens.
Telpherage on telpher Une. (Jacquez,
Dict d'Electr,, p. 203; 1887.) U telphe-
rage préaente de nombreux avantages. (La-
rousse, 2«supp., p. 1910; 1889.) Telphe-
rage électrique dans nne usine k gas. (JR.
Techn., p. 1013; oct. 1904.)
TENDER [tender, du verbe to tend,
par aphérèse pour attend (servir quel-
qu'un) sa V. fr. atendre; et suff. er].
S. m. - i« -T. de chemin de fer : Vé-
hicule spécial attelé à la locomotive et
qui porte l'eau et le combustible néces*
saires à son fonctionnement.
La fonotloa dn tender, ans locomotives à
quatre rones, doit avoir Uen sur le devant
de la locomotive. (/. des Chem, de fer,
p. 5, c. i ; 25 janv. 1842.) Le tender de la
petite locomotive était renversé et brisé.
(Combes, C. A. de VAcad. des Sciences,
ziv, 672 ; 1842.) Le tender se compose d'un
èhftssia et d'une caisse. (Perdonnbt, 7r.
des Chem. de Fer, n, 353; 186S.) —
ACAD., 1878.
0. a Machine-tender, Locomotivb-
TENDER ; La locomotive -tender A cylindres
eztérienrs. {Ann. des Chem. de fer, p. 255t
c. 2; 1860.) L'emploi très répanda ai^onr
TENNIS
- i54 —
TEST
é'kol du bogit amérleaiB daat 1m aashiBei-
tondert. (Malésibdz , Chem. de fer Angl,,
p. 52; 1874.)
2« - Petit bateau à vapeur attaché au
service d'un yacht ou d'un grand pa-
quebot.
ilpolJo, 92 oanoBs;... Ftaaj, teader.
(i4nn. Marit.f i, 777; 1847.) Le tendtr m
naaM an pi«d do raioalier de tribord. (J.
Vbrnb, Ville Flottante, p. 19; 1871.)
TENNIS [tennis = v. fr. tenetz, tenez,
qui devait, suivant toute vraisemblance,
être le mot employé par le serveur, au
Jeu de paume, au moment de lancer la
balle. Cf. Rbm. ci-dessous.]
S. m.- 1^ - Primitivement, nom donné
par les Anglais au jeu de paume ; à pré-
sent, forme abrégée courante de lawn-
tennis (q. v.).
BBT. — Uses, tonys ballos. {Statutes
at Large [m, 356; éd. 1762], 1463.) Ton-
■ysplay, ion do la panlmo. (PALBaiiAVB,
Leselarcissement de la Langue Fran-
çoyte, f> 70; 1530.) Panlmo, tonnls Cplajr)-
(GoTORAVE, 1611.) Wbat dlvortlsomoat
Is thoro? — Tonnis, Boirtlng, ninoplns. =
QnilBdivortissomoBts y a-t-JlT — Lo Joa do
Paomo, Us Jons do Boulo, los ttoUlos. (Fbs-
TBA.U, Nouv, Gram, Angl,, p. 162; 1678.)
Tennis : Jeu de balle... peu ooiinii. (Lan-
dais, Dict, des Dictionn,; 1836.) Tonnis :
sorte do Joa do balle, dans lequel on se
aortde raqaottes. (Acad. CompL; 1866.) Os
[los gens do oorolo] savent s'hablUor, )oaer
an tonnis, monter à cheval et parler sport.
(BouROET, MenaongeSf p. 128 ; 1888.) Dans
lo paro, retentissent les appels et les oonps
do raquette d*nne partie de tennis. (Daudbt,
Petite Paroisse, p. 182; 1895.)
BBM. — L'origine française du mot
tennis ne parait pas douteuse. Tout
d*abord, Donato Vellutl, mort en 1370,
relate dans la Cronica di Firenze (citée
par Murray) que le jeu de « tenes »
passe pour avoir été introduit à Flo-
rence, au début de 1325, par des cheva-
liers français. Le premier exemple du
mot, dans un texte anglais, remonte à
1400 environ : « Of the tenetz to winne
or lèse a chace ; » il est tiré de la Ba-
lade to Henry IV, 295, de Gower. En
1617, Minsheu faisait déjà ce rappro-
chement : « Tennis play.,» aut à tenez
Gai [gallicum] : id est hould,Yfhich word
the Frenchmen, the onely tennis playen,
use to speaice when they striice the biU
at tennis. » — Au surplus, il y a lieu
de noter que le jeu de la paume a été
le sport &vori des Français dès le moyen
âge, qu'au xvi* s. il y avait plus de 1800
jeux à Paris seulement, et que Robert
Dallington écrivait, en 1598 : a Le ten-
nis est plus en usage ici [en France]
que dans toute la chrétienté réunie...
On dirait que les Français sont toua
nés une raquette à la main. » Rien d'é-
tonnant dès lors à ce que les Anglais,
en nous empruntant la paume, avee
plusieurs de ses termes propres {avan-
tage, à deux, etc.) et jusqu'à la ma-
nière de compter les points à ce jeu,
l'aient baptisé du nom, - tenez I - qu'ils
entendaient le plus souvent répéter par
ceux qui s'y adonnaient.
2p - Flanelle légère et rayée, dont on
fait généralement des costumes pour le
jeu de tennis ou pour la plage.
Le oostume on tennis blano rayé. {Monit.
de la Mode, p. 410, c. 1 ; 1890.)
D. =s Tennissbr : Avec qui ohassorai-le,
tennissorai-Je? (Le Goffic, Erreur de
Florence, p. 174 ; 1904.)
TbNNISSEUR sa EUSB.
TEST [test = V. fr. test, lat. testum,
vase dont on se servait pour faire l'es-
sai de l'or, - d'où le sens d'examen,
épreuve].
S. m. - l» - Expérience, épreuve
comparative d'ordre physiologique ou
psycho-physiologique; objet ou dispo-
sitif servant d'étalon pour cette compa-
raison. Cf. Test-objet.
Adjt. - Appareil photographique pour
une séance test [de spiritisme]. {Ann, des
Sciences Psych., p. 55; 1894.)
Les tests doivent être appropriés an
milieu auqnrt appartiennent les individus
étudiés. (Binbt-Henri, Année Psychelog.,
p. 464; 1895.) Certains teste sur les per-
ceptions taotileSp qui ne sont, en somme,
que des comparaisons aveo des sensations
anciennes. (Toulouse, R. de Paris,yiy96;
1896.) Pour mesurer pratiquement l'aGuité
visuelle globale, on peut se servir da
tests constitués par des points inégale-
ment distants, ou par des lettres. {R,
Scientif., p. 724, c. 2; juin 1909.)
2o _ Epreuve, dans le sens particulier
TEST-OBJET
— 155 —
TOAST
et historique de Serment du Test, éta-
bli, en Angleterre, en 1673, par lequel
on niait la transsubstantiation et Ton
renonçait au culte de la Vierge et des
Saints.
Le fameux serinent dn Test... a été on
des aotes principaux de la religion en An-
gleterre. (BossuET, Hist. des Variât,,
I, 489; 1688.) Une sincère union entre les
Protestants estoit une plus grande sûreté
poor l'Eglise et pour l'Etat qQ'aocim Test
qu'on pftt inventer. (De Gize, Hist, du
Whiggisme, p. 185; 1717.) Le serment
dn Test, dans son origine, étoit un note
par lequel on nioit la Transsubstantiation.
ACAD., 1762.)
TEST-OBJET [test-object , francisé
en test-objet; de test (épreuve), et ob-
ject (objet) = lat. objectus, oàjectum],
S. c. m. - Préparation transparente,
faite à Taide de fragments minuscules
d'animaux ou de végétaux, pour appré-
cier la puissance comparative des mi-
croscopes.
Les test-objets le plus en usage... sont
les suivants : ongles d'araignée, forblcine,
etc. (LiTTRÉ-RoBiN, Dict, de Médecine ^
p. 1552; 1873.) On détermine le pouvoir
séparateur [du microscope] en observant
la striation régulière des carapaces de cer-
taines diatomées (tests-objets). (Fernbt
F.-DuPAiGRE, Cours de Phys., p. 263;
1911.)
THANE [tbane = ang.-sax. thegen],
S. m. - Vassal immédiat de la cou-
ronnai à répoque anglo-saxonne.
n y avait deux sortes de tbanes, savoir
les thanes du roi et les thanes ordinaires.
{Encycl.; 1765.) Les gens de guerre de
haut rang... conservaient les vieux titres
anglo-danois de tbanes et de lairds.
(Thierry, Conq. de l'Anglet., in, 398;
1825.) n [Macbeth] décime les thanes, 11 tue
Banque, il tue tous les Macduff . (V. Hugo,
Shakespeare, p. 255; 1864.)
TICKET [ticket = v. franc, estiquet,
estiquet, estiquete, marque, étiquette].
S. m. - Billet, coupon, au sens géné-
ral du mot, et plus spécialement billet
de chemin de fer.
Aller au bureau prendre leur ticket pour
voyager en chemin de fer. (Débats, p. 1,
c. 3; 27 juil. 1835.) Trois collecteurs re-
cevaient les Uoketa de deux mille touristes.
(Wey, Angl, chez Eux, p. 277; 1853.)
Le voyageur prend, moyennant trois pence»
un Uoket d'assurance. (Max. du Gamf,
Paris, i, 352; 1869.) Les filles de servioe,
leurs grandes poches de tablier pleines de
monnaie et de tickets de couleur, apparais-
sent àl'entrée des galeries. (Daudet, Numa
Roumestan, p. 228; 1881.)
TIXiBXTRT (tilbury, nom du carros-
sier anglais qui, au début du siècle der-
nier, construisit les premières voitures
de ce modèle].
S. m. - Cabriolet léger à deux places
et à deux roues.
Celui qui mène un tUbury est nn peu pins
modeste [que oelui qui mène un landau],
(De Jouy, Hermite de LondUres, i, 341;
1820.) J'ai un bon cheval sarde de selle,
mais qui fait service de mon tilbury. (La-
martine, Leit, au Cte deyirieu;i août
1827.) Les marche-pieds extérieurs sont
d'usage pour les tilburys. (Lebrun, Mail.
du Carrossier, p. 118; 1833.) Il y a des
tilburys à capote. (Acad., 1835.)
TlME[time (temps) =ang-sax. tima]i.
S. m. - T. de boxe : Appel indiquant
le commencement et la fin de chaque
reprise.
Quelques heures avant le « time », le réle
de l'entraîneur cesse. (Mortane, La Boxe,
p. 123; 1908.) Au signal du time les soi-
gneurs escaladent comme des singes le ring.
(G. Michel, Gil Blas, p. 1, c. 5; 6 juilU
1912.)
TIPSTER [tipster, de tip (renseigne-
ment, « tuyau »), dont Torigine, dans
ce sens, est argotique ; et suit, sterl,
S. m. - T. de turf: Celui qui vend de»
pronostics.
Parier avec les renseignements donnés
par les tipsters pour tel ou tel cheval est
une chose enfantine. (Malot, Vie Mod,
en Anglet., p. 112; 1862.) Vingt fois déià
ses pronostics s'étaient réalisés. Le roi des
tipsters, comme on le nommait. (Zola,
Nana, p. 384; 1880.) Les tipsters, aux
gages des agences de paris, se cachaient
vainement dans les halliers, avant l'aurore,
pour deviner la algnifioation des galops.
(Hervieu, Tomet John Bred Jockeys;
1911.)
TOAST [toast = v. fr. tostee, toustee,
du verbe toster, griller, lat. torrere. La
tostee était une trancbe de pain rôtie
TOASTER
— 156 —
TOMAHAWK
trempée dans da vin. - Le passage du
sens 1« au sens 2* s'ezpliqae par ce fait
qu'en Angleterre on avait coutume de
tremper un toast (rôtie) dans son verre
avant de boire le coup de Tétrier ou de
porter la santé de quelqu'un].
!• - S. m. ou f. - Tranche de pain
rfttie et beurrée.
n est très ordlaairt, en ânglelarre, dt voir
laa vaUts de ehamie prendre tons les au-
tiBS leur thé et manger leur tboêML (Goia-
OOURT, Observateur Franc, à Londres,
n, 354; 1769.) Je boU mon thé deux fols
ter Jour ; )s maafe nos tostes Msa beurrées.
(LiNOUET, Ann. Polit., i, 206; 1777.) On
•Béentait des rAtles (foests) bien nlaoes.
dénealemtnt beurrées et salées à point
(Bmijult-Savarim, Physiol. du Goût, i,
953; ltse.)OoeapéosàbearrèrlearstoesU.
(HmiANT, Bddy et Paddy, p. 31 ; 1896.)
Telel les toasts. Mais si voos le préfères. Je
vais voos beurrer on mafftai. (M. Prévost,
Eeureux Minage, p. 251 ; 1901.)
2* • S. m. - Proposition de boire à
la santé de quelqu*un; vœu que l'on
exprime, discours que l'on prononce à
cette occasion.
Lse tostes sont souvent très enBoyen.
(ACAD., 1763.) A dîner, les toasts avolont
plus de solemnlté. (Gbastblluz, Voy.
dans l'Amer. Sept, i, 110; 1786.) Je
vevdrals qae ee fût la mode à Paris oonune
à Londres de porter ebaoïm an toast A sa
maîtresse. (MAriméb, Vase Etrusque,
1880.)
IBM. — Le Dict. de l'Acad. (éd. 1798)
et Littré enregistrent toste et toast, mais
Torthographe anglaise semble avoir
définitivement prévalu.
TOASTER [to toast, du subst. toast,
q. ».].
V. a. et n. - Porter un toast, boire à
la santé de quelqu'un.
Je n'exige pas que vons tosties si sou-
vent, qnand vous dlneres ehei le dno de
■leiiemond. [Montesquieu, Lett. à M.
VAbbë de Guasco; 12 mars 1750.) On
toste plus ordinairement les femmes que
les hommes. (Acad., 1762.) Tester; on
éorit aussi toaster. (Littré, 1878.)
TOBOGGAN [toboggan =3 ind.-amér«
odabagan].
S. m. - Traîneau canadien servant
surtout pour les glissades. Par ext. : la
glissade elle-même, ou l'échafaudage
édifié pour la pratique de ce sport.
Le toboggan est me sorte de numtagne
rosse. (Goubertim, Universités Transat.,
p. 141 ; 1800.) Le toboggan amérloaln en
aolermesore 2 à 8 mètres. {Vie au Gr.
Air,^. 252, c. 2; 1898.)PlaoedeU Hatlon,
apparaissent les bants éohafandages des
toboggans, rapidement édifiés. {Gauhis,
p. 1, c. 3; 19 avr. 1908.) Sur le toboggan,
on se ooaQhe à plat ventre, la faoe en avant.
(Glarbiiont, Livre des Sports, p. 287;
1910.)
Bm. — 7o6o^^antn^ et tobogganiste
sont assex employés : Les sports dldver,
le tobogganing. (Goubertin, Universités
Transat., p. 373 ; 1890.) Le tobogganiste...
n'a pas mémo nne éoorohnre. {Lectures
pour Tous, p. 442; fév. 1906.)
TODDT [toddy as bindoustani ton,
tddi, de tàr (palmier)].
S. m. - Liqueur spiritueuse qu'on ex-
trait du palmier-cocotier; sorte de grog
sucré et très cbaud.
One grosse oalebaoe de Toddijr qu'il avott
apportée. (G. Dampibr, Nouv. Voy. aut.
du Monde, p. 545 ; trad. 1698.) Avec de
rexoeUent oMre et da towdy, on s'en passe
très Uen [de vin]. (Ghastellux, Voy.
dans VAmér. Sept,, i, 73; 1786.) Toddy :
boisson forte et cbande. (Acad. Compl.,
1866.) Os passent la soirée à boire dn todàj
dans leors cbambres. (Daryl, Temps, p.
3, c. 3; 4 juillet 1886.)
T01CAHATVK[tomabawIc, dial. Ind.
de Virginie tàmàhàk, apocope de ta-
màhakan, « ce dont on se sert pour
couper »].
S. m. - Hache de guerre des Indiens
de TAmérique du Nord.
▼ons avaneles contre nous le TomaliawA
en main. (Bouquet-Dumas, Expédié,
contre les Indiens, p. 68; 1769.) Os [les
sanvages] ont une petite baobe qui diffère
pen dn tomaliawJc ordinaire d'Amérique.
(GooK, Troisième Voy., m, 90; trad. 1785.)
Qnelqnes-uns d'entre eux le tuèrent d'un
ooap de tomaliawJr. (Ghastellux, Voy,
dans VAmér. Sept., i, 348; 1786.) Us
obefs de guerre, le tomahawk à la nudn,...
prennent la gancbe. (Ghateaubriand,
Atala, m, 30; 1801.) La barbarie assomme
sa victime d'an eonp de tomabawlc. (Mar-
hier, En Pays Lointains, p. 211 ; 1876.)
TOMMY
— 157 —
TORY
n s'avançait le tomaliawk à la main. (âgad. ,
1878.)
TOMIET {Tommy Atkins, nom de
fantaisie figurant, depuis 1815, dans les
règlements de Tarmée anglaise pour
daigner un soldat quelconque de cette
armée.]
S. m. - Soldat anglais.
Las groupes da tommiM allumant le fan
pour la sonpe. (J. Garrèrb, En Pleine
Epopée, p. 329; 1901.) Le soldat itaUtnn'a
pas les besoins dn Tommy. (M. Barrés,
Echo de Paris, p. 1, c. 1; 14 juin 1916.)
TONNAGE [tonnage, lui-môme em-
prunté du V. franc, tonnage, avec le
sens primitif dUmpôt à payer pour cha-
que tonne de vin : « Tonnage de vin
que Tan lieve pour chascun tonel. » {Re-
venus du Chat, de Pierre fonds, 1900.)
L'acception spéciale : droit sur les na-
vires d'après leur capacité évaluée en
tonneaux, apparaît au début du xyu« s.,
en Angleterre. Nous avons repris peu
après le mot à nos voisins avec les di-
vers sens nautiques qu'ils lui avaient
donnés].
S. m. - Poids de marchandises que
porte un navire et qu'on évalue en ton-
nes; capacité d'un navire évaluée en
tonneaux; droit payé par un navire d'a-
près sa capacité.
Seront obliges de payer les droits de
Tonnage et Pondage depuis le premier Joor
do Jnlllet 1843. (Laursms, Subside ac-
cordé au Roy., p. 10; 1688.) Votre Ha-
Josté pont tronver les sommes néoessalres
& ses besoins par d'antres moyens que par
les droits sur le tonnage. {Essai sur VE^
toi du Comm, d'AngL, i, 4; 1755.) n y
avait on petit droit snr l'importation et
l'exportation des marobandises, qn'on nom-
mait drofi de tonnage et de pondage. (Vol-
taire, Essai sur les Mœurs, v. 131;
1761.) lA préposé do bnrean se transpor-
tera à bord dn bAtiment, pour en vérifier
la desorlption et le tonnage. {Acte de Na^
vigal., art. 14; loi du 16 oct. 1793.) Des
navires d'na fort tonnage. (Acad., 1835.)
Par extension. - Poids de marchan-
dises quelconques évalué en tonnes;
capacité de transport d'une ligne de
chemins de fer.
Soient T le tonnage d'un train, T la vl-
lease par benre exprimée en milles. (C. R,
Sté des Ing, Civils, p. 240; 184».) Les
oombnstibles, les pierres de oonstmotion...
entrent an]onrd*hnl, snr plnsienrs lignes,
ponr moitié de lenr tonnage total. (Peh-
DONNBT, Notions Gin. sur les Chèm. de
/er, p. 103; 1859.)
TOP-'WEIGHT [top weight ; de top
(sommet), pris adjectivemt dans le sens
de supérieur » ang.-sax. top; et weight
(poids) =s ang.-sax. vjiht, gemh(\,
S. c. m. - T. de turf: Poids maximum
que peut porter un cheval, dans un
handicap, et, par métonymie» le cheval
qui est le plus chargé.
Qnolqne son poids... ait été loin dn fop-
weight (poids le pins élevé), le obeval n'a
en nn avantage qne snr nn petit nombre
de ses oononrrents. (Dillon, Sport» p. 3,
c. 3; 24 sept. 1854.) Dans nn bandioap, la
top-vireight a tonlonrs le oboix du oété. (De
SAiNT-GLAm, Jeux en Plein Air, p. fôl;
1889.) Oitf Bridge est admirablement plané».,
bien qu'il soit le top-weigbt. (Doré, Jour-
nal, p. 3, c. 5; 13 nov. 1891.) Malgré son
top-weigbt, • Alkestys portait 87 1/3, - la
victoire ne pouvait faire anonn doute. ( Vie
au Gr, Air, p. 965, c. 2; 1904.)
TORT [tory = irl. toiridhe,tOraidhe,
dont le sens primitif était voleur, pillard,
et qui a été appliqué tout d'ahord, vers
1680, dans le sens politique, aux parti-
sans de Charles II d'Angleterre].
S. m. - En Angleterre, un royaliste,
un conservateur.
Bemontranoe anx torya snr la eondnite
qu'ils doivent tenir. {Pièce trad. de Vangl,,
1712.) Au oommenoement on appela Tôrys
des espèces de bandits des montagnes d'Ir-
lande. (Le Sage, Rem, sur l'Anglet., p. 6;
1715.) Les divisions et les subdivisions
parmi les wbigs et les torys se multiplient
obaqoe Jour. (Ramsai, Essai Philos, sur
le Gouvernement Civil, ch . xiv; 1 72 1 .) Les
Toris étoient pour l'Bpisoopat. (Voltaire,
5* Lettre Philos, p, 39; 1734.) Les wigbs
sont opposés anx Toris. (Acad., 1762.)
