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Full text of "La nouvelle méthode raisonnée du blason: pour l'apprendre d'une maniere ..."

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(.4. ^ appointe or, 06 *■ iirdfftU -on 



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La nouvelle méthode 
raisonnée du blason 



V. A* 



Àquiii ilu'ÇSm'sh'iu CarbÛmincs chwml 



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LA NOUVELLE 

; MÉTHODE 

R A I s O N N É E 

DU BLASON, 

POUR U APPRENDRE 

D*VNE MANIERE AISÉE; 

RÉDUITE E ir Leçons^ 
par demandes & par réponfes. 

Par le P. C. F. M e n e s t_r i e R , 
de la Compagnie de JeS usr 

JEhrîchie de Figures en taittt^douce^ 

Nouvelle Édition , revue , corrigée & 
augmentée. 

t 

A LYO N, . 

Chçz PIERRE BRUYSET PONTHUS,; 

rue Mercière , à la Croix d'or. 



I 



M. D C C. L X L 
jiJ^£C PRl)UJ^£4l^^ ROU 




A • 






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À LA TRÈS-NOBLE ET TRÈS-ILCUSTRE 

EGLISE DE LYON, 

Qui a le Roi pou? premier Chanoine 
d'honneur, pour Archevêque Meffire 
Antoine de Malvin de Monta- 
ZET , Comte de Lyon , Primat de 
France, &c. & trente- deux Cha^ 
noines Comtés de L^on, 

TRÈS-HOBLES ET TRÈS- 
ILLUSTRES SEIGNEURS , 

Les injlrucllons que je donne à la 
jeune NobUjfe fur la pratique des Ar* 
mqiries , dant * 7a connoljfance a reçu le 
nom de Blafon , ne peuvent paroître fous 
une prçteclion plus heureufe que la 
vôtre , puifque plufieurs Hijloriens ont 
nommé votre augure Chapitre la Pierre 
de touche de la Nobleffe , par Le privi^ 
lige que vous ave^ de ne recevoir parmi 
vous que des Gentilhommes , félon vos 
anciens Statuts , confirmés par tant de 
Bulles des Papes y & par tant de Lettres 
pat&ritcs de nos Rois. 

LUxaclitude-avcc laquelle vous vous 
maintenez en l'obferyanced'un (latutji 

a ij 

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E P I T R E. 

glorieux a votre Eglife , a confervê la 
pur et i du fang en plujieurs* illujires 
Maifons de nos Provinces voijines , qui 
auraient peut-être dégénéra par des allianm 
c^s moins pures ^Ji elles nav oient eu ert 
vue de ne fe pas fermer l'entrée d'une 
Compagnie qui a l honneur d^avoirn os 
Rois pourajfociés , & d* avoir eu plu^ 
Jîeurs grands Princes , qui fe font ajfu'» 
jettis à cette loi des preuves que vous 
exigei avec tant de circonfpection de 
ceux qui veulent être aggrégés parmi 
vous. 

Vhijloire de votre Eglife que fefperc- 
de publier Un jour , en fera mieux con-^ 
noître la grandeur que ce petit ouvrage 
que je vous préfente pour vous marquer 
le profond refpecl avec lequel je fuis , 

Très-nobles et très-illustres 
Seigneurs, ' 

Votre très-humble & très-ohéifTanC 
ferviceiir, C F. MENESTRIER, 
de la Compagnie de JESUS. 



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AVERTISSEMENT. - 

IL y a trente-cinq ans que je 
publiai pour la première fois 
une Méthode dû Blafon , qui 
s'éft imprimée plufîeurs fois , & 
qui a été imitée ou contrefaite 
en plus de cinq ou fîx éditions 
faites par des Plagiaires , & par 
des pèrfonnes peu intelligentes 
des principes de cet Art., On me 
follicitoit depuis long - temps dy 
mettre la dernière main , & de la 

^rendre également utile à la jeu- 
nefle , qui veut s'inftruire de la 
pratique des Armoiries , & à ceux 
qui veulent pénétrer plus avant 
dans les myfteres de ces marques 
de Nobleffe , qui ont eu tant de 
cours depuis cinq ou fîx fié clés , 
qu'elles font aujourd'hui les plus 
glorieux monumens de Tantiqui- 
té , & dé la iplendeur des familles 
le s plus diftinguéfes dans le monde. 

. C'eft ce qui m'a obligé de traiter 



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JyERTISSEMENT. 

"cette matière d'pne manière géo- 
métrique , par des régies aifées & 
fuivi^s , qui en découvrent les di- 
vers ufages , fondés fur des princi- 
pes naturels & de bon fens , qui 
femblent régner univerfellement 
dans toutes les inventions de Fef- 
prit humain , quelque cafuelles 
qu elles paroiflent , & dépendan- 
te^ plutôt du caprice que d'un 
profond raifonnement* Ceux qui 
aiment à raifonner fur les moin- , 
dres çhofes , font bien aifes d'être 
conduits de cette forte à la con- 
noiflance de ces ufages & de ces 
/^pratiques introduites infeniîble- 
ment , fans que ceux qui en ont 
été les premiers auteurs aient eu 
defféin de les conduire auffi loin 
qu'elles font ^ allées dans la fuite 
des teijips. Ceux qui bâtirent les 
premiers des maifons pour fe lo- 
ger , ne fongerent d'abord qu'à fe 
mettre à couvert des injures des 
faifons. Que n'a-t-on pas depuis • 
inventé pour la commodité des 



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" AVERTISSEMENT. 

édifices , pour leur folidité &pour 
la déiicatefle de leurs ornemens ? 
Ceft ce qui a fait de TArchitec- 
ture Tun des plus beaux Arts , & 
même une fcience qui fait Tune 
des plus belles parties des Mathé- 
matiques. 

Cependant pour accommoder 
ces principes raifonnés à Tinftruc- 
tion de la jeunefle , je les ai ré- 
duits en demandes & en réponfes , 
& diftingués par leçons , à la ma- 
nière des catéchifmes , qui font 
une théologie familière qui pro- 
pofe aux enfans les plus grandes 
vérités de notre Religion d'une 
manière aifée , qui exerce leur 
mémoire & les prépare infenfîble- 
ment à s'inftruire un jour plus à 
fond de ces myfteres par des étu- 
des plus férieûfes. 

Ceux qui voudront pénétrer plus' 
avant dans le blafon, trouveront en 
huit ou dix autres ouvrages que 
j'ai donnés fur cette matière de 
quoi fatisfaire leur curiofîté, Ces 



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^FERTISSEMENT. 

Ouvrages font un Traité de Tori- 
gine des Armoiries ; un autre des 
ornemens qui les accompagnent 
ordinairement pour diftinguer lés 
dignités, les emplois & la qualité 
des perfonnes. 

Un Traité de la pratique dès. 
Armoiries des diverfe^ Nations dé 
FÇlurope } un autre de Tufage du 
Blafon pour les diverfes condi- 
tions. Un Traité des recherches 
curieufes du Blafon ; un autre des 
diverfes efpéces de NobleiTe j uti 
xles preuves de NoblefTe par les 
Armoiries ; un autre de la Cheva- 
lerie ancienne & moderne ; un de 
la manière de pUcer les quartiers 
pour les preuves & les généalo- 
gies. UArt du Blafon juftifié j un 
jeu de cartes du Blafon , & une ' 
autre efpéce de jeu femblable au 
jeu de l'oie ,. fous le titre du chc^ 
min de l'honneur. 



NOUVELLE 

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NOUVELLE 

MÉTHODE 

RAISONNÉE, 

POUR APPRENDRE 

le Blafon d^une manière aifée , 
réduite en Leçons par demandes 
& parreponjes. 



■âlilL. 




PREMIERE LEÇON. 

[U'est-ce que le 
Blafon? 

Ceft l'Art d'ex- 
pliquer en termes 
propres toutes fortes d'Armoiries. 
D. Qu'entendez-vous par armoiries? 
R. J'entends ces fignes , ou marques 
d'honneur , compofées de figures & 
de couleurs fixes & déterminées , qui 
fervent à marquer la noWeffe & à 

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% MÉTHODE 

diftingaer les FamilUs qui ont droit 
de les porter. 

D. Pourquoi le;5 nomme-t-on Ar* 
inoiries ? 

R. Parce qu'ordinairement elles fe 
portent fur les armes , fur le bouclier , 
fur la cotte d'armes , dans les banniè- 
res & pennons ; & parce que c^ell à la 
guerre & dans les tournois qui font 
jdes faits d'armes , qu'elles ont com» 
inencé. 

D. Que fignifie le mot de Blafon } 

R. Il lignine une çhofe proclamée 
à fon de trompe & vient de l'Alle- 
mand Blafen qui lignifie former de la 
trompe j parce qu'aux tournois ceux 
qui s'y aîloient préfenter , portoient 
une trompe pour appeller les gardes du 
pas , & pour leur préfenter leurs ar* 
moiries pour marque de leur nobleffe, 

D. Quelles font les figures qui en* 
trent en armoiries ? 

R. Toutes fortes de figures que l'oiv 
peut réduire fous quatre efpéces. 

D. Quelles font ces efpéces ? 

R. Les figures de tous les corps 
que l'on nomme naturels , & qui peu- 
vent être fenfibles àla vue, comme le 
Soleil, les Aftres , les Pierres , les Élé* 
piçns ^ les Plaintes & les Animaux, 



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DU BLASON. j 

1. Les figures artificielles qui font 
les ouvrages des mains des hommes* 
comme les bâtimens , les uftenfiles , les 
înlèrumens de guerre, dechaffe, de 
Jivers métiers , &c. 

3 . Les figures que Ton nomme hé* 
taldiques , qui fe font par des traits 
4iverfemens tirés fur Técu ou la cott^ 
4'annes. 

4. Enfin les figures du caprice , coiji-» 
^e font certains monftres chimériques, 
des Hidres , des Harpies , des Cen- 
taures , des Diables. 

D. Toutes ces figures ont-elles leurs 
/couleurs, détermi^nées ? 

R. Oiri : & tellement fixes qu*il n'dft 
pas permis de les changer. 

D. Combien y a-t-il de couleurs en 
armoiries ? 

R. Il y en a huit ,'à fçavoir le 
blanc , le jeaune , le bleu , le rerd , le 
rouge , le noir , & la couleur de 
chair pour les parties du corps hu- 
main^ & la couleur naturelle des fleurs 
firuits & animaux. 

D. Ces couleurs ont-elles des noms^ 
particuliers dans le blafon ? 

R. Oui : le nom général fous lequel 

«lies font toutes nommées eft celui 

. d* Émaux ^ parce qu^on les ëmailloit 

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'4 MÉTHODE 

^r lés armes ; ainfi la plaque qn^ 
^ortoient lès Héraults d'armes & les 
Pourfiiivans avec les armes du Prince 
,dont ils étoientles Héraidts , fe nomsp 
«moit Émail , &c nous difons les Émaux 
fdu blàfon ou des armoiries. 

D. Ce nom eft général , dites-vous^ 
<c^els font les particuliers ?" 

R. La couleur blancht fe nomme 
Argent^ la jaune ^ Or , le bleu , Azur , 
le rouge y Gueules, le vtri^ Sirtople^ 
le noir y Sable , les deux autres fe difent 
dé Carnation pour les parties du corps 
humain , & au naturel pour les ani- 
maux, plaintes , pierreries , &c. qui' 
ont des couleurs qui leur font propres . 

D. Pourquoi nommez-vous la cou? 
leur blanchfi Argent ^ &c la couleu;r 
jaune Or? 
^ R. Parce qu'elles paffent pour mé- 
taux en armoiries ; & c^eft une règle 
du blafon de ne pas mettre métal fur 
métal , ni couleur fur cpideur. 

p. Pourquoi cela } 

R. Parce qiie c*eflr des habits que 
Jcs atpioiries tirent ieiur origine à 
caufe des cottes d'armes ; & c'étoit 
J'ufage de ces temsrlà pour lés habit$ 
4e ne pa^ mettre or fur argent ni 
iargeptfur or^ ni étoffe d^ iCouleur 



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f)tJ ÉLASOlï. f 

fax étoffe de couleur , mais de ihetïre 
For & Targent fur les étoffes , ou les* 
étoffes fur For ou Pargent. 

J). Gette règle étoit-elle générale ? 

JR. Ouï , à là réferve des fourrures 
qui , n'étant pas moins précieufes que 
l'or & que Fargent ^ fe mettoient in-' 
différemment fur Fun & fur l'autre y 
^oique le plus fouveQt elles fe prati- 
quoient avec les étoffes de couleur,, 
au- lieu de For & deFargent. 

D. Quelles étoient ces f6iu*nn-es f 

R. L'hermine blanche & noire , & 
les petits gf is nommés flairs , du noni 
d'un animal dit- en Latin yarus. 

( D. Gomment^ fe nommoient ces' 
fourrureis en Wàfôn > 

R. Elles fe nommoient pannes ou 
ptitites ^ ^iarcé' qu'elles; étoient atta- 
chées aux étoffes dès habits & cottes 
d'armes^ affut(Bpanms. 

I>. Quelle différence faites - vous 
entre ces fourrures ? 

R. Que V Hermine tA blanche, à 
mouchetures noires,.& le i^^freft blanc 
& bleu comme la peau de cet animal ,r 

3ui eil bhnche fur le ventre , & fur le 
os d'un gris tirant iur le bleu. 
D. N'y a-t-il point ^d'autre. coUleur 
pour ces pannes ? 

/ . A U j; 

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é MÉTHODE 

R. Elles peuvent être de toutes co^ 
leurs ufitées en armoiries , mais alors 
il feut en blafonnant fpécifier ces cou- 
kurs , & dire , un tel porte de gueules ^ 
de finople , deiable , &c. à mouche- 
tures d'hermines , d'argent , d'or , ou 
d'or à mouchetures de fable , d'azur^ ' 



II. LEÇON. 

D. T)Uifque^ toutes fortes de figures 

JL peuvent entrer en armoiries,mer 
pourriez-vous donner des exemples de 
ces figures portées dans les armoiries l 

R. Très- volontiers : le Soleil,^ par 
exemple , fait les armoiries d'un grancE 
nombre de familles; la maifond'AU- 
gre dont il y a eu deux Chanceliers ^ 
porte en chef trois foleils3& pour devife* 
non uno gins fpl'tndida JoU ; Pouflart 
en porte trois avec un écuffon iiEcars 
au milieu ;. Amtlot en porte un en chef 
fur trois cœurs ,;^ Tre^a/ en Bretagne ea . 
porte trois, 

D. Et la Lime entre-t-ellc en ar- 
moiries ? 

R. Elle y entre fous toutes les figures 
qu'elle a natiu^ellement : pleine., ent 
croiffaat ^ avec figure & iians. figiBey. 



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t)U ËLASONf* 7 

D» Que voulez-vous dire avec figufe 
& fans figure ? 

R. Je veux dire avec ces traits qui 
lui donnent une figure humaine , des 
yeux , un né ou une bouche , ou fim- 
plement en croiflant fans ces traits , 
c'eft Ce qui fe pratique auffi pour le 
Soleil) qui fe nomme ombre du Soleil, 
quand il n*a pas ces traits de vifage 
humain comme les quatre qui accom- 
pagnent la croix des armoiries des 
Huraults ; les llluminati de Gènes por* 
tent ufi croiflant de Lune figuré avec 
un flambeau allumé. 

D. Les autres aftres entrent^Is en 
armoiries ? 

R. Oui) même des conflellations 
entières , comme celle du Taureau qui 
^ eft portée par quelques familles. 

D. Les i^îxemple^ des Etoiles font 
fi fréquens que je ne vous en demande 
rien? 

R. Elles rempliffent ime infinité de 
hlafons ; il y en a aufil plufieurs qui 
portent des comètes, qui font des Étoi- 
les à queues^; TArc-en-ciel , la Pluie &c 
quelques autres météores y entrent 
aufli^ & la fphere du feu , comme vous 
remarquerez aux armoiries de Belle- 
garde de Savoy e Se en quelques autres. 

A iii) 

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s MÉTHODE 

D. Qiiels font les autres corps nac^ 
turels qui entrent en armoiries ? 
- R. Les pierres, les rochers, lès^ 
montagnes , les ifles , les pierres pré- 
cieufes, les diamans., les rubis, les^ 
efcarboucles, &c. 

D. Et les plantes n')^ entrent - ellesv 
pas? 

R. Oui , de toutes fortes , les her- 
Kp^ lo. /ï^.^yj ^ lg5 fj.yj^5 ^ 1^3 arbrifr^ 

rbres & leurs branches , 
y &c. pour lefquels le plus^ 
ibferve la couleur qui leur 

rd des animaux , y a-t-ilî 

inûion à faire ? 

Isy peuvent tous entrer,. 

ies , têtes , pattes , demi> 
& leurs peaux: même , 

> , comme les vairs & les^ 
nermmes. 

D. Le corps de Thomme y peut - il 
être admis ^ 

R. Oui , & de pluffeurs manières 
différentes^ nud , vêtu ,. &c fous des^ 
figures particulières de Sauvage , de 
Dieux- de la Fable „ de Soldat , de: 
Moine , d!Homme ou de Femme,,, 
d'Enfent , de Vieillard ;^car il y a des* 
exemples da tous cesiifages* 



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DU, BLASON. 9 

D. Les parties féparées y peuvent- 
elles être reçues ? 

R. Oui, comme la tête, les bras, 
les jambes , les cuiffcs , le cœur , les 
yeux , les os , la main , le pied , &c. 

D* Tout cela doit donc être repré- 
lenté de carnation f 

R. Il n*eft pas néceffaire , puifqu'on 
en voit de diverfes couleurs. 

D. A propos de cette diverfité, d'où 
vieftt que Ton voit des lions, des aigles 
& d'autres animaux y dTiermine , de 
Vair , échiquetés, lozangés , de diverfes 
couleurs , puifqu'il n'y en a jamais e]ii 
dans la nature dé cette forte ^ 

.Ri' Gela vient de l'iifage des cottes 
d'arme$ qui fe portoient dans les ar- 
mées & dans lès tournois, & quife 
faifant de diverfes étoffes & de pièces 
rapportées, félon les modes de ces 
temps-là , ont repréfenté les devifes & 
les fymbôles de ceux qui les portoient 
de cette forte»; ainfi il y a des croiflans, 
des fleurs , des lions & d'autres corps 
Semblables d'hermine , de vair , lozaii-i* 
gés , burettes , échiquetés , &€• 



1 r 

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10 MÉTHODr 



IIL LEÇON. 

D./^ Omment entrant en armoiries^ 
^ V-/ les corps artificiels ?: 

R. De la même manière que les- 
corps naturels ; & itn'eft rien de vifi- 
ble, c*eft-à-dire , qui ait quelque figure: 
qui n'y puiffe être reçu. 

D. N^y a-t-il point pour cela de dif^ 
tînûion à faire ? 

R. Il y en a trois o« quatre ; la. 
première , que les offices & Us dignités 
y ont introduit certaines figures pro- 
pres à ces dignités , les couronnes y, 
les fceptres, les diadèmes & d'au- 
tres femblables marques d'honneur. Les 
dignités EccU/ afiiqins , la thiare, les^ 
clefs , la croix , la croffe , la mitre y 
le paUium, la main qui bénit, les^ 
anneaux , les chandeliers , les livres , 
l^ecnenfoir , &c. Les offices d'Échan-^ 
fon , de Pannetier , de Sénéchal , de. 
Maréchal , d'Écuyer , de Chambellan , 
&c. on y fait prendre des coupes ^ 
des bouteilles, des bannières, des épees, 
des chevaux,des étriers,&c. La féconde 
& la plus générale eft le rapport au 
nom des perjonnes qai a ^t les 



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Î)V BLASON. II 

armoiries que Ton nomme parlantes, 
La troifiéme , certains droits & certaines 
jurifdiSions fur les partages des ri- 
vières qui ont fait prendre des bacs , 
des vaifleaux , des avirons , des toiirs , 
des châteaux , des- ponts , &c. des 
droits de fervitudes qui ont fait pren- 
dre des charrues , des chariots , des 
jougs , des roues , des fers de moulin ^ 
des faulx y des râteaux , des herfes , 
des poêles , des chauderons ^ &c. La 
pitti enfin y a fait recevoir des croix , 
è&^ calices ^ des images à^s Saints, des^ 
reliquaires , le Nom de Jefus , le cor- 
don de faint François y des chapelets , 
des Eglifes ^ &c. 

D. L'inclination & le Caprice n'y 
ont- ils point eu de part ? 

R. Om fan^ doute ; aînfi Vinclma-^ 
iion a la chalfi ou à la pêche a fait 
prendre des inftrumens de Time ou de 
Pautre y àes corps , des épieux , des 
dards , des couples de chiens, des rets,, 
des hameçons , des nafles , &c. 

V inclination à la mujlqae a fait pren** 
dre des flûtes , des hautbois , des luths^ 
des harpes y des violons, des fiflets,&Cr 

D. Quelles font les chofes les plus 
ordinaires en armoiries de tous ces 
corps artificiels î 

A v) 

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12 MÉTHODE 

R, Les bâtimens & lesarmes,à caufc 
des fiefs & dt la guerre , aânfi on 
y voit grand nombre de châteaux , 
des tours , des^ pans de mur , des 
pièces crenellées ou breteflees , des 
églifes , des ponts ,. des portes-, &c; 
des lances, des piques, desépées^ des 
chauffe-trapes , des étriers ^ des fers de 
lance ou de pique , des roquets de lan- 
ces , des t,trompettes , des tambours y 
des étendarts, des tentes, des éperons ^ 
des molettes d^éperons , des écuflbns^ 
des flèches , des mafles d'armes , des 
arcs , &c. 

D. Lesvêtemens n'y ont-ils point 
de part ? 

R. Ils y ont la meilleure part, puif- 
qu'outre les bonnets , chapeaux , houf^ 
fettes , fouliers, bottes, bottines, gants, 
manteaux , chaperons , chemifes ^ 
ceintures , boucles , rubans , dentelles, . 
manches,, njanchons ,"fourrures, échar-* 
pes , colliers , bracelets , ôç autres 
ornemens. C'eift, des vêtemens qu'oa 
a tiré toutes les figures que nous nom- 
mons Héaldiques , le parti , le coupé, 
le tranché , le taillé , Técartelé , le 
fafcé , le pallé , le bandé , le burclé , 
le cotticé , les points équipollés , les 
jumelles , les herfes , les fafces , les 



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. 0Cr BE^ASON, 15? 

Bandes , les chefs , les chevrons , les 
fautoirs , les bordures, les gyrons y. 
les piles , les quartiers , Téchiqueté r 
le fufelé , le lozangé , & plufieurs au-- 
très figures femblables. 

D. Vous m^apj>ortez une foule dfc 
termes aufqu«ls je n'entends rien ? 

R. Ce font auflî les figures que nous 
nommons Héraldiques y parce qu'elles 
font fi propres au blafon que Ton a 
befoin-de fe felrvir des termes propres- 
de Fart héraldiq\ie pour les expliquet« 

D. Comment dites-vous donc que 
c'eft des vêtemens que ces figures & 
ces termes ont été tirés ? 

R. Parce qu'il y a cinq ou fix fiécles 
que Ton s'habilloit de ces fortes d'ha- 
bits mi-partis , comme font encore tes 
robes des Eche vins de plufieurs Villes i? 
d'habits pallés comme ceux des trom- 
pettes & des tambours de plufieurs 
Compagnies ou Régiments ; d'habité 
lozangés-, échiquetés & burelés com* 
me font les étoffes rayées-: comme 
cet ufage a changé, les termes qui 
expliquoient ces étoffes différentes 
ont changé ,,&* vous ne les entendriez 
fas^ ^ . 



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MÉTHODE 



IV. LEÇON. 

J>. T^Uifque ces figures que vous 
JL nommez Héraldiques font plus 
difficiles à entendre que les autres , je 
ferois bien aife d'avoir quelque mé- 
thode facile pour les retenir? 

Rr Je veux vous en donner une , la> 
plus aifée du monde.^ 

D. Et comment ï 

R. Il faut fuppofer que toutes ces- 
figures fe font par le moyen de quatre 
lignes; par une lâgne tirée du haut en 
fcas, comme feroit de la tête aux pieds^ 
que nous appelions ligne à plomb ow 
perpendiculaire dont voici la figure, \ 

D. Je la conçois. 

Rr H y en a une autre tirée toute 
droite' & couchée comme les lignes 
d'un livre imprimé que nous nommons 
ligne horizontale. — — 

D. Je l'entends. 

R. La troifiéme eft une ligne traver- 
faute de droit à gauch>î que Ton nom- 
me diagonale ; \ & la quatrième eft 
celle qui tire de gauche à droit obli« 
quement L 



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DIT EL AS ON. if 

D^ C'eft-â-dire que ces deux Kgnes^ 
Jïiîfes Tune fur l'autre font la croix de^ 
feint André } X 

R. Juftement vous Tentendez. 

D. Et de quoi me fert de Tentendre ? 

R.. Pour vous faire concevoir toutes^ 
les figures héraldiques* 

D. Comment cela ï 

R Parce que la ligne à plomb otr 
de haut en bas fait dans les armoiries^ 
le parti ^ Taddextré, te féneftfé , Ir 
pallé, k vergetté* 

D. Ce font termes oii je n^entendfr 
rien ? 

R. Vous les entendrez avec le 
tems, & par les figures que je voiis* 
donnerai. ^ 

D. Pourfuiverdonc.-^ 

R. La ligne couchée ou horizontale 
'feit le chef , le coupé, la fafc^, la 
trangle , la Champagne , le fafeé , le 
burelé, les jumelles jen fafce , leherfé 
en fefce : la ligne diagonale de droit à 
gauche fait le tranche , la bande , le 
bandé , le cotticé , les jumelles en 
bande , le herfé en bande. 

La ligne traverfante de gauche i 
droit , d'un angle d'en haut de 
Pécu à l'angle den bas oppofé, for- 
melle taillé; U barre, le barré, ii, 



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i^ ; ivrÊ'TriôûÉ 

"filet de bâtardife , le herie en barrêj 

p. Comment une feule ligné peut*- 
elle produire tant de figures diffé- 
rentes ? 

R. Etant multipliée. Ge font ces' 
ihêmes lignes qui , jointes enfemble & 
diverfement combinées , font phifieurs 
autres armoiries. 

D. Quelles armoiries? 
' R. U^cartelé fe fait de la Haie à^ 
plomb & de la ligne couehée miles en 
croix comme les deux que vous avez 
dit faire la croix de faint André font- 
1-écartelé en fautoir : or ces quatre fon- 
tes "de lignes diverfemènt combinées^ 
& multipliées foiit les points équipot- 
lés , réchiqueté, le loiangé, le fîifelé^. 
le fretté » le fautoir', &cl dont les ter-- 
riies ne doivent pas vous effaroucher, ^ 
parce qu'ils font tous le fecret du blà^ 
îbn, qui ne confifte prefque qu'à enten- 
dre ces termes; 

D. Comment me les ferez- vous 
entendre ? 

R. En vous les expliquant & eh 
Vous montrant les figures pour lefr 
quelles ils font e^nployés; c'eft pour \ 
cela que je vous ai- dit d*abord que 
le blafon eft Fart d'expliquer en termes 
propres tout ce qui entre dans le^ 



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t>lf BLASON. 17 

»ïAùirxcs , c'eft-à-dire , toutes ks figu* 
res qui les cômpofent, 

D. Dit^s - moi en peu de mots & 
méthodiquement* ce qu'il fout faire 
pour apprendre cediaos de figures &- 
de termes > / 

R. ' Je vous le dirai une autrefois» 
& poujr une^ autre leçon. 



^. LEÇON.. i 

D.T T Ous m'avei promis dé m*êx>- 
y pliquer eu peu de mots eji^ 
quoi canfifte- tout Tart héraldique ou^ 
toute la connoiffancé du blafon ? 

R. }e fuis prêt de le faire , 8C 
pour commencer je vous dis qu'il j 
a fix cho;fcs^à apprendre touchant le$ 
armoiries.' 

La première eft le Champ , ou k- 
Sol fur lequel elles font placées* 

La féconde y Us figures qui les corn-- 
pofent , & qui occupent ce champ ou^ 
entièrement ou en partie. - 

Là troifiéme , la Pofaion de ces figu^ 
t^s^-^ ou leur fituation^^ 

I*a quatrième , la Difpofitïon de eès^ 
figures qui fe répondent ks unes aiuc^ 



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t« mèthôdé 

autres & qui font ondées , caneleéii ^ 
arrachées, coupées, liées, entrelacées , 
&c. Ainfi la pofiùon s'expHque par rap- 
port au champ, & la difpofition par 
rapport aux figures . 

La cinquième , font les émaux ou 
couleurs de ces figures. 

La -fixiéme , les orntmcns qui accom^ 
pagnent les armoiries , & qui leujr 
lont extérieurs* 

D. Quand je fçaurai donc cela, fçau-^ 
rai-)e le blafon > 

' R. Vous en fçaurez autant que la 
plupart des livres en enfeignent ; mais 
quand vous en ferez là , fi vous* vouleai 
pénétrer plus avant, je vous enfeigncrai 
leur origine , leurs ufages , les prati« 
ques de toutes les nations de TEu- 
rope , les manières de plader les quar- 
tiers , & de dreffer les généalogies. 

p. Je n'en veux pas tant apprendre 
aujourd'hui , je me contente de vous: 
i"épéter ce que vous venez de me dire, 
qu*il y a fix chofes à confidérer dans, 
les armoiries , le champ qui les porte 
& oîi elles font placées , Us figures , 
la pojition de ces figures fur le champ , 
leur difpojîtiùn , Uurs couleurs & lu 
omemens QxtéxiQwxs qui les accompa-, 
gnentî 



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DU BLASOK. 19 

R. Fort bien : je veux vous les ex- 
pliquer Tune après l'autre : le Champ 
ou le fol des armoiries eft Técu , la 
cotte d'armes & la bamiière qui fer^ 
vent de champ aux figures. 

D. Je connois bien l'écu & la ban- 
nière 9 mais qu'eft - ce que la cotte 
d'armes ?. 

R.^C'eft une efpéce de tunique fem- 
blable à celle des Diacres & des Sou- 
diacres que les Chevaliers portoient 
en guerre & dans les toiurnois fur 
leurs armes , & qui étoieht figurées 
de leursblafons pour les faire connoître* 

D. N'eâ - ce pas ce que j'ai vu 
en phifieurs verrières d'Eglife fur des 
tombeaux & en pluûeurs vieilles peia- 
tures ? 

R. C'eft cela même. 

D. J'ai aufil remarqué les armoiries 
en plufieurs cartouches difFérens de 
plufieurs figures bizarres ? ^ 

R. C'eft félon la fantaifie de quel- 
ques nations particulières : en France 
Vécu eft comme quarré un peu plus 
long que large, qui en bas s'arrondit 
& fe termine en poiflte fur le milieu de 
fa bafe ; anciennement il étoit prelque 
triangulaire & un peu incliné ou pen- 
ché fur le côté : les Italiens le portent 



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i^ M É T H O D-Ê 

fouvent ovale ou approchant de l'bva-' 
le; les Efpaenols Farrondiffeiit en has% 
le^ Allemands le font en cartouche affez 
fouvent , & les filles le figurent en 
lozange , ce que quelques femmes ont 
auflî obfervé ; lequafré en forme de 
bannière eftle propre des 'GhevaEers 
Bannerets de Poitou & de Guienne ;- 
voilà pour ce qui regarde le champ. 

ï). Laiflez-moi vous répéter ce que. 
vous venez de dire pour voir fi- je Pau»- 
ï^ai bien retenu : vous diftinguez la 
cotte d'armes , la bannière &C Técu ; ' 
Fécu eft quarfé , long , un peùarroiidt 
& pointu fur le milieu de la bàfe pour 
les François ; l'Antique, triangulaire &t 
penché; l'Italien en ovale ; TAllemandi 
en cartouche ; TEfpagnol arrondi en 
%zs ; il eâ quarré pouf les Fanneirets 
de Poitou & de Guienne, & en lozan*^ 
ge pour les filles & quelques fénïmes.» 

H. Vous pouvez paffer maintenait 
à rintdligence des figures. 



ô' 



VL LEÇON. 

POur procéder avec méthode daïife 
les connoiffances des figures i je 
^ppofe que vous coniloiffîez toutes loft" 



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-DIT BLASON. ^n 

figures naturelles , le Soleil , la Lufie , 
les Etoiles, les Comètes, FArc-en-cid, 
fcs pierres , les plantes , les animaux , 
&c. & la plupart des figures artîficiel- 
ks , comme les tours , les châteaux ^ 
les armes , les inlkumens des arts, 6cc. 
ainfi faps m'y arrêter , je viens à celles 
qui font moins connues ou qm ont de$ 
Aoms particuliers dans le blalon. ' 

D. Vous me ferez plaifîn ^ 

R. Je vous ai 4éja dit que Ton 
nomme Ombre de SoleU celui qui n'a 
pas une figure kumaîne : on nomme 
auffi Luncls quatre croiiTans appointés 
ic ]otcAs en roie. 

D. J'en xTonnoifTois les figiu*^ fans 
içavoîrles noms.. 

R. U y a quelques parties du corps 
liumsùn qui ont aufll des noms particu- 
liers ; Je bras droit fe nomme tIcx^ 
srochire , le gauche Jimftrochirc , deu^ 
mains jointes une foi ^ la tête & la 
poitrine buji. 

©. Parmi les^maux quels termes 
particuliers ont les figures ? 

R. JJn ferpent fe nomme bijjt ou 
gaivrc 9 particulièrement quand il dé- 
core un enfant ; une tête de front fe dit 
nnconire ; le lion qui paffe & qui 
l^ontre. les' deux yeux fe nomme 



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%% MÉTHODE 

ièopard ; iin aigle fens bec 8{ fans 
- pieds , aux ailes étendues , fe nomme 
aUrion , comme <ie petits oifeaux fans 
i)ec & fans pieds , les ailes ferrées y fe 
nomment >wr/«//^ & canette ; deux ailes, 
étendues & jointes enfemble fe difent 
un vo/, une feule, un demi vol; une dent 
de fanglier fe nomme défenfe; les baf- 
beaux poijQTons fe difent ^4^5; la tête 
du fanglier Af^re ; une tête de cerf ou de 
fcœuf décharnée fe nomme majfacre. 

D. Parmi les plantes y a-t-il quel- 
ques noms particuliers ? 

R. Ouï : une efpéce de prunier fau- 
^age fe nomme crequier çoinme celiu 
de crequi : on noînme tiercc^feuilUs les 
treffles fans queue , quinte-feuilles les 
fleurs de Pervanche de cinq feuilles 
percées au milieu , coquerelles les fleurs 
ou les bourfes d'une efpéce àtfolanum 
qui font comme des noifettes vertes & 
en fourreau. 

D, Parmi les inftrume\îs des arts y 
j en a-t-il qui aient des noms pcirti<ïu- 
iiers ? 

R, Ouï 5 les fers des meules de mou- 
lin fe nomment anilles ; les grands 
anneaux à attacher les cables fe nom- 
ment vires , particulièrement quan4 
ils font deux ou trois Tuh dans l'autre ^ 



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DU BLASON- 1} 

les liaches des Tonneliers , douloircs 
comme celles de Renty ; des épées lar* 
ges en coutelas & courbées, badclains; 
les bouts des fourreaux de ces épées , 
bouttroUs ; une bande de fer à tenir une 
porte fur fes gonds, un bris ifhuis; les 
boucles des ceintures & baudriers, des 
fermaux;\ts fafces danchées,desy^i/i//ei 
de fcit ; une pièce en quarré long com* 
me une brique , une bilUttt ; les flancf 
des monnoies d'or & d'argent , ^d{tf/ï5; 
& les gâteaux ronds & plats comme 
les befans,mais de couleur, tourteaux; 
une anfe de cbauderon , cornière ; un 
linge autour des têtes de Mores, tortii; 
ime bannière d'Eglife , gonfanon ; les 
cordes d'un ancre , gumenes ; le bois 
traverfier qui la tient, trabe ; des pièces 
d'étoffes longuettes à deux, trois, qua*» 
tre, cinq ou fix pièces pendantes, lam» 
bcls ; les piéceî découpées d'étoffes , 
qui couvrent & accompagnent le caf- 
que dans les armoiries , lambrequins ; 
des chauffes pour des jambes , houffet* 
tes ; le cors de chaffe , huchets ; les 
quartaux comme ceux des vitres pofés 
fur une de leurs pointes , losanges ; une 
' femblable figure ouverte à Jour comb- 
ine une maille dç filet , macle , ouverte 
en rond, rufin; une figure femblable 



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M WÊTHGD-E 

;:à une amande pelée , oulle ; une li- 
[gure en Y , perle ; un chapelet , pate^ 
nôtre ; une roue fans jantes , rtfi , & 
rai àUjcarboucU quand elle^ ,une pieiv- 
irerie au miKeu , &c (juand fes bâtons 
font fleurdelîfés aux fîxtrémités ; un 
fer de Jance momé , c'^ft - à - dire , 
courbé «n deux furies côté5 , roc ou 
roquet ; la croix de S. André ^fautoiri 
«ne dentelle ouvragée autour de cetr 
rtaines figures , trejcheur ; les coquilles 
de S.. Jacques 4ont on voit le dedans^ 
vartnetsi* 

D. Pourriez- vous me montrer les 
iîgures de toutes ces fortes de chofes ? 

R. Très-volontiers ^ & par ordre 
alphabétique , après vous afvoîr donné 
-celles de divers champs ou fols. 



o 



Cartouche. H^^ Losange. /\ 



JEcu. 

farge» 




Ecu rond. 

Ectù antU 
que. 

Banmire. 



Ovale^ 



o 



AUrïon» 

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Ï>V BLASON. It 



jiUriani 




Anntkt^ 




'ÀnnilUsi 



m 



Sadclain. 






S^fansi 




B 



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3.^. MÉTHODE 



Billtttei 



D 



fiift> 



Bouterait, 




^ 



Bris: 



ro- 



o o 



Broytsl 



l^^^;§ 



?«/?«» 




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DU BLASON. 17 



Sun. 



Canette* 



Chaujfttrape^. 



Coquerelleù 



Cornière. 



Couple. 





■#•"".- V 





«/% 




Blj 

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^g MÉTHODE 



Çftquier^ 



Pifcnfi- 



JDexirochhre 






Douloiri. 



^M 




\ 



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DU BLASON. tf 



Ftrm'aîl^ 




Foi, 




Fnu», 




FcttîlU dtfcUi ©vvy/v^/yf^ 



f»/^; 



Confanàfi^ 




Buj 



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3^ MÊTHOPE^ 



Guivresi 



Gujfinits^ 



Ser/cl 



Hlti 



. Hoûféttei 




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bu BLASON^ ji 



Huchti 



LambtU 



Lambrequinsi 



ÏJintUi 




JsisnX 






O 



Bitt) 

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3a MÉTHODE 



MacU* 



Majfacrci 



Mirkttc^ 



^ 




^ 



ihahrt dt Si^îl. 



OttUt: 





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DU BLASON; ^i 



IfalrU. 



Pannôtn. 



Quinttf^uille^ 




Raj; 



Rcnconircl 








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34 /MÉTHODE 

Roçi 



Hujlrc^ 



Sautoir^ 



Tiercefcuillc. 



Fanncn\ 



riresi 






<s^ 



iTV! 





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DU BLASON. 35 




D. Il me femble que vous me doo- 
nez là des figures dont vous ne m'aviez 
pas parlé des noms ? 

R. Quelles font-elles ? 

Dé Vous me montrez des Buées , 
des Chaujfetrapes , des Fanons , des/tf- 
fcesy des Jïies , des Herfes & des NilUs. 

R. Je veux vous les expliquer. Une 
Bute eU cet infiniment dont les Maré- 
chaux fe fervent pour couper la corne 
des chevaux, quand ils veulent les fer- 
rer. IsQs Chaujfetrapes font des pièces de 
Ver à quatre pointes, dont Tune eft tou- 
jours droite tandis que les trois autres 
la foutiennent , on s'en fert en tems de 
. guerre pour les jetter dans les lieux oii 
doit pafler la Cavalerie, pour blefferles 
chevaux. Le Fanon eft une piéced'étof- 
fe pendante d'une manche ou de quel- 
que autre chofe. Il y a deux fortes de 
He/;/S;rune à fermer les portes des Villes 
qui fe nomme Herfe Sarajine , l'autre à 
couvrir les filions ôc à rompre les mot- 

B vj ^ 

, Digitizedby Google 



$6 MÊTkODÊ 

tes de terre quand on a femé. La ffig 
elliin inftrument qui fett à planter des 
pieux,ou à paver, ou à piloter. Les NiU 
les font la même chofe que les annilles. ' 

D. N'y a-t-il point d'autres figures 
dont les noms foient auffi inconnus ï 

R. Il y en a plufieurs entre les inf- 
trumens des Arts qui font moins en 
ufage parmi nous , ^ dans l'ofage de 
certains pays qui ont des bâtimens, 
des meubles & des uûenfiles qui lejir 
font particuliers, comme en Anglexér- 
re , il y a des fers de dards qufzf Ton 
pomme Phcons : des boiurfes de c^ir qui 
fervent à élever l^eau avec d^s rouei 
que l'on nomme houges en Armoiries y 
éc les Anglois Water Bougeti : it y a 
de cette forte en Allemagne dès inftru- 
mens à porter des verres, & les Falco-» 
men d'Italie ont une efpèce de bran- 
cart à porter plufieurs faucons, ou au- 
tres oifeaux de proie ; c'eft à quoi il 
faut prendre garde quand on veut bla- 
fonner les figures extraordinaires des 
Armoiries des pays étrangers ; il faut 
tâcher d'apprendre les noms qui leur 
font propres, pour ne pas tomber 
dans les erreurs de certains Blafon- 
neurs qui prennent fouvent des figu- 
res pour ce qu'elles ne font pas» 



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DU BLASON. J7 



VII. LEÇON. 

D. T A repréfbntation de ces figures 
JL/ que vous venez de me mettre 
devant les yeux , & Texplication que 
vous en avez ùtiie y me les font par- 
faitement connoître. 

R. Je vous en donnerai une intelli- 
gence plus parfaite en vous enfeignant 
leurs ufages dans le filafon , parce 
qu^ellesy ont divers attributs, qu'il 
faut expliquer ea termes propres , ce 
qui n'e pas la moindre partie de Tart 
du Blafon , puifque c'en eft la gram- 
i?iaire. 

D. Pourquoi appeliez- vous ces ter- 
mes la Grammaire du Blafon ? 

R. Parce que comme la Grammaire 
enfeigne à lier le fubftantif & Tad- 
jeûif , le nominatif & le verbe , le 
relatif & l'antécédent , le verbe & le 
cas qu'il régit ; cette partie du Blafon 
enfeigne à expliquer la fituation , la 
diipofition & la compofition ou l'aC» 
femblage de ces figures dans les ar- 
moiries, i 

D. Chaque figure a donc des attri- 
buts qui lui font propres ? 



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3« MÉTHODE 

R. Ouï, il y a cependant des attributs 
généraux qui conviennent à la plu- 
part dçs figures : niais pour ne pas 
vous embarraffer , commençons par les 
attributs des figures naturelles que vous 
connoiffez. 

D. Vous me ferez plaifir , car il eft 
plus aiie de procéder des chofes que 
l'on connoît , à celles qu'on ne con^ 
noît pas , que d'expliquer des chofes 
inconnues par d'autres qui ne le font 
pas moins. Vous m'avez dit ' que les 
figures des corps naturels font les 
aftres , les élémens , les pierres , les 
plantes , &c. commençons , s'il vous 
plaît , par les aftres. 

R. J'en fuis content : le Soleil figuré 
avec des yfeux , une bouche & des 
rayons , fe dit Amplement SoUil fans 
autre attribut ^ parce que c'eft fa figure 
naturelle en armoiries : quand il n'a pas 
ces traits , il fe nomme Ornbn de Soleil^ 
que je vous ai repréfenté. 

D. Je l'ai vu- 

R. Quand il meut de l'angle de l'écu 
d'oà il femble fortir , on le nomme 
Hori[ontc à^dextre , ou à feneftre , fui-^ 
vant fa difpofition ; Niijpint quand il 
meut du chef-& qu'il ne paroît qu'à 
moitié, & Couchant quand il meut de 



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DU BLASON. 39 

ia pointe , ce que vous verrez dans 
les figures ; ainfine vous inquiétez pas 
fiur ce que vous ne comprendrez pas 
d'abord, les figures vous le ferorit 
connoîtrc. 

D. Et la Lune ? 

R. La Lune peut être Horiiontéc 
comme le Soleil, elle eft rare en armoi* 
ries plehie & entière ; le croifiant y 
eft plus ordinaire. 

V D. Quels font les attributs du 
croiffant ? 

R. Il peut être montant ^ vcrfé^ tour* 
ni & contourné. Quand fes deux poin- 
tes aboutiffent vers le chef ou le haut 
de Técù il eft montant , ce qu'il n'eft 
pas néceflaire d'exprimer , p^ce que 
c'eft fa fituation naturelle dahs les ar- 
moiries. Quand au contraire fes deux 
pointes regardent le bas ou la pointe 
de l'écu , il eiïvcrfé: quand elles regar- 
dent le flanc dextre de Técu , il eft 
iourncj & contourné qiianà elles regar- 
dent le gauche. 

D. J'entends cela : mais quand il y 
a plùfieurs croiffans diverfement dil- 
pofés , n'y a-t-il point de termes pro- 
pres pour énoncer fes difpofitions ? 

R. Oiù, fans doute; àcux croif-^ 
^s peuvent être adojfés , acculés. 



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4<^ MÉTHODE 

appointés , entrelaffés. Quand il y cn a 
quatre appointés , les Efpagnob les 
nomment Luncls. 

Dk J'en ai vu la figure : paffons , s*il 
vous plaît , aiix Étoiles. 

R. Je le veux bien. Les Étoiles font 
rayonnantes , cômitéis , de cinq , de 
fix , de huit & de feize rais. Elles fe 
difent rayonnantes , quand entre leurs 
grandes pointes il y a des filets de 
rayons. Comitées , quand elles ont une 
queue. Ce font leurs pointes qui fe 
nomment Rais. En France ^lles en ont 
ordinairement cinq , & il n'eft pas né- 
ceffaire d'en exprimer le nombre , les 
autres pays leur en donnent ordinaire- 
ment fix , particulièrement en Italie. 
Quand elles en ont huit ou feize , il 
faut en exprimer le nombre. Quand les 
Étoiles ne paroiffent qu'à demi & 
forteilt de quelqu'autrc figure , elles 
font dites eclipfées. 

D. N'y a-t-il que ces attributs pour 
les aftres ? 

R.Ily a encore des rayons de lumiè- 
re fortant des angles de l'écu , qui (é 
nomment fimplement /î^ //, dont il faut 
exprimer la difpofition , en.difant 
mouvant de l'angle dextre , de l'angle 
fençftre du chef ou de la pointe. U x 



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BU 6 LAS ON. 4î 

H auffi des crobc qui foiit cantonnées 
de femblables rais. 

D. Pour les Elémens quels, en font 
les attributs î 

R# Le feu ^ent être Jlambam f itirt'» 
ullam^ ardent^ fumant i &c. ce qui fe dit 
plutôt des fujets aufquels il eft attaché 
que du feu même. Ainfi il y a des paux 
ou pieux ^a/72^j/î5, des çKarbons ctin^ 
ttlians , des fournaifes ardentes , des 
flambeaux , des vafes fumans. 
D. Et 4 regard de TEau? 
R. Ily a des rivières fur lefquelles 
on voit de petits traits, pour en mar- 
quer les iflots : alors on les dit fiotUs^ 
comme on dit la mer tfg^i//^, quand on y 
remarque des ondes élevées ; & calmt 
quand on n'en remarque point. Le$ 
fontaines font jailUffantts ou coulantes 
par tant de jets ou canaux, dont on 
doit exprimer le nombre. 
D.Pour l'Air n'y a-t-il rien à obferver? 
R. Il y a des nuages , des vents , des 
foudres , dont vous connoiffez les figu- 
res de la manière dont les Peintres les 
repréfentent. Il faut feulement obferver 
que les foudres fe peignent quelquefois 
atlés , liés , élancés , étinccUans , tortillés^ 
&c. Ce que vous apprendrez, dans la 
-(uite par les figures. 



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4* MÉTHODE 

, D. Pour la Terre que faut- il fça- 
ypir? ,y 

!, R. Qu'un bout de terrein figuré fous 
les arbres y^les tours , maiibns, &c. fe 
nomme Terre ; & qu'à T^gard des 
montagnes , il en faut exprimer les 
toupeaux , trois, cinq , fept , &c. 

-D. JEt pour Içs plantes qui naiflent 
fur la terre? . . '' • 

R. Elles ont un grand nombre d'at- 
tributs : les arbres ionX. fleuris,^ fruités^ 
coupes y arraches , écotés , couchés , leurs 
branches peuvent être pajfées & repaf-- 
fies enfautoir: le chêne fruité fe nom- 
me englanté : les autres plantes font 
tigées , fiuillles y fleuries , &c. 
. D. Les fleurs ont-elles des termes 
particuliers ? 

