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La nouvelle méthode
raisonnée du blason
V. A*
Àquiii ilu'ÇSm'sh'iu CarbÛmincs chwml
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LA NOUVELLE
; MÉTHODE
R A I s O N N É E
DU BLASON,
POUR U APPRENDRE
D*VNE MANIERE AISÉE;
RÉDUITE E ir Leçons^
par demandes & par réponfes.
Par le P. C. F. M e n e s t_r i e R ,
de la Compagnie de JeS usr
JEhrîchie de Figures en taittt^douce^
Nouvelle Édition , revue , corrigée &
augmentée.
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A LYO N, .
Chçz PIERRE BRUYSET PONTHUS,;
rue Mercière , à la Croix d'or.
I
M. D C C. L X L
jiJ^£C PRl)UJ^£4l^^ ROU
A •
Digitizedby Google f
À LA TRÈS-NOBLE ET TRÈS-ILCUSTRE
EGLISE DE LYON,
Qui a le Roi pou? premier Chanoine
d'honneur, pour Archevêque Meffire
Antoine de Malvin de Monta-
ZET , Comte de Lyon , Primat de
France, &c. & trente- deux Cha^
noines Comtés de L^on,
TRÈS-HOBLES ET TRÈS-
ILLUSTRES SEIGNEURS ,
Les injlrucllons que je donne à la
jeune NobUjfe fur la pratique des Ar*
mqiries , dant * 7a connoljfance a reçu le
nom de Blafon , ne peuvent paroître fous
une prçteclion plus heureufe que la
vôtre , puifque plufieurs Hijloriens ont
nommé votre augure Chapitre la Pierre
de touche de la Nobleffe , par Le privi^
lige que vous ave^ de ne recevoir parmi
vous que des Gentilhommes , félon vos
anciens Statuts , confirmés par tant de
Bulles des Papes y & par tant de Lettres
pat&ritcs de nos Rois.
LUxaclitude-avcc laquelle vous vous
maintenez en l'obferyanced'un (latutji
a ij
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E P I T R E.
glorieux a votre Eglife , a confervê la
pur et i du fang en plujieurs* illujires
Maifons de nos Provinces voijines , qui
auraient peut-être dégénéra par des allianm
c^s moins pures ^Ji elles nav oient eu ert
vue de ne fe pas fermer l'entrée d'une
Compagnie qui a l honneur d^avoirn os
Rois pourajfociés , & d* avoir eu plu^
Jîeurs grands Princes , qui fe font ajfu'»
jettis à cette loi des preuves que vous
exigei avec tant de circonfpection de
ceux qui veulent être aggrégés parmi
vous.
Vhijloire de votre Eglife que fefperc-
de publier Un jour , en fera mieux con-^
noître la grandeur que ce petit ouvrage
que je vous préfente pour vous marquer
le profond refpecl avec lequel je fuis ,
Très-nobles et très-illustres
Seigneurs, '
Votre très-humble & très-ohéifTanC
ferviceiir, C F. MENESTRIER,
de la Compagnie de JESUS.
dby Google
AVERTISSEMENT. -
IL y a trente-cinq ans que je
publiai pour la première fois
une Méthode dû Blafon , qui
s'éft imprimée plufîeurs fois , &
qui a été imitée ou contrefaite
en plus de cinq ou fîx éditions
faites par des Plagiaires , & par
des pèrfonnes peu intelligentes
des principes de cet Art., On me
follicitoit depuis long - temps dy
mettre la dernière main , & de la
^rendre également utile à la jeu-
nefle , qui veut s'inftruire de la
pratique des Armoiries , & à ceux
qui veulent pénétrer plus avant
dans les myfteres de ces marques
de Nobleffe , qui ont eu tant de
cours depuis cinq ou fîx fié clés ,
qu'elles font aujourd'hui les plus
glorieux monumens de Tantiqui-
té , & dé la iplendeur des familles
le s plus diftinguéfes dans le monde.
. C'eft ce qui m'a obligé de traiter
dby Google
JyERTISSEMENT.
"cette matière d'pne manière géo-
métrique , par des régies aifées &
fuivi^s , qui en découvrent les di-
vers ufages , fondés fur des princi-
pes naturels & de bon fens , qui
femblent régner univerfellement
dans toutes les inventions de Fef-
prit humain , quelque cafuelles
qu elles paroiflent , & dépendan-
te^ plutôt du caprice que d'un
profond raifonnement* Ceux qui
aiment à raifonner fur les moin- ,
dres çhofes , font bien aifes d'être
conduits de cette forte à la con-
noiflance de ces ufages & de ces
/^pratiques introduites infeniîble-
ment , fans que ceux qui en ont
été les premiers auteurs aient eu
defféin de les conduire auffi loin
qu'elles font ^ allées dans la fuite
des teijips. Ceux qui bâtirent les
premiers des maifons pour fe lo-
ger , ne fongerent d'abord qu'à fe
mettre à couvert des injures des
faifons. Que n'a-t-on pas depuis •
inventé pour la commodité des
6 by Google
" AVERTISSEMENT.
édifices , pour leur folidité &pour
la déiicatefle de leurs ornemens ?
Ceft ce qui a fait de TArchitec-
ture Tun des plus beaux Arts , &
même une fcience qui fait Tune
des plus belles parties des Mathé-
matiques.
Cependant pour accommoder
ces principes raifonnés à Tinftruc-
tion de la jeunefle , je les ai ré-
duits en demandes & en réponfes ,
& diftingués par leçons , à la ma-
nière des catéchifmes , qui font
une théologie familière qui pro-
pofe aux enfans les plus grandes
vérités de notre Religion d'une
manière aifée , qui exerce leur
mémoire & les prépare infenfîble-
ment à s'inftruire un jour plus à
fond de ces myfteres par des étu-
des plus férieûfes.
Ceux qui voudront pénétrer plus'
avant dans le blafon, trouveront en
huit ou dix autres ouvrages que
j'ai donnés fur cette matière de
quoi fatisfaire leur curiofîté, Ces
d by»Google
^FERTISSEMENT.
Ouvrages font un Traité de Tori-
gine des Armoiries ; un autre des
ornemens qui les accompagnent
ordinairement pour diftinguer lés
dignités, les emplois & la qualité
des perfonnes.
Un Traité de la pratique dès.
Armoiries des diverfe^ Nations dé
FÇlurope } un autre de Tufage du
Blafon pour les diverfes condi-
tions. Un Traité des recherches
curieufes du Blafon ; un autre des
diverfes efpéces de NobleiTe j uti
xles preuves de NoblefTe par les
Armoiries ; un autre de la Cheva-
lerie ancienne & moderne ; un de
la manière de pUcer les quartiers
pour les preuves & les généalo-
gies. UArt du Blafon juftifié j un
jeu de cartes du Blafon , & une '
autre efpéce de jeu femblable au
jeu de l'oie ,. fous le titre du chc^
min de l'honneur.
NOUVELLE
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NOUVELLE
MÉTHODE
RAISONNÉE,
POUR APPRENDRE
le Blafon d^une manière aifée ,
réduite en Leçons par demandes
& parreponjes.
■âlilL.
PREMIERE LEÇON.
[U'est-ce que le
Blafon?
Ceft l'Art d'ex-
pliquer en termes
propres toutes fortes d'Armoiries.
D. Qu'entendez-vous par armoiries?
R. J'entends ces fignes , ou marques
d'honneur , compofées de figures &
de couleurs fixes & déterminées , qui
fervent à marquer la noWeffe & à
A
dby Google
% MÉTHODE
diftingaer les FamilUs qui ont droit
de les porter.
D. Pourquoi le;5 nomme-t-on Ar*
inoiries ?
R. Parce qu'ordinairement elles fe
portent fur les armes , fur le bouclier ,
fur la cotte d'armes , dans les banniè-
res & pennons ; & parce que c^ell à la
guerre & dans les tournois qui font
jdes faits d'armes , qu'elles ont com»
inencé.
D. Que fignifie le mot de Blafon }
R. Il lignine une çhofe proclamée
à fon de trompe & vient de l'Alle-
mand Blafen qui lignifie former de la
trompe j parce qu'aux tournois ceux
qui s'y aîloient préfenter , portoient
une trompe pour appeller les gardes du
pas , & pour leur préfenter leurs ar*
moiries pour marque de leur nobleffe,
D. Quelles font les figures qui en*
trent en armoiries ?
R. Toutes fortes de figures que l'oiv
peut réduire fous quatre efpéces.
D. Quelles font ces efpéces ?
R. Les figures de tous les corps
que l'on nomme naturels , & qui peu-
vent être fenfibles àla vue, comme le
Soleil, les Aftres , les Pierres , les Élé*
piçns ^ les Plaintes & les Animaux,
d by£oogle
DU BLASON. j
1. Les figures artificielles qui font
les ouvrages des mains des hommes*
comme les bâtimens , les uftenfiles , les
înlèrumens de guerre, dechaffe, de
Jivers métiers , &c.
3 . Les figures que Ton nomme hé*
taldiques , qui fe font par des traits
4iverfemens tirés fur Técu ou la cott^
4'annes.
4. Enfin les figures du caprice , coiji-»
^e font certains monftres chimériques,
des Hidres , des Harpies , des Cen-
taures , des Diables.
D. Toutes ces figures ont-elles leurs
/couleurs, détermi^nées ?
R. Oiri : & tellement fixes qu*il n'dft
pas permis de les changer.
D. Combien y a-t-il de couleurs en
armoiries ?
R. Il y en a huit ,'à fçavoir le
blanc , le jeaune , le bleu , le rerd , le
rouge , le noir , & la couleur de
chair pour les parties du corps hu-
main^ & la couleur naturelle des fleurs
firuits & animaux.
D. Ces couleurs ont-elles des noms^
particuliers dans le blafon ?
R. Oui : le nom général fous lequel
«lies font toutes nommées eft celui
. d* Émaux ^ parce qu^on les ëmailloit
A ij
Digitizedby Google
'4 MÉTHODE
^r lés armes ; ainfi la plaque qn^
^ortoient lès Héraults d'armes & les
Pourfiiivans avec les armes du Prince
,dont ils étoientles Héraidts , fe nomsp
«moit Émail , &c nous difons les Émaux
fdu blàfon ou des armoiries.
D. Ce nom eft général , dites-vous^
<c^els font les particuliers ?"
R. La couleur blancht fe nomme
Argent^ la jaune ^ Or , le bleu , Azur ,
le rouge y Gueules, le vtri^ Sirtople^
le noir y Sable , les deux autres fe difent
dé Carnation pour les parties du corps
humain , & au naturel pour les ani-
maux, plaintes , pierreries , &c. qui'
ont des couleurs qui leur font propres .
D. Pourquoi nommez-vous la cou?
leur blanchfi Argent ^ &c la couleu;r
jaune Or?
^ R. Parce qu'elles paffent pour mé-
taux en armoiries ; & c^eft une règle
du blafon de ne pas mettre métal fur
métal , ni couleur fur cpideur.
p. Pourquoi cela }
R. Parce qiie c*eflr des habits que
Jcs atpioiries tirent ieiur origine à
caufe des cottes d'armes ; & c'étoit
J'ufage de ces temsrlà pour lés habit$
4e ne pa^ mettre or fur argent ni
iargeptfur or^ ni étoffe d^ iCouleur
dby Google
f)tJ ÉLASOlï. f
fax étoffe de couleur , mais de ihetïre
For & Targent fur les étoffes , ou les*
étoffes fur For ou Pargent.
J). Gette règle étoit-elle générale ?
JR. Ouï , à là réferve des fourrures
qui , n'étant pas moins précieufes que
l'or & que Fargent ^ fe mettoient in-'
différemment fur Fun & fur l'autre y
^oique le plus fouveQt elles fe prati-
quoient avec les étoffes de couleur,,
au- lieu de For & deFargent.
D. Quelles étoient ces f6iu*nn-es f
R. L'hermine blanche & noire , &
les petits gf is nommés flairs , du noni
d'un animal dit- en Latin yarus.
( D. Gomment^ fe nommoient ces'
fourrureis en Wàfôn >
R. Elles fe nommoient pannes ou
ptitites ^ ^iarcé' qu'elles; étoient atta-
chées aux étoffes dès habits & cottes
d'armes^ affut(Bpanms.
I>. Quelle différence faites - vous
entre ces fourrures ?
R. Que V Hermine tA blanche, à
mouchetures noires,.& le i^^freft blanc
& bleu comme la peau de cet animal ,r
3ui eil bhnche fur le ventre , & fur le
os d'un gris tirant iur le bleu.
D. N'y a-t-il point ^d'autre. coUleur
pour ces pannes ?
/ . A U j;
DigitUedby Google
é MÉTHODE
R. Elles peuvent être de toutes co^
leurs ufitées en armoiries , mais alors
il feut en blafonnant fpécifier ces cou-
kurs , & dire , un tel porte de gueules ^
de finople , deiable , &c. à mouche-
tures d'hermines , d'argent , d'or , ou
d'or à mouchetures de fable , d'azur^ '
II. LEÇON.
D. T)Uifque^ toutes fortes de figures
JL peuvent entrer en armoiries,mer
pourriez-vous donner des exemples de
ces figures portées dans les armoiries l
R. Très- volontiers : le Soleil,^ par
exemple , fait les armoiries d'un grancE
nombre de familles; la maifond'AU-
gre dont il y a eu deux Chanceliers ^
porte en chef trois foleils3& pour devife*
non uno gins fpl'tndida JoU ; Pouflart
en porte trois avec un écuffon iiEcars
au milieu ;. Amtlot en porte un en chef
fur trois cœurs ,;^ Tre^a/ en Bretagne ea .
porte trois,
D. Et la Lime entre-t-ellc en ar-
moiries ?
R. Elle y entre fous toutes les figures
qu'elle a natiu^ellement : pleine., ent
croiffaat ^ avec figure & iians. figiBey.
dby Google
t)U ËLASONf* 7
D» Que voulez-vous dire avec figufe
& fans figure ?
R. Je veux dire avec ces traits qui
lui donnent une figure humaine , des
yeux , un né ou une bouche , ou fim-
plement en croiflant fans ces traits ,
c'eft Ce qui fe pratique auffi pour le
Soleil) qui fe nomme ombre du Soleil,
quand il n*a pas ces traits de vifage
humain comme les quatre qui accom-
pagnent la croix des armoiries des
Huraults ; les llluminati de Gènes por*
tent ufi croiflant de Lune figuré avec
un flambeau allumé.
D. Les autres aftres entrent^Is en
armoiries ?
R. Oui) même des conflellations
entières , comme celle du Taureau qui
^ eft portée par quelques familles.
D. Les i^îxemple^ des Etoiles font
fi fréquens que je ne vous en demande
rien?
R. Elles rempliffent ime infinité de
hlafons ; il y en a aufil plufieurs qui
portent des comètes, qui font des Étoi-
les à queues^; TArc-en-ciel , la Pluie &c
quelques autres météores y entrent
aufli^ & la fphere du feu , comme vous
remarquerez aux armoiries de Belle-
garde de Savoy e Se en quelques autres.
A iii)
Digitizedby Google ^
s MÉTHODE
D. Qiiels font les autres corps nac^
turels qui entrent en armoiries ?
- R. Les pierres, les rochers, lès^
montagnes , les ifles , les pierres pré-
cieufes, les diamans., les rubis, les^
efcarboucles, &c.
D. Et les plantes n')^ entrent - ellesv
pas?
R. Oui , de toutes fortes , les her-
Kp^ lo. /ï^.^yj ^ lg5 fj.yj^5 ^ 1^3 arbrifr^
rbres & leurs branches ,
y &c. pour lefquels le plus^
ibferve la couleur qui leur
rd des animaux , y a-t-ilî
inûion à faire ?
Isy peuvent tous entrer,.
ies , têtes , pattes , demi>
& leurs peaux: même ,
> , comme les vairs & les^
nermmes.
D. Le corps de Thomme y peut - il
être admis ^
R. Oui , & de pluffeurs manières
différentes^ nud , vêtu ,. &c fous des^
figures particulières de Sauvage , de
Dieux- de la Fable „ de Soldat , de:
Moine , d!Homme ou de Femme,,,
d'Enfent , de Vieillard ;^car il y a des*
exemples da tous cesiifages*
dby Google
DU, BLASON. 9
D. Les parties féparées y peuvent-
elles être reçues ?
R. Oui, comme la tête, les bras,
les jambes , les cuiffcs , le cœur , les
yeux , les os , la main , le pied , &c.
D* Tout cela doit donc être repré-
lenté de carnation f
R. Il n*eft pas néceffaire , puifqu'on
en voit de diverfes couleurs.
D. A propos de cette diverfité, d'où
vieftt que Ton voit des lions, des aigles
& d'autres animaux y dTiermine , de
Vair , échiquetés, lozangés , de diverfes
couleurs , puifqu'il n'y en a jamais e]ii
dans la nature dé cette forte ^
.Ri' Gela vient de l'iifage des cottes
d'arme$ qui fe portoient dans les ar-
mées & dans lès tournois, & quife
faifant de diverfes étoffes & de pièces
rapportées, félon les modes de ces
temps-là , ont repréfenté les devifes &
les fymbôles de ceux qui les portoient
de cette forte»; ainfi il y a des croiflans,
des fleurs , des lions & d'autres corps
Semblables d'hermine , de vair , lozaii-i*
gés , burettes , échiquetés , &€•
1 r
.edby Google
10 MÉTHODr
IIL LEÇON.
D./^ Omment entrant en armoiries^
^ V-/ les corps artificiels ?:
R. De la même manière que les-
corps naturels ; & itn'eft rien de vifi-
ble, c*eft-à-dire , qui ait quelque figure:
qui n'y puiffe être reçu.
D. N^y a-t-il point pour cela de dif^
tînûion à faire ?
R. Il y en a trois o« quatre ; la.
première , que les offices & Us dignités
y ont introduit certaines figures pro-
pres à ces dignités , les couronnes y,
les fceptres, les diadèmes & d'au-
tres femblables marques d'honneur. Les
dignités EccU/ afiiqins , la thiare, les^
clefs , la croix , la croffe , la mitre y
le paUium, la main qui bénit, les^
anneaux , les chandeliers , les livres ,
l^ecnenfoir , &c. Les offices d'Échan-^
fon , de Pannetier , de Sénéchal , de.
Maréchal , d'Écuyer , de Chambellan ,
&c. on y fait prendre des coupes ^
des bouteilles, des bannières, des épees,
des chevaux,des étriers,&c. La féconde
& la plus générale eft le rapport au
nom des perjonnes qai a ^t les
dby Google
Î)V BLASON. II
armoiries que Ton nomme parlantes,
La troifiéme , certains droits & certaines
jurifdiSions fur les partages des ri-
vières qui ont fait prendre des bacs ,
des vaifleaux , des avirons , des toiirs ,
des châteaux , des- ponts , &c. des
droits de fervitudes qui ont fait pren-
dre des charrues , des chariots , des
jougs , des roues , des fers de moulin ^
des faulx y des râteaux , des herfes ,
des poêles , des chauderons ^ &c. La
pitti enfin y a fait recevoir des croix ,
è&^ calices ^ des images à^s Saints, des^
reliquaires , le Nom de Jefus , le cor-
don de faint François y des chapelets ,
des Eglifes ^ &c.
D. L'inclination & le Caprice n'y
ont- ils point eu de part ?
R. Om fan^ doute ; aînfi Vinclma-^
iion a la chalfi ou à la pêche a fait
prendre des inftrumens de Time ou de
Pautre y àes corps , des épieux , des
dards , des couples de chiens, des rets,,
des hameçons , des nafles , &c.
V inclination à la mujlqae a fait pren**
dre des flûtes , des hautbois , des luths^
des harpes y des violons, des fiflets,&Cr
D. Quelles font les chofes les plus
ordinaires en armoiries de tous ces
corps artificiels î
A v)
Digitizedby Google
12 MÉTHODE
R, Les bâtimens & lesarmes,à caufc
des fiefs & dt la guerre , aânfi on
y voit grand nombre de châteaux ,
des tours , des^ pans de mur , des
pièces crenellées ou breteflees , des
églifes , des ponts ,. des portes-, &c;
des lances, des piques, desépées^ des
chauffe-trapes , des étriers ^ des fers de
lance ou de pique , des roquets de lan-
ces , des t,trompettes , des tambours y
des étendarts, des tentes, des éperons ^
des molettes d^éperons , des écuflbns^
des flèches , des mafles d'armes , des
arcs , &c.
D. Lesvêtemens n'y ont-ils point
de part ?
R. Ils y ont la meilleure part, puif-
qu'outre les bonnets , chapeaux , houf^
fettes , fouliers, bottes, bottines, gants,
manteaux , chaperons , chemifes ^
ceintures , boucles , rubans , dentelles, .
manches,, njanchons ,"fourrures, échar-*
pes , colliers , bracelets , ôç autres
ornemens. C'eift, des vêtemens qu'oa
a tiré toutes les figures que nous nom-
mons Héaldiques , le parti , le coupé,
le tranché , le taillé , Técartelé , le
fafcé , le pallé , le bandé , le burclé ,
le cotticé , les points équipollés , les
jumelles , les herfes , les fafces , les
dby Google
. 0Cr BE^ASON, 15?
Bandes , les chefs , les chevrons , les
fautoirs , les bordures, les gyrons y.
les piles , les quartiers , Téchiqueté r
le fufelé , le lozangé , & plufieurs au--
très figures femblables.
D. Vous m^apj>ortez une foule dfc
termes aufqu«ls je n'entends rien ?
R. Ce font auflî les figures que nous
nommons Héraldiques y parce qu'elles
font fi propres au blafon que Ton a
befoin-de fe felrvir des termes propres-
de Fart héraldiq\ie pour les expliquet«
D. Comment dites-vous donc que
c'eft des vêtemens que ces figures &
ces termes ont été tirés ?
R. Parce qu'il y a cinq ou fix fiécles
que Ton s'habilloit de ces fortes d'ha-
bits mi-partis , comme font encore tes
robes des Eche vins de plufieurs Villes i?
d'habits pallés comme ceux des trom-
pettes & des tambours de plufieurs
Compagnies ou Régiments ; d'habité
lozangés-, échiquetés & burelés com*
me font les étoffes rayées-: comme
cet ufage a changé, les termes qui
expliquoient ces étoffes différentes
ont changé ,,&* vous ne les entendriez
fas^ ^ .
d by-Google
MÉTHODE
IV. LEÇON.
J>. T^Uifque ces figures que vous
JL nommez Héraldiques font plus
difficiles à entendre que les autres , je
ferois bien aife d'avoir quelque mé-
thode facile pour les retenir?
Rr Je veux vous en donner une , la>
plus aifée du monde.^
D. Et comment ï
R. Il faut fuppofer que toutes ces-
figures fe font par le moyen de quatre
lignes; par une lâgne tirée du haut en
fcas, comme feroit de la tête aux pieds^
que nous appelions ligne à plomb ow
perpendiculaire dont voici la figure, \
D. Je la conçois.
Rr H y en a une autre tirée toute
droite' & couchée comme les lignes
d'un livre imprimé que nous nommons
ligne horizontale. — —
D. Je l'entends.
R. La troifiéme eft une ligne traver-
faute de droit à gauch>î que Ton nom-
me diagonale ; \ & la quatrième eft
celle qui tire de gauche à droit obli«
quement L
dby Google
DIT EL AS ON. if
D^ C'eft-â-dire que ces deux Kgnes^
Jïiîfes Tune fur l'autre font la croix de^
feint André } X
R. Juftement vous Tentendez.
D. Et de quoi me fert de Tentendre ?
R.. Pour vous faire concevoir toutes^
les figures héraldiques*
D. Comment cela ï
R Parce que la ligne à plomb otr
de haut en bas fait dans les armoiries^
le parti ^ Taddextré, te féneftfé , Ir
pallé, k vergetté*
D. Ce font termes oii je n^entendfr
rien ?
R. Vous les entendrez avec le
tems, & par les figures que je voiis*
donnerai. ^
D. Pourfuiverdonc.-^
R. La ligne couchée ou horizontale
'feit le chef , le coupé, la fafc^, la
trangle , la Champagne , le fafeé , le
burelé, les jumelles jen fafce , leherfé
en fefce : la ligne diagonale de droit à
gauche fait le tranche , la bande , le
bandé , le cotticé , les jumelles en
bande , le herfé en bande.
La ligne traverfante de gauche i
droit , d'un angle d'en haut de
Pécu à l'angle den bas oppofé, for-
melle taillé; U barre, le barré, ii,
d by Google
i^ ; ivrÊ'TriôûÉ
"filet de bâtardife , le herie en barrêj
p. Comment une feule ligné peut*-
elle produire tant de figures diffé-
rentes ?
R. Etant multipliée. Ge font ces'
ihêmes lignes qui , jointes enfemble &
diverfement combinées , font phifieurs
autres armoiries.
D. Quelles armoiries?
' R. U^cartelé fe fait de la Haie à^
plomb & de la ligne couehée miles en
croix comme les deux que vous avez
dit faire la croix de faint André font-
1-écartelé en fautoir : or ces quatre fon-
tes "de lignes diverfemènt combinées^
& multipliées foiit les points équipot-
lés , réchiqueté, le loiangé, le fîifelé^.
le fretté » le fautoir', &cl dont les ter--
riies ne doivent pas vous effaroucher, ^
parce qu'ils font tous le fecret du blà^
îbn, qui ne confifte prefque qu'à enten-
dre ces termes;
D. Comment me les ferez- vous
entendre ?
R. En vous les expliquant & eh
Vous montrant les figures pour lefr
quelles ils font e^nployés; c'eft pour \
cela que je vous ai- dit d*abord que
le blafon eft Fart d'expliquer en termes
propres tout ce qui entre dans le^
dby Google
t>lf BLASON. 17
»ïAùirxcs , c'eft-à-dire , toutes ks figu*
res qui les cômpofent,
D. Dit^s - moi en peu de mots &
méthodiquement* ce qu'il fout faire
pour apprendre cediaos de figures &-
de termes > /
R. ' Je vous le dirai une autrefois»
& poujr une^ autre leçon.
^. LEÇON.. i
D.T T Ous m'avei promis dé m*êx>-
y pliquer eu peu de mots eji^
quoi canfifte- tout Tart héraldique ou^
toute la connoiffancé du blafon ?
R. }e fuis prêt de le faire , 8C
pour commencer je vous dis qu'il j
a fix cho;fcs^à apprendre touchant le$
armoiries.'
La première eft le Champ , ou k-
Sol fur lequel elles font placées*
La féconde y Us figures qui les corn--
pofent , & qui occupent ce champ ou^
entièrement ou en partie. -
Là troifiéme , la Pofaion de ces figu^
t^s^-^ ou leur fituation^^
I*a quatrième , la Difpofitïon de eès^
figures qui fe répondent ks unes aiuc^
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t« mèthôdé
autres & qui font ondées , caneleéii ^
arrachées, coupées, liées, entrelacées ,
&c. Ainfi la pofiùon s'expHque par rap-
port au champ, & la difpofition par
rapport aux figures .
La cinquième , font les émaux ou
couleurs de ces figures.
La -fixiéme , les orntmcns qui accom^
pagnent les armoiries , & qui leujr
lont extérieurs*
D. Quand je fçaurai donc cela, fçau-^
rai-)e le blafon >
' R. Vous en fçaurez autant que la
plupart des livres en enfeignent ; mais
quand vous en ferez là , fi vous* vouleai
pénétrer plus avant, je vous enfeigncrai
leur origine , leurs ufages , les prati«
ques de toutes les nations de TEu-
rope , les manières de plader les quar-
tiers , & de dreffer les généalogies.
p. Je n'en veux pas tant apprendre
aujourd'hui , je me contente de vous:
i"épéter ce que vous venez de me dire,
qu*il y a fix chofes à confidérer dans,
les armoiries , le champ qui les porte
& oîi elles font placées , Us figures ,
la pojition de ces figures fur le champ ,
leur difpojîtiùn , Uurs couleurs & lu
omemens QxtéxiQwxs qui les accompa-,
gnentî
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DU BLASOK. 19
R. Fort bien : je veux vous les ex-
pliquer Tune après l'autre : le Champ
ou le fol des armoiries eft Técu , la
cotte d'armes & la bamiière qui fer^
vent de champ aux figures.
D. Je connois bien l'écu & la ban-
nière 9 mais qu'eft - ce que la cotte
d'armes ?.
R.^C'eft une efpéce de tunique fem-
blable à celle des Diacres & des Sou-
diacres que les Chevaliers portoient
en guerre & dans les toiurnois fur
leurs armes , & qui étoieht figurées
de leursblafons pour les faire connoître*
D. N'eâ - ce pas ce que j'ai vu
en phifieurs verrières d'Eglife fur des
tombeaux & en pluûeurs vieilles peia-
tures ?
R. C'eft cela même.
D. J'ai aufil remarqué les armoiries
en plufieurs cartouches difFérens de
plufieurs figures bizarres ? ^
R. C'eft félon la fantaifie de quel-
ques nations particulières : en France
Vécu eft comme quarré un peu plus
long que large, qui en bas s'arrondit
& fe termine en poiflte fur le milieu de
fa bafe ; anciennement il étoit prelque
triangulaire & un peu incliné ou pen-
ché fur le côté : les Italiens le portent
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i^ M É T H O D-Ê
fouvent ovale ou approchant de l'bva-'
le; les Efpaenols Farrondiffeiit en has%
le^ Allemands le font en cartouche affez
fouvent , & les filles le figurent en
lozange , ce que quelques femmes ont
auflî obfervé ; lequafré en forme de
bannière eftle propre des 'GhevaEers
Bannerets de Poitou & de Guienne ;-
voilà pour ce qui regarde le champ.
ï). Laiflez-moi vous répéter ce que.
vous venez de dire pour voir fi- je Pau»-
ï^ai bien retenu : vous diftinguez la
cotte d'armes , la bannière &C Técu ; '
Fécu eft quarfé , long , un peùarroiidt
& pointu fur le milieu de la bàfe pour
les François ; l'Antique, triangulaire &t
penché; l'Italien en ovale ; TAllemandi
en cartouche ; TEfpagnol arrondi en
%zs ; il eâ quarré pouf les Fanneirets
de Poitou & de Guienne, & en lozan*^
ge pour les filles & quelques fénïmes.»
H. Vous pouvez paffer maintenait
à rintdligence des figures.
ô'
VL LEÇON.
POur procéder avec méthode daïife
les connoiffances des figures i je
^ppofe que vous coniloiffîez toutes loft"
dby Google
-DIT BLASON. ^n
figures naturelles , le Soleil , la Lufie ,
les Etoiles, les Comètes, FArc-en-cid,
fcs pierres , les plantes , les animaux ,
&c. & la plupart des figures artîficiel-
ks , comme les tours , les châteaux ^
les armes , les inlkumens des arts, 6cc.
ainfi faps m'y arrêter , je viens à celles
qui font moins connues ou qm ont de$
Aoms particuliers dans le blalon. '
D. Vous me ferez plaifîn ^
R. Je vous ai 4éja dit que Ton
nomme Ombre de SoleU celui qui n'a
pas une figure kumaîne : on nomme
auffi Luncls quatre croiiTans appointés
ic ]otcAs en roie.
D. J'en xTonnoifTois les figiu*^ fans
içavoîrles noms..
R. U y a quelques parties du corps
liumsùn qui ont aufll des noms particu-
liers ; Je bras droit fe nomme tIcx^
srochire , le gauche Jimftrochirc , deu^
mains jointes une foi ^ la tête & la
poitrine buji.
©. Parmi les^maux quels termes
particuliers ont les figures ?
R. JJn ferpent fe nomme bijjt ou
gaivrc 9 particulièrement quand il dé-
core un enfant ; une tête de front fe dit
nnconire ; le lion qui paffe & qui
l^ontre. les' deux yeux fe nomme
dby Google
%% MÉTHODE
ièopard ; iin aigle fens bec 8{ fans
- pieds , aux ailes étendues , fe nomme
aUrion , comme <ie petits oifeaux fans
i)ec & fans pieds , les ailes ferrées y fe
nomment >wr/«//^ & canette ; deux ailes,
étendues & jointes enfemble fe difent
un vo/, une feule, un demi vol; une dent
de fanglier fe nomme défenfe; les baf-
beaux poijQTons fe difent ^4^5; la tête
du fanglier Af^re ; une tête de cerf ou de
fcœuf décharnée fe nomme majfacre.
D. Parmi les plantes y a-t-il quel-
ques noms particuliers ?
R. Ouï : une efpéce de prunier fau-
^age fe nomme crequier çoinme celiu
de crequi : on noînme tiercc^feuilUs les
treffles fans queue , quinte-feuilles les
fleurs de Pervanche de cinq feuilles
percées au milieu , coquerelles les fleurs
ou les bourfes d'une efpéce àtfolanum
qui font comme des noifettes vertes &
en fourreau.
D, Parmi les inftrume\îs des arts y
j en a-t-il qui aient des noms pcirti<ïu-
iiers ?
R, Ouï 5 les fers des meules de mou-
lin fe nomment anilles ; les grands
anneaux à attacher les cables fe nom-
ment vires , particulièrement quan4
ils font deux ou trois Tuh dans l'autre ^
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DU BLASON- 1}
les liaches des Tonneliers , douloircs
comme celles de Renty ; des épées lar*
ges en coutelas & courbées, badclains;
les bouts des fourreaux de ces épées ,
bouttroUs ; une bande de fer à tenir une
porte fur fes gonds, un bris ifhuis; les
boucles des ceintures & baudriers, des
fermaux;\ts fafces danchées,desy^i/i//ei
de fcit ; une pièce en quarré long com*
me une brique , une bilUttt ; les flancf
des monnoies d'or & d'argent , ^d{tf/ï5;
& les gâteaux ronds & plats comme
les befans,mais de couleur, tourteaux;
une anfe de cbauderon , cornière ; un
linge autour des têtes de Mores, tortii;
ime bannière d'Eglife , gonfanon ; les
cordes d'un ancre , gumenes ; le bois
traverfier qui la tient, trabe ; des pièces
d'étoffes longuettes à deux, trois, qua*»
tre, cinq ou fix pièces pendantes, lam»
bcls ; les piéceî découpées d'étoffes ,
qui couvrent & accompagnent le caf-
que dans les armoiries , lambrequins ;
des chauffes pour des jambes , houffet*
tes ; le cors de chaffe , huchets ; les
quartaux comme ceux des vitres pofés
fur une de leurs pointes , losanges ; une
' femblable figure ouverte à Jour comb-
ine une maille dç filet , macle , ouverte
en rond, rufin; une figure femblable
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M WÊTHGD-E
;:à une amande pelée , oulle ; une li-
[gure en Y , perle ; un chapelet , pate^
nôtre ; une roue fans jantes , rtfi , &
rai àUjcarboucU quand elle^ ,une pieiv-
irerie au miKeu , &c (juand fes bâtons
font fleurdelîfés aux fîxtrémités ; un
fer de Jance momé , c'^ft - à - dire ,
courbé «n deux furies côté5 , roc ou
roquet ; la croix de S. André ^fautoiri
«ne dentelle ouvragée autour de cetr
rtaines figures , trejcheur ; les coquilles
de S.. Jacques 4ont on voit le dedans^
vartnetsi*
D. Pourriez- vous me montrer les
iîgures de toutes ces fortes de chofes ?
R. Très-volontiers ^ & par ordre
alphabétique , après vous afvoîr donné
-celles de divers champs ou fols.
o
Cartouche. H^^ Losange. /\
JEcu.
farge»
Ecu rond.
Ectù antU
que.
Banmire.
Ovale^
o
AUrïon»
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Ï>V BLASON. It
jiUriani
Anntkt^
'ÀnnilUsi
m
Sadclain.
S^fansi
B
Digitizedby Google
3.^. MÉTHODE
Billtttei
D
fiift>
Bouterait,
^
Bris:
ro-
o o
Broytsl
l^^^;§
?«/?«»
Digitizedby Google
DU BLASON. 17
Sun.
Canette*
Chaujfttrape^.
Coquerelleù
Cornière.
Couple.
■#•"".- V
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Blj
Digitizedby Google
^g MÉTHODE
Çftquier^
Pifcnfi-
JDexirochhre
Douloiri.
^M
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Digitizedby Google
DU BLASON. tf
Ftrm'aîl^
Foi,
Fnu»,
FcttîlU dtfcUi ©vvy/v^/yf^
f»/^;
Confanàfi^
Buj
Digitizedby Google
3^ MÊTHOPE^
Guivresi
Gujfinits^
Ser/cl
Hlti
. Hoûféttei
Disiiizedby Google
bu BLASON^ ji
Huchti
LambtU
Lambrequinsi
ÏJintUi
JsisnX
O
Bitt)
Digitizedby Google
3a MÉTHODE
MacU*
Majfacrci
Mirkttc^
^
^
ihahrt dt Si^îl.
OttUt:
Digitizedby Google
DU BLASON; ^i
IfalrU.
Pannôtn.
Quinttf^uille^
Raj;
Rcnconircl
Digitizedby Google
34 /MÉTHODE
Roçi
Hujlrc^
Sautoir^
Tiercefcuillc.
Fanncn\
riresi
<s^
iTV!
Digitizedby Google
DU BLASON. 35
D. Il me femble que vous me doo-
nez là des figures dont vous ne m'aviez
pas parlé des noms ?
R. Quelles font-elles ?
Dé Vous me montrez des Buées ,
des Chaujfetrapes , des Fanons , des/tf-
fcesy des Jïies , des Herfes & des NilUs.
R. Je veux vous les expliquer. Une
Bute eU cet infiniment dont les Maré-
chaux fe fervent pour couper la corne
des chevaux, quand ils veulent les fer-
rer. IsQs Chaujfetrapes font des pièces de
Ver à quatre pointes, dont Tune eft tou-
jours droite tandis que les trois autres
la foutiennent , on s'en fert en tems de
. guerre pour les jetter dans les lieux oii
doit pafler la Cavalerie, pour blefferles
chevaux. Le Fanon eft une piéced'étof-
fe pendante d'une manche ou de quel-
que autre chofe. Il y a deux fortes de
He/;/S;rune à fermer les portes des Villes
qui fe nomme Herfe Sarajine , l'autre à
couvrir les filions ôc à rompre les mot-
B vj ^
, Digitizedby Google
$6 MÊTkODÊ
tes de terre quand on a femé. La ffig
elliin inftrument qui fett à planter des
pieux,ou à paver, ou à piloter. Les NiU
les font la même chofe que les annilles. '
D. N'y a-t-il point d'autres figures
dont les noms foient auffi inconnus ï
R. Il y en a plufieurs entre les inf-
trumens des Arts qui font moins en
ufage parmi nous , ^ dans l'ofage de
certains pays qui ont des bâtimens,
des meubles & des uûenfiles qui lejir
font particuliers, comme en Anglexér-
re , il y a des fers de dards qufzf Ton
pomme Phcons : des boiurfes de c^ir qui
fervent à élever l^eau avec d^s rouei
que l'on nomme houges en Armoiries y
éc les Anglois Water Bougeti : it y a
de cette forte en Allemagne dès inftru-
mens à porter des verres, & les Falco-»
men d'Italie ont une efpèce de bran-
cart à porter plufieurs faucons, ou au-
tres oifeaux de proie ; c'eft à quoi il
faut prendre garde quand on veut bla-
fonner les figures extraordinaires des
Armoiries des pays étrangers ; il faut
tâcher d'apprendre les noms qui leur
font propres, pour ne pas tomber
dans les erreurs de certains Blafon-
neurs qui prennent fouvent des figu-
res pour ce qu'elles ne font pas»
dby Google
DU BLASON. J7
VII. LEÇON.
D. T A repréfbntation de ces figures
JL/ que vous venez de me mettre
devant les yeux , & Texplication que
vous en avez ùtiie y me les font par-
faitement connoître.
R. Je vous en donnerai une intelli-
gence plus parfaite en vous enfeignant
leurs ufages dans le filafon , parce
qu^ellesy ont divers attributs, qu'il
faut expliquer ea termes propres , ce
qui n'e pas la moindre partie de Tart
du Blafon , puifque c'en eft la gram-
i?iaire.
D. Pourquoi appeliez- vous ces ter-
mes la Grammaire du Blafon ?
R. Parce que comme la Grammaire
enfeigne à lier le fubftantif & Tad-
jeûif , le nominatif & le verbe , le
relatif & l'antécédent , le verbe & le
cas qu'il régit ; cette partie du Blafon
enfeigne à expliquer la fituation , la
diipofition & la compofition ou l'aC»
femblage de ces figures dans les ar-
moiries, i
D. Chaque figure a donc des attri-
buts qui lui font propres ?
dby Google.
3« MÉTHODE
R. Ouï, il y a cependant des attributs
généraux qui conviennent à la plu-
part dçs figures : niais pour ne pas
vous embarraffer , commençons par les
attributs des figures naturelles que vous
connoiffez.
D. Vous me ferez plaifir , car il eft
plus aiie de procéder des chofes que
l'on connoît , à celles qu'on ne con^
noît pas , que d'expliquer des chofes
inconnues par d'autres qui ne le font
pas moins. Vous m'avez dit ' que les
figures des corps naturels font les
aftres , les élémens , les pierres , les
plantes , &c. commençons , s'il vous
plaît , par les aftres.
R. J'en fuis content : le Soleil figuré
avec des yfeux , une bouche & des
rayons , fe dit Amplement SoUil fans
autre attribut ^ parce que c'eft fa figure
naturelle en armoiries : quand il n'a pas
ces traits , il fe nomme Ornbn de Soleil^
que je vous ai repréfenté.
D. Je l'ai vu-
R. Quand il meut de l'angle de l'écu
d'oà il femble fortir , on le nomme
Hori[ontc à^dextre , ou à feneftre , fui-^
vant fa difpofition ; Niijpint quand il
meut du chef-& qu'il ne paroît qu'à
moitié, & Couchant quand il meut de
6 by Google
DU BLASON. 39
ia pointe , ce que vous verrez dans
les figures ; ainfine vous inquiétez pas
fiur ce que vous ne comprendrez pas
d'abord, les figures vous le ferorit
connoîtrc.
D. Et la Lune ?
R. La Lune peut être Horiiontéc
comme le Soleil, elle eft rare en armoi*
ries plehie & entière ; le croifiant y
eft plus ordinaire.
V D. Quels font les attributs du
croiffant ?
R. Il peut être montant ^ vcrfé^ tour*
ni & contourné. Quand fes deux poin-
tes aboutiffent vers le chef ou le haut
de Técù il eft montant , ce qu'il n'eft
pas néceflaire d'exprimer , p^ce que
c'eft fa fituation naturelle dahs les ar-
moiries. Quand au contraire fes deux
pointes regardent le bas ou la pointe
de l'écu , il eiïvcrfé: quand elles regar-
dent le flanc dextre de Técu , il eft
iourncj & contourné qiianà elles regar-
dent le gauche.
D. J'entends cela : mais quand il y
a plùfieurs croiffans diverfement dil-
pofés , n'y a-t-il point de termes pro-
pres pour énoncer fes difpofitions ?
R. Oiù, fans doute; àcux croif-^
^s peuvent être adojfés , acculés.
dby Google
4<^ MÉTHODE
appointés , entrelaffés. Quand il y cn a
quatre appointés , les Efpagnob les
nomment Luncls.
Dk J'en ai vu la figure : paffons , s*il
vous plaît , aiix Étoiles.
R. Je le veux bien. Les Étoiles font
rayonnantes , cômitéis , de cinq , de
fix , de huit & de feize rais. Elles fe
difent rayonnantes , quand entre leurs
grandes pointes il y a des filets de
rayons. Comitées , quand elles ont une
queue. Ce font leurs pointes qui fe
nomment Rais. En France ^lles en ont
ordinairement cinq , & il n'eft pas né-
ceffaire d'en exprimer le nombre , les
autres pays leur en donnent ordinaire-
ment fix , particulièrement en Italie.
Quand elles en ont huit ou feize , il
faut en exprimer le nombre. Quand les
Étoiles ne paroiffent qu'à demi &
forteilt de quelqu'autrc figure , elles
font dites eclipfées.
D. N'y a-t-il que ces attributs pour
les aftres ?
R.Ily a encore des rayons de lumiè-
re fortant des angles de l'écu , qui (é
nomment fimplement /î^ //, dont il faut
exprimer la difpofition , en.difant
mouvant de l'angle dextre , de l'angle
fençftre du chef ou de la pointe. U x
dby Google
BU 6 LAS ON. 4î
H auffi des crobc qui foiit cantonnées
de femblables rais.
D. Pour les Elémens quels, en font
les attributs î
R# Le feu ^ent être Jlambam f itirt'»
ullam^ ardent^ fumant i &c. ce qui fe dit
plutôt des fujets aufquels il eft attaché
que du feu même. Ainfi il y a des paux
ou pieux ^a/72^j/î5, des çKarbons ctin^
ttlians , des fournaifes ardentes , des
flambeaux , des vafes fumans.
D. Et 4 regard de TEau?
R. Ily a des rivières fur lefquelles
on voit de petits traits, pour en mar-
quer les iflots : alors on les dit fiotUs^
comme on dit la mer tfg^i//^, quand on y
remarque des ondes élevées ; & calmt
quand on n'en remarque point. Le$
fontaines font jailUffantts ou coulantes
par tant de jets ou canaux, dont on
doit exprimer le nombre.
D.Pour l'Air n'y a-t-il rien à obferver?
R. Il y a des nuages , des vents , des
foudres , dont vous connoiffez les figu-
res de la manière dont les Peintres les
repréfentent. Il faut feulement obferver
que les foudres fe peignent quelquefois
atlés , liés , élancés , étinccUans , tortillés^
&c. Ce que vous apprendrez, dans la
-(uite par les figures.
Digitizedby Google
4* MÉTHODE
, D. Pour la Terre que faut- il fça-
ypir? ,y
!, R. Qu'un bout de terrein figuré fous
les arbres y^les tours , maiibns, &c. fe
nomme Terre ; & qu'à T^gard des
montagnes , il en faut exprimer les
toupeaux , trois, cinq , fept , &c.
-D. JEt pour Içs plantes qui naiflent
fur la terre? . . '' •
R. Elles ont un grand nombre d'at-
tributs : les arbres ionX. fleuris,^ fruités^
coupes y arraches , écotés , couchés , leurs
branches peuvent être pajfées & repaf--
fies enfautoir: le chêne fruité fe nom-
me englanté : les autres plantes font
tigées , fiuillles y fleuries , &c.
. D. Les fleurs ont-elles des termes
particuliers ?
; R. Ouï , les rofes font boutonnées ,
ce font les grains d'or ou d'autre cou-
leur qu'elles ont au milieu : le rofier
eft auffi dit boutonné^ quand les rofes
y font en boutons : les rofes de cinq
feuilles percées à jour fe nomment en
armoiries quintefeuilUs , angcmrnes ' ou
achefmes , çell€;s qui n'en ont que
quatre: & les trèfles qui n'ont point
4e queue ^*tiercefeuilles. Les lys font
en boutons ou épanouis , quand les
feuilles de la fleur font ouvertes. Qn
dby Google
DU BLASON. 4j
les nomme aufli ordinairement /yi de
jardin , pour les diilingiier des fleurs
de lys. Les Girafols & les, AncoUcs
font penchés : les fleurs du Solanum
femblables à des noifettes en fourreau,
fe nomment coqutnUts^
VIIL LEÇON.