Adjt. : On a vu des Parlements torye
anssi bien gne des Parlements wbigs s'op-
poser au souverain. (De Gize, Hist. du
Whiggisme, p. 26; 1717.) L'ascendant de
Castebreagb et de l'esprit tory en général
était assuré d'y prévaloir [à la Chambre
anglaise]. (Villbmain, Souvenirs Con*
temp,; II, 207; 1855.)
TORYISME
— 158 —
TRACT
et tory, el laff. ism],
8. m. - Système politiqae des tories.
tant «toifltf attaoMs m iTorisaM. (Db
GiZE, HUt du Whiggisme,p. 26; 1717.)
hê wlilgioBS «t It torjSHS font Msa da
fnns en ABglctanre. (PuREnfaus ; i717.)
M'Mt-M qns !• oonssrraciniie, qni s'est
aaliiié ds Vêtpril ni da tiMysme, ni da
whigalsnisY (GuizoT, Str Robert Peel, p.
2S0; 1856.)
TOUaH CAKE [toagh cake : de
tough (dur, résistant) a ang.-sax. tôk,
et cake (pûn) » prob. v. nord. AmiAmi].
8. m. c. - T. de inétallargie : Cuivre
raffiné et moulé en lingots ou en pains.
A Londres, on maintient les eoors dn ooi-
m; la demande dn Tongh oake est asses
banne. (J. des Chem, de Fer, p. 161, c.
3 ; 1855.) - Abrévt. : Ces prix s'entendent
■oins 2 1/2 pour cent pour les tongh.
{Manit. Gén. de la Quincaillerie, p. 284,
e. 2; 1904.) Hons cotons le Tongh 63 livres
•tofUng. (InformalUm, p. 2, c. 6; 14
dée. 1909.)
TOURIMO [touring, subst. verb. de
to tour (excursionner) s fr. toitr, dans
le sens de voyage].
S. m. - Tourisme, sport des voyages.
Elégant costume de touiing. (Saint-Al-
bin, Sports à Paris, p. 57 ; 1889.) Celnl
qnl fait des ezonrsions en vélooipède fait
dn Touring. (A. du Touring-Club, p. 14,
e. 1; 1891.)
TOURISTE [tourist, du fr. tour que
les Anglais nous ont emprunté au début
du xviii* s., et suff. ist.].
S. m. - Celui qui voyage pour son
plaisir ou son instruction; excursion-
niste.
La natore avait placé là cette tablette de
rochers évidemment toat exprès ponr les
toaristeB. (Simond, Voy. d'un Franc, en
Anglet., i, 424 ; 18 16.) Un grand nombre de
ces oisifs touristes passèrent cette année
à Bnrdwar pour en voir la foire célèbre.
(Jacquemont, Voy. dans l'Inde; 18 avr.
1830.) Pour sympathiser nn peu avec les
assertions du tounstOf il faot savoir à quel
homme on a affaire. (Stendhal, Mém.
d'un Touriste, i, 90; 1838.) Pour se sin-
golariserp beaaooup de touristes aujour-
d'hui prennent pour devise le « nil admi-
rart » dTHoraae. (MiniMÉE, Colomba, p. 1 ;
1840.) - ACAD., 1878.
D. = TouaistiQUE : Qui a trait au tou-
risme. « Ters l'Alsaoa » est le nom d'ona
soeUté tearistIqiM- (Larousse, 1906.)
TomuEME [tourism ; de tour = fr.
tour, et suff. ism.].
S. m. - Le sport des voyages, la pra-
tique des excursions.
Le tonrisme soientlflvae a suscité chez
lasfemmes nne très active curiosité. {Joum.
Officiel, p. 4000, c. 3; juill. 18T2.) [Une
afOShe] conçue... ponr évoquer l'Image... da
parfait tonrisme. (Hervieu, Flirt, p. 6 ;
1890.)
TOT-8PANIEL [toy-spaniel ; de toy
(jouet) =3 boll. tuig, et spaniel (épa-
gneul) sa V. fr. espaignetUl.
S. c. m. - Epagneul anglais de très
petite taille.
Les toy-sponiels sont presque de la talBe
et de la corpulence des carlins. (Mégnin,
Le Chien et ses Races,iv, 371; 1900.) La
Beine d'Angleterre et son toy-spanid. {Fe-
mina, p. 96, c. 2; mars 1907.)
TOT-TERRIER [toy-terrier; de toy
(jouet), et terrier = fr. chien terrier].
S. c. m. - Terrier anglais de très pe-
tite taille.
Toy-terrlers, l*' prix, mâle on femeUe.
{Chenil, p. 4, c. 1 ; 5 mai 1884.) Le toy-
terrier yorkshire a l'apparence générale
d'un chien de salon à longs poils. (Mégnin,
Races de Chiens, m, 194; 1891.)
Abrévt. : Jamais vous ne verres un géant
obèse escorté d'un toy plus petit que sa se-
melle. (H. Lavk)an, Illustration, p. 518,
c. 3; déc. 1911.)
TRACT [tract (traité) = v. angl. trac-
tate, lat. tractatus].
S. m. - Petite brochure de propa-
gande religieuse ou sociale.
On ouvre des souscriptions ponr envoyer
aux Qroates des Bibles slaTonnes et des
tractSf pour les préserver de l'hérésie pa-
piste. (Mérimée, Lett. à une Inconnue;
28 mai 1859.) Elle [madame Grote] doit
m'envoyer quelques petits tracta qu'elle a
écrits. (Taine, Lett, à itfm« Taine ;2i mai
1871.) La Churoh Association se bornait à
distribuer des tracts. (THUREAU-DANom,
Revue des Deux-Mondes, p. 590; juin
1905.)
BEM. — Les Tracts for the Times^
TRADE-UNION
- 159
TRAMWAY
publiés à Oxford, de 1833 à 1841, pour
propager la doctrine de l'unité catholi-
que, sans cependant admettre la supré-
matie du pape, ont donné naissance à
la secte des tractariens : La sobisme des
tractariens, soatena par un oodenzéTéqaes.
(Db Rémusat, R, des Deux-Mondes, v,
270; 1866.)
TRADE-UNION, TRADE8-UNION
[trade (commerce), ou au plur. trades s=
T. bas-ail. trade; et union = fr. union].
S. c. f. - Union commerciale, syndi-
cat professionnel. || Nom donné, en
Angleterre, à de puissantes associations
ouvrières organisées poar la défense de
leurs intérêts.
n y a dans la population mlUo germes
de libéralisme; 11 y a les Tradea* Unions.
(M. Ghevauer, LetL sur F Amer, du
Nord, I, 338 ; 1836.) Nos onYilers heureu-
sement n'ont pas encore appris des Trades-
Uniona A faire sauter aveo de la pondre
les maisons de lenr patron. (Mérimée,
Lett. à Panizzi; 21 mai 1870.) Le travail
à la tâdie est... prohibé par beanooop de
de tradea nniona. ( Leroy- Bbaulieu,
Question Ouvrière, p. 101; 1872.) Les
trade-unions avalent la personnalité mo-
rale poor asii gner en jnstloe leurs débl-
tevrs, mais non pour être assignées. (Gol-
80N, Organisme Econom.,]^, 261 ; 1912.)
TEtU>E-UNIONI8KB [t.-unionism.]
S. e. m. - Syndicalisme ouvrier ou
professionnel, tel qu'il fonctionne en
Angleterre.
Dresser une embuscade pour anéantir le
mouvement du trade unioaisme. (Levas-
8BUR, Nouv. Revue, zcix, 19; 1886.) La
pensée socialiste a'infuse dans le TTade-
Unionisme. (Bourdeau, A. des Deux-
Mondes, p. 836; déc. 1889.)
TRADE-UNIONIBTE [t. - unionist.].
S. c. m. - Partisan du trade-unlo-
nisme.
Josbua Davidson (Jésus, fils de David) est
démocrate, trade-unloniste. (Odyssb-Bar-
BOT, Litt, Angi. Contemp.,\, 271 ; 1874.)
TRAININO [training, subst. verb. de
to train (exercer, entraîner) =a fr. traî-
ner, Gf. Entrainement].
S. m. - Entrainement, dressage phy-
' sique ou Intellectuel.
Pfaisieurs Anglais distingués que |'ai con-
nus considéraient lenrédnoation dnooU ége .
comme une simple préparation, une gym-
nastique, un training de Tattentlon et de
la mémoire. (Taine, Notes sur VAnglet,,
p. 151; 1872.) Bzeroicas pbirsiquea con^
pris à rAmérlealne, o'est-A-dIre oomme un
training, un entraînement mathématique et
raisonné. (Bouroet, Outre-Mer, ii, 121;
1895.) L'étude des langues et littératures de
l'antiquité gréco-romaine était seule capable
de procurer un training mental de première
qualité. (Lamolois, R, de Paris, p. 783;
févr. 19G5.)
TRAKP [tramp (rôdeur), du verbe to
tramp = v. angl. trampen,]
S. m. - 1^- Vagabond, chemlneau.
Hous dûmes résister de force à quatre
tramps qui envahirent notre wagon. (BouR*
get, Outre-Mer, n, 29; 1895.) Marchand,
cowboy on tramp, l'Américain a de la dévo-
tion pour le trust. (Adam, Vues d^Améri^
que,j}.i6; 1906.)
2o - Gargo-boat qui n'est pas affecté
à une ligne régulière de transport.
Les intérêts des annatenrs dea « trempa ■
représentent un pourcentage oonaidérable
des capitaux consacrés par nos voisins A
la flotte de oommeroe. {Yacht, p. 11, c.
1; 1903.) A côté des ocean-framps, il y a
des vapeurs charbonniers. (G. d'Alméida,
La Terre, p,6i2\ 1906.)
TRAlCWAT [tramway, de tram (dont
Torig. est écossaise) » bas-ail. traam;
scand. tram, trâm; et way (chemin) »
ang.-sax. weg, rad. indo-germ. wegh],
S. m. - Voie ferrée établie sur les
routes ou dans les rues pour la circula-
tion de voitures publiques, à traction
mécanique ou animale. || Par métony-
mie, la voiture elle-même circulant sur
cette voie ferrée.
Les Tram^Waja sont formés de barreanc
placés A plat avec un rebord servant de
guide. (Gallois, Ann. des Mines, p. 140,
1818.) n y a un tramway qui pénétre |ua^
qu'A douse milles dans la forêt. (Tour du
Monde, p. 62; 2e sem. 1860.) Le GonseU
d'Etat... a donné un avis favorable A la con-
cession des tramways dans la vlUe de Parla.
(Industrie, p. 483; août 1873.) Le premier
projet relatif A rétablissement de lignes de
tramways [en Angleterre] fut aoumis au
Parlement en 1858. (Franqueville, Trav,
Publ. en Anglet., ii, 186; 1876.) On a
établi des tramways sur quelques boule-
TRANGE
— 160 —
TROLLEY
Tards tt nr fMlqaM antrtt gnoidêi yoIm
«• ftete. (AcAD., 1871.)
Abrévt. - U parooon das tnat. (J. O/f .,
p. 2455, c. 3; mars 1877.)
D. » Tram-traii WAT : Train léger
local. •— CTatt aartoiit an aarvloa apéalal da
haall— a qoa faaTaat aosTanlr laa teains-
tranmaja. (A. Picard, Traité des Chem.
de Fer, m, 459; 1887.)
TRAMGE [trance «> fr. trame, anbst
Terb. de transir; lat. tramire].
S. f. - Etat d'une personne en som-
meil magnétique ou en catalepsie pro-
voquée. Cf. Sntrancé.
■édlam lab, an état da tranoa. {La Lu-
mière, p. 37; 1884.) A la Talr aatrar dana
aa erisa, daaa sa tranoa, aonuna alla dit
aDa-méma, 11 aat aisé da ooaipvandra aa
fa'na arganlama doit dépaasar da vitalité
dana naa aaooasso parallla. (Bourget,
Outre-Mer, ii, 181; 1885.) lla^, tnmoo,
avporta da fflanra... anrant llaa à plasloors
raprlaoa. {Ann, dee Sciences Psyeh,,
p. 54; Janv. 1805.)
VOL — L'orthograpbe française du
mot tend à reprendre ses droits : Un
aédlnm an tranaa. (Huysmaks, Cathé-
drale, p.dl6; 1888.)
TRAMSBPT [transept = lat. trans (au
delà), et septum (endos). Le mot re-
monte en anglais à la première moitié
du XVI* siècle.]
S. m. - T. d'Arcbit : Partie de l'église
qui forme les deux bras de la croix, en
dehors et de chaque côté de la nef.
La transept on la oantra da la orolx da
l'édlfloo [oathédrala do Bonan] fonno one
fort boUo lantamo. (Dugarbl-Léchaudi8
d'Anisy, Antiquités Anglo-Norm,, p. 18; j
1883.)Latranaopt et laa baa-oétés dn ohnor
no sont pas antérieurs an xv« a. (Gaumont,
Bull. Monumental, p. 275 ; 1834.) Las
dans portaila dea extrémttéa dn transept [de
la cathédrale de caiartres] sont d'ono beauté
presque unique. (V. Huoo, Voyages, Lett.
à sa femme; 18 juin 1836.) U gnuide
aallllo dea tranaepta donne Arédifioe un
air Imposant. (Agad., 1878.)
TRAPPEUR [trapper, litt. homme
qui chasse à la trappe ; de trap as ang.-
aax. treppe, v. haut-ail. trappa, holl.
trappe, et suff. er],
S. m. - Chasseur professionnel dans
r Amérique du Nord.
Vêtu d*une capote bleue et de guêtres
de eobr à la manière dn iFienz trappeur.
(Pavib, Souv, Allant., u, 174; 18S8.)
Cea aTa at u r la ra , à dend sanvagoa, oann»
sons la nom do trappeurs. (R. de Ro-
chelle, EL-Vnis d'Amer., p. 380, c. 2;
1887.) n Tonlalt ae faire thippeur on Amé-
rique. (Flaubert, Educal. Sentimen-
tale, i, 162; 1888.) Tout pionnier, trap-
peur et mineur qu'on a été, on est toaiours
ohrétlen quand on est oltoyon de la Hbre
Amérique. (Dumas, Etrangère, m, 1;
1876.) - ÂGAD., 1878.
TRBNAXL [treenail (cheville), de tree
(arbre) » ang.-sax. trêo, et nail (clou)
Bs V. angl. naegl, v. Isl. nagt],
S. m. - Technol. : Cheville qui sert à
fixer les tirefonds dans les traverses de
chemins de fer.
Substttuttoa des trenalla aux spikos en fer
et auxooins en bols ordinaire. (/. des Chem.
de Fer, p. 477, c. 1 ; 1843.) Le oanal cen-
tral dont aont peroéa certains CreenailfL
(Chemut, a. Gén. des Chem. de Fer, p.
268 ; oct. 1882.) Un trénall, qui est an boli
tout partioullèrement dur. (Lbbois, Na-
ture, p. 125, c. 2; juil. 1888.)
TRZCK [trick (tour, coup) &= prob.
emprunté du v. fr. trichier, trikier, tri-
cher. — Noter que le patois normand
a conservé irique, tour, manigance}.
S. m. - T. du Jeu de whisl ou de
bridge : Levée qui assure le point.
On a quatre Jetons pour marquer loa
levées, Lorsqu'apréa ohaque trickln oartea
sont tombées. (Le Whist, p. 38; 1841.)
Avons-nous les honneurs? Deux de Crf/
(Balzac, Modeste Mignon, iv, 141; 1845.)
Les trlcks oomptent avant les honnanrs pour
le gain de ta partie. (Boussag, EncycL
des Jeux de Cartes, p. 89; 1896.) Le oamp
qui n'a marqué auoon trick est dit Chelem.
((?. EncycL, xxxl p. 1211 ; 1902.)
lUSM. — La forme tri, assez fréquem-
ment employée, est tout à fait vicieuse.
TROLliET [trolley, du verbe to troU
(rouler, rôder) = v. fr. troller, trôler,
germ. troUen, et suff. ey].
S. m. - Petit chariot roulant le long
d'un c&ble électrique et servant d*organe
de prise du courant. |[ Par extension, la
tige portant ce dispositif, ou le conduc-
teur aérien lui-même.
Dispositions générales des tramwaya A
TROTTING
161 —
TUB
•ondnctaors aériens, à troUay, à arohet.
{Nature, p. 378, c. 2; 2« sem. 1896.) Sur
le oondnoteiir roule m troUey, o'est-à-dire
«ne ronlatte en bronze qni est fixée an bout
d'un long bras métalUqne. (Maréchal.
Tramways Electr., p. 3; 1897.) Le tram-
way... glissant aveo sa longue percbe sur
les trolleys entreoroisés. (Marguerittb,
Le Prisme, p. 8 ; 1905.) Le réseaa aérien
de ses fils éleotriqaes et téléphoniques, de
ses oordons à trolleys. (P. Adam, Vues
d'Amer., p. ^; 1908.)
TBOTTINO [trotting, subs. verb. de
to trot = V. fi*aiiç. troter, trotter.]
8. m. - T. de sport hippique : Les
courses au trot.
TrotUng. (Larousse, Dict. Univ,, 1876.)
Les éprenves réservées an trotUng ont été
passionnantes. (Paris-Sport, p. 1, c. 3;
16 mai 1899.) Dans les tentatives de re-
cords oomme dans les épreuves de trotUng,
le obronométreur prend les temps. (MÉ-
ONiN, Nature, p. 362, c. 2; mai 1903.)
TRUGK [truck = lat. trochus, grec
Tpox<S{, roue].
S. m. - Wagon pour le transport des
marchandises; plate-forme montée sur
quatre ou six roues et spécialement
afTectée au service des voies ferrées.
On a eu l'idée de placer oette oaisse snr
nn tmok d*ane oonstmotlon propre à la re-
cevoir. (/. des Chem, de fer, p. 558, c. 2;
1848.) Express, tmoks et wagons; une
boncdie française Semble broyer dn verre
on màoher de la braise. (Viennet, Lett. à
Boileau, 1855.)-Littré (1872) et Acad.
(1878) donnent « trodc ou troc ».
TRUISME [truism, de true (vrai) sa
ang.-saz. treôwe, et suff. ism],
S. m. — Vérité banale, qui ne mérite
pas d*ôtre démontrée.
Je or ois que les coups de fusil et les coups
de eanon les plus obéra, oe sont eeuz qui,
dans le combat, portent en l'air on tombent
dans fean. Mais ce tmiimi, i mes yeux, est
encore un paradoxe pour bien des gens.
(Jacquehont, Voy. dans Vlnde; 6 oct.
1828.) Hardis et téméraires même lorsqu'il
les publia [les iugements de Stendhal en
matière d'art], ils semblent, à présent, des
vérités de M. de La Palioe, des truiMms. (Mé-
rimée, Notes et Souv. sur Stendhal;
1866.) - ÂGAD., 1878. - Nous aboutissons
à Gc truisme que les différences des littéra-
tures se rattachent aux différences profon-
des des peuples. (J. Lemaitre, Contem-
porains, VI, 263; 1896.)
TRUST [trust (confiance) s» v. nord.
traust. En principe, les participants
d'un trust abandonnent entre les mains,
des organisateurs tout ou psfftie de leurs
pouvoirs; to trust : avoir confiance].
Cf. Trustée.
S. m. - Syndicat de spéculateurs formé
en vue de faire monter le prix, d'une
marchandise par voie d'accaparement;
tentative de monopolisation d'un pro-
duit, d'une valeur.
Le premier trust a été oelul de la Standard
OU Company. (Chaillby, Econom. Fran-
çais, p. 5^, c. 1 ; mai 1888.) Les j^otec-
tlonnistes américains sentent bien que les
abus commis par les trusts sont oompro-
mettants. (Raffalovich, Coalit, de Pro-
dttcteurs, p. 13; 1889.)lf'opposent-ils pas
[les capitalistes] aux ligues ouvrières des
ligues aussi intransigeantes sous les titres
divera... de Pools, de Trusts ?(Bour6et,
Outre-Mer, i, 312 ; 1 896.) De 1888 à 1889
ont surgi aux Etats-Unis environ cinq cents
trasta, (Fouillée, R, des Deux-Mondes,
p. 821; juin 1899.)
D. SB Trusteur : Les trusteurs yankees.
(P. Adam, Serpent Noir, p. 43; 1906.)
TRUSTEE [trustée, de to trust (avoir
confiance), cf. Trust ; et suff. ee],
S. m. - Dépositaire, administrateur,
fidélcommissaire.
Les élections des trustées... ont un ca-
ractère politique. (Ampère, Promen. en
Amérique, i, 311 ; 1866.) J'ai essayé, mais
en vain, d'introduire des trastees dans la
réorganisation de la Bibliothèque Impériale.
(Mérimée, Lett. à Panizzi, 13 fév. 1868.)
Béunion des trustées... pour la distributiOB
des legs faits aux pauvres. (Gochin, Con-
férences et Lectures, p. 272; 1870.) L9
Conseil des Trustées dn Kusée Brttanni-
que... avait, en quelque sorte, dédaré que
l'origine de ces manuscrits ne permettait
à personne de les acquérir. (L. Delislk,
J. Officiel, p. 840; 25 fév. 1888.)
TUB [tub (cuve, baquet) a germ.
tubbe, tobbe],
S. m. - lo Bassin plat et large destiné
aux ablutions. || Par métonymie, Tablû-
lion elle-même.