; R. Ouï , les rofes font boutonnées , 
ce font les grains d'or ou d'autre cou- 
leur qu'elles ont au milieu : le rofier 
eft auffi dit boutonné^ quand les rofes 
y font en boutons : les rofes de cinq 
feuilles percées à jour fe nomment en 
armoiries quintefeuilUs , angcmrnes ' ou 
achefmes , çell€;s qui n'en ont que 
quatre: & les trèfles qui n'ont point 
4e queue ^*tiercefeuilles. Les lys font 
en boutons ou épanouis , quand les 
feuilles de la fleur font ouvertes. Qn 



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DU BLASON. 4j 

les nomme aufli ordinairement /yi de 
jardin , pour les diilingiier des fleurs 
de lys. Les Girafols & les, AncoUcs 
font penchés : les fleurs du Solanum 
femblables à des noifettes en fourreau, 
fe nomment coqutnUts^ 



VIIL LEÇON. 

P* \ Vant que de venir aux anî- 
JTX maux & aux autres figurés 
naturelles , je voudrois bien fçavoir 
comment vous nommez en blafon la 
figwe que l'on appelle vulgairement 
un monde , qui eft une boule roild« 
furmontée d*une croix ? 

R. Vous me faites plaifir de me 
faire cette demande , parce que vous 
me donnez occafion de vous rapporter 
une érudition que nul des Auteurs du 
Blafon n'a encore touchée que je fça- 
che , c'eft Glaber qui la rapporte au 
Livre i. de ies Hilloires. Il dit que 
l'an 710. le Pape Benoît VIIL fit 
ikire un globe d'or avec des ceintres 
en quarré de pierreries , & une croix 
élevée au-defliis de ces ceintres ,' pour 
repréfentêr le mondç qui nç pouvoit 



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pale marque de l J"*J^t,arlemagnè , «Ç 
Lus les It«ages .de^^n ^^^^ 



VOUS les ln»»S5t;l.mpereurs avec ce 

de la pltipwt ^«^:Xle recevant de 
globe" L'Empereur en ^e ^, 

famairt d" P^Pf ' ^^ lui faifoU * de 
«ne leçon muette qu^ , ,^ le ^n, 

la manière ^^^^^ ^^^^^^^vlit mettre 
de ; mais que l °" ^'^^^lUeures ma^' 
ce préfent en de ^^^^^^^ ^p^i avoient 

qtf en celles des Jf^^f pompes ,- & 
5,éprifé le tnoni^f £voya à l'Ab. 
au'auffi-tôt après il lenvoy 

^^?e V ^K'belle remarque, & 
p. Voilà une Deuc jy|-on 

-^.eft fans ^.e^tlCce preC à l'Ab- 
pour laquelle U fit cepre ^^^^ 

gaye de Çlùgny i ^^^f^ Semblable 
^^îfait leurs armoiries d^^ 
Sobe , pour marquer leur m i- 

jl. Cela eft vrai , et le i- » ^^j 

^i^bert eft trop ûngj^f ^^enV 
^T^os le rapporter eft 1^ ^^^i"" 

%x.x^^^^ ^ ^'^ écrit. 

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DU BLASON. 45 

H.. Vous ajouterez par ce moyen 
Une nouvelle grâce à celle que vous 
m'avez faite de me raconter cette 
Hilloire. 

£ Anno Dominicœ^ Incamationis ftptin* 
gtmejimo * dccimo^ lieu injignt imptriaU 
divcrjis fpecUbus priùsfiffiratumfuifftt > 
a vtntrabili tamtn Papa BtrudiÛo àtdis 
jtpofiolicœ. fieri jujfum eji admodum iar 
ulUSuaU fpccU idem mjignc. Prdccpii 
. fabricari quafi aunum pomum, ut que cif" 
<umdari per quadrum prctiojijfimis qui'^ 
hufqut gcmmis^ ac dtfttper aunam cructm 
inféri. Erat auHtn injiar fpcciei hujus 
tnundanà molis^ qud vidtUut in qundam 
Totunditatt circumjijlcn perhibctur ^ u$ 
dùm fiquidtm illud rtfpiurt princtps Ur^ 
uni imptrii , font ù documtntum > non 
ulitiT dibtrc imper art , vd miliiarc in 
mundo^quàm ut dignus habtrçtur vivifier 
trucis tueri vexillo. In ipfo ctiam divcrfa* 
rum gcmmarum decoramine^ videlicei Inir 
périt culmen plurimArum virtutum fptcie- 
bus exornari oporten. Cumque pofimor 
ditmprcediUus Papa Imper atori videliçet 
HenricQ huju^ rei gratid Romam venienti 
obviam cum maximdvirorum &facrorum 
^rdïnum multitudine procejjtjfet ex piore^ 
jtique hujufmodi infigne Jcilicet imperii 
in conJpe3u totius Romane phbis iradi^ 

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4« MÉTHODE 

^dijfce ^ fufcipUns illud hilariter^ circumfi 
ptàoque eoi ut trat vir fagacifflmus dixit. 
Optimc PaUTy inqu'uns ad Papam , ifiui, 
faurt durtvifii nojira pontndtndo in* 
nuens tnonafchm , qualinrfefe moderari 
dtbucrat^ càutius pcrdocuiJlL Dtïndt mor 
nu gcrens illud auri pomum fubjunxit % 
nullis inquit mcliàs hoc pmfens donum 
pojJidtTt ac cerfitrt congruit j quant iUis: 
qui mundi pompis catcatis cruccm expe* 
' ditiùs fequuntur Salvatoris. Qui protinus . 
mijit illud ad Cluniaccnfc Mohaficrittm. 
Galliarum , quod uiam tune temporis 
habebatur rcUgioJiffîmum cœtcrorum. 3 

D. Cette remarque de Gtaber nie^ 
paroît belle. Mais pourquoi en avez- 
vous marqué la date avec une étoile ? 

R. Parce qu'elle eft évidemment fauf- 
fe fous l'an. 710. puifqu'il n'y avoit 
point eu en ce tems-là d'Empereur nom- 
mé Henri. Ainfi cela ne peut convenir 
qu'au Pape Benoît VIII. & à FEmpereur 
Henri IL environ l'am 1013. ou 1015. 
il faut que quelque Copifte ait changé 
mal-à-propos la date de Glaber. 

D. Comment blafonneriez - vous 
donc cette figure ? 

R. Je l'appellerois le globe Impérial 
de tel métailou de, telle couleur, cein- 
tré Se croifé de.,.. 



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Dû EL AS ON. 47 

D. N-eft-ce pas ce globe Impérial 
que TElefteur Palatin ajoute à fes ar- 
moiries ? 

R. Ouï : en qualité de grand Séné- 
chal de l'Empire , parce qu'en la céré- 
monie du facte & couronnement dô 
l'Empereur, c'eft lui qui porte ce ^lobe^ 



IX. LEÇON. 

D.TTOus m^vez déjà fait connoî- 
V tre les figures naturelles & ar- 
tificielles. Mais il y en a de deux autres 
efpéces que je ne connois pas encore , 
les figures chimériques ou monftrueu- 
fes , & les figures héraldiques ? 

R. Il n'eft pas mal-aifé de connoître 
la plupart des figures chimériques , 
puisqu'elles font tirées des fables, com- 
me les centaures , les fyrenes , les grif- 
fons, les harpies , les hydres, les aigles 
à deux têtes , les lions à face humaine , 
les pégafes ou chevaux ailés , les cerfs 
aîlés , les phénix , &c. Les Peintres & 
les Sculpteurs les repréfentent fi fou- 
vent, que vous devez les reconnoître 
à la première vue. 

D| Trouve-t-on toutes ces figuras 
tn aroioiries ? 



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5l« MÉTHODE 

• R. Non feulement on les y trouvé ; 
maïs quelques-unes y font affez fré- 
quentes: comme les griffons, les aigles à 
deux têtes, les' fyrénes, les phénix, auf- 
quels je joindrôi^ volontiers les péli- 
cans qui s'ouvrent le fein , & ies.fale- 
aoaandres fur le feu : car quoiqu'il y ait 
des pélicans & des falemandres^ ces 
propriétés qu'on leur attribue font 
faufles & chimérique^. 

D. On pourroit donc dire la même 
chofë des aigles & des lidns d'heN 
mine , de vairs lozangés , échiquetés , 
bandés , fafcçs &f, de tant d'autres mai* 
fiier^s } ' 

R. Vous avezralfon, puifque dans la 
nature il n'y en a point de cette forte, 
- D. D'oîi vient donc cet ufage dans 
leBlafon? 

R. Je vous l'ai déjà dit , des cottet 
d'armes , fur lefquelles on portoit an- 
ciennement les armoiries, & qui fe fai- 
foient de pièces rapportées de diverfe^ 
étoffes ou fourrures ainii bigarrées. 

D. N'y a-t-il que ces fortes de figiib- 
res faites à plaifir ? 

R. Il y a encore des Anges, des têtes 
de Chérubins , des Diables , des Vents 
repréfentés par des têtes bovii^es & 
qui foufSent, 

D. Et 

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DU BLASON. 49 

D. Et des monftres s'en trou ve-t-U 
en armoiries , outre les aigles à deux 
têtes & les bêtes à quatre pieds qui 
ont des aîles ? 

R. Il y a plufieurs^ autres monftres : 
la Maifon d'Ancezune portç des dra- 
gons monftrueux à face humaine, avec 
de longues batbes & des cheveux de 
ferpens : il y a quatre cens ans que la 
plupart des cimiers qui fe portoiept 
nir les cafques dans les tournois 
étoient monônieux , parce que Ton 
aflFeftoit de faire de ces fêtes des 
mafcarades : ainfi vous y verrez des 
fauvages velys , couverts de mouffe ^ 
des centaures , des cornes , des trom- 
pes d*éléphans , des bois de cerfs avec 
des fonnettes , des feuilles , des bran- 
ches d'arbres , des grelots , des hom- 
mes iàns bras vêtus enharlequins avec 
des bonnets xl'albanois, que Ton nom-, 
me à préfent à la dragonne ; des oreil- 
ks d'âne , des chevaux marins , des 
dragons qui vomiflent le feu , & cent 
autres extravagances. 

D. N'eft-ce point de là qu'eft venu 
le proverbe^ de blafonner quelqu'un , 
lorfque Ton en fait d'étranges pein- 
tures & des portràhs défavadta- 
geux ? 

C 

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50 MÉTHODE 

' R. Vous Tavez dit comme il cft î 
ç'eil l'origine de ce proverbe. 

D. Que veulent dirent ces femmes 
nues en cimier qui ont les cheveui^ 
épars. , 8c qui font dans des cuves juf^ 
qu'au nombril ï 

R. Ce font des mellufines , figures 
chimériques , empruntées d'un vieux 
foman ^ à qui la Maifon de Luégnaa^ 
a donné cours dans le monde^ 

D. Qui a donné cours à ces 
figures ? 

' R. Je vous Tai déjà dit ; ce font des 
mafcarades de tournois faits en temps 
de carnaval : les vieux romans , & 
les récits fabuleux des Chevaliers de 
la Table Ronde, à qui les Romanciers 
ont attribué de pareilles figures pour 
-armoiries , ont introduit ces figures 
dans le blafon. Bara & quelques-»- 
autres ^lafonneurs qui ont recueilli 
ces fottifes , les ont autorifées ; & il y 
a environ quatre^-vingts ans que ceux 
qui vouloient fe faire des armoiries, 
eh choififfoient dans ces auteurs, &ç 
pnt reffufcité par ce moyen ces bla-» 
fons extravagans, 

p. Je çonnois , ce me femble , fufii-»- 
faminent ces figures : venons, s*il voys. 
plaît, dx^.fi^nvQ$ héraldiques ^^ 



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^ 



DU BLASON. 51 
R. Ce font les plus effentielles -au 
blafon , & il y a long-temps quon les 
Homme pièces honorables 8c féantes 
partitions. 
D. Que veulent dire ces mots ? 
R* Il faut vous les expliquer en deux 
différentes leçons , parce qu'elles de- 
mandent plus d'application que les au- 
tres figures qui fe connoiffent d'elles- 
mêmes , au lieu que celles-ci font plus 
propres à l'art héraldique , qui eft le 
nom que l'on donne à la connoiffance 
du blafon. 



X. LEÇON. 

D. TjXpliquez - moi , je vous prie J 
X-/ bien exadement ces pièces ho- 
norables & ces féantes partitions ? 

R. Pour le faire avec méthode , il 
faut reprendre la chofe de plus haut: 
vous devez vous fouvenir de ce que je 
vous ai dï% en la cinquième -leçon , 
que pour apprendre le blafon , il fal- 
loir apprendre iîx chofes. 

D. Je m'en fouviens ; & pour vous 
faire voir que je retiens fidèlement 
vos inftrùâions, vous voulez bien que 
fens vous donner la peine de me les 

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yx MÉTHODE 

rppéteif, je vous diie que ç'eft Iç çhani p 
Qu le fol , les figures , l^r pofition, 
Içur fituation , les émaux & les orne- 
jnens qui font les fix principes géné- 
raux de Fart du blafon. 

R. Fort bien : or ce font toutes ces 
chofes qui font figures héraldiques , 
& q^i comppfent le blafon ;v car il y a 
des armoiries de fimples émaux, d'or , 
d'argent . d'azu;- , de gueules , de 
fmople 5 d'hermines & de vairs. 

D. Comment cela , fi le blafon oi; 
les armoiries font compofées d'un 
champ ou fol , & dcf fîgiures pofées eu 
placées fur ce champ ? 

R. C'eit qu'alors l'écu , la bannière 
& la cotte d'armés tiennent lieu de 
figures & dç champ , & l'émail ou la 
couleur diflingue. Les Rubis , Maifon 
de Florence,6c l'ancienne Maifon d!Al? 
fcert , portoienf de gueules purement : 
& l'on çlit de ces armoiries, porte d'or 
, plein, de gueules, &c. comme qui 
dîroit porte l'écu plein d'or, plein de 
gueules , fur ce principe de géomé- 
trie , (fue la figure efl ce' qui eu fermé 
de tous côtés & compris dans fes 
extrémités. Figura tjl quœfub uno vel 
pluribus ttrm'nis contineiur , Euclid« 

EUm. /• I, ^infi le cercle eftuQç figure 

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DU BLASON. 5î 

enfermée dans Tençeinte d'une feule 
qu'on nomme circonférence. 

Le triaiigle qui faifoit Tancicn 

Ecu , 

Le reftangle 

qui fait la bannière ^ 

& le rhombe 

2ui fait le lozange font vraies 
gures géométriques^ comme 
auffi Tovale. 



D. Il n'eft donc aucun blafon fans 
figure , n'en étant aucun qui ne foit 
ou dans un écu ou dans une bannière ^ 
ou en lozange, ou en ovale ? 

R, Vous le comprenez ; c'eft aufS 
ce qui a déterminé à marquer les 
émaux du blafon par des traits qui 
les font connoître fans couleurs dans 
les gravures & dans le? eftampes ; 
Çc c'eft ce qu'on nomme hachures. 

D. Apprenez-moi à connoître ces 
hachures, ' 



Ciij 

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^4 MÉTHODE 

R. On marque for par des 
points , comme il y a Aqs ou- 
vrages d'or qui font pointillés. 

Vargent eil repréfenté par 
des fonds blancs fans aucun 
trait : Vaitir fe repréfenté par - 
•des lignes couchées & tirées 
d'un flanc à l'autre de Técu 
horizontalement : les gucuUs 
|)ar des traits perpendiculaires 
de haut en bas : te fînopU par 
des lignes diagonales de droit à 
gauche : le fable tout noir ou 
par des traits croifés. 

Quelques-uns y ajoutent le 
pourpre par des traits de gauche 
à droit. 

D. Cette invention eft agréable ; * 
cft-elle ancienne ? 

K. Non , elle eft feulement du com- 
mencement de ce fiécle, & Ton ne fait 
pas bien qui en efl le premier inven- 
teur : quelques-uns l'ont attribuée au 
P. Petrafanfta, Jéfuite, parce qu'on s'en 
elt fervi en l'impreflion de fon livre 
latin du blafon. Vulfon la Colombière^ 
fe reftvouki attribuer, mais fon ouvra- 
ge eft poftérieur à cçlui de ce Jéfuite , 
& l'on en voit auffî la pratique en quel- 
ques endroits avant le P. Petrafanôa. 



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On s'en fert aujourd'hui utilement mi 
la vaifTelle & dans les cachets , aufli^» 
bien que pour les eftampes* 

XI. LEÇON. 

D. T TOus m'avez dit, ce me femt4e> 
V en la quatrième leçon , que 
toutes Ie& figures héraldiques fe gou^ 
voient expliquer par quatre lignes, par 
la ligne à plomb ou perpendiculaire , 
par la ligne horizontale ou couchée , 
& par deux lignes inclinées ou diago- 
nales, Tune à droite & l'autre à gauche* 
R. Cela eft vrai^ & je veux vous en 
donner les figures pour mieux dé* 
terminer votre imagination à les en- 
tendre. 

^Vignt à ZlgHe Diagonale Diagonale, 

flomb. Aori{pntak. à droite. àgauchc. 




b. Comment ces lignes produifent; 
elles les figxures héraldiques ? 

Ç iuj 

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Y6 MÉTHODE 

R. Je vous le démontrerai ^ quand^ 
je vous aurai dit combien il y a d'ef- 
péces de figures héraldiques. 

D, Combien y en a-t-il ? 

R. Six, qui font î • - 

1. Les Partitions. 
a. Les Pièces honorables. 

3. Les Répartitions. 

4. Les Rebattemens. 

5. Les Réduôions. 

6. Les Séances, ou féantes partitîoiiy; 
D. Qu*appellez-vous partitions ? 
R- Le partage de Técii en deux , par 

im trait ou par une ligne , qui fait 
que le champ eft de deux émaux 
différent. 

La ligne à plomb ^it le panh 

La ligne horizontale ou cou- 
chée , le coupé, 

La ligne inclinée àe droite à 
gauche , l^^ranché. 

La ligne inclinée de gauche 
à droite , \q taillé. 

Voilà les quatre partitions 
fimples , dont il fe fait des ré- 
partitions. 

D. Quelles font ces répartitions ? 



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s 



DU BLASON. 57 

. R. L'écartelé qui fe 
fait de deux lignes croi- 
fees , de la ligne à plomb 
& de la ligne couchée 
qui partagent l'écu en 
quatre , dont il eft dit 
éckrtelé. 

Les tiercés font auflî répartitions. 
D. Qu'appeliez - vous rtbatumens 
dans le blafon? 

R. Les mêmes pièces répétées ; 
comme font les fafces , Us pals , les 
bandes , les burelles , les cottices , les 
jumelles, les tierces, les chevron?, &c» 
parce qii'ils font comme rebattus. 
D. Et les réductions que font- elles ? 
R, Les pièces diminuées de Ja moitié 
ou d'uir tiers de leur jufte largeur. 
Le pal rétréci fe nomme vergctte. j 
La bande retrecie coticeoubdtonl 
. La fafce retrecie y faf ce en devife \ 
& trar^gle.^ 
Le chevron rétréci , étaîé^ 

D. Qu'appellez-vous féances , ou 
féantes partitions ? 

R. Les figures héraldiques ' qui 
rempliffent tout Técu â diftances éga- 
les , comme font le Êifcé , le pallé , le 
bandé ,récartelé , le fufelé , le lozan- 
gé * le frètté , réçhiqueté , les points 

Cv 



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58 MÉTHODE 

équipollés , le vairé , rémanché , &ci 
DJe n'entends rien à tous ces termes. 
R. Il rfeft pas temps de vous les 
expliquer; il fuffit pour le préfent que 
fvous appreniez les principes généraux 
de Fart du blafon, & dans la fuite vous 
connoîtrez le refte par les figures. - 



XII. LEÇON. 

P. \ Près m'avoir inftruit^ des 

JljL figures & des émaux, il me/ 
femble que vous devez in'inftruire, 
des pojiûonspc des difpojitions de ces 
figures. 

R. Il eft vrai ; & pour commencer 
par les pofitioris , je vous dirai qu'il y 
en a êiQ fixes , de pleines , de rapport & 
Hl arbitraires. 

D. Je veux tâcher de retenir ces 
quatre termes /xes , pleines^ de rapport * 
& arbitraires ; qu'appellez-vous pofi- 
tions fixes ? 

R, Celles qui ont une place arrêtée 
& déterminée dans l'écu , & qui ne 
change .point , comme /^ cAe/qui oc- 
cupe toujours le tiers le plus haut de 
l'écu d'im flaftc à l'autre x la fafce. 



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DU BLASON. 59 

qui occupe le tiers du milieu : U pal 
qui occupe le tiers du milieu en hau- 
teur : la bandt qui occupe le tiers en 
travers de droite à gauche : la barre ^ 
le tiers de gauche à droite en travers : 
la croix dont les quatre branches 
aboutiifent aux quatre milieux de 
reçu , dont elle laiffe quatre quarrés 
vuides : U fautoir au contraire s'étend 
aux quatre^ângles > & laiffe quatre 
angles vuides à fes côtés , au-demis & 
au deffous ; la bordure qui borde tou- 
jours tout l'écu d'un demi-tiers tout 
autour : l'orU qui , fans toucher les 
bords de Técu , tourne tout autour en 
demi-tiers dans le même fens que la 
bordure: U canton qui eft un quarré . 
qui occupe l'un des quatre quartiers 
de reçu : U chevron dont la pointe 
aboutit fur le milieu de l'écu un peu 
plus haut vers le chef, & dont les 
deux jambes s'ouvrent en compas , & 
s'étendent aux deux angles de la 
pointe. 

D. Sont-ce les feules pofitions fixes ? 

H. Ouï , à l'égard des figures que 
noiis nommons héraldiques, qui , étant 
la plupart les mêmes entr'elles , n'ont 
divers noms qu'à caufe de leurs diver* 
fes pofitions p comme le chef, le pal , 

Cvj 

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6o \ MÉTHODE 

la fafce , la bande & là barre qui 
font toutes des figures longues de la 
largeur du tiers de Técu, & qui ne 
différent que par leurs fituations. 

D., Pourquoi dites- vous à Fégard 
des figiures héraldiques ? 

R. Parce qu'il y a d'autres figures 
qui ont des fituations propres & 
natvirelles, que Ton n'exprime point en 
fclafonnant , comme les tours font 
droites , les arbres , les piques ^ les 
chandeliers, les clefs, les bourdons, I9S 
marteaux , les billettes , les fùfées , les 
lozanges , Tes écuffons , les ancres , 
Ijes figures humaines, les croiffan^, §cc. 
mifquels il faut ajouter les lions qui 
font rtmpans en armoiries & les léo- 
pars pajfans. 

T>. N'y a-t-il plus rien à obferver 
touchant les pofitions ? 

R, Il y a encore, Iç nombre des 
pièces à obferver , parce que ce nom*- 
bre attribue beaucoup aux fituations 
qu'on leur donne ; car deux figures fe 
placent l'une fur l'autre : trois fe met- 
tent naturellement deux & une , ou ea 
chef, ou en fafce , o\i en bande , ou 
en perle, o^ en pal, comme vous aves; 
vu : quatre fe mettent deux deux , ou 
cantonnées : cinq en croix, en farutoir^ 



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DU BLASON. ^i 

ou deux deux un : fix fe mettent trois 
deux' une, ou en orle. 

D. Sont-ce là toutes les figures qui 
fe comptent ? 

R. Il y en a quelques autres, comme 
les points équipoUés , les pièces qui' 
chargent le cher, la fafce, la bande, les 
croix, les fautoirs, les bordures, les fu- 
fées & les lozanges accoUèes , les pen- 
dans des lambels,les pointes ou rais des 
étoiles qui en ont cinq, fix , fept , huit, 
jufqu à ieize ; les créneaux des tours : 
on compte auffi les fafces , les bandes, 
les pals , &c. 

Les iumtlUs font de deux en deux , 
& les tierces de trois en trois. 

Jumelles. Tierces. 




D. Ne pourriez - vous point me 
donner de régie générale pour ces 
fituations ? 

R Je veux vous en donner une géo- 
métrique avec les lettres qui vous 
marqueront par rapport à Tecu les 
affietes différentes des figures. 



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6x 



MÉTHODE- 



D B E 
T A. G 

H CI 



A. eft le centre de reçu. 

D. le canton dextre du chefl 

B. le point du chef. 

E. le canton feneftre du chef. 

F. le flanc dextre, 

G. le flanc feneftre* 

C. la pointe de reçu. 

H. le canton dextre de la pointe; 

I. le canton feneftre de la pointe. 

Quand il n^ a qu'une figure , elle 
occupe ordinairement le milieu def 
reçu comme A : quand elle eft ainfi 
placée , on ne parle point de fa fitua- 
tion en blafonnant , parce que c'eft fa 
pofition naturelle. 

D. Qu'appeliez ^ vous pofitions , 
pleines? 



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DU BLASON. 63 

R, Celles qui rempUffent tout Técu 
par pièces égales , ou comme Ton dit 
tant plein que vuide , non pas qu'il y 
ait rien de vuide , mais parce que ces 
pièces font de difFérens émaux à égales 
largeurs ou diftances. 

!)• Donnez-m'en -des exemples ? 

R. Le fafcé , le pallé , le bandé ^ 
le barré, le burelé, le cotticé^ le fufelé, 
le chevronné , Téchiqueté, le lozangé,' 
le fretté , le parti , Pétayé , le vauré , . 
récartelé , les points équipollés , le 
gironné , Témanché , le femé , les her- 
mines, &c. termes que vous entendrez 
mieux en voyant les figures , que par 
les defcriptions que je vous pourrois 
faire. 

D, Paffons donc aux pofitions 
arbitraires? û 

R. Ce font celles des figures à qui 
Ton change leur fituation propre Se • 
naturelle pour leur en donner une 
autre telle que Ton veut ; car elles 
peuvent être droites , couchées, tour- 
nées, hautes, baffes, verfées , contour- 
nées fans rien faire contre" les régies 
du blafon. 

D. Qu'appeliez - vous pofition de 
rapport ? 

R. Celles dont les figures font 



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«4 ^ MÉTHODE 
placées à la manière du chef, de la fâi*- 
ce , de la bandé , de la barre , du che- 
vron, du perle, du fautoir, de la croix, 
de Torle , aux cantons , en pointe, aux 
flancs , aux côtés ; comme font trois 
coquilles rangées en chef, une épée po-. 
fée en bande , trois étoiles rangées en 
fafce ou en pal, deux lances paffées en 
fautoir , un croiffant en chef & une 
étoile en oointe , un pal accofté de fix 
rofes , une bande de fix billettes* 

D. Pourquoi appeliez - vous ces 
ipofitions de rapport ? 

R. Parce qu'elles ont rapport aux 
pofitions fixes du chef , de la fafce y de 
la bande, du pal , aux flancs de Técu, 
à la pointe, aux cantons, &c. 

D. Expliquez-moi, je vous prie, la 
difpofition de ces neuf lettres ? 

R, Elles marquent, conmie je vous 
ai déjà dit\ les divers points de Técu , 
& ferviront à déterminer votre ima- 
gination pour la pofition des figures 
des armoiries. 

Toute figure mife au point ovi eft la 
lettre D. eft dite être au canton dextre 
du chef; & celle qui eft en E. au can- 
ton feneftre. 

Celle qui fera au point B. fe dit fîm- 
plcment en chefj celle qui eft en F, ?iu 



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DU BLASON. 6^ 

flanc dextre de Técu ; celle qui eft en 
G. au flanc feneftre. 

Celle qui eiî en C. en pointe ; celle 
qui eft en H. au canton dextre de la 
pointe ; celle qui eft en I. au canton 
feneftre de la pointe : ainfi il faut que 
vous connoifliez bien ce que c'eft que 
chef, que pointe & flanc , ce que vous 
yerrez par cette figure. 



4 




Pointe. 



D. Je le connoîs : mais quand il y a 
plufieurs figures, comment enfàut-il 
expliquer la poTition ? 

R. Vous Tentendrez par les mêmes 
lettres. 



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U MÉTHODE 

trois figures difpofées, comme D. B. Ë»' 
font dites rangées en chef: fi elles font 
comme F. A. G. elles font dites ran- 
gées en fafce , comme H. C. I. elles 
(ont rangées en pointe. 

Si elles font comme B. A. C» elles 
font dites rangées en pal , comme D. 
A. I. rangées en bande , comme E. A. 
H. rangées eii barre , comme D. F. H. 
en pal au flanc dextre, en E. G. I. en 
pal iiu flanc feneftre. 

Si elles font comme D. E. C. elles 
font dites deux & uncy comme les trois 
fleurs de lys de France, & c'eft la fitua- 
tion la plus ordinaire de trois pièces 
en arnioiries ; ainfi il n'eft pas nécef- 
faire fi l'on veut de dire deux & une , 
cela s'entendant àfiez , parce que c'eft 
Tufage. 

Si elles étoient comme B. H. I. elles 
feroient dites mal ordonnées, parceque 
la pofition ordinaire eft la précédente , 
comme je vous ai dit. 

D. Quand il y a plus grand nombre 
de figures , & qu'elles font quatre , . 
cinq ou fix , comment les blafonnez- 
vous? \ 

R. Quatre figures mifes comme 
D. E. H. I. fe difent deux deux ; par 
exemple il porte quatre étoiles, quatre 

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DU BLASON. tfT; 

bcCanSf quatre croiffans i. i. 

S'il y en a cinq , difpofées comme 
B, A. C. F. G. on les dit cri croix, ^ 
comme D. A.l. E; H. cnfautoïr. 

Comme D. E. A. C. en perle 

Quand il y en a fix , fept , huit ou 
neuf, corfime D. B. E. G. I. C. H. F, 
elles font dites mifes en orle. 

Quand il y a au point A. une petite 
figure au milieu de plufieurs autres 
d^Férentes figures , cette petite figure 
efl dite un abîme y ou au centre de 
J'écu. 

D. Voilà une figure qui enfeigne 
bien des chofes. 

^ R. Je vous en donnerai des exemples 
de toutes les manières, qui vous feront 
encore mieux entendre cela. 
( D. Sont-ce là toutes les pofitions > 

R. Non, ce font les plus communes ; 
il y en a de réciproques. 



XIII. LEÇON. 

.1» 

D^ /^U'appellez-vous pofitions récî- 
V^ proques ? 

R. Celles qui font mutuelles entre 
deux ou plufieurs figures^ comme font 
deux clefs adojfées qui fe Wurnent le 



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M MÉTHODE 

dos ,' deux lions affrontés ^ de^x àaA 
mau^ accules Tun à l'autre , deux 
contrepaffans , deux contrcrcmpans. . 

L'écartelé , réquipoUé , , lé compo- 
sé , réchiqueté , le yairé , le bandé > 
le pallé , contrepallé , &ç. dont les 
émaux font citernes réciproquement. 

D. N'y a-t-il que ces pofitions ré- 
ciproques ? 

R. Il y en a deux autres qu'il eft 
important de fçavoir. 

C'eft celle que Toa appelle de tun à 
r autre ^ &t celle que Ton dit de fun 
en Vautre. 

De Tun à Tautre , c'eft quand le 
champ eft coupé , ou tranché , ou 
écartelé de deux émau3t différens , & 

3u'il y a une figure qui pofe fur les 
eux émaux , & qui eft auffi récipro- 
quement de deux mêmes émaux, mais , 
en oppofition le métal fur la couleur , 
& la couleur fur le métal ; comme qui 
diroit : un tel porte parti d'or & de 
gueules à un chevron de Tun à Tautre , 
c'eft-à-dire de gueules fur or & d'or 
fur gueules. 

De l'un en l'autre , c'eft quand il y a 
plufieurs figures fur un champ parti 
ou tranché, ou coupé; comme Monef- 
tier porte d'argent , coupé d'auir à fix 



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DU BLASON. 6cf 

Êeurs de lys de Tun en Tautre, c'eft-à- 
dire trois d'azur fur largent , &C trois 
d'argent fur l'azur. 

D. Sont ce là toutes les pofitions ? 

R^Non, il y en a d'irrégulieres , 
que de longs difcours ne vous expli- 
queroient pas afTez , les figures vous 
les feront entendre. 

D. Les pofitions font donc l'un 
des principaux myftères de l'art du 
blafon , puifqu'il y en a de tant d'ef- 
péces , qu'il faut néceffairement les 
îpécifier ? 

R. Vous avez raifon de les appeller 
un des principaux myftères du blafon , 
parce qu'en effet c'éft ce qu'il y a de 
plus difÇcile , & ce qui a fait naître ' ' 
une infinité de termes pour énoncer 
toutes ces pofitions, particulièrement 
pour les figures qui peuvent avoir 
diverfes fituations ; car , par exemple,* 
la fafci dont la pofition naturelle eft 
d'occuper horizont^leijient le milieu 
de reçu &j: de remplir le tiers- de fa 
largeur , peut être hauffée ou baiflee , 
quand elle eft plus haute ou plus baffe 
que ce milieu :1e chevron peut être 
abbaiffé , verfé , couché , contourné, 
& deux chevrons entrelacés , a4offés 
^U appointés. 

Digit'edby_G00gIe 



i<^ MÉTHODE 

La fafce , ie pal, le chevron, la bart^ 
de , la barre , le fautoir peuvent bro* 
chir fur d'autres pièces ou figures. 

Les chefs de patronage , de Che- 
valerie abbaiflent néceffairement les 
.chefs des armoiries, où Tori ajoute ces 
chefs de patronage : ainfi quand un 
Cardinal qui a un chef dans fes armoi- 
ries , met en chef au deffus les armoi- 
ries du Pape dont il eft créature ; & 
quand un Commandeur de Malthe qui 
a un chef en fes armoiries J met au def- 
fus un chef de fon Ordre, ces chefs des 
armoiries font pour lors dit abbaiffés 
fous celui des armes du Pape ou des 
armes de la religion : mais c'eft trop 
vous en apprendre d'abord , il feut 
réferver ces difficultés pour un temps 
auquel vous ferez plus inftruit : paffons 
aux difpofitions des figures. 



XIV. LEÇON. 

D.^T Es pofitions & les difpofitions 
- JL/ ne font - elles pas une même 
chofe ? 

R. Non , ce font deux chôfes diffé- 
rentes qu'il ne faut pas confondre. 
D.Qu'appellez-vous donc difpofition? 



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DU BLASON. 71 

R. Le fens dans lequel eft mife 
une figure qui a diverfes fafces félon 
lesquelles elle peut être différemment 
placée. 

D. Quelles font ces figures ? 

R. Il y en a un très-grand nombre; 
Une tête peut être mile de front & en 
profil , de même un cafque : une clef à 
caufe de fon anneau , de fon paneton 
& de fon dos, peut avoir diverfes ^f- 
pofitions > de même une flèche & une 
pique à caufe de leurs pointes & de 
leurs fers : une tour peut être ronde , 
quàrrée , tôuverte , crénelée , châte* 
léè , ouverte , fermée , flanquée , ac- 
compagnée d*un avant-mur , &c. 

D. Je conçois ces différences & la 
nécefîité qu'il y a de les exprimer^ 

R. Il y en a quantité d'autres dont 
je vous ai déjà parlé , .en vous parlant 
des figures naturelles & artificielles , 
comme le foleil naiffant ^ couchant , 
horizonté , les figures humaines nues , 
vêtues , ^c. des arcs cordés , tendus , 
couchés , &c. c'efl ce qui fait les attri- 
buts du blafon , à qui on a donné le 
nom de urmts , que Mefîieurs de TA-* 
<:adémie ont inféré dans leur Diftion- 
naire des arts & des fciences , où ils 
ont expliqué la plupart dç ces tcrm» 



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71. MÉTHODE 

fur les premières éditions de cette 
Méthode, 

D. Le nombre des figuras ne con- 
tribue-t-il en rien à ces différentes dif- 
pofitions ? 

R. Il y contribue beaucoup , puif- 
qu'outre les portions de rapport dont 
je vous ai déjà parlé , plufieufs lances 
ou plufieurs épées peuvent être fret- 
tées ou entrelacées les unes dans les 
autres : trois anneaux peuvent auffi 
êtrç entrelacés , de même les croif- 
fansrdes clefs peuvent être adoffées ou 
affrontées : trois flèches ou trois dards 
peuvent être empoignés , &c. 
2 D. Fajit-il toujours fpécifîer le nom- 
bre des pièces ? 

R. Ouï , à moins que tout Técu n'en 
foit rempli à égales diflances & tant 
plein que vuide. 

D, Vous m'avez dit, ce me femble i 
que c'étoient les pofitions pleines ? 

R. Il efl vrai ; mais touchant ces 
pofitions pleiiîes il y a certaines cho-, 
ies à obferver. 

D. Et quoi ? 

'l R. Par exemple , quoique Téchi- 

queté rempliffe tout l'ecu , il faut en 

compter les tires ou les rangs d'é- 

^jChicjuier en fafce , &: dire éçhiqueté 

de 



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DU BLASON. 7î 

de* cinq , (ix , fept ou huit -lires. 

Le fefcé eft de quatre ou de fix ; 
car quand les fafces paflent ce nombre , 
elles changent de nom , & deviennent 
burellts , comme je vous ai dit en par- 
tant des diminutions , ainii il faut dire 
burclé de huit ou de dix pièces : -de mê- 
me pQur le gironné , qui eft de fix piè- 
ces , il faut , quand les cirons paflent 
ce nombre , dire gironne de huit , de 
douze & de feize pièces. 

On doit aufli fpécifier les traits ou 
tires du vairé. 

L'équipollé eft toujours de neuf piè- 
ces quarrèes , & Ton dit cinq points 
d'or èquipollés à Quatre d'azur. 

p. Y a-t-il des figures qui ne foient 
pas fujett€s à ces variations ? 

R. Oui, particulièrement les rondes^ 
comme les befans & les tourteaux, les 
roues , les annelets » &c. mais il y en a 
d'autres qui peuvent avoir une autre 
. pofition que leur pofition ordinaire 
dans le blafon. Âinfi les billettes , qui 
font ordinairement droites , peuvent 
être couchées. ou mifes dans le fens 
de la bande , de même les fiifèes '; \ts 
lozanges , les macles & les ruftres ^ 
qui font en blafon ordinairement fur 
kurs pointes. 

D 

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74 MÉTHODE 

X>. Quand eft - ce qu'on n'eft pai^ 
obligé à fpécifier le nombre des 
pièces ? 

R. Quand tout Vécu en eft tellement 
rempli , qu^il y a des moitiés ott-des 
bouts des figures qui fe perdent dans 
les extrémités de Técu ; car alors on le 
dit femé d'hermines , de fleurs de lys , 
d'aiglettes , de rofes, de billettes , d'é- 
toiles , &c, mais quand ces figures pa- 
roiflent toutes entières , en quelcnie 
nombre qu'elles foient , il faut fpéciner 
ce nombre. 

D. Eft ce là toiit ce qui fe peut fa- 
voir touchant les difpofitionsr? 

R. Ce n'en eft qu'une partie & la 
inoins (^onfldèrable. 

D. Quelles font donc les autres ? 

R. Ce font celles des figures héral- 
diques qui peuvent recevoir encore un 
plus grand nombre de variations ; les 
iines communes à la plupart des figu- 
res ; les autres plus particulières de 
quelques-unes. , 

D. Quelles font les plus communes? 

R. C'eft que ces figures peuvent 
$tre ondées , vivrées , chargées , fonw 
inèes , alezées , crénelées , breteflees , 
Çchiquetées , lozangèes , engrêlèes , 
fp^çplçeSjj^pi^nçHées^partieSjjretraiteÇi 



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DU BLASON. 7Ç 

îpiâçofinées , baftlUées, &c. ainfi il y 
^yii^ chefs chargés, baflillés , échique- 
iw4 ,/î lozangés , endentés , &c. des 
l^fcwbrÊteflees , crénelées, baftillées , 
vivreés^ ondées, retraites, &c. de 
même des chevrons , des fautoirs , des 
p^/^ des croix, &c. 
* î>. A propos de «croix , il me femble 
Que f en ai remarqué de plufieurs for- 

•aifon , & je veux 
plus avant dans nos 
en faire remarquer 
îs , avec les noms 
s communautés qui 
I^s portent & vous les/blafonner exac- 
tement , poiur donner un peu d'exer- 
cice à votre imagination & à votrQ 
Ittémoire. 
*' D. Vous mè feriez plaifin 



XV. LEÇON. 

A croix ordinaire fe nomme' 
' croix plaine ^ crux plana y confi 
me celle de Savoye , &c. 

AsPREMONT en Lorraine, de gueulqs 
à la croix d'argent : elle eft dite en- 
grêlée , qùajad elle a une efpëce de 
• D iî 

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7« MÉTHODE 

dentelle for tous les bords. 

D'Aillon du LiuUj d'azur à la croix 
engrêlée d'argent. 

Elle eft dite pattéc quand fes quatre 
extrémités s'élargiffent , comme Argeu' 
tri en Bretagne , d'argent à la croix 
pattée d'azur. 

Elle eft dite alezée ou coupée , ou 
Tetrecie , quand de nul de fes bouts 
elle ne touche aux bords de l'écu. 

XaintraiUts , d'argent à la croix 
alezée de gueules. 

Celle des Squarciafichi de Gènes efl: 
d'autant plus extraordinaire , qu'étant 
potencée , c'eft-à-dire , terminée par 
quatre plates bandes j elle eft repoten- 
cée ou cramponnée en quatre endroits 
au bout droit d'en haut , au droit du 
côté dextre , & aux deux d'en bas. 

Celle de Damas eft ancrée , c'eft- 
à-dire , crochue en fes extrémités 
comme les ancres des vaifteaux. 

Celle des AtUgruins eft non-feule- 
ment ancrée, mais partie de l'un à 
l'autre d'argent & de gueules, l'écu 
étant eontreparti de même ; ainfi on 
dit , MUgrain parti de gueules & 
d'argent ^^^ à la croix ancrée contre- 
partie de l'un à l'autre. 

Celle des F^nafquis ^ femblable à 



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DU BLASON. rf 
celle dés Comtes de Touloufe iLOûX'^^ 
fe difent defcendus , eft vuid^e , c'eft- 
à-dire , percée à jour , cléchée , c*eft- 
à-dire , qu'elle a fes quatre extrémités 
comme les anciens anneaux des clefs 9 
& pommettées , c'eft-à-dire , qu*à cha- 
que angle des anneaux il y a une 
pomme ; ainfi on blafonne ces armoi« 
ries, d'or à la croix vuidée, cléchée & 
pommettée de gueules. 

La croix des Sauuraux de Dau« 
phiné eft accompagnée de quatre oi- 
feaux de proie d'argent, béqués, mem- 
bres & grillettés d'or; on dit béqué 
pour le bec , membre pour les jam* 
bes , grilletté pour les fonnettes. 

La Croix des Kaer en Bretagne 
eft dite en termes d'armoiries Gringo- 
lée y c'eft-à-dire , que fes extrémités fe 
terminent en huit têtes de ferpens, que 
le. vulgaire nomme gargouilles, & 
par corruption gringoles ; ainfi il faut 
blafonner : 

Kaer en Bretagne, de gueules à 
la croix d'hermine gringolée d'or. 

Celle des Des-Escures en 
Bourbonnois eft ancrée & chargée 
d'une étoile en cœur , c'eft - à - 
dire , au milieu ou au centre de la 
croix. 

Diij 

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yS MÉTHODE 

Des Es cures , de fmople à la cfoîx 
ancrée 4'3irgent , chargée en cœur 
d'une étoile de fable. 

Il s'en peut faire de cordes & de 
"cables comme celle qu'Upton donne en 
Angleterre à im nouvel ennobli , d^ 
deux tortils de cables; ces croix fe 
difent câblées. 

HuRLESTON en Angleterre , d'ar- 
gent à une croix de quatre queues 
d'hermine aboutées. 

Laurencs , d'argent à une croix 
écotée de gueules. x 

BiFRLEY , d'argent à une croix 
tecroifetée de gueules. 

ViLLEQUiER 5 de gueules à une croix " 
fleurdelifée d'or , accompagnée- de 
dou^e billettes de même. 

Troussel , une croix pattée & 
fleurdelifée. 
. Delisle _, une croix pommettée. 

RuBAT, une croix potencée. 

La Chastre , unq croix ancrée 
de vairs. 

La croix des Toheflke en Siléfie eft 
une croix que nous nommons croix de 
Lorraine, parce qu'une femblable croix 
eft l'ancienne devife de la maifon de 
Lorraine ; c'eft une croix Grecque 
alezée à double traverfe , la tr^verf« 



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BU BLASON. 7^ 

{là plus haute plus courte que la baffe , 
ici k plus baffe eft . cramponnée -à 
^neâre; H fimt donc djre, porte d*azur 
àla croix de Lorraine d'argent , cram- 
ponnée au flanc féneftre de la traverfc 
d'en bas, 
" Celle àeSaiiceiak Gènes eft bretei^^ 

^ féfe ou recroifetée à double, 
'.^Célle.des Weycrs , au pays du Rhin ,' 
eff recercelée en fes extrériiités , & 

^flim^é en cceur d'un écuffon de fable 

;2l.|râ» befans d'on 

: /HlÈJBtsçHFELT , Abbaye JAlIema- 

Ïi|p^ a pour - armoiries une croix de 
wtaine, dont le pied eft tnhtndé i 
ce terme vient de TEfpagnoI tnhcndï-^ 
do\ qui fignifie refendu : ces croix à 
. Tefente font co^imiunes daîis les armoi- 
ries d*Allemàgn e. 

Celle de Tigny , eft alezée , pattée , 
& écartelée. 

ÇeHe àvL Bofc en Normandie eft 
iÈchiquetée» 

' ' Celle des tmchfcs , fourchetée. 
Celle de S. Gahm , tréflée. 
-Celle de la Riviin , frettée. 
Des ArdinghclU ,'lozangée. 
Pe F'iri^ ouverte en fer de moulin; 
Échauu , porte celle de Lorraine. 
î-a croix longue fiu: un mont avec 

D iiij 

Bigitizedby Google 



«o MÉTHODE 

la couronne d'épine & les clôtnt fe 
nomme Croix du Calvaire; les Pères 
Théatins'la portent ainfi , parce que 
leur Congrégation commença le jour 
de TExaltation de la fainte Croix, 

Celle qui la fuit (e dit perronnée* 

Celle des Manfndy de Luques eftre- 
tranchée & pommettée. 

Celle des KnolUs d'Angleterre eft 
jfefarcelée d'or. 

Celle des Roufftts eft au pifed fichée. 

La fuivante eft de lozanges. 

La pénultième , guivrée. 

Et la dernière a le pied cramponné 
comme le jlanc féneftre delà pointe. 

D. Voilà bien des termes différens 
pour une feule figure ? 

R. La plupart des autres figures ont 
de femblables attributs, principalenient 
les animaux. 

Les lions armes , lampàffîs , courons 
nés , vîUnés , ivirh , mornes y rtmpans , 
pajfans , pofis , Uopardés , accroupis > 
adoffcs , acculés , contnrcmpans , co/2- 
tournés, 

- Les vaches & béliers ou moutons , 
accornés ^ clarines ^ accoUés ^ pajfans^ 
paiffans , &c. 

Les taureaux , furieux^ 

Les i:erfs , élancés y chevillés , cou* 

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DU BLASON. »r 

chés f fommcs de tant de cors. 

Xes chiens courans , nmpans , a£îs. 

Les chevaux gais , houps , bardés , - 
tffaris. 

Les bufles bouclés. 

Les ours & chameaux ^/Ty/n^yi/^V. 

Les ferpens W/m, tortillés^ plies tn 
rond. 

Les coqs rr///x , barbés , i/^i/^i , fi'c». 

Les aigles béquéis , mtmbrécs , ^r-^ 
iwe« , diademéts y éployéts â deux tê^. 
tes , démembrées, , 

Les dauphins font barbés , /a/r/j ^ 
peautrés , pâmés. 

Les colombes & autres oifeaux , 
yo/^/ï5 , e^w , perchés. 

Les oiieaux de lettre , chaperonnés , 
perchés , grilletés , tmpiétans. 

Le phœnix furfon immortalité.. 

La grue i^v^c /i vigilance. 

Le pélican ^ v^c /i /^zV/e'., 

D. Outre les animaux y a- 1* il de 
pareils attributs pour d'autres^ figures ? 

R. Les coquilles font oreillées. 

Les cloches, bataillées. 

Les fers à cheval , cloués. 

Les dards & flèches , armés, fufiés; 
empennés , encoches. 

Les badelaires, anches y rivés ^ cloués ^ 
Ués.. 

Dv 

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Si MÉTHODE 

Les cors , trompes , huchets , liés l 
inguichis , viroles. 

Les Vaiffeaux , flottans , équipés. 

Les ancres ont leurs Jlanguts , leurs 
trabes & leurs guméncs. 

Les cafques font tancs de front ou 
de profiL 

Les tours font maçonnées , crénelées , 
dongeonnées , ajourées , couUjfées , 
ouvertes , couvertes , girouettées , ^i/r-^ 
//<i y pignonnées» 

Les maifons/b/ï/ efforces y couvertes ^ 

Les haches, marteaux , &c, emman^ 
chés & embout s 

Les luths, violons, &c* cordés. 

Lçs épées, hautes y croifées , /;t>/w- 
mettées* 

Les couronnes & annelets , ««//^ ^ 
tnU'Jfis , é'c. 

Les voiles de vaiffeau , e/2 poup€. 

Les gonfanons , frangés. 

^ Les têtes des mores , tortillées. 
^ Les têtes des femmes , coiffées , co«- 
Tonnées , échevelées. 

Les mains , appaumées. 
, Les <rhefs , coufus. 

Les armoiries des puînés , ^/-//^j ,' 
celles des aînés , pleifies. 

Les armoiries des femmes , parties , 
pu accolées à celles de leurs maris. 