P* \ Vant que de venir aux anî-
JTX maux & aux autres figurés
naturelles , je voudrois bien fçavoir
comment vous nommez en blafon la
figwe que l'on appelle vulgairement
un monde , qui eft une boule roild«
furmontée d*une croix ?
R. Vous me faites plaifir de me
faire cette demande , parce que vous
me donnez occafion de vous rapporter
une érudition que nul des Auteurs du
Blafon n'a encore touchée que je fça-
che , c'eft Glaber qui la rapporte au
Livre i. de ies Hilloires. Il dit que
l'an 710. le Pape Benoît VIIL fit
ikire un globe d'or avec des ceintres
en quarré de pierreries , & une croix
élevée au-defliis de ces ceintres ,' pour
repréfentêr le mondç qui nç pouvoit
dby Google
pale marque de l J"*J^t,arlemagnè , «Ç
Lus les It«ages .de^^n ^^^^
VOUS les ln»»S5t;l.mpereurs avec ce
de la pltipwt ^«^:Xle recevant de
globe" L'Empereur en ^e ^,
famairt d" P^Pf ' ^^ lui faifoU * de
«ne leçon muette qu^ , ,^ le ^n,
la manière ^^^^^ ^^^^^^^vlit mettre
de ; mais que l °" ^'^^^lUeures ma^'
ce préfent en de ^^^^^^^ ^p^i avoient
qtf en celles des Jf^^f pompes ,- &
5,éprifé le tnoni^f £voya à l'Ab.
au'auffi-tôt après il lenvoy
^^?e V ^K'belle remarque, &
p. Voilà une Deuc jy|-on
-^.eft fans ^.e^tlCce preC à l'Ab-
pour laquelle U fit cepre ^^^^
gaye de Çlùgny i ^^^f^ Semblable
^^îfait leurs armoiries d^^
Sobe , pour marquer leur m i-
jl. Cela eft vrai , et le i- » ^^j
^i^bert eft trop ûngj^f ^^enV
^T^os le rapporter eft 1^ ^^^i""
%x.x^^^^ ^ ^'^ écrit.
Digitizedby Google
DU BLASON. 45
H.. Vous ajouterez par ce moyen
Une nouvelle grâce à celle que vous
m'avez faite de me raconter cette
Hilloire.
£ Anno Dominicœ^ Incamationis ftptin*
gtmejimo * dccimo^ lieu injignt imptriaU
divcrjis fpecUbus priùsfiffiratumfuifftt >
a vtntrabili tamtn Papa BtrudiÛo àtdis
jtpofiolicœ. fieri jujfum eji admodum iar
ulUSuaU fpccU idem mjignc. Prdccpii
. fabricari quafi aunum pomum, ut que cif"
<umdari per quadrum prctiojijfimis qui'^
hufqut gcmmis^ ac dtfttper aunam cructm
inféri. Erat auHtn injiar fpcciei hujus
tnundanà molis^ qud vidtUut in qundam
Totunditatt circumjijlcn perhibctur ^ u$
dùm fiquidtm illud rtfpiurt princtps Ur^
uni imptrii , font ù documtntum > non
ulitiT dibtrc imper art , vd miliiarc in
mundo^quàm ut dignus habtrçtur vivifier
trucis tueri vexillo. In ipfo ctiam divcrfa*
rum gcmmarum decoramine^ videlicei Inir
périt culmen plurimArum virtutum fptcie-
bus exornari oporten. Cumque pofimor
ditmprcediUus Papa Imper atori videliçet
HenricQ huju^ rei gratid Romam venienti
obviam cum maximdvirorum &facrorum
^rdïnum multitudine procejjtjfet ex piore^
jtique hujufmodi infigne Jcilicet imperii
in conJpe3u totius Romane phbis iradi^
Digitizedby Google
4« MÉTHODE
^dijfce ^ fufcipUns illud hilariter^ circumfi
ptàoque eoi ut trat vir fagacifflmus dixit.
Optimc PaUTy inqu'uns ad Papam , ifiui,
faurt durtvifii nojira pontndtndo in*
nuens tnonafchm , qualinrfefe moderari
dtbucrat^ càutius pcrdocuiJlL Dtïndt mor
nu gcrens illud auri pomum fubjunxit %
nullis inquit mcliàs hoc pmfens donum
pojJidtTt ac cerfitrt congruit j quant iUis:
qui mundi pompis catcatis cruccm expe*
' ditiùs fequuntur Salvatoris. Qui protinus .
mijit illud ad Cluniaccnfc Mohaficrittm.
Galliarum , quod uiam tune temporis
habebatur rcUgioJiffîmum cœtcrorum. 3
D. Cette remarque de Gtaber nie^
paroît belle. Mais pourquoi en avez-
vous marqué la date avec une étoile ?
R. Parce qu'elle eft évidemment fauf-
fe fous l'an. 710. puifqu'il n'y avoit
point eu en ce tems-là d'Empereur nom-
mé Henri. Ainfi cela ne peut convenir
qu'au Pape Benoît VIII. & à FEmpereur
Henri IL environ l'am 1013. ou 1015.
il faut que quelque Copifte ait changé
mal-à-propos la date de Glaber.
D. Comment blafonneriez - vous
donc cette figure ?
R. Je l'appellerois le globe Impérial
de tel métailou de, telle couleur, cein-
tré Se croifé de.,..
dby Google
Dû EL AS ON. 47
D. N-eft-ce pas ce globe Impérial
que TElefteur Palatin ajoute à fes ar-
moiries ?
R. Ouï : en qualité de grand Séné-
chal de l'Empire , parce qu'en la céré-
monie du facte & couronnement dô
l'Empereur, c'eft lui qui porte ce ^lobe^
IX. LEÇON.
D.TTOus m^vez déjà fait connoî-
V tre les figures naturelles & ar-
tificielles. Mais il y en a de deux autres
efpéces que je ne connois pas encore ,
les figures chimériques ou monftrueu-
fes , & les figures héraldiques ?
R. Il n'eft pas mal-aifé de connoître
la plupart des figures chimériques ,
puisqu'elles font tirées des fables, com-
me les centaures , les fyrenes , les grif-
fons, les harpies , les hydres, les aigles
à deux têtes , les lions à face humaine ,
les pégafes ou chevaux ailés , les cerfs
aîlés , les phénix , &c. Les Peintres &
les Sculpteurs les repréfentent fi fou-
vent, que vous devez les reconnoître
à la première vue.
D| Trouve-t-on toutes ces figuras
tn aroioiries ?
dby Google
5l« MÉTHODE
• R. Non feulement on les y trouvé ;
maïs quelques-unes y font affez fré-
quentes: comme les griffons, les aigles à
deux têtes, les' fyrénes, les phénix, auf-
quels je joindrôi^ volontiers les péli-
cans qui s'ouvrent le fein , & ies.fale-
aoaandres fur le feu : car quoiqu'il y ait
des pélicans & des falemandres^ ces
propriétés qu'on leur attribue font
faufles & chimérique^.
D. On pourroit donc dire la même
chofë des aigles & des lidns d'heN
mine , de vairs lozangés , échiquetés ,
bandés , fafcçs &f, de tant d'autres mai*
fiier^s } '
R. Vous avezralfon, puifque dans la
nature il n'y en a point de cette forte,
- D. D'oîi vient donc cet ufage dans
leBlafon?
R. Je vous l'ai déjà dit , des cottet
d'armes , fur lefquelles on portoit an-
ciennement les armoiries, & qui fe fai-
foient de pièces rapportées de diverfe^
étoffes ou fourrures ainii bigarrées.
D. N'y a-t-il que ces fortes de figiib-
res faites à plaifir ?
R. Il y a encore des Anges, des têtes
de Chérubins , des Diables , des Vents
repréfentés par des têtes bovii^es &
qui foufSent,
D. Et
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DU BLASON. 49
D. Et des monftres s'en trou ve-t-U
en armoiries , outre les aigles à deux
têtes & les bêtes à quatre pieds qui
ont des aîles ?
R. Il y a plufieurs^ autres monftres :
la Maifon d'Ancezune portç des dra-
gons monftrueux à face humaine, avec
de longues batbes & des cheveux de
ferpens : il y a quatre cens ans que la
plupart des cimiers qui fe portoiept
nir les cafques dans les tournois
étoient monônieux , parce que Ton
aflFeftoit de faire de ces fêtes des
mafcarades : ainfi vous y verrez des
fauvages velys , couverts de mouffe ^
des centaures , des cornes , des trom-
pes d*éléphans , des bois de cerfs avec
des fonnettes , des feuilles , des bran-
ches d'arbres , des grelots , des hom-
mes iàns bras vêtus enharlequins avec
des bonnets xl'albanois, que Ton nom-,
me à préfent à la dragonne ; des oreil-
ks d'âne , des chevaux marins , des
dragons qui vomiflent le feu , & cent
autres extravagances.
D. N'eft-ce point de là qu'eft venu
le proverbe^ de blafonner quelqu'un ,
lorfque Ton en fait d'étranges pein-
tures & des portràhs défavadta-
geux ?
C
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50 MÉTHODE
' R. Vous Tavez dit comme il cft î
ç'eil l'origine de ce proverbe.
D. Que veulent dirent ces femmes
nues en cimier qui ont les cheveui^
épars. , 8c qui font dans des cuves juf^
qu'au nombril ï
R. Ce font des mellufines , figures
chimériques , empruntées d'un vieux
foman ^ à qui la Maifon de Luégnaa^
a donné cours dans le monde^
D. Qui a donné cours à ces
figures ?
' R. Je vous Tai déjà dit ; ce font des
mafcarades de tournois faits en temps
de carnaval : les vieux romans , &
les récits fabuleux des Chevaliers de
la Table Ronde, à qui les Romanciers
ont attribué de pareilles figures pour
-armoiries , ont introduit ces figures
dans le blafon. Bara & quelques-»-
autres ^lafonneurs qui ont recueilli
ces fottifes , les ont autorifées ; & il y
a environ quatre^-vingts ans que ceux
qui vouloient fe faire des armoiries,
eh choififfoient dans ces auteurs, &ç
pnt reffufcité par ce moyen ces bla-»
fons extravagans,
p. Je çonnois , ce me femble , fufii-»-
faminent ces figures : venons, s*il voys.
plaît, dx^.fi^nvQ$ héraldiques ^^
dby Google
^
DU BLASON. 51
R. Ce font les plus effentielles -au
blafon , & il y a long-temps quon les
Homme pièces honorables 8c féantes
partitions.
D. Que veulent dire ces mots ?
R* Il faut vous les expliquer en deux
différentes leçons , parce qu'elles de-
mandent plus d'application que les au-
tres figures qui fe connoiffent d'elles-
mêmes , au lieu que celles-ci font plus
propres à l'art héraldique , qui eft le
nom que l'on donne à la connoiffance
du blafon.
X. LEÇON.
D. TjXpliquez - moi , je vous prie J
X-/ bien exadement ces pièces ho-
norables & ces féantes partitions ?
R. Pour le faire avec méthode , il
faut reprendre la chofe de plus haut:
vous devez vous fouvenir de ce que je
vous ai dï% en la cinquième -leçon ,
que pour apprendre le blafon , il fal-
loir apprendre iîx chofes.
D. Je m'en fouviens ; & pour vous
faire voir que je retiens fidèlement
vos inftrùâions, vous voulez bien que
fens vous donner la peine de me les
-TDigitizedby Google
yx MÉTHODE
rppéteif, je vous diie que ç'eft Iç çhani p
Qu le fol , les figures , l^r pofition,
Içur fituation , les émaux & les orne-
jnens qui font les fix principes géné-
raux de Fart du blafon.
R. Fort bien : or ce font toutes ces
chofes qui font figures héraldiques ,
& q^i comppfent le blafon ;v car il y a
des armoiries de fimples émaux, d'or ,
d'argent . d'azu;- , de gueules , de
fmople 5 d'hermines & de vairs.
D. Comment cela , fi le blafon oi;
les armoiries font compofées d'un
champ ou fol , & dcf fîgiures pofées eu
placées fur ce champ ?
R. C'eit qu'alors l'écu , la bannière
& la cotte d'armés tiennent lieu de
figures & dç champ , & l'émail ou la
couleur diflingue. Les Rubis , Maifon
de Florence,6c l'ancienne Maifon d!Al?
fcert , portoienf de gueules purement :
& l'on çlit de ces armoiries, porte d'or
, plein, de gueules, &c. comme qui
dîroit porte l'écu plein d'or, plein de
gueules , fur ce principe de géomé-
trie , (fue la figure efl ce' qui eu fermé
de tous côtés & compris dans fes
extrémités. Figura tjl quœfub uno vel
pluribus ttrm'nis contineiur , Euclid«
EUm. /• I, ^infi le cercle eftuQç figure
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DU BLASON. 5î
enfermée dans Tençeinte d'une feule
qu'on nomme circonférence.
Le triaiigle qui faifoit Tancicn
Ecu ,
Le reftangle
qui fait la bannière ^
& le rhombe
2ui fait le lozange font vraies
gures géométriques^ comme
auffi Tovale.
D. Il n'eft donc aucun blafon fans
figure , n'en étant aucun qui ne foit
ou dans un écu ou dans une bannière ^
ou en lozange, ou en ovale ?
R, Vous le comprenez ; c'eft aufS
ce qui a déterminé à marquer les
émaux du blafon par des traits qui
les font connoître fans couleurs dans
les gravures & dans le? eftampes ;
Çc c'eft ce qu'on nomme hachures.
D. Apprenez-moi à connoître ces
hachures, '
Ciij
Digitizedby Google
^4 MÉTHODE
R. On marque for par des
points , comme il y a Aqs ou-
vrages d'or qui font pointillés.
Vargent eil repréfenté par
des fonds blancs fans aucun
trait : Vaitir fe repréfenté par -
•des lignes couchées & tirées
d'un flanc à l'autre de Técu
horizontalement : les gucuUs
|)ar des traits perpendiculaires
de haut en bas : te fînopU par
des lignes diagonales de droit à
gauche : le fable tout noir ou
par des traits croifés.
Quelques-uns y ajoutent le
pourpre par des traits de gauche
à droit.
D. Cette invention eft agréable ; *
cft-elle ancienne ?
K. Non , elle eft feulement du com-
mencement de ce fiécle, & Ton ne fait
pas bien qui en efl le premier inven-
teur : quelques-uns l'ont attribuée au
P. Petrafanfta, Jéfuite, parce qu'on s'en
elt fervi en l'impreflion de fon livre
latin du blafon. Vulfon la Colombière^
fe reftvouki attribuer, mais fon ouvra-
ge eft poftérieur à cçlui de ce Jéfuite ,
& l'on en voit auffî la pratique en quel-
ques endroits avant le P. Petrafanôa.
dby Google
On s'en fert aujourd'hui utilement mi
la vaifTelle & dans les cachets , aufli^»
bien que pour les eftampes*
XI. LEÇON.
D. T TOus m'avez dit, ce me femt4e>
V en la quatrième leçon , que
toutes Ie& figures héraldiques fe gou^
voient expliquer par quatre lignes, par
la ligne à plomb ou perpendiculaire ,
par la ligne horizontale ou couchée ,
& par deux lignes inclinées ou diago-
nales, Tune à droite & l'autre à gauche*
R. Cela eft vrai^ & je veux vous en
donner les figures pour mieux dé*
terminer votre imagination à les en-
tendre.
^Vignt à ZlgHe Diagonale Diagonale,
flomb. Aori{pntak. à droite. àgauchc.
b. Comment ces lignes produifent;
elles les figxures héraldiques ?
Ç iuj
Digitizedby Google
Y6 MÉTHODE
R. Je vous le démontrerai ^ quand^
je vous aurai dit combien il y a d'ef-
péces de figures héraldiques.
D, Combien y en a-t-il ?
R. Six, qui font î • -
1. Les Partitions.
a. Les Pièces honorables.
3. Les Répartitions.
4. Les Rebattemens.
5. Les Réduôions.
6. Les Séances, ou féantes partitîoiiy;
D. Qu*appellez-vous partitions ?
R- Le partage de Técii en deux , par
im trait ou par une ligne , qui fait
que le champ eft de deux émaux
différent.
La ligne à plomb ^it le panh
La ligne horizontale ou cou-
chée , le coupé,
La ligne inclinée àe droite à
gauche , l^^ranché.
La ligne inclinée de gauche
à droite , \q taillé.
Voilà les quatre partitions
fimples , dont il fe fait des ré-
partitions.
D. Quelles font ces répartitions ?
dby Google-
s
DU BLASON. 57
. R. L'écartelé qui fe
fait de deux lignes croi-
fees , de la ligne à plomb
& de la ligne couchée
qui partagent l'écu en
quatre , dont il eft dit
éckrtelé.
Les tiercés font auflî répartitions.
D. Qu'appeliez - vous rtbatumens
dans le blafon?
R. Les mêmes pièces répétées ;
comme font les fafces , Us pals , les
bandes , les burelles , les cottices , les
jumelles, les tierces, les chevron?, &c»
parce qii'ils font comme rebattus.
D. Et les réductions que font- elles ?
R, Les pièces diminuées de Ja moitié
ou d'uir tiers de leur jufte largeur.
Le pal rétréci fe nomme vergctte. j
La bande retrecie coticeoubdtonl
. La fafce retrecie y faf ce en devife \
& trar^gle.^
Le chevron rétréci , étaîé^
D. Qu'appellez-vous féances , ou
féantes partitions ?
R. Les figures héraldiques ' qui
rempliffent tout Técu â diftances éga-
les , comme font le Êifcé , le pallé , le
bandé ,récartelé , le fufelé , le lozan-
gé * le frètté , réçhiqueté , les points
Cv
dby Google
58 MÉTHODE
équipollés , le vairé , rémanché , &ci
DJe n'entends rien à tous ces termes.
R. Il rfeft pas temps de vous les
expliquer; il fuffit pour le préfent que
fvous appreniez les principes généraux
de Fart du blafon, & dans la fuite vous
connoîtrez le refte par les figures. -
XII. LEÇON.
P. \ Près m'avoir inftruit^ des
JljL figures & des émaux, il me/
femble que vous devez in'inftruire,
des pojiûonspc des difpojitions de ces
figures.
R. Il eft vrai ; & pour commencer
par les pofitioris , je vous dirai qu'il y
en a êiQ fixes , de pleines , de rapport &
Hl arbitraires.
D. Je veux tâcher de retenir ces
quatre termes /xes , pleines^ de rapport *
& arbitraires ; qu'appellez-vous pofi-
tions fixes ?
R, Celles qui ont une place arrêtée
& déterminée dans l'écu , & qui ne
change .point , comme /^ cAe/qui oc-
cupe toujours le tiers le plus haut de
l'écu d'im flaftc à l'autre x la fafce.
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DU BLASON. 59
qui occupe le tiers du milieu : U pal
qui occupe le tiers du milieu en hau-
teur : la bandt qui occupe le tiers en
travers de droite à gauche : la barre ^
le tiers de gauche à droite en travers :
la croix dont les quatre branches
aboutiifent aux quatre milieux de
reçu , dont elle laiffe quatre quarrés
vuides : U fautoir au contraire s'étend
aux quatre^ângles > & laiffe quatre
angles vuides à fes côtés , au-demis &
au deffous ; la bordure qui borde tou-
jours tout l'écu d'un demi-tiers tout
autour : l'orU qui , fans toucher les
bords de Técu , tourne tout autour en
demi-tiers dans le même fens que la
bordure: U canton qui eft un quarré .
qui occupe l'un des quatre quartiers
de reçu : U chevron dont la pointe
aboutit fur le milieu de l'écu un peu
plus haut vers le chef, & dont les
deux jambes s'ouvrent en compas , &
s'étendent aux deux angles de la
pointe.
D. Sont-ce les feules pofitions fixes ?
H. Ouï , à l'égard des figures que
noiis nommons héraldiques, qui , étant
la plupart les mêmes entr'elles , n'ont
divers noms qu'à caufe de leurs diver*
fes pofitions p comme le chef, le pal ,
Cvj
Digitizedby Google
6o \ MÉTHODE
la fafce , la bande & là barre qui
font toutes des figures longues de la
largeur du tiers de Técu, & qui ne
différent que par leurs fituations.
D., Pourquoi dites- vous à Fégard
des figiures héraldiques ?
R. Parce qu'il y a d'autres figures
qui ont des fituations propres &
natvirelles, que Ton n'exprime point en
fclafonnant , comme les tours font
droites , les arbres , les piques ^ les
chandeliers, les clefs, les bourdons, I9S
marteaux , les billettes , les fùfées , les
lozanges , Tes écuffons , les ancres ,
Ijes figures humaines, les croiffan^, §cc.
mifquels il faut ajouter les lions qui
font rtmpans en armoiries & les léo-
pars pajfans.
T>. N'y a-t-il plus rien à obferver
touchant les pofitions ?
R, Il y a encore, Iç nombre des
pièces à obferver , parce que ce nom*-
bre attribue beaucoup aux fituations
qu'on leur donne ; car deux figures fe
placent l'une fur l'autre : trois fe met-
tent naturellement deux & une , ou ea
chef, ou en fafce , o\i en bande , ou
en perle, o^ en pal, comme vous aves;
vu : quatre fe mettent deux deux , ou
cantonnées : cinq en croix, en farutoir^
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DU BLASON. ^i
ou deux deux un : fix fe mettent trois
deux' une, ou en orle.
D. Sont-ce là toutes les figures qui
fe comptent ?
R. Il y en a quelques autres, comme
les points équipoUés , les pièces qui'
chargent le cher, la fafce, la bande, les
croix, les fautoirs, les bordures, les fu-
fées & les lozanges accoUèes , les pen-
dans des lambels,les pointes ou rais des
étoiles qui en ont cinq, fix , fept , huit,
jufqu à ieize ; les créneaux des tours :
on compte auffi les fafces , les bandes,
les pals , &c.
Les iumtlUs font de deux en deux ,
& les tierces de trois en trois.
Jumelles. Tierces.
D. Ne pourriez - vous point me
donner de régie générale pour ces
fituations ?
R Je veux vous en donner une géo-
métrique avec les lettres qui vous
marqueront par rapport à Tecu les
affietes différentes des figures.
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6x
MÉTHODE-
D B E
T A. G
H CI
A. eft le centre de reçu.
D. le canton dextre du chefl
B. le point du chef.
E. le canton feneftre du chef.
F. le flanc dextre,
G. le flanc feneftre*
C. la pointe de reçu.
H. le canton dextre de la pointe;
I. le canton feneftre de la pointe.
Quand il n^ a qu'une figure , elle
occupe ordinairement le milieu def
reçu comme A : quand elle eft ainfi
placée , on ne parle point de fa fitua-
tion en blafonnant , parce que c'eft fa
pofition naturelle.
D. Qu'appeliez ^ vous pofitions ,
pleines?
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DU BLASON. 63
R, Celles qui rempUffent tout Técu
par pièces égales , ou comme Ton dit
tant plein que vuide , non pas qu'il y
ait rien de vuide , mais parce que ces
pièces font de difFérens émaux à égales
largeurs ou diftances.
!)• Donnez-m'en -des exemples ?
R. Le fafcé , le pallé , le bandé ^
le barré, le burelé, le cotticé^ le fufelé,
le chevronné , Téchiqueté, le lozangé,'
le fretté , le parti , Pétayé , le vauré , .
récartelé , les points équipollés , le
gironné , Témanché , le femé , les her-
mines, &c. termes que vous entendrez
mieux en voyant les figures , que par
les defcriptions que je vous pourrois
faire.
D, Paffons donc aux pofitions
arbitraires? û
R. Ce font celles des figures à qui
Ton change leur fituation propre Se •
naturelle pour leur en donner une
autre telle que Ton veut ; car elles
peuvent être droites , couchées, tour-
nées, hautes, baffes, verfées , contour-
nées fans rien faire contre" les régies
du blafon.
D. Qu'appeliez - vous pofition de
rapport ?
R. Celles dont les figures font
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«4 ^ MÉTHODE
placées à la manière du chef, de la fâi*-
ce , de la bandé , de la barre , du che-
vron, du perle, du fautoir, de la croix,
de Torle , aux cantons , en pointe, aux
flancs , aux côtés ; comme font trois
coquilles rangées en chef, une épée po-.
fée en bande , trois étoiles rangées en
fafce ou en pal, deux lances paffées en
fautoir , un croiffant en chef & une
étoile en oointe , un pal accofté de fix
rofes , une bande de fix billettes*
D. Pourquoi appeliez - vous ces
ipofitions de rapport ?
R. Parce qu'elles ont rapport aux
pofitions fixes du chef , de la fafce y de
la bande, du pal , aux flancs de Técu,
à la pointe, aux cantons, &c.
D. Expliquez-moi, je vous prie, la
difpofition de ces neuf lettres ?
R, Elles marquent, conmie je vous
ai déjà dit\ les divers points de Técu ,
& ferviront à déterminer votre ima-
gination pour la pofition des figures
des armoiries.
Toute figure mife au point ovi eft la
lettre D. eft dite être au canton dextre
du chef; & celle qui eft en E. au can-
ton feneftre.
Celle qui fera au point B. fe dit fîm-
plcment en chefj celle qui eft en F, ?iu
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DU BLASON. 6^
flanc dextre de Técu ; celle qui eft en
G. au flanc feneftre.
Celle qui eiî en C. en pointe ; celle
qui eft en H. au canton dextre de la
pointe ; celle qui eft en I. au canton
feneftre de la pointe : ainfi il faut que
vous connoifliez bien ce que c'eft que
chef, que pointe & flanc , ce que vous
yerrez par cette figure.
4
Pointe.
D. Je le connoîs : mais quand il y a
plufieurs figures, comment enfàut-il
expliquer la poTition ?
R. Vous Tentendrez par les mêmes
lettres.
Digitizedby Google
U MÉTHODE
trois figures difpofées, comme D. B. Ë»'
font dites rangées en chef: fi elles font
comme F. A. G. elles font dites ran-
gées en fafce , comme H. C. I. elles
(ont rangées en pointe.
Si elles font comme B. A. C» elles
font dites rangées en pal , comme D.
A. I. rangées en bande , comme E. A.
H. rangées eii barre , comme D. F. H.
en pal au flanc dextre, en E. G. I. en
pal iiu flanc feneftre.
Si elles font comme D. E. C. elles
font dites deux & uncy comme les trois
fleurs de lys de France, & c'eft la fitua-
tion la plus ordinaire de trois pièces
en arnioiries ; ainfi il n'eft pas nécef-
faire fi l'on veut de dire deux & une ,
cela s'entendant àfiez , parce que c'eft
Tufage.
Si elles étoient comme B. H. I. elles
feroient dites mal ordonnées, parceque
la pofition ordinaire eft la précédente ,
comme je vous ai dit.
D. Quand il y a plus grand nombre
de figures , & qu'elles font quatre , .
cinq ou fix , comment les blafonnez-
vous? \
R. Quatre figures mifes comme
D. E. H. I. fe difent deux deux ; par
exemple il porte quatre étoiles, quatre
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DU BLASON. tfT;
bcCanSf quatre croiffans i. i.
S'il y en a cinq , difpofées comme
B, A. C. F. G. on les dit cri croix, ^
comme D. A.l. E; H. cnfautoïr.
Comme D. E. A. C. en perle
Quand il y en a fix , fept , huit ou
neuf, corfime D. B. E. G. I. C. H. F,
elles font dites mifes en orle.
Quand il y a au point A. une petite
figure au milieu de plufieurs autres
d^Férentes figures , cette petite figure
efl dite un abîme y ou au centre de
J'écu.
D. Voilà une figure qui enfeigne
bien des chofes.
^ R. Je vous en donnerai des exemples
de toutes les manières, qui vous feront
encore mieux entendre cela.
( D. Sont-ce là toutes les pofitions >
R. Non, ce font les plus communes ;
il y en a de réciproques.
XIII. LEÇON.
.1»
D^ /^U'appellez-vous pofitions récî-
V^ proques ?
R. Celles qui font mutuelles entre
deux ou plufieurs figures^ comme font
deux clefs adojfées qui fe Wurnent le
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M MÉTHODE
dos ,' deux lions affrontés ^ de^x àaA
mau^ accules Tun à l'autre , deux
contrepaffans , deux contrcrcmpans. .
L'écartelé , réquipoUé , , lé compo-
sé , réchiqueté , le yairé , le bandé >
le pallé , contrepallé , &ç. dont les
émaux font citernes réciproquement.
D. N'y a-t-il que ces pofitions ré-
ciproques ?
R. Il y en a deux autres qu'il eft
important de fçavoir.
C'eft celle que Toa appelle de tun à
r autre ^ &t celle que Ton dit de fun
en Vautre.
De Tun à Tautre , c'eft quand le
champ eft coupé , ou tranché , ou
écartelé de deux émau3t différens , &
3u'il y a une figure qui pofe fur les
eux émaux , & qui eft auffi récipro-
quement de deux mêmes émaux, mais ,
en oppofition le métal fur la couleur ,
& la couleur fur le métal ; comme qui
diroit : un tel porte parti d'or & de
gueules à un chevron de Tun à Tautre ,
c'eft-à-dire de gueules fur or & d'or
fur gueules.
De l'un en l'autre , c'eft quand il y a
plufieurs figures fur un champ parti
ou tranché, ou coupé; comme Monef-
tier porte d'argent , coupé d'auir à fix
dby Google
DU BLASON. 6cf
Êeurs de lys de Tun en Tautre, c'eft-à-
dire trois d'azur fur largent , &C trois
d'argent fur l'azur.
D. Sont ce là toutes les pofitions ?
R^Non, il y en a d'irrégulieres ,
que de longs difcours ne vous expli-
queroient pas afTez , les figures vous
les feront entendre.
D. Les pofitions font donc l'un
des principaux myftères de l'art du
blafon , puifqu'il y en a de tant d'ef-
péces , qu'il faut néceffairement les
îpécifier ?
R. Vous avez raifon de les appeller
un des principaux myftères du blafon ,
parce qu'en effet c'éft ce qu'il y a de
plus difÇcile , & ce qui a fait naître ' '
une infinité de termes pour énoncer
toutes ces pofitions, particulièrement
pour les figures qui peuvent avoir
diverfes fituations ; car , par exemple,*
la fafci dont la pofition naturelle eft
d'occuper horizont^leijient le milieu
de reçu &j: de remplir le tiers- de fa
largeur , peut être hauffée ou baiflee ,
quand elle eft plus haute ou plus baffe
que ce milieu :1e chevron peut être
abbaiffé , verfé , couché , contourné,
& deux chevrons entrelacés , a4offés
^U appointés.
Digit'edby_G00gIe
i<^ MÉTHODE
La fafce , ie pal, le chevron, la bart^
de , la barre , le fautoir peuvent bro*
chir fur d'autres pièces ou figures.
Les chefs de patronage , de Che-
valerie abbaiflent néceffairement les
.chefs des armoiries, où Tori ajoute ces
chefs de patronage : ainfi quand un
Cardinal qui a un chef dans fes armoi-
ries , met en chef au deffus les armoi-
ries du Pape dont il eft créature ; &
quand un Commandeur de Malthe qui
a un chef en fes armoiries J met au def-
fus un chef de fon Ordre, ces chefs des
armoiries font pour lors dit abbaiffés
fous celui des armes du Pape ou des
armes de la religion : mais c'eft trop
vous en apprendre d'abord , il feut
réferver ces difficultés pour un temps
auquel vous ferez plus inftruit : paffons
aux difpofitions des figures.
XIV. LEÇON.
D.^T Es pofitions & les difpofitions
- JL/ ne font - elles pas une même
chofe ?
R. Non , ce font deux chôfes diffé-
rentes qu'il ne faut pas confondre.
D.Qu'appellez-vous donc difpofition?
dby Google
DU BLASON. 71
R. Le fens dans lequel eft mife
une figure qui a diverfes fafces félon
lesquelles elle peut être différemment
placée.
D. Quelles font ces figures ?
R. Il y en a un très-grand nombre;
Une tête peut être mile de front & en
profil , de même un cafque : une clef à
caufe de fon anneau , de fon paneton
& de fon dos, peut avoir diverfes ^f-
pofitions > de même une flèche & une
pique à caufe de leurs pointes & de
leurs fers : une tour peut être ronde ,
quàrrée , tôuverte , crénelée , châte*
léè , ouverte , fermée , flanquée , ac-
compagnée d*un avant-mur , &c.
D. Je conçois ces différences & la
nécefîité qu'il y a de les exprimer^
R. Il y en a quantité d'autres dont
je vous ai déjà parlé , .en vous parlant
des figures naturelles & artificielles ,
comme le foleil naiffant ^ couchant ,
horizonté , les figures humaines nues ,
vêtues , ^c. des arcs cordés , tendus ,
couchés , &c. c'efl ce qui fait les attri-
buts du blafon , à qui on a donné le
nom de urmts , que Mefîieurs de TA-*
<:adémie ont inféré dans leur Diftion-
naire des arts & des fciences , où ils
ont expliqué la plupart dç ces tcrm»
dby Google
71. MÉTHODE
fur les premières éditions de cette
Méthode,
D. Le nombre des figuras ne con-
tribue-t-il en rien à ces différentes dif-
pofitions ?
R. Il y contribue beaucoup , puif-
qu'outre les portions de rapport dont
je vous ai déjà parlé , plufieufs lances
ou plufieurs épées peuvent être fret-
tées ou entrelacées les unes dans les
autres : trois anneaux peuvent auffi
êtrç entrelacés , de même les croif-
fansrdes clefs peuvent être adoffées ou
affrontées : trois flèches ou trois dards
peuvent être empoignés , &c.
2 D. Fajit-il toujours fpécifîer le nom-
bre des pièces ?
R. Ouï , à moins que tout Técu n'en
foit rempli à égales diflances & tant
plein que vuide.
D, Vous m'avez dit, ce me femble i
que c'étoient les pofitions pleines ?
R. Il efl vrai ; mais touchant ces
pofitions pleiiîes il y a certaines cho-,
ies à obferver.
D. Et quoi ?
'l R. Par exemple , quoique Téchi-
queté rempliffe tout l'ecu , il faut en
compter les tires ou les rangs d'é-
^jChicjuier en fafce , &: dire éçhiqueté
de
dby Google *
DU BLASON. 7î
de* cinq , (ix , fept ou huit -lires.
Le fefcé eft de quatre ou de fix ;
car quand les fafces paflent ce nombre ,
elles changent de nom , & deviennent
burellts , comme je vous ai dit en par-
tant des diminutions , ainii il faut dire
burclé de huit ou de dix pièces : -de mê-
me pQur le gironné , qui eft de fix piè-
ces , il faut , quand les cirons paflent
ce nombre , dire gironne de huit , de
douze & de feize pièces.
On doit aufli fpécifier les traits ou
tires du vairé.
L'équipollé eft toujours de neuf piè-
ces quarrèes , & Ton dit cinq points
d'or èquipollés à Quatre d'azur.
p. Y a-t-il des figures qui ne foient
pas fujett€s à ces variations ?
R. Oui, particulièrement les rondes^
comme les befans & les tourteaux, les
roues , les annelets » &c. mais il y en a
d'autres qui peuvent avoir une autre
. pofition que leur pofition ordinaire
dans le blafon. Âinfi les billettes , qui
font ordinairement droites , peuvent
être couchées. ou mifes dans le fens
de la bande , de même les fiifèes '; \ts
lozanges , les macles & les ruftres ^
qui font en blafon ordinairement fur
kurs pointes.
D
Digitized-by Google'
74 MÉTHODE
X>. Quand eft - ce qu'on n'eft pai^
obligé à fpécifier le nombre des
pièces ?
R. Quand tout Vécu en eft tellement
rempli , qu^il y a des moitiés ott-des
bouts des figures qui fe perdent dans
les extrémités de Técu ; car alors on le
dit femé d'hermines , de fleurs de lys ,
d'aiglettes , de rofes, de billettes , d'é-
toiles , &c, mais quand ces figures pa-
roiflent toutes entières , en quelcnie
nombre qu'elles foient , il faut fpéciner
ce nombre.
D. Eft ce là toiit ce qui fe peut fa-
voir touchant les difpofitionsr?
R. Ce n'en eft qu'une partie & la
inoins (^onfldèrable.
D. Quelles font donc les autres ?
R. Ce font celles des figures héral-
diques qui peuvent recevoir encore un
plus grand nombre de variations ; les
iines communes à la plupart des figu-
res ; les autres plus particulières de
quelques-unes. ,
D. Quelles font les plus communes?
R. C'eft que ces figures peuvent
$tre ondées , vivrées , chargées , fonw
inèes , alezées , crénelées , breteflees ,
Çchiquetées , lozangèes , engrêlèes ,
fp^çplçeSjj^pi^nçHées^partieSjjretraiteÇi
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a.
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DU BLASON. 7Ç
îpiâçofinées , baftlUées, &c. ainfi il y
^yii^ chefs chargés, baflillés , échique-
iw4 ,/î lozangés , endentés , &c. des
l^fcwbrÊteflees , crénelées, baftillées ,
vivreés^ ondées, retraites, &c. de
même des chevrons , des fautoirs , des
p^/^ des croix, &c.
* î>. A propos de «croix , il me femble
Que f en ai remarqué de plufieurs for-
•aifon , & je veux
plus avant dans nos
en faire remarquer
îs , avec les noms
s communautés qui
I^s portent & vous les/blafonner exac-
tement , poiur donner un peu d'exer-
cice à votre imagination & à votrQ
Ittémoire.
*' D. Vous mè feriez plaifin
XV. LEÇON.
A croix ordinaire fe nomme'
' croix plaine ^ crux plana y confi
me celle de Savoye , &c.
AsPREMONT en Lorraine, de gueulqs
à la croix d'argent : elle eft dite en-
grêlée , qùajad elle a une efpëce de
• D iî
. Digitizedby Google
7« MÉTHODE
dentelle for tous les bords.
D'Aillon du LiuUj d'azur à la croix
engrêlée d'argent.
Elle eft dite pattéc quand fes quatre
extrémités s'élargiffent , comme Argeu'
tri en Bretagne , d'argent à la croix
pattée d'azur.
Elle eft dite alezée ou coupée , ou
Tetrecie , quand de nul de fes bouts
elle ne touche aux bords de l'écu.
XaintraiUts , d'argent à la croix
alezée de gueules.
Celle des Squarciafichi de Gènes efl:
d'autant plus extraordinaire , qu'étant
potencée , c'eft-à-dire , terminée par
quatre plates bandes j elle eft repoten-
cée ou cramponnée en quatre endroits
au bout droit d'en haut , au droit du
côté dextre , & aux deux d'en bas.
Celle de Damas eft ancrée , c'eft-
à-dire , crochue en fes extrémités
comme les ancres des vaifteaux.
Celle des AtUgruins eft non-feule-
ment ancrée, mais partie de l'un à
l'autre d'argent & de gueules, l'écu
étant eontreparti de même ; ainfi on
dit , MUgrain parti de gueules &
d'argent ^^^ à la croix ancrée contre-
partie de l'un à l'autre.
Celle des F^nafquis ^ femblable à
dby Google
DU BLASON. rf
celle dés Comtes de Touloufe iLOûX'^^
fe difent defcendus , eft vuid^e , c'eft-
à-dire , percée à jour , cléchée , c*eft-
à-dire , qu'elle a fes quatre extrémités
comme les anciens anneaux des clefs 9
& pommettées , c'eft-à-dire , qu*à cha-
que angle des anneaux il y a une
pomme ; ainfi on blafonne ces armoi«
ries, d'or à la croix vuidée, cléchée &
pommettée de gueules.
La croix des Sauuraux de Dau«
phiné eft accompagnée de quatre oi-
feaux de proie d'argent, béqués, mem-
bres & grillettés d'or; on dit béqué
pour le bec , membre pour les jam*
bes , grilletté pour les fonnettes.
La Croix des Kaer en Bretagne
eft dite en termes d'armoiries Gringo-
lée y c'eft-à-dire , que fes extrémités fe
terminent en huit têtes de ferpens, que
le. vulgaire nomme gargouilles, &
par corruption gringoles ; ainfi il faut
blafonner :
Kaer en Bretagne, de gueules à
la croix d'hermine gringolée d'or.
Celle des Des-Escures en
Bourbonnois eft ancrée & chargée
d'une étoile en cœur , c'eft - à -
dire , au milieu ou au centre de la
croix.
Diij
Digitizedby Google
yS MÉTHODE
Des Es cures , de fmople à la cfoîx
ancrée 4'3irgent , chargée en cœur
d'une étoile de fable.
Il s'en peut faire de cordes & de
"cables comme celle qu'Upton donne en
Angleterre à im nouvel ennobli , d^
deux tortils de cables; ces croix fe
difent câblées.
HuRLESTON en Angleterre , d'ar-
gent à une croix de quatre queues
d'hermine aboutées.
Laurencs , d'argent à une croix
écotée de gueules. x
BiFRLEY , d'argent à une croix
tecroifetée de gueules.
ViLLEQUiER 5 de gueules à une croix "
fleurdelifée d'or , accompagnée- de
dou^e billettes de même.
Troussel , une croix pattée &
fleurdelifée.
. Delisle _, une croix pommettée.
RuBAT, une croix potencée.
La Chastre , unq croix ancrée
de vairs.
La croix des Toheflke en Siléfie eft
une croix que nous nommons croix de
Lorraine, parce qu'une femblable croix
eft l'ancienne devife de la maifon de
Lorraine ; c'eft une croix Grecque
alezée à double traverfe , la tr^verf«
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BU BLASON. 7^
{là plus haute plus courte que la baffe ,
ici k plus baffe eft . cramponnée -à
^neâre; H fimt donc djre, porte d*azur
àla croix de Lorraine d'argent , cram-
ponnée au flanc féneftre de la traverfc
d'en bas,
" Celle àeSaiiceiak Gènes eft bretei^^
^ féfe ou recroifetée à double,
'.^Célle.des Weycrs , au pays du Rhin ,'
eff recercelée en fes extrériiités , &
^flim^é en cceur d'un écuffon de fable
;2l.|râ» befans d'on
: /HlÈJBtsçHFELT , Abbaye JAlIema-
Ïi|p^ a pour - armoiries une croix de
wtaine, dont le pied eft tnhtndé i
ce terme vient de TEfpagnoI tnhcndï-^
do\ qui fignifie refendu : ces croix à
. Tefente font co^imiunes daîis les armoi-
ries d*Allemàgn e.
Celle de Tigny , eft alezée , pattée ,
& écartelée.
ÇeHe àvL Bofc en Normandie eft
iÈchiquetée»
' ' Celle des tmchfcs , fourchetée.
Celle de S. Gahm , tréflée.
-Celle de la Riviin , frettée.
Des ArdinghclU ,'lozangée.
Pe F'iri^ ouverte en fer de moulin;
Échauu , porte celle de Lorraine.
î-a croix longue fiu: un mont avec
D iiij
Bigitizedby Google
«o MÉTHODE
la couronne d'épine & les clôtnt fe
nomme Croix du Calvaire; les Pères
Théatins'la portent ainfi , parce que
leur Congrégation commença le jour
de TExaltation de la fainte Croix,
Celle qui la fuit (e dit perronnée*
Celle des Manfndy de Luques eftre-
tranchée & pommettée.
Celle des KnolUs d'Angleterre eft
jfefarcelée d'or.
Celle des Roufftts eft au pifed fichée.
La fuivante eft de lozanges.
La pénultième , guivrée.
Et la dernière a le pied cramponné
comme le jlanc féneftre delà pointe.
D. Voilà bien des termes différens
pour une feule figure ?
R. La plupart des autres figures ont
de femblables attributs, principalenient
les animaux.
Les lions armes , lampàffîs , courons
nés , vîUnés , ivirh , mornes y rtmpans ,
pajfans , pofis , Uopardés , accroupis >
adoffcs , acculés , contnrcmpans , co/2-
tournés,
- Les vaches & béliers ou moutons ,
accornés ^ clarines ^ accoUés ^ pajfans^
paiffans , &c.
Les taureaux , furieux^
Les i:erfs , élancés y chevillés , cou*
Digitizedby Google
DU BLASON. »r
chés f fommcs de tant de cors.
Xes chiens courans , nmpans , a£îs.
Les chevaux gais , houps , bardés , -
tffaris.
Les bufles bouclés.
Les ours & chameaux ^/Ty/n^yi/^V.
Les ferpens W/m, tortillés^ plies tn
rond.
Les coqs rr///x , barbés , i/^i/^i , fi'c».
Les aigles béquéis , mtmbrécs , ^r-^
iwe« , diademéts y éployéts â deux tê^.
tes , démembrées, ,
Les dauphins font barbés , /a/r/j ^
peautrés , pâmés.
Les colombes & autres oifeaux ,
yo/^/ï5 , e^w , perchés.
Les oiieaux de lettre , chaperonnés ,
perchés , grilletés , tmpiétans.
Le phœnix furfon immortalité..
La grue i^v^c /i vigilance.
Le pélican ^ v^c /i /^zV/e'.,
D. Outre les animaux y a- 1* il de
pareils attributs pour d'autres^ figures ?
R. Les coquilles font oreillées.
Les cloches, bataillées.
Les fers à cheval , cloués.
Les dards & flèches , armés, fufiés;
empennés , encoches.
Les badelaires, anches y rivés ^ cloués ^
Ués..
Dv
' Digitizedby Google
Si MÉTHODE
Les cors , trompes , huchets , liés l
inguichis , viroles.
Les Vaiffeaux , flottans , équipés.
Les ancres ont leurs Jlanguts , leurs
trabes & leurs guméncs.
Les cafques font tancs de front ou
de profiL
Les tours font maçonnées , crénelées ,
dongeonnées , ajourées , couUjfées ,
ouvertes , couvertes , girouettées , ^i/r-^
//<i y pignonnées»
Les maifons/b/ï/ efforces y couvertes ^
Les haches, marteaux , &c, emman^
chés & embout s
Les luths, violons, &c* cordés.
Lçs épées, hautes y croifées , /;t>/w-
mettées*
Les couronnes & annelets , ««//^ ^
tnU'Jfis , é'c.
Les voiles de vaiffeau , e/2 poup€.
Les gonfanons , frangés.
^ Les têtes des mores , tortillées.
^ Les têtes des femmes , coiffées , co«-
Tonnées , échevelées.
Les mains , appaumées.
, Les <rhefs , coufus.
Les armoiries des puînés , ^/-//^j ,'
celles des aînés , pleifies.
Les armoiries des femmes , parties ,
pu accolées à celles de leurs maris.
dt^y Google
DU BLASON. 8j
Les écus , penchés , accolés ^ liés ^
arrondis , couronnés , timbrés ^ &C.