Je veux pouvoir prendre mon tob soos '
11
TUMBLER
— 162
TWEED
lYaeht, p. 298, c. 2; 1878.) Un Utda
oaBp«t le ml» oUlgatolM. (BouRorr, EtU"
des AngL, p. 183; 1888.) Le oablaet de
teHetle, an tub ftlt d'un limeme pUtesn
petMn. (OoNGOURT, Journal; 7 Juil.
1891.) Llialittnde de prendre mi tub tirae
lee mnttM. (R. Bazin, Mém, d'une VieiOe
Fille, p. 321 ; 1808.)
2* - Abrévt pour tub-boat : Les tnbe
sont des batesns d'ezeroloe A 4 rameurs.
(Fleurioand, Sports et Gr. Matches,
p. 142 ; 1903. )
TUMBLISR [tumbler, du verbe to
tnmble (culbuter) » v. angl. tumblen,
tumben, angK-su. tumbian],
8. m. - 1^ - Pigeon culbutant; *
2* - Gbien de cbasae sauteur.
TosÉbier : esp4ee de pigeon (Agad.
CompL, 1868.)TaBU»ler : ehlen basset. (Lit.
Tfté, 1873.) Cblens de Obasse A courre : bar-
riers, terriers, btood-bonnds, tasablers.
(MÉONUf, Le Chien et se* Races, i, 147;
1897.) Us Tnmbleri sont très pettts, et la
rédnotlon extraordinaire de leor boo les est-
pAtfbe souvent de nourrir leurs petits. ( Voi-
TBLLIER, Aviculture, p. 347 ; 1906.) Bnflnl
les deux Pigeons I - Bopl Us sont culbu-
tants I - Les Tnmblsrs, olownsaaglais I (Ros-
tand, Chanteeler, m, 4; 1910.)
TUHSŒL [tunnel, v. angl. tonnel »
V. fr. tonnel, tonnelle, tonneau. Vers
le milieu du xvi« s., le inot était déjà
employé à Guernesey, dans le sens de
tuyau souterrain, conduit, canal. Cf.
Godefiroy, qui cite tonnelle et tounelle
avec cette acception].
8. m. - Galerie souterraine affectée
principalement au passage des voies
ferrées. || Toute espèce de passage pra-
tiqué sous terre; cheminée dans la
montagne; galerie couverte.
Pour exéooter le Obemin de fer, on oom-
nença par pratiquer, sous la vlUe de Llver-
pool, deuK galeries, - iiianels. (Débats,
p. 2, c. 1 ; 12 mars 1880.) Le fond du
tunnel... n'est séparé que de quelques pieds
des fondations des maisons. (Moreau,
Chem, de fer de Liverpool,^. 74; 1831.)
Un tunnel sons lequel passe le obemin de
er. {Ann, des Ponts et Chauss,,!^, 137;
1er sem. 1832.) La plupart des tunnelB que
l'on rencontre anjonrd'bul dans les routes
de montagnes. (Stendhal, Mém. d'un
Touriste, u, 178; 1837.) Les deux galeries
qui forment le tunnel [sous la Tamise] sont
entièrement rondes. (Th. Gautier, Zig^
zags, p. 148; 1848.) [Les eoneils] ont dos
alvéoles oomme un guêpier, des tanières
comme nne ménagerie, des tunnels oommo
une taupinière. (Hugo, Trav. de la Mer,
n, 63; 1868.) Le tunnel du mont Genis.
(AcAD., 1878.) Devant nous s'en va, toijonm
pareil, le tunnel vert des banians ds la routa.
(Loti, L'Inde, p. 54; 1908.)
TURF [turf (gazon, pelouse) = ang.-
sax. turf, hoU. turf, scand. torf,]
S. m. - Champ de courses, hippo*
drome. || Les courses de chevaux.
Tout me porte k oroire que l'amour da
fnrf ne tardera pas à se répandre. (/. dee
Haras, n, 80; 1828.) Ces Jennes mails qui
lalssalsnt les plus nobles, les plus bOUec
créatures... pour les préocoopations dn
torf. (Balzac, Béatrix, iv, 18; 1846.)
Dans les différentes otreonstanees de la vie
mondaine où ils ee trouvaient Chaque Sonr,
soit dans les salons, soit autour des tables
dn oerole, soit dans les tribunes dn tnri.
(0. Feuillet, Af. de Camors, p. 222 ;
1887.) Unbabltné dn turi. (Agad., 1878.)
D. B Turfiste : Habitué du turf, des
champs de courses.
Le turfiste de Now-Market ne sait rien,
no veut rien savoir de oe qui se passe sur
le terrain des steeple-ohase. (Ghapus, Le
Turf,^, 309; 1854.)
TURMSP [turnep, turnlp (navet);
peut-être du fr. tour, et neep «s ang.-
sax. naep, lat. naptis, rave].
S. m.- Variété de chou-rave qui ser^
à l'alimentation des bestiaux.
Lee tumeps et autres légumes. (Gomi-
COURT, Observât, Franc,, à Londres,
vni, 127 ; 1771 .] La culture des tumeps est
très peu dispendieuse. {Encycl. Méthod.,
Arts et Met., vi, 72 ; 1789.) Les tumeps et
les pommes de terre sont noyés de saindoux.
(Volney, Tabl. des Et,'Unis, p. 349;
1803.) La culture dutnrneps. (âcad., 1838.)
Les animaux mangent des tumeps hachés,
des fè^es concassées. (Taine, Notes sur
l'Anglet,,p,il9; 1872.)
TWEED [tweed, ait. de iweel, forme
écoss. de twill, g, ^., et par confusion
avec le nom de la rivière Tweed.]
S. m. - Laine d'Ecosse; étoffe^alte
de cette laine.
Figures anglaises.,, enveloppées do
TWILL
— 163 —
UPPERCUT
twoeda, de maokiiitosh. (Th. Gautier,
Zigzags, p. 276; 1845.) Les twaeda. 1m
pantalons à carreaux ont on sana-façon igw
nos pères ne oonnaissaient point. (La BA-
DOLUÈRB, Hist, de la Mode, p. 176; 1858.)
Cette étoffe cosmopolite, pins bariolée
que tons les tweedis d'Ecosse. (Bouroet,
Voyageuses, p. 89; 1897.)
TWIIX (twill, du verbe to twill (croi-
ser) » bas-ail. twillen].
S. m. - Etoffe croisée; piqué.
Lestwills, les oarfeanz et les diagonaloa
sont asses en faveur. {Monit. des Fils et
Tissus, p. 428, c. 1; 1876.) Col et oeln-
tvre en twUl bien Sèvres. (Salon de la
Mode, p. 144, c. 2 ; juin IBII.)
TWXNE [twine ss ang.-sax. twînJ]
S. m. - Tissu de coton ; vêtement fait
de ce tissu.
Maintenant, preneSi oonmie les pins ar-
dents. Le twine sur le bras, et le elgare ans
dents. (Banville, Théâtres d'Enfants;
1845.) Un gentleman... relève le collet de
son twine. (P. Féval, Monde Illustré,
p. 151, c. 3; 1858.) Les Jaiiaettes rayées,
lestwines enoore Imprégnés des brumes de
la Kancbe. (Daudet, Numa Roumestan,
p. ^8; 1881.)
TWO-STEP [two-step ; de two (deux)
s ang.-sax. twà; et step (pas), du verbe
to step sa ang.-sax. steppan]»
S. c. m. - Sorte de polka qui se danse
sur une mesure à 6/8 ou à 2/4.
On s'est mis A danser le two-atepa, ^
est un galop. (Gaulois, p. 1, c. 5; 18 févr.
1905.) Les deux pas de Coquette sont rem-
placés par quatre pas de two-step. (Girau-
UET, J, de la Danse, p. 892; 1906.) EUe
dansait le tango, la mazlxe, le two-step.
(M. DoNNAY, La Parisienne et la Guerre,
p. 6; mars 1915.)
BBM. — Le « Washington Post », le
M One-step *>, le « Fox-trot » peuvent
ôtre considérés comme des variantes
de cette danse, qui remonte à 1895 en-
viron.
TTPE'WlllTER [typewriter ; de type
=a (caractère typographique) » fr. type,
lat. typum, grec xi5icoç ; — writer, du
verbe to wrile (écrire) = ang.-sax. urt-
tan, et suff. er],
S. m. - Machine à écrire.
Le Type Writer... est aujourd'hui employé
par un grand nombre de Joumallstes. (Gutr
Km, BulL de l'Ass. des Sténographes,
p. 8; l«r févr. 1883.) D'autres reçoivent
des dépêches qu'ils transmettent immédia-
tement sur des type^writera. (Bourgbt,
Outre-Mer, i, 185; 1895.) L'usage des
typewriters est si bien généralisé aux Etats-
Unis foe le fait d'envoyer une lettre d'af*
faire manosorlte est considéré comme une
impolitesae. (Housset, R. Scientifique,
p. 336, c. 2; sept. 1910.)
UL8TER [d'Ulster, province dlr-
lande, parce que ce vêtement était fait
primitivement en drap confectionné
dans ce pays].
S. m. - Long et ample pardessus
d'hiver.
La forme d'un raglan ou d'un nlster. (E.
Bbroerat, Journal Officiel, p. 2918;
17 avr. 1877.) De futurs avoués, serrés du
haut en bas de leurs ulsters, soignés et gan-
tés. (Daudet, Rois en Exil,p.dO; 1879.)
Elles [les mondaines] portaient avec crâne-
rie des ulsters et des vestons. (P. BouR-
GET, Parlement, p. 3, c. 1; 25 juil.
1880.)
BEM. — Le norfolk, sorte de vareuse
à ceinture et à plis, doit son nom à un
comté d'Angleterre, et le raglan, grand
manteau avec ou sans manches, au
général lord Raglan.
UNION-JACK [union-jack ; de union
s lat. unionem; et jack, dont l'orig.
est obscure, mais parait être le franc.
Jacques, sobriquet très fréquemment
usité comme préfixe, en Angleterre.]
S. c. m. - Drapeau national du
Royaume-Uni de Grande-Bretagne et
d'Irlande.
Jaoq : se dit d'un pavUlon anglois qui
porte ce nom. (Desrocbbs, Dict. des
Termes de Marine; 1687.) n voyait un
vieil Union ]aok, décbiré par le vent, flotter
sur une tour. (V. Hugo, Trav, de la Mer,
I, 73; 1866.) Quel pavillon flottera sur les
cuirassés qui viendront garder vos prises 7
L'Union Jaok 7 (VoGÎJÉ, Maître de la Mer,
p. 149; 1903 J
UPPERCUT [uppereut; de upper
supérieur), comp. de up (adv.) ss ang.-
sax* up, v. haut-ail. ùf; et eut (coup).
UP TO DATE
- 164 —
VERDICT
du verbe to eut, dont Torig. est très
obscure ; prob. scand. kcUa, kutà],
8. m. - T. de boxe : Coup porté de
bas ea bant.
Vous frappes d'un apperoni rapide avM
le droit. ( Vie au Gr. Air, p. 3&8 ; !•' sem.
1908.) L'opperoat s'emploie le pins sooTent
sarnae perade. (Mortanb, La Boxe, p.
50 ; 1908.) [La boxe] a on voealnilalre oltra-
eaglals, aveo des termes eomme cross, op-
perçut, toiocJ^ont. (A. Dauzat, Vie du
Langage, p. 303; 1910.)
UP TO DATE [up to date (litt. « jus-
qu'à la date ») ; de up = ang.-sax. up,
to = ang.-sax. tO; et date » fr. date],
Loc. acy. : Actuel, actuelle, moderne,
au goût du jour; dans le mouvement,
dans le train.
Une Idée qui n'est oertes pas banale, et
Irisn op to daté. {Nature, p. 147, c. 2;
l*' sem. 1894.) Vons n'y penses pasi En-
gager notre vie snr on mateh de golf 1 — Mol,
|e trouve oelatrès ap to date. (J. Morgan,
Vie Heureuse, p. 184, c.2; juil. 1910.)
SDe se donne des airs vieux jen... mais elle
est extrêmement up to date. (M. Prévost,
Anges Gardiens, p. 91; 1913.)
YACUUM C2LBANER [vacuum clea>
ner; de vacuum (vide) = lat. vacuus,
vacuum; et cleaner (qui nettoie), de
Tadj. clean (propre) =: ang.-sax. claêne,
teut. klaini; et sufT. er],
S. c. m. - Appareil pour le dépoussié-
rage par le vide des tapis et tentures.
Cest le vacnum cleaner : on nettoie
Tappartement par le vide. (A. Hbrmant,
Retours; 15 oct. 1904.)
Abrév. : Une taxe de Imlayage, qoi de-
vrait permettre de traiter par le vacniun les
fossés des fortifloatlons. (Fr. Masson,
Gaulois, p. 1, c. 1; 13 avril 1918.)
▼AN [van, aphérèse pour caravan,
(comme bus pour omnibus). Caravan
vient du fr. caravane = pers. kàrwàn].
S. m. - Véhicule aménagé pour le
transport des chevaux de course.
La pooliche a été amenée à Saint-James
dans le van de la maison Bawes. (Temps,
p. 3, c. 6 ; 9 oct. 1904.) Prettj Polly et
Zintandel arrivaient par train spécial, en
batean spécial, en van spécial, (fi. de
CavaL, p. 114; oct. 1904.) Ponrqaol per*
met-on, antoor dn champ de coorses, la olr-
colatlon des vans antomobiles? {Petit Pa-
risien, p. 2, c. 3; 11 avril 1912.)
VAUXHAXX (Cf. Hall).
VELVET, VEIiVETEEN, VEIAHËS-
TIMB [velvet (velours), velveteea (ve-
lours de coton croisé) » v. angl. ve-
Umette, velouet ; angl.-fr. velwet, veluet;
bas-lat. velluetum» lat villosus],
S. m. - Velours de coton Ibse imitant
le velours de soie.
Maoblne à découper les véloors cannelés
et le velvet-ret. {Descript, des Arts et
Met., xix, 274; 1788.) Véloars façon aole,
dits Vdvets. {Ann. du Comm. Ext., 9^
série, n» 1506, p. 29; 1863.) Velret oa
vdvétine. (Littré, 1873.) Un grand nom-
bre de vdvetéens devraient acquitter... le
droit des velvets. {Indust. Textile, p. 157,
c. 1 ; 1890.) Le velvet vise à l'imitation des
velours de sole. {Gr. EncycL, xxxi, 783;
1902.)
VÉRANDA [véranda, verandah a
poriug. et v. esp. varanda. Ce mot pa-
rait avoir été importé par les Portu-
gais aux Indes, et nous a été transmis
vers la fin du xviii« s. par les Anglais].
S. f. - Terrasse couverte formant
galerie.
Le prince de Mysore... pamt dans nne
véranda royale on galerie ouverte sur le
perron de son palais. (Mallet du Pan,
/. Hist. et Polit., p. 78 ; avr. 1788.) Les
vérandahs, les balcons, les stores... sem-
blent destinés à protéger le sonmieil. {Al-
bum Britannique, p. 15; 1830.) Je ne
serais pas f&ché de voir votre véranda.
(Gautier, Fortunio, p. 192; 1838.) Une
véranda règne sor tonte la longueor des
taabitations des créoles, aux Indes. (Agad.,
Compl.; 1866.)- Acad., 1878.
VERDICT [verdict = v. fr. verdit,
lat. vere dictum].
S. m. - Résultat de la délibération du
jury proclamé publiquement ; juge-
ment du tribunal. || Par ext. : sentence.
HIST. — Les jurours... enconntre qneles
des parties il byent pronnncier lour verdit.
(J. Britton, Lois d'Anglet. [t. I, p. 350,
de réd. Oxford 1865], ante 1275.) Home
poit estre aide sor tiel condition per ver-
dict de XII bornes. (Littleton, Institutes,
sect. 866 ;circa 1480.)
VOTE
-165 —
VULCANISER
Verdict on sentenoe de la maiioii do Bol.
( Ghamberlaynb, Etat Présent (TAn-
glet., I, 188; 1669.) si le verdict porte
non wmpàbîe, le prévenu est Ubéré. (De
LoLMB, Constitut, de l'Anglet^, p> 126;
1771.) On mit en qaestlon al les Jnrés
peorent, en fait de Ubelles, donner leur
venUcL (Saint-Constant, Londres et
les Anglais, iv, 192; 1804.) Le greffier
prit la parole, et lot le verdict qne les Jurés
avalent prononcé en mon absence. (V.
Hugo, Dernier Jour d'un Condamné, n,
1829.) Le verdict de mon Bscnlape n'a pas
été anssl mauvais qne ]e l'aurais craint
(Mériméb, Lett, à Panizzi; 30 nov.
1862.) Le Jury a rendn un verdict de oui-
pablllté. (ACAD., 1878.)
BBM. — Comme le fait justement re-
marquer H. Moisy {Gloss,, p. u), ver-
dict est un terme de T ancien droit cou-
tumier normand, par lequel on désignait
le procès-verbal des jurés. Le mot a
passé en Angleterre au xiv« s., et nous
est revenu définitivement vers la fin du
xvni*, avec Vinstitution du jury.
VOTE [vote 8 lat. votum, vœu. Le
sens actuel, politique, qui nous vient
de l'Angleterre, est à distinguer de l'an,
cien français vote, vœu,;emprunté direc-
tement du latin].
S. m. - Dans un corps politique, une
assemblée délibérante, vœu, suffrage
exprimé par les personnes appelées à
donner leur avis.
On appelle votes les résdlntlons qui sont
prises A la pluralité des vois. (Fure;tière;
1727.) Les Communes passèrent un vote
préliminaire. (Féraud, Dict. Critique,
m; 1788.)-AcAD., 1798. — Onfaltentendre
qu'on est sûr du vote de certains hommes
[les ultra-royalistes]. (Chateaubriand,
Polémique f vni, 39; 30 nov. 1819.)
VOTER [to vote, du subst. vote —
lat. votum. Dans le sens politique, est
emprunté de l'anglais].
V. n. - Donner sa voix, son suffrage,
dans une assemblée délibérante.
V. a. - Exprimer, au moyen d'un vote,
son adhésion à une délibération : voter
une loi, le budget.
Les Communes votèrent quil serolt ac-
cusé de haute trahison par la Chamhre.
(Furetièrb, 1727.) Oa votèrent que la
fameuse loi Habeaa Corpust la gardienne
de la liberté, ne devait Jamais recevoir d'at-
teinte. (Voltaire, Ess. sur les Masurs,
cb. 175; 1761.) - AcAD., 1762. - Que les
royalistes aillent dono voter à leurs od-
lèges électoraux. (Chateaubriand, Polé'
mique, vni, 26; 31 août 1819.) Voter des
remerclments. (Littré, 1872.)
D. = Votant, votante : On appelle
votant oelui qui donne sa voix. (FuREnkRB •
1727.) n ne faut qu'un seul votant qui s'op-
pose aux délibérations. (Trévoux, 1771.)
Il y avoit trente votans. (Acad., 1798.)
Les votantes. (Littrâ, 1872.)
VoTATiON : - Acad., 1762. - n est phy-
siquement Impossible de s'assurer d'avoir
obtenu le vœu national autrement qne par
lavotation par tète. (Mirabeau, Colleet.
CompL des Travaux, i, 191; 1791.)
VULCANISATION [vulcanization ,
nom inventé, d'après le dieu Vulcain,
par Brockedon, ami du chimiste anglais
Hancock, lequel découvrit, en 1843, ce
procédé].
S. f. - Opération par laquelle on im-
merge dans du soufre fondu le caout-
chouc pour augmenter ses qualités
industrielles.
Je combinais le goudron et différentes
autres substances avec le eaoutdhouc avant
la vdoanlsatlon. (Hancock, Technola-
giste, viii, 207; fév. 1847.) Faire subir au
caoutchouc la'vulcanlsation.(LiTTRÉ, 1872.)
Acad., 1878.
VULCANISER [to vulcanize ; cf. mot
précédent].
V. a. - Faire subir au caoutchouc
la vulcanisation.
Je laisse sécher, puis ]e volcanlae. (Han-
cock, Technolog., vui, 205; 1847.) Res-
sorts en caoutchouc vulcanisé. (Techno^
log,, IX, 399 ; 1848.) Ces fils sont entourés
de gutta-percha vulcanisée. (Becquerel,
Tr. d'Electr,, m, 319; 1856.) Vulcanisé,
adj. (Acad., 1878.)
BBM. » Les formes « volcanlsation,
volcaniser », sont des erreurs de trans-
cription, probablement nées d'un rap-
prochement avec le mot « volcan ».
0. sa VuLCANiSEUR : Ii*appareU vulca-
Biseur est construit en tôle très forte.
(Sebugiiann, Caoutchouc et GuttOrPer^
eha, p. 1Ô5; 1896.)
WAGON
— 166-
WAGON
W
I - "WAGON [T^aggon, wagon (cha-
riot), mot qai, selon W. Skeat, aarait
été emprunté vers le xiv« s. du holL
wagen, apparenté lui -môme à Tangl.-
sax. waegn],
S. m. - Chariot, voiture de roulage.
Plus généralement, véhicule mis en cir-
culation sur les voies ferrées.