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DU BLASON. 8j 

Les écus , penchés , accolés ^ liés ^ 
arrondis , couronnés , timbrés ^ &C. 

D, \^ous m'accablez de termes oîi 
je ne comprends rien. 

R. Je vous ai déjà dit plufieurs 
fois qu'il tCy a que les figwes qui 
puiffent vous les faire entendre: mais 
il eft néceffaire auparavant de vous 
faire im Diâionnaire alphabétique de 
tous ces termes & de vous les expli- 
quer : après quoi Je vous donnerai des 
exemples de toutes ces figures avec 
leurs attributs. 



XVL LEÇON. 

DICTIONNAIRE ALPHABETIQUE 
des termes du Blafon^ 

A. 

 Bbaijjc fe dit des pièces qui font 
JTL au deffous de leurs fituati'ons 
ordinaires , comme le chef qui occupe 
ordinairement le tiers de 1 écu le plus 
hîut , peut être abbaiffé fous un autre 
chef de conceffion , de patronage , de 
religion, &c. 

Ainfi les Commandeurs & Cheva^ 

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«4 MÉLTHODE 

liers de POrdre de S. Jean de Jéruia- 
lem , qui ont des chefi; dans leurs ar- 
moiries , les abbaiffent néceffairement 
fous celui de leur Religion. 

La fafce peut auffi être abbaiflee 
quand on la place plus bas que le tiers 
du milieu de Técu qu'elle occupe ordi- 
nairement. 

Le chevron de même. 

Le vol & les aîles des oifeaux peu- 
vent auffi être abbaiffés , quand au lieit 
d'être élevés vers ie chef de l'écu , ils 
defcendent vers k pointe. 

Abouti fe dit de quatre hermines 
dont les bouts fe répondent & fe Joi- 
gnent en croix. 

AccolUi^ prend en blafon en quatre 
fens difFérens : i. pour deux choies at- 
tenantes & jointes enfemble : ainfi les 
écus de France & de Navarre font 
accoUés fous une même couronne pour 
les armoiries de nos Rois. Les femmes 
accolent leurs écus à ceux de leurs 
maris. Les fiifées , les lozanges & les 
mades {ont accoUées , quand elles fe 
touchent de leurs flancs ou de leurs 
pointes, fans remplir tout Técu, comme 
les trois lozanges de Nagu. i. Accolti 
fe dit des chiens , des vaches & autres 
animaiix qui ont des colliers ou cU:s 



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DU BLASON. 9f 

couronnes paffées dans le col , coiRune 
les cygnes, les aigles, &c. 3. Des 
chofes qiii font entortillées à d'autres , 
comme une vigne à Téchalas , un fer- 
pent à une colomne ou à un arbre , 
&c. 4. On fe fert de ce terme pour 
les clefs , bâtons , mafles , épées , ban«- 
nières & autres chofes femblables qu'on 
paffe en fautoir derrière Técu, 

Accompagné fe dit de quelques pièces 
honorables, quand ^Ues en ont d'autres 
en féantes partitions : ainfi la croi:^ 
fe dit accompagnée de quatre étoiles ^ 
de quatre coquilles , de fetze alerions, 
de vingt billettes, & quand ces cho- 
fes font également dîfpofées dans les 
quatre cantons qu'elle laiffe vuides 
dans Fécu. Le chevron peut être ac- 
compagné de trois croiflàns , deux en 
chef & un en pointe , de trois rofes , 
de trois befans, &c. La fefce peut 
être accompagnée de deux lozanges , 
deux molettes , deux croifettes , &c 
Tune en chef, l'autre en pointe , ou 
de quatre tourteaux , quatre aiglet- 
ttSy &c. deux en chef & deux en poin- 
te. Le pairie peut être accompagné 
de trois pièces femblables , une en 
chef , deux en flanc ; le fautoir de 
quatre ^ une en chef; une en pokite^ 



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t6 M ET H ODE 

deux aux flancs. On dit le même des 
pièces mifes dans le fens de celles-là ^ 
comme deux clefs en fautoir , trois 
poiflbns mis en pairie , &c. 

Accornc , fe dit de tous les animaux 
qui oot cornes , quand elles font d'au- 
tres couleurs que l'animaL 

Accofté^ fe dit de toutes les pièces 
de longueur , mifes en pal ou en bande, 
quand elles en ont d-autres à leurs cô- 
tés ; ainfi le pal peut être accofté de 
deux , de quatre ou de fix annelets , 
trois d'un côté , & trois de l'autre, de 
même un arbre , une lance , une pique, 
uneépée, &c. On dit le même de la/ 
bande , quand les pièces qui font à {^% 
côtés, fuivent le même fens qu'elle; ainfi 
oïl la dira accoftée de deux, de quatre & 
de fix billettes , quand elles feront cou- 
chées dans le même fens , trois d'un 
côté , & trois d'un autre ^ fuivant l'é- 
tendue de la bande. Quand elles font 
droites . elles font dites accompagnées 
de deux, quatre ou fix fleurs com:me de 
lys,dont il faut énoncer la fitùation, par- 
ticulièrement quand il y en a fix, parce 
qu'elles peuvent être mifes en orle^ 
Quand ce font des pièces rondes^, 
comme tourteaux, be%ns, rofes , anner 
lets , on peut fe.fervir indiiFèremmen; 



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DU BLASON. 87 

idu terme accofii ou accompagné. 

Accroupi fe dit du lion , quand il eft 
affis , comme celui de la Ville d'Arles 
& celui de Venife : on dit le même 
devons les animaux fauvages qui font 
en cette pofture , & des lièvres , lapins 
& conils qui font ramaffés , ce qui 
cft leur pofture ordinaire , quand ils 
ne courent pas. 

Acculé fe dit d'im cheval cabré , 
quand il eft fur le cul en arrière , & de 
deux 'canons oppofés fur leurs affûts , 
comme les deux que le grand Maître 
de r Artillerie met au-bas de fes armoi* 
ries pour marque de fa dignité. 

Adtxtri fe dit des pièces qui en 
ont quelqu'ôutre à leur droite , comme 
un pal qui n'auroit qu'un lion Yur le 
flanc droit , feroit dit adextré de ce 
lion, 

Ado(fé fe dit de deux animaux qui 
font rempans, les dos tournés, comme 
deux lions , &c. deux clefs foi>t aufli 
dites ad offées , quand leurs pannetons 
font tournés en dehors, l'un d'un côté, 
l'autre de l'autre, de même deux feux, 
& généralement tout ce qui eft de Ipn* 
gueur , & qui a deux faces différentes , 
comme les haches , les douloires , les 
marteauix , 6eCf > 



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n : MÉTHODE 

Affronti eft le contraire d'adoffé ^ 
& fc dit de deux chofes qui font oppo- 
fées de front, comme deux lions ou 
deux autres animaux. 

jiiguifi fe dit de toutes les pièces 
dont les extrémités peuvent être ai- 
guës , comme le pal, la fafce , la croix, 
le fautoir. 

Ajoure fe prend pour une couvertu- 
re du chef , de quelque forme qu'elle 
foit , ronde , quarrée , en croîÎTant , 
&c, pourvu qu'elle touche le bout de 
reçu : il fe dit encore des jours d'une 
tour & d'une maifon , quand ils font 
d'autre couleur. 

Allé fe dit de toutes les pièces qui 
ont des aîles contre nature , comme un 
cerf aîlé , un lion ailé , & des animaux 
volatils dont les aîles font d autres 
couleurs que le corps. 

AU[é{t dit des pièces honorables , 
retraites de toutes leurs extrémités, 
comme un chef, une fefce & une ban- 
de TJui ne touchent pas les deux bords 
ou les deux flancs de l'écu , font pièces 
alezèes ; de même la croix & le fau- 
toir qui ne touchent pas les bords de 
de leurs quatre extrémités. 

Allumé fedit des yeux des animaux, 
guandils font d'autre couleur & d'uc^ 



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DU BLASON. " 89 

bûcher ardent : on dit le même d'un 
flambeau dont la flamme efl d'autre 
couleur. 

Anche Te dît feulement d'un cimeter-- 
re recourbé. 

Angle fe dit de la croix & du fau- 
toir , quand il y a des flgutes longues à 
pointes , qui font mouvantes de ces 
angles : la Croix de Malthe des Che- 
valiers François eft anglée de quatre 
fleurs de lys , celle de^ la maifon de 
Lambert en Savoye eft anglée de ra- 
yons , & celle des Machiavelli de Flo- 
rence eft anglée de quatre doux. 

Animé fe dît de la tête d'un cheval 
& de {ts yeux , quand ils paroiflent 
avoir aftion. 

Antique fe dit des couronnes à poîn^ 
. Xts de rayons , des coëffures ancien- 
nes , Grecques ou Romaines , parce 
Gue cts chofes font antiques & ne 
font pas de l'ufage moderne : ainfi on 
dit des buftes des Rois couronnés à 
l'antique, des têtes & buftes de femmes 
coëffécs à l'antique. On peut dire le 
même des vêtemens , des bâtimens & 
à&% riches Gothiques , qui font les ar- 
moiries de certaines Villes , comme 
celles de Montpellier font une ima- 
ge de Notre-Dame , fur fon fiége à 

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^O MÉTHODE 

l'antique , en forme de niche* 

^ppuumé fe dit de la main ouverte 
dont on voit le dedans qui efl la 
paume. 

Appointé fe dit de deux chofes qui 
fe touchent par les pointes , cîomme 
deux chevrons peuvent être appoin- 
tés , trois épées mifes en pairie peu- 
vent être appointées ^n cœur ," trois 
flèches de même , &c. 

jirdcht fe dit d'un charbon allumé. 

Armé fe dit des ongles des lions , 
des griffons , des aigles , &c. & des flè- 
ches dont les pointes font d'autre cou- 
leur que le fiiA : il fe dit aufli d'un fol- 
dat & d un cavalier , comme celui des 
armes de Lithuanie. 

Arraché fe dit des arbres & cf autres 
plantes qui ont des racines qui paroifr 
îent , & des têtes & membres d'ani* 
maux qui ne font pas coupés nets, 
& qui ont divers lambeaux &C fila* 
mens encore fanglans ou non fanglans , 
ouiparoiifent des pièces arrachées avec 
torce. 

Arrêté fe dit d'un animal qui eft 
fur fes quatre pieds, fans que l'un 
avance devant l'autre , qui eft la pof- 
ture ordinaire des animaux que Ton 
appelle paffàns. 

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DUBLASON. ^r 

"jirrondi f« dit de certaines chofes 
qui étant rendes naturellement ou par 
artifice, ont certains traits en armoiries 
qui ferment à faire paroître cet arron- 
diflement , comme les boules , pour 
les diilinguer des tourteaux & des 
befans , & les troncs d'arbres. 

Ajfis fe dit de tous les animaux 
domefliques , qui font fur le cul, com- 
me les chiens, chats , écureuils , &c. 



XVII. LEÇON. 
B. 

BAillonni fe dit des animaux/ qui 
ont un bâton entre les dents,com- 
me les lions , les ours , les chiens 6c 
les cochons. 

Bandi fe dit de tout Técu couveit 
de bandes ou de pièces bandées, com- 
me le chef, la faîce , le pal , & même 
quelques animaux , comme le lion de 
Heffe. 

Barbi fe dît des coqs & des dau- 
phins , quand leur barbe eft d'un au- 
tre émail. 

Barri fe dit d'un cheval paré. 

Barri fe dit dans le même fens qu« 

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91 MÉTHODE 

bandé , de Técu & des pièces couver- 
tes de barres , qui vont diagonale- 
ment de gauche à droite. 

B ftUU fe dit àcs pièces qui ont des 
cr-eneaux rcnvcrfés , qui regardent la 
pointe de Técu. 

Bataillé fe dit d'une cloche qui a 
le batail d'atitre émail qu'elle n'eft. 

Béqué fe dit des oifeaux dont le 
bec eft d'autre émail. 

B^fanti fe dit d'une pièce chargée 
de befans , comme une bordure befari- 
tée de huit pièces. 

Bifiarré fe dit du papillon & de tout 
ce qui a diverfes couleurs. 

Billet é fe dit du champ femé de bil- 
lettes. 

Si£i eft un ferpent , & vient de 
l'Italien Bijcia. 

Bordé fe dit des croix , des bandes , 
des gonfanons , & de toutes autres 
chofes qui ont des bords de diffé* 
rens émaux. 

Bouclé fe dit du cotîier d'un lévrier 
& d-un autre chien qui a des boucles. 

Bourdonné fe dit d'ime croix dont 
les branches font tournées & arrondies 
en bourdons de Pèlerins. 

Boutonné fe dit du milieu des rofes 
& des autres fleurs , quand il eft 



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Du BLASON. 9î 

S^autre couleur que la fleur : il fe dit 
aufli cTun rofier qui a des boutons 
& des fleurs de lys épanouies , comme 
celle' de Florence dont fortent deux 
boutons. 

Bretejjck dit des pièces crénelées 
haut & bas en alternative , comme la 
bande des Scarrons« 

Brifi fe dit des armoiries des puînés 
& cadets d'une famille , où il y a quel- 
que changement par addition, diminu- 
tion ou altération de quelque pièce 
pour diftinâion des branches : il îe dit 
encore des cheVrons dont la pointe eft 
dé jointe, comme ceux des violes: c'eft 
une erreur d'appeller les autres brifés. 

Brochant fe dit des pièces qui paf- 
fent fur d'autres , comme une fafce ou 
un chevron qui broche fur im lion : les 
chevrons de la Rochefoucaut brochent 
fur desbiurelles. 

BunU fe dit de Técu rempli de lon- 
gues liftes de flanc à flanc , jufqu'àu 
nombre de dix , douze ou plus , à nom- 
bre é^al> ^ de dçux émaux diiFércïnSf 



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'94 MÉTHODE 

XVIII. LEÇON; 

c. 

CAhlt fe dit d'une croîx faite de 
cordes ou de Cables tortillés. 

Cahri fe dit d'un cheval acculé, 

Canclt fe dit de l'engrêluî-e dont les 
pointes font en dedans & les dos en 
dehors , comme les canelures des co^ 
lomnes en architeôure. 

Cantonne {^ dit de la croix & des 
fautoirs accompagnés dans les cantons 
de l'écu de quelques autres figures • 

Carnation fe dit de toutes les parties 
du corps humain , particulièrement du 
▼ifage , des mains & des pieds , quand 
ils. font repréfentés au naturel. 

Ceintré fe dit du globe ou monde 
impérial , entouré d'un cercle & d'un 
demi cercle en forme de ceintre. 

Cerclé fe dit d'un tonneau. 
• Chappé fe dit de l'écu qui s'ouvre 
en chappe ou en papillon depuis le 
milieu du chef juf qu'au milieu des 
flancs ; telles font les armoiries des 
Pères Prêcheurs & des Carmes, & c'efl 
l'imagé de leurs habits ^ de leurs 

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D U B L A S O N. ^f 

robes & de leurs chapes. 

Chaperonné , fe dit des épervîefs; 

Chargé , fe dit de toutes fortes de 
pièces fur lefqùelles il y en a d'autres : 
ainfi le chef, la fafce , le pal , la bande, 
les chevrons , les croix , les lions , &Ci 
peuvent être chargés de coquilles , de 
croiffans , de rpfes , &c . 

Chaulé , fe dit d'une bordure & d'un 
lambel chargés de huit ou neuf châ-n 
teaux ; la bordure du Portugal & le 
lambel d'Artois font châtelés. 

Chauffé y eft l'oppofé de chappé. 

Chevclé ^ fe dit d'une tête dont les 
cheveux font d'autre émail que la tèteê 

Chevillé , fe dit dès ramures d'une 
corne de cerf y & on dit: Chevillé 
de tant de cors. 7 

Chevronné ,' fe dit d'un pal & autre 
pièce chargée de chevrons , ou de 
tout reçu quand il en eft rempli. 
* Clarine y fendit d'un animal qui a 
des fonnettes , comme les vaches , les 
moutons^, les chamealix , &c, • 

C/cché y fe dit des afrondiffemem 
de la croix de Touloufe dont les qua- 
tre extrémités font faites comme les 
anneaux des clefs. . . ^ 

Cloué y. fe dit fd\m collier âe chien* 
^ des ^fers 4 «hevàl,^ lorfqu^e le$ 



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^6 MÉTHODE 

cloux paroiffent d'autre émail. 

ColUtC) fe dit des animaux qui ont 
collier, 

Componné fe dit des bordures , 
paux, bandes, fafces, croix ôcfautoirs , 
qui font compofés de pièces quarrées 
d'émaux alternés , comnleune tire d'é- 
chiquier : ainfi la bordure de Bourgo- 
gne & la bande de Vallins font compon- 
néês : la bordure de Sève eft contre- 
componnée , parce que leur écu étant 
fafce d'or & de fable , & la bordure 
componnée de même , les compons 
d'or répondent aux fafces de fable , fiç 
ceiœ de fable aux fafces d'or. 

Contourné fe dit des animaux ou des' 
têtes des animaux tournées ver^ la gau- 
che de l'écué 

Contrebande , contnbsrri f contre -^ 
hreteffi , cont^icarteU^ contrefafci , con^ 
trefieuré , contrepalU , çontrepoteme « 
tontrevairi , font pièces dont les ban- 
des, barres, bréteffes, écartelures, 
fafces, fleurons, paux, potences ôc 
yairs font oppofés. 

Contrepa£ant fe dit des animaux, 
dont l'un pafle d'un côté, l'autre d'un 
autre. 

, ^ Cordi fe dit des luths , harpes ^ yio- 
lons^, & autres inftrumens femblables , 



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Du BLASON. 97 

& des arcs à tirçr , quand kurs cordes 
font de différent émail. 

Cotticé fe dit du champ ou de Técu 
rempli de dix bandes de couleurs al- 
ternées. 

Couche fe dit du cerf, du lion ^ chien 
& autres animaux. 

Coulij[fc(Q dit d'un château & d'une 
tour qui ont la herfe ou couliffe à 
la porte. 

Coupé fe dit de Fécu partagé par le 
milieu horizontalement en deux parties 
égales & des membres des animaux 
qui font coupés nets, comme la tête, 
cuiffes , &c. 

àoupU (t dit des chiens de chafle 
Kés enfemble. "" 

Courant , de tout animal qui court; 

Courbé e& la ûtuation des dauphins 
& des bars , qui ne s'exprime pas, leur 
étant naturelle & propre en armoi- 
ries ; il fe dit des fafces un peu voûtées 
en arc. 

. Couronné fe dit des lions , du caf- 
que & des autres chofes qui ont 
couronne. 

Coufu fe dit du chef, quand il eft 
de métal fur métal ou de couleur 
iiir couleur , CQmine aux armoiries des 
yilles de Paris & de Lyon , & des 

E 

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9» MÉTHODE 

^ Maifôns 4e Bonne , de la Croix-Chcm 
vrières & autres , en Dauphiné & ailr 
leurs. 

Couvert fe dit d'une tour qui a un 
comWe. 

Cramponne j des croix & autres pié^ 
ees qui ont à leurs extrémités une de* 
mirpdtençe. 

Crénelé fe dit de tours , châteaux ; 
bandes y fafces $C autres pièces à 
créneaux. 

Cmfé fe dit du globe impérial §C des 
bannières qui ont croix. 



XIX, tEÇON. 

D. 

7^ 'Anche fe dit du chef, de la fafce , 
JL^ de la bande ; & du parti , coupé , 
tranché , taillé & écartelé , quand ils 
<e terminent en pointes aiguës , comme 
les dents. 

Découpe (c dit des lambrequirç qm 
font découpés à feuilles d'Acante ., 6c 
du papillonné. 

PeCun en l* autre fe dit du parti , du 



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DU fi LAS ONT. 9^ 

feoupé , du tranché , de l'écartelé , du 
fafcé , du pallé y du bandé, &c. quand 
ils font chargés de plufieurs pièces qui 
font {iu Tune de ces parties , de rémail 
de l'autre réciproquement & altemati- 
yement, comme aux armoiries de Buil- 
loud où reçu eft retranché d'argent &c 
d'azur à trois tourteaux d'azur fur l'ar- 
gent & trois befans d'argent fur l'azur. 

De run à Vautrt fe dit des^ pièces 
étendues qui pàfTent fur les deux pièces 
de la partition ou fur toutes les fafces, 
bandes , paux , en alternant les émaux 
de ces partitions , comme Rodes Bar- 
barel en Dombes porte parti de fable 
& d'argent à treize étoiles, rangées en 
trois paux , les cinq du milieu de l'un 
à l'autre / & les quatre de chaque flanc 
de l'un en l'autre. 

Dimcmbri fe dit de l'aigle, du lion 
& de tout autre animal dont les mem- 
bres font ïéparés. 

Dmté fe dit des dents des animaux.'' 

DmttU fe dit de la croix , de la ban- 
de & autres pièces à petites dents. 

Deux un fe dit de la difpofition 
ordinaire de trois pièces en armoiries > 
dont deux font vers le chef & une vers^ 
la pointe , comme les trois fleiurs de lys 
de France. 

Eij 

. • Digitizedby Google 



loo MÉTHODE 

Diadème fe dit" <le l'aigle qui a tut 
petit cercle rond fur la tête. 

Diapré le dit des fafces , paux & 
autres pièces bigarrées de diverfes 
couleurs. 

Diffamé fe dit du lion qui n'a point 
de^ueue. .* , 

Divijé fe dît de la fafce , de la bande 
qui n'ont que4a moitié de leur largeur, 
Ton dit fafce ou bande en divife. 

Donjonné fe dit des toiurs & châ- 
teaux qui ont Àes tourelles. 

Dragonne fe dit du lion qui fe ter- 
mine en queue de dragon. 



XX. LEÇON. 

E. ^ : 

ECartelé fe dit de récii divîfé cfl 
quatre parties égales, en -bannière 
ou en lalitoir. 

Echiqueté fe dit de Técu & des piè- 
ces principales , & même de quelques 
animaiix , comme les aigles & les 
lions, quand ils font com|).ofés de 

fttéc.es quarrées alternées , comme cel- 
és des édiiquiers : dans^ l'écu , il faut 
jpoiijr Iç moins qu'il y ait vingt qparreaua^ 

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.^ Dû BLASON. lôi 

pCKLf être dit échiqueté , autrement on 
ie dit équipollé , quand il n^ en a que 
neuf; & quand il n'y en a que quinze , 
comme aux armoiries de Tolède & de 
Quinnodes,on dit quinze points d'échi- 
quier : les autres pièces doivent pour le 
moins être échiquetées de deux tiers , 
autrement elles iont dites componées. 

Êcoec (e dit des troncs & branches^ 
de bois dont les menues branches ont 
été coupées. 

£ffarl fe dit un cheval élevé fur fe$ 
pieds. 

Èlanci fe dit d'un cerf courant. 

Émanché fe dit des partitions de 
reçu oîi les pièces s'enclavent Tune 
dans Tautre , en forme de longs trian- 
gles pyramidaux , comme aux armoi- 
ries de Vaiîdrey. 

Embouti fe dit des manches des 
«larteaux dont les bouts font garnis 
d'émail différent. 

Embrafft fe , dit d'un écu parti ou 
coupé , ou tranché d'une feule éman- 
chure qiii s'étend d'un flanc à l'autre ^ 
comme on verra dans ma pratique aux 
armoiries des Allemands. 

Emmanche fe dit des haches , mar- 
teaux , faulx & autres chofes qui ont 
manche. 

E iij 

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>oi MÉTHODE 

EmmuftU fe dit des ours, chameainr,' 
mulets & autres animaux aufquels on 
lie le mufeau pour les empêcher de 
mordre & de m.anger. 

Emptni fe dit d'im dard , trait ou^ 
jaVelotj^ quiafes ailerons ou pennes," 

Emputantfc dit de Toifeau de proie , 
xjuand i( eft fur fa fJroie qu'il tient 
avec (ts ferres. 

Empoigne fe dit des flèches, jave^ 
lots & autres chofes femblables de figo- 
re longue , quand elles font au nombre 
de trois ou plus , Tune en pal , les au- 
tres en fautoir , affemblées & croifées 
au milieu de Técu t les flèches de la 
dévife des Etats de Hollande font dse 
cette forte. 

Ençhauffc eft le contraire de chape 
& une figure rare^ 

Encoche {q dit du trait qui eft fur im 
arc , foit que Parc foit baijdé ou non. 

Enclave fe dit d'un écu parti dont 
Tune des partitions , entre dans l'autre 
par une longi^e lifte. 

Enclos fe dit dû Kon d^Ecoffe qiu 
eft enclos dans un trécheur. 

Endtnti fe dit d'une fafce , pal , 
bande & autres pièces de triangles 
alternés de divers émaux. 

Enfilé fe dit des couronnes ,. annelets 

-* , " 

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Du BLASON. lôj 

& autres chofes rondes ou ouvertes , 
paifées dans des bandes , paux, fafces ^ 
lances ou autres pareilles chofes. 

Englamté fe dit du chêne chargé de 
glandSé 

EngouU^ des bandes, croix, fku^ 
toirs & toutes autres pièces dont les 
extrémités entrent dans des gueules de 
Ëons 9 léopards , dragons ^ &c. comme 
les armoiries de Guichenon : il y a 
auifi des mufles de lions qui engoulent 
le cafque , comme aux anciennes ar- 
moiries des Ducs de Savoye. 

EngrcU fe dit des bordures , croix , 
l)andes , fautoirs qui font à petites 
dents fort menues dont les côtes s'ar- 
rQndiflent un peu, 

Enguichi fe dit des corps , huchets 
& trompes , donti'embduchure èfl de 
différent émail. 

Enlevé fe dit de certaines pièces' qui 
paroiflent enlevées, comme aux armoi- 
ries d'Anglure. 

Enfanglanti fe dit du pélican & au- 
tres animaux fanglans. 

Enti fe dit des partitions & des 
fafces , bandés , paux qui entrent les 
uns dans les autres à ondes ronde- 
ment. 

Eàtravaïlli fe dit des olfeaux qu 

E iiij 

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^04 MÉTHODE 

ayant la vol éployé , ont un bâton oîi 
quelqu'autre choie paffée entre les 
ailes &c les pieds. 

, Entrdaffé fe dit de trois croiffans , 
de trois anneaux & autres chofes feni- 
blables paffées les unes jdans les autres. 

Entretenu fe dit^es clefs & aittres 
chofes qui fe tiennent liées enfemble 
par leurs anneaux. 

Équipe fe dit d'un vaiffeau qui a 
fes voiles , cordages & autres fchofes. 

ÉquipolU fe dit de neuf quarfés , 
dont 'cinq font d'un émail & quatre 
d'un autre alternativement. 

Ébranché fe dit d'un arbre dont les 
tranches ont été coupées. 

Écaillé , fe dit des poiflbn$. 

Éclaté y fe dit des lances rompues 
& chevrons. 

Êclopé fe dit d'une partition dont 
une pièce paroît comme rompue. 

Écorché (c dit des loups de gueules 
ou couleur rouge. 

Épanoui , fe dit des flews de lys dont 
il fort des boutons entre les fleturons , 
fie' dont le fleuron d'en haut eft comme 
ouvert , comme en celle de Florence* 

Eployé , fe 4it des oifeaux dont les 
aîles font étendues. 

Efjorant fe dit des oifeaux qui 

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DU BLASON. Tôy 

rfouvrent Taîle qii'à demi , pour pren- 
dre le yent , & qui regardent le loleil. 

EJoréfe dit des toits des maifons 
de divers émail. 

Étincctant fe dit des charbons dont 
fortent des étincelles , & énnccli ^ d'un 
écu femé d'étincelles. 

Èviré fe dit du lion qid n'a pas 
la marque du fexe. 



XXI. LEÇON. 
F; 

FAilli fe dit des chevrons rompus 
en leurs montans. » 

Fafcé fe dit de Técu couvert de 
fafces & des pièces divifées par lon- 
gues liftes. 

Faux fe dit des armoiries^ qid ont 
couleur fur couleur , ou métal (nr 
métal. 

Fiché fe dit . des croifettes qui ont 
le pied aiguifé. 

Fier fe dit du lion hériffé. 

Ficru fe dit des baleinés dont on 
volt les dents, , 

Figure fé «dit dii' folell fur lequel on 
fx prime rimage du vifage huma*in,^s 

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i<x0 MÉTHODE 

ïoême des tourteaux , hefans & autres 
^hofes'fur lefquelles. la même figure 
paroît , comme feroit un miroir, &cl 

Flambant fe dit des paux , oodés 
^ aiguifés ea forme: de flammes, 

FLanquiy des paux , arbres & autres; 
figures qui en ont d*autres. à leurs 
càtk% :. aux armoiries de Sicile , fe^t 
paux d'Arragon font flanqiiés de. deux 
aigles.. 

FUuré fe dît des bandes , bordures ,, 
€>rles , trécheurs. & autres pièces dont 
les bords font en feçon de fleurs, cm 
de trèfles.. 

FUuri fe dit dès rofîèrs & autres 
plantes chargées de fleurs. 

Florence fe dit de la croix dont le& 
«xtrén^ités fe terminent en fleurs de lys^ 

Flotant fe dit des vaîffeaux & des. 
f oiflbns fur les eaux. 

Forcené fe dit d'un cheval "efFaré. 

Frange fe dit des gonfanons. qu£ 
©nt des franges, dont il faut fpéci- 
fier rémail.. 

Freité {q dit de récu.& des pièces 
principales, couvertes de bâtons croifék 
en fautoirs , qui laifTent des efpaces vui- 
des & égaux en forme de lozanges. 
/ Fruki £ç dit d!utt. arbre chargé ife - 
fiuxts^ :' - ' 



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pu BLASON. Î07 

* fm//e5d'uneplante.quiafe$feuilks. 
Furieux , d'un taureau élevé far 
fes pieds. 

FufcU^ d'une pièce chargée de fiifées. 

Fufié , d'un arbre dont le tronc eft 

de difFérente couleur , & d'une lance 

ou pique dont le bois eft d'autre émail 

que le fer. 

G. 

•^ Al fe dit d'im cheval nud , fans 

\jr hamois. 

Garni , d'une épéc dont la garde ou 
la poignée eft d'autre émail. 

Gironni eft Pécu divifé en fix , huit 
ou dix parties triangulaires , dont les 
pointes s'uniffent au centre de l'écu. 

Gorge y fe dit dcT la gorge & col du 
paon , cygne & autres femblables oi* 
îeaux , quand ils font d'autre émail. 

GrUletti fe dit des oifeaux de proie 
qui ont des fonnettes aux pieds. 

GnngoU fe dit des croix , fautoirs , 
fers de moulin & autres chofes pareil- 
les qui fe terminent en têtes de ferpens. 

Guivrt eft le même que vivre* 

H. 

*jrTAbiUi eft un terme entendu de 
XI tout le monde, 

Evj 

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loS MÉTHODE, , 

Kauffé fe dit du chevron^ & de la 
fafce , quand ils font plus hauts que 
leur fituation ordinaire. 

Haut fe dit de Tépée droite. 
' Hérifonné , d'iui cbat ramaffé & 
accroupi. 

Hcrfcj d'une porte qui a fa<ouliffe 
abbatue. 

HouJJe y d'un cheval qui a fa houffe. 



I. 



/Sfant{e dit dfes lions, aigles & au- 
tres animaux dont il ne paroît que 
la tête avec bien peu de corps. 

Jumdli fe dit d'un fautoir & d'iuî 
chevron de deux jumelles. 



XXir. tEÇON. 
L. 

ZAmpaJfi fe dit <le la langue des 
lions & autres animaux. 
Langui y de celles des aigles. 
Léopardé , du lion paffant. 
Levij de l'ours en pied. 
LU y des chofes arrachée^ , comme 
clefs ^ huçhets , &c. 

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1 



DU BLASON. 10^ 

Lionne y des léopards rempans. 
. Lorréj des nageoires des poiffons. 

Losange , de Técu & figures cou- 
vertes de lozanges. 

Vun fur Cautn , des animaux & 
autres chofes , dont Tune eft pofée & 
étendue au-deffus d'une autre. 

M. 

A/f^l ordonné Ce dit de trois pièces 
y VI mifes en armoiries , une en chef, 
deux autres parallèles en pointe. 

Mai taille fe dit d'une manche d'ha- 
bit bizarre ; il n'y en a des exemples 
qu'en Angleterre. 

Mantelé fe dit du lion & autres ani- 
maux qui ont un mantelet , & de Téca 
ouvert en chape , comme celui des 
Henriqués que les Efpagnols nomment 
tiercé en mantel. 

Marché eft un vieux terme des an- 
ciens manufcrits pour la corne du pied 
des vaches , &c. 

Mariné fe dit des lions & autres ani- 
maux qui ont queue de poiffon , com- 
me fireines. ^ 

Mafqué fe dit dW lion qui a un 
mafque. 

- Maçonné , des traits des tours , pans 
de miur, châteaux âc autres bâtimens» 

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lio MÊTHOI>E 

Mef^hréy des cuHTei 5c jambes des 
aigles .& autres oiieaux. 

MirailU , des ailes de papillons. 

Monflrumx , des animaux qui ont 
face humaine. 

Montant , des écréviffes , croiffans^ 
épies & autres chofes dreffées , vers 
le chef de l'éçu- 

Morné ^ du lion & autres animaux 
fans dents , bec , langue , griffes &. 
queue. 

Moucheté fe dit du milieu du pape^ 
lonné , quand il eft plein de mouche- 
tures , des hermines. 

Mouvant fe dit des pièces attenan- 
tes au chef , aux angles , aux flancs 
ou à la pointe de Técu , dont elles ' 
femblent fortir. 

M'parti fe dit de Técu qui étant 
coupé eft parti feulement en ime de 
fes parties» 

N. ^ 

^^jAiffant fe dit des animau3^quî ne 
i V montrent que la tête , fortant 
de l'extrémité du chef ou du defliis de 
la fafce , ou du fécond du coupé. 

Naturel fe dit des animaux, fleurs 
& fruits repréfent^ comme ils fot^/ 
laaturellemeût. 



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I>U BLASOÎ^. ïiï 

Néiulé ie dit des pièces faites en 
formes de nuées , comme la bordiu'e 
des Comtes de Fuftemberg. 

Nervé fe dit de la fougère & autres 
feuilles'dont les nerfe & fibres paroif- 
fént d'un autre émail. . 

Noue fe dit de la queue du lion , 
quand elle a des nœuds en forme de 
houpes. 

Noueux fe dit d'un écot ou bâton 
à nœuds. 

Nourri fe dit du pied des plantes qui 
ne montrent point déracine^ & des 
fleurs de lys dont la pointe à^cn bas 
ne paroît pas , conune aux )armoirie$; 
de Vignacouru 



O. 



OMhre fe dît des figures qui font 
ombrées ou tracées de noir^ 
poiu" les mieux diflînguer. 

Onde fe dit des fafces , paux, che'- 
vrons & autres pièces un peu tor- 
tillées à ondes* 

Ongle {é dit des ongles des animaux. 

Oreille^ des dauphins & des coquilles. 

Ouvert,, des portei^^ d^s cbâteaux;^ 
tours ^ &Cf: 

r 

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tit MÉTHODE 

^mlmmmmmimmÊmmmmmmmmmmiÊÊmÊimÊmmmmmmÊÊmmmmmiÊÊmÊ 

XXIII. LEÇON. 
P. 

PAilli eft le même que diapré. 
Paijfant fe dit des vaches & 
brebis qui ont la tête baiflee pour 
paître, 

'Palljfc fè dit des pièces à paux ou 
fafces aiguifées , enclavées les unes 
dans les autres. 

P^lU fe dit de Técu & des figures 
chargées de paux. 

Papillonné AC dit d'un ouvrage à 
écailles. 

parti fe dit de l'écu & des animaux 
& autres pièces divifées de haut en bas, 
en deux parties égales , & du chef des 
aigles à deux têtes. 

Pâmé ^ du dauphin fans langue"^ la 
hure ouverte; 

Paffant , des animaux qui feinblent 
marcher. 

Pajjétnfautoîr^ des chofes qui font 
xnifes en forme de croix de S, André. 

Pâté j des croix dont les extrémités 
s'élargiffent en forme de pâte étendue. 
ttautri I de la quçue des poiiToiis» 

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Ï>U BLASON. îij 

Tendant^ des deux, trois, quatre, cinq 
&c. pièces pendantes des lambeaux. 

P^rcé , des pièces ouvertes à jour. 

Perché , des oifeau^^ (wx la perche & 
fiir des branches. 

- Périj en bande , en barre , en croix, 
en fautoir , de ce qui eft mis dans le 
fens. de ces pièces. 

Pignonné , de ce qui s'èleve en for- 
me d'efcaliers de part & d'autre pyra* 
midalement. 

Plié y des oifeaux qui n'étendent 
pas les ailes , particiiUèrement dés ai- 
gles que Ton dit alors au vol plié. 

Plumêtté eft le même que le mou- 
çhetè ou papelonnè. 

Pommttti fe dit des croix , & rais 
tournées «n plufieurs boules ou pom- 
mes. 

Pofi fe dit du lion arrêté fiu: fes 
quatre pieds. 

Potence fe dit des» pièces terminée^ 
eh T. 

R. 

J^Acourci^ eft le même qu^alezé. 
/v Ramé eft le même que chevillé 
pour les cornes des rerfs , daims , &c. 

Rampant fe^lit dit lion droit. 

Rangéy de plufieurs^^hofes mifes fur 

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fi4 MÉTHODE 

xine même Itgne en ehef , en fafce oa 

en bande. 

Ruvijfant , d'un loup portant fa 
proie. 

Rayonnant^ du foleil & des étoiles. 

RiccrccUj de la croix ancrée, tour- 
née en cerceaux, & de la queue des cor 
chons & lévriers. 

Recoupé^ des écus mi-cdupés & re- 
coupés un peu plus bas, 

Ruroifetté j des croix dont les bran- 
ches font d'autrçs croix. 

Rempli , des écuffons yuidés & rem- 
jplis d'autre émail , comme Brezé. 

Refirceli , des Croix qui en ont une 
autre conduite en filet d'autre émail* 

Retrait , des bandes , paux & fafces, 
qui de- l'un de leurs côtés feulement 
ne touchent -pas les bords de l'écu. 

Rompu , des chevrorts dont la poin- 
te d'en haut eft coupée.. 

Rouaht^ du paon qui étend la queue, 

S. 

Ci Aillant , d'une chèvre & mouton 
O ou bélier en pied. 

SangUydu cheval & des pourceaux & 
fangliers qui ont par Iç milieuilu corps 
une efpéce de ceinture d'autre émaiU 

Sellé • du cheval. 



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DU BLASON. ' ïi| 

^mé , des pièces dont Téeu eft 
chargé , tant plein que vuide & dont 
quelques parties fortent de toutes les 
extrémités de l'écu. 

SéneftrS , d'une pièce qui en a une 
autre à fa gauche. 

Sommé , d'une pièce qui en a une 
autre au-deffus d'elle» 

Soutenu , au contraire de celle "qui 
en a une autre au-deffous. 

Sur le tout fe dit d'un écuffon qui 
eft fur le milieu d'une écart elure , & 
des pièces qui. brochent fur les atitres. 

Sur U tout du tout fe dit de l'écuffon 
qui eft fur le milieu de l'écarteliure 
d'un èaiffon qui eft déjà fur le tout. 

Surmonte eft le même que fommé» 

T. 

rAtlli fe dit de l'écu divifé dîago*i 
nalement de gauche à droite eu 
deux parties égales. 

T^rraffé fe dit de la pointe de 
l'écu faite en forme de champ plein 
d'herbes. 

Tiercé fe dit de Fécu divifé en trais 
parties en long , en large , diagonale-r 
ment ou en mantçl. • 

Tige fe dit des palmes & Aq^rf» 



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Îii6 MÉTHODE 

Timbré fe dit de Pécu couvert du 
içafque ou timbre. 

Tortillant fe dit de la guivre ou fer- 
pent. ' 

Toumi y du croiffant & autres piè- 
ces tournées. 

Tract eu. le même qu'ombré. 

Tranché fe dit.de reçu divifé dia- 
gonalement en deux parties égales de 
droite à gauche. 

Treillijfé eft le fretté plus ferlré. 

Trois j deux y un y fe dit de fix pié- 
tés difpofées, trois en chef fur une. 
ligne ,^ deux du milieu , & urife en 
pointe de Técu. 

' V. ^ • ' 

TT^Airé fe dit de Técu & des pièces 
y chargées de vairs. 

Vcrgitté fe dit de Técu rempli de 
paux , depuis dix & au delà. 

^Fctfé fe dit des glands , pommes 
de pin , croiflans , &c. 

Fcflu fe dit des efpaces que laifle 
une grande lozange quL touche les 
Quatre flancs. de Técu. 
. nUné fe dit du lion dont en voit 
le fexe. 

Vitolé y des boucles , mornes & an- 
neaux, des cornes , huchets, trompes. 

Fi'uré^ des fafces, bandes, paux , &C. 

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DU BLASOîf; tï7 

à replis quarrés , comme la bande de 
la Baume. 

Vuidé fe dit des croix & autres piè- 
ces ouvertes , au travers defquelles on 
voit le champ oirfol de Técu. v 

Comme ces chofes s'entendent beau- 
coup mieux par les figures que par les 
defcriptions que Ton en fauroit faire , 
quelque exaâes qu'elles puiffent être , 
je, vais donner en pratique ce que je 
n'ai fait qu'expliquer , & mettant cha- 
que terme au-deffus de chaque figure , 
j'en vais rendre la démonftr^tion aifée 
à tous ceux qui veulent s'inftruire des 
termes du Blafon. Je le fais par des 
exemples connus & de familles célé- 
bras j.afin qu'en même-temps on puiffe 
apprendre deux chofes : les armoiries 
de ces maifons , & la manière de les 
déchiffrer en termes propres. On n'aura 
qu'à les confronter avec les explica- 
tions précédentes, pour tirer tous leé 
éclairciiTemens néceflaires à la fcience 
M Blafon pour les premiers élémens. 
Car comme j'ai déjà obfervé ci-devant, 
'ceux qui v^eulent s'en inftruire plus à 
fond , doivent lire ce que j'ai écrit de 
l'origine des armoiries & de leurs orne- , 
«ens ; de l'ufage &: de la pratique d]| 



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fit MÉTHODE 

& blafon ; tles diverfes efpéces de î^c/l. ' 
bleffe , de fes preuves , de la manîcrfî 
de dreffer les quartiers & de ranciennê* 
Chevalerie qm eu, la matière la plus 
^curieufe de cette fcience, des marques 
de Nobleffe. 



EXEMPLES 

Par lesquels on peut voir rapplicatioa 
de tous les termes précédens, 

Abbédjfi. 

i. THRànçois de BOCZOSSEt 
Jl Mongontier, Cheyafier de 
rOrdre de faint Jean de Jénifalem ^ 
Commandeui' de S. Paul , Maréchdl 
de fon Ordre , & depuis Baitlif de 
Lyon : d'or au chef échiqueté d'ar- 
gent & dfaziu- de deux tires ^ abbmffi 
fous un autre chef des armoiries de 
la religion de S. Jean de Jérulalem, 
- de gueides à la croix d'argent. 

%. Chappellain , d'azur au 
chevron d'or abbaijfé fous ime tran- 
glo d'or ^ chargée de trois rofes de 

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Q^o/?c//ssc 




Cy^o titontcorti 



<fu^v/lay K^,^iistric/ic Lô/rciâL 



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DU BLASON. 11^ 

jgucules. Quelques-uns nomment ma 
à propos cette trangle un chef abbaifle : 
il n'y a point en armoiries de chef qui 
ne tienne immédiatement au bord fupé- 
rieurdc Técu; ainfi tout chef abbaifle 
eft celui qui étant chef dans des armes , 
devient par accident abbaifle fous un 
autre chef de patronage , de conceflioa 
ou autrement. 

Çybo y Prince de Mafla & de 
Carrera , de gueules à la bande échi- 

3uetée d^argent & d'azur ; au chef 
■or à la croix de gueules ^ des armoi- 
ries de la République de Gènes , ac- 
cordées par le Sénat à Guillaume 
Cybo qui avoit traité les affaires de 
k République auprès du Pape: Ce 
chef de la République cû abbaijpl (oû^ 
un autre Chef de l'Empire , d'or à 
l'aigle à deux têtes de feble , avec un 
lifton d'argent tortillé en fafce , chargé 
du mot likirias: i* Empereur Maximi- 
lien ajouta ce chef à leurs armoiries ^ 
quand il fit Alberic Cybo Prince de 
TEmpirc. 

Une conceflîon femblable abbaiffc 
le ehefdes armoiries des Odefcalchi^. 
dont étoit le Pape Innocent X L fous 
un chef du Royaume des Romains ^ 
4'un aigle de fable. 



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no MÉTHODE 

4. Mont c ON I s en Bourgogne^, ie 
gueules à la fafce d'argent , abbaiffée 
Ions une fafce ondée d'or. 

5. Du Faing , Comte d'Aflelt'aux 
Pays-bas , d'or à Taigle xie fable 
membre & langue de gueules , au 
vol abbaiffé, . . 

é. BEviLAQUAjà Ferrare en Italie, 
de gueules au demi - vol fénéftre 
abbaifle d'argent. 

y.CAvALiÊRi ou de Cavaleris , à 
Rome , d'azur au lévrier courant 
d'argent , à la bordure endentée 
d'argent '& d'azur, abbaiffée fous 
im chef de gueules à IVgle à deux 
têtes nalffant d'or & couronné. 

8. Le Cai^dinal Constance 
BuocAFOCo , Religieux de l'Ordre 
de faint François , de gueules à une 
tête de Séraphin à fix ailes , les deux 
d'en haut élevées & terminées en 

, fautoir , les deux du milieu 2ployées 
& abbaiffées , les deux d'en bas 
abbaiffées & terminées en fautoir 

' vers la pointe de l'écu. 
Abouti* 

§. HuRLESTON, en Angleterre ; 

, d'argent à quatre queues d'Hermi-» 
nés en croix & aboutées en cœur. . 

ko. ¥• SCREISHERSPOKF AH Siléfic ; 

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T>U BLASON. Il, 

de gueules à trois panellesou feuilles 
de peuplier d'argent en perle, lès 
queues aboutées en ccjeur. 

L'Armoriai Allemand a plufieurs 
pièces ainfi aboutéeS. 
II. AssALENC LA Gardette cnDau- 
phiné , dazur au croiffant d'argent, 
lurmonté d'une étoile ou comète à 
fept rais, le plus long abouté dans 
le centre du croiffant. 
II. MELAT en la même Province; 
coupé, emmanché de gueules & 
d'argent, les trois pointes emman- 
chées de gueules , aboutées d'autant 
de rofes en fafce abbaiffée. 
AccolU. 

13- RoHAN en Bretagne , de gueules 
a neuf macles d'or , accollées & 
aboutées trois à trois, en trois fafces. 

14- ViDONi à Crémone , d'argent à 
«ne tour de gueules, ajourée de 
fable , une tige de vigne de fmople 
avec {es pampres & {es raifins naif- 
fant de la porte & accollant la tour 

' entrant & fortant par les fenêtres, 
& couronnant la cime. 

ly. Du Bellay en Anjou , d'argent à 
la bande de fiifées , accoftées & 
accollées dé gueules, accompagnées - 
de fix fleurs de lys d'azur en orle. 
■ ' F 

' DigitizedbyGoOgk 



izî MÉTHODE 

i6. BisciA à Rome , de gueules à fa 
colomne d'or , couronnée de même 
d'une Couronne à l'antique de poin- 

' tes ou rayons , la colomne accollée 
d'une couleuvre , biffe ou guivre 
d'azur à quatre toufnans , liffant de 
gueules. 

17. Dans le grand écuffon des ar- 
moiries des Archiducs dlnfpnick 
il y a quatre écuffons accoUés & 

. arrondis par le bas , Arragon, Sicile, 
Carinthie & Tirol. 

i8. Beau JEU, anciens Comtes ou Si- 
res du Beaujolois , d'or au lion de 
fable armé & lampaffé de gueules , 
accollé d'un lambel de cinq pendans 
de gueules. 

19. Beon en Guienne , d'argent à 
deux vaches de gueules , accornées, | 
accollées & clarinées d'azur. | 

20. Bermond en Languedoc , d'or 1 
à l'ours rempant ou fur pied , de 
gueules accollé d'une épée d'argent 
avec la ceinture de même. 

a I . NicoLAÏ à Paris , oîi il y a eu fepi 

premiers Préfidens de la Chambre 

des Comptes , d'azur au lévrier cou-^ 

rant d'argent, accollé & bouclé d'or. 

accompagne. 

%%. EsPARBEZ en Guienne^ d'agent 



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pu BLASON. ,i^ 

ia fafce de gueules , accompagnée 
de trois merlettes de fable. 
> i3- AiJMONT dans l'Me de France • 
d argent au chevron de gueules* 
accompagné de fept merlettes de 
même, quatre en chef, trois en pointe 
une & deux , ou mal ordonnées 

14- Sautereau en Dauphiné , d'azur 
à la croix d'or , accompagnée de 
quatre eperviers d'argent, béqués ' 
membres , liés , & guilletés d'or 

25. IsNAKD au Comtat d'Avignon,^ 
de fable en fautoir d'argent , a?Com! 
pagne de quatre molettes de même ' 

> ^T^'i^'^f " Bourgogne , d'azur, 
a la i)andedor, accompagnée de 
fept biUëttes de même en orle. 