D, \^ous m'accablez de termes oîi
je ne comprends rien.
R. Je vous ai déjà dit plufieurs
fois qu'il tCy a que les figwes qui
puiffent vous les faire entendre: mais
il eft néceffaire auparavant de vous
faire im Diâionnaire alphabétique de
tous ces termes & de vous les expli-
quer : après quoi Je vous donnerai des
exemples de toutes ces figures avec
leurs attributs.
XVL LEÇON.
DICTIONNAIRE ALPHABETIQUE
des termes du Blafon^
A.
 Bbaijjc fe dit des pièces qui font
JTL au deffous de leurs fituati'ons
ordinaires , comme le chef qui occupe
ordinairement le tiers de 1 écu le plus
hîut , peut être abbaiffé fous un autre
chef de conceffion , de patronage , de
religion, &c.
Ainfi les Commandeurs & Cheva^
Digitizedby Google
«4 MÉLTHODE
liers de POrdre de S. Jean de Jéruia-
lem , qui ont des chefi; dans leurs ar-
moiries , les abbaiffent néceffairement
fous celui de leur Religion.
La fafce peut auffi être abbaiflee
quand on la place plus bas que le tiers
du milieu de Técu qu'elle occupe ordi-
nairement.
Le chevron de même.
Le vol & les aîles des oifeaux peu-
vent auffi être abbaiffés , quand au lieit
d'être élevés vers ie chef de l'écu , ils
defcendent vers k pointe.
Abouti fe dit de quatre hermines
dont les bouts fe répondent & fe Joi-
gnent en croix.
AccolUi^ prend en blafon en quatre
fens difFérens : i. pour deux choies at-
tenantes & jointes enfemble : ainfi les
écus de France & de Navarre font
accoUés fous une même couronne pour
les armoiries de nos Rois. Les femmes
accolent leurs écus à ceux de leurs
maris. Les fiifées , les lozanges & les
mades {ont accoUées , quand elles fe
touchent de leurs flancs ou de leurs
pointes, fans remplir tout Técu, comme
les trois lozanges de Nagu. i. Accolti
fe dit des chiens , des vaches & autres
animaiix qui ont des colliers ou cU:s
dby Google
DU BLASON. 9f
couronnes paffées dans le col , coiRune
les cygnes, les aigles, &c. 3. Des
chofes qiii font entortillées à d'autres ,
comme une vigne à Téchalas , un fer-
pent à une colomne ou à un arbre ,
&c. 4. On fe fert de ce terme pour
les clefs , bâtons , mafles , épées , ban«-
nières & autres chofes femblables qu'on
paffe en fautoir derrière Técu,
Accompagné fe dit de quelques pièces
honorables, quand ^Ues en ont d'autres
en féantes partitions : ainfi la croi:^
fe dit accompagnée de quatre étoiles ^
de quatre coquilles , de fetze alerions,
de vingt billettes, & quand ces cho-
fes font également dîfpofées dans les
quatre cantons qu'elle laiffe vuides
dans Fécu. Le chevron peut être ac-
compagné de trois croiflàns , deux en
chef & un en pointe , de trois rofes ,
de trois befans, &c. La fefce peut
être accompagnée de deux lozanges ,
deux molettes , deux croifettes , &c
Tune en chef, l'autre en pointe , ou
de quatre tourteaux , quatre aiglet-
ttSy &c. deux en chef & deux en poin-
te. Le pairie peut être accompagné
de trois pièces femblables , une en
chef , deux en flanc ; le fautoir de
quatre ^ une en chef; une en pokite^
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t6 M ET H ODE
deux aux flancs. On dit le même des
pièces mifes dans le fens de celles-là ^
comme deux clefs en fautoir , trois
poiflbns mis en pairie , &c.
Accornc , fe dit de tous les animaux
qui oot cornes , quand elles font d'au-
tres couleurs que l'animaL
Accofté^ fe dit de toutes les pièces
de longueur , mifes en pal ou en bande,
quand elles en ont d-autres à leurs cô-
tés ; ainfi le pal peut être accofté de
deux , de quatre ou de fix annelets ,
trois d'un côté , & trois de l'autre, de
même un arbre , une lance , une pique,
uneépée, &c. On dit le même de la/
bande , quand les pièces qui font à {^%
côtés, fuivent le même fens qu'elle; ainfi
oïl la dira accoftée de deux, de quatre &
de fix billettes , quand elles feront cou-
chées dans le même fens , trois d'un
côté , & trois d'un autre ^ fuivant l'é-
tendue de la bande. Quand elles font
droites . elles font dites accompagnées
de deux, quatre ou fix fleurs com:me de
lys,dont il faut énoncer la fitùation, par-
ticulièrement quand il y en a fix, parce
qu'elles peuvent être mifes en orle^
Quand ce font des pièces rondes^,
comme tourteaux, be%ns, rofes , anner
lets , on peut fe.fervir indiiFèremmen;
dby Google
DU BLASON. 87
idu terme accofii ou accompagné.
Accroupi fe dit du lion , quand il eft
affis , comme celui de la Ville d'Arles
& celui de Venife : on dit le même
devons les animaux fauvages qui font
en cette pofture , & des lièvres , lapins
& conils qui font ramaffés , ce qui
cft leur pofture ordinaire , quand ils
ne courent pas.
Acculé fe dit d'im cheval cabré ,
quand il eft fur le cul en arrière , & de
deux 'canons oppofés fur leurs affûts ,
comme les deux que le grand Maître
de r Artillerie met au-bas de fes armoi*
ries pour marque de fa dignité.
Adtxtri fe dit des pièces qui en
ont quelqu'ôutre à leur droite , comme
un pal qui n'auroit qu'un lion Yur le
flanc droit , feroit dit adextré de ce
lion,
Ado(fé fe dit de deux animaux qui
font rempans, les dos tournés, comme
deux lions , &c. deux clefs foi>t aufli
dites ad offées , quand leurs pannetons
font tournés en dehors, l'un d'un côté,
l'autre de l'autre, de même deux feux,
& généralement tout ce qui eft de Ipn*
gueur , & qui a deux faces différentes ,
comme les haches , les douloires , les
marteauix , 6eCf >
BJgitizedby Google
n : MÉTHODE
Affronti eft le contraire d'adoffé ^
& fc dit de deux chofes qui font oppo-
fées de front, comme deux lions ou
deux autres animaux.
jiiguifi fe dit de toutes les pièces
dont les extrémités peuvent être ai-
guës , comme le pal, la fafce , la croix,
le fautoir.
Ajoure fe prend pour une couvertu-
re du chef , de quelque forme qu'elle
foit , ronde , quarrée , en croîÎTant ,
&c, pourvu qu'elle touche le bout de
reçu : il fe dit encore des jours d'une
tour & d'une maifon , quand ils font
d'autre couleur.
Allé fe dit de toutes les pièces qui
ont des aîles contre nature , comme un
cerf aîlé , un lion ailé , & des animaux
volatils dont les aîles font d autres
couleurs que le corps.
AU[é{t dit des pièces honorables ,
retraites de toutes leurs extrémités,
comme un chef, une fefce & une ban-
de TJui ne touchent pas les deux bords
ou les deux flancs de l'écu , font pièces
alezèes ; de même la croix & le fau-
toir qui ne touchent pas les bords de
de leurs quatre extrémités.
Allumé fedit des yeux des animaux,
guandils font d'autre couleur & d'uc^
dby Google
DU BLASON. " 89
bûcher ardent : on dit le même d'un
flambeau dont la flamme efl d'autre
couleur.
Anche Te dît feulement d'un cimeter--
re recourbé.
Angle fe dit de la croix & du fau-
toir , quand il y a des flgutes longues à
pointes , qui font mouvantes de ces
angles : la Croix de Malthe des Che-
valiers François eft anglée de quatre
fleurs de lys , celle de^ la maifon de
Lambert en Savoye eft anglée de ra-
yons , & celle des Machiavelli de Flo-
rence eft anglée de quatre doux.
Animé fe dît de la tête d'un cheval
& de {ts yeux , quand ils paroiflent
avoir aftion.
Antique fe dit des couronnes à poîn^
. Xts de rayons , des coëffures ancien-
nes , Grecques ou Romaines , parce
Gue cts chofes font antiques & ne
font pas de l'ufage moderne : ainfi on
dit des buftes des Rois couronnés à
l'antique, des têtes & buftes de femmes
coëffécs à l'antique. On peut dire le
même des vêtemens , des bâtimens &
à&% riches Gothiques , qui font les ar-
moiries de certaines Villes , comme
celles de Montpellier font une ima-
ge de Notre-Dame , fur fon fiége à
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^O MÉTHODE
l'antique , en forme de niche*
^ppuumé fe dit de la main ouverte
dont on voit le dedans qui efl la
paume.
Appointé fe dit de deux chofes qui
fe touchent par les pointes , cîomme
deux chevrons peuvent être appoin-
tés , trois épées mifes en pairie peu-
vent être appointées ^n cœur ," trois
flèches de même , &c.
jirdcht fe dit d'un charbon allumé.
Armé fe dit des ongles des lions ,
des griffons , des aigles , &c. & des flè-
ches dont les pointes font d'autre cou-
leur que le fiiA : il fe dit aufli d'un fol-
dat & d un cavalier , comme celui des
armes de Lithuanie.
Arraché fe dit des arbres & cf autres
plantes qui ont des racines qui paroifr
îent , & des têtes & membres d'ani*
maux qui ne font pas coupés nets,
& qui ont divers lambeaux &C fila*
mens encore fanglans ou non fanglans ,
ouiparoiifent des pièces arrachées avec
torce.
Arrêté fe dit d'un animal qui eft
fur fes quatre pieds, fans que l'un
avance devant l'autre , qui eft la pof-
ture ordinaire des animaux que Ton
appelle paffàns.
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DUBLASON. ^r
"jirrondi f« dit de certaines chofes
qui étant rendes naturellement ou par
artifice, ont certains traits en armoiries
qui ferment à faire paroître cet arron-
diflement , comme les boules , pour
les diilinguer des tourteaux & des
befans , & les troncs d'arbres.
Ajfis fe dit de tous les animaux
domefliques , qui font fur le cul, com-
me les chiens, chats , écureuils , &c.
XVII. LEÇON.
B.
BAillonni fe dit des animaux/ qui
ont un bâton entre les dents,com-
me les lions , les ours , les chiens 6c
les cochons.
Bandi fe dit de tout Técu couveit
de bandes ou de pièces bandées, com-
me le chef, la faîce , le pal , & même
quelques animaux , comme le lion de
Heffe.
Barbi fe dît des coqs & des dau-
phins , quand leur barbe eft d'un au-
tre émail.
Barri fe dit d'un cheval paré.
Barri fe dit dans le même fens qu«
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91 MÉTHODE
bandé , de Técu & des pièces couver-
tes de barres , qui vont diagonale-
ment de gauche à droite.
B ftUU fe dit àcs pièces qui ont des
cr-eneaux rcnvcrfés , qui regardent la
pointe de Técu.
Bataillé fe dit d'une cloche qui a
le batail d'atitre émail qu'elle n'eft.
Béqué fe dit des oifeaux dont le
bec eft d'autre émail.
B^fanti fe dit d'une pièce chargée
de befans , comme une bordure befari-
tée de huit pièces.
Bifiarré fe dit du papillon & de tout
ce qui a diverfes couleurs.
Billet é fe dit du champ femé de bil-
lettes.
Si£i eft un ferpent , & vient de
l'Italien Bijcia.
Bordé fe dit des croix , des bandes ,
des gonfanons , & de toutes autres
chofes qui ont des bords de diffé*
rens émaux.
Bouclé fe dit du cotîier d'un lévrier
& d-un autre chien qui a des boucles.
Bourdonné fe dit d'ime croix dont
les branches font tournées & arrondies
en bourdons de Pèlerins.
Boutonné fe dit du milieu des rofes
& des autres fleurs , quand il eft
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Du BLASON. 9î
S^autre couleur que la fleur : il fe dit
aufli cTun rofier qui a des boutons
& des fleurs de lys épanouies , comme
celle' de Florence dont fortent deux
boutons.
Bretejjck dit des pièces crénelées
haut & bas en alternative , comme la
bande des Scarrons«
Brifi fe dit des armoiries des puînés
& cadets d'une famille , où il y a quel-
que changement par addition, diminu-
tion ou altération de quelque pièce
pour diftinâion des branches : il îe dit
encore des cheVrons dont la pointe eft
dé jointe, comme ceux des violes: c'eft
une erreur d'appeller les autres brifés.
Brochant fe dit des pièces qui paf-
fent fur d'autres , comme une fafce ou
un chevron qui broche fur im lion : les
chevrons de la Rochefoucaut brochent
fur desbiurelles.
BunU fe dit de Técu rempli de lon-
gues liftes de flanc à flanc , jufqu'àu
nombre de dix , douze ou plus , à nom-
bre é^al> ^ de dçux émaux diiFércïnSf
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'94 MÉTHODE
XVIII. LEÇON;
c.
CAhlt fe dit d'une croîx faite de
cordes ou de Cables tortillés.
Cahri fe dit d'un cheval acculé,
Canclt fe dit de l'engrêluî-e dont les
pointes font en dedans & les dos en
dehors , comme les canelures des co^
lomnes en architeôure.
Cantonne {^ dit de la croix & des
fautoirs accompagnés dans les cantons
de l'écu de quelques autres figures •
Carnation fe dit de toutes les parties
du corps humain , particulièrement du
▼ifage , des mains & des pieds , quand
ils. font repréfentés au naturel.
Ceintré fe dit du globe ou monde
impérial , entouré d'un cercle & d'un
demi cercle en forme de ceintre.
Cerclé fe dit d'un tonneau.
• Chappé fe dit de l'écu qui s'ouvre
en chappe ou en papillon depuis le
milieu du chef juf qu'au milieu des
flancs ; telles font les armoiries des
Pères Prêcheurs & des Carmes, & c'efl
l'imagé de leurs habits ^ de leurs
" Digitizedby Google
D U B L A S O N. ^f
robes & de leurs chapes.
Chaperonné , fe dit des épervîefs;
Chargé , fe dit de toutes fortes de
pièces fur lefqùelles il y en a d'autres :
ainfi le chef, la fafce , le pal , la bande,
les chevrons , les croix , les lions , &Ci
peuvent être chargés de coquilles , de
croiffans , de rpfes , &c .
Chaulé , fe dit d'une bordure & d'un
lambel chargés de huit ou neuf châ-n
teaux ; la bordure du Portugal & le
lambel d'Artois font châtelés.
Chauffé y eft l'oppofé de chappé.
Chevclé ^ fe dit d'une tête dont les
cheveux font d'autre émail que la tèteê
Chevillé , fe dit dès ramures d'une
corne de cerf y & on dit: Chevillé
de tant de cors. 7
Chevronné ,' fe dit d'un pal & autre
pièce chargée de chevrons , ou de
tout reçu quand il en eft rempli.
* Clarine y fendit d'un animal qui a
des fonnettes , comme les vaches , les
moutons^, les chamealix , &c, •
C/cché y fe dit des afrondiffemem
de la croix de Touloufe dont les qua-
tre extrémités font faites comme les
anneaux des clefs. . . ^
Cloué y. fe dit fd\m collier âe chien*
^ des ^fers 4 «hevàl,^ lorfqu^e le$
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^6 MÉTHODE
cloux paroiffent d'autre émail.
ColUtC) fe dit des animaux qui ont
collier,
Componné fe dit des bordures ,
paux, bandes, fafces, croix ôcfautoirs ,
qui font compofés de pièces quarrées
d'émaux alternés , comnleune tire d'é-
chiquier : ainfi la bordure de Bourgo-
gne & la bande de Vallins font compon-
néês : la bordure de Sève eft contre-
componnée , parce que leur écu étant
fafce d'or & de fable , & la bordure
componnée de même , les compons
d'or répondent aux fafces de fable , fiç
ceiœ de fable aux fafces d'or.
Contourné fe dit des animaux ou des'
têtes des animaux tournées ver^ la gau-
che de l'écué
Contrebande , contnbsrri f contre -^
hreteffi , cont^icarteU^ contrefafci , con^
trefieuré , contrepalU , çontrepoteme «
tontrevairi , font pièces dont les ban-
des, barres, bréteffes, écartelures,
fafces, fleurons, paux, potences ôc
yairs font oppofés.
Contrepa£ant fe dit des animaux,
dont l'un pafle d'un côté, l'autre d'un
autre.
, ^ Cordi fe dit des luths , harpes ^ yio-
lons^, & autres inftrumens femblables ,
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Du BLASON. 97
& des arcs à tirçr , quand kurs cordes
font de différent émail.
Cotticé fe dit du champ ou de Técu
rempli de dix bandes de couleurs al-
ternées.
Couche fe dit du cerf, du lion ^ chien
& autres animaux.
Coulij[fc(Q dit d'un château & d'une
tour qui ont la herfe ou couliffe à
la porte.
Coupé fe dit de Fécu partagé par le
milieu horizontalement en deux parties
égales & des membres des animaux
qui font coupés nets, comme la tête,
cuiffes , &c.
àoupU (t dit des chiens de chafle
Kés enfemble. ""
Courant , de tout animal qui court;
Courbé e& la ûtuation des dauphins
& des bars , qui ne s'exprime pas, leur
étant naturelle & propre en armoi-
ries ; il fe dit des fafces un peu voûtées
en arc.
. Couronné fe dit des lions , du caf-
que & des autres chofes qui ont
couronne.
Coufu fe dit du chef, quand il eft
de métal fur métal ou de couleur
iiir couleur , CQmine aux armoiries des
yilles de Paris & de Lyon , & des
E
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9» MÉTHODE
^ Maifôns 4e Bonne , de la Croix-Chcm
vrières & autres , en Dauphiné & ailr
leurs.
Couvert fe dit d'une tour qui a un
comWe.
Cramponne j des croix & autres pié^
ees qui ont à leurs extrémités une de*
mirpdtençe.
Crénelé fe dit de tours , châteaux ;
bandes y fafces $C autres pièces à
créneaux.
Cmfé fe dit du globe impérial §C des
bannières qui ont croix.
XIX, tEÇON.
D.
7^ 'Anche fe dit du chef, de la fafce ,
JL^ de la bande ; & du parti , coupé ,
tranché , taillé & écartelé , quand ils
<e terminent en pointes aiguës , comme
les dents.
Découpe (c dit des lambrequirç qm
font découpés à feuilles d'Acante ., 6c
du papillonné.
PeCun en l* autre fe dit du parti , du
)y Google
DU fi LAS ONT. 9^
feoupé , du tranché , de l'écartelé , du
fafcé , du pallé y du bandé, &c. quand
ils font chargés de plufieurs pièces qui
font {iu Tune de ces parties , de rémail
de l'autre réciproquement & altemati-
yement, comme aux armoiries de Buil-
loud où reçu eft retranché d'argent &c
d'azur à trois tourteaux d'azur fur l'ar-
gent & trois befans d'argent fur l'azur.
De run à Vautrt fe dit des^ pièces
étendues qui pàfTent fur les deux pièces
de la partition ou fur toutes les fafces,
bandes , paux , en alternant les émaux
de ces partitions , comme Rodes Bar-
barel en Dombes porte parti de fable
& d'argent à treize étoiles, rangées en
trois paux , les cinq du milieu de l'un
à l'autre / & les quatre de chaque flanc
de l'un en l'autre.
Dimcmbri fe dit de l'aigle, du lion
& de tout autre animal dont les mem-
bres font ïéparés.
Dmté fe dit des dents des animaux.''
DmttU fe dit de la croix , de la ban-
de & autres pièces à petites dents.
Deux un fe dit de la difpofition
ordinaire de trois pièces en armoiries >
dont deux font vers le chef & une vers^
la pointe , comme les trois fleiurs de lys
de France.
Eij
. • Digitizedby Google
loo MÉTHODE
Diadème fe dit" <le l'aigle qui a tut
petit cercle rond fur la tête.
Diapré le dit des fafces , paux &
autres pièces bigarrées de diverfes
couleurs.
Diffamé fe dit du lion qui n'a point
de^ueue. .* ,
Divijé fe dît de la fafce , de la bande
qui n'ont que4a moitié de leur largeur,
Ton dit fafce ou bande en divife.
Donjonné fe dit des toiurs & châ-
teaux qui ont Àes tourelles.
Dragonne fe dit du lion qui fe ter-
mine en queue de dragon.
XX. LEÇON.
E. ^ :
ECartelé fe dit de récii divîfé cfl
quatre parties égales, en -bannière
ou en lalitoir.
Echiqueté fe dit de Técu & des piè-
ces principales , & même de quelques
animaiix , comme les aigles & les
lions, quand ils font com|).ofés de
fttéc.es quarrées alternées , comme cel-
és des édiiquiers : dans^ l'écu , il faut
jpoiijr Iç moins qu'il y ait vingt qparreaua^
Digitizedby Google
.^ Dû BLASON. lôi
pCKLf être dit échiqueté , autrement on
ie dit équipollé , quand il n^ en a que
neuf; & quand il n'y en a que quinze ,
comme aux armoiries de Tolède & de
Quinnodes,on dit quinze points d'échi-
quier : les autres pièces doivent pour le
moins être échiquetées de deux tiers ,
autrement elles iont dites componées.
Êcoec (e dit des troncs & branches^
de bois dont les menues branches ont
été coupées.
£ffarl fe dit un cheval élevé fur fe$
pieds.
Èlanci fe dit d'un cerf courant.
Émanché fe dit des partitions de
reçu oîi les pièces s'enclavent Tune
dans Tautre , en forme de longs trian-
gles pyramidaux , comme aux armoi-
ries de Vaiîdrey.
Embouti fe dit des manches des
«larteaux dont les bouts font garnis
d'émail différent.
Embrafft fe , dit d'un écu parti ou
coupé , ou tranché d'une feule éman-
chure qiii s'étend d'un flanc à l'autre ^
comme on verra dans ma pratique aux
armoiries des Allemands.
Emmanche fe dit des haches , mar-
teaux , faulx & autres chofes qui ont
manche.
E iij
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>oi MÉTHODE
EmmuftU fe dit des ours, chameainr,'
mulets & autres animaux aufquels on
lie le mufeau pour les empêcher de
mordre & de m.anger.
Emptni fe dit d'im dard , trait ou^
jaVelotj^ quiafes ailerons ou pennes,"
Emputantfc dit de Toifeau de proie ,
xjuand i( eft fur fa fJroie qu'il tient
avec (ts ferres.
Empoigne fe dit des flèches, jave^
lots & autres chofes femblables de figo-
re longue , quand elles font au nombre
de trois ou plus , Tune en pal , les au-
tres en fautoir , affemblées & croifées
au milieu de Técu t les flèches de la
dévife des Etats de Hollande font dse
cette forte.
Ençhauffc eft le contraire de chape
& une figure rare^
Encoche {q dit du trait qui eft fur im
arc , foit que Parc foit baijdé ou non.
Enclave fe dit d'un écu parti dont
Tune des partitions , entre dans l'autre
par une longi^e lifte.
Enclos fe dit dû Kon d^Ecoffe qiu
eft enclos dans un trécheur.
Endtnti fe dit d'une fafce , pal ,
bande & autres pièces de triangles
alternés de divers émaux.
Enfilé fe dit des couronnes ,. annelets
-* , "
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Du BLASON. lôj
& autres chofes rondes ou ouvertes ,
paifées dans des bandes , paux, fafces ^
lances ou autres pareilles chofes.
Englamté fe dit du chêne chargé de
glandSé
EngouU^ des bandes, croix, fku^
toirs & toutes autres pièces dont les
extrémités entrent dans des gueules de
Ëons 9 léopards , dragons ^ &c. comme
les armoiries de Guichenon : il y a
auifi des mufles de lions qui engoulent
le cafque , comme aux anciennes ar-
moiries des Ducs de Savoye.
EngrcU fe dit des bordures , croix ,
l)andes , fautoirs qui font à petites
dents fort menues dont les côtes s'ar-
rQndiflent un peu,
Enguichi fe dit des corps , huchets
& trompes , donti'embduchure èfl de
différent émail.
Enlevé fe dit de certaines pièces' qui
paroiflent enlevées, comme aux armoi-
ries d'Anglure.
Enfanglanti fe dit du pélican & au-
tres animaux fanglans.
Enti fe dit des partitions & des
fafces , bandés , paux qui entrent les
uns dans les autres à ondes ronde-
ment.
Eàtravaïlli fe dit des olfeaux qu
E iiij
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^04 MÉTHODE
ayant la vol éployé , ont un bâton oîi
quelqu'autre choie paffée entre les
ailes &c les pieds.
, Entrdaffé fe dit de trois croiffans ,
de trois anneaux & autres chofes feni-
blables paffées les unes jdans les autres.
Entretenu fe dit^es clefs & aittres
chofes qui fe tiennent liées enfemble
par leurs anneaux.
Équipe fe dit d'un vaiffeau qui a
fes voiles , cordages & autres fchofes.
ÉquipolU fe dit de neuf quarfés ,
dont 'cinq font d'un émail & quatre
d'un autre alternativement.
Ébranché fe dit d'un arbre dont les
tranches ont été coupées.
Écaillé , fe dit des poiflbn$.
Éclaté y fe dit des lances rompues
& chevrons.
Êclopé fe dit d'une partition dont
une pièce paroît comme rompue.
Écorché (c dit des loups de gueules
ou couleur rouge.
Épanoui , fe dit des flews de lys dont
il fort des boutons entre les fleturons ,
fie' dont le fleuron d'en haut eft comme
ouvert , comme en celle de Florence*
Eployé , fe 4it des oifeaux dont les
aîles font étendues.
Efjorant fe dit des oifeaux qui
Digitizedby Google '
DU BLASON. Tôy
rfouvrent Taîle qii'à demi , pour pren-
dre le yent , & qui regardent le loleil.
EJoréfe dit des toits des maifons
de divers émail.
Étincctant fe dit des charbons dont
fortent des étincelles , & énnccli ^ d'un
écu femé d'étincelles.
Èviré fe dit du lion qid n'a pas
la marque du fexe.
XXI. LEÇON.
F;
FAilli fe dit des chevrons rompus
en leurs montans. »
Fafcé fe dit de Técu couvert de
fafces & des pièces divifées par lon-
gues liftes.
Faux fe dit des armoiries^ qid ont
couleur fur couleur , ou métal (nr
métal.
Fiché fe dit . des croifettes qui ont
le pied aiguifé.
Fier fe dit du lion hériffé.
Ficru fe dit des baleinés dont on
volt les dents, ,
Figure fé «dit dii' folell fur lequel on
fx prime rimage du vifage huma*in,^s
■ ■ Digifeedby Google
i<x0 MÉTHODE
ïoême des tourteaux , hefans & autres
^hofes'fur lefquelles. la même figure
paroît , comme feroit un miroir, &cl
Flambant fe dit des paux , oodés
^ aiguifés ea forme: de flammes,
FLanquiy des paux , arbres & autres;
figures qui en ont d*autres. à leurs
càtk% :. aux armoiries de Sicile , fe^t
paux d'Arragon font flanqiiés de. deux
aigles..
FUuré fe dît des bandes , bordures ,,
€>rles , trécheurs. & autres pièces dont
les bords font en feçon de fleurs, cm
de trèfles..
FUuri fe dit dès rofîèrs & autres
plantes chargées de fleurs.
Florence fe dit de la croix dont le&
«xtrén^ités fe terminent en fleurs de lys^
Flotant fe dit des vaîffeaux & des.
f oiflbns fur les eaux.
Forcené fe dit d'un cheval "efFaré.
Frange fe dit des gonfanons. qu£
©nt des franges, dont il faut fpéci-
fier rémail..
Freité {q dit de récu.& des pièces
principales, couvertes de bâtons croifék
en fautoirs , qui laifTent des efpaces vui-
des & égaux en forme de lozanges.
/ Fruki £ç dit d!utt. arbre chargé ife -
fiuxts^ :' - '
dby Google
pu BLASON. Î07
* fm//e5d'uneplante.quiafe$feuilks.
Furieux , d'un taureau élevé far
fes pieds.
FufcU^ d'une pièce chargée de fiifées.
Fufié , d'un arbre dont le tronc eft
de difFérente couleur , & d'une lance
ou pique dont le bois eft d'autre émail
que le fer.
G.
•^ Al fe dit d'im cheval nud , fans
\jr hamois.
Garni , d'une épéc dont la garde ou
la poignée eft d'autre émail.
Gironni eft Pécu divifé en fix , huit
ou dix parties triangulaires , dont les
pointes s'uniffent au centre de l'écu.
Gorge y fe dit dcT la gorge & col du
paon , cygne & autres femblables oi*
îeaux , quand ils font d'autre émail.
GrUletti fe dit des oifeaux de proie
qui ont des fonnettes aux pieds.
GnngoU fe dit des croix , fautoirs ,
fers de moulin & autres chofes pareil-
les qui fe terminent en têtes de ferpens.
Guivrt eft le même que vivre*
H.
*jrTAbiUi eft un terme entendu de
XI tout le monde,
Evj
^ Digitizedby Google
loS MÉTHODE, ,
Kauffé fe dit du chevron^ & de la
fafce , quand ils font plus hauts que
leur fituation ordinaire.
Haut fe dit de Tépée droite.
' Hérifonné , d'iui cbat ramaffé &
accroupi.
Hcrfcj d'une porte qui a fa<ouliffe
abbatue.
HouJJe y d'un cheval qui a fa houffe.
I.
/Sfant{e dit dfes lions, aigles & au-
tres animaux dont il ne paroît que
la tête avec bien peu de corps.
Jumdli fe dit d'un fautoir & d'iuî
chevron de deux jumelles.
XXir. tEÇON.
L.
ZAmpaJfi fe dit <le la langue des
lions & autres animaux.
Langui y de celles des aigles.
Léopardé , du lion paffant.
Levij de l'ours en pied.
LU y des chofes arrachée^ , comme
clefs ^ huçhets , &c.
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1
DU BLASON. 10^
Lionne y des léopards rempans.
. Lorréj des nageoires des poiffons.
Losange , de Técu & figures cou-
vertes de lozanges.
Vun fur Cautn , des animaux &
autres chofes , dont Tune eft pofée &
étendue au-deffus d'une autre.
M.
A/f^l ordonné Ce dit de trois pièces
y VI mifes en armoiries , une en chef,
deux autres parallèles en pointe.
Mai taille fe dit d'une manche d'ha-
bit bizarre ; il n'y en a des exemples
qu'en Angleterre.
Mantelé fe dit du lion & autres ani-
maux qui ont un mantelet , & de Téca
ouvert en chape , comme celui des
Henriqués que les Efpagnols nomment
tiercé en mantel.
Marché eft un vieux terme des an-
ciens manufcrits pour la corne du pied
des vaches , &c.
Mariné fe dit des lions & autres ani-
maux qui ont queue de poiffon , com-
me fireines. ^
Mafqué fe dit dW lion qui a un
mafque.
- Maçonné , des traits des tours , pans
de miur, châteaux âc autres bâtimens»
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lio MÊTHOI>E
Mef^hréy des cuHTei 5c jambes des
aigles .& autres oiieaux.
MirailU , des ailes de papillons.
Monflrumx , des animaux qui ont
face humaine.
Montant , des écréviffes , croiffans^
épies & autres chofes dreffées , vers
le chef de l'éçu-
Morné ^ du lion & autres animaux
fans dents , bec , langue , griffes &.
queue.
Moucheté fe dit du milieu du pape^
lonné , quand il eft plein de mouche-
tures , des hermines.
Mouvant fe dit des pièces attenan-
tes au chef , aux angles , aux flancs
ou à la pointe de Técu , dont elles '
femblent fortir.
M'parti fe dit de Técu qui étant
coupé eft parti feulement en ime de
fes parties»
N. ^
^^jAiffant fe dit des animau3^quî ne
i V montrent que la tête , fortant
de l'extrémité du chef ou du defliis de
la fafce , ou du fécond du coupé.
Naturel fe dit des animaux, fleurs
& fruits repréfent^ comme ils fot^/
laaturellemeût.
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I>U BLASOÎ^. ïiï
Néiulé ie dit des pièces faites en
formes de nuées , comme la bordiu'e
des Comtes de Fuftemberg.
Nervé fe dit de la fougère & autres
feuilles'dont les nerfe & fibres paroif-
fént d'un autre émail. .
Noue fe dit de la queue du lion ,
quand elle a des nœuds en forme de
houpes.
Noueux fe dit d'un écot ou bâton
à nœuds.
Nourri fe dit du pied des plantes qui
ne montrent point déracine^ & des
fleurs de lys dont la pointe à^cn bas
ne paroît pas , conune aux )armoirie$;
de Vignacouru
O.
OMhre fe dît des figures qui font
ombrées ou tracées de noir^
poiu" les mieux diflînguer.
Onde fe dit des fafces , paux, che'-
vrons & autres pièces un peu tor-
tillées à ondes*
Ongle {é dit des ongles des animaux.
Oreille^ des dauphins & des coquilles.
Ouvert,, des portei^^ d^s cbâteaux;^
tours ^ &Cf:
r
Digitizedby Google '
tit MÉTHODE
^mlmmmmmimmÊmmmmmmmmmmiÊÊmÊimÊmmmmmmÊÊmmmmmiÊÊmÊ
XXIII. LEÇON.
P.
PAilli eft le même que diapré.
Paijfant fe dit des vaches &
brebis qui ont la tête baiflee pour
paître,
'Palljfc fè dit des pièces à paux ou
fafces aiguifées , enclavées les unes
dans les autres.
P^lU fe dit de Técu & des figures
chargées de paux.
Papillonné AC dit d'un ouvrage à
écailles.
parti fe dit de l'écu & des animaux
& autres pièces divifées de haut en bas,
en deux parties égales , & du chef des
aigles à deux têtes.
Pâmé ^ du dauphin fans langue"^ la
hure ouverte;
Paffant , des animaux qui feinblent
marcher.
Pajjétnfautoîr^ des chofes qui font
xnifes en forme de croix de S, André.
Pâté j des croix dont les extrémités
s'élargiffent en forme de pâte étendue.
ttautri I de la quçue des poiiToiis»
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Ï>U BLASON. îij
Tendant^ des deux, trois, quatre, cinq
&c. pièces pendantes des lambeaux.
P^rcé , des pièces ouvertes à jour.
Perché , des oifeau^^ (wx la perche &
fiir des branches.
- Périj en bande , en barre , en croix,
en fautoir , de ce qui eft mis dans le
fens. de ces pièces.
Pignonné , de ce qui s'èleve en for-
me d'efcaliers de part & d'autre pyra*
midalement.
Plié y des oifeaux qui n'étendent
pas les ailes , particiiUèrement dés ai-
gles que Ton dit alors au vol plié.
Plumêtté eft le même que le mou-
çhetè ou papelonnè.
Pommttti fe dit des croix , & rais
tournées «n plufieurs boules ou pom-
mes.
Pofi fe dit du lion arrêté fiu: fes
quatre pieds.
Potence fe dit des» pièces terminée^
eh T.
R.
J^Acourci^ eft le même qu^alezé.
/v Ramé eft le même que chevillé
pour les cornes des rerfs , daims , &c.
Rampant fe^lit dit lion droit.
Rangéy de plufieurs^^hofes mifes fur
V • Digitizedby Google
fi4 MÉTHODE
xine même Itgne en ehef , en fafce oa
en bande.
Ruvijfant , d'un loup portant fa
proie.
Rayonnant^ du foleil & des étoiles.
RiccrccUj de la croix ancrée, tour-
née en cerceaux, & de la queue des cor
chons & lévriers.
Recoupé^ des écus mi-cdupés & re-
coupés un peu plus bas,
Ruroifetté j des croix dont les bran-
ches font d'autrçs croix.
Rempli , des écuffons yuidés & rem-
jplis d'autre émail , comme Brezé.
Refirceli , des Croix qui en ont une
autre conduite en filet d'autre émail*
Retrait , des bandes , paux & fafces,
qui de- l'un de leurs côtés feulement
ne touchent -pas les bords de l'écu.
Rompu , des chevrorts dont la poin-
te d'en haut eft coupée..
Rouaht^ du paon qui étend la queue,
S.
Ci Aillant , d'une chèvre & mouton
O ou bélier en pied.
SangUydu cheval & des pourceaux &
fangliers qui ont par Iç milieuilu corps
une efpéce de ceinture d'autre émaiU
Sellé • du cheval.
6 by Google
DU BLASON. ' ïi|
^mé , des pièces dont Téeu eft
chargé , tant plein que vuide & dont
quelques parties fortent de toutes les
extrémités de l'écu.
SéneftrS , d'une pièce qui en a une
autre à fa gauche.
Sommé , d'une pièce qui en a une
autre au-deffus d'elle»
Soutenu , au contraire de celle "qui
en a une autre au-deffous.
Sur le tout fe dit d'un écuffon qui
eft fur le milieu d'une écart elure , &
des pièces qui. brochent fur les atitres.
Sur U tout du tout fe dit de l'écuffon
qui eft fur le milieu de l'écarteliure
d'un èaiffon qui eft déjà fur le tout.
Surmonte eft le même que fommé»
T.
rAtlli fe dit de l'écu divifé dîago*i
nalement de gauche à droite eu
deux parties égales.
T^rraffé fe dit de la pointe de
l'écu faite en forme de champ plein
d'herbes.
Tiercé fe dit de Fécu divifé en trais
parties en long , en large , diagonale-r
ment ou en mantçl. •
Tige fe dit des palmes & Aq^rf»
dby Google
Îii6 MÉTHODE
Timbré fe dit de Pécu couvert du
içafque ou timbre.
Tortillant fe dit de la guivre ou fer-
pent. '
Toumi y du croiffant & autres piè-
ces tournées.
Tract eu. le même qu'ombré.
Tranché fe dit.de reçu divifé dia-
gonalement en deux parties égales de
droite à gauche.
Treillijfé eft le fretté plus ferlré.
Trois j deux y un y fe dit de fix pié-
tés difpofées, trois en chef fur une.
ligne ,^ deux du milieu , & urife en
pointe de Técu.
' V. ^ • '
TT^Airé fe dit de Técu & des pièces
y chargées de vairs.
Vcrgitté fe dit de Técu rempli de
paux , depuis dix & au delà.
^Fctfé fe dit des glands , pommes
de pin , croiflans , &c.
Fcflu fe dit des efpaces que laifle
une grande lozange quL touche les
Quatre flancs. de Técu.
. nUné fe dit du lion dont en voit
le fexe.
Vitolé y des boucles , mornes & an-
neaux, des cornes , huchets, trompes.
Fi'uré^ des fafces, bandes, paux , &C.
Digitizedby Google
DU BLASOîf; tï7
à replis quarrés , comme la bande de
la Baume.
Vuidé fe dit des croix & autres piè-
ces ouvertes , au travers defquelles on
voit le champ oirfol de Técu. v
Comme ces chofes s'entendent beau-
coup mieux par les figures que par les
defcriptions que Ton en fauroit faire ,
quelque exaâes qu'elles puiffent être ,
je, vais donner en pratique ce que je
n'ai fait qu'expliquer , & mettant cha-
que terme au-deffus de chaque figure ,
j'en vais rendre la démonftr^tion aifée
à tous ceux qui veulent s'inftruire des
termes du Blafon. Je le fais par des
exemples connus & de familles célé-
bras j.afin qu'en même-temps on puiffe
apprendre deux chofes : les armoiries
de ces maifons , & la manière de les
déchiffrer en termes propres. On n'aura
qu'à les confronter avec les explica-
tions précédentes, pour tirer tous leé
éclairciiTemens néceflaires à la fcience
M Blafon pour les premiers élémens.
Car comme j'ai déjà obfervé ci-devant,
'ceux qui v^eulent s'en inftruire plus à
fond , doivent lire ce que j'ai écrit de
l'origine des armoiries & de leurs orne- ,
«ens ; de l'ufage &: de la pratique d]|
dby Google
fit MÉTHODE
& blafon ; tles diverfes efpéces de î^c/l. '
bleffe , de fes preuves , de la manîcrfî
de dreffer les quartiers & de ranciennê*
Chevalerie qm eu, la matière la plus
^curieufe de cette fcience, des marques
de Nobleffe.
EXEMPLES
Par lesquels on peut voir rapplicatioa
de tous les termes précédens,
Abbédjfi.
i. THRànçois de BOCZOSSEt
Jl Mongontier, Cheyafier de
rOrdre de faint Jean de Jénifalem ^
Commandeui' de S. Paul , Maréchdl
de fon Ordre , & depuis Baitlif de
Lyon : d'or au chef échiqueté d'ar-
gent & dfaziu- de deux tires ^ abbmffi
fous un autre chef des armoiries de
la religion de S. Jean de Jérulalem,
- de gueides à la croix d'argent.
%. Chappellain , d'azur au
chevron d'or abbaijfé fous ime tran-
glo d'or ^ chargée de trois rofes de
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Cy^o titontcorti
<fu^v/lay K^,^iistric/ic Lô/rciâL
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cu-t:
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DU BLASON. 11^
jgucules. Quelques-uns nomment ma
à propos cette trangle un chef abbaifle :
il n'y a point en armoiries de chef qui
ne tienne immédiatement au bord fupé-
rieurdc Técu; ainfi tout chef abbaifle
eft celui qui étant chef dans des armes ,
devient par accident abbaifle fous un
autre chef de patronage , de conceflioa
ou autrement.
Çybo y Prince de Mafla & de
Carrera , de gueules à la bande échi-
3uetée d^argent & d'azur ; au chef
■or à la croix de gueules ^ des armoi-
ries de la République de Gènes , ac-
cordées par le Sénat à Guillaume
Cybo qui avoit traité les affaires de
k République auprès du Pape: Ce
chef de la République cû abbaijpl (oû^
un autre Chef de l'Empire , d'or à
l'aigle à deux têtes de feble , avec un
lifton d'argent tortillé en fafce , chargé
du mot likirias: i* Empereur Maximi-
lien ajouta ce chef à leurs armoiries ^
quand il fit Alberic Cybo Prince de
TEmpirc.
Une conceflîon femblable abbaiffc
le ehefdes armoiries des Odefcalchi^.
dont étoit le Pape Innocent X L fous
un chef du Royaume des Romains ^
4'un aigle de fable.
,dby Google
no MÉTHODE
4. Mont c ON I s en Bourgogne^, ie
gueules à la fafce d'argent , abbaiffée
Ions une fafce ondée d'or.
5. Du Faing , Comte d'Aflelt'aux
Pays-bas , d'or à Taigle xie fable
membre & langue de gueules , au
vol abbaiffé, . .
é. BEviLAQUAjà Ferrare en Italie,
de gueules au demi - vol fénéftre
abbaifle d'argent.
y.CAvALiÊRi ou de Cavaleris , à
Rome , d'azur au lévrier courant
d'argent , à la bordure endentée
d'argent '& d'azur, abbaiffée fous
im chef de gueules à IVgle à deux
têtes nalffant d'or & couronné.
8. Le Cai^dinal Constance
BuocAFOCo , Religieux de l'Ordre
de faint François , de gueules à une
tête de Séraphin à fix ailes , les deux
d'en haut élevées & terminées en
, fautoir , les deux du milieu 2ployées
& abbaiffées , les deux d'en bas
abbaiffées & terminées en fautoir
' vers la pointe de l'écu.
Abouti*
§. HuRLESTON, en Angleterre ;
, d'argent à quatre queues d'Hermi-»
nés en croix & aboutées en cœur. .
ko. ¥• SCREISHERSPOKF AH Siléfic ;
Digitizedby Google
T>U BLASON. Il,
de gueules à trois panellesou feuilles
de peuplier d'argent en perle, lès
queues aboutées en ccjeur.
L'Armoriai Allemand a plufieurs
pièces ainfi aboutéeS.
II. AssALENC LA Gardette cnDau-
phiné , dazur au croiffant d'argent,
lurmonté d'une étoile ou comète à
fept rais, le plus long abouté dans
le centre du croiffant.
II. MELAT en la même Province;
coupé, emmanché de gueules &
d'argent, les trois pointes emman-
chées de gueules , aboutées d'autant
de rofes en fafce abbaiffée.
AccolU.
13- RoHAN en Bretagne , de gueules
a neuf macles d'or , accollées &
aboutées trois à trois, en trois fafces.
14- ViDONi à Crémone , d'argent à
«ne tour de gueules, ajourée de
fable , une tige de vigne de fmople
avec {es pampres & {es raifins naif-
fant de la porte & accollant la tour
' entrant & fortant par les fenêtres,
& couronnant la cime.
ly. Du Bellay en Anjou , d'argent à
la bande de fiifées , accoftées &
accollées dé gueules, accompagnées -
de fix fleurs de lys d'azur en orle.
■ ' F
' DigitizedbyGoOgk
izî MÉTHODE
i6. BisciA à Rome , de gueules à fa
colomne d'or , couronnée de même
d'une Couronne à l'antique de poin-
' tes ou rayons , la colomne accollée
d'une couleuvre , biffe ou guivre
d'azur à quatre toufnans , liffant de
gueules.
17. Dans le grand écuffon des ar-
moiries des Archiducs dlnfpnick
il y a quatre écuffons accoUés &
. arrondis par le bas , Arragon, Sicile,
Carinthie & Tirol.
i8. Beau JEU, anciens Comtes ou Si-
res du Beaujolois , d'or au lion de
fable armé & lampaffé de gueules ,
accollé d'un lambel de cinq pendans
de gueules.
19. Beon en Guienne , d'argent à
deux vaches de gueules , accornées, |
accollées & clarinées d'azur. |
20. Bermond en Languedoc , d'or 1
à l'ours rempant ou fur pied , de
gueules accollé d'une épée d'argent
avec la ceinture de même.
a I . NicoLAÏ à Paris , oîi il y a eu fepi
premiers Préfidens de la Chambre
des Comptes , d'azur au lévrier cou-^
rant d'argent, accollé & bouclé d'or.
accompagne.
%%. EsPARBEZ en Guienne^ d'agent
dby Google
pu BLASON. ,i^
ia fafce de gueules , accompagnée
de trois merlettes de fable.
> i3- AiJMONT dans l'Me de France •
d argent au chevron de gueules*
accompagné de fept merlettes de
même, quatre en chef, trois en pointe
une & deux , ou mal ordonnées
14- Sautereau en Dauphiné , d'azur
à la croix d'or , accompagnée de
quatre eperviers d'argent, béqués '
membres , liés , & guilletés d'or
25. IsNAKD au Comtat d'Avignon,^
de fable en fautoir d'argent , a?Com!
pagne de quatre molettes de même '
> ^T^'i^'^f " Bourgogne , d'azur,
a la i)andedor, accompagnée de
fept biUëttes de même en orle.
17- Le Goux en la même Province *
d argent à la tête de more de fable;
tortillée d'argent, accompagnée
de deux^molettes de gueules. M.'