Je ne dit rien des Waggons qnl sont de
grandes Charettes couvertes. (Obs. faites
par un Voyag.enAnglet., p. 413; 1698.)
Cbariet à àhartion (eoal-waggon) pour trans-
porter en magasin... da oharbon qui se tire
d'âne mine située sur une banteor. {Des-
eript. des Arts et Met., xvi, 557; 1780.)
Chariots, dits en anglais waggona, em-
ployés pour le transport de la houille. (Gostb-
Perdonmkt, Ckem. à Ornières de Fer,
p. 34 ; 1830.) Des modlfioatlons très sim-
ples apportées ans waggons ordinaires
ponrront les faire servir au transport de
l'Infanterie. (Lamé-Clapeyron, Mém, sur
les Chem, de fer, 29 juin 1833.) Us
oompagales oonoesslonnalres auront la
faontté... de faire olrooler leurs voitures,
wagons et machines sur le ohemin de fer
de Paris à 8aint-6ermaln. (Bull, des Lois,
IX* série, l'« part., t. vu, p. 189; 1835.)
C'est la houille qnl fait... rouler sur le fer
rimpétoenz wagon. (A. Barbier, ïambes,
p. 243; 1845.) n arriva comme un convoi
partait, se laissa pousser dans un wagon.
(Flaubert, Educat, Sentimentale, i,
351 ; 1869.) Caravane du désert américain
bien autrement aventureuse que celle des
chameliers de rOrieat on des wagons des
pampas. (Marmier, En Pays Lointains,
p. 31; 1876.) - AcAD., 1878.
REM. — Quelques-uns écrivent vagon
et ses dérivés avec un v (Littré enre-
gistre wagon et vagon), mais cette or-
thographe, contraire à Tétymologie, ne
semble pas à recommander. - Le mot
wagon a donné naissance à un assez
grand nombre de composés et de déri-
vés; nous ne mentionnerons que les
principaux.
D. =Enwaoonner : La gare de Pantin...
offre des oonunodités particulières pour
enyagonuer l'artillerie. (Paris-Journal,
p. 2,c.2î 19juil. 1870.)
Wagon-bar — Wagon-buffet.
Wagon-oouloir : Maintenant, avec les
wagons-eoololn, on ne s'aperçoit pas de la
longoeur du trajet. (Brisux, Simone, i,
3; 1908.)
Wagon-écurib : Un wagon-écurie ne
marche, en moyenne, qu'à moitié charge.
{/. des Chem. de fer, p. 481; 1844.)
Waoon-L[T : Wagons de famille à prix
très ahordahles, wagonsmts. (Franque-
viLLE, Trav, Publics en Anglet,, n, 432;
1878.) La création do trains composés uni-
quement de wagons-lits s'imposa d'elle-
même. (A. Laplaiche, Nature^ p. 7, c. 2;
2* sem. 1884.)
Wagonnet : Petit wagon.
Wagonet ou vagonet. (Littré, 1872.) Des
wagonnets à fond mobile qui roulent sur les
fours à coke. (Génie Civ., p. 33, c. 2;
1880.) Eviter les vagonnets et les pelles
chargées de fonte. (Daudet, Immortel,
p. 296; 1888.)
Wagonnette : Voiture à quatre roues
et à banquettes pour la promenade.
Un genre de voiture asses répandu en
Angleterre, surtout pour l'usage de la cam-
pagne, est celui qu'on.. . nomme wagonnette.
(M. Chevalier, Êœposit. de Londres, n,
408; 1868.). Un car, escorté d'une wago-
nette destinée à porter les bagages. (Boua*-
OET, Voyageuses, p. 111 ; 1897.)
Wagon-postb : Le service des noo-
veanz wagons- poste est en activité sur le
ohemin de fer de Rouen. (/. des Chem. de
Fer, p. 614, c. 3; 1846.)
Wagon -restaurant : Les voyageurs
pouvaient chrculer d'une extrémité à l'antre
du convoi, qui mettait à leur disposition...
des wagona-restaorants. (J. Verne, Tour
du Monde, p. 149; 1873.) Nous péné-
trons dans le wagon-restaurant, qui est
muni... d'une cuisine complète. (Mandat-
Grangey, Chez l'Oncle Sam, p. 165;
1885.)
Wagon-salon : Un vagon tout entier
composé de trois pièces et désigné sous le
nom de vagon-salon. (Figaro, p. 1, c. 4;
13 janv. 1868.) Ce sont des nomades...
qui ont pour foyer un wagon-salon et pour
demeure un sleeping-car. (J. Glarbtie,
Américaine, p. 170; 1892.)
II - V^AOON.
S. m. - Tuyau employé dans la cons-
truction pour le passage de la fumée.
WALK-OVER
167 -
WATER-CLOSET
LiTTRÉ (1872). - PortlOM de oyllndMs
accolées que l'on appelle aujoiird'hnl wa-
gons. (Chabat, Dict, des Termes em-
ployés dans la Constrttct,, art. Tuyau,
p. 1428; 1876.) Les wagons servent à la
eonstrnotion des tayauz de famée à incor-
porer dans l'épalssenr des mors. (Hallo-
pbaU'Labcombb, Constructions, p. 354;
1898.)
'WALK-OVER [walk over, de to walk
(marcher) =s atig.-^ax. wealcan, et over
(par-dessus) » teut. over],
S. c. m. - T. de lurf, s'emploie quand
un cheval fait ou termine seul la course.
Le (dieval faisant un walk over peut par-
courir la distance réglementaire à n'importe
quelle aUnre. (Pbarson, Dict, du Sport
Franc., p. 669; 1873.) D'autres^courses se
résument en walir ovar. (Grandubu, Fi-
garo, p. 1, c. 2; 14 juin 1885.)
vrAtXACE [du nom de Sir Richard
Wallace (1818-1890), philanthrope an-
glais qui, en 1872, dota Paris de cent
fontaines à hoire].
S. f. - Elliptiquement : une wallace,
pour une fontaine Wallace.
Je vais m'humectera la Wallaoe. (RiCHi-
piN, Chanson des Gueux, p. 115; 1881.)
WARIE. — Cf. Houari et Wberry.
WARRAXIT [warrant » v. franc, wa-
rant, guarani, garan(\,
S. m. - 1« - En Angleterre, mandat
d'amener, assignation, et en général
tout ordre écrit en vertu duquel le por-
teur agit par autorité.
nST. — A warrant, garant, garent, man-
dement. (R. Cotoravb; 1860.)
L'amiral donne au capitaine un mande-
ment qu'ils appellent warrant. (Seione-
lAY, Marine d'Anglet; 1671.) Warrant
on prise de corps pour apréhender des per-
sonnes accusées de Ldse Majesté. (G.
Mibob, Etat Présent d'Anglet,, ii, 221 ;
1701.) Leur domicile [des lerds] ne peut être
fouillé qu'en vertu d'un warrant royal. (Lb-
DRU-RoLUN, Décadence de l' Angle t,, i,
47; 1850.)
2<» - T. de comm. : Récépissé négo-
ciable délivré au commerçant quand il
fait déposer des marchandises dans un
dock ou un entrepôt. Cf. Warrants.
Les voites... se consomment par la livrai-
son des warrants on reconnaissances. (M.
Chevauer, Lett, sur VAmér. du Nord,
1, 13; 1836.) Les récépissés et les warrants
peuvent être transférés par voie d'endosse-
ment. (SiREY, Low Annotées, p. 73; 1868.)
ACAD., 1878.
D. = Warrantage : Le warrantage des
produits agricoles ou industriels permet an
producteur d'attendre un cours favorable.
(Nouv. Larousse; 1906.)
Warranter : Garantir par un war-
rant commercial.
Warranté, -ée. (Littré, 187Î.) Un négo-
ciant peut hypothéquer ses magasins, war-
ranter ses marchandises. (J. Officiel,
p. 4413, c. 2; 28 juin 1874.) Le porteur
peut faire vendre aux enchères... les mar*
chandises warrantées. (L. Say, Nouv.
Dict. d'Econom. Polit., n, 1187; 1893.)
VTARRANTS [par métonymie].
S. m. pi. - T. d'indust. : Pontes an-
glaises ou écossaises vendues à des
courtiers contre warrants.
La hausse a continué à Glasgow tant pour
les warrants que pour les fontes revêtues
de marques spéciales. {Monit, Off. du
Comm., p. 129, c. 2; 1" sem. 1887.)
IVATER-BAIXAST [water - ballast
de water (eau) == ang.-sax. waeter; et
ballast (lest), g. v.]
S. c. m. - Lest d'eau qu'on emmaga-
sine à bord de certains navires. - Cf.
Ballast, 1».
Le lestage avec de l'eau introduite dans des
caisses {tank vrater-ballast.) (C. iî. de la
Soc. des Ing. Civils, p. 259; avril 1866.)
On multiplie les ouvertures dans la carène,
id pour laisser passer l'arbre de l'hélice,...
là pour le remplissage des water-ballast.
{Yacht, p. 158, c. 3; 1879.) Us change-
ments d'assiette seront obtenus à l'aide
d'un water-ballast d'une capacité totale de
800 tonneaux. {Génie Civ., m, 2; 1882.)
Lorsque la pression dépassait ce chiffre, le
diaphragme... mettait en mouvement une
pompe de vidange du water-ballast. (Dan-
RiT, En Angleterre, p. 96; 1903.)
VTATER-GLOSST [water-closet, de
water, et closet (cabinet) = v. fr. closet^
dimin. de clos].
8. c. m. - Cabinet d'aisances.
Les maisons opulentes ont ce que l'on
appéUe water-olosets. (Simond, Vc^'un
Franc, en Angl, i, 71; 1818.) La taille
de la gtiépe est èharmante. - Corset. - Cette
lavande en fleur sent bon. - Water-closet.
WATER-JACKET — 168 —
WEALD
(V. Hugo, Forêt Mouillée, se. ii, 186«.)
Koof alloiif aonf mettra en qoAte <l*im ap-
pertement oonYenable... aveo nu «mter-
olMet, oonune Yons dites si oliastement, à
proiinilté. (MiRiMéB, Lett, à Panizzi;
% nov. ISae.) Wateroloset. (Littré, Sup-
plément^ 1S77.)
Abrévt : Les w. 0. sont bondiés par la
Qlaoe. (Ghargot, Franc, au Pôle Sud,
p. 153; 1906.)
vrATER-JACKET [water-jacket, de
water (eaa), etjacket » v. tr.jacquett
Jaquette].
8. c. m. -Technol. : Système defoor
pour la fonte da minerai, où la sépara-
tion des scories et de la matte se pro-
duit par Uquation. || Aussi refroldisseur
ieau.
les foors de fasion da minerai griUé sont
du type « water-laoket ». (Garmier, Na-
ture, p. 231, c. 2; mars 1803.) Les water-
ladcets se sont snbstitnés presque partout
ans fonrs en briques. (C. R, de la Soc, des
Ing, Civ., p. 625; mai 1905.) Eleotrolyse
du ohlomre ou du fluorure fondus dans Tin-
génienz ereuset à water-]aoket de Muth-
mann. (A. Scientif,, p. 581, c. 2; oct. 1910.)
WATER-POLO [water-polo, de wa-
ler, et polo, adapté du dial. balti, polo:
Uiibétain, pulu],
8. e. m. - Jeu de polo nautique.
Les Anglais ont Inventé un nouveau )en
fort amusant, le Water-Pdio, ou ballon dans
l'eau. (Saint-Glair, Natation, p. 7; 1896.)
Le water-polo se Joue par deux équipes de
nageurs. (Mérillon, Concours de Sports,
n, 56; 1902.)
WATERPROOF [waterproof ; lltt. « à
l'épreuve (proof) de l'eau (water) » ; de
water, et proof = fr. preuve, épreuve].
Adj. - Imperméable. || Substantivt :
un manteau de pluie.
On fait aussi des bottes aveo oe grossier
drap d'Angleterre qui résiste à la pluie,
water-proof. {Descript. des Arts et Met.,
m, 553; 1775.) Water-prooî : drap tem-
plier, imperméable. (Musée des Modes,
p. 79, c. 1 ; 1837-1838.) Anglais en water-
proof nullement pittoresque. (Th. Gau-
tier, Caprices et Zigzags, p. 248, 1852.)
Vieilles et Jeunes, enveloppées de «mter-
proofs et de tartans, (Taine, Notes sur
l'Anglet., p. 273; 1872.)
n est bon qu'il [le photographe] connaisse
une recette pour rendre ses appareils ooas-
platement waterproof. (Amat, Pkotogra"
pAtf, p. 462; 1886.)
WATT [d'après James Watt, célèbre
physicien écossais, 1736-1819].
S. m. - Unité secondaire de puissance,
employée surtout en électricité, corres-
pondant au produit d'un coulomb par
un volt; c'est celle d'un moteur produi-
sant un joule par seconde.
Un oheval-vapear de 75 kflogranunètreB
par aeoonde vaut 786 watts par seconde.
(Lami, Dict. de Vlndust,, iv, p. 814, c. 2;
1884.) U watt est égal à 10^ unités C. 0. 8.
de pulsaanoe. (Jamin-Bouty, Cours de
PAy*.,iv, 75; 1888.)
BEM. — D'antres unités que le watt
doivent leur nom à des physiciens an-
glais ou américains : le farad, Yhenry,
le joule, le maxwell; mais leur usage ne
semble pas avoir dépassé le domaine de
la science pure. Quant aux dérivés de
watt, les plus employés 9ont, outre vsatt-
man (q. v .), hectowatt, kilowatt, watt-
heure, watté, déwatté et waltmètre.
"V^ATTMAN [wattman, de watt, et
man (homme) » tout, man],
S. m. - Conducteur mécanicien d'un
véhicule ou d'un moteur électrique.
L'appareil qui permet an oonducteur - le
wattmao, pour employer l'expression amé-
ricaine - de procéder rapidement à tontes
les manœuvres du tramway. (Maréchal,
Tramways Electr., p. 153; 1897.) Ces
pUtes-formes présentent une particularité
qui a pour but d'isoler absolument le watt'
man des voyageurs. (Gautier, Année
Scientif,, p. 265; 1898.) C'étaient trois
ouvriers de la région,... et un wattman de
tramway. (R. Bazin, Blé qui Lève, p. 317 ;
1907.)
-WBILLD, VTEALDIEN = lENNE
[Weald, wealdian » v. angl. waeld,
wold, -Le Weald est cette partie du Sud-
est de l'Angleterre située entre Folkes»
tone et Beachy Head.]
S. m. et adj. - T. de géol. : Terrain
situé au-dessous du grès inférieur, ainsi
dénommé parce qu'il a été primitive-
ment étudié dans le Weald anglais; -
qui se rapporte au Weald.
Le terrain orétacé inférieur compren-
drait... les diverses couches de l'époque de
la formation wealdienne. (De Beaumont,
WELCOME
169 —
WHIG
Révol. de la Surf, du Globe, p. 51 ; 1829.)
^ wealdlen anglais sqppoite on ensemble
de sédiments arénaoés. (De Lapparent*
Traité de GéoL, m, 1330; 1906.)
V^ELGOME [welcome, pour well
eome (bien venir), est d'orig. scand. a
isl. velkominn; dan. velkommen. Ct
Rem. ci-dessous].
Loc. signifiant bienvenue, bon ac-
cueil.
Subst. : Le premier weloome de mon
pajs natal n'a pas été fort aimable. (Méri-
mée, Lett. à une Inconnue; 13 oct. 1865.)
WeUoome, s'ils arrivent. Bon voyage, s'ils
partent. (V. Huoo, Trav. de la Mer, i, 162;
1866.) Noos invitons l'indastrie de l'onivers
entier A se Joindre à noos. nreloomef
(Bentzon, Améric, chez EUes, p. 343;
1896.)
BEM. — Le vieux français avait déjà
« welcumer, welcomer », accueillir avec
bienveillance : ?o flUe ainsnee ki moolt
sera waleoonmee. {Ren, le Nouv., 1369.)
"WEST-END [west (ouest) s ang.*
sax. west, et end (extrémité) a tent.
endi, entil,
S. c. m. - L'Ouest de Londres, dési-
gnant les quartiers riches, élégants.
[Les Anglais] arpentent les sables da
désert dans la même tenue qu'ils auraient
«n se promenant... sur les larges trottoirs
dn West-Bnd. (Th. Gautier, Roman de
la Momie, p. 5; 1858.) Quantité étonnante
de maisons pareilles dans le West-Bnd.
(Taine, Notes sur l'Angle t., p. 20; 1873.)
Melboome a déjà... des bétels de million-
naires oomme dans le West-Bnd. (Mar-
MiER, En Pays Lointains, p. 298; 1876.)
WHARF [wharf = ang.-sax. hwerf],
S. m. - Quai d'embarquement (port
ou rivière); appontement.
HIST. — La nonveU Keye autrement ap-
ptfUé le Wbartf. {Requête au Roi d'Anglet.
par le Trésorier de Calais [dans Giiam-
poLLiON-FioSAC, Lettres de Rois, ii, 301],
1898.)
Wbarves bAtis sur pilotis. (Th. Pavie,
Souvenirs Allant,, i, 287; 1833,) Une
éobope sur le grand wbarf , quai débarcadère
transversal, trouvait locataire A 18.500 fr.
par mois. {Dict. de la Conversât., art.
Californie, p. 225, c. 2; 1888.) Les ou-
vriers des warfs environnants avaient aban-
donné leurs travaux. (J. Verne, Anglais
au Pôle Nord, p. 2; 1866.) Hon père-
monte un vrbarf sur le mobigan. (Vogué,
Morts qui parlent, p. 121 ; 1899.)
BBM. — On rencontre aussi le mot
wharf âge : Un quart en sus, pour droit de
wbar/age. (Franqueville, Trav, Pub,
en Angl,, n, 349; 1875.) Le wbarfage
s'élève A... 7 sbillings 6 penoe. (Monit,
Off, du Comm,, p. 128; i^^ sem. 1887.)
WHEELER [ wheeler ; de wheel
(roue) » ang.-sax. hwèol, et suff. er],
S. m. - Dans un attelage en tandem,
cheval qui est dans les brancards.
Jamais les obevauz ne sont attelés dans
le mémo ordre : un jour, les uns servent de
«beélers; le lendemain, ils Jouent le rOle
de leaders. (Grafty, Paris Sportif, p.
301; 1896.) Le fouet s'emploie... pour ap-
puyer les wheelers. (Méonin, Vie au 6r,
ilir, p. 890; oct. 1905.)
"WHERRT iwherry; le mot est d'o-
rigine anglaise, mais d'étym. douteuse].
S. m. - Bateau de charge ou de ca-
botage. - On dit aussi hoùari, g. v.
n y a de grandes gabares de 30 on 40
tonneaux, qu'ils appellent wberry. (Dfi
Seionelay, Marine d'Angl,; 1671.)
Wberry. (Lbscalubr, Vœab, des Termes
de Marine, p. 152 ; 1777.) Wberry : bouarL
(Jal, Gloss. Naut.; 1848.) Skiffs, oanoes,
wbecrys. (Aviron, p. 79, c. 2; déc. 1887.)
"VlTHIO [whig, forme abrégée de
whiggamor; lui-même de whiggam,
terme employé au xvn« s. par cerUdns
Ecossais de l'Ouest (dits whiggamors)
pour stimuler leurs chevaux. En 1648,
sous la conduite du marquis d'Argyle,
les whiggamors marchent sur Edim-
bourg et se soulèvent contre le roi;
peu après, ceux qui étaient opposés au
roi furent dénommés whigs (1680). Mais
l'expression avait été employée dès 1667
en parlant des covenantaires écossais].
S. m. - En Angleterre, celui qui ap-
partient au parti libéral, en opposition
à « tory » , partisan de la royauté.
An oommenoement, on appela Wbigs des
fanatiques des montagnes d'ioosse. (Le
Sage, Rem. sur VAngL, p. 6; 1715.) Les
Whiga croyent que les François sont les
plus dangereux ennemis de l'Angleterre.
(De Gize, Hist, du Whiggisme, p. 8;
17 17.) Les divisions et les subdivisions parmi
les whigs et les torys se multiplient àbaqnr
WHIGGISME
— 170 —
WHISKY
)o«r. (De Ramsai, Esi. Philos, sur le
Gouvem. Civil, ch. xiv; 4731.) LesTorli
étolaat pomt l'Bpisoopat, Im Whlgi le Ton-
lotoat abolir. (Voltmre, Lett. sur les
Angl., p. £6; 1786.) Us wlghs Mnl oppo-
sés aox Ttels. (AcAD.; 1769.)
Adjt. - On a va des Parlamsiits toiTS
aussi bien que des Pariements wtdffÊ s'op-
poser an Sonfeiala. (De Gizb, Hist. du
Whiggisme, p. 26; 1717.) Le oablnet wtaig
Malt en proie anz plus ttehonz embarras*
(GuizoT, Sir Robert Peel, p. 62; 1886.)
"WHlooiaME [whiggism, de whig,
et suff. ism].
8. m. - Doctrine Ubëraie défendae^
en Angleterre, par les wblgs.
Faire beanoonp de prosdijtes an fTbl-
giaaoB. (De Gizb, Hist, du Whiggisme,
p. 105; 1717.) Cromwell et sa oabale...
oommenoèrent A débiter les maxlines do
whigglame. (De Ramsai, Ess, Philos, sur
le Gouvem. Civil, ch. xiv; 1781.) ta'ost-
00 que 00 oonsefrattama, qui n'est animé
do l'esprit ni do torysme, ni dn whlffolsme?