17- Le Goux en la même Province * 
d argent à la tête de more de fable; 
tortillée d'argent, accompagnée 
de deux^molettes de gueules. M.' 
1 Archevêque de Narbonne eft de 
cette maifon , qui a donné deux: 
premiers Préfidens au Parlement 
àe Gremhle , & un Chancelier 
aux Ducs de Bourgogne: 

i». ARBALETE à Paris, d'oraufau. 
toirengrêlé de fable, accompagné 
deqimtre. arbalètes de gueules. 

»9: GouGNON en Berry , originaire 

Fi; 



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,14 MÉTHODE 

d'Auvergne, d'azur .à un poiffoii 
d'argent en fafce , accompagne de 
trois étoiles étincelanfes dor. 
Jccorné. - 
,0. MUSTERTON en Angleterre de 
^ gueules à une Ucorne paiTante dar- 
ient, accornéeôc onglée dor. ^ 
îj^SaÎnt Belin en Champagne, 
^d'azur à trois rencontres de beUer 
' -d'argent , accornées d'or. 
yîccofie. 
,1 ViLLEPROUvÉE en Anjou & en 
' Champagne, de gueules à la bande 
tfa'genttaccoftéededeuxcotuces 

- ,v Badoncourt en Lorraine, Jazur 

^\ la bande d'or accoftée de 7. bdlet- 

tes couchées, 3- en chef i. & *• 

,rD«L,s, dont éjoitl. Puce». 

d'Orléans, d'azur à l'epee haute 
d'areen", la garde d'or, furmontée 

Scluronn%couvertedeFr^,c^, 
&accoftéededeuxfléursdelysdor. 

36. RocABERTi en Catalogne , dor 
rttpispalsdegtteules,acc9ftesdedou^. 

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pu BLASON- 125 
:_ tocs d'échiquier , trois à trois. 
17. GoTTiNGTON en Angleterre ^ de 
fable à deux biches contrepaffantes , 
accoflées & adofTées d'argent. 
g8. Sainte Marthe, d'argent à trois 
j^afé^ , & deux demies accoilées y 
aecoUées en fafce de fable ^ au chef 
même. 
J9. Campj à Gènes, d'azur à deux 
demi-vols accoftés & adofTés d'ar^ 
gent. 

jiccroupt. 

j^o. Paschal Coulombier en Dau* 

1 phiné, d'argent à un finge accroupi 

de gueules : quelques - uns de la 

même famille Font porté rempant. 

41, Die SCHERTLIM V. BURTEMBAG. 

fen Siléfie , d'aziur au léopard ac- 
^^oupi en fafce d'or , tenant d'une 
V pâte une clef d'argent , & de l'autre 

une fleur de lys de même. 

42. Dragho à Gènes , d'azur au dra- 
i. fgori accroupi d'argent. 

43* StroOdil en Angleterre , d'argent 
\: à trois lapins accroupis de fable. 
\ AccuU. 

44.'Harling en Angleterre , d'argent 

à la licorne acculée de fable , accor- 

née & onglée d'or. 
45. RoN CHAUX en Bourgogne, d'azur 

Fuj 

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^i6^ MÉTHODE 

à deux croiffans acculés d'argent, 
accompagnés de quatre bezans en 
croix d'or. 

'46. La Province de Guipufcoa en 
Efpagne , de ^ueuleS à fix canons 
liir leurs affûts, acculés deux à deux 
d'argent. 

'47. Illuminati à Gènes , d'azur au 

croiflant figuré , verfé , & acculé à 

, un flambeau allumé d'argent , iffant 

en pal du dos du croiflant; /^ 

jidextré. 

*48. Thomassin en Provence , de 
fable femé de faulx d'or , le man- 
che en haut , adextré & feneftré 
de même. 

'49, ViSEMAL en Bourgogne & aux 
Pays-bas , de gueulçs au chevron 
d'argent , adextré eft chef d'un croif- 
fant de même. 

50. L'Eglife d'Ambrun en Dauphiné , 
de gueules iau pallium d'argent , orné 
de cinq croix de fable , adextré 
d'une crofle d'or & feneftré d'une 
mitre d'argent. U 

51. CuBLEZE en Vdlay , de gueules 
à une tour d'argent , adextrée d'un^ 
fleur de lys d'or , & feneftrée d'une 
étoile de même , à la bordure de 
fable , femée de fleurs de lys d'oï> 
lizerée d'argent, 

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DU BLASON. 117 

^%. Des CORDES en Ha'naut , d'or à 
deux lions adoffés de gueules. 

53 *Bi.amm6nt en Lorraine, de gueu- 
les à deux bras adoffés d'argent. 

54. Clu GN Y en Bourgogne , d'azur à 
deux clefs d'or adoflees en pal , 
attachées par les anneaux. 

55. ACHEY en Bourgogne ^ dfe gueules 
à deux haches d'or adoffées en pal. 

A^ronti. 

5<S. JoNAC en Vivarais , de gueules & 
deux levrettes affrontées d'argent , 
accoUées de fable , clouées d'or. 

57. Ancesune Caderousse au 
Comtat d'Avignon^ d^ gueules à 
deux dragons monftrueux , à face ' 
humaine & barbe ' de ferpcns , 
affrontés d'or.^ 
-^8. CoLSTON dans le Comté d'Effex 
en Angleterre , d'azur à deux bat- 
beaux affrontés d'argent. 

59. Chiavaro à Gènes de gueules à 
deux clefs d'or affrontées en pal. 
Ai^uïfé. 

' 60. Ch ANDOs , d'argent au pal aiguifé 
de gueules. 

61. FiQUEMONT en Lorraine , d'or à 
trois pals aiguifés de gueules , fur- 
bontés d'un lion Icopardé de fable. 
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îi8 MÉTHODE 

62. ViEiLLE-MAisoN,d'aziir à laherfc 
d'argent de trois pals aiguifés, 

63. V. Mestelpach en Bavière , de 
gueules à la fafce aiguiiee, 

jijouré, 

64. ViRY en Bourgogne , de fable à 
la croix ancrée d'argent , ajourée en 
cœur en quarré, c'eft-à-dire, ouver- 
te au milieu : ce font des croix de 
fer de moulin, 

6 y. RuESDOLF en Bavière , de fable 
ajouré en chef d'argent de trois piè- 
ces quarrées, 

66. Fezay en Boiurgogne , parti d'ar- 
gent & de gueule^ à la croix an- 
crée , ajourée en quarri, de l'un à 
l'autre. 

67. Prunier en Dauphiné , de gueu- 
les à la tour d'argent , donjonnée 
& maçonnée de fable , ouverte & 
ajourée de gueules. 

Les macles , les ruftres & les molettes 
font ajourées en armoiries ; ce qui 
ne s'exprime pas en blafonnant, 
parce que c'eft par là qu'elles font 
diftinguées, & qu'elles, reçoivent 
les noms de macles, de ruftres & 

- de molettes , à la différence des lo- 
sanges Se des étoiles. 



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DU BLASON. 1X9 

AiU. 
?S. Manuel en Efpagne, de gueu- 
les à une main de carnation, ailée 
d'or , tenant une épée d'argent , la 
garde d'or/ 

69. Cadenet en Breffe & en Pro- 
vence , d'azur au taureau aîlé & 
élancé d'or. 

70. Cauchon Maupas en Champa- 
gne , de gueules au griffon d'or 
aîlé d'argent. 

71. Ambel en Dauphiné , d'or au 
moulin à vent d'argent, fur une 
terre de finople , & brochant fur 
fes ailes étendues de gueules, ce 
qui empêche la fauffeté & la pofi- 
tion de métal fur métal. 

AUic, 

72. L'AUBESPINE , d'azur au fautoir 
alezé d'or , accompagné de quatre 
billettes de même. 

73. Xaintrailles , d'argent à la 
croix alezée de gueules. 

74. Palavicini à Gènes , cinq points 
d'or équipoUés à quatre d'azur au 
chef d'or , chargé d'une eftacade 
alezée de fable : cette eftacade eft 
de pals liés les uns aux autres 
Palavicini. 

75. Argentré en Bretagne , d'argent 

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îjo MÉTHODE 

à la croix pâtée & alezée de gueules. 

. jiUumc. 

76. Perrucard de B a l o n en 
Savoye , de finople à trois têtes de 
perroquets d'argent, allumées & bé- 
quées de gueules , au chef d'argent , 
chargé d'une croix tréflée de Ikble. 

77. La Fare en Languedoc, d'azur 
à trois flambeaux d'or , allumés de 
gueules, 

78. TizoNi à Verceil enLombardie, 
d'azur à trois tifons de fable en 
bande & accoftés aux uns des au- 
tres allumés de gueules par les bouts 
& fur les côtés. 

79* Flammen en Tirol , d'argent à 
une montagne de fable , allumée 
& flambante de trois flammes de 
gueules j tortillantes en pointes vers 
le chef» 

^nchc. 

80. TOURNIER S. V I C T O R E T , 

à MarfelUe , de gueules à l'écuflbn 
d'or, chargé d'un aigle de fable, 
l'écuflbn embraflTé de deux fabres 
badelaires ou braquemars , anches 
d'or , les poignées vers le chef. 

81. V. MoLSB \CH au Rhin , d'azur à 
la perche droite d'un bois de cerf^ 



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DU BLASON. i3f 

anchée & chevillée de fix cors 
d argent. 
8z. ScHAMBACH en Bavière, de gueu- 
les à la bande anchée d'argent, 
chargée de deux poiffons d'azur 
affrontés & étendus le long de la 
bande : anchée eft le même que cour- 
bé , & vient de TEfpagnol lùncado. 
Ancri. 

83.BROGLÎO, originai^-e de Piémont 
d'or au fautoir ancré d'azur : cette 
maifon s'eft établie en France , oii 
ceux de ce nom fervent avec hon- 
neur dans nos armées , à l'exemple 
de leur père , mort au fcrvice du 
Roi lorsqu'il avoit im brevet de 
. Maréchal de France. 
AnglK 

S4.M ACHi AvELLi à Florence , d'argent 
à la croix d'azur , anglée de quatre 
doux de même. 

85. LuGO en Efpagne, de gueules à la 
croix d'Alcantara d'or, remçlie^ fi- 
nople & anglée de quatre é^|{Wor. 

.86. Lambert en Savoye, d'afgent au 
pal d^azur , chargé d'une croix d'or 
anglée de tayons à trois pointes de 
même. 

La Croix des Chevaliers du S. Efprit 
eft anglée de quatre fleurs de lys. 

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13^ MÉTHODE 

Animé* 

87. Penmarch en Bretagne, de gueu- 
les à une tête & col de cheval d'ar- 
gent y animée & bridée de fable» 

Antique* 

88. L*É V Ê c H É de Freyflîng en 
Bavière, d'argent au bufte de more 
de fable , couronné d'or à l'antique 
& vêtu de gueules» 

85^. La Ville de Montpellier en Lan- 
-. guedoc , de . . • à la Notre Dame , 
tenant l'Enfant Jefus , & affife dans 
une chaife à l'antique , &c. 

90. La Bourdonniere, d'azur à trois 
fers de lance à l'antique ou trois 
pointes de bourdons d'argent. 

j^i. Les Comtes d'Althann en 
Allemagne , de gueules à la fafce 
d'argent , chargée d'un A gothique 
de fable ou à l'antique. 
Appaumc* 

91. Baudry Piencourt en Norman- 
die , de fable à trois mains droites , 
levées & appaumées d'argent. 

Appointé, 
93. Armes en Nivernois , de gueules 
à deuxépées d'argent , appointées en 
pile vers la pointe de l'écu , les gar- 
des en bande & en barre , à une rofe 
d'or en chef entre les gardes^ Scune 



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DU BLASON*. ijj 

eogrêlure de même au toiir de Técu, 

94. Aquin en Dauphiné , d*azur à 
quatre piles renverfées d'argent^ap- 
pointées vers le chef en chevron : 
ces armoiries font parlantes ; c*é- 
toient anciennement cinq A à l'an- 
tique liés qui faifoient un A quint. 

95. Die GoLSTEiN en Saxe, de gueu- 
les en trois fleurs de lys en perle d'ar- 
gent , mouvantes de trois angles de 
reçu , & appointées par la tête en 
cœur de Técu. 

Ardent. 

96. Carbonnieres en Auvergne , 
d'azur à quatre bandes d'argent , 
chargées de charbons de fable , ar- 
dens de gueules. 

97. Don Vêla en Efpagne, d'argent 
à l'aigle de fable , vêtu d'azur , à 
quatre flambeaux d'argent , ardens 
ou allumés , d'or & pofés dans le 
fens des quatre traits du vêtu dont 
les quatre côtés font aQcoftés de ces 
flambeaux. 

98. La Styrie , Province d'Allema- 
gne , de finople au taureau furieux 
d'argent , ardent de gueules par les 
oreilles , la gueule & les n^feaux. * 

Ceux qui n'ont pas entendu que Stitr, 
, iîgnifle en Allemand un taureau ^ 



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134 MÉTHODE 

& qu'il fait des armoiries parlantes 
dans reçu de Stirie , en ont fait 
un animal monftrueux de la formé 
d'un griffon. 

99. Macloïde en Ecoffe , d'or à la 
montagne d'azur ardente & enflam- 
mée de gueules. 

Arme. ^ 

.100. Bertrand de la Peroufe & Cha- 

moffet , dont il y a eu plufieurs Pré- 

fidens^u Sénat de Chambéry , d'of 

' au lion de fable , armé , lampaffé & 

couronné de gueules. 

«01. Blandrate, Comtes de S. Geor- 
ges en Piémont , de gueules à un 
homme armé , monté fur un cheval 
bardé & caparaflbnné , tenant du 
bras gauche un bouclier , ^ lerant 
la droite avec une épée nue , prêt à 
frapper , le tout d'argent , ou plus 
fuccintement , de gueules à un faint 
Georges d'argent , parce que c'eft 
ainfi que l'on peint ce Saint. 

lOi. Sarras en Provence, alliance 

^ des Alberts de Luynes , d'azur à la 
maffue d'or , armée de piquerons 
d'argent , dreflee en pal , au chef 
d'argent chargé d'un -gonfanon de 
gueules à deux pendans. 

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DU BLASON. i3y 

arraché. 

Ï03. De Launay en Bretagne , d'ar- 
gent à un arbre de fmople arraché. 

.104. Groin en Berry, d'argent à trois 
têtes de lion -arrachées de gueules, 
couronnées d'or. 

Î05. Valpergue en Piémont , d'or 
à une tige de chanvre arrachée de 
iînople , & deux fafces d'argent bro- 
chant fur le tout. 

106. Del Bene à Florence , d'azur à 
deux fleurs de lys à tiges arrachées 
& paffées en fautoir d'argent. 

Arrêté. 

107. B AGLIONE, Marquis de Morcone 
à Florence , & Bâillon , Comte de 
la Sale à Lyon , dont il y a eu un 
Evêque de Poitiers , d'azur au lioa 
léopardé d'or , arrêté & appuyé de 
la pâte droite de devant fur Ain tronc 
de même , trois fleurs de lys d'or 
rangées en chef, furmontées d'un 
lambel de quatre pièces de même. 

108. Du Fou du Vigean en Bretagne , 
d'azur à la fleur de lys d'or , deux 

> éperviers d'argent affrontés , perchés 
& arrêtés fur les deux feuilles re- 
courbées de la fleur de lys. 

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:ï36 méthode 

Arrondi. 
109. Medicis, Grands Ducs de Flo- 
rence , d'or à cinq boules de gueules 
en orle , en chef un tourteau d'azur 
chargé de trois fleurs de lys d'or. 
Je nomme boules les pièces de 
gueules de ces armoiries , parce 
que dans tous les anciens monu- 
mens de Florence & de Rome on_, 
les voit arrondies en boules ; tous 
les Italiens les blafonnent ainfi 
boule. 
.110. MiRON, Catelans d'origine, de 
gueules au miroir arrondi d'argent, 
bordé d'un cercle pommeté de même. 

ï 1 1 . Brachet à Orléans , de gueules 
au chien braqué aflîs d'argent. 

,1 ti. LouELL en Angleterre, d'argent 
au chevron d'azur , accompagné de 
trois écureuils .aflis de gueules. 

B. 

Bâillonné. 

;i.T> OuRNENS au pays de Vaud, 
13 d'argent au Jion de fable , 
bâillonné de gueules à la bordure 
componée d'argent ôc de fable. 



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DU BLASON. 137 

Bandé. 
:!• MiOLANS enSavoye, bandé d'or 
{■ . & de gueules. 

; jâ Pons la Case , d'argent à la fafce 
\ ' blindée d'or & de gueules. 
4. LesLandgraves de Hefle, d'azur 
'au lion bandé d'argent & de gueu- 
la les de huit pièces , d'autres difent 
t>; de dix, coiu'onné d'or. 

* BoucHîRAT, dont il y a eu ua 
Chancelier , d'azur au coq d'or 
^- béijué , membre , crête & barbé 
l"-4'lle gueules. 

ÏjI» Les anciens Dauphins & la Pro* 
j^'-vince de Dauphiné, d'or au dau- 
*■• "' phin d'azur , crête , oreille & bar- 
bé de gueules. 
; > , Bardé. 

îy, RïPERDA , au pays de Groningue ; 
L 'At fable au cavalier d'or , le cheval 
î , b^dé & caparaflbnné d*argent. 

Barré. . 
S.^V RTIERES en Savoye , Maifon 
ç/ ^éteinte, barré d'or & de gueules 
:" à la bande de lozanges accollées de 
/ i'un en l'autre : Le Chevalier Gui- 
chenon qui n'avoit pas vu ces ar- 
moiries , les a mal blafonnées Se 
mal repréfentées dans fon hiiloire 



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;ij8 MÉTHODE 

généalogique de Sayoye : je les ai 
vues dans une vitre de la Chapelle 
de l'ancien château d'Urtieres , & 
fur un tableau d'un autel des Domi- 
nicains de Chambéry. 
BaftilU. 
9. Belot en Franche-Comté, d'argent 
à trois lozanges d'âzur^ au chef cou- 
fu d'or , baftillé de trois pièces. 
ao. JuGLAT en Auvergne , d'azur à la 
' bande d'argent ,, baftillée de trois 
pièces , accofté de cinq étoiles , 
trois en chef, deux en pointe. 
Bataille. 
[il. Bellegarde, d'azur à une cloch« 
d'argent , bataillé de fable. 
Béqué, 
11. GuiFFRAY Vachat en Bugey, 
d'azur au griffon d'or , béqué d'ar- 
gent. 

Bcfame, 
[13. RocHHFoRT en Angleterre , écar- 
telé d'or & dt gueules , à la bor- 
dure befantée d'or. 

14. R AN CROLLEsenPicardie, de gueu- 
les à un papillon d'argent , miraillé 
& bigarré de fable. 

B'ilhti. 

15. CoNFLANS d'Auchy & Brcnne, 



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-DU BLASON. 159 

d'azur au lion d'or, l'écu billeté 
de même. 

Bordé. 
, 16. Thomas d'Embrï, d'or à la bande 
d'or bordée & dentelée de gueules* 
Bouclé. 
17. Le Fevre dé Laubière , d'azur au 
lévrier rempant d'argent, accollé 
de gueules, bordé & bouclé d'or. 
Bourdonné. 
18- Rochas en Provence, d'or à la 
croix bourdonnée ou pommetée de 
gueules ^ au chef d'azur , chargé 
d'une étoile d'or. 

Boutonné. 

19. GOTAFREY en Dauphîné, d'argent 
à trois rofes de gueules, boutonnées 
d'or. 

Preteffé. 

20. ScARRON à Paris , originaire de 
Quiers en Piémont , d'azur à la 
bande breteffée d'or. 

Brifé. 
II. Viole à Paris , d'or à trois che- 
vrons brifés de fable. 
Brochant. 

21. La Rochefoucault en Angou- 
mois , burelé d'argent & d'azur , 
à trois chevrons de gueules bro- 
chant fur le tout. 



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Ï4b MÉTHODE 

Bur<léé 
13 . ToRSAY, biirelé d'argent & d'azur^' 
à la bande de gueules brochant fiu: le 
tout. 

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Cahri. 
LERIE 

de gueules au cheval cabré d'ar- 



^.T A Chevalerie dans le Maine, 



gent. 

Cantonné. 
'%. Remond deModene en Provence, 
de gueules à la croix d'argent , can- 
tonnée de quatre coquilles de même, 
Carn i iion. 
3. La Ville de Trêves , d'argent à un 
S. Pierre de carnation , vêtu d'azur, 
tenant de la main droite deux clefs 
d'or paffées en fautoir. 
Ctintré. 
4* Regard en Savoye , d'azur au glo- 
be d'or ceintré & croifé de gueules. 
Cerclé. 

5, Barillon en Anjou , de gueules 
à trois barillets couchés d'or , cer- 
clés de fable. 

Chape. 

6. Brunf COFF en Suiffe, & au Comté 
de Bourgogne , d'argent, chape de 
gueules. 



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DU BLASON. Ï4I? 

Chaperonné. 
** Mangot d'azur à trois éperviers 
d!or , chaperonnés & grilletés avec 
lews longes de même. 
Chargé, 
S^ Franchevïh-e en Bretagne , d'ar- 

fent au chevron d'azur , chargé de 
X billettes d'or dans le fens des 
V jambes du chevron. 

La Vergne, au Maine, de gueu- 
les au chef d'argent , chargé de 
trois, coquilles de fable, 
îo. Maillant d'Anglefort en 
X . JBreffe , d'or à la bande de gueules ,' 

diargée de trois croiffans d'argent. 
;iirRouvROY S. Simon, de. fable à 
la^croix d'argent , chargée de cinq 
coquilles de gueules. 
chaulé. 
^^. Artois, femé de France au 
^^ lainbel de gueules , châtelé de neuf 
pièces d'or , trois fur chaque pen- 
1 . dant , en pal l'un fur l'autre. 
Chaufé., 
j|. ESPALLART à Bruxelles de gueu- 
les à trois pals d'argent chaufles d'or, 
coupés d'azur,à une fafce vivrée d'or. 
Chevclé. 
;x4.^ Le Gendre à Paris , d'azur à I^ 
Êifçe d'argent, accompagnée de troi^ 



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t4i^ MÉTHODE 

têtes de filles chevelées d'or; 
Chevillé, 

15. VoGT en'Souabe , d'or au demi-' 
bois de cerf chevillé de cinq dagues 
ou cors de fable tourné en cercle, 

Lhevronné 

16. Arberc Valengin en Suiffe & 
Bourgogne , de gueules au pal che- 
vronné d'or & de fable. 

Clarine. 

17. Seneret au Gevaudan , d'azur 
au bélier paiflant d'argent , accollé 
& clarine d'or. 

Cléché. 
1^. Venasque au Comtat d'Avignon 
d'azur à la croix vuidée, cléchée 
& pommetée d'or. 
Cloué. 

19. MoNTFERRiER, d'or à trois 
fers de cheval de gueules , doués 
tfor. 

Colcté. 

20. Thierri , d'azur à trois têtes de 
lévriers d'argent, coletées de gueules. 

Componné, 

21. Vallin en Dauphiné , de gueules 
à la bande componnée d'argent & 
d'azur. 

Briçonnet à Paris , d'azur â la ban- 
de, componnée d'or & de gueules 



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• DU BLASON. ï4i 

. ijjde cinq pièces ou conipons,Ie fécond 
.; chargé d'une étoile d'or & accom- 
pagné vers le chef d'une autre étoile 
r de même. 

Contournée 
r X2.é Les anciens Comtes de Cfiaroloîs^ 
de gueules au lion d'or , la tête 
contournée. 

Contrebande, 
Î.3. HORBLER en Stirie, parti & con- 
trebande d'or & de gueules. 
. .'F - Contrebretejfi. 

^^4. De Paola à Gènes d'azur au 
t. ' pal contrebreteffé d'or. 
' • . • Co^recoti, 

^5- PiANELLE vers la rivière de Gènes 
. & à Lyon, coupé de gueules. & de 
., fable j, au tronc contrecoté d'or , 
-.' péri en fafce fur le tout. 
.~ -vV: Contrecomponi. 

- ,^6. Sève à Lyon & à Paris , originai- 
res de Piémont , fafcé , d'or & de 
fable , à la bordure contrecomponée 
de même. 

' Contfemanché. 
;>7. Ottemberger en Souabe, parti, 
coupé & contremanché de fable £c 
d'argent de l'un en l'autre. 
Contrefàfcé. 

Ô.8. Vestehhqll ep Allemagne J 



d by'Google 



i44 MÉTHODE 

contrefafcé de fable & d'argent dé 
trois pièces. . ^ 

.Contnflambant. 
xj. Prandtner en Styrie, d'argent 
à un bâton de gueules , flambant & 
contreflambant , de dix pièces de 
même. 

ContrtfiturL 

30. BôssUT , au pays de Liège, d'or 
au double trècheur , fleuré , contre- 
fleuré de finople au fautoir de gueu- 
les brochant fur le tout. 

Contruhiqueti. '.'•'' 

yi. Die Tangel en Turinge, fafcé (Tar- . 
gent&de gueulés,é la bordure con- 
trechiquêtée de gueules & d'argent 
de deux tires. 

ContrepaU. 

31. Meirans en Provence , contrepalé 
d'argent & d'azur , à la fafce d'or. 

Contrtpajfant. 

33. Du Chêne, d'argent à deux écu- 
reuils de gueides l'un fut Tautre, Tun 

. pafîant & l'autre contrepaflant. 
Contnpofé. 

34. WoLLOviEZ en Lithuanie , de 
gueules à deux phéons ou fers de 
dards triangidaires , contrepofés eu 

pal d'or. 

Conm 

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DV BLASON. 14c 

£0ntrepot€ncL 
35. Cambra Y , de gueules, à la fafçe 
potencée & contrepotencée d'ar- 
gent rem|>]ie de fable ^ accompa* 
gnéc de trois loups d'or. 
Contrtrtmpant. 
56. M£R£^ à Gençs > d'azur à deiuç 
griffons d'or contrerempans à un 
arbre de finople. 

Cjoutmjfant^ 
yi^ Becuti au Royaume de Naples , 
d'azur- au chevron d'or , à deux lions 
adofles & contreïâant de flancs du 
chevron de même. 

38, ELTERSDOAEeax Bavière, vairé & 
CDotrevairé de quatre tires 3^ à la 
fafccd'or. 

CtiMtL 
19, TîRELU' Casuli à Cofance au 
Royaume de Naples, coupé d'argent 
& d'azur , à la Kifce ceintrée d'or. 
Corii» 
40* Arpajou en Rouergue , d'azur â 
une harpe cordée d'or. 
CoticL 
4ï -EscAiEULjCoticé d'argeift & d'azur. 

Couchi. 
41. Caming A au pays dé Frife,d'or au 
cerf couché de gueules, accompagné 
de troi3 peignes, G 

•- . . Digitizedby Google . 



jLf6 MÉTHODE 

Coulifc. 

^43. Vieux-Ghatel ^ de gueides a^ 
château à trois tours ^'argent, cou- 
liffé 4e fable. '/ -* 

Coupi^ 

/f4.LoMELLiNi à Gènes , coupé d^ 
gueules & d*or. 

45. ScHOMBERG , d*argent au liott 
f^oupé de gueules & de finople. 

CovplL 

46. Phelippe de Billy à Paris ap 

d'argent au chevron de gueules gï 
accompagné de trois glands & dep; 
trois olives de finople> un gland &1- 
, une olive couplés & liés de gueules. 

Courant. ,,- ;^ 

47. Jaqvemet^ d'azur à une , bandj8|n 
d'or , accoftée de deux cerfs ooHraç^ 
4e même* - " \, 

Courbé. <~ ' "^ 

48. Beget en Forez , d'azur au daur 
phin courbé d'argent , accompagn|ç3B 
de trois étoiles de même. " 

Couronné. ^ ' \4j 

49. BouRNONviLLE eii Flandres ; iS0 
fable au lion d'argent , couronné 
d'or y armé & lampafTé de même, la 
queue fou^rchue & pafTée^ enfautoir» 

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Coitl'ijrsc 4.^ 4^ Cottpc ' 4.^ Cottjrtlr 4.C - 



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^U BLASON. 14^ 

Coufu. 
•jo. Bonne DE Lesdiguierbs ea 
Dauphiné , de gueules au lion d'or , 
au chef coufu d'azur, chargé de trois 
rofes d'argent. 

Couvtrt. 

51. Leydet Fombeston ,>de gueules 
^ la tour couverte d'or. 

Crénelé. 

52. La Lande en Bretagne , d'argent 
à la fefce crénelée de gueules, 

Cfécé. 
^ 3 • Vaugué en Vivarais,d'azur au co(^ 

d'argent> crête & barbelé de gueules. 

Croifé. 

54- Gabriel ^n Italie , d'azur à trois 

befans d'argent , croifés de gueules, 

un croiffant d'argent en abyfme , & 

^ne bordure endentée d'argent ôc 

»de gueules. 

D. 

DanchL 

«- /^Gs S i en Anjou , de fable â 
^^ trois fafçes danchées par ie 
'bas d'or , autrement nommées feuilles 
<le fcie, 

DécoupL 
X RoNQuiROLEs, de gueules , 4écou- 
^ed'arçent. 

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^9 MÉTHODE 

J3f Cun à l'autre. 

t T 
Dp F un en F autre. 

ô. Rodes Barbarel au pays de 
Dombes, parti de faWe & d'argent, 
à treize étoiles, cinq en pal de Tun à 
l'autre , acoftées de huit de Tun en 
• l'autre, quatre d'argent fur le fable , 
& de fable fur l'argent, 
^. BuLLioup à Lyon , tranché d'ar- 
gent & d'azur ,trols tourteaux d'azuf 
fur l'argent, & trois bezaris d'argent 
fur l'ailur en brie.. 

<DcnteU. 
.5.ESTOURMEL auCaiàbrefis, d'azur 
à croix dentelée d'argent. 
Deux & un. 
é, COTEREAU à Tours, d'argent à troî$ 
lézards montans de iinople. 
Diapré, 
fj. Mascarei- en Normandie ^d'ar- 
gent à la fafce d'azur , diaprée d'un 
;aigle & de deux lions enfermés dans 
àQs cercles d'or , accompagnée de^ 
, trois rofes de gueuleç. 
Divijft. 
8. PpisiEU en Dauphiné, de gueules 
à deux xhevrons 4*argenc ^ fommés 
4'une^ivife de même» 



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f)U BLASON. ^49 

Dônjonné. 
^. C ASTELLANE en Provencc , de 
gueules» à la tour donjonnée de 
trois pièces d'or^ 

Pragohné. - 
16. BrétiGNy , d*or au lion dragonne 
de gueules ^ armé ^ lampaffé 6c cou* 
jonné d'or. 

E 
Ècamlié 

1; i'^RËvANT , écàrtelé d^argent & 
^ V-/ d'azur. 

Êchî^uiti. 
i. LoTiN DE Ch ARNY à Parîs , ëchi- 

quêté d'argent & d'azur. ^ 
"j . Cambout Duc deCoaflin,de gueu- 
les à trois fafces échiqûetées d'argent 
& d'azur de deiix tires; 

4. PERLEOisri à Rome , d'argent au 
li^n échiqueté d'or & & de fable. 

Écotéé 

5. Lecheraik^e en SaVoye, d'azur à 
la bande écotée d'or. 

6. Çhesnel en 5aintonge , d'argent 
à trois écots droits de unople. 

Effaré. 

7. Gleispach en Allemagne , d'azur 
au cheval effaré d'argent , mouvant 
d'une monticule de finople. . 

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«50 ' MÉTHODE 

ÈUnci. 

8. Seguiran en Provence , d'azur au? 
cerf élancé d*or. 

Émanché. 

9. HOTMAN à Paris, originaires du 
pays de Cléves , parti , émanchi 
d'argent & de gueuks.. 

Emirajfé» 
;io. DoMANTz en Allemagne, d'ar- 
gent ^ embrafle de gueules^ 
EmmanchL 
II. Fàouc en Normandie, d'azur % 
trois faulx d'argent, emmanchées d'orr 
Èmmufdi. 
II. MoRLOT de Mufeau , d'argent à 
une tête d*ours de fablç , emmur 
fêlée de gueules. 

Èmouj[l. 
13.SAI0 à Paris, de gueules à troîJr 
fers de lances , émouffés d'argent.. 
Empenné. ' 

14. Arc , d'azur à un arc d'or , charge 
de trois flèches d'argent, empennées 
d'or , celle du inilieu encochée , & 
les deux autres paffées en fautoir. 

Empiétant. 

15. Tarlet en Bourgogne, d'azur 
au. faucon d'or , grilleté d'argent 
empiétant une perdrix d'or , béquée 
& onglée de gueules. 



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ÉfÙ BLASON. ijt 

k Empoignée. 

i6. Bons , Comtes^ d'Entremônt en 
Çroverice^ d'or à la bande d*azur ,* 
, chargée de trois . étoiles d'or, & 
empoignée par une patte de lion dé 
fable , mouvante du flanc dextre dé 
?éçu. 

.<7. SuBRAMONT à Parîs , d'azur à trois 
flèches empoignées d'or; c'eft-^-dire 
t]ue l'une efl mife en pal & les deux 
autres en fautoir , &c Hées au milieu 
pour être empoignéesv 

Enckaujfé.' 

it. LiECTESTAiN , d'argent enchauflî& 
i d'azur. 

Eficecki^ 
1.9. LArchet, coupé d'or & de gueu- 
les , à deux arcs tendus & encoches 
^e l'un à l'autre. 

Enclavé. 

^o. Pelckho^n en Allemagne , par-' 
^ ti j enclavé d'argent en gueiJes à 
\ feneflre. 

Enclos. 
21. Ecosse Royaume, d'or au lion 
de gueule^ , enclos dans un double 
trécheur fleuré & contrefleuré de 
mime, 

G iii) 

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lyr MÉTHODE 

EndtntL 

22. GuASGHî en Piémont , tranche y 
endenté cFor& d'azur;. 

Enfli. 

23. Du Fax7R£ en Dauphiné , d'azur 
à trois couronnes d*or, enfilées dans 
une bande d'azut; 

Dauby dans la même Province, d'a- 
zur à là lance d'or , enfilant uneba* 
guè de courfe d'argent.. 
En^lantl^ 
;i4.Mtssirinen eij Bretagne, d^f* 
gent au chêne de finople , englanté' 
d^or , au canton dextre de gueides^ 
chargé de deux haches d'armes adofy 
fées d'argent;. 

EngouiL 
25» TouAR en Eipagne ,^ d'azur àÊr 
. bande d'or engouiez de deux têtes. 
de lion de même.^ 

Engrclil ^ 

26* Gadagî^e à Florence , dé giieulês* 
à la croix engrêlée d^r; 
Enguuhé. 
27. Base en Danemarck , d'azur à la? 
fafce d'argent ^ chargée d'un cors d'e- 
chaffe\de finople , lié:, virole & en-: 
guiché d'or, 

EnUvé^ 
%8. Anolu^ en Champagne^, d!or ai 



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DU BLASON. in 

pièces enlevées à angles un en croif- 
fàns' de gueules ^ foùtenant des 
grelots d'argent dont tout Técu eft 
femé« 

EnfangiantL 

19. Du Coin en Bretagne, d'or au 
pélican d'azur avec fa piété , le tout 
enfanglanté de gueides. 
Le Camus à Paris, dont étoient 
iJl. le Cardinal Évêque de Grenoble, 
M. le premier Préfident de la Cour 
des Aides, M. le Lieutenant civil, 
& plufieurs autres Magiftrats IçiS 
iiluftres rejetions , d'argent au péli- 
can de gueules , enfanglanté avec 
fa piété, au chef d'azur, chargé d'ime 
fleur -de -lys d'or. J'ai ajouté au 
pélican de M. te Cardinal ces mots: 
A pictaù cji purpura. 
Enté.' 

3b. Maillé Brezé en Normandie; 
fefcé,enté,ondoyéd?or & de gueules, 
. Entrtlaffi. 

\i. Bourgeois eniBourgogne^ d'azur 
à trois annelets entrelafles l'un dans 
Pautfe en triangle d'ori 

fi. Villages en Provence , d'arg;ent 
à un cœur de gueules enclos dans^ 
lîn douJWè delta , entrelâflTé entrian-»' 

' ^ de fable. 

(5ir 



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?Î4 MÉTHODE 

33. CARPANiGA'à Rome , d'orà troi$ 
cyprès de finople rangés en fafce ^ 
cntrelaffés à leurs troncs d'une gu- 
mène d'ancre pendante de gueules^ 

, Cauvet en Provence & à Lyon ^ 
- d'or à deux pins entr^lafles de fî- 
nople. 

Entretenu. 

34. Clugny en Bourgogne , d'azur î 
deux clefs d'or , adoffées en pals & 
entretenues par le bas.^ 

, Équipé. 

35. La Nauve , de gueules, à la nef 
équipée d'argent, furmontée de 
trois étoiles d'or. 

ÈquïpolU.^ 

36. Saint Priest en Forez, cinq 
points d'or équipoUés à quatre 
d'azur» : 

Le P. Petrafanâa , qui au lieu de ces 
points équipoUés a donné quatre 
billettes à cette Maifon , a fait tom- 
ber bien des gens après .lui dansr 
l'erreur. 

Èbranchi^ - 
yj. DpRGELLO en Weftphalie , tfôr 
' à deux troncs d'arbre , ébranché^, 
arrachés & écotés de fable en deux 
j>als, ^ 



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t>Û BLASON. 15$ 

Épanoui. 

jST. Onama au pays de Tarife, d'azut 
à la fleur de lys épanouie d'argent. 
JEployi^ 

59. RoNCHivOL en Beaujolois, d*or à 
Taigle épldyé de gueules^membré &\ 
béqué d'azur. 

Effarant, 

40*Gauthiot au Comté. de Bour- 
gogne , d'azur au gautherot, oifeau, 
eflbrant d'argent, armé & couronné 
d'or.' 

Éfforc.' 

41. Grog où Leuoyè eh Pologne, de 
gueules à ime couvertiure de grains 
de quatre pieux d'argent , eÔbrée 
d'on> 

Étincelant^' 

4i. BêlIegarde des Marchés en Sa-^ 
voy e , d'où eft forti le grand Chan- 
celier de Savoye Janus de Bellégar- 
de ; d'azur à la fphére du feu en faf- 
ce , courbée d'un angle du chef à 
l'autre , rayonnante & étincelante * 
vers la pointe de Técu d'or, au^ 
dief de même, chargé d'un aigle - 
déferle à' deux têtes* 



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î^6 MÉTHODE. 



I. \JÇ Aynier tf Opéde eaProvefl*- 
jLVLce, d'azur à deux chevrons 
d^argent ', Tun fkiîlî à dextre , Tautre 
à fenéftre , c'eft-à-dire , rompus fur' 
les flancs &c féparés. 
Fafcé. 

2» VAUi>ETAR,fafcéd'argenr& d'azur.' 

Fiché. ,. 
3. De BuEiL y d'aïur au çroiffant 
montant d'argent , accompagné de 
fix croifettes au pié fiché d'or , trois 
en chef & troisen pointe.^ 
Figuré. 
4* Gamin , de gueules à trois bezans 
d'or, figuré d'un vifage humain d'orv. 
Flambant.^ 

5. Bataille en Bourgogne, d'argent 
à trois pals flambans, ou trois fiâmes 
tortillantes de gueules , moûyaxvtes 
du .bas de técu^vers le chefî 

Flanqué. 

6. PiKGON en Savoy e , d'azur ïune 
fafce d'or flanquée de deux pointes 
d'argent , appointées vers la fafce. 

7. BouDRic en Faucigni , d'azur à 
trois fleurs-de-lys d'or en pal, flan; 



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Uir BLASON. rjT- 
quees en arc dé cercle d'argent. 
Fleur. 
%^ Des Côrnak en Picardie , d'or 
au chevron de gueules , au double 
trécheur fleuré , contrefleuré de 
finoplô , à récuffon en cœur (Tàzur, 
à la bande d'or. ^ 
Fleuri.' 
9. GuiLLEM Montjuftln au Comtat 
d- Avignon d'argent au roficr de fi- 
nople , fleuri & boutopné de gueu* 
les , à la bordure d'azur f chargée 
de huit étoiles d'oK 
Fhnnck 
ro. St. Dénis , d'argent à là croix flo-- 
rencéc de guetiles. 
Flotant. 
II. La VilU de Paris , dé gueules^ au^ 
navire équipé d'argent , flotant &: 
vogant fur des cfndes de même, au^ 
dVef de France;- 

Frangé. . 

». Auvergne , d'or au gonfanoft 
de gueules , frangé de finople. 
Frété. 
ïj. HuMiERE eij Picardie, d'argent; 

frété defeble. 
14. Bkoon en Bretagne , d'azur à fo 
croix d'argent frétée de gjieules4 



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v^' MÉTHODE. 

Fruité. 
1^5. ^IbùCY dlnteville,d'or au pin de 
finople , fruité d'or, au chef d'azur,, 
chargé de trois étoiles d'or. 
Feuille. 
i4. ThuMèry à Paris , d'or à la croix 
engrêlée de fable , accompagnée de 
quatre tulipes de gueules , tigées ÔC- 
feuillées de finople*- 
Furieux.' 
17. Dxl FeNoiL à Lyon, originaires de 
Naples fous les noms de Taureau & 
Taurelli, d'azur au taureau fiirïéux- 
& levé en pié d'or , & un chevron- 
de gueules brochant fur le tout. 
FufeU. • 
i€. Dû Bec de Vardes, Mêlé d'argent? 
& de gueules. 

GayC 

ji TX-Cgué , d'azur ait cheval 'gay' 
3^ & paffant^d'or , au chef de ^ 



même. 



Garnie 



a. BoUTiN , d'azur à deux épées d'ar- 
gent en fautoir , garnies d'or , ac-- 
compagnées de quatre étoiles de- 
même. 



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PU BLASOIf. Tf^ 

Gironné. 
j. Des Armoises en Lorraine, giron-- 
né cTor & d'azur de douze pièces. 
GrilUU^ 
4. Leaulmont Puy-gaillard , d'azur- 
au faucon d'argent , perché , lié &- 
grilleté de même. 
GringoU.' 
j. Kaefl de Montfort en Bretagne , de* 
. gueules à la* croix d'hermine , an«*- 
crée & gjringoiée d'or. 

HaufL 

T. Tl OSTAING en Forez, d*azUr à^ 
Xv une roue d'or & une fafce- 
hauffée de même.. 



Ijfant.* 



î. \TOntainard en Dauphiné,de 
r JLVIL vair au chef de gueules , an 

h lion iffant d'on 
*»r Jumelle, 

2. Gaetani , dont étoit le Pape Bo- 
niface VIII. d'argent à deux ondes 
jumellées , ou une jumelle ondée 
d'azur en bande. 



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f6^ MÉTHODE 

Il y a des fafces , des bandes , des 
fautoir5& des chevrons jumelés^' 



, Lampajfén 

lï./pv'AuBiGNÉ , de gueules airliori' 
jL>^ d*hermine , armé , lampaifô 
& couronné d*on Ceft la maHbh 
de Mad^e là Marquife- de^ Main- 
tenon. 

Langue. 
% Dû FaiNG au Pays - Bas , d'or à- 
Taigle au vol abbaiffé, langue 6c^' 
membre de gueules. 

Liopardé^- 
3> Testu à Paris , d'^or à trois Ik^B ^ 
léops^rdés de fable Tun furTautré,» 
celui du milieu contrepaffant. 
Levé. 
4. Orly en Savoy e', ou Orliers , tfoîK 
à Tours levé en pié de fable.- 
Lié^ - . ^ 
y. GoNDi à Florence , d'or à deux: 
maffes d'armes cnfautoir de fable ,y 
fiées-de gueules. 

Lionne. 
é . LÉOPARD de Breffe, d'or au léopard 
lionne de gueules, - 



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DU' fi LAS dN'. iSt 

j, Graqm en Anjou , lôzangé d'or êi 
de gueulesr 

V un fur l^ autre r 

"8. C aUMONT en Agénois , d^azui? k 
trois léopards d'or , armés , lam-^ 
paffés , couronnés , lun fur Tautre» 

M 

Mai ordonné, 

^, |) Anes en Vivarais & en Dauv 
JJ phiné j, d'azur à trpis croiflàns^ 
' adbfles & mal ordonnés^ 
Mal tailU. 
% Hastinghs en Angleterre ^d'ot à? 
une manche mal taillée de gueuleSr 
ManuU. 
3'. CujAs, d'azur à là tour (rouverte 
d'argent ^ mantelee ou cbapée de* 
même, 

M^rinL 
% Imhof en Allemagne , de gueules^ 
au lioa mariné d*or. 
Marqîié. 
j. Matthias , de gueules â trois dés^ 
d'argent , marqués^ de fable. 
MajfonnL 
6. PoNTEVEZ en Provence, de gueules^ 
au point de deux arches d'or ,, maf«^ 
fionné de fable*. 



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léi IsIÉTHaDÉ 

' ' Membre. 

y. FoissY 5 d'azur au cygne d'argent^ 

béqué & membre d'or/ 
, ODON,d*aziu: au cygne d'argent i 
béqué & membre de fable. 
Miraillé. 

8. RanCkolles en Picardie , comme' 
ci-devant fous le terme bigarré. 

Monftrueux4 

9. BusERAGHi à Luques , d'argent au 
dragon monftrueUx de finople, ayant- 
tête humaine dans un capuchon, aîI4 
de gueules en pié. 

Montant.' 
JO. PeurOT à Paris , d'azur à dcu* 
crbiffans acculés d'argent , l'un mon-' 
tant , l'autre verfé , ^1 chef tfor y 
éhargé ée trois àiglcttes de f^le.^ 
Morne. 
^ « I . Du HaIjGOEt en Bretagne, d'azur 
au lion morné 4 'or. 
Moucheté. 
II. Chignin en Savoye , de feules 
au chevron d'argent mouchetç d'her- 
miner 

Mouvante 
15. AlBerTï à Florence, d'àzur à qua- 
^ tre chaînés d'or , mouvantes de qua-^ 
tre angles de l'écu , & liées en cœur 
à un anneau de même,- 



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eu ËXASONT. t6f 
tjfs Douma en Frife ^ parti d'or & de- 
gueufes , au demi aigle ployé de fa- 
fele mouvant de la partition à droite^ 
& à la demi-rôfe d'argent, moiivan-^ 
te de la: même partition à feneftreé 
Mi^parti. 
15. SAtiGNON en DaupHine, que bieà^ 
des gens appellent mal à propos Sa- 
ligdon, d'azur au chevron mi^parti^ 
d'or & d'argent. 

If. 
Naiffant. 

%. T A BaxJime de Suze en Dauphiné^ 
X-/ d'où il y a eu un Archevêque 
d'Auch , d'or à trois chevrons de fa- 
We, au chef d'azur, chargé d'imliooi 
naiOfant d'argent. 
Servient en la même Province ,. 
ii'azur à trois bandes^ d'or^auchefT 
coufu d'azur , chargé d'un lil>n naif- 
fant d'or. 

Naturel. 

%. Berthelas en Forez , d'azur à ûa^ 
tigre au naturel. , 

}. Aguerre en Guyaine,.d'or à trois* 
pieds au naturel. 

NebuU: 

4. GiROLAMi à Florence , coupé, né*r 
hulé d'argent ôc de gueules, 

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té4 KIÉTHODÉ 

Nervé. 

J* les anciens Princes^ d'Antîocliei 

d'argent à la branche ou feuille de 

fougère de finopïe iiervée d'or. 

Chenevaux en Forez, d'azur à ime 

tige de clianyre d'or,n€rvée de fable.* 

Noué. 

4* Galag en Bretagne , d'or à deut 
fafces nouées au milieu de fable , 
accompagnées de dix merlett^ die 
même , 4. i. & 4.' 

y. MATriiLEz en Angletérrei, de gueu^ 
les auferpent noué & enlaffé d'or 
en rond. 

ÎÀmbourg^ d'argent au lion- de gueu- 
les, couronné & armé d*or, lampoffé 
d'azur , à la oueuenouéë , fourchue 
& paiTée en fautoii». 
Manctski en Pologne, de gueuleS' 
ii récharpe d'argent en rond,.nouée^ 
Vers la pointe de l'écu. 
Noueux. 

t. Thomassin en Bxnu*gogne , c^azur 
à deux eftocs ou bâtons noueux d'or 
en croix , ou à la croix de deux bâ- 
tons efloqués. 

Nourri, 

9. ViGN AN COURT en Picardie , d*ar- 
gent à trois fleurs-de-lys au pisdl^ 
nourri de gueules*- 



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/ X>V BLASON. ij55 

^i/nr^Es Pruets en Beani, d'azur è 
I J une chapelle d*argent fur imç 
; terraffe d'or ombrée de finople. 
; ^ Onde. 

I *ï. Brancion en Bourgogne ,d^zur à 
trois fafces (Midées d*or. 
g; Caudenhoue en Flandre, d'or à la 
" bande ondée de gueules. 
Mauvoisin en Forez , quartier def 
armoiries de Rebé , d'or à la fefcc 
-pn^ée de gueules. 
OngU. 

4. Beaumont en Bretagne, d'argent à 
trois pieds de biche de gueules , 
ongles d'oi;. 

Oreille» 

5. Feydeau à P«atris , d'azur au che- 
vron d or , accompagné de trois ço» 
quilles d'or. 

♦ Ouvert, ^ 

-i 6. MURAT de l'Eftangê en Dauphiné , 
d'azur à trois fafces d'argent , maf- 
fonnées &ç crénelées de fable , la 
première de cinq créneaux, la fécon- 
de de quatre , la troifième de troiç. 
U ouverte au miliçu en porte* 



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^6 MÉTHODE ' . r- 

7. Le Compasseur en Bourgogiic ^ '^ 

d'azur à trois tompas ouverts d'or. *> 
;8. Denise à Troye en Champagne ^ ^^^ 

dazur à trois compas ouverts 4'tM> ->^ 

^ent, &uneengrêlured'or^ 

P. 