1 Archevêque de Narbonne eft de
cette maifon , qui a donné deux:
premiers Préfidens au Parlement
àe Gremhle , & un Chancelier
aux Ducs de Bourgogne:
i». ARBALETE à Paris, d'oraufau.
toirengrêlé de fable, accompagné
deqimtre. arbalètes de gueules.
»9: GouGNON en Berry , originaire
Fi;
dby Google
,14 MÉTHODE
d'Auvergne, d'azur .à un poiffoii
d'argent en fafce , accompagne de
trois étoiles étincelanfes dor.
Jccorné. -
,0. MUSTERTON en Angleterre de
^ gueules à une Ucorne paiTante dar-
ient, accornéeôc onglée dor. ^
îj^SaÎnt Belin en Champagne,
^d'azur à trois rencontres de beUer
' -d'argent , accornées d'or.
yîccofie.
,1 ViLLEPROUvÉE en Anjou & en
' Champagne, de gueules à la bande
tfa'genttaccoftéededeuxcotuces
- ,v Badoncourt en Lorraine, Jazur
^\ la bande d'or accoftée de 7. bdlet-
tes couchées, 3- en chef i. & *•
,rD«L,s, dont éjoitl. Puce».
d'Orléans, d'azur à l'epee haute
d'areen", la garde d'or, furmontée
Scluronn%couvertedeFr^,c^,
&accoftéededeuxfléursdelysdor.
36. RocABERTi en Catalogne , dor
rttpispalsdegtteules,acc9ftesdedou^.
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tp ZO 2.1
!)
4-
fspàrh<rz iy4ujnont Squtêi-eaitô
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pu BLASON- 125
:_ tocs d'échiquier , trois à trois.
17. GoTTiNGTON en Angleterre ^ de
fable à deux biches contrepaffantes ,
accoflées & adofTées d'argent.
g8. Sainte Marthe, d'argent à trois
j^afé^ , & deux demies accoilées y
aecoUées en fafce de fable ^ au chef
même.
J9. Campj à Gènes, d'azur à deux
demi-vols accoftés & adofTés d'ar^
gent.
jiccroupt.
j^o. Paschal Coulombier en Dau*
1 phiné, d'argent à un finge accroupi
de gueules : quelques - uns de la
même famille Font porté rempant.
41, Die SCHERTLIM V. BURTEMBAG.
fen Siléfie , d'aziur au léopard ac-
^^oupi en fafce d'or , tenant d'une
V pâte une clef d'argent , & de l'autre
une fleur de lys de même.
42. Dragho à Gènes , d'azur au dra-
i. fgori accroupi d'argent.
43* StroOdil en Angleterre , d'argent
\: à trois lapins accroupis de fable.
\ AccuU.
44.'Harling en Angleterre , d'argent
à la licorne acculée de fable , accor-
née & onglée d'or.
45. RoN CHAUX en Bourgogne, d'azur
Fuj
Digitizedby Google
^i6^ MÉTHODE
à deux croiffans acculés d'argent,
accompagnés de quatre bezans en
croix d'or.
'46. La Province de Guipufcoa en
Efpagne , de ^ueuleS à fix canons
liir leurs affûts, acculés deux à deux
d'argent.
'47. Illuminati à Gènes , d'azur au
croiflant figuré , verfé , & acculé à
, un flambeau allumé d'argent , iffant
en pal du dos du croiflant; /^
jidextré.
*48. Thomassin en Provence , de
fable femé de faulx d'or , le man-
che en haut , adextré & feneftré
de même.
'49, ViSEMAL en Bourgogne & aux
Pays-bas , de gueulçs au chevron
d'argent , adextré eft chef d'un croif-
fant de même.
50. L'Eglife d'Ambrun en Dauphiné ,
de gueules iau pallium d'argent , orné
de cinq croix de fable , adextré
d'une crofle d'or & feneftré d'une
mitre d'argent. U
51. CuBLEZE en Vdlay , de gueules
à une tour d'argent , adextrée d'un^
fleur de lys d'or , & feneftrée d'une
étoile de même , à la bordure de
fable , femée de fleurs de lys d'oï>
lizerée d'argent,
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DU BLASON. 117
^%. Des CORDES en Ha'naut , d'or à
deux lions adoffés de gueules.
53 *Bi.amm6nt en Lorraine, de gueu-
les à deux bras adoffés d'argent.
54. Clu GN Y en Bourgogne , d'azur à
deux clefs d'or adoflees en pal ,
attachées par les anneaux.
55. ACHEY en Bourgogne ^ dfe gueules
à deux haches d'or adoffées en pal.
A^ronti.
5<S. JoNAC en Vivarais , de gueules &
deux levrettes affrontées d'argent ,
accoUées de fable , clouées d'or.
57. Ancesune Caderousse au
Comtat d'Avignon^ d^ gueules à
deux dragons monftrueux , à face '
humaine & barbe ' de ferpcns ,
affrontés d'or.^
-^8. CoLSTON dans le Comté d'Effex
en Angleterre , d'azur à deux bat-
beaux affrontés d'argent.
59. Chiavaro à Gènes de gueules à
deux clefs d'or affrontées en pal.
Ai^uïfé.
' 60. Ch ANDOs , d'argent au pal aiguifé
de gueules.
61. FiQUEMONT en Lorraine , d'or à
trois pals aiguifés de gueules , fur-
bontés d'un lion Icopardé de fable.
F iiij
Digitizedby Google
îi8 MÉTHODE
62. ViEiLLE-MAisoN,d'aziir à laherfc
d'argent de trois pals aiguifés,
63. V. Mestelpach en Bavière , de
gueules à la fafce aiguiiee,
jijouré,
64. ViRY en Bourgogne , de fable à
la croix ancrée d'argent , ajourée en
cœur en quarré, c'eft-à-dire, ouver-
te au milieu : ce font des croix de
fer de moulin,
6 y. RuESDOLF en Bavière , de fable
ajouré en chef d'argent de trois piè-
ces quarrées,
66. Fezay en Boiurgogne , parti d'ar-
gent & de gueule^ à la croix an-
crée , ajourée en quarri, de l'un à
l'autre.
67. Prunier en Dauphiné , de gueu-
les à la tour d'argent , donjonnée
& maçonnée de fable , ouverte &
ajourée de gueules.
Les macles , les ruftres & les molettes
font ajourées en armoiries ; ce qui
ne s'exprime pas en blafonnant,
parce que c'eft par là qu'elles font
diftinguées, & qu'elles, reçoivent
les noms de macles, de ruftres &
- de molettes , à la différence des lo-
sanges Se des étoiles.
dby Google
DU BLASON. 1X9
AiU.
?S. Manuel en Efpagne, de gueu-
les à une main de carnation, ailée
d'or , tenant une épée d'argent , la
garde d'or/
69. Cadenet en Breffe & en Pro-
vence , d'azur au taureau aîlé &
élancé d'or.
70. Cauchon Maupas en Champa-
gne , de gueules au griffon d'or
aîlé d'argent.
71. Ambel en Dauphiné , d'or au
moulin à vent d'argent, fur une
terre de finople , & brochant fur
fes ailes étendues de gueules, ce
qui empêche la fauffeté & la pofi-
tion de métal fur métal.
AUic,
72. L'AUBESPINE , d'azur au fautoir
alezé d'or , accompagné de quatre
billettes de même.
73. Xaintrailles , d'argent à la
croix alezée de gueules.
74. Palavicini à Gènes , cinq points
d'or équipoUés à quatre d'azur au
chef d'or , chargé d'une eftacade
alezée de fable : cette eftacade eft
de pals liés les uns aux autres
Palavicini.
75. Argentré en Bretagne , d'argent
Digitizedby Google
îjo MÉTHODE
à la croix pâtée & alezée de gueules.
. jiUumc.
76. Perrucard de B a l o n en
Savoye , de finople à trois têtes de
perroquets d'argent, allumées & bé-
quées de gueules , au chef d'argent ,
chargé d'une croix tréflée de Ikble.
77. La Fare en Languedoc, d'azur
à trois flambeaux d'or , allumés de
gueules,
78. TizoNi à Verceil enLombardie,
d'azur à trois tifons de fable en
bande & accoftés aux uns des au-
tres allumés de gueules par les bouts
& fur les côtés.
79* Flammen en Tirol , d'argent à
une montagne de fable , allumée
& flambante de trois flammes de
gueules j tortillantes en pointes vers
le chef»
^nchc.
80. TOURNIER S. V I C T O R E T ,
à MarfelUe , de gueules à l'écuflbn
d'or, chargé d'un aigle de fable,
l'écuflbn embraflTé de deux fabres
badelaires ou braquemars , anches
d'or , les poignées vers le chef.
81. V. MoLSB \CH au Rhin , d'azur à
la perche droite d'un bois de cerf^
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V
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DU BLASON. i3f
anchée & chevillée de fix cors
d argent.
8z. ScHAMBACH en Bavière, de gueu-
les à la bande anchée d'argent,
chargée de deux poiffons d'azur
affrontés & étendus le long de la
bande : anchée eft le même que cour-
bé , & vient de TEfpagnol lùncado.
Ancri.
83.BROGLÎO, originai^-e de Piémont
d'or au fautoir ancré d'azur : cette
maifon s'eft établie en France , oii
ceux de ce nom fervent avec hon-
neur dans nos armées , à l'exemple
de leur père , mort au fcrvice du
Roi lorsqu'il avoit im brevet de
. Maréchal de France.
AnglK
S4.M ACHi AvELLi à Florence , d'argent
à la croix d'azur , anglée de quatre
doux de même.
85. LuGO en Efpagne, de gueules à la
croix d'Alcantara d'or, remçlie^ fi-
nople & anglée de quatre é^|{Wor.
.86. Lambert en Savoye, d'afgent au
pal d^azur , chargé d'une croix d'or
anglée de tayons à trois pointes de
même.
La Croix des Chevaliers du S. Efprit
eft anglée de quatre fleurs de lys.
F v)
Digitizedby Google
13^ MÉTHODE
Animé*
87. Penmarch en Bretagne, de gueu-
les à une tête & col de cheval d'ar-
gent y animée & bridée de fable»
Antique*
88. L*É V Ê c H É de Freyflîng en
Bavière, d'argent au bufte de more
de fable , couronné d'or à l'antique
& vêtu de gueules»
85^. La Ville de Montpellier en Lan-
-. guedoc , de . . • à la Notre Dame ,
tenant l'Enfant Jefus , & affife dans
une chaife à l'antique , &c.
90. La Bourdonniere, d'azur à trois
fers de lance à l'antique ou trois
pointes de bourdons d'argent.
j^i. Les Comtes d'Althann en
Allemagne , de gueules à la fafce
d'argent , chargée d'un A gothique
de fable ou à l'antique.
Appaumc*
91. Baudry Piencourt en Norman-
die , de fable à trois mains droites ,
levées & appaumées d'argent.
Appointé,
93. Armes en Nivernois , de gueules
à deuxépées d'argent , appointées en
pile vers la pointe de l'écu , les gar-
des en bande & en barre , à une rofe
d'or en chef entre les gardes^ Scune
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I
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l_ ' il
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Digiiizedby Google
DU BLASON*. ijj
eogrêlure de même au toiir de Técu,
94. Aquin en Dauphiné , d*azur à
quatre piles renverfées d'argent^ap-
pointées vers le chef en chevron :
ces armoiries font parlantes ; c*é-
toient anciennement cinq A à l'an-
tique liés qui faifoient un A quint.
95. Die GoLSTEiN en Saxe, de gueu-
les en trois fleurs de lys en perle d'ar-
gent , mouvantes de trois angles de
reçu , & appointées par la tête en
cœur de Técu.
Ardent.
96. Carbonnieres en Auvergne ,
d'azur à quatre bandes d'argent ,
chargées de charbons de fable , ar-
dens de gueules.
97. Don Vêla en Efpagne, d'argent
à l'aigle de fable , vêtu d'azur , à
quatre flambeaux d'argent , ardens
ou allumés , d'or & pofés dans le
fens des quatre traits du vêtu dont
les quatre côtés font aQcoftés de ces
flambeaux.
98. La Styrie , Province d'Allema-
gne , de finople au taureau furieux
d'argent , ardent de gueules par les
oreilles , la gueule & les n^feaux. *
Ceux qui n'ont pas entendu que Stitr,
, iîgnifle en Allemand un taureau ^
dby Google
134 MÉTHODE
& qu'il fait des armoiries parlantes
dans reçu de Stirie , en ont fait
un animal monftrueux de la formé
d'un griffon.
99. Macloïde en Ecoffe , d'or à la
montagne d'azur ardente & enflam-
mée de gueules.
Arme. ^
.100. Bertrand de la Peroufe & Cha-
moffet , dont il y a eu plufieurs Pré-
fidens^u Sénat de Chambéry , d'of
' au lion de fable , armé , lampaffé &
couronné de gueules.
«01. Blandrate, Comtes de S. Geor-
ges en Piémont , de gueules à un
homme armé , monté fur un cheval
bardé & caparaflbnné , tenant du
bras gauche un bouclier , ^ lerant
la droite avec une épée nue , prêt à
frapper , le tout d'argent , ou plus
fuccintement , de gueules à un faint
Georges d'argent , parce que c'eft
ainfi que l'on peint ce Saint.
lOi. Sarras en Provence, alliance
^ des Alberts de Luynes , d'azur à la
maffue d'or , armée de piquerons
d'argent , dreflee en pal , au chef
d'argent chargé d'un -gonfanon de
gueules à deux pendans.
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DU BLASON. i3y
arraché.
Ï03. De Launay en Bretagne , d'ar-
gent à un arbre de fmople arraché.
.104. Groin en Berry, d'argent à trois
têtes de lion -arrachées de gueules,
couronnées d'or.
Î05. Valpergue en Piémont , d'or
à une tige de chanvre arrachée de
iînople , & deux fafces d'argent bro-
chant fur le tout.
106. Del Bene à Florence , d'azur à
deux fleurs de lys à tiges arrachées
& paffées en fautoir d'argent.
Arrêté.
107. B AGLIONE, Marquis de Morcone
à Florence , & Bâillon , Comte de
la Sale à Lyon , dont il y a eu un
Evêque de Poitiers , d'azur au lioa
léopardé d'or , arrêté & appuyé de
la pâte droite de devant fur Ain tronc
de même , trois fleurs de lys d'or
rangées en chef, furmontées d'un
lambel de quatre pièces de même.
108. Du Fou du Vigean en Bretagne ,
d'azur à la fleur de lys d'or , deux
> éperviers d'argent affrontés , perchés
& arrêtés fur les deux feuilles re-
courbées de la fleur de lys.
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:ï36 méthode
Arrondi.
109. Medicis, Grands Ducs de Flo-
rence , d'or à cinq boules de gueules
en orle , en chef un tourteau d'azur
chargé de trois fleurs de lys d'or.
Je nomme boules les pièces de
gueules de ces armoiries , parce
que dans tous les anciens monu-
mens de Florence & de Rome on_,
les voit arrondies en boules ; tous
les Italiens les blafonnent ainfi
boule.
.110. MiRON, Catelans d'origine, de
gueules au miroir arrondi d'argent,
bordé d'un cercle pommeté de même.
ï 1 1 . Brachet à Orléans , de gueules
au chien braqué aflîs d'argent.
,1 ti. LouELL en Angleterre, d'argent
au chevron d'azur , accompagné de
trois écureuils .aflis de gueules.
B.
Bâillonné.
;i.T> OuRNENS au pays de Vaud,
13 d'argent au Jion de fable ,
bâillonné de gueules à la bordure
componée d'argent ôc de fable.
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^ 7.^ iT ^ J^ — ra • ira ^ ^*_t/-» ^ , ^
DigitizedbyÇoOgle
^
DU BLASON. 137
Bandé.
:!• MiOLANS enSavoye, bandé d'or
{■ . & de gueules.
; jâ Pons la Case , d'argent à la fafce
\ ' blindée d'or & de gueules.
4. LesLandgraves de Hefle, d'azur
'au lion bandé d'argent & de gueu-
la les de huit pièces , d'autres difent
t>; de dix, coiu'onné d'or.
* BoucHîRAT, dont il y a eu ua
Chancelier , d'azur au coq d'or
^- béijué , membre , crête & barbé
l"-4'lle gueules.
ÏjI» Les anciens Dauphins & la Pro*
j^'-vince de Dauphiné, d'or au dau-
*■• "' phin d'azur , crête , oreille & bar-
bé de gueules.
; > , Bardé.
îy, RïPERDA , au pays de Groningue ;
L 'At fable au cavalier d'or , le cheval
î , b^dé & caparaflbnné d*argent.
Barré. .
S.^V RTIERES en Savoye , Maifon
ç/ ^éteinte, barré d'or & de gueules
:" à la bande de lozanges accollées de
/ i'un en l'autre : Le Chevalier Gui-
chenon qui n'avoit pas vu ces ar-
moiries , les a mal blafonnées Se
mal repréfentées dans fon hiiloire
6 by Google
;ij8 MÉTHODE
généalogique de Sayoye : je les ai
vues dans une vitre de la Chapelle
de l'ancien château d'Urtieres , &
fur un tableau d'un autel des Domi-
nicains de Chambéry.
BaftilU.
9. Belot en Franche-Comté, d'argent
à trois lozanges d'âzur^ au chef cou-
fu d'or , baftillé de trois pièces.
ao. JuGLAT en Auvergne , d'azur à la
' bande d'argent ,, baftillée de trois
pièces , accofté de cinq étoiles ,
trois en chef, deux en pointe.
Bataille.
[il. Bellegarde, d'azur à une cloch«
d'argent , bataillé de fable.
Béqué,
11. GuiFFRAY Vachat en Bugey,
d'azur au griffon d'or , béqué d'ar-
gent.
Bcfame,
[13. RocHHFoRT en Angleterre , écar-
telé d'or & dt gueules , à la bor-
dure befantée d'or.
14. R AN CROLLEsenPicardie, de gueu-
les à un papillon d'argent , miraillé
& bigarré de fable.
B'ilhti.
15. CoNFLANS d'Auchy & Brcnne,
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-DU BLASON. 159
d'azur au lion d'or, l'écu billeté
de même.
Bordé.
, 16. Thomas d'Embrï, d'or à la bande
d'or bordée & dentelée de gueules*
Bouclé.
17. Le Fevre dé Laubière , d'azur au
lévrier rempant d'argent, accollé
de gueules, bordé & bouclé d'or.
Bourdonné.
18- Rochas en Provence, d'or à la
croix bourdonnée ou pommetée de
gueules ^ au chef d'azur , chargé
d'une étoile d'or.
Boutonné.
19. GOTAFREY en Dauphîné, d'argent
à trois rofes de gueules, boutonnées
d'or.
Preteffé.
20. ScARRON à Paris , originaire de
Quiers en Piémont , d'azur à la
bande breteffée d'or.
Brifé.
II. Viole à Paris , d'or à trois che-
vrons brifés de fable.
Brochant.
21. La Rochefoucault en Angou-
mois , burelé d'argent & d'azur ,
à trois chevrons de gueules bro-
chant fur le tout.
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Ï4b MÉTHODE
Bur<léé
13 . ToRSAY, biirelé d'argent & d'azur^'
à la bande de gueules brochant fiu: le
tout.
C
Cahri.
LERIE
de gueules au cheval cabré d'ar-
^.T A Chevalerie dans le Maine,
gent.
Cantonné.
'%. Remond deModene en Provence,
de gueules à la croix d'argent , can-
tonnée de quatre coquilles de même,
Carn i iion.
3. La Ville de Trêves , d'argent à un
S. Pierre de carnation , vêtu d'azur,
tenant de la main droite deux clefs
d'or paffées en fautoir.
Ctintré.
4* Regard en Savoye , d'azur au glo-
be d'or ceintré & croifé de gueules.
Cerclé.
5, Barillon en Anjou , de gueules
à trois barillets couchés d'or , cer-
clés de fable.
Chape.
6. Brunf COFF en Suiffe, & au Comté
de Bourgogne , d'argent, chape de
gueules.
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Digitizedby Google
'^.
Digitizedby Google
DU BLASON. Ï4I?
Chaperonné.
** Mangot d'azur à trois éperviers
d!or , chaperonnés & grilletés avec
lews longes de même.
Chargé,
S^ Franchevïh-e en Bretagne , d'ar-
fent au chevron d'azur , chargé de
X billettes d'or dans le fens des
V jambes du chevron.
La Vergne, au Maine, de gueu-
les au chef d'argent , chargé de
trois, coquilles de fable,
îo. Maillant d'Anglefort en
X . JBreffe , d'or à la bande de gueules ,'
diargée de trois croiffans d'argent.
;iirRouvROY S. Simon, de. fable à
la^croix d'argent , chargée de cinq
coquilles de gueules.
chaulé.
^^. Artois, femé de France au
^^ lainbel de gueules , châtelé de neuf
pièces d'or , trois fur chaque pen-
1 . dant , en pal l'un fur l'autre.
Chaufé.,
j|. ESPALLART à Bruxelles de gueu-
les à trois pals d'argent chaufles d'or,
coupés d'azur,à une fafce vivrée d'or.
Chevclé.
;x4.^ Le Gendre à Paris , d'azur à I^
Êifçe d'argent, accompagnée de troi^
Digitize^by Google
t4i^ MÉTHODE
têtes de filles chevelées d'or;
Chevillé,
15. VoGT en'Souabe , d'or au demi-'
bois de cerf chevillé de cinq dagues
ou cors de fable tourné en cercle,
Lhevronné
16. Arberc Valengin en Suiffe &
Bourgogne , de gueules au pal che-
vronné d'or & de fable.
Clarine.
17. Seneret au Gevaudan , d'azur
au bélier paiflant d'argent , accollé
& clarine d'or.
Cléché.
1^. Venasque au Comtat d'Avignon
d'azur à la croix vuidée, cléchée
& pommetée d'or.
Cloué.
19. MoNTFERRiER, d'or à trois
fers de cheval de gueules , doués
tfor.
Colcté.
20. Thierri , d'azur à trois têtes de
lévriers d'argent, coletées de gueules.
Componné,
21. Vallin en Dauphiné , de gueules
à la bande componnée d'argent &
d'azur.
Briçonnet à Paris , d'azur â la ban-
de, componnée d'or & de gueules
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• DU BLASON. ï4i
. ijjde cinq pièces ou conipons,Ie fécond
.; chargé d'une étoile d'or & accom-
pagné vers le chef d'une autre étoile
r de même.
Contournée
r X2.é Les anciens Comtes de Cfiaroloîs^
de gueules au lion d'or , la tête
contournée.
Contrebande,
Î.3. HORBLER en Stirie, parti & con-
trebande d'or & de gueules.
. .'F - Contrebretejfi.
^^4. De Paola à Gènes d'azur au
t. ' pal contrebreteffé d'or.
' • . • Co^recoti,
^5- PiANELLE vers la rivière de Gènes
. & à Lyon, coupé de gueules. & de
., fable j, au tronc contrecoté d'or ,
-.' péri en fafce fur le tout.
.~ -vV: Contrecomponi.
- ,^6. Sève à Lyon & à Paris , originai-
res de Piémont , fafcé , d'or & de
fable , à la bordure contrecomponée
de même.
' Contfemanché.
;>7. Ottemberger en Souabe, parti,
coupé & contremanché de fable £c
d'argent de l'un en l'autre.
Contrefàfcé.
Ô.8. Vestehhqll ep Allemagne J
d by'Google
i44 MÉTHODE
contrefafcé de fable & d'argent dé
trois pièces. . ^
.Contnflambant.
xj. Prandtner en Styrie, d'argent
à un bâton de gueules , flambant &
contreflambant , de dix pièces de
même.
ContrtfiturL
30. BôssUT , au pays de Liège, d'or
au double trècheur , fleuré , contre-
fleuré de finople au fautoir de gueu-
les brochant fur le tout.
Contruhiqueti. '.'•''
yi. Die Tangel en Turinge, fafcé (Tar- .
gent&de gueulés,é la bordure con-
trechiquêtée de gueules & d'argent
de deux tires.
ContrepaU.
31. Meirans en Provence , contrepalé
d'argent & d'azur , à la fafce d'or.
Contrtpajfant.
33. Du Chêne, d'argent à deux écu-
reuils de gueides l'un fut Tautre, Tun
. pafîant & l'autre contrepaflant.
Contnpofé.
34. WoLLOviEZ en Lithuanie , de
gueules à deux phéons ou fers de
dards triangidaires , contrepofés eu
pal d'or.
Conm
Digitizedby Google
DV BLASON. 14c
£0ntrepot€ncL
35. Cambra Y , de gueules, à la fafçe
potencée & contrepotencée d'ar-
gent rem|>]ie de fable ^ accompa*
gnéc de trois loups d'or.
Contrtrtmpant.
56. M£R£^ à Gençs > d'azur à deiuç
griffons d'or contrerempans à un
arbre de finople.
Cjoutmjfant^
yi^ Becuti au Royaume de Naples ,
d'azur- au chevron d'or , à deux lions
adofles & contreïâant de flancs du
chevron de même.
38, ELTERSDOAEeax Bavière, vairé &
CDotrevairé de quatre tires 3^ à la
fafccd'or.
CtiMtL
19, TîRELU' Casuli à Cofance au
Royaume de Naples, coupé d'argent
& d'azur , à la Kifce ceintrée d'or.
Corii»
40* Arpajou en Rouergue , d'azur â
une harpe cordée d'or.
CoticL
4ï -EscAiEULjCoticé d'argeift & d'azur.
Couchi.
41. Caming A au pays dé Frife,d'or au
cerf couché de gueules, accompagné
de troi3 peignes, G
•- . . Digitizedby Google .
jLf6 MÉTHODE
Coulifc.
^43. Vieux-Ghatel ^ de gueides a^
château à trois tours ^'argent, cou-
liffé 4e fable. '/ -*
Coupi^
/f4.LoMELLiNi à Gènes , coupé d^
gueules & d*or.
45. ScHOMBERG , d*argent au liott
f^oupé de gueules & de finople.
CovplL
46. Phelippe de Billy à Paris ap
d'argent au chevron de gueules gï
accompagné de trois glands & dep;
trois olives de finople> un gland &1-
, une olive couplés & liés de gueules.
Courant. ,,- ;^
47. Jaqvemet^ d'azur à une , bandj8|n
d'or , accoftée de deux cerfs ooHraç^
4e même* - " \,
Courbé. <~ ' "^
48. Beget en Forez , d'azur au daur
phin courbé d'argent , accompagn|ç3B
de trois étoiles de même. "
Couronné. ^ ' \4j
49. BouRNONviLLE eii Flandres ; iS0
fable au lion d'argent , couronné
d'or y armé & lampafTé de même, la
queue fou^rchue & pafTée^ enfautoir»
Digitizedby Google «
Coitl'ijrsc 4.^ 4^ Cottpc ' 4.^ Cottjrtlr 4.C -
Digitizedby Google
x\-.V.
■>:-
:vV >
Digitizedby Google
^U BLASON. 14^
Coufu.
•jo. Bonne DE Lesdiguierbs ea
Dauphiné , de gueules au lion d'or ,
au chef coufu d'azur, chargé de trois
rofes d'argent.
Couvtrt.
51. Leydet Fombeston ,>de gueules
^ la tour couverte d'or.
Crénelé.
52. La Lande en Bretagne , d'argent
à la fefce crénelée de gueules,
Cfécé.
^ 3 • Vaugué en Vivarais,d'azur au co(^
d'argent> crête & barbelé de gueules.
Croifé.
54- Gabriel ^n Italie , d'azur à trois
befans d'argent , croifés de gueules,
un croiffant d'argent en abyfme , &
^ne bordure endentée d'argent ôc
»de gueules.
D.
DanchL
«- /^Gs S i en Anjou , de fable â
^^ trois fafçes danchées par ie
'bas d'or , autrement nommées feuilles
<le fcie,
DécoupL
X RoNQuiROLEs, de gueules , 4écou-
^ed'arçent.
I ■ Digitizedby Google
^9 MÉTHODE
J3f Cun à l'autre.
t T
Dp F un en F autre.
ô. Rodes Barbarel au pays de
Dombes, parti de faWe & d'argent,
à treize étoiles, cinq en pal de Tun à
l'autre , acoftées de huit de Tun en
• l'autre, quatre d'argent fur le fable ,
& de fable fur l'argent,
^. BuLLioup à Lyon , tranché d'ar-
gent & d'azur ,trols tourteaux d'azuf
fur l'argent, & trois bezaris d'argent
fur l'ailur en brie..
<DcnteU.
.5.ESTOURMEL auCaiàbrefis, d'azur
à croix dentelée d'argent.
Deux & un.
é, COTEREAU à Tours, d'argent à troî$
lézards montans de iinople.
Diapré,
fj. Mascarei- en Normandie ^d'ar-
gent à la fafce d'azur , diaprée d'un
;aigle & de deux lions enfermés dans
àQs cercles d'or , accompagnée de^
, trois rofes de gueuleç.
Divijft.
8. PpisiEU en Dauphiné, de gueules
à deux xhevrons 4*argenc ^ fommés
4'une^ivife de même»
dby Google
f)U BLASON. ^49
Dônjonné.
^. C ASTELLANE en Provencc , de
gueules» à la tour donjonnée de
trois pièces d'or^
Pragohné. -
16. BrétiGNy , d*or au lion dragonne
de gueules ^ armé ^ lampaffé 6c cou*
jonné d'or.
E
Ècamlié
1; i'^RËvANT , écàrtelé d^argent &
^ V-/ d'azur.
Êchî^uiti.
i. LoTiN DE Ch ARNY à Parîs , ëchi-
quêté d'argent & d'azur. ^
"j . Cambout Duc deCoaflin,de gueu-
les à trois fafces échiqûetées d'argent
& d'azur de deiix tires;
4. PERLEOisri à Rome , d'argent au
li^n échiqueté d'or & & de fable.
Écotéé
5. Lecheraik^e en SaVoye, d'azur à
la bande écotée d'or.
6. Çhesnel en 5aintonge , d'argent
à trois écots droits de unople.
Effaré.
7. Gleispach en Allemagne , d'azur
au cheval effaré d'argent , mouvant
d'une monticule de finople. .
G iij>
Digitizedby Google
«50 ' MÉTHODE
ÈUnci.
8. Seguiran en Provence , d'azur au?
cerf élancé d*or.
Émanché.
9. HOTMAN à Paris, originaires du
pays de Cléves , parti , émanchi
d'argent & de gueuks..
Emirajfé»
;io. DoMANTz en Allemagne, d'ar-
gent ^ embrafle de gueules^
EmmanchL
II. Fàouc en Normandie, d'azur %
trois faulx d'argent, emmanchées d'orr
Èmmufdi.
II. MoRLOT de Mufeau , d'argent à
une tête d*ours de fablç , emmur
fêlée de gueules.
Èmouj[l.
13.SAI0 à Paris, de gueules à troîJr
fers de lances , émouffés d'argent..
Empenné. '
14. Arc , d'azur à un arc d'or , charge
de trois flèches d'argent, empennées
d'or , celle du inilieu encochée , &
les deux autres paffées en fautoir.
Empiétant.
15. Tarlet en Bourgogne, d'azur
au. faucon d'or , grilleté d'argent
empiétant une perdrix d'or , béquée
& onglée de gueules.
dby Google
t
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»*.
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• !
,^ Google
ft?.
paçr i^
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ÉfÙ BLASON. ijt
k Empoignée.
i6. Bons , Comtes^ d'Entremônt en
Çroverice^ d'or à la bande d*azur ,*
, chargée de trois . étoiles d'or, &
empoignée par une patte de lion dé
fable , mouvante du flanc dextre dé
?éçu.
.<7. SuBRAMONT à Parîs , d'azur à trois
flèches empoignées d'or; c'eft-^-dire
t]ue l'une efl mife en pal & les deux
autres en fautoir , &c Hées au milieu
pour être empoignéesv
Enckaujfé.'
it. LiECTESTAiN , d'argent enchauflî&
i d'azur.
Eficecki^
1.9. LArchet, coupé d'or & de gueu-
les , à deux arcs tendus & encoches
^e l'un à l'autre.
Enclavé.
^o. Pelckho^n en Allemagne , par-'
^ ti j enclavé d'argent en gueiJes à
\ feneflre.
Enclos.
21. Ecosse Royaume, d'or au lion
de gueule^ , enclos dans un double
trécheur fleuré & contrefleuré de
mime,
G iii)
. Digitizedby Google
lyr MÉTHODE
EndtntL
22. GuASGHî en Piémont , tranche y
endenté cFor& d'azur;.
Enfli.
23. Du Fax7R£ en Dauphiné , d'azur
à trois couronnes d*or, enfilées dans
une bande d'azut;
Dauby dans la même Province, d'a-
zur à là lance d'or , enfilant uneba*
guè de courfe d'argent..
En^lantl^
;i4.Mtssirinen eij Bretagne, d^f*
gent au chêne de finople , englanté'
d^or , au canton dextre de gueides^
chargé de deux haches d'armes adofy
fées d'argent;.
EngouiL
25» TouAR en Eipagne ,^ d'azur àÊr
. bande d'or engouiez de deux têtes.
de lion de même.^
Engrclil ^
26* Gadagî^e à Florence , dé giieulês*
à la croix engrêlée d^r;
Enguuhé.
27. Base en Danemarck , d'azur à la?
fafce d'argent ^ chargée d'un cors d'e-
chaffe\de finople , lié:, virole & en-:
guiché d'or,
EnUvé^
%8. Anolu^ en Champagne^, d!or ai
dby Google
DU BLASON. in
pièces enlevées à angles un en croif-
fàns' de gueules ^ foùtenant des
grelots d'argent dont tout Técu eft
femé«
EnfangiantL
19. Du Coin en Bretagne, d'or au
pélican d'azur avec fa piété , le tout
enfanglanté de gueides.
Le Camus à Paris, dont étoient
iJl. le Cardinal Évêque de Grenoble,
M. le premier Préfident de la Cour
des Aides, M. le Lieutenant civil,
& plufieurs autres Magiftrats IçiS
iiluftres rejetions , d'argent au péli-
can de gueules , enfanglanté avec
fa piété, au chef d'azur, chargé d'ime
fleur -de -lys d'or. J'ai ajouté au
pélican de M. te Cardinal ces mots:
A pictaù cji purpura.
Enté.'
3b. Maillé Brezé en Normandie;
fefcé,enté,ondoyéd?or & de gueules,
. Entrtlaffi.
\i. Bourgeois eniBourgogne^ d'azur
à trois annelets entrelafles l'un dans
Pautfe en triangle d'ori
fi. Villages en Provence , d'arg;ent
à un cœur de gueules enclos dans^
lîn douJWè delta , entrelâflTé entrian-»'
' ^ de fable.
(5ir
dby Google
?Î4 MÉTHODE
33. CARPANiGA'à Rome , d'orà troi$
cyprès de finople rangés en fafce ^
cntrelaffés à leurs troncs d'une gu-
mène d'ancre pendante de gueules^
, Cauvet en Provence & à Lyon ^
- d'or à deux pins entr^lafles de fî-
nople.
Entretenu.
34. Clugny en Bourgogne , d'azur î
deux clefs d'or , adoffées en pals &
entretenues par le bas.^
, Équipé.
35. La Nauve , de gueules, à la nef
équipée d'argent, furmontée de
trois étoiles d'or.
ÈquïpolU.^
36. Saint Priest en Forez, cinq
points d'or équipoUés à quatre
d'azur» :
Le P. Petrafanâa , qui au lieu de ces
points équipoUés a donné quatre
billettes à cette Maifon , a fait tom-
ber bien des gens après .lui dansr
l'erreur.
Èbranchi^ -
yj. DpRGELLO en Weftphalie , tfôr
' à deux troncs d'arbre , ébranché^,
arrachés & écotés de fable en deux
j>als, ^
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fc-i; -r.-
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t>Û BLASON. 15$
Épanoui.
jST. Onama au pays de Tarife, d'azut
à la fleur de lys épanouie d'argent.
JEployi^
59. RoNCHivOL en Beaujolois, d*or à
Taigle épldyé de gueules^membré &\
béqué d'azur.
Effarant,
40*Gauthiot au Comté. de Bour-
gogne , d'azur au gautherot, oifeau,
eflbrant d'argent, armé & couronné
d'or.'
Éfforc.'
41. Grog où Leuoyè eh Pologne, de
gueules à ime couvertiure de grains
de quatre pieux d'argent , eÔbrée
d'on>
Étincelant^'
4i. BêlIegarde des Marchés en Sa-^
voy e , d'où eft forti le grand Chan-
celier de Savoye Janus de Bellégar-
de ; d'azur à la fphére du feu en faf-
ce , courbée d'un angle du chef à
l'autre , rayonnante & étincelante *
vers la pointe de Técu d'or, au^
dief de même, chargé d'un aigle -
déferle à' deux têtes*
d vji
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î^6 MÉTHODE.
I. \JÇ Aynier tf Opéde eaProvefl*-
jLVLce, d'azur à deux chevrons
d^argent ', Tun fkiîlî à dextre , Tautre
à fenéftre , c'eft-à-dire , rompus fur'
les flancs &c féparés.
Fafcé.
2» VAUi>ETAR,fafcéd'argenr& d'azur.'
Fiché. ,.
3. De BuEiL y d'aïur au çroiffant
montant d'argent , accompagné de
fix croifettes au pié fiché d'or , trois
en chef & troisen pointe.^
Figuré.
4* Gamin , de gueules à trois bezans
d'or, figuré d'un vifage humain d'orv.
Flambant.^
5. Bataille en Bourgogne, d'argent
à trois pals flambans, ou trois fiâmes
tortillantes de gueules , moûyaxvtes
du .bas de técu^vers le chefî
Flanqué.
6. PiKGON en Savoy e , d'azur ïune
fafce d'or flanquée de deux pointes
d'argent , appointées vers la fafce.
7. BouDRic en Faucigni , d'azur à
trois fleurs-de-lys d'or en pal, flan;
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Uir BLASON. rjT-
quees en arc dé cercle d'argent.
Fleur.
%^ Des Côrnak en Picardie , d'or
au chevron de gueules , au double
trécheur fleuré , contrefleuré de
finoplô , à récuffon en cœur (Tàzur,
à la bande d'or. ^
Fleuri.'
9. GuiLLEM Montjuftln au Comtat
d- Avignon d'argent au roficr de fi-
nople , fleuri & boutopné de gueu*
les , à la bordure d'azur f chargée
de huit étoiles d'oK
Fhnnck
ro. St. Dénis , d'argent à là croix flo--
rencéc de guetiles.
Flotant.
II. La VilU de Paris , dé gueules^ au^
navire équipé d'argent , flotant &:
vogant fur des cfndes de même, au^
dVef de France;-
Frangé. .
». Auvergne , d'or au gonfanoft
de gueules , frangé de finople.
Frété.
ïj. HuMiERE eij Picardie, d'argent;
frété defeble.
14. Bkoon en Bretagne , d'azur à fo
croix d'argent frétée de gjieules4
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v^' MÉTHODE.
Fruité.
1^5. ^IbùCY dlnteville,d'or au pin de
finople , fruité d'or, au chef d'azur,,
chargé de trois étoiles d'or.
Feuille.
i4. ThuMèry à Paris , d'or à la croix
engrêlée de fable , accompagnée de
quatre tulipes de gueules , tigées ÔC-
feuillées de finople*-
Furieux.'
17. Dxl FeNoiL à Lyon, originaires de
Naples fous les noms de Taureau &
Taurelli, d'azur au taureau fiirïéux-
& levé en pié d'or , & un chevron-
de gueules brochant fur le tout.
FufeU. •
i€. Dû Bec de Vardes, Mêlé d'argent?
& de gueules.
GayC
ji TX-Cgué , d'azur ait cheval 'gay'
3^ & paffant^d'or , au chef de ^
même.
Garnie
a. BoUTiN , d'azur à deux épées d'ar-
gent en fautoir , garnies d'or , ac--
compagnées de quatre étoiles de-
même.
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y ,
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rt'^ yy
Digitizedby Google;^
c
\i
PU BLASOIf. Tf^
Gironné.
j. Des Armoises en Lorraine, giron--
né cTor & d'azur de douze pièces.
GrilUU^
4. Leaulmont Puy-gaillard , d'azur-
au faucon d'argent , perché , lié &-
grilleté de même.
GringoU.'
j. Kaefl de Montfort en Bretagne , de*
. gueules à la* croix d'hermine , an«*-
crée & gjringoiée d'or.
HaufL
T. Tl OSTAING en Forez, d*azUr à^
Xv une roue d'or & une fafce-
hauffée de même..
Ijfant.*
î. \TOntainard en Dauphiné,de
r JLVIL vair au chef de gueules , an
h lion iffant d'on
*»r Jumelle,
2. Gaetani , dont étoit le Pape Bo-
niface VIII. d'argent à deux ondes
jumellées , ou une jumelle ondée
d'azur en bande.
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f6^ MÉTHODE
Il y a des fafces , des bandes , des
fautoir5& des chevrons jumelés^'
, Lampajfén
lï./pv'AuBiGNÉ , de gueules airliori'
jL>^ d*hermine , armé , lampaifô
& couronné d*on Ceft la maHbh
de Mad^e là Marquife- de^ Main-
tenon.
Langue.
% Dû FaiNG au Pays - Bas , d'or à-
Taigle au vol abbaiffé, langue 6c^'
membre de gueules.
Liopardé^-
3> Testu à Paris , d'^or à trois Ik^B ^
léops^rdés de fable Tun furTautré,»
celui du milieu contrepaffant.
Levé.
4. Orly en Savoy e', ou Orliers , tfoîK
à Tours levé en pié de fable.-
Lié^ - . ^
y. GoNDi à Florence , d'or à deux:
maffes d'armes cnfautoir de fable ,y
fiées-de gueules.
Lionne.
é . LÉOPARD de Breffe, d'or au léopard
lionne de gueules, -
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ma/iAr/r' J //l*7r///y ^ twiryue' i\ util sienne C
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DU' fi LAS dN'. iSt
j, Graqm en Anjou , lôzangé d'or êi
de gueulesr
V un fur l^ autre r
"8. C aUMONT en Agénois , d^azui? k
trois léopards d'or , armés , lam-^
paffés , couronnés , lun fur Tautre»
M
Mai ordonné,
^, |) Anes en Vivarais & en Dauv
JJ phiné j, d'azur à trpis croiflàns^
' adbfles & mal ordonnés^
Mal tailU.
% Hastinghs en Angleterre ^d'ot à?
une manche mal taillée de gueuleSr
ManuU.
3'. CujAs, d'azur à là tour (rouverte
d'argent ^ mantelee ou cbapée de*
même,
M^rinL
% Imhof en Allemagne , de gueules^
au lioa mariné d*or.
Marqîié.
j. Matthias , de gueules â trois dés^
d'argent , marqués^ de fable.
MajfonnL
6. PoNTEVEZ en Provence, de gueules^
au point de deux arches d'or ,, maf«^
fionné de fable*.
dby Google
léi IsIÉTHaDÉ
' ' Membre.
y. FoissY 5 d'azur au cygne d'argent^
béqué & membre d'or/
, ODON,d*aziu: au cygne d'argent i
béqué & membre de fable.
Miraillé.
8. RanCkolles en Picardie , comme'
ci-devant fous le terme bigarré.
Monftrueux4
9. BusERAGHi à Luques , d'argent au
dragon monftrueUx de finople, ayant-
tête humaine dans un capuchon, aîI4
de gueules en pié.
Montant.'
JO. PeurOT à Paris , d'azur à dcu*
crbiffans acculés d'argent , l'un mon-'
tant , l'autre verfé , ^1 chef tfor y
éhargé ée trois àiglcttes de f^le.^
Morne.
^ « I . Du HaIjGOEt en Bretagne, d'azur
au lion morné 4 'or.
Moucheté.
II. Chignin en Savoye , de feules
au chevron d'argent mouchetç d'her-
miner
Mouvante
15. AlBerTï à Florence, d'àzur à qua-
^ tre chaînés d'or , mouvantes de qua-^
tre angles de l'écu , & liées en cœur
à un anneau de même,-
dby Google
eu ËXASONT. t6f
tjfs Douma en Frife ^ parti d'or & de-
gueufes , au demi aigle ployé de fa-
fele mouvant de la partition à droite^
& à la demi-rôfe d'argent, moiivan-^
te de la: même partition à feneftreé
Mi^parti.
15. SAtiGNON en DaupHine, que bieà^
des gens appellent mal à propos Sa-
ligdon, d'azur au chevron mi^parti^
d'or & d'argent.
If.
Naiffant.
%. T A BaxJime de Suze en Dauphiné^
X-/ d'où il y a eu un Archevêque
d'Auch , d'or à trois chevrons de fa-
We, au chef d'azur, chargé d'imliooi
naiOfant d'argent.
Servient en la même Province ,.
ii'azur à trois bandes^ d'or^auchefT
coufu d'azur , chargé d'un lil>n naif-
fant d'or.
Naturel.
%. Berthelas en Forez , d'azur à ûa^
tigre au naturel. ,
}. Aguerre en Guyaine,.d'or à trois*
pieds au naturel.
NebuU:
4. GiROLAMi à Florence , coupé, né*r
hulé d'argent ôc de gueules,
' , Digitizedby Google
té4 KIÉTHODÉ
Nervé.
J* les anciens Princes^ d'Antîocliei
d'argent à la branche ou feuille de
fougère de finopïe iiervée d'or.
Chenevaux en Forez, d'azur à ime
tige de clianyre d'or,n€rvée de fable.*
Noué.
4* Galag en Bretagne , d'or à deut
fafces nouées au milieu de fable ,
accompagnées de dix merlett^ die
même , 4. i. & 4.'
y. MATriiLEz en Angletérrei, de gueu^
les auferpent noué & enlaffé d'or
en rond.
ÎÀmbourg^ d'argent au lion- de gueu-
les, couronné & armé d*or, lampoffé
d'azur , à la oueuenouéë , fourchue
& paiTée en fautoii».
Manctski en Pologne, de gueuleS'
ii récharpe d'argent en rond,.nouée^
Vers la pointe de l'écu.
Noueux.
t. Thomassin en Bxnu*gogne , c^azur
à deux eftocs ou bâtons noueux d'or
en croix , ou à la croix de deux bâ-
tons efloqués.
Nourri,
9. ViGN AN COURT en Picardie , d*ar-
gent à trois fleurs-de-lys au pisdl^
nourri de gueules*-
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/ X>V BLASON. ij55
^i/nr^Es Pruets en Beani, d'azur è
I J une chapelle d*argent fur imç
; terraffe d'or ombrée de finople.
; ^ Onde.
I *ï. Brancion en Bourgogne ,d^zur à
trois fafces (Midées d*or.
g; Caudenhoue en Flandre, d'or à la
" bande ondée de gueules.
Mauvoisin en Forez , quartier def
armoiries de Rebé , d'or à la fefcc
-pn^ée de gueules.
OngU.
4. Beaumont en Bretagne, d'argent à
trois pieds de biche de gueules ,
ongles d'oi;.