(GuizoT, Bobert Peel, p. 250; 1856.)
'WHIP[whip(foaet), du verbe towbip
M V. angl. whippen; germ. wippen].
S. m. - lo - Celui qui conduit un
attelage.
M. le Comte de Damas, on des melUenrs
wbipa de Paris; Il oondult A qnatre. {Le
Sport, p. 3, c. i ; 17 avr, 1861.)
2» w Abrévt : pour «• whipper-in »,
en terme de vénerie, piijueur, valet de
chiens, et, par analogie plaisante, en
terme parlementaire, chef de meute,
chef de file. Au Parlement anglais, nom
donné à celui qui est chargé de rassem-
bler, à l'occasion d'un vote important,
ou simplement de convoquer en temps
ordinaire, les membres du groupe poli-
tique dont il fait partie.
Tons ne serez pas premier... eh bien!
vous devlendres wbipper in. (Forgues,
R. des Deux-Mondes, xi, 635; 1867.) Le
wbip parlementaire est on ]eone dépoté qnl
passe sa vie... A oourtr après tons les mem-
bres de son parU. {Figaro, p. 1, c. 3;
18 juin 1874.) n y a trois wbips pour la
majorité ministérielle et deux pour l'oppo-
sltlon. (Dahyl, Vie Publ. en Anglet.,
p. 142; 1884.) Actnellement, en Angleterre
les Gonservateors ont trois whipa. {Gr,
EncycL, xxxi, 1211; 1902.)
WHIPCORD [whipcord; de whlp»
et cord ss fr. corde; litt. « corde à
fouet »].
S. m. - Etoffe angl. à tissu très serré.
Le oostnme est on whlpcor havane. {Illus-
tration, p. 7, c. 2; 4 juill. 1898.) Lea
boBMiVnas grlsalUes, le whlpoord mélangé»
sont parmi les meOlenrs lainages. (Brou-
rKLLX&,Mode Prat., p. 265, c. 1; 1903.)
Le chanffenr revêt, de préférence, nne livrée
en « wliJ^ord ». (M. Régnier, Vie Heu-
reuse, p. 302, c. 2 ; juin 1914.)
'WHIP-POOR-'WILIt [whîp-poor-
will, litt. (C fouette pauvre Will », ainsi
appelé à cause de son cri qui ressemble
à cette exclamation].
S. c. m. - Espèce d'engoulevent de
Virginie, VAntrostomus vociferus.
Le WbIp-pour-Wlll : Je conserve le nom
qne les Vlrglnlens ont donné A cette espèce
[d'engonlevent], parce qu'ils le lai ont
donné d'après son ort. (Bufpon, Oiseaux,
VI, 534 ; 1779.) Le ohant monotone da wlU*
poor-wfU, le bourdonnement dn ooUbrt.
(GhateaIjbriand, Natchez, n, p. 2Û3;
1886.) Distlngner le orl dn corbeau de oelnl
dn wbip'poor^will. (Gooper-Defaugon -
PRET, Dernier des Mohicans, n, 202;
1827.) Whlp-poor-wfll. (Agad., CompL,
1866.)
"WHISKT, "WHISKET [whislcy ou
whiskey » gaélique uisge, pour uisge-
beatha, eau-de-vie].
8. m. - Eau-de-vie de grains.
Le wiskey, on l'eau-de-vle de grain, goo
nous avions bne la veille mêlée aveo de
rean. (Gbastellux, Voy. dans l'Amer,
Sept., II, 28; 1786.) n est d'nsage [en Ir-
lande] de donner aox fermiers qol viennent
payer leur rente on verre de vrhlskey on
d'eao-de-vle. (Monit., réimpr., p. 781.
c. 2; 1802.) Un petit flacon de verre oA il
restait quelques gouttes de wiakey. (Gh.
Nodier, Promen. aux Mont. d'Ecosse,
p. 273; 1821.) Wlskey. (Acad., 1888.) n
allume nn cigare... boit d'un trait on
veire de whisky. (Marmieb, Lett. sur
l'Amer., i, 56; 1851.) Le whisky ordinaire
contient 60 A 75 o/o d'aloool. (LiTTRÉ,
1872.)
BEM. — Nous trouvons également
whisky cocktail, et whisky and soda,
boissons très demandées dans les bars :
n onblle mémo d'aohever aon verre de
WHIST
171
WINNING-POST
wtoiakey and soda. (Bourget, Outre-Mer,
1,309; 4896.)
vnaiST [whist, primitivement whisk
es scand. vhiske, viska. Whist est une
expression employée pour imposer si-
lence, et équivalente à « chut ! »].
S. m. - Jeu de cartes, qui se joue à
quatre, deux contre deux, ou à trois
avec un mort.
Nos Anglois se tuent quand Ils ont été
malheoreoz an wisk. (Brown- Chais,
Mœurs Angl., p. 99; 1758.) J*aimebean-
oonp VWbist et on me verroit pins souvent
dans les malsons où l'on Joue à petit Jeu.
ÇTableau Crit, des Mœurs Angl.,ip. 89;
1761.) Mes voisins et mes voisines Jouent
après dîner un Jeu anglais que J'ai beaucoup
de peine à prononcer, oar on l'appelle wbiak.
(Voltaire, Homme aux Quarante Ecus,
X, 1768.) Wisk. (AcAD., 1798.) C'était une
de oes soirées sans cérémonie... où Ton
peut perdre dix mille francs au whist. (Bal-
zac, Père Goriot, ii, 62; 1835.) Jouer
an whist, (âcad., 1878.)
D. ss Whibtbur : Un salon décrété le
sanctuaire du roJber par des whisteurs de
première force. (Marx, Figaro^ p. 1, c. 1;
26 nov. 1893.)
WHlTEBAIT [whitebait; de "white
(blanc) = ang.-sax. huiit, germ* weiss;
et hait (appât) = v. isl. hei€\»
S. m. - Glupée blanche, sorte de ha-
reng.
Je m'étais figoré, tant J'étais de mon vfl-
lage, que voos préféreries nne ou deux
promenades avec moi à huit Jours de white
baàt, (Mériuée, Lett, à une Inconnue;
3 sept. 1846.) Un plat de withebaits coùte-
t-U asses cher. (Th. Gautier, Caprices et
Zigzags, 1^, 203; 1852.) A6reenwich,a7ant
déjà mangé du white Jba/t ordinaire, J'en
prends dans nne seconde assiette. (Taine,
Noies sur VAnglet., p. 63; 1872;)
"WHITE ROSE [white rose ; de white
(blanche) ; et rose (rose) = lat. rosa],
S. c. m. ou f. - Parfum, essence de
rose blanche.
Les éventails... mêlaient des parfums de
wtatta rose on d'opoponax i la faible exha-
laison des lilas blancs. (Daudet, Numa
Boumestan, p. 152; 1881.) H déboudia,
afin d'en Jeter deux gouttes sur son mon-
tfbolr, un flacon de white rose, (Bouroet,
Mensonges, p. 133; 1888.) Un frais parfom
de white rose passa. ( VANDéREM,'La ViC'
time, p. 77 ; 1907.)
"WlCKET [wicket (guichet, cf. Rem.
ci-dessous) » v. fr. wicquet, huisset.]
S. m. - T. du jeu de cricket : Le but
constitué par trois piquets plantés en
terre et surmontés d'une petite barre en
boia.
D'astres Oeoears] essayaient de détour-
ner la balle du bot, qui était évidemment
l*une des wickets. (Esquiros, Anglet, et
Vie Angl., rv, 71; 1869.) Le )«n conalate
à lancer la balle de manière qu'elle aille
frapper les poteaux de l'adversaire ponr
faire tomber le wicket. (Larousse, art.
Cricket; 1869.) Tout le succès du parfait
batsman dépend de la façon dont il se
place pour défendre son wicket. (Clarb-
MONT, Livre des Sports, p. 9; 1910.)
BEM. — Primitivement, au jeu de cric-
ket, le but était un véritable petit guichet
de 2 pieds de large sur un pied de hau^
teur.
"WIOIWAM [wigwam, transcription
angl. des expresions dialectales indien-
nes (nord-américaines) : algonquin, wi-
kiwam; massachusetts, wë^ou-om-u^].
S. m. - Chaumière, hutte des Peaux-
rouges.
Les Indiens ont des Wigwams. (Blome,
Amer. Angl,, p. 293; 1688.) Pourquoi
anroient-ils quitté la wiffwham de leurs
pères? {Cr^vecœub.^ Lett. d'un Cultivai.
AmériCt ii, 382; 1784.) ttnand les orphe-
lins qu'ils [les sauvages] avaient faits eurent
touché le seuil de leurs vrigwams, ils fu-
rent adoptés dans les familles. (R. de Ro-
chelle, Et. -Unis d'Amer., p. 249 ; 1837.)
Pousser les hnrlemens les plus sauvages
pour leur indiquer la direction de notre
wigwam. (Th. Gautier, Tra los Montes,
II, 149; 1843.) Ces malheureux [Arcadlens]
errant à l'aventure... et ne se reposant que
dans le wigwam des Indiens. (Marmier,
En Pays Lointains, p. 17; 1876.)
"WINDOW. (Cf. Bow-wiNDOW.)
"WINNING-POST [winning-post; de
post (poteau) = \sA..postis; et winning,
part. prés, du verbe to win (gagner) =
ang.-sax. winnan, v. haut-ail. winnan].
S. c. m. -T. de turf : Poteau d'arri-
vée, aux courses.
Un petit garçon, vêtu de noir,... resta
modestement pendant tonte la course û'
WINTERGREBN
— 178 —
YACHT
rlért le ohtTil d« tir Marmadnkt, et, à oent
9êM da Winainflr-post, p«iM comme va.
éetalr. {Mém. de Lauzun, p. 133 ; 1773.)
fleobatter qp'ime oesaqne nationale passe la
première le wlnnAig-post t (De Grandubu,
Figaro, p. i, c. 2; 14 juin 18S6.) Poorle
pnUlo de ta pelouse, le winnlng-post s'ap-
pelle • le potean d'arrlTée ». (Laffon,
Monde de9 Courses, p. 359; 1896.)
WlMTJURaREEN [wintergreen ; de
trinter (hiver) a ang^.-saz« tvinter, unn-
tru; et green (vert) a ang.-sax. grène!
ainsi nommé à cause de la persistance
de son feuillage].
S. m. - Plante aromatique, le Gaul^
theria procumbens, du N.-E. de l'A-
mérique, dont on extrait une huile es-
sentielle dite « essence de wintergreen ».
On emploie... dans le oommerœ de la
parfamerie, sons le nom d'Iinile de Wln~
têpgreen, nne essenoe fonmie par nne plante
de U famille des bmyAres. (A. Gahours,
C. A. Aead. des Sciences, xvn, 1348;
1848.) Le salloyiate de mdthyle oonstltne la
pins grande partie de l'essenoe de Winter-
green. (Bbrzéuus, fiapp. Anntiel,p, 273;
1845.) L'essenoe de Wlntergreen est fort
employée en pharmaoie. (Privat-Dbscha-
NEL, Dict. des Sciences, i, 1195; 1901.)
mrORKHOUSE [workhouse ; de work
(travail) = ang.-sax. voeore, voerc, germ.
v)erk; et house (maison) » teut. hûs],
S. m. - En Angleterre et dans tous les
pays de langue anglaise, asile-atelier
pour les indigents.
Un watotaman de Covant-Oarden le fit
transporter [nn panvre malade] dans la
worJr-Aoïue de oette demidre paroisse.
{Une Année à Londres, p. 211; 1819.)
Elle vient de sortir de l'hôpital. Panvre
ohàre eréatnrel EÉto est bien trop flère pour
aller an workhonsei (Ledru-Rolun, Dé-
cadence de VAnglet, i, 255; 1850.) Le
woi<khoase est oonsldiré comme nne prison;
les pauvres mettent leur honnenr à n'y point
aller. (Tacnb, Notes sur l'Anglet., p. 320;
1872.)
^VSroRLD'S FAIR [world's falr, litt.
foire du monde ; de world = ang.-sax.
weoruld, et fair » v. fr. ferie, foirie,
foire ; lat. feria,]
Loc. employée substantivt. - Nom
donné à la première exposition interna-
tionale de Chicago, en 1893, et depuis
à toutes les grandes expositions uni-
verselles.
CUoago... o& va s'entasser an}onrd'hni la
World's Fair. (Max Leclerc, Débats,
p. 3, c. 2; 5avr. 1892.) La gaieté qui semble
fuir renoeinte de la World's Falr s'est réfo.
gi4e extra moros. (0. Uzanne, Illustra-
tion, p. 6, c. 3; juill. 1893.) Il Terra des
vUles éolore à son signe, dans les déserts,...
U organisera quelque World's Fair.(P. Adam,
Vues d'Amérique, p. 45; 1906.)
iTirORSTBD [d'après Worsted, ville
manufacturière du comté de Norfolk,
en Angleterre].
8. m. - Laine anglaise; drap (àhrlqué
avec cette laine.
Pièoe de Worsteds de Saint-Omers. (Lau-
RBNSy Sidfside accordé au Roy, n, 31 ;
1668.) Mannlaotnre de laines, savirir :
draps larges fins, moyens et grossien,
lislires... worsteid. (Savary, Dict, Univ*
de Comm,, v, 799; 1765.) Les worated
sont tottjoors très oonrus. {Monit, des Fils
et îïsstis, p. 392, c. 2; 1875.)
"WIUT Cwrit : du verbe to writc (écrire)
■a ang.-sax. writan],
S. m. - T. de droit anglais : Assigna-
tion en justice, ordonnance.
Le roi par on Wriu on lettre de oaOhet
Ohoisit son oonseil. (G. Miège, Etat Pré-
sent d'Anglet., i, 177, 1702.) On n'aooor-
dera plus aucun writ ou ordre appelé Frae-
oipe, par lequel un Tenanoier doive perdre
son procès. (Eaymal, Hist, du Parlem.
dtAnglet,, p. 55; 1748.) Un prisonnier mis
en liberté par nn Writ de habeas corpus.
(Gbantrbau, Voy. dans les Trois Royau-
mes, I, 280; 1792.) n fut réglé qu'aucune
sentenoe contre eux [les hérétiques] ne se-
rait exécutée sans nn ordre du roi, qui,
dans les cas graves, dut le donner en signant
on writ. (RiMusAT, R, des Deux-Mondes,
v»245; 1856.)
TAGHT [yacht es y. \io\i, jacht ; germ.
jagen, chasser].
S. m. - Bâtiment ponté ou demi-
ponté, à voiles ou à vapeur, consacré
exclusivement à la navigation de plai-
sance.
Tenes la main i ce qu'on lui envoyé [au
Vice- Amiral] quelque galiote on yacht.
YACHTING
173 —
YARD
(GoLBBRT, Lett. à Colbert de Croissy;
12 avr. 1673.) Voos ne Toyet pas d'appa-
rence «œ le roy d'Angleterre ayt donné
l'ordre pour le basUment des deoz yaohts.
(Id., iàid.; 19 nov. 1673.) Noos primes
nn yaoht «ni doit noos conduire à Anvers.
(Voltaire, Lett. à MUe Dunoyer; 19 dëc
1718.) Je fis le Toyage areo milord Ghes-
terfleld, qui Yoolat bien me proposer mie
place dans son yaoht (Montesquieu,
Notes 9ur l'Anglet,, 1739.) Les yachts
sont fort en usage en Angleterre et en Hol-
lande. (ACAD., 1763.) Tel yacht coûte A
son propriétaire cent mUle francs par mois.
(Hugo, Travail, de la Mer, i, 32; 1866.)
TAGHTIMa [yachting, subst. verb.
de to yacht; loi-môme de yacht, q. o.].
S. m. - Le sport de la navigation de
plaisance à bord d'un yacht.
Le vicomte de Orenille est le premier qoi
ait envisagé le yachting par son côté Ins-
traotit (Sport, p. 2, c. 1; 2 fév. 1859.)
le yaehttng, ce sport nantiqne gai tend A se
généraliser en ItaBoe. (F. Pharaon, Fi-
garo, p. 2, c. 2; 1» oct. 1878.) Le yacht-
ing est Teipression snpréme dn q^oit.
(Ph.Daryl, Yacht, p. 15; 1890.)Lejrachl-
tag qol noos représente, A nons, des pro-
menades de plaisance le long des cétes, loi
représente A inl [l'Américain], des voyages
antonr dn monde. (Bourqbt, Outre-Mer,
u, 143; 1896.)
TACHTSBCAM » WOXAN [yachts-
man,- woman; de yacht, etman (homme)
■■ teut. man; woman (femme) « ang.*
sax. wtfman].
8. m. = f. - Celui, celle qvà s*adonne
au sport du yachting.
Les yachtsmen de tons les pays... com-
prennent les obligations et les devoirs gnl
résultent des privilèges dnpavUlon. (Sport,
p. 2, c. 3; 26 janv. 1859.) Ces élégantes
mAtnres ornées de pavillons mnlticolores
font battre le cœur de tout yachtsman con-
vaincu. (Le Yacht, p. 123, c. 2; 1878.) Je
reste A Trouville I Je ne suis pas, eomme
vous, une yaChtswoman. ( J. Glarbtxb, Amé-
ricaine, p. 165; 1893.) Oméd'nne casquette
de yachtsman singulière par ses galons et
par ses ancres. (De Vogué, Maître de la
ITer, p. 268; 1908.)
TAMKEE [yankeejdont Vorig. n'est
pas certaine. On le trouve en usage à
Boston, avec le sens actuel, dès 1765.
Wbitney et la plupart des philologues
anglais et américains y voient une cor-
ruption d'Anglais on d'J^n^/rrA, travestis
par les Indiens qui se trouvèrent les pre-
miers en contact avec leurs conquérants]^
8. m. ou f. - Primitivement, nom
donné aux premiers colons de la Nou-
velle-Angleterre ; puis, un Américain y
une Américaine des Etats-Unis.
Cinq cents chefs Indiens... ont apporté
[an général Garleton] les périoranes de qua-
tre rebelles, ce qui a fait une impression
profonde sur les Yankeee. (Courr. de l'Eu-
rope, p. 2, c. 3; 9 août 1776.) Les orto-
nlstes des autres provinces ont appelé oeuz
du Connectiont, Tankeea. (Grèvegceur,
Lett. d'un Cultivât. Américain, ii, 65;
1784.) Elle est de famille américaine, vraie
FanJcee. (Ghastellux, Voy. dans l'A-
mér. Sept., i, 47 ; 1786.) La curiosité est un
défaut que l'on reproche généralement aux
FanJrees. (Th. Pavie, Souvenirs Allant,
I, 64; 1833.) Les Nouka-mviens imitaient
autour de lui leurs cannes parées de criniè-
res humaines, épouvantall dn malhenreuz
yankee. (Dumont d'Urville, Voy. aut.
du Monde, i, 483; 1884.) Nous verronji
bien si une Parisienne n'est pas anssi ma-
Ugne que trois ranJcees. (Sardou, Oncle
Sam, I, 3; 1878.) Il sembla que le ranlree
dût incarner « l'Ame américaine :(¥. Bru-
NETXÊRE, R. des fieux-Mondes, p. 676 ;
déc. 1900.)
Ad|jt. - Une dame yankee.. . a fait an ménm
endroit une culbute très pittoresque. (MAri-
HÉB, Lett. à une /nconnt^ ; 3 juil. 1858.)
La langue angl. parlée aux Et.-Unis :
[Accents traînants] que nons reconnftmee
sur-le-champ être le véritable et pur yan-
kee. (SiMOND, Voy. d'un Franc» en An-
glet.,u,90; 1816.)
Ahrevt : Un yank : Poilus, tommies et
yanks les embrassent [les midinettes]. (M.
DoNNAY, R. des Deux-Mondes, p. 769;
déc. 1918.)
BBM. - Le Yankee Doodle est une
chanson américaine, écrite contre les
Anglais vers le milieu du xviiies.
TARD [yard a ang.-sax. gyrd (verge),
germ. gerte\.
S. m. - Mesure de longueur, valant
0a,914.
Un yard et on quart bit une aune. (Cbam-
BERLAYNB, Estat Présent d'Anglet., i.
YAWL
174 —
YES
22 ; 1C69.) Gbaqa« mille Qonttont 1 760 jardi .
(Savary, DicL de Comm., art. Furloag;
1710.) La plus oonsidérable [des pyranddMJ
•it à roiMst de renolM, à la dlsUnoe dt
600 jrordt. (Chateaubriand, Mém. sur
les Ruines de VOhio, m, 254; 18S7.)
L'etpaee qn'fli aTalent à traYerier était tout
aa pins de vingt yards snr terrain ^lal*
(Tainb, Notes sur l'Angl., p. 329; 1872.)
TAWL [yawl = hoU. j'ol, dan. jolie].
S. m. - Yacht à voiles, gréé en cotre
à tapecul.
Tawl : yole. (Jal, Gloss» Naut. ; 184t.)
Oréament d'un yawl. (Yacht, p. 5, cl;
1878.) le yawl porte an mât de odtre, on
baanpré et les voiles correspondantes.
(MoissENBT, Yachts et Yachting, p. 80;
1897.)FomiOM, yawl amértoaln de 102 ton*
naanx. (Mérillon, Concours de Sports,
11,28; 1902.)
YBARLINO [yearling ; de year (an-
née) as ang.-sax. g^r, ail. jahr, et suff.
dim. Ung\,
8. m. - Animal d'un an, plus spéciale-
ment poulain^, pouliche de Tannée.