Paillé. 

#^ Y*^ L E il E en Normandie , d*aîw 
V^ gent à la fafce d'azur paillée 

faijlantj. 
%. Berbjséy en Bourgogne^ d'azur à ' :i ' 
une brebis paiflante d'argent fiurune- ^ 
ierraffe de finople- 

Taliffé. ^i 

3. Die Myftinkofe à lubeck , -d'azur à '; ' 
trois troncs écotés d'orj, enclos dans. . : ' 
une enceiiite ronde paliffée de même^ 

Pallé. 

4. BRiQUEviLLiE cn Normandie , pallé -*^ 
d'or & de gueules* ^ W'^^ 

5. Martin EAU enTourraine^ paHé, jA 
contrepallé d'or & de gueules , à la *:fC 

"^ fafce de gueules , chargée de trois 
rofes d'argent. 

Papellonné. 

6. Arquinvilliehs, d'hermine pape- 
lonné de gueules. ^ 



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©U BLASON.. %6j 

• Partu 

7. B A I L L E u L ^ d'hermine parti d^ 
gueules. 

^. GauRREAude la Prouftiereà Paris, 
d'or à ?aigle de fable, au chef parti ^ 
c'eft-à-dire , à deux têtes. Les vieux 
armoriaux blafonnent ainfi 1^3 dcu^ 
têtes d'aigles^ 

Pami. 

9. Comtes de Forez & Dauphin^ 
d'Auvergne , d'or au dauphin 
pâmé d'azur. ^ 

P^jfant. 

jo. Merinville en Languedoc , de 
gueules à deiix lions paflan$ l'un 
fur l'autre. 

Pajft enfautoir. 

jii Angenoust en Champagne , d'a- 
zur à deux épées paffées en fautoir 
,d'argent, les pointes en haut, les 
gardes & les poignées d'or. 

Ces pointes en haut diftinguent 
hs armoiries d'Angenouft, de celles 
de Bavignans dans la même Pro- 
vince , qui portent d'aziu: , à deux 
épées paffées en fautoir d'argent , 
les pointes en bas , les gardes & les 
poignées d'or. 

Pâté. 

II. Prantanroux , d'argent à la 



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468 MÉTHODE 

croix pâtée d'azur. 

Pendante ' 
13. L A Verne en Bourgogne , de 
gueules au lambel d'argent de deux 
pendans* Sa fituation naturelle eft 
4'être près du chef.Il y ^en a de trois^ 
de quatre , de cinq , de fix & de 
fept pendans. 

Penh 
54. Bologne en Dauphiné", d'argent 
aune pâte d'ours ep pal , percée en 
rond de fix pièces , 3, i. i . 
Les macles , les ruflres ik les molet* 
tes font percées. 

Perché. 
''î5. Du Fov en Bretagne, d'azur à une 
fleur-dc-lys d'or & deux oifeaux de 
même, afFrontés& perchés fur les* 
deux retours. 

Pcri. 

16. Le Bareu en Bretagne , d'or au 
fautoir d'azur péri en trèfles. 

17. La Chambre en Savoye , d^azur 
femé de fleurs-de4ys d'or, au bâtoa 
de gueules péri en bande. 

Les anciennes armoiries de la bran- 
che royale de Bourbon étoient fem- 
blables. 
i8.,MARENCHESen Bourgogne, d'a- 
zur au lion d'or , à la tierce de fable 

^ perie 

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DU BLASON.\ 169 
parie en bande fur le tout. 
Pignonné. 
19. Stainkircker en Bavière , de 
fable au chevron pignonné d'argent, 
jau pal retrait nipuvant de la pointe 
de même. 
%o. Stainhauser, la même, de gueu- 
les à la maifon quarrée d'argent , 
ouverte & ajourée de fable, pignon- 
B^.e de pièces d'argent. 
Plumcti. 
21. Ces A à Gènes , pliuneté d'argent 
& d'azur, 

Pommtti, 
12. Ray au Cointé de Bourgogne, de 
gueules au ray d'efcarboucle pom-* 
meté ôf fleureté d'or, ^ 
Pofé. 
13 • M0NTA1OV en Pauphiné, de gueu^ 
les à une tour d'or , pofée fur une 
terre de finople. 

Quelques-uns donnent le nom de 
pofé au lion qui eft arrêté , & qui a 
les quatre pieds à terre ; ainfi on dit, 
Châteigners Rochepofay , d'or au 
lion de fmople pofe. 
Potence. 
%/{, Bureau , d^azur au chevron po- 
tence, & cpntrepotençé d'argent, 
accompagné de trois buries pu phiçh* 
' .- H 

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,vjo MÉTHOPE 

7 îeS d'oir* Les Comtes de Champa^e^ 

R 

RacourcL 
j. TTÔmbric'h au pays du bas 
JljL Rhin , d'or au chevron ra- 
courci de fable, accompagné de 
trois .corbeaux de même. 
Ramé. 
^. Fredori^ eçi Bavière , d'argent aM 
cerf de gueules , ramé d*or. 
Rampant. 
,3. BONLiEU en Languedoc , d'azur 
au lion d'or rampant fur un rocher 
^argent. ' / 
Rangé. 
4. Turin à Paris , ^de gueules à troi? 

étoiles '^ot rangées en chef. 
5.'ScHOvANDEN en Allemagne, d'ar- 
gent à trois étoiles de gueules ranr. 
gées ea barre, 

^ 4iayijfant. 

6. AgTout en Provence , d'or au loup 

raviffant jd'a^^^^- 

Rayonnante 

7. MUDTSHIJDELER V. ReINSBIIWÎ 

en Fr^nconie, d'argent rayonnant 
en barre de cinq pièces de gueules , 
tnouvantes de Tanjgle feneftrp du 
^hef. 



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DU BLASON. 171 

RcccrcèlL 
8. VE.YÉR en Allemagne , d*or 'à la 
croijt ancrée , recercelée de fable ^ 
chargée en cœur d'un écuffon de 
fable à trois bezans d'or, 
Recroifetc. 
9^ .Croisilles en Normandie , de 
fable à trois croix recroifetées d'or* 
RemplL 
10. Montfort-Th AILLANT en Bour- 
gogne , d'argent à trois ruftres de 
iaiîle remplis d'on 

RefarccU. 
il. FuMiLis , d'or à la croix de fable 
:refarcelée d*or,chargée de cinq écuf- 
fons borjdés & engrêlés de gueules. 
" Retrait. 
IX. Dersollans de Rhellanet:e 
en Provence , d'azur â trois pals 
xetraits en chefs d'or , & cor de; 
xhaffe lié même en pointe. 
ij. LuDOvisio à Bologne , d'où eft 
forti le Pape Grégoire XV. de gueu- 
les à trois bandes d'or retraites en 
xhe£ 

Rompu. 
14. Blanlus en Tourraîne , d'azur au 
chevron rompu d'or , accompagné^ 
de trois étoiles d'argent. 

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I7i MÉTRpDE 

*^ Rouant. 

^. 1 5. S. Paul de; Ricaiilt , d'azur au paqn : 
"^ rouant d'or, • . • ^ 

S 
Saillant, 
i, TAE Gupis à Rome, d'ar^ei^^ 1 
^ JLJ boucTaillant d'azur, ongle dt 
âèomé d'6r. 
^ Sanglé. . 

2. Die Glaubitzer en Siléfie , d'azur 
au poiflbn d'argent en fafçe^ fanglé 
de gueules. * ^ 

Sillé. 

3, WERDERERji en Saxe , d'azur au i 
• i^eval effrayé d'argent , feUé, bridé ^ 

"& caparaçonné de gueules, ^ T 
f^ Semé. 

4. Le Fay en Beauvoifis , d'arg^lt. 
femé àe tfeurs-de-lys de fable. ■'' 

7^ ApchoNj d'or femé de flexirs-de-lys 
•d'azur. ' 

CuLANT en Brie , d'oii eft forti up, 
grand Prieur dé C 
rOrdr^ de St. Jean 
d'argent femé de touri 
au fautoir engrêlé de | 
Stncftré: 

5, Comte au pays de Vauds, d'argent 
à une grue de fable; feneftré eh chef 
4'une ^roix de gueules,^ 



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vu EL AS ON. 17 j 

Somme, ' 
6^k Çeriat en Savoye , d*azur au cerf 
pafTant émargent, Ibmmé d'or , che- 
villé de dix cors. 

Soutenu^ 

7. Caylar en LanguedoCjt^d'or à trois 
bandes dç gueules , au chef d'or 
chargé d'iin lion naiffant de fable , 
foutenu d'une deyife coufue d'or 
chargée de trois trèfles de fable. 

^ Sur le toi^t, 

8. Chissey en Genevois ,. parti; d'or 
& de gueules au lion' de J'able fur 
le tout. / 

Surmonté, 

9. JoiiËERT' en Champagne , d'argent 
au chevron d'azur, furmonté d'un 
croiffant de gueules , accompagné 
detrois rofes de.;nême. 

■■ - . T . 
TaHïé. . 
t. /'^LerEY au pays de Vauds pî^ès 
V^ des Suiifes , taillé d'or & de 
gueules^ à un fanglier iffant de fable 
& mouvant de gueules fiur l'or. 
Tiercé, 
2. Bart en Bourbpnnois^ tiercé & re- 
tiercé en fafce d'or,d'azur & d'al-gént. 
.11^ açi-devant des e'xèmples du tier-^ 
c^ en pal ^ en fafce , en bande , ÔCc. 

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^74 Méthode: 

Tigi. 

3. Lie FEVRtt>*ORMESSôN & d'Eài^V 
BOKE à Paris ^d'axjiiti trois îys %i»J 
naturel d- argent , feuilles jk tigérde^* 
firiople. 

ToriiUdm. 

4. Bardil en Dauphiné ^ de gueules 3] 
au bafilic tortillant d'argent en pal ^, 
couronné d*or. ^ 

Tortilli.^ - ' 

5. Charboneau en DaupKinéy de 
gueules à une feoride tortillée et^ 
double fautoir d'or ^^ chargée àS ^*" 
caillou d'argent, & àcoftée de deu 
autres de même. 

Tourné. 

6. Uni A au pays de Frife , d^azur 
croiffant tourné d'argent. 

Tracé. 

7. Sgribani à Gènes, d'ôrà une crc 
ancrée & fleurée iimplement,traccte' 
à filets de fable,à deux chicots de fi- 
nople,rim au canton dextré du chefî^^ 
l'autre au canton fènellre de la poin^ ?.. 
te. Tranché. 

8. TouRNEL en Languedoc ^ ^tranché/ 
d'argent & de gueules. 

TrtiUijp. 

9. Bardonanche en Dauphiné, d'ar- 
gent treilliffé de gueulfes,. cloué d*br*- 



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Î)V BLASON. tff 
Trois f deux , un. 
6. Illiers en Beauffe, d'or à fix anne- 
lets de gueules , 3.2; i. 

.y. 

Vairi. 
T. C^ OuRviNEC en Bretagne, vairé 
VJ d'or & de fable. 
VtrfL 

2. Arl ANDES en Dauphlné, d'azur au 
croifTant verfé d'or fur une étoile 
d'argent. Ifitu. 

3, Ben TOUX dans le Gapençols, d'or à 
un trèfle de finopIe,vetu de gueules. 

f^irolè, 
jf * HORNES au Pays-bas, d'or à trois 
trom|>esdegueules,virolées d'argent. 
Viyri. ^ 
f. S ART au pays de Valois, de gueules 
. à lar bande vivrée d'argent. 
Ha Baume Montrevel en Brefle , 

. d'or à la bande vivréç d'azur. 
Mascrany à Lyon & à Paris,de gueu- 
les à trois fafces d'argent au chef 
auflî coufu de même , chargé d'un 
aigle d'argent couronné d'or,accoiîé 
à dextre d'une clef d'argent en pàl 
& accofté à feneftre d'un heaume 
de côté de même , & fur le tout un 
jietit écuflbn d'azur à une fleur-de- 
lys d'or par conc^flion de nos Rois. 
H iiij 

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ij6 METHODE 

yuidé. 

i. BuFFEvENT en Dauphîné , d'azuiC 
à ia croix clechée , vuidée & fleu- 
roiinée d'argent. 

Valant. 

7. No£L en Languedoc , d'azur à là 
colombe volante tf argent en 6ande, 
bequée & membre d'or , à la bor- 

' dure componnée d'or & de gueules^; 

IL eft peu d'armpirics où pltifieurs 
attributs ne fe trouvent joints en- 
femble : car il n'y a rien dans îes ar- 
moiries qu'il ne feille exprimer en bla- 
fonnant , enforte que ceux mêmes qui 
ir'en voient pas les figures & qui en- 
tendent le blafon , fe les puiffent re- 
préfenter comme elles font. 

Ainfî pour blafonner les armoiries 
de la Hutterîe en Lorraine, vous direz, 
d'argent au lion de fable , manteli de 
même , à deux lions afrontés d'argent. 

Comitin originaires de Siracufe, oîi 
leur premier nom étoit Belvifo,& leur, 
fobriquet Comitino , le petit, Comte 
établis depuis en Champagne, d'argent 
à fix yeux au naturel ^ deux à deux 
fur deux lignes en pal , 1. 1. 2. 

Combles originaires d'Aragon, éta- 
blis à Metz & en autres lieux de Lor- 
raine ou du Barrois , écart elé d'or & 

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DU BLASON. 177 
tfé gueules , d'azur & d'argent , à la 
croix de finople bordée de fable j une 
Étoile d'or fur le quanitr de gueules. 
Coflart d'Efpiez en Beauvoifis, de 
gueules à la croix ancrée d'or , chargée 
de cinq ancres d'âzun 

Lofada en Galice , d'argent à deux 
lézards de finople , étendus F un fur 
l'autre en contrebande ou en barre & 
chargés d'une cotice jiU^ée d'or. 

Efcodea en Pérîgord , de.,.à quatre 
chiens courans & diffamés ; c'eft-à-dire, 
fans queue & fans oreilles , l'un fur 
l'autre , oixfurpojés quieft le terme le 
plus propre pour exprimer ces pofi- 
tions de 1.3. ou 4 animaux ainfi difpo- 
fés, de même les trois chefs de la Villa 
d'Avignon font /wr;>(>/ie5 en fafce, 

11 y a aufli quelques plantes & d'au- 
tres animaux particuliers en certains 
pays dont on ne connoît ordinairement 
ni le nom ni la figure , non plus que de 
certains inftrumens , & de quelques 
autres thofes moins ufitées dans le 
commerce du monde. Ea voici une 
vingtaine d'exemples, qui ferviront 
à juger des autres. 

Entre les exercices militaire^ Il y a 
un jeu quife nomme la quint line : c'eft 
une CQurfe qui fe faifoit anciennement 

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lyS MÉTHODE 

avec la lance contre unéciîffon attaché 
à un pivot mobile , qui tournoit quand 
on ne donnoit pas juftement au milieu 
de reçu , comme à la courfe du fa- 
quin qui eft prefque la mêine , finon 
qu'au faquin il y a une figure humame 
qui tient le bouclier , & qui en fe 
tournant frappe rudement celui qiii n'a 
pas touché au point où elle demeure 
ferme. 

I . Robert Sieur de Lezardieres en Poi- 
tou , d'argent à trois quintaina de 
gueules, 
a. Le Pays de Holftein^ de gueules i 
une feuille d'ortie ouverte ou éten- 
due d'argent. Ceiiic qui n'ont pas 
connu cette figure^contme^la Colom- 
biere & quelques autres ont blafon- 
néces armoiries, de gueules à Técuf- 
fon d'argent flanqué dç feuilles d'œil- 
let,& de trois cloux^de lapaffion. Ge 
font les arnîoiries parlantes deNete- 
lenberg , dont Adolphe , Coflite de 
Sco\renberg , reçut l'invèHiture de 
Sigebert Évêque^e Minden. Adoi- 
^phus Camts faUus ^ dit la chrpraqne 
des Comtes de Schowenbéfg écrite 
par Hermant de Lerbeze , ytlm inr 
dufirms futur a profpicitns\ gcntrofi- 
tatcm trga fc conjidtran^ monttm f»i 

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DÛ BLASÔNi €79 

: éTim mons uricarumjivc Ntulembcrg 

ttuàonici dicabatur^ in fiudo rtcipit 

Camtrarim Epifcofi p^r fucçejpomm 

ptrpttu\s temporibus faSus* 

y. La Ville de Baie , d'argent à un éfui 
de croffe de fable. Il Ibroit difficile 
de deviner cette figure, fi on fie fça- 
voit d'ailleurs ce que c'eft. L'armo- 
riai Allemand de Sibmarcher dit , 
page lo. Bàfel an fTct/er SchUdc 
das Zeichcn darin Schurarts. Unécu 
blanc & ce qui efi: dedans noir : ce 
qui n'eu pas d'un grand fecouVs 
pour ceux qiu veulent apprendre à 
blafonner; 

4. Sidney. Comte de Leicefter en An- 
gleterre, d'or au Pkton d'^azùr. Ceft 
un £tr de dard dé trois branches, 
dont les deux côtés font endéntés.- 

5'. Cantellé>Maijfon éteinte en Berry.». 
de .. à trois doubks chaînons entre- 
laffés en croix, deux à deux à la bor- 
dure engrêlée. 

La Maréchale de l'Hôpital, Fran- 
çoife Mignot,d'or au chevron d'azur 
à trois doubles chmnôns entrelafles 
eh fautoir , au chef de gueules à uné'f 
table de diamans en triangle ^ étff 
pointe d'argent. 

^. Tiep.olo à Venife , d'azur \à une' 

H v)^ 

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iSo MÉTHODE 

corqe d'argent , prefque (emhhhle 
à celle que porte le Doge de Venife. 
Anciennement cette Maifon avoit 
pour armoiries d'azur à une tour 
d*or de trois donjons ; mais un de 
ce nom ayant en part à quelque 
confpiration contre TEtat , onr les 
obligea tous de changer leurs armoi- 
ries , & de prendre celleis que fai 
blafonnces/ D. Frefcot , Religieux 
Bénëdiâin qui a fait, Li-^fugi dtlla 
nobilta vtncta , les blafonne ainfi , 
d*a[uro eon uHaJlrifcia dtargcnto^ rin^ 
rolta in forma di como ducaL Gi> 
me dit à Venife que c'étoit une cor- 
ne de bouc , d'autres une queue de 
fcorpion. Die Pfalenlappen en Alfa- 
fe , porte trois cornes de cette 
même figure. 

7. V. Loe, d'argent à unef cornière de 
fable hériffée aux deux bouts. 

$. Boifchot en Brabant, d*or à trois 
fers de moulin d'azur en fautoir^ 
alézés , parés , anches & ouverts ea 
lozange. 

ç^Lieutaud à Arles , d'Azur à uit an- 
neau d'argent , acroché çn croix de 
quatre crampons croifés & recroi- 
fés de même. 

;ïo. V» Vegeleben au pays de Turînge|( 



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DU BLASON. i8i 

d'argent à la fafce de fable , au mn- 
celin de finople en bande fur le 
tout. 

1 1 . Vaux en Bourgogne , d'azur à trois 
bonnets d'albanois d'or. 

I X. May entai en Franconie , d'azur à 
un hameçon à prendre des loups , 
d'argent. Les Allemands le nomment 
V/olffsangeL Les Stàdidn & les 
Stein de Souabe en portent chacun 
trois, renverfés les uns fur les autreis 
en pal. 

13. La Ville de Chartres , de gueules 
à trois pièces de monnoie de fes an- 
ciens Comtes, marquées de C gothi- 
ques & de fleurs-de- lys , au chef 
c:oufu de France. 

14. Eifenhut en Souabe , d'argeat au 
chapeau de fer d'azur. 

I 5. Stahler en Sonabe , de gueules au 
Pmtalpha d'pr ; c'eft un entrelas en 
forme d'étoile à cinq pointes , qm 
fait cinq A entrelafles. Les Mé- 
decins en ont fait autrefois le fym- 
bole de la famé fous ce nom de 
Pintalpha. 

16. V. Scebach au pays de Turin- 
ge,, d'argent à trois boutcroUs de 
gueules. 

^1 7. JacquesQuinfon^Secretaire de René, 



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ï«i MÉTHODE 

d'Anjou Roi de Sicile^ d'or au pî- 

' gnon d'azur de trois marches , cha- ' 
que montant chargé de deux oifeaux- 
perchés & affrontés de fable. J'ai^ 
donné fes lettres d'ennobliffement 
dans la préface du livré dé la ' Che- 
valerie ancienne & moderne. 

ï^. V. Laffota en Siléfie , de gueules à ^ 
un fer de dard acculé en cornière' 
crochue. 

r^. Maréchal etl Boutbonnois , d'or à 
trois rondettes d'azur , chargées 
chacune d'une étoile d'argent. J'ai^ 
autrefois mal blafonné ces armoiries, 
lès prenant pour des diadèmes d'e 
, faints ; mais j'ai depuis reconnu que 
ce font des émaux de l'Ordre de TE- ' 
toile inftitué par le Roi Jean , qui ^ 
drdonna l'an 1 3 5,1 que chaque Che- 
valier porteroit une étoile bknche 
dans une ronde d'azur. 

20. Gentils en Limofin, d'azur au che- ' 
vron d'or accompagnés de trois 
roues de fainte Catherine de même, - 
c'eft-à-dire , armées de rafoirs , une 
ëpée nue en pal , la pointe en haut , 
brochant fur le tout. 

Quand il fe trouve ainfi dans les 
armoiries des figures extraordinaires 
dont on ignore leiioin,il nefaut pas 



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Dû B CAS ON. r^r 

tes blafonner au hazard comme Ton 
veut , mais s'informer des perfomies • 
intelligentes pour fçavoir ce que c'elt. 
On peut auffi confulter les nom« des 
perfonnes qui les portent; car fort fou- 
vent ces armoiries qui ont des figures • 
inconnues, font des armoiries équivo- 
ques aux noms/ 

D. Pourquoi vous fervet-vô\is de ce ' 
terme brochant ? 

R, Parce qu*en faifant les ouvrages • 
de broderies fur les cottes d'armes, ces 
ouvrages fe faifoientavec ùeÈ brochci, . 
comme on tricote les bas de foie & 
de laine , & cela ce nommoit brocher : * 
ainfi tputes les fois qu'une pièce eft- 
pofée fur une autre, fut-elle unefafce», ^ 
un chevron , une croix où un fautoir , 
elle fe nomme toujours après celles fur 
lefquelles elle eft mife. 

D. D'où vient que les bordures &^ 
les cantons ne fe nomment qu'après 
les autres pièces ? 

R. C'eft que le plus fouventces bor- 
dures & ces tiantons ne font que des 
l^rifures & des additions aux armoi- 
ries. Comme aux armoiries du Duc 
d'Anjou , qui font d'azur à trois fleurs 
de lys d'or à la. bordure de gueules , 
cette bordure eft brifûre. 



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ii4 METHODE 

D. D'ovi vient que cette bordure 
(T Anjou eft de gueules fur azur; ne 
fait-ell^ pas des armes fauffes î ^ 

R. Ceft qu'anciennement les armoi- 
ries de France étoientdes fleurs-de lyS 
fans nombre qui faifoient un femé , 
& un champ indifférent à recevoir mé- 
tal oU couleiu*. 



XXIV. LEÇON. 

ï). /Quelles font les armoiries les 

V^plus nobles? 

R. Celles qui marquent les Maifons 
les plus anciennes &c les plus illuftres , 
de quelque manière que ces armes 
foient difpoféeSé- 

p. Y a»t-il des marques aufquelles 
ônpuiffe connoître cette antiquité? 

R^ Non pas dans les armoiries qui 
font arbitraires en leur première cort- 
ceffion, ou en leur premier ufage ; tnais 
on peut le connoître par les fceaux,& 
par les anciens monumens oii fe trou- 
vent ces armoiries. 

D. Quelle antiquité donnez-votis 
aux armoiries ? 

R. Six cens ans tout au plus , parce 
que ce ne flit qu'à Tonzieme fiéde 

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I 



nt; ËLAso^N. i«5 

t\\iù les armoiries commencèrent à fe 
fixer. 

I>. Neportoit-on pas auparavant 
des^ figures fur les cottes d'armes & 
fi^ les boucliers? 

R. Ouï ; mais ce n'étoient que dei 
devifes perfonnelles && de fantaifies , 
que chacun prenoit &c quktoit comme 
â vouloit. ^ 

D. Elles n*éfoiefït donc pas des mar- 
ques de nobleffe comme à préfent } 

R. Non , tous les foldats en por^ 
toieiit indifféremment aufli - bien que . 
les Princes & les Ghevalierst les Prin-^ 
ces fes dhangeoient fouvent , & d'àik 
leurs nous ne voyons pa^ qu'elles fiif- 
fent de couleurs réglées & détermi-» 
nées ; elles ne pa^oient pas toujours 
des pères aux enÊins , &c les frères eor 
portoient de différentes. 

D. A quelle occafion fe fixèrent les 
armoiries } 

R. A l'occafion des Tournois & des 
rombats à la barrière y où la Nobleffe 
s*exerçoit. 

I>. Falloit-il être gentilhomme poiur 
fcire ces exercices? 

R. Ouï, & c'eft de-là qu^eft venu 
lufage de faire les^ preuves de no-^ 
bleue. > 



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f^é MÊTHÔP& ^ 

D. Comment fe font ces preuves ? 

R. Par témoins , par titres , & par 
enquêtes ou informations. X'eft pour 
cela que ceux qui alloient aux Tour- 
nois , portoient des lettres de leurs 
Souverains & de leurs Seigneurs , qui 
faifoient foi de leiu: nobleffe ; me- 
rioient avec eujc des^hérauts qui te- 
noient les registres des Maifons nobles, 
& de vieux Chevaliers ^ qui leur fer- 
voient de parrains , & qui rendoient* 
lès mêmes témoignages. 

D. Vous avez dit que c'étoit des 
étoffes & des habits qui fe faifoient 
anciennement à bahdes , à fafcés , à^ 
burelles , & échiquetés ou lozangés , 
qU'étoit venu rufage de "là plupart des 
armoiries? 

R. Oui 4 parce que c'étoit^ princî-' 
paiement aux Tournois que fe por- 
toient ces fortes d'habits : c'eft pour 
cela même qu'il y a tant de mçrlettes 
€i\ armoiries. 
.D. Pourquoi cela ? 

R. Parce^que les merlettes étant dès 
oifeaux de paifage , qui changent de" 
pays comme les hirondelles , & qiû 
Vont fur mer & fur terre, elles étoient 
le fymbôle de ces aventuriers voya- 
geurs, qiii alloient courre divers pay$<- 



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Efl/ BLASON. îff 

t). Pourquoi n'ont-ellcs ni bec ni 
^ied en blaibn ? 

R, Parce qu'on les repréfentoit le 
plus fouvent fur des^ étoffes rayées ou 
burelées , dont les galons ou bure- 
les couvroient les extrémités de ces 
oifeaux, 

D. Ceft donc polir cela qu'il y a 
tant d'armoiries fafcées , ou burelées 
avec des merlettes diverfement difpo- 
{éeSj ou en orle , ou quatre ^ trois > 
de iix , une ou quatre , &c. 

R. Ceft pour cela même; 



IX. LEÇON. 

D.np Oùt Part dii Blafon confifte-t-il' 

X à connoître ces figures de di- 
verfes efpé(ies, naturelles,artificielleSj^, 
héraldiques , chinjériques , & à expli- 
quer en termes propres leurs émaux ou 
couleurs, leurs fituations oupofitibns, 
leurs difpofitions & leur nombre. 

R. Ce n'eft qu'une partie de l'art , 
fit les premiers élémens. 
" D. Que faut-il donc apprendre après 
cela ? 

R. La méthode qu'il faut tenir poil»^ 
l^lafoxiner une armoirie. 



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tf$ MÉTHODE , 

D. Quelle eft cette méthode ? 

R. Il faut commencer par k champ 
ou fol , & dire , telle Maifon porte 
d^or , d'azur , d'argent, de gueules, de 
fîible , &c. fuivant Témail ou la cou- 
leur du fond , & de là paffer aux figu- 
res principales ^ comme feroit d'azur 
à trois iieurs-de-lys d'or. 

D. Toutes les' Nations obfervent- 
elles cett^ méthode ? 

R.. Non, les Italiens & les Efpa-'' 
gnols, & fojuvent les^Allemans , com- 
mencent à blafonner par la figure prin- 
cipale & nomment après l'émail ou la 
couleur du champ. Amfi les Efpagnols 
difent , Léon- dr pliita^ m campo aiulj 
lion d'argent en champ d'azur : & les 
Italiens , Torre âoro in campo nero , 
tour d'or en champ de fable. 

D. Qù'appellex-vous figures princi- 
pales par lesquelles il faut commencet* 
en blafonnant. Celles^ qui occupent U 
place la plus honorable de l'écu, & 
qui ordinairement les premières frap-' 

1)ent le^ yeux ; coixime un Mgle , un 
ion , une tour , &c. & fur tout les 
pièces que Ton nomme honorables ? 
R. Il y en a de deux efpèces, cellç^ 
qui/oftt du premier ordre , & celles 
qwfont du fécond. 



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BU BLASON. 189 

D. Quelles font celles du premier 
ordre ? 



R. U Chef. 



ta Tafct. 



LcPgi. 



La Bande. 



Ld idTHf 




@ 



/ 



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?î9o JAÉTHDDE 



JLa Croix* 



JLe Sautoir» 



£tf Boriun^ 



La Champagne.. 



LiChivron. 






g 




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•DU BLASPI^. ;f9« 
^P. Quelles font les pièces hpno;:a- 
rWes du fécond Ordre i 



H. Le Cantonné 



j:oru^ 



laPile^ 



Le Cirop^é 







Le PaîrlcM 



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VQi MÉTHODE 

i«; Tricheur^ 




Lis Rameydts, f ^ 

D. Pourquoi nomme-t-on ces pièces 
honorables ? 

R. Parce qu'elks font du plus bel 
ufage du Blaion , & que plufieiu-s Mai« 
fons illuftres , & des plus diftinguées , 
ont porté & portent encore pour leurs 
armomes ces pièces fimples. Un chef, 
une fafce , une bande', un pal , un 
chevxon , une bordure , un canton , 
un pairie , des girons , un fautpir , 
une croix , & des hameydes fans au- 
cune autre figure. 

D. Vous ne m'avez rien dit des ha- 
meydes ? ^ 

R. Elles font les armoiries d*iuie 
Maifon 4e Flandres de ce nom ; & ce 
font 'trois chantiers de cave fur lef» 
quels on place les tonneaux qui fc 
nomment hamcs en Flamand. 

D.n 

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DU BtASO^K 191 

D. ïi faut donc toujours commen- 
cer â blafonner par ces figures honoi» 
râbles ? 

R. Non pas indifféremment; car il y 
en a quelques-imes qui ne fe nomment 
qu'après d'autres figures, qui occupent 
la place principale. 

D. Démêlez-moi, je vous prie, ces 
différences? 

R. Le chef, la bordure , Torle , le 
trécheur & lé canton , quand il y a 
d'autres figures qui occupent le milieu 
de reçu > ne fç nomment qu'après ces 
figures. 

On dit , par exemple , RohUr en Au- 
vergne , d'or au lion 'd'azur au chef de 
gueules ? 

D. Feroit-on la même chpfe fi le 
lion prenoit fur le chef auffi-bien que 
fur le champ > ' 

R. Non , car alors Iç chef fait partie 
du champ , &c vous diriez , p^r exêm-< 
pie : . V 

Brully en Normandie, dWgent au 
chef d'azur à un lion de gaeules^, cou- 
ronné & armé. •* 

D. Quelle méthode avez-vous pour 
diftinguer tant de figurés bizarres' qui 
compofent les armoiries? 

R. H faut e:|;amîner (i ce font des fi- 

I 

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t94 MÉTHODE 

gures naturelles ou artifTcielles , parti* 
çulieres à certains pays: il faut tâchçr 
de l'apprendre de ceux qui font de ces 
pays-là, ou des livrer qu'ils ont écrits, 
pour ne pas tomber dans les erreurs 
dans lefquelles font tombés les étran- 
gers en blafonnant nos armoiries. Les 
Çfpagnols & les Portugais ont pris 
nos lambeaux pour des bancs, & les 
Italiens pour des râteaux , & récipro- 
quement nous avons pris les feuilles 
de peuplier pour des cœurs en plu^^- 
iieiu"s armoiries d'Allemagne : & ceux 
qui n'ont pas connu ce que c'étoit que 
le Crequier des Crequis, en ont fait un 
chandelier à fept branches* 

Il y a en tanguedoc auprès de Nar- 
bonne une maifon originaire d'Ara- 
gon nommée Exta , qui porte de fabld 
à une barrière ou champ clos d'or, & 
une bordure échiquetée d'argent & de 
gueules de deux tires. Les an*cienne$ 
armoiries de cette maifon étoient un 
échiqjueté d'argent & de gueules; mais 
depuis qu'un de cette famille eut vain^ 
eu en un combat en champ clos un 
Anglois , on lui donna cette barrière 
pour armoiries, & il retint les ancien* 
|ies en^ bordures. 

P, Il n'jr a ^ue IVage ^û puififfl^^ 



DU BLASON. 195 
nous faire connoître ces armoiries ex- 
traordinaires. 

R. Cela eft vrai ; mais il y en a d'au^ 
très qiii font plus aifées à expliquer. 

D. Quelles ? 

R, Celles qui fe font par de fimples 
traits , mais irrégulièrement conduits, * 

D. Comment cela ? 

R. Souvenez -vous que je vous aï 
dit , que par quatre lignes on pouvoit 
expliquer les figures héraldiques, c'eft- 
à-dire le parti , le coupé , le tranché , 
récartelé , &c. 

D. Je m'en fouviens , & ce font les 
lignes k plomb ou perpendiculaires, 1 
Hori:(ontal€ , •^ 

& les deux Diagonales ^ - 1/ 

R. Je veux vous en donner des exem- 
ples & commencer par les Tiercés qui 
fe font en fafce , en pal , en bande & 
en barre, par deux traits tirés dans ces 
quatre fens difFérens , c'eft-à-dire , par 
ces quatre efpécesde lignes, dont voicî 
les figures. 
tiercé en tiercé en tiercé en tiercé en 

fafce. pal. bande. barre. 





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lûS MÉTHODE _ 

JE). Ne font-xe pas cea wapirie^ queJ 
vous nommez partitions & repartit 
lions ? 

R. Ceft cçla même s elles fe tto^ 

ment partitions , quand ilVy a qu*un 

ieul trait ^ur feit le coupé , le parti, 

. le tranché ou le taUlé : & repartitiçH» 

quand il y deux traits qui font ou Içs 

tiercés ou les tcarteUs. H dis écartç- 

lés , parèç que l'écartelé eft de deux 

manières, eh croix & ^n ffiutoir. LV 

cartelé en croix qui fe nonime Ample* 

ment écartelé , fe fait par deux traits 

croifés , qui partagent Técu 

en quatre quartiers égaux. 

. L'écartelé en fautolr , fe forr 
me avec les deu? lignées diar 
gonales çroifées en fautoir, 

0e ces quatre lignes jointes 
enfembie \ fe for^ne le parti ^ 
coupé , tranché ^ taillé dans 
un même écu, 

Vpici quelques exemples de ^es Ajrr 
moiriçs de partitions. 

La Ville de Met^ portent parti d'ar- 
gent & dç fable. 

Troeti àe la yille d'Alexandrie dans 
Iç Milanois, coîipé d'or-Sc^-azur^ 

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tappohi à Flérenêé^f fdnché de fabb 
fur argent. 

Le Canton dé Zurich en Suifle, taillé 
d'argent & d*aziH^. 

Suinu Càldmbe en Beati)olois^ écar« 
télé d'argent & d'azur. 

Blént en Daupbiiné y écarteîé en 
fautoir d'azuf & d'af gent^ 

6«y^^ii9^/i en Allemagne , tiercé 
de pal, de. gueules, d'argent & d'azur* 

PoUno à Veniie , tiercé en fafcô 
d'ô> 4 d'azur & d^argent. 

Ucmpar en Guyenne , tiercé^ en 
bande d'or ^ de gueides'& d'azur. 

i^ariingtr cn^ Allemagne , tiercé en 
liarred-or ,^ de fable & d'argent.< 

Abfpcrg à Ratisbonne , tiercelé en 
mahteld'azur^^ d'argent & de gueur 
les. 

Brlefc 5 tiercé en gouffet de fable , 
d'argent & de gueules. 

Negendanck , tiercé , embraffé à 
droite de gueules , d'argent & d'or. 

Wals , tiercé en girons eh barre de 
fable , d'argent & de gueules. 

Priefen ,; tiercé en pairie d'argent ^ 
de fable & de gueules. 

Die Mtngfinticr , tierce en girons 
gironhàns oSx arrondit de gueules j ' 
d'argent -& de fable, 

I iij . 

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lioS MÉTHODE . 

y. Tàlty écartelé en équerte d'ar-j 
gént & de gueules. 

FonEUrshofm , écartelé en giroHS 
gironnans d'argent & de^able. 

Sintitnoftn , coupé , tranché , taillé 
4'argent & de gueules, 

GroUt en Breffe , parti, coupé, traiv 
^hé,taillé d'or & de fable. 



XXVL LEÇON. 

D. r^ Utre ces partitions qui tien- 
V^ nent toutes lieu de figures 
dans le Bfâfon , y en a-t-il d'autres ? 

R. Oui , qui ne fervent qu'à la dif- 
tinftiori des quartiers des alliances, de 
patronage , conceffion , &c. ■ 

Les figures fui vantes en fourniffent 
des exemples. 

fard , coupi , titrci , icarulé^ 




€oupc dt 1 • coupe mi'partu 





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fdnl k 

te ar télé, U 2 

2. coupé. d'un 



DU BLASON. Î99 

'. parti de parti d'un parti de 

coufé coupé de 2. coupé 

deux. de :^ 




S c 




D. Pour compter les quartiers difFé-- 
rens des écartelures , & pour les bla- 
fonner par ordre , faut -il fuivre celui 
qiu eft marqué par des chiifFres? 

R. Oui: au parti on dit fimplement , 
M. porte de... parti de... ou M. porte 
parti au i. de... qui eft de*., au 1. de... 
qui eft de... M, porte de... coupé de.., 
de même tiercé , ou parti de deux , ou 
coupé de deux , qui font trois quar- 
tiers au I. de... au deux de... au 3. dé- 
voyez ci-après Lufignan. 

Pour récartelé , fi tous les quartiers 
font difFérens , on dit au li de... au 2. 
de... au 3. de... au 4. de... Si le i. & le 
4. le 1. & le 3. font femblables , on dit 
au I. & au dernier de.. .au 2. & 3. de... 
ainfi des autres à proportion. 

D. Pour les armpiries compofées de 
plufieurs quartiers , quelles règles ob- 
fervez-vous ? 

R. Je diftingue Tordre de ces quar* 

r iiij 



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^oô • MÉTHODE 

tiers en premier, fécond, tjroifiénie ic 

tjuatrième potir les fimples écartelés» 

Pour les ûx , huit , dix, douze & feiie 

quartiers ^ il .y a d'autres mefures à 

prendre. 

D. Quelles mefures ? 

R.^ Il faut d'abord cortfidérer fi ïdvis 
les quartiers font différons , & s'il y 
en a qui fe rapportent & qui foient 
femblables. S'ils font tou& différens ^ 
on prend tous ceux qui font en hatit 
pour les premiers & après ceux-là on 
paffe à ceux qui font en bas par l'or- 
. are naturel d'un , deux , trois, quatre , 
cinq j fix , &c. 

Ô. Donnez^m'en un exemple.- 

R. En Pécu de Lorraine qui eft de 
huit quartiers , le premier eft de Hoin 
crie , le fécond d'Anjou ancien qui eft 
Naples , le troifiéme de Jérufalem , 
le quatrième d'Aragon : ce font le^ 
quatre quartiers • les^ plus* hauts:» ^ 

Le cinquième d'Anjou moderne , le 
iîxieme de Giieldres^, le fep'tième de 
Julicrs ' , le huitième de Bar ; Si fur le 
tout de Lorraine.' • 

&. Quand les quartiers fe rappor- 
tient ', que faites-vous ? ^ 

R. Quand le i. & le 4.: font 
fcinbl«bles , &'Ie -i.'&le 2^:ks 

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DU ÉLASON, ïoi 

inêmes , nous difons au i. & 4. de.,# 
au 2. & 3. de... 
T). Que aommez- vous fur le tout ? 
il* Le quartier ou l'écuffon qui eft 
au milieu des écartelures , & quand 
cet écu 4ù milieu eft encore écartefé 
avec un fur le tout, ce dernier fe nonî* 
me fur le tout du tout. 

- D. Quel ordre obferve-t-on pour 
la difpofition de ces quartiers ? 

R. Il y a divers ufages : quelques- 
uns placent les premiers les plus no- 
bles & les plus illuftres , comme dans 
les armoiries de Lorraine , les quatre 
Royaumes font en haut fur quatre Du- 
chés qui font en bas ; car Hongrie , 
Naples , Jérufalem & Aragon font 
Rayaumes : Anjou, Gueldres , Juliers 
& Bar font Duchés. ^ 

D, Pourquoi Lorraine qui n'eft que 

Duché, éft^ilfur le tout ? 

R. Parce que ce font les armoiries 

propres de la Maifon , qui doivent 

ordinairement tenir le lieu le plus con- 

fidérable, 

f ï). Pourquoi dites - vous ordîhaL- 

Vement? , 

. -'r.' Parce tju^îl y a des occafions oh 

elles doivent céder. Comm^ les der- 

pjçrj Rçis de Navarre avan. Iç pefe de 

Iv, ^ 

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toi MÉTHODE ; 

Henry I V. portoient trois quartiers 
en haut fur quatre en bas au i • de Na- 
varre , qui étoit leiir Royaume , au !• 
d'Albret , qui étoit de leur maifon, 
ccartelé de France & de gueules pur. 
De France par concçffion^ & de gueu- 
les pour l'ancien Albret ^ au 3. d'Ara- 
gon. Le 4. qui étoit le premier d'en 
bas étoit écartelé de Foix & de Bearn. 
Le cinquième écartelé d'Armagnac & 
de Rhodes. Le fixième d'Eftampes, de 
France au bâton componné , au der- 
nier de Sicile. 

.^ XX VIL LEÇqN. 
p. \T A-t-il d^autres mefures à gar- 
X der? 

R. Ouï , félon la nature des quar- 
tiers de conceffion, de fubftitution, de 
prétention y &€• 

D. Que voulez - vous dire par ces 
quartiers de conceflion , de fubftitu- 
, tion & de prétention ? v 

R. J'entends autant d'efpéces diffé- 
rentes d'armoiries. 

. D. Combien en faites - vous donc 
d'efpéces? 

R. J'en reconnoîs fept cfpéçes difi; 
•férentes. 
- Dp Quelles font ces çfpéces \ 



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DU BLASON. 203 
R. I. Les armoiries des maifons ou 
des familles, 

2. Les armoiries des dignités , em- 
plois ou fondions. 

3. Les armoiries de concefSon, d'a- 
doption ou aggrégation. 

4. Les armoiries de patronage. 

5. Les armoiries de prétention. 

6. Les armoiries des fiefs , des do- 
mai nés & des fubftitutions. 

7. Les armoiries des communautés , 
corps ou compagnies. 

p. Je connois les armoiries des 
maifons ou familles. Mais qu'appeliez- 
vous aripoiries de dignités ? 

^R. Celles jqui font attachées à cer- 
taines dignités ecctéfiaftiques, militai- 
res , ou civiles; comme par exemple 
les armoiries de la dignité Papale, font 
les clefs & la thiare. Ce font les armoi- 
ries que portoitle Pape Nicolas V. 
qui n'en avoit point d'autres. 

Le Canjerlingue de la fainte Eglife,' 
& les Généraux des armées de l'Etat , 
Eccléfiaftique ou les Gonfanoniers - 
portent les clefs;& nos Pairs EccléfiaA 
tiques , Duc de Rheims , de Laon, de . 
Lan^res , Comtes de Noyon, de Ghâ- 
lon & de Beauvî^is , ont des armoi- 
ries de leurs Eglifes &£^e leurs Pairies^ 

Ivj 

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164 MÊtHODE V 1 

1). Qii^lles^ font les armoiries de 
Conceffipn ou d'adoption .^ 

K . Ce foîft celles des Souverains ou 
en tout ou en partie qu*îfs permetterit ' 
à leiu*s fujéts ou à d'autres perfortnes | 
de porter l'ainfi la maifon ^Âïbr€t 
écartcloit de liante ;'IaÉteîfbti il'E-fte, 
des Ducs de Modène & de Fefrare , 
porte ^uffi ' un quartieir dfe France par 
conceffion de nos Rois*; les grands 
Ducs deTôfcane portent un^toiirteau 
des armoiries de • Fraînce /fes^ PiCs,' en 
Italie pottertt le ^om^ & ' les armoiries 
de SâVOyc^ par aggrégatîon , 1& cet 
nfage efl affez eômmttn e^ Italie. 

'u. Lesatrmoirîesde Patrohafge'que 
fbnt-éîles'f 

R. Gelfôs des Paires cfiie^ portent îés 
Cardinaux par çecônnoiflârice d'^avoir ^ 
été élevés à la pourpre* 

Eés impies écart élentàlrec îés Ieiii*s^ 
d^autres lés 'portent en chef, d'autres 
iirr le toUt. L^ plupart des^ VHlei font 
: le même des ^armoiries de' leurs 'Sofu- 
verains : Paris , Lyon, Troyés^,Rôtién, 
^ Orléans , Meaux mettent en chef les 
armoiries de Ft^ûCe. 

D: Qu'elles font les' ahnoirîés^ des 
£efs & dès domaines* ? 

- Ri-Celles de diverfei terrés quépbf 



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' DU BLAS<3>r. loy 
•fécîerit les Souverains & les Princes y 
comme nos Rais portent dé France & 
^e Navarre. 

Les Rôfe cfe la Grande Bretagne, 
»d'Atigléterre , d'Ecoffe & d'Irlande. 
Les Rois'd'Efpagne , de Caftille y de 
Léon, d'Aragon, de Sicile,&c. Ajoutez 
à cela les armoiries de fubftitùtion 
pour les terres que Téna par héritages, 
à Condition d'en porteries noms & les 
armes,coitime le Duc d^ Lefdiguieres, 
qui eft de h Maifoh de Blanchefort , 
porte par fubftitùtion les armoiries de 
'Bôririe, de Crequi^ d'Agout, de Vefc> 
de Monlaur , de Montauban , ôtc. 

D. Quelles fortt les armoiries de 
prétention ? 

R.Des marqués du droit qu'oh pré- 

'fëiéd avoir fur certains fiefs, terres oa 

dôAiâïAes. ^Geft ainfi .que les Rots 

d'An^letëire portent les armoiries dfe 

^F#ëticfev;'lés Ducs de Savoye des 

RoyauWé^de Chypre , de Jérufalèîn, 

de Saxe, de Weftphalie & d'Anerie , 

pàWe que cette royale Maifon preterid 

-defcendre dès anciens Ducs de Saxe. 

^ D .' Quelles^ font- les- armoiries 3es' 

*Cohfimiiriàutés'.^ ^ 

R. Celles dès Répubtiques,des Vil* 
- ks ,-dés^ Académies ; dés-Ordres Reli* 



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to6 MÉTHObE /^ 

gieux , des Corps de Métiers en cer- 
taines Villes , &c. 

D. Outre ces armoiries de divcrfes 
efpèces , n'yN a-t-il rien dansée blafon 
qui marque ces dignités , ces emplois, 
ces alliances & ces prétentions ? 

R. Il y a les ornemens , & les 'mar- 
ques d'honneur qui accompagnent les 
armoiries. 

D. Quelles font ces marques d'hon- 
neur & ces accompagnemenst ? 

K» Les couronnes , les Ordres de 
chevalerie , les marques des emplois , 
les fupports , les cafques , les cimiers 
& les lambrequins. 

D. Les Couronnes que diftinguent- 
elles } 

R. Les Souverains & les degrés fu- 
périeurs de nobleffe ; le Pape, les Em- 
pereurs , les Rois, les Ducs , les Mar* 
quis ,^s Comtes & les Barons. 

D. Quelles font lés marques de la 
dignité Papale dans les armoiries ? 

R. La thtare & les clefs. La thiare 
eft un bonnet haut Se rond qui enfile 
les trois couronnes , & qui a> deux 
pendans , comme les mitres. Les clsife 
îe paffent en fautoir derrière Técu ou 
au-deffus fous la thiare. 

D.Chaque Souverain a-t-ilunç CQU* 
ronne particulière l ' 

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DU BLASON. 207 

' R. Ouï : celle des Empereurs eft un 
bonnet ouv'ert au milieu avec une cou- 
ronne & deux pendans. Les Rois 4ô 
France ont une couronne fermée d*un 
double ceintre qui porte une fleur de 
lys ; il y a auffi des fleurs de lys tout 
autour du cercle d'en bas. 

Celle des Rois d'Angleterre efl: fer- 
mée avec une croix au defîus des fleurs 
de lys , & des croix autour du cercle. 