Oreille»
5. Feydeau à P«atris , d'azur au che-
vron d or , accompagné de trois ço»
quilles d'or.
♦ Ouvert, ^
-i 6. MURAT de l'Eftangê en Dauphiné ,
d'azur à trois fafces d'argent , maf-
fonnées &ç crénelées de fable , la
première de cinq créneaux, la fécon-
de de quatre , la troifième de troiç.
U ouverte au miliçu en porte*
dby Google .
^6 MÉTHODE ' . r-
7. Le Compasseur en Bourgogiic ^ '^
d'azur à trois tompas ouverts d'or. *>
;8. Denise à Troye en Champagne ^ ^^^
dazur à trois compas ouverts 4'tM> ->^
^ent, &uneengrêlured'or^
P.
Paillé.
#^ Y*^ L E il E en Normandie , d*aîw
V^ gent à la fafce d'azur paillée
faijlantj.
%. Berbjséy en Bourgogne^ d'azur à ' :i '
une brebis paiflante d'argent fiurune- ^
ierraffe de finople-
Taliffé. ^i
3. Die Myftinkofe à lubeck , -d'azur à '; '
trois troncs écotés d'orj, enclos dans. . : '
une enceiiite ronde paliffée de même^
Pallé.
4. BRiQUEviLLiE cn Normandie , pallé -*^
d'or & de gueules* ^ W'^^
5. Martin EAU enTourraine^ paHé, jA
contrepallé d'or & de gueules , à la *:fC
"^ fafce de gueules , chargée de trois
rofes d'argent.
Papellonné.
6. Arquinvilliehs, d'hermine pape-
lonné de gueules. ^
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pncfc iCd
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©U BLASON.. %6j
• Partu
7. B A I L L E u L ^ d'hermine parti d^
gueules.
^. GauRREAude la Prouftiereà Paris,
d'or à ?aigle de fable, au chef parti ^
c'eft-à-dire , à deux têtes. Les vieux
armoriaux blafonnent ainfi 1^3 dcu^
têtes d'aigles^
Pami.
9. Comtes de Forez & Dauphin^
d'Auvergne , d'or au dauphin
pâmé d'azur. ^
P^jfant.
jo. Merinville en Languedoc , de
gueules à deiix lions paflan$ l'un
fur l'autre.
Pajft enfautoir.
jii Angenoust en Champagne , d'a-
zur à deux épées paffées en fautoir
,d'argent, les pointes en haut, les
gardes & les poignées d'or.
Ces pointes en haut diftinguent
hs armoiries d'Angenouft, de celles
de Bavignans dans la même Pro-
vince , qui portent d'aziu: , à deux
épées paffées en fautoir d'argent ,
les pointes en bas , les gardes & les
poignées d'or.
Pâté.
II. Prantanroux , d'argent à la
dby Google
468 MÉTHODE
croix pâtée d'azur.
Pendante '
13. L A Verne en Bourgogne , de
gueules au lambel d'argent de deux
pendans* Sa fituation naturelle eft
4'être près du chef.Il y ^en a de trois^
de quatre , de cinq , de fix & de
fept pendans.
Penh
54. Bologne en Dauphiné", d'argent
aune pâte d'ours ep pal , percée en
rond de fix pièces , 3, i. i .
Les macles , les ruflres ik les molet*
tes font percées.
Perché.
''î5. Du Fov en Bretagne, d'azur à une
fleur-dc-lys d'or & deux oifeaux de
même, afFrontés& perchés fur les*
deux retours.
Pcri.
16. Le Bareu en Bretagne , d'or au
fautoir d'azur péri en trèfles.
17. La Chambre en Savoye , d^azur
femé de fleurs-de4ys d'or, au bâtoa
de gueules péri en bande.
Les anciennes armoiries de la bran-
che royale de Bourbon étoient fem-
blables.
i8.,MARENCHESen Bourgogne, d'a-
zur au lion d'or , à la tierce de fable
^ perie
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DU BLASON.\ 169
parie en bande fur le tout.
Pignonné.
19. Stainkircker en Bavière , de
fable au chevron pignonné d'argent,
jau pal retrait nipuvant de la pointe
de même.
%o. Stainhauser, la même, de gueu-
les à la maifon quarrée d'argent ,
ouverte & ajourée de fable, pignon-
B^.e de pièces d'argent.
Plumcti.
21. Ces A à Gènes , pliuneté d'argent
& d'azur,
Pommtti,
12. Ray au Cointé de Bourgogne, de
gueules au ray d'efcarboucle pom-*
meté ôf fleureté d'or, ^
Pofé.
13 • M0NTA1OV en Pauphiné, de gueu^
les à une tour d'or , pofée fur une
terre de finople.
Quelques-uns donnent le nom de
pofé au lion qui eft arrêté , & qui a
les quatre pieds à terre ; ainfi on dit,
Châteigners Rochepofay , d'or au
lion de fmople pofe.
Potence.
%/{, Bureau , d^azur au chevron po-
tence, & cpntrepotençé d'argent,
accompagné de trois buries pu phiçh*
' .- H
Digitizedby Google
,vjo MÉTHOPE
7 îeS d'oir* Les Comtes de Champa^e^
R
RacourcL
j. TTÔmbric'h au pays du bas
JljL Rhin , d'or au chevron ra-
courci de fable, accompagné de
trois .corbeaux de même.
Ramé.
^. Fredori^ eçi Bavière , d'argent aM
cerf de gueules , ramé d*or.
Rampant.
,3. BONLiEU en Languedoc , d'azur
au lion d'or rampant fur un rocher
^argent. ' /
Rangé.
4. Turin à Paris , ^de gueules à troi?
étoiles '^ot rangées en chef.
5.'ScHOvANDEN en Allemagne, d'ar-
gent à trois étoiles de gueules ranr.
gées ea barre,
^ 4iayijfant.
6. AgTout en Provence , d'or au loup
raviffant jd'a^^^^-
Rayonnante
7. MUDTSHIJDELER V. ReINSBIIWÎ
en Fr^nconie, d'argent rayonnant
en barre de cinq pièces de gueules ,
tnouvantes de Tanjgle feneftrp du
^hef.
d^y Google
DU BLASON. 171
RcccrcèlL
8. VE.YÉR en Allemagne , d*or 'à la
croijt ancrée , recercelée de fable ^
chargée en cœur d'un écuffon de
fable à trois bezans d'or,
Recroifetc.
9^ .Croisilles en Normandie , de
fable à trois croix recroifetées d'or*
RemplL
10. Montfort-Th AILLANT en Bour-
gogne , d'argent à trois ruftres de
iaiîle remplis d'on
RefarccU.
il. FuMiLis , d'or à la croix de fable
:refarcelée d*or,chargée de cinq écuf-
fons borjdés & engrêlés de gueules.
" Retrait.
IX. Dersollans de Rhellanet:e
en Provence , d'azur â trois pals
xetraits en chefs d'or , & cor de;
xhaffe lié même en pointe.
ij. LuDOvisio à Bologne , d'où eft
forti le Pape Grégoire XV. de gueu-
les à trois bandes d'or retraites en
xhe£
Rompu.
14. Blanlus en Tourraîne , d'azur au
chevron rompu d'or , accompagné^
de trois étoiles d'argent.
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I7i MÉTRpDE
*^ Rouant.
^. 1 5. S. Paul de; Ricaiilt , d'azur au paqn :
"^ rouant d'or, • . • ^
S
Saillant,
i, TAE Gupis à Rome, d'ar^ei^^ 1
^ JLJ boucTaillant d'azur, ongle dt
âèomé d'6r.
^ Sanglé. .
2. Die Glaubitzer en Siléfie , d'azur
au poiflbn d'argent en fafçe^ fanglé
de gueules. * ^
Sillé.
3, WERDERERji en Saxe , d'azur au i
• i^eval effrayé d'argent , feUé, bridé ^
"& caparaçonné de gueules, ^ T
f^ Semé.
4. Le Fay en Beauvoifis , d'arg^lt.
femé àe tfeurs-de-lys de fable. ■''
7^ ApchoNj d'or femé de flexirs-de-lys
•d'azur. '
CuLANT en Brie , d'oii eft forti up,
grand Prieur dé C
rOrdr^ de St. Jean
d'argent femé de touri
au fautoir engrêlé de |
Stncftré:
5, Comte au pays de Vauds, d'argent
à une grue de fable; feneftré eh chef
4'une ^roix de gueules,^
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vu EL AS ON. 17 j
Somme, '
6^k Çeriat en Savoye , d*azur au cerf
pafTant émargent, Ibmmé d'or , che-
villé de dix cors.
Soutenu^
7. Caylar en LanguedoCjt^d'or à trois
bandes dç gueules , au chef d'or
chargé d'iin lion naiffant de fable ,
foutenu d'une deyife coufue d'or
chargée de trois trèfles de fable.
^ Sur le toi^t,
8. Chissey en Genevois ,. parti; d'or
& de gueules au lion' de J'able fur
le tout. /
Surmonté,
9. JoiiËERT' en Champagne , d'argent
au chevron d'azur, furmonté d'un
croiffant de gueules , accompagné
detrois rofes de.;nême.
■■ - . T .
TaHïé. .
t. /'^LerEY au pays de Vauds pî^ès
V^ des Suiifes , taillé d'or & de
gueules^ à un fanglier iffant de fable
& mouvant de gueules fiur l'or.
Tiercé,
2. Bart en Bourbpnnois^ tiercé & re-
tiercé en fafce d'or,d'azur & d'al-gént.
.11^ açi-devant des e'xèmples du tier-^
c^ en pal ^ en fafce , en bande , ÔCc.
Hiij
.__-. - -. Digitizedby Google
^74 Méthode:
Tigi.
3. Lie FEVRtt>*ORMESSôN & d'Eài^V
BOKE à Paris ^d'axjiiti trois îys %i»J
naturel d- argent , feuilles jk tigérde^*
firiople.
ToriiUdm.
4. Bardil en Dauphiné ^ de gueules 3]
au bafilic tortillant d'argent en pal ^,
couronné d*or. ^
Tortilli.^ - '
5. Charboneau en DaupKinéy de
gueules à une feoride tortillée et^
double fautoir d'or ^^ chargée àS ^*"
caillou d'argent, & àcoftée de deu
autres de même.
Tourné.
6. Uni A au pays de Frife , d^azur
croiffant tourné d'argent.
Tracé.
7. Sgribani à Gènes, d'ôrà une crc
ancrée & fleurée iimplement,traccte'
à filets de fable,à deux chicots de fi-
nople,rim au canton dextré du chefî^^
l'autre au canton fènellre de la poin^ ?..
te. Tranché.
8. TouRNEL en Languedoc ^ ^tranché/
d'argent & de gueules.
TrtiUijp.
9. Bardonanche en Dauphiné, d'ar-
gent treilliffé de gueulfes,. cloué d*br*-
Diqiti:
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. r^::^
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— ] ?-'■■
• î .:■/
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Î)V BLASON. tff
Trois f deux , un.
6. Illiers en Beauffe, d'or à fix anne-
lets de gueules , 3.2; i.
.y.
Vairi.
T. C^ OuRviNEC en Bretagne, vairé
VJ d'or & de fable.
VtrfL
2. Arl ANDES en Dauphlné, d'azur au
croifTant verfé d'or fur une étoile
d'argent. Ifitu.
3, Ben TOUX dans le Gapençols, d'or à
un trèfle de finopIe,vetu de gueules.
f^irolè,
jf * HORNES au Pays-bas, d'or à trois
trom|>esdegueules,virolées d'argent.
Viyri. ^
f. S ART au pays de Valois, de gueules
. à lar bande vivrée d'argent.
Ha Baume Montrevel en Brefle ,
. d'or à la bande vivréç d'azur.
Mascrany à Lyon & à Paris,de gueu-
les à trois fafces d'argent au chef
auflî coufu de même , chargé d'un
aigle d'argent couronné d'or,accoiîé
à dextre d'une clef d'argent en pàl
& accofté à feneftre d'un heaume
de côté de même , & fur le tout un
jietit écuflbn d'azur à une fleur-de-
lys d'or par conc^flion de nos Rois.
H iiij
Digitizedby Google
ij6 METHODE
yuidé.
i. BuFFEvENT en Dauphîné , d'azuiC
à ia croix clechée , vuidée & fleu-
roiinée d'argent.
Valant.
7. No£L en Languedoc , d'azur à là
colombe volante tf argent en 6ande,
bequée & membre d'or , à la bor-
' dure componnée d'or & de gueules^;
IL eft peu d'armpirics où pltifieurs
attributs ne fe trouvent joints en-
femble : car il n'y a rien dans îes ar-
moiries qu'il ne feille exprimer en bla-
fonnant , enforte que ceux mêmes qui
ir'en voient pas les figures & qui en-
tendent le blafon , fe les puiffent re-
préfenter comme elles font.
Ainfî pour blafonner les armoiries
de la Hutterîe en Lorraine, vous direz,
d'argent au lion de fable , manteli de
même , à deux lions afrontés d'argent.
Comitin originaires de Siracufe, oîi
leur premier nom étoit Belvifo,& leur,
fobriquet Comitino , le petit, Comte
établis depuis en Champagne, d'argent
à fix yeux au naturel ^ deux à deux
fur deux lignes en pal , 1. 1. 2.
Combles originaires d'Aragon, éta-
blis à Metz & en autres lieux de Lor-
raine ou du Barrois , écart elé d'or &
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DU BLASON. 177
tfé gueules , d'azur & d'argent , à la
croix de finople bordée de fable j une
Étoile d'or fur le quanitr de gueules.
Coflart d'Efpiez en Beauvoifis, de
gueules à la croix ancrée d'or , chargée
de cinq ancres d'âzun
Lofada en Galice , d'argent à deux
lézards de finople , étendus F un fur
l'autre en contrebande ou en barre &
chargés d'une cotice jiU^ée d'or.
Efcodea en Pérîgord , de.,.à quatre
chiens courans & diffamés ; c'eft-à-dire,
fans queue & fans oreilles , l'un fur
l'autre , oixfurpojés quieft le terme le
plus propre pour exprimer ces pofi-
tions de 1.3. ou 4 animaux ainfi difpo-
fés, de même les trois chefs de la Villa
d'Avignon font /wr;>(>/ie5 en fafce,
11 y a aufli quelques plantes & d'au-
tres animaux particuliers en certains
pays dont on ne connoît ordinairement
ni le nom ni la figure , non plus que de
certains inftrumens , & de quelques
autres thofes moins ufitées dans le
commerce du monde. Ea voici une
vingtaine d'exemples, qui ferviront
à juger des autres.
Entre les exercices militaire^ Il y a
un jeu quife nomme la quint line : c'eft
une CQurfe qui fe faifoit anciennement
H y,
.f'orgitizedby Google , ^"
lyS MÉTHODE
avec la lance contre unéciîffon attaché
à un pivot mobile , qui tournoit quand
on ne donnoit pas juftement au milieu
de reçu , comme à la courfe du fa-
quin qui eft prefque la mêine , finon
qu'au faquin il y a une figure humame
qui tient le bouclier , & qui en fe
tournant frappe rudement celui qiii n'a
pas touché au point où elle demeure
ferme.
I . Robert Sieur de Lezardieres en Poi-
tou , d'argent à trois quintaina de
gueules,
a. Le Pays de Holftein^ de gueules i
une feuille d'ortie ouverte ou éten-
due d'argent. Ceiiic qui n'ont pas
connu cette figure^contme^la Colom-
biere & quelques autres ont blafon-
néces armoiries, de gueules à Técuf-
fon d'argent flanqué dç feuilles d'œil-
let,& de trois cloux^de lapaffion. Ge
font les arnîoiries parlantes deNete-
lenberg , dont Adolphe , Coflite de
Sco\renberg , reçut l'invèHiture de
Sigebert Évêque^e Minden. Adoi-
^phus Camts faUus ^ dit la chrpraqne
des Comtes de Schowenbéfg écrite
par Hermant de Lerbeze , ytlm inr
dufirms futur a profpicitns\ gcntrofi-
tatcm trga fc conjidtran^ monttm f»i
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î V-
i .
j V
1^^ V-V"
; r
1 •;
-> '•■
Ç.
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2U
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DÛ BLASÔNi €79
: éTim mons uricarumjivc Ntulembcrg
ttuàonici dicabatur^ in fiudo rtcipit
Camtrarim Epifcofi p^r fucçejpomm
ptrpttu\s temporibus faSus*
y. La Ville de Baie , d'argent à un éfui
de croffe de fable. Il Ibroit difficile
de deviner cette figure, fi on fie fça-
voit d'ailleurs ce que c'eft. L'armo-
riai Allemand de Sibmarcher dit ,
page lo. Bàfel an fTct/er SchUdc
das Zeichcn darin Schurarts. Unécu
blanc & ce qui efi: dedans noir : ce
qui n'eu pas d'un grand fecouVs
pour ceux qiu veulent apprendre à
blafonner;
4. Sidney. Comte de Leicefter en An-
gleterre, d'or au Pkton d'^azùr. Ceft
un £tr de dard dé trois branches,
dont les deux côtés font endéntés.-
5'. Cantellé>Maijfon éteinte en Berry.».
de .. à trois doubks chaînons entre-
laffés en croix, deux à deux à la bor-
dure engrêlée.
La Maréchale de l'Hôpital, Fran-
çoife Mignot,d'or au chevron d'azur
à trois doubles chmnôns entrelafles
eh fautoir , au chef de gueules à uné'f
table de diamans en triangle ^ étff
pointe d'argent.
^. Tiep.olo à Venife , d'azur \à une'
H v)^
Digitizedby Google
iSo MÉTHODE
corqe d'argent , prefque (emhhhle
à celle que porte le Doge de Venife.
Anciennement cette Maifon avoit
pour armoiries d'azur à une tour
d*or de trois donjons ; mais un de
ce nom ayant en part à quelque
confpiration contre TEtat , onr les
obligea tous de changer leurs armoi-
ries , & de prendre celleis que fai
blafonnces/ D. Frefcot , Religieux
Bénëdiâin qui a fait, Li-^fugi dtlla
nobilta vtncta , les blafonne ainfi ,
d*a[uro eon uHaJlrifcia dtargcnto^ rin^
rolta in forma di como ducaL Gi>
me dit à Venife que c'étoit une cor-
ne de bouc , d'autres une queue de
fcorpion. Die Pfalenlappen en Alfa-
fe , porte trois cornes de cette
même figure.
7. V. Loe, d'argent à unef cornière de
fable hériffée aux deux bouts.
$. Boifchot en Brabant, d*or à trois
fers de moulin d'azur en fautoir^
alézés , parés , anches & ouverts ea
lozange.
ç^Lieutaud à Arles , d'Azur à uit an-
neau d'argent , acroché çn croix de
quatre crampons croifés & recroi-
fés de même.
;ïo. V» Vegeleben au pays de Turînge|(
d byGoogle
DU BLASON. i8i
d'argent à la fafce de fable , au mn-
celin de finople en bande fur le
tout.
1 1 . Vaux en Bourgogne , d'azur à trois
bonnets d'albanois d'or.
I X. May entai en Franconie , d'azur à
un hameçon à prendre des loups ,
d'argent. Les Allemands le nomment
V/olffsangeL Les Stàdidn & les
Stein de Souabe en portent chacun
trois, renverfés les uns fur les autreis
en pal.
13. La Ville de Chartres , de gueules
à trois pièces de monnoie de fes an-
ciens Comtes, marquées de C gothi-
ques & de fleurs-de- lys , au chef
c:oufu de France.
14. Eifenhut en Souabe , d'argeat au
chapeau de fer d'azur.
I 5. Stahler en Sonabe , de gueules au
Pmtalpha d'pr ; c'eft un entrelas en
forme d'étoile à cinq pointes , qm
fait cinq A entrelafles. Les Mé-
decins en ont fait autrefois le fym-
bole de la famé fous ce nom de
Pintalpha.
16. V. Scebach au pays de Turin-
ge,, d'argent à trois boutcroUs de
gueules.
^1 7. JacquesQuinfon^Secretaire de René,
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ï«i MÉTHODE
d'Anjou Roi de Sicile^ d'or au pî-
' gnon d'azur de trois marches , cha- '
que montant chargé de deux oifeaux-
perchés & affrontés de fable. J'ai^
donné fes lettres d'ennobliffement
dans la préface du livré dé la ' Che-
valerie ancienne & moderne.
ï^. V. Laffota en Siléfie , de gueules à ^
un fer de dard acculé en cornière'
crochue.
r^. Maréchal etl Boutbonnois , d'or à
trois rondettes d'azur , chargées
chacune d'une étoile d'argent. J'ai^
autrefois mal blafonné ces armoiries,
lès prenant pour des diadèmes d'e
, faints ; mais j'ai depuis reconnu que
ce font des émaux de l'Ordre de TE- '
toile inftitué par le Roi Jean , qui ^
drdonna l'an 1 3 5,1 que chaque Che-
valier porteroit une étoile bknche
dans une ronde d'azur.
20. Gentils en Limofin, d'azur au che- '
vron d'or accompagnés de trois
roues de fainte Catherine de même, -
c'eft-à-dire , armées de rafoirs , une
ëpée nue en pal , la pointe en haut ,
brochant fur le tout.
Quand il fe trouve ainfi dans les
armoiries des figures extraordinaires
dont on ignore leiioin,il nefaut pas
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Dû B CAS ON. r^r
tes blafonner au hazard comme Ton
veut , mais s'informer des perfomies •
intelligentes pour fçavoir ce que c'elt.
On peut auffi confulter les nom« des
perfonnes qui les portent; car fort fou-
vent ces armoiries qui ont des figures •
inconnues, font des armoiries équivo-
ques aux noms/
D. Pourquoi vous fervet-vô\is de ce '
terme brochant ?
R, Parce qu*en faifant les ouvrages •
de broderies fur les cottes d'armes, ces
ouvrages fe faifoientavec ùeÈ brochci, .
comme on tricote les bas de foie &
de laine , & cela ce nommoit brocher : *
ainfi tputes les fois qu'une pièce eft-
pofée fur une autre, fut-elle unefafce», ^
un chevron , une croix où un fautoir ,
elle fe nomme toujours après celles fur
lefquelles elle eft mife.
D. D'où vient que les bordures &^
les cantons ne fe nomment qu'après
les autres pièces ?
R. C'eft que le plus fouventces bor-
dures & ces tiantons ne font que des
l^rifures & des additions aux armoi-
ries. Comme aux armoiries du Duc
d'Anjou , qui font d'azur à trois fleurs
de lys d'or à la. bordure de gueules ,
cette bordure eft brifûre.
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ii4 METHODE
D. D'ovi vient que cette bordure
(T Anjou eft de gueules fur azur; ne
fait-ell^ pas des armes fauffes î ^
R. Ceft qu'anciennement les armoi-
ries de France étoientdes fleurs-de lyS
fans nombre qui faifoient un femé ,
& un champ indifférent à recevoir mé-
tal oU couleiu*.
XXIV. LEÇON.
ï). /Quelles font les armoiries les
V^plus nobles?
R. Celles qui marquent les Maifons
les plus anciennes &c les plus illuftres ,
de quelque manière que ces armes
foient difpoféeSé-
p. Y a»t-il des marques aufquelles
ônpuiffe connoître cette antiquité?
R^ Non pas dans les armoiries qui
font arbitraires en leur première cort-
ceffion, ou en leur premier ufage ; tnais
on peut le connoître par les fceaux,&
par les anciens monumens oii fe trou-
vent ces armoiries.
D. Quelle antiquité donnez-votis
aux armoiries ?
R. Six cens ans tout au plus , parce
que ce ne flit qu'à Tonzieme fiéde
Digitizedby Google '
I
nt; ËLAso^N. i«5
t\\iù les armoiries commencèrent à fe
fixer.
I>. Neportoit-on pas auparavant
des^ figures fur les cottes d'armes &
fi^ les boucliers?
R. Ouï ; mais ce n'étoient que dei
devifes perfonnelles && de fantaifies ,
que chacun prenoit &c quktoit comme
â vouloit. ^
D. Elles n*éfoiefït donc pas des mar-
ques de nobleffe comme à préfent }
R. Non , tous les foldats en por^
toieiit indifféremment aufli - bien que .
les Princes & les Ghevalierst les Prin-^
ces fes dhangeoient fouvent , & d'àik
leurs nous ne voyons pa^ qu'elles fiif-
fent de couleurs réglées & détermi-»
nées ; elles ne pa^oient pas toujours
des pères aux enÊins , &c les frères eor
portoient de différentes.
D. A quelle occafion fe fixèrent les
armoiries }
R. A l'occafion des Tournois & des
rombats à la barrière y où la Nobleffe
s*exerçoit.
I>. Falloit-il être gentilhomme poiur
fcire ces exercices?
R. Ouï, & c'eft de-là qu^eft venu
lufage de faire les^ preuves de no-^
bleue. >
dby Google
f^é MÊTHÔP& ^
D. Comment fe font ces preuves ?
R. Par témoins , par titres , & par
enquêtes ou informations. X'eft pour
cela que ceux qui alloient aux Tour-
nois , portoient des lettres de leurs
Souverains & de leurs Seigneurs , qui
faifoient foi de leiu: nobleffe ; me-
rioient avec eujc des^hérauts qui te-
noient les registres des Maifons nobles,
& de vieux Chevaliers ^ qui leur fer-
voient de parrains , & qui rendoient*
lès mêmes témoignages.
D. Vous avez dit que c'étoit des
étoffes & des habits qui fe faifoient
anciennement à bahdes , à fafcés , à^
burelles , & échiquetés ou lozangés ,
qU'étoit venu rufage de "là plupart des
armoiries?
R. Oui 4 parce que c'étoit^ princî-'
paiement aux Tournois que fe por-
toient ces fortes d'habits : c'eft pour
cela même qu'il y a tant de mçrlettes
€i\ armoiries.
.D. Pourquoi cela ?
R. Parce^que les merlettes étant dès
oifeaux de paifage , qui changent de"
pays comme les hirondelles , & qiû
Vont fur mer & fur terre, elles étoient
le fymbôle de ces aventuriers voya-
geurs, qiii alloient courre divers pay$<-
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Efl/ BLASON. îff
t). Pourquoi n'ont-ellcs ni bec ni
^ied en blaibn ?
R, Parce qu'on les repréfentoit le
plus fouvent fur des^ étoffes rayées ou
burelées , dont les galons ou bure-
les couvroient les extrémités de ces
oifeaux,
D. Ceft donc polir cela qu'il y a
tant d'armoiries fafcées , ou burelées
avec des merlettes diverfement difpo-
{éeSj ou en orle , ou quatre ^ trois >
de iix , une ou quatre , &c.
R. Ceft pour cela même;
IX. LEÇON.
D.np Oùt Part dii Blafon confifte-t-il'
X à connoître ces figures de di-
verfes efpé(ies, naturelles,artificielleSj^,
héraldiques , chinjériques , & à expli-
quer en termes propres leurs émaux ou
couleurs, leurs fituations oupofitibns,
leurs difpofitions & leur nombre.
R. Ce n'eft qu'une partie de l'art ,
fit les premiers élémens.
" D. Que faut-il donc apprendre après
cela ?
R. La méthode qu'il faut tenir poil»^
l^lafoxiner une armoirie.
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tf$ MÉTHODE ,
D. Quelle eft cette méthode ?
R. Il faut commencer par k champ
ou fol , & dire , telle Maifon porte
d^or , d'azur , d'argent, de gueules, de
fîible , &c. fuivant Témail ou la cou-
leur du fond , & de là paffer aux figu-
res principales ^ comme feroit d'azur
à trois iieurs-de-lys d'or.
D. Toutes les' Nations obfervent-
elles cett^ méthode ?
R.. Non, les Italiens & les Efpa-''
gnols, & fojuvent les^Allemans , com-
mencent à blafonner par la figure prin-
cipale & nomment après l'émail ou la
couleur du champ. Amfi les Efpagnols
difent , Léon- dr pliita^ m campo aiulj
lion d'argent en champ d'azur : & les
Italiens , Torre âoro in campo nero ,
tour d'or en champ de fable.
D. Qù'appellex-vous figures princi-
pales par lesquelles il faut commencet*
en blafonnant. Celles^ qui occupent U
place la plus honorable de l'écu, &
qui ordinairement les premières frap-'
1)ent le^ yeux ; coixime un Mgle , un
ion , une tour , &c. & fur tout les
pièces que Ton nomme honorables ?
R. Il y en a de deux efpèces, cellç^
qui/oftt du premier ordre , & celles
qwfont du fécond.
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BU BLASON. 189
D. Quelles font celles du premier
ordre ?
R. U Chef.
ta Tafct.
LcPgi.
La Bande.
Ld idTHf
@
/
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?î9o JAÉTHDDE
JLa Croix*
JLe Sautoir»
£tf Boriun^
La Champagne..
LiChivron.
g
Digitized by Google
•DU BLASPI^. ;f9«
^P. Quelles font les pièces hpno;:a-
rWes du fécond Ordre i
H. Le Cantonné
j:oru^
laPile^
Le Cirop^é
Le PaîrlcM
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VQi MÉTHODE
i«; Tricheur^
Lis Rameydts, f ^
D. Pourquoi nomme-t-on ces pièces
honorables ?
R. Parce qu'elks font du plus bel
ufage du Blaion , & que plufieiu-s Mai«
fons illuftres , & des plus diftinguées ,
ont porté & portent encore pour leurs
armomes ces pièces fimples. Un chef,
une fafce , une bande', un pal , un
chevxon , une bordure , un canton ,
un pairie , des girons , un fautpir ,
une croix , & des hameydes fans au-
cune autre figure.
D. Vous ne m'avez rien dit des ha-
meydes ? ^
R. Elles font les armoiries d*iuie
Maifon 4e Flandres de ce nom ; & ce
font 'trois chantiers de cave fur lef»
quels on place les tonneaux qui fc
nomment hamcs en Flamand.
D.n
. Digitizedby Google
DU BtASO^K 191
D. ïi faut donc toujours commen-
cer â blafonner par ces figures honoi»
râbles ?
R. Non pas indifféremment; car il y
en a quelques-imes qui ne fe nomment
qu'après d'autres figures, qui occupent
la place principale.
D. Démêlez-moi, je vous prie, ces
différences?
R. Le chef, la bordure , Torle , le
trécheur & lé canton , quand il y a
d'autres figures qui occupent le milieu
de reçu > ne fç nomment qu'après ces
figures.
On dit , par exemple , RohUr en Au-
vergne , d'or au lion 'd'azur au chef de
gueules ?
D. Feroit-on la même chpfe fi le
lion prenoit fur le chef auffi-bien que
fur le champ > '
R. Non , car alors Iç chef fait partie
du champ , &c vous diriez , p^r exêm-<
pie : . V
Brully en Normandie, dWgent au
chef d'azur à un lion de gaeules^, cou-
ronné & armé. •*
D. Quelle méthode avez-vous pour
diftinguer tant de figurés bizarres' qui
compofent les armoiries?
R. H faut e:|;amîner (i ce font des fi-
I
Digitizedby Google
t94 MÉTHODE
gures naturelles ou artifTcielles , parti*
çulieres à certains pays: il faut tâchçr
de l'apprendre de ceux qui font de ces
pays-là, ou des livrer qu'ils ont écrits,
pour ne pas tomber dans les erreurs
dans lefquelles font tombés les étran-
gers en blafonnant nos armoiries. Les
Çfpagnols & les Portugais ont pris
nos lambeaux pour des bancs, & les
Italiens pour des râteaux , & récipro-
quement nous avons pris les feuilles
de peuplier pour des cœurs en plu^^-
iieiu"s armoiries d'Allemagne : & ceux
qui n'ont pas connu ce que c'étoit que
le Crequier des Crequis, en ont fait un
chandelier à fept branches*
Il y a en tanguedoc auprès de Nar-
bonne une maifon originaire d'Ara-
gon nommée Exta , qui porte de fabld
à une barrière ou champ clos d'or, &
une bordure échiquetée d'argent & de
gueules de deux tires. Les an*cienne$
armoiries de cette maifon étoient un
échiqjueté d'argent & de gueules; mais
depuis qu'un de cette famille eut vain^
eu en un combat en champ clos un
Anglois , on lui donna cette barrière
pour armoiries, & il retint les ancien*
|ies en^ bordures.
P, Il n'jr a ^ue IVage ^û puififfl^^
DU BLASON. 195
nous faire connoître ces armoiries ex-
traordinaires.
R. Cela eft vrai ; mais il y en a d'au^
très qiii font plus aifées à expliquer.
D. Quelles ?
R, Celles qui fe font par de fimples
traits , mais irrégulièrement conduits, *
D. Comment cela ?
R. Souvenez -vous que je vous aï
dit , que par quatre lignes on pouvoit
expliquer les figures héraldiques, c'eft-
à-dire le parti , le coupé , le tranché ,
récartelé , &c.
D. Je m'en fouviens , & ce font les
lignes k plomb ou perpendiculaires, 1
Hori:(ontal€ , •^
& les deux Diagonales ^ - 1/
R. Je veux vous en donner des exem-
ples & commencer par les Tiercés qui
fe font en fafce , en pal , en bande &
en barre, par deux traits tirés dans ces
quatre fens difFérens , c'eft-à-dire , par
ces quatre efpécesde lignes, dont voicî
les figures.
tiercé en tiercé en tiercé en tiercé en
fafce. pal. bande. barre.
dby Google
lûS MÉTHODE _
JE). Ne font-xe pas cea wapirie^ queJ
vous nommez partitions & repartit
lions ?
R. Ceft cçla même s elles fe tto^
ment partitions , quand ilVy a qu*un
ieul trait ^ur feit le coupé , le parti,
. le tranché ou le taUlé : & repartitiçH»
quand il y deux traits qui font ou Içs
tiercés ou les tcarteUs. H dis écartç-
lés , parèç que l'écartelé eft de deux
manières, eh croix & ^n ffiutoir. LV
cartelé en croix qui fe nonime Ample*
ment écartelé , fe fait par deux traits
croifés , qui partagent Técu
en quatre quartiers égaux.
. L'écartelé en fautolr , fe forr
me avec les deu? lignées diar
gonales çroifées en fautoir,
0e ces quatre lignes jointes
enfembie \ fe for^ne le parti ^
coupé , tranché ^ taillé dans
un même écu,
Vpici quelques exemples de ^es Ajrr
moiriçs de partitions.
La Ville de Met^ portent parti d'ar-
gent & dç fable.
Troeti àe la yille d'Alexandrie dans
Iç Milanois, coîipé d'or-Sc^-azur^
Digitizedby Google
tappohi à Flérenêé^f fdnché de fabb
fur argent.
Le Canton dé Zurich en Suifle, taillé
d'argent & d*aziH^.
Suinu Càldmbe en Beati)olois^ écar«
télé d'argent & d'azur.
Blént en Daupbiiné y écarteîé en
fautoir d'azuf & d'af gent^
6«y^^ii9^/i en Allemagne , tiercé
de pal, de. gueules, d'argent & d'azur*
PoUno à Veniie , tiercé en fafcô
d'ô> 4 d'azur & d^argent.
Ucmpar en Guyenne , tiercé^ en
bande d'or ^ de gueides'& d'azur.
i^ariingtr cn^ Allemagne , tiercé en
liarred-or ,^ de fable & d'argent.<
Abfpcrg à Ratisbonne , tiercelé en
mahteld'azur^^ d'argent & de gueur
les.
Brlefc 5 tiercé en gouffet de fable ,
d'argent & de gueules.
Negendanck , tiercé , embraffé à
droite de gueules , d'argent & d'or.
Wals , tiercé en girons eh barre de
fable , d'argent & de gueules.
Priefen ,; tiercé en pairie d'argent ^
de fable & de gueules.
Die Mtngfinticr , tierce en girons
gironhàns oSx arrondit de gueules j '
d'argent -& de fable,
I iij .
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lioS MÉTHODE .
y. Tàlty écartelé en équerte d'ar-j
gént & de gueules.
FonEUrshofm , écartelé en giroHS
gironnans d'argent & de^able.
Sintitnoftn , coupé , tranché , taillé
4'argent & de gueules,
GroUt en Breffe , parti, coupé, traiv
^hé,taillé d'or & de fable.
XXVL LEÇON.
D. r^ Utre ces partitions qui tien-
V^ nent toutes lieu de figures
dans le Bfâfon , y en a-t-il d'autres ?
R. Oui , qui ne fervent qu'à la dif-
tinftiori des quartiers des alliances, de
patronage , conceffion , &c. ■
Les figures fui vantes en fourniffent
des exemples.
fard , coupi , titrci , icarulé^
€oupc dt 1 • coupe mi'partu
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fdnl k
te ar télé, U 2
2. coupé. d'un
DU BLASON. Î99
'. parti de parti d'un parti de
coufé coupé de 2. coupé
deux. de :^
S c
D. Pour compter les quartiers difFé--
rens des écartelures , & pour les bla-
fonner par ordre , faut -il fuivre celui
qiu eft marqué par des chiifFres?
R. Oui: au parti on dit fimplement ,
M. porte de... parti de... ou M. porte
parti au i. de... qui eft de*., au 1. de...
qui eft de... M, porte de... coupé de..,
de même tiercé , ou parti de deux , ou
coupé de deux , qui font trois quar-
tiers au I. de... au deux de... au 3. dé-
voyez ci-après Lufignan.
Pour récartelé , fi tous les quartiers
font difFérens , on dit au li de... au 2.
de... au 3. de... au 4. de... Si le i. & le
4. le 1. & le 3. font femblables , on dit
au I. & au dernier de.. .au 2. & 3. de...
ainfi des autres à proportion.
D. Pour les armpiries compofées de
plufieurs quartiers , quelles règles ob-
fervez-vous ?
R. Je diftingue Tordre de ces quar*
r iiij
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^oô • MÉTHODE
tiers en premier, fécond, tjroifiénie ic
tjuatrième potir les fimples écartelés»
Pour les ûx , huit , dix, douze & feiie
quartiers ^ il .y a d'autres mefures à
prendre.
D. Quelles mefures ?
R.^ Il faut d'abord cortfidérer fi ïdvis
les quartiers font différons , & s'il y
en a qui fe rapportent & qui foient
femblables. S'ils font tou& différens ^
on prend tous ceux qui font en hatit
pour les premiers & après ceux-là on
paffe à ceux qui font en bas par l'or-
. are naturel d'un , deux , trois, quatre ,
cinq j fix , &c.
Ô. Donnez^m'en un exemple.-
R. En Pécu de Lorraine qui eft de
huit quartiers , le premier eft de Hoin
crie , le fécond d'Anjou ancien qui eft
Naples , le troifiéme de Jérufalem ,
le quatrième d'Aragon : ce font le^
quatre quartiers • les^ plus* hauts:» ^
Le cinquième d'Anjou moderne , le
iîxieme de Giieldres^, le fep'tième de
Julicrs ' , le huitième de Bar ; Si fur le
tout de Lorraine.' •
&. Quand les quartiers fe rappor-
tient ', que faites-vous ? ^
R. Quand le i. & le 4.: font
fcinbl«bles , &'Ie -i.'&le 2^:ks
. Digitizedby Google
DU ÉLASON, ïoi
inêmes , nous difons au i. & 4. de.,#
au 2. & 3. de...
T). Que aommez- vous fur le tout ?
il* Le quartier ou l'écuffon qui eft
au milieu des écartelures , & quand
cet écu 4ù milieu eft encore écartefé
avec un fur le tout, ce dernier fe nonî*
me fur le tout du tout.
- D. Quel ordre obferve-t-on pour
la difpofition de ces quartiers ?
R. Il y a divers ufages : quelques-
uns placent les premiers les plus no-
bles & les plus illuftres , comme dans
les armoiries de Lorraine , les quatre
Royaumes font en haut fur quatre Du-
chés qui font en bas ; car Hongrie ,
Naples , Jérufalem & Aragon font
Rayaumes : Anjou, Gueldres , Juliers
& Bar font Duchés. ^
D, Pourquoi Lorraine qui n'eft que
Duché, éft^ilfur le tout ?
R. Parce que ce font les armoiries
propres de la Maifon , qui doivent
ordinairement tenir le lieu le plus con-
fidérable,
f ï). Pourquoi dites - vous ordîhaL-
Vement? ,
. -'r.' Parce tju^îl y a des occafions oh
elles doivent céder. Comm^ les der-
pjçrj Rçis de Navarre avan. Iç pefe de
Iv, ^
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toi MÉTHODE ;
Henry I V. portoient trois quartiers
en haut fur quatre en bas au i • de Na-
varre , qui étoit leiir Royaume , au !•
d'Albret , qui étoit de leur maifon,
ccartelé de France & de gueules pur.
De France par concçffion^ & de gueu-
les pour l'ancien Albret ^ au 3. d'Ara-
gon. Le 4. qui étoit le premier d'en
bas étoit écartelé de Foix & de Bearn.
Le cinquième écartelé d'Armagnac &
de Rhodes. Le fixième d'Eftampes, de
France au bâton componné , au der-
nier de Sicile.
.^ XX VIL LEÇqN.
p. \T A-t-il d^autres mefures à gar-
X der?
R. Ouï , félon la nature des quar-
tiers de conceffion, de fubftitution, de
prétention y &€•
D. Que voulez - vous dire par ces
quartiers de conceflion , de fubftitu-
, tion & de prétention ? v
R. J'entends autant d'efpéces diffé-
rentes d'armoiries.
. D. Combien en faites - vous donc
d'efpéces?
R. J'en reconnoîs fept cfpéçes difi;
•férentes.
- Dp Quelles font ces çfpéces \
dby Google
DU BLASON. 203
R. I. Les armoiries des maifons ou
des familles,
2. Les armoiries des dignités , em-
plois ou fondions.
3. Les armoiries de concefSon, d'a-
doption ou aggrégation.
4. Les armoiries de patronage.
5. Les armoiries de prétention.
6. Les armoiries des fiefs , des do-
mai nés & des fubftitutions.
7. Les armoiries des communautés ,
corps ou compagnies.
p. Je connois les armoiries des
maifons ou familles. Mais qu'appeliez-
vous aripoiries de dignités ?
^R. Celles jqui font attachées à cer-
taines dignités ecctéfiaftiques, militai-
res , ou civiles; comme par exemple
les armoiries de la dignité Papale, font
les clefs & la thiare. Ce font les armoi-
ries que portoitle Pape Nicolas V.
qui n'en avoit point d'autres.
Le Canjerlingue de la fainte Eglife,'
& les Généraux des armées de l'Etat ,
Eccléfiaftique ou les Gonfanoniers -
portent les clefs;& nos Pairs EccléfiaA
tiques , Duc de Rheims , de Laon, de .
Lan^res , Comtes de Noyon, de Ghâ-
lon & de Beauvî^is , ont des armoi-
ries de leurs Eglifes &£^e leurs Pairies^
Ivj
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164 MÊtHODE V 1
1). Qii^lles^ font les armoiries de
Conceffipn ou d'adoption .^
K . Ce foîft celles des Souverains ou
en tout ou en partie qu*îfs permetterit '
à leiu*s fujéts ou à d'autres perfortnes |
de porter l'ainfi la maifon ^Âïbr€t
écartcloit de liante ;'IaÉteîfbti il'E-fte,
des Ducs de Modène & de Fefrare ,
porte ^uffi ' un quartieir dfe France par
conceffion de nos Rois*; les grands
Ducs deTôfcane portent un^toiirteau
des armoiries de • Fraînce /fes^ PiCs,' en
Italie pottertt le ^om^ & ' les armoiries
de SâVOyc^ par aggrégatîon , 1& cet
nfage efl affez eômmttn e^ Italie.
'u. Lesatrmoirîesde Patrohafge'que
fbnt-éîles'f
R. Gelfôs des Paires cfiie^ portent îés
Cardinaux par çecônnoiflârice d'^avoir ^
été élevés à la pourpre*
Eés impies écart élentàlrec îés Ieiii*s^
d^autres lés 'portent en chef, d'autres
iirr le toUt. L^ plupart des^ VHlei font
: le même des ^armoiries de' leurs 'Sofu-
verains : Paris , Lyon, Troyés^,Rôtién,
^ Orléans , Meaux mettent en chef les
armoiries de Ft^ûCe.
D: Qu'elles font les' ahnoirîés^ des
£efs & dès domaines* ?
- Ri-Celles de diverfei terrés quépbf
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' DU BLAS<3>r. loy
•fécîerit les Souverains & les Princes y
comme nos Rais portent dé France &
^e Navarre.
Les Rôfe cfe la Grande Bretagne,
»d'Atigléterre , d'Ecoffe & d'Irlande.
Les Rois'd'Efpagne , de Caftille y de
Léon, d'Aragon, de Sicile,&c. Ajoutez
à cela les armoiries de fubftitùtion
pour les terres que Téna par héritages,
à Condition d'en porteries noms & les
armes,coitime le Duc d^ Lefdiguieres,
qui eft de h Maifoh de Blanchefort ,
porte par fubftitùtion les armoiries de
'Bôririe, de Crequi^ d'Agout, de Vefc>
de Monlaur , de Montauban , ôtc.
D. Quelles fortt les armoiries de
prétention ?
R.Des marqués du droit qu'oh pré-
'fëiéd avoir fur certains fiefs, terres oa
dôAiâïAes. ^Geft ainfi .que les Rots
d'An^letëire portent les armoiries dfe
^F#ëticfev;'lés Ducs de Savoye des
RoyauWé^de Chypre , de Jérufalèîn,
de Saxe, de Weftphalie & d'Anerie ,
pàWe que cette royale Maifon preterid
-defcendre dès anciens Ducs de Saxe.
^ D .' Quelles^ font- les- armoiries 3es'
*Cohfimiiriàutés'.^ ^
R. Celles dès Répubtiques,des Vil*
- ks ,-dés^ Académies ; dés-Ordres Reli*
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to6 MÉTHObE /^
gieux , des Corps de Métiers en cer-
taines Villes , &c.
D. Outre ces armoiries de divcrfes
efpèces , n'yN a-t-il rien dansée blafon
qui marque ces dignités , ces emplois,
ces alliances & ces prétentions ?
R. Il y a les ornemens , & les 'mar-
ques d'honneur qui accompagnent les
armoiries.
D. Quelles font ces marques d'hon-
neur & ces accompagnemenst ?
K» Les couronnes , les Ordres de
chevalerie , les marques des emplois ,
les fupports , les cafques , les cimiers
& les lambrequins.
D. Les Couronnes que diftinguent-
elles }
R. Les Souverains & les degrés fu-
périeurs de nobleffe ; le Pape, les Em-
pereurs , les Rois, les Ducs , les Mar*
quis ,^s Comtes & les Barons.
D. Quelles font lés marques de la
dignité Papale dans les armoiries ?
R. La thtare & les clefs. La thiare
eft un bonnet haut Se rond qui enfile
les trois couronnes , & qui a> deux
pendans , comme les mitres. Les clsife
îe paffent en fautoir derrière Técu ou
au-deffus fous la thiare.