Dès qae le yearling on poulain de qninse
mois est dressé, qo'll supporte le poids
d'an Jeane garçon. (Pbarson, Dict, du
Sport Franc., p. 258; 1872.) iVoJbienne.
adhetée comme yearling, faisait triompher.. .
les ooolears de son )eane propriétaire.
(Lappon, Monde des Courses, p. 212;
1898.) Le vétérinaire a fait l'applioatlon da
fea à an yearling. (Jockey, p. 1 , c. 5 ;
30 juin 1903.) Paraoelsos, obien de troi-
sième saison, est déjà arrivé second...
oomme yearilng. (Bourbau, République
Française, p. 4, c. 2; 18 fév. 1906.)
TEixovr-PiNE [yellow-pine ; de
yellow (jaune, doré) =3 ang.-sax. geolo,
et pine (pin) = lat. pinus].
S. c. m. - Variété de pin américain,
pinus palustris, très résineux.
Le pin blanc da Canada et le yellowpine
qni en diffère très pen, sont des bds em-
ployés exclusivement par les Anglais ponr
les bordés. ( Yacht, p. 146, c. 2 ; 1879.) Les
parties supérieures des parois sont en bois
d^yeUowpin verni. (R. Gén. des Chem, de
Fer, p. 398; nov. 1882.) Le yellow-pine
des Américains atteint une hanteor de 20 à
25 mètres. (Gr, EncycL, xx vi, 940 ; 1900.)
TEOMAN [yeoman s v. angl. yo-
man,yeman, dont Torig. est incertaine,
mais qu*on peut rapprocher du v. frison
gàman, villageois, et du v. holl. goy-
mannen, de gouwe, hameau].
S. m. - En Angleterre, propriétaire
n'appartenant pas à la noblesse, mais
jouissant de certaines prérogatives. ||
Plus récemment, membre d'une milice,
nationale, la yeomanry.
Les nebelens qu'ils nornssent yeomen,
sont cens qni font qnelqae honnête trafto
de Burdhandise. (Du Ghbsnb, Hist. Gén,
d'Angl., p. 14 ; 1814.) En la premier*
salle d'en hant sont les jeomajis de la
garde. (Ghambbrlaynb, Estât Présent
d'Anglet,, i, 219; 1689.) Les yenums
d'Angleterre peuvent posséder des terres
en propre. (EncycL; 1786.) Ses yeomea
[de*^ Robin Hood] portaient des mantuaar
d'écarlate. (Fa. Michel, Rech. sur le
Comm, des Etoffes de 5ot>,i, 365; 1862.)
Les officiers et yeomen n'ayant pas deux
mois de service dans la flotte, l'armée ré-
gulière. (R, Milit. des Armées Etrang.»
p. 24; juîll. 1904.)
YSOMAMRT [yeomanry ; de yeoman,
et suff. ry].
S. f. - Classe des propriétaires, gros
fermiers anglais, dits yeomen. H De nos
Jours, milice nationale en Angleterre.
n fit venir tons ses servltears, ses tenan-
oiers, etryeomaarie da voisinage. (Monit,,
p. 1, c. 3; 2 vend, an IX.) Anx corps de
yeomanry on de volontaires. (Gén. Foy,
Hist, de la Guerre de la Péninsule, i,
380; 1827.) Cette vieiUe poésie populaire
n'est pas l'éloge d'an bandit isolé, mais de
tonte une dasse, la yeomanry. (Taine, Litt»
Angl., I, 136; 1866.) La yeomanry est
maintenant composée d'éléments de tonte
provenance, dont l'instruction militaire n'est
pas poussée très loin. (A. Milit. desAr^
mées Etrang,f p. 13; juill. 1904.)
TES [yes, forme accentuée de yea
(vraiment) » ang.-sax. gea, gese, gise].
Particule affirmative : oui.
N'est-ce pas dans cette maison qu'il de«
meure? — Ohl yes. (Musset, Secret de
Javotte, 11; 1844.) Partons-nous? reprit A
la fin Léon, s'tmpatientant. — Yea (Flau-
bert, Mad. Bovary, p. 395; 1857.) Las
Tankees n'étaient pas oommunloatifs et
ne répondaient que yes et no A toutes ses
avances. (Daudet, Tartorin sur les Alpes,
p. 237; 1885.)
ADDENDA.
(Les mots marqués d'un astérisque fig^irent déjà au Dictionnaire.)
ABOUnONNISlIE [abolitionism »
lat. abolitionem, et saff. ism].
S. m. - Doctrine des partisans de la
suppression de Tesclavage, aux Etats-
Unis.
VaboUtioniBme , o'est-à-dira la propa-
gande en vue d^arrlver à la suppression de
la servttaâe. (Gugheval-Giariony, R.
des Deux-Mondes, vi, 650 ; 1866.)
ABOLinoNNISTE [abolitionist].
S. m. - Partisan de la suppression de
l'esclavage aux Etats-Unis, - ou de la
peine de mort.
Un grand nombre [d'Américabis] . . . avaient
entendu patiemment les théories des abùU-
tionisteB sur l'égalité des noirs. (Beau*
MONT, Marie, n, 317; 1835.) Un spoeoh
qu'on me prie de faire à la réunion des abo-
litlonnistes. (Lamartine, Leti. à Em, de
Girardin; 8 fév. 1840.) Que proposent nos
abolitionnistea? L'enoellolement, l'ergastolo
italien. (M. Barrés, Gaulois, p. 1, c. 2;
17 août 1908.)
^ADRESSE - Une Bemontranoe eu hum-
ble Addresse. (Du Gard, Nouvelles Or»
dtfi. de Londres, p. 1196 ; 1856.)
*ALE - Nus brasseres d'ale ne puet
mètre en s'ale antre chose lie blei, avoine
et orge. {Registre aitx Bans munici-
poux; vers 1280 ; cité par Giry, Hist.
de Saint-Omer, p. 517.)
*AUL RIGHT - Déformé argotique-
ment en olrède.
J'ai on fusil qu'est olrède [dans le sens
de bien nettoyé]. (H. Barbusse, te Feu,
p. 196 ; 1917.)
AMEX [Amex, abréviat. d' American
Expeditionary Force].
S. m. - Soldat des Etats-Unis.
Voilà les « Amex • qui rappliquent 1 (Ma-
tin, p. 1, c. 1 ; 25 août 1917.) Nos Alliés
des Etats-Unis [s'appellent] Amex. (Es-
NAULT, Le Poilu, p. 128 ; 1919.)
ANION [apion » grec dvi($v, allant en
haut ; mot créé par Faraday^ en 1834,
de môme que cation = gr. itaTi^v, al-
lant en bas].
S. m. - Elément électro-négatif, dont
le positif est dit cation.
Anlon et oation ou oathion. (Acad.,
Compl.f 1866.) Dans la décomposition par
le courant, le métal se rend à l'éleotrode
négative... c'est le oathion, le radical se
rend an pôle positif, c'est l'anion. (Dastrb,
R. des Deux-Mondes, glvi, 701 ; 1899.)
ANZAG [Nom formé par les initiales
de TAustralia and New Zealand Army
Corps qui a combattu, pendant la
guerre, à GalUpoli d*abord, puis en
France].
S. m. - Soldat appartenant à ce corps.
La présence de l'offloier ne gène pas le
Tommy ou l'Ansac. (J. Reinacu, Com-
mentaires; 18 Juin 1917.) La région de la
presqu'Ue de OaUipoli o& se battaient les
Aniaos. (Déghelbtte, Argot du Poilu,
p. 21 ; 1918.)
*ATTOIINEY - HOIT. - Tons attonmes
gênerais pourront lever finsetoirographer.
(J. Britton, Lois d'Anglet, [ii, 356,
éd. 1865]; ante 1275.)
*AUTHORE88 - Authoress et maestro,
(Monde IlL, p. 227, c. 2 ; 1858.)
BALTmORE [du nom de lord Bal-
timore, fondateur, au xvii« s., de la
colonie du Maryland].
S. m. - Oiseau de la famille des tis-
serands.
Les baltimores disparaissent l'hiver, du
moins en Virginie et dans le Karyland...
Cet oiseau d'Amérique a pris son nom de
quelque rapport aperçu entre les couleurs
de son plumage ou leur distribution, et les
armoiries de milord Baltimore. (Bupfon,
Hist, Nat., XVIII, 23; 1775.) — Acad.,
Compl., 1866.
* BANJO - Des banJœSf sortes de
onlmbardes. (Monde III,, p. 150, c. 2^
1859.)
BANTAM
-176 -
BROWNING
Race de poales anglaises,
importée de Bantam (Java); les coqs
sont très recherchés pour le combat
(d'où le sens 2 : boxeur de poids lé-
ger).
^0 . i^ basse-ooar où }• nonirU nés
Bëntâma. (Diderot, Histoire de Clarisse
Harhve, i, 79; I7ea.) Doimsr l'dlégaiiM
du port et la beauté do plumage à nos ooqs
bantams. (Darwin, Orig. des Espèces,
trad. Glémbncb Royer, p. 127 ; 4862.)
Un Bantam (Acad., Compl., 1866.) Je
somme les ooqs, do Dorking an Bantam,
De défendre aveo moi la Bose. (Rostand,
Chaniecler, m, 5; 1910.)
2o - opposé àrnn desmefllenrs bantams
anglais, [le bozeor], après one défense
aobamée, oommença à faiblir. (Auto, p. 5,
c. 2; 2 nov. 1908.) Le bozeor français Le>
dons s'est attribué hier le titre de cham-
pion d'Europe pour les poids bantam. (Dé-
bats, p. 3, c. 6; 25 juin 1912.)
*BAR-ROOM- 8'étendre sur les oanapés
du bai^room de son bôtel. (Pavib, Sou-
venirs Atiant., I, 291 ; 1833.)
BATHOMIBN [Bathonlan, de Bath,
ville d'Angleterre].
Adj. - T. de Géol. : Appartenant à la
partie supérieure du terrain jurassique
moyen ; aussi substantivement : le ba-
thonien.
Les calcaires oolithiqnes marneux [en An>
gleterre]... forment le Batbonien. (Cred-
NER-MoNiEz, Tr. de GéoL,^. 521 ; 1879.)
Dans le bas Boulonnais, le batbonien est
transgressif. (Hauo, Tr. de GéoL, ii, 1010;
1911.)
BERTHON [du nom de son inven-
teur, le Rev. E. L. Berthon (1813-1899),
clergyman anglais, dont la marine bri-
tannique adopta le système vers 1874].
S. m. - Petit canot de sauvetage
pliant.
Canot-berthon, constitué par une coque
ù double fond en toUe. (Gr. Encycl., ix,
87 ; 1890.) Les bertbons, couramment em-
ployés depuis plus de 30 ans dans les ma-
rines de guerre et de commerce, rendent
des services incontestables. (Forbin, Na-
ture, p. 5, c. 1 ; juin 1912.)
BESSEMER [du nom de son inven-
teur, sir Henry Bessemer (1813-1898),
ingénieur anglais].
S. m. - Convertisseur pour transfor-
mer la fonte en acier; aussi adjective-
ment : acier Bessemer.
Les aciers Bessemer peuvent être à vo-
lonté dnrs on don. (Ml Ghsvauer, Ex-
posit. de Londres, i, 89; 1862.) On réa-
lise l'affinage méoaniqne par le Bosseoier.
(Lami, Dict, de V Indus t,, art. Métallur-
gie, p. 421; 1886.)
*BIIiI. - Le blll d'attaloder fut définttiTe-
ment adopté. (Guizot, Histoire de la Ré-
vol. d'Angleterre, i, 189; 1826.)
*BOGHEAD - Les boghesida qae l'on
distlUo en Franoe viennent d'Ecosse. (M.
Chevalier, Exposition de Londres, i,
250; 1862.)
* BUE AKFAST - ayant ouvert. . . U porte
de la saUe à manger qualqnes minutes avant
le breakfast. (R. Bazin, Nord-Sud, p. 115 ;
1918.)
BROASyWAY [Broadway, littérale-
ment : voie large].
S. m. - Une des plus grandes voies
de New-York.
Un habitant de New-Tonk, v^s bien des
Français... peuvent avoir va dans la rue de
Broadway. (Brillât- Savarin, PhysioL
du Goût, 11,72; 1826.) Broadway, o'estla
me Vivienne de New-Tork. (Ampère, Pro-
men, en Améirique,ifi6; 1855.) Le point
où le oommerçant Broadway croise cette
élégante Gtngoidme Avenue. (Bourget,
Outre-Mer, i, 30; 1896.)
*BROaUB - Leurs souliers [des Irlan-
dais] sont pointus qu'ils appellent brogues.
(Boullaye-le>-Gouz, Voyages, p. 459;*
1653.)
BR01V19IEN [brownian, du nom de
Robert Brown (1775-1858), savant an-
glais].
Mouvement brownien : agitation ir-
régulière et continuelle qae présentent
les particules microscopiques en sus-
pension dans un fluide.
Les vitesses que nous observons dans le
mouvement brownien sont de quelques mil-
lièmes de millimètre par seconde. (Gouy,
R, Gén. des Sciences, p. 7, c. 2; janv.
1895.) Le mouvement brownien, dont le
botaniste anglais Brown, en 18 27, fit l'objet
de ses recberohes. (Dastre, R, des Deux-
Mondes, p. 227; mars 1905.)
BRO'wmNa [du nom de Tinventeur
américain, John Moses Browning, d'Og-
den, Utah, né en 1855].
BUDGÉTAIRE
177 -
CHÉQUIER
8. m. - Pistolet automatique.
Lm offlfllara arment leurs brownliHii. (Pe-
tu Parisien, p. 1, c. 2; 16 août iSiO.)
te browning remplaee le glaive. (Rbnié,
R. Critique des Idées, p. 79 ; avril 1919.)
▼êtB d'an oottnme ooalenr de maraOle, de
tegen à éoiiapper anx regards et ans Inrow»
alngs. (Fn. fAASSOKf Echo de Paris, p. 1,
c. i;14nov. 1913.)
* BUDGÉTAIRE • Le oitojea se toomalt
maintenant vers les questions bndgdtaires
at aœasalt la CamarlUa de perdra dea mU-
liana en Algérie. (Flaubert, Edueai.
Sentiment, i, 153; 1899.)
BU8HBL [bnshel » y. fr. àoissiel,
bciêsel].
S. m. - Boisseau; mesure de capacité
employée surtout pour le grain (cfr.
citation Acad. CompL).
On eatlme la oonsonunatlon dn obailion,
par 14 Itenres, pour les trois tihandièrea, A
900 tasbais. (Jars, Vay. Métallurg., i,
197; 1774.) Les 9 on 10.000 bushels qae
l'Aivatenr oontient sont projetés sur le soL
(Mandat-Grangby, Chez VOnele Sam,
p. 258; 1890.) U Irashel vant 99 litrea
94799. (Acad., CompL, 1999.)
^BUSINESS - A^Jectivt. [U femme
■oovelle] sera, sans donte, plna forte, plna
agissante, ptos . bnainess. (M. Provins,
Journal, p. 2, c. 4; 29 juill. 1917.)
Argotiquement : Tn parles d'nn bnslnesa
ponr lai reprendre ses riboois. (Barbussb,
Feu, p. 15; 1917.) Abl qoelbisnessi (Es-
NAULT, LePoilu,^, 240; 1919.)
BTROMIEM SB lENNB [bvroninn,
diaprés lord Byron (1788-1824), poète
anglais].
A4j.-Qui se rapporte au style ou à la
manière de Byron ; romantique.
L'élégant avsit l'air byronien d'en bomme
blasé. (Musset, Mélanges de LUI,, p. 64 ;
1981.) Je me promènerai sur le lae A la
clarté des étoiles, Je ferai de la poésie bj-
ronienne. (A. Dumas, Demi^Monde, iv, 1 ;
1955.)
Substantivement : Byronien ineorrigible,
il [Barbey d'AnrevIlly] s'abandonnait A une
noble mélanoolle. (Fr. GoppiE, Gaulois,
p. 1, c. 2; 31 mai 1907.)
BTR0NI8ME [byronism].
8. m. - Romantisme, à la manière de
Byron.
La mélanoolie pointait pour les femmes.
comme, pins tard, le byroniaaw pour les
bommes. (V. Huoo, Les Misérables, i,
225; 1999.)
CAMBRIEN [cambrian, de CawUma
pour Cumbria, dérivé latinisé de Cymry^
gallois].
T. deGéol. Nom donné par SedgwUli,
en 1886, à Tétage inférieur du système
silurien; pris acUectivt ou snbstantlvt.
Terrain cambrian, terraia sifavISB. (E.
DE Beaumont, RévoL du Globe, notes,
p. 396; 1939.) La faune eambrianne. (Laf*
parent, Tr. de GéoL, i. 766; 1909.)
GATBRPILI.AR [Caterpillar, prob.
adapté du v. fir. chatepelose, eapelmhÊ,
cbeniUe].
S. m. - Tracteur à chenilles.
Une macbine amérioaine... qni a raçn la
nom de « esitiBrpnier ». (Ventou-Duglaux,
Motoculture, p. 34; 1913.) U trastaw A
diemin de reniement artioolé dit « CatarpOh
lar ■ est on appareil d'origine amérioaina*
{Nature, p. 262, c. 2; oct. 1915.) Lb Ca-
terpillar a dé|A decTlAre Ini tant nn passé
agricole et colonial. (Valéry, Larousse
Mensuel, p. 140, c. 1; Juin 1917.) MOI-
tairea ayant appartenu aux compagaiea da
caterpUlars. (/. officiel, p. 7, 309, c. I;
juil. 1919.)
CHATTERTON [du nom de Finven<-
teur anglais, dont le brevet est dn 14
Janv. 1860).
S. m. - Mélange isolant composé de
goudron, de colophane et de gutta-per-
cha, très employé dans toutes les indus-
tries du caoutchouc.
Le fQ est préalablement endntt d'une ccm-
position spéciale, généralement la « aom-
poeition Cbatterton ». (Boistel, Télég.
Sous-marine, p. 9 ; 1999.) Pour ooovrtr da
gntta les fils endnits on non de ohattertan.
(Ghapbl, Caoutchouc et Gutta-Percka,
p. 570; 1992.)
D. = Chatterton A = Ab - A4j. - )loa
bouteilles de Leyde sont d'nn verre spéeliOi..
chattertonées A l'eztérienr. (0. Roche-
fort, Mém, descriptif de Télégr. sans
FU; 1905.)
^CHELEM - Le Cbelem estnn aaiq^ qnl
a lien comme aa Wbisk; il faut foire A denz
tontea les levées. {Acad. des Jeu», p.
169; 1991.)
CHÉauiBR [dér. de chèque, 9. v.\
12
CHEWING-GUM
— 178 —
CROMWELLISME
' S. m. - Carnet de chèques.
GUIS W INChOUM s: [che wîng-gum ;
de gnm = fr. gomme, et chewing (à mâ-
cher), part, pissent de to che'w=aDg.-
saz.' céotoon].
S. cf. - Gomme à mâcher (anglo-
américanisme).
La olieiring-giiin sa raad par petites ta-
blattes dorea et niliioes. (Hurbt, De New-
York à la N.-OrUant, p. 305; 1904.) EUe
nàflha da chewiag'gnm pour faire orôCe
qu'elle eat Asuérloalne. '{(Duvbrnois, Fe-
mma, p. 101, c. 1; fév. I9ia.)
CbÈeû'Chien gomme [pour Sen-San gnoi],
o'eat le nom, tranolaé à Salnt-Nasalre, d'un
bonbon dont raffolent las Tanks. (Esnault,
Le Poilu, p. 150; 1919.)
COLT [du nom de rinventeur améri-
cain, S. Coït, 1814-1802].
8. m. - Fusil ou pistolet automatique.
Ce damné Français... qoi lai envoya nn
leur one baUe de aonoolt 44 dans la caisse.
(BouROBT, Outre-Mer, ii, 62; 1895.)
GOMB ON [come on, impér. du t. to
cpme on, Tenir s ang.-sax. cuman,ei
ang.-sax. on],
Loc. - Viens I allons!
Donné comme terme employé dans
le voisinage des troupes anglaises, par
Dausat {Argot de la Guerre, p. 117;
1918), mais, en réalité, très antérieur à
la guerre.
* GOmTÉ - Etablissement d'an Commltté
composé de Membres du Parlement. (Du
Gard, Nouv. Ordinaires de Londres,
p. 15; 1650.) A moins qae la Chambre
ne soit toajours en Comité. (G. Miege,
Etat Présent d'Anglet,, ii, 198; 1701.)
*GOMMODORE - Les manoBovres sa-
vantes da commodore*[An9on] lai donnèrent
la victoire. (Voltaire, Essai sur les
Mœurs, viii, 251 ; 1763.)
^Ct:Aâ»ttâ;AfitJR [condenser, du ▼. to
condense = fr. condenser, lat. conden»
sare],
S. m..- Réservoir où la vapeur d'une
machine vient, à la sortie du cylindre,
se condenser sous l'action d'un courant
d'eau froide. Appareil inventé et nommé
par Watt, en 1769.
Le condenseur appelle entiârement i lai
la vapear da cylindre. (Arago, Eloge de
Watt, 1. 1, p. 414 des Œuvres CompL;
1834.) — AgaD., 1878.
GORDTTE [cordite, de cord = fr-
corde, et suff. ite].