La couronne des Rois d'Efpagne eft 
fermée à fleurons. 

D. Comment font faites les couron- 
nes Ducales ? 

R. Elles font de feuilles d'ache , ou 
de perfil , c'eft-à-dire, de fleurons re- 
fendus. 

D. Et celles des Comtes } 

R. De grofles perles rangées fur un 
cercle d'or. 

D. Celles des Marquis ? 

R. Mêlées de fleurons & de perles , 
c'eft-à-dire , de trois fleurons l'un au 
mflieu , deux aux extrémités , & des 
perles entre deux. 

D; Les Vicomtes , comment les 
portent-ils ? 

R. De quatre perles feulement au 
milieu & aux extrémités, 

D. Et les Barons î- 



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^o8 Î^ÈTHQDÈ , ^ 

^ R. Ils mettent une efpèce de bonnet 
pu de cerclé, avec des bandes de por- 
tés qui entortillent ce <îercle ou boit* 
^infet par bandes. 

D. Les gentilshomnfïes Mcjui'iie foiit 
îpâs titrés , comment tiihbreht-ils leu^s 
armoiries ï 

Ri D'un'cafque. 

D. De- combien dé grillés doit êtfe 
Cècafque? 

R. Il eft indiflFeréttt ; ahcienhement 

ils étoient tous fermés & tournés dU 

>côté<ifoit , & tf étoit ainfi que s'expo- 

foient les armoiries aux 'fenêtres lès 

ifôurs de tournois. 

'D/Aipréfent cômihéht en ufe-t-on? 
K. On le met ouvert & de ffôtit 
pour les Souverains'; de froiit , mais 
-^illé pour ceitx * qui ont' cortimailde- 
, ment dans les armées , pour les Gôii- 
verneurs de Province , & pbùr^ceux 
qui font chefs dès Compagnies* : les au- 
tres les portent tournés. Mais ^ il faiit 
' avouer qu'il y a' une infiriîté d'ablisj^h 
ces ufages que ni vous ni ttioi'iïe c<Jr- 
t%érohtpas* 

D. Les Eccléfiaftîques pètivènt - ils 
^mettre le cafqiie fiîr îéuf s armoiries ? 
R. Quelques Rréhts qui font Sei- 
gneurs temporels le mettent ; les Elec- 



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, DU BtASON.' 16^ 

tcWrsiEccléfiaftiques en mettent autant 
xjû'ils ont^tle fiefs qui leur donnent 
féance dans les Cerclés. Quelques Evê-^ 
^ques en France le pratiquent : rEvô- 
\çue de Gâhors , TEvêquè de Dol eii 
Bretagne ^ TÉvêque de Gap en Dau- 
phiné le mettent à côté &^répée d'iul 
autre côté. UEvêque de Modène eii 
Italie fait la même cliofeé 



XXVIII. LEÇON. 

D. /"^ Ommeftt timbrent les E<^clé* 
V^ fiaftiques leurs armoiries } 

R.' Le^ Cardinaux dans toute rita-\ 
He rfy itietfent que le chapeau de quel*- 
qma riaiâfeirice qu'ils fcient , & quel- 
que dignité qu'ils ayent_, & le Pape 
Innocent X. leur a: défendu par une 
Bulle d'y nlettre lia courènneV 

D. EnFrande-on eh ufe autrement? 

R. n eft vrai. Le Cardinal de Ri- 
chelieu , qui étoit Duc & Pair, & qiti 
,fe faifoitî nommer Cardinal Duc ,^ &c 
qui d'ailleurs- étoit Amiral & Çom- 
mandeurdel'OrdreduS.Efpritymèttôit 
fur {es armoiries la couronne ducale;te 
flianteau fourré-d-hei:mines-& armoyé 



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iio MÉT,HODE 

fur Us replis embraffoit Técu , Pancre' 
de rAmirauté paflbit derrière , & le 
cordon bleu avec la croix de TOrdre 
du St. Efprit etoit tout autour. A fon 
exemple , les Cardinaux Princes , & 
les Cardinaux Ducs & Pairs Eccléfiaf- 
tiques , ont ait la même chofe en ce 
Royaume. 

D. Les Cardinaux ne mettent - ils 
précifément que le chapeau ? 

R. Ceux qui font Archevêques ou 
Légats du S. Siège , mettent la croix 
derrière Técu. Les Grands Prieurs de 
rOrdre de S. Jean de Jérufalem , ou 
les Commandeurs mettent la croix de 
Malthe. Les Cardinaux Efpagnols, qui 
ont autour, de$ armoiries de leurs mai- 
fpns des bannières & des guidons , les 
retiennent, comme le Cardinal Porto- 
Carrero. 

, D. Quelles font les marques de la 
dignité des "Archevêques ? 

R. La Croix & le Chapeau. 

D. De combien de houpes font les 
chapeaux ? 

R.U eft indifférent. Celui des Cardi- 
«aux a*en avoit anciennement qu'une 
liée fous la pointe ^e Técu , & puis 
deux , une de chaque côté : aujour- 
d'hui on leur en donne quinze j treize 



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Dû BLASON. ^ m 

aux Archevêques, onze aux Evêques, 
ou fept. 

D. De quelle couleur font ces cha« 
peaux? 

R.Rouges pour les Cardinaux,verds 
pour les Archevêques & Évêques , 
noirs pour les Protonotaires, & autres 
dignités au deffous des Evêques. 

D. Les Evêques ne portent- ils que 
le chapeau ? 

R. Ils mettent la croffe & la mitre , 
& des couronnes à ceux qui font Prin- 
ces , Ducs, Comtes & Seigneurs tem- 
porels. 

D. Et les Abbés que portent - ils ? 

R. La c!roffe & la mitre , quand ils 
font mitres & croffés : aujourd'hui 
par abus tous les Abbés commenda- 
taires , qui n'ont nxille jurifdiûion , 
portent Tune & l'autre. 

D, N'y a-t-il point d'autres marques 
d'honneur pour les Eccléfiaftiques ? 

R. Il y en a quelques-unes d'un ufa- 
ge affez moderne , un bourdon pour 
les Prieurs , un bâton de chœur pour 
les Chantres des Cathédrales , &c. 

D^ Et pour les dignités militaires , 
quelles en font les marques ? 

R.Deux épées à côté des armes pour 
le Connétable ^ deux bâtons fleur deU- 

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*fés &paffés en fautait derrièfé Véc\i 
pour les Maréchaux de France , deux 
xanons aecalés fottsl'éëu pOuf le grand 
Maître de rartillerie, deS cornettes de 
• Cavalière ^utoifl- du cafq«ré ^>tt de la 
courcmne peut 4e Général de Cavale- 
TÎe^ dès dj^pea^x pour U Colonel dit 
rinfantefîe. 

D* Pouf lès grands ÔfEderà n'y 
a-t-il point de marques ? 

R» Le Chancelier met aujourd'hui 
un mortier d'or rebraffé d^hermihes^ , 
un manteau fourré d'hermine^ , & les 
deux maffes de la Chancellerie qui fe 
portent devant lui en ccrcmonie ; ce 
qui cft moderne. Le Chancïefier Se-^ 
guier eft le premier qui ait priij ces 
ornemens à k perTuafion de Vulfon la 
Cdombière, 

Le grand Ecuyer porte deux épées 
^ en fourreau fçmées de fleurie die- lys 
avec la ceinturev 

- Toiis les autres ornemens poUf le 
grand Aumônier, grand Panetier;grawd 
Echanfon, grand Maître, ^c. font des 
inventions nouvelles , qui ne fe prati- 
i|uent pas ordinairement,^ 

D. Pour les dignités /de la robe n'y 
a*^-il riendc particulier?' 

fir. Les Préiid«nsiau Moctierieibnt 



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DU BLASON* iff 

mis en poffeffion de porter le caftfue dé 
front , le mortier au deffus de velours 
noir avec im galon d'or ; les premiers 
Préfidens en mettent deux, im m^rateau 
rouge fourré de petit gris. 

D. Fourbes Ordres de Chevalerie ^ 
qu'obfervè-t-cfn ? 

R. Le grand Maître de Maltbe com« 
me Prince met la couronne Ducale, & 
^ le manteau écartelé des armoiries de 
l'4 Religion, 

Les Commandeurs mettent derrière 
Fécu la croix à huit pointes avec un 
chapelet , & les armoiries de la Relir*. 
gion en chef. Les Chevaliers de S, Jac- 
ques portent Tépécou croix de TOrdre,; 
toute droite derrière Técu. Ceux d'Aï- 
cantara , d'Avis , de Calatrava , & les 
Chevaliers Teutoniques font la même 
chofe, 

D. Et pour les autres Ordres de 
Chevalerie ? 

R.Tous les Chevaliers entourent 
leurs armoiries des colliers du S, Efprît, 
de S. Michel , de la Toifoh d'or, de S. 
Maurice de Savoye , de S, Lazare de 
l'Annonciade , de S. Etienne de Flo- 
rence , du précieux Sang dç Mantoue; 
de l'Éléphant de Danemarck , &c. les 
aficiehs Chey ^içfs nûUtaijres mettoieot 

i " • 

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iU, MÉTHODE 

répee en droite ou en travers derrière 

reçu ou à côté. 

D. Pour les armoiries des femmes 
que doit-on obferver.? 

R, Les Reines mettent leurs courons 
nés , le^s Ducheffes , les Marquifes & 
les Comteffes font la même chofe. Les ^ 
palmes font le fimbole de l'amour con- 
jugal^ les nœuds d^amour font la même 
chofe. La Cordelière pour les veuves 
fait voir qu'elles ont le corps délié, & 
qu'elles font devenues libres. 

Les femmes partagent leurs armoi- 
ries avec celles de leurs maris comme 
leurs moitiés , ou accollent deux écus. 

Les filles mettent leurs armoiries 
dans des lozanges avec une guirlande^ 
autour. s 

D. Et les Abbeffes comment les xjoi- 
vent-elles porter? 

R. Selon l'ancien ufage fimplement 
avec la croffe & le chapelet. Aujour- 
d'hui elles mettent des couronnes qui 
fentent fort la vanité. Les phis mo- 
deftes mettent la couronne d'épines 
ou le chapelet. 

.D. Eft-ce là tout ce qu'on peut dire 
dublafon? 

R. Oui, ce me feifnble., pour une Am- 
ple méthode de l'art de blafoniier i & 

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ÛU BLASON. 2IJ 

pour vous la rendre encore plus aifée, 
je veux bien vous reciter en peu de 
rers ce que j'ai appris touchant le 
Bfafon. 

>■! I II., ■ ■■ ,111.— I „ II. 

ABRÉGÉ DU BLASON* 

ENVERS. 

LE: Blafon con^ofé de difFérens 
émaux , 
^ N'a que quatre couleurs , deux panes jl 

deux métaux , 
Et les marques d'honneur qui fuivent 

la naiffance , 
Diftinguent la Nobleffe & font fa ré-- 

compenfe : 
Or, argent, fable , azur , gueules , fino-i 

pie, vair, 
Jtlermine au naturel , & la couleur de 

chair, 
Chef, pal , bande, fautoir, fafce, barre; . 

bordure , 
Chevton , pairie , orle & croix de din 

verfe figure , . 

Et plufieurs autres corps nous peignent 

la valeur. 
Sans métail fur métail , ni couleur fur 

couleur: 
Suports, cimier, boulet, çri de guerre^ 

devife, 

' . ^ Digitizedby Google 



11^ MÉTHODE 

Colliers , manteaux^, hq^neursâcmac^ 

ques de l'Eglife 
Sont de. fart du, BlafQii les pompeux 

ornemens , 
Dont les <orps. font tirés^ de tpw les 

élémens ; 
Les aâres , les irochers , fruks y fleurs ^ 

arbres & plantes , 
Et tous^ les animaux de. formes diffé- 
rentes , 
Servent à, diûingue): ks Fieât & les 

Maifons , 
Et des Commii;aauté$ cotSçoknt les 

Blafons. 
De leurs termes: pr^i^ énoncez les 

figures , . 
Selon qu'elles, auront de divçrfeç pof- 

tures. / 

Le Blafon plein échoit «n partage à 

ame , 
Tout autre doit brifer ço.mine îl eft 

ordonné. 

XXIX. LEÇON. 

E dernier vers me laiffe un dou^ 
te que je n'entends pas. 
Tout' autre doit krif^X comme îl cft 
ordonné. 

. Que veut dire ç^a ? 
R. Gela veut dire qu'il y a dans le 

Blafon 
/ 

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■ ''•L 



Dû BLASON. ^^t 

blafotl des .armoiries pleines & des 
armoiries brilées : les armoiries pleines 
font le partage du feul aîné d'une ' 
maifon noble , & tous les autres les 
doivent différencier en quelque chofe 
pour marquer qu'ils ne font que puînés 
&C cadets. 
D. Pourquoi cela ? 
R. Pour obferver dans les grandes 
maifons Tordre des fubftitutions , &: 
des degrés direâs ou collatéraux , 
afin que Tordre de ces fùbfiitutions ne n 
puifle être troublé, 

D. Comment fe pratiquent ces dif- 
férences ? 

R. De plufieurs manières : i. en 
ajoutant quelques pièces aux armoiries 
qui ne les altèrent point , comme un 
lambel , une étoile , un annelet , une 
bordure , une bande , un bâton , une 
cottice , &c. 

p. Donnez-m'en des exemptes ? 
R. Très - volontiers : Nous avons 
en France Monfeigneur le Dauphin 
qiîi , pour fe diftinguer du Roi , écar- 
teie les armoiries de France des armoi- 
ries de JDauphiné. 

Monfeigneur le Duc de Bourgogne 
(écartele de Bourgogne ancien. 

Alonfeig. le Duc d'Anjou écartele 

R 

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iî« MÉTHODE 

d'une bordure de gueules. 

Mpnfeigneur le Duc de Berry ^xmt 
bordure engrêléé. , 

Monféigneur le Duc d^Orléans i 
d'un lambel d'argent. 

Monfeigneur le Prince , à^un bâton 
alezé de gueules entre les trois fleurs 
de lys. 

Monféigneur le Prince de Contî 
ajoutoit pour fubrifure ime bordure 
de gueules. 

Quelques puînés brifent en écarte* 
lant des armoiries de leurs mères. 

D'autres en changeant les émaux ou 
couleurs de quelques pièces du blafôii. 

D'autres en retranchant quelques 
pièces. 

Enfin tout ce qui met quelque diflFéren- 
ce aux armes pleines eft cenfé brifiu^e. 

Il y en a quelques-uns qui altèrent 
les pièces principales , comme dans la 
maifori de Loras en Dauphiné dont 
les crmoiries font de gueidesà la fefce 
lozangèe d'or & d'azur. 

Une branche au lieu d'une fafce por- 
te une bande lozangèe & une autre 
ècartele de toutes les deux. 

D. Vous avez dit, ce me femblè,aue 
Monféigneur le Dauphin & Monféi- 
gneur le Duc de Bourgogne brifenllej 
^rmtp^riejs iç Finance ? 

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DU BtASON. tip 

H. Il eft vrai ; & j'ai autrefois fait 
iix^rimer une lettre ou differtation en 
forme de lettre fur ce fujèt , que je vewC 
vous répéter pour votre inilruftion. 



M 



ONSIEUR, 

Puifcpie vous défirez de favoîr quel 
eft mon fentîment touchant la nlîlmére 
dont Monfeigneur le Duc de Bourgo- 
gne doit porèer fes armoiries , je vous 
répondrai félon les maximes & les loix 
de la fciènce héraldique , qu'il les doit 
porter écartelées de France & de Bour- 
gogne : & voici les raifons fur lefquet 
les j'appuie mon fentiment. 

La première eft qu'il y a une grande 
différence entre les armoiries des Etats 
& celles des Maifon : les armoiries des 
Etats ne conviennent uniquement qu'à 
cçluijqui eft chef ôcfouverain de l'Etat, 
de quelque manière qu il le foit, ou par 
ileâion , ou par droit de fucceffion , 
ou par conquête. 

Ainfi le feul Empereur porte les 
armoiries de l'Empire , ce que (es 
enfans ne peuvent faire , parce qu'ils 
ne font pas Empereurs : ils peuvent por- 
ter les armoiries d'Autriche , de Haf- 
pourg , de Stirie , de Carinthie Ôc des 

Kij 

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iio MÉTHODE 

autres pays héréditaires qui font cenfés 
bien àffeûés à leur ^aifon : mais l'ai* 
gle à deux têtes ne convient qu'au^feul 
Empereur. ]Le Rpi des Romains, quoi-» 
qu'héritier préfomptif de l'Empire , 
auquel il doit fuccçder , la porte d'unç 
feule tête. 

A regard de celles de France , le Roi 
Éeul le# peut porter pleines, comme feul 
Souverain: & cela eft fi conftant qu'a- 
vant S. Louis , qui fixa les fleurs de lys 
pour tous les Princesdufang royal avec 
différente? brifures, tous le^l^rinces du 
fangde France ne portoient auparavant 
que le^ armoiries de leurs apanages : 
Robert de France , fils du Roi le Gros , 
porta les armoiries deDreux^ec le titre 
de Comte;& Pierre deFrancç,fonfirere^ 
les armoiries & le titre de Cpurtenai^ 

Les anciens Ducs de Bourgogne , 
quoique defcendus d'un Roi de France , 
n'en prirent jamais les armoiries. 

Olivier de la Marche , qui fut au fer- 
vice des derniers , & qui a éçrjf leiqr 
hiftoire ^ dit en l'introduftion de cette 
hlftôire , parlant des armoiries de Vhir 
lippe le Hardi, fils du Roi Jean : ( Si prit 
je Duc Philippe le Hardi les armes de 
Bourgogne , qui font de fix pièces d'or 
1^ d'azur^lfi b^des Jjordées de gueul^^ 



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Dû 6LASÔN. lit 

& ïes écartela de France en chef, femé 
de fleurs de lys : cat- j'ai fçu par Meffiré 
Jean de S. Rémi , Chevalier , du terni 
<[u'll fut Roi d'armes dé la toifon d'or ^ 
& IHm des renommés en l'office d'ar* 
mes de fon tems , que tous les fils de 
France doivent porter femé de fleurs dé 
lys, & ^appartient à nul d'apporter les 
trois fleurs de lys feulement , finon à 
celui qui eft Roi de France ou l'héritieir 
apparent portant des lambeaux. ) 

Voilà la décifion du cas prôpofé i 
puifque l'héritier apparent doit pôrteif 
les lambeaux , comnie les portent l'In*- 
fant aîné d'Efpagne , l'Infant de Portu- 
gal , & le Prince de Piémont , fils aîné 
'de la Royale Maifon de Savoye. 

Op a quitté en France^ les lambeau^t 
pour les enfans aînés , parce que l'écar- 
telure des armoiries de Dauphiné a fait 
une différence notable , félon Jean de 
S. Rémi ^ qui dit parlant des lambeaux : 
» Si la différence n'efl fi grande en 
» l'écu qu'elle foit à tous manifefle & 
>» connoifTable. » 

Avant la donation du Dauphiné, Jean , 
de France , fils de Philippe de Valois , 
portoit le titre de Duc de Normandie , 
.& écarteloit de Normandie , comme 
on voit encore à Chartres fur des ornc- 
mens d'Églife. K iij 

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ail MÉTHODE 

Les lambeaux demeurèrent aux Mai* 
fons d'Anjou 6c d'Orléans , branches 
des puînés, parce<[u'ils étoient les plu$ 
proches héritiers après le fils aîné qui 
irifoit d'autre manière. 

La féconde raifon qui femble établir 
cet ufage , eft que fi aujourd'hui Mon- 
feigneur le Duc de Bourgogne portoit 
les armoiries pleines de France,ilparoî- 
troit plus proche de la couronne que 
Monfeigneur fon père qui les porte 
écartelées de Pauphiné ; 8c s'il failoit 
fuivre Tufage des loix héraldiques à la ri- 
gueur, Monfeigneur le Duc de Bourgo- 
gne devroit porter écartelé contr écar- 
telé de France , de Dauphiné & de Bour- 
gogne, comme François de France, Dau- 
phin de Viennois & Duc de Bretagne , 
ils de François I. portoit écartelé con- 
tr'écartelé de France & de Dauphiné,de 
France & de Bretagne, comme on voit à 
la porte de la Paroiffe de S. Severin, où 
fes armoiries font attachées au col d'un 
lion: Monfeigneur le Duc de Bourgogne 
eft préfompti vement héritier du titre de 
Dauphin plutôt que de celui du Royau- 
me, dont iln'eft qu'au fécond degré, 

3 . Les noces des enfans de France & 
des Princes du fang font ime efpéce de 
i>riiure à laquelle les armoiries font 

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r>V BLASON. iij 

attachées: quand Monfieur,frereunique 
du Roi portoit le titre d' Anjou,il en por- 
toit les armoiries de France à la bordurg 
de gueules ^ &c après la mort de feu 
Monfieur Gafton Jean-Baptifte de Fran* 
ce. Duc d'Orléans, on lui donna le nom 
d'Orléans , & les armoiries d'Orléans , 
de France au lambel d'argent ; d'bii j'in- 
fère conféquemment que le Roi ayant 
donné à Monfeigneur Louis de France 
fon petit-fîls le titre de Bourgogne, il lui 
en a auffî donné les armoiries qui font 
affeâées à ce titre, comme hi deux au- 

^tres en&ns de France portent le nom &C 
les armoiries d'Anjou & de Berry. 

Les armoiries de Bourgogne que doit 
porter Monfeigneur Louis de France à 

^raifon de ce titre font les feules bandes 
d*or & d'azur à la bordure de gueules ; 
car ce qu'on nomme Bovu-gogne moder- 
ne deFrance à la bordurecomponnée,efl 
dit abufiyement , puifque ces armoiries 
n'ont jamais été celles de Bourgogne , 
mais deMes de Jean Duc de Bourgogne, 
Comte deNevers,fils de Philippe leHar^ 
di,qui,durant la vie de fon père, brifa les. 
armoiries de France d'une bordure com- 
ponn éd'argent &c de gueules,que fa pof- 
térité retint : car Philippe le Hardi,com- 
me a remarqué Olivier de la Marche , 

K iiij 

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^14 MÉTHODE 

porta fimplement femé de France & 
écartelé de Bourgogne. Cet "exemple 
du £ls aîné de Bourgogne , qui biifoit 
du vivant de fon Père , eft une autre 
preuve que Mgr. le Duc de Bourgogne 
ne doit pas porter les armoiries pleines 
de France: la diflférence que Ton prétend 
établir par la couronne ouverte bien 
diverfe de la couronne fermée, n'eft pas 
ime différence félon les loix héraldi* 
ques, qui veulent que les brifures foient 
dans le corps même de Tarmoirie. 

Les trois fleurs de lys font tellement 
les armoiries du Royaunle affeftées au 
Roi feul, que les conceflîons qu'on en a 
faites n'ont jamais été des armes pleines 
en un écuffon : la conceffion des Medi- 
cis eft fur un tourteau , celle d'Efte eft 
avec la bordure endentée ; la Maifon 
d'Eftaing les porte avec un chef d'or ; les 
Gentlens en bande , & la Maifon de 
l'Hôpital n'a qu'une fleur de lys dans un 
petit écuflbn. Quand on en xoncéde 
trois , on les met en bande, en fefce, en 
pal ou en chef, & avec d autres pièces. 

L'Abbaye de S. Denis met un doux 
de la paflîon entre les fleurs de lys : l'Ab- 
baye de S. Germain des Prez un petit 
écuflbn de trois, tourteaux : les Pairs 
Eccjéiîaftiques les ont brifées de croix, 
de crofles & de fautoirs» 

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-^ V 



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DU BLASON. 21^ 

Pouf les filles de France on leur a 
•pfîrmis dé porter les armoiries pleines, 
parce que les portant en lozange tout le 
tems qu'elles font filles , ces lozanges 
£bnt une efpéce de brifure , d'autant plus 
grande que la Loi Salique exclut les filles 
de la fucceffion à la Couronne : quand 
elles font mariées , leurs armoiries join- 
tes à celles de leurs maris , & partagées 
par la moitié , félon l'ancien ufage , fe 
diftinguent afïez fans quil foitnécef- 
faire de leur donner d'autre brifure. On 
voit ainfi les armoiries d'Anne de Fran- 
ce ,. fille du Roi Louis XL mariée avec 
Pierre de Bourbon ^ parties avec celles 
de foiï mari dans un écu à lozange rem- 
pli de trois fleurs de lys , mais la cot- 
tice de Bourbon paffe fur une fleur de 
lys , & fiur une moitié de celle d*en 
bas , l'écu étant divifé parnme ligne. 

Mefdames Jeanne de France & 
Bonne d*^ France , filles du Roi Char- 
les V, n'ont chacune qu'unes fleur d$ lys 
éàm une lozange fur leurs tombeau^c 
léans l'Églife de l'Abbaye de S. Antoine 
s^es Champs lès-Parîs. 

Voilà , Monfieur , quel a été jufqu'à 
préfent l'ufage des armoiries pour les 
enfans des Souverains , fur quoi je ne 
4^écide rien ^ ne m'appartenant pas de le 

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11(5 MÉTHODE 

faire; je vous expofe feulement Pancîeii 
ufage, & ce qui m'a obligé de le fuivre 
pour ne rien faire contre les règles d'un 
art que j'enfeigne en ce^e méthode, 

XXX. LEÇON. 

D. T T Ous m'avez donné une aflez 
V ample connoiiTance de l'art du 
Blafon , & une méthode facile de déchif- 
frer toutes fortes d'armoiries : faites- 
moi maintenant la grâce de m'apprendre 
en quoi confifte la fcience du Blafon ? 

R. Pour parvenir à la connoiflance 
parfaite de cette fcience , il faut s'ac- 
coutumer à connoître les fanxillôs p^r 
leurs armoiries & les armoiries par 
les femilles : à favoir rendre compte 
des écartelures & deS divers quartiers 
qui compofent les armoiries , ou par 
alliance , ou par fubflitution , ou par 
prétention , ou par conceflion , &c. & 
s'inftruire des principales MaÛbns de 
l'Europe & de leurs^ armoiries. 

D. Comment fe peut acquérir cette 
connoifTance ? 

R. Il faut commencer par les armoi- 
ries de toutes les Maifons fouveraines , 
& de leurs domaines , comme font les 
deux Empires d'orient ô^ d'occident 4^ 



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DU BLASON. 117 
Se les Royaumes de France , de Navar- 
re, de Caftille , de Léon, d'Aragon ^ 
4e Portugal , d'Angleterre , d'Ecoffe , 
d'Irlande , de Pruffe , de Pologne , de 
Suedt , de Danemarck , de Naples y 
de Sicile , &c. 

Des Maifons d'Autriche , Lorraine '^ 
Savoye , d'HoUande , de Suiffe , de 
Venife , de Gènes , de Luques , de 
Hafpourg , de Saxe, de Bavière , de 
"Wirtemberg , de Medîcis , de Gonza* 
gue, de Farnèfe , de Meckelbourg, de 
Bade , de Brandebourg , de Hefle ^ 
£cc. des Provinces , des Républiques , 
des Etats les plus célèbres , &c. parce 
<|ue ce font ces armoiries qui fe préfen- 
lent tous les Jours dans les monnoies , 
dans les étendards , dans les fceaux & 
dans les aâes publics. 

D. Après qu'on a acquis cette con- 
noiflance , à quoi faut-il s'attacher ? 

R. Il faut commencer à connoître 
les armoiries les plus iimples comme 
.font les armoiries oii il n'y a qu'un 
chef, qu\mefafce, qu'une bande, qu'un 
pal , qu'un chevron , qu'une croix , 
jqu'un fautoir , &c, *^ 

D. Donnez-m'en des exemples ? . 
^ R, Saluces en Piémont , d'or au chef 
d'azur ; Châteauûeuf en Dauphiné de 
mêmei K. vj : 

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12? MÉTHODE 

' Gand en Flandres , de fable au chef 

émargent. 

Avaugour en Bretagne , d^argent au 
cîïef de gueules. 

La Forêt d^Armaillé , d'argent au 
chef de fable» . 

Châtelîer , d'or au chef de fabl^. 

Gamaches , d'or au chef d'azur. 

Vintimille , de gueides au chef d'en 

Tende de meme^ 

D. Qui font ceux qui portent une 
feule fafce? 

R. Autriche , BfeuiDon , Vîaneir y 
Louvain, Pot-Rhodes, Bethune, Sainte^ 
Maure , Villiers la Fc^e , Bouton-Ch*- 
milly y Guefault d'Argenfon ^ Cicon 6c 
quelques autres. 

D. Comment les diftihguez-vous ? 

R. Autriche, Bouillon , Louvain, Sc 
Vianen portent tous quatre de gueu- 
les à la fafce d'argent : la Poype en: 
Breffe & en Dauphiné de même : 
Norry de même. 

Pot-Rhodes , d'or à la fafce d'azur* 

Bethune & Sainte-Maure , d'argent 
à la €à{ce de gueules. 

Blot Gilberte , d'azur à la fafce d'ai> 

Bouton -Chamilîy en Bourgogne ji 
de gueules à la fafce d'or^ 



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DU BLASON. 22^ 

Auger en Champagne , d'azur à la 
fafce d'or : Amandre en Bourgogne de 
même. 

Villiers la Paye en Bourgogne , d'or 
à une faice de gueules : Denis en Tie- 
rafche de même. 

feuefault d'Argenfon , d'argent à la 
fafce de fable. 

Grachaux en Franche-Comté , & 
Cicon , d'or à la fafce de fable : Maurs 
-de même. 

Balathier en Champagne , de fable 
à la fefce d'or, ♦f 

D. Qui font ceux qui portent des 
i)andes ? 

R. Ligne en Flandre , Longvy en 
Bourgogne , d'azur à la bande d'or. 

Le Roi Chauvigny , d'argent à la 
bande de gueules : le Plantei en BreiTe, 
de même. 

Nedonchel en Beauvoifis, & Tour- 
nebu en Normandie , d'azur à la bande 
d'argent : Duval en Champagne de 
même. 

Noailles en Limofin ^ Tonnerre ea 
Bourgogne , Châlon la même ; Menoii 
en Nivernois & Touraine , de gueules 
k la bande d\)r. 

Gomiecour en Flandre , & Goune- 
^eu en Nprmandie , d'or à la band^ de 



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%30 MÉTHODE ^ 

ûble : Briord en Brefle de même. 

La Rivière, de fable à la bande 
d'argent. 

Là Barge en Auvergne , d'argent à 
la bande de fable. 

La Balme de Mares en Dauphiné ^ 
& la Baulme Saint- Amour en Bour- 
gogne , d'or à la bande d'azur. 

Didier en Champagne de gueules 
à la bande d'argent. 

D\ Donnez - moi des exemples de 
ceux qui ont un pal ? 

R. Il eft plus rare que les bandes St 
les fafces. 

Bolomier en Dauphiné & Breffe ^ 
de gueules au pal d'argent. 

Bjedma en Efpagne, d'or au pal de 
gueules. 

Meyferia en Breffe , de fulople am 
pal d'argent. 

D'Efcars, de gueules au pal de vair. 

Hugues de Grandmenil Lord de 
Hinckley en Angleterre , portoit de 
gueules au pal d'or. 

D. Les fimples chevrons font -ils 
fréquens ? 

R. Il y a un bon nombre de maiforis 
qui en portent , & plufieurs maifons 
éteintes qui l'ont porté. 

p. Quelles î 



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DU BLASON. 131 

R, Efchilard la Boulaye , d'azur au 
chevron d'or ; Gorrevorden Breffe de 
même : Bélanger en Poitou de même : 
Tivarlan de même. 

Nettancourt en Champagne, de gueu- 
les au chevron d'or : Monthoux au 
Genevois, d'or au chevron de gueules. 

Chalet au pays de Vauds , de fable 
au chevron d'argent. 

Luirieux en Breffe , -d'or au chevron 
de fable. 

Trevifani à Venife , d'or au chevron 
• d'azur. 

Colombier fur Morges , d'azur au 
chevron d'argent, 

Savorgnan à Venife , d'argent aii 
chevron de fable. 

Renier la même , parti d'argent & 
de fable au chevron de l'un à l'autre. 

Montarbi & Nogent en Champa- 
gne , de gueules au chevron d'argent. 

D. Qui font ceux qui portent des 
fautoirs ? 

R. Gerente en Provence , d'or au 
fautoir de gueules : Chini de même. 

La Guiche en Bourgogne , de fino- 
pie au fautoir d'or. 

Angçnnes , de fable au fautoir 
d'argent. 

Du Frefnoy , d'or au fautoir de fable. 



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^51 MÉTHODE 

Meffey en Mâconnois , d'azur îBx 
fautoir d'or. 

Brignac en Bretagne , de gueules 
au fautoird'argent : Chaflault en Bour- 
gogne de même, 

Autry au Barrois , de gueules au 
fautoir d'or. 

Offignies , de gueules au fautoir 
d'argent. 

D. Pour les croix ^ quel moyen de 
les démêler ? 

R. Il eft vrai qu'il y en a un grand 
nombre de différentes , dont vous avez 
des exemples dans la méthode ; mais 
fans vous arrêter d'abord à remarquer 
Cqs différences , attachez-vous aux croix 
fimples que nous appelions croix plei- 
nes , & vous trouverez que les armoi- 
ries de Savoye 8c de l'Ordre de faint 
Jean de Jérulalem font de gueules à la 
croix d'argent. 

Mortagne Nivelle , d'azur à la croix 
de gueules. 

Mery , d'azur à la croix d'argent. 

Saint Gelais de même : Pape en 
Dauphiné de même. 

Barbafah , d'azur à la croix d'or. 

Briançon en Dauphiné de même. 

Afpr^mont en Lorraine , d'argent à 
gne croix de gueules ; S. Georges dôn| 



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DU BLASON. 2JJ 

îl y a eu un Archevêque de Lyon , 
de même. 

Albon en Lyonnois , de fable à la 
croix d'or. 

Laye Meflîmieu en Dombes , d'ar- 
gent à une croix de fable. 

La Porte en Dauphiné,de gueules à la 
croix d'or : Alinge enSavoyede même. 
Vangrigneufe en Breffe , de finople 
à la croix d'or. 

Arnais au pays de Vauds , d'argent 
à la croix d^ fable. 

Sainte Croix de Pagni , d'or à une 
croix de finople, &c. 

D. Les figures de partition , ou qui 
fe font par de fimples traits , font elles 
du bel ufage du blafon ? 

R. Oui , fans doute : & plufieurs 
Maifons célèbres de divers endroits de 
l'Europe en portent de cette manière : 
elles font cependant plus fréquentes 
en Italie qu'ailleurs. 

D. Pourriei-vous m'en donner quel- 
ques exemples ? 

R. J ai de quoi vous fatisfaire à 
commencer par le parti , le coupé & 
le tranché. 

Ramfeau au pays de Holftein , d'or 
parti d'azur. 

Ebrard Saint Sulpicc , d'argent parti 
de gueules. 

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.i34 MÉTHODE 

De Lonnay en Touraine , parti <pQf 
& de gueules. 

PaflSggi à Gènes, coupé d'or fur 
azur. 

Fararmonica la même , coupe d^or 
fvar fable. 

Gauffiridi en Provence , tranche de 
gueules fur argent. 

Capponi à Florence , tranché de 
iàble fur argent. 

Le Charron en Lyonnois , tranché 
d'or & d'azur. 

Medaillant Montartaire , tranché 
d'or & de gueules. 

D. Et pour les écartelures ? 

R. J'en ai bon nombre à vous 
donner. 

Tournemine en Bretagne , écartelé 
d'or & d'azur. 

Mouflî le vieil ou les Bouteillers de 
Senlis : Chaugy en Bourgogne : 
Noyelleau Pays-bas : du Saix en Breffe : 
Thefan en Languedoc : Beauvoir en 
Dauphiné : Gontaut Biron , écartelé 
d'or & de gueules. 

Lens en Picardie , écartelé d'or & 
de fable. 

Arel en Bretagne , Buffy en Bour- 
gogne , écartelé d'argent & d'azur. 

Sainte Colombe en Beaujolois de 



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^ DU BLASON. 135 

jnême: Crevant, Humières & Brigneui 
de même. 

D. L'écattelé en fautoir eft-il plus 
rare ? 

R, Beaucoup plus rare : il y en a 
néanmoins quelques exemples. 

D. Quels font ces exemples ? 

R. Blanc en Dauphiné , écartelé en 
fautoir d'argent & d*azur. 

Bagny à Florence , écartelé en fau* 
toir d'or & dVziu*. 

Bazu en Bourgogne , écartelé en 
fautoir d'argent & de fahle. 

D. Après avoir appris ces armoiries 
de figures fimples , quelles jugez-vous 
à propos que je doive remarquer ? 

R. Celles qui ont les mêmes pièces 
d'hermine & de vair , & celles qui font 
engrêlées , échiquetées , ondées , ban- 
dées , chevronnées , &c. car tout cela 
contribue à fixer l'imagination fur ces 
fortes de figures. 

D. Faites-moi la grâce de m'en don- 
ner des exemples ? 

R. Très-volontiers. 

Montgafcon , de gueules au chef de 
vair : FougeroUes de même. 

Efcars , de gueules au pal de vair- 

Bours , de gueules à une bande de 
Vaii:. 



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%^é MÉTHODE 

Annebaut , de gueides à la croîx dt 
yair. 

Arod en Beaujolois , d\ot à la fafcc 
airée. 

Illigny , de gueules à Torle de vaîr. 

Varax en Bf effe , écartelé de vair & 
de gueules* 

Ognies en Picardie , de finople à la 
fafce d^hermine^ 

La Chapelle , de gueules à une fafcc 
tfhermine. 

Montbrun en Normandie , d*azur à 
la bande d'hermine. 

La Palhi en Brefle , de gueules à IfL 
croix d'hermine. 

La Rivière en Guienne , & Ghifi- 
telles aux Pays-bas , de gueules au 
fhevron d'hermine» 

D. Voila de quoi remplir la mémoire 
d'un bon nombre de Maifons par leurs^ 
armoiries ? 

R. Vous pouvez après cela vous 
accQiitumer infenfiblement à connoître 
les Maifons qui portent fafcé , pallé ^ 
bandé , burelé , ëchiqueté , lozangé , 
fretté , fuzelé , &c. & les chefs , les 
bandes, les fafces . les croix, échi- 
quetées , lozangées. 

D. Cette méthode eft aifée , & fou- 
lage l'imagination ? 



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DU BLASON 137; 

R. Il eft vrai ; mais fi voiis voulez 
vous en rendre Tufage ^encore plus 
Êwrile , il faut vous-même deffiner ces 
armoiries , & y mettre les couleurs & 
les noms ; vous verrez par expérience 
que cela contribuera beaucoup à fixer 
rimagination. 

D. Quelles font les plus difficiles à 
retenir f 

R. Celles qui ont trop de i^effem- 
blance les unes avec les autres , & qui 
font trop multipliées. 

D. Qui font-elles ?/ 

R. Toutes celles d'un feul lion : car 
Je nombre en eft fi prodigieux , qu'il 
y a peut-être plus de fix cen? Maifons 
qui ne portent qu'un lion : ainfi vous 
en trouverez trente qui portent d'a- 
zur au lion d'or , de gueules au lion 
d'argent , d'argent au lion de fable , 
' &c. 

D. Que faut-il faire pour ne pas y 
^re jrompé ? 

R. Ilfeut obferver cinq ou fix chofes 
qui vo^is aideront à les diftinguer. 

j. Qu'il y a des liops feuls qui font 
écartelés avec d'autreç armoiries. 

Les Alberts de Luines écartélent le 
lion de leurs armoiries avec les mackç 
4? Rohan. 



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%yt MÉTHODE 

Les Durfort , Dura3 ou Durasfôrt 
• écartelent le leur avec un quartier d'ar- 
gent à la bande d azur. 

Celui de la Gauchie en Boulonois 
cftiécartelé avec Eftrée. 

Celui de Grammont avec les fafces 
ondées de Toulongeon , 6c les dards 
d'Afte. 

2, U y a des différences à obferver 
en ces lions : celui du Luxembourg àc 
celui de Bournonville ont la queue dou- 
ble, fourchée & paffée en fautoir: 
ce font des différences qui dîftinguent 
Luxembourg, ou Limbourg, ou Bohèr 
me qui portent de gueules au lion 
d argent à la queue fourchée & paff$ 
en fautoir , d'avec Cliffon , Grammont 
en Bugey , Ponceton , &c. qui por- 
tent de gueules au lion d'argent : cette 
queue double & fourchée eil la_ diffé- 
rence. 

C'ett la même différence entre les 
armoiries de Bournonville & de la 
Chaife en Forez : ils portent l'un & 
l'autre de fable au lion d'argent cou- 
ronné , armé & lampafle d'or : mais 
celui de Bournonville a la queue foiuv 
chée , ce que n'a pas l'autre. De cette 
Maifonfont M.le Comte de Soulternon, 
& M* Iç Comte de la Chaife^ Capitaiœ 



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DU BLASOÎÏ. 15^ 

3e la porte du Louvre , M. le Marquis 
fon fils , & feu le R. P. de la Chaife, 
Confeffeur du Roi , fon frère. 

3 . Il y a des lions aiTez diftinjgués 
d'eux-mêmes pour être reconnus, com- 
me les lions d'hermines , de vair , les 
lions échiquetés , lozangés , bandés ^ 
coupés , pofés , partis , écartelés. 

4. Il y a des fituations & des difpo- 
îtions qui ne fervent pas moins à 
diftinguer les armoiries & à les^rendre 
finguUères comme les lions accroupis » 
touchés ^paffés en fautoir, adoffés, af- 
firontés , mis l'un fur l'autre. 

D. Que dites vous des armoiries 
parlantes ou équivoques aux nôm$ } 

R. Quelles font prefque les plus an- 
ciennes , & qu'il n'en eft point de plus 
aifées à retenir. 

D. Quelles font les Maifons dé 
France qui ont des armoiries parlantes ? 
' R. Les quatre célèbres de Picardie , 
Ailly, Mailly , Tanques & Crequy; la 
Tour d'Auvergne, la Tour du Pin , la 
Tour S. Vidal, la Tour deGouvernet, 
Ray , Pontevez, Pontis, Pontac, Orge- 
mont, Roquelaure, Arpajon , Maugi- 
ron , Pellevé , Virieu , le Loup , Ber- 
bify , la Croiif , Tiercelin, Chevrier, 
^f M^uris , Salmes^ Retel, Nogaret, 



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%40 MÉTHODE 

Martel , Mauleon , du Lion , Hornes 5 
Gruères , Fougères , Fouquet , Davy 
du Perron , Dianne , Bureau , Brefle , 
Brûlart , Apchier, &c. 

D. Dans les autres pays y a-t-il des 
armoiries parlantes ? 

R. Elles font en très-grand nombre 
en Italie , en Efpagne , en Allemagne 
&C en Angleterre. ' 

D. Quelle autre induftrie me donne- 
rez-vous poiu: avancer dans lafcience 
duBlafon? 

R. Il faut s'accoutumer à diftinguer 
les Maifons de même nom , & les 
Maifons différentes qui portent les mê- 
mes armes. 

D. Me poiu'rîez-vous donner des 
exemples des (^premières ? 

R. Plufieurs. 

La Tour d' Auvergne, femé de Fran- 
ce à la tour d'argent. 

La Tour du Pin en Dauphiné , de 
gueules à une tour d'arjgent, crénelée 
de trois pièces 9 feneftrée d'un mur de 
même. • 

La Tour Landry, d'or à la fafce de 
gueules , crénelée de deux pièces & 
deux demies. 

Livron en Champagne , d'argent à 
trois fafces de gueules à un roc d'échi- 
quier 

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t>V BLASON. 241 

tquîer , de même au franc quartier du 
chef. Livron en Sâvoye, une bande 
avec deux cottices. 

Luillier en Champagne , 4*azur à 
trois coquilles d'or, & Luillier à Paris 
d'azur à trois paniers d'or. 

Clermont Tonnerre , ou Clermont 
Talard en Dauphiné, de gueules à deux 
clefs d'argent adoffées & paffées en 
fautoir. 

Clermont Lodeve , d'or à trois fet 
ces de gueules au chef d'hermines. 

Clermont Galerande ou Clermont 
d'Amboife , d'azur à trois chevrons 
d'or. 

Gramont ou Grammpnt au Bugey , 
xle gueules au lion d'argent. 

Grammont en Dauphiné, de gueules 
au lion d'or. 

Grammont en Franche-Comté , d'a-^ 
zur à trois têtes de reines de carnation 
coiu^onnées d'or. 

Grammont en Guyenne, d'or au 
lion d'azur. 

D. Quelles font les Maifons qui ont 
des armoiries femblables fans être for- 
tics de même fang , & fans avoir le 
;même nom ? 

R. Chabanne en Bourbonnoîs, Bauge 
en Breffc , d'Aubigny & Montaigu 

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â4» MÉTHODE 

portent tous quatre de gueules au fioif 
d'hermine armé, couronné & lampaffé 
d'or. 

Des Roches Baritaux , Brouifly en 
Picardie , Sared au Maine , Bolacre en 
Nivernois, le Normand, de finople au 
lion d'argent. 

Foras en Savoy e, Billy à Paris , Re- 
court en Flandre, Villers la même d'or 
à la croix d'azur. 

Thefan en Languedoc , Noyelle eit 
Flandre , Du Saix en Breffe , Chaugy 
en Bourgogne , Eftrac ou Aftarac ea 
Guyenne , Policeni à Venife , écartelé 
d'or & de gueules. 

Montetan en Anjou , Polloud S. 
Agnin en Lyonnois , Neuville , Ha- 
melincourt , Souaflre , d'or frété -de 
gueules. 

Rohaut-Gamaches , Dinteville en 
Bourgogne , le Roux en Guyenne , de 
fable à deux léopards d'or, 

Damas en Bourgogne , Aubuffon 
en la Marche , Villeneuve en Limo- 
fin , Stainville en Lorraine , Beauçay 
en Poitou , Bernieiiles , Vauglans ^ 
Coufans , d'or à la croix ancrée de: 
gueules. 

Bellefburriere Soyecourt, Marfas & 
^i\ Pa$ ^ de fable femé de flelurs-dçj 



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i 



DU BLASON. Î4J 
lys d'or. Brillac en Touraine, & Que-^ 
briac d'azur à trois fleurs- de-lys d'ar- 
gent. 

Pleffis Richelieu en Poitou, Baflbm- 
pierre en Lorraine , & Châteaugon- 
tier , trois maifons différentes , por- 
tent toutes trois d'argent à trois che- 
vrons de gueules. 

Vantadour en Limofin , Sanay en 
Poitou , Du Puy Vatan en Berry , 
Auxy Monceaux en Picardie,Kergour- 
nadec en Bretagne, Courcelles en Poi- 
tou , Ternant , échiqueté d'or & de 
gueules : Marnueil en Brie, Sonzier en 
Dauphiné, La Touche en Bretagne, de 
gueules à tïois befans d'or. 

D. Quelles autres armoiries faut il 
remarquer ? 

R. Toutes celles qui font fînguliè- 
res , comme les deux dragons mon- 
ftrueux d'Ancezune , le maflbnné des 
Marillacs , la croix & les quatre om- 
bres de foleil des Hurault , les deux 
fafces & les deux ferpens de Refiige ^ 
la guivre de Milan , ]e crequier de 
Crequy ; les armoiries de Goulaiioe 
paîties d'Angleterre & de France , & 
un grand nombre d'autres aufïi dif- 
lihguées. 

b. Eft - ce là tout ce qu'il faut re- 

Lij 

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»44 MÉTHODE 

marquer pour acquérir la fcience du 
Blafon ? 

R. La principale chofe eft d'ôbfer- 
ver les armoiries écartelées des gran- 
des Maifons , & d'apprendre les çau- 
{es de ces divers quartiers. 

D. Quelles font-elles } 

R. Il y en a plufieurs. Les plus or* 
dinaires font les alliances honorables 
avec les Princes , avec les grandes 
Maifons du Royaume , ou avec les 
Maifons étrangères , les fubftitutions , 
lesprëtentions,&c. dont vous trouve-, 
rez des exemples dans plufieurs livres» 



XXXL LEÇON. 

D. 'Tp Out Tartifice du Blafon autant 
X que je le puis concevoir par ce 
que vous m'avez enfeigné jufquici , 
confifte principalement à fçavoir bien 
énoncer en termes propres tout ce qui 
fe voit dans les armoiries. 

R. Oui fans doute ; & c'eft pour 
cela même qu'il faut s'exercer à dé- 
chiffrer celles qui paroiffent les plus 
embarraffées. Ceft ce que n'ont pas 
obfervé la plupart de ceux qui ont 
^gçrit Jes armoiries ; & Fun des tn^i^ 



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t>U BLASON. 145 

leurs avis que je vous puiffe donner , 
eft de ne recevoir jamais d'armoiries 
d'aucime Maifon ^ fans en avoir les 
figures , parce que autrement vous 
les renverferiez la plupart , fi vous 
en jugiez fur ces dekriptions mal 
énoncées. 

D. Je profiterai de votre avis , & fi 
j'en fais jamais de recueil , je prendrai 
foin de les i^e fur des figures bien 
. fures. 