D.Chaque Souverain a-t-ilunç CQU*
ronne particulière l '
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DU BLASON. 207
' R. Ouï : celle des Empereurs eft un
bonnet ouv'ert au milieu avec une cou-
ronne & deux pendans. Les Rois 4ô
France ont une couronne fermée d*un
double ceintre qui porte une fleur de
lys ; il y a auffi des fleurs de lys tout
autour du cercle d'en bas.
Celle des Rois d'Angleterre efl: fer-
mée avec une croix au defîus des fleurs
de lys , & des croix autour du cercle.
La couronne des Rois d'Efpagne eft
fermée à fleurons.
D. Comment font faites les couron-
nes Ducales ?
R. Elles font de feuilles d'ache , ou
de perfil , c'eft-à-dire, de fleurons re-
fendus.
D. Et celles des Comtes }
R. De grofles perles rangées fur un
cercle d'or.
D. Celles des Marquis ?
R. Mêlées de fleurons & de perles ,
c'eft-à-dire , de trois fleurons l'un au
mflieu , deux aux extrémités , & des
perles entre deux.
D; Les Vicomtes , comment les
portent-ils ?
R. De quatre perles feulement au
milieu & aux extrémités,
D. Et les Barons î-
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^o8 Î^ÈTHQDÈ , ^
^ R. Ils mettent une efpèce de bonnet
pu de cerclé, avec des bandes de por-
tés qui entortillent ce <îercle ou boit*
^infet par bandes.
D. Les gentilshomnfïes Mcjui'iie foiit
îpâs titrés , comment tiihbreht-ils leu^s
armoiries ï
Ri D'un'cafque.
D. De- combien dé grillés doit êtfe
Cècafque?
R. Il eft indiflFeréttt ; ahcienhement
ils étoient tous fermés & tournés dU
>côté<ifoit , & tf étoit ainfi que s'expo-
foient les armoiries aux 'fenêtres lès
ifôurs de tournois.
'D/Aipréfent cômihéht en ufe-t-on?
K. On le met ouvert & de ffôtit
pour les Souverains'; de froiit , mais
-^illé pour ceitx * qui ont' cortimailde-
, ment dans les armées , pour les Gôii-
verneurs de Province , & pbùr^ceux
qui font chefs dès Compagnies* : les au-
tres les portent tournés. Mais ^ il faiit
' avouer qu'il y a' une infiriîté d'ablisj^h
ces ufages que ni vous ni ttioi'iïe c<Jr-
t%érohtpas*
D. Les Eccléfiaftîques pètivènt - ils
^mettre le cafqiie fiîr îéuf s armoiries ?
R. Quelques Rréhts qui font Sei-
gneurs temporels le mettent ; les Elec-
dby Google
Digitizedby Google
oigitizedby Google
, DU BtASON.' 16^
tcWrsiEccléfiaftiques en mettent autant
xjû'ils ont^tle fiefs qui leur donnent
féance dans les Cerclés. Quelques Evê-^
^ques en France le pratiquent : rEvô-
\çue de Gâhors , TEvêquè de Dol eii
Bretagne ^ TÉvêque de Gap en Dau-
phiné le mettent à côté &^répée d'iul
autre côté. UEvêque de Modène eii
Italie fait la même cliofeé
XXVIII. LEÇON.
D. /"^ Ommeftt timbrent les E<^clé*
V^ fiaftiques leurs armoiries }
R.' Le^ Cardinaux dans toute rita-\
He rfy itietfent que le chapeau de quel*-
qma riaiâfeirice qu'ils fcient , & quel-
que dignité qu'ils ayent_, & le Pape
Innocent X. leur a: défendu par une
Bulle d'y nlettre lia courènneV
D. EnFrande-on eh ufe autrement?
R. n eft vrai. Le Cardinal de Ri-
chelieu , qui étoit Duc & Pair, & qiti
,fe faifoitî nommer Cardinal Duc ,^ &c
qui d'ailleurs- étoit Amiral & Çom-
mandeurdel'OrdreduS.Efpritymèttôit
fur {es armoiries la couronne ducale;te
flianteau fourré-d-hei:mines-& armoyé
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iio MÉT,HODE
fur Us replis embraffoit Técu , Pancre'
de rAmirauté paflbit derrière , & le
cordon bleu avec la croix de TOrdre
du St. Efprit etoit tout autour. A fon
exemple , les Cardinaux Princes , &
les Cardinaux Ducs & Pairs Eccléfiaf-
tiques , ont ait la même chofe en ce
Royaume.
D. Les Cardinaux ne mettent - ils
précifément que le chapeau ?
R. Ceux qui font Archevêques ou
Légats du S. Siège , mettent la croix
derrière Técu. Les Grands Prieurs de
rOrdre de S. Jean de Jérufalem , ou
les Commandeurs mettent la croix de
Malthe. Les Cardinaux Efpagnols, qui
ont autour, de$ armoiries de leurs mai-
fpns des bannières & des guidons , les
retiennent, comme le Cardinal Porto-
Carrero.
, D. Quelles font les marques de la
dignité des "Archevêques ?
R. La Croix & le Chapeau.
D. De combien de houpes font les
chapeaux ?
R.U eft indifférent. Celui des Cardi-
«aux a*en avoit anciennement qu'une
liée fous la pointe ^e Técu , & puis
deux , une de chaque côté : aujour-
d'hui on leur en donne quinze j treize
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Dû BLASON. ^ m
aux Archevêques, onze aux Evêques,
ou fept.
D. De quelle couleur font ces cha«
peaux?
R.Rouges pour les Cardinaux,verds
pour les Archevêques & Évêques ,
noirs pour les Protonotaires, & autres
dignités au deffous des Evêques.
D. Les Evêques ne portent- ils que
le chapeau ?
R. Ils mettent la croffe & la mitre ,
& des couronnes à ceux qui font Prin-
ces , Ducs, Comtes & Seigneurs tem-
porels.
D. Et les Abbés que portent - ils ?
R. La c!roffe & la mitre , quand ils
font mitres & croffés : aujourd'hui
par abus tous les Abbés commenda-
taires , qui n'ont nxille jurifdiûion ,
portent Tune & l'autre.
D, N'y a-t-il point d'autres marques
d'honneur pour les Eccléfiaftiques ?
R. Il y en a quelques-unes d'un ufa-
ge affez moderne , un bourdon pour
les Prieurs , un bâton de chœur pour
les Chantres des Cathédrales , &c.
D^ Et pour les dignités militaires ,
quelles en font les marques ?
R.Deux épées à côté des armes pour
le Connétable ^ deux bâtons fleur deU-
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*fés &paffés en fautait derrièfé Véc\i
pour les Maréchaux de France , deux
xanons aecalés fottsl'éëu pOuf le grand
Maître de rartillerie, deS cornettes de
• Cavalière ^utoifl- du cafq«ré ^>tt de la
courcmne peut 4e Général de Cavale-
TÎe^ dès dj^pea^x pour U Colonel dit
rinfantefîe.
D* Pouf lès grands ÔfEderà n'y
a-t-il point de marques ?
R» Le Chancelier met aujourd'hui
un mortier d'or rebraffé d^hermihes^ ,
un manteau fourré d'hermine^ , & les
deux maffes de la Chancellerie qui fe
portent devant lui en ccrcmonie ; ce
qui cft moderne. Le Chancïefier Se-^
guier eft le premier qui ait priij ces
ornemens à k perTuafion de Vulfon la
Cdombière,
Le grand Ecuyer porte deux épées
^ en fourreau fçmées de fleurie die- lys
avec la ceinturev
- Toiis les autres ornemens poUf le
grand Aumônier, grand Panetier;grawd
Echanfon, grand Maître, ^c. font des
inventions nouvelles , qui ne fe prati-
i|uent pas ordinairement,^
D. Pour les dignités /de la robe n'y
a*^-il riendc particulier?'
fir. Les Préiid«nsiau Moctierieibnt
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DU BLASON* iff
mis en poffeffion de porter le caftfue dé
front , le mortier au deffus de velours
noir avec im galon d'or ; les premiers
Préfidens en mettent deux, im m^rateau
rouge fourré de petit gris.
D. Fourbes Ordres de Chevalerie ^
qu'obfervè-t-cfn ?
R. Le grand Maître de Maltbe com«
me Prince met la couronne Ducale, &
^ le manteau écartelé des armoiries de
l'4 Religion,
Les Commandeurs mettent derrière
Fécu la croix à huit pointes avec un
chapelet , & les armoiries de la Relir*.
gion en chef. Les Chevaliers de S, Jac-
ques portent Tépécou croix de TOrdre,;
toute droite derrière Técu. Ceux d'Aï-
cantara , d'Avis , de Calatrava , & les
Chevaliers Teutoniques font la même
chofe,
D. Et pour les autres Ordres de
Chevalerie ?
R.Tous les Chevaliers entourent
leurs armoiries des colliers du S, Efprît,
de S. Michel , de la Toifoh d'or, de S.
Maurice de Savoye , de S, Lazare de
l'Annonciade , de S. Etienne de Flo-
rence , du précieux Sang dç Mantoue;
de l'Éléphant de Danemarck , &c. les
aficiehs Chey ^içfs nûUtaijres mettoieot
i " •
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iU, MÉTHODE
répee en droite ou en travers derrière
reçu ou à côté.
D. Pour les armoiries des femmes
que doit-on obferver.?
R, Les Reines mettent leurs courons
nés , le^s Ducheffes , les Marquifes &
les Comteffes font la même chofe. Les ^
palmes font le fimbole de l'amour con-
jugal^ les nœuds d^amour font la même
chofe. La Cordelière pour les veuves
fait voir qu'elles ont le corps délié, &
qu'elles font devenues libres.
Les femmes partagent leurs armoi-
ries avec celles de leurs maris comme
leurs moitiés , ou accollent deux écus.
Les filles mettent leurs armoiries
dans des lozanges avec une guirlande^
autour. s
D. Et les Abbeffes comment les xjoi-
vent-elles porter?
R. Selon l'ancien ufage fimplement
avec la croffe & le chapelet. Aujour-
d'hui elles mettent des couronnes qui
fentent fort la vanité. Les phis mo-
deftes mettent la couronne d'épines
ou le chapelet.
.D. Eft-ce là tout ce qu'on peut dire
dublafon?
R. Oui, ce me feifnble., pour une Am-
ple méthode de l'art de blafoniier i &
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i-^ î t-
f '
1 c
h
Digitized'by Google
Vff'
dby Google
ÛU BLASON. 2IJ
pour vous la rendre encore plus aifée,
je veux bien vous reciter en peu de
rers ce que j'ai appris touchant le
Bfafon.
>■! I II., ■ ■■ ,111.— I „ II.
ABRÉGÉ DU BLASON*
ENVERS.
LE: Blafon con^ofé de difFérens
émaux ,
^ N'a que quatre couleurs , deux panes jl
deux métaux ,
Et les marques d'honneur qui fuivent
la naiffance ,
Diftinguent la Nobleffe & font fa ré--
compenfe :
Or, argent, fable , azur , gueules , fino-i
pie, vair,
Jtlermine au naturel , & la couleur de
chair,
Chef, pal , bande, fautoir, fafce, barre; .
bordure ,
Chevton , pairie , orle & croix de din
verfe figure , .
Et plufieurs autres corps nous peignent
la valeur.
Sans métail fur métail , ni couleur fur
couleur:
Suports, cimier, boulet, çri de guerre^
devife,
' . ^ Digitizedby Google
11^ MÉTHODE
Colliers , manteaux^, hq^neursâcmac^
ques de l'Eglife
Sont de. fart du, BlafQii les pompeux
ornemens ,
Dont les <orps. font tirés^ de tpw les
élémens ;
Les aâres , les irochers , fruks y fleurs ^
arbres & plantes ,
Et tous^ les animaux de. formes diffé-
rentes ,
Servent à, diûingue): ks Fieât & les
Maifons ,
Et des Commii;aauté$ cotSçoknt les
Blafons.
De leurs termes: pr^i^ énoncez les
figures , .
Selon qu'elles, auront de divçrfeç pof-
tures. /
Le Blafon plein échoit «n partage à
ame ,
Tout autre doit brifer ço.mine îl eft
ordonné.
XXIX. LEÇON.
E dernier vers me laiffe un dou^
te que je n'entends pas.
Tout' autre doit krif^X comme îl cft
ordonné.
. Que veut dire ç^a ?
R. Gela veut dire qu'il y a dans le
Blafon
/
; Digitizedby Google
■ ''•L
Dû BLASON. ^^t
blafotl des .armoiries pleines & des
armoiries brilées : les armoiries pleines
font le partage du feul aîné d'une '
maifon noble , & tous les autres les
doivent différencier en quelque chofe
pour marquer qu'ils ne font que puînés
&C cadets.
D. Pourquoi cela ?
R. Pour obferver dans les grandes
maifons Tordre des fubftitutions , &:
des degrés direâs ou collatéraux ,
afin que Tordre de ces fùbfiitutions ne n
puifle être troublé,
D. Comment fe pratiquent ces dif-
férences ?
R. De plufieurs manières : i. en
ajoutant quelques pièces aux armoiries
qui ne les altèrent point , comme un
lambel , une étoile , un annelet , une
bordure , une bande , un bâton , une
cottice , &c.
p. Donnez-m'en des exemptes ?
R. Très - volontiers : Nous avons
en France Monfeigneur le Dauphin
qiîi , pour fe diftinguer du Roi , écar-
teie les armoiries de France des armoi-
ries de JDauphiné.
Monfeigneur le Duc de Bourgogne
(écartele de Bourgogne ancien.
Alonfeig. le Duc d'Anjou écartele
R
Digitizedby Google
iî« MÉTHODE
d'une bordure de gueules.
Mpnfeigneur le Duc de Berry ^xmt
bordure engrêléé. ,
Monféigneur le Duc d^Orléans i
d'un lambel d'argent.
Monfeigneur le Prince , à^un bâton
alezé de gueules entre les trois fleurs
de lys.
Monféigneur le Prince de Contî
ajoutoit pour fubrifure ime bordure
de gueules.
Quelques puînés brifent en écarte*
lant des armoiries de leurs mères.
D'autres en changeant les émaux ou
couleurs de quelques pièces du blafôii.
D'autres en retranchant quelques
pièces.
Enfin tout ce qui met quelque diflFéren-
ce aux armes pleines eft cenfé brifiu^e.
Il y en a quelques-uns qui altèrent
les pièces principales , comme dans la
maifori de Loras en Dauphiné dont
les crmoiries font de gueidesà la fefce
lozangèe d'or & d'azur.
Une branche au lieu d'une fafce por-
te une bande lozangèe & une autre
ècartele de toutes les deux.
D. Vous avez dit, ce me femblè,aue
Monféigneur le Dauphin & Monféi-
gneur le Duc de Bourgogne brifenllej
^rmtp^riejs iç Finance ?
Digitizedby Google I
DU BtASON. tip
H. Il eft vrai ; & j'ai autrefois fait
iix^rimer une lettre ou differtation en
forme de lettre fur ce fujèt , que je vewC
vous répéter pour votre inilruftion.
M
ONSIEUR,
Puifcpie vous défirez de favoîr quel
eft mon fentîment touchant la nlîlmére
dont Monfeigneur le Duc de Bourgo-
gne doit porèer fes armoiries , je vous
répondrai félon les maximes & les loix
de la fciènce héraldique , qu'il les doit
porter écartelées de France & de Bour-
gogne : & voici les raifons fur lefquet
les j'appuie mon fentiment.
La première eft qu'il y a une grande
différence entre les armoiries des Etats
& celles des Maifon : les armoiries des
Etats ne conviennent uniquement qu'à
cçluijqui eft chef ôcfouverain de l'Etat,
de quelque manière qu il le foit, ou par
ileâion , ou par droit de fucceffion ,
ou par conquête.
Ainfi le feul Empereur porte les
armoiries de l'Empire , ce que (es
enfans ne peuvent faire , parce qu'ils
ne font pas Empereurs : ils peuvent por-
ter les armoiries d'Autriche , de Haf-
pourg , de Stirie , de Carinthie Ôc des
Kij
Digitizedby Google
iio MÉTHODE
autres pays héréditaires qui font cenfés
bien àffeûés à leur ^aifon : mais l'ai*
gle à deux têtes ne convient qu'au^feul
Empereur. ]Le Rpi des Romains, quoi-»
qu'héritier préfomptif de l'Empire ,
auquel il doit fuccçder , la porte d'unç
feule tête.
A regard de celles de France , le Roi
Éeul le# peut porter pleines, comme feul
Souverain: & cela eft fi conftant qu'a-
vant S. Louis , qui fixa les fleurs de lys
pour tous les Princesdufang royal avec
différente? brifures, tous le^l^rinces du
fangde France ne portoient auparavant
que le^ armoiries de leurs apanages :
Robert de France , fils du Roi le Gros ,
porta les armoiries deDreux^ec le titre
de Comte;& Pierre deFrancç,fonfirere^
les armoiries & le titre de Cpurtenai^
Les anciens Ducs de Bourgogne ,
quoique defcendus d'un Roi de France ,
n'en prirent jamais les armoiries.
Olivier de la Marche , qui fut au fer-
vice des derniers , & qui a éçrjf leiqr
hiftoire ^ dit en l'introduftion de cette
hlftôire , parlant des armoiries de Vhir
lippe le Hardi, fils du Roi Jean : ( Si prit
je Duc Philippe le Hardi les armes de
Bourgogne , qui font de fix pièces d'or
1^ d'azur^lfi b^des Jjordées de gueul^^
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Dû 6LASÔN. lit
& ïes écartela de France en chef, femé
de fleurs de lys : cat- j'ai fçu par Meffiré
Jean de S. Rémi , Chevalier , du terni
<[u'll fut Roi d'armes dé la toifon d'or ^
& IHm des renommés en l'office d'ar*
mes de fon tems , que tous les fils de
France doivent porter femé de fleurs dé
lys, & ^appartient à nul d'apporter les
trois fleurs de lys feulement , finon à
celui qui eft Roi de France ou l'héritieir
apparent portant des lambeaux. )
Voilà la décifion du cas prôpofé i
puifque l'héritier apparent doit pôrteif
les lambeaux , comnie les portent l'In*-
fant aîné d'Efpagne , l'Infant de Portu-
gal , & le Prince de Piémont , fils aîné
'de la Royale Maifon de Savoye.
Op a quitté en France^ les lambeau^t
pour les enfans aînés , parce que l'écar-
telure des armoiries de Dauphiné a fait
une différence notable , félon Jean de
S. Rémi ^ qui dit parlant des lambeaux :
» Si la différence n'efl fi grande en
» l'écu qu'elle foit à tous manifefle &
>» connoifTable. »
Avant la donation du Dauphiné, Jean ,
de France , fils de Philippe de Valois ,
portoit le titre de Duc de Normandie ,
.& écarteloit de Normandie , comme
on voit encore à Chartres fur des ornc-
mens d'Églife. K iij
DigitizedbyGx)OgIe
ail MÉTHODE
Les lambeaux demeurèrent aux Mai*
fons d'Anjou 6c d'Orléans , branches
des puînés, parce<[u'ils étoient les plu$
proches héritiers après le fils aîné qui
irifoit d'autre manière.
La féconde raifon qui femble établir
cet ufage , eft que fi aujourd'hui Mon-
feigneur le Duc de Bourgogne portoit
les armoiries pleines de France,ilparoî-
troit plus proche de la couronne que
Monfeigneur fon père qui les porte
écartelées de Pauphiné ; 8c s'il failoit
fuivre Tufage des loix héraldiques à la ri-
gueur, Monfeigneur le Duc de Bourgo-
gne devroit porter écartelé contr écar-
telé de France , de Dauphiné & de Bour-
gogne, comme François de France, Dau-
phin de Viennois & Duc de Bretagne ,
ils de François I. portoit écartelé con-
tr'écartelé de France & de Dauphiné,de
France & de Bretagne, comme on voit à
la porte de la Paroiffe de S. Severin, où
fes armoiries font attachées au col d'un
lion: Monfeigneur le Duc de Bourgogne
eft préfompti vement héritier du titre de
Dauphin plutôt que de celui du Royau-
me, dont iln'eft qu'au fécond degré,
3 . Les noces des enfans de France &
des Princes du fang font ime efpéce de
i>riiure à laquelle les armoiries font
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r>V BLASON. iij
attachées: quand Monfieur,frereunique
du Roi portoit le titre d' Anjou,il en por-
toit les armoiries de France à la bordurg
de gueules ^ &c après la mort de feu
Monfieur Gafton Jean-Baptifte de Fran*
ce. Duc d'Orléans, on lui donna le nom
d'Orléans , & les armoiries d'Orléans ,
de France au lambel d'argent ; d'bii j'in-
fère conféquemment que le Roi ayant
donné à Monfeigneur Louis de France
fon petit-fîls le titre de Bourgogne, il lui
en a auffî donné les armoiries qui font
affeâées à ce titre, comme hi deux au-
^tres en&ns de France portent le nom &C
les armoiries d'Anjou & de Berry.
Les armoiries de Bourgogne que doit
porter Monfeigneur Louis de France à
^raifon de ce titre font les feules bandes
d*or & d'azur à la bordure de gueules ;
car ce qu'on nomme Bovu-gogne moder-
ne deFrance à la bordurecomponnée,efl
dit abufiyement , puifque ces armoiries
n'ont jamais été celles de Bourgogne ,
mais deMes de Jean Duc de Bourgogne,
Comte deNevers,fils de Philippe leHar^
di,qui,durant la vie de fon père, brifa les.
armoiries de France d'une bordure com-
ponn éd'argent &c de gueules,que fa pof-
térité retint : car Philippe le Hardi,com-
me a remarqué Olivier de la Marche ,
K iiij
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^14 MÉTHODE
porta fimplement femé de France &
écartelé de Bourgogne. Cet "exemple
du £ls aîné de Bourgogne , qui biifoit
du vivant de fon Père , eft une autre
preuve que Mgr. le Duc de Bourgogne
ne doit pas porter les armoiries pleines
de France: la diflférence que Ton prétend
établir par la couronne ouverte bien
diverfe de la couronne fermée, n'eft pas
ime différence félon les loix héraldi*
ques, qui veulent que les brifures foient
dans le corps même de Tarmoirie.
Les trois fleurs de lys font tellement
les armoiries du Royaunle affeftées au
Roi feul, que les conceflîons qu'on en a
faites n'ont jamais été des armes pleines
en un écuffon : la conceffion des Medi-
cis eft fur un tourteau , celle d'Efte eft
avec la bordure endentée ; la Maifon
d'Eftaing les porte avec un chef d'or ; les
Gentlens en bande , & la Maifon de
l'Hôpital n'a qu'une fleur de lys dans un
petit écuflbn. Quand on en xoncéde
trois , on les met en bande, en fefce, en
pal ou en chef, & avec d autres pièces.
L'Abbaye de S. Denis met un doux
de la paflîon entre les fleurs de lys : l'Ab-
baye de S. Germain des Prez un petit
écuflbn de trois, tourteaux : les Pairs
Eccjéiîaftiques les ont brifées de croix,
de crofles & de fautoirs»
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-^ V
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DU BLASON. 21^
Pouf les filles de France on leur a
•pfîrmis dé porter les armoiries pleines,
parce que les portant en lozange tout le
tems qu'elles font filles , ces lozanges
£bnt une efpéce de brifure , d'autant plus
grande que la Loi Salique exclut les filles
de la fucceffion à la Couronne : quand
elles font mariées , leurs armoiries join-
tes à celles de leurs maris , & partagées
par la moitié , félon l'ancien ufage , fe
diftinguent afïez fans quil foitnécef-
faire de leur donner d'autre brifure. On
voit ainfi les armoiries d'Anne de Fran-
ce ,. fille du Roi Louis XL mariée avec
Pierre de Bourbon ^ parties avec celles
de foiï mari dans un écu à lozange rem-
pli de trois fleurs de lys , mais la cot-
tice de Bourbon paffe fur une fleur de
lys , & fiur une moitié de celle d*en
bas , l'écu étant divifé parnme ligne.
Mefdames Jeanne de France &
Bonne d*^ France , filles du Roi Char-
les V, n'ont chacune qu'unes fleur d$ lys
éàm une lozange fur leurs tombeau^c
léans l'Églife de l'Abbaye de S. Antoine
s^es Champs lès-Parîs.
Voilà , Monfieur , quel a été jufqu'à
préfent l'ufage des armoiries pour les
enfans des Souverains , fur quoi je ne
4^écide rien ^ ne m'appartenant pas de le
Digitizedby Google "
11(5 MÉTHODE
faire; je vous expofe feulement Pancîeii
ufage, & ce qui m'a obligé de le fuivre
pour ne rien faire contre les règles d'un
art que j'enfeigne en ce^e méthode,
XXX. LEÇON.
D. T T Ous m'avez donné une aflez
V ample connoiiTance de l'art du
Blafon , & une méthode facile de déchif-
frer toutes fortes d'armoiries : faites-
moi maintenant la grâce de m'apprendre
en quoi confifte la fcience du Blafon ?
R. Pour parvenir à la connoiflance
parfaite de cette fcience , il faut s'ac-
coutumer à connoître les fanxillôs p^r
leurs armoiries & les armoiries par
les femilles : à favoir rendre compte
des écartelures & deS divers quartiers
qui compofent les armoiries , ou par
alliance , ou par fubflitution , ou par
prétention , ou par conceflion , &c. &
s'inftruire des principales MaÛbns de
l'Europe & de leurs^ armoiries.
D. Comment fe peut acquérir cette
connoifTance ?
R. Il faut commencer par les armoi-
ries de toutes les Maifons fouveraines ,
& de leurs domaines , comme font les
deux Empires d'orient ô^ d'occident 4^
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DU BLASON. 117
Se les Royaumes de France , de Navar-
re, de Caftille , de Léon, d'Aragon ^
4e Portugal , d'Angleterre , d'Ecoffe ,
d'Irlande , de Pruffe , de Pologne , de
Suedt , de Danemarck , de Naples y
de Sicile , &c.
Des Maifons d'Autriche , Lorraine '^
Savoye , d'HoUande , de Suiffe , de
Venife , de Gènes , de Luques , de
Hafpourg , de Saxe, de Bavière , de
"Wirtemberg , de Medîcis , de Gonza*
gue, de Farnèfe , de Meckelbourg, de
Bade , de Brandebourg , de Hefle ^
£cc. des Provinces , des Républiques ,
des Etats les plus célèbres , &c. parce
<|ue ce font ces armoiries qui fe préfen-
lent tous les Jours dans les monnoies ,
dans les étendards , dans les fceaux &
dans les aâes publics.
D. Après qu'on a acquis cette con-
noiflance , à quoi faut-il s'attacher ?
R. Il faut commencer à connoître
les armoiries les plus iimples comme
.font les armoiries oii il n'y a qu'un
chef, qu\mefafce, qu'une bande, qu'un
pal , qu'un chevron , qu'une croix ,
jqu'un fautoir , &c, *^
D. Donnez-m'en des exemples ? .
^ R, Saluces en Piémont , d'or au chef
d'azur ; Châteauûeuf en Dauphiné de
mêmei K. vj :
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12? MÉTHODE
' Gand en Flandres , de fable au chef
émargent.
Avaugour en Bretagne , d^argent au
cîïef de gueules.
La Forêt d^Armaillé , d'argent au
chef de fable» .
Châtelîer , d'or au chef de fabl^.
Gamaches , d'or au chef d'azur.
Vintimille , de gueides au chef d'en
Tende de meme^
D. Qui font ceux qui portent une
feule fafce?
R. Autriche , BfeuiDon , Vîaneir y
Louvain, Pot-Rhodes, Bethune, Sainte^
Maure , Villiers la Fc^e , Bouton-Ch*-
milly y Guefault d'Argenfon ^ Cicon 6c
quelques autres.
D. Comment les diftihguez-vous ?
R. Autriche, Bouillon , Louvain, Sc
Vianen portent tous quatre de gueu-
les à la fafce d'argent : la Poype en:
Breffe & en Dauphiné de même :
Norry de même.
Pot-Rhodes , d'or à la fafce d'azur*
Bethune & Sainte-Maure , d'argent
à la €à{ce de gueules.
Blot Gilberte , d'azur à la fafce d'ai>
Bouton -Chamilîy en Bourgogne ji
de gueules à la fafce d'or^
dby Google
DU BLASON. 22^
Auger en Champagne , d'azur à la
fafce d'or : Amandre en Bourgogne de
même.
Villiers la Paye en Bourgogne , d'or
à une faice de gueules : Denis en Tie-
rafche de même.
feuefault d'Argenfon , d'argent à la
fafce de fable.
Grachaux en Franche-Comté , &
Cicon , d'or à la fafce de fable : Maurs
-de même.
Balathier en Champagne , de fable
à la fefce d'or, ♦f
D. Qui font ceux qui portent des
i)andes ?
R. Ligne en Flandre , Longvy en
Bourgogne , d'azur à la bande d'or.
Le Roi Chauvigny , d'argent à la
bande de gueules : le Plantei en BreiTe,
de même.
Nedonchel en Beauvoifis, & Tour-
nebu en Normandie , d'azur à la bande
d'argent : Duval en Champagne de
même.
Noailles en Limofin ^ Tonnerre ea
Bourgogne , Châlon la même ; Menoii
en Nivernois & Touraine , de gueules
k la bande d\)r.
Gomiecour en Flandre , & Goune-
^eu en Nprmandie , d'or à la band^ de
Dig^îzedby Google
%30 MÉTHODE ^
ûble : Briord en Brefle de même.
La Rivière, de fable à la bande
d'argent.
Là Barge en Auvergne , d'argent à
la bande de fable.
La Balme de Mares en Dauphiné ^
& la Baulme Saint- Amour en Bour-
gogne , d'or à la bande d'azur.
Didier en Champagne de gueules
à la bande d'argent.
D\ Donnez - moi des exemples de
ceux qui ont un pal ?
R. Il eft plus rare que les bandes St
les fafces.
Bolomier en Dauphiné & Breffe ^
de gueules au pal d'argent.
Bjedma en Efpagne, d'or au pal de
gueules.
Meyferia en Breffe , de fulople am
pal d'argent.
D'Efcars, de gueules au pal de vair.
Hugues de Grandmenil Lord de
Hinckley en Angleterre , portoit de
gueules au pal d'or.
D. Les fimples chevrons font -ils
fréquens ?
R. Il y a un bon nombre de maiforis
qui en portent , & plufieurs maifons
éteintes qui l'ont porté.
p. Quelles î
dby Google
DU BLASON. 131
R, Efchilard la Boulaye , d'azur au
chevron d'or ; Gorrevorden Breffe de
même : Bélanger en Poitou de même :
Tivarlan de même.
Nettancourt en Champagne, de gueu-
les au chevron d'or : Monthoux au
Genevois, d'or au chevron de gueules.
Chalet au pays de Vauds , de fable
au chevron d'argent.
Luirieux en Breffe , -d'or au chevron
de fable.
Trevifani à Venife , d'or au chevron
• d'azur.
Colombier fur Morges , d'azur au
chevron d'argent,
Savorgnan à Venife , d'argent aii
chevron de fable.
Renier la même , parti d'argent &
de fable au chevron de l'un à l'autre.
Montarbi & Nogent en Champa-
gne , de gueules au chevron d'argent.
D. Qui font ceux qui portent des
fautoirs ?
R. Gerente en Provence , d'or au
fautoir de gueules : Chini de même.
La Guiche en Bourgogne , de fino-
pie au fautoir d'or.
Angçnnes , de fable au fautoir
d'argent.
Du Frefnoy , d'or au fautoir de fable.
dby Google
^51 MÉTHODE
Meffey en Mâconnois , d'azur îBx
fautoir d'or.
Brignac en Bretagne , de gueules
au fautoird'argent : Chaflault en Bour-
gogne de même,
Autry au Barrois , de gueules au
fautoir d'or.
Offignies , de gueules au fautoir
d'argent.
D. Pour les croix ^ quel moyen de
les démêler ?
R. Il eft vrai qu'il y en a un grand
nombre de différentes , dont vous avez
des exemples dans la méthode ; mais
fans vous arrêter d'abord à remarquer
Cqs différences , attachez-vous aux croix
fimples que nous appelions croix plei-
nes , & vous trouverez que les armoi-
ries de Savoye 8c de l'Ordre de faint
Jean de Jérulalem font de gueules à la
croix d'argent.
Mortagne Nivelle , d'azur à la croix
de gueules.
Mery , d'azur à la croix d'argent.
Saint Gelais de même : Pape en
Dauphiné de même.
Barbafah , d'azur à la croix d'or.
Briançon en Dauphiné de même.
Afpr^mont en Lorraine , d'argent à
gne croix de gueules ; S. Georges dôn|
dby Google
DU BLASON. 2JJ
îl y a eu un Archevêque de Lyon ,
de même.
Albon en Lyonnois , de fable à la
croix d'or.
Laye Meflîmieu en Dombes , d'ar-
gent à une croix de fable.
La Porte en Dauphiné,de gueules à la
croix d'or : Alinge enSavoyede même.
Vangrigneufe en Breffe , de finople
à la croix d'or.
Arnais au pays de Vauds , d'argent
à la croix d^ fable.
Sainte Croix de Pagni , d'or à une
croix de finople, &c.
D. Les figures de partition , ou qui
fe font par de fimples traits , font elles
du bel ufage du blafon ?
R. Oui , fans doute : & plufieurs
Maifons célèbres de divers endroits de
l'Europe en portent de cette manière :
elles font cependant plus fréquentes
en Italie qu'ailleurs.
D. Pourriei-vous m'en donner quel-
ques exemples ?
R. J ai de quoi vous fatisfaire à
commencer par le parti , le coupé &
le tranché.
Ramfeau au pays de Holftein , d'or
parti d'azur.
Ebrard Saint Sulpicc , d'argent parti
de gueules.
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.i34 MÉTHODE
De Lonnay en Touraine , parti <pQf
& de gueules.
PaflSggi à Gènes, coupé d'or fur
azur.
Fararmonica la même , coupe d^or
fvar fable.
Gauffiridi en Provence , tranche de
gueules fur argent.
Capponi à Florence , tranché de
iàble fur argent.
Le Charron en Lyonnois , tranché
d'or & d'azur.
Medaillant Montartaire , tranché
d'or & de gueules.
D. Et pour les écartelures ?
R. J'en ai bon nombre à vous
donner.
Tournemine en Bretagne , écartelé
d'or & d'azur.
Mouflî le vieil ou les Bouteillers de
Senlis : Chaugy en Bourgogne :
Noyelleau Pays-bas : du Saix en Breffe :
Thefan en Languedoc : Beauvoir en
Dauphiné : Gontaut Biron , écartelé
d'or & de gueules.
Lens en Picardie , écartelé d'or &
de fable.
Arel en Bretagne , Buffy en Bour-
gogne , écartelé d'argent & d'azur.
Sainte Colombe en Beaujolois de
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^ DU BLASON. 135
jnême: Crevant, Humières & Brigneui
de même.
D. L'écattelé en fautoir eft-il plus
rare ?
R, Beaucoup plus rare : il y en a
néanmoins quelques exemples.
D. Quels font ces exemples ?
R. Blanc en Dauphiné , écartelé en
fautoir d'argent & d*azur.
Bagny à Florence , écartelé en fau*
toir d'or & dVziu*.
Bazu en Bourgogne , écartelé en
fautoir d'argent & de fahle.
D. Après avoir appris ces armoiries
de figures fimples , quelles jugez-vous
à propos que je doive remarquer ?
R. Celles qui ont les mêmes pièces
d'hermine & de vair , & celles qui font
engrêlées , échiquetées , ondées , ban-
dées , chevronnées , &c. car tout cela
contribue à fixer l'imagination fur ces
fortes de figures.
D. Faites-moi la grâce de m'en don-
ner des exemples ?
R. Très-volontiers.
Montgafcon , de gueules au chef de
vair : FougeroUes de même.
Efcars , de gueules au pal de vair-
Bours , de gueules à une bande de
Vaii:.
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%^é MÉTHODE
Annebaut , de gueides à la croîx dt
yair.
Arod en Beaujolois , d\ot à la fafcc
airée.
Illigny , de gueules à Torle de vaîr.
Varax en Bf effe , écartelé de vair &
de gueules*
Ognies en Picardie , de finople à la
fafce d^hermine^
La Chapelle , de gueules à une fafcc
tfhermine.
Montbrun en Normandie , d*azur à
la bande d'hermine.
La Palhi en Brefle , de gueules à IfL
croix d'hermine.
La Rivière en Guienne , & Ghifi-
telles aux Pays-bas , de gueules au
fhevron d'hermine»
D. Voila de quoi remplir la mémoire
d'un bon nombre de Maifons par leurs^
armoiries ?
R. Vous pouvez après cela vous
accQiitumer infenfiblement à connoître
les Maifons qui portent fafcé , pallé ^
bandé , burelé , ëchiqueté , lozangé ,
fretté , fuzelé , &c. & les chefs , les
bandes, les fafces . les croix, échi-
quetées , lozangées.
D. Cette méthode eft aifée , & fou-
lage l'imagination ?
-Digiti^dby Google
DU BLASON 137;
R. Il eft vrai ; mais fi voiis voulez
vous en rendre Tufage ^encore plus
Êwrile , il faut vous-même deffiner ces
armoiries , & y mettre les couleurs &
les noms ; vous verrez par expérience
que cela contribuera beaucoup à fixer
rimagination.
D. Quelles font les plus difficiles à
retenir f
R. Celles qui ont trop de i^effem-
blance les unes avec les autres , & qui
font trop multipliées.
D. Qui font-elles ?/
R. Toutes celles d'un feul lion : car
Je nombre en eft fi prodigieux , qu'il
y a peut-être plus de fix cen? Maifons
qui ne portent qu'un lion : ainfi vous
en trouverez trente qui portent d'a-
zur au lion d'or , de gueules au lion
d'argent , d'argent au lion de fable ,
' &c.
D. Que faut-il faire pour ne pas y
^re jrompé ?
R. Ilfeut obferver cinq ou fix chofes
qui vo^is aideront à les diftinguer.
j. Qu'il y a des liops feuls qui font
écartelés avec d'autreç armoiries.
Les Alberts de Luines écartélent le
lion de leurs armoiries avec les mackç
4? Rohan.
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%yt MÉTHODE
Les Durfort , Dura3 ou Durasfôrt
• écartelent le leur avec un quartier d'ar-
gent à la bande d azur.
Celui de la Gauchie en Boulonois
cftiécartelé avec Eftrée.
Celui de Grammont avec les fafces
ondées de Toulongeon , 6c les dards
d'Afte.
2, U y a des différences à obferver
en ces lions : celui du Luxembourg àc
celui de Bournonville ont la queue dou-
ble, fourchée & paffée en fautoir:
ce font des différences qui dîftinguent
Luxembourg, ou Limbourg, ou Bohèr
me qui portent de gueules au lion
d argent à la queue fourchée & paff$
en fautoir , d'avec Cliffon , Grammont
en Bugey , Ponceton , &c. qui por-
tent de gueules au lion d'argent : cette
queue double & fourchée eil la_ diffé-
rence.
C'ett la même différence entre les
armoiries de Bournonville & de la
Chaife en Forez : ils portent l'un &
l'autre de fable au lion d'argent cou-
ronné , armé & lampafle d'or : mais
celui de Bournonville a la queue foiuv
chée , ce que n'a pas l'autre. De cette
Maifonfont M.le Comte de Soulternon,
& M* Iç Comte de la Chaife^ Capitaiœ
dby Google
DU BLASOÎÏ. 15^
3e la porte du Louvre , M. le Marquis
fon fils , & feu le R. P. de la Chaife,
Confeffeur du Roi , fon frère.
3 . Il y a des lions aiTez diftinjgués
d'eux-mêmes pour être reconnus, com-
me les lions d'hermines , de vair , les
lions échiquetés , lozangés , bandés ^
coupés , pofés , partis , écartelés.
4. Il y a des fituations & des difpo-
îtions qui ne fervent pas moins à
diftinguer les armoiries & à les^rendre
finguUères comme les lions accroupis »
touchés ^paffés en fautoir, adoffés, af-
firontés , mis l'un fur l'autre.
D. Que dites vous des armoiries
parlantes ou équivoques aux nôm$ }
R. Quelles font prefque les plus an-
ciennes , & qu'il n'en eft point de plus
aifées à retenir.
D. Quelles font les Maifons dé
France qui ont des armoiries parlantes ?
' R. Les quatre célèbres de Picardie ,
Ailly, Mailly , Tanques & Crequy; la
Tour d'Auvergne, la Tour du Pin , la
Tour S. Vidal, la Tour deGouvernet,
Ray , Pontevez, Pontis, Pontac, Orge-
mont, Roquelaure, Arpajon , Maugi-
ron , Pellevé , Virieu , le Loup , Ber-
bify , la Croiif , Tiercelin, Chevrier,
^f M^uris , Salmes^ Retel, Nogaret,
dby Google
%40 MÉTHODE
Martel , Mauleon , du Lion , Hornes 5
Gruères , Fougères , Fouquet , Davy
du Perron , Dianne , Bureau , Brefle ,
Brûlart , Apchier, &c.
D. Dans les autres pays y a-t-il des
armoiries parlantes ?
R. Elles font en très-grand nombre
en Italie , en Efpagne , en Allemagne
&C en Angleterre. '
D. Quelle autre induftrie me donne-
rez-vous poiu: avancer dans lafcience
duBlafon?
R. Il faut s'accoutumer à diftinguer
les Maifons de même nom , & les
Maifons différentes qui portent les mê-
mes armes.
D. Me poiu'rîez-vous donner des
exemples des (^premières ?
R. Plufieurs.
La Tour d' Auvergne, femé de Fran-
ce à la tour d'argent.
La Tour du Pin en Dauphiné , de
gueules à une tour d'arjgent, crénelée
de trois pièces 9 feneftrée d'un mur de
même. •
La Tour Landry, d'or à la fafce de
gueules , crénelée de deux pièces &
deux demies.
Livron en Champagne , d'argent à
trois fafces de gueules à un roc d'échi-
quier
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t>V BLASON. 241
tquîer , de même au franc quartier du
chef. Livron en Sâvoye, une bande
avec deux cottices.
Luillier en Champagne , 4*azur à
trois coquilles d'or, & Luillier à Paris
d'azur à trois paniers d'or.
Clermont Tonnerre , ou Clermont
Talard en Dauphiné, de gueules à deux
clefs d'argent adoffées & paffées en
fautoir.
Clermont Lodeve , d'or à trois fet
ces de gueules au chef d'hermines.
Clermont Galerande ou Clermont
d'Amboife , d'azur à trois chevrons
d'or.
Gramont ou Grammpnt au Bugey ,
xle gueules au lion d'argent.
Grammont en Dauphiné, de gueules
au lion d'or.
Grammont en Franche-Comté , d'a-^
zur à trois têtes de reines de carnation
coiu^onnées d'or.
Grammont en Guyenne, d'or au
lion d'azur.
D. Quelles font les Maifons qui ont
des armoiries femblables fans être for-
tics de même fang , & fans avoir le
;même nom ?
R. Chabanne en Bourbonnoîs, Bauge
en Breffc , d'Aubigny & Montaigu
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â4» MÉTHODE
portent tous quatre de gueules au fioif
d'hermine armé, couronné & lampaffé
d'or.
Des Roches Baritaux , Brouifly en
Picardie , Sared au Maine , Bolacre en
Nivernois, le Normand, de finople au
lion d'argent.
Foras en Savoy e, Billy à Paris , Re-
court en Flandre, Villers la même d'or
à la croix d'azur.
Thefan en Languedoc , Noyelle eit
Flandre , Du Saix en Breffe , Chaugy
en Bourgogne , Eftrac ou Aftarac ea
Guyenne , Policeni à Venife , écartelé
d'or & de gueules.
Montetan en Anjou , Polloud S.
Agnin en Lyonnois , Neuville , Ha-
melincourt , Souaflre , d'or frété -de
gueules.
Rohaut-Gamaches , Dinteville en
Bourgogne , le Roux en Guyenne , de
fable à deux léopards d'or,
Damas en Bourgogne , Aubuffon
en la Marche , Villeneuve en Limo-
fin , Stainville en Lorraine , Beauçay
en Poitou , Bernieiiles , Vauglans ^
Coufans , d'or à la croix ancrée de:
gueules.
Bellefburriere Soyecourt, Marfas &
^i\ Pa$ ^ de fable femé de flelurs-dçj
dby Google,
i
DU BLASON. Î4J
lys d'or. Brillac en Touraine, & Que-^
briac d'azur à trois fleurs- de-lys d'ar-
gent.
Pleffis Richelieu en Poitou, Baflbm-
pierre en Lorraine , & Châteaugon-
tier , trois maifons différentes , por-
tent toutes trois d'argent à trois che-
vrons de gueules.
Vantadour en Limofin , Sanay en
Poitou , Du Puy Vatan en Berry ,
Auxy Monceaux en Picardie,Kergour-
nadec en Bretagne, Courcelles en Poi-
tou , Ternant , échiqueté d'or & de
gueules : Marnueil en Brie, Sonzier en
Dauphiné, La Touche en Bretagne, de
gueules à tïois befans d'or.
D. Quelles autres armoiries faut il
remarquer ?
R. Toutes celles qui font fînguliè-
res , comme les deux dragons mon-
ftrueux d'Ancezune , le maflbnné des
Marillacs , la croix & les quatre om-
bres de foleil des Hurault , les deux
fafces & les deux ferpens de Refiige ^
la guivre de Milan , ]e crequier de
Crequy ; les armoiries de Goulaiioe
paîties d'Angleterre & de France , &
un grand nombre d'autres aufïi dif-
lihguées.
b. Eft - ce là tout ce qu'il faut re-
Lij
^ Digitizedby Google
»44 MÉTHODE
marquer pour acquérir la fcience du
Blafon ?
R. La principale chofe eft d'ôbfer-
ver les armoiries écartelées des gran-
des Maifons , & d'apprendre les çau-
{es de ces divers quartiers.
D. Quelles font-elles }
R. Il y en a plufieurs. Les plus or*
dinaires font les alliances honorables
avec les Princes , avec les grandes
Maifons du Royaume , ou avec les
Maifons étrangères , les fubftitutions ,
lesprëtentions,&c. dont vous trouve-,
rez des exemples dans plufieurs livres»
XXXL LEÇON.
D. 'Tp Out Tartifice du Blafon autant
X que je le puis concevoir par ce
que vous m'avez enfeigné jufquici ,
confifte principalement à fçavoir bien
énoncer en termes propres tout ce qui
fe voit dans les armoiries.
R. Oui fans doute ; & c'eft pour
cela même qu'il faut s'exercer à dé-
chiffrer celles qui paroiffent les plus
embarraffées. Ceft ce que n'ont pas
obfervé la plupart de ceux qui ont
^gçrit Jes armoiries ; & Fun des tn^i^
dby Google
Digitizedby Google
^
/f.