S. f. - Poudre de guerre anglaise,
ainsi nommée à cause de son aspect.
Fabrication de pondre aans famée dite
oordtte. (H. d'Artillerie, xxxvii, 194;
1890.) La plas forte cbarge se compose de
quatre ebarges partielles de cordite. (JR.,
Milit. des Armées Etrang., p. 100; fév.
1905.)
*GORPORATIOM - Dépotes choisis en
diverses provlnees, villes et corporations.
(Du Gard, Nouv, Ordin, de Londres, p.
1307; 1656.)
GOTSWCLD [chaîne de collines dans
le Gloueestershire , renommées pour
leurs pâturages de moutons].
S. m. - Race ovine anglaise de forte
taille, rustique et précoce.
Brebis à longne laine de raoe anglaise,
CottswoM etDisbiejr. {Débats, p. 2, c. 2;
26 août 1827.) Le moaton cotswold diffère
à peine dn leicestar. (Magne, Races Ovi-
nes, p. 118; 1870.) Les cottswold étalent
renommés... poar la blanohear et lafinease
relative de leor laine. (Barral, Dict. d*A-
grictUt., p. 409; 1888.)
GRAMPTON [du nom de l'ingénieur
anglais (1816-1888) qui créa ce type de
machines].
S. f. - Locomotive caractérisée par
une paire de grandes roues motrices à
l'arrière; nom générique des locomo-
tives de vitesse.
Une Grampton ayant dé)à parcoom pins
de 200.000 kUométres. (C. R, de la S** des
Ing, Civils, p. 149 ; 1855.) Les apparen-
ces d'une « Crampton ■ magissante. (P.
Adam, Morale des Sports, p. 2S^; 1907.)
GROBrWELUSME. GROirVSrEL-
LISTE [de Gromvirell, protecteur de la
République d'Angleterre, 1599-1658].
S. m. - Politique, manière d'agir de
Cromwell. || Partisan du Protecteur;
on dit également cromwellien.
Ce vieaz levain de Cromwellisme (A. Ar-
NAULD, G. H. de Nassau, p. 73; 1689.)
Ils font [nos adversaires] encore semblant
de détester Cromwell et le cromwellisme .
(BossuET, Défense de THist, des Varia-
tions, 5; 1691.) - Tantôt Cavalier, après
cela GromweUiste. (De Gize, Hist. du
Whiggisme, p. 265; 1717.)GromweUlste8
et... parlementaires qoi ont détrôné Jao-
DANDY DUNDEE
- 179 —
DUMPING
qnes n. (Arnauld, dans Ste-Beuve, PorU
Royal, 3» éd., v, 457; 1867.)
DAMDT DUNDEE [le second mot
parait être une corruption du premier»
par assimilation avec le nom du grand
port écossais. La première forme, dont
Torig. d'ailleurs est douteuse (voir le mot
au Dictionnaire), parait seule connue
en Angleterre avec le sens suivant].
S. m. ~ Ketch, ou cotre à tapecul.
Un orand dandy anglais, U JnUa, da
Gaemesey. (J. Officiel, p. 6321, c. 3;
sept. 1877.) Le ontter,gréé à l'arriéra d'an
mAt de tapecol, a été longtemps désigné
sons la nom de dandy. ( Yacht, p. 60, c. 1 ;
1879.) Un de oes dundees qoi reviennent
d'Espagne. {Monde Moderne, p. 558 ; nov.
1904.) Le gréement de dnndée est actael-
lement le pins répanda ponr les petits ca-
botenrs. (Soé-Dupont-Roussin, Termes
de MarinCy p. 215 ; 1906).
DAR^^OMIEN = ENME [darwinian,
d*ap. Charles Darwin (1809-1882), natu-
raliste anglais].
Ady. -Qui se rapporte aux théories de
Darwin.
L'hypothèse darwinienne dn transfor-
misme et de la pangenèse. (J. Soury, jR.
des Deux-Mondes, p. 464; juil. 1876.)
Cette raœ nouvelle de petits férooes A qoi
la bonne Invention darwinienne de la « lutte
ponr la vie • sert d'exoose. (A. Daudet,
Immortel, p. 367 ; 1888.)
DARlVINiaME [darwinism].
S. m. - Doctrine de Darwin sur l'o-
rigine des espèces et l'évolution.
Cette Intmslon da darwinisme [la théorie
aflemande de la force qoi prime le droit] en
la réglementation contemporaine et peut-
être future de l'humanité. (Goncourt,
Journal, 17 juillet 1872.) Darwinisme.
(LiTTRÉ-RoBiN , Dict. de Médecine;
1873.) L'application rigoureuse du darwi-
nisme à l'histoire. (Garo, Problèmes de
Morale Sociale, p. 289 ; 1887.)
D. S3 Darwinistb. - Ce darwlnlste [Bru-
netlère] oommence à s'apercevoir que la
sdenoe ne remplace pas la conscience. (H.
Barboux, Disc, de Récept. à l'Acad,
Franc.; 20 îév. 1908.)
* DÉRIVE - En courant à la Bouline, il y a
dérive. (Pournier, Hydrographie, p. 707 ;
1643.) Couler doucement à la drive les voiles |
troussées. (Gleirac, Us et Coutumes de
laMer,^.Ai6; 1671.)
DISHLET [nom de la ferme - Dishley
Grange - de l'éleveur anglais Bakewell
1725-1795].
S. m. - Race de moutons de forte
taille, très estimée pour l'élevage et pour
la laine.
Brebis i longue laine de race anglaise,
Cottswoid et Diabley. (/. des Débats, p. 2,
c. 2; 26 août 1827.) Un mouton dn pays
élevé aveo un dishley. (J. des Haras, xziv,
303; 1839.) U lui parla... des vaches non
amoulliantes, des montons Dishley. (0*
Feuillet, M. de Camors, p. 122; 1867.)
DOOITB DAT BOOK [domesday ou
doomsday (jour du jugement) = ang.-
saz. domes daeg, et book (livre) a y.
teut. béks].
S. c. m. - Registre établi sur l'ordre
de Guillaume le Conquérant et qui fixait
rétat de la propriété de chacun, en An-
gleterre.
Le livre est Domesday apelé B en la tré-
sorie le roi nncore gnardé. (Continuât, du
Brutd'Anglet., dans Chroniques Anglo.
Norm. de Fr. Michel, i, 92 ; • xnfi s.) Ce
livre fut premièrement appelle Aoioins Win-
toniae, mais du depuis, le Livre dn Juge-
ment Doom'a Daya Book. (Ghamber-
UiYHEyEtat Présent d'Anglet., ii, 83;
1688.) Doom*s-âay-book, o'est-à-dlre livre
du Jour dn Jugement. (Encycl. ; 1765.) Dana
le Domesday-Book, carte topographlgue et
cadaslre des propriétés. (Chateaubriand,
Essai sur la Litt. Angl., introd. [t. xi,
p. 491] ; 1836.) En 1086, [les barons] don-
nent une base à la féodalité, cette base est
le Dooms day-book. (V. Hugo, Homme
quiRit,n,S22; 1869.)
DUICPINO [dumping, part. prés, deto
dump (décharger, jeter en tas), peut-être
scand. = dump. dumpe], -^ ~-
S. m. - T. de Commerce : */ente à
perte à rétranger compeoAée par la vente
à gros bénéfices à l'inAérieur, quand les
droits de douane k la frontière sont
élevés. (Ang.- américanisme.)
Les protestations soulevées par le sys*
téme dn « dumphig », c'est-à-dire ds la
vente à perte sur les marchés étrangers.
(G. Flburey, Réforme Econ., p. 1126, ç.
1 ; sept. 1904.) Les dumpings et les cartels
qui permettent de conquérir les marchés
X
ÉBONITE
— 180 —
HAGK
(P. Baudim, Figaro,^. 1, e. 1 ;
8 fév. iti6.) Lt FToeédé d#ià Mm aaolm,
m A»érl«M» 4« dimplng. (P. Adam, /n-
fomnatUm, p. 1, e. 1 ; 14 fëT. 1016.)
*fiBOIIXTB- U MOoAolirao dard anq««l
tM Aagbds Mt tfoBBé to nom d'élNuiii».
(M. Cbbvaukr, BxpoiiL de Londrti, n,
Idt; itn.)
'■LBGTRODB - Si fditBl paner !•
Mvnt A*u Mta oovpto TôltÉliiM.. pv dtt
mêOtrodM dt eolvr». (recAnolb^te^
p. 113, c. 1; liai.)
BLBCTRON [etectron » grec fM%f
%pw ; nom donné à Tatome électrique
par le D' Johnstone Stoney].
S. m. - Atome d'électricité.
Daaa loa tteotroaa, réiaotrtolté efl aup-
partda par im pan da matièra. (H. PoiN-
CARÉ, Science etHypoth., p. 194; 1902.)
Cafot ItftUHtaaa Stoaaf qol employa la pra-
adar la nuit élaotroaa poor ddatgnar eaa
atanaa d'élaaCrlalU. (Langbvin, A. Gén.
des Sciences, p. 259; mars 1906.)
0. = fiLBCTRONiQUK • A^. • OBoillatton
Haalranlqaa. {R, Scientifique, p.521;avril
i»oe.)
* BSSATIB^ - La ptanaa kd eonvaaait[à
Bogarth]nilanz qaalaplaaaaa; aaralléU
nn ramugoalila aaaayiata. (Th. Oautibr,
Zigzags, p. 239; i846.)
EUPHUIBMB [euphuism, d*ap. Eu^
phues, titre d*un ouvrage, de style fort
ampoulé, écrit en 1579 par John Lyly].
S. m. - Liangage, style affecté qui Ait
\ la mode, en Angleterre, sous le règne
d'Elisabeth.
Le même enptaiilsme, la même ezagAra-
tion de délioatesse. (H. Heine, De l'An-
gleterre, p. 33; 1867.) Les seigneurs et laa
belles dames parlaient vn langage appelé
eaplmism* qoi reste difttcUe à eompren-
dre et Al^4t à lire. (GuizoT, Hisi, d'An-
gleterre, I, ^taX^-À^II.) U sobtUtté, la
préeloslté, l'eopliaisme im style. (Brune-
TiiïRE, U. des Deux-Mondes, p. 219;
janv. 1890.)
D. = EUPHUISTE, EUPHUISTIQUB. (LïT-
TRÂ, 1868.)
* EXCI8B - Régler les Codtnmes on Doua-
nes, les Imposts et l'Iseise. (Du Gard,
JVbut;. Ordinaires de Londres, i, 15;
16S0.)
* r ALOT - Snbstantivt : Ca falot Gratat
qaa aaa oonpa en inj reloame. (H. Baudb,
Œuvres, p. 28 [éd. Quieherat] ; 1468.)
^FUSTlVAIt - KoCra pian consiatalt 4
dawur... on fsattval en trois looméee. (H.
Bbruoz, Monde lU., p. 106, c. 2; 1868.)
FILMER [dérivé de film, q, v],
V. a. - Ginématographier.
La elianaon tllmia a'eat pas une attraa-
tlan de oanoert. {Echo do Paris, p. 3, c.
6; ISJuii. 1919.) n eat iaUressant de pao-
volr flfanar le phlneailne afin d'en oompren*
dre la méeaalsma. (Pfature, p. 144, c. 2;
aoftt 1919.)
*FIMXaH -Par métaphore (sens de 6n
d*Qn match de boxe). L'AOemagaa déolda
«s'tttallalt nn finish avoo rAnoleterra. {Œu*
vre, p. 4, c. 2; 30 aept. 1919.)
Aussi dans le sens de : fini, assez!
L'Anglais avait nna flotta; mais nno année»
nnlsh 1 (EsNAULT, Le Poilu, p. 240 ; 1919.)
FLIP [flip a prob. onomatopée; to
flip veut dire « battre légèrement s].
S. m. - Boisson composée de porto ou
de whisicy, etc., et de sucre, générale-
ment additionnés d*œufs battus.
Des pots de bière, de oidre et do flip.
(F. GooPER, Pionniers,i, 171, trad. 1828.)
Bgg-flip. (Gourmet, p. 9; mai 1895.) Dons
flip, deux groga de oidre ehand. (An. Le
Braz, a. Htf6(2om., p. 508 ; déc. 1918.) La
théorie des Flips qui asseoient aas alcools
gelés des Jaanes d'oofs. (De TRéviàRSS,
Vie Heureuse, p. 375, c. 2; juillet 1914.)
GO, OO ON [go, imp. de to go (al-
ler) ou to go on (continuer à marcher)
ss ang.-sax. gàn, teut. gaû]
Inteij. - Va ! allez ! allons !
La prenant par le bras : Allons, dit-Il,
go on / (H. Malot, Vie Mod, enAnglet»,
p. 235; 1862.) Qo on. {Nouv, Larousse
IlL; 1901.) 00, ça val (Dauzat, Argot
de la Guerre, p. 117 ; 1918.)
*OOLF - Vfitement de femme, à man-
ches et ouvert, en tricot de laine, pour
le sport.
^GRIZZLT - Le terrible oors grtsaly.
(Edm. Perribr, Science et Vie, p. 290 ;
juin 1918.)
*HAGK - La promenade des gentlemen
snr leurs hadu, lenrsponies. (Th. Gautier,
Caprices et Zigzags, p. 249 ; 1852.)
HADDOCK
— 181 -^
MAGAZINE
*HADOOGK - Las mers d'Boosse pro-
dnlMiiteii alioBdaiiM le... haddook, «t l'é-
toargeon. (G. Miegb, Etat Nouv, de
Grande-Bretagne, p. 653 ; 1708.)
*MALF AND HAI.F - Avec Faccep-
tion de : oui et non, à moitié, s'est vul»
garisë sous la forme afliaf : rsnis eontent
d'un sens, d'an antra sens» J'sais pas oon-
tant ; c'est afnaf , oomme on dit. (M. Don-
MAY, Impromptu, p. 71 ; 1916.)
*HAIU>-I«ABOUR - Même amende, ang-
mentie de quatre mois de hard-la2iour,{Dict.
de la Conversation, i, 323; 1864.)
*HIOHLANDER - Un dlaera romain
prêoba l'Evangile ans aigblanden. (G.
MiBOB, Etat Nouv. de Grande-Bretagne,
p, 748 ; 1708.)
ZCS-GREAK [ice-cream ; de ice
(glace) = tout t9p lie, et cream (crème
=s y. fr. cresmeX>
S. c. m. - Crème glacée.
Bn été [on boit] le soda... et les loe-ereanu
(Cordon Bleu, i, 456; 1895.) Arabélla...
aavonre l'ico-oream, eette friandise natio-
nale. (P. Adam, Vuee d'Amérique, p. 99;
1906.)
* JERSEY - THoot on sole on laine son*
pla... poor les oorsages oonnns sons le nom
de Jarsaj. [Modelll.,^. 215, c. 2; 1881.J
*I«AQUE-DTB - On teint en éoarlate
avoe le lak-dje. [{Technologiste, p. 111,
e. 1 ; 1889.)
Z«BaHORN [de Leghorn, Livoume,
en anglais].
S. f. - Race de poules pondeuses,
d'orig. italienne, mii» très perfection-
née par sélection aux Etats-Unis.
Baoes étrangères diverses : Leghom. ply-
movtb-rook. (/. Officiel, p. 988, c. 3 ; mars
1888.) La pools de Loghom eet très bonne
pondeuse. (Barral-Sagnibr, Dict. de
V Agriculture, p. 475, c. 1 ; 1889.) La
Legbom a pour qnalltés principales d'être
très mstlgne et ezoellente pondeose. (Vox-
TELUER, Aviculture, p. 196 ; 1905.) Le
orolseBMnt d'an Legbom blano et d'an
Bambonrg noir. (A. Blanchon, Cosmos,
p. 76, c. 1 ; janv. 1912.)
*I.IFE-BOAT - L'emploi de la tMe n'a
pas été reoonnn avantageux poor les UtO'
boats, (M. Chevalier, Eœposit, de Lon-»
dres, IV, 84 ; 1862.)
UOIERIGK [du nom de la ville d'Ir-
lande, dont les pêcheries de saumoa
sont réputées].
S. m. • Hameçon noir à pointe remon-»
tant droit.
Poor la péobe an ooop, nous n'emplojo&s
qae... les Umerloks. (Morin-Maudutt,
Guide Prat, du Pécheur, p. 30; 1877.)
Les vrais LtmeriOks sont des hameçons hors
ligne. (De la BLANCoifeRB, La Pêche et les
Poissons, p. 445; 1909.)
*I - ZjOCaa - La ligne de lok devrolt avoir
ponr chaque nmad... 47 pieds, 6 pouces,
7 lignes. (Fr6zibr, Relat, du Voy, de la
Mer du Sud, p. 7; 1716.)
II - S. m. - Lac d*Ëcosse [loch =: gaél.
pour lake],
n y a [en Boosse] plusieurs bayes, que les
gens du pals appellent XfOclu (Mieoe, Etat
Nouv. de Gr, -Bretagne, p. 689 ; 1708.)
LoOh-Lomond. (Nodier, Promen. aux
Montagnes d^Ecosse, p. 184 ; 1881.) Pour
n'être ni chauds, ni lumineux... les lochs
d'Ecosse n'en sent pas moins de nobles laos.
(0. Reclus, Terre à Vold*oiseau, i, 75;
1882.)
*LOaS - M. de nngry étolt JMmapoiret
avolt tenu ches lui une loge. (D'Argenson,
Mémoires, n, 164 [éd. 1857] ; mad 1740.)
*LORRT - Acception nouvelle : gros
camion automobile.
Des bruits militaires : relève des senti-
nellas, renflement sourd des lorries. (Ruf-
FiN-TuDBSQ, Camarade Tommy, p. 22;
1917.)
* LOVETiâCR - Avec quel art oe Lo velaoe
se dégrade et se relève ! (Diderot, Hist,
de Clarisse Harlove^ i, xxix ; 1766.)
LTDDITE [lyddite, de Lydd, village
du Kent, où furent faits les premiers
essais de cet explosif].
S. m. - Explosif de guerre anglais.
La mélinlte est fabriquée sous le nom de
lyddlta an Angleterre. (Larousse, SuppL,
art. Explosifs ; 1889.) On sait que la lyd-
dite... contient de l'adde picrlque. (R. de
Paris, p. 144 ; janv. 1906.)
*BIAGFARUkNE - Un Vêtement très
confortable appelé tfao-Zariozia. {Monde
///., p.416, c. 2; 1859.)
'KAGAZINE - Le Magasin Charita-»
MELTON
-182 —
PALMERS
bU, recueil périodique fondé sous les
auspiees de saint Vincent de Paul, pa-
raissait dès avant 1653. Magazine a pris,
en anglais, suivant Murray, le sens de
recueil d'informations sur un sujet
donné, vers 1639.
MELTON [de Melton, ville du Leices-
tershire; d'abord « Melton jacket», por-
tée par les chasseurs de la région].
S. m. -Etoffe de laine assez commune.
On a vanda, à Leeds, qnelqads tweeds et
meltons. (Monii.desFilset Tissus,^. 404,
C. 2; 1875.) Apprêt des mettons renais-
■anoe-lalne oardée. (Hoffmann, Indus t.
Textile,^. 334, c. 2; sept. 1904.) le ves-
ton sott melton, soit en peigné. (A. Heb-
domad., La Mode, p. 2; 10 janv. 1914.)
*1IILITART - La palme qa'U vient de
eneUllr dans le grand Military de Blrmln-
gliam. (Monde IlL, p. 238, c. 1; 1859.)
*afZS8 - Qae souhaites- voos, Miss, pour
déjeaner? (Diderot, Clarisse Bar love,
1,226; 1766.)
MORMON » OHNB [de Mormon,
personnage imaginaire, auteur du Book
of Mormon, qui aurait été trouvé en 1823
par Joseph Smith, fondateur du mor-
monisme].
S. et adj . - Sectateur du mormonisme ;
qui a rapport à cette religion.
BIsarre entreprise des Mormonat qoi
dierohent A reconstitaer dans les Monta-
gnes Booheoses l'anlté da pouvoir patriar-
oal. (Ph. Ghasles, Litt. des Anglo- Amé-
ricains, p. 450; 1851.) On voit à Jersey
nae ohapelle mormone. (V. Hugo, Tra-
vailla de la Mer, i, 40 ; 1866.) Je m'imagi-
nais... qae mormons et mormonnes avaient
des mœurs et des toilettes A enx partioa-
11ères. (D'Haussonville, A travers les
Etats-Unis, p. 327 ; 1883.)
MORMONISME [mormonism].
S. m. - Religion fondée par Joseph
Smith, aux Etats-Unis, vers 1830, et qui
admet la polygamie et la théocratie.
BUe s'est convertie an mormonisme. (Ph.
Ghasles, Litt, des Anglo-Américains,
p. 487; 1861.) Brigham Tonng a défignré
le monnonisme. (D'Haussonville,.^ tra-
vers les Etats-Unis, p. 353; 1883.)
NO MAN'S LAND [no man's land,
littéralement : terre qui n'appartient à
personne].
Loc. qui a servi pendant la guerre à
désigner la zone de terrain disputée
entre les lignes.
Nous sommes dans le no man's land
qui séparait... les avant-postes des deux
partis. (RuFFiN - Tudbsq , Camarade
Tommy, p. 75; 1917.) Lesecteor de • no
man's land • à conquérir est on otaamj^-
dos. (Esnault, Le Poilu, p. 78; 1919.)