R. Je veux vous en donner le plus 
.d'exemples que je pourrai des plus 
^ difiiciles & des plus curieufes, 
D. Vous me ferez plaifir. 
!i^ Darot en Poitou , de fable à deux: 
cygnes affrontés , accollés de leurs 
cols, tntrdacis d'argent > tenant 
chacim au bec un anneau d'or, leurs 
têtes contournits^ 

iVoilà quatre termes néceffaires pour 
l)lafonner régulièrement ces armoi- 
ries. 
^. Caupene en Guyenne , d'azur à fix 
ptnncs ou plumes d'autruche d'ar- 
géht , accoUits & paffécs tn fautoir 
par le pied, dtux & dtux en chevrons 
renverfés. 
3 . Gozon en Rouergue , de gueules à 
la bande d'azur^ torde c d'argent^ 
L iij . 

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445 MÉTHODE 

le bord de Técu dcnticuU de même.' 
4. Kerguen en Bretagne , d'azur à la 

croix ale:i^ée le pied ouve^rt «n ckevron 

d'argent , accompagnée 4e trois 

ccnquilles de même. 
,5. Papacoda ^Naples, de fable au lion 

d'or , la queue ntroujfU fur la tête, 

& unut entre les dents. ' 

6. Toraldo au Royaume de Naples , 
d'argent au mont de finople , à cinq 
coupeaux arrondis tn gauderons , & 

, plus élargis que le pied de la monta- 
gne , chargée d'un lion d'or , qui eft 
trifé d'un lambel de gueules. 

7. Lardennois au Stavelo , pays de 
Liège , d'argent à im tortil bu guil- 
lochis de deux pièces entrelaflees en 
rond & étendues en fafce d'azur , 
acolté de deux jumelles de fable. 

S. Poncrats en Hongrie , d'argent à 
l'aigle à deux têtes de fable, chargé 
en cœur d'un grand triangle , aflis 
fur un de fes côtés d'azur , rempli 
d'une couronne d'or , .d'oii fort un 
bras mouvant vers le chef, la main 

* de carnation , le bras vêtu de gueu- 
les. 

9. Balaffa en Hongrie , de.... à un 
rencontre de taureau enfermé dans 
un dragon en rond-& mordant fa 



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DU BLASON. 147 
queue. Ces dragons que j'ai remar- 
qué en plus de vingt armoiries dif- 
térentes de Hongrie , d'AUemagtie & 
d'Italie , étoit un ordre de Chevalerie 
établi par l'Empereur Sigifmond,fous le 
nom & la proteôion de S. George. La 
. Colombiere & Paillot , qui en ont vu 
un dans Tarmorial Allemand autour d« 
reçu des Wartembergs , Tont mal pris 
pour un fupport , puifque c'eft la mar- 
que d'un Ordre; comme les croiffans 
de René d'Anjou Roi de Sicile , qui 
font au-deflbus des armoiries des Che- 
valiers du Croiffant. Quelques - uns 
mettoient une petite croix fur la tête 
du dragon, comme j'ai vu en un écuf-, 
ion delà Maifon Pufterla de Milan. 

10. Glatigni, en Normandie, d'azur à 
un gouffre ou trait ncerceU de trois 
tournans en ligne fpirale d'argent. 

11. Palfi en Hongrie , d'azur à un cerf 
iflant d'or d'une demi roue demême 
jGur un mont de finople. 



L iiij • 

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^48 MÉTHODE 

1 1. Le Duc en Normandie , de gueu^ 
les au dauphin con- 
tourné d'argent en- 
travaillé dans une! 
jumelle d'azur en 
bande. J'ai tiré ces j 
armoiries d'un Ar- 1 
morialMS.de Nor- 
mandie par Heâor 
Le Breton Sr. de la Doineterie* 

pi 3. Houvevel au Pays d'Overiffel z 
d'argent à trois bornes ou butes de 
iable , abouties oU appointées en 
cœur , & mifesen pairie. 

^4. Scorciati ou Scoriati à Naples , 
de gueules à une dépouille de lion 
d'or entortillée aune épée de même 
mife en bande , au chef de France, 

a 5 . Abenbrouch en Hollande, de gueu- 
les à un caleçon d'argent ^ ce font 
des armoiries parlantes. 

,;i6. Prevot en Normandie, d'azur au 
lion d'or, tenant de trois pâtes un 
fabre , la poignée en haut , la poin- 
te en bas. 

17. Kagg en Suéde , d'azur à une pile 
renverfée d'or en bande. 

18. Touges au Pays de Cominge , de 
gueules à deux bezans d'or, l'un fur 
l'autre, 

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t> U BLASON. 149 

t^. Meffemé en Touraine , de gueu- 
les,à uiie étoile de cinq palmes d'or. 

20. Schwartzchonung , d'or à un©- 
agrafe ou boucle , gringolée en 
croisant de fable. 



KXXIL LEÇON. 

D. T Es quatre traits que vous m'a- 
X-^ vez donné pour régies géné- 
rales des figures héraldiques, peuvent- 
ils me fervir à décrire les figures les 
plus irrégulières } 

R, Oui , fi vous les confidérez bien 
de la manière dont ils font tirés par 
demi - lignes tirées & retirées en di- 
vers fens , parce que c'^ft des demi- 
lignes que fe forment la plupart des 
autres ngiu-es : j'appelle demi - lignes 
celles qui ne vont pas d'un bord de 
i'écu à l'autre à pafler par le milieu : 
ces demi-lignes font en divers fens , 
les émanches , l'émanché, les pointes, 
les girons , les entures , les vivjes , 
le paliffé , &c. les pièces retraites ou 
alefées , pals alefés , bandes retrai- 
tes , les chevrons , &g. 

Il faut donc obferve^ deux chofes , 
la prexçtière 4^ quelles ifortesde lignes 

L Y 



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t^o ^ MÉTHODE\ 
font compofées ces figures extraordi- 
naires y fi c'eft des lignes perpendicu- 
Jaires , horizontales ou diagonales , 
&c, & .de quel (ens ces lignes font ti- 
rées» Secondement fi ces figures ont 
des noms particuliers dans le Blafon , 
ce qui fe peut voir par celles que j'ai 
données. Si elles ont des noms parti- 
culiers , il faut retenir ces noms en 
blafonnant, comme feroit^enté, cha{ié, 
émanché , frété , lozangé , échiquelé, 
tiercé en bande , fafce , &c. Si elles 
n'ont point de nom particulier , il faut 
confidérer les figures dont elles appro- 
chent davantage , comme font les 
croix , les lozanges , les frètes , les 
girons , les entures , les quartiel-s, les 
piles , les pairies , les chevrons , & 
s'ajufter à ces noms , en expliquant 
les différences de plis , de retours , de 
canelures , d'entrelas , &c. 



Divers exemples de la pratique & de 

la méthode de blafonner par tordre 

des traits & des lignes. 

1 . THRombçrg en Bavière, mi coupé, 
iT mi-parti , vers la pointe , & 
recoupé d'argent & de gueules. 



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pu BLASON. 151 

On volt ici que je prends les demi- 
; traits , l\in qui coupe à demi vers le 
chef^ l'autre qui partit en defc en- 
fant vers la pointe , & le troifiémei 
^ qui recoupe. 

1* Amberg en Bavière , mi-coiçé ea 

pointe , mi-parti , & recoupé vers 

lechef. : - 

3. D'Arpo , mi-coupé en chef , failli 

en taillant , & recoupé vers la 

pointe de gueules &'d*argent. 

4,Haldermanueten en Souabe , parti 

" d^argent & d'or , enté en pointe 

d'azur. 
jv V. Priéfen en Mifnie, tiercé en 
pairie d'argent de fable & de gueu- 
les. 
é.Kawfiingen en Mifnie, mi tranché 
au deffoiis du chef, mi - taillé en 
' remontant vers le chef, & retaillé 
au flanc de l'écu d'or & de gueules. 
^. V-. Taie au pays de Brunfwik,, 
! éciartelé en équerre de gueules &c 
\ d*argent. 

ÇV'Beurl en Stirie , de gueules à un 
'coude en triangle' d'or , mouvant 
de l'angle de feneftre Pécu en tra- 
verfe , & recoupant en burele rem- 
pli de fable: autrement de gueules 
^ une pointe de giron d'or , mou- 
JL vj 

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1^2 MÉTHODE 
vante du flanc feneftre de Yéca cfe- 
puis le chef & chargée d*une autre 
pointe de fabîe,. 

j. KoHere en Poméranie, de gueufes 
vêtu d'argent , ou d'argent à une 
grande lozange de gueules , àbou^ 
tiffante aux quatre flancs de Pécu* 

;io» Corrado à Venife , coupé d^ar- 
gent & d'azur, vêtu delun à l'au- 
tre , ou coupé d'argent & d'azur, à . 
une grande lozange de Pun à ï^au- 
tre aboutiffantc aux quatre flânes de 
Fécu. 

11. Gleifenthal en Mïfnîe . , de fabîe à 
uîxe fafce d'argent dejoînte au mi- 
lieu de l'écu , une moitié hauffée 
vers le chef, l'autre abbaiflee vers 
k pointe , & accoflée par le bout» 

.12. Wodville en Angleterre , d*ar- 
gent à la fafce - canton à dextre de 
gueules^ 
I j. Yatton là même , d'argent à deux 

' fafces de gueules , la plus haute à 
dextre fafce canton. 

14. Lindeczu lizana, d'azur au giron 
d'or mouvant du canton dextre de 
la pointe en forme de croiflant verfé 
vers la feneflre d'or. 
i5.Heinspach, tranché, caneléd'or. 
Çf dfazur. 



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bu BLASON. ijj 

ï6. Die Hochfteter en Autriche, taillé, 
cànelé d'or & d'azur* 

17. Domantz en Silefie , d'ârgent,em- 
brafle de gueules de feneftre à droite. 

18. Tanberg en Bayière, de gueules 
à une pointe d'argent ^ mouvante 
de deux coupeaux ronds. 

19. Seybolsdore en Bavière , taillé , 
pignonné d'argent & de gueules de 
trois pièces. 

10. Kunige en Tirol , tranché d'ar- 
gent & de gueules , fiché fur l'ar- 
gent. 

Il n'eft pas moins néceflaire d'obfer- 
vcr la difpofition doê figures que leur 
pofition & leur fituation. 

La difpofition fuppofe plufieurs figu- 
res de même ou de diverfe efpèce. 

II y en a de même efpéce, qui rem- 
pliffent également tout l'écu ; comme 
le fafcé , le pallé, le bandé , le barré , 
le burelé , le coticé , le vergeté , le 
frété , l'-échiqueté , le lozangé , les 
points équipoUés , le fiifelé , &g. dont 
vous avez des exemples dans l'alphabet 
des termes. 

Les autres figures fe mettent 1.1.5; 
4* 5* 6.7 8. 9. 10. II, IX, 13. 14. 15% 
i6. i7« 18.19. XQ. 



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1^4 MÉTHODE 

Une feule figure fe place ordinaire- 
ment au milieu de Técu , comme : 
I. De la porte de Meilleraye, de gueu- 
les au croiffant d'argent , chargé de 
cinq mouchetures d'hermine , ou 
fimplement au croiffant d'hermine : 
la fituation de ce croiffant ni fa pofi- 
tion ne s'expriment point , » parce 
qu'elles font naturelles. 
La difpofition naturelle de deux fi- 
gures eft d*être Tune fur l'autre , 
comme : 
%. Rouhaut de fable à deux léopards 
d'or ', fens dire l'im fur l'autre, 
parce que c'eft leur difpofition na- 
turelle. 

La difpofition naturelle des trois fi- 
gures en armoiries eft d'être 2. & i. 
comme : 
3 . Courtenay , d'or à trois tourteaux 
de gueules. 

La difpofition naturelle de quatre fi- 
gures eft d'être deux deux , comme: 
4 Beauvau , d'argent à quatre lion- 
. ceaux de gueules , armés , laoï- 
paffés , & couronnés d'or. 
Quelques-uns ajoutent cantonnU ou 
^ — mis en écartelure, ce qui eft inutile, 
/ 1 puifgue c'eft la fituation naturelle 
V des lions, ôc la difpofition natii; 



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DU BLASON. 155 

relie de quatre figures. 
La difpofition naturelle de cinq 
figures eft d'être mifes en fautoir , 
comme : 

5. Dorne en Lorraine d'argent à cinq 
annelets. 

Quelques-uns ajoutent en fautoir. 
Ces cinq figures peuvent aufli être 
mifes en croix , comme : 

6. Arl^tan à Arles en Provence , de 
^"cules à cinq lozanges en croix , 
ou à la croix de cinq lozanges. 

Six figures fe mettent, trois , deux,, 
^une , comme : 

7. Prunelay en Normandie, de gueules 
à fix annelets d'or 3^2. i. ou les uns 
fur les autres en deux pals, comme : 

8. Caftor , d'argent à fix tourteaux 
d'azur , 1. i. 1. 

Sept figures fe difpofent en divers 
fens , trois trois & ime , comme : 
^. Melun , d'azur , à fept bezans d'or , 
3,3 I . au chef d^ même , ou trois, 
une , trois , comme : 

10. Cpurran, d'or à fept macles ,3.1. 
3. ou quatre & trois, comme : 

1 1. De l'Etang de Breuil , d'Andefigny 
en Poitou, d'argent à fept fufées de 
gueules , ou fept losanges , 4. & 3. 
Huit figures fe pofent en orle,comme 



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'%^6 MÉTHODE 

II. Argîes , d'or à l'orle de huit mer-i 

lettes de fable. 

Neuf figures fe pofent 3.3.3. 

13. Le Sénéchal de Kercado en Bre- 
tagne , d'azur à neuf macles d'or ^ 

3- 3' 3-. 

Ou trois trois , deux , un. 

14. Morainviilier ^ d'argent à neuf 
merlettes de fable, 3. 3. 1. i. 
Dix figures fe peuvent pofer en 
divers lens, quatre , deux, quatre, 
comme : 

15. Saint Denoiiacen Bretagne, de 
gueules à dix billettes d'or , 4. i. 4. 
Quatre , trois , deux , un. 

.16. Acerac de Rieux Sourdiac, d'azur 
à dix befans d'or , 4. 3. 1. i. 
En oric. 

17. Cheyna,de fable à dix befans d'or, 
pofés en orle. 

Onze figures fe peuvent pofer qua- 
tre , trois , quatre. 

18. Beaumanoir Lavardin , d'azur à 
onze billettes d'argent , 4. 3. 4* 
En orle. 

119. Gontenai , d'or à l'écuffon de 
gueules , & onze merlettes de mê- 
me en orle. 

Dpuze figures fe mettent quatre, 
quatre, 6c quatre, Treize, quatorze, 



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DU BLASON. l'çf 
'quinze , feize , dix-fept , dix - huit , 
dix-neuf & vingt figures fe poffent 
de divers fens. 

Enfin on les nomme femées , non 
pas quand elles paffent le nombre! 
de loreomme ont dit quelques-uns, 
mais quand elles rempliffent telle- 
ment reçu à égales diftances , qu'il 
s'en perd des moitiés & des extré- 
mités dans tous les bords de Técu. 
Ainfi on dit : 

-io. Sîmiane en Provence & en Dau* 
phiné ^ d'or femé de fleurs-de-lys , 
& de tours d'azur, alternativement. 
A ces difpofitions régulières des 
figures multipliées , il faut joindre 
les difpofitions des figiures , qui ont 
une efpéce de longueur , & des cô- 
tés différens , qui font naître divers 
termes dans le Blafon ^ à l'égard de 
ces difpofitions. 

.1. Deux figures de cette forte peu- 
vent être parallèles en pal comme 
les deux troncs d^Orgello , ci-devant 
fous le mot èbranché numéro 37. de 
la lettre E.de Talphabet des termes. 

2. Ou l'une fur l'autre comme les deux: 
lions du Monftier , de MirinvilU , 
fous le mot Paffant , n, 10. dr la 
lettre P. 



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>58 MÉTHODE* 

3. Ou parallèles adoffées comme le^ 
deux clefs de Clugni , fous le terme 
AdoiTé , n. 54. de la lettre A , où il y 
en a trois autres exemples. 
Elles peuvent auffi être afrontées , 
comme vous verrez fous ce terme, 
n. 56. 57. 58. 59. 

I4, Ou paffées en fautoir , comme les 
maffes de Gondy , fous le terme lit. 
Les épées de Bouùn , fous le terme 
Garnik 

'5. Les lys des Delbennes, &c. 

'é. Ou appointées en pointe, & en che- 
vron renverfées , comme les deux 
épées d'armes, fous le terme appoint 
té , n. 93. Elles pourroient auffi être 
mifes en chevron , comme les piles 
renverfées d'Aquin , ri. 94. 

Jr. Guillard à Paris ^ de gueules à deux 
bourdons de pèlerins d'argent; mais 

" en chevron accompagnés de trois 
montjoies dé pèlerins de même. Ces 
montjoies font des monceaux de 
pierres qui marquent les chemins. 

8. Trois figures longues fe peuvent 
mettre parallèles en pal , comme les 
flambeaux de la Fare , fous le mot 
allumé^ n. 77. les trois pieux de Fi- 
quemont , n. 6 1 . de la lettre A. 

9. En bande l'un fur l'autre , comme les 



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DU BLASON. lyi 
trois tifons des Tifoni , n. 78. 

10- En poignée, comme les trois flè- 
ches des Suramont , n. 17. de la let- 
tre È. 

ii.Enfafce l'un fur Tautre, comme 
trois léopards de Caumont , & les 
trois feuilles de Cojfé. 

II. Elles peuvent être mifes en pairie 
ou en Y , comme les trois flçurs de- 
lys de D'uloldflcin , n. 95. 
Quatre figures longues fe placent 
en divers fens. 

1 3 . Les unes fur les autres en fafce ^ 
comme les quatre lions dEfcoK^ 
dta. 

14. Etendues en fautoir comme les 
quatre chaînes d' Albcrti , lices en 

- cœur à un anneau. 

1 5. En chevron comme les quatre piles 
appointées &renverfées JH Âquin en 
Dauphiné, , n. 94. de la lettre A. 

16. Couchée dans le fens des quatre 
flancs d'un grand lozange , comme 
T>on Vcla , n. 97. la même lettre. 

17. Cinq peuvent être placées en étoi- 
le comme Mejfi^mé. 

18. Six adolTées & acculées , comme 
les fix plumes d'autruche de Caupme. 

19. Et les canons de Guipufcoa^n. 46. 
5.0, Les figures qui ont longueur, peu- 



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%6q ^ MÉTHODE 

vent être femées, quoiqu!elIes né 
foient pas en grand nombre. Les 
faux des Thomaflins d*Aix en Pro- 
vence qui font au nombre 48. de I2 
lettre A font femées. 
Quand les figures font de différente 
efpéce , il y a plus de difficulté à bla- 
foniier régulièrement, parce qu'il faut 
obferver celles qui tiennent lieu de 
camp, ou de feantes partitions, & qui 
tloivent être nommées les premières , 
& avant celles qui font brochantes, ou 
qui les chargent , ou qui les accompa* 
gnent ; comme : 

;i. De Refuge , d*àrgcnt à deux éifccs 
de gueules, & deux ferpens d'azirr 
tortillés , ou o^doyans en pal , & 
affi^ontés bronchant lur le tout. 

4. BeaiîvillierenBerry,d'argentàtroîs 
fefces de fmople , accompagnées de 
fixmerlettes de gueules 3. 2. 1. 

5. Chambes Monferau en Anjou i 
d'azur femé de fleurs-de-lys d^argent 
au lion de même couronné d'or. 

i|. Eftrées , d'argent frété de fable de 
fix pièces , au chef d'or chargé de 
trois merlettes de fable 

I . Choifeul en Champagne , d*azur à 
la croix d'or cantonnée de vingt. 



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Chot<clu Ci tCctif'sUlonltïtéunoUh 



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DU BLASON. i6t 

bîllettes de même , de cinq en cincj 
en /autoir en chaque canton. 

6. Châtillon fur Marne , de gueules à 
trois pals de vair , au chef d*or. 

7. CourfiUon Marquis de Dangeau , 
d^argent à la bande de fufées cou- 
chées de gueules, à un lion de fable 
courant le long de la bande. 

8. La Tremouille , d*or au chevron de 
gueules, accompagné de trois aiglet- 
tes d'azur, béquées & membrées 
de gueules. 

9. Goulaine en Bretagne, parti de la 
première moitié d'Angleterre , de 
gueules à trois demi léopards d'or , 
Fun fur l'autre, & de la féconde 
moitié de France , d'azur à une 
fleur-de-lysd'or,& une demie mou-^ 
vante de la partition. 

10 Brulart , de gueules à la bande 
d*or chargée d'une traînée tortillée 
de fable, & de cinq barils de même, 
trois d'un côté , & deux de l'autre 
alternés. 

î I. Le Clerc Fleurîgny, àk>h font for- 
tis un Chancelier de France fous 
Charles VI. & Charles V I L & 
deux Commandeurs de Malthe, qui 
fervent utilement la Religion , de 
jfable à trois rofes d'argent , U m 

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i«i MÉTHODE 

pal de gueules , brochant fur la-rofe 
d'en bas. "^ 

1 2. De Francs en Mâconnois, d'azur à 
uiie tierce d'argent mife en barre , 
au canton dextre de l'écu , & une 
^ottice d'argent brochant fur le tout. 

13. Vieux - bourg , d'azur à la fafce 
chargée à dextre d'un T. de fable, 
& à feneftre d'une molette de même. 

14. Bourdaloue en Berry , d'azur au 
lion d'or, coiu-onné & regardant un 
foleil de même au canton dextre 
du chef. 

15. Villeneuve en Provence, de gueu- 
les frété de lances d'or , les claires 
voies remplies d'écuffon de même , 
& fur le tout un écuffon d'azur aune 
fleur-de-lys d'or. 

i6. Villars en Lyonnois , dont le Duc 
de ce nom , d'où font fortis cinq 
Archevêques de Vienne en Dauphi- 
né , d'azur à trois molettes d'or, au 
chef d'argent , chargé d'un lion paf- 
fant de gueules. 

17. Lamoignon originaires du Niver- 
nois , lozangé d'argent & de fable ^ 
au franc c?nton d'hermine. 

|8. Suirot en Poitou,gironné de gueu- 
les & d'argent de huit pièces , le 
premier & quatrième giron d'argent 



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DU BLASON. 16 f' 

chargés . de trois pals de gueules , le 
deuxième & troifieme, de trois faf- 
ces. 

iç. Briffoçnet, d'azur à la bande com- 
ponnée d'argent & de gueules de fix 
pièces, le premier cômpon de gueu- 
les , chargé d'une étoile d'or & fe- 
neftré d'un autre de même , au can- 
ton feneftre du chef. 

20. Marans ou Prefligny, fafcé, contre- . 
fafcé d'argent & d'azur, au chef pa- 
le, contrepalc de même, flanqué d'a- 
zur , à deux girons d'argent , & fur 
le tout , un écuffon d'argent. Un 
vieux armoriai imprimé l'an «530« 
dit (for & d^a^ur au chef parti. 

Au chef paie , contrepalé , fafcé, conr 
trefafcé , 
A deux cantons gironnés , 
J^t un écu d'argent parmi , 
Sont les armes de Prefligny. 



XXXIIL LEÇON. 

s 

p. A Près m'avoir fi bien enfeigné 
-ZjL les principes de l'art héraldi- 
que , & de la fcience du Blafon , je 
voudrois bien en connoître l'ufage & 
la pratique pour toutes les perfonnes 
qui on: drQxt de porter. des armoiries 



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164 MÉTHODE 

& qui font de conditions «Kverfes dan$ 
rOrdre"de la Nobleffe. 

R. Ceft-à-dire , que vous voulez 
apprendre les diverfes e^éjces d'ome- 
mens <^ui accompagnent les armoiries , 
& qui marquent les dignités , & l'état 
ou la condition des perfonnes. Je veux 
vous fatisfaïre fur ce point ; & vous 
donner les armoiries du Pape ,'des 
Cardinaux , des Archevêques & des 
Evêques ; des Abbés , des, Prieurs , des 
Protonotaires & autres Eccléfiaftiques; 
du grand Maître de Malthe , des Pit • 
liers de l'Ordre, Grands-Croix , Com- 
mandeurs , &c. des Chevaliers Teuto- 
lûques , des Chevaliers de Chrift , de 
Saint Lazare , des anciens Comman« 
deurs de S. Antoine, &c. 

D. Ce font là le$ dignités Eccléfiaf- 
tiques. Je voudrois qu'enfuite vau$ 
me donnaffiez les politiques & les 
militaires : Des Empereurs , des Rois, 
àes Princes , des Chçfs des Républi- 
ques , des Ducs , Marquis , Comtes , 
Vicomtes, Barons, Seigneurs , &c. des 
Chevaliers, Premiers Préfidens, Préfi- 
dens à Mortier, des Chevaliers des Or- 
dres du Roi,des Chevaliers de S-Louis^ 
des anciens Chevaliers , des Connéta- 
bles , des Maréchaux de France , du 

grand 

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pu BLASON. 1^5 

grand Maître du FArtiUerie , dû Colo- 
nel de rinfanterie Françoife , du Gé- 
néral de la Cavalerie , du grand 
Ecuyer , &c. 

R. Surtout cela je n'ai que des exem- 
ples à vous donner, c'eft-à-dire, des fi- 
gures oîi ces ornemensfoient repréfen- 
tés avec la manière de les déchiffrer. 

D. C'eft cela même que j'attends de 
vous , avec la pratique des armoiries 
des perfonnes nobles du fexe. 

R. C'eft-à-dire , des Dames : celles 
des Impératrices, des Reines, des Prin- 
ceffes , des Ducheffes , des Marquifes , 
des Coniteffes^ôc des Baronnes , ont les 
mêmes ornemens que leurs maris. Je 
veux dire quant aux couronnes , man- 
teaux, &c. car il y a des ornemens qui 
lie leur conviennent pas , comme font 
les cafques , les colliers des Ordres de 
Chevalerie , &c. Cependant les fem- 
mes des Maréchaux de France , quand 
elles portent leurs armoiries accolées à 
celles de leurs maris, mettent les bâtons 
en fautoir derrière les deux écus acco- 
lés , & les Chancelieres font la même 
chofes des maiTes. 

D. Et les filles comment doiveiit-; 
elles porter les leurs? 

M 



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i66 MÉTHODE 

R. Elles ont pris la coutume en 
France de les mettre en lozanges. Cet 
ufage eft venu des Pays-bas. 

D. Les Abbeffes , les Prieures & les 
Religieufes, comment lés portent-elles ? 

R. Indifféremment ou en lozanges , 
ou dans un écufTon. Les Abbefles tes 
accoUent d'une croffe , d'im chapelet, 
d'une couronne d'épines , d'une guir- 
lande de fleurs. 

D. Les veuves n'ont-elles point de 
marques particulières ? 

R. Elles y mettent a^ez fouvent des 
cordelières. 

p. Et les femmes mariées ? 

R. Des palmes qui font le fymbole 
de l'amour conjugal, 

D. Venons maintenant aux exemples, 
ii vous le voulez bien ? 

R. Je le ferois trèsrvolofitiers , mais 
pour vous délivrer de 1^ peine d'ap- 
prendre ce grand nombre d'exemples , 
& pour ne pas grofEr ce livre , vous 
n'avez qu'à prendre Iç jeu de cartes 
du Blafon , oîi vous trouverez des 
exemples de toutes ces pratiques <iiffé^ 
rentes pour la France , l'Italie , l'Efpar 
gne & l'Allemagne, &c. Je n'aurai 
i^ vouç 4onner ici qqe des exemples do 



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D\5 BLASON. 1Ç7 
îa pratique & de Tufage des perfonnes 
du fexe. Auffi-bien l'une des manières 
d'apprendre aifément le Blafon ^ & de 
connoître les armoiries de plufieurs 
maifons, eft de vous divertir en jouant 
à ces divers jeux faits pour l'inflruftion 
de la jeuneffe. 



XXXIV. LEÇON. 

D.X T Ous m'avez parlé des armoiries 
V des Communautés , dont vous 
avez fait , ce me femble , une efpèco 
différente de celles des Maifons ; je 
voudrois bien en favoir Tufage ? 

R. Vous avez raifon de vous en in- 
former puisqu'elles font une partie coiv 
fidérable du Blafon : elles ne font pas 
néanmoins des marques de nobleffe 
comme celles des familles , mais feule- 
ment des marques de diilinûion qùî 
fervent à les faire connoître. 

D. Quelles font ces Communautés ? 

R. Je les diftingue en deux efpèces ,' 
de Communautés eccléfiafliques, & de 
Communautés féculières & laïques ^ 
parce que toute Communauté eft un 
ct)rps compofé de plufieurs membres. 

Mij 



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x6$ Méthode; 

Ainfi PÉglife univerfelle , qui eft la 
Congrégation de tous les fidèles eftun 
Corps & iine Communauté : les États , 
les Provinces, les Villes font des 
Communautés. - 

D. Quelles font les Communautés 
Ëccléfiaftiques î 

R. Les Chapitres , les Paroiffes , le$ 
Diocefes , les Monafteres , les Ordres 
religieux, les Congrégations , les Se* 
minaires , les Confréries , &c. . 

D. Tout cela a-t-il des armoiries î 

R. Oui, ou plutôt des devifes & 
des fignes pour fe diftinguer : car ce 
n'eft qu'improprement qu'çn lew don-, 
ne lé nom d'armoiries , qui ne leur 
convient pas , puifque ces Communau-i 
tés ne font pas profeflîon des armes, ^ 

D. Quelles font les Communautés 
taïques ? 

R. Les Royaumes, les Républiques, 
les Provinces, les Villes ; les quartiers 
de y illes , les Univerfités , les Acadé^ 
mies, les Collèges, les Arts & Métiers, 
les Compagnies ô( Sociétés de Çpm- 
. înerce, lés Corps des Marchands, &c. 

D. L'ufage de ces devifes eft r il 
^ nncien ? 

^ li, Il reft lieaiiço^ plus cjue ÎC 



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DtJ BLASÔW. iê^ 

Étalon , paf ce qu'il y a eu des marques 
de diftinâion avant qu'il y eut des ar- 
knoiriés qui marquaffent la Nobleffei 

D. Comment le dîftinguoient doné 
les maifons avant Ttifage du Blafon } 

R. Par leurs noms , leiu-s furnoms , 
& leurs pronoms, qui diftinguoient 
les perfonnes , les maifons & leiu-s 
diverfes branches* 

D. Donnez-m'en des exemples? 

R Je le veuîcbien; & je choifis parmi 
les Romains la famille desEmilies, l'une 
des plus célèbres. Le nom commun à 
toute cette illuftre race étoit celui d'E- 
milie , jEmilii. Les diverfes branches 
étoient les Mamertins , les Barbules, 
les Pauls, les Lepides, les Regilles; les 
Scaures, &c. parmi lefquels il y a eu des 
Lucius, des Marcs, des Caies,&c* com-^ 
me il y a dans nos familles des Pier-* 
res , des Jeans , des Antoines , &c. Et 
•Cfuandils youloientfe diftinguer encore 
plus par leurs pères & leurs ancêtres 
ils fe nommoient Lucius jEmilius 
MarciFilius;LuciiNepos;Marcï 
Pronepos , Paulus. Après quoi ils 
marquoient leurs offices, leurs digni- 
tés. Ainfi le grand Fompée en une 
infcriptionfe défignoitpar ces mots: 
:^ M iij 



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^70 MÉTHODE 

Cneïus Pompeius Cn£I FlLlÙïJ' 
Sexti nepos, Magnus III. Pko-, 
CONSUL , Imperator, &c. Cétoieitt 
CCS noms qiii éloient parmi les Ro- 
mains le caraôere de leur noblefie» 

i). Comment cela ? 

R. Parce que les efclaves n'avoieiit 
qu'un nom, Caius , jibafcantus^ Tyro 
& quelques autres noms barbares. Les 
affranchis en avoient deux , parce que 
celui qui les afFranchiffoit leur dônnoît 
ou fon nom ou quelqu'autre nom. Lès 
ingénus en avoient trois , comme Mar* 
cus^uUius Ciceroy aufquels quand on 
ajoutoit y Marci Nepos , Mjrci Pro^ 
' nepos , Lucii Abnepos ; on marquoH 
autant de degrés d'ingénuité. 

D. Quand eft-ce que ks Commu- 
nautés ont pris ces marques de diftinc- 
tion , à quelle occafion & quelles font 
les plus anciennes ï 

R. Vous me faites trois demandes 
qui demandent autant dô réponfes 
différentes. 

Je commence, par la plus ancienne 
des Nations qui eft la Juive , qui fut 
diftinguée en douze Tribut, dont les 
fils de Jacob forent les chefs. Quand ces 
Tribus fortirent de FÉgyptc poiur aller 



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DU BLASON. ±7% 
kabiter la Paleftine , elles marchèrent 
en corps d'armée, & fe firent des fignes 
& des étendards pour fe reconnoître , 
& pour empêcher la confufion en leurs 
campemens & en leurs marches. La 
Tribu de Juda» portoit un lion , &c. 

D. Etoient*-ce des armoiries ? 

R. Non pas , à ies prendre comme 
celles dont on ufe à préfent, puifqu'el- 
les n'étoient pas des marques de no- 
blefle , qui euffent des couleurs fixes 
conune les émaux du Blafon , mais 
fimplement des fignes pour diflînguer 
les Tribus. Cependant Bara & quel- 
• gués autres blafonneurs en ont voulu 
taire la première origine des armoiries* 

p. Les Grecs &c les Romains , qui 
en portoient fur leurs boucliers & en 
leurs fignes militaires , n'en firent-ils 
pas de véritables armoiries ? 

R. Non , parce que tous les foldats 
d'une même légion , ou d'une même 
cohorte , avoient tous les mêmes figu- 
res fur leurs boucliers , quoiqu'ils mf- 
fent de diverfes familles, & fouyent de 
diverfes nations. 

Voilà les plus anciennes devifes de 
diftinûion , qui ont fervi de modèle 
aux armoiries des Communautés j-car 

M iiij 



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^7% MÉTHODE" 

les peuples , les Nations , les Répubtî- 

<jues , les Tribus & les ViUes fe diftin- 

guèrent par ces fortes de lignes , foit 

dans leurs monnoies , foit dans leiurs 

étendards ^ foit dans leurs ouvrages 

publics. 

D. Me pourriez - vous affigner è^s 
caufes générales des armoiries des 
Communautés î 

R. Ouï , & plus aifément que de 
celles des familles : car poiu: commen- 
cer par celles des Eglifes , la plupart 
portent les images de leurs faints Titu- 
laires , ou . les hiéroglyphes de ces 
Saints. Un très- grand nombre d'Eglifes 
de ce Royaume dédiées à St. Prerrel 
portent des clefs pour armoiries^ celle 
qui font dédiées à S.Pierre & à S.Paui, 
j<Mgnent une épiée aux clefs comme 
rAbbaye de Clugny. Les Chapitres & 
les Eglifes qui ont S. Laurent pour Pa- 
tron ont tm gril ; les Eglifes de Sainte 
Catherine une roue armée de rafoirs 
& une épée : les Eglifes dédiées à No- 
tre-Dame la figure de la Sainte Vierget 
celles de S. Jacques un bourdort & des 
coquilles : les Congrégations de faint 
Auguftin un cœur ardent percé de flè- 
ches ^ qui font les fymboles du zèle âl 



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T>V ËLASON. 17; 
des ardeurs de ce S^int: l'Abbaye à' Ai* 
n^y dédiée à S. Martin , un S. Martin. 

D. N'en ont-elles point de confor- 
mes à leurs noms , comme font les ar- 
moiries que Ton nomme parlantes ? 

R. Ce font les plus communes , par- 
ticulièrement pour les Villes , lès Pro- 
vinces , & quelques Eglifes. La ville 
de Lyon un lion , celle de Tours des 
tours, Grenade ime grenade, Florence 
uae fleur-de-lys , Léon en Efpagne un 
lion , TAbbaye de Pontigny un pont 
& un nid fur un arbre , la ville de 
Munich en Bavière , Monachium , im 
Moine; TAbbaye de Chelles une échel- 
le, &c. Plufieurs villes portent les pre- 
mières lettres de leurs noms : SoiiTons 
deux SS. antiques : Kion en Auvergne 
iih R. Brignole en Provence un B. 
Montargis ime M. P Abbaye de Mont- 
martre deux MM. la ville de Rome fon 
ancienne devife de quatre lettres en 
bande , S. P. Q. R. 

Plufieurs autres ont pour leurs mar- 
ques leurs portes , leurs ponts , leurs 
tours , leurs ports , leurs châteaux 
ou citadelles. Carcaffonne en Langue- 
doc une de fes portes., Villef^anche 
^11 Beaujolpisune porte avec fa toiu: : 

M V 



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^74 MÉTHODE ^ 

Bourdeaux fon port , Trévoux, capi- 
tale de Dombes , fa tour , la Ville de 
Liège fou perron , Anvers fon port , 
pliifieiirs villes de Hollande leurs 
canaux, 

D. N'y en a-t-îl point qui ayent re- 
tenu pour armoiries leurs fingularités ? 

R. Un très grand nombre. La ville 
de Chartres trois de fes anciennes 
jnonnoies ; Segovie fon beau pont ; 
la ville de Carpentras l'un des doux 
de Notre-^Seigneur , formé en mors de 
bride , par l'Empereur Conflantin ^ 
qu'elle a dans fon Eglife cathédrale : 
Cologne trois couronnes, parce qu'elle 
a les corps de trois Rois : Nîmes a 

{)ris le revers de fes anciennes médail- 
es d'un crocodille lié à un palmier 
avec ces mots: Côl. Nem. Colonia Ne^ 
maufcnfis. Le Chapitre de N- D. dje 
Chartres , d'azur a une txmique ou che.- 
mife d'argent , parce qu'il y a dans le 
tréfor de cette Eglife une: chemife ou 
tunique de Notre-Dame. 

D. Quels fymboles ont choifi les 
Univerôtés, les Collèges, &les Aca* 
démies qui font profeflion de littéra- 
ture & de fcience î 
R, Des figures coayenabteâ à leurs^ 



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DU BLASON. Z75 

études , des livres ouverts ou fermés, 
des paroles de l'Ecriture ou des an- 
ciens. 

L'Univerfité de Paris a pour armoi- 
ries un bras ou main , fortant d'une 
nuée au chef de Técu, qui tient un livre 
au milieu de trois flcurs-de- lys avec ces 
mots : Hu & ubiquc terramm , pour 
marquer le pouvoir qu'elle donne à 
fes Doôeurs de lire & d'interpréter 
à Paris , & en tous les endroits du 
monde. 

L'Univerfité d'Ôxfprt a le livre de 
l'Apocalypfe à fept fceaux ouvert, & 
on lit fur (ts deuxfafces Dominus il-- 
luminatio mta ;. ce livre eft entre trois 
couronnes , parce qu'elle reconnoît 
trois Rois pour fes fondateurs, Alfred, 
Richard & Henry V I L Elle met aiiflx 
derrière l'écu fix fnaffes d'argent en 
fautoir , qui font celles que portent 
fes bedeaux quand elle marche en cé- 
rémonie. 

La Maifon de Sorbonnequi eft du 
corps del'Univerfité cfe Paris,porte les 
armes de fon fondateur Robert Sorbon; 
c'eft une roue de fortune par allufion 
à Sors bona , les rais de cette roue font 
Heurdelifés^ & elle accompagne ce 

M vj 



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17^ MÉTHODE 

cprps de ces mots d'un Pfeâume : /^jr 
tonitrui tui in rota ^ pour faire allufîoiî 
à fes cenfures ôç à fes décjfions. 

. D, Les Académies , qui font des 
affemblées libres de perfonnes quiibnt 
profeffion d'Eloquence , de Poëfie , 
d^Hiftoire , de Critique , & d'autres 
Belles - Lettres , ont - elles auffi des 
armoiries ? ' 

R. Elles fe contentent d'avoir des 
devifes , particulièrement en Italie, oîi 
chaque Académie en a une générale , 
& chaque Académicien une particulier 
re quia quelque rapport à la générak : 
ils {e font même des noms acadénriqvuîS 
par Rapport à ces devifes» 

L'Académie Françoife établie p^r 
le Cardinal de Richelieu , a pour de- 
vife une couronne^de laurier avec ces 
" Jnots , à l'immoTtatitL' Monfîeur Char- 
pentier , qui en a été Doyen , prit 
pour la lïenhe \m jeune laurier qit*une 
main arrofe , avec ces mots qui ïont 
l'anagramme de fon mot latin Car- 
pcntarius^ SpERANTl CURA, par lequel 
il a voulu témoigner qu'il afpiroit 
comme fes confrères à l'immortalité î 
tout ainfi qu^un jardinier cultive & 
àrrofe de Jeunes plantes 4ans Fefpé* 



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Dû BLASON. 177 
l^tice qu'elles lui donneront un jour du 
fruit. Monfieur Chapelin avoit pris 
pour la lîenne un oifeau qui s'élance 
vers le ciel, avec ces mots de Virgile, 
Viamqut àffcclat olympo. 

D. Les Corps des Métiers ont-ils 
des armoiries ? 

R. Ils ont des marques pour fe dif- 
tinguer les uns des autres ; mais on ne 
doit pas les appeller armoiries , puif- 
que ces marques n'ont rien de militai- 
re, ni qui tienne de Tufage di^ Blafon ; 
au contraire des Corps de Métiers. fe 
diftinguent , ou par les inftrumens de 
leurs ars, ou par quelques-uns de leurs 
ouvrages. Les Tailleurs par des ci- 
(çaux , les boulangers par de longues 
pelles chargées de pains , les Bouchers 
par des couteaux & des couperets ^ ou 
par dès bœufs & des moutons , les 
Tiflerands par des navettes. Les ha- 
ches , les douloires , les marteaux , les 
équerres , les compas , font les mar- 
ques de quelques autres. / 

D. Je conçois bien maintenant que 
femblables figures ne peuvent pas pro- 
prement être nommées armoiries, puif- 
que la définition des armoiries que 
yous avez donnée ne leur peut cohvc- 



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178 MÉTHODE 

nir , n'étant pas des marques d'honneur 
données ou autorifées par le Souve-^ 
rain , & compofées de figures & d!é- 
maux déterminés pour diftinguer les 
Maifons & pour marquer la nobleffe > 

R. Vous raifpnnez fort bien ; car 
rien de tout cela ne leur convient que 
d'être marqués de diftinûion. 

D. A quoi fervent donc ces mar- 
ques? 

R. Elles fervent à dlftinguer ces 
Corps j & comme ils font parmi eux 
des Statuts , des Réglemens , qu'ils ont 
des lieux où ils s'afTemblent , des Con- 
fréries, des Chapelles, & que la plùp^art 
de ces Corps font obligés de faire des 
* aftes publics , ils ont des fceaux & des 
cachets , qui font la plupart des armoi- 
ries ou devifes , qu'ils font mettre 
fur leurs édifices & aux lieux de leurs 
affemblées, porter par leurs bedeaux , 
valets , mandeiu-s , fergens , huiffiers , 
meffagers , &c. imprimer à la tête de 
leurs flatuts , régies , ordonnances , 
mandemens , livres, placards, thèfes , 
cdnclufîons , &c. 

D. Vous avçz nommé entre les Com- 
munautés eccléfiaftiques les Ordres 
Religieux, ces Communautés ont-elles 
des armoiries? 



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DU BLASON. i79f 
' R. Comme S. Paul a dit qu'il y a 
des armes fpirituelks , dont il veut 
que les Chrétiens foient revêtus , les 
Ordres Religieux , qui font profeffion 
d'embraffer la perfedion évangélique, 
s'engagent par vœux à fe revêtir de 
ces armes fpirituelles & à s'en fervir 
d'une manière plus parfaite que le refte 
des fidèles. Ainfi j'ai vu dans une 
Eglife de S.François un écuffonavec 
une croix & d^ux bras pafles en fautoir 
fur cette croix , l'un nud & l'autre 
vêtu de la manche de l'habit de l'Orr 
dre, les deux mains percées, pour mar- 
quer les ftigmates , & ces mots, Hm 
fUfTit arma, mUitiœ no (Irez. 

Enfin pour vous délivrer de la peine 
de me faire plufieurs demandes fur ces 
armoiries des Communautés , je veux 
vous en dire en divers articles ce que 
j'en ai pu remarquer. 

Des Corps du Clergé , Chapitres y 

. Eglifcs Cathédrales , Collégiales 
& Paroijfes. 

Comime ces Eglifes ont une jurifdîc- 
tion particulière , elles en portent les 
marques en leurs armoiries» 



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%îo MÉTHODE 

L'Eglife d'Embrun , qui eft Arche- 
vêché , porte un Pallium à côté de la 
croffe & de la mitre. 

L'Eglife de Sens, une^roix canton- 
née de huit clefs. 

L'E^life de Beauvais, une croix can- 
tonnée de quatre clefs. 

L'Abbaye de S. Médard de Soiffons, 
porte pour marque de fa fondation 
royale & de fa jurifdiâion, de gueules 
à une croffe d'or , & un guidon avec 
fon hafte d'argent adoffés & accoftés 
de deux fleurs de lys d'or. 

Plufieurs Eglifes Cathédrales ont re- 
tenu pour armoiries la figure de leur 
Ëglife , ou la façade , ou le clocher j 
celle d'Avignon a un dôme d'Eglife. 

Le Chapitre de Saint Juft de Lyon , 
parce qu'il a jurifdiftion dans le quar- 
tier appelle de S. Juft & de S. Irenée, 
& même fur quelques villages voifins, 
a pour armoiries le lion des anciens 
Comtes de Lyon , avec une bordure 
chargée de befans , qui font les pla- 
ques ou métaux dont on fe fert dans 
les Eglifes Collégiales pour les diflri- 
butions- 

L'Eglife de Palerme porte de gueules 
à l'aigle impériale de deux têtes- cou* 



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DU BLASON. i?r 

îtonnées d'or. Ut Panormltanci Ecdejîa 
pra cœteris primaria fit ^ & dignitatis^ in 
ttmporalibus & fpirituatibus primum obti" 
mat locum j dit le Décret de TEmpe- 
reur Frédéric IL né à Palerme , rap- 
porté par Sancetta. 

Le Chapitre de Lyon compofé de 
Chanoines Comtes de Lyon , porte un 
Kon & un griffon affrontés , pour mar- 
que de fes deux jurifdiôions temporel- 
Te & fpîrituelle , le lion eft couronné 
d'ime couronne de Comte , pour mar- 
que de leur dignité de Comtes de Lyon, 
& le griffon animal compofé moitié 
aigle y moitié lion , efl le fymbole des 
deux parties de cette ville dont un cô- 
té étoit de FEmpire qui a Taigle pouç 
fymbole, & Tautre étoit du Royaume 
dont les anciens Comtes , qui Tetoient 
auffi du Forez , avoient un lion pour 
armoiries. Anciennement ce Chapitre 
faifoit porter en fes proceflîons outre 
la bannière d'un lion , deux griffons , 
dont je donnerai les raifons dans l'Hifi^ 
toire de Lyon, quand je parlerai de cet 
augufte Corpà. 

Il y a des Chapitres qui ont pris 
des armoiries par rapport à divers évé- 
nemens ou diverfes circonilances de 
leur fondation. 



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\U MÉTHODE 

Le Chapitre de Langres porte de 
gueules au gant d'argent , pour avoir 
eu rinveftiture^ de Roland-pont par 
Roland neveu de Charlemagne en leur 
donnant un de (es gants« 

L'Eglife de Lisbonne a une barque,, 
Xur Ja proue & la poupe de laquelle 
font deux corbeaux en mémoire de la 
barque qui y porta miraculeufement le 
corps de S. Vincent^ depuis le cap qui a 
encore aujourd'hui le nqm de ce Saint, 
& qui anciennement fe nommoit U 
promontoire facré des Algarves. D, 
Alfonfe Henriquez,preniier Roi de Por- 
tugal , mit ce iacrc dépôt dans l'Eglife 
cathédrale, qui en fit fes armoiries aufll-- 
bien que la ville de Lisbonne^, k En 
» memoria de la nave que anno 1 173. 
p> milagrofamente conduxo el divino 
^ cuerpo de fan Vincente Martir Pa- 
» tron fuyo defde el cabo aflî dicho , 
» entiguamente promontorio facro del 
f^ Algarve , colocada en la Catedral 
» por el primero Rey D* Alfonfo Hen- 
» riquez , dit THiftorien. 

Il y a plufieurs Eglifes & Chapitrés, 
qui portent à caufe des reliques infi- 
gne^ qu'elles ont , des armoiries qui 
pnt rapport à ces reliques. 

L'Eglife de Cpmpoftelle a pour ar-i 



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DU BLASOl^. i?j? 
moines le fépulchre de faint Jacques » 
dont elle prétend avoir le corps. : 

Des Ordres Religieux. 

Il y a plufieurs fortes d'ordres Reli- 
gieux , des Anachorètes , des Moines , 
des Mendians , des Chevaliers ou Ors- 
dres militaires , des Hofpitaliers , des 
Clercs réguliers. 

Les Chartreux qui font anachorè- 
tes & foKtaires , pour montrer qu*ife 
étoient crucifiés au monde , & que le 
monde leur étoit crucifié , ont pris un 
globe çeîntré,qui repréfcnte le mond^ 
& ime croix au-deffus. 

Les Carmes & les Dominicains 

Î sortent un chape de deux couleiurs de 
eurs habits. 

L'Ordre de S. François , deux bras 
croifés, Fun de J. C. nud, & celui de 
S. François vêtu , tous deux avec les 
ftigmates aux mains. 