).-».'• * M ^
-f^-"
Digitiledby Google
«1^
t>U BLASON. 145
leurs avis que je vous puiffe donner ,
eft de ne recevoir jamais d'armoiries
d'aucime Maifon ^ fans en avoir les
figures , parce que autrement vous
les renverferiez la plupart , fi vous
en jugiez fur ces dekriptions mal
énoncées.
D. Je profiterai de votre avis , & fi
j'en fais jamais de recueil , je prendrai
foin de les i^e fur des figures bien
. fures.
R. Je veux vous en donner le plus
.d'exemples que je pourrai des plus
^ difiiciles & des plus curieufes,
D. Vous me ferez plaifir.
!i^ Darot en Poitou , de fable à deux:
cygnes affrontés , accollés de leurs
cols, tntrdacis d'argent > tenant
chacim au bec un anneau d'or, leurs
têtes contournits^
iVoilà quatre termes néceffaires pour
l)lafonner régulièrement ces armoi-
ries.
^. Caupene en Guyenne , d'azur à fix
ptnncs ou plumes d'autruche d'ar-
géht , accoUits & paffécs tn fautoir
par le pied, dtux & dtux en chevrons
renverfés.
3 . Gozon en Rouergue , de gueules à
la bande d'azur^ torde c d'argent^
L iij .
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445 MÉTHODE
le bord de Técu dcnticuU de même.'
4. Kerguen en Bretagne , d'azur à la
croix ale:i^ée le pied ouve^rt «n ckevron
d'argent , accompagnée 4e trois
ccnquilles de même.
,5. Papacoda ^Naples, de fable au lion
d'or , la queue ntroujfU fur la tête,
& unut entre les dents. '
6. Toraldo au Royaume de Naples ,
d'argent au mont de finople , à cinq
coupeaux arrondis tn gauderons , &
, plus élargis que le pied de la monta-
gne , chargée d'un lion d'or , qui eft
trifé d'un lambel de gueules.
7. Lardennois au Stavelo , pays de
Liège , d'argent à im tortil bu guil-
lochis de deux pièces entrelaflees en
rond & étendues en fafce d'azur ,
acolté de deux jumelles de fable.
S. Poncrats en Hongrie , d'argent à
l'aigle à deux têtes de fable, chargé
en cœur d'un grand triangle , aflis
fur un de fes côtés d'azur , rempli
d'une couronne d'or , .d'oii fort un
bras mouvant vers le chef, la main
* de carnation , le bras vêtu de gueu-
les.
9. Balaffa en Hongrie , de.... à un
rencontre de taureau enfermé dans
un dragon en rond-& mordant fa
3.d^y Google
DU BLASON. 147
queue. Ces dragons que j'ai remar-
qué en plus de vingt armoiries dif-
térentes de Hongrie , d'AUemagtie &
d'Italie , étoit un ordre de Chevalerie
établi par l'Empereur Sigifmond,fous le
nom & la proteôion de S. George. La
. Colombiere & Paillot , qui en ont vu
un dans Tarmorial Allemand autour d«
reçu des Wartembergs , Tont mal pris
pour un fupport , puifque c'eft la mar-
que d'un Ordre; comme les croiffans
de René d'Anjou Roi de Sicile , qui
font au-deflbus des armoiries des Che-
valiers du Croiffant. Quelques - uns
mettoient une petite croix fur la tête
du dragon, comme j'ai vu en un écuf-,
ion delà Maifon Pufterla de Milan.
10. Glatigni, en Normandie, d'azur à
un gouffre ou trait ncerceU de trois
tournans en ligne fpirale d'argent.
11. Palfi en Hongrie , d'azur à un cerf
iflant d'or d'une demi roue demême
jGur un mont de finople.
L iiij •
Digitizedby Google
^48 MÉTHODE
1 1. Le Duc en Normandie , de gueu^
les au dauphin con-
tourné d'argent en-
travaillé dans une!
jumelle d'azur en
bande. J'ai tiré ces j
armoiries d'un Ar- 1
morialMS.de Nor-
mandie par Heâor
Le Breton Sr. de la Doineterie*
pi 3. Houvevel au Pays d'Overiffel z
d'argent à trois bornes ou butes de
iable , abouties oU appointées en
cœur , & mifesen pairie.
^4. Scorciati ou Scoriati à Naples ,
de gueules à une dépouille de lion
d'or entortillée aune épée de même
mife en bande , au chef de France,
a 5 . Abenbrouch en Hollande, de gueu-
les à un caleçon d'argent ^ ce font
des armoiries parlantes.
,;i6. Prevot en Normandie, d'azur au
lion d'or, tenant de trois pâtes un
fabre , la poignée en haut , la poin-
te en bas.
17. Kagg en Suéde , d'azur à une pile
renverfée d'or en bande.
18. Touges au Pays de Cominge , de
gueules à deux bezans d'or, l'un fur
l'autre,
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t> U BLASON. 149
t^. Meffemé en Touraine , de gueu-
les,à uiie étoile de cinq palmes d'or.
20. Schwartzchonung , d'or à un©-
agrafe ou boucle , gringolée en
croisant de fable.
KXXIL LEÇON.
D. T Es quatre traits que vous m'a-
X-^ vez donné pour régies géné-
rales des figures héraldiques, peuvent-
ils me fervir à décrire les figures les
plus irrégulières }
R, Oui , fi vous les confidérez bien
de la manière dont ils font tirés par
demi - lignes tirées & retirées en di-
vers fens , parce que c'^ft des demi-
lignes que fe forment la plupart des
autres ngiu-es : j'appelle demi - lignes
celles qui ne vont pas d'un bord de
i'écu à l'autre à pafler par le milieu :
ces demi-lignes font en divers fens ,
les émanches , l'émanché, les pointes,
les girons , les entures , les vivjes ,
le paliffé , &c. les pièces retraites ou
alefées , pals alefés , bandes retrai-
tes , les chevrons , &g.
Il faut donc obferve^ deux chofes ,
la prexçtière 4^ quelles ifortesde lignes
L Y
dby Google
t^o ^ MÉTHODE\
font compofées ces figures extraordi-
naires y fi c'eft des lignes perpendicu-
Jaires , horizontales ou diagonales ,
&c, & .de quel (ens ces lignes font ti-
rées» Secondement fi ces figures ont
des noms particuliers dans le Blafon ,
ce qui fe peut voir par celles que j'ai
données. Si elles ont des noms parti-
culiers , il faut retenir ces noms en
blafonnant, comme feroit^enté, cha{ié,
émanché , frété , lozangé , échiquelé,
tiercé en bande , fafce , &c. Si elles
n'ont point de nom particulier , il faut
confidérer les figures dont elles appro-
chent davantage , comme font les
croix , les lozanges , les frètes , les
girons , les entures , les quartiel-s, les
piles , les pairies , les chevrons , &
s'ajufter à ces noms , en expliquant
les différences de plis , de retours , de
canelures , d'entrelas , &c.
Divers exemples de la pratique & de
la méthode de blafonner par tordre
des traits & des lignes.
1 . THRombçrg en Bavière, mi coupé,
iT mi-parti , vers la pointe , &
recoupé d'argent & de gueules.
dby Google
^ •-.
-^
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vat/c_ x^x
Digitizedby Google
pu BLASON. 151
On volt ici que je prends les demi-
; traits , l\in qui coupe à demi vers le
chef^ l'autre qui partit en defc en-
fant vers la pointe , & le troifiémei
^ qui recoupe.
1* Amberg en Bavière , mi-coiçé ea
pointe , mi-parti , & recoupé vers
lechef. : -
3. D'Arpo , mi-coupé en chef , failli
en taillant , & recoupé vers la
pointe de gueules &'d*argent.
4,Haldermanueten en Souabe , parti
" d^argent & d'or , enté en pointe
d'azur.
jv V. Priéfen en Mifnie, tiercé en
pairie d'argent de fable & de gueu-
les.
é.Kawfiingen en Mifnie, mi tranché
au deffoiis du chef, mi - taillé en
' remontant vers le chef, & retaillé
au flanc de l'écu d'or & de gueules.
^. V-. Taie au pays de Brunfwik,,
! éciartelé en équerre de gueules &c
\ d*argent.
ÇV'Beurl en Stirie , de gueules à un
'coude en triangle' d'or , mouvant
de l'angle de feneftre Pécu en tra-
verfe , & recoupant en burele rem-
pli de fable: autrement de gueules
^ une pointe de giron d'or , mou-
JL vj
Digitizedby Google
1^2 MÉTHODE
vante du flanc feneftre de Yéca cfe-
puis le chef & chargée d*une autre
pointe de fabîe,.
j. KoHere en Poméranie, de gueufes
vêtu d'argent , ou d'argent à une
grande lozange de gueules , àbou^
tiffante aux quatre flancs de Pécu*
;io» Corrado à Venife , coupé d^ar-
gent & d'azur, vêtu delun à l'au-
tre , ou coupé d'argent & d'azur, à .
une grande lozange de Pun à ï^au-
tre aboutiffantc aux quatre flânes de
Fécu.
11. Gleifenthal en Mïfnîe . , de fabîe à
uîxe fafce d'argent dejoînte au mi-
lieu de l'écu , une moitié hauffée
vers le chef, l'autre abbaiflee vers
k pointe , & accoflée par le bout»
.12. Wodville en Angleterre , d*ar-
gent à la fafce - canton à dextre de
gueules^
I j. Yatton là même , d'argent à deux
' fafces de gueules , la plus haute à
dextre fafce canton.
14. Lindeczu lizana, d'azur au giron
d'or mouvant du canton dextre de
la pointe en forme de croiflant verfé
vers la feneflre d'or.
i5.Heinspach, tranché, caneléd'or.
Çf dfazur.
dby Google
bu BLASON. ijj
ï6. Die Hochfteter en Autriche, taillé,
cànelé d'or & d'azur*
17. Domantz en Silefie , d'ârgent,em-
brafle de gueules de feneftre à droite.
18. Tanberg en Bayière, de gueules
à une pointe d'argent ^ mouvante
de deux coupeaux ronds.
19. Seybolsdore en Bavière , taillé ,
pignonné d'argent & de gueules de
trois pièces.
10. Kunige en Tirol , tranché d'ar-
gent & de gueules , fiché fur l'ar-
gent.
Il n'eft pas moins néceflaire d'obfer-
vcr la difpofition doê figures que leur
pofition & leur fituation.
La difpofition fuppofe plufieurs figu-
res de même ou de diverfe efpèce.
II y en a de même efpéce, qui rem-
pliffent également tout l'écu ; comme
le fafcé , le pallé, le bandé , le barré ,
le burelé , le coticé , le vergeté , le
frété , l'-échiqueté , le lozangé , les
points équipoUés , le fiifelé , &g. dont
vous avez des exemples dans l'alphabet
des termes.
Les autres figures fe mettent 1.1.5;
4* 5* 6.7 8. 9. 10. II, IX, 13. 14. 15%
i6. i7« 18.19. XQ.
dby Google
1^4 MÉTHODE
Une feule figure fe place ordinaire-
ment au milieu de Técu , comme :
I. De la porte de Meilleraye, de gueu-
les au croiffant d'argent , chargé de
cinq mouchetures d'hermine , ou
fimplement au croiffant d'hermine :
la fituation de ce croiffant ni fa pofi-
tion ne s'expriment point , » parce
qu'elles font naturelles.
La difpofition naturelle de deux fi-
gures eft d*être Tune fur l'autre ,
comme :
%. Rouhaut de fable à deux léopards
d'or ', fens dire l'im fur l'autre,
parce que c'eft leur difpofition na-
turelle.
La difpofition naturelle des trois fi-
gures en armoiries eft d'être 2. & i.
comme :
3 . Courtenay , d'or à trois tourteaux
de gueules.
La difpofition naturelle de quatre fi-
gures eft d'être deux deux , comme:
4 Beauvau , d'argent à quatre lion-
. ceaux de gueules , armés , laoï-
paffés , & couronnés d'or.
Quelques-uns ajoutent cantonnU ou
^ — mis en écartelure, ce qui eft inutile,
/ 1 puifgue c'eft la fituation naturelle
V des lions, ôc la difpofition natii;
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DU BLASON. 155
relie de quatre figures.
La difpofition naturelle de cinq
figures eft d'être mifes en fautoir ,
comme :
5. Dorne en Lorraine d'argent à cinq
annelets.
Quelques-uns ajoutent en fautoir.
Ces cinq figures peuvent aufli être
mifes en croix , comme :
6. Arl^tan à Arles en Provence , de
^"cules à cinq lozanges en croix ,
ou à la croix de cinq lozanges.
Six figures fe mettent, trois , deux,,
^une , comme :
7. Prunelay en Normandie, de gueules
à fix annelets d'or 3^2. i. ou les uns
fur les autres en deux pals, comme :
8. Caftor , d'argent à fix tourteaux
d'azur , 1. i. 1.
Sept figures fe difpofent en divers
fens , trois trois & ime , comme :
^. Melun , d'azur , à fept bezans d'or ,
3,3 I . au chef d^ même , ou trois,
une , trois , comme :
10. Cpurran, d'or à fept macles ,3.1.
3. ou quatre & trois, comme :
1 1. De l'Etang de Breuil , d'Andefigny
en Poitou, d'argent à fept fufées de
gueules , ou fept losanges , 4. & 3.
Huit figures fe pofent en orle,comme
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'%^6 MÉTHODE
II. Argîes , d'or à l'orle de huit mer-i
lettes de fable.
Neuf figures fe pofent 3.3.3.
13. Le Sénéchal de Kercado en Bre-
tagne , d'azur à neuf macles d'or ^
3- 3' 3-.
Ou trois trois , deux , un.
14. Morainviilier ^ d'argent à neuf
merlettes de fable, 3. 3. 1. i.
Dix figures fe peuvent pofer en
divers lens, quatre , deux, quatre,
comme :
15. Saint Denoiiacen Bretagne, de
gueules à dix billettes d'or , 4. i. 4.
Quatre , trois , deux , un.
.16. Acerac de Rieux Sourdiac, d'azur
à dix befans d'or , 4. 3. 1. i.
En oric.
17. Cheyna,de fable à dix befans d'or,
pofés en orle.
Onze figures fe peuvent pofer qua-
tre , trois , quatre.
18. Beaumanoir Lavardin , d'azur à
onze billettes d'argent , 4. 3. 4*
En orle.
119. Gontenai , d'or à l'écuffon de
gueules , & onze merlettes de mê-
me en orle.
Dpuze figures fe mettent quatre,
quatre, 6c quatre, Treize, quatorze,
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DU BLASON. l'çf
'quinze , feize , dix-fept , dix - huit ,
dix-neuf & vingt figures fe poffent
de divers fens.
Enfin on les nomme femées , non
pas quand elles paffent le nombre!
de loreomme ont dit quelques-uns,
mais quand elles rempliffent telle-
ment reçu à égales diftances , qu'il
s'en perd des moitiés & des extré-
mités dans tous les bords de Técu.
Ainfi on dit :
-io. Sîmiane en Provence & en Dau*
phiné ^ d'or femé de fleurs-de-lys ,
& de tours d'azur, alternativement.
A ces difpofitions régulières des
figures multipliées , il faut joindre
les difpofitions des figiures , qui ont
une efpéce de longueur , & des cô-
tés différens , qui font naître divers
termes dans le Blafon ^ à l'égard de
ces difpofitions.
.1. Deux figures de cette forte peu-
vent être parallèles en pal comme
les deux troncs d^Orgello , ci-devant
fous le mot èbranché numéro 37. de
la lettre E.de Talphabet des termes.
2. Ou l'une fur l'autre comme les deux:
lions du Monftier , de MirinvilU ,
fous le mot Paffant , n, 10. dr la
lettre P.
dby Google
>58 MÉTHODE*
3. Ou parallèles adoffées comme le^
deux clefs de Clugni , fous le terme
AdoiTé , n. 54. de la lettre A , où il y
en a trois autres exemples.
Elles peuvent auffi être afrontées ,
comme vous verrez fous ce terme,
n. 56. 57. 58. 59.
I4, Ou paffées en fautoir , comme les
maffes de Gondy , fous le terme lit.
Les épées de Bouùn , fous le terme
Garnik
'5. Les lys des Delbennes, &c.
'é. Ou appointées en pointe, & en che-
vron renverfées , comme les deux
épées d'armes, fous le terme appoint
té , n. 93. Elles pourroient auffi être
mifes en chevron , comme les piles
renverfées d'Aquin , ri. 94.
Jr. Guillard à Paris ^ de gueules à deux
bourdons de pèlerins d'argent; mais
" en chevron accompagnés de trois
montjoies dé pèlerins de même. Ces
montjoies font des monceaux de
pierres qui marquent les chemins.
8. Trois figures longues fe peuvent
mettre parallèles en pal , comme les
flambeaux de la Fare , fous le mot
allumé^ n. 77. les trois pieux de Fi-
quemont , n. 6 1 . de la lettre A.
9. En bande l'un fur l'autre , comme les
dby Google
DU BLASON. lyi
trois tifons des Tifoni , n. 78.
10- En poignée, comme les trois flè-
ches des Suramont , n. 17. de la let-
tre È.
ii.Enfafce l'un fur Tautre, comme
trois léopards de Caumont , & les
trois feuilles de Cojfé.
II. Elles peuvent être mifes en pairie
ou en Y , comme les trois flçurs de-
lys de D'uloldflcin , n. 95.
Quatre figures longues fe placent
en divers fens.
1 3 . Les unes fur les autres en fafce ^
comme les quatre lions dEfcoK^
dta.
14. Etendues en fautoir comme les
quatre chaînes d' Albcrti , lices en
- cœur à un anneau.
1 5. En chevron comme les quatre piles
appointées &renverfées JH Âquin en
Dauphiné, , n. 94. de la lettre A.
16. Couchée dans le fens des quatre
flancs d'un grand lozange , comme
T>on Vcla , n. 97. la même lettre.
17. Cinq peuvent être placées en étoi-
le comme Mejfi^mé.
18. Six adolTées & acculées , comme
les fix plumes d'autruche de Caupme.
19. Et les canons de Guipufcoa^n. 46.
5.0, Les figures qui ont longueur, peu-
dby Google
%6q ^ MÉTHODE
vent être femées, quoiqu!elIes né
foient pas en grand nombre. Les
faux des Thomaflins d*Aix en Pro-
vence qui font au nombre 48. de I2
lettre A font femées.
Quand les figures font de différente
efpéce , il y a plus de difficulté à bla-
foniier régulièrement, parce qu'il faut
obferver celles qui tiennent lieu de
camp, ou de feantes partitions, & qui
tloivent être nommées les premières ,
& avant celles qui font brochantes, ou
qui les chargent , ou qui les accompa*
gnent ; comme :
;i. De Refuge , d*àrgcnt à deux éifccs
de gueules, & deux ferpens d'azirr
tortillés , ou o^doyans en pal , &
affi^ontés bronchant lur le tout.
4. BeaiîvillierenBerry,d'argentàtroîs
fefces de fmople , accompagnées de
fixmerlettes de gueules 3. 2. 1.
5. Chambes Monferau en Anjou i
d'azur femé de fleurs-de-lys d^argent
au lion de même couronné d'or.
i|. Eftrées , d'argent frété de fable de
fix pièces , au chef d'or chargé de
trois merlettes de fable
I . Choifeul en Champagne , d*azur à
la croix d'or cantonnée de vingt.
Digitizedby Google
:^r.
>ti/" ^^'.
is ^.^//^r^Ar
Chot<clu Ci tCctif'sUlonltïtéunoUh
^Z/'
Digitlzedby Google
-.K-r'.
Digitizedby Google
DU BLASON. i6t
bîllettes de même , de cinq en cincj
en /autoir en chaque canton.
6. Châtillon fur Marne , de gueules à
trois pals de vair , au chef d*or.
7. CourfiUon Marquis de Dangeau ,
d^argent à la bande de fufées cou-
chées de gueules, à un lion de fable
courant le long de la bande.
8. La Tremouille , d*or au chevron de
gueules, accompagné de trois aiglet-
tes d'azur, béquées & membrées
de gueules.
9. Goulaine en Bretagne, parti de la
première moitié d'Angleterre , de
gueules à trois demi léopards d'or ,
Fun fur l'autre, & de la féconde
moitié de France , d'azur à une
fleur-de-lysd'or,& une demie mou-^
vante de la partition.
10 Brulart , de gueules à la bande
d*or chargée d'une traînée tortillée
de fable, & de cinq barils de même,
trois d'un côté , & deux de l'autre
alternés.
î I. Le Clerc Fleurîgny, àk>h font for-
tis un Chancelier de France fous
Charles VI. & Charles V I L &
deux Commandeurs de Malthe, qui
fervent utilement la Religion , de
jfable à trois rofes d'argent , U m
Digitizedby Google
i«i MÉTHODE
pal de gueules , brochant fur la-rofe
d'en bas. "^
1 2. De Francs en Mâconnois, d'azur à
uiie tierce d'argent mife en barre ,
au canton dextre de l'écu , & une
^ottice d'argent brochant fur le tout.
13. Vieux - bourg , d'azur à la fafce
chargée à dextre d'un T. de fable,
& à feneftre d'une molette de même.
14. Bourdaloue en Berry , d'azur au
lion d'or, coiu-onné & regardant un
foleil de même au canton dextre
du chef.
15. Villeneuve en Provence, de gueu-
les frété de lances d'or , les claires
voies remplies d'écuffon de même ,
& fur le tout un écuffon d'azur aune
fleur-de-lys d'or.
i6. Villars en Lyonnois , dont le Duc
de ce nom , d'où font fortis cinq
Archevêques de Vienne en Dauphi-
né , d'azur à trois molettes d'or, au
chef d'argent , chargé d'un lion paf-
fant de gueules.
17. Lamoignon originaires du Niver-
nois , lozangé d'argent & de fable ^
au franc c?nton d'hermine.
|8. Suirot en Poitou,gironné de gueu-
les & d'argent de huit pièces , le
premier & quatrième giron d'argent
dby Google
DU BLASON. 16 f'
chargés . de trois pals de gueules , le
deuxième & troifieme, de trois faf-
ces.
iç. Briffoçnet, d'azur à la bande com-
ponnée d'argent & de gueules de fix
pièces, le premier cômpon de gueu-
les , chargé d'une étoile d'or & fe-
neftré d'un autre de même , au can-
ton feneftre du chef.
20. Marans ou Prefligny, fafcé, contre- .
fafcé d'argent & d'azur, au chef pa-
le, contrepalc de même, flanqué d'a-
zur , à deux girons d'argent , & fur
le tout , un écuffon d'argent. Un
vieux armoriai imprimé l'an «530«
dit (for & d^a^ur au chef parti.
Au chef paie , contrepalé , fafcé, conr
trefafcé ,
A deux cantons gironnés ,
J^t un écu d'argent parmi ,
Sont les armes de Prefligny.
XXXIIL LEÇON.
s
p. A Près m'avoir fi bien enfeigné
-ZjL les principes de l'art héraldi-
que , & de la fcience du Blafon , je
voudrois bien en connoître l'ufage &
la pratique pour toutes les perfonnes
qui on: drQxt de porter. des armoiries
dby Google
164 MÉTHODE
& qui font de conditions «Kverfes dan$
rOrdre"de la Nobleffe.
R. Ceft-à-dire , que vous voulez
apprendre les diverfes e^éjces d'ome-
mens <^ui accompagnent les armoiries ,
& qui marquent les dignités , & l'état
ou la condition des perfonnes. Je veux
vous fatisfaïre fur ce point ; & vous
donner les armoiries du Pape ,'des
Cardinaux , des Archevêques & des
Evêques ; des Abbés , des, Prieurs , des
Protonotaires & autres Eccléfiaftiques;
du grand Maître de Malthe , des Pit •
liers de l'Ordre, Grands-Croix , Com-
mandeurs , &c. des Chevaliers Teuto-
lûques , des Chevaliers de Chrift , de
Saint Lazare , des anciens Comman«
deurs de S. Antoine, &c.
D. Ce font là le$ dignités Eccléfiaf-
tiques. Je voudrois qu'enfuite vau$
me donnaffiez les politiques & les
militaires : Des Empereurs , des Rois,
àes Princes , des Chçfs des Républi-
ques , des Ducs , Marquis , Comtes ,
Vicomtes, Barons, Seigneurs , &c. des
Chevaliers, Premiers Préfidens, Préfi-
dens à Mortier, des Chevaliers des Or-
dres du Roi,des Chevaliers de S-Louis^
des anciens Chevaliers , des Connéta-
bles , des Maréchaux de France , du
grand
Digitizedby Google-
pu BLASON. 1^5
grand Maître du FArtiUerie , dû Colo-
nel de rinfanterie Françoife , du Gé-
néral de la Cavalerie , du grand
Ecuyer , &c.
R. Surtout cela je n'ai que des exem-
ples à vous donner, c'eft-à-dire, des fi-
gures oîi ces ornemensfoient repréfen-
tés avec la manière de les déchiffrer.
D. C'eft cela même que j'attends de
vous , avec la pratique des armoiries
des perfonnes nobles du fexe.
R. C'eft-à-dire , des Dames : celles
des Impératrices, des Reines, des Prin-
ceffes , des Ducheffes , des Marquifes ,
des Coniteffes^ôc des Baronnes , ont les
mêmes ornemens que leurs maris. Je
veux dire quant aux couronnes , man-
teaux, &c. car il y a des ornemens qui
lie leur conviennent pas , comme font
les cafques , les colliers des Ordres de
Chevalerie , &c. Cependant les fem-
mes des Maréchaux de France , quand
elles portent leurs armoiries accolées à
celles de leurs maris, mettent les bâtons
en fautoir derrière les deux écus acco-
lés , & les Chancelieres font la même
chofes des maiTes.
D. Et les filles comment doiveiit-;
elles porter les leurs?
M
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i66 MÉTHODE
R. Elles ont pris la coutume en
France de les mettre en lozanges. Cet
ufage eft venu des Pays-bas.
D. Les Abbeffes , les Prieures & les
Religieufes, comment lés portent-elles ?
R. Indifféremment ou en lozanges ,
ou dans un écufTon. Les Abbefles tes
accoUent d'une croffe , d'im chapelet,
d'une couronne d'épines , d'une guir-
lande de fleurs.
D. Les veuves n'ont-elles point de
marques particulières ?
R. Elles y mettent a^ez fouvent des
cordelières.
p. Et les femmes mariées ?
R. Des palmes qui font le fymbole
de l'amour conjugal,
D. Venons maintenant aux exemples,
ii vous le voulez bien ?
R. Je le ferois trèsrvolofitiers , mais
pour vous délivrer de 1^ peine d'ap-
prendre ce grand nombre d'exemples ,
& pour ne pas grofEr ce livre , vous
n'avez qu'à prendre Iç jeu de cartes
du Blafon , oîi vous trouverez des
exemples de toutes ces pratiques <iiffé^
rentes pour la France , l'Italie , l'Efpar
gne & l'Allemagne, &c. Je n'aurai
i^ vouç 4onner ici qqe des exemples do
dby Google
D\5 BLASON. 1Ç7
îa pratique & de Tufage des perfonnes
du fexe. Auffi-bien l'une des manières
d'apprendre aifément le Blafon ^ & de
connoître les armoiries de plufieurs
maifons, eft de vous divertir en jouant
à ces divers jeux faits pour l'inflruftion
de la jeuneffe.
XXXIV. LEÇON.
D.X T Ous m'avez parlé des armoiries
V des Communautés , dont vous
avez fait , ce me femble , une efpèco
différente de celles des Maifons ; je
voudrois bien en favoir Tufage ?
R. Vous avez raifon de vous en in-
former puisqu'elles font une partie coiv
fidérable du Blafon : elles ne font pas
néanmoins des marques de nobleffe
comme celles des familles , mais feule-
ment des marques de diilinûion qùî
fervent à les faire connoître.
D. Quelles font ces Communautés ?
R. Je les diftingue en deux efpèces ,'
de Communautés eccléfiafliques, & de
Communautés féculières & laïques ^
parce que toute Communauté eft un
ct)rps compofé de plufieurs membres.
Mij
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x6$ Méthode;
Ainfi PÉglife univerfelle , qui eft la
Congrégation de tous les fidèles eftun
Corps & iine Communauté : les États ,
les Provinces, les Villes font des
Communautés. -
D. Quelles font les Communautés
Ëccléfiaftiques î
R. Les Chapitres , les Paroiffes , le$
Diocefes , les Monafteres , les Ordres
religieux, les Congrégations , les Se*
minaires , les Confréries , &c. .
D. Tout cela a-t-il des armoiries î
R. Oui, ou plutôt des devifes &
des fignes pour fe diftinguer : car ce
n'eft qu'improprement qu'çn lew don-,
ne lé nom d'armoiries , qui ne leur
convient pas , puifque ces Communau-i
tés ne font pas profeflîon des armes, ^
D. Quelles font les Communautés
taïques ?
R. Les Royaumes, les Républiques,
les Provinces, les Villes ; les quartiers
de y illes , les Univerfités , les Acadé^
mies, les Collèges, les Arts & Métiers,
les Compagnies ô( Sociétés de Çpm-
. înerce, lés Corps des Marchands, &c.
D. L'ufage de ces devifes eft r il
^ nncien ?
^ li, Il reft lieaiiço^ plus cjue ÎC
dbyGoogk
DtJ BLASÔW. iê^
Étalon , paf ce qu'il y a eu des marques
de diftinâion avant qu'il y eut des ar-
knoiriés qui marquaffent la Nobleffei
D. Comment le dîftinguoient doné
les maifons avant Ttifage du Blafon }
R. Par leurs noms , leiu-s furnoms ,
& leurs pronoms, qui diftinguoient
les perfonnes , les maifons & leiu-s
diverfes branches*
D. Donnez-m'en des exemples?
R Je le veuîcbien; & je choifis parmi
les Romains la famille desEmilies, l'une
des plus célèbres. Le nom commun à
toute cette illuftre race étoit celui d'E-
milie , jEmilii. Les diverfes branches
étoient les Mamertins , les Barbules,
les Pauls, les Lepides, les Regilles; les
Scaures, &c. parmi lefquels il y a eu des
Lucius, des Marcs, des Caies,&c* com-^
me il y a dans nos familles des Pier-*
res , des Jeans , des Antoines , &c. Et
•Cfuandils youloientfe diftinguer encore
plus par leurs pères & leurs ancêtres
ils fe nommoient Lucius jEmilius
MarciFilius;LuciiNepos;Marcï
Pronepos , Paulus. Après quoi ils
marquoient leurs offices, leurs digni-
tés. Ainfi le grand Fompée en une
infcriptionfe défignoitpar ces mots:
:^ M iij
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^70 MÉTHODE
Cneïus Pompeius Cn£I FlLlÙïJ'
Sexti nepos, Magnus III. Pko-,
CONSUL , Imperator, &c. Cétoieitt
CCS noms qiii éloient parmi les Ro-
mains le caraôere de leur noblefie»
i). Comment cela ?
R. Parce que les efclaves n'avoieiit
qu'un nom, Caius , jibafcantus^ Tyro
& quelques autres noms barbares. Les
affranchis en avoient deux , parce que
celui qui les afFranchiffoit leur dônnoît
ou fon nom ou quelqu'autre nom. Lès
ingénus en avoient trois , comme Mar*
cus^uUius Ciceroy aufquels quand on
ajoutoit y Marci Nepos , Mjrci Pro^
' nepos , Lucii Abnepos ; on marquoH
autant de degrés d'ingénuité.
D. Quand eft-ce que ks Commu-
nautés ont pris ces marques de diftinc-
tion , à quelle occafion & quelles font
les plus anciennes ï
R. Vous me faites trois demandes
qui demandent autant dô réponfes
différentes.
Je commence, par la plus ancienne
des Nations qui eft la Juive , qui fut
diftinguée en douze Tribut, dont les
fils de Jacob forent les chefs. Quand ces
Tribus fortirent de FÉgyptc poiur aller
dby Google
DU BLASON. ±7%
kabiter la Paleftine , elles marchèrent
en corps d'armée, & fe firent des fignes
& des étendards pour fe reconnoître ,
& pour empêcher la confufion en leurs
campemens & en leurs marches. La
Tribu de Juda» portoit un lion , &c.
D. Etoient*-ce des armoiries ?
R. Non pas , à ies prendre comme
celles dont on ufe à préfent, puifqu'el-
les n'étoient pas des marques de no-
blefle , qui euffent des couleurs fixes
conune les émaux du Blafon , mais
fimplement des fignes pour diflînguer
les Tribus. Cependant Bara & quel-
• gués autres blafonneurs en ont voulu
taire la première origine des armoiries*
p. Les Grecs &c les Romains , qui
en portoient fur leurs boucliers & en
leurs fignes militaires , n'en firent-ils
pas de véritables armoiries ?
R. Non , parce que tous les foldats
d'une même légion , ou d'une même
cohorte , avoient tous les mêmes figu-
res fur leurs boucliers , quoiqu'ils mf-
fent de diverfes familles, & fouyent de
diverfes nations.
Voilà les plus anciennes devifes de
diftinûion , qui ont fervi de modèle
aux armoiries des Communautés j-car
M iiij
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^7% MÉTHODE"
les peuples , les Nations , les Répubtî-
<jues , les Tribus & les ViUes fe diftin-
guèrent par ces fortes de lignes , foit
dans leurs monnoies , foit dans leiurs
étendards ^ foit dans leurs ouvrages
publics.
D. Me pourriez - vous affigner è^s
caufes générales des armoiries des
Communautés î
R. Ouï , & plus aifément que de
celles des familles : car poiu: commen-
cer par celles des Eglifes , la plupart
portent les images de leurs faints Titu-
laires , ou . les hiéroglyphes de ces
Saints. Un très- grand nombre d'Eglifes
de ce Royaume dédiées à St. Prerrel
portent des clefs pour armoiries^ celle
qui font dédiées à S.Pierre & à S.Paui,
j<Mgnent une épiée aux clefs comme
rAbbaye de Clugny. Les Chapitres &
les Eglifes qui ont S. Laurent pour Pa-
tron ont tm gril ; les Eglifes de Sainte
Catherine une roue armée de rafoirs
& une épée : les Eglifes dédiées à No-
tre-Dame la figure de la Sainte Vierget
celles de S. Jacques un bourdort & des
coquilles : les Congrégations de faint
Auguftin un cœur ardent percé de flè-
ches ^ qui font les fymboles du zèle âl
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T>V ËLASON. 17;
des ardeurs de ce S^int: l'Abbaye à' Ai*
n^y dédiée à S. Martin , un S. Martin.
D. N'en ont-elles point de confor-
mes à leurs noms , comme font les ar-
moiries que Ton nomme parlantes ?
R. Ce font les plus communes , par-
ticulièrement pour les Villes , lès Pro-
vinces , & quelques Eglifes. La ville
de Lyon un lion , celle de Tours des
tours, Grenade ime grenade, Florence
uae fleur-de-lys , Léon en Efpagne un
lion , TAbbaye de Pontigny un pont
& un nid fur un arbre , la ville de
Munich en Bavière , Monachium , im
Moine; TAbbaye de Chelles une échel-
le, &c. Plufieurs villes portent les pre-
mières lettres de leurs noms : SoiiTons
deux SS. antiques : Kion en Auvergne
iih R. Brignole en Provence un B.
Montargis ime M. P Abbaye de Mont-
martre deux MM. la ville de Rome fon
ancienne devife de quatre lettres en
bande , S. P. Q. R.
Plufieurs autres ont pour leurs mar-
ques leurs portes , leurs ponts , leurs
tours , leurs ports , leurs châteaux
ou citadelles. Carcaffonne en Langue-
doc une de fes portes., Villef^anche
^11 Beaujolpisune porte avec fa toiu: :
M V
dbyGQogle
^74 MÉTHODE ^
Bourdeaux fon port , Trévoux, capi-
tale de Dombes , fa tour , la Ville de
Liège fou perron , Anvers fon port ,
pliifieiirs villes de Hollande leurs
canaux,
D. N'y en a-t-îl point qui ayent re-
tenu pour armoiries leurs fingularités ?
R. Un très grand nombre. La ville
de Chartres trois de fes anciennes
jnonnoies ; Segovie fon beau pont ;
la ville de Carpentras l'un des doux
de Notre-^Seigneur , formé en mors de
bride , par l'Empereur Conflantin ^
qu'elle a dans fon Eglife cathédrale :
Cologne trois couronnes, parce qu'elle
a les corps de trois Rois : Nîmes a
{)ris le revers de fes anciennes médail-
es d'un crocodille lié à un palmier
avec ces mots: Côl. Nem. Colonia Ne^
maufcnfis. Le Chapitre de N- D. dje
Chartres , d'azur a une txmique ou che.-
mife d'argent , parce qu'il y a dans le
tréfor de cette Eglife une: chemife ou
tunique de Notre-Dame.
D. Quels fymboles ont choifi les
Univerôtés, les Collèges, &les Aca*
démies qui font profeflion de littéra-
ture & de fcience î
R, Des figures coayenabteâ à leurs^
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DU BLASON. Z75
études , des livres ouverts ou fermés,
des paroles de l'Ecriture ou des an-
ciens.
L'Univerfité de Paris a pour armoi-
ries un bras ou main , fortant d'une
nuée au chef de Técu, qui tient un livre
au milieu de trois flcurs-de- lys avec ces
mots : Hu & ubiquc terramm , pour
marquer le pouvoir qu'elle donne à
fes Doôeurs de lire & d'interpréter
à Paris , & en tous les endroits du
monde.
L'Univerfité d'Ôxfprt a le livre de
l'Apocalypfe à fept fceaux ouvert, &
on lit fur (ts deuxfafces Dominus il--
luminatio mta ;. ce livre eft entre trois
couronnes , parce qu'elle reconnoît
trois Rois pour fes fondateurs, Alfred,
Richard & Henry V I L Elle met aiiflx
derrière l'écu fix fnaffes d'argent en
fautoir , qui font celles que portent
fes bedeaux quand elle marche en cé-
rémonie.
La Maifon de Sorbonnequi eft du
corps del'Univerfité cfe Paris,porte les
armes de fon fondateur Robert Sorbon;
c'eft une roue de fortune par allufion
à Sors bona , les rais de cette roue font
Heurdelifés^ & elle accompagne ce
M vj
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17^ MÉTHODE
cprps de ces mots d'un Pfeâume : /^jr
tonitrui tui in rota ^ pour faire allufîoiî
à fes cenfures ôç à fes décjfions.
. D, Les Académies , qui font des
affemblées libres de perfonnes quiibnt
profeffion d'Eloquence , de Poëfie ,
d^Hiftoire , de Critique , & d'autres
Belles - Lettres , ont - elles auffi des
armoiries ? '
R. Elles fe contentent d'avoir des
devifes , particulièrement en Italie, oîi
chaque Académie en a une générale ,
& chaque Académicien une particulier
re quia quelque rapport à la générak :
ils {e font même des noms acadénriqvuîS
par Rapport à ces devifes»
L'Académie Françoife établie p^r
le Cardinal de Richelieu , a pour de-
vife une couronne^de laurier avec ces
" Jnots , à l'immoTtatitL' Monfîeur Char-
pentier , qui en a été Doyen , prit
pour la lïenhe \m jeune laurier qit*une
main arrofe , avec ces mots qui ïont
l'anagramme de fon mot latin Car-
pcntarius^ SpERANTl CURA, par lequel
il a voulu témoigner qu'il afpiroit
comme fes confrères à l'immortalité î
tout ainfi qu^un jardinier cultive &
àrrofe de Jeunes plantes 4ans Fefpé*
dby Google ■
Dû BLASON. 177
l^tice qu'elles lui donneront un jour du
fruit. Monfieur Chapelin avoit pris
pour la lîenne un oifeau qui s'élance
vers le ciel, avec ces mots de Virgile,
Viamqut àffcclat olympo.
D. Les Corps des Métiers ont-ils
des armoiries ?
R. Ils ont des marques pour fe dif-
tinguer les uns des autres ; mais on ne
doit pas les appeller armoiries , puif-
que ces marques n'ont rien de militai-
re, ni qui tienne de Tufage di^ Blafon ;
au contraire des Corps de Métiers. fe
diftinguent , ou par les inftrumens de
leurs ars, ou par quelques-uns de leurs
ouvrages. Les Tailleurs par des ci-
(çaux , les boulangers par de longues
pelles chargées de pains , les Bouchers
par des couteaux & des couperets ^ ou
par dès bœufs & des moutons , les
Tiflerands par des navettes. Les ha-
ches , les douloires , les marteaux , les
équerres , les compas , font les mar-
ques de quelques autres. /
D. Je conçois bien maintenant que
femblables figures ne peuvent pas pro-
prement être nommées armoiries, puif-
que la définition des armoiries que
yous avez donnée ne leur peut cohvc-
dby Google
178 MÉTHODE
nir , n'étant pas des marques d'honneur
données ou autorifées par le Souve-^
rain , & compofées de figures & d!é-
maux déterminés pour diftinguer les
Maifons & pour marquer la nobleffe >
R. Vous raifpnnez fort bien ; car
rien de tout cela ne leur convient que
d'être marqués de diftinûion.
D. A quoi fervent donc ces mar-
ques?
R. Elles fervent à dlftinguer ces
Corps j & comme ils font parmi eux
des Statuts , des Réglemens , qu'ils ont
des lieux où ils s'afTemblent , des Con-
fréries, des Chapelles, & que la plùp^art
de ces Corps font obligés de faire des
* aftes publics , ils ont des fceaux & des
cachets , qui font la plupart des armoi-
ries ou devifes , qu'ils font mettre
fur leurs édifices & aux lieux de leurs
affemblées, porter par leurs bedeaux ,
valets , mandeiu-s , fergens , huiffiers ,
meffagers , &c. imprimer à la tête de
leurs flatuts , régies , ordonnances ,
mandemens , livres, placards, thèfes ,
cdnclufîons , &c.
D. Vous avçz nommé entre les Com-
munautés eccléfiaftiques les Ordres
Religieux, ces Communautés ont-elles
des armoiries?
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DU BLASON. i79f
' R. Comme S. Paul a dit qu'il y a
des armes fpirituelks , dont il veut
que les Chrétiens foient revêtus , les
Ordres Religieux , qui font profeffion
d'embraffer la perfedion évangélique,
s'engagent par vœux à fe revêtir de
ces armes fpirituelles & à s'en fervir
d'une manière plus parfaite que le refte
des fidèles. Ainfi j'ai vu dans une
Eglife de S.François un écuffonavec
une croix & d^ux bras pafles en fautoir
fur cette croix , l'un nud & l'autre
vêtu de la manche de l'habit de l'Orr
dre, les deux mains percées, pour mar-
quer les ftigmates , & ces mots, Hm
fUfTit arma, mUitiœ no (Irez.
Enfin pour vous délivrer de la peine
de me faire plufieurs demandes fur ces
armoiries des Communautés , je veux
vous en dire en divers articles ce que
j'en ai pu remarquer.
Des Corps du Clergé , Chapitres y
. Eglifcs Cathédrales , Collégiales
& Paroijfes.
Comime ces Eglifes ont une jurifdîc-
tion particulière , elles en portent les
marques en leurs armoiries»
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%îo MÉTHODE
L'Eglife d'Embrun , qui eft Arche-
vêché , porte un Pallium à côté de la
croffe & de la mitre.
L'Eglife de Sens, une^roix canton-
née de huit clefs.
L'E^life de Beauvais, une croix can-
tonnée de quatre clefs.
L'Abbaye de S. Médard de Soiffons,
porte pour marque de fa fondation
royale & de fa jurifdiâion, de gueules
à une croffe d'or , & un guidon avec
fon hafte d'argent adoffés & accoftés
de deux fleurs de lys d'or.
Plufieurs Eglifes Cathédrales ont re-
tenu pour armoiries la figure de leur
Ëglife , ou la façade , ou le clocher j
celle d'Avignon a un dôme d'Eglife.
Le Chapitre de Saint Juft de Lyon ,
parce qu'il a jurifdiftion dans le quar-
tier appelle de S. Juft & de S. Irenée,
& même fur quelques villages voifins,
a pour armoiries le lion des anciens
Comtes de Lyon , avec une bordure
chargée de befans , qui font les pla-
ques ou métaux dont on fe fert dans
les Eglifes Collégiales pour les diflri-
butions-
L'Eglife de Palerme porte de gueules
à l'aigle impériale de deux têtes- cou*
Digit^edby Google
DU BLASON. i?r
îtonnées d'or. Ut Panormltanci Ecdejîa
pra cœteris primaria fit ^ & dignitatis^ in
ttmporalibus & fpirituatibus primum obti"
mat locum j dit le Décret de TEmpe-
reur Frédéric IL né à Palerme , rap-
porté par Sancetta.
Le Chapitre de Lyon compofé de
Chanoines Comtes de Lyon , porte un
Kon & un griffon affrontés , pour mar-
que de fes deux jurifdiôions temporel-
Te & fpîrituelle , le lion eft couronné
d'ime couronne de Comte , pour mar-
que de leur dignité de Comtes de Lyon,
& le griffon animal compofé moitié
aigle y moitié lion , efl le fymbole des
deux parties de cette ville dont un cô-
té étoit de FEmpire qui a Taigle pouç
fymbole, & Tautre étoit du Royaume
dont les anciens Comtes , qui Tetoient
auffi du Forez , avoient un lion pour
armoiries. Anciennement ce Chapitre
faifoit porter en fes proceflîons outre
la bannière d'un lion , deux griffons ,
dont je donnerai les raifons dans l'Hifi^
toire de Lyon, quand je parlerai de cet
augufte Corpà.
Il y a des Chapitres qui ont pris
des armoiries par rapport à divers évé-
nemens ou diverfes circonilances de
leur fondation.
dbyGooglç
\U MÉTHODE
Le Chapitre de Langres porte de
gueules au gant d'argent , pour avoir
eu rinveftiture^ de Roland-pont par
Roland neveu de Charlemagne en leur
donnant un de (es gants«
L'Eglife de Lisbonne a une barque,,
Xur Ja proue & la poupe de laquelle
font deux corbeaux en mémoire de la
barque qui y porta miraculeufement le
corps de S. Vincent^ depuis le cap qui a
encore aujourd'hui le nqm de ce Saint,
& qui anciennement fe nommoit U
promontoire facré des Algarves. D,
Alfonfe Henriquez,preniier Roi de Por-
tugal , mit ce iacrc dépôt dans l'Eglife
cathédrale, qui en fit fes armoiries aufll--
bien que la ville de Lisbonne^, k En
» memoria de la nave que anno 1 173.
p> milagrofamente conduxo el divino
^ cuerpo de fan Vincente Martir Pa-
» tron fuyo defde el cabo aflî dicho ,
» entiguamente promontorio facro del
f^ Algarve , colocada en la Catedral
» por el primero Rey D* Alfonfo Hen-
» riquez , dit THiftorien.
Il y a plufieurs Eglifes & Chapitrés,
qui portent à caufe des reliques infi-
gne^ qu'elles ont , des armoiries qui
pnt rapport à ces reliques.