*OFFIGE- L'Anglais quitte son ottice et
retonme à son liome. (A. Langue, Monde
///., p. 58, c. 2; 1859.)
ORPINQTON [Orpington, ville du
Kent].
S. m. -Race anglaise de poules pon-
deuses.
Une série d'orpingtons Poroelalnes. {Ele-
veur, p. 536; nov. 1904.) La Pintade vole
vers l'orpington. (Rostand, Chantecler,
III, 3; 1910.) M' Cook, le oréateor de toute
la lignée des Orpingtons. (A. Blanchon,
Cosmos, p. 72, c. 1; janv. 1912.)
* PADDOCK — Hist. - Les Anglois ont
aossi lenrs Paddock-^ouraes, courses des
ohevanz. (G. Miegb, Etat Présent de la
Gr.-Bretagne, i, 319; 1708.)
PADDY [Paddy, dim. de Patrick, nom
du saint patron de l'Irlande].
S. m. - Un Irlandais.
Dans une guerre avec John Bull, Paddy
prendra toujours le large. (H. Heine, Th.
Reynolds ; nov. 1841.) Paddy est le pre-
mier homme du monde quand il s'agit de se
faire casser les os. (Taine, Graindorge,
p. 106; 1868.)
* PALACE - Adj. dans le sens de : ri-
che, luxueux (argot).
Toirait les godasses de son ouistiti : des
palaces pompes Jaunes. (Barbusse, Le^
Feu,^, 123; 1916.)
PAIiMERS [du nom de Tun des fabri-
cants : Huntley and Palmers, de Rea-
ding, Angleterre].
S. m. - Gaufrette sucrée à la vanille.
Absorbent les palmers, les cakes, avec
un sérieux imperturbable. (Dsisâ, Eté à
Londres, p. 199 ; 1898.)
REM.— D'autres produits anglais, d'u-
sage domestique, comme le bay-rum
(lotion aromatique), le nuHan (cirage),
les Quaker oats (flocons d'avoine), le
sunlight (savon), les rusks (biseottes).
PANDEMONIUM
— 183 —
PRIMER
sont si répandus en France que leurs
noms tendent à devenir usuels, tout au
moins dans certains milieux.
* PANDEMONIUM - Des rages y fer-
mentaient [à PéUn] comme en on pandé-
Boniom. (Loti, Dem, Jours de Pékin,
p. 108; 1901.)
* PANORAMA ^ Qnel panorama se dé-
roule à mes pieds I qae ta es belle, ô ma
obère vUlel (De Musset, Reviie Fantasti-
que; 1831.)
D. = Panoramique : Vue panoramique
de Cherbourg. (Monde lllust., p. 75, c. 1 ;
18^8.) Les appareils dits panoramiques...
permettent d'embrasser dans one vne d'en-
semble le cercle tout entier de rhorison.
(M. Cheyaubr, Introd. aux Rapports
du Jury Intem.de l'Exposition, p. 172;
1868.)
PANTHÉISTE [pantheist= grec icâv
(tout), et Oedç (dieu) ; mot créé par le phi-
losophe anglais J. Toland, qui, en 1705,
publia un ouvrage intitulé : Socinianism
truly Stated,,,recommended by aPan-
iJieist],
Adj. - Qui appartient au panthéisme.
S. m. - Qui admet le panthéisme.
Le ridicule d'un Panthéiste, qui étant lui-
même partie du Tout qu'U adore, exerce en-
vers oe Tout quelque acte de Religion. (E.
Benoist, Remarques Critiques, p. i^;
1712.) Schelling s'approche beaucoup, on
ne saurait le nier, des philosophes appelés
panthéistes. (De Staël, Allemagne, m,
113; 1814.) Doctrine panthéiste; un pan-
tbéisU. (ACAD., 1878.)
D. = Panthéisme : Doctrine philoso-
phique qui n'admet qu'une substance
dont les divers êtres sont les modes.
Bien ne s'accorde mieux aveo le Pan-
thelame que l'idolAtrie. (Benoist, Remar-
qués Critiques, p. 257; 1713.) Panthéisme
psychologique, panthéisme cosmologique.
(Littr6, 1863.) - ACAD., 1836.
* PARLEMENT - A son parlement, te-
nus à Westminter. {Acte du Parlement
d'Anglet, 2 déc. 1421 ; in Lettres de Rois,
n, 393, publiées par GhampoUion-Fi-
geac.)
Nos chambres offrent... deux sections d'un
seul et même corps, qu'on pourrait aussi
appeler parlement, et qui reçoit effeotive-
ment ce nom dans le langage des chambres.
(Lamennais, De la Religion^ p. 26 ; 1825.)
D. = Parlementaire : Outre le droit coû*
tumler. .. nous avons les Loix Parlementaires.
(G. Miege, Etat Nouv. de Grande-Ere^,
tagne, p. 417; 1708.)
* PERFORMANCE - Les pertormanceM
d'un oheval de course. (Brunetière, R..
des Deux-Mondes, xliv, 926; 1881.)
PLI^MOUTH- ROCK [Plymouth-
Rock, rocher de la côte du Massachu-
setts, où, suivant la tradition, les passa--
gers du Mayflower abordèrent en 1620]. .
S. c. m. ouf. - Race de poules nord-
américaines.
Les Plymouth-Rock, les Bantams... d'im-*
portation américaine. (Eleveur, p. 91, c
2 ; 1886.) Le plumage coucou de la Plymouth-'
Rock. (Voiteluer, Aviculture, p. 254 ;
1805.) Le coq cochino-yankee de Plymouth-^
Rockl (Rostand, Chantecler, m, 3 ; 1910.)
PORTl«AND [Portiand cernent, in-
venté en 1824 par Joseph Aspdin, de
Leeds, qui l'appela ainsi parce que ce
ciment ressemblait à la pierre grise
qu'on extrait des carrières de Portiand»
Dorseishire].
S. m. - Ciment hydraulique.
Les vagues furieuses ont détroit les ram-^
pes en maçonnerie, cimentées an portiand.
(J. Officiel p. 1851, c. 3; mars 1876.)
Les portiaxzds sont obtenus parla cuisson.. r
de mélanges artificiels de chaux. (Hallo-
peau-Lascombe, Les Constructions à
VExposit, de 4889, p. 217; 1893.)
POSTAGE, POSTER [postage, to
post=fr. poste].
Ces deux mots qui signifient : cour-
rier postal maritime, et : mettre à la^
poste pour ce courrier, sont de plus en
plus employés dans le monde de la»
presse et du commerce.
Mouvement maritime. Postage... courrierSr
â poster le mercredi. (Echo de Paris, p. 5,
c. 6; 5 sept. 1910.) Le postage. Courrier à
mettre à la poste demain. (Excelsior, p. 9,
c. 1 ; 8 sept. 1912.)
PRIMER [to prime ; cf. priming, pri-
mage],
V. n. -En parlant d'une machine à va*
peur sous pression, produire des entrai-^
nements d'eau.
La machine prime, et cet effet se pro-
duit surtout quand la ohandière est trop
pleine. (Pambour, Technologiste,^, 330,
c. 2; 1840.) Quelquefois la vapeur prodnit*
PUPPISTE
— 184 —
SAM, SAMMY
\ ta leoMU»ttT« tatratne Am goutUtottei
€mm ■•« traBifoni4M «d Tapanr; on dll
fM ta QhMidIirt prime, (Sauvaob, Jtfa-
chine Locwnotive, p. 16; iS94.)
'FUFPISTB - Déi Angl^^ Ms pafOstos
iMMu. (Monde iUust., p. 35, e.2; iS59.)
WUVL UP [pull up, impérat. de to
jf/éXk np (arrêter) » ang.-saz. puZ/tan].
T. de manège et de sport hippique
employé en France depuis plus de cin-
^tiuate ans et auquel, par ignorance
Mot doute de son interprétation exacte,
nous avons fini par donner un sens tout
opposé à celui qu'il a en Angleterre. On
en a fait un substantif (coup de fouet,
mise en mouvement), et un verbe : pou-
loper (galoper), dont l'origine anglaise
de forme n'est pas douteuse, mais qui
•ont de purs contre-sens. — A rappro-
cher de Footing, q. v.
■ta eut, ea redonnant dn pull op à
MB acquêt attétage. qui partit vite, on sou-
rire de ta bonohe et des ysoz. (Bourobt,
Ccsur de Femme, p. 109; 1890.) On ra-
oontait que, pondant qno son péro, l'ompo-
reurfrédérle m, se moorait... ta Irosprlns
ptaftalt, ot «n'A eût vdonttars donné dn poil
w§ anDesttal (M. Donnay, Figaro, p. 1,
c. i; 23 mai 1916.) n tronvatt qoe ça no
poUappail pas assoi [à l'Btat-Va|or]... U
a donaadé A talro partie d'ans soettan do
■dtrafflonios. (M. Donnât, Impromptu,
p. 14; 1919.) Lo oavalior no gatopo pas, Il
ponlppo. (Dauzat, Argot de la Guerre,
p. 199; 1918.)
FTJAMA [pyjamas «persan, urdu,
pàg (jambe), et Jàmah (vêtement)].
8. m. - Vêtement d'intérieur, non
doublé, se composant d'un veston et
d'un pantalon serré à la taille par une
cordelière.
n oherOba nno phrase d'oxonso, toat on
enfltaat son pyjama do sota. (Hbrmamt,
FHsion de Paris, p. 200; 1896.)
* do AXER - Depuis qaolqno tenis tas
Qnakors on TromUours taisotant d'étranges
plèoos on eos quartiers -ta. (Du Gard,
Nouv, Ordin, de Londres, ii, 1453 ; 1667.)
Aaabapttatos, Quakers, Indépondans ot an-
tres aombtablos sootairos. (A. Arnauld,
GuiL Henri de Nassau, p. 56; 1689.)
'aUARTSR fquarter =: v» fr. quar'
Uer, quart].
8. m. - Mesure de poids (quart de
quintal anglais). || Mesure de capacité
(290 Ut. 78).
lopiizooflnMmdagnarferdobtad a été
do 9 Uvroo 10 sols. (Di MfXAGun, BtXa»
de l'Anglet., p. 249; 1791.) Le Ué, dont
ta prix Boyon était, on 1794, do 66shilllagB
ta gnarter. (J.-B. Say,D« FAnglei, et des
Anglais, p. 8; 1815.) Qaartor... ooaiq^Mé
do 8 bUMbêl». (ACAD., CompL, 1886.)
* RÉALISER - C'est nno ohoso qno fe
ne réaUoo pasi Mon étonaomont est Im-
mense. (Ed. Rostand, /^^aro^ p. 1, c. 1;
15 juin 1916.)
*REGORDER-sr.Ullbono LoBg,néear-
dor do Londres. (Du Gard, Nouv, Ordi-
naires de Londres, p. 1307; 1656.)
*RXDBR • A4j- dans le sens de : chic,
élégant (Argot » rider e.)
Est noté par A. Dauzat (Argot de la
Guerre, p. 117), et par G. Esnault (Le
Poilu tel qu^il se Parle, p. 242), mais
doit être antérieur à la guerre.
ROBINSON [d'après Robinson Cru-
soe, personnage créé par l'écrivain an-
glais Daniel Defoe, 1661-1731].
S. m. - Se dit d'une personne qui
rappelle le héros de D. Defoe, soit par
ses goûts, soit par sa manière de vivre.
Dérivé féminin : une robinson ne.
n no se pont rien tronvor de pins octbo-
doxe qno ta pauvre Bobbuon Crusoe, (Th.
DE Saint-Hyacinthe, préface de la !'•
trad. de Robinson Crusoe; 1721.) Go sont
las meOtaon cotons [oonx du Conaeotioat].. .
00 sont autant de Robinson Crusoês, (De
Gr^vecœur, Lett, d'un Cultivateur
Amer., u, 66; 1784.) ns enraient vonta,
oommo deox Robinsons, vivre porpétnelta-
ment dans oo petit endroit [nno tlo do ta
Sotao, à Ronen]. (Flaubert, Mad. Bo-
vary, p. 362 ; 1867.) Le Boblnson do 18 ans
pot bientôt mener sa Boblnsonne, nn-této,
on robe d'Indienne. (P. Hervieu, Flirt,
p. 104; 1890.)
Fam. - Un parapluie. (Littré, 1872.)
ROCKS [rocl(s, plur. de roclc = v. fr.
roke, roche].
S. m. pi. - Bonbons anglais de sucre
cristallisé et diversement aromatisé.
BéJI. SAMMT [Uncle Sam, suivant
Whitney, est une extension fantaisiste
des initiales U. S].
SEA-ISLAND
— 185 —
TATraRSALL
S. m. - Sobriquet du peuple américain,
dont le diminutif Sammy a servi princi-
palement à désigner le soldat américain
venu combattre en France avec les Alliés.
L'Onde Sam aSmelas émigrants. (M. Ghs-
VAUBR, Lett. sur l'Amer, du Nord, u,
228; 1886.) Levlauz Sam est le type aidievé
do vtfrltalile AmMoaln. (Sardou, ùncle
SarUf p. 13; 1878.) La Samnij porte on
feutre mon à larges bords. {Larousse Men-
suel, p. 217, c. 3; août 1917.)
8BA-iai.AND [sea-lsland; de sea
(mer) et island (lie), s. e. cotton].
8. c. m. - Coton à longue soie, cul-
tivé dans les lies et sur le littoral sud
des Etats-Unis.
Sea Uand-Oeorgla, ooton maritime de
fléergfe. (Vautibr, Art du Filateur,
p. 57; 1881.) Pamenx Sea XaUmd dont
qoeiqaes éohaatillons ont été estimés à
9 fr. 66 le klle. (M. Ghevaubr, ExpasiL
de Londres, n, 54; 1862.) Le Séorgle long
ea «ea-lilaïuf... est le roi des ootoos oon-
ms. (Laboulaye, JHci, des Arts et Ma-
nn^., ari. Coton ; 1886.)
*aËLEGTION - Améliorons presque
S9ns frais ni rlsqoes par nne bonne séleo-
tlon... ee que la natnre même a mia soua
notre main [les raoes lainières do mon-
tons]. (M. Ohbvauer, Exposit. de Lon-
drM, 11,25; 1862.)
*8ES8ION - Les assises on sesalona
ordtaiaires s'étant tenais A Old Baylj. (Du
Gard, Nouv. Ordinaires de LonSres,
p. 1410; 1667.)
8HED [shed(abri), variante de shade
(ombre) =ang.-sax. sceadu].
S. m. - T. d'Archit. : Appentis,
hangar, atelier; plus spécialement :
comble d'atelier à deux versants de pente
inégale, dont le plus petit est vitré.
[Les qnala} sont oonverta de Sheds,
qoelqaefoiB monts d'étages qoi servent de
magasins. (Lb Rond-Combarous, Ann.
des Ponts et Chaussées; p. 42; 2« sem.
1888.) La disposition de la toiture enslieds
on dentj^de sde. (Privat-Desghanbl-
FooLLON, Dict. Gén, des Sciences, n,
3112; 1901.) J'ai A oonstroire an longd'mi
atelier existant, on sbed. (P. Plamat,
Construct, Moderne, p. 45, c. 1 ; oct.
1904.) Un sbed en fer de 3 mètres de por-
tée. (Claudel-Laroqub, Art. de Cons-
truire, ip. 1078; 1910.)
^SMOW-BOOT - Lee snow^boots on
sonliers A neige. (Ghapel, Caoutchouc et
Gutta-Percha, p. 482; 1892.)
*8PEAKXR (3*) - Lonqoe le SpeaJrer
y arriva [an banquet j, le maire de Londres
vint ao devant de loL {Archives des Aff*
Etrangères, Lett. de M. de CrouUé à
Mazarin [Guizot, Révol. d'Angleterre,
m, 356]; 21 juin 164t.)
*8auIRE - Les sqoires composent la
gentry. (Acad., CompL, 1866.)
* 8TBPPER - Moos o onnaissons les ma-
gnifiqoes allores des steppers rosses qol
trottent d'un pied si ferme. (Th. Gautier,
Monit. Univ., p. 598, c. 4; mai 1867.}
STÉRÉOSCOPE [stéréoscope » gr,
vTcpcdc (solide), et vxoicetv (voir)].
S. m. - Appareil d'optique inventé et
baptisé par Wheatstone, perfectionné
par Brewster, physiciens anglais; il
permet de donner la sensation du re*
lief et de la perspective.
M. Brewster, pendant son séjoor A Parie,
a confié... on des modèles de son nonvean
stéréoscope, (C. R. de l'Acad. des Scien-
ces, xsaa,99&; 1860.) -Acad., 1878.
D. = Stéréoscopiqub : Vision stéréoa-
ooplqne par les verres oolorés. (Larousse,
Dtcf. Univ., xiv,p. 1091; 1876.)
^SVITEATBR - Le sweater complète la
tonne [de sport]. {Matin, p. 6, c. 4; 24 janv:
1914.)
^BWVXa - Bn tonne deboze, allonaeanft
on « swing » A son adversaire. (M. Pni-
VOST, Illustration, p. 74 ; mars 1918.)
«TATOUER - Ils [les Tahitiens] se pi-
quent la peao avec on os pointa, et versent
sor oes piqoores nne telntore Ueae qo'ile
appellent Tat-tow. (Gook-Banks-Solan-
DBR, /ou m. d'un Voyage Aut. du Monde,
p. 68; 1772.)
TATTBRSALL [du nom de Richard
Tattersall, groom du duc de Kingston,
qui fonda vers 1820, à Londres, le pre-
mier marché aux chevaux de luxe].
S. m. - Etablissement public pour la
vente des chevaux et voitures de luxe.
Mena allons être en possession d'an Tac-
tenall. (/. des Haras, I, 81; 1856.) -
LxTTRÉ (1872). - An lien de brocanter dana
mon dénuement, ao Tattersall, ... de malhen-
reoses biqoes de 60 loois. (L. Halévy,
Princesse, p. 20; 1887.)
TBA-GOWN
— 186
WYANDOTTE
•TBA-OOIVN - Ole était habillé* d'un
taa-gowB fort élégant. (Cl. Farr^re, La
Bataille, p,lS;i9ii,)
* TBA-ROOM - Laa aatrat tea-rooms da
Parla ragorgaalant da monda. (M. Prévost,
Anges Gardiens, p. 189 ; 1913.)
TEimiNUB [terminus (dans le sens
de point de départ on d'arrivée d'ane
ligne de chemin de fer, est d'origine
anglaise) ss lat. terminus],
S. m. - Gare, tète de ligne. || Adjt.
Qui appartient à la tète de ligne ou en
dépend.
Un railwaj oomplat.. ayant pour tarml-
mu nn dos granda oantras da oonunonloa-
Iton. (/. des Chemins de Fer, p. 10, c. 1 ;
fév. 1842.) Las ohamlna da far ont ohar-
allé à araanar lanr tarminna aoaat près
gna possUda da l'intérianr. (Moramdière,
Exploit, des Chemins de fer anglais,
p. 14; 1866.)-LiTTRÉ, 1877.- La tramway
a'arrêtaltan potaan tarmlnna. (Margue-
RiTTE, Le Prisme, p, 116; 1905.)
TIMB [time(temps)=ang. - sax. tima].
S. m. - T. de boxe : Appel indiquant
le commencement et la fin de chaque
reprise.
Qoalqaaa hanrea avant la « tima •, la
rèla de rantrataaor oaaaa. (Mortanb , La
Boxe, p. 123; 1908.) Analgnal dn tlme
lasBOlgnanra escaladant oomma dea aingas
lailng. (G. Michel, Gil Bios, p. 1, c.
5; 6 juil. 19ia.) Langford tomba nna troi-
sième fois son rival, troisième fois qui
aorait été définitive ai la tfme n'était arrivé
ponr le sanvar à la septième seoonde. ( J.
LAriTTB, Echo de Paris, p. 3, c. 6;
21 déc. 1913.)
UPLAND [upland (plateau] ; de up =^
ang.-saz. up; etland =s teut. land, tant.]
S. m. - Coton courie soie cultivé sur
les plateaux du sud-est des Etats-Unis.
Géorgie oonrte-sole, en anglais Upland
Oaorgla. (Vautier, Art du Filateur,
p. 67 ; 1821.) On a gnelqoes avis sommaires
de Mew-Tork ootant le middling Upland.
(Monit. des Fils et Tisstu, p. 6, c. 3;
1876.) Le Upluid à ooortes fibres est cul-
tivé snr la prasqae totalité de la région
cotonnière des Btata-Unis. (Bonnin, Na-
ture, p. 307, e. 2; nov. 1915.)
*l^AOON [sens II ] -Les wagons sont
droits ponr les parties des tnyanx qnl s'é-
lèvent verticalement. (Glaudel-Laroqub,
Art de Construire, p. 1145; 1910.)
VTTANDOTTE [Wyandot ou Wyan-
dotte, adaptation anglaise de Ouandat,
Hoûandate, nom que se donnaient les
Hurons, tribu indienne de TAmérique
du Nord].
S. f.- Race de poules, d'origine amé-
ricaine, dénommée d'après cette tribu.
Les Wyandottes, d'Importation américaine,
ont, cette année, envahi les classes [au
Expositions]. {Eleveur, p. 91, c. 2;
1886.) La Wyandotte est éminemment rus-
tique. (Voit ellier, Aviculture, p. 253;
1905.) - Adjt : Le coq Wyandotte à crois-
sants d'acier bran I (Rostand , Chantecler,
111,3, 1910.)
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