La Congrégation de S. Maur , des 
Religieux Bénédiftins, le mot jp^^ir dans, 
une couronne d'épines, parce que faint 
Benoît4eur fondateur, appaifa une teuj 
tation violente dont il étoit preffé , ^n 
fe roulant tout nud fur te$ épine^ 



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kU MÈtHODÊ 

Les Camaldules , qui font Ânacfi(3^ 
rétes comme les Chartreux, ont rete- 
nu une vifion de S. Romuald leur fon- 
dateur, qui vit fes Religieux comme 
des colombes qui buvoient dans ua 
calice. 

Xes Ordres militaires de Chevaliers 
ayant été inftitués pour les Croifades 
& pour la défenfe des lieux faints , 
ont porté des croix différentes. Les 
Templiers une croix noire fur leur 
habit blanc : ceux de S. Jean de Jéru- 
fàlenî , la croix de S. Jean*Baptlfte ou 
de la banderole de TAgneau Pafchal 
d'argent fur gueules : ceux de S. Mau- 
rice , la croix tréflée que Ton appelle 
de faint Maurice. 

Les Religieux de S. Antoine anciens 
hofpitaliers des Invalides , une crofle 
ou béquille changée depuis en un tau 
ou croix potencée. 

Les Théatios Clercs réguliers , une 
croix du Calvaire iUr trois monticu- 
les , pour avoir commencé leur Con- 
grégation le jour de l'Exaltation de 
fainte Croix. 

Les Pères Minimes ont retenu le mot 
Charitas , diftingué par fes trois fyllar 
bes Tune fur l'autre dans un écu rayoïw 



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DU BLASON. i9f 

ïiànt , comme un Ange le donna ou le 
^t voir à faint François de Paule leur 
Fondateur. 

Les Chevaliers du S. Sépulchre, des 
croix de Jérufalem , marques de leur, 
pèlerinage. 

Les Confréries ont aufli leurs, armoi- 
ries ; celle du S, Sacrement a la figure 
^'vme hoftle fur un calice , & nous 
voyons aux proceffions de la Fête-Dieu 
cette armoirie attachée aux flambeaux 
des confrères, & aux grandes torches 
qui fe portent en cette cérémonie. Les 
Pénitens du Crucifix ont la figure d'un 
crucifix ; ceux du Confalon portent 
une croix pâtée de deux couleurs. 

La Confrérie de la Trinité a l'image 
de la Trinité ; & parce que le Collège 
de Lyon flit fondé des deniers & de$ 
biens de cette Confrérie établie dans 
l'Eglife de faint Nizier à Lyon , Çc 
appliqués à la fondation de ce Collège 
par le Roi François I. qui ordonna que 
les biens des Confréries du Royaume, 
qui étoient mal adminiftrés , fiiffent 
convertis à d'autres ufages utiles au 
public , comme font les Hôpitaux &C 
les Collèges. Symphorien Champier ^ 
gentilhomme Lyonnais ,.babilç Méde-^ 



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lS<$ MÉTHODE 

cin , & fim des Confub de la vîlle 6€ 
Lyon fît faire cette fondation , dont le 
Collège a retenu le nom de Collège de 
la Trinité , & pour, fes armoiries , 
rimage du Myftère de la Trinité , 

3ue Tort met à la tête des placards , 
es thèfes , des harangues , des énig- 
mes & autres compofitions qui fe font 
en ce Collège pour les exercices fcho- 
laftiques, 

JDes Nations ijui font Corps. 

Les Corps des Nations qui trafi- 
quent dans les pays étrangers , retien- 
nent ordinairement pour leurs mar- 
quels les armoiries de leurs pays. Ainfi 
la Nation Allemande qui trafiquoit 
dans Lyon , avoit l'aigle à deux têtes 
de TEnipire pour fes armoiries : les 
Florentins^ la âeur-de lys de Florence: 
les Génois , la croix de faint George : 
les Parifiens , les armoiries de la ville 
de Paris ; les Vénitiens , le lion de faint 
Marc ; les Portugais , les armoiries dé 
Portugal ; les Luquois , les armoiries 
de leur République , du mot Libcrtas 
/ur une bande. 

Les quatre Nations des- Arts ààx^ 



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DU BLASON. . a?7 

rUniverfité de Paris font la même 
chofe ; PAllemagne a Taigle , celle de 
France les fleurs-de-lys, de Normandie 
les deux léopards , & de Picardie les 
trois lionceaux. 

Toutes les Nations qui trafiquent 
fur les mers , ont auffi leurs pavillons 
particuliers qui les dîftinguent , & 
aufquels on lés reconnoît. 

Quelques Communautés Jaloufes de 
leur liberté en ont fait leur devife,pour 
témoigner qu'elles étoient prêtes de 
tout facrifier pour un gage fi précieux. 
La République de Luques , qui a fçu 
la conlerver dans un état de peu d*é- 
r tendue au milieu d'autres peuples qui 
ontfotivent changé de maîtres, en a 
feit fa devife propre , portant ce mot, 
LiBERTAS en caraâ:ère d'or , fur ime 
bandjB, La République de Gènes Fa 
auiîi ajouté à fes anciennes armoiries , 
& quelques Hiftoriens d'Italie ont re-/ 
marqué que quand Louis Duc de Ba- 
vière fe fot fait Empereur, & fiit^ntré 
en Italie , la ville de Florence & quel* 
quea autres crièrent à la liberté, & mi- 
|-eat ce mot dans leurs étendards,iîîême 
des villes de TEtat Eccléfiaftiques quî 
youloient fecouçr le joug , & fe tenix; 



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i8g MÉTHODE 

neutres entre les Guelfes & les Gibe« 
lins , dont les uns favorif oient le parti 
clu Pape &c de l'Ëglife , & les suitres 
celui de l'Empereur. , 

Ainfi plufieurs caufes différentes ont 
concouru à former les armoiries des 
Villes. Quelques-unes les ont par con* 
ceflion des Souverains pour récom«» 
penfe de leiur fidélité. 

Plufieurs Villes du Royaume ont ua 
chef de fleurs-de-lys par conceffion de 
nos Rois. Le Roi Charles V. n'étant 
encore que Dauphin, mais Régent du 
Royaume 9 pendant la prifon du Rot 
Jean fon père pris par les Anglois en 
la bataille de Poitiers , donna à la ville 
de Pefenas en Languedoc, qui lui avoit 
été fidelle , un quartier des armoiries 
du Dauphiné. 

La ville de Madrid, qui eil le Siège 
des Rois d'Efpagne, a dçs armcnries tri^ 
plemént parlantes : elle porte d'argent 
à un ours au naturel rempant contre un 
amandier de finople qui fe nomme ea 
Efpagnol Madrono , avec une bordure 
d'azur chargée de fept étoiles d'or, 

3ui font les étoiles de la confielUtioa 
e Tourfe célefte , dite en Latin Car^ 
penjtum ; &c par le viilgaire nommée le 

Chariot 



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DV BLASON. 189 

' Chariotj^ parce qu'elle en a k figure; ce 
qui faifoit allufion à l'ancien mot latin 
de Madrid , appelle Mantua Carpcnta^ 
norum ou Carpcntan€a. L'Auteur d$ ItL 
poblacion de Efpana ^ dit lasjitu efircl^ 
las confiellacion dicha carro^ que alude s 

. giroglifico de la orla. Cette ville prend 

. ^1 fes thres la qualité de très-ancienne^ 
noble & couronnée ville de Madrid ^ 
£ége des Rois Catholiques , depuis que 
Charle-Quint lui donna ces titres 
;*d'honneur , avec permiffion de mettre 
la couronne royale fur fes armoiries^ 
n La muy antiqua noble y coronala 
H villa de Madrid ,^lla de ios Catho- 
» licos Rey-es traë efcudo timbrado de 
i» corona | merced de Carlo- Quint<». 
>»junto con el appelUdo coronada. 

La ville de Tolède , qui avoit an-^ 
ciennement pour armoiries deux mon-; 

^ des & deux étoiles, porte à préfent la 
figure d'un Empereur affis fur un trône, 
avec répée nue en une main & ua 
globe impérial en l'autre, &c fenomme^ 
la Impcrial ToUdo. 

. Quelques-unes ont affeôé de fe dif- 
tingue p» les chofes dont elles abon^ 
àj0t. Bourges en Berri,pays abondant en 
troupeaux de moutons , en poKe trois. 

' Oullioules en Proveuce^près deToulon, 

N 

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±çe MÉTHODE 

' pay$ rempli? cToliviers^eû porte un» La 
î^rillé de Vieûne eft Dauphiné , k pour 
armoiries im grand orme qui étoit at^ 
t3reft>i$ en une de (es placée publiques^ 
fur lequel eflc met unç hoâie avec un 
calice , parce que la Fête jiu faint Sa- 
crement y fat inôituée au temps d*un 
^Concile , & niet autour ces mots ; 
Vicnna Civitas fanBa. 

(^udqpes pays ont retenu les tnar» 
^ques de leurs inventions Ôf deleur^ 
décoityertes, La Principauté d'Amalfî 
xÀi fut trouvée invention de laboujf' 
ible en a pris une. 

Les armoiries équivoques aux noms 
4es Provinces , des Vijles & ^ Con)r 
piunautés font ^^s plus fréquentes, les 
Royaume$ de Léon, de C^ftillc , de 
Gallicè ont im lion^ un château & un 
cafice ou coupe couverte ; la ville de 
Retel trois têtes de râteaux; Tiuîn 
}\n taureau : Hom en Hollande im 
cornet. JLa ville de Rheim^ qui s^çcri-p- 
voit Rains ou Raim^ un ran^eau oi| 
jbranche d'arbre. . , 

I^es Yilles maritimes ouf prfs des 
vaitfeaux , des pôiffons , des, ports , 
des phares & ^es ififtrumen? de H|- 
vigation, de pêches & de marine, 
pieppe lin va^éaiti : Dunkerque un 



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îâauphin::: EnchidEes des harengs* 

Le pays de Querçî dont Cahors eft 
la capitale, fituée fur une rivière, porta 
xlef gueules au pont à cinq* arches d*ar- , 
gent fur luie rivière d'azur , des tours 
élevées fur le poq^ , & cha^ci^e fur- 
,4Uontée d'une fleur de lys d'or. 
. Châtillon fur Seine en Bourgogne ^ 
porte de feules 2n château à quatre 
tours crénelées d'argent , maçonnée! 
de fable. 

Semur en Aiixoîs , d'aïur à la tour 
d'argent chargée d'un petit écuffon de 
Boiurgogne ancien ; c'eft fon ancienne 
lour. 

Plufieurs villes en HoUahde ont des 
paux y des iafces & des bsuides pour 
marquer leiu-s canaux , des fautoirs 
|H>ur repréfenter leurs digues^ 

Si nous recherchons les caufesde ces 
marque? de diftinûio» que les Com-^ 
. munautés ont dtoifies , je veux dire 
du choix qu'elles ont Êiit de certai- 
nes figures , nous en trouverons au- 
tant de différentes <|ue j'en ai remarqué 
autrefois^ à l'égard des armoiries de la 
aiobleffe : car U y en a qui font des 
conceffions des Princes & des Souve- 
rains ; comme celles de la ville du 
l^avre de Grâce • qui font une falé- 

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»9* MÉTHODE 

mandre & desi£eurs^de-lys, parce qu# 
François I. ayant donné à cette ville 
saiflante les droits de conununauté, 
lui donna en même tems fa devife de 
la falamandre & les fleurs-deJys. 
. jLesjpajs de bois, de forêts, de mom 
tagnes ont des arbres , des animaux 
i^uvages, des montagnes, des rochers? 
la ville de Pignerol , b^ie en un pays 
4e montagne^ coi^vertes des pins qui 
lui ont donné fon nom , en aun^our 
iîipport de fes armoiries d'argent à 
trois fafces de fable attacljiées àun pin. 
La ville de Vannes en Bretagne, à cau- 
fe du château de THermine & de la 
devife de fes anciens Ducs , porte de 
gueules à une hernune au naturel , ao- 
colé d'un mantelet d'hermine doi^lé 
d^or voltigeant fur fon corps* 
( Les villes qui portent les nom^ de 
quelcpies Saints ^ ou qui en ont les rép- 
liqués , ou des .^lifes catiiédrales qui . 
leur font dédiées ou à quelques ►ims 
de nos myftères,en ont retenu les mar-. 
ques , les. fymboles, les inftrumens de 
leur matière ou d'autres figneis qui en 
marquent les emplois , Jes miracles , 
la fainteté". S^ Quentin en Picardie , a 
lé bufte de ce faint Martyr, avec deux 
|;ros çloux fur fes épaules , in&rumens^ 



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trt/ BLAsaN. 19Î 
4e foh martyre. L'Abbaye de S. Be^ 
nigne de Dijon, deux lances d*or en fa\ï- 
toir, la pointe ou fer d^argent : furmori- 
tées d'un madrier , inârumensdu ma|^ 
tyredè ce Saint. 

L^Abbay e de faint Denis en France*, 
porte un clou de la Pailion eiitre trois 
àeursde-lys , parce qu'elle a une par- 
tie de Fimde ces doux. Saulieu eh 
:Bourgogne ^ une épée , dont S. Ando- 
-quefon patron fot décolé. La ville de 
Lima au^ Pérou , dont les Efpagnols fe 
mirent en poffeiEcm k jour de l'Epi- 
phanie ou: des Rois,' trois couronnes 
.& rétoile qui conduifit ces Mages; 
,S. Jean de Maùrienne, im bras de S,. 
Jexm-Baptifte, dont eUeaun des doigta, 
ie Chapitre de Befançon,de S^Jean & 
de S. Etienne, l'aigle du fymbole dfe 
i'Evangélifte , & un bras des reliqueis 
du Martyr. Venifè qui eft fous la pro- 
«teâion de faint Marc , le lion ailé ^ 
-fymbole de cet Evangéliile. 
- Plufieurs villes ont pris* une croix 
:pour leurs armoiries pour diverfes rai- 
.fons. , Les villes maritimes , parce 
qu'elles la portent en leurs pavillons 
de vaifTeaux. Marfeille a une croix 
d'argent fur azur ; Toulon une croix 
d'or. Quoique k ville d'Ambnm ne 

N ii> 

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%94 MÉTHODE 

' Xoit pas ville maritime, toutefois pajr^- 
ce qu'elle eft h c^pîtaù des Alpes m?^ 
ritimesy elle a les mêmes annoirie^ 
-que MarfeiUe. . . 

^ Une autre raifonde cesci?oix font 
les guerres que les villes dltaUe fo Êii- 
foient les u^es cputre ks autres durant 
Jes faûions des Gilelfes & des. Gibe- 
lins ; celles qui étoknt èss Guelfes 6c 
qui teijoient pQur le Pape,regardoieat 
ces guerres comme une efpéfie de^er* 

-- res fiaîntes, p^rcjecjue \es Pa^s publiè- 
rent des croiladcs contre celles qui 
tenoient pour les Empereurs. Elles^ 
.ay oient des chariots tirés par desbœufs^ 
..fur lesquels él^oit çlevé un grand mât,. 

, auquel étoit attaché le paViUon ou Vé- 

^tendaîd de la villte, autour duqueltoii^ 

tes les troupes fe rangeolent & fe- 

râliioient , parce que quand ce char 

étoit pris y on fe tenoit pour vaincué 

, Les Portug^is^lesEÎpagnok &les; 

HoUandois , ont donné des arwloiriés» 

aux Provinces, aux villes., auxhabî- 

stations & aux çomp^nies qu'ils ont: 

dreffées pour le commerce des Ihdes^- 

JLes Ifle$ Canaries^ont une meF &c cinq 

iflés , trois mouvante^ du flanc feneflre* 

de reçu , &; deux du flancdextre ent 

joppofitîon ou^échic^er*. 



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t>U bIaSON. i^f 

les ifles Orientales ont un vaiffeaii 
entre deioc côlomnes avec ce mot plus 
ultra , fur le vaiffeau dans im lifton vo- 
lant entrelafle aux cok>mn«5 , & im 
petit écUffoft de Caftille & de Léon en 
chef. 

Les Mes Occidentales un coupé de...- 
â la fphère d'or fuf I^ arâioirtes de 
Portugal^ 

Quelques Empereurs, ^elques Rots 
de Danemarck & quelques Rois de 
Suéde ont mis danS leurs fceaux & 
dans leurs monnoies un cercle des ar- 
moiries de leurs Provinces^ou de leurs 
villes principales autour de leurs ar-* 
inoiries : & dans leurs fonérailles on a: 
coûtiune de porter autant de bannières 
différentes , qu'ils ont de Royaumes » 
de Provinces & de grands fieft. Cela * 
' s^eft pfatiqué pouf les Ducs de Lorrai- 
ne , comme on peut voir en la relation^ 
des funérailles de Charles IL Duc de 
Lorraine. 

Ce font ces armoiries de Gommu- 
liautés que les Hérauts portent fiur leurs 
cottes d'armes, avec les noms des Pro- 
vinces i Etats & Communautés qu'ils 
fepréfentent. 

Les Chevaliers Teutoniques mettent 
ordinairement les <drmoiries de leurs 

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y^6 MÉTHODE 

maifons au milieu d'un écuflbn de ceL 
les de rOrch-e au cœur de la ciK>ixv 
Les Abbés en Allemagne accolent 

^fouvent à Fécu de leur faiiiiUe c^lui de 
leurs Abbayes , à quoi les Eleûeurs 
^cdéfiaftiques ne manauent jamais 
pour celles de leurs Egliles qui font la 
marque de leur dignité. Les Evêquey 
JPrinces font aùffi la même chofe. 

La plupart des grandes Gonfréries 
font porter aux convois funèbres des 
confrères , des flambeaux avec des^ 
éciiflbns ou cartouches des armoiries' 
delà Confrérie. 

Nos Parlemens n'ont d'autres ar- 
moiries que celles du Roi , qu'ils font 
mettre dans leurs placards , dont ils 
fcellent leurs Arrêts , & qu'on voit 
dans leurs jetons» où ils ajoutent feu-^ 
Icment quelques légendes différentes^, 
auffi-bien que les Chambres des Com- 
ptes , le grand Confeil , &c quelques 
Cours fubalternes, 

La Chambre des Commîmes du Pàr- 
lemeiît d'Angleterre a fes armoiries 
d'une mafTe^ d'une clef. Les Confeils 
d'Efpagne ont les leur , celui de l'In- 
quîfition a une croix avec une branche 
^e laurier^ d'un côté & une épéê de 



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DV BLASON. 197, 
Pautre. Celui de la Cruzacla une croix 
potencée & ime bordure: celui des 
Indes les deux colomnes de la devife 
de Charles- Quint fur une mçr avee 
un vaiffeau entre deux , §c ces mots , 
plus ultra ^ im petit écuffon deCaflil- 
le & de Léon au deiTiis. 

his Armoiries des Communautés: 
accoUes & écArtelécs.- 
) 
éomnieplufieurs Communautés ec- 
défiaftiques & féculières ont des Chefs,- 
des Seigneurs & des Souverains qui 
lès gouvernent, glufieiu's de ces Chefs, 
de ces Seigneurij^ &c même de ces 
Souverains, font gloire de joindre aux 
armoiries de leurs maifons celles dp 
ces Communautés pour marauer leui: 
fupériorité. Tous les Rois eleûifsle 
pratiquent ainfi, parce que les Royau-^ 
mes aufquels ils font appelles ont leurs» 
armoiries propres , fur lefqtielles iU 
placent celles de leurs maifons. Ainîi 
Henri de Valois , étant Roi de Po* 
logne , mit les armoiries de France 
en cœur de Taigle de Pologne. Le$ 
Rois Sigifmond , Uladiffas , Cafimir , 
Aiichel Coributh, & Jean Sobieski ont 
iait la même chofe, La Mâifon d'Au- 

N y 



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198 MÉTHODE 

ries j^ qu'elle place fur Teftoniac dfc 

raigle à deux tices de TEmpire. 

Nos Paii^s Ëccléfiaftiques ont long-^ 
tems 'écaFteléleuF^ armoiries avec ceU 
les de leurs Eglifes ou Paisies^ 

Quelques Cardinaux tirés des Or- 
dres Religieux ecartéleilt les antioiries- 
dé leurs Maifons, de celles de leur Gr^ 
dre. Le Cardinal Bona qui avoit été' 
Feuillant , écarteloit de celles de Gii^ 
teaux* 

Quelques autres Cardinaux de TOr-- 
dre de S. François & de FOrdredc 
S. Dominique , ont porté en chef fur 
leurs arnioiries celles de leur Ordre^ 

Les grands Maîtres de TOrdre de 
S. Jean de Jérufalem écartélênt des 
armoiries de TOrdre > les Comman- 
deurs les mettent en chef. 

Quelques Chanoines réguliers de 
TAhbaye de S. Viftor de Paris , ont 
porté en chef les armoiries de l'Abbaye 
qui font im rai porameté & fleuronné. 

Les Comtes de Lyon font fervirdc: 
fupports aux armoires de leurs mai* 
fons le lion & le griffon du Blafoa 
de leiir Eglife. 

' ■ ^ ^ ^ 

Fin 4^ la Maiihiy 



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|*$*ÎCII>M 




TABLE 

JÙES NOMS DÉS MAISOtfS 

dont Us Armoirus font contcnuts 

€n ut Ouvragt»' 



A Benboiirig ^. 
XXAfperg,. - 




Acerac , 


256- 


Achei , 


127 


Agout , - 


176- 


Agiierre ,9 


r6y 


AUlon, 


76 


Aibret ,^ 


Çi- 


Alberti y«/ ^^mu«^. 


rja 


Albon , 


- *3Î 


Aligrê, 


6 


AUegrin',' 


76 


Alinge,. 


m 


Altan, , 


t32 


Ambel , 


liçP 


Amànârê,- 




Afflbnm, E^e,. 


. ., ' ^'^- 



Nvj; 

by Google 



T A B t E 




Amelot j 


6 


Ancefune j' ' 


Ï17 


Angfennes , 


151 


Angeno^ft , 


167 


Anglnre, 


*P 


Anjou, 


183 


Annebaut, 


Z36 


Antioche, 


164 


Apchon , 


17* 


Aquin en Daaç\Sni , 


»3Î 


Arbalefte, 


1Z3 


Arc, 


MI 


Arel, 


134 


Argies ; 


a.56 


Argentre; 
Arlandes , 


ri9. 


175 


Arlatàn, 


»55 


Armes , 


, lyx 


Arnays , - 


*3î 


Arod, 


236 


Arpajon, 


MT 


Arpo,- -^ :, 


*îi 


Arquinvilliers ; 


166 


Artois , 


141 


Aflalenc, 


121 


Afperg/, 


111 


Afpremont ,' 


23X 


Avaugour y 
Aubigné, ^ 


2l8 

14' 


Ayby» 


»B 



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DES MATIERES* 

Aubuffon^ M^ 

Aumont, ^ ^^f 

Amriche,* " *^^ 

Aptruy, ^3^ 

Auvergne r ^^f 

Auger , ^^9 

Autberg,- . M^ 

Auxi , ^4f 
fi- 

BAdançowrt, . i^4^ 

Baaieul, Ï67 

Balaffa ^ ^ ^4^ 

Baiathier j i3t9t 

Banes, . 16 ir 

Barbâffan, 2.3 ^ 

Barbu, ^^68 



Bardel , 
Bardonanche i 
'Barrillon, 



»74 

, 140 

Barti 173: 

Bafe, ï5* 

Balle, ^79 

Baflbmpierre i i4î 

BataUIe, M^ 

T^ 1 » ^' • 



Baudry , 



J9<iuury j- ^3^ 

Baugé , 24Ï 

^ ---nan> , |6x 



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t A ÉtÉ 



iiaûlando 

Baùçai , 

Bazu , 

Baujéu ,. 

Baumanoir,' 

La Baume Montrèvel ^. 

Beaumont , ' 

Êeauvau ,, 

Beauvoir , 

Beauvilliers ,: 

Becuti, 

Bepet, 

Bélanger, 

Bellegardé^ 

Bellegàrdc des Marches , 

Bellai, 

Belot, 

Bellefouriere,. 

Beon , 

Berbifey, 

Bermond y^ 

Bernieules,? 

Çertelas, 

Bertrand j- 

Bethune, 

Bevilaqua^ «^ ^^f^*^ - - 

Beul , , 

Biedma, , 

Bierley,. 



i4i 

HZ 

«65 

154 
yix- 
x6a 
145. 
146 

317 

138, 155. 

III 

lai- 

142- 

165 

vt% 

- - 120 

M»' 
130' 

7? 



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DE Se MATfËKES; 

\ Blanlus , 170^ 

Blâment,. - i^7 

Blanc, 197 

Blapdrat, 154 

Blot-Gibeité> xi8- 

BoifQrcan, 165' 

Boîfchot, ^ i^O' 

Bonnes ^47 

Bony, . 15* 

Bontieu, 17^' 

Bontoux^ , ?^5 



fonioux ^ 

Bonzi,,,^^?;r»«.*^ . . . - . _ 

Bocfofel ,. n8^ 

y Bochier ,. 193: 

Bolacre, ^4% 

Bol©miery> - 130 

Bologne,> ' 16^ 

Boffut, 144 

Bouch€rat,^ 137 

Boudric, ^ 156^ 

Bouillon , aaS' 

Bourdonniere; ^3^ 

Bourgeois, ; 1^53: 

; 'Bou^cns, 136 

Bournonvifle , 149 > ^3* 

Bouton-Chamilly ^ iiS 

Bourdaïoue ,. ^6z 

Bours^ %lt 



dby Google 



tAèlÉ 




Ôràcnet , 


- 


13^ 


Brandon,^ 


V 


1^5 


Briançon ,» 


' 


»3z 


Bretigny ^; . 




149- 


Biefe , 




19^ 


BriHac , 




14^ 


Brignac,- 




i^x 


Briord , 


^ 


130' 


Brique ville',* 




ï^ô 


Brifîbnnety 




i^ar 


Brog, 




151 


Bl'oglio ,^ 




1^4 


Brtîorî, 




vyj- 


BrQuill)r ,' ^ 


\ 


ar4Ir- 


Brulart , 




161 


Brunecof,^ 




I4Ô 


Bueil, 




156' 


Buffevent, 
Builloud, 




148^ 


Bùocafuoco;» 




laoi 


Rureau , 




169 


Bufdraghi, 




1^1 


Bufly,> 


G- 


îm; 


•^Adenet, 




1^9 
165 


Çambout , 


c 


149 


Cambray , 




145 


jCamigna, 




,-..ai 



rdby Google 



pES MATIERES. 

Campî , . ri|f 

Can'telle, ^7^ 
Capponi , wi-^^^A.».*-^ . . Ï97 , 134 

Capranica ^ 1^54 
Carbonnieres ^ ^ 135 

Gaftro*, 15 y 

Caftelane, 149 

Cavalieri, MO^ 

Caudenhove> 16 y 

Caumont, 161 

Caupene, ' i4Ç 

Gauchon^ iit^ 

Cauvet, 154 

Gaylard ^ 175: 

Çeba, ' -169* 

Ceriat,, i7t 

Calet , - , a3 ï 

Chalow, i2j^^ 

Chambei, . 160' 

Chandos 9 1x7 

Ghapellaiiî'^ 119 

La^ Chapellev 236 

Charbonneau ^ 174 
Chartres , . . 18 1 

Charolois,* 145 

Chabanes , i4i- 

Châteilier, ^i« 

Châtillon , 26t 



Chatillon , 
Châteaugontîer j 
Çhâteauneuf^ 



dby Google 



T A Ô L É 

CWgy, tu 

Chaltaigner^ RochepofeyV 169 

ChaftdûSy . nj 

Chefnel, 149 

Chcyha^ X56 

Chiavaro^ * 117 

ChigniiTy i62r 

Chini , 23 ï 

Chaffault^ i^% 

Chiffey , " 173 

Choifeuly ±60 

Cibo , ^ - X19 

Cicon y "" 129 

Clere ^ 166 

24r 
"7,154 

^uxuii-uicry . 13 r 

Colfton , 117 

Combles, 179 

Comithr, , 176 

Compaffeur ^ r66 

Comte, N . 17^- 

Conflans, 138 

Corraroy ijr 

Coffart ,- ij6 

Coffé, ^, 147 

iC^ttereauy ïijÀ 

, Digitizedby Google 




DÉS irfATIEflES. 

Çottlngton, i2 5r 

€ouf celle* ^ ^ 14 J 

Courfiflon , x^i 

Courtaumer, 3\$ 

Courtenay,. ^ ^^5^4 

Courrvan,. 255 

Goiifan , 242^ 

Craon , 1^ i 

Cretott'Eftourmef^ f7î 

Crevant, >40, 235 

Croifilks, - 17'r 

€ubleze , 1 2(J 

•Cujas , — 17^ 

-Cillant y 17X 

/Cupis y 161, lyr 

DAUtoiï , ' 7^ 

Damas y 24t 
•Danemarck, 

paroth, , 24f 

D'Aiiby , 14^ 

Dauphins , 137 

Dauphin d'Auvergne,. 1^7 
Delbene,ii.^**«*i- • * . . , ^35 

-Dèfarmoifes , 159^ 

Dçfcordes, 127 

^ Defcornais> 15^ 

Des ^tnrcs^^ 77' 

Defpruete^ 1^50^ 

Digitizedby Google 



t A B L É 

f)es Roches, tjçi 

Des Rollands, 171 

Ûenife, 166 

Didier, ' ji6 

Die Glaubitzef , jyz 

Dîe Mengentzer, 197 

-Die PhalenlappeA ^ i8o 

Die Minftinkofe f i 66 

DieMentzer, 193 

Die Shertelin ,; 1 15 

DieGoljfteinV 13 J 

pic Taàgel, 144 

ï)intevelle, ' 141 
Damants, f j>0, 153 

porgeio, 1Î4- 

Dorne, ^55 

Douma, r6j 
pragho, . . rlj 

Du Bec, i^ 

DuChefney 144 

DurCoiiiy . ' 153 

puFaure^ 151 

Pufou , >3 5 
Dugiié , ^ ^ 158 

r>uLys, ^\ ^ 124 
Du Pas, / ^ 141 

Du Saix, 234 

Du Val, 2x9 

Dupuy Vatart |> »4J 



dbyCîoogle 



I 



DES MATIERTES^ 
.E ■ 

EBf ard Saint Sidpice , 431 

Elershoffen , »99 

Eifenhaut , i^j. 

Elterfdorf, ï45 

Efcaïeul, v ï45 

Efcars, >30, ?-35 

Efchalard,' 2.3» 

Efcodea, >77 

Efcoffe, M» 

De l'Etang, *Î5 

Exea, »94 

Efparbez, »** 

EfpaUart, «4» 

Eftourmel, .148 

Eftrac, M» 

Eftrées, - *6o 

TTAing , ' «*0 

X Falarmonicfi, *34 

Faouc, 'i® 

Fay, - : m 

Fenouil, '5* 

Feydeau-, ~ ^°S . 

Fiquemoiît , ' *7 

Flamen, ' '3^ 

Fontenay , ^5^ 

Foras, ^ *4* 



dby Google 



T AB L E -^ 

Foîffy, : , ^ ,£j 

FoucheroUes , ij * 

Pe Francs , ^6^- 

Frefnoy, ^j, 

Frao cheville , 14, 

î^romberg/ ;i^<, 

Fredorf, - v 

fréyffing, Evêché, y» 

Jùimillis , ' iji 
G 

VJ Gadagne ^p-Af^'^jL*»*., .jet 

<?aetani,»;8:r,w*., ^ ' ,,« 

GalifFet , Dauphiné & Provence , 

Camache», ' ia« 

Gamm, ,5,^ 

Cand, jig, 

Cauf&edi, - " 4,^ 

Gauthiot, j j^ 

Gentils, ,5j 

Gerentes , ■ ' ', 3, ^ ,- 

Glatîgni, 3,^6 

Gleifenthal , ^r j 

Gleipach , 14a 

DieGodftein, ,33 

Gomîécourtj aja 

Gondi,^|?fr4,f^ ■ 16a 



dby Google 



P£S MATiSHES, 



iGonneliêu, 


*29 


îGontaut , 


*34 


Gorrevod ^ 


13» 


Cotafrey , 


n? 


Gougnon^ 
Goulâine , 


ÏZJ 


143 


Gourrçau , 


167 


Gouryinec ^ 


ÏV7 


Gozon, 


, M% 


Grachaux ^ 


>i^ 


Grammont, 


*4i 


Grânfmefnil ^ 


130 


Groin, 


^H 


Grolée , 


198 


Guafchî ,»*^c.w^^' - " 


- - M» 


Guefaujt » 


"9 


Guillart , 


158 


GuifFrei^ 


»38 


pinllem , 


.M7 


Gjiipufcoa , 


n$ 


TXU Halgoet , 
JL^ Hamelincourt y 


• . J6i. 


^4* 


HarUng, 


?*5 


Haftings , 


ï6i 


Hoftein, 


17$ 


Hèinfpach , 


151 


Heffe , 


137 


Horbler^ 


145 


Hornes , 


Ï7S 



dby Google 



T A B L U 




TTidermanfteten , 


' " 


:15f 


Die Hociiûeten, 




^53 


Hotman » 




150 


Houvenel^ 




m8 


Humieres , 




157 


Hurlefton , 


. . -^' 


, 110 


TAqiiemet, 
J lUiers., 


147 




syy 


fUigny, ^ 




236 


Hluminati , 




iz6 


îmehof , 




i6i 


InfpTuch , 




^38 , 


Joibert , 


_ 


173 


Joli, 




^08 


îonac , 




117 


Ifnard, 


• 


ÎX3 


5uglart^ 


K 


«38 


TTAer, , 


.148 


Kergournadec , 




243 


Kerguen , 




Mî 


Kaufungen ^ 




151 


KoUoret , 




■251 


Kunige , 




153 


i 


L 




T A Balme , 
JLi La Barge, 




230 




^30 


La Bâume , 




165 




*, 


U 


'^ - 


Digitizedby Google 





DES MATIERES; 

l^Chaife , 13' 

La Chambre , 168 

LaChaftre, 78 

La Bourd onniere y uy^ 

LaFare, ^ 13b 

LaForeft ^ s 218. 

La Chevalerie , 130 

La Guiche , 231 

La Hutterie , 186 

La Lande, i47 

La Moignon, 2.6 z 

Lambert , 131 

La Navarre ; 154 

Lanograves y 137 

La Fallu , 236 

La Poype , 22S 

i La Porte, 254 

Larchet , 1 5 x 

La Rivière ; lld-i^S 

Laffota , i^t 

Lardenois , 246 

Laurens , 7^ 

La Trimouille ; 262^ 

Laimay , -^35 

La Touche , 245 
La Tour d'Auvergne, ^ 

La Tour du Pin , > 24a 

La Tour Landry , 3 

La Vergne , 141 

La Verne , 16$ 

O 



dby Google 



TABLE 

t» Aubépine, ^^9 

Laye, **î 

Leaulmont, *59 

Le Camus, *55 

Le Duc, M» 

Le Clerc, "l 

Le Charron ; *Î4 

Lechereine , ^49 

Le Févre de Laubiere, 1 59 

Le Févre d'Ormeffon, , i74 

Le Gendre, M» 

LeGoux, *^5 

Le Normand , . 2,41 
Lens , - . 134 

XePlantey, . "9 

Le Roux , *4» 

- Le Roi Chauvigny , 219 

Lefay, "^ 

Liechtenftein , ,. M* 

Leyet, HT 

Lieutaud, ; »»« 

Limbourg, , v ' ^^4 

Lindeck , »5» 

Liobard, 160 

Livron, . ^ 

LomelUni, ' M* 

Lonnay, *34 

Longvy , . **9 

Lorraine , *°® 

Disiiizedby Google ^ 



DES MATIÈRES; 

Lofada , 177 

^ Lotine , Lotin , 149 

Lovell , 1 3 dr 

Lugo, ' 13Ï 

Ludovifio ; 171 

i-a Guiche , - 318 

J-uyrieu, 231 

Luillier , 241 
M 

MAcliiavelli , J,.XUr^.nc*^ _ 131 

Maillans , ' 141 

Maillé , ï 5 5 

Makioide , 134 

Mafcranny, 175 

Maynier, ^5^ 



Mangot , 141 

Manowski, 164 

Manuel , 129 

Marans, • 262 

Maréchal , 182 

Marnueiî , 243 

Maranches , ^ .168 

Marfas , 242 

Martineau , 166 

Mafcarel , 148 

Mathias , 161 

Mathiley , 164 

Mauvoifin , 165 

u..,..ti.„ 234 



IVIdUVUlUU 9 

Medaillan ^ 
Medicis \PiSU^^m<^ , 



On 

Ùigitizedby Google 



3<î 



TABIE 



229 

167 
231 
249 
232 



Melat ; 
Melun , 
Menou , 
Merea , 
Merin ville y 

Meffemé , 
Meffey, 

Meftelbach ; ^ ,28 

La ville de Metz ; ,0^ 

Meurs ^ 229 

Meyrans , ,4^ 

Meyferia , 230 

î^îgnot, ,76 

Mignolans ; i^^ 

Mirou , ijj 

Miremont, 12 j 

Miflîrièn , 
Molsbach , 
Moneftier , 
Montaigu , 
Montarby, 
Montbrun , 
^ Montconîs , 
Montezan , 
Montferrier , 
Montfort , 
Montainard , 
Montgafcon , 
Montboux, 



JvioisDacli, 1^0 

Moneftier , ^g 

136 
a 10 
141 
14a 
171 

^31 



dby Google 



Morlet , 150 

Montagne , 23 z 

MoùfTy le Vieil , X34 

186 
170 

Murât , 165 

114 



DES MATIERES. 

Mofainvillier , '256 

Morlet , rer. 

Montagne , 
MoùfTy le Vieil , 
Moucy dlnterville , 
Mudtlchilïier , 
Murât , 
Miillerton , 

N 

NEdonchel, 229 

Negendanck , 1 97 

Neuville, 24X 

Nettancourt , .231 

Nicolaï, 122 

Noailles, 229 

Noël , 276 

Nogent , ^ 23 1 

Nompar , 197, 

Norry, 314 

Noyelle , 234 

O 

OFfignies, 232 

Ognies , - 236 

Onama,^ 154 

Orly , 160 

Olfanberger ; 143 

P . 
TT) Alavicini yétA^^^t^lUii^^jr»^ - B%q 

VMli,m.iiUf$€^^ 143 

^ Oiij 



dby Google 



TABLE 

jpapacoda , 14Ç 

Pape, , 2J1 

Paris^ 157 

Pafcal, 115 



Paffaggi , 
Pelckoferi,9/^^ 



134 



Penmark, 131 

Perleoni , 17 y 

Perrucard, 130 

Perrot , , 161 

Phelippe , 146 

Piahello , 145 

Pingon , 156 

Pleilis Richelieu ; 243 

Pdîïieu , 148 

Polano , 197 

Policeni , %^% 

Foilloud S. Agnin ; 24X 

Pontgras ^ 246 

Pons , 137 

Pot Rhodes, aiS 

Ponte vez, 161 

Pouflard, 6 

Prantanroux^ ' 200 

Prevot en Normandie J 248 

Prandtener, 144 

Pf efen , 197,251 

Pretielay., . ^Î5 

Prunier , , .^2.$ 



Digitizedby Google 



DES MATIÈRES. 

Q 

Uebriac , 245 



Q Uebriac , 
Quinfon j 



R 

RAzilIi, 334 

Ray, 169 

Ramfav, 233 

Rancrblles, 138 

Refiige , 260 

Recourt, 242 

Regard, 140 

Remond, 140 

Renierd, 231 

Riperda, i37 

Robert, 178 

Rocabertî , 1 24 



Rochas , 139 

Rochefoucaiit ^ ^ ^ 3 9 

Rochefort , 138 

Rodes, 148 

Rohan, 121 

Ronchaux 3; 125 

Honchero, 155 

Rônquelores ," 247 

Hôftaing ,' 159 

Rouhault, 254 

'Rouvroy , 141 

RHbat ^ ,< 78 

O iiij 

Digitizedby Google 



TABLE 




Riibeî ; , 


5* 


Ruefdorf, 

S 

^ÀintBelin, 
OSainte Colombe i, 


118 


124 


197 


Sainte Croix , 


^35 


Saint Deni^, 


M7 


Saint Denouac, 


156 


Saint Gelais , 


23a 


Saint Grégoire ,' 


231 


Sainte Marthe , 


m 


Sainte Maure , 


Saint Paul de Ricaut i 


>7i 


Saint Prieft , 


M4 


Salo , - 


M<? 


Sallignon , 


i6z 


Sanzay , 


»43 


Saluées , 


117 


Sared , 


»4i 


Sarras , 


'34 


San , 


175 


Savorgnan J 


13* 


Savoye , 


*3» 


Sautereau , 


iij 


Scarron , 


«39 


Scebach, 


lU 


Schambach; 


131 


Schamberg , 


46 


Schovanden; 


»7P 



dby Google- 



DES .MATIERES. 




Scoriati 


14^ 


Schresberdorf, 


110 


Scribani , 


174 


Seiffel, 


317 


Seguiran, 


150 


Senechal Kercado J. 


256 


Seneret , 


241 


Servient, 


163 


Sexe , 


145 


S CUV artfchonung j^ 


24^ 


Seyboldorf, 


153 


Sidney, 


179 


Simiane , 


m6 


Sonzier , 


243 


Stinzenofen i 


198 


Sonaftre , 


»4» 


Stahler , 


i8ï 


Stainhaufer ," 


169 


Squarçiafichi ,' 


76 


5tainville , , 


242 


Stainkirker , 


169 


Stroode , 


125 


Styrie , 


»35 


-Suirot , 


262 


Suramon , 


M» 


T 




npAle , 
X Tamberg; 


»53 


Tane , 


3» 


(T^rlet,. 


MP 



dby Google 



TABLE 

Taflîs , 

Tende, Ii8 

Ternant , . 245 

Teftu, 160 

Thufan , ^34 

Thierri , * 141 

Thomas, 139 

Thomaflîn , 165 

Thumery, ^5^ 

Tiepolo , 179 

Tirelli, 145 

Tilbnî , 130 
Tivarlan i ' 
Tolède , 

Tonnerre, >. iiç 

Tor%, 140 

Toraldo , 24c 

Touges , ^ 148 

Treffeol, 61 

Tournel , 174 

Tournemine ,' 234 

Toiq-nier , 1^0 

Touars , -> 152 

Tournebu, 219 

Trêves , 140 

Trevifani, ^ 231 

Trouffel, 78 

Troti , 196 
Turin , - 17Q 

Turlinger; ' 197 



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DES MATIERES. 



VAlengin , 141 

Vallin, 141 

,Valpérgue , 13 y 

• Vantadour , 245 

Vais, 197 

Varax, 236 

Vaugrigneiife i 13} 

Vaiiglans, 241 

Vaugué , 147 

Vaudetar, 156 

Vaux, i^i 

Veeeleben i 1 80 

Vcla , 133 

Venafque^ 142 

Verderen, ' 172 

Verne , 16S 

Veilerholt ,' 143 

"We-yer, 171 

Vianen , ^ 218 ^ 

Vidoni , m 

Vieuxbourg J 162 

Vieux châtel , 146 

Ville-Maifon , 128 

Vignancour, 164 

Villages , 155 

Villeprouvé J 214 

Villars, 262 

Villeneuve, 242 



dby Google 



TAËLE DES MATIERES. 



Vlliequier , 




78 


Villiers la Paye , 


' -' 


129 


Vintimille , 




128 


Villiers, 


1 


141 


Viole; 




'39 


Viri, 




118 


Vifemal; 




126 


lïnia. 




174 


Vogt, 




242 


Vuodville, 




152 


Vuals, 




197 


VuoUovouz } 




M4 


Urtieres, 




*37. 


>v -jr 


X 




J\. Aintrailles, 


T 


76 


ï Atton, 


Z 


»5> 


Zurich; 






Fin dt la TaHt. 





Digitizedby Google 



APPROBATION. 

J'Ai lu par ordre de Monfeigneur le' 
Chancelier , la nouvelle Méthode 
raifonnée du Blafon , par le Père 
Mené S TRIER, dont j'ai cm 
qu'on pouvoit permettre la réimpref- 
fion. A Paris ce feptiémç Avril mil 
fept cent quarante-fix. 

LALLEMAND; 



PRIVILÈGE GÉNÉRAL. 

N^. 147Q. 

T ouïs, PAR LA GRÂCE DE DlElT-^ 

X-^ Roi DE France et de Navarre: 
A nos amés & féaux Confeillers , les Gens 
tenant nos Cours de Parlement , Maîtres 
des Requêtes ordinaires de notre Hôcel > 
Grand Gonfcil y Prévôt de Paris , Baillifs , 
Sénéchaux » leurs Lieutenants civils Sc 
autres nos Jufticiers qu'il appartiendra. 
Salut. Notre AméBRUYSET Ponthus, 
Libraire à Lyon > Nous a fait e^pofer 
qu'il défircroit faire réimprimer & don- 
. fier au Public un Livre qui a pour titre ; 
Méthode du Blafon , par le Père Menes- 
TRi£R > s'il Nou$ plaifoic lui accordçj: npi 



Digitizedby Google 



Lettres, de Privilège pour ce niceflfâîr^ 
A CES Causes, voulant favorablemenc 
traiter l'Expofant, Nous luiavons permis 
& permettons par ces Piéicntes de faire 
réimprimer ledit Livre autant de fois que 
bon lui femblera , ôc de le vendre, faire 
vendre & débiter par tout notre Royaume 
pendant le temps de fîx années confëcuti- 
yes^ à compter du jour de la date des Pré- 
fentes. Faifons défenfcs à tous Imprimeurs, 
*Xibrairçi5 & autres perionnes de quelque 
qualité"& condicîon qu'elles, (oient, d'en 
' introduire de réimprellîon étrangère dans 
aucun lieu de Jiôcre obéi(Iàncc,comme auflî 
de réimprimer ou faire réimprimer, vendre, 
faire vejidre,débiter ni contrefaire ledit Li- 
' vrc , ni d'en faire aucun Extrait, fous quel- 
que prétexte que ce puifle être, /ans la pcr- 
milTîon cxpieflè& par écrit duditExpôfant 
ou de ceux qui auront droit de lui, à peine 
de confifçarion des cxemplaircscontrcfâics, 
de trois mille livres d'amende contre cha- 
cun des contrevetiants , dont un tiers à 
Nous , un tiers à l'Hôtel- E>ieu de Paris y Sc 
l'autre tiers audit Expofanc , ou à celui qui 
aura droiçde lui, ôc de tous dépens, dom- 
mages ^intérêts y à la chai;ge que ces Pié-^ 
feiites feront cnrégiftcées tout au long fur 
le Régiftre de la Communauté des Impri- . 
meurs 6c Libraires de Paris , dans ttois 
moi^ de la date d'icelles y que la réimprcC- 
iîon dudit Livre (era faite dar.s notre Kp^ 
yaume Scnon ailleurs , en bon papier & 



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Jbeapx car^aêres ^ conformément à h 
feuille im pria) ée, attachée pour modèle 
fous le contre-fcel des Préfenres j que l'Im- 
jpétrant fe conformera en tout aux Règle- 
ments de la Librairie , & notamment à 
celui du lo. Avril ijxf. qu'avant de Pex-, 
j)o(èr en vente , l'imprimé qui aura fervî 
ce copie à la réimpreflton dudit Livre , 
fera remis dans le même état où l'Appro- 
bation y aura été donnée ^ es :mains de 
notre très- cher & féal Chevalier, Chan* , 
celier de France , le fieur De la Moignon^ 
& qu'il en (cra enfuite remis deux Exem- 
plaires dans notre Bibliothèque publique j 
un dans celle de notre Châccaû duLqu- 
vre y un dans celle de norredit très-cher ôc 
féal Chevalier , Chancelier de France, le 
fieav De la Moignon , ôç un dans celle de 
de notre très-cher & féalChevatier , Gar- - 
de des Sceaux de France , le fieur De 
^Machault 3 Commandeur de nos Ordjres; 
le tout à peine de nullité des Préfentes; du 
contenu de(quelles vous mandons ôc enjoi- 
gnons de faive jouir ledit Expofant ou Ces 
ayant caufc , pleinement ôc paifibîemenc 
fans foufFrir qVil leur foit fait aucun trou- 
ble ou empêchement. Voulons que la 
Copie des Préfênccs qui fera imprimée tout 
au long au commencement ou à la fin dudît 
Livre foit tenue pour duemcnt fignifiée , 
&c qu'aux copies collationnées par l'un de 
nos amés & féaux Confèîllers-SécrétaireSa^ 
foi foit ajoutée comme à l'original, Coaii^ 



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jmandons au premier notre HulfiB» oo 
Sefgei^force réqufe>dc faire pouru^|j^cu- 
cion d'icellcs tous Ades requis & néceC- 
fav^js, fans demander autre peftfaiflîoa, 
& nbnqbftant clameur de Haro , Charte 
Normande , & Lettres à ce contraires. 
Car tel eft-nptrft^laifir. Donné à Vçrfâil- 
les le 17. jour du riïoîs de Mars l'an de 
gra:ce mil fèpt 'ceji| cinquante-cinq 6c de 
notre rë^ne le quarantième. Par le Roi 
crifonConfeil... - 

PERRIN. 

Regiftrefur le Regifire Xlfl. de U aam^ . 

hre Royale des Libraires & Imprimeurs de 

* Paris y jV"*. 516. fol, 40Z. conformément 

4UX anciens Règlements , confirmes par 

celui du 18. F/vrier 17x5. A Paris le Z5. 

Avril i-jss*- 

DIDOT, Syndic, 



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ThU book is vnder no oiroumstaneos to l^e 1 
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