L'Eglife de Cpmpoftelle a pour ar-i
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DU BLASOl^. i?j?
moines le fépulchre de faint Jacques »
dont elle prétend avoir le corps. :
Des Ordres Religieux.
Il y a plufieurs fortes d'ordres Reli-
gieux , des Anachorètes , des Moines ,
des Mendians , des Chevaliers ou Ors-
dres militaires , des Hofpitaliers , des
Clercs réguliers.
Les Chartreux qui font anachorè-
tes & foKtaires , pour montrer qu*ife
étoient crucifiés au monde , & que le
monde leur étoit crucifié , ont pris un
globe çeîntré,qui repréfcnte le mond^
& ime croix au-deffus.
Les Carmes & les Dominicains
Î sortent un chape de deux couleiurs de
eurs habits.
L'Ordre de S. François , deux bras
croifés, Fun de J. C. nud, & celui de
S. François vêtu , tous deux avec les
ftigmates aux mains.
La Congrégation de S. Maur , des
Religieux Bénédiftins, le mot jp^^ir dans,
une couronne d'épines, parce que faint
Benoît4eur fondateur, appaifa une teuj
tation violente dont il étoit preffé , ^n
fe roulant tout nud fur te$ épine^
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kU MÈtHODÊ
Les Camaldules , qui font Ânacfi(3^
rétes comme les Chartreux, ont rete-
nu une vifion de S. Romuald leur fon-
dateur, qui vit fes Religieux comme
des colombes qui buvoient dans ua
calice.
Xes Ordres militaires de Chevaliers
ayant été inftitués pour les Croifades
& pour la défenfe des lieux faints ,
ont porté des croix différentes. Les
Templiers une croix noire fur leur
habit blanc : ceux de S. Jean de Jéru-
fàlenî , la croix de S. Jean*Baptlfte ou
de la banderole de TAgneau Pafchal
d'argent fur gueules : ceux de S. Mau-
rice , la croix tréflée que Ton appelle
de faint Maurice.
Les Religieux de S. Antoine anciens
hofpitaliers des Invalides , une crofle
ou béquille changée depuis en un tau
ou croix potencée.
Les Théatios Clercs réguliers , une
croix du Calvaire iUr trois monticu-
les , pour avoir commencé leur Con-
grégation le jour de l'Exaltation de
fainte Croix.
Les Pères Minimes ont retenu le mot
Charitas , diftingué par fes trois fyllar
bes Tune fur l'autre dans un écu rayoïw
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DU BLASON. i9f
ïiànt , comme un Ange le donna ou le
^t voir à faint François de Paule leur
Fondateur.
Les Chevaliers du S. Sépulchre, des
croix de Jérufalem , marques de leur,
pèlerinage.
Les Confréries ont aufli leurs, armoi-
ries ; celle du S, Sacrement a la figure
^'vme hoftle fur un calice , & nous
voyons aux proceffions de la Fête-Dieu
cette armoirie attachée aux flambeaux
des confrères, & aux grandes torches
qui fe portent en cette cérémonie. Les
Pénitens du Crucifix ont la figure d'un
crucifix ; ceux du Confalon portent
une croix pâtée de deux couleurs.
La Confrérie de la Trinité a l'image
de la Trinité ; & parce que le Collège
de Lyon flit fondé des deniers & de$
biens de cette Confrérie établie dans
l'Eglife de faint Nizier à Lyon , Çc
appliqués à la fondation de ce Collège
par le Roi François I. qui ordonna que
les biens des Confréries du Royaume,
qui étoient mal adminiftrés , fiiffent
convertis à d'autres ufages utiles au
public , comme font les Hôpitaux &C
les Collèges. Symphorien Champier ^
gentilhomme Lyonnais ,.babilç Méde-^
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lS<$ MÉTHODE
cin , & fim des Confub de la vîlle 6€
Lyon fît faire cette fondation , dont le
Collège a retenu le nom de Collège de
la Trinité , & pour, fes armoiries ,
rimage du Myftère de la Trinité ,
3ue Tort met à la tête des placards ,
es thèfes , des harangues , des énig-
mes & autres compofitions qui fe font
en ce Collège pour les exercices fcho-
laftiques,
JDes Nations ijui font Corps.
Les Corps des Nations qui trafi-
quent dans les pays étrangers , retien-
nent ordinairement pour leurs mar-
quels les armoiries de leurs pays. Ainfi
la Nation Allemande qui trafiquoit
dans Lyon , avoit l'aigle à deux têtes
de TEnipire pour fes armoiries : les
Florentins^ la âeur-de lys de Florence:
les Génois , la croix de faint George :
les Parifiens , les armoiries de la ville
de Paris ; les Vénitiens , le lion de faint
Marc ; les Portugais , les armoiries dé
Portugal ; les Luquois , les armoiries
de leur République , du mot Libcrtas
/ur une bande.
Les quatre Nations des- Arts ààx^
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DU BLASON. . a?7
rUniverfité de Paris font la même
chofe ; PAllemagne a Taigle , celle de
France les fleurs-de-lys, de Normandie
les deux léopards , & de Picardie les
trois lionceaux.
Toutes les Nations qui trafiquent
fur les mers , ont auffi leurs pavillons
particuliers qui les dîftinguent , &
aufquels on lés reconnoît.
Quelques Communautés Jaloufes de
leur liberté en ont fait leur devife,pour
témoigner qu'elles étoient prêtes de
tout facrifier pour un gage fi précieux.
La République de Luques , qui a fçu
la conlerver dans un état de peu d*é-
r tendue au milieu d'autres peuples qui
ontfotivent changé de maîtres, en a
feit fa devife propre , portant ce mot,
LiBERTAS en caraâ:ère d'or , fur ime
bandjB, La République de Gènes Fa
auiîi ajouté à fes anciennes armoiries ,
& quelques Hiftoriens d'Italie ont re-/
marqué que quand Louis Duc de Ba-
vière fe fot fait Empereur, & fiit^ntré
en Italie , la ville de Florence & quel*
quea autres crièrent à la liberté, & mi-
|-eat ce mot dans leurs étendards,iîîême
des villes de TEtat Eccléfiaftiques quî
youloient fecouçr le joug , & fe tenix;
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i8g MÉTHODE
neutres entre les Guelfes & les Gibe«
lins , dont les uns favorif oient le parti
clu Pape &c de l'Ëglife , & les suitres
celui de l'Empereur. ,
Ainfi plufieurs caufes différentes ont
concouru à former les armoiries des
Villes. Quelques-unes les ont par con*
ceflion des Souverains pour récom«»
penfe de leiur fidélité.
Plufieurs Villes du Royaume ont ua
chef de fleurs-de-lys par conceffion de
nos Rois. Le Roi Charles V. n'étant
encore que Dauphin, mais Régent du
Royaume 9 pendant la prifon du Rot
Jean fon père pris par les Anglois en
la bataille de Poitiers , donna à la ville
de Pefenas en Languedoc, qui lui avoit
été fidelle , un quartier des armoiries
du Dauphiné.
La ville de Madrid, qui eil le Siège
des Rois d'Efpagne, a dçs armcnries tri^
plemént parlantes : elle porte d'argent
à un ours au naturel rempant contre un
amandier de finople qui fe nomme ea
Efpagnol Madrono , avec une bordure
d'azur chargée de fept étoiles d'or,
3ui font les étoiles de la confielUtioa
e Tourfe célefte , dite en Latin Car^
penjtum ; &c par le viilgaire nommée le
Chariot
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DV BLASON. 189
' Chariotj^ parce qu'elle en a k figure; ce
qui faifoit allufion à l'ancien mot latin
de Madrid , appelle Mantua Carpcnta^
norum ou Carpcntan€a. L'Auteur d$ ItL
poblacion de Efpana ^ dit lasjitu efircl^
las confiellacion dicha carro^ que alude s
. giroglifico de la orla. Cette ville prend
. ^1 fes thres la qualité de très-ancienne^
noble & couronnée ville de Madrid ^
£ége des Rois Catholiques , depuis que
Charle-Quint lui donna ces titres
;*d'honneur , avec permiffion de mettre
la couronne royale fur fes armoiries^
n La muy antiqua noble y coronala
H villa de Madrid ,^lla de ios Catho-
» licos Rey-es traë efcudo timbrado de
i» corona | merced de Carlo- Quint<».
>»junto con el appelUdo coronada.
La ville de Tolède , qui avoit an-^
ciennement pour armoiries deux mon-;
^ des & deux étoiles, porte à préfent la
figure d'un Empereur affis fur un trône,
avec répée nue en une main & ua
globe impérial en l'autre, &c fenomme^
la Impcrial ToUdo.
. Quelques-unes ont affeôé de fe dif-
tingue p» les chofes dont elles abon^
àj0t. Bourges en Berri,pays abondant en
troupeaux de moutons , en poKe trois.
' Oullioules en Proveuce^près deToulon,
N
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±çe MÉTHODE
' pay$ rempli? cToliviers^eû porte un» La
î^rillé de Vieûne eft Dauphiné , k pour
armoiries im grand orme qui étoit at^
t3reft>i$ en une de (es placée publiques^
fur lequel eflc met unç hoâie avec un
calice , parce que la Fête jiu faint Sa-
crement y fat inôituée au temps d*un
^Concile , & niet autour ces mots ;
Vicnna Civitas fanBa.
(^udqpes pays ont retenu les tnar»
^ques de leurs inventions Ôf deleur^
décoityertes, La Principauté d'Amalfî
xÀi fut trouvée invention de laboujf'
ible en a pris une.
Les armoiries équivoques aux noms
4es Provinces , des Vijles & ^ Con)r
piunautés font ^^s plus fréquentes, les
Royaume$ de Léon, de C^ftillc , de
Gallicè ont im lion^ un château & un
cafice ou coupe couverte ; la ville de
Retel trois têtes de râteaux; Tiuîn
}\n taureau : Hom en Hollande im
cornet. JLa ville de Rheim^ qui s^çcri-p-
voit Rains ou Raim^ un ran^eau oi|
jbranche d'arbre. . ,
I^es Yilles maritimes ouf prfs des
vaitfeaux , des pôiffons , des, ports ,
des phares & ^es ififtrumen? de H|-
vigation, de pêches & de marine,
pieppe lin va^éaiti : Dunkerque un
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îâauphin::: EnchidEes des harengs*
Le pays de Querçî dont Cahors eft
la capitale, fituée fur une rivière, porta
xlef gueules au pont à cinq* arches d*ar- ,
gent fur luie rivière d'azur , des tours
élevées fur le poq^ , & cha^ci^e fur-
,4Uontée d'une fleur de lys d'or.
. Châtillon fur Seine en Bourgogne ^
porte de feules 2n château à quatre
tours crénelées d'argent , maçonnée!
de fable.
Semur en Aiixoîs , d'aïur à la tour
d'argent chargée d'un petit écuffon de
Boiurgogne ancien ; c'eft fon ancienne
lour.
Plufieurs villes en HoUahde ont des
paux y des iafces & des bsuides pour
marquer leiu-s canaux , des fautoirs
|H>ur repréfenter leurs digues^
Si nous recherchons les caufesde ces
marque? de diftinûio» que les Com-^
. munautés ont dtoifies , je veux dire
du choix qu'elles ont Êiit de certai-
nes figures , nous en trouverons au-
tant de différentes <|ue j'en ai remarqué
autrefois^ à l'égard des armoiries de la
aiobleffe : car U y en a qui font des
conceffions des Princes & des Souve-
rains ; comme celles de la ville du
l^avre de Grâce • qui font une falé-
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»9* MÉTHODE
mandre & desi£eurs^de-lys, parce qu#
François I. ayant donné à cette ville
saiflante les droits de conununauté,
lui donna en même tems fa devife de
la falamandre & les fleurs-deJys.
. jLesjpajs de bois, de forêts, de mom
tagnes ont des arbres , des animaux
i^uvages, des montagnes, des rochers?
la ville de Pignerol , b^ie en un pays
4e montagne^ coi^vertes des pins qui
lui ont donné fon nom , en aun^our
iîipport de fes armoiries d'argent à
trois fafces de fable attacljiées àun pin.
La ville de Vannes en Bretagne, à cau-
fe du château de THermine & de la
devife de fes anciens Ducs , porte de
gueules à une hernune au naturel , ao-
colé d'un mantelet d'hermine doi^lé
d^or voltigeant fur fon corps*
( Les villes qui portent les nom^ de
quelcpies Saints ^ ou qui en ont les rép-
liqués , ou des .^lifes catiiédrales qui .
leur font dédiées ou à quelques ►ims
de nos myftères,en ont retenu les mar-.
ques , les. fymboles, les inftrumens de
leur matière ou d'autres figneis qui en
marquent les emplois , Jes miracles ,
la fainteté". S^ Quentin en Picardie , a
lé bufte de ce faint Martyr, avec deux
|;ros çloux fur fes épaules , in&rumens^
6 by Google
trt/ BLAsaN. 19Î
4e foh martyre. L'Abbaye de S. Be^
nigne de Dijon, deux lances d*or en fa\ï-
toir, la pointe ou fer d^argent : furmori-
tées d'un madrier , inârumensdu ma|^
tyredè ce Saint.
L^Abbay e de faint Denis en France*,
porte un clou de la Pailion eiitre trois
àeursde-lys , parce qu'elle a une par-
tie de Fimde ces doux. Saulieu eh
:Bourgogne ^ une épée , dont S. Ando-
-quefon patron fot décolé. La ville de
Lima au^ Pérou , dont les Efpagnols fe
mirent en poffeiEcm k jour de l'Epi-
phanie ou: des Rois,' trois couronnes
.& rétoile qui conduifit ces Mages;
,S. Jean de Maùrienne, im bras de S,.
Jexm-Baptifte, dont eUeaun des doigta,
ie Chapitre de Befançon,de S^Jean &
de S. Etienne, l'aigle du fymbole dfe
i'Evangélifte , & un bras des reliqueis
du Martyr. Venifè qui eft fous la pro-
«teâion de faint Marc , le lion ailé ^
-fymbole de cet Evangéliile.
- Plufieurs villes ont pris* une croix
:pour leurs armoiries pour diverfes rai-
.fons. , Les villes maritimes , parce
qu'elles la portent en leurs pavillons
de vaifTeaux. Marfeille a une croix
d'argent fur azur ; Toulon une croix
d'or. Quoique k ville d'Ambnm ne
N ii>
' Digitizedby Google
%94 MÉTHODE
' Xoit pas ville maritime, toutefois pajr^-
ce qu'elle eft h c^pîtaù des Alpes m?^
ritimesy elle a les mêmes annoirie^
-que MarfeiUe. . .
^ Une autre raifonde cesci?oix font
les guerres que les villes dltaUe fo Êii-
foient les u^es cputre ks autres durant
Jes faûions des Gilelfes & des. Gibe-
lins ; celles qui étoknt èss Guelfes 6c
qui teijoient pQur le Pape,regardoieat
ces guerres comme une efpéfie de^er*
-- res fiaîntes, p^rcjecjue \es Pa^s publiè-
rent des croiladcs contre celles qui
tenoient pour les Empereurs. Elles^
.ay oient des chariots tirés par desbœufs^
..fur lesquels él^oit çlevé un grand mât,.
, auquel étoit attaché le paViUon ou Vé-
^tendaîd de la villte, autour duqueltoii^
tes les troupes fe rangeolent & fe-
râliioient , parce que quand ce char
étoit pris y on fe tenoit pour vaincué
, Les Portug^is^lesEÎpagnok ⩽
HoUandois , ont donné des arwloiriés»
aux Provinces, aux villes., auxhabî-
stations & aux çomp^nies qu'ils ont:
dreffées pour le commerce des Ihdes^-
JLes Ifle$ Canaries^ont une meF &c cinq
iflés , trois mouvante^ du flanc feneflre*
de reçu , &; deux du flancdextre ent
joppofitîon ou^échic^er*.
dby Google
t>U bIaSON. i^f
les ifles Orientales ont un vaiffeaii
entre deioc côlomnes avec ce mot plus
ultra , fur le vaiffeau dans im lifton vo-
lant entrelafle aux cok>mn«5 , & im
petit écUffoft de Caftille & de Léon en
chef.
Les Mes Occidentales un coupé de...-
â la fphère d'or fuf I^ arâioirtes de
Portugal^
Quelques Empereurs, ^elques Rots
de Danemarck & quelques Rois de
Suéde ont mis danS leurs fceaux &
dans leurs monnoies un cercle des ar-
moiries de leurs Provinces^ou de leurs
villes principales autour de leurs ar-*
inoiries : & dans leurs fonérailles on a:
coûtiune de porter autant de bannières
différentes , qu'ils ont de Royaumes »
de Provinces & de grands fieft. Cela *
' s^eft pfatiqué pouf les Ducs de Lorrai-
ne , comme on peut voir en la relation^
des funérailles de Charles IL Duc de
Lorraine.
Ce font ces armoiries de Gommu-
liautés que les Hérauts portent fiur leurs
cottes d'armes, avec les noms des Pro-
vinces i Etats & Communautés qu'ils
fepréfentent.
Les Chevaliers Teutoniques mettent
ordinairement les <drmoiries de leurs
^ Digitized by Google ^
y^6 MÉTHODE
maifons au milieu d'un écuflbn de ceL
les de rOrch-e au cœur de la ciK>ixv
Les Abbés en Allemagne accolent
^fouvent à Fécu de leur faiiiiUe c^lui de
leurs Abbayes , à quoi les Eleûeurs
^cdéfiaftiques ne manauent jamais
pour celles de leurs Egliles qui font la
marque de leur dignité. Les Evêquey
JPrinces font aùffi la même chofe.
La plupart des grandes Gonfréries
font porter aux convois funèbres des
confrères , des flambeaux avec des^
éciiflbns ou cartouches des armoiries'
delà Confrérie.
Nos Parlemens n'ont d'autres ar-
moiries que celles du Roi , qu'ils font
mettre dans leurs placards , dont ils
fcellent leurs Arrêts , & qu'on voit
dans leurs jetons» où ils ajoutent feu-^
Icment quelques légendes différentes^,
auffi-bien que les Chambres des Com-
ptes , le grand Confeil , &c quelques
Cours fubalternes,
La Chambre des Commîmes du Pàr-
lemeiît d'Angleterre a fes armoiries
d'une mafTe^ d'une clef. Les Confeils
d'Efpagne ont les leur , celui de l'In-
quîfition a une croix avec une branche
^e laurier^ d'un côté & une épéê de
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DV BLASON. 197,
Pautre. Celui de la Cruzacla une croix
potencée & ime bordure: celui des
Indes les deux colomnes de la devife
de Charles- Quint fur une mçr avee
un vaiffeau entre deux , §c ces mots ,
plus ultra ^ im petit écuffon deCaflil-
le & de Léon au deiTiis.
his Armoiries des Communautés:
accoUes & écArtelécs.-
)
éomnieplufieurs Communautés ec-
défiaftiques & féculières ont des Chefs,-
des Seigneurs & des Souverains qui
lès gouvernent, glufieiu's de ces Chefs,
de ces Seigneurij^ &c même de ces
Souverains, font gloire de joindre aux
armoiries de leurs maifons celles dp
ces Communautés pour marauer leui:
fupériorité. Tous les Rois eleûifsle
pratiquent ainfi, parce que les Royau-^
mes aufquels ils font appelles ont leurs»
armoiries propres , fur lefqtielles iU
placent celles de leurs maifons. Ainîi
Henri de Valois , étant Roi de Po*
logne , mit les armoiries de France
en cœur de Taigle de Pologne. Le$
Rois Sigifmond , Uladiffas , Cafimir ,
Aiichel Coributh, & Jean Sobieski ont
iait la même chofe, La Mâifon d'Au-
N y
dby Google
198 MÉTHODE
ries j^ qu'elle place fur Teftoniac dfc
raigle à deux tices de TEmpire.
Nos Paii^s Ëccléfiaftiques ont long-^
tems 'écaFteléleuF^ armoiries avec ceU
les de leurs Eglifes ou Paisies^
Quelques Cardinaux tirés des Or-
dres Religieux ecartéleilt les antioiries-
dé leurs Maifons, de celles de leur Gr^
dre. Le Cardinal Bona qui avoit été'
Feuillant , écarteloit de celles de Gii^
teaux*
Quelques autres Cardinaux de TOr--
dre de S. François & de FOrdredc
S. Dominique , ont porté en chef fur
leurs arnioiries celles de leur Ordre^
Les grands Maîtres de TOrdre de
S. Jean de Jérufalem écartélênt des
armoiries de TOrdre > les Comman-
deurs les mettent en chef.
Quelques Chanoines réguliers de
TAhbaye de S. Viftor de Paris , ont
porté en chef les armoiries de l'Abbaye
qui font im rai porameté & fleuronné.
Les Comtes de Lyon font fervirdc:
fupports aux armoires de leurs mai*
fons le lion & le griffon du Blafoa
de leiir Eglife.
' ■ ^ ^ ^
Fin 4^ la Maiihiy
dby Google
|*$*ÎCII>M
TABLE
JÙES NOMS DÉS MAISOtfS
dont Us Armoirus font contcnuts
€n ut Ouvragt»'
A Benboiirig ^.
XXAfperg,. -
Acerac ,
256-
Achei ,
127
Agout , -
176-
Agiierre ,9
r6y
AUlon,
76
Aibret ,^
Çi-
Alberti y«/ ^^mu«^.
rja
Albon ,
- *3Î
Aligrê,
6
AUegrin','
76
Alinge,.
m
Altan, ,
t32
Ambel ,
liçP
Amànârê,-
Afflbnm, E^e,.
. ., ' ^'^-
Nvj;
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T A B t E
Amelot j
6
Ancefune j' '
Ï17
Angfennes ,
151
Angeno^ft ,
167
Anglnre,
*P
Anjou,
183
Annebaut,
Z36
Antioche,
164
Apchon ,
17*
Aquin en Daaç\Sni ,
»3Î
Arbalefte,
1Z3
Arc,
MI
Arel,
134
Argies ;
a.56
Argentre;
Arlandes ,
ri9.
175
Arlatàn,
»55
Armes ,
, lyx
Arnays , -
*3î
Arod,
236
Arpajon,
MT
Arpo,- -^ :,
*îi
Arquinvilliers ;
166
Artois ,
141
Aflalenc,
121
Afperg/,
111
Afpremont ,'
23X
Avaugour y
Aubigné, ^
2l8
14'
Ayby»
»B
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DES MATIERES*
Aubuffon^ M^
Aumont, ^ ^^f
Amriche,* " *^^
Aptruy, ^3^
Auvergne r ^^f
Auger , ^^9
Autberg,- . M^
Auxi , ^4f
fi-
BAdançowrt, . i^4^
Baaieul, Ï67
Balaffa ^ ^ ^4^
Baiathier j i3t9t
Banes, . 16 ir
Barbâffan, 2.3 ^
Barbu, ^^68
Bardel ,
Bardonanche i
'Barrillon,
»74
, 140
Barti 173:
Bafe, ï5*
Balle, ^79
Baflbmpierre i i4î
BataUIe, M^
T^ 1 » ^' •
Baudry ,
J9<iuury j- ^3^
Baugé , 24Ï
^ ---nan> , |6x
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t A ÉtÉ
iiaûlando
Baùçai ,
Bazu ,
Baujéu ,.
Baumanoir,'
La Baume Montrèvel ^.
Beaumont , '
Êeauvau ,,
Beauvoir ,
Beauvilliers ,:
Becuti,
Bepet,
Bélanger,
Bellegardé^
Bellegàrdc des Marches ,
Bellai,
Belot,
Bellefouriere,.
Beon ,
Berbifey,
Bermond y^
Bernieules,?
Çertelas,
Bertrand j-
Bethune,
Bevilaqua^ «^ ^^f^*^ - -
Beul , ,
Biedma, ,
Bierley,.
i4i
HZ
«65
154
yix-
x6a
145.
146
317
138, 155.
III
lai-
142-
165
vt%
- - 120
M»'
130'
7?
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DE Se MATfËKES;
\ Blanlus , 170^
Blâment,. - i^7
Blanc, 197
Blapdrat, 154
Blot-Gibeité> xi8-
BoifQrcan, 165'
Boîfchot, ^ i^O'
Bonnes ^47
Bony, . 15*
Bontieu, 17^'
Bontoux^ , ?^5
fonioux ^
Bonzi,,,^^?;r»«.*^ . . . - . _
Bocfofel ,. n8^
y Bochier ,. 193:
Bolacre, ^4%
Bol©miery> - 130
Bologne,> ' 16^
Boffut, 144
Bouch€rat,^ 137
Boudric, ^ 156^
Bouillon , aaS'
Bourdonniere; ^3^
Bourgeois, ; 1^53:
; 'Bou^cns, 136
Bournonvifle , 149 > ^3*
Bouton-Chamilly ^ iiS
Bourdaïoue ,. ^6z
Bours^ %lt
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tAèlÉ
Ôràcnet ,
-
13^
Brandon,^
V
1^5
Briançon ,»
'
»3z
Bretigny ^; .
149-
Biefe ,
19^
BriHac ,
14^
Brignac,-
i^x
Briord ,
^
130'
Brique ville',*
ï^ô
Brifîbnnety
i^ar
Brog,
151
Bl'oglio ,^
1^4
Brtîorî,
vyj-
BrQuill)r ,' ^
\
ar4Ir-
Brulart ,
161
Brunecof,^
I4Ô
Bueil,
156'
Buffevent,
Builloud,
148^
Bùocafuoco;»
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Rureau ,
169
Bufdraghi,
1^1
Bufly,>
G-
îm;
•^Adenet,
1^9
165
Çambout ,
c
149
Cambray ,
145
jCamigna,
,-..ai
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pES MATIERES.
Campî , . ri|f
Can'telle, ^7^
Capponi , wi-^^^A.».*-^ . . Ï97 , 134
Capranica ^ 1^54
Carbonnieres ^ ^ 135
Gaftro*, 15 y
Caftelane, 149
Cavalieri, MO^
Caudenhove> 16 y
Caumont, 161
Caupene, ' i4Ç
Gauchon^ iit^
Cauvet, 154
Gaylard ^ 175:
Çeba, ' -169*
Ceriat,, i7t
Calet , - , a3 ï
Chalow, i2j^^
Chambei, . 160'
Chandos 9 1x7
Ghapellaiiî'^ 119
La^ Chapellev 236
Charbonneau ^ 174
Chartres , . . 18 1
Charolois,* 145
Chabanes , i4i-
Châteilier, ^i«
Châtillon , 26t
Chatillon ,
Châteaugontîer j
Çhâteauneuf^
dby Google
T A Ô L É
CWgy, tu
Chaltaigner^ RochepofeyV 169
ChaftdûSy . nj
Chefnel, 149
Chcyha^ X56
Chiavaro^ * 117
ChigniiTy i62r
Chini , 23 ï
Chaffault^ i^%
Chiffey , " 173
Choifeuly ±60
Cibo , ^ - X19
Cicon y "" 129
Clere ^ 166
24r
"7,154
^uxuii-uicry . 13 r
Colfton , 117
Combles, 179
Comithr, , 176
Compaffeur ^ r66
Comte, N . 17^-
Conflans, 138
Corraroy ijr
Coffart ,- ij6
Coffé, ^, 147
iC^ttereauy ïijÀ
, Digitizedby Google
DÉS irfATIEflES.
Çottlngton, i2 5r
€ouf celle* ^ ^ 14 J
Courfiflon , x^i
Courtaumer, 3\$
Courtenay,. ^ ^^5^4
Courrvan,. 255
Goiifan , 242^
Craon , 1^ i
Cretott'Eftourmef^ f7î
Crevant, >40, 235
Croifilks, - 17'r
€ubleze , 1 2(J
•Cujas , — 17^
-Cillant y 17X
/Cupis y 161, lyr
DAUtoiï , ' 7^
Damas y 24t
•Danemarck,
paroth, , 24f
D'Aiiby , 14^
Dauphins , 137
Dauphin d'Auvergne,. 1^7
Delbene,ii.^**«*i- • * . . , ^35
-Dèfarmoifes , 159^
Dçfcordes, 127
^ Defcornais> 15^
Des ^tnrcs^^ 77'
Defpruete^ 1^50^
Digitizedby Google
t A B L É
f)es Roches, tjçi
Des Rollands, 171
Ûenife, 166
Didier, ' ji6
Die Glaubitzef , jyz
Dîe Mengentzer, 197
-Die PhalenlappeA ^ i8o
Die Minftinkofe f i 66
DieMentzer, 193
Die Shertelin ,; 1 15
DieGoljfteinV 13 J
pic Taàgel, 144
ï)intevelle, ' 141
Damants, f j>0, 153
porgeio, 1Î4-
Dorne, ^55
Douma, r6j
pragho, . . rlj
Du Bec, i^
DuChefney 144
DurCoiiiy . ' 153
puFaure^ 151
Pufou , >3 5
Dugiié , ^ ^ 158
r>uLys, ^\ ^ 124
Du Pas, / ^ 141
Du Saix, 234
Du Val, 2x9
Dupuy Vatart |> »4J
dbyCîoogle
I
DES MATIERTES^
.E ■
EBf ard Saint Sidpice , 431
Elershoffen , »99
Eifenhaut , i^j.
Elterfdorf, ï45
Efcaïeul, v ï45
Efcars, >30, ?-35
Efchalard,' 2.3»
Efcodea, >77
Efcoffe, M»
De l'Etang, *Î5
Exea, »94
Efparbez, »**
EfpaUart, «4»
Eftourmel, .148
Eftrac, M»
Eftrées, - *6o
TTAing , ' «*0
X Falarmonicfi, *34
Faouc, 'i®
Fay, - : m
Fenouil, '5*
Feydeau-, ~ ^°S .
Fiquemoiît , ' *7
Flamen, ' '3^
Fontenay , ^5^
Foras, ^ *4*
dby Google
T AB L E -^
Foîffy, : , ^ ,£j
FoucheroUes , ij *
Pe Francs , ^6^-
Frefnoy, ^j,
Frao cheville , 14,
î^romberg/ ;i^<,
Fredorf, - v
fréyffing, Evêché, y»
Jùimillis , ' iji
G
VJ Gadagne ^p-Af^'^jL*»*., .jet
<?aetani,»;8:r,w*., ^ ' ,,«
GalifFet , Dauphiné & Provence ,
Camache», ' ia«
Gamm, ,5,^
Cand, jig,
Cauf&edi, - " 4,^
Gauthiot, j j^
Gentils, ,5j
Gerentes , ■ ' ', 3, ^ ,-
Glatîgni, 3,^6
Gleifenthal , ^r j
Gleipach , 14a
DieGodftein, ,33
Gomîécourtj aja
Gondi,^|?fr4,f^ ■ 16a
dby Google
P£S MATiSHES,
iGonneliêu,
*29
îGontaut ,
*34
Gorrevod ^
13»
Cotafrey ,
n?
Gougnon^
Goulâine ,
ÏZJ
143
Gourrçau ,
167
Gouryinec ^
ÏV7
Gozon,
, M%
Grachaux ^
>i^
Grammont,
*4i
Grânfmefnil ^
130
Groin,
^H
Grolée ,
198
Guafchî ,»*^c.w^^' - "
- - M»
Guefaujt »
"9
Guillart ,
158
GuifFrei^
»38
pinllem ,
.M7
Gjiipufcoa ,
n$
TXU Halgoet ,
JL^ Hamelincourt y
• . J6i.
^4*
HarUng,
?*5
Haftings ,
ï6i
Hoftein,
17$
Hèinfpach ,
151
Heffe ,
137
Horbler^
145
Hornes ,
Ï7S
dby Google
T A B L U
TTidermanfteten ,
' "
:15f
Die Hociiûeten,
^53
Hotman »
150
Houvenel^
m8
Humieres ,
157
Hurlefton ,
. . -^'
, 110
TAqiiemet,
J lUiers.,
147
syy
fUigny, ^
236
Hluminati ,
iz6
îmehof ,
i6i
InfpTuch ,
^38 ,
Joibert ,
_
173
Joli,
^08
îonac ,
117
Ifnard,
•
ÎX3
5uglart^
K
«38
TTAer, ,
.148
Kergournadec ,
243
Kerguen ,
Mî
Kaufungen ^
151
KoUoret ,
■251
Kunige ,
153
i
L
T A Balme ,
JLi La Barge,
230
^30
La Bâume ,
165
*,
U
'^ -
Digitizedby Google
DES MATIERES;
l^Chaife , 13'
La Chambre , 168
LaChaftre, 78
La Bourd onniere y uy^
LaFare, ^ 13b
LaForeft ^ s 218.
La Chevalerie , 130
La Guiche , 231
La Hutterie , 186
La Lande, i47
La Moignon, 2.6 z
Lambert , 131
La Navarre ; 154
Lanograves y 137
La Fallu , 236
La Poype , 22S
i La Porte, 254
Larchet , 1 5 x
La Rivière ; lld-i^S
Laffota , i^t
Lardenois , 246
Laurens , 7^
La Trimouille ; 262^
Laimay , -^35
La Touche , 245
La Tour d'Auvergne, ^
La Tour du Pin , > 24a
La Tour Landry , 3
La Vergne , 141
La Verne , 16$
O
dby Google
TABLE
t» Aubépine, ^^9
Laye, **î
Leaulmont, *59
Le Camus, *55
Le Duc, M»
Le Clerc, "l
Le Charron ; *Î4
Lechereine , ^49
Le Févre de Laubiere, 1 59
Le Févre d'Ormeffon, , i74
Le Gendre, M»
LeGoux, *^5
Le Normand , . 2,41
Lens , - . 134
XePlantey, . "9
Le Roux , *4»
- Le Roi Chauvigny , 219
Lefay, "^
Liechtenftein , ,. M*
Leyet, HT
Lieutaud, ; »»«
Limbourg, , v ' ^^4
Lindeck , »5»
Liobard, 160
Livron, . ^
LomelUni, ' M*
Lonnay, *34
Longvy , . **9
Lorraine , *°®
Disiiizedby Google ^
DES MATIÈRES;
Lofada , 177
^ Lotine , Lotin , 149
Lovell , 1 3 dr
Lugo, ' 13Ï
Ludovifio ; 171
i-a Guiche , - 318
J-uyrieu, 231
Luillier , 241
M
MAcliiavelli , J,.XUr^.nc*^ _ 131
Maillans , ' 141
Maillé , ï 5 5
Makioide , 134
Mafcranny, 175
Maynier, ^5^
Mangot , 141
Manowski, 164
Manuel , 129
Marans, • 262
Maréchal , 182
Marnueiî , 243
Maranches , ^ .168
Marfas , 242
Martineau , 166
Mafcarel , 148
Mathias , 161
Mathiley , 164
Mauvoifin , 165
u..,..ti.„ 234
IVIdUVUlUU 9
Medaillan ^
Medicis \PiSU^^m<^ ,
On
Ùigitizedby Google
3<î
TABIE
229
167
231
249
232
Melat ;
Melun ,
Menou ,
Merea ,
Merin ville y
Meffemé ,
Meffey,
Meftelbach ; ^ ,28
La ville de Metz ; ,0^
Meurs ^ 229
Meyrans , ,4^
Meyferia , 230
î^îgnot, ,76
Mignolans ; i^^
Mirou , ijj
Miremont, 12 j
Miflîrièn ,
Molsbach ,
Moneftier ,
Montaigu ,
Montarby,
Montbrun ,
^ Montconîs ,
Montezan ,
Montferrier ,
Montfort ,
Montainard ,
Montgafcon ,
Montboux,
JvioisDacli, 1^0
Moneftier , ^g
136
a 10
141
14a
171
^31
dby Google
Morlet , 150
Montagne , 23 z
MoùfTy le Vieil , X34
186
170
Murât , 165
114
DES MATIERES.
Mofainvillier , '256
Morlet , rer.
Montagne ,
MoùfTy le Vieil ,
Moucy dlnterville ,
Mudtlchilïier ,
Murât ,
Miillerton ,
N
NEdonchel, 229
Negendanck , 1 97
Neuville, 24X
Nettancourt , .231
Nicolaï, 122
Noailles, 229
Noël , 276
Nogent , ^ 23 1
Nompar , 197,
Norry, 314
Noyelle , 234
O
OFfignies, 232
Ognies , - 236
Onama,^ 154
Orly , 160
Olfanberger ; 143
P .
TT) Alavicini yétA^^^t^lUii^^jr»^ - B%q
VMli,m.iiUf$€^^ 143
^ Oiij
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TABLE
jpapacoda , 14Ç
Pape, , 2J1
Paris^ 157
Pafcal, 115
Paffaggi ,
Pelckoferi,9/^^
134
Penmark, 131
Perleoni , 17 y
Perrucard, 130
Perrot , , 161
Phelippe , 146
Piahello , 145
Pingon , 156
Pleilis Richelieu ; 243
Pdîïieu , 148
Polano , 197
Policeni , %^%
Foilloud S. Agnin ; 24X
Pontgras ^ 246
Pons , 137
Pot Rhodes, aiS
Ponte vez, 161
Pouflard, 6
Prantanroux^ ' 200
Prevot en Normandie J 248
Prandtener, 144
Pf efen , 197,251
Pretielay., . ^Î5
Prunier , , .^2.$
Digitizedby Google
DES MATIÈRES.
Q
Uebriac , 245
Q Uebriac ,
Quinfon j
R
RAzilIi, 334
Ray, 169
Ramfav, 233
Rancrblles, 138
Refiige , 260
Recourt, 242
Regard, 140
Remond, 140
Renierd, 231
Riperda, i37
Robert, 178
Rocabertî , 1 24
Rochas , 139
Rochefoucaiit ^ ^ ^ 3 9
Rochefort , 138
Rodes, 148
Rohan, 121
Ronchaux 3; 125
Honchero, 155
Rônquelores ," 247
Hôftaing ,' 159
Rouhault, 254
'Rouvroy , 141
RHbat ^ ,< 78
O iiij
Digitizedby Google
TABLE
Riibeî ; ,
5*
Ruefdorf,
S
^ÀintBelin,
OSainte Colombe i,
118
124
197
Sainte Croix ,
^35
Saint Deni^,
M7
Saint Denouac,
156
Saint Gelais ,
23a
Saint Grégoire ,'
231
Sainte Marthe ,
m
Sainte Maure ,
Saint Paul de Ricaut i
>7i
Saint Prieft ,
M4
Salo , -
M<?
Sallignon ,
i6z
Sanzay ,
»43
Saluées ,
117
Sared ,
»4i
Sarras ,
'34
San ,
175
Savorgnan J
13*
Savoye ,
*3»
Sautereau ,
iij
Scarron ,
«39
Scebach,
lU
Schambach;
131
Schamberg ,
46
Schovanden;
»7P
dby Google-
DES .MATIERES.
Scoriati
14^
Schresberdorf,
110
Scribani ,
174
Seiffel,
317
Seguiran,
150
Senechal Kercado J.
256
Seneret ,
241
Servient,
163
Sexe ,
145
S CUV artfchonung j^
24^
Seyboldorf,
153
Sidney,
179
Simiane ,
m6
Sonzier ,
243
Stinzenofen i
198
Sonaftre ,
»4»
Stahler ,
i8ï
Stainhaufer ,"
169
Squarçiafichi ,'
76
5tainville , ,
242
Stainkirker ,
169
Stroode ,
125
Styrie ,
»35
-Suirot ,
262
Suramon ,
M»
T
npAle ,
X Tamberg;
»53
Tane ,
3»
(T^rlet,.
MP
dby Google
TABLE
Taflîs ,
Tende, Ii8
Ternant , . 245
Teftu, 160
Thufan , ^34
Thierri , * 141
Thomas, 139
Thomaflîn , 165
Thumery, ^5^
Tiepolo , 179
Tirelli, 145
Tilbnî , 130
Tivarlan i '
Tolède ,
Tonnerre, >. iiç
Tor%, 140
Toraldo , 24c
Touges , ^ 148
Treffeol, 61
Tournel , 174
Tournemine ,' 234
Toiq-nier , 1^0
Touars , -> 152
Tournebu, 219
Trêves , 140
Trevifani, ^ 231
Trouffel, 78
Troti , 196
Turin , - 17Q
Turlinger; ' 197
dby Google
DES MATIERES.
VAlengin , 141
Vallin, 141
,Valpérgue , 13 y
• Vantadour , 245
Vais, 197
Varax, 236
Vaugrigneiife i 13}
Vaiiglans, 241
Vaugué , 147
Vaudetar, 156
Vaux, i^i
Veeeleben i 1 80
Vcla , 133
Venafque^ 142
Verderen, ' 172
Verne , 16S
Veilerholt ,' 143
"We-yer, 171
Vianen , ^ 218 ^
Vidoni , m
Vieuxbourg J 162
Vieux châtel , 146
Ville-Maifon , 128
Vignancour, 164
Villages , 155
Villeprouvé J 214
Villars, 262
Villeneuve, 242
dby Google
TAËLE DES MATIERES.
Vlliequier ,
78
Villiers la Paye ,
' -'
129
Vintimille ,
128
Villiers,
1
141
Viole;
'39
Viri,
118
Vifemal;
126
lïnia.
174
Vogt,
242
Vuodville,
152
Vuals,
197
VuoUovouz }
M4
Urtieres,
*37.
>v -jr
X
J\. Aintrailles,
T
76
ï Atton,
Z
»5>
Zurich;
Fin dt la TaHt.
Digitizedby Google
APPROBATION.
J'Ai lu par ordre de Monfeigneur le'
Chancelier , la nouvelle Méthode
raifonnée du Blafon , par le Père
Mené S TRIER, dont j'ai cm
qu'on pouvoit permettre la réimpref-
fion. A Paris ce feptiémç Avril mil
fept cent quarante-fix.
LALLEMAND;
PRIVILÈGE GÉNÉRAL.
N^. 147Q.
T ouïs, PAR LA GRÂCE DE DlElT-^
X-^ Roi DE France et de Navarre:
A nos amés & féaux Confeillers , les Gens
tenant nos Cours de Parlement , Maîtres
des Requêtes ordinaires de notre Hôcel >
Grand Gonfcil y Prévôt de Paris , Baillifs ,
Sénéchaux » leurs Lieutenants civils Sc
autres nos Jufticiers qu'il appartiendra.
Salut. Notre AméBRUYSET Ponthus,
Libraire à Lyon > Nous a fait e^pofer
qu'il défircroit faire réimprimer & don-
. fier au Public un Livre qui a pour titre ;
Méthode du Blafon , par le Père Menes-
TRi£R > s'il Nou$ plaifoic lui accordçj: npi
Digitizedby Google
Lettres, de Privilège pour ce niceflfâîr^
A CES Causes, voulant favorablemenc
traiter l'Expofant, Nous luiavons permis
& permettons par ces Piéicntes de faire
réimprimer ledit Livre autant de fois que
bon lui femblera , ôc de le vendre, faire
vendre & débiter par tout notre Royaume
pendant le temps de fîx années confëcuti-
yes^ à compter du jour de la date des Pré-
fentes. Faifons défenfcs à tous Imprimeurs,
*Xibrairçi5 & autres perionnes de quelque
qualité"& condicîon qu'elles, (oient, d'en
' introduire de réimprellîon étrangère dans
aucun lieu de Jiôcre obéi(Iàncc,comme auflî
de réimprimer ou faire réimprimer, vendre,
faire vejidre,débiter ni contrefaire ledit Li-
' vrc , ni d'en faire aucun Extrait, fous quel-
que prétexte que ce puifle être, /ans la pcr-
milTîon cxpieflè& par écrit duditExpôfant
ou de ceux qui auront droit de lui, à peine
de confifçarion des cxemplaircscontrcfâics,
de trois mille livres d'amende contre cha-
cun des contrevetiants , dont un tiers à
Nous , un tiers à l'Hôtel- E>ieu de Paris y Sc
l'autre tiers audit Expofanc , ou à celui qui
aura droiçde lui, ôc de tous dépens, dom-
mages ^intérêts y à la chai;ge que ces Pié-^
feiites feront cnrégiftcées tout au long fur
le Régiftre de la Communauté des Impri- .
meurs 6c Libraires de Paris , dans ttois
moi^ de la date d'icelles y que la réimprcC-
iîon dudit Livre (era faite dar.s notre Kp^
yaume Scnon ailleurs , en bon papier &
^
^Digitizedby Google
Jbeapx car^aêres ^ conformément à h
feuille im pria) ée, attachée pour modèle
fous le contre-fcel des Préfenres j que l'Im-
jpétrant fe conformera en tout aux Règle-
ments de la Librairie , & notamment à
celui du lo. Avril ijxf. qu'avant de Pex-,
j)o(èr en vente , l'imprimé qui aura fervî
ce copie à la réimpreflton dudit Livre ,
fera remis dans le même état où l'Appro-
bation y aura été donnée ^ es :mains de
notre très- cher & féal Chevalier, Chan* ,
celier de France , le fieur De la Moignon^
& qu'il en (cra enfuite remis deux Exem-
plaires dans notre Bibliothèque publique j
un dans celle de notre Châccaû duLqu-
vre y un dans celle de norredit très-cher ôc
féal Chevalier , Chancelier de France, le
fieav De la Moignon , ôç un dans celle de
de notre très-cher & féalChevatier , Gar- -
de des Sceaux de France , le fieur De
^Machault 3 Commandeur de nos Ordjres;
le tout à peine de nullité des Préfentes; du
contenu de(quelles vous mandons ôc enjoi-
gnons de faive jouir ledit Expofant ou Ces
ayant caufc , pleinement ôc paifibîemenc
fans foufFrir qVil leur foit fait aucun trou-
ble ou empêchement. Voulons que la
Copie des Préfênccs qui fera imprimée tout
au long au commencement ou à la fin dudît
Livre foit tenue pour duemcnt fignifiée ,
&c qu'aux copies collationnées par l'un de
nos amés & féaux Confèîllers-SécrétaireSa^
foi foit ajoutée comme à l'original, Coaii^
dby Google
jmandons au premier notre HulfiB» oo
Sefgei^force réqufe>dc faire pouru^|j^cu-
cion d'icellcs tous Ades requis & néceC-
fav^js, fans demander autre peftfaiflîoa,
& nbnqbftant clameur de Haro , Charte
Normande , & Lettres à ce contraires.
Car tel eft-nptrft^laifir. Donné à Vçrfâil-
les le 17. jour du riïoîs de Mars l'an de
gra:ce mil fèpt 'ceji| cinquante-cinq 6c de
notre rë^ne le quarantième. Par le Roi
crifonConfeil... -
PERRIN.
Regiftrefur le Regifire Xlfl. de U aam^ .
hre Royale des Libraires & Imprimeurs de
* Paris y jV"*. 516. fol, 40Z. conformément
4UX anciens Règlements , confirmes par
celui du 18. F/vrier 17x5. A Paris le Z5.
Avril i-jss*-
DIDOT, Syndic,
dby Google ^^
dby Google
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THB NBW YORK PUBLIC LIBRAftY
\ BBFBRBNGB DBPARTMBNT
ThU book is vnder no oiroumstaneos to l^e 1
tàkpn f rom th« Boîldmtf 1
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